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LES

ÉCORCHEURS

SOUS CHARLES Vfl

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Cet ouvrage a obtenu un prix (thistoire au concours des Sociétés savantes de 1874.

Dans toutes les publications de la Société^ les doctrines et les faits énoncés par les auteurs restent entièrement k leur responsabilité.

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LES

ÉCORCHEURS

SOUS CHARLES VU

EPISODES

SB li'HISTOIBB MILITAIRB BB LA 7RAN0B ±V X.V SlàCLB

D'APRÈS DES DOCUMENTS INÉDITS

PAR

aWubtbt

Archiviste aux Archives Nationales

MONTBÉLIARD ,

HENRI BARBIER^ IMPBIMEUR-ËDITEUR. MDCCCLXXIV.

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DOCUMENTS

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CAMPAGNE DU DAUPHIN

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CONTRE LES SUISSES

1444-1445.

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1) Dépensas d*srtillerle ftdtss en prérislon de rentrée en Bourgogne du Dauphin STeo son armée, au d^but de son expédition en Allemagne.

9) Autres dépenses d*artlllerie pour la délbnse des plaoes fortes oontre les gens du Daupliin.

1) Compte fait par Philibert de Vaudrey (1}, conseiller et chambellan de monseigneur le Doc de Bourgoingne et de Brabant^ maistre de son artillerie^ et Berthelot Lambin^ oontrerolleur d'icelle, à Jehan de Buluvere^ artilleur de mondit seigneur^ de IIII" quartiers à faire ars à main^ de bois de Rommenie^ qui par le commandement et ordon- nance de mondit seigneur luy furent bailliez ou mois do may mil CCCG XLIIII, lesquelz il a fais et parfais et dis- tribuez par le commandement et ordonnance dudit Philibert^ en la manière cy après declairée et par marchié fait à lui par mondit seigneur^ en la présence des dessusdiz à UII sols pièce tous cuis :

Et premièrement ;

A Philibert de Vaudrey par le commandement et ordon- aanee de mondit seigneur, et envoia quérir à Bruges devers ledit Jehan Butuvere XV' arcs, pour mener ou voiage que

(4) nilîbtride Vaudrey fat nomaié matlre de l*arUIIerie à la toile ds déeèa de Jeao de Roobefort, par letlrea patentes donaéet à Dilos, If 15 oetobrt 1449, aax Qptgat de cent franea par an. (Compte de Jean de Viaende 1449, fol. 51, cité dans lea Mamoiresaor Thistoire de Franee et de Bourgogne de De Labarre, p. 944. Berthelot Lambin, eontrôlear de rartUlerie , se trouve désigné dans le Compte de Jean de Visen de 'Tannée 1446, loi. 9 et 75, cité dans le même ouvrage.

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mondit seigaeur entendoit à tûre en $on païs de Bour- lingue^ pour ce que on di$oit que les Escorcheun estans en la compaignie^e Monsieur le Daulphin y vouloient entrer pour aler es Alomaignes. Lesquels XV° arcs furent des- <;bargiez à Namur en cinq coSres et bailliez audit matslre de Tartillerie avec plusieurs au tires artilleries (1) qui yUec furent menés pour (ledit) volage « et fut le XXV jour de (janvier) mil CCCCXLIIH. Pour ce. XV* ars.

Cûmpte de VarMerie du Due de Bourgogne, fol. XUI v^.

AuUre artillerie achettée de plusieurs marchants^ tant de Bruges^ de Tournay et d'autres^ comme prinses es gar- nisons de mondit seigneur^ pour mener ou volage que mondit seigneur entendoit à faire en Bourgoingne, à ren- contre de Monsieur le Daulplnn^ que on disent qui vtmloit passer et entrer es pals de Bourgoingne et y séjourner^ lors qu'il ala en Alemaigne; et lesquelles artilleries ne furent point menées oultre« mais furent deschargiées à Namur, pour ce que mondit seigneur le Daulphin passa oultre, sans entrer es païs de mondit seigneur, comme ou volage 4iue mondit seigneur fist en Bourgoingne avant sa venue en LuKcmbourg; laquelle artillerie fu imllie et délivrée aud^t Philibert de Vaudrey, maistre de ladite artillerie.

Même Compte, fol. XXV-

Registre sur papier.

Chambre des Comptes de Dijon B 11866.

2) Achat d'artillerie et autres matières nécessaires peur le fournissement des villes et forteresses de mondit seigneur le Due.

A Jehan Quenot^ marchant, demeurant à Dijon, la somme 4e 4f ois cens soiunte huit livres, ung sol, fami deniers

(1) La dënominatioa d*ardUerie seryail k désigner d'une manière .^;éoérale toutes espèces d*engins de guerre ; comme l'on yoit par cet «xtrait de compte, la fournitare d'arcs on arbalètes était de la compé- tence du mattre de l'artillerie.

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totimois, qoe messeignenrs des Comptes do mondit sei- gneur le Duc à Dijon ont ordonné icri astre paiée, baillée et délivrée ponr les parties d'artillerie et autres matières cy après dcclairées par M vendues , baillées et délivrées à la personne de mesdis seigneurs des Comptes^ pour la provision et fournissement d'aucuns des villes^ cbasteaulx et fûTtëresses d'ieellui seigneur^ comme Jussey, Faucon- gney (1) et autres places estans ou vaul de Me3i:> et ailleurs sur les frontières^ ou sont et fréquentent souvent et d$. jour en jour les gens du Roj nostre sire et .de mons^ le Daul- pUn^ affin que pour deS&ult de ce inconvénient ne s'en ensuive esdictes places.

C'est assavoir^ pour douze cens de salpestre^ le cent au ptis de dix buit Uvret tournois valent 246 livres tournois.

Item, pour ung millier de souSre> le cent au pris de huit livres, six sols, huit deniers tournois, valent 83'- 6 *% 8 ^'^'s et pour cinquante aubriers de bons bois gamiz de foulses cordes de clefs d'estriers bien reliet et assouvis et mis sur cinquante arcs d'acier que ledit J. Quenot oeu- vrera de cuir, lesquels arcs d'acier sont de la garnison de rartillerie de mondit s\ et les rendra tous prests poar tirer; chacun aubrier au pris de 27 '• 6 "*** valent 68 '• 45 **'* pour tout que montent lesdites parties à ladicte somme de IIP LXVIIPP VIII ''•'• Duquel salpêtre et souffre Ton fera pouldre à eanon, et icelle faite, ledit J. Quenot en fera distribucion es châteaux et forteresses de mondit seigneur selon i'advis et ordonnance qui sur ce sera faite par mesdis seigneurs des Comptes.

Le marcbié desquelles matières est esoript et enregistré au livre de l'artillerie estant en la chambre desdiz comptes donné en ladite chambre le premier jour de février liCCCG

(t) Jusscy et Faacogoey sont deux localités da département de la Haute-Saôoe, situées la première dans Tarrondissement de Veaoal, la seconde dans Parroudissement de Lare.

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XLniL par lequel est mandé audit receveur gênerai qu'il paye audit J. Quenet ladite somme de IIP UCVIII '* I '* Vin ^'^' pour les causes dessus dites. Lequel mandement est ci rendu avec certiffication de maistre Jehan Russy clerc et auditeur desdiz comptes sur f^achat et poix des ma- tières avant déclarées à ce servant , ensemble quittance audit Jehan Quenot^ par laquelle appert ladite sqpme de IIP LXVIIl'- !•• VIII *•'' luy avoir esté payée pour les causes dessttsdites, et s'en fient pour bien oontent. Et pour

ce : . iirLxviiP rvra^*-

Compte de Jean 4e Visen, 1444-1445, fd. 123. Chambre des Comptes de Dijon, B 4693.

Le deuxième jour d'avril après Pasques mil CCCG XLV> pour ce que l'on dit que les Eseorehmrs ont entenoion d^entrcr en Bourgoigne et de prendre plaoes, a esté baillé à Guillaume Marie demorànt à Dijon... qui a la garde de Saint Seigne par Tordonnance du bailli de Dijon et des le trespas de feu Thibault Moniot, deux cens <Ie fer d'arbdeste 4qQi sont de la garnison de la Chambre des Comptes et sept Jibvres demie de pouidre de canon > et en a baillé ledit Guillaume sa lettre.

Compte de V artillerie, fol. 101. Chambre des Comptes 4e Dijon B 11&65.

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Umndtmpnt Ctembre des Ooi^ptes de BUon ^ Jean de Viaen, reoe-veur générfU des aides, de payer au xnaré* ohal de Bourgogne, la somme de douse cents francs, re- présentant l*éntretlen pendant quinae Jours de deux cents nou-relles payes d'hommes d'armes, à litre de vu*

. ta:^pourlad44»nsedu psryaooAtne les Beorobauss plus eeilU Crânes peur l^état ^ mar^ehal.

i4U 20 Juillet

Les gens du Cooseil el des Comptes de SKmseigneur le Duc et Conte de Bourgoiogne à DijOD, à Jehan de Visen^ conseiller de nostredit seigneur et son receveur général de Bourgoingne et des aides octroyées oudit pais, salut. Comme nous eussions advisé et ordonné en la présence de mons' le roarescbal de Bourgoingne pour les causes plus à plain contenues et déclarées en noz autres lettres patentes de la date du jour dui , de entretenir et faire entretenir pour la deffense du pais à rencontre des routiers appelez EscoT' cheurs qui en grant nombre estoient et sont sur les marches et environ desdispaîs, en entencion^ comme rapporté nous avoit esté, de y entrer et faire tous dommages, jusques à quatre cens paies de hommes d'armes (i), et il soit ainsi que freschement nous soient de plus en plus venues nou- velles certaines, que iceulx Escorcheurs viennent et sont

(1) Une paye dliemmM d'armes représentait i peu près un nombre dosble de gens de guerre ; ainsi les quatre cents payes dont il eti question , jointes aux deux cents payes exprimées plus loin, en tout six cents payes, doivent donner un effectif de douze cents combattants environ ; nous trouvons dans une pièce du 20 mars 1446 (voir à cette date) une évaluation que nous prenons pour base, d'après laquelle vingt hommes de guerre valent dix pt^es d'hommes d'armes.

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desja ed très grant nombre enlôur Lengres et es mamcbefl d'environ^ en entencion, comme on dit, de enHter esdis pais de nostredit seigneur et y faire tous maulx et dom- mages, que Dieu ne vueille, pourquoy est de pure neccee- sité pour la seureté, tulcion et deffense desdiz pafs> de en* cores icroistre le nombre desdictes IIIP paîed de hommes d'armes de autres [4eux cens paies, qui seront en tout six cens paies ; savoir vous faisons que> considerans les choses dessusdictes et sur icelles eu bon advis et deiiberacion, avons ordonné et ordonnons par ces présentes que ouUre et par dessus iesdictes Ilir paies de hommes d'armes soit en- cores mis sus à toute diligence par mondit seigneur le mares- chal autres deux cens paies de hommes d'armes pour quinze jours entiers commençant le IIP jour du prouchain mois d'aoust et finissant le XVIP jour dvidit mois incl^z, et ioeulx estre paiez des deniers desdis aides pour lesdiz quinze jours^ au feur de douze frans par mois, qui montent ensemble à la somme de douze cens frans , et cent frans pour Testât de mondit s' le mareschal, qui font pour tout la somme de treize cens frans. Si vous prions et requérons, et néant- moins mandons de par nostredit seigneur, que des deniers des aides derrenierementoctroiéesesdiz païs^ contez de Char- roloîs, Masconnoiz, et autres terres des élections de Mas- con, Ostun et Lengres enclavées esdis paîs, vous paiez et délivrez audit mons' le marescbal ou à son certain comman- dement ladicte somme de treize cens frans, c'est assavoir, douze cens frans pour le paiement desdiz gens d'armes et cent frans pour Testât dudit mons' le marescbal, et par rapportant avec ces présentes le roole des monstres desdis gens. d'armes et qotctaiice sooffisant sur ce signez de la main dudit mons' le marescbal , ladicte somme de treize cens frans sera allouée en la despense de voz comptes des- dis aides par nous gens des Comptes sans difficulté quel- conque comme raison est. Donné audit Dijon soubz le seel ordonné audit Conseil, et les signetz de nous, les gens des?

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GonpCes^ le XXYI* jour de juillet l'an mil CCGC qua- rwteei quatre*

.(Sîgoé) .6. Margotai et De la GcaAge^ avec paraphes.

(kigiiial me ^rcb^nw avec 1^^ trace i\x scfim plaqué de la Cluu9obre des Cepptes> et de quatrt signets eu cire rouge.

Arehkfeêi dû. lu C^^'or, Chimbre ie$ Comptes de Dijon.

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Conflrmatloii des fi^nôhfses de la ville de Montbéllard par le Baupbift , Aepuls ZKHiia XI« après la reddition de tùtU plaoeu

1444 17 âaSt

Loys, aisné filz du roy de France^ daulphin de Viennois> a tops oeuU qui ces présentes lectres verront» salut. Comme puis cttlain temps en Qa Henry^ bastart de Montbelliart^ et autres de la ville et pais de MontbelUart^ ses alliez et oompUsses » aient par leur folle entreprise et desraisonDable voullenté, sans cause raisonnable^ fait défier mon seigneur^ et lui ait ledit bastart et ses dits alliez fait et porté guerre comme à son ennemy (1)^ et il soit ainsi ^ que pour pour-

(I) L'incident auqnd le Dauphin fait anusion dant tes eonsldéranta œt aete, et qui sert de préteste ponr jnttlfier l'inyoaioo dQ paji de HeotMiard , n'est point oeana » ioat ee que l'on sait , e'ei|t qa'il s'agit de conrses dans le pays de Langres, dirigées selon toute Traisemblanee par Henri de Franquemont, qualifié bâtard de Uontbéliard, qai exerça les fonctions de bailli du Comté de 443S à 14S9 ; c'est probabletnent à eelte périoée qn'N CmA rapporter Jet ^etbi dlieitllllédoiit se platel le DaopbiB.

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veoir «ux choses dessus dites et pour obvier à leor^ entre- prîBses el desraisonnabi^ votaiiez, et pugnir le dit baslarl et ses dits alliez et compli^eB à l'onaoar de mon dit sei-^ gneur et de son royaume > des tàaulx, domaiges et desbon- neurs qtte le dit bastart a fais et cude Inre à mon dit sei'^ gneur, qoe att^si pour autres explois de guerre > que au plaisir de Dieu avons entencion de bri^ fiaire et acompltr au bien de nobles^^ et principallement pour aider et ae- ooorir nostre très c^ier et amé frère, le duo Sigimont d'Osteridie el sa noble maison, de laquelle nous soBies frères et alliez, à L'oiconire de touz ses enneiaiz, auquel les suites et communes des païs de Berne et Suisse et leurs alliez font et portent guerre présentement et lui veullent tdlir et oster touz ses païs et seigneuries, noua soyons à ceste oause venuz et transpcMrtez à puissance de gens de guerre es païs voisins de la dicte ville et païs de Itontbel* Hart jMHir iceltui mectre en nostre main; et pour escfaever l'efusion du sanc bumain ayons par deliberacion de nostre oottseil et cbevalerie envoyé par devers les oappitaines et gouverneurs àe la dite ville de Montbelliart leur fore re^ quérir que iodle nous voulttsent bailler et délivrer libérai lement, sans ce que y nous y coûvenist procéder par puis- sance d'armes, en nous faisant plainiereobbeissance, affin que plus grant inconveniant ne s'en peust ensuir, et que la dicte ville et cbastel de Montbelliart ne cbeussent en tou- talle destruction, ce que ne vouldrions.

Pour laquelle cause, Sigimont conte de Hobemberg, Sigmont de Sloeffee (1), Erard de Neuverouche (2), bailli

(i) Le nom de ces deux officiers des oomles hù^^» et Ulrîcb de Wu^ tof^berg revient à diverses reprises d«ns lenr Correspondance, noUoi* ment, d«os une pièce dti 7 avril 1446* (Voir plus loin h celte date).

<S) Erard de ficoveroolM soeoéda oenune bwUî du Comté de Hontb^* Karé Ji Henri de Fraiii|fiemofil que t'ou trouve en possession deeeUe charge iiis<)(i'ett dêoembre i4S8 , d'apracles Registres, dos Assises tonnes à Clcrval f"^rch. Nat» Sect, Judiciaire V 3055). Â partir de rtamée

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dodU ceoté de Hodtbelliart et Wolflea de Nuahuseo (1)^ ealx disâii8 et portans conseilliers et (aciers de nobles sei* gneurs , Loys et Honich » oontes^de Wiertenberg et dydit MootbeUiàrt^ frères, ei eolx disai» atoir pmsance de par etilx sont Yeoaz par devers wms, en nous hamUement requérant qu'il nous pleust à prendre Uberalieineiit l'obbeis* sance des dits villes et chastd éc MontbeKari^ et avoir en nostre bonne grâce les gens d'église^ boorgeoys et babî- tans de Iddicte ville et les hommes et subgieE du plein pais appartenant audit conté de Monibelliart^ et tes garder en leurs endaimes franchises^ priTitegea, libertés, esquelz, ite, les dits gens d^église, boargeoya et habiians et leurs predeeessetirs ont aooastnmé de toute enoienneté d'estre. Savoir fiûsons , que en mémoire et faveur de ce qw les dits contes des dits Wirtemberg et Montt)eUiart sont issus de nostre sane et lignaige, et en aiànt regart et pitié du pouvre peuple , lequel ft nostre povoir voulons garder et préserver de tous maolx, oppressions et violences, mesmement pour la bonne et vraye obbéissançe en quoy fiberaiiement les dits gens d'église, bourge<^ et babUans de( la dicte vièie de MoDtbelticHTt (qui) par le comandement et ordonnance dea

1440, Ertcd de Neayeroehe fig«re ea qii«lilé 4^ bttlU dan» les Be^ire* dos Assises de Clenral, Granges et Passa vaat, et assiste cette même an- née (au mois d'octobre) à des montres dVmes da Comté de Montbéliard. On possède de ce personnage diverses sentences des années 144S et 1443, rendaes ï tiU^ dt bailU. (PoruU Mùnêb^ard K 179S et llSty G>mmt rindlqae notre pi^» il était bailli da Comté i l'époque de roocupation da pays par le Dauphin et onnsçnra ses fonctions jusqu'en 1445; il ce moment il céda la place à Henri de Franquemont daigné dans les premières lignes de notre document. {Registre des Assises de M&mbéUard, Sett, Judic, P^ 1574)*

(t) f^olffe vùH Nunhausen qui se trouve it! ad nngdes officiers et oonaeillers des comtes de Wurtemberg, fut chargé en 144i par les mteea asignewra de Teoeroir le aermest des babilanta de MontbéUard ; il s'ae- qtlUa de cette «iasioa avec l'assistaiim de Stoflè da Vogsburg^ hailli da lOqimilir, H et aoMlutf4 TrvihMli d'Hafingen. (Fmde MmubéUard

icnad.

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de^us dis coosôliiers el offieiers àts ditd coQiêff de Wir^ temberg et de Montbelliart^ à ea\^ por oe expressément faiz se sont mis envers noos^; voollaDs iceulx gens d'église^ bourgeoys et habitans^ pour les causes dessus dictes main- tenir et garder, en leurs encians privilèges, franchises^ cous tûmes et Ubertez, et les Acroistre et augmenter à nostre povoir sans y, aucunement desroguer, aux dessusdils gens d'église, bourgeoys et habitans desdits ville et chastel dudit Montbelliart et chacun d'èulx, de quelque e^tat quilz soient, avons ratiffié, confermé et approuvé, et par la te- neur de ces présentes lectres, de qostre certaine science et par la puissance à nous donnée par mon seigneur en ceste partie, ratiffions, confermons et approuvons touz etchas- cuDs les privilleges, franchiseç^ coustumés et libertez, en quoy ilz et chacun d'eulx et leurs prédécesseurs sont et ont acoustumé d'estre de tbuz temps et d'ancienneté, et iceulx et un chacun d*eulx leur promettons en bonne foy garder, observer et entretenir de point en point selon leurs fourmes et teneurs, sans, ce que nous, ne les noustres, ne autres pour nous k présent, ne ou temps à veaiir puissent feîre, dire ne alléguer aucune chose à l'encoBtre, et aussi, que dedans la feste de Toussains prouchainement venant, nous ferons envers mon dit seigneur ratiffier ces présentes et toutes et chacunes les dites choses, et en ferons avoir aus dits gens d'église , bourgeoys et habitans lectres et Chartres de mon dit seigneur au prouffit de eulx, d'un chacun d'iceulx.

En tesmoing de ce nous avons fait mectre et apposer nostre seel à ces présentes lectres. Donné à Dampierre sur Doulx, le dix septiesme jour du m^s d'aoust. Tan de grâce mil CGCG quarante et quatre.

Plus bas sur le repli :

Par monseigneur le Daulphin, vous chancelier (4), les

(1) Yves de Scepeaax, seigneur de Landevy , chanceUer du Dauphiné, el plus tard premier président au Parlement de Paris.

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seigneurs de Bueil {i), de lloQte>efa»D {% de Fontaines (3)^ el plusieurs autres présent.

(Signé) BarrilUer^ avec paraphe.

Original sur parchemin, scellé sur double. queue d'un sceau brisé en cire rouge, représentant le dauphin à che- val, avec un écu écartclé de France et de Dauphiné, le cheval couvert d'un caparaçon fleurdelisé; le contrescel presque entier représente Técu écartelé de France et de Dauphiné, avec la légende : Contra sigtllum Delphini Vien- nensis. Ce document a été publié une première fois par H. Wetzel dans le Bulletin de la Société d'Emulation de Mont- béliard, année 1884, et une seconde fois dans notre Etude sur le droit municipal en Franche-Comté, mais de nom- breuses inexactitudes s'étant glissées dans le texte, prin- cipalement en ce qui concerne les noms des personnages y mentionnés, nous croyons devoir en donner ici une nou- velle édition revue sur l'original.

(1) Jean de Beuil. (Voir la pièce solyante).

(9) JeaOy aeigaeiîr et Moalejcan, ehanbeUan da Dasphin, est laeo- lionne par Legraid(l. VU f. ifiS; comme recevant une pejMÏoa de mille livres.

(S) Jean de Daillou, seigneur de Fontaines, chambellan du Dauphin et 1*0 n de ses familiers ; aes services étaient fort appréciés si Ton en juge pir le présent dont ce seignenr fut gratifié an début de la campagne OODtre les Suissf»: Par on mandement donné a Langres, le S4 juillet 1444 ^ le Dauphin distribua plusieurs sommes, en première ligne, au seigneur de Fontaines, mille florins.

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Présent de dix mille saluts d*or xexrdm au Dauphin par Philippe de Ternant, conformément aux instruotionç du Buo de Bourgogne (1).

1444 20 Ao&l

A Messire Philippe, deigneor de Ternatit, chevalier, conseiller et chambellan de mondit seigneur, la somme de treze raille cinq cens saluz d*ûr, de XVI gros demi monnoie roial pièce, que ledit receveur lui a baillés comptant par vertu des lettres patentes de mondit seigneur données à Bruges le XXX« jour de Décembre MCGCCXUIII, pour la- dicte somme bailler et délivrer par l'ordonnance et com- mandement de mondit seigneur et par ses instructions à lui sur ce envolées par Thoison d'or, roy d'armes, c'est assavoir à monseigneur le Daulphin de Vienyois X"* saluz, et IIP V saluz à aucuns grans seigneurs estans en sa com* paignie, comme plus à plain est contenu oudit mandement de mon dit seigneur ; laquelle somme de XIIP V* saluz a esté royé audit receveur en son VI* compte de la recepte générale de Bourgogne, fenissant au darrenier jour de dé- cembre mil CCCCXLVI, fol. CIX et X, pour ce que avec lesdictes lettres closes et patentes de nostredit seigneur et

(1) Noot traoscriTons août celle rubrique deux exlraîttdesC!omplet de Jeta de ViMD pour les années 14 4M 447 ; le premier a pour titre: Pro receptore; le second plus ezplîciU et plus complet était deatiné à la Cbambre des Comptes comme Tindique rintilulé : Pro cornera compo- torum. Ces deux extrails se complètent mutuellement et nous font con- naître dans tous ses détails FopéraUon financière dont il est question , qui ne fut liquidée qu'en 1454 , o'eai-ât-dire plus de dix ans après Tem- plot des foad^.

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la leUre de recepte de mon dit seigneur de Ternant , il ne apporte aassi lectres et quictanee dudit monseigneur le Daulphin et desdis seigneurs estans lès lui, de la réception de ladicte somme de XIIP T saluz.

Desquelles lectres de mondit seigneur le Daulphin et desdis sergneurs estans lès lui non av(^r esté apportées et rendues par ledit receveur, mondit seigneur le Duc par ses lectres patentes données à Dijon le XX^ jour de juillet mil quatre cent cinquante le i^ieve en mandant à mesdis sei- gneurs des Comptes à Dijon lui allouer en ses comptes la dicte somne nonobstant la radiadon à lot faicle pour la cause que dessus, en rapportant avec Bes dictes darn^ nieres lectres patentes ses premières lectres patentes et closes cy dessus declairées etla lettre de reoepte dudit sei- gneur de Ternant, par vertu de laquelle moodit seignevr veult icellui seigneur de Ternant demouré chargié de rcs- pondre et rendre compte desdis XIIP V salai , quant «t ainsi qu'il appartiendra, et de les restituer à mon dit sei- gneur par ledit seigneur de Temaqt, ou cas qu'il ne rendra les quiotances neccessaires desdis XIII" Y saluz tant dudit monseigneur le Daulphin comme des autres seigneurs dei9- sus dis ausquek Ton dit ladite somme avoir esté baillée par ledit seigneur de Ternant; pour ce rend cy lesdictee deux lectres patentes , et aussi lesdictes lettres closes et la lectre de recepte dudit seigneur de Ternant.

Compte de Jean de Ft«n 1446-1447 {Pro receplore). fol. CXV.

Chambre des Comptes de Dijon B 1609.

Le IIIP jour de novembre MCGCGLIV^ messire Charles •eigneur de Ternant, fils et héritier seul et pour le tout du- dit feu messire Philippe à son vivant" seigneur dudit Ter- nant a apporté et rendu en ceste chambre une lettre de M. le Daulphin faite à Montbeliart le XX"* jour d'aoust MGGGCXLIIU, par laquelle il certiffie que ledit XX' d'aoust

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iuy a esté foit paiement de la somme de X"* escuz d'or par la main du seigneur de Ternant^ sur ce que par mondit seigneur de Bourgoingne a esté ordonné Iuy baillier^ et de laquelle somme de X"" escuz il s'est tenu pour content^ ladite lettre signée de son nom^ Loys, et de Barrillier son secrétaire. Et semblablement a ledit M. de Temant apporté et rendu une autre lettre de messire Jehan seigneur de Beuf (1)^ donnée le XXIP jow de février aodit an HCCGCXLIHL signé de ^onsaingtnamieh par laquelle il confesse avoir receu par la main dudit feu messire de Ter- nant sur Targent que mondit seigneur de Bourgoingne fai- soit délivrer à mondit seigneur le Daulpbin la somme de IIP y^ 8à\uz, et la somme aussi de XII"" saluz que mondit seigneur de Bourgoingne lui avoit fait donner et délivrer par ledit H. de Temant. De laquelle somme icellui seigneur de Bueufz s'est tenu pour content^ ainsi qu'il appert plus à plain par lesdites lettres desdits M. le Daulpbin et seigneur de Bueuf^ cy rendues et mises en la fin de la lyasse des lettres rendues par œ présent compte. Pour laquelle cause ledit seigneur de Temant est cy deschargié et demeure quitte de ladicte somme de XIII™ V*^ saluz (2).

Compte de Jean de Visen 1 446-1447, fol. CXV {Pro ca^ mera compoiorwn). Chambre des Comptes de Dijon B. 1700.

(i ) Dans tout ce passage, le nom de ce seigaear^t mal orthographié, ao lieu de Jean de Bueuf , il foUl lire Jean de Bueil, l'un des principaux •apitaines de Tarmée du Dauphin, bien connu par le rdie important qu'il joua dans la campagne contre les Suisses ; il commandait , comme Ton sait, à la fameuse bataille de St-Jacques , et il figure au nombre de ceux qui prirent paK an traité conclu le )8 octobre 1444, à Ensls- lieim , entre le Dauphin et les cantons suisses.

(SI) Cette quittakicë du Dauphin, de même que la lettre de Jean de Beuil, primitivement annexées au Compte de Jean de Viseti, comme pièces justificatires, n'ekistent plus dans les Archives de la Chambre des Comptes de fort ancienne date , et il est permis de croire qu'elles auront été détruites, comme tant d'autres documents du même genre, ou bout de fort peu de temps, comme n'ayant plus aucune valeur.

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Kandement de Tliiébaud de Kenfbhâtel, marëohal de Bour- gogmèt à GtiiHtaniJi Chuie , ol&âtelain d^SBtobon » pour re<- oercdr dans oliÀteML Jeao. de Sf^Mery m% autres ooaft- yagnoms deatlatfs à la garde de la ibrteréflM*

nu 28 Août

 mon cliicr ami^ Guillemin Curé (1), chasteilain^e Thobon (2).

Chîer ami, j*envoye Jehan de Saint Meri et autres com-

(1) WillemiD Curie, boargeoîs de MoDtbéliard , eut pendant plusieurs aanées entre bc^ mains le gouyeraenient et la garde du châttao d*Blo- ben» ainsi .^ue la charge de receveur; il exerfa ees Iboctions an nem. dés^ cemles Louis et Ulrich de Wuriemberg jusqu^à la S'-Michd de Tannée 4446 , comme il résulte d'une déclaration par lui faite le 90 oc- tobre 4447 , aux termes de laquelle il reconnaît devoir au comte Louis de Montbéliard , la somme de 4 florin d'or 9 gros blancs , tous comptes faits et en déduisant U moitié de ses gages arriérés pour t ans , c*esi-«- dire depuis Tinvasion du pays par les Armagnacs. L'acte qui nous four- nit ces détails (original sur parobemin ) est soellé du sceau de Henri , bâtard de Montbéliard , seigneur de Franquemont , en cire yerte sur simple queue et reyètu du seing des notaires Pitoul et Berdot. (Pond* HoruhéUard £9263). Au mois de mai 1446, Willenin Curie fut in- carcéré pour avoir proféré des injures contre Bichard Bartbol y curé d'Eiobon , qu'il avait accusé de mensonge en présence du bailli » en le traitant de malt^ais.,, prebstre; cette affaire qui vint aux Assises du bailli ne parait pas avoir eu de suites , elle ne fut peut-être pas étran- gère au retrait des fonctions exercées par le sieur Curie, ifie^ùtre dt* Assise* du bailli à Montbéliard* Jrchivfis NaùonaU** S^tion Judi» ciaire Z^ 1374).

(9) An commencement du X1V« siècle , il y ^y^ix. d^ un châtelain préposé a la garde du cbâtean d'Btobcte , et nommé alora par le Duc de Bourgogne , détenteur momentané de la seigneurie de ce nom. Une

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- ~

paignGDB pour la garde de Thomoa, si voua mandons^ que lesdit Jehan de Saint Ifery et antres TuHlés bouler en la maison, et en oultre vuiliés croire Estienne de Rosières (1) de ce quil vous dira de part moy pour ceste foiz, et n'y vuillez foire fiaulte. Dieu soit garde de vous. Escript en Lille (2), le XXVIII* jour d'aoust. Ainsi signé T. de Neuf* chastel, seigneur de Blancmont, mereschal de Bour- gogne (3).

Au dessous est écrit ;

Copie et collacion fatcte d'une lettre close tant en sup- scription , inscription > comme en subscripcion au vray ori- ginal sains et entier en escripture le IX* jour de juing Tan mil CGGGXL six par nous notaires publiques et jurez de la court de Besançon cy subscriptz.

(Signé) P. Clavin et Berdot, avec paraphes.

Copie sur papier.

Fonds MontbOiard K 19«3.

•quittance de l'année 1S8S, conserrée aoz ArcbWesde la Chambre des Comptes à Dijon] (B 11860)| mentionne la réfection de la citdne da donjon d'Etobon par les soins d'Oathenin de Vaites , châtelain.

(1) Etienne de Rosières paraît a^oir été plus qu'an des obscurs hommes d'armes enrôlés sous la bannière de Thiébaud de Neufchâtel , dont on rencontre les noms dans les Montres des années 1444 et suivantes. Pro- bablement dès le mois d'août 1444, et certainement au mois d'octobre de la même année , il était capitaine de la place d'Héricourt-Iez-Mont- bâiard- ("Négociations , missions diplomeuiques , voyages. Chambre de» Compus de Dijon B 11941). Ce poste important, k cause du yoi*- sinage des Ecorcheurs, lui avait été confié par le maréchal de Bourgogne qui , dans le mandement ci-dessus, place sous ses ordres le château fort d'Elobon , situé à peu de distance. La guerre une fois finie , le même Etienne de Rosières resta au service du Duc de Bourgogne et nous le revoyons en 147S et 14T4, maître de son artillerie; il existe de lui trois quittances données en cette qualité et revêtues de sa signature. fChambre des Comptes de Dijon B 11862^.

(3) L'IsIo-sur-le-Oonbs. Doubs, arr. Baume-les-Dames.

(S) Thiébaud IX de Neulchâlel , seigneor de Blamoot , de Cbasiel- •w-MeieUe , obtint b dignité de maréchal de Bowgogne par lettres du

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<f -

lÉKC Phttnit âb il êttm 1443, «t ftit Qomié^lievalkr U U joHlet 1451, •pm Ui priif d0 6«n«. (Votr JV«4A. d'Mècmcl^ 1 1. lU^ p. /itffi/. , /». 424> Olivier de la Marche» daos ses Mémoires» le qualifie d'Aomme magnanime , hardi et entrepreneur ; il occupe , en effet, un rauç con- sidéraUe parmi les seignears qui suivaient les armes du Duc de Bourx ^ogût, et itmàt9 «èlë i des étrénements imporlanls. Thlibaud IX , Sun de Thî^od bsitliise du nom et ^A^èi de Moiitbéllanl , épousa Bonne de Châteauvillaîa, fille de Bernard, seigneur de Cbfttean?iltahi, il en eût entr'antres entants, Henri de Neufciriitel, filteot de la comtesse Henrielte de Montbdiard , qui dans son testament le IsTorisa d^un legs ooiilestc p«r ses fib et snceesaeiirs ma Comté de MotttbéHard. Tfalébaid 4t Heufehâlal mouroi en 1460 , laimaBt on tMtament (ah six an aées auparavant, testament dont rinterprétation fit naître an XVI* siècle (sous les ducs Cbristopbe et Frédéric de Wnrtemberg) un procès assez compliqué touchant la possession des seigneuries de Neufcfiâtel , Pont* de-'Rokle, etc.; vnc traduction latine de ce testament fisîte et écrite probablement en vue de ce procès par le û&ilbft jarîsoosiflalte Gbaclas Dumoulin , se trouve dans les Archives de Montbéliard K 1790. On peut encore sfgnaler parmi les actes se rattachant à la .personne de Tfaiè- biHid IX un acte de partait de la ancccsaien d'Agnès de Mootbâièrd, sa oMre , passé avec Jean de NeofehAlel , aeigaenr de Mentaig^ , Irère de Thicbaud. ;Voir également /oiufj Montbéliard K 1799).

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vn

ICandemeiU de la Chambre des Comptes de B^on à Jean de Visen, reoeveur général, des Aides, de payer au maréchal de Bourgogne la somme de trois mille six œnts francs pour Tentretien et la solde pendant trois semaines de quatre cents payes d'hommes d*armes levés contre les Beorcheurs, sans compter trois cents francs pour rétat du maréchal.

1444 31 Août

Les gens du Conseil et des Comptes de monseigneur le Duc et conte de Bourgoingne à Dijon à Jehan de Visen, conseiller de nostredil seigneur et son receveur gênerai de Bourgoingne et dçs aydes octroiées oudit païs, salut. Pour ce que sommes acerlenez que les routiers et gens de com- paigne appeliez Escorcheurs sont en bien grant puissance près et sur les frontières des païs des duchié et conté de Bourgoingne, et que vraysemblement fait à doubler qu'ilz ne se parforcent de y faire et porter grans dommages , que Dieu ne vueille, ait esté par nou^ en la présence de mon- seigneur le mareschal de Bourgoingne advisé et ordonné de encores entretenir et soubdoyer des deniers desdiz aides le nombre de quatre cens paies de hommes d'armes pour trois sepmaines entières, commençans le XXVP jour du mois de juillet et finissans le XVIP jour du présent mois d'aoust incliu, pareillement qu'ilz ont desja par certain temps esté entretenuz pour la seurelé et deffense des pais et subgiez de nostredit seigneur au feur de douze frans par mois pour chacune desdictes paies ^ qui est le pris que par mondit seigneur le mareschal et nous a esté advisé et ordonné leur estre payé, considéré la grant difficulté que on a eu

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à obteDir lederrain aide et le grant nombre de gens d'armes que oultre ledit nombre desdictes Ilir payes pour la def- fense du pays convient soubdoyer, et afin qu'ilz se puissent plus longuement entretenir, non obstant que par avant on leur eust fait par aucun temps paiement pour chacun moiz de XVfrans, valent audit pris deXlI frans pour paie par mois, pour lesdietes IIIP payes trois mil six oen» frans > et trois cens frans pour Testât de mondît seigneur le ma- reschal pour lesdietes trois sepmaines , pour tout trois mil neuf cens frans. Si vous prions et requérons, et neaat- moins mandons de par nostredit seigneur que des deniers desdictes aides derrenierement octroyées esdis pals , contez de Gharrolois, Masconnoiz et autres terres des élections de MascoQ, Ghalon, Ostun et Lengres enclavées esdis pais, vous paiez, baillez et délivrez audit mons*' le mares- chal, ou à son certain commandement ladicte somme de trois mil neuf cens frans, c'est assavoir, trois mil six cens frans pour le paiement des dictes gens d'armes et trois cens frans pour Testât dudit mons' le mareschal , et par rapportant ces présentes avec le roole des monstres de»- dits gens d'armes et de trait signées de la main de mondit s' le mareschal ou de son lieutenant et quictance sur ce souffisant d'icellui mons' le mareschal , ladicte soonne de HP IX*" frans sera allouée en la despence de voz comptes desdictes aides par nous gens des comptes sans difficulté quelconque, comme raison est. Donné soubz le seel ordonné au Conseil et les signetz de nous les gens desdits Comptes le derrenier jour du mois d'aoust Tan mil CCCC quarante et quatre.

(Signé) G. Margotet et de Lagrange, avec paraphe.

Original sur parchemin.

Archiver de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon. BU740.

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vni

Montre des hommes d*armes et gens à^ trait mis en garni- son dans les places frontières contre les BSoorclxeurs , reçue à Vaucduse ôt Ii^Isle-crar-Ie-Doubs par Ouilianme' de BonrnonvUle aa n^n eu maréchal de Boux^ogne.

1444 i9 Novembre

Monslrc de hommes d'armes et gens de trait cy après nommez^ quy par Tadvis el deliberacion des gens du Con- seil cl des Comptes de mon 1res redoublé cl souverain seigneur^ monseigneur le duc de Bourgogne estans à Dijon, ont esté ordonnez et mis sus en armes soubz et en la com- paignée de noble et puissant seigneur, Thiebault de Neuf- chastel , seigneur de Blammont, mareschal de Bourgogne, et payez pour ung mois au pris de quinze frans par mois pour chacune paye d'omme d'arme, pour iceulx par lui mettre et establir en frontière es villes et lieux ou il sena le plus neccessairecy après declairees pour la garde et seureté des pays et seigneuries de mondit seigneur et de ses sub^ gez, à rencontre et à la résistance des gens d'armes et routiers que Ton nomme Escorcheurs estans présentement en grant puissance prcb desdîs païs et à l'entour, en enlen- cion d'entrer el venir vivre et séjourner audit païs de Bour- gogne, pour iceulx grever de leur povoir, comme l'on dit, que Dieu ne vueille ; laquelle monstre fut faicte à Vaucluse et Lille sur le Douch par messire Guillaume de Bournon- ville, seigneur d'Origny , chevalier bancret, commis à œ

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de bouche par mondit seigneur le mareschal les XVII et XVIIP jour de novembre. Tan mil CCCC quarante quatre.

Et premièrement hommes d'armes ;

Mondit seigneur le mareschtU

escuier baneret. Messire Guillaume de Bour-

nonville, chevalier baneret. Lesôgneur de Saint Juhan^

esouterktBeret. Mons. d'Espiry , chevalier. Guillaume de Levrat^ escuier

baoeret. Jehan de Dyo, escuier baneret Jehan, seigneur de Rttpt,

escuier baneret. Jehan, seigneur de S'-Remi,

escuier baneret. Mons. de Monby, escuier ba- neret Jehan, seigneur de Toulonjon,

eacoier baneret. Philibert de Salornay. Le bastarl de RougemoiU. Innocent de la Rochelle. Herment de Baye. Liebault, bastart de Herau-

court. Antoine de Messey. Regnault Virot. Guillaume de Mersey. Guillaume de Chasteillon. Vienot Briasdet.

Girart de Chaugey. Jehan de Chas. Jehan d'Achey. BerlichdéBedoch. Jehan Lalemant^ Le bastart d'fiscosse^ Simon de Fonteyne. Guillaume de Fouvens. Jehan de Plenne. Jehan de Lacoune. Humbert de Pourtant. Thierry Morlet. Jaque du Mez. Olivier Tisson. Le bastart MauUere. Loys Barat. Jaquel de Savey&. Le bastart de Romilly. Jehan de Mandonney. Jehan de DMbtate. Jacot Faitot. Senmcrcy. Jehan Fanglois. Henry Quennarl. Pierre d'Anboville. Girart d'Anboville. Loyset Johannés. Huguenin Laraigié. Le Picart.

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Noir Jehan. Monin de Yiley. Guillemin de Viney. Regnault de Nadan. Gauchier de BourdaiBe. Jehan Coppin. Jacot de Flamerant» Liébaut de Boazies. Estienne Theveme. PerrindeThoisi* Lancelot de Pallepussin. Jehan Branche. Jehan de la Rochelle. Estienne Deamergles. Âmé de Cusanoe. Jehan de VeiHes. Guyot de Grantmour. Estienne de VauUravers. Guillaume Vigoier. Ânthoine de Ville. Liénart Mouchét. Henry de Verre. Humbert Piarlay. Guillaume de Rosty. Estienne des Chaaips. Glaude de Monneret. Jocerant de Tarcy. Anthoine de Baumeote. Pierre de Laviron. Ânthoine de Laviront Jehan de Landrevile. Guillaume de la Toiirnelle. Ânthoine de Bure.

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Guillaume de DurtaL Gaspart de Durtal. Oudille de Monyeu. Pierre de Messey, Richart de Cbissey. Hugues de Marrey; Estienne de Salins. Othenin Chouciniere. ElyotGirart. Estienne de Pointe. Pierre.de la Roohelte. Jehan de Blany. Le bastart Moreau. Pierre de Virey. Jehan Forest. Ânthoine Fondurs. Le trompette de Monsieur le

mareschal. Jaoot de Piorrentru. . Philibert Dale. Jehan de Poullen. Le rousseau Ae Percq. Estienne de la Gmdie. Regnault de Gi. Drouin de Forohe. Nicolas Besaize. Jaque de Monsimon. Loys Dubois. Nicolas de Bemy. Ânthoine de Barigip. Jaque de Traves. Guyot Damas. Batult Manche.

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- 2B

Uebault de Tiafières^* Jehan Fanlelier. Claude de Goorselles. Jehan de Pierrefootatoe. Guillaume Gaerlet. Jehan Fonteyne. Jehan Bellenay; Simon de Touoy. Jaque de Franquemoiit. Loys Triboul. Vienot de Buffignerot. Hue de Fontetle. Hugues Da¥oire. Estienne de Rosières Tristan de la Garde. Amé Perrecey. Jehan de Laoïbry. Guillaume d'Annozi. Perceval de Mat&oi. Nicolas Valée. Jehan de Serrières* Le basttrt de Jussey. Jehan d'Amaiioe. Philibert de Bonn«y. Jehan de Beremont. Noblet.

Le bastart Butaii}!. Henry de Remoncourt. Piolin.

Thibaut Bertbenay. Jaque de RochdEort. Anthoine de Diegoone. Guillaume de llenour.

Jehan GoHnet. Henry Rougemonl. Jehan Gmllaume. Verdun. Jaque Borde. Rivière.

Loys de Bernai. Jehan deLugni Taisné. Jehan de Lugni le jorae. Gauthier de Bette. Thomaft de Mtssy. Glaude de Viry. Anthoine Gniisfiiult Jehan de Pointe. Pierre de Guneanx. Jehan d'Oiselet , escuier

baneret. Anthoine de ViUers. Jaque Regnart. Guillaume Lambert. Oudot de Nar. Jehan de Btoreiges. Jehan de Marbeuf. Guyot des Bois. Pierre d'Esoarlay. Gharle de la Brosse. Regnault de Neufvilie. Le bastart de Serville. François d'E8}>erit. Guyot de la Forêt. Le bastart de Byei Guillauflie Htrliâ. Jehan de SaubL

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Guillaume de Jaucourt Estienne de Vaultois. Estienne de Poutol. Pierre Bernier. Jaques Brelon. Guyot du Tremblay. Laurent Philibert. Le bastart de Rosey. Guillaume de Chastel. Pierre Fringant. Guyot Morrey. Le petit Symonnet Jehan de S*-Nisi. Anthoine de Foye. Philibert Bon» Girart de Balon. Hugues Bertelier. JehiuA de la Foye. Hugues de Viliafians. Pierre de Baloy. Oudot de Treseltes. Lancelot de Robert. Glaude de Toulonjon. Marcq de Neufville . Glaude de S^-Julien. Micbault d'Esertaines. Glaude de la Poipe. Pierre de Vergi. Anthoine de Ville. Anthoine- Cadot. Jehan Ghacepoul. Thibault de SVBrain* Jaoot de ButauU.

26 -

Jehan Guillanme Pabonne.

Estienne de Roncbamp.

Jehan Nusille.

Le Montaignon.

Thiébault Berthenay^raisné.

Humbert de Montarby.

Garsin de Moucy.

Richart de Rimoncourt.

Jehan de Mascon.

Henry de Rosière.

Piolin.

Guillemin de Rigny.

Jehan de Gronne.

Le bastart de Blany.

Nicolas de Bière.

Pierre de Haguenbault.

Loys son frère.

Jaquet de Sapnay.

Jehan Billebot.

Jehan Yssau.

Jehan Put de Tremble.

Jacot de Fleury.

Guillaume Graîssault.

Henry de Cîcon. esôuier baneret.

Pierre de Prinay.

Guillaume Choux.

Jehan de Fautrieres.

Loys de Masoncle.

Jehan de Cicon^ escuier ba- neret.

Le bastart Satchet.

Philibert Blonde.

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Herart de Gbervol. Mathey Givrey. Pierre Bosson.

Robert de Beaulois. Claude Bonnei.

Suit la liste des gens de trait et archers comprenant deux colonnes d'une feuille de parchemin de 70 centimètres de long.

Somme ^ quatre cens paies parmy quatre trompettes > à compter ung chevalier baneret pour quatre paies, escuier baneret pour deux paies, chevalier baceler pour deux paies, homme d'armes pour une paie , trompette pour demye paie et archier pour demye paye , paiez pour ung mois au pris de quinze frans pour paye, ou sont quatre cens paies qui montent audit pris six mil frans.

Nous Thiebaul de Neufchastel, seigneur de Blammont, mareschal de Bourgoingne, certifions à tous par ces pré- sentes que par messire Guillaume de Boumoville, cheva- lier, seigneur d'Origny, ad ce commis par nous de bouche, ont esté veuz, receus et passez à monstre les hommes d'armes et gens de trait cy devant nommez oudit nombre de quatre cens paies d'ommes d'armes à compter comme dessus, que par. l'advis desdictes gens du Conseil et des Comptes nous avons mis et mectons en frontières pour les causes, ainsi que dessus est declairié et es lettres patentes desdictes gens du Consdl et des Comptes^ et paies par l'advis et deliberacion que dessus par Jehan de Visen , con- seillier de nostre très redoubté et souverain seigneur, mon- seigneur le Duc, et son receveur gênerai de Bourgoingne et des aides à lui derrenierement octroyez en ses paîs de Bourgoingne, des deniers desdis aydes pour ung mois entier commenchant le XIX* jour de ce présent mois de'novembre et. finissant continuelment ensuivant, et que cedit jour nous avons mis et feit entrer en garnison les dessus nom- mez tant à Granges, Clerval, Lille sur le Douch, Blam-

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moDt, Pasavant^ Rougemont, Beauvoir « Hérioourt (1) et autres places faisant frontière contre lesdis Eeorckeurs, pour les causes que dessus est dit et es lettres desdis g^s du Conseil^ tesmoing noz seel et saing manuel cy mis le XIX* jour de novembre mil CCCCXLUIL

(Signé) De Neufebastel.

Original sur parchemin avec la signature autographe de Thiebaud de NeufcbàteK Le sceau manque. Archives de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes detMjan.

(1) Ainsi qu'il résalte des documents préoédeihs , la ville de Hont- béliard était tombée an pouvoir du Dauphin el se troomit tottjouH occupée par les Ecorcheurs; c'est afin de garantir le Comté de Bourgogne de leurs incursions que Tbicbaud de Neufcbâtel met des garnisons dans toutes ces places frontières qui formaient autour de Sfontbéliard comme nn demi-cerele présentant un diamètre dont les deux points eitrèmes aéraient Blâment d'une part et Hérisourt diantre pnrt; quatre de ces places, c'est-à-dire Blamont, Vaucluse, Belvoir et Passavant sont situées du côté de la montagne , Cleryal el L'Isle se trouvent sur lc$ bords du Doubs , et sur l'autre rive en se dirigeant vers la Haule-Saône, l'dn rencontre Rongemont , franges , Héricourt, et plus haut Etobon, bien que noire texte n'en fiuae point mentien.

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IX

Lettre missiTe du I>aupliln au Conseil de Bourgogrne à Dijoïi touohant les outrages reçus au Sortir de Montbé- liard par lui et ses gens des garnisons de Oranges et de Z««re.

1445 4 Février

De par le Danlphin de Viennois,

Très obiers et bien amez, nous avons reecir voz lettres par lesquelles nous escripvez i[(ie ceulx de Montbeliart ont fait pluseurs courses et dommaiges sur les terres de beaulx oncle de Bourgogne > dont n'avons rien'sceu; mes vous avez peu scavoir les oultraiges qui ont esté faiz à nous et à jQoz gens et mesmement au partir de Montbeliart, tant par ceulx de Granges (1) qui nous ont famées leurs portes et barrières et se sont armez à rencontre de nous, comme aussi par ceolx de Lure qui nous tindrent ung temps à leur porte et ne vouidrent souffrir que y entrassions que nom X ou XIP"''', mes y avoit gens de guerre en garnison qui se disoient y estre de par vous, et tellement qu*il convint à ceulx de nostre conseil et à pluseurs chevaliers et esçuiers et la plus part des principale d'entour nous demeurer aux champs en dangier sans ce qu'ilz poussent pour or ne pour argent ne chose quelconque avoir vivres de ladicte ville de Lure, dont avons esté et sommes bien merveillez et mal contons et non sans cause. Si nous escripvez quelle iotcn-

(1) Graoges, petite localité de la Hsule-Saôoe dans rarrondiMement de Lare, avait comme cette ville reçu une garoison pîocce soos les ordres de Thibaud de Neurchitd , maréchal de Bourgogae.

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cion avez d'en fere reparacion en y procédant de manière que doyons estre contens , et en faisant devoir de vostre costé nous Mons tousjours et aurons bon vouloir de fere de nostre part touchant les terres et seignories de nostredit oncle tant qu'il devra estre content. Très cbiers et bien amez^ nostre Seigneur soit garde de vous. Escript à Nan- cey (1) le IIIP jour de février. Ainsi signée Loys. Bocbetel. Ainsi supscripte. A noz très cbiers et bien amez les gens du Conseil de nostre très chier et très amé oncle et cousin le duc de Bourgongne estans à Dijon.

Copie sur papier de Tépoque^ en un cabier se trou- vent réunies et transcrites & la suite cette pièce et les trois suivantes qui se rattachent aux mêmes événements.

Archives 4e la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon^ fi 258.

(1) Le Daaphin était depuis peu à Nancy , car nous voyons à la date du 17 janvier 1445 une députation composée des seigneurs de Ternant et d'Estrabonoe , de Jean Gbapuîs , Loais de Visen et Jean de Salins , se mettre en route pour aller auprès du Dauphin que l'on pensait renoon» trer à Nontbéliard ; arrivés i Baume-les-Dames les envoyés apprirent que le Dauphin était parti de Montbéliard se dirigeant sur Nancy. (ColUc' ^on de Bourgogne, i. 51, f. 208).

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IiOttre mlative de Oharl«i VII au Conseil de Bourgogne à DU on au sujet des excès commis par la garnison de Montbéliard et les gens du bâtard d* Armagnac.

1445 4 Férrîer

De par le Roy,

Noz amez et fealx, nous avons receu voz lettres (1) fai- sans mencion des grans excès et dommaiges que dictes eslre faiz es pays de beau frère de Bourgoigne par ceulx de Montbeliart et les gens du bastart d'Armignac (2) dont , se ainsi est, sommes très desplaisans et pour riens ne le vouldrions souffrir, mes les vouidrions garder et deffendre comme les nostres propres , et sur ce avons parlé à beau fils ie Daulphin , et lui commandé bien expressément que desdis excès et dommaiges il face cesser lesdis de Montbe- liart, et au resgart dudit bastard d'Armignac, lequel et ses gens sont à nostredit filz, nous avons aussi ordonné à icelli nostre filz d'en parler audit bastard, qui présente- ment est arrivé par deçà, et de les fere cesser desdis excès

(1) Les lettres en qnetUon auxquelles le Roi lait réponse lui aTsient été adressées par le Conseil de Bourgogne , ainsi qu'au Dauphin , le 31 janvier précédent , et portées i Nancy par François Pèlerin , poursuivant d'armes, qui reçut 5 francs pour ce voyage. (Compte Intitulé : négocia- don», missions diplomati<jues. Chambre des Compte* de Dijon B 11941).

(2) Jean , bâtard d'Armagnac, dit de Lescun , 61s d'Arnand Guilhem de Lescun et d'Anne d'Armagnac, comte de Comminges et maréchal de France, est cité dans Math. d'Escouchy, t.' II, p. 295, édition Bcmh court.

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2i

et (kMnmaiges > et d'y fere fere daresenavanf pM* manière que ledit beaul frère ae voos n'ayez ptas cause de vous en dottldr. Dminé à NaBoey le UH* jour (de ferrier). Ainsi signé, Charles. Ainsy supscripte : A nos amez et feaix les mareschal et autres gais du Conseil de teaul frère de Bout- goigne estans en sa ville de Dijon.

Copie sur papier de Tépoque.

Archives de la Côte-d^Or. Chambre des Comptes de Dijon, IÎ258.

XI

Lettre missive du h&ilïX de panphinë au bailli de Olia- roUes le requérant au nom du Eoi et du Dauphin de lui donner conduite pour le passage en Bourgogne des com- ]^agnies cantonnées dans le pays.

1445 iZ Février

Monsieur le bailli , je me recommande à vous de très boneueur, et vous piaist. savoir que présentement j'ay eu nouvelles de lions, le Daulphin comment je foce tirer les gens d'armes et les compaignies (I) qui sont icy« ou il

(1) Lh eompagflies pour lesqaelles on sollicitait le passa^ à travers la Boiirgos«e étaient les gens dn bâtard d'Armagnac qui devaient aller rejoindre le Danpbin à Montbétiard. D'après les Registres Secrets de Hâeon, à la date da 9 janvier 1449, ces rontiers se trouvaient aux envi- rons de Lyon , et Michaolt d^Esseriennes fut chargé de les oondQire ; il accompagnait Jean d*OIon qai avait été investi de la même mission par le Daapfaln. Suivant les mêmes rentres de Vftcon , le bâtard d'Arma- gnac pssss à Mâcon le 11 janvier avec sa compagnie. (Voir Marcel Caiiat. Documents pour servir à l'histoire de Bourgogne, 1. 1, p. 447;.

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me mande. Et pour co que j^ay veuc aucunes semiez que le Roy el monseigneur ont données an pays de monseigneur de Bourgoingne faisans mention que aucuns gens d'armes ne entrassent oudit pais sans le vous faire savoir et demender eooduicte^ et pow ce qu'il me fanlt incontinent emmener ladite compaignie^ vous requier de par le Roy et de par mondit seigneur le Daulphin que me vneilltez donner con- duicte pour passer ledict païs par le plus court que faire le pourray, car mon intention n'est pas ne aussi des gens d'armes de prendre riens sur ledict pays que vivres. Si vous prie que incontinent de ce ra'envoiez reponce, car il me fault prendre mon cbemin brief ; si vous prie derechief que ne me veuilliez point esloingnier la response, car le terme que j'ay n'est pas long, et se chose vous plaist que je paisse, mandez le moy, car je l'acompliray de très bon cuer, au plaisir de nostre seigneur qui vous denne joye.

Escript à S^-Bonnet de Gray (1) le XIV jour de février. Ainsi subscripte. Le tout vostre, le bailli de Daulphiné (2). Ainsi superescripte, k Monsieur le bailli de Gharroles.

Copie sur papier de l'époque.

Archives de la Côte-d'Or, Chambre des Comptes de Dijon. B258.

(1) Sf-fiomet-de-Cray. S«ône-€t-Loîre. Arr. Cbaroncs , cant. Semor- en-Brionnais.

(S) Il s^agit vraisemblablemeBl de Guillaame de Goarrillon , baiHi da bat Danpbioé , que Ton yoîI en 1444 au sei^ice de Charles VII , el qui était coD^ller el ebambellan da Daapbio. (Voir Malb. d'Eaeoochy , édilMO Beaocoiirl>

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xn

Lettre miasive du bailli de CharoUais au OonseU de Boui^ goffzxe à D^on i>our transmettre le message du bailli de Dauphinë relatif aux gens du bâtard d* Armagnac et pour demander des ordres à œ sujet.

1445 13 Février

Très honnorés seigneurs > je me recommende à vous tant comme je puis^ et vous plaise savoir que présentement j'ay receu lettres de Monsieur le bailli de Daulpbiney^ les- quelles je vous envoyé cy encloses, afin qu'il vous plaise à moy mander voz bons adviz sur le contenu en icelles , et comment je me doy gouverner, et se par voz advis Ton évitera la conduicte dont font mention lesdites lettres^, qu'il vous plaise à moy mander par quelle marcbe il vous semble que Ton devra conduire les gens d'armes dont font mention icelles lettres pour tirer devers Monseigneur le Daulphin. , Et se par voz bons advis et ordonnance ladicte conduicte ne leur est ouctroyée et qu'ils n'ay en t passage parmi les pays de Monseigneur le Duc , qu'il vous plaise à moy mander com- ment Ton devra faire avec eulx s'ils entrent esdiz pays, car il y a pluseurs, s'ilz osoient, qui se deffenderieii4 très voulontiers. En vous priant, mes très honorés seigneurs, qui vous plaist incontinent expédier le pourtour de ces pré- sentes, car, pour ce que le messaige de Monsieur le bailli de Daulphiney et qui m'a apporté lesdites lettres m'a très fort pressé d'avoir briefve response sur leur contenu, j'ay rescript à icellui Monsieur le bailli qu'il aura de moy sur ce response deans mercredi proucbain avant midi. Et vous

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certiffie^ mes très bonnorés seigneurs^ que les diz gens d'armes sont encore loigez à Tenviron de la ville de Cher- lieu et font journelment pluseurs courses , rançonnemenis et grans dommaiges es pays de mondit seigneur qui sont illec environ et principalment à sa chastellenie de Semur en -Bryennois. Mes très honnorés seigneurs^ en toutes dioses qu'il vous plaira à moy mander^ je m'y emploie-* ray de mon poyoir et de 1res bon cuer à l'aide noire Sei- gneur qui vous doint bonne vie et longue. Escript à Char- rôles le XIIP jour de février. Ainsi soubscripte. Le tout votre le bailli de Cbarrolois. Ainsi superescripte. A mes très honnorés seigneurs , Messieurs les gens du Conseil do mon très redoubté seigneur^ Monseigneur le Duc de Bour- goingne> estans à Dijon. '

Copie sur papier de l'époque.

Archives de la Côle-fTOr. Cliambi^c des Comptes de Dijon. 0 258.

xin

Lettre missive du Conseil de Bourgogne à Dijon à Claude de Tenarre, bailli du Charollais, lui donnant des inatruo- tiona au at^etdu passage que solUeitaH le bailli du Bau- pkiné pour Us gens du bâtard d*Armagxukc.

1445 15 Février

Très chier seigneur et especial ami, je me recommende à vous. Nous avons receues voz secondes îeclres avec les lectres du bailli de Daulphiney faisans mencion du passaige des gens du bastart d'Armignac, sur quoy vueilliez savoir

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que pour ce que par les lettres de voètrfe lietitenant , et autres officiers de Charrolois sûmes pieça adverti des dommaiges et boygis que les gens dudit bastart avoient ârit et s'efforçoienl faire sur les pays et subgielz de ûdstre tre» redoubté seigneur mons* le Duc et des manières qu'îhs y tenoient, nous en avons èscrlpt au Boy duquel iavons éti response, comm'il vous pourra apparoir par le vidimus de ses lettres de response, lequel vous envoiOns avec cestes^ et aussi en avons escript au long à nostre seigneur îe Duc^ duquel n'avons sur ce éncores aucune response, mes pour ce que savez les affaires de par deçà pour les gens d'armes estans à Montbeliart et es marches d'AIemaigne et prouchains des pays de par deçà, et qui journêilmetit font courses et prinses sur les pays et subgez de mondil seigneur le Duc, ainsi que derrenierement le vous avons escript , vous vous pourrez conduire avec les gens dudit bastart et autres gens de guerre, que ledit bailli dU Dai- phiney veult conduire et pour lesquelx il demende le pas- saige, le plus gracieusement que pourrez, en leur faisant remonstrance des seurlez que le Roy et mons. le Daulphin ont données pour les pays et subges de nostredil seigneur, desquelles Salins le héraut vous a portez les vidimus, quant pour cesle cause derrenierement fut envoie par delà (4), et aussi en leur remonslrant la response que le

(i) GVfti à la date da 19 janvier que le héraut Salios fit le voyage en question auprès du bâtaKl d^Armagnao pour lui présenter le vidimoa des lettres du Roi et du Dauphin. On voit par le compte de J. Conroy , re- ceyeur du Charollais en 1444. (Chambre des Comptes de Dijon B 5947) que Salins apporta le vidimus des lettres ci-dessus jusqu'à Charolles, et que de un trompette se rendit à Paray et à S'-Bernard près de Charlieu pour les transmettre aux gens du bâtard d* Armagnac* A la même époque le bâtard d*Armagnac se trouvait avec 1 ,500 chevaux ii Tgrande-d'Allier , Jonzy , Mailly et dans le voisinage de la châtetlènie de $emur-en-BriunnaiS| comme du reste, cela ressort de pièce pré- cédente.

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fioy a feîcte sur cestc nialU^re par ses dictes lectres^ des- quelles^ comme dit e$U vousenvoioos le vidimus^ afin de les de$m0uv<>ir d'eDtreprendre ledit passaige par les pays de oootredit seigoeur> car^ se tant estoit qu'ilz voulsissent iirer à Montbeliart pour le plus ^urt^ il les conviendroit passer et traverser, actendu la marche ou ilz sont presen- lemeot, les pays de Gharolois^ des duchic et conté de Bour- gOBgne^ qvii seroit grant foule et dommaige pour lesdits pays> et de quoy tenons que le Roy et niondit seigneur le Paulpbiu ne seroieat pas contens, lesquelx ne vueillent point fouler ne domaiger les pays et subges de nostrcdit jpeigoeur, comipe puest apparoir par leurs di( tes lectres. Toutesvoies, se tant estoit que lesdits gens d'armes voul- aissent tirer à Montbeliart ou aillieurs devers mondit seigneur le Daulphin ^ leur pourrez remonstrer qu'ilz pourront prendre leur chemin hors des pays de noslredit seigneur, et sans la foule d'iceulx, en tirant par les villes et passaiges que mondit seigneur le Daulphin est derrenie- reiaent passé, et mesmement car de pieça fut ad visé avec Jehan d'Olon et Gaston de Lerigot (l), que s'ilz vouloient avqir passaiges ilz le prendroient par ledit pays, et selon la forme de certain saellé que sur ce fut baillé , duquel vous envolons le double pour en estre adverti, combien que ledit seellé n'a point sorti d'effect, pour ce que lesdits capitaines ne l'ont voulu aggreer ne recevoir, et se ledit

(1) Jeao d'Olon ou d'Àulon , que les Registres Secrets de Mâcoo ■ppelleot aussi Jeao Danon était ua écuyer du Roi et du Dauphin , il fut chargé de concert avec Gaston Lerigot, également écuyer du Dau- pbiq , de négocier le passage du bâtard d'Armagnac à travers la Bour- gogne jusqu'à Monlbéliard. Jean d'Qlon mourut après 1454 , maître d^hôtei du roi et sénéchal de Beaucaire. ^Voir sur ce personnage les dé- Xêik intéressants que doqoe M. Vallet de Viri ville dans son article de la BihlJothcque de l'Ecole des Charles , intitulé : Noies et extraits de chartes et manuscrits appartenant <Ui British Muséum, 2^ série, t. III, p. U4.

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batlli et ses gens n'osioîent conteos de prendre l«ur ptts- saige par ou mondit seigneur le DaolpbÎD prini le sien^ ou a tout le moins selon la forme dudH seellé^ hmr pour- rez dire et remonstrer que sans le bon vouloir et phûstr de mondit seigneur le Duc «t aussi sans l'advis de mons' son marescbal, auquel ceste matière appartient principalment^ ce n'est à nous ne à vous à fere de leur accorder autre pas- saige. Toutesvoyes nous en escrïpvons derecbief à mondit seigneur le Duc^ et aussi à nostredit seigneur le marescbal pour savoir s'il en a de mondit seigneur le Duc autre or- donnance, ou s'il en a aucune response sur le lait dudit passaige, et ce que nous en saurons, le vous signifierons 1res voulentiers pour avoir advis sur le fait de vostre con- duite, en laquelle n'est pas besoing que leur donniez occa- sion de plus avant entrer es pays de nostredit seigneur. Toutesvoye, se tant est que soiez adverti que ainsi ilz le vueillent fere, à toute diligence foictes le nous savoir, en- semble toutes nouvelles que vous en pourront sourvenir, et la response et appoinctement que sur ce aurez fait avec ledit bailli de Dalpbiney pour du tout advertir nostredit seigneur el aussi nostredit seigneur le marescbal. Et avec ce ferez très bien de fere retraire en vostre bailliage le plus que Ten pourra, et meclre sus toutes gens d'armes et autres dont vous pourriez aidier pour la seurté de vostre bailliage, ou caz qu'ilz entreprendroient par voye de fait de passer par icelli, et fere très bien garder jour et nuit les places et forteresses dudit bailliage, et surtout nous escripre et signifier diligemment tout ce que vous pourra survenir, ensemble se cbose> etc.

Escript à Dijon le XV* jour de février.

Le président et les autres gens du Conseil de monseigneur le Duc à Dijon tous voslres.

A nostre très cbier et especial ami , messire Claude de

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39 Toureerre (1), seignour de Planejr «t bailti de Cbarrolois. Copie sur papier de l'époqve. Arelwves de la Côte d?Or. Ouimhv ée» Comptes de Dym.

xrv

(natitution par la Chambra du Ooniell à Dijon de quatre ëlu8 répartiteurs de l*aide de six mille francs votée par les gens des trois états du duché de Bourgogne pour la protection du pays contre l*armée du Dauphin.:

1445 16 Mars (nour. styl«)

Thibault de NeufcbasteU seigneur de Biammont el ma- reschal de Bourgoingne, et les geus du Conseil de mon très redoublé seigneur^ monseigneur leducdeBourgoingne à Dijon ^ à tous ceuls qui ces présentes lettres verront^

(i) Claude de Tcnarre , seigneur de Planoy el de Vercbîsy , fut nom- mé bailli du Cbaroltais en remplacement de Ifugnes DuboUy el figure pour la première fois ao«t ee litre dans le Compte de Jean Goorej', Ptee- veur du CharoUais, pour iea aoséee 1 442-1 MS; ce seigneur exerçait encore ces fonctions en 1440; le compte de 1454-1455 mentionne comme bailli Jean le Mairet, seigneur de Maavilly et Chatel Renaud. (Voir inuentaire sommaire des archii/es de la CSte^'Or , série BJ, Après la tenue de l'assemblée préliminaire convoquée à Semur-en-Auxois en 1432, Claude de Tenare fui chargé avec un héraut d^armes de reconduire les ambassadeurs du Roi de France jusqu^à b frontière de Bourgogne. (Voir à ce sujet D Plancher» t. IV). Il mourut le 17 avril 14^5. Dan* Wtal de la maison de Philippe le Bon publié dans La Barre le nom de Claude de Tenarrt est diJTéremment orthographié ; le bailli du Charro- robie y est dénommé Cl. de Tonenre.

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sûftrt. Savoir fai60Ds i\ne, comme les gens des trois estas du duchié de Bourgoingne assemblez cd souffisant nombre par devant nous en ces€e ville de Dijon, auquel lieu^ par l'ordonnance de nostredit seigneur et par vertu de ses lettres closes à nous adreceans eaoriptes en sa ville de Bruges le XXVIP jour de janvier darrienaotient passée les avions mandez par noz lettres closes escriptes audit Dijon le premier jour du présent mois de mars estre devers nous au XIIQ^ jour dleelhii m<Ms de mars pour oîr ce qui leur seroit lors par nons dit et exposé de par nostredit soi* gneur, et pour recevoir et veoir te contenu de ses autres lettres closes à eulx escriptes touchant rentretenement et paiement de Ilir paies de gens d'armes et de traita que nous mareschal avons temiz et tenons de par nostredit sei- gneur et du consentement desdis des trois estas sur les champs et en certains lieux pour la garde, seurté et def- fense des païs de Bourgoingne (laquelle chose esloit et est de pure neccessité aussi grant ou grigneur qu'il a esté par cy devant, mesmement tant que Tannée de mcrnseigneur le Daulphln de Viennois sera par deçà, qui n'y peut pas> comme l'en dit, longuement durer, et s'il n'y avoit résis- tance mesme à leur département, ilz pourroient faire esdis paîs de Bourgoingne de grans mauix et dommaîges inrepa- râbles), et pour sur le tout adviser et conclure à l'entencion de nostredit seigneur qui est à la garde, seurté et proteccion de sesdist pais et subges de Bourgoingne, aient iceulx des trois estas ou jourduy date de ces présentes liberalment après pluseurs remonstrances que de par nostredit seigneur leur avons sur ce faictes, octroie, oonsenty et accordé à nostredit seigneur aux personnes de nous en son absence ung ayde de finance jusques à la somme de VP Irans, monnôie courrant, pour cesfe fois estre levez oudit duchié ou nom et de par icellui seigneur par manière d'ayde et de feuaige, oomm'il est acousUimé en tel cas,, iocontinant après les imposts et assieted'leellut ayde fats par les esteuz

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kl

dy après nommes, saiiB y mectre «lire terme pour ce que kt chose requiert grant oelerilé, sur tous les babitans 4V oetlui duehié à ce conAribuables et qui ont acoustumé de contribuer es aydes par cy devant fais et octroies inostredit seigneur ^ à ses prédécesseurs oudit duchié; ic^ulx VI"* frans venans franchement ens pour convertir et emploier ou paiement des gaiges et sonblées deedicles llil' paies de gens d'armes et de trait pour euh emploier au reboutement et résistance, se mestier hiX, desdictes gens d'armes et de guerre estans en ladicte armée de mondit seigneur le Daulphhi sur les marches des pals de Bourgoingne, et d'aultres qui domroaigier vouUroient lesdis païs, sans aucune chose desdis VP frans prendre ou emploier au proutfit de mondit seigneur pour ses affaires ne en autre usaige, fors ou paiement et entreieaement desdictes llir paies pour la conservacion desdis pais et suhgez de Bour* goingne, comme nostredit seigneur le vàelt et mande ex- pressément. Lequel octroy desdis VI"' frans nous, pour consi- deracion des grans charges que lesdis pais de Bourgoingne ont supportées le temps passé et supportent chacun jour en maintes manières, et mesme que ledit présent octroy est le Illl'' tant de semblables comme de plus «grandes sommes pour lesdides causes octroiez et levez oudit duohié pui3 uitg an en ça (4), et pour plusieurs autres causes et cdisi- deracions, et sur ce eu l'advis des gens des Comptes de nostredit seigneur à Dijon, avons accepté et acceptons par ces pres^tes et l'avons pour aggreable ou nom et de par nostredit seigneur. Et pour ce que ledit ayde ne se pourroit bonnement asseoir ne lever sans esleuz et autres officiers

ii) Aa mois d^ 4444 , «ne aide de S^OOt) livret (oL ooUoyée par les (^B8 d'église et bonnes villes du Comté de Boargogne pour la risittance aux gens d'armes nommés Esçorcheurs , et il y o tout lieu de croire que le Duché dut contribuer à pareille époque ; un nou- vel appel de fonde fut lait en vne des aièmes nécessités an mois d'aont Mivani , un autre vers la fin dPoetoiire de la mène «noée.

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_ 42 .^

et commis à ce nécessaires^ nous du consentement et à la requeste desdis des trois estas, qui de leur cousté et pour eulx ont esleu, nommé et requis vénérable et discrette per- sonne et saige, maistre Robert de Saulx (1), licendé en lois , conseiller de nostredit seigneur et doien de sa cfaap- pelle de Dijon, pour la partie des gens d'église, Regnault de Toisy (2) , escuier, conseilHer d^ceilui seigneur et lieu- tenant gênerai de son bailK d'Ostun et de Moncenis, pour la partie des nobles, et Philippe Marchefoing (3), varlet de chambre et garde des joyaux d'icellui seigneur, viconte et maieur dudit Dijon, pour le cousté des bonnes vlHes dudit duchié, lesquelx avec honnoraUe homme et saige, maistre Girart Vion (4), conseiller et maistre des Comptes de nostredit seigneur à Dijon et esleu gênerai de par icellui seigneur par ses lettres patentes sur le fait de ses aydes , avons commis, ordonnez et establis, commectons, ordon- nons et establissons par ces présentes esleuz sur le fait dudit présent ayde de VP" frans aux gaiges de quatre cens frans pour chacun desdis esleuz , qui sont semblables gaiges que

* (I) Rol>eri de Saulx, yidame de Reims, doyen de la Chapelle de Dijon, figure dans le Compte de Jean de Visen de 1431 ; il fit partie de Pambassade envoyée en 1425 & Rome par le Duc de Bourgogne dans le but d'obtenir da pape Martin V des dispenses pour le mariage projeté avec Bonne d'Artois. (Voir D Plancher. Histoire de Bourgogne, f IV, foi. S9 et preuves, fol. XL).

, (2) Regnault de Toisy retenu conseiller par lettres patentes du 29 oc* tobre 4419, était en i42i bailli d'Autun , il est cité dans Tbistoire de Bourgogne de D Plancher, l. IV, p. 30; on le retrouve en 14S7 Uentenaniau siège d^Autun.

(S) Philippe Maehefoing , Tun des douze valets de chambre du Duc de Bourgogne, maieur de D^oii est le fondateur de l%lise S^-Jean de celte ville. (Voir Mémoires historiques pour servir à Thistoire de Bourgogne par de Labarre).

(4; Girard Vion , greffier des Parlements de Beaune et S<-Laurenl , figure dans le compte de Jean de Visen, 1445-1446, en qualité de maître des Comptes à Dijon , il mourut à Poris le 11 décembre 1440.

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p^r Qoz autres lettres leur oot esté ordonnez et Uuixez pour le tait et conduite de chacun des autres semblables aydes octroiez et levez oudit ducbié puis ung an en ça > et dont dessus est faicle mencion^ pour ledit présent ayde asseoir, imposer et proporcioimer le plus essaiment et raisonna- J)leaient sans faveur que faire se pourra sur tous les babi- tans dudit ducbié à ce contribuables et qui ont acoustumé de contribuer es aydes Je teops passé, octroiez et levez compie dessus est dit, par telle manière que ledit ayde vienne franchement ens es mains de Jehan de Visen, rece- veur général de Bourgoingne et à ce ordonné et commis de par nostredit seigneur , pour emploier et convertir les deniers d'icellui ayde en ce que dit est et non ailleurs. Aus- quelx esleuz, aux quatre, aux trois, ou aux deux d'iceulx nous avons donné et donnons par ces présentes de par nostredit seigneur plain povoir, auctorité et mandement especial de faire ladicte assiete et imposts d'icellui ayde , bien et deuement icellui faire lever et venir ens , comme dit est, et de ordonner, commectre et instituer, se mestier est, les receveurs particuliers, sergens et autres officiers neccessaires, soufBsans et ydoinnes pour le fait d'icellui ayde, telz qu'il appartiendra et que bon leur semblera, leur ordonner et tauxer et faire paier gaiges et voiaiges raisonnables, et au surplus faire toutes autres choses à ce appartenans et neccessaires et que bons et loyaulx esleuz pevent et doivent faire , et que audit office et commission coropete et appartient. SI donnons en mandement par ces mesmes présentes à tous les justiciers, officiers et subgez de nostredit seigneur, requérons autres qu'il appartiendra que mesdiz esleuz, leur commis et députez en ceste partie obéissent et entendent diligemment et leur baillent coBseii, confort et ayde, se mestier est et requis en sont, mandons en oultre de par nostredit seigneur aux gens de ses dis Comptes à Dijon que les gaiges desdiz esleuz et aussi les gaiges des receveurs gênerai et particuliers, du clerc d'i-

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ceulx esleuz et autres offioiers ensemble tous les frais rai- sonnables dudit ayde qui par iceulx esleuz et par leurs lettres auront esté tauxés et paiez^ ilz allouent es comptes des receveurs gênerai ou particuliers d'icellui ayde qui paiez les auront en rapportant les lettres desdis esleuz^ quictaoce et autres souffisans enseignemans à ce apparte*- Dans. En tesmoiog de ce nous avons fait mectre à ces pré- sentes le seel ordonné au Conseil de nostredit seigneur à Dijon. Donné audit Dijon le XVP jour dudit mois de mars Tan mil qualité cens quarante et quatre avant Pasques. Ainsi signé, M. Contault. (I)

Gollatio hujus transcripti cum litteris originalibus signatis ac sigillatis ut facta fuit in caméra Compotorum domini Pucis Burgundie Divionensis, uUima die augusti anno do- mini millésime CCCCXLYIL

Pef me (sigoé) Bussy ^ avec paraphe.

Vidimus sur parchemin.

Archives de la Câte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon» «11716.

(1) Mongin CooUult , greffier <lu conseil à Dijon , cité dans rétal de la maison da Duc de JBour^ogne (Bfémoires poor servir à Thisloire de France el de Bourgogne de De Labarre).

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XV

Quittance de Salins, héraut d'armes, pou)^ les frais du voyage par lui fait auprès des nobles et seigneurs du Duolké, oonToquës par le xnaréolial de Bourgogne aAn d'empêolier le jpassage prq)eté par le Connétable de Franoe et Joachim Roubault.

1445 21 Mai

Je, Salins le berault, confesse avoir eu et receu de Jehan de Visen, conseiilier de monseigneur le Duc el son receveur gênerai de Bourgoingne> la somme de quinze frans tant sur mon voiage que j'ay fait par ordonnance de mons' le marescbal de Bourgoingne , devers pluseurs sei- gneurs et nobles du duchié de Bourgoingne > leur porter lettres de par lui pour venir et estre en son aide et coœ- paignie au lieu de Baulmes, afin de résister à l'entreprinse que font le Gonnestable de France et Joacbin Rouaul à tout grant nombre de gens de guerre de passer par les Duchié et Conté de Bourgoingne pour aler à Montbeliart, en inten- don de fere et de pourter oudlt Conté tous les maulx et dommaiges qu'ilz pourront, et de leur empescbier ledit passaige par ledit mons*^ le marescbal , auquel je pourte lettres de response de pluseurs desdiz seigneurs et noble, comme sur. le voiaige que je faiz présentement pour porter lesdictes responses à mondit seigneur le marescbal, et aussi sur autres volages par moy ja faiz. De laquelle somme de quinze frans je suis et me tien pour bien content et en quicte mondit seigneur le Duc, son dit receveur et tous aultres, tesmoin le seing manuel de Guillaume Gamier

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46 -

clerc notaire juré de la court de mondit seigneur le Duc cy mis à ma requeste le XXP jour de may. Tan mil IIII'' qua- rante cinq, presens Pierre Jabry etPerrenot Vignier, de- mourant audit Dijon.

(Signé) Gamier, avec paraphe. Original sur papier.

Archives de la Côte-dVr. Chambre des Comptes de Dijon ' B H882.

XVI

Mesures de défense ordonnées dans le bailliage d* Amont lors

du départ des gens du Eoi occupant Montbéliard.

Bxtrait du Ck>mpte 6* de Pasquier Hennyart , trésorier de

Vesoul 1444-1446

1445 Octobre

Messaigeries fol. 73.

A Symon de Villers^ pour avoir fait pourter letlres oodit an de part M. le mares'chal et de part les officiers de M^ à Vesoul en plusieurs villes du bailliage d*Amont, pour faire crier esdtts lieux > que tous gens d'armes estans sur les champs se trayessent à Tentour de Baulntes (!)..«. ,....;..... 43 gros 4 engrognes.

Au même, pour avoir esté audit an sur la Soone pour faite rompre les gaiz et plaisser (2) les bois contre le retour des gens du Roy, estans à Montbeliart. . , . * 20 gros.

(1 ) Baunie-les-Dames. Doubs. Chef-lieu d^arroodissement. (2) Plesser, plier, eolrelacer , fermer de haies. Glo«. de Roquefort, •*esl oe dernier «eus qsl nous psratt pré(érabie.

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Aux sergents de mondit seigneur pour avoir porté lettres audit an à Faucogney^ LuxeuU Jussey^ Port^ Cbasiillon (i) et autres lieux du bailliage d'Amont, de part les officiers de mondit seigneur estant à Yesoul tou- chant le desloigement des gens du Roy, estans à Montbe- liart.

A Perrenot Patey de Port> pour avoir pourté audit an dès Yesoul à Jussey, ung mandement de M. le mareschal pour faire rompre les passaiges et plaisser les bois 3 gros.

A Estevenin Nazey , sergent de monseigneur pour avoir pourter lettres oudit an de Yesoul à Baulmes faisant mention du chemin que les gens du Roy dévoient tenir . . 6 gros.

An Borne de Pusel, pour avoir esté audit an savoir se les gaiz et passaiges avoient esté bouchés .... 2 gros.

A Estevenin Malpin, Jaquot d'Ainans, Parisot Chap- puset , Gilet Fouassier et autres qui pourterent certaines lettres exécutoires de M. le bailli d'Amont, pour empescher les terres des nobles du bailliage, qui n'estoient en Tannée de Monseigneur, tant à Gray, Chastoillon, Baulmes, Mont- boson, Montjustin (2), Faucogney » Jussey et en plusieurs autres lieux du bailliage . 4 frans.

A Estevenin Nazey, pour avoir pourter lettres à M. le mareschal faisant mention que les gens du Roy estoient loigiés entour Yesoul 6 gros.

Aux messagers pour avoir pourter lettres aux lieux de Baulmes, Montboson, Gray,^Faucogney, Port, Jussey, Chastoillon et Montjustin faisant mention que tous gens

.1) Toutes les localités ci-éooncées sont sîloées dans la Haute-Sadne , les deux premières dans Parrondissement de Lure, les deux sqmintes dans Tarrondissement de Vesoul ; la dernière doit être Gbatillon-sur- Saône, dans le département des Vosges , arrondissement de Ncufcbâteau.

(9; Monlbozon et Montjustin. Hante-Saône , arr. Vesoul.

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d'armes se tiressent devers M. le marescbal à Rouge- mont (1).

A Parisot Gbappusot pour avoir esté à Dijou devers mess^* les marescbal et gens de Conseil pourter la déclara- cioD des dommaiges que avoîeat faiz les gens du Roy en Bourgogne....

Archives de la Côle-d'Or. Chambre des Comptes de Dijen, B 1692.

xvn

Voyages et missions payes par ordonnance de la Chambre des Comptes de Bourgogne, durant Toocupation de Mont- b^liard par les Booroheurs.

Bxtraits d'un compte particulier de Jean de Visen, intitulé t Négociations , missions diplomatiques , voyages.

1444-1445

Parties paieés tant de volages et messageries que autres cy après declairées par Jehan de Vîsen, conseiller de mons' le Duc et son receveur gênerai et des aides en Bourgoingne es mois d'octobre, novembre et décembre, l'anmilCCCC quarante quatre, de Tordonnance de mess'* du Conseil et des Comptes de mondit seigneur le Duc à Dijon , pour les besongnes et a£Eaires de mondit sdgneur et pour le bien et proufit de ses paîs et subgiez de Bourgoingne et autres de par deçà, aux personnes et pour les causes qui s'ensuivent.

(i) Rougemont. Daubs , arr. de B«aine-Ies-Daiiies , chef-Ueu de canloo.

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49 El premiereiïiènt,

A Jehan Gougenot, chevaueheur demeurant h Dijon, le II*" jour du mm d'oetobre oiidit an mil CCCCXLIIII , la somme dedeQx fraiw ^ demi pour son voya^ porter leUres doses de par me^dis M^gneurs du Consôil h mons' le mti- reschal de Bourgoingne, lequel Ton disoit estro h Chas- tHIm sur Seine (4)> et es marches de par delà ou ailleurs quelque pari qu'il feust, etd'ilecpour ce qu'il esloildesja deslongnié, s'en ala à Baigneux les Juifs (3), duquel lieu il estoil desja parli, et d'iiec ala à Quincey lez Montbar (3) ou il estoit, et luy présenta Icsdites lettres touchans des nouvelles de mons^ le Daulphin et de ses gens; ouquel voyage faisant tant en alant, séjournant comme en retour- nant^ il a affermé avoir vacqué par cinq jours entiers, corn* mençans ledit IV jour d'octobre et finissant continuelmeipt ensuivant, qui au feur de VI gros par jour font ladite somme

de II frans demi , et rend cy lacquit. Pour ce -

frans demi

A Loys d'Artois, aussi chevaueheur de Tescurie de mon- dit seigneur le Duc, le jour dudit mois, la somme de quarante solz tournois à lui ordonnée estre paiez par mes dis seigneurs du Conseil pour son voyage de porter lettres closes de par eulx au lieu d'Oslun, à Jehan Mairet, escuier et à autres ausquelz mondit seigneur escripl touchant ses afferes, et rend cy la quictance. Pour ce .... XL s. t.

Audil Jehan Gougcnot, le X** jour dudit mois d'octobre, la somme de trente solz tournois pour son voyage de porter lettres de par mesdis seigneurs du Conseil à Odot Molaîn, escokfr, estant lors à Ghalon, touchans que incontinent icéifes

(I) Qhalillon-ftur-Seioe. r.dUvd'Or, cbef-ltea d^arroadisAemeal. (%} Baisoeax-les-Jttifit. Côlc-d'Or , arr. de CbaUlJoQ-6ur-Seiae< (i) Vraisemblablemeot Quincy-Io-Vicointe, Côte>d^Or, arr. de Seniur« canton de Monlbard.

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- so

veues, il se*vucille tirer en cesle dicte ville de Dqoiïafid de par Itd veoir certaines lectrcs que Thoison d'Or, Roy d'armes de mondit seigneur a nagueres apportées audit Odot de Molain, Humbert de Plaine et Jehan Mufgault des païs de Flandres de par les gouverneur et receveur geœral de toutes les finances dicellui seigneur touchans très gran- - dément ses afferes; ouqoel voyage faisant, tant enalant, séjournant que retournant audit lieu de Dijon, il a affermé en sa conscience avoir vacqué par trois jours entiers com- mençant ledit jour et finissant continuelment ensuivant^ qui au feur de X s. t. par jour font ladite somme de XXX s. t. et rend cy la quictamce. Pour ce XXX s. t.

A Huguenin de Longchamp, chevaucheur de todiete escurie, le XII* jour dudit mois d'octobre, la somme de quinze frans pour son voyage d'avoir esté des la ville de Lengres par l'ordonnance de mons' de Charny es païs de Flandres par devers mondit seigneur le Duc lui porter lettres de par mondit seigneur de Charny touchans son voyage par lui nagueres fait devers le Rôy par l'ordon- nance d'icellui mons^ le Duc. Duquel voyage lui a esté tauxé prendre et avoir par mesdis seigneurs des Comptes XXX jours entiers commençant le VHP jour de septembre dernièrement passé et finissant continuelment ensuigant, qui au feur de VI gros par jour font ladicte somme de XV f. et rend cy la quictance. Pour ce XV f.

Fol. 1 V*. A EsUenne Molet, sergent de mondit sei- gneur le Duc, ledit jour (le IX dudit mois d'octobre), la somme de sept frans et demi , pour scm voyage de porter bastivement lettres closes et pour la cause que dessus de par mesdis seigneurs du Conseil, aux doien et chappitre de Poligny, au moine d'Aulx, au prieur de Gigoy (I), aux

(t) Gigoy. Jura, an*, de Loos-Te-Saunier , canton de S*-JuHen. M. RoQsset dans son Dtclionnaire Géographiqae da Jura a cbnsacré une longue notice au prieure de Gîgny dont la maison prieun^ sulMÎste encore.

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Si

UbUant de Poliglny , à Tabbé de Baierai (1) « à Tabbé Rosières > aux babitafis d'Àrbds^ au prieur d*Arbois^ aux doieu et cbappitre d'Arbois , aux habitans de Colompoe (2)i au. prieur do Yaulx (3), à l'ahbé de Baulmes (4); et en ouitre avoir esté par devers les receveurs qui s'ensuivent^ leur porter leurs descbarges pour le prest que mondit sei- gneur avoit nagueres escript lui estre fait sur lesdits rece- veurs et autres du duchié, pour tourner et convertir ou .paiement des gens d'armes estans soubz mons' son mares- cbid à la résistance des E$corcheun , c'est assavoir devers Jebap Gay, i%ceveur d'Orgelet^ devers le commis Guillaume de Poppas , trésorier de Salins, devers Jehan Toubin, tré- sorier de Dole, et devers Jehan Colinot, chastcllain de Pontailler; ouquel voyage faisant , tant en alant, séjour- nant que en retournant, il a affermé avoir vacqué par quinze jours entiers qui au feurde VI gros par jour font la somme de VU frans demi, et rend cy l'acquict. Pource . . VII frans demi.

Fol. 2 R* et V**. Convocation des habitants des villes par le maréchal de Bourgogne et le Conseil de Dijon pour les 20 et 24 octobre.

Fol. 3 R"". A Odot de Molain, escuier> conseiller de monseigneur le Duc et seigneur en partie de Demigny (S), le XIII'' jour dudit inois d'octobre, la somme de sept livres

({) Baterrie, abbaye de l^ordre de citeauz, dans le Jura, ooq loin de CbampagDolle ; d'après le Galiia Chrisliana , Pabbé en exercice à celle époque devait élre Pierre II Maréchal , qui mourut ed i486.

(3) Colonne. Jura , arr. et canton de Poligny. Voir à ce mot le Dic- tionnaire Géographique du Jura de M. Roussel-

(3) Le prieuré de VauU était situé à peu de dislance de PoUgny.

(4) Baume-les-Messieurs , monastère de l'ordre de S^-Benoit à ïrois lieues de Lon»-l£-Saunier ; suivant le Galiia Chrisliana , Henri de Salins occupa.le siège abbatial Jusqu'en 1445.

($) Demigny. Saône-ct-Loire, arr. Chalon-sur-Saône, canton Chagny.

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K2 -

tournois^ monnoic à présent courant qui deuz lui esloient et qui' lui ont esté tûuxées par mesdis seigneurs du Conseil et des, Comptes pour VII jours entiers comnaenQans ledit jour et finissant continuelment ensuivant, qu'il a vaequez à estrc venu des la ville de Cbalon en cesle ville de Dijon ou il avoit esté mandé venir par lettres ^lui envolées pour aucunes matières très neccessaires toucbans le bien de mou- dit seigneur le Duc> et de ses pais et subgei de Bout* goingne, et afin de trouver manière de fere finance de la somme de XVI" saluz d'or (1)^ ainsi que desjaderrainement et nagueres lui avoit esté escript par mesdis seigneurs^ pour iceile convertir et emploier ou paiement et enlrelien- nement des gens d'armes et de trait estans en frontière es pais de Bourgoingne à la résistance des rotiers et gens de guerre nommez Escorcheurs, et autrement pour les afiTaires de mondit seigneur^ et pour son retour audit lieu de Cba- lon au feur de XX s. t. par jour, font lesdis VII jours ladicte somme de VII 1. 1., cl rend cy Tacquict. Pour ce . VII 1. 1.

Fol. 3 R^ A Aubertin Hébert, cbevaucbeur... le XIX'^ jour dudit mois (d'octobre), la somme de quatre frans sur son voyage de porter lettres de par mesdis seigneurs du Conseil à mons' le marescbal, lequel estoit à Lille sur le Doulx , et d'ilec par Tordonnance que dessus estre aie h Montbeliart pourter autres lettres de par mondit seigneur le Duc au capitaine d'ilec pour aucune matière qui touche le bien et prouffit de mondit seigneur le Duc, ouquel voyage faisant, etc. il a vacqué pftr VIII jours, et rend cy l'acquict. PiMir ce IIII frans.

A Jehan Morisot, sergent du Roy nostre seigneur ou baillage de Sens, le XIX*' jour d'octobre, la somme de

(1) L'empruDl de 16,51S salnU d*or , que Ton cherchatl à négocier en ce momeal poar sabvenir à la solde et i reutrelieo des gens de guerre opposés aux Ëcorcbeurs fui oontraclc à la foire de Génère ; il en esl question plus loin en divers passages de noire Compte.

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soixante solz tournois à lui ordonné cstre paiez par mcsdis seigneurs du Conseil pour ses despens de faire poursuite de certaine destrousse à lui faiete et autres ofBciers du Roy près de Lus (Lure) par aucuns gens d'armes de Bourgoingne^ et aler devers mons' le marcschal mesdis seigneurs renvoyoient pour poursuir provision et reparacion du dommage à luy fait et à autres officiers du Roy^ s'il est trouvé que ladicte destrousse ait esté faiete par les subgez de Bourgoingne^ et rend ey la quictance. Pour ce LX s. t.

A Jehan Chenau , clerc demeurant à Dijon , le XX" jour dudit mois d'octobre, la somme de treize gros ung qpart que mesdis seigneurs des Comptes lui ont ordonné eslre paiez pour ses peines et salcres d'avoir cscript par leur or- donnance en son papier, unes lettres closes de longue es- cripture adreçans de par mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes à Odpl de Molain, par lesquelles ilz le mandent venir hastivemenl par deçà pour aucunes afferes touchans grandement le bien et prouffit de mondit seigneur le Due. Item, avoir doublé unes lettres closes de longue escripture que messieurs les gouverneur et receveur generauli des finances de mondit seigneur le Duc escripvoient à mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes, touchans qu'ilz feissent finance de XVP V' XYIII salus^ XV g. royaulx à oeste proucbaine foire de Genève , lequel double fut envoie audit Odot de Molain. Item, avoir fait par VI fois unes lettres closes de longue escripture adreçant à mondit sei- gneur le Duc de par mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes, par lesquelles ilz lui escripvoient entre autres choses que Odot de Molain, Humbert de Plaine et Jehan Murgault feront finance dedens un mois prouchainement venant de la somme de XVi" V XVIII salus, XV gros royaulx. Item, avoir fait par trois fois unes lectres pa- tentes encloses dedens lesdictes lectres envolées à mondit seigneur le Duc de par mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes, par lesquelles il s^oblige envers lesdis Odot de

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Molain, Humbert de Plaine et Jehan Murgauft de leur paier ladite somme de XVr V*^ XVlll salus et XV g. r. à la prou- chaine foire d'Envera et les promet garantir de tous dom- ' mages. Item, avoir escript lui et autres clercs XXIIII pères de lectrea closeà^ par lesquelles mesdis seigneur^ du Conseil et des Comptes mandent les gens des trois estas du Duchié et Conté de Bourgoingne, Et de oe rend le mandement de mesdis seigneurs des Comptes avec certifficacîon à ce ser- vant, signée de Girard Margotet, scribe dud!t Conseil et auditeur des Comptes. Pour ce ... . XIII g. ung quart.

Fol. 3 V". pour despense feicte par mous' le président^, m* Pierre Brebiz, Pierre de Vauldrey, e^cuier^ eschançoft de mondit seigneur, ledit receveur général Girard Margotet et leurs gens et cbevaulx depuis le XXr jour dudit mois d'octobre jusques au XXIII* jour d'icelltii mois, à avoir esté des ceste ville de Dijon au lieu d'Âuxonne et d'ilec à Dole pour requcrir et demander aux gens des deux estas du Conté de Bourgoingae une aide de HP IH' 1. t. pour paier les gens d'armes ordonnés cstre mis pour la defiTeuse des pais de Bourgoing^ie, comme il appert par les parties de ladicle despence cy rendues, signées de la main 4e mondit sieur le président. Pour ce ,.,..,,., XX fn U g.

A Jehan Morisot, sergcat à o^ev^l du {loy no&irç ^ei-^ gneur, le pénultième jour dudit mois d'octobre^ la ^mme de vint solz t. que mesdis seigneurs du Copseil lui oat or- donné estre baillez et délivrez;, ouUre la somme de trois Trans qui par leur ordonnance lui ont desja esté paiez et délivrez, pour ses despens de soy en retourner à Lengres, et rend cy la quictance. Pour ce. . . XX s. t,

À Jehan Yiart et Loys d'Artois, chevaucbeurs deTescu^ rie de moodit seigneur, lederraio jour dudit mois d'octobre^ la somme de dix frans et demi, monnoieà preaent courant, que mesdis seigneurs du Conseil leur ont tauxé et ordonné pour les causes qui s'ensuivent, c'est assavoir : audit Jehan

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Viart, cinq frans et demi pour XI journées par lui faictes et vacquées par l'ordonnance que dessus^ t^nt en alanl des ceste dicte ville à Besançon à la journée du Conseil qui derrieiieinen( y a esté tenue par plusieurs des seigneurs de Bçurgoingne et mesdis seigneurs du Conseil pour plusieurs aSaires du pays^ coipmc pour avoir fuit par l'ordonnance que dessus certains voyages a Tcnlour de Besançon pour le recouvrement des chevaulx du prevost de Sens et autre- in^nt^ et pour son retour. Et audit Loys d'Arlois, cinq frans pour X autres journées par lui scmblahlement faictes et vacquées, tant pour le fait de ladiclc journée, comme au- trement, qui font en tout ladicte somme de X frans et demi. Et rend cy la quictance. Pour ce X f. et demi.

Fol. 4 R®. A Girard Petit, huissier des parlemens de mondit seigneur le Duc, le Ilir jour de novembre oudit an mil CCCCXLUH, la somme de deux frans sur son voyage de porter lectres de par mesdis seigneurs du Conseil à messire Jaques Bouton, seigneur du Fa^, (i) pour icelles par luy veues, venir parler à mesdis seigneurs pour au- cunes causes secrètes, et pour avoir rapporté response des- dictes lectres de par ledit messire Jaques à mesdis seigneurs du Conseil, et rend cy la quictance. Pour ce .... II f.

A Loys d'Artois, clievaucbeur, le VI* jour de novembre, la somme de dix escus d'or, du pris de XVI gros et demi pièce, que messieurs du Conseil ont ordonné à lui estre baillez et délivrez sur son voyage qu'il foisoit lors par leur ordonnance avec Pierre de Vauldrey dev^s moodit seigneur

(1) Jacques Boulon, dit de Corberoa , cheyaUer, seigneur du Fay, fils de Jean Genevois Boulon , seigneur du Fay , fui envoyé à Langres en 1435 par le chancelier Nicolas Rolin el les.gens du Conseil auprès du seigneur de CbâleaoTillain «n gaerre avec les aeignetra de Vergy afin et négocier la paix. Une biographie oampJèu de «a persoiiaage se Irouve dans rbisloirè généalogique de la maison de Boulon au Duobé de Bour-^ gogno par P. Palliol . 1671 , page 90 cl suivanles.

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So- ie Duc en ses pais de Flandres « et rend cy la qutctanœ. Pour ce XUIf. IXg.

A Guillaume Gamler, elerc, demeurant à Dijon, le VIP' jour dudit moiz de novembre, la somme de huit gros que mesdis seigneurs du Conseil lui ont ordonnez et tauxez pour plusieurs escripturcs par lui feicies tant en la copie et grosse des instruccioiis nagueres et derratnement baillées et délivrées audit Pierre de Vauldrey de plusieurs matières secrètes dont il a esté chargié les exposer à mondit seigneur, le Duc selon le contenu desdicles instruccions, comme pour plusieurs autres escriptures et copies à lui et à certains chevaucheurs délivrées pour les affaires du pais et autre- ment. Pour ce . . VIII g.

A Aubertin Hébert, chevaucheur, le VHP jour dudit mois de novembre, la somme de dix huit gros pour son voyage de porter lettres closes de par mesdis seigneurs du Conseil après mons' d*Arcis pour icelles bailler à mcssire Jehan de la Tremoille, conseiller et chambellan de mondit seigneur et à Guillaume Dubois, raaislre d'ostel d'icellui seigneur, touchans la venue de madame la Daulphine, afin que s'elle prenoit son. chemin par les pais de Bour- goingne de la recevoir le plus honnorablement que fere se pourroit. Et rend cy la quictance. Pour ce . . . XVIII g.

A Jehan Viart, aussi chevaucheur (VIII novembre), la somme de trois ffans et demi pour son voyage de porter lettres de par mesdis seigneurs du Conseil dudit Dijon à mons' le mareschal de Bourgoingne estant lors à Lisle sur le Doulx , par lesquelles mesdis seigneurs lui escripvoient touchant la venue de madame la Daulphine (1) que Ton disoit estrc

(1) Margueriie d'Ecosse , fiUe de Jacques l^^ , roi d'Ecosse « mariée aa Daophia le 34 juio 14Sri et morte sans eofaats à Cbâloas le 16 août 4445, fut enterrée dans la cathédrale de cette ville. M. de Beaueourt a publié dans les pièces |astificatives joiates à son édition de Ualbieu d'Escoacby (tome (II, fol. 143) un extrait de robituaire de la même cathédrale,

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es païsde Boargoingoe^ et aotres nouvetés sanrenucs âmes- dis gagneurs de plusieurs grans excès faiz par les geos dodit rooos. le maresebal sur lessubges de mondit seigneur le Duc^ afin de pugnir les malfaioteurs/ Ouquel voyage fai- sant il a affermé avoir vacqué par VII jours entiers com- mençant le VIP jour dudit mois de novembre et finissuit continuelment ensuivant, au feur de VI gros par jour» et

rend cy l'aequict. Pour ce III frans demi.

A Jehan de la Mote> démourant à Dijon» le X* jour dudit mois de novembre» la somme de XXX s. t. pour son voyage de III jours commençant ledit jour qu'il a vacquez à avoir esté des ledit Dijon à Ghalon porter lectres closes adreçans de par mesdis seigneurs du Conseil au bailli dudit lieu pour aucunes matières touchans le bien et proufit de n>ondit sei- gneur» et rend cy la quictance. Pgur ce . . , . XXX s. I.

Fol. 4 V®. A Jehan Viart» chevauchcur» la somme do dix huit gros pour son voyage de porter lectres closes de par mesdis seigneurs du Conseil à Agnus le canonnier» et aussi unes autres aux chastellain de Pesmes et de la Marche» par lesquelles Ton leur escripvoit incontinent faire venir par deçà ledit Agnus» prest et disposé d'aler mesdis seigneurs lui ordonneront pour certains affaires touchans le bien de mondit seigneur le Duc. Ouquel voyage faisant il a vacqué comprins son retour audit Dijon par III jours entiers qui au feur de VI gros par jour font ladictc somme de XVIII g. Et rend cy la quictance. Pour ce. . XVIII g.

Fol. 4 V*, A Guillaume Bergier , messagier de pié de- mourant à Dijon, le XVr jour dudit mois de novembre» la

relalif à la mort de celle princesse. Marguerilc d^Ecosse devail probable- meal rejoiodre le Daopbin qai passa à Monlbéliard les trois derniers mois de Tannée \AH4. Ce voyage eul-il lieu réellemenl , il est permis de le mettre en doute en parcourant le Compte de la maison de Marguerite: {Fonds françcds Ot&S) à la date du 5 novembre la Dànpbine était à Tours, le 0 déoeaibre à Melun et vers la fhi mois à Nancf

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gomme de quatre gros pour son voyage de porter letlres closes adreçans de par mesdig seigneurs du Conseil à Jehan de Baissey^ pour incontinent icetks par lui veues, venir en ceste ville de Dijon avecques Âgnus de ValevrouU^ canon- nière qui est en ceste dlicte ville, pour aucunes choses toucharïs les affaires de mondit seigneur. Pour ce IIII gros.

A Agnus de Yalevroult, canonnier, demeurant & la Marche > le XVIP jour dudit mois de novembre, la somme de seize gros et demi pour la valeur d'un salut d'or, que mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes ont ordonné luy estre baillé et délivré comptant pour ses despens d'estre venu en» ceste ville de Dijon par leur mandement et ordon- nance pour parler à lui d'aucunes choses touchans son mes- tier et office de canonnier et afin de Temploier en aucune •place et lieu secret selo» le vouloir et plaisir de mons' le marescbal de Bourgoingne et des gens de mondit seigueur le Duc, à quoy ledit Agnus a satisfait et est venu en ceste dicte ville de Ligny et lui a esté parlé de ceste matière par mesdis .seigneurs du Conseil et des Comptes. Pour ce et rend cy la quictance ^ XYIg,

A Jehan de la Mote, demeurant à Dijon, la somme de trois frans, monnoie à présent courant, pour son voyage d'avoir porté lettres closes hastivement par Tordonnance de mesdis seigneurs du Conseil adrcçant de par euk à Odot de Molain, aussi conseiller de mondit seigneur, estant lors à Chalon, par lesquelles ilz lui escrip voient que incontinent icellesveues, ilsetirast par deçà, toutes excusacions ces- sans, pour parler à lui d'aucunes matières secrètes déclarées esdictes lectres. Duquel voyage faisant, tant en alant audit lieu de Chalon, séjournant ylec en attendant ledit Odot d^ Molain, avec lequel ledit Jehan de la Mote retourna en ceste dicte ville, comme pour son retour, il a affermé en sa conscience avoir vacqué par VI jours entiers commençans le II'' jour dudit moÎ6 de novembre et finissant continueU

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sè- ment ensuivant , qnf ao feur de VI gros par jour fmM ladioto somme de III f . et rend oy la quidanee. Pour ce . III f.

Fol. 5 R*. A Estienne Molet, sergent de mondit sei- gneur le Duc^ le XXIIIP novembre^ sur son voyage d'estre aie par l'ordonnance de mesdis seigneurs du Conseil jusques à Poligny par devers Humbert de Plaine et Jehan Mur- gauk^ lesquelx venoient de Genève ^ eulx présenter lettres de par mesdis seigneurs toucband le bien et prouffii de mon- dit seigneur^ la somme de trente solz t.^ et rend ey la quic- lance. Pour ce XXX s. t.

A Jehan Gougenot^ chevaucheur« ledit jour, la somme de cinquante solz t. pour son voyage de porter lettres de par mesdis seigneurs du Conseil au lieu de Bletterans« pour icelles présenter de par eulx à Humbert de Plaine et Jehan Murgault, qui nagueres venoient de la foire de Genève , touchans aucunes matières secrètes pour le bien et proufGt de mondit seigneur, lesquelx ne passèrent point par ledit Bletterans, mais passèrent par Polligny et Dole, et iceulx attendit audit Bletterans par ung jour entier. Pour ce L s. t.

Fol. S V. A Jehannin Viart, chevaucheur, le pénul- tième jour dudit mois de novembre, la somme de deux frans, monnoie à présent courant, que mesdis seigneurs du Conseil lui ont ordonnée et tauxée pour ses vacacions et despens d'avoir actendu en ceste dicte ville par leur ordon- nance et par Tespace de deux jours entiers ou environ l'ex- pedicion de certaines lettres closes que mesdis seigneurs escripvoient par devers mondit seigneur le Duc en ses pais de Flandres, auquel lieu il avoit charge d'aler pour au- cunes choses touchans icelleè lettres que Odot de Molain, Humbert de Plaine et Jehan Murgault, marehans, estoient alez à Genève pour fere finance de XV!"* V* XVHI salus, pour icelle prester à mondit seignéor le Duc , lesquelx dé- voient brief et hastivement retourner , et rend cy la qiikv tance. Pour ce II f.

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A Claude Lévrier et Hugupnin Dayenne^ serviteurs de Odot de Molain et Humbert de Plaine marctians^ le derrain jour de novembre, la somme de vint salus d'or, c'est as- savoir^ audit Claude dix salus d'or et audit Huguenin autres dix salus d'or, qui leur ont esté tauxé par mcsdis seigneurs du Conseil et des Comptes pour leur voyage qu'ils Taisoient lors d'aler des ceslc ville do Dijon os pais de Flandres porter lettres de par leursdits maistres aux gouverneur et receveur gênerai de toutes les finances de mondit seigneur, touchans la finance des XVI*" V' XVIII salus par eulx der- raincraent levez à la foire tenue à Genève, à la feste Saint Simon et Saint Jude derrainement passée, afin de par eulx pourvcoir sur le remboursement d*icelle finance, et rend cy la quiclance. Pour ce, pour Icsd. XX salus au pris de XVI gros demi, pour ce XXVII f.

Fol. 6. A Henry Dieu le Fit, clievaucheur , le Xir jour dudit mois de décembre, la somme de trois frans pour son voyage do porter par Tordonnance de mesdis seigneurs du Conseil deux lettres closes adreçans de par eulx h mons"* le mareschal de Bourgoingne estant lors à Lille sur le Doulz, par lesquelles mesdiz seigneurs lui escripvoient cstre au lieu de Besançon jeudi prouchain, dévoient estre assem- blez avec mesdis seigneurs plusieurs grans seigneurs de Bourgoingne, pour adviser sur plusieurs grans affaires de mondit seigneur et de ses païs et subgiez ; ouquel voyage faisant il a affermé avoir vacqué par six jours entiers com^ mençant le jour de ce présent mois et finissant eonti- nuelment ensuivant, à VI gros par jour font la somme de III frans, et rend cy la quictance. Pour ce. . . . III frans.

FoL G. A Salins le herauH, le VHP jour dudit mois de décembre, la somme de douze frans qui deuz lui estoient, et que par mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes lui ont esté tauxé et ordonné estre paiez pour deux voyages par lui faiz, Tung de Dijon au lieu de Montbeliart il a esté

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envoie par rnoos' de Tenmt (1) et mesdis seignetirs du Goaseil eslans audit lten> en la oompaigaie de mons' d'Es- tisaac (i), et fut chargié de rapporter responce par devers ouIk sur oe qui auroit esté besongnié^ et l'autre voyage & son retour dndit Montbeliart à Dije», dvdit Dijon à Besan- çon en la compagnie de mons' le président (3) et autres gens du Conseil de mondit seigneur, et pour son retour desdis voyages ; et de ces choses appert par quictance dudit Salins cy rendue. Pour ce XII trans.

A Jehan de la Mote, demourant à Dijon, le Vlir jour dudit raoiz de décembre, la somme de cinquante solz tour- nois sur son voyage de porter leclres closes de par mesdis

({) Pbilippei seigneur de Teraanl , qa^Olivier de la Marche qualifie Tun des accomplis cbe?aHers de son temps, était conseiller et cham- bellaa du Duc de Bourgogne, et chevalier de la Toison d'Or ; ce fut lui qui an mois d'août 1444^ rint apporter au Dauphin alors à Montbcliard, use somme de dix mille saints d'or au nom du Duo de Bourgogne. (Voir Mathieu d'Mscouchy, Edition Beaucourt, t. I paatim).

(2) Amanry, seigneur d'Estissac, chevalier, sénéchal de Saintonge, pre- mier chambellan du Dauphin, fit partie de l'ambassade envoyée à Nurem* berg au Roi des Romains ; il parait avoir été fort en faveur auprès de son maître qui ne lui refasa ;ni argent, ni places ; sans compter le présent de cinqeents florins que ce seigneur reçut nu début de la campagne de \kk 4, nous le voyons inscrit en tète des pensions servies par le Dauphin pour la somme de 1,iOO livres. (C7o//. Legrand^ t. VII, f. 163). Parirttretf du Dauphin données à Bourgoin le 4 février 1448^ Amaury d'^lissac fui nommé capitaine et ^arde des château et châtellenic de Chât4?au- Thierry,et de la Gulole en Auvergne par autres lettres du même données à Embrun le 91 août 1449.

(5) Etienne Armenier , président des Parlements et chef du Conseil do Duc de Bourgogne en 4444 (d'après le Compte de Jean de Viscu des aides accordées en 1442 et 1444). Le voyage de Dijon à Besançon qui se trouve ici relaté avait pour objet la réunion dans <Sette ville d'une assem- blée à laquelle prirent part le maréobal de Bourgogne et les gens du Con- seil de Dijon ; la réunion eut lieu le iO décembre 1444 et le 4 janvier suivant , et c'est à la suite de cette assemblée que Philippe de Ternant et antres seigneurs fnrent députés à Montbéliard auprès du Dauphin. {Coll de Bourgogne, t. XXI , fol. 85 V<^).

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lieigûeurs du Conseil ôt des Comptas atix bailli^ lieutônaiili procureur^ recereur el autres offîeieTs de mondit seigoeur le Due^ au lieu de Masoon; garnies de iustruccious , el â^ Amé le Noble de Gbalon, pat" lesquelles mesdts slàigoeurà leur escripvôieDt pour savoir et édquerir deâ drois de moB- dit seigneur et des troubles et empeschemens 4ui y ont esté faiz à mondit seigneur par les gens et ofàoiers du Roy nostre seigneur. Et rend ey la quictaiioe. Pour ce . . ^ IW s. t. Suivent deuK articles analogues.

Fol. 6 V" À Eâtieone Molet^ sergent de monseigiiéur le Duc de BourgoiOgne> la somme de quatre frans et demi^ le VUr jour de décembre derrainemént passé, pour son voyaige d'avoir esté en la compaignie de mesdis seigneurs de Dijoû à Besançon eu \eut compaigrlie^ du estoient assam- blez avec mesdis seigneurs pluseurs grans seigneurs du Conté de Bourgoingne pour adviser sur pluseurs grans affaires de mondit seignctii* et ses païs et subgez et mesmement sur certaine entreprise que l'on disoîl que mons'' le Dalphin voloit faii'e sur les païs de mondit sei- gneur; ouquel Voyaige faisant, tant en alanl, séjournant comme en retoumant> il a vacqué par nuef jours entiers commençant le VIP jour de ce présent mois et fenissant continuelment suigant, au fèur de X sols tournois par jour font ladiote somme de IIII frans et demi, et rent quic- tanoe contenant affirmacion. Pour ce. . . JUI frans demi.

Fol. 7 R^ A Estienne de Saint Martin dit Cheneviere, escuier, la somme de XX f. le XXIX" jour de décembre mil CCCCXLIIII, que lui a esté délivré par ordonnance de messcigneurs le mareschal de Bourgoingne et gens du Con- seil de mondit seigneur es tans présentement à Besançon pour icelle somme par luy convertir et distribuera plUseUrs che- vacheurs pour porter lettres closes de par eulx à pluseurs des seigneurs el nobles des Duché et Conté de Bourgoingne^

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que iors Ton mandoit estne en ta cité de Besançon au troi-* sième jour de janvier lors ensuivant pour adviser , pouf- veoir et conohire sur plusieurs matières touehaas grande- ment moadit seigneur et ses pais et subges de par deçà.

Pour de . XX f.

Aud. Estiende de Saint Martm dit Cheûeviere^ le XXIX'' jour de décembre mil GGGCXLIIII^ la somme de deux frans quMI a baillé à Henri de {^savant pour son voyaige qu'il a fait par ordonnance du Conseil de mondit seigneur à Rocheffort avec mess. Jehan de Monstereul et le prieur de Saint Loup qui par la licence de mesdis seigneurs ont esté parlé à Jehan le Moyne (1) prisonnier et pour entendre le thiois^ apert par quictanoe cy rendue. Pour ce . . . Ilf.

Fol. 7. 3 février 4444. Voyage de Michault d'Essor- tonnes, écuyer, et Aubertin Hébert a devers le bestart d*Armignast fere le passaige dudit bestart hors des pais et seignories de mondit seigneur, avec Jehan d'Olon, escuier d'escuerie du Roi et Gaston de Lorigot, escuier de mons^ le Daulphin. y>

Article rayé.

Fol* 7 V». A Bstienne de Saint Mhrtin dit Cheneviere, escuier devant nommé, le XXIX*" jour de décembre oudit an, la somme de vint einq frans qu'il a baillé pîar l'ordonnance de messeignenrs du Conseil de mondit seigneur aux personnes qui s'ensuignent, c'est assavoir^ à Guiot de Grammont, escuier, maislre Pierre Nalot et Salins le herault, audit

(1) Le mènie personnage edt'meotiODné avec plus de détails dans tfne pSète de la Cbamfare deé Cdinples sous la <ïote B 41689 ; il y est i|iies- UoD d'ooe eaU*eprllê oombinae par Hdtoi Jaqueliq, eapitiine de St*IiOttp» pMiU*e «lean le Notoe d'Allemagoe et ses gens ennemis do Duc de Bourgogne , qm l'on difoU aler secretemeni et dissimuleement par' le hcdUa^e d'AmorU ou conté de Bourgogne, C'est auprès de ce chef de routiers fait prisonnier que Ton enroie des interprètes pour entendre le thioû t e'eti4i-dire ^allemand.

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M

Guiot X fraûs> audit iBaislrc Pierre X frans et audit Sali&s cinq fraos , sur leur voiaige qu'ilz fasoieul lors par devers moDs'' ie Daulphin (4) par Pordounanee de mesdis seigneurs pour luy faire plusieurs remoostrances^ et aussy pour luy fere response aux articles qu'il a envoiez pour en fere res- ponse deans NoeU et rend la quictance. Pour ce XXV f.

Fol. 7 V°. A Hacquinet Lodiit, clerc de mons*" de Ternant et de la Mote, le XXIX* jour de décembre mil CCCCXLIIII, la somme de huit salus d'or que mesdîs sei- gneurs du Conseil lui ont ordonné avoir pour porter lettres de par icellui seigneur de Ternant à mons'" le Duc en ses païs de Flandres, louchans certaines choses secrètes et pour le bien et prouffit de mondit seigneur, et rend cy la quic- tance dudit jour. Pour ce XI f.

 Jehan de la Mote demeurant à Dijon, ie quatrième jour de novembre oudit an mil CGCCXLIIII, la somme de deux frans et demi pour son voyage d'avoir par l'ordonnance de mesdis seigneurs du Conseil porté les lettres que mons' le mareschal de Bourgoingne et eulx escripvoient lors aux esleuz sur le fait des ayde& en l'esleccion de Mascon et de Chalon, par lesquelles mesdis seigneurs leur mandoient et edjoingnoient expressément que pour entretenir l'armée es* tant soubz et en la compaigniede mondit seigneur le mares- chal ilz mandent les trois estas de leurs esleccions et sur eulx imposent les sommes contenues esdictes loctres à eulx adreçant. Ouquel voyage faisant, tant en alant, séjournant que en retournant, il a affermé avoir vacqué par cinq jours entiers commençant le XXV® jour d'octobre derrenement passé et finissant cootinueiment ensuivanl, qui au feur de

(1) Le Dauphin, eomme en faK fat son deuxième compte de dépenses, commençant en octobre 1444 et finissant en septembre 1445 , fit séjour à Monlbëliard à la fin de Tannée 1444 , notamment pendant 4e mois de décembre.

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VI ^os par jeuT font ladite somme de If frans et demi^ et rend cy ta qnictance Pour ce II frana et demi.

A Jelian de Paris, chevaucheiir, ledit jour, la somme de trois frans pour son voyage d*avoir porté par "fordon- nance que dessus lectres closes adreçans aux esleus de Bar sur Seine contenant Teffect de rarticlc précèdent , ouquel voyage il a vacqué VI jours commençans comme dessus ; et rend cy la quictance. Pour ce! nifrans.

A Jehan Gougenot....

Article analogue.

Fol. 9. A Estienne de Saint Martin, dit Gheneviere, escuier, le XXVIP jour oudit an mil GCCC quarante quatre, la somme de deux frans et demi, qu'il a baillez par Tor* donnance de mess"" les gens du Conseil de mondit seigneur estans lors h Besançon , à Henoequin le Girier dudit Besan- çon , pour avoir esté devers mons*^ le marescbal de Bour*- goingne, et après devers mons** de Ternaat, mons' d'Es- trabonne, et maistre lehan Cbapuis à Montbeliart {l), pour les advcrtir du passage que queroit Jehan d'Olon pour le bastart de Montbeliart (sic) (2) par les pais de Bourgoingne^ et pour en faire remonstrance à monseigneur le Daulphin (3) avecques les autres choses qui estoient contenues es ins- tructions ; et rend cy la quictance du XXIX"* jour dudit mois do décembre. Pour ce II frans demi.

A Jehan de Coulongne, messagier de Besançon, le XXVP jour dudit mois de décembre oudit an , la somme de ung

(1) La dépatalion chargée de conférer avec le Daophhi ie compouU de Philippe de Teroani, Gitllaume d^Katrabonne , aeignenr de Nolay,- Jean de Salins , seigneur de Vinœlles ei de Jean Chapuis et Loais de Visen , maîtres des Comptes. Collection de Bourgogne, t. LI, fol. 908.

(9) En ce qui eoncerne te passage qoe Jean d^Oloo eherobaK à négo- cier pour le bâtard d'Armagnac et ses gens^ yoir les pièces préoadenlea if«*XlàXIII.

(5) Voir note page 04.

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franc pour son voyage de deux jours qu'il a vacqué d'avoir, par l'ordonnance de mess"^ les président et ga» du Conseil de mondil seigneur le Duc estans lors à Besançon, conduit Vinoent«de la Roche, secrétaire de mons"^ de Savoye (4), devers mons*^ le mareschal de Bourgoingne , josques au lieu de Passavant (2) pour parler à numdit seigneur le mares- chal touchant la créance des lettres que nu>ndit seigneur de Savoye escripvoit à mesdts seigneurs du Conseil ; et rend cy la quictance du Vlir jour de janvier audit an. Pour

ce If.

Audit Jehan de Coulongne, ledit XXVP jour de decemhre, semblable somme d'un franc pour deux jours qu'il a vac- quez en alant, séjournant et retournant à Aspremont (3) , devers mons'^'de Tcrnant, pour lui porter par l'ordonnance de mesdis seigneurs le président et gens du Conseil les lettres que le seigneur d'Estissac lui escripvoit pour le trouver à Besançon et lui toucher du fait de ladite ville de Besançon pour monseigneur le Daulphin, pour ce qu'il es- cripvoit que, se appoinctement ne s'i trou voit, noize en sauldroit ; et rend cy la quictance dudit Vlir jour de jan- vier. Pource. If.

(1) Louis, Ducdc Savoie, avait, un an avant la campagne du Dauphin, renouvelé son alliance avec le Duc de Bourgogne ; le texte du traité ooDcIn le iO juiUet 1443 montre qne les deoz princes s'étaient unis prioeipaiement pour « résister es entreprises, eenjurations» et mamraises volontés des rottiers, gens de compagnie et autres, « qni menaçaient sérieusement et particulièrement la Bourgogne. Cet acte qne D. Plancher a publié an 4^ volume de son Histoire de Bourgogne , page CLXXII , existe en original dans les Archives de la Chambre des Comptes de BgoB. Le mette Duc de Savoie après la bataille de S^^Jacqnea , se porta médiateur entre le Dauphin et la ville de Bàle. V. Mathieu d'Etcouchy* Edition Beaucourt, 1. 1 , p. 34^

(9) Passavant Doubs , arr. et canton de Baume-le»-Dames.

(S) La seule locolilé de .ce nom, qni puisse convenir, est Aspremont, sur la Sêi^^ , à huit kilomètres de Gray et sur la otème rive ; dans cet endroit la Sa^ne décrit une courbe asseï prononcée, Asprem«otee Ut»ufe à peu près au centre de cette courbe.

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FoL^y*. Audit Jdian de Coolongoe^ le VIP jour dudit fûdm de janvier, hi somme demig franc pour son voyage de deux joars , qu'il a vacquez jMur l'ordonnanee de. mesdis seigneurs du Conseil pour aler à Clerevanlx aur le DouIsl porter: lettres de par eulx à moas'' le mareschal de Bourgoingne^ touchant la destrousse des chariotz de mons' le Daulphin (4)^ pour Aùre information et pugnicion de ceulx qui avoient ce fait ; et rend cy la <]f uictance du VIII* j6ur dudit mois de janvier. Pour ce If.

Audit Jehan de Gpulongne , semblable somme de ung franc, pour son voyage de deux jours qu'il a vacquez en alant, séjournant et retournant à Roland devers messirc Guillaumeri^eRoicheffort(3), et de par devers monsMe mareschal de Bourgoingne à Clerevaux pour le fait dudit Roland , duquel Ton doubtoit estre prins et empeschié par les gens de mons'' le Daulphin, et pour y pourveoir; et rend cy la quictanoe dudit Vlir jour de janvier. Pour ce. . i franc.

A Jehan Roussel demeurant audit Besançon, ledit Vil* jour de janvier, la somme de XVIII gros, pour avoir ^lé, par l'ordonnance de mesdis seigneurs le président et autres gens du Conseil estans lors audit lieu , jusques à E|aubiies

(1) La détroosM eo quoBlioa tn% Imk entre h UémtAêou el RimtBiif. fit MnlmtisQQ près d'itnugoef i ea aorteal de Beew^ù. est «ir la roale de Bamne-les-Damee ; no pea plut loûi en suivant celte même route on rencontre Routant ; d'aprèt la oonfisnration du pays que nous donne la carte de GasriDt, de chagne côté' do ehemin se trouvent des coUinos boitéet très propicet à uneemboseade. L'attaqoe à main armée et Tenlevement de cet eli«i»i«U caastitttott f on dés prfncipaoz f^neh du Ihiuplmi contre les Boargoignona.

(3) Guillaume de Rochefort est mentionné dans PEtal de la maison de Philippe le Bon » en qualité de conseiller et chambellan. (La Barre , mémoires de France et de Bourgogne , p. 9iS). Le même seigneur, de concert avec Philibert de Vandrey, conchit avec Jacques d^Bspailly, dit Fbrte-Bpîoe, un arrangement poor la reddition' dtf €eiilanges>Ui-VfneU9b en juin 4455.

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pour conduire les charlos'dc mons' le Daulphin, en quoy il a vacqué en alant , séjournant et retournant trois jours entiers ; et appert par quictanee dudit VÏIP jour de janvier <^ rendue. Pour ce ....... XVIII gros.

A EstiennedeNicole^ marchant fournissant en partie la despense de mons' le Daulphin, ledit VIP jour de janvier, la somme de dix florins d'or sur en dedùccion et rabat de la somme de quatre vint florins d'or, à quoy mesdis sei- gneurs du Conseil ont accordé avec lui pour tous les inte- restz et dommages que lui et ses compagnons ont euz en la deslrousse qui a esté nagueres faicte près de Baulmes des charioz, qui menoient certaines denrées devers mondit sei- gneur le Daulphin à Monlbeliart ; et appert par quictanee du jour de cy rendue. Pour ce X florins dV.

En marge : Ces parties sont rayées pour ce que le receveur gênerai en a mandement à part de plus grant sqmme.

AHuguenin Morillet, dit Papillon, chevauebeur, ledit VIP jour de janvier, la somme de douze saluz d'or ou pris de seize gros demi pièce, qui valent seize frans demi, sur son voyage d'al^ lor» par Tordonnance de messieurs les mares- chai, président et autres gens du Conseil de mondit sei- gneur le Duc estans lors à Besançon par devers mondit seigneur le Duc ensee pais de Flandres lui porter lectre» de par eulx loucbans ce qui a esté besongnié en ceste jour- née de Besançon le IIP jour dudil mois de janvier. Pour ce XVI frans.

Fol* 10 V^ A Guillaume Bergier^ aussi messagier de pié demeurant à Dijon , le XIIP jour dudit mois de janvier, la somme de vint solz tournois pour son voyage et par marcbié fait avec ledit receveur de porter lettres par Tordonnance de m^is seigneurs du Conseil et des Comptes des ceste ville de Dijon À Aspremont.adreçans de par eulx à mons* de Ter- nant> par lesquelles mesdis seigneurs lui escripvent soy

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tirer încontiDeDt en ccste viJIe de Dijon pour besongper avecques les marchans sur la matipre de la finance de XVP V" XVm saluz; et appert par quictance dudit jour cy

rendue. Pour ce XX s. t.

A Viennot Getet^ chevaucheur» le XV* jour dudit mois de janvier, la somme de trois gros pour son voyage d'éstre aie par rordonnance de mesdis seigneurs du Conseil i Cou- cby (I) porter lettres closes adreçans & mons. de Charny, que mesdis seigneurs les mareschal, président et autres gens du Conseil lui escripvent pour estre demain matin icy pour lui parler d'aucunes choses touchans les affaires de mondit seigneur le Duc ; et appert par quictance cy rendue. Pour ce m g.

A Jehan Gougenot, chevaucheor, la somme de dix huit gros pour son voyage d'avoir porté lettres closes à Chalon par l'ordonnance de messeigneurs les mareschal, président et autres gens du Conseil de mondit seigneur à Dijon, adreçans de par eulx à Odot de Molain, par lesquelles mes- dis seigneurs lui escrip voient et mandoient incontinent venir par deçà pour parler à eulx touchans plusieurs affaires de mondit seigneur*le Duc, et mesmement.pour parler audit Odot sur aucunes non vêles eues de Thoison d'or toucbras la finance de XVP V"" XVIII salus ou environ faicte à Ge- nève pour le paiement des gens d'armes estans es frwtierea soubz moBsf le mares(4feal à la résistance des Escor<^het»r$; et appert par quictance cy rendue du XIX"" jour dudit mois, de janvier. Pour ce XVllI g.

A Jehan de Paris, chevaucheur, le XVIP jour dudit mois de janvier, la somme de trois gros pour soft voyage d'avoir porté à mons. de Charny lettres closes que mess'^ les mareschal, président et gens du Conseil lui escripvoient pour estre incontinent en ceste ville pour adviser et conctorre sur la matière de la finance des XVI" V* XVIII salus et

(1) Cottchey. €Alo4i'Or, eaaioA de Gcvruy, arr.de Hijon.

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autres matières touchans mondil seigneur le Dae et ses affaires de par deçà. Pour ce . III f.

Eol. H. A Jacot Boisot^ notaire publique (1)^ le XIX*^ jour dudit mois de janvier , la somme de quatre gros tour- nois, que mesdis seigneurs du Conseil par l'advis de mes- seigneurs des Comptes lui ont tauxé pour un vidloius qu'il a fait soubz le seellé de monseigneur le Duc des lettres de monseigneur le Daulphin touchans la seurté des pays de monseigneur, pour en faire ostension et vision aux gens du bastart d'Armignac estans lors à Tentour de Éharroles et pour leur faire les requestes et deffenses dont lesdictes lettres font mencion par Salins le herault que l!on envoyé devers eulx pour ceste cause. Pour ce IIU g.

A Salins le herault, ledit jour» la somme de cinq frans, monnoie à présent courant, sur son voyage (2) qu'il faisoit lors, par Tordonnance et advis que dessus, devers les gens dudit bastart d'Armignac, pour lui porter le vidimus des lettres dont dessus est faicte mencion ; et appert par la quictance cy rendue. Pour ce i . V f.

Fol. IIV\ A Huguenin Morillet, chevaucheur, le XXI* jour dudit mois de janvier oudit an mil CCCCXLIUI, la somme de trente solz tournois, monnoie à présent courant^ pour son voyage d'avoir porté lettres closes <ies ceste ville de Dijon au lieu d'Aspremont adreçans à mons^ de Ternant, lesquelles lettres mondit seigneur le Duc avoit nagueres

(1) iMot Boiioi était générslemcnt charge de mellre au net les mi- aules de lettres qui lui étaient remises par le clerc et liheUeur du Cqu- seil ; nous trouvons dans les Archives de la Chambre des Comptes (B- Il 94S n'' 246) la déoUratidi» des lettres par lui écrites d'après les ondrca da 0>iiseil pour dtre eBvayées.au Duc de Bourgogne en ses pé^y^ de Flandre,

(9) Voir pour ce qui touche le voyage du héraut Salins auprès des ttens du bâtard d'Armagnac » la pièce XIII , note 1.

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envolées de ses pays de Flandres (4), pour icellps envoier à moBdit seigneur de Ternant^ toudtans le fait de Tambas- sade dudit seigneur de Temant faicii devers monseigneur le Daulphin; ouquel voyage faisant^ tant en alant audit lieu, séjournant ylec en attendant ledit mons' de Temant qui estoit hors, et lequel ledit chevaucheur attendit par un jour entier, il a affermé avoir vacqué par trois jours entiers commençant ledit jour et finissant eontinuelment ensuivant , qui au fuer de X sols tournois par jour font la somme de XXX sols tournois ; et rend cy la quictance. Pour ce XXX s. t.

(4) Les lettres du Duc de Bourgogne Ji Tadresse du «eignevr de Ter- oaoty Airent vraiseinblablement apportées par Toisoo d^Or, roi d^annes, si Ton en juge par le passage suivant que nous extrayons de rinventaîre de la Chambre des Comptes de Lille, B 1540 , année 1444 , décembre è janvier.

« Allocation de 149 sohix à Toison d'Or , roi d'armes , pour ses gages de certains yoiages par lui faix par devers monseigneur le Dauphin es parties d'Alemaigne ; et en la compaignie du seigneur de Ternant , durait lesquelx voiages et à l'occasion d^'ceulx , il est venux par devers nous et retoumex en nos pals de Bourgoogne , par devers nostre marèt- chal de Bourgongne , ledit seigneur de Ternant et les gens de nottre Conseil estant oudit pals. »

Le même Inventaire (B I5S9, 4540) nous apprend que le Duc de Bourgogne reçut à Lille, & la ftn de l'annéb 1444 « des ambassadeors tant de monseigneur la Roy» comme de monseignear le Dauphin.

Le compte rendu par Jean de Yisen pour les années 1443-1444 fChamhrt de* Comptes de Dijon B I6S0) nous Initie ï la mission que devait remplir Philippe de Ternant. Charles VII avait donné certaines lettres défendant à Poton de Xaintrailles, Jean de Brosse, seigneur de Boussacetà tous autres capitaines de canser aucuns doaunages aux terres de Bourgogne. On désirait en obtenir au Daufbin eosçaaadans les mêmes termes , c'est ce qui ressort du passage suivant dn compte de Jean de Yisen. « Et pour grosser en parchemin et meUre au net certaines lettres que Ton quiert à avoir de nsons^ le Daulphin pareUiemeat qne le Roy nostre seigneur les a firietes , leaqneHes avec trois des dessosdietaa Icotree de vidimus ont esté baillées à mons. de Té^nant qui présentement, s'en va devers mondit seigneur le Daulphin poursuir le contenu en yeelle et y avoir provision. »

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A Jehan de Paris, dievaucheur, ledit jour « la somme de (rois gros pour ses peinea et salaires d'a.Yoir esté des œste ville de Dijon j^r rordonnance de mess*^ les mares- cbal ^ président et autres gens du Conseil de mondit sei- gneur au lieu de Gouchy , porter lettres adreçans de par eulx à mons' de Charoy pour estre ce jourduy en ceste ville pour parler à lui sur le fait de Idian le Moyne. Et pour ce III g.

A Jehanin Viart, chevaucheur, le XXIII' jour dudit mois de janvier , la somme de dix salus d'or en Textimacion de XIII frans IX gros à lui ordonnée estre baillez par mes- sieurs les président et gens du Conseil sur son voyage d'aler en Flandres devers mondit seigneur le Duc lui porter cer- taines lettres et copies qu'ilz lui envoient touchans pluseurs nouveles et afferes des pays venant depuis la journée tenue à Besançon le IIP jour de ce présent mois de janvier, mes^ mement sur le fait de la finance ordonnée par mondit sei- gneur estre délivrée à mons'' le Daulphin et pour le ad- vertir desdictes nouveles ; et rend cy Tacquict. Pour ce . . Xillf.

A François Pèlerin, poursuivant, ledit jour, la somme de cinq frans que mesdis seigneurs lui ont ordonné estre baillée sur son voyage 'de porter au Roy et \ mons' le Daulphin qu'on disoit estre à Nancey, certaines lettres closes pour leur supplier de faire cesser ceulx de Monl- beliart des courses {l ) et maulx qu'ilz ont faiz sur les pays

(1 ) Toutes les courses faites par la garnison de ll0fitt>éliard avabt et depuis le départ du Dauphin furent pour la Bourgogne un sujet de vives et constantes préoccupations ; ces incursions sans cesse renouvelées malgré les plaintes réitérées du Conseil de Bourgogne ^ n'avaient rien perdu de leor violence à la fin de mars et a* oomfflcaaeBMnt d'avril 1446. Plu- sieurs lettres, notamment du maréchal de Boucgogne, publiées dans le tome IV de l'Hisloire de Bourgogne de Dom Plancher , p. tS2 , témoignent des efforts infructueux que Ton faisait pour y mettre ou

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ct^obgez de mondil s^gneur^ depuis le partemeot d'ieellui mons' leDaulphin dodit Montbeliari; et rend oy laquio- tenee. Pour ce ' V fraas.

Fol. H V" et 12. A Viennot Gelet, chevaucheur, le XXVIII* jour dudit mois de janvier, la somme de quatre frans et demi pour son voyage de porter deux paires de lettres closes de par mesdis seigneurs les président et gens du Conseil de mondit seigneur le Duc, à mons' le mares- chal de Bourgoingne, lequel estoit à Blancmont, Tune touchant Texecucion de la mainmise faicte par les officiers du bailtage d'Amont à la maison de Roland, et l'autre tou- chant les nouvelles du département que les gens du bastart d'Armignac ont fait des logeiz qu'ilz avoient prins sur les

pays de mondit* seigneur le Duc; ouquel voyage

Pour ce un frans et demi.

Fol. 12. A Aubertin Hébert, chevaucheur, le Xl° jour dudit mois de fevri^, la somme de quatre, frans, monnoie à présent courant, pour son voyage d'avoir esté par l'or- donnance de mesdis seigneurs les président et gens du Gon* seil dudit Dijon au lieu de Blammont près de Montbeliart par devers mons' le mareschal estant audit lieu lui porter lettres de par mesdis seigneurs, par lesquelles ilz lui es- cripvent d'aucunes matières touchans le bien des pais de mondit seigneur, et mesmement touchant certaines lettres que le baiHi de Mascon (1) escripvoit à mesdis seigneurs.

iemie , les captiaine» des roiUiers ne tenaul pas le moindre compte des •ommaUois qai leur étaient adressées. (Voir à ce sujet Manuscrits Legrand, t. VI, p. 249).

(4) Louis de Gbantemerle, seigneur de la Clayette, maître d'h^l de la Duchesse de Bourgogne , nommé baiUi de Mécon après la mort de Gérard Rolin arrifée lo 5 juillet 1441, exerçait encortf ces fonctions en 1459. (Compte de Jean Gorremoni^ receveur de Màoon, 1440-i441. Chambre des Comptes de Dijon B 5(MI9). Il était fils de Philibert de

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comment les gène du bastard d'Armignac ont entenoion^ comme l'en dit^ nonobstant les significacions et deEfenses à eulx faictes et les promesses par eu)x faicles, d'entrer es paîs de Bourgoingne^ et iceulx fouler et dommagier^ afin

d'avoir son advis sur ce ; ouquel voyage faisant

Pour ce . ini frans.

A Humbert Gonquoy» cbevaucbeur,^ demeurant à Dijon, le XIUP jour dudit mois de février, la somme de deux frans et demi pour son voyage d'avoir esté par l'ordonnance de mesdis seigneurs les président et autres gens du Conseil des oeste ville de Dijon au lieu de Besançon porter lettres adreçans de par eulx & Pierre de Vauldrey, escuier, tou- chans qu'il envoyé à mesdis seigneurs les instrucdons que mondit seigneur le Duo lui bailla derrenemcnt et dont ilz lui ont derrenement escript. Pour (^ . . II frans et demi.

Fol/ 12 V*. A lui, le XIX" jour dudit mois de février, la somme de quatre frans et demi, pour son voyage de porter lettres closes de par mesdis seigneurs du Conseil i mons' de Gharni (4) que Ton disoit eslre à Lengres, et d'ilec, pour ce que ledit seigneur estoit desja parti dudit Lengres et estoit desja aie à Nancey devers le Roy (2), ledit chevaucheur ala audit Nancey, auquel lieu il trouva ledit mons'' de Cbarny et lui présenta de par mesdis sei- gneurs lesdites lettres closes, par lesquelles mesdis sei- gneurs lui escripvoient de parler au Roy et à mons*^ le

Ghaatemerle y premier ebambeUaa dn Dno de Bourgogne. Une note ieiei déUiUée lai ett coniMrée dant l'état de la maiaon de Philippe le Bon. Labarre, Mémoires pour servir à l'Histoire de France et de Bour^ gogne^ t. II, p. il 8.

^1) Pierre de Bauffiremont , comte de Cbarny, conseiller et cham- bellan da Dac de Bourgogne , et Tan des chevaUers les plus en renom de cette époque.

(2) D'après Tcditeur de Mathieu d'Ëscouchy (t. I, p. 40 note) Charles VII aurait séjourne à Nancy de la fin de septembre 1444 à la fin d'avril 1445.

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Danlphin toucbani le passage que qneroit le bailli du Daul- phinoiz (4) pour les gtns du bastard d'Armignae parmi les pays de moudif seigneur le IHM pour tirer à MoDtbeliart ; ouquel voyage.... FoUfee illl frans demi.

Fol. 43. A Jacot Boisot^ aussi notaire^ ledit jour^ (XYIU février) la somme de six blans pour un vidimus qu'il a fait des lettres de response que le Roy a foictes aux lettres que mesdis seigneurs Ju Conseil lui ont escript {i), lequel vi- dimus a esté envoyé au bailli de Charrolois pour en faire vision au bailli du Daulphinois, et pour le desmouvoir du passaige qu'il quiert avoir par les pays de Bourgoingne pour fere tirer à Montbeliart les gens du bastard d'Armi- gnac. Pour ce VI blans,

A Loys d'Artois, chevaucheur, le XIX* jour dudit mois de février, la somme de dix escuz d'or sur son voyage qu'il faisoit lors pour conduire mons' le président et mons' le bailli de Dijon à aler à Reins, et pour les acompaigner à la proucbaioe journée prinse audit Reins entre le Roy et oton- dii sdgneur le Duc et aussi pour le envoyer devers nKmdit seigneur, s'ib en ont mestier et besoing. Pour ce ... . XUI firans IX gros.

Fol. 43 V*. A Jehan de Paris, chevaucheur, le IP jour de mars mil GCGGXLIIII , la somme de quatre frans , mon- noie à présent courant,pour son voyage de porter lettres closes de par mess, les mareschal, gens du Conseil et des Comptes de mondit seigneur le Duc à Dijon aux seigneurs , gens

d'église, bourgeois et babitans cy après nommez ;

par lesquelles lettres mesdis seigneurs leur mandent qu'ilz soient assemblés audit lieu de Dijon avecques les autres gens des trois estas dudit Duchié de Bourgoingne au XUIP

(1) Voir pia8 haut dans nos Documents, à fa date du 12 février H^iS, sa lettre au bailli de Charollais-

^t) Ces lettres sont datées de Nancy, 4 février 1445. (Voir n" X).

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jour (le ce présent mois de mars , pour avoir advis et cou- clurre sur le fait de Tentretiemiemieot et paiement de UU''; paies de gens d'armes et de trait estans soubz mondit seir gneur le mareschaU lesquels est' de pure néccessité de entretenir tant que l'armée de mons' le Daulpbin de Vien- nois sera par deçà

Autres convocations analogues.

Fol. 14. Audit Montagu, (le poursuivant) le XXllIP jour de juillet (1) audit an^ la somme de trois frans pour sa peine et salaire d'avoir porté lettres de par mondit seigneur le mareschal et messieurs du Conseil^ de la ville de Dijon au lieu de Luxeul à mons' de Montagu (2) son frère , le- quel admenoit l'armée des Picars (3) , par lesquelles lettres mesdis seigneurs du Conseil lui mandèrent que hastivement il venist au lieu de Dijon pour leur dire la charge qu'il avoit de par mondit seigneur le Duc; et rend cy la quic- tance. Pour ce III f.

Fol. 14 V. A Girard de Vesoul, chevaucheur^ le XXVI'' jour dudit mqis de juillet^ la somme de deux frans^ pour son salaire d'avoir porté de Tordûnnance de mondit

r4) liCft paragraphes, datés de juillet et octobre qui se trouvent inter- caîés dans notre compte parmi les articles de dépenses faites au coibmen- cément de 1 445 , doivent être rapportés à Tannée i444.

(3^ Jean de Neufcbâtel, seigneur de Moutaigu et de Marnay , conseiller et chambellan du Duc de Bourgogne , chevalier de la Toison d*Or, était second fils de Thibaut Vni« du nom, seigneur de Neufcbàtel et d^Agoès de Montbéliard ; il épousa Marguerite de Castro , fille d'honneur d'Isa- belle de Portugal , duchesse de Bourgogne.

(3y Ce que notre texte appelle Varmée de* Picar» nous parait s'iden- tifier avec ce contingent envoyé de Picardie par le Duo de Bourgogne pour résister aux routiers qui étaient en la compagnie du Dauphin- Ces troupes placées sous les ordres de Guillaume de Blansel , capitaine de trente-six payes d'hommes d'armes devaient composer ou plutôt ren- forcer la garnison des places les plus exposées aux attaques des J?cor- cheurs. (Collection de Bourgogne , Extraits des comptes des receveurs des Etats et du baîllage de Dijon , t 51 , fol 208}.

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seigneur le marescbal cl de messieurs du Conseil , de la vîne de Dijon en la vilîe de Lengres , certaines lettres à Guillaume de Sercey (4) et autres ambassadeurs y estans devers monseigneur le Daulphin ; et rend cy la quictance. Pour ce II f.

A Salins le herault, ledit XXIIU'' jour de juillet, la somme de quatre frans, pour son salaire d'avoir esté de Tordonnance de mesdis seigneurs, des ceste ville de Dijon en la ville de Besançon, devers mons** de Pesmes (2), lui faire commandement de par mondit seigneur le marescbal et mesdis seigneurs du Conseil, qu'il ne tenist nulles gens d'armes sur les champs sans l'ordonnance ou congié de monseigneur le Duc ou de mondU s** le marescbal ; et rend cy la quictance. Pour ce ... IIII f.

A Jehan Gbardot, le IX"* jour du mois d'octobre oudit an mil CGCCXUIIU la somme de trois frans et demi , que

(1) Gaillanme de Sercey, seigneur de Digornay, ëcuyer d'ccnrie du Dao de Bourgogne , fusait pariie de cette «mlMMâde, qui soub la conduite de Philippe de Courcelles, bailli de Dijon, ae rendit a Langres auprès du Dauphin, dès le début de son expédition» pour preaaentir ses intentions à leur égard et lui offrir douze queues du meilleur Tin de Bourgogne. Dans la déclaration des lettres mises au net par le notaire , Boisot {Chambre des Comptes de Dijon B 14043 n^ 945) figure une lettre écrite au Duc par tes gens de son Conseil « touchant Ve retour de mons^ le bailli de Dijon , Guillaume de Vichy et Jehan de Visen du lien de Lengres de dcTcrs le Daulphin, qui y avoient esté envoyés par mesdis seigneurs du Conseil.

(2) Jean de Grant, seigneur de Pesmes (bourg entre Besançon et Gray). Au mois de Juillet 4447, le même seigneur fut du nombre de ceux qui reçurent ordre de rejoindre Corneille , bâtard de Bourgogne, gouTerneur du Luxembourg , qui devait porter secours au Duc de Clercs menacé par Parcheyéquc de Cologne. fCowpte de Jpan de Visen 1447. Chambre des Comptes de Dijon B 1703), Dom Plancher , Histoire de Bourgogne, t. IV, pièce 150. '

Diaprés Gollat (nouvelle édition, p. 4153) le sire de Pesmes» en* tr'autres seigneurs, assista aux fêtes données àTempereur Frédéric III, lors de son passage à Besançon en juin 1442.

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mondit seigneur le mareschal lui a fait délivrer pour ses peines et salaires de avoir porté letlres de par lui à EMieime de RosièFe (1)^ capitaine de Hericourt lez Montbeliart dos ceste ville de Dijon , et avoir rapporté response et nouvele^ à mondit s' le mareschal contenant que les Escorcheurs sont ja retournés audit Montbeliart ; et rend cy la quictance. Pour ce , . . Illf.

A Viennot Getet, chevaucheur, le IX* jour de février oudit an (1&4S], la soiùme de deux frans demi, pour la reste et perpaic de certain voyage que nagueres il a fait de l'ordonnance de mondit seigneur le mareschal devers le Roy de France au lieu de Nancey ; et rend cy la quictance. Pour ce II f.

Fol. 14 V*. A Huguenin Morillet^ chevaucheur, le V jour de mars mil GCCCXLIIII, la somme de dix frans, monnoie à présent courant, sur son voyage de porter lettres de par mess" les mareschal et gens du Conseil par Tadvis des gens des Comptes de mondit seigneur estans à Dijon à mondit seigneur le Duc en ses pays de Flandres ou autre part il le pourroit trouver, par lesquelles ilz lui es- cripvent pluseurs nouvellelez des courses et entrefaicles que font ceulx de Montheliart^ et aussi le advertissent par leurs lettres du département de ceulx dudit Montbeliart et d'autres de Tarmée de mondit seigneur le Daulphin, afin que s'ilz passent par les pays de Bourgoingne, comment mondit seigneur le mareschal se aura en ce à gouverner et conduire , et aussi lui envoient le double des lettres qu'ilz escripvoient à mons*^ de Verdun et à mons*^ de Charny (2) ;

(6) Voir sur ElieDue de Rosières la pièce n*^ 4 note.

(1) Les courses effrénées de la garnison de Monibéliard el le passage fort apprébeii4é de Tarioée du Dauphin à travers .la B<Mirgogne, dpn- nèrenllieu à toute une correspondance échangée en mars et avril 144$ entre les gens du Conseil de Dijon el les ambassadeurs du Duc de Bour-

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et rend cy la quictance. Pour ce X f .

Convocation à Dôle> le 49 non, des habitants des villes el du clergé poinr Tentretieii des 400 payes d'hommes d'armes.

Fol. 16. A Jehanin Viart, chevaucheur, le XI* jour dudit mois de mars , la somme de vint solz tournois pour son voyage d'avcnr esté des ceste ville de Dijon au lieu de Grey sur Soone porter lettres de par mess" du Conseil de mondit seigneur le Duc à mons' son mareschal estant lors audit Gray^ touchans certaines paroles rapportées par Sa- lins le herault dictes par le sire de Bueil à rencontre de mondit seigneur le mareschaU et pour l'advertir d'iceiles, et aussi du contenu des lettres de mondit seigneur le Duc« de mondit s' le président et de mons' le bailli de Dijon apportées par ledit Jehanin Viart; et appert par quictance. Pour ce XX s. t.

Autre voyage du méme^ en Flandre, au sujet de Toctroi de VI mille francs fait par les gens des trois Etats.

A Salins, herault d'armes > le XVIIP jour de mars, la somme de dix frans sur son voyage de porter lettres^ de par mons' le mareschal de Bourgoingne par Tadvis de mess" Icsgens du Conseil et des Comptes de mondit seigneur le Duc^ aux gens de guerre et de Tarmée du Roy nostre seigneur et db mons' le Daulphin estans présentement es marches d' Al maigne et ailleurs à l'environ^ et que, comme l'en dit, ont entencion de eulx briefment départir d'Al- maigne et d'environ et prendre leur passage par les païs de Bourgoin*gne, pour leur requérir de par mondit seigneur le

gogae à Reims. (Voir CoUtction Legrand , t. VI, fol. 346 et *e<f.) It plupart des lettres se trouveot publiées dans Thistoire de Bonrgogae de DDm Plancher , t. IV). Ces ambassadeurs chargés de soutenir les récla- onitioiis du Duc de Bourgogne éuient entr'antres Guillaume Fillastre , érèque de Verdun, et Pierre de BauA*eaiont, seigneur de Charny, ci^lessus désignés.

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Duc, qu*ilz se désistent de passer par iccuk pays et de les fouler > dommagier, ainsi que le Roy et inondit seigneur le Daulphin le veulent et mandeiit par leurs lettres patentes, desquelles lettres ledit Salins emporta par devers m\x les vidimus et aussi un placquart de mondit seigneur le n^a- reschal pour leur foire ladite requeste (1); et appert par quictance. Pour ce'. ; Xf.

XIX mars. Porté lettres du maréchal de Bourgogne à Nôzeroy au prince d'Oranges, s** d*Arlay, à Joulx à M* de S*-Georges, à Neufchâtel outre Joulx au comte de Fri- bourg, à Seneul à M. de Ray, à Antrey à M. d'Autrey> et à Pouvons à M. de Vergy , pour se mettre en armes.

Porté mandements à divers baillis pour faire crier le re- trait et mettre en armes les nobles des baillages.

Fol. 17 V*. A François Pèlerin, poursuivant de mons' le mareschal de Bourgoingne , ledit jour, la somme de soi- xante trois frans dix gros qui deue lui estoit, c'est assavoir, trente six frans pour pluseur^ voyages et parties escriptes en deux fueillez de papier et certiffiées par mondit seigneur le mareschal par lui rendues audit receveur gênerai, et vint sept frans dix gros qui lui ont este tauxez par Tadvis de messieurs des Comptes pour quarante deux jours qu'il a vacquez en aiant, séjournant et retournant en Flandres devers mondit seigneur le Duc lui porter ledlres touchans les nouveles et maulx que faisoient les gens de mons' le

(1) Ce voyage du héraut Salius est relaté dans une lettre de Girard Vion , oontilier du Duc» adressée le 31 mars 144B à Philippe de €our- celles , bailli de Dijoa , et à Etienne Armenier, président du Parlement. (VoUection Legrand, t. Fi, fol. 949 F^J. Deux lettres du maréehal de Bourgogne écrites de Rougemont le 9 avril 1445 à la Duchesse de Bour- gogne ainsi qu'à ses ambassadeurs, font aussi mention de la lecture des lettres du Roi et du Dauphin, faite par Salins aux capitaines des Rou- tiers , qui loin d'en tenir compte , s'empressèrent aussitôt d'envahir les terres de Bourgogne. (Dora Plancher, Histoire de Bourgogne, t. IV, 141).

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Daulphiû; et appert pbr quictancc et par les parties desdits voyages. Pour ce . LXlIIf.

Fol. 18. A Jehan Gougenol, ehevaaobeur^ ledit XDf joirr de mars, la somme de quatre frans demi> pour son voyage de porter lettres closes de par raesdis seigneurs du Conseil à moos' le marescbal de Bourgoiogne estant lors à Btaiicmont> esquelles lettres estoient encloses certaines autres lettres que mons. de Gharny luy escrivoit toucbans le département des gens de mons" le Daulphio qui sont à Tentour de Montbeliart^ et Teotencion quHIz ont de venir devant leNeufchastel. Ouquel voyage faisant^ tant en alant^ séjournant et retournant par pluseurs et divers lieux pour éviter les places et lieux estoient logiez lesdits gens de mondit seigneur le Daulphin et jusques audit Dijon, il a affermé avoir vacqué par IX jours entiers commençant le Vin* jour dudit mois de mars, et finissant continuelment ensuivant, qui au feur de VI gros par jour font la somme de IIII frans demi ; et appert par quittance. Pour ce, . . . IIII (Vans demi.

A Perreney Mirey , ayde de fourrière de mondit seigneur le Duc, le XXIP jour dudit mois de mars, la somme do dix saluz d'or sur son voyage de porter Imstivement lettres closes de par mess" du Conseil et des Comptes à mondit seigneur le Duc de pluseurs nouvcles, et aussi luy envoyent pluseurs copies de certaines lettres de créance sur Guiot de Belhune et autres lettres que le Roy a escrîptes à mesdis seigneurs du Conseil; et appert par quictancc. Pour ce . . Xnif. IX g

O'

A Jehannot Bar, cbastellain d'Arnay le Duc [l), le XXII'

(1) Jehanuot Bar était chÂlelain d^Arnay-lc-Dae depais 1454 ao nom da comte de Richemoat et à partir de 1441 pour la ducbesse de Bour- gogne qui avait hérite de la seigneurie par la mort de sa belle-soeur , la ducbesse de Guyenne, comtesse de Bichemonl.

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jour de mars , la somme de X frans , monnoie royal à pré- sent courant^ que mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes lui ont ordonné estre baillez et délivrez sur son voyage qu'il fait présentement par leur ordonnance à Nan- cey^ est le Roy el mons"^ le Daulpbin^ pour aucunes matières secrètes dont ilz ont chargié de bouche ; et appert par quictance. Pour ce X f .

A Richard de Lanlhcnay, barillier de madame la Duchesse de Bourgoîngne, le XXV* jour dudit mois de mars, la somme de six salus d'or, que mess, des Comptes à Dijon lui ont ordonné baillier sur ce qui lui pourra estre deu sur le voyage qu'il faisoit lors devers mondit seigneur par leur ordonnance et commandement pour le fait des vins de par deçà, qu'il mandoit à Guillaume de Vichey, escuier, et aux chastellains de Beaune, Germoles, Talent et Che- noves î^l), lui envoier; laquelle chose l'on (n')a osé faire sans premièrement savoir la voulenlé de mondit seigneur, actendu que les Escorcheurs se veulent départir de l'Ale-t maigne et de la duchié de Bar, ilz sont, et entrer, comme l'en dit, es pays de Bourgoingne; et appert par quictance. Pour ce VIII f. III g.

A Guillaume VauÉfroy, chevaucheur, le XX® jour dudit mois de mars, la somme de L s. t. pour son voyage de porter lettres closes de par mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes dudit Dijon à mons' le mareschal estant lors à Passavant près de Baulmes, par lesquelles mesdis sei- gneurs lui escripvoienl d'aucunes matières secrètes décla- rées esdites lettres touchans les affaires de mondit seigneur le Duc et de ses pays et subgiez. Duquel voyage faisant. Pour ce , . ' L s. t

(1) Germolles (Saône-el-Loire, arr. Mâcoo), Cbeiioves et Tal.tnt (Côle-d^Or, arr. et canton de Dijon) loutes localités renommées pour leurs vignobles.

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Fol. 21. A François Pèlerin, poursuivant, le premier jour d'avril après Pasques rail CCCC et quarente cinq, la somme de quatre frans qui deubz lui estoient pour son voyage d'avoir porté lettres closes de par mess" du Conseil et des Comptes à mons' le mareschal de Bourgoingne au Jiça de Lille sur le Doobz, par lesquelles mesdis seigneurs hii eseripvoîent louchant les lettres envoyées ô mesdis sei- gneurs du Conseil par le Roy porlans créance sur Guiot de Bethune, avec le double de la créance enclose esdites lettres de mesdis seigneurs. Pour ce IIK f.

10 avril. Lettres closes de la Duchesse de Bourgogne, portées au Maréchal de Bourgogne & Lille sur !e Doulx.

Fol. 24 V". A Guillaume Bauffroy, chevaucheur, le XXnr jour dudit mois d'avril, la somme de trois frans, monnoie à présent courant, pour son voyage d'avoir porté par l'ordonnance de mess" du Conseil et par l'advis de mess" les gens des Comptes de mondit seigneur à Dijon certains mandemens païens que noble homme, Philippe do Courcelle, escuier, bailli de Dijon, escript aux habitans, lieux et places prouchaines et voisines de ccste ville de

Dijon

. . signifier et faire savoir aux s" gouverneurs, capitaines, * chastelains et autres aians les gouvememena d'icenlx ou à leurs lieux tenans que incontinent ilz feissent ou feissent faire par icelles places, par jour et par nuit, bon guet et bonne garde, et icelles emparassent et fortifiassent le mieulx qu'ils pourront pour les deiTenses d'ioelles , et gardaaseol qu'ilz ne soient prins par les rotiers et gens de eompaigne nommez Escorcheurs, à desceu ou autrement, ainsi qu'ilz ont cuidié faire en aucunes places par cy devant, et que telement ilz se gouvernassent, que pur leur deCTault aucHn inconvénient n'en advenist à mondit seigneur le Duc ne à ses pays et subgiez, et oultro facent faire le retrait des tieux

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dessusdis en la manière acoustumée ainsi qne desja par cy devant leur avoit esté mandée actendu les nouveles des* dis Escorcheurs qu'on disoit lors estre embuchiez à l'autour desdictes places en iotencion de les déserter (sic)^ les piller et y faire tous les maulx qu'ilz pourront. Duquel voyage faisant il a affermé avoir vacqué par VI jours entiers com-^ mengans le XI* jour de ce présent mois d'avril et finissant continuelment ensuivante au pris de VI gros par jour, valant ladicte somme de III frans ; et rend cy la quiotance.

Pour ce III f.

Autre article analogue.

Fol. 22. A Jehan de Paris, chevaucheur, le XVIIP jour dudit mois d'avril , la somme de deux frans demi , monnoie à présent courant, pour son voyage par lui des lors fait par l'ordonnance de monseigneur le marescbal de Bourgoingne d'avoir porté lettres closes adrcçans de par luy à mess" de Fouvens (1), Mîrebel, de Sceich, de Ray (2) et d'Autrey , afin que ilz se meissent sus en armes pour venir devers luy et résister contre les Escorcheurs qui \ont enlencion d'entrer es pais de Bourgoingne, et d'y por- ter tous les maulx et dommages qu'ilz pourront, que Dieu

ne vueille. . . . Pour ce II frans demi.

2Q avril. Lettres closes du Conseil au Maréchal de Bour- gogne estant à Besançon, touchant « pluseurs matières secrètes et affaires du pays. »

(1) Les seigneurs de Fouvens, dérivant comme ceux d'^Autrey de la maison de Vergy , comptaient parmi les plus anciennes familles de FraBobe-Gomté ; Tun de ses membres » Gérard de Foovens prit la crois vers 1170. (GoUut, nouvelle édition, p. 1847).

(3) Guillaume de Ray , seigneur de Pregney , prît part au traité con- clu par le maréchal de Bourgogne avec Besançon » le 6 septembre 1451. (GoUutf nouvelle édition, p. Mii^). Il se trouve du nombre des chevaliers iliU à Gmrt en 1455. (Chronique de Mathieu d'Escouchy^ t, Ui, pièces fuêti/. page 424). U nonrut en U65.

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Fol. V^ A Jehan de Pari», chevaucheur , le XVP jour dudU mois d'avril^ la somiae 4e deux frans, moimoie à présent eouranl^ pour son voyage d*avoir par Tordomiance de mess, da Conseil à Dijon porté certaines lettres closes à moos^ le maresi^bal de Bourgoingne^ qne moodil seigneur le Duc lui escripvoit de ses pays de Flandres par deçà par Jehan Viart, chevaucheur de ladite e$ouri6> et autres sei- gneurs* de par delà, avec autres lettres que mesdis seigneurs du Conseil escriv4Nent à mondit seigneur le maresehal tou- chans nouveles à euU survenues d'aucune entreprinse et voulenté des Escorcheun ; et rend cy la quictance. Pour ce II f.

Fol. 22 V\ A Huguenin de Longcbamp, chevaucheur^ le derrenier jour dudit mois d'avril^ la somme de trois frans, monnoie à présent courant^ pour son voyage d'avoir porté à mons' le maresehal au lieu de Lisie sur le Doulx, les lettres que mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes lui escripvoient ensuivant les lettres de monseigneur l'e- vesque de Chalon (1) qui y sont encloses, faisant mencion de la destrousse des Espaignoz (2) faicte par le maréchal de France. Pour ce III f.

A Perreney Mirey, aide de fourrière de mondit seigneur le Duc, le XXIIP jour dudit mois d'avril, la somme de

(1) De quel évèqae est-il qaestiou ? EsUce Gttillaaroe de Tar , évèque de Ckâlont-ftiir-llarne, on iecn Germain , érèqtie de €hàloi^-6Qr-Sa4iie? BOUS inclinerioQS eq faveur du premier.

(8) Une enquèle eom maire sur Us désordres commis sur les terres du chancelier de Bourgogne ea juillet et aoftt 1444 , meationBe en eea termes les faits et gestes des Espagnol» :

« Les Espaignoz qui sont gardes du corps de mondit seigneur le Dau- phin ont esté eneore pires que les autres et ont fait le plus de maulz et de dommages, n {Mathieu d'Escouchy , Edition Beaucourt , t. III , pièces jttstif., fol. 95).

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quatre fraos trois gros pour le parpaiemefit de la somme de XVIII fraos à lui ordomiée estre paiez par mesd» seigneurs des Comptes pour un voyage par luy dealers Tait devers mondit seigneur le Duc en ses pays de Flandres > c'est assavoir, porter lettres de par mc^dis seigneurs du Conseil et des Comptes touchant le fait des paSs de Bourgoingne et de l'entreprinse que avoient faicte les routiers nommez Escorcheurs d'aotrer esdiz pais et y porter tous les maulx et dommages qu'ilz pourroient ; ouquel voyage mesmement à son retour, il a eu grant dengter de sa personne qu'il ne feust rencontré et prins desdiz rotiers ou d'aucuns d'eulx, pourquoi il lui a convenu fraier en chevaulx de louage, guides et autrement, et aussi qu'il a séjourné un pou lon- guement avant qu'il ait esté expédié; et rend cy laquic- tance. Pour ce . . IIII f. III g.

A Huguenin de Longchamp, cbevaucheur, le XXIP jour dudit mois d'avril , la somme de deux frans pour son voyage d'avoir porté trois lettres closes de par mess, du Conseil de mondit seigneur à mons. le marescbal de Bourgoingne au lieu de Fauverney lez Port sur Soone, lesquelles mesdis seigneurs du Conseil luy envoyoyent touchans le bien et proufit de mondit seigneur le Duc et de ses païs et subgez. Pour ce . Il f .

Fol. 23. A Humbert Conquoy, cbevaucbeur, le derre- nier jour dudit mois d'avril , la somme de trois frans pour son voyage d'avoir esté des ceste ville de Dijon par l'or- doBoance de mesdis seigneurs du Conseil au lieu de Gray sur Soone et d'ileo à Port sur Soone (1), porter lettres de par eulx à mons' le marescbal de Bourgoingne avec celles que Jean Lornay, escuier, lui escripvoit touchant les cent lances qu'il lui offroit bailler à son plaisir; ouquel voyage faisant, tant en alant, séjournant audit lieu de Port sur

(1) PorUsur-Saùae. ll"'-So6ne, arr. Vesoul, cbcf-lieu de cantoo.

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Soone par l'ordonnance et commandemeni de mondit sei- gneur le mareschaU qui ylec le fist demeurer par deux jours entiers en acttendant nouvelles des Escorebetirs estans lors àMontbeliart, dont il a apporté response à mesdis seigneurs du Conseil , oomme en soy retournant audit lieu de Dijon^

il a affermé avoir vacqué par six jours entiers

Pour ce HI f.

A Jehan Viart, chevaucheur, le XXVI* jour dudit mois d'avril , la somme de dix frans trois gros« pour le parpaie- ment de son voyage par lui derrenement fait par Tordon- nance de mess" les mareschal et gens du Conseil et des Comptes de mondit seigneur le Duc^ dudit Dijon devers mondit seigneur le Duc en ses païs de Flandres, lui porter lettres closes de par mesdis s*' touchans plusieurs nouvelles et afferes venues depuis la journée tenue à Besançon le IIP jour de janvier derrainement passé , mesmement sur le fait de la finance ordonnée par mondit seigneur estre délivrée à mons*^ le Daulphin et pour le advertir desdictes nouveles. Pour ce X f. m g.

Fol. 23 V^. A Jehannin Miratre^ chevaucheur de ladicte escurie, le XXVIP jour dudit mois d'avril, la somme de cinq frans sur son voyage de aler hastiVement de Dijon à Reins porter lettres closes de par mons' le mareschal de Bourgoingne et mesdis seigneurs du Conseil.

Mai. Convocation des seigneurs et du clergé le 8 du présent mois de mai.

Fol. 24. A Salins le herault, le XV* jour dudit mois (de may), la somme de dix livres tournois^ monnoie à pré- sent courant^ que mess" les gens des Comptes de mondit seigneur lui ont ordonné estre baillée et délivrée^ sur oe qui lui pourra estre deu à cause du voyage que mons' le mareschal de Bourgoingne lui a ordonné fere, c'est assavoir^

(i; Voir au sojel de cette assemblée, Coll. Bourgogne, t. XXI, t SS V*>.

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de tantost et prestement aler devers pluseurs chevaliers et escuiers demourans es mettes du païs de Bresse^ Chaa- lowms et ailleurs illecques, pour lesdiz chevaliers et es- cuiers faire mettre sus en armes , ou plus grant nombre de gens de guerre qu'ilz pomront, pour eulx tirer et aler de- vers mondit seigneur le mareschal en quelque fieu qu'il soif, pour résister à certaine entreprinse et mauvaise vou- lenté que ont les gens du Roy nommez Escorcheurs; et rend cy la quictance. Pour ce .... , X 1. t.

Fol. 24 V. A Vienot Gelet^ chevaucheur, le XXIP jour dudit mois de may^ la somme de deu:i frans, monnoie à présent courante sur son voyage d'avoir esté par l'ordon- nance de mesdis seigneurs du Conseil es lieux de Saulx (1)^ Tilchastel (2) , Besze (3) et Fontaines Françoises {h), pour advertir les habitans desdis lieux , que les routiers estans à Tentour de Lengres et qui faignent de vouloir passer à Mont- beliart^ n^ont nul vouloir d'y aler > mais ont entencion de passer et traverser par tout le duchié de Bourgoingne, y bouter feux et faire tous les maulx et dommages qu'ilz pourront (S), afin qu'ilz soient sur leurs gardes. Et aussi

(1) Saulx de Vesoul. Hle^Ane, arr. Lare«

(2) Thiloluitel. Cdt&Hi'Or , arr. Dijoo , canton IS'^ous-TiUe. (5) Bèze. GAte*d'Or , arr. Dijon , canlon Mirebeau-«ur-Bèzc.

(4) Fontaine-Française, Dijon. €dte*d'Or, arr. de Dijon, cheMieo de canlon.

(5) L^éiat dreftsé par te notaire J. Boisot qae noos avons déjà eu occa- sion de citer nous fournit une mention qui paratt se rattaclier au para- graphe ci-dessus , elle est conçue en ces termes :

H Item , a escript ledit Jacot très hnstivement une grans lettre par laquelle Ton escript à mondit seigneur, comment la garnison de Lengres ont prins prisonniers à Fontaines Françaises et fait plusieurs entreprinses de guerre depuis ladite paix, n

Chambre des Comptes de Dijon £ J1042, 243.

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pour avoir esté par Tordonnaoce que dessus des lieux des- susdis au lieu de Leogres pour savoir et enquérir des nou* velles plus à plaiu^ esquels lieux dessusdiz il a a£fermé avoir esté et lait les diligences pertiueos aux cas dessusdis, dont il a fait respoose de ce qu'il a foit et trouvé à mesdis seigneurs du Conseil; et rend cy la quictance. Pour ce II f.

Fol. 24 V^ A Henry Dieulefisl^ chevaucheur, le XXV* jour dudit moyz de may, la somme de quatre frans, roon- noie à présent courant^ que mesdis seigneurs lui ont tauxé et ordonné prendre et avoir pour son voyage d'avoir porté par leur ordonnance à mons' le mareschal de Bourgoingne estant lors à Montjustin, unes lettres closes que mous' de Savoye lui escripvoit touchant la destrousse faicle par mons' de Mirebel (1) à Beaumont sur Vigenne (2), sur cer- taines gens routiers qui y estoient logiez et venus devers Montbeliart^ et aussi lui envoient la cedule que les esleuz de Lengres ont envoyée à ceulx de Fontaines Françoises pour estre à Lengr^ et oïr ce que lesdis esleux leur expo- seroient touchant les vivres et logeiz de certain nombre de gens de guerre que le Roy establit en pluseurs places de ce royaume. Duquel voyage Pour ce IIII f.

FoL 2S. A Salins le herault, le XXr jour dudit mois^ la somme de quinze fraas, monnoie à présent courant^ tant ' sur son voyage qu'il faisoit lors par l'ordonnance de mons' le mareschal de Bourgoingne^ devers pluseurs seigneurs et nobles du duchié de Bourgoingne^ leur porter lettres de par lui pour venir et estre en son ayde et compagnie au lieu de Baulmes^ afin de résister à l'entreprinse que font le Gonnes-

(1) Jean , bâtard de Mirebel , écuyer d'ëcoric du Duc de Bourgogne, lieutenant général du bailli de la Montagne. (Compte de Jean de FiUs' ce**ey I446J.

(2) Beaumont-sur-Vingeanne. Côte-d'Or, air. de Dijon, canton de Mirobeao-8ar-Béz<ï.

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table de France (1), et Joaehîn Rouault (2)^ atout grant nombre de gens de guerre de passer par les pays des Dtichié et Conté de Bourgoingne pour alcr à Montbeliart, en inten- cion de faire et porter oudit Conté tous les maulx et dom- mages qu'ilz pourront^ et de leur empescher ledit passaige par ledit mons' le marescbal; auquel lieu il porta lettres de response de pluseurs desdis seigneurs et nobles, comme sur le voyaige qu'il faisoil lors pour porter lesdictes rcs- ponses à mondit seigneur le marescha^ et aussi sur autres voyaiges par lui ja faiz; et rend cy la quictance. Pour ce. XV frans.

Autre voyage pour porter lettres aux baillis de Dijon, d'Auxois et de la Montagne^ à la même occasion (dernier jour de mai).

Autre voyage pour porter lettres aux baillis de Charro- lois, Autun^ Moncenis.

28 mai. Voyage de Michel Garnier^ secrétaire du Duc de Bourgogne, vers la Duchesse à Chatons, <i touchant la preservacion des pays et subgiez des pays de Bourgoingne. »

(1) Artus III, duc de Brelacpae, comte de Ricbemont, créé Couné- lable par lelU*ea de Charles VU du 7 mars 14^5, mourut le 20 décembre 1458. II fit partie de rexpédition dirigée contre Metz par Charles VU ; dans un rcglemeot doooé à Nancy le 39 novembre 4444 pour les gens de guerre en campagne, le Roi charge le comte de Ricbemont de veiller à l'exécution de son ordonnance , et lui enjoint notamment de la Caire publier à son de trompe. Aux mois de juillet et d'août précédents (1 444} les Bretons da Connétable commirent de gFaves excès sur les terres da chancelier de Boorgogna. (Voir Mathieu d*E*couchy , Edition Beau^ court f t. m , pièces justif. , fol. 05).

v9) Jouachim Rouault , seigneur de Boismenart et Gamaches , cham- bellan du Roi , nommé maréchal de France le S août 4461 , fut mis par le Dauphin à la tète de la garnison laissée ii Montbéliard et occupa cette place jusqu'au moment de son évacuation à la suite de la Convention de Châlous. (S oir MatJUeu d^Bscoucfy f Edition Beaucourt, t. I, p. 35).

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S9 mai^ Voyage h Laogrea ou ilec environ pour porter lettres doges du Conseil au GoDoétaUe de France et au Ma- réchal de France.

Fol. 25 V*. A Jehan de Paris, chcvaucheur, la somme de trois frans, monnoie à présent courant, pour son voyage d'avoir porté hastivement lettres closes adreçans de par mesdis seigneurs du Conseil et des Comptes à mons' le ma- reschal de Bourgoingne estant lors en armes au lieu de Rougemont, faisant mcncton de plusieurs matières secrètes déclarées esdictes lettres, auquel lieu de Rougemont par Fordonnance de mondit seigneur le raareschal, ledit Jehan de Paris a séjourné deuK jours entiers en actendant response desdictes lectres, et d'ilec se transporta par devers mess, de Seich et de Mirebel pour leur porter lettres de par lui, par lesquelles il leur mandoit aler hastivement en armes par devers lui audit lieu de Rougemont, atout ce de gens d'armes qu'ilz pourront finer. . . . Pour ce .... III f.

Juing. Fol. 26. A Claude de Villers, escuier, le IX* jour de juing mil CCCCXLV, la somme de deux frans et demi qui deue lui esloit pour le parpaiement de son voyage nagucres par lui fait par l'ordonnance de mess" du Conseil de mon- dit seigneur le* Duc à Dijon, devers mons' le Connestable et le mareschal de France, eulx porter lettres au lieu de Lengres que mesdis seigneurs leur escripvoient touchant le passaige des rotiers et gens de guerre qui lors esloienl celle part pour aller à Montbeliart, et ce oultre et par des- sus la somme de cinq frans que ledit Claude a desja receu sur ledit voyage; et rend cy la quictance. Pour ce ... . II frans demi.

A Uugoenin Papillon, chevaucheur, le XIP jour dudit mois de juing, la somme de IIII frans, monnoie courant à présent, qui deubz lui estoient pour certain voyage qu'il

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a puis nagueres fait du Tordonnance de mons' le marescbal de BourgoîBgoe devers inons' le prince d'Orenges {i) , mons' de S* George, mons' de Buxi, mons' de GIvrey el moDs' de Raon, ausquelz ledit chevaucbeur a porté lettres^ par lesquelles ledit mons' le mareschai les mandoit venir en toute haste en armes dev^*s luy pour eulx eroploier au reboutement des Eseorcheurs qui s'eflbrçoient d'entrer ou paîs de Bourgoingne^ et rend cy la quictance. Pour ce. . . IIII frans.

A Huguenin Morillet, dit Papillon, chevaucbeur, leXIIIP jour dudit mois de juing, la somme de cinq frans, monnoie à présent courant, que mesdis seign^rs du Conseil luy ont tauxé pour avoir porté lettres de par madame la Duchesse de Bourgoingne et mons' le mareschai de Bourgoingne aux seigneurs de Fouvans, de Ray, d'Autrey, de Ruffey, dTs- trabonne, de Coulches, de Viteaulx^ de Joingny et de Jon- velle, pour eulx mettre sus en armes, et d'eulx tirer devers mondit seigneur le mareschai pour résister et empescher le passaige que veullent prendre les routiers que Ton ap- pelle Escorcheurs , es pays des Duchié et Conté de Bour- goingne, mesmement oudit Conté et d'ilec tirer à Montbeliart; ouquel voyaige faisant il 9 vacqué par dix jours commen- çant le IIP jour de ce présent mois de juing et finissant con- tinuel ment ensuivant, au feur de VI gros par jour, font la- dicte somme de V frans; et rend cy la quictance. Pour ce ..Vf.

A Humbert Conquoy, chevaucbeur, le XXIP jour de juillet, la somme de trois frans et demi, (pour avoir porté

(i) Louis de Châlon, prinee d'Orange, somominé le Bon, qui occupe le premier rang paradi lea seigneurs saîTant les armes du Duc de Bour- gogne, était allié à la maison de Montbéliard par son mariage avec Jeanne, fille puînée d'Henri, seigneur d*Orbe, et petite-fille du Ckimte Etienne de Montbéliard , dernier représentant de la branche de Mont- faucon.

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lettres de convocatioo des gens d'église et des villes de Bourgogne, à Di)on, le 15 juillet, au sujet de i'ettiretien des &00 payes d'hommes d'armes).

Et pour avoir aussi porté deux autres paires de lettres closes, avec deuiL mandements païens adreçans de par mes- dis seigneurs du Conseil aux baillis de Chalon et de Mascon, le juge dudit Mascon ou son lieutenant, pour faire crier le retrait es mettes de leurs bailliaiges en la manière acoustu- mée, pour ce que l'en disoit que les routiers qui estoient à Tentour de Troyes ou nombre de cinq à six mille chevaulx, avoient entencion d'entrer et passer par lesdis pays do Bourgoingne. Pour ce III frans demi.

Convocation pour les autres bailliages.

Convocation à Auxonne pour le 20 juillet pour Auxonne. id. àDôle id. 22 id. pour la Comté.

Octobre ikkK. Fol. 31. A Salins le herault, la somme de dix frans, monnoie à présent courant, sur son voyaige qu'il fait pré- sentement par t'ordonnance de raesdis seigneurs du Conseil des ceste ville de Dijon au lieu de Montbeliart, pour con- duire Joachin Rouai et ceulx qui sont avec lui audit Mont- beliart par aucunes marches du pays de Bourgoingoe, pour ce qu'ilz se vueillent vuidier dudit Montbeliart; pour ce paie audit berault ladite somme de X frans, et appert par quic- tance de lui cy rendue. Pour ce X f .

A Jehannin Viart, cbevaucbeur de Tescurie de mondit seigneur, la somme de douze salus d'or sur son voyaige qu'il fait présentement par l'ordonnance de mons' de Tour- nay et de mons' le président par devers mondit seigneur, lui porter leotres etoses toucbans aucuns affaires de mondit seigneur secrètes; et appert par quîctance cy rendue du

XIIP jour d'octobre l'an mil CCCCXLV. Pour ce

XII saluz d'or vel XVI frans et demi.

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Fol. 32. A Jehan de la Mole, dcmouranl h Dijon, la somme de deirx frans d'or, monnoie à présent courant, pour son voyalge d'avoir porté, par l'ordonnance de mess'' les président et gens du Conseil de mondit seigneur le Duc, lettres closes adreçans de par culx à- maistre Blan Berbin, maistre des requestes de TOstel du roy siostre seigneur, et commissaire dudit seigneur (1), pour soy informer des dom- maiges faiz es pais de Bourgoingne, Charrolois et Mascon- noiz, par le seigneur d'Orval (2) et ceulx de sa compagnie en faisant leur passaîge par iceulx païs (3). Et aussi pour avoir porté autres lettres adreçans de par mesdis seigneurs les président et gens du Conseil au bailli de Chalon ou son lieutenant, au procureur de mondit seigneur le Duc oudit bailliage, par lesquelles mesdis seigneurs leur escripvent recevoir ledit commissaire et lui administrent tesmoings qui saichent depposer desdits dommaiges. Duquel voyaige fai- sant, alant, séjournant que en retournant audit Dijon, il afferme en sa conscience avoir vacqué par cinq jours entiers commençans le XVilP jour de ce présent mois et finissant continueimenl ensuivant , qui au feur de VI gros par jour

(I) L'arrivée de ce commissaire royal à Mâcon à la date du 12 oo> ▼embre 1445 est aoDODcée ea ces termes dans les Registres secrets de ceUe viUe :

« Cedit jour (12 novembre 1445) arriva à Mascoo un commissaire du Roy nostre sire , venant réformer les dommaiges et intéréU que ont fait les gens d'armes estans en la compagnie de Mon8<^ d'Orvaultà leur venue de Sfontbéliard , passans par les pays de Bourgoingne. »

(Begistres secrets de Mâcon).

(9) Arnaud Amanieu d'Albret , seigneur d'Orval , l'un des principaux capitaines de l'armée du Dauphin. *

(3) Nous voyons par le Compte de Jean Gorremont, receveur de Mâcon (Chambre des Comptes de Bijoru B 5093; <|u'il fut procédé à une enquête « sur les maux , rançonnemenla , pilleriea ^ excez et autres grans oppressions faiz au pays de Masoonnois par les gens du sieur d'Orval et de plusieurs autres capitaines, qui se disoient estre du Roy , et qui passèrent en Masconnois au moisdc jaillet 1445.

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95 -

font et valent ladictc somme de H frans à lui pniée^ comme appert par sa quictance cy rendue au XXV* jour d'octobre, l'an mil CÇCC XLV. Pour ce II frans demi.

A Jehan Gougenot, cbevauebeur, la somme de deux frans et demi pour son voyaige d'avoir porté lettres closes adreçans aux bailliz de Cbarrolois, d'Ostun et de Monce- nis.... (comme à l'article précédent).

A Jeban de Paris, la somme de trente solz pour avoir porté lettres aux bailliz de Dijon et d'Auxois... (comme à l'article précédent).

A Pierre Valot, chovaucheur de rescurie de mondit sei- gneur, la somme de deux frans demi pour son voyaige de cinq jours entiers qu'il a vacquez à porter de par messei- gneurs du Conseil de mondit seigneur à mons' le marescbal de Bourgoingne estant ou vaul de Vesoul lettres closes, par lesquelles roesdis seigneurs lui escripvent touchant le cas de nouvelleté royal que l'on a impeté , touchant la place de Saint Loup que ung sergent royal a exécuté ; et appert par quictance cy rendue, faicte le XXIX* jour d'octobre, l'an que dessus. Pour ce II frans demi.

Fol. 32. A Viennot Gectet, chevaucbcur de l'escuric de mondit seigneur^ la somme de six frans sur son voyaige de porter par l'ordonnance de mons' de Tonrnay et de roons' le président, les leclres qu'ilz escripvent au Duc Aubert, Duc en Autheriche, d'aucunes matières dont ilz ont charge par mondit seigneur le Duc ; et appert par quictance du XXIIF jour d'octobre mil CCCCXLV. Pour ce .... VI f.

Fol. 32. A Estienne Boilletet, chevaucheur de l'escuric de mons' le Duc, demeurant à Dijon, la somme de deux frans à lui deuz pour son voyaige d'eslre aie des ceste ville de Dijon par devers mons' de Blancmont, marescbal de

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96 -•

Bourgoingne au lieu de hi^sey {l), lui porter lettres closes de par mess''* du Conseil et des Comptes de moudit sei^ goeur le Duc audit Dijon, par lesquelles ilz lui escripvent touchans certaine nouvelle que Joachin de Monlleon leur a escriptes, touchant le département de ceulx de MontbeRart qui ont intenciôn, comme Ten dit, de passer par le Duchié de Bourgolngne et d'essoubter et prendre villes ou forte* resses. Ouquel voyaige feisant, ledit chevaucheur afferme en sa conscience avoir vacqué par quatre jours entiers , commançans le darrenier jour du mois d'octobre darraine- ment passé, et finissant continuelment ensuivant; et ap- pert par quictance du V* jour de novembre oudit an IIIÏ* XLV cy rendue. Pour ce . II frans.

A Henry Dieu le fit, chevaucheur de Tescurie de mondit seigneur le Duc, la soomie de quatre frans demi qui deuc lui estoit pour le parpaiement de son voyaige par lui fait de Dijon en Flandres porter lettres closes de par messeîgneurs du Conseil à mondit seigneur, touchans les grans maulx, dommaiges, pilleries et rançons que les gens de guerre du Roy nostre seigneur, qui estoient loigiez h Pommart, fai- soient sur les pays et subgetz de mondit seigneur; de laquelle somme de quatre frans demi ledit chevaucheur s'est tenu et tient pour content » comme appert par sa quic- tance cy rendue. Pour ce IIII frans demi*

 lui, la somme de vint solz tournois pour estre aie par l'ordonnance de messeigneurs du Conseil de mondit sei- gneur à Beaune, porter lettres de par eulx à mons'de Chamy faisant mencion, que incontinent lesdictcs lectres veues, il vienne en ceste ville par devers eulx pour parler à lui d'aucunes matières touchans les places (de) Neufchastel en Lorraine et de Clermont en Argonne ; rend cy la quic- tance. Pour ce XX s. t.

(I) Jussey/ Haulc-SA^c , un. Vcsoul.

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A Jehannin Viarti cbetauobeitf de TeBCurie dp mondit seigneur, la fomme de trois fraos pour sod veyaige d'aveîr esté par TordoiiBance de mess" du Cooseii de moodit sei- gneur le audit DiîoB« des œsle diète ville au lieu de Ciiampforgeu lesCbak» porter lettres closes de par mondit seigDi^r le Duc et de par maidanie la Dueb^ase de Bour- gmogne et juissi de par mous' le président, k révérend père en Dieu mons' Tevesqne de Toumay, lequel je^trouvay au* dU Champfergeu et d'iliec par rordoonanœ que dessus avoir portei lettres closes adreçans de par mesdis seigneurs et dame au baiUi de Maaeon^ lequel il trouva audit Keu de Mascon. Duquel voyaige foisant, tant en alant, séjournant es lieux dessusdits en actendant response desdictes lectres que il a apportée à mesdis seigneurs du Conseil, comme en retournant audit Dijon, icellui chevauchcur a affermé en sa conscience avoir vacqué par six jours entiers commençans le XVI* jour du présent mois de novembre et finissant con- tinuelment ensuivant. Pour ce paie audit chevauchcur la- dicte somme de trois frans ; et appert par quictance rendue. Pour ce , . Illfrans.

Fol. 32 V*. A Estienne Boillelet, chevauchcur de l'es- curie de mondit seigneur, la somme de trois frans pour son voyaige d'avoir esté de l'ordonnance de messieurs du Con- seil au lieu de Blancmont porter lettres à mons' le mares* chai de Bourgoingne de par mesdis seigneurs du Conseil, par lesquelles mesdis seigneurs lui rescripvent à faire Tin- ventaire et certifficacion de la vuidaige de Joachin Rouhault et de ceulx de sa compagnie qui estoienten garnison de par le Roy nostre seigneur et mons' le Daulphin à Montbeliart, comme ilz ont delaissié et délivré du tout les chastel et ville dudit Montbeliart à Henry, bastart de Montbeliart, seigneur de Franquemont, pour le comte de Vertemberch, comte dudit Montbeliart, pour icelles certifficacions bailler, c'est assavoir Tune à Mons' de Qbarny, l'autre h messirc

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Thibault le bastard de Neufchastel {i), et l'autre à Guil^ laume de Grenant, selon la forme des lettres que mondit seigneur le Duc a sur ce escrîptes à mesdis seigneurs^ receues par Jehannin Vlart> chevaucheur, le X"* jour de ce présent mois de novembre. Duquel voyaige ledit cbevau- cheur a afifermé en sa conscience avoir vacqué par six jours entiers commençans ledit jour dudit présent mois et finissant continuelment ensuivant, qui au feur de VI gros par jour valent et font ladicte somme de III frans à lui paiée, comme appert par sa quictance du XVIII* jour de novembre oudit an IIIP XLV cy rendue. Pour ce III frans.

Audit Estienne Boilletet, la somme de sept frans, mon- noie à présent courant pour son voyaige qu'il fait présen* tement par Tordonnance de mess" des Comptes par devers très hault et puissant prince, mons' le duc de Calabre, gouverneur des païs de Barrois et de Lorraine, lui porter lectres closes que présentement lui escript noble seigneur, mons' de Charny et de Molinot, et unes autres lettres à monseigneur le Chancellier desdiz paîs et de Bar et de Lorrainne (2) , touchant le fait des places de Neufchastel en Lorrainne et de Clermont en Ârgonne, lequel mons'' de Ca- labre ledit chevaucheur a trouvé à Charmes sur Mezelles. Duquel voyage faisant, tant en alant, séjournant audit Charmes en actendant response desdictes lectres, laquelle

(1) Tbibaud , bâtard de Neufchâtel , seigneur de Chemilly , et Guil- laume de Grenant , capitaines de gens d'armes au service du Duc de Bourgogne , dès Tannée 1435, comme Tatlestent deax quittances par eux signées (Chambre des Comptes de Dijon* B li740^ avaient, au moment de l'cvacuatiou de Montbéliard par Joacblm Rouhaull , le com- mandement des places de Neufcbâtel en Lorraine et de Clermont en Ar- gonne. (Voir plus loin les Documents que nous avons, recueillis à ce sujet).

(2) Clarembaut de Proisy était chancelier des pays de Bar et de Lor- raine pour le Roi René en 1445. Le Duc de Bourgogne, afin de se ména- ger ses bonnes grâces, lui assigna une pension de cent francs, fltwentaire de la Chambre des Comptes de Lille B 15/i5).

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il a apportée à inondit seigneur de Ghamy au lieu de Bauf- froymont^ eomme en retournant audit Dijon, ledit ehevau^- cheur a affermé en sa conscience avoir vacqué par XIIII jours entiers. Pour ce VII f.

Fol. 34^ A Jehan de Paris^ chevaucheur de Tescurie de inondit seigneur, la somme de quatre frans pour son voyaige de porter lettres closes par Tordonnance de mesdis seigneurs du Conseil, adreçans de par eulx à mons' le mareschal de Bourgoingne estant à Blancmont, par lesquelles mesdis sei- gneurs lui escripvent touchant le fait de Capdorat (1}, maistre d'ostel de mons*^ le Daulpbin , pour lequel le gou- verneur et le Conseil de mondit seigneur le Daulphin ont escript à mesdis seigneurs pour avoir réparacion et resti- tucion de certains couffre, or, argent et autres bagues (2) que nagueres furent destroussées, comme il dit, assez près de Besançon, par le frère mons^ de Pesmes. Pour ce, par quictance cy rendue IIII frans.

(1) Aynur dePoisieux, dit Capdorat , matlre d*b6ul da Danpbin et Tun de ses ambassadeurs auprès du Roi des Romains, fit oattre cer- taines difficultés qui préoccupèrent assez vivement le Conseil du Duc de Bourgogne , c'est ce que noire texte entend par la désignation un peu Tagae dn/ait de Capdorat. Des renseignements pnisés dans les Arcbhes de la €bambre des Comptes de Dijon nous permettent d'éolairoir ua pen cette affaire. Nous avoirs yu dans Pun des paragraphes précédents de quelle manière le Dauphin s'était trouvé lésé à la suite de Penlève- mcnt à main armée de chariots lui appartenant non loin de Besançon ; avait-il fait retomber sur son maître d'hôtel une part de responsabilité , ou celui-ci avait-il éprouvé quelques pertes , nous l'ignorons ; toujours est-il que Capdorat obtint du Dauphin des lettres de marque ou de repré- sailles sur toutes gens du Comté de Bourgogne ; il en fit usage, à en juger par des lettres closes qui nous montrent comment un nommé Capdorat avoit fait prendre de marque certains marchans de Bour^ gogne. Le Conseil de Bourgogne s'émut du» procédé et envoya à Gre- noble maîtres Jean Cbapuis et Guillaume de Vandenesse qui entrèrent en arrangement avec les gens et officiers du Dauphin. fChamhre des Comptes de Dijon, Compte de Jean de Visen 4445-1446 B 1695 -- Déclaration des lettres ccriles par JacotBoisot. B 41942 no 245).

(2) Bagne, bagage, équipage. Gloss. Ducange. ^ .^

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A Denis Turpinet, mcssagier de monseigneur le gouver- neur du Daulphiné^ la somme de cinq frans pour les fraiz et despens qu'il a fait en ceste ville^ en actendant la res- ponse de certainnes lettres qu'il a apportées de mondit seigneur le gouverneur à mesdis seigneurs du Conseil > touchant le fait de Capdora , maistre d'oslel de monsei- gneur le Daulphin de Viennois. Pour ce, et appert par sa quictance cy rendue V frans.

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II

NÉGOCIATIONS AVEC L ALLEMAGNE

INSTRUCTIONS DIPLOMATIQUES 1446—1447

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ALLIANCES DE CHARLES VII AVEC LES PRINCES ALLEMANDS

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105

xvm

Traité d'alUanoe entre LouiSt comte palatin du Bhin» due de Bavière d'une part» et Charles VII d'autre part (1).

1445 13 Férrier

Voir pour la teneur de Tacte les lettres du 9 ayril 4445 (n* XX).

Excipimus illustrissimuiD priDoipem> domibum CrisUH foram^ Dacie> Swecie^ Norwegie Regem^ Gomitem palatinum Rheni et Ba varie ducem^ illos quoque qui de ordine nostro de pellicano exisUint

Datam Treveriis , tredecima die mensis februarii^ anno domini millesimo quadringeatesiaio quadragesimo quioto.

Vidimus aur parehemin du 28 janvier 1446.

PibUotMqm Nv^onak, Manuscrits. Coll. Fontanieu 119, 120.

(i) Les traités conclus entre Charles Vit et les princes allemands pr&> sentent tous un texte identique , sauf dans chaque traité les exceptions formulées en lavenr des sonTeftiiis on princes laissés en dehors de Pal- lianot; poir éviter des r^iétitions inaliUs nous ne repreduisons in ex- tenso que les lettres du 2 ami 1445 (voir n** XX^ , et nous nous bornons à de simples extraits pour les confédérations analogues des 13 février et 15 mars 1445. Si pour le choix du texte, nous nous sommes arrêtés à Pacte dernier en date, c'est qu'il existe en original, tandis que les autres ne som que des vidimus.

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106

UX

Traité d*aXlianoe entre Prédërio, Duo et Itteotear de 8bx9 d*uxie part, et Oharles vn d'antre part.

1445 13 Mars

Frîdericus Dei gracia, dux Saxonie> sacri Romani imperir archimarescallos et elector

Item, nos expresse personas summt pontificis et serenis- simi ac invictissimi domini nostri Romanorum Regîs pre« sencium et futurorum, née non illustres principes Wilbel* mum ducem Saxonie germanum, ac Fridericum, Johannem, Albertum et Ufiridericum juniorem^ marcbiones Braade- burgeûses et burggravios Nurenbergenses^ consangaineos nostros carissimos excipimus.

Datum in Castro nostro Lupitzensi^ die tercia décima mensis marcii^ annoa nativitate Domini millésime quadrin- gentesimo quadragesimo quinto.

Gollatio fuit facta cum Kcterisoriginalibiis Tnronis^ vice- sima die septembris> anno domini mtllesimo GGGG* sexa- gesimo sexto.

Per me^ Brisonnetti.

Copie sur papier.

Bibliothèque Nationale, Manuscrits. CoU. Fontanieu 119, 120.

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♦w

XX

Traité d*alllanoe entro Oérard, duc de Julien, Gérard de Loas, comte do Blanokenlielai fd*une part, Oharles VII et le Dauphin d*autre part.

1445 2 Avril (noiiT. style)

Gerardus, Dei gratia Dux Juliacensis ^ Montensis, ac cornes in Ravensbergh^ necnon Gerardus de Loss, dominas Juliaoensis et cornes in Blanckenheyin (1)^ universis et sin- gulis présentes nostras litteras inspecturis pateat evidenier quod^ ut verus et perfectus amor ac ingentis benivolencie nexus^ qui semper inter cbristianissimos principes dominos Francorum Reges et predecessores nostros laudabiliter vi^ guerunt^ ad nos non quidem minori dilectionis fervore^ sed, quantum fieri potest^ majori^ ut décote propagetur et exten- datur^ cum christianissimis serenissimis principibus^ domino Karolo Francorum Rege et domino Ludovico ejus primoge- nito^ novum fedus, ut vera conficiatur amicicia^ inivimus in vim, formam et efiectum qui sequuntur :

In primis> quod nos Gerardus^ dux Juliacensis etc., ac Gerardus de Los, dominus Juliacensis, prefiiti , ad vitam nostram, statum, honorem, decus et commodum predicto- rum dominorum Régis et primogeniti sui toto posse pro-

(I) Gérard , eomte de Ravensberg, suocéda à son onde en 1437 aux duchés de Berg et JuUers ; quani à Gérard de Loss, comte de Blancken- heim, et seigneur pour un quart de Juliers, il joua un certain rAle dans les n^ociations de Nuremberg, en 1447. (Toir notamment la lettre au Roi Charles\Vllj à la date du 87 marsj.

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108

curare^ et in bae parie ad conservacionem corumdem pro viribus concurrere^ ae dampnum, jacturam, molestiam et status diminucionem evitare t^ebimur, quantum cum ho- nore focere poterimus.

Item^ quod ad defensionem et offenskmem, dum prefàtl domini Rex et primogeoitus sous vexarentur et nos requi- siti fuerimusconcurrere^ amicosquoque ipsoruin dominorum Régis et primogeniti sui proamîeta el inimicos pro inknîeîs habere tenebîmur, ita tamen quod nos Gerardus et Gerar- dus nullum qui dictofum dominorum Régis et primogeniti sui subditus aut vasallus fuerit^ pro amico dicere> noroinare vel reputare poterimus^ nec sub amicioie velamine^ ubi contra talem suum subditum sive vasallum ipsis dominis Régi aut pri0K)genito sao guerram movere placu^t, ali- quid in oontrarium dicemus^ proponemus^ vel aliegabimus^ sed, si opus fuerit« et per ipsos dominos Regem et primo- genitum suum nos requiri oontigerit, auxilium^ succursum^ aut favorem pro viribus elargiri tenebimur^ quantum hec^ ut preferuntur^ per nos> cum requisiti fuerimus^ cum bo^ nore fieri poterint.

Itemj ubi per antedictos dominos Regem etprimogenitum suum contra communem ipsorum et nostrum subditum sive vasallum, guerram moveri contigerit, nos Gerardus et Ge- rardus prefoti contra talem vasallum et communem subdi- tum, favorem dare ma tenebimur^ sed lidle valebimus in hoc casu et succurssu et auxilio abstinere.

Item, subditos, seu vasallos prefatorum dominorum Régis et primogeniti sui qui nobis minime subiciuntur, pro amicis reputabimus , ita quod contra taies nobis guerram facere non licebit, aut molestiam inferre.

Item, dominia, diciones, terras, castra, opida, villagia, civitates et loea dictonnn dominormn Régis et primogettiti sui presencia et futura, cum armatoram copia seu armorum gentibus non ingrediemur, nequo gentes nostre armate ingredientur^ nisi ad sucourssum vocati per ipsos dominos

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409

R6gem et primogomUm nwnm, ani eomm. iioeacia conce- 4eretur.

Mem, DûQ obilanle hajosmodi mùtedemmae, libemm erit omnium rerum et Tictualiam, preterqoam ariMrum, eommercium^ cciaiaiDter hoBles et diffidalos, neeper hujas- modi commercium inler hostes prefalonun cbminorom Rfgis el primogeoiti fui et nostros , bec eonfèderaoio in aliqno vMata cfiteebiliir^ ita quod subditi et vasalli dietoram do- minoram Régie et primogeniti eni aat nostvi per terram et aquam mercari et mecoes faîne inde ferre, emere> vendere, et permutare inter boetes et ad loca boetium^ ut prefertir, pro libito poterint voluntatis.

Item, prefati domini Rex et ejus primogenitus suecurssum a nobis petentes, illum babere debebunt et a nobis consequi, suis quidam sumptibus et expensis ad racionera pro quoli- bet armorum bomine et archeriis consuetis, justa ritum Fraocie et morem hactenus in guenris observatum, ut sub- sequitur, videlicct^ pro quolibet bomine armorum ad raoio- ncm quindecim francorum eL pro quolibet arcberio ad ra- cionem septem francorum cum dimidio per mensem^ et quilibel balistrarius uni arcberio equiparetur.

Itcm^ nos Gerardus et Gerardus prelibati expresse perso- nas summi pontiQcis et iaviclissimi prindpis, domini nostri Romanorum R^a» preseneium et futurorum , eomm^ et cujusiibet ipsorum dominia, excipimus^ ila quod nulli pres- criptorum ac terris^ locis^ castris et domimis suis per die- tos dominos Regem ac ejus primogeoHum et per nos guerra moveri debebit^ aut molestia inferri^ sed ut amici utriosque partis esse censebuntur.

Item, quoniam optima et quasi indubitata pacis spes est inter prefatos dominos, Francorum Regem et ejus primo- genitum, ac serenissimum principem, dominum Henricum Anglie Regem, communi dictorum dominorum Régis Fran- corum et ejus primogeniti, ac nostro consensu, idem domi- nus Rex Anglie pro excepto habebilur.

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no

Premissa omnia et singula, nos Gerardus Dux ac Gerar- dus dominus Juliacensis prefati^ îd verbo principis ac boiui fide loco presUti juramenti presencium tenore^ prefatis sere- nissimis principibus, dominis Francorum Régi et ejus pri- mogenito pollicemur finniter observare^ quantum cum honore possimus^ dolo et fraude prorsus exclusis. In quo- rum omnimn et singuloram testimonium, bas litteras sigil- lorum nostrorum appensione jussimus communiri. Datum anno Domini millésime quadringentesimo quadragesimo quinto, mensis aprilis die secunda (l).

Original sur parchemin.

Les sceaux qui devaient se trouver appendus à la charte sur double queue ^ n'existent plus^ on ne voit aujourd'hui que la trace de l'incision pratiquée dans le parchemin.

Bibliothèque Nationale. Manuscrits, Collection Moreau 1428. Chartes de Fkndre UI 1419-1448.

(1) Le doearaent ci-dessas se trouve analysé en quelque! lignes dans TArt de vérifier les Dates. (Article des Ducs de JuUers, t. III, p. 189). Cette analyse sommaire est faite diaprés l'original indiqué à tort eomme faisant partie de la Collection Fontanicu H9. Le même ouvrage ne men- tionne qu'une seule exception , celle du Roi d'Angleterre , avec lequel la France était sur le point de faire la paix, tandis qu'il résulte de la teneur du tralK qne le Pape et l'Bmpereur sont également exceptés par les Due et seigneur de Juliers.

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AMBASSADE AUPRÈS DU MARQUIS DE BADE

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H3

XÎI

Initruotions de Oliarles VII à ses ambassadeurs auprès du marquis de Bade, au sujet de la déroute du Val de Idepvre, suivie de Tenlèvement au château de S'*-Orolx de Tartillerie royale.

iUb 4 Avril

De par le Roy,

lostraccion pour cenix qui iroDt devers le Joque, marquis de Baude (l), pour le lait de l'artillerie et de la des- trousse (2) qui a esté faicte par les gens et subges dudit marquis sur les gens du Roy au pas du Lièvre (3), au retour que darrencment ilz ont fait du pays d'Auçois.

Et premièrement, remonstreront audit marquis, coment

(4) Jacquet, mtrgnnre, oa pour te servir de la locution française, nar- qaU de Bade, de 1451 à 145S, époque de sa mort, époasa eo 14S6 Cathe- rine, seconde fille de Charles I, duc de Lorraine, qui lui apporta en dot les ?i1les de Brayères, S^-Dié, d'Arehes etde Bahon ; c'est en Tertu de cet apport, qoe plus bin , dans an passage de nos instraotions» les habi- tants de S*-Dié et Rabon entr^autres sont déclarés sujets du marquis, et que lenr seigneur et maître est rendu responsable de leurs faits et gestes.

3} D'après M. de Beaueourt dans son édition de Mathieu d'Escouchy, (t. I, p. 34, 55, note), cette destrousse aurait eu lieu au mois de mars t445, et le dép6t de Tartillerie dont il est question, aurait été Csit par le Dauphin, au mois de novembre précédent.

(3) Le Val de Liepvre, Tun des pasf^ages des Vosges, se trouve sur la roule de Sehlestadt à S'-Dié entre la première de ces villes et Sle-Marie anx^lines, mais a une distance plus rapprochée de celle-ci.

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llk

le Roy pour rentretenement de l'appointement (1) fait avecques les Esliseurs du saint Empire, se disposa tantost après ledit appointement de fere desloger ses gens qui es- toient oudit pays d'Auçois et les fere tirer par deçà pom* venir en son royaume, avecques lesquelz il avoit certaine quantité d'artillerie, laquelle il desiroit très fort avoir et recouvrer.

Item, et pour ce que l'en disoit qu'il y avoit grant péril et danger au pas du Lièvre, qu'estoit de la terre et sei- gneurie dudit marquis, le Roy délibéra de envoyer six ou sept cens combatans audit pas pour icelle garder, jusques à ce que sesdits gens et artillerie feussent passé seurement.

Item, et que par le bailli de Vaulge (2) pour ledit mar- quis lui fut adoncques dit, qu'il n'estoit ja besoing de y envoler personne et que c'estoit peine perdue, car ledit pas estoit tellement rompu qu'il n'estoit pas possible qu'ils y peussent passer ; et, en tant qu'il touche ladite artillerie, mats que elle peust une foiz estre jusques en la ville de Sainte Croix (3), qui est audit marquis, elle seroit aussi seurement comme en la ville de Nancey, et que il Tauroit et recouvreroit toutes et quantes foiz qu'il vouidroit à son plaisir. Lesquelles paroles icelui bailly dist en la présence de plusieurs notables gens dignes de foy, qui le ly diront à sa personne, quant besoing sera, se il le vouloît nyer.

(1) La eonTenlioo ici relatée est le traité âa S3 février 1444 (1445 nouv. style) par lequel Charles VII prit, conjoiotement avec le Dauphia, l'engagement de faire sortir ses troupes d'Alsace et des états de Louis, électenr palatin, et de Robert, éréque de Strasbourg, dans le délai da 20 atiars. (Voir Schœpflin Alsaiia diplomaiica, L II, p. S74N

(2) Le bailliage de Vosges comprenait presque toute la partie méri- dionale de la Lorraine, avec Alirecourt pour capitale, il se subdivisait en trois châtellenies, savoir : Arches, Gbatenois et Mirecourt. Philippe de Lenoncourt était en 1441 bailli de Vosges.

(5) S*M>oix-aux-lfinee , village d'Alsace, canton de S^-Marie-ana- Mines, sur la roate de S*-Dié k ScMestodt, non loin du val de Liepvre.

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un

Item, et pcncant le Roy qu'il fost ainsi, ne envoya nulles gens pour garder ledit pas, en quoy il fut grandement deceu, et ses gens^ qui veooient dudic paysd'Alemaigne qui avoient pris leur ebemin par ledit pas de Lâevre» non cuidans y avoir aucun danger, pour ce que c'estoit la terre dudit marquis à qui il n'avoit jamais fait desplaisir àceste cause, destroussez, tuez, meurtriz, navrez etemmenez les aucuas pri- soniersavecques tous leurs chevaulx, bamoys et autres biens quelzeonques, et par les gens mesmez d'icelui marquis, ou au moins en estoient la plus part d'iceulx qui firent ladicte destrousse, et si eurent tout leur retrait dedans les viliez , terres et seigneuriez dudit marquis.

Item, et au regart de ladite artillerie, pour la confiance de ce que avoit esté dit au Boy par ledit bailly de Vaulge et aussi que entre lui et ledit marquis de Baude n'avoit aucun débat ou question, mais le réputoit son parent et es- pecial ami, fut en ceste espérance et en ceste confiance laissée au passé par le sire de Jalongnes (1), marescbal de France, en ladite ville de Sainte Croix.

En laquelle artillerie, entre autres (choses) avoit deux gros canons de fer (2) de (deux). . (getant) pierre . . .- . à LX livres- Item, deux petiz vuglaires (3) dc/mitaille cbacun une pièce getant pierre pesant ou environ.

(1) Philippe de Calant, seigneur de Jalognes.

(2) Cet gros canons de fer peuvent rentrer dans la catégorie des bom^ bardes qui se fabriquaient généralement en fer forgé ; ces pièces de poids considérable et de transport difficile s^employaient b plupart du tempt comme artillerie de siège.

(3) Les tfeu^laires éuîent des canons de plus petit calibre que les bom- bardes, et qui généralement, nous paraissent constituer ce que Ton pour- rait appeler rartiltsrie volante ou de campagne. Leur emploi à cette époque est tris-fréquent, ea voici quelques exemples. Sur la nouvelle de l'entrée en campagne du Dauphin et de sa présence à Langres en nom- breuse compagnie, la mairie de Dijon prit certaines mesures de défense

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Item, quatre autres petiz vuglaires, getant pierre d'en- viron X livres pesant ou (environ); VIII couleuvrinez (1)

dont les six estoient grosses portant livre de

plomb en ront, et les autres en dessoubz^ et V plombeez (2) pour icelles ; trois quaques de pouidre à canon pesant en- viron VIP livres et deux barilz de pouidre à eouleuvrine (3) pesant environ de III* livres.

Item^ les cbevalatz desdites couleuvrines^ LX pavays {h) et pavaismez ; cent picz, pelles et tranchez tant ferrez que à ferrer ; XVIII trousses de fléchez et trois milliers de Irait d'arbaleste. «

rétablit un gaelteur ta clocher de Notre-Dame et ordonna la fabrication de vingt veuglairet, (Voir Archive* Municipales de Dijon, Papier da secret 1443-1448 ^ 157). Le Compte de Jean Gorrcmont, receveur de Mâcon pour les années 1460-1465, fait aussi mention d'un achat de veuglaires et autres bâtons à /eu nécessaires à la défense de la ville de Micon. (Jrchiues générales de la Câte^Or, Chambre des Comptes de Difon B tiMïf).

(1 ) Suivant Fauteur des Etudes sur le passé et l'avenir de l'artillerie, (t. m, p. 133; les plus petits canons portaient à l'époque qui nous occupe le nom de couleuvrines ; ils avaient une forme plus allongée et un calibre plus petit que les veuglaires et lançaient des plommées ou petits projec- tiles de plomb ou de la mitraille (mitaiUeJ^ tandis que les veuglaires pn^elaient des boulets de pierre d'un poids assez considérabfe ; les peliu veuglaires ^ dont il est question dans notre texte, lancent des piemM de dix livres.

(3) On entend sous le nom de plombeez ou mieux de plommées, des projecliles de plomb qui par leur dimension doivent se rapprocher plus des balles que des boulets , autrement il serait difficile de comprendre comment une seule pièce d'artillerie pouvait lancer à la fois sept de ces plommées. (Voir Etudes sur le passé et l'avenir de l'artillerie par M, Favé, t. m, p. 120).

(3> La poudre de eouleuvrine , que Ton prend soin de distinguer de la poudre à canon proprement dite, était une poudre de febrioation spéciale i Tusage des plus petites armes à feu ; on la rendait plus forte par Pad- jonction de certaines matières, enlr'autrcs de vinaigre. Des détails très- précis à ce sujet se trouvent dans les Etudes sur le passé et l'avenir de l'artillerie, t. III, p. 136.

\h) Pavaisf pavois pour abriter les bombardiers et coukuvriniers.

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- U7

Iteni^ environ VP livres de mitaille (1) pour faire oou« leuvrines et mil livres de plomb pour plombeez.

Item, quatre ebariotz qui menoient ladite artillerie, gar- niz chacun de huit ciievaulx, Tun portant l'autre.

Item, deux eschelemens pour escbeler villez , cbacune de XIIIl coupons.

Item, dix XII*^' de fusiez à gecter feu (2).

Item, toute laquelle artillerie fut mise audit lieu de Sainte Croix, dedans la basse court dudit cbasteau du cousté ate- nent du chastelin et autres officiers dudit lieu, et à iceulx baillée en garde, et de cbacun desditz chariotz tut ^ectée une robe dedans les foussés de ladite basse court. Et aveo- ques ce fut laissé par ledit marescbal ung appelé Jeban ôoo et ung autre nommé Jeban le Gberpentier, pour la garde d'icelle, jusques à ce que on la retournast quérir, aveoques plusieurs cbarretiers pour garder lesdits cbevaulx.

Item, et que tantost après que lesdits gens dudit marquis et autres en leur coropaignie eurent fait ladite destrousse ^ non contans de oe vindrenteo ladite ville de Sainte Croix, et ilecques, en la présence desdits Jebaa Gon, Cbarpentier et autres cbarretiers, prinrent partie de ladite artillerie, au veu et sceu dudit chastelain et autres babitans de ladite ville de Sainte Croix et la menèrent bon leur sembla^ avecques tous les ebevaulx el aucuns desdits charretiers, lesquelz ilz firent venir aveeques eulx jusques à Silistac (3), et dirent au départir que on leur gardast bien la reste et

(1) MitaiUe, mitraiile, fomtOle. 6Im§. frMçaii de Ditcaoae.

(S) DÎTcraet matières iacendUiree dont le détail te trdave dan* cer- tains comptes de la Tille d'Amieos , entraient dans la composition de ces fusées à jeter feu souvent désignées sous le nom de fusées à feu grégeois . (Voir Etudes sur le passé et Vauenir de l'artillerie par M. Favé, t. II! , p. 125).

(5) Schlestadty en Alsace, point de départ de la route qui passe au Val de Liepvre pour joindre S<-Dié.

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H8 -

qu'ilz la reviendroient quérir. Lesquels qui vindrent quérir ladite artillerie et firent ladhe destrousse estoient du val de Lièvre^ du val de Villiers^ (4) de S'-Dié^ de Bon et dudit lieu de Sainte Croix> qui sont subges dudit marquis^ et les aucuns dudit lieu de Salistac.

Item, et furent lesdis brigans^ qui ainsi avoient fait ladite destrousse sur les gens du Roy> receuz et festoies en ladite ville de Sainte Croix tout à leur aise^ et eurent pain, vin^ et autres vivrez dudit chaste^ et ala le maire et autres des habitans dudit cbastel avecques eulx^ disans les ungs aux autres^ qu'ilz estoient tout ung et se festiereot ensemble, ainsi que bon leur sembla, et erioient à baulte voix les aO'- cuns, le val de Villiers le meilleur, et les autres, vaul de Lièvre le meilleur, lesquelz sont subges de la terre dudit Joque, marquis de Baude, comme dit est.

Item, et pour monstrer que lesdis brigans et ceuix dudit lieu de Sainte Croix estoient tout ung, il est vray que, quant iceulx brigans vindrent prandre ladite artillerie, lesdits Jehan Gon et Charpentier dirent audit chastelatn, que c'es- tdt mal fait à lui de la laisser ainsi enmener ^et que le Roy n'en seroit pas contant, quant il la sauroit, et qu*il la voul- sist deffendre, ou au moins qu'il souffrist, que eulx deux et ung autre compaignon qu'estoit leans avecques eulx de leur compaignie la defiendissent, ce qu'ilz povotent bten fere, car elle estoit sur le bort du fossé dudit chastei devant le pont-levis, et eussent bien gardé par le moien de certaine autre artillerie qu'ilz avoient leans, que jamais lesdis bri- gans n'en feussent aprochez ; mais ledit chastelain dit qu'il n'en feroit riens, et que encore, se lesdis brigans deman- dolent iceulx Jehan Gon et Charpentier, il fauldnHt qu'il les leur baillast, et pour ce leur conseilioit qu'ilz prissent

(1) Le Val de Ville aboutit derrière Cbâtenois au Val de Liepvrc; d'après Baquol , Dictionnaire du Haut et Bas-Rbtn (Z^ édition par Ris- telbuber) la destruction des murs de Ville remonterait an temps de la guerre des Armagnacs.

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419

une guide et qu'iU s'en alassenl le plus tost qu'ilz porroient ou autrement ilz seroient en danger de leurs viez.

Item , et par lesquelles choses appert^ que ce- que par ledit bailly de Vauîge avôit esté dit au Roy n'estoit pas vérité^ et n'aroit pas esté bien tenu ne acomply^ et y avoit esté le Roy grandement deoeu^ fort injurié, et lui et ses gens receuz grans pertez et domages et par les gens mesme et subges dudit Joque, marquis de Baulde^ ainsi que dessus est dit; lesquelles choses sont véritables^ nonobstant tout ce que a voulu dire ne esoripre ledit bailly au contraire, et se prouveront par informacion autrement deuement, toutes et quantes foiz que besoing en sera.

Et parmi ce, sommeront les dessusdis de par le Roy audit marquis de Baulde et le requerront, que ladite artil- lerie du Roy ilz facent rendre (et restituer) en Testât que elle estoit au tems que elle fut mise audit lieu de Sainte Croix, et en oultre qu'il r€]>are et Cnce reparer les injures, oultrages, pertes et domages qui ont esté faiz et portez au Roy et à sesdis gens à ladite destrçusse^ laquelle a esté faiete en la terre dudit marquis de Baude et par ses gens et subges (^ la pluspart d'iceulx, comme devant est dit, et qu'il face ou face faire pugnioioQ de ceulx qui ainsi faul- cement et maulvaisement ont sesdlz gens tuez, meurtris, na&vrez et fait les autres maulx deasusdiz, et ou cas que de ce fere seroit refusant ou délayant, protesteront de la somœacion et requeste qu'ilz lui auront sur ce fête de par le Roy, pour au surplus y estre procédé, ainsi qu'il appar- tiendra par raison, et de tout ce requérant audit marquis avoir responce. Fait à Nancey le UIP jour d'avril. Tan de grâce mil CCCCXLV, après Pasques. Signé Charles*

Plus bas, contresigné Chaligant.

Original sur papier écrit aux recto et verso, avec la trace d'un sceau plaqué en cire rouge à côté de la signa- ture royale.

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xxn

Lettre missive de Charles VII au marquis de Bade, relative à la déroute du Val de Liepvre imputée aux gens et susèts dudit marquis.

iUb 4 Avril

A nostre très cher et amé cousin^ le marquis de Baude. Charles par la grâce de Dieu, roy de France, à nostre Ires cher et amez cousin, Charles jeune (sic) (1 ) marquis de Baude, salut. Nous avons esté informez par gens de bien et dignes de foy, que en la destrousse qui a esté dernière faite sur nos gens au pays de Lièvre, en eux retournant du pays d'Au- çois, il y a eu plusieurs de vos gens et subjets de vos terres et seigneuries qui ont estes et s'en sont ventez, et encore se vantent par chacun jour à faire ladite destrousse, et à tenir, prendre et destrousser nosdits gens, et butiner tous leurs chevaux, harnois et autres biens ; et en oultre, non comeas de ce, ont vosdits gens et subjets, ou autres par leur aide, confort et consentement, pris et détenu nostre artillerie qui avoit esté baillée en garde et depost en vostre ville de Sainte Croix, ou autrement en ont disposé, ainsi que bon leur a semblé. Desquelles choses fort nous merveillons , attendu que nous n'avions avec vous aucun débat ou ques- tion, ne TOUS avec nous, ainçois, qui plus est, nous fiit despieça dit par vostre bailli de Vaulge en la présence de plusieurs notables personnes, dignes de foy, que, se nostre-

(i) II y a dans ce passage une faate de lecture, le nom du mtrquîs de Bade en question est Jacques ou Joque et non Charles.

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121

dittc artillerie pouvoit estrc amenée jusque en ladite ville de Sainte Groix^ qu'elle y seroit aussi seurement ccnnine en cette ville de Nancey. Et en oultre, pour ce que estions disposez de envoyer six ou sept cens combatans pour gar- der ledit pays de Lièvre, jnsques à ce que nosdits gens qui venoîent dudit pays d'Auçois fussent passez seurement « nous fut pareillement dit par vostredit bailli qu'il n'en es- tent besoint, et que ce eust esté peine perdue, car ledit pas estoit tellement rompu qu'il n'estoit pas possible qu'ils y pussent passer, dont toutesfois le contraire a esté vérité; et soubz umbre de son (sic) donné à entasidre avons esté détenus (sic) et par vosdits gens mesme et subjets a esté faite ladite destrousse, ou au moins en estoi^t la pluspart de ceulx qui l'ont faitte, ainsi que dessus est dit. Et pour ce présentement envoyons par devers vous nos bien amez, Anthoine Bayet, chevalier, et Jaquemin de Braugieres {l), secrétaire de beau fi*ere le roy de Sicile, pour lesd. choses plus à plain vous remonstrer, lesquels vous prions que vueiUiez croire de ce qu'ils vous diront de par nous en cette partie; et au surplus vous requérons que vous vueillez rendre et restituer, ou faire rendre et restituer nostredite artillerie en l'état qu'elle estoit au tems qu'elle fut mise audit lieu de Sainte Croix, et avecques ce reparez ou faites reparer les pertes, dommages et intérêts que nosdits gens ont eus et soutenus à cette cause par les vôtres , et puni-

(1) La véritable orthographe de ce nom doit être Jacquemin de Bus sières, mentionne avec le même titre dans un rôle de dépenses du ^ mai I44t, au chapitre àcBdotis et recompensacions, oii Jgtqueminf secré- taire dn roy de SeciU, est inserit pour une somme de S7 livres destinde à l'achat d'une robe à roceasion de son dépari avec Miles d'IUiers, doyep de Chartres, que le roi de France envoyait en ambassade à Nuremberg. (Foir Mathieu d'Escouchy, Edition Beaucourt, t. lil» p. juslif., p. 258). Jaquemin de Bussière figure également parmi les ambassadeurs du Dau- phin auprès du Roi des Romains, vers la fin de rannée^i444. fFoir Mathieu d*Escouchy. Edition Beaucourt j t. 1/ p 54 note.

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422

lion d' iceux qui ainsi mauvaisement les ont ïaez, meurtris^ oasvrez et destroussez^ ensemble l'injure qui sur nou& a esté faite^ en vous y gouvernant par manière que nestre honneur y soit gardé et nosdits gens recompensez desdtts pertes, dommages et intérêts , car croyez qu'il nous seroit bien dur et grief à porter que la chose demciurast en cet estât sans avoir réparation^ et par les dessusdits nous faitQS sçavoir vostre vouloir et intention sur ce, afin que advteiens ce que avons à faire. Donné à Nancey en Lorraine^ le lïll'' jour d'avril.

Copie sur papier^ sans indication de soaree.

Bibliothèque Nationale^ ManmcriU. CoUection Legrand, t. \h M. 228 V\

xxm

Lettre misslTe du marquis de Bade à Oharles Vil, avec de- mande de sauf-oonduit pour se justifler de la déroute du Val de Itiepvre.

iUS 23 Avril

Trais liault, tresexellent, puissant prince et très re- doubté seigneur^ tant et si humblement^ comme je puis, me recommande à votre bonne grâce, à laquelle plaise sçavoir, très hault, très exellent et très puissant prince, que par messire Henry Bayet, chevalier, et Jaquemin de Brugieres, secrétaire de mon très redoubté seigneur le Roy de Sicile, ay reçu voz lettres et la cause d'iceulx , de

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U3

laquelle non sans cause suis moult merveillié; veu et con- sidéré^ très hault^ très exellant et puissant prince, que de toutes les choses contenues *en icelles^ suis innocent « ne jamais en jour de ma vie, par moy ou aucuns de mes ser- viteurs et subjets, ne dis, ne fis ou permis chose à mon pouvoir qui dust desplaire à votre majesté, comme plus largement en ay respondu et informé ledit messire Henry et Jaquemin.

Si vous supplie, très bault, très exellent et puissant prince, qu'il plaise à vostre bénigne grâce moy accorder et octroier une lettre de sûreté en la personne de mon bailli et d'aultres de mon faostei jusques au nombre de vingt personnes et chevaux, pour iceux mander devers vostre majesté, i exposer bien au vray la vérité du fait et m'a- voir pour excusé. Commandant tousjours voz bons plaisirs pour iceulx acomplir de très bon coeur à mon pouvoir, plaise au benoît fils de Dieu, très hault, très exellant, puis- sant prince et très redoublé seigneur, que vous donne bonne vie et longue et accomplissement de tout ce que vostre très noble coeur désire. Ce fait à S* Diey (1), le XXIII* jour du mois d'avril, l'an mil IIU* XLUII (U&K nouv. style).

Copie sur papier sans indication de source.

Bibliothèque Nationale, Manuscrits. CoUectiot^ Legrand, t. VI, fol. 227.

(4) 8*-Dié appartenait au marquis de Bade du chef de sa femm^, Ca- Uierine de LorraiDe.

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AMBASSADES AUPRÈS DU ROI DES ROMAINS

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427

XXIV

lAstruotioiis aux ambassadeurs de monseigneur le Baul- phin, envoyai de sa part vers le Roy des Romains.

Commencament de 1445 (4)

Prejnier, diront et exposeront les ambassadeurs de mon- seigneur le Daulphin au Roy des Romains, après ce qu'ils auront présentées leurs lettres audit seigneur et au Duc Symond d'Osleriche, qu'il est vray que pieça le Roy des Romains a escript au Roy luy priant et instamment requé- rant, par vertu des bonnes amityés, alliances, confédéra- tions estans entr'eux et aussi par especial par le mariage présentement faict entre Madame Arragonde et ledict Duc Symond (2), luy pleust envoler un nombre de gens d'armes en son pays d'AUemaigne pour luy aydier à deffendre et re^ sister à rencontre des Bernois et Suisses qui de longtemps

(i) Anciine indication chronologique n'accompagne le document ici présent, mais comme il relate diverses négociations qui eurent lieu du- rant tes derniers mois de Tannée 4444, nous croyons pouvoir le placer, sinon à la fin de cette année, au moins tout an début de l'anaée 1445. L'expression de cet hiver, qui se trouve dans le corps de l'acte, ne sau» rait s'appliquer qu'à l'hiver de 1444-1445 pour b durée duquel le Dau- phin réclame des vivres jusqu'à la SWean, c'esv4-dire jusqu'à la fin de iuin 4445.

(2) Aux termes de cet exposé l'on parait considérer comme un fait accompli le mariage de Sigismood d'Autriche avec Radegonde, fille alnéc de Charles VII , mariage qui ne fut jamais célébré , cette princesse étant morte le 40 mars 1445, avant que le traité du SS fuillet 1430 qui la fian- çait au Duc Sigismond, pût recevoir son exécution.

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se sont rebellez contre la maison d'Ostcriebe, leur seigneur naturel. Sur quoy incontinent le Roy a envoyé et ordonné mondict seigneur le Dauphin son ainsné fils, accompagné de ses gens, pour secourir ausdicts seigneurs d'Ostericbe et à leurs pays et seignories.

Item^ diront que auplustost que mondict seigneur leDauI- phin a peu^ a tiré avant avecques ses gens en Allemagne pour aller allenconlre desdicts Suisses, et luy venu à Mont- beliart, et ordonna et commis le seigneur de Bueil, auquel il donna une parlye de ses gens pour en aller devant et pour adviser s'ils pourroient avoir aucun advantage pour lever le siège des Suisses qui estoient devant le cbasteau de Yars- perg (l), à laquelle entreprise lesdicts Suisses sont estes combattus et desconfits et ledict siège levé, comme cbacun scet.

Item, diront que après ces cboses mondict seigneur le Dauphin ayt envoyez une parlye de ses gens plus avant devers le pays des Suisses par devers la ville de Surich pour pareillement adviser qu'il puist lever le siège qui estoit devant ladicle ville à grosse puissance afin de les combattre. Mais incontinent que lesdicts Suisses tenans ledict siège sçeui'ent les gens de mondit seigneur venans, se levèrent et laissèrent artilleryes et tout et s'enfuirent, par quoy ladicte ville fut délivrée dudict siège à l'honneur de mondict seigneur le Daulphin et de la seigneurie d'Osteriche.

Item, diront que mondit seigneur le Daulphin s'est em- ployé en toutes ces choses le plus diligemment et loyalment

(1) Famsburg, canton de Bâle^CampAgne, district de Sissacb, com- muQC d'Ormalingen. Ancien château, résidence des baillis bâiois sur la IroBtière du Fricklbat, il est entre Buus et Ormalingen sur te fertant nord du Farnsberg. Détruit par le grand trmnblement de terre de 1350, il fut rebâti par le comte Sigismond de Tbierstein, assiégé sans succès par les Confédérés en 1 444, et enfin détruit en 4 706 par les Campagnards. (Note communiquée par M. Longnon).

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qu'il a peu, ainsy eomme pow son propre faict^ et pour ce q^e avant que mondiet seigneur et ses gens feussent entrez ee paîs d'Allemagne^ luy fut promis par les nobles tant du Conseil que d'aulres de la seigneurie d'Oatericbe que luy venu audict pays« luy feroicnt avoir logiften bonnes villes et forteresses pour luy et ses gens pour demeurer parmy cet hiver « car il ne luy estoit pas possible de les autrement entreleAir^ requiert mondiqt seigneur au R(^ des Romains qu'il veuille ordonner que sesdits gens soient logiez et à eux administrez vivres» comme promis luy a esté, car les deux parts de sesdils gens sont encore à lo^ier espanduz par les champs e& grand soufierte et peyne , travaux et péril.

Item, diront aussi que» pourtant que Tambassade que le Roy des Romains a présentement ^voyez devers luy luy a dict qu'elle n'avoit pas puissance ne ordonnance de luy faire ouverture des places, ne bailler logeis , pour Fhonneur du Roy des Romains et de mondiet seigneur le Duc Symond , RKNidict seigneur le Daulphtû a député 1^ seigneur de Fenes- tranges, le seigneur deStbsac (1) et autres de son Conseil, et les a envoyé à Nuremberg (21) devers eulx pour eulx exposer au long l'entencion de mondit seigneur, et qu'il leur pleut avoir consMeration aux grands services qut'il aveit faict à la^ maison d'Oatericbe et à la bonne voulante qu'U avoit encore faire plus avant, et luy taire avoir logeisi, vivres et recept.

(1) Stissae est l'orlhographe da nom de ce teigoear telle qa^elle te ren- contre dans platieurs documents de cette époque; nous avons sous les yeux diverses pièces avec cette lormule finale : Par monseignenr le Dau- phin, le sire dfi Stissac, maistre Yvesi de Soepeanix , Jeban de DaiUon*. {'Jrch. liât. Sect. hist. K. 67 n' 35). ^

(2) Cette ambassade du Dauphin «u Roi des Romains est du mois de septembre 1444 , elle se composait de Jean de Finstiogjen (que les docu^ menls français appellent de Fenestranges) d'Amanry d'Bstissac , d^Aymar de Poisieux dit Capdorat, de Raoulin RegoauH tt de Jaoquemiu de Bus« sières. (JKoir âtathieu d'Escouohy, i. /, 54 aoto).

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130 -

comme promis leur avolt esté^ afin qu'il puist enlreleuir ses- dits gens cet hyver et aussi pour en oultre faire guerre et servir la maison d'Osleriche contre lesdits Suisses^ laquelle chose il feroit volontiers et de cuer^ comme il avoit faict jusques à cy^ car autrement il ne pourroit entretenir sesdits gens et y auroit très grosses perdes et dommages irrepa- râbles^ laquelle chose n'a pas desservie, considéré les ser- vices dessusdits et aussi les grosses perdes de chevaux et ses gens qu'il a faict à la destrousse des Suisses.

Item, après toutes ces choses diront et exposeront au Roy des Romains que pour le grand désir, amour et affinité qu'il a Monseigneur le Duc Sigismond et de veoir sa personne, prie et requiert au Roy des Romains qu'il luy plaise luy envoyer et laisser aller devers luy, oar en ce monde ne luy peult faire plus grand plaisir.

La Response du Roy des Romains.

Veulent aucuns excuser le Roy des Romains envers Mon- seigneur le Daulphin en la forme et manière qui s'ensuit.

Premièrement, que les lettres escriptes ja pieça de par ledict Roy au Roy de France, son père, de luy envoyer secours et ayde pour la deffense de la maison d'Austeriche contre les communes confédérées estoient conditionales , c'est asçavoir, se mestier et besoin sourvenoit audict Roy et quant il le feroit sgavoir, sans depuis autrement rescrire, et que sur ce n'eust point de response du Roy ne de mondit seigneur.

Item, n'estoit pas l'intention dudict Roy des Romains que si grand puissance et si grand nombre de gens vinssent par deçà à son ayde....

Item, ceux qui gouvernent audict paFs d'Austeriche et les nobles gentils hommes d'iceluy n avoient pas puissance ne mandement du Roy de introduire ledit monseigneur le Daulphin à telle puissance, comme il a entré oudit pais.

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Ilem, n'avoient pas aussi mandement ou puissance de iuy promctlre ouverture des places et forteresses dudit pays^ ne de faire autres conventions avec Iuy de vivres.

Item^ que les gens d'armes dudit monseigneur le DàuU phin, puis qu'ils sont entrez ou paîs contre justice et termes de raison^ ont* pillé et robbé le peuple dudict pays et les sub- jects d'Âusteriche; de quoy grandes esclandes et dommaiges s'en sont ensuis^ et dient aucuns qu'il a demandé ouverture à Basic et à Espinal qui est de Tavescbié de Metz et de l'Empire.

BepUcque de Monseigneur le Dauphin.

Aux objections dessusdictes et aussi pour justifier le faict de Monseigneur le Dauphin^ on puet respondre en la ma- nière qui s'ensuit.

Premier, que ledict Monseigneur le Dauphin n'eust pas creu que pour recongnoissance et gAititude des grands ser- vices, amitiez et plaisirs qu'il a faict et demonstrez au Roy des Romains, à la requeste duquel il est venu par deçà à si noble et grand puissance, telles objections et repulsbns Iuy scient données pour response.

Et en respondant à içelles objections l'en doibt proposer que puisque le Roy des Romains a requis par ses lettres le Roy son père et aict depuis persévéré dictes requestes que le contraire ne Iuy a pas signiffié, et aussi que grand né- cessité et besoing Iuy estoit de présent avoir aydeet secours, considéré la puissance de ses adversaires qui tenoient contre ses gens deux sièges, pourtant ne semble pas chose hon- norable de quérir fuitte et prendre excusations par telles subtivitez en disant que se requeste estoit faicte par con- dition.,..

Item, que iedict Roy des Romains deveroit réputer et tenir à grand amityé, que à noble et grand puissance Mon- seigneur le Daulpbin est venu à son ayde, et aussy est

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I3Î

chose bien notoire que à petite puissance on ne pourroit donner secours à la maison d'Austeriche contre la grand puissance de ses ennemis.

Item^ n'est pas faisable que monseigneur le Daulpiiin de certain propos voulsist perdre trois ou quatre mille de ses gens^ qui seroient perdus sans remède, de les envoyer sans plus grande compagnie contre les Suisses^ et pour ce a convenu nécessairement quil soit venu à puissance.

Item, deveroit considérer le Roy des Romains> que mon- seigneur le Daulphin à la puissance de ses gens d'armes peoit donner secours et ayde au Roy de Sicile son oncle contre ses ennemis qui sont prochains du royaume, et aussy recouvrer plusieurs lieux et seigneuries du royaume qui sont tenus et occupez par aucuns princes, lesquelles dboses avoit et a bien à cuer Ie4ict monseigneur le Daulphin. Néanmoins , toutes ces choses cy arrière mises et postpo- sées, pour complaire et servir au Roy des Romains et à sa première requeste %si venu à son ayde, semble que ces choses il deveroit moult considérer et soi réputer estre tenu et obligié envers monseigneur le Daulphin.

Item, il est chose notoire, que les gouverneurs du pays d'Austeriche, qui sont grands gentils hommes et gens d'hon- neur, très instamment et chacun jour sans cesser ont pour- suivy, sollicité par toutes manières à eux possibles ledict monseigneur le Daulphin, et de par le Roy des Romains et la maison d'Austeriche, de venir et leur donner secours à toute puissance, et n est pas à présumer que tels pourchas ils ayent faict continuelment sans le sceu et le consentement du Roy , considéré mesmement les requestes par ses pre- mières lettres sur ce faictes. Et avec ce lesdicts gouverneurs ont faict certaines conventions avec mondict seigneur le Daulphin, lesquelles doit accomplir le Roy des Romains qui les a mis et instituez ou gouvernement et régime du païs qu'ils avoient et ont puissance de quérir et pourchasser se- cours pour la deffense du pais, et n'est pas chose raisonnable

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quérir telles sabtiyitez^ qui D'avoient pas mandement spé- cial.

Et finalement l'en doit conclure en requérant le Roy des Romains qu'il veuille accomplir et assuyvir les promesses et conventions foictes et passées entre luy et monseigneur le Dauphin, c'est assavoir, donner vivres jusques à la S* Jean, et assigner places pour ses gens jusques au nombre de vingt cinq mille. Et en ce faisant,, monseigneur le Dau- phin garderoit ses gens et deonercHt ordre et manière qu'ils ne feroient roberies , pilleryes et autres dommages quel- conques, comme raison le veult, autrement est bien à doubler que lesdits gens d'armes en querant vivres se pour- ront {extendre hors des termes de justice et à ce seroient contrains par le de&ult dudict Roy, de laquelle chose des- plairoit à monseigneur le Daulphin. Kt se ainsy advenoit, que Dieu ne veuille, deveroit par raison estre bien excusé lediol monseigneur ie Daulphin, et sans double, se lesdieU gens d'armes ont fatct robberies ou aultres excès ou pals d'Austeriche, ce a esté par le defiault de non observer les promesses dessusdictes.

Item, deveront secondement faire req«este pour le £aiot du petit Sigissond, tant ex^etsement que &ire se pourra, tant devant le Roy comme les Electeurs et ambassadeurs des bonnes villes et en demander response.

Copie moderne sur papier.

Bibliothèque Ffationale. Collection Dupuy 762 , folio et suivants. Collection Legrand, t. VI .

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XXV

IflLBtruotloiis de Oliarle» TII , à aee ambaaaadeuss à la cUét« de Mayence.

1446 24 Uyrier (nour. style) (1)

Pour instruction et mémoire de raons' le prevosl de Mon- jou (2), mons' de Fenestranges et Jacomin envolez de par le Roy à la jornée de Mayance (3), est à présupposer que

' (i) DansllDvenlaire de la Collection Godefroy, publié par M. Lalanne (anniiafre buUetin de la Sociélc de rhîstotre de FraDce t805) ces jmtrac- Uoos SMit rapportées sons le d"* 2 du portefeaille 96^ seatement il y a errear 4ans la date qui leur est assignée, elles ne sont paa, comme dit notre confrère, du 24 février 4446 (4447 nouv. style) c'esi-à-dire de la même année*' que les instructions de Charles Vil à Miles d^Hliers, doyen de Chartres ; eHes portent la date du 24 février i444 (4445 noav. style) et concernent une ambassade tout k hU, différente.

(2) Ainsi qu'il résulte des premièrea lignes de ces instructions, Charles VII avait dél^uc auprès du Roi des Romains trois ambassadeurs; si Mons- de Fenestranges et Jacquemin (de Bussières) sont faciles à recon- naître, il n*en est pas -de même du personnage qui figure en tête de la liste sous la désignation du prevost de Mootjou, son nom se trouve rap- pelé dans les instructions de 4447, le Roi lui donne ainsi qu'au seigneur de Fenestranges la qualification de ses conseillers ,- nous savons encore que le même prevost de Montjeu prit part à l'assemblée tenue à Lyon au mois de juillet 1447, relativement au schisme. (Voir à ce sujet Chroniifue de J, Chartier, édition Godefroy y p. 450).

(3) Par suite de l'état d'effervescence dans lequel se trouvait le pays allemand, au point qu'aucun Français ne pouvait y pénétrer sans danger de mort, la diète convoquée à Mayence devaient se rendre les envoyés de Charles VU ne put avoir lieu ni même être ooniremaudée ; elle fut remise au 15 mars et tenue à Boppard sur le Rhin, et les ambassadeurs royaux vinrent s'acquitter de leur mission auprès des Electeurs de l'Em- pire. (Voir les deux pièces suivantes).

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185

le Roy des Romains derrenieremeot ou moys de novembre envoya son ambassade devers le Roy et sur pluseurs articles toucbans le fait des gens d'amas de Mets^ Toul, Verdun et Espifial etMtres choses^ furent iaictes certaines instruc- tions oentenans à un chacun des articles les responses bon- aestes el convenables, el au regard de Mets^ Tm\, Verdun et EspinaU ou cas que pour la part dudit Roy des Romains on en parlast, les dessiusdiz respondront tout ainsi par la forme et manière que autveafoiz a esté respondu et que les^ dîoles tnslructions contiennent^ dont ilz ont le double devers eulx.

En après, en tant que touche le fait des gens dfarmes ooltre ce qu'est contenu es instructions dessuâdictes^ diront les dessusnommez, que pour la part dudit Roy des Romains vindrent pluseurs gens de bien et de grant auctorité, c'est assavoir le eonte de Rotelin (1) et autres principaulx offi- ciers du Duc de HauUenche, par diverses foiz par devers mons'le Daulphin, luy remonstrant l'assemblée desSoysses, les sièges qu'ilz tenoient, et le dangier en quoy estoit la noblesse enclose es places assiégées, en le requérant et priant à grant instance de sa venue et entrée ou païs d'Ale- maigne, promectant aide et secours , paiement et logeis pour XXV"' chevaulx; par quoy monseigneur le Daulpbin adverti des alliances anciennes de la maison de France avecques l'empire^ voulant à son povoir complaire audit Roy des Romains entra à grosse puiœance dedans ledit paîs, donna bataille et desconfit lesdiz Soysses, fist lever les sièges et autres grans biens en faveur de la maison de Haulte Riche, espérant que on lui observeroit ce que par

(1) GuillaanM de Hochbcrg, marquis de Rolhetin, bailli au nom du Doc d'Autriche dans la Haute-Alsace, le Sundgau, le Brisj^au el la Furêl- Noire. L'Editeor de Mothleu d'Escouohy dans sa table désigne à tort comme titulaire de oeti» charge Rodolphe qui était ûls de Guillaorae do Hochberg.

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le Roy des Romains pieça avoit esté escript «t depuis par ses gens pluseurs tciz <offert, dont n'a esté riens fort.

Par quoy par droîcle lÉceessité a convenu an gens d'armes faire pluseurs choses par ouvre de fait contre leur Youloir et faire domage au Goule pailatin en ses terres et celles de son frère pour éviter plus grant inconvénients car autrement lesdiotes gens despourveuzr de logeis «t de paie- ment estoient en voye de perdicions et est avenu q«e par deffault de n'avoir eu les choses promises, (esdieies gens d'armes ont souffert pluseurs irréparables dommages^ les uns mors , les autres prisonniers et perduz tout ce qu'ik avoient; par qiicy toutes ces choses et autres notoires clere- ment remonstrées^ combien que d'entre le Roy, ledit Coote {mllatin et son frère pour touz dommages itài ait bon accord et alliance (1)» neantmoins tâcheront les dessusdiz que pour la pail du Roy des Romains soît faicte reparaeion pour tes Hdomages, teiidans à la fin que de bouche leur a estédit^t enchargé de par le Roy , et quant autrement ne se pourroît foire, le Roy sera contât que messieurs les Ëstiseurs de il'Empire ou les lUI d'^eiilx estans & Mayanoe en jugent tant ^ue toiidie la redtitucion desdiz domages; pnr l'advis des- quelz, c'est assavoir de ceulx «qui nouvellement sont alliez au Roy, dircmt ries dessusdiz ambasseurs que le Roy sera

(i) Lorsque les Ecorcheurs'piàeés sous tes ordres du Dauphin re- vinrent de lettT espédiUon en Snisse, le manque 4e Ttvres d'une part, leurs instincts désordonnés d'aiiUre part, les poussèrent & piller et à rava- ger l'Alsace et notamment les terres du comte palatin du Rhin et de son frère ; ces seigneurs souverains étaient le premier , Louis, surnommé le Noir, Duc des Deux Ponts, le second, Robert ou Rnpert, élu éyéque de Strasbourg en U40, fils tous deux d'Etienne, Duc des Deux Ponts, et d'Anne de Veldentz. L'alliance on accord auquel on fait ici allusion est une convention en vertu de laquelle le roi Charles Vil prenait l'engage- ment de faire évacuer l'Alsace et les domaines du comte palatin du Rhin et de son frère dans le délai du 20 mars 1445. Le texte de ce traité rédigé en langue allemande est reproduit in-extenso dans le Corps diplo malique de Dumont, t. III, part. I, p. 14S.

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137 -

ooatenl de prandre et accorder à la maisofi de Haulteriche telle aliance et confederacion qu'il a prinse et fermée avecques eulx^ réservé seulement, que en tant que toucbe monseigneur le Daulphia les Soysses seront exceptez^ c'est assavoir que monseigneur le Daulpbin ne sera tenu de leur &ire guerre tant seulem^U.

Item* pour ce que le Roy des Romains a par plnseurs Ibiz promis et derrenierement aux ambasseurs du Roy, que dedans la feste des Roys ja passée il delivreroit le Duc Si- gismund ei le mectroit en sa franche liberté, requerront les dessusdiz à grant instance ladicte délivrance estre mise à execucion^ principalement pour contenter ses pais et sei- gneuries qui grandement le requièrent^ et aussi pour ce que le Roy a cause raisonnable qu'il soit délivré, ainsi que autresfoiz a fait remonstrer au Roy des Romains. Sembla- blement requerront que le Doc de Bavière détenu prisonnier par son filz, oncle du Roy, soit mis à délivrance (1). Sur quoy et toutes les autres choses dessusdictes feront lesdiz ambasseurs très bonne diligence.

Et au regard de ta restitucion des places de fiaulte riche diront lesdiz ambasseurs tout ain» que par monseigneur le Daulpbin leur a esté ordonné.

Expédié à Nancey le XXIIII*' jour de février. Tan de grâce mil GGGG quarante quatre. Signé : Charles.

Original sur papier avec la signature autographe de Charles VII.

Au verso de la pièce se trouvent ces mots : Instruccions d'Alhàigne.

Bibliothèque de l'Institut. Coll. Godefroy, portefeuille 96.

(1) Des détails circonstanoiés nous sont fournis f>ar les Jnslractions de 1447 sur les faits qui ne sont relatés que d^une manière sommaire dans ces derniers paragraphes , notamment sur la détention arbitraire du Duo de Bavière, frère de la reine Isabeao , et par conséquent oncle de Charles VU.

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-• 138

XXVI

Bemontranoes faites par les ambassadeurs de Oharlés Ttt aux Bleoteurs de l*Hmpire assemblés à Bappart unit le Bhin.

1446 13 Mars (nony. style)

Le 43 mars ihkk, aïooseigneur de Fenestranges,. con- seiller chambellan du Roy et Jacomin de Bussieres^ secré- taire du Roy^ venant d'ambassade de devers les Electeurs de l'Empire firent leur rapport et affirmèrent avoir baillé l'original des présens articles ausdits Electeurs pour iceux envoyer au Roy des Romains.

S ensuivent les choses que le Roy a fait remontrer à mes- seigneurs ks Electeurs par ses ambassadeurs au lien de Boppart sur le Rhin (4) à la journée qui présentement sera tenue audit lieu entre lesdits princes Eliseurs qui illec estoient assemblés, c'est à sçavoir, Messeigneurs les Ârce- vesques de Cologne (2) et de Trêves (3), le Comte palatin du Rhin, les conseillers du Duc de Saxone (h) et de l'Ârce- vesquede Mayence (5), le mercred iz devant Laetare 1444 (6).

(i) Boppard, localilé sur la rive gauche du Rhin, à environ deux lieues et demie de Coblenlz, cercle de S^-Goar. (3) Thierrjf II de Meurs, archevêque de Cologne de 1414 à 14iS.

(3) Jacques II, de Sirck, prit possession de Tarchevêché de Trêves, le 11 septembre 14S9, mourut le 28 mai 1450. (Voir plus loin une lettre missive par lui adressée à Charles Vil).

(4) Frédéric II dit le Bon, électeur de Saxe depuis 1428.

(5) Thierry d'Ërpach occupa le siège archiépiscopal de Mayence de 1434 à 1459.

(6) Le mercredi devant Laetart 1444 correspond au 5 mars 1445.

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439

1* Qu'il est vray que le Roy des RomaÎDs pieça fil pour luy comme pour et au oom de Monseigneur le Duc Sigis- mond et de la maison d'Âutricbe ait écrit au Roy nostre sire et Ta instanunent prié et requis qu'en ayant regard et considération aux amitiés^ fraternités, aliances et confedera- lions qui de longtemps ont esté entre la couronne de France et la maison d'Autricbe^ et par eapacial de nouvel par Tap- pointement et affinité de mariage d'entre ledit monseigneur le Duc Sigismond et madame Aragonde fille dudit seigneur Roy> qu'il luy plust envoyer ses gens d'armes à secours et ayde au service desdits seigneurs et maison d'Autriche^ pour résister à rencontre des Suisses qui estoient désobeissans à l'Empire et ocoupoient et détruisoient les seigneuries et sujets de ladite maison d'Autriche.

Item, le Roy, après qu'il eut ouy les requesles et prières dudit Roy des Romains, ayant égard aux choses dessusdictes envoya monseigneur le Dauphin son fils aisné avec ses gens d'armes par deçà pour tirer avant audit service, et mondit seigneur venu au lieu de Langres, vindrcnt aucuns de la chevalerie et noblesse du pays d'Autriche envoyés de par le marquis de Rutelle, gouverneur dudit pays, qui estoit assiégé des Suisses dedans Zuriche, et aussi de par les nobles dudit pays d'Autriche, suplierent et requirent mondit sei- gneur le Dauphin, qu'en obtempérant aux lettres escriles au Rojr de par le Roy des Romains et aussi en l'honneur de toute la noblesse, qu'il luy plust tirer outre avec ses gens pour ayder à secourir la ville de Zurich et la place de Var- perg qui estoient assiégés par les Suisses, ou autrement, s'il ne se hastoit, elle et les nobles qui estoient en icelle estoient en voye de perdicion.

Item, à ce répondit mondit seigneur le Daupt)in et dit que le Roy son père Favoit envoyé par delà avec ses gens pour servir le Roy des Romains et la maison d'Autriche contre lesdits Suisses, laquele chose desiroit faire de tout son coeur, mais il prioit qu'on luy voulsist faire avoir logis

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140 -

et vivres pour entretenir ses gens avant qu'il entrast en Allemagne et pour faire guerre auxdits Suisses, afin que luy ne ses gens ne fissent nuls dommages aux autres sei- gneuries voisines^ car autrement, s'ils n'a voient logis et vivres, ne pourroit entretenir ses gens et s'en pourroit en- suir plusieurs plaintifs dommages et inconveniens. Sur quoy lesdits nobles luy promirent de bouche qu'il et ses gens seroient pourvus de logis, vivres.

Item, sur ce vint la chevalerie dudit pays d'Autriche ensemble au leu d'Alstirk (4) pour aviser sur lesdis logis et provisions de vivres, auquel lieu mondit seigneur envoya partie de son Conseil, et conclurent lesdis nobles, avec eux le lieutenant (2) du gouverneur du pays, de donner k mondit seigneur et à ses gens logis et vivres, dont ils baillèrent à son Conseil par écrit en une cédule les noms des bonnes villes et forteresses pour les loger et avec ce les contrées et plain pays pour les fournir de vivres pour 25,000 che- vaux (3).

Item, incontinent après ces choses et avant que mondit seigneur ne les siens fussent encores aucunement pourveus de logis ne de vivres, pour la grande oppression, impor- tunité et continuelle requeste et prière que lesdits nobles dudit pays faisoient à mondit seigneur le Dauphin pour se- courir ledit gouverneur et autres leurs amis qui estoient assiégés, comme dit est, il envoya auparavant une partie

(1) AlUirch, ancien canton da Haul-Rhio, arr. de MoHiouse.

(3) Wernlier de Staafea élait alors lieutenant du marquis de Rotbelin. fVoir Fechter, Basél in Kriege mit jârmaniaken/,

(S) Une antre oopie, ceHe di Tolfune 7 de la Colleetion Legraod, ren- ferme une version différente, et au lieu de 95,000 chevaux, n^en men- tionne que deux mille cinq cents, mais il u*j a point de doute à cet égard, le chiffre de 35,000 chevaux est bien celui que donnent toutes nos ins- trmAions en ce qui concerne cette question de logis et de vivres réclamés avec tant d'instance par le Dauphin.

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441

de ses gens devers ladite place de Varsperg pour combalre les Suisses qui y estoient au siège devant icelle, pour venir à secours aux nobles qui estoient assiégés; lors les Suisses furent combatus et déconfits et ledit siège levé^ comme cha- cun sçail^ et aussi pour ce que les gens de mondit seigneur tirèrent avant devers Zurich^ se leva le siège d'Ulec^ s'en allèrent lesdits Suisses fugitif ^ pourquoy ladite ville et ledit marquis de Rutei et autres nobles qui dedans estoient furent secourus et délivrés^ et tout par le service de mondit seigneur au grand honneur et profit de TEmpire et de la maison d'Autriche.

Item, et ce fait, après que ladite chevalerie du pays eust donné et mis aux mains de mondit seigneur le Dauphin une partie des places qu'il luy avoient donné par escrit, et que mondit seigneur leur requist qu'ils luy voulsissent bailler le surplus desdictes places avec lesdits vivres, si comme il avoit esté appointé, car les trois parts de ses gens estoient * à loger, respondirent les dessusdis qu'ils n'avoient pas puis- sance de ce faire sans le congié et licence du Roy des Romains, priant qu'il luy plust envoyer ses ambassadeurs à Nurenberg devers ledit Roy, et ils sçavoi^t de certain qu'il y pourvoifoit tellement que mondit seigneur seroit content. Sur quoy mondit seigneur envoya ses ambassadeurs audit Nurenberg audit Roy et luy flst prier et remontrer qu'il luy plut avoir esgard aux services qu'il luy avoit faits et qu'il estoit prest de faire plus avant, et luy donner logis et vivres pour luy et ses gens, afin qu'il les pust entretenir^ comme il avoit esté appointé. Sur quoy ledit Roy des Ro- mains fist réponse qu'il envoyoit le Duc Albert son frère sur le Rhin avec plein pouvoir pour pourveoir à mondit seigneur le Dauphin les choses dessusdictes et tellement faire qu'il en seroit content. Item, sur ce que mondit seigneur le Duc Albrech (4) vint

(4) Alt»eri VI, dit le Prodi|poe, eue d'Autriche, recul de «on frère la mission dont il s'âgil au mois d'octobre de l'aDoée 1444. C*eit ii la même

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sur le Rhin^ ne fis! aocun semblant de pourvoir à mondH seigneur le Dauphin ne ses gens de logis plus avant , ne de vivres , et parce que l'hiver approchoit et que mondît seigneur ne pouvoit plus entretenir ses gens^ en a eu de gros et griefs dommaiges , sans les pertes qu'il eut à la bataille des Suisses^ qui sont irréparables; et se à ceste cause a esté porté ou fait dommage aux seigneurs et aux nobles voisins desdis pays, ça esté en défaut dudit Roy des Romains et de ladite chevalerie desdis pays, qui n'ont pas pourvu mondit seigneur et ses gens de logis, vivres et autres nécessités, comme dit est et oomme luy avoit été dit et promis.

Item, mondit seigneur le Dauphin fist pareillement dire et remonstrer audit Roy des Romains par sesdits ambassa^ deurs audit Heu de Nuremberg, et luy prier et requérir bien a certes qu'il luy plust mettre hors de sa main mondit seigneur le Duc Sigismond et le laisser aller en son pays , comme il esloit tenu faire et qu^il l'avoit promis par ses ' lettres et scellez à la fin des années de son gouverne* ment qui étoient accomplies passé deux ans, afin que le mariage d'entre luy et madame Aragonde sa sœur se pust parachever, car le Roy en estoit très desirans et pour t'oc- troyement de la consommation dudit mariage y avoit de grands et gros interests, cousts et dommages. A quoy le Roy des Romains repondit qu'il en avoit ordonné à son dit frère avec les autres choses et luy en atoit donné sa puis« sance, et y pourvoiroit tellement que le Roy ne mondit seigneur le Dauphin n'auroient cause d'eux en douloir.

Item, incontinent que l'ambassade de mondit seigneur le Dauphin fut partie de Nuremberg, monseigneur de Gaucourt

époque qu'arrivèrent à Nuremberg le seigneur de Gaucourt et Uans Franberg, ambassadeurs de Charles VU, que nous voyons mentionnés un peu plus loin. (Voir Mathieu d*Escouchy , Edition Beaucourt , t. I, p, 34 twtej.

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~ 443

et Hanns Fraoberg Tinrent audit lieu de par le Roy^ les- quels requirent pareillement audit Roy des Romains qu'il voulust mettre bors de ses mains et laisser mondit seigneur le Duc Sigismond (aller) en son pays ; aosquels fust répondu par ledit Roy des Romains qu'il le feroit et le renyoieroit dedans la feste de l'ÂppanUon notre Seigneur prochaine passée (1) et qu'ils le voulsissent dire au Roy de France notre sire, qu'ainsi le feroit, dont le Roy quand il oyt les nou?elIes par lesdits ambassadeurs fui très joyeux, maia encores ne s'en est riens toit.

Item, pour ce que les dommages et inconvtmiens que par les gens de mondit seigneur le Dauphin sont faits en Alsace et ailleurs, a esté au défout de bailler les logis et vivres dessusdits par le Roy des Romains , qu'il veuille faire taisans et contens les seigneurs et autres ausquels lesdis dommages ont esté faits, tellem^t que le Roy ne mondit seigneur le Dauphin son fils n'en ayent aucune poursuite ne dommage, et outre que ledit Roy des Romains veuille rendre et restablir au Roy et à mondit seigneur le Dauphin les pertes, cousts et dommages qu'ils ont eu à cause dudit service, comme raison est, selon ce que dessus est dit et que chacun sçait.

Item , requiert aussi le Roy notre sire au Roy des Ro- mains, qu'incontinent sans plus de dilation veuille envoier Blondit seigneur le Duc Sigismond en ses seigneuries en- semble avec la sienne chose qu'il a reçue, ainsi qu'il a promis par ses lettres et scellez et qu'il est oy dessus déclaré et qu'il a dit et promis aux ambassadeurs dudit Roy notre sire.

Et pour ce que mesdils seigneurs les ambassadeurs du Roy notre sire ont remonstré et requis à Messieurs les Esliseurs et leurs conseillers estans à Roppart qu'il leur plustrescrire et remonstrer au Roy des Romains les choses

. (i) G«Ue date OMrrMpond an 6 janrier 1445.

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dessusdictes^ et que lesdis EsUseurs respoodirent que ro* lootiers le feroi^l, pourveu que lesdicies requeslas leur fussent baillées par escrit, leur a esté baillé en allemand et par article^ comme cy devant est déclaré en françois^. supliunt de par le Roy nostre sire^ que lesdis messeigneurs lies Esli- seurs veulent tellement remonstrer au Boy des Romains ce que dit est, qu*il en fasse son devoir pour éviter tous incon- veniens, et tellement en facent comme le Roy en a en eux sa parfaite fiance> afin que brief en puissent avoir response» lesquels ont respondu qu'ils en feroient toute diligpoce.

Copie sur papier.

Biblieihèque Nati&mle. Manuscrits.

Collect, Legrand, t. VI, fol. 440 [Fonds Franoais 8965). id. t. VIK fol. HO.

XXVII

BépUques aux ohieùHotïM du Boy des Bomatiacis touchant raroiée de monseicxieur le Daulpliin et SON ALBB BN AUTBIOHB.

1446 vers Juin

Et pour ce que au regard des differens d'entre le Roy des Romains et le Roy nostredii seigneur aucui^s ont voul^ dire que ledit Roy des Romains se veult excuser nomme s'ensuit.

Et premièrement, que touchant les lettres par lui ja pieça escriptes au Roy nostredii seigneur pour avoir aide

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9r secours contre les Soisses pour la seigneurie d'Autrîobe^ elles estoient condicioDoelles, c'est assavoir ^ se niesUer estoit et quant il le feroit et non autrement.

Item, que ce n'estoit pas l'entencion dudit Roy des Romains, que telle puissance et grant nombre de gens venissent en son aide.

Item, que les gouverneurs dudit pays d'Autriche et Jes nobles d'icellui n'avoient pas puissance ne mandement du Roy des Romains de mener mondit seigneur le DaulphiD oudit pays à si grosse puissance.

Iiem> qu'ilz n'avoient pas mandement, auctorité, ne puis- sance de promec^re à mondit seigneur le Daulpbin ouver«- ture des places et forteresses dudit pays, ne faire autres conveacions avec lui de vivres ne d'argent.

Item, que les gens d'armes de mondit seigneur le Daul- pbin, puis qu'ilz sont entrez ou pays d'Autriche contre justice et raison, ont pillé et robe le peuple et les subgez d'icelluy.

Ausdictes excusaeioDS ou objeccions, les dessusdis am- baxeurs respondront, s'il est besoing, c'est assavoir si les- dictes objeccions leur sont faictes, les choses qui s'ensuivent.

Premièrement que le Roy qui , comme dit est, princi- palment pour povoir secourir ledit Roy des Romains et lesdis DuGz d'Autriche à si graut besoing et si grant nec- œssité, comme ilz estoient, a prins trêves avec ses ennemis et adversaires les Angloys (1), sur lesquelx il avoit avan- taige de guerre, n'eust jamais crcu que pour recongnois- sance et gratitude d'ung si hault bien et plaisir qu'il a fait et demonstré ausdis Roy des Romains et Ducz d'Autriche, en envoyant à leur aide et secours la personne de son seul fllz accompaignié d'une si noble compaignie et puissance

(1) Quaiqu^en dise noire texte, ces trêves étaient également désirées par les deux partis épuisés Tun et Paatre par une longue lutte; conclues à Toars Ip 2 juin 14^i4 elles devaient durer jusqu'au 22 avril 1440.

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pour les secourir et aider contre ses ennemiSi et qae qoa A ores la personne de mondit seignear n*y eust esté^ et la^- dicte compaignie se fust trouvée d'aventure et sans y estre expressément venue en la bataille qui fut gaignée sur lesdis Suisses, si se déussent lesdiz Roy et Ducz estre efforcez recueillir, nourrir et loger ung tel ost aiant fait ung tel bien à telz princes et pays et contre telz ennemis que c'estoient. Et est à croire vraissemblablement que, si la victoire ne fust si tost avenue à mondit seigneur le Daulphin, laquelle redonda, conune dit est, lesdiz Roy et Ducz eussent tantost fait loger mondit seignear et ses gens^ mais après Teuvre foicte les ouvriers srnit deprisez, comme H apert en ce cas. * Item, respondent les de^usdis que, puis que ledit Roy des Romains ou nom de lui et des diz Ducz d'Autriche a requis par ses lectres et ambaxadeurs et par verto des aliances et confederacions desàusdiz au Roy nostredit sei- gneur secours et aide, et a continué ses requestes envers mondit seigneur le Daulphin par diverses ambaxades ve- nues à diverses foiz au devant de mondit seigneur à Tours, à Langres, à Jonvelle, à Montbeliart, Â(tekic(l) et par tout son chemin, pour le grant besoing et neccessité en quoy ilz estoient d'avoir secours contre leursdiz ennemis tenans deux sièges, ne semble pas chose honnoraUe audit Roy qui a receu si grant et honnorable fruict dudit secours d'avoir serché ne quis telles fintes et esloignes, car par ce appert derement qu'il ne se peut ne doit honnestement ne raison-

(S) Toutes ces ambasâades saccinctement rappelées daos ce passage sont rapportées en détail au milien des articles de la créance du 1®' mars 1447. On voit que la première dépotation composée do comte de Petite Pierre, Siv«ry de Feningen et Martin de Halmestadt vint trouver le Dauphin à Langres au début de son expédition ; une seconde ambassade dont faisait partie Pierre de Morimont Pun des ennemis les plus achar- nés des Suisses , renouvela ses instances en faveur de la noblesse autri- chienne fortement compromise ; le Dauphin reçut une troisième délé* gation à Montbéliard vers le 20 août 1444. <

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nableraent excnser d'avoir esté tenu de fornir mondit sei- gneur le Daulpbin et ses gens et de leur rendre leurs domaiges et interests.

Item, respondroot que aussi veue la puissance desdis Soisses et leur perversion, qu'ib murdrissoient les nobles et mectoient les pays d'Autriche à subgeccion, et ja avoient conquesté ledit pays jusques à Basle, et roesmement Basle estoit d'entendcHient avec eulx et comme à eulx conquestée, le Roy n'eu9i jilmais envoyé mondit seigneur le Daulpbin qui lui est seul fliz, comme dit est, à petite compaignie, aussi il n'est pas personne pour aler à puissance ou com- paignie de cappitaine, mais à puissance de prince, mesme- ment en ung tel voiage bors de sa seigneurie et en pays estrange, alant prandre ses ennemis en leur pays et à leur avantaige; avec ce, s'il n'eust eu grosse puissance, il ne leur eust peu donner secours , veu la puissance et nombre de gens !)ue avoient lesdiz Soisses, et si à petite puissance y fust aie, lui et sesdis gens eussent esté cbacun jour en voye de perdicion; et tout bien considéré et ledit Roy des Romains bien adverti, il devroit repputer ce bien grant grâce à la maison et coronne de France par laquelle il a esté à cesie foiz relevé d'une telle oppression et des mains de ses adversaires.

Item , respondront que le Roy nostredit seigneur n'avoit que faire d'entoyer mesdis seigneurs et ses gens oudit païs d'Almaigne, si n'eust esté à la très grant requeste dcsdiz Roy et Ducz, car assez avoit à les employer, s'il eust voulu, sur ses ennemis et adversaires et de son royaume, et aussi pour le Roy de Sicile son irère (4) au recouvrement de son royautme, mais se enolinant & sa requeste et prière, et pour lui aider et secourir, comme dit est, il print trêves avec

(3) René d'Anjou, duc de Lorraioe et de Bar, rot de Sicile , fils de Loois II, duc d^Aojou, beao-frère de Charles VII qiri avait épousé Marie fille de Louis 11.

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HS

SCS ennemis et envoya mondit seigneur et ses gens k son aide et secours^ dont il est petitement reeongneu.

Item^ respondent que lesdiz Roy des Romains ne ses gens et ofOciers ne se pevent excusez qu'ils n'eussent puis- sance de fournir mondit seigneur et sa compaignie de logeys, vivres et autres choses^ comme promis et accordé Tavoient, car avant qu'îlz eussent le dessus de leurs ennemis, iiz leur baillèrent aucuns logeys^ comme Eusseim, Altenkîc (4) et autres, et depuis ce leur povoir ne diminua, mais leurs ennemis perdirent la bataille dont l'onneur et vertu feilKt en eulx, voyans leurs ennemis desconfiz et quilz n'avoient plus que faire de secours, ne depuis n'eurent vouloir de faire bien ne plaisir aux gens de mondit seigneur.

Item, respondent que pour ce, se dommaiges et încon- venions se sont ensuiz par ce qu'il a convenu ausdis gens de mondit seigneur se loger et espandre , comme dit est, es pays voisins, ce a esté par la faulte et coulpe^udit Roy des Romains, & la très grant desplaisance du Roy nostredit seigneur. Lesquelx inconveniens et dommaiges ledit Roy des Romains est tenu réparer, oultre les pertes, coustemens et dommaiges de mondit seigneur et de ses gens.

Item, et pour ce que par les ambaxeurs dudit Roy des Romains fut entreprise avec le Roy nostredit seigneur estant lors à Nancy certaine journée qui se devoit tenir à Mayence au dimenche de reminiscere lan CCCC(2).... pour veoir et ad viser sur lesdiz dommaiges faiz par les gens de mon- dit seigneur le Daulphin, à laquelle journée le Roy ne peut envoyer ne la contremander, si on vouloit donner aucune charge au Roy nostredit seigneur de la part dudit Roy des Romains et prétendre pour lui avoir avantage sur ce :

(1) Easisbeim, ancien canlon du Haui-Rbin, air. de Colmar, çhef-lien de canton. Alikirch id. arr. de Mulhouse, îd.

id.

fX) l'C Dimanche de reminiscere en question tombe le SI février 1445.

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Les dessusdiz respondront que le Roy noslredit seigneur eust Ires voulcnliers envoyé ses ambaxeurs & ladicte jour- née de Mayenec pour y besoigner, ainsi que appointé avoit esté audit lieu de Lunéville, mais il est vray et notoire que les communes du pays d'Almaigne estoient tellement esle- vées et esmeues qu'elles ne tenoient seureté. ne sauf con* duit, ne obeissoient audit Roy des Romains^ ne à autre de leurs seigneurs^ ainçoys mectoient à mort et perdicion tous ceulx qu'elles povoient actendre de langue françoise^ et par ee le Roy nostredit seigneur n'y peut envo^er^ car homme ne se y osoit aventurer, et qui plus est, ne peut finer d'ung seul messaiger ou poursuivant pour contremander ladicte journée. Toulesvoyes, si les ambaxeurs du Roy des Romains eussent eu bon vouloir de besoigner en la matière à la journée de Bopart à la my Karesme ensuivant, à laquelle le Roy nostredit seigneur envoya ses ambaxeurs , et fist requérir ceulx du Roy des Romains de besoigner, c'estoit chose bien convenable de faire.

Copie du temps sur papier.

Bibliothèque Nationale. Manuserits, fonds français 804S. [anc. Baluzed61b), fol. 41.

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xxvni

Instruotiona de Obarles VU à Gérard de Loss, oonxte de Blankenheim , à MUes d*Illiers, doyen de Ohazixes et autres, ses ambassadeurs auprès des Blecteurs de rBm- pire à Nuremberg.

1447 24 janrier (noiiy. style)

Instmccion de par le Roy nostre souveraiD seigneur^ au conte de Blankenhein, à maistre Milles dlHiers, (I) doyen de Chartres, conseiller dudil seigneur en sa court de parle- ment, au prevost de Montjou, messire Werry de Fleville, chevalier (S), aussi ses conseillers et Jaquemin de Buxieres

(1)llileftd'l]Uer&, (Tabord àojen^ paift éfèquede Cliarire9(i459) et^n* seiller au Parlement de Paris, semble ayoir eu la directiou de cette ambas- sade; ce fut lui en effet qui prit la parole pour exposer à rarchevêque de Trêves les articles de la créance donnée par le Roi de France à sesambassa- deurs ; nous trouvons dans nn rôle de dépenses du 96 mai 4447 que Charles VU gratiâa Miles d'iiiiers d'une somme de 68 1. 15 s. t. « pour luy ayder à avoir une robe pour plus honnorahlement aleren ambaxade en Jlmaigne devers Vempereur. »

Le même personnage fit partie en 1459 de l'ambassade envoyée au Saint Père par Charles VU, et prenant les devants se rendit i Mantooe afin de connaître le résultat de l'ambassade bourguignonne qui avait pré» cédé celle du Roi de France. (Voir Mathieu tPEscoucfy , Edition Beaucourt, t. Il, p. 595, t. HI, p. 258).

(2) Werry de Fléville, bailli d'Allemagne, c'est-à-dire de cette portion de la Lorraine qui s'étendait sur les bords de la Sarre, occupe une cer- taine place dans l'histoire de son temps. Notamment il fut l'un des sei- gneurs qui reçurent la mission de conduire à Dijon les deux fils du duc René et de les remettre en otage entre les mains de Philippe de Bour- gogne en échange de leur père mis en liberté le 25 avril 1459. Le même

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son secrétaire j ia ce qu*ilz et cbacuo d'eulx auront à dire^ {lire et besoigoer pour icellui seigneur à rassemblée des Esliseurs et autres seigneurs de TEmpire qui prouchaiae- oient se doit tenir à Nuremberg, et aussi particulièrement à ciiacun desdiz Esliseurs^ princes et seigneurs ou ilz ver* ront eslre à faire.

Et premièrement ilz présenteront aux EsHseurs et autres seigneurs dessusdiz les lettres que le Roy nostredit souve- rain seigneur leur escript et feront les salotaoions acous- tumées, et à ladicte assemblée exposeront la créance à eulx commise par ledit seigneur, et en içelle créance diront et remonstreront les dessusdiz comment après ce que en Tan mil CGGCXLIIII le Roy des Romains et ses frère et neveuz, ducz d'Autricbe, voyans la grande bosiillité, des^ tiniccioQf invasion et persequcion de gens et de pais que les Soisses avoient faiz et portez, faisoientet portoient inces- samment en la seigneurie d'Autriche, eurent par plusieurs foiz requis ou fait requérir le Roy nostredit souverain sei- gneur par leurs ambaxeurs et lettres expresses de leur envoyer aide et secours pour leur aider à résister à Ten- treprise desdiz Suisses, icellui nostre souverain seigneur considérant les grandes amour, affinitez et aliances qui tousjours avoient esté entre luy et les dessusdiz, et désirant ensuivre les bons et louables faiz de ses prédécesseurs, aussi en faveur de son beaul filz le Duc Sigismond d'Au- triche, leur voulant à tout son povoir secourir et aider « à cesia cause principalment fist et print trêves avec les An- gloys> et 00 fait, envoya ou mois dejuingTan dessusdtt monseigneur le Daulphin son seul filz avec grosse armée de gens d'armes à l'aide et secours des dessusdiz Roy des Romains et ducz d'Autriche.

Werry de Fléville est «a rang des nobles lorraiiM qai conclurent en U41 un traité peur la défense du pays pendant l'absence de René et d'isabelle. ^ {Voir D. Calmet, Histoire Ue Lorraine, t. Ii,/ol, 77S, SSf .

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iM

' Item, aussi rcraonslreronl que, ja soit ce que mondil sei- gneur voyant les Tettùz desdiz nobles et doublant que, si autre provision ne lui esteil donnée desdiz logeys, vivres el argent, grans inconvenicns et dommaiges s'en ensuivissent audit pays d'Autridie et autres voisins , h quoy de son povoir il eust bien voulu pourveoir et obvier, envoya le» s" de Slissac, de Fenestranges, Cnpdorat, Raoulin Regnaut et ledit Jaquemin do Buxlere, ses ambaxeurs, devers ledit Roy des Romains estant lors à Nuremberg ; lesquels, riéci- tées les causes de la venue de mondit seigneur le Doulpbin et de sa compaignie oudit pays et autres choses dessus- dictes, avec la desoonfiture honnorable et proufitable audit Roy et à tous les nobles et pais d'Almaigne, le requirent de par mondit seigneur entre autres choses qu'il lui vousist faire pourveoir desdiz vivres, logeys et argent, pour entre- tenir sesdiz gens par le temps de Tiver, ainsi que promis lui avoit esté, ad ce que inconveniens et dommaiges ne s'en ensuivissent par dcfbult de ladicte provision audit pays et autres voisins. Et combien que ledit Roy des Romains eust respondu ausdiz ambaxadeurs qu'il y donneroit provision et que ja avoit envoyé son frère le Duc Arbreth, auquel y avoit donné toute puissance pour fournir et pourveoir à mondit seigneur des choses dessusdictes , et que ledit Duc Arberth fust depuis venu sur le Rim , toutesvoyefs par M ne par autre ne fut donné plus avant provision ad ce que dit est ; par quoy furent contraincts lesdicies gens de mon- dit seigneur ]K)ur la force de l'iver eulx loger et espandre es pays voisins, dont, se dommaiges et inconveniens s'en sont ensuiz, ce n'a esté par la faulte du Roy nostredit sou- verain seigneur, ne de mondit seigneur et ne leur doit estre imputé, mais a esté par la foulte dudit Roy des Romains, de sondit frère et de leursdiz conseillers et nobles qui ont failly de leurdicte promesse, non reco^noissans le bien à eulK foit et advenu par la puissance, aide et secours dessus- diz, par leaquel?c ilz avoient esté délivrez el leurs amis.

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villes ei places des mains de leurs adversaires et ennemis > dont ilz esioient assegîez. Pour laquelle Taulle de promesse le Roy nostredit souverain seigneur et mondit seigneur furent dommaigez et iateressez de plus de Vr m. florin», oultre la perdieion des vaillans gens ilec mors qui est ines^ timaUe^ aussi les pertes de ohevaulx et autres elioses foictes en la bataiJie desdis Soisses^ lesquelles sommes « perles el domaiges lesdiz Roy des Romains el sondit frère doivent raisoimablement paier et restituer au Roy nostredit souver rain seigneur et à mondit seigneur.

Item> en oultre remonslreront comment le Roy nostredit souverain seigneur estant à Nancy ou mois de février Tan mit GGCCXLIH^ adverly que le Conte pallatin^ rArcevesqiie de Coloigoe^ l'Areevesque de Trêves > les ambaïadeurs de l'Aroevesque de Mayence et du Duc de Saxoyne^ Esliseurs de TEmpire^ estoieat ensemble à Bopart sur le Rim, il en- voya devers eulx certains ses arobaxeurs> c'est assavoir^ le sire de Fenestrange^ ledit prevosl de Mon^ou^ ses con- seillers et ledit Jaquemin de Buxieres et autres, lesquelx remoQstrerent ausdiz Esliseurs les choses dessusdictes, dont le Rov nostredit souverain seigneur povott justement deman* der ilstitucion, et les requirent, prièrent et exonèrent do par le Roy nostredit souverain seigneur de rescripre et remonstrer audit Roy des Romains^ qu'il vousist faire tai- sans les princes, seigneurs, barons, gens d'église et com^^» munes du pais d'Aulsay et d'envircm, des logeys (boigis) et dommaiges qu'ilz disoient avoir souffert et enduré des gens de mcmdit seigneur, ainsi que le Roy des Roeiains y estoit raisonnabletaent tenu, car, comme dit est, en son defifault et de sondit frère avoient esté faiz , et aussi qu'il vousist restituer et conteoter le Roy nostredit souverain seigneur et mondit seigneur le Daulphin desdictes pertes et dom-» maiges.

Item, après ce diront que, pour ce que lesdiz Esliseurs se offrirent de ioelles choses remonslrer audit Roy des

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Romains et pour ce faire prindreni desdis amtexeurs du Hoy Dosire souveraio seigneur lesdicted demandes par es- cript^ à ceste cause pour savoir leur response et ce qu'ilz ont fait et besoigné sur ce, le Roy nostr^it soorerain sei^ gneur envoyé présentement les dessusdiz par devers e«lx> et iceHe response poursuivront en toute doulceur et amour le plus diligemment qu'ilz pourront, et ou, cas que lesdiz Esliseurs n'auroient lesdictes choses remonstrées audit Roy des Romains , le prieront et requerront derecbief de par le Roy nostredit souverain seigneur de le foire, comme dit est, et de leur donner response sur ce.

Item , plus diront comment le Roy nostredit souverain seigneur, après ce qu'il eut derrenieremeni fait contraicter nouvelles alianoes avec le Duc Loys> Conte pallatin, TArce* vesque de Trêves et autres sdgneurs et bonnes villes com- prins en ioelles, par lesquelles icellui nostre souverain seigneur estoit tenu faire départir la coitapaignie des gens de mondit seigneur le Daulphin du pays d'Almaigne au XX"" jour de mars CGGGXLini; le Roy nostredit souverain «ei^^ieur tenant son scellé et promesse, et en entretenant lesdictes alianoes, fist icelle compaignie départir dudit pays dedens ledit temps et rendre toutes les places ou ilz esieient logez, francbement et pai^blement, sans ce que par enix ou aucuns d'eulx fust fait ne porté aucun me£Eait ou dom-* flMÎge à leur deppartement. Mais lesdictes gois^ ainsi qo'ibc s'en venoyent dev^^ le Roy estant lors à Nancy, et cuidans estre seurement, furent destroussez es montaignes par phi- sieuns des communes du pays, les aucuns desquelx furent par icelles mis à mort; lesquelles communes prindrent partie des bombardes et artillerie du Roy nostredit souve- rain seigneur, que mondit seigneur le Daulphin avoit, et les menierent en la ville de Lestât (i) qui est de la baillye

(i) Scklestadt , anciennement Bas-Rbiu, chef-lieu d^arrondîMement. (Voir au sujet des faù* qui se trouvent ici relatés l'instruction spé'- ciale pour l'ambassade auprès du marquis de Bade).

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d'ÂuIsaf , dont ledit Ckmte pàllatîn est grant baiily^ ouqoel lieu encores l'ont et détiennent. Et ponr ce requerront très instamment ladicte deslronsse et maulx et dommaiges ensuiz etfak par icelle au Roy nostredit souverain seigneur et aux gens de mondit seigneur le Daulphin estre reparez, aussi lesdictes bombardes et artillerie estre restituées au Roy noslre souverain seigneur par lesdiz princes et Esliseurs par vertu desdictes aliances, et lesdictes restitucSon et repa- racion poursuivront en grant diligence.

Item, diront et remonstreront, oultre les choses dessus-^ dictes, comment le Roy nostredit souverain seigneur a par maintesfoiz el par plusieurs ses ambaxadeurs envoyez ex- pressément & ceste cause, fait sommer et requérir ledit Roy des Romains de mectre lK)rs sa main le Duc Sigismond d^Autriche et le laisser }oir paisiblement de ses seigneuries, et que combien que ledit Roy eust promis par plusieurs foîz ausdiz ambaxadeurs et derrenierement au seigneur de Gau- court et Franbiquet (1) escuier d'escuierie de la Royne, envoyez de par le Roy nostredit souverain seigneur devers ledit Roy des Romains à ceste cause , de le mectre et res- tituer en ses seigneuries et en son franc arbitre dedens la festede l'aparicion l'an mil CCGGXLIIII, ce nonobstant i\ n'en a riens fait, dont le mariage ja pieça contraicté entre ledit Duc et feue madame Ragonde, cui Dieu pardoînt, fille du Roy nostredit souverain seigneur, est demeuré incon- sommé et non acomply, causant le trespas de madicte dame advenu long temps après ladicte feste de l'aparicion. En quoy a eu très grant domaige ledit Duc d'Autriche, dont ilr demanderont reâtitucion pour ledit Duc, se de ce sont requis par lui ou ses ambaxadeurs.

Item, avec ce diront et remonstreront la très grant des-

(1) Fraobiquety dénominatioti française de Hana PraBberg dont il eal question plus baat, comme ambassadeur du Danphin. (Toir les Inêtruc* lions du commencement de 1 445).

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plaisance que le Roy noslredii souverain seigneur a eue et a de ce que le Duc Loys en Bavière (i) , son oncle^ frère de feue la Royne Ysabel sa mère, cui Dieu pardoint^ qui est homme aagé^ ait esté ainsi longuement détenu prison* nier, tant par son feu filz en son vivant, comme après son trespas par le jeune marquis de Brendemberg et la femme dudit feu Loys, seur audit marquis, lesquelx le tiennent encores de présent sans cause raisonnable, ce que le Roy nostredit souverain seigneur ne pourroit bonnement dissi- muler veu le proucliain degré de consanguinité, en quoy il lui actient, et laquelle captivité pour l'onneur de noblesse et bien de justice nul princes cbre^tiensne devroient tolérer, et pour ce prieront et requerront instamment ausdiz Esli- seurs et autres princes et seigneurs dessusdiz, que en faveur du Roy nostredit souverain seigneur, duquel il est oncle, comme dit est, aussi eu regard à son viel aage , ilz le vueillent mectre à plaine délivrance et le faire joir de ses terres et seigneuries, en contraignant à ce tous ceulx qui seront à contraindre de raison et de justice.

Item, diront et remonstreront au seurplus que feue la Royne Ysabeau, mère du Roy nostredit souverain seigneur, bailla content en Tan mil CCCC et cinq audit Duc Loys en Bavière son frère la somme de cinquante sept mille francs d'or à pié pour l'achat de Vr florins d'or de rente, laquelle rente ledit Duc Loys assist et assigna pour elle et les siens sur tout son pays en Bavière sur la rivière de la Dunoé, le pays, gens, forteresses, bonnes villes et cbasteaulx et par especial sur les villes, places, pays et cbasteaulx declairez es lectres sur ce faictes, desquelles les dessusdiz portent la coppie; lesquelx pays, villes et cbasteaulx il lui promist

({) Louis, duc de Bavière, dit le Barbu, frère d*Isabeau de Bavière et Tuo de ceux qui exercèrent sur l'esprit de celte reine la plus détestable influence. (Voir à ce sujet Histoire de Charles VU par Vallet de ViriuilUy t. I, page 357,

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faire valoir chacun an ladicte somme de VI"* florins d'er de Rim de propre demaine^ et s'ilz ne les valoienU de tes parpayer snr ses autres terres et seigneuries.

Item, et que d'icelles villes, chasleaulx et pays, et d*ï- celle rente le Roy nostredit souverain seigneur, auquel par droit de succession et aussi du don et lais que ladicte dame sa mère lui en feisl en son testament, n'a joy aucunement, ne aussi lui a esté payée ladicte somme de LVIt"* frans et sont deuz les arrérages d'icelle rente de VP florins depuis Tan CCGC et dix ença.

Et pour ce sommeront et requerront de par le Roy nos- tredit souverain seigneur ceulx qui ont ainsi détenu et détiennent sondit oncle le Duc Loys, et qui ont tenu et exploicté lesdictes villes, chasteaulx et pays, et prins, cuiliy et levé les fruiz d'icelles depuis ledit temps jusques à présent, de rendre et paier lesdiz arreraiges, aussi de bailler et délivrer au Roy nostredit souverain seigneur reaument et de foit la possession desdictes villes, chasteaulx et pays, en la valeur desdiz VP florins de rente et de Ten souffrir joir selon la forme et teneur desdictes lectres, ou de lui rendre et restituer ladicte somme de LVIP francs d'or à pié et lesdiz arreraiges, et sur toutes les choses dessus- dictes feront telles sommaoîons, protestacions, requestes et diligences, comme ilz verront à faire et aux personnes qu'il appartiendra, gardant les solemnitez et coustumes ad ce requises.

Item, feront et ampliront leur créance à chacun des per- sonnaiges ausquelx le Roy nostredit souverain seigneur escript, comme ilz verront à faire par le contenu de ces présentes instruccions, et selon que les matières leur tou- cheront, ou le besoing qui sera de leur parler, aussi selon Testât et condicion des personnaiges.

Et ou seurplus feront et besoigneront es choses dessus- dictes et leurs deppendenccs tout ainsy qu'ilz verront à foire

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pour le nûeulx^ au bien> prouffit et honneur du Roy nostre- dit souverain seigneur.

Donné aux Montilz près Tours le XXIIIP jour de janvier l'an mil CCCCXLVl.

Signé Charles^ avec sceau plaqué. Contresigné Régis. Original sur papier. Bibliothèque de l'Institut. Collection Godefroy, portef. 96.

XXIX

I«ettrea de créance données i>ar Charles VII à ICiles d*Illlers et autres ses ambassadeurs à rassemblée de Nuremberg.

1447 i mars (nouv. style)

C'est la créance exposée de par très hault^ très puissant et très cbrestien Roy, le Roy de France, noslre souverain seigneur, à la personne de Ires révérend père en Dieu, hault et puissant prince Electeur du Saint Empire, monsei* gneur Jacques , archevesque de Trêves , par la bouche de maistre Mille d'IUters, doyen de Chartres, en la présence de Mess" Werry de Fie ville, chevallier, bailly d'Almaigne, conseilliers dudict très chrestien Roy et Jacquemin de Bu- xieres, son secrétaire, tous ses ambaxadeurs envoyés à l'assemblée de Nuremberg, en laquelle on doit devoir estre présens le Roy des Romains, les princes Electeurs du Saint Empire et autres ducs, comtes, barons et nobles du pays d'Almaigne, afin que ledit très révérend père en Dieu,

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priDce Electeur tant par luy que ses autres alliez et bien- veillans eu faveur dudict Roy nosUre souverain seigneur^ duquel il est prochain parent et allié, se employé à son povoir devers ledict Roy des Romains, les ducs, princes d'Autriche et autres princes Esliseurs qui seront en ladicte congrégation et assemblée de Nuremberg, selon la disposi- cion et consonance des articles ensuivans, au bien, honneur et utilité dudict Roy nostre souverain seigneur, et ainsi que en ce il a parfaicte et singulière confiance.

Et premièrement, après ce que lesdicts ambaxadeurs ont présenté audict très révérend père en Dieu et illustrissime prince Electeur les lettres de créance dudict Roy nostre souverain seigneur, et qu'ils ont faict à leur povoir les salutations et honneurs en tel cas requises et accoustumées, ont dict et exposé en leur créance par la bouche dudict doyen, comment après ce que en l'an mil quatre cent qua- rante quatre !e Roy des Romains et ses frères et nepveus Ducs d'Autriche voyans la grande hostilité, destruction, invasion et persécution des gens et de païs que les Soisses avoicDt foicts et portez, faisoient et porioient incessamment à la seigneurie d'Autriche, eurent par plusieurs fois requis ou fait requérir le Roy nostredict souverain seigneur par leurs ambaxeurs et lettres expresses de leur envoyer ayde et secours, pour leur ayder à résister à l'entreprise desdicts Soisses, iceluy nostre souverain seigneur considérant les grandes amour , affinitez et alliances qui tousjours avoient esté entre luy et les dessusdiz, et désirant ensuivre les bons et louables fais de ses prédécesseurs, aussi en faveur de son beaul filz le Duc Sigismond d'Autriche, leur voulant à tout son povoir secourir et ayder , à cette cause principal- ment fist et print trêves avec les Anglois, et ce foict, envoya ou mois de juin l'an- dessusdict monseigneur le Dauphin son seul fils avec grosse armée de gens d'armes à l'ayde et secours des dessusdicts Roy des Romains et Ducs d'Au- triche.

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IleiB^ ont dit et déclaré comment monseigneur le Dau- phin faisant sondict voyage et venu h Lengres^ vindrent devers luy le comte de Petite Pierre (1)> messire Sivery de Fenine et Martin de Halmestat acompagnez de plusieurs autres chevaliers elescuyers, lesquels apportèrent et pré- sentèrent à mondict seigneur lettres de créance du marquis de Rutes> gouverneur dudict pars d'Austricbe et partyes du Rin, estant assiégé desdicts Soisses dedans la ville de Zurich ; laquelle créance ledict comte exposa à mondict seigneur et en icelie luy supplia très instamment de par lesdicts seigneurs que^ en persévérant au bon et sainct propos du Roy nostredict souverain seigneur, il se voulsist haster et tirer avant le plus tost qu'il pourroit avec sadicte compagnie^ pour secourir ledict marquis et autres nobles et peuple assiégez tant audict Zurich comme à Vesperch en grand destresse et en voye de perdition, et mondict seigneur tant pour obeyr au commandement du Roy comme pour complaire aux dessusdicts, et les aleigier de en avant, fist son chemin en la plus grant diligence qu'il peust.

Item, que luy arrivé à Jonvelle, furent derechef envoyez devers luy messeigneurs Pierre de Morimont (2) , Jean de Mostereul et Fevery de Sevigny , chevaliers , et Martin de Halmestat, escuyer, de par les nobles de ladicte seigneurie d'Autriche pour avancer mondict seigneur et sa compagnie pour le service dessusdict, lesquels comte et aucuns autres

(i) Jacques, comte de LulzeUlcin, qui coml^altit dans les rangs fran- çais à la bataille de S*-Jacques, servit plus tard sous le Duc de Bourgogne en Flandre, et mourut en 4456.

(â) Pierre de MOrsperg (ou Morimont) était bailli de Ferrette pour le Duc d^Autricbe et se faisait remarquer par la faaine inrêléréc qu^il por- tait à la ïilte de Bâie par lui désignée avec répithète de destructrice de l^ noblesse. Il avait déjà reçu mission de demander du secours au Duo de Bourgogne et remplit le même oflSce auprès du Dauphin ; afin de rengager à presser sa marche, il lui promit en quelque sorte de lui livrer BâIe en huit jours. fFechter, Basel in Kriege mit /irmagiiackenj.

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des dcssusnommez furent coniinoellemetit avec mondict seigoeur » pour le solliciter de diligemaieDt foire sondict voyage pour la neoessité en quoy estoient lesdicts assiégez. Et mondict seigneur arrivé à Montbeliart> viodrent derechef aucuns des dessusdicts et plusieurs aultres des nobles du- dict pays pour le haster semblablement avec sadiote corn* pagnie^ lesquels l'accompagnèrent jusques au lieu ouquel ils trouvèrent après lesdicts Soisses.

Item^ avecques ce a esté dict et remonstré par lesdicts ambaxadeurs et par la bouche dudict doyen , comme mon* dict seigneur venu àudict lieu de Montbeliart^ et après ce qu'il se fut faict informer du ûiict desdicts siégez , en exé- cutant prestement sa commi wion et charge , envoya inoon-^ tinent monseigneur de Bueil et certaine compaignie de ses dicts gens pour lever le siège estant devant ladicte place de Vesperch prez Basie ; au propos et entencion desquels les Soisses estans audict siège voulans résister envoy^ent trois mil combattans des meilleurs d'eux pour les prévenir> surprendre et desconfire> et comment à la fin lesdicts trois mil Soisses ou environ furent par ledict seigneur de Bueil et les gens et puissance de mondict seigneur tous ruez jus et desconfits (i), comme il est notoire^ dont s'ensuivit la délivrance de ladicte place et des nobles et peuple estans dedans avec le gaing de l'artillerye desdicts Soisses que euretit lesdicts assiégez. Semblablement fut levé l'autre siège desdicts Soisses estant devant ladicte place de Zurich, et ledict marquis et tout le peuple estant dedans icelle déli- vrez par la Ixmne conduicte et diligence de mondict seigneur.

(1) Ce pasuge est cité lextuellement par M. de Beauooart dans son KdiUon de Mathien d'Ëaeoucby (t. I, page 19) à propos du chiffre pré- sumé des Suisses qui prirenl part à la bataille de S^-Jacques, mais il émet une opinion erronée en indiquant comme source les Instructions du 24 janvier 4447 qui ne contiennent absolument rien à cet égard ; Tex- trait dont il s'agit fait pai*tie de la lettre de créance du 1<' mars suivant que nous reproduisons en son entier.

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duilict seigneur de Bueil et de ceux de sa compagnie^ au grant honneur et proffit desdicts Roy des Romains^ Ducs d'Autriche et de tous leurs paîs et seigneuries.

Item , et plus avant ont dict et déclaré^ comme par les dessus nommez et autres qui furent envoyez par lesdicts Roy des Romains et Ducs d'Autriche par devers mondict seigneur^ pour haster ledict ayde et secours et par les nobles du pays qui pour ce furent assemblez à Haulle crick (i)^ fust dit« promis etasseuré à mondit seigneur et à ceux de sa dicte compagnie^ qu'ils feroient, incontinent mondict seigneur arrivé ou païs> luy bailler logis en bonnes villes et places fortes avec vivres et argent pour loger ses- dicts gens et les séjourner et soustenir par le temps de river à guerroyer lesdicts Soisses jusques au nombre de vingt cinq mille chevaux, et combien que mondict seigneur après ladicte desconfiture ^ qui est un si bault bien faict ausdicts Roy et Ducs et leurs dicts païs » comme chacun sçait^ eust foict requérir les nobles et conseillers dudict pays d'Autriche de luy bailler logis, vivres et argent, comme promis luy avoit esté> car autrement ne povoit en- tretenir sesdicts gens pour l'iver qui estoit prochain^ lesdicts nobles en furent reffusans, disans n'avoir puissance de faire plus avant, jaçoit ce que par avant l'eussent promis, comme dict est.

Item, ont dit et déclaré les dessusdicts ambassadeurs par la bouche dudict doyen, que ja soit ce que mondict sei- gneur voyant les reffus desdicts nobles et doubtant que sy autre provision ne luy estoit donnée desdicts logis , vivres et argent, grands inconveniens et dommages s'en ensui- vissent audict païs d'Austhche et autres voisins, à quoy de son povoir il eust bien voulu pourveoir et obvier, envoya les seigneurs d'Estissac, de Fenestrangcs, Capdorat, Raou-

(1) Nouvelle forme ou plutôt déformation du nom d'i^/rArtVAr que nous reueoniront cliaque fois avec une orthographe différente.

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iinRegnault et lediet Jacquemin de Buxieres ses ambaxeurs devers ledict Roy des Romaios estant lors à Nuremberg, lesquelx, recitées les causes de la venue de mondici sei- gneur le Daulpbin et de sa compaignie oudict païs et autres choses dessusdictes arec la desconfiture bounorable et prou- fitable audict Roy et à toos les nobles et pays d.'Âlmaîgne^ ie requirent de par mondict seigneur entre autres choses qu'il luy voulsist faire pourveoir desdits vivres « logis et argent, pour, entretenir sesdits gens par le temps de Tiver^ ainsi que promis luy avoit esté, ad ce que inconveniens et dommaiges ne s*en ensuivissent par defihut de ladicte pro- vision audict pays et autres voisins. Et combien que icdict Roy des Romains eust respc^u ausdicts ambassadeurs qu'il luy donneroit provision^ et que ja avoit envoyé son frère le duc Arbrech, auquel y avoit donné toute puissance pour fournir et pourveoir à mondict sagneur des choses dessusdictes^ et que ledit duo Arforech fut depuis venu sur le Rhim^ toutesvoyes par luy ne autre ne fut donné plus avant provision à ce que dict est. Par quoy furent contrains lesdis gens de mondict seigneur pour la force de Tiver eulx logier et espandre es pays voisins, dont se dommaiges et inconveniens s'en sont ensuivis^ ce n'a esté par la fauHe du Roy nostre souverain seigneur^ ne mondict seigneur, et ne leur doit estre imputé, mais a esté par la faulte dudiot Roy des Romains, de sondict frère et de leursdicts conseil- lers et nobles qui ont failly de leurdicte promesse > non recongnoissans le bien à eulx faict et advenu par la puis- sance, ayde et secours dessusdicts, par lesquels ils avoient esté délivrez, et leurs amis, villes et places des mains de leurs adversaires et ennemis, dont ils estoieiU assiégez.

Pour laquelle faulte de promesse, le Roy nostredict sou- verain seigneur et mondict seigneur furent dommaigez et intéressez de plus de six cents mil florins, oultre la perdi- cion des vaillans gens illec Okors qui est inestimable, aussi les pertes des chevaux et autres choses faictes eu la haiaille

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desdicts Soisses^ lesquelles somm^^ pertes et dommaiges lesdicts Roy des Romains et sondiot frère doivent raison- nablement payer et restituer au Roy nostredict souTerain seigneur et k mondict seigneur.

Item s et après ce ont dict comment le Roy nostredict souverain .seigneur estant à Nancy ou mois de febvrier l'an mil quatre cents quarante quatre^ adverty que le Comte palatin^ TArchevesque de Golongne^ l'Ârdievesque de Trêves, les ambaxadeurs de rÂrchevesqne de fileyenoe et du Duc de ScHxoigne, Eslisenrs de l'Empire^ estdent en- semble à Bopart sur le Rim> il envoya devers eux certains ses ambaxeurs, c'est assavoir» le sire de Fenestranges , ledict prevost de Monljou, ses conseillers^ et ledict Jacquemin de Buxieres et autres» lesquels remonstrerent ausdis Esli- seurs les dioses dessusdictes dont le Roy nostredict souve- rain seigneur pouvoit justement demander restitution» et les requirent, prièrent et exorterent de par le Roy nostredict souverain seigneur de rescrire et remonstrer audict Roy des Romains qu'il voulsist faire tatsans les princes» sei- gneurs» barons» gens d'Oise et communes du pays d'Âul- say et d'environ» des logeis et dommages qu'ils fdisoient avoir souffert et enduré des gens de mondict seigneur» ainsy que ledict Roy des Romaias y estdt raisonnablement tenu» car» comme diet est» en son deffault et de son dict firere avoient esté faicts» et aussy qu'il voulsist restituer et con- tenter le Roy nostredict souverain seigneur et mondict sei- gneur le Daulphin desdictes pertes et dommages.

Item» et plus ont dict audict très révérend père en Dieu prince Electeur» que pour ce que lesdicts princes et Esli*- seurs estoicQt audict lieu de Bopart , se offrirent d'icelles choses remonstrer ausdicts Roy des Romains et Ducs d'Au- triche» et pour ce foire prindrent desdiols autres ambax»- deurs du Roy nostredict souverain seigneur lesdictes de- mandes par escript. A cette cause pour scavoir leur response ensemble à ladicte journée de Nuremberg» et pour ce qu'ils

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ont faict et besongné sur ee et mesmement ledict très révé- rend père en Dieu> prince Btectenr^ monseigneur TArche- vcsque de Trêves, auquel le Roy nostredict souverain sei- gneur a aingoliere et parfoicte confidence en ce et autres plus grands choses, le Roy nostredict souverain seigneur envoyé présentemoit les dessusdicls par devers ledict Koy des Romains et princes d'Austriche et lesdicts très illustris* simes prinoes Esliseurs, et particulièrement devers ledict très révérend père Esltseur, monseigneur l'Archevesque de Trêves, auquel les dessasdicts ambaxadeurs ont requis et requièrent response des choses dessusdictes, et derechef Tont prié et requis, prient et requièrent que à ladicte jour- née de Nuremberg, se y luy est en personne, synon par ses ambaxadaurs et autrement ainsi qu'il verra estre à faire, il se veuille employer ez choses dessusdictes , chacune d'i- celies et autres choses^ einsi tellement que le Roy nostre- dict souverain smgneur congnoisse par effect le bon vouloh* dudict très révérend père en Dieu son prouchain parent et allié.

Item> ont diot et remonstré les dessusdicts ambaxadeurs par la bouche dudict doyen, comment le Roy nostredict sou- verain seigneur , après ce qu'il eust derrenierement falct contracter nouvelles alliatices avec le Duc Louys, comte palatin , rarchevesque de Trêves et autres seigneurs et bonnes villes compris en icelles, par lesquelles iceluy nostre souverain sdgneur estoit tenu faire départir la compagnie des gêna de mondiet seigneur le Dauphin du pais d'Al- maigneau vingtième jour de mars quatre cents quarante quatre, le Roy nostredict souverain seigneur tenant son scellé et promesse^ et en entretenant lesdictes alliances, fist icelle compagnie départir dndiot pays dedans ledict teraps> et. rendre toutes les places ou ils estoient logez franchement et paisiblement sans ce que par eulx ou aucun d'eulx fust foict ne porté aueun m^it ou dommage à leur départe- ment ; mais lesdicls gens, ainsi qu'ils s'en venoient devers

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le Roy estant lors à Nancy cl cuidans estre seurement furent destroussez es montagnes par plusieurs des com- munes du pays, les aucuns desquels furent par îcelles mis à mort, et lesquelles communes prindrent partye des bom- bardes et artillerye du Roy nostre souverain seigneur que mondict seigneur le Dauphin avoît, et les menèrent en la ville de Lestât qui est de la baillye d'Aulsay, dont ledit Comte palatin est grand bailly, auquel lieu encores l'ont et détiennent. Et pour ce requièrent très instamment ladicte destrousse et maux et domtmages ensuis et faicts par icelle au Roy nostredict souverain seigneur et aux gens de mon- seigneur le Dauphin estre reparez, et aussy lesdictes bom- bardes et artillerye estre restitués au Roy nostredict sou- verain seigneur par lesdicls princes Ësliseurs par vertu desdictes alliances, H que en ce singulièrement se veuille employer ledict très révérend père en Dieu et illustrissime prince Electeur du Saint Empire, monseigneur TÂrche- vesque de Trêves envers ledict Comte palatin de faire de ce restitution entièrement et exorter lesdiçts Roy des Ro- mains et autres princes Eslizeurs que en ce se veuillent employer en raison et justice.

Item , en leur dicte créance ont exposé la très grande desplaisance que le Roy nostredict souverain seigneur a eue et a de ce que le Duc Louis en Bavière son oncle, frère de feue la Royne Ysabel sa mère, cui Dieu pardoint, qui est homme aagé, ait esté ainsy longuement détenu prisonnier, tant par son feu fils en son vivant, comme après son très- pas par le jeune marquis de Brendemberg et la liemme dudict Duc Loys , soeur audit marquis, lesquels le tiennent encores de présent, sans cause raisonnable, ce que le Roy nostredict souverain seigneur ne pourroit bonnement dissi- muler veu le prouchain degré de consanguinité en quoy il luy attient, et laquelle captivité pour l'honneur de noblesse et bien de justice nuls princes chrestiens ne deveroient tolé- rer. Et pour ce ont prié et requis très instamment audiot

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très reveretK) père en Dieu, prioce Ëtecteur, que eo faveur du Roy Dostredict souverain seigneur, duquel ledit Due Loys est oncle, comme dict est, aussi eu regard à son vieil aage ils se veuillent employer en toute diligence envers ledit marquis de Braodembourg et aussi le Duc Henry en Bavière que on dict eslre détenteur de la personne dudiot Duc Loys, à prier, requérir et exorter ledict Roy des Ro- mains et les autres princes Esliseurs, Ducs, Comtes et nobles qui seront à ladicte journée de Nuremberg et autrement en toutes manières licites et raisonnables, et tellement faire et procurer que ledict Duc Loys en Bavière soit mis en son franc arbitre et plaine délivrance, et quil jouisse de sea terres et seigneuries en contraignant à ce ceux qui seront à contraindre de raison et justice.

Item, de par ledit très cbrestien Roy nostre souverain seigneur a esté dict, remonstré et déclaré par lesdicts am- bassadeurs audict prince Esliseur, monseigneur l'Arche- vesque de Trêves, comment feue la Royne Ysabeau, mère du Roy nostredict souverain seigneur, bailla comptant en Tan mil quatre cents et cinq audict Duc Loys en Bavière son frère la somme de cinquante sept mille francs d*or à piet pour Tacbapt de 6000 florins d'or de rente, laquelle rente ledict Duc Loys assist et assigna pour elle et les siens sur tout son pays en Bavière sur la rivière de la Dunoé,. le pays, gens, forteresses, bonnes villes et cbasteaux, et par espedal sur les villes, places, pays et cbasteaux déclarez es lettres sur ce faictes, desquelles les dessusdicts portent la copie, lesquels pais, villes et cbasteaux il luy promist faire valoir chacun an ladicte somme de six mille florins d'or de Rim de propre domaine et s'ils ne les valloient^ de les luy parpayer sur ses autres terres et seigneuries.

Item, et que d'icelles villes, cbasteaux et pays et d'icelle rente le Roy nostredict souverain seigneur , auquel par droict de succession et aussi du don et laiz que ladicte dame sa mère luy en fist en son testament, n'a jouy aucunement.

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ne aussi luy a esté payée ladite somme de cinquante sept mil frans^ et sont deus les arrérages d'icelle rente de six mille florins depuis Tan 1410 en ça. Et pour ce lesdicts ambaxadeurs , lesquels ont entention de requérir et som~ mer de par le Roy nostredict souverain seigneur eeux qui ont ainsy détenu et détiennent sondiet oncle le Duc Loys et qui ont tenu et exploicté lesdictes villes^ chasteaux et pays^ et prins, cueilly et levé les fruicts d*icclles depuis ledict temps jusques à présent^ de rendre et payer lesdicts arre- raiges, pour quoy ont prié et requis en toute doulceur et benivolenee IcKlict prince Esliseur, monseigneur l'Arche- vesque de Trêves de par le Roy nostre souverain seigneur^ que à ladicte journée de Nuremberg et autrement il veuille par effect tenir la main en ce que dlct est, et soy employer ez choses dessusdictes et chacune d'icelles envers les per- sonnes et ez lieux ou il appartiendra pour le bien desdictes matières, proufSt, utilité et honneur du Roy nostredict sou- verain seigneur, duquel, comme dict est, il est prochain parent, bienveillant et allié.

Cette présente créance dessus escripte fut déclarée et exposée à la personne dudict très révérend père en Dieu, très bault et puissant prince Electeur du Saint Empire, monseigneur rArchevesque de Trêves, par les desslisdicts conseillers et ambaxadeurs, par la bouche dudict maistre Mille d'Uliers, doyen de Chartres , de par très hault, très puissant el très chrestien Roy, le Roy de France, nostre souverain seigneur, le premier jour de mars mil quatre cent quarante six, selon la computation de l'église gallicane, en la cité dudict lieu de Trêves.

Copie moderne sur papier.

Bibliothèque Nationale, Manuscrits. CoU, Dupuy 760, fol 423 et suivants.

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XXX

Réponse de l*Bleotear de Trèveu à la orëanoe à lui exposa par les aznbaMadeart du Bol de France.

1447 Mars (noar. style)

G'69t la response que révérend père en Dieu^ très bault et poissant prince^ monseigneur Tarcevesque de Trêves^ Electeur do Saint Empire a foicte à nous, Milles d'illiers^ doyen de Chartres^ Werry de Fleville, chevallier^ et Jaque- min de Boxieres^ conseillers et secrétaire du Roynostre souverain seigneur touchant la créance à luy exposée de par lediel seigneur^ en nous baillant par escript certaine feoille de papier contenant ce qui s'ensuit^ laquelle res- ponse nous fut baillée à Gouvenanee sur le Rim le jour de mars mil quatre cents quarante six.

A la première créante des quatre articles nous respondit ledict Arcevesque de Trêves qull estoit bien recors que autresfois le Roy avoit à Bopart fait remonstrer partye de ces choses à monsieur de Golongne^ le Comte palatin et à Iny, et que la chose estoit envoyée et mandée au Roy des Romains > lequel depuis par ses ambaxadeurs leur avoit faict dire que quand le Roy de France de ces choses luy rescriroit ou requerroit ^ qu'il luy feroit response^ et que depuis il n*en a ouy autre chose. Et que ledict Roy des Ro- mains et les princes Electeurs de l'Empire ne vendront point personnellement à cette journée de Neuremberg, mais seulement envoyèrent aucuns de leurs gens pour veoir , ouyr et examiner ce que les ambaxadeors dudict Roy des

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Romains^ do rarccvesque de Mayence^ le marquis de Bran- debourg et aucuns autres auront faict et obtenu à Romme vers le pape Eugenne. Et luy semble la poursuitte de la délivrance du duc Loys de Bavière son oncle^ et aussi la poursuitte des debtes de la Roine Ysabel bien hounorables> de quoy et des autres articles il espère plus particulière- ment à Lyon dire ou faire dire son advis ou entention ait Roy en toute humilité , comme son bon serviteur^ allié et bienveuillant.

Item , ledict Arcevesque de Trêves faict remercier très humblement au Roy des amiables advisemens que le Roy lui a fais touchant le pape Eugène et le Duc de Bourgongne et des hounorables respenses et des favorables offres que le Roy a foict en cette matière^ en soy cirant à complaire et servir au Roy comme son allié, bienveillant serviteur, et comme le tout sien en toutes choses que possible luy seroit.

Item, est ledict Arcevesque très joyeux que le Roy a senty des choses par quoy il ait espérance de faire union de la saincte Eglise, et que il s'y veult employer, mais quant à ce que puet toucher le pape Eugène^ n'en est besoin d'en respondre plus particulièrement à présent, pour ce qu'il est trespassé, et que quant il entendra les voyes du Roy plus clerement touchant l'union de l'Eglise il luy respondra plus particulièrement (1).

(1) A partir de ce paragraphe, îa réponse de l'archevêque de Trêves a exclusivement trait à une question très importante qui intéressait vive- ment Charles VII, celle du schisme pontiâcal. La mort d^ugène IV, arrivée le S5 février 1447, permettait d'espérer une solution, en vue de laquelle fut convoquée l'assemblée de Lyon au mois de Juillet 1447. Jacques de Sierck, archevêque de Trêves qui devait y assister, avait pris lui-même une part fort active au schisme ; de concert avec l'archevêque de Cologne, il avait reconnu l'obédience de l'antipape Félix, avait été déposé par une bulle du pope Eugène du 9 février 1445 et remplacé au moins nominalement par Jean, évêque de Cambrai. Le prélat rebelle venait à peine de rentrer en grâce auprès d'Eugène IV qui l'avait rétabli par une bulle du $ février 1447 , lorsqu'on apprit la mort dn souverain pontife survenue le 23 du même mois.

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liem^ quanl à l'autre poiDCt touchant le Concile gênerai ou autre assemblée et que ledict Arcevesqne veuille con- sulter le Roy premièrement avant que y entendre et con- clurre, et que le Roy luy veult faire notifBer et communiquer quant il verroit les matières si approchées et qu'il aura ferme espérance de pervenir à union, et que ledict Arce- vesque veuille tenir le chemin et voye que le Roy tient ou faict de l'Eglise et qu'il veuille avoir commune intelligence avec le Roy et conduire les matières à bonne fin et conclu- sion; sur ce respond ledict Arcevesqne qu'il est mielx enclin soy entendre et aussi ensuir le très chrestien Roy de France ou faict de TEglise que nul autre Roy ou prince vivant, nul exceptée mais que les Eslecteurs durant cest présent schisme ont faict ensemble et en partye scellées, jurées et promises plusieurs protestations^ ai^iations, unions et alliances , desquelx il entend faire informer et sur ce con- sulter le Roy et débattre les matières^ affin que le Roy entende clairement en quels termes les choses sont pour mieux bailler son ad vis et bon conseil atidict Arcevesque de faire en ces matières hounorablement et bien à poinct ; car de soy mesme ledict Arcevesque est très enclin de soy en- tendre avec le Roy en tout ce que possible luy sera> et que par honneur et sans reprouche faire luy pourra, et de tout informera le Roy clairement et luy demandera son advis et bon conseil avec^ et si prendra plaisir de luy com- plaire en toute possibilité, ayant ferme espérance que le Roy aura regard à son faict de son Eglise et des siens, tellement que tout se fera^au bien commun et au bien, honneur et proffit du Roy et de son royaume, et aussi de TArcevesque, de son Eglise et des siens.

Item, puis que le Roy veult et luy plaist avoir singulier entendement avec ledict Arcevesque et luy ouvrir son en- tencion en tout, et ledict Arcevesque £st enclin à complaire au Roy en la manière dessusdicte, aussi considéré que les ch(»es que son frère a rapportées du Roy qui sont près

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de son eoteocion en plusieurs partyes et h luy agréables > luy semble, puisque pape Eugène est mort, que le Roy, se 'son plaisir est, pourra bien attendre la venue dudict Arce- vesqoç^et luy oïr et entendre bien au long et à loisir avant qu'il entre en nouvelle obeyssance de Pape, ear les choses se pourront vraysenblableroent bien tellement disposer que le Roy auroit Iqs Arcevesqoes de Trêves et de Coloigne el autres leurs adherans à TEmpire avec luy, qui ne seroit pas petit honneur et proffit au Roy et à eux, et se en pour- roit ensuir de grands biens, tant au bien commun que au particulier, et pourroit estre que tout se conclurroit à Lyon entr'eux promptement, et est bien mestier de tenir ces choses bien secrettes jusques à ce que ledict Roy et l'Ar- cevesque auront parlé et conclut ensemble.

Item, ledict Arcevesque a tantost après le retour de son frère mandé ambaxade le plus secrettement et hastivement qu*il a peu devers le Duc que mons' le Seneschal scet bien et attent la response, et Tambaxade dudict Duc avoir vers luy au jour de Pasques prouchainement venant, et si Tarn- baxade dudit seigneur Duc luy porte bonne response, et qu'il puisse avoir aucune bonne conclusion avec eux et trouver finances pour sa despense, plus briefment et plus voulentiers y viendroit en propre personne devers le Roy^ autrement il luy escrira ou envoyera, comme dessus est touché.

Item, lediol Arcevesque demande aucune response et lettres de pas et eonduitte du Roy pour six vingts chevaulx ou au dessôubs et qu'elles soient envoyées par devers le bailly d'Almagne, messire Werry de Fleville, et que luy et ses gens pour six vingt chevaux ayent bon logis en la ville de Lyon, et que luy soit hastivement escript , quant le Roy y sera , et quant longuement il y demourra avec aultres nouvelles occurrences, et sur son aller et retourner soit advisé comment il y pourroit aller et retourner seure- ment.

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~ 473

Item, aussi voudroitledict Arœvesque avoir sauf conduit du Duc de Savoye pour aller, séjourner et retourner, et estre envoyé en la main dudit baiily d'Aiuitgne> se bonnement et secrètement faire se povoit et s'il semble estre ex|pedient.

Copie moderne sur papier.

BibUothiqueNatiomUe, ManwicHtê. Cottectian Dupuy 760, folio 132 et suivanti. ^

YYYT

Lettre missiTe de Jaoques de aierok» lurahevéque d* TrèTee, à Oliarlet VII, lui exprimant son très Tif désir de conférer ETeo le Bol à Lyon.

lia 25 Mars

Très chrestienne Roy, très excellant prince et très re- doublé seigneur, très affectueusement je me recommande à vostre bonne grâce. À laquelle plaise savoir que j'ay obey ceu que vous a pieu à part moy mander et (ère savoir par vostre serviteur et conseiller, mon bon amis le doyen de Chartres pourteur de oestes, auquel j'ay fait response de bouche, comme de lui le entenderez, aiant ferme espérance que d'iceile ma response et du parfait entier voulboir que j'ay à vostre très excellante royaile majesté en tout ce que possible me sera complaire et servir , serés bien content , et se je puis estre en vostre ville de Lyon devers vous , comme vostre très excellante majesté et moy tout deux le

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174

desirons plus parliculenneift ^ vous respondere et parlere de tout. Très excellant prince et très redoublé seigneur^ je prie à nostre Seigneur Jhesu Grist qu'il vous dont bonne vie et longue. Escript à Erenbreitstein, le jour de TAnnun- ciacion de Nostre Dame Tan et quarante sept.

Le tout vostre, Jaques^ archevesque de Trevez.

(Signé) Jaques de Sirck vostre bumble serviteur. Contresigné : de Malsen.

Au verso.

A très chrestiein et très excellant prince, le Roy de France, mon très redoublé seigneur.

Original sur papier, avec signature autographe.

Bibliothèque Nationale^ Manuscrits. Collection Legrand, t. IV, folio 13. (Fonds français 6963;.

^1) Ehreobreîlstein, forteresse vis-à-vis de Goblentz sar la rive droite da Rhia.

(3) Nous laissons subsister la date donnée par l'acte même , celle du S5 mars 1447, eu nous basant sur les considérations suivantes: que le signataire de la lettre ait fait commencer Tannée au 95 décembre d'après le style adopté en Allemagne ou ait suivi Pusage particulier au diocèse de Trêves qui faisait partir Tannée du 25 mars , la date de notre année reste la même dans les deux cas, c'est toujours 1447 qui constitue la date vraie de la pièce ; cette date est d'autant moins contestable que la lettre fait mention de la présence de Miles d'IlUers et de l'assemblée qui devait se tenir à Lyon, faits qui se rapportent à Tannée 4447.

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- 175

xxxn

Lettre xniMlTe du Comte' ûb BUaUranh^im à Oluurlas TII pour lui donner avis de la rupture de raraenxblée de Nuremberg: par suite de la nxort du pape Hugéne rv . ^

1447 29 Mars

Au Roy Doslre seigneur, à vostre royale majesté me recommande humblement, offrant mes deues et possibles services. A ycelle suppliant plaise sçavoir que moy revenu en ces marches de AUemainge depuis le départ que derrai- nement fih de vostre bonne grâce à Montis les Tours, ay encore ici trouvé en ceste vile de Govelence sur le Rin mons. le doyen de Chartres et mons. Wernh. de Fleville et Jaquemin de Buxieres, lesquels vostre grâce avoit ordonné en ambassadde aler à ceste journée qui se devoit tenir à Noerrenberch à ce mi quaremme darrain passé, si que mes- ditz seigneurs et moy avons tous ensamble parlés avoecques très reverendts pères en Dieu, messeigneurs les Arce- vesques de Coullonge et de Trêves, ausi comme par mons. le doyen, mons. de Fleville et Jaquemin relacion en sera faicte à vostre bonne grâce, et pour quoy on n'est allé plus avant, car la mort du pape Eugène a defaicte la jour- née, si que nulle convencion ne s'i est trouvée des seigneurs ne prelas quelconques d'Allemange. Et sur ce a il pieu auxdits seigneurs de vostre ambassadde soy enlrepour- parler avoecques moy, si que avons tous ensambles acordé, et avons escript aux princes Esliseurs et eulx envoyées le contenu de nous instructions, pour les infourmer et remons- trer la chose ou il apartient tant au Roy des Romlnains ,

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176

comme alleurs^ si qu'il me samble estre bien. Et touchant la relacion que mons. de Sirckes et moy avons fait à mes très redoublés seigneurs devant nommés > il en ont esté assés content et sur ce il escripfent de présent à vostre grace^ et en ce entendra bien leur bon voloir vostre royale majesté, laquele nostre S^gneur Dieu vuelle adés avoir en sa sainte garde^ moy tousjours commandant ce que vous plaira, auquel aoomplir de tout mon povoir me trouvères de bon cuer diligent.

*Escript de ma propre main en ceste vile de Covelence, le XXVIIIP jour du moys de marcz.

Au Roy, nostre seigneur, mon second t souverain sei- gneur. G. von Loist.

En tête est écrit : Copie.

Au verso, de la même écriture :

Copie des lettres adressées au Roy par monseigneur le Conte de Blankenheim.

Copie de Tépoque sur papier.

Bibliothèque Nationale, Manuscrits. Fontanieu, porte- feuiUe 119-120.

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NÉGOCIATIONS AVEC LA BOURGOGNE

1445

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CONFÉRENCES DE CHALONS-SUR-MARNE

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~ 181

XXXIII

inTentalre des titres extraits de la Chambre des Comptes de DUon et emportes à la oonftfrenoe de Beixns par les ntfgooiatears bourgui^rnoiu*

1445 18 Février (nour. style)

Inventoire des lectres^ tiltres et autres enseignemens prins à Dijon en la Chambre da Conseil de monseignear le Duc le XVIII' jour de février Tan mil CCCC XUIII pour emporter avecques nobles hommes et saiges^ maistre Es- tienne Armenier^ président des Parlemens et chief du Con- seil de mondit seigneur en ses pays de Bourgoingne , et Philippe de Courcelles^ seigneur deBosselanges^ bailli de Dijon, à la journée qui se doit prouchenement tenir à Reins (1) entre le Roy nostre seigneur et mondit seigneur le Duc^ lequel inventoire a esté fait en la forme cy après

escripte.

Pour le Duché de Bourgoingne

Pour le Conté de Bourgoingne Bailliage d'Amont

(I) Qaoiqa« Reims eoi élé désigné en principe comme le siège de la eonférenoe deraient se renconU*er les négooiatenrs français et bonr- guignons, ce fot i Ghâlons-sar- Marne que la réunion se linl en dernier ressort et que se conclut le traité. I^ea Ambassadeurs de Bourgogne étaient à Reims dès la fin du mois de février 1445. Voici d'après le Compte de Jean de Visen pour Tannée 1444-1 445, le releré des dépenses occasionnées par leur voyage.

« A maistre Estiennc Armenier, président des parlemeos de Bourgogne»

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Et premiers :

Information dès dommages faiz ou bailliage d'Amont. (en marge).

Uog gros livre ou sont escriptes les informacions sur une grant partie des maulx et dommaiges faiz par les gens du Roy et de mons' le Daulphin ou pays de mon très re- doubté seigneur^ monseigneur de Bourgoingne^ et mesme- ment en son bailliage d'Amont> depuis le traiotié de la paix> et y sont actachez pluseurs brevez, saufconduiz^ quiclances et autres lectres desdits gens du Roy et de mondit seigneur le Daulphin.

/. le Moine et les marchans.

Itern^ l'extrait et copie du procez de Jehan le Moine et des marchans.

Informations des dommaiges faiz es terres de Faucoingni et de Luxeu.

liem, ung autre livre ou sont escriptes les informacions faictes sur les dommaiges et rançonnemens faiz es terres de Faucoingney et de Luxeu^ depuis le traictié de paix.

Jtem^ nn fueillez de papier ou sont escriptes les infor- macions touchans le fait de Saint Loup.

Item^ ung autre livre ou est escript le procez^ informa- cions^ lettres et autres choses contre Vaultherin de Tuil- lieres et wm contre Girart de Saint Loup« le fied et la seigneurie dudU lieu.

Item^ ung gros livre> couvert de parchemin^ ouquel sont les extratz de plusieurs anciens registres de la court du

pour reste de certain voyage par lui fait ayeeques et en la compaîgnie de madame la DucbeMe et autres ai^bassadeurs que mondit seigneur a en- voiexà certaine oonvencion nagueres tenue es villes de Reims etChaalous devers le Roy pour appoincticr et traitier de plusieurs matières mises en avant entre le Roy nostre seigneur et mondit seigneur, la somme de 801 frans 8 gros.

A Philippe de Courcelles, escuier^ bailli de Dijon. . 654 tt. 8 sols.

A Mougitt Lacorne (accompagnant les précédents) 190 1. 9 s. 4 den. par.

A Loys d'Ar^is, chevaucbeur de Tecurie . . ^ 95 fr. 8 sols. »

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483

imilliage d'Amont^ transamps^ copies de lettres^ cnqaestes et informacions touchans la souveraineté de mons' le Duc et Coote de Bourgoingne, le batz et ressort de ses prévostez de Jussey^ Jonvelie, Autrey^ Ghamplite, Ray et autres lieux estatts oultre la rivière de Soone et qui sont notoirement du Conté de Bourgoingne. Infarmacim des dommaige$ faix en le terre de Nnefchoêtel.

Item^ autres informacions des dommaiges faiz par les gens de mons' le Daulpbin en la terre de Nuefchastel depuis le mardi devant la œy aoust mil CCGCXLIIII jusques au XXIX* jour de décembre oudit an.

Informocion de$ dommaiges faiz en la terre de Litte.

Item, autres informacions des dommaiges foiz par les gens de mondii seigneur le Daulpbin en la terre de Lille. Touchant les prisonniers prins en la terre de Luxeuil.

Item, autres informacions de certains prisonniers prins en la terre de Luieul et menez à Damey par les gens du Boy ^ de monseigneur le Daulpbin.

Mémoires et instrueoions.

Item, pluseurs instrucciôns et mémoires tant de messiro Jeban de Vergi, comme de pluseurs cboses q[ue Ton a eu advisé estre à faire pour le fait de mons' à la journée^ les- quelles mémoires et instruocions sont actadiées toutes ensemble (1)

Original sur papier.

Archives de la CCte-d'^Or, Chambre des Comptes de Dijon. £11906.

(1) De toai let Uu^ et papiert mepUonn^ dans rinvenUire d-deaiM oomme exiraita des ArtbiTca la Cbanbre des Comptes de Dijon e^ T«e des négoeialions de Cbâloos, nue bien minime partie est panrenae iniqa^à nooa ; U ne snbsiste à notre connaissanoe qne les enqaèle% sur les dommages laiu sur les terres de LaxeuU et Fanoogney et si|yr Us pri* sonniers emmena de Laxeuil à Darney.

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XXXIV

Mémoire des points à traiter, (sans date)

Mémoire des choses que madame la duchesse a à poursnir par devers le Roy, avec le fait du Roy de Sedle (I).

Premièrement, la matière de Flandres.

Item, la ratifficacion que doivent faire monseigneur te Daulphin et autres princes du traictié de la paix d'Ârras.

Item, la vuidenge de la place de Montbeliart. AtUres poins et articles que les gens du Conseil de mon- seigneur le Duc ont à poursuir par devers les gens du

Conseil du Roy.

Premièrement, le fait des appatis.

Item, la declaracion des enclaves.

Item, les nouvelles demandes faictes de la part de mondit seigneur, en especial la matière des bénéfices vacans en regale.

Item, du fait des committimus.

Item, du fait des privilèges de la duchié de Bourgoiogne.

Item, le fait de Bar sut Seine et de la garnison que on y veult mettre.

(1)^11 esisle up bon telle de ce docomeDi donné d*aprés nne copie de U CoUeetion de Bourgogne (vol. 99, page 967) par M. de Beaaooarl parmi les pièoet jusUficatiyes annexées à la Chronique de MaUiieu d^Eacouchy (U III , p. 9S); néanmoins nous ne pensons pas qu'il soit inutile de le reproduire ici d'après Torigioal conservé dans les Archives de la Ghamhre des Comptes.

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Item, matière de Dieppe touchant les lettres que mon* seigneur le Dauiphin a escriptes à ceulx de Bruges > et pareillement Charles des Mares ausdiz de Bruges et à ceulx de TEscluse, qui sentent deffiances.

Item, de ce que lesdiz de Dieppe, puis peu do jours, et depuis qu'il a esté appointié par deçà que l'on leur manderoit surseoir de toute guerre, ont pris deux vaisseaux de pes- eheurs d'Ostende devant la ville de Neurport.

Si soit requis que l'on face fere reparacion desdiz vais- seaux, et que journée amiable soit prise es marches de par delà, ou soient lesdis de Dieppe atout povoir souffisant, et que pareillement y seront les députés des païs de Flandres, Hollande et Zcllande/et que ce pendant toute voye de fait cesse d'une part et d'autre.

Et que sur ce soient obtenues lettres du Roy.

Minute sur papier.

Archives de la Côte-d'Ôr. Chambre des Comptes de Dijon. B H906.

XXXV

Mémoire pour fere la relaeion de l'ambassade de Beims et de Ohaalons.

(sans date)

Premièrement, de dire et remonstrer sommairement l'as- semblée que nous feismes avec le président et ceulz qu'es- toient avec lui au lieu de Reims et les difficultez qui furent

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tottcbant le povoir des gens du Roy qui n'^ avoieot powi pour leurs, et s'en pourra l'eu passer ligierement , car moDsejgueur eu a esté adverti par les lettres qui sur oe hii ont esté par nous escriptes.

Item, et de l'assemblée qui fut £aicte depuis la venue du senecfaal et avant la venue de madame, et comment les matières, poins et articles de noz instrumens furent debatues point après autre à diverses journées et avant la venue de madicte dame, et estoient présens à debatre et argumenter ces matières mons** le conte de Ven^osme (4), mons' Tarée- vesque de Reims (2), et à plusieurs journ^s mons*^ le séné- chal, le président de France maistre Jehan Rabateau (3), le chancelier de monseigneur le Daulphin (&} , son escuier nommé maistre Régnier de Bobigny, Jehan Thiborgeau son maistre d'ostel, et autres, et des dif&cultez qui furent à debatre lesdictes matières.

Item, et lesquelles furent toutes debatues selon les do<- leances baillées d'une part et d'aulre, excepté les deux poins principaulx du fait de Flandres et du Roy de Secile.

Item, et depuis après la venue de madame, lesdictes ma- tières furent derechief et à plusieurs journées debatues, et avec ce fut mis avant le fait de Montbeliart , et fut aussi debatu des destrousses qu'avoient esté faictes en Bour- gongne sur Estevenot de Vignoles et de plusieurs autres matières qui survindrent, mesmement des doléances de

(1) Louis de Bourbon, comte de Vendôme, qui «a mots de juiUet 1445 fut envoyé en ambassade en Angleterre avec l^archevéque de Reims.

(3) Jacques Jouvenel des Ursios , archevêque de Reims du 97 sep- tembre 4444 à 1440, mort le 12 mars 1457. (Voir Mlathieud*E*coucf^, Edition Beaucourt, t. I, p, \{\ et W^),

(3) Jean Rabateau, seigneur de la CaiUerie et d'Âusance , président de la Chambre des Comptes , puis quatrième président au Parlement, fut charge de repondre au nom du Roi à la déput«tion de Metz, lors du siège de cette ville. ^Voir Mathieu d*Escouchy , Edition Beaucourt, t. /, p. 51 et 38).

(4) Probablement Yves de Scepeaux, chancelier du Dauphiuc.

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monseigneur le Daulphin qne ses gens firent contre mens' le mareschal de Bourgongne^ ausquelz gens de mondit sei- gneur le Daulphin madame fit rcsponce finale sur le fait dudit mareschal.

Hem, comment Ton donnoit bonne espérance à madame que toutes les matières et mesmement celles de Flandres et de Montbeliart se feroient très bien, et que des lors Ton mit avant de la part de mondit seigneur le Daulphin de vendre ledit Montbeliart, et sembloit que toutes choses seroient brief appoinctées, mais que madame se trouvast brief devers le Roy à Chaalons.

Item , comment avant la venue de madicte dame le Roy envoia à Chaalons laRoyne(l), monseigneur leDaulphini et madame la Daulphine, et depuis asses tost après madicte dame ala audit Chaalons.

Minute sur papier.

Archives de la Côte-i'Or. Chambre des Comptes de Dijon. B 11906.

(I) Tandis que Charles VU n^arriva de Nancy a CbAtons que le 1 juin 1445, la reine Tavait précédé dans cette yiile dès le^ avril. (VaUet de Viriuillej Histoire de Charles Ht, t. illy p, 64> '

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-^ 188

ÎXXVI

ïnstruooiohs et mémoires pour Philippe de Ooaroelles » bailli de Dijon, envoyé présentement par devers mon- seigneur le Duo de Bourgongrne et de Brabant de par madame la Duoliesse sa oompaigne.

1445 mai (1)

Premièrement, ledit Philippe recommandera très hum- blement madicte dame à la bonne grâce de mondit seigneur en excusant madicte dame, se elle n'a peu plus tost appoinc- ter et besoingner avec les gens du Roy sur les matières pour lesquelles elle est par deçà, car elle en a fait toute diligence et poursuicte que Ton pourroit fere pour abréger lesdictes matières, maiz elle n'a peu plus tost avoir sur icelles aucune conclusion certaine.

Item, remonstrera ledit Philippe à mondict seigneur les termes que madicte dame a tenuz avec les gens du Roy, et que aucunes foiz elle a esté contraincte de tenir terme ung peu hautain pour plus tost les fere venir aux fins qu'elle tendoit, et, se ainsi ne l'eust fait, elle a bien con- gneu qu'ilz n'y feussent point venuz ; toutesvoyes en tout et par tout elle a tousjours porté au Roy l'onneur et révé- rence qu'il appartient, et tellement que lesdits gens du Roy en sont esté bien contons.

(1) Aucune noie chronologique n'acoompagne celle minute que nom plaçons à la date de mai 1445 en nous appuyant sur un paragraphe qui réserve spécialement la discussion de certains articles pour la venue du Roi de France : or, Charles VU nVriva à Cbdions que le 1 juin 1445. (Valletde Virwille, UUioii'e de Charles VU, t. lit, p. 64).

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Item^ ledit Philippe baillera h mondit seigneur les res- poDses et appoinctemens qui sont esté advisez et baillez par deçà par les gens du Roy sur les articles et doléances que mondit seigneur avoit premièrement baillées^ et semblable- ment que les ambasseors de mondit seigneur ont baillées aux gens du Roy sur les premières doléances qui avoient esté baillées de par le Roy, par lesquelles responces mondit seigneur pourra estre informé de ce qui a esté besoingné et appoincté sur ung chascun article de»dites doléances d'une part et d'autre.

Item, remonstrera ledit Philippe à mondit seigneur les grans difficultez que madicte dame a eu es matières avant dictes et les moyens qu'il lui a convenu tenir.

Item, remonstrera à mondit sei^eur, que encores restent à appoincter les choses qui s'ensuignent, lesquelles sont esté réservées à la venue du Roy pour en estre appoincté par lui et madicte dame :

C'est assavoir : le foit des appatiz , desquelz depuis le derrenier département du senechal de Poitou (1) a esté parlé bien largement par le conseil du Roy« mesmement par le président, comme ledit Philippe le pourra dire à mondit seigneur.

Reste aussi à appoincter le fait de la widenge des garnisons des places de Montbeliart, Darney, Richecourt (2), et autres prouchaines des pays de Bourgongne, et aussi de la délivrance des prisonniers de Luxeul qui sont encor audit Darney. Et advertira ledit Philippe mondit seigneur qu'il lui plaise non octroyer à monseigneur le Daulpbin le consentement de

(1) Pierre II de Brezé, oomle de MaoleTrier, séoéolial de Poitou ea1440.

(9) Daraey et lUebeeoar» pleoet dans les Vosges («rr de Mireeoiirl) situto à pen de disUiBce Tane de l'aaUre, avaienl été ooeepéss per les geas du Daophin au début de la campagne.

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490

Tayde qu'il requeroit à lever sur les pays d'Amiens et autres que monseigneur tient es marches de Picardie par le traictié de la paix, jusques le fait de mondit seigneur le Daulphin et la ^idenge dudit Montbeliart soient widez. Car madicte dame a espérance que, moiennant Toctroy dudit ayde, mondit seigneur le Daulphin se pourra contenter des doléances qu'il a faictes desdommaiges qu'il dit avoir sous- tenuz en Bourgongne, et aussi de la widenge dudit Mont- beliart.

Et dira ledit Philippe à mcMit seigneur la grant dili- gence et poursuicte que madame a faicte, et la peine qu'elle a eue pour destourber que les gens du Roy ne passassent pour aler à Montbeliart, et comment à monseigneur le Daul- phin elle a envoie hastivement tant par devers les gens d'armes qui estoient ordonnez pour aler audit Montbeliart, comme devers monseigneur le mareschal de Bourgongne, c'est assavoir, mondit seigneur le Daulphin, Jehan d'Olon devers lesdis gens d'armes, et madicte dame Jehan Vi- gnier (i) devers mondit seigneur le mareschal.

Reste aussi encores à appoincter le fait du ressort de la loy de Bruges et aussi le fait de la confirmacion de la paix, de laquelle l'on a faicte requeste par les nouvelles doléances qui sont esté baillées de la part de mondit seigneur, comme pourra apparoir par le double d'icelles que ledit Philippe emporte avec lui pour ceste cause, ensemble aussi de cer- tainesr remonstrances depuis baillées par les gens de mondit seigneur; sur lesquelles matières n'a encores riens esté âppoinctié par madicte dame jusques à présent, et sembla- blement du fait du Roy de Cécile, n'a encor riens esté âppoinctié.

Cl) Jean VigDier, qualifié d'faaisiier d'armes et valet de cbambre du Duc de Bourgogne, fut envoyé au mois d'août 1444 auprès du seignenr de Cturny h Nancy et fit un autre voyage de Cbâtillon-eur-Seine à Bruxelles auprès du Duc de Bourgogne (Voir Chambre des Comptes de Lille B 15S0).

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Item> remoQStrera aussi ledit Philippe comment les gens du Roy ont fait souv^tes foiz poursnicte d'avoir response sur les nouvelles doléances par aulx baillées, dont piega le double a esté envoyé devers monseigneur par Tfaoison d'or, et mesmement au regart du £ait de mess" Anguillebert, Dangbien , duquel fait lesdits gens du Roy font très grant poursuicte pour en avoir responce, et aussi des dommaiges qu'ilz dient avoir esté faiz ou conté de Guise.

Item, parlera ledit Pbilippe à mondit seigneur du bit de mondit seigneur le Daulphin et des paroles que lui et madicte dame ont eues ensemble.

Item, advertira mondit seigneur de ceulz qui sont set bons amis et des bandes, etc.

Item, du fait de madame de Gharroloiz (1) dont madicte dame a escript au Roy pour en savoir son bon plaisir.

Hinute sur papier comprenant 2 folios. , ArcMoes de la CÔte-^Or, Chambre des Comptes de Dijon. B 11906.

(5) GaUieriae de Fraoce, comtesse de Charollais , deuxième fiUe de €h«r1e8 VU, mariée en 1480 au fils du Duc de Bourgogne, morte eo 1446.

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XXXVII

RépoxDBes remiies au . Roi de France par la duchesse de Bourgogne pour arriver à la oon<dn8ion du traité.

1448 24 Jviii

Pour appoincter et conclure sur les matières , poins et articles qui sont esté pourparlez et debatuz, et sur lesquelz n'a encores riens esté conclut à la convencion présentement fetiote en ceste cité de Ghaalons en Cfaampaigne par le Roy nostre sire aveoq madame la Duchesse de Bourgoingne et de Brabant, madicte dame la Duchesse fait response au Roy et aussi sur les requestes et remonstrances qu'il a fait à madicte dame touchant le fait du Roy de Secile en la ma- nière qui s'ensuit^ en suppliant et priant au Roy qu'il lui plaise^ moiennant ceste response > appoincter et conclure lesdictes matières en la manière et selon le contenu en ceste présente cedule (4).

(1) M.Gachard dans son Rapport sur les Archives de Dijon page 76 , range par erreur ce mémoire du 24 juin 1445 parmi les Documents oubliés ou négligés par les Bénédictins dans leur Histoire de Bourgogne. Il a été publié in extenso dans le quatrième volume de cette Histoire, preuves , CXLIII, et Dom Plancher a mis à la suite ^sous le n^ GXLIV) une se- conde rédaction de la même pièce se rapprochant de la première en tous points sauf pour le dernier paragraphe relatif aux affaires de Flandres qui n'existe point dans le n<> GXLIII. Les Archives de la Chambre des Comptes de Dijon ont conservé deux minutes de ce mémoire ; nous re- produisons le texte de la seconde minute qui correspond au n** CXLIII de Dom Plancher/ en donnant en note des variantes de la première mi- nute : il est à marquer que cette première minute n'est pas, comme on pourrait le supposer , ce que Dom Plancher a édité sous le n^ CXLI V , car le paragraphe relatif à Tarticle Flandres fait absolument défaut dans notre première minute.

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193 --

Et premièrement est assavoir qoe^ pour oe que madlcte Dame a congnèu que le Roy n'avoît pa» bien aggreable le traictié que madicte Dame bavoit olfert de par nondtt sei- gneur touchant le foitdudit Roy de Secile> combien (4) que autresfots ledit traieiié en la forme que madicte Dame Ta déclaré au Roy a toit esté requis à mondit seigneur le Duc de la part du Roy, et aussi poursuy par les gens et ambas^ seurs dudit Roy de Seciie ayans instruceion expresse -de requérir et poursuir ledict traictié en la forme que madicte Dame ouvert et déclaré au Roy , par (|uoy mondit sei- gneur avoit donné povoir à madiote Dame de y entendre et' besongner, comment oe qu'il tenoit que le Roy et ledit Roy de Seetle en seroient contens ; toutes voies madicte Dame, laquelle de tout son povdr se vouidroit empMer à rentre- tenement de la bonne amour et union qui doit estre entre le Roy et ses, parens et subgez, a envoyé hastivemeni devers monseigneur pour avoir povoir de besoingner plus avant ou bit dudit Roy Seciie.

Item, combien que la requeste que fbit le Roy à mondit rieur le Duc pour quicter ledit 'Roy de Seciie des sommes en quoy il est tenu à mondit seigneur le Duc pour le trai^ié de sa délivrance, et de lui rendre et remectre en ses mains les places de Neufcbastel en Lorrainne et de Clermoftt, etiecques les scellez des pleiges, soit bien* grande et de grandes sommes, car premièrement sont deu2 à mondit sei- gneur par ledit Roy de Seciie les sommes de iïll**.mile et Vf* escus d'or viez et de poiz, avecques les peines qui montent à près de LX*" escus d'une part, et d'autre part la somme de IP mille viez escuz telz que dessus pour le fait du royaume, etc. , qui nK)ntent en tout UIl^ XX"* et VI'' escus

'({) Combien que atliifefois ladite oatertore Itayoii esté laitite à- mon- dil leigoeur le Duc de la part du Rof et aasay poursure par les gens et ambaxeurs du Roy de Ceeile ayant pour poursuir le fait de ladite ouver- ture pouboiret instruction expresse , par quoy mondit aeignenr... ...

(Fariante de la première minutej.

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194

ou environ , madîele Dame par le povoir et bon plavir ^ef mondit seigneur sera contente et d'acGort> pour Tonneur du Roy et pour complaire au Roy de Seeile, que ledit Roy de Sedie soit lui et ses pleiges entièrement <]uictes desdicte» sommes i et lesdîctes places et scellez à lui renduz^ souto les condicions et moiennant que les choses cy après escripte» et déclarées et cbascune d'icelles soi^t faictes et eatiere- mont acompUes^ et non autrement.

G*est assavoir, que premièrement et avant toute eiivrCi le traictié de la paix qui {ut faicte à Arras entre le Roy et mondit seigneur, soit entièrement juré, et promis A tenif et garder à tousjours par ledit Roy de Secile, monseigaein* le Daulphin, monseigneur de Galabre (4)/monseigneut Charles d'Anjou^ conte du Mainne (2), monseigneur le conte de Foix (S) et autres (4) teJx que l'en advisera/ et que les dessus nommez et ehascun d'eulx en baillent leurs lectres patentes soubs leurs seaulx en forme deue et autentique.

Item, et avecques ce> que ledit Roy de SedIe confermera, approuvera et rttiffiera expressément toutes et châscunes les choses accordées et promises par ledit Roy de Secile au traîotié de sa délivrance, et lesquelles et chascuoe d'icelles seront et demourront valables, fermes et esiables à tous-' jours, sans ce que jamais Ten puisse dire, alléguer ne pour^uir au contraire, en promectant que jamaiz ne se feront ou feront faire aucunes requeétes ou poursuictes au con- traire, soit par voye amiable, rigoureuse, ne autrement, en

(1) Jeao d'Anjou, duc de Calabre et de Lorraine, Bis du Roi René.

(1; Charles d*ADjou , comle da Maine, était frcredujRoî de Sicile et beau-frcre de Charles VU.

(8) Gallon IV, comte de FoIx qui aasUUi aox fêtes donoéiot à GlNileua. (FaUet de ViriyUle, Histoire de Charles Fil, t, ///, p, 73;.

(4) Jean d'Orléans, comte d'Angouléme, est aussi du nombre de» personnages qui prirent rengagement é^ entretenir la paix d' Arras.- (Voir Inventaire de la Chambre des Comptes de \Lille, ^ 154 V *^^ n<^ ^^ ajouté dans la seconde rédaction publiée par Vom Plancher soua W CXLIV.

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198

i(}ttek|iie maoïere ne par qoeiconqae personne qoe oe ^t^ et de ce baillera ledit Roy de Secile ses I60lre9 et peellez en forme deoe, les meilleors ei les plus sceures que^'en penrra adviser^ et lesqueMes il fera eonfermer et opprou- ter (4), eiH manière que la chose soit et demeure en perpe* tp^e seurié;

Itein> moi<^nnant aussi que ledit Roy de Seeile aYant la délivrance desdictes places rendra ou fera rendre à moqdiot sieignettr son seellé qu'il a baillé à rarcevesque de Trêves de don meictre hors de ses mains ladicte plaee de NeulcbasteU josques à ce que ledit Roy de Seeile eust oeotenté ledit arcevesque de la somme de X*" eaom, et moiennant aussi que ledit Roy de Secile payera les capitaines qui ont eu dbarge desdietes places de ce qm leur pourra estre deu pour la garde d'icelles jusqties au jour qu'elles seront délivrée» et rendues ; et sera aussi content (2) le Bennestru de Cbes- san de ce qui lui est deu.

Itern^ et moiennant ce, la place de Montbeliart sera misé et délivrée reaiment et de fait en la main de mondit seigneur ou des seigneurs de Yirtemberg^ contes dudit Montbeliart i sans qiie le Roy ne mondit seigneur le Daulphin la puissent repraiidre ou mectre en leurs mains^ se n'est par le coii'^ sentemeot et volonté expresse de mondit seigneur. Et se tant est que ladicte place de Montbeliart soit mise es mains de mondit seigneur, elle rie sera point par mondit seigneur mise hors de sesdtctes mains, jusques à ce qu'il ait recouvré le seellé que mondit seigneur le Daulphin a baillié ausdiz sdgneurs' coules de Montbeliart, ensemble quictance d'eulz, telle comme il appartiendra, et pour les r^re & mondit seigneur le Daulphin; jusques à ce que ladiolè place de

(1) Lesqueltes il fera coofermer et approuver paf le Roy, moDseigneut^ le Daulphin , moos. de Calabre , ledit mons. Charles d'Aojou et autre» que Teo advisçra. (Variante de la première minute J,

(9) Et fera aussi contenter. (Id.J

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196

MoDtbeHart soif mise es majos de mondit seignear eu 4^a oonteSj Yen fera wider et départir les gens d'armes. et de guerre > qui sont en ladicle place de Montbeliarti et n'y tiendra l'en nulle gamisen à puissance^ et madicte Dane fen conduire rartillerie du Roy qui est audit Montbeliart jusques en la ville de Lengres ou de Chalon sur la SooBe« lequel qu'il plaira au Boy; et aveoquea ce, jusques à ce que ladicle plaee de Montbeliart sera reaiment et de fait mise es mains de mondit seigneur ou desdiz contes de Montbeliarl> comme dit tsst, lesdictes place» de Nenfchastel elde Ctermont> ensemble les sceller dudit Roy de Secile et de sesdiz pleiges demourront et s^ont tenus en la main de mondit seigneur aux flraiz et charge dudit Roy de Secilej et tout par la forme et manière dudit iraictié sur ce &it & la detirranoe dudit Roy de Seoile.

Item^ et moiennant ce^ le Sait de Flandres sera appoinctié en la manière qui s'ensuit.

(A cet endroit^ il y a un espace laissé eh blanc dans minute).

Item^ et serablablement le fait des appatiz que l'en veult lever durant les trêves de France et d'Angleterre sera ap- poinctié en la manière qui s'ensuit.

(Egalement un blanc dans la minute).

Item, et que toutes les autres choses et articles qui sont esté pourparlées et debatues avec les gens Ckmseil du Roy par les ambasseurs de mondit seigneur estans avec nuidicte Dame> seront expédiez etdepescbez, ainsi qu'ite ont esté conduz et advisez, et le tout sans préjudicier au traictié de la paix d'Arras, lequel en tout et partout sera et demourra en sa force et vigueur, sans y rieos changer ou innover. (4) (un blanc).

(t) Item soit adTÎsé se Vea parfcN du fait des prisondiers ^une part et d'autre f Addition de la première minute).

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197

Au verso du cahier :

Minute des responses baillées à la personne du Roy par la Duchesse à Sarrey (1) le XXIIII* jour de juing mil CCCCXLV, jour de feste Saint lehan Baptiste^ pour parvenir à la délivrance du fait du Roy de Secile^ à jurer la paix^ wider Montbeliart et autres ohoses appoincter et con- clure (2).

Minute sur papier formant un cahier.

Archives de la Côte d'Or, Chambre des Comptes de Dijon. B 14906.

(I) Strry « chattel à aae grande lieue de Cbâaloot, o& la personne du Roy estoit logié, et appartient icellui cbatlel li Tevesque daditChaalons* » (Mathieu d'Escoucfy. Edition Beaucourt, I. I, p. 55/.

()) Rien au Verso dans la première mînnte-

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CONVENTION RELATIVE A MONTBÉLIARD ÉVACUATION DE CETTE PLACE

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301 -^

xxxvin

OonTontion oonolue entre Oliarlee VII d'une part, la Du^ cliesse de Bourgogne et le Conseil du Duc de Bourgogne d*autre part, pour régler TëTaouation de la place de MontbëUard.

1446 6 JidUet

C'est Tappoinctement fait entre le Roy nostre seigneur^ d'une part^ et madame la Duchesse et les gens du Conseil de monseigneur le Duc de Bourgongne^ estans lez elle pour et ou nom de mondit seigneur^ d'autre part^ touchant la place de Montbeliart (1).

C'est assavoir^ que Joacbin Rouhault (2) et autres capi- taines et gens de guerre estans de présent en garnison audit Montbeliart de par le Roy seront et demourront pour^tout ce mois de juillet en garnison audit lieu de Montbeliart, lesquelz pendant ledit temps ne feront ou pourront faire aucunes courses, dommaiges ou apatiz sur les pais et sub- gez de mondit seigneur de Bourgongne.

Item, et en la fin de ce dit mois sera mise la place Montbeliart en la main et garde de monseigneur le^ conte

(1) Voir dans Dom Plaaelier, Histoire de Bourgogne , t. IV, jprtoves, n* GXLVI , le texte de œ traité qui laisse quelqotCDis à désirer sons le rapport de la eorreetion et de l'exactitude.

(S) Joaehin Renault, capitaine de gens d'armes et de trait fut gratifié par le Roi de deux brigandines dorées et d'un cberal de b yaleur de 4S5 livres. ("Compte de dépenser de 1447 publie par M. de Meaucourtf Mathieu d'Bêatuchy, v ill, p. 256, 958).

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«- 205 -^

deS'Pol (1)^ comme main tierce pour le Roy^ pour icelie tenir et ganter jusques en la fin de septembre prochainement venant^ aux fraiz et despens de pondit seigneur de Bour-^ gongne.

Item , et pareillement fera mettre mondit seigneur de Bourgongne reaiment et de fait, dedans la fin de cedit mois, en la main de mondit sieur de S^ PoU les places de Neuf- cbastel et de Clermont en Argonne, en payant toutesvoyes par le Roy de Secile ou de par lui les capitaines qui ont la garde desdictes places, ainsi qu'il a esté appoinctié, en ayant sur ce les scellez et promesses dudit monseigneur de S' Pol, et en ratitfiant par ledit Roy de Cecille le traictié qui fut fait à sa délivrance, et baillant sur ce préalablement es mains de mondit seigneur de Bourgongne ou de ses commis ses lettres en la forme dont les gens de monseigneur de Bourgongne ont baillé la minute ; et pendant cedit présent mois de juillet, ceulx qui ont et auront la garde desdictes places de Neufchastel et Clermont ne feront aucunes courses ou maléfices es pais dudit Roy de Cecille; et semblablement en baillant ladiote lettre de ratiffication^ seront rendues par mondit seigneur de Bourgongne ou ses gens audit monsei- gneur de S^ Pol tous les seellei; et Qbligacions qu'il a des pleiges (2) dudit Roy de Secile , touchant les sommes par lui promises et accordées pour da rançon et quictance sur ce de mondit seigneur le Duc^ avec les scellez de messire Golart du Saulcy et de Jehan de Chambly {3), touchant la

(I) Louis de Lazemboorg, oomle de S^Pol, eonnctabte de Fraooe fous Loait XI, bien connu par le r6le qu'il joui dane les démêlés entre le Roi de France et Charles le Téméraire , finit par être abandonné du Doc de Boorgogne et fat oondamné \ mort en l47{t

(3) Quarante genlilshommes dont les noms nous sont donnés par Dom Galmet (Histoire de Lorraine , t. U, p, 800/^ se portèrent garant du payement de la rançon stipulée pour la mise en liberté du Roi René.

(3) René d'Anjou avait promis entr'autres articles arrêtés ponr sa déli- vrance le 28 janvier 1457, qu'il remettrait entre Jes mains de Golart du

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garde des places de Preigney et de Leiigwy qu'ilz gardoient pour moQdit seigoeiir de Bourgongne^ pour par mondit sieur de S^ Pol les rendre audit Roy de Seoile au jour qu'il lui délivrera sesdites plaees.

Item^ ou cas que le seigneur de Montbeliart lequel peu- daui ledit temps le Roy fera requérir et somm^^ comme il appartient^ de prendre sa pla^ dudil MoRtbeliart (4), et rendre les seellez et promesses qu'il a de moqdit seigneur lebaulpbin^ ne vonldroit recevoir et ravoir sadiote place et rendre sesdis seellez et promesses, en deffault de lui^ le Aoy fera baillier et délivrer reaknent et de fait ladtiete place àe MoQtbeliart entre les mains du sieur de Grequi (2) dedans la fin du mois de septembre prouebainement venant; lequel ^womeltra, jurera et se obligera au Roy, ensemble deux ou trois chevaliers et seigneurs de la Toison d'or, de garder bien et loyalment ladicte place de Montbeliart OQnom et pour le Roy, et me la baillier ne transporter à personne du mondjs, sans |e congié du Roy, se ce n'est au seigneur dudit Mcmtbeliart, en recouvrant et rendant au Roy les scellez et promesses dessusdiz et quittance soufllsant. Et ne pourra le Roy nostre sire requérir susdits mons. de S^ Pol et mons. de Crequi de remectre ladicte place en ses mains ne de quelconques autres^ fors des seigneurs dudit Montbeliart, ou de l'un d'eulx, en recouvrant lesdits scellé et promesde de monseigneur le Daulphin avec ladicte quictance.

Item, a esté dit et accordé que, incontinent que lesdiz (sic) seigneur de Crequi aura ladicte place de Montbeliart,

daolcy, .premier cbambeflaD da Duc de Bourgogne, les Tille et cfaltean de Preiguy en Lorraine et entre oeHes du sieur de Chamblay la place de Long^ wy enBarrois. (Voir Dom Calmet, Histoire de Lorraine, t, II, p. 199J.

(i) Tout le membre de phrase compris entre les mots : dudii Màntbe^ lion et au âtffaxût de lui se trouve omis dans texte publié par Dom Pla^ber , ce qui rend dans l'édition ee passage à peu près inifiteUigible.

(8> Jean, seigneur de Crequi et de Canaples, chambellan du Due de Bourgogne , chevalier de la Toison d*Or et chevalier d'honneur de la Duchesse de Bourgogne, cité dans Oli? ier de la Marche.

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^ 204 ^

ou qu'elle sera rendue es mains dudit seigneur de Montbe- liart^ les places de Neufebasiel et Clennont estans lors es mnins de mondit sieur de S* PoI> seront reaiment et de eût iMiilliées et rendues au Roy de Secille ou à ses commis, pourveu que ledit Roy de Seoille rendra ou fera rendre à mondil sieur de Bourgongne son seellé que l'Arehevesque de Trêves (1) a pour la somme de X"* escuz d'or, ou ladicte somme de X^ escuz, avec certifficacion ou instrument par lequel il apperra, que le Roy de Secille ou de par lui aura esté offert et présenté de ftiit audit Archevesqne de Trêves ladicte somme de X*^ escuz, et requiz avoir ledit seellé, et que de ce ledit Archevesque eost esté refusant. Et aussi sera tenu ledit Roy de Secille de paier et contenter, avant que lesdictes places lui soient délivrées, le Benestru de Chas- sant (2) de la somme de deux mit escus, ainsi qu'il a esté appoincté.

Item, et a promis et promet le Roy nostredit seigneur que par !ui^ ses gens^ subgez et serviteurs, ne par les gens subgez et serviteurs du Roy de Secille, ne sera fait fraude, barat, ne malengin à Rencontre de la place de Montbeliart, ne à monseigneur de S* Pot, ne à ses gens qui auront en garde ladicte place, ne audit sieur de Crequi, ne ses gens ayant ladicte place en garde.

Item^ et pareillement a promis et promet madicte Dame de Bourgongne, les chevaliers et gens de son Conseil pour

(1) Il s'agtt de la |raDçoa de Jeaa de Rodemacb fiut prisonnier à la bataille de Bulgoéville , raofoo qmi a^oît éié A&ée h la aoau^e de dis nUle éoos d'or par un arrangement pris entre le Roi René el le sei^nenr de Renty an nom du Doc de Bonrgogne. (Ihm ddmet, Histoire de Lùrndne^ t. U^ ;f. SOI).

<S) ieon de Cbasaa dit Benetra, cbcfalter, foi aneeessiTevettt pannetier, éebaoeon , éeayer tranchant et enfin cbaobellaii du Due de fiourg^^ne , il prit port & laeëlibre fttedn Faiaan en US4; le yoen qn^il fil à oetto oeeaiion ae tronve dans la chronique de Mathieu d'Eseaucf^, [Ediiién Beaucourt, t. il, p. SIS.

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20»

et etk nom de mondit seigneur de Bourgotigne> <iue par \m, ses gens^ subgez et serviteurs, ne sera foit fraude, barat ne malengin à rencontre de ladicte place de Montbeliart, des- dits seigneurs de S' Pol et de Grequi, ne leurs gens ayans la garde de ladicte place.

Iteai> et ou c^ que les Alemens, Suisses ou les Savoyens vouidroient fefe force> mal ou inconvénient à] rencontre de ladicte place de Montb^slldrt ne à mesdis sieurs de &^ Pol et de Crequi ne à leurs gens ayans la garde de ladicte place de Montbeliart^ mondit seigneur deBourgongne leur donnera tout le secours, confort et ayde à luy possible^ pour obvier au mal et inconvénient qui pourroit advenir à rencontre de ladicte place, desdits conte de S' Fol et seigneur de Crequi ou leurs gens estans à la garde d'icelle.

Item, et s'il advenoit que par fortune ou autrement, que Dieu ne vueille, que ladicte place de Montbeliart fust prinse par aucuns Alemens, Suisses ou Savoyens pendant le temps qu'elle seroit es maitis desdis seigneurs de S' Pol et de Crequi, toutesvoyes ce ne porteroit aucun préjudice au foit du Roy de Secille, et ne laisseroit on pour ce à lui baillier et restituer sesdictcs deux places en accomplissant lesdictes choses par luy prinses touchant lesdictes U places.

Item, et sera tenu mondit seigneur de Bourgongnc bailUer et prester & mesdis seigneurs de S^ Pol et de Crequi artillerie pour garder ladicte place pendant qu'elle sera esdictes mains tierces, laquelle il pourra recouvrer en rendant ladicte place au seigneur.

Item, et fera mondit seigneur de Bourgongne, ou ses gens et officiers, mener et conduire seurement excepté des gens du Roy, l*artillerie du Roy qui est à présent audit Mont- beliart, en ce compris une bombarde qu'est en Bourgongne, jusques à Troyes à ses despens, et le Roy fera baillier homme propre pour fere chargier et veoir conduire ladicte artillerie jusques audit Troyes.

Item> et quant les gens de guerre de présent estans en

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-- 206

gatnison de pat le Roy cz ville et place dudit Moiltbeliart partiront d'icelle ville et place, ilz pourront seurement venir par les pays de mondit seigneur de Bourgongne, vivant raisonnablement, et leur fera baillier mondit seigneur de Bourgongne chevalier, ou autre homme notable pour les conduire jusqueâ à ce qu'ilz soient es païs du Rôy.

Item, et pareillement, quant les capitaines, gens de guerre et compagdons estans de par monseigtieur de Ëour- gongné esdictès places de Neufchastel et de Clermont ren- dront icelles places et s'en départiront, ledit Roy de Secille sera tenu de les faire conduire seurement par getts notables, ensamble leurs biens et baguaiges jusques es pàïs de mon- dit seigneur de Bourgongne, vivans raisonnablement, par les païs du Roy et du Roy de Secille tirant leur chemin.

Lesquelles choses dessus escriptes, nous, Charles par la grâce de Dieu Roy de France, avons promis et promectons en bottrie foy et en parole du Roy tenir et acomplir de point en point, sans aucunement venir à rencontre, et nous, Ysabeau, Duchesse de Bourgongne, prdnîeclons semblable- ment leschoâes déssusdictes et cbacuhes d'icelles entretenir, garder et faire ratiffier et confermer par mondit seigneur le Duc^ et eil baillier ses lettres en formé deue, dedans la fin de ce présertt mois de juillet. Fait à Chaaions le VI' jour dudit mois, l'an de grâce mil quatre cent quarente et cinq. Ainsi signé, Charles, Ysabeau , De la Loere, Domessent. Plus bas : Conlault pour copie.

Copie de Tépoque sur parchemin.

Atchives de la Côté-d'Or. Chambre de& Comptes de Dijon. B 11906.

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- 207

XXXTX

Leiires Louii de Luxembourg, comte de 8<-Pol, commet- tant, en vertu du pouvoir à lui conféré par Charles VII, Gauigvain d*Oremiaulx à la garde de la -ville et forteresse MoÀtbéliard après dépaH de Joachlm Bouault.

iU6 24 JiiiUot

Loys de Luxembourg^ conte de Saint PoU de Ligney> de Conversan et de Brienne> seigneur d'Engbien^ de Beaucenoir et cbastellain de Lille, à tous ceulx qui ces présentes lettres verront^ salut. Gomme le Roy, par ses lettres patentes et pour les causes et cbnsideracions contenues en icelles, nous ait ordonné la garde des yille et cbasteaulx de Montbliart pour par nous y commectre capitaine et gens à la garde d'iceulxi ainsi que par lesdictes lettres puet plus à plain apparoir, dont la teneur s'ensuit :

<c Cbarles, par la grâce de Dieu Roy de France> à tous ceulx qui ces présentes lettres verront, salut. Comme par certain traictié et appoinctement foit entre nous et nostre très cbiere seur et cousine la Ducbesse et gens du Conseil de nostre très obier et très amé frère et cousin le Duc de. ' Bourgongoe, ait esté entre autres choses traictié, appoinc^ tié, aocordé et conclud, que les ville et cbasteaulx de Mom- beliart estans présentement en noz mains seroient baillées et délivrées es mains de nostre très cbier et amé cousin, le conte de Saint Pol endedans la fin de ce présent mois de juillet^ comme en main tierce > pour les baillier^ rendre et délivrer es mains du seigneur dudit Montbliart ou de ses

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308

hoirs, gens et commis ayant povoir ad ce, en rendant préa- lablement à nostredit cousin de Saint Pol les seellé et pro- messe que nostre très cbier et très amé filz le Daulphin de Viennois a baillié touchant ledit Mombliart, avec quittance souffisant, pour les rendre à nostre dit filz comme acquictiez en ceste partie, et que ou cas que ledit seigneur de Mom- beliart sur ce sommé et requis de par nous ou autrement deuement feust refusant de recevoir de nostredit cousin de Saint Pol ledit MonbeUart et lui rendre et baillier lesdiz seellé et quictance endedans la fin du prouchain mois de septembre, icellui nostre cousin de S'-Pol soit tenu de re- mectre, rendre et baillier iesdictes ville et cbasteaulx es mains de nostre amé et féal Jehan seigneur de Crequi, chevalier, conseiller et chambellan de nostredit frère et cousin de Bourgongne, ayans sur ce noz lettres patentes de commission pour la garde dudit Mombeliart avec lettres de descharge pour nostredit cousin de S* Pol desdictes ville et forteresses, en gardant icelles, et durant ce qu'elles seront es mains dudit nostre cousin de S^ Pol aux fraiz et despens de nostredit frère et cousin de Bourgongne, selon qn*il a esté appoinctié, comme ce et autres choses sont plus à plain contenues oudit traictié; savoir faisons que en ensuiant icellui, d*ioellui nous ayans plaine et entière confidence es grans sens, loyaulté, preudommie de nostredit cousin de S^ Pol, avons au jour dui icellui commis et ordonné, com- mettons et ordonnons par ces présentes à la garde de par nous desdictes ville, chasteaalx et forteresses de Mom- beliart, en descbargeant d'icelle garde de Hombeliart au darrenier jour de ce dit mois de juillet nostre t^en amé eseuier d'eseuierie, Joadiin Rohault et autres capitaines et gens de guerre que à ce faire y avons commis. Donnons en ooltre à nostredit cousin de Saint Pol plain povoir, aucto- rilé et mandement especiai de recevoir ducKt Joaehin atn autres qu'il appartendra pour et en nostre nom Iesdictes vilte et ehasteaulx^ de iceulx gard^ et faire garder soubz

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209

tioas et en nostrc (Aeissance bien et ioyalment pour le temps et soabz les coodicioDs dessus decliûrées > de com- mettre de par lai capitaine et autres gens pour la garde cl sceurté de ladiote place tant et en tel nombre qu'il verra estfe à ftiire> de y faire et foire fere ce pendfint bon guet et garde de jour et de nuit, tellemenl cpie aucun inconvénient n'y ariengne, de prendre ^ recevoir «a faire prendre et recevoir par ses gens et commis par bon et loyal invèntoire les clefi», eanoro, trait» artillerie et autres choses ordonnées et estaos pour la garde desdicte ville^ ebasteauix et forte- resses, dont voulons le double estre baillé au roaistre de nostre artillerie, et geoeratment et especialmem lui domions povoir de fere et faire fere par ses gens et cMimis tout ce qu'il apparlendra et verra estre neccessaire pour le bien de ntQs et la garde et seurté desi^Kete ville et diasteaulx, aux fraiz etdespens de nostredit frère et cousin de Bourgongne, comme dit est. Si donnons en mandement par ces mesmes préscAles à nostre amé et féal chancelier, que^ piius.et reoeu de nostredit cousin le sereroent sur ce deu, il le foee> en ee que dit est et es dcppendances, obéir par tous ceuit et ainsi qull appartendra. En tesmoing de ce nous avons fait mettre nostre seel à ces présentes. Donné à Sarry le X" jour de juillet. Tan de grâce mil quatre cens quarente et cittqet de nostre règne leXXIiP. Ainsi signé, par le Boy, J. de kl Loere.

Et il soit ainsi que pour Toocupation continuelle que avons ptései^tement devers le Boy et pour autres grans affaires, esquelz sommes occupez et par son ordonnance ne nous soit possible de nous y traire en personne , par qooy coAviengne que y commecions pour nous et en nostre absence, comme faire povons par vertu desdictes lettres-, aucune personne notable et d'auctorité, savmr faisons que nous, en usant du povoir dessusdit que le Roy nous a donné en ceste partie , confians à plain es grans sens, loyaulté^ vaillance, preudommie et benne diligence de nostre très

44

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210

chicr et amé cousin > messire Gaawain d'Oremiault> sei- gneur de Bailleul et de Annuettes , nous ieeilui avons au jour duy pour et en nostre nom commis et ordonné^ com* mettons et ordonnons par ces présentes capitaine gênerai et garde pour le Roy desdicles ville , cbasteauix et forte- resses de Mombeliart^ en lui donnant par ces dictes présentes plain povoir et auctorité de les garder bien et loyaJment soubz et en Tobeissance du Roy, y faire et fere fere bon guet et garde de jour et de nuit, de à ce contraindre tous ceulx qu'il appartendra, tellement que aucun dengier ou inconvénient, que Dieu ne vueille, n'y aviengne, et gene- ralment et especialment y fere et faire fere en nostredil nom tout ce que bon et loyal capitaine et garde desdictes ville et cbasteauix puet et doit faire , tout ainsi et par la forme et manière que fere pourrions en nostre personne par vertu et teneur des lettres de povoir du Roy dessus trans- cript, dont ledict seigneur de Bailleul pour en ce soy bien et loyalment acquicter il a fait le serement en noz mains. Si donnons en mandement à tous ceulx qu'il appartendra commis à la garde desdictes ville et cbasteauix <)e Mont- beliart, prians et requerans tous autres que mestier sera, que à nostredit cousin le seigneur de Bailleul et h ses gens qu'il a ou aura pour la garde desdictes ville et cbasteauix, en prenant sur ce descharge du Roy, ilz lui en facent ou- verture et plainne obéissance pour le Roy , baillent et délivrent les clefz, trait, artillerie et autres cboses necces- saires pour la deffence et tuicion d'iceulx , et lui donnent conseil, confort, ayde, assistance et faveur, selon et ainsi qui le requerra. En tesmoing de ce nous avons fait mectre nostre seel à ces présentes. Donné à Chaaions , le XXIIII* jour de juillet, l'an mil GCGG quarente et cinq« Ainsi signé, par Mons. le Gonte, J. de Marcbel (1).

(1) A la 6uilc du texte de rappoîntement coDcernanl la place de HoiiU béliard inwré au tome IV de rUittoire de Bourgogne, figure comme

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241 -

Copie ôollacionnée aux lettres originaulx dessus traod- criptes par nous Pierre Dardel et Jaccft Boisot^ notaires publiques demeurant à Dijon^ le penuHime jour du mois de juillet mil GCGG quarente et cinq.

Signé) Dardel et Boisot^ avec paraphes).

Copie de Tépoque sur parchemin, soellée d'un sceau dn cire rouge > et annexée à l'appointement du 6 juillet <&4B.

Archives de la Câte-d'Or. Chambre deê Comptes de Dijon. B 11906.

XL

iBngàgexnent formel pris par Pierre de BanfE^mont, sei- gneur de diamy, de fldèlexnent garder la plaoé de M6nt- béliard, qui» suivant le désir de Oharles VII, devait être remise entre ses mains dans le cas les seigikeurs de "Wurtemberg refuseraient de la recevoir et de rendre les aotes émanés du Dauphin.

1446 Octobre

ie, Pierre de Beffroymont^ chevalier, seigneur de Charny et de Molinot, conseillier et chambellan de monseigneur le Duc de Bourgoingne, fais scavoir & tous, que comme à la

pièce «Doeze on mandement de la Chambre des Comptes de Dijon or« donnant de payer à Gauwain d'OremiauIx les gages des gens de guerre qui Tont arec lai tenir garnison à Monlbéliard ; ce mandement qal rise et sanctionne les leUres du éotiite de $t-Pol est daté de la fin ilê jaiUet 4445.

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212

journée et assemblée derrenierement tenue en la ville de Chaatons en Ghampaigne ait esté entre le Roy nostre sei- gneur d'une part» et ma Ires redoublée dame^ madame la Duchesse de Bourgoingne d'autre part> entre autres chose» traic|œ el accordé que la place de Montbeliart, que lenoient et occupaient lors Joacbin Rohault et autres capitaines et gens de guerre de par le Roy nostredit seigneur et de par monseigneur le Daulpbin^ seroit à la fin du mois de juillet derrenierement passé mise en la main et garde de mons*^ le conte de S^Pol, comme main tierce, pour icelle place tenir et garder pour le Roy nostredit seigneur jusques en la fin du mois de septembre lors ensuivant et derreniere- ment passé aux frais et despcns de mondit seigneur le Duc de Bourgoingne; et ou cas que les Contes de Viertemberch, seigneurs dudit Montbeliart^ lesquelz pendant ledit temps le Roy feroit sommer et requérir de prendre leur place dudit Montbeliart et rendre les scellez et promesse qu'ilz ont de mondit seigneur le Daulphin, ne vouidroient recevoir et ravoir leur dicte place et rendre lesdits scellez et promesse, et en ce cas en leur deffault le Roy feroit baillier et délivrer reaiment et de (ait ladicte place de Montbeliart entre les mains du seigneur de Crequy dedens la fin dudit mois de septembre passé, lequel promettroit, jureroit et se obligeroit au Roy, ensemble deux ou trois des seigneurs et chevaliers de la Thoison d'or, de garder bien et loyalment ladicte place de Montbeliart ou nom et pour le Roy et ne la baillier ou transporter à personne du monde, sans le congié du Roy, se ce n'est aux seigneurs dudit Montbeiiarl en i*ecouvrant et rendant au Roy les sedlez et promesse dessusdictes et quictance souffisant, et ne pourroit le Roy nostredit seigneur requérir ausdits mons' de S^ Pol et mons' de Crequy de remectre ladicte place en ses mains ne de quelconque autre, fors des seigneurs dudit Montbeliart ou de l'un d'eulx, en recouvrant lesdits scellé et promesse de mondit seigneur le Daulphin avec ladicte quictance, ainsi comme ces choses et

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213

autres sont plus à plain contenues et deolairées en une ce- dule en parchemin signée des mains du Roy et de madiote dame la Duchesse. Et il soit ainsi que depuis ces choses il ait pieu au Roy nostredit seigneur ordonner que» ou cas que lesdits seigneurs de Montbeliart seroient reffusans de rece- voir leur dicte place et rendre les scellez et promesse de mondit seigneur le Daulphin^ comme dessus est devisé^ en ce cas icelle place de Montbeliart seroit par ceulx qui la tiennent de par le Roy mise et baillée realmeni et de fait en mes mains, pour la tenir et garder ou nom et de par le Roy aux frais et despens de mondit seigneur de Bourgoingne, sans la délivrer à personne, se non ausdits seigneurs de Montbeliart en recouvrant d'iceulx seigneurs de Montbeliart les scellez et promesse de mondit seigneur le Daulphin pour les rendre et délivrer au Roy nostredit seigneur.

Ainsi est que, je, ledit seigneur de Charny, prometz par la foy et serement de mon corps et sur mon honneur que, après ce que la dessusdicte place de Montbeliart sera mise et baillée en mes mains par les gens du Roy eslans dedens icelle, je la garderay et feray garder bien et soingneuse- ment, tellement que d'icelle ne sera fait ou porté aucun mal, dommaige, ne inconvénient à mondit seigneur de Bour- goingne, ne à ses païs, seigneuries et subgez de Bourgoingne, et ne la rendray ne delivreray à personne vivant, se ce n'est aux seigneurs dudit Montbeliart en prenant et recevant d'eulx ou de leur commis les scellez et promesse de mondit seigneur le Daulphin avec ladide^uietanoe, lesquelz scellez et quictance, après ce que les auray receuz, je prometz rendre et baillier es mains du Roy nostredit seigneur. Et s'ainsi estoit que lesdits seigneurs de Montbeliart feussent reffusans de recevoir leur dicte place et moy rendre et bail- lier les scellez et quictance, en ce cas je prometz par la foy et serement de mon corps et sur mon honneur comme dessus garder et foire garder bien et deuement ladiote place sans l;i rendre, baillier ne délivrer à quelconque personne

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214

vivant, se ce n*est du sceu, bon plaisir et congentement do mondit seigneur le Duc de Bourgoingne et tout sans fraude, barat ou malengin. En tesnioing desquelles choses j'ay ces présentes signées de ma main et fait sceller du seel de mes armes le jour d'octobre Tan mil quatre cens quarante

et cinq.

Au verso est écrit de la même main :

Geste lettre n'a point esté scellée par mons' 4e Gharny, pour ce que des paravant qu'elle ait esté apportée, Mont- beliart estoit remis en Tobeissance des contes dudit Monlbe- Uart ou de leur, par quoy elle n'est point venue en la main de mons' de Gbarny, et ainsy n*a esté aucun besoing que la scellast.

Original sur parchemin.

Archives de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijoii. B 11887.

XLI

^eoonnaiBtanoe de Pierre de Bauffiremont constatant la remise entre ses mains par le Duo de Bourgogne des SOBLIiÉS relatlDi à la rançon du roi de Sieile et promesse par le même de garder les places de |9'eafohàtel en Lor- raine et de Olermont en Argonne Jusqu'au parfait accom- plissement des obligations contractées |>ar le Roi "Re^é.

i445 3i Octobre

Je, Pierre de Befifiroymont, chevalier, seigneur de Char- ny, conseillier et chambellan de monseigneur le Duc de

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215

BourgoiDgne , fais savoir k tous que , comme à la journée et assemblée derrenierement tenue en la ville de Chaaions en Cbampaignc, ait esté entre très hauK et Ires puissant prince le Roy de Jberusalem et de Secile d'une part, et ma très rcdoubtée dame^ madame la duchesse de Bourgoingne d'autr,e part, (raictié et accordé entre autres choses que, après ce que les ville et chasteauk de Montbeliart seroient bail liés et mis es mains de mons*^ le conte de S* Pol, selon ie traiotié sur ce fait par le Roy avecques madicte dame, les places et forteresses de Neufohastei en Lorraine et Cler- mont en Argonne estans es mains et en robeissance de mondit seigneur de Bourgoingne seroient baillées et mises reaiment et de fait es mains dudit mons"* de S' Pol ou de ses commis pour les garder ou nom et de par mondit seigneur de Bourgoingne aux fraiz et despens dudit Roy de Secile, et aussi seroieût lors envoiez par mondit seigneur de Bour- goingne et baillez es mains de mondit seigneur de S* Pol tous les seellez et obligaoions qu'il avoit des pièges qui avoient scellé pour ledit Roy de Secile touchant le paie- ment des sommes par lui promises et accordées pour sa ranceon et autres deppendances d'icelles sommes> tant celles pour lesquelles lesdictes places estoienten gaigc que autres, comme casses, nulles et bien acquictées, et aussi lectres de quictanee desdictes sommes de deniers pour lui et sesdits plesges et pour Tacquict des promesses faictes par messires Goiart du Sauloy et Jehan de Ghambley louchant lés places de Prigoey et Longwy* Et ne pourroit ledit mons. de S' Pol mectre hors de ses mains, ne délivrer, ne senffrir délivrer audit Roy de Secile ne à autre personne quelconque lesdictes places de Neufchastel et de Clermont, ne aussi lesdits scellez et quictances, jusques à ce que ledit Roy de Secile ou mondit seigneur de S* Pol auroient rendu et délivré à mondit seigneur de Bourgoingne son scellé qu'il a baillié à monseigneur Tarcevesque de Trêves touchant les X"' escuz qu'il a paiez pour la ranceon du filz de feu le

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216

seigneur de Rodemeich. Et^ on cas que ledit arcevesquede Trêves sur œ souffisamment sommé de la part diidit Roy de Secile ne vouldroit rendre ledit seellé en recevant lesdis X°* esouz pour acquicter et recouvrer sondit seellé, lequel seellé icelui Roy de Secile sera tenu d'avoir recou- vré dudit arceveaque de Trêves et l^avoir rendu à mondit seigneur de Bourgoingne^ ou lui pai^ ladite somme de X*" escuz par la manière dessusdiote dedens ung mois après Noël prouchainement venant, et ce fait et acomply^ et que mondit seigneur de Bourgoingne en auroit soufflsanl certiffié ledit mons' de S' Po|, et aussi le Beoetru deChaesan premièrement paie et contenté par ledit Roy de Secile de la somme de deux mille escus d*or selon le seellé que en a dudit Roy de Secile, lesdictes places de Neufchastel et de Clermont, ensemble TartUlerie et biens meubles qui estoieol dedens icelles qui furent délivrez aux ca|»itaines q^i les tiennent de par mondU seigneur de Bourgoingne au jour que la possession leur ea f^t baillée, seroient remisea et rendues par ledit seigneur de S* Pol ou ses; gens reaiment et de fait es mains dudit Roy de SecUe ou de ses commis» et pareille- ment tous susdits scellez comme bien acquictez, ainsi que toutes ces choses sont bien à plain declairées en certaine cedule escripte en parcbemini, signée des maias dudit Roy de Secile et de madicte dame k Duchesse et de deux secrétaires. Et il soit ainsi, que depuis ces choses, il ait esté avisé et acoordé par le Roy et par ledit Roy de Secile du consentement de mondit seigneur de Bourgoingne, que lesdictes places de Neufcbastel et Glermont seront mises et baillées en mes mains pour les tenir, garder et délivrer, ainsi et pv la manière que devoit faire ledit mons' de Saint Pol selon le contenu du traictié dessusdit ; ainsi est, que je, ledit seigneur de Charny, certiffié et confesse avoir eu et receuj, et que de la part de m<mdit seigneur de Bour- goingne m'ont esté délivrez et mis en mes mains reaiment et de fait tous les seeUez et obligacions qu'il avoit des

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247

plesges qui ont secHc pour ledit Roy de Secile touchant ie paiement des sommes de deniers par lui (promises) et accordées pour sa rançon et délivrance, c'est assavoir : les scellez de pluseurs gentilz hommes, barons, chevaliers et escoiers de ses paîs de Bar et de Lorrenne, autres scellez d'aucuns gentilz hommes, barons, chevaliers et escuiers de ses paîs d'Anjou et du Maine, et autres seellez de pluseurs gentilz hommes, barons, chevaliers et escuiers du paîs de Provence ; et aussi les seellez baillez autresfoiz à mondit seigneur de Bourgoingne par ledit messire Colart du Saulcy et Jehan de Chambley touchant les places (de Prigney) et de Longwy. En oultre aussi confesse avoir eu et reeeu une lettre patente de mondit seigneur de Bour- goingne seeltée de son grant seel en double quehue et cire vermeille, con[te(nant quic)tance que mondit seigneur de Bourgoingne fait audit Roy de Secile pour lui et ses pièges de toutes lesdictes sommes de deniers par lui deues à cause de ranceon, ainsi et par la manière qu'il avoit esté appoin- tié par les traictiez dessusdits. Âvecques ce ay receo de mondit seigneur de Bourgoingne deux ses lectres patentes de- descharge scellées de son grant seel en simple quehue et cire vermeille. Tune contenant la descharge pour mes- sire Thibault, le bastart de Neufchastel, desdictes ville, forteresse et place de Clermont en Argonne en les baillant en mes mains, et l'antre contenant la descharge pour messire Guillaume de Grenant des ville, chastel et forte^ resse de Neufchastel en Lorraine en les moy baillant ; ensemble deux lectres patentes de certifficacion de mons*^ le mareschal de Bourgoingne seeliées de son seel par lesquelles il certifie les ville et chasteaulx de Montbeliart estre hors des Biaios du Roy et de ses gens, et avoir esté et estre rendues aux Contes de Virtemberg, auxquels elles appar- tiennent, ou à leurs gens ou à moy ti en mes mains selon que dit est dessus ; moyennant lesquelles lectres patentes de descharge et certifficacion je doy recouvrer et avoir en

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mes mains iesdietes villes^ ohasteaulx et places de Clermont eo Argoone et de Neufchastel en Lorraine^ avecques les biens meubles et artillerie dont es traiotiez dessusdits est flaicle mencion.

Et ay promis et juré à mondil seigneur de Bourgoîngae par la Toy et serement de mon corps et sur mon honneur et Tobligacion de tous et singuliers mes biens ^ présens et avenir, que Iesdietes ville, forteresses et places deClermonI en Argonne et de Neufchastel en Lorraine, avecques lesdits biens meubles et artillerie je garderay bien et loyalmenl pour et en nom de mondit seigneur de Bourgoingne aux frais et despens dudit Roy de Secile, et aussi garderay et tiendray devers moy tous et chacuns lesdits seeltez à moy baillez et Iesdietes lettres patentes de quictance, et ne les bailleray, ne delivreray, ne ne souffreray baitUer ou délivrer audit Roy de Secile ne à autre personne quel- conque, jusques à ce que ledit Roy de Secile aura rendu et délivré à mondit seigneur de Bourgoingne son scellé qu'il a baillié audit arcevesque de Trêves touchant lesdis X*" escuz qu'il a paiez pour la rançon du fils dudit feu s' de Rodemach, ou que icelui Roy de Secile aura pâté à m^odit seigneur de Bourgoingne iceulx X"* (escuz pour) racheter et acquicter ledit scellé, et avec ce qu'il aura paie et con- tenté ledit Benetru de Ghassan de ladicte somme de 11"^ «scuz, tout selon la forme et teneur de ladiote (lettre) et dedens le temps declairé en icelle, et en les baillant et déli- vrant à icelui Roy de Secile en prendray lettres de récépissé de lui en forme deue, lesquelles je bailleray à mondit sei- gneur de Bourgoingne pour son acquict. Et, s'il avenoitque ledit Roy de Secile fust de sa part reffusant ou en demeure de fournir et acomplir les choses dessusdictes ou aucunes d'icelles dedens le temps que faire le doit, en ce cas je promets comme dessus à mondit seigneur de Bourgoingne, que Iesdietes places, scellez et leclres je tiendray en mes mains et les garderay bien et deuement^ sans les rendre^

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249

baillter, ne délivrer à queteonque personne qne ce soit, fors à mondtt seigneur de Boiirgoingne^ on par son ordonnance et commandement^ et tout sans fraude^ barat ou maieûgien. En tesmoing desquelles choses, j'ay ces présentes signées de ma main et fait sceller du seel de mes armes^ le darre- nier jour d'octobre. Tan mil CCCG quarante et cinq,

(Sign^ Beffroymont^ avec paraphe .

Original sur parchemin scellé sur double queue du sceau aux armes de Pierre de Bauffremont.

Archives de la Côie-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon. B 11887.

xm

aalttano9 par 9tUnue Boilletet , oheraaoheor d*ëoarl« da Duo de Bourgogne, de la somme de deu^ ff^cm à lui allouée pour avoir porté lettres au maréchal de Bour- gogne oouoernant le départ des gens de guerre de Mont- béliard.

1445 6 Novembre

Je, Estienne Boilletet, chevaucheur de Tescurie de mon- seigneur le Duc de Bourgoingne, confesse avoir eu et receu de honnorable homme et saigc, Jehan de Visen, conseiller de mondit seigneur et son receveur gênerai en ses païs de Bourgoingne et des aydes en iceulx, la somme de deux frans monnoie courant qui deuz m'estoient pour mon voyage d'eslre aie des cesle ville de Dijon par devers monseigneur

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- 220 ~

de Blammont, mareschal de Bodrgotngne^ au lieu de Jussey lui porter lettres closes de par messeigoeurs du Conseil et des Comptes de mondit ligueur le Duc audit Dijon, par lesquelles ilz lui escripveni touchant certaines nouvelles que Joachin de Montleon leur a escriptes touchant le dépar- tement de ceuk de Montbeliart qui ont inteneion^ comme l'en dit, de passer par le Duchié de Bourgoingne, et d'essoster et prendre villes ou forteresses. Ouquel voyage faisant^ tant en alant, séjournant audit Jussey en attendant la response desdictes lettres, laquelle j'ay apportée à nostresdîs sei- gneurs, comme en moy en retournant audit Dijon, je affirme en ma conscience avoir vacqué par quatre jours entiers commençant le darrier jour du mois d'octobre derrainement passé et fenissant continuelment ensuivant, qui au feur de VI gros par jour font ladite somme de deux frans, de la- quelle je suis content et en quiète mondit seigneur le Duc, ledit receveur gênerai et tous autres , tesmoing le seing manuel du notaire cy dessoubz escript cy rais à ma re- quesle le cinquième jour de novembre, l'an mil CCCC qua- rante et cinq (1).

Signé Darde], avec paraphe.

Original sur parchemin.

Archives de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon. B 11940.

(4) Voir au Compte particulier de Jean <le Visen reproduit ci-dessus (a'^XVII) fol. 3t du Compte, pages 95, OG, Parlicle spécial auquel donne Uea le voyage d'Etienne BoiUelet.

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~ 224

XLIII

Lettre mlMi-vé du maréôlutl Bonrgo^d au Oonséil de Bijon acoompa^rnant Vetwoi en triple exemplaire des lettres patentes attestant ré-vaoaatlon de MontbéUardt destinées à Thibaud, bâtard de Neafohâtel, à OniUaanie de Orenant et au seigneur de Oharny.

1445 14 Novembre

Très chiers et espeoiaulx amis, je me recommande à vous. Plaise vous savoir que j'ai ce jour dui receu voz lettres et les copies celles que mon très redoublé et soaverain seigneur, monseigneur le I>uc> escript à vous et à moy, et aussi la minute des certifficacions que mondit seigneur et vous aussi m'escripvez que.je baille de la vui- dange de Montbeliart, il me semble par les lettres de mondit seigneur que monseigneur n*enten que les certifficacions s'adressent que à messire Tbiebault le bastart et à Guil- laume de Grenant, et que icelles soyent baillées au seigneur de Charny. Touteffois avecques icelles et ces présentes je vous en envoie une adressant audit seigneur de Charny pour ce que vous le m'escripvez, et la povez baillier, s'il vous semble qu'il se doige fere, et que mondit seigneur le vuille ainsi. Très chiers et especiaulx, tousjours vous plaise moy signiffier s'il est chose que pour vous fere puisse, et je le feray très volentiers au plaisir de nostre Seigneur que vous en ait en sa sainte garde. Escript à Blammont, le XIIII'' jour de novembre.

Le seigneur de Blammont, mareschal de Bourgongne, vostre.

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M2

Au Verso ;

A mes très chiers et especiauk amis^ les président et dommis du Conseil de monseigneur le Duc estans à Dijon.

Original sur papier.

Une copie sur papier de Tappointement du 6 juillet 1445 relatif à la place de Montbéliard y est annexé.

Archives de la Côtè^'Or, Chambre des Comptes de Dijùn. B 41887.

XUV

K axidenieiit à Ohiillaùme de Oreuani |ioar la S^emise Âè la plaoe de Neufohât^ en Lorraine entre les maixU du sei- gneur de Oharny, porteur des lettres de déoluirge du Duo de Bourgogne.

(1445 Noyembre)

De p^r le Duc^

Très chier et bien amé^ nous avons ordonné noz lettres patentes de descharge par lesquelles vous mandons bail- lier et délivrer à nostre amé et féal chevalier, conseiller et chambellan, le sieur de Ghamy, les ville et cbastel de Neufchastel en Lorraine que avez de par nous en garde, en vous baillant par icelui seigneur de Charny nosdites lettres patentes, avecques lettres patentes de nostre amé et

féal cousin et mareschal de Bourgogne le signées de

">a main (et seellées) de son seel, par lesquelles il vous cer- «iffie que Joachin (RohauU) et autres gens de (guerre qui

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estôient en les ville) et cbasteaulx de Montbeliart sont vui^ diez et departiz, (et sont baillez) et délivrez es mains et (en Tobeissance) des contes de Wirtemberch noz cousins, ou dudit seigneur de Gharny, ainsy qu'il vous apperra par (les lettres) que vous baillera (roondit seigtieur) de Charny . Si vous mandons et commandons eipressem^ent (que en) prenant el recevant de lui icelles lettres vous au dessusdit seigneur de Charny baillez et délivrez (incont)inent et sans aucune diffi- culté lesdite ville et chastel de Neufchastel selon le contenu (esdites) lettres de descharge, et par rapportant icelles noz lettres de descbarge avec la lettre (dudit) marescbal et aussi lettre dudit seigneur de Charny > par laquelle il confesse avoir (receu de) vous ou nom et de par nous lesdictes ville et chastel de NeufcbàsteL vous serez et demorrezdeschargié de la garde que avés de par nous d'iceult ville et chastel et du serement que fait nous avez de non la délivrer en autruy main que en la mienne. Si n'y faictes aucune faultCi très chier et bien amé> le saint esperit etc.

A Guillaume de Grenant.

Item> la semblable à messirô Thibaut> le bastart de Neuf^ chastel.

Copie sur papier.

Archives de la Côte^iTOr, Chambre des Comptes de Dijon. B H887.

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- 224

XLV

&eooniiait$anoe par Pierre de BauAremont de la remise entre ses mains à la suite de l'ëvaouation de Monibëliard de diverses lettres devant servir à Inexécution du traité de Châlons» et décharge donnée à cet effot à Thomas Bonesseau , garde du Trésor des Chartes à Dijon*

4445 17 NoYembre

Je, Pierre de Beflfroymont, chevalier, seigneur de Gharny et de Molinot conseiller et chambellan de monseigneur de Bourgoingoe> faiz sçavoir à tous que> en ensuivant le con- tenu des lettres missibles de mondit seigneur de Bour- goingne, signées de sa main et de maistre Jehan 6ros> son secrétaire^ qui furent escriptes à Middelbourg (i) le XXVIU'' jour d'octobre nagaires et darrienement passée et aus- quelles ces présentes sont alaichées soubz mon seeU et pour Texecucion des traictiez et appoinctemens fais et accordez darrienement en la ville de Ghaaions en Cbampaigne entre le Roy nostre seigneur et le Roy de Secille d'une part et madame de Bourgongne d'autre , j'ay au jour duy baillé et délivré à maistre Thomas Bonesseau, secrétaire et au- diencier de la chancellerie de mondit seigneur de Bour- gongne et garde du Trésor de ses lettres et charlres à Dijon, pour les mettre et garder oudit Trésor, mes leUres en parchemin signées de ma main et scellées de mondit seel touchant le fait des ville et chasteaulx de Neufchastel en

(1) Middoltioarg, dans Tile de Walcheren^ capitale de la provînee de Zeclaude, à quatre Ueues nord de Bruges.

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22B Lorraine et de Clermont en Àrgonoe qui doivent estre mis en mes matins pour en faire selon le contenu desdits traie- tiez, et touchant Texpedicion et execucion de plusieurs autres poins declairez en iceulx Iraictiez, dont en mesdites lettres est plus à plain faicte mencion. Et ledit jour duy^ par Tadvis et en la présence des gens du Conseil et des Comptes de mondit seigneur de Bourgongnc à Dijon ^ con- sidéré que Joachin Rohault et autres gens qui estoient nagaires en garnison à Montbeliart de par le Roy nostredit seigneur et monsieur le Daulpbin ^le Viennois en sont wi- diez et departiz , et les ville et chasteaulx dudit Montbeliart ont mis* délaissiez en la {oain du bastart de Montbeliart commis à ce par les Contes de Wistembergh , seigneurs dudit Montbeliart, et en l'obéissance d'iceulx contes, comme il est notoire et qu'il est de ce apparu par certifficacion de monseigneur le mareschal de Bourgongne , ledit maistre Thomas Bonesseau m'a bail lié et délivré pour la cause et execucion que dessus les lettres et scellez qui cy après s'ensuivent , c'est assavoir :

Premièrement, tous les scellez des subgiez dudit Roy de Secille tant des pais de Barrois et de Lorraine, commode ceuli d'Anjou, du Mainne et de Prouvance, que avoient scellé pour ledit Roy de Secile louchant le paiement des choses et sommes par lui pronuses et accordées pour sa ramçon et délivrance.

Item, les lettres et scellez de Jehan de Chambley, escuier, et de messire Colart du Saulcis, chevalier, des promesses qu'ilz et chascun d'eulx avoient taictes à mondit seigneur de Bourgongne de bien et loyalment garder pour lui les places de Prigney et de Longvy en la manière et soubz les condicions qui estoient contenues en leursdis scellez.

Item, m'a aussi baillié et délivré ledit maistre Ti^mas les lettres patoites de mondit seigneur de Bourgongnif, données soubs son grant seel à Middelbourg ledit XXVIII'' jour d'octobre darrienement passé , de la quictance qu'il

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226

devoit baillier audit Boy de Secile selon le contemi esdiz traictiez.

Kern , deux lettres patentes de deseharge d'icellui motf ^ seigneur de Bourgongne sôubz son grant seeh de Tan el jour que dessus^ touchant lesdictes places de Neurcbastel en Lorraine et de Glermont en Ârgonne^ pour icelles places par eulx mectre et délivrer en mes mains pour en e^tre par moy fait selon le contenu de mesdictes lectres et scellé cy dessus baillé audit maistre Thomas de ce faisant men- cion.

Item, deux lettres closes mondit seignenr servans à ceste matière^ Tune adreçant audit messire thibanlt le bastart, et l'autre audit Guillaume de Grenaùt, capitaines d'icelles places.

Item, trois lettres pateiïtes de certifficacion de mondit seigneur le mareschal de Bourgongne de la ipvidenge des- dictes ville et chasteaulx de Montbeliart faicte par la ma- nière que devant est dit, les unes adreçans à moy et les deux autres ausdits messire Thibault le bastart et Guillaume de Grenant; pour au surplus faire par moy ledit seigneur de Chamy , de Molinot, desdictes lettres à moy baillées selon le contenu desdits traictiez et de mesdictes lettres el seellé de ce faisant mencion.

Toutes lesquelles lettres et scellez cy devanfl declairez ainsi à moy bailliez par ledit maistre Thomas Bonessean par vertu desdictes lettres missibles de mondit seigneur de Bourgongne et par Tadvis desdits président et gens de sort Conseil et de ses Comptes dessus nommez, je recongnois pour vérité et à la descharge dudit maistre Thomas Bones- seau avoir de lui reccues pour les causes et einsi que tou- chié est cy devant en ces présentes, lesquelles en tesmoing de^4'ay signé de ma main et fait sceller du seel de mes armes à Dijon le XVII* jour de novembre. Tan mil quatre cens quarente et cinq.

Signé, Beffroymont, avec paraphe.

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227

Origiilal dur parchemiil scellé sur double queue du sceau en cire rouge de Pierre de Bauffremont.

On voit la trace du même sceau sur le bord de l'acte ad point d'attache des pièces y annexées.

Archives de la Gôte-â^Ot. Chambre des Comptes Dijon, B «887. f

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TRANSPORT DE L'ARTILipUË DU ROI DE MONTBÉLIARD A TROYES

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^ 231

DE MONTBÉLIARD A DIJON

XLVI

Hundemei^i la Oliambre des O^mptM à Jeaa de Yisen I>our faire puyement à Jean de la Mote de la somme de quatre cent trente et vtn fpanos, montant des frais de transport de Tartillerie royale depuis Montbëliard Jusqu'à Dijon.

iU6 17 FéTriar (no«T. style)

Les gens du Goaseil et des Comptes de monseigneur le Duc de Bourgoingiie residans à Dijon ^ à Jehan de Yiaen^ «conseiller de nosiredit seigneur, et son receveur gênerai de Bourgoingne et des aydes ouctroyez à icellui çieigneur en ses pays de Bourgoingne^ salut. Gomme^ pour conduire et faire amener de Montbeliart jusques en ceste ville de Dijon rortillerie du Roy nostre seigneur qu'estoit audit Montbe- liart, et laquelle nostredit seigneur estqit tenu par certain appoinctemenl sur ce nagueres fait à Chaaions entre le Roy et ma très redoubtée dame, madaipe la Duchesse, faire mener et charroier à ses frai? et missions depuiz ladite ville de Montheliart jusques en la cité de Troyes, et pour acquiter nostredit seigneur en ceste partie, ayons commis et ordonné Jehan de la Mote demeurant à Dijon, qui a esté par nous commis à tenir le compte de la despence qui pour ce seroit neccessaire; laquelle despense pour avoir amené et

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232

rendu dudit lieu de Montbeliart en ceste ville de Dijon la- dite artillerie, comme pour guides, cordes, roues, graisse et autres missions neccessaires plus à plain déclarez en quatre fueillez de papier cy attachez, veriffiées et certiffiées en noz présences par Jaquol Belledent, clerc de rarlillerie de nostredit seigneur, et que par nous a esté commis au contrerole desdiz fraiz, missions et despens qui montent > sans y comprendre les gaiges, vacacions ou journées desdits de la Mote et Jaoot , à la somme de quatre cens trente et ung frans, huit gros demi, comme il nous a apparu par les- dites parties veriffiées et certjffiées comme dessus.

Si vous mandons de par nostredit seigneur, que des de- niers de vostre reccpte desdites aydes vous paiez , baillez et délivrez; audit Jehan de la Hôte ladite somme de quatre cens trente et ung frans, huit gros demi, pour la cause dessusdiote, et par rapportant avec ces présentes quictance de ladicte somme dudit Jehan de la Mote et lesdiz quatre fueillez de papier cy attachez, sont déclarez iesdits fraiz, missions et despens signez et certiffiez dudit Jaquot Belle- dent, tant seulement icelle somme de quatre cens trente et ung frans, huit gros demi, vous sera alouée en la despence de voz comptes desdites aydes en la manière qu'il appar- tiendra par nous lesdîtes gens des Comptes sans aocu&e difficulté. Donné à Dijon soubz le seel ordonné audit Conseil et les seignez de nous, Iesdits gens des Comptes, le XVIP jour de février. Tan mil CCCG quarante et cinq. Donné comme dessus (1).

Signé, N. Gontault^ Mooot, avec paraplie.

Original sur parchemin avec la trace du sceau en cire rouge de la Chambre des Comptes et de trois signets.

Archives de la€6te-d'Qr. Chambre des Comptes de Dijon, ^11868.

(t) Celte pièce et les l;^j^ suivaQlea ne forment qu'un «eul e|, taème £aaçicule.

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233

xLvn

CoKapte des dépensée soMées par Jeun de la Mate pour le transport de l*artilleide royale de IÇontbéliard à Dijon, oertiâé par Jaquot Belledent, clerc de Tartillerie du Puo de Bourgo^rne et annexé au mandement ci-dessus.

iU9 22 Tirriw (now.stjU).

Parties paiées par Jehan de la Mote oommia par messei-* gneiirs du Conseil de monseigneur le Duo de Bourgoingne À Dijon pour aier querre rartiiene du Roy nostre sire estant à Mombeliart et icelle faire mener jusques à Dijon^ commencent le XIIP jour de septembre mil UIP quarante et cinq et finissant le WV^ jour dioeilui mois ineluz.

Premièrement,

A Thiebault Noblement, demeurant à DijoD, pour VI cbe- vaulx et deux eharretons qm font VIII bouches, au pris de deux gros par bouche qui font XVI gros par jour, et y ont vdoqué oudit louaige par XIII jours entiers qui vaillent a«dit pris . . . , XVII fr. un gr.

A Jehannin Bruant, V cfaevaulx et deux eharretons, pour lesdils XIII jours audit pris vaillent XV fr. Il gr.

A Oudinot Begnot, IIII chevaulx et deux eharretons, pour lesdits XIII jours audit pris vaillent X fr. II gr.

Au Gaudrey et Jehan Grasin, V chevault et deux ehar- retons, ponr lesdits XIII jours oudit pris vaillent

XVfr. ilgr.

A Perreaul Foumier, III chevaulx et deux eharretons, pour lesdits XIII jows audit pris vaillent . . . X fr. X gr.

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^ 234

A Jehannot Monnot , V chevaulx ci deux variés , pour lesdits XIII jours audit pris vaillent .... XV fr. II gr.

 Jehan de Vergy^ V chevaulx et deux cbarretons^ pour lesdits XIII jours audit pris vaillent XV fr. X gr.

A Jehan Rossignol^ V chevaulx et deux charretons^ pour lesdits XIII jours audit pris vaillent XV frl II gr.

À Huguenin le Verpillet^ V chevaulx et deux charretons^ pour lesdits XIII jours audit pris vaillent . , XV fr. II gr.

A Maulgras^ V chevaulx et deux charretons, pour lesdits XIII jours audit pris vaillent . XV fr. II gr.

A Donvier et le Boonardet^ VI chevaulx et deux char-

retons^ pour lesdits XIII jours audit pris vaillent

XVII fr. un gr.

A Barthelemot Sauvestre, VI chevaulx et deux châtre- tons^ pour lesdits XIII jours audit pris vaillent .,,... XVII fr. UU gr.

A Symonnot Sauvestre, V chevaulx el deux charrelons, pour lesdits XIII jours audit pris vaillent . . XV fr, II gr.

A Girardin Charbonnier^ voiturier^ de ses XII chevaulx et IIII charretons^ pour lesdits XIII jours vaillent au pris que dessus XXXIIII fr. VIII gr.

A Jehan de Lesgule, aussi voiturier^ de ses XX chevaulx et VIII charretons^ pour lesdits XIII jours audit pris vaillent XLVU fr. VIU gr.

E;n marge de cet article : Decet dicere h% fr. VIII gr. ^ m parum dicit XIII fr.

^ Matheys son frere^ aussi voiturier, de ses X chevaulx et IIII charretQus^ pour lesdits XIII jours audit pris vaillent XXX fr. IlIIgr.

ABertheauK aussi voiturier, de ses X chevaulx et UU cbarretons> audit pris vaillent pour lesdits XIIIjouçs . . . , XXX fr, IIII gr.

Au Lièvre de Pontailler (1), VIII chevaulx et III charre-

(1) Pontailler-sur-Sa^ne. CôtiMl'Ory arr. de Bijfim, cM-lieu de canton.

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238

tons> pour lesdits XIII jours audit pris vaillent

..... XXI fr. VIII gr.

En marge de cet article : Deeet dicere XXni fr. X gr.j, sic parum diciî II fr. U gr.

A Esmonin Goquardet dudilPontaiiler^ VIII chevaulx el III charretons, pour lesdils XIII jours audit pris vaillent . . XXI fr.

En marge de cet article : Deeet àicere XXIIU fr. X gr. , sk parum dieit II fr. II gr.

À Sermaige dudit Pontailler> mi chevaulx et deux char- ratons^ pour lesditsXin jours audit pris vaillent Xfr. X g.

A Poncelin Berthier des Varenne, voiturier, V chevaulx et deux charrètons, pour lesdits XIII jours audit pris vaillent X fr. II gr.

Somme, VII" chevaulx et LVI charretons qui font en tout IX" XIX bouches, au pris que dessus vaillent ....

mv vu fr. nil gr.

Autre despense faite pour ladite artilerie.

A Jehan Lordeiot^ cordier, demeurant à Dijon, pour XXIIII paires de trays pour fumlr es chevaulx de (sic), qui merront les bombardes et pour autre cordaige pour les petis chariots, tout pesant ensemble deux cens livres à deux blans la livre, vaillent . . * VIU fr. IIII gr.

Item, à VI compaignons qui ont rompuz les soutenaulx d'une planche au partir de Mombeliart , et pour avoir am- pllr le fossey de ladite planche pour passer ladite artilerie, à chacun homme ung gros ; pour ce VI gr.

Item, ^ une garde prinse audit Mombeliart pour conduire les chars au long des prez jusques à Dampierre (1)' I gros.

Item, à une autre garde dudit Dampierre jusques au Chastellet (2) I gros.

(1; Dampierre-lez-Bois ou lei Monlbeliard, Doubs, arr. de Monibë- liard, canton d^Aadincoart.

(9) Cbâtelot (le), Donbs, commune de BlttssaniseauY.

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236

Item, à une autre garde dez ledit Ghasiellet jasques à Bompierre prez de Vellevaul (1) II gros.

Ilem, pour trois grosses paires de trais pris en Lille pour les grosses bombardes, pour ce qu'il y en avott plusieurs de rompus et une en route ; p^uroe XV gros.

Item, peur UU sarpes adietées audit lieu de Lille, pour ce VIII gros.

Item, pour deux coignées achetées audit UUe, pour œ . . . VI gros.

Item, à une autre garde des ledit Dompierre jusques à. . . . (sic) I gros.

Item , à une autre garde des ledit jusques à Rolant (2). . I gros.

Item, à une autre garde des ledit Rolant jusques un villaige deçà Besançon.

Item, à une autre garde des ledit villaige jusques à (kriot (3) . . . I gros.

Item, à une autre garde dez ledit Culot jusques à Malan (4) I gros.

Item, pour avoir ferrées deux rouhes nefves d'un charriot des grosses bombardes qui furent rompues emprez Mernay, tout à neuf comprins les liens et fustes de fer ; pour ce . . Il fr. demi.

Item , à une autre garde dez ledit Malan jusques à Auxonne II gros.

Item, pour XV livres d'oing viez pour oindre les chars pris à Besançon & un gros la livre ; pour ce. . . XV gros.

Item , à V compaignons qui continuellement ont esté à vacquer.les chariots, dez le vendredi XVIIP jour de ce pré- sent mois que nous partismes de Mombeliart jusques au

(1) Poœpierre, Doubs, arr. de Baume-Ieft-Dames, canton de Clerval. (9) Roalans, Doubs, arr. de Besançon, chef-lieu de .canton.

(3) Cuit, Haute-Sadne, arr. de Gray, canton de Marnay.

(4) Malana, Hauie-Sadne, orr. de Gray, cantoa de Pesmes .

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237

jeudi XXV* jour suiguant que nous arrivasmes à Auxonne, pour fere le chemin devant lesdites bombardes, et pour les tenir de briser, à chacun deux gros par jour, vaillent . . . Vfr, Xgr.

Item, pour avoir fait amener la cbarrete de S' Jean de Loone jusques à Auxonne pour passer lesdites bombardes, et pour icelle faire ramener audit S* Jehan de Leone ; pour ce U fr.

Item, à Colin Malart, sergent de la maierie de Dijon, pour ses peinnes de plussieurs journées d'avoir prins les chevaulx parmi la ville de Dijon pour aler querre icelle artilerie; pour ce VI gros.

Somme de la despense des parties dessusdites

mV XXXI frans, VllI gros demi.

Je, Jacot Belledent, clerc de rartillerie de monseigneur le Duc de Bourgmngne, certifie à tous^n vmté les parties dessosdictes montans à ladicte somme de quatre cens trente et ung frans, huit gros demi, payées par bomiorable homme, Jehan de Visen, conseiller de mondit seigneur et son reçe^ veur gênerai de ses pais de Boorgoingne et desjtffeles en iceulx, estre vrayes, et d(mt une chacune des parties nom*- meez en ce présent kayel de papier contenant quatre fueillez de sa part et porcion s'est tenu pour bien content, tcsmoing mon seing manuel cy mis le XXII* jour de février. Tan mil GCGG quarante et cinq .

(Signé) Bdledem, avec paraphe.

Cahier sur papier comprenant 4 folios. Archives de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon. £14868.

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238

XLvra

èertlûcat par Jaquot Belledent, clero de rartillerie, des sommes payées par Jean de la ^oie à divers voitoriers pour le transport de l'artillerie du Boi de Montbëliard à Bi^Qn.

1446 29 Mai

Je^ Jaquot Belledent^ clerc de rartillerie de monseigneur le Duc de Bourgoingne^ certiffie à tous qu'il appartiendra en ma conscience et loyaulté que Jehan de la Mote a paiei par mon ordonnance et ihoy présent à Jehan de Lesguille voicturier la somme de soixante frans huit gros> c'est aasa- voir pour vint chevaulx et huit charretiers qui font vint huit bouchtf^ au pris chacune bouche de deux gros par jour , pour tffie jours qu'ilz ont servir à aler querre Tarlillerie du Roy qui estoit à Montbelliart^ commadçant le trezieme jour de septembre mil GGCG quarante et cinq et finissant le XXV^ jour d'icellui mois, lesquelx vint huit bouches n'âvoient esté tauxées par inadvertance pour lesdits treze jours que h la somme de quarante sept frans huit gros. Item, aussi pareillement a paie au Lièvre de Pontailler, voicturier, pour huit cheVàulx et trois charretiers qui font Unze bouches qui pareillenient ont servir treze jours au pris dessusdit, vaillent vint et trois frans et dix gros ; et aussi, à Emonin le Gocardet dudit Pontailler, qui pareillement a servy treze jours atout huit chevaulx et trois valet , la somme de treze frans dix gros , et pour inadvertance l'on n'avoit gecté sur lesdits Lièvre et Emonin sur ung chacun que la somme de vint et ung franc huit gros. Ainsi, estoit

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Î39

demeuré char'gé ledit Jehan de la Mote stir lesdites dedt parties de la somme de quatre frans quatre gros, et sur la partie dùdit Jehan de Lésguille, la somme de treze frans, qui est sur lesdites trois parties la somme de dix sep fratis quatre gros, tesmoing mon seing manuel cy mis, le vint neufiesme jour de may> l'an mil quatre cens quarante et six. (Signé) Belledent^ avec paraphe.

Original sur papier.

Archives de la Côte- ff Or. Chambre des Comptes de Dijon. B 11868.

XLIX

Mundament de U Ohambi^e des domptas de DIJozi: à Jean de yiaen, re9evear géxiéral de Bouifgogxiie.lde payer à Jean de la Mote ohargë de tenir le compte des frais de trans- port de rartillerie du Roi de Montbëliard à Dijon , la somme de dix-sept francs quatre gros à lui dûs par suite d*erreur de compte, et quittance Jean de la Mote.

1446 12 Juillet

Les gens du Conseil et des Comptes de monseigneur le Duc de Bourgoingne à Dijon, à Jehan de Visen, conseiller de nostrcdit seigneur et son receveur général de Bourgoin- gne et des aydcs ouctroiez à icellui seigneur en ses païs de Bourgoingne, salut. Nous avons reçeu la supplication et requeste de Jehah de la Mote demeurant & Dijon, commis de nous à tenir* le compte de la despense faîcte pour^eslre aie querre et faire amener aux fraiz de noslredit seigneur.

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240

(le Mootbeliart.à DijoDi l^arUUerie du Hoy> dont meocion est faîcto en nos autres lectres de ia date du vingt septième jour de février mil Ilir quarante et cinq et en quatre fueillez de papier alachie2 à icelies faisant mencion de ladicte despenee, ausquelles lectres et fueillez ces noz pré- sentes sont atacbiées> contenant quCi combien que entre les parties de ladicte despense paieé pat ledit suppliant et declairié esdiz quatre fueillez de papier soit entre les autres en une partie contenu avoir esté paie par ledit suppliant à Jehan de Lesguille^ voicturier, pour treze journées de vint chevaulx et huit charretons que ledit voiturier avoit amener ladicte artilerie dudit Montbeliart à Dijon > qui faisoient vint et huit bouches au feur de deux gros pour chascune bouche par jour, qui montent quatre frans huit gros par jour et pour lesdiz XIII jours soixante frans huit gros que ledit suppliant en a paie audit voicturier ; néant- moins, par inadvertance et arreur de giet on ne lui a compté pour lesdiz XIII jours, comme il appart par ladicte partie, que quarante sept frans huit gros seulement, en quoy est à recouvrer par ledit suppliant que lui doit estre rendu la somme de treze frans , et pareillement en deux autres parties escriptes esdiz fueillez. Tune faisant mencion du Lièvre de Pontailler et l'autre de Emonin Quoquardet, pareillement par inadvertance et arreur de giet a esté peu compté audit suppliant en chascune partie de la somme de deux frans deux gros. Ainsi a esté peu compté audit sup- pliant esdictes trois parties, comme par icelies et aussi par la certifficacion de Jaquot Belledent, plerc de ^artillerie de nostredit seigneur, particulièrement sur ce faicte, et i laquelle œs noz présentes sont aussi atachiées, peut à plain apparoir, la somme de dix sept frans quatre gros, de laquelle somme nous a supplié et requis ledit de la Mote que le feissions paier» Pour ce est il que nous, veues et regetées lesdictes trois parties, ensemble ladicte particu- lière certifficacion^ vous mandons de par nostredit seigneur.

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-- 244 -

(}ue des deniers de vostre recepte desdictes aydes Yods paiez^ baillez et délivrez audit Jehan de^ la Mote ta- dicte somme de XVII]firaD8 IIU gros à hii deuz pour la cause que dessus > et par rapportant avec ces présentes ladite certifficacion particulière et quictance sur ce dudit de. la Mote> seulement ladicte somme de XVII frans lUI gros vous sera par nous gens desdiz Comptes alloée sans diffi- culté en la despense de voz comptes desdictes aydes en oultre et avec la somme contenue en nosdictes autres lectres par la manière qull appartiendra. Donné à Dijon^ soubz le seel ordonné audit Ccmseil et les signez de tious lesdictes gens des Comptes, le douzième jour de juillet Tan mil GCCC quarante et six.

(Signé) De Morreyi avec paraphe.

Original sur parchemin revêtu du sceau de la Chambre des Comptes^ en cire rouge plaqué sur le parchemin^ dont il ne subsiste que la trace, et de trois signets des maîtres des Comptes; aujourd'hui il ne reste plus qu'un seul de ces signets.

Le sceau de la Chambre des Comptes est également appliqué sur le bord de l'acte à l'endroit se trouvait l'attache des pièces annexées dont l'énumeration figure dans Tacte.

Au verso du mandement est la quittance do Jean de la Mote ainsi conçue :

je, Jehan de la Mote nommé au blanc de cestes, confesse avoir eu et reçeu de Jehan de Viseti, conseiller de monsei- gneur le Duc et son receveur gênerai de Bourgoingne et dea aydes à luy octroyez en ses pays de BourgoingnCi la somme de dix sept frans quatre gros qui deuz m'estoient pour la cause à plain déclaireé oudit blanc ; de laquelle somme de XVII frans IIII gros je suis content et en quicte mondit seigneur le Duc, sondit receveur gênerai et tous autres, tesmoing le saing manuel du' notaire cy dessouba

IG

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242

escript cy mis à ma requeste^ le XIIP jour de juillet, l'an mil CCGC quarante et 8ix, présens Gillet Renain et Broquart Lalemenl demouranl à Dijon.

(Signé) Boisol^ avec paraphe.

Archives de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon. B 11868.

II

DE ÙMOlN A TROYES

Mandement de la Chambre des Comptes de B^on à Jean de Visen, reçe-veur gënëral de Bourgogne, de fcdre payement à Jean Mignon, lieutenant du maître de Tartillerie royale, de la somme de quatre oents taluts d*or, prix du marohë pauë a-veo lui pour le transport de l'artillerie de Dijon à iProyes.

4445 8 Norembre

ThftauU de Neufcbastel^ seigneur de Blanmont et mares- ehal de Bourgoingne et les gens du Conseil et des Comptes de monseigneur le Duc de Bourgoingne residans à Dijon ^ à Jehan de Visen^ conseiller de nostredit seigneur et son receveur gênerai de Bourgoingne et des aydes es pays de

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243

Bourgotngoe^ salut. Pour ce que p&r le traidié fait e&tre le Roy Dostre seigneur et nostre très redoublée daine> roadame la Duchesse de Bourgoingne à la eonvendon darrieneoient tenue à Gfaaaions entre autres choses a esté accordé que nostredit très redoubté seigneur ferdt conduire et mener ù ses fraiz Tartillerie du Roy, qu^estoit lors au lieu de Mont- beliart, dez ledit Montbeliart jusques au lieu de Troyes, laquelle chose nostredit seigneur par ses lettres patentes a ratiflieé, consentue et agréé ; et pour tirer hors dudit Mont- beliart ladite artillerie et Tenmener audit Troycs, Jehan Mignon > escuier, lieutenant du maistre de l'artillerie du Roy, est venu par deçà et y a demeuré et séjourné lui Vr de personnes et de cbevaix, depuis le VP jour du mois de juillet darrienement passé jusques à présent, pendant lequel temps ledit Jehan Mignon a fait faire et mectre su» à ses fraiz et despens pluseurs charrois pour chargier et amener ladite artillerie, et aussi a fMt amener à ses fraiz dudit lien de Mombeliart en ceste ville de Dijon une bombarde qu'estoit de ladite artillerie, en espérance de reeovre sesdits fi^iz sur nostredit seigneur, et le demeurant de ladite artillerie a esté amenée aux fraiz et despens de nostredit seigneur dez ledit lieu de Mombeliart jusques en ceste dicte ville de Dijoo, et sur tous lesdits fraiz fais pour le fait et conduicte de ladicte artillerie depuis ledit lieu de Mombeliart jusques en ceste dite ville, ledit Jehan Mignon a receu seulement la somme de vint sept frans demi d'une part, et la somme de trente frans d'autre part, sans ce que ledit Jehan Mignon, ne aussi le rouyer et autres estans avec lui pour la conduicte de ladicte artillerie, ne de leurs gaiges qu'ilz ont desserviz depuis ledit VP jour de juillet darriene- ment passé jusques à présent, qui sont pour ledit Jehan Mignon de quinze frans par mois, pour ledit rouyer de dix frans par mois, ne aussi de leurs despens faiz depuis ledit temps ença, aient eu ne receu de nostredit seigneur ne de ses officiers aucune autre chose. Et si convient encore»

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Î44 -^

pour acquictor nosiredit seigneur en ceste partie mener et rendre ladite artillerie aux fraiz de nostredit seigneur des oeste dite ville de Dijon en ladite ville de Troyes.

Pour laquelle cau8e> et pour sur ce relever de fraiz et de charge nostredit seigneur le plus avant que foire avons peu^ et par grande et me«\re deliberaoioD^ nous au regart et consideracion de la grande despenœ ja dicte à la charge de nostredit seigneur pour avoir traietié et amener ladite artillerie des ledit MombeUart jusques en ceste dite ville de Dijon^ et consideracion aux fraiz qu'il conviendra eneoires foire pour la mener jusques audit lieu de Troyes elle se doit rendre aux fraiz de nostredit seigneur^ comme dit est dessus^ et aussi pour le tires évident profit de nostredit sei- gneur, avons aujourdui appoinctié et appoiactons avec ledit Jehan Mignon en telle manière : c'est assavoir que icelli Jehan Mignon s'est cfaargîé et a promis conduire et faire mener et rendre des ceste dite ville de Dijon jusques audit lieu de Troyes bien et seurement à ses perili et for- tune> à ses firaiz^ missions et despens^ toute l'artillerie dudit Roy> moyennant et parmi la somme de quatre cens salms d'or^ en la veuleur de cinq cenz cinquanle frans, monnaie courrant^ qui pour ce lui seront paiez par vous ; moyennant laquelle somme desdits quatre cens saluz et aussi lesdiles sommes de vint sept (frans) demi et de trente firans qu'il a desja receues^ nostredit seigneur demeura et demeure quicte envers ledit Jehan Mignon et les autres de sa corn* pagnie . . . (. envoiez.) . . et venuz de par le Roy pour le fait de ladite artillerie, de tous les fraiz et despens par lui et lesdits de sa compaignie fais et à foire, et aussi de leursdits gaiges desserviz et à desservir depuis ledit VP jour de juillet darrienement passé jusques ad ce qu'il ait rendue audit lieu de Troyes toute ladite artillerie, et en a promis foire tenir quiote et paisible nostredit seigneur ensuite de tous autres fraiz que lui et lesdits de sa com* paignie pourroient quereler ou demander à ceste ocasiM>

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Î45 ~

et avec ce de envoier devers nous^ inoeiHîneiit que kidiete artillerie sera audit Kev de Trojm» eertiffi(MM»on souffisani soubz ses seing mamiel et seeU comment ladite artillerie sera arrivée et rendue (audit lieu) de Troyes» et du jour de ladite reddicion.

Pour ce est que nous vous mandons de par nostredit seigneur, que des deiûers de vostre reoepte à recevoir (sur les) deniers du premier aide qui sera levé es pays de Bour- geingne après la date de oestea^ et auquel recouvrement si

vous sera par nous (alkmée) nous y enqiloierons de noz

loyaulx povoirs sans vous y mectre de nosdits povoirs aucun empescbement au contraire, vous paiez, baillez (et délivrez) audit Jehan Mignon ladite somme de quatre cens saluz d'or en prenant de lui sa lectre et quictance diceulx quatre cens saluz (d'or) , aussi il promectra et se obli- gera de rendre toute ladite artillerie audit lieu de Troyes, le tout à ses fraiz et despens au plus tard (dedans vint jours) après la date de cestes, et avec ce quictera nostredit seigneur et promectra acquictier envers sesdits de sa com-

paigniede leurs gaiges, voiaiges et autres choses

en quoy nostredit seigneur leur peut ou pourrf estre teouz à cause et pour le fait de ladite artillerie depuis ledit VP jour de juillet darrienement passé, jusques au jour que iœlle artillerie sera rendue audit lieu de Troyes inclu- sivement > el de tovies autres choses qu'ilz pourroient demander à nostredit seigneur & h cause que dessus, tant dudit temps passé que dudit temps advenir ; par laquelle lectre et quictance contenant ce que dessus rapportant avec ces présentes et la certifBcacion dessusdite, par laquelle apperra ladite artillerie avoir esté rendue par ledit Jehan Mignon audit lieu de Troyes, ladite somme de IIII'' saluz d^or en la valeur desdits cinq cens cinquante frans, monnaie courrant, vous seront par nous gens desdits Comptes alouez sans aucune dificulté en la dtspense de voz comptes par la manière qu*ii appartiendra. Donné audit Dijon soubz le seel

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246

ordonné audH Ck)D8eil« le huitième jour du mois de no- vembre> Tan mil GGCG quarante el eioq.

(Signé) Delagrange^ avec paraphe. Par ordonnanoe de mesdis seigneurs.

(Signé) N. Contault^ avec paraphe.

Original sur parchemin^ avec la trace d^un grand sceau en cire rouge (celui de la Chambre des Comptes) et de quatre petits signets également en cire rouge. L'acte est usé par le frottement sur l'un des bords^ ce qui rend quel- ques passages illisibles.

Archives de (a Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon. B 41868.

LI

Quittance par Jean Mignon , lieutenant du maître de l'ar- tillerie du Roi de France, de la somme de 400 saluts d*or, prix convenu pour le transport de Tartillerie royale de Di^on à Troyes, y compria les dépenses ilaites depuis le 6 juillet pour le charroi de cette artUJASie depuis ICont- b^liard.

i445 i3 Noyembre

Je, Jehan Mignon, lieutenant du maistre de rartillerie du Roy de France nostre seigneur, conresse avoir appoinlié et marchandé en mon propre et privé nom avec monseigneur le marQscbal de Bourgoingne et mes autres seigneurs,, les

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247

autres gens du Conseil et des Comptes de mmiseigneur le Duc de Bourgotngoe à Dijon, de mener et rendre dez ladite ville de Dijon en l^ ville de Troies bien et seurem^t à ma charge et à mes fraiz, péril et fortune, rartlllerie du Roy nostredit seigneur^ dont au blanc est laicte mention, moien- nant et parmi la somme de quatre cens saluz d'e^ on valoir de V h îvBXïs, monnoie courante déclairée audit blanc> que pour ce m'ont esté paiez, et lesquelz je confesse avoir euz et receuz de bounorable homme> Jehan de Visen, conseiller de mondit seigneur le Duo et son receveur gênerai de Bour- goingne, qu'il les m'a paiez par les mains de maistre Loys de Visen, son frère ^ par vertu du mandement de mesdiz seigneurs les maresdial et gens du Conseil et des Comptes escript audit blanc. De laquelle somme de UII^^ saluz d'or pour la cause dessusdite, je suis content et en quicte mon- dit seigneur, sesdits officiers, et par espedal sondit receveur gênerai et tous autres à cui quictance en puet et doit appar- tenir, promettant et me obligent par cestes de rendre ladite artillerie audit lieu de Troyes selon le contenu oudît man- dement dedans vint jours & compter du jour de la datte dudit mandement, et de ladite reddicion et mise de ladite artillerie audit lieu de Troyes et du jour qu'elle y aura esté mise et rendue, envoler bonne et soufQsant certifBeacion à mesdiz seigneurs les mareschal et gens du Conseil et des Comptes ou audit receveur gênerai pour l'acquict et des- charge de Udite artillerie. Et en oultre, moiennant la somme dessusdite tant en mon nom, comme pour et en nom de mes compaigDons envolez avec moy de par le Roy pour la con- duitte de ladite artillerie, ay quictié et quicte mondit sei- gneur de Bourgoingne, sesdits officiers et tous autres qu'il appartenoit de tous fraiz, gaiges et despens de moy et de mesdiz compaignonSy qu'ilz nous peventoupourroientestre deues à ceste cause depuis le VI* jour de juillet darraine- ment passé que nous partismes premier de Chaaions par rordonnanoe du Roy pour venir par deçà pour enmener

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^ 248 -^

ladite artUierie qui lors estoit à Monibellart^ jusques au jour que ioelle artillerie feut rendue audit Troyes iuclugivemeDta sans ce que jamais moy ne mesdiz oompaignons^ pour les- quelz je me fais fort et prens en maia quant ad ce, à eeate cause ne autrement pour le foit et occasion de ladite artillerie puissons ne doions aucune chose quereler ne demander à mondit seigneur de Bourgolngne ne à sesdits officiers, mais les en quicte et promez faire tenir quide entièrement comme dessus, sur mon honneur et souhz l'obligaoion de tous mes biens présens et advenir, tesmoing les saingz manuelz de Jehan Fauret et Pierre Vaueery, clercz notaires publiques demeurant à Dijon, cy mis à ma requeste, leXIIP jour du mois de novembre, l'an mil GGGG quarante et cinq, présens Jehan Luilliar alias de Vergy, PerrenetRossignot demeurant audit Dijon, Jehan d'Argilly, deSaigeyetThid)aut de (Blâ- ment) clercz et tesmo'ms à ce appelez et requis.

Signé Fauret et Vaucery^ avec paraphes.

Gette quittance est écrite au verso du mandement de la Chambre des Gomptes du 8 novembre.

Archives de h Côte d'Or. Chambre des Comptes de Dijon, B U868.

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^ 249

Ln

Attestation de Oudart Gruvaa , lieutenant du bailli de Troyes, constatant l*arrivée à Trpyes de Tartillexde du Roi transportée par les soins de Jean Mignon et venant en dernier lieu de Di^oxi.

1445 33 Novembre

Nous Oudart Gruvau^ lioencié en iois^ lieutenant gênerai de noble homme Guillaume Bellier (1)^ seigneur de Ghe- relles Savary, maistre d'ostel du Roy nostre seigneur et son bailli de Troies^ certif&ons à tous pour vérité^ que le jourduy date de ces présentes Jehan Mignon, lieutenant de Jaspar Bureau maistre de Tartillerie du Roy nostre seigneur, a admené de Dijon et rendu en ceste ville de Troies, rartillerie du Roy nostredit seigneur, qui nagaires estoit à Montbeliart, laquelle en entencion de l'amener et rendre audit Troies avoit ja estée tirée et admenée dudit Montbeliart audit lieu de Dijon; et toutes ces choses ont esté faictes aux fraiz et despens de monseigneur le Duo de Bourgoingne qui ladite artillerie a fait admener et rendre dudit Montbeliart audit Troies, ainsi que accordé avoit esté par l'apoinctement sur ce prins et fait derrainement à la convencion de Chaaions entre le Roy nostredit seigneur et

(1) GaiUaume Bélier, capitaine du ohAteau de Ghinon dès 1 4SI, fut institaé bailli de Troyes et commis à la garde de cette rilte par lettres du S2 septembre 14S9; il était ésalement grand veneur de France. {Histoire généalogiste de la maison de France par le P* Amelme^ t, nu, p. 700).

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madame la Duchesse de Bourgoingne^ comme toutes ces choses nous ont esté certifiées et relatées pour vraies par ledit Jehan Mignon, lieutenant dudit maistre de ladicte artil- lerie. En tesmoing de ce nous avons scellé ces présentes du contre seel dudit bailliage. Donné audit Troies, le mardi XXIIP jour de novembre^ l'an de grâce mil GCGC et qua- rante cinq.

Signé, Golet.

Original sur parchemin, revêtu du sceau du bailliage de Troyes, en cire rouge, sur simple queue, se trouve joint au mandement du 8 novembre 144S.

Archives de la Côte-^'Or. Cliambre des Comptes de Dijon. B 14868.

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IV

LES COMTES DE WURTEMBERG

ET

LEUR CORRESPONDANCE

1444-1447

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283 -

Lm

Lettre znlMiTe de Louis et Ulrich de Wurtemberir à tfhiÀ' baud de Neufchâtel oônoernani les aTls quotidiens quMls reçoivent au sujet des troupes qui se dirigent sur Mont^ béliard, et les pays allemands, oiroonstanoe qui les oblige à diiXérer le règlement de leurs aifidres.

14i< 29 JiiiU#t

Unser fruntUch dienst zuvor, woigeborner lieber brûder. Als du uns yetzund wider geschriben und den tag zu Col- mar abgeschlagen hasi^ und erbûtestdich lioch zu einem gutlichen tag zu komeu , oder zu scbiken der sachenhalp in die graveschaflt zu Burgundien oder in die graveschafft zu Mumppelgart^ zwuschens datum dios briefis und des funff und zweingzigesten tags des augsten, etc.^ nu wolten wir dir zu eren und zu Hep gern zu einem sollchen gutil- cben tag geschickt ban in der vorgescbriben zyt; so ist dir wol zu wissen^ aïs wir meinen^ wie uns und den unsem von dir und andem uitsem frunden^ tegltebs wamung kompt des voickshalp, das fur Mumppelgartund ftorbasz in tutsche tande zieben wil^ als man sagt; das wir zu dirzu solichem tag in der zyt nit gescbicken konnen, und bitten dich so- Ucbs Yon uns im besten und von keins vertziekens wegen m* vernemen. Und wenne das vokke usz dem lande kompt^ und wir irenthalp zu einem tag hinyne gescbicken koniien> uns einen gutlichen tag zusetzen gen Clerefii^ und uns denselben tag einen monet zuvor zuverkund^ ; so wellen wir dartzu scbicken ungeverlicb^ aïs du dann scbribest^ als wir ver- tiemmen^ vertziehen dir die sack mit unsem glisseneiren

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geschrifflen und worten, macht du uns woi getruwen, das wir uns keius vertzugs darinne flissen , oder dich begeren umb zu fûreu. Sunder lieber tun wolten^ was dir liep^ und was wir wiszten das wir dir schuldig werent, als das bilHoh ist. Geben an etc sant Jacobs tag, anno XUIir*".

Ludwig und Ulrich. Minute sur papier.

Archives Nationales y (oiids Montbéliard K 1752.

LIV

Lettre misslTe de Louis et Tnrioh de Wurtemberg à Thi4- baud de Neufohâtel, le rezneroiant de ses bons offloee et faisant mention de la remise de Montbéliard entre leurs mains.

lUb 15 NoYémbre

Unser fruntlich dienste zuvor> wolgebomer lieber vetter. Als du ettlich vorderung zu uns tust, und die sache zwus- chent uns ingeschrifflen so verre gekomen ist, das wir zu dirzu einem gutlicben tag schicken solient und wôltent, das nu der fremden Iule und ieuffehalp biszher nit gescbeen ist ; wann wir nu Mumppelgart wider innehabent, und die Iule hinwegt sinl, so haben wir ettlich unser retô in eiuer kurtze gen Mumppelgart zuryteu geordent, und unserm lie- ben getruwen Heinriohen, basthart von Mumppelgart, emp- folhen sich des gutlicben tags mit dir zuvereinen und ouch den tag mit unsern reten an unser slalt zusuohen> dann

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was wlr dhr zittunde pflichtig werent^ das wôltent wir dir in der gûtlicheit lieber tûn dann mit rechte. Uod wir dan- ckeo dir zumal fruotiichen mit flisz dîner truwe furdemûsse und hilffe uns biszher in unsem sachen bewisen^ und wol- len das gern fruntUch umb dicb verschulden uod terdien, und bitten dicb frunUich den unsem furbasz aber furderlich beraten und bebolffen zusinde zum besten^ aïs wir dann des ein sunder gut getruwen zu dir baben; dann one zwifel» was wir getun kondten das dir lieb und dienst were^ das wolten wir ye mit gutem willen ouch gern tun^ als billich ist. Geben zu Stûtgarten^ an mentag vor sant Othmars tag(l), annodomini ela. XLV**.

Ludwig und Ulrich.

Minute sur papier.

Archives Nationales, fonds Montbéliard K 17K2.

(i) SMHmar premitr abbé de S(4)«n, ta Ate le 10 noyembre, le lundi eMadique lombe U yeUlede ceUe fête.

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^tu

Vf

LettM nii8ttv>e dd LdiOs TTlvioli de 'Wu!ft6ttiber|r à Thi^< baud de Neufoh&tel , le p^iAnt^ de rexaettre entre les mains de Henri» bâtard de Montbéliard, le château d^B- tobon.

U4A 15 Kôrôittbfe (i)

Dnset fruntlich dienste und ailes gut zuvor, wolgeborner Heber vetter. Als da in disen leuffen Stoumoût (i) unser slosz uns zu liebe und von unsernt wegeâ> ingenomen und versorgt hast^ des wir dir mit flisz dancken. Nach dem uns nu Mumppelgart wider zu unsern batiden wonten ist^ so bit^ ten wir dicb tniotlicb mit ernstei das du uoserm lieben getruwen Heinrieben, bastbart von Mumppelgatt und ber- Yen zu Frarftkenmont^ (3) das vofgenant slost ati unser statt

(1) Mi Dutérnoy dans ses Ëphéraérides de Montbélîard rapporte cette lettre an I S norembrei sa conjecture nous paraît assez fondée, car eUe mentionne les mêmes événements que la pièce précédente datée du 15 novembre.

(2) C'est Etobon qu'il faut comprendre sous cette forme insolite.

(3) âenri de Franquemont , chef de la famille de ce nom , et connu sous le nom de bâtard de Montbéliard était un fils naturel du comte Etienne de Montbéliard ; des lettres de légitimaUon lui furent accordées par l'Empereur Sigismond le 41 mai 1454. Dans la plupart des aci/es re> latils à Henri de Franquemont que renferme le fonds Montbéliard (série consacrée aux seigneurs de cette &mille,R 4706; Ton a cbercbé en quelque sorte à dissimuler son origine, en grattant le mot de \>âtard qui accom- pagne son nom. Henri de Franquemont fut à deux reprises diflférentes bailli de Montbéliard ; la première fois de 1482 à 1439, et la seconde à partir de U45, le poste de bailli ayant été occupé dans l'intervaHe par Erard de NeuYerodie; il figure encore enqnalité de bailli dans des montres

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wider yne zugebcn und yneantwurten wollest {k), und dich darinne zu bewisen^ als wir dir getniwen^ das wollen wir oach gern timb dich verschulden.

Ludwig und Ulrich. Minute sur papier.

Archives Nationales, fonds Montbéliard £'4965.

d'armes passées le iA avril 1447 (fotids Montbéliard K 2^14^; soo suc- cesseur fut Melcbior de Blumenecb qui présida les assises tenues à MoDt- béliard le 23 juin de la méine année. Quant aui domaines formant Papa- nage de ce seigneur on sait que le château et le fief de Franqueroont dont il tirait sa dénomination lui avaient été attribués jpar une clause du tes- tament du Comte Etienne (1397) ; il possédait en oulre la seigneurie du Magny-d'Anigon acquise en 14S7 d'Henneman de Roppe {Tonds Honi" béliard K 2S79) Ilenri.de Franquemont avait épousé en premières noces Marguerite de Bavans, il en eut un fils, Jacques de Franquemont» de sa seconde femme Perrenetle de Navennes est également issu un fils nommé Jean ; son testament fait en 1475 précéda sa mort de plusieurs années» car il vivait encore en 1478.

L'occupation de SlonLbéliard par les Ecorcbcurs ne laissa pat que d'être onéreuse au bailli Henri de Franquemont, comme le fait voir la quittance suivante par lui donnée le deux septembre 1452 pour lottes les récla- mations qu'il pouvait faire valoir vis-a-vis les comtes de Montbéliard depuis \a guerre des drntagnacs,

M Icb, Ileinricb, basthart von Mumppelgart, berre zu Fxanckenmont, bekenne midi offenlicb mitdisem brieffe fur mich und aile min erben, und tun kunt aller menclicb , von solicber vorderung wegen , so iob gebapt ban oder meinet zubal>en zu deu bocbgebornen bcrren , bcm Liidewigen» graven zu Wirtemberg und zu Mumppelgart, seliger und lo* blicher gedecbtnusz, und bern Ulrichen, graven zu Wirtemberg, fur- nunder, min gnedig berrcn , als von der niderlaog wegen als icb deiin vorzyten gegcn den Armen jeoken darinder gelegen gevangeu, und umb ein nemlich summe gelts gescbatzt worden bin, mid was sicb dann da- rander verlouffen oder gemacbt bat ; sunder oucb, umb ein pferd dat min sune in irem diensle verlern bat , ouch als mir iren gnaden tant* VQgt zu Mumppelgart band angelegt bat gebapt an die viertzig pfnnd geltes, die mir von dem wolgebornen berren» grave Steffiin von Mumppel- gart, seliger gedecbtnusz, versobriben sind worden, oooh von deracbtbun- dert galdin wegen , die icb den vorgeoanten mineo gnedigen berren •chnldig geweseft bin : das icb umb die und aile auder vorderung and

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antprach , die ich 2u den vorgenanten mineD gaedigen herren bUz uff disen hUUigen tag ye gehapt han , oder mcine zubaben , wîe die geoant sind , geotziicben gerichlet, gescblichtet und gesaoel bio, aiso das die gerichtet und gescblicbtet sin soUen, mît solicbem andersobeid, das der Yorgenanl mio gnediger berre, grayç Ulricb, grave za Wirtfcmberg, (nr- mooder, mit dem lantYOgt zu Mamppelgart sobaffea sol, ait er oucb das mit sinem versigelten brieffe getan bat, das er mir die viertzig pfand geltes entschlaben and band abtunsol, und die achtbundert guldin die icb in scbuldig bin, sollen auch abesin, aIso das die vorgenanten min guedig berren, nocb ir erben, micb oder min erben debeins wegs darumb anvor- dern sollen ailes one geverde. Und des za warem urkande ban icb min eigen insigel otfenlicb gebenckt an disen brieffe, der geben ist an samstag nacb sant Egidien tag, anno domini millesimo quadringentesimo quin- quagesimo seeundo.

Original sur parcbemin , revêtu du sceau de Henri de Franquemont , eo cire verte avec encadrement de cire brune.

Archives Nadonaiet, fonds Monthéliard K 1700.

(4) Tbiebaud de Neufcbâtel ne se pressa pas de faire droit k la demande exprimée par ses cousins; voir plus loin la lettre du 25 janvier 1447 dans bquelle les comtes de Wurtemberg prient de nouveau le seigneur de Blamont de remettre le château d^Etobon entre leurs mains, promettant de lui remboorser les frais qu'il aurait eu à sa charge.

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LVl

Lettre de Charles VII aux oozntes Louis et Ulrioli de Wur^ temberg pour les remeroier de la bonne grâce dont ils ont fait preuve relativement à la restitution de la plaoe de MontbÀUard en échange des lettres du Dauphin.

1446 6 Janyier

Karolus, Dei gratia Francorum rex. Garissimi ac dilecti oonsanguinei noslri^ ex relatione dileciret fidelis secretarii nostri, magistri Jacobi de Buxeriis^ percepimus sinceram affecUooem integramque fiduciam quas erga nos Indefesse gessistis^ et infuturum gerere inteoditis, et novissitne in tractaDda materia pro HberalioDe caslri et villae Montispi- ligardi ac recuperatione lilterarum carissimi et dilectissirai priroogeniti nostri, Delphioi Vienneosis^ hujus pretextu in manibus vestris existentium, unde vobis congratulamur. Nos equidem offerentes vobis vestrisque in agendis^ dum locus affuerit et per vosrequisiti extiterimus, libenti animo confovere et subvenire curabimys^ prout latius prae/ato se- cretario nostro super hiis vos injunximus cerliorari. Datum. in opido nostro Cainonis^ die sexta januarii (14&6) (1).

Aux comtes Louis et Ulric de Wurtemberg.

Copie sur papier^ sans indication de source.

Bibliothèque de Besançon, Papiers Duvernoy.

(1) Au mois de jauvier 4446 Charles VU résidait à Chînon il rendit roMonnaDce portant clablissement d*un cchevinage en la ville de l^ngrcs. ^Histoire de Charles Ht par Fallet de Firifillc, t. lll, p. 107, IÎ5).

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Lvn

Lettre mlaslTe de Lonls et Ulrich de VrvLrtevÊib^rg à Thië« baud de Meufèliâtel pour réclamer de nouveau la renUee entre leurs mains du château d*Btobon » en promettant de lui tenir compte des frais occasionnés par son occupa- tion » et pour se plaindre des désordres commis par les garnisons d*Héricourt et de Bavans.

1446 27 JanTier

Unsere fruntlich dienst zuvor, wolgebornner lieber veWer. Als unsere rete und lieben getruwen^ Ulrich von Rechberg> von boben Rechberg (1); und Conrall von Witingen, ritter, und Heinrich basthartt von Mumpelgart , berre zu Franc- qoemont^ unser lantvogt^ yetzo by dir uff einem gutHchen iage gewesen sint von der forderunge wegen, die du zu uns tûst die gaben antreffend, die dir die hoobgebornne unser liebe frouwe und muter sellge, der Goll gnedig sye, geton soi habeti [i), aïs du meinst^ des aber wir nit meinen; die babcn uns wol erzalt die Fecht geboit^ die du ir und

(t) Ulrioh de Rdohbergdont le uom fr<itieisé estOurry de Repart (Toîr cî-^près la lettre du 7 avril) 6l partie de Tambassade enroyée au Dasphis par le Roi des Romains en septembre 144^, ambassade qui se composait du s' de Recbberg, de P. de Schomberg, cvèque d^Augsbourget du docteur Jean d^Aicb.

(2) Henriette de Wurtemberg , comtesse de Nontbcliard arait laissé par testament à Tbiébaud de Neufchâlel, 5,300 florins et sa vaisselle, ce legs fut Toccasion de démêlés avec les Comtes Louis et Ulrich de Wur« temberg, 61s de la Comtesse Henriette, et donna lieu à une correspondiypce échangée de 1444 à 1446 entre ces princes , Tbiébaud de Neufchâtel et Philippe duc de Bourgogne , ce dernier choisi comme arbitre par les par- ties. Ce débat prit fin en 1447, le Duo de Bourgogne ayant proBonoé que

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aucb die sy dir fur den aller durchluchtigosten iûrâten und hcrren, hem Fridericben Rômischen Kenig etc. unsern aller goedigosten herren, oder einen vicarieo dez Richs^ oder einen fursten von tulzscheo landen dem sin kuoiglich gnade daz entpfulhe^ dcsbalb geton han, bellen wir wol geroeint^ aacb deo) und Bicb dia sach darumb du uns zuspricbeai in dem slos und an den enden daz lehen isl von dem beiligen Ricb gemacbt balt, du beltest dtcb anCen gebotten dir von unsern reten geton von uns benûgen lasse nnJ der eins ufgenomen. Die wil du nu daz nif geton ^ und uns fur den durcblucbtigeslen furssten und herren^ hern Philippcn, bertzogen zu Burgonne etc., unsern gnedigen berren, der sacbbalb fur zu komen ervordertt hast^ so wiss daz wir fûrkomen weilend fur den selben unsern gnedigen berren TOD Burgonne, und wellen mit recbi erkennen lassen nach clage antwurtt^ rede und widerre ((le)> und altcr furbrin- gOnge> wa die sacb aller billicbst berecbtigett werde^ und wirdett denn erkant die sacb vor unserm gnedigen berren von Burgonne zu berecbtigen und uszulragen; so wellen wir dem aiso denn nacbkomen^ wilt du nu daz also von uns uflTnemen^ daz lasse uns versehriben wissen, und bilt den yetzo gen(an)ten upsern berren von Burgonne sicb der sacb anzunemen^ dann wir sin gnad dez aucb gebetten baben.

Oucb, als wir dir vormols gescbriben baben^ Heinricben unserm lanlvogt zu Mumpelgart Stomont daz slosz wider in zugeben inmassen und du dicb dez versehriben ba»t (1),

LouU de Wurtemberg devait payer ou seigneur de Blataont uae somme de 5|000 florixiSr Thiébaud de Neufchâtel en donna quittance par leUras du 1 octobre 1447 ; cette quittance revêtue de la signature de Thiébaud fait partie du dossier de cette affaire. (Voir Fonds Montbéliard K 1752^.

(1) La lettre en question adressée à Thiébaud de Neufcbâtel par faa comtes Louis et Ulrich pour solliciter la remise du château d'Ktoboa «Dire les mains de Henri de Fraaqaemont est dn 46 uofembre 1445. (Voir ci'^dessus à cette date).

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wirtt uns fûrbracbt daz du daz oit geton lmbesl> denn in soHcher masse daz sich unser lanlvogt gegen dir verscbri- ben habe dir daz wider in zugeben wenn du daz vordersU daz uns etwaz unbil lichen und unfruntlichen sin bedunckt ; und darumb so biUen wir dich aber unserm lantvQgt den brieff baruss zugeben^ und daz sloiss by unsern handen bliben zu lassen in massen und du dicb des verschriben hast^ were dann ôêt du mit innehan dez slossez costen gebabt hettest, den wellen wir dir gern nach billichen din- gen abiegen.

Ouch wirdett uns furbracbt> wie daz etiicbe in dem slosz zu Elicourlt und zu Baivant, daz selbe slosz Bewant von uns lehen und unser offen buse ist ligend, die dir sollend zu gehôren ^ und daz die die unsern in unsern lande unbilli- chen sachen sebedigen, und Diebolt Magabre, slalhaller zu Mumpelgarl, bab innen darunb gescbriben, dem haben sy nichlz wollen antwurtten nocb sin brieff enlpfaben. Wer nu daz die selben dir zu gehortten, so billen wir dicb und bcgerend mit ernste mit den zu scbaffen den unsern ker- ungc zu tunde^ und daz die unsern dez von innen furbasser verlragen werden, deslo gernner wellen wir aucb tun daz dir dicnst undliep ist. Din verschriben anlwurlt mil disem bolten. Geben uff freitag nach conversio Pauly, anno elc XLVI (I).

Ludwig und Ulrich gebruder, graven zu Wirtemberg.

(1 ) Il laot eoDsidérer la dale inscriU au bas de eette lettre oommesa date réelle , et admettre pour cela que oo docoment émané de prioces alle- mands a été daté suivant le style asité en Allemagne qui faisait partir I^année de la fête de Noël, tandis que les actes rédigés dans les pays français se servaient du st^le de Pâques ; ajoutons à Pappui de cette eonjectare qne le dossier dont fait partie notre pièce renferme une autre lettre de Louis et DIrich de Wurtemberg adressée au Due de Bourgogne au anjet du legs contesté de la Comtesse Henriette, et portant la date dn V9 |aa- irter 14^; cette lettre et celle du •? janvier se font snite, comme aernblent rindiquer les numéros 14 et 15 inscrits au verso des pièces, nous trou-

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i

Î63 StiBCriplion au verso.

Dem wolgebornen Dieppolt von Nuwenberg, herrenzu BlamuD^ marschalok in Burgundien^ unserm lieben vetier. Minute sur papier. Archives Nationales, fonds Monthéliard K 1782.

Lvm

Mandement de PlxUlppe , Buo de Bourgogne , aux gens de ses Comptes à Dijon» pour le payement des gages dus aux gens de guerre que Thiëbaud de Neufchâtel» marëolial de Bourgogne » avait mis dans les plaoes de Oranges . Passavant et Olerral pour les garder contre Tarmëe du Baupliin.

1446 20 Mars (nouv. style)

Phelippe, par la ^race de Dieu, duc de Bourgoingne, de Lothier^ de Brabant et de Lembourg^ conte de Flandres^ d'Artois^ de Bourgoingne^ palatin de Haynnau^ de Hol- lande^ de Zellande et de Namur, marquis du saint Empire^ seigneur de Frise> de Salins et de Malines, à noz amez et feaulx^ les gens de la Chambre de noz Comptes à Dijon et à nostre bailli d'Amont ou à son lieutenant, salut. Nostre amé et féal cousin, conseillier et marescbal de Bourgoingne,

Tons dans le mèoie dottier uue lettre de Philippe , Duc de Bourgogne , datée da 15 lévrier 4445 (U46 nouv. style) qai accuse rooeplion de la lettre précitée du S9 janvier 1446, partio«larité qui ne peut s'expliquer que par remploi de deuK styles différents.

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TbiebauU de Neufchastel^ seigneur de Blammont , non» a fiiit remdnstrer qne, pour obvier ad ce que les places de Granges, Passavant et Clereval (4), assises oudit b^lliaige d'Amont, ne feussent mis es mains des gens de guerre de monseigneur le Daulphin, quant darrienement à grosse armée il est alez à Montbeliart et ou pais d'environ sur les marches d'AIemainne, et que par le moyendesdictfs places noz pais et subgetz de nostre conté de Bourgoingne par les- dictes gens de guerre ou autrement ne feussent dommaigiez et opprimez, nostredil mareschal au temps de Talée de moa- dit seigneur le Daulphin audit lieu de Montbeliart trouva manière de avoir pour nous icelles trois places en sa main. Et pour la garde et deffense d'icelles il y mist et ordonna deslors vint hommes de guerre ou plus qui valent dix payes de hommes d'armes, lesquelx y ont desja esté par l'espace de vint mois ou environ et y sont encores, sens ce qu'ilz ayent eu de par nous aucun payement de gaiges ou autre ordonnance, maiz les a nostredit mareschal entretenuz en leur administrant leurs vivres et respondant de leurs sa- laires, ja soit ce qu'ilz ne soient comprins ou nombre des gens d'armes à lui ordonnez à noz gaiges pour la deffense de nostredit païs , qui lui a esté et est une grant charge et seroit encores plus, se sur ce n'estoit par nous pourveu tant pour le temps passé comme pour le temps advenir, si comme il dit, requérant nostre provision et ordTtanance sur ce. Savoir vous faisons que nous, considéré ce que dit est ^ à nostredit cousin avons ordonné et ordonnons par ces pré- sentes prandre et avoir pour le temps passé qu'il a tenu esdictes places vint hommes de guerre qui valent dix payes de hommes d'armes pour chacun mois au pris de quinze frans par mois pour homme d'armes, la somme de cent et

(i) Ces trois locslilés appai-ienaient aax seigneurs de UoiHbéliard, mais relevaient du Goraic de Boui«gogne.

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cinquante frans ; et pour le temps advenir pour les gniget et soldes des gens de guerre qu'il tiendra pareillement es- dicles places, voulons et ordonnons qu'il ait et preigne pour chacun mois cent frans, & iceulx gaiges tant pour le temps passé comme pour le temps advenir pranre et avoir^ jusques à nostre rappel et cassement desdictes gens de guerre, des revenues des places et forteresses dessusdictes et de leurs appartenances.

Si vous mandons^ commandons et expressément enjoin- gnons et & chacun de vous que par les ofGciers et receveurs des terres et revenues desdictes places de Granges, Passa- vant et Clereval vous foictes paier, baillier et délivrer des deniers venant d'icelles revenues à noslredit mareschal ou à son certain mandement lesdits gariges de dix hommes d'armes audit pris de cent et cinquante frans par mois pour tant de temps qu'il affermera par ses lettres avoir tenu es- dictes places le temps passé lesdits vint hommes de guerre^ et pour le temps advenir pour tant de temps qu'il affermera seullement avoir eu et tenu.... esdictes places ou nombre dessusdit pour la seurté d'icelles, cent frans par mois, en desduisant ou faisant desduire et rabattre par ceux qu'il appartiendra de la recepte ou receptes desdits officiers ou receveurs des terres et revenues desdictes places, ce qu'ilz auront ainsi p«yé et payeront pour la cause dessusdicte à nostredit mareschal , par rapportant ces présentes ou vidi- mus d'icelles fait soubz seel autentique pour une foiz seu* lemeat, avecques quielance contenant affirmaokm du temps et des gens qu'il a et aura tenu esdictes places pour tant de foiz que besoing sora, sens en ce meotre, ne souffrir mectre ausdits officiers et receveurs au(Hin contredit ou difficulté, nonobstant que par n^onstres et reveues autre- ment n'appere du nombre desdits gens de guerre ne du temps.de leur service, mandemens ou deffenses ad ce con- traires^ Donné en nostre ville de Lille, le vintieme jour de mars, l'an de grâce mil quatre cens quarante et cinq, ainsi

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signé, par monseignear le Duc, vous et Tevesque de Tour- nay, présens, J. Milet.

Plus bas est écrit :

Par copie el collation faicte à Toriginal des leclres cy dessus transcriptes par moy Girart Margotet le premier jour du mois de juing Tan mil GCCC quarante et six.

Signé, G. Margotet, avec paraphe.

Copie sur parchemin dont l'écriture dans maints passages est effacée. ^ _^

Archives Natiomles, fonds lUontbéliard K 1965.

LIX

Lettre missive de Itouis de Ohalon » prince d*Orange » aux comtes de 'Wurtembergr au sujet des réclamations de Thiébaud de Neufchâtel (Bxtrait).

1446 4 avril

Et en tant que touche les intérêts que ledit oiaresdial vous demande et qu'il dit à lui avoir esté fais durant le temps que mons*^ le Dalphin a tenu Montbeliart , il me semble que vous n'y estes en riens tenu, car c'est chose assez sceue et véritable par deçà que ledit mareschal et ses gens ont pourté guerre et rué sur les gens de moodit sei- gneur le Dalphin avant que icelluy lui pourlast dommaige, mememeot de ses forteresses de Blamont, de Hericouri et de Lille

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Escript en non «bastel de Noscroy, le IIII' jour d'avril (4446). Copie sur papier, sans indication de source. Bihliolhèqw Besaoçou, Papiers Dimmoy.

LX

Lettre missi've de Philippe, Duo de Bourgogne, aux comtes Louis et nirioli de "Wurtemberg, les ajourxiant au 25 juin (1446) pour le règlement de leur différend aveo Tlxiëbaud de Neufohâtel au sujet du legs à lui fait par la comtesse Henriette , leur mère , et offrant son arbitrage pour la question des pertes éprouvées par le même Thiébaud pendant Toocupation de Montbéliard.

1446 6 Avril (nouY. style)

Philippusy.hertzog zu Burgundien^ zu Bravant, zu Lim- burg, grave zu Flandern, zu Artésien, zu Burgundien, zu Hanow, zu Holland, zu Seeland und zu Namurt. Edein, wolerbornen, gebornen frûnd, getrûwen und lieben, wir haben empfiingen uwern brieff der zu Tûwingen an dem anderntagdes monats mertz geschriben ist, der da antwûrtet uff die ersten unser gescbriffti die wir uch by dem bastart von Mumppelgart als von spenne und zweyunge wegen zwuschen ôwern liebinen uffein, und unserm lieben, ge- trûwen marschalk zu Burgundien, herren zu dem Wyssen- berg, uff die andernsytten, geschriben habend, und haltet derselb uwer brieff inné, als von der gabe und des ge- mâchts wegen, so der marschalk fumyropt und vermeînt.

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das ûwer muiler selig ime gesetzt und vermadht haben solle^ und erbieUent ueh das ir gerccbt sin und fôr uns komen wôllenl, aïs einenverwilkurnten und gûthchen vor- siner, oder ob das nit gesin môchte , recbtlloh durch uns die sach laussen zu erkennen^ und bitlent uns ûch beider sytt bequemlich tag zu setzen und zu enlscbeiden.

Ouch als von des schadens' und verlust wegen des sich der gênant unser mai*scbalk beklagt^ der ime geschenben sin soh als ei* meint> von ingebens wegen der burg und der slat Mumppelgart dem Delphin von den tiwern , schrybend ir^ das ûch derselb unser marschalk von der selben sacb und vorderunge vormals nicbtzU zuwisscn gcton^ noch an ûch erfordert habe, das fur uch komen syge, und darumb meinte er uch solicher anfbrderung^ nach dem als îr einan- der von sippschafft und nfthin des bluls gewant sind, nit zu erlaussen, so môchte er ûch darumb schryben , so wôl- tend ir ime darzu antwûrten (las glimpfHich und billich wftre.

Darnach als von der lehen wegen, die ir von uns habend und schuldig sind zu empfahen [{), schrybend ir, dieselb sacb syge uns anders furbracht dann die an ir seibs syge,

(I) Eq vertu de lettres du mois de mars 1445 (4446 doqy. style) à l'a- dresse du maréchal de Bourgogne et du bailli d'Amont, le Duc Philippe donna aux comtes de Wurtemberg un délai d'une année pour faire re- prise des pinces dépendant du Comté de Bourgogne , places qui étaient encore i oette époque entre les mains du maréchal de Bourgogne (die selben zu diter lyrt in. uwer unser marschalcks hand sind belibend noch). Le 6 octobre 4446 Philippe de Bourgogne reçut les foi et hom- mage de Louis, comte de Wurtemberg, pour tout ce qu'il tenait en fief du Comté de Bourgogne et lui accorda par lettres du 11 octobre suivant délai de deux ans pour fournir son dénombrement retardé « à cause de la guerre qui a esté es marches et pais de par delà* » Le dénombre- ment fut remis en novembre 144S par le même comte de Wurtemberg « pour les chasteaulx, bourgs, tailles et forteresses de Granges, Clere- vaulx sur Doulx et de Paissai>atu. « Ces divers actes font partie de la série des RepHses de fief aux Comtes de Bourgogne. (Fonds Montbiliard K 1831).

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2«»

darumb ir aucb willen habeDd uff dem tag den wir ûch aU vor stat setzen werdend^ mit ûwern eigenen personen^ oder ob ir vilHobt d&t schin^âreQ kriegslôffhaib geirrét wOrden , uod selbs nit zu uos kom^ roôchtent , dureb uwer bott« sobafft uns eîgentlich der warbeH underrichten ^ und ent- scbuldigend uch daby das ir brazhep mt zu unser gegenwur- tikeit komen sind^ denn uch grosz treffenKeb vinachafflen und kriege mit denen ir von schirms wegen ûwers lannds beladeo sind, als uwer brieff das innbalt, biszher aitzu bebept und geirret worden s^gend , die selben kriag und vinischafften ouch noch tftglicbs zu oemend und sich merend, in .massen und forme, als dann das uwer brieff begriffet und erkl&rt.

Ueruffedeln,wolerbornen,gebonienfriinde, unser IfebeL und getrûweo, des ersteo, uff die matery und sach des ge-* mftchts so unser roarschalk vermeint elc. , haben wir ats der bieby uns ist mit imedavon geredt, der bat sich oucb deszglicben by unser ordenunge und usztrage, es sy gût* licb oder recbtiicb, erbotten zu beiiben^ berumb wann wir nun begerend das warer frid und lutter friUitscbafft, die da, so nach gewanten frûnden wol zymet zwûsohen ûch gevest- net und aile vorderung und klage bingeleit werde. So haben wir fûrgenommen den fânff und zweintzigosten tag des mo- nats brachant nâchst kunfftig ^ ûch den zu setzen und zu entscheiden^ stecken und entscbeiden uch ouch den mit diser geschrifft; berumb > so wôllent mit eigneh personen oder durcb ûwer besonnder vollmacbtig proeuraten rediich und vôllenklich*underricht und underwyszl, also fur uns komen^ und unserm obgenanten marschalck^ dem wir den tag ouch entscbeiden haben, in der saoh des vorgeschribe- nen gemftchts antwûrten , und unser verwilkurnten orde- nunge es sy gûtiich oder rechtiich ob sich das also heischen wûrde, vôllenklich gerecht werden.

Dann ouch als von des schaden und vorderung wegen , so der gênant unser marschalk vermeint, haben wir ouch

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870

mitdemselbenunserm raarschalk gcrcdl, der sagt uns, das er uwem amplluUen solich sin klag und vorderunge ver- kundt und zu wissen geion babe und das versenhenlich syge das ir darumb gewist haben, yedoch so habe er ûch das anderwerb wôllen verkunden ; und bat sich ouch er- botten umb' die selbcn sach vor uns gûtiich oder rechtiich gerechUzu werden, berumb, ob ûwer liebinen sicb desz- glicben ouch vereintent, so sind wir bereit yedermann, kurtz und usztragenlich gerechtikeit zu biettien und zu tuad.

Edelen> wolerbornen, uoser gebornen frûnd, und lieben getruwen, Got behalt uch sftiig. Usz unser statt Insulen, des sechszten tags des monats abrell, anno XLV*^ , vor Oslern.

Dèn Edein und wolerbornen, unsern gebornen frOnden und lieben getrûwen, hem Ludwigen und Ulrichen gebrû- dem^ graven zu Wirttemberg.

Copie du temps sur papier.

Archives Nationales, fonds MontOéUard K i7K2.

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271

LZI

Lettre mistive de Thiëbaud de Neufohâtel, mArëdua de Bourgogne, aux comtes Louis et mrioh de 'Wurtemberg » les requérant de s*en remettre à la décision arbitrale du Bue de Bourgogne au sujet de ses demandes relatives au legs à lui fait i>ar la comtesse Henriette et aux dommages par lui ëprouTés pendant l'ocoupation de Montbéliard , dommages montant à la somme de quarante mille éous d'or.

1446 7 Arril (nouT. style)

Très cbiers seigneurs et cousins , je me reconHnande à vous. Plaise vous savoir que mon très redoublé et sou- verain seigneur^ monseigneur de Bourgogne^ m'a fait monstrer certaines lettres que lui avez'escriptes de date du IP jour de mars darrienement passée et par icelles lui escripvez entre autres choses que de la question et demande que je vous fois à cause des donnacions à moy fiaictes (1) par feue ma très honnorée dame et tante ^ dame Henriecte con- tesse de Monibeliart, vostre mère, cuy Dieu absoille, vous estes content d'en estre par devant mondit seigneur à journée amiable et autrement^ ainsi que plus à plain est contenu en vos dites lettres. Et au regart des demandes que je vous fais pour les dommaiges que j'ay soustenuz^ et aussi mes subgez, terres et seignories, par les gens qui ont esté mis

(1) Diaprés lesiEphéméridet du Comté de Monlbëliard par M. Duvernoy (p. 56) la comtette Henriette, yeave d'Eberard le jeune de Wurtemberg, mourut à Montbéliard le 15 février 1444, intlituant par son testament Cait huit jours auparavant, ses fils Louis et Ulrich, ses héritiers dans le Comté de Montbéliard et laissant divers legs entr^autres celui dont est ici question.

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el boutez par vos officiers en la ville el place de Montbe- liart , el pour occasion d'icelles places , que je ne vous en ay encores aucunement sommé ou requis, et quant je vous en vouldray sommer ou requérir, me y ferés responce.

Très chiers seigneurs et cousins , vous devez eslre bien avertis comment plusieurs fois vous ay escript et sommé et requis aux personnes de messire Ourry de Repart, Con- rart de Witinghe, chevaliers, et le bastart de Montbeliarl, eulx porlans voz conseillers, à certaine journée, qui en vostre non ont esté devers moy pour oîr tout ce que je vous vouldroie et vuil demander, que m'en voulsissiez bailler et délivrer la somme de trois mil cinq cens florins d'or, et aussi toute la vaisselle de madicte dame et tante , laquelle somme de florins et vaisselle elle m'a donnez et à Henri mon filz, son filleul. Et en oultre, que vous me restituez et desdommaigez les frais, dommaiges et interestz que j'ay, et aussi mes subgez, soustenuz pour occasion de ceulx qui ont esté mis et boutez en ladicte place de Montbeliart par le conte Symon de Hornenberg, Symon de Sloffe (4 ) el vos- tre bailli du lieu (2), et autres voz officiers et conseillers, qui montent lesdits frais et dommaiges et interestz environ la somme de quarante mil escuz d*or; et offry à vosdits conseillers, ou cas que de moy fere et acomplir les choses dessusdictes sériés reffusans, de vous en porsuir à journée

(1 Dans la traduction allemande de cette pièce qui fait partie du dosaier coté K. 1752, les noms de ces ofBcicpe du comte de Wurtemberg aont orthographiés un peu différemment, le premier est appelle Sygtnuud von Hohemberg et le second Symon von Stoffeln.

(S) Le bailli de Montbéliard était alors Ërard de Neuverocfa'e mentionné trec détails dans une pièce précédente (voir n' III:. Pendant Texercice de ses fonctions, il eut un règlement de comptes avec Sighmond, comte de Hnchberg , Wolff de Nunhausen et Jacob Herter représentant lec comtes de Wurtemberg ; après sa mort, par un acte du 1*' octobre 1459 V'édigé en allemand, Guillaume et Henri de Neuveroche, ses dh et frère donnèrent quittance de toutes répétitions à cet égard , à Ulric, Louis et Bberard de Wurtemberg. (Tonds Montbéliard K i9^kj.

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273 -

de droit par devant mondit très redoubté seigneur^ eulx requérant que y voulsissiez estre et sortir, comme plus à plain est contenu, ensemble les devoirs que j'ay fais pour vous et pour la deSence et preservacion de Montbeliart et en plusieurs autres manières, en Tinstrument que je en ay requis le jour que lesdits messire Ourry^ Conrart et l>astart de Montbeliart furent à la dicte journée avecques moy. Et me semble que, veu comment je me suis tousjours bien emploie pour madicte dame et tante et aussi pour vous^ et la proximité de lignaige qui est entre vous et moy, vous ne devriez point mectre de reffus de moy baillier et délivrer lesdictes sommes de florins et vaisselle et aussi restituer et desdommaiger lesdiz frais, dommaiges et interestz mon- tans à ladicte somme dessusdicte ou environ, et encores par ces présentes vous en prie, somme et requier. Toutes voies, se amiablement ne le voulez ainsi faire, je vous prie, somme et requier que vuilliez estre à journée de droit devant mondit très redoubté seigneur, monseigneur de Bourgogne, pour moy faire sur lesdictes demandes que je vous fais et vuil faire « tout ce en quoy serés tenuz par droit, et par devant mondit seigneur je vuil justiffier de mesdictes causes, querelles et demandes, et vous porsuir selon ce que faire devray par raison. Et, veu que de mon- dit seigneur devriez estre hommes, vassaulx et subgez, et que s'est ung si noble et juste prince, que sa justice est essaosye en tous lieux, vous ne le devez reffuser, si me vuiiUés envoier par ce porteur vostre response pour y avoir mon avis. Très obiers seigneurs et cousins, nostre Seigneur vous ait en sa garde. Escript à lille en Flandres, le VU* jour d'avril avant Pasques CCCCXLV-

Tbiebault de Neufchastel, seigneur de Blanmont, marcscbal de Bourgogne.

La susoription porte :

A mes très chiers seigneurs et cousins, Loys et Ourry, contes de Vierlcnbcrg, frères.

18

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274

Original sur papier plié sous forme de missive et seellé d'un sceau plaqué en cire rouge ^ celui de Thiebaud de Neufchfttel selon toute apparence, bien qu'il ne soit pas annoncé dans la teneur de l'acte; il ne subsiste plus de ce cachet qu'un peu de cire rouge recouverte d'un carré de papier. La signature apposée au bas de la pièce n'est pas autographe, elle parait de la même main que l'écriture de la lettre entière.

Archives Natiomles, fonds Montbéliard K 1968.

Lxn

Lettre nxltsi-ve de Bolin d'Authuxne , ohanœlier de Bour* gogne à Henri , bâtard de Montbëliard lui jacousant ré- ception de sa lettre relative aux actes d'hostilité commis dans le comté de Montbéliard, par la garnison de Bavans» actes que désapprouve le maréchal de Bourgogne.

4446 8 Avril (noiiv. style)

Liebster und besonnder frûnd> ich bon empfangen ûwer brieff^ die geschriben sind zu Tûwingen (1 ) an dem funfftzeben tag des monats mertze^ darinne ir scbribent von ettlicben lutten, die da sind zu Bewan^ und kriegent und scbaden iûgent in der graffschafit zu Mumppelgart> das minem herren von Wirttembcrg fiist miszvalle ; dann ir besorgent

(1) Tabioguedaos le Wurtemberg, «uirefois câèbre par son uDi?er- site.

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27S

dos unrat darusz kome^ als ir sprechent ond bitiend mich sOlicbs minem allerforhtsamesteD herren , dem Hertzogen^ furzebringen. Liebster und besunder frûnde^ da soi lent ir wissenjdas ich von der materii gern mit minem herren reden wih so kurtzest ich kan^ dann ich von minem herren von Wintemberg wegen^ vast gern tun wil was ich gutz vermag, und was ich geschafifen mag, uch bernach des antwurt wissen lassen. Liebster und besonnder frûnde^ ast ichtzit das ich von uwern wegen getun p^an^ wil ich wil- lenklich tun mit guttem hertzen^ mit Gottes hilff, der ûch balte' in siner heiligen but. Geschriben zu Lilie^ an dem achtenden tag des monats abrell.

Bolin^ herre zu d'Âuthune (1)^ Gantzelier zu Burgundien, der uwer.

Nach diser geschrifft, bon ich geredt mit minem herren, dem marschalk zu Burgundien ailes das in uwern brieff begriffen ist> der bat mir geantwurt das er nit gelaube das die lut zu Bewan dheinen schaden in der graffscbafft zu Mumppelgart geton habent> als dann in uwern brieff be- grififen ist.

La suscription porte:

Minem liebsten, und besonndern frûnde, Hcinrichen bastart zu Mumppelgart, etc.

Copie de Tépoque sur papier.

Archives Nationales, fonds MontbéUard K 1966.

(1) Nicolas Rolio , chsDcelier de Bonrgogne sous Philippe le Bon et Charles le Téméraire, fut eovoyc comme plénipotentiaire au congrès d^Arras en 1455 et plus tard investi par le Duc de Bourgogne du gou- ▼ernement de ses Etats. H se brouilla avee Tbicbaad de Neufchâiel , ma- réchal de Bourgogne, au sujet de la mort da seigneur de Granson qui lai était imputée, et mourut pea de temps après <en 140i).

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Lxm

Lettre xnUsl-ve de Bolin d'Authuxne aux ooxntes Louis et TTlrioh de 'Wurteml>erfir , aoousant réception de la lettre qu*il8 lui ont adrets^ et les assurant qu*il prendra à oœur leurs intérêts et s*oooupera activement de leurs aflUres.

1446 8 Ayril (nony. style)

Hoben^ m&chtigeo^ vasUieben und besonndere herren, ûch befilh ich micb so vast als ich mag, und wôlleot wis- 860 das ich empfangen bon ûwer brieff der zu Tuwingeo an dem zweintzigosten tag des monats mertze nftcbst vergangen geschriben ist^ den ir mir by disem botten gesenndt babend. Der da in antwurt mass wyset uff minem brieff ûcb bie vorgesanndt, und oucb von der antwurt so icb ûcb durcb den bastart zu Mumppelgart, aïs er wider- umb zu ucb komen ist, geton baben. Darinne ir micb oucb bittend undem anderm ûwer sacben mir laussen empfalben zesinde, und disen botten durcb min annemen usz gericbt scbaffen zu werden. Heruff, boben, mftcbtigen, garlieben^ besonndere berren^ wôllent wissen das icb micb urob ûwers nutzes und besonnder ûwer sacben wegen gern bekumbert und der angenomen bon, und alzyt gern tun wolt, so bast icb môdite^ und als von fertigung wegen dises botten, bon ich band angdeit, und so vil geton, das ûcb der gênant min berre ein vôllig und lange ant- wurt durcb den selben botten gegeben bat, als ir an sinem brieff wol seuben môgeod. Hocb màcbtigen, vast- Ikeben und besonndere berren, ist ichizit das ich von

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5Br7

ûw^m wegen getun mag, ^I ioh mit gutlem willen gern tan in Gottes wolgevallen der ûoh babe in siner geseg* neten bute. Gescbriben zu Lilie^ an den achtenden tag des abrellen.

Uwer gantzer N. Bolin^ herre zu d'Autbnne^ Gantzeller mins herren von Burgundien.

Den bochmâcbtigen, liebsien und besoDndem minen herren^ Ludwigen und Uirieben, graven zu Wirttemberg.

Copie de l'époque sur papier.

Cette pièce et la précédente se trouvent sur la même feuille^ Tune au recto, l'autre au verso.

Archives Nationales, fonds Monibéliard K 1965.

LXIV

Lettre missive de Louis, comte de Wurtembergrt À son frdre nirioh, accompagnant renvoi de la lettre de son cousin de Blâment avec un double en allemand.

1446 3 Mai

Hocbgeborner^ lieber bruder, bruderlicb truwe und ailes gut alletzyt zuvor. Icb scbicke dir berinne verscblos- sen mins vettem von Blamunt brieff weliscb, und daby ein abscbrifft aïs der zu tutscb bracbt ist, darumb das du dicb destebasz oucb demach wissest zu ricbten> und dinen reten davon zu empfeiben uff dem tag zu Nurtingen zu reden, und scbicke den brieff und die abscbrifft uff

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den tag gen Nuriingen. Geben za Uracb> an des heUigen Crutz tag Invencionis, anoo XLVI^

LudGwig, grave zu Wîrtemberg.

SuscriptioD au verso :

Dem hochgebomen, Ulrichen, graven zu Wirtemberg, minem lieben bruder.

Original sur papier, primitivement plié et cacheté d'un sceau en cird rouge dont la trace se voit aux bords supé- rieur et inférieur de la lettre, avec le carré de papier qui devait le recouvrir.

Archives Nationales, fonds lUontbéliard K 1782.

LXV|

Lettre de Louia et XTlrloh à leur aîné et féal ***, pour lui fiaire savoir que le duo d'Autriohe et les Buieaes ont pria Jour à Oozistanoe pour traiter de leurs afEietires , et que le duo de Bourgogne a également ajourné le seigneur de Blamont au 26 Juin (1446).

1446 Mai (1)

Ludwig und Ulrich etc.

Unsem grus zuvor, liebergetruwer. Als du uns geschri- ben hast wie die Swytzer mit macht in das ampt Brunntrut

(I) Cette lettre ne porte point de date, elle doit être da mois de mai 1446, car il y est question tout d'abord des négociations qui devaient s'ouvrir a Constance entre le duo d'Autriche et les Suisses pour amener

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meinen zuziehen^ la^sen wir dicfa wissen da» yetzo ain lag sin sol zwuscben unserm lieben berren und oheîm von Os- terrieh and den Switzern zu Gostentz; wie sich nu die sachen aida schioken werden> darzu wellen wir aber fur- nemen^ als sicb gebûret^ und dich unser meinung wissen lassen. Als dann grave Hanns von Tierstein (1) etlicben uosem armenluten das ir genemen bat^ wellen wir an un- sern berren und obeim von Osterrich begeren grave Hann- sen zu scbreiben das zubekeren; dann Heinricb von Ram- stein (2), ritter^ verdert zwen larzins : aiso wellen wir dir nacb dem lag zu Gostentz geit binync schicken das zubezalen^ oucb Heinricb von Masmunster (3) und die von Bruntrut (4). Und ais du Hannsen von Tueringheim bestelt babest uns zuwarten ne siner cost iars umb funflzig gul- din. das ist uns gevellig^ und dann der Biscbof von Basel (8) weder vier oder funf iarzins von der vier dorffer wegen in Brununtrut ampt geberig^ wellest iurnemen ob die dorffer fiere in unserm scbirm zubebalten sin^ oder nit^ und was dicb gut bedunckt^ von der versessen uns wegen weliest

b fin des boslilités entre les deux partis, et l^on sait que cet nëgooiatiooi eurent Heu au commencement de juin 1446 (JfurstiMttip Basler Crortik, fol. AOkJ. Un autre argument en faveur de la date de mai i446 résulte de la mention dans le texte du 25 juin (1446) jour assigné par le Duc de Bourgogne aux comtes de Wurtemberg pour le règlement de leur diffé- rend a?ec le seigneur de Blamont.

(t) Jean, comte de Tbiersteiu, occupe Tune des premières places parmi les seigneurs qui suivaient la domination aatricbienne ; il résidait dans son château de Pfeffingen qu'il avait mis sous la protection immédiate du Roi des Romains; on le voit remplir jusqu'en 1443 les fonctions de lieu* tenant du gouvernement.

(2) Henri de Ramstein, vassal de la maison d'Autriche pour le bailliage d'AIlkirch qui avait été engagé entre ses mains, inçut dans cette ville le Dauphin^ le iO août 1444, lors de sa marche sur BÀIe.

(3) Masmunster aujourd'hui Massevaux, anciennement Haut-Rhin» arr. de Belfort.

(4) Porrentruy, Suisso* canton de Bâle.

(5) Frédéric de Reinach, cvèque de Bâle, de 1436 à 1451,

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den Bisoboff Von Base! von unsernt ^egen bitlenden armen- laten zil zugeben^ ond^nzusehen die lenff so gewesen sîn und noch siti^ dardarch d)è armenlut zu verderpiicfaen scha- den komen sin und noch komen. Ouch wis das uns unser herre von Bargondien einen tag gesetzt hett gegen dam voo Blamunt uff den funff und zweintzigesten tag des monels junii^ den haben wir im MriderboUen und im und dem von Blamunt geschriben iilmassen, und die abschrifflen faerinne verschlossen uszwisen.

Minute sur papier.

Archives Nationales, fonds MontbéHard K 4MB.

LXVI

Lettre mlBsive des comtes Louis et TTlrloli au Bue de Bour^ gogne le priant, eu égard à la campagne pro^tée de oon*- cert avec le Duo d'Autriche contre lesSulMce, de remettre à la saint Michel (29 septembre 1446) le règlement de leurs alfttires.

1446 (yers Mai) (1)

Durohlochtigester und groszmeohttiger forste und herre, unser undertenig schuldig dienst in gantzer gehorsame mit willen béret alletzyt zuvor. Gnedigster herre, als ûwer gnad uns von der spenne wegen, darinne dann wir und der wolgebom unser lieber vetter, Diepolt von Nuwenburg, herre zu Blamunt^wer gnaden marscbalek, miteinander sint

(1) Les deux pièces qui soiveot étant dépoanrues de toute Indication chronologique, nous leur assignerons comme date approximative le mois de mai 1446, en nous référant a ta journée dif S5 juin 4446 ptochaine- ment venant, également relatée dans la lettre précédente.

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die gaben antreffende , die im unser liebe frow uod mûler selige getan habea sol> als er meiiU^ gescbriben und einen tag gesetzt bat uff den fuDff uod zwaintzigesten lag des mo- nets junii necfastkompt^ wie wol wir nu solicben tag gern gesacbt betteot^ und unser einer selbs gern dartzu gekomen were, yedoeb so tun wir ûwern gnadeu zu wlssen dâs von dem bochgebornen fursten und berren^ bern Âlbrecbten^ hertzogen m Ostenricb» zu Steyr^ zu Keroden und zu Grain^ gravenzn Tyrol etc.> unserm iieben benren und obeiin, ouch ettlicben andern fursten und berren^ und uns, ein anschlag gemacbt und getan ist wider die Switzer und Eydgenossen mit maebt zuzieben, und uff den vorgenanten tag und uff die zy te im velde zu sinde und versicbt sicb niemand anders dann stritts zu wartende^ dartzu wir ouebdie unsern, so wir slerckest môgen, geworben baben, und mit der bilff Gottes oucb selbs daby zu sinde meinen. Deszbalb unser debeiner niebt bequemlicb, als uwer gnad wol versten mag, zu dem tag komen kan nocb mag, und befumb so bitten wir uwer furstlicb gnad demuteglicb solicbs von uns gnediglicben und im besten zuvememen> und uns den vor- genanten tag zu erlengem bisz nmb sant Micbels tag necbstkompt. So boffen wir mit der bilff Gottes unser einer kome selbs zu ûwern gnaden den tag zusucbefa und die leben von ûwern gnaden zuempfaben, und ûwer gnade wôUe sicb so gnediglicb herinne bewisen und uns des nit versagen, als wir des ein sunder getruwen zu dwern gna- den haben, das begeren wir umb uwer gnad die uns alletzyt das liwern willigen und geborsamen tue gebietten oucb undertenigiicb und mit willen zuverdienen , iiwer gnedig verschriben antwurt mit disem botten. Geben, etc. ^ Ludwig und Ulrich

als ir das vorgesetzt band. Minute sur papier.

Archives Nationales, fonds Montbéliard K 1752.

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Lxvn

Xiettre des ooxntes Louis et TTlrioh à Thiébaud de Neufohâtel lui annonçant quMls ont pritf le duo de Bourgogne de leur proroger Jusqu'à la 8* Michel le terme fixé pour répondre aux demandes de oe seigneur au sujet des douunages par lui éprouvés*

1446 (vers Mai)

Unser fruntlich dîenste zuvor, wolgeborner lieber vetter. Als du uns gescbriben hast^ und an uns vorderung tûst von schadens wegen^ der dir usz Mumppelgart von dem tremden voick gescheen sye, und wie du mit den edein unsern lieben getruwen^ Ulricbcn von Becbberg und Cun- ralen von Wytingen, riltern, uff dem tag aïs sie by dir gewesen sin^ davon geredt habest» und meinest^ die soUent das an uns bracht ban , etc. Derselb din brieffe> wieder davon lutet ist uns verlesen^ und wir haben die vorgenanten unser rftte davon gefraget die sprecben du habest mit inen der sachbalp geredt; sie baben dir aber geantwurt^ das sie das nit an uns bringen woilen^ und du môgest uns darumb scbriben, so versehen sie sich das wir dir darumb ant- wurten. Âlso bat uns solicb din vorderung fremde, dann nacb dem und die sacben herkomen gelegen und gestalt sint gewesen^ und du uns gewant bist^ so betten wir wol ge- meint, das du uns vorderung darumb billich vertrugest^

und bitten dich noch fruntlich davon zuiftsen ,

wollen wir (tun) das dir lieb ist. Wolte aber das diner mei- nung nit sin, so wollen wir dir uff dem tag^ den uns der durcbluchtigest und grosmecbtig furste^ unser gnedigster

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lierre vod Burgundien, furbasz gegen dir setzen wirdel, dartzu antwurten^ das wir hoffen sin gnad solle underrich- tet werden, das dir soliche vorderung nit nottût^ und das die unbillicb ist ; dann wir zu dem tag> den sin gnad uns gesetzt hat> uCF disen zyte nit gekomen> noch gescbicken konnen. Wann es ist einanschlag gesebeen von dem bocbge- bornen fursten und berren, hern Albrecbten, herlzogen zu Ostenicb, etc.^ unserm lieben berren und obeim, oueb ett- licbçn andern fursten und berren^ und. uns ^ mit macbt uff die Swytzer zuziebend^ und uff die zyte als der tag soit sin gewesen^ im velde zu stnde> und versibet man sicb stry tes daby, wir nu mit der bilffe Gottes oueb zusinde meinen, und baben den vorgenanten unsern gnedigen berren gebet- ten uns des einen andern tag zusetzen bisz umb sant Michels tag necbst> darnacb wisse dicU zuricbten. Dat.

Ludewig und Ulricb, etc. Minute sur papier.

Archives Nationales y fonds Montbéliard K 1965.

Lxvm

Sauf-condoit dëUvré par TMébaud de Neufohâtel, xnarëolial de Bonrgogn^^ au bailli de Montbéliard et autres offloiers des comtes de ^97'artexnberg » du Jeudi soir au vendredi soir, pour se rendre à Dampierre, y ajourner et re- tourner à Montbéliard.

1446 8 Juin

Tbiebault de Nuefcbastel , seigneur de Blammont > roa- rescbal de Bourgogne, savoir faisons, que à la requesle du

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bailli de Monlbeliart (4)> à icellui bailli avons baillié et à tous autres officiers et serviteurs de noz frères, les conte» de Vietenberg, bonne et leatte seurté, des la date de jeudi au soir prouchain venant jusques à vendredi soir par tout le jour^ et pour venir jusques à Dampierre (2), y estre et en retourner seurement à Montbeliart. Si mandons par ces pré- sentes à tous noz servans et subges, que audit bailli et à tous autres officiers et serviteurs de nosdits fibres baillent confort et aide, se mestier en ont et requis en sont, le temps durant de ceste présente seurté sens fere aucunement le contraire. Donné soubz nostre seel, le VIII* jour de juing CCCCXL six.

Original sur papier revêtu du sceau plaqué de Tbiébaud de Neufobàtel, en cire rouge et recouvert d'un petit carré de papier.

Archives Nationales , fonds Montbéliard K 1965.

(1) Henri de Franquemont éiail encore à celle dale baîlU de ModI- bcliard.

(2) Probablemenl Dampierre-ftur-le-Doubt. Doubs, orr. Moolbéliard,

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TiTTT

Lettre xnistlTe du siear de Tarexnbon, ooiBta de là, Boefae r à Henri, bâtard et bailU de M ontl>4Uard, le priant de loi envoyer cinquante quatre florins d*or payés à titre de rançon par ses hommes de Ohanxesol que Pierre de Mori> mont détenait prisonniers, bien qu*ils fassent en la bour* geoisie des comtes de Montbéliard.

1446 14 Juin

Cher frère ^ je me recommande à vous. Mes gens m'ont dit que par plusieurs fois il vous (avoient prié) et requis par leurs lettres^ que voulussiez mectre hors de prison et des mains de messire Petre(ment de Morimont) (1) mes hommes de Gbamessol (2) qu'il detenoit prisonniers^ qu*il a prins eulx estant en la bourgoisie de messeigneurs les contes de Montbeliart^ comme il dient. Et comme il appert p(Ieine- ment que) par prolongacions et belles parolles les avez menez jusques yciz, soubz ombre d'aucun (trailié) qu'avez fait avec ledit de Morymont^ lequelA'estoit point à moy tenu ne poursuir^ s'il ne (me) pleust^ mais estoit du tout à vous affaire de les poursuir et faire mectre à dehue garde et bourgoisie , comme officier et bailli de mesdits seigneurs

(1) Pierre de Morimont, bailli de FerreUe, que nous avons déjà maintes lois en occasion de citer, fut chargé en 1 454 de traiter de U paix avec Tbiebaod de Neufchâtel et autres délégués du Duc de Bourgogne. Le même seigneur est cité par GoU ut (Nouvelle Edition, p. 1935) comme tenant en gage les seigneuries de Belfort, Délie, Rosemont, lors de Pac* quisition dite en 1469 par Charles le Téméraire.

(i) Cbamesol. Doobs, trr. de Montbéliard, canton de St-Hippolyte.

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les contes^ dont n'avez rien (voulu) faire, par quoy a con- venu que mesdits hommes se soient esransonner et desbars, telle(ment), qu'il en sont aux asmones. Sy vous prie et re- quibr par cestes une fois pour to(utes), fortifliant et advohant les requestes que mesdits officiers vous en ont faictes^ que inconl(inent) par ce pourtour ne vuilliés envoyer cinquante quatre florins d'or, que mesdits hommes ont pai(é pour) leur ranson esdit de Morymont, ensemble leurs perdes, inte- restz et missions qu*il ont (euz et) soubstenuz, qui se pcvent monter à tant ou plux, afin que à vostre defiault je n'aye cause demande, ne en faire demandée mesdits sei- gneurs les contes, laquelle chose me desplaroit (fort), se à vous ne tenoit, car je me tient leur bon, leal subgest et

serviteur. Et se contre le me faisoit à faire, je ne

vouidroye faire ne consentir chouseque leurdeust Et

pour ce que à eulx et aultres je puisse monstre que je vous en ay re(quis comme leur bailli, ay retenu de ces pré- sentes la coppie, faictes et données soubz le seing

(et le) seel armoyer de mes armes, le quatorzième jour du mois de juing, l'an mil (quatre cent) quarante et six.

Signé, Varenbon, conte de la Roche, seigneur de Villerssexel (1).

La suscription porte :

A mon cher frère, Hepry bastart et bailli de Montbeliart, ou à son lieutenant et à chacun d'eulx.

Original sur papier. Le sceau aux armes du comte de la Roche était appliqué en guise de cachet et servait de ferme- Ci) Deux personnages de ce nom existent a peu près à la même ëpoqne, Tun François delà Palu, capitaine de gens dVmes an seryice du Duc de Bourgogne de 2431 à 1435, Tautre Claude de la Palu, et portant tous deux le titre de comte de la Roche, mais celui que Gollut qualifie de sei- gneur de Villerssexel est le dernier et semble aussi mieux con?enir à notre lettre ; ce Claude de la Palu attache à la maison du Duc de Bourgogne, fut celui qui se rendit maître en 1475 de la ville de Tournas pour les Bourguignons ', Voir GMtt, Nouvelle Edition, p. 1201).

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tare à la lettre^ on en voit encore la trace au verso sur runr des plis, il était en cire rouge^ de forme ronde et de dimen- sion assez considérable. La pièce est entièrement déchirée sur l'un de ses bords et la déchirure atteint le teite , d'où il résulte que chaque ligne se trouve tronquée. La signa- ture du comte de la Roche nous parait autographe; au verso de l'acte ont été inscrites deux cotes dont l'une toute de fantaisie parle de la franchise des habitants de Ghamesol et d'une redevance annuelle d'une livre de cire pour chaque habitant^ il n'y a rien de tout cela dans le texte. Archives Nationales, fonds Montbéliard £1965.

LXX

▲rtioleB donnes en réponse aux oonxtes de "Wurtemberg

de la part

de Thiëbaud de Neufchâtel, seigneur de Blanxont.

1446 (1)

Gnedigen herren, min herr von Blamont hatt mich ge> betten uwern gnaden dise artikel zu antwurlten.

Item^ er seit ia allen den sachen, so er sich gegen uwern gnaden sunder in disen louffen gewisen konne^ solle uwer gnade und die uwern in willigen finden.

(I) Il est diiBcile d'ossigner ane dale exaete à ee document, en nous aidant de la. teneur de Pacte, noua croyons pouvoir le placer ii Tannée t446 à défont d'indication pins précise. En effet, le quatrième paragraphe

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Î88

Item^ er seit auch, wie er miner goedigen herren ampi- lutea an dem lande mit sinon buchssen und buiffer behoifen Hod beroten bishar geweseu sy , und noch furbasser lun YfQÏhd berander in disen louffen^ und hait da% auch geton.

Er seit auch, wie er mit alien den herren und fursteo so m weliscben landen sint ein tedinge troffen hait, und sy aile darhinder brocht und gewisen, daz die fursten aile zusar men swûren zu Gott und den heiligen, daz sy Mumpelgart entschûtten soUen in XIIII t^^n, oder aber darumb lidea waz innen zu liden wûrde.

Er seit aucb, wie er der sy, der miner frouwen von Bur- gonne angelegen sye umb die slosz so myne frouwe selige iringegeben hait, und bab Clerofa, Grange und Pesseva wider zu der herschafft Mumpeigarit brocht wider miner frouwen von Burgonne und aller irer frûnde willen.

Er seit auch in der zyit, do Waulther von Tuillier (4) mit miner frouwen seligen kriegi, daz er der sye der Walther von Tuillier widerseit von miner frouwen seligen wegen/ und habe dise stucke aile furgenomen und geion minen

mentionne le retour des places de Cler?aU Granges et Passavant au do- maine de Monlbéliard, or, il résulte d'une pièce du 20 mars 1446 (voir ei-desstts) qu^à cette époque ces mêmes places se trouvaient encore entre les mains do maréchal de Bourgogne, et c'est dans le courant de l'année 1446 qu'elles durent être restituées aux comtes de Wurtemberg ; à la fin de mars 1447 les châtelains de Ctenral et de Passavant siègent aux assises de Montbâiard à cdté du bailli, en qualité d'officiers des comtes de Wur- temberg. (Registre des Assises , ArcMues Nat, Sect. Jud. Z* 1374).

(i) Le personnage ici désigné est WaulUers ou Waultherin deTbuil- lieres dont il est longuement question dans une lettre de la C!omttsse Henriette de Montbéliard adressée en 1441 à la Duchesse de Lorraine pour se plaindre des incursions de la garnison de Hirecourt. f^oir Fonds Montbéliard K i 965^. On le voit également figarer dans la so»ience arbn traie rendue le 37 mars 4445 par le roi de France entre Roué d'Anjou et Antoine de Vaudemont, dont ce Waultherin de Tbuillieros se trouvait le prisonnier avec Jean d'Haussonville. {Toir Dumont, Corps diplama^ tique, t. ///, part. /, ^. 1455;.

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Î89 >n

gnedigen herren za eren, und die lierscbafft Mumpelgart by einander zu behalten.

Er seit aacli doby , daz min froawe seUge alwegen gesucht habeetlicbe brieffeanden bobstzu enverben^ dazay soUcber brieffe and tedinge, so sy sioh gegen iren kinden^ minen berren, verbrieffi und verledingi belt^ nit nachgon dôrflte, als balde er daz verslûnde^ do tête er alwegen so vil daz erdaz wendelt (1).

Gnedigen herren^ ér seit aucb^ (bett er) gewOUett uwem gnaden so vil zu leide baben géton, ao bett er wol Mum- pelgart und andere slo8se zu sinen handen genomen, v?aon ime min froweselige die gem ingegeben undgemacht bette^ er wolt sin aber ir nye gestatten umb uwer gnade willen, er vriasett auch wol daz er es nit billich wider uch geton helte.

Gnedigen berren , er meint uwer gnade soile an soKche artikel und sach seben^ und in und die sinen der lossen ge- niessen von der goben wegen , so ime myne frouwe selige geton solle baben^ wenn dise zitt vergatt.

Er seit auch, daz er wol wisse^ daz myne frouwe selige ime sinem sûn und brûder syben tusent guldin und allez it silberin gesebirre gemacbt babe, und seit auch daby durch wegen des sye innen worden^ derselben siner forderung solle sich uwer gnade in discn louffen nit annemen, hab er

(i) Bieu que ce passage ne soit ^as très explicite, il est permi» de sup- poser qu'il doit être question da traitéconclu le 13 août 1443 au cbileaa deNurtingen avait clé enfermée la comlesse Henriette de Monlbéliard; ce traité qui réglait la succession du comté de Montbéliard au profit des comtes Louis et Ulrich de Wurtemberg à l'exclusion de leur sœur atuée, avait été eu quelque sorte imposé à la Comtesse Henriette par ses 6U, et l'on peut voir ici une tentative faite pour obtenir Pinexécution de ce pacte de famille. C'est la seule hypothèse qui soit admissible, à moins de penser que la Comtesse Henriette ait cherché à obtenir des lettres du pape a6n d'être relevée de l'excommunication dobt elle avait été frappée à la requête de Guillaume de Chavirey. chanoine et archidiacre de Lyon,

mais il est difficile de s'arrêter à cette coDieclore.

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ye utzit gutz geton^ welle er sunder in disen louffen mer zu uwern s^icben tun (4).

Ouoh peit er, daz ime fur wor gesagt sye, daz der houbl- man die buchssen zu Mumpelgartt verkouffen und abtun vM\6, und meint wolt awer goade^ daz man wol wege fùnde, daz soliehs nicht gescbe (2).

Er^dt auoh^ aile die wortt und tedinge so rwuscben dem Teiffen und uwern gnaden gescbeben sini von Mumpelgari wegen , daz ime die alweg|en dureb einen der des Teiffins rede telle verkunden (worden) sint, und nampt nur den (3).

Er seit auob, daz war und sicber sye, daz der Telffin den kouff niergent umb anders understanden babe^ denn daz er meinelt, wann er ein some geltz umb Mumpelgari gebuttet zu geben^ und man die some gegen ime usehiuge, und sy nit nemen wolt^ so solle er baben gnug gelon^ und solich brieff und sigel so er darumb geben batt^ mit dem boit erlost baben^ und solle nutzit mer darumb verbunden sin ; und sye die tedinge niergent umb anders gescbeben^ denn umb solichs boses glimpffts milieu, und besorgl dazer daz sloss in andere bende gebe (4).

(1) Dans ce paragraphe et le précédeot, Thiebaad de Neufchâlel rap- pelle la donation que lui ayait faite par tettament Henriette de Montbé- liard, tant à lui qu^à son fils Henri, filleul de cette eoinU«)e, donation consistant en 3,500 florins d^or et toute sa vaisselle d^argeot.

(3) Ce projet de vente des armes composant Tarsenal de Montbéliard ne nous est pns connu, à quelle date doit-il être rapporté, et de quel capi- taine est-il question ? commandait-il au nom du Dauphin pendant Toc- cupatidn de cette place, était'il sous les ordres des comtes de Wur- temberg ?

(3) Il ne subsiste aucune trace des conventions qui furent passées entre le Dauphin d^une part et les seigneurs de Wurtemberg ou ses officiers d'autre part au sujet de Montbéliord; cependant de nombreux documents attestent Tezistence des traités que les comtes de Montbéliard avaient entre leors mains.

(4) AuK termes de cet article on voit que le Dauphin aurait manifesté l'intention. d'acheter Montbéliard et aurait fait des offres à ce sujet, maîg l'affaire n'eut point de suites.

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Ooeb seit er, soit der Teiffin sterben umb X tusent gul- din, so konde er sy nicbt uffbringen, wann pr ist den haobllttten to vil zu tuode, daz er fur sich selbs gar nutzit vermag.

MÎDQle sur papier, sans signature et sans suscription, mais ces articles sont de teute évidence à l'adresse des com- te» de Wurtemberg qualifiés de gracieux seigneurs {gnedigen hamn) par le mandataire de Thiébaud de Neufchàtel, plu- sieurs des paragraphes ne peuvent s'appliquer et convenir qu'aux fih de la comtesse Henriette de Montbéiiard.

' Archives Nationales, fonds Uimtbffiard K 4965.

TiTTT

Lettre missive de Thiëbaud de NeufoliÂtel aux comtes Louis et iririoli de Wurtemberg: , exprimant son refus de sou- mettre le d4bat relatif aux dommages par lui éprouvés au roi des Bomains ou à ses représentants en Allemagne, contrairement au désir exprimé par lesdits comtes, et déclarant qu'il ne -veut d*autre juge que leur souverain seigneur à tous deux, le duc de Bourgogne.

1447 9 Décembre

GircumfuUi nobili génère «nepotes carissimi, premissa reeommendaeione alacri prosperitate vos poliri et gaudio. Vestrorum scriptorum michi diebus proxime elapsis direc^ torum tenore didici vos fore contemptos^ si de reparaciqne et eonenda dampnorum michi subdictisque meis olim ab

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afiBigeratts in opido et villa de Montebîligardo exi^entUms îHatonim quietog vos redderem et ab ipsis dedisterem> et quod in posterum amicabîliter hoo memorie commendatom teneretis. Quod si rta annuere dedignarer, vos sciam para- tûs et contentos super premissis velle comparere ad jus ooram excellentissimo principe^ Rege Romanoram^ seu vi-» cariis ejus ia Germanie partibus^ vel coram consanguineo vestro^ marchione de Baudem (4)l, suoque eonsilio quod dbi placuerit eligere^ sub tali tamen condicione quod^ si com^ pertum fuerit me in aliquibus vobis astrictum vel debitorem> ex mei jKirte aditnplere dignarer. Super quibus, nepotes carissimi^ vestram eupio scire dominacionem premissamicbi atque meis sic gesta et illata a dictis armigeratis in opido et villa de Montebiligardo existentibus , ut prerertur^ tanta et infinita esse ut narracio eorumdem justum et pium audi- tum in auribus audiencium generare posset; quapropter nullatenus a prosecucione eorum recedere valeo> verumpta- mcn reparacionem premissorum malem pervosmetipsosfieri quam per quamcumque aliam viam . Porro cum michi oblatom feceritis per vestra scripta de ju^i stando super premissis coram Rege Romanorum, suisque vicariis^ aut coram dicto vestro consanguineo in Germanie partibus^ verum cum de jure sit stando juri coram pritieipe sub cujus dtcionedampna et forefacta gesta et illata fuerint ocius quam coram quo- cumque alio principe^ si partes fidelitati ejusdem subician*

(4) La réelaroation ici formulce par Tbiébaud de Neufcbâlel ^ raison dc$ dommages que lui auraient fail 8u|)ir les Iroupes du Daupliin, est-elle indépendante de celle de son fils, le maréchal de Bourgogne , que nous Toyons nettement exprimée dans la lettre du 7 ^vril 1446 , ou bien ces demandes simultanées doivenl^lles^èlre confondues, Tune venant simple- ment à Tappui de Tautre ; cependant cbaouo d'eus, donne «ne évaluation distincte des dommages qu'il a éprouvés, le maréchal de Bourgogne dxe les siens à la somme de 40,000 écus d'or, tandis que soa père dans une lettre du 1^' janvier 1448 (voir ci-après) indique un chiffre de ^0, 000 francs.

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t«f« idcirco quia prenissa gesta fuere et perpetrata aub çumout dickme et auperiorilate i)luatrissimi et metuendia- «iaii priooipis ac domini oostri, ims et comitis Burgundie^ CQjtta quidem prinoipifi ego et vos fidelitati subicimur , presertim voa ra/doo^ domimorum que sub ipso possidetis elteneti^; igilureoram eodem illustmsimo principe^ do<- mÎDO duee Burguodie, aut sue consilio super premissis pa-^ ratus som de juri stando et dod coram quocumque aiio^ quod^ si id annuere recusayeritis^ omnihus luoide apparere polerit T06 ex vestra parte dilacienem et evasionem in hoc casu querere. Et ideo per preseneia scripta summo voa^ înterpeltoque atque requiro ac vice pro omnibus me sqper premissis indempuem et reparatum fieri juxta script (orum meorum) teoores alias vobis directorum; quod si vobis prima facie appareat in premissis vos fore minime debitores et astrictos de jure^ justificacionem eorumdem coram dicto domino duce Burgundie seu ejus consiliariis offero justifia cari, requireqdo instanter vosque summando^ quatinus co- ram ipso seu ejus consiliariis judicium et justiciam predic- torum sortiri dignemini^ prout de jure et racione tenemini actentis premissis. Et si vobis in aliquibus tenear^ paratus flum^ ut prêter (tur^ et) eroadimplere omnia que ab ipso do- mino duce suisque consiUanis fierî videb (untur oportDPa). . . intenoionem et voluntatem vestram de eisdem micbi res- cribere una viee pro (omnibus digoemini).... (Circumfuiti) nobili génère nepotes carissimi^ gloriose virginis Marie (filius per tempora longiora personas) vestras conservare dignetur. Datum Lile supra Dubium, (die IX mensis De- cembris) anno domini M llir XLVII.

Theobaldus^ dominus de Novocastro et de Castro supra Mezdiam.

La suscription est ainsi conçue :

Circumfultis nobili gene(re, Ludovico) et Horrico, fratri- bus, coiniti(bus de) Virtemberg et de Monlebi{ligardo> (ne- potibus suis carissimis.

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Original sur papier avec sceau en ctre rouge recouvert d'un carré de papier et formant cachet^ en mauvais état> avec cassures dans les plis, et une déchirure dans le bas de la lettre enlevant une partie du texte. La restitutîoii du passage final tronqué se trouve indiquée sur un fragment de papier, dont récriture est de la même époque que la lettre originale.

' Il existe une traduction de cette pièce en allemand, fonds MontbéliardK1752.

Archives Naiiomles, fonds Montbéliard K 496S.

LYYTT

Lettre mlBsi-ve de Louis, comte Ûe Wurtemberg, à son frère, lui faisant part d*une lettre à eux adressée par leur onde de Neufohâtel et lui communiquant la réponse qu'il ihit à cette lettre en leur nom commun.

1447 17 Décembre

Hochgeborner lieber bruder, bniderlicb truwe und ailes gut alletzyt zuvor. Ich schicke dir berinne verscblossen ein ab^ohrifit eing briefife als ujuser obeim von Nuwen- berg (1) dir und mir aber geschriben hat^ wann mich nu

(4) Tbitbaod de NeiOcbâiel, V1U« du nom , était Toncled^ comtos iiouift et Ulrich de Wurtemberg par son mariage avec Agnès de Montbé- liard, sceur de la Comtesse Henriette.

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JW

eio noidiirfft beduockt sm, das din und mia rele darumb aimimen konen sich zu uoderreden, was oder wie im daruff au antwurten sye^ so ban icb im yetzund daruff eio aniwurt lasaea oiacben vod dir und mir inmasaen^ und kt dir des en absdiriffl beriane verscblossan scbicke ; woUe dir das aiso gevallen^ ao lasz den brieff dea icb dir oucb bieby sebicke sigeln^ and gibe den dem boUen^ were dir aber yobi «odere ztt ainne, daa laaz micb verscfaribea wider wiaaen. Geben zu Uracb , an zinslag vor Thome apostoli anno (MGCGC)XLVU. Ludwig.

Im iat geanlwort min herrea beyde wallen im mit irem eigen botten antwurten.

Minute sur papier.

Archives Nationales y fofids Monthiliard K 1965.

TiXXTTT

Lettre xnlniTe des comtes de Wurtemberg au duo de Bour- gogne , le priant de fttire en aorte que le seigneur de Blâ- ment, leur onole, se désiste de ses demandes relatlToment aux dommages par lui ëprouTës à Mont1>éliard.

1447 Décembre.

Serenissime princeps, dominatio vestra nobis eciam scripsit quod avunculus noster de Âlbomonte pro parte dampnorum que ipse et sui ex loco Mootisbelligardi sustinuerint , eciam , coram vobis^ vel amicabiliter^ vel via justicie contentari velit et manere, et nobis hoc idem scribere^ illud itaque

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feeit; nos quoque eidem dedimus in responsis^ ut darel in copia presentibus interclusa, dominacionem vestram prin- cipanteOi humiliter deprecantes^ quatinus eundem avuncu- lumnostrum^ ut nos pro hujusmodi dampnis pretensis^ irrequisitos et absque iihpeticione dimittat^ dignetur Infor- mare. Speramus namque subiimitatem vestram per nos edoceri in casu quo desistere nollet^ quod tamen desistere ac cessare merito deberet, quoniam nobis in hujusmodi sua impeticione exbibetur.

Minute sur papier^ sans signature ni adresse, avec une déchirure dans l'un des coins, accompagnée d'une traduc- tion en langue allemande.

Archives Nationales, fonds Montbéliard K 1965.

LXXIV

Lettre miMi-ve de Thiëbaud de Neufohâtel aux oheTaliers de la Toison d*Or, leur demandant aide et conaell pour le recouvrement des pertes et dommages que lui ont ooca- sionnés les gens du Dauphin jadis introduits dans le comté de Montbéliard par les seigneurs de 'Wurtemberg, dommages qu*il évalue à plus de vingt cinq mille francs.

14(8 1 Janyier (nouv. style)

Très honnourez seigneurs et frères, tant que je puis me recomnande à vous. Et vous plaise sçavoir que par les gens de monseigneur le Daulphin que les seigneurs de Witem- berg, contes de Monbeliart, ont mis et boutez puis trois ans en ça audit Monbeliart, m'ont esté fait et portez plui- seurs grans dommaiges et perdes, et ainsi en mes terres

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et seignouries cstans à Tentour dudit Monbeliart, et en suis dommagié de plus de vint et cinq mille frans ; doni de ces coses pour avoir cooseil et ayde deviers mon très redoubté et souverain seigneur, monseigneur de Bourgogne, cfaief de l'ordre de la Thoison d'or, que vous et moy portons^ du recouvrement de mesdites pertes et dommaiges sur lesdits contes de Honbeliart, je escrips présentement devers mon- dit seigneur, et lui envoyé ma requeste par mon fil de Blâ- ment, et ainsi en escrips par deviers vous, se vous prie que me aidiés et consitliés ce que je y debvray faire, et moy foire baillier assistence, se mestier fait, cÉMae tenu somes de faire en tel cas les ungs à Tautre, par les ordonnances et chappitres dudit ordre, et que y vueilliés tenir la main de- viers mondit seigneur. Et si vous plaist chose que je puisse, faictes le moy sçavoir, et je Tacompliray très volontiers à Tayde de nostre Seigneur qui vous ait tousjours en sa sainte garde, et vous doint bonne vie et longhe. Escript en Lille sur Doub le premiers jour de janvier (i).

En tête de la pièce est écrit coppie.

Copie de l'époque sur papier.

Archives Nationales, fonds Montbéliard K 1965.

(I ) Cette lettre, non wgaée et sans date d'aonée est adressée par Thié- baud de Nenfcbâtel k ses très honorés seigneurs et frères aaxqaels il demande Taide et Tappui que sont tenus de se prêter oeux ^ui sont re* vêtus, de même que lui, de Tordre de la Toison d*or, d'après les ordon* nances et chapitres dudit ordre Ce Thiebaud de Neufchâtel, grand mattra de Thôtel du Roi de France depuis 1418, et honoré du collier de l'ordre de la Toison d'Or au chapitre que le duc de Bourgogne tint à Dijon en 1435, mourut non en 4488 comme le veut le P. Anselme, mais en 1454, ainsi ^u'il résulte d'un passage de la Chronique de Mathieu d'Ksconchy relatif à rassemblée des Chevaliers de la Toison d'Or

On peut dater oette pièce du !•'' janvier 144^ en se référant an paMa^a relatif à l'introduction des gens du Dauphin dans le comté de Montbéliafd trois ans auparavant, c'est-i-dire si l'on compte à partir du bioîs d'a^èt 1444, on voit que le premier janvier en question doit coïncider avec oebi de l'année 1447 (1448 nouv. style).

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ENQUÊTES SUR LES EXCÈS

DBS

EOOaOHEUBS

1444

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301

LXIV

Enquête relati-ve à la mise » rançon des prisonniers enlevëi sur la terre de Luzeuil et enunenës à Damey par les gens du Roi.

1444

Information faite par nous Huguenin Belverne, tabèUion de Luxeiil, Gauthier Courhenay de Faucoigney, lieutenant du prevost dudit Ueu et tabelUon de monseigneur le due et conte de Bourgoingne, Nicolas Hugot, GaultMer Hemion et Jehan du M oItn> substituts du procureur de mondit seigneur, sur le fait de la prinse de pluseurs hontmes et subgez de Luxeul menez et ramsonnez au Ueu de Damey Us sont encoires présentement, et sur pluseurs aûltres dommaiges faix en la terre dudit Luxeul par les gens du Roy et de monsei^ gneur le Daulphin, ladite information commendé à faire le XYIV jour de décembre Van mil IIW XLIIIL

Jehan Moingeon^ demourant à S* Saulveur, eaigié d'envi- ron XL ans^ juré^ interrogué etc. , dit et dépose par sondit serement que les François qui environ Pasques de Tan IVLY XXXIX furent en AIIemengne> au retour dudit Allemengne^ c'est assavoir^ les gens de Antboine de Chabannes et d'autres capitainnes, des noms desquels il n'est recors ^ lui rom- perent sa maison^ lui ardèrent tous les aisemens de son bostel , lui mangèrent plus de six quartes de bief et lui rompirent pluseurs arcbes tant en l'église qu'ils roroperent comme en son hostel. Item, puis pou de temps après les gens de messire firart de Chastellet luy eiproenerent ung

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cheval qui valoit plus de quatre florins d'or. Dit oultre que les gens de monseigneur le Daulpbin au mois d'aoust der- rierement passé luy gasterent et despecerent plus de onze cens gerbes de soigle. Dit aussi qu'ils romperent Teglise dudit S^ Saulveur, en laquelle église ils lui gasterent et des- pecerent plus de trois bichoz de froment et de soigle qui valoient bien neuf frans. Item, lui romperent lesdits gens d*armes de monseigneur le Daulpbin dix arcbes qui valoient plus de douze frans. Item^ lui prindrent en ladite église tous ses poz^ paelles, les robes de lui qui parle, de sa , femme et de sa maignie et lui despecerent deux lits qui valoient plus de dix frans. Item, lui ont aussi arsses et des- peoié toutes les. tables , bans> selles et plueeurs aullres édifices et ustensils d'ostel qui Soient en sa maison doofi pour ce il a esté dommaigié de plus de trois frans. Item, loi gasterent, ardèrent et diapederent plus de dix cbars de foing qui valoient bien cinquante frans* Item, le derrier jour mois d'aoust, les gens de messireRegpart de Damezer, seigneur de Placis, lieutenant du senescbal d'Angeoi, vin* drent courre devant la ville de Luxeul et le pays d'environ, et prindrent et emmenèrent une grant partie des bestes des villes de Froidecooche, de S' Saulveur, de Braisches et de Briacourt, disans qu'ils ne voulmentque vivres et prindrent lui qui parle et environ XIIII autres prisonniers ; et quant ilz furent près dudit pont de Gorre, iceulx gens d'armes firent à eulx composer iceulx prisonniers et pluseors aultres personnes desdites villes pour leursdîtes bestes à la somme de Vn* florins d'or, et parmi ladite composition rendirent lesdites bestes, ensemble lesdits prisonniers, excepté lui qui dépose, Pierre Bourgey dudit S^ Saulveur, Jean Ferriot deFroMeconche, Simon Potier de S**Marie, Aobry Froterotde Braisches, Lambert Regnault , Jaquot Hardy et Demoingin Lesqueresse dudit Braisches, JelMin Babeliet de Maigny, Estienne le Jay de Vellers> Jaquot Grullon , Hoguenin Bas- son et Jaquot 0)rdief de Briacourt. Desqoels , lui qui der

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pose, Jehan Laonbelio^ Jaqoot Hardig^ Jaquot Gordieret Hugoei Hu88on s'esebapperent aecretemeiH d'eulx le lende- maio^ et le» autres huit détiennent encoires de présent pri- sonniers audit Damey au font de fosse pour ladite somme de VU' florins d'or.

Ainsi signée H. Belverne^ N. Hugot« G. Courbenay, G. Henryon^ J. du Molin:

Katherine, femme Lambert Regnart, eagée d'environ XXXV ans, jurée, interrogée et examinée en Tabsence de sondit mary, dit et dépose par sondit serement que l'an mil nir XXXIX les François qui furent en Allemengne lui firent les dommaiges qui s'ensuivent: c'est assavoir, qu'ils lui tuèrent quarante berbis et lui despecerent douze vais- seapls d'ais, tous en valeur de trente frans. Dit aussi que ou mois d'aoust derrierement passé, les gens de monseigneur le Daulphin qui sont présentement en rAilemengne lui firent pluseurs autres grans et innumerables dommaiges : c'est assavoir, qu'ils luy tueren^ douze porcs et douze berbis qui valoient bien XIIII frans , lui enmenerent ung cheval qui valoit bien six frans, luy dest(^erent ung bon lit, prindrent et emportèrent les toyes d'icellui et gecterent la plume au vent, lui emportèrent ung pot de cuyvre, une chaudière et ong bacin d'arrain, lui gasterent et essillerent plus de douze quartes de millet qu'ilz getterent aval les voies, lui despe* cierent onze vaisseauls d'aiz en valeur de dix frans, lui gasterent aussi plus de trois cens gerbes de soigle et ung joumaul d'avoine avec plus de XI voitures de foing qu'ils lui ardèrent, gasterent et despecerent, dont elle a pour tout este dommaigié, comme elle dit, de plus de LXXVIl frans. Dit en oultre que après tous ces dommaiges à elle faiz par les gens d'armes dessus nommez, les gens de messire Re« gnault d'Argenay, seigneur du Plessis, lieutenant du senes- chault d'Aiyou vindrent le derrier jour du mois d'aoust derrierement passé corte devant Luxeul et audit Braisches,

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et prindrent le roary d'elle qut*p«rle, qui des lors root de- tenu et detienoent encoires prése^temeiit prisonnier au cbaQtel de Damey.

Ainsi signé, H. Belvcrne, G. Courbenay, N. Hugol, G. Henryon et J. du Molin.

Du VHP jour de janvier II IP XLIIII, par nous Jehan Poinsot^ procureur^ et Jehan Baressols son tabellion et receveur de Faticoigney.

Huguenin Belverne, tabellion de Luxeul pour Tesglise et M. le Duc, eaîgé d'environ XLV ans, jurié comme dessus, dit et dépose savoir de la course et des prisonniers dont cy dessus est faite mention ce qui s'ensuit; c'est assavoir, que le lundi derrier jour du mois d'aoust derrierement passé les gens de messire Regnaud de Darzenay , seigneur du Plessis, lieutenant du seneschal d'Anjo, environ quinze jours après ce que monseigneur le Daulphin et ses gens furent passez par la terre dudit LuxeuP pour aler en Allemengne, vindrent courre devant ledit Luxeûl, et illec environ emme- nèrent une partie des bestes dudit Luxeul et celles des villes de S* Saulveur, Froidecpnchcj, Bruches et Briaucourt (1), qui sont de la terre dudit Luxeul, ou nombre d'environ mil grosses bestes et JU!" tant chastrons que berbis. Ausquelz gens d'armes, Pierre de Verrey, lors capitain audit Luxeul, envoya de ses compaignons parler à culx, ou ils estoient devant la porte des feursbourgs pour sçavoir pour quelle cause ils faisoient ces choses ; lesquels responderent qu'ils ne vouloient point faire de mal et que ce n'estoit que pour avoir des vivres seulement. Et nonobstant ce prindrent pluseurs hommes qu'ils emmenèrent comme prisonniers et

(1) s* Sauveur, Froideconchc et Breuscbes appai'lieoBent à rarrondU- semenl de Lure^ cantoo de Luxeuil et Briouoourt au mène arrondine' ment, canton de Lure.

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305 JwroBs, lyég sur climolx avec lesdiles besles, jusqucs au finaîge de Mondorel près du pont de Corre (I), el itiec firent oomposer à eulx lesdits prisonniers pour la rançon d'eulx et de ieursdiotes bestes i la somme de VII* florins d'or. Moyennant laquetle composition renvoyèrent lesdits prison- niers, ensemble lesdiotes bestes, excepté XIII hommes qu'ils retindrent pour ladicte somme de VH' florins d'or et XIII des meilleurs chevaulx en valeur de C florins d'or, sur les- quels ils emmenèrent lesdits XIII prisonniers ; c'est assavoir, Jehan Maiiyon, Perrin Beurgey de S* Saulveur, Jehan Fer- not de Proideconche, Jaquot Hardy, Lambert Regnault, Demwngin Lesqwaresse, Aubry Froterot de Bruscbes, Jehan Babelier de Maisgny , Valon Simon, portier de S** Marie, Katienne Le Jay de Vellers, Jaquot Colon, Jaquot Cordier et Hugue&in Husson de Briaucourt, et se saulverent et es- cbappereot cinq desdits prisonniers la nuit secifetement : c'est assavoir, lesdits Jèban Moînjon, Jaquot Hardy, Jehan Babelier, Jaquot Cordier et Huguenin Husson, et les autres huit détiennent encoires prisonniers au lieu de Damey au font de fosse pour ladicte somme de VIP florins.

Interrogué se lesdites bestes esloient du norrin et des biens desdils prisonniers sans les avoir prins en Ailemengne à Tenlour de Monbeliart, sur les marches de France ne ail- leurs, dit que oy, et scetces choses pour ce qu'il estoil pré- sent quant lesdits gens d'armes coururent devant ledit Luxeul el parmi ce ainsi qu'il a faite Tinformation de la quantité desdictes bestes pour cuider gecter ladicte rançon à ung chacun suivant la quantité d'îcelle et que chacun y po- voit^ avoir, et mesmement pour ce que lesdits prisonniers qui sont eschappez luy ont dit el relauté.

[i) Corre, localité de la Uaute-Saôoe faisant partie da eaoten de Jos- •ey et située sur le Oonef , petite rivière qui verse tes eaux dans la Saône «D peu au-dessotts de Corre ; Mondoré se trouve h une petite distance de Corre (arr. de Lore, canton de Vauvillers).

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Dit oullre que pour lesdictes entrefaictes et pour plaseors briefvez d'appatissemeot que la garnison de Vauvillers (1) pour le Roy avoient envolez en pluseurs villes de la terre de LuxeuL Guillaume d'Oiseler^ seigneur de la Villeneufve, commis à la garde dudit Luxeul pour aïondU seigneur le Duc en escripvit au Roy de France et au Rdy de Sicile, eolx suppliant qu'ilz leur pleust faire rendre lesdits prisomiîers quites desdits VIP florins et faire déporter sesdits gens des- dits appatis. Sur quoy fut faite response par le Roy do France, disant qu'il estoit mal content desdicles entrefaictes et ledit s' du Plessis venuz qui estoit absent en parleroîl i luy, et y donra provision telle que Ton en devrott estre con- tent, et au regart de ceulx de VauviUers leur escripvoit en eulx defifendant qu'ilz ne feussent si bardys de lever aucuns appatiz sur ladicte terre de Luxeul, et que si sorvenoit autre neuvel de part sesdits gens d'armes , que ledit sieur de la Villeneuve luy feist sçavoir pour y donner toute provision possible. Mais neantmoins depuis ladicte response faicte par le Roy de France, les garnisons dudit Vauvillers et de Ri-' cbecourt ont courru la ville d'Anjeux (2) qui est de ladicte terre de Luxeul, brisié et rompu l'église d'illec, y prins pluseurs biens et emmené le bestiaulx de ladicte ville et telle- ment qu'il les est convenu appatir et rançonner leurs dictes bestes à XXX florins d'or , et d'autre costé la garnison de Passavant (3) prindrent audit Angeulx XIII chevaulx. Pour lesquelles choses kdit seigneur de laTilleneufve a derecbief escript audit Roy de France et de Secile. Sur quoy icellui Roy bailla lettres et mandement addressant audit senes- chault d'Anjo ou à son lieutenant qu'ilz feissent incontinant rendre lesdits prisonniers, ensemble lesdits biens ainsi prins par sesdits gens, franchement et qoictement ; lesquelles

(1) Vauvillers. Haute-Sa6oe, arr. de Lure, chef-lieu de cantoD.

(2) Anjeux. Ule-Sadoe, arr. de Lure, canton de VaavUlert.

(3) Passavant en Vosges. Haute-Saône, arr. Vesoul, caoton de Jobsey^

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leltres quant elles vindreol à la noUce dudit seneschault^ les print, les despeça cl gecla contre terre en jurant très fort que les villains y mottrioi^oupaierotent ladictc sonmxe de VII'' florins. Après laquelle chose ainsi (aile> Jeban de Villers, messaiger deinouranl audit Luxeu et portant la boete des armes de mondii seigneur le Duo^ qui avoit pré- senté lesdV^tes lettres , s'en retourna^ incontinent devers le Roy et lui dit que ledit senescbault avoit rompuz et des- peciez icelles lettres^ luy suppliant qu'il luy pleust pour- veoir sur ce : lequel lui repondit qu'il y auroit advis avec son conseil H depuis ne pepst avoir attire pmrision.' Et depuis monsieur Tabbé de Luxeul a soes que ledit frênes- cbémlt en aloit en ambassadde devers mondit seigneor le Dttc^ et pour ce a envoyé devers mondit seigneur le cas tout au long et & M^ 8on<chancellier> afin qu'ils leremonstrassent audit senescbault ; auquel mondit seigneur le Duc en parla et tellement que ledit senescbault lui promist lui cstre re- tourné devers le Roy de France rendre lesdits prisonniers francs et quittes, comme mondit s' le cbancellier a escript à mondit seigneur de Luxeul. Et pour ce incontinent que mondit seigneur de Luxeul a sçeu le retour dudit senes- cbault, a envoyé le Priant de Fauverney et ledit Jeban de Villers par devers lui et lui ont monslrées les lettres de mondit ^eigneur le cbancellier, lequel eongnust bien qu'il estoit vray et que mondit seigneur le Duc lui en avoit parlé et leurs dcvoit faire rendre, mais il n'y povoit mectre re- mède et que tout ce que son lieutenant M. du Plessis en vouldroit faire, qu'il en estoit content. Lesquels Friant de Fauverney et Jeban de Villers en parlèrent audit seigneur du Plessis et finablement Ton ne les peult ravoir sans paier rançon. Et sçet lui qui dépose ces cboses tant pour ce qu'il les a escriptes comme lettres closes et requestes qui ont esté portées au Roy et ailleurs pour ladite matière, veues les lettres de réponse, et aussi pour ce que lesdits Friant et Jeban de Villers lui en ont dit et relauter. Et au regard des

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aultres dommaiges faiz par les genç de monseigneur le Daulphin, dit qu'ilz en ont faiz pluseurs granz dommaiges en ladicte terre et à l'entour dndtt Luxeul et mesmement ars et brûlé à Baudoncourt une maison^ à Oillencourt environ huit, huit maisons à S** Marie devant Luxeu^ cinq autres maisons à Villersel» comm'il qui parie Ta oy dire à plu- seurs habitans dodit lieu, et autres XIIII maisons, ensemble les biens et meubles y estans. ^

Ainsi signé, J. Poinsot et Berressol.

Collation faite de ceste pr^ente information à Toriginal dicelle par nous ThiebauU de la Chapelle, tabellion gênerai de mcmseigneur de Bourgoingne et Regnaudin Boudet» eierc jurié du bailliage d'Âmont, le pénultième jour de décembre Tan mil IIU' XLUII. Signé, la Chapelle, BoudeU

Archives de la Côte-d'Or. Chambre des Comptes de Dijon. B 41881 (en tête du volume).

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hsm

Baquéte jttdioUlre faite en verta dei instmiotions da la Chambre du Ooneeil à BQon sur lea dommages et exoés ooznxnia dans le ressort des terres de Luxeuil et Faooo* gneT, prineipalemeiit par Tarmëe du Dauphin (i).

Infonnaeîm faiete par notts Huguenin Belveme, tabettUm de Luxeul, Gaulthier Coûrhenay de f^ucoigney, lieutenani du prevost dudit lieu et tabeiHim de monseigneur k Due de Bourgùigne, Nicolas Huguotj, Gauthier Henrion et Jehan du Malin, substituts du procureur de mondit seigneur e^terret de Faucoigney et de Luxeuh ad ce commis et ordonné de par nox très reverendz seigneurs^ honnorh seigneurs^ mes'^ seigneurs ks gens du Conseil de mondit seigneur à Dijon, sur les articles de certainnes instructions à nous envoiez de par eulx au fait des dommaiges faiz esdictee terres de Fau- coigney et de Luxeul tant par les Firançois^ comme par les Lorrains, Barrois et lettrs complices, depuis que h paix fut faiete à Arras du Roy et de mondit selgnettr le Duc^ les- dictes informacions commeneies à faire le IIIP jovr de no- vembre, l*an mil IIIP XLIIII, en la manière tpd s'ensuit :

Premièrement»

Regnault Bellebos d'Amblans demeurant à Luxeul ou feurbourg appelle le Chasne^ dit par son serement que ou

(1) Celle enquèle oonserfée aux Arohivet de la Côle-d'Or (Chambre des Comptes de Dijon Blf 8SI) forme un grot votame de 197 lolios rar papier, reeouverl en parohemia el porunl let sigoalurea des otteiers et labeHioos ohargés de reooeilllr les dépotilions des témoins.

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mois. de juillet derrainement passé que monseigneur le Daulphin passa par la terre dudil Luxeuii et de Faucoîgney pour aler en Alemengne ou il éfet de présent, il ostcînq loigiz de gens d'armes de mondil seigneur le Daulphin qui loigerent par pçirtie es fcursbours dudit Luxeul, et ne scet les noms des capitains, car Ton ne s'osqII trouver devant euU> pour ce qu'ilz batoient et ranssonnoient tous cculx qu'ilz povoient avoir ne tictaindre, lesqudx gens d'armes de . cinq loigiz dessus nommez lui fut dommaigé tant en plu- seurs utensilz d'ostel qu'ilz lui ardirent^ gasterent et dcs- pecerenl, comme en avoine, foing, fouraige et autres biens qu'ilz lui gasterenU de la valeur de plus de six frans.

Jehan Ûineulx, mareschal, demeurant audit Chasne de Luxeul, juré comme dessus, dit et dépose par son serement que les gens de monseigneur le Daulphin qui ont esté loi- gicz audit Luxeul, auquel lieu estolt la personne de mondit seigneur le Daulphin , et une autre fois, monseigneur le mareschal de France et pluseùrs autres capitainnes les noms desquelx il ne scet, pour ce qu'il ne se osoit tenir avec eulx, lesquelx lui firent dommaigé, tant pour sa maison qu'ilz lui despecerent, comme pour plusieurs uten- silz d'ostel qui estoient en icelle qu'ilz despecerent, pour plus de quatre frans.

Jehan Boquayt, demorant audit Chaisne dudit Luxeul, juré comme dessus^ dit par son seredient que esdiz mois de juil- let et d'aoust que mondit seigneur le Daulphin passa par les pays de Bourgoigne pour aler en Alemengne , ses gens d'armes fdretit loigiez par cinq loigiez ausdit feurbourg, dont à Tune des fois mondit seigneur le Daulphin fut en sa personne, à une autre fois le mareschal de France et une autre fois Blanchefort, et des autres capitains y avoit desquelx il ne scet les noms, pour ce qu'il ne se osoit tenir en leur compaignie, lesquelx gens d'armes lui firent dommaigé

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tant eo pittseurs utensilz dfi son hosiel qu'ilz lui ardèrent comme en mouches (1) qu'ilz lui bruslerenU dont il a esté dommaigié de plus de dix frans» sans les vivres qu'ils lui gasterent sans nombre.

TbiebaultLenfant^ demourant audit Gharsne dudit Luxeul, juré comme dessus^ dit par sondit serement que esdits mois de juillet et d'aoust derrainement passez les rouctes d^ mon- dit seigneur le Daulphin qui furent loigiez par partie audit Charsne^ dont il ne scet les noms des capitaines^ feurs que une fois la personne de monseigneur le Daulphin y es- loit^ et une autre fois le marescbal de France^ et dit que leurs gens lui firent les dommaiges qui s'ensuignent, c^est assavoir qu'ilz le prindrent et le bâtèrent très vilainnement^ lui estèrent sa bource et six gros qui estoient en icelle, lui despecerent toute sa forge qui lui a cousté au rcflaire cinq gros. Item , lui ont despecier trois cbaslis^ deux arches^ une table^ lui gasterent plus de vint et cinq vans de cbar^ bons, lui despecerent pluseurs autres utensilz d'ostel dont il n^est recors, dont il a pour ce esté dommaigié de plus de vint frans, sans les vivres qu'ilz leur couvenoit avoir, et ne leur osoit bon refuser de choses qu'ilz demandassent, ou autrement ilz vouloient tousjours bouter les feugz par tout, et rançonnèrent lui qui parle avec les dommaiges qu'ilz lui fifent à trois cens de clous de cheval.

Perrin ]oly, bourgeois de Luxeul, demeurant audit Ghasne, juré comme dessus, dit par sondit serement, que esdis mois de juillet et d'aoust derrienement passés, les gens des rouctes de mondlt seigneurie Daulphin lui ont fait dommaige en arches, en chasiit, en bans qu'ilz lui ont de^- pecié en son hostel de la valeur de trois frans ou de plus, avec et en oultre le foing et fburraige qui povoit valoir troi& frans.

(I) Il (aul e»lC9dre par des iil#eille«.

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fiegnauli de Seyeres^ demourimt au Cfaasne dndit Luxeof, juré comme dessus > dit par soadtt serement que oudît mois d'aousU que moudil setfMur le Daulphin et set routes passèrent par Luxcul pour aler en Alemengne ou Hz sont, furent loigiez mondit seigneur te Daulphin par une fois et à une autre fois le mareschal de France, Blanchefort, Jouau- chîn Rouart et autres desquelx il ne scet les noms, pour la grant fnultitude des gens d'armes qui estoient, et aussi pour ce que ung cliacun les fuyoit pour la rudesse qui estoit en eulx, lesquels lui firent dommaige audit Chasne en son hostel tant pour pluseurs utensilz d'ostel que tables, bans, selles qu'ilz ardèrent, comme en foing, avoine et vivres qu'ilz lui gasterent, poiir plus de douze frans.

£k>lignon Galley, demeurant au Chasne dudit Luxeul, juré comme dessus, dit par sondit seremeot que ou ihois d'aousl que moudit seigneur le Daulphin et ses gens passèrent par ledit Luxeul etqu'ilzy loigerent, comme dît est cy dessus, lui firent dommaige, tant pour sa maison qu'ilz descouvrirent, marions de bois, de chasiys,' d^arcbes, bans et autres uten- silz d'ostel qu'ilz lui gasterent et ardèrent, pour plus de quatorze frans, sans les vivres, foing et fourraiges qu'ilz lui gasterent.

Guillemin de Moustureul, cordouanier, demeurant audit Chasne duc)it Luxeul, juré comme dessus, dit par son sere- ment que les gens de mondit seigneur le Daulphin ou temps d.essusdit lui firent dommaige tant pour ung pot de couvre et une chaudière qu'ilz lui emportèrent, que pour pluseurs utensilz d'ostel qu'ilz ardèrent, pour plus de quatre frans.

Jehan Garnier, demourant audit Chasne dudit Luxeul, juré comme dessus, dit par son sûrement que les gens de monseigneur le Daulphin ou temps dessusdit lui firent dom- maige tant en son paille qu'ilz lui despecerent et les ver- rières d'icellui, comme en cinq vaixelles d'argent qu'ilz

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empoFterenl et i^useors utensHz de son bostel qifite ardè- rent et despecereot, pottr ph» de viol fraM, sans la vivres qn'iii leur oouveooit sans noarinre.

Guiileinin d'Amblans^ demourant audit Chasne dudit Luxeul, dit par sondit serement que les gens de monsei- gneur le Daulphinou temps dessusdit lui despecerent deux cbalys^ sept arches, laons, cuves, tables, bans, gailles et autres meubles d'ostel qu'ilz ardèrent aussi, qui valoient plus de douze frans, sans Tavoinne et le foing qu*ilz lui gasterent qui valoit plus de quatre frans.

Perrin Alart de Roye, tixerant, demourant audit Cbasne de Luxeul, juré comme dessus, dit par sondit serement que les gens de mondit seigneur le Daulphin ou temps dessusdit lui ont pourté dommaige tant en ptuseurs et divers uten- sllz d'esté! qu'ilz lui ardèrent, gasterent et despecerent, pour plus de deux frans.

Jehan Brillan, tixerant, demourant audit Chasne dudit Luxeul, juré comme dessus, dit que les gens de monsei- gneur le Daulphin ou temps dessusdit lui ont pourté dom- maige en pluseurs utensilz d*ostel qu'ilz lui ont bruslez^ d'environ ung franc.

Guiot RcMdot de Genevrel , tonnelier, demourant audit Chasne dudit Luxeul, juré comme dessus, dit par son sere- ment que lesdits gens de mondit seigneur le Daulphin au temps dessusdit lui firent dommaige tant en pluseurs et divers utensilz d'ostel qu'ilz lui ardèrent, comme en foing qullz lui gasterent, pour plus de deux frans.

Pierre le Chappeley, demourant audit Cbasne de Luxeul, juré comme dessus, dit que les gens de mondit seigneur le Daulphin lui ont fait dommaige tant en verjus qu'ilz lui gasterent, comme en sa maison qu'ilz lui rainssonnerent, d'environ ung firanc.

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Ytaisso de Loze^ demouraat no Mievetlequi eal Fung deg fèiurbourg dudît Luxeul^ juré comme dessus» dit par eondit serement que les gens de mondât seigneur le Daulpbio hii ont pourté domtiaige ou temps dessus tant en cbaslys ars> cuvesv tonncaulx qu'ilz bruslerent, comme en foing qu'ilz lui gasterent, d'environ deux frans.

Jehan Raiby^ potier, demeurant audit Mievelle de Luxeul, juré comme dessus, dit par sondit serement que les gens de mondit seigneur le Daulpliin ou temps dessusdit lui firent dommaige, tant pour sa maison qu'ilz lui despecerent^ comme pour plusieurs utensilz d'ostel qu'ilz ardèrent^ pour plus de douze frans.

Ricbart Cbulley, dcmorant audit Mieville de Luxeul, juré comme dessus, dit que les gens de mondit seigneur le. Daul- pbin lui ont pourté dommaige tant pour une espée, ung espié, une paire de bouseaulx qu'ilz lui emportèrent, comme pour plusieurs utensilz d'ostel qu'ilz lui ardèrent, pour plus de dix francs.

Jehan Porte, cordouannier, demeurant à ladicte Mieville de Luxeul, juré comme dessus, dit que les gens de mondit seigneur le Daulphin ou temps dessusdit lui firent les dom- maiges qui s*ensuignent, c'est assavoir, qu'ilz lui ont ars chaudières d'arrain, fenestres, huisseries et pluseurs autres utensilz d'ostcl , lui despecerent sa maison en pluseurs et divers lieux, doni il a esté dommaigié de plus de dix frans.

Andrey le piquart, demeurant audit Mievelle dudit Luxeul, juré comme dessus, dit que les gens de mondit seigneur le Daulphin ou temps dessusdit lui firent les dommaiges qui s'ensuignent, c'est assavoir, qu'ilz lui despecerent deux cha- liz, pluseurs tables, bans et autres utensilz d'ostel, et aussi lui gasterent six chars de foing dont il a esté dommaigié de plus de IX frans.

Pierre Baselot, demeurant audit Mievelle de Luxeul, juré

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coimne dessus, d»l «qtie lesdis gens^d'armes de monseigneur le Daulj^in ou temps desgoftdii lui Mt pourlé Jifimamgt, tant en jpItiseurB oleiigihid'otfielqa'îb loi bruslemt comme à avoinhe et foing qa'Uz loi gaalerent pour plus de six ftims.

Symon le cordunnier^ demourant audit Mievelle dudit Lui^eul , juré comme dessus, dit par sondit sereroent que les gens d'armes de monseigneur le Daulpbin ou temps dessusdit lui ont fait dommaige de plus de quatre frans, tant en utensilz d'ostel qu'ilz lui ardèrent, conmie en avoinne ei foing qu'ilz lui gasterent.

Perrenot dit le corduanier, demouranl audit Mievelle du- dit Lu^eul, juré comme dessus, dit que les gens de mondit seigneur le Daulphin ou temps dessusdit lui ont pourté dommaige de plus de deux frans, tant en sa maison qu'ilz lui despecerent, comme en pluseurs utensilz d'ostel quilz lui ardèrent.

Jehan Goley, tixerant, demeurant audit MieviUe, juré comme dessus, dit qu'il a esté dommaigié par les gens de monseigneur le Daulphin cy dessus nommez d'environ quatre frans, tant pour ung beufz qu'ilz lui tuèrent, comme pour sa maison et autres utensilz d'ostel qu'ilz despecerent.

Jehan Brailelz, demeurant audit Mievelle dudit Luxeo, juré comme dessus, dit qu'il a esté dommaige par les gens d'armes de moodii seigneur le Daulphin de plus de dix frans, tant en vaisseaulx à m^re vin et autres utensilz de son hoslel qu'ilz lui ardèrent, comme en avoinne et foing qu'ilz lui gasterent.

Girart Salnot^ bourgois de Luxcul, demeurant à la Crouay qu'est l'un des fourbourg dudit Luxeul, juré comme dessus, dit par son serement que ou temps dessusdit les gens.de mondit seigneur le Daulphin, lui estant loj^ié au- dit Luxeul, lui firent tes dommaiges qui s'ensuignent. Pre-

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mieremeiii lui romperetii toutes les senrores et buîsieries de son bostel> lui ardirent pluseurs bans> tables^^ seHes et autres uteosilz d'osleU dont U a pour ee esté domiMigié tant pour les choses de^susdiet^^ comoie eo avoinue et foing* de plus de uuze frans. Dit oultre que le jour que UMXidit sei- gneur le Daulphin ariva audit Luxeul, lui firent les dom- maiges qui s'ensuîgnent^ c'est assavoir^ lui romperent iing escrio ouquel ilz lui prirent XXII crevechicz, XII chemises, XII petis draps. Item, lui romperent ung autre escring ou ilz prmdrent trois hennas de maidre fin qu'ilz emportèrent et XXI autres hennas qu'ilz desromperent. Item, lui rom- perent ung autre escring ou ilz prindrent trois courroies d'argent. Item, emportèrent pluseurs autres clos et esmate d'autres maidres qu'ilz prindrent en ung escring en l'ostel de lui qui parle, dont pour les choses dessusdictes il a esté dommaigé de plus de XXV frans. Item, lui gasterent IIII bichozd'avoinne qui valoient plus de huit frans. Somnoe pour lesdits dommaiges XXXI frans. Et dit que ung gentilhomme appelé Maucatalin de la court mondit seigneur le Daulphin estoit loigié en son hostel qui lui fit lesdits dommaiges sans ses despens de boiche qu'il coûta, mais ne les paia point.

Perresson Jaquot, bourgois deLijixeuI, demeurant à la Croueu dudit Luxeul, juré comme dessus, dit qu'il a esté dommaigié par les gens de monseigneur le Daulphin de plus de seze frans, tant en bestes qu'ilz lui prindrent et rainson- nerent, comme en plusieurs utensilz d'ostel qu'ilz lui brus- lereût et efi avoinne et foiog qu'ilz lui gasterent.

Jehan Robert, demeurant audit feurbourg^dudit Luieul, cousturier, juré comme dessus, dit qu'il a esté dommaigié par les gens de mondit sdgneur le Daulphin de plus de dix frans» tant en rainssonnemens de bestes, comme en foing et avoinne qu'ilz lui gasterent et pluseurs utensilz d'ostel qu'ilz lui despecereot.

Jehan Perrin de Pomoy, demeurant audit Gbasne de

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Lnenl, joré comma dessus, dtt que les gens de tnoQset- gneur le Daulpfain m temps dessvsdit lui portèrent dom^ maige de plus de hutt frans, tant en pluseurs utensik d'ostel quite lui ardèrent, comme en foing et avoinne qu'ilt loi gasiarent.

FoL 10. Jehan Jaquot, bourgois de Luxeut, demourant au Cbasne dudit LuxeuU qui est l'un des feurbourg dudît Ueu, eaigé de environ XL ans, juré comme dessus « dit par sondit serement que oudit temps, lesdis gens de mondit sei- gneur le Daulphin furent loîgié par partie esdh feurbourgs et despecerent en Tostel de lui qui dépose cinq cbaliz, sept arches, trois bans, deOerrer et brusler lesdictes fenestres, lui tuèrent et prindrent trois buefz et cinq vaiches et onze pars en la ville de Pommoy , lui rompirent cinq grandes arches en l'église dudit Pomoy, luy prindrent deux Ittz^ deux chevessiez et deux coutres, quatre linceulx et pluseurs autres menuz biens et banques, deux poz de couvre, deux chaudières, trois paelles d'arain, deux andiers de fer qu'ils prindrent en ladicte église ; lesquelx dommaiges se puent monter à quarante frans, comprins aussy plus de vint char- rées de foing et atant d'avenne non escoussé qu'ilz gastefent extraordinairement, et en sa maison du Cbasne quilz lui gasterent et descouvrirent en plusseurs lieux.

Jehannate, vefve de feu Jehan F risse, demorant audit Luxeu, juré comme dessus, dit que oudit temps lesdis gens de mondit seigneur le Daulphin lui ont despecié trois arches, les ferrures des feneslres de sa maison , lui rompirent en quatre lieux le toit de sadicte maison et rompirent les ar*- maires d'icelle maison et plusseurs autres menuz édifices de bois de sadite maison, lesquelx dommaiges pu»t valoir deux frans, en oultre trois charrées de foin qu'ilz lui ont gastez et dommaigiez^ qu'ilz puent valoir ung franc.

Jehan Jaquemin, bourgoix dudit Luxeu, juré comme des-

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sus^ dit que lesdis gens de mMdit soigneur le Dalfhm oiidit temps lui ont ara ui^ vouge^ deux liûisseries> deux obalis et deseouvrirent et* rompirent plue de III"'' de tîeuUe du toit de sa maison, lui brûlèrent plusaieurs urt^asitexl'os- tel qu'estoient en icelie> comme bans> tables ^ ^^ies, fe- nestres> tresteaulx et autres menues besoin^nes > dont il a esté pour ce dommaigié de plus de trente firans^ y comprins aussy le folng et fouraige qu'ilz ont gastez à grant oultraige.

Jehan Duo^ demorant à la Courvée qu'il est Tung des fourbourg dudit Luxeul, juré comme dessus^ dit et despose que lesdis gens de mondit seigneur le Dalpbin rompirent et despecerent tout entièrement le fournet du paule de sa maison, lui rompirent et ardirent deux clializ en sadite mai- son, et lui ardirent les paulx de son curtilz, dont il a esté pour ce dommaigié de plus de deux frans et demi.

Jehan Karesmenlrant, demorant à ladicle Corvée, juré comme dessus, dit que lesdits gens de mondit seigneur le Daulphin oudit temps lui rompirent et ardirent deux chailiz, lui rompirent aussy une parois de bois de sadicle maison et plusseurs autres menues édifices de bois qu'ilz puent valpir la somme d'ung franc.

Fol. II. Jehan de Cueix, demorant à ladicte Courvée, juré comme dessus, dit que lesdits gens de mondit seigneur le Daulphin oudit temps lui prindrent en son hostel de mer- ceriez, de fustaille, de bois que puent valoir six gros viez, lui ont aussi rompuz et despecié plussieurs perrois de bois en sondlt hostel, bruIé quatre huisseriez d'icelle maison, lesquelx dommaiges puent valoir la somme de dix huit gros.

Estienne Briacourt, bourgoix de Luxeu, juré comme des- sus, dit par son seremeût que les gens de mondit seigneur le Dalphin oudit temps lui ardirent trois chatiz , dix huit vaisseaulx ù mectre vin et plussieurs autres édifices de bois

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de sa dicte maison, ja soit ce qui eost'en iing coingnéc plus de cent charrées do bois à ardoir; lesquels doramaiges puent valoir la somme de quatre frans, en oultre et aveequès environ vint oharréesde foing qui lui ont gaster et despe- cier qui puent valoir la somme de dix frans.

Demoingin Blondel/marechault, demoranl à la Courvée dudit LuxeuU juré comme dessus, dit que iesdifs gens de mondit seigneur le Dalphin, lui estant loigiez ou bourg dudit Luxeul, lui emblirent ung cheval oudit bourg, lequel il ra- cheta de huit gros , lui rompirent et ardirent deux chaliz » deux arches, lui ont art LX vans de charbon^ lui prindrent XVI fers de cheval, ses terquoises, son martelot et bouleur et autres aisemens de sondit mestier, rompirent une mole à aguisier cousteaulx , lui rompirent aussy le fournet de son pauUe et lui ardirent plusseurl menuz édifices de bois, comme bans, selles, tables et fresteaulx, et lui ont rompuz les parrois de sa maison en plusseurs lieux, dont il est dommaigié de plus de cinq frans, en oultre et avecq cinq charrées de foing qui puent valoir dix huit gros viez.

Symon Villain, bourgois de Luxeu, juré comme dessus^ dit que les gens de mondit seigneur le DaJphin, lui estant loigiez ou bourg et ville dudit Luxeu, lesdis gens de mondit seigneur le Dalphin lui emblirent ung cheval en la valeur de seze florins d'or, lui emblirent aussy quatre poz de couvre, une haste, ung blanc chadiron, deux pintes d'estain, XVIII libvres de suc fonduz et heurent de vin dudit Symon qu*ilz en alerent sans paier pour dix gros viez, dont il fut dommaigié de plus de la valeur de vint et quatre frans.

Marguerite, vcfve de feu Erard le maçon, aigée d'environ LX ans, jurée comme dessus^ dit que lesdis gens de mondit seigneur le Dalphin oudit temps lui brûlèrent deux arches, deux chailiz, ses bans et selles et plusseurs autres menuz' édifices de bois, dont elle fut bien dommaigée de la somme de dix gros viez et de plus.

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Fol. 42v MoingiOj maçon de Velorsel, demorant audit Luxeu^ juré comme dessus^ dit que oudit temps lesdits gens d'armes euU estans loigiez audit LuiLeu, lui ont brûlez deux chaliz en valeur de dix gros^ deux arches > grant quantité de bans> de selles^ de tresteaulx, de aissendre^ de marrien, de bois et rompuz les parrois de bois de sondit hostel , brûlez aussy les rues de sa charrue et plusseurs autres édifices de bois en valeur de seze gros viez^ en oultre cinq charrées de foing^ lesquelx dommaiges puent valoir la somme de cinq frans. Item^ lui ont ars et brûlé sa maison de VelorseU en laquelle demoroil Vuillemin> frère de lui qui dépose^ en laquelle maison avoit en gerbe la quantité d'en- viron quatre becboz de froment, ung bechot de fèves, seze charrées de foing, et y furent brûlé deux litz de plume, plusseurs potz> paelles, a^ cbaers et charrues et plus- seurs aultrcs meubles, laquelle maison ensemble les biens qu'estoient dedans povoient valoir la somme de UII" frans et plus, et en oultre prindrent et emprisonnèrent sondit frère qui rainçoona en pain, vin et sel de la valeur de XIIII gros, ainsit montent lesdis dommaiges à la somme d'envi- ron nU" VIII frans.

Guillaume de Poilley, Symon d'Âuceur, Thevenate ibmme Petit Jehan, Jehànnate femme Jehan Tourcbon, Vienot le chappuix et Katherine femme Jehan de Frasses, tous de- mourans ou (ourbourg dudit Luxeu appelle la Courvée près les ungz des autres, jurés comme dessus, dient et déposent par leurs seremens donnés aux sains Euvangiles de Dieu que lesdits gens de mondit seigneur le Dalpbin leurs ont fait les dommaiges qui s'ensuignent ; c'est assavoir, ont rom- puz en Ttostel dudit Guillaume deux chaliz, deux arches de bois^ lui ont gastez trois voitures de foin et rompuz les perrois de sa maison en plusseurs lieux ; audit Symon lui oi^t ars et brûlé quatre buisseriez, deux çhailiz, deux arches et gaster trois cherretées de foing , rompuz les parrois de

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sa maison en plusseurs lieux ; à ladicte Thevcnaie brûlé un^ arche, vint châlit, une voiture de foing et rompuz sa maison en plusseurs lieux; audit Yienot brùlé ung châlit, deux fenestres, deux quehues à meclre vîn et deux charre- tées de foing et à ladicte Katherine ars deux arches/ nng châlit, rompuz les soliez de sa maison en plusseurs lietnt^ ars les rouhées de son chaer et sept voitures de foing, et leurs ont ars et despectez plusseurs autres menuz ediffices de leursdictes maisons , les^uelx dommaiges puent monter à la somme d'environ cinq frans.

Jehan Belverne, hourgois de Luxeu, juré comme 4çs9us, dit et dépose que oudit temps lesdis gens de mondii sei- gneur le Dalphin lui ont en deux maisons qu'il a ou four- bourg dudit Luxeu appelle la Courvée, (ait les dommiaiges qui s'ensuignent : premièrement, rompuz les verrières de quatre fenestres à croisiez , quatre verrières de quatre fe- nestres à moyen, ars quatre estrier, ung ban, quatre vais- seJz à mectre vin, rompuz et despeci^ les quaquelieç son paule, brûlé ung cbapponniere, trois buisseriez, rom- puz (e pavement d'une chemenée de sa maison du Cbasne, et brûlé les platons jusques aux traveures, lesquelx dom^ maiges, comprins trente journaux d'avoinne, XXIIII voi- tures d^ foing qu'ilz lui ont gaster, puent monter à la somme de IIII" frans.

Fol. 43. Du XI IP jour dudit mois de novembre l'an mil Ilir XLIÏII.

La ville de Saint Saulyeur devant Ldxbu.-

Henri Bugney , demorant audit Saint Salveur, homme liège de nostre très honnoré cl très redoubté seigneur, monseigneur le Duc et Ck)nto de Bourgoigne, juré et inter- rogué comme dessus, dit et desposç p^v son sercment quo

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esdiU mois de juillet et d'aoust derrainement pàséez leë rotes de monseigneur le Daulphin qui furent loigiez par partie audit lieu de Saint Salveur^ en alant qui faisoient en Âllemaingne^ y firent unze loigiz de gens d'armes ^ dont il ne scet les noms des cappitainnes^ fors que des gens Joachin Rouart et le bastart de Tillant^ qu'ilz lui firent les dommaiges qui s'ensuignent : c'est assavoir, qu'ilz^ les- dits gens de Jouacbin Rouart, prindrent les panonceaulx armoiez des armes de nostredit très honnoré et redoubté seigneur, monseigneur le Duc et Conte de Bourgoigne, qui estoient devant l'ostel de lui qui parle et les brûlèrent, et brûlèrent les bans et selles de son hostel , lui rompirent une arche et ardirent le dessus et plusseurs autres édifices de bois de sondit bostel. Item, rainçonna sadicte maison de l'un desdiz loigiz d'ung franc en pain et en vin« et le loigiz desdis gens Jouacbin , pour ce que lui qui parle ne voulsit aler par devers eulx pour leur administrer ce que demanddent, lui gasterent XIIIP gerbes de soigle qu*llz geterent hors de son hostel et dessoubz leurs chevalx, et cinq joumaix d'avoinne et son foing et fouraige, lesquels dommaiges puent monter à la somm« de XXVIII lirans et plus.

Pierre Angoisse, demorant audit Saint Sal veur, aigé d'en- viron XL ans, juré, interrogué et examiné, dit que lesdi» gens de monditseigneur le Dalphin oudit temps furent loi- giez en ladicte ville de Saint Salveur et lui ont brûlé et rompuz une arche et une huisserie, les bans de son hostel, prins une chaudière, ung vosge, une cuegnée, et ompus les parois de son hostel et despecié plusseurs autres édifices de sondit hostel, qui se puent monter à la somme de trois frans, et avecq ce lui ont gaster et geter desoubz leurs cbevaulx et en la charriere devant son hostel environ llir gerbe» de soigle, en oultre son fouraige qui se puet monter à U somme de six frans et plus.

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Ozile, femme Perrin Bourgey dudit Saint Salveur, juré ôt interrogué comme dessus, dit par son serement que lésdis gens de mondlt seigneur le Dalphin ou temps dessusdit furent loigiez en son hosteh à chacun loigiz environ XL cbevalx^ lesquelles gens rompirent et ardirent cinq arches> les bans et selles et plusseurs autres menuz édifices de bois de l'ostel de ladite Ozille » lui ardirent une contre, ung cos- sin, ung cbevessie, lui prindrent deux Vaiches et deux che- valx , iesquelx dommaiges se puent monter à la somme de (en blanc).

Nicole, femme jaqtiot Bolz dudit Saint Salveur^ juré et in- terrogué comme dessus, dit par son serement que lesdis gens de mondit seigneur le Dalphin ou temps dessusdit furent loigiez en son hostel en unze loigiz qu'iiz firent audit Saint Salveur en alant en Alemaingne, lui despecirent quatre arches, ung ban, une quarte et plusseurs autres menuz édifices de bois de sondit hostel et environ lUI*' gerbes de soigle qu'ilz ont gastez et gecter hors de son hostel en la charriere, et en oultre plus de VIII charretées de foing, Iesquelx dommaiges se puent monter à la somme de IX frans.

Fol. H. Vuillemotte, femme Jehan Gussenay dudit Saint Salveur^ aigée d'environ L ans, juré et interroguée comme dessus, dit par son serement que oudit temps lesdis gend de mondit seigneui! le Dalphin furent loigiez en son hostel en grant nombre de gens d'armes et lui prindrent ung ju- ment, ungpoulenet suigant ladite jument, quatre pors, ung pot de couvre, une paelle d'arain, lui rompirent deux arches et lui gasterent dessoubz leurs chevaulx et en la charriere environ IIIP gerbes de soigle> en oultre et avecq dix char- retées de foing qu'ilz lui gasterent, Iesquelx dommaiges se puent monter à la ^umne de seze fraas et plys^

Colin Mechiel dudit Saint Salveur, juré comtne dessus.

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dit par son serement doniié aux sains euvangiles de Dieu , que d^udit temps pibsseurs des gens d*annes des rotes de mondit seigneur le tialphin furent loigiez en son bostel, lesquels lui ardirenl une table & fratir^ ung vaissel de mo- cliate^ une arche et pllisseurs alitées édifices de soù hosteU 6h ouUrë environ îir gerbes de soigle et douze charretées de foing^ dont y a esté doinmàigé plus de VUl frans.

Jehan Michiel dudit Saint Salveùr; aigé d'environ XXX ans> juré comme dessus , dit par son serement que plus- seurs cens d'armes des rotes de mondit seigneur le Dalphin furent loigiez en son hostel et Itiy ardirent deux arches^ Une armàire, deux vougeà de bois et plusseurs autres me- nuz ediffices de bois Item, lui gasterent environ IIP gerbes de seigle qiii gecterent es charrieres, en oultre le touraige qu'ils gasterent de leurs chevaix, qui se puet monter à VIII cihàrrëes de foin et cinq journaix d'avoinùë, et ung cheval jument que les gens de mondil seigneui* le Dalphin lui prin- drent en la ville de Lùxéu, ou il qui despose i'avoit retrait et retTuir^ dont il est esté dommaigiez de plus de Xm frans.

Vuillemin Javey dudit Saint Salveur^ aigé d'environ L ans« juré et interrègne comme dessus^ dit par son serement que oudit temps lesdits gens de mondit seigneur le Dalphin qui furent loigiez en ladictc ville^ au départir de leur loigiz lui boutirent oii feu ung ban^ ung lan^ une arche^ fenestres^ chaliz et plusseurs autres menuz édifices de bois^ tellement que se la femme de lui qui despose n'y feust aiée> sa maison eust esté brûlée^ lui gasterent environ lUP gerbe de soigle et XX charretées de foing qu'ilz gecterent soubz leurs che- valx et en la charriere^ dont il est esté dommaigiez de la somme de sept frans et de j^lùs.

Jehan Belot dudit Saint Salveur, éigé d'enviroil XX ons, juré comme dessus , dit par son serement que lesdiz gens de mondit seigneur le Dalphin oudit temps lui prindrent

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ung yosge^ une bûche ^ lui despecireiU ung vougc^g^is- tarent XIIII vaissclz de mouchectes , rompirent les parfois de bois de son hostel et plusseurs autres menus edirQces estans en sondit bostcl, lui gasterent environ deux cens gerbes de soigle et huit cbarretées de foing, en oulire deux journaix d'avoinne qu*ilz gasterent de leurs chevaix, les- quels dommaiges puent monter à la somme de $ix frans et plus.

Fol . 1 S. Vuillemin, dit Jehan Morel dudit Saint Salveùr, aîgé d'environ LX ans^ juré comme dessus , dit par son serement que lesdiz gens de mondit seigneur le Dalphin oudit temps qu ilz furent loigiez en ladite ville de Saint Sal- veur, lui gasterent et dépecèrent quatre arches et ung vouge à pretir farine, lui priodrent une aiche^ ung vosge> ung cussin de plume dont ils gecterent la plume en la char- riere, l^i prindrent en la ville de Luxeu ou il c'estoit re- trait, et estant mondit seigneur le Dalphin loigiez audit Luxeu, ung cheval jument et ung roncin, lui gasterent en- viron Iir gerbes de soigle et dix charretées de foing et d'avoinne, lesquelx dommaiges en oultre lesditz foing et avenue puellent monter à la somme d'environ quinze frans.

Jehan Gourney dudit Saint Salveor, aigé d*eaviron LU ans, juré comme dessus, dit et despose par son serement donné aux sains Euvangiles de Dieu que oudit temps que lesdis gens de mondit seigneur le Dalphin lui ardirent deux arches, ung vouge de bois^ lui ont aussy gaster environ XVI" gerbes de soigle, cinq charretées de foing et deux joumaix avenue, iesquelx dommaiges se pueUent monter en oultre lesdis foing et avenue à la somme de cinq frans et plus.

Jeap Gî^ttdeille de S' Salyeur, aigé d'environ L ans , juré comme dessus, dit et despose p^r sondit seremept gue oudit temps le^s gj&ns de mondit seigneur le Dalphin lui pfrin-

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drent trois pors, lui brûlèrent ung vouge et plusseur» me- nuz ediffices de bois estana en soudit hostet lui gasterent yi" gerbes de soigle> lesquels dommaiges se poellentmoD- ter^ en oultre sept charretées de foing^ à la somme de trois frans.

Vuiltemin Bonvaley dudit S* Salveur^ aigé d'environ LX ms^ juré comme dessus^ dit et despose par son serement que oudit temps iesdiz gens de mondit seigneur le Dalphin lui gAsterent et dépecèrent plusseurs bans> selles, arches, fenestres, parrpis de bois et plusseurs autres menuz ediffices de bois estans en sondit hostel et environ VHP gerbes de soigle qui ont gaster, lesquelx dommaiges se puellent mon- ter, en oultre XI charretées de foing et six journalx avoinne qu'ilz lui ont gaster et destruit, à la somme de X frans.

Girard Varney dudit S* Salveur, aigé d'environ LX ans, juré comme dessus, dit par son serement que Iesdiz gens de mondit seigneur le Dalphin oudit temps lui ont despecié trois arches, une table, une formete et plusseurs bans> selles, tresteaulx et autres menus ediffices de bois et environ Vr gerbes de soigle qu'ilz lui ont brûler et geter ou puis de sondit hostel» lesquelx dommaiges puellent monter, en oullre dix charretées de foin et cinq charretées d'avenne, à la somme de sept frans.

Fol. 16. Demoingin Quoquart dudit S^ Saulveur, aigé d'environ XL ans, juré comme dessus, dit par son serement que lesdis gens de mondit seigneur le Dalphin oud|it temps lui ont despecié ung archot de pierre qu'estoit en sa cuisine de son hostel, lui ont brûlé ,une arche, deux chaliz, plus^ seurs bans, selles, tresteaulx et autres menus ediffices do bois estans en sondit hostel, et lui ont gaster environ VIU'' gerbes de soigle, lui prindr«nt ung jument en pris de quatre frans, lesquelx dcnnmaiges se puellent fnonter, en oultre et

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«vecq environ XXX charretées de foing qui loi ont gaster et gecter en la cbarriere, à la somme de dix frans et plus.

loly Jehan de S* Salveur, ajgé d'environ LX ans^ juré comme dessus > dit que lesdis gens de mondit seigneur la Dalpbin lui ont despecié une arche en Teglise dudit Saint Salveiir, lui ont gaster environ Ur gerbes de soigie> lesr quels dommaiges se puellent monter, en oaltre seze char- retées de foing, à la somme de II frans.

Demoingin Odinat dudit S' Salveur, juré comme dessus^ dit que lesdis gens d'armes oudit temps lui ont despecié et brûlé treize arches, plusseurs bans, selles et tresteaulx, lui prindrent une chaudière, ung van, une demie quarte et plus- seurs autres menus ediffioes estans en sondit hostel, quatre pors, deux veelx, deorx bichotz de soigle et lui ont gaster et gecter en la cbarriere environ VIII'' gerbes de soigle, les- quels dommaiges se puellent monter, en oultre XII journalx. d'avenue et XX charretées de foing, à la somme de XXX frans.

Jehan Vienney dudit S* Saulveur, aigé d'enviromOUi ans, juré comme dessus, dit que oudit temps ^esdiz gens de mondit seigneur le Dalpbin lui prindrent ou bourg de Luxeu ou il avoit retrait ung jument en valeur de sept frans. Item, lui ont despecié en son hostel de S* Salveur quatre arches, ung vouge de bois, plusseurs bans, selles et tres- teaulx et autres menuz ediffices estans en son hostel, lui gasterent environ IIP gerbes de soigle et deux journalx d'avenne, lesquels dommaiges tant jument comme autre- ment puellent valoir dix frans, en oultre V charretées de {oing et avenue qui puellent valoir deux frans , ainsit font XII frans.

Demoingin Marey dudit S^ Salveur, juré comme dfissus, dit que oudit temps lesdits gens de mondit seigneur le Dal-

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phÎD lui ont vuidier img lit de plume et geler la plume au vent, lui ont brûlé ung ban^ plusseurs tables, armaires^ huisseriez^ quatre arches^ descouvert son toit . depecié le louel de sa maison, et lui ont gasler environ V** gerbes de soigle et cinq Journaix d*avoinne et deux vaisselx de mol- chales, lesquelx dommaîges, en oullre XIHI charretées de foing, se puellent monter à la somme de six frans.

Jehan de Baieaches demorapt audit S^ Salveur, aigé d'cn^ viron L ans, juré comme dessus^ dit que oudit temps lesdi» gens de mondit seigneur le Dalphin lui ont depecié et bruIé ung ban, lui ont prins une vaiche. et ung veL rompuz une parois de bois de son hostel, lui ont prins deux pourcelx et une berbis^ une cuegnie et gaster environ VIU^ gerbes de soigle, lesquelx dommaiges se puellent monter, en oultre cinq journaix avenue et VIII charretées de foing, à la somme d'environ XII frans.

Fol. 17. Jehan Cavey dudit S* Salveur, juré comme dessus, dit que oudit temps lesdits gens de mondit seigneur le Dalphin lui dépecèrent sept vaisselx de moichates, rom- puz et depecié quatre arches, ung chalît, lui ont prins seze berbis, quatre pors, et lui ont gaster environ Vlir gerbes de soigle, lesquelx doQimaiges se puella^t monter, en oultre dix charretées de foing et qinq journaix avenue, à la ^oune de dix frans.

Petit Jehan Berard dudit lieu de S' Saulveur, juré comme dessus, dit que oudit temps lesdis gens de mondit seigneur le Dalphin lui jompirent deux tables , trois chalis, lui ont prins six berbis , et lui ont gaster environ XlV gerbes de soigle et dix charretées de foing, lesquelx dommaiges se puellent monter, en oultre cinq journaix avenue, à la somme de six frans et plus.

Girard Moton dudit S^ Salveur, juré comme dessus, dit que oudit temps ict*lles gens de mondit seigneur le

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Oalptiin bii ont prins ^ emmaier deux jamens à la va- leur de huit florins d*or, trois .pors en la valeur de quinte gît»» hii ont prins deux fanlx, dixhuit telliz d'abelestre, ungehappeLde fauUre^ ung lindet> ung bauderel, 11^ de Irait, trois paires de soulers, trois liaicbes^ lui ont despeeié et brûlé quatre gnma arches de ebasne^ rompuz les parrois et tendures de sa maison^ rompuz ung fouroot> deseouvert son toit en plusseurs lieux et despeeié environ V* gerbes de soigle> deux joumalx avenue et dix efaarretées de foing^ lesquelx dommaiges puellent monter à la somme de vingt frans.

Fol. 47 V^ Afttrdf^.

Jehan Lambert dudit S' Salveur^ aigé d'environ LX ans^ juré comme de$sus^ dit par son serement donné aux sains Euvangiles de Dieu, que oudit temps et lorsque mondit sei^ gneur le Dalphii) estoit loigiez en sa propre personne en la ville de Luxeu, certains coropaignons d'armes de la rôle de mondit seigneur le Dalpbin prindrent le filz de lui qui des- pose, appelle Girard Lambert, de l'aige d'environ XXXII ans, en l'ostel del^i qui despose, et après ce qu'ilz Teurent batuz très villainnement pour ce qu'il ne se rainçonna à certaine grosse somme d'argent, le prindrent incontinant et le ame* nerent en leurs logiz es fourbourg dudit Luxeuj et pour ce qui ne peust avoir cedit jour ladite raincon, le loyerent les braz derrière le doz et le firent monter sur la tour de la porte de Tantrée dudit fourbourg dudit Luxeu, et des le bault de ladicte tour le feSrent saillir & terre, dont il fut in- (M)ntinant mort.

Fol. 48. Katherine, femme Estienne le Jay de Villers admodiatéiir de la grange de Saint Salveur appartenant à révérend père en Dieu, monseigneur Tabbé de Luxeu, juré comme dessuis; dit et despose par sondit serement que ou- dit temps les gens de mondit seigneur le Dalpbin ont esté

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loigiez en ladiete grange et lui ont maingiez douze berUs» et lui ont dommaigiez et gaster environ deux mille gerbes de soigle, lui tuèrent deux veattlx, une vaiche^ dewx vais^ selx de mollîtes, lui ont depeeiéune table^ung ygc^, les fenestres> huisseriez^ cuveaulx^ vaisselx et ptosseiirs autres menuz édifices de bois estaos en ladiote grange et en la maison d'icelle^ ont descouvert ladiete grange en plus-» seurs lieux^ tellement qu'elle est toute destniite et déserte, lui ont gaster environ XXUII joumaix d'avenne et LXchar^ retées de foing, lesquelx domroaiges puellent monter à la somme de cent frans et plus.

Estienne, le mugnier dudit S* Salveur, aigé d'environ LX ans, juré comme dessus, dit et despose que oudit temps lesdis gens de mondit seigneur le Dalphin lui ont ars et brûlé le marrien de la forme dudit molin que l'on avoit foit toute neufve et qu'il estoit en eoucbe toute preste pour la drecier, lui ont ars et brûlé la coppe du bâtant dudit molin, despeciez les huisseriez et fenestres d'icellui molin, les arches et tra- mues. Item, empruntèrent les fers dudit molin au cappitain dudit Luxeu et promirent de les rendre et ledit mugnier après ce qu'ilz heurent molu une quantité de blé pour le marechault ou autre grant cappitain, comme ilz disoient, lesquelx gens de mondit seigneur le Dalphin, après ce quilz se furent adier desdiz fers, les emportirent, lesquelx dommaiges se puellent monter à la somme de huit frans et plus.

vitLE DBS Bois.

Jehan Guijehan dudit lieu des Bois> aigé d'environ XL ans, juré et examiné, dit et dépose par son serement donné cor- porelment aux sains Euvangiles de Dieu que ou temps que les gens de monseigneur le Dalphin ont passer par cest pays pour aler en rAllemaingne, ilz lui ont fait les dom~ maiges qui s'ensuignent; c*est assavoir, quHiz ly ont tuer

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deux obastrons et 6ix heMs 6n pris de quatre frans, lui en odC mener ung cheval romçin en pi*Is de cinq florins d'or> }y ont aussy maingier quatre veelx en valeur de trois frans quatre gros et lait plusseurs autres dommaiges des menuz aisemens de son bostel en valeur de XXII gros viez^ mon- tent tous lesdfe dommaiges à ht somme de XIIU frans VII gros vies.

Mathiot Roussel desdits Bois, aigé d'environ IlII^ans^ juré comme dessus^ dit et despose par sondit serement que en Tan IIII* XXXIX que les François furent en TAIemaingne en retournant qu'ilz façoient> ly firent les dommaiges que s*ensuignent : c'est assavoir^ lui enmenerent ung cheval ju- ment et ung polain empris de quatre frans et demi> luy prindrent et empourterent trois quartes de soigle en valeur oudit temps de trois florins d'or^ deux quartes d'avoinne en valeur de XIIII gros viez. Item^ quatre aines de touailles et ung linceux empris de quatre gros et plusseurs aultres menus biens en valeur de six gros. Dit aussy que ou mois d'aoust derrienement passé les gens de monseigneur le Dalphin lui ont fait les dommaiges qui s'ensuignent: pre- mièrement^ le prindrent et Teomenerent prisonnier jusques au lieu de Lyoffans (1) et bâtirent très villainnement et le mirent en jehenne^ tellement qu'ilz le firent mectre à cent florins de rainçon^ toutesfoiz par l'ayde de Dieu il escbappa et ne paia point ladite rançon; dit aussy qu'ilz ly ont gaster bien VU^ gerbes de soigle en valeur de trois frans et avecq et| en oultre foing et fouraige que povoit bien valoir ung franc, montent tous lesdits dommaiges à la somme de XIII frans IX gros.

Feu bouté

Fol. 19. Ricbart Balart dudit lieu des Bois , aigé d'en- viron L ans> juré comme dessus^ dit et despose que en^l'an mil IIU' XXXIX > les François qui furent en l'ÂUemataigne

(1) Lioffiios. Haate-Sa6De> atr. et €anloo de Lure.

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en retournant qu'ilz firent^ ly ardirenl une sienne maison estant en la ville de la Chappelle (1)^ ensemble le fouraige et tontes aes arjches et plusseurs aulirçs bijens moQ|lant tout à ia S9mme de LX fr^ns^ et ce nonobstant le pripdr^t et desveis|erei>t> et le bad^ir,eat ire^^ vilaipnoment e^, puis le laiysircnt aler. Dit auf^y q\ie pijdit i^s d'ai^^ju^ derriene- ment passé les gens de monseigneur le Dalpbin ly ont fait les dommai^es qui s'ensuignent : c'est assavo|r, que ly en ont mener ung cheval ronçin en valeur de six frans^ et ly firent plusseurs autres dommaigesjen menuz aiseraens d'os- tel en valeur d'un franc> le prindrent et J'enmenirenl pri- sonnier jusqucs à Montbeliart^ et le pendirent par les bras et mirent à sy fort jahenne qu'ilz le firent mectre à dix saluz d'or de rançon, et le bâtirent tellement qu'il ne povoit alcr ne luy lever, et luy salloient des piez sur la poilerine disant « Vecy en despit de ton duc de Bourgaigne ; » toutes- fois par le moyen d'ung autre qui eust pitié dely, qu'il le mena hors de la cpmpaignie ou il estoit^ leurs eschappa , lesquels dommaiges montent à la somme de XLYII frans.

Thevenin de Raddon, demorant audit lieu desBoîs, aigè d'environ L ans^ juré comme dessus, dit.que oudit mois d'aoust derrienement passé les gens de mondit «eïgneur'le Dalphin ly firent les dommaiges qu'il s'ensuignent; c'est assavoir, qu'ilz ly enpourterent sa courroie et sa laiebe en laquelle avoit VIII gros; ly emportèrent une ebaudlere et une paelle d'ai*ain, une contre, trois linceulx, trois creveslec- tes^ trois courroies de femme et deux bources atout en valeur de quatre frans« ly enmenerent deux ebevalx en valeur de six frans, ly gasterent environ trois joumalx d'avoinne en valenr de trois frans, le bâtèrent très villainnement qu'ilz ne l'en peurent meoer, tous lesquelx dommaiges montent à la somme de XVII frans.

(1) La ChapeUc-lcs-Luxeuil. Itaute-Sa6nc , arr. de Lure, cantonne Luxeail.

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Du XV IP jour du mois de novembre mil IIIP XLIIII La ville de Villebs près de Li-xei)

Jehamoenot Regnaodin, maire dudit Villers^ aigé d'envi- rda LVI ans, juré et examioé comme dessus, dit et despose que es mois de juillet et d'aoust derrieuemeut passés les gens de moudit seigneur le Dalphin furent loigiez en ladicte ville de Villers par partie unze loigiz de gens d'armes, les- quclx lui prindrent les bueb et vaicbes de son hostel par trois fois, lesquelles il raingonna de la somme de unze frans. Item, lui gasterent et rompirent XXII vaisselx de moicliates, lui enmenirent trois clievauli, lui ont tuez et enmener IX pors, deux veaulx d'ung an. Item, lui gasterent trois bechotz froment et ung l)echot avoinne, lui emportirent UDg pot de couvre, trois chaudières, deux paelles d'arain, deux faulx garniez de batemens, deux cugniez, ung vosge, une haiche, haiche à main, lui ardîrent trois arches, ung châlit, lui rompirent sa maison en plusseurs lieux , lui ârdirent deux cuves â gouverner vin, lui rompirent ung cbevessie de plume et geterent la plume au vent, et lui ont ars son cbaer et plusseurs autres menuz ediffices et meubles de bois estans en sondit hostel, lesquelx dommaiges se puellent monter, en oultre VIII charretées de foing , à la somme de LXIIII frans et plus.

JaquotBaguet dudit Villers, aigé d'environ L ans, juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de mondit sei*- gneur le Dalphin lui ont tuer ung beuf , lui prindrent six buefz et les raicheta et rançonna d'eulx de la somme de six florins d'or et quatre gros viez, lui prindrent quatre pors en valeur de quatre firans, lui enpourlerent une chaudière, deux sarpes, deux environs, l«i brûlèrent trois arches et plusseurs autres mcnuz edifficeS de bois estans en sa mai- son^ lui rompirent les ()aroix de sadite maison en plusseurs lieux , lui ârdirent ung chalit et Tuisserie de son selier.

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Item, lai ont gaster VP gerbes de soigte et quatre joumalx d'avenue, ledqaelx dommaiges eo oultre le foing et avenue 86 puellent monter à la somme de XIX frans et plus.

Jehan Camus dadlt Vlllers , aigé d'environ XXX aûs> juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de mondit seigneur le Dalphin lui pîrindrent deux buefz qu'il racheta de leurs mains de la somme de deux florins d'cnr. Item> lui enmehirent ung juene buefz et deux vatches en valeur de dix frans, trois pors en valeur de deux florins d'or. Itemi lui brûlèrent deux vaisselx de moichates, ung cramaille et ung vosge, despecié deux arches et plusseùrs autres menuz aisemens d'ostel , lui gasterenl VIP* gerbes de froment et XL gerbes de soigle, lesquelx dommaiges se puent monter à la somme de XXIIII frans et plus.

Jehan Tairot dudit Villers, aigé d'environ L ans, juré comme dessus, dit que oudit temps lesdits gens de mondit seigneur le Dalphin lui tuèrent ung juene buefic en valeur de deux frans y lui rançonnèrent ung autre buef de XJDII gros, lui prindrent ung veel d'ung an et ung pot de couvre, une doilieure, une haiche à main, une solate. Item, lui ont gaster quatre vaisselx de moichates, bruIé quatre arches^ ung châlit, ung ban, une table et plusseùrs autres ediffices de sondit hostel, lui ont tué ung porc et gaster et gecter en la charriere environ IIP gerbes de froment, lesquelx dom- maiges, en oultre YIII charretées de foing et deux joumalx d'avenue, se puent monter à la somme de XVIII frans.

Jehan Grisart dudit lieu de Villers, aigé d'environ L aa8> juré comme dessus , dit et despose par son serement que lesdits gens de mondit seigneur le Dalphin oudit temps lui prindrent deux buefe qu'il rynçonna de leurs mains la somme de deux florins d'or, lui ont tué ung vei en valeur d'ung franc, prins une paelle d'arain, lui ont art et brûlé ung ban, ^ter et depeoier six vaisselx de moichates , lui ont tué

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trois gras pors et gaster Vn^ gerbes de froment, les- quels dommaiges se puent monler, en oultre trois journalK d'avenue et dix charretées de foing^ à la somme de douze frans.

Jaquot Turment dudit Villers, aigé d'environ XL ans^ dit que oudit temps les gens de mondit seigneur le Dalpbin lui prindrent trois buefz qu'il rainçonna de leurs mains de la somme de trois florins d'or et ung gros; item, lui ont brisier quatre arches, despecié ung lit et gecter la plume au vent. Item^ lui ont prins ung espié et ung vant, lui ont brûlé deux chaers^ item, lui ont gaster IP gerbes de froment, lesquel^t dommaiges se puent monter, en oultre les pois, faves^ avoinne et foing qu'ilz ont gaster « à la somme de XUI frans.

Girart Frolot dudit Villers , juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de mondit seigneur le Dalphin lui prindrent trois buefz qu'il raingonna de leurs mains de la somme de trois florins d'or et ung gros , lui prindrent et tuèrent deux pors en valeur de deux frans, lui ont ars et brûlé ung lit, ung ban, deux arches en valeur de deux frans demi> la robbe son filz qu'ilz l'enpourterent, lui oQt gaster environ IIP gerbes de froment, et lui ont ars et brûlé plus- seurs tables, tresteaulx, selles, vaisselx et plusseurs aultres menuz ediffîces de bois estans oudit hostel, et prindrent lui qui despose et son filz, mais ilz leurs eschapperent, lesquelx dommaiges > en oultre deux journaix avenue et six charre^ tées de foing, se puellent monter à la somme d'environ IX

frans.

9

Fol. 21 . Thevenin Salnier dudit Villers, aigé d'environ XXX ans, juré comme dessus, dit que oudit temps lesdis gens de mondit seigneur le Dalpbin lui prindrent quatre buefz, lesquelx il rançonna de leurs mains de la somme de quatre florins d'or et deux solz, lui rompirent et gasterent

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deux vaisfieli de moichfttes> M tuèrent deux pors> lui gas- terent et vuiderent la plume d'ung Ut et' d'uog chevecié^ lui etnpourterent une chaudière ^t une pinte d'estaing^ ung nndier, lui ardirent et brûlèrent deux chalis et ung chaer eschalé. Item^ lui gasterent environ IIP gerbes de froment^ lesquels dômmaiges, en oultre quatre journalx d'avenue et VIII charretées de foing, se montent à la somme de XVIII frans et plus.

Chrétien Faure dudit Villers, aigé d'environ L ans, juré comme dessus, dit que lesdis gens de mondit seigneur le Dàlphin oudit temps lui ont prîns ung buef qu'il a rançonné de leurs mains de la somme d'ung florin d'or et quatre en- grognes, lui ont rançonné deux chevalx de trois gros, lui ont tué une vaiche en la valeur de trois frans, lui en ont eropourter une cugniée et plusseurs aisemens de sa forge, lui ont tuer ung porc en valeur d'ung florin d'or, lui ont ars et brûlé des cuvelx et gaster environ IIU* gerbes de fro- ment, lesquelx dommaiges, en oultre ses avenue et foing, se puellent monter à la somme de huit Arans, et se fut prins, mais il leur eschappa.

Chrestien Vuillamey dudit Villiers, aîgé d'environ L ans, juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de mondit seigneur le Dalphin lui prindrent deux buefs qu'il raînçonna et racheta de leurs mdins de la somme de deux florins d'or et VIII engrognes, lui tuèrent ung vel, lui en ont pourter ung van, bruIé ung ban et ung ou vel, item, lui ont gaster environ ir gerbes de froment, lesquelx dommaiges se puent monter à la somme de VI frans.

Jehan Martin, demorant audit Villers, aigé d'environ LXX ans, juré comme dessus^ dit que oudit temps les gens de mondit seigneur le Dalphin le prindrent et enme- niren^ prisonnier en I<5ur loigiz de Brue^ches , pt le mirent en une arche je sojr gésir, i^iiais il esçbappa le matin coe->

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ment, lui prindrent quatre buerz qu^l raîDçonna de leurs mains de la somme de quatre florins d'or. Ilem, lui tuèrent quatre grans pors et deux armaix en valeur de sept ilofins^ et rançonna son cheval qu'ilz avoient prins de la somme de trois gros, item, ung autre buef de quatre gros et demi. Item, lui vuidirent ung lit et gecterent la plume au vent, ledit lit en valeur de deux Trans, loi emportèrent deux vosges, deux baiches, deux environs et une solate, lui rompirent une grande arche et plusseurs autres menuz aisemens de bois estans en sondit hostel, lui gasterent environ JU'' gerbes de froments lesquelx dommaiges, en oultre six journalx d'a^ venne et YIII charretées de foing qu*ilz lui gasterent, puel- lent monter à la somme de XVI frans.

Regnault Frôlai dudit Villers, aigé d'environ LXX ans> jtiré comme dessus, dit que ondit temps les gens de mondil seigneur le Dalphin le prindrent et Tennenirent prisonnier ^ en leur logiz à Bruesches, et le mirent gésir en une arche, mais il eschappa d'eulx. Item, lui prindrent ung cheval ron- cin qu'ilz enmenirent en valeur de trois frans, ung buef on pris de trois fraos, lui prindrent ung pot de couvre, deux quasses d'arain à quehue, lui ardirent ung cuvel , lui gec- terent la plume d'ung lit et de deux chevessiez au vent. Item, lui ardirent et dépecèrent quatre grandes arches à mectre blé et lui gasterent bien environ Ur gerbes de fro - ment, lesquelx dommaiges, en oultre trois voitures de foing et quatre journalx d^avenne qu'ilz lui gasterent, se puellent monter à la somme de XI frans et demi.

Jaquot Rechard dudit Villers, aigé d'environ L ans, juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de mondit sei- gneur le Dalphin lui prindrent trois buefz qu^l rançonna de leurs mains la somme de trois florins d'or et ung gros, lui enmenirent trois chevaix jumens en valeur de dix frans et une vaiche en valeur de deux frans. Item, lui prindrent une chaudière et lui brûlèrent ung vouge et plusseurs autres

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menuz ediffices d'ostel^ luy gasterent enviroor IIP gerbes <fe froment; le prindrent et l'emnenirent prisonoi^ en leur loigiz à Montbeliart et le bâtirent villainement, tellement qu'il est mutilé du doz et ne puet jamais ouvrer ne labourer, et se embla d'eulx et s'en retourna secrètement, et lui gan- tèrent environ 11^ gerbes de froment^ lesquelx dommaiges^ en oultre six charretées de foing, se puellent monter à la somme de XXIIII frans et plus.

Perrin Moitlart dudit Yillers, aigé d'environ XXXVI ans, juré comme dessus, dit que oudit temps lesdis gens de mon- dit seigneur le Dalphin le prindrent et le basterent très vainement, tellement qu'il en est tout impotent, lui prindrent quatre buefz qu'il rainçonna de la somme de quatre frans et demi, lui tuèrent ung autre buef en valeur de quatre frans, une vaicbe en valeur de deux frans et demi, lui ont tuer cinq pors en valeur de YI fran3. Item, lui ont gaster envi- ron V" gerbes de froment et plusseurs autres grans dom^ maiges qu'ilz ont fait en l'ostel dudit Perrin, lesquelx dom^ maiges, en oultre l'avenue et sept charretées de foing, se puellent monter à la somme de XXIIU frans et plus.

Guiot Boicbelier dudit Villers , aigé d'environ XL ans, juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de mondit seigneur le Dalphin lui prindrent ung buef qu'il rainçonna de leurs mains d'ung florin d'or et quatre engrognes , lui prindrent deux haiches, et lui ardirent une arche et ung bouge et plusseurs autres menuz ediffices de bois estans en sondit hostel, item, lui gasterent environ IP gerbes de fro- ment, lesquelx dommaiges se puellent monter, en oultre cinq charretées de foing qu'ilz lui gasterent, à la somme de quatre frans.

Regnauid Jaui dudit Villers, juré comme dessus, dit et despose que oudit temps lesdis gens de mondit seigneur le Dalphin lui gasterent environ VIII^ gerbes de froment, et

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depuis les gens dn Roy de France estons présentement à Damey lui ont prins son père et le détiennent prisonnier audit Damey^ sans le vouloir aucunement rdaichier ne ren- vi^er, jusque» ad ce que sondit père et les autres qu'iîz sont prisonniers avec lui auront paier la somme de sept cens flo*- rins d'or.

Symonin Paige dudit Villers, aigé d'environ XXX ans, ]uré comme dessus^ dit que oudit temps lesdis gens de mon- dit seigneur le Dalphin lui prindrent trois* buefz qu'il rain- çonna de leurs mains de la somme de trois frans et demi , lui tuèrent une vaiche en la valeur de trois frans> lui ar- dirent et dépecèrent cinq arches. Item, lui gasterent envi- ron lU^ gerbes de froment, lesquels dommaiges, en oultro le ioing et fouraige qu'ilz lui gasterent, puellent monter à la somme de dix frans et plus.

Fol. 23. Jehan Petit dudit lieu de Villers, aigé d'envi- ron XXniI ans, juré comme dessus, dît et despose que oudit temps lesdis gens de mondit seigneur le Dalphin lui gas- terent environ IP gerbes de froment, lui brûlèrent une grant arche et plusseurs autres menuz aisemens de bois estans en son hostel et quatrd charretées de foing, lesquelx dom- maiges se puellent monter à la somme de trois frans et demi.

Jehan filz Jaquot Bernard dudit Villers , aigé d'environ XX ans, juré comme dessus, dit et despose par sondit sere- ment que oudit temps lesdis gens de monseigneur le Dal- phin lui prindrent deux buefz qu'il lui convint rainçooper de leurs mains la somme de deux florins d'or et ung gros. Item, lui prindrent une robbe de camelin et une pairç d^ chasse qui estoient audit Jaquot Bernard, son père, et lui gasterent environ 11*^ gerbes de froment, ung journal d'a- venne et quatre charretées de foing, lesquelx dommaiges se puellent monter, en oultre ledit foing et avenue, à la somme de quatre frans et demi*

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Regnauld Roujssel duditVillers^ aigé d'cnviroD XXX aos^ juré comme dessus^ dit cl despose queoudit temps les gco^ de mondit seigneur le Dalphin Ipi firent les dQmmi^iges que s'ensuignent ; c'est assavoir^ qu'ilz lui prindreut cinq-buelz qu'il rainçomia de leurs mains la somme de cinq frans cinq gros^ lui tuèrent cinq pors en valeur de deux frans et demi^ lui empourterent toutes ses robbes et veistures^ luy des- toyerent ung Ut et ung chcvessie et gecterent la plume au vent, lui emportèrent ung pot de couvre, une paelle d'arain, une pinte d'eslaing, une coste de fers, une cappelinne en valeur de six frans, et lui gasterent environ lir gerbes de froment et dix voitures de foing, lesquelx dommaiges se puent monter à la somme de XXIII frans.

La ville de Baudoncocrt (1).

Jehan Brecey, maire dudit Baudoncourt, aigé d'environ L ans , juré comme dessus , dit que ou temps dessusdit ilz heurent en ladicte ville de Baudoncourt XVII loi^izdes gens d'armes de mondit seigneur le Dalphin, et tellement que incontinant que l'ung des logiz en parta (sic), l'aultre y ren- Ira, les ilz firent plusseurs malx et dommaiges, et entre les autres firent à lui qui parle les dommaiges qui s'ensuignent ; c'est assavoir, qu'ilz lui ont brûler et ars six arches et ung escrin ferrer, ensemble les huisseriez de sa maison, les bans et armaires et taubles de sondit hostel, quatre chaliz, deux bouges, et plusseurs autres menus artillemens de bois estans eo sondit hostel tout brûlez et mis a\i fue, copper les quatre flaiches de la chemenée de sondit hostel, lui descouvrirent sa maison et dépecèrent tout le toyt, dessembler les murs d'ioelle, et lui gasterent deux mille gerbes de soigle et fro- ment et encour XXX voitures de foing et ung journal de pois, lesquelx dommages puent monter à la somme de cent frans.

(I) Baudoocourl. Uaulc-^adue, arr de Lure, canionfde Lasmil.

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Fol. 24. Huguenot Jaiquel dudit lieu d6 Baudoncourt> aîgé d'environ LXX ans, juré comme dessus, dit et despose que oudit temps lesdis XVII loigiz sont esté en ladite ville de Baudoncourt, et quant au resgard de lui qui parle lut ont fait les gens de mondit seigneur le Dalpbin les dom- maiges qui s'ensuignent: c'est assavoir, qu'ilz ly ont abatuz une partie des tallevannes de murs de sa maison, despeoié le toit en cinq lieux et les parois d'ieelle par dedans, lui ont despeeîé, ars et bruIé deux arches, son cbaer et plusseurs autres meouz ediffiees de bois estans en sondit hostei, lui ont gaster environ IIP gerbes de soigle, deux joumelx et demi d'avenue et six charretées de foing, lesquelx dommaiges puent monter à la somme de XII frans.

Jehan Senior dudit Baudoncourt, aigé d'environ XL ans, juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de mondit seigneur le Dalpbin, eulx estans loigiez audit Baudoncourt, lui firent les dommaiges qui s'ensuignent : c'est assavoir, despecier sa maison, descouvert, dessendré et délectés, lui ont aussy dcspecié quatre vaisselx de moichates, despecier et brûler quatre arches, plusseurs tables et bans et autres bustencille de bois estans en sadite maison, lui ont aussy gaster environ V^ gerbes de soigle et plus, et cinquante gerbes de froment, lesquelx dommaiges, en oultre le foing et avoine qu'ilz lui ont gaster, montent à la somme de XVIU frans et plus.

Parisot Hugueney dudit Baudoncourt, aigé d'environ LX ans, juré comme dessus , dit et despose que lesdis gens de mondit seigneur le Dalpbin, eulx estans loigiés aidit Bau« doncourt, lui ont fait les dommaiges qui s'ensuignent : c'est assavoir, depeeier deux arches, deux taubles, trois boisse- riez, tous ses chaers et tout bouter ou fue, lui en ont pourter quatre evirons, ung vosge, quatre haiche,et gaster V gerbes de soigle etdemoissot, lesquelx dommaiges puellent mcmter, en oultre le foing et l'avoinne, à la somme de XIIII frans.

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Jaquot Balay dudit Baudoncourt, aigé d'environ XXXVI ans, juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de monseigneur le Dalphin, euli estans loigiez audit Baudon- court, ly firent les dommaiges qui s'ensuignent ; c'est assa- voir, lui brûlèrent une grande arche de chasne, et descou- vert le toyt de sa maison et de son selier les lectes, et desentabler et dépecer les murs d'icelluy selier, luy ont aussi gaster VP gerbes de soigle, VU joumalx d'avoinne et VIII voitures de foing et lui despecier XIUI vaisselx de moi- chates, lesquelx dommaiges puellent monter à la somme de XXIX frans.

Demoingin Cuchet de ladite ville de Baudoncourt, aigé d'environ L ans, juré comme dessus, dit et despose par sondit serement que oudit temps lesdis gens de mondit sei- gneur le Dalphin lui firent les dommaiges suigant: c'est assavoir, lui ardèrent et brûlèrent VI arches , une table, deux chaers, une charrete, despecié trois chailiz, empourtés et prins une chaudière, lui tuèrent deux veaulx, ung porc, quatre vaisselx de mochates, lui gasterent VIII" gerbes de froment, V^ gerbes de soigle, trois journalx avenue, avecq et en oultre le foing et fouraige, lesquelx dommaiges puellent monter à la somme de XXIII frans.

Parisot Babelier dudit Baudoncourt, aigé d'environ XL ans, juré comme dessus, dit et despose que oudit temps les gens de mondit seigneur le Dalphin, c'est assavoir. Blanche-^ fort, une autre cappitaine appelle le Rouçin (1), une aultre cappitaine le conte de Dampmartin, le bastart de la Haye» Lei^tracp), furent logiez audit Baudoncourt et lui firent

M) Le capitaine oonna sous ce nom est signalé 4an8 une enquête sur les déprédations exercées par les gens du Dauphin aux mois de juiUet et août 1444 sur les terres du chancelier de Bourgogne. (Voir Mathieu ffBscouchy, Edition Beaucourt, pièces justif., t. 1^1, p. 9i).

(9) Lestrac figure dans la Chronique de Mathieu d'Eseouchy (Nouvelle l^dition} t. I, p. 10) au nombre des principaux chefs de Tarmée du Dau-

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les dommaiges suigant: c'est assavoir loy depeoerent sa DiaisoD^ abatirent le gouterot devant et brûlèrent les ais-* sendre d'icelle maison^ luy despecerent un escrin^ ses tables^ ung rondeL une huisserie^ ung châlit^ lui tuèrent ung porc et gasterent UU''^ gerbes de froment^ IIII^ gerbes de soigle et six joumaix avoinne^ avecq et en oultre le foing et fouraige^ lesquels dommaiges puellentmonter à la somme de XXIIIl frans.

Fm bouté.

Fd. 28. Jehan Yuillamey dudit Baudoncourt^ aigé d'en- viron XXX ans^ juré comme dessus > dit et despose que oudit temps les gens d'armes de monseigneur le Dalphin^ eulx estans loigiez audit Baudoncourt^ lui firent les dom- maiges qui s'ensuignent: c'est assavoir^ lui brûlèrent et ar- dèrent sa maison, (c'est assavoir, les gens de mons' lema- reschautt de France) , deux arches rompuz et despecié, gasterent mille gerbes de soigle, deux journalx d'avoinne^ avec et en oultre le foing et fouraige qu'ils lui ont gaster, lesquelx dommaiges puellent monter à la somme de LXXUI frans.

Jehan de la Noe de ladicte ville de Baudoncourt, aigé d'environ L ans , juré comme dessus , dit par sondit sere- ment que oudit temps lesdits gens d'armes de monseigneur le Dalphin lui ont fait les dommaiges qui s'ensuignent : c'est assavoir, lui ont ars et depecier deux arches, ung vaisseU tuer ung porc, rompus et descouvert sa maison en plusseurs. lieux, lui ont gaster W gerbes de soigle, VIII" gerbes de froment et dix journalx avenue^ avecq et en oultre le foing

pbio, tar U même raug que BlaDchefort et Joaehim RoubanU; , rajlg^ la siluation asses importante que devait occuper ce capitaine de routien» il parait peu ou point connu. (Voir au sujet de ce personnage la conjec- ture que forme l'Editeur de Mathieu d'Escouchy dans sa table analytique», t, II, p. 526).

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et fouraige qu'ilz lui ont gasler^ lesquels dommaiges pudlent monter à la somme de XXVIII fraos.

Jehan Petit dudil Baudoncourt^ aigé d'environ XXVIII ans^ juré comme dessus^ dit que oudit temps les gens de mon- dit seigneur le Dalphin lui ont fait les dommaiges que s'en- suignent : c'est assavoir, brûler et depecier trois arches, une huisserie, ung bouge, ung banc, et lui ont depecier les parois de sa maison et descouvert icelle en plusseurs lieux, lui ont gaster V^ gerbes de froment, avecq et en oultre le foing et fouraige qu'ilz ont gaster, lesquelx dommages pneltent monter à la somme de XXVIII frans.

Jehan Berlholomin dudit Bandoncourt, aigé d'environ XXX ans , juré comme dessus, dit par son serement que oudit temps les gens d'aroaes de monseigneur le Dalphin lui firent les dommaiges que s'ensiûgnent : c'est assavoir, lui ardèrent et brûlèrent trois arches, ung bouge, deux tables, lut dépecèrent une pille de pierre estant devant sadite mai- son^ et depecier l'entablement et le mur de pierre de ladite maison, depecié et brûlé le paliz de son jardin, combien qu'ilz avoient asses bois pour ardoir en la mason dudit Jehan Berlholomin, rompuz le goterot devant de sadicte maison, ung mestier de tixerant, lui ont tué six berbis et ung porc, item, lui gasterent Vr gerbes de soigle et cinq journalx avenue, lesquelx dommaiges, en oultre le foing et fouraige, puellent monter en la somme de XXIIII frans.

Thevenin Chaitel dudit Baudoncourt, aigé d'environ LX ans, juré comme dessus, dit par sondit serement que oudit temps les gens de monseigneur le Dalphin, eulx estans loi- giez audit Baudoncourt, lui firent les dommaiges que s'en- suignent : c'est assavoir , lui ardèrent et brûlèrent quatre arches, ung bouge, une table, descouvert sa maison, depe- cier le mur d'icelle et son selier, lui dépecèrent et rompirent Vlll vaisselx de moichates, lui empourterent une chaudière

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et les fers de sa charrae, une faulx^ deux vosges^ lui gas- terent environ Iir gerbes de froment^ W gerbes de soigle et huit joumali avoinne, avecq et en oultre le foing et fou* raige qu'ilz gasterent> entanduz qu'ilz demourerent audit Baudoncourt^ lesquelx dommaiges puellent monter à la somme de XXXVII frans et demi (1).

Fol. 26 V*. Jehan ChastelUin dudit Baudoncourt^ aigé d'enrtron XXX ans, juré comme dessus, dit et despose que oudit temps les gens d*armes de mondit seigneur le Dalpbm lui firent les dommaiges qui s'ensuignent : c'est assavoir^ lui prindrent et tuèrent ung veaul et une berbis , lui enme- nerent ung polain en valeur de deux frans» lui ardèrent et brûlèrent ung chaer eschalé tout nuef , lequel esloit char- giez de taubles, iaons de sappins, bans et de plusseurs autres raenuz artilemens de bois, lui ardèrent une grande arche et trois petites, deux cuveaulx^ ung vaisseaul et autres aisemens de vendenge, lui gasterent et depecirent Vin»* gerbes de froment, III'' gerbes de soigle, avecq et en oultre le foing et fouraige qu'ilz lui ont gasler , lesquelx dommaiges puellent monter la somme de quinze frans et phis.

(1) Joiqu'ici ooat avons reproduit le texte in-extenso poar donner une idée de Teosemble de Penquéle , à partir du folio 90, afin d'éviter des redites inutiles, nous nous bornerons à des extraits, mais sans rien omettre de ce qui présente quelque intérêt à un point de vue quelconque, noua ne laisserons de c6té que les dépositions n*offk*ant aucun détail Douveao.

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Fol. 27 V^ Du XVIIP jour du mais décembre mil IIIP XLIIII.

La Villb db Sauigtb Maak en Chaclx (I).

Injurieuses paroles, feu houiL

Jehaa^ fils Jaquot ViUer duâit lieu de Saincte Màrie> aigé d'enviroD XXX ans, juré^ interrogué et diligemment examiné, dit et despose par son serement que es mois de juillet et d'aoust derrainement passés les gens de monsei- gneur le Dalphin furent toigiez par parties en grant nom- bre de gens d'armes en la terre de Luxeu, et firent plus- seurs logiz en la ville de Bruesches, et y furent loigiez pour le premier logiz les gens d'un appelle Jehan Foui (2), le second loigiz ung appelle Blanchelainne (3), et leurs > et plusseurs autres cappitaines. Lesquels gens d'armes crioient à haulte vois à ceulx qu'ils gardoient lechastel dudit Saincte Marie : « Traytes chiens bourguegnons , ou est vostre Due de Bourgoigne, il dort, vous cuidiez quHl n'y eust plus nulz en France. » Lesquelx boutèrent les feu en ladicte ville et y ardèrent six maisons, et prindrent une grant partie do bestiaul de ladicte ville qui fut rainconné de leurs mains la somme de IX frans, desquelx IX frans il qui despose en paia ung à sa part. Item, ly descouvrirent sa maison « lui ardèrent deux pilles de chenaux, desroicherent Tenta-

(1) St«-Marie en Chaulx. Haute-Sadoe, arr. Lure,] canton dieLozeoil.

(2) Jean Fol est cité comme capi laine de gens d'armes au siège de PontrS*-Esprit (mai 1420) dans une lettre de rémission d'avril 144d donnée en faveur d'un Guillaume Guérin. (Trésor des Chartes Beg. </J. 479, /b/. 436.

(S) Blanchelaine était eapitaine des Bretons du Connétable, lesquels se distinguèrent par leurs excès pendant leur séjour à Baigneuz, locaUté Élisant partie des domaines de Nicolas Rolin , chancelier de Bourgogne. (Voir l'Bnquéu relative à ces désordres publiée par M, de Beaiêcourt dans son Edition de Mathieu d*Escouchy, t. II Ê, p. 93).

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bleroeot de ladicle maison* Im ardèrent toutes les taubles^ bans et armaires et tous les autres menuz édifices de sadicte maison, brûlèrent sa cbarrue et ^nporierenl la ferrure. Item, lui gasterent et geeterent en la charriere environ UII'^ gerbes de soigle, lesquelx dommaiges se puent monter à la somme de VII frans , en oultre VII charretées de foing que puent valoir deux frans.

Fol. 28. Messire Henri d'Abbecourt, prebstre ebappe- lain dudict Saincte Marie, juré comme dessus, dit que lesdis gens de monseigneur le Dalpbin romperent l'église dudict Saincte Marie, iiz loigerent leurs chevalx, c'est assavoir le loigiz des gens Jouachin (1), romperent les arches qu'es- toient en icelle église, descouvrerent le toyt de la maison de ladicte église, ardircnt les platons, chaliz, tables et plus- seurs autres aisemens de bois qu'estoient en ladicte maison, lui gasterent environ VIP gerbes de soigle qu'estoient des dixmes de ladicle église. Item, descouvrerent tout entière- ment la maison de la chappelle Saint Nicholas dudit lieu, desroicherent les murs d'icelle , lui gasterent cncour envi- ron ung cent de gerbes de soigle qu'estoient en ladicte mai- son, lesquelx dommaiges puent monter à la somme de XUI frans.

Feu bouté.

Guillaume Revenier demorant audit Saincte Marie, juré comme dessus, dit %ne oudit temps les gens de monseigneur le Dalpbin, c'est assavoir les gens de Jouachin, lui ardèrent sa maison, en laquelle ilz ardèrent IX^ gerbes de soigle, XXIIII charretées de foing, lui ardèrent dix pors et tous les ediffices de sadicte maison, lesquelx dommaiges se montent et puetlent monter à la somme de VI"^ frans.

(1) n est question de Joâchim Roahault, Tun des principaux capitaînes du Dauphin.

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Jehan Viennôy dodit lieu de Saîncle Marie, Vuilleinalc> femme de fea Symonin Guinchart, Vienot Parrelet> Jehan Lambert , Demoingin Grotngnet , tous dudit lieu , jurés comme dessus, dient et desposenl par leurs serementz don- nés aax sains Euvangiles de Dieu que lesdis gens Jouachin boutèrent le feu' esdictes maisons en disant aux habitans de ladicte ville de Saincte Marie qu*estoient retrait ou chastel dudit Saincte Marie, en renoyant Dieu à haulte \oix : tt VUlains, vilMns, vous vanez incontinant maistre Briquart sojjler , et cous eschafferons tellement que vom ne voz en aures ou couchier, » et se disant boutèrent ledit feu, et furent arses toutes lesdiclcs maisons. Esquelles, c'est assavoir en la maison dudit Jehan Vienney, furent arses Hir gerbes de seigle, quinze chairrées de foing et deux pors, en la maison de ladicte Guillemate mille gerbes de soigle, douze cfaairre- tées de foing et deux pors , en la maison Vienot Perretel plusseurs arches, en la maison Jehan Lambert furent arses et brûlées environ XVir gerbes de soigle, XXXVIII char- retées de foing et sept pors, lesquelx dommaiges desdictes maisons brûlées et des biens estans en icelles, comprins IX frans dont ilz se sont rainçonné pour leurs bestes^ se' montent à la somme de Xllir frans.

Jehan Papier dudit lieu de Saincte Marie, juré comme dessus^ dit que oudit temps les gens de monseigneur le Dal- phin fui tuèrent une vaiche, un vaisselx de moichates, nng porc, lui ardirent le^ estables de sa maison; item, lui gas- terent environ Ilir gerbes de soigle, lui romperent et dépe- cèrent deux arches et plusseurs autres ediffices de sadicte maison, lesquelx dommaiges, en oultre XV charretées de foing qu'ilz lui ont gaster, se puellent monter à la somme de XIIII frans, et ledit foing à la somme de quatre frans et demi, ainsit font en tout XVIII frans et demi.

Henry Gaubriel dudict Saincte Marie, aigé d'environ XL ans, juré comme dessus, dit et despose que oudit temps

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lesdis geos du loigix appelle Jehan Fol lui faoulerent le feu en sa maison et ne voloient soffrir que Ton l'alest resloure^ et de fait fut esté brûlée > se ne fust esté monseigocur de Varenbon qu'il sourvint d'aventure qui la fitresioure^ telle- ment qu'elle ne fut point arse ; lui ont gaster et depecier deux arches et gaster environ VU'' gerbes de soigle^ XIII vaisselx de moichates» lui ont ars deux vouges et empourter deux potz de couvre, et descouvert sadicte maison, desroi-* cher le mur dicelle maison, troicbier le freste d'icelleu et ars les huisseriez et armaires estans en ladicte maison et deux chaliz, item, lui ont gaster douze charretées de foing, lesquelx dommaiges puellent monter à la somme de XXXVI frans et plus.

Fol. 29. Demoingin Groingnet dudit Saincte Marie, juré et examiné comme dessus, dit et despose que les gens d'armes de monseigneur le Dalphin en une autre maison qu'il avoit en ladicte ville desmurerent deux huisseries de pierre, lui romperent et dépecèrent huit vaisselx de moi- chates, lui bruelerent deux beslooges et ptusseurs autres menuz ediffices de bois estans en sadicte mabon, lesquelx dommaiges se puellent monter à la somme de trois frans.

Symon Villart dudit lieu, juré comme ^dessus, dit que oudit temps les gens de monseigneur le Dalphin lui ont gasler environ IIII* gerbes de soigle, lui ont ars et brûlez deux arches et plusseurs autres menuz ediffices estans en son hostel, le prindrent et l'enmenirent prisonnier et le metîrent le soir gésir en une arche, en laquelle au péril qu'il ne fut mort, et le bâtirent très villainnement et lui deman- doient dix florins d'or pour sa rainçon , lui desroicherenl et descouvrirent sa maison, lui gasterent quatre charreléea d'avoinne et XII charretées de foing, lesquelx dommaiges puellent monter à la somme de XII frans.

Othenin Gaignet dudif lieu, juré comme de8$tis « dit que

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oudit temps lesdits gens de monseigneur le Dalphin lui des** roicherent les murs de sa maison et luy descouvrîreiit, lui rompirent six vaisselx de moichates , lui tuèrent quatre pors> lui gastereat environ Vl'' gerbes de sotgle^ lui ardèrent el brûlèrent deux arches et plusseurs autres menuz édifices estans en sadicte maison^ le prindrent et détiendront pri- sonnier quatre jours et le basterent très villainement, et lui demandoient dix florins d'or pour sa rançon^ mas par la volonté de Dieu il esebappa secrètement d'une arche ou ilz Tavoient mis en prison, lesquelx dommaiges se puellent monter à la somme d'environ XV frans et pîns.

Jehan Parisey dudit lieu, aigé d'environ XXX ans , juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de monsei- gneur le Dalphin furent loigiez en ladicte ville de Saincte Marie, et lui ont descouvert la moitié entièrement de sa maison , rompuz les fers des fenestres et les murs d'icelle maison en plusseurs lieux, lui ont desplatonné une chambre en icelle maison et lui ont ars IIII*' platons et trois arches, lui en ont pourter une tôuaille et ung pot de couvre, lui ont dommaigé et gaster environ IIII'' gerbes de soigle et XVIII charretées de foing, lesquelx dommaiges se puellent monter à la somme, de XI frans et de plus.

Estienne Thomas dudict Saincte Marie , aigé d'environ XX ans, juré comme dessus, dit que oudit temps les gens d'armes de monseigneur le Dalphin lui gasterent environ nil* gerbes de soigle, lui ardèrent une arche, ung châlit^ une table , descouvert et deslater sa maison en plusseurs lieux, lesquelx dommaiges se puellent monter à la somme de six frans, et en oultre trois charretées de foing qui val- loient I fran, ainsit font par tout la somme de VU frans.

Fol. 30. Jehan Perrenet dudict Saincte Marie, aigé d'environ XXIIII ans, juré comme dessus, dit que oudit

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temps les gens de monseigneor le Dalpbin loi ont gaster environ V^ gerbes de soigle , lui ont ars et bralez deux arohes^ tuer ung grant porc^ lui ont brûlé deux chaers^ item, lui ont gaster dix eharretées de foin et quatre jour- nalx avenue, lesquelx dommaiges se puellent monter à la somme de dix firans et demi et plus.

Injurieuses paroles.

Viennot Marssot dudit Saincte Marie^ aigé d'environ XL ans> juré comme dessus, dit que oudit temps lesdits gens de monseigneur le Dalpbin lui ont descouvert sa maison, gaster III'' gerbes de soigle, lui en ont mener ung jument qu'il povoit valoir six florins d'or, lui ont aussy rompus et depecié sept vaisselx de moicbates, le prindrent prisonnier et le rainçonnerent de ung franc VIII gros, et le bâtèrent très villainnement, et en bâtant qu'ilz le façoient, disoient : Vecy en despit de ton sire de Bourgoigne ; lui rompirent et depecierent plusseurs arobes et lui gasterent aussy dix diarretées de foing, lesquelx dommaiges se puellent monter à la somme de XVII frans.

Viennot Perreney dudit lieu, aigé d'environ XXIIII ans, juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de monsei- gneur le Dalpbin lui ont tué ung veaul génisse, lui ont ars et bnilé dix vaisseaulx à mectre vin, lui ont gaster et depecié trois vaisselx de moicbates, lui ont descouvert sa maison, desroicbier l'entablement d'icelle, ars et brûlé les fenestres des armaires de sadicte maison et plusseurs autres menuz ediffices de bois estans en ladicte maison, lui ont aussy depecié et gaster environ V gerbes de soigle, six cbarretéc» de foing et d'avenue qu'ilz lui ont gaster et des- pecier, eulx estans loigiez en ladicte ville, lesquelx dom- maiges puellent monter à la somme de IX frans et plus.

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JehaoDOte^ vefve de feu Jehao Gillet dudict Saincte Marie, aigée d'environ XXXVI ans, jurée comme dessus, dit que oudit tçmps les gens de monseigneur le Dalphin lui ont gaster une charretée de soigie et trois charretées de foing, lui onl ars et brûlez plusseurs arches et bans et autres menuz ediffices de bois estans en sonbostel, legquelx<]om* maiges puellent monter à la somme de deux frans.

Alix, femme Symon pourtier dudit lieu, juré comme dessus, dit que oudit temps lesdits gens d'armes lui ont descouvert sa maison, tranchiez les painnes et obevirons d'icelie, bruIé une arche, une table, deux bans, lui en ont mener ung poulain empris de quatre florins d'or, lui ont gaster environ HP getbes de soigie et dix charretées de foing^ lesquelx dommaiges puellent monter à la valeur de dix firans et plus. Et en ouitre les gens du Roy de France lui tiennent son mary prisonnier au lieu de Damey en prison ferme.

Estienne Moingne dudit lieu, juré comme dessus, dit que oudit temps les gens de monseigneur le Dalphin lui ont descouvert et despecié sa maison et son selier dedans et dehors en plusseurs lieux, lui ont depecié deux arches et plusseurs aisemens de bois, lui ont aussi gaster et despecié deux vaisselx de moichates^ boutèrent le feu entre deux escuelles secrètement quant ilz votidrent départir pour cui% dier ardre la maison dudit Estienne et toute la ville, pour ce que icelle maison est en myleur des autres maisons de la ville dudit Saincte Marie, lesquelx dommaiges montent et puellent monter à la somme de quatre frans.

Fol. 31. Injurieuses paroles.

Item, dient et desposent les dessus nommés habitans dudit Saincte Marie que lesdits gens d'armes de la rote

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dudit JouachiD prindrenl «ne grande perche» etd'icelle aba- loient les panneceauU armoyez des armes de nostre très bonnoré Qt très redoublé seigneur^ monseigneur le Duo ei Conte de Bourgoigne^ disans ausdits babitans : Traytei ctdens bourgoingnans, veq/ en despitant de vautre nre Boîtrgomgne ; iiem, brisèrent les moles des molins et desmo- lirent à leur department le four dudit lien» desroicherent et ardirent te toyt dudit molin^ et ung nommé Blanchelainne emporta les fers dodU molin» Ie8qiielx4ommaiges desdît$ four et molin se puent monter à XX fmns.

D^ XXir jour du mois de decmiArç Van ml IIIP XLIIIL

La Ville de Bassegnby (4).

Besançon Robin dudit Bassegney, aigé d'environ XL ans« juré comme dessus^ dit que ou mois d'aoust derrainement passé> les gens de monseigneur le Dalpbin en passant qu'il l'ont fait par la terre de Luxeu pour aler en rAlIemaingne sont estez loigiez audit Bassegney, et y ait heu quatre loigiz qu'ilz ilz ont fait les dommaiges que s'ensuignent ; c'est assavoir^ qu'ilz ont roppuz et brisier l'église dudit Basse- gney, depecié et roropuz les arches qu'estoient en ioelle^ et y firent dommaiges de bien environ XVI frans^ et mesme- ment à lui qui despose ilz ont depecié une arche et prins ung cramaille de fert en valeur de cinq gros^ lui ont tuer et maingier ung porc qui povoit valoir le pris et somme de seze gros viez, et loi ont aussi gaster environ HP gerbes de froment et trois joumalx d'avenne, avecq le foing et fou- raige qu'ilz lui ont gaster^ lesquels dommaiges montent ji lui qui despose pour toutes choses à la somme de XXII frans IX gros viez et plus.

(1) BatsignejT» Haule^^nôoe, arr. de fiure, canton de VaufiUert.

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3»4 ^ La Villb db Briâcocrt (<).

Fol. 38. Jebannenot Galant dudit Briacourt, aigé d'en-f

viron XXX ans

Dit au8sy que ou mois d'aoust derrienement passé les gens monseigneur le Dalphin luy ont tuer et maingier six pors, lui en ont mener une vaiche^ lui prindr^nt son dieval pour aidier à mener les bonbardes^ et lui baillèrent saul conduit pour le ramener^ et nonobstant ledit saul conduit le rançon- nèrent de quatre gros.

. Murdre.

Fol. 38 V^ Estienne Colon dudit Briacourt^ aigé d'en- viron XXXVI ans^ juré^ dit par sondit serement que Vuille- min Colon son père et Regnauld frère de lui qui dépose fu- rent prins par les François qu'estoient loigiez audit Saint Loup ou temps de Tan IIIP XXXIX, lesquels les rançonnè- rent de la somme de quinze florins d'or^ et les bâtirent très vainement, tellement que assez tôt après ledit Regnauld en morust, lui dépecèrent aussy cinq vaisselx de moichates. Dit aussy que ou mois d'aoust dernier passé mil Ilir XLIUI les gens de monseigneur le Dalphin lui en ont mener quatre vaicbes, une genice et ung armai et ung polain^ lui en ont pourter trois chaudières d'arain, deux linceulx, deux aines de touailles, ung chappiron, ung but de camelin, une robbe à homme et plusseurs autres biens meubles, lui ont des- toyer et depecier ung lit et ung chevessié de plume, et em- pourter les toyes et gecter la plume au vent, lui ont gaster environ deux cent gerbes de froment et de soigle et trois joumalx et demi d'avenne, avecq et en oullre le foing et fouraige, lesquelx dommaiges puellent monter à la somme de LIX frans et demi.

(1) Briaooourly HauU-Saôney arr. de Lare, canton de Saint lH»up.

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355 -

Fol. 39 R*. Perrenot Jucnney dadit Briacourt> aigé d'en- viron LX ans

Dit aussy que oudit mois d'aoust derrienement passé les gens de monseigneur le Palphin lui ont rainçonne trois bestes et sa maison^ en laquelle ilz vouloient bouter le feu» de deux flrans cinq gros, lui en ont pourter deux potz de couvre^ deux chaudières et une paelle d'arain^ et plusseurs autres aisemens de chappuix> et une espée^ ung chappel de fert et ung gantelet, une contre. . . .

Fol. 40 V*. Henry Poilley dudit Briacourt, aigé d'envi- ron XLVIII ans

Dit anssy que oudit mois d'aoust derrienement passé les gens de monseigneur le Dalphin lui ont prins deux cbevalx pour aidier à mener les bonbardes jusques à Luxeu, et quant ilz furent ilcc, ly rainçonnerent sesdlts cheval à la somme de dix gros, parmi laquelle rainçon lui rendirent sesdits chevalx, et incontinant qu'il fut hors dudit Luxeu pour retourner en son hostel, autres gens d'armes de ladictc compaignie le prindrent ensemble sesdits cheval et le bas- terent très villainnement et le firent mectre à rainçon, com^ bien par la volunté de Dieu il escbappa d'eulx et furent per- dus lesdits chevalx qui povoient valoir XVI florins d'or. .

Fol. 41. Jehan Quencey dudit Briacourt

Dit aussy que oudit mois d'aoust mil IIIP XLIIO, les gens de monseigneur le Dalphin lui ont prins et enmener trois veelx et copper les gerrotz à ong autre veel.

Fol. 46. V. Item, ont dit et desposé lesdits babitans (de Briacourt) que lesdits gens de monseigneur le Dalphin, en especial les gens de Lestrac, dépecèrent les four et molin dudit Briacourt, c'est assavoir, qu'ilz dépecèrent du murs dudit four à l'endroit du foumel en trois lieux, et emportè- rent les fers dudit molin, fendirent les moles d'icellui et fait

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plussepri autres dommaiges montant à la somme de VI frans.

MOILLERONGOURT SaINT PaNCKAS (1).

Fol. 47 V^ Jehan du Tellre^ maire dudit Moilleron-

court Saint Paneras

Dit en oultre que les gens monseigneur le Daulphin en pas- sant qu'il faisoient furent loigiez audit Moilleroncourt, ne scet les noms desquelz^ pour ee (que) ehacun fuoit devant -eulx^ que lui déscouvrirent sa maison

Reliquaire rompu par les gens de monseigneur le Dalphin.

Et encor dit qu'ilz rompirent Teglise dudit lieu et rompi- texïX toutes les arches, et enporterent tous les meubles qu'ilz trouvèrent en ladite église^ et rompirent le rellquiaire de ladicte église pour veoir sy avoit point d'argent deans.

Fol. 48 V^ Colin toytier dudit Moilleroncourt . . . dit que les gens monseigneur le Daulphin qu'ilz furent loigez au lieu de Mondorel près dudit Moilleroncourt^ prin- drent y qu'il despose et Estienne Mercier dudit lieu^etles bâtirent vilainnement et raingonnerent de XV gros^ d'une paire de soûler de 1< gros demi.

Homme rot y.

Jehan le Bastart dudit Moilleroncourt^ eaigé de XL Vin ans^ juré^ dit et dépose par sondit serement savoir la depo- sicion de Jehan du Teltre et de ses sui gants cy dessus escriptes estre verayes^ et dit que les gens de monseigneur le Daulphin, ne scet leurs noms, ou mois d'aoust darriene-

. (1 ) Mailleroncoart Saint PaDcras, Haule-Sadoe, arr. de Lure, cadtop de VauTillers.

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ment passé qvTû estoient à VauTiller près dadit Moilleron- courte priodrent lui qui parle et l'emneDirent audit Vauvil- ler> auquel lieu y le bâtirent très vilainnement et le rain- çonnerent de ini florins d*or; dit aussy que les gens de mondit seigneur le Daulphin qui furent loigiez oudit mois d'aoust à Ormoy près dudit Moilieroncourt prindrent y qui despose et Teumenirent audit Ormoy leur priàonnier^ auquel lieu il le bâtirent tant qu'ilz le cuidoient avoir tué^ et quant ilz virent qu'il ne parloit plux, ilz renioient Dieu qu'ilz vau- roient s'il parleroit jamais, et lors le lièrent par les piez et par les mains et le boutirent parmi ung baston, lui rebrai- sirent sa roube le contremont et lui avalirent ses menus draps, et le couchèrent de costé le feulx pour le rôtir, lequel quant il seotit le feul, fut réconforté et se reprint à parler, ei ung peul après qu'il enoommenga h bniltor, y cria et brailla pour la force du feu qu'il avoH, et Tardirent telle- ment que les pièces de son corps de son dolz et de ses naigea cbeurent par grant pièces devant lesdits gens d'armes. El lorsqu'il virent que se moroit, ilz le deslierent et le mirent à rainson de IIII saluz d'or qu'il leur furent paiez contant.

FoL KO. Symon Roubert dit que les

gens de monseigneur le Daulphin qui estoient logiez à S' Loup, c'est assavoir les gens Blancbefort, lui prinrent III chevalx et furent rainsonné m florins d'or.

BeTONCOURT PRES DUDIT MoiLLERONCOURT (<).

Fol. 81. Jaquet Tytot maire dudit Betoncourt .....

Dit aussy que les gens de monseigneur le Daulphin ou mois d'aoust derrienement passé, en alant qu'ilz faisoient en Alemengne, brisèrent l'église dudit Betoncourt et ilz

(4) Betoncourt Saiot Paneras, Haute-Saône, arr. de Lure, canton de VauTÎllers.

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priodrent les biens qu.'ilz y trouvèrent^ et despeoerent tes arebes et ilz firent doaunaige de X frans et de ptus.

Fol. Si V®. Jebannenel de Betoncourt^ eaigé d'environ

XL ans^ dit aussi que les gens de

monseigneur le Daulphin ou mois d'aoust darrienement passé de la compaignie Blanchefort^ lui prindrent deux chevalx qui valioient bien VIII florins et lui avoient promis de rendre sesdlts deux cbevalx pour deux florins d'or, mais quant il cuidoit ravoir sesdlts deux cheval^ ilz Jui boste- rent lesdits deux florins et le bâtirent très bien, et si enme- nirent lesdits cbevalx et argent.

Fol. 52 R^ Jeban Raynel dudit Betoncourt

Ditaussi que les gens de monseigneur le Daulphin ou mois d'aoust darrienement passé lui prindrent deux cbevalx qu'il racheta de la somme de XUII gros, et si bâtirent très rude- ment il qui despose.

Urbgourt dessous Mondorel PRES DCDiT Mailleroncocrt(I).

Murdre.

Fol. 52 V^ Régnait Fourel dudit Urecourt^ eaigé d'en* viron XLII ans^ juré, dit et dépose par sondit serement que les gens d'armes du royalme de France qu'iU furent loigias à Saint Loup en retournant qu'ilz faisoient, firent les dom- maiges qui s'ensuignent, desquelz Antboinnede Ghabanneet Blanohefort estoient capitaines ; c'est assavoir, qu'ilz tuèrent en ladite ville ung nommez Symonot des plux notables d'i- celle ville, item, enmenirent trois femmes, c'est assavoir, Jehannote fille dudit feu Symonot, Ysabel femme Ricbart dudit lieu, et l'autre appeliez Bietrix qui n'estoit onques ^tez

(1) llurccouri, Haut«-Sadner arr. de Lurc, cantOD de Vaavillers.

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889 --.

MBriezj leMpielles ilz menirefit A Mondorel «t le landemain qii'ilz se desldgerent les laissèrent «1er. Item, prindrent il qui dépose, le bâtirent très villainement et le rainsonnerent tant en fers, cioz et pains qui lui costa environ XVIII s. estev. Dit aussi que les gens monseigneur le Daulpbin ou mois d*aonst darrienement passé en alant qu'ilz faisoient en FA- lemaingne furent loigiez audit Mondorel près duditUrecourt, et estoit illec leur capitaine dit le Bourg de Maison; les- quels prindrent sur lesdis habitans de ladicle ville de Ure- court leurs bestiaulx, ou estoient grosses bestes tant ebevalx, beufz et vaiches, que povoient valoir YI" frans^ lesquelles ilz enmenirent avec eulx en l'Alemeigne, et y avoit il qui dépose XXVL que beuf, que vaiches, que cbevalx, qui val- loient bien lUr frans, et les cuidoit il qui dépose rescoure, mais il ne peust, aussi fut pris desdifs gens d'armes et fut Ires villainement batuz.

Fol. S3 R^. Jeban dit Maldesimier, eaigé d'environ XXX ans, juré, dit et dépose par sondit serement savoir la deposicion de Régnait Fourel, précèdent tesmoin, estre vraye, et le scet pour ce qu'il est de ladiote ville de Urecourt et y a tout son temps demeuré. Dit en oultre que les gens monsei- gneur leDaulphtn ou mois d'aoust darrienement passé, quant ilz prinrent les bestes dudit Urecourt, prinrent y qui dépose, le bâtirent très bien et le mirent gésir en ung boucbe, et le landemain s'achappa de ceulx qui le mirent deans ledit bouche, firent du feiiht suz et fut estez estouffez, s'ilz ne lui eussent baillé vent.

Homme pendik.

Huguenin Moingin de Urecourt, eaigé d'environ XX ans, juré, dit et dépose par sondit serement les deposicions de Régnait Fourel et Jehan dit Maldesimier, precedens tes- moins, estre vrayes, et le sc^ pour ce qui est natif de ladicte

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aee

ville de Urecourt; diteDcoires que les gens demonsetgneur le Daiilphin priodreot il qui dépose et l'enmeDireiit environ demi lieue deans uDg boia^ le batiient très bien« et puis le pendirent à la branche d'un . perier à une corde et fut esté estranglé, mais ses piea toucboient ung peu à terre^ et ung peut après ung desdits gens d'armes le despendit, inoonti-» nant qu'il fut despendu^ le bâta derecbief très villainement et ly frappa la teste contre ledit pèrier.

ÂUrCEULX EN LA TBRRB DE LVXED.

Fol. 63 V*. Gem crucifiez, rotvs peniuz.

Messire Demoinge Ti&eraat, prebstre> curé d'Ângeulx> eaigé d'environ L aos^ juré, dit et dépose par sondit sere- ment savoir des dommaiges faiz par les François^ Bairois et Lorrains en la ville et parroiche dudit Angeulx depuis VIII ans en çà se que s'ensuit : c'est assavoir, que le jour de la Saint Ylaire qui fut en l'an ilIP XXXVII, après ce que la paix fut faicte du Roy et de monseigneur le Duc, les gens d'armes du Roy qu'ilz estoient au siège de Montigny le Roy (4) qui lors estoit anglaise, ung appelle le petit Piquart et plur i^urs autres capitaines des gens du Roy, quant ik se dé- partirent dudit siège ou nombre d'environ IHP cbevaix, se

(l; hd (ait hiatoriqiie aaqoet itettlûl nUiitioii «et rapporté dans M004- trelet à rannée 1455 ; voioi -eo quels termes ce chroniqueur parle de la prise de Montigny sur les Anglais :

u Item, en œ mesme temps, par la diligence et enlreprinse de messire Jehan de Vergy, et avec lui auleans capitaines François, furent déboutés les Angloit hors de deux fortes villes qu'ilz tenoient en Champaigne sur lai marches de Barois^ e^estassavpir, Nogent la Roy et Uon^gay* » (€hr^ nique de Mçnstrelet, Edition Douet d'Jrcq, t. K, />. 205.^ ^

Montigoy et Nogent le Roi sont tous deux daus la Haute-Marne, le premier dans Tarrondisscment de Langres, te second danfi celui de Chau- mont.

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861

vitodreiit loigt^r et séjourner audit Aiigeuh^ aciquel lien ito ëetnorireBt lil jours entiers, durant lesqoélz trons jours ilir ramçonDerent toiis les haibitans dudit Angeiilx, partieuliere^ nent selon ce qui en povoient avdr à f(Hrce, et aussi rainn sonnèrent l'église parroohial dndit Ken à la somme de X saluz d'or que lesdis babitans leurs paierent, ou autrement Hz l'eussent pilliez et butenez, avec ce et en ouUre les des- pens de vivre d'eulx et de leurs çhevalx, et depecirent liz, arches, poult, peelles, chars, cbarretes, et batoient les hommes, les mectoient ou vaint, cruxifioient, et rustoient, et pendoient et faisoient tous les malx qu'ilz povoient ; mes- moment prenoient les pannonceaul de monseigneur le Duc gui estoient en perches levées en ladite ville, les lançoient en la boues et frapoient des piez sus, et le scet pour ce que il qui dépose estoit en ladlcte ville, et dit y qui parle que ung homme d'armes qui fut loigiez en Tostel de ladicte église le rainsonna de trois frans, avec et en oultre ce que lesdits gens d'armes, tant son boste que autres, le mission- nerent tant en froment^ avenne^ en pain, en vin, en chars> en fourâiges que autres vivres, en la valeur de XL florins i'ot et de plux.

Et dit aussi que environ Pasques de l'an Ilir XXiKIX que les François furaat etn l'AJimaingne, et en retournant furent logiez à Saint Loup et audit Àngeulx, et estoient leurs ca- pitaines Àntboine de Cbabonne et Blancbefort^ qu'ilz estoient en si grant nombre que l'ai ne les povott noiobré, et y aa avoit loigiez audit Âqgeulx plus de mille cfaevaix, auquel lieu ilz séjournèrent XV jour et plux, et firent dommaige à il qui dépose tant en meubles, froment, avenue, poz,peel les, que autres biens, de la somme de cent florins d'or et de plux, car il estoit chier temps, et brisèrent l'église dudit lieu ou estoient une grant partie des graitfô et aultres biens meubles desdis babitans qu'iiz pelèrent et butenerent, ou ilz firent dommaiges aosdils babitans de mile florins d'or et plus.

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S69

Uein^ priDdrent à focoe me fort maison qu'est en ladite ville oa lesdis habitans avoioit retrait tout le demoura» éb * leursdits biens, tant blefe que aultres meubles, qu'ilic bote- nerent, et povoient valoir icenlx biens la somme d'enviroii mille florins, et tuèrent ung nommé iefaan de Lapcbiez fo'il ealoit l'un, des notables laboreur de ladite ville d'Angeulx.

Dit en oullre que les gens de monseigneur le Daulphin qui sont présentement en TAIemaingne, qu'ilz passèrent ou mois d^aoust et de septembre darrienement passés, passè- rent par ledit Angeulx en pluseurs et grosses routes, et ne scet les noms des capitaines pour ce qu'ilz estoient sans nombre et que nùlx ne les aclendoit, lesquelz brisèrent Te- glise et peilerent ladite ville, et enmenerent en TAIemaingne tout ce de bestes grosses et menues qu'ilz peurent avoir de .% ladicte ville, et ont eu fait dommaige à y qui parle en meu- bles qui lui ont prins tant en litz, potz, paelles, linceulx, que autres choses, de XX frans et plux, avec ce qu'il racheta son cheval d'eux de quatre saluz d'or, sans les vivres de froment, avenes, foing et autres fouraiges de plux de X frans.

Fol. S5. Parisot Vuillaume dudit Angeulx

Dit en oultre que les gens de monseigneur le Daulphin qui sont présentement en Alematpgne le prindrent 6t bâti- rent très griefment, et le loyrent et l'enmenirent à S' Loup, et le questionnèrent très fort, et le rainsonnerent de XV gros en vin et d'une chaudière d'aimin qui vailloit bien X gros» avec et en oultre les vivres de froment, d'avenne et aultres biens qu'ilz povoient bien valoir II florins d'or.

Fol. 58 V^ Homme crucifié.

Jehan Graverin dudit Angeulx, eaigé d'environ XXX ans^ juré, dit par sondit serement que les deposicions desdits d'Angeulx sont vrayes, et dit que les gens du siège de Mon.-

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363

tigny qu'ilz vindrent séjourner à Saint Loup (1) et audit Angeulx, le prinreot^ le bâtirent et lièrent en foison de cruxifit» et lui brûlèrent le visaige lui estant cnixifié, et pins le rainsonnerent en vin de III florins d'or, et a?ec ce le ba.-» tirent très vilainnement et rainsonnerent ses chevalx de VIII florins d'or qu'ils eurent content^ et puis après emne* nereot lesdits chevalx qui vailloient bien XXV florins d'or. Item^ lui prindrent en son hostel tant chappirons^ couroies que tuaille qui valloient bien deux frans. ItenVr lui firent dommaiges tant en froment, avenue, foings que aultres vivres, de plux de XV florins d'or.

Murdre,

Dit aussi que les gens Anthoinne de Ghabonne et de Blanehefort, qui furent loigîez à Saint Loup, environ sont V ans, prindrent Hugue Vert, suigre de y qui despose, que bâtirent si énormément que en fut mort, et le rainsonnerent de Vni florins d'or, et enmenir^t ung chevalx qu'estoit audit qui fut mort, qui vailloit bien XX florins d'or, enpour- tirent de meubles qu'estoient en leurs hostel, tant en ung chappiron que autres choses, qui vailloient bien environ II florins d'or. Item, en vin, froment, avenne que autres vivres, lui firent dommaiges d'environ L florins d'or, car le chier temps estoit.

Dit aussi que les gens monseigneur le Dauphin qui passèrent ou mois d'aoust darrienement passé, tant en pors que tuèrent, froment que autres vivres, de VI flo- rins, et ne dépose riens des biens que avoit en l'église et en la tour dudit Ângeulx, pour ce que sont compris en la deposicion du curé dudit Angedlx, premier tesmoin.

(1) St Loup sur Semoase, Haate-SaÔDe, arr. de Lnr^ chef-liea de can* ton.

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364

Homme roty.

Fol. 60 V". Jehannete femme Tbevenin Gbausset dudil Angeulx, eaigé d'environ XXXVI ans^ examiné en l'ab- sence de son matt juré, dit que les gens du Roy du siège de Monligny le Roy^ environ sont IX ans, vindrent séjourner audit Àngeulx, firent à son mary et à elle les dommaiges qui s'ensuignent : c'est assavoir, prindrent sondit mary et le bâtirent très énormément, et le lièrent et le voloient ardoir, et de fait le rotisserent et l'eus- sent brûler, se ne se fut rainçonner de dix aines de feustaines, deux paires d'estivalx que costerent trois frans.

Murdre d'un enffànt.

Fol. 63 R"". Huguenote, vefve de feu Eslîenne deGoTe> demeurant audit Ângeulx, eaigé de XXX ans, juré, dit et dépose par sondit serement savoir les deposicions de messire Demoinge curé dudit Angeulx estre vrayes, et dit que les gens du siège de Montigny le Roy vindrent

séjourner audit Ângeulx, environ sont VIII ans

qu'ilz bâtirent elle qui dépose très vilainement, et si firent mori ung enffant qu'elle a voit ^ qu'a voit environ III ans» par les grans maix qu'ilz lui firent.

CeUVES PRES d'ÂNGEULX (1).

Fol. 65 V". Raoux de Cuves, eaigé d'environ L ans

Dit en oultre que les gens monseigneur le

Dauphin en alant qu'ilz faisoient en Alemengne ou mms d'aoust darrienement passé, l'enmenirent jusque» à Gran^ ges près de MontbeHiart et le couoboient. chacun soirea une arche jusques il leur escbapa, lui prindrent VI beufz

(1) Cave, Haule-Saône, arr. de Lare, canton de Vauviller&.

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36B

et trois vaiches qne enmenirent qu'ilz valloîent bien XXXIX florins d'or^ et ung cheval qui vailloit bien IX florins d'or^ lui prindrent en son hostel ung pot de cuivre, une aicbe, une doleure, une solate et autres biens meubles qui vailloient bien II florins d'or, et ne scet les noms desdis gens d'armes, fors que il lui semble que le capitain avoit nom le seigneur de GomeraU ; dit encore que Blancbefort lui fit prendre sesdits chevaix, et le print ung homme de sa com- paignie et encore print ung aullre cheval qu'il racheta d'un

florin d'or.

*

Fol. 66. Simon Belvillain de la Pisseure (I), maire au- dit lieu Dit en oultre que les gens monseigneur

le Daulphin, ne scet que gens, pour ce que chacun les fuoit, ou mois d'aoust darrienement passé lui firent les dommaiges qui s'ensuignent ^. . . ^ . . . .

Fol. 70 V*. Jehan dit Dehel, demourant à Courbenay (2)

Dit en oultre que les gens monseigneur le

Dauphin qui sont présentement en Âlemengne, ou mois d'aoust darrainement passé, prindrent y qui déspose, le lièrent et bâtirent très villainnement et le rainsonnerent de VII florins d'or, prindrent à lui qui parle ung cheval et ung beufz qui valloient bien XI florins d'or

S'ensuignent les deposicions des habikms de Fontainnes les Luxeul (3).

Fol. 74 R*. Frère Horri de Raincourt, prieur du prieuré dudit Fontaines soubz l'abbaie de Luxeu, eaigé d'environ XL ans, juré, dit et dépose par sondit seremenl que les gens

(i) La Pisaeore, Haale^Ane, arr. de Lore, canton de Vauviliers (3) Gorbenay, Haate-Saône, arr. de Lure, canton de S< Loop. (5) Fontaine les Luxeuil » . n »

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366 -

nofisetgneur le Dauphin que sont présentement en Âlemen- goe, ou mois d'aoast darminement passée passèrent par rotes par ladite ville de Fontaines^ en laquelle ilz firent pluseurs moûts groz loigiz^ et ne sCjet qui estoicnt les capi- taines^ pour ce qu'il ne les attendit points et firent dommai- ges en la maison dudit priourey : c'est assavoir^ brisèrent TegUse et maison dudit priourey et y lougerent tout plains de obevaix, brisèrent et ouvrirent le reliquaire^ et ou coffre d'icellui reliquaire prestirent la paste de quoy yl£ faisoient du pain, et brisèrent tous les escrins et arches qu'ilz trou- vèrent en ladite église et en la maison, pilèrent et butenorent tous les biens meubles qu'ilz i trouvèrent, lesquelz estoient en gens dudit Fontainne et les ilz avoient retrait, et bailloient maingier à leurs cbevalx esdites arches. Item, ont de- pecié et desrouchier les chemines de pierres de sondit hos- tel, et lui firent pluseurs auUres dommaiges tant esdites che- mines, comme en pot de cuivre, aiguières, paelles et autres utensiies d'ostel qu'ilz enporterent, que vailloient bien XXX florins, avecq et en oultre les vivres tant froment, soigle, avenue, foing que auUres vivres, tant en la ville dudit Fon- taines, que en sa maison de Moilleroncourt S' Paneras^ que à Courbenay, que vailloient bien cent et L florins d'or et piux.

Estienne Marnera dudit Fontainnes, doyen-audit lieu pour le prieur et pour le seigneur de Rouchant (1), seigneur de ladicte ville avec le prieur par indivis, eaigé d'environ XLV ans, juré, dit et dépose par sondit serement que, environ sont YIII ou IX ans que le siège de part le Roy fut mis de- vant Montigny le Roy après la paix du Roy et de monsei- gneur le Duc, ung appelle Gastellain de Ville sur Ârsse^

(1) Probablemeat Roncbami^» Haute So/Vae, arr de Lure, canton de Chanpagney.

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3«7 -.

capitaines de gens d'armes et le seigoeor de Lexusei su département dodit siège se vindrent séjourner environ IIIP et L chevali à Angeulx et à Janey (1) en la terre de Luxeu> ou Conté de Bourgogne, ou ilz séjournèrent III jours entiers^ des lesquek* lieux ilz rainspnnerent les villes dudit Conté, ou autrement îlz les menassoient de fourager, et compose^ rent lesdis de Fontaines à la somme de XXYI florins d'or que leurs furent paies contant. Laquelle ville de Fontaine est du fied de mondit seigneur de toute ancienneté à cause de Vesoul ou Conté de Bourgoigne.

Dit aussi que, environ sont V ans le maréchal de Lor- raine (2) et le seigneur de Fenestranges (3), acompaigniés ' de ir et L chevaix, courrurent en Âlemengne, et passèrent et repassèrent au faire leursdictes courses par ladite ville de Fontainnes, et à leurs retours séjournèrent III jours entiers^ en laquelle ville ils firent dommaige tant en vivres, en des- couvrir maisons, rainsonnements, utensil d'ostel qu'ilz dé- pecèrent, chevalx et aultres bestes qu'ilz emportèrent et aussi des biens qu'ilz ardirent, tout à Tadvis et par le sere- ment de il qui dépose, des autres habitans dudit lieu, d'en- viron UIP florins d'or et de plux.

Dit aussi que les François, que à Pasques de l'an mil IIIP XXXIX en grant (nombre) de gens d'armes en revenant d'Alemeingne ou ilz estoient aler des Lorraine, et furent loi- giez en la terre de Luxeu et es villes de S^ Loup et de Cour- Jbenay, ou nombre de plux de V ou. VI mile cbevalx.

(1) Jasney, Haute^diie, arr. de Lure, canton de Vaayillers.

(S) A cette date le maréchal de Lorraine et de Barrois était Ferry de Savigny.

(S) Jean, seigneur de Fenestranges, dont le nom se retrouve dans pres- que tous les événements importants dont la Lorraine fut le tbéâlre de 1450 à 1450 {Voir Dont Calmet, histoire de Lorraine, t. II, p. 777, 800, 822)

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esquélx limt de S^ Loup et de Gourbenay ilz séjournèrent XV jours entiers, des lesquelz lieux ilz firent dommaiges i y qui dépose que s'ensuignent, c'est assavoir^ en poulz, paellez, linceulx^ litz> roubes et autres biens meubles^ tant ble(, avenue que fooraiges, qui vailloient bien XI] florins d'or.

Murdres.

Dit en oultre que iesdis gens d'armes brisèrent les églises dudit lieu, c'est assavoir, Teglise dudit priorey et l'église parrochial dudit Fontaines, et aussi la fort maison dudit priorey, esquelles églises ilz loigerenl leurs chevalx, brisè- rent les escrins et arches qu'il estoient et prindrent tous les biens que Iesdis habitans ilz àvoient retrait ; et tuèrent en ladite ville deux hommes, l'un nommé Girart de Marnay, lequel ilz tuèrent d'une daigue qu'ilz lui boutirent en la poictrine; pour ce qu'il ne les servoit à leur apelil, et Tati- tre appelle Martin de la Paigé, auquel ilz coperent la gorge, pour ce qu'il ne se povoil rainsonner.

Dit encoires qtje les gens monseigneur le Dauphin ou mois d'aoust derrienement passé passèrent par ladite ville de Fontaine, et ilz brisèrent lesdictes église et maison dudit priorey, esquelz lieux ilz^ mirent leurs chevalx» ouvrirent les coffres des reliques, et brisèrent tous les escrins et ar- ches qu'estoient esdictes églises, et emportèrent tous les biens qui estoie&t dedans ; le prindrent, bâtirent très enor- meement, lui tuèrent ung beuf et une vaiche que vailloient bien Vil florins d'or, et lui prindrent deux pot de cuivre,* une paelle d'airain qui vailloient bien XVIII gros. Item, deux espiés, une espée et pluseurs autres biens meubles qui vailloient bien VI florins d'or, lui depecirent III arches, un chailitz, et pluseurs utensis d'ostel qu'ilz ardèrent, de plux de un florins d'or. Item, le râinsonnerent pour deux bestes qu'havoient de lui de XII gros, et lui firent dommaigc tant en soigle^ avenue et fouraiges d'environ IIII florins d'or.

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Dit cncores et en oultrc que environ XXII Ans feu mes- sire Estienne de Saint Loup, acompaigné de mesgire Erait du Ghastélet (i) des le chastel dudit S* Loup, print la forte maison, alias dit la tour dudit Fontaynes, et icelle maison butenay, tant les biens du prieur qui par lors estoit prieur, comme les biens desdits htbitans qui avoient retrait en la- dite tour, et incontinant arda icelle tour.

Huguenin Mamere dudit Fontaine, eaigé d'environ L ans, juré, dit et dépose par sondit serement savoir la deposidon de frère Hori de Raincort, prieur du priorey dudit Fontaines, etdeEstienne Mamere précèdent tesmoin estre vraye. Dit aussi que les Frangois qui retournèrent de Lengres environ Pas- ques de l'an mil nU' XXXIX furent loigiez à S* Loup et au- dit Gourbenay, desquels Aotboine de Chabonne et dit Cha- pçUç estoient x^pitaines, prindrent il qui dépose et le mi- rent au détroit appelle le chappiron^ et tellement queàpoul que ne fut mort et en est boiteux

Fol. 77 V^ Jehan dit des Estrant dudit Fontaines . . .

Dit aussi que les gens monseigneur le Dauphin

ou mois d'aoust darrienement passé le prindrent, bâtirent et gehénnerent d'une corde tellement que se raimba de II florins d'or, ou il lui heussent rompue la chambe, lui tuè- rent II vaiches que vailloient V florins d'or, item, racheta ses autres bestes de III frans VI gros, III pourcel qui vail- loient environ II frans

Fol. 78 R^. Parisot Lambelin dudit Fontaines Dit en oultre que les gens monseigneur le Dauphin ou mois d'aoust darrienement passé le prindrent, lui blacerent

(I) Erard du Cbâtelel, seigneur de Cirey et de fiulgoéville. Des leltrca de rémissîoa furent données en sa faveur le 45 février U40. Trésor âes Chartes JJ 179, 4, v».

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~ 370 -

la cbambe d'une daigue, lui priadrent ung pourcel qui vail^ loient bien VI gros, uue chaudière^ unehaichequi vailloient bien VU gros ^i en oultre les vivres que lui ont prins qui vailloieni I frans.

A Pojiot (1).

Fol. 84. Huguenin Rondol dudit Pomoy, eaigé d'envi- ron XL ans^ juré^ dit par sondit seremenl que les gens le marescbault de France furent Ioigie2 audit Pomoy des le lundi avant TAssemption Nostre f>ame mil GCCG XLlIII jusques au juedi suigant au nombre de HII^ chevaix, et illec filant pluseurs malx et dommaiges^ et rompirent l'église et prindrent en ycelle en toutes les arcbes* pluséurs biens> comme froment, poutz^ peelles, chaudières et autres bi^s^ destoyerent les litz de plumes et gecterent la plume au vmi, et montent iceol)c dommaiges à la somme de UV livres et plux^ et y a perdu y qui dépose ung lit; ung chevecier^ une coultre qui povoient valoir IIII frans, et l'on bien dommaigié en son hostel d'environ IIIF^ gerbes de froment et de soigle dont yl fasoie^t litières à leurâ cbevalx, et d'avenne bien de III bicbolz .

Fol. 86 V^ Vuillame Dele dudlt Pomoy, eaigé d'envi- ron XXXV ans, juré, dit que icelles gens qu'estoient loiglez audit Pomoy audit temps, lui ont faii les dommaiges qui s'ensuignent : c'est asisavoir, de VI" gerbes de froment qu'îlz lui ont gaster en son bostel, de cent et XIIII gerbes qui ont estez gastez es champs, qu'il n'a oser recueillier ne mectre à Tostel pour la paour des gem de monseigneur le Dauphin qui aloient et venoient chacun jour par ledit païs et par le finaige dudit Pomoy

(t) Pomoy, Uattte-âsône, «rr. et canton Lare*

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ViLLEMAINFROY (î). ,

Pol. 93 R**. Jehan Fromart, eaigé d'environ LX anài juré, dit et dépose que le lundi devant l'Âssumption Nostrô Dame darrienement passé que enviroii VIF chevalx des gens le înareschalt de France se loigirent audit Villemain- froy^ et îUec firent pluseurs dommaiges^ et mesmement à lui qui p«irle gasterent bien environ XL gerbes de froment et segle et d'environ XXX gerbes d'avenne et quatre chare- tées de foins« tout en valeur de III frans.

tJng homme roty.

Fol. 9A R^. Xichoiay Chaude dudit Yellemainfria^^ eaigé d'environ L ans, dit-et déposa que icelles gens lui ont fait dommaiges, tant en cent gerbes de froment, III charretées de foilis, mi quartes de faves, depecier le toy de sa mai- son et descôchier la tatevenne d'tcelle, lui depeciretit VI vaissel d'ais et plusieurs autres, choses it^otitattt à la somme de Vin (rans.

Dit en oultre que y fut prins et mener loie^sur ung che- val jusques à Bàvans (2) et Ulec le rotisserent contre le feul tellement qu'il eust le dos tout ars, et le sayn yssoit de ^on corps, par lequel rotissement y est bien demeuré X sepmaities au lit, et en est encoires en tel estait que jamais tant que vivra, ne se poura bonnement aidier ne gaignier son pain.

Fol. W V^ En la ville d'Ormoicbe en la terre dudit Luxeal (3) Jehan P^rin dudit Ormoiche, aigé d'envirod

(1) Vellemiiifroy, Uaute-Saùncy firr, de Lure, eaaton 4e Saulx.

(3) Bavant, Doabs, arr. et canton de Montbéliard.

(S) Ormoiehe, Hauti^SaîhM, arr. de Loni» œntoo de LfrxeiMU

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a74

pbin le prindretH, et foi ti^es viiakuMmftenl battu d^^gens de moDs*' Anttioine deOhabaime^ lui deptesireiit II arcbes^ «nf po( de couvre^ une toaaiite^ une paire «fe^oolers lout nuef.

Bragtb (1).

Fol. lOS R^. Jehan Cuvez de la ville de Braete^ aigé d'environ L ans, dit pat* sondit seremenl que les Fran- çois qui furent en Alemengne environ Pasque de Tan IIII* XXXIX, lui firent les dommaiges qui s'enseugnent: c'est assavoir^ ung ohevaix, un vaicelx de ays alias moicho- tes. Item, fut prins par IIIl foix et fdtbatuz ju^ues à mort, et lui firent dommaige de VII frans et plus. *

Fol. lOS V". Jehan de Braete, demorant audit lieu de

Braete, aigé d'environ XX ans dil aussy que les

gens d'armes de monseigneur le Dauphin qui sont présen- tement en Alemengne, lui firent les dommaiges qui s'en- suignent, c'est assavoir, qui fut prins et Tut batuz très vil^ lainement, à peine se peust jamais aidier v. .

Fol. 106 R^ Jehan Queraul de ladite ville de Braete, aigé d'environ XXXY aDs« dit aussy que es mois d'aoust et de septembre derrienement passés, lui firent les dommaiges qui s'eoseugnent, c'est assjavoir, qui fut priRs et fut très vijlainement batua;. . .

Fol. 109 V^. Jehanin Turel dudit Braete dît que les gens d'armes de monseigneur le Dauphin lui ont ars et bruIé tous les i^isemens de son mestier de tixeraoït.

Fol. 440. Maitheul dudit Braetes, aigé d'environ LX ans, juré, dît par sondit serement que es mois d'aoust et de septembre, les gens d'armes de monseigneur le Dauphin

;3) BrolU ka Luxenii» Uauie-Sa^iie, arr. cie Limt^, ^DtoQ de Lttxooil

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hty depeMaml et bnilerMi IH «rebes et pkiseurs autres faenûa aîMmow et utendlt de son bestet ini ont jUMter LX geifaea de fr^eot. ilem> Cul prio» et très viHainemeol baioz et lui desebacereot ses cbaoses^ M oterent ung cbap- pelz de &ultre, en oultre hn fenderent rungnedesjoies^ lui copperent Tung de ses deys d'une espée.

Fol. 111 R®. Besançon Martin dudit lieu dit aussi que es mois d'aoust et de septembre darrienement passé, les gens d'armes de monseigneur le Daupbin, lui estant à LuxeuiU en aJant qui faîssoit en Alemengne, lui prindrent en ladite ville de Luxeuil i»g cbevalx Jument de la valeur de YI tkh- rins^ lui tuèrent III pors, lui gasterent VIII* gerbes de fro* ment, II journal demi avoine.

Du XXI r jour duâit m&iê de décembre Fan mil €CCC XLÎIII.

La Ville d'Ailloncourt en la terre dudit Luxeul (1),

Fol. 118 R*. Demoingin Galastre, demourant audit AiUoncoort, aigé d'environ XXXIIU ans, juré, interrogué et diligemment examiné, dit par sondit serement que es mois de juillet et d'aoust darrienement passé, les gens d'armes de monseigneur le Dauphin furent loigiez par partie en ladite ville dudit Ailloncourt, et y firent XI loigiz sui^ gamment, c*est assavoir, que eontinuelment si test que l'un des loigiz sailloit de ladite ville^ l'autre y entroil, et pendant le temps que mondit seigneur le Dauphin fut audit Luxeul^ ung capitain des rotes de mondit seigneur le Daphin, di) nom duquel il n'est racors, fut loigiez trois jours en ladite ville d'Ailloncourt, qui y séjournèrent trois jours entiers,. Icsquelx boutèrent le feu en ladite ville d'Ailloncourt et ^

(I) Ailloneourl, ITaute«SaÔD6, arr. de L«re, canton d6 Luxeoil.

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~ 376

acé^reol bail notsUès maîraiB^ dem ehernooèts, et émx •elbers de pierre el ie^fimr banoal de ladite TiHe« etAm les- quelles ib ardoient la maison de loi q«tdei»se ; ea laquelle maison ilz ardèrent VIII'' gerbes de fromeat, XXim cbar- rées de foin> deux grans arches» IIU pors^ n bueb et dent vaiches^ ung jument^ uog pot de couvre et pluseurs autres meubles, laquelle maison ensemble lesdits meubles puent monter et vailloient mieux de VI** frans.

Fol. 11 K V^. Huguenot Belin, maçon, demouraot audit Aillonoourt, aigé d'environ LX ans, juré et diligemment examiné, dit queoodit temps lesdis gens de mondH seigneur le« Dapbin furent loigtez en ladite ville d'Ailloncourt et y ardèrent les maisons cy dessus declairées, et disoit f on par famé que o'estoient les gens du baillif de Sanliz, lesquelx entre les autres ardèrent la maison de lui qui dépose, en laquelle ilz ardèrent Vlir gerbes de froment, XVI quartes de froment, XX ebarrées de foin, deux vaicbes, ung vel, Illi porselx, tous les aisemensdeson hostel : c'est assavoir, poz, paelles, les cussîns, robes» les aisemens de son mes- tier de maçonnerie, pluseurs arches, cuves, bellonges i jgouverner vin, son cbaer, sa charrue et tous les autres menuz edifGces de son. hostel,' lesquelx dommaiges puent monter à la somme de VP' frans.

Fol. IIQ V^ Demoingin Durant dudit Aiiloncourt, aigié d'envirpn XL ans, juré, interrogué et diligemment examiné sur les dommages cy dessus, dit et dépose par sondit sere* ment donné aux sains Euvangiles de Dieu que oudit temps les gens de mondit seigneur le Daphin furent loigiez audit lieu d'Âilloncourt, lesquelx prindrent et emnenerent à lui qui dépose V beufz en valeur de XX frans, deux jouvencelx et deux vaiches en valeur de VI frans, deux pouloins en va- leur de V frans, VI vaisselx de moichotes en valeur de III frans, lui ont gaster et geter en la cbarriere et mangiez par

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~ 877

ksuis ehevulK t]Ui;gerfaes^ de fneê, H*^. gerbes de fromm. Itein> lui ont prins au bourg dadit Luxeiil>. monlU seigmor le Daphia estaoi audit Luxeul, ung pot de couvre en va- leur de Xini gros, lesquels dommaiges se puent monter à la somme de XXXV]1I frana.

Fol. 117. JebanniD Perron dudtt AilloDcourt, juré^ in^ ierrogué et diligemmenl examiné» dit que oudit temps les gens de noadit seigneur le Daphin turent logiez audit Âil- ionoouri, lesqueU lui ont gasltt el despedez VI vaissel de B|oicboles«. denx vealx^ III cl)arrées de foin, trois duirrées de froment Item« lui onlbralé ung lit de phimes, lU^ robeii de femme et ung p6lliçon> et plusseurs menus ediffîees de bois, lesc[uelx dommaiges, ensemble III charrées de foin <^'ilz lui ont gastées, se puent monter à la somme de lin frans et demi.

Petrenot Tendant dudit AiJloncourt, }iré, dit par sondH seremeot donné aux sains Euvaogites de Dieu que oudit tenips lesdits gens de mondit seigneur le Daphin ont esté loi* giez en ladite ville et ont fait les dommages cy devant de^ clarez. Item, lui ont gastei, maingiez de leurs chevaix VP gerbes de froment, XL gerbes de çoîgle, lui ont tuer V pors et ung vaissel de moicbotes, et VI charrées de foin, les- quelx biens se puent monter à la somme de ini frans demi.

Fol. 117 V^. Girard Durant dtidît Ailloncourt, aigé d'en- viron LX aB«> juré, dit que oudii tetnps les gens de mon* dit seigneur le Dauphin lui prindrent et enmenerent VI buef et ung jouvenoel, ini vaiches et HII pors, lui ont maingiez et tuer vint vaisselx de moichetea» prins les andiers de son feu et toutes les autres menues ferrements, lui ont gastei et eoi^ortez deiuc biebott de froment vannez, gastei environ lUI^ gerbes de froment» LX gerbes do.faves, lui ont brûlé trois liz de plume. et son ehaer et obarrue. Item, lui prin* drent Moi&^n son filz qui rançonnèrent de la somme de III

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~ 378 ~

QoriDB d'oT, lesqueli ioBimages se puèBl nidiiiev à la soffline de LX frans.

Fol. 1 J8 R^, Jehan Ck)urdier^ maire audit lieu d'AiUon* court pour Teglise de Luxeul et pour mon très obier et très redoublé seigneur^ monseigneur le duc de Bourgoingne, juré, dit par sondit serement que oudit temps les gens de mondit seignewr le Daphin furent loîgiez en ladite ville d^Ailioncourt en XI loigiz «uigamment l'un après Taiiire» lesquels lu! ont gastez et getez deso«bz leurs ohevalx et en la charriere lUF gerbes de froment, lui ont tués XI gros pors, prins et emportez la ferrurede sa charrue^ XL ^Mrtes de froment vannez, YIII quartes de millot.

Eglise rompue par les gens de mondit seigneur le Daulphiu,

Jeban Moingin dudit Âilloncourt, diapuia, aigé d'environ XL ans, juré, dit que oudit temps les gens de mondit sei* gneur le Dapbin rompirent Teglise dudit lieu, en laquelle iiz lui prindrent deux Iiz, trois chevessis de plume, qui des- pesserent et geterent la pluQie au vent «

Fol. 118 V^. Derooingin Belin, marescbault dudit Ail- loncourt, aigié d'environ LX ans, juré, dit par sondit sere- ment que lesdits gens de mondit seigneur le Dapbin oudit

temps lui ont brûlez les sofflctz de sa forge,

emportez les tenailles^ marteaulx et les autres aisemens de sondit mestîer, item, hii ont brûlé ung lit et ung cbevessie.

Brusches.

Feu bouté.

FoK 120 R^ Jaquot Faverey dudit lieu de Brusebes^ aigé d'environ LV ans, juré, interrogué et diligemmenl examiné, dit et dépose par sondit serement donné aux sains Buvângiles de Dieu que es mois de juillet et d'aoust darrie-

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néneoU les fem ^Ishanes ^ momeîgDetirHb Dapliin oui esté lo^œ par partie oa pfaismirs loigiz en ladtte vUtedeBros* cbes ; lesquelx lui ont ars et brûlé la maison ée sa forge^ ei^eniUe VI^ vans de cfaarboa et plueeurs aiaemens appar- tesai» à sadite iorge^ lui ont gastez et getez en la cbarriere yi" gerbes de soigle, lui ont ars deux cfaarroier gerbes et foin, lui en ont portez une haiche à main et une eugnie> ly pritidrent et estèrent sa robe et le prindrent prisomnera mas. il se eschappa^ et quant il leur fut escbapé, ilz prinr- drent et emprisonnèrent sa femme et la rançonnèrent de deux saluie d'our^ ly prindrent les andiers de son feu et plu- seurs autres aisemens de fer de son hostel, et après ce que lui eurent prins et gastez; tous ses meubles d'osteix^ ly tuè- rent V pors^ et lui copperent et tranchierent tous les abres de son vergier et gardin^ lesquelx dommaiges cy dessus soqt extimez et puent monter à la somme de XXXVI frans.

Fol. 122 R% Huguenin le Maçon de Bruscbes, }uré. dif qfue lesdits gens de méndit seigneur le Dapliin lui ont prins et enmené ung jument ou bourg de Luxeul ou il TaToit re- traita estant mondit seigneur le Dapbin loi^ei audit Luxeul.

Fol. {23 R"". Nicolas Perdrissel dudit Brusches, aigé d'environ XXX ans, juré> dit que les gens de mondit sei- gneur le Dapbin lui ont prins et emblez ung jument qu'il avoit retrait ou bourg de Luxeul, lorsque mondit seigneur le Dapbin estoit logiez oudit bourg de Luxeul.

Fol. 123 V". Pisot TAbelestrier, demeurant audit Brus- cbes, eaigé d'environ L ans

Item, le soir que mondit seigneur le Dapbin fut loigiez ou bourg de Luxeul, ses gens lui prindrent ung jument en valeur de YI florins d'or, item, lui ont gastei environ YI^ gerbes de soigle.

Fol. I2& R"". Girardot dudit Bruscbes, aigé d'environ

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880

L wtm^ dit par soiiâti seremeni que ovdif temps les gent de raondii seigBeur le DaphiRlutmiifuttesdcnDmaiges ^1

9'ei»aigiieftt : c'est assavoir . . .

Item, loi priodreiil ou bourg de Luxeul ung JMDDenl tl uag poulom, estant mondit seigneur le Dophin loigiez a«h dit LuxeuU lui ont gastèi ei son hoslel UU* gevbesde soigfe el ptasseurs autres dommaiges, le prindreat et TeimenereDl prisonnier josques à Montheiliart et le rançonnèrent de nu frana.

Fol. 1^. Jehannote^ femme Âubri Frosteret^ ditoultre que le darrenier jour d'aoust darrieneroent p^ssé, les gens de messire Regnault Duplessis^ lieutaaant du seneschal d'AnjoU prindrent ledit Haubri son mari^ et Fenmenerent prisonnier au lieu de Damey^ ouqueliiz le détiennent encour prisonnier avec plusieurs autres habitans dq la terre dudit Luxeul qu^ilz ont prins et tiennent prisonniers^ jusques ad ce qu'il ledit messire Regnault et ses eomplisses auront la somme de Vir florins d'our pour les bestes de pluseurs vtt^ laiges de la leitre dudit Luxeul, que les gens dudit messire Regnaul qui sont en garnison audit Darney vinrent prendre es villaiges devant ledit Luxeul.

Original sur papier comprenant un volume de 127 foliosv

Archivée^ de h Côte-d'Or. Chambre iez Comptes de Dijm.

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VI

LES ÉCORCHEURS

d'après les

LETTRES DE REMISSION

1441-1451

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EXPÉDITIONS DE METZ ET D'ALLEMAGNE

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~ 388

liXXVII

j^éxâission pour Jaquemin Vadrolt, homme d'armes ati aervioe de Pierre de Bre«^, aeigneur de la Varenue, aëné-» ohal de Poitou.

1446 Mars (nônr. style)

Cbaries^ etc., savoir> eto., nous avoir reœu TumUe sup^ plicacion de nostre amé, Jaquemio Vadroit^ natif de la yîUe de Roisy ou bailliage de Vermandoia^ homme d'armes^ ser^ viteur de nostre amé et feal chevaUer^ conseiller et cham'^ bellan^ le sire de la Varenne^ seneschal de Poiciou (4) con- tenant ; Que> ung an a ou environ, certains compaignonsde guerre se transportèrent et coururent au Bao à Bery (2) en nostre pays de Gbampaigne sur la rivière d'Aine près ReimSi et illec trouvèrent aucuns marcbans et autres paa- sans pays> portans et menans lesdis marcbans plusieurs denrées et marchandises ; lesquelz ilz destrousserent et leur osterent ce qu'ihs avoient ou au moins ce que bon leur sem-

(t) Pierre II de Brezé, sénéchal de Poitou en 1440, l'an des chefs de Parmée dirigée contre Metz, cite dans Mathieu d'Escouchy» Edition Beau* court, I, p. 29.

(2) Berry au Bac, Aisne, arr. de Laon, canton de NeUfchatel, sur la

rivière d'Aisne, presqu'en face de Sapigneulles.

15

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386

bla> à laquelle destroasse ledit suppliant ne fut points mai» bien avoit esté d'accort de Tentreprinse et course fere^ y avoit UDg sien variété pour lequel il print sa part du butin montant à huit esouz d'or et ung franc de monnoye ou en- Tiron. A ^'occasion de laquelle course et destrousse et au- tres esquelles il pourroit, puis deux ans ença qu'il a conti- nuelment suivy la guerre en nostre service^ ou autre pour lui avoir es\é, ainsi que souventesfoiz font gens de guerre, sur nosdiz sUbgietZ et d'icelles prins butin pour soy plus bou- norablement entretenir en nostredit service^ ouquel il a tous- jours depuis lesdiz deux ans esté, comme dit est, et encores est en ce présent voyage que avons fait par deçà la rivière de Meuse et mesmement en la frontière et Val de Mectz, soùffisamment monté et armé soubz et en la compaignie de nostredit conseiller et chambellan, il double pour le temps avenir justice lui estre rigoureuse, et que à ceste cause on lui voulsist mectre empescbement en corps ou en biens et le contraindre ou vouloir contraindre à fere ^eul et pour le tout restitucion et reparacion desdictes courses et destrous- ses, qui lui seroit chose impossible, et ainçois le convien* droit absenter et s'en alef hors de nostre royaume en totale desercion ou misérablement finer ses jours es prisons, es- quelles pour ce il pourroit estre mis et détenu, se nostre grâce ne lui estoit sur ce impartie, si comme il dit ; en nous humblement requérant que en faveur desdiz services ainsi à nous par lui faiz esquelz il a grandement firayé du sien, et mesmement qae en tous autres cas il a tousjours esté de bonne vie, renommée et bonneste conversacion, sans onc- ques avoir esté actaint ou convaincu d'aucun autre villain cas, blasme ou reprouche, il nous plaist icelle nostre grâce lui impartir, en lui quictant, remeclanl, pardonnant et abo- lissant le cas et crime dessusdit d'icelte destroasse ainsi faicte que dit est audit Bac à Bery, ensemble tous autres cas, crimes et delitz en quoy il seroit ou pourroit estre en- couru envers nous et justice suivant ladicte guerre pendant.

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387

ci depuis lesdiz deax ans à cause desdictes courses et dé- trousses par lui ou antres pour lui fa^ctes^ comme dit est. Pôurquoy

Sait la rémission adressée aa bailli de Vermandoîs.

Donné à Nancey en Lorraine^ ou mois de mars^ Tan de grâce mil CCCC XLIIII et de nostre règne le XXIIP. . .

V.'

Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. J J m, pièce XXXVII.

Lxxvm

ftémisBion pour Henri, bâtard de Otbm, homme de guerre de la compagnie de Jean Bavenel, prëoëdemment de celle de Pierre Aubert, au sujet d*actea de violence commis à Ramer u.

1^5 Avril

Charles, etc., savoir faisons à tous presens et avenir nous avoir receu Tumble supplicacion de Henry bastard de Graz, natif du dyocese de Reims, aagé de XXX ans ou environ, homme de guerre de nostre service, à présent de la compai- gnie de nostre bien amé Jehan Ravenel (i), escuier, capi^^

9

(1) Va rôle de dépenses da 4 novembre 1450 publié aa tome l|i de la DOUTelle Edition de Mathieu d'Escoucliy, p. 379, mentionne un Jean de Ravenely' avec la qualification d^écuyer, ualet trccnchant du Roy, et de la garde de son corps, qui nous paraît s'identifier aree le personnage en question. Ce Ravenel est etté daos la ehronique de KoenigsboTen an rang des capitaines qui prirent leurs quartiers d'hiver en Alsace lors de l'expé^ dition de 1444. Voir plus loin les lettres de rémission a lui octroyées.

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talne de gens degaerre en icellui^ contenant : Comme depuis ce qu'il s'est peu armer, il ait par long temps exercé le fait de la guerre en nostredit service et icellui continué en la compaignie de plusieurs capitaines, et mesmement de Pierre Àubert (1), escuier, et dudit RaveneU et tant sur les champs, sur le plat pays comme en, garnisons et logeis ou il a esté et s'est trouvé, a vesquu à Tordre et usaige que par cy devant ont eus et tenus les gens de guerre des compai- gnies de nostredit service, et à faulte de paiement de gaiges et de souldes et d'autres provisions de vivre a esté contraint à prendre et emporter de fait vivres et vitailles sur les champs, d'avoir esté à plusieurs courses et raençonnemens de bestiaulx et de biens, à raençonnemens de lieut et par- roisscs et h plusieurs destrousses de gens, de pays et de tres- passans pour avoir ses neccessitez, fournir à la despence de lui et de ses chevaulx et continuer nostredit service comme les autres des compaignies ou il a esté. À esté aussi en fai- sant ces choses avecques autres à faire plusieurs courses et pilleries communes devant places et forteresses et en plu- sieurs parroisses et lieux ; et entre les autres a esté ledit suppliant à certaine prinse faicte par ledit Pierre Aubert par eschelle de la ville de Clamecy, à certaine course faicte es forsbourgs de Montbart et à autres, et avecques ce d'un gentil homme et damoiselle de l'os tel du sieur de Buensy. Et oultre ce, ung an a ou environ, lui estant en ladicte com- paignie dudit Pierre Àubert en aucuns logeiz ou pays de Champaigne en venant en nostredit service, en l'armée que nostre très chier et très amé fils le Daulphin a Tan derrai-

(4) Aut mots de jttiHet et d'août \khk^ Pierre Àubert et trois autres capitaines de routiers appartenant à l'armée dn Daopbin, ticcompagnés de dix huit cents chevaux, prirent leur passif snr les terres du ehaneelier de Bourgogne et se signalèrent par leurs déprédations. (Vcir à ce sujet Vitutruction publiée dans Mathieu d'Escoucfy, Edition Beattcourt» t. ICI, p. 99.)

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Dcmeni passé menée et tenue es mardies d'Almaigne^ ou eh celle que avons] ibit tenir devant Metz^ ait esté en la com- paignie de plusieurs autres courir ou quérir leurs vivres et neceessitez es terres du sire de Til (4) et de Erart seigneur du Chastelet^ et aussi devant Roineru (2) oudit pays de Cfaampaigne, et à y prendre et amener vivres et bestiaulx : Âuqueflieu de Romeru soit avenu que quatre de ses oom- paigi^ns qui devant y estoient venuz, (lesquels y avoient esté envoyez pour avoir nouvelles du logeiz ou chemin que oe^K de la grant compaignie tenoientj et dit au seigneur du* dit lieu que riens ne vouloient de lui) eussent esté veuz du guet en entrant en ladicte ville^ lequel eust iait bruit sur icellui> et feussent sailliz ceulx de la forteresse et en eus- sent prins les deux et les deux autres chassez jusques à la compagnie ou estoit ledit suppliant, lequel aoompaigné d'autres feust venu au bouUevert de ladite forteresse, Teus- sent rompu et rescoux l'un desdiz compaignons. Esquelles choses faisant le seigneur dudit lieu lui eust tiré d'un trait de cranequin telement qu'il le ciuida avoir tué, ce n'eust e^té sa bourse et sainture en eust eaté en dangier et adventure, après lequel trait ledit bastard suppliant indigné d'icellui, et estant de chault sang tiré d'un autre cranequin sur le capi- taine dudit lieu ung cop dont il eust feru telement que mort en est ensuye, et ce fait eussent lui et les autres de ladicte compaignie prins hommes et bestiaulx de ladicte place pour ravoir ledit homme; sur quoy leur eust esté dit qu'iU avoient seurté de nostredit filz, par quoy délivrèrent et ren- dirent tout ce qui pot venir à congnoissance, réservé ung gentil homme dudit sieur de Romeru et environ X ou XI bestes dievalines qu'iU retindrent jusques à ce qu'ilz eus-

{1} Le TU doai ilt'«9ii4Qii être Tbil, dép* de l'Aube, «rr. dci Bar lur Aube» canton de Soûlai pet. (9) Ramerupt) Aube, mt. d^AreUsor Aube, obe€<4ieu de canton.

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sent teurdit bomme. Desquelles choses plainles BurvindrenI à Troyes et pour occasion d'icelles y fut leur otpitaîne arresté, lequel après bailla et délivra ledit bastard suppliant es mains du prevost dudit lieu comme à justice^ auquel pre- vost il fut en faisant Tinformacion desdiz cas, par laquelle estoit trouvé, comme l'en dit, qu'ilz n'^esloient venuz audit Romeru que pour y faire ou porter dommaige, osté'el res- ooux. Et combien qu'il n'ait esté chef ne principal entre- prenant en aucune des choses dessusdictes, ne ait esté à boter feux, à piller églises ne à autres sacrilèges, à violence de femmes, à meurdres d'aguet apensé, ne à autres que dessus est declairé, que les cas dessusdiz ayent esté et soient commis aux entreprises de ses capitaines, qu'il y estoit con- traint à estre comme les autres de la compaignie, que ledit ordre de vivre a esté commune et continuée par cy devant es compaignies de gens de guerre, que par fiaulte de paye- ment de gaiges et de soldes ilz ont esté contrains fere et continuer lesdiotcs courses, pilleries et raençonnemens pour eulx tenir en nostredit service et le continuer; neanlmoins il doubte que il en peust estre procédé contre lui de rigueur de justice et qu'il en peust cheôir en dangier et inconvé- nient de sa personne, et que jamais ne peust estre seur en nostredit service ne es villes de nostre royaume retrait de- dans icellui, se par nous ne lui estoit sur ce pourveu de Rostre grâce et provision, amsi qu'il nous a foit remonstrer^ requérant humblement iceulx. Pour ce est il que nous, eu sur oe consideracion et à ce que l'entretenement des gens de guerre en nostredit service de par cy devant a esté à la eonservaoion et défense de nostre seigneurie, qui atouche la fait de la ofaose publîcque d'ioetle, à quoy nous, nos subgiets sont raisonnablement tenuz et obligez, à ce que ne leur avons pas peu pourveoir de gaiges et de soldes, comme il appert, à la relâcion qui faicle nous a esié dudit bastard suppliant et des services qu'il nous a faiz en noz voiages et armées et contre noz adversaires en leur frontière

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394

Suit la réoiiflM^o adressée aiixbaillift de Vermamloii, Amlcuift el $eiilM.

Donné à Nancey en Lorraine, ou mois d'avril, l'an de grâce mil CCCC XLV et' de noBtre règne le XXIIP. . .

Archives Nationales, Trésor d^s Chartes, Reg, // 177, pièce LXL

LXXIX

BémiOTion pour PlilUppon d'Aublgny ayant aervi sous les ordres du Daupliin et de Jean de Blanohefort*

4446 ivAlM

Charles, etc.> savoir faisons, etc., non» avoir recette Fumble soppticacion de nosire bien amé, Pbelippon d'Aobi* gny, OMitemint : Qn'ii nous a kmg temps servy ou fiait de noe guerres à rencontre de noK anciens ennemis et adversaires les Anglois, tant ou service de nostre très obier et très amé ite, le Daelphift de Viennois, on voyage que nosttfedit'filz a nagueres fait ou pays d'Almaigne, que en la eonpngnie de nosU^e bien amé esouier d'escuierie, Jeban de BkiDobefort, et autres capitaines et cbiefz de guerre eslans soubz noua el en nostre obéissance, en plusieurs et divers «eges, années, raencontres; lieux et voyages contre nosdiz ennemis, on il a

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3W ~

empkrfé et exposé sa p^iMmâe pour nostredlt service. Pen- dant et duraat lequel temps qu'il a continué ksdîctes |;«er- res et nostredit service^ il a terni avoc loi compaîgnons et £eDs de guerre^ lesquels et aussi ledit suppliant avec eulx ont vescu sur les champs et sur le peuple sans riens paier^ et pour avoir vivres, chevaulx, barnoiz et autres habille- mens de guerre lesdiz suppliant et gens de guerre estans soubz lui ont raençonné plusieurs noz subgietz, et auant ilz ne vouloient bailler vivres ou autres choses à euhc necces- saireâ, les ontprins et raençonnez, et fait et souffry prandre et prins beufs, vaches, brebiz, moutons, chevaulx, jumens et autres bestes, or, argent, vaisselle tant d'argent que d'estaing, couru, fait et soufiFry courir foires, marchés, a gueté chemins et destroussé toutes manières de gens de quelque estât qu'ilz feussent, leur osté leurs chevaulx, or, argent et autres bi^is qu'ilz avoient avecques eulx, iceulx raençonné, fait finer et composer & grosses sommes de de- niers et autres raençons, butiné et prins part esdictes des- trousses et raengons que fatsdentet commectcnent ses com- paignons et varletz de guerre et autres, fait et soufiTert foire pluseurs autres pilleries, roberies, raençonnemens et autres crimes et delitz dont il ne porroit faire satisfacion ne amende. Lequel suppliant s'est retrait de la guerre, et a en- tencion de vivre paisiblement et s'applicquer à faire labou- rer et à autre cbose> mais il double que ou temps avenir rën v^ukisl; à rocoasion des choses dessusdintes advenues et'commtMs dorant ledit temps qu'il a suivy noz guerres^ procéder ixmtre lui p^ur rigueur de justice et le punir oorpo- relment,'se nostre gmo» et Inisericorde neluiestoient sur ce imparties*; humblement. requérant que^ actenéii'que du- rant lesdioles guerres il n'a eu de nous chose d<mt il se peust entretenir en nosire service et »uyr lesdicles guerres» qu^ilnous a lousjours servy ou ffttt de nosâictes^i^rrss ^ exposé son corps pour nostredit service, que ce qa'il a prins a esté pour vivre et soy monter et babiller à nous servir*

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M3

il nous plaise sur œ iui edtorgir ooBdiete graee et miserf* corde. Pour ce . . . . . •.

Sait la rémittioii adreasëe aa baîDi de Berry.

Dionné à Serry lez Ghaalons, ou mois de juillet^ l'an de grâce mil CCCG quarante et cinq et de oosire jegne le

xxni*.

Arthivês Naiiomles. Trét&r des Ckaries. Reg. JJ 477, pièce II 11-^ IIL

LXXX

fUrcïXwBàon pour Ja^isDttxi lia Oàitras» aoNskev à la solde de la TlUe de Meta contre le Boi«

1446 NoTombre

Charles^ eto.^ savoir faisons^ etc., bous avoir receu Tum* bie supplicacion de Jaquotb le Gamus> natif de nostre ville et. cité de Tournay^ à présent détenu prisonnier es prisons de ladicte ville par les prevost et jurez d'icelle^ contenant ; Que certain temps devant le voyage par nous nagueres fait es iSns et meetes de nostre royaume^ oaltre et sur 1^ rivie* res de Meuze et Meselle^ pour aucunes causes.» et mesmement pour mener et foire guerre aux ville, cité, cbasteaulx> pla- ces etseigneurtes de Metz et aux habitans et subgietKil'icelle,

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- 39Ô ^

audit Pbilippon leur boste pour aidier à faire aucuns habil- lemens que lui faloit faire^ ce que lesdits Cbarles et Esgrin firent voulentiers. Et ce pendant que ledit charpentier be* songnoit avecques ledit Pbilippon^ furent prinses^ comme l'en disoit, deux robes de violet en Tostel dudit cbarpentier, lesquelles estoient à lui et à sa femme, laquelle, si tost qu'elle s'en apparceut, elle le courut dire à son mary oudit logeiz dudit Pbilippon de Rodés, et inconlinant ledit cbar- pentier laissa la besongne dudil Pbilippon et s'en vint en son bostel acompaigné dudit Pbilippon pour faire ausdiz Cbarles et Esgrin la complainte de sa perte, lesquelz ilz trouvèrent en son bostel, leur logeiz, comme dit est. Et adonc fist dire ledit cbarpentier audiz suppliant et Esgrin par ung trucbement comment on lui avoit prins deux robes de violet, de quoy il en avoit une pour lui et l'autre pour sa femme, lesquelz lui respondirent qu'ilz en estoient bien merriz et qu'ilz ne sa voient qui ce avoit fait, et que du conn mancement qu'ilz logèrent en son bostel, qui lui baillèrent de trois cbambres qui y estoient Tune fermant & clef en la* quelle ilz ne aloient ne ne venoient, ne* varletz, ne paige qu'ilz eussent, et pour le supporter coucboit lui et sa femme en bon lict, et coucboient en la paille, et qu'ilz ne l'endu- reroient plus, et que doresenavant ilz coucberoient comme lui, et ses bi^ns auroient devers eulx, afin qu'il ne perdist plus riens qu'ilz ne sceussent comment, et oe qu'ilz lui avoient souffert ce n'estoit que de leur grâce, en tant que les autres de ladicte compaignie et garnison estant en icelle ville ne laissoient riens à leur boste Et sur ce print les parolles ledit Pbilippon.en disant que c'estoit m^ fait et qu'ilz feroient que folz s'ilz prepoient riens du sien, et qu'ilz s'en donnassent bien garde comment ilz feroient, et qu'ilz n'avoient si bon cbeval qu'il n'y encourust veu que nostre- dit cousin le s' d'Orval lui avoit baillé. A quoy respondirent lesdiz suppliant et Esgrin qu'il entreprenoit les paroles trop baultes et qu'il n'en avoit que faire, veu qu'ilz n'entre-

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prenoienl riens sur lui et qu'il s'en avoit beau passer ; le- quel Philippon respondi que pour eulx il n'en laissèrent ja à parler et que ainsi n'yroit il pas> et ledit suppliant lui dist qu'il s'en alast bien tost à leur logeiz et qu'il ne les otruast plus de paroles ou autrement ii^le feroit merry et qu'il n'y arrestast plus. Dont ledit Philippon commança à soubrire et secouer la teste en disant que bien poy le crain* gnoit^ lequel suppliant voyant que ledit Philippon se moc-' quoit de lui^ comme il lui sembloit, tira une dague qu'il avoit et vint vers icellui Philippon, et lui cuida donner de ladite dague et lui en eust donné, se n'eust esté ledit Esgrin qui se mist au devant, et en ce débat et que on les depar- toit, pluseurs oultrageuses paroles se disoient d'un cousté et d'autre. Et après se départit ledit 'Philippon en disant qu'il en y auroit de merriz, et demeurèrent lesdiz suppliant, Esgrin et plusieurs autres devant leur logeiz, et pour les- dictes paroles que ledit Philippon avoit dictes, icellui sup- pliant esmeu et courroucié ala tantost prendre ung espieu qui estoit appuyé à la porte de son logeiz et s'en sailly de- hors en la rue. Et ainsi quil sailloit hora» ung nommé le Bourcdebieu, armé d'un Jacques et une espée seinte commença à prendre paroUes pour ledit Philippon en le soustenant, disant que c^esloit malfait et que ledit Philip- pon estoit bien homme de bien, et que à grant peine se laisseroit il oultraiger ainsi qu'il ne s'en venjast, lequel suppliant esmeu, comme dit est, dist audit Bourcdebieu : T'en fouit il parler, se tu ne t'en voiz bientost d'ipy, te donneray de cest espieu que je tien sur la teste et t'en va bientost. Lequel Bourcdebieu se remua environ deux toises ou trois de en parlant tousjours et disant qu'il ne s'en iroit point de ou il estoit, et qu'il n'en laisseroit à parler, et que lui et ledit Philippon logoyent ensemble et pour ce en parleroit. Lequel suppliant se esmeut à aler contre ledit Bourcdebieu pour le frapper, lequel Bourcdebieu tourna le doz pour fouyr, et ledit suppliant faigny d'aler après, et

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308

toutesvoyes il ne le suivit point pour oeste foiz, et quant ledit Bourodebieu fut tourné et vit que ledit suppliant ne le suivoit points il tourna le visaige contre icellui suppliant^ en disant tousjours parolies agressans et actaignans comme dessus. Lequel suppliant ainsi esmeu, comme dit est, corn- mança à dire en alant contre ledit Bourb : Truant, en par- leras tu mesbuy. Lequel Bourc tourna le doz, comme s'il s'en voulsifit fouyr et ledit suppliant le poursuit et le frappa du manche dudit espieu qu'il tenoit en sa main sur la teste ung coup^ duquel cop ilz tumberent tous deux à terre^ et se releva incontinant ledit suppliant^ et ledit Bourg fut relevé et enmené ou logeiz de Raymonnet Ducbastel que on disoit estre son onclc^ et la nuyt ensuivant icellui Bourg par faulte d'appareil^ bên gouvernement ou autrement ala de vie à trespassement. Pour occasion duquel cas ... .

Sait la rémission «dressée an sénéclial de Poitou et aux baillis de Berry et de &' Pierre le Moutier.

Donné «^ Chinon^ ou mois de janvier^ l'an de grâce mil CCCC XLV et de nostre règne le XXIIIP.

Archives Nationales, Trésor des Chartes. Reg. JJ 177^ pièce VI-^XIIL

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399

Lxxxn

KtfïolBaion pour Alexandre le Cambiert palefrenier de Gau.'waiix d'OremianTx, seigneur de Bailleul.

1446 Mars (nour. sljle)

Charles^ etc.^ savoir faisons, etc.^ nous avoir receu Tum- ble supplicacion de Alixandre le Cambier, natif de Han l'Abbayo près d'Ayre en Artois, jeune compaignon de Taage de XXVIII ans ou environ, serviteur et palefrenier du sire de Bailleul, contenant : Que, quaM la place de Montbeliart fut derrenierement par nostre ordonnance et commandement mise es mains de nostre très chier et amé cousin, le conte de Saint Pol, ledit sire de Bailleul et deux de ses enfans avec certain nombre de gens y alerent, et en eulx en retour- nant dudit Montbeliart se logierent vers Mazieres sur Meuzc en ung villaige appelle Poys, et eulx estans ainsi logiez oudit villaige, fist ledit suppliant batre certaine quantité d'avoine pour les chevaulx dudit sire de Bailleul, de ses enfons et de leurs gens, et icelle avoine ainsi batue com- mança ledit suppliant à la livrer et bailler aux vitrletz et pages qui gouvemoient les cbevaulx desdiz sire de Bailleul, de ses enfans et de leursdiz gens, ainsi qu'il avdt acous- tumé, et entre autres en bailla et livra à ung appelle Pero- tih Lambereli serviteur de Jacotio de Heriin, escuier, datant

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400

des gens dudit sire de Bailleul la livrée qui failloit pourses- dizche'vaulx

Rixe et meurtre.

Rémission adressée aaz bailli de Vermaodois el prévit de Beauquesne.

Donné à Chinon, ou mois de mars. Tan de grâce mil GGGG XLV et de nostre règne le XXUU'.

Archives Nationales. Trésor des Chartes» Reg. J J 177, pièce Vin^-IL

TiXXXTÏT

Rëmimion jpour (H^ehaut Noyors, ^nyer, ^td avait pria part aux expédltlona da Tartaa et d*Allexnagxieu

1446 Avril (nouT. style)

Gbarles, etc., savoir faisons, etc., nous avoir receu Tum^ ble supplicacion de Galehaut de Noyers, escuier, natif du paîs de Picardie, eontenant : Que par long temps ii nous a servy ou fait de noz guerres à rencontre des Anglois noz anciens ennemys et adversaires en la compaignie de plu- sieurs nos obieb et capitaines de guerre, et esté en pluaieuni voyages, sièges et armées, comme aux sièges de Montereao, ltoiulx,.Grail et Pontoise, et es voiages de Tarlàs et Ataai-'

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401

gtte (l), ou il ttoud û servy de tout son povoir, et en ce foisani a tenu les champs avecques les autres gens de guerre^ ou il a vesquu sur noz pays et subglez^ iceulx avecques leurs blens^ bestial et autres choses prins et raençonnez^ batuz et tiavrez^ et fait plusieurs courses sur nosdiz païs et 8ubgiez> en traversant et aucunes foiz espiant les ohemins pour trou- ver et raencontrer les marcbans venans et alans aux foires et marchiez et autres gens^ dont il a esté par plusieurs et diverses foiz à en destroussez, batre et navrez en commec- tant et perpétrant en ce faisant plusieurs et divers crimes> deliz, excès et maleficeSi desquels ledit suppliant ne sauroit et ne pourroit bailler la declaracion au vray^ ne aussi en faire satisfacion. Et d'iceulx cas icellui suppliant dit par nous avoir esté octroyé abolicion générale à cesdiz gens de guerre, neantmoitis icellui suppliant, pour ce que dioelle abolicion ne sauroit faire obstencion, doubte estre ou temps avenir approuché et contrainct par justice desdiz cas ou d'aucun d'iceulx, et que à ces causes l'en puisse ou vueiUe l'en contre lui rigoureusement procéder, se nostre grâce et miséricorde ne lui estoient par nous sur ce impartiz. . .

Sait la rëaiisflioii adfeisée tu ParUmeot, prérôl de Paris, baillis de Vermaodois, SeDs, etc.

Donné à Chinon, ou mois d'avril l'an de grâce mil GCCG XLV et de nostre règne le XXUU^ avant Pasques.

Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg, Jj 177, pièce IX^^III.

(DCbarles VU prit d'assaal la place de Bio&tereaa le 10 octobre 443t, celle de Bleaax fut enlevée nu mois d'août 4430 ; Creil se rendit le 94 juin 144i peu de temps après son investissement, mais Pontoise, assiégé des le commencement de juin 4441^ opposa une résistance opiniâtre qui se prolongea jusqu'au 99 septembre, et le roi de France y entra par la br^icbe de même qu'à Mootcreaa. (Faliet de Vmuille, Bîml d€ CharUé

nr, t. 11, p. 8S2, 420.)

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402

LXXXIV

Bëmisaion pour Joaxi de Ba^enel, éonyërt *ti sujet d# désordres ooxnmis en Champagne et Iiaoïmois par de* gens de guerre dont il avait la oliarge*

1446 AytU (nouY. style)

Charles, etc., savoir faisons, etc., ik)us avoir receu Tum- ble suppticacion de nostre bien amé panetier, Jehan de Rave- nel, escuier^ contenant : Que des son jeune aage il se mist à saivir les armes et commança à nous servir ou fait de noz guerres, ou il a tousjours depuis bien et grandement conti- nué et y employé son temps bien et vaillamment en plu- sieurs et divers volages et armées, sans avoir tenu autre parti que le nostre, tant es sièges de Meaulx, Pontoise, et aussi ou voyage que derrenierement a fait nostre très chier et très amé ainsné filz le Daulphin de Viennois ou paîs d'Âlmaigne, que ailleurs, ou il a moult despendu du sien, et tellement que à Toccasion de la libéralité et biensfaiz qu'il a continuez h gens de guerre, plusieurs se sont mis soubz lui en nostredit service, et iceulx a entretenuz à son povoir en icellui au mieulx qu'il a peu. Lesquelz toutesvoyes, pour ce qu'il n'avoit pas bien de quoy les entretenir, considéré que plusieurs capitaines et gens de guerre eulx disans estre à nous tenoient les champs en diverses parties de nostre royaume ou ilz faisoient divers maulx et dommaif^es^

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408

il se misi sur les champs comme autres et par eulx souffert faire sur nostre peuple et subgiez es pays de Champaigne^ Laounoys et autre part^ maulx> dommaiges^ piileries^ robe* ries, larrecins^ meurtres^ ravissemeus de femmes, sacrilei- ges, raençonnemens de gens et de bestial, et vescu sur les champs comme gens d'armes ont acoustumé de faire, avec- ques autres deliz et maléfices, desquelz bonnement declara- cion ne restitucion ne sauroit estre faicle, et des biens qui d'icelles destrousses qui par lui et sesdictes gens ont esté faictes sur nosdiz subgiez il a applicqué ce qu'il a peu à soy et à son proufit pour entretenir iceuix gens de guerre estans soubz lui. Toulesvoyes de présent qu'il a désir et voulenté de nous servir et delaissier du tout lesdictes pilleries, sans plus les continuer et souffrir faire ou commectre par au- cuns estans soubz lui, il doubte que ou temps avenir au- cuns noz gens de justice au pourchaz et poursuite d'autres en veulent contre lui faire quelque poursuite, et h celle cause le molester et travailler en corps et en biens, se noz grâce et miséricorde ne lui estoient sur ce imparties, si comme il dit; humblement requérant que nous ayans regard à sesdiz services, et aussi que ne lui avons fail paiement ou bienfait de gaiges ou souldes dont il peust bonnement en- tretcmiir les gràns fraiz et despenses qu'il a soustenuz tant pour lui que pour sesdiz gens estans soubz lui, en chevaùlx et faarnoiz et autres choses, parquoy il a esté contraint de fere et souffrir faire lesdiz maulx, dommaiges et autres maléfices dessusdiz, nous lui vueillonB impartir nosdicte grâce et miséricorde

Suit la réihiMion adressée au bailli de Vermandois.

Donné à Cbinon, ou mois d'avril, l'an de grâce mil CCCC quarante et cinq et de nostre règne le XXIIIP, avant Pasques.

Archii>es Natimalis. Trésor des Chartes. Reg. JJ 178, pièce LVUL

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W4 ~

LXXXV

Rémission pour Jean Tesen, présent à la levée du siège d*Orléans et à la guerre d'Allemagne.

1446 Ayril (nouv. style)

Charles, etc., savoir faisons, etc., noMs avoir receue l'umble supplicacion de Jeban Tesen^ natif du lieu de Saint Tezere ou pais de Rouergue^ contenant : Que tout son temps il s'est mis à suir les armes, tousjours tenant nostre party sans' aucune variacion, et nous a grandement et loyaument servy en plusieurs volages et armées et soubz divers de noz capitaines^ tant à lever le siège d'Orléans, et aussi ou volage et armée que noslre très chier et très amé ainsné filz le Daulphin de Viennoys a fait en Âlemaigne, et ailleurs ; en quoy faisant il a grandement despendu du sien, et pen- dant lequel temps qu'il a ainsi excercé le fait de la guerre et tenu les champs en nostre royaume, il a esté en plusieurs courses^ grandes pilleries, roberies, larrecins, destrous- ses, raencpnnemens de gens et de bestial ont esté faictes^ entre lesquelz en voulant aler oudit voiaige d'Âlmaigne, lui estant au lieu de Saint Pons de Thomieres, print deux chevaulx qui appartenoient à deux moines et iceulx mena oudit voiage en nostredit service, avecques autres maulx et dommaiges, dont restitucion et declaracion ne pourroient

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estre foiz^ vesquu sur les champs, ainsi comme antres gens de guerre ont acoustumé de fere, autrement il ne se feust peu entretenir en nostredit service, pour ce qu'il en a eu très peu de gaiges ou souldes de nous. Toutesvoyes, com- bien qile il ait, comme dit est, tousjours tenu nostredit party, et ait voulenté de doresenavant amender sa vie et délaisser telles pilleries et roberies, il doubte ou temps avenir rigueur de justice lui estre faicte, par qaoy il n'ose- roit soy tenir doresenavant sceurement en nostredit royaume, se noz grâce et miséricorde nie lui estoient imparliz, hum- blement requérant que, actendu sesdiz services, peines et travaulx qu'il a euz à l'occasion d'iceulx, nous lui vueil- lons impartir nosdicte grâce et miséricorde. Pour ce . .

RémiMioii adrtttée aaz ténéchal de Ronergae et bailli des Montagnet d'Anyergoe.

Donné à Chinon, ou mois d'avril, l'an de grâce mil CCCC quarante et cinq et de nostre règne le XXIIIP, avant Pas- ques.

Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. J J 178, pièce LXXXV.

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406

LXXXVI

BëxniBBion en fàvenr de Maoë Chevrier pour le meurtre d*un meunier à S*" Solange en Berry.

1446 Avril

Charles^ par la grâce de Dieu, roy de France, savoir fai- sons à tous presens et avenir, nous avoir reeeue l'omble supplicacion de Macé Chevrier, natif de la perroisse de Coy, en nostre païs de Berry, contenant : Que des le commence- ment de sa jeunesse il se mist à suyr et fréquenter la guerre, et bien XXV ans a ou environ, lui estant lors en garnison au lieu de Baugy (1) en nostredit païs de Berry soubz ung appelle Brisson, à ce temps capitaine de gens d'armes et de trait, vint nouvelles audit capitaine que les Borguîgnons lors noz ennemis et faisans guerre en nostredit païs de Berry aloient courir devant nostre ville de Bourges. Pour laquelle cause et tanlost après il fist babillier certain nombre de ses gens pour aler ruer jus iceulx Bourguignons, lesquelz in- continant montèrent à cheval et alerent eulx embuscber entre les Ez (2) et Bourges pour illec actendre lesdiz Bourgui- gnons et y furent l'espape de trois heures, et quant ilz vi- rent qu'ilz ne venoient point et qu'il estoit temps de repais-

(i) Baugy, Cher, arr. de Bourget, obef-liea de canton.

(â) Aix d'Angillon (les) Cher, arr. de Bourges, chef-lien de canton.

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~ 407

trc leurs chevaulx^ se partirent de leurdicte embusche et alerent passer par le villaige de Sainte Solenge (1)> ouquel viilaige vouloient repaistre leursdiz cbevaulx. Et quant iiz furent illec arrivez, ledit suppliant qui estoit bien jeune dist à ung nommé maistre Jehan : Passons oultre et alons tout droit au molin dudit lieu de Sainte Solenge pour illec repais- tre, pour ce qu'il lui sembloit qu'ilz y trouveroient bien à repaistre, ce qu ilz firent. Et quant le musnier dudit molin il ferma Tuysau devant d'eulx, et incontinant ledit maistre Jehan demanda audît musnier pour quoy il avoit fermé ledit buys, lequel musnier respondi pour ce, et qu'ilz n'y entre- roient point. A quoy ledit suppliant ayant une arbaleste bandée lui respondi que si fcroient, et qu'ilz ne vendent seu- lement que repaistre leurs cbevaulx ; «t après plusieurs parolles icellui musnier print une pierre en sa main pour leur gecter, s'ilz s'efforçoienl d'y entrer, laquelle pierre icellui musnier nommé Jehan Cheze gecta contre ledit sup- pliant tenant sadicte arbaleste toute bandée et le trait des- sus, et l'en frappa parmy la poictryne, et du ressort du cop vint cheoir ladicte pierre sur sadicte arbaleste, à ToccasioA de laquelle chose et aussi pour la fraieur qu'il eut dudit cop d'icelle pierre il dessarra sadicte arbaleste, et de cas d'aventure sans cuider tirer contre ledit musnier Tactaigny d'un vireton parmy l'estomac, dont ledit Massé en fut dolant et courroucié et le laissa en la place, et comme il a depuis oy dire, ne vesqui pas Ull heures après qu'il ne alast de vye à trespassement. Pour cause duquel cas, et que depuis ledit temps il a continuelment suy et fréquenté la guerre et esté en plusieurs voiaiges et armées soubz plusieurs capitaines, et en especial en la çompaignie d'un appelle Merigon, capi- taine de gens d'armes, qui par longtemps a esté en garni- son ou païs de Gascongne à l'encontre de noz ennemis et

(i ) S<« Solaogej^ Cher, arr. de Bourges, cdnton des^ Aiz d'AogiUeiv

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adversaires les Ânglois, soubz le conte de Dampmartln et autres avec lesquelz il a esté eo plusieurs voyaiges et ar-> mées faictes à rencontre desdiz Anglois, tant es sièges de Monstereau^ Meaulx et Pontotse^ que es voyaiges de Tartas et Âlemaigne^ sans avoir tenu autre party que le nostre, tousjours bien et souf&samment monté et habillé et jusques au retour du voyage d'Alejnaigne^ après lequel^ combien qu'il eust esté passé aux monstres faictes de noz gens de guerre, il, soy désirant retraire et doresenavanl vivre bien doulcement et paisiblement avec son père et autres ses amis, délaissa son capitaine et se retray audit lieu de Coy ou il a entencion de demeurer et illec user le demeurant de ses jours, mais il doubte que, nonobstant que ayons donné abo- licion générale à toutes gens de guerre qui se vouidroient retraire, on le peust ou voulsist à Tocoasion dudit cas, ainsi que dit est, commis en la personne dudit musnier, et de ce qu'il a vesqu comme ont fait autres gens de guerre sur noz pais et subgiez et iceulx couruz, raençonnez et appatissez, appréhender par justice et contre lui à ceste cause rigoreu- sement procéder, se noz grâce et miséricorde ne lui esteient sur ce imparties

Sait la rémi88ioo adressée aa bailli de Berry.

Donné à Gbinon, ou moys d'avril. Tan de grâce mil CCCC quarante et six et de nostre règne le XX!!!!"*.

Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg, JJ 176, pièce Ilir LIV.

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T.xxxvn

flémlatlon pour J^ean Rftyxnoii, panetler da Dauphin, l'ayant aeoompagné dans ton expéditions de IMeppe, Roner^ gue et Allemagne , et Bernard de la Fosse, éooyer.

i446 Avril

Charles, eto., savoir faisons, ete., noas avoir receo rum- ble supplicadoii de noc bien aœez, Jdian Raymon, escnier, panetier de nostre très chier et très amé fliz le Daulpbhi de Viennois, et Bernard de la Fosse, aussi escuier, conte- nant : Comme japieça Guy de la Roche, escuier, seneschal d'Ângolesme, à Toccasion de ce que lui et autres ses corn* plices avoient tenues plusieurs places et forteresses en noz paîa de Poictou, Xanctonge, Lymosin et autres à nostre desplaisir, et dont il estoit pour ce encouru en nostre indi^ gnacion et maie grâce, il obtint noz lettres d'abolicion tant pour lui que pour sesdiz complices, en laquelle lesdiz sup- plians estoient comprins ; et tantost après ledit Raymon sup- pliant désirant de tout son cuer nous faire service et de- meurer en nostre bonne grâce, s'en vint par devers nous, et depuis fut avec et en la compaignie de nostredit filz ou voyage qu'il fist pour l^er la bastille que les Ânglois, noz enciens ennemis et adversaires, tenoient devant nostre ville

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4ie

de Dyeppe (1), et eut charge de certaine compagnie de gens de guerre qu'il entretint soubz, lui ledit voiage de Tordonnance de nostredit filz^ et depuis a esté avec iceliui oestre fliz à ladicte charge de gens es voiages qu'il a fait tant en Rouergue et ailleurs pour Tcxecucion faicte de nostre ordonnance par nostredit filz es terres et pais de nostre cousin^ le conte d'Armaignac^ et ou voiage d'Almai* gne. Pendant lequel temps ledit Jebnn Raymon et les gens de sa charge et compaignie et ledit Bernard 4e la Fosse oui tenu les champs, vesqu sur. nostre peuple» batu, rançonné et fait plusieurs autres maulx et deliz que faisoient commu- nément pour lors les gens de guerre tcnans les champs^ et doubtent que ou temps avenir on voulsist pour occasion de ce leur faire aucunes questions et demandes^ et que par ce moyen ilz cheussent en dangier de justice, se nostre grâce ne leur estoit sur ce impartie ; humblement requérant ffue, actendu ce que dit est, et qu'ilz n'avoient point d'ordon- nance ne de paiement, par quoy ilz ont esté contrains à faire et souffrir faire des maulx et choses dessusdicles sur nos* diz païs et subgiez^ qu'ilz nous ont par long temps bien et loyaumeot servy ou fait de noz guerres et autrement en maintes manières^ et que de ce on a encéres fait aucune poursuite à rencontre d'eulx, il nous plaise leur impartir nostredicte grâce.

Rémission adressée aux sénéchaux de Poiteu et Saintonge.

Donné à Gbinon^ ou mois d'avril, l'an de grâce mil CCCG. XLVI et de nostre règne le XXIIIP.

Archives Nationaks. Trésor des Charles. Reg. JJ 177, pièce CCXX.

(i) Il s'agit de li| haslitle construite par tord Talboiet année de deux <ïent8 pièces d'artillerie pour battre la place de Dieppe ; le Dauphin fui dépêché au secours de celle ville et força II* Anglais à lever le^iége le 15 aoAt 4443. Au printemps suivant, Charles VII envoyii son fils dam le

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411

Lxxxvni

Xi«ttr6« do rémission en ftireur Jean, bâtai*d de VeP|t7t ei ses adhérents, eti égrard à la iwiisa de bonnes plaoes

' par lai faite entre les mains dti Datipbln «t moyenaan^ paiement d*nne s«mme ô» ^uatM mille Ûotlku d'or.

1446 luiHet

Charles^ etc., savoir ftiiMns, e^ Gomnie poor la garde^ tttieion et d«feiice de certaines places assises es fins et medes de tiostre reyaume es marches d'Almaigde et de Lorraine qui sont et apparUenneot à nostre amé escQier d'escfoierie^ Jehan^ bas tard de Vergy (l), ait coaveDQà Icelhit de ^ergy avoir el tenir le temps passé gens de goerre^ et soit venu à nostre congnolssance que une jeune femme nommée Marguerite^ demouuant en Tostel de nostre amé et feal Jehan de Vergy (% dievalier^ seigneur de Fouvans>

Midi coDtre Jeao IV d'Armagnac et le capitaine espagnol Salazar qui com- mandait pour ce seigneur dans le Rouergue et FArniagnac. (Voii* pour plus de détails, ballet de ViriviUe, histoire de Charles Fil, t. Il, p. 447. > (I) Jean, bâtard de Vergy, seigneur de Richeconrt, fils naturel de Jean de Vergy, III* do nom, seigneur de FooTans ; sa femme est Catherine de Haraucourt. fHist. génécd» de la maison de F ronce, par le Anselme, t. m, p. 51.)

(%) Jean de Vergy, IV* do iram, aei^ntor de-St Dizier, ils de GuiU lâuflie de Vergy et petit-Hls de Jean de Vergy lli«, «pooaa en 4457 Mar- guerite de la Reebegayoa. (Hist, généal. de la maison de France, t. VU,

p. «!.)

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et depuig le mariage consommé entre loi et nostre amée Marguerite de la Rocheguion^ sa femme^ que on dîsoit ledit seigneur de Vergy eongnoistre charnelment durant sondtt mariage^ par aucuns desdiz compaignons de guerre dudH bastard de Vergy et de son consentement ak esté prise ett la ville de Langres, mise et menée hors d'ioeiles yiile et depuis esté noyée ; aussi que ou contempt de ce Waulterin de Tuillieres (4) du païs de Lorraine avoit rué jus et des-^ troussé les gens dudit bastard de Vergy par emblée» ait esté rencontré ledit Waulterin et prias par les gens d'icellui ba^tard^ et par lui baillé es mains de nostre très cbier et très amé frère et cousin^ le duc deBourgoingne^ qui icellul lui avoit requis» et par son ordonnance ait esté excécuté et mis à mort. Pour lesquelles choses et cas ainsi avoiuz et à Toccasion de plusieurs courses et assemblées de gens de guerre^ pUleries» roberies» destrousses» appatissemens, raengonnemens et autres faiz de guerre avenus et > commis par ledit bastard de Vergy et ses gens depuis le traictié de paix fait à Arraz» ledit bastard nous a humblement supplié et requis que» actendu les grans pertes et dommaiges qu'il a eus et souffert par le moyen de Tarmée que avons menée oudit païs de Lorraine» et nostre très chier et très amé fila le Daulphin de Viennois ou païs d'ÂImaigne, nous voulsis- sions abolir les choses desausdictes et pardonner à lui et A sesdictes gens l'offense par eulx commise ; à cause de ce» nous» en ayant regard et consideracion à la grande et bonne obéissance que a faicte ledit Jehan bastard de Vergy à nous

(1) Wautria de Tbaillieres, qae oous voyons en bostilité a?ee le bâ- tard de Vergy et terminant d*une manière tragique une vie fort acciden* tée, figure de ooncert avec ce même bâtard dans une attaque à main aemée dirigée en 1445 contre le seigneur de Commerey. (D. Calmet, histoire de Lorraine^ i. H, Si7. Vùir mis» plus haut pièce LXX note.)

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et à nosiredit filz, les boanes places (1) qu'il a misefs en ntiz mains el de noairedit filz, garnies de vivres et d'artitleries el autres biens qni nous ont grandement secouruz et donné oonlbrt en nosdictes années^ aussi que en noz affaires il nous a baitié comptent la somme de quatre mil florins ^'or, et la promesse que lui avons faicte et accordée de M bailler abolicion générale pour lui et sesdiz gens^ à iceUui bastard de Vergy^ Loys d'Amoncourt, Mathieu de Saint Loup {% Gilet Daubenton^ Loyset Johannes, Jehan de-Waissy« ses gens et serviteurs^ et tous autres ses serviteurs quelz qu'ils soient lors esfuis de sa compaignie qui à présent sont, qui pourroient estre aueonemi^t chargiez des faiz, cas et char- ges dessusdrctes, avons pardonné et aboly, pardonnons et abolissons les cas et crimes dessusdiz et autres quelzcon* ques, et voulons de nostre grâce especial, plaine puissance et auctorité royal qu'tlz et chacun d'eulx en soient lenuz quictes et paisibles à tousjours^ sans ce que ores ou pour le temps avenir leur en soit fait accion, demande ou poursuite, ne donné empescbement quelzconques, en imposant scilence perpétuel à nostre procureur présent et avenir et à tous autres. Si donnons en mandement par ces présentes à noz amez et feaulx conseillers tenans ou qui tendront' nostre Parlement à Paris, et à tous noz autres justiciers ou à leurs lieuxtenans et à chacun d*eulx, si comme à lui appartendra, que ceste nostre présente abolicion et pardon ilz Tacent pu- blier en nostre court de Parlement (3) et partout ailleurs ou

(4) Au nombre de ces places se trouve eo première ligne la forteresse de Darney qui fut remise entre les mains du roi de France. fD. Calmetp histoire de Lorraine, t. II, p. 832.)

(2) Mathieu de S* Loup épousa Jeanne de Vergy, fille du bâtard de Vcj^y.

(3 Effectivement cette lettre de rémÏMion fut enregistrée au Parle- ment de Paris k la date du S août 1446, et le texte de la lettre en son entier est reproduit au Registre du Criminel X' A 95 f. 317 el saiv. .

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M4

il apparteodra, en deckdpaal noslre vouleoté estre telle ft ravoir ainsi octroyée, sans soufirir les travailler pour cause iect en corps ne en biens> ne autrement en quelque manière que ce soit, ainçois, s'aucunement leur estoit fait, mis donné trouble ou empesoheiwnt ou à Texeecocion de ces présentes, soit mis à plene deliTrance. AusqueUas en tes^ raoing de ce et afin que ce soit, etc., nous avons fait meo^ tre nostre seel, et vouions que au vidimusde ce3dictes pré- sentes fait soubz seel aucteatique foy soit adjouslée commo à ce présent original. Donné à Razille, ou mois de juillet» l'an de gratce mil GGCG XLVL et de nostre règne le XXIIIP. Archives Natianaies. Trésor i9s Ck^rUs. Beg. / J i78^ frièee XV.

T.XXXIX

Rémission acoordëe à Josseran de Tarse et autres sei- gneurs qui s*étaient mis en armes pour résister à Tin- vasion des routiers dans le Charollais, et avaient dé*- tenu arbitrairement Jean Chappuis et Jean le Mune- rat, le premier conseiller, le second secrétaire du Roi.

1446 Octobre

Charles, etc., savoir faisons, elc, nous avoir receue rumblesupplicacion de Josseran de Tarze, escvier, seigneur

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4IB

dndit lieu, eontenant : Que ou mois de juillet Tan mil GCGC quarante et cinq ou enviroiH à Toccasion de ce que ou païs de Gharrolois et es marches d'environ avoit certaine grant quantité de gens d'armes qui se disoient estre à nous et qui venoient de Montbeliarl, lesquelz faisoient en icellui et aux subgiez de nostre très ehier et très amé frère et cousin, le duc de Bourgongne, maulx et dommaiges innumerables, le- dit suppliant avec autres se mirent sus en armes pour pré- server et garder à leur povoir iceulx pays et subgiez de nofrtredit frère et cousin desdictes gens de guerre. Et èuix estauft sur les champs rencontrèrent feu maistre Jehan Cbappuis^ en son vivant nostre conseiller, et maistre Jehan le Munerat, nostre secrétaire (i) avec leurs gens et servi- teurs, et iceulx. prindrent et emmenèrent prisonniers en ung village assez près de Paroy (2), et eulx illec arrivez firent savoir au procureur d'icellui nostre frère oudit païs de Ghar- roloys ladicte prise, lequel vint par devers eulx, et après ce qu'ilz eurent parlé ensemble et veu par le moyen de plu- sieurs lettres de nous que avoient lesdiz Ghappuis et Mu- nerat quelz gens ilz estoient, doubtans avoir grandement mesprins envers nous de les avoir prins, conclurent que puift que ladicte prise avdt esté et estoit ainsi faicte, qu'il estoit expédient de le faire savmr au maresehal de Bourgon- gne et autres gens du Gonseil de nostredit frère estans à Dijon, ce qu'ilz firent, et icelle prise venue à la notice et oongnoissance d'iceulx gens du Gonseil, sans aucunement conclurre de la délivrance de nosdiz conseiller et secre-

(0 Nou8 trouvons k peu près à celte époque un clerc notaire du Roi du nom de Baudet le Minerat; ses provisions du 4 août 1433 sont insérées in extenso dausV Histoire de la Chancellerie de F ronce de Dont TessereaUf t. l, p. 46 ; ne serait-ce pas le même personnage ?

(ï) Paray le Monial, Saône et Loire, arr. de Cbarolles, chef-lieu de canton.

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taire, signifBercnt }adicte prise à icellui nostre frère, lom estant en la ville de Bruges, -qui incontinant rescrivy et manda qu'ilz feussent délivrez avec tous leurs biens, sans en riens retenir reserver, ce que firent icellui suppliant et ses complices moult liberalment. Toutesvoyes, combien que pendant le temps qu'ilz les gardèrent, et que Veh fut tant en ladicte ville de Dijon devers les gens du Conseil de nostredit frère que en ladicte ville de Bruges, ne leur feus- sent faiz aucuns grlefz de leurs personnes, ainçois les gar- dassent comme gens de bien, sinon jusques à oe que m\% estans en la place de Artur (1), m îlz furent menez après ce qu'ilz eurent esté aucun peu de temps en la forteresse de Vau de Gbiseu, ledit roaistre Jehan Gbappuis se escbappa et avec lui ung des serviteurs dudit Monerat, ou contempt de ce icellui Monerat et le varlet dudit Gbappuis furent de en avant detenuz prisonniers en fers et en fons de fosse. Ce neantmoins, pour ce que au pourchaz de nostre procu- reur en nostre grant conseil et des dessusdiz pour ladicte prise et destrousse icellui suppliant et autres de ce coulpa-^ blés ont esté ad^oumez & estre et comparoir en personne par devant nous en nostre grant conseil à certaines jour- nées passées, par vertu de noz lettres patentes, et que eulx doubtans estre rigoureusement traictiez, s'ilz y venoient, n'y ont osé venir ne comparoir pour occasion dudit cas et cboses dessusdictes, et aussi que en mectant les dessusdiz par ledit suppliant et sesdiz compaignons en certaines places

(I) Le casullum de Arthusio «si nommé en 1370 parmi les domaines cédés par le Dac Robert II de Bourgogne à sa nièce Bealrix de Bourbon, femme de Robert de France, comte de Clermont (Courtépée. Descrip- tion généiude et particulière du Duché de Bourgogne, S* édition, t. H, p. 15). Le même auteur indique dans la commune deBeauberj (canton- de S< Bonnet de Jonn) à IS kilomètres de Gharolles, les débris de la (or- ierease d'Artus dont on ne Toyaii déjè plus de son temps que deai pcnt de murailles appelées les Corn^ d'Àrtut* (Ibid., p.«S60

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ou ilz oxA esté detenuz prisonniers^ les yeulx furent bandez à eulx ou à aucuns d'eulx ; et sont cheuz en deux deffaulx, ,et à ceste cause les terres^ biens «et possessions des aucuns * ont esté et sont saisies et mises en nostre main^ icellui sup- pliant qui en a esté depuis et encores est moult desplaisant, double ou temps avenir à la poursuite de nostredit procu- reur et autres gens de nostre justice en estre rigoureuse- ment pugny et traictié» sa noz grâce et miséricorde ne lui estoient sur ce impartiz

Sail la réniisioa adrestée au J>aiUi de S< Pierre le Mooiier.

DoBoé à Razille près Ghinon, ou mois d'octobre mil CCCC quarante et six, el nostro règne le XXi^I^

Deux lettres de rémission de même teneur furent accor- dées à Huttn de Melk) (I), écuyer, seigneur du Val de Ghi- Èeù, et à Jean Sachet^ selgmur des Bovikty,

Archives Nationales. Trésor des Chartes. Re§. / J 178, piècfe CLV.

(I) Ce Hutin de McHo etl vrwMmWablenlwl Pierre de MbUo. dU Hu- lin, fiU de Loai» de Mello,

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4i8

XC

R^znitaiôn aôôoïhI^ à des laboureurs qui avaient blessa à mort et dépouillé l*uxi des oonxpagnons de guerre de Joaohixn Rouhault à son retour d'Allemagne.

14M7 Ayril (noUTean ntjH)

Charles, etc., savoir faisons doqs avoir receue l'umble sapplicacioa de Jebaa, de Boisselier dit d'Esnons, demou- rant audit lieu, et Micbaut Camusat, demeurant à Courcd- \es, povres laboureurs ehargiez chacun de six enfans tous à pourveoir^ dont ledit Michault a trois filles en aagetie marier et les autres en petit et jeune aage, lesquels ne sau- roieut, ne pourroient gangnier leurs vies, avons receue con* tenant : Qu& puis deux ans en ça certaines gens de guerre que Ten disoit estre de la compaignie de Jouacfain Bouault en retournant d'Almaigne se logierent au plat pays autour de Langres ; les aucuns desquelz alerent en fourraige esdiz lieux d'Esnons (1) et de Courcelles (2), esquelx lieux ilz pillèrent et roberent Jes hostelz et emportèrent les biens desdiz supplians, telement qu'ilz n'y laissèrent riens qu'ilz en peussent porter, au moins qui feust de valeur. Et quant lesdiz supplians, lesquelz s'estoient retraiz au lieu de Mont-

ci) Ësnomt^ Haate-Marne, arr. de Langres, canlon de Praulboy.

(2) Courcellet-Val-d*E6noni8, Hautc^^lari^, arr. de Langres, canton d(î Praulhoy.

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saiijon (4 ) poar ))oubtc desdiz gens de guerre^ virent ce et qae eitlx> leurs povres femmes et enfons estoient au pain quérir^ se partirent dttdît Keu de Montsaujon et alerent en la cité de Langres^ en laquelle estoient logiee plusieurs des- cKotes gens de guerre, et iceutx supplians ainsi estans en ladicte cité de Langres virent quatre compaignons desdictes gens de guerre monter à cheval assez tart pour aler au logeiz et à leur compaignie qui estoit en la ville de Montlandon (^) à deux lieues près dudit Langres. Et pour ce qu'il sembla ausdiz supplians que iceulx quatre gens de guerre estoienl de ceuU qui ainsi leur avoient pillez et robez leurs hostelz et emportez leurs biens> par appoinctement fait entre eulx se partirent bastivement du- dit Langres et alerent au devant desdiz compaignons de guerre à Tentcée d'un bois qui est a»tre Langres et ledit Montlandon, et ainsi que l^iz quatre conapaignoos ehe^ vaucboioDt et aloient à leurdicte compaignie, les trois dV oei^x qui clievaocboient plus fort et estoient plus avant que te quart, apparceorent lesdiz su]^lians et adonc frappèrent leurs obevafilx des et peroas et s'enfouyrent teiement que lesdiz supplians ne les peurent eBdommaigter^ mais comme lequalriesme ^m l'en appelloit Martin et estoit, comme l'en dit, varlet de Perrenet de la Couidre, escuicr, pasn pardevant lesdiz supplians, ledit Jehan Boisselier suppliant piiat son cbeval par la bride en lui disant qu'il demourast. Lequel Martin lui respondy : Vilain, que veulx tu faire^ et lira son espée et ia pour ta contre ta poiotrine dudit Boisse- lier sans 4e bkeoier, et lors icellui BeiissQliér le corda mer de dessus son cbeval & terre, et ledit Martin baulsa sadicte espée, et en cuida frapper icelltii Boisselier aur la teste, et adonc vint ledit Micbault qui frappa icellui Martin de.son

(1) UuolsaugeoQ, llaule-Marne, arr. de Laogrcs, caotun de Praulboy. (t) MoDllabdon, Haulc-31arn«, arr. de Langres, cauloD de Ncuilly- TEfèqae.

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espyé en Toyeet ou od^ lelement qu'il chey dessoubz sondil cheval et fut très fort Ueoié. Et quant il fut ainsi à terre, iesdis supplians lui ostereni ung manteau de gris doublé de blanchet depuis le mylieu en amonts une jaquete decoppée de plusieurs couleurs^ ung pourpoint de fusiaine tout neut unes vieilles chanlses de drap« ung hamoiz de jambes, une paire de souliers, ung cbappeau de feustre, sadicte espée dont il esloit habillé, deux gros en argent, trois aulnes de fttstaine, une paire de gans, deui douzaines d'aguillecles, une paire de verges à nectoyer rol^s, et sondit cheval. Et oe foii, s'en alerent Içsdiz supplians toute nuyt en leurs hostelz et laissèrent ledit Marti» en oe point tout droit sur ses piez, lequel se plaingnoit et douloit très fort et estoit fort blecié, telement qu'il ne peut aler jusques audit logeiz, fttns denM)ttra jusques au landeroain qu^il fui trouvé sur la plaoe Bioult foible, et assez toet après à Toocasiim de ladiirte bleceuce et de la povràté et fr<Mure qu'il eodura^ceUe nuyt aia de vie à trespas. A Toccasion duquel cas ledit Perfinet de la Couldre maistre dudit feu Marlm, et oestre i^oc»- reur ou bailliage de Gbaumont en Bassigny ont par vertu de certaines nez lettres patentes par euk obtenues pour^mz kisdtz supplians dudit cas et contre eulx procédé par devant QQstre bailly dudit lieu de Chaumont, telement que lesdiz povres supplians, lesquelz se sont absentez pour double de rigueur de justice du pays, ont esté appellezetadjoumez par plusieurs loiz sur peine de bannissement et sont cbeuz en deffiuilx, et n'oseroient iceulx supplians jamais retoumerne fiOttverser oudit pay», se nostre grâce el miserieorde ne leur estoient sur ce piteablement imparties

Suit la réiniMiMi adressée aux batll» Je Sens el de Cliaiimoiit. -

Donné à Mehun sur Evre, ou mois d'avril, Tan de grâce mil CCCCXLVI, et de nostre régné le XXV, avant Pasques.

Archives Nationales. Trésor des Chartes. Req. JJ 178, fièce CLIIII.

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XCI

Iidttrot ôm vémimioA *ooord^.à Ohavlea de la Oloohe, dit Oloohatta» iMMoam^ 4*annea daa oompafttiaa d*ordonliai»oa» pour tons méftitt» par lui oomml» %xi ieic^pa daa gv^rraa.

1447 Mal

Gbarie»^ t^., savoir faisons, etc., nons avoir reocMo l'umble supplioacion de Cbarles de la Glocbe, dit Ciocbeote» homnie de guerre, natif de la ville dH)rIeaDs, estant en nostf e ordoonmce swbz oestre amé et iéal cfaevaKer, cùnr seitter et chambellan, le sire de Blainville, logé en la ville de Riobeeourt près do Lanj^res, comme sont doz autres gens de guerre es autres pals et bonnes villes de noatre royaume, contenant : Qae des son jeune aage il a suivy et frequanté les guerres il nous a tousjonrs bien et loyao- ment servy au mieulx qu'il a peu, sans jamais tenir antre parti que le ifestre, en ptusieurs lieux, sièges, voiageSt ren- contres et armées à Tenoontre des Ânglois, noz anciens ennemis et adversaires, soubr plusieurs noa tMdz et*capi^ taines de gens de guerre, lesqueit ont tenu longtemps les ohamps, a goecléetespié ebamns et veseu sur noz siiJigiez en plusieors lieux de nostre royaume ; en laquelle compai- gnie il a tenu misérable et dampnable vie, et a esté parti* cipant de plusieurs destrousses et pilleries qui par eulx ont esté £tictes tant sur gens d^eglise, nobles, bourgois, mar- chaos que cintres noz subgiez, ausquelz ilz ont esté leurs chevaulx, or, argent et autres biens et bagues qu'itz

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422 ^

avoient sur culx> desqueiz ledit suppliant a eu sa part et butin. Et avecques ce ont couru devant plusieurs villes et vilitiges €t assailly divers lieux, maisons et hostelz fors« ou Hz ont occy et meurdry plusieurs nos subgiez et les au- tres prins et raençonnez. Et pareillement ont b^uté feux^ forcé et violé femmes et jeunes filles, et aussi raençonné plusieurs hommes et femmes, obevaulx, jumens, besHail, gens et autres plusieurs biens et choses, comme ont fait et acouatumé de faire gens de guerre le temps passé, mesme- ment durans divisions qui longtemps ont eu cours en nostrc royaume, ledit suppliant a esté, et aussi en plusieurs au- tres courses, pilleries, asaaulx, meurdres de noz suiviez et autres divers maulx et crimes. Et en oultre a ledit suppliant commis et perpétré plusieurs autres crimes, deliz, excès et malefioea, lesquek il ne saiaroit à présent b««nemeat de- clairer ne exprimer les lieux on ilz^furent faiz, combien que de «a personne il se viola oncques femme ne fille, bouta, (eu, ne eommist crime de sacrilège. Et auM, quatre ans a ou enviroo, iui estant ou pais de , Bourbonnoys, pour ce que ung sien serttieur nommé roaistre Jehan avoit.fraippé ung sien cheval en sa présence d'une espée, cuidant qu'il ^i9t fait par despit de lui, par ohaudedole tira sa dague et d'icelle lui donna ung coup par Testomac, duquel cop tantost après il ala de vie à trespassement Et pareillement depuis par cbaudecole, pour ce que ung homme de villaige^ nostre subgiet, qu'il tenoit prisonnier pour avoir dea vivres, avoit fait chemin et voye à ung autie prisonnier qui s'esobappa» lui bailla ung coup de baston sur la teste, cmdaat le frapper sur les espaules, ù l'occasion duquel il fut une nuyt sans parler, et après ce la paroUo lui revint, et lors ledit sup- pliant lui donna congié et le mist hors de prison, et incon- tinant qu'il fut délivré, il s'en ala, et ne sœt ledit supplianl s'il est mort ou vif. Et aussi ledit suppliant a aidé à pendre et noyer aux cappitaines seubz lesqudz il estoit avecques plusieurs autres ses compaignons de guerre (enans les

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423 --

champs en diverses parties de nostre royaume^ et lui raes^ mes y a mis la main, sans auctorité de justice ne leur faire aucun procès, deux hommes de guerre et ung homme de ▼ilaige que on disoit estfe meurdriers, brigans^ espieurs de chemins^ de mauvaise et dampnable vie> et desquelz ledit suppliant ne scet les noms. Pour occasion desquelz cas» crimes, maulx, eices, deliz et maléfices dessusdiz, ledit suppliant doublant rigueur de justice s'est absenté du pais dont il est natif et mesmement du lieu ou il est en garnison, ou jamais il n'oseroit reloumer pour occasion desdiz cas, converser ne estre asseur en nostre royaume, se nostre grâce et miséricorde ne lui estoicnt sur ce imparties, si comme il dit. En nous humblement requérant que, actendu ^'il nous a tout son temps servy ou fait de noz guerres et des son jeune aage> et mesmement ou voiage d'Almaigne et ailleurs ou il a tout perdu le sien, et que sans avoir vescu sur nosdii subgiez et tenu les champs, comme ont fait nos- diz autres gens de guerre^ il n'avoit de quoy vivre ne soy entretenir en nostredit service, actendu qu'il n'estoit paie de ses gaiges ne avoit de nous aucun bienfait, et qu'il a exposé son corps «n ptosieurs grans perilz et dangiers ; et que quant il frappa sondit varlet, il ne le cuidoit aucune- ment tuer, et le frappa cuidant qu'il eust blecé son cheval en despit de lui, de quoy il fut bien doulant et courroucié él aiasi que ce fut par chaudecdie et après boire ; et que desdiz trois hommes de guerre et de villaige qui furent excecotez d'auctorité privée ei sans leur faire aucun procès^ il cuidoit bien faire et justice, mesmement qu'ilz avoient te nom d'estre brigans, meurdriers et espieurs de chemins, et en ce faisant ne cuidoit faire mal, a}ns le faisoit par bonne entencion ; et pareillement il ne viola onoques femme ne» fille, ne bouta feu, ne commist crime de sacrilège, mais a^ esté et est de bonne vie, renommée et honneste conversa- don, et ne fiât oncques ne commist maulx ne autres villainsc cas, blasme ou reproucbe, fors les dessus nommez, il nous.

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424 plaise toi pourveohr de nostre grâce. Pour ce est il . .

Suit la rémission adressée aac baiDis de Vermandois, S* Pierre le Moa- U«r, Troyet, Sent, etow

Donné à Mehun sur Evre, ou mois de may, l'an de grâce mil mi* XLVn/ et de noslre règne le XXV.

Archives Nationales, Trésor des Chartes. Reg. JJ 178, pièce CLXX.

X€U

BémiMiott à aaillf^ume de Oveiuuat 9^ aes mr^ritmixm, pour les oontrilt)utioix8 iQvëes sur les terres de Xiprraine et exaotloxLS oommises, ledit seigneur étant «capitaine de la plaoe de Neufohâteau pour le duo de Bourgogne.

1447 «Octobre

Charles^ elc , savoir faisons, etc., nous avoir receu l'um- ble supplicacion de Guillaume de Grenant, escuier, seigneur de Pailley, Estienne Ferroux, Vieno Rougetet dît Racourl, Jehan de Poinson, Pierre Cadiot et Jehan Monginol de Neuville, contenant : Que par rappoinctement et accord fait entre noz fjFes <>hlers et très amez frères et cousins, le Roy

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de Sicille et te Due de Bourgongne (i), iccHiii nostre frère le Roy cle Sicille mist et obiiga pour la délivrance de sa personne et partie de sa raençon entre autres choses es mains de nostredit frère et coosin, le Duc de Beurgongne, ses places et chasteaulx de Glermont et de Neufefaasteh à les tenir et garder par lui ou ses commis et depputez à ses despens, jusques à fin de paie^ à certains gaiges pour ceulx qui les gdÉk^roient, à ieeulx gaiges paier par chacun mois^ soubz telle condicion que par default de paiement d'iceulx gaiges lesdiz commis povoient gaiger sur nostredit frère et cousin, le Roy de Sicille, ses hommes et subgiez de ses pays de Bar et de Lorraine selon la forme et teneur dndit traictié et accord. Et peu d'ilec après nostredit frère et coQsin, le Due de Bourgongne, ordonna pour la garde et gouvernement de ladiete place et cbastel de Neufchastel ledit Guillaume de Grenant supphant, aux gaiges de deux cens firans par mois, rooanoye de Bourgongne, et pour ce que d'iceulx gaiges ledit Guillaume n'a par plusieurs peu estre paie ne contenté aux termes et en jla manière sur ce à lui ordonnée, il a aucunes foiz esté contraint de faire gaiger par les dessus nommez supplians ses serviteurs, et autres, sur lesdictes terres et seigneuries de Bar et de Lorrajne, et une foiz entre les autres fist faire certain gaigement par les dessus nommez au lieu de Lieffoul le grant (2), ce que faire ne dévoient ne povoient par ledit traictié. En faisant lequd gaigement et excecucion y eut ung des habitans dudit lieu de Lieffoul, subgiet de nostredit frère et cousin le Roy de Secille, nommé Guillaume Rolin, qui en la rescousse que vouidrent faire lesdiz habitans contre les dessus nommez.

(1) Cet «ecord termina les aégocUdiooB oofertee en mai U36 poarla déUvrittce du Roi René ; après de nombreux pourparlers il lui conelu le 2S janvier 1457. (Voir D. Calmée ,, histoire de Lorraine, lome II, p. 800.)

(2; lâflbI-le-Grand, Vosges, arr. et canton de Neniblilteau.

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4i«

fut frappé d'un trait d'arbalesto par lu^ nommé Colin demourant à Cambrioui près Rogemont ou conté de BoQr« ^Dgne. qui estoit de la compaignie dudit suppliant, duquel coup et trait d'arbaleste ledit Rolin ala de vie à trespaase* ment. Et aveo ce a ledit Guillaume de GrenanU escuier, eatant en ladicte place de NeufehasteU fait et soufiert prendre et lever. par les dessus nommez et autres ses ser- viteurs plusieurs dons et appatissemens ^r les subgiez desdiz pais, parce qu*ilz bc les paioyent point de leurs diz gaiges ; et pareillement a aussi ledit Guillaume par cerlain accord fait entre lui et oeulx de ladicte ville de Ncufcbastd, de certaines usures faides et dictes contre lui par quatre des babitans de ladicte ville & la personne d'un sien neveu, estant pour et ou nom de lui audit lieu, eu et prins environ deux cens florins d'or« £t avec ce a fait et commis à plu* sieurs et diverses foiz plusieurs grans maulx etdommaiges, tant en prises d'ommes, bestiail grant et menu, par lui raençonnez à grosses sommes de deniers, et icelles conver- ties et applicquées au singulier proufit de lui et de sesdiz serviteurs, sans en avoir fait ne voulu faire aucune restitu- cion, ne les déduira sur le paiement de sesdiz gaiges et soldes, ainsi qu'il devoit et estoit tenu faire par ledit traic- tié et apponctement. Et combien que de toutes les cboses dessusdictes lesdiz supplians ayent obtenu abolicion générale dei nostre très chier et très amé neveu, le Duc de Calabre, gouverneur desdiz pays et ducbiez de Bar et de Lorraine pour nostredit frero le Ray de Secille son père, et soy faisant fort de lui en ceste partie et promectant faire icelle abolicion par lui ratifBer et conformer, et que pour icelle avoir ledit Guillaume ait laissié et quicté à son partement dudit lieu de Neufchastel certaines sommes de deniers qui lui estoient deues à cause de sesdiz gaiges, ainsi que lesdiz supplians dirent apparoir par lettres patentes de nostredit neveu de Calabre, et aussi ait ledit Guillaume eu quictancc generalle tant desdiz babitans dudit lieu de Lieffoul à cause

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desdÎE gaigemens et dommaiges faiz et commis pnr les dessus nommez et autres* ses seryiteurs à la course dessus dicte^ et semblablement des paréos et amis dudit Guillaume Rolin qui y fut tué> ainsi que dit est. Ce neantmoins lesdiz supplians coosiderans que ladicte duçbié de Bar est du ressort et souveraineté de nostre cooronne, et que ù nous comme souverain appartient leur remeclre les cas et clioses de$susdicte5^ doubtent q\ae nostre procureur ou autres noz officiers voulsissent à ceste cause ou temps avenir contre eulx procéder par rigueur de justice, et que par ce moyen ila feussent contrains d*eulx départir et absenter de nostre royaume, et qu'ili n'y osassent jamais seurement demeurer, ae noz grâce et miséricorde ne leur estoient sur ce imparties.

Sait la rémission adressée aux baillis de Sens et de Chaumont.

Donné à Bourges» ou mois d'oclobre> Tan de graoc mil CCCC quarante sept, et de nostre rogne le X\V.

Archives Nationales, Trésor d^s Charlçs, Beg, JJ 179, pièce LVIL

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4î8

xcm

Rémission au profit d*liabitant8 de Vltry-le-Oroisë qui avalent dépouillé des gens de guerre revenant de Tex- pédltion d'Allemagne.

1461 Arril (nouv. style)

Charles, par la grâce de Dieu, roy de France, savoir fai- sons à tous presens et avenir, nous avoir receu Tumble supplicacion de Jaquet le Joucterot dit Fourquault, Jeban Voillemer dit le Barbier, Nicolas Perreau, Jehan Taichot, Nicolas Barbol, Jehan Maly et Jehannin Vougery, povres laboureurs chargez de femmes et d'enfens, demourans à Victry le Croisé lez Chassenay {^) contenant: Que ou moys de mars, l'an mil CCGC XLIIII ou environ, aucuns compai- gnons de guerre passèrent en grant nombre par la ville dudit Victry et venoient, comme eulx et autres disoient, de Dostre armée d'Âlemaigne de la compagnie de nostre très chier et très amé filz le l)aulphin de Viennoys, plusieurs desquelz entrèrent en la place dudit lieu de Victry pour y repaistre et ce fait s'en partirent, et d'iceulx demeura ung homme d'armes luy quatriesme et quatre chevaulx pour ce qu'ilz esloient fort foulez. Auquel lieu de Ticlry arrivèrent

(1) VUry-Ie-Croisé, Aube, arr. Bar-sur-Seine, cnnton d'Esaoyet. Chassenay id. id.

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après de trente à quarente compaignôns de guerre, bien montez et armez^ le^queiz on disoit estre de la compagnie au nepteude Guy de Blancfaefort, leqtiel estoitpour lors oudit pa98 à graiit compagnie de gens de guerre et logiez à Vendevre (1) près d'îceikiy lieu de Vietry, et se ffprouche* rent lesdiz compâignons de guerre de la porte de la plaee dudit lieu de Victry, et parlèrent à Charles de Servoles (2), escuier, seigneur d'icellui lieu de Victry, et entre autres choses luy dirent qu'il faisoit mal de retraire en ladicte place les gens de guerre que nous ayions habandoimez; ausqoelz il respondit et dist en soy «xeusânt qu'il n'eb avoit aucuns retraîz et que lesdiz gens de guerre s'en aloient sur la rivière de Seine^ et ataût se départirent iceit}x c(hii- paignons de guerre et misdrent en chasse les autres com- paignons de guerre ainsi habandonnez, et d'iceulx ruèrent jus à grant partie, comme il fut dit et rapporté aqdit lim. Apres lesquelles choses ledit homme d'armes se partit tout de pié d'icelle place de Victry il laissa trois de ses gens et ses quatre ohevaulx, et se fist guider ei mener audit lieu de Vendevre estoient lesdiz gens de guerre qui estoieiit audit nepveu de Blanchefort, pour trouver et fere son traictié avecques ledit nepveu dudit Blanehefort. Et lesdiz supplians, le soir de nuyt, après son partement, et chacun fut i^traict et couché en ladicte place de Victry, aians en mémoire ce que l'en disait que lesdiz gens de guerre estoient par nous babandonnez, esmeuz et temptez de l'ennemy se levèrent, et les>ucuns d'eulx s'en alerent après deux variez dudit homme de guerre qui se faisoit

(1) yendeuyre-sur-Barte, Aube, arr. Bfir-wir-Aube, cb.-Headeoantoii.

(S) On lit dans la chronique du doyen de S^-TbiebaulL (D. Calmei, histoire de Lorraine, t. IV, preuves du 2* volume, page 228) que le 37 février 1458 (nouv. style) une troupe de routiers vint faire des courses devant Metz, et au nombre de leurs capitaines cette même chroDique désigne Charles de Cenrolet.

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guider et cnmenoi^Qt deui de eesdiz chôvanU qu^il ovoit laissez en ladiote place de Victry> lesquels ils acooeeu- rent et d'un espieu blecerent ung peu en la main l'un d'ioeuk varies^ et leur oslereni lesdi^ deux ehevaulx qui ne estoient pas de grani pris et povoieni valoir de X h 'El fraos eu envireb, leur estèrent aussi ung boqueton, une chausses^ une vielle espée, une dague, une bourse il avoit deux ou trois pièces d'argent de la monùoye d'Alemaigne pu de Lorralne> et des clos à cheval ; et les aucuns autres des- diz supplianz se partirent aussi et s'en alerent destrousser l'autre varlet'quiestoit demeuré audit lieu de Victry, et luy ostereat les autres deux ehevaulx qu'il avoit dudit homme d'armes qui estoient de petit pris^ ung vieil mantel de gris, ung Jacques sans manches, une espée et une salade de petite valeur, et^e tout menèrent en ung bois ilz le tindrent par l'éspace^e deux jours et une nuyt ou cnviron> i|2 despendirent l'argent des bagues et destrousses d'iceulx varletz qui furent vendues XXIP VI d. t. ou€oviron> et l'un desdiz obevautx dont lesdiz supplians eurent leur part du pris de la vendicion, chacun XVilP IIII d. ou environ. Et ce foil menèrent lesdiz deux variez au chemin de Troyes et leur donnèrent congîé, et l'autre varlet ilz menèrent au che- min dudit Vendevre ou estoit aie ledit homme d'armes son maistre, et luy donnerai semblablemenl congié sans leur fere autre tuai ne desplaisir; et l'un des autres deux ehe- vaulx fut aussi vendu cinq francs ou environ, dont cbascun deadiz Fourquault, le Barbier. Perreau, Taichot, Bai bot, Maly et Jehan Vougery supplians et autres leurs complices eurent de IX à dix gros ou environ. Et advint que environ icelluy temps aucuns desdiz compaignons de guerre du logis dudit de Vendevre alerent #ourir audit lieu de Victry, et prindrent et enmencrcnt entre autres choses les ehevaulx des harnois dudit Charles de Servoles, pour lesquelz rescourrc lesdiz supplians et autres laboureurs dudit Victry se assemblè- rent et alerent a|>res iceulx compaignoBs*de guerre, et en y

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431

alanl trouvèrent sur le chemin dudit Vendevre ung compai^ gnon de pié àrbalestrier qui tiroit à aler à la rouete ou com- pagnie deediî gens de guerre^ lequel ll2 prindrent et enmene- rentaudit lieu de Victry et lay estèrent ung craoequin d'acier, ung habit et ung cbapperon de petite valeur qui furent v^dus certain petit pris dont à présent ne sont recors, mais bien scevent que le tout fut beu et despendu par eulx et autrw leurs complices, et trois ou quatre jours après donnèrent congié audit compaignon àrbalestrier, parce que les che- vaulx dudit de Servoles lui furent renduz et délivrez. Et combien que en faisant les choses dessusdictes lesdiz sup- plians, qui sont povres simples gens de labeur, considéré que l'en disoit lesdiz gens de guerre estre lors par nous babandonnez, comme dit est, ne cuidassent en riens offenser, neantmoins à l'occasion des choses dessusdictes puis peu de temps en ça> les procureurs et officiers dudit lieu de Victry pour ledit Charles de Servoles et la dame de Cbace- nay (1) et de Victry en partie ont mis iceulx supplians en procès par devant leur prevost ou bailly ou leurs lieuxte- nans audit lieu de Victry, et pour les faiz et cas dessusdiz les ont constituez prisonniers et depuis les ont eslargiz à caucion de retourner esdictes prisons aux prouchaines assi* ses, et. de présent doublent lesdiz suj^plians que à ceste cause on les vueille durement et rigoreusement traicter et condempner en grosses amendes, ou autrement les pugnir rigoreusement, par quoy ilz seroient en avanture d'estre du tout destruiz, et qu'il leur convenist délaisser le pais et habandonner leurs povres femmes et enfsns qui par ce moyen vendroienl du tout à mendicité, se nostre graçe et miséricorde ne leur estoit sur ce impartie

(1) GUude de Gl*aiitiey, damo de Chasscnay, qui épousa eu secondes nocct le 31 décembre U39 Jean de MeWo, seigneur de S*«^Parise.

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432

Suit la rémission adretaée au bailli de Sens.

Donné à Paris> ou moys d'avril. Tan de grâce mil CCCC cinquante, devant Pasques, et de nostre règne le XXIX^

Archives ^tionales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 184, pièce CXVIII.

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CHEFS DE COMPAGNIES

28

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435

XCIV

B^miMion en favéar de Dimanche de Oonrt, ëouyer, i>OQr exc^t oommis dans les guerres parlxd et ses gens.

1445 Août

Charles, elc, savoir faisons à tous presens et advenir, nous avoir reçeue l'umble supplicacion de nostre bien amé, Dimenche de Court (l), contenant : Que^ comme pendent et durant les cours des guerres et divisions de nostre royaume.

(1) Parmi les capitaines de gens de guerre qui sous les ordres du Dau- phin prirent part au siège de Dieppe (août 1443) se trouve Dimanche de Court. Ce chef de routiers, se rendant au mandement du Dauphin lors du siège de cette place, traversa la Picardie, et ses gens j commirent toutes sortes de déprédations, à un tel point que le Duc de Bourgogne donna ordre au comte d'Etampes de mettre un terme à ces désordres, ce qui fut aussitôt (ait. Les routiers mis en déroute perdirent tous leurs bagages. Dimanche de Court recouvra une partie des siens et n^eut rien de plus pressé que de déguerpir aree ses compagnons. (Vhroni{/ue de Monstfetet, Edition Douet d'Àrcq, t. VI, p. 75). En regard du récit qui nous est donné par la Chronique de Monstrclet, nous transcrivons par extrait une lettre de rémission en faveur de Guy de Roye, capitaine de Soissons en 1436 pour Jean de Luiembourg^ lequel joua un rôle fort actif dans cette expédition, puisqu'il déclare avoir lui-mâme lait prisonnier Dimanche de Court; sa relation complète et modiBe en certains points oc que dit le chroniqueur du fait en question :

« Charles, etc., savoir faisons, etc., nous avoir receu Tumble supplica- cion de Guy de Roye, escuier, contenant : Que puis certain temps cl du^

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436

il nous ait lousjours bien et loyaument servi ou fait de nos^ dictes guerres à rencontre de noz ennemis et adversaires les Àngloi6^ et que à Toccasion de ndstredit service il ait eu et supporté pluseurs grans pertes et dommaiges^ et a eu charge et gouvernement de certaines compaignies de gens d'armes et de traict^ et ainsi estant et soy emploiant en nostredit service^ lui et sesdictes gens ont tenu les cbamps avecques autres gens de guerre ilz ont vescu sur noz paîs et subgiez> et em plusieurs autres parties de nostre royaume iceulx avecques leurs biens, bestiail et au- tres choses prins et rançonnez, batuz et navrez, et fait plu- sieurs courses sur nosdis païs et subgiez et autres de nos- tredit royaume, en traversant et aucunes foiz espiant^ les chemins pour trouver et rançonner les marchans venans et alans aux foires et marchez et autres gens qu'ilz ont des- trossez, batuz et navrez, en commectant en ce faisant plu- sieurs et divers crimes, delitz, excès et maléfices, desquelx ledit suppliant ne saurait et ne pourroit bailler declaracion au vray ; et doubte à présent icellui suppliant en estre ou

rant let guerres et divisiont qui ont eu cours en nostre royaume, il a ea charge de gens d^armes et de trait, lesquels il a tenoz sur le plal pals, TÎFanz sur noz subgiez, et durant icellui temps ont fait sesdiz gêna plu« sieurs maulx, dommaiges et çultrages à nnsdiz subgiez, espié chemins, destroussé marchans, et fait et commis plusieurs autres maulx inoomera- bles, ainsi que ont aoonsturaé faire le temps passé lesdiz gtns de guerre vivaas sur les champs) qu'il ne sauroit eipriraer ne declerer. Et aussi en Tan mil CGCC quarante deux fut ledit suppliant à certaine assemblée de gens d^armes et de trait que fist nostre cousin, le conte d'Estampes, de sa Youlenté indeue et desraisonnable pour destourlter le rojrage que faisoient et avoient entreprins de faire Dimenche de Court, Jehan de Ravenel, le Roossin, Jehan de Mery et Anthoîne Tasaenne, lors aians charge de par nous de gens d'armes et de trait, pour acompaigner nostre Ires ohier et très amé ainsné filz, le Daulphin de Viennois, à lever le siège que nos anciens ennemis les Anglois tenoient lors devant nottre ville de Dieppe ; à laquelle assemblée de nostredit cousin d'Estampes ledit suppliant et ong nommé Walerain de Morueil faisoient Tavani garde, et icefle laicte vin-

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437 ^-

temps advenir aproucbé ou contraint par justice^ et que l'en puisse et vueille l'en contre lui rigoureusement proeeder^ tant des roauk par lui faiz que de ceulx qu*il a souffert faire à sesdictes gens, se nostre grâce et miséricorde ne lui es- toit par nous sur oe^impartie> humblement requérant iceulx

Rémiision accordée en considération « des bons et agréables senrices

par long tenps faiz oudit failz de uoz guerres » et adressée aa Paro

lement de Paris, aax baiftiadeYenaandois, Sens» 5«-Pierre-te-Montier, eto.

Donné à Sens» ou mois de aoust» Tan de grâce mil CCCC XLV> et de nostre règne le XXIUP.

Enregistré au Parlement le premier aûut (446.

Archives Nationales. Parlement de- Paris, Criminel^ Règ. X 2* 23/0/. 316 F^

drent couvertemeot et cekement frapper sur lesdiz Dimeochc de Cuurt, Ravettel et aatres deasosnommet qoi estoitot togieZ à Montagii en Laon- •oia, (Aisee^ arr. de Laoo, canton de $iasonue) lesdestroussereniet leurs gens, en tuèrent, niurdrirent et mutilèrent grant nombre et les autres emmenèrent prisonniers, et entre les autres ledit suppliant print ledit Di- menche de Court et Pemmena prisonnier, et depuis a esté délivré, leur •sterent leurs biens, harnois, ehevaulx, habillemens, bagues et aatres cboses qa*ih avoient entour euU. Pour occasion desquels cas eto-

Rémission accordée sous la réserve de Pagrément de Dimanche de Court.

Donné à la Roche S* Quentin, ou mois dejuing, l'an de groce mil CCCC quarante huit, et de nostre règne le XXVI*. »

Jrchit^es Nationales. Trésor des Charte*. Reg. JJ \ 79, piè0€ CXXVll.

Nous retrouvons Dimanche de Court, capitaine de gens d'armes sous le bâtard de Vertus, à V armée pour le fait de Galardon. (Lettre de rémis- sion d'octobre 1445. Trésor des Chartes, JJ il6, pièce CCIX.)

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438

xov

Bëmiision aeoordée à Jean de Blanohefort, ëouyer d*éou« rie du Boi, seigneur de Fourat, qui avait favorise ou permis les désordres de ses gens.

1446 Mars (nouv. style)

Charles^ etc.^ savoir faisons, nous avoir reçeu Tumble supplicacion de nostre bien amé escuier d^escuirie, Jehan de Blanchefort, seigneur de Fourras, contenant : Que des son jeune aage il s'est continuelment occuppé en nostre ser- vice ou fait de noz guerres, et depuis bien long temps en ça il a tousjours esté eappitaine et a eu de par nous grant charge de gens de guerre, et depuis lequel temps qu'il a ainsi eu, comme dit est, charge de gens de guerre, et aussi paravant, lui et sesdiz gens ont fait plusieurs destrousses, raençonnemens, eroprisonnemens de bestial et aussi de gens et personnes, hommes et femmes, tant d'église, nobles, bourgois, marchans, laboureurs, que autres, espié et guecté chemins, passaiges et destroiz, pillé foires et marchiez^ pritts chasteauU et forteresses d'emblée et autrement. Puet estre aussi que aucuns de sesdictes gens ont aucunes foiz et par plusieurs tué et murdry gens, bouté feux et violé femmes et églises, et lesquels ses gens, quant ilz avoient fait les cas, crimes et maléfices dessusdiz ou autres non cy declairez ou les aucuns d'iceulx, et ilz retournoient avec luy et les autres de sa compaignie, ilz estoient receuz, recueij-

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439 -^

liz> favorisez et confortez avee luy et autres de sadicte compaignie en plusieurs places et garnisons qu'il a tenues et dont il avoit et a eu la garde et gouvernement de par nous et autrement. A aussi icellui suppliant, lui estant en icelles places en garnison et tenant les champs, levé et exigié plusieurs appatiz et fait aucuns dommaiges en divers lieux de nostre royaume tant sur noz subgiez que sur ceulx des seigneurs de nostre sang, gens d*eglise et autres d'icellui, sans congié et licence de nous, et avecques ce fait, commis et perpétré et lait commectre, souffert faire et perr petrer des son jeune aage plusieurs et divers maulx, cri- mes, deliz et maléfices dont declaracion ne pourroit cy estre faicte. Pour occasion desquelles choses dessusdicles ledit suppliant doubte qu'il en eust peu avoir afaire ou temps avenir et cheoir en dangier de justice, se noz grâce et mise- ^ ricorde ne lui estoient sur ce imparties, ainsi qu'il nous a fait remonstrer, requérant humblement que, comme il nous ait servy par moult long temps ou fait de noz guerres et exposé son corps pour nostre fait en très grans dangiers et perilz, et avecques ce que durant le temps qu'il a esté ainsi en nostre service et eu charge de gens, il n'a eu aucuns gaiges de nous ne d'autre, au moins en a eu très peu, veu la grant charge qu'il avoit à soustenir, que en tous autres cas il a esté et est homme de honne et notable vie, renom- mée et honneste conversacion, nous servi bien et honnora- blement, sans oncques avoir esté actaint d'aucun vilain cas, blasme ou reprouche, il nous plaise lui eslandre sur ce nostre grâce ^ ....... .

Suit b rémÎMioo adressée aax Pariemeot et préfAi dt Paris, baillis de Berry, Toaraine, Vermandois, etc.

Donné à Chinon, ou mois de mars. Tan de grâce mil CCCC XLV, et de nostre règne le XXIIU*.

Archives Nationales. Trésor des Charles. Beg. J J 177, frièc0 CIXXVIL

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4W

XCVI

Béxnission octroya à Ôauion de Meroadleu, ëcuyer (l*ëcu- rie du îloi, pour les courses et déprédations des gens placés sous ses ordres.

i446 AttJI

Charles^ etc., savoir faisons, etc., nous avoir reçeu I*timble supplicacîon de noslre bien ^tné escuîer d'escuirie, Sauton de Mercadieu (1), contenant : Que des son jeune aage, H s^en vint du pais de Gascongne, dont il est natif, en nostre pals de France, lors occtippé par les Angtois ennemis an- ciens de nostre royaume, ouquel paîs il nous a longue- ment servy contre nosdiz ennemys, tant en la compaignie de nostre amé et féal conseiller et premier escuier de corps, le sire de Santrailles, de feu Estienne de Villes (2), dit la Hire, et de plusieurs autres noz capitaines et chiefe de guerre qui ont principalment tenu frontière oudit pais con- tre nosdiz ennemys, et 6*î est emploie de tout son povoir, et souventes foiz mist sa personne en grant dangier et péril de mort, et esté mutilé par nosdiz ennemys de sa personne en exposant son corps eu qostre service & la besoingne de

(1) Une lettre de rémission d'avril 4446 (nouy. style) an bénëfioed'un ecrtain Tooraine de la Baillie, fait aussi memion de ce capitaibe gascon que Ton dénomme Bernard Mercadieu, dit Sauton. (Trésor des Chartes, Beg. JJns, pièce en )

(2) Etienne de Vignolles, célèbre sous le nom de la Bire, mort è Mon^ tauban le H janvier MA5.

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w*

Gerberoy (4) et ailleurs, et a esté prisonnier de nosdiz ennemys plusieurs foiz et leur a paiée granl et excessive fioanoe, et s'est trouvé en toute» les bonnes besoingnes qui ont esté faicles sur nosdiz ennemys en ladicte frontière pois long temps et en tous les sièges que avons tenuz et fait tenir contre nosdiz ennemys et autres noz adversaires^ et si a eu grant charge de gens d'armes par long temps souhz nous ; durant lequel il est souvent aie et venu par les pais et tenu les gens (2) avec sesdiz gens pour vivres, pillé, robe et raençonné noz geifê et subgiez, marcbans, la- boureurs et autres^ et fait plusieurs maulxj excès et maléfi- ces que noz gens de guerre iaisoient du temps qui tenoient les champs en nostredit royaume. Et avee œ est advenu que, puis deux ans ença, lui estant ou païs de Boordeloizoù il estoit aie par nostre coounandement pour la défense du païs/ il fut par nous mandé aler devers nous es marches de Lorraine, et pour ce ledit suppliant voulant obéir à nostre mandement se mist en chemin, et quant il fut ou païs de Rouergue, passant pays, fut poursuy par aucuns brigans en grant nombre qui lui coururent sus, le destrousserent plu- sieurs de ses gens et leur estèrent plusieurs chevaulx et biens et Testendart dudit suppliant, et les eussent illee tous occiz, s'ilz ne se {eussent retraiz ; jet après ladicte deatrousse faicte lesdiz brigans se tirèrent tous en ung pré avec les- diz biens et estendart dudit suppliant et de sesdiz gens, et en eulx défrisant dudit suppliant, lui disoient qu'il ne por- teroit jamais eslandart. Parquoy icelhii suppliant, conside-

(1) £a I4S3, PoU» de XaîDtraiiles et la Hire ayant pi*h poasesaioB de la plaee de Gerberoy tu Picardie» afin de s^y (Mriifier, attaquèrent le comte d'Arondel qai venait les atsi^er à la tète d'un oorpa considérable d'Anglais, et le mirent en pleine déroute. (Chroniques de Jean Chantier, Edition Godefroy^ p. 64, etde Monstrelet, Edition Douet d*Àrcif, t. V, p. 119.)

(S) il faut comprendre diamps.

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442

rant qu'il avoit sondit estandart gardé longuement et mis hors de plusieurs batailles^ reiKX)Dtres et assaulx faiz sur nosdiz ennemis, fist mectre ses gens en ordre, et entra sur lesdiz brigans, et recouvra sondit estendart et ses autres biens, et en oe faisant forent iltec occiz plusieurs d^ceuli brigans. Parquoy lui doubtant en rencontrer d'autres, «t considérant qu'il n'avoit pas grant compaignie, se mist avec les gens du bastard d'Armaignac qui pareillement estoit par nous mandé, pour venir plus seurement avec eulx. Et ad- vint que lesdiz gens dudit bastard firent grant séjour sur les champs, et ledit suppliant et sadicte compaignie pareille- ment, et firent plusieurs courses, pilleries, roberies, des- trousses de marcbans et autres maulx, pour occasion des- quelz et de ce qu'il estoit avec les autres dessusdiz, ledit suppliant cheut aucunement en nostre indignadon, et àceste cause s*en retourna des ung an a ou environ oudit pois de Gascongne sans estre depuis venu devers nous, et doubte que à ceste cause il soit en nostre maie grâce et que ou temps avenir aucuns vueillent procéder à rencontre de lui par rigueur ou autrement. Et pour ce nous a humblement fait supplier et requérir que, considérez les services par lui à nous faiz et que en nostre service il a employé tout son temps, et ft ce l'ayons tousjours trouvé prest sans oncques avoir varié ne tenu autre parti, quelque temps qui .ait couru, aussi que le temps passé toutes gens de guerre te- Dans les champs faisoient les maulx dessusdiz, et n'eust peu ledit suppliant vivre sur les champs, veu mestnement que ung ne autres n'esloienl point souldoy, et que encores ledit bastard d'Armaignac estoit encores en nostre bienveil- lance, et que depuis noz ordonnances derrienement faictes sur le fait de noz gens de guerre ledit suppliant n'a fait aucun mal, aussi que nous avons donné abolicion générale à tous nosdiz gens de guerre des cljoses advenues par avant nosdictes ordonnances, il nous plaise lui pardonner et abo- lir les choses dessusdictes et surce lui impartir nostrograce.

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443

Suit U réotinion adtctlée nx sénâelianx de Tontooie, Rvnergae «t Qocrey, etc.

Domé à ChuMD« ou mois d'avril, l'an de graoe mil CCCC XLYI, et de ooatre regoe le XXIIU*.

Arehivei Nationale». Trésor des CharUs. Reg. //177, pièce CCIf.

xovn

Xettres d'abolition <exx faveur de Jean et François d*Ap- ohier, frères, visant celles déjà obtenues en 1442, par eux, Beraud d'Apcliier, leur père, et Gonnet d*Apchier, leur frère illégitime.

4448 Arril

Ctvarlcs, elc.^ savoir faisons, etc., nous avoir reçeu l'umble suppUcacioD de noz Jbien an^ez, Jehan ci François d'Apehier, frères, escuiers de nostre ei^cuierie, contenaDt : ^ue, des TaR mil CCCC quarante et deux, Berault d'Apchier, leur père, et Gonnet d'Apchier, leur frère baslard {l), oblin- <lrent noz lettres d'abolicion générale, desquelles la teneur JÊSt tele :

(t) Jean d'Apchieri sel^poeinr d*ÂrzeDS,etFraÉi90Ϋ d'Ap^hi^, seigneur

' de lu Garde, sont tous deuK fils de Beraud d^Apcbier et d'Aone de la

Gorce, leur frère aîné est Claude d'Apchier j quant à ce fils naturel de

Beraud, le P. Aoseiroe n^en conoalt poiot Pexislence et ne parle que

^^une fitle illcgitime de ce sdgneur, Jeanne, bila^de d'Apcbier.

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4*4

Gbaries, par la graee de Dieu^ Bay de France^ savoir faisons à tous presens et avenir^ nous avoir receue l'umbie supplicâoioD de nos amez et feaulx, Beraalt d'Apohier^ chevalier, Jehao et François d*Apchier eniMS légitimes du- dit Berault, et Goonet d'Âpcbier son filz iUegiUme, coole* nant : Que tout leur temps ilz nous ont bien et loyaument serviz ou fait de noz guerres à rencontre des Ânglois noz anciens ennemis et adversaires, et tenu compaignie de gens d'armes et de trait en nostredit service, lesquelz et aussi autres qui ont esté et se sont mis soubz euix avecques au- tres de leurs compaignies ont fait, commis et perpétrez plu- sieurs grans maulx, deliz, maléfices, pilleries, roberies, raençonnemens de places, villes, églises- et forteresses en divers lieux de nostre royaume, ilz ont tenu* les champs des long temps a. Et semblablementont les aucuns de leurs dictes compaignies et eslans soubz euIx boutez feux en églises et villaiges, prins et raençonnez marcbans, labou- reurs et autres gens d6 divers estaz, et à grandes sommes de deniers et autres choses les raençonnez, ensemble le bestail, denrées, vivres, marchandises et autres biens ilz les ont peu prendre et trouver, espiez marcbans sur les chemins et autres personnes, et les destroussez, tuez et raençonnez, desobey aux lettres, mandemens et défenses de nous et de noz juges, bailliz, officiers et subgiez, et fait plusieurs autres graos et énormes maulx, dommaiges, pil- leries, rd[>eries et maléfices sur noz povres subgiez, soubz umbre et couleur de nostre service et de nostre guerre et autrement en estranges manières, dont declaracion ne pourroit ne puet en ces présentes estre faicte. A l'occasion desquelles choses, et que ledit Berault a soostenu ^ t&- trait en ses places lesdiz autres supplians et leursdictes gens, qui en icelles onl menei plusieurs pilleries, et les re- celées à son povoir, ilz doubtent que, jaçoit ce que eulx et leursdictes gens qu ilz ont tcnuz et tiennent soubz eulx nous ayent faiz de grans et notables services^ et à celle cause

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W5

souslenu de grans fi*aiz^ missions et despens^ et en facent encores chacun jour on fait de nostredicte guerre, iiz se sont bien grandement et vaillamment emploiez en plusieurs sièges que avons \etmt puis le temps qu'ilz ont suivye la guerre, et es voiages et armées avons esté en nostre personne, ou ailleurs les avons vouhi employer, aucuns noE bailiiz, senesohault, prevostz et autres npz justiciers et officiers à ta poursuite de noz procureurs ou autres les* vneilient ou temps avenir eulx et leursdietes gens rigoureu- sement traicter, et les molester et travailler à ces causes en corps ou en biens, par quoy ilz n^oseroient bonnement ne seurement demeurer sur leurs lieux, si comme ilz dient, humblement requerans que, actendu lesdiz services paf eulx et leursdietes gens à nous foiz> comme dit est, et que les ancmis d'enlx se veulent doresenavant retraire et delaissier teles pilleries, roberîes, et vivre bien et loyanment de la valeur de leurs terres, seigneuries, possessions et biens comme gens de bien, nous leur vueiilons quicter, abolir, remectre et pardonner lesdiz cas et autres non exprimez ne declairez, par eulx ou les aucuns d'eulx et leursdietes gens commis et perpétrez, et sur tout leur impartir nostre grâce.

RémiAsSon adrenée aux Parlenent et prévôt de Paris, séoésbal de Beaucaire, etc.

Donné en nostre ville d^ Uontaulban, ou mois de janvier^ Tan de grâce mil CCGG quarante et deux, et de nostre règne leXXI^

Et combien que nosdiotes lettres d'abolission soient en bonne forme et qu'elles ayent esté verifSéés et entérinées par aucuns de noz juges, toutesvoyes; pour ce que depuis et avant l'octroy d'icelles, lesdiz supplians ont eu charge de gens et tenues compaignies en garnisons, sur les champs, tant en nostre service et compaignie, que es pais de Rouer- gue, Velay et Gevandan, et ailleurs en nostre royaume, et soobz umbre de ce ont fait et souffert fere par leursdietes

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gens^ varloiz et serviteurs plusieurs pilleries^ roberies^ lar- reciDs^ meurdres, boutemeus de feux^ prioses d'églises^ villes^ places> infraccions de nostre main^ surprinses et autres maulx qu'ilz ne sauroieut bonnement reciteir particu- lièrement, et doublent que ou temps avenir aucuns leur en vueillent aucune chose demander, et à ceste cause procéder ou fere procéder à i'encontre d'euU par rigueur de justice. En nous requérant très humblement que, actendu qu'iiz nous ont serviz tout leur temps et à ceste cause fait de grans despenses, et qàe, durant le temps que lesdiz excès ont esté faiz et commis, ilz n'estoient point souUioyez, ne paiez de leurs gaiges, et estoit la chose lors commune entre noz gens de guerre tenans les champs, et tendoyent iceulx supplians à avoir bonne compaignie et entretenir leursdiz gens> par quoy leur souffroient fere plus de maulx, dont ilz sont à présent moult desplaisans, considéré aussi qu'ilz ont esté en plusieurs sièges de par nous tenuz tant devant Moa- tereau, Meaulx, Creil, Ponthoise, Aqs> la Reole, que ail- leurs, et voiage d'Alemaigne, en quoy faisant ilz ont frayé et despendu beaucop de leur chevance, et que audit retour d'Alemaigne> nous estans à Nancey en Lorraine donnasmes abolission générale à tous noz gens de guerre, nous plaise leur pardonner et abolir les choses dessusdiotes, et leur impartir sur ce nostre grâce

Soit la rémission adressée aa Parlement^ àax sénéefaavx de Rouergue et Beaacaire, etc.

Donné aux Monlilz lez Tours, ou mois d'avril. Fan de grâce mil CGCC XLVIII, et de nostre règne le XXVP.

Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 479, pièce CXIL

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447

xcvm

ïlëililssloil pour Rôbett de Floqaea, dit Ploquet, bailli

d*Ihrreu

litô Août

Charles, etc. , savoir faisODs, etc., nous avoir reçeu l'amble supplicacion de nostre amé et féal escuier d'escuiric, Robert de Floques, bailli d'Evreux> contenaDt : Que des le temps de sa jeunesse il s'est employé en nostre service ou fait de la guerre à fencontre de noz ennemis et adversaires les Anglois, et durant ledit temps a eue grant charge de gens de gilerre et tenu les champs en plusieurs parties de nostre royaume, lesquels ont fait et commis meurtres, sacrilèges, forcemens de femmes, boutemens de feux, pilleries, raen- çonnemens et autres plusieurs maulx qu'il ne sauroit nom- brer ne spécifier, ainsi que faisoient et ont par long temps fait noz autres gens de guerre tenans les champs en nostre royaume, et jagoit ce que aucun ne foce de ce contre lui poursuite pour le présent, toutesvoyes il doubte que ou temps avenir on lui voulsist aucune chose imputer ou de- mander à l'occasion des choses dessusdictes ou aucunes d'icelles, et à ceste cause le constituer en procès et procéder par rigueur contre lui, en nous requérant humblement que, considéré le temps qui a couru, qu'il nous a tousjours bien servi sans varier, qu'il n'est pas souvenant que oncques de lui il ait commis aucun desdiz quatre premiers cas, et que

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griefve chose lui seroit qu'il feust pugny pour le mesfait de ceulx qui ont esté soubz lui, il nous plaise sur ce lui impar- tir Qostre grâce. Pour ce est il que nous, considérées les choses dessusdictes, et les bons, louables et proufitables services que ledit Floques nous a longuement faiz contre nosdiz ennemis, desquelz services avons bien mémoire, lait et continue chacun jour et espérons que plus face le traips avenir, considéré aussi que avons donné abolicion géné- rale à tous noz autres gens de guerre

Suit la rémission adressée aa Parlement de Paris.

Donné à Champigny, ou mois d'aoust. Tan de grâce mil CCCC quarante et huit, et de nostre règne le XXVP.

Archives Mtiomles. Trésor dei Chartes. Beg.JJMQy pièce CXLIX*

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XHIX

BémiMlon.» OhMThM^ we^piêuT 4a OuUAt* pour aroir retenu et appliqua à son pxofllila solde 4les gens de guerre mis BOUS tes ordres par le Roi et pour avoir prêté Toreille à un profet formé oontre la irie de son onole, Louis de OuUuftt, amiral de Franee (1>.

I4{il Mars (nony. style)

Charles par la grâce de Dieu^ Roy de France, savoir fai- sons à tous presens et avenir, nous avoir reçeue Tumble supplicacion de nostre amé et féal chevalier^ conseillier et chambellan, Charles sire de Culant, contenant:

Comme à noslre retour des pais de Lorraine et de Bar- roys, pour osier et faire cesser les pilleries, robberies et autres maulx que faisoient noz gens de guerre à nostre peuple^ eussions ordonné que iceulx gens de guerre seroient mis soubz certains cappitaines qui en auroient la charge de

(4) Dans une note du troisième Tolnme de Tbistoire de Cbarlefl VU (p. S68) M. VâUei de Yirifille perle ineidemmeni de la disgrAoe da sire de Culant « ponr ce qu'on disoit qs'il atoit pris Targest d'aog quartier des gens d'armes. » Cette imputation assez grare trouve ici sa confirma- tion officielle. Les lettres d'abolition données à ce seigneur sont résumées en quelques lignes par le P. Anselme (article de Charles de Culant, t. VUI, p. 866), mais c'est à tort qu'il leur assigne la date de mars 14SS, eHessont de mars 4460 (1461 non?, style).

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pàt nous, et seroient paiez les(Uctes gens de guerre^ iiomitoU d'armes au pris de quinze livres tournois par mois^ et archier sept livres dix solz tournois^ et que homme d'armes auroit quatre francs par mois et arebier deux francs» et le surplus leur seroit baillé en vivres; et en oullre ordontias* mes lesdictes gens de guerre qui seroient à noz gaiges et soldes estre logiez par noz païs. Après laquelle ordoniiance, nous» pour les grans et notables services à nous fkiz par nostredit chambellan et ses prédécesseurs tant ou fait de noz gueiTes que autrement> baiUaamcs à icelluî nostre cham- bellan la charge de cent lances ou hommes d'armes et deux cens archiers» lequel nous eust promis et fait serenmit de bien et dcuement les entretenir et conduire selon la forme et teneur des instructions par nous sur ce faictes» et iceulx gens de guerre à lui baillez furent logiez en nostre païs de Berry et paiez par aucun temps de quatre frans pour homme d'armes et deux fraos pour archier et le surplus en vivres ; durant lequel temps nostredit chambellan retint des gaiges desdis gens de guerre estans à sa charge l'argent de deux mois. Et certain temps après print des gaiges d'ieeulx gens de guerre Vr fi^ns» qui estoit trois francs pour lance et XXX' pour archier, pour ung voyaige qu'il fist par nostre ordonnance en Daulphiné. Et avccques ce nostredit cham- bellan a par plusieurs foiz cassé des hommes d'armes et archiers de sadlcte cl)arge> après les remit en son ordon- nance» et t>endaût te temps, qu'ilz estoient cassez» a prins et reçeu leurs gaiges et les a appliqué à son proufBt ; en oultre» nostredit chambellan n'a pas tousjours eu le nombre entier tant d'ommes d'armes que d'archiçrs qu'il devoit avoir durant le temps qu'ilz ont eété logiez en nostredit païs de Berry» et qu'ilz ont esté au siège du Mans et autres lieux. Et avec ce nostredit chambellan durant la conqaeste et redduclion en tiostre obéissance par l'aide de Dieu de nostre païs et duchié de Normandie nous estions, en per- sonne» n'a pas eu tant de gens de guerre comme il devoit

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ivoir^ et poor cause de ce aox nxmstres qui furent foîctes à Jumieges et après à Harten oudit pais de NoriDaiidiei il fist passer dernoa francs archiers de gtnrre au lieu d'archiers de guerl^^ et des variété des hommes d'artnes de sa charge pour archiers de guerre^ et d'bmmes d'artties ti'avoit scm nombre fiDurny de dix lances durant ledit voyaige de Nor- mandie. Et en onltre nostredit cons^lier et% chambellan pendant ledit temps de tadiete tharge a reçeu ti retenu les gaiges de plusieurs de sa compaignie^ quant ils s'eil sont aler dehors^ ou quant ilz ont esté cassez tant de bom^ mes d'annes que d'arcbiers et jusques à ce qu'lLs aient esté retournez en ladiete oompaSgnei ou que autres aient esté mis en leur lieu. Et avecques ce a prins plusieurs autres sommes de deniers sur les gaiges de ceulx de sadicte charge et les appliquez à son prouffit. Et aussi pendant et durant le temps dessusdit^ George 4^ Sully (1)^ escuterj seigneur de Vouilion^ son nepveu et lieutenant sadicte compaigniei a prins les gaiges de plusieurs archiers qu'il disoit demoufer en sa maison, et les autres tenoit à malndre paie que n'avions ordonné, et les deniers moctoit à son prouffit, et jusques au nombre de dix huit archiers. Aussi a appliqué et retenu & son prouffit icelkiy de Sully la somme de VP frans sur les gaiges desdis gens de guerre, eulx estans logiez en nostredit païs de Berry. Et en ouilre ledit de Sully print et exîga d'aucuns d'iceuls gens de guerre leurs gaiges d'un mois afin qu'ilz n'alas- sent en garnison en la ville de Chartres., ainsi que avions ordonné au commancement de la rompture de la trêve;

(1) George* de Sally, seigneur de Cors et de Bomelbrlj bailli de BtaDtes el Mculan par letu^es du 12 novembre 4449 fui nommé par Gbarlea VIII gouverneur de Tarenle en 1405, lit son Icstanlent en Sicile en l4Ô8 et mourut peu de temps après. 11 se trouvait en 1440 sons la tutelle de Charles de €Ql|iot qui était fils de Marguerite de SiJty et avait épousé Bcllensses de Sully, dame de Clujs.

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et a pritis el exigé ledit de Sully plusieurs autres sommes de deniers sur lesdts geins de guerre de ladicte charge^ qu'il ne sauroit bonnem^t declairer ne exprimer. Et aassi> icellui de Sully pour la reparacîon des ville etchastel d'Yesmes (I), doal nostre obier et amé cousin le conte de Dunoys lui avoit baillé la garde> print el leva ou fist prandre et lever sur les habiiaos de la chaatelienie dttdit Ueu et du païs d'environ plusieurs sommes de deniers dont il en a appliqué à son prouffit la somme de III'' escuz^ el Antboine de Sarmet^ son lieutenant en ladicte plaee^ la somme de cent escuz. Et en oultre durant ledit temps Jehan Mulot dit Petit Jeban^ et Pbilippes Lopin> clercs de nostre chambellan et dudit George de Sully^ ont prins et exigé sur lesdis gens de guerre de ladicte charge de nostredit chambellan, quant ilz leur faisoient leur paiement ou autre- ment, plusieurs somD)es de deniers^ aucunes ibiz de chascun homme d'armes cinq solz tourn., autres fois Vil s., l'autrp foiz VIII s. et aucunes foiz dix solz tournois, et les appli- quez à leur prouffit. Et ont nostredit chambellan et autres dessusdiz fait et commis pendant icellui temps plusieurs autres excès» abus et deliz en ladicte charge et sur les gens de guerre d*icelle, et autrement qu'ilz ne saurotent exprimer ne declairer.

Et avecques ce« iceikii nostre conseiUier et chambellan estant encores en Taage de XVIII à XX ans, ung appelle Guiflagme Pépin le conseilla et enhorta de fere prandre Loys en son vivant seigneur de Culant et admirai de France, son oncle, et le Taire estrangler d'une louaille en son lit, afin que nostredit chambellan suppliant, qui Ibrs n'estoit seigneur que de la Crète, fust seigneur de toutes les terres que tenoit sondit oncle ; à quoy il presta oreilles audit Pépin et le oy sans le reprimer, comme il deost

(1) Hiesmes, «ujourd'bai %[nie», Orne, orr. Argentan, cbei^iirtt de eanlon

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avoir fait> ne y donner consentement^ ce que nostredit chambellan ne révéla^ dist, ne fist révéler si tost à son dit oncle» comme il deust avoir fait obstant sa jeunesse^ et après aocun temps fist descouvrir lesdictes choses audit feu admirai son oncle. Pour laquelle cause icellui admirai fist prandre et emprisonner ledit Pépin au lieu de Chas- teauneuf (4)> et dudit lieu de Gbasteauneuf le fist trans- porler'ou chastel de la Croisecte (2) et mectre en prison il moru^ sans y garder forme ne ordre de justice. Sur lesquels cas et autres, pour occasion de plusieurs grans plaintes et clameurs à nous faictes tant par lesdictes gens de guerre de la charge de nostredit chambellan que autres, eussions fait fere informacions à rencontre de nostredit chambellan et autres dessusdiz, et pour ce icellui nostre chambellan nous a humblement supplié et requis, et fait supplier et requérir par nostre très chier et amé cousin, le conte de Richement, connestable de France^ et nostre cousin de Dunois et autres chevaliers de nostre conseil, que lesdictes informacions et tous procès nous vouU sissions faire cesser et délaisser du tout, en nous requérant humblement noz grâce, pardon, remission et abolieion à lui, sondit neveu et autres dessusdiz estre imparties. . . .

Sait la rémiuion, exprimant la réserve des offices que teaait du Rot le sire de GuYant « tant de grant maistre de nostre bostel que antres, les- quels sont et demeurent en nostre plaal^re disposîoion et de son consen- tement. »

Donné à Tours, ou mois de mars, Tan de grâce mil GGCG cinquante, avant Pasqoes, et de nostre règne le XXIX^

Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 18tS, pièce LXXJIl.

(1) Château neuf^or-Cher, Cher, arr. de St.-Amand-Montrond, chef- lieu de canton.

()) Croisette (la), Cher, arr. de$^-Amand-MontroDd, commune de ChezatBenott. '

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ROUTIERS ET LABOUREURS

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LES COMPAGNONS DU CAPITAINE TEBIPÉTE

Bëmlsslon à Philibert Jarpin, laboureur, pour avoir par- ticipe au meurtre de quatre compagnons du capitaine Tempête Jetés dans des étangs.

1447 6 Mars (hoqt. style)

Charles^ etc. , savoir faisons^ etc.^ nous avoir reçeu Tumble supplicaciondePhilebertJarpin, delà parroissede Uxello(l) ou dyocese de Nevers, povre horoine laboureur, chargié de femme et enfans> contenant : Que, six ans a ou environ, UDg nommé Tempeste, capitaine de gens d'armes et de trait, fut logié entre les rivière de Loire et de Alier, et.illec £ai- soient plusieurs grans maulx, pilleries et roberies, et pour ce qu'il estoit commune renommée es pais de Bourbonnoys et de Nyvernois que nous avions habandonné ledit Tempeste, à Toccasion de ce qu'il avoit desemparé le lieu il estoit en garnison à l'^ocontre de noz anciens ennemis et adver-

(I) Uxeloop, Nièvre, arr. de NeTers, cantoa St-Pierre-le-Hoatier, commune de Lntheoay-Uzeloap.

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saires les ÂDglois^ ledit suppliant^ Pierre Langlpis, Guil^ laume Senault, le bastard de Montempuy, Pierre de Gouve^ le bastard Bestbot et autres compaignons se misdrent sua pour aler destrousser ledit Tempeste^ et s'en alerent vers Livry (1) près de Tospitalerie de Bouch (2), oudit dyocese de Nevers, et illec rencontrèrent quatre des gens dudlt Tem- peste^ auquel ledit suppliant et ses compaignons coururent sus^ les bâtirent et destrousserent^ leur esteront deux arbalestes d'acier^ une hache^ leurs espées et *leurs veste- mens^ et environ six livres tournois que or que monnoye. Et ce fait^ ledit suppliant et ses compaignons parlèrent ensem- ble et cuiderent délivrer et laisser aler lesdiz quatre com- paignons 4^ gens dudit T^mpeste qu'ilz avoient pris^ mais à Toccasion de ce que le bastard de Montempuy^ l'un des compaignons dudit suppliant^ disoit que les gens d'icellui Tempeste avoient tué son frere^ et fi^ssi doubtans qu'ilz ne bmlassent leurs maisons^ consentirent enfemblc que lesdiz IIU compaignons qu'ilz avoient ainsi prins et destroussez, comme dit est, feussent noyez, et lors s'en partit ledit sup- pliant et laissa lesdiz quatre compaignons de la compaignie dudit Tempeste es mains de ses compaignons, le3(;;uelz les noyèrent, c'est assavoir, deux en l'estang de Vachcjrse et les autres deux ^n l'estang d'Aignon (3). Pour occacion duquel cas ledit suppliant doublant rigueur de justice c'est mis eq franchise et n'en oseroit jamais yssir, converser ne repa|rer en sa maison, se nostre grâce et miséricorde ne lui estoit sur ce impartie. . '

(1) hïrtjf NièTre, arr. de Nerers, eantoo de S^-Pierre-le-Moutier.

(9) Sur la carie de Cassini, k peo de distance de Lirry, se trouve i quée une petite localité da nom de Bott-Ia-Croiz>d^Or, qui doit répondre k Phospitalerie en question.

(8) Les seiiles lojpaUtés qui pniscieiil conyenir sont celles ^'Agqon e^ Yaçheresse, situées non loin de St-Pierre-I(»-Maatier.

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S«U la rémission adresaée au bailli de S*4^îcrre-le-Nottiier.

Donné à Tours^ le VP jour de mars. Tan de grâce mil CGCG XLVI; et de nostre règne le XXV^

Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 178, pièce CXLin.

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Bëxnlttion en tav^enr de Pierre des BstuiSf pour avoir de oompa^nie avec plutieiire antres» dépouille et noyë dane des étangs oer tains routiers du capitaine Tempête.

i447 JaUlQt

Charles, etc., savoir faisons, etc., nous avoir reçeu l^um- ble supplicacion de Pierre des Estuiz, povre hoDome cbargié de femme, demeurant ou pays deNyvemois, contenant : Que, six ans a ou environ, ung rotier ou capitaine gens d'ar- mes nommé Tempeste avecques certain nombre de geitô de guerre se transporta oudit pays de Nyvemots entre les rivières de Loire et d'AIier, et faisoient iceulx Tempepte et ses gens maulx innumerables et pis que gens de guerre, qui passé a long temps eussent esté ou païs, ne leur avoient fiiit ; et pendent ce que ledit Tempeste etsesdis gens estoient ainsi oudit pais, fut grans nouvelles que nous les avions

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habandonnez, à roccasion de ce que ilz avoient laissé cer- taine place estant en la frontière de noz anciens ennemis et adversaires les Anglois nous les avions fait mectre et iogier pour faire guerre à nosdiz ennemis. Â l'occasion des nouveles duquel habandonnement et des maulx que ledit Tempeste et sesdiz gens faisoient au peuple qui leur estoient comme insupportables^ ledit suppliant et certains autres se misdrent sus pour destrousser ledit Tempeste ou de ses gens> sllz en povoient trouver, et de fait s'en alerent en cer- taine parroisse du dyocese de Nevers appelée Lievry, et en icelle parroisse près d'un hospital rencontrèrent quatre des gens de la compaignie dudit Tempeste, ausquelz ilz couru- rent sus et les destrousserent, et leur estèrent deux arba- lestes d'acier, une bacbe, leurs espees et environ la somme de six livres tournois, tant en or que en argent, et certains autres biens qu'ilz avoient. Et après, par l'enortement d'un appelle le bastard de Montanpuys qu'il disoit que les gens dudit Tempeste avoient tué son frère, et aussi que ledit suppliant et sesdiz compaignons doubtoient que lesdiz gens de guerre, s'ilz eschappoient, ne meissent le feu en leurs maisons et les destruisissent, comme estoit à présumer qu'ilz pourroient faire, gecterent deux desdictes gens de guerre en ung estang appelle de Vachausse, et les autres deux en ung autre estang appelle Testang d'Aignon, et les noyèrent ilec et fir^t mourir. Tantost après lequel cas advenu, ung capitaine appelle le bastard de Beaumanoir, avec certain grant nombre de gens d'armes et de trait passa par ledit pays de Nyvernois, disant que par nostre ordonnance et commandement il aloit après lesdiz Tempeste et ses gens pour les destrousser, mais il lui vint nouvelles que lesdiz Tempeste et ses gens estoient ja ruez jus tous et destroussez ou pays de Bourbonnoys pour les maulx qu'ilz faisoienl> et à ladicte cause s'en retourna sans plus tirer avant, parquoy se lesdiz quatre gens de guerre, que ledit suppliant et ses- diz compaigniHis destrousserent ainsi et firent mourir, aussi

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bien eussent esté mors ou destfoussez, quant ledit Tem- pestQ et sesdiz gens le furent. Et neantiqoins de présent nostre procureur à S'-Pierre le Moustier poursuit et s'efforce de poursuir ledit suppliant à roccasion desdjz cas par de« yant nostre bailli dudit S'-Pierre le Moustier ou son lieute-* nant audit lieu, et ja le y a fait ad)oumer sur peine de ban^ nissement, et s'efforce le tenir ilec en grans involupcions de procès, parquoy icelui suppliant en pourroit estre destruit et désert, se noz grâce et miséricorde ne lui estoient sur ce imparties

Sail la rémission adressée an baiUi de Saint-PierriB-le-lloniier.

Donné à Bourges, ou mois de iuillet, Tan de grâce mil CCGC quarante et sept, et de nostre règne le XXV*.

Archif^es Nationales. Tréêor deê Chartes. Reg. JJ 179, pièce CXLIX bis.

on

Rémission accordée à Guillaume Senault» pour meurtre de quatre des gens du capitaine Tempête et pour tentative de vol au détrimeh.t d*un clerc revexiant de guerre.

1448 Mars (nour. style)

Charles, etc., savoir faisons, etc., nous avoir reçeue l'um- ble supplicacion de Guillaume Senault, de la parroissede Usse- lo, ou pais de Nyvemois, chargié de femme et de trois petiz

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^ 4«2

tnfails^ coàtetiadt : Que> il a environ dix ou onze ans^ lui estant oudit pais de Ny verôols avecques sept ou huit autres compaignons qui s'estoient mis sus et assembles pour trou- ver manière de destrousser aucuns gens de guerre qui lors faisoient moult de maulx, pilleries^ roberies et larrecins en icelùi païs^ estans soubz ung qui se disoit' estre leur capi- taine nommé Tempeste^ trouvèrent quatre d'iceulx gens de guei¥e> lesquelz ilz lièrent^ après ce qu'ilz eurent prins leurs bi^ns^ et iceulx gecterent en deux estangs^ et les noyèrent. Peu de temps après lequel cas advenu par la manière dessusdicte^ il vint à la congnoissance dudit sup- pliant et autres dudit pâïs que icelui Teinpeste et ceulx de sadicte compaigntCi pour occasion des grans maulx^ pille-' ries^ roberies et larrecins qu'ilz faisoient^ estoient par nous habandonneZi et de fait^ comme il fut sceu ou païs^ fut prins icelui Tempeste et excecuté par la justice de Molins en fiourbonnoyst. Pour occasion duquel cas^ et aussi que ledit suppliant certain tetnps t)dravant fut en la compaighie de deux ou trois autres compaignons à destrousser ung jeune compaignon qui se disoit estre clerc^ et venoit de la gtierre^ auquel fut ostée une tasse d'argent et unes hetires qiii lui furent* retidues sans lui aucunement mesfaire à son corps ne autres biens^ il double rigueur de justice lui estre admi- nistrée^ tclement que il n'oseroit jamais bonnemeùt ne seurement demourer au pafe^ se no2 grâce et miséricorde ne lui estoient sur ce imparties. .

Suit ia rémission adressée aa bailli de Saint-Pierre-le-Moulier.

Donné à Tours, ou mois de mars, l'an de grâce mil Ilir XLVII, et de nosirc règne le XXVI% avant Pasques.

Archives Nationales. Trésor des Chartes, Reg, JJ 179, pièce CCXVII.

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OUI

Rémissioo. relarti-ve du meurtre certains ôompagnoni de guerre, appelés BCOBCHBUBB» conxmis en 1487 à Fargnlers, dans la prévôté de Laon.

1441 Décembre

Charles^ par la grâce de Dieu Roy de France^ savoir fai- sons à tous presens et avenir, nous avoir esté humblement exposé de la partie de Philipot Conte, à présent demeurant à Bautor (i) en la prevosté de Laon, jeune homme cbargié de femme et de huit petis enfans> aagié de trente ans ou environ, contenant ; Que, comme ou mois d'Sivril qui fut Y^ifi mil GGCC XXXVlIi en ung jour de dimanche, ledit suppliant estoit en la ville de Farniers (2) estant en ladicte prevosté dudii Liaon avecques plusieurs autres, en laquelle ville de Femiers auprès d'icelle fut dit que aucuns compaignons de guerre nommez ou pais les Escorcheurs avoient ou les au- cuns d'eulx bouté le feu en une maison audit Ferniers appartenant & ung appelle Oudart de la Neufville. Pour la- quelle cause ledit suppliant assez tost après les dictes parol^ les oyes se parti de ladicte ville de Ferniers avecques plu- sieurs autres^ et le lundi prouchain ensuivant icellui diçian-'

(1) Beaulor, Aisne, arr. de liaon, canton de la Fèr-. (â) Fargniers id. id.

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che^ environ huit heures avant midi, ledit suppliant ala en la compaignie dudit Oudart et de plusieurs autres près d'une ville nommée Tarrigny (1) près de ladicte ville de Ferniers^ pour ce que on leur avoit dit que aucuns compaignons de guerre avoient illecques mis à mort aucuns desdiz appeliez Escorcheurs, et pour ce que ledit suppliant estoit courroucé du dommaige que lesdiz appeliez Escoreheurs avoient fait et des biens meubles qu'ilz avoient emblé, il ala au lieu auquel on disoit que les compaignons estoient mors, qui estoit à demie lieue ou environ dudit Famiers, et Hlec fu- rent trouvez deux desdiz compaignons de guerre, desquelz ledit suppliant ne scet les noms, fors qu'ilz estoient comme on disoit du pais d'Escoce, dont Tun fut despoillé ne scet par qui, et l'autre estoit coucbié & terre semblant estre mort, lequel fut semblablement despoillé par aucuns de la compaignie comme mort, et fut sa fosse faicte assez près de pour le y mectre cuidant qu'il feust mort, et mesmement icellui suppliant print une besche pour vouloir fere ladicte fosse, mais il perceut que ledit compaignon de guerre n'es- toit point mort, ains se plaingnoit et parloit de confession en mectant peine de parler et parloit très mal. Pour la- quelle cause leifit suppliant se parti et s'en retourna vers ladicte ville de Tarrigny, et assez près de ladicte ville en- contra plusieurs compaignons entre lesquelz ledit Oudart de la Nefville estoit, ausquelz il dit que ledit compaigfion n'estoit pas mort; après lesquelles parolles ledit Oudart et autres s'en alerent vers le lieu estoit ledit compaignon de guerre, lequel compaignon de guerre, comme on dist, fut féru d'une besche par ledit Oudart en la teste et gecté en une fousse, ainçois qu'il feust mort couvert de terre, au- quel lieu l'en dit qu'il est encorcs. Pour lequel fait et paro- les du rapport qu'il fist de ce que ledit compaignon n'estoit

(i) TcrgDÎcr, Aisne, arr. de Laoo, canton de la Fère.j

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fomi mort ^ autres dtkoses dessusdictes^ ioeUui suppliant double rigueur de justice et que à ceste cause il ne soit em- l^cschié eo ses biens» et par ce lui, sa femme et enfaos du tout dastniis et desers, se nostre grâce et miséricorde ne lui estoit sui^ce impartie

8oll la réoiUiioii «dmipe tnx MVi d^ V^rmâBdois «t prérdl de Laoa.

Domé ou mois de décembre^ Fan de grâce nul GGGG quarante et ung^ et de nosire re^e le vintiesme..

Archives Nationaies. Tré$ùr des Charles. Beg. JJ 176> pièce LXXXV.

m

tiéiùiBaioTï on fàvoui^ quatre habitants de la paroissd de Sousay-les^Saumur, pour rixe dans laquelle Tun d^ux avait tuë d'un ooup d'^pëe un meunAer qui s^é*^ tait Improvisa Homme de guerre»

1441 Décembre

Charles, etc., savoir faisons à tous presens et avenir, nous avoir reçeu Tumble supplicacion de Macé Hiquet, laquet Hiquet, Noël Berart et Guillaume Renart de la parroisse de Souzé lez Saumur, contenant : Comme nagueres ung nommé JehanMeingot, musnier de la parroisse de Jennes (1 )presdudH

(1) Genuesy Maine-et-Loire, arr. de Saumar, chef-lieo de canloo.

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Saumur, se feust babillé comme homme de guerre^ et le se-- cond jour du mois de novembre derrainement pa8sé> acom^- paigué de deux autres compaignons^ feust venu au lieu de Gandé (1) et y eussent séjourné en Tostel d'un nommé JehM d'Aucruys jusques au jour de feste des mors aviron b^ire de midi^ durant lequel temps y feussent aussi veauz ung cam« paignon de guerre^ nommé Jehan Bernart^ et ung autre qui se dit lieutenant d'un capitaine nommé la Fouldre^ et se feus- sent acompagnez ensemble^ auquel lieutenant de la Fouidre ledit Meingot eust promis de le servir^ et après boire s'en feussent partiz ensemble pour aler droit audit Saumur. Et environ ladicte heure de midi passèrent par Montsoreau {3l), et en passant dist ledit Meingot à ung nommé Jehan Pie- vieux qu'il avoit esté bien debaillé de gens d'armes^ mais que il renyoit Dieu qu'il s'en vengeroit hien, en lui deman- dant à boire. Et après ce vindrent à une lieue d'ilec à ung lieu nommé Parnay (3), et à ung nommé Jehan Sebille de- manda ledit Meingot de la poulaille^ lequel dist qu'il n'en avoit points auquel ledit Meingot dist qu'il renyoit Dieu qu'il en auroit, et pour ce que ledit Sebille n'en peut trou- ver^ et que ledit Meingot renyoit Dieu qu'il en auroit et qu'il avoit de l'argent pour le contenter çt sesdiz oompaigncms, dist à sa femme qu'elle en alast quérir deux chiefz qui es- toient en sa maison^ que elle leur apporta, dont ledit Mein- got ne fut content, mais renya Dieu encores qu'il en auroit des autres ; à quoy ledit Sebille dist à sadicte femme qu'elle apportast tout, laquelle apporta encores une grosse poulie qu'elle bailla audit Meingot qui lya tout ensemble et mist à l'argon de sa selle, car il n'y avoit homme à cheval que lui> et de alerent audit lieu de Souzé. En venant auquel

(i) Candé, Maine-et-Loire, srr. de Segré, chef-lieu de cantoo. (9) NooUoreaUi Maine-el-Lotre, arr. et canton de Saumnr. ^3) Parnay, id. id.

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lieu, trouvèrent au droit d'un petit yslo upg nommé Foul^ qiiet boueber» auquel kdit Meingot demanda dont il venoit et s'il avoit point veu ung nommé Guillaume Julien> et lui diflt qu*il lui donnaat pinte de vin ; lequ^ boucher lui dist qu'il n'en avoit points mais s'il vouloit venir en sa maison, lureû donrdt lequel Meingot dist qu'il ne yroit points mais que par le sang Dieu il lui donroit deux blans pour boire« lequel boucher les lui bailla. Et ce fait s'en vindrent devant la maison dudit Guillaume Julien, auqyel iccllui Meingat demanda une poulaille^ lequel lui respondi qu'ilz avoient arc et fleiches et qu'ik en tuassent une s'ils povoient. Â quoy dist ledit Meingot qu'il lui donneroit deux blans pour en avoir une^ lesquels deux blans ledit Julien lui bailla, et les mist en son gan. Apres toutes lesquelles choses vindrent devant l'ostel de Jehan Rabaste^ chevalier^ auquel ung autre chevalier nommé Olivier de Bonnaye qui & eulx avoit parlé par avant fist tirer du vfn pour les fera boire. Sur quoy survindrent lesdiz Hiques> Berart et Renart supplians, le- quel Berart tenoit une arbalestre dont ce jour qui estoit feste ile avoient joué.; à laquelle venye desdiz supplians ledit Meingot dist à une damoiselle qui lui presentoit à boira que il ne buvroit point et qu'elle amenoit gens pour leur courre sus> laquelle respondi que non^ et dist audit Renart qui descendoit après elle qu'il retournast et fist retourner les autres. Nonobstant laquelle parole de ladicte damoiselle vint ledit Macé Hiquet jusques audit Meingot estant à che- val et lui demanda pourquoy il ne vouloit boire, en lui di- sant par esbatement qu'il auroit une des poulailles qu'il portoit à l'arçon de sa selle, lequel Meingot respondi que non aroit et tira sa dague, renyant Dieu que ledit Hiquet n'en auroit point. A quoy icellui Hiquet qui veoit que ledit Meingot avoit son arc tendu et une fleiche dedens, print ladicte fleiche et la gecta derrière lui, et en la gectant actai- gny du fer par le jgenoul ledit Renart auquel il fist sang!, et sur ce survint Pierre de Bcauvau, chevalier, seigneur de la

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Bessiere qui les départi, et atant tira ledit Heingot droit audit Saumur etlesdiz Hicques et Berart contremont le cos- tau. Et est avenu que pou après ledit Reuart, soy veant blecié de ladicte flejche pour ledit Meingot €t qu'il saignoit fort^ dist audit Berart qu'il avoit esté blecié par ce ribauit^ et vindrent lui et lesdiz supplians au droit de lui, prindrent son arc, et le firent descendre jus du cheval, et en ce fiiisant se meslerent tous les dessusnommez ensemble, s'entre- dbnnerent plusieurs cops et firent grant bruit et noise, au- quel survindrent lesdiz de Bonnaye, chevalier, et sa femme qui les cuiderent départir, à l'ar ri vement desquelz ledit Macé Hiquet qui fort estoit esmeu se approucha dudit Meingot, lui osta son espée et d'estoc le fery par derrière telement que mort s'en est ensuye. Pour occasion duquel cas lesdiz supplians doubtans rigueur de justice se sont absentez ou n'oseroient jamais estre seurs en leurs maisons en péril d'en cheoir en dangiér de leurs personnes, se par nous ne leur estoit sur ce impartie nostre grâce et miséricorde, comme ilz nous ont fait remonstrer, requerans humblement que, comme ledit cas soit avenu par le fait et oultrage dudit feu Meingot, lequel s'estoit de nouvel mis sur les champs comme homme de guerre, faisant pillerie et làrrecin, lequel paravant estoit homme de mestier, et fut fait de chaude colo et après boire, et que ce jour avoit faiz plusieurs grans oul- trages, nous leur vueillons impartir iceulx. Pour ce. . .

Su il la rémission adressée au bailli de Toaraine.

Donné à Saumur, ou mois de décembre. Tan de grâce mil CCCC XLI, et de nostre règne le XX'.

Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. J J M&y pièce IIP llll^ un.

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cv

RëmiMion aooordée à Guinot de Boquelaure, pour ezoèt de guerre commis pendant qu*ll serrait sous les vioomie de Ziomagne, bâtard d*Armagnac et Salasar.

1445 HoTembre

Charles, etc.^ savoir bisons à tous presens et avenir, nous avoir reçeue l'umble supplicaeion de Guinot de Ro- quelaure, escuier, contenant : Que ledit suppliant par long temps a suivy la guerre soubz et es compaignies de nostre très chier et amé cousin, le viconte de Lomaigne (1), le bastard d'Armaignac et Sallezart, et soubz iceulx tenu les champs en plusieurs et divers lieux de nostre royaume, et esté tant lui que autres en son nom et ses variés et serviteurs de' guerre à plusieurs courses^ assaulx et prisses de places sur nous et noz subgez, esquelz aucunesfoiz ont esté mors et occis et mutilez plusieurs de nosdiz subgiez, pilleries» robe- ries, destrousses de marchans, prinses et raençonnemens de bestaulx, blez, vins, denrées, marchandises et choses quelz- conques, et generalment à faire et commectre tous et cha- cuns les eices^ crimes et maléfices ou la pluspart d'iceulx que ont peu faire et commectre gens de guerre le temps

(1) Le TiGomte de Lomagne était le fils tlné de Jean IV, comte d*Ar^ magoac, et deviat lui-même oomte d'Armagnac tous le titre de Jean V.

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passé, durant et pendant lesdlctes guerres. Et mesmement a tenu les champs par mauvaiz conseil ou autrement soubz lesdiz bastard et Sallezar (1) par aucun temps, oultre et contre nostre voulenté depuis l'abandonnement et bannisse- ment par nous fait d'iceulx l'an miV CGCC quarante trois, en commectant crimes de désobéissance envers nous. A l'occasion desquelles choses ledit suppliant doubtant nous avon* offensé et rigueur de justice pour le temps avenir n'oseroil jamais bonneoientne seurement demourer ne con- verser en nostre royaume, se nostre grâce ne lui ostoit sur ce piteablement impartie, si comme il dit, humblement re- quérant icelle. Pourquoy nous ces choses considérées^ vou- lans miséricorde estre préférée à rigueur de justice, à icellui Guinot de Roquelaure suppliant avons en faveur de plusieurs services à nous par lui faiz ou fait de noz guerres et autrement, et mesmement à la reddicion et garde du chastel et place de Roquevalsergue en nostre pays de Rouergue (2), dont il a eu et encores a la charge et gouver- nement quicté, remis, pardonné

Rémission adressée aux sénéchaux de Toalouse, Carcassonne, Beaocaire et Rouergue.

Donné à Chinon, ou mois de novembre, l'an de grâce mil CCCC quarante cinq, et de nostre règne le XXIIIP.

Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 177, pièce CIV.

(1) Salasar, fameux capitaine espagnol, jadis Tun des lieutenants de Rodrigue de Villandrando, était à la solde de Jean IV, comte d'Arma- gnac, lors de cette expédition dirigée par le Dauphin au printemps de Tannée 1444, expédition qui se termina par la prise d'assaut de l^e Jourdain. (Fallet de Firitàlle, histoire de Charles Fil, t. II, p. 447.)

(%\ La Roqnevalsergue, l'une des quatre chAtellenies du Rouergue qui furent saisies et retenues par Charles VU brs du pardon accordé eo «odt 1445 au comte d'Armagnac et ji son fils le vicomte de Lonagne.

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CVI

Héxniitiott au profit de Jean Vresneau, éouyer» potxr tous tàiiÊ ai oaa qui poumdeAt lui être impatéu à roo* aatlon des guerres.

ii46 Déoam&re.

Charles^ etc.^ savoir faisons^ etc.^ nous avoir reçen Tamble supplicacion de Jehan de Fresneau^ escnier, conte- nant : Que des son jeune aage il nous a servi ou fait de noe guerres l'espace de vint cinq ans environ, tant soubz Doz très obiers et amez cousins, le conte de la Marcbe, le sire de Lebret, nostre amé et féal cbevalier, Jeban seigneur de Brizay (1) et autres estans soubz nosdiz cou^s, de feu Jehan de la Roche en son vivant nostre seneschal de Poic- tott, que de plusieurs autres capitaines et gens de guerre, en quoy il a employé son temps et sa jeunesse, et a esté à plusieurs sièges, rancontres et prises de places sur noz an* ciens ennemys et adversaires leS' Anglois, en garnison en plusieurs places et frontières de nosdiz ennemys. En quoy il a despendu grant partie de sa cbevance, sans avoir eu de nous aucune recompensacion durant lequel temps qu'il a suivy la guerre, pour ce que les capitaines soubz lesquelz

(I) JesB de Brezéy frère du célèbre minialre de €barlei VIL

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il estoit ne lui bailloient point d'argent dont il peast avoir sa vie> cbevaulx^ harnois^ ne autres choses à lui neccessai- res, il a tenu et esté contraint tenir lés champs^ a vesqu sur iceulx> et a couru en compaignie d'autres et fait courir ses varlelz et serviteurs de guerre, pillé, robe, deslroussé etraençonné toutes manières de gens qu'ilz ont trouvé sur les chemins et ailleurs, tantilobles, gens d'église, bourgois, marchans, gens de pratique et toutes autres manières gens, de quelque estât ou condieion qu'iiz feuesent, leur osté leurs chevaulx et autres monteures, leur or, argent, robes, cbapperons, saintures^ denrées, marchandises et aulres^ biens quelconques qu'ilz trouvoient sur eulx, vendu et butiné leurs chevaulx, biens et autres d^strousses. Et a eu ledit suppliant part es destrousses, pilleries et roberies que ont fait sesdiz varletz, serviteurs et compaignons de guerre, les soustenuz esdictes pilleries, couru foires et mar- chez et ioelles pillées, prins et enm^é bestial, partie d'i- cellui mengié et l'autre vendu et butiné, et fait ee que bon leur a semblé, et aucunesfoiz raençonné à pluisieurs som- mes de deniers, autant ou plus que ne valoit ledit bestial, et aucunesfoiz icellui raençonné à vivres et autres choses. Et a esté en compaignie de plusieurs gens de guerre qui ont assailly églises fortes, et ioelles et ceulx qui estoient de- dans prins et raençonné par force, prins à prisonniers les- diz estans dedans icelles églises, comme s'ilz feussent noz ennemys, et icelles églises pillées, et pour la resistence que faisoient ceulx qui estoient dedans lesdictes églises lesdiz gens de guerre y ont bouté le feu, et aucunesfoiz y a eu murtres, sans ce toutesvoyes que ledit suppliant ait commis ledit murtre en sa personne, bouté ledit feu, pillé lesdictes églises ne les biens d'icelles, combien qu'il ait esté présent et aucunesfoiz aidé à piller les biens des habitans qui estoient retraiz esdictes églises. Et puet estre que durant ledit temps qu'il a suivy lesdictes guerres et tenu les champs en la compaignie de plusieurs capitaines et autres

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gens de guerrt^ que aucuns ont violé femmes^ non pas quMt ait esté prresent ne consentant à ce ; et aussi durant ledit temps qu'il a suivy lesdictes guerres il a prins à prison- niers plusieurs de noz subgiez et iceulx raençonnez à plu- sieurs sommes de deniers, vivres et autres choses^ iceulz batuz, et appatissiez burgades, villages, abbayes, prieurez et autres maisons, et fait et commis j^usieure autres cas, crimes et deliz. Lequel suppliant se veult retraîre et faire labourer, vivre du sien et remectre. sus son heritaige, mais il doubte que à Toocasion des choses dessusdicfes aucuns lui voulsissent ou temps avenir donner charge, et que noz officiers ou autres voulsissent contre lui procéder par ri- gueur et punicion de justice, et le tenir et mectre en grant involucion de procès, se nostre grâce et miséricorde ne lui estoient sur ce imparties.

Rémission adressée aux sénécliatix de Poitoa, Saiatonse et Limousiii.

Donné ^ Ra^illy lez nostre ville de Cbinon, ou mois de décembre, l'an de grâce mil CCCC XLV, et de nostre règne le XXIIIP.

Archives Nationales, Trésor des Chartes, Reg. JJ 177, pièce CXti:

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cvn

XiettrM û» rénsiMion à QuillAume de Oliftbanac pour ^▼Oir JxO* f^ rxKori nu routier de la oompftgAie ^ Saloiar.

i44« Mai

Charles» etc., savoir faisons* etc., nous avoir reçeu Fum- ble supplicacion de Guillaume de Ghabana<^ habitant du lieu de Caramaing de la senechaucée de Thoulouse, contenant : Que, environ le mois d'avril lUI'' XUIL estant pour brs une compaignie de routiers tenans les champs en nostre pais de Languedoc, de laquelle -estoit capitaine ung nommé Salezart, aucuns d'icelle compaignie ung jour vindrent courir en la viconté de Caramaing, de laquelle viconté ledit suppliant estoit et est encores habitant, et prin- drent une grant quantité de bestial et plusieurs hommes ^ prisonniers, desquelz ledit suppliant fut Tun qui fut par iceulx routiers prins et de\enu par aucun temps, et telle- ment , traictié et malment de sa personne qu'il eust plus chier voulu morir que gueres demeurer en celle peine et destresse. Et après, pour ce qu'il ne vouloit soy raençonner et finer à leur voulenlé plus qu'il n'avoit vaillant, le prin- drent par le col, et eust esté mort et estranglé, se n'eust esté l'un des compaignons d'eulx qui lui rompi ou couppa la corde, et finablement lui convint finer cent escuz qui fut sa totale destruccion. Et à cesle occasion fut ledit suppliant si très fort esmeu et courroucié envers iceulx routiers de ladicte compaignie de Salezart que, ung jour du mois de

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may ensuivant^ advint que ung homme à cheval, de la com- paignie dicellai Salezart, passoit tout seul par ladicté vicon- Garamaing et tenoit une traverse de chemin qtil est entre ledit lieu deCaramaing (1) et le lieu de Saint Felist (9). Et ce venu à la notice dudit suppliant qui estoit^ comme dit est, fort esmeu envers lesdiz routiers de ce qu'ilz Ta* voient si durement traicfié, icethii avec trois autres dudit pais le suivirent tellement qu'il fut actaint ^ parienanots du lieu d'Âuriac (3) appartenant à aucuns seigneurs dudit païs^ premièrement par ledit suppliant qui estoit à cbevaU et après par les autres qui estoient à pié. Lequel suppliante incontinant quMI le vit, lui escoru en disant : Ha> ribault^ es tu icy, tu me rendras les cent escuz que entre vous m'a- vez foit finer; lequel incontinant mist la main à l'espée et ledit suppliant le frappa ung coup d'une javeline par la poictrine, et soy voyant féru, descendit du cheval à pié, et lors ledit suppliant le frappa d'un coup d'espée sur le col, tellement qu'il chey à terre, et tandiz les autres trois seur- vindrent et tous ensemble lui donnèrent dessus, et fut frappé en telle manière qu'il morut et fina illcc ses jours ; et ce fait ledit suppliant print le cheval qu'il chevauchoit et tout ce qu'il portoit qui estoit de petite valeur, et s'en retourna en son hostel. Pour occasion duquel cas ledit suppliant doublant rigueur de justice s'est absenté du pays, ouquel n'oseroit jamais bonnement retourner ne demeurer, se nostre grâce et miséricorde ne lui estoit sur ce impartie, si comme il dit, en nous humblement requérant que, actendu qu'il a esté tousjours de bonne vie, famé, renommée et conversacion

(1) Car«maOy HftUl&^aroQiie, %rr, yiUefraAcbe*de^l4aurA^ii, chef- lieu de canton.

(3; Sl-Féliz, Haute-Garonne, arr. Villefrancbe-de-I^uçagais, canton de RcTel.

(5; Auriac, Haute-Garonne, arr. VilIefranche-dc-Lauragais, canton de Garaman.

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sans avoir esté actaint ou^coavaiDcu d'aucua autre vilain cas^ blasme w reprouehe^ et que lesdiz routiers l'avoient si intiment et inhumainement traictié, comme dit e8t> et faisoient pi? jt nos subgiei qu'ilz ne faisoient sur les ennemys et mescreans de la foy, il nous plaise sur ce lui impartir Dostredicte grâce

Sait la rémiisioo adretat» au senadial de Tonloim^^a

•Donné à Gfainon^ ou mois demay. Tan de graoe mit CCCC XLVI, et de nostre règne le XXim^.

Arehines NatUmale^. Trénor des Chartes. Reg.JJUll^ pièce IF /.

ovm

Jt^miaalon pour Jean de Novare venu de Lombardie à la suite de Tlieaulde de Talpergue, au sujet de set excès do guerre.

1447 Avril (nonv. style)

Charles, etc., savoir faisons, etc., nous avoir reçeue Fumble sapplicacion de Jehan de Novare, contenant : Que des il a bien environ vint ans, il se party du pais de Lombardie dont il est natif et s'en vint par deçà en la com- pàignie de nostre amé et féal chevalier, conseiller et cham-

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bellan^ Theautde de Walpergite; nôstre bailly de LyoB^ depuis lequel temps il s'est mis à suivir les guerres tOQsjours tenant nostre party^ esquelles il nous a grandement et loyaument servy en plusieurs voiages et armées et soubz divers de noz capitaines^ tant ou voiage qui fut fait à Harfleur pendant le temps que noz adversaires d'Angle terre tenoient le siège devant icelle ville, et aussi oo voyage et armée que avons depuis faicte eB personne en nos- tre pays de Gascongne et à la journée de Ivrtas, à lever le siège de Dyeppe» au siège par nous tenu devant nottre ville de Ponthoise et ailleurs, en quoy faisant il a grande- ment despendu du sien. Et pendant lequel temps qu'il a ainsy suivy lesdictes guerres et tenu les champs en nostre royaume, il a esté en plusieurs courses, pilleries, robe- ries, larrecins, destrousses, raençonnemens de gens et de bestial ont etté faictes avecques autres maulx et dommai- ges, dont restitucion ne declaracion ne pourroient estre foiz, vescu sur les champs, ainsi que autres gens de guerre ont acoustumé de fere, autrement il ne se feust peu entretenir en nostredit service, pour ce qu'il en a eu très pcyu de gaiges ou souldes de nous, et aussi paier les rençons qu'il lui a convenu finer et paier pour soy rachecter des prisons desdiz Anglois. Toutesvoyes, combien que il ait^ comme dit est, tenu tousjours nostredit party et ait voulenté

(I) Charles VII eut k son serrioe plusîenrs Lomhards da uom de Valperga ; Ton, appelé BoniÛMe» ne foi guère plus qu'un capitaine de routiers ; Tantre, Tbeaulde ou Théodore de Walpergue, Traisemblahle- ment frère du précédent, est un personnage auquel le Roi confia souTent des missions importantes. Venu en France en 142S d'après le chroni- queur Berrf , il fut enroyé au secours dXMéans en 44it et ùw» le trou- Tons en 14S5 parmi les négodatebrs français du traite d'Ar^la^ £o 4442, il est bailli de Lyon et figure en octobre 1445 parmi les commissaires chargés de l'instruction des cas imputés à Jean, comte d'Armagnac. fFoir chronique de Jean de f^oprin, t. I, p. 964 Pfote, et *ëlonstrelet, t. IV et VI, passimj

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de doreeenavant amender sa vie et délaisser, telz pillerie8> Eoberies.* et mesmemeot que desja il s'est retrait pour vivre et se est marié au lieu de Vichy« il doubte ou temps avenir rigiieur de justice lui esitre faicte> par qupy il n'pseroit sceuremeut faire sa demouraoce et reside&ce audit lieu de Vieby ne ailleurs en. nostre royaume, se noz grâce et mi- seriporde ne lui astoient imparties.

Sait k réoriifîon odrtMée an bftiUi éé SaioWPierro-la-llouiier, eie.

Donné à Gktnon, ou mois d'avril^ Tan de grâce mil CGCC quarante six, et de nostre règne le XXU1I% avant Pasques.

Archivés Nationales . Trésor des Chartes, Reg. // 178, pièce IXXVII.

ca

lU<m1itioii pour Jean Jubin de Oerrenon, laboureur, qui avait participé au znourtre d^in varlet de la compasr&ie de Patmesae, meurtre déltbërë de eoxnmun aooord par des gens du pays.

1447 Avril

€barles» par la grâce de Dieu, Roy de France, savoir faisons à tous presens et avenir, nous avoir roçeu Tumble supplicacion de Jehan Jubin de Cervenon (1), parroissien

4

(1) Cervenon, Niè?re, arr. de Coane, commune de Premerf.

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de Premery (4) ou dyooese de Never», povre homme laboureur^ chargié de plusieurs petiz enfans^ contenait: Que^ ou moys d'octobre IIIP XXXyiII^ Bourc de PaiH Desacj^apitaine de gens d'armes et de trait fiit logié à Primery à grosse compaignie l'espace de XII jours entiers, il eust faiz de très grans et excepsis dommaiges> pendent lequel logeis ung nommé Jebannot de Yuique de la conté de Gomminges, vàrlet de Colinot Albret homme d'armes de la compaignie dudit Bourc^ qui ^enoit queriv des fourraiges excepsis et plus que à son estât appar^ tenoit, fut rencontré par Guillaume de la Bruilie> Guillemin le Mareschal et Jehan Brinon dessoubz Fougieres au dessod dudit Primery^ le prindreût lui et son cheval et le menè- rent au boys d'Ambre (2) près d'illecques, et quafit ilz furent en icellui boys^ pour ce que ledit Guillaume de la Bruille vit q^e ilz n'estoient pas assez fors à le garder pour la nuit^ laissa ledit Guillemin le Mareschal et Jehan Brinon avec ledit varlet audit boys d'Ambre, et s'en ala à Cervenon près d'ilecques quérir aide à le garder poqr la nuit, et illec trouva soubz ung poirier seul ledit Jehan Jubin et Guillaume Macé alias Segurot dudit lieu de Ger* venon, ausquelz il dist ; Alez-vous en au boys d'Ambre au dessus de la maison Jehan Quarré, et trouvères Guil- laume le Mareschal et Jehan Brinon qui tiennent ung prisonnier de ses gens d'armes, allez leur aidkr pour la nuit et je vous donray à chacun deux gros; lesquelz il leur bailla en leur disant, que ilz en feissent ce que les autres leur conseilleroient et ordonneroient, et ce qu'ilz lui promistrent. Et adonc s'en partirent d'illecques et s'en alerent oudit boys d'Ambre, et ledit Guillaume de la Bruille s'en ala à Primery pour savoir et enquérir des

(i) Premery, Nièvre, arr. de Cosne, chef-lieu de cadIoo. (3) Le bois d'Ambrai esl silué caU*e Premery et Cervenoo, uo pen au* dessus de celle seconde localité.

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nouvelles. Et quant ledit Jebati Jubin et Segurot furent aydit boys d' Ambrer ou ledit Guillaume de la BruUle leur avoit dit> trouvèrent lesdiz Guillaume le MareschaU Jehan Brinon et ledit prisonnier; et 'quant il2 furâ|t tous ensemble, d'un commun accord, eulx» pour les maulx; ran- çons, pilleries et oppressions que les gens dudit Pennesac avoient fait et faisoient audit Primery et villaige de Ger- venon, tant comme ilz y estoient logie2> iU furent dix 0U douze jours^ faisant maulx innumerables sans avoir pitié de 'créature vivant, temptez de l'ennemy^ le menè- rent près de Noulay (1) et le tuèrent et gecterent en ung puys^ nommé le puys de Ragon. Pour occasion du- quel cas ledit suppliant doubtant rigueur de justice s'est absenté du pais et n'y oserait jamais repairer ne converser^ se par nous ne lui estoit sur ce pourveu de nostre grâce et miséricorde . . ^ . . % .

Bémiation adressée au baiUi de Saintr-Pierre-le-lfoalier.

Donné à Paris^ ou'moys d'avril l'^n de grâce mil GCGG quarante et sept, et de nostre règne le XXV*. Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 176,

piêde mrmi^ V.

(4) N«lay, mèrre, ârr. de Ne? ers, oênUm de FoQ^aee.

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ex

BëmiMion ootroyée à JTean Jeannot, pauvre laboureur, pour avoir mortellement blesse un pillard trouvé obes lui.

1447 Arril

Charles^ etc., savoir faisons, etc., nous avoir reçeue Tumble supplicacion de Jehan Jebannot dit Revenu, povre homme laboureur, chargié de femme et de treize petis enfans, demeurant au Port des Bois (1), ou conté de Nyver- nois et en la justice et juridicion de Tabbesse de Nevers, contenant : Que, quinze ans a ou environ, et durant les guerres et divisions qui lors estoient en nostre royaume, ung nommé Petit Jehan de Bourgongne acompaigné de (compaignons de) guerre tenans lors le party à nous con- traire, et lesquelz tenoient les champs et espioyent les chemins, furent audit pais l'espace de trois sepmaines ou environ, durant lequel temps ilz pilioient, roboyent et destroussoyent les povres gens du pays et leur faisoient phisieurs autres grans donunaiges et oppressions. Et mes- mement ung jour entre les autres se transportèrent environ

(O Porl-det^Boit, Ni^re, arr. de NeTers, caotoo Deciie, coai-

msnc de Sainl-Onen.

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huit heures au matin en l'ostel dudit suppliant^ armez et embastonnez d'espées^ arbalestes et autres habillemens de guerre, et illec trouvèrent les femmes dudit hostel seulement, et se prindreot à fourraigier et pillier ce qui estoit oudit hosteU et lors lesdictes femmes commancerent à crier à haulte voix. Auquel cry ledit suppliant, qui estoit en une sienne terre qu'il labouroit avec ses beufz assez près de sondit hostel, vint et priiit en sa main ung espié qu'il avoit porté avec lui pour doubte du temps de guerre qui lors estoit, et vint en sondit hostel, ouquel il trouva lesdiz cinq compaignons de guerre embastonnez, comme dit est, lesquelz pilloient et roboient sondit hostel, et tenoient ung chevreau qu'ilz y a voient prins. Âusquelz compaignons de guerre ledit suppliant dist gracieusement teles paroles ou semblables en effect et substance: Mes seigneurs, le chevreau que vous emportez n'est pas mien, il est au capi- taine de Ussélo, laissez le, s'il vous plaist. Et lors lesdiz compaignons de guerre qui estoient en la court dudit hostel dirent audit suppliant: Vien ça, qui est ce capitaine. Lequel suppliant s'approucha d'eulx, et tantost ledit Jehan de Bour- gongne, meu de mauvaiz et dampnable propc^z, sans ce qu'il y eust eu autres parolles entre eulx, voult frapper de son espée ledit suppliant, lequel voyant qu'il estoit en dan- gier de mort, s'il ne se defendoit, leva son espié qu'il avoit apporté, et en rabatant ledit cop d'espée, il frappa ledit Petit Jehan de son espié ung coup sur la teste. Et ce fait ung des autres compaignons de guerre culda et s'efforça derechief frapper ledit suppliant de son espée sur la teste, auquel cop ledit suppliant résista ; lequel voyant lesdiz compaignons de guerre estrc meuz de mauvaiz propoz et entalantez de le tuer, et afin d'éviter plus grant inconvénient se departy d-eulx et s'en fuy mussicr. lesquelz compaignons couru- rent après, mais ilz ne le pcurenl prendre ne aconcevoir. Âpres lesquelz coups ainsi departiz par ksdiz compai- gnons de guerre et suppliant, ledit Petit Jehan de Bourgon-

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goe à Toccasion dudit coup à lui baillé par ledit suppliant sur la teste dodit espté, trois sepmaines après ledit coup ou environ par son mauvais gouvernement ou autrement ala de vie à trespassement. Pour occasion duquel cas ledit suppliant doubte que contre lui aucuns de noz oflBciers voul- sissait rigoureusement procéder^ ce qu'ilz pourroient feire> se nostre grâce et miséricorde ne loi estoîent sur ce impar^ lies

Sait la rémittioa tArmêie 4U baîlU de SaiDUPIarre-leoMoatier.

Donné à Mebun-sur-Evre, ou mois d'avril^ Tan de grâce

mil CCCC XLVIL après Pasques, et de nostre règne le XXV*.

Archives Nationales, Trésor des Chartes. Reg. JJ 178,

pièce vnr I.

CXI

BénxisBlon en ftaveur de Pierre et auiUot Boulaye, genM de labour, ayant tné à coups de bâtons un homme de guerre qui réclamait avec menace d*incendie une ran- çon escorbitante.

1448 Août

Charles^ etc., savoir faisons^ etc., nous avoir roçeu Tum- ble supplicacion de Pierre Boulayc et Guillot Boulaye, fire-

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res^ povreB gei» de lidKmr^ char^z ie femmes el de plu^ sieurs enfoos^ eontenant : Que, le jour de la Magdelaine mil ini^quarante et quatre {l), lesdiz supplians lors esians au lieu ou bostel fort appelle Marmalgne (2) en nostre païs de Sauloigne^ plusieurs gens de guerre vindrent logier es lieux de la Ferté Ymbault, Saint Genou, Tramblevy (3) et antres dudit pays^ lesquelz arrivez et logiez incontinant vindrent ou aucun d'eulx courir entour ledit lieu ou bostel fort de Marmaigne, prindrent tont le bestail qu'ilz peurent amasser ilec et mesmement cellui desdiz supplians et d'un nommé *** Boulaye, leur frère qui depuis est aie de vie à trespasse- ment^ emmenèrent icellui bestail, et s'en ala l'un logier seul en l'ostel ou mestayerie de Gormeain dont estoit mes- tayer ledit Pierre suppliant, auquel lieu il mena le bestail d'icellui Pierre et autres supplians ses frères, et inconti- nant qu'il eut logié icellui et mis en sauf, dist aux cbambe- rieres dudit bostel qui estoient qu'elles alassent quérir leur maistre, ou qu'il metroit le feu esdictes maisons, bru- leroit ledit bostel, et bestail et tout ce qui seroit dedens. Pour- quoy ledit ^* Boulaye, frère desdiz supplians, depuis trespassé comme dit est, doublant ce s'en ala bastivement audit Mar- maigne vers ledit Pierre suppliant son frère et lui dist que ledit bomme de guerre ainsi logié en sondit bostel ou mes- tayerie demandoit trois marcs d'argent de raençon ou disoit qu'il mectroit le feu et bruleroit tous les bostelz et bestail de ladicte mestayerie qu'il avoit ainsi mené en icelle. A quoy ledit Pierre Boulaye suppliant respondy qu'il n'en sauroit que faire et que tout son vaillant ne valoit pas trois marcs d'argent, ne ne pourroit fournir à si excessive somme, veo les raençons que cbacun jour lui convenoit paier et qu'il

ri) 32 juillet.

(3) Marmagne, Cher, arr. de Bourges, canton de Mehun-8ur>YeYre. (8) La-Ferté-Inibanlt, Saint-Genoux^ Trerablevif, Loir-et-Cber, anr. de Romorantio, canton de Salbrit.

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B'yroit peîot. Pendent la demeure on dday duquel voyant ledit homme de guerre qu'il n'aloit ne venoit, dist à la femme dudit Pierre suppliant qui estoit oudit hostel ou mes- tayerie qu'elle alast quérir ledit suppliant son mary« ou sinon qu'il ieroit cbose dont ilz seroient courrouciez^ laquelle de œ et autrement fort espovent^ non sans cause inconti- nant s'en aoouru vers sondit mary oudit hoslel de Marmai- gne et hn dist qu'il estoit force de s'en vrnir ou de tout perdre, lequel derecbief respondy qu'il n'y sauroitque foire et que ce que ledit homme de guerre demandoit valoit plus que tout ce qu'il pourroit finer. Sur lesquelles parotles plusieurs ilec estons le blasmerent, disans que l'ostel et la plus grani partie du bestail estoit à son maistre seigneur de ladicte mestayerie, et que se par sa faulte aucun dom- maige en advenoit, il en auroit grant charge. Parquoy se partit d'itec et sans arrester s'en ala audit hostel ou mes- tayerie il trouva ledit homme de guerre, lequel lui dist que incontinant et sans delay il fist qu'il eust trois maccs d'argent (l); ausquelles paroUes ledit Pierre suppliant res- pondy que ce n'estoit pas finance pour telz gens qu'il estoit, mais que s'il se vouloit contenter d'un franc ou autre somme à lui possible et raisonnable, que voulentiers la lui donneroit. Et ledit homme de guerre lui respon^ que de ce ne failloit point parler, et de foit regnia Dieu qu'il feroit bien le mesnage, et mist les coustes des liz et autres choses hors dudit hostel et porta du feu aup%p pour le mectre dedens, et de fait le y eust mis» se n'eussent esté les fem- mes ikc estans qui lui empescherent. Et dist brs audit Pierre suppliant, que se incontinant il n'aioit quérir argent, qu'il feroit tant qu'il n'en seroit pas content, lequel Pierre pour ce foire s'en ouida aler vers ledit hoslel fort de Mar-

(I) A ce moment du regoe de Cbarfef VU, le marc d'argent Talait de 7 à S liTres toornois.

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maigiie estoii son retrait^ mais il trouva que autres des- diz gCAs de guerre l'assailloient et s'efforçoient de le pr<m- dre, par quoy il n'osa tirer plus avaut^ ains comme deses^ peré et hors de pascience^ mesmement qu'il ne savoit oit prendre ce que ledit homme de guerre lui demandoit^ pour ce qu'il estoit nuyt et ne savoit aier^ et aussi pour ce que tout le païs estoit plain de gens d'armes^ s'en ala vers ledit Guillot s<m frère suppliant, cuidant avoir aucun conseil de lui, lequel demouroit pour lors en une autre mestayerie près d'ilec, et sur le chemin le rencoAtra avecques sondit autre frère trespassé« leur raconta son affaire^ et lors comme dé- sespérez et hors de toute pascience demandèrent les ungs aux autres qu'il estoit de faire^ et qu'ilz avoient tiHit perdu à leurs hostelz et le seurplus en dangier audit hostel de Marmaigne lequel on assailloit ainsi^ parquoy ilz estoient du tout desers et au pain quérir. Et lors ainsi désespérez s'en alerent audit hostel estoit ledit homme de guerre^ lequel estoit demeuré seul parce que les femme et chambe- riere dudit Pierre suppliant ne vouldrent la nuyt demeurer avec lui^ doubtant qu'il leur voulsist faire aucun déshon- neur^ le trouvèrent seul^ et iucontinant qu*ilz furent entrez^ à ce qu'il ne leur peust mal fere et ne leur cpurist sus^ frappèrent spr lui de basions qu'ilz avoient sans autre har- noiz tous ensemble telement que mort s'en ensuivy. Pour double de laquelle chose^ ce fait le prindrent avec ses ar- baleste d'acier, i^ade et harnois, et l'enterrèrent oudijt hostel, à ce que les autres gens de guerre ainsi logiez ileo près ne le trouvassent et que & ceste cause ilz ne destrui- sissent lesdiz supplians et leurs voisins. Et aussi trouvèrent sur lui quatre blancs en monnoye en une gibecière avecques trois dez, lesquelz quatre blans lesdiz supplians ensemble du leur largement ont employé à fere chanter pour Tame de lui à l'ordonnance de leur confesseur. A l'occasion duquel cas iceulx supplians n'oseroient seurement jamais demeu- rer, repairer ne converser au païs, se nostre grâce ne leur

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estoit sar ce piteablenieiit eslargie^ si comme ilz dient; en DOusreqi^aDthuiiibteiBent ()ue> aelendu qu'ils sont bcsuies geiis de labour qui en tous autres cas ont tousjours esté de bonne vie, renommée et bonnes te conversacion, sans onc- ques mais avoir esté actains ou convaincuz d'autre vilain cas^ blasme ou reprouohe^ il nous plaise icelle noslre*grace kToraUemenUleur impartir

Soit la rémiltioa Alre»ée aux biilUf dt Chartres, Berry et Tonraine.

Donné à Ghhion^ ou mois d'aoust mil CCCGXiVIlL et de nostre rogne le XXVI';

Archives 'Nationales. Trésor des Chartes. Heg, JJ 479, pièce CXLVIII.

cxn

Lettres de rëmisaion pour trois habitants du Fayl, au stijet de deux ooxnpagnons de cruerre par eux livrés au châtelain de oe lieu et morts de fainr en prison.

1449 Mars (nouv. style)

Cbarles, par la grâce de Dieu, Roy de France, savoir fair sons à tous presens et avenir, nous avoir reçeu l'umble supplioadon des amis charnelz de Jehan le Barbier Tainsné

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W8

et Jdban le Barbier le jeuie^ demourant au Fayl (i) ou bailliage deSena^ et de Odot Milot dudit Fayl, demeurant à Langres^ contenant : Que> environ IX ou X ans a> ceriakiei gens d'armes de compaigne qui se disoient estre à nous vindrent es marches de Lorraine, d'Alemaigne et de Bour- goigne en très grant nombre^ faisans et aecnapltasans tous les maulx qu'ilz povoient> et qui brûlèrent en ladîcte vUle du Fayl pluseurs maisons, prindrent grant quantité de bes- tail, et tellement se gouvernèrent qu'il n'estott bomne ne femme qui se osast trouver devant eulx. Entre lesquelles gens de compaigne aveit deux jeunes compaignons estran- giers que Ten disoit estre d'icelles gens de compaigne et qui passoient par ladicte ville du FayU l'un desquelz lesdiz Jeban Barbier Tainsné et Jeban Barbier le jeune, frères^ acompaignez dudit Odot Milot et de Girard Jachiet, alerent prendre et le menèrent prisonnier ou chastel dudit Fayl> et icellui livrèrent comme à justice à feu Estienne de Thons, lors chastellain dudit Fayl pour Thibault de Neufchastel, chevalier, lors seigneur dudit Fayl, et l'autre desdiz com- paignons fut prins par feu Clément Henault dudit lieu et pareillement mené prisonnier et livré audit chastellain comme à justice. Et eulx estans ainsi prisonniers furent interroguez par ledit chastellain, lesquelz se disoient estre de liorraine, foignans que )esdi^ gens de compaigne les avoient prins et enmenez avec eulx contre leur gré et vou- lenté, 4i3ans qu'iU s'estoient desrobez desdiz gens de com- paigne en entencion d'eulx en aler en leur pais. Et finable- ment ledit chastellain les mist ou fist mectre ou fonds d'une fosse en laquelle ilz demeurèrent XIIII ou XV jours, comme l'en dit, ou gouvernement et à la charge dudit chastellain, sans ce que icellui chastellain leur donnast à boire ny à mengier, et tellement que de famine, comme l'en dit, ilz

(1) Payl-Billoi, Haute-Marne, arr. de Laogres, cheMieu de cantoo.

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imururent en ladicte prison au ctesœu desdiz frères et Milet> et eulx estans mors^ ledit cbastellain, comme l'en dit^ les fisi porter et enterrer aux champs par ses gens et servi- teurs. Et ce fait ledit c])astellain et lesdiz freres> Milot et autres dessus nommez butinèrent les bacgues desdiz deux compaignons> dont ledit ohastellain eut la moitié, pour tout valent environ XV frans, et lesdiz frères et Odet eurent pour leur part environ neuf frai». Pour occasion duquel cas les gens et officiers dudit Thibault de NeufchasteU seigneur de Blammont> à présent seigneur dudit Fayl, ont fait et font pourstûte à rencontre desdiz frères, et ont iceulx fait adjoumer à ban aux droiz de justice et ont mis par inven- toire tous les biens desdiz frères» tellement que pour doubte de rigueur de justice ilz et ledit Milot se sont absentez du pals .ilz n'oseroient jamais retourner, se nostre grâce et miséricorde ne leur estoit et' est sur ce impartie, si comme ilz dient, requérant humblement que, actendu le long temps qu'il a que ledit cas est advenu, les maulx que lesdiz gens de cempaigne foisoient notoirement oudit païs et lesdictes

maisons par eulx brûlées audit Fayl nous leur vueil*

Ions sur ce gradeusement pourveoir

Sait la rémiisioD «dressée aa bailli de Sent.

Donné à Paris, ou mois de mars. Tan de grâce mil GGCG XLVIII, et de nostre règne le XXVIP.

Archives Nationales. Trésor des Chartes. Reg. JJ 176, pièce VP XLIl.

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VII

LES ÊCORCHEURS A MONTBÊLIARD

1437-1445

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czm

Sxtraite des comptes de 1* -ville de MontbëliArd mention- n»nt la présence des Boorokenrs dans le pays.

1437-1439

I. Item^ le vendredi devant la Cbandelouse furent mess'* les bourgeois par tout le jour ensemble, et feirent afifoire une soiz d'espine ou Boillat vers le molin qu'estoit desrochier, pour certainnes novelles qu'estoient venues que Jes Escorcheux deibvoient venir en Bourgogne, et furent ledit jour durant Qugue Pothier, son filz Guerray, Girart Volemant et le filz Guerray pour adrassier les cainnons, cy despendirent au supper, et furent avec eulx Lovy, Joume* merd et aultres qu'estoient estez au faire ledit soiz . . II florins

Item, le jour que les gens de madame alirent ou mande- ment de mons' de Bourgogne contre les Escoureheux, cy furent mess, les bourgois ensemble pour faire partie deux hommes que la ville y envoit, cy despendirent ledit jour IIII gros.

Item, quant les Âlemantz vuellirent retourner de Bour- gogne du mandement madame les avoit envoie pour aler sur les Esamrcheux, furent estaublir par mess*^ les bour-

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gois de mectre quatre compaignons à la porte de TAuIe (l) et y demorurent II jours, cy despandirent chiez Gabuerre que la ville a paier YI gros.

Item, quant les gens de madame furent sur les Escor- cheux, requit mons'' le bailli à la ville de prestez II bommes de la ville pour aler avec eulx, cy furent envolé Huguenin Dyalet et Jacot le Roy, et ly furent donné en ergent pour leur aidier, sy en avoient besoing, XL s. est. qui vaillent n flor. VIII g.

Compte de \ 437-1 438, Archives de la ville de Montbéliard.

II. Ancourt missions.

Item, despendirent ceulx qu'ilz adraserent la porte de cainon, ceuk qu'il adraserent les cannon, ceulx qu'il apri- rent à traire les cannon et les coluevres, maistre Hannus la Barbe du Gbaistel, Hugue Poulier son filz, et pluseurs aul- très qu'il sont estez par pluseurs fois pour visiter par des- sus les murs par tout le temps que les Escowrcheulx sont estez tant en l'Alemaignc vers Eslrabourg (2), à Dampne- mairie et Grantviller (3)^ et demeurèrent par le terme d'ung mois et trois jours, se despandirent XII fl. III g. une eng.

Item, aichetez de Vienat le valitoo III chairetez de bois pour mectre en la maisoo (4) pour escbaffer le paille ou temps qu^ l'on gaithier pour les Escourchuex, costirent . , . .IX gros.

Item, baillier à Conraix l'orfevre pour XIUI libvres de cire pour faire des torches pour auler parmy la ville, la Ubvre m gros, vaillent. .... III florins VI gros.

(1) H yatait àcelle époque cinq portes à Monlbeliard : celles de TAuIe, de la Rochatlc, de BourgvauUhier, d'A^uillon et Poubal.

(3) Strasbourg.

(5) Daonemarie el Grandvillars, Haul-nhin, arr. de Belforl.

(4) Il faut entendre la maison commune.

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49S

IIMoDt pour les despent (ait par let boQfgois pour la ville.

Item> le joesdi après la saint Ylaire (4) furent les bour^ gois^ ensemble pour le fait de la ville> et especialnient pour adviser pour gectier foer partie des pdvres gens de la ville^ et en furent gâtiez certains quantités de povres gens^ et sedit jour fut le communix ensemble en la maison et mons' le baillif pour avoir advis de mectre ung bannelier (2) et certainnes ordonnances en la ville, se despanderent sedit jour chiez Ricliart Philippe, ... XV gros VI eng.

Item^ le juesdi devant la Chandelouze (3) fut le com- munia ensemble en la mason de la ville> et il fut mons*" le baillif pour exposez devers les Escourcheux et pour veor les ordonnances que les bourgois avoient faicte, et furent publié devant tout le commune, et fut ordonner mener Hu- gues le Poutre^ son filz rabelestrier, le genre Girart de Délie, Jehan Marecbaix, Jehan Hory es portes pour viser sairoit nécessaire de mectre des cannon, se les firent à digner les bourgois avuec lour, sy despendirent XVIII gros.

Item, adonc que les Escaurcheux furent apariz, despandi- rent Othenin Valoine le valiton, Jehan Quidort, Courat Petre Dot» Quellaue, Hugues Jacote et son filz, Vuillemin

(1) i6 JADvier I4S8 (ihZO noav. slyle)*

rS) Le baanelîer et plus tard handelier était un officier de ta seignen- rie de MoDtbéliard, choisi parmi les bourgeois de ^ville et spécialemeDt chargé de porter et mettre au uenl la bannière du mute de Mootbéliard. Cet office fort recherché donnait droit à Pexemplion de loutes charges et contributions imposées par la ville aux bourgeois, ainsi qu^il résulte d*une sentence du bailli de Montbéliard rendue en 1470, et donnant gain de caose an bannelier au sujet des prétentions des maîtres bourgeois. On Toit par la même sentence que le bannelier devait à toute réquisition être prêt à accompagner deux bourgeois armés, toutes les fois que pour fait de guerre, il y avait nécessité de sortir de la ville. (Archives Nationales, fonds Montbéliard K 2235.)

(S) 30 janvier 1438 (1439 nouv. style).

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Curie, Girari Volemetit et pluseurs attitrés pour feife les

fiillat, se despandirent XI gros VIII eag.

liem^ landemain de ce que Jehan Philippe Mestin et le Bel marebans furent revenus de prisons des Eicorcheux^ forent mess'* les bourgois ensemble et pluseurs avuec eulx^ et despanderent XVIII gros viez^ de quoy Jehan Philippe le Bel marchanz^ Petre Dot et Mestin en paierent snr le butim IX grosi et la ville IX gros.

Compte de 1 438-1 439> Archives de la ville de MtmtbéUard.

OXIV

Bxtraits des registres des Assises du bailli relatiiÉ au sëjour de la garnison laisses par le Dauphin à Montb^ Uard.

1445-1453

I. Jours tenus àMontheliart par noble homme Benry, bas^ tart de Montbeliart, seigneur de Francquemont, conseiller de haulx et puissans seigneurs, Loys et Horry, contes de Wurtemberg et de Montbeliart, et leur lieutenant audit Montbeliart, le XIP jour du mois de novembre Van mil CCCC quarante et cinq.

Et premièrement le procureur et par nom de procureur de mesdis seigneurs contre tous.

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Ledit procureur demandeur contre Richardin Vàulterelet, bourgeois dudit Montbeliart^ deffendeur econtra au fait de (5e qu'il a détenu et encore détient une juene fille du païs d'Aleraengne qu'il dit avoir rachetée des gens qu'estoient en garnison auditMontbeliart de part Monseigneur leDaul- phin de Viennois, sur les ordonnances et cris publiques fais sur ce en la ville dudlt Montbeliart.

A oyr droit sur ce que ledit procureur dit que sur Tor- donnance fidcte judicialment par mondit Seigneur le lieute- nant et le cris fait publiquement es lieux accostumez de fere en ladicle ville> qu'il n'y eust silz hardis de tous les bour- geois et habitans de ladicte ville de détenir prisonniers hommes, femmes ne petis anffans des pays de Bourgoigne, d'Alemengne et autres pays voisins dudit Montbeliart, sur tant qu'ilz se pouhoient mesfere envers mesdits seigneurs. Et après ce que depuis lesdictes ordonnances et cris fais les père et mère d^une juene fille estant en l'eaige de environ cinq ans sont venus par devers mondit seigneur le lieute- nant, eulx complaignant que ledit Richardin ne leur vouloit rendre ladicte fille, mondit seigneur le lieutenant a envoie le sergent de ladicte ville fere commandement audit Richar- din de rendre et mectre^à plainne délivrance, dont il a esté remis et deffaillant ; concluant que ledit Richardin fut con- dampné et contraint à rendre et baillié ausdiz père et mère ladicte fille et mectre à plainne délivrance, et en l'amende arbitraire au prouffit de mesdiz seigneurs jusques à la somme de deux cens livres estevenans, saulf et réservé elc. Sur quoy ledit Richardin a dit par manière de deffense qu'il ne scavoit rien desdictes ordonnance et cris, et aussi qu'il avoit achetée ladicte fille et gardée de morir, qu'il ne devoit point perdre ce qu'il en avoit baillié, ne n'estoit aucunement pour ce amandable envers mesdiz sei- gneurs, mais devoit estre absolz de l'impeticion et demande dudit procureur, etc. Et a promis ledit Richardin de sur ce ester à droit, comparoir à toutes journées que sur ce lui

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seront assignées par devant mons' le bailli de Montbeliart ou son lieutenant et tenir l'adjugiez et de ce se sont submis et establiz ploiges ung chacun sur et pour le tout Jehan Gadaiebet et Jehan Grabuz^ bourgeois de ladicte ville.

Archives Natiofiales, Fonds Montbéliardy Registre des Assises du bailli, Z 1374, f, 1.

II. Jours tenus audit Montbeliart par mondit seigneur le lieutenant le cinquième jour de decembi^e M CCCC JL V.

Le procureur demandeur contre Petre Soyhier de Maison- val demeurant à Montbeliart, defEendeur au fait de ce qu'il a détenu depuis la crie et ordonnance dont cy devant estfaicte meneion ung petit anCTant qu'il dit avoir eu et racheté des Escourcheurs es tans audit Montbeiiarle contra.

Judicialment ledit procureur a conclut que, veu que les parens et amis dudit anffant qu'est en Teaige d'environ VUI ans sont venus après lui et que ledit Petre ne leur a point baillié sans en avoir ce qu'il en avoit baillié ou seureté de l'avoir à terme prefix, et aussi qu'il ne Ta laissier aler in- continant ladicte crie et ordonnance faicte, qu'il soit con- dampné en l'amende arbitraire jusques à la somme de G livres à applicquer etc., saulx etc. Et ledit Petre quier & estre absolz de Timpeticion etc., actendu la jounece de l'anfiant, car pour riens il ne l'eust babandonné de le lais- sier aler pour péril etc.; et que incontinant après ladicte crie ledit Petre vint à mondit seigneur le lieutenant lui manifester qu'il avoit ledit anffant, mais qu'il estoil si griefment malaide que les pieds ne povoient pourter le corps, et que quant les parans et amis sont venus après ledit anffant, que par composicion faicte avec eulx il en a laissier aler, et que ce veu, il ne doit en riens estre amandable. Ledit procureur dit au contraire que, s'il ne l'eust détenus

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ausdiz parans et amis, qu'ilz ne s'ans (sic) fussent venus plaindre. Et sur ce est ladicte cause mise en estât jusques au premier jour de mons' le bailli^ devant lequel la cause est renvoier pour en dire droit. Et est relaischié ledit Petre des prisons eic, parmi ce quMI a promis de retourner tout prisonnier à toutes journées ; et avec ce en sont demeurez ploiges noble Henry bastart de Montbeliart, Henry de Pais- savant, Jehan le Scriber et Petrement Clayvin, chascun pour soixante solz estev., ou cas qu'il ne retoumeroit & toutes journées et tanroit Tadjugié, etc.

Ledit procureur demandeur contre Symonnet le boichier, deSendeur au fait de avoir semblablement détenu ung vali- ton qu'il dit avoir rachetée contra.

Semblablement ledit procureur a conclut à rencontre du- dit deffendeur pour le cas dessusdit en Tamende arbitraire, ledit deffendeur disant qu'il est vray que ineontinant après ladicte crie et ordonnance les parans et amis, c'est assavoir ung sien oncle vint audit Montbeliart en l'ostel dudit deffen- deur où il trouva ledit valiton, qui lui dit qu'il n'en partit point jusques ad ce que l'on le retoumeroit querre, et qu'il estoit bien contant qu'il le servit, et que tantost après ce que le frère dudit valiton l'est venu querre» qu'il a esté contant de le laissier aler. Ledit procureur accepte sa confession de l'oncle qui le vint querre, mais il ne le voulsit baillier, et pour ce conclut ledit procureur comme dessus, et sur ce est la cause mise par devant mons' le bailli pour en dire droit. Et est reslaichié ledit Symonnet des prisons parmi ce qu'il a promis de tourner à toutes journées et de tenir l'adjugié à la caucion de Regnault Pilley dudit Mont- beliart.

Archives Nationales, Fonds MontbéUard, Registre des Assises du baiUi, Z' 1374./'. 2 et 3.

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III. Jours tenus par mondU seigneur le bailli le XX* jour de may Van que deseus M CCCC XLVL

Jehan Gadaichet , bourgeois dudit Montbeliart, et ledit Jehan Maistin pour et en nom et comme curateur des anffaDs de fen Petre Doch jadis bourgeois dudit Montbeliart pupil- les et roaindres d'ans^ et ung chacun d'euix tant conjuncte- ment comme divisement^ demandeurs^ contre Outhenin Le- brun bourgeois oudit lieu^ deffendeure contra.

Pour la partie desdiz demandeur a esté que en Tan M CCCC XLIIII dernièrement passé ilz, c'est assavoir, les- diz Jehan Gadaichet et Petre Doch tenoient les banvins dudit Montbeliart et que en vendant iceuk ledit defiendeur c'esloit entremis de vendre du vin et en avoit vendu, requé- rant que de ce qu'il en avoit vendu il paiaist le droit desdiz banvins, c'est assavoir sur chacune cbanne ung denier, et que ainsin lui avoit il esté ordonné par Tibergeau qui lors estoit cappitaine dudit Montbeliart. Et par ledit defiendeur a esté dit qu'il estoit vray que par le temps de la vendiçion desdiz banvins ledit Tibergeau cappitain et Mery de Cove lui firent commandement de vendre du vin aux conppai- gnons de guerre et non à autres pour huit engroingnes la channe, et qu'il n'en seroit de riens tenu ausdiz tenans les banvins, et que ce qu'il en fit que l'on lui avoit fait faire à force, requérant estre absolz de l'impeticion et demande desdiz demandeurs etc. Sur quoy est sur ce journée assi- gnée aux premiers jours gencralx de mons' le bailli qui se tanrront pour procéder en oultre.

Archives Nationales^ Fonds Montbéliard^ Registre des Assises du bailli, Z' 1374, /*. 7.

IV. Jours tenus par mondit seigneur le bailli te XIP Jour de may Van que dessus mil CCCC XLVII. Jehan Gadaichet^ jadis maire de Montbeliart, demandeur

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contre Jehan Bricardet^ Symonnetle boiehier, Jehan CouloUj Tbîebault Saulcey et Vuillemin filz Jehan Fol et contre ung chacun d'eulx divîsement^ deffendeurs au fait de certaines amendes en quoy ilz ont esté condampné par les bourgeois.

Judicialment lesdiz Jehan Bricart a dit qu'il a paier deux florins d'or par le temps que les Escorcheux estoient en ceste ville qu'il bailla à Symonin de Rote, sergent, et lui disoit que c'estoit Symonnet pour S^ Martin et semblablement pour ung florin, Jehan Goulon et Thiebault ont dit que leurs deux, Estevenin Desblans et Vemier Grabuz en paierent ung flo- rin, et Vuillemin Fol en paia deux florins. Et judicialment ledit Symonin sergent que dessus a dit par le serement qu'il a à mons% que par le temps dessusdit aucuns des compai- gnons de la garnison qu'estoient audit Montbeliart se com- plaingnerent à Jaquot de Yillate que lors avoit le gouver- nement de la justice que les dessusnommez boichiez avoient vendu de la cher sans tauxer, et que s'il et les bourgeois n'y mestoient remède, qu'ilz les en cbastoiroie eulx meis- mes, et que pour ceste cause les bourgeois qui lors estoient et ledit Jaquot les feirent appelle devant eulx et les en cor* rigerent pour ce que les autres n'y feissent plus avant.

Archives Nationales, Fonds Montbéliçird^ Registre des Assises du bailli, Z* 1374, f. 20,

V. Jours tenus à Montbeliart par mondit seigneur* le bailli le XXVII P jour de may II W XLVII.

Ledit procureur demandeur contre Vuillemin Belverne, Huguenin Vouluz, Jehan Grabuz, Bichardin Vaultherellet, Outhenin Goux, Thierry Parisot, Richart Philibert et Perrin Bouchié, jaidis des IX bourgeois et contre ung chacun d'eulx tant conjonctement comme devisement, defiendeur au fait du contenu ou précédant appointement, e contra Jehan Grabuz, Huguenin Vouluz, Bichardin Vaultherellet, Oulhenin Goux, Thierry Parisot, Bichart Philibert, Perrin

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Bouchié el Jacol de Villate, tant en leurs noms comme def- fenseur et par nom de deffenseur dudit Yuillemin Belverne.

Judicialment ledit Jacot tant en son nom^ comme pour el en nom des aullres contenu en la presentacion, a congneu qu'il est vray que Jouhachin lors cappitain de Montbelliart et aultres se compleignerent à lui qu'il avoit le gouverne- ment de la mairie des bouchiés que vendoient la cher oultrc juste pris et sanz tauxe, et que s'il ne les en cbastoient que eulx meismes les en chaistieroit; pour ceste cause ledit Jacot et lesdiz bourgois les firent appeller devant eulx et leur remonslrirent ce que ledit Jobachin leur avoit dit et qu'il se y ne s'en deporloient aultrement, qu'il en leveroient les amendes. Et que, pour ce que deans quinze jours après il ne s'en voulsirent déporter, ains firent pis que devant, ledit Jacol en fit alever la somme de IX florins d'or qu'il donna auxdiz bourgois, et auxi de Yuillemin Folz de cer- taine désobéissance quil fit deux florins d'or qui furent despenduz par lesdiz Jacot et bourgois ; et qu'il ledit Jacot ne lesdiz bourgois n'y ont riens mespris, ne ne sont tenus d'en riens restitué ne d'en paier l'amende à quoy tend ledit procureur, actendu que ledit Johacbin quatre ou cinq jours avant son département donna audit Jacot pour sa peinne et salaire de ce qu'il avoit gouverner ladicte justice, les emen- des escheules à son temps. Lesquelles confessions cy dessus ledit procureur a accepter ou préjudice dcsdiz Jacot et bourgois, requérant qu'il soit dit lesdicles emendes desdiz bouchiés et Yuillemin Folz estre remises en estât au prouf- fit de mondit seigneur ou de Jehan Gadaichet qui lorsestoit son maire, et que pour l'abus qu'il ly ont fait, il soient condempnez chacun en une emende arbitraire à appliquer à mondit seigneur et juesques à la somme de cent L salutz, et sur ce les a appointé mondit s*^ le bailli à proucbaine venue des gens du conseil de mondit seigneur.

Archives Nationales, Fonds Montbéliard, Registre des Assises du baiUi, ZM374, f. 20 et 21.

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503

VI. Jours tenus parmondU seigneur le bailli

le lundi après la Nativité Nostre Dame X'' jour de semp^ tembre M CCCC LIIL

Estans en jugement l'an et jour dessusdis esloient nobles hommes^ messires Gonracb de Wirtingue^ Gonrach de la Pierre, chevaliers, Hanns Harscber, escuier, bailli de Montbeliart, Jehan de Kueringue, cbasteilain de Pourren- trux, Petre Scriber, chancelier de mesdis seigneurs, Gon- ralde, cbasteilain de Bruringuen, tous conseilliers et audic- tcurs des comptes de mesdis seigneurs, par la partie de Jehan Maistin, bourgeois de MontbeUart, a esté faicte com- plainte par meniere de demande à mesdis seigneurs aux personnes des dessusnommcz, leurs conseilliers, qu'il fut aucunement recompansé des perdes et dommaiges qu'il eust quant il fut ruer jux par les Escorcheux avec le seigneur de Francquemont, dont il paia XXV florins de rainson, perdit harnois et saille d'armes en valeur de XVIII ou vingtz flo- rins, et aussi ung cheval qu'il disoit avoir perdus en alant des Montbeliart à une foire de Surchat, sont environ deux ans, lorsqu'il estoit servant de mesdis seigneurs, disans et requerans à en estre restitué par mesdis seigneurs, et que pour ceste cause en avoit ja pieça faictes plusieurs somma- cions et requestes, tant à mondit seigneur le bailli que à autres des gens et officiers. A quoy fut respondus que ilz ne leur sembloit point que des choses dessusdictes mesdis seigneurs lui en fussent de riens tenus, mais pour ce qu'il n'eust cause de en fere plus avant plainte ne greuse, lui offroient pour et en nom de mesdis seigneurs de en venir au droit par devant noble homme, messire Didier de Monstu- reul, chevalier, qu'il ledit Jehan avoit autresfois esleu pour juge, pourveu que semblablement ledit Jehan repondit ad ce que part mesdis seigneurs lui seroit demandé, meisme* ment touchant ce q'a certain jour de marchier ou foire de Montbeliart, il estoit venus en armes en la banlieue dudit

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504

conté de Montbeliart et y avoit prias plusieurs corps d'hom- mes et de biens qu'estoient à mons' de Nuefebastel, pour ce qu1l avoit deffyer les babitans de Gourtedoux^ bommes, subgès et juridiques de mesdis seigneurs^ et plusieurs autres cboses dont l'on leur vouloit cbargier. Sur lesquelles choses dessusdictes d'ung costéet d'autre par le moyen de plusieurs des parans et amis dudit Jehan Maistin. ledit Jehan Maistin a supplié de mesdis seigneurs du conseil qu'ilz leur pleust le recevoir en la grâce et amour de mesdis seigneurs, et s'ilz mesdis seigneurs lui estoient en riens tenus des choses dessusdictes ne d'autres, il s'en departoit et les quictoit perpetuelment. Et mesdis seigneurs du conseil, meismement mondit seigneur le bailli lui a pardonné les offances et ouc- traiges dessusdiz et lui a promis de procurer en effect estre et demeuré en la grâce et amour de mesdis seigneurs . .

Archives Nationales, Fonds Monîbéliart, Registre des Assises du bailli, Z* 1874. f. 93.

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VIII

CORRESPONDANCE POLITIQUE

DE LA VILLE DE STRASBOURG

1444

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507

cxv

Lettre missive d*Hexiri de la Tour, seigneur de Pierrefort et de Florange à Jean d'Bsoh, dit de Luxembourg, se- crétaire de la ville de Mets.

iUi 8 Août

Très cbier et especial ami, je me rbcommande à vous. Pour ce que dernièrement m'avez reserips que desiriés savoir certaines nouvelles de ses routiers pour aucuns voz bons amis qui pour ceste cause estoit venus devers vous et vous avoit reserips ce que à présent i en povoyt savoir, mais j'avoie gens propice sur les frontières et que euU revenus vous en feroie savoir, sy vueilliés savoir qu'il est vray que mons' le Daulpbin se partist merquedi dernière- ment passé de Lengres et s'en ala au giste à Bourbonne, et le jeudi ensuivant au lieu de Jonvelle en espérance d'avoir Tobeisance de Monbéliart ou d'y mectre le siège, combien que embasadeurs bien notables ly estoient venus du duc d'Otbericbe qui le bastoient, car ilz lui avoient aporté lettres de par lui et lui offre toutes ses places pour obéir à lui comme à lui meismes. Pour quoy tout son conseil estoit d'oppinion qu'il tirast oultre et que pour ledit Montbeiiart qui est po de chose ne s^arrestast point, veu que le comte de Virtemberc lui avoit mandé qu'il lui feroit plainne obeisance, combien qu'il n'en at encore riens fait, neant- moins son entencion est d'y arrester, ne scay qui s'en ferat.

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508

Les routiers tirent oultre avec et après mondit seigneur le Daulpbin^ les derniers de par deçà, comme on dist^ sont logiez à Bonney (1) et à Maulvaige {i), ceulx qui ont estez logiez h Bleinnoe (3) sont logiez à Boulleneyville {h), comme on dist. De la venue des Roys, le Roy de France est passé huit jours à Troyes actendant le Roy de Sicille qui y deb- voit ariver jeudi, et tieng qu'il y soit de présent, et comme on dist, venront bien brief à Saint Nicolay (S). Et pour ce que à vous je désire fere plaisir, vous rescripz cestez nou- velles qu'ilz sont vrayes, lesquelles je vous prie que vueillies monstrer à mess'* de la Cité et à mes compaignons de ma compaignie, en moy recommandant à eulx, car je tiengz mon fait le leur, et le leur le mien, signifiez moy, se cbose est que pour vous je puisse et je le feray de bon cuer. Très chier et especial ami, nostre Seigneur vous ait en sa sainte garde. Escript à Pierrefort, ce sabmedi VliP jour d'aoust.

Item, le s' de Gommarcy at route d'environ IV chevaulx de ses gens et autres qu*il a peu finer avec pouldres et artilleries, et tire après mondit seigneur le Daulpbin, et estoit des lundi logié de Neufcbastel.

Henry de la Tour, seigneur de Pierrefort et de Flore- henges (7), vostre.

A mon cbier et especial ami, Jehan d'Ech, dit de Luxem- bourg.

Original sur papier avec seing en cire rouge.

Archives de la ville de Strasbourg, Correspondance po- litique, À A 186.

(I) Bonuet, Meuse, arr. de Gommercy, canton de Gondreoourt. (i) llauyaget, Meuse id. id .

(5) BIenod-le»-Toal, Meurihe, arr. et canton de Toul.

(4) Bulgnéyille, Vosges, arr. de Neufcbâleau, cbef-lieu de canton.

(5) Str«Nicola8-du-Port, Meurthe, arr. de Nancj, cbef-Iieu de canto».

(6) Pierrefort, Meurtfae^ canton de Martincourt.

(7) Florange, Moselle^ arr. et canton de Tbionrille.

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S09

CXVI

Lettre missive da commandeur de St-Antoine de Tiennoie d*l8sezUieim aux bourgeois de Strasbourg'.

1444 19 Août

Egregii et magnifici viri^ domini mei et benefaetore» 01e- toendb premissa humili recammendacioDe^ bac die, ferîa quarta post assumptionem béate Marie^ bora prima ooetis^ reversas sum de Montepelicardo, ubi dominus Dalpbinus personaliler residet^ quem locum îpse cepit per composicior nem et tenet. Steti ibidem et in aliis locis circumviciDis per très dies ad perquirendum nonnullos subditos meos quos armati dicti domini Dalphini ceperant^ et audivi atque vidi ita nepbanda et crudelia iacta^ siout unquam audita sunt aut visa a quocumque^ non posset bomo exoogitare gêne- ra tormentonim que ipsi préparant pauperibus bominibus quos in suis tenent manibus^ contremesco certe quoeiens horum memoriam babeo. Yolui a notis meis et amicis per- sentire quid iste dominus intendat facere , nicbil alîud seneio, nisi quod velit primo Basiieam destmere et deînde Suitenses totaliter confundere et demum in Alamania regnare. Habet jam in Alamania a Monlepelioardo usque ad tria miliaria XX milia equitum^ quos ego occulis pro- priis eonspexi^ bominum terribilium^ et dicitur quo^ rétro sunt adhuc plusquam XXX milia quos ego non vidi. Gras- tino mane convocati sunt omnes capitanei ut conveniant

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MO

coram domino Dalphino in dicto loco et tractent quid primo sit aggrediendum^ vel Basilea^ vel obsidio qae est posita per Switenses ante oppidum Suricb. Spero scire quid ordi- nabitur et intimabo vobis secrète, nunquam audivi inter eos fieri unum |^rbum de Argentina, et si ego aliquid scirem aut sciam in futurum, intimabo vobis festinanter, tanquam bonus et fidelis civis vester qui honorem et uti- litatem indite civitatis .Argentine habeo ita cordi, sicut posset baberi a quocunque. Iste dominus Nicolaus cappel- lanus meus et procurator in Argentina declarabit vobis integram affectionem meam et alia que non audeo scribere, oui dignemini fidem adhibere in dicendis^et michi preci- piatis confidenter sicut vestro fideli civi. Datum repente in domo vestra sancti Antonii de Ysenheim, feria quarta post assampcionem Marie, hora secunda noctis> M GCCG XLIIII. Civis vester et fidelis servitor, preceptor de Ysenbeim. Suseription :

Egregiis et magnificis vins, dominis, magistro civium et consulatui inclite civitatis Argentinensis , dominis meis et benefactoribus metuendis.

Original sur papier.

Archives de la ville de Strasbourg, Correspondance po- lUique, AA 183.

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su

oxvn

Première relation adressée aux bourgeois de Strasbourg* par le oommandeur de St-Antoine de Viennois d*Issen- heim.

1444 5 Septembre

Magnifie! et egregii viri, domini et benefactores mei graciosi^ post humiles recommendaciones cum exhibicione tocius servicii mei> nichil in bac vita micbi magis cordi est post salutem anime, quâm obviare pro posse periculis et indempnitatibus inclite civitatis no3tre Argentinensis, cui prestiti juramentum meum et fidem, et in qua bec pau- percula domus vestra de Ysenheim majorera partem sub- stancie sue obtinet, ideo de hiis que vidi, audivi et intellexi cîrca facla istorum advenarum, decrevi vestras domina- ciones graciosas informare et singula enarrare, prout infe- rius per singula capitula poteritis percipere.

Primo de causa adventus istorum ad has partes. Causa adventus istorum ad bas partes est ista^ prout ego percipi a fidedignis et majoribus inter istos> videlicet facta pace seu treuga inter Reges Francie et Anglie, timebatur quod isti non possent expelii a regno absque maxima strage popuii qui voluisset eos violenter expellere ac totali des- tructione regni. Et ideo^ babito consilio per Regem et majores regni super biis, tandem audita différencia que

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Si2

oriebatur in hiis partibus inter nobiles et aliquas commu- nitates, decretum extiiit qaod mitterentur in auxîliam ducis Austrie^ ad expurgandum regnom Frande ab eis, et datus est eîs dominus Dalpbinus in conductorem et alii do- mini cum eo^ ne ipsi judicarent se abjectos esse a regno, et sub isto colore intrarunt et sperant manere in bîis par- tibus usque ad finem treogarum que sunt inter Reges predictos usque ad annum cum dimidio^ intérim poterunt multa mala facere, nisi Deus providerit.

De introitu ad locum Monlispellicardi et aUis sequentibus.

Dominus Dalpbinus adveniens prope oppidum Monlis- pellicardi petiit quod oppidum et castrum sibi concederen- tnr ad annum cum dimidio^ et ipse post illud tempus promictebat restituere ad manus dominorum de Yirtemberg abaque aliquo dampno^ alioquin si contradiceretur sibi^ volebat impugnare violenter et omnes interfioere^ et tandem omnes babitatores illius consenserunt quod porte sibi appe- rirentur. Intravit et dédit Utleras sigillo suo sigillatas per quas promisit restituere, ut predictum est, et nullum. dampnum inferre hominibus, et ita faclum est, prout ego vidi et omnia prospexi^ quia omnia volui palpare et videre, ut de singulis informare.

Die dominico in vigilia sancti Bartholomei, idem dominus Dalpbinus exivit de loco Monlispellicardi cum suis> exceptis CGC vel circa quos dimisit ad cuslodiam castri de Monte- pellicardi et venit ad quoddam parvum castrum dictum WaltcoSen ad tria miliaria prope Basileam, et ibi sletil per quinque dies, quibus durantibus ipse in propria persona voluit videre Basileam, et venit cum pauco numéro usque prope porlam civilatis in habitu dissimulato, et boc fuit feria secunda in die sancti Barlholomei, et in crastinum Switenses circa duo milia fùerunt aggressi et interfectr prope Basileam. De islis vero fuerunt interfecli circa cen- tum et vulnerati plusquam CCCG et inler ipsos morlui sunt

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domÎDus BurcbardusMonacbi et quidam dominus de Francia^ didus Robertus de Braysé> qui erat frater domini senee- calli Andegaveusis et Pictavensis, quem dominus Dalphious valde diligebat. Post aggressum Switensium asceuderunt in oppidis Sekingen, Loffemberg et Walsut circa tria milia de istis, et dominus Dalphinus recessit de Waitcoffen et venit in Altekirch, ut curarentur ingrmi.

De hiis que facta sunt in AUkirch et adventu am- baxiatorum.

Feria secunda post decoUationem sancti Jobannis proxi- me lapsa, duo domini cardinales^ videlicet Arelalensis et sancti Calixti cum pluribus episcopis et prelalis ex parte sacri Conciiii^ necnon duo milites cum nonnullis civibus ex parte inclite civitatis Basiliensis> venerunt ad dominum Dalphinum in loco de Altkircb in pulcberrimo apparatu et fuerunt ab eo booeste suscepti^ feeitque eis bonorem maxi- mum. In effeetu dominus Arelatensis proposuit ex parte sacri Concilii multa que longa essent per singula enarrare, et in effeetu quomodo domus Francie fuerit semper sub- levatpx et restauratrix ecclesie Dei^ quociens stetit in turbine^ et ideo supra omnes alios reges Rex Francie voca- batur cbristianissimus^ et nunc mirabatur et admirari non sufficiebat sacrum Conciltum quod erat in spiritu sancto Basilee légitime congregatum^ quod ipse dominus Dalpbi- nus qui erat primogenitus Régis Francie et solus beres regni^ debens vesUgia^rogenitorum suorum sequi^ venisset nune ad invadendum civitatem Basilienacm^ in qua sacrum Con- cilium pro fide jam certaret^ et que erat civitas pacis et benignitatis ac tocius justicie et virtutis repleta, et si ita. fieret^ hoc esset in totalem destrucUonem fidei cbristiane et ecclesie catboliœ ac domus Francie perpetuam inEimiam« Dominus meus avunculus, episcopus Montisregalis qui erat cum eis^ edam multa eleganler in gallico proposuit et fuit libenter auditus et visus ab omnibus. Tandem iominui.

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Dalpbinus statim absque aliqua deliberacione dédit eis res- ponsum, quod ipse non venisset ad perturbandum ecclesiam Dei, quam ipse more progenitorum suorum defensare in- tendebat usque ad sanguinem^ sed ad destructionem adver- sariorum fratris et confederati sui, domini ducis Austrie qui nuper sororem suam duxit in uxorero> et si civitas Basiliensis csset adversaria eidem Duci Austrie, aut suis inimicis confederata, quod eam vellet pro posse invadere et ad subjeclionem ipsius domini Ducis subicere. Ideo petebat quod ipsa civilas rumperet vinculum confederacionis facte corn Switensibus> faceret obedienciam ipsi domino Dalpbino^ refunderet dampna et expensas et de cetero promicteret niobil attemptare conlra domum Austrie, et tum vellet eam in pace dimittere. Et cum boc recesserunt predicti ambaxia- tores feria tercia sequenti, et obtinuerunt treu^s pro res- ponsione super hiis facienda usque ad octo dies qui finienl feria tercia proxima in die nativitalis Marie.

De propositione ambaxiatorum Régis Romanorum et responsione eis facta.

Gonsequenter in crastinum venerunt ad dominum J)ai- phinum ambaxiatores Régis Romanorum qui apportave- verunt litteras credenciales et proposuerunt in effectu quod Rex Romanorum , qui fuit semper conjunctus fide et ami* dcia cum Rege et domo Francie, mirabatur et turbabatur usque ad viseera, quod ipse dominus Dalpbinus jam cum tam multo et magno barbarorum exercitu intrasset impe- rium, et civitates imperio subjectas invadere et patriam imperii depopulare] cepisset non nulla subsistente causa^ et si causa aliqua, et vellet Régi eam notifficare, subesset> offerebant pro Rege sibi facere fieri justioiam et satisfactio- nem condignam secundum meritum cause.

Prefatus vero dominus Dalpbinus respondit eis proul sopra in responsione Basiliensium, adjecto eciam quod ve* ittssel ad recuperacionem aliquarum terrarum regno

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518

»

Francie. ab antiqao sabjectarum , que se ab obedtencta ipsius regni voluntarie et fraudulenter subtraxerant, et super biis omnibus iotendebat in brevi mictere suos am- baxiatores ad Regem Romanorum per quos ipsum plenius informaret de voluntate sua.

D^ mmione amhaxiatorum domini Dalphini ad Regem Romanorum.

Feria quinta post exiverunt ambaxiatores domini Dal- phini locum de AUkirch tendentes versus Nurembergum, videlicet dominus de Stissac^ baro> dominus Jobannes de Finslingen^ miles, dominus Cadorat de Poysi, camerariu» domini Dalphini, et venerunt ad dormiendum in Ensisz- beim. Et post eorum recessum dominus Dalphinus delibe- ravit invadcre et obsidere civilatem Muihusen, et ego vidi quod quasr omnia fuerunt pavata, sçd nobiles patrie affec- tuosissime supplicarunt dominp^ Da^pbino propter Deura quod hoc non fieret, quia jçjisQiL.una contra rietas in factis suis, videlicet mictere ambaxiatores suos ad Regem et inle- rim invadere civitates suas ante responsum suum> et sic dccrevit venire in Ensiszheim, et expeetare responsum a Rege. In quoquidem loco hodie procul dubio adveniet, quia heri recesserunt ab eo provisores sui et precursores, et venerunt in dicto loco de Ensiszheim ad parandum locum pro eo, et ego recessi ab eo beslerno vesperi hora tarda, et veni tota nocte, ut providerem domui mee et hominibus meis, ac advisarem patriam, quia omnes isti erunt hodie in circuitu nostro.

Nunc autem, patres et domini mei , videretur bonum esse et utile quod inclita civltas nostra statim micteret am- baxiatores aut nuncios fidèles ad Regem Romanorum, an- tequam isti habeant responsum ab eo, ut ipse specialiter acciperet in suam protectionem et deffensionem civitatem ipsam et prohiberet ne aliquid fieret contra eam, quia ote- ditur quoidl quioquid Rex Romanorum voluerit io sua

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B16

defensione soscipere^ non iovadetar per dominum Dalphi- nam. Supplico quatinus dignemini michi indulgere si os in celum poDam et si quid sclribam quod non deceat statam meom^ certe bona voluntas et amor faciunt qaod talia présume scrîbere, parcite^ queso, presumptioni mee.

Item^ patres et domini mei^ scitote quod heri unus ma- gnus dominus de caméra domini Dalpliini qui me cognos- cit et omnes parentes meos venit ad me et dixit michi quod dominus Dalphinus intenderet in brevi mictere suos soiemnes ambaxiatores ad civitatem Argentinensem, et rogabat me ex parte ipsius domini quod, quando tempus esset, ego vellem assumere onus eundi cum eis. Ego excusa vi me quantum honestius potui. Et boc nollem quovis modo facere nisi cum bene placito vestro, ut ego semper possem percipere voluntatem eorum et informare vestras dominaciones, dubito quod ipse dominus querat habere pecunias a vobis , aliud non senjio, quare demi- naciones vestre dignentur michi intimare quid me velint facere, et si quid scribatur michi, dignentur dominaciones vestre dare litteras procuratori meo in Argentina, qui eas michi mictat per unum de domo mea qui est celerarius et non habet nisi unum pedem et ponat litteras in pede sua ligneo, ne videantur in via, quia ibi esset destructio» si invenirentur , supplico eciam quod iste littere mee te- neantur secrète ne videantur.

De nomxni\)VL& dominorum et capitaneonim.

Dominus Dalphinus.

Dominus D'Aureval, de sanguine regali, filius domini d'AUebret.

Dominus de Beajou, eciam de sanguine regali, de pa- renteia ducis Borbonii.

Dominus comes de Dammartin.

Dominus de Jaloignes, marescallus Franctt.

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- 517

Dominus de Bueil, vexilHfer et iocum tenens domiot Dalpbioi.

Dominus de Stissac, baro.

DomiDQs de Claromonte, baro.

DomÎDus de Gulan, baro.

Dominus Johannes d'Acbier^ baro.

Dominus Franciseus d'Âcbier^ frater ejus.

Dominus Johachin Rouhaud.

Blanchefort cum magno exeroitu.

La Hyre junior, Brusao, le Roussin, le Bourc de Marsac^ Lespinac.

Dominus d'Azay \ . ,. , ^ . . ^ l i

.. *^ f Isti sunt Scoti et habent magnum

Mongomery ?..

•n u- n .-.1 1 exercilum.

Robm Petitlo /

Dominus Egidius de Sanclo Symone) , .. . . •* .. »*-4u r TU* { Isli habenl Bnlones.

Mathelm Lescouhet )

Dominus Galiaz

Bonifacius de Valperge

Dominicus de Cours

Pochon de Rivière

Gaslon de Lerigot \ Isli sunt Vascones.

Le grant Estrac

Le petit Estrac

Salezar \

Conques [ Isti sunt Yspani.

Guntsales ;

Guiot de la Roche.

Le bastart de Beauvoir, Âubert le Grun elmuiti quos ego nescio nominare.

Preterea , domini mei, noveritis quod Reges Francie, Sicilie et duces Andegavenses^ fiorbonii, Alenconie, Gala- brie cum multis aliis dominis sunt in civitate Lingoœosi que est satis proxima huic patrie^ et babent infimium exer» citum> intellexi quod ad peticionem Régis Sicilie vellot

I Isti habent Lombardos.

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obsedere civitatem Metensem, quid fiet, nescio nisiexauditu.

Rex Francie cepit omnia castra bastardi du Vergier uno excepto quod tenet obsessum, et petit ab ipso bastardo een* Uim miiia florenorum pro dampnis que fecit regno Francie » nil aliud speratur^ nisi quod iste bastardus erit totaliter destructus.

Ânglici sunt in propinquo circa sex milia virorum elec- torum. Nichil aliud seneio aut percipere possum nisi destructionem totalem hujus patrie, Deus juvet nos. Ego bucusque custodivi domum veslrani de Ysenheim intactam, sed dubito quod tandem destruetur cum aliis, si non fuis- sem et scivissem cum eis dissimulare, jam esset destructa.

Disponalis propler Deum quod nicbil remaneat in villis, et quod agri seminentur quantocius antequaro isti descen- dant, et fiant bone custodie in civitate, oppidis et castris subditis civitati, quia isti sciunt furari castra de nocte et sunt mirabiies homines.

Nescio quid. aliud intimare vestre dominacioni impeditus propter istos qui scribendo hancultimam clausulam superve- nerunt in domo vestra de Ysenheim et impediverunt me longius vobis scribere. Precipialis michi semper tanquam fideli servitori et concivi vestro, qui nunquam inveniar alius quam obediens et fidclis. Si quid aliud proviscro, vobis significabo. Altissimus stalum vcstrum custodiat et prosperum faciat. Datum in domo vestra de Ysenheim, bac die sabbatidemaneantenativitatem béate Marie, annoXLIIII.

Vesler humilis et fidelis servitor et concivis^ preceptor de Ysenheim.

Suscription: Magnificis et egregiis viris» dominis, magis- tro civium et consulatui inclite civitatis Argentinensis» dominis meis generosis.

Original sur papier.

Archms de la ville de Strasbourg, Correspondance poli- tique, ÂÂ 183.

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oxvm

S«oo2Ul« relation du ooxnmandeur d*l880iilielm envoyée aux bourgeois de Strasbourg.

1444 Noyembrd

Seiendum est quod postquam Dalphinus fuit vuloeratus io uno genu ante oppidum Dambach de una sagita^ a qua Yulneracione jam quasi convaluit et nunc residet in Ensisz- heiin> rex Francie pater ejus^ audita vulneracione predicta^ eondoiuit accerrime et expost, ut dicitur, non quievit> s^ semper sletit in continua angustia, credens eumdem filium suum esse morluum^ et misit ad eum eontinuos nuncios cum licteris exhortando, ut statim velit ad ipsum regem personaliter venire^ si vitam ipsius patris diligat^ quia nun- quam pater ipse ietabitur> donec filium facie ad fociem Gonspexerit. Et sic Dalphinus precibus paternis obtempe^ rare volens decrevit patrem suum infra quatuor dies proxi- mos visitare. Faciet autem iter suum per Âltkirch et llontpelioart, et deinde per Lothoringiam^ ducelque se- cum duo milia equitum et non ultra, reliques yero dimictel in bac patria taliter divisos, videlicet : Ludovicum de Bueil in Montpelicart cum duobus milibuz equitum. Joacbim Rouault in Altkirch cum omnibus gentibus domini CaroU de Ândegavia quos babet qui sunt circa duo miUa. Guyot de la Roche in Ensisheim eum mille equitibua et debent

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secum adjuDgi aiii ut fortior sit. Esteveoot Lahire et Petras Brusac in Watwilr et babent mille quingentos equos. Item^ de istis rémanent LXXX in Castro Vitenbeim prope Mulhusen ut ipsi continue gravent Muihusen. Item^ in Sancta Gruce rémanent Robinus d'Estoute ville, le Roussin et Ravenel qui babent circa mille V" equos.

Item, in Herlezheim rémanent gentes marescalli non omnes sed una pars usque ad mille equos. Item, in Eges- heim rémanent Yspani in numéro mille vel circa. Item, in Markelsheim rémanent Gaston de Lerigot et Lespinace ac gentes deffuncti Pocbon de Rivière qui fuit interfectus ante oppidum Sancti Ypoliti et est sepultus in Ysenbeim, et sunt quasi duo milia equitum. Item, inSanctoYpolitorema- net dominus de Commercy cum suis. Item, in Castenhoitz remanet Lestrac cum suis. Item, in Dambacb rémanent Robin Petitlot, cujus frater fuit ibidem interfectus et est sepultus in Ysenheim, Mongomery cum omnibus Scotis, do- minus Jobannes de Finstingen et marescallus Lotboringie, et sunt ibidem plusquam tria milia. Item, in Ebenheim inferiori remanet dominus d'Oreval, filius comitis d'Albret cum suis. Item, in Roszbeim remanet reliqua pars gen- cium domini marescalli unacum Britonibus, et dicifur quod sunt circa quatuor milia. Item, in Wangen et aliis circum- vîcrais locis remanebunt cornes Dammartin et Blancbefort cum omnibus suis qui sunt bene sex millia. Item, oppidum Mulsen est ordinatum pro Ânglicis et Marie, qui sunt in numéro mille ducenti sagitarii electi inter omnes et fortiores qui possunt înveniri in tota Anglia et IIF lancée sive ho- mines armati a pedibus usque ad caput; ita quod in toto Anglici sunt circa duo milia electorum virorum pugnato- rum et non ultra, sed isti prévalent quatuor milibus de aliis. Et ita decretum est et ordinatum quod debeant ma- tière collocati per istam hyemem et vivere in bac patria, si intérim pax fiât certa et perpétua inter reges Francie et Anglie, tanoadv^iente tempore Pasche, dicitur quod omne»

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Sîl

transibunt cam rege Sicilie ad Ytaliam contra regem Anra- gonum. Si vero pax non signetur, tune fiuita treuga inter r^es predictos que durât ad annum cum dimidio inceptum in festo Pascfae proxime lapso, revertentur ad Franciam, pugnaturi ut prius ; sed dubitandum est quod in utroquc casu^ non dimictent oppida et castra que obtinent in biis partibus vel sine exactione magna pecuniarum, vel sine destructione et eversione totali ipsorum locorum, nisi per vim ab hiis locis expeiiantur.

Itern^ multi notabiies viri et roagni domini jam recédant ad Franciam ad domos suos^ qui noiunt stare in hiis par- tibus absente Dalphino, quia conspiciunt mala que fient per istos trussatores, quando sencient Dalphinum absentem> procul dubio dubitaiur quod ipso absente mala dupplica- buntur.

Hec ego sencii et intellexi a notabilibus viris quibus ista guerra displicet, quos ego continue interrogavi de prin- cipio^ medio et fine hujus rei, et bene secrète ista babui.

Item, non speratur quod Rex Francie unquam permictat reverti filinm suum ad bas partes, si semel ad eum rêver* tatur, actenlo periculo in quo fuit. Sufficit sibi quod istos malos homines expulerit a regno suo, et quod jam sont coliocati, quos tenebit sic in suspense, donec viderit pa- cem vel guerram venturam in regno suo.

Item, sciendum est quod novissime, videlicet a X diebnz proxime preteritis citra, ambaxiatores ex parte domus Austrie venerunt ad Dalphinum in Ensishehn, videlicet do*^ minus episcopus Augustensis et aiii, et proposuerunt quo- modo Rex Romanorum principalis domus; Austrie refferret multas gratias Dalphinoquod venisset in adjutorium domus Austrie contra inimicos antiques ipsius domus, et quomoda mediante advenlu ipsius Dalphini jam inimici essent in bona intelligencia de pace cum domo Austrie, et sic ces- sante causa cessare debebat eOectus, quare requirebant Dalphinum qubd vellet recedere a patria, aelento «tiâm

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BM

quod non fuisset requtsitus per domum Austrie qood dd)e- ret venire in propria persona, eciam quando fmt requisitus^ non credebatur quod deberet tantam muUitudinem secum addocere et talium virorum qui destruerent patriam el exercèrent omnia gênera malorum.

Dalphinus respondit quod piaceret sibi fecisse servi* cium domui Austrie, quo mediante inimici ipsius domiis essent reducti ad bonam intelligenciam oum ipsa, et quod semper, postquam intravit patriam Alamanie> ista fuit principalis intencio sua eonfundere inimicos domus Austrie, quod fecisset^ si promissa sibi per comitemdeLuczilstein et dominum Petrum de Murersperg missos ad eum nomine do- mus Austrie fuissent sibi observata^ sed nicbil sibi observa- tumfuit de premissis; ex quo opporluit eumdem Dalphinum sustinere suos in magnis expensis^ perquirere sibi vi armo- rum loca secura ad reeeptationem sui et suorum, in quibus durante hyeme posset se et suos ab incursu inimicorum el a frigore preservare, que quidem loca eum effusione san- guinis corporis sui proprii et morte multorum notabiiium virorum et vulneracione aliorum acquisierat. Quare non videbatur sibi consuUum quod jam in tali slatu in quo ipse et sui sunt > scilicet interempti , vulnerati et maie vesliti, deberet bonam patriam et loca bene munita deserere et frigora byemis in iocis incertis expectare. Sed si piace- ret domui Austrie post transactam hyemem eum recompen- sare de expensis per eum et suos faclis in bac prosecutione> offerebat se circa mensem mardi proxime futuri deserere patriam et loca que obtinet, vel quod ex nunc observaret sibi promissa per suos primos ambaxiatores et nunc'os.

Et eum ista responsione una pars istorum ambaxiatorum domus Austrie reversa est ad dominum Albertum> alia autem pars transivit ad regemFrancie in Lothoriogia ad requirendum regem quod exhortelur dominum Dalphinum ut recédât ab bac patria.

Item, feria secunda post festum sancti Galli proxime pre-

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terili^ doroini marclHones de Braodeburg^ de Baden et de Rothelin exiveruDt oppidum Brisac et venerunt super hoc ad Dalphinum io Eosiszheim^ quid intérim concluserunt super hoc, nescio, quia ego inveni eos in média via inter Brisac et Ensisheim.

Super hiis omnibus, si placet civitati aliquem secretum etfidum hominem michi commictere et dare, ego volo eum mecum ducere secure et redducere^ ut ipse videat et sciât omnia predicta et alia que emergi possunt ad cautbelam et provisioncm civitatis, quia semper civitas deberet taies homines hinc inde habere qui omnia scirent et avisarent civitatem.

Item, civitas débet bene providere, si magna Trigora insurgèrent, ad conquassandum glacies in circuitu civitatis, quia isti mali homines consueverunt capere multa forcia loca per glacies, et quod semper civitas de die et nocte habeat bonas excubias et nullum inlromiclat nisi bene no- tum et Gdum.

Item, sciendum quod octo diebus citra Dalphinus habuit nova et ambaxiatores de diversis locis, primum enim ha* huit litteras et nuncios quod civitas Januensis volebat se submictcre dominio suo et facere eum dominum Januen- sem.

Item, ex opposite dux Mediolani hoc senoiens misit sibi litteras et nuncios quod eum ipse non habeat heredes ex carne sua propria descendentes, quod ipse velit eum adop- tare in filium et constituere beredem suum.

Ilem, Eugenius olim papa misit sibi nuncios et litteras et constituit eum vexilliferum sive cappitaneum generaiem Ecclesie eum assignatione pensionis seu annui salarii XV"^ ducatorum. Et ultra hoc remiclit sibi ad vitam suam civi- tatem Avinionensem et.comitatum Venexinum eidem et Dalphinatui contiguum.

Hec sunt in effeclu que pro presenti sencio, patres et do- mini mei metuendissimi.

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Original sur papier ne portant aucune date et n ayant point de signature (4).

Archiçes de la viUe de Strasbourg , Correspondance poli- tique, AA 183.

CXIX

Traité oonolu à Daxupierre-sur-le-Doubs entre le Dau- phin et les ofûoiers des comtes de Wurtemberg pour reddition de la place de Montbëliard. }

1444 17 Août

In nomine Domini amen. Universis et singulis preseos transumptum seu publicum instrumentum visuris, lecturis seu quomodolibet audituris» pateat evidenter quod aano a nativitate ejusdem Domini millésime quadriogentesimo quadragesimo quinto^ indictione octava^ saerosancio Basi- liensi concilio durante^ die vero lunae quae fuit vicesima seita mensisappriiis, hora vesperorum vel quinta ejusdem

J) Cette relation anonyme fait immédiatement suite i eeUe du 8 sep- tembre, nous croyons pouvoir raltribuer^au même auteur et nous lui assignons comme date le mois de novembre, c*est k peu près vers cette époque que doit se placer la distribution des quartiers d^hiver laite par le Dauphin avant son dépari ; en tous cas ce document est posté* rieor an 49 octobre.

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ém, in oppido BobIingenCk)DstaBlieDsi8 diocesis et in domn in qua tenetur cantziaria generosi et illustris domini, do^ inini Ludwici comitis de Wirtemberg et in stuba superiori dicte domus^ in mei notacii publici infrascripti testiumque ad hoc specialiter vocatorum et rogatorum prœsentia, per- sonaliter constitutus bonorabili8 vir, dominus Mangoldus Widmann, dicti generosi et illustris domini^ domini Ludwici, comitis de Wirtemberg, cancelarios, habens ac tenens in suis manibus quasdam litteras in pergameno scriptas, si^ gillo cum cera rubea magno et rodundo, in quadam per- gameni ceduta pendeuti et babenti ymaginem viri armati sedentis in equo valerato, tenenlis in dexlra extensa gla- dium et ante se habentis clipeum quadripartitum. In cujus- quidem clipei parte prima apparuerunt tria lillia, et in secunda parte prime contrarie opposita apparuit qn«^am ymago cujusdam piscis marini dicti Delphin ; in tertiaautem parte prime contradictorie opposita apparuerunt itenim tria lilli^> et in quarta parte secunde etiam contradictorie Opposita apparuit iterum alia ymago dicti piscis marini. Et ymago viri armati sedentis in dicte equo erat galeata, super cujus galea posilum fuerat lillium unum. In circum- ferentia autem ip^sius sigiili sculpta fuerunt baec verba ; Sigillum Ludwici, régis Francorum filii, Delphini Vienensis» In dorso autem dicti sigiili impressa fuerat alterius sigiili forma^ minoris tamen quam erat forma primi, habentis iii se clipeum secli millessimo ut prius cum armis partitum^ in cujus circumferentia scripta erant bec verba ; Contra-si^ gillum Ludwici Delphini Vieneosis. Ténor autem ipsarum Utterarum de qua superius fit roentio, fuit et est talis.

Wir Ludwig, erst gebor sone desKunigs von Franckrich, Dalphin zu Vinnois, bekennen und tun kunt meniglich mit diesem brieffe, als Hemrich bastard zu Monbelgart, gênant von FranckenK)nt, der krone von Frandcericfa vor- zitten ein vigentschafil gesagt und der etlichen treffilîoben sohaden zugefQgl bat, darumb wir von sondera heissens

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und entphelens wegen des egenanten unsers lieben vaiters, des KunigB von Franckerich vor Montbelgart gezogen sint^ und in meynonge gewesen das zu not(en und zu gcwinen, und wir durch mittelongc und flissiger bette, willen der strengen unser lieben besondern herrn, Sifrids von Venigen und Peters von Môrsperg, ritter, und ander, und ouch voran unserm Herren Got zu eren, und oucb umb daz solicher ftchade und blut vergiessen so davon entstanden sin môcbte, vermiden wûrde, sin wir dezhalb uff butte datum dis brieffs ains worden mit den wolgebornen, edein und vesten graven , Sigmunden von Hohemberg, Simon von Stôffein, fryen Erharten von Millenfelde, landvogle, und Wolff von Nunbusen, von der bochgebornen Ludwigs und Ulrichs, gebrûdere, graven zu Wirtemberg, unser lieben ohemen v^egen* nach inbalt der beredunge und artickeln davon gemncht^ ais die hernach geschriben stend.

Zu dem ersten, als wir sol Ion Montbelgard, daz sloss, burg und stadt mit siner zugehôrunge zu unsern handen nemen und innhaben aehtzehen monet long, die nechst nach einander koment, nach datum disz brieffs und nit lenger.

Solien und wollen wir aile die die in dem vorgenanten sloss Montbelgart, burg und stat sient, uqd darzu gebdrent aie sin edel oder unedel, man, wib, kinde, gaistlich und weltlich, ungeschmehet^ by iren liben und gutten, und allen iren fryheiten, privileigen, gnaden, gutten gewonheîten und herkomen geruwenlich beliben lassen, und sie darûber nit drengen in keinen weg.

Und werez ob ir etiich zu Monlbelgart, sie weren edel oder unedel, geistlich oder weltlich, wer die weren, ni! lenger da bliben und dannen ziehen wolten, wann das were, daz solien und wollen wir incn gestatten, und sie darinn nit hindem noch niemanden von unsern wegen, sonder in mit iren lib und gutt zu jeglicfaer zitte sicher gelaitte zu schaffen, untz an ir gewarsam. . Item, die egenanten, unser ofaeim von Wirtemberg oder

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ir relte^ und diener mogentalle briefe^ cleinet^ gestein^ gold und silber, daz sie zu Monlbelgart ligen hant> nemen tond enweg fûren, ungehinderl von uns und menglichen von uhsern wegen^ und daz sicher und y/ol geleiten von Mont* belgarL bys an ir gewarsam.

Es ist ouch nemlich berett und ûberkomen^ daz wir und aile die unsern, aile andre sloss und stelte der obgenanteo unsern oheim von Wirtemberg und der iren^ wo die ligent und wie die gênant sind^ unbezwert und ungeschediet lassen sollen^ und och ir lande und dorffer mit legern und andern mercklichen beswernus nit bescbedigen oder bes-' wern ungeverlieh*

Wir sôllen und vfrollen och Erbarten von Nivenfels> land- vogt zu Montbelgart, nymand in sin buss zu Montbelgart legen, oder darinn komen lassen in diesen neebsten viert- zehen tagen nach datum diss brieffs, sunder in mit sinem lib und gutt tun gelai tten bys an sin gewarsam.

Och was in dem slos Montbelgart belibet, es sic ge- schutz, buchsen^ pulver^ pfil oder ander hussrate^ wie das gênant ist, daz sol von stûck zu stûck verzeichnet und verschriben sin, und die zeicfanuss versigeit werden, und wir ein behalden und ein unsern vorgenanten oheim von Wirtemberg ouch geben.

Wir oder unser erben sollent ouch Montpelgart, burg und stait mit ir zugehôrde in aller der massen und mit ailen dem so itzunt darinn und uns geantwurt worden iai, uo- verrûokt und unverendert mit lûtten und gutten nach uss<* gang der vorgeschriben achizefaen monet, den egenanten unsern oheimen von Wirtemberg oder iren erben, wider in iren handen antwurten und geben one intrag und ver- ziehen unser und menglichs von unsern wegen.

Aile und iglich puncte und artickel so bie vorgeschrie- ben stend, gereden, gelouben und versprecben ^ir fur uns und unser erben getrulich yfw, siede und unverbrodien* lich zu baltende , und darwider nit zu imàe, noçh dat^

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sebafifen geton werden in keioen w^^ und die mit oosers lieben berren und vatters brieffe und sigel zu con6rmieren« bie zwiscbent und aller heylgen tage nehst komende, alie geverd und argeliste, herinne gentziicb uszgescfaaiden. Zu urkund so haben wir unser grosz ingesigel an disen brieff tun bencken. Der geben ist zu Dampierre, uff dem siben- zende tage des monets augusti des jars Hunsers erren du- sent vier hundert vier und viertzig.

In plica vero dicte litière scripta erant bec verba. Per dominum Dalpbinum^ sub quibus verbis scriptum fuerat cum quodam signeto : Boucbres.

Quasquidem litteras dictus dominus Mangoldus cancella* rius nomine domini, domini Ludwici comitis de Wirlem- berg^ eibibuit^ produxit ac realiter et cum effectu publice ostendit, exponensque quomodo dictus dominus Ludwicus, cornes de Wirtemberg, prœdictis litteris in diversis locis pro ipsius negotiis gerendis uti habeat, ad qusequidem loca propter viarum discrimina et pericula multiformia dicbs littere comode se deferri non possint> idcirco me notarium publicum infrascriptum nomine domini, domini Ludwici^ comitis de Wirtemberg^ ea cum qua decuit instantia re- quisivit quatenusprasfatas litteras exemplariter transcribere, transsumere et de verbo ad verbum in publica forma redi-* gère digoarer ad finem, ut ubicumque locorum in Judicio sive extra hujusmodi transsumpto seu litteris vidimus uti voluerit> eisdem plena fides adhibeatur per omnia, ac si dicte littere originales exhiberentur. Ego vero Jobannes, notarius publicus infrascriptus, attendens requisitionem bujusmodi fore justam consonamque rationi praedictas litte- ras ad me recepi> ipsarumque tenore^ série ac dispositione bincinde diligenter perspectis, visis, palpatis, examinatis et perlectis una cum testibus infra scriptis bene examinavi, ipsasque litteras, ut supra notatur, sanas, intégras, non viciatas, non canoellatas, non abrasas, nec abolitas, sed omni prorsua vicio et suspicione carentes recepi. Ideo eas^-

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dem fideliter manu mea propria de verbo ad verbum trans* sumpsi et transcripsi^ posteaque. cum ipsis litleris origi- nalibus diligenler et fideliter auseultavi et coUatianavi. Acta sunt hec anno^ indictione> die^ mense, bora et loco quibus supra, prsesentibus ibidem honorabilibus viris, do- minis^ Johanne Haym^ artium liberalium magistro et Luthardo de Caostat, canonicis ecclesiœ Sancti Martini in Lindeiflogen, dicte Constantiensis diocesis , testibus ad prœmissa vocatis et speciaiiter rogatis (4).

Formule et seing de notaire. Vidimus sur papier (du 26 avril 4445). Archiver départementales du Bas-Rhin , fonds Montbé béliard.

(1) Nous devons la communication et la copie de ce traité à l^obli- geance de M. Spacb, mais n'ayant pu Tinsérer parmi nos Documents dans la série à laquelle il se rattacbe, nous le plaçons ici à la suite dffl pièces extraites des archives municipales de Strasbourg.

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INDEX CHRONOLOGIQUE

DES DOCUMENTS

1438, 15 Septembre. Lellres de Charles VII interdisant aux capitaines do gens de guerre à son service de se livrer à aucun désordre sur les terres de Bourgogne.

4/i39, 20 Août. Lettres de Charles VU à Tarcbevôque de Mayence et au duc de Bavière, exprimant tous ses regrets des excès commis en Allemagne par les gens de guerre français.

4439. Extraits des comptes de la ville de Montbéliard mentionnant la présence des Ecorfiheurs dans le pays.

4440, 42 Mars. Sauvegarde octroyée par Guy bâtard de Bourbon à la châtellenie de Ray.

4440, 43 Octobre. Confiscation des biens de Forlépice par lettres de Charles VII, publiées au Châtelet.

4441, 94 Janvier. Lettres de Charles VII déclarant Guiot de la Roche et autres seigneurs, criminels de lèze majesté les bannissant du royaume et prononçant confiscation de leurs biens.

4444, 21 Février. Lettre missive de Charles VII au maréchal de Bourgogne, lui recommandant de se concerter pour la défense de ses états et de ceux du Duc de Bourgogne avec le seigneur de St-Georges.

4444, Décembre. Rémission relative au meurtre de certains compagnons de guerre, appelés Ecorcheurs, commis en 4457 à Fargniers dans la prévôté de Laou.

4444, Décembre. Rémission en faveur de quatre habi- tants de la paroisse de Souzay-les-Saumnr, pour rixe dans

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laquelle Tun d'eux avail tué d'un coup d*épée un meunier (|ui s'éiait improvisé homme de guerre.

1442, 22 Juin. Promesse par Jean de Salazar de servir loyalement le Duc de Bourgogne et de ne lui porter aucun dommage.

4443, Juin. Lettres d'abolition données par Charles VII en faveur du comte de Vaudemont.

H43, 18 Novembre. Lettres de sûreté et sauf-conduit accordés par Robert de Sarrebruck, seigneur de Commercy, aux habitants de Villers-en-Haye.

ihhk, 22 Février. Engagement pris par Pierre Âubertet autres capitaines d'Ecorcheurs de tenir Taccord passé entre le seigneur de Commercy et le inarquis de Pont.

\hkkj Mai. Reconnaissance de Charles, comte de Nevers et Je Relhel, constatant la restitution de la ville de Clamccy à lui faiie par Pierre Aubert, capitaine gens de guerre.

4444-4 445. Dépenses d'artillerie faites en prévision de l'entrée en Bourgogne du Dauphin avec son armée, au début de son expédition en Allemagne.

4444; 25 Juillet. Lettre missive de Louis et Ulrich de Wurtemberg à Thiébaud de Neufchâtel, concernant la marche des troupes qui se dirigent sur Honlbéliard et les pays allemands.

4444, 26 Juillet. Mandement de ta Chambre des Comptes de Dijon pour le payement au maréchal de Bourgogne de di- verses sommes destinées à entretenir deux cents nouvelles payes d'hommes d'armes contre les Ecorcheurs.

4444, 8 Août. Lettre missive d'Henri de la Tour, seigneur de Pierrefort, à Jean d'Esch, secrétaire de la ville de Metz.

4444, 17 Août. Traité conclu à Dampierre-sur-le^ouhs, entre le Dauphin et les officiers des comtes de Wurtemberg pour la reddition de la place de Montbéliard.

1444, 17 Août. Confirmation des franchises de la ville de Montbéliard par le Dauphin , lors de la reddition de œtle place.

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4IW, 19 Août. LeUre missive du commandeur de Sl-Ai>- loine de Viennois d*I$senheim aux bourgeois de Strasbourg.

IM4, 20 Août. Remise au Dauphiu par Philippe de Ter- nant d'un présent de dix mille saluts d'or envoyé par le Duc de Bourgogne.

U44, 23 Août. Lettre de Jean Rot, bourgmestre de Bàlc, adressée au Dauphin, pour se plaindre des incursions de ses gens de guerre autour de la ville.

U44, 28 Août. Mandement de Thiébaud de NeuTchâtel, maréchal de Bourgogne, au ch&telain d'Etobon pour la réception d'une garnison chargée de défendre cetle forteresse.

4444, 31 Août. Promesse par Thiébaud de Neufchâtel, ma- réchal de Bourgogne, de sauvegarder la place d'Etobon et de la rendre aux comtes de Wurtemberg à première réquisition.

4444, 51 Août. Mandement de la Chambre des Comptes de Dijon prescrivant le payement au maréchal de Bourgogne de 8,900 francs pour Tenlretien de quatre cents payes d'hommes d'armes contre les Ecorcheurs.

4444, 8 Septembre. Première relation adressée aux bour- geois de Strasbourg par le commandeur de St-Antoine de Vien- nois d'Issenheim.

4444, 30 Septembre. Certificat délivré par Mathieu Got, capitaine des Anglais, à Teffet de constater capitulation d'une forteresse en Alsace.

1444, H Octobre. Lettres de sauvegarde accordées par le Dauphin à l'abbaye d'Ebersmunster.

4 444, 1*' Novembre. Sommation adressée à la ville de Strasbourg par Jean Fol et Amé de Valpergue, capitaines d'E- oorcheurs.

4444, 49 Novembre. Montre de gens de guerre mis en garnison dans les places frontières contre les Ecorcheurs, reçue à Vauduse et h L'Isle-sur-le-Doubs.

4444, Novembre. Seconde relation du commandeur d'Is- senheim, envoyée aux bourgeois de Strasbourg.

4444, Novembre. Enquête judiciaire faite en vertu desins-

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truclions de la Chambre du Conseil h Dijon» sur les dommages et excès commis dans le ressort des terres de Luxeuil et de Fau- cogney par l'armée du Dauphin.

ikkk^ Décembre. > Enquôte relative a la mise à rançon des prisonniers enlevés sur la terre de Luxeuil et emmenés à Darney par les gens du Roi.

ikkk'hkk^. Compte de J«an de Visen concernant les voya- ges et missions diplomatiques payés par la Chambre des Comptes de Bourgogne durant Toccupation de Montbéliard par les Ecor- cheurs.

1445. Instructions aux ambassadeurs du Dauphin envoyés auprès du Roi des Romains.

1445, 9 janvier. Lettres de Charles VU prescrivant la le* vée sur les pays de Languedoil d'une contribution de trois cents mille francs» destinée à Tentretien hors du royaume des gens de guerre.

4445, 4 Février. Lettre missive de Charles VU au Conseil de Dijon, blâmant les excès commis par la garnison de Monibé- liard et les gens du bâtard d'Armagnac.

1445, 4 Février. Lettre missive du Dauphin au Conseil de Dijon pour se plaindre des outrages reçus au sortir de Mont- béliard aux portes de Granges et de Lure.

1445, 42 Février. Lettre du bailli de Dauphiné au bailli de Charollais, concernant le passage en Bourgogne des gens du bâtard d'Armagnac.

4445, 43 Février. Lettre missive du bailli de Charollais au Conseil de Dijon demandant des ordres relativement au passage projeté par les gens du bâtard d'Armagnac.

1445, 43 Février. Traité d'alliance entre Louis, corale palatin du Rhin, duc de Bavière, d'une part, et Charles Vfl d'autre part.

4445, 45 Février. Lettre missive du Conseil de Dijon à Claude de Tonarre, bailli de Charollais, transmettant des ins- tructions pour le passage des gens du bâtard d'Armagnac.

4445, 48 Février. Inventaire des titres extraits de la

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CbamiM-e des Complet de Dijon et emporlés à la oonférence de Reims par les oégociateurs bourguignons.

U45, S4 Février. Instructions de Charles VII à ses am- bassadeurs à la diôte de Mayeace.

4445, après Février. Mémoire des points à traiter à \t con* férence de Cbàlons.

1445, après Février. Mémoire pour faire la relation de Tam- bassade de Reims et de Chftions.

1445, 13 Mars. Remontranees présentées par les ambas- sadeurs de Charles VII aux Electeurs de TEmpire assemblés à Boppart-sur-le-Rbin .

4445, 43 Mars. ^ Traité d'alliance entre Frédéric, Due et Electeur de Saxe, et Charles VII.

1445, 15 Mars. Lettre de Philippe de Jaiognes, maréchal de France, à Robert Zom de Bulac, stettmeister de Strasbourg, pour réchange réciproque de leurs prisonniers.

1445, 16 Mars. Institution par la Chambre du Conseil à Dijon de quatre élus répartiteurs de Taide de 6000 francs, votée par les états du duché de Bourgogne pour la défense du pays contre Tarmée du Dauphin.

1445, Mars. Rémission en faveur de Jaquemin Vadroil, homme d*arraes au service de Pierre de Brézé, seigneur de la Varenne, sénéchal de Poitou.

1445, SÂvril. Traité d'alliance entre Gérard, duc de Juliers, et Gérard de Loss, comte de Blauckenheim, d'une part, Charles VII et le Dauphin d'autre part.

1445, 4 avril . Instructions de Charles VII ^ ses ambassa- deurs auprès du marquis de Bade, au sujet de la déroute du Val- de-Lièpvre, suivie de l'enlèvement au château de Ste-Groix de l'artillerie royale.

1445, 4 Avril. Lettre missive de Charles VII au marquis de Bade, exprimant son déplaisir de la déroute du Val-de-Lièpvre.

1445, 23 Avril. Lettre missive du marquis de Bade à Charles VU, avec demande de sauf-conduit pour se justifier de la déroute du VaUde-Lièpvre.

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1445, Avril. Rémission pour Henri, bètard de Graz, homme de guerre de la compagnie de Pierre Aubert ei de eelle de Jean de Ravenel, compilée d*actes de violence commis à Rameru.

I44S, 2i Mai. Quittance de Salins, héraul d*arines, pour les frais du voyage fait aopràs des seigneurs du Duché au sujet du passage projeté par le connétable de France et Joachim Roubault.

4445, Mai. Instructions et mémoires pour Philippe de Goureeiles, bailli d9 Dijon, envoyé auprès du Duc de Bourgogne par la Duchesse.

1448, Juin. Répliques aux objections du Roi des Romains, touchant Tarmée du Dauphin.

1445, 24 Juin. Réponses remises au Roi do France parla Duchesso de Bourgogne afin d'arriver à la conclusion du traité de ChâloDS.

1445, 6 Juillet. Cionvention conclue entre Charles VU et la Duchesse de Bourgogne pour régler Tévacuation de la place de Honlbéliard.

4445, 24 Juillet. Lettres de Louis de Luxembourg, comte de St-Pol, commettant en vertu du pouvoir è lui conféré par Charles VU, Gauwain d'Oremiaulx à la garde de la ville et forte- resse de Montbéliard, après le départ de Joachim Rouhault.

1445, Juillet. Rémission pour Philippon d'Aubigny, ayant servi sous les ordres du Dauphin et de Jean de Blanchefort.

1445, Août. Rémission en faveur de Dimanche de Court, pour excès commis dans les guerres par lui et ses gens.

4445, 31 Octobre. Reconnaissance de Pierre de Bauffre- mont constatant la remise entre ses mains par le Duc de Bour- gogne des scellés relatife à la rançon du Roi de Sicile, et promesse par le même de garder les places de Neufchâteau et de Clermont jusqii'au parfait accomplissement des obligations contractées par le Roi René.

4445, Octobre. -*- Engagement pris par Pierre de BaniTre- mont, seigneur de Charny, de fidèlement conserver la place de Montbéliard qui, suivant le désir de Charles VII, devait être

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cooGéeà sa garde dans le cas les. seigneurs de Wurlem* berg refuseraient de la recevoir et de rendre les scellés du Dauphin.

1445^ Octobre. Mesurée de défense ordonnées dans le bailliage d'Amoni, lors du départ des gens du Roi occupant Muntbéliard.

ikkb, 5 Novembre. -— Quittance par Etienne Boilletet, ebe- vaucheur d'écurie du duc de Bourgogne, du prix alloué pour avoir porté lettres au maréchal de Bourgogne concernant le dé- part des gens de guerre de l^onlbéliard.

I44S, 8 Novembre* -— Mandement de la Chambre des Comptes de Dijon pour le payement à Jean Mignon^ lieutenant du maitre de Tartillerie royale, de ^00 saluts d'or, prix convenu pour le transport de Tartillerie royale de Dijon à Troyes.

4^45, 13 Novembre. Quittance de Jean Mignon.

4^45, ik Novembre. Lettre missive du maréchal de Bour- gogne au Conseil do Dijon, accompagnant Tenvoi en triple exem- plaire des lettres patentes attestant Tévacuation de Montbéliard.

1445, i^ Novembre. Lettre missive de Louis et Ulrich de Wurtemberg à Thiébaud de Neufchâtel pour l'aviser de la ren* trée de Montbéliard en leur possession.

4445, 15 Novembre. Lettre missive de Louis et Ulrich de Wurtemberg à Thiébaud de Neufcbàtel, le priant de remettre au pouvoir de Henri| bâtard de Montbéliard, le château d'E* tobon.

IM5, 47 Novembre. Reconnaissance par Pierre de Bauf- freroont de la remise entre ses mains de diverses lettres devant servir à l'exécution du traité de Châlous avec décharge à Tho^ mas Bonesseau, garde du Trésor des Chartes de Dijon.

1445, 93 Novembre, -— Attestation deOudart Gruvau, lieute- nant du bailli de Troyes, constatant l'arrivée en cotte ville de rartillerie royale transportée par les soins de Jean Mignon.

1440, Novembre. Mandement à GuillauoM de Grenant pour la délivrance de la place de Neuchâteau au seigneur

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de Charny, porteur des lettres de décharge du Duc de Bourgogne.

1445, Novembre. Rémission pour Jaquotin le Camus, archer è la solde de la \ille de Mets contre le Roi.

1445, Novembre. Rémission accordée à Guinot de Roque- laure, pour excès de guerre commis pendant qu'il servait sous les vicomte de Lomagne, bâtard d'Armagnac et Salaisar.

i44S, Décembre. Rémission au profit de Jean Fresneau, écuyer, pour tous faits el cas qui pourraient lui être imputés à Toccasion des guerres..

i 445-4 4S5.-*- Extraits des registres des assises du bailli, rela- tifs au séjour de la garnison laissée par le Dauphin à Montbéliard.

1446, 6 Janvier. Lettre de Charles VU aux comtes Louis et Ulrich de Wurtemberg les remerciant de la bonne grâce dont ils avaient fait preuve pour la restitution des lettres du Dau- phin en échange de la place de Montbéliard.

4446^ 27 Janvier. Lettre missive de Louis et Ulrich de Wurtemberg è Thiébaud de Neufchâtel, réclamant de nouveau le château d'Etobon et se plaignant des désordres commis par les garnisons d'Héricoort et de Bavans.

i446. Janvier. —Rémission pour Charles de Varennes, écuyer de la compagnie du seigneur d'Orval, lors de l'expédition d'Alle- magne, au sujet de rixe et meurtre.

4*46, 47 Février. Mandement de la Chaml>re des Comptes de Dijon ordonnant le payement à Jean de la Mote des frais de transport de rartillerie royale depuis Montbéliard jusqu'à Dijon.

4446, 92 Février. Compte des dépenses soldées par Jean de la Mote pour ce transport.

1446, 30 Mars. Mandement du Duc de Bourgogne pour le payement des gages dus aux garnisons de Granges, Clerval et Passavant.

1446, Mars. Rémission accordée à Jean de Blanchefort, écuyer d'écurie du Roi, pour avoir favorisé ou permis les dé- sordres de ses gens.

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~ 839

4446, Mars. Rémission pour Alexandre le Cambier, pale- frenier de Gauwain d'Oremiaulx, seigneur de Bailleul.

1446, 4 Avril. Lettre missive de Louis de Ghàlon, prince d*Orange, déclarant mal fondées les réclamations de Thiébaud de Neufcbâtel.

1446, 6 Avril. Lettre missive de Piiîlippe, Duc de Bour- gogne, aux comtes Louis et Ulrich de Wurtanberg leur offrant son arbitrage dans leur différend avec Thiébaud de Neufcbâtel, au sujet des pertes éprouvées par celui-ci, pendant Toccopation de Montbéliard.

4446, 7 Avril. -- Lettre missive de Thiébaud de Neufcbâtel, aux comtes Louis et Ulrich de Wurtemberg, les requérant de s'en remettre à la décision arbitrale du Duc de Bourgogne, dans la question des dommages par lui éprouvés»

1446, 8 Avril. Lettre missive de Rolin d'Autbume, chan- celier de Bourgogne, à Henri, bâtard de Hontbéliard, lui accu- sant réception de sa lettre relative aux actes d'hostilité commis par la garnison de Bavans et désapprouvés par le maréchal de Bourgogne, i

1446, 8 Avril. Lettre missive de Rolin d'Authume aux comtes Louis et Ulrich de Wurtemberg, contenant promesse de prendre à cœur leurs intérêts.

1446, avril. Rémission octroyée â Sauton de Mercadieu, écuyer d'écurie du Roi, en raison des courses et déprédations des gens placés sous ses ordres.

4446, Avril. Rémission pour Jean de Ravenel, écuyer, à cause de désordres commis en Champagne et Laonnois par des gens de guerre dont il avait la charge.

1446, Avril. Rémission pour JeanTesen, présent à la levée du siège d'Orléans et à la guerre d'Allemagne.

4446, Avril. Rémission pour Galebaut de Noyers, écuyer, qui avait pris part aux expéditions de Tartas et d'Allemagne»

1446, Avril. Rémission pour Jean Raymon, panetier du Dauphin, l'ayant accompagné dans ses expéditions de Dieppe, de Rouergue et d* Allemagne.

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540

W*6, Avril. Rémission en faveur de Macé Chevrier pour le meurtre d*un meunier à Ste-Solange en Berry.

4446, 3 Mai. Lellre missive de Louis, comte de Wurtem- berg, è son frère Ulrich, accompagnant Tenvoi d'une lettre de Thiébaud deNeufcbâtel.

1446, 29 Mai. Certificat de Jaquot Belledent^ clerc de Par- ttUerra Bourgogne^ constatant les payements faits par Jean de la Mote è divers voituriers pour le transport derirtillerie royale.

1446, Mai. Lettre de Louis et Ulrich, comtes de Wurtem- berg, au sujet du jour assigné par le Duc de Bourgogne pour le règlement du différend avec Thiébaud de Neufchâtel.

4446, Mai. Lettre missive des comtes Louis et Ulrich au Duc de Bourgogne le priant, eu égard à la campagne projetée de concert avec le Duc d'Autriche contre les Suisses, de remettre à la St^Miohel le règlement de leurs affaires.

1446, Mai. -^ Lettre des mômes à Thiébaud de Neufchâtel ayant le même objet.

4446, Mai. Lettres de rémission à Guillaume de Cbabanac qui avait mis à mort un routier de la compagnie de Salazar.

1446, 8 Juin. Sauf-conduit délivré par Thiébaud de Neuf- châtel au bailli de Montbéliard et autres officiers des comtes de Wurtemberg pour se rendre i Dampierre et revenir à Mont- béliard.

4446, 14 Juin. Lettre missive du sieur de Varembon, comte de la Roche, à Henri, bâtard et bailli de Montbéliard, exprimant son déplaisir de la rançon payée par les habitants de Chamesol que détenait Pierre de Morimont.

4446, 42 Juillet. Mandement de la Chambre des Comptes de Dijon portant payement è Jean de la Mote d^une somme i lui due pour erreur de compte en raison des frais de transport de Tartillerie royale.

4446j Juillet. Lettres do rémission en faveur de Jean, bâ* tard de Vergy et ses adhérents, en considération de la remise de places au Dauphin, et moyennant payemeot de quatre mille florins dW.

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1

Sftl

4446, Octobre. -^ Rémission acoordéo à Josseran de Tarze et autres seigneurs qui s'étaient mis en armes afin de résister à Tin- vasioA des routiers dans le Charollais.

1446, Décembre. Rémission délivrée à Guillaume de Bauffremont, seigneur de Scey, pour les représailles par lui exercées.

1446. Articles présentés en réponse aux comtes de Wurtemberg par Thiébaud de Neufchâiel.

1447, 24 Janvier. Instructions de Charles VII à Gérard de Loss, comte de Blanckenheim, à Miles d'Illiers, doyen de Chartres, «t autres, ses ambassadeurs auprès des Electeurs de TËmpire à Nuremberg.

1447, 1*' Mars. Lettres de créance remises par Charles Vil h ses ambassadeurs à l'assemblée de Nuremberg.

1447, 6 Mars. - Rémission à Philibert Jarpin, laboureur, pour avoir participé au meurtre de quatre compagnons du capi- taine Tempête, jetés dans des étangs.

1447, Mars. Réponse de l'Electeur de Trêves à la créance exposée par les ambassadeurs du Roi de France.

1447, 25 Mars. Lettre missive de Jacques de Sierck, ar- chevêque de Trêves, à Charles VII, témoignant son très-vif désir de conférer avec le Roi h Lyon.

4447, 29 Mars. —Lettre missive du comte de Blanckenheim à Charles VII pour l'aviser de la rupture de l'assemblée de Nu- remberg par suite de la mort du pape Eugène IV.

4447, Avril. Rémission accordée à des laboureurs qui avaient blessé à mort et dépouillé l'un des compagnons de guerre de Joachim Rouhault à son retour d'Allemagne.

4447, Avril. Rémission pour Jean de Novare, venn de Lombardie à la suite de Théaulde de Valpergue et coupable de nombreux excès de guerre.

4447, Avril. Rémission pour Jean Jubin de Cerveoon, la- boureur, qui avait comploté et perpétré le meurtre d'un varletde la compagnie de Pannesac. 4447, Avril. Rémission octroyée à Jean Jeannot, pauvre

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f

Sft2

laboureur, pour avoir morlellemenk blessé un pillard trouvé chez lui.

1447, Mai. Lettres de rémission à Charles de la Cloche, dit Clochette, homme d'armes des compagnies d'ordonnanc(^, pour tous méfaits par lui commis au temps des guerres.

1447, Juillet. Rémission en faveur de Pierre des Estuic, qui avail, de compagnie avec plusieurs autres, détroussé et noyé dans de$ étangs certains routiers du capitaine Tempête.

4447, Octobre. Rémission à Guillaume de Grenant et ses serviteurs, pour les contributions levées sur les terres de Lor- raine et exactions commises, ce seigneur étant capitaine de la place de Neufchâteau pour le Duc de Bourgogne.

4447, 9 Décembre. Lettre missive de Thiébaud de Neuf- châtel, aux comtes Louis et Ulrich de Wurtemberg, exprimant son refus de soumettre le débat qui les divisait au Roi des Romains et déclarant ne vouloir d'autre juge que le Duc de Bourgogne.

1447, 17 Décembre. Lettre missive de Louis, comte de Wurtemberg, à son frère, communiquant la lettre adressée par Thiébaud de Neufchâtel, avec la réponse commune qu'il se propose d'envoyer.

4447, Décembre. Lettre missive des comtes de Wurtem- berg au Duc de Bourgogne pour obtenir le désistement de Thié- baud de Neufchâtel, et Tabandon de ses réclamations.

4 448, 1**^ Janvier. Lettre missive de Thiébaud de Neufchâ- tel aux chevaliers de la Toison d'Or, leur demandant conseil et aide pour le recouvrement des pertes â lui causées par l'introduc- tion des gens du Dauphin dans le comté de Montbéliard.

4448, Mars. Rémission accordée à Guillaume Senault, pour meurtre de quatre des gens du capitaine Tempête, «t pour tentative de vol au détriment d'un clerc revenant de la guerre.

1448, Avril. Lettres d'abolition en faveur de Jean et Fran- çois d'Apchier, frères, visant celles déjè obtenues en 4442 par eux et Beraud d'Apchier, leur père.

1448, Juin. Rémission en faveur de Gui de Roye, qui

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SkZ

avait infligé un échec à Dimanche de Court et autres capitaines de gens de guerre au service du Dauphin.

4448, Août. Rémission pour Robert de Floques, dit Flo- quet, baiiti d'Evreux.

1418, Août. Rémission en faveur de Pierre et Guillot Boulaye, gens de labour, ayant tué à coups de bfttons un homme -de guerre qui réclamait avec menaces d*incendie une rançon exorbitante.

1449, Mars. Lettres de rémission pour trois habitants du Fayl, au sujet de deux compagnons de guerre par eux livrés au châtelain de ce Heu et morts de faim en prison.

14S1, Mars. —Rémission è Charles, seigneur de Culant, pour avoir retenu et appliqué à son profit la solde des gens de guerre mis sous ses ordres par le Roi et pour avoir prêté l'oreille à un projet formé contre la vie de son oncle, Louis de Culant, amiral de France.

1451, Avril. Rémission au pi-oBt d'habitants de Vilry-le- Croisé, qui avaient dépouillé des gens de guerre revenant de Tex- pédition d'Allemagne.

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«45

TABLE ALPHABÉTIQUE

Abbrcoubt ;HeDri d'), chapelaia de Ste-Marie eu ChaïUx, 347.

Jbelcourtf 873.

Àbelestrier (Pisol T), habita ni de BreucheSy 579.

Jgnon (étang d^:, 458, 460

Jilloncourt, 3U8, 375-378.

Mre, 590.

Aisne, rivière, 38.^.

Jix d'Angillon (les, 406.

Alahandi (Louis;, cardinal d'Ai^ les, 513.

Alart de Roye (Perrin), habi- tant de Luxeuil, 313.

Albohontb (doinious de). V. Blamont.

Albbbt «'Arnaud Amanieu d') sei- gneur d'Orval, capitaine de gens de guerre, 94, 395, 396, 516, 530.

Albbrt >ire d'), 471.

Albret (Colinet), homme d'ar- mes. 479

Albnçon (Jean, duc d'\ 517.

Allemagne (pays et expédition d'), 2, 36, 74, 79, 8i, 415, 127, 128, li9. 155,140, 447, 449,452, 454, 158, 463, 165, 175,255, 264, roi. 303, 304,305, 310,342,522, 523,330, 331, 355,357, 559,304, 302. 304,366.367, 374, 375.389, 591, 595,400,402,404, 40^,4)0, 41 î , 442, 418. 423. 428, 430, 446, 4?<8, 494, 497,509, 522.

Allemands, ^05, 394, 493.

i#//iVr (rivière d'), 467, 459.

Alsace. \\^, 414, 120, 421, 44^» 155. 155, 164, 166.

Altkirch. 140, 146, 448, 162, 513, 515, 519

Amblans (Guillemin d*) habitant de Luxeuil, 313.

^m^rai (bois d'), 479.

Amiens, 190. 591.

Amoncourt (Louis d*) , compa* gnon du bâtard de Vergy, 413.

•^moraf (b.iiliiaged*;, 46, 47, 73, 184-183, 263, 264. 268. 308.

Angoisse ( Pierre ), habitant de St- Sauveur, 522.

Anglais. 145. 434, 459, 360, 391, 400, 408. 409, 424. 436; 440, 444, 444, 447, 458, 460, 471, 477, 518, 5^.0,

Angleterre, 496, 477, 511. 520.

Anglbterrb (roi d*). Voyez

llRNRlVi

Angouléme, ( séuéchal d' ) V. RocBB (Gui de la).

Anjeux, 306, 360-364, 367.

^/i/ow,247,225.

Anjou (Charles I»' d'), comte du Maiue, 4 94, 519.

Anjou (Jean II d';, duc de Ca- labre, 98, 194^ 426, 517.

Anjou (Rene'duc d*), de Bar et de Lorraine, roi de Sicile, 432, 147, 484. 486.'T90, 492, 493, 494, 49.-5, 4 96. 197, 202. 205, 204, 205, 206, 215, 246, 217, 248^ 224, 225. 2i6, 288, 306, 425, 426, 508^ 521.

o5

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546

Anjou (Isabelle de Lorraine^ da- cbcssed'), 288.

Anjou (sénéchal d'), 30â^ 503, 300,307,580,513.

Annubttes (seigneur d'). V. Orb- MiÀULY (Gauvain d*). Jnuers rfoipe d'), 54.

ApGHiER:Beraod d^), 443, 444-

Ap€BIEr Claude d'), 443.

ApcniER François d^;, seigneur de la Garde, capitaine au service du Dauphin, 443, 444,547.

Apcbibr iGonnet d*), frère bâ- tard de Jean et François d'Apchier, 443-444.

ApCBiER(Jeand'), seigneurd'Ar- l zens, capitaine au service du Dau- phin, 443, 444,517.

ApGBiER (Jeanne, bâtarde d^;. 443.

Aragon (roi d'j, 341 .

Àrboit, ville, prieuré, chapitre, 81.

Arcis (seigneur d'j, Sfi.

Argekay (Regnault d'), seigneur de Plessis, lieutenant du sénéchal d'Anjou, 50^, 303, 304, 306, 307, 380.

Argilly (Jean d'), 248.

Arles (cardinal d')- V. At\MANDi (Louis).

Armagnac i Jean, bâtard d'j, dit de Lescun, 31, 35, 63, 65, 70, 73, 74, 75,44i, 469,470.

Armagnac (Jean IV, cumte d^), 410.

Armagnac (Jean V, comte d'), vicomte de Lomagne, 469.

Armagnacs, 237.

Arxenibr (Etienne) , président des Parlements de Bourgogne, 481.

Jrnay-le-Duc, 81.

Arondel (comte d^j, 441.

^rrflj (iraitéd';, 184, 194,196,

412.

Atpremont, 66,68, 70.

Artois (Louis d'), chevaucheur, 49, 54, 53, 75.

Jrtus.Ai^.

Arzens (seigneur d'). V. Apcrirr (Jean d').

AuBBRT (Pierre) , capitaine de routiers, 588

Aubigny (Pbilippon d'j, homme d'armes, 591.

AuGRUYS (Jean d'), 466.

AuGSROURG(évèqaed'). V.Scros- berg (Pierre de)

Aui.oN (Jean d'), écuyer du Dau- phin, 37,63,05, 190.

Aulx, 50.

Auriacy 475.

AuTBUMR (seigneur d'). V. Rolin (Nicolas .

Autrey, 80, 183.

(seigneur d'), 80, 84, 02^

AuTRiCBB (Albert, duc d'), frère de Frédéric III, 95, 135,141,151, 15i, 150, 163, 164, 279, 280, 281, 283, 507, 512, 514, 522

Autriche (Sigisraond, duc d'), 8, 127,129, 130.153,137,139,442. 143, 451, 455. 159.

AuTRiCBB (maison el''paysd'\ 128, 129, 430, 131, 432, 133, 135, 437. 139, 140, 141,145, 146,147, 451. 152, 159.460, 102,465,521, 522.

Aiititn, (ville et bailliage), 5, 21, 42, 49, 90, 95.

Auxois bailli d'), 90, 93.

Auxonne, 54, 93, 250, 237.

At'ignon, 523.

AzAY (seigneur d'), capitaine des Ecossais, 517.

Babelier (Parisot, habitant de Baudoncourt, 542.

Bade C Jacques, marquis de), 413^ 114, 145, 117, 118, 419. 120. 292. 523.

Baguet (Jaquol) . habitant de Villers, 353.

Baiesches fJean de), habitant de St-Sauveur, 328.

Baigneux'les-Jui/Sf 49

Bai LLEUL (seigneur de^ V. Ork- MiàULX (Gauvain d').

Baisse Y (Jean de ,58.

Baivant, Voy. Ba%»ans.

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547

RxLART (Richard] habitant da vilinge des Bois, 531.

BAf.4Y ( Jaquol), habitant de Bnu- doncourl, 54:2.

BâU, 151, 147, 161, 509, 510, 5l!2-514.

Bâle (concile de;, 534.

BiLB (cvéque dc> V. Reinxgh, Frédéric de).

Balerne, abbaye, 5i.

Bar iJehannol), châteluin d'An- nay le Duc, 81.

Barbier (Jean le;, habitant du Fayl, 487, 488, 489.

Barbin (Blanc?, maître des re- quêtes de Thôteldu Roi, 94.

Babbotv Nicolas t. laboureur, 4S8, 450.

Baressols (Jean), tabellion ei re- ceveur de Fauçogney, 504, 308.

Barbillirr (de), secrétaire du Dauphin, 14.

Barrois, 82, 98, 217, 225, 509, 500. 425-427, 449.

Bar'SUV'SeinPf n5, 184.

Bartholomin (Jean), habitant de Baudoncourl, 344.

Bassi^tieyi 353.

Bâtard (Jean le), habitant de Mailleroncourt-St-Pancras, 35C.

Baudoncourt, 308, 340-345.

Bauff'remontt 99-

BAurrREHONT (Pierre de), sei- gneur de Charny, chambellan du duc de Bourgogne, 30, C9, 72, 74, 78. 81,96,07,99, 211, 215, 214, 216, 219, 221. i22, 223, 224. 226, 227.

Bauffrot (Guillaume;, clievau- cheur, 82, 85.

Baitgy-y 406.

Baume-les^Diimes, 45, 40, 47, 67, 68,82. 89

Baiime^es' Messieurs , abbaye. 51.

Bauans, 262. 274,275, 371.

Bavans (Marguerite de', 257.

Bauièi^, 156. 167.

Bavière (Henri, duc de). 167.

Bavirrb vliouis le Barbu, duc de). 157, 156, 137,166, 467, 168, 170.

Bavière (Louis IV de;, comte

palatin du Rhin, 105, 136, 438, 155, 154, 155, 164, 165, 166, 169.

Batr ( llcrraent de), 25.

Bayet (Antoine), ambassadeur de Charles VII, 121, 122, 125.

Beancaire, (sénéchal de), 445, 447, 470.

Bbaucenoir (seigneur de). Voy* LuxF.nBOURG( Louis de).

Beaujeu (sire de). V. Bourbon (Pierre de)

Bkaumanoir (bâUrd de), 460.

Beaumont sur Fingeawte, 89.

BeaiinCy 06.

Beaune ^châtelain de), 82.

Beauquestie .'prévôt de), 400.

Beautor^ 463.

Bbauvao (Pierre de) , seigneur de la Bessière, 467.

Beauvoir (le bitard de), 517.

Bel ';le;, marchand, 496.

Bélier (Guillaume), bailli de Troyes, 249.

BsLiN rHuguenoi et Demoigin\ habitants d'Ailloncourt, 376, 378.

BBLLF.Bos^Regnault), habitant de Luxeutl, 309.

BELLEDBNT(Jacqaot), 232, 253, 257, 2.->«, 259, 240.

Belote Jean), habitant de St-Sau- veur, 324.

Brlvernb (Huguenin), tabellion de Luxeuil, 301, 305, 304, 509.

Belvernb (Jean;, bourgeois de Luxeuil, 521.

Belvernb (Vuillemin), mattre- bourgeois de Montbéliard , 501, 502.

BELViLLAiNCSimon"», habitant de la Pisseure, 563.

Belvoir, 28.

Berard (Petit Jehan) habitant de St-Sauveur, 528.

Berart (Noi'l;, habitant de Sou- zay-les-Saumur, 463, 467, 468.

Bergier (Guillaume)i messager, 57, 68.

Brrnart 'Jean), compagnon de guerre, 466.

Berne, (pays de), 8.

Bernois, 127.

Berry-aU'Bac, 583, 586.

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S30

CaSTELLAIN de VlLLB SUR ArS|

capitaine de gens de guerre, 366.

Cavey (Jean), habitant de Si- Sauveur, 5i8.

Cervenony 478, 480.

Cervolks (Charles de), écuyer, seigneur de Vitry-Ie-Croisé, 429, 430, 431.

Chabanac «'Guillaume de), habi-< tant de Cararaaing, 474.

Chabannbs (Antoine de), comte de Oammarlin , capitaine au ser- vice duOauphin, 30i, 342,358, 361, 363, 369, 374, 408, 516, 590.

CeALON (Louis de), prince d'O- range, 80, 92, 266.

Chdlon-sur-Saâne. ai, 49, 52, 57,58, 6i, 64,69, 93,04,496.

Chalon 'évèqtie de), 85.

Châlonnoif, 88.

Chdlons-sur^ffante y 90, 206, SIO, 247.

Chdlons'sur-Marne (Conférences dei, 182, 185, 187, 192, 212, 215, 224, 251,245, 249.

Cbaimblay (Jean de), 202, 215, 217, 225.

Chamesol, 285, 287.

Champagne, 585, 388, 405.

Chant pfergeu^les-Chàlon, 97.

Champigny, 448.

ChampUite, 183.

Chantemerlb (Louis de), bailli de Mâcon, 73.

Chapelle-les-Luxeuil (la), 532, 572.

Chapelle (le bâtard), capitaine de gens de guerre, 369.

Chapelle fTbiébaud de la), ta- bellion du bailliage d'Amont, 308.

Cbappbley (Pierre le), habitant de Luxeuil, 313.

Chapuis (Jean) , maître des Comptes, 65.

Cbappuis (Jean), conseiller du Roi, 415, 416 m

Charles VII, 31, 32, 33, 30, 37, 50, 72, 74, 7.1, 78, 79, 80, 8i, 82, 83, 88. 89, 97, 105, 109, 115, 114, 115,118, 119,120,122,12:», 127,128, 150, 131, 134, 136, 138, 139, 142,145,144, 143, 147,148,

149, 150, 152,155, 154. 155, 156, 157, 158, 159,160, 164, 105,160, 167,168, 169, 170, 171, 172, 173, 174,175, 176, 181,182,184,185, 186, 187, 188, 189, 191-193, 194. 195, 201, 202, 205, 204, 205, 206, 207, 209, 2<0, 212, 2<5,2*5, 217, 224, 225, 231 , 243, 244, 247, 2(i9, 259. 306, 307, 339, 552. 360. 366, 385, 387, 391,305,59.5, 599, 400, 402,404, 409, 4n, 414,418, 421, 424, 428, 455, 458, 443, 4^4, 447, 449. 457, 463, 465, 469, 471 , 474, 476, 478,481,483, 487,508,511, 517, 518, 519,520,521,522,526.

ChavlieUy 35.

Charmes, 98.

Charny (seigneur de). Voy. Badffrehont (Pierre de).

Gbarolais (Catherine de France, comtesse de), deuxième 611e de Charles VII, ^9^.

Charolais, 5. 21, 50, 57, 04, 415. bailli de, 33, 34. 90, 95.

CluirolleSf 33, 70.

Charpentier (Jean le), 117,118.

Chartres, 451, 487.

CBASSA(Jean de), dit Benelou ou Benelru, chambellan du duc de Bourgogne, 195. 204, 246, 218.

Cfiassenny, 428.

(dame de], 431-

Chastellain (Jean), habitant de Baudoncourt. 345.

Chatel (Thevenin), habitant de Baudoncourt, 344.

CHATELBT(Erard du), 301, 369, 389.

Châtelot (le), 235, 236. f Chdtenois, 520.

Chdteauneuf'Sur'Cherf 453.

ChdtiUon-sur-Saône, 47.

Chdtilloti'Sut^Seiitej 49.

Chaude (Nicolas;, habitant de Velleminfroy, 571.

Chaumont'en-Bassigny,\m\\ifi%e de , 420, 427.

Chadsset (femme Théveniu), du village d'Anjeux, 304.

Chavirey (Guillaume de; cha* noine et archidiacre de Lyon, 289.

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S5i

Chbiiau (Jean), clerc^ 58.

Chenofes (châtelain de), 85.

ChKrelles Savary fseigneur de).

V. Bflibr (Guillaume^

Chbvribr (Macc), horame de guerre, 400, 407.

CiEZB (Jean), meunier à Ste-^- leoge, 407.

Chinon, 230, UQO, '#tH, 405, 405, 408, 4<0,<i39, 443, 470, 476, 478.

Christophb, roi de Suède et de Norvège, 405.

CiULLBT «Ricliard), habitant de Lttzeuil, ol4.

Ciribr (Hennequin le), 65.

Clamée^, 388. ^

CtAviN rPelreinenl), 4îl9.

Clerefa. Voy. CleruaL

Ci.ERiioi<rT (seigneur de), 5<7.

C 1er mont en jér^onne^ 96, 98, 493, 496, 202, 20/i, 206, 245, 246,247,248, 2i5, 226, 425.

Clerual, 27, 67, 253, 26^, 205, 968, 288.

Clochb (Charles de la\ dit Clo- chette, homme de guerre, 424»

Cobïentz, 409, 4 75, 476.

CoLKY ( Jean ) , habitant de Luxeuil. 515.

Colinot, (Jean), châtelain de Poutailler, 54 .

Colmar, 253.

CoLOCNE .'archevêque de). Voy. Mbors (Thierry de]

CoLOGNR (Jean de), messager, 05, 66,67. '

Colon (Etienne) , habitant de Briaucourt, 354.

Colonne, 31 .

CouMBRCY (seigneur de). V. Sar* RBBROGK (Robert de).

Commin^es (comté de), 479.

CoNgURS , capitaine espagnol , 517.

CoNQUOT (llumbert) , chevau- cheur, 74, 86, 92.

Conrad Torfèrre, bourgeois de Bflontbélinrd, 493.

Constance, 279

(diocèse de), 525.

Contaolt (Mougio). greffier du Conseil à Dijon, 44, 252, i46.

Conte (Philippot), 463.

CoNVBRSAN (seigneur de), Voy. Luxembourg (Louis de).

CoQUARDET (Eraouin). (de Pon^ tailler), voilurier. :?3j, 238, 24U.

Corbenay, 365-369.

CoRDiER(J«quol). 502. 30r$, 805,

CoRDiRR (Jean), maire d^Aillon- coart, 578.

Cormeain, 484.

Corre, 302, 504.

Cor» (seigneur de). V. Sully (Georges de).

Cosuntz Voy. Constance,

Coy, 406, 408

Couches (seib'neur de) 92.

Couchey, 09, 72.

CouLDRB (Perrinetde la), écuver, 4i9. 420. ^

CoULON (Jean) , bourgeois de Montbëliard, 501.

CouRBENAY (Gautier), lieutenant du prérôl de Faucognoy, 301 , 305, 304, 509.

CouRCBLLES (Philippe de), bailli de Dijon. 75, 79, 85, 481. 182. 188-191.

CourcelleS'VaM*Esnoms, 418.

CouRNBY (Jean), habitant de St- Sauveur, 325.

CouRsiLLON ( Guillaume de ) , bailli de Dauphiué, 33, 34. 55, 36. 58, 75.

Court (Dimanche de), capitaine gascon, 455-437, 507.

CourtedouXf 504.

Couve (Pierre de), 468.

Creil (siège de), 400, 446.

Crequy (Jean , seigneur de), chambellan du duc de Bourgogne, 205, 204, 205, 208, 212.

Crète (seigneur de la). V. Cn- LANt (Louis de)

Croisette (la), 435.

Crullon (Jaquol), 302. 505.

Cubrial-ies-Rougtmont , 420.

CucHBT (Demoiogin), habitant de Baudoncourt, 542

CuEix (Jean de), habitant de Luzeuil, 348.

CUlant (Charles, seigneur de), chambellan du Roi, 449-455.

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SK2

CUL4NT (Louis lie), amiral Ue France. 452. 453

CiiLANT (Philippe de), seigneur de Jalognesy maréchal de France, 85. 91. 115, 117, 310-31ii, S'aâ, 370-37i, 516, 517, 5i0.

Ctdt, 230.

CuBiB (Willemiu). châtelain d'Ë- tobon, 45. 18, 496.

Cui'e, 364-

CuvB (Huguenette, V d^Elienne de], habitant à Anjeux, 364.

Cdvb (Raoul de], 364.

CovEz(Jean), habitant de Brotte- les-Luxeuil, 374.

DàiLLON (Jean de), seigneur de Fontaines , chambellan du Dau- phin, 11.

Da'ubacht 519, 520.

Dam pierre - sur 4e - Doubs, (0, 235, 283, 284, 524, 5ï8.

Dannemariej 494.

Dardcl (Pierre), notaire public à Dijon. 2H, 220.

Darney, 485, 189, 301, 503, 304^ 305, 339. 35-2, 580.

Dàvbenton (Gilet), compagnon du bâtard de Vergy, 41 5.

Dauphiné, 450.

Dauphin^ (bailli de), Voy. Cour- sillon (Guillaume de).

Dax (siège de), 446.

Dayennb (Uuguenin), 60.

Dehkl (Jean, dit), habitant de Corbenay,3C5.

Delb (Vuilîarae), habitant de Pomoy, 370.

Desblans (Estevenin). bourgeois de Montbciiard, 501.

Dieppe t 185.

Dieppe {siéf^e de), 4|0, 43S, 456, 477.

DiBU lb fit (llenri\ chevau- cheur, 60. 89, 96.

Dijon, 4, 6, 43, 38, 40, 44, 46, 48, 49, 50, 52, 53, 54, 50, 57, 68. 60, 61, 62, 64, 68, 69, 70, 72, 75,74,75,76, 77,78, 79,81,82, 83, 85, 86. 87, 91, 93, 94, 05, 96, 97, 99, 181, 211, 219, 220, 224,

225, 226^ 231, 252, 283, 255, 257, 239, 240, 241. 242. 245. 244, 245* 247. 248. 249, 415, 416.

Dijon, (bailli de;. Voy. Cour- CELLES (Philippe de).

DiNRULX rJean). habitant de Luxeuil, oiO.

Déle, 54. 59, 79, 93.

DuBOLS (Guillaume;, maftre d'hô- tel du duc de Bourgogne, 56.

Duc (Jean), habitant de Luxeuil, 518.

DucHATRL (Raymonnet), 398.

Dufioé(h) rivière, 156, 167

DuNois rcorote de) V. Orléans (Jean, bâtard d'].

Durand (Girard et Demoingio), habiUnUd'Aillonoourt. 376,377.

Dtâlbt (Uugueniu). bourgeois de Mootbéliard, 494.

Dyo (Jean de), 23.

EcoRCHEURS, 1, 4, 5, 20, 22, 28, 41, 5 1, 52, 69, 78,82,83, 84,85, 86, 87, 88, 92, 465, 464, 493, 496, 498, 501,505.

Ecossais f 520.

Ecosse (pays d), 464.

Egesheim, 520.

Eiirenhreitsleiny î 7 4 .

Ehiinsy 572, 575.

Elicourtt. Voy. Héricourt.

Enghien (seigneur d'). Voy. Luxbubourq (Louis de).

Ensisheim, 148, 515, 519, 521, 525.

Epinal, 131, 135.

Erpach (Thierry d'), archevêque de Mayence, 158, 153. 164, 170.

Essertennes ( Michault d'), éeuyer, 26, 63.

EscH (Jean d^j, dit de Luxem- bourg, secrétaire de la ville de Metz, 508,

Escluse\X), 185.

EscRiN (Jean), 595, 596. 397.

Esnoms^ 418

Espagnols, 320.

EsPiNASsE (Jean de P), capital ne au service du Dauphin, 517, 520.

EspiRY (seigneur d^), 25.

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583

EsTissAG (Amaury, seigneur (V), premier obambcllan du Dauphin, «1.66, 129, 152, 162. 515, 517.

EsTODTBViLLR (Jean d'), seigneur de DIainville, 4âi.

ËSToiiTByiLi.B (Robert d'), capi- taine au service du Dauphin, 590.

RsT«ABONNE (Guillaume, seigueur d'), 65, 92.

EsTRAC (Guillaume d^), capitaine gascon, 517.

EsTRAG (Paule d*;, capitaine gas- con, 517.

EsTRANT (Jean, dit des), habitant de Fontuine-lez-Luxeuil, 369.

EsTDiz (Pierre des), laboureur, 459.

Etampbs (comte d'). V. Bour- C0CNB(iean de).

Etiennb, meunier de St-Sau- veur, 330.

Etobon, 45, 16, 18, 49, 256, 260,964.

ED6RNB IV, pape, 170, «72, 175, 593.

ËVREUX (bailli d'). V. FlOqobs (Robert de),

Exmes, 452.

Pargniers, 463, 464.

Parnsbourg, 128, 439, 141, 160, 161.

Paucogney, 3, 47, 189, 301. 304, 309, 310.

Faurb (Chrétien), habitant de Villers, 336.

Facrbt ^Jean), notaire publie à Dijon, 248.

Fatbrbt (Jaquotj, habitant de Breusches, 378.

Paverney^ 86.

PaylSiUot. 488, 489.

Fbnbstrange (seigneur de). Voy. FiNSTiNGBN (Jean de).

Fenmgen (Sivery de), 160, 596.

Fbrroui (Etienne), serviteur de Guillaume de Gr«nant, 424.

PerU'lmbault (la) 484.

FiLASTRB (Guillaume), évèque de Verdun, 78.

FiNSTiNCBN (Jean, seigneur de), ambassadeur du Dauphin, 129,

134, 488, 452, 169, 164, 567, 545. 520.

Plandrc, 60, 56, 59, 60, 64, 68, 71, 72, 78, 79, 80, 85, 86, 87, 96, 184,186,187, 496.

Flrvillb ( Werry de),bailli d'Alle- magne, ambassadeur de Charles VII, 450, 158, 469, 179, 173, 175.

Floques (Robert de), dit Floqoet, bailli d'Ëvreux, 447, 448.

Florange (seigneur de). Voy. Tour (Henri de la).

Foix (Gaston IV , comte de), 494.

Fol (Jean), capitaine au service du Dauphin, 346, 349.

FoLZ (Vuiilemin), bourgeois de Monlbéliard, 501,502.

Poniairuî Pranç'aise, 88, 89.

Ponuâne-lez-Luxeuil^ 36r>-S69.

(prieure de), 365, 566, 508.

château fort, 368, 369. FossB (Bernard de la), ccnyer,

409, 410.

Foudre (la), capitaine de rou- tiers, 466.

Fougières, 479.

FooRBL ( Regnaud ) , habitant d'Hurecourt, 558.

Fourras (seigneur de). V. Blan- CRBPOiT (Jean de).

Pouuans, 80.

FouvANS (seigneur de). V. Vercy Jean IV de).

Franbbrg (Hans), ambassadeur de Charles VU, 145, 155.

Prançais, 301, 303,509,331, 354,360, 361.567, 569,374.

Frange (maison et couronne de), 439,439,147, 196,305, 546,358, 440,542^514,518, 591.

Frange (connéuble de). Voy. Bretagne (Artusde).

Frangsbniiont. Voy. Franque- noNT.

Pranquemont (château et fief), 957.

Franqubmomt (Henri de), baiUi de Montbéliard, 7, 97, 254, 256, 258, 260, 261,967, 279,274, 275, 976, 285, 284, 285,286, 496, 498, 499. 503, 525.

Franqubmont (Jacques de), 957.

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554

PK^iéRiG III, 127, 129, 130, 131,433, 153,135,136, «37, 138. 439, 441,149,143,144, 145,146> 148, 449, 151, 152, 453-455, 168, 459, i02, 165, 164, 405, 107, 169, 170, 175,201,294,293,514,545, 524.

Frbsnbau (Jean de), écuyer, 471.

Priant dr Faterney (le), mes- sager, 507.

Fribourc (comte de), 80.

Prisse ( Jeannette , yeuve de Jean, habitant de Luzeuil), o4 7.

Froideconchc, 302, 504, 505.

Frolot (Girard et Regnaud), ha- biUnts de Villcrs, 335, 337.

Fromart (Jean), habitant deVel- leminfroy, 371.

Froterot (Aubry) , 502 , 505, 580.

Gabriel (Henri), habitant de Ste-Marie-en-C hauts, 348.

Gadaichet (Jean), bourgeois de Montbéliard, 498, 500, 502.

Gaignet (Othenin), habitant de Ste-Marie-eu-Cbaulx, 349.

Galant (Jeannot), habitant de Briaucourt, 554.

Galardorit 437.

Galastrb (Demoingin**, habi- tant d'Aillonoourt, 375.

Galiaz, capitaine lombard, 517.

Gallbt (Colignon), habitant de Lazeuil, 3il.

Garnier (Gaillanme), derc, no- taire de la cour du Duc de Bour* gogne, 45, 56.

Garnier (Jean) , habitant de Luxeuil, 542.

Garnier (Michel), secrétaire du Duc de Bourgogne, 90.

Gascogne, 407, 440, 442, 477.

G ACCOURT (Raoul, seigneur de), ambassadeur de Charles Vil, 442, 155.

Gaudeillb (Jean), habitant de St-Sauvenr, 325.

Gay (Jean), receveur d'Orgelet, 54.

Gènes, 52S.

Genève (foire de), 53, 59, 60, 69.

Gennes, 465.

GerberoXf 441.

Ger molles (châtelain de), 82.

Gbtbt (Viennol), ohevaucheur, 69, 73, 78, 88, 9o.

Get*audan, 445.

Gevrby (seigneur de), 92.

GigFrr, 50.

Gillrt (veuve de Jean), habitant de Ste-Maric, 552.

Girardot^ babitadldeBrcusches. 579.

Gombralx (seigneur de), capi- taine de gens de guerre, 365.

GoN (Jeao), 447, 118.

Gonzalès, capitaine espagnol, 517.

GouGENOT vJean), chevaucheur, 49, 59, 65, 69, 84 , 93.

Goux (Outhenin), maître bour geoisde Montbéliard, 501.

Grabuz (Vernier et Jean', bour- geois de Montbéliard, 498, 501.

Grammont (Guiot de,\ 63, 64.

Grancey (Claude de), dame de Chassenav, 434.

Gratîcfvillars, 494.

Granges, 49,27,29,264, 265, 268, 288, 364.

GraverIn (Jean), habitant d'An- jeux, 562.

Graz (Henri, bâtard de), homme de guerre, 387-390.

Grax, 47, 79, 86.

Grenant (Guillaume de), capi- taine de la place de Neufchâteau, 98,247,22], 222, 223, 226, 424- 427.

Grisart (Jean) , habitant de Villcrs, 554.

Groingnet (Demoingin), habi- tant de Ste-Narie-eii-Cliaulx, 548, 549.

Gros (Jean), secrétaire du Duc de Bourgogne, 224.

Grun (Aubert le), capitafne de routiers, 517.

Gruvau (Oodard), Kentenant âm bailli de Troyes, 249.

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8»5

GuiiBiAN (Jean') , habitant da village des Bois, 350.

Guillaume (Parisot), habitant d'Anjeux, 363.

Guise (comté de), 191. ^

GussRNAY (Vuillemolte, femme Jean), 523.

H

Halbbstàt (Martin de), 160.

HojfV Abbaye. 399.

Uaraucourt (Liebault, bAtord de), 23.

Hardt (Jaquot), 309, 303, 305.

Barfieur, 451, 477.

Harscbbr (Hans), bailli de Mont- béliard, 505.

H AussoN VILLE (Jean d'), S88.

Haye (le bâtard de la), capitaine au service du Dauphin, 34 S.

Hbbbrt ( Aubertin ) , cbevan- cheur, 52, 56, 63, 73.

Hbnnyart (Pasquier), trésorier de Vesoul, 46.

Henri VI, roi d^AngleCerre, 100, 54i.

Henrion (Gautier) , 501 , 303, 504, 500.

Héricourt, 28, 78, 262, 266.

Ubrun (Jacotin de), couver, 399.

Berlisheim, 520.

Hertbr (Jacob), 272.

UiQDET (Macé et Jaquet), habi- tants de Souzay-les-Saumur, 465, 467. 468.

HoCBRERfi (Guillaume de), mar- quis de Rothelin, 153, 439, 141, 160, 161,523.

HoRBNRBRG (Sigismond, comte de), officier des comtes de Wur- temberg, 8, 272, 526.

Hollande, 185.

HoRY (Jean), bourgeois de Mont- béliard, 495.

Hu€OT (Nicolas), sulwtitut dupro- cureur de Faucogney, 301, 303, 304, 309.

lluGUENBY (Parisot), habitant de Baudoncourt, 5li).

Hurecouit, 358-360.

HussoN (Uuguenin), 302, 308, 305.

Illibrs (Miles d*) «doyen Char- tres, ambassadeur de Charles VII, 150, 158, 161, 162, 465, 168,169, 473, 175.

ISABBAU db Bavibrb, 156, 157, 166, 467, 470

Iste-sur-ïe-Doubs (!'), 22, 27, 52, 56, 60, 83, 85, 183, 236, 266, 295, 297.

issenheim, 540, 511, 548, ^0.

issBNBEiBi (commandeur de St Antoine de Viennois d^), 509-523.

ItaUe, 524.

Jacotb (Hugues), bourgeois de Monlbéliard, 495.

Jaiqubl (Huguenot], habitant de Baudoncourt, 341.

Jaquemin (Jean), bourgeois de Luzeuil, 517.

Jaquot (Perresson et Jean), bour- geois de Luxeuil, 316, 317.

Jarpin (Philibert;, laboureur, 457.

Jasney, 367.

Jadl (Regnauld) habitant de Villers, 538.

Javby (Vuillemin); habitant de St-Sauveur, 324.

Jeannot (Jean), dit Revenu, la- boureur, 484.

JoBANNBs (Loyset) , compagnon du bâtard de Vergy, 443.

JoiCNY (seigneur de), 92.

JoLY ( Perrin ), bourgeois de Luxeuil, 314.

JoLY Jean, habitant de St«Sau- veur, 327.

JofwelU, 92, 146, 460, 483, 507.

JooGTBROT (Jaquet le), dit Four- quauJt, laboureur, 428, 430.

Joulx, 80.

JoDMMEMBRD, bourgcoisdc Mont- béliard, 493.

* JoDVBNBL DES Ursins (Jacqucs), archevêque de Reims, 186.

JuBiN (Jean), 478, 479, 480.

JuBNNEY (Perrenot) habitant de Briaucourt, 355.

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856

JuLiBRs (Gérard, Juc de)^ 107, 90», 109, 110. JumiègeSf ^51. Jussex, 3, 47, 96, 183, 220.

KuBEiNfiUB (Jeaa de), châtelaiD de Porrenlroy, 503.

La Hirb (Elienne de Vignolles, dit), 440, 441.

La h ire ( RsleveDoi de Vi- gnolles, dit), frère bâtard de la Hire, 186, 520.

Lalandb (Arnaud de), dit Les- trac, capitaine au service du Dau- phin, S42, 356, 520.

Labbblin (Parisot), habitant de Fonlaine-lez-Luzeuil, 369.

Lambert (Jean), habitant de Ste- Marie-en-Chaulx, 548.

Lambert (Jean et Girard), habi- tants de St-Sauveur, 329-

Lambin (Berthelot), contrAleur de Tartillerie du Duc de Bourgogne, i .

Lanmois (Pierre) , laboureur, 458.

Langres, 6, 21, 54, 74, 77, 88, 89, 94, 139, 146, 460, 196, 369, 412, 418, 419, 421, 488, 507, 517.

Languedoc, 474.

Lanthenat (Richard de), baril- lier de la Duchesse de Bourgogne, 82.

Laon (prévôté de), 463, 465.

Lctonnais, 405.

Lapcbibz (Jean de), laboureur à Ânjenx, 363.

La Réole, (siège de), 446.

Lauffenbourg, 513.

Lejay (Etienne), 302, 305, 329.

Lenfant (Thiébaud), habitant de Luxetiil, 311.

Lbrigot (Gaston de), écuyer du Dauphin, 37, 63, 517, 520.

Lbrot (Jacot) , bourgeois de Montbéliarti, 494.

Lescourbt (Mathelin), capitaine breton, 517.

LssciJiLiE (Jean de), vottorier, 234, 238, 2r>9, 240.

Le»qdbrbssb (Denioingtn) 30'i, 305.

Lestrac. Voy. Lalandb (Ar- naud de).

Levrat (Guillaume de), 25.

Lévrier (Claude), 60.

Lièuve (val de), 113, 144,415, 418,120, 421.

Lièvre (de Pontailler), le voilu- rier, 234, 238, 240.

Liffol'le^raiid, 425, 426.

Ligny, 58.

£%'/^ (comte de). Voy. Luxem- bourg (Louis de).

Lille, 265, 270, 273, 275, 277.

Lille (châtelain de). V. Luxeh^ BOURC (Louis de).

Limousin, 409, 473.

Lioffans, 331.

Livry, 458, 460.

LoDiiT (Hncquinet) , clerc du sieur de Ternant, 64.

£o*re (rivière de), 457, 459.

LoMAGNB (vicomte dej Voy. Ar- magnac, (Jean V, comte d')-

Lomhardie, 476.

LoMBER (Thomas), habitant d'E- huns, 372.

LoNGGHAMp (Huguenin de), che^ vaucheur, 50, 85, 86.

Longv;y, 203, 215, 247, 225.

Lopin (Philippe), clerc, 452.

LoRNAY (Jean), ccuyer, 86.

Lorraine, 98, 217, 225, 367, 414,442, 425, 426, 430, 444, 449, 488,849,522.

Lorraine (Antoine de), comte de Vaudemont, 288.

Lorraine (maréi^hal de), 520.

Lorrains, 509, 360.

Loss (Gérard de),comte de Btano- kenheim, 107, 108, 409, 110, 450, 472, 175,176.

Louis, dauphin de Viennois, 2, 3,7.8,9, 10,44, 12,45, 14,29, 30, 34, 32, 33, 34, 36, 37, 38, 40, 41, 49,62, 64, 65, 66, 67, 68, 70, 74,72, 73,74,75.76,77,78,79, 80, 84, 82, 87, 99, 100, 407-140, 427, 128, 429, 130, 134, 452, 133, 155,137,439,140,144,142,145,

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857

«45, 1*6, 147, 148, 451, 452, (55, 154, 155, 159, ICO, 461, 462,465, 164, 165, 100, 182, 185, 184, 185, 486, 487, 189, «90, 191, 194, 195, 203, 208. 212, 215, 225, 259. 264, 206, 200, 291 , 296, 301 , 502, 305, 504,508, 510. 511, 342,543. 380, 388,394, 402,404, 409, 440,428, 455, 436, 497, 507, 508, 509. 510, 542, 515, 514, 545, 546, 5|9,521, 522, 623, 524, 525.

LovT, bourgeois de Monlhélfard, 493.

LozB (Ytasse de], habiUinl de Luxeuil, 544

Liibiiz, 106.

LuGz^LSTEiN (comte de). Voy. LuTziuTEiN (Jacques de).

LunêvilU, 149.

Lure, 29, 55.

LuTZBLSTEiN ( Jacques, comte de;, 160, 522.

Luxembourg (duché de), 2, 394.

Luxembourg (Jean de), 435.

LuxEUtBOORG (Louis de), comte de Sl-Pol, 202, 203, 204, 205, 207, 208.242, 215. 240,599.

Luxeuil, 47, 76, 182, 183, 489, 501 j 302, 503, 304, 305, 306-508, 309,510, 311, 312-321,324,525, 329, 346, 355, 555, 567, 371, 372, 573, 375, 677, 378, 379, 380.

Ses faubourgs

le Chêne, 309-313, 346-517.

le Mievelle, 314.545.

le Crouey, 345-316, ou Cour- vée,348,524.

Luxeuil (abbé de), 507, 319. LyoFi,M%, 173. Lyon (bailli de). V. Valpercue (Theaulde de).

Maghefoing (l^hilippe), valet de chambre du Duc de Bourgogne, maire de Dijon, 42.

Maçon (lluguenin le), habiUint de Breuscbes, 379.

Udcon, 62, 64,97.

{bailli de», 73,93, 97

(juge de), 95.

Méconnais f 5, 21, 94.

Magabrb (Diepolt), capitaine de Montbcliard, 262.

Hagr^ d'Jnigon, 257.

Magny, 502, 305.

Hailùroiicour t-StUnt'P ancras ^ 356, 557, 560.

Maine, 217, 225.

Mairet (Jeanj, écuyer, 49.

Màitheul, habitant de Brotte lez-Luxeuil, 574.

Malans'f 256.

Malart (Colin), sergent de la mairie de Dijon, 237.

MALDBsi«iER(«lean|dU), habitant d*IIurecourt, 369.

Malt (Jean) , laboureur , 428, 430.

M AVERE (Etienne et Hugnenin), habitants de Fontaine-lez-Luxeuil, 366. 360.

Mans Csiége du), 450.

Manies (bailli de), 454 .

Marche (U), châtellenie, 57, 58.

Marche (comte de la), 471 .

Marckolsheinij 5i0.

Marécial (Guillemin le), 479, 480.

MARiéciAL (Jean), bourgeois de Montbcliard, 495.

Mares (Charles des), 485.

Marby (Demoingin*, habitant de St-Sauveur, 327.

Margotet (Girard), scribe du Conseil et auditeur des Comptes, 7, 21-, 54, 260.

Marguerite d'Ecosse, Dauphine, 56, 187.

Marie d'Anjou, reine de France, 487.

MarUnheiniy 590.

Marmagne, 484, 485, 486.

Marnay, 256.

Marnât (Girard de}, habitant de Pontaine-lez-Luxeail, 368

Marssot (Viennot., habitant de Ste-Maric>*fîn-Chaulx, 351.

Martin (Besançon), habitant de Brotle-lez-Luxeuil, 375.

MASSBVAUX(ileai*i de), 279.

Maugatalin, gentilhomme de la suite du Dauphin, 316.

Mauvages, 308.

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888

Maybncb (archevêque de). Voy. Erpach (Thierry d'),

Mayence (diète de), 1S4, 136, 148, <4».

Meaux (siège de), 400, 402, 408, 446.

Héhun^suv-Yèvre, 480, 424, 48S.

Mbincot (Jeab), meunier, 465, 466, 467, 468.

AfBLLO (Hulin de), écuyer, 447.

Mbbgadibu (Sauton de), écayer d^écurie du Roi, 440-445.

Nbrgibb (Etienne), habitant de Mailieroncoort - St ^ Paneras , 356.

Mbri«on , capitaine de geus d^armes, 407.

Mbry (Jean de), capitaine de routiers, 436.

Mbstin ^Jeaa Philippe), mar- chand, 406, 500, 503, 504^

Metz, 3, i55, 386, 389, 393, 394, 518.

(évêché;, 131.

secrétaire de la ville, 505' ilfetfZan (liailli dei, 451. Mburs (Thierry de), archevêque

de Cologne, 13H, 153, 164, 169, 172, 175.

Meuscy rivière, 386, 303.

Âiezieres, 399.

MiciiBL (Colin et Jean), habi- tants de St-Sauveur, 323, 324.

Middelbouvg, 324, 225.

Mignon (Jean), lieutenant du maître de Tartillerie royale, 243, 244,245, 2!i6, 249, 250.

Milan (Philippe Marie Visconti, duc de], 523.

MiLLBNPBLDB (Erhart voo). Voy. Nbuybbogbb (Erard de).

M ILOT (Odot], habitant du Fayl, 488, 489.

MiRÀTBB(Jehannin ),chevaucheur, 87.

MiRBBBL (Jean , bâtard de ) , écuyer du Duc de Bourgogne, 84, 89,91.

Mi recourt f 289.

MiRBY(Perreney;, aide de Cour- rière du Duc de Bourgogne, 81, 85.

MoH.LiRr (Perrin), habitant de Villcrs, 338.

MoiNB (Elienpe) , habitant de Ste-Marie-en-ChauU, 352.

Moine (Jean le), 63, 72, 182.

MoiNCiN (Huguenin), habitant d^Hurecourt, 359.

MoiNGiN (Jean), habitant d^Ail- loncourt, 378.

MoiNGiN »B Vblorcey, habitant de Luzeuil, 320.

MoLAiN (Odot de), seigneur de Demigny, 49, 50, 51, 33, 54, 58, 59, 60, 69.

Molet( Etienne), sergent du Du* de Bourgogne, 50, 59, 62.

MoLiN (JeRU du), 301, 303, 304, 309.

MoLiNOT (seigneur de). V.^Bauf- FRBMONT (Pierre de).

Molsheim, 520.

Moithy (seigneur de), 23.

Moncenis (bailliage de), 42, 90, 95.

MôNCB (Burckard), seigneur aile* mand, 513.

Moiidoré, 304, 356, 359.

MoNGiNOT DB Nbovillb (Jean), serviteur de Guillaume de Grenant, 424.

MoNiOT (Thibaut), 4.

MoNJOU (prévôt de), ambassadeur de Charles VII, 134, 150, 153, 164.

Monspiligardi. Voy^ Monthé^ liard.

Motitagne (bailli de la), 90.

Montaguen Laonnais, 437.

MoNTAiGU (seigneur de).' Voy. Meufgbatbl r Jean de).

Montaubtui, 445.

Uontbard, 388.

Montbéliard (comté, ville et châ- teau), 7,8, 9, 10. 15, 29, 31, 36, 37, 45. 46, 47. 52, 60, 61,65,68, 72, 73, 75, 78, 81 , 87, 88, 89, 90, 91, 92, 95, 94, 96, 97, 128, 146, 161,184, 486, 187,189,190,195, 196, 197, 201, 205, 204, 205,206, 207, 208, 210, 212, 213, 214, 215, 217, 220, 221, 222, 223, 225,226, 230, 234, 232, 253,235, 236, 238, 240, 243, ;?44, 248, 253, 254, 256,

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5S9

«no, 264, Î66. 368, 275, 273,274, 275. 282, 285, 284, 288, 289, 290, 292, 295,296,297, 305, 352, 538, 564, 380, 399, 415, 49i-504, 507, 509, 5<2, 519,524,626,627.

HoNTBi^LiARDrBlîenne, comtede), 257.

Montbozon, 47.

MoNtEjBAir (Jean, seigneur de-, cbambellan du Dauphin, 4i.

MoMTEMPUY (bâtard de), 468, 460.

Montereau (siège de), 400, 408, 446.

MoNTGOMRRT (Jean de), capitaine écossais, 517, 520.

Montigny, 360, 365, 564, 566.

Monnlz-lez^Tours , 168, 175, 446.

Montjusein, 47, 89.

Montlandon, 419.

MoNTLBON (Joachim de), 96, 220.

Montréal (évèque de), 645.

Âtonlsaugeorif 419.

MvntsoreaUf 466.

MoNTURBUx (Didier de), cheva- lier, 503.

MoNTURBUx (Guillemin de), habi- tant de Luxeuil, 512.

MoREuiL (Waleran de), 436.

MoRimoNT (Pierre de), 160, 286, 286, 522, 626.

MoRisoT (Jean), sergent royal au bailliage de Sens, 52, 64.

MoRREY (de), 241.

Moselle, rivière, 393.

MosTERRUL (Jean de), 160.

MoTR (Jean de la), 57, 58,61,

64, 94, 231 ,232, 235, 238-241. Mouton (Girard) , habitant ^de

St-Sauveur, 328.

Mulhouse, 516, 520.

MoioT (Jean), dit Petit- Jean, clerc, 462.

Mumpelgart. Voy. Montbéltard.

MuNBRAT (Jean le), secrétaire du Roi, 415, 446.

MuRBRSPBRC (Petrns de). Voy. MoRiMONT (Pierre de).

MuRCAULT (Jean), marchand, 60,

65, 64, 59.

nr

Nalot (m« Pierre), 65, 64. iVawwr, 2.

Pfancy, 30, 32, 72, 74, 78, 82, 114, 119,421,122, 137,148,165, 454, 164, 166,387,391, 446.

IVeu/chdtel (en Bourgogne), 81, 183. Neu/châtel^utre-Joulx, 80. Nbdfchatel (Henri de), 272, 290.

Nbufcbatbl (Jean de), seigneur de Montaigu, 76.

Nbupcbatel (Thiébaud YIII, sei- gneur de), grand-roattre de Phôtel du Roi , chevalier de la Toison d'Or, 294-297.

Nrvpcbatrl (Thiébaud IX de), seigneur de Blamont, maréchal de Bourgogne, 5, 6, 16, 17, 48, 49, 20,24,22,23,27,28, 52,38,39, 45, 46, 47, 48, 49, 52, 53, 56, 67, 58, 60, 62, 64, 65, 66, 67, 69, 72, 75, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 96-97. 99, 487, 190, 247, 2ï0, 224, 222, 225, l20, 242, 246. 247, 253, 254, 260, .262, 265-266, 267, 268, 269, 270, 274, 273, 274, 276, 277, 280, 282, 283, 284, 287, 288, 290,294,292,297,415,488, 489, b04.

Nbufcbatbl (Thiébaud , bâtard de>, seigneur de Cheroilly, capi»* taine de la place de Clermont en Argonne. 98. 247, 224, 223, 226. JSeufchdteau, 96, 98, 493, 195, 196,202,204,206,245,216,247, 218, 222, 223, 224, 226, 425, 426, 608.

Neuf port, 185.

Neuverocbb (Erard de), bailli de Montbéliard, 8, 272, 626, 527.

Nbuveroobe (Guillaume et Henri de\ 272.

Neuville (Oudart de la), 465, 464.

Pieuers (diocèse de), 457, 468, 460, 479.

(abbesse de), 484. Nicole (Etienne de), marchand fournisseur du Dauphin, 68.

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860

Niedernai, 520.

NiYRNPRLS (Erhart von). Voy. Neuvrroche <Erard de).

Hivernais, k^^, 460y 401,462,

No^ (Jean de U), habitont de Batidonooarl) 543.

Noqenl-le-'Roy, 300.

Nolœr, 4«0.

Normandie, 450, 451.

NovÀRB '\Jean de), roulier lom- bard, 470.

Noyers (Galehant de;, oouyer, 400.

Piozeroy, 80, 267.

Ndnhausen (WolfT de), ofBcicr des coin les de Wurtemberg , 9, 272, 526.

IVui^niberg, 129,14«, 142,151, 152, 158, 150, 465. 164, 165, 167, 168, 160,175,515.

(burgraves de), 106.

Nuriingen, 277. 278, i89.

Nowenberg (Diepoll von). Voy. Nbufciatbl (Thiébaud de).

Odinat (Dcmoingin), babilam de Sl-Sauveur. 327.

O1SR1.RR (Guillaume d*), fieij^oeor de la Villeneuve, 306.

Orbmuulx (Gauwain d') , sei- gneur de Baillevl, 21Q, 399, 400

Orléans, 421. . -^ («i^e d'), 404. ' ORifikw (Jean, bâtard d'), comle de Muoois, 453.

Ormoiche, 371, 372.

Ormoy, 357.

Ostende, 185.

Osierrich. Vof . Autnche,

pAlGR (Martin de ta), habitant de Footaîue-lez-IiUxeuil, 368.

PàioR (Symonin), habitant de Villers, 339.

Paille Y (seigneur de), Voy. Grenant (Guillaume Aej.

Vkva (Claude de U\ seigneur de Varemlmn, comte de la Roche, 285. 2SC.

Palu (François de la), seiguenr de Varembon, comte de la Roche, 286.

Pannesac (le Bourc de), capitaine de routiers, 479.

Papier (Jean), habitant de Sle- Marie-en-Chaulx, 548.

Papillon (Huguenin Morillet, dil), chevaucheur, 68, 70, 78, 91, 92.

Puray-le-Monialy 415.

Paris, 432, 437.

(parlement et prévôt de), 401,445.448.

Paris (Jean deU chevaucheur, 65, 69. 72, 75, 84, 83, 91,96, 99.

PARisRY(Jean], habitant de Ste» Marie-en-Chaulx, 350.

Parisot 'Thierry), mattre-bour- geois de la ville de Moatbéliard, 501.

Pamay, 466

Parrelet (Vienot), habitant de SteMarie, 548.

Passavant.i^, 66, 82, 264,"265, 268, 288.

Passavant en Vosges ^ 306.

Passavant (Henri de), 63, 499.

Pi^lbrin [François), poursuivant d'armes, 72, 80, 83.

Pépin (Guillaume), 452, 453.

Perdrissbl (Nicolas), habitant de Breusches, 379.

Perreau (Nicolas), laboureur, 428^ 430.

Pbrrenet (Jean et ViennotX ha- bitants de Ste- Marie -en-Chaulx, 36U. 551. ' Perrin (Jean) , habitant dn Luxeuil et :d'Ormo^che, 316, 571.

Perron ( Jeann^o ) , habitant d'Ailloncourt, 377.

Pbsmbs (Jean de Grant, seigneur de), 77

Pesmes, (châtelain df), 57.

Pesseua» Voy* Passat*ant.

Petit (Girard), huissier des par- Iflments de Bçurgogne^ 55.

Petit ^Jean), habitant de Villens et Baudoncourt, 559, 344.

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861

PBTiT-IiO ( Rohio ) , caphoine écossais, 517, 520.

Pbtredot (Ck>Qrad) . bourgvois de Nonlbcliard, 405, 500.

Picardie, 190,400, 455.

PiCART (4D(lré le), habitant de Luxcuil, 544.

PiC4RT (le petit), capitaine de gens de guerre, 560.

Pierre (Conrad de la), cheva- lier, 503.

Pierrefort, 508.

PiLLEY (Reguault], habitant de Montbcliard, 409.

Pisseure (\9), 305.

Philibert ( Richard ) , maître bourgeois de §9ontbcliard, 501.

Philippe (Richard), bourgeois de Montl>éliard, 494.

Plaine (llumbert de), marchand, 50, 55, 54, 59, 60.

Plbssis (seigneur du). Voy. Ar- genay (Regoault d*).

Plbvieux (Jean), 466.

PoiLLBT (Guillaume de), habi- tant de Laxeuil, 530.

PoiLLEY (Henri), habitant de Briaucourt, 555.

PoiNSON (Jean de), serviteur de Guillaume de Grenant, 434.

PoiNSOT (Jean) , procureur de Faucogney, 304, 308.

PoisiBUX (Aymar de), dit Cap- dorât, maître d*hdtel du Dauphin, 99. iOO, 152,102, 515.

Poï/o«, 409, 410.

Poitou (sénéchal de). V. Brezé (Pierre de), et Roche (Jean de la).

PoUgny-y doyen et chapitre, 50.

ville, 51, .^9. Pommard, 96. Pomoy, 317, 370. Pompier re, 236. Pontailler, 234, 235. Pontoise (siège de), 400, 402,

408, 446. 477.

PoppAs (Guillaume de), trésorier de Salins, 51.

Porreiuruy, 278, 279.

(châtelain de), 505. Port-^es-Bois, 481. Port-^ur^Saone, 47, 86.

Porte ( Jean ) , habitant de fiuxeuil, 314.

Pothibr (Hugues et Guerray), bourgeois de Montbcliard , 49o, 494, 495.

Potier (Simon), 502.

Pqys, 399

Preigny, 203, 213, 217, 225.

Premery, 479, 480.

pROiSY (Clarcmbaut de), chan- celier des duchés de Bar et de Lor- raine, 98.

Provencey2\l, 225.

Q

QuARRé (Jean;, 479.

Quenot (Jean), marchand à Di- jon, 2, 3, 4.

QuENCEY (Jean), habitant de Briaucourt, 355.

QuBRAUL (Jean), habitant de Brotte-lez-liUxeuil, 374.

Quercy (sénéchal de), 443.

Quidort (Jean), Ix^urgeois {le Montbéliard, 495. .

Quincy-leZ'I^ontbardf 49.

QnoQUART(Demoingiu), habitant de St-Sauveur, 526.

Raraste (Jean), chevalier, 467.

Rabatrau (Jean), président de la Chambre des Comptes, 180.

Raddon (Thevenin de), habitant du village des Bois, 552.

Radbcomdb, fille de Charles VH, 127. 139, 142, 155.

Raeon (puits de), 480.

Banon, 118.

Raiby ( Jean ) , habitant de Laxeuil, 314.

Raincourt ( frère Horri de ) prieur du prieuré de Fontaine-Iez- Luxcuil, 365, 869.

Ramerupt, 389, 590.

Rahstein (Henri de), 279.

Raon (seigneur de), 92.

Ravenel (Jaan de), panctier du Roi, capitaine de }$ens de guerre, 587, 388, 402, 403, 456, 437, 520.

90

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862

R4VBNSBB1I6 (comte de). Voy. JoLiBRS (Gérard, duc de)-

Bay, 185.

Rat (Gaillaume de|, seigneur de Pregney, 80, 84. 92.

Raymon (Jean;, écuyer, panetier du Dauphin. 409, 410.

Raynbl (Jean), habitant de Be- loncourl St-Pancras, 558.

Razilly-le%-Chinon, 304, 4M, 417, 475.

Recubrc (Ulrich de), ofHcier des comtes de Wurtemberg, 200, 872, 275, 382.

Recnaddin (Jeannot), maire de Villers, 555.

Regnault (Lambert), 50Î, 505.

Rbgnault (Raoulioj, ambassa- deur du Dauphin, 152, 165.

Reims, 75, 87, 484. 482, 485.

(diocèse de), 387.

Rbinaob (Frédéric de), évèque de Bile, 979, 280.

Rbnart (Guillaume), habitantde Souzay-Iez-Saumur, 465 , 467, 468.

Rbpart (Ourry de). Voy. Rech- BBRC (Ulrich de).

Rbvbnibr «^Guillaume), habitant de Ste-Marie^n ChauU, 347.

RiCBARD (Jaquot), habitant de Villers, 337.

Richecour, 189, 306, 421.

RiGHBMONT (comte de). V. Bre- tagne (Artus de).

Rivière (Pochon de), capitaine gascon. 517, 520.

Robert (Jean et Simon), habi- tants de Luxeuil et de Mailleron- court-St-Pancras, 316, 367.

Robin (Besancon), habitant de Bassigney, 555.

RocBB (comte de la) Voy. Palu (Cl. et François de la).

Roche (Gui de la), sénéchal d' An- gouléme. 409, 517, 519.

Rogbb V Jean de la), sénéchal de Poitou, 471.

Roche (Vincent de la), secré- taire du Duc de Savoie, 66.

Roche fort, 65.

RocHBFORT (Guillaume de), cham* bellan du Duc de Bourgogne, 67.

RoCBRGDioN (Margoerite de la), 41«.

Roche Si Quentin (la , 437.

RoDBMACH (seigneur de). 216, 218

RoDRiCPhilippon de), escheleur^ 595, 596, 397.

Bon», r rGuiot). habitant de Luxeuil, 343.

Roisy, 385

RoLiN (Guillaume), habiunt de LlffoWe-Grand, 425, 4i6, 427.

RoLiN (Nicolas), seigneur d'Au- thume, chancelier de Bourgogne. 274, 275, 276, 277, 507.

ilowe, 470.

RoMBPORT r»eigu«ur de). Voy. SwLiY (Georges de).

RoNGHAKp (seigneur de), 366

RoNDOT(Huguenib), habitantde Pomoy, 370.

RoppR (Hennemann del. 257.

RoQCBLADRE(Guinotde), ccuycr, 469, 470

Roguei^alsergue {la), 470.

Rosheim, 520.

Rosières fabbaye de). 51.

RosiBRRS (Etienne de), capitaine d'Héricourt, 46, 25,78.

RossiGNOT (Perrenet). 268,

RoTB (Symonin de}, sergent de Montbéliard, 501.

Rouergue, 404, 405,410,441, 443, 445, 447, 470.

Rougemont, 28, 48, 91, 426.

RouGBMOXT (bâtard de;, 23.

Rougetet (Vicnot), dit Racourl, serviteur de Guillaume de Gre- nant, 424.

Rouhault (Joachim) , capitaine de gens de guerre, 45, 90, 95, 97, i04, 208, 24 2, 222, 225, 812, 522, 343. 547, 348, 353. 373,;418, 502, 517, 549.

Roulons, 67, 73, 236.

Aouffiame (arcs en bois de), 1.

Roussel (Mathiot et Regnaud), habitants des Bois et de Villers, 331. 540.

RoussiN (le), capitaine au ser- vice du Dauphin, 542, 456, 520.

RouvROY (Gilles de), dit Saint- Simon, capitaine breton, 517.

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563

RoYB (Gui de), ccuyer, 455, 436

RuFFRY rseigneur de), 92.

RiTPT(Jeaa, teigoear de), 2S.

RossY (Jean), auditeur des Comptes, 4.

s

S4GHET rjeaii), seigneur des Boulny, 4n.

Saintonge, 409, 410.

(sénécbal de), 475. Si' Bonnet de Cray, 33 St'Dié, n8, <23 St'FéUx, 475.

St-Gborgbs (seigneur de), 80, 92.

St^enoiix, 484.

St-Hippolyte, 520.

St-Jacques {\idil8\\\e de), 513.

St-Jeem de tosne, 257.

St-Jobân (seigneur de), 25.

St-I>e6br (Jacquot), habitant d'Abelcourt, 373.

St'Loup sur Semouse, 95, <82. 354, 358, SOI, 563, 367, 368, 369.

prieur de, 63. St-Udp (Etienne de), 569 St-Loop (Girard de), 182. St-Loup (Mathieu de), compa- gnon du bitard de Vergy, 413.

St-Martifi ( Etienne de ) . dil Chenevière, écuyer, 62, 65. 05.

St-Mery (Jean de), 45. 16.

Sl'Nicolas-du'Port, 508-

St-Pierre4e-Moutiei\ (bailli de), 598, 417, 424, 457, 459, 461, 462, 480, 483.

SuPons-de-Thomières, 404.

Si^éni (Jean, seigneur deU 25.

St'Sauueury 301,302, 304, 505, 521, 322, 323, 324, 325,326,527, 328, 329, 330.

St'Seine, 4.

St-Tezere, 404

Sie-Croix-aux^JUi/ies, 414, 115, ll7, 418, 119, 120, 121.

Ste-Croix-en-plcàne^ ?20.

Sie-Hiarie'en'ChaulXf ZQ^, 505, 308, 346-353, 373.

château, 546, 348.

chapelle St-Nicolas, 547.

Ste-Solange, 407.

Salazar (Jean), capitaine es- pagnol, 469, 470, 474, 475, 517.

SALiift, héraut d'armes du Duc de Bourgogne, 36, 45, 60, 61, 63, 64, 70,77,79,80,87,89,95.

Salnirr (Theveniu), habitant de Villers, 335.

Salnot (Girard), bourgeois de Luxcuil, 5|5.

Salornay (Philibert de), 25.

Sadne (la), rivière, 46, |83

Sarmbt (Antoine), lieutenant en la place d^Hiesmes, 452.

Sarrkrruck (Robert de) sei- gneur de Commercy, 508, 520.

Sarry-lez-^hâlonê, 4 97, 209, 593.

Saulcby (Thiébaud), bourgeois àtt Montbéliard, 501.

Saulgy (Colart du), premier chambellan du Duc de Bourgogne, 202, 216, 217, 225.

Saulx, 88.

Saulx (Robert de), doyen la Sie-Chapelle de Dijon, 42.

Sauniur, 466, 468.

Savicny (Ferry de;, maréchal de Lorraine, 367.

Savoie (l^uis, duc de), 66, 473.

Savoisiens, 205.

Saxb (Frédéric H, électeur et due de), 106, 138, 155, 464.

Saxe i Guillaume, duc de), land- grave de Thuringe, 106.

Sgbpbaux (Yves de), chancelier du Dauphin, 186.

ScBY (seigneur de), 84, 91.

Schlestadt, 417, 418, 154, 166.

ScHOUBERG (Pierre de), évèque d'Augsbourg, 621.

ScRiBER (Jean et Petre le), 499, 503.

Secki/igen, 513.

Segurot (Guillaume Macé dit), 479, 480.

Seine (rivière de), 429.

Semuf^H'Briennoû (châtellenie de), 35.

Sbnaii|.t (Guillaume), laboureur, 458, 461.

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564

Seneul, 80.

Sbivioi (Je3n\ habilaal de Bau- doDCourt, S4I-

Sbnlis (bailli de), capitaine de gens de guerre, 370, 59t.

Sens (bailli de), 75, 401, 420, 494, 427,439,437,488,489.

Sercbt (Guillaume de), écuyer du Due de Bourgogne, 77.

SiRRCK (Jacques de), archevêque de Trêves, 158, 153, 154. 158, 159, 164, i05, 460, 467, 168, 169, 470, 471, 479, 175, 174, 175, 476.

Simon (Valon), portier de Ste- Marie-en^haulx, 305.

Soissotu f 435.

Sologne, 484

Souzay-iez-Saumurf 465, 466.

SoYERES (Regnaull de;, bour- geois de Luieuil, 3iâ.

SoYHiER (Pelre) , habitant de Montbcliard, 498, 499.

Stoeff^b (Sigmond de), officier des comtes de Wurtemberg, 8, 979, 596.

Stomont, Voy. Etohon.

Strasbourg, 494, 505-599.

SUittgard, 955.

Suisses, 8, 197, 498, 130, 439, 135, 437, 139. 140, l41, 149, 145, 446,447, 454, 453, 159,160,161, 169, 164,905, 978, 979,980.984, 983, 509,540,519,513, 514.

SoLLV (Belleasses de], dame de Cluys, 451.

Sully (Georges de), écuyer, sei- gneur de Vouillon, 454, 459.

Sully (Marguerite de), 451.

Switzer. Voy. Suisses,

Symonnbt, habitant de Montbc- liard, 499.

Taiciot (Jean), laboureur, 498, 430.

Tairot (Jean), habitant de Vil- 1ers, 334.

Talant (châtelain de;. 85.

Tarente (gouverneur de;, 461

Tartas (expédition de), 400, 408, 477.

Tarzb (Josseran de), écuyer, 414.

Teltrb f Jean du), maire de Mail- leroncourl-St-Pancras, 356.

Tempâtb , capitaine de gens d'armes et de trait, 457, 458, 459, 460, 464, 469.

Tbnarrb, (Claude de), bailli du Charollais, 33, 34, 35, 39, 75.

Tendant rPerrenot), habitant d'Ailloncourt, 377.

Tergnier, 464.

Tbrnant (Philippe, seigneur de), chambellan du Duc de Bourgogne, 12,13, 44, 64,64,65.66,68.70, 71.

Tbrnant fCharles, seigneur de), fila du précédent, 13.

Tesrn (Jean), routier, 404.

Tberiot (Jean), habitant dX>r- moiche, 372.

TiiBORCBAuCJean), maître d^hôtel du Dauphin, 186.

Trierstbin (Jean, comte de), 979.

Tril (seigneur du), 389.

Thilchatel, 88.

Thomas (Etienne), habitant de Ste-Marie-en-ChauIx, 350.

Thons ( Etienne de), châtelain du Fayl, 488, 489.

Thuillièrbs (Vautrin de), aven- turier lorrain, 489. 988, 419.

TiRBRGBAU, capitaine de Montbé- liard, 500.

TiLLANT (le bâtard de), capitaine au service du Dauphin, 392.

TissBRANT ( Demoinge ) , curé d*Anjeux, 360.

Toison d'Or (chevaliers de la), 903, 219, 296. 997.

Toison d'Or, roi d'armes du Duc de Bourgogne, 49. 50, ^, 71, 191.

ToiSY (Regnault de), lientenant du bailli d'Autun, 49.

ToRQUBMADA (Jean de), cardinal de Stc-Calixte, 513.

TouBiN (Jean), trésorier de Dôle.

^\.

Toul, 155.

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5G5

TooLONCEON (Jean, seigneur Je),

Toulouse 'séoéchal de\ 443, 470, 474, 476.

TooK V Henri de la), seigneur de Pierreforl el de Florange, 608.

Touraine (bailli de), 439, 468, 487.

Tournay, 2, 593. S94.

(évêquede), 95, 95, 97, 366. Tounuis, iîtô.

Tours, 146, 455, 459, 462.

TocssjLiGNB (Antoine de), capi- taine de routiers, 456.

ToYTiBE (Colin) . habiunt de MaiHeroncouri-St-Pancras, 556.

Trembleuif, 484.

Tr^hoillb (Jean de la), cham- bellan du Duc de Bourgogne, 56.

Trèi^es, 105, 168.

Trkvbs (archevêque de). Voy. SiBRCK. (Jacques de).

Trqxes, 95, 205,231,245, 244, 245, 247, 248, 249, 250, 390, 508.

(bailli de). 249 ,.424. Tubingue, 274, 276.

TuBEL (Jcannin) , habitant de Brotte-lez-Luieuil, 374.

ToRiNGflRiv (Jean de), 279.

TiiRMBNT (Jaquot), habiUnt de Villers, 535

ToRpiNBT (Denish messager du gouverneur du Dauphiné. 400.

Tuwingfn. Voy. Tubingue,

Tytot (Jaquet), maire de Selon- court^t-Pancras, 557.

Uxeloup.Afil, 461,482. Urach, 278, 294.

Facheresse (étang de), 458, 460.

Vadroit (Jaqnemin), homme d'armes, 585-387.

Valbvroult (Agnusde), canon- nier, 57, 68.

Valot (Pierre), chevaucheur, 95.

Valpercue (Boniface de), capi- taine lombard, 517.

Valpbrccb (Theaulde de), bailli de Lyon, 477.

Vâresibon l' seigneur de). V. Palc (Claude et François de la).

Varennbs (Charles de), écuyer, 395, 396.

Varnbt (Girard), habitant de SainU-Sauveur, 326.

Vassy (Jean de;, compagnon da bâtard de Vergy, 418.

Vadcbrt (Pierre), notaire public à Dijon, 248.

Faucluse, 22.

Fou de Chiseu, 417, 418.

Vaudrbt (Philibert de), cham- Itellan du Duc de Bourgogne, maître de son artillerie, 4 , 2.

Vaddrry (Pierre de), cchanson du Duc de Bourgogne, 54, 55, 56, 74.

Vaultbbrklet( Richard in), maî- tre bourgeois de Montbéliard, 497, 601.

Faulx, prieuré, 51 .

VaupilUrs, 506, 557.

Pelay, 445.

Velleminfroy^ 371.

VeUevauXf 256.

Felorcey, 508, 320.

Venaissin (comtat), 525.

Vendeuvre-^ur'Barse. V. Bour- bon (Louis de\ 429, 450.

Vendôme (comte de).

Ferdutif 135.

Verdun vévéquede). Voy. FitAs- TBB (Guillaumej.

Vbrgt iJean, bâtard de), 80, 185, 4li, 412, 415,518.

Vbrgt (Jean IV, de), seigneur de Fouvans, 411, 413.

Fermandois (bailliage de), 585, 587, 400, 401, 405, 424, 437, 439, 465.

Vbrrbt (Pierre de), capitaine de Luxeuil. 504.

Vertus (bâtard de), capitaine de gens de gueiTe, 457.

Fesoul, 46, 47, 95, 567.

V EsouL (Girard de), chevaucheur, 76.

ViART (Jean), chevaucheur, 54, 55, 56, 57, 59, 72, 79, 85, 87, 95, 97, 98.

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866

yichy, 478.

ViCMY (Guillaume de), écuycr, 82.

ViRNNiT (Jean), habilaot de Saîol-Sauveur et Saiate-Marie, 527, 548.

ViGNiBR (Jean), huissier d^armes du Duc de Bour({ogne« 100.

ViGNOLLES (Etienne et Estevenot de). V. La Hue

ViLLÀiN (Simon), bourgeois de Luxeuii, 319.

ViLLÀRT (Simon;, habitant de Sainte-Marie en Ch.iulx, 549.

ViixATB (Jaquot de), maire de Montbéliard. 501, 502.

Ville {^z\Ae), 418.

ViLLBNRUVB fseigneur de la) V. OiSELER (Guillaume d').

ViLLBR rjean, fîls Jaquot), habi- tant de Sainte-Marie en ChauU, 546.

FUlers-lez-Luxeuil, 302, 505, 553-540, 573.

ViLLERs Claude de), écuyer> 91.

ViLLBRsCJeande), messager, 507.

Fillerssexel (seigneur de). V. Palc (Claude de la).

VioN (Girard y y maître de la Chambre des Comptes de Dijon, 4i.

VisBN (Jean de), receveur géné- ral de Bourgogne, 4, 5, 15, 14, 20, 21, 27. 45, 45, 48-100. 219, 220, 251, 257,259,241,242,2^7.

ViTEAOx (seiyneur de), 92.

Fitry-le^Croisé, 428. 429,430, 451.

VoiLLBMBR (Jean), dit le Barbier, laboureur. 428. 430.

VoLBMANT (Girard), bourgeois de Montbéliard, 493, 496.

fW^M (bailli de), 114, 115, 119, 420, 121.

VouGBRT (Jeannin)» laboureur, 428, 430.

VouiLLON (seigneur de). V. Sully (Georges de).

VoULCZ ( Huguenin ) , maître bourgeois de Montbéliard, 501.

VuiLLAMBY (Chrétien et Jean),

habitants de VillersetBaudoncourt, 536. 543.

VoiLLBMiN (dit Jean Morel), ha- bitant de Saint-Sauveur, 325.

VuiQUE (Jeannot de), 479.

w

ïFaldshut, 515.

fFoLUghoffeii, 512, 515.

fratwiller, 520.

WiDMANN (Mangold), chancelier de Louis comte de Wurtemberg, 525. 528.

fFiteiiheim, :ï20.

WiTiRGEN (Conrad de<, officier des comtes de Wurtemberg, 260, 272. 275, 282, 503.

Wurtemberg (Eberard de), 272.

Wurtemberg ( Henriette de ), comtesse de Montbéliard, 2C0, 271, 272, 273,288,289. 291.

Wurtemberg (^Louis et Ulrich de), comtes de Montbéliard, 9, iO, 18, 97, 195, 196, 205, 204, 207, 208, 212,215,214,217.223,225, 25.1, 234, 255, 256, 257, 258, 259, 260, 262, 266-209. 270, 271, 272, 275, 274, 27H, 276.277, 278, 279, 280. 281, 282, 283, 284. 283, 287-289, 290, 291,295, 294. 295, 296, 496, 30'. 512, 525-528.

fVyssenberg. Voy. Blamont*

Xaintraillbs (Poton de), 440, 44i.

Vsenheim. Voy. hsenheim.

z

Zelande, 185.

ZuricA, 128, 159, 141,160,461, 510.

Imprimerie et lith. de Henri Barbier à Montbéliard.

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