Full text of "Annales"
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SOCIETE D'AGRICULTURE
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MI
BPABTEMEIVT DE liA I^OIB
I>ST7XIX3ME3 SXBRIS:
TOME I
26*« Tolame de la oolleotion.
ANNÉE 1884
SAINT-ÉTlENNE
IMPaiMIBIB THBOLISa FBÉRBS
ftlB «éftBRTKT, !?•
1880
HARVARD COLLEGE UBRARY
DEGRANDFUND
AMALES DE LA SOCIÉTË D'AGRICULTURE
INDUSTRIE, SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES
DU DiPABmCSMT DB LA LOIRB
œMPOSITION
I>SS STJRSS^TJX I>S2 IjJL SOCIS3TS
POVB li'AMllÉE 1881
BUREAU GÉNÉRAL
Président honoraire : M. le Préfet de la Loîre.
Président M. EovERTE.
Vice-Présidents .... Les Présidents de sections.
Secrétaire général. . M. Mauhicb.
Trésorier H. Favarcû.
BUREAUX DES SECTIONS
Section d'A^rloultare et d*Bortlcnltare.
Président M. Paul Fonviellr.
Vice-Présidents .... MM. Claude Lubeuf el Otin fils,
Secrétaire M. Labullt.
Section d*lnda»trle.
Président H. Maxîmilien Evrard.
Vice-Président M. Carvès.
Secrétaire M. J.-B. RivouER.
Section de» Sciences*
Président honoraire : M. Hichalowski.
Président H. Rousse.
Vice-Président M. Baroulibr.
Secrétaire M. Cuarlois.
HeetloB d«a ArU «t BelIca-LcUiM.
Président M. ItiHAtlD,
Vice-Président H. Chaverondier.
Secrétaire N. Bbkla»d (Jules).
Bibliothécaire : M. Bbsso» (Jean).
Conservateur du matériel et des collections : H. Croizibr.
5
LISTE GÉNÉRALE
DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ DAGRIGULTURE
INDUSTBIE, SCIXNCI8> ARTS ET BXLLB8-LETTRI8
9i ^t'ptrteiuBt U la Citre
^VL l*» «Janvier 1631.
Membre honoraire : M. le Maire de la ville de Sainl-Elienoe.
MeBiKrea Utvlalres habltasi Saint-EUesse.
Agcillon, propriétaire, rue de la Bourse, 35.
Alloués, propriétaire, rue de la République, 14.
AuuGNON ataé, Dégociaot en graine, place Jacquard, 12.
Bahdrel (Adrien)y muUre-tcinturier, à Champagne.
Bahorel (Joaonés), id. id.
BALLASy huissier, rue de la Loire, 6.
Baraillb (Pierre), propriétaire, au Rey.
Barrb (Jean), ni^ociant, cours Saint-André, 27.
Barjon (Bernard), propriétaire, rue MarcngO; 19.
Barlet (Louis), négociant, place de THôtel-de-YiHe, 12.
Barouuer, ingénieur, colline Sainte-Barbe.
Barraillrr (Jacques), fabr. de velours, r. de la République, 25.
Barrallox (Anlony), propriélaire, rue de la République, 3.
Babrodin, ingénieur, rue Brossard, 9.
Bastide, négociant, rue de la République, 4.
Baozin (Jean- Baptiste), carrosâer, rue d'Annonay, 150.
hhfmn (Louis), quincailler, rue Saint-Louis, 44.
Bedbl (Jean-Buptiste), maître de Torges, à la Bérardière.
Bérencer, ingénieur, rue Saint-Louis, 14.
Béraro, maitre-tailleur, rue Saint*Jacques, 4.
Bzrland (Jules), imprimeur, place Jacquard, 22.
BBS80.1 (Claude), propriétaire, rue des Deux-Amis, 6.
Bbssor (Jean), négociant, rue de la République, 14.
BiÉTRix, consirucleur-mécanicien, à la Gbaléassiére.
6
BiRON (Joseph)^ chef de division à la Préfecture de la Loire, au
Gros, route de la Talaudière.
Blacet (Hippolyte), fondeur en cuivre, rue de Lyon, 7.
Blagbt (NoôI), propriétaire, rue Brossard, 8.
BoBiCHON (Pierre), négociant en charbons, rue Saint-DeniS) 31.
BoDENAM, chef de division à la Préfecture de la Loire, place
Saint-Charles, 15.
BoRiE, notaire, place du Peuple, 5.
BoRY-DupLAY, coutelier, rue des Prêtres, 4.
Boulin (Stéphane), architecte du département, rue de la Paix, 10.
Brottibr (Romain), reutier, à Champagne.
Brun (Alfred), entrepreneur, rue Marengo, maison Dubois.
Brun (Gamillp), négociant, rue de Roanne, 3.
Brun (Jean), confiseur, rue du Grand-Moulin, 2.
BuFFERNE (Claude), marchand de comestibles, rue de Foy, 20^
BuHET, négociant, rue de la Croix, I.
BuHBT, notaire, place de THôtel-de-Ville, 6.
Buisson (Lucien), mécanicien, rue Bas-Tardy, 7.
Cabaud (Claude), comptable, rue Saint-Antoine, 31.
Cadel, directeur du gaz, rue Gérentet, 8.
Carro (Jean-Baptiste), employé de commerce, rue des Trois-
Meules, 1.
Carvès, directeur de la C^« de carbonisation, place Hi-Garéme, 4.
Castel (Constant), négociant, place de l'Hôtel-de-Ville, 6.
Celle, marchand de fer, rue de la Loire, 43.
GnABRiER (Régis), chef de comptabilité, rue de la Bourse, 30.
Chanssellb, ingénieur principal des mines, à Méons.
Chapelle, avocat, cours Saint-Paul, 10.
Chapelon (François), armurier, rue du Vemay, 8.
Chapon (Antoine), négociant, place Saint-Charles, 8.
Charlois, vétérinaire, rue Saint-Loui^, 43.
Charpin (Henri), négociant, rue Praire, 21.
Charvet (Henri), négociant, place Marengo, 5.
Chaussât (Auguste), entrepreneur-cimentier, r. Saint-Michel, 5.
CnAVERONDfER, archiviste du département, rue Marengo, 19.
Chevalier fils, libraire, rue Gérentet, 4.
Chevret (Louis), pharmacien, rue de la Ville, 27.
Chorel (Claudius), agent général de la compagnie d'assurances
La Confiance^ rue des Jardins, 14.
Cum (Benoit), mécanicien, rue de Lyon, 130.
Clczct, vétérinaire, rue de Roanne, 19.
GoGNARD (Louis), propriétaire, rue de la Loire, 26.
Gogskt-Frappa, fabricant de rubans, place iMareogo, 5.
GoGNCT-BoBiif, grenetier, rue de la République, 3.
GûiGSET, professeur de langues, petile rue Neuve, 3.
CooRALLV (Claudius), nc^gociant, rue de la Bourse, 3.
CooRALLV (Ferdinand), négociant, place Salut-Cbarlcs, 5.
Gdcjbbon-Lafavb, propriétaire, rue de la Bourse, 18.
Constantin, libraire, rue de la Comédie, 12.
Crépbt (Jacques), négociant, cours Salut-Andréi 27.
Croizibb, propriétaire, rue de la Paix, 52.
Ccuiet (Alpbonse), fabric. de pièces de forges, r. de l'Industrie.
Daro-Janim, libraire, rue de la République, 3.
David (Francisque), négociant, rue de la Bourse, 16.
Davier (Paul), cbef-jardinier de M-. Otin, au Portail-Rouge.
Décarlt (Anselme), sculpteur, rue Ferdiuand, 3.
Décos, négociant en cotons, rue Forissier, 3.
Decoclarcb, n^ociant, rue de Lodi, 7.
Dbgbaix (Antoine) dis, négociant, rue des Jardins, 29.
Dejean, s.-inspecteur des eaux et forêts, rue de Montaud, 21.
Déléagb, rentier, rue de la Bourse, 25.
Delpt, pbannacien, rue Saint-Louis, 23.
Dbnis (Antoine), négociant, place Jacquard, 13.
Dbsbief, directeur des mines de Montaud, rue de Hontaud, 25.
DeviLLAiNB, ingénieur-directeur des mines de Montrambert, rue
Saint-H>noré, 1.
Dkvillb (Jean-Pierre), fabricant de velours, rue de la République,
25.
Dbvoijcoiix, négociant, rue de la Bourse, 30.
Digubt (Jean-Marie), négociant, place Saint-Charles, 12.
DoFOUR (Gabriel), négociant, place de raôtel-de-Ville, 9.
Dognat, fabricant de rubans, place Marengo, 8.
Duharest (Emile), négociant, place Hi-Garéme, 3.
DcpiN, maltre-teinturier, à la Valette.
Dopuin, docteur-médecin, rue Sainte-Catherine, 6.
Durand (Paul), architecte, rue du Coin, 16.
Doterrail (Henri) aîné, papetier, rue de Foy, 2.
Epitalon (Jean-Jacques), avocat, rue d'Arcole, 32.
EprrALON (Jean-Marie), négociant, rue Mî-Caréme, 5.
EiBRATAT, pharmacien, rue de Lyon, 22.
8
Fabre^ ingénieur civil, cours Saint-Paul, 8.
Faure (Ferdinand), agent général de la compagnie d'assurances
le Monde, rue d'Ârcole, 13.
Fauvain (Fieury), propriétaire, rue de la Bourse, 24.
Favarcq (Louis), comptable, rue du Vemay, 48.
Favrb (Joseph), banquier, rue des Arts, 1 1.
FAYETj)ère, rentier, rue Mercière, 5.
FoNSELLB, négociant rue des Arts, 10.
FoNYiRLLB (Félix), Commissionnaire, place Saint-Gharles, 3.
FoNviELLB (Paul), propriétaire, rue du Treuil, 23.
FoRissiER (Jean-Baptiste), ingénieur, rue de la Loire, 31.
FoujOLS (Amédée), propriétaire, rue de Foy, 12.
Fraisse-Mbrlet, négociant, rue de la Bourse, 1.
Frécon (Gabriel), maitre-teinturier, au Bas-Rey.
Garrelon, négociant, rue du Grand-Moulin, 6.
Gaucher, fabricant d'armes, grande rue des Creuses, 12.
Gadthibr-Dumont, négociant, rue de Paris, 1.
Gauthier (Jacques) négociant, place Saint-Charles, 14.
Gattel, horticulteur, rue de la Condition, 2.
GÉRARD, architecte, rue Saint-Jacques, 12.
Gérentet, rentier, place Marengo, 5,
Gert, négociant, rue de la Croix, 13.
GiBOT, fabricant de briques, à Bel-Air.
GiDON, négociant, rue de la République, 29.
GiNOT, propriétaire, rue de la République, 4.
Giron (Marcellin), négociant, rue Richelandiére, 2.
Grand (G.-H ), rentier, au Bemay.
Grubis (Ferdinand), légiste, rue de Foy, 10.
Gruet, vétérinaire, rue de la République, 26.
Guerin-Granjon, négociant en grains, rue de la Mulatiôre, 2.
Guétat (Lucien), négoc. en charbons, rue de la République, 22.
GuiGHARD (Christophe), armurier, rue de la Badouillère, 16.
Gutard, fabricant de briques réfractaires, route de St-Chamond.
Heilnann, propriétaire, rue Saint-Louis, 16.
UouppEURT, directeur des mines de la Loire, place Marengo, 2.
HuTTER (Georges), directeur de la Société Générale, place de
l'Hôtel-de -Ville, 12.
Jacob, pharmacien, rue de la Loire, 5.
Jacquier (Marins), négociant en vins, rue Saint-Louis, 35.
Jay, négociant en vins, rue Boulevard-Valbenolte, 6.
9
iuioT (Jean), négociant on vins, me Désirée, 5.
JoUYBT, buiader^ rue de Foy, 3.
JoDiuo?( (Louis), négociant en graine, rue de la Montât, 14.
JouRNocD (Glaudius), desrinateur, rue Cité, 18.
JouvB (Bruno), architecte, rue Saint-Jean-Baptiste, 5.
JoRT, propriétaire, rue Roannelle, 28.
JnsTs, fabricant d'armes, rue Saint-Louis, 23.
Labollt, Tétérinaire, rue des Jardins, 6.
Lachhann, vétérinaire, rue de Paris, 7.
Laptoul (Félix), propriétaire, rue Royet, 113.
Lassabuèrb (Jean-Marie), mécanicien, rue Marengo, 2t.
Lâssabuére-Tibuer, propriétaire, rue de la Badouillère, 1 .
Làur (Francis), ingénieur, rue Marengo, 3.
LerÈ¥RB (Christophe), propriétaire, rue dlsly, 13.
Lbrocx, architecte, rue Saiot-Loute, 14.
LiAREUF (Claude), propriétaire, rue de Foy, 17.
kiARCbON, secrétaire d'Académie, rue de la Badouillère, 7.
Locàrd, ingénieur, rue Saint-Louis, 14.
Looiso!!, propriétaire, place Mi-Garéme, 9.
Maire (Louis), négociant, rue Rro6sard,,9.
Halescodrt, propriétaire, rue de la Sablière, 1 4.
Marquié (Félix), propriétaire, rue de la Montât, 24.
Massardibr (Barthélémy), luslreur de rubans, rue SainMliharles,
30.
Massardibr (Etienne), propriétaire, rue Saint-Jean-Baptiste, 12.
Matrat (J.-B.), employé de commerce, rue de la République, 35.
Maurice, docteur-médecin, rue de la Croix, 9.
Merle (Jean-Marie), négociant en Tins, rue Saint-Denis, 50.
MiCBBL (Sauveur), négociant, me do Foy, 10.
MiGOL père, propriétaire, rue Saint-Paul, 9.
MoRDON (Charles), ancien notaire, petite rue des Creuses, 1.
Mof SE, notaire, rue Saint-Louis, 2.
MuLCET (Albert), papetier-lithographe, rue de la Bourse, 7.
Nar, ingénieur, place do rHôtei-de-Ville, 8.
Orm (Antoine), horticulteur, rue de la Mulatière, 95.
OoDET (Auguste), rentier, rue Yalbenolte, 36.
Pagalet, artificier, rue du Grand-Gonnet, 11.
Paillon (Victor), propriétaire, rue de la Loire, 22.
Palurd (Félix), avoué, rue de la Loire; 13.
Pallardrb (Guillaume), horticulteur, rue d*Arcole, 12,
I»
10
Paret (Blieée), négociant, coure Sainl-Ândré, ?5
Padzb, horloger-bijoutier, rue Saint-Louis, 1 .
Pèlissibr (Alexandre), clerc d'avoué, grande rue Saint-Rocb, 6.
Pbnbl (Victor), propriétaire, rue Saint-Louis, 17*
Petret-Ybut, négociant, rue firossard, 9.
Peyrbt (Frédéric), notaire, rue de Foy, 17.
Philip (Aimé), propriétaire, place Marengo, 2.
Philip-Thiolliérb, négociant, rue de la Bourse, 13.
Planchard (Louis), ingénieur civil, avenue Denfert-Rochcreau, 8.
PoiDEBARD, propriétaire, rue de la République, 5.
Policard-Ghénbt, négociant en vins, rue Mi-Garéme, 3.
PovMBROL, coustructeur mécanicien, à la Ghaléassiêre.
Porte (Louis), propriétaire, place de rH^tel-de-Ville, 8.
PuPiER (Jean-IiOuis), fabricant de chocolat, place du Peuple, 5.
Rebour (Charles), fabricant, de rubans, place Marengo 5.
RÉocRBUX, quincailler, rue de la Loire, 23.
Ressier, cafetier, place Dorian, 2.
Rey-Palle, propriétaire, au Gros.
RiEHBADLT, doctcur-médecio, rue Marengo, 3.
Rimaud, docteur-médecin, rue de la Loire, 16.
RispAL (Félix), propriétaire, rue de la Itourse, 25.
RisPAL (Jean-Marie), négociant, rue Bas-Tardy, 16.
RivoLiBR (J.*B.), fabricant d'armes, rue Villedieu, 9.
Robert, architecte, rue de Lyon, 48.
Robert (Glaudius), droguiste, rue Mercière, 2.
Robert, marchand de bois, place de la Badouillère. 3.
Robert, propriétaire, rue de Lyon, 13.
RoBiCHOiN (Aotonius), fabricant de rubans, rue de la Paix, 10.
Roghetin (Louis), marchand d'acier^ rue Valbenoite, 5.
Rousse, professeur de physique, rue Neuve, 23.
SiSMONDE, ingénieur, place Marengo, 4.
SouLÉ, docteur-médecin, rue Saint-Louis, 7.
SuTERUN, entrepreneur de la Manufacture d'armes, rue Mi-
Garéme, 4.
Stméon (Jules), propriétaire, rue de la Loire, 49.
Tardy (Félix), fabricant de rubans, rue d'Arcole.
Testbnoirb-Lafaybtte, notaire honoraire, rue de la Bourse, 28.
Textor de Ravisi (baron), |)ercepteur, rue d*Annonay, 7.
Teyssier, fabricant de rubans, rue Gérentet, 12.
Teyssot (Claude), tapissier, rue Saint-Louis, 17.
il
T^zofAS DO MoNTCBL (AugQSte), négociant, rue de la Paix, 1.
Théouer (Henri), directeur du Mémorial de la Lotre^ rue
Gérentet, 12.
Tbézexas (Ferdinand), propriétaire, place Dorian, 6.
TfiBiLLB, pbarroacien, rue de la République, 7.
Tacbbr (Etienne), rentier, place du Peuple, 20.
Ta(»er (Jean), mécanicien, rue Raisin, 3.
Taragnat, négociant, rue Gérentet, 2.
Tborimb (Syméon), entrepreneur, rue du Coin, 3.
TuL (Jean Marie), distillateur, rue des Arts, 6.
ViKBi ancien avoué, rue du Palais-de-Justice, 10.
YiGscAT (loseph), négociant, rue Saint-Denis, 31.
Tixcekt-Dumarest, négociant, rue des Deux-Amis, 1 1 .
MeBÉkrea titalaires résidant hors Salmt-fiUemBe.
Arbel, maître de forges, à Rive-de-Gier.
Barret, juge de paix, au Gbambon-Feugerolles.
Berïte (Philippe), fabricant de lacets, à Saint-Julien-en- Jarret.
Bonjour (Jean -Baptiste), cultivateur, à Yerpilleux, commune de
Saiot-Romain-en-Jarrét.
BoxREYiLLE (db), propriétaire, à Saint-Régis-du-Coio.
Brukon (Barthélémy), constructeur, à Rive-de-Gier.
BuRREUER, fabricant de lacets, à Saint-Ghamond.
Garrot, (Marcellio), propriétaire, à Honistrol (Saute-Loire).
Castel (Henri), négociant, à Izieux.
Cellard (Antoine), propriétaire, à Maclas.
CHAPEL09I (Claude), propriétaire, à Yernay, Saint-Just-sur-Loire.
Charpir-Fbugbrolles (db), propriét., au Ghamboo-Feugerolles.
Chirol Bizaillo!!, propriétaire, à Saint- Julien -Molin-Holette.
Clarard, ancien notaire, à Pirminy.
Claudinoh (Jacques), maître de forges, au Gbambon-Feugerolles.
Claheiis, ingénieur à l'usine Grozet, au Ghambon-Feugerolles.
CoEOR (Pabbé), directeur de la Colonie, à Saint-Genest«Lerpt.
GoLOtfJO!!, propriétaire, à Saiut-Pierre-de-Bœuf.
CosTB (Btienne), propriétaire, au Platon, à Yillars.
CoTTA (Eugène), propriétaire, au Ghambon-Feugerolles.
CouRBON DB Saint-Genbst, propriétaire, à Sainl-Genest-Halifiaiux.
CfiÉPET, propriétaire, à la Fouillouse.
Gbûzbt (Emile), ingénieur-<x)n8truct., au Ghambon-FeugeroHes.
Dehars (Zenon), maître de forges, au Ghambon-Feugerolles.
13
DescoSi horticulteur» à l'Bpart de Saiot-Priest, route de l'Btrat.
Dmion» propriétaire^ à Rochetaillée.
DouvRBLBUR (Léou), propnétaifei à Yeaucbe.
DoLAC (J.-B.), architecte, à Montbrison, route de Moingt.
DupuY (Philippe), propriétaire, à Montsalson, près Saint-Btienoe.
DusscD, négociant, à Ri?e-de-Gier.
BuvEHTB, directeur des usines, à Terrenoire.
Evrard (Maximilien), ingénieur, i Saint-Btienne.
Faudrin, proresseur d'horticulture, à Aix, boulevard Sainte-
Anne, 37 (Bouches-du-Rhône).
Fbrrand (Auguste), négociant en vins, à St-Bonnet-Ie-Château.
FiLLON (Antoine), propriétaire, à Puits-Château, à Rive-de-6ier.
Flachier, propriétaire, à Ghavanay.
Fond (I.-F.) propriétaire, à Saint-Romain-en-Iarrôl.
FoRissiBR (Barthélémy), propriétaire, à Roche-la-Holiére.
François, notaire, à Pélussin.
FuGiER, pharmacien, à Firminy.
Garât (Francisque), entrepreneur, à Saint-Ghamond.
GATT (Henri), manufacturier, à Saint-Julien-Molin-Molelte.
GiLLiEK (Victor), id. id.
GiRODET, négociant, à Bourg-Argental.
GoNTARD, agent- Yoyer cantonal, à Saint-Ghamond.
Granjon (Marins), propriétaire, à Saint-Paul-en-Jarrét.
GuiCHARD (Jean-fiiarie), propriétaire, à Veauche.
Heurtier (Jean-Claude), Tabricant de boulons, au Ghambon-
Feugerolles.
HuMBBRT, docteur-médecin, à Doizieu.
Jagod (André), propriétaire, à Saint-Gliristôt-en-Iarrét.
Jacquemard^érin, propriétaire, à la Ricamarie.
Jambt (Jean), propriétaire, à Saint Ghamond.
JouEN, propriétaire, à Pélussin.
JuLUEN (Jules), propriétaire, à Lorette.
KoscuKiEwicz, docteur-médecin, à Rivc-de4lier.
Lagrakge (Théodore), ingén., à Montpellier, rue des Etuves, 27.
Lanet (Joseph), constructeur, à Saint-Julieo-en-Jarrét.
Langlois, fabricant de tuiles, à Roche-la-Moliôre.
Lanoir, propriétaire, à Rive-de-6ier.
Lassarliére (Jérôme), fabricant de lacets, à Saint-Ghamond.
Lbmonnier (Paul), ingénieur, à Terrenohre.
Limousin aloé, maître de forges, à Firminy.
4S
Lmoiisni (Prançi^), maître de forges, à Firminy.
LMiBxftB (Théodore), monliaier, à Yirieux-Péluasin.
MxDiGiiiUi, conslructeur-mécaoicieD) à Rive-de-Gier, me dee
Yerchèree.
lUcANB (Jean), fermier-cultiTateur, à TBirat, près SaiDt-EUeoDe.
Malécot (JacqoeeX iogénieur, au PoDt-de-rAoe» Saint-Ieao-
Bonoeroods.
Màllecourt, propriétaire» à Yéraone,
Maibl (Jeao), propriétaire, à PirmiDy.
Martigiiat (Jacques), propriétaire, au Bouchel, au Chamboo-
Feogerolles.
HASSàamBR, propriétaire, à Terrenoire*
Madmck (Qaude), ingénieur, à RlTe-de-Gier.
Maossieb, ingénieur, à Saint-Galmier.
Moirrcox, propriétaire, à Planfoy.
Moolard-Bellacus* propriétaire, à Saint-Héand.
IfeTBOH (Louis), manufacturier, à SaintrJulien-HoliQ4loktte.
NoÈLAS, docteur-médecin, à Roanne.
OaioL, fabricant de laceta, à Saint Chamond •
PALLB-BBRTRAifD, métallurgiste, au Chambon-Feugerolles.
PBn.> (Hippolyte), propriétaire, à RiTO-de-Gier.
PiÉGAT, propriétaire, à Saint Héand.
PiÉGAT fils, notaire, à Saint-Héand.
PtifKL (Jean-Eugène), ingénieur aux mines de la Béraudiére*
PoiDEBARO (Bmest), propriétaire, à Saint-Paul-en^arrét.
PaoGNAT (PrançcMs), négociant en charbon?, à Rive-de-6ier.
REPiQosr, vétérinaire, à Firminy.
Rbtoot, fabricant de lacets, à Rochetaillée.
RiCHARiiB, fabricant de verreries, à Riye-de-Gier.
Robert (Jean-Marie), propriétaire, à Yéranne.
Rocbrtaiuèe (Charles de), propriétaire, à Nantas, Saint-Iean-
Bonnefonds.
RocHBTAiLLÉB (Yttal DE), propriétaire, à Nantas, Saint-Jean-
Bonne fonds.
RocBEnn (Joseph), fabricant de limes, an Ghambon-Feugerolles.
RoLARD (Dominique), aîné, fabricant de limes, au Ghambon*
Feogerolles.
SAnrr-GsRBST (baron Pierre de), propriétaire, à Saint-Genest-
Malifaux.
Samouillbt (Gabriel), fabricant de limes, au Gbambon-Feu-
gerolles.
Sàuzêas, propriétaire, à Saint-Geoest-Malifaux.
Savotb, mécanicien, à Sorbiers.
SoLEOL (Henri), propriétaire, à Saint-Cenest-Lerpt.
Tardivat, ingénieur des mines, à Roche-la-Holiére.
Targe (Etienne), propriétaire, à Cbavanay.
Terme (Auguste), propriétaire, à Meus.
Thévenin (Claude), notaire, à Bo6n-8ur-Lignon.
Thiollièrb (Camille), maître de forges, à Saint-Chamond.
Thiollier (Jean), propriétaire, à La Cula.
Thouilleux, coostructeur-mécanicien, à Sainl-Chamond,
Vassal (Clément), fabricant de dentelles, à Sainte-Sigoléne
(Haute-Loire).
Yassogalogro-Poulos, étudiant agronome à Paris, rue Gardinal-
Lemoine, 61.
Ybrmt, directeur des mines, à Firminy.
Vincent (Louis), propriétaire, à la Gorge de-Chavanay.
YiRiCEL, propriétaire, à Izieux.
ViRiCEL (Léon), banquier, à Rive-de-Gier.
Wbrt (Blbon), ingénieur dos mines, à la Gbazotte.
Membre démlMloMmalre*
Barlbt (Antoine), mécanicien.
llemlirei admis da !•' JanTler au 8 mars 1881*
Ybrnet-Garron aine, fabricant d*armes, rue de Foy, 4.
BoissiEU (YictoroB), propriétaire, à Saint-Chamond.
Defour, régisseur de propriétés, à Bourg-Argental.
Harkbrt, fondeur, rue de Lyon, 49.
HuET (Cbarles-Hippolyte), comptable à la Trésorerie générale.
Deryibux (Antoine), propriétaire, à Cbavanay.
CuiLLERON (Jean-Claude), propriétaire, à Cbavanay.
Randon (Louis), propriétaire, à Cbavanay.
15
Pmès-verbal de la séance dn 13 janrier 1881.
SOMMAIRE. — CorretfjpoMdanee t Lettres et cirenlaires analysées ;
— Démission de 4 membres ; — Demande de concours de M. Revol,
etc. — TraTftax des ■eetions*,— SecUon d'agriculture et d'horti-
culture : Rapport de M. Liabenf ; — Nomination an Bureau pour 1881.
— Sectkms réunies des sciences, lettres et éndusirie : Congrès
orientaliste de Saint-Etienne en 1875, par M. .de Rarisf ; — Proposition
d*an Yœn, par M. Michel ; — Nomitiation des Bureaux pour 1881. -^
Acte* de TAMemblée t Election de M. Eu?erte, comme président
général, pour 3 ans ; — Election de MM. Maurice et Favarcq, comme
secrétaire et trésorier, pour 1881 ; ~ Composition des Bureaux pour
188! ; — Compte-rendu de l'exerdoe 18âl, par MM. Fararcq et
Maurice ; — Compte-rendu financier ; — Mourement du personnel
des membres ; — Membres déoédés ; — Travaux écrits classés par
section ; — Vote de remerciement au Bureau sortant ; — Musée
Guimet ; échange de publications ; — Concours régional agricole à
Montbrison ; vœu relatif à l'espèce cfaeraline; — Vœu rdatif à un
moyen de Yulgarisation des connaissances botaniques à Saint-
Etienne, par M. Michel ; — Commission d'encouragement ; Récom-
penses agricoles des comices ; rapport de M. Liab^ ; — Médaille
d'or remise au docteur Maurice ; — Propositions de candidatures ;
— Admission de MM. Vemey-Carron, Victor de Boissieu et Defour.
Présidence de M. Rimaud ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 36, sont : MM. Besson
(Jean), Blacel (Qippolyte), Bory-Duplay, Borrelier, Gabaud,
Chapelle, Ghayerondier, Gognard, Groisier, Descot, Faure
(Ferdinand)» Favarcq, Forissier, Gautbier (J.), Guétat, Guichard
(Ghristophe), Jay, Joliyet, Lassabliére-Tiblier, Uabeuf, Halescourt,
Massardier. (Etienne), Massardier (P.), docteur Maurice, Michel
(Sauveur), Otio fils, doctenr Rimaud, Rispal (Félix), Rivolier,
Roosse, Sisfflonde, Terme, Textor de Ravisi, Teyssier, Thézenas
(Ferdinand), Yincent-Dumarest.
Se font excuser par lettres : MM. EuTerte, Evrard, Garvès,
KoBciakiewicz et Vial.
Corre«poadaiice.
Bile comprend les pièces suivantes :
!• Lettre de M. le Préfet de la Loire, accompagnant : 1% une
afSche émanant du Ministère de l'Agriculture, relative aux
coacours n^onanx agricoles, devant se tenir en France, en
l'aînée 1881 ; 2s un arrêté ministériel, signé Tirard, en date du
18 octobre 1880, fixant à Montbrison le siège du concours
agricole de la région, dont fait partie le département de la Loire,
16
et qui comprend les départements de TArdèche, de b Loire, de
h Haate-Ldre, de la Lozère, da Puy-de-Dôme et da Rhône.
Ce concours aura lien du 18 au 27 juin 1881. L'arrêté contient
le programme et le règlement du concours. (Voir aux actes de
l'Assemblée) ;
2o Lettre de M. le Préfet de la Loire, demandant pour le
Ministère les renseignements habituels, sur les actes et la
marche de la Société d'agriculture, pendant Tannée 1880.
M. le Secrétaire génénd est chargé de fournir les renseigne-
ments demandés;
3* Dne lettre-circulaire de H. 6. Berger, commissaire général
de l'Bxposition internationale d'électricité, qui aura lieu à Paris,
du 1« août au 15 novembre 1881, lettre relative à cette expo-
sition ainsi qu'au Congrès international des Electriciens, qui
s'ouvrira à Paris le 15 septembre de la même année ;
Le règlement général de cette exposition, en plusieurs exem-
plaires, accompagne la circulaire ;
4* Lettre du Président de la Société d'agriculture de Hontbrison ,
relative au futur concours régional, dont le siège est fixé à
Hontbrison, pour Tannée 1881. (Vohr aux actes de l'Assemblée).
6^ Lettre de H. le Directeur du Musée Guimet, de Lyon,
demandant au nom de M. Emile Guimet, fondateur du Musée et
membre correspondant de notre Société, à échanger les publi-
cations de la Société contre les Annales du Musée Guimet, en
cours de publication. (Voir aux actes de la Société) ;
6, 7, 8 et 9» Lettres par lesquelles MM. Courbon, docteur-
médecin, Grubis, notaire, Louis Gillier et Iules Balay, donnent
leur démission de membres titulaires ;
10 et 11* Lettres par lesquelles MM. Barjon (Bernard) et
Gontard, accusent réception de Tavis de leur admission comme
membres titulaires, avec remerciements ;
12o Lettre de H. J.-M. Vial, membre titulaire et membre de
la Commission d'encouragement, accompagnant une lettre de
M. Revol, inventeur d'un système de balance-romaine perfec
tionnée, demandant à concourir pour les récompenses de la
Société. Renvoyé à la Commission d'encouragement ;
13o Publications adressées par diverses sociétés correspon-
dantes ;
47
14<> BoD à toucher le Tolame du Congrès de Montpellier, de
rAsdociation fraoçaise pour Tavanceinenl des scieneea ;
15* Gorople-rendu du Congre) orientaliste de Saint-Etienne en
1875; tome 2">«, conaprenant l'Ëgyptologie; (Voir le procès-
Terbal de la séance des sections réunies.)
16* Circulaire de V Académie poétique de France, à Nîmes
(Gard), invitant tous ceux qui s*occupent de liUérature (poésie
et prose), à faire parvenir leur carte d'adresse à cette société,
dont le secrétaire perpétuel est M. Anlonin Martin, hôtel du
Comité, rue Neuve, 29, à Nîmes (Gard).
Sectiom d'agriculture et d'horticulture. — Séance du 30
décembre 1880. — Président, M. Liabeuf ; secrétaire, M. Vacher
(Etienne).
M. le Secrétaire général présente à la Section le programme
du concours régional de Montbrison. Il donne ensuite lecture
d'une lettre de la Société de cet arrondissement, invitant la
Société de Saint-Elienne à se joindre à elle, pour demander au
Ministère qu'un concours de l'espèce chevaline soit annexé au
concours régional. La Section est d'avis de joindre sa demande
à celle de la Société de Montbrison.
M. Uabeuf, rapporteur de la commission chargée de préparer
le programme des concours cantonaux, indique les modifications
apportées par la Commission. Les médailles ne seraient plus
distribuées en même temps que les primes en espèces. Il serait
donné à chaque lauréat une médaille commémorative de bronze ;
)P8 médailles or et argent formeraient des primes spéciales. 11
résulterait, de celte manière d'attribuer les récompenses, une
économie notable qui devrait être reportée aux primes afTectées
aux exploitations.
Puur ce concours, la Commission est d'avis qu'une somme
Tariant de 500 à 600 francs, soit mise à la disposition du Jury
de visite des fermes. Cette somme serait répartie, soit en
médailles, soit en espèces, d*après l'avis du Jury.
Les propositions de la Commission sont acceptées et renvoyées
\ Tapprolrâtion de l'Assemblée générale.
Conformément à Tordre du jour, la Section procède au
leoouvellement de son Bureau. Sont élus :
2
48
Président M. Fon vielle.
Ttce-Préflidents. • • . MM. Liabeuf et Otio.
Secrétaire M. LabuUy.
Rien n'étant plus à l'ordre du jour, la séance est levée.
Séchons réunies des sciences, lettres et industrie. —
Séance du 29 décembre 1880. — Président, le docteur Maurice,
secrétaire général.
Congrès orientaliste de 1875 à Saintr-Etienne, — M. Textor
de Ravisi présente à la réunion le 1*' bulletin du i^^ volume
des mémoires du Congrès provincial des Orientalistes, sessioa de
Saint-Etienne. Après avoir expliqué en quelques mots les causes
qui ont retardé cette publication, causes entre lesquelles il faut
mentionner surtout une grave maladie de M. Cbabas, Tégypto-
logue, et les difficultés particulières de Timpression, M. de
Ravisi analyse sommairement le volume présenté. Ce volume a
pour titre général : YEgyptologie. Il contient plusieurs mé-
moires très-importants, relatifs à cette partie de l'Orientalisme.
L'intérêt que présente le texte est encore rebaussé par l'adjonc-
tion de plusieurs planches dessinées par M. de Ravisi lui-même.
Ce volume sera présenté à la prochaine Assemblée.
Proposition de voeu, — M. Michel demaode à la section des
sciences de vouloir bien appuyer auprès de l'Assemblée la pio-
position d'adresser à TAdminislration municipale la demande de
faire poser, sur les arbres et arbustes de nos squares et jardins
publics, des étiquettes indiquant les noms scientifiques et
vulgaires de chaque espèce. C'est un moyen de vulgarisation des
sciences botaniques peu dispendieux et très-efficace, usité dans
plusieurs grandes villes. La section décide que le vœu de
M. Michel sera présenté, avec son appui, à la prochaine Assem-
blée.
Elections des Bureauœ de section pour 1881. — Sur l'in-
vitation de M. le Président, chacune des sections représentées
dans la réunion procède au renouvellement de son bureau
pour Tannée 1881.
Voici le résultat de cette opération :
Section d'industrie.
Président M. Maximilien Evrard.
Vice-Président M. Garvès.
Secrétaire M. Rivolier.
19
Section des sciences.
Président M, Rousse.
Vice-Président M. Baroulier.
Secrétaire M. Ghariois.
Section des arts et belles^lettres.
Président M. Rîmaud.
Vice-Président M. CliaYeroadier.
Secrétaire M. fierland«
Aetes de rAosemblée*
M. le Secrétaire général lit le procès-yerbal de la précédente
séance qoi est adopté, puis analyse la correspondance et lit les
procès-yerbaux des séances de sections tenues en décembre.
Elections pour la constitution du Bureau de la Société, —
IL le Secrétaire général explique que dans la présente séance
l'Assemblée doit, d'après le règlement, renouveler son bureau
en nommant un Secrétaire général et un Trésorier, dont les
foodions sont annuelles.
RUe devra, en outre, nommer un président pour trois années.
Les fonctions de M. Buverte, le préaident actuel, espirant dans
la présente séance.
A cette occasion» M. Euverte a adressé à M. le Secrétaire gêné*
rai la lettre suivante :
€ Terrenoire, le 12 janvier 1881.
c Mon cher Docteur, je vois à l'ordre du jour de la séance
c générale de demain : Election du Président général pour
« trois ans. »
c Je vous prie de vouloir bien faire savoir à nos collègues que
c j'ai le plus grand désir d'être relevé des fonctions de préei-
« dent que je remplis depuis neuf ans,
c II me semble que j'ai payé ma dette, et que j'ai bien le
ft droit de demander à mes collègues de donner la charge à un
c autre.
c Notre Société possède bien des hommes qui feront d'ex-
« ccllents présidents, et le moment me parait venu de confîer
< cet honneur à d'autres qui en sont tout à fait dignes.
M Je saisis cette occasion pour remercier nos excellents collè-
M gués de la bienveillance dont ils m'ont prodigué les témoi-
t goages. Pendant ces neuf années de présidence, je n'ai pas
« eu un seul désagrément ni le plus petit souci sérieux, et
« l'bonneur en revient certainement à l'excellent esprit qui
■ anime tous les membres de la Société.
« Croyez bien, mon cber Docteur, que je resterai toujours
« entièrement dévoué à cette Société à laquelle je suis très-
t atlacbé ; croyez aussi que je n'oublierai pas que si, pendant
• neuf ans, j*ai été à l'bonneur, c'est vous qui avez été à la
c peine.
c Veuillez agréer, pour vous et pOur nos collègues, l'assu-
« rance de mes sentiments affectueux.
« J. ËUVERTB.
« Monsieur le Docteur Maurice. »
Après la lecture de cette lettre, M. le Secrétaire général fait
observer que M. Buverte, tout en exprimant le désir d'être
relevé des fonctions qu'il remplit depuis neuf ans avec le zèle
et l'aptitude que chacun connaît, ne dit cependant rien qui
puisse faire supposer qu'il soit décidé à refuser le mandat, si la
Société jugeait utile à ses intérêts de le lui confier à nouveau.
C'est donc à l'Assemblée de voir ce qui convient à l'intérêt
général de la Société et de voter en conséquence.
Après cette communication, le scrutin secret est ouvert pour
la nomination d'un président général pour trois ans.
Le scrutin, dépouillé par le Bureau, donne 34 voix à M.
Buverte sur 36 votants. En conséquence, M. Euverte est pro-
clamé président général pour (rois années.
L*AssembIée procède ensuite de la même manière à la nomi-
nation d'un secrétaire général et d'un trésorier pour l'année
1881.
D'après le résultat du dépouillement des bulletins de vote,
H. Maurice, secrétaire général sortant, et M. Favarcq, trésorier
sortant, sont continués dans leurs fonctions par 34 voix sur 36
votants. En conséquence de ces élections et de celles effectuées
dans les séances de seclioûs, les Bureaux et le Conseil d'admi-
nistration de la Société sont ainsi constitués pour Tannée 1881 :
3i
BUREAU GÉNÉRAL
Président H. Bu verte.
Tice-PrésideDls HH. les PrésideotB de sec-
tions*
Secrétaire général. . . M. Maurice.
Trésorier M. Favarcq.
BUREAUX DBS SECTIONS
Section d'agriculture et (^horticulture.
Président M. Paul FonmUe.
Vice- Présidents MH. Liabeuf et OUd.
Secn^taire . H Labully.
Section d'industrie.
Président M. Maximilien Evrard.
Vice-Président M. Carvès.
Secrétaire M. Rivolier.
Section des sciences.
Président M. Rousse.
Vice-Président M. Baroulier.
Secrétaire M. Charlois.
Section des arts et belles-lettres.
Président H. Rimaud.
Vice-Président. M Chaverondier.
Trésorier H. Jules Berland.
Bibliothécaire M. lean Besson.
Conservateur du matériel des Comices. . • M. Croizier.
Compte^endu de l'exercice 1880. — M. Favarcq, trésorier,
donne d'abord lecture du comptc^rendu financier quicomprend,
d'une part, le compte du Comice de Rive-de-Gier et ensuite le
compte général de la Société, et enfin le compte du fonds de mé-
dailles. Ces divers comptes sont approuvés. Le compte-rendu
fioander sora inséré comme d'habitude dans la dernière livrai*
SQQ des Annales de Tannée écoulée.
H. le Secrétaire général fait ensuite verbalement le compte-*
93
reodu de l'exercice écoulé, en ce qui concerne le personnel et
les travaux de la Société.
Mouvement du personnel. ^ La Société comptait, au l^^
janvier 1880, 324 membres dont 220 habitant la ville de Saint-
BUennCy 104 habitant bors de Saint-Etienne.
La Société a perdu dans Tannée, en tout, 21 membres, dont
7 par décès, 11 par démission volontaire et 3 par radiation. Ces
21 membres, retranchés des 324 membres du 1*' janvier, don-
nent un reliquat de 303 membres anciena.
Les membres nouveaux admis dans le courant de Tannée
sont au nombre de 36 ; en ajoutant ce chiffre à celui de 303, on
a le nombre actuel des membres de la Société au l*' janvier
1881, soit 339 membres titulaires dont 229 habitant Saint-
Etienne, 110 habitant hors de Saint-Etienne.
La Sodéié a admis aussi un membre correspondant nouveau.
Membres décédés. — Les sept membres décédés dans Tannée
sont :
M. Claude de Boissreu, propriétaire à Saint-Ghamond, ancien
président de la section d'agriculture, à la mémoire duquel le
président de la Société, H. Euverte, et le secrétaire général ont,
dans diverses circonstances, rendu un hommage mérité. M. de
Boissieu était membre de la Société depuis le mois de juillet
1864.
M. Alphonse Chardon, avocat distingué de Saint-Etienne, qui
faisait partie de la Société depuis le mois de juillet 1873. Pen-
dant deux années, il avait été secrétaire de la section des arts
et belles-lettres, et dans plusieurs de nos Comices il s'était rendu
fort utile par ses services, soit comme membre des Commissions
d'organisation, soit comme membre du jury.
M. lean-François Ducluzel, maître teinturier à Saint-Etienne,
membre de la Société depuis le mois de février 1879.
M. Germain de Hontauzan, notaire à Saint-Etienne, membre
de la Société depuis l'année 1866.
M. le Dr DucHÉNB, de Firminy, membre do la Société depuis
Tannée 1856.
M. MouRGUBT-RoBiN, conservateoF honoraire du matériel doa
Comices de la Sociélé, après avoir rempli les fonctions de con-
servateur effectif avec beaucoup de zèle pendant un grand nom-
bre d'années. M. Mourguet était membre de la Société depuis
1855.
S3
EqBq, m. Ratbl db Malyal, de Saint-Htend, ancien maire
d andeo conseiller général de Saint -Héand, canton oix il
jouttsail d'une grande conaidéralion et d'une grande inOuenœ
qu'il devait autant à son mérite personnel qu'à sa grande for-
tune territoriale. H. Ravel s'intéressait à l'œuvre de nos Comices
agricoles et plusieurs Tois avait fait des sacriflces personnels
d'une certaine importance pour en assurer le succès dans sa
commune. Il était membre de la Société depuis Tannée 1875.
Travaux. — Les travaux de la Société (les plus importants,
du nidns) se résument toujours en une publication écrite, mé-
moire, rapport ou compte-rendu.
Ces travaux sont, pour l'année 1880, au nombre de 28. Ba
classant nos sections suivant l'importance du nombre des tra-
vaux écrits fournis par chacune d'elles, on voit que la section
d'agriculture et d'horticulture tient toujours la tète, comme les
autres années, avec le nombre 19; après elle, vient la section
des sciences avec le nombre 5 ; enfin, la section d'industrie et
la section des lettres Ggureni chacune avec le nombre 3.
Les auteurs de ces travaux écrits sont, par ordre alphabétique
des noms, MM. Gharlois, Ghaverondier, Croizier, Paul Davier,
Euverte, Guétat, Jouve (Bruno), Liabeuf, D' Maurice, D'
Michalowski, Olln, Repiquet, D' Rimaud, Thézenas (Ferdinand)
et Syméon.
En ajoutant à cette liste des auteurs de nos travaux écrits le
nom de M. Etienne Vacher, secrétaire sortant de la section
d'agriculture^ ce n'est que faire un acte de justice, car M.
Vacher, pendant toute la durée de l'exercice 1880, s'est acquitté
de ses fonctions avec une assiduité et un soin qui méritent les
plus grands éloges. Si M. Vacher n'est plus aujourd'hui secré-
taire de la section, c'est qu'il a décliné formellement le renou-
vellement de son mandat.
Après le compte-rendu terminé, M. Texlor de Ravisi demande
la parole et propose un vole de remprclment au bureau sortant,
La proposition est adoptée par acclamation.
Musée Ouimet, de Lyon, échange de publication, — Gon-
formémont à la demande faite par M. le directeur du Musée,
Emile Guimet, de Lyon, l'Assemblée décide que la Société échan-
gera ses publications contre celles de cet établissement qui publie
des Annales.
Concours régional agricole de Montbrison. — L* Assemblée,
31
approuvant el adoptant les motib exposés dans le procès-verbal
de la séance de la Sociélé d'agriculture de Monlbrisoo du 6
décembre 1880, qui lui a été communiqué, décide, à l'unanimité
des voix, qu'elle appuiera auprès de M. le Ministre de Tagricul-
ture le vœu émis par cette Société, pour qu'une exposition de
l'espèce cbevaline soil ajoutée au programme du concours régio-
nal qui se tiendra à Montbrison du 18 au 27 juin 1881.
Vœu relatif à un mot/en de vulgarisation des connais^
sances botaniques à Saint-Etienne, — M. le Secrétaire géné-
ral, au nom de M. Michel (Sauveur), donne lecture de la note
suivante. (Voir la note plus loin.) L'Assemblée adopte le vœu en
question, à Tunanimité.
H. le Secrétaire général est chargé de transmettre une copie
de la Note à TAdministration municipale» avec mention de l'ap-
probation de la Société.
Commission d'encouragement pour Vindustrie, les scien^
ces et les lettres. — A propos de la demande de concours pour
les récompenses industrielles mentionnée à la correspondance et
renvoyée à la Commission spéciale d'encouragement, plusieurs
membres expriment le désir que M. le Secrétaire général fasse
connaître au public, par une insertion dans les journaux, le bui
de cette institution et la composition de la Commission, afin que
les auteurs d'inventions et de perfectionnements industriels
sachent à qui s'adresser pour faiie connaître leurs découvertes et
obtenir les encouragements qu'ils croient avoir mérités.
La proposition est approuvée.
Récompenses agricoles des Comices» — M, Liabeuf, au
nom de ses collègues de la Commission nommée dans la précé-
dente séance pour étudier cette question, lit le rapport suivant:
(Voir le rapport plus loin.) Le rapport et ses conclusions sont
adoptés à l'unanimité.
En conséquence, il est décidé que pour les futurs Comices une
somme de 5 à 600 francs sera affectée au concours des exploi-
tations agricoles. Cette somme sera distribuée soit en espèces,
soit en médailles d'or, de vermeil ou d'argent, suivant que le
jury le jugera opportun.
Dans tous les autres concours, les récompenses en argent ne
seront plus accompagnées de médailles d'or, de vermeil ou d'ar-
gent. Ces médailles seront décernées exclusivement à titre de
prix.
9K
Chacun des lauréats primés en argent recevra une médaille
commëmoratiye du Comice — en bronze.
Médaille cTor remise au 2> Mattnce. - Avant de procéder
au vote sur l'admission des candidats proposés dans la séance
précédente, II. le Président se lève et prévient l'Asëemblée
qu*il va remettre au docteur Maurice la grande médaille d'or
qui lui a été votée par la Société dans la séance du 4 novembre
1880, pour ses services comme secrétaire général.
M. àlaurice, en recevant la médaille des mains de H* le Prési-
deoi, exprime de nouveau à TAssemblée toute sa reconnais-
sance pour le témoignage d'estime que la Société lui a donné.
Il fera, dit-il, tous ses efforts pour en rester digne, tant qu*il
aura Tbonneur de remplir les fonctions do secrétaire général.
Proposition de candidatures. — MM. Blacet (Noël) et Bory-
Doplay pr(q)osent9 comme candidat membre titulaire, M. Antoine
Marckert, fondeur, rue de Lyon, 49.
Admission de membres nowoeaux. — Sur Tinvitation de
M. le Président, l'Assemblée procède, au scrutin secret, au vote
sur l'admission de nouveaox membres; sont admis comme
membres titulaires, à l'unanimité des votants :
M. Verney-Carron alué, fabricant d'armes à Saint^Etienne;
M. Victor de Boissieu, propriétaire à Saint Ghamond ;
M. Defour (Maurice), régisseur des propriétés de H. de Saint-
Trivier, à Bourg-Argeotal.
La séance est levée.
Le Seeréiavn général,
B.-F. MAURICE.
Proeès-verbil de la séance dp 3 février 1881.
SOMMAIRE. — Correipondanee t Lettres et circulaires diverses.
— TraTanx des sections* — SecUon tTagrieulture et d'horti'
culture : Proposition dinstituer une exnosition annuelle d'horti-
culture à Saint-Etienne, par M. Otin; — Projet d'observatoire mé-
téorologique au Mont-Piiat. — Sections réunies des fcienees, lettres et
industrie : Compte-rendu des publications scientiflques. — Actes
de rAssemblèe t Pro^amme pour Tencouragement de llndus-
trle; — Question des recompenses à décerner dans les Comices;
— Proposition d'instituer une exposition et un concours annuels à
Saint-Etienne; Commission nommée; ~ Projet d'observatoire au
Mont-Pilat: — Proposition de candidatures; — Admission de
M. Markert, de Saint-Etienne.
Président, M. Euverte ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 33, sont MM. Ailoués,
Baraiile, Berne, Bcsson (Jean), Blacet (Hippolyte), Blacet (Noét),
Bory-Duplay, Chapelle, Gharlois, Groizier, Dejean, Descos, Dupuy,
Buverle, Gattel, Gauthier (Jacques), Guétal, Guichard, Jolivet,
Labully, Laur, Lefévrc, Liabeuf, Uaogeon, Magdinier, Malescourt,
Massardier (Btienne)^ D' Maurice, Michel, Olin^ Rivolier, Teyssier,
Tézenas (Ferdinand).
M. Garvès se fait excuser par lettre.
CSorreepondance*
i^ Lettre de M. Jules Syméon^ exprimant le regret de ne
pouvoir condescendre au désir que lui a fait exprimer la Société
de lui voir continuer ses observations météorologiques annuelles.
2» Circulaire de TAssociation française pour l'avancement des
sciences, informant les Sociétés correspondantes et les membres,
qu'elle tiendra sa dixième session annuelle à Alger, du 14 au 21
avril 1881.
3* Lettre de la Société d'anthropologie, informant la Société
qu'elle ouvre une souscription pour élever un monument à la
mémoire de Broca, son fondateur et président.
Broca, le créateur pour ainsi dire de l'anthropologie, était
membre correspondant de la Société.
Le Bureau propose de souscrire, au nom de la Société, pour
20 francs, conformément aux précédents de la Société dans des
cas analogues. (Voir la séance du 3 mars.)
37
4* Cifcoiaire d'un Comité d'ioitiattye pour rorganisation do
earairanes commerciales régulières entre la Tunisie et le centre
de l'Afrique, sollicitant l'appui de la Société.
5* Publicalions adressées par diTorses Sociétés correspon-
dantes.
SscnoH d'agbicdltubb et d'boetigultdrb. — Séance du 29 jan-
fîer 188t. — Présidence de M. Olin, vice-président; secrétaire,
N. Labuily.
Proposition relative à FinstiitHion d'une exposition et
(Tun concoitrs annuels (ThorticuUure à Saint-Etienne. —
M. Otin, auteor de cette proposition, envisage la question sur-
tout au prânt de vue de la dépense ; il fait remarquer qu'elle
sera moindre que lorsqu'il s'agit d'an concours agricole; et
qu'en outre, la perception de droits d'entrée atténuera considé-
rablement les frais d'organisation.
Il compte que ce concours rapportera, en moyenne, 1,200 fr.,
et qu'une allocation de 1 ,500 fr., faite par la Société, serait suffi-
sante.
En 1878, le concours a rapporté 1,680 fr., chiffre qui eût
été bien plus considérable sans les autres concours (musical et
agricole proprement dit). — 2,178 fr. de prix ont été donnés
en médailles, somme de laquelle il faut déduire les récompenses
attribuées aux exposants d'instruments d'agriculture.
Pour une exposition annuelle d'horticulture, il y aurait assez
de 1,300 fr. de primes ; le reste de la subvention (200 fr.) ser-
virait à couvrir les frais d'installation.
M. Otin insiste sur la place importante qu'occupe, dans notre
Société, la section d'horticulture, laquelle compte près de 150
membres. De plus, l'art horticole intéresse non-seulement la
culture forestière, la sériciculture, la matière médicale, etc.,
mais aussi et surtout riodustrie rubanière qui demande aux
fleurs ces modèles variés qui lui permettent de créer quelques-
ans de ses merveilleux produits. Les élèves de l'Ecole de dessin
trouveront beaucoup à apprendre dans ces expositions.
Une discussion, à laquelle prennent part divers membres, s'en-
gige sur la proposition de H. Otin.
M. le Secrétaire général craint que les lirais qu'occasionnera
28
cette créatioQ soient âésastreox pour les finances de la Socii^té .
Faisant le décompte des ressources représentant son actif, il
doute que l'on puisse disposer annuellement d'une somme assez
importante.
îf. Otin croit ces craintes exagérées ; selon lui, ces concours
amèneront beaucoup de nouvelles adhésions et aideront sûre*
ment au développement de la Société.
M. Vial demande qu'avant de s'engager sur le fond de la
question» une Commission soit nommée pour l'examiner.
M. Malcscourt réclame seulement la prise en considération et
le vote immédiat.
La proposition mise aux voix est adoptée à l'unanimité.
Etablissement cTun observatoire météorologique au MotU"
Pilât. — Ayant fait ressortir les avantages que notre région
retira'ait de cet établissement, M. Otin donne des détails très-
précis sur les prix de revient de la construction de l'observa-
toire, de rachat des instruments et de l'établissement d'une
h'gne télégraphique; il se base, dans ses appréciations, sur les
frais occasionnés par rinstaliation de l'observatoire du Semnoz
(Haute-Savoie).
M. le Secrétaire généial doute de la réussite de ce projet, à
cause du vote défavorable émis l'an dernier par le Conseil géné-
ral de la Loire.
Suivant M. Otin, cet échec est dû à la double proposition faite
pour l'établissement d'observatoires au mont Méxenc et au Mont-
Pilat; il est persuadé qu'une nouvelle demande plus précise
aurait quelque chance d'aboutir.
M. Otin apprend aux membres de la Société que la chose inté-
resse, qu'il n'a pu être donné suite à l'offre faite par M. Buverte,
d*un terrain d'expérimentation, vu la mauvaise volonté d'un
fermier détenteur du terrain concédé.
M. Vial propose que l'on fasse des démarches près de la mu-
nicipalité de Saint-Etienne, pour obtenir le clos de la propriété
Yalladier.
M. Otin met gratuitement à la disposition des sociétaires qui
voudraient en faire l'essai, différentes variétés d'avoine parmi
lesquelles :
1® L'avoine prolifique,
2'' » de Californie,
3® » sénégalienne.
11 dispose aussi â*one vinglaiDe de variétés de pommes de
terre améhcaioes et anglaises, recommandant que ces cultures
aient lieu en pleine terre.
La séance est levée à midi.
Sectioks réunies des sciences, lettaes et industrie. —
Séance du 26 janvier 1881. — Présidence de M. Rousse ; secré-
taire, H. Maurice.
Compie^rendu des pubUcaUona scientifiques. -* M. Rousse
explique le mécanisme de ce que M. Gaston Planté, l'ioventeur,
appelle une pile secondaire. Le principal avantage de ce genre
de piles est de pouvoir accumuler et emmagasiner lentement, à
mesure de production, l'électricité dynamique pour Tutilser tout
4 la fois, à un moment donné, suivant le besoin.
Ae«c« 4e rAMemblée.
M. le Secrétaire lit le procés-verbal de la séance précédente
qui est adopté, puis analyse la correspondance.
Les secrétaires de sections donnent lecture des procés-verbaux
des séances tenues dans le mois de janvier.
Programme d^ encouragement pour Vindustrie^ les scient'
ces et lettres, — M. le Secrétaire général donue lecture du
projet de programme adopté par la Commission spéciale. C'est
un programme général faisant connaître Tinstitution du fond
d'encouragement et celle de la Commission spéciale dont la
composition sera donnée. Les questions particulières mises au
concours ne figureront au programme que lorsque la Société
sera en mesure de mettre en regard de la question une récom-
pense spéciale, digne de son importance. — L'Assemblée ap-
prou?e le programme.
Question des récompenses à décerner dans les comices, —
M. Liabeuf lit le rapport suivant, approuvé par la Commission
nommée sur sa demande dans la séance précédente. (Voir le
rapport plus loin.) Les conclusions de ce rapport sont adoptées
par l'Assemblée.
Proposition d^insHtuer une exposition et un concours
d^horticiUture annuels à S aint'E tienne, — H. Olin développe
4 nouveau les raisons qu'il a déjà fait valoir, à la section d'agri-
culture, à l'appui de sa proposition. L'horticulture a pris à Saint-
30
Btienne aBsez d'importance pour qu'on ne puisse mettre en
doute le succès d'un concours et d'une exposition exclusivement
horticoles. Un grand nombre de membres de la Société qu'il a
consultés à cet égard ont donné leur approbation à la propo-
sition et seraient réellement peines s'ils la voyaient rejetée.
Il espère que la prise en considération de la proposition, par la
section d'agriculture et d'horticulture, décidera rAssemblée à
l'adopter.
M. le Secrétaire général fait observer que la proposition de
M. Otin soulève une question financière très-grave. Une expo-
sition et des concours horticoles annuels entraîneront une
dépense annuelle qu'on ne peut guère évaluer au-dessous de
3,000 francs.
La Société est-^elle actuellement en mesure de pourvoir à cette
dépense qui viendra s'ajouter à la somme de toutes les dépenses
actuelles, en quelque Mrte obligées, savoir : allocation des Co-
mices cantonaux, publication des Annales, frais généraux divers?
L'opinant ne le croit pas.
Si la section d'agriculture et d'horticulture a pris la propo-
sition en considération, ce vote n'a d'autre portée que celle
d'une demande d'examen plus sérieux de la proposition. 11 pro-
pose, en conséquence, d l'Assemblée» de nommer une Commis-
sion spéciale pour faire cet examen.
La proposition de H. le Secrétaire est adoptée. I^a Commission
nommée pour cet objet est composée de : BfH. Maurice, Otin,
Pavarcq, Malescourt, Chapelle, Uabeuf, Guétat, Kvrard, Labully,
Michel.
Projet (Tobservatotre au Mont-Piîat, — M. Otin demande
à dire quelques mots sur ce projet que la Société a déjà patronné
de son approbation.
La question financière soulevée par le projet est évidemment
la seule cause qui fasse obstacle à sa prompte réalisation
M. Otin, voulant se rendre compte approximativement du chiffre
de dépense qu'entraînerait l'exécution, est arrivé à trouver un
chiffre beaucoup moins effrayant qu'on ne pourrait le supposer.
D'abord, les instruments nécessaires pour les observations se-
raient probablement, comme cela a eu lieu pour l'observatoire de
Semnoi, dans les Alpes, fournis et installés par le Bureau météo-
rologique central de Paris. Cet article figurera donc pour mé-
moire. Restent la construction du télégraphe pour mettre en
31
eommuDicatiOD robBenratoire ayec les lignes télégraphiques
tctueUement eiistantes, et la constructioD de Tobseryatoire lui-
même. La construction du télégraphe, d'après un devis détaillé
dressé par M. Olio, se monterait, au plus, à 3,500 francs.
Quant à la construction de l'observatoire, si Ton veut bien con-
âdérer qu'il s'agit simplement d'abriter les instruments et de
fournir un logement à un modeste gardien, il pense qu'en dou-
blant le chiffre précédent, on approchera assez de la vérité, ce
qui ferait 7,000 francs eu tout, somme assez modique pour ne
pas effrayer nos conseillers généraux du département.
On membre fait observer à M. Otin que le peu d'appui qu'a
reça le projet du Mont-Pilat au Conseil général de la Loire, alors
qu'il s'agissait d'un simple vœu à émettre en sa faveur, donne
peu d'espoir de voir le projet mienx accueilli, alors qu'il s'agira
d^une dépense à faire.
Propositton de candidatures. —Sont proposés comme can-
didats membres titulaires : H. Huet(Gharles-Hippolyte), comp-
table à la Trésorerie générale, présenté par MM. Besson (Jean)
et Blacet (Hippolyle) ; MM. Dervieux (Antoine), propriétaire au
Haupas, commune de Ghavanay, Guilleron (Jean-Claude), pro-
priétaire, et Randon (Louis), également propriétahre de la même
commune, présentés par MM. Jacod et Flachier.
Admission de membre. — Sur l'invitation de M. le Prési-
dent, l'Assemblée procède au vote sur l'admission du candidat
proposé à la précédente séance.
M. Antoine Markert, fondeur^ rue de Lyon, 49, est admis à
l'unanimité.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
B.-F. MAURICE.
Proeès-verbii de li séuee k 3 ni» 1881.
SOMMAIRE. — CoirespoMdamce t Lettres et circulaires direrses
analysées. — Travaux des •ectlons* — Section cTagriadture et
dChorticuUwe : Question du champ d'expériences agricoles à
créer ; ^ Question de la conservation des petits oiseaux ; — Expo-
sition horticole de Saint-Etienne ; — Sections réunies des sciences,
lettres et industrie : Compte-rendu des publications scientifiques ;
Îuestion des moteurs applicables à rindustrie rubanière. — Aclcfi
e l^Assemblée t Concours et exposition horticoles à Saint-
Etienne; rapport présenté au nom d'une Commission, par M.
Maurice; programme des concours adopté; Commission d'orga-
nisation nommée ;•— Matériel des Comices; TOte d'une allocation;
— Réunion annuelle des Sociétés sayantes à la Sorbonne ; délé-
Siés nommés ; — Mémoire sur l'état des études sinaltiques, par
. Textor de Ravîsi ; — Décisions interprétatives du règlement ; —
Souscription pour le monument Broca; — Société d*agriculture de
Tam-et- Garonne, admise comme correspondante ; — Perfectionne-
ments de la balance-romaine ; Commission nommée ; — Proposi-
tions de candidatures nouvelles; — Admission de MM. Huet,
Dervieux, Cuilleron et Randon.
Présidence de M. Maximilien Evrard ; secrétaire, H. Maurice.
Les meaibres présents, au nombre de 35, sont : MU. Alloués,
Barailler, Besson (Jean), Blacet (Hippolyle), Blacet (Noél), Bory-
Duplay, Brun (J.), Buffeme, Chapelle, Gogoard, Groizier, Degou-
lange, Oejean, Descot, Evrard (Max.), Guerin-GraDJon, Guélat,
Guichard, Lefévre, Liabeuf, Massardier (Etienne), Dr Maurice,
Otin, Pallandre, Pauze, Rispal (Félix), Rivolier, Robert (B.),
Rousse, Terme, Teyssier, Thézenas (Ferdinand), Textor de Ravîsi,
Vial (J.-M.), Vincenl-Dumarest.
M. Euverte se fait excuser par lettre.
Elle comprend les pièces suivantes l
lo Circulaire du ministre de l'instruction publique, relative à
la création d'une revue qui contiendra la bibliographie et l'ana-
lyse de toutes les publications scienliHques faites en France,
tant en province qu^à Paris, sous le titre de : Revue scientifique
du Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes.
Cette Revue sera adressée chaque mois aux Sociétés savantes.
Ces Sociétés sont invitées à envoyer au ministère 5 exemplaires
de chacune do leurs publications, afin d'en faciliter l'examen.
33
2* Aulre circulaire du môme irinistre, invitant les Sociétés
Ayantes à désigner des délégués à la réunion annuelle de la
Sorbonoe, qui aura lieu, cette année, du 20 au 23 avril.
3-> Circulaire du seul secrétaire d*Etatau ministère des beaux-
arts, ioformaal les Sociétés qui s'occupent des beaux-arts qu'une
réunion spéciale des délégués des Sociét(?s des beaux-arts aura
lien à la Sorbonne, en même temps que la réunion des Sociétés
savantes.
4« Lettre de M. le Préfet de la Loire» demandant, au nom du
ministre de ragriculture, si la Société se propose d'organiser
mne exposition comme annexe au concours régional de Mont-
brison.
Une réponse négative a été faite par le Secrétaire général,
motivée par l'emploi déjà décidé des allocations ministérielles
pour la tenue du Comice cantonal annuel à Bourg-Àrgenlal.
5* Lettre de M. Yerney Garron, membre titulaire, accusant
rrception de l'avis de son admiâsion, avec remcrcimenls.
6* Circulaire relative à une exposition générale des produits
français, devant se tenir à Tours, au mois de mai 1881.
7* Circulaire de la Société des agriculteurs de France, deman-
dant l'avis des Sociétés sur des réformes proposées pour le mar-
ché aux bestiaux de la Viilette.
%^ Circulaire de M. Richard, du Gunlal, intitulée : « L'agri-
callure et les haras, dans leur rapport avec la puissance mili-
taire de la France et sa richesse agricole. •
9" Lettre de M. Milloué, directeur du musée E. Guimel, de
Lyon, accusant réception d'une collection deâ Annales de la
Société et annonçant l'envoi des publications du Musée.
10* Lettre du secrétaire général de la Société d'agriculture
du département de Tarn-et-Garonne, à Montauban, demandant
pour cette Société récemment fondée l'échange de publications.
(Voir aux actes de l'Assemblée.)
11* Lettre de M. Bost-Durand, de Saint-Etienne, admis comme
membre titulaire en 1878, et rayé pour refus de payement de
cotisation. M. Bost-Durand demande à payer sa cotisation arrié-
rée depuis cette époque. (Voir aux actes de TAsscmblée.)
12* Circulaire de TAssociation française pour Tavanccment
des sciences, relative au Congrès de 1881, devant s'ouvrir à
Alger le 14 avril 1881. 3
Si
13** Lcltre-ciiculairo de M. le baron Textor de Ravisi, adrcs
séc à MM. 163 mombrcâ de la 1^ sesiion du Congrès provincial
des OrJenlaliites français, cl annonçant rapparilion du \*' bul-
letin du 2«>e volume des travaux du Congrès de Saint-Etienne,
ayant pour litre : « Rgyplol'gie », volume dont la circulaire
analyse sommairement le contenu.
14"* Lettre de M. Laur (Francis], membre titulaire, exprimant
le désir de faire paraître, dans les Annales de la Société, un
travail géologique sur la plaine du Forez, travail dont il estime
l'importance à 5 ou 600 pages. (Voir aux actes de l'As-
semblée.)
15^ Lettre-circulaire adressée par une Gommi.<8ion delà Société
d'anlbropologie^ invitant la Société à souî^crire pour élever un
monument à la mémoire do Broca, fondateur de la Société d'an-
tbropologle. (Voir aux actes de l'Assemblée.)
16» Publications adressées par les Sociétés correspondantes.
Travaux des Sections*
Section n'AGRicuLTunE et u'hohticulture. — Séance du 26
février 1881. — Présidence de M. Otin ; secrétaire, M. Maurice.
Question du champ d'expériences agricoles à créer. —
Plusieurs membres ont visité l'enclos Valadier, actuellement
appartenant à la ville, et il leur a paru que cet emplacement
serait excessivement avantageux sous tous les rapports pour y
établir le cbamp d'expériences agricoles projeté par la Société.
Sur la proposition de M. le Président, la section décide qu'une
Commission spéciale de délégués de la Société ira voir M. 1j
Maire de la ville de Saint-Etienne, pour lui demander de vouloir
bien accorder à la Société d'agricuKure Pautorisalion de créer
un cbamp dVxpérienccs agricoles dans une partie de l'ancien
enclos Valadier, actuellement propriété de la \ille.
La Commission est composée de MM. Olacet (Noël), Jean-
Marie Vial, Lucien Guétat, Etienne Vacher, Teyssier et Etienne
Massardier.
Question de la conservation des petits oiseaux. — M.
Massardier Etienne demande que la Société fasse de nouvelles
démarches pour obtenir l'interdiction de la vente des petits
oiseaux vivants sur les marchés de Saint-Etienne, commerce qui
est la cause de la destruction de beaucoup de nids de petits
35
aseaox. La section décide que lu Gommisaion précédemment
nommée profitera de sa vtsile à M. le Maire pour renlretenir de
h question.
Exposition horticole de Saint- Etienne. — M. le Président
informe la section que lu Commission chargée par la Société
d'étudier la question d*uno exposition horticole annuelle à Saint-
Etienne a été unanimement d'avis que, sans s'engager d'avance
pour l'avenir, on pouvait faire l'essai d'une exposiliou horticole
pour celte année*
Gomme il est probable que l'Assemblée générale adoptera
ra?is de la Gommission, M. Olin, pour gagner du temps, a pré-
paré UQ programme qu'il soumet dès aujourd'hui à l'approbation
de la section.
Le projet de programme, lu par M. Otin, est approuvé ; il
sera présenté à la prochaine Assemblée générale.
La séance est levée.
SeCTIOKS réunies des sciences, lettres et INDU3TRIB« —
Séance du 23 février 1881. — Présidence de M. fUmaud.
Compte-rendu des publications scientifiques, — M. Rousse
parle du moteur à gaz Ravel, aussi avantageux, quoique diffé-
rent, du moteur Otto. A ce propos, une conversation s'engage
sur la question des meilleurs moteurs appliqués aux petits ateliers
de ri&dustrie rubaniére.
A l'égard des ateliers de l'industrie rubaniére de Saint-Etienne,
leur transformation par application des moteurs mécaniques est
regardée partout aujourd'hui non-seulement comme possible et
avantageuse, mais encore comme indispensable sous peine de
déchéance de l'industrie stéphanoise. Plusieurs solutions sont
possibles ; reste à déterminer quelle serait la plus avantageuse.
Yaudrait-il mieux supprimer les petits atehers pour les rem-
placer par de grands ateliers auxquels on appliquerait de puis-
sants moteurs, soit hydrauliques, soit à vapeur? Ou, au con-
traire, ne vaudrait«il pas mieux chercher à conserver le sys-
tème établi des petits ateliers en donnant à chacun d'eux un
moteur spécial ?
Les moteurs à gaz répondent à cette solution. Les moteurs
à eau sous pression, tels que les moteurs Smith, seraient encore
possibles à Saint-Etienne, où l'on dispose de l'eau des fontaines
à une forte pression, pouvant se distribuer partout comme le gaz.
36
Ces deux genres de moteurs : les moteurs à gaz et les moteurs à
eau sous pression, ont l'avantage d*élre dans des conditions
d'application immédiatement possible dans tout le périmètre de
la ville de Saint-Etienne. Il est un troisième genre de moteur
qui, très-probablement, serait plus avantageux que les précé-
dents sous beaucoup de rapports, mais suitonisous le rapport
de réconomie : ce sont les moteurs à air comprimé. Seulement,
Tair comprimé nécessiterait de grands frais d'installation pour
le réservoir central et la canalisation. Quel serait le chiffre de
ces frais? Ce serait une étude longue et difficile à faire. Un grand
avantage qu'on entrevoit dans l'application du systèm*) des
moteurs à air comprimé, est celui de pouvoir utiliser toutes les
chutes des eaux de fontaines de la ville, tout le long de la vallt^
du Furens, sans compter les chutes du Furens lui-môme.
Acl«s de P Assemblée*
H. le Secrétaire général lit le procès-verbal de la séance pré*
cédente qui est adopté, puis analyse la correspondance, et enfin
donne lecture des procès-verbaux des séances de sections tenues
dans le mois de février.
Concours et exposition horticoles de Saint-E tienne. —
H. Maurice, secrétaire général, au nom de la Commission nom.
mée dans la dernière séance pour examiner la demande de
M. Otin, tendant à instituer des concours et une exposition hor-
ticoles annuels à Saint-Etienne, donne lecture du Rapport sui-
vant. (Voir le Rapport plus loin) Après une courte discussion,
l'Assemblée adopte les conclusions du Rapport. En conséquence,
il est décidé qu'au niois de septembre 1881, des concours cl une
exposition horticoles auront lieu à Saint-Etienne. Les produits
horticoles de tout le département de la Loire y seront admis
Pour ce qui est des outils el instruments horticole^ les fournis*
seurs des départements limitrophes y seront admis comme ceux
du département de la Loire.
Après ce vote, M. Otin donne communication d*un projet de
programme dt^à soumis à la section d'agriculture el d'horti-
culture et approuvé par elle. (Voir le programme plus loin.)
L'Assemblée approuve le projet de programme, qui fixe la date
de Texposition du 22 au 25 septembre 1881.
Après ce vote, M. Otm demande que, pour gagner du temps,
37
Vissemblce nomme dès aujourd'hui la Commission d'organi-
alioQ.
Celle Commission s'occuperait toul d'abord de la souecriptioa
àouTrir dans le but d'augmenter le chiffre des récompenses à
âblhbaer, en môme temps qu'elle ferait des démarches auprès
de la municipaUié, pour obtenir une allocation do la ville. Cette
proposition est adoptée.
La Commission est composée de MM. Euvertc^ Maurice, Otio
ffls, Teyssser, Besson (Jean), Alloués, Ballas, Barailler, Blacct
(Hippo^yle), Blacct (Noël), Bory-Duplay, Bufferne, Croizier,
Di^oulange, Descos, de l'Epart, Fonlvielle (Félix), Gatiel, Guerin-
Granjon, Guôtat (Lucien), Jacquier (Marins), Malrat, Massardier
(Etienne), Fallandre, Rispal (Félix), Robert, Thézcnas (Ferdi-
nand), Vacher (Etienne)
Matériel des comices ; augmentation. — M. Croizier, con-
ferTaieur du matériel de la Société, demande à être autorisé à
augmcnler du double le nombre des tables avec rayonnages, des-
tinées k Télaluge des produits cl instruments agricoles et horti-
coles ; le nombre qu*cn possède déjà la Société est manireste-
meot insums.-mt. Le devis de celte dépense qu'il communique
s'élève à 125 francs.
La demande d'autorisation est accordée.
Réunion annuelle de la Sorbonne, — Sur la proposition
da Bureau, rA.*^sembIée désigne, comme délégués chargés de
représenter la Société au Congrès des délégués des Sociétés
savantes devant se tenir à Paris, à la Sorbonne, du 20 au 23
avril 1881, Sil. Tcxtor de Ruvisi, U. Mickalowski et M. Auguste
Calïet.
U. de Ravisi demande à donner lecture d'un mémoire qu'il
a rifitention de présenter au Congrès pour lequel il vient d'être
Dooimé délégué. Ce travail, qui a pour titre : Mémoire sur
rétat des études sinaîtiques^ est lu et approuvé par TAs-
seoiblée.
Société d'agriculture de Tarn-et-Oaronne, admise comme
correspondante. — Sur la proposition du Bureau, la Société
d'agriculture de Tarn -i*c- Garonne , nouvellement fondée à
MonUuban, ^t admise comme Société correspondante à l'échange
de publications.
Décision interprétative du Règlement. — La lettre
3S
mentionnée à la correspondance sous le nom de M. Bost-Durand,
soulève une question intcrprélalive du Rùglement, que M. le
Secrétaire sou net à rAsscmblt^e. Un membre qui a été rayé de
la liste des membres de la Société pour cause de non puyemeDt
en temps voulu de la cotisation, peut-il se faire relever de cette
radiation en offrant apr^s coup de payer les cotisations arriérées.
M. le Secrétaire ne le croit pas. Un membre rayé de la liste,
sauf le cas d'erreur matérielle, n'est plus membre et pour le
devenir, il doit remplir les formalités exigées par les Statuts,
c'est-à-dire se faire présenter par deux membres, qui moti-
veront sa présentation. C'est dans ce sens qu'il a répon Ju à
la demande de M. Bost-Durand. MM. Bufferne et Otin foot
observer que dans le cas de M. Bost-Durand, s'il n'y a pas eu
erreur matérielle, il y a eu tuul au moins de sa part une erreur
qui le rend excusable. Il a confondu la Société avec une autre.
Plusieurs membres pensent, comme M. le Secrétaire, que ce serait
violer le Règlement que de revenir aujourd'hui sur une radiation
datant de plus de deux ans. L'Assemblée se range à cet avis.
Si la lettre de M. Laur, également mentionnée à la corres-
pondance, ne soulève pas une question de règlement, elle soulève
tout au moins une question d'usage. Jusqu'à ce jour les Ira-
vaux auxquels l'Assemblée générale accorde l'insertion dans
les Annales, sont toujours préalablement soumis à la section
compétente qui donne un premier avis, puis à l'Assemblée
générale qui prononce en dernier ressort. Ces formalités préa-
lables à l'insertion, donnent certainement une garantie contre
les erreurs possibles. Plusieurs membres, exprimant l'opinion
qu'il ne faut pas créer de précédents contre l'usage, M. Laur sera
prié de faire suivre à son travail ta filière ordinaire.
Souscription pour le monument Broca, — Sur la proposi-
tion du Bureau, l'Assemblée décide que la Société se fera
inscrire pour une somme de 20 francs pour la souscription en
question. Broca était un savant éminent que la Société avait
l'honneur de compter au nombre de ses membres correspondants.
Perfectionnement de la balance-romaine. — M. Rivolior,
inscrit pour la lecture d'un rapport sur cette question, au nom
de la Commission d'encouragement, demande l'ajournement de
cotte lecture, en raison de plusieurs demandes analogues parve-
nues à la Commission. Pour ce motif aussi, il demande la
nomination d'une Commission spéciale pour examiner toutes ces
89
demaDdes. 1<a propoBiiion esl adoptée et la Commission est
composée de MM. Rivolier, Blaximilien Evrard, Bory-Duplay,
tjMiase el Blacet (Noei).
Froposition de candidatures. — Sont proposés commo
ondidats membres titulaires :
1. Tictor Rey, propriétairo, cours Fauriel, présenté par MM.
Victor GiUicr, Guétat et Maurice ;
I. Louis Dérois, fabricant de galons» rue de la Croix, 3, présenté
par MM E. Vacher, Teyssier et Guétat ;
M. Toornier, fabricant de jalousies, rue de la Paix, 22, présenté
par MM. Croizier et Bruno Jouve ;
1. Bo6t-Duraod, banquier, place de THôtel-de-Ville, 6, présenté
par MM. BufTcrne et Otin ;
1. Camier, notaire, à Chavanay, présenté par HM. Flachier et
Maurice ;
M. Gbapoton fils, horticulteur, rue de Roanne, 4, présenté par
MM. Otin et Teyssier ;
M. Robert (Théopliile), négociant, place de rHélei de*Yilte,
13, présenté par MM. Jinot atné et J.-M. Yial.
Admission de membres. — L'Assemblée procède ensuite au
vote, au scrutin secret, sur l'admission des candidats présentés
dans la séance précédante. Sont ainsi admis à l'unanimité des
votes i M M»
Hoel (Charles-Hippolyte), comptable à la Trésorerie générale,
rue Marengo, 35.
Dervieux (Antoine), propriétaire, à Maupas, commune de
Gbavanay ;
CoUléroD (Jean-Claude), propriétaire et maire, à Chavanay.
Raodon (Louis), propriétaire, à Chavanay.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
B.-F. HAURUB.
40
RÉCOMPENSES POUR L'ENCOURAGEMENT
L'LNDUSTRIE , DES SCIENCES, DES LETTRES ET DES ARTS
Prof^ramme général et Comité «péclal.
Programme général. — La Société d*agricuUure, ioduslrie,
BcienceSy arts et belles-lettres du département de la Loire»
désirant atteindre le plus efficacement possible Tun des buts de
80D institution, qui est d'encourager par des récompenses tous
les efforts méritoires faits dans le but de faire progresser
l'industrie^ les sciences, les arts et les belles-lettres dans le
département, a arrêté les résolutions suivantes ;
En 1865, la Société a institué un Tonds spécial à cet objet,
dans les termes suivants :
« Un fonds spécial pour Tencouragement de Tindustrie, des
sciences, arts et belles-Ieitres, agriculture, est créé par la
Société.
c Les sommes versées dans ce fonds seront exclusivement
employées à récompenser, par des primes ou médailles, les
industriels qui auront réalisé quelques découvertes ou quelques
progrès, et les auteurs de mémoires, qui auront convenablement
traité les questions relatives à l'industrie, au commerce, aux
sciences, aux arts, belles-lettres et agriculture, posées dans les
programmes publiés chaque année par la Société. •
Cette institution d'un fonds spécial d'encouragement pour
l'industrie, les sciences, les arts et les lettres, est complétée
aujourd'hui par la nomination d'une Commission spéciale, ayant
pour mandat, non-seulement de faire un premier examen des
demandes de concours arrivées spontanément, mais encore de
rechercher les candidats méritants et de les signaler elle-même
à la Société. Elle aura en outre pour mission, de faire tout ce
qu'elle croira utile pour, d'une part, accroître le fonds d'encou-
ragement par des allocations, souscriptions et donations, et,
Il
d'autre part, en faire le meilleur emploi, en dreâsaot au besoin
des programmes de questions ou de perfectionnements à réaliser,
dans telle ou telle industrie.
Les questions particulières à traiter ne seront portées au
programme que lorsque la Ck)mmission aura été mise en mesure,
soit par une donation parliculiëre, soit par un vote d'allocalion
spédale, de mettre en regard de la question une récompense
déterminée.
Les donations faites à la Société, en yuo de favoriser la solution
d'une question quelconque, seront mentionnées au programme
éi, dans aucun cas, elles ne seront détournées de leur affectation
spéciale, sans le consentcmont des donateurs.
La Société décernera soit des primes en argent, de 50 à 1,000
francs, soit des médailles d'or, de vermeil, d'argent ou de bronze,
saîvant le mérite des travaui ou des concurrents.
Toute personne qui visera à obtenir une récompense de la
Société, pourra adresser sa demande à Tun quelconque des
BKmbres de la Commission d'encouragement dont la liste suit :
Comité spécial du fonds d'encouragement ;
composition pour Vannée 1881.
MM.
Bory-Duplay, fabricant de coutellerie, rue des Prêtres, 4.
Carrés, ingénieur, place Sli-Garéme, 4.
Crosner, propriétaire, rue de la Paix, 52.
Evrard (Maximilien), ingénieur, à Saint-Etienne.
Favarcq, comptable, rue du Yernay, 48.
Goélat (Lucien), négociant, rue de la République, 22.
Gulchard (Christophe), armurier, rue de la Badouillère^ 12.
Jouve (Bruno), architecte, rue Saint-Jean-Bapllste, 5.
Maurice, secrétaire général, rue de la Croix, 9.
Michel (Sauveur)» négociant, rue de Foy, 10.
Olin fils, horticulteur, rue de la Uulatière, 95.
Rivolier (Jean-Baptiste), fabricant d'armes, rue Yilledicu, 9.
Rimaod, rue de la Loire, 16.
Rousse, professeur de physique, rue Neuve, 23.
Tial (Jean -Marie), distillateur, rue des Arts, 8.
Tineent-Dumarest, négociant, rue des Deux-Amis, 5«
42
VŒU
RELATIF A UN MOTBN OB TULGABISATION
DES CONNAISSANCES BOTANIQUES A SAINT- ETIENNE
Par M. Sauveur MICHEL.
La Société d'agriculture jouit à Saint-Elienne et dans tout le
département, d'une considération et d'une influence amplement
justifiées par les services, que, depuis sa fondation, elle rend
aux sciences ainsi qu*à l'agriculture. J*ai donc toute raison
d'invoquer ?on honorable patronage, pour faire parvenir à qui
de droit le modeste vœu suivant :
Notre Jardin des Plantes et nos squares sont peuplés Je plantes
indigènes ou exotiques qui en font l'ornement. Ces arbres ou
arbustes sont très-beaux à voir, mais une grande partie du
public en ignore les noms. Cette ignorance est à coup sûr
regrettable. Ne serait-il pas bon d'y remédier, en faisant accom-
pagner les types principaux de chaque e.«pèco, d'étiquettes
permanentes, très-lisibles, indiquant les noms sdentilique et
vulgaire de la plante.
Je propose à la Société d'en faire la demande à TAdministration
municipale.
Le Lycée, les institutions de l'enfance, qui font de ces lieux
un but de promenade, seraient d'autant plus enchantés de cette
amélioration, qu'elle leur fournirait un moyen très-sérieux de
vulgariser, par la vue, les connaissances botaniques sans fatiguer
les enfants. Il est certain que les enfauls eux-mêmes y trouve-
raient autant d'agréments que leurs professeurs.
Ce serait incontestablement un moyen d'instruction aussi
agréable que peu dispendieux pour tout le monde. Agriculteurs
et ouvriers apprendraient, avec un égal plai^^ir, le nom de ces
plantes que, jusqu'à ce jour, ils ne connaissent que de vue. Le
43
père de famille surtout serait Irès-heureux de Toccasioa qu'où
lui fournirait d'initier, lui-même, chaque jour, ses enfaulâ aux
joies que proLurcut Têtude cl la connaissance des plantes.
Eu adoptant l'amélioration proposée, TÀdministration munici*
(lalc de Saint-Etienne ne ferait du reste qu'imiter ce qui Ee
pratique déjà depuis longtemps, dans la plupart des grandes
Yiiles de la Fiance et de l'Etranger.
4i
rvw^rvw><»r»fw^rx»vww">r>r»nfWTnofwTrirvvnrvTrinrMTrTrM'ir»rvTi~^ 1 iniriirini-<rin.i-i_ii,
RAPPORT
80R LES
RÉCOMPENSES AGRICOLES A DÉCERNER DANS LES COMICES
Présenté au nom d'une Commission,
Par M. LIÂBEUF, rapporteur.
La Commis8iou nommée dans la séance de décembre, pour
s'occuper de la question des récompenses agricoles qui sont
distribuées dans nos comices 8*esl réunie, et après avoir entendu
les explications fournies par ses membres, a été d'avis d'apporter
diverses modifications au programme des concours.
Vous savez tous, Messieurs, que chaque prime en argent est
accompagnée d'une médaille, soit d'argent, soit de bronze. Dans
les sept derniers concours de l'arrondissement, c'est-à-dire
depuis 1873, il a été distribué aux lauréats, pour 1rs espèces
bovine, ovine, porcine, galline et chevaline, 295 médailles,
représentant une valeur de 2,350 francs, en chiffres ronds, non
compris les médailles pour prix d'ensemble, prix qui consistent
uniquement en médailles.
Votre Commission est d*avis de supprimer la médaille toutes
les fois que celle-ci accompagne un prix en espèces, et de donner
à chaque lauréat une médaille commémoralive du concours ;
cette médaille serait en bronze.
La Commission a été aussi d'avis que les primes actuelles
pour le concours des exploitations, étaient insuffisantes et ne
devaient pas consister uniquement en médailles ; elle vous
propose de mettre à la disposition du Jury, chargé de la visite
des fermes, une somme variant entre 500 et 600 francs, pour
être affectée aux divers lauréats de ce concours ; le Jury distri-
buerait celte somme, soit en médailles d*or, de vermeil ou
d'argcnt,'^Boit en eepèces ; mais, dans aucun cas, un prix en
espèces ne pourrait être accompagné d'une médaille, autre que
de la médaille de bronze commémoralive. Quant au diplôme
délivré jusqu^à ce jour aux lauréats des concours d'exploitation
çt des serviteurs et servantes de ferme, il devrait être maintenu.
45
PROPOSITION
fintitier bi Coneonrs et une Exposition d'iiortieBltBK inoBels
RAPPORT
Préseiitô aa nom d'one Commlaslon
Par M. MAURICE, Secrétaire général.
La Commission que vous avez nommée dans la précédente
féance, pour examiner la demande présentée par H. Olin, au
nom d'un ceitain nombre d'horticulteurs, a eu à examiner
d'abord ce premier point : Des concours et une exposition annuels
répondenl-ils à un besoin? Y a-t-il, dans la localité, des éléments
Fuffiitants de léu^ite ?
A cet égard,les opinions ont été partagées. Les horticulteurs,
avec M. Otin, se prononcent sans hésitation pour TarUrmative,
et iU ont une foi entière dans le succès ; quant aux non
borliculteurs, ils sont loin encore de partager la même conviction
et la même confiance ; ils conservent des doutes que Texpérience
ultérieure pourra seule lever. Cette expérience, tous seraient
disposés à la faire, si la situation financière de la Société le per-
mettait. La question financière, soulevée par la proposition, est,
en elTet, le point capital à résoudre.
Quelles dépenses entraînera un concours horticole avec expo-
sition f
M. Otin, après avoir étudié à fond la question, en se basant sur
ce qui a été fait à Saint-Etienne, en 1879, estime à 3,000 francs,
au maximum, le chiffre de cette dépense, dont moitié pour les
récompenses et moitié pour les frais d'agencement. Il estime
aussi, en se basant sur les précéd(*nts de 4879, que, soit par des
souscriptions, soit par les droits d'entrée de Texposition horticole,
on atténuera celte dépende par une recette de 1,500 francs, de
46
sorte qu'il no resterait en définitive, à la charge de la Société,
qu'une dépense de 1 ,5C0 francs. La Commission pense que ces
prévisions budgétaires ont suffisamment de probabilités, pour
que la Société puisse les admettre comme Eérieuses, et baser sur
elles la résolution à intervenir.
La situation financière de la Société lui permet-elle, dans l'état
actuel» une dépense annuelle de 1,500 francs, en sus des
dépenses obligées qui figurent chaque année sur son compte-
rendu financier ?
Il suffit de parcourir la série des comptes-rendus financiers de
la Société depuis 18 an.^, pour être fixé à cet égard. En 1863, la
Société était endettée de 1,800 francs environ. L'année suivante,
en 1864, grùceà une souscription très-fructueuse» motivée par le
concours de charrues à vapeur de Roanne, elle put payer ses
dettes et sortir enfin de cette fâcheuse situation qui pesait depuis
plusieurs années sur elle. Ce fut dés cette époque une résolution
bien arrêtée, dans l'esprit de ses administrateurs successifs, 4c
ne plus l'exposer à y retomber. Aussi, depuis cette année
1864, presque chaque exercice se solde par un petit excédant
des recettes sur les dépenses. Ces excédants accumulés ont donné
en 17 ans, un total de 1 1 ,000 francs d'actif net, mais non
complètement disponible, car il ne faut pas oublier que 1,200
francs sont encore engagés dans la liquidation de la banque
Girerd et Nicolas, et que 1 ,200 francs appartiennent au fonds
d'encouragement pour Tindustrie, ce qui réduit le fonds disponi«
ble à 7,000 francs. Cette somme de 1 1 ,000 francs, divisée par
17, donne une moyenne de 650 francs environ pour les excédants
annuels. Il est clair qu'avec 650 francs de ressourses annuelles,
on ne peut pas faire face à une dépense nouvelle annuelle de
1,500 francs. Avant de songer à faire un concours et une expo-
sition horticoles annuels à Saint-Etienne, il faut donc créer à la
Société de nouvelles ressources.
Mais, si notre situation financière actuelle ne nous permet pas
encore d'entrer dans cette voie, elle nous permet cependant de
faire quelque chose pour ceux de nos collègues qui s'intéressent
plus particulièrement aux choses de Thorticulture. En prenant
sur nos économies dans le passé la somme nécessaire pour
pourvoir à ces frais nouveaux, nous pouvons, dès aujourd'hui,
décider qu'une exposition et un concours horticoles auront lieu
à Saint^Etienne, en 1881, à titre d'expérience; ensuite, ces
47
expositions et concours seront renouvelés à des époques plus ou
moins rapprochées ou éloignées, suivant que les essais faits
auront été plus ou moins satisfaisants et -encourageants. Ce sera
par conséquent aux membres qui composeront les futures com-
mi^ions d'organisation des expositions horticoles, à faire de
leur mieux pour que la période du renouvellement des expositions
soit la plus courte possiblo.
Dans tous les cas la Commission a été unanime à penser que
les concours devaient être limitées à la région où s'étend
l'influence et l'action de la Société, c'e.^l-à-dire l'arrondissement
de Saint-Etienne et pent-étre le département de la Loire, sauf
toutefois en ce qui concerne los outils et instruments horticoles,
pour lesquels on admettrait tous Ls fournisseurs de la région,
comprenant le département de la Loh*c et les départements
limitrophe.^.
Kn résumé, la Commission est d'avis que sans s'engager pour
FaYenir, lu Société adopte la proposition d'une exposition et de
concours horticoles à Saint-Biieune, pour le mois de septembre
1881, concours où seraient admis tous les horticulteurs de
rarrondissement de Saint-Btienne pour les produits horticoles,
et fous les fabricants et fournisseurs de la région délimitée,
comme il est dit ci-dessus, pour les outils et instruments horti-
coles proprements dits.
48
PROGRAMME GÉNÉRAL
DE
L'EXPOSITION HORTICOLE
Qui aura lieu
A SAINT-'ÊTIENNE, AU PAUIS DES ARTS
Les 22, 23, 24 et 25 Septembre 1881.
A celte Exposition seront admis les produits horticoles de
tout le département de la Loire ; pour les outils et instruments
d'horticulture^ on admettra les exposants de tous les dépar-
tements limitrophes.
ORDRE DES JOURS DE L'EXPOSITION
Jeudi 2Z — Ouverture de l'Exposition au public, à 9
heures. — Entrée payante» 50 cent.
Vendredi 23.. — Opérations des Jurys, de 7 heures du matin
à 4 heures du soir. — Musique de 4
à 5 heures. — Entrée payante, 1 franc,
toute la journée.
Samedi 2i... — Ouverture de l'Exposition, à 9 heures. —
Entrée payante, 50 cent,
Dimanche 25. . — Ouverture de TExposilion, à 7 heures. —
Entrée payante, 25 cent. — Distribution
des Prix, à 3 heures. — Clôture de
l'Exposition, à 7 heures du soir.
PROGRAMME DES CONCOURS
Récompenses à décetmer :
6 Grandes Médailles d'or.
8 Petites Médailles d'or.
20 Médailles de vermeil.
28 Médailleâ d'argent.
28 Médailles de bronze.
49
PRKMfÈBE DIVISION
CNiltares oraeoieMtAlcB»
l'* Seclion. — GollectioDS de conifères, d'arbres et arbustes à
feuillage persistant, d'arbres et arbustes à feuillage caduc.
2« Section. ^ Collections générales de plantes de serre chaude
00 tempérée et d'orangerie.
3* Section. — C!olieclions générales de plantes molles ou her-
bacées et plantes yivaces en pot, telles que : pelargonium, gé-
ranium, faschia, lantana, yerbena, bégonia, héliotrope, canna,
dalhia, etc., etc.
4* Section. — Collections générales de fleurs coupées, telles
que : roses, phlox, delphinium, glaieul, dalhia, reine-margue-
rite, sinnia, etc., etc.
5* Section. — Bouquets pour festins et coiffures, surtouts de
table et jardinières, couronnes en fleurs naturelles.
DBuxiÈMB nmsioif
Arborlcaltare fruitière.
Collections générales de fruits : poireii, pommes, pèches,
raisini, prunes, amandes, coings, fraises, framboises, etc., elc.
TROISIÈME DIVISION
Cnltares auiimtekères.
CoQeclioDB générales de plantes de cultures maraîchères.
QUATRIÈME DIVISION
Avim ei iBdvstrIes liortle^eB*
Serres, châssis, appareils de chauffage, ponts, kiosques, chau-
mières, jardinières, volières ; travaux en ciment, bois rustiques,
outils et instruments de jardinage, pots et vases à fleurs, pro-
duits céramiques, horticoles, engrais et insecticides.
50
Article premier. — Tous les horticulteurs et amateurs du
déparlement de la Loire seront seuls admis à concourir dans les
!•«•, 2«, 3« et 4* divisions. Les induslriels des déparleraents li-
mitrophes : Rhône, Isère, Ardèche, Haute-Loire, Puy-de-Dôme,
Allier et Saône-et-Loire ne seront admis à concourir que dans
]a 4* division, comprenant tout ce qui ect relatif aux arls et
industries horticoles.
Art. 2. — Pour l'horticulture proprement dite, les concours
seront partagés en deux classes distinctes : les concours entre
les horticulteurs de profession et les concours entre les ama-
teurs ou les jardiniers qui les représentent.
Art, 3. — Une Commission spéciale, nommée par la Société
d'Agriculture, sera chargée de l'organisation de rExposition,
en se conformant au programme et au présent règlement. Elle
prendra toutes les mesures nécessaires pour la conservation des
objets exposés.
Art. 4. — Un Jury, composé de praticiens et d'amateurs pris
une partie en dehors des membres de la Société, sera charge^
de juger tous les concours et de décerner les récompenses.
Les membres du Jury pourront exposer, mais ils no pourront
pas prendre part au concours.
Art. 5. — Les récompenses consisteront en médailles de
diverses natures, savoir : grandes médailles d'or, petites mé-
dailles d'or, médailles de vermeil, médailles d'argent, médailles
de bronze.
L'attribution des récompenses sera laissée à la complète dis*
position du Jury.
Art. 6. — Aussitôt les opérations du Jury terminées, la
Commission d'organisation fera placer sur les lots récompensés,
des pancartes indiquant la nature de la médaille décernée et le
nom de Texposant récompensé.
Art. 7. — Les demandes d'admission à l'Exposition seront
adressées au Secrétaire général de la Société d'Agriculture, à
Saînt-E tienne j rue de la Croix, 9.
Elles devront comprendre : 1® les noms el adresses du de-
mandeur ; 2* la nature et la quantité des objets exposés ;
3* la grandeur superiicielle approximative de l'emplacement
51
nécessaire pour leur eicpoeitlon. Elles devront être parvenues
avant le 1*' septembre.
Art. 8. — Les objets destinés à figurer à rSxposition horti-
cole devront être présenlés au Palais des Arts, du 19 au 21
septembre. On ne recevra plus rien passé le 21.
Art. 9. — Les fleurs coupées, bouquets, surtouts de table,
couronnes, ne devront être expos^^s que le vendredi matin,
de 5 heures à 9 heures précises, jour de la visite du Jury.
Art 10. — Les exposants ou leurs représentants seront
munis d'une carte personnelle d*entrée ; ils devront être pré-
sents le vendredi, pendant la visite du Jury, pour donner les
explications utiles.
Art. 11. — Les fleurs coupées et les légumes devront être
renouvelés lorsque leur état le demandera.
Les objets exposés ne pourront être enlevés qu'après la clô-
ture officielle de l'Exposition, dont l'heure sera indiquée sur
les affiches.
Art 12. — Toutes les contestations qui pourront surgir à
propos de l'Exposition seront soumises à l'appréciation d'un
Commissaire spécialement investi de ce mandat et jugées par
lui en dernier ressort.
Le Secrétaire général,
Ë.-P. Maurice,
roe de la Croli, 9.
Le Président de la Commission d'organisation,
Otin fil^.
Le Président de la Société d'Agriculture,
J. EOVERTB.
SOCSCRIPTION OUVERTE
POUB
IjSS OOIN-OOTrRS SOROMOOr^SS
Qui aiffoiU lieu à Sê^Etienne, au mois de êeptcmbre 488 i.
Sur la proposilioii de sa Section d'Agriculture et d'Horticul-
ture, la Société d'Agriculture, Industrie, Sciences, Arts et Belles-
Lettres de Saint-Etienne a décidé que des Concours et une
Exposition exclusivement horticoles, auront lieu à Saint-
Etienne, au mois de septembre 1881. A cette occasion, elle a
nommé une Commission d'organisation à qui elle a donné
mandat de recueillir des souscriptions en vue d'augmenter le
nombre et l'importance des récompenses ù distribuer. Tuutes
les personnes qui s'intéressent aux progrés de rhorliculture
dans notre pays, sont invitées à souscrire. La liste des sous-
cripteurs sera publiée dans les Annales de la Société d'Agri-
culture.
Toutes les souscriptions, quelque minime qu'en soit le chiffre,
seront reçues avec reconnaissance. Les souscripteurs d'une
médaille d'or auront la faculté de l'affecter spécialement à telle
ou telle catégorie de concours qu'il leur plaira de désigner.
Composition de la Commission d'organisation
de FExposition :
HH. EuvERTB, président général, à Terrenoire.
Hauricb, secrétaire général, rue de la Croix, 9.
Otin (fils}, président de la Commission, rue de la Mula-
tiére, 95.
Tbtssibr, Tice-président de la Commission, r. Gérentet, 12.
Besson (Jean), secrétaire de la Commission, rue de la
République, 14.
Alloués, rue de la République, 14.
Ballas, rue de la Loire, 6.
ft3
Wt. Baraillbr, rue de la République, 25
BucET (Hippolyte), rue de Lyon, 7.
Blacet (Noél)y rue des Arts, 7.
BoRT-DupLAT, rue des Prêtres, 4.
BuFFERNE, rue de Foy, 18.
Croizibr, rue de la Fais, 52.
Decoolakgb, à Saiot-Etienae, rue de Lodi, 7.
Descos, à TBpart, commune de Sainl-Priest.
FoRTTiBiLLB (Félix), place Saiot-Charle», 3.
Gattel, rue de la Condition, 2.
Goêrik-Graicjon, rue de la Mulalière, 2.
Gdétat (Lucien), rue de la République, 22.
Jacquier (Marins), rue Saint-Louis, 35.
Matrat, rue de la République, 35.
Massardibr (Etienne), rue Sainl-Jean-Baptiste, 12.
Palundre, rue d'Arcole, 12.
RisPAL (Félix), rue de la Bourse, 25.
Robert, rue de Lyon, 13.
Thézenas (Ferdinand), place Dorian, 6.
Vacbbr (Btiennc), place du Peuple, 20.
Valet4rs des Médailles à donner en Priât:
Grande médaille d'or. .
• 100 francs.
Petite médaille d*or • .
. 50 —
Médaille de vermeil. . .
. 20 —
Médaille d'argent. . . .
. 10 —
Médaille de bronze. • •
5 —
56
GÉOLOGIE
DE LA PLAINE DU FOKEZ
ÉTUDE PAR LES SONDAIiES
Par M. Francis LAUR, ingénieur ciTil des mines.
On pralique généralement deux genres â*éludes géologi-
ques formant comme deux géologies dif^tinctes. Il y a d*abord
Tétude en surface et, en second lieu, l'étude en profondeur.
Dans les terrains horizontaux où les dénudations sont
insigninantcs, où nulle part on ne peut dresser une coupe
profonde, on est obligé de suivre les affleurements des diffé-
rents étages, sMIs existent, de consigner sur une carte leurs
lignes dMntersection et de teinter les différentes zones occu-
pées par eux.C*est ce qu*a fait, avec une haute autorité,
H. Gruner pour la plaine du Forez (1). I! a délimité et teinté
les deux étages supérieurs du tertiaire, dans une carte remar-
quable que tout le monde possède.
Etant donnée Tborizontalité des assises qui ont comblé
Timmense cuvette forézienne, M. Gruner n*a pu que supposer
Texislence de Télage tertiaire inférieur, sans pouvoir en
(1) Description géologique et minéralogique du département de la
Loire, par M. L. Grunbr, 1867.
55
préciser aolrement que par analogie la nature et la puis-
sance.
L*éiage tertiaire moyen n*étant connu que par sa surface,
ne pouvait également donner lieu & aucune estimation pré-
cise de sa puissance. La délimitalion exacte, même des
étages miocène (moyen) et éocène (inrérieur), était laissée
dans le vague, toujours par ce motif qn*on ne possédait que
des doonées de surface.
Un sondage profond, dû à Hnitiative de plus de 316 per-
sonnes, devait me permettre de pratiquer cette seconde
géologie que j*appel!e, par opposition à la géologie de #ur-
face^ la géologie de profondeur.
Grâce i ce travail, je puis, sinon fixer toutes les idées
sor le gisement tertiaire de la plaine du Forez, du moins
jeter quelque lumière sur les points inconnus que je viens
d'indiquer et qui sont les suivants :
1* Existence du tertiaire inférieur;
2* Puissance de cet étage ;
3* Délimitation du miocène et de Téocène;
4* Puissance de Téocène.
Mais, chemin faisant, d'autres faits nouveaux et que je crois
intéressant, se sont présentés. L'hydrologie de la plaine du
Forez s*est montrée sous un jour nouveau. Des sources
jaillissantes sont sorties inopinément du sol à de faibles
profondeurs.
A des niveaux plus inférieurs, nous avons vu, non sans
surprise, un ensemble de phénomènes thermaux se pro-
duire graduellement. Des sources variées, minérales, gazeu-
ses, sont venues au jour, ajoutant ainsi à Tintérét géolo-
gique déjà puissant qui guidait nos travaux.
Enfin, la chimie des roches rencontrées pendant les 4 ou
500 mètres de notre forage a présenté également des sur-
56
prises. Je cilerai, par exemple, celte richesse inasitée eo
potasse t5 à 6 p. 7o) Q"^ caractérise certaines argiles con-
crétionnôes que j*ai tout lieu de rattacher à une origine
thermale.
Brcr, il m*était donné, par suite du concours d*un grand
nombre de souscripteurs intelligents, de rattacher étroite-
ment par de nouveaux liens la plaine forézienne à la
grande famille des plaines tertiaires lacustres, à la plaine
de Roanne, à celle do Vichy, à la Limagne, aux lambeaux
de Brassac, de Brioude, etc.
Je ne pouvais échapper au devoir de relater mes obser-
vations et je remercie avec émotion la Société d'agricuUure
du dépariemeni de la Loire de me permettre d*acconiplir
ce devoir dans les colonnes de ses Annales.
57
PREMIÈRE PARTIE
Les précédents géologiques et les données qni ont déterminé
le sondage de lontrond.
I.
li'hypotlièfle de Fonriiet*
II pourra paraître audacieux de consigner ici un certain nom-
bre de théories géologiques que ies travaux du sondage anéan-
tiront peut-être par la soite. Mais, en matière scientifique, la
franchise est une loi absolue. L'expression vraie des illusions
passées et des théories ayant eu un caractère de vraisemblance.
De nuit pas à la sincérité du chercheur. Je ferai pour moi comme
pour les autres, et je crois qu'en signalant nos erreurs, si elles
existent nous ne ferons qu'augmenter Testime de ceux qui nous
liront.
Ainsi, à diCTérentes époques, MU. Fournbt et Gruner, MM.
Vacssibr, Ghanssellb, Mortier, ingénieurs de Sainl-Biienne,
M. ftoussE, professeur, se sont occupés de la géologie de la
plaine du Forez. Mon but, dans cette première partie, est d'ana-
lyser rapidement les travaux de ceux qui m'ont précédé et de
Térifîer ultérieurement dans mes conclusions leurs diverses
hypothèses, au moyen des données expérimentales qui seront
fournies par le forage.
Celui qui le premier émit l'hypothèse du prolongement du
bassin houiller de la Loire sous la plaine du Forez, est un
savant que la science regrette encore, M. Fournet, de Lyon.
L'ouvrage où Fournet a publié ses vues est presque introu-
vable maintenant. Il est intitulé : Etude sur Vextension des
terrains houillers en France (1). C'est une élude magistrale
(1) 11 m'a été communiqué par les soins du docteur Maurice, qui
devait le volume à Tobligeance de M. le docteur Saint-Lagbr, bibuo«
thèeaire de la Société d'agriculture et d'histoire naturelle de Lyon,
58
de près de 600 pages. Bile fut présentée à rAcadémic
ces, belles^lettres et atis de Lyon, dans la séance du
1854.
Elle commenee par celte épigraphe d'Blie de Beaumi
La connaissance des anciens rirages de cette mer (houill
des tributs les plus importants que la géologie puisse et
à fournir à Tindustrie française.
Je crois nécessaire et loyal de ne pas faire d'extrait é
important travail, et de donner m extenso les passai
tifs à la question qui nous occupe. Chacun pourra
comme à la source authentique les éléments de sa ce
personnelle.
Dans un préambule d'une hauteur de vue vraiment
quable, Fouhnet pose ainsi les bases de son étude :
A une époque antérieure (en 1828 et en 1830), quand J*étals
de la direction des mines de Pont-Oibaud (Puy-de-D^me), j*e
ques occasions d'examiner les gites de Brassac ; on connaissa
leurs, la position de ceux des environs de Montluçon et de la
Dès lors, ces deux dernières stations, disposées de ma
figurer les extrémités de la base d'un triangle, dont Brassac in
le sommet, s'offrirent à ma pensée, comme étant trois partie
grande formation houillère, redressée contre les flancs des )
du Forez, du Puy-de-Dôme et de la Margeride, et dont la
centrale devait être enfouie sous les plaines de la Limagne.
Ainsi donCy ce sont ces lambeaux, épargnés par les soi
menls et gisant naturellement sous les plaines de cette
région, que Pournet allait s'appliquer à recheicher sou
terrains récents qui les recouvrent et les cachent à nos j
Le maître commence par établir un principe fondamental
Si d'ailleurs Ton se reporte, soit à l'Angleterre, où la supei
houillère occupe la vingtième partie de la surface du pays, soit
Belgique, où elle se développe sur sa vingt-quatrième partie, ta
qu'en France elle n'en est que la deux centième partie, on sert
droit de déclarer que la différence a dépendu essentiellement
intensités respectives des oscillations du sol. Dans les deux prend
pays, elles ont été de force à placer immédiatement de ^ran
parties de la formation au-dessus du niveau des anciennes mers.
Sur notre territoire, au contraire, où les dépôts secondaires
tertiaires occupent une vaste surface, les mouvements ayant 4
plus faibles et probablement plus complexes, il en est résulté d
découverts peu étendus en comparaison des recouvrements.
Agrandissons actuellement le cadre de nos observations, poursuit»
plus loin.
S'il faut en croire les mots, rien ne serait mieux cerné que 1
59
«
basân de la Loire. Vers le sud-oaest, il est comme séparé du fleuve
dont il porte le ^nom, par les roches granitiques et gneussigues qui,
après aToir constitaë Farète pittoresquement déchirée du Suc-
Beniard, de Salnt-Paul-en-Gornillon et du rocher de Bramafan, s'épa-
nouissent Ters le nord-est, dans la hante protubérance du crét de
Tremat. Qaelqae élevée que soit cette marge, elle est néanmoins
incomplète, car dans la concavité du Furens, on voit le terrain
hoaiiler descendre yers la Loire Jusque près de la Fouillouse (Voir
la carte annexée.)» et la rien n'indique un barbagb ; la terminaison
est simple et peat aussi bien être le résultat d'une ablation ulté-
rieure que celui d'un arrêt réel dans la sédimentation.
k Vopposë, yers le sud, on trouve l'extrémité sud-ouest du Pilât,
qui, au premier asi)ect, semble se raccorder avec l'arête susmen-
tionnée de Saint-Paul et du Suc-Bernard, et ici encore les apparences
sont faUacieuses. En effet, entre les hautes montagnes de Rivoire et
les âpres rochers du Suc-Bernard, il existe un col on se trouve le
hameau de Bois-de-la-Rive, Côte-Martin, Livernat, La Vanne à Girard,
et la Croix-de-la-Sollière. Le terrain houiller remplit tellement ce
col, qu'il en dépasse le point culminant de manière à surplomber
dans la gorge qui conduit à la Jolie concavité d'Aurcc qu'arrose la
Loire.
Un pareil surplomb ne peut pas davantage être le résultat de la
sédimentation que l'arrêt de la Fouillouse. Dans aucun des deux cas,
rien n'offre les véritables caractères d'un barrage.
/I est naturel de supposer que le terrain houiller a pu pénétrer par
tum et rantre goulets, fort au loin dans les défilés et dans les
ÉYASSMENTS DE LA LOIRR.
Entrant résolument dans le sujet qui m'occupe spécialement
aujourd'hui* Fournet s'exprime ainsi :
J^ai établi précédemment que le terrain houiller de Saint-Etienne
ne présente aucune limite réelle vers le sud-ouest, c'est-à-dire qu'il
a dft déboucher dans les plaines de la Loire. Cependant, à l'occasion
de cet énoncé, Je n'ai pas sufflsamment insisté sur l'indétermination
qui règne du cêtë de la Fouillouse, et Je vais ajouter de nouvelles
données sur cette partie.
Dans la direction de Roche-la-Molière, M. Gruner a signale l'ex-
tension du terrain houiller Jusqu'à Landuzière, station qui est en
plein sur le versant de la Loire, à environ 4 kilomètres des bords
du Furens. L'étendue n'est guère moindre vers le nord. En effet,
averti par M. Edouard, directeur des mines de la Roche, près de
Montégu, qu'une demande en concession était faite relativement à
une portion de terrain houiller placé sur le territoire de la Gou-
yonnière, en face des mines de Villars, Je gagnai cette hauteur en
m'écartant de la grande route, à partir du pont de Ratarieu. Le
conglomérat inférieur du terrain houiller, caractérisé par ses blocs
et par ses parties rouges, parut d'abord parfaitemcut suivi le long
de la berge du torrent : bientôt les bosselures du micaschiste com-
mencèrent à pointer au travers de cette nappe qui, finalement, ne
60
•
se montre plus qu'à Tétat 4e petits lambeaux dispersés çà et là.
En sulTant ces traces, Je me trouYai conduit jusqu'à Villemagne,
Tillage perché sur une sommité, d'où Ton domine parfaitement le
bassin de la Loire. Là encore, près d'un abreuYoir, Je retrouYai une
portion de micaschiste, composée d'un pétrissage de mica et de
débris de micaschiste, anguleux ou arrondis, et rappelant, sauf la
fraîcheur, les caractères de la roche de Serpaize, près de Vienne.
Non content de cette donnée. Je continuai à graYir Jusqu'à la Cou-
douleuse qui forme la partie culminante de ce contrefort, mais Je
ne pus découYrir autre chose que des gneuss, des granits, du por-
phyre quartzifère avec un gros filon de quartz, et ces rochers m'au-
raient sans doute amené au moins Jusqu'à Saint-Héand, que Je Yoyais
à peu de distance deYant mol, pittoresquement planté sur l'extré-
mité sud-ouest de la chaîne de RiYcrie.
N'ayant pas le projet de faire une carte détaillée de ces gisements,
mais uniquement d'appuyer la Yérité de mes propositions, Je Jugeai
inutile de prolonger daYantage cette inYestigation. Elle suffit pour
établir que les données géologiques concordent de la manière la
plus exacte avec ce que l'orographie permettait de préYoir d'à-
Yance. De Villemagne à Landusière, il n'y a pas moins de 7 à 8
kilomètres en ligne droite, ei c'est par cette large ouverture que le
i^itème houiller devait s'épancher vers la Loire, dont il rejoignait,
selon toute apparence, les rives du côté de Saint- Rambert ei d'An^
dréiieux. Le morcellement, si éYident sur toute l'étendue de mon
tn^et, explique d'ailleurs ce qui a dû arriYer sur les rampes, dont
la pente, passablement rapide, descend Yors le fleuYe, c'est-à-dire
qu'ici tout a pu être décapé. Cependant, on est autorisé à supposer
que les parties abritées par les terrains tertiaires de la concavité ifAm'
dréiieux, de Montbrison et de Feurs ont été conservées ; il est même
permis de concevoir leur ancien raccordement avec la Clagette, Bert,
Blansg, le Creusot, etc ; et par là se trouYerait complétée la grande
ceinture houillère qui euYeloppait tout le massif des montagnes
charolaises, beaujolaises et lyonnaises.
6nfiD« plus loin, à la page 290, parlant de ces communica*
lions entre bassins et lacs houillers, Fournbt dit :
Il est de même possible que le Lyonnais ait été relié au Fores par
Sainte-Foy-l'Argentîère et par Meys dans la Yallée de la BroYenne.
Le savant géologue termine ses observations par le Irait sui-
vant qui est plein de finesse :
Je placerai ici, dit-il, une observation importante de M. Gbunbb,
au sujet des couches du grès de Saint-Etienne et de RiYe-de-Gier ;
elles semblent constituées, au moins pour la majeure partie, de
manière à s'amincir généralement de l'est à l'ouest, en même temps
que la dimension des galets Ya en diminuant. J'en tire la conclusion
que des courants dirigés dans ce sens les auront formées en perdant
successiYement de leur vitesse d'impulsion, et par conséquent en
p'appauvrissant de plus en plus en matières sédimentaires.
61
A son four, ce régime conduit à suppoter Vextitenee d'un débouché
vert la UOre, et par conséquent à admettre une étendue illimitée dans
ce sens. On a Tii]asqn*à quel point cet aperçu est fondé, d'après les
données les plus récentes.
IL
C^mstatatlon des Uoto homUlem au-delà da i^oulet
de la Fonillouse*
Telle est la théorie exposée par un savant de premier ordre.
J*ai voulu 80 conserver la lettre, afln d'encourager et de soutenir
dans la lutte ceux qui voudront continuer le sillon tracé par un
Id maître (1).
Néanmoins, la science devait procéder à une enquête, et la
théorie devait être appelée à subir la souveraine épreuve du
tem[«.
Dés les premiers jours, d'autres savants géologues, el parmi
eux M. Gruneu, posèrent une objection principale qu'on peut
résumer ainsi.
Si réellement, disaient-ils, un lambeau important de terrain
houiller git sons la plaine du Fores, on doit retrouver sur le
pourtour de celte plaine, sinon des affleurements de terrain
bouiller, du moins des indices précurseurs de sa présence.
La question est restée ainsi pendante de part et d'autre, durant
one longue période de 20 années. 11 appartenait à deux ingé-
nieurs de notre bassin, MM. Maossibr et Ghanssellb, de rap-
peler aux esprits oublieux et de raffermir la théorie de l'IUuâtre
FouRiorr.
En 1873, en effet, un fait important se produisit. Je ne puis
mieux faire pour le relater que de reproduire m extenso^ comme
je m'en suis fait une loi, le procès-verbal de la séance de décem-
bre 1873, qui s*cst tenue à Saint-Etienne en présence des
membres de la Société de l'Industrie minérale, sous la présidence
de M. Vicaire, ingénieur des mines :
(1) FouiufET a également recommandé chaudement un sondage
dans rièère, au-delà du goulet de Tartaras. Nous apprenons que des
Sociétés de sondage viennent de se former pour vérifler de ce côté
l^ypotbése de M. FouaNST. Cette partie du programme que J'avais
propceé à mes sousoripteurs est donc réalisée en même temps que
Je sondage de U plaine du Forez.
62
M. Gbanssbllb donne lecture de la note suivante : Au nord-ouest
de Saint-Etienne (1), vers La Fouillouse, le terrain houiller s'ayance
en pointe sur les terrains anciens, dans la direction de la plaine
tertiaire du Forez ; il en est séparé seulement par une bande étroite
de terrains anciens, faisant partie de ce que M. Gruner appelle le
chaînon de Riverie.
 Marnas, village situé à 1,600 mètres au nord-est de La Fouillouse,
11 n*y a guère que 300 mètres de distance entre le bord du terrain
houiller et la lisière du tertiaire.
Le chaînon de Riverie est parallèle à celui du Pilât, nord, 55«» est,
et a la même origine. Il prend naissance, dit M. Gruner, entre Oullins
et Vernaison, sur les bords du Rhône, s'élève vers Saint-André et
Riverie, passe à Saint-Christô et Fonlanès, coupe le Furens entre La
Tour et La Fouillouse, et se prolonge encore au-delà Jusqu'à la Loire.
Sa longueur est de 50 kilomètres, sa largeur de 9 à 10. La hauteur
de la chaîne est de 800 à 850 mètres.
Entre ce chaînon et le Pilât coulent, au nord-est le Janon et le Gier,
au sud-ouest TOndaine, et dans cette double vallée glt le terrain
houiller de la Loire, qui, par ce seul fait, se trouve orienté comme
le Pilat, soit nord 55» est. (Gruner, Description géologique du dépar-
tement de la Loire.)
La limite sud-est du terrain houiller de Ghazeau, au sud de
Firminy, Jusqu'à Tar taras, est, en effet, une ligne presque droite
ayant cette direction. Les strates du terrain houiller se redressent
fortement contre le terrain primitif, tout le long de cette limite.
A sa limite nord et nord-ouest, au contraire, le terrain houiller
s'étale avec des inclinaisons beaucoup moindres, sur le flanc sud-est
du chaînon de Riverie, et des érosions puissantes donnent à cette
limite une forme bien plus irrégulière.
Au-delà de cette limite, les témoins existent encore, indiquant
nettement que le terrain houiller s'est déposé plus loin, vers le
nord-ouest Ainsi M. Gruner rattache au conglomérat de la base du
terrain houiller, la brèche formée de fragments de schistes micacés,
reciraentés par l'hydroxyde de fer, qui existe à La Tour-en-Jarrêt, et
qui a donné lieu à une exploitation de minerai de fer.
Ainsi encore des ilôts de terrain houiller reposant au milieu du
gneiss, et entièrement séparés du bassin de Saint- Etienne, existent
aux environs de La Fouillouse. Les deux plus étendus sont celui des
Perrotins, au nord-ouest de La Fouillouse, lequel est en contact
avec le terrain tertiaire, et celui de Ghapoulet, à mi-chemin de La
Fouillouse et de Saint-Héand.
Dans ce dernier, il y a quelques années, on a même entrepris
quelques travaux dans une couche de qualité médiocre, mesurant
0" 50 à 0" 80. Cette couche est peu éloignée du terrain ancien, et à
la base de cet Ilot, on ne trouve, comme à Valfleury, aucune brèche.
(Gruner, Note sur la classification des couches du bassin de la Loire.
— Bulletin, tome XL)
(1) Voir la carte annexée.
63
Ces témoins peaTent permettre de supposer qae le terrain houiller
s*e8t déposé beaucoup plus loin, vers le nord-ouest, notamment dans
la grande dépression, aujourd'hui nivelée par du terrain tertiaire
et les tUuTions tertiaires, à la cote de 370 environ, sous la plaine
du Forez.
On ranarquera que le chaînon de Riverie est le produit d'un sou-
lèvement semblable à celui du Pilât, et qu'il doit jouer, relativement
aux terrains de sédiments de la plaine du Forez, le rôle que joue
celui du Pilât, relativement au terrain houiller de Saint-Etienne, qui
se trouve précipité en profondeur sur le flanc nord-ouest du Pilât,
le long duquel les strates s'étirent et s'inclinent fortement.
Dans le chaînon de Riverie, comme dans celui du Pilât, les assises
de gneiss plongent fortement vers le nord-ouest ; elles sont presque
verticales et parfois même se renversent.
Une coupe passant par Rssartine (chaînon du Pilât), Saint-Etienne,
Marnas, Veauche, Boisset-les-Montrond, Sourcieux, Magneux, montre
bien qu*elle doit être l'action du chaînon de Riverie sur les terrains
de la plaine ; cette coupe est présentée à la réunion (1).
On y remarque combien le terrain houiller et le terrain tertiaire,
prés de Marnas, se rapprochent. Ils ne sont séparés que par un poin-
tement très-étroit de gneiss, ainsi qu'il a été dit plus haut. Cette
hypothèse du prolongement du terrain houiller sous la plaine du
Forez n'est pas nouvelle ; elle a été émise par H. Fournbt et autres
géologues. Mais rien ne Ta confirmée encore; et le fait de l'absence
d'affleurements de terrain houiller, tout autour du terrain tertiaire
de la plaine, l'avait relégué un peu parmi les utopies.
M. Maussies et moi nous avons voulu vérifier si réellement aucun
iffleorement du terrain houiller ne parait sur la lisière du tertiare.
Une course géologique, sur un des points les plus rapprochés de
Saint-Etienne, nous a donné à penser qu'il n'en est peut-être pas
ainsi. Nous avons parcouru le terrain de la Fouillouse à Marnas,
Saint-Bonnet-les-Oules, Ghambœuf et Saint-Galmier. Nous avons
reconnu autour de Saint-Bonnet-les-Oules, reposant en bandes étroites
sur ifi granit et sur une longueur de plus de deux kilomètres, un
gis aent très-net de grès, dont nous soumettons des échantillons à
la réunion. Au sud-est, au sud, au nord-ouest de Saint-Bonnet, ce
grès se retrouve ; il est à grain fin, parfois d'aspect schisteux ; au
nord-ouest de Saint-Bonnet, et se dirigeant vers Ghambœuf, on le
trouve plongeant vers la plaine, et nettement recouvert par le ter-
rain tertiaire. A Saint-Bonnet même, on trouve un gisement de grès
plus grossier traversé par des injections siliceuses.
Ces grès sont-ils d'origine houillère ? Nous ne voulons pas l'affir-
mer, mais leur position tend à le faire supposer. Il reste à examiner
ti on trouvera quelque chose d'analogue sur d'autres points de la
(1) Cette coupe a été perdue. On verra plus loin que j'en ai construit
une nouvelle, passant à peu près par les mêmes lieux. — Je dois
dire ici que je me suis trouve, à ce propos, en conformité d'idées
avec M. Chanssblls, auquel j*ai soumis mon travail.
6%
lisière da tertiaire. Mais cette première décoorerte nous a para
sofiisante pour saisir la rêonion de cette intéressante question.
Ce n*est pas encore le moment de songer aux yoles et moyens de
faire des recherches pour arriyer à constater Texistence du terrain
houiller sous la plaine du Forez. Mais nous croyons utile qu'une
étude géologique très-minutieuse de la lisière du terrain tertiaire
soit continuée par un certain nombre de nos collègues qui Toudront
bien se Joindre à nous. Si Ton arrive à acquérir ainsi la conyiction
que le terrain houiller peut se prolonger sous la plaine du Forez,
on aura résolu une question d'un grand intérêt,
H. Ghansselle donne ensuite lecture des obsenrations suivantes
qui ont été adressées par M. Grunbr, enTéponse à renvoi d'échantil-
lons et à la communication des observations faites par M. Haussier
et par lui :
« Sur ma carte minute, dit M. Gruner, j'ai tracé un petit lambeau
houiller isolé entre la Fouillousc et Saint-Héand, que J'ai reconnu
après la publication de ma carte. Mais ce lambeau ne va pas jusqu'à
la plaine du Forez.
« Je sais que M. Fournet a soutenu la théorie de la prolongation du
bassin houiller sous la plaine tertiaire. Sans doute, il n'est pas im-
possible que quelque lambeau houiller s'étende sous le tertiaire
de la plaine du Forez. Mais cela est peu probable, puisque on n'en
voit nulle trace sur le pourtour, pas même au nord, où parait le
calcaire carbonifère. A Roanne, un trou de sonde a traversé 230 mè-
tres de tertiaire, sans avoir rencontré la formation houillère. (Le
sondage est resté à 20t mètres dans le tertiaire inférieur, comme on
le verra plus loin.)
d Les roches que vous m'avez adressées ressemblent aux grès rouges
du puits de la Vogue, de la partie du terrain houiller située au pied
de la chaîne du Pilât. Mais cette ressemblance ne suffit pas pour
pouvoir en conclure que ces morceaux proviennent réellement d'un
lambeau houiller. On trouve des roches analogues au sud de Néronde,
dans la zone sur laquelle repose le calcaire carbonifère. »
M. Maussier présente à l'Assemblée divers échantillons de roches
de différentes provenances. Ces échantillons, qui pourront donner à
la réunion des points de comparaison sur le terrain houiller de
Saint-Bonnet-les-Oules, sont :
1<» Divers échantillons du terrain anthraxifère du Roannais, pris
dans la concession de Lay, savoir : les grès qui, sur plusieurs cen-
taines de mètres, forment le mur des couches d'anthracite de ce dis-
trict, grès jaunâtres très-micacés avec parties fcldspathiques (plateau
des Arbres); divers grès intercalés dans les couches, dont quelques-
uns très-flns rappellent' le grès houiller et le gore de Saint-Etienne ;
les grès qui, sur plusieurs centaines de mètres d'épaisseur, forment le
toit des couches, grès rougeâtres avec nombreux débris de schiste
dévonien (plateaux des Aberoux et de la Verpillière). M. Haussier fait
remarquer que les couches d'anthracite de ce district, d'après la
carte de M. Gruner et les exploitations commencées, présentent la
direction du soulèvement du Pilât et du chaînon de Riverie, nord 55*
est.
65
î* DîTers échADtilloiis des qnartzites da terrain de transition infé-
rieur qui, à Sainte-Foy-rÂrgenlière et à Viricelles, forment la base
da terrain honiller. Ce dépôt constitue aussi la base de la concession
hooillère de la Giraudière, à quelques kilomètres à Test de Sainte-
Foy, concession où la couche de houille se troaye à un mètre à
peiœ an-dessos des quartzites. La direction de Tensemble de ces
deux llols houillers est aussi nord 55* est.
M. Maussibb signale Texistence de ces quartzites dans le terrain
ancien Josqn'à Bellegarde, Tillage sitné à 5 kilomètres ift à Test de
Montrond, an bord du tertiaire de la plaine du Forez où ils peuTent
pénétrer, de sorte qn'on peut même dire qu'en prolongeant Taxe du
bassin de Sainte-Foy Jusque sous la plaine du Forez, par Bellegarde, on
pourrait admettre que le terrain honiller existât dans cette plaine,
recoorert par le tertiaire et reposant sur les quartzites, comme cela a
lieu à la Giraudière.
Ces quartzites diffèrent beaucoup des grès de Saint-Bonnet-les-
Ooles; aussi, M. Haussier croit-il que ces derniers appartiennent bien
réellement à Vépoqne houillère ou anthraxifère.
H. Haussier ne s'est pas borné à la communication qui
précède, il Ta reproduite à la séance du 2 avril 1874^ de la
Société d'agriculture, sciences et arts de Saini-Etienné; et cela
dans les termes suivants :
H. le Secrétaire général donne lecture, au nom de M. Maussibb,
ingénieur, d'une note écrite, accompagnant renvoi, fait par lui, du
eompte-rendu des réunions mensuelles de Flndustrie minérale, de
décembre et féTrier derniers, dans lesquelles il a fait connaître,
avec M. Cuaïvssbllb, ses études sur la possibilité du prolongement
da terrain honiller dans la plaine du Forez.
n résulte de ce dernier compte-rendu, que H. Maussibb signale
des lambeaux ou témoins du terrain carbonifère, le long de la limite
orientale de la plaine da Forez, entre La Fouillouse et Saînt-Galmier,
en dehors du bassin houiller de Saint-Etienne proprement dit.
H. Maussibb, qui dirige depuis Tannée 186*2 les mines du district
anthraxifère de Saint-Symphorien-de-Lay, près Roanne, estime par
les échantillons recueillis, que ces lambeaux établissent le point de
passage de terrain anthraxifère au terrain houiller d'âge plus récent
de Saint-Etienne. Il en conclut dès lors que, selon toute probabilité, le
terrain carbonifère, à la fois houiller et anthraxifère, peut exister
soos le tertiaire de la plaine dn Forez, principalement au prolonge-
ment de Taxe du bassin houiller de Saintc-Foy-rArgentière, aux
environs de Meylieux-Montrond, soit sur le chemin de fer Mangini.
de Lyon à Monlbrison, aux environs de la nouvelle gare de Sourcieux.
66
III.
Uaiflon du tcrimtii anihmxlfère de BoasBe aTec
le terrain hoalUer de Saint-EileMae*
Dès ce moment, la question était de nouveau posée et elle
allait faire, malgré ou peut-être à cause des doutes exprimés
par M, Gruner, un nouveau pas en avant.
En effet, l'attention de MM. Maussier et Gbanssbllb étant
éveillée, leurs investigations devaient se poursuivre.
Un an après cette séance remarquable, le 7 février 1874, une
nouvelle pierre était apportée à Tédince. #
A la réunion de la Société de l'Industrie minérale, M. IfAUSSiKR
déclarait qu'il avait découvert de nouveaux lambeaux présageant
le terrain bouilier dans le parcours de la Fouillouse à Saint-
Galmier.
Le procès-verbal de la Société reproduit en ces termes la com-
munication de M. Maossibr :
M. Mâussibr, rappelant les communications faites à ce sujet dans
la séance du 6 décembre dernier, dit qu'il a découvert de nouveaux
lambeaux dans le parcours de la Fouillouse à Saint-Galmier, ce qui
porte à dix le nombre de ces lambeaux isolés dans ladite région, en
dehors du bassin houiller de Saint-Etienne proprement dit, savoir :
trois sur la route de La Fouillouse, aux Brosses et aux Perrotins, ce
dernier indiqué par M. Gbuner, étant le plus Important de tous; cinq
à Saint-Bonnet-les-Oules ; un à Cbambœuf ; un à Saint-Galmier.
Les trois premiers sont enchâssés dans les micaschistes, les autres
dans le granit, leur direction est généralement nord-ouest, la plongée
est à Test.
Il n*est pas douteux qu'il y ait là des traînées de terrain ho%UUer.
Bien que voisines du terrain houiller de Saint-Etienne, les brèches
des Brosses sont essentiellement distinctes et caractérisées par un
ciment presque exclusivement composé de mica ronge. A Saint-
Bonnet, on retrouve du mica très-analogue avec quelques cailloux de
quartz. A Saint - Galmier, un examen attentif fait reconnaître des
échantillons de grès analogues à ceux du terrain anthraxifère de Lay.
M. Maussibr complète ainsi la première communication qui a été
faite sur ce sujet, en disant que pour lui les lambeaux de terrain dont
il s'agit forment le trait d'union, dans la Loire, entre les terrains
anthraxifères du Roannais et les terrains houillers de Saint-Etienne ;
et, selon toute apparence, le terrain des Brosses et des Perrotins est
d'âge plus ancien que les brèches de Rive-de-Gier qui affleurent à La
Fouillouse.
67
M. lUnssam fait obserrer, en outre, qu'à Néronde, à une faible
distance an toit da calcaire carbonifère, on retrouTe les grès anthraxi-
fms âe Lay et une assise micacée offïrant une analogie incontestable
atec tel grès micacés de Saint-Bonnet-les-Oules.
On le voit, les données s'accumulent, se pressent, et si le
suprême argument, le sondage, fait encore défaut, les proba-
bilités augmentent.
Cependant, cette liaison du terrain anthraxifôre du Roannais
et du terrain bouiller de Saint-Etienne, qui Tiendrait compléter
et affermir la théorie de Fournbt, a besoin d'être constatée. Il
fondrait trouver une roche horion, qui existât dans notre
légion et qui se retroutàt dans le Roannais. C'est en assemblant
les anneaux dispersés qu'on parvient à reconstituer la chaîne.
Dn an s'écoule encore, et M. Haussier, à la persévérance et
la ténacité duquel il faut rendre justice, apporte la preuve
demandée.
Dans la séance de la Société de l'Industrie minérale du 2 jan-
vier 1875, il donne lecture de la note suivante :
La brèche dn mont Crépon occupe, comme on le sait, la base de la
formation houillère de Rive-de-Gier.
En examinant les blocs qui la constituent, sur la nouvelle route
de Sorbiers à Valileury, on trouve qu'elle est composée, dans la
proportion du quart environ, de gros fragments de grès, dits an-
thraxiferes, de la nature de celui qui existe dans Tarrondissement de
Roanne, et que nous avons signalé sur la lisière orientale de la plaine
do Forez.
Au Mont-Reynaud, dans un puits à eau récemment foncé par le
sieur Cheynet, on trouve dans la même brèche une pâte tout à fait
micacée, rouge, qui relie les blocs ou galets. En se reportant au nord
dn bassin de Saint-Etienne proprement dit, aux Brosses-les-Perrotins,
près la Fouillonse, on reconnaît que la brèche existant sur ce point
présente un aspect identique ; c'est la même pftte micacée rouge qui
agglomère les éléments. De plus, on voit que. dans cette région, cette
brèche s*épanouit largement et disparait sous le tertiaire de la plaine
dn Fores.
Il 7 a d^x faits nouveaux que nous signalons : le premier établit
one certaine liaison entre la formation dite anthrazifère du Roannais,
et le dépôt houiller postérieur de Rive-de-Gier. Le second apporte
une présomption nouvelle de la formation houillère, sons la plaine
da Forex, puisque non-seulement nous y trouvons, Jusqu'à la porte
de Saint-Etienne, la formation dite antbraxifère du Roannais, mais
encore un terrain de la formation houillère de Rive-de-Gier, appar-
tenant i la brèche du mont Crépon. Quant à cette formation dite
anthraxifére du Roannais, ainsi agrandie, on la connaissait sur une
étendue de 45.000 hectares, dont 4.000 environ concédés ; elle a été
étudiée ininatiensement par M. Geunee dam la DeicripUon gM
et minéralogique de la Loire.
Il importe de faire ressortir son âge géologique, qui est le
que celui des bassins houillers anciens de la Belgique, du Noré
France et du pays de Galles.
Tous ces bassins reposent sur la même base, qui est le calcain
bonifère, signalé par MM. Jourdan et Gruneb, dans Tarrondissc
de Roanne. è ,
On doit entendre plus particulièrement, par terrain anthraxi h
selon M. Elle de Beaumont, celui qui est inférieur au calcaire >l
bonifère et appartient, par suite, au dévonien. Au-dessus du cali 1^
carbonifère commencent des dépôts houillers proprement dî! ^"^
avec Tautorité que nous Tenons de nommer, nous répétons doné
les terrains houillers anciens de la Belgique et du Nord de la Fr
se trouvent représentés, dans la Loire, sur une large échelle,
entendu que cela ne veut rien dire quant à la quantité et à la r
larité des couches ; les couches d'un même terrain et les m{
couches sont quelquefois bien différentes.
La brèche du mont Crépon ne doit pas être considérée comi
base de la formation houillère dans la Loire, mais comme exisi
au contraire, vers son milieu, entre le groupe de Rive-de-Gier, S]
Etienne, et celui qui est contemporain du bassin du Nord.
M. Maussier donne ensuite des détails sur Tallure et la puissâ'
des couches d'anthracite et la nature de certaine roche, dant
concession de Lay , qu'il exploite. ,^
A partir de ce moment, la controverse était close. La surA
du terrain ayant été étudiée, il ne restait plus qu'à procé^
aux recherches en profondeur.
M. Ghanssellb, appelé à faire un résumé des travaux s
M. Maussier, concluait ainsi dans un rapport à la Socié
d'agriculture, industrie, sciences et arts de Saint-Etienne.
La liaison entre la formation du Roannais et celle de Saint-Etieni
et Rive-de*Gier est bien établie. Ces formations sont les deux terme
d'une série carbonifère immense dont chacun se trouve développ
dans un bassin différent, mais qui pourraient bien sa trouver supei
posés sous la plaine du Forez. Qui sait même si, dans les profon
deurs du bassin de Saint-Etienne, il n'existe pas un étage anthraxifèr^
n'affleurant pas, comme parait d'ailleurs le faire l'étage de Rive-de*
Gier autour de Saint-Etienne.
Tel était l'état de la question en 1879.
A celte époque, je fus appelé à reprendre ces études (1), et
(I) Je me fais un devoir de reconnaître ici que c'est grâce aux *«
sollicitations pressantes d'un homme intelligent et curieux de toutes
choses, M» E. Buhet, notaire, que toutes ces théories prirent un
corps dans mon esprit et m'acheminèrent graduellement à une vérifl- ^
Légende
ï 1
Taii^,^.
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HauOhr
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^
69
Vidée d'an sondage me viot nalurellemeot à Teeprit. Voici,
iprës a^dr étudié la question précédemment posée, à quels
nouYeaux traTaux j*ai dû me livrer. Je discuterai ensuite les
obserrations qui m'ont été faites.
IV.
Pfttowidaaa#« ém »otBi oli a M être «mtvvpvte
le
J'ai procédé par élimination pour obtenir le point de forage le
plus favorable. J'ai dit en 1879 :
1* Le sondage ne doit pas être entrepris au nord du côté de
la pUUne qui touche le terrain anthraxifére du Roannais.
En effet, en examinant la carte, on voit que certaines dénu-
dalions de la plaine ont foit apparaître des traînées du terrain
anthraxifère sous-jacent. La Loire et le ruisseau d'Aix ont
enlevé, en effet, en certains endroits, la mince croûte de tertiaire.
(Voir la carte et la coupe ci-joiotes.)
En aval de la plaine, le sondage serait donc très-peu profond,
mais rencontrerait rapidement le terrain de Saint-Symphorien-
de-Lay, avec ou sans ses couches de combustible.
Pour mieux mo faire comprendre, il est indispensable que je
donne des explications complotes sur la manière dont j'ai cons-
truit la coupe en long ci-contre, de Saint-Etienne à Roanne.
On Terra que j'ai constamment pris mes points de départ dans
ce qui existe ou a été constaté par M. GnoNEB.
D'abord, pour la partie nord de la plaine, je me suis inspiré
de la coupe de M. Gruner, qui représente le terrain anthraxi-
fère comme s'enfonçant sous la plaine du Forez vers le sud.
La dénudation de la mince pellicule du tertiaire, opérée par
le ruisseau d'Aix, et qui a mis à nu le grès anthraxifère, confirme
parfaitement ce fait important. L'anthraxifère reparait à l'ouest
vers Sail-sous-Couzan. 11 est donc certain, pour moi, que
ranthraxifére forme couche et bassin sous la plaine du Forez.
cation pratique. Mettre la main à rœuTrc, était, en effet, la seule
minière de dégager rinconnue de Tèquation hypothétique, posée
par mes prédéc^seurs.
70
• L'apparition da terrain carbonifère de chaque côté de la idaine»
aux extrémités nord, est due à un bourrelet, dont les sommeta
de droite et de gauphe ont été dépouillés de l'anthraxifére qui
les surmontait. Ce dépouillement, selon nuri, n*a pu eu Heu
sous la plaine où le bourrelet était primitivement déprimé.
A quelle profondeur va donc ranlhraxifère en conaervant
l'inclinaison initiale 7 Pour ne rien laisser au basard, j'ai mis
la partie supérieure du terrain anthraanfère^ au niveau du
fond du bassin hùuittsr de Saint-Etienne, tel qu'il m'est
donné par la coupe de H. Grunbr. Cest un minimum, car le
bassin de Saint-Btienne a été relevé de 200 mètres au moins
pair le soulèvement du Pilât et de la chaîne de Riverie. Pour
être dans le vrai, j'aurais dû mettre l'anthraxifëre à 200 mètres
en contre-bas du fond du bassin houiller de Saint-Etienne.
Mais laissons les choses ainsi.
Si je mets donc l'anthraxifère à sa place, dans la coupe, si je
figure 300 mètres de tertiaire à la surface de la plaine, il me
reste un vide de 800 mètres de hauteur au fond de la cuvette.
Ce vide je n'hésite pas à le combler, selon l'hypothèse de
M. Ghanssellb, par du terrain houiller de l'étage de Rive-de-Gier
ou de Saint-Etienne. Maintenant j'ai relevé brusquement les
bords de l'anthraxifère et du houiller, en les étirant le long de
la chaîne de Riverie, comme cela est vraisemblable. J'ai recouvert
le tout par le tertiaire, pour me conformer à ce qui existe, et
j'ai obtenu la coupe ci-contre que je crois rationnelle. Il était
inutile de figurer le carbonifère au-dessous de l'anthraxifère si
tant est qu'il règne partout. J'ai cependant tenu à figurer l'an-
thraxifère supposé par M. Ghanssblle sous le terrain houiller de
Saint-Etienne.
On peut nier, disais-je en 1879, la présence du terrain
houiller que l'étude graphique m'a donné ; à mon avis, on ne
peut pas nier rationnellement, au moins, la présence du terrain
anthraxifère sous la plaine du Forez, car il plonge au sud, il
affleure à l'ouest vers Sail, et peut-être si on regardait de bien
près, sur tout le bord Est de la plaine.
Aucun géologue ne pourra, je crois, me démontrer d'une
façon rationnelle que l'anthraxifère s'amincit en plongeant sous
la plaine, et que, par conséquent, le tertiaire repose directement
sur le granit ou le micaschiste. Pour moi, il y a bassin, soit
anthraxifère, soit houiller, soit houiller et anthraxifère en même
71
temps. Dans les deux cas, il 7 a chance de rencontrer des com-
bustibles en couches probablement régulières et bien sôdi-
meatées (1).
On )e Toit, pour recouper des formations puissantes, le son-
dage devra être placé plus près de la Fouillouse que de Balbigny.
Je l'ai figuré à sa place sur la coupe en long ci-coolre.
2* Doitron se placer dans le thalweg de la Loire?
Jen'hésite pasà répondre oui. A un ou deux kilomètres prè8,le
eoors de la Loire doit indiquer Taxe Téritable ou thalweg de la
plaine sous-jacente. Dans tous les cas, nous n'avons pas d'autres
données pour le moment. Et les considérations qui suivent vont
déterminer plus exactement le point de sondage.
3' Doit-'On se placer sur la rivegattche ou la rive droite
de la Loire ?
fincline pour la rive droite, ou pour le voisinage immédiat de
la rivegaucbe,voici pourquoi : on remarque^du côtédeHonlbrison,
deSaint-Romain-le-Puy à Mootvcrdun, une traînée presque nord-
md de basaltes» ayant traversé le tertiaire et étant venus à la
surface. Or. si au niveau du sol actuel, le tertiaire a été peu
impressionné, par ces roches éruptives, il pourrait bien ne pas
en être de même des couches sous-jacentes ; il faut éloigner
notre sondage de cette cause de troubles pour le terrain houiller
inférieur supposé.
Nous voilà donc portés à nous rapprocher du bord oriental de
la plaine.
4* Ne doit'On pas se rapprocher du bassin houiller
de Sainte^Foy-VArgentière ?
Sur cette question, tout le monde est unanime. H. Gruner
loh^ême penche pour celte position. Il faut prolonger Taxe du
bassin de Sainte-Foy-rArgentièrc et se placer dans la plaine, à
lloterseclion de Taxe du bassin de Sainte Foy et de celui de la
plaine du Forez.
L'observation attentive des lieux donne encore plus de force
(1) Je crois avoir appris que, dans ces derniers temps, M. Geunbr,
absoloment contraire à la toéorie de Fournbt sur le houiller, parais-
sait être plus afûrmatif sur la possibilité de la rencontre du terrain
anthraxilere.
72
à la raison précédente. En effet, si l'on jette les yeux sur la
carte de M. Grunbr, on voit que le terrain micaschisteux, qui
enveloppe le terrain houiller de Saint-Etienne, reparaît vers le
bassin de Sainte -Foy-rÂrgentière, l'enveloppe également et
borde la plaine vers Bellegarde, depuis Saint-Cyr-les-Yignes
jusqu'au-delà du château de la Rey.
Pour FouRMET et pour nous, ces micaschistes sont eux-mêmes
des précurseurs du terrain houiller (le contenant qui présage le
contenu), et il ne faut jamais négliger ces précurseurs dans les
recherches de houille.
Bien plus, en examinant plus attentivement encore les roches
de Bellegarde et de Maringes, on reconnaît des quartzites, indices
encore plus frappants du voisinage possible du terrain ^îouiller.
La coupe en travers que je donne ci-contre se déduit de la
coupe en long. Si j'avais voulu la faire passer par Sail-sous-
Gouzan, au lieu de HontbriBon, j'aurais pu montrer le terrain
anthraxifère, affleurant de l'autre côté, le long des pentes
granitiques, à Touest comme à l'est, mais j'ai déjà signalé ce
fait, et pour moi il est inutile de faire ressortir surabondamment
qu'il y a bassin.
Pai formé une cuvette à peu près régulière dans ma coupe
en travers, mais j'ai tout lieu de penser, à cause du cours de la
Loire, du fleuve qui indique souvent les anciens thalwegs, que
les pentes doivent être plus abruptes à Test qu'à l'ouest. Le fond
du bassin serait donc plus rapproché de Bellegarde que de
Montbrison, et c'est dans ce fond qu'il faut se placer au risque de
traverser une plus grande épaisseur de tertiaire, afln de ne pas
laisser échapper le terrain houiller.
En résumé, nous devons nous mettre en amont de la Loire,
plus près du bord oriental que du bord occidental de la plaine.
Nous voilà, par une série de déductions, amenés aux environs
de Hontrond. Le prolongement de l'axe du bassin houiller de
TArgentière me porte rigoureusement au sud de ce point, vers
Meylieu. C'est donc entre Meylieu et Hontrond, ou autour de
Hontrond, à droite ou à gauche de la Loire, qu'il a fallu chercher
un point favorable à l'installation du sondage, à proximité des
routes et des villages.
Telles sont les considérations qui ont guidé mon choix en
1879 et que j'ai tenu à reproduire textuellement pour montrer
que nous avions obéi à des considérations sérieuses.
73
V.
Le point de sondage étant déterminé, nous nous sommes
préoccupés, en 1879, des terrains que nous aurions à traverser.
Iftbord le terrain tertiaire.
Toid ce que dit M. Grurer, à propos des étages tertiaires qui
Dous occupent.
Koos arons montré que la lisière nord du plateau central a dû
s'affaisser lentement, depuis Torigine de la période Jurassique Jns-
qQ*à la Un du dépôt des argiles à jaspes.
A partir de ce moment, un mouYement inverse se manifeste. Le
Mus-sol ancien se relère graduellement pendant tout le reste de la
période secondaire. Par le fait de ce mouTement, le lias seul et une
partie de Foolithe inférieure ont pu se déposer dans nos contrées;
les étages jurassiques supérieurs s'éloignent de plus en plus, et le
terrain crétacé n'apparaît, au nord, qu*à partir de Bourges, et au
gad, pas avant Valence et Privas. EnÛn, lorsque le terrain à nummu-
lites commence à se former, la mer 8*arréte à Paris, aux Alpes et aux
Pyrénées ; et, à cette même époque, le Limousin communique par la
Vendée arec la Bretagne.
Dès ce moment, le plateau central s'abaisse de nouveau, au
moins sur certains points. 11 se produit divers lacs, d*abord isolés
et d'une faible étendue, où se déposent des arkoses avec des débris
organiques de lâge de la période tertiaire inférieure, puis des
argiles bigarrées avec de très-rares coquilles lacustres (1).
Telle est l'origine des premiers bassins tertiaires de la Haute*
Loire et de la Limagne, et probablement aussi celles de nos bassins
de Feurs et de Roanne.
Plus tard, ces lacs augmentent d'étendue et couvrent, à l'origine
de la période miocène, une partie notable du bassin actuel de la
Loire. Alors se formèrent surtout des argiles et des marnes, avec
des calcaires lacustres plus ou moins siliceux. Enfin, vers la fin de
la même période, les eaux montent encore plus haut et relient entre
eux la plupart des bassins jusque-là isolés.
(1) Au-dessous du calcaire tertiaire moyen de la Limagne et du
Puy-en-Velay, on cite, en effet, des arkoses ou grès-silicéo-ferru-
elneox avec empreintes do plantes et moules de cyrènes, que
M. PoMEL et n'ARCHÉAG croient devoir classer dans la formation
éocène. — Bulletin de la Société géologique, 2* série, p. 595 et t. 111,
p. 357. ^ Histoire des progrès de la géologie, t. Il, p. 656, 656, 666
et 668.
n
Par le fait de cet abaissement progressif du sol, la mer elle-même
fait invasion. Les faluns de TOrlëanais se forment, et pea après,
sons rinflnence d*eaax plus agitées, un dépôt graveleux et caillou-
teux vient partout recouvrir les argiles et calcaires silicéo-mameux
du bassin de la Loire. Ce sont les sables graveleux et supérieurs de
la Sologne, du Bourbonnais, de TAuvergne et du Forez, qui corres-
pondent ainsi probablement à la base des molasses marines de la
Suisse et des Alpes. Us débordent partout les marnes et calcaires
lacustres et reposent, en beaucoup de lieux, directement sur les
terrains anciens du plateau central. Alors survient un nouveau relè-
vement contemporain de Tapparition des trachytes. Les eaux se
retirent, et, dans la Hante-Loire comme en Auvergne, la période
tertiaire supérieure (subapennine) n'est plus signalée que par des
lacs d*une faible étendue, où se produisent des atterrissements pon-
ceux, an milieu desquels on rencontre les débris de la faune des
cerfs.
Mais, à la même époque, le Forez, le Roannais, et même la ma-
jeure partie du bassin de la Loire, étaient déjà émergés, car on n*y
rencontre nulle part des dépôts pliocènes.
D*après cela, le terrain tertiaire du Forez se compose de trois
étages, dont l'étendue superficielle s'accroît de bas en baut, tandis
que leur puissance varie en sens inverse. De ces trois étages, le plus
ancien corre^iond probablement à la partie la plus baute du terrain
tertiaire inférieur (éocène), ou à la base de la formation miocène ;
le moyen, par ses fossiles et sa liaison avec les terrains analogues
de la Limagne et de l'Orléanais, d'une manière positive, au premier
groupe du terrain tertiaire moyen (le tongrien de d'Orbigny), et le
plus récent, à la partie supérieure de ce même terrain (le falunien
de dOrbigny).
Observons encore que, grâce à rborizontalité des assises ter-
tiaires et l'extension relative plus grande des parties élevées, l'étage
inférieur n'est visible nulle part. Son existence n'a pu être cons-
tatée que par le sondage de Roanne.
Les étages moyen et supérieur figurent donc seuls sur la carte.
On les y a distingués avec soin ; mais comme ils passent sur cer-
tains points d'une manière graduelle l'un à l'autre, on a dû parfois
se contenter de tracer d'une manière approximative leur limite
commune. C'est particulièrement le cas dans les parties où le terrain
s'élève en pente douce, sans ressaut marqué, depuis la Loire Jusqu'aux
bords du bassin.
L'étendue totale du terrain tertiaire visible à la surface est de
96.580 bectares, soit les 0.202 de celle du département. Sur ce chiffre,
49.850 appartiennent à la plaine de Feurs, et 46.730 à celle de
Roanne. De plus, 33.900 hectares sont cachés sous les alluvions, dont
l'épaisseur maximum, au-dessus du tertiaire, ne dépasse Jamais
10 à 12 mètres.
Les bassins de Feurs et de Roanne sont aujourd'hui isolés, et ils
l'étaient également, comme nous le verrons, lors du dépôt des deux
premiers étages ; mais un chenal assez large devait les unir peu-
75
dant la période de Tétage aapMenr. Le bassin de Roanne commà-
niqnait anssi, dès le deoxitaie étage, arec celai de la Limagne,
entre Digoin et Moulins, tandis que la plaine de Feurs ne fût, à
ancnne époque, en relation directe arec les bassins d*Aurec et du
Pny, dans la Haute-Loire ; quelques lambeaux de Tétage sablonneux
supérieur remontent cependant le long de la Loire Jusqu'à Firminy
etUnieux.
La puissance du terrain tertiaire eii êmpouêbU àjlaeer exactement.
Le sondage de Roanne Ta trarersé sur 201 mètres, sans avoir atteint
sa limite inférieure. D*autre part, au-dessus de Toriflce du trou de
sonde, existent tout Tétage supérieur et enriron 20 mètres de Tétage
moyen. On tronre ainsi un minimum de 250 mètres, et pour cer-
taines parties une puissance probable d*enTiron 300 mètres, chiAre
fort éioTé et qui cependant est encore surpassé par la puissance du
terrain de la Limagne.
i n. Stagb infAeibub.
L*étage inférieur du terrain tertiaire a été reconnu par le trou de
sonde foré à Roanne pendant les années 1845 et 1846. Aucun soulève-
ment, aucune érosion ne Ta mis à nu. Aussi, sa séparation d'avec
rétage moyen pourra-t-elle paraître peu motivée. Pourtant Tabsence
de tout calcaire dans les assises inférieures et leur analogie frap-
pante avec les argiles bigarrées de la Limagne me semblent Justifier,
dit M. GauffBB, la division admise.
Dans tous les cas, voici la coupe du trou de sonde de Roanne, telle
qu'elle m'a été communiquée par M. Degousée :
Sables et gravier (alluvions de la Loire) .... 7«,50
Sable Jaunâtre 4-,54
Argiles vertes plus ou moins sableuses .... 49«,00
Argiles plus fines de différentes nuances. . . . 140*,00
Profondeur totale 20t*,04
Le calcaire y manque absolument. Dans la plaine de Roanne, cette
roche caractérise la partie haute de l'étage moyen, qui fut enlevée,
puis remplacée par l'alluvion, au point où le trou de sonde est
ètaUi.
Les sables Jaunâtres, situés sous l'alluvion, et les argiles sableuses
vertes, d'une puissance de 49 mètres, paraissent à M. Grunbr devoir
être rangés dans l'étage moyen, tandis que les 140 mètres d'argiles
bigarrées appartiendraient, dans tous les cas, à l'étage inférieur.
Mais cette division est nécessairement un peu arbitraire, et M. Grunbr
De l'adopte que par comparaison avec le dépôt analogue de la Lima-
gne (1).
(1) Les terrains inférieurs du Forez et de la Limagne ressemblent
aussi aux dépôts tertiaires du bassin de Brioude, dans la haute
vallée de l'Allier. Le sondage de Lempdes. entre Brioude et Brassac,
n'a rencontré, sur une hauteur totale de 223 mètres, que des argiles
8 lus ou moins sableuses, généralement rouges, avec prédominance
amies proprement dites vers le bas. (DeuriptUm du bassin hoiUUer
i€ Èrassae, par M. Baudin, p. 74).
76
Aucun travail ii*a fiait comaltre la puissance et la nature des
parties inférieures du bassin de Feurs : le trou foré de Sury n*a que
44 à 45 mètres, et ne parait pas dépasser Tétage moyen. Mais il est
probable que les dépôts inférieurs du Forez ne diffèrent pas sensible-
ment de ceux du Roannais.
Le sondage de Roanne n'a fourni aucun fossile. Par contre, les
argiles bigarrées inférieures de la Limagne renferment quelques
cyrènes, et sont ainsi positif ement d'origine lacustre. C'est d'ail-
leurs le cas aussi des étages moyens de la Limagne et du Forez.
On peut donc supposer avec assez de raison, en considérant les rap-
ports intimes et la situation respective de ces divers dépôts, que
rétage tertiaire inférieur du département de la Loire doit être égale-
ment un produit d'eau douce.
i m. Etage motin.
L'étage moyen occupe le fond et Jusqu'à mi-coteau, le flanc de la
plupart des vallées transversales des bassins de Roanne et de Feurs.'
En approchant de la Loire, il se perd sous les alluvions, tandis que
dans le voisinage des bords, on le voit se continuer sous le cail-
loutis tertiaire supérieur, qui couronne spécialement toutes les
hauteurs de la plaine.
Les assises les plus élevées de l'étage en question sont, en moyenne,
à la cote de 360 mètres dans la plaine de Feurs et à 320 mètres dans
celle de Roannc.^.La différence de 40 mètres équivaut exactement à
la pente de la Loire, dans le défilé des Roches, entre les deux plaines.
Dans chacun des bassins, on remarque également un abaissement
graduel de Tétage moyen, parallèlement à la pente du fleuve, de
telle sorte que le niveau relatif est à peu près constant et repré-
senté, pour les parties culminantes de cet étage, par 30 à 40 mètres
au-dessus des eaux de la Loire. A part cela, toutes les assises sont
encore à peu près horizontales, et dans leur position première.
A Roanne et à Feurs, Tétage moyen est surtout développé sur la
rive gauche de la Loire.
Dans le bassin de Roanne, à cause du niveau élevé du sous-sol
secondaire, la plaine haute de la rive droite n'a même été envahie
par les eaux tertiaires que pendant la période, relativement courte,
de l'étage supérieur.
L'étage moyen se compose principalement d'argiles blanches ou
vertes, entremêlées de quelques bancs plus ou moins sableux, dont
la teinte varie du blanc au rouge ; mais les sables proprement dits
y sont rares et n'y prédominent Jamais. A ce point de vue, il relie en
quelque sorte, d'une manière graduelle, les argiles bigarrées infé-
rieures aux sables graveleux supérieurs.
Du reste, à tous les niveaux, nos dépôts tertiaires sont plus fins
vers le centre du bassin que sur les bords. Cela est vrai en parti-
culier pour l'étage supérieur, mais se vérifie aussi dans l'étage
moyen, ou les argiles sont d'autant plus fréquentes et moins sa-
bleuses que l'on s'éloigne davantage de la lisière du bassin.
77
Ces aigites ne sont Jamais dures et les sables ar^eox presqne
toujours sans consistance. Cependant, yers le milieu du bassin de
Feurs, àSaint-Cyprien, Montrond, Cbalain-le-Gomtal, etdon rencontre
du ^rès Un, dur, dirisé en assises ou plaquettes minces. Le ciment
qui lie les grains siliceux est une sorte d*argile Itaolinique blancbe,
presqne toujours associée à une faible proportion de sel calcaire.
Les argiles Toisines sont alors aussi légèrement marneuses. Enfln,
sur certains points, la matière calcaire derient plus abondante;
elle sillonne les argiles rertes sods forme de rognons plus ou moins
friables ou concrétionnés, et se concentre même ailleurs en bancs
continus, que Ton exploite arec avantage comme pierre à chaux.
Ces dépôts calcaires caractérisent spécialement la partie haute de
rétage moyen, mais n*y occupent nulle part, d*une manière uniforme,
toute rétendue des deux plaines. Il semble qu*au milieu d*une
sédimentation presque exclusivement argilo- sableuse, quelques
sources aient fourni du carbonate de chaux qui, selon son abondance,
anra produit des bancs ou de simples rognons. Ces derniers diminuent
graduellement, dans certaines directions, sans doute en proportion
de Téloignement des points d*émergence des anciennes sources.
Le calcaire est blanc, quelquefois marneux (BataiUoux, Urbûse,
les Athiauds), ailleurs siliceux, dur et concrétionné, ou sillonné
de fissures et de cavités irrégulières, plus ou moins tapissées de
aistanx de quartz (les Ouches, etc.), bien souvent siliceux et
marneux tout à la fois (Sury).
Enfin, la silice s'isole çà et là sous forme de rognons, qui diffèrent
peu des silex bruns de la craie du nord (Sury).
On n'observe en général aucune succession régulière dans ces
diverses assises ; cependant, là où se rencontrent plusieurs bancs
calcaires, la silice abonde, surtout dans le plus élevé. Au reste, Je
n'ai vu nulle part, dit M. Grunbb, plus de deux ou trois lianes, et
répaisseur de chacun d'eux ne dépasse guère 1 mètre 50.
Sur deux points seulement le calcaire renferme des fossiles :
à Hontrond (plaine du Forez), les feuillets d'une marne blanche,
moyennement dure, sont recouverts de très-petites cypris faba ;
et le calcaire des Athiauds, près d'Ambierle {plaine de Roanne),
contient d'assez nombreux moules d'hélices, que M. n'AncHUC
rapproche du hélix Moroguesi de Pithiviers.
D'après la position des lieux, l'assise de cypris faba se trouverait
à peu près vers le milieu de notre étage moyen, tandis que le calcaire
à hélices correspond positivement aux assises les plus élevées. Cette
dispositon s'accorde avec la succession observée dans la Limagne
et le département de l'Allier, si ce n'est que dans nos contrées
les fossiles sont beaucoup plus rares ; en outre, les phriganes et osse-
ments de vertébrés, si fréquents dans le département de l'Allier, vers
le haut de l'étage moyen, manquent absolument dans nos calcaires.
On ne trouve d'ailleurs jamais aucun débris organique, ni dans
les argiles, ni dans les sables ; mais les fossiles cités dans le
calcaire prouvent, malgré leur rareté, que le dépôt est lacustre
78
et appartient à la base du terrain miocène, le tongrien de
d'Orbigny (1).
La paissance de Tétage moyen est difficile à déterminer, dit
M. OrvNBA, puisqu'on ne peut fixer exactement sa limite inférieure.
Cependont elle est de 50 mètres au minimum, puisque le trou de
sonde de Sury a encore rencontré du calcaire à la profondeur de
44 mètres, et elle serait de 70 mètres environ, si on plaçait sa base
à rorigine des argiles sableuses du trou de sonde de Roanne, comme
Je rai dit ci-dessus.
Le calcaire est exploité, dans la plaine de Feurs, sur la ligne de
Saint-Marcellin à Sury. Plus au nord, on le rencontre aussi entre
MonâNrison et Ghalain-le-Gomtal, ainsi que dans les communes de
Orézienx et de Prétieux, mais les bancs y sont peu puissants.
Au-delà du Ligtton, Tétage supérieur enTahit presque en entier toute
la plaine, et si dans les bas-fonds on découvre encore les argiles de
rétage moyen, le calcaire ne s*y montre nulle part, si ce n'est en
lambeaux irréguliers, peu étendus, au voisinage de la butte basaltique
de Marcoux. Mais cela même prouve qu'à une certaine profondeur
le calcaire existe aussi sous cette partie de la plaine.
Dans le bassin de Roanne, le calcaire se présente le long d'une
xone à peu près continue depuis les Oucbes Jusqu'à Urbise. Il occupe
les bas-fonds et la moitié inférieure du flanc des coteaux, tandis
que les parties bautes sont partout couronnées par l'étage supérieur.
On l'exploite spécialement aux Atbiauds, près d'Ambierle, et à
Urbise, au nord de la Pacaudière. Sur tous ces points, le calcaire
est argilo-siliceux et ne donne qu'une cbaux maigre moyennement
hydraulique, convenant peu pour l'amendement des terres.
{ I?. RTAOB SUPÉEIBUB.
L'étage supérieur occupe les parties culminantes des deux plaines
et n'a été recouvert par les alluvions que sur un petit nombre de
points. Au centre de nos plaines, il repose sur l'étage moyen, tandis
que le long de la lisière des deux bassins, il déborde les argiles
tertiaires moyennes et s'appuie partout directement sur des terrains
plus anciens. Ainsi, après le dépôt de l'étage moyen, et probable-
ment aussi en partie, comme nous le verrons, pendant la période
même de l'étage supérieur, le sous-sol ancien et secondaire dut
s'affaisser et les eaux tertiaires envahirent successivement des
surfaces plus vastes. Dans le Forez, la différence des cotes auxquelles
montent les deux étages est de 90 à 100 mètres. C'est la mesure de
l'affaissement de nos contrées ; mais il diminue vers le nord-ouest.
Dans le département du Cher, d'après les cotes de niveaux citées
par MM. BoulAmobr et Bbbtbba, la différence des deux étages serait à
(1) Seulement il semble que nos bassins n'offraient pas, au moment
du dépôt desjparties hautes de cet étage moyen, autant de bas-fonds
que celui de l'Allier, et avaient à un moindre degré Je caractère
de marécages, si favorable à la vie des pachydermes.
79
pea ptès de 50 mètres ; dans llndre, la Tienne et la Charente, où J'eus
occasion, dit M. Grunêb, de comparer moi-même les deax terrains
lintenralie est également an maximum de 50 mètres.
Dans le Fores, on obserre, en outre, pour Tétage supérieur comme
poor l'étage moyen^^an abaissement général du sud au nord, parallè-
lemoit an cours de la Loire. A l'extrémité sud de la plaine du Forei»
les sables tertiaires supérieurs s'élèf ent dans les bois de la Fouil-
loose, an domaine de Marnât, Jusqu'à 517 mètres de hauteur absolue,
ou 150 mètres au-dessus de la Loire, tandis qu'au nord de la plaine
de Ro«nne leur limite supérieure se trouve à peu près à la cote de
400 mètres. Or, pour le même Intenralle, la chute de la Loire (entre
Andrézieux et Briennon) est de 108 mètres.
Dans le Cher, MM. Boulangbr et Bbrtira indiquent 300 mètres
comme altitude extrême des parties les plus élevées de l'étage supé-
rieur. Sur la lisière commune de la Tienne et de la Haute-Tienne,
entre Uissac et l'Ile-Jourdain, M. OauNEU a trouvé, en se servant des
cartes du dépôt de la guerre, des cotes limites généralement com-
prises entre 180 ou 200 mètres, ou des altitudes relatives de 130 à 150
mètres au-dessus de la Loire, à Tours.* Ainsi, non-seulement nos
terrains tertiaires furent soulevés après le dépôt de l'étage supérieur,
■ais cette nouvelle oscillation, inverse de la précédente, s'est fait
sentir comme celle-ci d'une manière plus intense dans la partie
sud-est du plateau central, qu'au nord et à l'ouest. Les observations
de M. GauNEB, le long de la Loire, viennent donc confirmer plei-
nement les idées émises depuis longtemps par M. E. de Beacmont et
les recherches plus récentes de M. Raulin dans la vallée de l'Allier (1).
L'étage supérieur se compose presque exclusivement de sables
plus ou moins grossiers et caillouteux, blancs. Jaunes ou rougeà-
tres. Si les argiles s'y rencontrent encore çà et là, elles sont relative-
ment rares et, en général, ferrugineuses et grossières.
Les sables et dépôts caillouteux sont d'autant plus mêlés de gros
galets quiis sont plus voisins des bords du bassin. Mais ce qui
frappe par-dessus tout, c'est le rapport intime, en chaque point du
bassin, entre la nature des galets et celle des roches les plus voi-
sines, formant les anciennes rives du lac tertiaire.
Dans la partie sud de la plaine du Forez, Jusqu'à la hauteur de
Montbrison et de Feurs, les galets de l'étage supérieur sont presque
oniquement granitiques et quartzeux ; on n'y voit aucune roche des
terrains secondaires et de transition. Les gneiss et le micaschiste y
sont mêmes rares, sauf là où le granité voisin en renferme de
grands lambeaux, comme entre Saint-Galmier et Saint-Rambert.
A partir de Boén et de Pouilly-les-Feurs, le nombre des cailloux
granitiques diminue rapidement, et à leur place se présentent des
galets porphyriques et des débris roulés du système carbonifère
(surtout des schistes siliceux, grauwackes lustrées et grès porphy-
riqaes). Là où dominent les porphyres et les grès feldspathiques, les
argiles elles-mêmes changent de nature, elles deviennent blanches,
(1) HUMre des progrès de la géologie, t. II, p. 659.
80
sont BOQYeDt réfractaires et alternent avec des sables blancs quartso-
feldspathiques (Amiens et Saint-PauI-de-Yézelin).
Dans la plaine de Roanne, Tinfluence des anciens rivages est encore
plus sensible.
Sur la rive gauche de la Loire, au pied de la chaîne porphyrique de
la Madeleine, entre Yillemontais et la Pacaudière, les galets ter-
tiaires sont surtout quartzeux et porphyriques, sauf à Saint-André et
aux Ouches, ou Ton Toit, en outre, fies fragments roulés du terrain
carbonifère Tenant de la vallée supérieure du Renaison.
Du côté opposé, sur la haute plaine de la rive droite entre Pra-
dines, Goutouvre et Gharlieu, le sol est exclusivement criblé de
Jaspes grenus, Jurassiques, appartenant aux argiles à Jaspes de
Toolithe inférieure, qui supportent précisément, dans ce district, le
terrain tertiaire. Il y a même passage graduel du cailloutis tertiaire
au terrain Jurassique, et leur limite commune ne peut être tracée
rigoureusement. En divers points, lea rognons Jaspeux furent sim-
plement remaniés et arrondis sur place. En effet, lorsqu'on approche
de l'ancien rivage, on les voit grandir et perdre peu à peu les carac-
tères propres aux galets foulés. En même temps, Targile sableuse
qui les empâte devient plus grosse, et, à la limite, se trouve finale-
ment privée de tout élément sableux ; c'est l'argile pure de la forma-
tion jaspeuse.
Enfin, à l'extrémité sud de la plaine, le plateau de Parigny et de
Gommelle, situé à égale distance des coteaux secondaires et porphy-
riques, est couvert d'un mélange de galets quartzo-porphyriques, du
terrain anthraxifère, et de Jaspes grenus. Jaunes ou bruns, du terrain
Jurassique.
Il suit de là, comme au reste on pouvait s y attendre à priori^ que
le dépôt sédimentaire des plaines de Feurs et de Roanne, et spécia-
lement son étage le plus élevé, n'a pas été amené par un cours d'eau
unique, mais par une série d'affluents d'une faible étendue, entraî-
nant chacun dans le bassin commun les débris des roches de son
district hydrographique. La Loire alors n'existait pas encore comme
artère principale.
Une circonstance qu'il importe de mentionner également, c'est
que l'assise la plus élevée de l'étage supérieur est spécialement cail-
louteuse. Toutes les parties culminantes des deux plaines sont cou-
vertes de galets, dont la grosseur et le nombre augmentent aussi à
mesure que leur distance à l'ancien rivage diminue. On peut spécia-
lement constater ce fait aux environs de Roanne, en parcourant la
haute plaine de la rive droite, dans la direction de Perreux à Pra-
dines ou à Goutouvre. A Perreux, le banc caillouteux supérieur
couronne les falaises argilo-sableuses de l'étage supérieur, tandis
qu'à Pradines et à Goutouvre il repose directement sur le sous-so]
Jurassique. Ainsi, non-seulement Tétage supérieur déborde d'une
manière générale l'étage moyen, mais encore l'assise culminante
dépasse, à son leur, les bancs inmiédiateroent inférieurs : d'où il
résulte nécessairement que le niveau des eaux fut surtout élevé vers
la fin de cette époque, ou, en d'autres termes, que le sous-sol n'a
81
pis eessé de s'abaisser pendant tonte la période de l'étage sa-
përiear.
11 est bien évident, d'ailleurs, qae cette assise caillouteuse des
parties baatcs ne saurait être attribuée à une sorte de courant dilu-
Tien qui aurait en même temps creusé les yallées actuelles. Car»
sll en était ainsi, les galets ne caractériseraient pas uniquement les
hauteurs, et surtout leur nature ne varierait pas avec la position
qu'ils occupent ; on ne verrait pas, au centre de nos plaines, presque
eidusiveroent des galets quartzeux blancs, et sur la lisière des
tossins, d'autres galets plus gros, provenant des roches en place du
Tittsinage.
La nature graveleuse de l'étage supérieur indique néanmoins des
eux fortement agitées, et cette agitation s'explique par les oscilla-
tions qu'éprouve le sous-sol vers cette époque. L'abaissement général
da plateau central, qui fut dans nos contrées, pendant la période de
l'étage supérieur, de 90 à 100 mètres,* n'a certainement pas eu lieu
d'one manière tout à fait insensible sans contrecoups opposés. Puis
le mouvement, décidément inverse, qui clôt nos dépôts tertiaires,
a po aussi présenter des retours contraires et engendrer ainsi, à
diverses reprises, des courants locaux plus ou moins violents (i). Au
reste, quel qu'ait été, dans ses moindres détails, le mode d'action
des deux grandes oscillations opposées dont je viens de parler, il
est an moins évident que le dernier relèvement mit les deux bassins
tertiaires du Forez entièrement à sec, car on n'y rencontre aucun
dépôt de l'époque pliocène.
Les eaux s'écoulèrent au nord-ouest et, en se retirant, durent
sillonner les dépôts meubles de nombreux vallons qui, dès lors
élargis et plus ou moins modifiés, affectent néanmoins encore les
caractères dus à l'érosion primitive.
Les dépôts sablonneux de Tétage supérieur ne renferment aucun
fossile ; on n'y trouve ni plantes, ni mollusques, ni vertébrés. On
ne peut donc fixer par les moyens paléontologiques ni l'âge, ni la
■atnre propre de ce terrain. Mais nous verrons bientôt qu'il se lie
directement aux argiles et sables supérieurs de l'Allier, du Cher
et de la Sologne. Or, aucun de ces dépôts ne renferme des galets de
basalte et de trachyte, et comme ces deux roches ouvrent précisément
dans nos contrées la période pliocène, on peut en conclure assez
sftrem^it que l'étage argilo-caillouteux du bassin de la Loire appar-
tient, comme les faluns de la Touraine ou le falunien de d'Orbigny,
à la dernière moitié de la période miocène.
Kous arrivons ainsi pour le terrain de la Sologne, quoique d'une
manière indirecte, à la même conclusion que M. d'AncuiAC, dans son
OtMre des progrès de ta géologie (2). Dans tous les cas, il est évident
que vers les premiers temps de Tétage supérieur, les bassins tertiaires
du Forez devaient avoir conservé les caractères lacustres de la période
(1) Des oscillations de ce eenre se sont fait sentir, comme on sait,
! Jor les côtes du Chili et en Italie, dans les temps modernes.
( (2) T. D, p. 517.
6
89
précédente. Mais plus tard, par rabaissement général da plateaa
central, les eaux salées firent irruption et les faluns se déposèrent
aux environs de Tours.
Plus tard encore, la mer semble avoir pénétré, sinon jusque dans
le Forez, au moins bien avant dans la vallée de la Loire et de rAUier,
comme Tont prouvé MM. Poubl et Lbcoq (1). Enfin, peu après, le
plateau central se releva de nouveau, et les eaux, en se retirant,
ont dû ravager les dépôts faluniens, ce qui explique leur faible
étendue et Tétat d'isolement où nous les voyons ai^ourd'bui dans
Fouest de la France.
La puissance de Tétage supérieur est au maximum de 20 à 25 mètres,
et en moyenne de 10 à 15 mètres. Sur la lisière du bassin, où
rassise caillouteuse culminante s'appuie directement sur des forma-
tions plus anciennes, son épaisseur totale est même souvent réduite
à 2 ou 3 mètres : c'est, en particulier, le cas sur la haute plaine
de la rive droite, dans le Roannais.
Les assises de l'étage supérieur sont partout encore sensiblement
horizontales, comme celles des étages inférieurs, même dans le voi-
sinage des cônes de basalte, le terrain tertiaire est fort peu dérangé.
Au contact immédiat de la roche volcanique, les argiles sont cuites
et plus ou moins altérées ; mais, à peu de mètres de là, la stratification
ne parait nullement troublée.
VI.
Résumé des conditions que doit remplir
le sondai^e projeté*
De Tétude qui précède et que j'ai cru devoir reproduire
presque entièrement, puisque c'est la seule base sur laquelle
nous puissions nous appuyer, il résulte que la puissance totale
du dépôt tertiaire est au miDimum de 250 mètres, et pour
certaines parties, sa puissance probable est d'environ 300 mètres,
chiffre fort élevé, dit M. Gruner, et qui cependant est encore
surpassé par la puissance du terrain de la Limagne.
J'ai admis dans mes calculs les chiffres qui viennent d'être
établis, et puisque nous nous étions mis dans la partie puis-
sante des couches, il fallait calculer que nous aurions à forer
300 mètres de terrain tertiaire. Il fallait cependant faire obser-
(1) MM. PoMBL et Lbcoq citent dans la vallée de TAUier, au milieu
du terrain dont nous nous occupons, des fossiles plus ou moins
roulés, appartenant aux faluns. (Pombl, Catalogue des vertébrés fossiles,
1853, p. 173. Bulletin de la Société géologique, 2« série, t. 1, p. 595,
" ■ p. 364.)
1853, p.
et t. 111,
83
Ter qae nous n'ayions pas à traverser le tertiaire supérieur qui
est décapé dans les environs de Montrond. C'eût été un gain
sur les 300 mètres maximum.
A partir du terrain tertiaire, je me suis demandé ce que nous
aurions encore à traverser ? Trois hypothèses se présentèrent à
mon esprit à Tépoque où j'entrepris cette élude :
1* Ou nous rencontrerons, disais-je, les micaschistes ou le
granit, le fond du bassin sera alors reconnu stérile et le sondage
s'arrêtera à 300, 350 mètres environ.
2^ Ou nous rencontrerons le terrain anthraxifère du Roan-
nais, avec on sans les couches reconnues dans le terrain de
Saint-Symphorien-de-Lay. Examinons cette hypothèse.
Quelle est la puissance de ce terrain ?
La puissance totale du terrain anthraxifère varie, d'après
M. Grorbb, de 2S0 à 500 mètres au maximum. En faisant 150
à 200 mètres de sondage dans ce terrain, on sera probablement
fixé sur sa richesse ou sur sa stérilité en combustibles.
3* Enfin, en troisième hypothèse, nous pourrons rencontrer
le terrain houiller^ D'après mes calculs, comme je l'ai démontré
précédemment, en mettant le fond de la cuvette du Forez au
niveau du fond de la cuvette du bassin de Saint-Etienne, (ce qui
est un minimum, puisque le terrain de Saint-Etienne a été
soulevé d'environ 200 mètres) l'épure donne encore une épais-
seur énorme de plus de 800 mètres de terrain houiller, ce qui,
avec les 500 mètres de terrain anthraxifère, conduirait à une
puî»ancede 1.200 à 1.300 mètres de terrains pouvant renfer-
mer des couches de combustible I
Dans tous les cas, le sondage pénétrant dans le terrain houil-
1er, nous aurons vite des indices certains sur sa nature et ses
fusdles. Une exploration de 200 mètres sera largement suffl-
ante pour légitimer un approfondissement plus grand.
Ainsi, en résumé, en 1879, nous pensions qu'il fallait aller à
300 mètres dans l'hypothèse de Tabsence des terrains carboni-
lères et à 500 mètres dans le cas où ces derniers seraient ren-
contrés.
Noos verrons, par la suite de nos travaux, dans quelle me-
sure ces données ont été justiflées.
Je veux maintenant me borner à résumer rapidement les
étodes qui précèdent et qui ont déterminé la mise en œuvre
da sondage de Montrond. Je terminerai en analysant les données
8i
qui (Mit été fouroies sur la questiooi après Teirifeiirise da
forage.
Chacun s'est représenté, déjà, j'en snis sûr, le bassin houiU
1er de Saict-Btienne, comme formant jadis, d'après rillustre
FouRNET, un lac Iriangulaire, ayant une énorme base, de Pir-
miny à Rivenie-Gier, et son sommet à la Fouillouse. Les trois
points de ce triangle formaient alors trois goulets, trois canaux,
par lesquels le lac houiller communiquait avec d'autres nappes
carbonifères. Le goulet de Touest yers Unieux ne peut nous
conduire qu'à des montagnes ayant subi des bouleversements
sans nombre. Il n'y a point de terrain houiller à rechercher dans
ce sens.
Au contraire, le petit goulet de Tartaras et Gommunay à Test,
qm n'a que quelques centaines de mètres de largeur, nous con-
duit à une véritable mer houillère qui s'étend jusqu'aux Alpes.
Enfin, ce goulet de la Fouillouse est le plus imposant de tous.
Il a 7 ou 8 kilomètres de largeur, de Landuzière à Villemagne.
Gomment ne pas être frappé par cette pointe caractéristique que
le terrain houiller avance dans la direction de l'ancien lac
forézien ? Et ces Ilots houillers, placés à l'avant-gardc, comme
pour jalonner la route à suivre, ne sont-ils pas les restes épar-
gnés par Térosion, de cet ancien détroit comblé jadis par le
terrain houiller ?
Le cours du Furens n'indique-t-il pas par sa traînée micas-
chisteuse encore intacte, le vieux tracé des eaux houillères,
comme le Gier, comme la firévenne ? Jamais peut-être appa-
rences plus séduisantes ne se sont présentées aux yeux des cher-
cheurs.
N'avons-nous pas encore, pour nous convaincre, les paroles
d'un maître que je me plais à répéter une dernière fois? — Ne
Irace-t-il pas d'une main assurée les limites de « cette grande
c formation houillère redressée contre les flancs des massifs du
t Forez, des puis de Dôme, de la Murgeride et dont la partie
c centrale doit être enfouie sous les plaines de la Limagne? »
N'est-ce pas lui qui a dit qu'à la Fouillouse t nen n'indiquait
« un barrage ; que le système houiller avait pu pénétrer fort
c loin dans les défilés et les évasements de la Loire, dont il
• « rejoignait, selon toute apparence, les rives du côté de Saint-
i Rambert et d'Andréiieux T » Ne précise-t-i( pas bien sa pen-
aée «D écriTanl que robsenratioQ de la grosseur des galeli du
lerraiD boaiUer de Sainl-BtieDDe « conduit à supposer l'exis-
c teoce d'un débouché (des taux houillères) vers la Loire, et
• par conséqaeut à admeltre une étendue inimitée dans ee
c sensf B
N'est-ce pas PeimztBTy enfin, qui, prophétisant peut-être, con«
dut en nous disant • qu'on est autorisé à supposer que les par-
ties (houillères) abritées par les terrains de la concavité d'An-
df éiieui , de Itonthrison et de Feurs, ont été consenrées et qu'il
esl même p^mis de concevoir leur ancien raccordement avec la
Qayette, Bert, Blaozy et le Greuzot 1 »
Certes, on a pu reprocher à Fournet de ne pas pénétrer assez
avant dans les détails, mais ce qu'on ne peut lui enlever, c'est
Boe hauteur de vues, une faculté de conception vraiment
sorprenantes.
Ainsi que je l'ai fait voir, sa vaste coocepticm géologique
D'est guère attaquée à son début que par les savants qui veulent
absoloment toucher du doigt des roches indiquant le terrain
houiUer sur le pourtour de la plaine du Forez. Le sondage de
Boanne est aussi j^ésenté comme un argument contraire, mais
il suffit de lire la coupe que j'en ai donnée pour voir que l'ob-
jectioD n'a aucune valeur, puisqu'on est resté dans les terrains
lelativement récents (tertiaire inférieur) et qu'on n'a atteint que
la pcofondeur de 201 mètres.
il appartenait à deux ingénieurs de notre baBsin, MM. M^ussisa
et CflAÎEissBLLE, de découvrir sur les bords orientaux de la plaine
ces indices houillers réclamés par les savants.
On constate, en effet, successivement, trois lambeaux à la
Fooillouse, aux Brosses et aux Perroiins, cinq à Saint-Bonnet-
ks-Oules, un à Ghambeuf, un à Saint-Galmier et un à Néronde.
La plaine du Forez est donc un bassin^ ainsi que j'ai essayé
de le démontrer par mes coupes^ bassin recouvert soigneuse-
ment par des terrains récents. Au nord, un voit le terrain à
anthracite s'enfoncer sous la plaine. A l'est, on remarque le
terrain hooiller exploité à Sainte-Foy-rArgenlière. Au sud, voici
le puissant dépôt houiller de Saint-Etienne. Enfin, à l'ouest
même, à Sail, on retrouve encore le terrain anthraxifère. Ainsi,
aux quatre points cardinaux, cette mystérieuse plaine du Forez
est entourée, bordée de terrains houillers ou anthraxifères I
Les conséquences de cette vérité qui s'éclaire graduellement
86
d'un jour plus vif, sont quelquefois inattendues. Oui, il y a bassin
sous la plaine du Forez, mais il y a encore, selon toute vrai-
semblance, liaisoo des bouilles de Saint-Etienne avec les anthra-
cites du Forez : • Ces deux formations, a dit M. Ghanssbllb,
c sont les deux termes d'une série carbonifère immense dont
« chacun se trouve développé dans un bassin différent, mais
«r qui pourraient bien se trouver superposés sous la plaine du
c Forez. Qui sait même si, dans les profondeurs de notre bassin
« de Saint-Btienne, il n'existe pas un étage anthraxifèren'affleu-
« rant pas, comme parait d'ailleurs le faire l'étage de Rive-de-
• Gier autour de Saint-Etienne? »
Ainsi, terrains houillers très-probables sous Timmense plaioe
du Dauphioé jusqu'aux Alpes, jusqu'à la Mure. Terrains houillers
gisant sous la plaine du Forez, et, d'après moi, peut-être sous
toute la plaine de Roanne. — Liaison des terrains anthraxifères
de Roanne et des terrains houillers de Saint-Etienne. — Raccor-
dement de Saint-Etienne avec La Clayette, Blanzy, Le Creuset.
Tels sont les résultats de cette grandiose enquête commencée
par FoURNET en 1851.
Un seul travail pouvait mettre en valeur toutes ces études ou les
infirmer, donner en un mot à ces hypothèses géologiques le
caractère de réalité et de tangibiUté exigé par la loi des mines
et par la science, c'était le sondage de la plaine du Forez.
Qu'il réussisse ou non, l'élude aura été portée avec quelque fruit,
je l'espère, sur la géologie forézienne. Le reste appartient à
l'avenir.
VIL
Etude ir^oloylqae de la Plaine, par M* Mortier,
après le eomateneement du eondai^e.
Bien longtemps après la magistrale description de M. Grunbr,
et quelques mois après le commencement du forage et la rédac-
tion des lignes qui précèdent, paraissait, en 1880, une étude
de M. P. Mortier, jeune géologue, né à Montrond, étude qui met
en lumière certains points intéressants.
Fidèle au système que je me suis imposé, je résumerai ici ce
travail pour que le lecteur soit bien en possession de toutes les
données de la question géologique du Forez.
87
La descnptîon géologique des plaines de Feurs et de Roanne, dit
M. MoBTm, présente encore beaucoup d'incertitudes. Malgré les
nombreuses recherches faites à ce sujet, on connaît fort peu Tallure
et la composition des étages tertiaires.
L'étude d'un terrain s'établit toujours sur deux classes de données :
les faits obsenrables à la surface du sol et les explorations souter-
raines tentées par Toie de sondage.
La description des parties Tisibles a été faite par M. Gruner. Cet
ëminent géologue a consigné les résultats de ses longues et patientes
recherches dans on ourrage qui doit être cité comme un modèle ;
mais les faits constatés par lui sont isolés et relatiTement peu
nombreux.
Les conditions très-défaTorables du sol ne permettaient pas des
obsenrations plus générales et plus multipliées.
Le sondage de Boanne, dont la profondeur est de 200 mètres, tra-
lerse, d après M. Gbuner, les assises inférieures de l'étage tertiaire.
Le puits de Sory, profond de 45 mètres, traTerserait, au contraire,
les parties supérieures de ce même étage.
Les terrains recoupés par ces deux sondages ont-ils une partie
commune ? Dans l'hypothèse contraire, ils seraient séparés par une
série d'assises, d'une puissance totale indéterminée.
En tout cas, ces deux recherches, faites sur des points très-éloignés,
fournissent peu de renseignements pour le raccordement des cou-
ches. Elles donnent seulement une épaisseur minima de la formation
tertiaire.
Un troisième forage tenté à Feurs n'a, para)t-il, donné lieu à aucune
prise d'échantillons.
Les difdcaltés d'observations proYiennent en grande partie de la
utore du sol. Les terrains yraimcnt stratifiés sont presque partout
enfouis sons le manteau d'argile, de sable et de cailloux, auquel
M. GicifKK a donné le nom de tertiaire supérieur.
D'an antre côté, le retour périodique des mêmes produits sédimen-
taires 8*oppose à tout essai de raccordement basé sur la nature des
coaches.
Une troisième considération, sur laquelle on doit particulièrement
insister, devait détourner les esprits d'une étude dont les résultats ne
pouvaient être que minimes.
On a toujours considéré le terrain tertiaire de la Loire comme une
vtste et puissante nappe, dont les assises, horizontalement stratifiées,
recouvrent, soit le terrain primitif, soit les terrains sédimentaires
inférieurs.
M. Grcner constate cependant une légère plongée du sud au nord.
D'après lui, l'inclinaison des couches est à peu près identique à la
pente de la Loire. En d'autres termes, le niveau relatif d'une couche
déterminée par rapport au niveau du fleuve est à peu près constant,
et pour une même époque les eaux viennent partout lécher la même
assise.
Ces idées une fois admises, l'observation minutieuse des affleure-
ments tertiaires devait présenter peu d'intérêt au point de vue géolo-
88
gique. L*étude pouTait seulement embrasser les couches comprises
entre le fond des raTÎns et le sommet des hauteurs, c'est-à-dire une
puissance d*assises d'euTiron 30 mètres.
Ainsi qu'on Tient de le Yoir, Topinion la plus généralement admise
attribue aux assises tertiaires une horizontalité et une régularité
presque parfaites. Quelques faits peu remarqués Jusqu'ici paraissent
de nature à modifier cette idée. La connaissance de ces faits prorient
surtout d'obseryations faites au voisinage de Hontrond et dont on Ta
lire le résumé.
!'• ÉTUDE.
Cette première étude noua intéresse particulièrement, parce
qu'elle a été faite précisément aux environs de Montrond, c*e8t-
à-dire au point où le sondage a été fixé.
Le chemin de fer de Lyon à Hontbrison, dit H. MoRTnni, traverse
la butte du château de Montrond, au moyen d'une tranchée. Les
parois coupent une série d'argiles et de marnes, dont l'inclinaison»
fortement accentuée, attire tout d'abord l'attention. Les couches
partent du fond de la tranchée, s'élèvent graduellement de Touest à
Test, et affleurent successivement sur le flanc du coteau. Â mesure
qu'on s'approche du sommet, les assises ont une surface décroissante,
et la plus élevée semble effleurer seulement la crête.
Des mesures précises ont donné le double résultat suivant :
l** inclinaison du nord-est au sud-ouest, Vi de degré.
Direction suivant laquelle l'inclinaison est prise, 0. — 45<^ Vt -^ 8.
2*< inclinaison du sud-est nord-ouest, 2* Vi-
Direction suivant laquelle l'inclinaison est prise S. — 48* Vi— 'B*
Cette disposition inclinée des couches est-elle l'allure normale
dans cette région? Provient-elle, au contraire, d'un accident isolé»
d'une action locale? Quoi qu'il en soit, la forme rigoureusement
plane des strates, et l'absence de toute analogie entre l'inclinaison
des couches et le profil extérieur du terrain, semblent exclure l'hypo*
thèse d'un soulèvement de faible étendue dont l'élévation très-remar-
quable du sol serait le résultat immédiat
Le plus sûr moyen de trancher la question était d'étudier le terrain
sur d'autres points.
Une première série d'observations a été faite dans ce but en amont
du village.
Près du confluent de l'Anzieux et de la Goisc, les argiles vertes
sont visibles sur une assez grande étendue. Les assises plongent vers
le nord et semblent descendre rapidement vers le niveau de la
rivière. On a, pour ce point, les données suivantes :
Inclinaison du sud au nord, 3* Vi-
Direction suivant laquelle l'inclinaison est prise, E. — 19* Vj — S.
En aval de la route de Saint-Etienne, TÂnzieux coule dans un ravin
au fond duquel les argiles sont mises à nu. On observe partout un
abaissement relatif des couches par rapport au niveau de l'eau, et
dans le sens du courant. Il existe donc, à plus forte raison, une
plongée absolue de l'est à l'ouest.
89
Un lit d*irgîle noirâtre et fétide contient nne série de fossiles ani-
maux qai n*ont pas été classés. La masse renferme des empreintes de
Tégétaux.
A nne petite distance en amont du confluent, on a trouvé quelques
fragments d'os de vertébrés englobés dans une couche argile sa-
Meose, criblée de pizolithes calcaires.
Entre Heylieu et Montrond, au lieu dit les Vincent, une assise de
grés très-dure, comprise entre deux séries d'argiles, peut être ob-
serrée au fond d*un petit ravin. Cette couche caractéristique forme,
sur nne longueur de quelques mètres, le lit d'un ruisseau, puis
émerge de Teau, s'élève progressivement et affleure dans le champ
à une petite distance en amont. Les mesures ont donne deux incli-
naisons.
Inclinaison vers le nord, ^.
Direction suivant laqueÛe a été prise l'inclinaison, N. — 24* Vs — 0.
Inclinaison vers Touesl, 2* Vi*
Direction de l'inclinaison, 0. — 6* Vi — S.
En amont du grès cité plus haut, le niveau du ruisseau recoupe une
suite d'argile dont on peut observer la succession sans discon-
tinuité. La puissance totale de cette série est de 4 mètres.
Sur la rive droite de la Goise, on peut observer aussi les couches
tertiaires. Un filet de grès dur donne un horizon facile à suivre.
On a trouvé :
Inclinaison vers le nord, 2*.
Direction suivant laquelle, etc., N. — 4» Vt* — B.
En amont de ce point, la berge de la Goise est couverte par les
allovions. Ce n'est guère qu'au-dessus de Heylieu, à l'endroit où la
Goise touche la route que Ton retrouve le terrain tertiaire. 11 est
caractérisé là par une puissante assise de sable, dans laquelle un
filet argileux sert d'horizon.
Inclinaison trouvée vers le nord, 2® *U
DirecUon, If. — 57» Vi- — 0.
Une deuxième série d'observations a été faite en aval de Montrond,
sur les bords de la Loire.
A une centaine de mètres en dessous du pont, la rive escarpée
permet d*étudier facilement le terrain. L'assise caractéristique est
une forte couche de sable identique coomie aspect et comme compo-
sition au banc de Heylieu. L'allure parait analogue à celle qu'on
observe dans la tranchée du château.
Depuis le ruisseau de Plancieux Jusqu'aux environs de Harclopt,
la Loire coule au pied dune haute falaise taillée à pic. On peut suivre
sans interruption la suite des couches, qui, grâce à leur inclinaison,
plongent successivement sous les eaux du fleuve.
Cette inclinaison des couches éprouve d'ailleurs un décroissement
très-sensible. Un peu en aval de Plancieux, on a trouvé :
Inclinaison vers l'ouest, 2®.
Direction, N. — 57« — 0.
Plus loin la plongée est moi^dre.
Inclinaison vers l'ouest, W
90
Direction soÎTant laquelle, etc., N. — 62» V, — 0.
Depuis Marclopt Jusqu'à Saint-Laurent, les dénudations du sol sont
très-rares. La Loire coule loin de son ancienne berge, enyahîe par la
Tégétation.
En amont de Saint-Laurent, le fleuTe lèche de nouveau la berge, les
érosions reparaissent et mettent à nu des assises peu inclinées. Une
station faite a donné :
Inclinaison Ters l'ouest, Vi®'
Direction de Tinclinaison, N. — 57» Vi» — 0»
Toutes les observations qui précèdent concordent rigoureusement
pour démontrer les faits suivants :
1* Il existe, dans toute la région étudiée, un abaissement général
du terrain tertiaire vers le nord-ouest. L'inclinaison est de 3^ entre
Meylieu etl'Anzieux, de 2^ Vi entre l'Anzieux et Plancieux. Au-delà de
ce point, la plongée diminue graduellement, et n'est plus que de
Vt^ en amont de Saint-Laurent.
2* Les couches sont toutes affleurantes dans la même région.
Gomme toutes les assises d'une formation sont parallèles sur une
même verticale, il sera facile d'établir une coupe du terrain d'après
les données obtenues. 11 sufflra de faire partir chaque couche du sol
au point; où elle affleure, et de lui donner à chaque instant rinclU
naison mesurée au-dessus de l'endroit considéré.
Gomme toutes les observations se rapprochent comme position et
comme direction d'une ligne N. — 30<^ — 0., passant par le château
de Montrond, il était naturel de choisir cette ligne comme trace du
plan de coupe.
On a obtenu ainsi une disposition en demi-cuvette. Gomme on peut
le constater sur le dessin, la couche de sable qui affleure en amont
de Meylieu, passe à 215 mètres sous le village de Saint-Laurent-la-
Gonche. Un étage tertiaire de 215 mètres de puissance affleure donc
entre ces deux localités et peut être étudié à la surface du sol.
G'est ici le moment de rappeler la classification du terrain tertiaire
admise Jusqu'à ce Jour.
M. Gbuner considère 3 étages.
1* L'étage inférieur, sans calcaire, a une puissance de 250 mètres
environ, et n'affleure nulle part.
2« L'étage moyen, caractérisé par la présence du calcaire, a une
épaisseur de 50 à 70 mètres et affleure dans les ravins et les parties
basses. Le milieu de cette formation contient un fossile, la cypris
faba ; la partie supérieure renferme l'hélix .Moroguesi.
3* L'étage supérieur est une sorte d'alluvion tertiaire, caillouteuse
ou sableuse.
On observe immédiatement une contradiction entre la classification
précédente et les faits constatés. Ou bien l'étage de 215 mètres,
étudié à Montrond, est tout entier dans le tertiaire moyen ; la puis-
sance de l'étage moyen est alors bien supérieure à celle que M. Grumbr
lui attribue.
Ou bien les assises affleurant entre Meylieu et Saint-Laurent se
rapportent en partie au tertiaire inférieur; dans ce cas, cet étage
peut affleurer.
La question exigeait, dans tous les cas, une étude des couches au
point de Tue de la composition et des fossiles.
Le nombre et retendue trop restreints des érosions n*ont pas per-
mis d'obtenir autre chose qu'une série de coupes partielles. On a pu
d'ailleurs, par la position des affleurements, assigner à chacune
(Telles la place qu'elle doit occuper dans la coupe générale. Toutefois,
I épaisseur totalisée des parties étudiées n'atteint pas le tiers de la
puissance totale de la coupe.
Kn amont de Meylieu, au point où le chemin de Saint-Galmier
s'embranche à la route de Saint-Btienne, les argiles Tertes ne sont
pas Tisibles. Une assise de sable, d'au moins 6 métrés d'épaisseur,
représente le terrain tertiaire stratifié. C'est un sable blanc, légère-
ment TerdAtre, parfois ferrugineux, composé uniquement de grains
de quarts laiteux, entremêlé de parties Tertes plus argileuses qui
résistent sous la pioche.
L'assise sableuse plonge en STal sous des argiles Tertes ou blan-
ches remplies de cypris faba. Ces petits coquillages ressemblent à
des moules dont le diamètre serait d'un millimètre à peine. Ils se
trouTent généralement entre les feuillets des argiles blanches,
quelquefois dans les argiles compactes qui prennent alors une odeur
fétide.
Aux Tincent, l'assise caractéristique est un banc de grès de 0",20
d'épaisseur. Cette roche rude, tenace, fétide sous le choc, n'est qu'un
agrégat de sable quartzeux blanc et de cypris, fortement cimenté par
du calcaire.
L'acide chlorhydrique froid le désagrège complètement.
Voici la coupe prise en ce point :
Marnes Tertes.
Grès très-dur 0,20
Argiles Tertes terreuses 1,60
Marnes grossières Tertes et bleues 0,90
Argiles à plaquettes 1"
Id. feuilletées à cypris 0,50
Un peu en amont, on trouTe une série d'argiles fortement sableuses,
contenant un banc de sable ferrugineux et un filet de grès identique
aa précèdent comme composition.
Toici la coupe obserTée :
Argiles compactes sableuses 0,50
Sable ferrugineux 0,10
Argiles compactes Tertes à cypris 1,20
Grès dur 0,03
Argiles sableuses 2*
Id. feuilletées à cypris !■
Au confluent de l'Anzieux, les argiles sont masslTes à la base,
sableuses au milieu, terreuses au sommet. La cypris faba est partout
très-abondante.
Ou a coomie coupe :
Argiles feuilletées 0,20
Id. blanches non feuilletées 0,10
Argues un peu terr«»M» OJO
Id. Id 0,70
Id. Tertes terreuses mouchetées de fer . . 0,90
Id. et sableuses 0,80
Grès sableux Tert peu agr^é 0,20
Arides Tertes feuilletées, à cypris 0,10
Id. Tertes sableuses, feuilletées 0.50
Sables Terts agrégés 0,50
Argiles blanches feuilletées, à cypris 1,20
U. Tertes, massÎTes, sableuses 0,25
Id. blanches feuilletées, à cypris 0,90
Ai^e Terte en plaquettes 0,30
Id. Terte masslTe 0,50
Dans la tranchée du château, on a la coupe suiTsnte :
Argile dure 2,50
Id. tendre 1,90
Sable gris clair, extrêmement fin 3,10
Argiles Tertes 0,50
Id. blanches feuilletées 0,50
Id. Tertes 0,50
Id. blanches feuilletées 0,40
Id. Tertes 0.30
Id. blanches feuilletées 1,20
Id. id. 0,10
Id. vertes 0,50
Id. Tertes 1,30
Id. blanches feuUletées 0,50
Id. Tertes 2,20
Toutes les argiles feuilletées sont criblées de cypris.
En aval du pont de Montrond, un banc de sable assez grossier se
trouTe enclsTé entre les argiles.
On a la coupe suivante :
Argiles feuilletées à cypris 0,50
Sable un peu ferrugineux 3»
Argiles feuilletées 1,50
Id. Tertes, criblées de pyrite 0,50
A Plancieux, les argiles blanches feuilletées semblent manquer. On
n'obserTe que des argiles vertes, terreuses et mouchetées d'oxyde de
fer, sans ligne de stratification.
On a la coupe suivante :
Argiles blanches feuilletées.
Id. vertes massives 0,75
Id. blanches feuilletées 0,75
Id. vertes massives 1,50
Id. blanches feuilletées 0,50
Id. vertes avec rognons calcaires 0,10
Id. feuilletées 0,GO
Les argiles feuUletéeâ contiennent des cypris.
En aval: de Plancieux apparaît un nouveau produit sèdimentaire.
Cest nm «lierre dar et Bilicenx, génératement bIftBc. Oette iûb^
dAce forme tantôt des buics, tantôt des rog&dns dlBcontiaus pltoAs
liBS la flilaise en encorbellement. Entre les rognons, les bases
d^trgile ferte où le calcaire a {iris naissance, conserrent leur
allure.
Le centre des rognons, coloré sourent en noir bleu&tre, prend à
pem près l'apparence dn basalte. Il sont, d'ailleurs, firégaenmient
sillomés A rintériear de Assures courbes, tapissées de petits cris-
taux.
Le calcaire apparaît toujours dans les mêmes couches qui dcTien-
■ent des horizons caractéristiques.
Toici la coupe prise au confluent du ruisseau de GrangeneuTe :
Argile blanche feuiUetée, à cypris 1,50
Id. clair STec calcaire 1,50
Id. sableuse 0,10
Id. blanche feuilletée, à cypris 1,50
Id. Terte 0,50
La coupe prise plus loin contient deux bancs calcaires.
Argile terreuse 0,50
Id. très-feuilletée, à cypris 0,50
Banc calcaire 0,20
Argile blanche un peu feuilletée 0,40
Id. Terte très-terreuse 0,40
M. bhnche feuilletée, à cypris 0,40
Id. Terte à rognons calcaires 0,50
Id. blanche feuiUetée, à cypris 0,70
Sable 0,15
Argile Tcrte un peu compacte !«•
Entre Marclopt et Saint-Laurent-la-Gonche, quelques affleurements
ont donné des argiles feuilletées ne contenant pas de cypris.
En amont de Saint-Laurent, on a relcTé la coupe sulTante qui ne
eoBtient pas de sable.
Argile très-feuilletée, sans cypris 0,50
Id. Terte, tendre, aTec rognons calcaires . 0,50
Id. feuilletée, sans cypris 0,50
Calcaire argileux 0,10
Argile Terte mouchetée de fer 0,90
Id. feuilletée sans cypris 0,30
Id. dure très-compacte
La cypris faba se trouTC, au contraire, en très-grande abondance
flir les bords de la Toranche.
Les résultats de Tétude précédente dilatent singulièrement les
eoncqitions de M. Gruner.
Les argiles à cypris faba qui, d'après lui, caractérisent le milieu
de rétage moyen, affleurent partout entre Meylieu et Marclopt. Ces
débris fossiles criblent le terrain tertiaire sur une épaisseur ^ile à
215 mètres.
Si Ton obsenre, en outre, qu'à l'extrémité sud de la coupe, rfiAdî-
VMson est très-forte, qu'un raplanissement brusque au*delà de ce
94
point est peu probable, et que la cypris faba existe en g^rande abon-
dance au dernier point étudié, on est conduit à considérer la cypris
comme fossile caractéristique d*un étage, non limité encore, et dont
la puissance est en tout cas supérieure au chifflre précédent.
Ici se présente naturellement une objection :
N*existe-t-il pas entre Heylieu et Harclopt une grande faille, qui,
sans modifier le pendage, permettrait aux mêmes couches d'affleurer
deux fois, et réduirait ainsi l'épaisseur de 215 mètres trouvée plus
baut? L'étude des coupes partielles permet de résoudre cette question
négatiTement.
Du pont de Montrond à Marclopt, les affleurements sont partout
Yisibles, une faille ne saurait passer inaperçue dans cette région.
La fracture n'existe pas non plus en amont de l'Anxieux. Le
groupe d'argiles sableuses, yisible en ce point, le grès extrêmement
dur des Vincent, la puissante assise de sable de Heylieu, forment
des horizons qu'il serait difficile de ne pas retrouver si les affleure-
ments se reproduisaient.
Il est, d'ailleurs, fort improbable qu'un pareil rejet n'ait laissé
aucune trace visible.
Montrond est donc le seul point où un accident puisse exister.
Il existe en effet.
Du pont de la route au pont du chemin de fer, la berge de la
Loire accuse un profond bouleversement. Toute trace de stratiflcation
a complètement disparu. La roche est une sorte de poudingue dur et
fissuré. La masse est formée d'argile massive, irrégulière, ferrugi-
neuse et siliceuse, englobant des galets de quartz, de calcaire noi-
r&tre, d'argiles vertes placées là sans orientation. Quelques minces
filets stratifiés sont plissés, contournés et presque verticaux. Plusieurs
argiles recueillies près des fissures affectent la forme pizolitique et
s'effeuillent comme des choux.
A quelques mètres en aval du chemin de fer, le bouleversement
cesse. Sans transition, les bancs stratifiés réapparaissent avec leur
allure normale, et disparaissent brusquement pour faire place à
un brouillage nouveau. Ce deuxième accident va du confluent de la
Goise à un point situé à 100 mètres au-dessous de l'Anzieux.
On observe encore le même poudingue caractéristique avec sa
masse verte et ses nodules Jaunes ou noir&tres. Un rocher noir,
d'apparence fllonienne émerge brusquement du niveau de la Coise,
et forme en travers de la rivière une crête saillante au-dessus des
eaux basses.
Une formation semblable et parallèle existe quelques mètres plus
haut; cette dernière est, d'ailleurs, toujours immergée. La roche
dont il s'agit, très-dure, très-dense, d'un noir bleu&tre présente
plusieurs plans de clivage. La substance très-homogène qui la com-
pose raye le verre, mais s'écrase et se lime facilement en donnant
une poussière gris clair, différant ainsi du basalte dont elle se
rapproche par tous les autres caractères.
L'acide chlorhydrique bouillant produit une courte effervescence,
due probablement aux cristaux de spath calcaire disséminés dans
la masse, et se colore fortement en Jaune, à cause du fer qu'il
dissout
Le gisement, qui ressemble peu i une assise sèdimentaire redres-
sée, doit peut-être son origine à une injection aqueuse.
Yers rinaieux, les argiles régulièrement stratifiées apparaissent de
nouTcau.
Cet accident remarquable n*est pas un fait isolé dans la plaine du
Forez. Le Tillage de Boisset est bâti sur un poudingue très-dur, ana-
logue i celui de Montrond. La stratification est très-confuse; telle
llttore que Ton croit d*abord être une ligne d'assises, se contourne
et se bifurque de mille manières.
Dans la tranchée du canal, les couches, régulières vers le sud,
Tiament tout à coup buter contre une faille oblique ; au-delà, on
est en plein accident. Vers le haut s'obseryent quelques argiles orien-
tées presque Terticalement ; les filets semblent converger comme
ceux d'une Teine liquide à la section contractée.
Si Ton s^avance Ters le nord, de quelques mètres, on Toit les bancs
réguliers réapparaître un instant comme si un lambeau de terrain
avait été préservé, et, chose singulière, les couches sont le prolon-
gement exact de la partie hors de l'accident.
Les caractères absolument identiques de part et d'autre exigent
ane origine commune pour les deux accidents de Montrond et de
Boisset. Leur formation semble due à une action d'emporte-piècc/
causée peut-être par une éruption sous-Jacente, et suivie d'un rem-
plissage de l'ouverture produite. Dans ce mouvement, l'allure des
terrains voisins a été soigneusement respectée. ¥ a-t-il eu affaisse-
ment général d'un cêté sans variation dans le pendage? Gela parait
peu probable quand on songe que les puissantes éruptions basalti-
ques de Saint-Romain et du mont d'Uzore ont percé le tertiaire sans
le disloquer.
Quoiqu'il en soit, on peut affirmer que l'accident de Montrond n'a
été accompagné d'aucun rejet La fraction de coupe qui affleure entre
XoDtrond et Saint-Laurent, si bien caractérisée par le banc de sable
da pont et les rognons calcaires de Plancieux, forme un tout sans
discontinuité. S'il y avait un rejet à Montrond, cet ensemble se retrou-
verait dans le reste de la coupe.
Ku résumé, Tétude qui précède conduit aux conclusions sui-
vantes :
i* Dans la région comprise entre Meylieu et Saint-Laurent-la-
CoBclie, le terrain tertiaire présente une inclinaison générale du
sud-est an nord-ouest.
2* Cette inclinaison va en décroissant dans le même sens, et s'an-
nale presque, dans le sens de la coupe, à Saint-Laurent.
3* La puissance totale des couches affleurant entre les localités
désignées ci-dessus est de 215 mètres.
4* L'épaisseur de la zone àcypris faba est supérieure à ce même
ehifljre.
5* Les accidents observés à Montrond et à Boisset n'apportent au-
cane perturbation à la coupe établie.
M
6* Les allayions et le dépôt désig^né par M. Grunkb, sons le nom
d*étage tertiaire supérieur, recouvrent les affleurements des assises
moyennes en stratification discordante.
Toute celte première étude de M. Mortier repose sur ce fait,
que les failles de la région de Montrond n*ont pas produit de
déDivellation importante, et qu'il n'y a eu, pour ainsi dire» qu'un
effet d'emporte-pièce &ur un certain périmètre.
Outre que ces effets d*emporte-pièce n'ont pas encore été Mon
définis en géologie, un professeur du Lycée de Saint-Rtienne,
H. ReussB, a publié, à peu près à la même époque, vers la fin
de 1879, dans les Annales de la Société d'agriculture, ses
obser?atioDB sur une énorme faille existant dans la vallée
d'une importante rivière de la plaine (1), précisément aux en-
virons de Montrond.
Toici ce que dit M. RoossB dans cette intéressante communi-
eaiion. Je n'extrais que ce qui a trait à la faille, me réservant
de revenir sur la question des eaux minérales dans la partie
spéciale que je leur consacrerai.
Un puits voisin des premières maisons du bourg de Boisset-les-
Montrond, qui sont situées à moins de cent mètres de la rivière
de la Mare, renferme une eau gazeuse et alcaline riche en acide
carbonique et en carbonates alcalins. Plusieurs puits creusés récen)«
ment à peu de distance du premier ont fourni une eau possédant les
mêmes qualités que le premier. Il y a environ vingt ans, pendant
une année de sécheresse, J'ai pu recueillir dans le premier puits
une eau exempte de tout mélange d'eau ordinaire. J'en ai fait l'ana-
lyse et Je l'ai trouvée très-riche en acide carbonique et bicar-
bonates alcalins. J'ai trouvé que sa composition est, à peu de chose
près, la même que celle de l'eau de Saint-Galmfer. Elle est acidulé,
gazeuse et agréable à boire.
Toutes ces sources sont situées sur la rive gauche de la Mare, à proxi-
mité d'un point où le sol tertiaire a été disloqué et brisé par une faille.
11 est facile de constater en effet que la vallée dans laquelle coule
la rivière de la Mare, est au milieu d'une faille qui s'étend de
Montrond à Sury-le-Gomtal, en passant par Boisset et l'Hôpital-le-
Qrand, et dans le voisinage de Saint-Romain-le-Puy. Les couches de
même nature des terrains tertiaires et d'alluvion des deux rives de la
Mare sont à des niveaux bien diflérents.
La différence de niveau entre les mêmes couches de terrain prises
sur la rive droite et sur la rive gauche peut être facilement constatée
sur la commune de l'Hêpital-le-Grand, sur les terres du domaine de
Annaleê de la Société d'agriculture, 1879, t. XXllI, p. 263.
97
la Tour, dont le point calminant est à 385 mètres au-dessus du ni-
Teaa de la mer, tandis gne les mêmes couches sont à 325 mètres sur
les bords de la Loire à Cnias.
Dans ces terrains, le meilleur terme de comparaison que Ton
puisse prendre est la couche de calcaire marneux renfermant le
fossile caractéristique appelé Cypris Fàba. Cette couche, qui fait
partie du terrain tertiaire moyen est à 385 mètres d'altitude sur la
rire gauche de la Mare et à 325 mètres sur la rive droite. La faille
qui a brisé le terrain tertiaire moyen a donc produit une déniyel-
lation d'euTiron 60 mètres. La production de Teau gazeuse et alcaline
de Boisset-les-Montrond doit être attribuée à cette faille qui est
orientée dn sud au nord. Cette faille prolongée yers le sud passe
à peu de distance de la butte volcanique de Saint-Romain-le-Puy,
qui a aussi percé de bas en haut les terrains tertiaires du milieu
desquels eUe émerge. Une source gazeuse dégageant de Tacide
carbonique a été signalée en 1857 au pied de la butte yolcanique
de Saint-Romain-le-Puy, non loin de la route qui conduit de Saint-
Etienne à Montbrison. Là encore il est naturel d'attribuer la pro-
duction de Feau gazeuze à la rupture et à la cassure du sol tertiaire,
soit par la faille de la vallée de la Marc, soit par Tapparition de la
botte volcanique. C'est à la même cause qu'il faut rapporter les
sources minérales gazeuses et alcalines de Montbrison et de Moingt.
Od sait, en effet, que Montbrison est placé sur une butte volcanique.
8- ÉTUDE DE M. MORTIER.
Celle deuxième étude a une grande importance, car elle
conclol à Texisteoce d'une épaisseur considérable de terrains
tertiaires iaférieurs, c'est-à-dire à Tinutilité à peu près certaine
d'une recherche par le sondage dans la plaine du Forez. L'im-
partialité me fait un devoir de ne pas la passer sous silence.
La portion de la plaine qui s'étend entre les gares de la Renar-
£ère et Saint-Galmier, dit M. Mortier, se trouve notablement plus
élevée que le reste de la plaine du Forez. La surface du sol, à peu
près plane d'ailleurs, est en moyenne à la cote de 400 mètres, tandis
que les régions situées au nord et à l'ouest ont une altitude assez
variable qui ne dépasse 370 mètres qu'au sommet de quelques buttes
isolées.
Cette différence de niveau est rachetée au voisinage de Saint-
Galmier par une pente douce qui descend progressivement Jusqu'à
la plaine de Montrond. Sur tous les autres points, on passe de la
plaine hante à la plaine basse par de brusques dénivellations corres-
pondant aux berges du Furens, près de la Renardière, de la Loire,
entre Andrésieux et Cuzieux, de la Coize entre Guzieux et le ruisseau
de Jourzey.
La berge du Furens ne coupe pas le terrain tertiaire. Les pointe-
ments micascbisteux qu'on observe sur la rive haute et escarpée
prouvent qu'on est encore dans les terrains anciens. La crête de la
berge, qui limite la plaine dans cette région, semble donc former la
lisière extrême dn terrain tertiaire. 7
98
La berge de la Goîse présente seulement deux parties dénudées ;
Tune est au basldu châteaa de Gnzieux, Tantre à quelques œntaines
de mètres en amont.
La rive droite de la Loire est mise à nu sur beaucoup de points,
entre Bouthéon et Veauche. Les érosions rendent visibles à la fois le
terrain tertiaire et les dépôts d'origine alluviale.
Un petit nombre de ravins permettent d'explorer l'intérieur de la
plaine baute. Au premier rang on doit placer le Volon, ruisseau formé
par la réunion de deux tbalvegs secondaires. Les deux vallées d'éro-
sion correspondantes ont une profondeur qui dépasse 25 mètres au-
dessus de leur point de jonction.
On peut commencer l'étude du terrain tertiaire à Tintersection da
Yolon avec le chemin de Saint-Galmier à Ândrézieux et même un pea
eau amont de ce point. La profondeur de l'érosion est de 10 mètres ;
les couches stratifiées apparaissent au fond du ravin, sous les cailloux
roulés et les argiles rouges d'origine alluviale. Les bancs se compo-
sent de sables verdâtres assez faiblement agglutinés et parsemés
d'éléments plus gros. On observe entre le tertiaire et les alluvions
une zone de galets unis par un ciment ferrugineux ; ce fait, observé
sur beaucoup de points fort éloignés, semble général et constitue dès
lors une séparation bien nette entre les deux formations dans les cas^
très-rares d'ailleurs, où le doute serait possible.
Les assises plongent visiblement vers le nord. Toutefois, comme
les falaises, taillées à pic, sont d'un abord difficile, aucune mesure
précise n'a été faite.
A une très-petite distance en aval, la rive gauche du Tolon présente
à mi-coteau une paroi dénudée où apparaissent des bancs de grès
très-caractéristiques. On a trouvé pour ce point :
Inclinaison vers le nord, 2* */♦•
Direction suivant laquelle l'inclinaison est prise, N. — 13^ Vt — O.
Inmiédiatement au-dessous, l'escarpement passe à la rive droite et
se continue presque sans interruption sur une étendue de 200 mètres.
La falaise, haute de plus de 10 mètres, est presque entièrement
à pic et semble de nature trés-ébouleuse. La partie inférieure est
presque partout cachée sous une masse boueuse d'argiles rouges
ou verdâtres dues à l'éboulement des parties hautes. Cependant,
Jusqu'à la hauteur de 4 mètres, la roche semble composée d'argiles
grossières et très-sableuses; les bancs de grès manquent ou se
eonfondent dans la masse. Au-dessus apparaissent des assises de
grès saillantes et épaisses de 0">,20 à 0",30 qui alternent avec les
sables argileux. La partie supérieure du coteau est envahie par
les argiles rouges provenant du sommet. L'allure des couches est
très-régulière ; on a trouvé :
Inclinaison vers le nord, ^U^.
Direction suivant laquelle, etc., N. — 16<^ Vt "-E-
Plus bas, la rive gauche est à son tour érodée. On ^ relevé la
toope suivante :
Argiles sableuses ... * 0,70
Grès 0.05
Argiles vertes très-sableuses 1*
99
Grès 0,05
Argiles yertes très-sableuses 1,30
A qaelqnes mètres au-dessus, les grès alternés apparaissent sur
le fluic du coteau.
Que mesure prise sur Tun des bancs de grès a donné :
Inclinaison vers le nord, 1*.
Direction suiTant laquelle, etc., N. — 3l» Vt — î-
Kn amont du point où les deux ruisseaux se Joignent, la rire
gauche est très-escarpée et la riye droite dénudée sur une faible
baateor. On a releié la coupe suiTante :
Argiles yertes sableuses 1,50
Grès 0,10
Argiles Yertes sableuses 0,75
Grès 0,Î0
Argiles yertes sableuses 1,30
Grès 0,20
Argiles très-sableuses 0,20
Grès 0,20
Argiles très-sableuses 1*
Grès 0,20
Argiles sableuses 0,30
An-dessous existe une série de 4 à 5 assises moins épaisses, d'un
grès plus fin, séparées par des lits d'argile yerte. Le ruisseau
cascade de Tun à l'autre de ces bancs. L'épaisseur totale du sys-
tème est enyiron i">,50.
Les grès sont peu tenaces, surtout yers le haut, fétides sous le
choc, et ne contiennent pas de cypris faba (petits fossiles qui
criblent les deux bancs de grès analogues de Montrond).
Les argiles interposées sont yertes, fines, feuilletées et sans
cypris. Leur surface se délaye dans l'eau quand on la frotte ayec
la main.
On a pu faire la double mesure suiyante :
Inclinaison yers le nord, 2<» Vf
Direction, etc., N. — 14« Vi — 0.
inclinaison yers l'ouest, ]«.
Direction, etc., N. — 87» Vi — 0.
En ayal, l'eau court sur un des lits de grès cités plus haut ; le
ruisseau coule alors suiyant une direction oblique par rapport à
la plongée des couches ; mais il ne tarde pas à faire un coud^
qui le rapproche de la ligne de plus grande pente, et le grès dis-
parait sous les couches supérieures. On a trouyé en ce point :
Inclinaison yers le nord, 2^
Direction, etc., W. — 17« Vt — 0.
Quelque cent mètres plus bas, le Yolon se jette dans la Loire.
A partir dn confluent, s'étend en ayal une immense falaise, haute
de 30 mètres, longue de plus de 2 kilomètres et complètement
dénudée sur une portion notable de son déyeloppement. Le terrain,
composé d'une alternance de sables plus ou moins agglutinés, jaunes
oa rerts, d'argiles sableuses diyerscment nuancées et de bancs
ar^O'CAlcaires, est complètement perméable aux eaux d*infll-
100
tratioD. De là des ébonlements nombreux, des glissements de terrain
qui atteignent de vastes proportions pendant les périodes pluvieuses.
Les parties dénudées de la berge sont le plus souvent salies par
la boue rougeâtre qui suinte de tous côtés. La base de Tescarpement
est presque partout couverte par un cordon d'argile mouvante qui
provient des éboulements et défend Taccès de la falaise. Les sur-
faces ne sont vraiment nettes qu'aux points, d'ailleurs inacces-
sibles, où Teau du fleuve vient battre une muraille à pic.
Dans de pareilles conditions, il est difficile d'effectuer des me-
sures à l'époque des hautes eaux. Toutefois, on peut suivre de
l'œil quelques corniches calcaires, et constater aisément un abais-
sement très-sensible des couches par rapport au niveau de l'eau et
dans le sens du courant. Cette inclinaison est très-nettement accusée
quand un redan de la falaise coupe le terrain suivant la direction
du N. 0.
Il est donc permis d'affirmer qu'entre le confluent du Volon et le
village de Yeauche, l'allure générale diffère peu de celle qu'on a
observée plus haut.
En aval de l'église de Yeauche, les parties décapées contiennent
des sables alternativement nuancés en gris et en jaune rougeâtre.
On ne pourrait dire avec certitude que de telles zones, différant
entre elles par la couleur, et nullement par la composition et le
grain, correspondissent exactement à des lignes de stratification.
Les babnes de Yeauche ne contiennent aucun fossile.
L'étude géologique précédente permet de conclure qu'entre le
pont du Yolon, sur le chemin de Saint-Galmier à Ândrézieux, et le
village de Yeauche, les couches tertiaires plongent vers le N. —
N. 0 avec une inclinaison moyenne de 2» */♦• Les inclinaisons
calculées dans cette hypothèse, suivant les diverses directions,
diffèrent peu des chiffres observés.
La coupe a été faite d'après ces données. Elle est longue de 2.00O
mètres et dirigée suivant N.— 15«— 0. L'épaisseur du terrain tertiaire
étudié par la coupe est de 80 mètres, les alluvions non comprises.
11 est impossible, à l'aide des données obtenues jusqu'ici, de
connaître, même approximativement, la position de l'étage de
Yeauche, par rapport à celui de Montrond.
Une série de stations et de coupes, faites entre ces deux localités,
serait nécessaire ; malheureusement les érosions sont rares.
Dans la berge de la Coise, près de Cuzieux, toute mesure précise
a été rendue impossible par l'accès difficile de la falaise, la nature
ébouleuse et mouvante de la base et le manque de netteté des
surfaces. Le terrain présente dans son ensemble une très-grande
ressemblance avec celui des Balmes.
En tout cas, il n'existe aucune analogie, môme lointaine, entre les
deux formations de Montrond et de Yeauche. La première est carac-
térisée par une abondance excessive de cypris faba sur l'étendue de
l'étage, la seconde par l'absence totale de ces mômes fossiles. La pré-
dominance des argiles feuilletées blanches,'qui manquent absolument
à Yeauche, est encore un signe distinctif de l'étage de Montrond.
101
La coope qu'on Tient d'étndier n'a donc aucun point commun
trec cdle qui a été établie entre Meylien et Saint-Laurent-la-
Gfuicbe. Elle est éTldonment inférieure (c'est ce qui peut être contesté)
à cette dernière et séparée d'elle par une puissance d'assises entière-
ment inconnue.
L'étage de Yeauche, spécialement calcaire et sableux, appartient,
ainsi que le terrain de Montrond, à la formation désignée par M.
GiiTKKi, soos le nom de tertiaire moyen.
En résumé :
1* Entre Veaucbe et Bouthéon, le terrain tertiaire plonge rers le
H — N — 0 avec une inclinaison de 1* V*-
t* Une coope suivant la direction N — 15* — 0, longue de 2.000 mè-
tres, conti^it les affleurements d'un étage de 80 mètres [de puissance.
9* La composition de l'étage étudié consiste en grès, sables,
calcaires et argiles vertes fines ; ces dernières sont peu nombreuses.
A* La région coupée ne contient aucun fossile, les argiles blan-
ches feuilletées, criblées de cypris faba, si fréquentes de Montrond,
Beisset et Saint-Laurent, manquent tout à fait.
d* La coape de Veaucbe est inférieure à celle de Montrond, $é»
parée d'elle par une ptOuanee d'assUes Indéterminée,
6* L'étage de Veaucbe appartient, ainsi que celui de Montrond,
va tertiaire moyen de M. Gbunbr.
Résumé des deux études de M, Mortier,
L'étude du terrain tertiaire, au moyen des affleurements seuls, a
été possible près de Montrond et de Veaucbe, sur une étendue de
terrain supérieure à 10 kilomètres, grâce & l'inclinaison des coucbes.
Cette allure est-elle un fait isolé? Quelle modification subit-
efle entre Veaucbe et Meylieu ? Le raplanissement observé à Saint-
Laorent, dans le sens de la coupe, indique-t-il un fond de cuvette
véritable ou un simple cbangement d'allure qui modifierait la di-
rection de pendage sans annuler l'inclinaison ? C'est ce qu'il est
impossible de dire actuellement d'une manière certaine.
Quoiqu'il en soit, voici ce qu'on peut dès maintenant conclure :
1" L'étage tertiaire moyen considéré Jusqu'ici comme possédant
■ne épaisseur moyenne de 50 mètres, forme autour de Montrond
on terrain d'une puissance de 200 à 215 mètres.
2* Ce même étage constitue à Veaucbe, une formation de 80 mè-
tres d'épaisseur, inférieure de la précédente.
3* Ces deux terrains, complètement différents conune compo-
sition sur tonte leur étendue, sont séparés par un étage intermé-
diaire d'une puissance indéterminée.
\* L'étage tertiaire inférieur qui, d'après M. Grunbr, est carac-
térisé par l'absence complète du calcaire, doit être placé au-dessous
dn terrain de Veaucbe.
&• Le tertiaire moyen du Forez contient, outre le cypris faba,
seul fossile indiqué par M. GaUiNER, et les potamides et tortues
fosfiies découvertes postérieurement par M. Matençon, plusieurs
▼^anx et animaux inconnus Jusqu'à ce jour dans la formation
^péoteie gui nous occupe.
f *
Telles sont leg Gooclusiopf^ t)e H* Mortibr. D'après sa coupe,
c'est à la profondeur de 215 mètres environ» que nous devona
rencontrer à Montrond l'élage intermédiaire d'une épaisseur in-
déterminée. Nous verrons, dans une autre partie, si cette vérifi-
cation a eu lieu.
vni.
Pféseiiee du tenmiii tertiaire eiielaTé dans le tervala
heaUler «e Salnt-GtlMAe.
Avant de résumer celte première partie consacrée à l'étude
des précédents géologiques, je veux attirer l'attention de mes
lecteurs sur un fait remarquable qui n'a été publié nulle part,
mais qui était connu de quelques ingénieurs du bassin houiller
de Saint-*Btienne. Voici ce fait :
En creusant un puits à Unieux (1), en plein terrain houilter
par conséquent, on fut très<-étonné de rencontrer des* assises
inconnues dans le bassin. Ces assises se composaient de marnes
et d'argiles vertes, rouges, quelquefois sableuses, quelquefois
compactes. Tout le monde fut surpris de l'analogie qui existait
entre ces roches et celles du bassin tertiaire du Forez, et
bientôt il fallut se rendre à Tévidence.
Fait digne de remarque, la puissance de ces argiles fut
considérable et le puits les rencontra sur une profondeur de
224 mètres. On retomba ensuite dans le terrain bouiller.
Comment donc pouvait s'expliquer la présence du tertiaire de
la plaine du Forez dans le bassin de Saint-Etienne, en un point
unique, à un niveau si élevé et sur une si grande profondeur ?
Gomment n'avail-it été constaté en affleurement nulle part ?
Pour moi et pour quelques autres ingénieurs peu nombreux,
il y avait une explication rationnelle de ce fait probablement
inconnu des détracteurs de l'hypoibèse de Pournct.
Cette explication est grosse de conséquences, comme on va
le voir. Aussi je ne la donne que sous bénéfice d'inventaire et
j'en assume toute la responsabilité.
En effet, si l'issue du sondage venait conflrmer mes vues, on ne
pourrait pas, je crois, échapper à l'inéluctable déduction suivante :
1® Un même manteau de tertiaire recouvrait le terrain
houiller de Saint-Etienne et la plaine du Forez.
(1) Ce puits s'est appelé, à cause de la rencontre des argiles ter-*
tiaires, le puits de la uannt (iTumne veut dire wr^ïU dans le pays)«
ttt
2* Qfi acddeBt a aouleté le terrain boidller de 8aint-ltieoDe
et séparé eo deux lambeaux la formation primitivement unie.
3* Le tertiaire du terrain houiller de Saint^Btienoe a été
enleré ensuite par érosion , cela est normal. Il n'en est resté
qn'an témoin enclavé heureusement entre deux failles à Unieux.
C'est ce qu'on a retrouvé dans le puits de la Manae.
4» Le tertiaire de la plaine est resté à peu près intact.
Mais l'accident qui a rompu ces terrains houiller et tertiaire
soperposés, quel est-il ?
Pour tous les géologues qui ont écrit sur ce sujet, ee grand
accident n'est autre que le soulèvement du chaînon de Riveric,
qai lui-même n*est qu'une ride parallèle du soulèvement prin-
cipal du Pilât.
Man alors, l'époque de ce soulèvement serait beaucoup
plus rapprochée de nous' qu*on ne l'a écrit. Au lieu d'être
postérieur aux terrains jurassiques, comme l'admet M. Grunbr,
le voilà reporté après le dépôt du terrain miocène, tout au moins.
La géologie de toute cette partie du plateau central est ainsi
bouleversée et à refaire, car l'on sait quelle importance joue,
dans tout le systt^me, la fameuse direction N. — 55* — 0.
Je ne fais qu'indiquer ici, à grands traits^ les conséquences
eonsklérables qu'on peut tirer de la présence constatée du
tertiaire i Unieux. J'entrerai dans plus de détails, au cours de
cette publication, dans le cas où la découverte du terrain
houiiler, à Montrond, viendrait fournir de nouveaux arguments
à cette maolère de voir.
Dans tous les cas, la présence du tertiaire à Unieux est un
bit nouveau qui ne fait que confirmer les idées de Pournet
et de ses successeurs, tout en permettant d'expliquer beaucoup
orieox ultérieurement, le mécanisme de certaines actions géo-
ioffqaes qui nous ont dérobé la vue du terrain houiller foréâen
lous-jaceot.
IX.
CoBclusIoii*
Nous avoua vu dans ce qui précède combien étaient différentes
les opinions écrites d'un grand nombre de géologues et d'ingé-
nieurs, relativement à la présence du terrain houiller sous le
tertiaire de la pkdne du Fores.
iOi
FouRNBT possède une foi complète dans la présence des assises
houillères.
M. Gruner estime qu'il est « peu probable » que le terrain
houiller soit rencontré, car, s il a existé, il a été décapé.
D'aulres pensent, après réflexion, que le terrain anthraxifère
seul existe 9ous les assises tertiaires.
Beaucoup de bons esprits estiment encore, en prenant la pente
des montagnes de Bellegarde notamment, que le fond granitique
de la cuvette doit être à 300 ou 350 mètres de la surface à
Montrond même.
M. Mortier» après un travail stratigrapbique très-consciendeux,
penche pour une épaisseur énorme et presque indéterminée du
terrain tertiaire.
Ëh bien, en étudiant toutes ces appréciations si diverses, je
suis arrivé à cette conclusion : que la formation sous-jaceote de
la plaine tertiaire du Forez devait être beaucoup plus imposante
que FocRNET même ne s'y attendait. Un dernier travail de M.
DoRLHAC sur le bassin de Brassac (1), qui parait au moment
où j'écris ces lignes, me confirme dans cette manière de voir.
Le bassin de Brassac est recouvert d'un épais manteau
de terrain tertiaire, comme à Montrond.
Le bassin houiller de Brassac possède une épaisseur de 2.400
mètres de terrain houiller I sans compter le tertiaire. La cuvette
du Forez doit donc contenir dans ses flancs un dépôt colossal.
Le bassin de Brassac est recouvert sur une grande partie de
sa surface par des terrains analogues en tous points à ceux que
nous traversons à Montrond.
Bref, le bassin du Forez, suivant moi, n*est autre qu'un
énorme bassin de Brassac encore inexploré et invisible.
Nous verrons, par la suite, quels sont ceux qui auront vu juste
dans cette grave question scientifique. Je me ferai un devoir
strict de le proclamer bien haut, avec impartialité, dans un
avenir prochain.
Saint-Etienne^ janvier 1881.
(1) Ministère des Travaux publics. — Etude du bassin houiller de
JBrioude et de Brassac, 1881.
Siint-Etienne, inpr. Th^olier fièrts.
ANNALES DE U SOCIÉTÉ DlfiRICULTURE
INDUSTRIE, SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES
DU DÉPABTBMENT DE LA LOIRB
Prec^-Terbal de la séinee dn 9 ayril 1881.
SOMMIIBE. — Cvrwempondmncm s Lettres et circulaires diyerses
analysées. — Vrmymwa des aeetloiis» — Section d'agriculture et
fkcrtieultwre : Comice de 1881 ; commission de yisite des fermes.
— Sections réunies des sciences, lettres et industrie : Qéolo^îe de
U plaine da Forez, par M. Laur ; — Note historique sur Texploitation
de la houille dans les euTirons de Saint-Etienne, sous Tanclen
régime, par M. Brossard. ingénieur. — Actes de l'AMemblée t
Nécrologie de M. André Jacod ; — Comice de Bourj^-Àrgental ;
commission de risite des fermes ; — Champ d'expériences agri-
coles de l'enclos du Rey ; — Traitement des vignes phylloxérées
par la culture du tabac ; — Lecture de mémoires ; MM. Francis
Laur et Brossard ; — Propositions de candidatures ; — Admission
de MM. Victor Rey, Dérois, Toumier, Bost-Durand, Camier, Chapoton
et Robert (Théophile).
Présideace de M. Euyerte ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 40, sont : MM. Alloués,
BauEÎn (Jean-Baptiste), Besson (Jean), Blacet (Hippolyle), Bory-
Doplay, BufiTerne, Garvès, Chansselle, Chapelle, Gogoard (Louis),
Degoulaoge, docteur Duplain, Euverte, Evrard, Fauvain, Gauthier
(Jacques), Guerin-Granjon, Guélat, Jolivel, Jinot (Jean), Liabeuf,
docteur Maurice, Michel, Otln, Rispal (Pélii), Rivolier, Robert
(B.), Rousse, Sismonde, Tardivat, Terme, Testenoire-Lafayetle,
Textor de Ravisi, Teyssier, Thézenas (Ferdinand), Vacher
(Etienne), Yial (Jean-Marie), Yincent-Dumarest, Wery.
M. Francis Laur, indisposé, écrit pour se faire excuser.
io Lettre de H. le Maire de Bourg- Argen lai, relative au
Gomice agricole. Le Conseil municipal accepte le comice et
propose le dimanche 4 septembre pour sa tenue. L'allocation à
fournir par la Municipalité ne pourra être fixée que lorsque
M. le Receveur municipal aura fait connaître la situation de la
commune.
8
106
2o Deux lettres de M. le Maire de Saiot-Elicnoe, relatives à
la concession do la jouissance d'un terrain communal, pour un
cbamp d'expériences agricoles. (Voir aux actes de l'Assemblée).
3<» Lettre de faire part du décès de M. André Jacod, membre
titulaire. (Voir aux actes de l'Assemblée).
40 Lettre de M. Huet, accusant réception de l'avis de son
admission comme membre titulaire, avec remerciements.
50 Lettre de M. Dervieux, de Ghavanay, ayant le même objet
que la précédente.
6* Lettre de M. Flachier, propriétaire à Chavanay, membre
titulaire, informant la Société que, d'après les conseils de
M. André Jacod, des expériences sérieuses de traitement des
vignes phylloxérées, par le sulfure de carbone, viennent d'être
entreprises dans la commune de Chavanay. Si ces expériences
donnent un bon résultat, il essayera de constituer un syndicat
de tous les propriétaires de yignobb's. 11 espère que dans ce cas
le concours de la Société ne leur fera pas défaut.
V Lettre de M. Auguste Blanc, ingénieur, ancien membre
titulaire devenu plus tard correspondant, par son éloignement
du département de la Loire. M. Blanc étant venu résider à Sury-
le-Gomtal, dans le département de la Loire, a élé invité pnr le
Secrétaire général à faire connaître ses intentionf^, relativement
aux droits que donne l'article 14 des Statuts, aux membres
honoraires qui viennent résider dans le département de la Loire.
H. Blanc répond qu'à son grand regret il lui est impossible d'user
du bénéfice de cet article 14. En conséquence, M Blanc cesne
d'être membre correspondant.
8® Lettre-circulaire de M. Dumas, président de la Société de
secours des amis des sciences, faisaat un appel au public, en
faveur do cette société, dont les ressources sont insuffisantes aux
besoins.
9^ Lettre de M. David, de Saint-Georges, habitant Lyon, 87,
cours Lafayette, relative au traitement, par la culture du tabac,
des vignobles phylloxérés. (Voir aux actes de rAsssembléc).
1* Lettre-circulaire de M. Yeysset, horticulteur, de Glermont-
Ferrand, relative au traitement des vignes phylloxérées, par une
Férié de cultures intercallaires de diverses plantes énumérées.
11* Programme des prix proposés pour 1881, par la Société
industrielle de Rouen.
107
12* PublicatioDS diverses adressées par les Sociétés corres«
poodaDtes.
\3^ Compte-rendu du concours d*aDimaux engraissés, tenu à
Hontbrison, le 2 avril 1881.
TraTanz des Sections.
Sbctkhi d'agriculture et d'horticulturb. — Séance du 26
mars 1881. — Présidence de M. Otin ; secrétaire, M. Maurice.
Comice agricole de 1881. — M. le Secrétaire général informe
k Section qu'il a écrit à M. le Maire de Bourg-Argental, au sujet
du comice. M. le Maire devant consulter son Conseil, pour
répondre aux questions posées, n'a pu encore donner de réponse.
M. le Secrétaire général soumet ensuite ù la Section le projet
d'affiche préparée pour annoncer aux agriculteurs de l'arron-
dissement l'ouverture des concours agricoles du comice de 1881,
et l'eiposition de Bourg- Argental. Ce projet est approuvé.
M. le Président invite la Section à désigner les membres
proposer à la prochaine assemblée générale pour composer la
Commission de visite des fermes des deux cantons de Bourg-
Ârgenlal et Pélussin. En conséquence, la liste suivante est
dressée et approuvée. (Voir la liste aux actes de l'Assemblée.)
La séance est levée.
SfCnORS RÉUNIES DES SCIENCRS, LETTRES ET INDUSTRIE. -^
Séance du 30 mars 1881. -> Présidence de M. Rimaud ; secré-
taire, M. Maurice.
Géologie de la plaine du Forez. — M. Francis Laur expose
le plan d'un grand travail, entrepris par lui, sur la géologie de
b plaine du Forez^ dont il apporte la première partie, qui traite
l'historique de tous les travaux antérieures, relatifs à la même
question. M. Laur donne lecture des passages les plus importants
et résume succinctement les autres. La Section décide que ce
travail sera présenté à la prochaine Assemblée générale, avec
proposition d'insertion dans lea Annales.
Note historique sur l'exploitation de la houille dans les
environs de la ville de Saint-Etienne, sous t ancien régime^
— M. le Secrétaire général, en l'absence de Tauteur, M. Brossard^
député de la Loire, donne lecture de ta plus grande partie de
celte note, qui présente un très-réel intérêt historique pour
406
SaÎDl-Btienne. La SecUua décide qu'elle sera préaeotée à la
prochaine assemblée générale» avec demande d'insertion dans
les Annales,
La séance est levée.
Acte* de TAMemblée.
Le Secrétaire général lit le procès-verbal de la séance précé-
dente, qui est approuvé, puis analyse la correspondance, et
enfin donne lecture des procés-verbaux des séances de sections.
Nécrologie de Jean^André Jacod, — Bn communiquant à
TAssemblée la lettre de faire-part du décès de ce membre, M. le
Secrétaire général rappelle que M. André Jacod, deSaint-Christôt-
en-Jarréty avait depuis son admission dans la Société, datant de
Tannée 1861, pris une part très-aclive à ses travaux. Pendant
buit années il avait rempli les fonctions de secrétaire de la
Section d'agriculture, et deux années celles de vice-président.
Il avait encore, comme commissaire général, présidé à Torga-
Disation de plusieurs de nos comices, et fait partie pendant
plusieurs années de la Commission de visite des fermes. Nos
Annales contiennent de lui des notes ou mémoires au nombre
de neuf, tous relatifs à des sujets agricoles. Pendant plusieurs
années il avait fait, non sans succès, un cours d'agriculture pour
les jeunes cultivateurs de sa commune. Bnfin, depuis queiques
années, il faisait partie de la Commission départementale du
phylloxéra et s'employait très-activement à vulgariser, dans
l'arrondissement, le traitement par le sulfure de carbone. La
Société a donc fait, dans la personne de ce membre, une perte
des plus regrettables.
Comice de Bourg^Argental. — L'Assemblée prend acte de
la déclaration contenue dans la lettre de M. le Maire de Boui^-
Argental et note du jour proposé pour la tenue du comice (4
septembre), puis elle confirme la nomination faite par la Section
d'agriculture, de la Commission pour la visite des fermes des
deux cantons de Bourg-Argental et de Pélussin. Cette Commission
est composée de MM. Paul Fonvielle, Liabeuf, Otin, Bory-Duplay,
Charlois, Croizier, Dejean, Guélat, Guérin-Granjon, Rispal
(Félix), barou de Saint-Genest, Auguste Terme.
Champ d^expériences agricoles. — M. le Secrétaire général,
après avoir donné lecture des deux lettres de M. le Maire de
109
Siiol-BlieDoe, mentionnées à la correspondance, dit que les
ciroondlances, rendant une réponse immédiate, ui^ente, il avait,
après aYolr pris Tavis de la GonamisFion spéciale du champ
d'eipériencesy répondu à M. le Maire que la Société d'agriculture
acceptait purement et simplement les conditions posées dans sa
lettre, pour l'entrée en jouissance de la Société, de la partie de
IVndos du Rey qui lui avait été demandée. Il espère que
FAssemblée ratiGera cotte ré|)onse.
Après cet exposé. TAssemblée décide, par un vote unanime,
qu'elle adopte les conditions posées dans la lettre de M. le Maire,
conditions qui peuvent se résumer ainsi : !<>, mettre autour du
cbamp une clôture suffisante pour empêcher les enfants de
rOrphelinat d'y pénétrer ; 2*, céder à TOrphelinat une partie des
produits de la culture ; 3°, payer au même Orphelinat une
indemnité de 50 francs.
Traitement des vignes phylloxérées par la culture du
tabac. — M. le Secrétaire général, après avoir lu la lettre de
M. David, de Lyon, mentionnée à la correspondance et analysé
le mémoire manuscrit, envoyé par lui et intitulé : De la liberté
de la culture du tabac, envisagée au point de vue industriel
et financier, et des immenses avantages qu'elle procurerait
à la France^ par la destruction complète du phylloxéra
dans les vignobles, exprime l'opinion que la Société ne saurait,
Fans danger pour ses finances, entrer dans la voie d'accorder des
subventions pour faire des essais avec des procédés qui ne sont,
pour ainsi dJre, encore qu'à l'état théorique. Ce rôle est celui
de la Gooimission ministérielle du phylloxéra, qui fonctionne à
Montpellier.
M. Carvès ajoute que, s'il est bien renseigné, l'inefficacité de
la culture du tabac pour combattre le phylloxéra, a été déjà
démontrée par l'insuccès des essais faits dans son pays natal.
L'Aésemblée décide qu'elle n'accorde pas la subvention
demandée.
Lecture de mémoires. ^ Mi Francis Laur n'ayant pu, pour
cause de maladie, venir donner communication de son mémoire,
intitulé : Géologie de la plaine du Forez ; étude par les
sondages, dont la première partie a été portée à Tordre du jour,
M. le Présideut propose à l'Assemblée de voter dès aujourd'hui,
cooforméinent à la proposition de la Section des sciences,
JlnsertioD de ce travail dans les Annales. L'importance et
iiO
riolérél du sujet traité ne sont pas douteux, non plus que
l'aptitude de l'auteur t le bien traiter. Le surcroît de dépenses
qui en résultera pour la Société, réparti sur deux années, sera
peu sensible, et dans tous les cas largement compensé fmr ce
que nos Annales y gagneront en intérêt.
L'Assemblée vote Tinserlion du travail de M. Laur dans les
Annales.
M. le Président donne ensuite lecture d'un mémoire de
H. Brossard, ingénieur, député de la Loire, intitulé : Note
historique sur t exploitation de la houille dans les environs
de Saint-Etienney sous l'ancien régime.
L'Assemblée vote i'iusertion de ce mémoire dans les Annales
de la Société.
Propositions de candidatures. — Sont proposées les
candidatures de membres titulaires suivantes : MM.
Troyet (Pierre), négociant, rue de la République, 13, présenté par
MM, Otin et Félix Fonviellc ;
Fontanay (Gyprien), mécanicien-propriétaire, rue Désirée, 36,
présenté par MM. Otin et Teyssier ;
Pailleret (Joseph), quincailler, place de i'H6tel-de-Yille, 13,
présenté par MM. Otin et Teyssier ;
Logé (Barthélémy) aloé, marchand de bois, propriétaire, rue
d'Annonay, 47, présenté par MM. Otin et Teyssier ;
Thiolliére, propriétaire, à la Quérilliére, commune de Saint-
Just-sur-Loire, présenté par MM. Terme et Otin ,
Marx, négociant, à Saint-Etienne, place de rHôtel-de-Ville, 2,
présenté par MM. Jean-Mario Yial et Dard-Janin ;
Saumon (Joseph), maître de verrerie, au Mont, Saint-Blienne,
présenté par MM. Otin et Bauzm (Jean-Baptiste) ;
Berthet (B.), négociant, juge au Tribunal de Commerce de
Saint-Etienne, présenté par MM. Jinot aîné et Jean-Marie
Vial ;
Lamaiziére, architecte, à Saint-Etienne, présenté par MM. Jinot
atné et Jean-Marie Vial.
Admission de membres. — Sur Tinvitation de M. le
Président, l'Assemblée procède, au scrutin secret, au vote sur
Tadmission des candidats proposés dans la séance précédente.
Sont ainsi admis : MM.
iii
Bry (Viclor), propriétaire, à Saiot-BtienDC, courd Fauriel ;
D^rm (Louis), fabricant de galons, rue de la Croix, 3 ;
Touroier, fabricant de jalousies, rue de la Paix, 22 ;
Bosi-Durand, banquier, rue de la Bourse, 17 ;
Camier» notaire, à Ghavanay ;
Qiapolon fils, horticulteur, rue de Roanne, 4 ;
Robert (Théophile), négociant, place de l'Hôiel-de-YiHe, 13.
La séance est levée.
I0 Seeréiaire général,
B.-P. MAURICE.
lis
Procès-verbal de la séasee dn 5 mai 1881.
SOMMAIRE. — Correspondance t Lettres et circulaires diTerses.
— TraTAux des sections. ~ Section d^agriculture et d'Korticul^
twre : Machine à battre de M. Loy : commission nommée ; — Réserf oir
à glucose perfectionné, pour l'alimentation des abeilles. — Sections
réunies des sciences, lettres et industrie : Compte-rendu des publi
cations scientiflques ; — Rappport pour récompenses, de la Commis
sion d'encouragement. — Actes de l'Asssemblée t Délégués au
concours régional de Montbrison, MM. Euverte et Maurice ; — Lecture
de rapports, MM. Michel et Croizier ; — Médaille de vermeil décernée
à Mm. Ferréol et Beraud ; — Médaille d'or décernée à M. Vacher
(Jean) ; — Dispositions réglementaires relatives au vote des récom-
Senses décernées ; — Sondage de la plaine du Forez ; — Proposition
e candidatures ; — Admission de MM. Troyet, Fontanay, Pailieret,
Logé, ThioUière, Marx, Saumon, Berthet et Lamaizière.
PréBideDce de M. Euverte ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 39, sont : MM. Baraille»
Barailler, Berlaad, Besson (Jean), Bory-Duplay, Bost-Durand,
Blacet (Hippolyle), Blacet (Noël), Chapelle, Gharpin (H.), Ciuzel,
Croizier, Dard-Janin, Defour (Maurice), Dupuy, Euverte, Evrard
(Maximilien), Fauvaia (Fleury), Gauthier (Jacques), Jinol aioé^
Maire, Massardier (Btienue), Malras, docteur Maurice, Michel
(Sauveur), Otin fils, Rey-Palle, Rivolier, Robert (Théophile.),
Robert (Barthélémy), Tardy (Félix), Terme, Texlor de Ravisi,
Teyssier, Teyssot, Thézenas (Ferdinand), Yial (J.-M.), Vincent-
Dumaresl.
correspondance.
Elle comprend les pièces suivantes :
1® Arrêté de M. le Ministre de l'Agriculture, ''en date du 24
janvier 1881, qui annexe au concours régional de Montbrison de
1881, une division spéciale pour Tespèce chevaline. Le même
arrêté donne le programme de ce concours.
2® Lettre-circulaire du même mioistre, invitant la Société à
nommer un délégué pour la représenter à une réunion spéciale
qui aura lieu pendant le concours régional de Montbrison. (Voir
aux actes de l'Assemblée.)
Lettre du Ministre de riostruction publique, informant la
Société qu'il a reçu et fait parvenir à leur destination les Annales
tome 24, qui lui ont été adressées.
ii9
A^ Lettre de M. Gamier» notaire à Ghavanay, accusant réception
de l'aTis de son admissiou comme membre titulaire, avec remer-
déments.
5» Lettre de M. Bost-Duraod, banquier, ayant le même objet
que la précédente.
6* Procès-verbal de rassemblée générale du Tir stépbanois,
da 7 avril 1881.
7* Programme des concours trimestriels du mois d*avril, de
la Société du Tir forézien.
S« 2>^ circulaire du Comité d'initiative pour l'organisation de
caravanes entre Djerba, Gbadames et le centre de l'Afrique.
Expédition commerciale et scientiGque.
9* Poblicationsadressées par diverses sociétés correspondantes.
Tr»T«itz des SectIoBS.
Sbction d'agmculturb bt d'aorticulturb. — Séance du 30
avril 1881. — Présidence de M. Otin ; secrétaire, M. Maurice.
M. le Secrétaire général communique une lettre par laquelle
M. Loy, constructeur d'une machine à battre, demande que
la Société d'agriculture veuille bien lui faire l'avance d'une
somme de 200 francs, pour lui permettre d'exposer sa machine
au concours régional de Montbrison, ainsi que plusieurs membres
de la Société le lui avaient conseillé. La Section nomme une
Commission, composée de MM. Evrard, Liabeuf, Otin et Magand,
pour visiter la machine en question et voir si elle présente
quelque perfectionnement avantageux qui puisse motiver un
encouragement de la Société d'agriculture.
M. Otin présente un réservoir à glucose, pour l'alimentation
des abeilles, auquel M. Ginot a fait subir un petit perfectionne-
ment qui a son importance. Ce réservoir est une sorte de sypbon
renversé, qui ne se vide qu'à mesure de la consommation. Le
perfectionnement de M. Ginot consiste dans l'addition d'un petit
grillage mobile qui permet aux insectes de se poser pour prendre
leur nourriture, sans s'engluer les pattes dans la glucose.
La séance est levée.
SfiCnONS RÊUNIBS DES SCIENCES, LETTRES ET INOISTRIB. —
Séance du 27 avril 1881. — Présidence de MM. Rimaud et
Bousae.
tu
La Section eoleod la lecture de divers rapports de la Goroinis-
sion d'encouragement, auxquels elle donne son approbation.
M. Rousse fait son compte-rendu habituel des publications
scientifiques.
La séance est levée.
Aetes de PAMemblée.
M. le Secrétaire lit le procès-verbal de la séance précédente,
qui est adopté, puis communique la correspondance et les
procès-verbaux des séances de spctionf*.
Concours régional de Montbrtson, — Conformément à
l'invitation d'une circulaire de M. le Ministre de TAgriculture,
l'Assemblée nomme, pour la représenter comme délégués au
concours régional de Monlbrison, MM. Euveric et Maurice.
Lecture de rapports et mémoires. — M. le Président
invite MM. Michel et Groizier à donner lecture des rapports portés
à l'ordre du jour et présentés au nom de la Commission d'encou-
ragement.
Médaille de vermeil décernée à MM. Ferréol et Beraud.
— Le rapport lu par M. Michel a pour objet l'applicatioa faite
aux métiers de rubans do Saint-Etienne, du système de montage
des métiers d'étoffe de Lyon. Les conclusions sont de décerner
une médaille de vermeil à MM. Ferréol et Beraud, passementiers»
pour les récompenser de cette application.
Ces conclusions sont a^iprouvées à Tunanimité et le rapport
sera inséré dans les Annales.
Médaille d^or décernée à M. Jean Vachet\ — Le rapport
lu par M. Groizier a pour objet la description d'un nouveau
système d'ascension des battants brocheurs, inventé par M. Jeao
Yacber, fabricant de battants. Les conclusions sont de décerner
à cet inventeur une médaille d*or petit module.
Ces conclusions sont également adoptées à l'unanimité et
la proposition d'insertion du rapport dans \&s Annales approuvée.
Disposition réglementaire relative au vote des conclusions
des rapports pour les récompenses. — A Toccasion des
rapports précédents, une longue discussion s'engi^ge sur la
meilleure manière de procéder au vote sur les conclusions des
rapports, tendant à accorder des récompenses aux auteurs de
115
(raiTaux remarquables ou inventions. De celte dicussion il résulte
que la Société, tenant à conserver le prestige de ses récompenses,
décide que, à l'avenir, le vote des conclusions des rapports dont
il 8*agit, n'aura lieu qu*à la séance qui suivra celle où aura été
lu le rapport, et que ce vote sera porté à Tordre du jour de la
séance.
Sondage de la plaine du Forez. — M. Laur (Francis),
ingénieur de la Société du sondage de la plaine du Forez à
Monlrood, fait présenter à l'Assemblée un échantillon d'un grés
grossier ou poudingue, trouvé et extrait par la sonde à la
profondeur de 440 mètres. La sonde est arrivée dans Tétage
inférieur du terrain tertiaire, mais ne Ta pas encore traversé.
Proposition de candidature, — MM. Magand (Jean),
Pailandre et Liabeuf proposent comme candidat membre titulaire
M. Souchon (Benoit), propriétaire à l'Btrat.
Admission de membres notweatix, — L'Assemblée procède
à une série de scrutins secrets, par suite desquels sont admis,
comme membres titulaires de la Société, les candidats présentés
à la séance précédente. Sont ainsi admis : MM.
Troyet (Pierre), négociant, rue de la République, 13 ;
Footanay (Cyprien), mécanicien-propriétaire, rue Désirée, 36 ;
PaiUeret (Joseph), négociant en quincaillerie, place de THôtei-
de-Ville, 13 ;
Logé (Barthélémy) atné, marchand de bois, rue d'Ânnônay, 47 ;
Thiollière, propriétaire, à la Quérillère, commune do Saint-Just-
sor-Loiro ;
Marx, négociant, place de l'Hôtel de- Ville, 2 ;
Saumon (Joseph), maître de verreries, au Mont, commune de
Saint-Ktienne ;
Bmhet (E.) négociant, juge au Tribunal de Commerce, à
Saint-Btîenne ;
Lamaisière, architecte, à St-Ëtienne.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
Ë.-F. MÂUiUGË.
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i-uTj-u-u-unjin-n.fxi-Lru'LnrLrii 1— ---- — - — »».■■--»- — --»»»»»»»«----■■-—---— --- — ■
Proeès-rerbil de la séance dn 2 jnin 1881.
SOMMAIRE. — Correspondanee. — Lettres et circulaires diYerse&
— TraTanx des Mections. — Section ^agriculture et d'horti-
culture : Comice de Bourg -Argental. — Sections réunies des
sciences, lettres et industrie : Méthode nouYelle de production
écoDomîque de Télectricité dynamique, par M. Rousse ; — Méthode
nouvelle pour abréger la recherche des nombres carrés ou cubiques,
par M. Chapelle ; — Silhouettes pédagogiques^ par M. Chapelle. —
Actes de PAssemblée t Demaude d'allocation pour une machine
à battre ; — Comice de Bonrg-Argental ; programme, commissaire
général et adjoint ; — Lecture de mémoires, MM. Rousse et Chapelle ;
— Proposition de candidatures ; — Admission de M. Souchon, de
lEtrat.
Présidence de M. Rimaud ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 28, sont : MM. Bahurcl
(Adrien), Besson (Jean), Blacet (Hippolyte), Chap^^lle, Groizier,
Gauthier (J.), Guerin-Graojon, Jinotaliié, Jolivel, Jouve (Bruno),
Lamaizière, Limouzin aîné, Malescourt, Massardier aîné, docteur
Maurice, Michid (Sauveur), Otin Gl^, Puret (Elisée), Pauze,
docteur Rimaud, Robert (Théophile;, Housse, Tenue, Teyssier,
Teyssol, Thézenas (Ferdinand), Vial (Jean-Marie), Vinconl-
Dumarest.
Font excui^er leur absence : M. Buverte, par une dépêche
datée de Paris, et MM. Bvrard et Textor de Ravisi, par Icllres.
Correspondance*
1^ Lettre par laquelle M. Textor de Ravisi s'excuse de son
absence et demande que le comple-reodu du Congrès des sociétés
savantes à la Sorbonne, par lui-même, soit porté à l'ordre du
jour de la prochaiue séance. Il sera fait droit à celle demande.
2« Lettre par laquelle M. Maximilien Evrard s'excuse de
n'avoir pu remplir le mandat dont l'avait chargé la Société,
relativement à l'examen de la machine à battre de M. Loy.
(Voir aux actes de l'Assemblée).
3^ Lettre de M. Lamaizière, architecte à Saint-Etienne, accu-
sant réception de l'avis de son admission, comme membre
titulaire, avec remerciements.
'
117
4* Lettre de M. Clarard, aocien notaire de Firminy, aDDonçant
renvoi d'one broctiure, traitant d'une question notariale.
5* Lettre émanant de la Société d^horticuUure pratique du
Rhtae et de la Société régionale de viticulture de Lyon, invitant
b Société à se joindre à elles pour créer un organe de publicité
ou journal spécial d'horticulture, commun aux diverses sociétés,
el qui serait envoyé à tous leurs membres.
La Société, ayant déjà dans ses Annules un organe propre
de publicité, ne peut accepter l'offre qui lui est faite. H. le
Secrétaire général est chargé de répondre dans ce sens.
6* Publications adressées par diverses sociétés correspon-
dantes.
VrATanz des SeeiioMs.
Section d'agriculture et d'horticulture. — Séance du 30
mai 1S81. — Présidence de M. Liabeuf ; secrétaire H. Maurice.
Comice de Bourg^ArgentaL — M. Girodet, maire de
Boorg-Argenlal, présent à la séance, informe la Section d'agri-
colture que la Municipalité de Buurg-Argenlal met à la disposition
de la Société, pour le Comice, une somme de 1,500 francs,
nns compter les frais de banquet qu'elle prend à sa charge.
La date définitivement arrêtée pour le Comice est le 4
leptembre.
En conséquence de ces renseignements, la Section arrête
déflnitivemenl les bases du programme, dont elle charge une
Commission d'arrêter les détails. Cette Commission est composée
de IIM. Maurice, Liabeuf, Otin, Bessoo, Croizier et Thézenas.
La Section s'occupe ensuite de désigner un commissaire
général du Comice et un commissaire général adjoint. Les noms
de MM. Otin et Lial>euf sont adoptés à l'unanimité.
SiCTioias d'iiidustrib , sgences, arts et belles -lettres
KÉUjiiES* — Séance du 25 mai 1881. — Président, M. Rimaud;
secrétaire, M. Rivolier.
U. Rousse donne lecture d'un mémoire sur une méthode
pour produire Télectricité dynamique à bas prix, par la dispo-
sition d'une pile au manganèse, dont les sels sont régénérés.
ii8
La propositioa dlosérer ce mémoire dans Icâ Annales de la
Société est approuvée.
M. Chapelle communique à la Section la découverte qu'il a
faite d'une méthode nouvelle pour abréger considérablement la
multiplication d'un nombre par lui-môme, soit faire le carré de
ce nombre.
Il expose aussi une nouvelle manière de trouver certains
nombres cubiques, mais cette dernière manière ne lui parait
pas présenter dans la pratique les mêmes avantages d'abréviation
que celle pour les nombres carrés.
La Section décide qu'il y a lieu de demander Tinsertion du
mémoire communiqué par M. Chapelle dans les Annales de la
Société.
M. Chapelle expose ensuite l'application nouvelle qu'il a faite
du jeu du Gasse-téte chinois à l'enseignement de la géométrie»
du dessin et des notions des choses dans les salles d'asile.
D'après lui, ce jouet peut s'ajouter avec grand succès et
avantage à la série des jouets instructifs déjà employés dans la
méthode Frœbel C'est ce qui semble résulter, en effet, de la
démonstration faite au tableau par M. Chapelle.
La Section décide aussi qu'elle demandera ritisertion du
mémoire présenté sur ce sujet par M*. Chapelle, dans les
Annales de la Société.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.
Actes de l'Assemblée.
M. le Secrétaire général lit le procès-verbal de la précédente
séance, lequel est approuvé, puis il analyse la correspondance ;
suit ensuite la communication des procès-verbaux des séances
de Sections tenues dans le mois écoulé.
Demande d'allocation pour une machine à battre, —
La Commission chargée d'examiner la machine n'ayant pu encore
fonctionner pour diverses causes, le Bureau, vu l'urgence, pro-
pose à l'Assemblée d'autoriser la Commission à décider elle-même
la question de subvention. Il s'agit d'une somme de 200 francs
demandée par l'inventeur à titre de prêt pour lui permettre
d'exposer sa machine au prochain concours régional de Hoot-
brison. La proposition est adoptée.
119
Comice de Bourg^Argental; programme. — M. le Secrétaire
donne connaissance du projet de programme arrêté par la Section
d*agncuUure à propos des prix portés au programme pour Tes*
péce caprine. Un membre, M. Elisée Paret, soulève la question
d'opportunité de donner des encouragements pour la multipli-
uùon d*une espèce animale aussi pernicieuse que la chèvre
pour les reboisements.
Les auteurs du programme répondent que la prime vise moins
k multiplication de l'espèce que Tamélioration des races du pays.
L'espèce caprine existe eu fait et donne des produits très-estimés
des consommateurs. La chèvre est, comme on Ta dit très-
jimtement, la vache du petit cultivateur, et à ce titre elle mérite
protection et encouragement, d'autant plus que les dégâts qu'on
lai reproche de faire aux jeunes arbres peuvent parfaitement
être prévenus par une surveillance plus active ou de bonnes
clôtures.
Après cette discussion incidente, le projet de programme du
Comioe est adopté à lunanimilé.
L'Assemblée procède ensuite à la nomination d'un commissaire
fénéral et d'un adjoint. Les noms de MM. Olin et Liabeuf pro-
posés par la Section d'agriculture sont adoptés à Tunanimité.
Lecture de mémoires, — M. Rousse donne lecture d'un
mémoire ayant pour titre : Méthode économique de production
de f électricité dynamique»
M. Chapelle donne ensuite lecture de deux notes intitulées,
la première : Méthode nouvelle pour abréger la recherche
des nombres carrés ou cubiques; et la deuxième : Silhouettes
pédagogiques à Vusage des salles d^a^sile et des petites classes
des écoles primaires.
La proposition d'insertion de ces mémoires ou notes dans les
Annales de la Société est adoptée par l'Assemblée.
Proposition de candidatures. — MM. Pauze et Olin pro-
posent Comme candidat membre titulaire M. J.-F. Bory, expert-
comptable à Sainl-Etienne, place lacquard, 2.
Jftf. Elienne Hassardier cl le docteur Duplain présentent au
même litre M. Drutel (Auguste), comptable à Saint-Etienne, rue
Saiot-Denid, 51.
430
Admission de membre. — L'Assemblée admet au scrutin
secret et à runanimité : M. Souchou (Benoit), propriétaire à
TBtrat, commune de la Tour-eo-Jarrél, présenté par MM. Jean
Magand, Pallandre et Liabeuf.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
B.-P. MÂUIUGB.
191
■^^^^^^"-^-'^^■^^^^^ ■■■ ■ M»^^^^»»»»»» ........-.■.». — ^^.-.■— ^ ^ -L-.-l_n--|JI-Lll-JLI_IJ-
NOTE HISTORIQUE
SUR
L'EXPLOITATION DE LA HOUILLE DANS LES ENVIRONS
DE SAINT-ÉTIHNNE
Par M. E. BROSSiRD, député de U Loire.
Sous TancieD régime, Texploilalion des mines de houille fut
régie, en France, par des édits, par des ordonnances et par des
règlementsdictés par des esprits plusou moins II bi^raux. Le premier
édit futrendu par Charles YI qui reprit possession du droit régalien
Riir les mines que s'étaient laissé usurper les successeurs de
Charlemagne par les seigneurs féodaux ; cet édit du 30 mai
1413, confirmé par plusieurs rois après Charles YI, considérait
les mines de houille comme domaniales, ainsi que les autres
mines ; elles devaient payer le dixième du produit, et elles ne
pouvaient s'exploiter qu'en vertu d'une permission du roi ou
du Grand-Maître des mines.
Les choses rebtôrent en cet état jusqu'en 1601, époque où
Henri IV pensa qu'il y avait lieu de modifier la législation pré-
cédente et d'exempter, du dixième dû au roi, les mines de fer,
de charbon, etc., « pour certaines bonnes et grandes considé-
■ rations, porte l'article 2 de Tédit de juin 1601, et par grûce
c spéciale en faveur de la noblesse et pour gratifier les bons
« sujets propriétaires des lieux. »
L'article 22 dispensait ensuite les propriétaires des fonds où
exiètaient des gisements de charbon de se conformer à un
règlement et de demander au Grand-Maltre des mines Tautori-
sation d'exploiter.
9
193
Il coovieDt de remarquer que, par cet édit, le roi n'aban-
donnait pas son droit rôgalieo sur les mioes de charbon et de
fer ; il renonçait bien au dixième auquel il pouvait prétendre
sur les substances extraites, mais il conservait son droit de
concéder. Nous allons voir qu'il en usa et nous constaterons
même, chose ignorée peut-être, car la plupart des auteurs qui
ont écrit sur cette question pensent que l'édit de 1601 fut
appliqué dans toute sa teneur, qu'il réclama le dixième sur le
produit des houillères de Saint-Etienne,
En effet, Louis XIV, dès l'année 1657, faisait don, en vertu
d'un arrêt de sou Conseil du 15 novembre et par lettres patentes
du 22 du même mois, dûment vériHées par la Cour du Parlement
et par la Chambre des Comptes, à Phelippeaux de la Vrillière,
conseiller en son Conseil et secrétaire d'Etat, du droit domanial
du dixième denier à lui appartenant « à cause de sa souve-
raineté sur toutes les mines et minières de charbon de terre
et de pierre qui sont ouvertes ou qui le seront cy-aprè:>,
pendant le temps de trente années prochaines, en toute
Testendue des provinces de Lyonnais, Forests et Beaujolais,
pour en jouir ledit S' de la Vrillière, ses hoirs, successeurs et
ayant cause, pendant le susdit temps de trente années, tout
ainsi et en la même forme et manière qu*ont bien et dûmeut
joui ceux auxquels les Roys, ses prédécesieurs, et lui ont fait
semblables dons dudit droit du dixième denier d'aucunes
mines et minièns de ce royaume, nonobstant tous édits,
ordonnances, arrêts, règlements et lettres à ce contraires,
auxquels il a, par exprés, dérogé par ses susdites lettres
patentes (!) ».
Le sieur de Champigny, membre du^Conseil du roi, intendant
de la justice, police et finances de la généralité de Lyon, fut
chargé de l'exécution de l'arrêt du Conseil et invita les exploi-
tants de Saint-Etienne à se présenter devant lui; ceux-ci, au
lieu d'obéir, décidèrent les consuls et un grand nombre d'habi-
tants de la ville à se pourvoir devant la Cour du Parlement : ce
qui fut fait. Non seulement leur requête fut accueillie, mais
encore, par un arrêt du 8 mars 1658^ il fut défendu, avant que
le jugement ne soit reodu, de percevoir aucun droit sur le
(1) Extrait de lettres patentes insérées
\S\\* siècle, ayant appartenu à M. Montcil.
dans un manuscrit du
1S3
charbon de t^re, si ce n'est en vertu d*un éiii ou d'une décla-
ration Ténfiés par la Cour et sous peine d'amende et de dom-
mages et intérêts. Les consuls et habitants de Saint-Blieone
firent signifier cet arrêt au S^" de la Vrillière et Tassignèrent
devant la Cour, prétendant être exemptés du droit du diiième
par l'édit de 1601 dont nous avons parlé précédemment.
La Cour ne put se prononcer, car do nouvelles lettres patentes,
données à Saint-Jean-de-Luz le 1 1 novembre 1 660, enregistrées
seulement le 16 juin 1662» vinrent confirmer les premières. Il y
était dit que c'était à tort que les eipioitants se refusaient à
payer le dixième, attendu que, depuis la promulgation de Fédit
de 1601, divers édits et déclarations avaient dérogé à ses dispo-
sitions, notamment pour ce qui concernait les mines de fer qui,
comme celles de charbon c avaient été exemptées, par surprise,
« par ledit quatorzième (1) article dudit édit de 1601 » ; puis,
les lettres, adressées aux conseillers de la Cour du Parlement de
Paris, se terminaient de la manière suivante : « Nous vous
« mandons et ordonnons que, conformément à nos susdites
« lettres patentes de don du vingt-deuxième de novembre* vous
■ ayez à faire jouir pleinement et paisiblement ledit S' de la
« Yrillière, ses successeurs et ayant cause, du contenu en icelles,
« nonobstant l'exception portée par le quatorzième article dudit
• édict du mois de juin 1601 et tous autres édicts, déclarations,
« arrests et letties à ce contraires, auxquelles en tant que
c besoin est ou serait nous avons, d'abondance, desrogé et
• desrogeons par ces présentes pour ce regard seulement;
c enjoignons au S' de Champigny de mettre à deue et entière
« exécution la commission qui lui a été cy-devant envoyée sur
• ce subject, nonobstant toutes oppositions ou appellations
< quelconques faictes et à faire, et sans préjudice d'icelles, car
fl tel est nostre plaisir. Donné à Saint-Jean-de-Luz, le onzième
« jour de may, Tan de grâce 1660, de notre règne le dix-
« septième. Signé Louis. »
Le fait que nous venons de rapporter nous montre comment
Louis XIV interprétait l'édit de Henri iV, lorsqu'il s'agissait du
(!) Dans les lettres patentes que nous avons eu sous les yeux, il
est dit que c'est en vertu de Tart. 14 que les mines de charbon sont
exemptées du droit de dixième ; nous nous soomies reporté au texte
et nous avons constaté que c'est en vertu de Tart. 2. Nous ignorons
d'où provient cette erreur.
4S4
droit do dixième sur les mioes dé houitle. Abordons mai&t^mmt
les concessions, en passant rapidement sur ce qai est connu»
Par un arrêt du 16 juillet 1689, Louis XIY crut devoir concéder,
pour quarante ans, à M. le duc de Montausier toutes les mines
et minières de charbon de terre du Royaume, à Texception de
celles du Nivernais qui avaient été concédées à M« le duc de
Nevcrs, c avec faculté de les faire exploiter, à la charge d'in-
« demniser préalablement les propriétaires de gré à gré, et à
« condition de ne pouvoir empêcher les propriétairee de coo*>
« tinuer à faire exploiter les mines qui seront ouvertes. • 11 y
en avait peu au dix-septième siècle*
Quelque temps après, M. de Montaasier mourut et H*^ la
duchesse d'Uzès, sa Hlle et son unique héritière, obtînt du
Conseil la confirmation de la concession faite à son père et pas^
des traités avec divers particuliers.
La disposition de Tarrél de 1689, relative aux propriétaires
superficiaires, donna lieu à un procès considérable entre 1^
religieuses et habitants de Sainte-Florine, en Auvergne, et le
duc d'Uzès qui prétendait empêcher toute exploitation de
charbon.
Cette affaire fut instruite et un arrêt du Conseil du 13 mai
4698 donna gain de cause aux religieuses et habitants de Saiolc-
Plorine. Cet arrêt renfermait, de plus, une dif^position générale
qu'il importe de faire connaître ; il permettait t non-seulement
c aux religieuses et habitants de Sainte-Florine, mais à tous
« propriétaires des terres où il y a des mines ouvertes ou non
« ouvertes en quelques endroits et lieux du royaume qu'elles
t soient situées, de les ouvrir et faire exploiter à leur profit
« sans être tenus d'en demander la permission à M. le duc
« d'Uzès ou autres. Sa Majesté dérogeant à cet égard à tous
« arrêts, dons, concessions ou lettres patentes à ce contraires. •
Ainsi, une partie du privilège créé en faveur de M» de
Montausier, par l'arrêt de 1689, était détruite et Ton revenait au
régime de la liberté inauguré par Tédit de 1601. De plus, pour
répondre à certains membres de la noblesse qui prétendaient
qne l'article 2 de cet édit ne visait qu'eux, l'arrêt de 1698
dissipait toute équivoque et établissait nettement que chaque
propriétaire foncier possédait, en réalité, la faculté d'exploiter les
gisements de charbon qu'il découvrirait dans son terrain, qu'il
fût noble ou non.
m
THI<« étaieoi les dispodlions géBéralee qo! r^ssaieol Tex-
ploitaiiaa des miiies de houille eo France, au oommencoa^enl du
JLYW* siéde; il existait, cepondunt, de nombreuses exceptious qui
restreigirajent dans bien d« s cas la liberté dont semblaient jouir
les proprif^taires ; daae les eoTiroQS de Saiot-Btieone, notamment,
il eo était ainsi, comme vont le prouver les exemples suiTants,
inconnus encore, nous croyon?, et qui sont reofermés, pour la
plopart, dans un manuscrit de cette époque ayant appartenu à
la biblioihèqoe du Président de CkHte et dont Tauteur est le
S* Brayard, premier commis de Trudaine.
8a 1724, Louis XV fut informé q^ie le charbon exploité dans
les environs de li ville de 8aint-Etienne et servant à la fabrication
éesanaes à feu et autres armes destinées ù son service, ainsi qu'à
la fobrication des ouvrages de quincaillerie et au chauffage des
hâtants • ayant été ci-devant assez commun, disent les coosi-
• dérants d'un arrêt, devient très-rare et renchérit journeUement
• par fenlëvement qoe les voiluriersenfont, tant par charrcttesy
« qoe par chevaux ou mulets, pour le conduire à la rivière de
• Loire et le faire ensuite sortir de la province » ; des rapports
accusèrent aussi un S' Pierre la Gardelte dont nous devons dire
quelques roots avant d'aller plus loin.
Au conmiencement du XVI11« siècle, une Société représentée par
nn S' Manessier s'était constituée pour rendre la Loire navigable
entre Saint-Rambort et Roanne ; parmi les privilèges qu'elle
soNicitait se trouvait celui de faire extraire de la houille dans
les eoTirons de Saiot-Blienne, au-delà de la distance d'une lieue
de ta ville ; l'exploitation de la zone plus rapprochée devait
pourvoir aux besoins des habitants et des usines ; la Société
l'engageait à rembourser aux propriétaires le prix des terres
sur le pieil de leurs contrats, plus un quart en sus, ou à dire
dVxpertp, et après leur avoir laissé le temps de déclarer s'ils
oiKendaient foire des travaux. Par un arrêt du 23 mai 1702,
Louis XIY accorda au S' Pierre la Gardelte, du consentement du
P Maoessier, les droite et avantages réclamés et notamment
celui d'ouvrir les mines à la distance indiquée plus haut; le 4
juillet solvant, il signa les lettres patentes conférant ces conces-
sions; maisavant de les eoregistrer, une information fut ordonnée.
Une opposition motivée, datée du 2 février 1703, fut déposée
par les habitants de Saint-Elienoe ; elle visait principalement le
périoiètre de protection que les Stéphanois désiraient plus
136
étendu. Un arrêt de la Cour, rendu le 13 juin suivant, contra-
dîctoirement entre les maire et échevins de la ville de Saint-
Etienne et le S^ La Gardelte, donnait acte à ce dernier de son
consentement de n*expIoiter aucune mine dans l'étendue de
deux lieues communes de France, aux environs de la ville,
rejettait l'opposition, condamnait les maire et échevins anx
dépens et ordonnait l'enregistrement des lettres patentes. Des
accusations dont nous avons parlé, il résultait que Pierre
La Gardette contrevenait à cet arrêt, faisait des achats de houille
que les voituriers allaient charger jusqu'aux portes de la ville,
et qu'il exploitait les carrières du Château, près Roche-la-Molière,
et celles des environs du Chambon et de Firminy, situées à
moins de deux lieues de la ville. Louis XY, croyant les plaintes
fondées et désireux de conserver une substance indispensable à
l'alimentation des usines et qui était l'objet du principal com-
merce de Saint-Etienne, rendit l'arrêt suivant :
t Le Roy, étant en son Conseil, a ordonné et ordonne que
« tout le charbon de pierre ou de terre qui sera tiré à l'avenir
t des carrières, prés le Château de la Rocbemolière, des villages
« de Chambon, Firminy et ailleurs, dans la distance de deux
« lieues communes de France, aux environs de la ville de Saint-
t Etienne, ne pourra êlre conduit que dans ladite ville. Fait
t Sa Majesté défense au sieur La Gardette et à tous autres
« voituriers d'en faire aucun enlèvement à peine de 3000 livres
t d'amende, et de confiscation des chevaux, mulets et cbar-
« rettes, dont un tiers appartiendra au dénonciateur et les deux
« autres tiers applicables au profit des pauvres des hôpitaux de
« la ville de Saint-Etienne. Enjoint Sa Majesté au S' Poulletier,
« intendant et commissaire départi pour l'exécution de ses
• ordres en la généralité de Lyon, de tenir exactement la main
t à l'exécution du présent arrêt. Fait au Conseil d'Etat du Roy,
« Sa Majesté y étant, tenu à Versailles le neuf décembre 1724.
« Signé : De Breteuil. »
Malgré les peines édictées, on ne se conforma pas à cet arrêt ;
chaque jour on enlevait do charbon, dans la zone de protection»
pour l'expédier par la Loire, sous prétexte que l'arrêt précité ne
prononçait pas la confiscation des charbons embarqués et celle
des bateaux sur lesquels ils étaient chargés. De plus, le S^ Pierre
La Gardette présenta une requête, au mois d'octobre 1737,
tendant à obtenir que le roi charge&l Tinlendant et le cem*
1^7
JDîaBaire départi en la généralité de Lyon de dresser procès^
Terbal de la Téritable distance de la ville de Saint-Etienne aux
kmes ou carrières du Château de Roche-la-Molière et à celles
ouYertes aux environs des villages du Ghambon et de Firminy.
La Gardette obtint satisfaction sur ce point et l'intendant de
Lyon délégua le S* Bérardler, ancien président de l'Blection de
Saint-Etienne, pour procéder au mesurage réclamé. Bérardier
dressa son procès-verbal les 19 et 20 novembre 1737 en pré-
sence du receveur des tailles et de deux échevins de Saint-
Btienne ; il résultait des opérations auxquelles s*était livré le
délégué de l'intendant de Lyon que la distance, de la porte
de la ville dite de Polignais jusqu'à Firminy, n'était que
de 4,596 toises et deux pieds et que la distance du Clos des
Capucins, dont le couvent et l'enclos sont attenants aux maisons
de la ville, jusqu'à la minière la plus éloignée du château de
Rocfae-la-Molière, n'était que de 2,730 toises. H était donc
déoiontréque toutes les carrières et minières se trouvaient placées
dans le périmètre oà Tarrét du 9 décembre 1724 défendait de
tirer la bouille ; aussi le roi, par un nouvel arrêt du !«>' avril
1738, confirmait le précédent et ajoutait aux peines portées par
celui-ci c la confiscation des charbons et des bateaux qui s'en
« trouveraient chargés, depuis le port de Sainl-Rambert jusqu'à
« celui de Roanne. »
Ainsi les arrêts du 9 décembre 1724 et {" avril 1738 créaient
aox environs de Saint-Etienne une sorte de zone d* alimentation
dans laquelle on ne pouvait extraire que la bouille destinée aux
besoins des babitants et des usines de la ville ; cependant, il a
été dérogé, dans plusieurs cire onstances, aux défenses stipulées,
comme nous allons le voir.
D'abord un S' Devaux, ou de Vaux ou baron de Vaux, pro-
priétaire dans les environs de Saint-Etienne, présenta, en 1738,
one requête au roi par laquelle il exposait qu'il lui était impos-
sible d'exploiter ses mines à cause de la grande quantité d'eau
qui envahissait les travaux et qu'il était nécessaire d'établir des
machines hydrauliques; bien dos carrières, selon lui, se
trouvaient dans les mêmes conditions ; il ajoutait qu'il ne pour-
rait entreprendre la dépense d'installation de telles machines
sans l'espoir d'un profit proportionné, que le débit du charbon
sur les lieux ne pouvait être assez considérable, à cause du
grand nombre de carrières en exploitation dans les environs
438
qai le livraient à vil prix et que, pour ces motifs, il demandait
qu*il lui fût permis d'expédier ses produits à Paris, où la vente
serait plus facile ; il faisait remarquer que les arrêta de 1724 et
1738 protiibaot le transport des charbons extraits des mines
situées à deux lieues aux environs de Saint-Btieooe, il était
indispensable qu'il eût cette permission avant de commencer les
travaux ; il observait, d'autre part, que l'esprit des arrêts pré-
cités était d'empêcher que le charbon devint rare par le transport,
mais que la permission sollicitée, loin de produire cet effet,
contribuerait à le rendre plus commun, attendu que s'il ne
peut épuiser les eaux de ses cariiéres, elles demeureront Indé-
finiment inexploitées et improductives, tandis que 8*il peut
installer une machine hydraulique, il fournira du combustible,
non-seulement à Paris, mais encore à Saint-Etienne. Devaux
terminait en disant qu'après avoir donné l'exemple de la
manière de dessécher les carrières, des exploitants l'imiteraient
et mettraient en rapport des mines abandonnées en ce moment.
Le roi accueillit cette requête et, par un arrêt rendu en son
Cîonseil, le 10 juin 1738, il permit à Devaux, pour le dédommager
des dépenses qu'il supposait devoir faire pour épuiser les eata
qui inondaient les carrières, et qui empêchaient qu'elles ne
pussent s'exploiter, de faire transporter jusqu'à Paris, par la
Loire, les charbons provenant de ses carrières, à condition
néanmoins de n'expédier la houille qu'après en avoir appro-
visiooué la ville de Saini-Blienne et de ne pouvoir la vendre,
suivant ses offres, durant sa vie, au-dessus du prix de huit sols
la charge de cheval, c Ordonne, en outre. Sa Majesté, dit l'arrêt,
« pour prévenir toutes les fraudes et contraventions qui pour-
« raient être commises contre les dispositions des arrêts des dits
« Jours 9 décembre 1724 et i«^ avril 1738 que, par le Sr Devaux,
« il sera établi au port de Saint-Rambert, où les charbons
« provenant de ses mines seront embarqués par la Loire, un
« commis à ses frais, auquel les voituriers remeilront les saas
t de charbon cachetés de son cachet, avec un mémoire de la
c quantité de sacs qui seront remis au dit commua, lequel se
« tiendra un registre coité et paraphé pour constater la quantité
« de sacs et donnera aux voituriers un état de la quantité de
« voyes de charbon dont les bateaux seront chargés, lequel état
c sera remis à Roanne au commis qui y sera établi par le
« S' Devaux et à ses frais, »
4»
Tks recommaodatkns -€t des instruclkNiB étaient ensuite
wànsaées à la maréchaussée, p«i6 Tairét continuait : c Ne
poorra néanmoins le dit 8^ Deraux llaire transporter du
charbon de ses mines pour la pnyvisian de Paris ou ailleurs^
qn'aprôs en ayoir appronsionné la ville de Saint-Etienne^ ce
quii sera tenu de justifier par on certificat du subdélégué du
Sr Poulletier en ladite Tille ; enjoint Sa Majesté audit S^ de
Vaux de remettre au subdélégué dndit sieur commissaire de
parti en ladite ville de Saint-Btienne, à chaque envoy de
diarbon qu'il fera ailleurs qu*en ladite ville, un état signé de
My ou, en son absence, de ceHii qui sera chargé de Texploi*
tation de ses mines, de la quantité de Yoyes de charbon et du
nombre de sacs cachetés qui seront voitures au port de Saint*
Rambert, lequel état, visé dudit subdélégué, sera envoyé au-
dit sieur commissaire départi. Fait Sa MajeMé trés-expressos
hihibîiioBs et défenses à tous les batelliers des ports situés
aoHiesaoQS de celui de Saint-Hamberl de -permettre qu'aucun
voitorîer conduisant du charbon de pierre, passe la rivière, à
peine de cent livres d'amende, pour la première fois, contre
chacun de ceux qui seront trouvés avoir favorisé le passage
dodit charbon, et de plus grande peine en cas de récidive;
leur enjoignant Sa Majesté d'avertir le commis préposé par
le Sr Devaox, soit au port de Saint*Rambert ou it Roanne, des
contraventions qui seraient faites aux dispositions des arrêts
dn Conseil des 9 décembre 1724 et l^r avril 1738, lesquels
Sa Majesté entend être exécutés selon forme et teneur. »
Dés que cet arrêt fut notifié au sieur Devaux, celui-ci n'hésita
pu à déclarer qu'il loi était impossible de se conformer à ses
ditpositûms et que les avantages qui lui étaient concédés étaient
illusoires ; il adressa donc une nouvelle requête au roi, dans
taqadle il exposa qu*il ne pouvait faire enfermer dans des sacs
le charbon de ses mines et cacheter ces sacs de son cachet, à
casse des dépenses qui en seraient la conséquence et que ne
eomporlerait pas le prix des combustibles ; il promettait ensuite
d'exécuter Ûdèiement les autres prescriptions de l'arrêt.
Louis XV se rendit aux raisons exposées par le sieur Devaux
et, par un nouvel arrêt du 21 octobre 1738, il abrogea une
partie des dispositions de celui du 10 juin ; il dispensa le poslu-
kuU de se servir de sacs pour Texpédition du charbon, et permit
i99ê commis, installés à Suint-Rambert et à Roanne, après avoir
180
prélé serment, de dresser des procès- verbaux, à l'effet de saisir
et enlever la houille conduite en contravention des arrêts du
l''^ avril et 10 juin de cette année, en môme temps que les
équipages ou les bateaux chargés de ce combustible ; il accorda
les mômes droits aux huissiers et aux brigades de maréchaussée,
à la charge, par ceux qui auraient fait les saisies, d'afOraier,
dans les trois jours, leurs procès-verbaux, par devant le juge
ou le subdélégué du lieu où ils avaient prêté serment. Quant
aux amendes prononcées contre les contrevenants, elles devaient
être distribuées de la manière suivante : un tiers était réservé à
celui qui avait verbalisé et les deux autres tiers à Thôpital de
Saint-Btienne ; cependant, lorsqu'il y avait un dénonciateur,
celui-ci prenait un tiers et lapartderhôpitalétaitréduited'autaot.
Une seconde dérogation aux arrêts des 9 décembre 1724 et
!•' avril 1738 fut faite en faveur des sieurs de Boullemer et
Fillemin, qui s'étaient engagés à fournir aux entrepreneurs de
la verrerie de Sèvres le charbon dn Saint-Etienne, dont ils pour-
raient avoir besoin pour la consommation de cet établissement,
à rai>on do 32 livres la voie rendue à Sèvres. Dans la demande
adressée au roi, les postulants ex posent qu'ils vendront la houille
à Villeneuve-Saint-Georges pour Tapprovisionoement de Parist
au môme prix qu'à la verrerie de Sèvres, si Sa Majesté veut
leur permettre de la tirer des carrières de Roche-la-Molière, plus
rapprochées du port d'embarquement que les autres. Bn
conséquence, ils prient le roi de les autoriser à exploiter les mines
ouvertes en ce point et à en ouvrir partout où besoin sera, sauf
à indemniser les propriétaires des terrains.
Le 30 mai 1741, le roi, par un arrêt du Conseil d'Rtat, fit
droit, en partie, à la requête des sieurs de Boullemer et Fillemin ;
11 leur permit de tirer annuellement trois mille voies de charbon
de terre des mines de Roche-la-Molière, à condition de les faire
conduire à Villeneuve-Saint-Georges, pour l'approvisionnement
de la ville de Paris, et de ne les vendre que 32 livres la voie; il
les autorisa en môme temps à entreprendre des travaux pour
Texlraction du combustible au point où il serait utile, après
avoir indemnisé les propriétaires de gré à gré ou à dire d'experts
convenus ou nommés d office.
Depuis l'interprétation donnée par le Conseil du roi le 13 mai
1698, à l'arrêt du 16 juillet 1689, et qui avait reconnu aux
propriétaires la liberté d'ouvrir les mines de charbon se trouvant
dans leurs fonds, de nombreux abus s'étaient produits : des
131
ptrtîculiers oégligeainl d'entreprendre des Irayauz, d'autres
abaodonnaienl les carrières dès que les eaux les gênaient, c de
c sorte que, dit le sieur Bruyard, l'objet que Ton ayait eu en
• fuàlitant l'extraction du cbarbon de terre demeurait sans effet,
« et, au lieu de procurer une abondance de charbon qui est
• propre à différents usages auxquels le bois s'emploie, il n'en
• deyenait que plus rare et donnait lieu à consommer beaucoup
c de charbon de terre d'Angleterre.
Ces cooadérations déterminèrent le Conseil à élaborer un
règiemeol pour Texploltallon dfs mines do houille ; il fut appli-
qué à partir du 14 janyier 1744 et contenait onze articles.
Par le premier, • il fait défense à toutes personnes d'ouyrir
• et mettre en exploitation des mines de houille, sans en avoir
« préalablement obtenu la permission du contrôleur général,
c sut que ceux qui yoodraient ouvrir ou exploiter ces mines
t soient seigneurs hauts justiciers, ou qu'ils aient la propriété
€ des terrains où elles se trouveront, dérogeant Sa Majesté, pour
c cet effet, à l'arrêt du Conseil du 13 mai 1698 et à tous autres
« règlements à ce contraire.^. » Ce même article confirmait
ensuite l'exemption du droit royal du dixième, porté par Tarticle
2 de l'édit de juin 1601, à l'égard des mines de houille.
L'article 2 prescrivait aux exploitants de déclarer les mines
qu'ils possédaient aux intendants, dans un délai de six mois*
Les règles d'une bonne exploitation étaient tracées par les
articles 3 et suivants.
L'article 11 déterminait de quelle manière seraient réglées
les indemnités dues par les concessionnaires aux propriétaires
des fonds dans lesquels ils entreprendraient des travaux.
Remarquons que c'est seulement après la mise en pratique de
ce règlement que le Ministère prit la résolution de n'accorder de
cooceeeioD particulière qu'après que le postulant eut indiqué le
lieu du gisement, qui ne devait être compris dans aucun
périmètre concédé, et qu'il eût prouvé que le charbon, dont il de-
vait envoyer un échantillon, était de bonne qualité et provenait de
travaux entrepris à une certaine profondeur et enfln, lorsqu'il
avait présenté, pourdirigcr Texploitation, des personnes possédant
l'intelligence et les qualités requises. Afin de donner au postu-
lant la possibilité de fournir la preuve de tous ces faits, le
Miois^e aulurtea les intendants h délivrer des permissions
Têkbles pour uo an, pendant lequel toute autre personne ne
poami éire admise à faire une exploitation dans le même
endroit ou 'dans PéteiMlueié^Be, de deux ou <de trois lieuePy
à moins que les détenteurs de permissions, ou même de
concessions, n'en eusseni «banctooné les travaux depuis un an*.
Lors de Tapplioation ide ce règlement, les habitants do Sainte
Etienne firent quelques obsenrations, relativement aux permis-
sions qu'ils devaient demander ; mais, comme T Administration
usa d'une grande tolérance, les exploitants conliquèrent, en
réalité, de jouir de la liberté qu'ils possédaient aatérieuremenl
sous ce rapport.
Dans la suite, la zone de protection établie aux environs de
Saint-Etienne continua de subsister, et l'obtention préalable d'yn
arrêt du Conseil d'Etat du roi ou d'une ordonnance de l'intendant
de Lyon étaient toujours nécessaires pour l'exportation des
houilles en provenaut.
En vertu de son privilège, nous avons vu que le sieur Devaux
devait approvisionner Paris ; eusuite, il s'était engagée fournir
à la verrerie de Sèvres le combustible dont elle avait bosoin.
Pendant quelque temps il en fut ainsi; mais, peu après, Devaux^
reconnaissant que les frais de transport étaient tropconsidérables,
réclama des morlificutions à son privilège; il proposait de renoncer
au droit qu'il avait d'expédier du charbon à Paris, à con iition
de pouvoir seul le vendre au port de Saint-Rambert, aux
personnes désirant le transpofter. Ces propositions furent agréées
et cette permission lui fut accordée en 1748, sous réserve des
droits conférés par l'arrêt dont nous allons parler.
L'année précédente, les entrepreneurs de la verrerie royale de
Sèvres avaient déjà informé le roi que le traité passé avec le
sieur Devaux et suivant lequel il devait leur élro livré, chaque
année, jusqu'à la concurence de 2,000 voyce de cbeirbon des
mines de Roche-la*Mollére, n'avait pu avoir son exécution ; ils
réclamaient la permission de se procurer directement ce combus-
tible. Un arrêt du Conseil du 27 septembre 1747 donna satis*
fection aux entrepreneurs ; il était conçu dans les termes
suivants :
c Le'Roy, étant en son Conseil, a permis et permet aux entre-
fc preneurs de la verrerie royale deSèvres de tirer annuelledoent
« des mines de Roehe-en-Forez et de faire venir à Sèvres la
c quantité de charbon de terre provenant desdites mines, néces*
« saire pour l'exploitation de ladite verrerie, laquelle quantité
<r ne |H)urra néanmoins excéder celle de deux uiiHe voyes,
« mesure de Paris. Permet, en conséquence, Sa^Uojesté auxdke
iU
« eatrepMiean, de faire (ravainer aux iBino9 de Roche; pour
« en extraire et tirer ladffe quanlKé dé' diarbon de terre,
• méoie de- faire ouvrir de nouvelles (bases ou carrières^ s*il
€ en^st besoin, en indemnisant les propriétaires des terrains
« de gré à gré, sinon à dire d?experts, qui seront convenus ou
• Dooimés d'office par le sous-inleodant et commissaire dé-
« parti de la généralité de Lyon ; dérogeant Sa Majesté à Teflbt
« de 0» que dessus, à tous arrêts et règlements contraires,
« et bîsant au surplus défense anxdits entrepreneurs de vendre
c ni de faire commerce dudit charbon de terre pour quelque
€ cause et sous quelque prétexte que ce puisse être, à peine
• de révocation de ladite permission. Bnjoiut Sa B^jesté au
< sotts-inteodaut de Lyon, de tenir la main à Texécution du
c présent arrêt; fait au Conseil d*Ëtat du Roy, Sa Majesté y
« teDty tenu à Versailles le 27 septembre 1747. »
Les entrepreneurs de Sèvres se mirent à Toeuvre et, sans
neuB doute, leur industrie fat prospère car, en 1753, ils
adressèrent une nouvelle requête au roi, dans laquelle ils expo-
B»ent c que^i pour satisfaire à rempressement du publie et
pour approvisionner suffisamment la ville de Paris de bouteilles
de leurs manufactures, » ils avaient dû faire construire un
truisièrne four, et que la quantité de charbon de terre qu'ils
pouvaient amener était insuffisante ; ils demandaient donc la
permission de faire extraire des mines de Roche et conduire
dans la verrerie, 3,600 voyes de houille au lieu de 2,000, aux
diarges, clauses et conditions prescrits par' l'arrêt du 27
septembre 1747.
Par nn nouvel arrêt du 17 avril 1753, le roi acquiesça à
celle dMnande, c faisant. Sa Majesté, défense aux entrepreneurs
• de vendre et faire commerce dudit charbon de terre, pour
c quelque cause et prétexte que ce puisse être, ù peine de
c révocation de leur privilège et de tous dépens, dommages et
• intérêts, et sera, au surplus, ledit arrêt du 27 septembre
• 1747. exécuté selon sa forme et teneur. »
En 1756, M. Berlin, intendant de Lyon, rendit une ordon-*
nance, en exécution d'une lettre de M. Trudaine, du !•' septem-
bre 1756, par laquelle il antorirtait le sieur Carrier, de Saint*
Itienoe, à fournir 3,000 voyes de charbon de terre, peur là
Terrerie de Bagneaux, près Nemours.
Hotts ne croyons pas devoir poursuivre plus loin nos recher-
car, pour rapporter les particularités observées dans
134
Texploitation des mines des environs de Saiot-Btienne, à
partir de Tépoque où nous sommes arrivés, nous aurions à
transcrire ici des arrêta et des lettres patentes, connus et
indiqués, pour la plupart, par M. de la Tour de Varan, dans sod
Catalogue d'une bibliothèque forézienne. Nous ter minerons
en résumant les faits principaux qui se détachent des pages qui
précèdent.
Nous avons vu, alors qu*en France tous les exploitants des
mines de houille étaient exemptés du droit du dixième payé
au roi, Louis XIV le rétablir dans la proYince du Forez, ea
faveur d'un de ses conseillers.
Nous avons vu, plus tard, le roi créer une z6oe limitée par
une ligne tracée à deux lieues de Saint-Etienne, dans laquelle
il n'était permis d'extraire du charbon qu'à la condition de le
destiner exclusivement à la consommation de la ville ; pour
divers motifs cependant, il y eut des dérogations à ces disposi-
tions, des privilèges furent accordés et les houilles des environs
de Saint-Blienne furent conduites jusqu'à Paris.
Nous avons vu, enfin, que les abus auxquels avait donné lieu
la liberté laissée aux propriétaires superficiaires, par l'édit de
1601 et par Tarrét de 1698, relatifs à l'exploitation des gise-
ments contenus dans leurs terrains, avaient provoqué la promul-
gation du règlement de 1744. Plus tard, lorsqu'on prépara la
loi du 28 juillet 1791, on oublia les leçons du passé ; les
propriétaires furent de nouveau privilégiés ; ils exécutèrent des
travaux sans se préoccuper de l'avenir et ils compromirent
l'exploitation des gisements; aussi, bientôt après, on put dire
que la loi de 1791 organisait le gaspillage légal de la richesse
souterraine de la France ; on dut donc refondre la législation
et lui donner une nouvelle base Les hommes qui entreprirent
ce travail, au commencement de notre siècle, cessèrent de
considérer les mines comme une dépendance de la propriété du
soi; suivant eux, elles constituaient une propriété particu-
lièrey sur laquelle le superQciaire avait des droits, mais qui ne
pouvait s'exploiter qu'en vertu d'un acte de concession accordé
par le Gouvernement ; c'est le principe de la loi du 21 avril
1810 qui, après avoir subi des modifîcation.^ à diverses reprises,
régit encore les mines dans notre pays.
135
APPUGÂTIOIf AUX MÉTIERS A RUBANS
DU
MONTAGE DES MÉTIERS A ËTOFFE DE LYON
Faite par MM. FcBRioL et Beraud^ passementiera.
Présenté au nom de la Commission d'encouragement
Par M. Sauybub MICHEL.
Messsieursi,
Totre Commission de récompenses à Tinduslrie vous présente
900 rappoit sur un perfectionnement de Toutillage du tissage.
Lps candidats proposés à vos récompenses font partie de la
grande industrie stéphanoise des rubans.
MM R. Ferréol et Beraud, tous deux ouvriers passementiers,
fils de leurs œuvres, ont, par leur expérience et une connaissance
approrondie de leur état, utilisé sur le métier à rubans le
mofiUge à plusieurs corps de la fabrique lyonnaise. Le métier
au lieu d*étre monté sur un seul corps, comme d'usage, en a
qoalre; une mécanique Jacquard de 1,000 fuseaux en reçoit
4,000 par pièce. Par le nouveau procédé, chaque rang de la
pUnchette a une planche permettant d'enlever tout le rang ;
de cette manière les cordes d'empotages sont libres pour faire
do façonné et du broché sans déranger les fonds, la planche du
fond étant passée dans la lisse qui tient le maillon. Cette
organisation est parfaite comme résultat, ce qui permettra aux
Mricants d'offrir à la vente des dessins plus variés et d'une
p/(i5 gmnde richesse de dessin, sans augmentation de frais.
Voire ComiDiâsion propose à l'unanimité de décerner une
aiédaille de vermeil à MM. Ferréol et Beraud.
p, S^ — l'^es conclusions du rapport précédent ont été
Copiées dans la séance du 5 mai 1881.
489
SYSTÈME NOUVEAU D'ASCENSION
POUR LES BATTANTS BROCHEURS DES MÉTIERS A RUBANS
Inventé par M. Jean Yâchir.
Préienté au nom de la Comtniiiion d'encouragement
Par M. GROIZIER.
Messieurs,
Désigné par notre Commission d'enrouragemeat à Tindustrie
pour rédiger le rapport sur Tascension de M. Vacher, j'ai cru
devoir m'adjoindre M. Massardier, passementier et notre collègue,
pour examiner ce mécanisme.
Nous avons donc examiné ce mécanisme au point de vue de
sa construction et surtout au point de vue des résultats qu'il
produits.
Cette ascension n'a rien de commun avec celles connues
jusqu'à ce jour.
t» Elle est toute entière en métal au lieu d*élre en bois, ce
qui lui assure une plus longue durée, h la condition toutefois
d'être graissée de temps en temps.
2® Son mouvement est vertical au lieu d*étre horizontal ,ce qui
supprime une somme de frottements considérable, et, par sa
marche plus douce^ presque tout le bruit que produit Tancieû
système.
File est composée d'un bâti en foute qui contient tout le
mécanisme ; ce bâti, d'assez petite et agréable dimension au
coup d'œil, se pose solidement sur le plancher, à gauche du
métier, au moyen de quatre tire-fonds ; son mouvement lui est
communiqué par celui qui se produit à l'extrémité inférieure du
bra:) qui supporte le battant, au moyen d'une lige appelée
attelage.
137
Celle tige est allachéc d'un bout par une chappe, à l'extrémité
do proloDgefiieDt du bras indiqué ci-deesus, de sorte que lorsque
i'ouTrier attire à lui ou repousse le battant, par le moyen de sa
barre à main, tout le mécanisme se met en mouvement ; l'autre
extrémité de cette tige est armée d'une crémaillère qui commence
et se termine par deux crochets, dont le commencement du
vide intérieur représente une section de circonférence.
La crémaillère de cette tige est engrenée à un pignon, demi-
sectenr, armé, à ses extrémités, de deux pivots lesquels vont se
loger alternativement dans les crochets ci-dessus mentionnés,
lorsque le battant plaque ou se trouve repoussé à fond. Pivots
et crochets ont pour résultat de donner un temps de repos au
mouvement ascensionnel, afin de laisser aux navettes le temps
d'effectuer complètement leur traversée dans la marchure, avant
que la partie du battant qui les supporte change d'altitude.
Le pignon secteur, par le mouvement demi circulaire que lui
communique la crémaillère, produit un mouvement oscillatoire
à une palette sur l'un des pivots de laquelle il est emmanché. ^
Cette palette, pivolée horizontalement à la partie inrérieure
du bâtis en fonte, possède de chaque côté de son axe deschappes
armées de bielles latérales en même nombre que celui des
rangs de navettes portés par le battant ; celles de l'avant servent
à la descente et celles de l'arrière à la montée.
A leur extrémité supérieure ces bielles sont armées de glis-
sières verticales, lesquelles s'adaptent à une grille aussi verticale
qu'elles traversent à leur extrémité supérieure, en présentant
do côté opposé un tenon, en forme de Y tronqué, et à leur
extrémité inférieure, au moyen d'une vis d'appel, ces bielles
peuvent être éloignées ou rapprochées de l'axe de la palelle, ce
qui peut produire au besoin une élévation plus ou moins grande
de la grille, permettant ainsi à l'ouvrier de régler à volonté la
hauteur du passage de ses navettes dans la marchure.
La grille dont je viens de parler ci-dessus se meut verticale-
ment, enchâssée dans les coulisss du Wi en fonte ; elle est
attelée par le haut, à l'aide de deux chappes, à la fourche, dont
le bout du manche la met en communication avec l'équerre de
la barre volante, ordinaire à tous les métiers brocheurs, porteurs
de plus de 4 rangs de navettes.
Bile porte du côté opposé à la vue de l'ouvrier qui travaille,
diD8 le sens de sa hauteur, et de chaque côté trois supports,
10
138
dans lesquels sont flxés horizon talemont trois liges rondea ; celle
placée au milieu de la hauteur, porte et sert de pivot à une série
de bascules latérales, placées perpendiculairement en nombre
égal à celui des rangs de navettes que porte le battant.
A 1/4 de leur longueur environ et en mesurant de leurs deux
extrémités, elles portent une lamette qui commande les taquets,
lorsque ceux-ci doivent saisir ou abandonner les tenons des
glissières.
A la partie inférieure des bascules s'attache, d*un côté, la
corde qui correspond au carton, et de l'autre, un petit ressort à
boudin qui attire constamment le bout du levier du côté opposé.
Leur partie supérieure, terminée en forme de lance, permet
de séparer complètement et solidement celles qui sont comman-
dées par la corde de mécanique de celles qui ne le sont pas, au
moyen d'un galichet (pièce triangulaire) horizontalement placé
par dessus et commandé à chaque coup de battant par un pivot,
placé sur le pignon secteur, avec lequel il communique pur une
tringle.
Les taquets sont en nombre double de celui des rangs de
navettes ; ils sont placés verticalement par une de leurs extré-
mités sur deux rangs, l'un sur la tige du bas que supporte la
grille et qui leur sert de pivot, et l'autre sur la tige du haut qui
rempUt le même service. Ces taquets, près de leur extrémité
opposée, communiquent à leur bascule respective par la lamelle
dont j'ai parlé plus baut, de sorte que, lorsque Tune ou plusieurs
des bascules sont tirées par la corde de mécanique, il se produit
un double mouvement, les taquets du bas s'éloignent des tenons
des glissières et ceux du haut s'en rapprochent pour les saisir
et y adhérer ; c'est par là que se produit le changement de
navette.
Tandis que le pignon secteur démt toujours son mouvement
circulaire et la palette son mouvement d'oscillation, les bielles,
terminées par les tenons des glissières, font monter ou descendre
la grille plus ou moins bas, suivant qu'elles sont fixées plus ou
moins loin de Taxe de la palette.
Ce nouveau système d'ascension, Messieurs, réalise l'un des
desiderata du dernier programme qu'a fait imprimer notre
Société, offrant une récompense à celui qui trouvera le moyen
de régulariser la marche des marionnettes dans les battants
brocheurs.
159
Uascennon Vacher procure ce résultat, puisque la navette n'est
jamais mise en mouvement avant d'être arrivée à la hauteur qui
loi est commandée, et cette hauteur ne change pas avant d'avoir
achevé complètement son parcours. De là plusieurs avantages :
1* Les navettes supérieures ne marchent pas plus vile au
départ qu'à Tarrivée et les inférieures plus vite à Farrivée qu'au
départ.
2** Par son ingénieux système de taquets, le hattant se trouve
complètement équilibré.
3« L'ouvrier n'éprouvera pas de difficulté pour travailler à
plein passage.
4* Les fils de lisières ne seront plus frottés par tes houts des
naTeltes, à leur entrée ou sortie de la marchure, casseront
beaucoup moins et surtout ne pourront pas être ternis lorsqu'elles
seront couleur blanche ou seulement couleur claire.
S* On peut travailler avec moins de marchure, celle-ci étant
mieux profîtée.
6* L'ouvrier n'éprouvera plus ou presque plus Tinconvénient
de voire entraîner ses roquetins dans les pignons, si la mode
des franges revient jamais.
Au reste cette ascension est appréciée par un très-grand
nombre de passementiers qui l'emploient et la trouvent
eicellenle.
A cause des divers avantages que produit Tacensiou Vacher,
h Commission d'encouragement à l'industrie vous propose de
vouloir bien allouer une médaille d'or pelit module à ce méca-
eicten, chercheur infatigable, pour qui chaque récompense
obtenue, est un stimulant nouveau qui le pousse à dépenser
toute son iolelligence pour l'amélioration et la prospérité de
notre chère industrie rubanière.
p. S. — Le rapport qui précède a été approuvé et ses
eofic/osions adoptées à l'unanimité, dans la séance du 5 mai
l40
"^^■^" ■ ■ ■ I .^^..i^^j»^».».^.^ .■..-_^». .»__»»»»_----...-»--. -_-_--■ .^ ■^_,. j-^j- -_-^ -ri-'iiriin.ii_iiLr_n_ii_i -1
NËTHODË DE PROMJCTION D'ÉLECTRiGlTÉ BYNAIIQDE
A BAS PRIX
Par la diiposition d*ane pile an Haofaiièef
iêut les sels sont régénérés.
Par M. ROUSSE.
La disposition de la pile nouvelle consiste à remplacer le zioc
de la pile Bunsen par le ferro-manganôse, à 85 Vo ^^ manganèse
que l'on fabrique industriellement dans diverses usines et
spécialement à Terrenoire, près de Saint-Etienne. Le manganèse
pur est un métal plus électro-positif que le zinc. Il a une telle
affinité pour Toxygène qu'il décompose l'eau bouillante et dégage
de rbydrogène. Le zinc ne décomposant Teau qu'avec l'aide d'un
acide a moins d'affinité pour l'oxygène que le manganèse. Par
ces considérations, on peut prévoir que la pile au manganèse
doit avoir une force électro-motrice plus grande que la pile au
einc qui a été considérée avec raison comme la meilleure jusqu'à
ce jour.
D'après les travaux récents de M. Borthelot, on peut comparer
la chaleur dégagée par le manganèse à celle dégagée par le zinc,
soit dans la formation des oxydes, soit dans la formation des
sels solubles de ces métaux.
1" Oxydes,
Protoxyde de manganèse hydraté 47oaioriet^4,
Protoxyde de zinc hydraté 41,8.
2** Formation des sels de manganèse et de zinc.
Sulfates. Chlorures anhydres Chlorures hydratés.
Manganèse.. 15"^«"«»,6 56"ïorie* 64ctiori««
Zioc 11,9 48,6 56,4
Ui
3» Formation des sels dissous de manganèse et de zinc
au moyen des acides dissous, (1 Eq. dans 2 litres d'eau.)
Chlorures. Azotates. Suiratet. Acétates.
Oxyde de manganèse.. ll^^^^^S 11,7 13,5 11,3
Oxyde de sine 9,8 9,8 11,7 6,6
4* Formation des oœysels solides de manganèse et de ztnCy
depuis leurs éléments pris dans leur état actuel.
Sulfate. Acétate.
Manganèse i23"»«rf" ISS^^^^'i^.S
Zinc 117 129,1
En comparant ainsi la chaleur dégagée par le manganèse et
par le zinc dans les mêmes circonstances pour la formation des
flBémcs composés, on voit que l'avantage reste toujours au
nianganèse.
La pile au ferro-manganèse, malgré la présence du carbone
et du silicium que ce corps renferme, s'est montrée dans la
pratique aus-i forte que la pile au zinc amalgamé. Elle serait
neilteure assurément avec le manganèse pur, si on pouvait le
prodoire industriellement et le façonner comme le ferro-
otanganëse.
L'avantage de la substitution du manganèse au zinc dans la
pile réside surtout dans V économie qui résuKeia de son emploi
par la produciion de réicctricilé dynamique sur une grande
échelle. Le manganèse peut être régénéré facilement et servir
de nouveau à fabriquer les sels qui ont été consommés par
li pile.
Comme le manganèse est un métal cassant et difficile à
fondre, on ne peut pas le façonner en cylindres creux ; on est
obligé de le couler en cylindres massifs et d'employer des
cylindres creux en charbon de Bunsen, comme on le fait encore
en Allemagne ou en Suisse pour la télégraphie.
Pour les courants forts et énergiques qui sont destinés à
adionner des moteurs ou à produire la lumière électrique,
j'emploie J acide sulfurique 4 1/12 pour attaquer le métal, et
fêdde azotique ^ur le dépolarisor.
Lorsque les piles doivent fonctionner dans les appartements,
/'emploie f>our dépoluriser le permanganate de potasse ou tout
iutre composé de manganèse oxydé. La pile est iiiprs sans
142
odeur désagréable ou nuisible et le courant est encore énergique
et constant. Cette dernière disposition peut surtout convenir pour
charger des piles secondaires, ou pour l'usage des sonneries et
de la télégraphie.
L^économie de cette nouvelle pile consiste en ce que les
produits qui se forment pendant que la pile fonctionne peuvent
être utilisés ou régénérés. En effet, les sels qui, se forment dans
cette pile sont : du sulfate de manganèse, de Tazotate de mau-
ganèse, du sulfate et de l'azotate de potasse et, en petite
quantité, les mêmes sels de fer. Je traite le liquide après
neutralisation par l'azotate de plomb, ou par Tazotate de baryte
pour enlever l'acide sulfurique. J'utilise le sulfate de plomb en
le transformant en céruse par une courte ébullition avec le
carbonate de potasse. Le sulfate de baryte calciné avec du
charbon est transformé en sulfure de baryum soluble qui sert à
reproduire l'azotate de baryte.
Les sels solubles, séparés par décantation, sont Tazotale de
potasse et l'azotate de manganèse. Avec une petite quantité de
potasse caustique, je précipite u'abord l'oxyde de fer que je
sépare, puis avec du carbonate de potasse je précipite l'oxyde
de manganèse à l'état de carbonate. Ce dernier sel est lavé, puiâ
calciné à basée température et il donne du sesquioxyde de
manganèse. Ce dernier corps, chauffé avec l'azotate de potasse
obtenu précédemment, régénère le permanganate dépotasse. La
potasse introduite dans les réactions précédentes ne se perd pas;
on la retrouve, soit sous la forme de permanganate, soit sous la
forme de nitre ou salpêtre.
J'attaque aussi le manganèse par l'acide clilorbydrique. Le
chlorure de manganèse obtenu est traité par l'azotate de plomb.
Il se forme du chlorure de plomb insoluble et de l'azotate de
manganèse qui, traité par le carbonate de potasse, donne du
sesquioxyde de manganèse qui sert à la fabrication du perman-
ganate. On peut aussi obtenir le bioxyde de manganèse en
traitant De chlorure de ce métal par Teau de chaux et par ua
courant d'air ou par un hypochlorite alcalin. EnOn on peut
aussi remplacer l'emploi des sels de potasse par celui des sels de
soude si Ton veut opérer avec plus d'économie.
Pour produire de la lumière électrique destinée à faire des
expériences de projection dans les cours publics ou dans les
conférences, j'ai aussi conçu une pile secondaire analogue à la
143
pile de M. Planté, mais qui en diffère en co que la lame rnétal-
lique du pôle négatif est en palladium qui absorbe rhydrogéoium
pendant la charge et le fouroit à l'oiygène du pôle positif
pendant la décharge. Pour charger cette pile secondaire, ainsi
que celles de M. Planté, j'emploie la pile au plomb attaqué par
l'adde azotique dont j'ai pris le brevet le 29 décembre 1860,
80ti8 le numéro 49,806. Celte pile produit de l'azotate de plomb
trés-pur que j'emploie à précipiter soit l'acide chlorbydrique,
soit l'acide sulfurique des sels de manganèse. J'utilise aussi cet
axotate de plomb en le traitant par du carbonate de potasse ; je
forme de la cérusc et du nilre. Ces deux produits sont d'une
bonne râleur commerciale. D'ailleufs, l'azotate de potasse qui
provient de celte réaction sert aussi à convertir le sesquioxyde
et même le bioxyde en permanganate de potasse.
Toutes ces opérations chimiques sont fort simples et peuvent
être exécutées par un ouvrier quelconque. Mais elles se prêtent
un mutuel appui et elles sont combinées de manière à réaliser
une méthode économique pour produire l'électricité dynamique
à très- bus prix.
Cent kilogrammes de ferro-manganè^^e, à 85 o/o de man-
ganèse, coûtent aujourd'hui 50 fr. et tout le manganèse peut
être utilisé ou transformé en produits utiles et d'une bonne
valeur commerciale. L'économie de cette pile sera d'autant plus
grande qu'on en fera l'emploi en grand, comme pour faire
tourner des moteurs industriels ou pour éclairer une ville à
la lumière électrique avec les nouvelles lampes à incandescence.
En outre des dispositions spéciales précédentes, j'ai demandé
un privilège pour les piles primaires et secondaires suivantes,
qui font partie iniégraote de ma méthode économique de pro-
duction d'électricité :
i* J'emploie une pile au nickel, qui est attaqué par l'acide
sulfurique pur ou par le bisulfate d'ammoniaque. Les sels que
j'obtiens servent à composer le bain de nickelage et sont d'une
bonne valeur commerciale.
2* A la place du zinc de la pile Bunsen, je substitue l'alliage
de zinc et d'antimoine, appelé alliage de Crookes. Cet alliage,
formé d'un équivalent d'antimoine et de trois équivalents de
zinc, décompose l'eau bouillante et produit une pile forte, qui
convient pour charger les batteries de mes piles secondaires.
En outre de la pile au palladium, j'emploie comme pile secon*
144
daire une lame de tôle douce, recuite, au pôle négatif où elle
absorbe plus de deux cents fois son volume d'hydrogène pendant
la charge, pour le restituer peu à peu pendant la décharge. Au
pôle positif j'emploie du plomb pur ou du plomb recouvert,
soit d'une couche ne litharge, soit d'une couche d'oxyde pur,
soit de céruse, soit de sulfate de plomb, ou même de toutes ces
substances mélangées.
Ces deux lames métalliques sont plongées dans une dissolution
de sulfate d'ammoniaque à 5 7« ^^ &^i*
Je me suis réservé d'employer une lame de tôle recouverte
d'une mince couche de palladium par galvanoplastie. Cette lame
est placée au pôle négatif du voltamètre, qui forme pile secon-
daire. Au pôle positif j'emploie soit du plomb, soit du manganèse,
soit du plomb recouvert de p roxyde de manganèse ou de
manganèse déposé par action galvanique. Gomme liquide élec-
trolysé, j'emploie encore le sulfate d'ammoniaque à 5 Vo de sel.
J'emploie aussi avec succès d'autres dispositions analogues
aux précédentes.
En général, ma méthode pour composer une pile secondaire,
consiste à placer au pôle négatif du vollamèlre, un métal qui
absorbe l'hydrogène quand il est placé dans une dissolution
convenable, tandis que je place au pôle positif un métal qui fixe
Toxygène ou l'ozone, pendant la charge et le fournit pendant
la décharge. C'est par l'emploi de ces piles secondaires que se
trouve utilisée ma pile au manganèse et que je réalise ma
méthode économique de production d'électricité dynamique.
145
MÉTHODE NOUVELLE
POUR ABRËGEa
LA RECHERCHE DES NOMBRES CARRÉS
Par M. F. CHAPELLE.
Messieurs^
Ayant eu, un jour, Toccasion de multiplier un nombre
par lui-même, pour trouver la surface d'un terrain carré,
je m'aperçus bien vite que les unités du produit total
étaient exactement celles du nombre à multiplier. J'opé-
rais, il est vrai, sur un nombre terminé par 5. Or, le
produit de 5 multiplié par 5 étant 25, je devais, en eflPet,
avoir toujours 5, sinon 25, à la fin du produit total. De
la remarque de la présence constante du 5, à la fin de ce
produit, il n'y avait qu'un pas à faire pour arriver à
ridée de ne pas s'inquiéter du 5 dans les produits partiels,
et d'abréger par là l'opération de la multiplication. Je me
mis donc à la recherche d'une manière d'abréger l'opé-
ration que je venais de faire, et je la découvris bientôt.
« Quand un nombre se termine par 5, on peut le mul-
m. tiplier par lui-mêmey en négligeant complètement les
« unités du multiplicande et du multiplicateur, pourvu
« qu*on augmente d^une dizaine les dizaines du multi^
« plicande et qu'on ajoute 25, à la droite du produit total. »
Soit à faire le carré de 1165 :
UîtuDl. 1165 Méthode proposée. U?
1165 116
5825 702
6990 117
1165 117
1165
1,357,225
1,357,225
146
On peut, de celte façon, faire instantanément, et de
tète, le carré d'un nombre de deux chiffres seulement^
terminé par 5 unités.
Exemple : Soit à faire le carré de 45 :
Méthode habituelle 45 Méthode proposée. 5
45 4
225 2,025
180
2,025
On peut même multiplier l'un par l'autre, avec presque
autant de rapidité et mentalement, des nombres quel-
conques de deux chiffres seulement et terminés par 5
unités, en appliquant la règle indiquée ci-après, plus
étendue que la précédente :
« On néglige les unités^ et on additionne les dizaines
« des dexjLX facteurs ; si elles donnent un total pair^ on
« écrit 25 unités au produit total ; si elles fournissent un
« nombre impair, on écrit 75 unités. On retient ensuite la
« moitié du total, en négligeant V unité qui forme V impair,
« et on V ajoute au produit des dizaines des deux facteurs;
« le résultat donne les centaines du produit total, »
Soit à multiplier 85 par 25, ou 65 par 35. On opère ainsi :
létluileoidiBain 85 65 Méthode nouvelle. 85 65
25 35 25 35
425 325 2,125 2,275
170 195
2,125 2,275
En appliquant la méthode nouvelle, je fais, dans le i*'
exemple, les calculs que voici : 8 -f 2 = 10, nombre
pair qui me fait mettre 25 aux unités du produit total ;
10 : 2 = 5, j'ajoute 5 à 8 X 2 et j'obtiens 21 qui sont les
centaines du produit total ; 2,125 est, en effet, exacte-
ment le produit de 85 X 25. Les calculs du second
exemple ne diffèrent des calculs du I" que par le rem-
placement des 25 unités par 75, et par le délaissement de
l'unité formant le total impair de 6 + 3 = 9, dont la
moitié à retenir est de 4 seulement.
147
Mais, cette découverte faite, la logique dit À mon
esprit que, s'il existe une méthode abréviative pour faire
le carré d'un nombre terminé par 5, il doit exister une
méthode semblable pour les nombres terminés par un
autre chiffre. Je poursuivis donc mes recherches, qui,
cette fois, furent plus longues. La régie applicable aux
nombres terminés par 5 me dévoyait autant qu'elle me
guidait. Cependant, après deux jours de patients efforts,
je parvins à découvrir la règle générale applicable à
tous les nombres. La voici, formulée aussi clairement
que possible :
« Pour multiplier un nombre par lui-même^ on multiplie
« d'abord entr'elles les unités des deux facteurs, et le
« résultat forme le premier produit partiel, puis on ajoute
c les unités du multiplicateur aux unités du multiplicande,
• et on continue Vopération, sans plus s'inquiéter des unités
« du multiplicateur qui sont censées ne pas exister. »
Exemple : Soit à faire le carré de 2653 :
Méthode habituelle 2653 Méthode proposée. 2656
2653 265
7959
9
13265
13280
15918
15936
5306
5319
7,038,409 7,038,409
On peut faire, de cette façon, mentalement, le carré
de nombres quelconques, de deux chiffres seulement et
de chiffres faibles.
Soit à chercher le carré de 32.
Je suis d'abord assuré d'avoir pour unités 4, carré de
2. Puis, j'ai 34 X 3 ou 102, pour dizaines du produit
cherché. 1,024 est bien, en effet, le carré demandé.
Méthode ancienne. 32 Méthode nouyelle. 34
32 3
êT 1,024
96
1,024
En suivant la règle jlroposée, on réduit à deux chiffres
tout au plus le premier produit partiel, quel que soit
le nombre des chiffres des facteurs. Vous remarquerea
donc, Messieurs, que Tabréviation, dont j'ai Thonneurde
vous entretenir, est nulle pour les nombres d'un seu4
chiffre, d'une médiocre utilité pour les nombres de deux
ou de trois chiffres, mais réelle pour les nombres
plus importants, et qu'elle devient d'autan^ plus sen-
sible, et, par suite, d'autant plus avantageuse^ qu'elle
porte sur des nombres plus grands.
Telle quelle, elle peut donc déjà présenter une certaine
utilité dans la pratique, car toute méthode abréviative
offre non-seulement l'avantage d'épargner du temps,
mais encore celui de diminuer le nombre des cas d'er-
reurs, en diminuant le nombre des calculs. C'est pour
cela que je me suis fait un devoir et un plaisir de porter
ma petite découverte à votre connaissance.
Il y a plus. En cherchant toujours, je suis parvenu à
trouver le moyen d'abréger tous les produits partiels,
excepté le dernier. Jusque-là, je ne vous ai entretenu,
au contraire, que du premier. On opère alors suivant la
règle que voici :
« Pour multiplier un nombre décimal (1) par lui-même
« (ou pour trouver le carré d'un nombre), on multiplie tous
« les chiffres du multiplicande, jusque et y compris seule-'
« ment celui qui se trouve du même ordre que le chiffre du
a multiplicateur avec lequel on opère; on ajoute ensuite
(1) J'appelle nombres décimaux, les nombres formés suiTant le
système décimal. J'appelle nombres fractionnaires dècimatix, les
nombres décimaux contenant des fractions, naturellement décimales
elles-mêmes. J'appelle fractions indécimales, les fractions qui n'appar-
tiennent pas au système décimal, et que, d'ordinaire, on appelle
ordinaires^ bien qu'elles ne s'emploient plus d'ordinaire, depuis
l'entrée du système métrique dans l'usage orditiaire des boids et
mesures ; usa^e qui, jadis, n'avait rien de commun, en effet, avec
le système décimal dont les savants seuls se servaient par extraor-
dinaire. Quand on s'adresse à des enfants, il faut repousser, à tout
prix, ces dénominations fausses qui expriment le contraire de l'idée
gu'elles devraient représenter. Copions les anciens auteurs, si c'est
indispensable, mais, du moins, avec intelli(?ence, et tenons compte
des changements survenus dans les usages, depuis bicntAt un
siècle. Un peu de logique sied, d'ailleurs, très-bien à toute science
exacte, et surtout à la science même des nombres.
m
u ce defmer au chiffre du multiplicande auquel on s'est
m arrêté, et on passe à un autre chiffre du multiplicateur
« pour continuer l'opération de la même manière.
Exemples : Soit à multiplier 320,579 par lui-même ou
encore 19,285 aussi par lui-même.
Par la méthode ordinaire les opérations se font ainsi :
320,579 19,285
320,579 19,285
2885211 96425
2244053 154280
1602895 38570
641158 173565
961737 19285
102,770,895,241 371,911,225
Par la méthode que je propose les opérations se feraient
de la façon suivante :
341 158 28570
320579 19285
81 25
616 720
3290 740
42316 86130
1023474 28570
102,770,895,241 371,91 1,225
Il est inutile d'indiquer le détail des opérations dans
ces deux exemples ; je m'attache seulement au second,
dont le nombre est moins élevé, afin d'être plus bref et
moins ennuyeux.
Je commence par 5 X 5 = 25 que je pose comme
l*' produit partiel, puis j'ajoute 5 au multiplicande et
j'obtiens le nombre 19,290; je fais alors les multipli-
cations 0 X 8 = 0, 9 X 8 = 72, soit 720 dizaines que je
pose pour 2"»« produit partiel ; j'ajoute ensuite 8 à 9 et
j'obtiens le multiplicande 19,370. Je le multiplie par le 2
du multiplicateur jusqu'à 3, et j'aboutis au 3""« produit
partiel 740 centaines que je poise, puis j'ajoute 2 à 3, et
450
j'obtiens le nouveau multiplicande 19,570 que je multiplie
par 9, jusqu'au chiffre 9 y compris. Cette multipli-
cation-là me donne le 4"** produit partiel 86^30 mille
que je pose. J'ajoute 9 à 9 et j'obtiens le nouveau multi-
plicande 28,570 que je multiplie simplement par 1, en
suivant d'ailleurs la méthode ordinaire, ce qui forme
un 5i"« et dernier produit partiel de 28,570 dizaines de
mille. Le produit total 371,911,225, résultant des produits
partiels ci-dessus mentionnés, est exactement le même
que le produit total obtenu, par la méthode ordinaire, de
la multiplication du nombre 19,285 par lui-même.
Pas n'est besoin de faire observer que cette manière
abréviative de faire le carré d'un nombre s'accommode
très-bien de l'usage de la craie ou du crayon, mais
très-mal de l'usage de l'encre, à cause du remplacement
de certains chiffres par d'autres. Il est vrai qu'on peut, à
la rigueur, éviter les surcharges gênantes, en plaçant
tout simplement les nouveaux chiffres du multiplicande
au-dessus des chiffres primitifs barrés.
Il est naturel qu'après m'être occupé de la formation
des carrés, avec autant de succès, je me sois laissé
entraîner à la recherche d'une méthode abréviative pour
former les cubes. £t là encore mes efforts n'ont pas été
complètement stériles. J'ai, en effet, trouvé la singulière
règle que voici :
« Pour faire le cube (Tun nombre, qui est lui-même un
« CARRÉ, il faut multiplier ce nombre par sa racine carrée
« et le produit par lui-même, »
En d'autres termes, cette règle ramène, dans certains
cas particuliers^ la méthode de la formation des cubes à
la méthode abréviative de la formation des carrés. C'est
ce dont vous pourrez vous assurer. Messieurs, en cher-
chant le cube des nombres 16 et 49, qui sont eux-mêmes
des carrés.
151
Méthode habituelle. Méthode proposée. Méthode plus abréyiatiye
*
/•f exemple :
16
16
16
16
4
4
96
64
68
16
64
64
256
256
16
16
384
408
1536
4,096
4,096
256
4,096
2»» exemple :
49
49
49
49
7
7
441
343
386
196
343
343
2401
1029
9
49
1372
184
21609
1029
1158
9604
117,649
117,649
1 17,649
De là, j'ai passé à une règle plus générale, mais qui
n'offre pas une réelle abréviation, hors des cas dont il
▼lent d'être parlé. Cette règle s'énoncerait ainsi :
« Pour trouver le cube d'un nombre muUipîey on mul^
« tiplî'e ce nombre par chacun des sous-multiples qui servent
• à le former, puis on multiplie l'un par l'autre les produits
« ainsi obtenus. »
152
Soit à trouver le cube des nombres 12, 25 et 56 ;
l'opération s'établirait de la manière suivante :
Méthode nouvelle.
12x4 = 48 25X5 = 125 56x8 = 448
12x3 = 36 25x5=125 56x7 = 392
~288 625 896
144 250 4032
125 1344
1,728
15,625 175,616
Le résultat de ces opérations est tout-à-fait égal au
résultat fourni par la méthode ordinaire, ainsi qu'on le
voit ci -après :
12
12
25
25
56
56
24
12
125
50
336
280
144
Xt2
288
144
625
X25
3125
1250
3136
X56
18816
15680
1,728 15,625 175,616
A défaut de tout autre avantage, ma méthode nou-
velle, pour faire les carrés ou les cubes, présente celui de
fournir une nouvelle preuve à la multiplication d'un
nombre par lui-même, sans faire recourir à la division,
et de se rapprocher, beaucoup plus que la multiplication
ordinairement employée, des règles d'extraction des
racines carrées ou cubiques.
Je crois pouvoir expliquer ma règle sur la formation
des nombres cubiques. Quand je cherche le cube de 12,
par exemple, en suivant la formule 12 X 4 X 12 X 3,
c'est comme si j'avais 12 X 12 X 4 X 3, ou encore
12 X 12 X 12, qui est exactement la formule usitée
jusqu'à ce jour.
153
Mais, pour expliquer ma règle pour la formatioA des
carrés, il faut recourir aux principes spéciaux. Pour
moi, et ma formule, quoique brève, s'applique à tous les
nombres décimaux, sans exception,
« Le carré d'un nombre se compose du carré de chacun
c des chiffres de ce nombre, plus du produit de la multiplia
« cation de chacun des chiffres de ce nombre par chacun
c des autres chiffres. »
On conserve, bien entendu, à tous ces chiffres leur
valeur relative ou de position.
Soit à chercher le carré de 924. La méthode ai^cienne
et la méthode nouvelle l'obtiennent de la manière
suivante :
Ancienne. 924 Nouvelle. 948
924 924
3696 16
1848 56
8316 8532
853,776 853,776
Opérations dont les produits partiels peuvent se dé-
composer ainsi :
4x 4= 16 4x 4= 16
20x 4= 80
900x 4= 3600
3696
16
4x 20= 80 8X 20= 160ou80x»2
20x20= 400 20x20= 400
560
90Dx 20= 18000
18480
4x900= 3600 8X900= 7200ou3600x2
20x900= 18000 40x900= 36000 oi 18000x2
900x900 = 810000 900x900=810000
831,600 853,200
' 4i
154
Or^ on voit bien vite, par la décomposition des produits
partiels des deux opérations différentes, que chaque
sous-produit partiel, autre que les carrés, apparaît tou-
jours deux fois. Ce double sous-produit partiel est, en
effet, formé par les mêmes facteurs à rôle renversé.
Ainsi, nous voyons apparaître deux fois le nombre 80
qui provient, la première fois, de 20 X 4 ; la deuxième
fois, de 4 X 20.
L'abréviation de ma méthode consiste précisément à
produire, avec rapidité, le doublement qui vient d'être
démontré; et c'est juste à cela qu'aboutit l'addition
de chacun des chiffres du multiplicateur avec le chiffre
du multiplicande du même ordre.
Les deux opérations contiennent, en effet, chacune :
16, carré de 4 ; 400, carré de 20 et 810,000, carré de 900 ;
plus deux lois 80 ou 20 X 4 X 2 ; deux fois 3,600 ou
900 X 4 X 2 et deux fois 18,000 ou 900 X 20 X 2.
Seulement, dans la première opération, les nombres
redoublés sont répartis entre deux sous-produits partiels,
tandis que, dans la seconde, ils sont réunis en un seul.
Saint-Etienne^ le 3 mai 1881.
155
SILHOUETTES PÉDAGOGIQUES
A l'usage des salles d'asile et des petites classes
DES écoles primaires
Jouet à ajouter à la térie de$ joueti instructifs de la méthode Prœhel
pour enseigner les éléments de la géométrie et du dessin
et les notions de choses.
Par M. F. CHAPELLE.
Messieurs,
Toutes les personnes qui s'occupent de renseignement
dans les salles d'asile connaissent la méthode Frœbel^
méthode allemande qui repose sur l'application des jouets
mêmes à l'instruction.
Cette méthode commence à pénétrer en France.
Les jouets qu'elle applique à l'enseignement sont nom-
breux déjày et ils tendent, presque tous, ou à faciliter
l'enseignement des éléments de la géométrie, ou à inspirer
le goût du dessin et à en inculquer les principes aux
enfants, ou à fournir un aliment aux leçons de choses.
Parmi ces jeux ne figure pas le Casse-tête chinois^ que
la configuration particulière de ses pièces semblait ce-
pendant devoir recommander, d'une manière spéciale,
pour l'enseignement des éléments de la géométrie. Mais,
il faut bien le reconnaître, le Casse-tête chinois n'avait
été, jusqu'à ce jour, qu'un jouet banal, aussi difficile que
machinal, un simple jouet de patience et pas autre chose.
n se prêtait volontiers à la représentation de quelques
formes géométriques et d'un grand nombre de formes
symétriques, mais on n'avait pas su en tirer un nombre
156
sérieux de dessins représentant, assez fidèlement pour
les faire reconnaître, des objets bien déterminés et
nommés. |De là venait son abandon complet, d'abord^
comme jouet de famille, puis, comme jouet pédagogique.
Cet abandon, messieurs, était immérité.
Dans certaines mains, le Casse-tête chinois devient, en
effet, un jouet vraiment attrayant, un jouet d'intelligence
et d*art. J'en ai obtenu, aujourd'hui, plus de 300 dessins
reproduisant des objets ou des animaux parfaitement
reconnaissables. Il y a mieux. Ce jouet, trop générale-
ment délaissé et à tort, jusqu'à présent, peut devenir le
plus intéressant des jouets admis dans la méthode Frœbei,
car il permet aux directrices de salles d'asile de donner,
d'une manière agréable, trois leçons de nature très-
différente : leçon de géométrie, leçon de dessin et leçon de
choses. Grâce à lui, la leçon de dessin peut désormais être
donnée par toute maîtresse, lors même qu'elle ne pos-
séderait pas la pratique de cet art, pourvu qu'elle en
comprit la théorie.
Voici, d'ailleurs, comment le Casse-^tête chinois peut et
doit servir à l'enseignement, dans les salles d'asile.
La directrice de la salle d'asile commence par diviser
ses élèves en trois sections, comprenant : la première,
les grands, qui sont munis d'ardoises ; la deuxième,
les moyensy qui sont munis d'un jeu de silhouettes
semblable à celui de la directrice, mais plus petit;
la troisième, les tout 'petits enfants qui se bornent à
écouter et à regarde^\
La directrice enseigne ensuite :
!• Les éléments de la géométrie;
Après avoir choisi, sans la nommer, une silhouette
dans Talbum, la directrice prend une à une toutes
les pièces destinées à la composer, et, avant de les
poser sur le tableau blanc, où elle les soutient au
moyen de pointes, dites punaises, elle en fait l'objet
d'une leçon de géométrie élémentaire ayant trait à
la dénomination, à la forme et aux contours de la
pièce.
157
Cette leçon se donne comme toutes les leçons de
choseSj et les troïs divisions y prennent part.
2* Les éléments du dessin;
Une fois la leçon de géométrie terminée, la direc-
trice pose la pièce qui en a fait le sujet sur le tableau
blanc et commence la leçon de dessin. Elle ftiit
remarquer à sa première division, la directiony la
dimension et la proportion des traits formant le contour
de la pièce qui vient d*ètre posée sur le tableau.
Puis, cette première division, s'inspirant des obser-
vations de la directrice, trace sur Tardoise les contours
de la pièce analysée, dans le sens où elle a été
placée sur le tableau.
Si la directrice de la salle d'asile sait un peu
dessiner, elle obtiendra d'excellents résultats, en joi-
gnant l'exemple aux préceptes, et en esquissant elle-
même sur un tableau noir, placé en face du tableau
blanc, les pièces qu'elle pose sur ce dernier.
Pendant ce temps, la deuccième division reproduit
sur les tables, avec les petits jeux de silhouettes mis
à sa disposition, les combinaisons opérées sur le
tableau blanc par la directrice.
La troisième division se borne à regarder et à ^CQUt^r.
3o Les notions de choses ;
Quapd la silhouette choisie dans l'album est copaplèr
tement terminée sur le tableau blanc, le^ directrice
aborde la leçon de choses, en demai;idant à ses élèves
le nom de l'objet représenté. Il n'est pas besoin de
dire qu'il sera énoncé bien des noms différents. Cela
fo]imîra à la directrice l'occasion d'une intéressante
leçon, non-seulement sur la nature, la forme, le
caractère, Vusage, etc., de l'objet représenté, mais
encore sur les points du ressemblance qui le rapprochent
des objeâ nommés par les élèves, et sur les points de
différence qui lé distinguent de ces mêmes objets.
Les trois divisions, bien entendu, participent 4 cette
leçon.
158
li va de soi que Talbum mis entre les mains de la direc-
trice épargne à cette dernière toute longue recherche ;
les dessins du Casse-tête chinois y sont, en effet, analysés;
c'est-à-dire que toutes les pièces y sont indiquées à leur
place et avec leur configuration, si bien qu'un enfant
même pourrait copier et reproduire facilement les
silhouettes demandées. Et comme, en somme, on arrive
alors à représenter des objets, à dessiner^ presque aussi
exactement que si l'on se servait d'un crayon, pour
. représenter la forme générale d'un être déterminé, vous
comprendrez que j'aie affirmé la possibilité d'arriver^
par ce moyen, à enseigner le dessin, quand môme on ne
saurait pas dessiner soi-même au trait. Il faut, bien
entendu, que la maîtresse sache au moins en quoi consiste
la théorie élémentaire de l'art; ce que c'est que la
proportion, la direction, la dimension des traits, choses
parfaitement accessibles môme à des intelligences très-
médiocres.
L'enseignement par le Casse^tête chinois est d'autant
plus facile que rien n'oblige d'employer, en classe, les
sept pièces à la fois, pour l'exécution d'un dessin, comme
lorsqu'il s'agit de jouer en famille, pour passer le temps.
Quand quatre, trois, ou même deux pièces seulement,
suffisent à représenter un objet parfaitement recon-
naissable, on doit se borner à ce nombre. On obtient
alors une avantageuse simplification qui abrège la leçon,
et qui diminue, en môme temps, et les fatigues de la
directrice de la salle d'etsile et les fatigues des élèves.
Il faut donc s'attendre à voir l'album des salles d'asile
différer notablement de l'album qui accompagne lejowt
proprement dit, destiné aux familles.
La planche jointe à ce mémoire me dispense de plus
longues explications à ce sujet.
C'est le moment cependant de faire remarquer l'usage
particulier des punaises. Ainsi qu'on le voit dans la
planche, elles ne fixent pas les pièces du Casse-tête chinois
au tableau blanc en les traversant. Elles se piquent dans
le tableau, et elles soutiennent simplement les pièces, qui
160
peuvent glisser, comme dans une coulisse, entre la tète
des punaises et la surface du tableau. La tète large et
aplatie des punaises permet de les enfoncer dans le bois
avec une légère pression du pouce ; on les enlève aussi avec
la plus grande facilité, en leur faisant faire un quart de
tour entre le pouce et l'index.
Saint-Etienne, le 15 avril 1881.
161
COMICE CANTONAL DB 1881
CONCOURS AGRICOLES
A BOURG-ARGENTAL
Le Samedi 3 et le Dimanehe 4 eeptembre {88i.
QRDBB DU JOUR DE LA TENUE DU COMICE
PENDANT LES JOURNÉES DES 3 ET 4 SEPTEMBRE
Samedi 3 septembre.
 8 heures du matin. Ouverture du Comice ; réception des
machines et instruments, des produits agricoles et horticoles,
tout le jour. — A midi, Concours de labourage.
Dimanche 4 septembre.
Jisqu'à 9 heures du matin, Réception des animaux et continuation
de la réception des produits et instruments. — De 9 heures à
1 i heures. Visites et opérations du Jury. — Ail heures,
Réunion du Jury dans la salle des délibérations ; distributioa
des pancartes indiquant les récompenses obtenues ; ouverture
de Texposition au public. — A 3 heures. Séance publique et
solennelle du Comice, pour la distribution des récompenses
aox Ifturéato des concours. — Â 5 heures. Clôture de Tes po-
sition.
PROGRAMME DES CONCOURS AGRICOLES
Primes affectées aux seuls agriculteurs des deux cantons
de Bourg-Argental et Pélussin,
Concours des exploitations agni^coles
et hoFticoles.
Pour toutes espèces d'améliorations, défrichements, irrigations,
créations de prairies, planlatioos de vignes et vergers, reboise-
ments.
Des médailles d'or, de vermeil et d'argent.
163
Nota. -— Des ouvrages d'agriculture pourront être distribués
aux lauréats des divers concours, en outre des récompenses
indiquées au programme.
Concours des sepidtenps et servantes
ag^coles et horticoles.
l«r Prix : méd. de bronze et 4(X
2« Prix : méd. de bronze et 35^
3« Prix : méd. de bronze et 30'
4« Prix : méd. de bronze et 25^
5« Prix : méd. de bronze et 20'
6« Prix : méd. de bronze et 15'
Nota. — Les serviteurs et servantes de ferme devront
présenter leur demande avant le f septembre, et produire à
l'appui nn certificat de leur maître, faisant connaître leur âge,
la nature et la durée de leurs services, certificat visé par le
maire de la commune qu'ils habitent.
Primes affectées aux concurrents de tout l'arrondissement
de Saint-'E tienne.
Nota, — Bn outre des primes en argent, chaque lauréat
recevra une médaille de bronze commémorative du concours.
Concours de labonrag^e.
Attelage de deux bœufs ^ charrues à volonté.
l«'Prix 50 fr.
2« Prix 40 fr.
3« Prix 30 fr.
4« Prix 25 fr.
5« Prix 20 fr.
6« Prix 15 fr.
Concours des anin&aux reproducteurs.
ESPÈCE BOVINE
i^ Section. — Taureaux jusqu'à 24 mois.
l«Prix 40 fr. I 2« Prix 30 fr.
2* Section. — Taureaux aurdessus de 24 mois.
l«Prix 50 fr. I 3« Prix 30 fr.
2« Prix 40 fr. |
3< Section. — Oénisses jusqu'à 24 mois.
l*'Prix 30 fr. I 3i Prix 20 fr.
2« Prix 25 fr.
163
4* Section. — Oémsses aurdessue de 24 mots.
l«Prix 40 fr. 1 3* Prix 25 fr.
>Prix 30fr. |4«Prix 20 fr.
S* Section» — Vaches laitières ou de reproduction.
1-Prix. 50 fr.
>Prix. 40fr.
> Prix 35 fr.
4« Prix 30 fr.
5« Prix 25 fr.
6* Prix 20 fr.
1«
G* Section. — Bœufs de trat^ail en paires.
: médaille de rermeil. — 2* Prix : médaille d'argeat
Prix d'ensemble des pins belles écnries.
1« Prix : médaille de rermeil. — 2* Prix : médaille d'argent.
ESPÈCE CHEVALINE
(Sujets spécialement aptes aa service de Tagriculture).
l** Section. — Poulains jusqu'à 3 ans.
i-Prix. 40 fr. I 2« Prix 30 fr.
£• Section. — Pouliches jusqu'à 3 ans.
i-Prix. 40 fr. I 2* Prix 30 fr.
3* Section. — Juments suitées.
l«Prix 40 fr. j 3* Prix 20 fr.
> Prix 30 fr. I
ESPÈCE OVINE
1** Section.
l«Prix
Béliers.
.. 20 fr.
2* Section. — Brebis.
l"Prix 20 fr.
2« Prix 15 fr'.
ESPÈCE CAPRINE
l** Section.
1« Prix
Boucs.
.. 20 fr.
2« Section. — Chèvres.
l«Prix 20 fr.
2« Prix.... 15 fr.
ESPÈCB. PORCINE
Bétea de refrodudion.
if Section. — Verrats.
1« Prix 20 fr.
2« Section. — Truies.
l«Prix 20 fr.
2» Prix 16fr.
COQS, POULES, VOLAILLES <bn loto)
Une médaille de vermeil. — Deux médailles d'argent. —
Trois médailles de bronse.
LAPINS {m lots)
Uns médaille d'argent. -^ Deux médaillea de bnonze. ^
Gonconps de produits af^icoles et hoFticoles*
PRODUITS AGRICOLES
!'• Section. — Oratns, racines y tubercules, fourrages,
produits de grande culture.
Deax médailles de venrieil. ^ Deux médaiUas xl'argent. —
Deux méijtailles ie bronze.
£• Sectiop> — Be^rre.
Une médaille de vermeil, -» U|ie médaille d'argent. —
Une médaille ie bronze.
3« Section. — Fromage.
Une médaille de Terraeil. — •• Une médaille d'argent. —
Une médaille de bronze.
4* Section. — Produits divers : Vins^ miel, soie.
- Deux médailles de vermei^ -*- Deux médailles d'argent. —
Deux médailles de bronze.
?R0mUT9. BQffflÇOLBS mVERS
Fleurs et Plantes d'ornement, Fruits et Produits maraichers
Une méd d'or petit xQod^U* I Deux médailles d'argent.
Deux médailles de vec^il. - | Deux médailles de bronze.
465
Goneours d'instminents et objets diirepflu
Trois médaillée de yermeil. — Trois médailles d'argent. —
Quatre médailles de bronze.
Prunes affectées aux Exposants qui ne sont pas de la région
de r arrondissement de Saint-E tienne.
Une médaille de vermeil. — Deux médailles d'argent. —
Trois médailles de bronze.
Adresser les déclaralions de coocours au Secrétaire général
âek Société d'agriculture, rue de la Croix, 9, à Saiot-Btienne.
166
«^«^i«*«*^V««atf«**MP*N
■MA^MM^MMMMAMMMMA«V«0W«M«V%^«W«AtfW««%f%«WMWWWMWMW«
STATISTIQUE DD CONCOURS RÉGIONAL AGRICOLE
Tenu à MONTBRISON,
I>U 18 -A.U Ô7 JCJIN" 1881
Dressée par le D' MAURICE.
STATISTIQUE DE L'EXPOSITION
CONCOURS D^ANIMAUX REPRODUCTEURS
Nombre de tètef .
1
2
3
1
»
7
6
1
2
Espèce bovine.
Ut catégorie. — Race charolaise.
Hàles
Femelles
2« cat(^gorie. -^ Race Salera.
Mâles
Femelles
3« catégorie. — Race d'Aubrac.
Mâles
Femelles
4* catégorie. — Race du MezoDC.
Mâles
Femelles
»
2
5
4
3
17
Espèce chevaline. '^"■
1~ catégorie. - Chevaux de trait. »"*^- «•^•"«*'-
Mftieg
Femelles
2* catégorie. — Chevaux propres
à l'attelage léger.
Mâles
Femelles
3* catégorie. — Chevaux de selle.
Mâles
Femelles
*'«^- d«î^ '•«^•
4 >
19 3
15
52
6
26
18
60
7
34
2
7
14
20
»
2
>
1
»
19 3
24 2
> 16
4 15
. 7
1 12
> 16
> 26
4
22
20
67
7
36
11 12 119 142 14 156
22
26
16
19
7
13
16
26
467
Nombre de tétet.
Loirt.
5«calégorie. — Race Tarentaiae. *'-^^- iio«m.iiona»r.
Il^es » » 1
Femelles • » »
G» catégorie. — Races françaises
dlTerses pures ou croisées.
Mâies . » 4
Femelles..... » » 39
?cat^orie. — Race Durham.
Mâles » 5 22
Femelles » 8 21
8" catégorie. — Races étrangères
pares ou croisées.
Mâles » 4 H
Femelles » 2 35
Animaux en bandes » » 5
Espèce ovine.
l" catégorie. — Races franc, div.
Mâles
Femelles
î* catégorie. — Races étraog. div.
Mâles
Femelles
3* catégorie. — Croisements divers
Mâles
Femelles
G0IOOIIB8 D*EIISEMBLB.
Agneaux
Agnelles
Espèce porcine.
Mâles
Femelles
1 7 8
» 14 14
4 13
39 20
27 10
29 18
15 10
37 13
5 16
2 1
» 2
4
10
» 1
2
2
6
» 1
2
"2
5
» 1
t
1
4
• i
2
2
6
> J
. 3
3
5
» 1
1 »
>
5
» 1
» »
>
4
2 .
. 12
14
45
» 1
. 5
5
4
» ]
► 17
17
10
» ]
► 22
.22
14
17
59
37
47
25
50
2t
2 28 175 205 218 423
14
8
7
5
8
8
5
4
59
36
168
Animaux de bofse^our.
Coqs et poules
Dindons
Oies
Canards
Nombre de lots.
Loire. Aatrei d^. Total.
6
3
1
4
PÏDlades, pigeons 15
Lapins, léporides
"29^
22
1
1
3
3
il
44
28
4
2
7
18
U
73
CONCOURS DES INSTRUMENTS AGRICOLES.
NooUmdelotf,
.. 630
CONCOURS DE PRODUITS AGRICOLES ET D'OBJETS UTILES
A L'AGRICULTURE 128
STATISTIQUE DES EXPOSANTS DE LA RÉGION
DépartevMnti compoumt la région.
Loire. H.-Loire.UbAne. P.-d.-D. Loièr. Ardèc. ^^I^ Total.
ConcnrrenUpoor:
Espèce cheTaline 91
Espèce boTine 52
Espèce ovine
Espèce porcine
Animaux de basse-cour .
Instruments agricoles. . .
Prod.agric. et matiè. util.
8
5
10
28
29
7
16
7
0
0
0
3
Totaux 223 33
0
3
2
1
1
13
j[_
27
3
11
2
0
0
2
_3^
21
0
2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
^
2
0
5
1
0
1
43
il
69
101
89
20
6
12
86
63
377
Résomé général*
Oros animaux.
Nombre de lètet. Nombre d'expotanti .
Espèce chevaline
Espèce bovine. . .
Espèce ovine.. . .
Espèce porcine . .
156
423
59
36
Totaux
Petits animaux et objets divers.
Animaux de basse-cour
Instruments et machines
Produits agricoles et objets divers. —
Totaux
831
101
89
20
6^
216
Nombre dViposaoti.
12
86
63
161
Saiat-EUoMM, imp. Tréoliib et C*.
ANNALES DE LA WÉÎÎ DmiCULTIIRE
INDUSTRIE, SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES
DU DSPABTKMXNT DB LA LOIBB
froeès-Terbal de la séance dn 7 juUet 1881.
SOMHAIRS. — CorrespoMdaaee t Lettres et ctrculaires diyerses ;
— Mort de M. Liangeon ; — Démission d'un membre. — TraY»iix
I. — Section d'agriculture H (t horticulture: Comice
de 1881 ; composition des Jarys. — Sections réunies des Sciences,
Lettres et Industrie : Rapport de la Commission d'encourage-
ment, sar la mosalco-stnicture de M. Rouchouse, par M. Vincent-
Dnmarest ; — Rapport sur la 19** réunion des dèlégaés des Sociétés
sarantes à la Sorbonne, par M. Textor de Rayisi ; — Compte-rendu
des publications scientiflques, par M. Rousse. — Aetes de
rAMeaiblée t Compte-rendu des publications scientiflques, par
V. Rousse ; — Comice de Bourg-Argental ; nomination du Jury
des concours : — Question financière soulevée à propos dn Comice ;
— Lecture de mémoires : rapport de M. Vincent; rapport de
M. de BaTisi ; — Congrès de Géographie de Lyon et de Venise ; —
Proposition de candidatures ; — - Admission de MM. J.-F. Bory et
Drutel.
Préfidence de M. Otin, vice-président de la Section d'agricul-
ture ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents sont : MM. Besson (Jean), Blacet
(Hippolyle), Bory-Duplay, Groizier, Guétat, Liabeuf, docteur
Maurice, Otin fils. Terme, Textor de Ravisi, Tbézenas (Perdioand)
el Yinceot-Domarest.
CoirespOBdABce*
Elle comprend les pièces suivantes :
1* Lettre du Ministre de TAgrlculture et du Commerce, infor-
mant la Société qu'il vient de lui accorder, pour l'année courante,
nne subvention de 1,500 francs, à charge d'en justifier l'em-
ploi, pour encouragements à l'agriculture
2^ Lettre de H. le Préfet de la Loire, accompagnant une copie
d'une délibération du Conseil général de la Loire, dans sa séance
du 27 avril dernier, en réponse nu vœu formulé par la Société,
le 7 octobre 1880, sur rétablissement d'un service sanitaire
pour les animaux, dans le département de la Loire.
Le Conseil, adoptant sur ce point Topinion de M. le Préfet,
considérant qu'il existe déjà un service organisé pour les
12
470
épizoolies, dans le département de la Loire, et en outre qu'une
loi nouvelle sur la mali(^re est en préparation au Parlement,
eslime qu'il faut attendre la loi nouvelle avant de rien changer
à Tétat actuel de& choses.
3® Lettre de faire part de la mort de M. Pierre Liangeoo,
secrétaire de Tlnspection académique de la Loire, membre
titulaire de la Société.
40 Lettre par laquelle M. Peyret-Telay donne sa démission de
membre titulaire de la Société.
50 Lettre-circulaire de la Société du Tir Forésien, informant
le public qu'elle organise son 2"** grand concouis pour le 17
juillet, et sollicitant des offrandes pour les prix (Voir aux actes
de l'Assemblée).
6^ Circulaire de la Société de Géographie de Lyon, informant
le public que le Gongrén national annuel des sociétés françaises
de Géographie aura lieu cette année à Lyon, du 6 au 10
septembre, immédiatement avant le Congrès international de
Venise (Voir aux actes de TÂssemblée).
T"* Programme des questions mises au conci)urs9 pour 1882,
par la Société d'émulation de Gambray.
8"* Programme des concours ouverts pendant Tannée 1881-
1882, par TAcadémie de Metz.
9° Publications adressées par diverses Sociétés correspon-
dantes.
Tr»Tauz des Sections.
Section d'agriculture et d'horticulture. — Séance du 24
juin 1881. — Présidence de M. Otin ; secrétaire, M. Maurice.
Comice de 1881. — Sur la proposition de M. Otin, la Section
s'occupe de dresser une liste de membres à proposer, pour
composer la Commission d'organisation et les Jurys des concours
du prochain comice de Bourg-Argental.
La liste suivante est arrêtée :
Commission cT organisation : MM. Otin fils, commissaire
général, Liabeuf, commissaire général adjoint, Groizier,
Defour, Teyssier.
Concours de labourage : MM. Fonvielle (Paul), Liabeuf, Guétat,
Nagand (Jean), François, de Pélussin, Otin.
471
Concoure des servttetirs de ferme : MU. Euverte^ Maurice,
FaTarcq, Chapelle.
Cùncotars de Vespèce bovine : MM. Ponvielle (Paul), liabeuf»
Gluzel, Magand (Jean), Pjllion, de Rivc-de-6ier.
Concours des espèces chevaline, ovine, caprine, coqs et
poules et lapins : MM. Labully, Gharlois, Guélat, Terme,
Thézeuas (Ferdinand), P. de Saint-Genest.
Concours des produits agricoles : MM. Malescourt, Bufferne,
Goerio-^ranjon, Rispal (Félix).
Concours des produits horticoles : MM. Teyssier, Pallandre,
Besson (Jean), Ballas.
Concours des instruments et objets divers : MM. Euverle,
Evrard (Maximilien), Bory-Duplay, Limouzin aîné, Rivolier
(Jean-Baptiste), Bedel.
SBCTIOUS RÉUNIBS DES SCIENCES, LETTRES ET INDUSTRIE. —
Séance du 29 juin 1881. — Président, M. Rimaud ; secrétaire,
M. Maurice.
M. Yincent-Dumarest donne communication, au nom de la
Commission d'encouragement, d'un rapport sur l'appareil de
M. Rouchouse, nommé par lui mosalco-structure. Les conclusions
sont approuvées.
M. le Baron Textor de Ravis! donne lecture d'un rapport
sur la 19^ réunion des délégués des sociétés savantes à la
Sorbonnc, en avril 1881. Ce travail sera lu à la prochaine
assemblée générale.
Compte^endu des publications scientifiques. — M. Rousse
rmid compte des derniers travaux parus sur les piles dites
acrumulatrices et, à ce propos, fait connaître ses propres
recherches dans cette direction. Il a exécuté, avec d'autres
éléments que ceux qui sont indiqués par MM. Planté et Camille
Faure, des piles accumulatrices très-puissantes. Ainsi il en a fait
une avec le fer et le manganèse, une avec le fer et le plomb qui
fonctionnent très-bien. Il se sert d'une solution de sulfate
d'ammoniaque, comme liquide conducteur, ou esûcito-moleur.
Actes de l'Assemblée.
TVr Forézien; médailles votées. — La demande du Tir
Foréxien, mentionnée à la correspondance, appuyée par
47Î
M. Textor de Ravisi, est p'ise en coosrdèraiion. L'AsseiDbfêe
vole une médaille d'argenl et une médaille de bronze.
M. le Secrétaire général lit le procès-verbal de la séance
précédente qui est adopté, puis analyse la correspondance et
donne lecture des procés-verbaux des séances de sections^
tenueé dans le mois précédent.
Comice de Bourg-Argental. — L'Assemblée confirme la
nomination des membres désignés par la Section d'agriculture,
pour composer la liste des divers Jurys qui devront fonctionner
au prochain comice de Bourg-Argental. Cette liste est ainai
composée : (Voir le procès-verbal de la Section d'agriculture).
A ce propos, M. le Secrétaire général est invité par TAssemblée
à écrire à M. le Maire de Bourg-Argental, pour le prier de vouloir
bien confirmer, par une lettre, la communication verbale faite
par lui à la séance de la Section d'Agriculture, relativement à
l'allocation de 1,500 francs promise par la Municipalité de Bourg-
Argental, pour aider la Société d'agncultuire à faire les frais du
Comice.
Leùture de mémoires et rapports. — M. Vincent-Dumarest
lit, au nom de la Commission d'encouragement pour rindustrie,
un rapport sur l'invention apppelée par M. Rouchouse mosatco-
structure. Les conclusions de ce rapport sont de décerner une
médaille de bronze à M. Rouchouse.
Ce rapport sera inséré dans les Armâtes^ et il sera voté sut
les conclusions à la séance prochaine.
M. Textor de Ravid donne lecture d*un rapport sur la 1^
réunion des délégués des Sociétés savantes à la SorbooDO, au
mois d'avril 1881.
Ce travail sera inséré dans les Annales de la Société.
Congrès de Géographie de Lyon et de Venise. ^-
L' Assemblée décide que la Société d'agriculture se fera inscrire,
comme membre souscripteur, au Congrès de Géographie, qui
doit se tenir à Lyon, du 6 au 10 septembre prochain, ainsi
qu'au Congrès international des sciences géographiques, qui doit
avoir lieu à Venise, dans le même mois.
Présentation de candidatures. — MM. les docteurs Rimaud
et Maurice présentent, comme candidat membre titulaire,
M. Wolffainé, fabricant de rubans, me de la République, 4.
173
Admissîans de membres. — Sur Tinvilalion de H. le
PréûdeDl, rÂssemblée procède, au scrulio eecrcl, au vole sur
TadmissioD des candidats proposés dans la séance précédente.
SoQt aiosi admis à runanioiité deg votaDts :
1. J.-F. Bory, expert -comptable, à Saint -Etienne, place
Jacquard, 2.
V. Auguste Orutel, comptable» à Saint-Btienoc, rue Saint-
Denis, 5i.
La séance est levée.
U Secrétaire général,
E.-P. MAURICE.
174
Proeès-verbal de la séance dn l août 1881.
SOMMAIRE. — Correspondanee t Lettres et circulaires diverses
analysées. — Travaux des sectloiis. — Section d'agriculture
et d'horticulture : Démission de M. Labully, de ses fonctions de
secrétaire ; — Comice de Bourg- Argental ; proposition de suppres-
sion du Comice pour cause de refus d allocation. — Sections
réunies des sciences, lettres et industrie : Rapport sur les perfec-
tionnements apportés par M. Pierre Heurtier à la balance romaine,
Présenté au nom de la Commission d'encouragement, par M.
ivolier ; — Note de M. Chapelle sur Timpôt des quittances. —
Aeies de rassemblée t Comice de Bourg-Argental ; proposition
de suppression ; Commission nommée ; — Médaille de bronze
décernée à M. Rouchouse ; — Lecture de mémoires et rapports :
MM. Rivolier et Chapelle; — Proposition de candidatures; —
Admission de M. Wolff aîné.
Présidence de H. Euverte ; secrétaire, H. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 30, sont MM. Ballas,
Barjon, Beason (Jean), Blacet (Hippolyle), Bory-Duplay, Cha-
pelle, GhapeloQ, Charpin, Groizier, Diguet, Euverte, Evrard
(Max.), Gauthier, Guétat, Guichard (Jean-Marie), Jinot aîné,
D' Kosciakiewlcz, Malescourt, D' Maurice, Olin fils, Porte (Louis),
Réocreux, Rivolier, Terme, Teyssier, Thézenas (Ferdinand),
Tournieri Vacher (Etienne), Yial (J.-M.), Vincent-Dumarest.
Correspondanee*
Bile comprend les pièces suivantes :
lo Circulaire du ministre de Tlnstruction publique et des
Beaux-Arts, demandant des renseignements sur les Sociétés
savantes. M. le Secrétaire général est chargé de donner les
renseignements demandés;
2^ Autre circulaire du même ministre, donnant des instruc-
tions et un programme de questions mises à l'étude pour la
20* Session de la réunion des Délégués des Sociétés savantes à
la Sorbonne, en 1882;
3® Télégramme du maire de Bourg-Argental (Voir aux
actes de l'Assemblée) ;
4o Lettre de la Mairie de la ville de Saint-Etienne priant la
Société de mettre à la disposition de la Commission d'organi-
sation des fêtes du 14 juillet, une partie de Testrade que
possède la Société. Droit a été fait à cette demande ;
175
5» Lettre de M. Berret, président du Tir forézien, rcmerciaDt
h Société de son don de deux médailles, pour le dernier concours
de tir;
&> Lettre de M. Cbapoo, président du Tir stéphanois, de-
mandant à la Société de vouloir bien lui accorder quelques
médailles pour prix à décerner dans le concours annuel de
tir, du 15 août (Voir aux actes de l'Assemblée) ;
7o Lettre par laquelle M. Guichard (Jean-Marie) donne sa
démission de onembre titulaire de la Société ;
8* Lettre par laquelle M. Labully, secrétaire de la Section
d'Agriculture, donne sa démission de ses fonctions de secrétaire,
qa'il ne peut rennplir à cause des exigences d'un service public,
dont û est chargé par la ville de Saint-Btienne;
9» Circulaire du Comité de souscription nationale de la presse
française, pour venir en aide aux populations algériennes ;
10* Liste de souscriptions pour élever un monument à Broca,
«-président et fondateur de la Société d'Anthropologie de
Paris. La Société d'Agriculture figure parmi les souscripteurs ;
11* Circulaires et publications adressées par diverses Sociétés
correspondantes.
TraTaox des Seetlons.
Sccrio:! d'agriculture et d'horticulturb. — Séance du
30 juillet 1881. — Présidence de M. Otin, vice-président;
lecrétaire, M. Maurice.
M. le Président donne communication d'une lettre par la-
quelle M. Labully, secrétaire de la Section, donne sa démission
de secrétaire, motivée par Timpossibilité, pour lui, d^en remplir
les fonctions le samedi, jour fixé pour la tenue des séances de
la seclioo.
Comice de Bourg-ArgentaL — M. le Secrétaire général
informe la Section qu'une lettre écrite par lui à M. le Maire de
Bourg-Argentaly pour le prier do vouloir bien confirmer par
une lettre, l'engagement de la Municipalité de cette ville, de
fooroir à la Société d'Agriculture, une subvention de 1.500 fr.
pour Taider à faire les frais du Comice ; engagement qui
résultait de la communication verbale faite par lui en séance
de la Section du mois de mai dernier, était restée jusqu'à ce
i7§
jour saoB réponse, bien que vingt jours se soient écoulés depuis
la date de renvoi de la lettre. Faut-il interpréter ce silence
comme une preuve que M. le Maire de Bourg-Argental n'a pu
obtenir l'assentiment de son Conseil municipal pour cette
subvention ? Cette supposition a quelque vraisemblance. Dans
ce cas, la Société se trouverait exposée à voir lui manquer
cette recette de 1.500 fr., sur laquelle elle comptait, lorsque le
budget du Comice a été dressé.
Peut-être y aurait-il quelque chose à faire pour soustraire la
Société à cette éventualité, trés-fâcheuse pour ses finances.
Après cette communication, la Section délibère sur la question.
Tous les membres présents se rallient à la proposition suivante :
Si la conQrmation écrite de l'engagement verbal de M. le Maire
n'est pas donnée avant la huitaine, la Société sera autorisée à
supprimer le Comice projeté et annoncé pour le 4 septembre, et
à le faire savoir aux agriculteurs par une affiche spéciale.
Sectio.ns héunies des sciences, lettres et industrie. —
Séance du 27 juillet 1881. ~- Présidence de M. Rousse ;
secrétaire, M. Maurice.
M. Rivolier donne lecture, au nom de la Commission d'encou-
ragement pour l'industrie, d'un rapport sur les perfectionne-
ments apportés t la balance romaine, par M. Pierre Heurtier,
balancier à Saint-Btienne. Les conclusions de ce rapport sont
approuvées par l'assemblée des sections réunies.
Le rapport sera communiqué à la prochaine assemblée géûéraldi
M. Chapelle donne lecture d'une note d'économie politique, sur
l'impôt des quittances. Cette note sera communiquée à la pro-
chaine assemblée générale.
Le même membre présente des observations sur le nouveau
projet de loi sur la chasse, déjà élaboré par les Chambres, il
voudrait que, pour sauvegarder le droit du paysan propriétaire,
les délits de chasse sans autorisation, sur les terres, pussent être
constatés et poursuivis, sans qu'il eût besoin d'intervenir par une
plainte formelle, comme l'exige le projet de loi. Plusieurs mem-
bres combattent très-vivement la manière de voir de H. Cha-
pelle à cet égard.
M. Rousse rend compte des nouveaux perfectionnements
apportés à la production de l'électricité, ainsi qu'à l'éclairage
électrique.
i77
Actes de VAÉÊ^tMièe.
M. le Secrétaire générai doodc lecture dur^rocè»-Terbal de la
léinee précédente, qui est approuvé, puis de la correBpoudance
reçue» et enfin des procô^-verbaux des séances de sections,
leones dans le mois écoulé.
Comice de Bourg-Argental. -- M. le Secrétaire général
donne lecture du lél^ramme mentionné à la correspondance,
par lequel M. le Maire de Bourg-Argental informe la Société
que le Conseil municipal de cette ville refuse l'allocation de
1.500 francs pour le Comice, et propose moitié de ce ciiiCnre.
M. le Président invite l'Assemblée à délibérer sur cet incident,
loat à fait ioaltendu et jusqu'âL présent sans précédent. Après
Qoe longue discussion, dans laquelle sont émis divers avis,
FÂssemblée s'arrête à la résolution suivante : Une commission
de ia Société se rendra immédiatement à Bourg-Argental, pour
s'aboucher avec la Municipaliié et le Conseil municipal. Si ce
dernier ne veut pas revenir sur sa résolution et accorder Tallo-
cation de 1.500 Irancs, promise verbalement par M. le Maire,
le Comice sera supprimé et des afOches en informeront le public.
Dans ce cas, la même commission est chargée de se rendre
auprès de la Municipalité de Saint-Julien-MoUn-Molette, pour lui
proposer de tenir le Comice projeté dans celte commune.
La proposition formulée par M. le Président, obtenant Fassen-
liment unanime de l'Assemblée, la Commission est composée de
MM. OUn, Groisier, Guétat et J.-M. Yial.
Médaille de bronze décernée à M. Rouchouse. — Gonfor-
méfflent à Tordre du jour, M. le Président met aux voix les
conclusions du rapport lu par M. Vincent-Dumarest à la précé-
dente séance, conclusions qui sont de décerner une médaille de
bronze à M. Rouchouse, pour Tinvention de Tappareil appelé par
lui mosaico^tructure. Ces conclusions sont adoptées à l'una-
nimité.
Lecture de mémoires et raiforts, — M. Rivolier (Jean-
Baptiste) donne lecture, au nom de la Commission d'encourage-
ment, d'un rapport sur les perfectionnements apportés à la
balance romaine, par feu M. Pierre Ueurticr, balancier à Saint-
Etienne, cours de l'Hépital. Les conclusions de ce rapport sont
de décerner à l'inventeur, récemment décédé, au profit de ses
178
héritiers, uDe médaille d'or. Il sera voté à la prochaine séance
sur ces conclusions. Ge rapport sera inséré dans les Annales.
M. Chapelle donuo ensuite lecture d'une note sur une question
d'économie politique, celle de Timpôt de 10 centimes sur les
quittances. M. Chapelle serait d'avis que Timpôt fut modifié
mais non supprimé. L'opinion de Tauteur est combattue par
plusieurs membres, qui regardent le principe de cet impôt
comme défectueux.
La note de H. Chapelle sera insérée dans les Annales.
Propositions de candidatures. — MM. Dussud et docteur
Maurice proposent, comme candidat membre titulaire, M. Jean-
Marie Raynaud, propriétaire, à Rive-de-<jier.
MM. J.-M. Yial et Exbrayat proposent, comme candidat
membre correspondant, M. Âdriano de Oliveira, vice-consuS
d'Espagne, à Almada (Portugal).
Admission de membre titulaire nouveau. — Sur Tinvitation
de M. le Président, l'Assemblée procède au scrutin secret au vote
sur l'admission du candidat présenté à la dernière séance.
M. Wolffainé, fabricant de rubans, à Saint-Etienne, rue de la
République, 4, est admis à l'unanimité.
La séance est levée.
Le Secrétaire générai,
E.-P. MAURICE.
179
Pneès-verbil de la séance dn 1'' septembre 1881.
SOMMAIRE. — ConrespoHdaiice t Lettres et circulaires diyerses
analysées; — Mort de M. Chfrol-Bizaillon ; — Démission d'un
membre. — Tr«Taux des «ectloms* — Section cTagrictUture ei
d'tiortieuUwre : Comice de Bourg-Argental ; — Résultats de la
culture du champ d'expériences ; — Sectiom réunies des sciences,
lettres et industrie : Compte-rendu des publications scientifiques ;
— DécouTertes remarquables de M. Pasteur sur la maladie char-
bonneuse. — Actes de l^AMemblée t Comice de Bourg-Argental ;
— Vote d'une grande médaillle d'or à feu Pierre Heurtier, balancier
à Saint -Etienne; — Rapport sur le concours des exploitations
agricoles en 1881, par M. Liabeuf ; — Propositions de candidatures
nouvelles; — Adiuissions de M. J.-M. Raynaud, comme membre
titulaire et de M. Adriano de Oliyeira, comme membre corres-
pondant.
Présidence de M. Garvès, vice-président de la Section d'in-
dustrie ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 28, sont MM. Besfon
(Jean), Blacet (Hippolyle), Bory-Duplay, Bory (i.-P.), Carvés,
Chapelle, Grépet (de la Fouillouse), Descot (A.), Dupuis,
Evrard (Max.), Fauvain, Gauthier (J.)9 Guérin-Granjon, LabuUy,
Liabeuf, Malescourt, D' Maurice, Micbel, Pauze, Porte (L.),
Réocreux, Rispal (Pélix), Robert (B.), Terme, Thézcoas (Fer-
dinand), Teyssier, Vacher, mécanicien, Yial (J.^M).
€3orre»pondaiice*
Elle comprend les pièces suivantes :
l» Lettre de faire-part du décès de M. Gbirol-Bizaillon, de
Saint-Julien-Molin-Moletle, membre titulaire de la Société ;
2® Lettre par laquelle M. Langlois, tuilier à Roche-Ia-Molière,
donne sa démission de nlembre titulaire de la Société ;
3* Lettre circulaire du président du Tir stéphanois remerciant
la Société du don de prix fait par elle, à Toccasion du 14"*«
grand concours du 15 août 1881 ;
4* Lettre de M. Barre, ingénieur à Mais, accompagnant
l'envoi de quatre brochures dont il est Tauteur, ayant trait :
deux à la question des reboisements, deux autres à des déter-
minations d'altitudes de divers points des environs d'Alais. —
Remerciements à Tauteur.
5* Bon à toucher un volume des mémoires (année 1880) de
l'Académie StanislaSi de Nancy.
iâo
TraTanx 4iem fêeeiâomu»
Section d'agriculture et d'horticulture. ~- Séance du
27 août 1881. — Présidence de M. Olin ; secrétaire, M.
Maurice.
La Section s'occupe des dernières dispositions à arrêter pour
la tenue du Comice de Bourg-Argental.
La GommisAion nommée pour voir la Municipalité de Bourg-
Ârgental et traiter la question d'allocation, a été assez heureuse
pour obtenir de ses démarches un plein succès. L'allocation de
1.500 fr a été votée par le Conseil municipal.
M. Otin rend compte sommairement des résultats donnés par
la culture du champ d'expériences. Bien que la saison ait été,
à cause de la sécheresse, on ne peut plus défavorable aux di-
verses cultures, la Commission pourra cependant disposer des
semences pour plusieurs produits, notamment pour diverses
variétés d'avoines et de pommes de terre. 11 invite les membres
qui en désireraient à se faire inscrire chez M. le Secrétaire
général.
La séance est levée.
Sections réunies des sciences, lettres et industrie. —
Séance du 31 août 1881. **- Présidence de M. Rimaud ; secré-
taire, M. Maurice.
Compte-^endu des publications scientifiques, -^ M. le
docteur Maurice rend compte des recherches de M. Pasteur sur
les affections charbonneuses. Non seulement ce savant est arrivé
à trouver la cause, jusqu'à lui inexpliquée, du développement
du charbon endémique, soit-disant spontané, cause qui n'est
autre que les poussières provenant de la terre qui a servi à re-
couvrir les cadavres des animaux morts du charbon, terre in-
fectée des germes du charbon et qui est ramenée des profondeurs
du sol à la suiTuCe, par Tintermédiaire des lombiics ou vers de
terre ; mais encore il a démontré que le virus charbonneux peut
se cultiver comme les ferments dans un milieu liquide artificiel-
lement préparé, et enfin, qu'en modifiant les conditions de cette
culture, d'une certaine façon, notamment sous le rapport de la
température, on pouvait obtenir des virus de plut en plus at-
ténués à l'aide desquels on pouvait communiquer aux animaux
181
par îDooulEition, une iffecUoo charbonoeude également allé-
Duée, insuffisante pour causer la mort ; mais suffisante pour
les préserver de la contagion ultérieure d'un virus plus actif ;
de sorte que ce virus atténué jouerait, vis-à-vis du charbon,
le rôle du vaccin pour la petite vérole. Cette découverte n'est
déjà plus une idée simplement théorique, elle a été tout ré-
cemment mise à une épreuve pratique, tout à fait probante, d'où
elle CHt sortie victorieuse. Uoe série d'animaux, préalablement
vaccinés avec le vaccin charbonneux de H. Pasteur, ont résisté
k rtnoculatioo ultérieure d'un même virus charbonneux plus
actif, qui a tué rapidement, jusqu'au dernier, une série égale
d'animaux de même espèce, non préalablement vaccinés.
Cette découverte de M. Pasteur, pleine de promesses pour
l'avenir, surtout en ce qui concerne l'étude ultérieure des
maladies contt^euses, qu'elle est certainement appelée à
faire progresser rapidement, au grand bénéfice de la santé
publique et de Tagricullure, est de l'avis des physiologistes et
des médecins, une des plus belles et des plus grandes décou-
vertes scientifiques qui aient jamais été faites et elle mériterait
à elle seule de faire classer son auteur parmi les grands hommes
bienfaiteurs de l'humanité.
Il roc parait d'autant plus opportun, dit le D^ Maurice^ en
terminant, de parler de cette découverte, qu'en ce moment
même la maladie charbonneuse sévit, aux environs de Saint-
Btienne^ sur les animaux domestiques.
Aeimn de VAMemblée*
M. le Secrétaire général lit le procès-verbal de la précédente
séance qui est adopté, puis communique le résultat du dépouil-
lement de la correspondance, et enfin lit les procès-verbaux
des séances de Sections, pendant le mois écoulé.
Comice de Bourg^ArgentaL — H. le Secrétaire confirme
les rensei^'nements contenus dans le procès-verbal de la Section
d'agriculture sur le résultat de la visite faite par les délégués
de la Société à Bourg-Argental. La mission a complètement
réussi dans ses démarches, et l'allocation de 1.500 fr.aété
volée par le Conseil municipal de ce chef-lieu de canton.
Toutefois, M. le Secrétaire général constate que le procès-
verbal de la séance du Conseil municipal qui aurait dû lui être
adressé, ne lui est pas encore parvenu.
182
Vote d'une grande médaille d'or à M. Pierre ffeurtier.
— Suivant Tordre du jour, H. le Président invite rAssemblée
à voler sur les conclusions du rapport lu à la précédente séance,
au nom d'une Commission composée de MM. Evrard (Maxi-
milien), Rousse, fiory-Duplay, Groizier, Yial (Jean-Marie) et
Rivolier (J.-B.), armurier. Les conclusions sont de décerner
une grande médaille d'or à feu M. Pierre Heurtier, pour l'in-
vention d'un perfectionnement des plus remarquables, apporté
à la construction de la balance-romaine.
Après quelques explications données par les membres de la
Commission présents, les conclusions du rapport sont votées à
l'unanimité des membres présents.
Rapport sur le concours des exploitations agricoles en
1881. — M. Liabeuf, tant en son nom qu'au nom de ses
collègues, MM. Otin, Guétat, Terme, baron de Saint Genest,
Charlois et Guérin-Granjon, donne communication du résultat
de la visite faite en 1881, dans les deux cantons de Bourg-
Argcntal et de Pélussin, et fait connaître les récompenses que
le Jury propose de décerner. Ces récompenses consistent en
une grande médaille d'or, une petite médaille d'or, trois mé-
dailles de vermeil et quatre médailles d'argent. L'Assemblée
adopte les conclusions du rapport. Ce rapport sera lu à la
distribution des récompenses du Comice de Bourg-Argental.
Proposition de candidature. — MM. Jean Besson et Hippo-
lyte Blacet proposent comme candidat membre titulaire, M.
Marins Juban, balancier, rue de Lyon, 48.
Vote sur Vadmission de membres nouveaux. — L'Assem-
blée vote à l'unanimité des membres présents, l'admission,
comme membre titulaire, de M. Jean-Marie Raynaud, propri-
étaire à Rive-deGier, et comme membre correspondant, de
M. Adriano de Oliveira, vice -consul d'Bspagne, à Almada
(Portugal).
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
B.-F. MAURICB.
183
aM«*«*M«*«««*tf««««*0ktf*»««k«««W«AM*««M*MMMMM#MMMkM*M*MMMMMM*MMWaMMMMMMMM«M*MMMMMMM«*MMMMMaMMWMMMM«
SUR
u ir* rMion des dëlégiiës des sociétés savantes
A LA SORlOiiE
(XKl SO au 83 ^vrU 1S81).
Par le B- TEXTOR DE RAYISI.
Messieurs et chers collègues,
Les yacances de Pâques 1881 marqueront dans les annales
départemenlules de Tlnstruction publique. Trois grandes
sessions, en effet, ont été tenues en même temps à Paris : la
19*« Réunion des délégués des Sociétés savantes à la Sorbonne,
la Ligue de i'Knseignement et le Congrès pédagogique.
Je vous exposais, dans la séance générale de mars dernier,
que la 19"* Réunion des délégués des Sociétés savantes à la
Sorbonne f paraissait appelée à présenter une importance toute
• particulière, » aussi appelais-je à Tavancei sur elle, votre
sérieuse attention.
M. le Président du Conseil, ministre de l'Instruction publique
et des Beaux-Arts, a été plus loin pour la qualifier dans son
di8C(»nrs de clôture solennelle des travaux de cette session.
« Elle correspond, a-l-il dit, à une petite révolution pact"
• fique. • 11 a eu raison.
C'est qu'en effet, M. le Ministre a voulu « qu'à côté des
c Sociétés et des professeurs des départements, ceux de Paris
c fussent également admis à la réunion, et que les sections
« d'histoire et d'archéologie fussent groupées en une seule ; »
C'est qu'il a proclamé que « de toutes les décentralisations,
c la décentralisation intellectuelle est la meilleure assurément. »
Aussi, dans son discours (Verba non voces!)^ t-il « tenu
« à faire passer sous les yeux des représentants de la province
48%
« savanle, les nombreux résultats » accomplis, concernant
les satisfactions qu'il avait données à plusieurs, de leurs légi-
times desiderataj et, également, les mesures de haute initiative
qu'il « avait prises d'accord avec le Parlement, tant pour la
« science que pour les grands intérêts scientifiques intellecluel&
c dont le siège est hors de Paris. >
Concluant même, « qu'il avait été fait infiniment plus pour
« les foyers scientifiques des départements que pour le grand
« foyer parisien. »
Faire siéger les Sociétés et (es professeurs des départements
et de Paris, côte à oùte, à la Sorbonne, c'était une innovation
radicale aux anciens errements académiques ; — mais c'était
aussi « donner une nouvelle vie et une activité plus féconde
« encore • — « en convertissant en véritable congrès, la
« réunion des Sociétés savantes. »
11 était très-facile de pronostiquer la résistance passive que
Paris^Académique essaierait de faire à ce premier congrès
fusionnisle. Aussi, les chiffres suivants confirment-ils malheu-
reusement les résultats que je vous avais fait pressentir. Ce-
pendant, il est très-juste de tenir compte, comme M. le Ministre
l'a fait remarquer, du fait que les Sociétés et les professeurs de
Paris « ont été appelés un peu tard » et comme il cet des
hommes et des collectivités qu'on n'attire à soi que par la conci-
liation, il a ajouté « qu'il les remerciait du fond du cœur d'être
c cependant venus. »
M. je Miuistre a eu raison, car la cessation de l'ancien et
persistant antagonisme scientifique et littéraire, existant entre
Paris et la province, est, assurément, révénemeot souhaitable
qui aiderait davantage à l'avancement et à la vulgarisation de
la science.
Le nombre des membres qui se sont inscrits à la Sorbonne,
pour la 19"' Réunion, est de 290, savoir :
Membres de Sociétés savantes départementales 254
Membres de Sociétés savantes parisiennes 21
Membres de l'Université, dans les départements 14
Membre de TUniversité, à Paris 1
Le nombre des personnes qui se sont assises sur les gradins
est bien supérieur à ce chiffre : il faut l'abonder d'une soixan-
taine environ ; c'est-à-dire : de quelques membres de l'Institut,
185
de quelques professeurs de nos grands établissemenls d'ins-
trodioo publique (Collège de France, Ecole des Langues orien-
tales Tivanles, Ecole normale supérieure, etc.) ; de quelques
membres des Sociétés orientalistes de Paris (Société asiatique,
Sodété d'Ethnographie, Athénée oriental, Société Indo-
ChiDoise) ; enfin, de plusieurs journalistes français et étrangers.
- BnfiUi plusieurs membres de la session, bien qu'ils aient
eoTuyé on qu'ils aient fait des communications, ayant omis de
s'ioscrire au secrétariat, leurs noms ne figurent pas sur la liste
officielle. Des faits analogues se produisant à toutes les session^,
les chiffres ci-dessus doivent rester acquis pour comparer les
Tésultats futurs avec ceux de 1882.
Le nombre des mémoires qui ont été envoyés pour la session
OQ plutôt qui ont été admis par la Commission des travaux, a
été de 137, savoir :
Travaiuv historiques et archéologiques 54
doot 54 pour les départements et 0 pour Paris ;
Et travatÀX scientifiques ....•• 83
doot 74 pour les départements et 9 pour Paris.
Ces travaux se répartissent de la manière suivante, entre
les membres de Sociétés savantes et les professeurs de rUui-
Tcrsité ;
TaAVAux HISTORIQUES ET ARCHÉOLOGIQUES, 54 : par los So-
ciétés, 45 et par l'Université, 9 ; — savoir : Sociétés des
départements, 45 et de Paris, 0 ; — professeurs des dépar-
tements, 9 et de Paris, 0.
Travaux scientifiques^ 83 : par les Sociétés, 31 et par
l'Université, 52, savoir : Sociétés des départements, 31 et de
Paris, 0; — professeurs des départements, 41, de Paris, 9 et
Don classés, 2.
Relevons, dans le discours ministériel, les principaux ensei-
gnements qui peuvent être plus directement utiles ou inté-
ressants pour notre Société : Subventions, Revue, 20"^ Session,
Beaux-Aris, Lyon, Egtptologib.
SoBVENTiONS. — « La moditication du mode, l'usage selon
< lequel étaient distribués les subventions aux Sociétés sa^
« vantes étaient : d'abord sous forme de crédit annuel réparti,
13
186
€ morcelé, éparpillé entre un grand nombre de Sociétés ; en-
« suite, sous forme de prime, de récompense extraordinaire
« décernée à la séance solennelle, aux Sociétés jugées les plus
c méritantes par leurs travaux. >
« Désormais, quand un besoin se fera sentir dans l'ordre
« scientifique, dans le grand domaine de la libre recherche,
« on fera appel directement au moment même, au Ministre. »
M. le Ministre constate qu'il a déjà encouragé • Toeuvre
« intéressante de la Société de Quimper, qui s'occupe de réunir
c une collection de costumes nationaux ; » qu'il pourra
« encourager des publications comme celles de Yasseur, de
« Velain» qui sont de si curieuses études des côtes de la pro •
« vince de Gonstantine et de la Tunisie. »
Il ajoute que « lorsqu'une exposition ou un concours, géogra-
« phique s'ouvrira, comme à Lyon, on pourra encourager
« d'une manière sérieuse, des entreprises aussi louables que
€ fécondes. »
Regrettons donc^ Messieurs et chers collègues, que lorsque
nous avons fait ensemble, en 1875, le premier Congrès pro-
vincial des Orientalistes, ce modus vivendi n'eût pas été celui
du Ministère, et, faisons sans retard, le nécessaire pour qu'il
soit appliqué à la publication du grand ouvrage de M. Laur»
sur la géologie du Forez, à propos du sondage de Montrond.
Cette publication, en effet) étant, d'une part, en dehors des
ressources de notre Société, et, de l'autre, étant destinée à
procurer de précieux et utiles renseignements à la science, à
rindustrie et à l'agriculture, rentre complètement dans le
nouveau programme d'encouragement ministériel.
c Revob. — Les encouragements doivent être appropriés
c aux personnes et aux travaux. Ce sont des satisfactions
c intellectuelles, bien plutôt que des secours pécuniaires
« qu'il importe d'assurer aux sociétés savantes ; ce qu'elles
c désirent surtout, c'est de se voir connues et appréciées dans
c le monde lettré.
€ Cette satisfaction intellectuelle leur sera donnée sous une
c forme nouvelle, sous la forme d'une Revue. A côté du
c Bulletin mensuel des sociétés savantes, qui renferme les
(C communications des corespondants, viendront se placer une
« revue historique et une revue scientifique. »
187
ÎOf* Session. — « Pour réveiller tout à fait le bon Homère,
OD a résolu que la prochaine réunion des sociétés savantes serait
00 véritable congru, et que des questions seraient posées un an
d'avance, v
Ces questioDSy Messieurs, ce sont les délégués qui les ont
posées et qui les ont choisies, sous la direction et le contrôle
do savant M. Delisle, de Tlnstitut, président de la Section
d'histoire et d'archéologie. Biles seront mises à Tordre du jour
de la 20>B« session et seront « discutées au grand jour avec le
« concours et l'autorité de toutes les personnes compétentes qui
• prendront part au débat, avec le concours des sociétés savantes
c de Paris. »
BsAux-ÀRTS. — Plusieurs membres ont abandonné notre
Société et plusieurs artistes et amateurs de Saint-Elienne et du
département n'en font pas partie, ils lui reprochent de n'avoir
qa'une section nominative des beaux-arts.
Cette année M. le Ministre s'est particulièrement préoccupé
des sociétés et des sections des beiux-arts. En 1877, vingt-deux
Be firent représenter à la Sorbonne, en 1879, le nombre était
de 81 ; or, cette année il a été de 160.
Les délégués cette fois ont visité le musée céramique et les
ateliers de la Manufacture nationale de Sèvres.
« M. le Ministre voudrait qu'elles fissent Véducatton artis-
• tique de Vouvrier français et de la nation française, œuvre
< âL laquelle M. Turquet, sous-secrétaire d'Btat, a attaché
• l'honneur de son nom. La grande œuvre à poursuivre c'est
< de reconstituer à notre époque cette merveilleuse unité de
« Tart et du métier, qui fit la force de l'industrie ancienne, de
« l'industrie grecque notamment, et, à un moindre degré, de
« l'industrie de la Renaissance.
« Les Chambres ont mis à la disposition du ministre un crédit
« considérable, destiné à l'encouragement des écoles munici-
« pales de dessin ; 210 écoles municipales participent aux bien-
« faits publics. *
« Ces écoles municipales, sorties des besoins locaux, répon-
« dant k des nécessités contingentes et variables, dont le
• pouvoir central ne peut être le juge, doivent rester entre les
« mains des autorités locales, des pouvoirs municipaux qui les
< ont les premiers dotés. »
188
Qu'avons-nous fait pour encourager directement ou indirec-
tement les beaux-arts ? Qu'avons nous fait pour les écoles de la
ville ou du département ? Quels conseils ou quels encourage-
ments ont témoigné de l'intérêt que notre Société leur porte ?
Le moment me parait opportun pour sortir de notre abstention
artistique et pour répondre à l'appel ministériel. M. le Ministre,
en effet, n'a pas oublié de mentionner Saint-Btienne dans
« rénumération intéressante des écoles régionales qui fonc-
« tionnent à l'heure présente. »
Lton. — Parmi les récentes et grandes satisiTactions données
à la Province, qui sont relatées dans le discours ministériel,
je dois vous en citer une qui intéresse au plus haut point notre
région, la constitution déÀnitive « à Lyon, d'un centre intellec-
« tuel complet des facultés des sciences, des lettres, de droit,
t de médecine réunies. »
Egtptologib. — Et enfin, puisque vous avez bien voulu,
Messieurs et chers collègues, porter un bienveillant intérêt à
nos études égyptôlogiques, je vous ferai part, en terminant, que
l'Bgyptologie a été l'objet d*une mention spéciale.
M. le Ministre a fait part de la « fondation de l'école archéo-
« logique du Oaire, sous l'habile inspiratioti du très-savant
« M. Maspero, que nous avons en le bonheur (c'est M. le Ministre
t qui parle) de voir remplacer l'illustre et regretté Mariette,
« dans la direction du Musée de Bonlacq. L'égyptologie a son
«école fondée sur le sol d'Egypte, et le succès de l'école du
« Caire sera celui de l'école de Rome, qui a eu le sort de l'école
« d'Athènes. »
Jamais il n'avait été autant fait, et en si peu de temps, en
faveur de lEgyptologie. Une heureuse et nouvelle ère est
ouverte à l'avancement des études égyptôlogiques, à cette grande
science née française, qui restera une de nos gloires nationales
dans les Annales de la science. '
Baron Tsxtoh de Ravisi.
H. de Ravisi dépose sur le bureau trois listée : noms des
délégués des Sociétés savantes à la Sorbonne, communications
historiques et archéologiques et communications scientifiques.
n doone une analyse sommaire des mémoires et des travaux
qfâ oot plus particulièrement attiré Tattention de la session.
En ce qui concerne son mémoire sur La situation des études
sùuiîtiqties, présentée pour la 19"* session» M. de Ravisl lit la
leOre de M. lo chef de division du Secrétariat, disant : c que le
i Comité des travaux bistoriques a examiné, avec le plus gran4
f mu, son mémoire, mais qu'il n'a pas trouvé que ce travail
fl rentrât dana le cadre ordinaire et les conditions de ceux qui
• sont d'ordinaire lus à la Sorboune. »
190
RAPPORT
LA MOSAÏCO-STRUCTURE
Do I. MDCWWSB, fabricant de rabass,
Présenté au nom d'une Commission composée de MM. Sauteur
Michel, Groizibr, Jean Besson
et Vincent -DuMAREST, rapporteur.
L'appareil ou armature que M. Fouchouse présente à notre
examen, se compose essentiellement : 1* d'un casier en bois
de forme rectangulaire, comprenant 875 cases cubiques, toutes
de même dimension, disposées en rangées perpendiculaires, de
35 dans un sens et de 25 dans l'autre ; 2o de petits cubes en
bois, mobiles, destinés à remplir les cases à volonté. Ces petits
cubes sont coloriés sur leurs six faces, de couleurs différentes.
11 y a trois séries de cubes de 360. Chaque série comprend des
couleurs différentes, mais toutes semblables dans la même série.
Ce qui fait en tout, 12 nuances différentes et 1.080 cubes
disponibles, c'est-à-dire 205 de plus que le nombre des cases
du casier.
Le casier, vu de face, représente exactement ce qu'on
appelle, dans Tindustrie textile, un papier de mise en carte,
sur lequel on peut représenter, à Taide des cubes, toute espèce
de dessins coloriés.
L'appareil est complété par deux couvercles à coulisses, l'un
en dessus et l'autre en dessous, formant boite. Ces deux cou-
vercles permettent à volonté, soit de conserver un dessin établi
à l'aide des cubes sans qu'aucun déplacement puisse se pro-
duire dans le transport, soit, si on n'a plus besoin du dessin,
de le faire disparaître en vidant les cases instantanément.
L'appareil de M. Rouchouse est susceptible de plusieurs
applications utiles ou agréables, la plus importante pour nous
est la suivante :
191
Il peut servir, à iio professeur de tissage, de transposileur
lexlile poor la démonstration des armures do fabrique.
Il est de toute évidence qu'une armature de ce genre, mise
i la disposition d*un professeur, lui permettra de rendre ses
démonstrations publiques, beaucoup plus compréhensibles
qu*dleB ne le sont par les méthodes usitées jusqu'à ce jour,
c'est-à-dire par un papier de mise en carte de grande dimension,
sur lequel on indique les effets des (ils de chaîne ou de trame,
par signes conventionnels. Lorsque ces signes conventionnels
se multiplient pour représenter les fils de chaîne et de trame
de cooleurs différentes, l'altention de l'élève se fatigue vite et
il se décourage.
L'appareil Rouchouse, au contraire, permettant de représenter
les couleurs différentes par les cubes coloriés eux-mêmes, mis
ea place, il est évident que l'élève comprendra plus vite et sans
fotigue le travail des fils. Cet appareil a encore pour le professeur
Favantage de lui permettre de préparer avant la leçon une
partie de son travail sur le casier et d'avoir ainsi plus de temps
disponible pour les explications.
Cette utile application de l'appareil Rouchouse, à renseigne-
ment de l'industrie textile, a été immédiatement saisie par tout
le monde ; aussi, sur la df mande de son professeur de tissage,
appuyée de l'avis d'une commission spéciale, la ville de Saint-
Etienne a-t-elle décidé l'acquisition d'un appareil Rouchouse de
grande dimension, pour le cours public de tissage.
L'appareil RoUchouse est encore susceptible d'une application
artistique et industrielle à la fols, c'est de faciliter énormément
la composition des peintures en mosaïque. On peut, en effet,
avec cet appareil, faire facilement et rapidement aux dessins
composés, toutes les modiûcations et changements désirés par le
compositeur, sans rien déranger à l'armature.
Enfin, l'appareil peut servir aux enfants intelligents, de jouet
aussi instructif qu'agréable pour passer le temps.
La Commission que vous avez chargée d'examiner l'appareil
de mosaîco^tructure de M. Rouchouse, tout en convenant que
l'invention n'a rien en soi de très original, n'a pas hésité cepen-
dant, en raison des applications utiles dont elle est susceptible,
de vous proposer d'accorder à son auteur une récompense qui
lai semble tout à fait méritée, celle d'une médaille de bronze.
Tel a été l'avis unanime de la Commission.
192
NOTE
SDB
UIMPOT DES (QUITTANCES
Par M. F. CHAPELLE.
On parle beaucoup, en ce moment, de l'impôt établi sur les
quittances et payé sous forme de timbre d'acquit sur les fac-
tures. Le Conseil municipal de Paris en demande même la
suppression, sur Tinitiative de M. Horyé.
A mon sens, il est préférable, au conlraire, qu'on le main-
tienne, mais eu l'améliorant, en le corrigeant des défauts qu'il
tire de son origine. Il est d'autres impôts, de perception plus
coûteuse pour l'Etat, et plus odieuse pour les contribuables ;
ce sont ceux-là quMl faut songer à supprimer au plus tôt et
avant tous autres, surtout si Ton reconnaît l'impossibilité de
faire disparaître les abus qu'ils engendrent souvent. Il faut
ranger dans celte catégorie tous les impôts qui donnent lieu
à la mesure si vexaloire de Yeœercice, c'est-àndire aux visites
domiciliaires.
Bn attendant, rien n'est plus simple, il me semble, que
d'enlever au timbre des quittances les vices qu'on lui reproche.
S'il est trop lourd, qui empêche les législateurs de l'alléger
en en abaissant le taux ?
S'il est inégalement réparti, qui empêche de le rendre plus
équitable par une proportionnalité semblable à celle qui régit
le timbre des effets de commerce T
Je reconnais que l'impôt actuel des quittances est trop lourd
pour les petites bourses. 11 n'est pas de petits termes de loyer,
de petites fournitures de chaussures ou de vêtements qui y
échappent. Le moindre abonnement annuel à un journal, la plus
mince cotisation annuelle de membre d'une société de gymnas-
tique, de tir, de musique, choses pourtant si utiles et si dignes
491,
d'encouragement, y sool soumis. C'est bien réellement sur les
pauvres qu'il pèse le plus lourdement.
Aussi, au lieu d'en exempter seulement les quittances inré-
rieures à 10 fr., il me paraîtrait juste d'en exempter môme les
quittances qui s'élèveraient à 20 fr. Ce seul changement consti-
tuerait déjà une amélioration immense, et apporterait un grand
soulagement dans les transactions commerciales.
De plus, je voudrais que l'impôt des qoitlances fut de S
centimes seulement, au lieu de 10, pour les quittances des
sommes comprises entre 20 fr. et 200 fr. Le timbre des effets
de commerce est bien de S centimes seulement, au lieu de 10,
jusqu'à 100 fr. Cette diminution du taux achèverait d'alléger
l'impôt des quittances pour les petites bourses.
Je reconnais que l'impôt actuel des quittances e^t inégalement
réparti « parce qu'une facture de 25 à 50 fr. paie un impôt de
• 1 0 centimes, exactement comme une facture de plusieurs
« milliers de fr. »
Aussi, je propose de rendre cet impôt plus équitable, en éle-
vant le taux qui serait adopté pour les sommes de 21 à 200 fr.,
de 5 centimes par chaque nouvelle somme de 200 fr., ou par
chaque fraction supplémentaire de cette somme. De telle sorte
que le timbre des quittances coûterait, à l'avenir :
5 cent, pour les quittances de 21 à 200 fr.
10 - — 201 à 400 fr.
15 — — 401 à 600 fr.
20 -• — 601 à 800 fr.
25 — — 801 à 1000 fr.
et ainsi de suite.
C'est une proportionnalité semblable à celle dont le timbre
des effets de commerce jouit déjà. Les bases en sont, par cela
même, faciles à retenir par cœur, avantage qu'il faut toujours
rechercher dans les lois d'une application aussi générale, afln
d'éviter la fréquence des contraventions involontaires.
Le taux du timbre des effets de commerce est plus élevé que
celui que je propose pour les quittances ; il atteint souvent
des personnes gênées, puisqu'elles ont besoin de crédit, et ce-
pendant nul ne se plaint de cet impôt.
Il y a là, il me semble, pour les législateurs, une indication
bonne à suivre.
194
Bn somme, je partage l'avis des économistes qui conseillent
toujours de conserver les impôts (en les améliorant, bien en-
tendu, quand c'est possible) dont la perception n'a rien de
vexatoire ni d'odieux pour les assujettis, afin de pouvoir suppri-
mer ceux qui, au contraire, sont, par suite du mode inquiétant
de leur perception, une source permanente de conflits entre
l'administration et les contribuables.
Quant à Targument tiré contre l'impôt actuel des quittances,
de ce fait que certaines régions du Midi y résistent victorieu-
sement, il ne me touche pas le moins du monde. Chacun sait
qu'aujourd'hui la Provence est française aussi bien que la
Picardie, et l'inertie persistante de l'administration de Tenregis-
trement, dans certains départements, no me prouverait qu'une
chose : c'est qu'il existe parfois des complaisances coupables
dont le Gouvernement peut et doit avoir raison, s'il veut con-
server à toute loi nécessaire son prestige et son autorité, à
l'égard de tous les Français.
195
PERFECTIONNEMENTS
APPORTÉS A LA BALANCE - ROMAINE
Par M. Pierre Hiurtobb, balancier à S^Btienne.
RAPPORT
hûenté au t^om de la Commission (<) nommée dans la séance
du S6 janvier i88i,
pour ^êxamen de plusieurs systèmes de bokmees-romaines,
Par M. J.>B. RIYOLIER, rapporteur.
Bien que la balance-romaioe soil uDiverselleroent connue,
il De sera peiil-ôire pas inutile de rappeler quelles sont ses
ooDditions d'équilibre et quelles sont les diverses combinaisons
qui peuTent se prêter à sa construction.
La romaine» dont Tinvention ou la première application
appartient à la Chine, n*est en définitive qu*une balance dont
le fléau se compose de deux branches do longueur inégale :
l'ane, qui est courte, portant le plateau ou le crochet auquel
00 applique la charge à peser, Tautre, qui est plus ou moins
longue, sur laquelle on fait glisser le poids jusqu'au moment où
l'équilibre est établi.
Par cet exposé, on voit que la construction d'une romaine
peut être de la plus grande simplicité ; il suffit, en effet, de
mettre en équilibre les deux branches. La forme régulière ou
plutôt la section régulière ou irrégulière de chacun de ses
leviers, la nature, ainsi que la densité différente du métal ou des
métaux qui les composent, enfin, leur forme pleine ou creuse sur
une partie ou sur la totalité de leur longueur, n'ont pas d'influence
8ur l'exactitude du pesage. 11 suffit de mettre en équilibre les
(0 Cette Conmiission était composée de MM. Blacet (Noël), Rousse,
Jean-Marie Yial, Maximilien Evrard, Bory-Duplay et J.-B. fiivolier,
rapporteur.
m
denx tcvrera, Pmi portant le plateau ou le crochet, rautre
n'étant chargé d'aucun poids, pour oblenlr une romaine.
C'est dans ces cQnditijpp^ dTéquilibre que les premières ro-
maioes ont été établies et qu'elles se sont répandues dans tous
les pays.
Leur graduation a'opérail en chargeant le crochet d'un poids
quelconque, d'un kilo par exemple, et en faisant avancer sur
lo grand levier, un curseur ou poids muni d'un crochet jusqu'au
point d'équilibre ; on marquait alors 1 kilo et l'on continuait de
la même façon, jusqu'à l'extrémité du levier, en divisant en
fractions de kilo, chacun des intervallcft et ainsi de suite jusqu'à
Texlrémité du levier.
Nous répétons que la section irrégullère du levier ou sa diff'é-
rence de poids, d'un point à un ajutre de sa longueur, n'influe
en rien sur lo pesage; toutes les graduations se trouveront à
égale distance Us unes des autres, parce que les efforts qui se
produisent sur le grand levier, au moyen du poids mobile, sont
proportionnels àla distance de ce poids, au point d'appui du levier.
11 ressort de ces explications que plus h poids mobile sera
faible, plus sera longue la course sur le ]evi(T pour obtenir
réquilibre et, pur conséquent, plus seront étendues les divisions;
que plus le poids sera fort, moins seront étendues les graduations
et, par conséquent, moins elles seront précises. Il doit donc
exister, entre le poids mobile et la longueur du levier, un rapport
tel que Ton puisse marquer le nombre de crans voulus sur
chaque division en kilogr. , pour avoir des fractions de 200, 100
ou 50 grammes.
^ Dans les balances d'une portée de 30 kilogr., la longueur
du grand levier ne dépasse pas ordinairement 0,65 centimètres
pour des divisions de 5 à 6 millimètres, marquant les hecto-
grammes.
Pour étendre les limites du pesage, on dispose un second
crochet ou bien une seconde boucle de suspension de la romaine
sur le court bras du fléau, plus près de l'axe de rotation et l'on
gradue l'autre face du grand levier.
Si l'on veut que les graduations correspondent aux premières,
il suffit de rapprocher le point d'attache de la moUié de la
distance, pour avoir 2 kiloa au lieu d'un kilo ; des 2/3 de la
dislaiice p^r avoic 3 kilos au lieu d'un kilo, etc.
Mais, s'il est indifférent que le poids du levier soit inégal
1§7
«ar une^rtie ou sur la totalité de sa longueur, fous le rapport
de l'exactitude du pesage, il n'en est pas de môme sous le
rapport du poids propre de la balance ; or, cet instrument
devant être essentiellement portatif dans la plupart des cas, il
importe de considérer quelle est l'influence que peut exercer le
poids du grand levier sur le poids propre de la balance.
Cette influence est considérable, car la charge qu'exerce
chacune des parties de ce levier est proportionnelle à la distance
à laquelle elle se trouve du point d'appui, c'est-à-dire de l'axe
deroialion de la romaine. Elle sera par conséquent d'autant
plus grande 9 que le levier sera long et que la partie la plus
ékngnée de \'axe sera lourde.
Xân de rendre notre démonstration plus saisissante, nous
supposerons que le levier a un mètre de longueur et qu'il porte
seulement dix divisions.
Si la première compte pour 300 grammes, la deuxième comp-
tera, d'après ce que nous avons établi, pour 600, la troisième
pour 900, la quatrième pour 1.200, la cinquième pour 1.500,
la sinième pour 1.800, la septième pour 2.100, la huitième pour
%.400, la neuvième pour 2.700 et, enfin, la dixième pour 3
kilogr., total 15 kilogr. 500 qui devront être équilibrés par le
petit levier, de sorte que le poids propre de la romaine, si le
petit levier est trèâ-court, serait d'environ 30 kilogr., tandis
que si le poids du grand levier est diminué de moitié sur toute
sa longueur, le poids de la balance se réduira à la moitié, c'est-
à-dire à 15 kilogr.
liais si la réduction de poids ne s'applique qu'à la 1'* moitié
du néau la plus rapprochée de l'axe, le poids total de la balance
sera seulement diminué de 5 kilos. Il sera, au contraire, diminué
du (fcuble (de 10 kilogr.), si l'allégement s'applique à la seconde
moitié au lieu de la première.
11 faut donc, \h>\ït diminuer le poids propre de la romaine
(construite dans cette condition d'équilibre des deux leviers),
donner autant qu'il est possible de la légèreté à la grande
iMaiiche, en accentuant d'autant plus cette légèreté que l'on se
rapproche de son extrémité.
Il existe bien un autre moyen de l'alléger, c'est de faire
intervenir le poids mobile dans l'équilibre, de le placer sur le
petit levier, mais n'anticipons pas, nous aurons à étudier cette
disposition dans un instant.
198
Auparavant il est utile de repreodre notre exposé an point où
nous avons établi que la romaine primitive se composait de deux
leviers qui devaient se faire équilibre» sans l'addition d'un
curseur ou d'un poids. Ainsi le voulait Tusage.
Dans une pareille balance, on conçoit que la fraude soit très-
facile, puisque le poids mobile n'est placé sur le levier qu'après
avoir attaché la charge au crochet et que le peseur peut toujours
disposer de poids différents ; aussi, l'administration a-t-elle
exigé, pour mieux garantir la sincérité du pesage, qu'à dater du
20 janvier 1880, l'équilibre serait établi non plus entre les
deux leviers, mais au moyen d'un curseur ou d'un poids mobile,
dont le crocbet serait placé sur un zéro, comme point de départ
du pesage de suspension.
L'administration laisse d'ailleurs la faculté à tout fabricant
de romaines de placer ce zéro sur le grand ou sur le petit levier,
et même sur leur axe d'oscillation ou de suspension.
Mous croyons devoir reproduire en entier avec ses dessins,
cette circulaire ministérielle :
MINISTÈBB Parti, le S8 mai 1880.
Ml
L'AgrieiItm H éi Cmmm.
arcolaire o* AU.
POIDS ET MESURES
d0$»main0»OMiillanu: MONSIEUR LE PRÉFET,
« Un certain nombre de fabricants d'instruments de pesage se
sont adressés à mon administration afin d'avoir des renseigne-
ments sur la manière de construire les romaines oscillantes,
conformément au décret du 20 janvier dernier, et notamment
de faire figurer la division zéro sur la graduation de ces instru-
ments.
« En vue de satisfaire à ces demanda*, j'ai l'honneur de vous
adresser ci-inclus plusieurs exemplaires d'un dessin avec légende,
représentant trois systèmes de romaines oscillantes graduées à
zéro.
499
« Ces systèmes n'oot rien d'exclusif et les balanciers peuvent,
s*ilâ en trouvent d'autres, les soumettre à l'approbation de
rAdmiDislration. Ils doivent tenir pour démontré que le zéro
de la graduation peut occuper indistinctcmeut toutes les places
oo positions sur la loogucur du fléau. 11 est également notoire
qoe retendue de la portée et la réduction de la pesanteur de la
masse de tare, conjointement, dépendent du choix Inlelligem-
meni fait de la position du zéro, et qu'il n'y a, contrairement à
ce que l'on a prétendu, aucune incompatibilité entre la présence
obligatoire du zéro sur la graduation et la portée plus ou moins
étendue de Tinstrument.
c D'un autre côté et afin de permettre aux fabricants d'écouler
les romaines de l'ancien système qu'ils peuvent avoir encore en
magasin, j'ai décidé que ces romaines pourraient être vendues
jusqu'au 31 décembre 1880 inclusivement, et admises à la vérl-
ficatioo et au poinçonnage jusqu'au 31 octobre de la même
année.
c 11 y avait lieu de ee préoccuper également des romaines de
l'ancien système qui se trouvent en très-grand nombre entre les
mains des assujettis. A l'exemple de ce qui s'est fait en 1839,
lorsqu'il s*csl agi de déterminer pour l'avenir des règles à suivre
dans la fabrication des poids et mesures neufs, j'ai décidé que
les assujelli', détenteurs de romaines anciennes, pourront
continuer d'en Taire usage et de les présenter à la vérification
périodique. Cette faculté ne saurait, toutefois, retarder indéfl-
Dîment T usage du nouveau système ; elle cessera donc lorsque
les instruments, devenus défectueux, ne pourraient plus servir
sans être rajustés. A ce moment, ils devront être remplacés par
des romaines établies conformément au décret du 20 janvier
1880.
« Les diverses dispositions ci-dessus indiquées donneront
satisfaction, dans la plus large mesure possible, aux divers
intérêts engagés dans la question.
c Je vous adresse un certain nombre d'exemplaires de la
présente circulaire, avec dessins à Tappui, pour être immédiate-
ment distribués à MM. les Vérificateurs et les principaux fabri-
cants des poids et mesures de votre département.
« Veuillez, je vous prie, Monsieur le Préfet, etc. •
LÉGENDE EXPLICATIVE
Des figures de la planche ci^contre (page 201).
No 1. - Premier système de romaines oscillantes, où
le zéro de la graduation est placé sur le grand bras. -—
Portée moins étendue et masse de tare plus pesante.
No 2. — Deuxième système, où le zéro est plsu^ au
centre même d'oscillation du fléau. — Portée plus étendue
et masse de tare moins pesante.
N<> 3. — Troisième système, où le zéro est situé sur le
petit bras. -» Portée encore plus étendue et masse de
tare encore moins pesante
B, A^ L. — Fléau de la romaine.
A. — Centre d'osoillation et point de partage entre le grand et
le petit bras.
B. — Point d'application de la charge à peser.
L. — Ei^trémité du fléau.
P. — Charge à peser.
S. — Point de suspension de la romaine.
C. — Poids curseur posé sur 0.
0, 1, 2, 3, etc. — Chiffres indiquant la graduation.
T, T*, T". — Masses de tares proportionnelles pour chaque
système.
Z. — Zéro de la graduation.
A, B. — Petit bras de la romaine.
A, L. — Grand bras de la romaine.
Z, L. — Amplitude de la graduation et meture de la portée
possible dans chaque système.
No 4. •* Modèle de la romaine Heurtier.
B, A, L, Z. — Môme signification que ci-dessus.
Ch. — Chappe à coulise sur laquelle se trouvent invariables le
centre d'oscillation et le point d'application de la charge.
S. — Boucle de suspension du point d'oscillation de la romaine.
P. — Crochet de suspension de la charge à peser.
T. — Tare remplaçant le poids curseur supprimé.
T, L. — Tige du fiéau graduée, pouvant glisser dans la coulisse.
Y. — Vis pour pour fixer la tige du fléau au point d'équilibre, ce
qui permet de vérifier, après la pesée, le chiffre qui a été la.
A, B. — Petit bras do la romaine.
A, T. — Grand bras variable de grandeur pour chaque charge
plus ou moins pesante.
201
i-3-r
902
Remarquons que dans la première disposition (du poids placé
sur le grand levier), le petit levier est chargé à son extrémité de
trois disques : Tun équilibrant le poids mobile cl les deux autres
le grand levier.
Que dans la deuxième disposition, où le poids mobile est
placé sur l'axe, il ne reste que deux disques et qu'enfin, dans
la troisième disposition, où le poids est placé sur le petit levier
(à une dislance de Taxe égale à celle qu*il occupait sur le grand
levier), 11 n'y a plus qu'un seul disque.
La première et la deuxième disposition garantissent de la
fraude, car il suffit, pour n'être pus trompé, de s'assurer que
Téquilibre existe lorsque le poids est placé sur le zéro et que le
peseur ne le change pas ; mais on 9 de la peioe à comprendre
que rAdministralion ait laissé la faculté aux fabricants de faire
reposer le poids mobile sur Taxe de suspension, puisq^ue Ton
retombe ainsi dans le défaut originel de la romaine, dont les
deux leviers se font équilibre.
Le zéro sur l'axe de suspension ne devrait être toléré qu'à la
condition de supprimer le poids mobile, ce qui peut très-bien
avoir lieu.
Qu'il nous soit permis à ce sujet d'entrer dans quelques nou-
velles explications et de rendre noire démonstration aussi simple
que possible, en nous servant, pour la faire comprendre, d'un
objet des plus usuels, d*une canne plombée.
Si nous plaçons horizontalement cette canne sur un couteau,
le zéro sera marqué par le couteau au point où elle sera en
équilibre, et l'on pourra obtenir ensuite des graduations jusqu'à
son extrémité si l'on suspend à celle-ci des poids de plus eu plus
forts ; cela est évident. Puisque le poids (le pommeau) qui s'éloi-
gne de plus en plus du couteau est fixé à la tige, il n'est pas
moins évident que l'équilibre ne pourra être obtenu, dans tout
pesage, qu'à la condition de suspendre au crochet un poids
exactement égal à celui qu'indique la graduation. Toute fraude
aéra donc impossible.
Pour que toutes les graduations soient égales, il faut dans ce
cas que la tige soit d'un poids uniforme sur toute sa longueur.
On comprend que cette condition soit indispensable, contrairement
â ce qui a lieu dans la romaine, dont les deux branches sont de
longueur invariable, car ici le poids de l'une des branches
passe dans l'autre.
203
Il suffira pour le concevoir de se représenter les deux branches
d'égale longueur ^ formées de morceaux s'ajoulaot les uns à la
mile d«8 autres» chacun de ces morceaux ayant la longueur
d'ane division. Il deviendra évident que si l'on fait avancer la
tige d'un cran y il faudra, pour rétablir Téquilibre, que l'on ajoute
de l'autre côté un morceau qui soit équivalant à celui que l'on a
enlevé ; or^ le pommeau ne fait que supprimer une longueur de
branche inutile ; mais une balance pareille ne serait susceptible
de peser que de faibles charges, à moins de donner un poids
très-lourd au pommeau ou d'exagérer la longueur de la tige.
Si le crochet qui supporte la charge à l'extrémité du levier se
rapproche de l'axe à quelques centimètres, celte balance se trou-
vera dès lors dans les mêmes conditions que les romaines, dont
la portée est très-étendue, tout en conservant sur elles cet
avantage que nous ne pouvons trop faire ressortir : d^éviier la
tromperie.
Que faut-il pour rendre cette balance d'un usage aussi
commode que l'ancienne romaine '*
Construire une chappe qui porte les deux couteaux : l'un
pour la boucle, l'autre pour le crochet, chappe dans laquelle ou
puisse faire glisser la lige graduée.
Cest à la maison de Pierre Heurlier, actuellement maison
veuve Heurtier, que revient l'honneur de l'invention de ce nou-
veau type de romaine. Bile Ta créé en 1880, le 12 juin, et
se trouve maintenant en pleine exploitation de son brevet.
Deux perfectionnements ont été apportés à Tappareil primitif.
L'un pour diminuer le frottement de la tige dans la douille,
par r interposition d'une roulette dans celle-ci.
L'autre par l'élévation du poids fixe ou pommeau^ de dix
centimètres environ au-dessus de la lige, qui se trouve à cet effet
recourbée, pour rendre la balance plus sensible, plus tombante^
eu deçà et au-delà du point d'équilibre.
Par cet artifice, l'équihbre ne peut être étubli que dans la
position horizontale de la tige.
Après le pesage, on fixe la tige dans la douille au moyen
â*une vis de pression, afin de pouvoir vérifier, après l'enlèvement
de la charge, la première lecture de la graduation.
Cette précaution de fixer la tige est très-importante. Chacun
sait, en effet, qu'il se produit une secouasse au moment où la
charge est enlevée du crochet ou touche le sol, et que le peseur
flOt
8t treute exposé à être accusé de tromperie parce qne le poids
a glissé, bien souveot contre son gré
Le zéro est tracé, pour la commodité de la construolion, sur
le côté de la chappe, mais il pourrait l'être aussi bien, au-
dessus ou au-dessous de Taxe, en évitant la cbappe ; cela n'a
du reste aucune importaocé dans ce cas.
Cette balance ne pèse que 4 kilos 600 grammes pour une
étendue de pesage de 100 kilos, avec des divisions marquant
200 grammes. C'est à peu prés la moitié du poids des anciennes
romaines.
Mise en présence d'un assez grand nombre de types de ro-
maines dont plusieurs présentent de notables perfectionnements
sur les andens systèmes, la Commission a dû s'abstenir de
porter sur chacun de ces types un jugement qui ne lui était
pas demandé, elle s'est bornée à rechercher quel était celui
d'entre tous qui méritait le mieux une récompense.
La décision ne pouvait dès lors s'appliquer qu'au type de la
maison veuve Heurtier, parce qu'il est le seul qui réunisse dans
son ensemble toutes les qualités que l'on doit rechercher : 1* de
la sincérité du pesage ; 2» de la solidité ; S» de la légèreté ;
4o enfin d'un prix de construction peu élevé.
Votre Commission croit donc que Tœuvre qui vous est sou-
mise a le caractère d'utilité et de progrès que la Société aime
à encourager et elle a l'honneur de proposer à l'Assemblée
générale d'accorder à Pierre Heurtier, balancier à Saint-Btienoe,
récemment décédé, et au profit de sa veuve, une médaille d*or.
Saint-Etienne, 8 juillet 1881.
ses
COMICE AGRICOLE CANTONAL DE 1881
Teii i BODRil-AftilEIIITAL
JBQIS 3 ST <L
COMPTE-RENDU
Par M. MAURIGK, secrétaire général.
SOMMAI RB. — Ck)mpte-rendu du Secrétaire généraL —
Discoars prononcé par M. Eutbbts. — Rapport sur le
concours des exploitations agricoles des deux cantons de
Bourg^- Arpentai et de Pélussin, par M. Liabbuf. — Liste
générale des récompenses. — 'Statistique du Comice.
Des huit circonscriptions adoptées pour la tenue de
BOB Ciomioes cantonaux, celle qui, jusqu'à présent, nous
a donna les résultats les moins satisfaisants, est incon-
test&blement celle du canton de Bourg -Ârgental. Le
précédent Comice de ce canton, celui de 1873, nous
av&it même laissé des souvenirs, en quelque sorte pé-
nibleSy t&nt les agriculteurs du canton semblaient s'être
montrés indifférents à nos efforts d'encouragement pour
l'a^p[*iculture*
14ous nous expliquions, jusqu'à un certain point, ce
défaut de concours, par la pauvreté agricole d'un canton
dont ia généralité des communes est placée à une alti-
tude variant de 500 à 1.200 métrés, ce qui ne permet
guère à, l'agriculteur d'autres cultures fructueuses que
Ict culture forestière et la culture des prairies, et exclut
surtout la culture de la vigne. Aussi la densité de la
population de ce canton est-elle un des plus faibles de
l'e^rondissement : un habitant pour un hectare et tiers
306
Cependant, tout à côté de ce canton, nous en voyons
un autre qui se trouve dans des conditions tout aussi
désavantageuses sous le rapport de Taltitude, et où la
densité de la population est encore moindre : un habitant
pour un hectare trois quarts (1*»~*',75), c'est celui de
Saint -Genest-Malifaux, où, nonobstant, nos Comices
obtiennent des résultats autrement satisfaisants, sous
le rapport surtout de l'espèce bovine. C'est que là se
sont rencontrés quelques hommes comme feu le baron
de Saint-Genest et notre collègue, M. jCourbon-Lafaye,
qui ont prêché tout autour d'eux le progrès agricole et
encouragé les agriculteurs par leurs exemples, encore
plus que par leurs discours.
Bourg-Argental n'a pas encore trouvé ses apôtres du
progrès agricole, mais il n'y a pas lieu, pour nous,
évidemment de désespérer.
Quoiqu'il en soit, les souvenirs du Comice de 1873
nous obsédaient encore et ce n'est pas sans quelque
appréhension d'un insuccès que nous nous préparions
pour celui de 1881.
Un malentendu survenu presque au dernier moment,
avec la municipalité da chef-lieu de canton, malentendu
heureusement terminé, avait encore ravivé nos craintes.
Je suis heureux devons dire, avec tous ceux de nos
collègues qui ont assisté au Comice de Bourg-Argental,
que non seulement nos craintes ne se sont pas réalisées,
mais que relativement à 1873, nous avons eu un véri-
table succès.
En 1873, je ne sais pour quel motif, je n'ai pas donné
la statistique du Comice. Je le regrette d'autant plus,
que cette statistique comparée est le vrai moyen de se
rendre compte des résultats obtenus. A défaut de statis-
tique de l'exposition, je trouve néanmoins, dans la liste
de distribution de nos récompenses, des éléments de
comparaison suffisamment probants pour vous con-
vaincre de ce que je vous annonce.
En 1873, notre programme portait un total de 106
récompenses promises et la liste Redistribution n'en porte
que 60 de décernées, par conséquent 46 n'ont pas trouvé
d'emploi. En 1881, au contraire, sur 110 récompenses
307
que portait notre programme^ 101 ont été décernées et 9
seulement, toutes d'un ordre inférieur, sont restées sans
emploi. Mais c^est surtout sur les concours les plus
importants que porte la différence. Vous en jugerez par
les chiffres suivants :
1873 1881
Prix dn progr. Prix déecraés. Prix da progr. Prlxdéc«més.
Serviteurs 6 3 6 8
Labourage 7 3 6 9
Espèce bovine 30 20 22 27
Espèce chevaline ... 4 2 7 7
Total 47 28 41 51
Ainsi donc, pour quatre concours des plus importants,
en 1873, 60 pour cent de nos récompenses sont restées
sans emploi, tandis qu'en 1881 les récompenses du pro-
gramme ont été jugées insuffisantes, et il a fallu en
ajouter le quart en plus.
Après ces considérations générales j'aborde le récit
de notre fête agricole.
Le concours de labourage, par lequel s*était ouvert la
série des concours du Comice, le samedi 3 septembre,
avait été assez satisfaisant pour qu'on ait dû ajouter
trois prix aux huit qu'indiquait le programme ; c'était
un début déjà rassurant, qui avait dissipé une partie des
craintes que les souvenirs du passé avaient fait naître
dans l'esprit des organisateurs. Toutefois, le temps
sombre et menaçant par lequel a débuté la journée du
dimanche, n'était rien moins que propre à faire cesçer
le reste de nos inquiétudes. Les exposants arrivaient
lentement et les visiteurs plus lentement encore ; enfin,
l'affluence de ces derniers s'est prononcée avec le beau
temps, et lorsque les opérations des jurys terminées, nous
nous sommes réunis pour la distrioution des récom-
penses, nous avons été tout à fait rassurés. L'ensemble
des concours, malgré la presque nullité de quelques-uns,
notamment celui des instruments agricoles, était relati-
vement satisfaisant et la fête agricole était réussie.
908
La place principale de Bourg-Argental, sur laquelle
avait été dressée, par les soins de nos organisateurs,
l'élégante estrsule destinée à la cérémonie de distribution
des récompenses du Comice, était, malgré son étendue,
devenue tout à fait insuffisante à contenir les milliers
de spectateurs qui s'y étaient entassés.
La cérémonie de la distribution des récompenses a
commencé à trois heures, M. Grranet, secrétaire général
de la Loire, délégué par M. le Préfet^ empêché, présidait
la cérémonie. A ses côtés s'étaient groupées toutes les
notabilités de la ville et du canton et de la Société d'A-
griculture : M. Girodety maire et ses adjoints, M. Euverte,
président de la Société d'Agriculture, M. Maurice,
secrétaire général, M. Otin, commissaire général du
Comice, M. Maximilien Evrard, vice - président, M.
Favarcq, trésorier, et enfin tous les membres de la
Société, au nombre d'une trentaine, composant la Com-
mission d'organisation et les divers jurys des concours.
M. Granet a ouvert la séance en donnant la parole à
M. Euverte, président de la Société d'agriculture, qui a
prononcé le discours suivant :
(Voir le discours plus loin).
Après ce discours, qui a été applaudi comme il le méri-
tait, M. Granet a pris la parole et, après avoir expliqué
les raisons qui avaient empoché M. le Préfet de la Loire de
présider cette cérémonie, a exprimé la vive satisfactton
qu'il éprouvait d'apprendre par le discours de M. le Prési-
dent de la Société d'Agriculture, que des progrès agricoles
sérieux avaient été réalisés dans le canton de Bourg-
Argental.
Le gouvernement de la République, a-t-il dit, en
substance, se préoccupe de tous les intérêts du pays,
mais surtout de ceux qui touchent à l'agriculture, base
de ce qui fait la prospérité et la grandeur d'une nation.
Après cette allocution fort applaudie, M. le Président
a donné la parole à M. Liabeuf, rapporteur du Jury du
Concours des exploitations agricoles, dans les deux can-
tons de Bourg-Axgental et Pélussin. Ce membre a donné
lecture de l'intéressant rapport que nous donnons plus
909
loin. Enfin, M. Maurice, secrétaire général de la Société
agricole a appelé les lauréats des divers concours qui
sont venus successivement recevoir des mains de M.
Granet ou d'une des notabilités qui l'entouraient, les
récompenses décernées.
Les intermèdes de cette cérémonie ont été remplis par
un véritable Concert donné par l'Harmonie de Saint-
Etienne, qui a fait entendre, dans cette circonstance, les
plus beaux morceaux de son répertoire.
La fête agricole du Comice s'est terminée comme d'ha-
tude par un banquet donné par la ville de Bourg-Argental,
aux membres des jui^s et autres notabilités de la fête,
banquet dont son Maire, M. Girodet a fait les honneurs
avec une bonne grâce parfaite.
Lorsqu'on est arrivé au dessert, M. Girodet a porté un
toast à tous ceux qui avaient contribué au succès de la
fête actuelle, à M. le secrétaire général de la Loire, repré-
sentant de M. le Préfet, à la Société d'Agriculture, aux
diverses Sociétés musicales et particulièrement à l'Har-
monie de Saint^Etienne, ainsi qu'aux diverses Sociétés
de sarbacane.
M. Granet a porté ensuite un toast en premier lieu à
M. Grévy, président de la République française, en second
lieu à la ville de Bourg-Argental, à son maire, M. Girodet
et à la municipalité dont il s'estimait très-heureux d'avoir
été appelé à faire plus intimement la connaissance.
Enfin M. Euverte, président de la Société d'Agriculture,
a porté un toast à M. le Maire de Bourg-Argental, à
M. le Secrétaire général du département, et à tous ceux
qui ont donné leur concours à la fête réussie à laquelle
nous avons assisté ce jour-là.
Il remercie particulièrement M. Otin , commissaire
général du concours et ses collaborateurs de la commis-
sion d'organisation, de toute la peine qu'ils ont dû prendre
pour ari^iver à un résultat qui mérite les félicitations de
tous.
La fidélité du récit m'oblige à mentionner ici les remer-
ciements dont notre excellent président a bien voulu
gratifier votre secrétaire général, pour son concours,
tout au moins, de bonne volonté.
310
Enfin les membres des divers jurys des concours ont
reçu également de lui le tribut de félicitations auxquelles
ils avaient droit pour la rapidité avec laquelle leurs opé-
rations ont été conduites.
En résumé, je vous dirai, pour terminer ce compte-
rendu, que si ce dernier Comice de Bourg-Argental laisse
encore beaucoup à désirer, l'étude statistique que j'en
ai faite, sans parti pris, permet cependant de constater
que non seulement il est en progrès notable sur celui
qui Ta précédé, mais encore que, soit pour le nombre
des concurrents ou exposants, soit pour le nombre des
animaux et des objets exposés, il tend manifestement à
se rapprocher des chiffres moyens donnés par les Co-
mices des sept autres cantons.
Une autre raison qui, à mon avis, nous donne lieu
de penser que cette partie de notre arrondissement tend
sérieusement à entrer dans le mouvement du progrès
que nous cherchons à imprimer à toutes les parties de
notre circonscription agricole, c'est ce fait très-signi-
ficatif, sur lequel je me permets d'appeler votre atten-
tion : le canton de Bourg-Argental, dont les habitants
semblaient depuis un grand nombre d'années vouloir,
pour ainsi dire, rester, de parti pris, étrangers aux
travaux de notre Société, s'est enfin, depuis deux ou
trois ans, décidé à nous fournir des .coopérateurs.
La Société d'Agriculture compte déjà, ou comptera le
mois prochain, 6 membres titulaires appartenant au
canton de Bourg-Argental. C'est là évidemment pour
nous un moyen déjà puissant d'agir sur ce canton.
Avec l'aide de ces coopérateurs placés sur les lieux,
tous animés de plus ou moins de zélé, sur le concours
desquels nous pourrons sûrement compter, il y a tout
lieu d'espérer, en effet, que nos efforts, en vue du pro-
grès agricole du canton, seront rendus, dans l'avenir,
plus efficaces et plus fructueux qu'ils n'ont été dans
le passé.
Ainsi soit-il I La formule est banale, mais elle n'en
est pas moins bonne pour rendre notre pensée à tous.
211
DISCOURS
PRONONCÉ A LA DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES
Par M. EDVËRTE, président.
Messieurs,
Il y a huit ans, la Société d'Agriculture de Saint-
Etienne tenait ses modestes assises à Bourg- Argental.
Elle est heureuse de se retrouver aujourd'hui au
milieu de ces populations agricoles auxquelles elle se
fait un honneur de prendre un très-réel intérêt et de
donner un concours infatigable.
Nous sommes heureux de proclamer tout d'abord que
le présent concours est sensiblement supérieur à celui
de 1873 et donne l'idée d'un progrès réel.
Vous entendrez dans quelques instants les rapports
des jurys spéciaux et des hommes compétents, et vous
constaterez, comme je l'ai fait moi-même, que le progrès
est incontestable.
Au point de vue agricole proprement dit, notamment
en ce qui concerne le concours des exploitations, le
rapport dont vous allez entendre la lecture, relève une
notable amélioration, et si en 1873 nous avions cru
devoir signaler aux agriculteurs qu'il existait, sur ce
point, une lacune regrettable, je me fais un plaisir de
proclamer aujourd'hui que de sérieux efforts ont été
faits pour la combler. *
Les récompenses décernées à MM. Barralon, Tardy
et autres, sont la juste récompense de travaux impor-
tants que nous sommes heureux d'encourager.
Les reboisements, dont l'importance n'est plus à
démontrer pour les parties montagneuses de votre région,
ont continué à être l'objet des soins persévérants de
quelques propriétaires ; ce sont là des travaux utiles
au premier chef, qui réclame cette qualité maîtresse,
qu'on appelle la persévérance.
31S
Vous applaudirez dans quelques instants aux récom-
penses décernées à M. le baron de Saint-Trivier, à
M. Monchovet et autres, pour des travaux de ce genre.
Vous trouverez parmi les lauréats dont les noms vont
être proclamés dans quelques instants, des lutteurs infa^
tigables contre cet ennemi acharné qu'on appelle le
phylloxéra. Vous y trouverez aussi quelques-uns de
ces petits cultivateurs, comme il y en a tant en France,
race énergique et infatigable au travail, qui arrive à
faire quelque chose avec rien, et à créer de toutes pièces
un sol cultivable.
Je ne saurais vous dissimuler que, parmi toutes les
récompenses que nous décernons, celles-ci nous parais-
sent avoir une valeur particulière. Elles s'adressent au
travail opiniâtre de ces petits cultivateurs, qui consti-
tuent, à notre avis, la véritable démocratie française.
(Applaudissements),
Vous avez pu constater de visu, pour ce qui concerne
les bètes à cornes et les chevaux, que sous le rapport
du nombre, aussi bien que pour la qualité, le concours
actuel est en progrès marqué sur celui de 1873.
On avait expos(^, en 1873, tout au plus 40 animaux
de médiocre qualité ; nous avons aujourd'hi 80 bétes
à corne ou chevaux, parmi lesquels un certain nombre
d'une valeur méritante.
Nous sommes donc heureux, je le répète, de constater
cette amélioration et d'en féliciter les agriculteurs des
cantons de Bourg-Argental et Pélussin.
Permettez-nous toutefois. Messieurs^ d'accomplir notre
devoir, en vous signalant que ce progrès, déjà satis-
faisant, est encore insuffisant.
Dans votre région, comme dans beaucoup d'autres en
France, l'agriculture n'a pas suivi le mouvement pro-
gressif des autres industries, et c'est là un mal contre
lequel il faut absolument réagir.
Depuis plusieurs années, nous entendons les plaintes
les plus vives contre la concurrence américaine ; c'est
là un mal par lequel il ne faut pas se laisser abattre
et contre lequel il faut entamer la lutte par les efforts
combinés du travail et de l'intelligence.
213
Le travail des bras est excellent^ indispensable^ mais il
ne sufBt plus, il faut ajouter les données de la science.
L'instruction est de plus en plus prodiguée aujourd'hui
à toutes les classes de la population française, instruisez-
vous donc et sachez travailler avec discernement.
Recherchez avec soin quels sont les produits les plus
avantageux ; si la concurrence est difficile à soutenir
pour la production des céréales, faites des prairies et
des bestiaux, reboisez vos montagnes, en un mot sachez
ehoisir.
Vous allez bientôt être reliés au réseau général des
chemins de fer firançais, et il en résultera pour vous
de notables facilités pour Técoulement de vos produits.
Mais n'allez pas croire que c'est là un bien absolu
et sans mélange ; un moyen de transport facile et écono-
mique favorise, il est vrai, l'exportation de vos produits,
mais il est évident qu'il favorise également l'importation
des produits concurrents.
N'oubliez donc pas qu'après, comme avant, il faudra
TefTort soutenu pour arriver à l'amélioration de votre
situation. Le progrès appelle le progrès, l'effort appelle
de nouveaux efforts et, finalement le travail. Le travail
énergique et soutenu est la loi universelle.
Laissez-moi vous rappeler, Messieurs, que lorsqu'on
1873, après tous nos désastres, la Société d'Agriculture
reprenait, ici même, le roulement de ses comices can-
tonaux, interrompu pendant trois années, nous étions
étonnés, après une crise aussi effroyable, de nous trouver
de nouveau réunis en un jour de fête.
Quel ne doit pas être aujourd'hui notre étonnement,
Messieurs, après huit années, de constater la situation
actuelle.
Une surcharge de sept cents millions d'impôts avait
été imposée au travail national par les funestes événe-
ments de 1870 ; depuis lors, cette lourde charge a pu
être allégée de près de trois cents millions.
C'est l'ordre matériel maintenu dans le pays, c'est
surtout le travail, ce sont les progrès de l'agriculture et
de l'industrie qui ont amené cette incontestable prospérité
matérielle.
21&
Travaillons - donc^ Messieurs, travaillons toujours,
soyons sages, et cette excellente situation sera main-
tenue. {Applaudissements).
Permettez-moi, en terminant, de remercier bien sin-
cèrement M. le Maire de Bourg-Argental et ses colla-
borateurs de la cordiale et brillante réception qui a
été faite aujourd'hui à la Société d'Agriculture ; nous
savons qu'il a fallu surmonter bien des difficultés pour
arriver à ce très -beau résultat, et nous en sommes
d'autant plus reconnaissants à M. le Maire.
M. le Préfet de la Loire espérait pouvoir nous faire
l'honneur de nous présider aujourd'hui ; nous regrettons
que d'impérieux devoirs le retiennent à Saint-Etienne.
Nous remercions M. le Secrétaire général d'avoir bien
voulu accepter la délégation que lui a donnée M. le
Préfet, et de donner ainsi une preuve incontestable de
l'intérêt qu'il prend à nos modestes travaux.
M. le Secrétaire général est depuis trop peu de temps
dans le département de la Loire pour que nous le
connaissions personnellement ; nous savons, toutefois,
qu'il est, tout à la fois, un excellent administrateur et
un lettré ; c'est à ce double titre que vous aurez à
l'applaudir dans quelques instants. {Applaudissements),
Nous sommes heureux d'adresser nos félicitations et
nos remerciements aux Sociétés musicales qui sont
venues ajouter à cette fête une animation bien nécessaire
pour attirer les populations autour de nos travaux un
peu sérieux.
Nous félicitons d'une manière toute spéciale Y Harmonie
Stéphanoise, qui vient, de nous fournir une nouvelle
occasion de constater qu'elle est aujourd'hui, à juste
titre, classée comme l'une des meilleures sociétés musi-
cales de notre région. {Applaudissements).
ai5
RAPPORT
SUR LB
CONCOURS DES EXPLOITATIONS AGRICOLES
Des cantons de Bourg^Argental et Péhusin
Bn 1881
Présenté au nom d*une Gommisssion, composée de MM. Otin, Guétat,
Terme, de Saint-Genest, Gharlois, Gaérin-Granjon
et Liabeuf, rapporteur.
Messieurs,
La Commission que vous avez nommée a eu à examiner
neuf exploitations ; sept dans le canton de Bourg -
Argental et cfeux dans celui de Pélussin.
Nous allons passer en revue les travaux excutés par
les concurrents.
1» M. Barralon (Louis), habite la commune de La
Versanne, le hameau de Fogères ; il est propriétaire
d'un domaine sur lequel il entretient de 8 à 10 bétes
A cornes. Pour nourrir ce bétail, il a 5 hectares 1/2 de
prairies bien entretenues.
Toutes les terres ont été drainées et 4 hectares ont
été défoncés et, toutes les fois que cela a été possible,
les eaux dçs drains ont servi à l'arrosage des prés
inférieurs.
Nous avons admiré les cultures de la propriété de
Fogères ; les seigles étaient beaux et propres, ainsi que
les avoines, et surtout une belle pièce de trèfle.
A l'époque de notre visite, les pommes de terre sor-
taient de terre et M. Barralon leur faisait donner un
hersage ; c'est une pratique que nous ne saurions trop
recommander à tous les agriculteurs.
346
M. Barralon ne s'est pas contenté d'améliorer ses fonds
par des défoncements ; il a en outre utilisé les pierres à
faire des murs de soutènement et à améliorer les chemins
qui conduisent à sa ferme ; c'est un exemple que nous
tenons à citer. Ce propriétaire nous a montré de beaux
reboisements exécutés sur une surface de trois hectares
1/2. La ferme était privée d'eau potable^ M. Barralon
y a amené au moyen d'une conduite souterraine, une
source située à 600 mètres de distance et aujourd'hui
sa ferme est pourvue d'une eau abondante et pure, qui,
après avoir servi aux usages de la maison, se rend par
un aqueduc au sommet d'un pré et l'irrigue entièrement ;
les purins de la ferme se mélangent avec l'eau de la
fontaine.
A l'unanimité, notre Commission vous propose de
décerner à M. Barralon, une médaille d'or grand module,
pour les importantes améliorations qu'il a faites, dans
son domaine de Fogères.
2*^ M. Félix Tardy, de Saint-Etienne, possède à Rio-
ramas, commune de Graix, une propriété composée
de prés et de bois. Nous avons dit prés, mais ce serait
bien plutôt pâturages et marais qu'il faudrait les nommer.
Jusqu'en 1874, cette prairie, de 11 hectares, était louée
600 francs. Depuis cette époque, M. Tardy s'est mis
à l'œuvre et a drainé la totalité des 11 hectares. Pour
détruire les mousses, laiches, qui croissent en abondance
dans ces pâturages des hautes montagnes, il a employé
la chaux en compots, puis pour les fumures, le fumier
d'étable et la cendre de bois. De grandes pièces d'eau
recueillent les eaux des drains et permettent d'arroser
la presque totalité de la prairie. La vente du foin de
la prairie s'est élevée, en 1880, â la somme de 2.263
francs ; la récolte moyenne était de 3.525 kilogrammes à
l'hectare.
Les dépenses totales de 1874 â 1880, y compris les
fumures, ont été de 7.800 francs et le produit de 9.700
francs. Aujourd'hui, les 11 hectares de saignes et pâtu-
rages sont convertis en une prairie de premier ordre.
M. Tardy a, en outre, reboisé en pins, sapins, épicéas.
317
une sur&ce de 10 hectares qui était peuplée de hêtres.
Ce reboisement, quoique jeune dans quelques parties, est
déjà irès-beau.
Nous vous proposons, Messieurs, d'accorder à M.
Tardy une médaille d'or, pour ses travaux de drainage,
d'irrigation et ses reboisements.
3* M. le baron de Saint-Trivier, propriétaire dans
le canton de Bourg-Argental, a depuis plusieurs années
faii exécuter de très-grands travaux de reboisement,
dont voici le détail :
Sur la commune de Bourg-Argental, depuis l'année
1668, il a été reboisé 18 hectares ; sur la commune de
Burdignes, les reboisements qui ont commencés en 1870
ont une étendue de 31 hectares ; sur la commune de
Saint-Sauveur ils occupent une surface de 33 hectares,
soit 82 hectares de reboisés.
Les essences employées sont le pin sylvestre, quelques
épicéas et sapins.
Dans certaines parties rocheuses, c'est grâce à la
persévérance employée, qu'il a été possible d'arriver au
beau résultat que nous avons constaté ; aussi, messieurs,
votre Commission vous propose-t-elle de décerner à M.
le baron de Saint-Trîvier une médaille d'or.
4® M. MoNTCHOVET, de Bourg-Argental, a, lui aussi,
fait de nombreux reboisements dans sa propriété des
Chaberts. De 1879 à 1880, il a fait planter 86.000 pins
sylvestres, sur une surface d'environ 8 hectares. L'hiver
de 1879 à 1880 avait détruit une partie de cette plantation
qui a été remplacée. Lors de notre visite, les plans
anciens et les nouveaux avaient une très-belle apparence
et tout faisait espérer une complète réussite. Le prix de
revient de cette plantation s'est élevé à 267 fr. 50
l'hectare.
En 1868 et en 1870, M. Montchovet avait entrepris le
reboisement d'une parcelle exposée au midi, sur un sol
très-aride ; il avait employé des plans de mélèzes,
épicéas, cèdres, pins, au nombre de 35.000 ; cette opé-
ration, qui a nécessité de nombreux repiquages, est au-
15
218
jourd'hui réussie, mais les mélèzes nous semblent être
arrivés dans certaines parties à leur maximum de déve-
loppement.
Nous vous proposons, Messieurs, de décerner à M.
Montchovet une médaille de vermeil pour ses reboise-
ments.
5^ M. Roux, propriétaire à Malleval, est possesseur
d*un tènement de vignes, dont le phylloxéra a détruit
la majeure partie. Partisan des vignes américaines
comme porte-greffes, il s'est adressé à elles pour recons-
tituer son vignoble ; il multiplie les Herbemonts, les
Cuningham, les Jacquez, les Riparia et les Clinton ;
déjà il en a planté 5 hommées.
M. Roux possède encore 15 hommées de vignes fran-
çaises, qui sont très-bien entretenues et donnent un
excellent vin. Nous sommes d*a\is d'accorder à M. Roux
une médaille de vermeil, pour le bon entretien de son
vignoble et pour ses essais de multiplication de plants
américains.
6° M. Rolland, propriétaire au Briat, commune de
Roisey, exploite une petite ferme, sur laquelle il entre-
tient deux vaches. Depuis 4 ans, il a défriché et défoncé
près de 2 hectares de rochers, qu'il a ainsi convertis
partie en terre, partie en vignes. Grâce à l'énergie qu'il
a déployée, il a doublé les terres cultivables de son
petit domaine, et il a pu nous montrer de très-belles
cultures et une vigne en excellent état. Nous lui recom-
manderons seulement de s'occuper un peu plus de son
étable.
Votre Commission lui décerne une médaille de vermeil.
7» M. Fangbt, propriétaire à Bourg-Argental, était
possesseur d'un tènement de 2 hectares 1/2 d'incultes,
près du Noiret. La pente du sol varie entre 30 et 40 0/0,
sa nature est pierreuse. M. Fanget en a entrepris le
reboisement ; à cet effet, il a planté, depuis trois ans,
des pins sylvestres sur presque toute sa surface. L'opé-
ration a bien réussi, mais dans une partie il sera néces-
saire de remplacer les manquants. M. Fanget a bien
219
entretenu cette plantation ; il y a fait tous les nettoyages
nécessaires ; la partie basse du tènement a été plantée
en chênes.
Une médaille d'argent lui est décernée pour son
reboisement.
8* M. Frachon, propriétaire au Noiret, commune de
Bourg-Argental, a créé, sur un sol couvert de roches,
une petite vigne de près de 2.000 mètres. C'est, dit-il,
un commencement. Pour nous, nous ne pouvons qu'ap-
plaudir à de tels travaux qui mettent en culture des
surfaces jusqu'alors improductives. M. Frachon exploite
une ferme dans laquelle il entretient 7 vaches ; nous
avons vu chez lui une belle récolte de céréales.
Nous vous proposons de lui décerner une médaille
d'argent pour ses travaux de défrichement et de plan-
tation de vignes.
9^ M. GouRLAT, propriétaire à Saint -Âppolinard,
possède des vignes qu'il a créées, mais qui, malheureu-
sement, sont atteintes par le phylloxéra. Celte année
l'oïdium y a fait aussi des ravages.
M. Gourlat a fait plusieurs défoncements, a comblé
un grand fossé qui empiétait sur ses terres ; il a créé
un pré qui est dans un très-bel état. Une vigne phyl-
loxérée a été transformée en une bonne luzernière.
Nous lui recommandons de soigner plus attentivement
sa cour et ses fumiers.
Une médaille d'argent lui est décernée.
Messieurs,
Votre Commission a été d un avis unanime pour qu'il
soit accoré une médaille d'argent : 1° à M. Maurice
Defour, régisseur de M. le baron de Saint-Trivier, pour
le concours intelligent et actif qu'il a apporté dans
toutes les opérations de reboisement qui ont été faites
sous sa direction ; 2** à M. François Verney, garde de
la propriété de M. François Tardy, qui a surveillé et
fait exécuter les importants travaux d'amélioration dont
nous avons parlé.
9S0
COMPOSITION
DB LA
COMMISSION D'ORGANISATION DU COMICE
JET I>S3S JURYS
ComtHùsion d organisation :
MM. Otin (Antoine), commissaire général ;
LiABBUF (Claude), commissaire général adjoint ;
Croizier, conservateur du matériel ;
Tbyssier, de Saint-Etienne ;
Dbfour (Maurice), de Bourg-Argental.
*»«#*<«A«*««M>
Jurys :
Les noms des membres des divers jurys sont donnés
en tète de chaque espèce de concours, dans la liste
générale ci -après, des récompenses distribuées au
Comice.
9St
LISTE GÉNÉRALE
RÉCOMPENSES DISTRIBUÉES
JURYS DES CONCOURS
Comeoium des ezploltailoMS agrleolM*
Jury: MM. Liabeuf, Otin, Ouétat, Terme, de Saint-Genest,
Charlois, Guérin-Oranjon.
!•' Prix : Orande médaille d*or, — M. Barralon, pro-
priétaire à Fogères, commune de La Versanne. — Bonne
culture, améliorations agricoles diverses très^importantœ
et reboisements.
2^ Prix : Médaille d'or(petit modulé). — M. Félix Tardt,
de Saint-Etienne, propriétaire à Rioramas. — Création
<le prairies, irrigations et reboisements.
3« Prix : Médaille d'or. — M. le baron db Saint-
Trivier, propriétaire à Bourg-Argental. — Pour reboi-
sements très-importants (82 hectares).
4* Prix : Médaille de vermeil. — M. Montchovet,
notaire à Bourg-Argental. ^ Reboisements importants
(8 hectares).
5« Prix : Médaille de vermeil. -^ M. ELoux, propriétaire
à Maclas. — Plantation de vignes américaines et bPRDe
eulture de ses vignes.
&• Prix : Médaille de vermeil. — M. Rolland^ pro-
priétaire à Roisey. — Défrichements, plantiations de
vignes et vergers.
?• Prix : Médaille d'argent. — M. Fanget, propriétaire
au Bourg-Argental. — Reboisements, ea pins sylvestres
et »n cbèa^ de 2 bectares et4emi.
222
8* Prix : Médaille d'argent, — M. Frachon, proprié-
taire à Noiret, commune de Bourg-Argental. — Pour
défrichements, défoncements et plantations de vignes.
9« Prix : Médaille d*argent, — M. Gourlat, proprié-
taire à Saint-Appolinard. — Améliorations agricoles
diverses.
Collaborateurs de V agriculture.
Médaille émargent : M. Maurice Defour, régisseur des
propriétés de M. de Saint-Trivier, pour direction des
travaux de reboisement.
Médaille d'argent : M. François Verney, garde la
propriété de M. Tard y, dans laquelle il est employé
depuis 35 ans.
Autres collaborateurs de l'agriculture récompensés
par le Jury des serviteurs agricoles.
Médaille de vermeil : M. Paul Marondy, chef de
service à la Société horticole de l'ancienne pépinière
Adrien Sénéclauze à Bourg-Argental, pour 32 ans de
services dans cet établissement.
Médaille d'argent et 30 francs : M. Barthélémy Bois-
SONNET, garde-champétre et forestier de la commune de
Roisey, 34 ans de bons services.
Comconrs des •ervltenrs et serrantes aiprieoles
et horticoles.
Jury : MM. Ëuverte, Maurice, Favarcq, Chapelle, François.
!•' Prix, médaille de bronze et 40 francs : à Amélie
Galibert, âgée de 52 ans, servante agricole de M»« veuve
Darmezin, propriétaire à Saint-Michel. — 42 ans de
services.
2« Prix, médaille de bronze et 35 francs : M. Antoine
Dumas dit Galand, âgé de 72 ans, domestique agricole
de M. de Saint-Trivier, propriétaire à Bourg-Argental.
— 37 ans de services.
3* Prix, médaille de bronze et 30 francs : M. André
233
Martel^ âgé de 65 ans environ, serviteur agricole de
rétablissement des Sœurs Ursulines^ à Bourg- Argental.
— 36 ans de services.
4* Prix, médaille de bronze et 25 francs : M. Jean
Messonnier, âgé de 42 ans, domestique agricole de
M. Régis Poncet, propriétaire à Saint-Pierre-de-Bœuf.
— 30 années de services dans la même maison.
5« Prix, médaille de bronze et 20 francs: M. Auguste
Vincent, serviteur attaché à l'exploitation agricole de
rhospice de Pélussin. - 21 ans de services intelligents
et dévoués.
6* Prix, médaille de bronze et 15 francs : M. Michel
Chai2b, domestique agricole chezM.Jullien, propriétaire
à Pélussin. — 26 ans de services.
Comeonrs ée Imboarafpe*
Jury : MM. Otin û\s, Liabeuf, Guétat, Magand,
François, de Pélussin.
!•» Prix, 50 francs : M. Alfred Grandvbau, de Saint-
Crenest-Malifaux, n» 6.
2« Prix, 40 francs : M. Louis Fauvet, de Saint-Genest-
Malifaux, n® 5.
3« Prix, 30 francs : M. Antoine Girodet, de Bourg-
Argental, n»9.
4« Prix, 25 francs: M. J.-B. Audouard, de Bourg-
Argental, n® 5.
5** Prix, 20 francs : M. Toussaint Sauzéas, de Bourg-
Argental, n^ 2.
6« Prix, 15 francs : M. François Bourrin, de Bourg-
Argental, no 4.
7* Prix, 10 francs : M. J.-M. Oriol, du Colombier,
n« 7.
8« Prix, 10 francs : M. François Boirion, de Bourg-
Argental.
9* Prix, 10 francs : M. Berobron, de Saint-Genest-
Maiifaux.
334
Comeonrs «les animaiix reproducteurs*
ESPÈCE BOVINE
Jury : MM. Fonvielle, Liabeuf, Labully, Magand, Fillon.
!'• Section. — Taureaux Jusqu'à 24 mois.
V Prix, 40 francs : M. Jean Fadvet, de Saint-Genesi-
MalifauXy n» 5.
2* Prix, 30 francs : M. Rémy Sauzéas, de Bourg-
Argental, n^ 11.
2« Section. — Taureaux au-dessus de 24 mois.
V^ Prix, 50 francs : M. Jean-Marie Bonche, de Saint-
Genest-Malifaux, n*» 10.
2* Prix, 40 fr. : M. Bbrgeron, de Saint-Genest-Mali-
faux, n<» 13.
3- Prix, 30 fr. : M. Oriol, du Ck)Iombier, n<» 23.
3« Section. ^-* Oénisses jusqu'à 24 mois.
1" Prix, 30 fr. : M. François Bonche, de Saint-Genest-
Malifaux, n<* 20.
2* Prix, 25 francs : M. Grandveau, de Saint-Genest-
Malifaux, n» 37.
3« Prix, 20 francs ; M. Antoine Girodet, de Bourg-
Argental, n** 19.
4* Prix, 15 francs : M. Toussaint Bauzin, de Bourg-
Argental, n^ 34.
4« Section. — Oénisses au-^iessus de 24 mois.
1" Prix, 40 francs : M. Jean Gilbert, de Saint-Genest-
Malifaux, n» 4.
2"^ Prix, 35 francs : M. Chambon, de Bourg-Argental,
n«7.
3* Prix, 25 francs : M. François Bonche, de Saint-
Genest-Malifaux, n« 19.
4« Prix, 15 francs : M. Oriol, du Colombier, no 24.
5* Section. — Vaches laitières ou de reproduction,
V Prix, 50 francs : M. Gbray, de Saînt-Grenest-Mali-
faux, n^ 4.
2* Prix, 40 francs : M. Chambon, de Bourg-Argental, n**6.
3* Prix, 35 francs : Madame veuve Dufour, de Saint-
Genest-Malifaux, n© 47,
4* Prix, 30 francs : M. Alfred Grandvsau, de Sainte
Genest-Malifaux, n" 3&
5* Prix, 25 francs : Hospice de Bourg-Argental, n» 51.
6** Prix, 20 francs : M. Simon Pbyraghb, de La
Versanne, n*» 5.
?• Prix, 15 francs : M. Oriol, du Colombier, n*» 30.
8« Prix, 16 francs : M. Pierre Richard, de Bourg-
Ar^ntal, no 53.
6« Section. — Bœufs de travail en paires,
l^*' Prix, médaille de vermeil : M. Grandveau Alfred,
de Saint^ienest-Malifaux, n® 36.
2* Prix, médaille d'argent : M. Oriol, de Colombier,
n» 36.
3* Prix, médaille d'argent : M. Audouard, de Bourg-
Argental.
Prix d'ensemble pour les plus belles écuries,
1«'Prix, médaille de vermeil : M. Oriol, de Colombier,
n- 21 à 32.
2« Prix, médaille d'argent : M. Chambon, de Bourg-
Argental, n*»» 6 à 9.
3* Prix, médaille d'argeht : M. Qrandvbau Alfred, de
Saint-Genest-Malifaux, n*» 36 à 38.
BBPÈCÈ <mEVAUNfe.
/tiry ; MM. Chârlois, Guétat, Terme, Thézenas Ferdinand.
1" Section. — Poulmns jusqu'à 3 ans,
i^ Pittx, 40 francs : M. J.-M. Oriol, de Colombier,
poulain de 15 mois, n» 4.
226
2' Prix, 30 francs : M. Rémy Sauzéas, du Bourg-
Argental, poulain de 2 ans, n» 9.
3*^ Prix, 30 francs : M. Audouard Etienne, de Saint-
Sauveur, poulain n» 5.
2*° Section. — Pouliches jusqu'à 3 ans.
l»' Prix, 40 francs : M. Jean Limone, de Roisey, pou-
liche de 16 mois, n<> 6
2* Prix, 30 francs : M. Antoine Vernbt, de la Chapelle,
pouliche no 3.
3« Prix, 20. francs: M. Abougit, de Bourg-Argental,
pouliche n© 1.
3"* Section. — Juments suttées.
!•' Prix, 40 francs : Non décerné.
2' Prix, 30 francs : Non décerné.
3" Prix, 20 francs : M. Jean-Marie audouard, de
Bourg-Argental, jument suitée, n® 1.
ESPÈCE OVINE.
Même Jury qae le précédent.
1" Section. — Béliers.
Prix, 20 francs : Non décerné.
2™« Section. — Brebis.
1" Prix, 20 francs : M. Dérémond Claude, de Bourg-
Argental, lot de moutons, n® 2.
2« Prix, 15 francs : M. Girodet, de Lartager, lot de
moutons, n» 1.
ESPÈCE CAPRINE.
Même Jury que le précédent.
1" Section. — Boucs.
Prix, 10 francs : M. Rémy Sauzéas, pour un jeune
bouc, n* 5.
227
2"« Section. — Chèvres.
l**" Prix, 20 francs : M. Paul Arnaud, de Bourg-
Argental, pour lot de chèvres, n** 4.
2* Prix, 15 francs : M. Béal, de Saint-Genest, pour
une chèvre, n« 3.
ESPÈCE PORCINE.
Même Jury que le précédent. .
1" Section. — Verrats,
Prix, 20 francs : M. Claude Richard, de Bourg-
Argental, pour un verrat, n® 6.
2"« Section. — Truies.
1« Prix, 20 francs : M. Mathevet, de Saint-Sauveur,
pour une truie, n» 8.
2* Prix, 15 francs : M. Jean Ruard, de Bourg-Argental,
pour une truie, n® 4.
3« Prix, 10 francs : M. Jean Vallat, de Burdignes,
pour 2 truies suitées, n° 2.
COQS, POULES, VOLAILLES (en lots).
Médaille de vermeil : M. Jean Belinon, du Moulin,
près de Bourg-Argental, un lot de poules, n« 1.
Médaille d'argent : M. Régis Quiblier, de Bourg-
Argental, pour un lot d'oies, n© 2.
Médaille d'argent : M. Benoit Portail, de Bourg-
Argental, pour un lot de coqs et poules.
Médaille de bronze: M. Sauze, de Bourg-Argental,
lot de pigeons, n** 4.
LAPINS (en lots).
Même jury que le précédent.
Médaille d'argent : M. Mathieu Buffet, de Bourg-
Argental, lot de lapins, n® 4.
238
Médaille de bronze : M. Marcellin Girodbt^ deBourg-
Ârgentaly lot de lapins, n« 6.
Médaille de bronze : M. Pouly, de Bourg-Argental,
lot de lapins, n^ 5.
Concours de produits aiprlcoles et horticoles»
Jury : MM. Jean Besson, Rispal, Ballas, Bufferne, Pallandre,
Malescourt, Guerin-Granjon, Teyssier.
1" Section. — Fleurs, plantes ornementales et fruits.
Médaille d'or: M. Auguste Perribr. — Collections de
conifères, plantes ornementales, de pelouses et arbustes
à feuilles persistantes, n» 1.
Médaille de vermeil : M. Marcellin GmoDBT. — Va-
riétés de 20 espèces de poires, raisins, pêches et légumes
assortis, n** 3 et 4.
l"^» Médaille d'argent : M. Auguste Perrier. — Variétés
de 15 espèces de poires, 6 de pommes et 3 de pèches,
no 5.
2« Médaille d'argent : M. J.-B. Tiblier. — Variétés de
16 espèces de poires et 3 de pommes, n« 2.
3' Médaille d'argent : M. Joseph Guerce. — Variétés
de 10 espèces de poires, 2 de pèches et racines fourra-
gères, n*** 6 et 7.
4« Médaille d'argent : M. Guyon. — Variétés de fruits,
légumes et fleurs, n» 9.
2n»« Section. — Légumes et céréales.
Médaille d'argent : M. Michel Chaize. — > 15 variétés de
pommes de terre, légumes et céréales, n^ 10.
i^ Médaille de bronze : M. Ferdinand Richard. —
Racines, fourrages et autres, n» 6,
2® Médaille de bronze : M. Jacquet (Jean-Marie), de
Saint-Genis Terrenoire. — Culture de café dans le dépar-
tement, n* 11.
sn9
Bors régiofim
Médaille de vermeil : M. Serve-Coste. — Application
da procédé Pasteur de chauffagCi pour l'amélioration et
la conservation des vins de son vignoble d'Ânnonay.
Médaille d'argent: M. Serve-Coste, propriétaire à
Annonay. — Collections de 30 espèces de poires, 10 de
raisins, 5 de pèches, 4 de pommes et belles collections de
céréales et de pommes de terre, no 3.
3"' Section. — Beurre,
l*» Prix, médaille de vermeil : M"' Pichon, du Bessat,
n*5.
2* Prix, médaille d'argent : M. Jean Fauvet, de Saint-
Genest-Malifaux, n« 12.
3* Prix, médaille de bronze ; M. Etienne Audouard, de
Saint-Sauveur, n» 11.
4"« Section. — Fromage
l» Prix, médaille de vermeil : M"* Pichon, du Bessat.
n» 5.
2* Prix, médaille d'argent : M. Jean Fauvet, de Saint-
Genest-Malifaux, n» 12.
5»n« Section. — Produits divers : Vin, Miel, Soie.
Médaille de vermeil : M. Louis Cbllard, pour miel,
no 7.
Médaille de vermeil : M. Michel Chaizb, de Pélussin,
pour vin, n* 3.
Médaille d'argent : M. Jean Girodet, pour miel,
n« 1.
Médaille d'argent : M. Chambon, de Mauves, pour vin,
n*» 4.
Médaille de bronze : M. Pierre Frachon, pour miel,
n« 8.
Médaille de bronze : M°* Niaison, pour cocons,
no 6.
230
Concours d'instramento et objets diTers*
Jvry : MM. Euverte, Maximilien Evrard, Bory-Duplay, Limousin aîné,
J.-B. Rivolier.
Médaille de vermeil : M. Louis Roche, d'Ânnonay,
pour son exposition d'une batteuse, d'une faucheuse et
charrues.
Médaille de vermeil : M. Marcel Troyaux, représen-
tant, à Saint-Etienne, de la maison Ramon Banolas, de
Paris, pour ses extincteurs instantanés d'incendies.
331
STATISTIQUE DU COMICE DE B0UR6-AR6ENTAL
Du 4 septembre 1881.
Exposilion*
Gros animaux : Têt».
Espèce bovine. Taureaux 14
— Génisses 15
— Vaches 22
— Bœufs en paire 12 63
Espèce chevaline. Mâles 3
— Femelles 9 12
75
Petits animaux : uts.
Espèce ovine 2
Espèce caprine 3
EIspèce porcine 8
Ck>qSy poules et volailles 6
Lapins 7 26
26
Produits agricoles 16
Produits horticoles 12 28
Instruments 3 3
31
Concurrents et E^xposante*
Exploitations agricoles 8
Serviteurs et collaborateurs 12
Labourage. « 10 30
A reporter 30
Report 30
ËBpèoe bovine -, 25
— chevaline 12
— caprioa 3
— porcine 8
333
GÉOLOGIE
DE LA PLAINE DU FOEEZ
ÉTDDË PAR LES SONDAGES
DEUXIÈME PARTIE
Les Travaux de Montrond.
L
Mesares préllmlnalrefl et texte du traité de sondais
à forfait.
La Société du sondage ayant été constituée, nous nous
sommes mis à Pœuvre immédiatement.
A cet effet, nous avons acheté de M. de Boissiéu père, à
quelques centaines de mètres au sud de Montrond, un terrain à
Test de la route de Saint-Rtienne à Peurs et à proximité du
ruisseau de TAnzieux. Cette proximité du ruisseau nous a été
précieuse pour évacuer nos déblais et surtout pour écouler nos
eaux jaillissantes, ainsi qu'on le verra plus loin. Je recommande
celte disposition à ceux qui dans l'avenir voudront faire des
sondages dans la plaine, car si nous nous étions trouvés placés
dans un bas-fonds, sans écoulement facile, le forage eût été
noyé constamment, alors la chèvre de sondage se serait enfoncée
dans le sol et on eût pu craindre une foule d'inconvénients.
En outre, nous n'étions placés qu'à environ mille mètres de
16
23a
la gare de Montrond^ et pour un sondage profond, pour l'arri-
vage des gros outils, des tuyaux, des charbons, etc., la proximité
d'une gare est très-favorable aux travaux.
L'emplacement déterminé, il a fallu se préoccuper immédia-
tement de la question proprement dite du forage.
Il y a deux manières de faire des sondages :
Ou en régie ;
Ou à l'entreprise.
En régie, on peut arriver à faire des économies sérieuses si
le^ terrains sont faciles à traverser ; on est, en outre, jusqu'à un
certain point, plus maître de ses mouvements. Mais que de
soucis, que d'incertitudes. Et puis il ne faut pas oublier quejaous
n'avions qu^un capital faible, et qu'il ne fallait pas songer à
dépasser, c'est pourquoi nous avons donné la préférence à l'en-
treprise. A cet effet, nous avons choisi un des premiers établis-
sements de France et voici le traité qui a été passé avec cette
maison. Il peut servir de modèle au cas où les propriétaires
de ta plaine ou les ingénieurs voudraient faire quelques travaux
sérieux .
Entre les soussignés :
M. Francis Laur, ingénieur civil des mines, demeurant à Saint-
Etienne (Loire), rue Marengo, n® 3,
d'une part ;
Et iMM. Edouard Lippmann et G*% ingénieurs civils, demeurant
à Paris, rue de Chabrol, u<» 51 ,
d'autre part;
A été convenu ce qui suit :
M. Laur ayant exposé à MM. Edouard Lippmann et C** son
projet d'exécuter dans les environs de Montrond (Loire), sur un
terrain lui appartenant ou loué par lui, d'un accès facile aux
voitures, un sondage destiné à traverser environ trois cents
mètres de terrain tertiaire et à pénétrer de deux cents mètres
environ dans les terrains carbonifères qui doivent lui succéder.
HM. Edouard Lippmann et C** acceptent de prendre celte entre-
prise aux conditions suivantes :
Article premier.
MM. Edouard Lippmann et G<« prennent à leur charge la con-
struction et l'aménagement de l'atelier de sondage sur le terrain
935
que M. Laur leur livrera parfailement libre ; les frais de trans-
port du matériel pour l'aller et le retour, les frais de Toyage de
leur personnel, la fourniture de tout le matériel nécessaire pour
l'exécution du sondage à commencer au diamètre de 400">/n et
à pousser jusqu'à la profondeur de cinq cents mètres à partir du
sol ; la paie du personnel employé par eux au forage ; l'entre-
tien et la réparation du matériel, qui reste bien entendu leur
propriété ; la fourniture des tuyaux de retenue ; la pose de ces
tuyaux ainsi que le retrait de ceux qu'il n'y aurait pas intérêt à
conserver ; la fourniture du combustible, huiles, graisses, cor-
dages, etc., en un mot tous les frais, quels qu'ils soient, aux-
quels donnera lieu l'exécution du forage proprement dit, à
charge par M. Laur de leur payer :
io Une indemnité fixe de huit mille cinq cents francs (8.500)
pour tous frais de construction, d'atelier, d'aménagement, de
transport de matériel, de voyages de personnel, d. . • 8.500
2» Une indemnité d'approfondissement établie comme
suit :
Soixante-dix francs (70) par mètre, du sol à la pro-
fondeur de cinquante mètres, ci 3,500
Quatre-vingt-dix francs (90) par mètre, de la pro-
fondeur de cinquante à celle de cent mètres, ci 4 • 500
Cent dix francs (110) par mètre, de la profondeur
de cent à cent cinquante mètres, ci ^ 5 . 500
Cent trente francs (130) par mètre, de la profondeur
de cent cinquante à deux cents mètres, ci 6.500
Cent cinquante francs (150) par mètre, de la pro-
fondeur de deux cents à deux cent cinquante mètres,
ci 7.500
Cent soixante-dix francs (170) par mètre, do la pro-
fondeur de deux cent cinquante à trois cents mètres,
ci 8.500
Cent quatre-vingt-dix francs (190) par mètre, de la
profondeur de trois cents à trois cent cinquante mètres,
ci 9.500
Deux cent dix francs (210) par mètre, de la profon-
deur de trms cent cinquante à quatre cents mètres, ci. 10.500
Doux cent trente francs (230) par mètre, de la pro-
A reporter 64.500
Report..., 6) .500
fondeur de quttre ceota à quatre cent cinquante mètres,
ci M. 500
r
387
Article quatrième.
M. Laur se réserve le droit de résilier le présent traité
lorsque la sonde aura atteint la base des terrains tertiaires, si
les terrains qui leur succèdent ne sont pas favorables à la dé-
couverte du charbon, étant entendu que si l'arrêt du travail
avait lieu avant la profondeur de trois cents mètres, pour ce
motif ou pour un autre provenant de la volonté de M. Laur,
il serait dû à MM. Edouard Lippmann et G**, en sus du règlement
intégral du travail fait au moment de Farrét, une indemnité
de neuf mille francs, si le sondage n*avait pas atteint la pro-
fondeur de deux cents mètres à partir du sol ; de six mille
francp, si le sondage se trouvait entre deux cents et deux cent
cinquante mètres de profondeur et de trois mille francs, s'il
était arrivé entre deux cent cinquante et trois cents mètres de
profondeur. De leur côté, MM. Edouard Lippmann et G>* se
réservent de pouvoir résilier le présent contrat, dans le cas de
rencontre d'un terrain d'une nature telle que l'approfondis-
sement n'ait pu être de quatre mètres eu un mois continu de
travail de jour et de nuit. Les conditions de résiliation seraient
arrêtées d'un commun accord pour Tôgler la continuation du
travail, s'il y a lieu, dans le mois qui suivrait l'avis donné par
l'une des deux parties, qu'elle entend recourir à ce droit. En
cas de résiliation pure et simple, de même qu'à Tucbèvement
réel du travail, l'approfondissement obtenu serait réglé
immédiatement à MM. Edouard Lippmann et G^«, sans retenue
et ceux-ci auront le droit de disposer immédiatement des bois
et matériaux ayant servi à l'aménagement et à l'installation du
chantier et ils auront la faculté de retirer du trou de sonde,
pour en conserver la propriété, tous les tubes qui seront inu-
tiles pour la conservation du forage, s'il y a lieu, en vue de la
continuation de la recherche de charbon, à faire ultérieurement
dans le même trou de sonde.
Article cinquième.
Les paiements se feront entre les mains de MM. Edouard
Lippmann et G***, à Paiis, sans qu'aucune dérogation consentie
à celte convention, pour tes facilitas d'approvisionnements
du chantier puisse être invoquée pour en modifier les consé-
quences.
338
1(8 auront lieu comme suit :
1* Dix mille francs, à la signature du présent traité ;
2® Six mille francs, lorsque le sondage arrivera à cent mètres ;
3« Dix mille francs, > » deux cents ;
4® Quatorze mille francs, » » trois cents ;
5* Dix-huit mille francs, » • quatre cents ;
6^ Le solde général, > • cinq cents.
Si le forage est arrêté avant la profondeur de cinq cents
mètres, le solde général comprenant le reliquat du paiement
de Tapprofondissement compté d'après l'échelle de Tarticle
premier, les suppléments d'indemnité de Tarticle deuxième,
s'il y a lieu, ainsi que ceux prévus aux articles troisième,
quatrième et sixième, seraient payés au moment de l'arrêt du
travail. — Le retard apporté dans les paiements, donnera droit
à MM. Edouard Lippmann et G>*, de réclamer un intérêt d*un
demi pour cent, par mois, compté à partir du jour où le
paiement devait avoir lieu.
Article sixième.
Dans le cas de chômage provenant du fait de M. Laur, il
serait dû à MM. Lippmann et G**, une indemnité de cinquante
flrancs par journée de vingt-quatre heures, quelle que soit la
profondeur à laquelle se trouverait le forage. Toutefois, il est
entendu que si la durée totale des chômages suscités par M.
Laur, ne dépasse pas dix journées, sur l'ensemble du travail,
il ne lui sera réclamé aucune indemnité de ce chef.
Article septième.
MM. Edouard Lippmann et G>* s'engagent à faire commencer
les travaux d'installation dans le mois qui suivra la signature
du présent traité.
Article huitième.
En cas de contestations sur Vinterprétation des termes de ce
contrat, il est expressément convenu qu'elles seront jugées à
Paris, par arbitres amiables ou soumises à la décision des Tri-
bunaux du département de la Seine.
Fait double à St-Etienne (Loire), pour M. Laur, le 20 mai 1879 ;
Et à Paris, pour MM. Edouard Lippmann et G^, le 22 mai 1879.
fion pour traité. Bon pour traité,
F. Laur. Edouard Lippmann et G^.
239
Passons maiotcnant à Texamen des iostallatioos proprement
dites. Je désire donner des détails assez complets sur ce points
car je ne m'adresse pas seulement à un public technique, mais
à des souscripteurs que tout doit intéresser dans leur propre
affaire. En outre^ dans notre région, les jeunes ingénieurs ne
sont pas trè3-familiaridés avec les sondages, et il est bon de leur
en faire voir un avec tous les détails qu'il comporte. Je suis
convaincu que de la sorte je rendrai quelques services.
IL
JDescrlpUon du matériel de manieaTre (1).
Le matériel nécessaire à Tcxécullon d*un forage de 300 à 400
mètres de profondeur se compose de deux parties. Tune appelée
matériel de manœuvre, et Tautre matériel de forage.
La première comprend :
1« La chèvre avec sa poulie ;
2® Le treuil de relevée ;
3® Le treuil de chute libre avec son balancier ;
4® Le treuil de soupapage à la corde, et enfin,
5* La machine à vapeur destinée à actionner alternativement
l'un ou Tautredeces trois treuils. Cette première partie comprend,
en un mot, tous les engins liécessaires à la manœuvre de la
sonde et des outils de forage proprement dits.
Une courte description de ces engins suffira pour en faire
connaître Tusage.
lo Chèvre. — La chèvre se compose de quatre montants en
sapin d'envirop 16 mètres de hauteur et de 0'",20 à 0"*,25
d'équarissage, posés sur un cadre en chêne d'environ 4 mètres
de côté, et espacés h leur sommet de i'",80, sur une face de
0",20 à 0",30 sur Tautre pour le placement de deux chapeaux
en chêne A (Pl. Ill), sur lesquels se pose la poulie en fonte dont
Taxe est fixé dans deux paliers boulonnés sur ces chapeaux :
(1) Ces renseignements, que nous avons cru indispensables pour
mettre le lecteur au courant des divers termes qui seront employés
dans le cours de cet ouvrage, sont empruntés à rexcellent Guide du
Sondeur^ par MM. Degousée et Laurent ; à la communication de M.
Lipproann, sur ÏArt du Sondage, au Congrès du génie civil ; à
ropuscoie sur les Sondages à faible profonaew, de M. Lippmann.
910
Les quatre moolantsdedièTre Boot réaois daix à deux an niojen
de crofx de Saint-André boolonoées snr les moatanls et entre
elles à leor milieu.
En desBOOs des semeHes fi, snr leaqoelles sont dressés les
montants de cbérre se trouTent 2 pièces de bois I et I pour b
fiiation des treuils.
Deux autres pièces transyersales H et H filées à ces dernières
et aux semelles de la cbèTre par des boulons sont recouTertes de
madriers de 0*,07 à 0*^08 d'épaisseur pour f<»iner le plancber
de sonde.
La longueur des chapeaux de la chèvre doit être suffisante
pour que Von puisse établir commodément un changement de
poulie, par Taddltion à la poulie simple, employée pour un poids
ordinaire, d'une poulie mobile nécessaire lorsque le poids de la
sonde deyient trop considérable. La poulie mobile a pour objet
de dimiouer de moitié Teffort à produire pour soulerer la sonde,
abstraction faite des froilements qui résultent de cette addition
des pièces nouvelles. Elle ne s'emploie que dans les circonstances
exceptionnelles où l'on doit opérer de grands efforts, tout en
eonsenrant la même chaîne et le même rapport d*eDgrenages
pour le treuil ; mais comme on diminue par là de moitié la
vitesse de la sonde pendant le relèvement de cette dernière, on
supprime la poulie mobile dès que les premières tiges sont
retirées et que la sonde peut être soulevée de nouveau avec la
poulie simple. Ce changement de manœuvre, lorsqu'on est bien
organisé, ne demande pas plus de deux à trois minutes. Les
poulies sont construites de manière à ce que la chaîne n'y
éprouve aucun porte-à-faux, leur goige porte une rainure dans
laquelle une moitié des maillons se logent de champ, tandis que
les autres se logent à plat sur une surface cylindrique. Les
chaînes sont à maillons courts exactement calibrés et sans
élançons.
2* Treuil de relevée, — Les treuils que MM. Uppmaon et G**
emploient pour monter et descendre la sonde sont à simple engre-
nage et construits de façon à pouvoir être mus, soit par des hommes,
soit par une force motrice quelconque, le plus généralement par
une machine à vapeur. Le treuil de relevée se compose de deux
arbres en fer maintenus dans deux bâtis en fonte ; le premier
arbre porte un tambour en fonte, 2 manchons d'embrayage et
une roue d'engrenage commandée par un pignon qui se trouve
SONDAGE DE MONTROTCD
Installation Générale du Chantier
PL.lIl
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341
sur le deuiième arbre. Lorsque le Irayail se fait à bras, Tarbre
du pignon est muni de deux manivelles, et le treuil ne diffère
guère d'un treuil simple ordinaire que par le système d'em-
brayage établi à côté du tambour, et qui, dans les terrains
tendres et pour des sondages de faible profondeur, sert à pro-
duire la chute de la sonde et de Foutil percuteur sur la roche
qu'il s'agit de broyer. Ce débrayage est composé de deux man-
chons dont l'un (celui auquel la sonde est reliée par l'inter-
médiaire du balancier G (Pl. III) fixé dans la chèvre) est fou sur
son arbre et peut en être rendu solidaire au moyen d'un second
manchon mobile qui glisse sur deux clavettes en acier fixées sur
l'arbre ; ce second manchon est garni de dents d'embrayage qui
viennent s'engager dans les ouvertures correspondantes du
premier.
Lorsque le travail doit marcher à la vapeur, au contraire, les
manivelles de l'arbre du pignon sont remplacées par une poulie
et un volant, et le pignon, qui dans le cas précédent, était
solidement claveté sur l'arbre est remplacé ici par un pignon fou
à dénis d'embrayage que l'on embraye ou que Ton débraye à
volonté, au moyen d'un manchon mobile et d'un levier que le
chef sondeur tient d'une main, tandis que de l'autre il tient le
levier de frein qui lui permet, pendant la montée ou la descente,
d'arrêter instantanément sa sonde et de la maintenir suspendue
à n'importe quelle hauteur du puits. Le treuil D (Pl. III) néces-
saire pour commencer le forage, est remplacé plus tard par un
autre plus fort, si le sondage doit être poussé au delà de la
profondeur de 250 à 300 mètres.
30 Treuil de chute libre, — Lorsque le forage doit atteindre
une certaine profondeur, ou bien encore lorsque les terrains à
traverser sont consistants, le système de battage au débrayage,
applicable dans les sondages de faible profondeur et que nous
n'avons fait qu'indiquer ci-dessus, est remplacé avec avantage
par celui dit à chute libre, où la sonde ne participe nullement
à la chute de l'outil percuteur. Nous verrons plus loin, lorsque
nous parlerons de l'outil à chute libre proprement dit, comment
cette chute se produit ; en attendant il suffit de savoir que dans
ce mode de percussion la sonde n'est animée que d'un mouve-
ment régulier rectiligne alternatif de montée et de descente qui
lui est communiqué par le treuil de chute libre E (Pl. III). Ce
dernier est composé à cet effet d'un plateau manivelle dont le
242
bouton peut être déplacé à volénté, suivant la hauteur de cbtue
que Ton veut obtenir ; le mouvement lui est communiqué par la
même machine à vapeur qu'au treuil précédent au moyen d*un
système d'engrenage simple et d'une poulie de transmission
placée sur le deuxième arbre. La transmission se fait par cour-
roies en se servant^ comme l'indique le dessin, de l'arbre de
pignon de treuil de relevée comnie d'un arbre de transmission
intermédiaire. Le plateau manivelle du treuil de chute libre est
relié au balancier G par une bielle F pour imprimer à la sonde le
mouvement régulier de va-et-vient dont il est question ci-dessus.
4*» Treuil de soupapage à la corde. — Le treuil de soupa-
page à la corde G (Pl. III) est un treuil simple, ordinaire avec
un tambour en bois de grand diamètre sur lequel s'enroule une
corde en fil de fer servant à la manœuvre de l'instrument
employé pour le curage du trou de sonde.
Ge treuil est actionné par la même machine à vapeur que les
deux précédents ; le système de transmission est analogue à
celui employé pour le treuil de chute libre.
5° Machine à vapeur. — Tant qu'un sondage à petit
diamèire n'a pas dépassé la profondeur de 250 à 300 mètres, la
force motrice nécessaire est de 4 à 5 chevaux. Pour éviter les
frais d'installation qu'occasionnerait l'établissement d'une chau-
dière et d'une machine à vapeur fixes, cette force est généra-
lement fournie par une locomobile ou par une machine à vapeur
verticale moulée sur sa chaudière, qu'on remplace plus tard en
même temps que le treuil par une machine à vapeur horizontale
plus forte et commandant directement le treuil si le sondage doit
être poussé plus avant ; cette dernière n'est pas installée dès le
début du travail parce que le treuil correspondant, qui ne peut
plus être manœuvré à bras, ne conviendrait pas pour le forage
des premiers mètres qu'il est plus économique de traverser à la
main. Au-delà de la profondeur de 50 mètres, et tant que le
poids de la sonde ne devient pas par trop considérable, il y a
encore avantage au point de vue de la dépense du combustible à
employer un treuil assez léger.
Les engins et machines que nous venons de décrire cons-
tituent dans leur ensemble ce qu'on appelle l'installation de
l'atelier de sondage, et servent, comme on vient de le voir à la
manœuvre des outils de forages proprement dits, dont nous
allons donner également une courte description.
SONDAGE DK MONTROND
243
III.
Deserlptton du matériel de lérage*
Le matériel de forage comprend non-eeulemenl tous les outils
destinés au percement des terrains et rochers que Ton se propose
de traverser pour arriver au résultat voulu, mais encore tous les
outils accessoires et les tiges qui servent, soit à relier ces outils
outre eux ou à la chaîne du treuil, soit à produire la chute des
outils percuteurs ou les mouvements de rotation nécessaires, soit
enfin, en cas d*accident, à retirer la partie de la sonde restée au
fond du trou de sonde.
Ce sont : l^ Les divers trépans, tarières, soupapes, outils à
échantillons de forme et de dimensions variables, suivant le
diamètre du trou de sonde et la nature des terrains à traverser ;
2» Les tiges de sonde ;
3» Les outils accessoires, tels que : télés de sonde, clefs de
relovée et de retenue, manche de manœuvre, toume-à-gauche,
etc.;
4^ La coulisse de chute libre et sa suspension ;
5® Les divers outils raccrocheurs, tels que : cloches à vis,
caracole, pince-à-vis, etc.
|o Trépans (Pl. IV, PiG. 1 et 2). — Le trépan est formé
d*une lame en acier d*une largeur égale au diamètre du trou
de sonde qui se termine à sa partie supérieure par une lige
surmontée d'un emmanchement fileté sur lequel vient se visser
la première tige de sonde. Il agit par percnaiion et sert à broyer
ou à désagréger la roche ou le terrain que Ton veut traverser.
Cet outil s'emploie non-seulement pour les terrains durs, mais
encore pour le passage des couches d'argile, de marnes, de
sables durs ou argileux, etc., et notamment dans les sondages à
grande profondeur où la tarière n'est plus guère employée.
Le trépan est tantôt, suivant la nature du terrain et le
diamètre du trou de sonde, à simple lame et tantôt à gouges. Ces
dernières, espèces de tranches élargies, venues de forge avec la
lame et posées des deux côtés de la lame, de façon à former un
double T, sont destinées à empêcher qu'il ne se forme sur la
paroi du trou de sonde des saillies, qu'en termes de métier on
nomme cornes, et qui, dans les roches dures ne font qu'aug-
menter de grandeur à mesure qu'on approfondit, au point
d'empêcher complètement à un moment donné la rotation du
%4 .
trépan ou le passage des outils cylindriques. Nous indiquerons
le fonctionnement du trépan lorsque nous parlerons de la
coulisse à chute libre.
Tarières (Pl. IV, Fie. 3 et 4). — Les tarières sont appli-
quées au percement des terrains tendres, (els que certaines
craies marneuses, argiles, etc., à une petite profondeur ; leur
emploi est plus économique que celui du trépan ; mais lorsque
les voyages deviennent longs, il convient d'employer ce dernier
de préférence. Les tarières sont souvent plus utilement mises en
œuvre pour le retrait des débris, pour Talésage du trou de
sonde et la prise des fragments d'outils rompus. La forme de cet
outil varie suivant la nature des terrains dans lesquels on
l'emploie. Il y a deux sortes de tarières, la tarière ouverte (Pl. IV,
PiG. 3) et la tarière rubannée ou langue américaine (Pl. IV,
FiG. 4)* Les deux sont mues par rotation, mais nous n'aurons
ici à nous occuper que du premier de ces deux outils, le second
n'étant guère employé que dans des sondages de moins de 0'',20
de diamètre.
La tarière ouverte se compose d'un cylindre creux, ouvert sur
une certaine largeur entre deux de ses génératrices qui forment
deux arêtes, dont Tune est tranchante et l'autre arrondie ; elle
porte à son extrémité inférieure une partie concave et pointue,
appelée mouche, qui mord dans le terrain sous l'action du poids
do toute la sonde, et y pénètre en enlevant un nouveau copeau
à chaque révolution; l'arête tranchante, dont elle forme la
pointe, agrandit et égalise le passage ouvert par la mouche. Au
bas de l'arête arrondie, se trouve un talon à angle droit qui a
pour but de s'opposer à ce que les matières entrées et tassées
dans le cylindre puissent glisser et retomber dans le trou de
sonde quand on remonte la tarière.
Le bec de la mouche est excentré par rapport à Faxe du trou
de sonde, de telle sorte que s'il se trouve au fond un caillou ou
un obstacle dur quelconque, l'outil ne s'arrête pas dessus en
pivotant ; il fait une rainure tout autour s'il est petit, sinon il le
promène devant lui jusqu'à ce que Tapprofondissement arrive à
le loger dans le corps du cylindre.
Outils de curage, — Nous avons vu que les tarières à
mouche font en même temps le forage et le curage ; cependant
il faut, même avec ces outils, faire de temps en temps le net-
toyage avec l'un des instruments dont nous allons parler, afin
946
de bien déboacher le troa de sonde. Que ce soit un trépan ou
une tarière qui aient été utilisés, il faut empêcher que les
détritus ne forment sur la roche à attaquer une sorte de matelas
qui retarde et amoindrit la pénétration de Foutil foreur. Aussi
ne doit-on pas craindre de multiplier les manœuvres du curage
qui, bien que relativement assez longues, économiseront certai-
nement en vitesse d'approfondissement plus de temps qu'elles
n*en auront pris. C'est du reste la pratique et Texpérience qui
déterminent, eu égard au diamètre du trou de sonde et à la
nature de la roche traversée, le nombre de soupapages à faire
par mètre foré.
Les instruments employés pour cette opération s'appellent
cuillers ou tarières à soupapes, on plus simplement soupapes.
Us sont de deux sortes : la soupape à clapet (Pl. IV, Fig. 5)
qui s'emploie pour retirer les détritus produits par le trépan
dans des roches qui donnent des résidus plus ou moins gros-
siers ou pâteux, comme les calcaires, les marnes, les argiles
dures, les grès argileux, etc. ; la soupape à boulet (Pl. IV, Fig. 6)
sert pour les sables, graviers^ galets, et certains grès ou autres
roches très-dures ne donnant que des détritus en poudre plus
ou moins ténue.
La soupape à clapet se compose d^un cylindre adapté par sa
partie supérieure à une fourche à emmanchement à vis, et por-
tant à sa base une frette coupante en acier, qui sert de siège à
un clapet dont elle porte la charnière. On visse cet instrument à
Textrémité inférieure de la sonde pour le descendre au fond du
forage.
Sous l'action du poids total, la frette coupante pénètre dans
les détritus qui ouvrent le clapet» pour monter dans l'instru-
ment. Quand ou soulève un peu la soupape, le clapet qui a été
maintenu incliné par une petite tige verticale ou butoir, des-
tiné à l'empêcher de se forcer dans le cylindre en s'ouvrant,
retombe sur son siège de lui-même, ou poussé par les matières
qui restent ainsi emprisonnées dans le tuhe pour être ramenées
au io\. On imprime un léger mouvement de va et vient à la
soupape, pour favoriser le jeu du clapet, et après une dizaine
de ces oscillations, au bout desquelles l'on doit toucher le fond
du trou, on laisse retomber la sonde de quelques centimètres
de hauteur, à deux ou trois reprises, pour bien fermer le clapet
eo provoquant la chute des éclats de rochers un peu forts, qui
se seraient interposés sur son siège.
S46
Quelquefois la frette qui sert de idége au clapet est une
véritable mouche de tarière ouverte ; la soupape prend alors
le nom de soupape à clapet et à mouche, et le curage se fait
par rotation. La soupape à boulet (Pl. IV, Fig. 6) a pour
obturateur, au pied du tube, un boulet reposant sur un siège
ou coquetier en fonte ou en acier fondu ; une bride ou anse
en fer plal limite la course du boulet ; une lame de trépan
plate, en acier, est en saillie au-dessous de Tiustrument pour
diviser et agiter les sables, graviers, etc., et faciliter ainsi la
descente de foulil qui se manœuvre par va et vient comme le
précédent.
On comprend que cette véritable pompe à sable peut servir
à faire te forage proprement dit, à travers les terrains tout à
fait meubles, à condition, bien entendu, de revêtir les parois
du trou de sonde d*un tubage de soutènement qui la suivra
dans son approfondissement.
Si on remplace la lame plate par une petite mèche de tarière
rubanée, l'instrument prend le nom de soupape à boulet et à
mouche rubanée et se manœuvre par va et vient et par rotation
simultanément.
Outtls à échantillons. — Avant de terminer Texamen des
outils employés pour le forage proprement dit, nous devons
présenter ceux qu'on a quelquefois l'occasion d'utiliser pour
une constatation de mine, pour une étude géologique, etc. ;
ce sont le découpeur et son emporte-pièce (Pl. V, Fig. 1 et 2).
Le découpeur (Fig. 1) est un trépan à quatre branches ter-
minées chacune par une dent ou lame en acier et solidement
reliées deux à deux par une forte double cornière. On obtient
ainsi un outil qui, en fonctionnant exactement de la môme
façon qu*un trépan, approfondira en attaquant la roche seule-
ment sur une surface annulaire de la largeur des dents du
découpeur, c'est-à-dire en laissant à l'intérieur un cylindre in-
tact qu'on appelle témoin ou carotte*
Si la roche sur laquelle on travaille n'est pas d'une très-
grande dureté, il faudra apporter un peu plus de précautions
qu'on ne le lait quand on fore en broyant toute la section du
fond, c'est-à-dire qu'il faudra battre à plus petits coups pour
éviter qu'un trop grand choc ne détache le témoin dans le
découpeur. Du reste, dans le même but, on arrête l'opération
quand on juge que le témoin a suffisamment de hauteur par
rapport à son diamètre.
SnjiPAGE DE MONTROND.
r
Si7
Quand on aura remoolô le découpeur, on descendra l'em-
porte-pièce (Pio. 2). C'est une clocbe cylindrique en tôle adaptée
à une fourche avec emmanchement. Les deux branches de la
fourche descendent jusqu'en bas; l'une d'elles est doublée
extérieurement par une bande d'acier Axée feulement par le
haut, de manière à faire ressort à sa partie inférieure. Les
trois goujons que l'on voit sur la figure, traverser la branche
de la fourche et la bande d*ader, sont encastrés à demeure
Beulcment dans la première, l'autre est percée de trous dans
lesquels leur extrémité antérieure se loge à frottement; ils
servent à retenir et à guider une plaque à rainure terminée par
un coin d'acier.
On descend l'outil, le coin pendant, comme on le voit figure 2,
jusqu'à ce que la cloche, enveloppant le témoin, ait sa base à
15 ou 20 centimètres du fond. On laisse alors tomber la sonde
de tout son poids, le coin se trouve brusquement chassé entre
la branche de la fourche et la bande d'acier qui s'écarte pour
lui faire place. Gomme les choses ont été calculées de manière
à ce que le coin ait une largeur maxima moindre que celle des
dents du découpeur, mais telle qu'ajoutées aux épaisseurs de
la branche de fourche et du ressort, elle fasse plus que la
largeur de 'a rainure circulaire autour du témoin, on comprend
qu'au moment du choc, Textrémité inférieure de routll va être
brutalement jetée de côté, c'est-à-dhre excentrée, en entraînant
avec elle le pied du témoin qui se détachera forcément du sol
auquel il était resté fixé. Au même moment, il est saisi en
dessous par deux talons ou crochets d'acier qui sont en saillie
en bas et à l'intérieur de la cloche, et font corps avec deux
ressorts placés verticalement sur la tôle, dans un sens perpen-
diculaire aux branches de la fourche. Ces deux talons s'étaient
écartés en glissant le long du témoin qu'ils retiennent pri-
sonnier, en se refermant, quand sa base ne lient plus à rien.
Si on a eu soin de descendre et de remonter i'emporte-plèce
sans le faire tourner, après avoir bien pris note de la position
qu'il avait au moment où on Ta introduit dans le forage, quand,
ramené au sol, on le sortira de l'outil, on pourra le poser sur
le plancher de l'atelier, exactement comme il était en place au
fond, et il servira ainsi non seulement à bien déterminer la
nature et la composition de la roche qu'on a traversée, mais
encore rinclinaison et la direction des couches par les joints de
stratification qu'il porte.
SIS
29 Tiges de sonde. -« Pour maDœuyrer les outils de forage
on de curage au fond du trou de sonde^ on les adapte à des
liges ^i B*ett)n>aochent les unes au bout des autres, à mesure
de l-apprblondissement. Leur eosemb)e constitue ce que Ton
appelle la sonde proprement dite. Une tige de sonde (Pl. IV,
FiG. 7) est composée du corps de la tige qui en constitue la
plus grande longueur et des deux emmanchements à vis, in-
férieur et supérieur, servant à la relier à celle qui la précède
et à celle qui la suit.
Nous n'avons pas à examiner ni à discuter ici les différents
systèmes qui ont été souvent adoptés pour la forme de l'em-
manchement et pour la matière employée au corps de la tige,
puisque on est généralement revenu à la tige en fer carré ei
aux assemblages à vis. Une paire d'emmanchements se compose
du tenon fileté formant, dans la figure 7, Textrémité supérieure
de la tige et de la douille filetée intérieurement, qui est à la
base. Le premier s'appelle le mâle de l'emmanchement, l'autre
la femelle. Le m&le porte au-dessus de ses filets de vis, une
partie lisse cylindrique qui guide l'emboîtement de la femelle
quand il s'agit de visser les tiges verticalement les unes à la
suite des autres. -^ Faisons remarquer en outre, tout de suite,
<tu'au-dessou8 du tenon fileté, se trouve une partie renforcée
qui sert d'abord à former un plan horizontal de contact ou de
repos, pour les deux parties de l'emmanchement, quand,
comme cela doit toujours être, elles sont bien vissées à fond ;
de plus, sur ce renflement, sont ménagés à deux hauteurs
différentes, et duns un sens perpendiculaire, l'une par rapport
à l'autre, deux paires d'épaulements dont le but se fera bien
-eompronirè tout à l'heure quand nous décrirons la manœuvre
4e la-9èi>de.
^ Le' tenon de Temnanchement mâle a une section légèrement
supérieure à celle du corps de la tige. — La hauteur ou lon-
gueur des tiges partielles est de 6 à 8 mètres.
Eu ûuire des tiges partielles constituant la longueur totale
de* la.sonde et ayant toutes environ la même hauteur, l'appareil
GOtoprond ' un jeu de tiges plus courtes, appelées allonges,
croissant ^gra'duellemenl d'un mètre, depuis la moins longue
qui est elle-même généralement d'un mètre de longueur, et
qui se placent successivement à la partie supérieure de la sonde,
À mësurjB de l'approfondissement, jusqu^à ce que celui-ci cor-
249
responde à la longueur d'une des grandes tiges qu'on met alors
à la place de la série des allonges» pour recommencer à les uti-
liser ensuite au-dessus d'elle.
3* Outils et accessoires. — Tête de sonde (Pl IV, Fie. 8).
— La (été de sonde est un emmanchement femelle portant uu
anneau tournant très-solide par lequel on joint, pendant le
battage» cet instrument et par conséquent la sonde aux diffé-
rentes attaches de suspension, à l'extrémité des chaînes de
relevée ou du levier de battage.
Clef de relevée (Pl. IV, Fig. 9). — Cet instrument, appelé
aussi pied-de-bœuf, prend chaque tige au-dessous du pas de
vis, pour la remonter du trou ou pour Ty descendre* Il se
compose d'une sorte de fer à cheval horizontal qu'on ferme
à volonté par une petite barrière placée en avant, et qui est
porlé par deux colonnes verticales. Un anneau tournant sert
à le suspendre à la chaîne du treuil par Tinlermédiaire d'une
esse à brides ou d'un moraillon, de façon à ce qu'on puisse lui
imprimer un mouvement de rotation sans tordre la chaîne.
Clef de retenue. — La clef de retenue (Pl. IV, Fcc. 10) est
une pièce en fer sur laquelle on laisse reposer la sonde, pen-
dant la manœuvre, pour pouvoir visser ou dévisser une nou-
velle tige.
Toume^^gauche (Pl. IV, Fcc. 11). — Le tourne-à-gauche
est une clef en fer qui sert au vissage et au dévissage des
tiges, et en général à imprimer à la sonde un mouvement de
rotation dans un sens ou dans l'autre.
Manche de manœuvre (?i. IV, FiG. 12 et 13). — Le manche
de manœuvre n'est autre chose qu'un tourne-à-gauche double
qui est disposé de façon à pouvoir se fixer solidement sur la
tige de sonde du haut. Il est en bois ferré et porte une entaille
e fermée par une barrière dans laquelle vient se loger la tige
de sonde. Cette entaille correspond à la grosseur de la tige et
sa barrière est munie d'une vis de pression qui sert à fixer le
manche sur la sonde. Cet outil n'est guère employé que pour
tourner le trépan pendant le battage.
4* Coulisse de chute libre, — Le trépan opérant, comme
nous venons de le voir, par percussion, de façon à broyer ou à
désagréger les terrains que l'on veut traverser, les sondeurs
. 47
350
Oui dû de tout temps, se préoccuper de la manière de produire
la chute du trépan. Dans les sondages de faible prorondeur, le
travail de battage se fait généralement à la sonde rigide ; cette
dernière est dans ce cas réunie solidairement au trt^pan et re-
tombe avec lui, à chaque coup, de toute la hauteur de chute.
Mais on comprend que ce mode de battage, avantageux tant
que le trépan n'est surmonté que d*une faible quantité de tiges,
n'est plus guère applicable lorsque le forage atteint une cer-
taine profondeur, à cause des fréquentes ruptures de tiges
occasionnées par les chocs qui se produisent à chaque coup de
trépan et par les vibrations continues auxquelles la sonde est
soumise; sans compter qu*avec ce système de battage, il n'est
guère possible d'empêcher la flexion et par suite le fouettemcnt
de la sonde contre la paroi du Torage. Pour obvier à ces in-
convénients^ on a imaginé divers appareils dits à chute libre,
qui ont tous pour but de provoquer la chute du trépan, tout
en n'imprimant à la sonde, pendant le battage, qu'un mouve-
ment régulier de va et vient plus ou moins exempt de chocs.
Nous n'avons pas à examiner ici les divers systèmes d'appareils
employés à cet effet, ni à rechercher les avantages ou les incon-
vénients de Tun ou de l'autre ; celui que MM. E. Lippmann
et G^^' emploient presque exclusivement depuis plusieurs années
dans tous les sondages de ce genre, leur ayant donné de très-
bons résultats, et ayant en outre le grand avantage d'être très-
peu compliqué et de n'exiger, contrairement à d'autres systèmes,
que très-peu de réparations, nous allons nous en tenir à celui-
là et en donner une courte description.
Cet instrument» appelé coulisse à débrayage, se compose
d'un cylindre creux (Pl. V, Fie. 3) percé de deux rainures
longitudinales diamétralement opposées et dans lequel se meut
une tige cylindrique, terminée à sa partie inrérieure par un
emmanchement femelle qui se visse sur la tige du trépan ; à sa
partie supérieure cette tige porte une clavette en acier qui,
traversant les deux rainures du fourreau cylindrique, réunit les
deux pièces Tune à l'autre, tout en permettant cependant à la
tige b de se mouvoir librement dans le sens longitudinal sur
une hauteur correspondante à la plus grande hauteur de chute
habituelle. Le fourreau se termine à la partie supérieure par un
emmanchement mâle, pareil à celui des liges de sonde et porte
enfîn en c deux encoches, dans lesquelles peut se loger la clavette
de la tige.
S51
Cet appareil sert seul d'intermédiaire, comme Findique la
FiG. Sy Pl. V, entre la sonde et le trépan, et il suffira, lorsque
ce dernier sera rendu an fond du trou, de forcer légèrement sur
la sonde dans le sens du vissage des tiges, pour obliger la
clavette à se loger dans les entailles du fourreau et pouvoir
soulever le trépan dans cette même position. Arrivé à la hauteur
de chute voulue, on détourne la sonde dans le sens contraire, la
clavette sort de ses deux encoches et le trépan, suspendu à la
tige de la coulisse, retombe seul sur le fond du sondage ; pour
produire une nouvelle chute, on laisse redescendre la sonde
tout doucement, c'est-à-dire sans choc, jusqu'à ce que la coulisse
repose de nouveau sur i'épaulement d de la tige, et Ton recom-
mence la même opération qu'auparavant. Les deux figures 3
représentent les deux positions du trépan, après et avant sa
chute.
Un autre appareil à chute libre, qui appartient et donne d'ex-
cellents résultats à MM. B. Lippmannet G'*, est celui dit à poids
mort. Gelui-d un peu plus compliqué que le premier, fonctionne
toul à lait automatiquement, c'est-à-dire que l'accrochage et le
décrochage du trépan se font d'une façon complètement indé-
pendante de la volonté de l'ouvrier qui se tient au manche de
manœuvre et qui n'a, après chaque coup de trépan, qu'à (ounrer
la sonde d'un dixième ou d'un douzième de tour pour arriver
petit à petit avec un trépan à burin plat, à forer un trou parfai-
tement cylindrique.
Avec cet appareil, l'accrochage et le déclanchemenl du trépan
se font aa moyen de deux crochets garnis de ressorts qui
prennent la tête du trépan lorsque la sonde arrive au bas de sa
course, et qui, venantjensuite s'engager dans l'anneau e (Pl. V,
FiG. 5) du poids mort placé à la hauteur voulue, s'ouvrent pour
le laisser échapper. Cet instrument fonctionne avec une régula-
rilé parfaite lorsqu'on a soin de tenir ses crochets en bon état.
StAspension de chute libre. — La sonde étant suspendue
pendant le battage au balancier, il faut pouvoir l'allonger succes-
sivement au fur et à mesure de l'avancement. A cet effet, on
emploie la suspension à vis, représentée (Pl. Y, FiG. 4), et dont
nous pouvons nous dispenser de donner une description, le
dessin indiquant clairement la manière de se servir de cet
instrument. La chaîne galle qui se trouve à la partie supérieure,
sert à la rattacher au balancier.
989
Outils raccrocheurs. — Les raptores des tiges et des iosiru-
meots qu'elles mettent en action, ainsi que celles qui surviennent
aux machines, sont tes écneils du sondeur, aussi no doit-il rien
négliger pour les éviter et prendre toutes les précautions néces-
saires pour réparer promptement les accidents qui lui arrivent
et qui sont bien souvent indépendants de son zèle et de son
attention.
Les ruptures les plus fréquentes sont, sans contredit, les
ruptures de tiges.
Deux cas se présentent :
lo La rupture peut s'être produite dans le tenon même d*un
emmanchement mâle, ou, ce qui revient à peu près au même,
directement au-dessus d'un emmanchement femelle. Dans ce
cas, Textrémilé supérieure de la sonde restée au fond offre tout
de suite les épaulemenls de la griffe ou du pied de bœuf comme
points d'appui, sous lesquels on peut accrocher la tige pour la
remonter au sol. On se sert alors de l'outil (Pl. IV, Fig. 14)
appelé caracole, qui n*est autre chose qu'un crochet horizontal
dont l'ouverture est un peu plus grande que le carré de la tige
à saisir. Il est venu de forge au bout d'une petite tige, et son
extrémité e8t en forme de bec affilé, pour faciliter son passage
entre la pièce à prendre et la paroi du trou. On sait par la
longueur de la partie de sonde qui surmontait le point de rupture
et qui a été sortie du trou aussitôt que l'accident s'est produit, à
quel endroit exactement le crochet de la caracole doit être
descendu, pour se trouver au-dessous des épaulements qu'il
s'agit d'accrocher : on le descend un ou deux mètres plus bas,
à cause de la flexion que peut avoir prise la tige, on fait
tourner la caracole et dès que le carré du fer est venu se placer
dans son crochet, la rotation devient impossible ; on remonte
alors en maintenant avec le manche de manœuvre l'outil serré
contre la tige, pour qu'il ne la lâche pas en se détournant, et
bientôt on sent au poids total que les épaulements reposent bien
sur la tranche du crochet ; on sort alors la sonde tige par tige,
comme d'habitude, mais en ayant soin de ne pas tourner en
arrière ou de ne lui imprimer aucun choc, car sans cela on risque
de faire glisser les épaulemenls et de laisser retomber, par suite
de briser en plusieurs morceaux, la partie de sonde qu'on voulait
extraire.
2o Dans le cas où la rupture a lieu dans le corps d'une tige
^53
ou en haut, aa-dessous des épaulemenls, l'emploi de la caracole
n'est pas avantageux, car en se prenant sous les épaulements de
la tige suifante, on aurait au-dessus du crochet une certaine
longueur de fer dont la poinle supérieure butterait conlre les
parois et ferait ainsi lâcher prise à i'outil. On se sert alors de la
cloc?ie à vis (Pl. 1Y, Fig. 15) qui est un cône d'acier fileté inté-
rieurement.
Cette cloche vient coiffer Textrémilé supérieure de la tige
rompue et s'arrête sur la cassure même. Alors en manœuvrant
la sonde par rotation» les filels de la cloche mordent et s'impri*
ment en taraudant sur les angles du fer, il suffit de faire ainsi
deux ou trois filels pour que la sonde brisée puisse être remontée
avec la cloche, qui tient tellemeot que, dans le cas de coinçage
de l'outil au fond par exemple, on exercerait les plus grands
efforts de traction sans qu'elle lâche prise. Si le trou de sonde
est d'un diamètre relativement grand par rapport à celui du
cercle de base de la cloche, on entoure celle-ci d'un cône de
tôle qui, occupant alors toute la section du forage, ne peut
manquer d'introduire sans tâtonnement la tête de rupture dans
les filets de la cloche.
Nous devons faire observer que cet outil est d'un emploi moins
téméraire que le précédent ; aussi préfère-t-on presque toujours
l'utiliser, même pour saisir la sonde, par un taraudage sur la
partie cylindrique de Temmanchement, quand l'accident se
produit comme dans le premier cas.
Il arrive quelquefois que la cloche ne puisse pas venir coiffer
la tête de la cassure logée de côté dans un creux ; on est obligé
alors d'adapter le long de l'outil une tige la dépassant un peu et
terminée par un crochet en spirale qui, par un mouvement de
rotation, redressera la tige et amènera son extrémité supérieure
dans l'aie du trou de sonde où elle sera coiffée par la cloche.
Coinçage d'un outil. — Lorsqu'un outil est coincé au fond
dans une roche très-dure, ce qui peut provenir d'un trépan mal
calibré ou bien encore d'un jeu de la paroi, on tend fortement la
sonde à la chaîne et, avec de gros maillets de bois, deux hommes
placés en face Tun de Tautre frappent alternativement à coups
redoublés sur la tige; on produit ainsi des vibrations rapides
transmettant à Toutil une sorte de va et vient sur place qui finit
par user la roche ou le métal à Tendroit coincé. Si après avoir
prolongé cette manœuvre assez longtemps on n'obtient pas le
951
résultat voulu, on a alors recours aux abatages qu'on opère sur
les tigesy comme on te fait aussi pour les tuyaux, on bien aux
efforts de traction habituels, parmi lesquels le mieux est de
recourir à l'emploi d'un mouton ou masse pesante (Pl. V, Fie. 6)
qu'on fait mouvoir le long de la tige supérieure à Taide de corde
et à la tlraude : en frappant en haut et en bas contre deux
embases venues de forge ou rapportées sur cette tige, on imprime
des chocs violents en montant et en descendant et on arrive à
foire prendre à Toutil un certain jeu dont la course augmentera
progressivement jusqu'au dégagement complet.
Retrait de fragments (F outils, — Il arrive quelquefois qu'on
a au fond un morceau de tige trop court pour être pris par la
cloche à vis ou un fragment d'outil qui ne peut être saisi par
aucun des deux instruments raccrocheurs dont nous avons parlé.
Si l'on se trouve dans des terrrains très-tendres et si le morceau
est de très-petite dimension, par rapport au diamètre du forage,
on ne se préoccupe pas de cet accident, car le débris se loge
promplement dans la paroi et s'il s'en détache il sera remonté
au milieu des autres détritus, soit par la tarière, soit par la
soupape. Mais s'il est assez gros pour gêner le fonctionnement
du trépan, il vaut mieux tâcher de le retirer que de chercher à
les broyer. On s'est servi longtemps, à cet effet, d'un outil
appelé tire-bourre (Pl. Y, Pic. 7), mais nous n'en conseil-
lons pas l'emploi, surtout dans des trous de petit diamètre,
où l'on ne peut pas donner au fer une section suffisamment
résistante, car, en forçant pour saisir l'objet à retirer, on court le
risque de faire ouvrir la spirale et de ne plus pouvoir remonter
l'outil. Il vaut beaucoup mieux faire un crochet horizontal ou
légèrement incliné à pointe d'acier, qui servira à empâter le
morceau dans de l'argile jetée du haut par petites boules,
pour permettre de le sortir ensuite dans uoe soupape ou dans le
cornet de la cloche à vis.
Pince à vis. — La pince à vis (Pl. V, Pic. 8) est employée
également dans des forages de plus de 0^,20 de diamètre, au
retrait de fragments d'outils qui, ne pouvant se loger dans la
paroi, généraient ou empêcheraient le fonçage.
HAIfOeUVRE DE LA SONDE
Nous avons vu que pour monter et descendre la sonde on se
sert du treuil dit de relevée ; le tambour de celui-ci porte un
255
crochet auquel vieot s'attacher, par une de ses extrémités, une
chaîne qui, partant de là, passe dans la gorge d'une poulie k
(Pl. y, FiG. 9),) placée au haut de la chèvre, redescend dans l'axe
de cette dernière et du trou de sonde, où elle se réunit au moyen
d'une esse à brides (Pl. IV, Pic. 8 his) ou d'un moraillon (Pl, IV,
FiG. 8 ter) à la clef de relevée, comme l'indique notre dessin
d'ensemble.
Pour descendre la sonde, on découvre le forage de manière à
laisser passer l'outil qui va être utilisé et qui a été suspendu à la
chaîne, en le prenant dans la rainure du pied-de-bœuf par la
paire d'épaulements supérieurs de son emmanchement. On
referme immédiatement le couvercle et on arrête la descente au
moment où les épaulemcnts inférieurs arrivent à quelques
centimètres au-dessus des plats-bords. Un homme placé près du
trou de sonde, et qu'on appelle le visseur^ engage alors le carré
de la tige à fond dans la rainure de la clef de retenue (Pl. IV,
FiG. 10), sur laquelle on fait reposer les épaulements inférieurs
et l'outil se trouve ainsi suspendu sur les plats-bords par son
enmanchement. On ouvre la barrière du pied-de-bœul qu'on
remonte pour aller saisir une des tiges qui vont être vissées
successivement, et qui ont été dressées contre un appui dans la
chèvre, en les plaçant dans Tordre suivant lequel elles avaient
été primitivement remontées et qui sera toujours scrupuleuse-
ment conservé.
Le pied-de-bœuf s'élève jusqu'à ce qu'il arrive à portée de la
main d'un homme monté sur un petit plancher ou sur une des
traverses de la chèvre, à hauteur convenable pour pouvoir saisir
l'extrémité supérieure de la tige et la placer dans la rainure du
pied-de-bœuf, orientée par lui de manière à ce que le mouve-
ment ascensionnel se continuant sans arrêt, la tige se trouve
soulevée par sa paire d'épaulemenls supérieurs; aussitôt la tige
accrochée par le pied-de-bœuf, le même ouvrier, qu'on appelle
Yaccrocheur^ rabat la barrière ; la lige monte alors, bien tenue
par sa tête, jusqu'au-dessus de l'emmanchement de l'outil
suspendu par la griffe. Le vissage va s'exécuter de droite à
gauche ; pour le faciliter, c'est-à-dire pour éviter que l'outil ne
tourne avec la griffe, on place celle-ci de manière à ce que son
manche se trouve à droite d'un ergot, fixé sur les plats-bords, et
contre lequel elle s'arrêtera tout de suite. Le visseur empoigne
rexcrémité de la tige suspendue et, en faisant lâcher un peu de
256
chaîne, il emboîte à la main la femelle sur le m&le de roulll,
opère le vissage à Taide de la clef ou petit tourne-à-gauche
(Pl. IV, PiG. il). H commande ensuite de soulever légèrement la
sonde, pousse la clef de retenue en arrière pour faire place à la
tige qui descend rapidement de toute sa longueur, c'est-à-dire
jusqu'à son épaulement inférieur, sous lequel le yisseur replace
la griffe, pour que le pied-de-bœuf puisse aller rechercher une
autre tige, et ainsi de suite.
Pour remonter la sonde, la manœuvre se fait naturellement
en sens inverse. Le pied-dc-bœuf saisit la première tige par les
épaulements supérieurs et remonte jusqu'à ce que les épaule-
ments inférieurs de la tige suivante arrivent au-dessus des plais
bords ; le visseur glisse la griffe, fait lâcher à la chaîne et dévisse
à Taide du lourne-à-gauche. On soulève alors la tige, que
Taccrocheur et le visseur transportent de côté pour la loger
debout contre une des faces intérieures de la chèvre. L'accro-
cheur ouvre alors la barrière du pied-de-bœuf qu'il dégage de
la tige et qu'on fait redescendre pour reprendre la tige suivante.
MAMOBUVRE DU FORAGE
Nous avons vu déjà, en décrivant les outils qui sont employés
pour faire de l'approfondissement, comment on devait faire
fonctionner chacun d'eux. Dès que celui qui doit être utilisé est
arrivé au fond du trou de sonde, on substitue au pied-de-bœuf
la tète de sonde (Pl. IV, Fig. 8), que l'on visse sur la tige ou
allonge qui forme l'extrémité supérieure de la sonde ; l'anneau
tournant est accroché à l'esse ou au moraillon. On fait alors
raidir à la chaîne par un seul homme, de manière à vaincre la
flexion de toute la sonde, sans soulever celle-ci ; la longueur
totale de la sonde, moins ce qui dépasse le plancher, mesure
alors exactement la profondeur atteinte. On place à hauteur
d'appui, sur la tige, le manche de manœuvre (Pl. IY, Fig. 12),
qui servira à donnera la sonde le mouvement de rotation continu
quand on fore à la tarière, ou partiel et successif quand on bat
avec le trépan.
Le travail à la tarière se fait, comme nous venons de le dire,
en imprimant à celte dernière par Finlermédiaire de la sonde et
du manche de manœuvre, un mouvement de rotation continu.
Cette manœuvre est suffisamment connue pour que nous puis*
sions nous dispenser d'entrer dans de plus longs détails à ce
357
sujet ; la seule précaution à prendre, lorsqu'on emploie des
outils agissant par rotation, est de ne jamais laisser engager
l'outil au-delà du corps de la tarière, car, non seulement son
fonctionnement deviendrait bien péniblOi mais son reirait même
pourrait devenir très-di facile.
Le trépan^ par contre, n'agissant, comme nous l'avons dit,
que par percussion, nous aurons à nous occuper ici des moyens
employés habituellement pour produire la chute du trépan.
Dans les eiplications qui précèdent, nous avons indiqué le
système de battage à la sonde rigide et au débrayage pour
les sondages de peu de profondeur, et celui à chute-libre pour
les forages devant dépasser la profondeur de 100 mètres, par
exemple. Dans le premier de ces deux systèmes, le trépan est
relié solidairement à la sonde, et l'on se sert, pour produire la
chute, de deux manchons de débrayage placés à côté du
tambour du treuil de relevée. Le plus gros fait Toffice d'une
sorte de petit tambour sur lequel s'accroche une chaîne-galle
d'environ 1"*,80 de longueur, guidée pour s'enrouler en spkale,
c'est-à-dire sans chevauchement, par une saillie venue de fonte
à partir de l'attache de la chaîne, et dont la tranche, contre
laquelle cette dernière s'appuie, fait une spire complète. A
l'extrémité libre de la chaîne se trouve un solide crochet à en-
trave. Ce manchon est fou sur l'axe ; mais il a sa face verti-
cale de gauche garnie de cinq vides trapézoïdaux également
espacés les uns des autres, et correspondant à cinq dents
saillantes, exactement égales à ces vides qui se trouvent sur la
face verticale de droite de la plus petite partie de débrayage
qui est à côté. Celle-ci a, dans son trou d'axe, deux rainures
s'adaptant sur deux clefs ou glissières droites encastrées à mi-
fer, suivant deux génératrices diamétralement opposées dans
l'arbre du treuil. Elle porte sur sa circonférence extérieure
une gorge dans laquelle se logent les deux goujons d'un levier
à fourche, qui est porté par une petite chape à articulations
fixée sur le bâti du treuil. Ce levier peut ainsi prendre un mou-
vement horizontal angulaire qui se transmettra à la petite partie
de Tembrayage, pour la faire glisser sur l'axe, à droite ou à
gauche, par l'effet des goujons entre lesquels elle tourne avec
l'arbre du tambour. On comprend alors qu'en l'appuyant à
droite contre l'autre partie d*cmbrayage, cette dernière qui,
folle, restait immobile, sera entraînée dans le même mouvement
S58
de rotation par rencastremeDt des dents dans ses yîdes. Si
alors, au moyen d'un moraillon ou d'une fausse maille, on a
attaché la chatoe de la sonde au crochet de la chaine-galle,
les tiges moeteront, pendant l'enroulement de celte dernière,
jusqu'au moment où, par la manœuvre du levier en sens in-
verse, la grosse partie d'embrayage redevient folle et dévire
rapidement sous l'effet du poids de la sonde, qui retombe alors
en produisant sur le fond du trou le choc du trépan. L'entraî-
nement par la sonde est tel, que la grosse partie d'embrayage
acquiert une graode vitesse qui occasionnerait le déroulement
de toute la chaloe-galle, si on n'employait ici un système de
contre-poids disposé comme suit : Un petit câble ou une petite
chaîne, attaché à l'autre bout du manchon, s'enroule en sens
inverse de la chalne-galle, et porte à son extrémité un poids
de 20 à 30 kilog. qui monte et descend derrière un poteau
vertical avec poulie fixée à l'arrière du treuil ; quand la sonde
tombe, le contre-poids monte, et il agit comme un ressort
rappelant brusquement le manchon en arrière, pour empêcher
le dévirement de la chaîne, à laquelle, au contraire, il donne
immédiatement une tension qui, sans perte de temps aux ma-
nivelles, fsdt soulever la sonde aussitôt qu'on embraye de
nouveau. Avec ce système de battage, on peut provoquer de
20 à 25 coups de trépan par minute, suivant la hauteur de
chute.
Dans le système de battage à chute-libre, le trépan n'est
plus relié directement à la sonde, comme dans le cas précédent,
mais par l'intermédiaire de l'une des deux coulisses de chute
libre décrites plus haut et que l'on place entre la grosse tige
(Pl. y, Pig. 10 et 11) et la tige suivante ; la grosse tige n'ayant
d'autre but, que d'augmenter le poids de l'outil percuteur.
Aussitôt que ce dernier est arrivé au fond du forage, il suffit,
pour commencer le battage (la suspension de chute libre (Pl. Y,
FiG. 3) restant, pendant toute la durée du forage fixée au ba-
lancier par sa chalne-galle), de rattacher, d'une part, la sonde
à la suspension de chute libre, et, d'autre paît, la bielle de
chute libre (qui reste également fixée au balancier par le boulon
à chape M) au bouton de manivelle du treuil de chute-libre.
La communication étant ainsi établie, on pose la courroie de
transmission qui va de la poulie du treuil de relevée à celle du
treuil de chute-libre, et l'on obtient à la sonde le mouvement
359
rectiligne alternatif de montée et de descente nécessaire pour
opérer le battage à la chute-libre. Au moment où la sonde
arrive au bas de sa course, la tige du trépan est saisie, comme
nous l'avons vu dans la description des deux coulisses de chute
libre, soit par la clavette qui vient se loger dans les deux en-
coches de la coulisse de débrayage, lorsque Ton fait usage de
cette dernière, soit par les deux crochets, lorsqu'on se sert de
la coulisse dite à poids-mort, et elle est enlevée en même temps
que la sonde jusqu'au moment où celle-ci arrivant au haut de
sa course, le débrayage se produit pour provoquer la chute du
trépan. Immédiatement après, la sonde, suspendue au balancier,
se remet à descendre pour reprendre de nouveau le trépan, et
ainsi de suite.
La hauteur de chute du trépan peut être réglée à volonté, et
varie de 0"^,15 à0"',80 et plus, suivant la nature du terrain,
de même pour le nombre de coups, qui peut varier de 15 à 30
par minute, suivant que l'on bat de plus ou moins haut. Dans
les terrains durs, par exemple, la course du trépan est petite
et le nombre de coups considérable, tanilis que dans les terrains
tendres, l'inverse a lieu.
Après chaque coup de trépan, l'ouvrier placé au manche de
manœuvre tourne l^èrement la sonde, de façon à fabre re-
tomber le trépan dans une position différente de celle qu'il
venait d'occuper.
Au fur et à mesure de l'avancement, le même ouvrier dévisse
la vis de la suspension de chute libre et allonge ainsi la sonde,
de la quantité nécessaire pour que raccrochage du trépan puisse
toujours avoir lieu. Lorsque la vis est à bout de course, on
arrête momentanément le forage pour visser une nouvelle
allonge sur la sonde.
Après un certain temps de battage, plus ou moins long, sui-
vant que le terrain est plus ou moins dur, on est obligé de re-
tirer les boues formées par le trépan. Pour cela, on remonte
complètement la sonde et Ton descend la soupape, à laquelle il
suffit, lorsqu'elle touche le fond du forage, d'imprimer un mou-
vement de va et vient, pendant quelques minutes, pour y faire
pénétrer les détritus de terrain que l'on veut retirer et qui,
une fois entrés dans le cyliiidic eu lùle de la soupape, y sont
retenus par le clapet placé à la base du tubo.
La soupape peut être descendue jans le forage, soit au moyen
MO
des tiges de sonde, comme le trépan, soit au moyen d'une
corde en fil de fer, mais cette dernière n'est généralement em-
ployée que dans les sondages de grande profondeur, pour
éviter les pertes de temps occasionnées par le vissage et le
dévissage des tiges.
TUBAGES
On a souvent besoin» dans l'exécution d'un sondage, de tubes
destinés, soit à maintenir les terrains ébouleux, soit à servir
de conduite verticale aux eaux d'une nappe souterraine qu'on
veut utiliser. Les premiers s'appellent tubes de retenue, les
seconds tubes cTascenston.
Tubes de retenue. — Ces tuyaux sont toujours construits
en tôle de fer^ parce que d'abord on obtient, avec ce métal,
une résistance très-su rfisante avec une épaisseur relativement
très-faible, ce qui est important pour qu'ils pénètrent plus
facilement à travers les terrains meubles qu*on leur fait tra-
verser, et parce que, surtout dans les sondages de petite
dimension, il faut veiller à ne pas réduire inutilement l'ouver-
ture initiale. Naturellement, quand on y introduit un tube, on
ne peut plus continuer l'approfondissement qu'avec des outils
correspondant au diamètre intérieur de celui-ci, qui sera d'autant
plus diminué que son épaisseur sera plus grande. En règle
générale, on doit toujours conserver au trou de sonde le plus
grand diamètre possible, non seulement au point de vue d'un
approfondissement d'autant plus rapide, que le jeu du trépan
sera plus dégagé et les curages moins fréquents, mais encore
au point de vue de la réparatiou des accidents de sonde, dans
lesquels il est nécessaire de réserver le passage facile d'un outil
à côté de la tige, pour pouvoir aller la saisir en un point
favorable au-dessous de la rupture. La tôle résiste aussi très-
bien aux cbocs que le tube reçoit pendant la percussion, au
fouettement de la tige de sonde, à la pression qu'on a à exercer
souvent de la paille supérieure, pour le forcer à descendre, à la
torsion si on a à le faire tourner, soit pour renfoncer, soit pour
le dégager quand il s'agit de Textraire, enfin à la traction lorsqu'il
n'y a plus de raison de le laisser dans le forage, d'où on le retire
pour r utiliser ailleurs.
D'après cela, on comprend que les tuyaux doivent être
exécutés avec de la tôle de choix exempte de défauts ; il faat
961
sartout éviter qu'elle soit aigre et cassante. Ils sont construits
par bouts d'un, de deux ou de trois mètres de longueur. Ils
sont munis à une extrémité d'un manchon d'assemblage égale-
ment en tôle, dont le diamètre intérieur est exaclemeut le
diamètre extérieur du corps même du lube, comme on le voit
(Pl. IV, FiG. 16). Ces manchons excèdent la partie supérieure du
cylindre d'une longueur égale à celle dont ils la doublent, et ils
sont munis d'une double rangée de trous placés en quinconce, qui
sont percés à Tavance et correspondent bien exactement à ceux
existant à la base.
Les bouts de tuyaux s'assemblent les uns à la suite des autres
sur l'orifice même du forage quand on doit les placer, soit dans
un trou foré déjà jusqu'à une certaine profondeur, pour masquer
des passages argileux ou marneux qui se gonflent et menacent
de retenir les outils prisonniers, soit lorsqu'on atteint une couche
de sables, graviers ou autres roches désagrégées qui éboulent,
et à travers laquelle on est obligé de les faire descendre au fur
et à mesure de l'approfondissement.
Si, comme il arrive très-souvent, le sondage a dès le début à
traverser des terrains d'alluvions qui sont ébouleux, il sera
avantageux de commencer par faire à bras d'homme une petite
fouille de la hauteur d'un bout de tuyau. C'est surtout néces-
saire quand on utilise, comme on le fait pour les sondages d'une
certaine profondeur, des bouts de tubes de 4 ou de 6 mètres de
longueur, d'abord pour pouvoir vérifier commodément si les
assemblages se font parfaitement en ligne droite, ensuite et
surtout pour le cas od l'on a à faire le tubage au fur et à mesure
de Tapprofondissement, parce que sans cela chaque fois qu'on
ajouterait un bout de tube, l'orifice de celui-ci se trouverait à
une trop graude hauteur au-dessus du plancher de l'atelier et la
manœuvre de la sonde deviendrait impossible.
Aussitôt que le premier tuyau est mis en place, on fixe au-
dessous de son manchon un collier en bois qui est solidement
serré à l'aide de deux boulons, et qui servira à maintenir ce
premier tube sur le plancher de manœuvre, aussi bien pour le
cas de tubage d'un trou foré sur une certaine longueur, que
pour celui du forage que l'on commence ; puis on suspend au
pied-de-bœuf, à l'aide d'un même collier en bois et d'une anse
de corde, le deuxième bout de tube, dont on introduit l'extré-
mité inférieure dans le manchon du précédent, en ayant bien
262
soin de faire en sorte q' e 1 1 r ncbe intérieure de la couture du
cylindre soit en contact avec ' : tranche extérieure de la couture
du manchon. Dans cette r'tu : on, les trous d'assemblage du
premier coïncideront lv c 1er î ovs d assemblage du second ; si,
comme cela peut étr^, l • ( p c rc ^ n peu de difficulté à faire
cet emboîtement, il f lut, à T i (h Ceux marteaux dont l'un
frappe à l'intérieur pcnl nt q-e i'aLtrr tient coup à l'extérieur,
évaser légèrement rtificc (V ni ('" da manchon et agir avec une
masse en bois sur la tôt-' c'a tube à mettre en place. Il arrive
aussi que quelques-uns ries trous -Vc.'^scmblage se croisent légè-
rement; on utilise clor. im petit équ:.rrisseur dont la pointe
d'acier arrive en un ou c^ux t :rs C main à les faire coïncider
entièrement. Il ne i (c ;! r 1 rs qu'à terminer l'assemblage à
l'aide des petits botbvj r n 6:rnl : Pl. IV, Fie. 17.
Ces boulons sont corpors 3 coox liéces : lo le boulon pro-
prement dit, dont la tête ronde et très-plate n'a qu'un à un
demi-millimètre d'épaisseur, et dont la tige taraudée sur douze à
quinze millimètres de longueur 'St aplaiie à son extrémité et
percée d'un petit trou ; 2® son écrou qui est carré et qui a une
épaisseur de deux à deux et demi millimètres, suffisante pour
les deux ou trois pan de taraudagc à filets très^fins, qui tiendront
le boulon convenablement serré. On attache successivement au
bout d'une ficelle, passée dans le petit trou de la tige, les bou-
lons séparés de leurs écrous et qui vont venir un à un garnir les
trous de jonction ; le boulon est ainsi descendu, la tête en bas,
par le haut du second tube et on donne assez de longueur à la
ficelle pour qu'il aille à environ vingt centimètres plus bas que
la place ;qu'il doit prendre. On introduit alors un petit crochet
en fil de fer par le trou qu'on veut garnir, il saisit la ficelle
qu'on tire à soi et qui vient, comme Tindique la Fig. 16 de la
Pl. IV, former une boucle en dehors du tube ; on coupe cette ficelle
en en laissant 15 ceniimètres après le petit boulon qui présente
alors sa pointe en dehors et a sa télé appliquée contre la tôle, en
dedans ; on enfile l'écrou qu'on serre avec une petite clef, pen-
dant qu'on empêche la rotation, en pinçant dans une petite
tenaille la pointe aplatie du boulon. Quand l'écrou est bien
serré à refus, la tête plate du boulon a épousé la forme concave
du cylindre, et ne présente pas une saillie gênante pour le
passage des outils, car on laisse toujours un jeu d'un centimètre
au moins entre le diamètre intérieur du tube et celui des
trépans, tarières, etc., qu'on doit utiliser ensuite.
263
Après avoir bouché de la même façon chacun des trous de
jonction par un boulon et son écrou, on coupe à l'aide d*un
burin ou d'uue tranche, toute la partie de la tige taraudée qui
dépasse Técrou, afin de ne pas laisser comme une sorte de
hérisson qui accrocherait les parois du forage et s'opposerait au
mouvement du tuyau ; de plus on malte, avec la paune d'un
marteau, la section qu'on vient d'opérer, pour empêcher l'écrou
de se dévisser. On a ainsi un assemblage d'autant plus solide
que Vemboltement des tuyaux aura été aussi juste que possible
Alors on desserre le collier inférieur dont on écarte les deux
parties pour l'enlever complètement, et on le replace sous le
manchon du nouveau tuyau à introduire dans le forage ; puis
on fait descendre le tubage jusqu'à ce que le collier qui servait
à le descendre vienne poser sur le plancher.
Ce mode de jonction par boulons donne un assemblage très-
solide et très-satisfaisant. Mais dans le cas où Ton a à
exécuter le forage à travers 50 ou 60 mètres de sables continus,
la saillie de tous les petits écrous pourrait présenter une certaine
résistance à la descente^ et il est alors prudent de recourûr à
l'assemblage par rivets.
Les rivets que Ton emploie (Pl. IY, Fig. 18) sont exactement
de la forme des petits boulons dont nous venons de parler,
moins le taraudage de la tige ; on utilise le même moyen pour
les descendre dans le tube et en garnir les trous de jonction.
Les petits bouts de ficelle attenant à leur queue servent ici à
attacher extérieurement tous les rivets deux à deux, pour éviter
qu'ils puissent retomber dans Tintérieur pendant que l'opération
se terminera. Quand tous les trous sont munis de leur nvet, on
descend, par rextrémité supérieure du tuyau, l'outil représenté
(Pl. IV, Fig. 19), qu'on appelle le rivoir. Il se compose de deux
coins en fonte, dont la forme s obtiendrait en opérant la section
d'un cylindre droit par un plan, incliné à 70 degrés, passant
par deux cordes symétriques de ses cercles de base. Le cylindre,
c'est-à-dire l'ensemble des deux coins juxtaposés, est d'un
diamètre égal à celui de rinlérieur des tuyaux qu'on assemble.
Les deux tiges à l'extrémité desquelles sont fixés les coins, ont
une longueur supérieure à celle des bouts de tubes ; l'une
d'elles, celle qui porte le coin avec la plus grande dimension en
bas, est munie d'une tête qui permet de la manœuvrer à l'aide
du pied-dc-bœuf ; elle est aussi garnie d'un petit levier en fer,
qui permet de soulever l'autre tige en passant dans l'étrier
264
adapté au haut de celle dernière. Od descend l'outil maintenu
dans celte silualion, c'est-à-dire le coin supérieur plus haut que
l'autre, à l'aide d'un petit cordage qui retient le levier, attaché
au montant du pied-de-bœuf. Quand l'appareil est placé de telle
manière que le coin inférieur est bien en face des têtes de rlyets
appliquées à l'intérieur du tube, on laisse tomber Taulre de
tout son poids; on sent alors que tous les rivets sont bien
appuyés, sinon on frappe quelques coups de marteau sur le
coin supérieur, dont la tige porte à cet effet une tête ronde en
acier. On coupe alors les tiges des rivets à 2 ou 3 millimètres
de la tôle extérieure ; cette saillie qu'on laisse sufût pour faire
à l'extérieur des manchons d'assemblage la contre-partie des
rivures, et on a une jonction aussi solide que si les tubes avaient
élé rivés, à la façon ordinaire, sur un mandrin, dans un atelier
de lùlerie. Il se peut que quelques-uns des rivets ne se trouvent
pas appuyés suffisamment du premier coup par le rivoir ; on
termine alors l'opération quand môme sur tous les autres, et on
ne coupe ceux-là qu'ensuite, quand après avoir desserré les
deux coins en fonte, on aura fait tourner le rivoir jusqu'à ce
qu'on trouve la position dans laquelle il tient les têtes solidement
appliquées contre la tôle. Généralement les tuyaux boulonnés
ou rivés descendront à mesure du forage, soit sous leur propre
poids, soit en y ajoutant celui de la sonde, qu'on fait retomber
plus ou moins fortement sur la tète du tube, recouverte d'un
bouchon de bois. Il suffira pour cela de bien dégager la base de
la colonne en manœuvrant avec la soupape à boulet ou avec des
tarières, jusqu'à Ora,50, 0™,70 en contre-bas.
Cependant, surtout quand les colonnes sont longues, on est
quelquefois obligé d'user de pressions énergiques ; on emploie
alors soit des abatages, soit des vérins, soit le mouton, etc., mais ce
dernier procédé, auquel on ne s'adresse qu'en dernier ressort,
exige de grandes précautions pour ne pus détériorer promptement
la télé du tube, et une grande attention pour ne pas faire sauter
les boulons ou rivets d'assembld<;e, car une jonction qui serait ainsi
maltraitée, non seulement serait prête à se déboîter, mais encore
pourrait avoir la tôle déchirée, fendue, aplatie, etc., et on aurait
les tubes pénétrant les uns dans les autres, en produisant un
étranglement qui compromettrait tout le travail. Aussi quand
une colonne résiste trop, plutôt que d'arriver à des moyens
extrêmes, il vaut mieux avoir d'abord la patience de chercher
965
à la dégager, soit même en la sooleTant et en la redescendant
d'un ou de deux mètres à plusieurs reprises, et, si on n*y
parvient pas, il serait sage de se décider à mettre un autre
tubage d'un plus petit diamètre, qui descendra d'autant plus
qu'il évitera le frottement du terrain sur toute la hauteur déjà
masquée par le précédent.
Si l'on veut eitraire du trou de sonde les tuyaux qu'on y avait
mis provisoirement, on a recours pour les remonter bout par
par bout, soit à la traction directe par la chaîne, ou, si elle ne
suffit pas, on fera des abatages avec un levier, dont le petit
bras agirait sous un collier en bois, à la façon de la pince en
fer qui sert à soulever des corps pesants, ou bien encore on
utilisera des crics, etc. Mais en exerçant ainsi l'effort à la partie
supérieure, on peut craindre le déboitement du tube en un
certain point de sa longueur. Pour l'empêcher, on descendra
la sonde, munie à sa partie inférieure d'un crochet simple ou
double, suivant le diamètre du tubage. Ce crochet harponnera
la tôle au pied du tube, on tendra la sonde à refus avec la
chaîne et on fixera sur la tige un collier de sonde en bois qui
reposera sur la tête du tuyau ; la sonde fera ainsi l'office d'un
tirant, rendant solidaires le pied et la tête de la colonne, et on
s'exposera beaucoup moins à n'airacher qu'une portion de
tubage. Au fur et à mesure que les tuyaux remontent, on fait
sauter les petits écrous en frappant sur un burin ou une tranche
prise dans leur ligne de contact avec l'extérieur du manchon,
ou, si la colonne est rivée, on coupe de même la tête extérieure
de la rivure, et à l'aide d'un petit poinçon on chasse le boulon
•u le rivet, qui tombe dans l'intérieur du tube, où, si on ne
veut pas les laisser aller au fond du forage, on les reçoit dans
UQ petit récipient qu'on tient suspendu au bout d'un cordagOt
au-dessous de la jonction qu'on défait. Le jeu de vis de pression,
représenté Pl. lY, FiG. 20, est également employé dans certains
cas, pour exercer une pression sur les tubes que l'on veut
enfoncer à travers une couche de terrains éboulants. LaFiG. 21
(Pl. IV), indique, par contre, la disposition adoptée pour extraire,
à Taide du même jeu de vis de pression, des tubes qui avaient été
enfoncés dans un sondage, et qui n'avaient d'autre but que de
maintenir la paroi du trou de sonde pendant l'exécution du forage.
Tuyaux'-gmdea. — Quand le sondage s'exécute sur le fond
d'une excavation ou d'un grand puits creusé antérieurement, ou
18
366
bien encore sur le fond d'une rivière, etc., le plancher de
l'atelier reste, pour les deux premiers cas, à la surface du sol
naturel de remplacement, et dans le troisième cas, sur un ou
deux bateaux amarrés à demeure au-dessus du point à sonder.
On descend alors des tuyaux en tôle, d'un diamètre correspon-
dant à celui adopté pour le sondage et d'une longueur suffisante
pour relier le plancher de manœuvre au fond à attaquer, et sur
lequel on fait reposer leur base. Ce sont les tuyaux-guides qu'on
met en place exactement comme les tuyaux de retenue. Si le
puits qu'on approfondit par forage a une certaine longueur, on
étrésillonne cette colonne-guide, sur toute la hauteur libre du
puits, à l'aide de petites moïses qu'on arc^boute en les croisant
contre les parois, en ayant soin de maintenir le tuyau dans une
verticalité parfaite (1).
Echantillons et collections, — Le soin des échantillons et des
collections est très-important. On gémit souvent plus tard de
n'avoir pas pris une plus grande quantité de tel ou tel échan-
tillon ; souvent, faute d'un numéro,une roche très-intéressante est
inclassable. La série est interrompue et le malheur est irréparable.
Il faut faire faire d'abord un meuble spécial à 10 tiroirs,
contenant chacun 10 cases en largeur et 6 en profondeur, soit
60 cases par tiroir. Chacune d'elles a pour dimension un déci-
mètre cube.
En outre, dans une armoire spéciale à deux battants, de 70
centimètres de profondeur, avec des rayons espacés de 30 centi-
mètres, on place les carottes et autres gros échantillons naturels
provenant des éboulements.
Il est inutile de donner aux échantillons un nom, immédiate-
ment après leur extraction, car au cours d'un sondage les opi-
nions varient sur la nature de la roche et les analyses révèlent
parfois des particularités intéressantes. On peut après coup,
quand la coupe est faite, rétablir définitivement les étiquettes.
Au cours du travail l'indication de la profondeur suffit. On
l'écrira le plus possible sur Téchantillon même, soit avec une
pointe dans les argiles, soit avec un crayon pour les roches dures
et lisses, soit avec un pinceau pour les roches rugueuses, soit
sur un fort carton pour les sables.
(t) Les notes qui précèdent sont empruntées quelquefois textuelle-
ment à Touvrage de M. Lippmann, récemment publié chez Lacroix ;
nous renvoyons le lecteur, pour plus de détails, à cet exceUent traité.
967
Des petites fioles à large goulot de 10 centimètres de hau-
teur renfermeront tous les petits échantillons sur lesquels l'atten-
tion doit être appelée et tous les résidus broyés de roches dures,
sables, etc. La profondeur sera marquée à l'encre sur le bouchon.
Autant que possible, on moulera les argiles et marnes en
parallélipipèdes de 0, 9 X 0,9 X 0,4, de façon à ce quMl puisse
entrer 2 échantillons par case. Quant aux roches, on les taillera
aux dimensions voulues en laissant les déchets dans la case,
autour du morceau principal.
Pour les échantillons provenant d'éboulements, on aura tou-
jours soin de mettre un grand B après Tindication de la profon-
deur, car un certain doute plane toujours sur ladite profondeur.
Prise des échantillons. — Les échantillons doivent être pris
à chaque changement de roche, cela va sans dire, mais dans un
même terrain on fera bien de prendre un échantillon à chaque
mètre environ ; c'est le seul moyen de se rendre compte des
passages qui sont souvent graduels et d'avoir la chance de ren-
contrer quelques fossiles, quelques cristaux, quelques particula-
rités caractérisant la couche ; on se contente souvent pour un
banc d'une grande épaisseur, de quelques échantillons pris çà et
là, c'est un tort.
Une partie des argiles devra toujours être lavée à la passoire
ainsi que les sables. Gela isole les corps durs, les cristaux, les py-
rites, les calcaires, et en général donne des éléments discernables.
On fera bien d'avoir une grande loupe a main de 10 centimètres
de diamètre environ, pour explorer sommairement la plus
grande quantité de résidus possible. J'ai toujours remarqué que
quelques minutes consacrées à cet examen amenaient toujours
la découverte de quelque élément intéressant.
Les échantillons remis dans la collection seront exammés à
loisir, plus tard, avec une loupe plus forte et surtout au micros*
cope. Toutes les observations qu'on peut faire sur les caractères
organoleptiques, physiques et chimiques sont consignés succes-
sivement sur une petite fiche en carton, qui est mise soigneuse-
ment dans la case de l'échantillon. Un carnet de note doit être
proscrit à mon avis, car les renseignements y sont mis sans
ordre et on ne sait pas toujours retrouver dans la collection
l'échantillon auquel ils se rapportent.
Rien n'est plus facile, quand on veut réunir plus tard les
trouvailles faites, que de recourir à ces fiches pour composer
9M
son mémoire et donner aux roches, dans la coupe, les vraies
déocmioalioDs.
Si un échantillon est donné à Tanalyse, on doit en conserver
la moitié et le désigner soigoeusement sur la fiche. Cela permet
de faire recommencer les épreuves chimiques si souvent contra-
dictoires.
Coupe, — Pour faire la coupe, j*ai pris du papier de mines
quadrillé, en bandes de 25 centimètres de largeur, on les fera
coller sur toile. Si Ton veut faire la coupe d'un sondage de 500
mètres, on prendra une bande de 5 mètres. Chaque centimètre
représentera un mètre de couche et chaque millimètre un centi-
mètre du forage. Avec celte échelle, on peut signaler toutes les
particularités, pointiller tous les sables, toutes les assises de
roches, etc. On teintera les roches à peu près à leur couleur
naturelle. De la sorte on distinguera mieux les massifs d'une
même origine géologique, ou bien Ton remarquera une certaine
périodicité dans les teintes successives des dépôts
On peut également prendre une échelle des largeurs, telle
qu*on peut faire figurer sur la coupe les différents tubages. On
réservera à droite et à gauche, sur la largeur de 25 centimètres
des bandes, un certain blanc, suffisant pour mettre une foule
d'annotations, très-précieuses plus tard, et qu'on doit détailler
le plus possible.
Températures. — Si Ton a des eaux sortant du forage, on
fera bien de noter sur un registre spécial, toutes les semaines, et
même plus s'il le faut, la température et les débits des eaux i la
sortie. Quant aux températures du fond, on les prendra avec un
thermomètre Walferdin, à maxima, avec les précautions que
j'expliquerai plus loin, et au thermomètre ordinaire à la sortie
des boues. Celte dernière indication, quoique assez inexacte, se
rapproche pourtant assez de la vérité. J'ai pu le constater
maintes fois.
Journal. -> Enfin la partie la plus importante des rensei-
gnements sur le sondage est le journal. Voici l'entête du journal
de la maison Lippmann. On y verra les détails journaliers aux-
quels doit être astreint le chef du sondage. C'est surtout dans
la colonne observations que les moindres incidenU» doivent être
notés. On les retrouve plus lard avec un grand intérêt.
269
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IV.
VrmTavx de ferage à Moatroad»
Maintenant que j'ai donné au lecteur peu initié à Tart du
sondeur le moyeu de se reconnaître dans les termes que je vais
employer, j'entre dans la partie pratique de cet ouvrage et je
commence par résumer, au moyen du journal de sondage (si
exactement tenu par M. Mertz, le chef sondeur de la maison
Lippmann), les différentes péripéties de nos travaux.
J'engage les agriculteurs à s'intéresser surtout aux premières
phases du forage. Le domaine exploré au voisinage de la surface
est le leur, el j*ai voulu précisément donner le plus de détails
possible sur la composition des roches dans celte partie du
sous-sol forézien.
Je grouperai les résultats mensuels obtenus sous trois chefs
principaux : 1* les travaux ; 2« les données géologiques et chi-
miques ; 3» l'hydrologie.
Chacune de ces branches d'exploration donnera lieu plus lard
à une étude théorique d'ensemble, mais pour le moment il est
nécessaire de jeter un coup d'œil pratique et chronologique sur
les résultats obtenus.
JOURNAL DU SONDAGE
973
•
Fortgê
Ep«ifM«r
y„„f, - 1
rnHMotV
S|
1
DÉSIGNiTlON DES TEERAIN8 FORÉS
delt
àm
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jonroée.
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•iiimi.
3
4
5
2
5
6
Tau
15
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25
26
27
28
Id.
29
Id.
30
Id.
31
Cailloux et eraYler
Id.
Id.
Argile sableuse Terte
Id.
Argile Terte bleufttre
Argile sableuse yerte jaunâtre
SaBle vert et gravier
Id.
Moi8 M
9
»
»
»
9
•
■
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9
B
9
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9
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»
4-,40
0-,25
9
4t65
0,41
9
5,06
1,62
2-,89
6,68
0,63
9
7,31
1,29
2,25
8,60
1,50
1,29
10,10
0,78
1,50
18,88
•
■
9
Benutr^aes da mois de #«lllet 1899.
TRAVAUX
Il n'a fallu que 24 jours pour monter toutes les installations,
faire l'excavation de 4^,40 de profondeur et la boiser. En
faisant celte excavation, nous trouvons des débris de ces
grosses tuiles romaines, si caractéristiques. Il est certain que la
situation de Montrond, placé sur un point culminant au milieu
de la plaine, a dû attirer des établissements romains. Des
fouilles, dans cette région, amèneront certainement quelques
découvertes, cela soit dit en passant.
Le forage dans les cailloux supérieurs est très-pénible. Le
979
ruillet 1879.
ÂrriTée da personnel à Montrond.
Amené les charpentiers ei les pièces de la chèTre. Tracé l'emplacement de la
baraqae ; monté une baraque pour loger les menus outils et les cordages
du charpentier.
Terminé la baraqne et fait les tranchées pour placer les semelles du treuil.
Montage de la chèTre et une partie de la baraque. Commencé Texcayation; monté
le treuil n* 1 à taçeur.
Monté la machine; fait Texcayation à 4",40; monté deux pompes pour épuiser
Teau pendant le trayail. Impossible de continuer répuisement ; boisé Tex-
caration : descendu un tuyau de 0*,41 de diamètre et de 4" ,70 de longueur.
Montage du treuil de chute libre pour le forage.
Commencé le forage dans une excayation de 2",00 carrés et de 4",40 de profond'.
Monté le treuil de chute libre et suspendu le trayail à 11 heures.
Monté le levier de battage et posé les rails du chemin de fer.
L'eau montant toujours au fur et à mesure que le sondage s'approfondit on
fait on plancher dans Texcayation au-dessus du niyeau d'eau ; descendu la
première colonne de 0,41 à 5* ; commencé l'élargissement avec un élar-
gisseor à excentrique.
premier jour on n'a fait que 25 centimètres^ le sol est très-
dur à traverser. Gomme les dimensions des cailloux varient
depuis le sable jusqu'aux morceaux de la grosseur de Tœuf et
du poing, le trépan ballotte et glisse sur ces cailloux roulés,
sans avancer. On est obligé pour approfondir, de se servir de
l'instrument à tarière. On jette de Targile dans le trou et Ton
retire le magma formé avec cette argile et les cailloux. On a
remonté des morceaux de 15 centimèlres de diamètre.
Lorsque Targile n* 2 est rencontrée, le rodage de la tarière
devient subitement plus doux et le forage au trépan recom-
mence. Nous sommes désormais et pour longtemps dans les
terrains sédimenlalres de la plaine du Forez.
»i
GÉOLOGIE BT AlfALTSBS
N® 1. Premiers cailloux et graviers. Puiss. : 5*,06. —
Voici les éléments constitutifs de ces cailloux et graviers qui
formenl le manteau superficiel de la partie centrale de la plaine
du Forez.
Les roches granitiques dominent avec micas blanc et noir.
Puis les qtMrtz laiteux enfumés lydiennes. Quartzites asses
rares, i^es basaltes sont assez communs en cailloux roulés d'une
certaine grosseur, ainsi que des roches basaltiques plus friables
et plus cariées que le basalte compacte. En somme» détritus
granitiques des montagnes du pourtour et détritus éruplifs
des coulées qui ont fait irruption dans la plaine à une époque
que nous déterminerons peut-être par la suite.
No» 2, 3, 4. Argiles sableuses vertes, bleuâtres et jau-
nâtres. - Ces argiles sont connues dans tout le pays sous le
nom de lauses. Elles sont vertes tirant sur le gris cendré ou le
jaune clair faisant p&le avec l'eau, peu ou point d'effervescence
aux acides. Nous aurons l'occasion, dans le cours de ce travail,
de les voir persister en profondeur tout en se modifiant un peu.
Nous les étudierons sous leurs diverses formes. Elles constituent
à Montrond, sous les premiers cailloux, une couche totale de
5»,04.
Analyses. — Voici quelques renseignements industriels sur
ces argiles.
Argile verte bleuâtre (n® 3). — Par la lévigation on obtient :
Sable et plaquettes d'argile dure . 62,00 p. Vo
Argile 31,00 »
Eau hygrométrique 7,00 >
L'argile obtenue par lévigation est fusible entre 1.100<> et
1.200O.
L'argile complète est un peu plus fusible que l'argile lavée.
Argile sableuse verte jaunâtre (n® 4). — Par la lévigation
on obtient :
Sable et plaquettes d'argile dure de couleur verte 63,00 p. o/o
Argile grise lavée 27,00 »
Bau hygrométrique 10,00 »
275
Chaux 2,00 p. 7o
Magoésie 1,75 »
L'argile lavée entre en fusioo de 1.300* à 1.400^.
La roche est fusible de t. 200'' à 1.300*.
Ces argiles, presque sans chaux, sont très - plastiques et
pourraient donner lieu à une exploitation pour poteries. Je ne
comprends pas qu'elles ne soient pas plus exploitées sur toute la
surface de la plaine.
Sables verts (n* 5). — Gooime la plaine parait constituée,
en sa partie supérieure, de couches alternantes d'argiles et de
sables verts, mon attention s'est portée particulièrement sur
ces derniers.
Ils sont, pour le u* 5, très-coulants, tiès-verts, présentant des
grains limite -fins de un millimètre environ avec d'autres
grains peu nombreux dépassant rarement la grosseur de un
centimètre cube.
Tamisés, pour reconnaître les roches, ils laissent voir :
lo Des noyaux de grès vert tertiaire à ciment calcaire dur
le plus souvent, mais parfois assez tendre avec talc et micas.
2« Des plaquettes d'argiles plus dures, vertes, noirâtres et
jaunâtres (tertiaire).
3» Des plaquettes de peroxyde de fer hydraté, provenant
certainement de Toiydation des pyrites.
i9 Des roches granitiques de toutes sortes, à mica blanc,
à mica noir, gneiss, feldspaths, orthose, albite, etc. Des micas
et talcs libres flottant dans les eaux de lavage et se déposant
à plat au fond des vases.
5* Des quartz en grande quantité (c'est la matière prédomi-
nante), translucides, blancs, laiteux, verdàtres, enfumés, jaunes.
Hais c'est le quartz légèrement hyalin qui domine.
&> De la dolomie très-reconnaissable à sa couleur blan-
châtre et ferrugineuse.
7o Des basaltes roulés et du péridot.
On voit que ces sables possèdent à peu près les mêmes élé-
ments que les cailloux roulés supéneurs, sauf la dolomie,
mais les éléments sont beaucoup plus fins et les bancs sont
bien stratifiés.
Le seul fossile qu'on rencontre sur des plaques un peu dures
et lavées d'argiles, est la cypm faba d'un millimètre de Ion-
970
gueur environ, d'un blanc .d'os. On la rencontre par colonies
dans les plaquettes d'argiles^ Il y en a également dans le sable
et provenant du lavage des argiles.
Analyse industrielle des sables, — Voici une analyse
industrielle du sable n* 5 :
Argile 2,25 p. «/o
Ce sable est en général très-propre et laisse
passer une eau limpide.
Eau hygrométrique 7,50 »
Chaux 2,60 »
Magnésie 0,50 >
Quartz 87,15 »
Il s'agglomère à la température de 1.400 à 1.500 degrés,
alors il Torroe une masse friltée qui a presque la dureté de la
brique réfractaire troisième qualité. A une température au-dessus
de 1.500», la fusion commence.
s
DESIGNinON DES TERRilNS FORÉS
Portf ê
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5
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7
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6
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8
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10
Sable yert et ffra^ier
Sable fin argileux
Argile sableuse verte
Sable argileux rert et plaq. de grès yert. .
Argile sableuse verte
Argî le sableuse grise noire
Argile sableuse pyriteuse verte
Sable vert fin
0-,12
0,30
0,10
1,61
2,85
0,89
2,55
3,57
0,70
0-,90
0,30
0,10
1,61
2,85
0,89
6*12
11-00
11,30
11,40
13,01
15,86
16,75
19,30
22,87
23,57
277
On Imuveiait dans ce sable des matériaux de yerreries et on
pourrait s'en servir pour briques réfractaires siliceuses de
basse qualité.
HYDROLOGIE
Première nappe jaillissante. — Il est impossible, comme
on l*a vUy de pousser l'excavation du début plus bas que 4», 40.
Les pompes ne sunisent pas à l'épuisement et force est de com-
mencer le forage dans les cailloux. Le 30, Teau n'est plus qu'à
2'"y16 du sol et l'on s'aperçoit que le premier plancber fait pour
porter les ouvriers et conduire le trépan, est noyé. Il faut en
faire un autre.
Ce fait prouve qu'il existe déjà, dans les premières assises
sableuses, à 10 mètres du sol, une première nappe jaillissante,
maintenue par les premiers 5 mètres de manteau imperméable,
constitué par les argiles du début. Dès oe moment, la possi-
bilité de rencontrer des sources jaillissantes nous apparaît.
ommmwLWMLTM^nm
d'Août 1870.
Elangt Juscra'à 10-,10 et descendu la colonne à 6-,10.
Boulonné deux tuvaux de2",50 et descendu la colonne à 9>,10. Fait plusieurs
Tovages de tarière.
La colonne refuse de descendre, les boulons forcent dans la couche de cailloux.
Descendu Télargisseur ; élargi sous la colonne jusque sur les sables et
ensuite descendu la colonne a 10",50. Suspendu le travail à midi.
Commencé le travail de jour et de nuit.
Première nappe Jaillissante, 60 litres à la minute.
Le gable éboule : niveau d'eau à l",75 du sol ; élargi l"»,80 ; boulonné un tuyau
de 2-,50 et descendu la colonne à 13»,2 J ; le matin, niveau d'eau est à l-,70
au-dessous du sol ; élargi 1- et monté les vis de pression.
Elargi Jusqn'à 17»,50; boulonné deux tuyaux de 2", 50 et descendu la colonne
de 0,410 à 17-,49 ; fait un voyage de soupape, niveau d'eau à l-,60 du sol.
Elarçi Jusqu'à 2l-,62 ; boulonné deux tuyaux de 2»,50 ; descendu la colonne à
2l»,25 ; fait trois voyages de soupape.
978
•1 s
11
•
11
Id.
12
Id.
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
Id.
23
24
25
26
27
28
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30
Nuit
31
Nuit
DÉSIGNATION DES TRIRAINS F0BÉ8
Fortf*
delà
Joanée.
des
coocht.
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»
1,16
2,00
1,34
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4,07
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»
3,62
1,15
3,09
4,95
1,28
1,52
3,28
3,99
2,56
3,85
»
»
B
»
9
1,30
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0,70
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1,28
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9
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•
9
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13
Sable anrileux vert
24,"
Id.
14
Aririle sableuse irrise Terdfttre
28,(
Id. . •
30,^
Id.
34.
Id.
35,1
a
•
Id.
39,S
Id.
Id.
40,S
43,9
48,S
15
Ar<rile noire et olacraettes
49,8!
16
ArRile yerte
51,*
Id. ..:...:;:.;..:.::..::;:::;;.
54,S
Id
58,6
Id
6i,i
Id
65,0
•
•
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a
•
9
16
Argile Terte un peu marneuse
66,31
979
Klarcri Jusqu'à 23",24 ; boulonné un tuyau de 2*,50 ; descendu la colonne à
23*,24 : fait neuf voyages de soupape et cinq Toyages de tarière pour retirer
les sables et les srayiers abon4ants.
Nirean de l'eau au-aessous du sol, 1",39 ; à 6 heures du matin, 1>,21.
NÎTean de Teau au-dessous du sol, 1",12 ; à 6 heures du matin, 1*,02.
NiTeaa de Tean au-dessous du sol, 0",91 ; à 6 heures du matin, 0",82.
NlTean de Teau au-dessous du sol, 0",74 ; à 6 heures du matin, 0*,50.
L*eaa Jaillit partout sous la baraque ; le niveau est à 0*,38 du sol. Epuisé Teau
arec des seaux et commencé la tranchée pour la faire écouler. Travaillé
après la tranchée pendant la nuit et continué à épuiser Teau.
Au matin Teau arrive au plancher de la chèvre au niveau du sol ; continué la
tranchée en toute hâte.
Terminé la tranchée, Teau coule dans la rivière ; suspendu le travail à midi
Jusqu'au lundi matin 6 heures à cause de la fête de Montrond.
Placé deux rangs de tuyaux en terre cuite dans la tranchée pour Técoulement
de Teau venant du sondage. Diamètre des tuyaux, 0»,30 et 0»,25 sur 17- de
longueur.
En battant, cassé un angle du trépan à gouge.
Cassé la tête de sonde n* 3, fait réparer.
Cassé une tige n» 1, remonté avec la cloche.
Cassé la tête de sonde n* 3. Les tubes de la chaudière perdent, Teau coule dans
le feu.
Fait deux voyages de soupape ; impossible de continuer, Teau sort derrière les
tubes de la chaudière avec une grande force. M. Laur envoie un chau-
dronnier : suspendu le forage.
Arrivée du chaudronnier : allumé le feu pour voir les fuites, ensuite démonté
le volant et la cheminée et couché la chaudière par terre ; le chaudronnier
est retourné à Saint-Etienne chercher les outils nécessaires. Dans la nuit,
voyant que les tubes étaient libres et qu'on pouvait les faire aller à la main,
on les a sortis les uns après les autres pour ôter le tartre.
Continué le nettoyage des tubes, ensuite on a serré lesdlts et fait une petite
rivure à leur extrémité. Dans la nuit, percé des trous dans la chaudière pour
remplacer des boulons qui étaient cassés.
Monté la chaudière, fait les joints ; la chaudière va bien.
Fait un voyage de soupape, elle descend au fond ; il n'y a pas (TébmUements ;
descendu ensuite le trépan à gouge ; rodé le trou depuis 60"* jusqu'au fond ;
remonté et descendu le trépan avec la coulisse, ladite ne peut pas fonc-
tionner ; le levier est trop léger, la courroie ne tient pas sur les poulies.
Remonté le trépan ; fait faire un raccord n** 3 et 4 pour pouvoir mettre la tête
de sonde n« 1, pour battre à la sonde rigide jusqu'à ce que le contre-levier
soit monté.
980
Remargnes du mois d*Août 1899*
TRAVAUX
À partir des premiers sables verts de 10», le travail a été
assez régulier.
La première colonne de 0"',410 de diamètre est poussée à
travers les graviers de la surface et les sables verts jusqu'à la
profondeur de 23 mètres, où elle prend pied sur la seconde
couche des sables verts. On observera la bonne tenue des
éboulcments pendant tout le forage du mois, qui se fait sans
tubage.
Les accidents sont insignifiants.
Avancement moyen. — Le forage, pris au commencement
d'août, à la profondeur de lO^^SS, est laissé, dans la nuit du
31, à la profondeur de 66'",32, c'est-à-dire que l'avancement
moyen a été de 1",79 par jour. C'est un avancement rapide.
GÉOLOGIE
Sable fin argileux n* 6 (0«,30). — Ce sable présente un
peu plus d'agglomération que le précédent. Les éléments sont
plus Ans, beaucoup de mica blanc.
Argile sabletise verte n* 7 (On»,10). — Du mica blanc,
eflervescence assez notable aux acides, 7 à 8 o/o de chaux.
Sable argileux vert et plaquettes de grès vert n^ 8 (l»,6l).
— Le ciment qui agglomère faiblement ces plaquettes de grès
est un ciment calcaire. On remarque quelquefois des points
noirs microscopiques qui sont des petits moules de cypris faba.
Partout où il y a des colonies de cypris, Targile verte tend à
s'imprégner de matières organiques, de pyrites et à noircir.
Mica blanc moins abondant.
Argile sableuse verte, grise pyriteuse, no« 9, 10 et 11
(4",44). — La pyrite de fer commence à apparaître très-
fréquemment en petits cubes ne dépassant presque jamais la
grosseur d'une tête d'épingle. La couleur des argiles passe
alors au gris et au noir en se chargeant de matières organiques
et répandant une odeur bitumineuse.
981
En même temps apparaissent des petits noyaux blancs fari-
neux qui ne sont autre chose que des calcaires friables. L'asso-
ciation de ces noyaux de calcaire, de la pyrite et des matières
organiques, est un fait sur lequel j'attirerai l'attention du lecteur
et que je signalerai plusieurs fois au cours de ce travail.
Sable vert n^ 12 de la coupe (3", 16). — La nature de ces
sables est absolument identique à celle des sables de 10 mètres,
seulement on remarque plus de plaquettes de grès vert aggloméré.
Toujours des feuillets minces et larges d'bydroxyde de fer
(pyrite oxydée).
 partir des sables de 23 mètres, nous allons tomber dans
un imposant manteau d'argile de difTérentes teintes avec cou-
leur verd&tre prédominante, avec noyaux de calcaire blanc
farineux fréquents et passages à la marne argileuse.
Ce manteau n'aura pas moins de 95 mètres d'épaisseur,
ainsi que nous le verrons par la suite.
C'est dans ce manteau argileux que nous restons au 31 août.
Fossile. — La cyprts faha est plus abondante, surtout dans
les parties légèrement sableuses. Bile manque dans les pla-
quettes d'argile très-plastique et fme.
HYDROLOGIE
'Dècoufoerte de la detuxnème nappe jaillissante, — C'est
à l'étage de 23 mètres, que s'est produit le premier fait
remarquable dans l'hydrologie de la plaine du Forez.
L'eau était à ln,70 en contrebas du sol le 3 août, à la profon-
deur de 23'",57. A partir de ce moment, un jaillissement a eu
lieu. Il a mis plusieurs jours à saturer les couches supérieures. Le
15, l'eau commence à envahir le sol delà baraque. On est obligé
(l'épuiser avec des seaux, toute la nuit. Enfin, comme nous nous
apercevons que le sol se détrempe et que la chèvre s'enfonce
en raison de son poids considérable, nous nous décidons à ouvrir
en hàle, dans la nuit, une tranchée à la rivière. Le 17 août, l'eau
du sondage arrive et coulera, désormais, jour et nuit, dans
le ruisseau de l'Anzieux. Nous plaçons deux conduites de
tuyaux en terre de 17 mètres (une seule aurait suffi), pour
bien assurer l'écoulement des eaux présentes et celles que
nous prévoyons dans l'avenir.
49
283
Il existe donc sous la plaine, dans la situation géologique où'
nous sommes, à une distance variable du sol^ mais dans un
rayon assez faible, 20 à 30 mètres, des couches do sables
aqnifères pouvant donner lieu à des jaillissements qui dé-
pendent naturellement du relief du terrain.
Je ne crois pas à l'étendue, sous toute la plaine, de cette
zone aquifère, mais je crois à Texistence, à la surface, de cuvettes
séparées et qu'il faudra bien étudier dans l'avenir. Une de ces
cuvettes existe évidemment dans les enviroos de Montrond, car
nous avons retrouvé la nappe en un point un peu plus profond, à
400 mètres, plus au nord, dans le sondage de M. Borie^ notaire.
(Je parlerai plus loin de ce travail intéressant qui donne une
source jaillissant jusqu'à 2 mètres au-dessus du sol).
La température de ces eaux est constante et d'environ 1 \9
(hiver comme été). J'estime que le débit au sol, suivant les
•
1
DÉSIGNATION DES TERBilRS FORÉS
Fortfe
delà
Jooné*.
EptisMur
dM
coochw.
FrofiNidsiii
da
•oadftgs.
Mois de
16
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
Argile verte
Id
Id
Id •....
Id. plus dure.
Id.
Id.
Id.
2-,31
1,64
1,53
1,80
0,10
0,47
0,80
1,59 1
68-,63
70,27
71,80
73,60
73,70
m
»
9
74,17
»
>
9
»
»
»
»
»
9
74,79
76,56
983
positions, doit yarier de 25 à 60 litres par minute. On pourra, je
crois, multiplier les puits artésiens, sans trop nuire au débit de
chacun d'eux, car la zone sableuse et argilo-sableuse a une
puissance considérable. Dans les sondages qui pourront s'exécuter
plus tard, je conseille de ne s'arrêter que lorsque l'argile sera
devenue bien plastique, car les argiles sableuses elles-mêmes
sont aquiféres. Il faut également attendre plusieurs jours avant
que le régime définitif des puits artésiens s'établisse. Il peut y
avoir des interruptions totales dans le début, vers les premiers
jours. Sous ce rapport, le sondage de M. Borie nous donnera de
précieux renseignements.
Dans tous les cas^ la possibilité de recouper des nappes
artésiennes est un premier fait inconnu jusqu'à ce jour et qui peut
changer complètement le régime agricole de la plaine du Forez.
Septembre 1870.
Refait les Joints do cylindre.
Cassé une tige n* 2 a 58" ; retirée avec la cloche.
Cassé une tige n* 2 ; descendu la cloche. On ne peut trouver la tige, elle est
couchée contre les parois; fait couder le raccord; fait un voyage sans résultat.
Ensuite fait faire une caracole (sorte de tire-bouchon destine à ramener l'objet
au centre du trou) ; descendu ladite sans pouvoir coiffer la tige ; remonté; le
crochet est plié en deux, le fer est trop faible.
Fait flaire un autre crochet sur la cloche ; descendu, coiffé la Use et remonté le
trépan, il reste un bout du crochet au fond ; fait un voyage de soupape et un
voyage de tarière pour chercher le bout de fer, remonté sans résultat ; fait
un autre voyage de soupape sans résultat ; descendu le trépan pour le broyer.
Kn battant, le raccord n»* 1 et 2 casse à la profondeur de 6Ô",64 ; descendu la
cloche ; en tournant, le bout du crochet a cassé ; remonté la cloche.
Fait les fondations pour le contre-levier et forge, et fait différentes réparations
à la baraque.
Fait nn crochet sur la cloche ; descendu, coiffé la ti^e et remonté le trépan ; fait
deux voyages de soupape. Placé une pièce de bois de chêne sur le levier de
de 2*,00 de lenteur.
Placé le contre-levier et remblayé les fondations du levier.
Fait on voyage de soupape ; descendu le trépan avec la coulisse à débrayage.
Placé un cercle en fer sur la coulisse pour temr les cales en bois.
984
Fortfê
BpaisMor
dêU
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coocb«.
0,48
1,33
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2,10
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2,20
1,37
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1,90
1,70
1,14
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77,04
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82,29
84,79
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88,93
90,78
92,98
94,35
95,70
97,60
99,30
100,44
lleBUkr««M ëm mois de MepUmhre 1899.
TRATÀUX
Accidents. — Le mois de septembre a été fertile en accidents.
Le 4, on casse une tige n® 2 à 58 mètres, en ))altant. On
descend la cloche sans pouvoir coiffer la tige qui est couchée
contre les parois. On fait couder un raccord, on descend la
cloche, sans plus de résultat. On fait faire une caracole (voir
Pl. IY, Fig. 14) sur la cloche, on la descend ainsi armée sans
pouvoir coiffer encore la tige ; le crochet trop faible de la cara-
cole est plié en deux. Un crochet plus fort conduit, enfin, au
résultat. La tige est coiffée et le trépan remonte. Il reste cepen-
dant un bout de fer au fond. On fait un voyage de soupape et
un voyage de tarière pour chercher ce morceau de fer, on
remonte sans résultat. Il a disparu ou s'est logé dans les parois,
on se décide à le broyer.
285
Monté le treuil à corde. Les éboulements continaent de tomber.
Terminé le montage du treuil à corde ; cassé la tête de sonde de la yîs de suspen-
sion ; réparé ladite pour la descente rapide des soupapes à déblais.
Enroulé la corde en fll de fer sur le tambour.
Placé deux boulons au cylindre dejla machine.
Changé le pinion du treuil de battage ; cassé cinq dents dans le premier pignon
en battant.
Les éboulements sont plus forts.
Descendu Télargisseur à excentrigue ;!élargi 0".80 sous la colonne de 0,41 pour
descendre ladite au fond de rexcayation ; lait des efforts ayec les vis et la
sonde, la colonne refuse de descendre ; fait un yoyage de soupape. Commencé
à descendre la colonne de 360*/" : descendu deux Douts à la profondeur de
6-,l7.
Descendu la colonne à 33", 19.
Descendu la colonne à 48", 19. Suspendu le trayall à midi.
Descendu la colonne à 73",39.
Descendu la colonne à 97", 19.
On reprend le battage le 6, mais à peine a-ton fait 50 centi-
mélres, que les raccords no* 1 et 2 cassent encore k 60ib,64.
On descend la cloche, et, en tournant, le bout du crochet casse.
On remonte la cloche sans résultat.
Le 7, on fait les fondations du contre-letier, on monte la
forge et on fait diverses réparations. Il 8*agit de battre main-
tenant au trépan à coulisse, de façon k ce que tes tiges ne
travaillent plus que par traction.
Le 8, on fait un fort crochet sur la cloche et on réussit à
coiffer la tige et à remonter le trépan. L'accident est réparé, on
est à la profondeur de 74",17.
II y a des éboulements dans les argiles. Le trou de sonde
n'est encore tube qu'à 23 métrés. On veut essayer de creuser
jusqu'à 100 métrés avant de descendre la colonne de tubes de
360 millimètres.
286
Le 13^ on casse la léte de soode. Cet accident est vite ré-
paré. Le 19, on casse cinq dents du premier pignon du treuil.
Les éboulemonts redoublent à 94''^35. On parvient cependant
à la profondeur de iOQ^^ii^ et la colonne de 360 millimètres
est descendue avec succès jusqu'à cette profondeur.
L'avancement total du mots a été seulement de 41% 12, en
raison des installations nouvelles et du tubage. Soit en moyenne
un avancement de 1»,40 par jour.
GÉOLOGIE ET ANALYSES
Les 41 ■"^12 traversés pendant ce mois appartiennent au
manteau puissant d'argiles vertes qui se trouve sous les pre-
mières assises sableuses de la plaine du Forez. J'ai tenu à avoir
des analyses complètes de ces argiles. Ces renseignements
pourront servir atix propriétaires de la plaine du Forez et aux
industriels.
Argile verte prise à 70 mètres, échantillon naturel (non
broyé par le trépan). N<> 16 de la coupe.
Silice 46,00
Alumine 24,04
Chaux 7,00
Magnésie 2,75
Sesquioxyde de fer traces.
Protoxyde de fer 5,70
Fer de la pyrite 0,23
Soufre de la pyrite 0,28
Acide sulfurique des sulfates traces.
Oxyde de manganèse 0,00
Perte au feu. Eau et CO^ 10,00
Potasse soluble dans l'eau, faible-
ment chlorhydrique 0,32
Potasse totale 0,67
Découverte de la potasse libre dans les argiles de la plaine.
— Je ferai remarquer immédiatement au lecteur, la présence
de la potasse comme caractéristique de la constitution de ces
argiles. Nous allons retrouver ce corps d'une façon normale
dans un grand nombre d'échantillons et à des doses qui attein-
dront 6 Vo 1 J'insisterai, à l'aide des analyses qui vont suivre,
987
sur la véritable nature de ces argiles et je tacherai de découvrir
aiosi leur origine probable. Je me permets de signaler dés
maintenant cette étude progressive des argiles de la plaine du
Forez et de leurs transformations en profondeur, comme une
des plus curieuses pour la géologie de la région qui nous
occupe.
Je me bornerai maintenant, pour ne pas conclure trop tôt, à
dire que la silice et l'alumine sont en quantités normales pour
constituer une véritable argile» mais que les 7 o/o de chaux les
rendent un peu marneuses, ce qui ne paraissait pas exister
avant Tassise des sables verts de 23 mètres. Nous verrons du
reste le calcaire augmenter avec la profondeur,
HYDROLOGIE
Débit de la source de 23 mètres. — Aucun changement
ne se produit pendant ce mois dans le débit de notre source
Jaillissante. Je prévois une augmentation de volume aux pre«
miers sables que nous rencontrerons sous cet énorme manteau
imperméable. (Bulletin n^ 3 du sondage, publié en 1879.) Gela
est rationnel, et, comme la logique Tindique, le débit reste
toujours fixe à un litre par seconde.
La température est toujours la même, 13<» à 14 degrés. En
été, cette eau est très-agréable et parait très-fraicbe.
988
17
18
19
•
2
3
4
5
6
8
Id.
9
10
20
Id.
11
12
13
21
Id.
14
15
16
17
18
22
Id.
23
Id.
19
24
20
21
25
Id.
26
22
23
24
25
DÉSIGNATION DES TEBEAINS FOBÊS
Fortge
Journée.
ÀrgUe grise et verte. . .
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Calcaire silicenx
Calcaire siliceux
Argile brune rougeàtre
Id.
Argile rouge et brune
Argile Terte
Id
Id
Id
Argile rouge
Id.
Id
Id.
Id
Id
Argile grise
Ores vert gros grain
Id.
Argile grise. . .
Id.
Argile brune
Argile verte
Id. avec plaquettes
Id. . Id.
Id. Id.
EpaiMenr
dM
»
m
1,02
50,62
2,92
»
3,80
»
2,97
»
2,58
m
2,12
»
0,05
15,41
m
s
m
«
0,13
9
0,63
0,18
1,86
9
»
»
1,35
9
0,30
3,84
1,35
3,08
1,55
1,53
6,48
3,45
2,47
1,88
1,76
0,85
Â>^î
11,92
0,11
1,64
0,47
1,72
0,58
0,67
0,65
2,39
2,30
0,65
1,44
2,00
2,54
dm
MoU
101,46
104,38
108,18
111,11
113,73
115,83
115,90
116,03
116,66
118,52
119,87
120,17
121,72
124,80
126,35
127,88
131,33
133,80
135,60
137,43
138,28
139,92
140,03
140,50
142,22
142,89
143,54
145,84
147,28
149,28
151,82
339
rOotobre 1870.
Descendu la colonne au fond à 100">,44. Fait trois royages de soupape; descendu
ensuite le trépan de 350»/" et commencé le forage.
A 5 heures du soir, cassé la vis de suspension ; réparé ladite ; commencé le
forage à minuit.
À 4 heures du matin, le trépan s*est dévissé en battant ; remonté la sonde.
Descendu un raccord n«* 0 et 1 pour coiffer le trépan ; remonté sans résultat, le
trépan est couché le long des parois; ensuite démonté le clapet de la soupape ;
allongé le piton du clapet ; descendu la soupape et remonté le trépan ; re-
descendu le trépan dans la nuit ; le trépan s est encore dévissé ; remonté la
sonde ; desc-endu la soupape ; coiffé le trépan et remonté ledit.
Percé un trou dans Temmanchement du trépan et mis une goupille de 0,016*/";
descendu le trépan.
Dans la matinée, en remontant, une tige n« 3 a foiré et la sonde est tombée d'une
hauteur de 3",64 ; descendu la soupape ; porté à 3",64 ; descendu la cloche ;
coiffé la tige. En soulevant, une tige n« 2 s*est brisée à 20*,23 du fond ; re-
monté la partie cassée ; redescendu la cloche et remonté le trépan ; redressé
les tiges ; fait deux voyages de soupape ; descendu le trépan.
Remplacé le clapet de la soupape.
Cassé deux dents au pignon du treuil de battage.
Placé les dents au pignon.
Cassé une dent au même pignon, placé ladite.
Percé OB trou dans Temmanchement du second trépan ; fait quelques réparations
à la machine.
Placé deux dents au pignon du treuil.
Placé un boulon au couvercle du cylindre de la machine.
390
11
il
27
DESIGNATION DBS TERRAINS FORÉS
26
27
28
29
30
31
Id.
Argile verte et plaquettes.
Calcaire siliceux.
Forage
delà
Joarnée.
0,65
9
0*83
EpaÛMor
dae
coachee.
0,02
»
M
9,76
da
152,47
153,30
153,32
Bemarques da mois d'Octobre 18V9<
TRAVAUX
Le mois d'octobre ne présente pas d'accidents bien graves,
rapprofondissemenl est régulier. Il faut bien se rendre compte
que dans un sondage, les ruptures de tiges, les séjours d'ins-
truments au fond sont presque des choses normales.
On remarquera pourtant que le trépan s'est dévissé plusieurs
fois sur une couche de calcaire siliceux extrêmement dur. Aussi
met-on trois jours pour traverser ces 0"»,i8 centimètres de
grès siliceux. Je veux faire prendre une carotte avec le dé-
coupeur sur ce banc dont j'ignorais l'épaisseur, M. Mertz ne
peut y réussir. En faisant cette manœuvre, l'outil se dévisse et
reste au fond pendant plusieurs jours.
Le 26, on casse, sur une plaquette de grès, la grosse tige du
trépan qui a 8 centimètres de diamètre. Celte tige et le trépan
99i
• B0BBTATIO1I0
En battant sur ane plamiette de Après, vers 5 bcares da soir, la crosse tige a caasé
BOUS Tembase du maie n« 1 ; descendu la cloche et remonté le trépan et grande
tige. Lâché Teau de la chaudière et commencé à nettoyer ladite.
Conduit la grosse tige et la coulisse à Saint-Etienne pour faire souder les em-
mancbenoients n« 0 ; fait des réparations au levier de battage ou au treuil ;
terminé le nettoyage de la chaudière.
Terminé le levier et fait différentes réparations au sondage.
Arrivé de la grosse tige ; fait deux vogages de soupape.
Remonté le trépan, ledit a le tranchant refoulé près d'un centimètre d'épaisseur ;
le terrain est très-dur. Fait un voyage de soupape ; après descendu le décou-
peur. En battant, la grosse tige s'est dévissée et le découpeur est resté au
fond ; battu pendant 2 heures.
Descendu la soupape pour prendre le découpeur. En faisant les manœuvres, une
dent a cassé au treuil n« 1 ; placé la dent; ensuite coiffé le découpeur; ledit
cherché à prendre le découpeur ; remonté sans résultat.
Remplacé le clapet et les charnières de la soupape ; dans la nuit, descendu la
soupape, coiffé le découpeur et remonté ledit ; fait un voyage de soupape
ne pèsent pas moins de 600 kilog. C'est la partie percutante
da sysième. Gomme on l'a vu dans Texpoeé précédent.
L'avancement de ce mois a été très-beau : 52'',88, soit 1>»,78
par jour, comme dans le premier mois complet du sondage.
On remarquera qu'il y a eu parfois des approfondissements de
3",45, 3»,08, 2»,50 en un seul jour.
GÉOLOGIE ET ANAJLT8E8
Au point de vue géologique, les roches rencontrées ont pré-
senté, je crois, quelqu'inlérét et une grande variété.
Argiles marneuses vertes, — Jusqu'à 11 S^^ySS, le grand
banc d'argiles marneuses vertes a persisté. Voici un groupe
d'analyses complètes de trois échantillons pris à 100, 110 et
115 mètres.
292
Argiles marneuses du grand banc supérieur.
CORPS CONTENUS.
Silice
Alumine
Chaux
Magnésie
Sesquioxyde de fer
Protoxyde de fer
Fer de la pyrite
Soufre de la pyrite
Acide sulfurique des sulfates.
Oxyde de manganèse
Potasse
Perte au feu : eau et CO*
N« 16, 100-
Mane.
29,75
14,01
Î4,50
1,30
0,30
3,35
0,24
0,30
0,50
0,00
non dosée.
25,75
N« 17, us-
Argile.
49,00
25,43
8.50
2,50
trace.
5,27
trace.
trace.
0,30
0,00
1,40
9,00
N« !7, 115*
irgile maraeiiM.
40,00
23,24
13,80
trace.
0,20
4,28
0,20
0,25
0,23
0,00
non dosée.
18,00
Nota. —Toutes ces roches font passer au bleu le papier de tournesol.
Elles contiennent donc toutes des alcalis libres ou des carbonates.
On remarquera que réchantlllon n* 16 est une maroe bien
caractérisée renfermant enviroo 33 à 34 o/o de carbonate de
chaux. Cette marne, qui afQeure dans certaines parties de la
plaine, notamment à THôpilal-Ie-Grand, pourrait être employée
à l'agriculture, avantageusement, je le crois.
Expérience agricole sur les marnes de la plaine. — A
cet effet, j'ai procédé à Pexpérience pratique recommandée pour
Tagriculture par Wurlz qui dit dans son dictionnaire :
« La détermination de la composition chimique d'une marne
« ne présente qu'un médiocre intérêt, car ce n'est pas tant la
• richesse de cette matière en carbonate de chaux, que la faci-
t lité avec laquelle elle se délite par l'action de l'eau, qui dé-
« termine sa qualité. — Pour reconnaître si une terre calcaire
« peut être employée comme marne, il faut en peser un
« kilogramme environ, le placer dans une terrine, le couvrir
« d'eau, agiter, puis décanter immédiatement et recommencer
t cette opération jusqu'au moment où Teau passe claire. On
t recueillera les rognons qui ne seront pas dilatés et on les
« pèsera séparément. — En retranchant leur poids de celui de
« la marne employée, à l'essai, on aura le poids réel de la
« marne contenue dans l'échantillon. •
903
Bh bien I j*ai fait l'expérience précoDisée par Wurtz et j'ai
obtenu un résultat complet, en ce sens que le kilogramme
entier s'est fusé dans i'eau sans laisser aucun rognon. Cette
marne est donc bonne, intégralement, pour l'agriculture. Nous
ne saurions trop engager les propriétaires qui ont des terrains
sableux et graveleux, k essayer de les améliorer en les marnant
à l'aide de ces roches si abondantes dans certaines parties de
la plaine. Je leur donuerai une métbode bien pratique pour
reconnaître les meilleurs bancs. On voit dans les analyses qui
précèdent, que la teneur en cbaux est à peu près égale à la
perte au feu. Si donc une marne préalablement sèchée perd
20 à 25 o/o de son poids au feu, elle est bonne pour le marnage
des terres, car elle contient en moyenne 30 <>/• de carbonate
de chaux ; on pourrait ainsi transformer tous les terrains
sableux de la plaine du Forez.
Alcalis libres. — Ce qui est aussi très-remarquable, c'est la
réaction franchement alcaline de toutes ces roches, mettez-en un
morceau quelconque dans un petit verre d'eau, laissez fuser,
mettez sur la boue ainsi formée un morceau de papier de tournesol,
au bout de 5 à 10 minutes il aura viré au bleu. On voit donc de
quelle importance peut être pour l'agriculture une pareille
propriété.
Caractères extérieurs des marnes. — L'aspect extérieur
de cette marne la rend facile à distinguer. Cet aspect est franche-
ment lithoide, quelquefois avec des parties plus blanches,
crayeuses, légèrement oolithiques, qui sont du calcaire hydrau-
lique analogue à celui de Sury. La couleur est gris-vert tirant
plutôt sur le blanc sale que sur le vert. Parfois les éléments car-
bonate de chaux et argile verte se séparent complètement. J'ai
notamment un gros échantillon naturel de 110 mètres qui
présente les particularités suivantes :
l® En bas, partie argileuse fine, très-plastique, très-verte,
ne contenant presque pas de calcaire (4 à 5 7o) cl ne faisant
presque pas effervescence aux acides ;
2<> Au-dessus, petit banc de 4 centimètres d'épaisseur de
marne très-calcaire blanche lithoïde faisant une forte efferves-
cence aux acides ;
3® Au-dessus, reprise de l'argile verte très-peu calcaire.
On voit donc que ce sont des alternances d'argile pure et
d'argile marneuse.
994
L'analyse n* 17 de réchaDlilloa de 1 13 mètres est à peu près
l'analyse normale des parties argileuses de la base du grand
banc des argiles marneuses : 10 à 11 V» ^^ carbonate de
chaus, un aspect vert caractérisé, un peu blanchâtre, effer-
vescence aux acides. Les échantillons broyés se coupent au
couteau comme du savon, voilà encore ce qui les caractérise.
La potasse n'a pas été dosée dans ces échantillons, mais elle
y existe en quantité au moins aussi grande que dans l'échan-
tillon de 70 mètres, car nous allons voir un peu plus loin une
analyse à 116 mètres, où elle est déjà plus que doublée comme
teneur pour cent.
Augmentation du calcaire en profondeur» — D'une ma-
nière générale, voici comment se comporte le ealcaire, depuis
la surface du trou de sonde à Montrond. Le carbonate de
chaux, à peu près nul au début, apparaît peu à peu dans le
banc des argiles marneuses et atteint son maximum de teneur
(33 à 34 7o), entre 90 et 115 mètres, avec la roche vert-gris
franchement litholde représentée par Téchantillon n® 1 de 100
mètres. Entin, à 1 15>»,85, nous rencontrons un calcaire «iliceux
franc dont nous allons parler. Le sable a progressivement dis-
paru dans la formation au fur et à mesure de Tapparilion plus
abondante du calcaire qui est sableux au sommet et franchement
calcaire à la base tout en restant argileux constamment et vert.
Nous verrons plus tard s'il y a lieu de l'assimiler à l'étage de
Sury.
Premier calcaire siliceux hydraulique n® 18 f0«»,18. —
Ce calcaire a été la première ruche très-dure rencontrée dans
notre sondage. La question de savoir si ce calcaire est un banc
ou un rognon, est délicate à trancher. A une profondeur beau-
coup plus grande, nous avons retiré des rognons volumineux
de ce calcaire, mais il est à remarquer que celte roche a si-
gnalé, à 115 mètres, un changement très -notable dans les
autres roches. Au manteau de ces argiles cx)nstamment vertes
ayant plus de 90 mètres d'épaisseur, vont succéder des argiles
brunes, des poudingues, des calcaires siliceux, les roches vont
changer à chaque instant. Je n'hésite pas à penser que cette
assise calcaire est le signal d'une formation différente, mais ce
point sera approfondi dans l'élude générale. Bornons -nous,
pour le moment, à l'étude intime de ce calcaire.
995
U a Taspect d'un calcaire lacustre grisâtre, sa castre est
esquilleuse» il ne raye pas le verre comme certains calcaires
très-siliceuXy il est très-dense et donne une poussière blanche
légèrement grise. Voilà pour les caractères organoleptiques.
Analyse du calcaire siliceux de 115 mètres, — Sa com-
position chimique est simple. 11 fait effervescence sssez vive
avec les acides et se dissout complètement dans l'acide chlo-
rhydrique en laissant cependant une gelée abondante de silice
gélatineuse. H donne :
Smce 16,25
Alumine et fer 2,00
Carbonate de chaux, magnésie, eau. 82,00
Potasse et soude fortes traces.
On voit immédiatement qu'il s'agit d'un calcaire hydrau-
lique de première qualité.
Découverte des basaltes à 115 mètres. — En lavant à la
passoire les détritus ramenés par la soupape à Tétage de 115
mètres, nous n'avons pas été peu surpris de trouver un mor-
ceau de basalte d'un volume de 2 ou 3 centimètres cubes,
parfaitement caractérisé, accompagné de granité rose, de quartz
grisâtre, d'une roche talqueuse verte, etc., en un mot, d'élé-
ments granitiques. Dans un autre lavage j'ai rencontré des
morceaux d*ohvine»
Ainsi donc, les basaltes sont contemporains de celte partie
du tertiaire. M. Groner assignait un âge tout différent à ces
roches éruptives et les reportait beaucoup plus haut dans l'étage
pliocène.
Cette question, très-importante, de l'âge des basaltes foré-
ziens, est donc éclairée d'un nouveau jour. Nous verrons dans
la partie générale géologique qui suivra, quel âge exact on
pourra leur assigner, mais ce qu'il y a de certain, dès main-
tenant, c'est qu'ils avaient déjà fait leur apparition à l'époque
miocène*
Argiles rougeâtres w* 19 (3", 84 de puissance). — Un fait
remarquable, et que je signale dès maintenant, c'est qu'aussitôt
que les calcaires apparaissent en quantité un peu notable dans
les couches argileuses vertes, le protoxyde de fer tend à dispa-
raître en partie, le métal se suroxyde et les argiles passent au
rouge franc ou au grisâtre.
n
'J96
Void un nouveau groupe d'analysée compIëteB qui démon-
tre qu'à part la suroxydation du fer et le changement de cou-
leur, la nature de ces argiles est bien toujours la môme.
A qtioi tient le changement cTétat du fer ? — Nous verroos
dans l'étude générale géologique que les dépôts calcaires siliceux
et autres ont dû provenir de sources thermales chaude:) et pro-
bablement alcalines, de là une action oxydante énergique sur
les couches d'argile qu'ils ont recouvertes. Du reste, chose
curieuse, après un fort banc d'argile brune sous le calcaire
siliceux, on voit peu à peu reparaître l'argile verte, mais lorsque
le calcaire siliceux se montre de nouveau, à 153** par exemple,
le même phénomène se reproduit exactement.
Analyses complètes de cinq argiles de ii6 à 138 mètres.
— Voici un nouveau groupe d'analyses :
NM9
Argil*
roag«
soatlecilc
tilieeax,
446 k 420-
SiUce
Alumine
Chaux
Magnésie
Sesquloxyde de fer ... .
Protoxyde de fer
Fer de la pyrite
Soufre de la pyrite
Acide suif, des sulfates.
Peroxyde de manganè»*
Potasse
Perte au feu
N«20
4S,00
27,42
7,00
0,30
2,00
2,70
0,19
0,23
0,06
faiUe tr«e«
non dosée
12,00
Argile
▼erte,
4 20-.
52,75
24,32
4,50
0,00
trace.
4,20
0,19
0,24
0,05
0,00
Don dosée
13,00
N« 20 bis
Argile
▼erte,
420a,47.
48,50
27,31
4,80
0,00
trace
4,25
0,29
0,35
trace
0,00
1,90
20,00
N«20<«r
Argile
▼erte,
4 26-.
N«21
50,00
15,87
7,10
0,90
trace
4,13
trace
trace
trace
0,00
non doiée
22,00
Argile
trèe- ronge
fortement
oxydée.
196-, 9S
46,80
26,70
8,02
0,50
2,50
2,20
0,26
0,32
fortettrtce*
trace
non dotée
12,70
Dosage de la potasse dans Vargile de 120 mètres. —
Dans réchantillon no 20 bis, à 120", 17, on remarquera un
dosage de potasse intéressant. Voici comment elle se répartit :
Potasse soluble dans l'eau faiblement acidulée
par l'acide chlorhydrique 0,25
Potasse totale 1 ,65
997
Ce qui caraclérise cet étage d*argiles bigarrées avec prédomi-
Dance des argiles rouges, c'est Tassez faible teneur en carbonate
de chauXy6,5 ^/o en moyenne, mais si nous examinons l'analyse
suivante d'une argile grise-verte de ISS", nous voyons la teneur
en chaux monter à 12,25 ©/o, et nous aurions pu prédire
presque à coup sûr qu'en-dessous allaient se trouver des argiles
de plus en plus calcaires et un nouveau dépôt thermal de calcaire
siliceux. C'est ce qui se vériQera 15 mètres plus loin.
Analyse complète d'une argile marneuse grtse^erte de 138*.
Silice 41,50
Alumine 19,29
Chaux 12,25
Magnésie 1,05
Sesquioxyde de fer trace.
Protoxyde de fer 4,28
Fer de la pyrite 0, 19
Soufre de la pyrite 0,24
Acide sulfurique des sulfates. . traces.
Oxyde de manganèse 0,00
Perte au feu 21 ,20
On remarquera d'une façon normale que la chaux augmente
toujours naturellement dans ces argiles au détriment de la silice
et de l'alumine. La silice, qui normalement dans les argiles
pures a une teneur de 50 7© environ, tombe à 40 «/o environ, et
l'alumine de 26 Vo tombe à 20 «/ot soit une diminution de 1/5
environ sur chacun des deux corps.
On remarquera également que le protoxyde de fer est remar-
quablement constant, comme teneur, dans les argiles vertes ou
grises. Il y en a toujours de 4 à 5 ^/o.
Aussitôt que l'oxydation des argiles a lieu et qu'elles devien-
nent rouges, cette teneur diminue de moitié environ.
2*« banc de calcaire siliceux n« 27 bis de la coupe
{puissance 0,08). — Ën6n à 153>n,30, le trépan en acier fondu
est refoulé de un centimètre par un banc heureusement peu
épais de calcaire siliceux. J*ai pu (aire retirer une carotte de
cette roche, dont voici les caractères organoleptiques : Les
90
298
morceaux soot si fragiles quMIs se brisent entre eux quand on
les agite dans une bouleille en verre ; couleur gris-obscur;
cassure esquilleuse ; grain légèrement cristallisé ; tout Taspecl
de ce qu'on nomme ordinairement un calcaire lacustre, raye le
verre trôs-franchemcnt seulement dans certaines parties, par
une raison qui sera expliquée plus loin.
Analyse du calcaire siliceux no 27 bis, — L'analyse de
ce calcaire siliceux m*a révélé plus de silice que dans le
premier échantillon. Il est toujours soluble dans l'acide chlo-
rhydrique avec un dégagement modéré d'acide carbonique et
formation d'un squelette volumineux de silice gélatineuse.
Mais ce qui le caractérise surtout, ce sont des pcliu noyaux
de silice pure translucide qui sont agglomérés dans la masse et
qu'on retrouve intacts dans te résidu insoluble de l'atiaquc
chlorhydrique. Ces petits noyaux craquent vivement sous la
baguette de verre.
La silice est donc non seulement répartie dans la masse comme
dans le calcaire de IIS"», mais elle est encore concentrée en
nodules très-petits dans le calcaire lui-même.
En résumé, celte roche donne à Tanalysc les résultats sui-
vants :
Silice et quartz 23 7o
Alumine et fer 2
Carbonate de chaux, magnésie, eau ... 75
Potasse et soude fortes traces.
On voit qu'on a affaire à un calcaire éminemment hydrau-
lique^ car les plus hydrauliques contiennent de 15 à 20 ^/o de
silice.
Il serait à désirer que les gisements de cette roche fussent
recherchés avec soin, car avec la proximité des charbons il y
aurait là les éléments d'une industrie de premier ordre.
HYDROLOGIE
Pendant ce mois d'octobre, les eaux de l'étage de 23" conti-
nuent de couler avec un débit de 60 litres à la minute environ.
Comme nous n'avons rencontré aucune couche perméable impor-
tante, et que nous sommes à 153™ du sol, c'est-à-dire à 130"
de la première Kôoe perméable, il est à supposer que la pre-
399
mière rencontre des sables va nous amener de nouvelles eaux,
surtout après un manteau imperméable de celle imporlance.
Nous étions cependant loin de nous douter que celle vérification
aurait bientôt lieu et surtout que nous allions rencontrer des
eaux thermales et minéralisées.
300
• .
-SS
d'or
rocb
1
s t
Q
&^
27
28
29
30
31
32
33
34
34 bit
35
1
2
Id.
4
5
6
7
Id.
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
Id.
Id.
18
Id.
19
20
21
22
Id.
Id.
23
24
25
26
Id.
DÉSIGNiTION DES TEailAINS FOBÉS
Forage
EpMueur
delà
des
joomée.
cottrkM.
Calcaire siliceux
Argile brune
Id •.
Id ,
Id. plaquettes très-dures
Id. id.
Id. id.
Argile verte
Id
Id
Id
Id
Id
Id
Id
Id. et plaquettes
Id. id
Id. id
Sable argileux vert
Grès en formation
Id.
Gros sable vert grès
Poudingaes
Sable
Argile sableuse verte
Poudingues
Id.
Id
Sable
»
0,06
0,29
1,00
2,15
1,14
2,12
1,00
0,80
1,90
0,90
2,53
2,25
1,33
2.88
1,55
1,75
1,05
0,70
0,G5
0,91
0,90
1,50
0,63
0,50
1,37
2,06
0,53
0,17
0,15
2,30 1
da
Mois
d
17
0
1
08
70
64
65
81
1,50
1,13
1,37
2,06
0,85
154,6^
156,82
157,96
160,08
161,80
161,88
163,78
164,68
167,21
169,46
170,79
173,67
175, 2t
176,97
178,02
178,72
179,37
180,28
101,18
182,68
183,81
183,81
185,18
187,24
187,77
187,94
188,09
190,39
304
ovoinJors.
Ihtoaee pendant le Jour. Nuit, percé an trou dans remmanchement n« 0 de la
coulisse ; redressé les filets du découpeur.
ierrë la femelle de la crosse tige» ensuite percé on trou dans le m&le da dé-
coupeur; suspendu le travail à midi faute d'ouvriers.
ait un voyage de soupape, après, descendu le découpeur.
In remontant le découpeur, il s'est trouvé le dessus de la carotte dans ledit, le
restant de la carotte a été écrasé en battant.
lerré la femelle de la grosse tige.
Iodé le fond du trou, on a laissé des cornes en battant.
Cassé une tige n* 3 à 71 mètres du fond, en remplissant la soupape venant
avec la cloche. Le sable de 23 mètres coule derrière la colonne.
Installé la poulie mobile.
Réparations à la coulisse.
La soupape porte à 1".80 du fond.
U soupape s*est pincée dans le sable en la remplissant : en soulevant quatre
dents ont cassé à la roue d'engrenage Treuil n« 1 ; démonté le treuil, percé
des trons dans la fonte, placé des dents à vis. Réuni les deux postes.
rerroiné de placer les dents ; monté le treuil ; ensuite monté la soupape. Dans
lajoamée, soudé et redressé plusieurs tiges; fait des boules d'argile pour
jeter dans le trou et agglomérer les sables, et refait le joint du couvercle du
cylindre.
(8"< nappe JaillUaanie thermale»)
On jette des boules d'argile au fond avant de descendre le trépan,
langé l'ean en présence de M. Laur ; le volume d'eau est de 98 à 100 lit. à la
minute.
fnisé deux litres d'eau au fond en présence de M. Laur.
Le trépan a perdu 10**/" dans les poudingues ; forgé le trépan et rodé le fond du
trou.
303
Ij
•
1
36
37
38
27
Id.
Id.
28
29
30
DÉSIGNATION DBS TERBA»8 FOifiS
Arffilc sablease Torte
Sable
Argile sablease, Terte pyriteuse
Foraf«
EptisMar
d«la
«Ut
Jonrnée.
coochai.
Q,50
1,25
0,87
1»
2,30
0,50
1,25
»
•
«
»
«
Bemar^ues du mol» de WoTenibre 18YO.
TRAVAUX
Gomme accident iiiléressant dans ce mois, nous n'avons guère
à noter que l'enfouissement du trépan dans les sables à partir
du 28 novembre. Cet accident a quelquefois des conséquences
assez graves, car le sable de la nappe de 23", continuant à
couler derrière la colonne» routil pouvait se Irouver entièrement
enfoui, et on a remarqué que par le repos, à une certaine pro-
fondeur, les dépôts de sable acquéraient rapidement une grande
consistance. Il faut dès lors extraire les sables autour de Toutil,
ce qui est toujours difficile. Heureusement la rapidité avec
laquelle les manœuvres ont été faites par M. Mertz, l'agent de
la maison Lippmann, a empêché le mal de 8*aggraver, et le 30
tout était réparé.
La moyenne de Vavancement pendant les 30 jours du mois
de novembre a été assez satisfaisante et de 1",33 par jour.
GÉOLOGIE ET ANALYSES
Influence oxydante des calcaires siliceux sur les argiles
vertes, — Nous voyons à l'horizon de 153"^, après la rencontre
803
i
\
OBSEKlTATIOliS
Dans la matinée, en battant, la goupille da trépan s'est cassée et le trépan s*est dé-
Tîssé; la choc de la fm)sse tige en décrochant a cassé un mâle n* 3 à 14"* ; des-
cendu la cloche, coiffé la tige ; en serrant, une tige n* 3 a cassé à 108» ; remonté
la partie supérieure ; descendu la cloche et remonté la partie inférieure avec
coulisse et grosse tige, reste au fond le trépan. Descendu deux fois la soupape,
porté sur le trépan sans pouvoir prendre ledit, il est couché contre la paroi ;
remonté la soupape pleine de sable ; ajouté une caracole sur la grande cloche ;
fait deux voyages sans résultat.
ledescendn la cloche, remonté sans résultat ; descendu la soupape, coiffé le
trépan, ledit a lâché en remontant ; descendu la cloche, coiffe le trépan et
remonté ledit. Redressé les tiges, serré la femelle de la grosse tige.
Les filets de la grosse tige et du trépan sont tout à fait abimés, en serrant la grosse
tige sur le trépan la femelle s'est fendue. Commencé à nettoyer la chaudière.
du calcaire siliceux gris foncé dont j'ai donné l'analyse, appa-
raître de nouveau ce singulier phénouièoe du changement de
couleur des argiles, qui passent immédiatement du vert clair au
rouge plus ou moins foncé. Le calcaire est là évidemment comme
l'indice d'une action peroxydanle sur le silicate de protoxydc
▼en des argiles. Nous verrons plus tard si ces injections de
calcaire siliceux^ne sont pas dues à des phénomènes geysériens
et si, en effet, ils n'ont pas eu sur les argiles vertes une action
calorifique et oxydante qui les a fait passer du vert au rouge.
Néanmoins, cette influence du calcaire ne se fait pas sentir
indéfiniment et après un métamorphisme qui rougit Targile
en cet endroit, sur une épaisseur de 6'",41, la roche redevient
verte comme précédemment.
Entrée dans une detixtème zone sableuse. — Mais Je
point le plus intéressant à noter esl Teotrée du forage, ù partir
de I79",37, dans une zone sableuse qui va nous donner une
nouvelle nuppe aquifère. Il esl utile d'indiquer les différentes
phases par lesquelles on passe ordinairement pour arriver
à ces zones sableuses dans la plaine du Forez. Cela peut être
d'une grande utilité pour les propriétaires du sol qui voudront
faire des sondages.
30lt
Allure des roches quand on va rencontrer une nappe
jaillissante. — l® L'argile devient plus verte que jamais ;
2o Elle devient sableuse en restant toujours verte (n* 30) ;
3o A ce moment, apparaissent des grès en formation, des
plaquettes plus ou moins dures agglomérées par un ciment cal-
caire ou kaolinique ;
40 Les éléments de ce grés grossissent et deviennent plus
sableux ;
5» Enfin, on tombe dans un sable fluide bien calibré, cristallisé,
moins vert, trés-lavé, en grains ne dépassant guère 1 millimètre.
On est alors dans la nappe jaillissante et le débit augmente.
En général, alors, on retombe ensuite de nouveau sur des
grès plus ou moins agglomérés, des poudingues, des plaquettes.
Le sable redevient argileux, puis Targile verte prédomine et un
nouveau manteau imperméable recommence.
Roches constituant les gros sables et poudingues. — Dans
les gros sables de 182<b,68 (n^ 32 et 33), nous remarquons les
éléments constituants suivants : gros grains de grès à ciment
calcaire» petits grains d'argile verte, très -rares morceaux
broyés de pyrite blanche. En second lieu, des roches d'origine
granitiques, t«3lles que : quartz blanc roulé, roches gneissiques,
micacées (mica blanc et talc presque exclusivement], quartzeuses
et grises, feldspath orthose rare, quartzites noirâtres rares.
Les plus gros grains ont un volume de deux centimètres cube
environ.
La roche dominante est le quariz et la roche granitolde grise.
Disparition des basaltes. — Le basalte a totalement disparu.
On pourrait en conclure que le terrain dans lequel nous sommes
entrés, à 200 mètres, est un terrain distinct. (Nous étudierons
de plus près celte importante question avec les roches plus
profondes).
Les poudingues de 187 mètres (n» 35) présentent les mêmes
roches avec une augmentation dans les roches micaschisteuses,
talqueuses, plates, verd&tres.
Nous verrons que la zone sableuse rencontrée à Tétage de
180 mètres a une puissance exceptionnelle : en effet, à 193'',01,
la lin du mois de novembre, nous y serons encore.
306
Agglomération des sables à Tait, — J'ai remarqué que
les sables, les sables argileux surtout, s^aggioméraient fortement
à l'air. Des sables fluides coulés humides dans les casiers des
tiroirs de la collection, faisaient tellement prise que j'ai été
obligé, après dix-huit mois, d'employer un instrument pour les
désagréger. Il y a là évidemment un effet d'attaque lente de la
silice par les alcalis que contiennent ces sables, par conséquent,
formation d'une petite quantité de silicate alcalin qui agglomère
les grains de quartz.
Caractères généraux des sables et grés à poudtngues, —
En général, les sables, grès ou poudinguos font une effervescence
faible aux acides, sauf quelquefois par places. Le calcaire parait
y être disséminé en faible quantité sous la forme d'une matière
pulvérulente grise tufacée, d'un aspect tout à fait geysérien. Je
n'ai rencontré qu'un seul gros élément quartzeux de la grosseur
d'un œuf de pigeon, roulé, enfumé, n'offrant rien de parti-
culier. Le mica blanc et le talc y sont très - abondants et
donnent au grès faiblement aggloméré et fin, un aspect brillant
très-caractéristique. De légères veines d'argile verte pure tra-
versent ces grès sableux.
•
Caractères geysértens et sédimentatres en même temps
des dépôts de la plaine du Forez. — En résumé, les carac-
tères sédimentaires de ces roches accusés par la stratiflcation
horizontale et les quartz roulés, sont mitigés par d'autres
caractères geysériens, tels que : l'aspect cristallin deâ sables,
le calibrage exact de certains d'entre eux, le ciment calcaire,
etc. Nous voyons aussi apparaître, aux mêmes niveaux, ces deux
caractères qui ordinairement paraissent s'exclure et qui dans
la plaine du Forez vont alterner d'une façon remarquable.
Dans le mois qui va suivre, un nouvel élément presque
constitutif va apparaître, c'est la pyrite, sous deux formes
remarquables.
HYDROLOGIE
Découverte de la 3"« nappe thermale jaillissante de 183
mètres. — C'est à la profondeur de 180™,28, dans les gros
sables verts n^ 32, que le régime des eaux a présenté des
changements notables. En général, comme je l'ai montré, les
306
eaux jaillissantes arrivent à un changement de terrain et celui
qui a eu lieu à celte profondeur a été remarquable.
Voici à quels indices nous avons reconnu que quelque chose
d'insolite se passait dans nos venues d'eau.
On se souvient que nos installations avaient été noyées par la
deuxième nappe de 23 mètres; nous avions fait alors une conduite
en poterie à la rivière, dont le point de prise d'eau, dans l'ex-
cavation, était à 2">,50 au-dessous du sol (niveau des plats
bords de la sonde).
On se souvient, en outre, que les eaux sortant de la nappe de
23 mètres, possédaient une température de 13 à 14®, très-
régulière et prise en été. (Nous avons constaté depuis, par le
sondage fiorie, que cette température restait à peu près fixe en
toute saison). En outre, une petite source située à 20 mètres
au-dessous du sondage, dans une dépression do TAnzieux,
donnait à cette époque la même température. Nous verrons par
la suite que cette température s'est un peu modifiée en raison
de l'expansion de nos nappes chaudes dans celles de la surface
qui étaient à 14% comme je le répèle.
Bref, le 22 novembre 1879, je descendis au fond, à la pro-
fondeur de 183 mètres, le thermomètre à maximum de Wal-
ferdin qui inscrit la température, en déversant par un petit
bec, dans un réservoir ad hoc^ une quantité de mercure
correspondante à Télévation maxima de la température. (Je
donnerai plus tard une description de l'appareil et de la petite
bolle que j'ai lait construire pour la descente au fond).
Le thermomètre Walferdin remonté donne comme tempé-
rature des eaux du fond : 25%5. Or, en prenant la tempé-
rature fixe de la source de 23 mètres comme étant celle du sol,
près de la surface, el en se servant de la loi qui donne un accrois-
sement de 1® par chaque 30 mètres parcourus en profondeur,
on voit que la température à 180 mètres ne devait être que
de 20®. n y avait donc 5* 1/2 eu trop, qui ne pouvaient être que
l'indice d'une thi rmalité assez accentuée des eaux jaillissantes
nouvelles.
La température du mélange de sortie était de 18» le même
jour.
Enfin, le débit qui était de 60 litres ù la minute, lors de la
rencontre do la nappe de 23 mètres, était, le 22 novembre,
monté à 98 litres à la minute.
307
Bq résumé, les observations du mois de novembre ont donné
les résultats suivants» au point de vue des débits :
D«bit TempAnture '^•"ÇÎT!""»
k U minota. u fond.
de sortM.
22 novembre. 98 litres 25o IS®
24 . 135 . 25o 19o
29 • » » 20*
Le 29 novembre, on remarquait déjà de nombreuses bulles
de gaz à la surface de l'eau tranquille dans la colonne centrale.
Analyse rapide de l'eau thermale de 180 mètres.
L'ensemble de ces phénomènes m'engagea à faire un essai
préalable sur les eaux puisées à la profondeur de 191 mètres.
Pour faire cette prise nous avons dû nous servir d'une bouteille
très -primitive à deux bouchons, construite de la manière
suivante :
Prise de l'eau avec la bouteille à deux bouchons. — Dans
une forte bouteille on entre de force un bouchon qui tombe au
fond ; à travers ce bouchon passe une ficelle d'une certaine
longueur (30 à 40 centimètres); à cette dislance du premier
bouchon on en enQle un autre sur la même corde, mais plus
gros, on bouche la bouteille avec ce dernier, mais pas trop
fort, de façon à ce qu'une secousse donnée sur la ficelle puisse
déboucher facilement. L'instrument ainsi préparé, on attache
une pierre à la bouteille, à l'extérieur, de façon à pouvoir
l'enfoncer dans l'eau, pleine d'air. On la descend ainsi au fond
avec une ficelle fme et forte partant du bouchon du dessus et
reliée par conséquent au bouchon intérieur. Quand on sent le
fond, on donne une secousse pour tâcher de déboucher le pre-
mier bouchon. La bouteille se remplit d*eau alors et au moyen
d'une seconde secousse, on fait remonter le bouchon intérieur
qui vient fermer, de bas en haut, hermétiquement, le goulot et
emprisonner ainsi le liquide du fond.
Je ne sais si, par ce moyen, on a bien de feau pure prise
à l'horizon voulu ; dans tous les cas, quoique n'ayant pas
réussi toujours, j'ai pu ramener au jour des échantillons pour
l'analyse.
Les bulles de gaz aperçues le 29 m'engageaient à poursuivre
mes investigations au laboratoire, mais pour me convaincre
308
que j*ayai8 bien uoe eau minérale, voici les essais quali-
tatifs que je retrouve dans mon livre de laboratoire, à la date
du 7 décembre 1879 : « Filtré un litre. Cette eau est toujours
c un peu louche au début de la filtration par suite de l'argile
« en suspension. Bile dépose sur le filtre un peu d'oxyde de
« fer et répand une odeur plutôt due, d'après mol, aux matières
c organiques, qu'à Thydrogène sulfuré. — Mis à évaporer un
« litre. L'eau brunit rapidement en se concentrant, probable-
€ ment parce que le fer continue à précipiter.
« Avec les acides apparaissent au fond du verre des bulles
c très-fines de fi[az probablement carbonique. Avec de Feau de
c Vais no 3 également acidifiée, le dégagement est plus sensible
c mais analogue. »
La décoloration du vin, quoique moins rapide qu'avec les
eaux de Vais ou de Vichy, est cependant très-accusée.
Enfin, le litre d'eau évaporé à siccité dans un four à 200o,
donne un résidu fixe de un gramme environ.
Dès lors, mon attention était éveillée et il n'y avait plus de
doule pour moi que les eaux ne fussent minérales et thermales.
Un excellent chimiste de Paris, M. fioog, professeur de chimie
à TBcole centrale, fut chargé de faire Tanalyse quantitative
des eaux de 180 mètres, et voici quels ont été ses résultats :
Analyse complète de l'eau du fond de 180 mètres.
Acide carbonique libre 0s,167
Oxygène 0,002
Aïote 0,022
Bicarbonate de soude 0,625
» de potasse traces.
» de chaux 0,036
» de magnésie 0,020
Sulfate de soude 0,037
Chlorure de sodium 0,045
Silice 0,024
Fer et alumine 0,025
Matières organiques 0,045
Arsenic 0,000
1,048
309
Getie analyse, qui ne présente rien de remarquable au point
de vue des teneurs, doit cependant inspirer les réflexions sui-
vanles :
1® L'élément minéralisateur principal est le bicarltonate de
godinm, comme à Vichy ;
2^ Nous y irouTons, comme à Vichy aussi, les mêmes corps
principaux , bicarbonate de calcium de magnésium et de po'
tassium, sulfate de sodium et surtout chlorure de sodium. La
silice est également présente.
3® Ce qui distingue cette eau, à mon avis, des autres beaucoup
plus mioéralisécs de Vichy (Grande-Grille, Hôpital, Puits Gbomel),
c'est la teneur en alumine et fer qui est certainement plus
faible que la réalité, attendu que Teau de cet horizon dépose
partout un enduit d'bydroxyde de fer probablement uni à une
matière organique ;
4® Cette matière organique, en quantité très-notable eu égard
à sa teneur habituelle (traces à Vichy), m'a été signalée par
M. Bong, comme remarquab'e.
Il est rogrettable qu'à ce moment nous n'ayons pas eu les
bouteilles de captage perfectionnées que nous avons possédées plus
tard, sans cela nous aurions pu prendre les eaux au griffon
avec plus de gaz et plus de fer. Il y aura lieu, si on fait un
nouveau sondage pour cette source, de faire procéder à de nou-
velles analyses avec une plus grande quantité d'eau.
Dans tous les cas, c'est cette source qui donne presque uni-
quement les dépôts ferreux dans nos conduits. Elle a le goût
caractéristique des sels de fer, et comme nous verrons cet
élément minéralisateur se perdre en profondeur dans les autres
nappes, nous sommes forcés d'admettre, dès maintenant, que
la nappe de 182 mètres donne une eau faible, bicarbonatée so^
dique caractérisée par la présence du fer. Nous verrons dans
notre exposé théorique si la présence de ce métal n'est pas en
relation directe avec la zone pyrileuse très-importante qui est
précisément sous-jacente.
310
K«> d'ordre 1
des roches. 1
•
■
DÉSIGNATION DES TERRAINS FORÉS
FortfO
delà
Jooraèe.
Epdsiear
des
ooacbes.
da
sondafe.
Mois ^
38
39
40
41
4Î
2
3
4
5
6
7
Id.
8
9
10
11
12
13
14
15 en
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26 et
27
28
29
30
Argile sableuse Terte pyriteuse.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Sable
Argile sableuse verte
Schiste noir pyriteux
30 1 Grès sableux vert.
0,50
1,40
0,65
1,45
1,59
0,78
0,60
0,40
0,55
7,24
0.60
o;4o
0
10
2,30
193,51
194,91
195,56
197,01
198,60
199,38
199,98
200,38
«
200,93
203,23
3ii
OB0ERTATIOli0
Décembre.
Gondait la grosse tige à Saint-Etienne. Fait les joints et nettoyage de la chaa-
dière : ensuite fait deux voyages de soupape. Arrivée de la grosse tige dans
la matinée.
Une tige n* 3 a cassé dans la soudare en battant à 120* ; remonté la tige avec la
cloche.
On a constaté 32 degrés de chaleur dans la boue venant du fond.
Battu pendant 12 heures, le trépan reste à la même place, on jette des boules
d'argile au fond, la soupape remonte vide.
Même travail sans résultat.
Remonté après le trépan du schiste pyriteux. Prévenu M. Laur par dépêche ;
remonte la soupape pleine de sable ; jette des boules d'argile au fond ; battu
toute la nuit sans résultat.
Arrivée de M. Laur. Fait trois voyages de soupape ; on trouve des morceaux de
schiste pyriteux dans la soupape. Suspendu le forage, ordre de M. Laur. Dans
la nuit, fait un voyage de soupape ; ensuite, nettoyé l'excavation, boulonné
un tuyau sur la colonne de 350»/«.
Descendu la colonne au fond de l'excavation, à 100",75. Coupé un morceau de
bois de sapin de 25 sur 30, en quatre pièces, pour faire deux paires de colliers
pour les tuyaux de 310. Soudé une tige n* 33 fait et posé une bague sur une
lemelie n« 3 qui était fendue. Alésé une partie des trous de tuyaux. Il y a un
gardien de nuit au sondage.
Dimanche, chômage.
Fait deux paires de colliers, forgé six boulons, vidé et rempli la chaudière ;
arrivée des trépans^ rivets et tringles de rivoir.
Sondé les tringles de rivoir, ensuite commencé de descendre la colonne de 310"/".
Descendu 42*,i7.
Descendu la colonne jusqu'à 90» ,20.
Descendu la colonne jusqu'à 131 •,90.
Descendu la colonne 150" et cassé un boulon au collier et la tige de rivoir ;
reposé ledit.
Descendu la colonne à 176", 75.
Descendu la colonne au fond à 200",38.
Fait un collier en fer pour suspendre la colonne, percé un trou dans le mâle dn
trépan de 300*/"* ; dressé quelques tiges et fait deux soudures.
Noél, chômage.
Soudé et redressé quelques tiges, percé un trou dans le mâle du second tuyau.
Dressé la femelle de la grosse tige pliée, rentré les tiges et dressé lesaites
sur le plancher.
Arrivée des outils, on a été de suite les chercher à la gare. Pendant la nuit on a
percé un trou dans le mâle du découpeur.
Fait trois voyages de soupape.
Fait deux voyages de soupape. Descendu le découpeur en présence de M. Laur,
et le garde-mine ; fait une carotte de . Remonté le découpeur, descendu
remporte-pièce deux fois à la corde, remonté sans résultat ; fait un voyage
de soupape à la corde sans résultat. Dans la nuit, descendu Temporte-pièce
à la corde, remonté une carotte de 0-,l4 de longueur, les deux extrémités
sont sableuses et le milieu du grès. Boulonné un tuyau sur la colonne et
descendu à 200",5C ; fait une forte chaîne pour la suspension à vis du levier.
La source donne 180 litres d'eau à la minute.
319
Remarques du moU de Déeembre 18YO.
THAVAUX
Le moi3 de décembre ne présente rien de curieux au point de
vue des acx^idenls.
La descente de la colonne de 310 millimètres^ qui à la fln du
mois prend pied au fond à la profondeur de 200 mètres 38, est
le seul travail important qui ait été exécuté. Gomme dans toutes
nos descentes de colonne, il D*y a eu aucun accident à déplorer.
Uavancement du mois, par suite de cette descente de la
colonne de310 *"/», a été à peu près insignifiant et de 7 mètres 37.
Ajoutons que les constatations ofûcielles que nous avons dû
faire à la Qn du mois ont amené également uu petit chômage
dans le forage.
GÉOLOGIB ET ANALYSES
Continuation de la formation argilo-sableuse. — On
remarquera que la formation argilo-sableuse continue. CSepen-
dant, je dois dire que dans l'argile sableuse d9 38, dont la puis-
sance est de plus de 7 mètres, je remarque une prédominance
de l'élément calcaire, qui s'accuse non seulement très-vivement
aux acides, mais encore par une différence dans la teinte, qui
est toujours plus blanchâtre et moins verte quand l'imprégna-
tion calcaire est plus forte.
Apparition de la pi/rite de fer pulvérulente noire dans un
schiste noir, — Depuis quelque temps nous remarquions que le
trépan remontait fréquemment avec un enduit noir énergique-
ment collé à la partie inférieure de F instrument, le graissant
pour ainsi dire.
Raclé avec un couteau, cet enduit présentait une certaine
cohésion, était plastique et trè^i-noir, comme de la moure pro-
venant du lavage des charbons.
Enfin, à la profondeur de 200 mètres 38, cette matière noire
prit une certaine iniporlance et nous convoquâmes à tout hasard
TAdministration des mines, croyant à la présence du charbon.
Essais préalables au laboratoire, — Dans l'acide azotique
la matière noire entrait en dissolution avec attaque très -vive et
313
dégagement d'acide hypoazotique. La réaction cessait au bout
de dix minutes et était très-complète, yu l'état de division
naturel extrême de la matière.
L'attaque laissait un résidu insoluble, volumineux^ très-noir
(comme du noir de fumée). J'ai grillé celte matière charbon-
neuse qui n'a laissé qu'un résidu grisÀtre de 13<»o. Le reste
était du carbone ou du gax (87 Vo)-
La matière naturelle séchée et mise sur une plaque au rouge
s'ecflammait en produisant de vives étincelles, puis une petite
flamme bleu&tie courte recouvrait la matière en répandant
Todcur caractéristique de l'acide sulfureux et l'odeur ailUacée
décelant la présence de Tarsenic. Un résidu tlxe très-rouge
apparaissait enfin et la réaction était terminée.
Ces investigations sommaires m'avaient donc convaincu que
j'avais affaire à une pyrite charbonneuse composée presque
exclusivement de sulfure de fer et de carbone.
Quelle était, au point de vue minéralogique, cette pyrite
noire et pulvérulente, voici ce qu'il s'agissait de «iéterminer.
J'envoyai immédiatement un échantillon à M. fiong, et void
son analyse et ses observations :
Humidité 0,45
Mutières organiques 8,00
Résidu minéral insoluble. 12,08
Alumine 4,90
Chaux 0,09
Magnésie traces.
Soufre: 22,80 Pyrite: FeS«? 42,75
Fer : 43,75 Oxyde de fer : F«0 ? 30,60
66,55
Cuivre 0,00
98,87
« Le reste, me disait M. Bong, est constitué probablement par
de l'oxygène qui a pu oxyder une partie du protoxyde de fer,
et peut-être par de petites quantités d'alcalis,
c Cette matière est un schiste pyriteux de foimation assez
ancienne ; d'après sa composition et son aspect, ce ne doit pas
être un lignite tertiaire.
c Les lignitrs tertiaires se délitent à l'air, ce qui ne parait
21
pas être te cas actuel, comiennent beaucoup de matières orga-
niques^ et raremeot plus de 25 ^/o pyrite. (Tels sont les
iignites de Picardie.)
• Les couchps d» scbitte pyrileux sont souvent plus riches
fn pyrite à la surface, que dans les partit^s inférieuies. »
Décou^yerte (Tune pyrite magnétique de formule FeS.
— Mais si nous jetons les youx sur cette analyse, sans nous arrêter
«u groupement en pyrite de Ter P^S* et en oxyde de fer F^O
qui est arbitraire, nous voyons que le soufre et le fer se trou-
vent unis dans ec sulfure dans la proportion de :
Fer 43,75 _ 65,74 •/••
Soufre 22,80 "" 34,26 •/••
Or, la formule PeS donne exactement le rapport suivant :
Ye = 63,63
8 = 36,36
Ce rapport se rapproche beaucoup de celui obtenu dans
l'analyse de M. Bong. Il y a même moins de soufre qu'il n*èn
faudrait pour former un sulfure PeS. Il est donc probable que
nous avions rencontré un proto-sulfure de fer mélangé de ma*
tières organiques. En outre, il était magnétique, comme nous
allons le voir.
Aîmantation énergique de la tige de.sonde. — En effet,
le trépan et toutes les tiges de sonde possèdent une aimantation
énergique due non-seulement à. leur, position vertkale, mais
aux vibrations et chocs auxquels ils sont constamment soumis
et peut-être aussi aux courants magnétiques terrestres.
Le trépan maintient aisément à son extrémité, un poids de
dix à quinxe gramnaçs de fer, un canif ou un couteau.
Deux p6hïs se forment aux deux extrémités du trépan et de
la coulisse, chacune des tiges est munie aussi de deux pôles,
de sorte qu'à la profondeur de 500 mètres, on a environ cent
cinquante pOles parbitement formés dans la tige de sonde.
C'est donc un effet omgnéti(;p]e qui attirait la pyrite autour du
trépan et le graissait, ainsi que nous l'avons vu. Le trépan opère
même une espèce de séparation mécanique au milieu de la
masse boueuse dans laquelle il monte et descend. Il faut que
Taciion magoétiquc ait été bien forte, pour que nous ayons pu
315
recueillir des petits flacons pleias de pyrite, malgré le frottement
éoergique que subit le trépan. Pour compléter rexpérience, j'ai
constaté que cette pyrite était très-éocrgrquemcnt attirée pair un
aimant ordinaire.
Il y a longtemps que la science est sur la piste d*un minéral
de formule PeS.
En effel, on sait que la pyrrhotine d*une formule compliquée
se rapprochant de Fe''S3, présente des analogies de forme cristal-
line avec la greenockite et la wurtzitc. a On est tenté, dit Wurls
(1), de supposer que sa formule doit être FeS. »
Je crois donc que/ii^is l'espèce nous avons affaire à un minéral
de formule F^S. La légère différence qui existe n'est attribuable
qu'à un ou deux pouj cent de peroxyde de fer mélangé. L'oxy-
dation à l'air est du reste Irès-sensible.
Mode de formation de ce minerai FeS. -* Ce minerai pro-
vient probablement de l'oxydation sur place de la pyrile FeS*,
répartie dans les sables où circulr^nt les eaux minérales. Nous
allons retrouver en effet la pyrite Ye%^ intacte dans les couches
argileuses immédiatement au-dessous.
Ainsi se trouverait expliquée l'addition du fer dans les eaux
de 180 mètres, car plus nous allons approfondir le trou de sonde
plus noi^s allons acquérir la conviction que toute la formation
géologique de la plaine du Forez est imbibée d'eaux bicarbonaté» s
sodiques.
Ces eaux se chargent donc à l'horizon de 200 mètres environ
d'un principe adventif, le fer. Cet élément^ et probablement
aussi certains sulfates, seraient empruntés à la pyrite FeS', qui
par une oxydation lente laisserait finalement un produit FeS
mélangé d'un peu d'oxyde de fer.
J'estime que la matière charbonneuse contenue dans ce proto
sulfure empêche l'oxydation d'aller plus loin, et en vertu d'un
certain pouvoir réducteur, maintient le sulfure de formule FeS (2] .
J'estime encore que les assises de grès sableux de l'horizon de
200 mètres, conlic^nnent de grandes quantités disséminées de ce
(t) Dictionnaire de Chimie, page 1269.
(2) La formation arliflcielle de ce sulfure FeS a lieu aussi quand on
abandonne dans les eaux sulfuriques des mines des morceaux de
fer métallique. J*ai retiré du puits du Chêne, à Saint-Etienne, des
ferrailles de bennes transformées en sulfure FeS, après un séjour de
40 années an fond d'un puisard submergé.
316
sulfure pulvérulent. Nous n'avons probablement fait que traverser
à 200 mètres un nid un peu plus considérable de celte
matière.
HYDROLOGIE
Le peu d'avancement réalisé pendant le mois de décembre ne
pouvait pas permettre d'espérer une modification dans le régime
des eaux.
Voici mes observations :
6 décembre. — Température des boues sortant de la soupape,
32"^. Température de l'eau à lu sortie, 20*.
12 décembre, jour de la rencontre du sulfure PcS. — Tem-
pérature à la sortie, 2lo; augmentation de !• en 6 jours.
27 décembre. — Température à la sortie, 21o. Jaugeage
du débit total, 180 litres à la minute.
Si nous défalquons le débit de la nappe de 23 mètres, nous
voyons que la source de l'borizon de 180 mètres donne un débit
minimum de 120 litres à la minute, sans compter i'absorptv)n
inévitable dans les cailloutis de la surface et dans les nappes
supérieures^ d'un certain volume d'eau.
8AINT-6t1B?INB, IUP. TBÉOLlEn ET d«, RUE GÉRBNTBT, 12.
ANNALES DE M SOCIËTÉ D^ICDLtURË
INDUSTRIE, SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES
DU DÉPARTfiMBNT DB LA LOIRE
Proeès-verbil de la séance do 6 octobre 1881.
SOMMAIRE. — Correspondance t Lettres et circulaires diverses.
— VrmTnmz des Seeilono* — Section d'agriculture et dhortl-
culture : Irrigation par un trou de sondage ; — Compte-rendu
du Comice de Bourg-Argental ; — Compte-rendu du Concours
horticole de Saint-Etienne. — Sections rétênies des sciences,
lettres et industrie : Sondage de Montrond ; — Compte-rendu des
publications scientiflmies. — Actes de l'Assemblée t Irri-
gation d'une propriété par une eau Jaillissante obte-nue par un
sondage dans te Forez ; — Lecture des comptes-rendus du Comice
et du Concours horticole ; — Proposition de candidatures ; —
Admission de M. Marins Juban.
Présidence de M. Haximilien Evrard, vice-président ; secré-
taire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 16, sont MM. Besson
(Jean), Blacet (Hippolyte), Bory-Duplay, Croiader, Dupuy,
Evrard (Maximilien), Pauvain (Fleury), Gauthior, Guiehard
(Christophe), Limousin aîné, D' Maurice, Otin, Ptipier, Thézcnas
(Ferdinand), Vacher (Etienne), Wolff.
Correspondance.
Bile comprend les pièces suivantes :
!• Lettre du ministère de Tlnstruclion publique (service des
échanges internationaux), annonçant Tcnvoi d'une publication
de la Société géologique de Belgique ;
2« Lettre par laquelle M. L. Wolff, accuse réception de son
admission comme membre titulaire, avec remcrcicnnents ;
3» Lettre de M Reyoaud (Joseph), de Rivc-de-Gior, ayant le
même objet que la précédente ;
4<* et &> Lettres par lesquelles MM. Cuillcron, de Ghavanay,
et Brun (Jean), de Saint-Riienne, donnent leur démission de
membres titulaires de la Société ;
22
318
6« cl 7o Lettres par lesquelles MM. Bertholon, député de la
Loire, et Granet, secrétaire général de la Loire, s'exeusent de
ne pouvoir assister à la distribution des récompenses des
Concours horticoles do Saint-Etienne ;
8® Lettre de M. le vicomte de Saint-Sauveur, membre de la
Société d'Agriculture de la Nièvre, demandant des renseigne-
ments sur l'époque d'introduction de la race cbarolaise dans le
département de la Loire.
M. le Secrétaire est chargé de répondre ;
9® Lettre de M. le marquis de Groizier, membre correspon-
dant de la Société, ancien président du Congrès international
de Géographie commerciale de Paris en 1878, annonçant l'envoi
du compte-rendu de ce Congrès;
10« Lettre de M. Borie, notaire, membre titulaire, informant
la Société qu*il a pratiqué à Monlrond, un sondage, dans le but
do se procurer des eaux d'irrigation ; sondage qui a parfai-
tement réussi. M. Borie demande que la Société veuille bien
faire visiter ses travaux de sondage et voir s'il y a lieu à lui
accorder une récompense. (Voir aux actes de l'Assemblée).
li« Lettre de MM. Desbief et Cbansselle, également membres
titulaires de la Société, appuyant la demande de M. Borie ;
12® Lettre-circulaire du président de la Société d'Horticulture
de l'Allier informant le public que cette Société organise, du
15 au 20 août 1882, un concours et une grande exposition
horticoles à Vichy (Allier).
IS** Lettre du directeur de la Monnaie donnant des expli-
cations sur les causes du retard apporté celte année à l'envoi
des médailles commandées pour le Comice de Bourg-Argcntal ;
14® Lettre-circulaire du Syndicat des Liquides de la Loire
relative au projet de réforme de la loi sur l'impôt des boissons
alcooliques ;
16o Letlre-circulairc de la Société Zooîogique de France,
faisant connaître un corps de règles adoptées par elle pour la
nomenclature dos êtres organisés ; corps de règles dont elle
envoie le formulaire ;
16® Programme d'un concours international de raachinep-
outils, appareils de viticulture, oenologie et distillation, à
Conegliano, près Venise (Italie), du 1" au 20 novembre 1881 ;
319
l7o Programme du Congrès international pbylloxérique de
Bordeaux, du 10 au 15 octobre 1881 ;
18<» Publications adressées par diverses Sociétés corres-
pondantes.
Travaux des SectlOBS.
Section d'agriculture et d'horticulture. — Séance du
24 septembre 1881. — Présidence de M. Liabœuf.
H. le Secrétaire général communique les lettres de MH.
Borie, Desbief et Ghansselle, relatives à un sondage pratiqué
avec succès dans la propriété de M. Borie, à Montrond, pour
découvrir une eau jaillissante propre à l'irrigation. La Section
renvoie ces lettres à rAssemblée générale pour prononcer sur
la demande qu'elles contiennent.
M. Maurice communique ensuite les comptes- rendus du
Comice agricole de Bourg-Ârgenlal, du 4 septembre, et des
Concours horticoles de Saint-Etienne, du 22 au 25 septembre.
La demande d'insertion dans les Annales, de ces comptes*
rendus, sera faite à la prochaine Assemblée générale au nom
de la Section.
Sections réunies des sciences, lettres et industrie. —
Séance du 28 septembre 1881. -— Présidence de M. Carvôs,
vice-président de la Section d'industrie; secrétaire, M. Maurice.
Sondage de Montrond. — M. le Secrétaire général dft
qu'il a pri^ H. Laur de vouloir bien faire une communication
sur le sondage qu'il dirige à Montrond, sondage où s'est pro-
duily tout récemment, un phénomène physique très-intéressant,
celui de l'apparition d'une source d'eau jaillissante inter-
mittente. M. Laur a bien voulu y consentir. M. le Président
donne donc la parole à M. Laur.
M. Laur résume en quelques mots rhislorique des travaux
du sondage de Montrond commencés il y a deux ans et demi.
La sonde a rencontré, à 23 mètres, une première nappe
aquifère qui a jailli à la surface ; à 180 mètres une deuxième ;
à 285 une troisième et, enfin, à 475 une quatrième, qui présente
le curieux phénomène d'une eau jaillissante inlermiltente. La
première est une eau douce ordinaire, bonne pour les usages
domestiques et l'arrosage agricole ; la deuxième est une eau
390
simplement gazeuze comme l'eau de Saint-Galmier ; la troisième
est fortement alcaline comme les eaux de Vichy ; enfin, la
quatrième est encore plus fortement alcaline, en même temps
que trcs-chargée de gaz acide carbonique et en outre assez
chaude (à 34 degrés environ), comme Teau de Vichy de la
Grande Grille. Toutes ces sources réunies donnent dans les 24
heures un débit supérieur à 300.000 litres. L'apparition de la
dernière source a doublé environ la quantité d'eau fournie
précédemment par les autres sources. Voici comment se comporte
cette source jaillissante. Lorsque le moment du plus fort jailliS"
sèment arrive, il se produit un très-fort bruissement dans le trou
de sonde, puis tout d'un coup s'élance, à 18 ou 20 mètres de
hauteur, une énorme colonne d*eau mousseuse qui inonde tous
les alentours en répandant dans ratmo?phère des torrents
d'acide carbonique, dont on ne peut éviter l'action asphyxiante
qu'en se tenant éloigné. Au bout de 25 à 30 minutes, la colonne
jaillissante disparait pour recommencer au bout de 1 5 ù 20 heures.
Parmi les explications à donner sur les causes de ce jaillisse-
ment, une des plus plausibles est la suivante : La profondeur à
laquelle a été rencontrée la nappe aquifère est telle que la
pression y est suffisante pour liquéfier le gaz acide carbonique.
L'eau de cette source doit donc être excessivement chargée en
acide carbonique. Lorsqu'elle s'élève dans le trou de soude, elle
cède une partie de son acide carbonique aux eaux des autres
sources, qui finissent à leur tour par s'en saturer ; par suite il
arrive, après un certain temps, que le gaz se sépare de l'eau
à mesure qu'elle monte et que la pression diminue ; elle la rend
mousseuse et, par suite, plus légère ; alors il vient un moment
où Téquilibre se rompt dans la colonne montante ; la force
élastique du gaz acide carbonique devenu libre devient telle,
qu'elle est suffisante pour lancer au dehors toute la massé de la
colonne liquide^ jusqu'à ce que le gaz libre en excès, étant sorti
lui-même au dehors, l'équilibre se rétabht.
Il se passe là, dit M. Laur, un phénomène analogue à celui
qui se passe dans une bouteille dechaoipagne fortement gazeuze,
lorsqu'un la débouche. Le liquide est projeté au dehors par la
force expansive du gaz qui se dégage avec trop de rapidité.
Le Urou de sonde de Montrond n'est, en quelque sorte, qu'une
immense bouteille dQ Champagne qui fait sauter son bouchon
de temps en temps.
S3i
Ce phénomène d'intermiltence jaillissante est-il appelé à
persister longtemps ? Les opinions qu'on peut émettre à cet égard
sont évidemment très-conjecturales. Cependant, si on se base
sur les faits analogues déjà observés sur une échelle, il est vrai
beaucoup moins grandiose qu'à .Montrond, notamment dans une
source jaillissante trouvée aussi par un pondage aux environs de
Vichy, il est à présumer que l'intermittence persistera en se
régularisant.
Quelque intéressant que soit ce fait de la production d'une
fontaine jaillissante intermittente, ce ne sera, au point de vue de
la science géologique, qu'un des moins intéressants que nous
aura révélé le sondage de Montrond. Sans parler de la question
de l'existence ou de la non existence du terrain houiller au-
dessous du terrain tertiaire de la plaine du Forez, question qui
sera certainement résolue par la poursuite du sondage jusqu'à
600 mètres, déjà décidée par la Société du sondage, Télude des
terrains traversés nous a déjà appris, sur leur composition et
leur nature, une foule de choses très-curieuses, très-intéres-
santes et surtout très-inattendues. Mentionnons entre autres et
en premier lieU) la présence de la potasse à très-fortes doses
dans certaines couches argileuses du tertiaire de la plaine du
Forez, fait d'une très-haute importance au point de vue écono-
mique pour l'agriculture, en second lieu Tabsence de tous
fossiles dans les diverses couches superposées, sauf les plus
superficielles, enfin, la non horizontalité de ces mêmes couches,
tous faits dont Ton peut déjà, dès maintenant, tirer des consé-
quences tout à fait imprévues sur l'origine des terrains qui cons-
tituent le tertiaire de la plaine du Forez, origine qui serait non
pas seulement sédimenteuse, mais encore volcanique.
Tous ces faits, dit M. Laur, seront amplement exposés dans
l'ouvrage dont les Annales de la Société auront la primeur.
Le sondage, arrivé aujourd hui à 480 mètres de profondeur,
traverse un terrain dont la nature est encore indécise, c'est la
transition du tertiaire au terrain sous-jacent.
La séance est levée.
Actes de P Assemblée.
M. le Secrétaire général lit le procès-verbul de la précédente
séance qui est adopté, puis lit ou analyse la correspondance,
332
puis eofto communique les procès-yerbaux des Béaoces de
Sections tenues dans le mois de septembre.
Irrigation d^une propriété par une eau jaillissante
obtenue par un sondage dans le Forez. — M. le Secrétaire,
après avoir donné lecture de la lettre de M. Borie, notaire^
membre de la Société, lettre analysée dans la correspondance,
ainsi que de celle de MM. Desbief et Gliansselle qui demandent
une récompense pour M. Borie, comme ayant été le premier
dans notre département, à faire un sondage dans un but d'irri-
gation agricole, invite l'Assemblée, si elle le juge à propos, à
nommer une Commission pour visiter le sondage et la propriété
de M. Borie.
Avant qu'on nomme la Commission, H. Otin demande à
présenter une observation ou plutôt une objection contre la
nomination de la Commission proposée. Il commence par dé-
clarer que dans ce qu'il va dire, non plus que dans sa pensée,
il n'y a absolument rien de personnel à M. Borie, collègue
qu'il estime et dont il est tout le premier à louer l'heureuse
initiative au point de vue de l'amélioration agricole de la plaine
du Forez ; mais il ne faut pas se dissimuler, ajoutc-t-il, que
si, conformément à la demande de MM. Desbief et Chansselle, on
accorde une récompense à M. Borie, on créera par ce fait un
précédent qui peut devenir embarrassant pour la Société.
Ce qu'a fait M. Borie, dans sa propriéti^, est une application
très-heureuse d'une idée qui lui a été suggérée par les résultats
obtenus du grand sondage de Montrond ; mais en définitive,
si une récompense lui était attribuée, ce ne pourrait être qu'à
titre d'amélioration agricole importante d'une propriété située
en dehors de notre arrondissement. Or, les récompenses de
cet ordre sont prises sur la subvention qui nous est allouée
par le ministère de l'Agriculture, subvention destinée exclusi-
vement à l'encouragement de l'agriculture dans Tarrondis-
sement de Saint- Etienne, puisque chacune des Sociétés des
autres arrondissements de la Loire reçoit une subvention sem-
blable. La propriété de M. Borie étant située sur Tarrondisse-
ment de Montbrison, c'est à la Société de Montbrison qu'incombe
le devoir d'apprécier et récompenser les travaux d'irrigation
exécutés par lui.
En conséquence, M. Otin demande qu'on maintienne, dans
cette circonstance, la règle qui a toujours été suivie jusqu'à ce
393
jour pour les récompenses de cet ordre, c'est-à-dire de les ré-
server exclusivement pour les améliorations réalisées sur des
propriétés faisant partie de l'arrondissement de Saint-Etienne.
La majorité de l'Assemblée partageant la manière de voir du
préopinant, il n'est pas donné suite à la propopition de nommer
une Commission spéciale.
Lecture de comptes^endus. — M. le Secrétaire général
donne lecture du compte-rendu du Comice de Bourg-Argenlal
et ensuite de celui des Concours horticoles tenus le mois passé
à Saint-Etienne. Ces comptes-rendus seront insérés dans les
Annales.
Proposition de candidatures. — M. le Secrétaire général
donne lecture de la liste suivante comprenant quatorze candi-
datures nouvelles proposées, savoir :
M. Emile Rozey - Barlet, propriétaire à TEtrat, présenté par
MM. Eu ver te et Louis Barlet ;
M. Pierre Arnaud, propriétaire, place Yillebœufy présenté par
MM.BallasetOlin;
M.Gaudon, propriétaire à Saint-Julien-en-Jarrét, présenté par
MM. Ballas et Otin ;
M. Serve-Coste, propriétaire à Porte-Broc, prés Annonay, pré-
senté par MM. Otin et Teyssier ;
M. Méhier-Cédier, négociant quincaillier, me de la Loire, 5,
présenté par MM. Otin et Teyssier ;
M. Victor Czermak, directeur de la Brasserie austro-française,
boulevard Fauriel, présenté par MM. Otin, Besson (Jean) et
Fonvielle (Félix) ;
M. Antony Audouard, maître de poste à Bourg-Argental, pré-
senté par MM. Otin, Félix Fonvielle et Teyssier ;
M. Juvanon, horticulteur à Rive-de-6ier, présenté par MM. Oiin,
Félix Fonvielle et Teyssier ;
M. Logé jeune^ marchand de bois, rue Saint-Michel| présenté
par MM. Otin et Etienne Vacher ;
H. Laurent Carie, horticulteur à Montplaisir, Lyon, route
d'Heyrieux, 218, présenté par MM. Otin et Gattel ;
M. Marandon (Jacques), propriétaire, place du Peuple, 47, pré-
senté par MM. Otin et Jean Jinot aine ;
334
M. ÀDtODio Penel-Larcher, fabricant de rubans, rue do la Répu-
blique^ 6, prôsenlé par MM. Dupuy et Groizier ;
M. Aimé Fauvain, propriétaire-reoUcry rue du Palais-de-Justice^
10, présenté par MM, Dupuy, Lassabliére-Tiblier et Maurice ;
M. Victor Veyre, négociant en vins, à Saint-Julien-Molin-Molelte,
présenté par MM. Gillier, Gaty et Lucien Guétal.
Admission de membre, — M. Marins Juban, balancier à
Saint-Etienne, rue do Lyon, 48, est admis à l'unanimité des
volants.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
B.-P. MAURIGË.
335
Procès-verbal de la séance do 3 novembre 1881.
SOMMAIRE. — CUirrespoBdamce t Lettres et circulaires analysées ;
— Démission de M. Oudet. — Travaux de» sectioiui. — Section
d^agricuUure et d'horticulture: Renouvellement de la Commission
du champ d'expériences; — Vaccination charbonneuse de M.
Pasteur. — Sections réunies des sciences, lettres et industrie :
Mémoire géologique de M. Maussier ; — Compte-rendu des publi-
cations scientifiques. — Actes do l^Assemblée t Commission
du champ d'expériences ; compte-rendu des travaux de 1881-1882 ;
projet de budget de cette Commission approuvé ; — Lecture de
mémoire : Considérations sur les terrains secondaires et tertiaires
du Forez, par M. Maussier; — Opuscule sur la vinification, de M.
Michel Perret, de Tuliins ; — Admission de MM. Rozey, Arnaud,
Gaudon, Serve-Cosle. Méhier-Cédié, Czermak, Audouard, Juvanon,
Logé aîné, Carie, Marandon, Penel - Larcher, Aimé Fauvain et
Veyre.
PrésideDce de M. Euverle ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 23, sont MM. Barlet
(Louis), Blacet (Hippolyle). Bory-Duplay, Carvès, Chaverondier,
Gognard, Crépel (de la Fouillouse), Croizier, Descos (A.), Euverte,
Dupuy, Guichard (Christophe), Jolivet, Liabeuf, Massardier
(Btienne), docteur Maurice, Michel (S.), OUn, Pallandre, Terme,
Teyssier, Thézenas (Ferdinand), Viocenl-Dumarest
Se font excuser sur leur absence, MM. Evrard et Jean Besson.
Ckirrespondamce.
Elle comprend les pièces suivantes :
1® Lettre de M. Gustave Henzé, inspecteur de Tagricullure,
demandant à la Société d'agriculture de vouloir bien aviser les
agriculteurs do la région que, conformément à Tarticle 13 de
Tarrôté qui régit les concours régionaux, les concours d'arra*
cheuses de pommes de terre et de betteraves, de laveurs et de
coupe-racines, auront lieu le jeudi 20 octobre, sur la propriété
de M. Palluat de Besset, au château de la Salle, près Balbigny.
L'avis a été inséré en temps utile dans les journaux de Saint-
Etienne.
2"* Lettre de M. Le Grand, auteur de la Statistique botanique
de Forez, annonçant l'envoi de 136 plantes qui manquaient à
l'herbier du Forez, ce qui réduit les lacunes à 72, M. Le Grand
326
eoToie également 350 plantes des régions du centre et du midi
de la France, pour ajouter à Therbier de mêmes régions, que
possède déjà la Société.
M. le Secrétaire général est chargé de remercier H. Le Grand
et de lui faire paryenir le prix de cet envoi.
3<» Lettre de M. Oudet, de Saint-Etienne, par laquelle il donne
sa démission de membre titulaire.
4« Lettre par laquelle M. Marins Juban, balancier à Saint-
Btienne, accuse réception de Tavis de son admission, comme
membre titulaire, avec remerciements.
5® Lettre-circulaire par laquelle la Société académique de
Maine-et-Loire informe le public qu'elle est autorisée à remplacer
son litre par celui d'Académie des sciences et belles-lettres
d'Angers.
6** Lettre-circulaire du Ministre de Tagriculture, accompagnant
renvoi du compte-rendu sommaire des expériences faites à
Pouilly-le-Fort, près Melun, sur la vaccination charbonneuse^
par M. Pasteur, avec la collaboration de MM. Ghamberland et
Roux. (Extrait des comptes-rendus des séances de l'Académie
des sciences, do Paris, séance du 13 juin 1881).
V Diverses circulaires ou lettres de sociétés correspondantes,
relatives aux publications échangées.
8® Publications adressées par diverses sociétés ou par TBtat.
Travaux des fKeeilons.
Sbgtion n'AGiiicuLTURB ET d' HORTICULTURE. — Séance du 29
octobre 1881. - Présidence de H. Otin, vice-président.
Commission du champ d'expériences. — M. Otin rend
compte verbalement du résultat des cultures faites en 1881. Go
compte-rendu sera communiqué à la prochaine assemblée géné-
rale.
M. Otin fait observer que la mission confiée à la Gommission
se termine, tout naturellement, avec le mois où se lèvent les
dernières récoltes de l'année, c'est-à-dire le mois d'octobre. Il
propose en conséquence à la Section de nommer, dans la
présente séance, la Gommission qui devra fonctionner pendant
Tannée agricole 1881-1882.
Gette proposition est adoptée et il est procédé immédiatement
327
à la nomiDation de la GommissioD. Sont désigné» pour en faire
partie : MM. Olin, Teyssleri Besson (Jean), Greizier» Guétat et
Uabeuf.
11 est entendu qu'à la prochaine assemblée générale, la nou-
velle Commission présentera son budget pour Tannée 1881-82.
M. Maurice» secrétaire général, donne ensuite lecture d'un
compte-rendu sommaire desi expériences faites à Pouilly-le-
Fort, près Melun, sur la préservation du charbon à l'aide de la
vaccination charbonneuse découverte par M. Pasteur. Les
résultats de ces expériences, qui ont été faites devant un
nombreux public d'hommes compétents, sont tout-à-fait dé-
monstratif de ce fait d'une portée scientifique et économique
Immense : c'est qu'avec le virus charbonneux lui-môme, modifié
par des procédés de culture, on peut préparer un virus atténué
qui joue, vis-à-vis du charbon, le même rôle préservatif que le
vacdn vis-à-vis de la variole.
La vaccination charbonneuse de M. Pasteur, employée comme
préservatif du charbon, n'est déjà plus seule. Tout récemment,
\roi% vétérinaires, MM. Arloing et Gornevin, professeurs à l'Ecole
de Lyon et M. Thomas, de Dommartin, viennent de démontrer
également par des expériences très-concluantes faites tout ré-
cemment à Ghaumont, sur vingt-cinq jeunes animaux de l'espèce
bovine, qu'on peut sûrement préserver ces animaux des effets
funestes de la contagion du vrai charbon, en les vaccinant
préalablement avec du sang pris sur un animal atteint de la
maladie dite charbon symptomattque^ maladie qui se rapproche
du charbon, mais cependant en diffère surtout par ce caractère
qu'elle n'entraîne pas la mort des animaux qui en sont atteints,
mais cette nouvelle vaccination charbonneuse est plus difflcile
que celle de M. Pasteur, car il faut que le sang vaccinal soit
injecté dans les veines mêmes de l'animal qu'on veut vacciner
et non pas dans le tissu cellaire, comme cela se pratique avec
le vaccin charbonneux Pasteur.
Sections réunies des sciences, lettres et industrie. —
Séance du 26 octobre 1881. — Présidence de M. Rimaud;
secrétaire, M. Maurice.
M. Maurice, en l'absence de l'auteur, donne lecture d'un
mémoire de M. Maussier, intitulé : Gonsidérations sur les
terrains tertiaires et secondaires du Forez. Ge mémoire sera
communiqué à la prochaine Assemblée générale.
338
M. Rousse fait le compte-rendu des publicatioDS scientifiques
en ce qui concerne Péclairage électrique,
La séance est levée.
Actes de l'AMemblée.
M. le Secrétaire général lit le procés-verbal de la séance
précédente qui est adopté, puis analyse la correspondance et lit
les procés-verbaux des séances de Sections.
Commission du champ d^ expériences, — M. OtiD, au nom
de ses collègues de la Ck)mmissioo, rend compte verbalement
des tiavaux de la Commission, pendant Tannée agricole écoulée.
La Commission n'a pu commencer ses expériences qu'à une
époque assez tardive. Â cette cause d'insuccès est venue s'a-
jouter, comme chacun sait, une période de sécheresse tout-à-
fait exceptionnelle. 11 en est résulté que les récoltes des variétés
d'avoines et de pommes de terre, qu'avait fait semer la Com-
mission, ont été très-peu satisfaisantes. Pour la même cause,
les essais d'engrais n'ont donné aucun résultat. En somme on
n'a rien pu conclure des essais de cette année, sinon qu'ils
viennent à l'appui de ce dicton agricole : que sans eau, on ne
peut rien faire en agriculture.
M. Otin donne ensuite connaissance du budget de dépenses
dressé par la Commission pour l'année agricole 1881-1882.
Ce budget se montant à la somme de 350 francs est approuvé
par l'Assemblée.
Lecture de mémoire. — En l'absence de l'auteur, H. le
Secrétaire général donne lecture d'une note intitulée : Consi-
dérations sur les terrains secondaires et tertiaires de la plaine
du Forez. Ce mémoire intéressant a pour but de faire, connaître
les terrains qu'on a la probabilité de rencontrer en sondant en
profondeur la plaine de Peurs. L'Assemblée décide qu'il sera
inséré dans les Annales.
Opuscule sur la vinification, — M. Carvès présente,. au
nom de l'auteur, M. Michel Perret, de Tullins, un mémoire
imprimé intitulé : Vinification et sucrage des vendanges (Extrait
du Bulletin des Comices de Tlsère).
Admission de membres nouveavujc. — M. le Président
invite l'Assemblée à voter sur l'admission des candidats pro-
339
posés dans la séance précédente. Sont ainsi admis au scrutin
secret et à I*unanimité des suffrages :
M. Emile Rozey-Barlet, propriétaire à l'Etrat ;
M. Pierre Arnaud, propriétaire à Saint - Etienne, place
Yillebeuf ;
AI. Gaudon, propriétaire à Saint-JuUen-en-Jarrét ;
M. Serve-Coste, propriétaire à Porte-Broc, près Annonay ;
M. Méhier-Gédier, négociant en quincaillerie à Saint-Etienne,
rue de la Loire, 5 ;
M. Victor Gzcrmak, directeur de la Brasserie Austro Française,
boulevard Fauriel ;
M. Antony Audouard, maître de poste à Bourg-Argental ;
H. Juvanon, horticulteur à Rive-de-Gier ;
M. Logé jeune, marchand de bois à Saint-Etieune, rue
Saint-Michel ;
M. Laurent Carie, horticulteur à Huntplaisir, à Lyon, route
d'Heyrienx, 218 ;
N. Jacques Marandoo, propriétaire à Saint-Etienne, place
du Peuple, 47 ;
M. Antonin Penel-Larcher, fabricant de rubans, rue de la
République, 6 ;
M. Aimé Fauvain, propriétaire-rentier à Saint-Etienne, rue
du Palais-dc-Justice, 10 ;
M. Victor Veyre, négociant eu vins ù Saint-Julien-Molin-
Molette.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
E.-P. MAURICE.
330
Proeès-verbal de la séance do 1'' décembre 18S1.
SOMMAIRE. — Correspomdanee t Lettres et circulaires direrses
analysées; — Démission de M. Dulac. — TraTaux des «eetioAs.
— Séance de la Section d'agriculture et d'horticulture. — Séance
des Sections réunies des sciences, lettres et industrie : Excursions
foréziennes à Sail-sous-Gouzan, par M. Rimaud ; — Catalogue des
brevets d'invention pris en 1880, par les industriels du dépar-
tement de la Loire. — Actes de PAMemblée t Lecture de
mémoires : M. Rimaud et M. Maurice; — Proposition d*une
assemblée extraordinaire en décembre, adoptée ; — Proposition
de cinq candidatures nouvelles.
Présideoce de H. le docteur Rimaud ; secrétaire» M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 21, sont MM. Arnaud,
Dallas, Barailler (Jacques), Gharlois, Gognard, Groizier, Gui-
chard, Laseablière (Jean-Marie), Lassablière-Tiblier, Lefèvre,
Liabeuf, Logé (Barthélémy) jeune, Malescourt, D' Maurice,
Michel (Sauveur), Otin fils, D' Rimaud, RivoUier, Tcyssicr,
Thézenas (Ferdinand), Vincent-Dumarest.
Se font excuser par lettre : MM. Mdximilien Evrard et
Ghapelle.
Correspondance*
Elle comprend les pièces suivantes :
1® Girculaire du ministère de PAgricullure, accompagnant
renvoi du programme du Concours général agricole, à Paris,
du 6 au 15 février 1882, pour les animaux gras, volailles,
fromage et beurre, semences, etc ;
2® Programme d'une Exposition agricole, d'animaux gras
et d'animaux reproducteurs, étalons de trait et vins de la
Nièvre, à Nevers, du {•' au 15 février 1882 ;
3o Lettre du maire de Bourg-Argental faisant espérer l'envoi
prochain du mandat de 1.500 fr., de Tallocation pour le Comice
de 1881 ;
4» Lettre de M. Emile Rozey, accusant réception de l'avis de
son admission comme membre titulaire, avec remerciements ;
5* Lettre de M. Serve-Coste ayant le môme objet que la
précédente ;
33i
6*" Lettre par laquelle M. Dulac, architecte à Hontbrison,
doDDC sa démissioQ de membre titulaire de la Société ;
7"^ Circulaire de la Société des Agricuieurs de France^ ayant
pour objet une enquête sur Tensilage des fourrages Yertî>.
Celte circulaire reoreime un questionnaire qui est renvoyé à la
Section d'agriculture ;
8® Circulaires et publications adressées par diverses Sociétés
correspondantes.
VrmTanx des Sections.
Section d'agriculture rt d'hortigulturb. — Séance du
26 novembre 1 880.
La séance se passe en causeries agricoles, sans intérêt
notable.
Sections réunies des sciences, lettres et industrie. —
Séance du 30 novembre 1881 . — Présidence de M. Rimaud ;
secrétaire, M. Maurice.
H. le docteur Maurice donne communication du catalogue
des brevets d'invention pris en 1880 par les industriels du
département de la Loire, suivis de tableaux où les industries
de la Loire sont classées suivant l'importance du nombre des
brevets.
M. le docteur Rimaud donne lecture d'un fragment d'une
nouvelle excursion forézienne à Sail-sous-Couzan.
La Section décide que ces travaux seront communiqués à la
prochaine Assemblée générale.
Aetes de l'Assemblée.
M. le Secrétaire général lit le procès-verbal de la séance
précédente qui est adopté, puis communique les procès-
verbaux des séances de Sections tenues dans le mois écoulé,
et enGn dépouille et analyse la correspondance reçue.
Lecture de mémoires, — M. le docteur Rimaud donne lec-
ture d'un fragment d'une nouvelle excursion forézienne.
M. le docteur Maurice donne communication du catalogue
des brevets d'invention pria en Tannée 1880 par les industriels
332
du déparlement de la Loire, en le faisant suivre de quelques
réflexions que lui a suggéré la teneur de ce catalogue.
L'Assemblée décide que ces travaux seront insérés dans les
Annales de la Société.
Proposition de tenir une Assemblée extraordinaire, —
Le Secrétaire général se faisant l'interprète de plusieurs mem-
bres, propose à l'Assemblée de décider qu'il y aura cette année,
une Assemblée générale extraordinaire pour distribuer les
diverses récompenses qui ont été décernées dans le courant de
Tannée, par la Société. La proposition est adoptée. Il est décidé,
en outre, que cette séance aura lieu le dimanche 18 décembre,
à 2 heures de l'après-midi.
Le choix du lieu de réunion est laissé à la disposition du
Bureau. La séance ne sera pas publique ; mais il est convenu
que chaque membre pourra y amener les personnes de sa
connaissance, sans compter les invitations Taitcs par le Bureau.
Propositions de candidatures. — M. le Secrétaire général
donne lecture de la liste suivante de candidats proposés :
M. Adrien Colcombet, propriétaire à Saint-Genest-Lerpt, pré-
senté par MM. I^ssablière-Tiblier, Dupuy et Paul Fonvielle ;
M. Paret (Etienne), propriétaire à Saint-Genesl-Lcrpt, pré-
senté par les mêmes.
A propos de ce c^indidat, qui a déjà Tait partie de la Société,
l'Assemblée décide qu'en raison des motifs particuliers qui lui
avaient fait donner sa démû«sion, il sera dispensé de payer à
nouveau le droit d'entrée.
M. Ligonet, entrepreneur cimentier, route de Roanne, 3,
présenté par MM. Otin et Palandre ;
M. Berne (Simon), fabricant de rubans, place de l'Hôtel-de-
Ville, présenté par MM. Groizier et Teyssier ;
M. Dubois (Pascal), entrepreneur-propriétaire, rue de l'R-
prcuve, 6, présenté par MM. Lefèvre et Alfred Brun.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
R.-P. MAURICR.
833
Pmès-Terbal de la séance de l'Asseniblée extraordinaire
dn 18 déeembre 1881.
SOMMAIRE. — Compte-rendu des travaux de la Société, pendant
l'année 1881, par le Secrétaire général. — Lecture des rapports
concernant les récompenses à distribuer. — Grande médaille d'or
à M. Pierre Heortier. — Médaille d'or à M. Jean Vacher. — Médailles
de yermeil à MM. Ferréol et Beraud. — Médaille de bronze à
M. Rouchouse. — Proposition de candidature.
Présidence de M. Rimaud.
En l'absence de M. Buverto, le président de la Société,
empéchéy M. Rimaud, vice-président, préside la séance.
M. Maurice, secrétaire général, M. Rousse, vice-président, et
M. Favarcq, trésorier, complètent le Bureau.
Un grand nombre de membres assiste à la séance, en même
temps qu'un nombre à peu prés égal de personnes étrangères.
M. le Président ouvre la séance à trois beures précises et donne
d'abord la parole à M. le Secrétaire général, pour la lecture du
compte-rendu des travaux de la Société, pendant Tannée 1881.
(Voir ce compte-rendu plus loin).
Après cette lecture, M. le Président donne la parole à M. Jean-
Baptiste Rivolier, pour la lecture d'un rapport sur les perfec-
tionnements très-remarquables apportés à la construction de la
balance-romaine par feu Pierre Heurtier, de Saint-^Btienne,
rapport dont les conclusions ont été adoptées dans la séance du
8 juillet 1881. Ces conclusions sont de décerner une grande
médaille d'or à Pierre Heurtier, balancier à Saint-Etienne, au
profit de la maison tenue par sa veuve. Celte lecture achevée,
M. le Président invite Madame veuve Heurtier à venir recevoir la
grande médaille d'or et la lui remet aux applaudissements de
l'Assemblée.
M. le Président donne ensuite la parole à M. Groizier, pour lire
un rapport sur un nouveau système d'ascension des battants
brocheurs, inventé par M. Jean Vacher, de Saint-Etienn^^, méca-
nicien-constructeur de battants.
Les conclusions de ce rapport, adoptées par l'Assemblée géné-
33
334
raie de la Société du 5 mai 1881, sont de décerner à l'inTenleur
une médaille d'or.
M. le Président invite M. Jean Vacher à se présenter, pour
recevoir sa récompense et il lui remet la médaille d'or aux
applaudissements de la réunion.
M. Michel (Sauveur), invité à prendre la parole, donne lecture
d'un rapport dont les conclusions, également adoptées dans la
séance de mai, sont de décerner à MM. Etienne Ferréol et André
Beraud, tous deux passementiers à Saint-Etienne, une médaille
de vermeil, pour avoir été les premiers à faire l'application, aux
métiers à rubans, du montage des métiers à étoffe de Lyon.
MM. Ferréol et Beraud se présentent à Fappel de leur nom et
reçoivent des mains de M. le Président chacun une médaille de
vermeil, aux applaudissements de l'assistance.
Enfin, M. Yincent-Dumarest lit un rapport dont les conclusions,
adoptées dans la séance de la Société du 7 juillet dernier, sont
de décerner une médaille de bronze à M. Rouchouse, employé
de la maison Oriol et Âlamagny, de Saiot-Gbamond, pour l'in-
vention de l'appareil appelé par lui mosaîco^tructure^ appareil
dont la principale utilité est de faciliter l'enseignement public
des principes du tissage.
M. Rouchouse, invité à se présenter au Bureau, reçoit des
mains de M. le Président la récompense qu'il a méritée, aux
applaudissements du public.
MM. Jean Thiollier, de la Gula et le D' Maurice présentent
comme candidat membre titulaire, M. Etienne Jacod, propriétaire
à Rive-de-6ier, rue Grenette.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
B.-F. MAURICE.
335
COMPTE-RENDU
DES
CONœUES * DE L'EXPOSITION HOBTICOLES
Qoi ont eu lieu au Palais- des «JlLrts
A SAIlUT-BTIBlininS
U$ 2S, 23, 8i et 25 ieptembre i88i.
COMPTE-RENDU
Par M. le docteur MAURICE, secrétaire général.
SOMMAIRE s
Gompte-renda du Secrétaire général. — Discours prononcé par
M. EuYerte. — Composition de la Commission d'organisation et des
Jurys. — Liste générale des récompenses distribuées. — Statistique
de lexDosition. — Liste générale des souscripteurs pour rexposinoo
horticole.
Tenter une exposition purement et exclusivement horticole,
faite sur une grande échelle, dans la ville de Saint-Etienne,
était pour tous une nouveauté expérimentale dont le succès,
malgré les arguments et la foi de ses promoteurs, semblait
douteux à beaucoup d'entre nous. Nous savions sans doute que
Saint-Etienne, à elle seule, possédait déjà des éléments parfai-
tement suffisants pour la réussite d'une exposition de ce genre,
mais cela n'est pas tout, il faut encore décider les intéressés à
produire leurs richesses, et ce n'est pas toujours chose facile.
Les rivalités professionnelles, causes ordinaires de progrès et
de réussite, peuvent facilement se changer en jalousies de
métier, qui suscitent alors des obstacles et entravent tout ; enfin,
les causes d'insuccès pour une entreprise d'exposition sont
comme celles d*une navigation lointaine dans des parages dange-
reux toujours multiples et souvent imprévus, de sorte que Ton
336
n'a la certitude complète du succès que lorsqu'on est amvé et
entré dans le port.
Ce port de salut nous TaTons atteint heureusement. Le succès
de notre première grande exposillon horticole a élé, sinon
extraordinaire, tout au moins complet et très-satisfaisant. Les
horticulteurs de notre section d*agricuiture peuvent donc aujour-
d'hui se réjouir et se féliciter du résultat obtenu de leurs efforts,
et cela avec d'autant plus de raison que, au moment où le succès
paraissait tout-à-fait assuré, un accideut iout-à-fait imprévu,
arrivé au dernier moment, a failli tout compromettre.
Le 21 au soir, veille de Touverture de l'exposition, alors que
les exposants s'empressaient d'apporter leurs produits, un orage
épouvantable, avec tourbillons de vent et averses diluviennes,
s'est déchaîné sur Saint- Etienne, et pendant plus de 12 heures
a apporté non seulement un arrêt complet aux travaux d'installa-
tion, mais encore a menacé d'une destruction complète tous les
agencements déjà préparés Si notre exposition a échappé à un
véritable désastre dans la soirée du 2 1 , et si le lendemain on a pu
réparer les dégâts causés par Torage, c'est, je dois le dire haute-
ment, grùce au sang-froid et à l'énergie de notre Commissaire
général, M Otin, et de quelques-uns de ses collègues, sang-froid
et énergie qui leur ont permis de prendre à propos et sur l'heure
toutes les mesures, d'abord préservatrices, puis réparatrices,
indiquées par les circonstances. Grâce à cela, ce malencontreux
orage s'est borné à nous priver du concours de quelques expo-
sants trop timorés, et à retarder de quelques heures l'ouverture
officielle de Texposition.
Dans la matinée du 22, tous les dégâts causés par Torage ont
pu être réparés ; l'installation a pu s'achever dans l'après-midi
et, à partir de ce moment, toutes les prévisions du programme
ont pu s'exécuter de point en point.
Le vendredi 23, les divers jurys se sont constitués et ont pu
remplir leur mandat dès le matin. A 3 heures leurs opérations
étaient terminées et les pancartes indicatives des récompenses
décernées placées sur les produits distingués et désignés par eux.
À 4 heures, la musique de la Colonie agricole de Saiut-Genest-
Lerpt faisait entendre aux membres du Jury et au public des
visiteurs les plus beaux morceaux de son répertoire.
Enfin, à 6 heures du soir de ce môme jour, la Société, repré-
sentée par quelques membres de son Bureau et de la Commission
387
d'orgaoisalioDy a offert aux menbres des diters jurys élraDgers
à la Société, uo banquet de remerciements.
M. Ducbampy maire de la ville de Sainl-Btienne, et H. Noèl
Blacet, son adjoint, nous avaient fait l'honneur d'y assister
comme invités.
Au dessert, M. le Secrétaire général de la Société, présidant
en l'absence de M. Buverte, a porté le toast suivant :
« Messieurs,
• Si quelqu'un dVntre nous doit regretter vivement l'absence
de M. Buverle, notre digne président, c'est moi assurément, qui
suis appelé, par mes fonctions, à le remplacer. Je n'ai malbeu-
reusementy pour remplir ce rôle, ni sa parole aussi facile qu'élé-
gante, ni surtout ce tact exquis qui le distingue et qui lui permet
de tout prévoir, de tout dire et de tout faire à propos. Vous
voudrez donc bien m'excuser, si j'oublie quelques-uns des
devoirs de ma charge de président malgré lui.
« Le preoiier devoir qui m'incombe est, à ce qu'il me semble,
celui de remercier MM. les jurés en général et surtout MM. les
jurés étrangers à notre Société, qui ont bien voulu nous donner
uo temps précieux et une expérience plus précieuse encore,
pour rendre des jugements équitables entre tous nos exposants.
• Après eux, je remercierai tous ceux qui nous ont donné
les moyens pécuniaires de faire notre exposition, c'est-à-dire
tous les souscripteurs, en tète desquels doit figurer la Municipa-
lité de Saiot-Btienne qui, non contente d'une forte subvention,
nous a donné la disposition du Palais-des-Arts et le concours le
plus gracieux en toutes circonstances.
• Après les souscripteurs, viennent de droit les organisateurs
de l'exposition qui n'ont épargné, dans celte circonstance, ni leur
temps, ni leurs peines. A leur tête méritent surtout des éloges, M.
Olio, commissaire général et M. Groizier, conservateurdu matériel
des comices, deux membres de notre Société dont vous connaissez
tous l'activité infatigable et le dévouement à toute épreuve.
« Nous regrettons que les circonstances nous aient privé de
la présence du premier magistrat du département, ainsi que de
celle de son secrétaire général. Qu'ils veuillent bien, nonobstant,
recevoir les remerciements que la Société d'agriculture leur
adresse, à cette occasion, pour le concours bienveillant qu'elle
a toujours, en toutes circonstances, trouvé auprès d'eux.
338
c II me reste encore un remerciement à adresser, c'est celui
qui est dû à tous les organes de la presse locale, qui tous se sont
empressés do favoriser et patronner notre œuvre de tout leur
pouvoir.
« Permettez-moi de réunir dans un même toast tous ceux à
qui je viens d*adresser les remerciements de la Société d'agri-
culture :
• Â la Municipalité de Sainl-Btienne, à MM. les jurés, à MH.
les souscripteurs, à MM. les organisateurs de notre belle exposi-
tion horticole de 1881 et, enfin, à tous les organes de la presse
locale qui l'ont patronée. »
Le 24 et le 25, l'exposition a reçu la visite d'un très-grand
nombre de visiteurs, qui tous ont été surpris et satisfaits de voir
ce que pouvaient déjà faire les horticulteurs et amateurs de
Saint-Etienne.
Au dire de beaucoup de connaisseurs, l'ensemble des collec-
tiODS était réellement très-beau et quelques lots surtout étaient
d'une telle beauté, qu'on n'en rencontre pas toujours d*au8di
beaux dans les expositions horticoles de villes plus grandes que
Sainl-Etienne.
Dans l'après-midi du 25, dans la grande salle de l'Hôtel-de-
Yille, a eu lieu, sous la présidence de H. Euverte, la cérémonie
de distribution des récompenses aux lauréats. M. Duchamp,
maire de Saint-Elienne, et ses deux adjoints, MM. Blacet et
Marx, nous ont encore fait l'honneur d'assister à celte distribu-
tion et nous ont ainsi témoigné l'intérêt que la Municipalité de
Saint-Etienne porte à nos travaux, dont elle comprend et apprécie
le but, aussi bien que les sentiments et motifs désintéressés qui
nous les inspirent.
M» le Président a ouvert la séance par le discours suivant :
(Voir le discours ci-après).
Après ce discours, applaudi de Tassistance comme il le
méritait, M. le Secrétaire général a appelé successivement les
noms des lauréats, qui sont venus recevoir, des mains de M. le
Président ou de celles de notabilités qui Tentouraient, les
médailles décernées par le Jury.
Ainsi s'est terminée notre première exposition horticole de
Saint-Etienne. C'est un essai incontestablement réussi, même au
point de vue financier. Le chiffre atteint par la souscription et
339
surtout celui des recettes de TexpositioD, nous permettent, dés
aujourd'hui, d'espérer que les prévisions du budget spécial de
l'exposition ne seront guère dépassées.
C'est, par conséquent, un encouragement pour tous à recom-
mencer dans un avenir plus ou moins rapproché.
DISCOURS
PRONONCÉ A LA DISTRIBUTION DES RÉCOMPENSES
Par M. EUVBRTB, président.
C'est surtout à vous, tAesdames, que nous devons nous
adresser aujourd'hui.
Les fleurs ont tenu la place principale daos l'Exposition que
vous avez admirée ces jours-ci, et, entre les fleurs et vous,
l'affinité est tellement évidente, qu'il est bien impossible à l'es-
prit de séparer les unes des autres.
Soyez donc saus inquiétude, vous n'êtes point exposées au-
jourd'hui à subir un de ces discours dont l'obligation nous est
Imposée dans les Concours agricoles ; nous ferons trêve aux
bœufs, aux moulons et à tous les animaux de la création ;
nous vous épargnerons les longues considérations économiques ;
nous n'oublierons pas que la fête des fleurs est la vôtre et nous
ne réclamerons votre attention que pendant le temps strictement
nécessaire pour remplir les devoirs imposés par la situation.
Un mot d'abord, Mesdames et Messieurs, sur Thistorique de
ce Concours qui s'est produit dans des circonstances assez nou-
velles à Saint-Btienne.
Depuis plusieurs années, la Société d'Agriculture de Saint-
Etienne a vu le nombre de ses membres s'augmenter d'une
manière très-sensible ; les nouveaux sociétaires sont en grande
partie des personnes qui s'occupent de l'horticulture sous ses
formes diverses.
11 est notoire, en effet, que depuis un certain nombre d'an-
340
Dées, la culture des fleurs et des froits, et aussi la culture
maraîchère, ont fait de grands progrès à Saiot-Elienoe ; il
n^est donc pas étooDant que boa nombre des personnes vouées
à ces occupations soient entrées dans la Société d'AgricuUure,
où elles devaient trouver un concours effectif et un accueil
bienveillant.
L'augmentation du nombre des sociétaires, dans le sens que
nous venons d'indiquer, amena naturellement le désir d'orga-
niser des Concours spéciaux à l'horticulture ; telle est l'idée
mère de l'Exposition qui fait Tobjet de la présente réunion.
Mais les moyens flnanciers de la Société étaient insuffisants
pour faire face aux frais qu'entraîne l'organisation d'un
Concours dans une ville de l'importance de Saint-Etienne.
Nous avons donc eu recours à une souscription ; nous
sommes heureux de proclamer ici que le résultat de cette sous-
cription a été aussi satisfaisant qu'il pouvait Tétre, et peut-être
plus que nous n'aurions osé l'espérer tout d'abord.
Permettez-moi donc de remercier ici les généreux donateurs
qui, par leur largesse^ nous ont permis de mettre à exécution
un projet dont la réalisation paraît avoir rallié Passentiment
général.
Nous devons ajouter que la ville de Saint-Etienne a bien
voulu nous donner un concours très-effectif, dont nous lui
sommes très-reconnaissants ; je suis heureux d'adresser ici
nos remerciements à M. le Maire et à HM. les les Adjoints qui
ont bien voulu nous faire l'honneur d'assister à la présente
réunion.
Ces Messieurs nous ont donné, je le répète, un concours
très- précieux, non-seulement par une large souscription, mais
encore en nous fournissant, avec un bon vouloir incontestable,
les moyens matériels de réaliser TExposition projetée.
La Société d'Agriculture, de son côté, a fourni une part assez
large du budget et a pris à sa charge tous lea détails de l'orga-
nisation.
C'est grâce à Tactivité de la Commission d'organisation qu'il a
été possible d'arriver au résultat que chacun a pu apprécier.
Je liens à remercier ici, publiquement, M. Olin, commissaire
général, qui, depuis bien des jours, sans ménager ses peines
et ses soins, et même au sacrifice de ses intérêts personnels, a
déployé une très-intelligente activité pour mener à bien une
341
organisation difHcilo, qui présente plus d'un point épineux et
délicat.
C'est grâce à la réunion des divers éléments que je viens do
vous énumérer, qu'il a été possible d'arriver à un résultat assez
satisfaisant, pour que, de l'aveu à peu prés général, il soit
admis que la présente Exposition est sensiblement supérieure à
celle de 1879.
Vous renarquerexy Mesdames et Messieurs, que, dans un
certain nombre de classes du Concours, on a divisé les con-
cnrrei^tfl en deux catégories : celles des amateurs et celle des
horticulteurs et jardiniers.
Cette division est naturelle et légitime, les deux catégories ne
seraient pas à armes égales pour concourir ensemble.
Mais nous tenons à dire que, dans notre opinion, le Concours
des amateurs est aussi sérieux et aussi utile que celui des
horticulteurs de profession. Les premiers font, il est vrai, de
l'art pour Tort, et disposent parfois de tous les moyens matériels
que la fortune comporte ; mais encore foutril leur savoir gré
de la peine qu'ils se donnent, de l'emploi intelligent qu'ils
savent faire de leurs loisirs et de Fémulation qu'ils font naître
même chez les horticulteurs de profession.
Dans quelques instants, les lauréats du Concours vont être
proclama et vous applaudirez à leurs succès ; je n'ai pas l'in-
tention de vous entretenir en détail des mérites de chacun, la
plupart des personnes présentes sont plus compétentes que je
ne le suis moinnême en pareille matière.
Permettez - moi, cependant, d'appeler votre attention sur
quelques points plus parliculièremeut intéressants.
Nous devons vous signaler tout d'abord que, dans une de
nos sections, la grande médaille d'or n*a pas été décernée. Cette
haute récompense aurait dû être attribuée à M. Otin, pour la
belle collection de conifères et autres produits que tout le
monde a admirée.
Mais M. OUn s'est mis hors concours et a refusé toute autre
récompense qu'un rappel de la grande médaille qu'il avait déjà
obtenue dans des Concours précédents.
Nous devons savoir d'autant plus de gré à M. Otin de cet
effacement volontaire, que nous Tavons trouvé, au contraire,
très-désireux de faire ressortir les mérites des horticulteurs
ses collègues. C'est grâce à lui que, personnellement, j'ai pu
342
apprécier toute la valeur des belles collections de UH. Gattel et
Descos, et je n'ai pas résisté au désir de mettre en lumière, ici,
ce sen liment élevé d'une bonne confraternité.
Nous tenons à adresser ici nos sincères félicitations à H.
Louis Barlet, pour ses belles colleclions de bégonias et de roses
coupées, et aussi à M. Rosey-Barlet, qui nous a fourni un très-
bel ensemble de plantes de serres. Nous ne saurions trop re-
mercier ces Messieurs du concours précieux qu'ils ont apporté
à notre Exposition en nous confiant leurs collections, tellement
complètes et réussies, qu'elles font le désespoir des borticulteurs
de profession.
Dans Tordre des fruits, je tiens à signaler à votre attention,
la collection de raisins américains qui nous a été apportée par
M. Faudrin, professeur d'horticulture dans le département des
Bouches-du-Rhône, bien connu des borticulteurs de la Loire,
auxquels il est venu souvent faire des cours spéciaux sous les
auspices de la Société d'Agriculture.
M. Faudrin a, lui aussi, entrepris la lutte contre le phyllo-
xéra, ou, pour mieux dire, il cherche à vivre avec son ennemi,
par l'acclimatation en France des cépages américains.
Il nous a montré, notamment, un cep très-intéressant qui
représente la greffe d'une espèce française sur un cep amé-
ricain.
Toute cette exposition mérite une sérieuse attention ; jsi M.
Faudrin n'avait pas été un exposant hors région, le jury lui
aurait attribué une de nos plus grandes récompenses.
Au point do vue des produits maraîchers, vous avez re-
marqué, sans aucun doute, la belle collection de Mi°« veuve
Lacroix -Descours» et aussi celle de la Colonie agricole de
Sainf'GenestLerpt.
Je saisis l'occasion qui m'est offerte de féliciter une fois de
plus les directeurs de cette utile institution qui a déjà obtenu
plusieurs fois des récompenses dans nos Concours, récompenses
que nous avons toujours été heureux de décerner.
Nous avons d'ailleurs à acquitter une autre dette à l'égard de
la Colonie de Saint Genest-Lcrpt ; la fanfare de la Colonie a
bien voulu nous prêter son concours pendant la durée de l'Ex-
position horticole, nous tenons à l'en remercier et à la féliciter
de l'entrain des ses jeunes artistes.
En ce qui concerne les outils destinés à l'horticulture, tout le
343
monde a admiré la belle collection de taillanderie de H. Wisser
Michel, que nous comptons parmi nos lauréats les plus mé-
ritants.
Mous aurions voulu pouvoir donner une récompense spéciale
à TEcole de dessin de la ville de Saint-Ghamond, dont chacun
a pu admirer l'intéressante exposition. Mais il nous était
impossible de faire autre chose que ce qui avait été fait au
GcMicours régional de Monlbrison ; nous ne pouvons donner
qu'un rappel de médaille, en y joignant nos félicitations pour
l'organisateur de cette intéressante exposition.
Permettez-moi, enfln, d'appeler votre attention sur un point
spécial de rBxposilion, qui me parait particulièrement intéressant.
La plupart des personnes présentes ont pu voir fonctionner
un moteur à gaz auquel on avait donné la mission d'actionner
un coupe-racines de la maison Plisonnier.
Les personnes qui ont examiné avec soin ce nouveau moteur,
ont pu constater les avantages sérieux qu'il présente au point
de vue de la force motrice à domicile, sur tous les autres mo-
teurs connus jusqu'ici.
La consommation de gaz est très-minime, grâce à un régu-
lateur très-ingénieux qui constitue Pun des organes les plus
importants de la machine ; la place occupée par l'appareil est
aussi réduite que possible, et sa marche ne laisse rien à dé-
sirer au point de vue de la régularité.
Vous avez vu que ce moteur peut s'appliquer aux usages
agricoles et horticoles; cela est d'autant plus possible au-
jourd'hui, que des procédés nouveaux permettent d'obtenir,
sans frais considérables, le gaz à domicile.
Mais nous devons vous signaler que ce moteur est en même
temps très-applicable à l'industrie à domicile et particulièrement
à la production des tissus de soie, rubans et autres.
Des essais intéressants ont déjà été faits dans certains ateliers
de Saint-Etienne où des machines semblables ont été installées ;
on en installe de nouvelles tous les jours, et nous croyons qu'il
y a là, pour la fabrique de rubans de Saint-Etienne, une trans-
formation des plus sérieuses, qui peut amener une ère nouvelle
pour cette industrie.
Grâce à cet ingénieux moteur, l'industrie du ruban de-
viendrait de plus en plus une industrie de famille. On com-
prendra aisément^ en effet, qu'à partir du moment où il n'est
344
plus nécessaire de faire Teffort musculaire qu'exige k manie^
ment de la barre, le travail se résume à une sunreiliance doot
peuvent se charger tous les membres de la famille.
Si, d'un autre côté, l'on tient compte de ce fait, qu*avec ce
moteur» la production est plus considérable dans un temps
donné, on reconnaîtra qu'il y a là, au point de vue social et
industriel, une idée extrêmement féconde.
C'est là un sujet qui ne saurait être traité ici avec tous les
développements qu'il comporte, nous tenions seulement à
appeler l'attention sur ce point et à féliciter les hommes in-
telligents qui ont pris Tmitiative de la vulgarisation de ces
moteurs, et se sont mis en mesure d'en fournir en grand
Dombre, et à des conditions très-abordables, à tous les diefs
d'ateliers de notre importante cité industrielle.
Je ne saurais. Mesdames et Messieurs, sans manquer à ma
promesse, prolonger davantage c^ considérations déjà trop
développées; nous allons procéder à l'appel des lauréats et
terminer cette intéressante fête des fleurs et des fruits.
Je ne terminerai pas, cependant, sans adresser nos remer-
ciements et nos félicitations, à la Société musicale des Touristes
Stéphanois qui a bien voulu venir apporter à celte fête le
concours dont nous lui sommes très-reconoaissants.
345
COMPOSITION
DE
LA COMMISSION D'ORGANISATION ET DES JURYS
Commission d'orçanùation :
MM. BuvERTB, président général, à Terrenoire.
Maurice, secrétaire géoéral, rue de la Croix, 9.
Otin dis, président de laGoainais8ioQ,r. de la Hulatière, 95.
TerssiER, vice-président de la Commission, r. Gérentet, 12.
Bbsson (Jean), secrétaire de la Gommissioa, rue de la Ré-
publique, 14.
Alloués, rue de la République, 14.
Bàhorel (Joanoés), à Champagne.
Balus, rue de la Loire, 6.
Barailler, rue de la République^ 25.
BucBT (Hippolyte), rue de Lyon, 7.
Blacet (Noél), rue des Arts, 7.
BoRT-DopLAT, rue des Prêtres, 4.
Bufferne, rue de Foy, 18.
Groizier, rue de la Paix, 52.
Degoulangb, à Saint-Blienne, rue de Lodi, 7.
Dbsgos, à l'Bpart, commune de Saint-Priesl.
FoNTViBiLLE (Pélix), place Saint-Charles, 3.
Gattel, rue de la Condition, 2.
Guérin-Granjon, rue de la Muiatlère, 2.
GuÉTAT (Lucien), rue de la République, 22.
Jacquier (Marius), rue Saint-Louis, 35.
LiABEUP (Claude), place du Peuple, 3.
Matrat, rue de la République, 35.
Massardier (Etienne), rue Saint-Jean-Baptistc, 12.
Palundre, rue d'Ârcole, 12.
RisPAL (Félix), rue de la Bourse, 25.
Robert, rue de Lyon, 13.
Thézenas (Ferdinand), place Doriao, 6.
Vacher (Etienne), place du Peuple, 20.
346
Jwryi :
i^ division. — Cultubis ornemkntalis.
Coneonrs des liorilciilte«rs«
MM. Chrétien, jardinier-chef au parc de la Tôle-d'Ory à Lyon.
Morgon, jarJinier-chef au jardin d'Ailard, à Montbrison.
Âuboyer, horticulteur à Roanne.
BéliBse, horticulteur à Yaise-Lyon.
Juvanon, horticulteur à Rive-de-6ier.
Philip-Thlollière, amateur à Saint-Btienne.
Fontvieille (Félix), secrétaire de la Commission.
CoMcoars des amateurs on Jardiniers d*aauiteiirs«
MM. Gaulain, jardinier-chef au parc de la Téle-d*Or, à Lyon.
Perrier (Auguste), horticulteur à Bourg- Argental.
Pfafif (Victor), jardinier-chef au MoUard, Rive-de-6ier.
Fraisses (Louis), horticulteur à Saint-Ghamond.
Davier (Paul), jardinier à Saint-Btienne.
2"« division. — Aubobigulture FRumânB.
MM. Faudrin, professeur d*arboriculture du département des
Bouche8-du*Rb6ne, à Aix.
Duplex, horticulteur à Saint-Galmier (Loire).
Simon (Henri), horticulteur à Gbarbonniéres-Iès-Lyoo
(Rhône).
Barlet (Louis), négociant, amateur à Saint-Etienne.
3m« division. — Cultubis biabaichâbes.
Concours d'iiortleiiltears.
MM. Liabeuf (Claude), agriculteur diplômé de TEcole de la
Sausaye.
Bufferne, marchand de comestibles à Saint-Btienne.
Philip (Aimé), propriétaire, amateur à Saint-Etienne.
Teyssier, négociant, amateur à Saint-Btienne.
Cognet (Jean), horliculteur-grainier à Roanne.
Vacher (Etienne), négociant^ amateur à Saint-Btienne.
347
CoHconr* d*amateiirs«
Même composition que pour le précédent.
4aM division. — arts et industbus hobticoles.
MM. Alloués, propriétaire» amateur à Saint-Etienne.
Bedel (Jean-Baptiste), fabricant d'acier à Saint-Etienne.
Bory-Duplay, fabricant de coutellerie à Saint-Etienne.
Croizier, propriétaire, conservateur du matériel des Comices.
Evrard (Maximiiien), ingénieur civil à Saint-Etienne.
Guétat (Lucien), négociant, amateur à Saint-Etienne.
Limouzin aîné, maître de forges à Firminy.
Otin (Maurice), horticulteur-paysagiste à Saint-Etienne.
Pauze^ orfèvre, amateur à Saint-Etienne.
348
EXPOSITION HORTICOLE BD PALAIS-BES-ARTS
Dei 2S, S3, U et S5 septembre ISSl.
0^0t0*f»^^k0<0*0»^^^^>^
LISTE GÉNÉRALE DES RÉCOMPENSES
1*^ DIVISION. *- CULTURBS ORNBHBNTALBS.
1" Section. — Collection de conifères ^ (T arbres et arbustes
à feuillage persistant, d'arbres et arbustes à feuillage
caduc,
Coneoars d'horUevltears*
Grande médaille d*or. — Non décernée.
 celle occasion le jury exprinae le regret que la belle col-
lection de MM. Otin père et fils ait été mise par eux hors
concours ; sans cela une grande médaille d'honneur leur eût
encore élé décernée.
Médaille d'or (petit module) , don de la Commission d'organi-
sation. — M. G. Pallandre, horticulteur à Saint-Etienne, rue
d'Arcole, 12. — Collection de conifères, n®' 4 et 6.
Médaille de vermeil : M. Auguste Perrier, horticulteur à
Bourg-Argental. — Collection de conifères, no 3.
Médaille d'argent: M. Âugusle Perribr. — Arbres et arbusles
à feuillage persislant, n» 3.
Médaille de bronze : M. Moulin (Pierre)» jardinier à Saint-
Etienne, rue Passerat, 14. — Deux grenadiers des Antilles, no8.
2« Section. — Collections générales de plantes
de serre chaude ou tempérée d'orangerie.
ConeoiurB d'hortleultears*
Grande médaille d*or donnée par M. Juste: M. Gahel,
horticulteur à Saint-Etienne, rue de la Condition, 2. — Magni-
Gque collection de plantes de serre chaude, n® 1.
r^
349
Médaille de vermeil : M. GatteLi déjà Dommé. — Goleus
(semis el colleciion) et collection de caladium, n^ 1 his.
Médaille de vermeil : M. Gattbl, déjà nommé. — Collection
de dracœna» ficus, cypérns el aspidistus (comme plantes mar-
chandes, n® 1 ter.
Médaille d'argent : M. Gattel, déjà nommé. — Plantes d'or-
nement variées, n« 1 quatei\
Médaille d'argent: M. Souveton, horticulteur à Saint-Elienne,
à la Digonnière. — Azaléas et plantes de serre froide, n^T.
Médaille de bronze: M. Gattel, déjà nommé. — Lbl de
bouaparlécs et cactées variées, n*^ 1 quinto.
Médaille d'argent: Décernée à M. Barjot, jardinier-chef de
H. Gattel, à titre de coopérateur de cet exposant.
Môme 2« Section.
Concours d'amatears.
Grande médaille d'or, don de M. Gérontet, président de la
Chambre de Commerce. — M. Jules Guinard, jardinier chez
M. Rozey-Barlet, à l'Etrat, commune de Latour. - Belle col-
lection de plantes de serres, ii® 3 bis,
Médaille d'or (petit module) : M. Louis Dumas, jardinier chez
M. Poméon, à Villais. — Collection de plantes de serre chaude,
no I.
Médaille de vermeil : M. Baron (Jean-Baptiste), jardinier chez
M. Giron (Marcellin), à Saint -Etienne, rue Richelandiôre, 2. —
Plantes de serre, variées, n© 6.
Médaille d*aigent : M. Jules GuixARn, déjà nommé. — Coleus,
bégonia et palmiers, n» 3 bts.
Médaille de bronze : M. Baron (Jean -Baptiste), déjà nommé.
— Collection de phlox, n® 6 bù.
3« Section. — Collections générales de plantes molles ou
herbacées et plantes vïvaces en pot, telles que : pelar-
goniuniy geraniumj fuschia^ lantana^ verbena^ bégonia,
héliotrope^ canna, dahlia, etc., etc.
Concours d'horilcaltcnrs.
Grande Médaille d'or: M. Descos, horticulteur à TBpartde
350
Saint-Priest-en-Jarrôt. — Deux lots de géranium et un lot de
dahlia en pot, n<> 5.
Médaille d'or (petit module), donnée par M. Sutterlin. —
M. Ghavanis (Auguste), horticulteur-fleuriste à Saint-Etienne,
cours Fauriel. — Collections d'œiilets, géranium, fuschia et
dahlia en pots, no 2.
Médaille de vermeil : M. Souvbton, déjà nommé. — Collection
de géranium, fuschia et dahlia en pots, n® 7.
Médaille d'argent : M. Raymond, horticulteur à Saint-Etienne,
au Soleil. — Coleus, fuschia, géranium, n<»4.
Même Section.
Grande -Médaille d*or : M. Desckoix, jardinier chez M. Louis
Barlet, propiiétaire à Moulineau, commune de la Fouilloube. —
Collection de bégonia bulbeux, n» 7.
Médaille d'or (petit module) : M. Etienne Genevois, jardinier
chez M. Juste, propriétaire au château de la Roche, commune
de Terrenoire. — Collection de fuschia et zonale, n*» 2 bù.
Médaille de vermeil : M. Jules Yitaille, jardinier chez
\|m6 veuve Bancel, à la Harandiniére, Saint-Etienne. — Spécimen
de mosalculture, n» 4.
Médaille de vermeil : M. Claude Cabot, propriétaire à Saint-
Etienne, rue Saint-Antoine, 17. — Collection de zonales et
plantes de serre, n® 8.
Médaille d'argent : M. François Drevon, jardinier chez M.
fiiétrix, à la Chaléassiére, Saint-Etienne. — Collection de bé-
gonia rex ; belle culture, n^ 5.
Médaille d'argent : M. Etienne Genevois, jardinier chez
M. Juste, déjà nommé. — Collection de bégonia rex, n® 2.
Médaille d'argent : M. Etienne Genevois, déjà nommé. —
Collection de plantes de serre, n*' 2 bïs.
Médaille d'argent : M. Etienne Genevois, déjà nommé. —
Collection de coleus, no 2 bis.
Médaille d'argent : H. Jules Guinard, jardinier de M. Rozey-
Barlet, déjà nommé. — Collection de coleus, bégonia, lantana,
no 4.
351
Médaille de bronze: M. Jules Vitaillb, jardinier de M"«
Bance), déjà nommé. — Spécimen de mosaïculture, n» 4 his.
A* Section. — Collections générales de fleurs coupées ^ telles
que roseSy phlox, delphinium, glaïeul^ dahlia, reine-
marguerite, etc.
Coneoars d^hortleulteurs»
Médaille d'or (pelil module), don de M. Kuverte, président de
la Société d'AgriculUire : M. Desgos, horticulteur à TBpart de
Sainl-Priest-en-Jarrôt. — Collection de fleurs de dahlia, coleus
et roses, n" 5.
Médaille d'argent : M. G. Pallandre, horticulteur, déjà
nommé. — Collection de roses et dahlia (fleurs coupées), n» 6.
Médaille d'argent : M. Souveton, horticulteur à la Digonnière,
déjà nommé. - Collection de dahlia (fleurs coupées), n** 7.
Médaille d'argent : M. Cognet-Robin, horticulteur-grainier à
Saint-Etienne, rue de la République, 3. — Graminées et reine*
marguerite, n® 10.
Même 4"« Section.
Coneoam d'amateurs*
Médaille d*or (petit module), don de M. Giron (Marcellin),
fabncant de rubans : M. Descroix, jardinier chez M. Louis Barlet,
déjà nommé. — Collection de roses (fleurs coupées), n*» 7 bis.
5"« Section. — Bouquets pour festins et coiffures, surtouts
de table et jardinières, couronnes en fleurs naturelles,
CoBcourp d^horileulteurs.
Médaille d'or (petit module): M. Gattel, horticulteur à
Saint-Etienne, déjà nommé. — Couronnes, bouquets et surtouts,
n» 1.
Médaille de vermeil : M. Chapoton-Yehmorel, jardinier à
Saint-Etienne, rue de Roanne, 4. — Bouquets, coifl'ures et
surtouts, n" 9.
Médaille de bronze: M. Souveton, de Saint-Eiienne, déjà
nommé. — Bouquets et couronnes, n» 7.
Médaille de bionze: M. Reynaud, du Soleil, déjà nommé. —
Bouquets, couronnes, surtouts, n® 4.
352
2»* DIVISION. — ARBORICULTURE FRUITIÈRE.
Collections générales de fruits^ poires^ pommes^ pêches,
raisins y prunes ^ amandes ^ coings ^ fraises ^ framboises ^
Coneours baiib dlstlnetion»
Grande médaille d*or : M. Juvanon, horliculteur à Rive-dc-
Gier. ^ GoUeclion la plus importante de divers fruits réunis,
n»9.
Médaille d'or (petit module) : M. Jules Goinard, jardinier de
M. Rozey-Barlet, déjà nommé. — Belle collection de pèches et
poires, n® 1 .
Médaille de vermeil : M. G. Pallandre, horticulteur à Sainl-
ËtiénnCy déjà nommé. ^ Collection de pêches et poires, n*' 6.
Médaille de vermeil : M. Auguste Perrier, de Bonrg-Argental,
déjà nommé. — Ensemble de fruits variés, n^ 4.
Médaille de vermeil : M. Cognet, de Roanne. — Collection de
poires, n® 5.
Médaille d'argent : M. Pierre Moulin,* jardinier à Saint-
Etienne, rue Passerat, 14, déjà nommé. — Lot rare de poires,
n» 7.
Médaille d'argent : M. Froton, jardinier chez M»« veuve
Constant Balay, à Saint-Priest-en-Jarrét. — Lot varié de poires,
pommes, pèches, no 12.
Médaille d'argent: M. Yernay, horticulteur, à Montaud (Saint-
Etienne). — Variété de poires, n® 8.
Médaille d'argent : La Colonie de Saint-Genesl-Lerpt. —
Collection de poires, n" 10
Médaille d'argent : M. Saint-Cyr, horticulteur à Saint-Ram-
bert-sur-Loire. — Lot de fruits variés, n® 2.
Médaille de bronze : M. Pâtissier (Jacques), cultivateur à
Gremieux, commune de Ner vieux. — Deux fruits mûris et con-
seivés en bouteille, n» 3.
Le jury de la section d'arboriculture fruitière (st heureux
d'adresser à M. Faudrin, professeur d'arboriculture des Bouches-
du-Rhône, à Aix, ses remerciements et ses félicitations pour sa
353
magnifique exposition de raisins de cépages américains mise par
le programme hors concours, comme n'appartenant pas à la
région. Cette collection est composée de quinze espèces et d'un
cépage français greffé sur plan américain. Les étiquettes portent
toutes des annotations très-utiles.
3- DIVISION. — CULTURES MARAICHERES.
Collections de plantes de cultures maraîchères.
CoHconrs d'hortleulteiirs*
Médaille d*or (petit module) : M. Corel (Philippe)| jardinier-
maraîcher à la Terrasse, près Saint-Etienne. — Lot n» 3.
Médaille de vermeil : M. Martin (Pierre), jardinier-maraîcher
à TEtivalière. — Lot n« 4.
Médaille d'argent: H. Dumas (Jean-Baptiste), jardinier-ma-
raîcher à TEtrat, commune de La Tour. — Lot n» 1 .
Médaille d'argent : M. Saint-Ctr (Jean), jardinier-maraîcher à
Saint Rambert -sur-Loire. — Lot n<> 2.
Même S""* DîTislon.
CoBcoum d'ammteam*
Médaille d*or (petit module), donnée par H. Gauthier-Dumont :
M. Tailuno (Auguste), jardinier chez M»* veuve Lacroix, rue de
la Richelandière. — Lot d*ensemble n» 1.
Médaille de vermeil : La colonie de Saint-Genest-Lerpt. —
Lot no 2.
Médaille de vermeil : M. Claude Jay, jardinier chez M. Dervieux,
à Saint-Genest-Lerpt. — Lot n« 4.
Médaille d'argent: M. Fruton Joseph, jardinier chez M»«
Constant Balay, à Saint-Priest-en -Jarret. — Lot n» 3.
Médaille d'argent : M. Doron (Gaspard), Jardinier de l'hospice
de Saint-Etienne. — Lot n® 7.
Collection de variétés de pommes de terre.
Médaille de vermeil : M. Pourrai (Claude), gardien du Palais-
de&-Art8. — Collection de 58 variétés, no 5.
Médaille d'argent : M. Jean Fraissb, cultivateur à la Terrasse,
près Saint-Etienne. — Collection de 30 variétés, n» 6.
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35 5
Médaille de yermeil : M. Gonin, fabricant de pompes à Saint-
Etienne, rue Sainte-Catherine. — Collection de pompes diverses,
n® 15, avec perfectionnement tout récent.
Médaille d'argent : M. BuRNiCHONy serrurier à la Demi-Lune,
près Lyon. — Serres et châssis, n© 16.
Médaille d*argent : M. Lamur, constructeur-mécanicien à Col-
longes (Rhône). — Charriot pour le transport des pots et caisses
d'orangerie, n" 20.
Médaille d'argent : M. Chirot-Bellot. — Ornements de jardins,
n* 22.
Médaille d'argent : M. Bort-Cortial, fabricant de coutellerie
à Saint-Etienne. — Coutellerie horticole, n» 24.
Médaille d'argent : M. Drbvet, chaudronnier à Lyon, aux
Brotieaux, rue Robert, 40. — Appareils de chauffage de serres,
n*28.
Médaille d'argent : MM. Pussonnier frères, fabricants d'ins-
truments agricoles et horticoles à Lyon, cours Lafayetle. —
Instruments horticoles divers, n® 30.
Médaille de bronze : M. Petre (Pierre), passementier à Saint-
Etienne, grande rue Saint-Roch, 110. — Volière en miniature,
n» 3.
Médaille de bronze : M. GouRDOiN, à Lyon, rue Martin, 9. —
Etiquettes de jardin, n*" 4.
Médaille de bronze : M. Borde, jardinier, rue Tarentaize. —
Rocaille, n<> 12.
Médaille de bronze : MM. Pbtret frères, fabricants de poterie
à Saint-Marcellin (Loire). — Poteries horticoles, n» 19.
Médaille de bronze : M. Martio^, de Saint-Etienne. — Aquarium
et grotte, n» 26.
Médaille de bronze : M. Gonon, treillageur à Saint-Etienne. —
Treillage pour barrières, n® 31.
Médaille de bronze : MM. Rivoire père et (Ils, à Lyon, rue
d'Algérie, 16. — Mastic à greffer, n© 31.
Médaille de bronze : M. Mérail, employé au chemin de fer à
Firminy. — Cage, n« 32.
Le jury de la 4«« division (arts et industries horticoles), a
exprimé, dans son procès-verbal pour la distribution des récom-
356
penses, le regret de n'avoir pu récompenser les exposilions
suivantes, faites en dehors du programme :
K<> 5. — M. Rbvol (Etienne), de Saint-Etienne. — Romaine
d*un RDuveau système.
N<^ 6. — MM. MÉRiBDXy de Saint-Etienne. — Collection de
râpes.
N« 7. — M. Galland-Bellet, de Tournus. — Porte-bouteilles
en fer.
N® 13. — M. Troyeaox (Marcel). — Extincteur pour incendie.
No 21. — Compagnie des moteurs à gaz de Saint-Etienne —
Moteur à gaz.
No 25. — M. Gros, de Saint-Etienne. — Filtres indépendants
pour nUrer les vins.
357
STATISTIQUE DE L'EXPOSITION HORTICOLE DE SAINT-ÉTIENNE
Du 25 septembre 1881.
LoU. EspoMoU.
l'« division. — Cultures ornementales.
Horliculteurs 27 10
Amaleurs 16 43 8 18
2« division. — Arboriculture fruitière. 13 13
3« division. — Cultures maraîchères.
Horticulteurs 4 4
Amateurs 7 11 7 11
4* division. — Arts et inoustries hor-
ticoles 32 32
99 74
358
LISTE DES SOUSCRIPTEURS
POCR LES RÉCOMPENSES DE L'EXPOSITION HORTICOLE DE S>-ÉTIENN£
En 1881.
Souscripteurs de grandes médailles d'or,
MM. Les membres de la Gommission d'organisation (souscription
collective).
Gérenlet» président de la Chambre de Commerce.
Juste, fabricant d'armes, rue Saint-Louis, 23.
Souscripteurs de petites médailles d*or,
MM. Ëuverte, président de la Société d'Agriculture.
Les membres de la Commission d'organisation (souscription
collective).
Bedel (Jean -Baptiste), fabricant d'acier à la Bérardiére.
Gauthier-Dumont, propriétaire, rue d'Ârcole, 5.
Giron (Marcellin), fabricant de rubans, rue de la Riche-
landière, 2.
Sutterlin, entrepreneur de la Manufacture d'armes, rue
Mi-Carôme, 4.
Souscripteurs de médailles de vermeil,
MM. Alloués, propriétaire, rue de la République, 14.
Philip-Thioliiére, propriétaire, rue de la Bourse, 13.
Barrallon (Antony), propriétaire, rue de la République, 3.
Barlet (Louis), fabricant de rubans, place de l'HôteMe-
Ville, 12.
Berthet-Foussemagne, négociant, rue du Chambon, 10.
Castel (Constant), négociant, place de VHôlel-do-Ville, 6.
Cognet-Frappa, fabricant de rubans, place Marengo, 5.
Groizier, propriétaire, rue de la Paix, 52.
David (Francisque), fabricant de rubans, rue de la Bourse,
n« 16.
359
MM. Dugnat (P.)> fabricant de rubans, place Marengo, 8.
Epitalon (Jean-Marie), propriétaire, rue Mi-Garéme» 5.
Evrard (Maximilien), ingénieur civil à Saint-Etienne.
Fraisse-Merlcy, fabricant de rubans^ rue de la Bourse, 1.
Ginot» propriétaire, rue de la République, 4.
Michel (Sauveur), fabricant de rubans, rue de Poy, 10.
Philip (Aimé), propriétaire, place Marengo, 2.
Poméon, marchand de soies, rue de la Paix, 2.
Troyet, fabricant de rubans, rue de la République, 13.
Yial (Jean-Marie), distillateur, rue des Arts, 6.
Souscripteurs de médailles d'argent.
MM. Bernaix (A.)» négociant.
Besson (Jean), fabricant de rubans, r. de la République, 14.
Buffeme, marchand de comestibles, rue de Foy, 18.
Déléage, propriétaire, rue de la Bourse, 25.
Descos (P.), négociant.
Descours, fabricant de rubans, place de THôtel-de- Ville, 15
Drutel (Auguste), comptable, rue Saint-Denis, 51.
Dupin, maitre-teinturier à la Valette.
Fontvielle (Paul), propriétaire, rue du Treuil, 23.
Guétat (Lucien), négociant en charbons, rue de la Répu-
blique, 22.
Jacquier (Marins), négociant en vins, rue Saint-Louis, 35.
Jolivet, huissier, rue de Foy, 3.
Larcher (Auguste), fabricant de rubans, rue de Roanne, 1 .
Limousin aîné, maître de forges à Firminy.
Louison, propriétaire, place Mi-Garéme, 9.
Madignicr, propriétaire, rue des Tilleuls.
Morel, propriétaire-rentier à Firminy.
Otin père et fils, horticulteurs- pépiniéristes au Portail-
Rouge.
Parel, teinturier, rue Tréfilerie.
Patouillard, glaceur, rue Désirée, 44.
Peyret (Frédéric), notaire, rue de Foy, 17.
Poidebard-Gholat, propriétaire, rue de la République, 5.
Rebour (Gharies), fabricant de rubans, place Marengo, 5.
Teyssier, fabricant de rubans, rue Gérentet, 12.
360
Souscripteurs de médailles de bronze.
Allier (Honoré).
Berard, maltre-tailleur.
Blacet (Hippolyle).
Boric, notaire.
Bouchetal.
Brun (Jean).
V« Brunon-Royet.
Celle (Aimé).
cote, propriélaire.
Dovoucoux.
Dumarcst (Emile).
Dumaresl (P.).
V« Durand-Badel.
Fauru (Benoit).
Faure (Jean).
Favier (A.).
Filliol (Francisque).
Gattel (P.).
Grubis, notaire.
Jinot.
Lacroix-Deecours.
Lassablière.
Laurent (V.).
Lassabliére.
Liabcuf.
Magand, cafetier.
Harandon (G.).
Harandon (H.).
Michel (G.).
Palix (J,).
Pignol (P.).
Pourret, de Saint-Perret.
Raymond, cafetier.
Re8sier, cafetier.
Revol (J ).
Rispal (J.-M.).
Soucbon, de TBtrat.
Tézenas du Montcel (Jean).
Valenlin (P.).
Yaragnat.
Veyret.
Wéry (Ethon).
361
CATAIiOeUE
DE
QUATORZE ESPÈCES DE PUNTS DE VIGNES AMÉRICAINES
DONT LES FRUITS ONT ÉTB BXPOSiiS
A l'exposition horticole de SAINT-énENNE DE 1881
Avec notes sur chacune,
Par M. FAUDRIN,
Professeur d'horticulture du département des Bouches-du-Rhône.
Black-July (jEstivalis).
Cépage assez vigoureux ; grappe moyenne, grains noirf', ronds^
juteux, produit un excellent vin.
(Celle vigne ne réussit que dans les bons sols el les meilleures
expositions).
Canada (Hybride).
Cépage vigoureux, assez fertile, grappe moyenne ; grains
serrés, rond?, noirs, vineux ; vin de bonne qualité.
(Celte vigne est saine et rustique).
Gata^v^ba (Labrusca).
Cépage à végétation vigoureuse, d'une résistance incertaine au
phylloxéra ; grappe assez grosse, grains au-dessus de la
moyenne, ronds, rouge foncé, pruinés, légèrement pulpeuso,
parfumée.
(Cette vigne est sujette à la carie noire).
Clinton {Cordifolia),
Cépage résistant au phylloxéra ; exige un terrain de bonne
qualité et ferrugineux ; bon porte-greiïe ; grappe petite,
grains ronds, noirs, foxés ; vin limpide, rouge-carmin,
d'un goût légèrement désagréable.
(Cette vigne se comporte bien sous tous les climats).
362
Goncord (Labrusca).
Cépage assez robuste, mais qui n'est pas toujours résistant au
phylloxéra; fertilité moyenne; grappe à grains gros, ronds^
noirs, très-pruinés ; goût foxé.
(Celte vigne réclame, pour prospérer, les meilleurs terrains).
Gomucopia (Hybride).
Cépage à production directe, mais d'une résistance incertaine
contre le phylloxéra ; grappe assez grosse, grains moyens,
noirs ; vin convenable.
(Cette vigne craint le recépage, ce qui ne permet pas de la
rajeunir, lorsqu'elle est épuisée.)
Gnningham {^stivalù).
Cépage résistant au phylloxéra; trés-vigoureux, produclif;
grappe ordinaire à grains petits, rougeâtres, serrés; vin
tirant sur le jaune, très-alcoolique.
(Celte vigne mûrit son fruit un peu tardivement.)
G3mthiana (JSstivalis).
Cépage assez vigoureux, assez fertile ; grappe petite à grains
noirs, ronds, petits ; fournit le meilleur vin de tous les
iEstivalis.
(Celte vigne s'accommode mal des (errains argileux )
Elvira (Cordifolia).
Cépage assez vigoureux, fertile, grappe moyenne, compacte ;
grains ronds, vert-pâle, peu ou point foxé; produit un vin
blanc passable.
(Cette vigne pourrait se cultiver dans le département de la
Loire.)
Herbemont (^$tivali$).
Cépage résistant au phylloxéra ; vigoureux, fertile ; grappe
moyenne, grains noirs, petits, serrés, juteux ; vin bon,
franc de goût, mais peu coloré.
(Celle vigne réclame les [sols bien insolés et de nalure ferru-
gineuse; elle crainl la chlorose.)
Jacquez {jEstivalis).
Cépage résistant au phylloxéra ; vigoureux, très-fertile ;
grappe longue, lûche, à grains petits ; vin forlement coloré,
alcoolique, avantageux pour coupage, franc de goût.
363
(Cette vigne redoute plutôt l'excès d'humidité que la sécbc-
rcsse, ainsi qu'une atmosphère froide, conditions qui en
rendront peut-^tre difficile la culture dans le département
de la Loire.)
OtheUo (Hybride).
Cépage très-vigoureuXy à production directe ; abondamment
fertile ; grappe moyenne, grains assez gros, d'un beau noir
pruiné ; vin et goût framboise.
(Cette vigne a la précieuse qualité de résister aux gelées
blanches tardives.)
Rulander (/EsUvalû)
Cépage d'une bonne vigueur, assez productif ; grappe petite
ou moyenne ; grains rougeâtres, à goût musqué, quand le
raisin tourne, et à goût foxé lorsque le fruit est mûr.
(Cette vigne est d'une résistance inceitaine contre le phyl-
loxéra.)
Torok-Madeira.
Cépage trèa-résislunt au phylloxéra ; bon porte-greffe; réussit
môme dans les sols arides ; grappe petite, à grains noirs,
d'un goût foxé.
(Cette vigne conviendrait aux conditions de sol et de climat
du département de la Loire.)
364
»*mi0*0*0^0*0^0»0*0»t*0»0^t*0»0^f^0*0*0**^0^0*0*0*^»*0»t^0*0^0*f^0tt*m0»*^t*f*f*0»0*0*f*f>**f*0>**^f*f*f^**0***f*0*0t0***0^*t*f^'^*0*0^^l^^t^^^
CONSIDÉRATIONS
SUR LES
TERRAINS SECONDAIRES & TERTIAIRES
DU
DÉPARTEMENT DE LA LOIRE
Par M. HAUSSIER, ingénieur civil.
EXPOSÉ
J'ai publié en 1878, dans le Bulletin de la Société de
VIndustrie minérale^ une notice sur le gisement des mines
d*anthr&citc des environs de Sainl-Symphorien-de-Lay, basée
sur la description géologique et roinéraiogique du département
de la Loire de M. Gruner, et sur mes observations particulières
dans cette ri^gion, depuis 1862. — J'avais été frappé par la
nature d'une rocbe sédimentaire, k grandes mouches de talc,
existant dans ce bassin sur plus de 20 kilomètres de longueur,
roche non décrite que j'ai appelée grès moucheté^ et qui m'a
servi d'horizon pour classer à nouveau et sûrement l'ordre de
superposition des sept ou huit couches de combustible de ce
district.
Vers la même époque, j'étudiais pareillement dans le bassin
de la Loire, Thorizon de la talourine et du silex de Saint-
Priest, séparation bien définie entre les deux étages de Saint-
Etienne et de I\ive-de-Gier (Bulletin de VIndustrie minérale,
tome I, IV« livraison). El j'avais conclu, dès 1874, à Tinlérêt
que pouvait présenter un sondage dans la commune de
Meylieu'Montrond, vers Taxe du bassin houiller de Sainle-
Foy-l'ArgenlJère : au double point de vue du prolongement
possible, dans la plaine du Forez, du terrain anthraxifère et du
dépôt houiller {Annales de la Société d' Agriculture ^ 1874).
365
Sous ce dernier rapport, qu'il me soit permis de mentionnei
la découverte du grès anthraxirère que je fis à la fin de 1873,
à Saint-Bonnet-les-Oulles, avec M. Glianssello ; mémo grès que
très-récemment j'ai retrouvé sur le chemin de Mey à Bellegarde,
au sud-ouest de Yiricelles ; ^- dans les doux cas, il se trouve
emprisonné dans des fentes du granité ou du gneiss. Un exemple
du même genre s'observe dans le bassin de Langeac, à mi-
côte de la montagne de Bartet : le terrain houiller de Mar-
saoge, dénudé à la surface du gneiss, existe dans les crevasses
des filons, d'origine plus ancienne.
A un moment donné, le dépôt antbraxifére s*est donc étendu
jusque sur le bord oriental de la plaine actuelle du Forez,
dans les régions que je viens de nommer. — Quant au terrain
bouiller de Saint-Ëtienne, il a dû s'épancher dans le même
récipient, au nord de La Fouillouse ; car de ce côté le bassin
stéphanois n'est nullement fermé, on reconnaît un goulet,
par les Brosses, les Perrotins, Hilarnas et le long du ruisseau de
Malval. — C'est qu'en elTel les terrains bouillers ne sont |»as
plus limités que les autres Tormations géologiques, et l'idée d'un
soudage dans le Forez était très-rationnelle. — Restait à craindre
la dénudatioo des terrains bouillers et antbraxiféres, sous le
Forez, par des dépôts plus récents, c'est-à-dire par les terrains
secondaires et tertiaires.
C'est donc comme suite aux études p:écédenles que je présente
aujourd'hui quelques considérations sur lesdils terrains socon-
daires et tertiaires du département de la Loire, sur la compo-
sition qu'ils présentent dans les régions limitrophes de la
Haute-Loire, du Rhône et de l'Isère, laissant à mon collabo-
rateur, M. Laur, qui dirige le sondage de Monlrond, le soin
d'indiquer les résultats obtenus par ledit sondage.
T«miBfl seeondalrefl dn département de la Ivoire.
L'oolilhe inférieure et le lias se trouvent représentés dans la
Loire, aux environs de Pouilly-sous-Charlieu, Charheu, Cou-
leuvre, etc., sur une épaisseur d'environ 160 mètres, d'après
M. Gruner ; et, suivant le même auteur, ils reposent sur le
terrain anthraxifère directement. — Dans le Rhône, on peut
les observer à l'Arbreslc. sur le terrain houiller, prolongement
de celui de Sainte-Foy-l'Argentière. — Dans l'Isère, j'ai sous
25
366
leâ yeux un rapport de M. Fouroet du S décembre 1854 , à
propos de la butte houillère de Ghamagnieu« située sur le
prolongement de l'axe du bassin de la Loire : Toolithe infé-
rieure, le lias et le trias paraissent avoir une épaisseur totale
de 238 mètres. Nous donnons ci-après ce tableau :
ÉPAISSEURS DES TERRAINS SECONDAIRES
jr. Gruner, M. Fournêt,
Arrondinem* Réfion
de de
Roanne. Chamnfiuea .
Oolithe inférieure Calcaire à entroques marneux. 15"
Argile àjaspes 25"
Lias supérieur. . Calcaire argilo-ocrcax 10"
Marnes et grès ferrugineux... 12"
Lias moyen Marnes à plicatules 25"
Calcaire à gryphées cymbium. 8"
Lias inférieur... Marnes grises — 30"
Calcaire à gry pbées arquées . . 15"
Grès infraliasique 20"
Trias manque 60"
20-
6"
80-
72-
160- 238-
Dans la Haute-Loire, les terrains secondaires ne se trouvent
représentés que par des blocs de calcaire entraînés d*un gise-
ment tout à fait dénudé ; ils sont épars dans les argiles sa-
bleuses inférieures des environs du Monastier et de Laussone
à THerm, etc., d'après les comptes-rendus du Congrès de la
Société géologique de France, tenu au Puy en septembre 1869,
que nous aurons occasion de citer ci-après.
T«rr»liifl terilalred da déparientent de la liolre
et apéetalemeat du Forcx.
D'après les comptes-rendus du Congrès de la Société géolo-
gique de France, du Puy, en septembre 1869, les terrains
tertiaires de la Haute-Loire sont parraitement classés, d'après
les fossiles qu'ils renferment ; M. Tournaire est d'accord avec
cette classification y dans sa carte géologique de la Haute-Loire,
présentée audit Congrès, carte qui vient d'être imprimée en
1880.
367
Ces terrains sool les guivants, d'après la carte de H. Tour-
naire et diverses iadications fournies par le Congrès.
Pliocène, — Argiles sableuses, blanchâtres et bariolées de
ronge, surtout dans leurs assises inférieures, à stratiHcation
grossière montrant des lits horizontaux ou peu inclinés.
Exemple : Geyssac, où les basaltes les plus récents recouvrent
les sables pliocènes, montée de Tirebœuf, etc.
Miocène inférieur. — Calcaires marneux des environs du
Puy à Ronzon, etc.» marries blanchâtres, en bancs interrompus
et d'épaisseur irrégulière ou en rognons. Ils renferment de
nombreux restes de mammifères, de reptiles de l'époque mio-
cène inférieure, des coquilles de lymnées et de planorbes d'ori-
gine lacustre. ~ Des calcaires siliceux et silex de diverses
nuances paraissent appartenir à cet horizon ; ainsi que des
grès tendres : c'est l'âge des grès et sables de Fontainebleau.
Eocène supérieur. — Couches de gypse du voisinage du
rocher Corneille, au Puy ; ces couches sont intercalées dans
des argiles vertes ; elles renferment des ossements de mammi-
fères appartenant à la faune des dépôts éocènes supérieurs et
correspondent aux gisements de Montmartre. — J'ai visité une
de ces exploitations, au Puy, en 1851, précisément au pied du
mont Corneille; elles sont toutes abandonnées aujourd'hui.
Au-dessous se trouvent des argiles grises et rougcâlres dé-
pourvues de fossiles.
Eocène inférieur, — Représenté par des grès blancs à
grains de quartz et de feld.'^path mêlés d'un peu de mica,
empreints de roseaux et de plantes monocotylédoncs ; classés
par M. de Saporta parmi les dépôts éocènes inférieurs. — Ces
grès, visibles à Brives, à Blavozy, ont été confondus pendant
longtemps avec le terrain houiller par quelques géologues. Les
mômes bancs se voient proche de Retournac et de Bas et dans
la Limagne, auprès de Coudes, et sur les côtes voisines de
CiermonI : on peut les désigner sous le nom i'arkoses.
L'épaisseur totale de ces terrains n'a pas été indiquée dans
le Congrès du Puy. Elle doit être considérable. Ainsi les argiles
des environs de Vergongeon et de Frngères (miocène) ont été
traversées par un sondage de 230 mètres, sans changements ;
une particularité de ce sondage de Vergongeon a été la ren-
contre de quantités Importantes d'acide carbonique, provenant,
368
d'après H. Toumaire, de sources d'eaux miaérales empri-
sonnées dans ces argiles.
Dans l'Allier, d'après M. Vois^in (Mémoires sur les sources
minérales de Vichy ^ annales des mines, de novembre el d«^
cembrc 1879), c'est aussi le miocène qui renferme les sources;
et je ne puis résister au plaisir de reproduire une de ses pages :
c L'origine des dépôts lacustres miocènes des environs de
c Vichy est due, non à des agents sédimentaires, au mou-
c vement dfs eaux superficielles, au transport horizontal,
c mais à des phénomènes geysériens et aux eaux souterraines
c ascensionnelles qui agissent chimiquement et mécaniquement
c sur les roches el apportent au jour, en suspension ou en
« dissolution, divers élémenU qu'elles déposent autour de
c leurs points d'émission. Les arkoses, certains grès, les
c kaolins, beaucoup d'argiles, les minerais de fer pixolithiques,
« etc., appartiennent à celte catégorie. •
El tel est, en effet, le vaste gisement de minerais de fer des
environs d'Audincourt, qu'il m'a été donné d'étudier en détail,
en 1853 (Bulletin de V Industrie minérale^ tome VI, IV« li-
vraison, 1861).
Revenons au Forez.
J'ai été frappé de la discordance de stratification qui existe
entre les dépôts sablonneux^ rouges et blancs, supérieurs
de Veauchc, Saint -Marcelin, Grézieux-le-Froraental, et les
assises calcaires et marneuses qu'on observe sur la rive
gauche de la liOire, notamment d'Unias jusqu'en amont de
Crainlilleux, THôpital-le-Grand, Sury. — Un très-long intervalle
a dû séparer la formation de ces deux étJigcs.
Dans sa description géologique et miiiéralogique du dépar-
tement de la Loire, publiée en 185), M. Gruner a classé ces
deux étages dans le miocène; au Congrès du Puy, en 1869,
il s'exprime ainsi :
« Les divers terrains lacustres des environs du Puy ont été
• divisés de la manière suivante, dans les courses du Congrès :
c \^ Grès et arkoees à empreintes végétales ;
€ 2<» Marnes et argiles bigarrées ;
c 3» Marnes gypseuses ;
c 4® Calcaires marneux de Ronion.
360
c Lorsqu'on rapproche celte division des étages géologiques
c ordinaires, tout le monde admet, d'après les fossiles, que
c les trois premiers numéros sont éocènes et le quatrième
« miocène inTérieur (tongrien). — Or, ces mêmes étages se
c retrouvent dans la plaine du Forez et de Roanne et aussi
c dans la Limagne. Le calcaire de Ronzon s'y retrouve avec les
« mêmes fossiles et les mêmes caractères ; au-dessous viennent
« surtout les argiles bigarrées trouvées dans le trou de sonde
c de Roanne sur une épaisseur de plus de 200 mètres. Les
1 gypses y manquent cependant et les grès arkoses n'ont pas
t été atteints, parce qu'on n'est pas arrivé, dans ce trou de
« sonde, à la base du terrain tertiaire. Ces mêmes argiles
€ bigarrées ont été trouvées aussi sur 223 mètres, dans le
« trou de sonde de Lempdes. Mais dans la Loire et dans la
« Limagne, il existe au-dessus du calcaire tongrien un dernier
« étage tertiaire qui se rattache directement aux sables de la
• Sologne classés par MM. d'Archiac, Pomel et Lecoq, dans les
« faluniens ou miocène supérieur Ce terrain existe aussi
« dans la Haute-Loire, mais on l'a confondu, je crois, avec
« Tétage des argiles bigarrées dont il diffère pourtant essen-
c liellement ; ces argiles alternant avec des marnes et
« surmontées par le calcaire de Ronzon ; tandis que le terrain
c supérieur se compose de sables caillouteux où Ton ne
« rencontre ni calcaire, ni marnes, et qui s'étend toujours au-
« delà et bien au-dessus du niveau du calcaire lacustre : c*est
c une formation indépendante postérieure, mais qui a
« précédé la période pliocène Sa puissance dans la Loire
• est de 20 à 25 mètres (teinte jaune de la carte Gruner). —
• Suit la coupe des carrières à chaux hydraulique de Sury,
« dans le Forez, calcaires qui correspondent à ceux de Ronzon,
• des environs du Puy. »
D'après ce que j*ai dit ci-dessus, conformément à la carte de
M. Tournaire et à diverses indications du Congrès, tout le
monde est d'accord pour admettre un étage supérieur au niveau
du calcaire de Ronzon ou de Sury. Mais M. Gruner classe cet
étage supérieur dans le miocènes tandis qu'au Puy, on a trouvé
les fossiles pliocènes à GeyFsar, daos des sables, alors même
qu'ils étaient recouverts par du basalte de dernière formation.
— Quant à Targile bigarrée que M. Gruner ne voit qu'au-
370
dessous du calcaire, M. Touruaire en admet aussi dans Téocène
supérieur : on est donc d'accord sur ce point. 11 reste seulement
à s'entendre sur l'assimilation qu'il y a lieu de faire ou de
repousser entre les sables pliocènes du Puy et les assises de
sables caillouteux du Forez, « de formation indépendante
<c postérieure au calcaire, mais qui a pourtant précédé h pé-
cc riode pliocène », d'après M. Gruner.
Les fos$>iles manquant, jusqu'à ces derniers temps, dans les
sables caillouteux supérieurs du Forez, marqués par la teinte
jaune de la carte de M. Gruner* on ne peut admettre péremp-
toirement rassimilallon de ces sables et de ceux pliocènes de
Geyssac ; cependant je crois que telle serait la vérité.
En effet, j'ai insisté ci-dessus sur la discordance de stra-
tification des assises calcaires de Saint-Cyprien, Sury, et des
argiles supérieures de Veauche, Saint-Harcellin, qu'on retrouve
au sud de Sury, sur la route de Saint-Rambert à Montbrison.
— Ces assises calcaires ont une inclinaison atteignant 3o, tandis
que les argiles supérieures couvrent, comme un vaste manteau,
la succession des assises calcaires et les argiles vertes qui les
accompagnent. — De plus, la tortue dont la carapace fossile a
été trouvée par M. Mayençon, au pied de la falaise de Yeauche,
appartient, je crois, au pliocène. Je propose, en un mot, de
classer dans le pliocène les sables caillouteux et argiles qui
recouvrent dans le Forez, en stratification discordante, les
assises calcaires et argileuses vertes qui constituent la rive
gauche de la Loire, avec une inclinaison variant de 0 à 3<> et
une plongée d'ensemble au nord-ouest. — A la partie supé-
rieure de la butte de Veaucbe, dans les balmes de M. Douvreleur,
se montrent de nombreuses boules feuilletées de basalte, comme
à Geyssac, dans le pliocène des environs du Puy.
M. Gruner n'attribuait qu'une épaisseur d*environ 70 mètres
aux assises de calcaire du Forez, soit 100 mètres avec les
sables supérieurs. ^- Mais il faut augmenter ces deux chiffres;
le banc calcaire trouvé à 420 mètres de profondeur dans le
sondage de Montrond et les assises siliceuses, qui lui font suite
jusqu'à 475 mètres, appartiennent, à mon avis, à l'horizon des
calcaires de Sury et Ronzon, c'est-à-dire à l'ûge des grès et
sables de Fontainebleau.
De même que dans la Haute-Loire, le tertiaire a éprouvé
dans le Forez des dénivellations ou failles occasionnées proba-
371
blement par les apparilioDS des basaltes. Ainsi, à Montrood»
dans la tranchée du chenaln de fer des Donibes, sous le cbftteau^
on voit netlcroent une cassure presque verticale, plongeant à
l'ouest et dirigée N 14* 15' 0. — C'est qu'en effet les éruptions
basaltiques ont été nombreuses, intermittentes, et elles se sont
continuées jusqu'aux âges modernes, après la constitution des
étages miocènes ; le Congrès du Puy a admis que les phéno-
mènes volcaniques du Yelay se manifestaient encore avec
énergie vers le milieu de la période quaternaire et que Thomme
antéhistorique a pu assister aux dernières éruptions volcaniques
du centre de la France (ossements humains de Denise, près du
Puy, dans le basalte).
Les terrains anthraxifères et bouiUers peuvent se trouver
sous la plaine du Forez, s'ils n'ont pas été dénudés par les
formations plus récentes, secondaires ou tertiaires.
Les terrains secondaires sont représentés dans le département
de la Loire, aux environs de Roanne, par une épaisseur de 160
mètres de calcaires et marnes appartenant à Toolithe Inférieure
et au lias ; le trias parait manquer. On peut les rencontrer dans
le sondage do Montrond.
Les assises tertiaires visibles à la surface, dans la plaine de
Peurs, appartiennent : au sommet, au terrain pliocène existant
aussi dans la Haute-Loire; et, jusque dans la région la plus basse
de Sury, au miocène inférieur. — On peut rencontrer aussi
dans le sondage de Montrond, les assises tertiaires inférieures
qui constituent, dans la Haute-Loire, Véocène ^up^tetir corres-
pondant aux gypses de Montmartre ; et, encore, Véocène in-
férieur caractérisé par le grès arkose de Brives, Blavozy, près
du Puy, définitivement classé à ce niveau par le Congrès de la
Société géologique de France, en 1869.
Saint- Oalmier, 10 octobre 1881.
373
CATALOGUE
DES
BREVETS D'IXVEXTIOX
Pris en 1880
PAR LBS INDUSTRIELS DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE
Suivi de quelques ObtervcUions
Par le D' MAURICE.
I. Agriooltiire.
1. Machines agricoles. — 2. Engrais, amendements et re-
mèdes contre le phylloxéra, travaux de vidange. — 3.
Travaux d'exploitation. — A. Meunerie. — 8. Boulan-
gerie.
136,150» 17 avril 1880. — Bodchardt, réprésenlé par
Dblormb, rue Saiot-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Abreu-
voir aulooiatique pour chevaux et animaux domestiques.
136,734, 22 mai 1880. — Garvès, place Mi-Garéme, 4»
Saint-Etienne (Loire). — Emploi des bases et notamment de la
chaux pour désinfecter et préparer, pour engrais, le sang et
toutes les matières albuminoïdes, en les transformant en une
matière gélatineuseï sans odeur, facile à étendre sur un séchoir,
facile à sécher, sans aucune perte de liquide, ni des matières
solubles, en employant soit lu vapeur, soit le feu nu, soit tout
autre moyen de séchage.
137,534, 3 juillet 1880. — Hbnrt, représenté par Dblormb,
rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). ~ Moulin à farine
portatif.
140.248, 23 décembre 1880. — Rby, représenté par Db-
lormb, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Taneuse
dite à râteaux descendants.
373
II. Hydraulique.
1. Moteurs hydrauliques. — 2. Appareils autres que les
moteurs hydrauliques.
136,779, 22 mai 1880. — Gonnet, à la Grand'Croix (Loire).
— Machine à élever Teau.
138,168» 9 août 1880. — Dblassalle fils, représenté par
Delorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Compteur
pour eau et liquides.
III. ChamluB de 1er et Traminrays.
1. Voie — 2. Locomotives et Locomotives routières. — 3.
Voitures et accessoires. — 4 . Appareils divers se rappor-
tant à Vexploitaiion.
IV. Arts textiles.
1. Filature. — 2. Teinture, apprêt et impression, papiers
peints. — 3. Tissage. ~ 4. Passementerie. — 6. Tricots.
^ 6. TulleSf deiitelles et filets.
134,654, 24 janvier 1880. — Thoulieux, rue des Religieuses,
10, Saint-Ghamond (Loire). — Double tête de pomme de fuseaux
pour la fabrication des lacets.
135,650, 10 septembre 1880. — Sarron, représenté par
Armengaud aine, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. — Perfec-
tionnements apportés aux métiers à lacets. — Brevet pris chez
H. Francis Laur, représentant de la Maison Armengaud, à Saint-
Etienne.
135,658, 20 mars 1880. — Guillot, représenté par Delorme,
rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Machine à faire
les cannelles mue par le métier de tissage lui-même.
136,106, 16 avril 1880. — Anblard, rue du Moulin-Popule,
Roanne (Loire). — Machine à doubler tes étoffes de tous genres.
136,599, 11 mai 1880. — Société des petits^fllsde Philip,
rue de la Bourse, 13, Saint-Etienne (Loire). — Fabrication de
rubans-velours avec mélange d'épingle ou frisé, tissé à double
ou simple pièce sur métier mécanique.
Bit
136,853, 26 mai 1880. — Pourtàm, représenté par De-
LORHE, rue Saint-Loais, 14, Saint-EtieDDe (Loire). — Battant
à peigne mobile et à pression graduée, pour métiers de tissage.
137,314, 19 juin 1880. — Bebnard, représenté par Delorme,
rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Battant brocheur
pour métier de rubans.
138,076, 6 août 1880. — Corron, rue des Trois-Meules,
17, Sainl^Btienne (Loire). — Perfectionnements aux dévidoirs
de soie.
138,970, 6 octobre 1880. — Dccougé, représenté par De-
lorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Méca-
nisme dit : Levier éqnerre, propre à actionner les métiers de
rubans à la place de la barre.
140,317, 27 décembre 1880. — FoemnELLE, représenté par
Delorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Dispo-
sitions mécaniques qui forcent le métier de rubans à s'arrêter
à la rupture des flls de trame ou de chaîne.
V. Machines.
1. Machines à vapeur. — 2. Chaudières — 3. Organes, —
4 . Machines-outils. — 6. Machines diverses. — 6. Ma-
namvi'e des fardeaux. — 7. Machines à coudre. — 8.
Moteurs. — 9. Machines pour la fabrication des chaus-
sures.
134,614, 20 janvier 1880. — Bernet et Bruschet, repré-
sentés par Delorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire).
— Procédé dit : Calorifuge aérotiquo, applicable aux chaudières
à vapeur, réservoirs et colonnes de vapeur.
134,700, 30 janvier 1880. — Vogeli, rue Harengo, 23,
Saint-Etienne (Loire). — Procédé de laminage par secteurs et
son application à la fabrication d'articles de quincaillerie, fer-
ronnerie, coutellerie et de pièces mécaniques.
136,151, 19 avril 1880. — Tuevenaru et Tournier, Grand'-
Groix (Loire). ^ Presse poinçonneuse pour métallurgie.
136,338, 27 avril 1880. — Gouffinhal, quartier de la Gha-
léassière, Saint- Etienne (Loire). — Machine rotative à piston
excentrique.
136,216, 22 avril 1880. — Mondon fils, rue Féloin, 35,
375
Rive-de-Gier (Loire). — Machine à débiter, faire les coupes,
percer et mortaiser les bois.
136,852, 26 mai 1880. — Rot, route de Roanoe, 60, Sainl-
Btienne (Loire). — Appareil à lever les fardeaux dit : Pallan, à
corde sans fin avec poulies à degrés différcutiels ayant les
gorges aigUes et à ondulations ou non.
137,507, 1" juillet 1880. — Rby, représenté par Delormb,
rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Préparation par
cintrage et découpage à la sortie du laminoir des bandes de fer
ou d'acier servant à la fabrication des fers à cheval et à bottes,
et leur façonnement au pilon.
138,075, 4 août 1880. — Pahbt frères (Société), représentée
par Delorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Btienne (Loire). —
Moyen de débiter le bois propre au placage, de manière à obtenir
des feuilles ou bandes sans fin.
138,811, 22 septembre 1880. — Guibert, à THorme, com-
mune de Saint-Julien-en-Jarrét (Loire). — Sifflets de sûreté
actionnés par des diaphragmes spéciaux.
140,318,28 décembre 1880. — Dumont et Dumas, rue des
Tanneries, Roanne (Loire). — - Vérin à vis différentielle.
140,021, 7 décembre 1880. — Sarron, représenté par
Armbngaud aîné, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. — Mécanisme
destiné au tournage des arbres coudés et susceptible d'être
adapté à tous les tours. — Brevet pris chez M. Francis Laur, à
Saint-Etienne.
140,142, 14 décembre 1880. — Boudoint et C>% repré-
sentés par Armbngaud aîné, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. —
Fabrication de tire -fonds à noyeau conico - cylindrique, au
moyen des machines à tarauder. — Brevet pris chez M. Francis
Laur, à Saint-Etienne.
VI. Marine et Navigation.
1. Construction des navires et engins de guerre. — 2. Ma-
chines marines^ pr$pulseurs. — 3. Gréement^ accessoires^
appareils de sauvetage^ pisciculture et grande péche^
aérostats. — 4. Travaux des ports^ des canaux et des
rivières.
136,067, 12 avril 1880. — Compagnie des hauts^fourneaux.
376
forges et aciéries de la marine et des Ghemins de fer, représentée
par ÀRMBNGAUD aioé, à Paris, rue Saint-Sébastien, 45. — Per-
fectionnement aux blindages de toutes sortes et à leur fabri-
cation.
VII. Constructions civiles.
1. Matériaux de construction. — 3. Ponts et routes. —
3. Travaux d* architecture^ aménagements intérieurs,
secours contre Fincendie.
135,192, 21 février 1880. — Benoit Charvbt et G", repré-
sentés par Armengaud aine, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. — -
Appareil diviseur humecteur à vapeur pour le traitement des
chaux hydrauliques et de ciments. — Brevet pris chez M.
Francis Laur.
137,365, 23 juin 1880. — Garvés, place Mi-Garéme, 4,
Saint-Etienne (Loire). — Procédé d'utilisation des pouzzolanes
naturelles ou artificielles des scories ou mâchefers ou escarbilles,
provenant de la combustion de la houille ou autres combustibles
minéraux, à la fabrication des matériaux de construction de
toutes formes et de toutes dimensions, tels que : carreaux,
briques, blocs remplaçant la pierre de taille, corniches, co-
lonnes, chapiteaux, etc.
138,508, 1*' septembre 1880. — Grandjon, route de Saint-
Ghamond, 64, Saint-fitienne (Loire). — Rouleau compresseur
pour le macadam.
139,119, 15 octobre 1880. — Rougbouse, représenté par
Dblorme, rue Saint* Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Genre
de mosaïque dite à armature. (M. Roucbouse est employé de la
fabrique Alamagny et Oriol )
139,156, 18 octobre 1880. — Paradis, représenté par
Delorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Btienne (Loire). — Genre
de couverture en tuiles.
VIII. Mines et Métallurgie.
1» Exploitations des mines et minières. -* 2. Fer et Acier.
— 3. Métaux autres que le fer. - 4. Matériel des usines
métallurgiques.
134,953, il février 1880. — Burut, Pretnat, Rivat-Dkut
377
et Vbrdié, de Firmioy (Loire). — Application de la cémentation
à toute l'espèce d'aciers ou de fers fondus régéoérés ; ces aciers
ou fers pouvant, une fois cémentés, se refondre et se corroyer.
136,345, 26 avril 1880. — Evrard, représenté par ârmbn-
GAUD jeuoe, à Paris» boulevard de Strasbourg, 23. — Système
de lavoir à piston aérodynamique pour minerais et combus-
tibles.
137,186, 10 juin 1880. — Garnier Jules, représenté par la
dame Garnier, à Paris, place de Laborde, 6. — Fabrication du
Diekel pur malléable et des alliages malléables de nickel et de fer
par l'incorporation d*une petite quantité de pbosphore.
138,048, 2 août 1880.— Goétat et Ghavannb, demeurant,
le premier rue de la République, 22, à Sainl-Btieune, le
deuxième, rue des Religieuses, 10, à Saint-Cbamond (Loire). —
Procédé de fabrication des métaux et des alliages métalliques
par la voie humide et au moyen de la décompositioa de
leurs sels.
138,778, 20 septembre 1880. — Lagot, matlre-mineur,
représenté par Dblormb, rue Saint-Louis, 14, Saint-Blieone
(Loire). — Perfectionnements apportés à la charge et au tir des
coups de mine.
139,1 18, 15 octobre 1880. — Laporte et Jourjon, à Reveux,
commune de Saint-Jean-Bonnefonds (Loire). — Appareil de
lavage de la houille et des minéraux en général.
140,380, 28 décembre 1880. — Verrier, représenté par
ÂRMENGAUD alué, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. — Perfec-
tionnements apportés aux lampes de mineurs. — Brevet pris
chez M. Francis Laur, à Saint-Btienne.
IX. Matériel de rôconomie domesticpie.
I . Articles de ménage — 2. Serrurerie. — 3. Coutellerie
et service de table. — 4. Meubles et ameublement.
Z. Carrosserie.
1. Voitures. — 2. Sellerie. — 3. Maréchalerie.
4. Compteurs.
378
XI. Arqaebuserie et Artillerie.
1 Fuiils. — 2. Canom. — 3. Equipements et travaux
militaires.
134,404, 3 janvier 1880. — Loron, représenté par Dblormb,
rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Carabine dite à
robinet.
136,464, 5 mai 1880. — Gbbr, représenté par Delormb,
rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Platines de fusil à
chien rebondissant.
136,654, 18 mai 1880. — Bossières, représenté par Delorme,
rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Fusil se chargeant
par la culasse.
138,049, 2 août 1880. — Terrasse, représenté par Delorme,
rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Carabine de
salon.
XII. Instruments de précision.
1 . Horlogerie. — 2. Appareils de physique et de chimie.
— 3. Appareils de médecine et de chirurgie. — 4.
Télégraphie. — 5. Poids et Mesures et Instruments de
mathématiques.
135,553, 15 mars 1880. — Arquiluère, représenté par
Delorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Balance
romaine commençant à zéro.
136,655, 19 mai 1880. — Chômât, rue Faure, 6, Saint-
Etienne (Loire). — Romaine de pesage.
137,194, 12 juin 1880. — Heurtier, représenté par Delorme,
rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Dispositions appli-
quées aux balances-romaines qui leur permettent de marquer
zéro
137.195, 12 juin 18S0. — Coutas, rue Badouiliére, 18,
Saint-Etienne (Loire). — Romaine tige creuse dite: Romaine
Coutas, commençant par zéro.
137.196, 14 juin 1880. — Coutaret, représenté par Durand,
rue Buisson, 8, Salnt-Btienne (Loire). — Générateur de rosée
dit : Drosagéne.
379
137,420, 25 juio 1880. — Martignibr, représenté par
Delormb, nio Saint-Louis, 14, Saint Etienne (Loire). — Balance-
romaine commençant à zéro.
138,969, 5 octobre 1880. — Vialton, représenté par De-
lormb, rue Saint-Louis, 14, Saint-Btienue (Loire). — Balance-
romaine marquant zéro.
139,006, 7 octobre 1880. — Boulier, rue Beaubrun, 52,
Saint-Etienne (Loire). — Balance-romaine.
140,042, 9 décembre 1880. — Guillaumond, représenté par
Delormb, rue Saint-Louis, 14, Saiiit-Etienne (Loire). — Balar ce-
romaine dite de précision.
ZIIZ. Géramicpie.
1. Briques et Tuiles. — î. Poteries, Faïences, Porcelaines.
— 3. Verreries.
134,543, 16 janvier 1880. — Hutter aîné, à Rive-de-Gier
(Loire). — Pour continu à recuire les bouteilles, et en général
tous les objets en verre.
ZIV. Arts ohimiqiieB.
1. Produits chimiques. -^ 2. Matières colorantes. — 3. Huiles^
Essences, Résines, Caoutchouc, Vernis et Cirages, Encres
— 4. Bougies, Savons. — 6. Sucres. — C. Boissons. —
7. Vin, Alcool, Ether, Vinaigre. — 8. Substances orga-
niques alimentaires ou autres et leur cotiservation.
135,354, 3 mars 1880. — Laur, représenté par ârmbngadd
aloé, Paris, rue Saint- Sébastien, 45. — Perfectionnements
dans la fabrication du bitartre de potasse.
136,081, 14 avril 1880. — Saumon (veuve) et fils aîné
(Société), représenté par Delormb, rue Saint-Louis, 14, Saint-
Etienne (Loire). — Mode de bouchage des bouteilles, flacons,
bocaux, etc., résistante toute fermentation.
138,677, 13 septembre 1880. — Bolxhardt et Gbrbbaud,
représentés par Delormb, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne
(Loire). — Sucre préparé, moulé en petit bhc, lequel mis dans
un verre d'eau donne iustantanément une boisson sucrée aro-
matisée et gazeuse.
380
139,626, 13 novembre 1880. — Laur, réprésenlé par Ar-
MBNGAUO aîné, Paris, rue Saint -Sébastien, 45. - Nouveau
produit colorant Tormé d'aniline ou de ses dérivés et d'alumioe
de toutes provenances.
140,155, 17 décembre 1880. — Hagaud, curé à Fontanès
(Loiro). — Enveloppe artificielle et dure pour la conservation
des fruits.
ZV. Eolairago et CShanifage.
1. Lampes et allumettes. — 2. Gaz. — 3. Combustibles et
Appareils de chau/fage.
135,316, 1" mars 1880.— CoomNBAL, à la Chal^assière,
Saint-Etienne (Loire). — Uachine à agglomérer les houilles ou
autres matières.
138,0*74, 2 août 1880. — Rouchouse, rue des Argues, 18,
Lyon (Rhône). — Genre de lampe à pétrole ou tout autre liquide.
(M. J.-fi. Rouchouse est un passementier de Salnt-Elieime.)
139,737, 25 novembre 1880. — Yirissel, représenté par
Delormb, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Fourneau
de campagne.
140,282, 22 décembre 1880. — Saignol, réprésenté par
Akméngaud aîné, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. — Régulateur
automatique de chauffage. — Brevet piis chez M. Francis Laur,
à Saint-Etienne.
XVI. Gonleotions.
1. Mercerie et Ganterie. — 2. Parapluies, Ombrelles. -
3. Vêtements. - 4. Chaussures.
• *••••••••*••#•• •
XVII. Arts industriels.
i. Peinture^ Dessin^ Gravure et Sculpture. — 2. Lithogra'
phie et Typographie. — 3. Photographie. — 4. Musique.
— 5. Bijouterie et Orfèvrerie.
XVIII. Papeterie.
1. Pâtes et Machines. — 2. Articles de bureau y Presse
à copier^ reliure.
381
XDC. Gnixtr et Peaux,
i. Tannerie et Mégisierie. — S. Carroierie.
SX. Articles do Paris ot petites indnstries.
136,283, 25 avril 1880. — Richard, rue Praire, 19, Saiot-
Btienne (Loire). — Pipes à fumer, avec addition de porte-cigares
et porte-cigarettes.
137|759, 16 juillet 1880. — Perrim, représenté par Dblorme,
me Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). — Genre d'abat-jour
pour lampes.
BÉFIiBXIOIVfl
Les brevets qui figurent sur le catalogue qui précède sont
d'abord tons ceux qui sont pris au cheMieu du département par
des industriels résidant dans le département, et ensuite ceux qui
ont été pris soit à Paris, soit à Lyon, par des industriels connus
comme exerçant leur industrie dans le département. De cette
seconde catégorie un certain nombre échappe nécessairement à
l'inventaire. Ce sont tous ceux dont les preneurs ne portent pas
des noms d'une notoriété suffisante pour attirer l'attention de
celui qui fait l'inventaire. H. Francis Laur, notre collègue, qui
représente à Saint-Etienne la maison Armengaud aîné, de Paris,
a bien voulu nous en fournir, cette année, un certain nombre :
nous l'en remercions ici. A ces deux catégories de brevet nous
avons cru devoir en ajouter une troisième, c'est celle des inven-
teurs qui se rattachent à notre département, à la fois par la
naissance et l'éducation industrielle. C'est à ce double titre que
nous avons fait figurer cette année le nom de H. Jutes Garnier,
ingénieur civil, enfant de Saint-Etienne, ainsi que celui de M.
J.-B. Rouchouse.
Les seules réflexions que m'ait suggérées Tiospection du
catalogue de cette année, c'est, d'une part, la constatation de ce
fait accusé par le nombre de brevets délivrés, que l'industrie de
36
382
la coostruction des machines tend d'année en année à prendre
le pas sur toutes nos industries, même sur l'industrie ruban-
nière ; et, d'autre part, ce fait que certains besoins momentanés
de l'industrie exercent sur la direction des recherches des
esprits inventifs une influence très-grande tout-à-fait remar-
quable. Ainsi, un décret du 20 janvier 1880, ayant exigé des
fabricants de balances-romaines quUls fissent figurer la division
zéro sur la graduation de ces instruments de pesage, aussitôt les
esprits se sont mis à la recherché de la meilleure solution du pro-
problème posé et dans l'espace de quelques moiiB les fabricants de
Saint-Btienne seuls ont déposé 8 demandes de brevets relatifs à
la construction des balances-romaines avec zéro. Ce fait est
d'autant plus remarquable que, si je m'en rapporte à mes sou-
venirs, l'industrie de la fabrication des balances-romaines, depuis
bon nombre d'années, n'avait demandé à Saint-Btienne aucun
brevet.
J'ai déjà exprimé, en le motivant, le vœu de voir l'adminis-
tration exiger des demandeurs de brevet, la déclaration du nom
de l'inventeur véritable et celle de sa résidence habituelle;
j'en réitère encore l'expression avec grand désir de le voir
aboutir. A mon avis, il n'y a pas là seulement une question de
curiosité historique légitime à satisfaire, mais encore une
question d'équité sociale vis-à-vis des pauvres inventeurs, en
même temps qu'une question évidemment très-intéressante de
statistique industrielle. A en juger seulement d'après les indi-
cations du catalogue tel qu'il est rédigé, Paris semblerait fournir
à lui seul les neuf dixièmes des inventions firançaises. Bst-ce là
l'expression de ce qui est la vérité? Pour moi, je suis convaincu
'qu'il n'en est rien, et je serais très-désireux de pouvoir le
prouver.
383
A. — Etat numérique résumé des brevets éPinvention pris
par les industriels de la Loire en 1879, répartis entre
les 20 classes d^industries ci-après :
1.
2.
3.
4.
5.
Agncultare
Hydraulique
Cbemins de fer. . . .
Arts textiles
HachiDes
4
2
0
10
12
1
5
7
•
0
41
i Fran
la Loi
portioa
Report. .
11. Arquebuserie . ...
12. Instruments précis.
13. Céramique, verrerie.
14. Arts chimiques....
15. BclairagCy chauffage
16. Confections
17. Arts industriels. . . .
18. Papeterie
19. Cuirs et peaux
20. Articles de Paris . . .
Total...
ce entière.. . . 5.829
ire 66
41
4
9
1
5
4
6.
7.
8.
9,
10.
Marine, navigation.
Constructions civiles
Mines, métallurgie.
Matériel écon. dom.
Carosserie
Brevets pris par 1i
Brevets pris par
Pro
0
0
0
0
2
66
1 pour 100.... 1,11
B. — Industries de la Loire classées suivant Vimportance
du nombre de brevets pris en 1880.
1 . Machines à vapeur et autres 12
2. Arts textiles, rubanerie 10
3. Instruments de précision (balances-romaines) . 9
4 . Mines et métallurgie 7
I Constructions civiles 5
' ( Arts chimiques 5
I Agriculture 4
Arquebuserie 4
Eclairage et chauffage 4
( Hydraulique 2
' • ( Articles de Paris 2
j Céramique et verrerie 1
* \ Marine et navigation 1
Total 66
384
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COMPTE -RENDU DES TRAVAUX
Lu à i'oiêemJblie générale extraordinaire
du i9 décembre i88i.
Messiburs,
Appelé par mes fonclioos à Ttaonneur de vous Taire le compte-
rendu des travaux de notre Société pendant l'année écoulée,
permettez-moi, avant d'entrer eo matière, de jeter un rapide
coup d'œil sur son passé et son origine.
S'associer, pour s'occuper du progrès et de la vulgarisation
des connaissances humaines, y travailler avec désintéressement
et ardeur plus ou moins grande est un besoin si généralement
ressenti dans les pays civilisés que, de nos jours, on trouve peu
de grandes villes qui ne comptent une ou plusieurs de ces
sociétés qu'on désigne sous le nom générique de sociétés savantes.
Saint-Btienne, dès le commencement de ce siècle, était déjà
une ville importante par le chiffre de sa population qui dépas-
sait, si je ne me trompe, 25 mille âmes ; cependant ce n'est que
vers 1822 que le besoin dont nous parlons s'y est ftdt sentir, ou
du moins a été satisfait.
Le 7 août 1820, en exécution d'un arrêté du ministère du
duc Decazes qui autorisait la création d'une société agronomique
dans chaque département, une société de ce genre s'était cons-
tituée dans le département de la Loire.
Cette société se composait de 24 membres partagés en trois
sections de 8 membres, une pour chacun des trois arrondisse-
ments de la Loire.
Les séances mensuelles devaient se tenir au chef-lieu du
département, qui était alors Montbrison.
On ne tarda pas à reconnaître les vices de ce mode d'orga-
nisation peu propre, en effet, à favoriser les communications
réciproques de membres dispersés dans tous les cantons d'un
386
vaste département. Aussi, dans une assemblée générale tenue à
Hontbrison le 25 mars 1822, grâce aux efforts des 8 associés de
l'arrondissement de Saint-Btienne, il fut décidé : que les 3 sec-
tions de la Société centrale du département de la Loire auraient
une existence séparée quant à leurs travaux ordinaires ; mais
qu'elles se réuniraient à des époques et d'après un mode qui
serait ultérieurement déterminés pour rattacher leurs travaux à
un centre commun.
La première partie de ce programme a seule été remplie par
la constitution des trois sociétés d'arrondissements ; la seconde»
celle qui devait rattacher leurs travaux à un centre commun, fut
mise en oubli et peul-élre à tort. Ce tort, les trois sociétés de la
Loire l'ont reconnu plus tard et ont essayé de le réparer, en
instituant, il y a une quinzaine d'années, VAssoctation fédérale
des trots sociétés d'agriculture de la Loire. Cette association
a fonctionné pendant 2 années avec succès, mais la politique de
l'empire en prit ombrage et la fédération fut dissoute.
Quoiqu'il en soit, c'est le 1*' mai 1822 que s'est constituée
notre Société, sous le premier nom de Société d'agriculturep
arts et commerce de l'arrondissement de Saint-Etienne. Voilà
par conséquent 60 ans que nous existons comme société. Gomme
toutes les choses de ce monde, notre Société a eu des phases
alternatives de plus grande et de moindre activité ; mais, tout
en modifiant son nom et sa forme, elle n'a jamais cessé ni
d'exister ni même de progresser.
En 1845, elle prit le titre Société agricole et industrielle ;
enfin, en juillet 1856, en se fusionnant avec une Société des
sciences naturelles et des arts qui s'était fondée en 1847,
à Saint-Btienne, elle prit sa forme actuelle et le nom qu'elle
porte encore aujourd'hui.
J'ai entendu souvent critiquer la forme et le but de notre
Société. Elle embrasse trop de choses, dit-on communément, les
objets dont elle s'occupe sont trop multiples ; pour ce motif, elle
ne peut ni passionner ni même satisfaire les hommes spéciaux ;
enfin, dit-on encore, à poursuivre tant de buts différents on
risque de les manquer tous.
Il est facile de répondre à ces critiques :
Saint-Etienne, malgré ses 140,000 Ames de population, n'est
encore, il faut bien en convenir, au point de vue de la culture
des scienceSi des arts et des lettres, qu'une ville de 3* ou
387
4* ordre. Les hommes spéciaux dans chacune de ces catégories
D'y sont pas assez nombreux pour y constituer des sociétés ayant
chance de vie et de durée. L'agriculture elle-même ne s'y
maintient comme société qu'à l'aide des subventions de l'Etat et
du département ainsi que des cotisations de beaucoup de mem-
bres qui ne sont guère agriculteurs.
la pensée qui a groupé autour de l'agriculture, l'industrie,
les scjeocas, les arts et les lettres^ pour en faire une seule
société, a donc été ime peesée hAireiise et pratique en ce
qu'elle a constitué une société dont la base financière est solide
et lui permet de vivre longuement.
Saint-Etienne, du reste, n'a fait en cela qu'imiter ce qui avait
été fait déjà depuis longtemps et avec succès dans beaucoup
d'autres villes de même importance.
En constituant la Société d'agriculture, industrie, sciences,
arts et belles-lettres, ses fondateurs ont eu pour but unique de
grouper ensemble tous les hommes instruits et de bonne volonté,
qui, s'intéressant au progrès des connaissances humaines en
général, sont disposés à faire quelques efforts ou sacrifices en
vue de ce progrès et surtout en vue du progrès local.
La preuve que cette pensée a été heureuse, c'est qu'elle a été
féconde. Quoi qu'on en puisse dire, en effet, notre Société depuis
qu'elle existe a été, comme elle est encore, un point d'appui
solide pour tous les travailleurs, et pour toutes les bonnes idées.
Ainsi, c'est d'elle qu'est sortie la Société, encore aujourd'hui
très-prospère, du Tir Stéphaoois ; c'est d'elle encore qu'est sortie
cette société d'enseignement professionnel qui, malgré sa courte
existence, a été la véritable promotrice des cours publics ins-
titués depuis, avec le plus grand succès, par nos diverses muni-
cipalités.
C'est d'elle encore que sont sorties la 19* session du Congrès
scientifique de France tenue à Saint-Etienne en 1862, la
1" session du Congrès provincial des orientalistes français tenue
également à Saint-Etienne en 1875, Congrès qui n'ont pas
laissé que de donner un certain relief à notre ville de Saint-
Etienne.
De son initiative encore sont sorties plusieurs expositions
industrielles locales très-intéressantes, ainsi que l'institution de
ces comices cantonaux qui vont porter les enseignements et les
encouragements agricoles jusqu'aux points les plus reculés de
notre arrondissement.
388
BnBn, il est incontestable qae par ses publications périodiques
— et il suffit pour s'en convaincre de jeter un coup d'œil sur
le recueil de ses bulletins et annales — notre Société provoque
la production d'une foule de travaux originaux, extrêmement
intéressants, dans toutes les directions et dans tous les genres,
agriculture, sciences, arts, lettres, industrie, économie politique,
statistique, histoire naturelle du déparlement, histoire et industrie
locales. Tous travaux qui ne se seraient point produits ou
auraient été perdus sans la publication qui leur a donné asile.
Tels sont, Messieurs, les motifs qui justifient l'existence des
sociétés à objets multiples comme la nôtre.
J'aborde maintenant le compte-rendu de l'exercice écoulé
qui vous démontrera que notre Société remplit toujours sa
mission avec succès et qu'elle n'est pas encore arrivée, que je
sache, à une phase d'activité décroissante.
Je divise mon compte-rendu, comme les années précédentes,
en deux parties principales, dont la première a trait aux chan-
gements survenus dans le personnel, et la seconde aux travaux
de chacune de nos sections.
Personnel.
La Société comptait, au 1*' janvier 1881, 339 membres
titulaires. Elle en a perdu, dans le courant de Tannée, par
décès 4, par démission régulière 11, et, enfin, par radiation
pour cause de non-payement de cotisation, en vertu de l'article
66 du règlement, 6. Soit, en totalité, 21 membres à déduire,
ce qui a réduit le nombre des anciens membres à 318.
Le nombre des membres nouveaux admis dans l'année a été
de 44. Ce chiffre, ajouté au nombre précédent, donne un total
de 362 membres pour le l*' janvier prochain, sauf démission ou
radiation nouvelle d'ici là.
Ce chiffre, le plus élevé que nous ayons atteint jusqu'à
présent, justifie ce que je vous disais tout à l'heure, que notre
Société depuis qu'elle existe, n'avait cessé, malgré quelques
défaillances momentanées, de progresser dans l'ensemble.
J'ai eu la curiosité, cette année, de dresser un tableau général
du mouvement annuel du personnel des membres titulaires de
la Société depuis la dernière réorganisation de 1857. Je le
reproduis ici pour l'édification de tous*
38»
Tdci le tableau donnant le nombre des membres Utalairee de
la Soetôtô au 1" janvier de chaque année avec lea augmentations
ou diminutionB de 1857 à 1882 :
ianéM.
Moiibn dM litaUin»
an f Juntor.
iogmenutioiif.
Dininntion»
i857
107
»
»
1858
114
7
»
1859
108
»
6
1860
106
»
2
1861
116
10
»
1862
128
12
»
1863
127
»
1
1864
138
11
»
1865
141
3
»
1866
137
»
4
1867
159
22
»
1868
203
44
»
1869
205
2
»
1870
195
»
10
1871
174
«
21
1872
176
2
•
1873
167
»
9
1874
165
»
2
1875
172
7
»
1876
178
6
»
1877
196
18
»
1878
209
13
»
1879
251
42
»
1880
324
73
»
1881
339
15
»
1882
362
23
»
De Tinspection de ce tableau, il résulte que de 1857 à 1869,
c'est-à-dire en 12 ans, le nombre des membres a passé du
chiffre 107 à 205, ce qui fait une augmentation totale de 98
membres donnant une augmentation moyenne annuelle de
8 environ.
De 1869 à 1882 qui approche^ l'augmentation totale est
de 157, ce qui donne une moyenne annuelle de 13 ; mais si
nous prenons les six dernières années, nous voyons le nombre
des sociétaires en six ans passer de 178 k 362« ce qui nous
donne une augmentation de 184 et une moyenne d^lMCfoisBraient
annuel de plus de 30 ; ce dernier chifiDre donnerait Ueu d'es-
pérer qu*en 4 ou 5 ans, nous pourrions atteindre le chiffre de
500 membres, nombre fort désirable en ce qu'il donnerait au
moins à nos travaux une assise financière plus large, et partant
plus solide.
Les quatre membres que la Société a perdus par décès, sont :
MM. Jacod (André), de Saint-Ghristôt-en-Jarrél ; Liangeon, se-
crétaire de rinspeclion académique de la Loire ; Victor Bastide,
ancien fabricant de rubans, de Saint-Etienne ; et enfin, M. Ghirol-
Bizaillon, propriétaire à Saint-Julien-Molin-Molette.
De ces quatre sociétaires, M. André Jacod est le seul qui ait
joué un rôle actif dans notre Société. Une notice nécrologique,
insérée dans le procès-verbal de la séance du mois d'avril, a,
comme de juste, rappelé les travaux et les services rendus à la
Société par ce membre, un des plus zélés de la section d'agri-
culture.
Je passe maintenant aux travaux de la Société.
Travaux de la Société.
Section d'agriculture et d'Jiorticulture. — L'agriculture a
été, en 1881, comme de juste et de tout temps, le pivot, en
quelque sorte, de l'activité laborieuse de la Société.
L'institution de nos comices agricoles cantonaux annuels a
fonctionné cette année comme les années précédentes, et nous
avons eu la satisfaction d'avoir réalisé un progrès relatif. De
toutes nos circonscriptions cantonales, celle de Bourg-Argental,
où a eu lieu le comice de cette année, nous a toujours donné
les résultats les moins satisfaisants.
Cette année, grâce sans doute à un redoublement de sèle de
notre section d'agriculture, les résultats ont atteint et même
dépassé la moyenne de nos autres comices.
Jusqu'à cette année, Thorticulture avait été, en quelque sorte,
reléguée au 3« plan dans nos concours agricoles. L'introduction
dans notre Société d'un grand nombre de fervents amateurs de
rhorticulture a modifié cette situation. Sur leur demande, la
Société a fait, cette année, l'essai d'un grand concours et d'une
grande exposition exclusivement horticoles. Les résultats ont
391
étôy comme vous le savez, trôs^atisfaisanls et très-encomrageants.
De sorte qu'il est probable qu'avant peu d'années la Société
aura ses concours e( ses eiporitions horticoles périodiques, sinon
annuels, comme ses comices agricoles.
Les mémoires ou travaux écrits de la section d'agriculture et
d'horticulture, au nombre de neuf, se référant tous aux concours
agricoles et horticoles, dont je viens de parler, il est inutile,
je crois, de vous en donner les titres ; il suffira de vous en
nommer les auteurs.
M. Euverte, notre zélé président, y figure pour deux 1res-
intéressants discours prononcés aux distributions des récom-
penses soit du comice, soit de l'exposition horticole.
M. Liabeuf, pour un excellent rapport sur le concours des
exploitations agricoles.
H. Otin, pour la rédaction du programme de l'exposition
horticole. Mais c'est là le moindre de ses mérites. C'est surtout
dans ses doubles fonctions de commissaire général, d'une part,
du comice agricole de fiourg-Ârgenlal, et, d'autre part, de notre
exposition horticole de Saint-Etienne, que notre colique a fait
preuve non seulement de zélé et d'activité, mais encore d'un
véritable talent d'organisateur.
Les comptes-rendus et statistiques des divers concoure et
expositions agricoles et horticoles mentionnés ont fait l'objet des
autres travaux écrits de la section. Le secrétaire général en est
l'auteur.
Section cTtndustrte.
Sur l'initiative d'un de nos collègues, M. Favarcq, la Société
a constitué, celte année, on comité d'initiative pour l'encou-
ragement de l'industrie, des sciences, des arts et des lettres ;
c'est un heureux complément de rinstitulion du fonds spécial
d'encouragement qui existait déjà depuis longtemps dans la
Société, mais qui fonctionnait mal, faute de ce rouage d'un
comité d'initiative chargé non-seulement de faire un premier
examen des demandes de concours arrivées spontanément, mais
encore de rechercher les candidats méritants et de les signaler
elle-même à la Société.
C'est sur les rapports de ce comité que les cinq récompenses
que nous allons distribuer aujourd'hui ont été décernées par la
Société.
Les rapports qui ont mothré on récompenses dont tous lUei
entendre toot à liieure la ledure, forment la prindpale matière
des travaux écrits de la section d'industrie ; leurs auteurs soot :
II. RiTolier, M. Groizier, M. Michel (Saureur), et enfin, M. Vinœnt-
Dumarest.
Aux quatre rapports dont je viens de désigner les auteurs, il
faut ajouter pour compléter Téoumération des travaux écrits de
la section, une note historique trés-intéressante sur i'explmtatioo
de la houille dans les environs de Saint-Etienne soos l'ancien
régime, due à la plume élégante d'un de nos doutés de la Ldre,
M. Broasard, et, enfin, le catalogue des brevets d'invention pris
en 1880 par les industries de la Loire, dressé par le docteur
Maurice, oonmie il le fait chaque année depuis 18 ans.
Section des sciences.
Les notes ou mémoires relatib aux sciences sont au nombre
de cinq. Une première note ayant pour objet un vœu relatif à
un moyen de vulgariser les connaissances botaniques à St-Btienne,
a pour auteur M. BficheL Ge vœu, si je ne me trompe, a déjà
reçu un commencement de réalisation sur la place Marengo, par
la pose d'étiquettes faisant connaître au public les noms des
arbres et arbustes exotiques qui en décorent les massifs*
(Joe deuxième note a pour titre : Méthode de production
pour rélectrtctté dynamique à bas prix ; elle est de M. le
professeur de physique et chimie Rousse, et très-intéressante
pour les spécialistes.
Une troisième ayant pour titre: Méthode nouvelle pour
abréger la recherche des nombres carrés, a pour auteur
M. Chapelle.
Les deux autres travaux écrits ont tous deux pour objet la
géologie de la plaine du Forez ; l'un est une simple note due à
M. Maussier, ingénieur, elle a pour titre : Considérations sur
les terrains secondaires et tertiaires de la plaine du Forez
et elle a pour but de faire prévoir en quelque sorte les couches
que le sondage du Forez a la probabilité de rencontrer en pour-
suivant son œuvre. Quant à l'autre travail ayant pour litre :
Géologie de la plaine du Forez ^ étude par les sondages,
le nom de mémohre est beaucoup trop modeste pour lui. C'est
un ouvrage de longue haleine dans lequel M. Francis Laur, in-
393
génieur, le directeur de la Compagnie du sondage de Montrond,
doit consigner tous les faits et toutes les découvertes que le
sondage a déjà révélés et révélera encore jusqu'à la fln. A notre
avis, c'est une œuvre capitale qui fera époque pour nos annales ;
car ce ne sera que bien rarement que nous pourrons offrir à nos
lecteurs des primeurs de cette impcNrtance.
Une primeur d'un autre genre que je crois de nature à vous
intéresser et que pour ce motif il me semble convenable et
opportun de vous donner dés aujourd'hui, c'est la découverte
d'un insecte nouveau faite à SaintrBtienne par un de nos collè-
gues, II. Favarcq. Cet insecte appartenant à l'ordre des coléoptères
et au genre Lermeste est une espèce tout^à-foit nouvelle que
nul naturaliste n'avait encore vue ni décrite. G*est malheu-
reusement un insecte nuisible, qui vit aux dépens des matières
soyeuses qu'il ronge et détruit ; mais sa connaissance n'en est
pas moins intéressante pour nous. La première condition à
réaliser pour combattre avec succès un ennemi est, en effet, de
le bien connaître. Ce Dermeste nous est venu de la Chine avec
les ballots de soie grège que nous envoient ces pays lointains.
Uu spécimen de l'espèce, envoyé à la Société linnéenne de Lyon,
a été tout récemment, le 42 décembre dernier, l'objet d'un
rapport de la part d'un de ses membres, M Godard.
Cet entomologiste distingué, après avoir reconnu que l'espèce
était bien réellement nouvelle, et par conséquent non encore
dénommée, lui a, suivant l'usage adopté par les naturalistes,
donné le nom de celui qui l'avait découverte et signalée le
premier, M. Favarcq. Ainsi, à partir d'aujourd'hui, le Dermeste
Favarcqi figurera sur les catalogues d'insectes coléoptères
nouveaux et rares, recherchés par les amateurs, et son histoire
naturelle donnée par l'observateur consciencieux que vous con-
naissez enrichira très-prochainement nos annales.
Section des arts et belles-lettres.
Cinq mémoires ou travaux écrits forment le contingent de
cette section, savoir : deux notes do M. Chapelle, dont Tune sur
un sujet pédagogique, et l'autre sur une question économique,
celle de l'impôt sur les quittances ; un rapport très-intéressant
de M. Textor de Ravisi sur la 19« réunion des délégués des
Sociétés savantes à la Sorbonne, en avril 1881, session où il
3M
représentait notre Société comme délégué; le catalogue des
publications relatives au Forez ou au département de la Loire
parues en 1881, dressé par M. Gbaverondier ; ce catalogue-
répertoire, très-utile pour tous ceux qui s'occupent de recherches
sur l'histoire locale, fait suite à une série qui compte déjà
16 années ; enfin une nouvelle excursion forézienne du docteur
Rimaud ayant pour objectif Sail-sous-Gouzan et ses environs,
excursion non moins instructive que ses aînées et aussi non
moins agréable i lire pour le lecteur.
En résumé, pendant l'année 1881 la Société d'agriculture,
industrie, sciences, arts et belles-lettres de Saint-Etienne s'est
augmentée de 23 membres, et en outre de son comice cantonal
annuel et d'une grande exposition horticole, l'un et l'autre très-
bien réussis, elle a produit 26 notes ou mémoires qui forment
la matière d'un volume d'annales de plus de 600 pages. J'ajou-
terai pour terminer ce compte-rendu que ce volume d'annales
est déjà publié aux trois quarts et que la 4* et dernière livraison,
actuellement sous presse, paraîtra avant très-peu de temps.
D'après cet exposé vous jugerez sans doute, comme votre
secrétaire général, que notre Société n'est rien moins qu'arrivée
à une période d'activité décroissante.
395
INDICATION
DIS
CIIAIV«EM£IVTS SUBVBIVUS
DANS LB PERSONNEL DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ
Pendant Vannée i88i.
HeBibres tltalalres noiiTeaaz*
Ont été admis aux dates indiquées d-après :
i3 janvier. Ytrney-Carron aîné, fabricant d'armes à St-Btienne.
De Boissieu (Yictorj^ propriétaire à Saint--Ghamond.
Defour, régisseur de propriétés à Bourg-Argental.
3 février. Harktrt, fondeur à Saint-Etienne.
3 mars. Huet (Gharles-Hippoiyte), comptable à St-Btienne.
Dervieux (Antoine), propriétaire à Gbavanay.
Cuilleron (Jean-Glaude), id.
Randon (Louis), id.
9 avril. Rey (Victor), propriétaire à Saint-Btienne.
Dérois (Louis), fabricant de galons à Saint-Etienne.
Tournier, fabricant de jalousies, id.
Bost-Durand, banquier, id.
Ghapoton fils, horticulteur, id.
Robert (Théophile), négociant, id.
Gamier, notaire à Ghayanay.
5 mai. Troyet (Pierre), fabricant de rubans à Saint-Etienne.
Fontanay (Gyprien), mécanicien, id.
Pailleret (Joseph), négociant, id.
Logé aine, marchand de bois, id.
Tliiolliére, propriétaire à la Quérilliére, commune
de Saint-Just-sur-Loire.
Marx, négociant à Saint-Btienne.
Saumon (Joseph), maître de verreries au Mont.
Berthet (B.), négociant à Saint-Etienne.
Lameziére, architecte, id.
2 Juin. Souchon (Benoit), propriétaire à TEtrat.
896
7 juillet. Bory (Jean-François), expert-comptable à St-Elienne.
Drutel (Auguste), comptable, id.
4 août. Wolff aioé, fabricant de rubans à Saiot-Btienne.
Rayoaud (Joseph), propriétaire à Rive-de-Cfier.
6 octobre. Juban (Harius), balancier à Saint-Etienne.
3 novembr. Rozey (Emile), propriétaire à Saiot-Btienne.
Arnaud (Pierre), propriétaire, id.
Gaudon, propriétaire à Saint-Julieo-en-Jarrét.
Senre-Goate, prop. à Porte-Broc, pr. Aonooay (AiièAi).
Mébier-Gédier, négoc. en quincaillerie à Stationne.
Czermak (Victor), directeur de la Brasserie Austro-
Française à Saint-Etienne.
Audouard (Antony), maître de poste à Bourg-Argental.
Juvanon, borticulteur à Ri?e-de-Gier.
Logé jeune (Barthélémy), marcb. de boisa St-Etienne.
Carie (Laurent), horticulteur à Hontplaisir, Lyon.
Marandon (Jacques), propriétaire à Saint-Erienoe.
Penel-Larcher (Antonin), fab. de rubans à St-Etieone.
Fauvain (Aimé), propriétaire à Saint-Etienne.
Yeyre (Victor), nég. en vins à St-Julien-Molin-Molette.
Membres tltvlaâres «léeMés*
Aguillon, propriétaire à la Ricamarie.
Bastide (Victor), ancien fabricant de rubans à Saint-Etienne.
Ghirol-Biatillon, propriétaire à Saint-Julieh-MoUn-Uolette.
Jacod (André), propriétaire à Saint-Gbris(6t-eD-Jarrét.
Liangeon, secrétaire de Tlnspection académique à Saint Btienoe.
MeBibree ittwlftlres «ItadmdoMBtttres*
Barlet (Antoine). Dejcan. Peyret-Velay.
Besson (Glaude). DescM, négeciant. Reynaud.
Brun (Jean). Dulac. Theveoin.
Ghapelon (François). Guichard (J.-H.)* Vignat (Joseph).
Guilleron (J.-G.), Langlois.
Davier (Paul). Oudet.
MeBilires eonsldérét connue démlsslonnalree par
applleatlom «le TaFtiele •• «les Stot«to.
Garrot (Marcellin). Garrelloo. Savoye.
Deville (J.-P). Pomerol. Treille.
397
CATALOGUE
DES OUVRAGES
RELATIFS AU FOREZ OU AU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE
Publiés en 4881
Dressé par MM. Auo. GHAYERORDIER et E.-F. MAURICE (1).
1 . Album illustré du Rhône et de la Loire, Guide spécial
de Lyon el de Sainl-Elionnc. 1882 (I" année). — Lyou, iœpr.
Delaroche el C»«, libr. Darbo et C»«, 1881 ; in-folio, 80 pages, avec
plans, vues cl annonces illustrées.
2. Annales de la Société d'agriculture, industrie, sciences,
arts el belleâ-letires du départemenl de la Loire* Deuiièoie
série, lorae I, 25' volume de la collection, année 1881. — Sainl-
Elienoe, impr, Théolier et C'*«, 1881 ; in-8«.
3. Annales dû la Société de Médecine de Saint-Etienne et de
la Loire. Compte-rendu de ses travaux, tome VU, 4<' el dernière
partie, année 1880. — Saint-Etienne, impr. Pichon, 1881 ;
in-8o, p. 561 à 747 el un tableau.
4. Annuaire administratir, commercial, induslriel cl slatia-
tique du département de la Loire, publié sous les auspices de
TAdminifllralion. — 1881 (35« année). — Saint-Etienne, impr.
Théolier frères, 1881 ; in-8<» carré, 404 et 88 pages.
(1} Nous remercions MM. Vincent Durand et Edouard Jeannez,
M. l'abbé Bacbé, M. Galley, conservateur de U bibliothèque muni-
cipale de Saint^Etienne, et M. Orangeon, conservateur-adjoint du
musée, des communications qu'ils ont bien voulu nous faire pour
le catalogue de cette année.
27
308
Outre les reDseigDemeDto slatistiques habituels, raunuaire de
1881 renferme (p. 101 à 112) une étude historique iolituléc :
Considérations sommaires sur Tétat de la législation civile du
Forez au moyen*âge. (Extrait de l'Histoire des ducs de Bourboa
et des comtes du Forez, par Jean-Marie de La Mure, publiée par
M. Régis Gbantelauze ; Lyon, impr. Louis Perrin ; inA^, tome III,
2* partie, p. 103 à 112.)
5. Annuaire ecclésiastique du diocèse de Lyon, pour l'année
1882. — Lyon, impr. J.-B. Pélagaud, 1882 ; in-12, 184 pages.
Cet annuaire est placé, avec pagination distincte, à la suite de
VOrdo divini of fictif pour 1882 (212 pages), publié par ordre
de Monseigneur Louis-Marie-Joseph-Busèbo Caverot, cardinal-
archevêque de Lyon et de Vienne.
6. Association amicale des anciens élèves du Collège et du
Lycée de Saint-Blienne, fondée en 1868. — Membres de l'As-
sociation au 1*' septembre 1881. Membres décédés depuis la
publication de la dernière liste. Lauréats de l'Association du
lycée de Saint-Etienne. — Saint-Etienne, impr. Tbéolier et C*«,
1881 ; iD-8% 15 pages.
7. Association amicale des anciens élèves du Pensionnat
Saint-Louis de Saint-Etienne. Année 1881. — Procès-verbal de
rassemblée générale du 24 avril 1881. Statuts de l'association.
Uste des membres inscrits au 24 avril 1881. — Saint-Etienne,
impr. F. Forestier, 1881 ; in-8o, 36 pages.
8. Association de la Fabrique stéphauoise. — Chambre syn-
dicale des tissus et matières textiles. — Rapport présenté par
M. Francisque David, président, à l'aFsemblée du 27 juillet 1881.
— Saint-Etienne, impr. Théolier et C*% 1881 ; gr. in-8»,
29 pages.
9. Association de prévoyance et de secours mutuels des
Médecins des départements de la Loire et de la Haute-Loire,
fondée en 1859 et agrégée à l'Association générale des Médecins
de France. — 23« assemblée annuelle tenue à Montbrison (Loire),
le dimanche 26 juin 1881. — Saint-Etienne, impr. J. Pichon
père, 1881 ; in-S», 31 pages.
10. Avenir (r) Roannais, journal républicain libéral hebdo-
madaire. — Propriétaire-gérant : M. E. Ferlay fils. — Roanne,
impr. E. Ferlay, 3M* année, 1881 ; format grand-soleil.
399
1 1 . BnossARD (B ). — Note historique sur rexploilation de la
houille dans les environs de Saint-Etienne, sous l'ancien régime,
par H. E. Brossard, député de la Loire. — Saint-Etienne, iœpr.
Théolier frères, 1881 ; in-8*, 16 page?. (Extrait des Annales de
la Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-lettres
du département de la Loire, 2' série, tome I, 2tS* volume de la
collection, année 1881, p. 121-134.)
12. Bulletin de la Diana. — Tome I, n"» 9 et 10 (ce dernier
avec un supplément), novembre 1880 à mai 1881. — Monlbrison,
impr. A. Huguel, 1881 ; gr. in-8% p. 289 à 471, plus XV pages
pour la table.
Les procès-verbaux des séances contiennent plusieurs com-
munications, notes et rapports qui nous semblent devoir être
signalés. Auguste Boullier : Question sur l'élablissemenl présumé
de barbares Alains dans les environs de Roanne, p. 295. —
Abbé Yial, arcbiprétre de Saint-Georges-en-Gousan : Communia
cation de documents du XIY« et du XV* siècles, découverts dans
une cachette à Saint-Georges-enCousan, p. 296-9. — Testenoire-
Lafayette : Lettre inédite du conseiller Moissonnier sur Saint-
Bonnet-le-Gbâteaii et Usson, suivie d'observations de la part de
MM. V. Durand et abbé Vernay, p. 299-301. — Li^te des
mémoires anciens sur l'histoire et rarchéologie signalés aux
recherches des membres do la Société, avec observations de
M. V. Durand, p. 301-2. — Révérend du Mesnil: La Fabrique
de faïences à Roanne, p. 303-7. — Souscription pour le racliat
de Tautel de la B&tie, p. 314. — Maintien de l'église de la
Bénisson-Dieu au nombre des monuments historiques, p. 314-5.
— Offre par M. Philip-Tbiollière des antiquités recueillies dans
les fouilles d'Essalois, p. 310. — V. Durand : Golonne itinéraire
de Saint-Marlin-la-Sauveté, p. 316. — Testenoirc-Lafayette,
V. Durand : Colonne itinéraire de Balbigny, p. 317. — Teste-
noirc-Lafayette : Pierres lumulaires à Saint-Rambert-sui-Loire
et à Cornillon, vœu pour leur conservation, p. 319. — Abbé
Langlois, arcbiprétre de Saint-Bonnel-lc-Chàleau : Mouvements
de terrain survenus aux environs de Saint-Bonnet, p. 319-20.
— D. Remcntet: Antiquités découvertes sur remplacement de
l'ancienne garenne du Rosier, à Peurs, souvenirs d'antiquaire,
p. 320-5. — V. Durand : EtabliFsemenl présumé d'Alains dans
les environs de Roanne, p. 325 6. — V. Durand : Etymologie
400
du nom des Ségusiaves, p. 326-8. — Edouard Jeannez : Rapport
sur la visite faite par la Société de la Diana à l'église et au
château de Sury-lc-Gomtal, le 1*^ juillet 1880, p. 33141. —
E. Révérend du Mesnil^ ancien magistrat, membre de plusieurs
sociétés savantes : Rapport sur l'excursion archéologique faite
par la Société de la Diana à Saint-Romain le-Puy et à Sury-le-
Gomlal, le P' juillet 1880, p. 343-471, avec une vue de Saint-
Romain et une de Sury, d'après l'Armoriai de Guillaume Revel.
13. Bulletin de la Diana, publication trimestrielle. — Tome H,
no» 1 et 2, mai à novembre 1881. — Montbrison, impr.
A. Huguel, 1881 ; gr. in-8% 60 pages.
Parmi 1<>b communications faites à la Société, r.ous avons
remarqué les suivantes : V. Durand : Ancienne église de Chai-
mazely p. 3-10, avec une vue du campanile, d'après une pho-
tographie de M. Elouthèro Brassart. — V. Durand : Ciseaux
attribués à Anne de France, duchesse de Bourbon, comtesse de
Forez, p. 21-2, avec un dessin dans le texte. — Girardon et
V. Durand : Fouilles de Moind, p. 33-8. -« Teslenoire-Lafayette
et abbé Langlois : Changements dans le relief du sol observés
à Saint-Bonnet-le-Ch&teau et aux environs, p. 38-44. —
V. Durand : Anciennes cloches de Saint-Marcel et Saint-Romain-
d'Urfé, p. 45-8, avec gravure reproduisant le sceau de la cour
de Saint-Marcel. — V. Durand: Epitaphes du cardinal de
Richelieu, relovées sur les registres paroissiaux de Saint-Marcel-
d'Urfé, p. 48-50. — Révérend du Mesnil, V. Durand : Ëtymologie
du nom do Phaud, p. 50. — Révérend du Hesnil : Note sur la
lieue gauloise de la Table de Peulinger ; suivie de quelques
observations de M. V. Durand, p. 51-7.
14. Bulletin de la Société de Tlnduslrio minérale, 2* série,
tome IX, 1880, 4* livraison, p. 695 à 933, avec atlas in-folio de
3 planches. — Tome X, 1881, I" et 2* livraison?, p. 1 à 447,
avec atlas in-folio de 16 planches. — Saint-Etienne, impr.
Théolier frères ; in-S*.
15. Caisse d'épargne de Saint-Chamond (Loire). — Rapport
sur l'exercice 1880. — Saint-Chamond, impr. A Poméon, 1881 ;
in-8*, 21 pages.
16. Caisse d'épargne et de prévoyance de la viîlc de Saint-
Etienne (Loire), ouverte le 3 novembre 1833. — Rapport et
complc-rcndu des opérations de 1880. — Saint-Etienne, impr.
Théolier et 0\ 1881 ; in-4o, 20 pages et 4 feuillets non cotés.
461
17. Charpin-Feugerolles (ic comte de) et M -C. Gcigde. —
Carlulaire du prieuré de Sainl-Sauvcur-en Rue (Forez), dépen-
dant de Tabbaye de la Chaise-Dieu (1062-1401). Publié avec
une DOtice historique et des tables^ par le comte de Charpin-
Feugerolles, ancien député de la Loire, et H.-G. Guigue, ancien
élève de l'Ecole des chartes. — Lyon, impr. Alf. -Louis Perrin,
1881 ; gr. in-4®, XXIV et 379 pages. Devise, composée et des-
sinée par M. Vincent Durand, ayant pour corps un navire au
mal surmonté d'un pavillon aux armes de Gharpin et pour âme
un distique latin ioEcrit sur un encadrement circulaire.
Tiré à 200 exemplaires sur papier vélin et 24 exemplaires sur
papier de Hollande.
Cette importante publication, éditée avec un luxe de bon goût
que Ton rencontre trop rarement dans les ouvrages d'érudition,
est ainsi composée : Avant-propos, p. VII-X ; — Notice sur le
prieuré et les prieurs de Sainl-Sauveur-en-Rue, p. Xl-XVI ; —
Vie de saint Robert, abbé de la Chaise-Dieu, par Jacques Branche,
p. XVU-XXIX ; — Texte du Cartulaire, d'après une copie du
milieu du XVII* siècle, la première compilation, effectuée en
1265, du temps du prieur Artaud de la Mastre, paraissant
aujourd'hui perdue, p. 1-222 (233 pièces, de l'an 1062 à Tannée
1385, les unes appartenant à la compilation primitive, les autres
ajoutées successivement) -, — Appendice, p. 225-268, contenant
84 pièces inédites, tirées d'un manuscrit provenant de H. de
Latour-Varao, et intitulé Copte des liasses du chartrier de
Saint-Sauveur, plus une bulle du pape Paul V, du 19 avril
1607, portant union du prieuré de Saint-Sauveur au collège de
Toumon. Le volume se termine par trois tables: 1® Table
chronologique et analytique des actes insérés dans le Cartulaire
et dans l'appendice, p. 269-312; — 2<> Table générale des
noms de personnes et de lieux, p. 313-365; — 3o Table des
actes insérés dans le Cartulaire, suivant l'ordre du manuscrit,
p. 367-377.
Le Cartulaire de Saint-Sauveur-en Rue a d'autant plus de
prix pour nous que c'est le seul qui ait échappé à la destruction,
de tous ceux qui étaient conservés autrefois dans les abbayes et
prieurés du Forez, entre autres à la Bénisson-Dieu et à Ambierle.
Son intérêt ne se borne pas à nous faire connaître les droits,
privilèges et possessions du prieuré, il nous initie aux mœurs et
coutumes de l'époque, à la condition des personnes et du sol.
m
aux usages des fiefs el des censives, il nous révèle nombre
de famillts chevaleresques peu ou poiut connues d'autre part,
les noms des lieux habités, des bois, des rivières, des montagnes,
le tracé des anciens chemins, etc., il nous fournit même
plusieurs exemples du langage vulgaire usité dans le pays à la
fin du XIi« siècle.
MM. de Gharpin et Guigue ont bien mérité de3 érudils en
mettant à leur portée ce grand recueil de pièces inédites.
18. Gharpin-Fedgbrolles (le comte de). — Document inédit
relatif à la guerre qui eut lieu en 1368 entre les Dauphinois et
les Provençaux, publié par le comte do Gharpin-Feugerolles,
ancien député de la Loire, membre de la Société de rHisloire de
France et de la Société littéraire, historique et archéologique de
Lyon, vice-président de la Diana, membre correspondant de la
Société d'archéologie et de statistique de la Drôme. — Lyon,
impr. Louis Perrin, 1881 ; gr. in-4o, XV et 44 pages. Papier
vélin, grandes margeii, bandeaux, fleurons, lettres ornées. Devise
semblable à celle décrite dans le no précédent.
Tiré à petit nombre et non mis en vente, à l'exception de 25
exemplaires déposés à la librairie ancienne d'Âug. Brun, à Lyon.
Le document inédit que M. le comte de Gharpin vient de
publier avec un si grand luxe ne sert pas seulement à jeter du
jour sur les événements assez obscurs qui agitèrent le Dauphiné
et h Provence en 1368, il nous fait encore connaître les noms
de la plupart des chevaliers, écuyers, gens d'armes, chapeaux
de fer, qui suivirent dans cette guerre le parti Dauphinois,
la solde qui leur était payée, etc. Parmi les combattants nous
remarquons plusieurs noms de familles foréziennes ou qui ont
été possessionnées dans le Forez : les Âlleman, Brion, Gharpin,
Glermont, Corbeau, Monlagny, Montchenu, Roussillon, etc. On
peut rapprocher de cet intéressant document la longue liste de
gens d'armes dont la revue fut passée à Grenoble le 6 novembre
1368, liste publiée par M. Tabbé Ulysse Ghevalier^ dans le
Choix de documents historiques inédits sur le Dauphiné ;
Lyon, 1874, io-8% p. 163 et suiv.
19. Guarpin-Fecgerolles (le comte de). — Notice sur la
faoïille Gharpinel, par M. le comte de Gharpin-Peugerolles. —
Lyon, impr. Hougin*Rusand, 1881 ; in-8% 19 pages. (Extrait
des Mémoires de la Société historique et archéologique de Lyon.)
Tiré à 50 exemplaires sur papier vélin, non mis en vente.
403
Malgré son ancienneté et ses nombreuses possessions seigneu-
riales en Lyonnais et en Forez, la famille Gharpinel n'avait pas
trouvé jusqu'à nos jours d'historien ; la dispersion des titres qui
la concernent, dans difTérentes archives et bibliothèques publi-
ques et privées, rendait en effet la tûche laborieuse. Cette diffi-
culté n'a pas arrêté M. de Gharpin et grâce à ses persévérantes
recherches, nous possédons actuellement une généalogie de la
famille Gharpinel qui, bien qu'offrant plusieurs lacunes, pré-*
sente un véritable intérêt pour notre province et le Lyonnais. La
généalogie s'ouvre par la donation de l'église de Veauche, faite
vers Tan mil, par Hugues Gharpinel à Tabbaye de Savigny, et
se poursuit jusqu'à la mort, vers 1361, de fiéatrix Gharpinelle,
l'héritière de la maison, qui avait été mariée à Hugues de Talaru,
chevalier, seigneur de la Grange et de Noailly, gouverneur de la ville
et du château de Soncino, en Lombardic, pour le comte de Forez.
20. Gharpik-Feugerolles (le comte de). — Notice sur la
famille Gharpinel (appendice); par M. le comte de Gharpin-
Feugerolles. — Lyon, impr. Mougin-Rusand, 1881 ; gr. in-8«,
16 pages. Papier fort, vélio. Seings de deux notaires du X1V«
siècle. (Extrait des Mémoires de la Société littéraire, historique
et archéologique de Lyon.)
Tiré à 50 exemplaires non mis en vente.
Les archives de la maison d'Âlbon au château d'Avauges,
celles du château de fioén, ainsi que les manuscrits de Samuel
Guichenon, conservés à la bibliothèque de la Faculté de Médecine
de Uontpellier, ont fourni à M. le comte de Gharpin divers docu-
ments inédits concernant la famille Gharpinel, qui lui ont permis
de compléter, sur plusieurs points, la notice mentionnée au
no précédent.
21. Chaverondier (Auguste) et Maurice (Btienne-Fraoçois). —
Gatalogue des ouvrages relatifs au Forez ou au département de
la Loire, publiés en 1880. — 2« série, ?• livraison. — Saint-
Etienne, impr. Théolicr frères, 1881 ; in-8% p. 145 à 168.
(Extrait des Annales de la Société d'agriculture, industrie,
sciences, arts et belles-lettres du département de la Loire, tome
XXIV, année 1880, p. 278 à 305.)
22. Gomité républicain radical socialiste. — Société du denier
électoral de Saint-Etienne (Loire). — Statuts. (Livret de socié-
taire.)— Saint-Etienne, impr. typ. Hénard etDing, 1881 ; in-32,
4 pages et 6 feuillets non chiffrés.
40i
'23. Compagnie des fonderies, forges et aciéries de Saint-
Etienne (Loire). — Société anonyme au capital de quatre millions.
— Assemblée générale ordinaire du 2 5 octobre 1 88 1 . — Rapport
du Conseil d'administration. Rapport de MM. les Commissaires.
Bilan au 30 juin 1881. — Saint-Etienne, impr. Théolier etC<%
1881 ; in-4o, 9 pages et un tableau.
24. Compagnie des hauls-fourneaux, forges et aciéries de la
marine et des chemins de fer. — Société anonyme. Capital :
20 millions. — Assemblées générales extraordinaire et ordinaire
du 3 octobre 1881. — Résolutions des deux assemblées. —
Saint-Etienne, impr. Théolier et C^ 1881; in-4o, 19 pages et
un grand tableau replié.
25. Compagnie des mines do Rocbe-la-Molière et Firminy. —
Service de Texploitation. — 1'^ partie : Règlements des chefs.
1881. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C(% 1881; iD-16,
25 pages.
26. Compagnie des mines de Roche-la-Holière et Firminy. —
Service de Texploitation. — Deuxième partie : Règlements des
ouvriers de Tintérieur. 1881. — Saint-Etienne, impr. Théolier
etC^ 1881 ;in-16, 29 pages.
27. Compagnie des mines de Rochc-Ia-Molière et Firminy. —
Service de Texploilation. — Troisième partie: Règlements des
ouvriers do Textérieur. 1881. — Sainl-Btienne, impr. Théolier
etC<% 1881 ; in-16, 25 pages.
28. Compagnie des mines de Rochc-la-Molièro et Firminy. —
Service d'exploitation. — 4« partie : Règlements des ouvriers du
chemin de fer et des embranchements. 1881. — Saint-Etienne,
impr. Théolier et C^*, 1881 ; in-16, 26 pages.
29. Compagnie générale des Verreries de la Loire et du
Rhône. — Société anonyme. Capital : 4 millions. — Rapport de
la Commission nommée par rAsscmblée générale du 4 novembre
1880, pour la vérification des comptes de l'exercice 1880-81. —
Ri?e-de-Gier, impr. B. Sablière, 1881 ; gr. in-8<>, 5 pages et un
tableau.
30. Compte et budgets et état des recettes et des dépenses de
rhospice de Rive-de-Gier, pour 1880, 1881, 1882. — Rive-de-
Gier, impr. B. Sablière, 1881 ; gr. in-4», 18 pages.
31. Concours régional agricole de Mootbrison, du samedi 16
au lundi 27 juin 1881. — Catalogue des animaux, instruments
405
et produits agricoles exposés. — Paris, Imprimerie nationale,
1881 ; in- 8% 62 pages.
Publié sous les auspices du Ministère do l'agriculture et du
commerce.
32. Concours régional agricole et hippique de Montbrison
(Loire), du 18 au 27 juin 1881.—- Liste des prix. — Montbrison,
impr. A. Huguet, 1881 ; in-8o, 26 pages.
Publié sous les auspices du Ministère de l'agriculture et du
commerce.
33. Gongréganistes (les) de la Loire et leurs adversaires. —
Saint-Etienne, impr. F. Forestier, 1881 ; in-16, 128 pages.
31. Congrégation des jeunes personnes de la paroisse de
Saint-Roch. — Règlement d*après la délibération prise le 4 août
1880. — Saint-EUenne, impr. F. Forestier, 1881 ; in-i6,
87 pages.
35. Conseil municipal de la ville de Rive-de-Oier. — Extrait
du registre des délibérations. — Procès-verbal de la séance du
26 novembre 1881. — - Rive*de-Gier, impr. B. Sablière, 1881 ;
in S^, 23 pages.
Nouveau réseau de chemins d'intérêt commun. — Projet
d'alimentation en eau do la ville de Rive- de-Gicr. — Emprunt
communal de 2,800,000 francs au Crédit Foncier de France
(Traité) ; etc.
36. Cours officiel des soies sur la place de Saint-Etienne,
paraissant le vendredi soir. — Gérant: Henri Théolier. —
Saint-Elienne, impr. Théolier et C*«, 1881 ; in-4% 4 pages par
numéro.
37. Dbuge (Anatole). — Canaux. — Projet d'un canal de
jonction de la Garonne à la Loire ; par Anatole Delage, conseiller
général de la Creuse. — Limoges, impr. et libr. v*Ducourtieux,
1881 ; in-8% 67 pages.
38. Département de la Loire. Arrondissement de Montbrison.
— Ponts et chaussées : M. Jollois, ingénieur en chef; M. Girar-
don, ingénieur ordinaire. — Service spécial des travaux d'assai-
nissement et d'irrigation de la plaine du Forez. — Syndicat de
la Loise (constitué par décret en date du 9 juillet 1881). Tableau
indicatif des propriétaires compris dans TAssociation syndicale.
— Saint-Etienne, imprimerie administrative Jules Berland, 1881 ;
in-folio, 58 pages.
406
La Burface des tcrraiDs compris dans le syndicat est de 4913
hectares 62 ares 10 centiares.
39. Département de la Loire. — Budget des dépenses et des
recettes départementales ordinaires et extraordinaires de l'exer-
cice 1881. — Saint-Etienne, J. Berland, successeur de Benevent,
imprimeur de la Préfecture, 1881 ; in-4o, 40 pages.
40. Département de la Loire. — Supplément au budget
départemental de Texercice 1881. — Saint-Etienne, impr. Jules
Borland, imprimeur de la Préfecture, 1881 ; in-4% 4 feuillets
non paginés.
41. Département de la Loire. — Commission départementale
de la Loire. — Session de septembre 1880 à avril 1881. —
Onzième année. - Saint-Etienne, J. Besseyre et C<% imprimeurs
de la Préfecture, 1881 ; in-S», 184 et VU pages.
42. Département de la Loire. — Procès-verbaux et délibé-
rations du Conseil général, précédés du rapport du Préfet. —
Session extraordinaire de janvier 1881. — Saint-Etienne,
J. Besseyre et G'% imprimeurs de la Préfecture, 1881 ; in-8*,
36 pages.
43. Dt^partement de la I^ire. — Procès-verbaux des déli-
bérations du Conseil général, précédés des rapports du Préfet. —
Session ordinaire d'avril 1881. — Saint-Etienne, J. Besseyre
et C^% imprimeurs de la Préfecture, 1881 ; in-8«, 614 pages et
4 grands tableaux repliés.
44. Département de la Loire. — Rapports présentés par
M. Gh. Thomson, préfet de la Loire, au Conseil général. —
Session ordinaire d'avril 1881. — Saint-Etienne, J. Besseyre
et Ci% imprimeurs de la Préfecture, 1881 ; în-8% 239-VlIl pages
ot 2 tableaux.
45. Département do la Loire. — Conseil général. — Session
ordinaire d'avril 1881. — Rapports supplémentaires. — Saint-
Etienne, J. Besseyre et C^, imprimeurs de la Préfecture, 1881 ;
in-8% p. 241 à 306.
46. Département de la Loire. — Procès-verbaux des délibé-
rations du Conseil général, précédés des rapports du Préfet. —
Session ordinaire d'août 1881. — Saint-Etienne, J. Besseyre
et Ci% imprimeurs de la Préfecture, 1881 ; in-8®, 1210 pages.
47. Département de la Loire. — Rapports présentés par
M. Charles Thomson, préfet de la Loire, au Conseil général. —
407
Session ordinaire d*août 168). — Saint-BUeone, ]. fiesseyre
et C>% imprimeurs de la Préfecture, 1881 ; in-S», 627 et XII
pages.
48. Discours prononcé par le Frôre directeur de rinstilution
des Sourds-Muets de Saint-Etienne, à l'occasion de la distribution
des prix aux élèves de son établissement. — Saint-Etienne,
impr. Théolier et Ci% 1881 ; in-8% 7 pages.
49. Durand (Vincent). — Note sur les principaux objets
conservés jadis dans le trésor de l'église collégiale de Notre-Dame
de Montbrison. — Communication faite par M. Héron de Yille-
fossc à la Société des antiquaires de France, séance du 6 avril
1881. — Bulletin de la Société nationale des antiquaires de
Franco, 2* trimestre 1881. - Nogenl-Ie-Rolrou, impr. Daupoley-
Gouverneur; Paris, libr. Dumoulin, 1881; in-S^», p. 157 et
suivantes.
50. Eaux minérales naturelles de Couzan, à Sail-sous^Couzan
(Loire). — Prospeclus. — Saint-Etienne, impr. Lanlz, e. d. (1881);
in- 4*, 4 pages,
51. Echo (/') de Fourvière^ revue religieuse et politique,
paraissant tous les samedis. — Direcleur-géraiit : ]. Blanchon.
— Lyon, impr. J.-E. Albert, 18« année, 1881; in-4*, 645 pages.
Articles relatifs au département de la Loire : Bénédiction de
la nouvelle église de Beiraont, le 21 décembre 1880, p. 23. —
Nécrologie : M. Tabbô Monnier, fondateur de l'Œuvre du Patro-
nage de Saint-Etienne, né en 1835, décédé curé de Sainte-
Blandine, à Lyon, le 7 mai 1881 ; par H. de R., p. 245-7 ; —
M l'abbé Clément, curé de la paroisse do Saint-Cbarles, ù Saint-
Etienne, né ù Lyon le 18 mai 1802, décédé le 9 juillet 1881.
p. 354 ; — M. Tabbé Guy Serrent dit Saurin, professeur hono-
raire au petit séminaire de Saint-Jodard, né k Parigny en 1807,
décédé le 3 novembre 1881, p. 559 et 571-72, par P. B. ; —
Consécration de la nouvelle église de Notre-Dame, à Sainl-
Chamond, le mercredi 9 novembre 1881, p. 581-2.
52. Ecole libre de Suint-Michel (à Saint-Etienne). — Distri-
bution solennelle des prix. Année scolaire 1880-81. — Saint-
Etienne, impr. P. Forestier, 1881 ; gr. in-S*», 36 pages.
53. Ecole libre Saint-Michel (à Saint-Etienne). ^ Ephémérides
de l'année scolaire 1881-82. — Rentrée le mercredi 5 octobre.
— Saint-Etienne, impr. F. Forestier, 1881 ; in-16, 42 pages.
408
5i. Ecole proressionnelle de Saiut-GhamonJ. — DiRtribution
solennelle des prix le 14 août 1881, sous la présidence de
M. Marins Ghavanne, orOcicr d'Académie, maire de la ville de
SaiDl-Ghamond. — Saiot-Chamond, impr. A. Poméon, 1881 ;
iD-8''; 1 1 pages.
55. Foyer (le\ journal artistique cl littéraire, paraissant le
l«f et le 15 de chaque mois. — A. Ding, gérant. — Saint-
Etienne, impr. Hénard et Ding, i^ année, 1881 ; format double
cloche.
Le 1'' numéro a paru le 15 novembre 1881.
56. Gauntino (le comte Francesco). — / Gouffter de Boysl,
Supplemento ait Appendice del volume terzo délia Storia
dt Soncino. — Milano, ttp, Bemardoni diC. Rebeschini e C,
1881; ln-8» carré, p. 171 à 218. Sceau de Claude Gouffier,
comte de Caravaggio,
H. le comte Galantino, continuant avec un zèle infatigable ses
patientes recherches sur les possessions des Gouffler en Italie^ a
eu la bonne fortune de découvrir dans les archives d'Blat, à
Milan, de nouveaux documents qui viennent s'ajouter de la
manière la plus heureuse à ceux qu'il avait déjà publiés ou
analysés dans sa grande histoire de Soncino et dans l'appendice
dont il Ta fait suivre en 1880 (voir notre catalogue de 1878,
p. 120, et le Q® 62 de notre cat. de 1880). Deux de ces titres
méritent d'être spécialement signalés : 1» Térection en comté,
faite par François I*', roi de France et duc de Milan, en faveur
d'Ârtus Gouffier, seigneur de Boisy, des terres de Caravaggio,
Treviglio et Rivolta, Postino, Lovera et Buffalora, avec
leurs appartenances (1515, 24 décembre) ; 2» la concession faite
par François P^ audit Artus Gouffier et à ses descendants, dans
les limites des territoires qui font l'objet de la donation de
septembre 1 5 1 5, de toutes les confiscations et amendes encourues
pour crimes de rébellion ou de lèse-majesté (1516, ... octobre).
D'autres titres d'un grand intérêt, mais qui n'ont pu être
retrouvés dans leur texte original, sont soigneusement relevés
d'après d'anciens inventaires ou les mentions des historiens;
parmi ces inventaires, il convient de citer particulièrement celui
des titres concernant les seigneuries des Gouffier en Italie,
conservé à la bibliothèque nationale de Paris, et communiqué
par M. le vicomte 0. de Poli. Enfin, une pièce de premier ordre,
la donation même de septembre 1515, déjà publiée d'après les
400
registres du Sénal de Milan, mais avec quelques lacunes et
quelques erreurs dues au mauvais étal de ces registres, est
reproduite d'une mauièrc plus complète et plus correcte, grâce
à une opération chimique qui en a fait revivre l'écriture et à
une colfation attentive faite par le savant archiviste, chevalier
G. Biancardi. M. Galantino n'a donc rien négligé pour rendre son
travail aussi complot et aussi exact que possible, et nous lui
devons do la reconnaissance pour la précieuse contribution qu'il
a fournie à Thistoire de notre province.
57. Geoffray (Stéphane). — Iconographie des départements.
Documents pour servir à l'histoire et à la connaissance du travail
et de la richesse en France ; fac-similés et reproductions photo-
graphiés sur nature et sur pièces originales inédites (topographie,
archéologie, architecture, industrie, arts et métiers, histoire
poHtique et iitléruire, religieuse et militaire, portraits, curiosités
des collections particulières et publiques, etc.) ; par Stéphane
Geoffray. — Livraison 1. — Iconographie de la Loire, fascicule
2. Roanne ancien, album ii» 1. — Paris, impr. Watelet; libr.
Geoffray et G'% 1881 ; in -4^, 7 pages et 5 planches dont une
double.
58. Géologie et hydrologie de la plaine du Forez, étude par
les sondages ; par Francis Laur, ingénieur civil des mines. —
(Prospectus contenant une table détaillée des deux premières
livraisons )— SaintElienne, impr.Théolier et G>«, s. d. (1881);
in-8% 4 pages.
Voir ci-après le n© 69.
59. Guide du fabricant de rubans, passementeries, velours,
etc., dressé parles soins de la Chambre syndicale des tissus et
matières textiles de Saint-Etienne. — Saint-Etienne, impr.
Théolicr frères, 1881 ; in.8% XXVII et 3i0 pages.
60. Hervibr (Paul) et Ernest Raspilaibe. — Barrage du
Dorlay. — Etude sur l'emprunt nécessaire à l'exécution des
travaux, par MM. Paul Hervier et Ernest Raspilairc, économistes
à Rive-dc-Gier. — Saint-Etienne, impr. ThéoUer frères, 1881 ;
in-8% 19 pages.
61. Illustration (V) de S aint-E tienne ^ politique, litté-
rature, finance, paraissant le samedi. — 1««" numéro, l*"" octobre
1881 . — Gérant : Jules Wolff. — Paris, typ. L. Larguier ; Saint-
Etienne, libr. Balay ; gr. in-i^ à 3 col , 4 pages avec grav.
&10
62. Instruction publique. — Académie de Lyon. — Dépar-
tement de la Loire. — Bulletin de tinstruction primaire, —
Saint-Etienne, impr. J. Berland, successeur de Bencvent, 1881 ;
in-8», tome III, n«* 1 à 6, p. 1 à 310.
63. Jbannez (Edouard) et B. Révérend du Hesxil. ^ Saint-
Romain-le-Puy et Sury-le*Comtal, Rapports à la Société histo-
rique et archéologique de la Diana; par Edouard Jeannez,
membre de la Diana, et B. Révérend du Mrsnil, ancien magis-
trat, membre de plusieurs sociétés savantes. — Montbrison,
impr. A. Huguet, 1882 (pour 1881) ; gr. in-8% XIII et 143-IX
pages, avec une vue de Saint-Romain et une de Sury, vers 1450,
d'après TArmorial de Guillaume Revel. — Voir le n» 12.
M. Edouard Jeannez, membre correspondant de la Société des
antiquaires de France, a décrit avec toute la compétence d'un
artiste et d'un archéologue le château de Sury-le-Gomtal, vaste
construction irrégulière, un peu nue à Textérieur, mais dont les
magnifiques salles du rez-de-chaussée et du premier étage, avec
leurs cheminées monumentales et leurs nombreuses sculptures
sur bois, peuvent être citées comme un des plus remarquables
spécimens do l'omemeiitalion intérieure des demeures seigneu-
riales au XYII» siècle.
Le rapport très-étendu de M. Révérend du Mesnil se divise en
deux parties, Tune consacrée à Saint-Romain-le-Puy, l'autre à
Sury-le-Comtal. Dans la première, l'auteur passe successivement
en revue : les lacs légendaires du Forez et du Roannais^ la voie
Bulène et les anciens chemins, le château et ses fortiflcations, la
chàtellenie et les fiefs situés dans son mandement, Téglise du
prieuré, celles de Saint-Pierre et do Saint-Martin, la crypte do
Sain t-Jean^sous- terre, les incursions des routiers et les guerres
de religion, les droits de justice et de censive du prieur, etc.
On y remarquera encore plusieurs procès-verbaux de visite du
prieuré, des listes de prieurs, de viguiers, de châtelains, de
prévôts, etc.
A Sury-le-Gomlal : Tancien château, une des résidences
favorites des comtes de Forez, le nouveau, construit, suivant
M. Edouard Jeannez, de 1630 à 1650, la chàtellenie, les églises
de Saint-André et de Saint-Etienne, la chapelle du château, les
deux prieurés, la seigneurie d'Aubigny, les familles Ghirat,
Gérentel, Rostaing, du Says, de 1^ Veuhe, etc., sont les prin-
cipaux sujets traités par M. Révérend du Mesnil. L'appendice
contient, entre autres pièces, .le texte et la traduction des fran-
chises de Sury-le Comtal, cbarle déjà publiée par M. Régis
Cbantclauze, dans sa belle édition de l'Histoire des Comtes de
Forez, par J.-M. de la Mure.
64. Journal de Montbrison el du département de la Loire.
— Hontbrison, lyp. A. Huguet, 49* année, 2* série, 1881 ;
format grand-soleil.
65. Journal de Roanne (Echo de la Loire), feuille politique»
paraissant le dimanche. — M. Ghorgnon, gérant. — Roanne,
impr. Ghorgnon, 25« et 26* année, 1881 ; format colombier. *
66. Journal de Saint-Etienne, revue politique, iodusliielle,
commerciale et Dgricole de la semaine, paraissant le samedi. —
Directeur-gérant : Henri Théolier. — Saint*Ktienne, impr.
Théolier et G*«, 27* année, 1881 ; format colombier.
67. JcuEN (H.). — Note sur la faune carbonifère de Régny
(Loire) et ses relations avec celle de rArdolsière (Allier) ; par
H. Julien, professeur à la Faculté et membre de l'Académie de
Glermoot.
Gette note a été communiquée à l'Académie des sciences le 13
juin 1881, par M. de Lacazedu Thiers, membre de Tlnstitut. —
Voir le Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne^
publié par l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de
Glermont-Ferrand, n» 4, juillet 1881, p. 113.
68. Julien (M ). — Note sur le synchronisme de la faune
carbonifère marine de TArdoidière (Allier) et de la flore
anthracifère du Roannais et du Beaujolais ; par M. Julien, pro-
fesseur à la Faculté et membre de l'Académie de Glermont.
M. Lacaze du Thiers a également communiqué celte note à
l'Académie des sciences, dans la séance du 11 juillet 1881. —
Voir le Bulletin historique et scientifique de CAuvergne,
n« 4, juillet 1881, p. 113.
69. Laur (Francis). — Géologie et hydrologie de la plaine du
Forci, étude par les sondages ; par Francis Laur, ingénieur civil
des mines. — Saint-Etienne, impr. Théolier et G**, 1881 ; in-S»,
les deux premières livraisons : la l'*, de XXllI et 51 pages, avec
une carte géologique d'après M Gruner, une coupe en long par
le bassin de Saint-Etienne, la plaine du Forez et celle de Roanne,
et une coupe en travers de la plaine du Forez par Montrond et
Montbrison, d'après H. Francis Laur ; ^ la 2% de la p. 53 à la
412
p. 136, avec trois planches, dont Tune représente l'installation
g(^nérale du chantier, et les deux autres le matériel de manœuvre
et le matériel de forage. (Extrait des Annales de la Société
d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-lettres du dépar-
tement de la Lioire, 2* série, tome I, 25* volume de la collection,
année 188i, p. 54-104 et 233-316.)
« La deuxième livraison contient Tétudo du forage de Mont-
rond jusqu'à 200 mètres do profondeur. »
c La troisième partie comprendra l'étude du sondage jusqu'à
la profondeur de 400 mètres environ. On y trouvera les analyses
et les détails les plus circonst<)ncié8 sur la découverte des eaux
minérales et thermales. »
Voir le n© 58.
70. Laur (Francis). — Sondage de la plaine du Forez. —
Bulletin mensueL — Saint-Etienne^ impr. Théolier et C'% 1881 ;
in-S», n" 8 à 14.
71. Lettre sur le Patronage de Saint-Vincent-de-Paul, au
Treuil, Saint-Etienne (Loire). — Saint-Etienne, impr. Tbéolier
etC^ 1881 ;in-16, 32 pages.
72. Lycée de Saint-Etienne. — Distribution solennelle des
prix, faite le 3 août 1881 , sous la présidence) de M . Cb. Thomson,
chevalier de la Légion d'honneur, officier d'Académie, préfet de
la Loire, assisté de M. D. Antoine, officier d'Instruction publique,
inspecteur d'Académie. — Saint Etienne, impr. Gustave Bellduze,
3. d.(188l);in-8s 67 pages.
73. Madhice (le D'). — Index alphabétique pour faciliter les
recherches dans les 24 volumes de la première série des Annales
de la Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-
lettres du département de la Loire, de l'année 1857 à l'année
1880, dressé par le D' Maurice, secrétaire général. — Samt-
Eiiennc, impr. Tbéolier frères, 1881 ; in-8«, 20 pages. (Extrait
des Annales do la Société, tome XXIV, année 1880| p. 337
à 355)
74. Maussieu (M ). — Gonsidératioiis sur les terrains secon-
daires et tertiaires du département de la Loire» par M. Maussier,
ingénieur civil. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C»«, 1H8I ;
in 8*, 8 pages. (Extrait des Annales de la Société d'agriculture,
industrie, sciences, arts et belles-lettres du département de la
Loire, année 1881, 4* livr.)
us
75. Méa (P.) et MuLGBT alDé. — Plan de la ville de Salntp
Etienne^ indiquant les travaux en voie d'exécution, aine! que
ceux projetés, édité par Mulcey alné^ gendre et successeur de
Nublat jeune, rue de la Bourse, à Saint-Bliennc, gravé par
P. Méa, 14, rue des Fossés-Sain t-Bernard, Paris, 1881. — Tiré
en deux formats, l'on à l'échelle de l/SOOO, l'autre à Téctadle
de 1/10000.
76. Mémorial de la Loire et de la Haute^Loire^ paraissant
tous les jours. — Directeur-gérant: Henri Théolier. — Saintr
Btienno, Impr. Théolier et G^*, 37« année, 1881 ; format
colombier.
77. Moniteur {le) de la Loire et de la Haute-Loire,
paraissant trois fois par semaine : mardi, jeudi et samedi. —
Forestier, gérant. — Sainl-Blienne, impr. Forestier, 6« année,
1881 ; format jésus.
78. Mont'Pilat (le), journal républicain hebdomadaire,
organe des intérêts de lai région, paraissant le samedi. — N« 1,
12 novembre 1881. — Bureaux de la rédaction, à Saint-Gba-
mond, cours d'Izieux. — Gérant : Méoard. — Saint-Etienne,
impr. Hénard et Ding, l'* année, 1881 ; Tormat raisin.
79. UuRDOFBR (Â.). — Fleurs de Pilât (vers), par Âutony
Hurdofer. — Vienne, impr. et libr. Savlgné, 1881 ; in-i2,
74 pages.
80. Netaon, âva. — Congrès régional ouvrier socialiste do
Saint-Etienne, 2« congrès de la région de l'Est. -- Saint-Etienne,
impr. lith. Lombard, 1881 ; in-4o, 2 pages.
81. NiBPCE (Léopold). — Le Gartulaire du prieuré de Saint-
Sauveur-en-Rue, 1062-1401, par H. le comte de Gharpin-
Feugerolles et M. G. Guigue. Gomple-rendu et étude par Léopold
Niepce, conseiller à la Gour d'appel de Lyon. — Lyon, impr.
Bellon, 1881 ; gr. in-S*», 16 pages. — Tiré ù 50 exemplaires.
Extrait du journal le Salut public de LyoUy du 24 juin 1881 .
82. NoiROT père et 6b. — Autour de Roanne et à travers le
Forez, par Noirot père et Hls. — Album de 41 planches et un
litre. — Roanne, lith. Al. Noirot, 1881 ; in-folio oblong.
83. Pensionnat Saint-Louis, dirigé par les Frères des Ecoles
chrétiennes de Saint-Etienne (Loire), rue Désirée, 22. — DisCri-
button solennelle des prix le samedi 30 juiUèt 1881, à 9 heures.
— Samt-Elienne, impr. Théolier et C»% 1881 ; in-8«, 130 pages.
98
4i4
84. PensiooDal Sainte-Marie, à Saiol-Etienn^Valbenoile (Loire).
•— Bphémérides de l'aonée scolaire 1881-82. — Saint-Elienne»
impr. F. Forestier, 1881 ; iQ-16, 47 pages.
85. Petit (le) Stéphanois, journal républicain quotidien. —
Directeur-gérant et rédacteur en chef: Jules Berland. — Saint-
Etienne, impr. J. Berland, 1** année, 1881 ; format raisin.
Le l*' numéro a paru le jeudi 14 juillet 1881.
86. Ponts et chaussées. — Département de la Loire. — Assai-
nissement do la plaine du Pores. Syndicat de la Loise. Décret
constitutif du 9 juillet 1881. — Saint-Etienne, impr. adminis-
trative Iules Borland, 1881 ; in-folio, 15 pages.
87. Préfecture de la Loire. — Recueil des actes adminà-
tratifs, tome 66, du 1*' janvier au 31 décembre 1881, n^ 1
à 53. — Saint-Etienne, impr. Besseyre et C", 1881 ; in-8%
524 pages.
88. Programme do la fête do 14 juillet 1881 (à Saint-Etienne).
— Saint-Etienne, impr. Picbon, 1881; in-4®, 1 feuille.
89. Programme de la fête du 14 juillet 1881 (à Saint-Etienoe).
— Saint-Etienne, impr. Pinsart-Bonjean, 1881 ; io-4% 1 feuille.
90. Question des eaux à Rivc-de-Qier. Solution pratique. ^
Saint-Etienne, impr. Théolior frères, 1881 ; in-18, 1/2 feuille.
91. RA^lement particulier de la Régulière Loge les Ecossais-
Roannais, précédé d'une notice historique et du titre I" de la
Constitution mac. * ., suivi de l'acte fondamental et des statuts
de la Société civile, propriétaire du local occupé par la Loge. —
Roanne, impr. du P. * . Gbampromis, 1881 ; iu-Bo, 31 pages.
92. Républicain (le) de la Loire et de la Haute-Loire,
journal politique paraissant tous les jours. — Gérant: Besseyre.
— Saint-Etienne, impr. J. Besseyre et C»«, 9» année, 1881 ;
format grand-Eoleil.
93. République des Paysans, journal politique des campa-
gnes, paraissant le jeudi soir à Saint-Elienne. — Rédacteur en
chef : César Berlholoo, député de la Loire. — Gérant : Besseyre.
— Saint-Etienne, impr. J. Besseyre, 11* année, 1881 ; format
raisin.
94. Révérend du Mbsnil (B.). — La vraie longueur de la
lieue gaqioise, d'après les monuments antiques de Lyon et de
Vienne ; par E. Révérend du Hesnil, ancien magistrat, membre
415
de plusieurs eociélés savaDtes. — Monlbri^OD» impr. K. Huguet,
1882 (pour 188!) ; in-8o, 8 page?.
Exlrail du Bulletin de la Diana et tiré à 50 exemplaires. —
Voir le n<> 13 du présent catalogue.
H. Révérend du Mesnil adople Topinion de H. Pislollet de
Saint-Ferjeux qui évalue la lioue gauloise à 2415 métrés.
95. RÉVÉREND DU Mesnil (B.). — Les Faïences de Roanne.
Madame el Hadcmoiselle de Boisy. — Rapport à la Société de
la Diana, par Ë. Révérend du Mesnil. — Montbrison^ impr.
A. Huguel, 1881 ; gr. in^8% 18 pages. — Voir le n« 12.
96. Revue hebdomadaïre du diocèse de Lyon^ paraissant
le vendredi, sous le patronage de S. B. Monseigneur le Cardinal
Archevêque. — 1'* année, du 25 novembre 1880 au 19 novembre
1881, 52 numéros et une table. — Lyon, impr. A. Waltener
et (?•, libr. Ville el Perrussel, 1880-81 ; 2 vol. gr. in-g», le 1" de
770, le 2« de 740 pages.
Articles relatifs au Forez ou au département de la Loire. —
Tome W : L'abbaye do la Bénisson-Dieu, par Tabbé J. Bâché ;
compte-rendu par Stanislas Laverriérc, p. 120-3, 154-7, 213-8
(voir le n» 16 de noire catalogue de 1880). — Nécrologie:
M. Tabbé Dolphin, curé de Notre-Dame, à Saint-Etienne, décédé
le 29 novembre 1880, à Tâge de 84 ans ; par A. D., p. 78-82;
— M. Tabbé Pierre Frogcl, né à Panissiôres le 3 juillet 1794,
curé-archiprétre de la patoisse Saint-Etienne, chanoine d'hon-
neur de Lyon et de Bordeaux, vicaire-général d'honneur d*Âlby,
décédé le 3 décembre 1880; par J.-M. Chausse, p. 108-113;
— Madame Marie Peyrieux, en religion sœur Sainl-Wast, de la
congrégation de Saint-Charles» supérieure de la Providence du
Phénix, à Roanne, née à Ccllieu en 1815, décédée à Roanne le
18 janvier 1881 ; par Tabbé J, F., p. 282. — Tome 2« : Béné-
diction de la nouvelle église de Marcoux, le 12 seplembre 1881 ;
par P. F., curé de S. D., p. 518-20; — Consécration de la
nouvelle église de Notre-Dame, à Saint-Chamond ; par J. C,
p. 716-25 ; — La slalue de Saint-Martin à Saint-Georgcs-
en-Couzan (inaugurée le 13 novembre 1881); par l'abbé
M. Relave, professeur au séminaire de Montbrison, p. 726-8 ;
— Nécrologie: M. le chanoine Claude Chapuis, curé-archiprétre
de Saint-Louis de la Guillolière, à Lyon, né à Saint-Bonnet-lc-
Château le 5 janvier 1806, décédé le 27 octobre 1881 ; par
J.-B. C, curé de S. 0., p. 661-5.
4t6
97. RoBBRT (Ulysse). — SupplômcDt à TBistoire littéraire de
la GongrégaliOD de Saint-Maur. — Le Cabinet historiqtte, 27«
aoDée, nouvelle série, tome !•', catalogue, p. 83-132 et 165-211.
— Paris, Alph. Picard, libraire-éditeur, 1881 ; in-8*.
Ce très-utile supplément aux grands ouvrages de dom
Tassin et dom François, renferme (p. 186 et 192) deux notices
intéressant Phistoire littéraire du Forez, que leur peu d'étendue
nous permettra de reproduire :
fr Hazel (Hugues), né à Sury-Ie-Comtal, diocèse de Lyon, fil
profession à Saint-Âllyre de Glermont, le 19 février 1759, à Pâ^
de 16 ans. Il mourut à Poitiers en 1817. On a do dom Haset :
Dictionnaire de la noblesse du Poitou, ms. 162 de ia Irfblio-
Ihèque de Pdliers. Il fut le continuateur et lliéritier des papiers
de Dom Fonteneau, qui, après lui, passèrent à la bibliothèque
nunicipale de Poitiers. »
c Pernetty (Antoine-Joseph — né à Roanne le 13 février 1716,
mort en 1801. Breghot du Lut et Péricaud aioé. Catalogue des
Lyonnais dignes de mémoire, p. 221). — 1» MatàrieMx
pour un Dictionnaire des arts et métiers, mss. fr. 16979-
16982; — 2* Projet de nouvelles déclarations pour la
congrégation de Saint-Maur, ms. lat. 13863 ; — 3* Projet
de nouvelles constitutions pour la congrégation de Sainte
Maur, ms. lat. 13861. »
98. Smith (Victor). — Chants du Yelay et du Forez : Com-
plaintes criminelles. — Romania, recueil trimestriel, consacré
à l'étude des langues et des littératures romanes, publié par
Paul Meyer et Gaston Paris. — Nogeot-le-RoIrou, impr. Daupeley-
Gouverneur; Paris, libr. Vieweg; tome X, livraison de janvier-
avril 1881, p. 191 à 211.
99. Smith (Victor). — Chants du Velay et du Forez : Renaud.
La Percheronne. — Remania, tome X, livraison d'octobre 1881,
p. 581-587.
La Remania, la Revue des langues romanes et Mélusine
ont publié depuis une dizaine d'années (voir nos catalogues)
un grand nombre de chants populaires du Yelay et du Forez, que
M. Smith a eu l'heureuse pensée de recueillir avec une fidélité
scrupuleuse avant qu'ils ne s'effacent entièrement de la mémoire
des habitants de nos montagnes. Si Tauteur se décide, comme
nous Tespérons, à réunir en un volume tous ces fragments déta-
chés, nous ne doutons pas de Vaccueil empressé qui sera fait à
417
son recueili non-seulement par les philologues, mais encore par
tous ceux qui, dans le Fores et le Velay, sMotéressent aux
anciennes lé^eodes et traditions de leur pays.
100. Société anonyme des eaux minérales de Goutan (liOire).
— Capital social : 900,000 francs. — Statuts déposés en l'étude
de M* Thevenin, notaire à Boën. — Notice. — Saint-Etiennei
imi»*. Laniz, 1881 ; in-4<*, 4 pages non cotées.
101. Société anonyme des eaux minérales de Gouian (Loire).
— Statuts. — Saint-Etienne, fmpr. Lantz» 1881 ; in-4S 18
pagos.
102. Société anonyme des forges et aciéries de Huta-Bankowa,
à Dombrowa (Pologne-Russe). -^ Capital : 6,300,000 franco. —
Etablissement PlémiannikofT et Verdie. — Rapport de la Com«
mission de vériflcation des comptes de Texerdce 1880-1881, à
rassemblée générale du 28 novembre 1881 (tenue à Saint-
Etienne). — Rilan au 30 juin 1881. — Saint-Etienne, impr.
Théolier et G>% 1881 ; in-4s 7 pages.
103. Société anonyme des sondages du Forez et du Roannais.
— Projet de statuts. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C^%
1881 ; in-8o, 28 pages.
104. Société anonyme des sondages du Forez et du Roannais.
^ Projet de statuts. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C^,
1881 ; in^"" à 2 colonnes, 18 pages.
105. Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et bdles-
lettres du département de la Loire. — Comice agricole cantonal
de 1881, tenu à Bourg-Argentai les 3 et 4 septembre. — Som-
maire : Compte-rendu du secrétaire général. Discours prononcé
par M. Euverte. Rapport sur le concours des exploitations agri-
coles des deux cantons de Bourg-Ârgental et de Pélussin, par
M. Liabeuf. Liste générale des récompenses. Statistique du
comice. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C^s 1881 ; in-S*,
30 pages. (Extrait des Annales de la Société, 2* série, tome I,
4* livraison, p. 205-232.)
106. Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-
lettres du département de la Loire. — Compte-rendu du
Concours et de l'Exposition horticoles qui ont eu lieu au Palais-
des-Ârts, à Saint-Etienne, les 22, 23, 24 et 25 septembre 1881.
— Sommaire: Compte-rendu du secrétaire général. Discours
prononcé par M. Euverte. Composition de la Commission l'orga-
418
nisation et des jurys. Liste générale des récompenses distribuées.
Statistique de l'exposition. Liste générale des souscripteurs pour
l'exposition borticole. — Saint-Etienne^ impr. Tliéolier frères,
1881 ; in-8o, 26 pages. (Extrait des Annales de la Société»
2* série, tome I, 25'' volume de la collection, année 1881,
p. 335-360.)
107. Société de charité maternelle de Saint-Etienne. — Rap-
port présenté par le Conseil d'administration aux membres sous-
cripteurs de la Société de charité maternelle. Année 1879-4880.
— Saint-Etienne, impr. F. Forestier et C»% 1881 ; gr. in-8*,
24 pages.
108. Société de la Diana. — Excursion archéologique à
Gousan, à Leignieu et à Boën, le 27 juin 1881. — Programme.
— Montbrison, typ. A. Iluguel ; gr. in-4o, 2 pages.
109. Société de l'Industrie minérale. — Comptes-rendtis
mensuels des séances. — Saint-Etienne, impr. Théolier et G^,
1881 ; in-8®, 240 pages, avec gravures dans le texte.
110. Société du denier électoral de Saint-Etienne. — Saint-
Etienne, impr. Ménard et Ding, 1881 ; in-16, 1 feuille.
111. Société libre de secours mutuels, agriculture et com-
merce, à Sury-le-Comtal. — Statuts. (Livret individuel.) —
Saint-Etienne, impr. Théolier et G**, 1881 ; in-16, 16 pages et
8 feuillets non paginés.
112. Statuts de la boulangerie coopérative des ouvriers des
fonderies, forges, chemins de fer et mines de Terrenoire. —
Saint-Etienne, impr. G. Lombard, 1881 ; in-16, 11 pages.
113. Statuts de la Société anonyme des docks de Saint-
Etienne (Loire). Magasins généraux de Ghâteaucreux, autorisés
par arrêté préfectoral du 5 juillet 1881. — Capital : 200,000
francs. — Saint-Etienne, impr. Théolier et G*«, 1881; in-4*,
21 pages.
114. Statuts de la Société coopérative des ouvriers des fon-
deries, forges, mines et chemins de fer do Terrenoire. — Saint-
Etienne, impr. Lombard, 1881 ; in-8®, 1 feuille.
115. Testenoire-Lafaybtte. — Allocution prononcée par
M. Testenoire-Lafayelte, notaire honoraire, au nom de la Société
de l'Ecole libre Saint-Michel de Saint-Etienne, à la distribution
des prix faite aux élèves de celte école le 2 août 1881. —
Saint-Elienne, impr. Théolier et G*% 1881 ; in-S®, 7 pages.
419
116. Touristes Foréziens. — Cours militaires. — Livret indi-
viduel. — Règlement inlérieur adopté en assemblée générale le
14 septembre 1881. — Saint-Etienne, impr. Théolier frères,
1881 ; in-12, 32 pages.
117. Unïon (/') républicaine de Roanne, \ouTnh\ foUilqne
hebdomadaire de l'arrondissement. — A. Ghamprorois, gérant.
— Roanne, impr. A. Gbampromis, 2' année, 1881 ; format
grand-soleil.
118. Vallée (la) du Oier, agriculture, industrie, statistique,
paraissant tous les dimanches. — Gérant : Binachon. — Saint*
Etienne, 1881 ; formai raisin.
Le journal a été imprimé successivement : chez Théolier et G^»,
du 24 avril, date du 1" n<», au 11 septembre, et chez Besseyre
et G*% du 18 septembre au 30 octobre, date du dernier n®.
119. Yanel (l'abbé J.-B.). — Eloge funèbre de H. l'abbé
Joscph-Gélestin Honnier, curé de Sainte-Blandine, à Lyon, pro-
noncé pour la translation et la déposition de son cœur dans la
ch^lle de l'Œuvre de la Jeunesse de Saint-Etienne, le 12 juin
1881. — Saint-Elienne, impr. J.-B. Ménard, 1881; in-8^
32 pages.
1 20. Yarax (Paul de). — Généalogie de la maison de Sainte-
Colomlie, ses alliances et ses seigneuries, par Paul de Yarax. —
Nombreux documents intéressant le Beaujolais, le Forez, le
Lyonnais, le Dauphiné, le Poitou, le Gharollais et aulres pro-
vinces. — Imprimerie générale de Lyon, 1881 ; in-S*" carré,
XY et 343 pages, avec une vue du château de l'Aubépin. Papier
leinté.
Bien qu'avariées en partie par l'humidité, à la suite de
l'abandon où elles sont restées très-longtemps dans une salle
basse du château, attenante aux fossés, les archives de l'Aubépin,
qui ont servi de base à la publication de M. de Yarax, n'en
constituent pas moins un des plus riches charlriers seigneuriaux
de la région.
Dans la curieuse et rare généalogie qu'il a dressée de la
maison de Sainle-Golombe, Glaude Le Laboureur s'est contenté
d'esquisser à grands traits les filiations et les alliances, omettant
le plus souvent les dates et ne s'arrétant guère qu'aux person-
nages ayant possédé de hautes dignités dans l'armée ou dans
Téglise. La méthode que H. de Yarax a suivie est tout différente
490
et son IWre, à vrai dire, est moins la généalogie que le cartulaire
de la maison de Sainte-Colombe. Tous les titres du trésor de
i'Aubépin: ventes, échanges, donations, contrats de mariage,
testaments, codicilles, fondations pieuses, fois et hommages,
aveux et dénombrements, etc., sont analysés en détail et parfois
même reproduits in-extenso. Il résulte peut-être de cette multi-
plicité de preuves un peu d'embarras pour le lecteur à suivre le
fil de la généalogie. En revanche, que de précieux renseigne-
ments sur une foule de familles, de seigneuries et de renies
nobles, sur Téducation des enrants des gentilhommes, sur les
vêtements, les parures et les armes de la noblesse, sur un grand
nombre de chapellenies et prébendes, sur les mœurs et coutumes,
sur les fermages, les grangeages, les produits du sol, le prix des
denrées, etc. On remarquera encore dans le cours du volume
divers épisodes des guerres de religion, une lettre de Louis XIII,
deux de Louvois, etc.
En dehors de la maison de Sainte-Colombe, M. de Varax a
inséré, soit dans la trame du récit, soit à la fin du volume, des
notices très-intéressantes sur les familles de Chastellus, d^Tzerand,
Poussart du Yigean, Salamar, etc.
Nous exprimerons seulement un regret, c'est que l'auteur
n'ait pas compléU^ sa substantielle étude par une table des noms
de lieux et de personnes, et par un tableau généalogique qui
aurait permis de saisir d*un coup d'œil les nombreuses branches,
filiations et alliances de la maison de Sainte-Colombe.
12 t. Ville de Rive-de-Gier. — Budget des recettes et des
dépenses pour Texercice 1 882. — Rive-de-6ier, impr. B. Sablière,
1881 ; in.4% 14 feuillets.
122. Ville de Rive-de-Gier. — Chapitres additionnels au
budget de 1881. — Rive-de-6ier, impr. B. Sablière, 1881;
in-4«, 4 pages.
123. Ville de Rive-de-Giex. — Compte administratif des
recettes et des dépenses pour Texercice 1880. — Rive-de-Gier,
impr. B. Sablière, 1881 ; in-i», 11 pages.
124. Ville de Rive-de-Gier. — Rapport de la Commission du
budget de i'exerdoe 1882. — Rive-de-<jier, impr. B. Sablière,
1881 ; in-4o, 4 pages.
125. VUle de Roanne. — Compte administratif pour l'exercice
1880, présenté au Conseil municipal de la ville de Roanne, par
431
M. RaffiDy maire. -^ Roanne, iœpr. Ghorgnoni s. d. (IdSl) ;
gr. in-A«, 10 pages.
126. Ville de Saint-Chamond. — Budget ou élat des recettes
et des dépenses pour 1881. — Population : 14,420 habitants.
— Saint-Btlenne, imprimerie administrative Hénard et Ding,
1881 ; in-8s 95 pages.
127. Ville de Saint-Etienne. — Population : 126,019 habi-
tants. — Compte administratif de Texercice 1879. — Budget
additionnel de 1880 et budget priroiaf do 188 U — Saint-
Etienne, impr. Urbain Balay, 1881 ; in-folio^ 243 pages.
128. Ville de Sainl-Elienné. — Service de l'architecture. —
Bâtiments communaux. — Cahier des charges des travaux de
réparations et d'entretien pendant les années 1881 et 1882. —
Saint-Etienne, impr. Ménard et Ding, 1881 ; in-4% 131 pages.
129. Ville de Saint-Etienne. — Voirie municipale. — Cons-
truction et entretien des chaussées pavées. — Devis et cahier
des charges. — Bail d'entretien pour les années 1881, 1882,
1883, 1884, 1885. — Saint-Etienne, impr. Ménard et Ding,
1881 ; in-4«, 38 pages.
130. Ville de Saint-Etienne. — Voirie municipale. — Cons-
truction et entrelien des dallages des trottoirs en ciment, pendant
les années 1881, 1882, 1883, 1884 et 1885. — Devis et cahier
des charges. — Saint-Etienne, impr. Ménard et Ding, 1881 ;
in-4®, 37 pages.
131. Ville de Saint-Etienne. — Voirie municipale. — Cons-
truction et entretien des dallages des trottoirs et des chaussées
en asphalte, pendant les années 1881, 1882, 1883, 1884
et 1885. — Devis et cahier des charges. — Saint-Etienne, impr.
Ménard et Ding, 1881 ; in-4«, 35 pages.
132. Ville de SainIrBtienne. — Voirie municipale. — Cons-
truction et entretien des ouvrages en maçonnerie dépendant du
service de la Voirie, pendant les années 1881, 1882, 1883,
1884 et 1885. — Devis et cahier des charges. — Saint-Etienne,
impr. Ménard et Ding, 1881 ; in-4®, 51 pages.
133. Ville de Saint-Etienne. — Voirie municipale. — Entre-
tien des chaussées d'empierrement. — Devis et cahier des
charges. — Bail d'entretien pour les années 1881, 1882, 1883,
1884, 1885. — Sahit-Etienne, impr. Ménard et Ding, 1881 ;
in-4*, 31 pages.
433
134. Ville de Saint-Btieone. — Voirie municipale. — Batre-
tien des chaussées des places et des allées, des promenades,
des jardins et des cimetières de la ville de Saint-Etienne. —
Devis et cahier des charges. — Bail d'entretien pour ies années
1881, 1882, 1883, 1884, 1885. — Saint-Etienne, impr.Ménard
et Ding, 1881 ; in-4% 23 pages.
ADDBNDA
AUX PRÉCÉDENTS CATALOGUES.
1873.
65 bis. PoNCBR (J.-A.). — Mémoires hisloriques sur le Viva-
rais, par J.-A. Poncer, auteur des Mémoires historiques sur
Annonay et le Haut-Vivarais, membre de la Société française
d'archéologie, archiviste-adjoint à la Préfecture du Jura. —
Annonay, impr. de H.-C. Ranchon, 1873 ; 4 volumes in-8«,
le 1«' de VII-«9, le 2* de 297, le 3« de 690, et le *• de
583 pages.
Les Mémoires historiques sur le Vivarais intéressent un grand
nombre de localités et de familles du Forez. On remarquera :
dans le tome I, la mention de divers titres concernant Luppé,
Montchal, Saint-Ghamond, Saint-Galmier, le Toil et la Valla,
l'abbaye de Glavas, le prieuré de Saint-Sauveur, la sacristie de
Ghandieu, etc., les familles d'Angerés, Baronnat, de Ghalancon,
de Lavieu, de Lévis, de Saint-Priest, etc. ; — dans le tome II :
une demande présentée en 1790 à l'Assemblée nationale pour la
réunion de la vallée méridionale du Mont-Pilat au Vivarais, etc. ;
— dans le tome III : une courte notice sur le prieuré de Saint-
Sauveur ; le curieux passage des Chroniques de Froissart
où le Bascot de Mauléon, ancien chef de compagnie, raconte
comment Louis Roubaut, lieutenant de Seguin de Badefol, fut
surpris, taillé en pièces et fait prisonnier (le 2 mai 1365) par le
498
seigneur de la VouUe et les habitants du Puy^ au hameau de la
Batterie, paroisse de Graix (Siméon Luce, Chroniques de
Froiêsart, t. VI, p. XXXV, note 2), etc. ; — dana le tome IV :
des DOtes généalogiques sur les familles d'Angerés, de Caste, de
Montchal, Pagan, etc.
1880.
42 bïs. Département de la Loire. — Arrondissement de
Montbrison. — Assainissement de la plaine du Forez. Syndicat
de la Mare. — Procès-verbaux des délibérations de la Com-
mission administrative. — Tome premier (années 1860-61-62-
63-64-65). — Montbrison, impr. typ. A. Huguet, 1880; in-8%
XXVIl-228 et VII pages.
62 bù. Cénéalogie de la maison de Vinois. — Lyon, impr.
Alf.-Louis Perrin, 1880; gr. io-4o, 36 pages. Papier vélin.
Nombreux blasons dans le texte.
4M
CATALOGUE DES PUBLICATIONS
REÇOES PAR LA
BIBLIOTHÈQUE DE LA SOCIÉTÉ
Pendant Vannée i88l.
PablIcatloBS «dreMées par les ttœlétés corre»pOM4attt«s.
Âbbeville (Somme). ^Société d'Emulation. — Mémoires, 1844
à 1848, 1 vol.; 1861 à 1866, 1 vol. -- Bulletin, années 1877
à 1880; 1 vol.
Agen (Lot-et-Garonne). — Société d'agriculture, sciences et arts.
Recueil des travaux, 2« série, tome VU, 1881.
Alais (Gard). — Société scientiQque et littéraire. — Mémoires et
comptes-rendus, année 1879, tome XI, 2« bulletin. — 1880,
tome XII, !•' bulletin.
Amiens (Somme). — Société des Antiquaires de la Picardie. —
Bullelin 1880, n» 4 ; 1881, n" 1, 2, 3. — 16 volumes d'an-
ciens bulletins et mémoires.
Amiens (Somme). — Société Linnéenne du Nord de la France.—
Bulletin mensuel 1880, liv. 88 à 90. — 1881, liv. 91 à 98.
Angers (Maine-et-Loire). — Société nationale d'agriculture,
sciences et arts. — Mémoires, tome 21, 1879. — Huit
volumes d'anciens mémoires.
Angers (Maine-et-Loire). — Académie des sciences et belles-
lettres. — Mémoires, tome 36, 1881. — Statuts, 1881.
Angers (Maine-et-Loire). — Société industrielle et agricole. —
Bulletin 1880, 2« semestre. — 1881, !•' semestre.
Angouléme (Charente). — Société d'agriculture, arts et commerce.
— Annales. — 1881, 4 bulletins trimestriels.
Annecy (Haute-Savoie). — Société Florimontane. — Revue
savoisienne, année 1881.
4f5
Apt (YaucluBe). — Société littéraire, seiontillqQe et artistique.
— Annales, 2« année 1864-65 ; 4« année 1866-67.
Arras (Pas-de-Calais). — - Académie. — Mémoires, 2* série,
tome XII, 1881.
Auxerre (Yonne). — Société des siences historiques et natu-
relles. — Bulletin, vol. 34, 1880 ; 35, 1881.
Avignon (Yaucluse). — Société d'agriculture et d^borticulture de
Yaucluse. — Bulletin mensuel, année 1881.
Besançon (Doubs). — Académie des sciences, lettres et arts. —
Année 1879, année 1880.
Besançon (Doubs). — Société d'Emulation du Doubs. — Mé-
moires, 5* série, tome V, 1880.
Béziers (Hérault). — Société archéologique et scientifique. —
Bulletin, 2» série, tome X, 2* livr., 1880.
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). — Société d'agriculture. —
Bulletin mensuel, année 1881.
Caên (Calvados). — Société d'agriculture et commerce. —
Bulletin, année 1878.
Caën (Calvados). — Société Linnéenne. — Bulletin, 3« série,
tome I Y, année 1879-80.
Caen (Calvados). — Académie des sciences, aits et belles-lettres.
— Mémoires, 1881.
Cambrai (Nord). — Société d'Emulation. — Mémoires, tome 37,
séance publique, 1880. — Six volumes d'anciens mémoires.
Châlon -sur-Marne (Marne). — Société d'agriculture, commerce,
sciences et arts. — Mémoires, année 1880-81.
Chambéry (Savoie). — Académie des sciences, belles-Ieltres et
arts. — Mémoires, 3« série, tome YIII, 1880.
Clermonl-Ferrand (Puy-de-Dôme). — Académie des sciences,
arts et belles-lettres. — Mémoires, tome XXI, 1879. — Bul-
letin historique et scientiflque de l'Auvergne, 1881, livr. 1 à 6.
Compiégne (Oise). — Société d'agriculture de l'arrondissement
de Compi^ne. — V Agronome praticien^ année 1881.
Colmar (Alsace). — Société d'Histoire naturelle. — Bulletin,
20' année, 1879. — 21« année, 1880.
Dijon (Côte-d'Or). — Académie des sciences et belles-lettres. —
Mémoires, 3* série, tome VI, année 1880.
436
Douai (Nord). — Société d'agriculture, sciences et arU. — Bul-
letin agricole, année 1879. — Année 1880.
Draguigoan (Var). — Société d'agriculture et de commerce. —
7* série, tome IV, livr. 6 et 7, 1 881.
Spinal (Vosges). - Société d'émulation. — Annales, année 1881 .
Id.y supplément.
Bvreux (Euro). — Société libre d'agriculture, sciences, arts et
belles-lettres. — Recueil des travaux, 3* série, tome II,
1852-53. — 4* série, tome V, 1881.
Fiers (Orne). — Société industrielle. — Bulletin, 6* année,
1880, livr. n~ 3 et 4, juillet à décembre.
Grenoble (Isère). — Société de statistique de l'Isère. — Bulletin ,
3* série, tomeX, 1880.
Guéret (Creuse). — Société des sciences naturelles et archéolo-
giques. — Mémoires, tome IV, p. 341 à 468, 1881. — Deux
anciens volumes.
Havre (Seine- Inférieure). — Société des sciences et arts agricoles
et horticoles. — Bulletin n» 20, 1880.
Joigoy (Yonne). — Société d'agriculture. — Bulletin semestriel
n"» 116. 1830, 2* semestre.
La Rochelle (Charente-Inférieure). — Académie des belles-
lettres, sciences et arts. — Annales (section des sciences
naturelles), n* 17, année 1880.
Liège (Belgique). — Société géologique de Belgique. — Annales,
tome V, 1877-78. — Tome VI, 1878-79. Atlas de 4 grandes
planches.
Limoges (Haute-Vienne). — Société ^'horticulture de Limoges.
— Bulletin, année 1881 complète.
Limoges (Haute- Vienne) ^ Société archéologique et historique
du Limousin. — Mémoires, 16 volumes de 1854 à 1871.
Lizieux (Calvados). — Société d'horticulture et de botanique du
centre de la Normandie. — Bulletin, tome III, n<» 3, 1880.
Lyon (Rhône). — Académie des sciences, belles-lettres et arts.
— Mémoires (classe des lettres), tome XIX, 1879-80. —
(Classe des sciences), tome XXIV, 1879-80.
Lyon (Rhône). — Société d'agriculture et d'histoire naturelle.
— Annales, livraisons anciennes et sept volumes de la 3* série,
1860 à 1866.
427
Lyon (Rbèoe). — Musée Guimet. — Anoalee, tome I^ 1880. —
Catalogue, 1880. — Revue de rhistoiro des religions, tomes I,
U, III et IV. (Manque liyr. n» 3 au tome III.)
Luxembourg (Grand Duché de). — Société des sciences naturelles
(Institution royale Grand-Ducale). — Publications, section des
sciences naturelles, tomeXVIlI. 1881.
Mftcon (Saône-et-Loire). — Académie des sciences, arts et belies-
leUres. — Annales, 2« série, tome III, 1881. — Trois yolumes
anciens.
Le Mans (Sarlbe). — Société d'agriculture, sciences, arts et
belles-lettres. — Bulletin, année 1879-80, 3* fascicule. —
Année 1881-82, l'^et 2* fascicules.
Marseille (Boucbes-du-Rhône). — Société de statistique. —
Répertoire des travaux, tome XL, 2* partie, 1881.
Marseille (Bouches-du-Rbône). — Société botanique et horticole
de Provence. — BuUetm, 1881, janvier-avril.
Meaux (Seine-et-Marne). — Société d'agriculture, sciences et
arts. — Publications, 1880. — Lectures sur l'histoire de
l'agriculture dans le département de Seine-et-Marne, 1874 à
1879, par Tabbô Denis.
Mende (Losére). — Société d'agriculture, sciences et arts. —
Bulletin, 1880, décembre. — 1881, janvier à décembre.
Montauban (Tarn-el-Garonne). ~« Société des sciences, lettres et
arts. — Recueil de 1875 et 1876.
Montauban (Tarn-et-Garonne). — Société archéologique de Tarn-
et^aronne. — Bulletin archéologique, tome VIII, année 1880.
Montauban (Tarn-et-Garonne). — Société d'agriculture du dé-
partement de Tarn-et-Garonne. — Recueil agronomique
mensuel, 1881, n»* 1 à 6.
Hontbrison (Uire). — Société archéologique de la Diana. ^
Mémoires, tome VI, 1880. — Bulletin, tome I, livr. n<» 9, 10
et supplément. Tome 11, livr. n*'* 1 et 2, 1881.
Montpellier (Hérault). — Société centrale d'agriculture et des
comices agricoles. — Bulletin, année 1880, septembre à dé-
cembre. — Année 1881, janvier à juin.
Montpellier (Hérault). — Académie des eciences et lettres. —
Mémoires (section des sciences), tome X, 1*' fascicule, 1880.
498
Moulios (Allier). — Société d'émulalioo de rxilier. — Bulletin,
2* livraison, 1880.
Mulhouse (Alsace). — Société industrielle. — Bulletin, année
1881, complète. — Une grande quantité de livraisons an-
ciennes.
Nancy (Meurtlie-et-Moselle). — Société des sciences et arts
(académie de Stanislas). — Mémoires, 4* série, tome XIll,
1880.
Nantes (Loire-Inférieure). — Société académique. — Annales,
6* série, tomel, 1880.
Nantes (Loire-Inférieure). — Société archéologique. — Bulletin,
tome XVIII, 1879. — XIX, 1880.
Nantes (Loire-Inférieure). — Société Nantaise d^horticuUure. —
Annales et résumé des travaux, année 1880.
Nevers (Nièvre). — Société départementale de la Nièvre. — Bul-
letin trimestriel, 1880, livr. n<« 2 et 3. — 1881, 1, 2, 3, 4.
Nîmes (Gard). — Académie du Gard. — Mémoires, 7* série,
tome II, 1879.
Niort (Deux-Sèvres). — Société centrale d'agriculture des
Deux-Sèvres. — Maître Jacques, journal d'agriculture, 1881,
année complète.
Nice (Alpes-Maritimes). — Société centrale d'agriculture, d'hor-
ticulture et d'arts. — Bulletin, 1880, livr. 4. — 1881 , livr. 1,
2 et 3. — Collection de publications anciennes.
Orléans (Loiret). — Société d'agriculture, belles-lettres et arts.
— Mémoires, 4« série, tome XXI, 1879-80. — Tome XXII,
1881, l«r trimestre. — 2* série, tomes 1 à 9.
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année 1880, livr. novembre et décembre. — Année 1881,
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Paris (Seine). — Société d'anthropologie. — Bulletin, année
1880, livr. juillet à décembre. — 1881, janvier à août.
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1877 (1878). — Annuaire de 1874.
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Paris (Seine). — Société d'acclimatation (rue deLille, 19). — -
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Paris (Seine). — Société académique indo-chinoiâc de Paris. —
Actes. Coiiiples-rcndus do 1877 à 1879 (1 semestre).
Paris (Seine). — Société nationale d'agriculture de France. —
Bulletin des séances, année 1880, llvr. n«»9, 10, 11. — 1881,
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Paris (Seine). — Société philotechnique. — Annuaires de 1877,
1878 et 1879.
Paris (Seine). — Société polyraathique de Paris — Bulletin,
7« série, tome IV, 1879-80.
Poitiers (Vienne). — Société des Antiquaires de l'Ouest. — Bul-
letin trimestriel, 1880, livr. n« 4. — 1881, 1, 2, 3, 4.
Poitiers (Vienne). — Société académique d'agriculture, sciences
et arts. — Bulletin, 1880, mal à décembre. — 1881, janvier
à mai.
Poligny (Jura). — Société d'agriculture, sciences et arts. —
Bulletin mensuel, 1880, n« 12. — 1881, no« 1 à 12.
Privas (Ardécbe). — Société d'agriculture, sciences, arts et
belles-lettres du département. — Bulletin, 1880, ^ semestre.
— 1881, !•' semestre.
Reims (Marne). — Société industrielle. — Bulletin, tome II, 1881,
no» 53 et 54.
Rennes (lUe-et-Vilaine). — Société d'agriculture et industrie
de rille-et-Vi!aine. — Journal d'agriculture pratique,
1881, no» 1 à 12.
Rouen (Seiue-Inféricure). — Académie des sciences, belles-
lettres et arts. — Précis analytique des travaux, année 1879-
1880.
Rouen (Seine-lnlérienre). — Société libre d'émulation, du
commerce et de Tindustrie. — Bulletin, exercice 1880-1881.
— Collection de livraisons anciennes.
Saint-Etienne (Loire). — Société de médecine de Saint-Etienno
et de la Loire. — Annales, année 1880, tome VU, 4« partie.
Saint-Etienne (Loire). — Société de l'industrie minérale. —
Bulletin, tome iX, 4* livr. 1880. — TomeX, livr. 1 et 2, 1881.
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39
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SaiDt*JeaD-d*ADgely (Cbarenle-lDférieure). — Société Linnéenne
de la Charente-Inférieure. — Bulletin trimestriel, 1880,
n~ 2, 3 et 4.
Saint-L6 (Hanche). — Société d'agriculture, d'archéologie et
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tome Y, 1879 et 1880.
Saint-Quentin (Aisne). — Société académique des sciences,
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Saint-Quentin (Aisne). — Société industrielle. — Bulletin n<» 26,
1881. — Collection de bulletins anciens.
Strasbourg (Alsace). — Société d'agriculture, sciences et arts de
la Basse- Alsace. ^ Bulletin trimestriel, 1880, n<> 4. — 1881,
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Toulon (Var). «— Société d'agriculture, d'horticulture et d'accli-
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Toulouse (Haute-Garonne). — Société d'agriculture de la Haute-
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de la France, 1880, décembre. — 1081, janvier à décembre.
Toulouse (Haute-Garonne). — Académie des Jeux Floraux. —
Recueil, année 1880.
Toulouse (Haute-Garonne). — Société d'histoire naturelle. —
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Toulouse (Haute-Garonne). — Société académique hispano-
portugaise. — Bulletin 1880, livr. n* 4. — 1881, n* 1.
Tours (Indre-et-Loire). — Société d'agriculture, sciences, arts
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Troyes (Aube). — » Société académique d'agriculture, sciences,
arts et belles-lettres. — Mémoires, 3* série, tome XVH,
année 1880.
Troyes (Aube). — Société d'apiculture de l'Aube. — Bulletin,
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Valendennes (Nord). — Société d'agriculture, industrie, sciences
et arts du département du Nord. — Revue agricole et indus-
trielle, 1880, n- 11 et 12. — 1881, n*» 1 à 9.
Versailles (Seine-et-Oise). — Société d^agricuUure et arts. —
Mémoires, 2* série, tome XIY, année 1880.
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— 1881,nMi.
PablleailoBS données par VKtmU
Catalogue des brevets d'invention, années 1880 et 1881.
Description des brevets d'invention, tomes XGVII, XGVHI, XGIX.
— Nouvelle série, tome XXI (!'• et 2* partie).
Revue des sociétés savantes des départements, 7* série, tome IV,
1881.
Revue des travaux scientifiques, année 1881 complète.
La Remania, tome X, «innée 1881.
^onmaax et Reines*
Annales des sciences naturelles :
Zoologie, tome XI complet. — Tome XII, i livr.
Botanique, tome XI complet. — * Tome XII, 2 livr.
Revue des Deux Mondes, année 1881.
Revue politique et littéraire, année 1881.
Revue scientifique de la France et de l'Etranger, année 1881.
Le Moniteur scientifique, Quesneville, année 1881.
Le Journal d'agriculture pratique, directeur Lecouteux, année
1881.
Les Mondes, revue hebdomadaire des sciences, année 1881 .
Le Journal des cultivateurs, directeur A. de Lavalette, année
1881.
Le Sud-Bst, journal agricole de Givnoble, année 1881.
L'Exploration, journal des conquêtes de la civilisation, année
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Le Cultivateur agenois, année 1880-1881.
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Opugeale» àlTers.
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Perret (Michel), de Tullins. — Vinification. Sucrage des ven-
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le crédit agricole. •*- Argenteuil, 1879, 15 pages.
4St
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES
RecueiUiei à StdtU'Etienne pendant l'année iSSi,
Par MM. BARTHÉSAGO et PODRRAT.
A partir de cette année 1881, deâ changements importants,
que nous devons faire connaître, sont survenus dans la manière
dont sont recueillies les observations météorologiques de Saint-
Etienne.
MM. Baroulicr et Syméon qui, depuis un grand nombre
d'années, enregistraient avec grande ponctualité, le premier, les
observations pluviométriqucs, et le second, celles qui sont rela-
tives à l'état du ciel et aux vents, en même temps qu'il résumait
les remarques les plus intéressantes à faire sur la marche des
phénomènes météorologiques ûb chaque mois, nous ayant
déclaré qu'il leur était impossible de nous continuer plus
longtemps leur concours, nous avons dû aviser à remplacer le
mieux possible les observations qui allaient nous faire défaut.
M. Pourrat, concierge du Palais-des-Arts, étant déjà chargé par
les ponts et chaussées de faire des observations sur la pluie,
l'état du ciel et les vents, nous l'avons prié de nous communiquer
pour nos Annales le double de ces observations, ce qu'il a fait
avec beaucoup de complaisance.
Yoid, .en conséquence de ces changements, les remarques
préliminaires que nous avons à faire sur la prise des obser-
vations.
Les observations thermométriques, barométriques et hygro-
métriques sont recueillies par M. Barthésago, opticien, sur la
place de l'Hôlel-de-Ville, à 518 mètres d'altitude au-dessus du
niveau de la mer. Les moyennes ont été calculées par le Docteur
Maurice.
Le signe — précédant un chiffre thermométrique indique une
température au-dessous de 0.
Les observations hygrométriques sont prises avec un hygro-
mètre à cheveu.
435
Les observalioos udométiiques sont prises par M. Pourrai,
dam la cour du Palais-des-Arts, à l'altitude de 540 mètres
au-dessus du niveau de la mer. Chaque observation journalière
indique la hauteur d'eau tombée en 24 heure?, soit en pluie,
soit en neige, prise 1 9 heures du matin.
Les indications relatives aux vents indiquent la direction qui
a été dominante dans le jour.
Les indications relatives à l'état du ciel Indiquent également
l'état qui a été dominant dans le jour. Elles se réduisent à trois :
clair, nvuigeux et sombre. Clair indique que dans la plus
grande partie du jour le ciel a été sans nuages ou avec peu de
nuages ; nuageux indique que le ciel a été plus ou moins
obscurci par des nuages avec des intervalles clairs ; sombre,
que le ciel a élé tout le jour complètement voilé par des nuages
sans éclaircies.
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449
OBSERVATIONS THERIOIÉTRIQDES ET PLDVIOIËTRIODES
Recueillies
DANS DIVERSES STATIONS DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE
Pendant l'année 1881.
Le service météorologique dont nous publions ci-après les
résultats, a été institué et organisé dans le département de la
Loire, en 1876, par l'inspecteur d'Académie à cette époque,
M. Stouif, et maintenue par ses successeurs. 11 fonctionne^ grâce
au concours bénévole des instituteurs primaires qui résident
dans les diverses stations ci-après, sauf celle de Saint-Etienne,
où les observations de M. Pourrat sont utilisées.
Voici les noms et altitudes des stations avec les noms des
observateurs :
stations. Altitude. ObeerTatenn.
Arrondissement de Roanne :
Lapacaudlère 336" M. Bergier.
Fourneaux 564" M. Berraud.
Saint -Priest-la- Roche 446- M. Matrod.
Arrondissement de Montbrison :
Nervieux 350" M. Rigaud.
Andrézieux 400" M. Vignon.
Arrondissement de Saint-Etienne :
Rive-de-Gier 225" H. Roux.
Pélussin 514" M. Courbon,
Saini-Eliennc 540" M. Pourrat.
Les observations de 1881 présentent des lacunes très-regret-
tables, causées sans doute par des absences de Tobservateur. Il
serait à désirer que chacun d*eux avisât un moyen de se faire
suppléer en cas de besoin, car les lacunes enlèvent presque
toute leur valeur au reste des observations faites dans la localité ;
des observations incomplètes ne permettent plus, en effet, de
calculer les chiffres les plus importants à connaître, ceux des
totaux ou des moyennes par mois, saisons ou années.
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DÉPENSES ET REGBnBS DE hk SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE
INDUSTRIE, saEIfCBS, ARTS ET BELLES-LETTRES
Par M. FAVARGQ, trésorier.
SXBRCICS 1881
Compte-rendv flmanclcr 4a C^mtce cantonal de 18 81 9
tenn à Boari^-Aryent»! le 4L «eptembre.
RECETTES.
Contribution do la Société d'Agriculture 3,129 95
Id. de la ville de Bourg-Argental 1,500 »
Total 4,629 95
DÉPENSES.
Récompenses :
Primes en argent 1 ,385 • (
Médailles de la Société. 899 • ( ^'^^* *
Tournée du jury agricole 415 »
Frais d'agencement et autres accessoires :
Réparations et augmentations du
matériel, notes diverses 111 80
Transport et installation 1,359 65
Décorations des Jurés 32 »
Transport des Jurés 135 »
AfOclies, pancartes et impressions. 194 45
Gomple-rendu du Comice 48 •
Frais de bureau du pecrélaire général 50 50
Total 4,629 95
1,930 95
457
Compte«T«Bd« flMAncter des Comerars d^korilemltare de
8»faàt.B«ieBBe» dee %%, 38, 84 et 88 eeptettibre.
RECE1TBS.
Gonlribulion de la Société d'Agriculture 779 55
Allocation de la ville de Saint-Etienne 300 »
Souscription horticole • • 1,301 •
» du banquet 380 »
Entrées à l'Exposition 1,604 65
Total 4,365 20
DftPBNSBS.
Récompenses :
Médailles de la Société 2,142 »
Frais d'agencement et autres accessoires:
Matériel et installation. 1,254 25 j
Décoration des Jurés 34 » f 4 kqc oa
Affiches, pancartes et impressions. 257 40 ? ^'^^^ ^"
Praisdebureau du secrétaire général 49 55 )
Musiques :
Colonie de Cizeron 50 > |
Touristes. Rafraîchissements 33 » > 98 »
Droits d'auteurs 15 • j
Banquet 530 »
Total 4,365 20
Compte-veBdn féméml des reeeltee et dépei
de 1» floelété.
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neCETTES.
Cotisations: 380 à 12 fr 4,560
Droits d'entrée : 43 à 10 fr.... 430
Sud'Est et Fourmilière 169 50
Allocations :
Du Ministère de TAgriculture. ... 1 ,500 • \
Du département de la Loire 2,000 • > 5,000 »
De la ville de Bourg-Argental . • • • 1 ,500 » )
A reporter 10.159 50
458
Report 10.159 50
Souficriptioo borlicole :
Subvention de la ville de St-Eticnnc 300 • j
Souscriptions diverses 1,301 • > 1 ,981 •
» au banquet 380 » )
Recettes de TExposilion 1,604 65
Ventes d'Annales et bulletins . . ; 81 50
Fourni par le fonds de médailles :
Au Comice de Bourg-Argental. . • 899 »
Au Ck)ncours horticole de St-Biienne 2 J 42 »
Aux lauréats de l'industrie 142 »» . *î 934 ^o
Vente d'une petite médaille d'or à ' '
M. Euverte 50 •
Vente d'un étui à M. Bonncfoy. . . 1 50
Total 17,061 15
Excédant des dépenses sur los recettes 510 •
17,571 15
DÉPENSES.
Agriculture et horticulture:
tlomice de fiourg-Argental : Gontri- |
bution de la Société d'agricniture 3,129 96 I , ^^^ ^.
Contribution de la ville de Bourg- 1 **> • ^
Argental 1,500 » I
Concours horticole 4,365 20
Champ d'expérience 267 65
Sud'Est et Fourmilière 169 50
Annales et impressions 2,990 >
Bibliothèque :
Abonnements et achats de livres. . 298 50 \
Beliure 29 9 1
Industrie et sciences :
Complément de l'herbier de la
Société 76 55
Papiers et encartonnages pour
rherbier 56 •
327 50
132 55
A reporter 12,882 35
459
Beport 12,882 35
Souscription au monument Broca 20 20
Bocouragement à Tinduslne 355 •
Ponds do médailles 2,975 »
Frais généraux :
Indemnité du secrétaire général. . . 800 >
Timbres-poste 147 50
Fournitures de bureau et impressions 134 » ( ' ^
Entretien des salles de réunion .... 1 01 75
Profits et pertes :
Frais do recouvrements C9 85 .
7 cotisations perdues et une fourmilière 85 50 1 155 35
Total 17,571 15
MouTemest de 1» Caisse.
ENTRÉES.
Bn caisse au 31 décembre 1880 10,149 20
CotisaUons: 373 à12 fr 4,452 . i
Droits d'entrée : 43 à 10 fr 430 » ) ^'^^^ *
Sud-Est et Fourmilière.,. 168 »
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Âllocalion du département de la } 3,800
Loire 2,000 »
Allocation de la ville de St- Etienne. 300 »
Souscription horticole 1 ,301 »
9 du banquet 380 »
Recettes de l'Exposition horticole 1,604 65
Ventes d^Annales et bulletins 81 50
Vente d'une médaille d'or petit module à M. Euverte 50 >
Vente d'un étui de médaille ù M. Bonnefoy 1 50
Total 22,417 85
400
SORTIES.
Comice :
Récompenses en espèces
1,385 .
Tournée du jury agricole
415 .
Réparations et augmentations du
matériel
111 80
Tiansport et installation
1,359 65
Décorations des Jurés
32 •
Transport des Jurés. « . .
135 »
Affiches, pancartes et impressions
194 45
Compte-rendu du Comice
48 »
Frais de bureau du Comice...
50 05
Concours horticole :
Frais d'agencement, matériel et
instaRalion 1,254
Décorations des Jurés 34
Pancartes et affiches 257
Frais de bureau du secrétaire • . 49
Colonie de Cizeren 50
Touristes 33
Droits d^auteurs 15
Banquet 530
Champ d'expériences, notes diverses
Sud'Est et Fourmilière
Annales et impressions
Bibliothèque :
Abonnements et achat de livres. 298
Reliures : 29
Complément de 1 herbier de la Société....
Souscription au monument Broca <
Encouragements à l'industrie :
Subvention à François Roy . . . 200
Gravures de médailles 13
Fonds de médailles :
Deux factures de la Monnaie • . . .
25
•
40
55
»
>
»
3,730 95
2,223 20
50
267 65
169 50
2,990 >
327 50
132 55
20 20
:!
213
2,975
A Reporter 13,049 55
461
Report 13,049 55
Frais généraux :
Indemnitée du secrétaire général . 800 >
Timbres-poste 147 5»
Fournitures du bureau et impres- } 1,183 25
sions 134 »
Entretien des salles de réunions. . . 101 75
Frais de recouvrements 69 85
14,302 65
En caisse chez le Trésorier. . . 8,115 20
Total 22,417 85
Situation au 31 décembre 1881.
Excédant de Pactif au 31 décembre 1880 1 1,381 20
Id. des dépenses sur les recettes de Texer-
cice 1881 510 »
Total de TacUf 10,871 20
Actif :
En caisse chez le trésorier 8,1 15 20
M. chez Girerd Nicolas et Ci* 1,232 »
Créance sur la ville de Bourg-Ârgental 1,500 »
Cotisations arriérées 24 »
Total 10,871 20
Passif :
Néant.
Fonds d*encouragement pour l'industrie.
Somme disponible au 31 décembre 1881 846 95
Nota. — Cette somme est comprise dans celle de fr. 10,871 20
ci-dessus énoncée.
469
Fonds de médailles.
•a 81 décembre 4880. ""*•* «««iw. 31 décembi* 4881
Or (grand module).. 0 10 8 2
Or (petit module) . . 2 18 16 4
Vermeil 14 46 40 20
Argent 30 59 55 34
Bronze 22 140 142 20
463
TABLE GÉNÉRALE ANALYTIQUE
PAB ORDRE ALPHABÉTIQUE
net
MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME I DE LA DEUXIÈME SÉRIE
DES ANNALES DE LA SOCIÉTÉ
Année 1881.
Abeilles. — Réservoir de glucose pour leur aliroentalion en
hiver, 113.
Agriculture et Hoaticultubb (Seclioo d'). — Bureau en 1881, 3.
Travaux (voir procès-verbaux et la table méthodique). —
Champ d'expériences de Saint-EtleoDe, 34 , 108, 328. —
Comice agricole cantonal de 1881 (voir comice). — Concours
et exposition horticole de Saint-Etienne en 1881 (voir expo-
sition horticole).
ARITHMÉTIQUE. — Méthode nouvelle pour abréger la recherche
des nombres carrés, 145.
BAROULIER, vice-président de la section des sciences, 3.
Barthésagoy opticien. — Observations barométriques et Iher-
mométriques recueillies en 1881, ^34.
Battants brocheurs des métiers à rubans ; système nouveau
d'ascension de Jean Vacher, 136.
Bei'audf passementier; médaille de vermeil décernée, 114,
135.
BBRLAND (iules), secrétaire de la section des arts et belles-
lettres, 4.
BESSON (Jean), bibliothécaire de la Société, 4.
Bibliographie. — Catalogue des ouvrages relatifs au Forez ou au
département de la Loire, publiés en 1881, 397.
Bibliothèque. — > Catalogue des ouvrages reçus par la Société,
en 1881, 424.
BORIE, notaire. — Irrigation agricole obtenue par un trou de
sondage à Montrond, 322.
464
Botanique. — Vœu relatif à la vulgari&alion des connaissances
botaniques à Saint-Etienne, 44.
Bourg-Argental (Comice de), 161. — Compte-rendu^ 205.
Brevets d'invention pris en 1880 par les industriels du dépar-
tement de la Loire^ 372.
Broca, fondateur de la Société d'anthropologie ; souscription
pour son monument, 38.
Brassard, député de la Loire. — Note historique sur Texploi-
tation de la houille dans les environs de Saint-Etienne, sous
l'ancien régime, 121.
Bureaux de la Société pour 1881, 4.
CARYÈS, vice-président de la section d'industrie^ 3.
CHAPELLE (F.). •— Méthode nouvelle pour abréger la recherche
des nombres carrés, 145. — Silhouettes pédagogiques à
l'usage des salles d'asile et des petites classes des écoles pri-
maires^ 155. — Note sur l'impôt des quittances, 192.
Charron (Maladie du). Recherches sur ses causes et découverte
d'un vaccin pour en préserver les animaux, 180, 327.
CHARLOIS, secrélaire de la section des sciences, 3.
CHAVBRONDIBB (Auguste), vice-président de la section des arts
et belles-lettres, 4. — Catalogue des ouvrages relatifs au
Forez ou au département de la Loire publiés en 1881, 397.
GoNiGE de Bourg-Argenlalen 1881 : Programme, 161. — Compte-
rendu, 205. — Liste des lauréats, 221. — Statistique, 231.
Comices agricoles cantonaux ; rapport sur les récompenses à
décerner, 44.
Concours des exploitations agricoles des cantons de Bourg-
Argental et Pélussin en 1881, 215.
Concours régional de 1881, à Montbrison ; statistique, 166.
Congrès d<» délégués des sociétés savantes à la Sorbonne, en
1881, 183.
Correspondance reçue en 1881 ; elle est analysée au commen-
cement de chaque procès-verbal. (Voir procès-verbaux).
CROIZIER (B.), conservateur du matériel de la Société, 4. —
Rapport sur un système nouveau d'ascension pour les battants
brocheurs des métiers à rubans, inventé par M. Jean Vacher,
136.
Economie politique. — L'impôt des quittances, 192.
4f)5
Electricité dynamique ; méthode de production à bas prix, 140.
EUVERTE (J.). — Président de la Société, 3. Réélu pour 3 ans,
19. — -Discours prononcé au Comice de Bourg-Argental, 211.
— Discours prononcé à la distribution des récompenses du
Concours horticole de Saint-Etienne en septembre 1881, 339.
EVRARD (Maximilien), président de la section d'industrie, 3.
FÂUDRIN, professeur d'horticulture. - Catalogue des quatorze
espèces de plantes de yignes américaines dont les fruits ont
été exposés à l'exposition horticole de Saint-Etieune de 1881,
36K
PAVARCQ (Louis), trésorier. — Découverte à Saint-Etienne d'un
insecte d'une espèce nouvelle appartenant au genre D^me^^e,
393. — Comptes-rendus financiers de l'exercice 1881,456.
Ferreol, passementier ; médaille de vermeil décernée, 114,135
Financiers (Comptes-rendus) de 1881, 456.
FONVIELLE (Paul), président de la section d'agriculture et d'hor*
ticulture, 3.
Forez. — Catalogue des ouvrages relatifs au Forez ou au dépar-
tement de la Loire, parus en 1881, 397.
Forez (Géologie de la plaine du), 54.
Géologie de la plaine du Forez ; étude par les sondages, par
1). Francis Laur, 54, 233. — Carie géologique d'après
M. Gruner, 104. — Coupes géologiques de la plaine du Forez,
105. — Considérations sur les terrains secondaires et tertiaires
du département de la Loire, par M. Maussier, 364.
Heurtier (Pierre) ; médaille d'or décernée pour perfectionnement
de la balance-romaine, 182, 195.
Horticole (Exposition) de Saint-Etienne en 1881 : Programme
général, 48. — Commission de souscription et d'organisation,
52. — Compte-rendu, 335. — Liste des lauréats, 348. —
Statistique, 347. — Liste des souscripteurs, 358.
HoRTiGULTCKE. — Proposition d'instituer une exposition et des
concours annuels à Saint-Elicnne, 27, 29, 35, 36, 45.
Houille (Mimis de). — Note historique sur l'exploitation de la
houille sous Tancien régime, 121.
iNDUSTRib rubannièro; récompenses accordées en 1881, 135^
136, 190.
Industrie (Section d'). — Voir les mots bureaux, procès- verbaux
et la table méthodique, 469.
466
Insecte d'une espèce nouvelle apparlenanl au genre Lermesle^
trouvé à Saint-Elienne par M. Favarcq, 393.
Irrigation agricole obtenue par un trou de sondage ù Monlrond,
322.
JACOD (André). — Nécrologie de ce membre^ 108.
LâBULLY, secrétaire de la scclion d'agriculture et d'horti-
culture, 3.
LâUR (Francis), ingénieur. — Géologie de la plaine du Fore z,
étude par les sondages ; 1^ partie : Les précédents géalogiques
et les données qui ont déterminé le sondage de Montrond, 54 ;
2« partie : Ixs travaux de Montrond, 233.
LIABBUF, vice-président de la section d'agriculture et d'horti-
culture, 3. — Rapport sur les récompenses agricoles à
décerner dans les Comices, 4i. — Rapport sur le concours
des exploitations agricoles des cantons de Bourg-Argental et
Pélussinen 1881, 215.
Liste générale des lauréats des concours horticoles de Saint-
Etienne en 1881, 348.
Liste générale des membres titulaires de la Société d'agri-
culture au 1'' janvier 1881, 5.
Liste générale des récompenses distribu(^es au Comice agricole
de Bourg-Argental, 221.
MAURICE (Docteur), secrétaire général, 3. — Travaux : Procès-
verbaux des assemblées générales (voir procès-verbaux] ^
Rapport sur une proposition d'instituer un concours et une
exposition d horticulture annuels à Saint-Etienne, 45. —
Compte- rendu du Comice de Bourg-Argental, 205. — Statis-
tique du Comice, 231. — Statiët.que du concours régional de
Monlbrison en 1881, 166. — Compte-rendu des concours et
de l'exposition horticoles qui ont eu lieu à Saint-Etienne, en
septembre 1881, 335. — Catalogue des brevets d'invention
pris en 1880 par les industriels de la Loire, 372. — Compte-
rendu des travaux de la Société pendant Tannée 1881, 385.
— Catalogue des ouvrages reçus par la bibliothèque de la
Société en 1881, 424.— Table générale alphabétique du
volume, 463. — Table méthodique, 469.
MaUSSIER (B.), ingénieur. — Considérations sur les terrains
secondaires et tertiaires du département de la Loire, 364.
Membres titulaires de la Société. Liste générale au l^janvie
467
1881, 3. — Indication des changements survenus dans le
personnel en 1881, 305.
MÉTÉOROLOGIE. — Projet d'observatoire au Mont-Pilat, 28, 30. —
Observations météorologiques recueillies à Saint-Etienne en
1881, 434. — Observations thermométriques et pluviomé-
triques recueillies dans diverses stations du département de
la Loire en 1881, 442.
MICHEL (Sauveur). — Vœu relatif à un moyen de vulgarisation
des connaissances botaniques à Saint-Etienne, 44. '— Rapport
sur Tapplication aux métiers à rubans du montage des métiers
à étoffe de Lyon, 135.
NoNTBRisON (Concours régional de), Il 4.
MoiTTRO^D ; travaux du sondage, 233. — Journal du sondage,
271. — Source jaillissante intermittente, 319.
MosAïco-STRucTURB de M. Rouchouse; utilité de cet appareil
pour renseignement du tissage, 190.
Moteurs pour les petites industries, 35.
OTIN (Antoine), vice-président de la section d'agriculture et
d'horticulture, 3. — Commissaire général du Comice de
Bourg-Argental, 220. — Président de la Commission d'orga-
nisation de l'exposition horticole de Sainl-Eliennc, 48, 345.
Pasteur (Louis). — Recherches sur la nature et les causes de
Taffection charbonneuse et moyen d'en préserver les animaux,
180, 327.
Phtlloxéra de la vigne ; traitement par la culture du tabac, 109.
Planches contenues dans le volume : Carie géologique du dépar-
tement de la Luire, d'après Touvrage de M. Gruner, lOi. —
Coupes géologiques en long et en travers de la plaine du
Porrz, 105. — Installation du chantier du sondage de
Monlrond, 240. — Instruments servant au sondage de Mont-
rond, 243. — Instruments de sondage (suite), 247. —
Silhouettes pédagogiques, 159. — Modèles de balances-
romaines et modèle de la balance P. Heurlier, 201.
Pourrai — Observations météorologiques recueillies en 1881,
434.
Procès-verbaux des séances de la Société en 1881 : du 13
janvier, 15 ; — du 3 février, 26 ; — du 3 mars, 32 ; — du
9 avril, 105; — du 5 mai, 112; — du 2 juin, 116 ; —
du 7 juillet, 169 ; — du 4 août, 174 ; — du 1" septembre,
468
179 ; — du 6 octobre, 317 ; — du 3 novembre, 325 ; — da
1" décembre, 330 ; — exlraordioaire du 18 décembre, 333.
Récompenses pour Tencouragement de rioduslrie, defl eciences,
des leltres et des arls : Programme et Comité, 40. — Médailles
décernées en 1881 : MM. Pierre Heortler, Beraud, Fcrreol,
Rouchouse et Jean Vacher. (Voir ces noms).
RÈGLBMEirr; décisions interprétatives, 37, 114.
RIMAUD (Docteur), président de la section des arts et belles-
lettres, 4.
R1V0L1BR (J.-B.), secrétaire de la section d'industrie, 3. —
Rapport sur les perfectionnements apportés à la balaice-
romaine par Pierre Heurtier, 195.
Rouchouse, fabricant de rubans à Saint-Chamond. Médaille de
bronze décernée pour appareil dit mosaïco-structure, 172,
177, 190.
ROUSSE, président de la section des sciences, 3. — Méthode de
production d'électricité dynamique à bas prix, par la disposi-
tion d'une'pile au manganèse dont les sels sont régénérés, 146.
SaHOOETTES PÉDAGOGIOOES à Pusago des salles d'asile, 155.
Socifrré d'agricultuhb, industrie, sciences, arts et belles-lettres
du département de la Loire. Personnel: Bureaux, 3. — Liste
générale des membres titulaires au 1^ Janvier 1881, 5. —
Indication des cbangerocnis survenus en 1881, 395. —
Procès-verbaux des séances (voir ce mot). — Happarts et
mémoires (voir la table méthodique, 469).
Société d'agricoltiire de Tam-et-^Garonue admise comme oor*
respondante, 37.
SoNOAGE de Montrond, 233, 371. — Source jaillissante inter-
mîtlente, 319.
Sondage pratiqué pour irrigation, 322.
TBXTOR DE RAVISI. — Rapport sur la 19« réunion des délégués
des Sociétés savantca à la Sorbonoe en avril 1881, 183.
VàGHBR (Jean), constructeur de battants. Petite médaille dTor
décernée, pour un système nouveau d'ascension pour les
battants brocheurs des métiers à rubans, 114, 136.
Vignes américaines. — Catalogue de quatorze espèces de planb
dont les fruits ont été exposés à Tcxposition horticole de Saint-
EUenne en septembre 1881. 361.
Vi:<GENT-DUMARtST. — Rapport sur la moeaico-struclore de
M. Rouchouse, 190.
t::'.
469
TABLE GÉNÉRALE MÉTHODIQUE
DBS
MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME I«'
DfliiièBe Série 4m ANNALES 4e la Seciété.
Année 1881.
Gompoeition des bureaux pour l'année 1881 3
Liste générale des membres lilulairesau !•' janvier 1881. 5
Procès-yerbaui des séances :
Séance du 13 janvier 1881 15
Id. 3 février 26
Id. 3 mars 32
Id. 9 avril.. • 105
Id. 5 mai 112
Id. 2 juin 116
Id. 7 juillet 169
Id. 4 août 174
Id. 1 septembre 179
Id. 6 octobre 317
coi*' Id. 3 novembre 325
Id. 1 décembre 330
Séance extraordinaire du 18 décembre 333
Récompenses pour Tencouragement de l'industrie, des
sciences, des lettres et des arts. Programme général
et Ck)mité spécial 40
Gompte^rendu des travaux pendant l'année 1881, par le
secrétaire général 385
Indication des changements survenus dans le personnel
des membres de la Société pendant l'année 1881 .... 395
Gatalogue des publications reçues par la bibliothèque de
la Société en 1882 424
33
470
Ck)mptes-rendus financiers de rexercice 1881 par le
trésorier 456
Table générale analytique et alphabétique du volume. . . 463
Table générale méthodique du volume 469
Docmneiita parileullers à chaque SectloB.
Section d'agriculture et (T horticulture.
Rapport sur les récompenses à décerner dans les Comices,
présenté au nom d'une Ck)mmission par M. Lfabeuf,
rapporteur 44
Comice cantonal tenu à Bourg-Ârgental les 3 et 4 sep-
tembre 1881 :
— Programme général des concours 1 61
— Compte-reudu par le Docteur Maurice 205
— Discours prononcé à la distribution des récom-
penses par M. Buverte, président 211
-^ Rapport sur les concours des exploitations agricoles
des cantons de Bourg-Ârgental et Pélussin, pré-
senté au nom d'une Commission par M. Liabeuf,
rapporteur 215
— Composition de la Commission d'organisation du
Comice et des jurys 220
— Liste générale des récompenses distribuées au
Comice 221
— Statistique du Comice de 1881 231
Concours et exposition horticoles tenus à Saint-Etienne
du 22 au 25 septembre 1881 :
— Programme général et règlement de l'exposition.. 48
— Commission d'organisation et de souscription. ... 52
— Compte-rendu par le Docteur Maurice 335
— Discours prononcé à la distribution des récompenses
par M. Buverte, président 339
— Composition de la Commission d'organisation et
des jurys 345
— Liste générale des récompenses décernées 348
— Statistique de Texposition horticole 357
— Liste des souscripteurs pour les récompenses de
Texposition horticole 358
471
Staliatique du coocours régional agricole tenu àMonlbrison
du 18 au 27 juin 1881, dressée par le D' Maurice. . . 166
Catalogue de quatorze espèces de plants de vignes
américaines dont les fruits ont été exposés à l'expo-
sition horticole de St-Etienne de 1881 , par H. Faudrin. 361
Section d'industrie.
Note historique sur l'exploitation de la houille dans les
environs de Saint-Etienne sous Tancien régime^ par
M. E. Brossard, ingénieur 121
Application aux métiers à rubans du montage des métiers
à étoffe de Lyon, faite par MM. Ferréol et Beraud,
passementiers. Rapport présenté au nom d'une Com-
mission par M. Michel (Sauveur)^ rapporteur 135
Système nouveau d'ascension pour les battants brocheurs
des métiers à rubans inventé par M. Jean Vacher.
Rapport présenté au nom d'une Commission par
H. B. Croizier, rapporteur 136
Rapport sur la mosaïco*structure de M. Rouchouse, pré-
senté au nom d'une Commission par M. Yincent-
Dumarest 190
Perfectionnements apportés à la balance-romaine par
Pierre Heurtier, balancier à Saint-Etienne. Rapport
présenté au nom d'une Commission par M. J.-B.
Rivolier, rapporteur 195
Catalogue des brevets d'invention pris en 1880 par les
industriels du département de la Loire, dressé par
H. le D' E.-F. Maurice 372
Section des sciences.
Vœu relatif à un moyen de vulgarisation des connaissances
botaniques à Saint-Etienne, par M. Michel (Sauveur). 42
Méthode de production d'électricité dynamique à bas prix
par la disposition d'une pile au manganèse dont les
sels sont régénérés, par M. Rousse 146
Méthode nouvelle pour abréger la recherche des nombres
carrés, par M. Chapelle 145
Considérations sur les terrains secondaires et tertiaires du
département de la Loire, par M. Maussier, ingénieur
civil 363
472
Géologie de la plaine du Forez. Elude par les sondages,
par M. Francis Laur, ingénieur civil 51
— Première partie : Les précédents géologiques et les
données qui ont déterminé le sondage de
Montrond 233
— Deuxième partie : Les travaux de Montrond 233
— id. Journal du sondage 271
Observations météorologiques recueillies à Saint-Etienne
en 1881 par MM. Barthésago et Pourrat 434
Observations thermométriques et pluviométriques re-
cueillies en 1881 dans diverses stations du département
de la Loire 441
Résumé des observations pluviométriques du département
de la Loire 455
Section des arts et belles-lettres.
Silhouettes pédagogiques à Tusage des salles d'asile et
des écoles primaires, jouet à ajouter à la série des jouets
- instructifs de la méthode Frebel pour enseigner les
éléments de la géométrie et du dessin et les notions de
choses, par M. Chapelle 155
Rapport sur la 19^ réunion des délégués des sociétés
savantes à la Sorbonne, du 20 au 23 avril 1881, par
M. le B««» Textor de Ravisi 190
Note sur Timpôt des quittances 192
Catalogue des ouvrages relatifs au Forez ou au départe-
ment de la Loire publiés en 1881, dressé par MM. Âug.
Chaverondier et B.-F. Maurice 397
St-Ë tienne, imp. Théolier et C*«.
/
/
ANNALES ' /
DE LA
SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE
INDOSTRIE, SCIENCES, ARTS & BELLES-LETTRES
no
DÉPARTEMENT DE liA liOIRE
TOME II
Se>> volume de la oolleotion.
ANNÉE 1882
inmicmii /
^' "'^
■\
1
SAINT-ÉTIENNE
lypRIMBEIB THBOLIKR ET C*«
avi «éftMTBT, 11.
1882
ANNALES DE U SOCIÉTÉ rAGRlCULTURE
INDUSTRIE, SGIBlfGBS, ARTS ET BELLES-LETTRES
DU DiPAjmDfBNT Dl LA LOIBB
COMPOSITION
I3X2S ST7RX2^T7Z JDJBl Xi^ SOCISSTS
Pov rannie 1882.
BUREAU GÉNÉRAL
Président honoraire : M. le Préfet de la Loire.
Président M. Euvbrte.
Vice^Présidents . . Les Présidents 4p sections.
Secrétaire général. M. Maurice.
Trésorier ...... M. Favarcq.
BUREAUX DES SECTIONS
•eotlon d*Asrleiilture et 4*Blortleldture.
Président M. Paul Fonvielle.
Vice-Présidents . . MM. Cl. Liabeuf et Otin fils.
Secrétaire M. Teyssier.
••etion d'Industrie.
Président M. Maximilien Evrard.
Vice^-Président . . . M. Michel (S.).
Secrétaire M. Rivolier (J.-B.).
•eotlon de» Solenees*
Président honoraire : M. Michalowski.
Président M. Rousse.
Vice^Président . . . M. Carvès.
Secrétaire M. Besson (Jean).
— 4 —
••etton des Arts et ■ielleB4LiettreSi
Président M. Rimaud.
Vice-Président . . . M. Chapelle.
Secrétaire M. Jouve (Bruno).
Bibliothécaire M. Besson (Jean),
Conservateur du matériel
et des collections .... M. Croizier.
— 5 —
LISTE GÉNÉRALE
DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE
INDUSTRIE, SCIENCES, ARTS ET BELLE S -LETTRES
Di d^parteoMil 4e la Ltirc
An !•' Janirler 1##9.
Membre honoraire : M. le Maire de la ville de Saint-Etienne.
Membres titulaires habitant Saint-Etienne.
Alloués^ propriétaire, rue de la République, 14.
Armand (Piebbe), propriétaire, place Villebœuf, 12*
Anla^on aîné, négociant en grains, place Jacquard, 12.
Bnhnrel (Adbien), maltre-teinturier, à Champagne.
Bmhnrel (JoANNÈs), id. id.
Bmllnsy huissier, rue de la Loire, 6.
Bmrallle (PiEnns,) propriétaire, chemih du Rey.
Barbe (Jean), négociant, place Marengo, 13.
Barjon (Bbbnard), propriétaire, rue Marengo, 19.
Barlel (Louis), négociant, place de THôtel-de- Ville, 12.
Baronlier» ingénieur, colline Sainte-Barbe.
Barralller (Jacques), fabric. de velours, rue de la République, 25.
Barrallon (ântont), propriétaire, rue de la République, 3.
BarronlBy ingénieur, rue Brossard, 9.
(Jean-Baptiste), carrossier, rue d'Annonay, 150.
(Louis), quincaillier, rue d'Annonay, 36.
Bedel (Jban-Baptutb), maître de forges, à la Bérardière.
Bérenger, ingénieur, rue Saint-Louis, 14.
Bérard» maltre-tailleur, rue Saint-Jacques. 4.
Berland (Jules), imprimeur, place de THôtel-de- Ville; 4.
Berthet (B.), négociant, rue du Ghambon, 10.
Besson (Jean), négociant, rue de la République, 14.
Blétrlxy constructeur-mécanicien, à la Ghaléassière, 103.
^6 —
Blroii (JosBPH), chef de dlTtsion & la Préfectare de la Loire, rue de
rAlma, 14.
BUeet (Hippolttb), fondeur en culyre, rue de Lyon, 7.
BUeet (NoBL), propriétaire, rue Brossard, 8.
BoblchoB (Pibrrb), négociant en charbons, rue Saint-Denis, 31.
Bod«uau> chef de division à la Préfecture de la Loire, place Saint-
Charles, 15.
Borie, notaire, place du Peuple, 5.
-Dnplay, coutelier, rue des Prêtres, 4.
(J.-F.), expert-comptable, place Jacquard, 2.
B€Mt-Diir»Bd> banquier, place de rHôtel-de-Ville, 6.
Boulin (Stéphanb), architecte du département, rue de la Paix, 10.
Brotiler (Romain), rentier, à Champagne.
Braa (âlfebd), entrepreneur, rue Marengo, maison Dubois.
Brun (Camille), négociant, rue de Roanne, 3.
Bafféme (Claude), marchand de comestibles, rue de Foy, 30.
Baheiy négociant, rue de la Croix, i.
Bnlieiy notaire, place de rHOtel-de-Ville, 6.
Boisson (Lucien), mécanien, rue Bas-Tardy, 9.
Cnbnnd (CLAUDE), comptable, rue Saint- Antoine. 31.
Cndely directeur du gaz, rue Gérentet, 8.
Carro (Jean -BAPTISTE)» employé de commerce, rue des Trois-
Meules, i.
CnrTèsy ingénieur civil, place Mi-Caréme, 4.
Cnstol (Constant), négociant, place de rH6tel-de-Yille, 6.
Celle, marchand de fer, rue de la Loire, 43.
Clftnbrler (Régis), chef de comptabilité, rue de la Bourse, 30.
ClinnMelle» ingénieur principal de la 0* des Houillères, à Méons.
Chapelle, avocat, cours Saint-Paul, 10.
€?hnpon (Antoine), négociant, place Saint-Charles, 8.
CliarloU, vétérinaire, rue Saint-Louis, 43.
C^nrpln (Henei), négociant, rue Praire, 21.
Cliarvei (Henbi), négociant, place Marengo, S.
€?hnassnt (Auguste), entrepreneur-cimentier, rue Saint-Michel, 5.
dinverondlery archiviste du département, rue Marengo, 19.
Clinpoton fils, horticulteur, rue de Roanne, 4.
f^hevnller fils, libraire, rue Gérentet, 4.
C^ievret (Louis), pharmacien, rue d'Annonay, 7.
Chorel (Claudius), agent général de la Compagnie .d'assurances La
Confiance, rue des Jardins, 14.
Clair (Benoit), mécanicien, rue de Lyon, 130.
damât» vétérinaire, rue de Roanne, 19.
— 7 —
(Loun), propriétaire, rue de U Loire, 26.
C9gmmtJPwmp9m, fabricant de rubans, place Marengo, 5.
CmgmeUWUiibîn, grenetier, rae de la Bépnbliqne, t.
CMfnety professear de langues, petite rue Neuve, 5.
€)o«rall7 (Glaudids), négociant, rue de la Bourse, 3.
Cki«rallj (Ferdinand), négociant, place Saint-Charles, 5.
€oiirlMn-Ii»lia7«f propriétaire rue de la Bourse, 18.
CJoBstamilBy libraire, rue de la Comédie, 12.
Crépet (JACCQtis], négodant, cours Saint-André, 27.
€?rolxter, propriétaire, rue de la Bourse, 52.
CalBet (ÂLPHONSB), fabric. de pièces de forges, r. de l'Industrie, tO.
(Victor), directeur de la brasserie austro-française, conn
Fauriel.
Ht-^Mstii» libraire, rue de la RépubliquCi 3.
kTi4 (FRÂifGiSQUB), négociant, rue de la Bourse» 16.
(Ansbuib), sculpteur, rue Ferdinand, 3.
(àirroiNE) flls, négociant, rue des Jardins, 29.
Béléag^, rentier, rue de la Bourse, 25.
Hélpy, pharmacien, rue Saint-Louis, 23.
(Autoinb), négociant, place Jacquard, 13.
(Louis), fabricant de galons, rue de la Croix, 8.
DesMef, directeur des mines de Montaud, rue de Montaud, 25*
BeTlllAlue, ingénieur-directeur des mines de Montrambert, rut
Saint-Honoré, i.
Mk9^9mmmÊ%, négociant, rue de la Bourse, 30.
Uê^pÊmt (j£4N4lARn), négociant, place Saint-Charles, 12.
Dratel (Âuaosra), comptable, rue Saint-Denis, 51.
(Qabrisl), négociant, place de rHétel-de-Ville, 9.
i, fabricant de rubans, place Marengo, 8.
(EmLB), négociant, place Ui-Garéme, 8.
IHipte, maltre-teinturier, à la Valette.
OvplalB, docteur-médecin, rue Sainte-Catherine, 6.
IHu«m4 (Paul), architecte, rue du Coin, 16.
Dvtenmll (Hbnri atné, papetier, rue de Foy, 2*
EpItel^B (Jban^aoqubs), aTOcat, rue d'Arcole, 82.
QplSal^B (Jban-IIarii), négociant, rue Mi-Carême, 5.
Bnmrd (Maximilibn), ingénieur, à Saint-Etienne.
Ezlir»y»t, pharmacien, rue de Lyon, 22.
Fabre, Ingénieur ciTil, eours Saint-Paul, 8.
Fawre (FBRDiifAifD), agent général de la compagnie d'aasmraaeei
JU Monde, rue d'Arcole, 13.
ViMiYalB (AmÉ), propriétaire-rentier, rue du Palais-de-Jistiee» M»
— 8 —
Fav^alB (Flbort), propriétaire, me de la Bourse, 24.
FaTarcq (Louis), comptable, rae du Yernay, 48.
Favre (JosBPH), banquier, me des Arts, 11.
Fayet père, rentier, rue Mercière, 5.
FoBMlley négociant, rue des Arts, 10.
Fontamay (GTPBm.N), mécanicien, rue Désirée, 36.
F«mTlelle (FÉux), commissionnaire, place Saint-Charles, 3.
FoBTtelle (Paul), propriétaire, rue du Treuil, 23.
ForlMler (Jbam-Baptistb), ingénieur, me de la Loire, 31.
FomJoii (Amédéb), propriétaire, rue de Foy, 12.
FralMe-Merley» négociant, rae de la Bourse, 1.
FrécoB (Gabriel), mallre-teinturier, au Bas-Rey.
CïAitel» horticulteur, rue de la Condition, 6.
Clavcher, fabricant d'armes, grande rue des Creuses, 12.
Qaatkter-OomoBiy négociant, rue d'Arcole, 5. .
Clémrdj architecte, rue Saint-Jacques, 12.
dérenteiy rentier, place Marengo, 5.
C}ery> négociant, rue de la Croix, 13.
Cllboiy fabricant de briques, à Bel-Air.
ClldoB» négociant, rue de la République, 22.
Ctinoiy propriétaire, rue de la République, 4.
CtlroB (Mabcellin), négociant, rue Richelandière, 2.
€}fl«Bél (G.-H.), rentier, au Bernay.
CtrablB (FBRniNAND), légiste, rue de Foy, 10.
CInieiy vétérinaire, rue de la République, 26.
CtverlB-GmBjoB» négociant en grains, rae Saint-Roch, 14.
Ctnlcliard (Christophe), armurier, rue de la Badouillère, 16.
Clayardy fabricant de briques réfractaires, roule de St-Chamond.
HellBiABBy propriétaire, rue Saint-Louis, 16.
Houppenrtj directeur des mines de la Loire, place Marengo, 2
Haet (Charles-Hippolttb), comptable à la Trésorerie générale.
Htttter (Geobges), directeur de la Société Générale, place de THÔtel-
de-ViUe, 12.
flacoby pharmacien, rue de la Loire, 5.
flaeqaler (Marius), négociant en Tins, rue Saint-Louis, 35.
^mj, négociant en vins, rue Bouleyard-Valbenoite, 6.
fllnot (Jban), négqciant en vins, rue Désirée, 5.
flollTet, huissier, rue de Foy, 3.
flonrjou (Louis), négociant en grains, rue de la Montât, 14.
flounoad (Claudius), dessinateur, rue Cité, 18.
«lonve (Bbuno), architecte, rue Saint-^Jean-Baptiste, 5.
flalNiB (Marius), balancier, rue de Lyon, 48.
— 9 —
9 propriétaire, rue Roannelle, 28.
^mmim, fabricant d'armes, rue Saint-Louis» 23.
Imbnlly» yétérinaire, me des Jardins, 6.
lAclunaB, vétérinaire, rue de la République, 26.
tiamalBlèrey architecte, rue Marengo« 20.
Itf»ptoal (Félix), propriétaire, rue Boyet, 113.
Ij»M«blière (Jban-Marib), mécanicien, rue Marengo, 21.
liAMablière-Tlbllery propriétaire, rue de la Badouillère, 1.
lémmp (Francis), ingénieur, rue Marengo, 2.
IjefèTre (Ghristopbb), propriétaire, rue d'Isly, 13.
lierons, architecte, rue Saint-Louis, 14.
lilabeaf (Claude), propriétaire, me de Foy, 17.
Ijoeard, ingénieur, rue Saint-Louis, 14.
Ii«|pé aine, marchand de bois, rue d'Annonay, 47.
liOfpé jeune, marchand de bois, rue Saint-Michel; 7.
lioiiisoii, propriétaire, place Mi-Caréme, 9.
Maire (Louis), négociant, rue Brossard, 9.
MalesceiirCy propriétaire, rue de la Sablière, 24.
MarandoB (Jacques), propriétaire, place du Peuple, 47.
Markerty fondeur, me de Lyon, 49.
Uarqnié (FÉLIX), propriétaire, rue de la Montât, 24.
, négociant, rue de Foy, 4.
(Barthélémy), lustreur de mbans, rue St-Gharles, 30.
(Etienne), propriétaire, rue Saint-Jean-Baptiste, 12.
Irai (J.-B.), employé de commerce, rue de la République, 35.
Maurice^ docteur-médecin,' rue de la Croix, 9.
Méhicr-Cédiéy quincaillier, rue de la Loire, 5.
Merle (Jean-Marie), négociant en vins, rue Saint-Denis, 50.
Michel (Sauveur), négociant, rue de Foy, 10.
MIcol père, propriétaire, rue Saint-Paul, 9.
MoBdon (Charles), ancien notaire, place de l*Hétel-de-Ville, 8.
Moyse, notaire, rue Saint-Louis, 2.
Mnlecy (Alrert)« papetier-lithographe, rue de la Bourse, 7.
NTan, ingénieur, place de rHôtel-de-Ville, 8.
OilB (ANTOI^E), horticulteur, rue de la Mulatlôre, 95.
Pacaleiy artificier, rue du Grand-Gonnet, 11.
PalUeret (Joseph), quincaillier, place de THôtel-de-Ville, 13.
PalUoB (Victor), propriétaire, rue de la Loire, 22.
Paliar* (FÉLIX), aTOué, rue de la Loire, 13.
Pallandre (Guillaume), horticulteur, rue d*Arcole, 12.
Paret (Elisée), négociant, cours Saint-André, 25.
Paaze, horloger-bijoutier, rue Saint-Louis, 1.
— 10 —
MllMl«v (UnAMDKB)» clero d*aToii6, ffiade ta» MjMMk, ••
FMiél-l4upek«v (AirramiO# fabricant de rabani, me d« la Réptt-
bliqae, 6.
Wmmék (YiGTOB), profuriéfaire, rne Saint-Louis, 17.
Wvjrmt (PalKDÉnic), ancien notaire, rue de Foy, 17.
Pktllp (Anii), propriétaire, place MarengOi 2.
PUllp-Tbl«lIièr«» négociant, me de la Bourse, 13.
PlMicluuNl (Louia)t ingénieur ciTil, arenue Denfert^Rocheiean, 8.
P«ld«bard, propriétaire me de la République, 5.
PoUeard-C^émttty négociant en Tins, rue Mi-Garéme, 3.
P«rto (Louis), propriétaire, place de rHOtel-de-Ville» 8.
Puplev (JBAif-Louia), fabricant de (Aooolat, place du Peuple, 5.
(Ghablbs), fabricant de rubans, place Marengo, 6.
quincaillier, rue de la Loire^ t).
BeasIeFf cafetier, place Dorian, 2.
Iley-Pallcy propriétaire, au Gros.
Iley (ViCTOB), propriétaire, cours Fauriel.
i, docteur-médecin, me Marengo, 3.
if docteur-médecin, me de la Loire, 16.
Btspitl (FÉLIX), propriétaire, rue d'Annonay, 31.
Blspal (Jban-Màbib), négociant, rue Bas-Tardy, 16.
BlT«ller (J.-B.), fabricant d'armes, me VUledieu, 9.
Baberty architecte, me de Lyon, 48.
Hébert (Glaudius), droguiste, rue Mercière, 2.
Hébert» marchand de bois, place de la Badouiliére, 3.
Beberif propriétaire, rue de Lyon, tS.
Bebert (ThAopbilb), négociant, place de ^'HCtel-de-Ville, 13.
IlebleheA (àNTONius), fabricant de rubans, me de la Paix, 10.
Beehetiji (Louis), marchand d'acier, me T^lbenotte, 5.
»» professeur de physique, place Marengo, 9.
(EmLB), propriétaire, rue Mi-Garéme, 5.
IBAuteA (Joseph), maître de yerreries, au Mont.
•IraaeAde, ingénieur, place Marengo, 4.
ikiiilé, docteur-médecin, me Saint-Louis, 7.
•«terllm, entrepreneur de la Manufacture d'amies, rue Mi-Garémci 4.
•yméeA (Jules), propriétaire, rue de la Loire, 49.
Tardj (FÉLIX), fabricant de rubans, me d'Arcole.
TeeteAeIre-Ijafayette» notaire honoraire, me de la Bourse, tt.
Tester de Bavial (baron), percepteur, rue d'Annonay, 7,
Teyeelerf fabricant de mbans, me Gérentet, 12.
TeyMet (Glaudb), tapissier, me Saint-Louis, 17.
Témmmmm d« Menteel (Auguste), négociant, rue de la Paix, 1.
— 11 —
Thérttor (Hnou), direotear On MéwmM âê to Mfv, hm Qé-
rentet, 12.
VkéBeMMi (Ferdinand), propriétairoi pUoa Doriao, 6.
Tmmradmw, tàbtieàJit de JaloosieSf me de la Paix, 22.
Vrvyet (PniRK), fabricant de rubans, rue de la A^poUiquei 11.
Tacter (BrnififB), rentier, place du Peuf^e, 20.
Tackev (Jean), mécanicien^ rue RaiiiDi 8.
ï, négociant, rue Oérentet, 2.
(StiiAon)i entrepreneur, rue du Coin» 3.
Teraej-CanpoM aîné, fabricant d*armes, me de la BépubUqnei 27.
Tl»l (Jean-Marie), distillateur, rue des Arts, 6.
TIer» ancien ayoué, rue du Palais-de*Justloe, 10.
TlBceMi-DuMureet» négociant, rue des Deuz-Afluis, 11.
"WéUt aîné, fabricant de rubans, me de la Répvbliôni» 4.
Membres titulaires résidant hors 8âint*Ettenne.
ArWl, maître de forges, à Rlfe^e-Oler.
A«d«m»rd (Antont), maître de poste, A Bonrg-Argental.
i, ]uge-de-paix, su Chambon«Feugerolles.
»nie (Philippb), fabricant de lacets, à 8aint-JttlleA->en*larrèt.
(«•) (Vktor), propriétaire, à Salnt-Chamond.
(jEAN-BAPflSTB), cuitiTateur, A VerpilleuXi commune de
Saint-Romain-en-Jarrét.
leTiUe (de), propriétaire, à 8aint*Bégis«dtt*Goin.
(Barthéluit), constracteur, à RiTe*de«01er.
B«nreller» fid)rlcant de lacets, A 8aint*Gbamond.
Camier, notaire, à Cbayanay.
Charte (Laurent), borticulteur, à Montplalsir, Lyon (RbOne).
Cmmiéi (Henri), négociant, à Isieux.
CelUrd (Antoine), propriétaire, à Madas.
€ni»pei«A (Claude), propriétaire, A Temay, Baint«lttst*sar*Loire.
ciiMrpiB-FeiiferolieE (de), propriétaire, au Gbambon-Feugeiottes.
Clarard, ancien notaire, à Firminy.
CiaudiMOA (Jacques), maître de forges, au Gbambon-feugeroUes.
Clamem, ingénieur à Tusine Croset, au Ghambon*?eugerolles.
C^nr (l'abbé), directeur de la Colonie, à Saint-Oenest-LerpC.
O^UiU^Mf propriétaire, à 8aint-Pierre*de*B€BQf.
Ceeto (Etienne), propriétaire, au Platon, A Villars.
€?«tt» (Eugène), propriétaire, au Gbambon-Feugerolles.
CowMm de iMmt*<iraeet» propriétaire, A 8iiirt-aenM«llalUiMur.
CMpH» propriétaire, A la Pôuillouse.
— 12 —
Cnmmt (Emilb), ingéniear-constructeur, au Ghambon-Feogerollés.
Oefonr» régisseur de propriétés, à Bourg-Argental.
De|roiilaii|r«» listel du Centre, à Renaison.
OemiiBB (ZÉNON)y maître de forges, au Chambon-FeageroUes.
Oerrleiiz (ÀifTOiNB), propriétaire, au Malpas, à Ghayanay.
DeseiMi» horticulteur, à TEpart de Saint-Priest, route de l*Etrat.
DoroB» propriétaire, à Rochetaillée.
DouTreleiir (Léon), propriétaire, à Yeauche.
Bnpaj (Philippe), propriétaire, à Montsalson, prés Saint-Etienne.
DiiMvd» négociant, à RiTe-de-Gier.
EuTerto» directeur des usines, à Terrenoire.
Faudrln» professeur d'horticulture, à Aix, bouleyard Sainte- Anne,
37, (Bouches-du-Rhône).
Femiid (Auguste), négociant en Tins, àSaint-Bonnet-le-Château.
FUloii (Antoine), propriétaire, à Puits-Ghéteau, à Rive-de-Gier.
Flackler^ propriétaire, à Ghavanay.
Fond (J.-F.), propriétaire, à Saint- Romain-en- Jarret.
ForfBBler (Barthâlemt), propriétaire, à Roche-la-Moliére.
FrançolBy notaire, à Péiussin.
Fouler» pharmacien, à Firminy.
darat (FRANCISQUE), entrepreneur, à Saint-Chamond.
Claty (Henri), manufacturier, à Saint-Julien-Molin-Molette.
Claadoii» propriétaire, à Saint-Julien-en-Jarrét.
«Illler (Victor), manufacturier, à Saint-Julien-Molin-Molette.
Cllrodet» négociant, à Bourg-Argental.
Cloiitard» agent-voyer cantonal, à Saint-Ghamond.
fira«Joa (Màrius), propriétaire, à Saint-Paul -en- Jarret.
Ctvftat (Lucien), rentier, à Bonson.
Henrtier (Jean-Glaude), fabricant de boulons, au Gbambon-
Feogerolies.
Huiabert» docteur-médecin, à Doizien.
«iae^iieiiàard-Clérln^ propriétaire, à la Ricamarie.
«iamet (Jean), propriétaire, à Saint-Ghamond.
«iollen» propriétaire, à Péiussin.
dlnllfen (Jules), propriétaire, à Lorette.
«inTanoB» horticulteur, à Rive-de-6ier.
KoBclaklewlcs» docteur-médecin, à Riye-de-Oier.
Ijm^rmnge (Théodore) ingénieur, à Montpellier, rue des Etures, 27.
liaiiet (Joseph), constructeur, à Saint-Julien-en-Jarrét.
lianolr, propriétaire, à Rive-de-CUer.
IjaMabllère (JÉRÔME), fabricant de lacets, â Saint-Ohamoad.
Ijemoiimler (Paul), ingénieur, à Terrenoire.
— 13 —
lamottslii aîné, maître de forges, à Firminy.
Ufliottshi (Faançois)» maître de forges, à Firminy.
liOMbard (THioDOEB), monlinier, à Yirieuz-Pélassin.
MadUi^er» constructeur-mécanicien, à RiTe-de-6ier, rue des
Verchères.
Mairamd (Jean), fermier-cultivateur, à TEtrat, près Saint-Etienne.
MAléeot (Jacques), ingénieur, au Pont-de-FAne, Saint-Jean-Bon-
nefonds.
Mallecoart^ propriétaire, à Véranne.
MartifBAt (Jacques), propriétaire, au Bouchet, au Ghambon-
Feugerolles.
trdicry propriétaire, à Terrenoire.
(Claude), ingénieur, à Rire-de-Qier.
*, ingénieur, à Saint-Galmier.
Moiitewx, propriétaire, à Planfoy.
Il«iilar4-Ilellacla«, propriétaire, à Saint-Héand.
IVeyroii (Ix>uis), manuètcturier, à Saint-Julien-Molin-Molette.
li«éUM, docteur-médecin, à Roanne.
0rlol, fabricant de lacets, à Saint Ghamond.
Palle-Bertraiid, métallurgiste, au Ghambon-Feugerolles.
P«tlii (HiPPOLTTB), propriétaire, à Riye-de-Oier.
Ptéfpay, propriétaire, à Saint-Héand.
Piéipay fils, notaire, à Saint-Héand.
Pliiel (Jean-Eugène), ingénieur aux mines de la Béraudière.
Poldebard (Ebnest), propriétaire, à Saint-Paul-en-Jarrét.
(François), négociant en charbons, à Riye-de-Gier.
(Louis), propriétaire, à Chavanay.
B«pl««et, vétérinaire, à Firminy.
Bevost, fabricant de lacets, à fiochetaillée.
Mfthaff , fabricant de verreries, à Rive-de-6ier.
B«bert (Jean-Marie), propriétaire, à Véranne.
■•chtftalllée ((^rles de), propriétaire, à Nantas, Saint-Jean-
Bonnefonds.
■•«k^taillée (Vital de), propriétaire, à Itantas, Saint-Jean-
Bonnefonds.
Mri«Md (Dominique) aîné, fabricant de limes, au Ghambon-Feu-
gerolles.
fclMt-GcB— t (baron Pierre de), propriétaire, à Saint-Oenest-
Malifauz.
••momlllet (Gabriel), fabricant de limes, au Ghambon-FeugeroUes.
\, propriétaire, à Saint-(}enest-Malifauz.
), propriétaire, à Portebroc, près Annonay (Ardèche).
••leil (Henri), propriétaire, à Saint-Oenest-Lerpt.
— t4 —
ikivelio» (BbnoIt)^ propriéUire, à l*Btrat.
Vftv«lT»t, ingdnlenr dvil des mines, à Icelie*U»llolière.
(EmimB), propriétaire, à Ghannay.
(kv&OBn), propriétaire, à Isieuz.
mUoUlère (Gamillb), maître de forges» à Saint-Chamond.
VW^IItor (JiAif)i propriétaire, à La Gala.
Vhlemèv«, propriétaire, à la Qaérlllére, SaintJnstiSur^Loire.
Tk«vlll«w» constructeur-mécanicien, à Saint-Chamond.
TaMal (dJÔiBNT), fabricant de dentelles, à Sainte-Sigoléne (Haute-
Loire).
TM0o-CUofèvMP»«lofi, agronome à Paris, rue Gardlnal-Lemoine,
61.
Temy, directeur des mines, à firminy.
Tefre (VicTon), négociant en Tins» à Baint-Julien-Molin-llolette.
Tlmeest (Loms), propriétaire, à la Oorge-de-GhaTanay.
TlHeel, propriétaire» à Isieux.
Tliieel (LAoN), banquier, I Rire-de-Oier.
l/¥mrj (IfiTHOii), ingénieur ciTil des mines, I la Ghasotte.
Membres démiBeionnàiree.
■•cketla (Joseph), du Ghamboii-FooteroUes.
M «Ml (iBAïf), de Firminy.
Membres admis du i- Janvier au fi mers iêêi.
C^lMmbei (Adbibn), propriétaire, à SainMenest-Lerpt
F»ret (KTBNifB). propriétaire, à 8aint*6enest-Lerpt
Uipomaet, entrepreneur de oiment, routa de Roanne» I.
Berne (Snoit), fabricant de rubans, plaoe de THÔtél-de-VUto.
IHiiNiia (Pascal), entrepreneur, rue de TEpreuTS^ 6.
dniRNi), propriétaire, à RiTe-de-(Uer, rue Oreaette.
(AifxoiNB), fabricant de guincaillerie, à Saint4fartlA<4a-
Plaine.
(Fbédémc), papetier-lithogrq»he, rue de la Loire, 4.
Jeune, tourneur, à Saint-Julien-en-Jarrêt.
>, rentier, à Saint-Etienne, grande rue Saint-Jacques» 15.
Ifeyme (Andbé), propriétaire, à Saint-Btienne, rue Saint-Jean» ti*
NOTE
LES MEMBRES CORRESPONDANTS DE LA SOCIÉTÉ
Aneime liste générale des membres oorreapondents de b
Sôdété n'ayant été publiée dans les Annales depuis lei vingt
dernières années, le secrétaire général avait jngé convenable et
opportun d'en publier une nouvelle avec l'indication des modifi*
cations et changements que les événements et le temps ont
apportés à sa composition. Il avait même mis la main à ce travul
de révision ; mais il a bientôt été arrêté par la difficulté d'ezé»
cution qu'il présente. Pour être convaincu de cette difficulté, il
suffit de jeter un coup d'oeil sur la liste générale publiée en i863i
la dernière parue. Beaucoup, pour ne pas dire le plas grand
nombre, de ceux qui figurent sur cette liste ont dû quitter cette
terre, c'est dans l'ordre naturel des choses ; beaucoup aussi ont
dû changer de résidence ; comment se renseigner à cet égard.
Leurs noms sont pour une grande partie à peine connus des
plus anciens membres titulaires aotuels» Oenx qui ont patronné
leur candidature en les présentant ont ewMnImes, pour la plupart,
déjà disparu d'entre nous. Avoir des renseignements à peu près
exaota sur une fbule de ces andens membres sera done ohose
assea difficile et qui, dans tons les cas, demandera pas mal de
temps. Il est donc évident que pour le moment il serait abso-
lument impossible de publier une liste générale sérieuse^ c'eat»
à>dire ne donnant sur le personnel actuel des membres oorrea-
pondants de la Société que des indications exactes.
Le secrétaire général se propose d'exécuter oe travail de
révision à loisir dans le courant de cette année. Il profite de la
circonstance pour solliciter l'aide de ses collègues pour cette
besogne assez ingrate. Il prie donc instamment ceux d'entre çux
qui ont conservé des relations personnelles avec quelques-uns
des membres correspondants de la Société de vouloir bien spon-
tanément lui donner tons les renseignements utiles.
Bn attendant la publication de la liste générale des membres
correspondants vivants, nous pensons remplir un devoir de con-
venance vis-à-vis de ceux qui sont morts en mentionnant leur
décès dans nos Annales ; c'est pour ce motif que nous donnons
la liste suivante de nos anciens correspondants, dont la mort
nous est connue par la notoriété publique.
— 16 —
i^ Liste d'anciens membres correspondants de la Société
décédés de 1863 à 1882.
Abrial (P.-P.)i avocat, ancien membre titulaire, à Nice.
Boni»rd (Auguste), paléographe, à Paris.
Boàchaeoiirt (Oilbbet), médecin, à Saint-Ghristophe-en-Brionnais.
Broc» (le docteur), fondateur de la Société d'Anthropologie.
BnrdlB» ingénieur en chef des mines en retraite.
Caamoiit (yicomte de), archéologue, de Gaen.
CliAbrillac» naturaliste.
Combes (Charles), inspecteur général des mines.
Cniiity ingénieur des ponts et chaussées.
DeUériès^ ingénieur en chef des mines en retraite.
Du^tii (Ghables), membre de Tlnstitut.
Fénéoii (Théodore), ingénieur en chef des mines.
FonmeTToii, ingénieur ciyil, ancien député de la Loire.
Grmm (Auguste), homme de lettres.
Clseriii-lléaefllle, sériciculteur, à Paris.
Harmet, ingénieur civil, ancien directeur de mines.
«ivles «iamiii, homme de lettres, à Paris.
Ijcco«, professeur de botanique, à Glermont.
loroiiÂet, évéque de Valence.
Manl^net, négociant, en Ghine.
M ontfalcoii (docteur), conservateur de la bibliothèque de Lyon.
Morlllot de €!hmyrigné, ancien directeur des mines de Firminy.
OUler, ingénieur civil du Greuzot.
Point (Stéphane), ancien membre titulaire.
Sei^lii (Marc), ingénieur civil.
ikivltimU (Georges), inspecteur des monuments historiques.
Tabareaii, directeur de Fécole de la Martinière, à Lyon..
— 17 —
Procès-verbal de la scauce du 19 janvier 1882.
SOMMAIRE. — Corri» spoiulaucc i LcUrcs et circulaires divxM'iJCS
analysées ; — Démissions de membres. — Traïaux îles sections.
— Section d'agrictdliive et dltortintllure : Election du Bureau pour
I88Î ; — Propositions relatives à la tenue des Comice», par M. Otin.
— Scellons retîntes des sciences, lettres et industrie : Election det»
Bureaux pour 1882 ; — Lectures de rapports au nom du Comité
d'encouragement, prr M. Croi/ier ; — llenonvellemcnl du Comité
d'cncourag:ement. — Aelcs de TAiiseniblée s Comptc-rendu
fluancier de 1881, par le trésorier: - RwiouveUcmcnt du Comité
d'encouragement; — Projet de règles pour la nomenclature des
êtres organisés. Commission nonnnéo ; — Augmcnlation de l'in-
demnité du secrétaire général ; — Election du secrétaire général
et du trésorier pour 1S82 ; — Composition des Durcanx pour rannéc
1882 ; — Lecture de mémoires : Note sur l'ensilage des fourrages,
par M. Courljon-Lafayc ; Rapport sur un mécanisme pour arrêter
inslantanémcnt les métiers, par M. Croizicr ; Rapport sur une lampe
a pétrole, par M. Croizicr; Catalogne des publications relatives au
Forez ou au dépurtcmcnt de la Luire, par àl. Chaveroudicr ; — Pro-
positions de candidatures ; — Admission de MM. Colcombet, Parut
(Elienne), Ligonet, Berne, Dubois, Jacod.
Présidence de M. le D** Rimaud ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 20, sont; MM.
lîcsson (Jean), Blacet (llippolyte), Bory-Duplay, Buffcrne,
Cognard, Cognet-Robin, Croizier, Evrard (Maximilien),
Favarcq, Fonviellc (Paul), Guichard (Christophe), Jolivct,
D' Kosciakiewicz, Liabcuf, ^lalescourt, ^fassardier (Bar-
thélémy), ^lassardicr (Etienne), l)*" Maurice, Otin, D'"
Rimaud, Rivolier, Robert (Barthélémy), Scrvc-Coete,
Terme, Vacher (Etienne).
Correspondance.
i^ Lettre de la famille Aguillon, faisant paU du déecB
de Jean Aguillon, membre titulaire de la Société.
2° Lettres de 8 membres titulaires qui donnent leur
démission. Ce sont: MM. Besson (Claude), Chapelon
(François), Davier, Dejean, Gauthier (Jacques), Reymond,
Thcveuiu et Vignat.
S** Lettre par laquelle M. Audouard, de Bourg- Argental,
2
— 18 —
accuse réception de Tavis de son admission comme
membre titulaire de la Société, avec remerciements.
4® Lettre de M. le Directeur de la Monnaie, de Paris,
qui informe la Société que le coin qui sert à la frappe
des médailles de la Société, et qui représente le génie de
l'industrie, a besoin d'être refait.
La question est renvoyée à l'examen du Conseil d'ad-
ministration de la Société.
5° Lettre d'un Comité pour l'érection d'une statue au
compositeur de musique Delayrac, dans Muret (Haute-
Garonne), sa ville natale.
6^ Circulaire de la Société des agriculteurs de France,
convoquant les délégués des Sociétés correspondantes
pour une réunion devant se tenir à Paris le 16 janvier.
7® Affiche de la Société d'agriculture de Montbrison
relative à un concours d'animaux gras devant se tenir h
Montbrison le 25 mars 1882.
8° Lettre du docteur Blanchard, secrétaire général de
la Société zoologique de France, accompagnant l'envoi
d'un projet de Règles applicables à la nomenclature des
êtres organisés, proposées par la Société zoologiquc,
projet sur lequel la dite Société demande l'avis des autres
Sociétés. (Voir aux actes de l'Assemblée.)
9® Circulaires et publications de diverses Sociétés
correspondantes.
TraTaaz des ttcciloiiB.
Section d'agriculture et d'horticulture. — Séance du
31 décembre 1881. — Présidence de M. Otin ; secrétaire,
M. Maurice.
L'ordre du jour portant le renouvellement du Bureau
de la section pour Tannée 1882, M. le Président invite
les membres présents à procéder à cette opération, ce
qui est fait.
Le résultat est le suivant :
Président M. Fonvielle (l^aul).
Vice-Présidents . . MM. Liabeuf et Otin.
Secrétaire M. Teyssier.
— 19 —
Après le lenouvcllcment du Bureau, M. Otin entretient
la section de quelques améliorations pour la tenue des
Comices qu'il serait dans l'intention do proposer cette
année, si elles étaient approuvées par la section.
i^ D'abord pour le concours des exploitations agricoles,
il lui semble que lorsque le Comice doit avoir lieu dans
certains cantons où les reboisements sont d'une grande
importance, les afïiches de la Société devraient indiquer
plus clairement qu'on ne l'a fait dans le passé, que les
reboisements seront spécialement primés, indépendam-
ment des autres améliorations agricoles.
2^ Relativement à l'horticulture, il lui semble qu'on
pourrait très-utilement annexer aux concours des exploi-
tations agricoles des concours spéciaux d'exploitations
horticoles pour tout l'arrondissement.
3* Indépendamment des récompenses accordées aux
vieux serviteurs, il lui semblerait désirable qu'on ac-
cordât des récompenses spéciales aux serviteurs des
exploitations agricoles primées, ainsi que cela se pra-
tique pour les concours régionaux agricoles.
4® Il lui semble aussi que les serviteurs de l'horti-
culture devraient être récompensés comme ceux de
l'agriculture.
5® Relativement aux concours de charrues une amélio-
ration lui semble nécessaire, c'est celle de n'admettre à
concourir que des charrues de la même espèce. Sans
cela il est à peu près impossible de juger équitablement
du mérite des concurrents.
G** Enûn, il lui semble que les afllches des Comices et
des expositions devraient être de dimensions beaucoup
plus grandes. Le format adopté jusqu'à ce jour passe
inaperçu au milieu des affiches plus, grandes qui recou-
vrent les murs dans la ville et même dans les campagnes.
M. le Secrétaire général combat cette dernière proposition
qui entraînerait, à son avis, un surcroit de dépenses hors
de proportion avec le peu de bénéiice qu'on en retirerait.
La séance est lovée.
k
— 20 —
SbGTIONS RÉtNlËS DBS SCIENCES, LBTTRES ET INDUSTRIE.
— Séance du 28 décembre 1881. — Présidence do M.
Rousse ; secrétaire, M. Maurice.
L'ordre du jour portant le renouvellement des Dureaux
des trois sections pour Tannée 1882, M. le Président
invite les membres appartenant à chaque section à pro-
céder à cette opération. Le recensement des votes donne
les résultats suivants :
Section cl Industrie.
Président M. Maximilien Evrard.
Vice-Président . . M. Michel (Sauveur).
Secrétaire M. J.-D. Rivolier.
Section des sciences.
Président M. Rousse.
Vice-Président . . M. Carvcs.
Secrétaire M. liesson (Jeanî.
Section des arts et belles-lettres.
Président M. Rimaud.
Vice-Président . . M. Chapelle.
Secrétaire M. Bruno Jouve.
Lecture de rapports, — M. Croizier donne lecture, au
nom de la Commission d'encouragement, de deux rap-
ports :
Le premier a pour objet Tinvention faite, d'une part»
par ^I. Coppin, et d'autre part, par M. Rascle, tous les
deux passementiers à Saint-Etienne, d'un procédé pour
arrêter instantanément et automatiquement les métiers
à rubans lorsqu'une navette se trouve arrêtée dans la
chaîne. Le rapport conclut à ce qu'une médaille de ver-
meil et une médaille d'argent soient décernées aux
inventeurs.
Le deuxième rapport a pour objet l'application faite
par M. Rouchouse Jean-Baptiste à la lampe à pétrole
d'un tube en verre qui indique le niveau de l'huile con-
tenue dans le récipient, ce qui permet d'en mieux régler
l'emploi. Les conclusions du rapport sont de décerner à
— 21 ~
M. Rouchouse pour ce petit perfectionnement de la lampe
à pétrole une médaille de bronze.
Sur la proposition du secrétaire général, la réunion
prépare une liste à proposer à l'Assemblée générale pour le
renouvellement du Comité d'encouragement pour l'année
1882. Cette liste est ainsi composée ; MM. Besson (Jean),
Bory-Duplay , Croizier , Evrard , Pavaroq , Ouiehard
(Cbristophe), Jouve (Bruno), Massardier (Etienne), D'
Maurice, Michel (Sauveur), Otin, D' Rimaud, Rivolier,
Rousse, Vial (J.-M.) et Vincent.
La séance est levée.
Actes de 1* Assemblée*
Compte^rendu financier de 1881, — M. Pavarcq donne
lecture du compte-rendu financier de l'exercice 1881. Ce
compte- rendu est approuvé, il sera publié dans les
Annales.
Comité d'encouragement pour l'industrie et les sciences.
— L'assemblée approuve la liste proposée par les sections
réunies. En conséquence, MM.
Maurice, secrétaire génér.
Michel (Sauveur)
Otin
Rimaud
Rivolier (J.-B.)
Rousse
Vial (Jean-Marie)
Vincent-Dumarest
Besson (Jean)
Bory-Duplay
Croizier
Evrard (Maximilien)
Favarcq
Guichard (Christophe)
Jouve (Bruno)
Massardier (Etienne)
sont nommés membres du Comité pour l'année 1882.
Sur la proposition de plusieurs membres, des remer-
ciements sont votés par l'assemblée aux membres com-
posant le Comité de 1881.
Commission pour la nomenclature des êtres organisés.
— Sur la proposition de M. le Secrétaire général, l'as-
semblée nomme une Commission pour examiner le projet
de règles proposées par la Société zoologique de France,
pour la nomenclature des êtres organisés. Cette Com-
mission est composée de MM. Favarcq, D' Rimaud,
Rousse et D' Maurice*
Election d'itn secrétaire général et d*iin trésorier pour
V€i,nnée iS87. — 'SI. Maurice fait observer que c'est par
erreur que Télection d'un président a été portée à Tordre
du jour; c'est l'année dernière seulement que M. J.
Euvcrte a été élu président, et ses fonctions doivent
durer 3 années.
Avant qu'on procède au vote pour l'élection d'un se-
crétaire général, M. Maximilien Evrard, au nom d'un
très-grand nombre de membres, propose à l'assemblée
de porter au chiffre de 1.000 au lieu de 800 francs l'in-
demnité annuelle accordée au secrétaire général. Depuis
que l'indemnité de 800 francs a été votée, le nombre des
membres de la Société a considérablement augmenté, et
par suite, le travail exigé du secrétaire général a égale-
ment augmenté dans une forte proportion. Ce n'est donc
que justice, dit M. Evrard, d'augmenter l'indemnité du
secrétaire général dont les fonctions sont en quelque
sorte le pivot de l'activité fonctionnelle de la Société.
La proposition de M. Evrard est adoptée à l'unanimité.
On procède ensuite au scrutin secret à la nomination
du secrétaire général et du trésorier. Sont élus à l'una-
nimité des votants, moins une voix :
Secrétaire général ... M. le D' Maurice.
Trésorier M. Favarcq.
Composition des Bureaux de la Société pour Vannée
1882, — Par suite des élections qui précèdent et de
celles qui ont été faites dans les diverses sections, les
Bureaux de la Société se trouvent ainsi constitués pour
l'année qui commence ;
BUREAU GÉNÉRAL
Président M. Euverte.
Vice-Présidents. . . MM. les Président*? de
sections.
Secrétaire général . . M. le D' Maurice.
Trésorier M. Favarcq.
— 23 —
BUREAUX DES SECTIONS
Section d'agriculture et cVhorliculturo.
Président M. Paul Fonvielle.
Vice-Présidents. . . MM. Liabeuf et Otin.
Secrétaire M. Teyssier.
Section d'industrie.
Président M. Maximilien Evrard.
Vice-Président ... M. Sauveur Michel.
Secrétaire M. J.-B. Rivolier.
Section des sciences.
Président M. Rousse.
Vice-Président ... M. Chapelle.
Secrétaire M. Jean Besson.
Section des arts et belles-lettres.
Président M. le D' Rimaud.
Vice-Président ... M. Chapelle.
Secrétaire 'SI. Bruno Jouve.
Bibliothécaire M. Besson.
Conservateur du matériel des Comices . . M. Croizier.
Sur la proposition de M. Carvès, des remerciements
sont votés par l'assemblée aux membres des Bureaux de
Tannée 1881.
Lecture de mémoires. — En Tabsenee de Tauteur,
M. le Secrétaire général donne lecture d'une note de
M. Courbon-Lafaye répondant à un questionnaire de la
Société des agriculteurs de France, sur l'ensilage des
fourrages. Cette note sera adressée à la Société des
ag^riculteurs et insérée dans les Annales.
M. Croizier donne ensuite lecture de deux rapports
présentés par lui au nom du Comité d'encouragement.
Le premier a trait à l'invention d'un mécanisme pour
l'arrêt instantané et automatique des métiers à rubans
lorsque les navettes restent engagées dans la chaîne.
Deux procédés ont été trouvés, l'un par M. Copin, et
l'autre par M. Rascle, tous deux passementiers à Saint-
.^ <)i
Etienne. Les conclusions sont de décerner une récom-
pense h chacun de ces deux inventeurs.
Le deuxième rapport a pour objet un perfectionnement
apporté à la lampe à pétrole par ^f. Jean-Baptiste Rou-
cliouse, de Saint-Etienne. Les conclusions du rapport
sont de décerner une médaille de bronze a l'inventeur.
Suivant la règle adoptée, l'assemblée sera appelée h
voter sur les conclusions des rapports précédents dans
une séance suivante.
M. Maurice présente au nom do M. Auguste Chave-
rondier le catalogue dos publications relatives au Forez
ou au département de la Loire parues en 4881. Cette
publication .^era insérée dans les Annales.
Proposition do candidatures. — Sont proposées les
candidatures suivantes de membres titulaires :
^î. Reymond (Antoine), fabricant de quincaillerie h
Saint-Martin-la-Plaine, présenté par M^I. François Fond
et J.-B. Bonjour.
!M. Lantz (Frédéric), papetier -lithographe à Saint-
Etienne, rue de la Loire, i, présenté par IVIM. Favarcq et
Croizier.
Admission de membres. — Sur l'invitation de 'SI. le
Président, l'Assemblée procède dans les formes régle-
mentaires au vote sur l'admission des candidats proposés
dans la séance précédente. Sont ainsi admis à l'unanimité
des votants, M.M.
Adrien Colcombet, propriétaire à Saînt-Genest-Lerpt ;
Paret (Etienne), propriétaire à Saint-Genest-Lerpt ;
Ligonet, entrepreneur-cimentier h Saint-Etienne, route
de Roanne, 3 ;
Berne (Simon), fabricant de rubans à Saint-Etienne,
place de l'Hôtel-de-Ville ;
Dubois (Pascal), entrepreneur, rue de l'Epreuve, 6 ;
Jacod (Etienne), propriétaire à Rive-de-Gier, rue
Grenette.
La séance est levée.
Le S>eerèiniro général,
E.-F. MAL'RICE.
25
'^»^^>^>^%^>^t^^^^^»^M»^^W^'^^^^»^^'^^^^M%^^
Proeès-Terbâl de la séance dn 2 février 1882.
SOMMAIRE. — Correspondanee X Lettres et circulaires analysée?.
— Travaux des SeetloMS. — Section tTagrlcttUure i n(^unions
horticoles. — Observations snr les Goroiccs cantonaux. — sections
réunies des selence$y lettres et industrie : Utilisation des chutes
d'eaux alimentant les fontaines de la ville. — Etude géologique
des terrains du département de la Loire au point de vue agricole,
par Bf. Rousse. — Actes de l'Assemblée : Souscription pour
une médaille à M. Louis Pasteur. — Cours d'horticulture à Saint-
Etienne. — Réunions horticoles mensuelles à Saint-Etienne. — Vœu
relatif à la création d'un atelier rubanier expérimental à Saint-
Etienne, par M. Michel (S.). — Propositions de candidatures. —
Admission de MM. Reynaud, de Saint-Martin-la- Plaine, et Frédéric
Lantz, de Saint-Etienne.
Présidence de M. Euverte ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de IG, sont MM.
Baburel, Besson (Jean), Bôry-Duplay, Cognard, Coste,
Croizier, Euverte, Evrard, Gaudon, Guicbard (Cbris-
tophe), D"^ Maurice, Otin, Pallandre, Robert (Bartbé-
lemvK Terme, Vincent-Dumarest.
* <
Correspondanee*
Elle comprend les pièces suivantes :
i® Lettre de M. Faudrin, professeur d'horticulture h
Aix(Bouches-du-Rhône). (Voir aux actes de TAssemblée.)
2** Lettre d'un comité de souscription pour offrir une
médaille commémorative de ses travaux h M. Louis
Pasteur. (Voir aux actes de l'Assemblée.)
3** Circulaire de la Commission d'organisation du
Conseil régional devant se tenir à Aubenas (Ardècbe),
du 29 avril au 8 mai 1882 ;
i** Programme d'un concours scientifique et littéraire
devant avoir lieu h Auxerre (Yonne), nu mois de mai
lj^82, h l'occasion du concours régional ;
5** Publications adressées par diverses sociétés cor.
respondantes.
— 26 —
Travaux des SeelloMs*
Section dVtRiculture et D*HORTicLLTunE. — Séance du
28 janvier 1882. — Présidence de ^f. Fontvielle ; secré-
taire, M. Tcyssier.
Réunions horticoles mensuelles de Saint-Etienne. —
M. Otin informe la section qu'un groupe nombreux
d'horticulteurs et amateurs se sont concertés pour ins-
tituer, sous le patronage de la Société d'agriculture,
des réunions horticoles mensuelles. Ces réunions ont
été fixées au 2™° dimanche de chaque mois. Une pre-
mière réunion a déjà eu lieu ce mois-ci avec un plein
succès.
M. Otin demande que la Société d'agriculture veuille
bien patronner et encourager ces réunions en accordant
un certain nombre de médailles de vermeil, d'argent et
de bronze, pour récompenser ceux des horticulteurs ou
amateurs qui auront fait, dans les réunions mensuelles,
les apports de produits horticoles les plus remarqua-
bles, surtout parmi ceux dont l'époque de maturité ne
permet pas de les exposer dans les grands concours.
M. Pallandre demande à ce que les produits agricoles
soient admis au même titre que ceux de l'horticulture
dans ces petites expositions mensuelles.
M. le Secrétaire général appuie cette proposition qui
est adoptée par la section.
M. Otin demande ensuite que la section veuille bien
nommer une Commission permanente pour établir un
règlement des réunions et pour juger les apports. La
proposition est également adoptée.
Sont nommés membres de cette Commission :
MM. Otin, Bory-Duplay, Cognet, Robin, Chapoton,
Fauvain (Fleury), Gattel, Liabœuf, Matrat, Pallandre et
Teyssier.
Il est encore décidé que les récompenses accordées
dans ces conditions aux produits horticoles et agricoles
seront décernées dans la séance extraordinaire déjà
affectée par la Société à la distribution annuelle des
récompenses industrielles.
«)7 -^
Observations sur les Comices agricoles cantonaux. —
M. Otin dem«ande que les serviteurs des fermes pri-
mées, quoique n'étant pas depuis de lons^ues années en
service, soient récompensés comme coopérateurs sui-
vant mérite. Il est répondu que la Société a toujours
laissé aux membres du jury la latitude d'accorder des
récompenses de ce genre.
MM. Otin et Liabœuf demandent que, dans les con-
cours de labourage, les charrues soient toutes du même
système ou bien qu'on divise le concours en différentes
sections, suivant la nature des charrues admises. Il est
répondu encore sur ce point que les jurys ont toute
latitude à cet égard.
Sections réunies des sciences, lettres et industrie.
— Procès-verbal de la séance du 25 janvier i882. —
Présidence de M. Rousse ; secrétaire, M. Besson (Jean).
M. Rousse n'a rien de remarquable h signaler dans
les journaux et revues scientifiques.
Interrogé par un des membres présents sur un sujet
dont il a souvent et depuis longtemps entretenu la sec-
tion (l'utilisation comme force motrice du déversement
journalier du réservoir du Portail-Rouge et autres
réservoirs situés sur les hauteurs environnant Saint-
Etienne pour son approvisionnement d'eau potable),
M. Rousse nous donne les renseignements suivants :
Ce projet, auquel le Mémorial de la Loire a donné
une nouvelle actualité en publiant dans ses lettres in-
dustrielles un projet similaire d'un ingénieur de la
région, consiste dans l'installation sur le déversoir du
Portail-Rouge d'un moteur à eau, système Schmidt, qui
pourrait actionner telle machine qu'on voudrait. Une
machine Gramme, par exemple, ainsi actionnée pourrait
fournir, presque sans frais, de l'électricité que la ville
de Saint-Etienne pourrait utiliser pour l'éclairage de
son Théâtre et de ses bâtiments publics. Dans ce cas,
M. Rousse serait très désireux d'avoir un fil dans son
laboratoire de chimie à l'Hôtel-de-Ville pour faire ses
projections de photographies industrielles «aux élèves
qui suivent son cours.
— 28 —
La section prie son Président de s'informer du volume
d'eau fourni par le réservoir du Portail-Rouge, de la
différence de niveau entre ce réservoir et la plaine de
Champagne, et de traduire en chevaux-vapeur la force
que donnerait le moteur Schmidt fonctionnant dans ces
conditions.
M. Rousse communique à la section un travail qu*il
est sur le point d'achever et qui intéressera surtout la
section d'agriculture ; c'est l'étude géologique des ter-
rains qui forment la surface du sol dans les diverses
parties du département de la Loire, étude dont Ton
peut déduire avec presque certitude la nature des cul-
tures et celle des engrais qu'il convient de leur donner
selon leur composition.
L'heure avancée ne permettant pas h l'auteur de lire
tout son mémoire trop volumineu.x, il se contente de
faire connaître la partie de ce travail qui a trait aux
terrains provenant des roches primitives gneiss et gra-
nit décomposées par l'action des agents naturels : l'eau,
l'acide carbonique de l'air et surtout la gelée, qui, h la
longue, désagrègent ces roches, les transforment et en
font un terrain propre à la culture. Il a joint à l'étude
de chacun de ces terrains un tableau indicatif des com-
munes où on les rencontre.
La section, reconnaissant la haute valeur de ce travail
au point de vue agricole, engage fortement M. Rousse a
en faire la publication dans les Annales de la Société.
A êtes de PAssembléc»
M. le Secrétaire lit le procès-verbal de la dernière
séance qui est adopté, puis analyse la correspondance.
MM. les Secrétaires de sections donnent ensuite lec-
ture des procès-verbaux des séances tenues dans le mois
écoulé.
Souscription pour la médaille L. Pasteur. — Après la
lecture de la circulaire relative h cet objet, le Bureau,
considérant que M. Louis Pasteur est l'auteur de plu-
sieurs découvertes scientifiques dont les applications h,
l'agriculture ou à l'industrie sont nombreuses et de la
plus haute importance, notamment celle du parasite de
la maladie du ver à soie, celle de la vaccination pour
la maladie charbonneuse et le choiera des poules, celle
des divers ferments, etc., proposer l'Assemblée d'ins-
crire le nom de la Société sur la liste des souscrip-
teurs.
Cette proposition est adoptée à l'unanimité. Le chiffre
de la souscription est fixée ensuite à 20 fr.
Cours d'horticullurc h Saint-Etienne. — La proposi-
tion de M. le professeur Faudrin de faire avant le
printemps un cours d'horticulture à Saint-Etienne est
mise en délibération. Aucun cours de ce genre n'ayant
eu lieu h Saint-Etienne depuis deux ans, la majorité
paraît être d'avis d'accepter la proposition, d'autant plus
que d'après le dire de Af. Bory-Duplay, il y a quelque
eUance pour la Société d'obtenir de la ville de Saint-
Etienne, dans cette circonstance, une subvention qui
couvrira une partie des frais qu'entraînera le cours dont
il s'agit. M. le Président met la proposition aux voix,
elle est adoptée à l'unanimité. .11 est convenu, en ou-
tre, qu'une demande de subvention pour le cours pu-
blic d'horticulture sera demandée à la municipalité au
nom de la Société d'agriculture.
Réunions îtoHif^oles mensuelles. — M. Otin expose
comme il l'a déjà fait h la séance de la section d'agri-
culture et d'horticulture, le but que s'était proposé un
certain nombre d'horticulteurs en instituant des réu-
nions horticoles mensuelles à Saint-Etienne. Ce but est
de contribuer au progrès local de l'horticulture dans
toutes ses branches, en permettant aux horticulteurs en
tous genres, et plus particulièrement aux ouvriers jar-
diniers qui ne veulent pas ou ne peuvent pas faire par-
tie de la Société, de se voir, de s'entretenir des choses
nouvelles qui peuvent les intéresser, de se communi-
quer leurs bonnes idées et enfin de se montrer récipro-
quement les produits nouveaux ou remarquables obte-
nus par chacun d'eux à mesure qu'ils se produisent
dans chaque saison. Dans l'intention de ses fondateurs,
membres eux-mêmes de la Société d'agriculture, ces
— 30 —
réunions ne seront qu'une annexe et un complément des
travaux de la section d'agriculture et d'horticulture,
sous le patronage de laquelle elles fonctionneront. Aussi
M. Otin demande-t-il à l'Assemblée de vouloir bien
sanctionner les décisions prises à cet égard par la sec-
tion d'agriculture et d'horticulture, ainsi que le cons-
tate le procos-verbal de sa dernière séance, en votant
l'allocation de ÎOO fr. qui a été demandée pour récom-
penser, par des médailles, les horticulteurs qui* auront
fait les plus beaux apports dans les réunions men-
suelles.
M. le Président met la proposition de M. Otin aux
voix. L'allocation de 100 fr. est votée à l'unanimité des
membres présents.
Les réunions horticoles ont été fixées au 2'"® dimanche
de chaque mois. Elles ont lieu à la Chambre de Com-
merce à 10 heures du matin. Toute personne s'intéres-
sant aux choses de l'horticulture peut y pjendre part
sans carte d'entrée.
Vœu relatif à la création tVun atelier rubanier expé-
rimental à S:iint'E tienne. — M. le Secrétaire général
exprime, au nom de M. Michel (Sauveur), absent, le
vœu suivant : que la Société d'agriculture veuille bien
prendre l'initiative d'une souscription pour créer à
Saint -Etienne un atelier rubanier expérimental. Un
atelier de ce genre, d'après le dire de M. Michel,
fondé par la Fabrique lyonnaise, existerait et fonc-
tionnerait depuis plusieurs années et c'est dans cet
atelier que sont mises à l'essai toutes les inventions
et tous les perfectionnements nouveaux relatifs à la
fabrication lyonnaise. Un atelier de ce genre manque à
Saint-Etienne. M. Michel est convaincu que si la Société
d'agriculture et industrie voulait prendre l'initiative
d'une souscription pour réaliser cette idée, à Saint-
Etienne la souscription obtiendrait un plein succès. La
Commission d'encouragement, au sein de laquelle a été
émis ce vœu, a été d'avis qu'il fallait préalablement
étudier la question et nommer d'abord une Commission
dans ce but. La Société se prononcerait sur le rapport
— ai-
de cette Commission. L'Assemblée partage ce dernier
avis et, en conséquence, elle renvoie la proposition de
M. Michel à une Commission composée de MM. Michel
(Sauveur), Max. Evrard, Vincent-Dumarest, Massardier
(Etienne) et Croizier.
Proposilions de candidatures. — M. le Secrétaire gé-
néral donne communication des candidatures proposées,
savoir :
M. Lebrun jeune, tourneur à Saint-Julien-cn-Jarrét,
présenté par MM. Gaudon et Terme.
M. Marc Beycotte, rentier à Saint-Etienne, grande rue
Saint-Jacques, 15, présenté par MM. le D"" Riniaud et
Auguste Dru tel.
M. André Neyme, propriétaire à Saint-Etienne, pré-
senté par MM. Massardier (Etienne) et Croizier.
Admission de membres. — Sur l'invitation de M. le
Président, l'Assemblée procède, au scrutin secret, au
vote sur l'admission des candidats proposés dans la
séance précédente. Sont ainsi admis à l'uniinimité des
voix :
M. Reymond (Antoine), fabricant quincaillcr à Saint-
Martin-la-Plaine.
>I. Lantz (Frédéric), papetier-lithographe à Saint-
Etienne, rue de la Loire, 4.
La séance est levée.
Le Secrétaire géncraly
E.-F. MAURICE.
— S'I —
Procès-verbii de la mm k 2 mu 1882.
SOMMAtliË. — Correspondance t Lctlrcs et circulaires aûal}\sécs.
— Lettre du Préfet de la Loire relative à renvoi des publications
de la Société. — TraTaux des Mectlons t Section d'agri-
ciUlure et d'horilcultwe. — Cours d*liorlicnIture Faudrin. — Ce-
nn'cc cantonal de 1882. — Réunion horticole mensuelle de février.
— Sections réunies des sciences, lettres et industrie : Rapport sur
les régies applicables à la nomenclature des êtres organisés, par
M. Favarcq, — Note sur Tutilisation, par la ville, de la force mo-
trice que peut donner Teau d'alimentation du bassin de Champagne,
par M. Rousse. — Actes de rassemblée i Coin des médailles
de la Société. — Réunion des délégués des Sociétés savantes à la
Soi bonne. — Comice cantonal de 1882 ; siège fixé à Saint-Genest-
Walifaux. —Abonnement à une revue horticole. — Lecture de mé-
moires, MM. Favarcq et Rousse. — Récomp uses décernées : Mé
dailledo vermeil à M. Copîn, médaille d'argent à M. Rascle, mé-
daille de bronze à M. Jean-Baptiste Roucliou^. — Propositions de
candidatures. — Admission de MM. Lebrun, Boycotte et Ncyme.
Président, il. Euvcrte ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre, de 19, sont MM.
Ijesson (Jean), Bory-Duplay, Cognard, Croizier, Descot,
Drutel, Eu verte, Guichard (Christophe), Lassablière-
Tiblier, Massardier (Etienne), D*" Maurice, Michel (6.),
Otin (Antoine), Rivolier (J.-B.), Rousse, baron de Saint-
(Jcnest, Ternie, Teyssie.-, Thézenas jFcrdinandi.
MM. Chapelle et Textor de Ravisi se font excuser par
lettre.
Correspondance.
Elle comprend les pièces suivantes :
1° Lettre de M. Charles Thomson, préfet de la Loire,
ainbi conçue :
.l/o)is/eur le Président de lu Société d'Ayricidture
de Saint-Etienne.
Saint-Etienne, le 14 février lî>82.
Monsieur le Président,
Les Chambres ont introduit dans la loi de Finances
— 33 —
de 1882 une disposition qui renouvelle, en les complé-
tant, les prescriptions de la loi du budget de 18G8, et
qui est ainsi conçue :
a A dater du 1" janvier 1882, les Ministères et les
« administrations publiques, tant de Paris que des dé-
« partements, seront tenus d'envoyer un exemplaire de
« tous les documents qu'ils feront imprimer, et des pu-
« blications auxquelles ils souscrivent :
« 1^ A la Bibliothèque nationale ;
« 2^ A la Bibliothèque du Sénat :
<c 3° A la Bibliothèque de la Chambre des Députés. »
(Article 35 de la loi du 28 juillet 1881).
Pour assurer Tcxécution de la prescription ci-dessus,
je vous serai obligé, Monsieur le Président, de vouloir
bien m'adresser, lorsque le cas se présentera, trois
exemplaires des documents que vous aurez à faire pu-
blier dans l'intérêt de la Société dont vous avez la pré-
sidence, et d'une manière générale de toute publication
relative à des travaux entrepris par votre Société dans
un intérêt national, départemental ou communal.
Agréez, Monsieur le Président, l'assurance de ma
considération la plus distinguée.
Le Préfet de la Loire,
Charles Thomson.
M. le Secrétaire général est chargé de satisfaire à la
demande de M. le Préfet.
2* Lettre de M. le Directeur général des Monnaies
répondant à diverses questions à lui posées par le se-
crétaire général de la Société, relativement au coin qui
sert à frapper les médailles de la Société. Renvoyé à
l'examen du Bureau.
3** Lettre de M. Joseph Rochetin, du Chambon, qui
donne sa démission de membre titulaire motivée par son
départ du département de la Loire.
4^ Lettre de M. Simon Berne, fabricant de rubans à
Saint-Etienne, accusant réception de l'avis de son
admission comme membre titulaire avec remerciements.
3
— 34 —
5* et 6* Lettres de MM. Etienne Jacod, de Rive-de-Gier,
et Antoine Raymond, fabricant de quincaillerie à Saint-
Martin-la-Plaine, ayant le même objet que la précé-
dente.
7® Lettre de M. Textor de Ravisi demandant à faire
partie des délégués de la Société pour la prochaine réu-
nion des délégués des Sociétés savantes à la Sorbonne.
(Voir aux actes de l'Assemblée.)
8® Règlement et programme de l'exposition d'horti-
culture devant avoir lieu à Vichy du 12 au 26 août
1882.
9^ Lettre de M. le professeur Faudrin contenant le
programme du cours d'horticulture qu'il doit faire,
sous le patronage de la Société, du 12 au 18 mars 1882.
10® Lettres et publications de diverses Société corres-
pondantes.
Travaux des Seettons»
Section d'agriculture et d'horticulture. — Séance
du 25 février 1882. — Présidence de M. Liabœuf;
secrétaire, M. Teyssier.
Cours d'horticulture, — M. Teyssier communique, de
la part de M. le Secrétaire général qui n'a pu assister
à la réunion, une lettre de M. Faudrin contenant le
programme du cours qu'il se propose de faire, et un
projet d'afïiche pour annoncer ce cours au public. Le
cours s'ouvrira, suivant le désir exprimé par la section,
le 2"'* dimanche de mars, jour de la réunion horticole
mensuelle.
Le programme et l'afBche sont approuvés.
Comice cantonal de Î882. — Le secrétaire de la sec-
tion communique encore, de la part de Monsieur le
Secrétaire général, un projet d'affiche pour informer les
agriculteurs que le comice aura lieu cette année à
Saint-Oenest-Malifaux. La rédaction de l'affiche est ap-
prouvée, seulement la majorité de la section est d'avis
que l'affiche ne soit publiée que lorsque les conventions
financières à intervenir avec la municipalité de Saint-
Genest seront définitivement arrêtées, afin que la Société
35
ne soit pas exposée aux mêmes désagréments qui se
sont produits Tannée dernière, à Bourg-Argental. La
sction prévoyant que l'envoi d'une Commission sur les
lieux pourrait être nécessaire désigne, dès ce jour,
pour en faire partie, MM. Fontvielle (Paul), Liabœuf,
Otin et Croizier.
M. Rousse entretient la réunion d'une vidangeuse
automatique inventée par M. Louis Mouras, laquelle lui
parait être très avantageuse ; pour ce motif, il demande
que la section veuille bien la faire examiner par une
Commission qui l'apprécierait dans son rapport. La pro-
position est acceptée et la Commission est composée de
MM. Rousse, Fonvielle (Paul), Liabœuf et Jouve.
Réunion horticole du 12 février. — M. Otin rend
compte de la réunion horticole qui a eu lieu le 12
février en en lisant le procès-verbal. Le nombre des
horticulteurs ou amateurs qui y assistaient était de 54.
Les dix membres composant la Commission horticole
nommés par la section, sont : MM. Otin, Bory-Duplay,
Chapoton, Cognet, Robin, Fauvin (Fleury), Gattel, Lia-
bœuf, Matrat, Pallandreet Teyssier. Ils se sont adjoints
pour faciliter l'accomplissement de leur mandat, les
jardiniers ou amateurs suivants : MM. Baron, Cluzel,
Lâchai (François), Martin (Pierre), Reynaud (Claude),
Vial (Jean), Guénard, Genevois, Descroix (Jean-Claude).
La Commission a nommé M. Otin pour son président,
M. Teyssier, vice-président ; M. Cognet-Robin, secré-
taire ; M. Matrat, vice-secrétaire.
La Commission a ensuite arrêté un projet de règle-
ment pour le fonctionnement des réunions horticoles
mensuelles.
M. Otin donne lecture de ce projet qui est approuvé.
Parmi les apports fait à la réunion du 42 février il
faut mentionner :
1* Un rhododendron (Prince Camille de Rohan), va-
riété hors ligne pour la culture forcée, apporté par MM.
Otin père et ûls ;
2* Une poire-coing japonaise dite Daîmyo, très bien
conservée, apportée par les mêmes ;
— 36 —
S"* Une égohine ou scie à main dont les dents sont tail-
lées et disposées d'après un nouveau système de son
invention, apportée par M. Bory-Duplay. La coupe de
cet instrument est très franche.
La réunion horticole s'est terminée par la lecture de
divers articles intéressants de journaux ou revues hor-
ticoles de France et de Belgique.
En terminant ce compte-rendu et à cette occasion, M.
Otin exprime le vœu que la Société d'agriculture veuille
bien faire ajouter à la liste des publications qu'elle reçoit
par abonnement, un journal ou une revue d'horticul-
ture.
La demande est prise en considération par la section
qui l'appuyera.
Sections réunies des sciences, lettres et industrie.
— Procès-verbal de la séance du l*' mars 1882. — Pré-
sidence de M. le D' Rimaud ; M. J. Besson, secrétaire.
M. Favarcq donne lecture d'un rapport dont il a été
chargé, au nom d'une Commission composée de MM.
Favarcq, D' Maurice, Rousse, D' Rimaud, relativement
aux règles applicables à la nomenclature des êtres orga-
nisés.
Ce rapport sera lu à l'Assemblée générale de demain.
Dans la séance du 25 janvier dernier, la section avait
prié M. Rousse de lui donner des chiffres sur l'appli-
oation des forces motrices de la chute d'eau du bar-
rage du Portail-Rouge dans le bassin de la plaine de
Champagne ; il a fait un rapport à ce sujet dont il donne
lecture à la section et qui sera lu demain en Assemblée
générale.
Le débit de la chute étant de 30 litres par seconde,
d'une hauteur de 66 mètres, peut actionner un moteur
système Schmidt, de la force de 20 chevaux-vapeur, fonc-
tionnant 24 heures, force suffisante pour donner l'élec-
tricité nécessaire à 200 lampes Wedermann.
La Section désire que copie de ce rapport soit adres-
sée aux autorités municipales.
— 37 —
Aetei de TAMemUée.
M. le Secrétaire général donne lecture du procès-ver-
bal de la séance précédente qui est adopté, puis donne
communication de la correspondance.
MM. les Secrétaires de sections donnent ensuite lec-
ture du procès-verbal de la séance tenue dans le mois
écoulé.
Coin des médailles de la Société. — L'Assemblée ren-
voie à l'examen du Bureau la question des réparations
â faire au coin qui sert à frapper les médailles de la
Société. •
Réunion des délégués des Sociétés savantes à la Sor^
bonne. — A propos de la lettre de M. Textor de Ravisi,
mentionnée à la correspondanee, TAssemblée, bien
qu'elle n'ait pas reçu notification du ministère d'avoir
à nommer un ou plusieurs délégués pour la réunion
dont il est question, charge le Bureau de désigner, en
temps utile, les délégués qui devront représenter la
Société dans cette circonstance.
Comice cantonal de 1882. — L'Assemblée confirme la
désignation, faite par la Section d'agriculture, de la
commune de Saint-Oenest-Malifaux pour être le siège
du Comice agricole de 1882. Il est convenu qu'avant de
publier l'affiche annonçant cette décision, on s'assurera
du concours financier qu'on peut attendre de la com-
mune.
M. le baron de Saint-Genest, présent à la séance, dit
que, suivant toutes les probabilités, la Société recevra
une double subvention : une de la municipalité, qui en
a déjà délibéré, et l'autre, de la Société agricole par-
ticulière au canton de Saint-Genest qui fera abandon,
dans cette circonstance, des ressources qu'elle affecte
annuellement à son Concours particulier, que pour ce
motif elle ne fera pas cette année. Il engage la Société à
adresser une lettre officielle à M. le Maire de Saint-
Genest, d'une part, et au Président de la Société agricole
de Saint-Genest, d'autre part.
Il est convenu que M. le Secrétaire général adressera
— 38 —
les lettres oflicielles dont il vient d'être parlé, et
qu'on attendra la réponse avant de publier l'annonce du
Comice agricole.
Abonnement à une reçue horticole. — L'Assemblée
donne son approbation à la proposition de M. Otin
d'abonner la Société à une revue d'horticulture.
Lecture de mémoires» — M. Favarcq, au nom d'une
Commission dont il est rapporteur, donne lecture d'un
rapport sur les règles applicables à la nomenclature des
êtres organisés, proposées par la Société zoologique de
France.
Les conclusions de ce rapport sont que la Société
donne son approbation entière au corps de règles pro-
posées. Elles sont adoptées à l'unanimité des membres
présents. La copie de ce rapport sera adressée à la
Société zoologique de France.
M. Rousse donne ensuite lecture d'une note sur l'uti-
lisation, par la ville de Saint-Etienne, de la force mo-
trice que peut donner l'eau d'alimentation du bassin de
Champagne. La copie de cette note sera transmise offi-
ciellement à M. le Maire de Saint-Etienne.
Le rapport et la note seront insérés dans les Annales.
^ Récompenses décernées à MM. Copin, Rascle et J.-B.
Rouchouse. — M. le Président invite l'Assemblée à voter
sur les conclusions des deux rapports lus à la séance du
mois de janvier par M. Croizier et présentés au nom de
la Commission d'encouragement.
Les conclusions du premier rapport sont de décerner
à M. Copin, passementier à Saint-Etienne, rue Descours,
inventeur d'un système d'arrêt automatique et instantané
des métiers à rubans, fonctionnant en cas d'accident dans
la marche des navettes, une médaille de vermeil ; et à M.
Rascle, passementier, route de Roanne, 42, inventeur
d*un système analogue, une médaille d'argent.
Ces conclusions sont adoptées à l'unanimité.
Les conclusions du deuxième rapport sont de décer-
ner à M. Jean-Baptiste Rouchouse, passementier, inven-
teur d'un petit perfectionnement apporté aux lampes à
pétrole, une médaille de bronze.
— 39 —
Ces conclusions sont également adoptées à l'unani-
mité.
Proposition de candddatures. — Sont proposés comme
candidats membres titulaires :
M. Claudius Larigaldi, négociant, place Mi-Carême,
3, présenté par MM. Teyssier, Michel et Otin ;
M. Louis Emonet, commissionnaire, rue de la Répu-
blique, i, présenté par MM. Rivolier et D' Maurice ;
M. James Chambovet, chimiste, à Firminy, préposé
par MM. Syméon et Favarcq.
Admissions de membres nouveaux. — Sur l'invitation
de M. le Président, l'Assemblée procède au scrutin se-
cret, aux votes sur l'admission des candidats présentés
dans la séance précédente. Sont ainsi admis à l'unani-
mité des votants :
M. Lebrun jeune, tourneur, à Saint-Julien-en-Jarrèt.
M. Beycotte, rentier, à Saint-Etienne, grande rue Saint-
Jacques, 15.
M. Neyme (André), propriétaire à Saint-Etienne, rue
Saint-Jean, 2i.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
E.-P. MAURICE.
— 40 —
ENQUÊTE SUR L'ENSILAGE DES FOURRAGES
Piiu par II S«ej^(^ in K^rMUnn (U Pratei
RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE
Par M. GOURBON-LAFAYE.
A Monsieur le Secrétaire général de la Société
d'agriculture de Saint-E tienne.
En réponse au questionnaire de la Société des Agri-
culteurs de France que vous avez bien voulu me sou-
mettre, j'ai rhonneur de répondre aux questions posées :
1** Quel est le procédé d'ensilage que vous avez adopté?
J'ai adopté l'ensilage en plein champ sans abri et
l'ensilage en silos maçonné et revêtu à l'intérieur d'un
enduit en ciment; l'un et l'autre m'ont donné de bons
résultats, néanmoins les silos en maçonnerie ont donné
de biens meilleurs résultats.
2** Quelle est la nature des fourrages ensilés ?
Ce sont des premières coupes de foin des prairies na-
turelles, et surtout des secondes coupes des mêmes
prairies, ditesr egain. L'herbe à ensiler est déposée au
fond des fosses, sans nulle préparation mécanique, en
masses aussi homogènes que possible et recouverte
d'une couche de terre végétale de 0"',50 d'épaisseur.
3* Quelle est la quantité mise chaque année ?
De 200 à 300 mètres cubes, suivant l'abondance des
secondes coupes.
4* Quel est le nombre des personnes qui, à votre con-
naissance, font de l'ensilage dans votre département?
Comme ensilage de maïs, beaucoup, je n'en saurais dire
le nombre ; comme ensilage d'herbe, il peut y en avoir,
mais je n'en connais point.
— 41 —
5^ Renseignements complémentaires :
J'ai remarqué que la conservation était meilleure
lorsque Therbe était mise dans le silos dans un état
plutôt humide que sec ; je me suis toujours trouvé très-
bien, depuis huit ans que je pratique l'ensilage, de pro-
céder à la mise en silos, Therbe étant encore humide de
rosée ou encore mouillée par Teffet de la pluie.
Comme alimentation, je donne Therbe ensilée aux
vaches laitières comme complément de nourriture pen-
dant la saison hivernale, à raison d'environ 12 kilog. par
tête. Auparavant je donnais la même quantité de racines
saupoudrées de 0^,500* de tourteau ; depuis que j'emploie
l'herbe ensilée, ma production en lait et surtout en
beurre a augmenté et pourtant l'herbe ensilée est loin
de me coûter ce que me coûtaient les racines et le
tourteau.
Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire général, l'as-
surance de ma considération distinguée.
— 42 —
MÉCANISMES
POUR l'arrêt instantané et automatique
DES MÉTIERS BROCHEURS
Invenlés : Tun par M. Copain et Tautre par M. Raicle.
RAPPORT
Présenté au nom d'une Commission
Par M. J.-B. CROIZIBR.
Dans sa séance du 30 novembre 1881, la Section d'in-
dustrie de notre Société procéda à la nomination de six
membres : MM. Charpin, Michel (Sauveur), Massardier,
Vincent-Dumarest, Thézenas (Ferdinand) et Croizier
(J.-B.) pour examiner et faire un rapport sur un méca-
nisme nouveau destiné h être adapté aux métiers bro-
cheurs dans le but d'éviter les accidents, qui se pro-
duisent toujours lorsque les navettes, pour une cause
quelconque, demeurent engagées dans la chaîne ou
s'arrêtent dans la marchure du ruban.
Deux concurrents étaient en présence : MM. Rascle
et Copain, tous deux passementiers à Saint-Etienne.
Nous allons décrire et apprécier, l'un après l'autre,
les mécanismes d'arrêt de chacun de ces inventeurs.
ARRÊT COPAIN
Le jeudi, 7 décembre, à 2 heures, quatre de nous
furent présents au rendez-vous : MM. Michel (Sauveur),
Vincent-Dumarest, Thézenas et Croizier, pour exa-
miner ce mécanisme appelé : arrêt instantané.
L'arrêt Copain, qui fonctionne sur son métier depuis
le 1®' juillet 1881, consiste en petites bascules posées
immédiatement par dessus chaque courroie glissant sur
les poulies placées sur le haut des marionnettes.
Par dessus ces bascules est posé un petit cadre.
— 43 —
pivoté sur le corps des marionnettes, du côté opposé à
l'intérieur du métier ; l'autre côté repose sur l'un des
bouts des petites bascules. L'un des côtés latéraux de
ce cadre se termine du côté intérieur du métier, par une
branche plus longue, au bout de laquelle est attachée
une petite corde, qui fait retirer, de droite à gauche, un
petit rat ou taquet, placé vers le bas des marionnettes,
à la hauteur et en face de la banquine.
Presque à chaque extrémité des courroies, dont j'ai
parlé plus haut, sont adaptées deux petites montagnes,
qui soulèvent alternativement Tune des bascules, et par
ce mouvement actionnent, de bas en haut, le cadre ci-
dessus, ce qui fait retirer le rat ou taquet aussitôt que
la navette est sortie de la marchure.
A la banquine est adaptée une bascule verticale, des-
tinée à recevoir, vers le haut, le choc du taquet qui est
placé vers le bas des marionnettes, toutes les fois que
les navettes ne se sont pas rendues sur leur crampon de
repos. Vers le bas, cette bascule communique avec un
levier posé horizontalement sur la ceinture du métier.
Ce levier, au moyen d'un boudin qui l'attire, produit,
d'abord, l'effet d'un serre-frein, en appuyant fortement
sur la roue ou volant de la grande barre, et ensuite
l'arrêt instantané, lorsque le bout de ce levier rencontre
un tenon posé sur ^e côté en dehors de cette roue. Il
résulte de cette disposition, que l'arrêt se produit d'une
façon douce, quoique sûre, et, par là, se trouve évitée une
notable partie de l'ébranlement que produirait un arrêt
sec.
L'arrêt se produit donc toutes les fois que, dans son
mouvement de va-et-vient, le rat ou taquet rencontre
la bascule dont j'ai parlé, ce qui empêche au battant
de plaquer et aux navettes, demeurées dans la mar-
chure, de briser des fils et d'enlever quelquefois des
marchures entières.
M. Copain ne s'est pas contenté de cette améliora-
tion, il applique aussi son système d'arrêt au cylindre
toutes les fois qu'il tourne mal et présente un de ses
angles à la planchette de la mécanique. Dans ce cas,
l'angle de sa lanterne rencontre la tète d'une espèce de
— 44 —
mouton placé sur le côté droit de la mécanique et glis-
sant dans une coulisse horizontale. Il le repousse et, ce
dernier, au moyen d'une petite corde attachée à son
extrémité et supportée par des poulies, va forcer le rat
ou taquet de sortir de sa boite et produire Tarrét comme
ci-dessus pour les navettes.
Il en résulte que le battant, n'ayant pas eu le temps
de plaquer et la marchure de se fermer sur un faux coup,
l'ouvrier peut faire revenir ses navettes à leur point de
départ, sans avoir besoin de couper les bouts de ses
canettes et de détisscr, ce qui faisait toujours perdre
du temps et de la soie.
Cet arrêt évite encore les accidents, qui se produisent
presque toujours, lorsque l'un des angles du cylindre
vient presser les aiguilles de mécanique, lesquelles se
tordent à l'intérieur de celle-ci, ce qui nécessite un
redressement difficile à opérer.
Le battant brocheur de M. Copain est soulevé par
l'ascension en bois, dite : système Boyer, dont la régu-
larité de marche était facilement dérangée par l'allon-
gement ou raccourcissement des cordes de mécanique
qui commandent les rats ou taquets, toutes les fois que
la température passait du sec à l'humidité, ce qui pro-
duisait des faux coups.
M. Copain a, pour éviter cet inconvénient, adapté une
bascule le long du bâti de son ascension ; l'un de ses
côtés se termine en forme d'angle droit ou branche
d'équerre, posée horizontalement sous les petites bas-
cules verticales des rats ou taquets, bascules qu'il a
eu soin de ferrer avec de petites lamettes vissées à leur
extrémité inférieure.
La branche d'équerre ci-dessus est triangulaire et
limée en double biseau assez aigu pour pouvoir séparer
complètement les bascules commandées de celles lais-
sées libres, pour peu que la corde de mécanique les
ait déplacées.
Le côté opposé représente une coulisse terminée par
un coude ou montagne parallèle, dans laquelle se meut
un galet suivant le mouvement de va-et-vient du bat-
tant, de sorte que toutes les fois que ce dernier vient
— i5 —
plaquer, le côté angulaire de la bascule se baisse pour
donner le temps aux cordes de mécanique d'opérer leur
tirage et il se relève aussitôt que le battant recommence
son évolution.
La marche de ces trois mécanismes est facile à com-
prendre et à régler. Ils procurent une amélioration
notable à nos métiers en préservant l'ouvrier d'accidents
jusque-là inévitables, pour lesquels il perdait quel-
quefois jusqu'à deux journées de travail pour les ré-
réparer.
En conséquence, Messieurs, votre Commission pro-
pose à la réunion de bien vouloir allouer une médaille
de vermeil à M. Copain. Cet inventeur, jeune encore,
nous a paru lemarquableinent doué sous le rapport de
l'instinct mécanique ; aussi sommes-nous convaincus
qu'il n'a pas dit son dernier mot en fait d'inventions
utiles à notre belle industrie rubanière.
ARRÊT RASCLE
Nous sommes ensuite allés chez ^f. Saunier, rue de la
Sablière, n^ 88, qui a fait adapter le système d'arrêt de
M. Rascle à ses métiers marchant par moteur à gaz,
système qu'il a bien voulu nous laisser examiner. Voilà
en quoi il consiste :
Les courroies supérieures, qui rassemblent les deux
bielles des marionnettes, sont doublées, sur la longueur
du parcours qu'effectuent les navettes, d'un crampon
jusqu'à l'autre ; et les deux extrémités de ce doublage
coupé en biseau sert de montagne à un cadre-levier qui
demeure soulevé jusqu'à ce que le doublage ait fini son
parcours.
A la tige prolongée de ce cadre-levier est attachée
une petite corde, qui fait sortir de gauche à droite un
rat ou taquet placé vers le bas de la marionnette, en
face et à la hauteur de la banquine.
A cette dernière est fixé, sur pivot, une espèce de volet-
bascule dont un cran tient soulevé verticalement une
tige en fer destinée àTarrèt. Au faux bois du battant est
attachée, d'un bout, par une chappe, une tige en fer car-
rée portant, sur un de ses côtés, des dents comme une
— 40 —
crémaillère ; Tautre bout de cette tige glisse horizonta-
lement dans une gâche fixée au pied du métier et im-
médiatement au-dessous de la petite tige verticale dont
j'ai parlé plus haut.
De sorte que la tige dentée, effectuant son mouve-
ment de va-et-vient que lui communique le battant*
celui-ci se trouvera arrêté sec toutes les fois que le rat
ou taquet venant toucher le volet-bascule, celui-ci, en
tournant, laissera tomber verticalement la tige d'arrêt
sur les dents de la tige horizontale, et alors le battant
étant mis dans Timpossibilité de plaquer contre le ru-
ban, les avants de navettes qu'il porte ne peuvent ni
se briser, ni casser les fils de soie ou de la marchure.
Si le métier est mû à la main, l'ouvrier est arrêté
net ; s'il est mû par moteur à gaz ou autre, la courroie
qui lui donne le mouvement est obligée de glisser ou
patiner sur son manchon jusqu'à ce que l'ouvrier, averti
par le contre-coup, ait débrayé sa courroie.
Ce système d'arrêt, Messieurs, comme celui de M.
Copain, nous a paru très-ingénieux et également bien
combiné pour atteindre le but visé. L'un ou l'autre mé-
canisme nous semble être très-nécessaire pour assurer
une bonne marche aux métiers, et principalement à ceux
mus par machines. Le second, comme le premier, dérive
des mêmes parties du métier, à savoir : les marionnettes ;
plusieurs pièces sont semblables et il donne le même
résultat, avec cette différence cependant que l'arrêt est
plus dur avec le système Rascle qu'avec le système
Copain. Nous regardons comme très-heureux que l'in-
dustrie rubanière puisse avoir à choisir entre deux
systèmes d'arrêts, ce qui l'empêchera d'être trop ex-
ploitée par un seul inventeur.
En définitive, nous pensons qu'il est juste d'allouer
une médaille d'argent au second inventeur, M. Rascle.
RAPPORT
SDR
liA liAMPf: ROUCHOIJXE
Présenté au nom d'une Commission
Par M. GHOIZIER.
Désigné par la réunion de la section d'industrie de
notre Société» en date du 28 décembre dernier, pour
rédiger le rapport sur la lampe Rouchouze, soumise ce
jour-là à la section, je dirai, pour ceux qui ne la con-
naissent pas, que' cette lampe, en fer-blanc, est de forme
cylindrique. Elle est munie d'un verre, d'une mèche,
d'un réflecteur et d'un bec, vissé à la partie supérieure
du corps de la lampe comme toutes celles des ouvriers
destinées à brûler du pétrole ou autres huiles lourdes.
Du côté opposé à la poignée, c'est-à-dire par devant,
M. Jean-Baptiste Rouchouze a eu l'ingénieuse idée de
placer verticalement un petit tube en verre, enchâssé
aux trois quarts de sa circonférence dans des ailettes
en cuivre, pour le préserver de tout accident.
Par le bas, ce tube communique avec l'intérieur de la
lampe, et par le haut il se ferme avec un petit tampon
vissé. Lorsqu'elle est allumée, l'ouvrier peut toujours,
en jetant un coup d'œil sur le tube en verre, voir immé-
diatement la hauteur qu'occupe le pétrole dans le corps
de la lampe, et lorsqu'il juge à propos de la garnir, il
n'a qu'à dévisser le petit tampon, placé vers le haut du
tube, et y introduire le pétrole, qui monte autant dans
le corps de la lampe que dans le tube ; de sorte que ce
dernier remplit exactement le rôle d'un niveau d'eau de
chaudière à vapeur.
Cette ingénieuse application procure plusieurs avan-
tages : 1® celui de voir exactement lorsque la lampe a
besoin d'être garnie ; ^^ de n'avoir pas besoin d'éteindre
et d*en dévisser le bec pour la garnir; 3** de voir exac-
tement la quantité de charge qu'on y introduit, ce qui
indique le moment précis de s'arrêter, et empêche par là
les moins attentifs d'y introduire plus d'huile qu'elle
n'en peut contenir.
Cette idée et cette application de M. Jean-Baptiste
Rouchouze nous ont paru excellentes, et nous vous
prions, Messieurs, de bien vouloir décerner à cet inven-
teur une médaille de bronze.
— 49 -.
RÈGLES APPLICABLES
A LA
NOMENCLATURE DES ÊTRES ORGANISÉS
Proposées par la Société zoo logique de France.
RAPPORT
Présenté au nom d'une Commission
Composée de MM. Rousse, Rimaud. Maurice et Favarcq, rapporteur.
Dans le second semestre de Tannée 1881, nous avons
reçu de la Société zoologique de France une petite bro-
chure ayant pour titre général : De la nomenclature des
êtres organisés. Sous ce titre général , sont comprises
deux parties ; la première est une espèce de code, dans
lequel sont formulées succinctement les règles adoptées
par la majorité des naturalistes pour la nomenclature
des êtres organisés. La seconde, un rapport rédigé par
M. Chaper et présenté au nom d'une Commission de sept
membres, nommée par la Société zoologique de France,
pour motiver chacun des articles de cette espèce de
code. La brochure nous ayant paru extrêmement inté-
ressante pour tous ceux qui s'occupent d'histoire natu-
relle, nous nous sommes adressés à la Société zoologique
de France, pour en avoir un autre exemplaire.
En nous envoyant ce second exemplaire, le secrétaire
général de la Société zoologique, le docteur Blanchard,
entomologiste des plus distingués, a accompagné cet
envoi de la lettre suivante :
« Paris, le 29 décembre 1881.
« Monsieur,
« Conformément à votre demande, j'ai l'honneur de
vous adresser un exemplaire du rapport sur la nomen-
clature.
4
— 50 —
« Le corps de règles que nous adoptons pour notre
Société et que nous proposons à tous les naturalistes ne
saurait être encore considéré comme définitif, car nous
avons eu soin d'accompagner l'envoi de notre brochure
de l'envoi d'une circulaire invitant les différentes Sociétés
à examiner la question, à nommer à cet effet des Commis-
sions qui nous adresseraient leurs réflexions, critiques
ou approbations. Du choc jaillit la lumière : de ce choc
d'idées, nous espérons qu'il sortira un ensemble de
règles des plus satisfaisantes, et que la difficile question
de la nomenclature sera enfin tranchée. Nous avons reçu
déjà un grand nombre de communications soit des So-
ciétés, soit de savants isolés. Avant de nous remettre à
l'étude, nous attendons d'en avoir reçu davantage encore.
Alors nous pourrons nous livrer à un travail utile.
« Nous serions heureux de voir également la Société
d'agriculture du département de la Loire nous commu-
niquer 8cs impressions.
« Agréez , Monsieur , l'assurance de mes meilleurs
sentiments.
« Le Secréiaii*c général,
« D' R. Blanchard. »
Cette lettre a motivé la nomination de la Commission
dont nous vous apportons en ce moment l'opinion sur
cet ensemble des règles applicables à la nomenclature
des êtres organisés, proposées par la Société zoologique
de France.
Cet ensemble de règles se compose de 17 articles se
partageant entre les 7 titres suivants :
i® De la nomenclature des êtres organisés ;
2* Du nom générique ;
3** Du nom spécifique ;
A^ De la manière d'écrire les noms de genre et d'espèce ;
5** Subdivision et réunion des genres ;
6** Du nom de famille ;
7® Loi de priorité.
Le rapport de M. Chaper, qui accompagne ce code de
règles, entre dans toutes les explications utiles pour
motiver chacun des articles. Les arguments donnés à
— 51 —
Tappui de la rédaction adoptée, nous ont convaincus et
nous n'avons trouvé aucune objection à formuler.
En résumé, l'opinion qu'une lecture très-attentive du
travail de la Commission de la Société zoologique de
France nous a donnée sur lui est exactement celle que
le rapporteur M. Chaper en donne lui-même dans cette
phrase qui se trouve à la dernière page de son rapport :
a Le travail qu'elle (la Commission) a l'honneur de
w vous soumettre n'est pas un code où figure aucun
« précepte nouveau, ni qu'elle ait la prétention de cher-
« cher à imposer à personne à l'abri de quelque autorité
« que ce soit. C'est un simple formulaire où se trouvent
« réunis, coordonnés dans l'intérêt et pour la commodité
« de tous, les règles et les usages sanctionnés par le
e bon sens et une pratique déjà longue. »
En conséquence, nous vous proposons d'envoyer au
nom de notre Société, héritière et continuatrice des
travaux de l'ancienne Société des sciences naturelles de
Saint-Etienne, une approbation entière du corps des
règles pour la nomenclature des êtres organisés tel qu'il
a été adopté par la Société zoologique de France.
Ce corps de règles, aujourd'hui encore provisoire,
deviendra très-probablement et avant peu définitif.
Aussitôt qu'il en sera ainsi, nous nous empresserons,
bien entendu, de l'insérer dans nos Annales.
UTILISATION PAR LA VILLE DE SAINT-ÉTIENNE
D£ liA FORC£ MOTRlCfi
QUE PEUT DONNER L*EAU d'aLIMENTATION
DU BASSIN DE CHAMPAGNE
NOTE DE iM. ROUSSE
Professeur de pliysique et chimie, lue à la séance de la Sociélé d*agricaltare
du 2 mars 1882.
Depuis quelque temps l'opinion publique semble s'in-
téresâer à la solution des questions que j'ai mises à
l'étude dans notre section des sciences et de l'industrie
il y a déjà plusieurs années. Parmi ces questions, la plus
importante est celle qui a pour but l'utilisation des forces
motrices que peut donner l'eau des fontaines de la ville
de Saint-Etienne, dans le but de faire mouvoir des mo-
teurs pour les petites industries, tels que les moteurs à
rotation des machines à coudre ou des moteurs qui ser-
vent au dcvidagc de la soie ; ou bien, et surtout, d'utiliser
les grandes forces motrices pour actionner des machines
dynamo-électriques à lumière, dans le but d'éclairer le
théâtre ou la principale rue de la ville.
Le moment me semble donc venu d'examiner de plus
près quelques-unes des solutions qui peuvent recevoir
une application immédiate.
Celle qui intéresserait la ville de Saint-Etienne tout
entière par la nouveauté des résultats qu'elle produirait,
est la force motrice que l'on peut obtenir, au bassin de
Champagne, par la pression d'une colonne d'eau abon-
dante de 66 mètres de hauteur, ayant son sommet au
Portail-Rouge. Avec une machine hydraulique du système
de M. Schmid, de Zurich, on peut réaliser de suite un
moteur de la force de 20 chevaux-vapeur, fonctionnant
— 53 —
sans cesse, nuit et jour ; ou bien un moteur de 40 chevaux-
vapeur ne fonctionnant que 12 heures sur 24 ; ou bien
enfin un moteur de 80 chevaux travaillant six heures
seulement.
Expliquons comment ces résultats pourraient être
obtenus et quels, avantages précieux la ville pourrait en
retirer.
Toute la partie basse de la ville est alimentée par des
conduites d'eau qui ont leur origine au bassin de Cham-
pagne. Ce vaste bassin reçoit une quantité d'eau que
1 on peut évaluer à environ 30 litres par seconde, ce qui
donne deux millions cinq cent quatre-vingt douze mille
litres par 24 heures. Comme cette eau provient du bassin
du Portail-Rouge, on peut la laisser s'accumuler pendant
douze heures et la laisser s'écouler pendant les 12 autres
heures de la journée. On aurait alors, dans le second cas,
un débit de 5 millions 148 mille litres par 12 heures. Si,
enfin, on ne la laisse s*écouler que pendant six heures,
on aura un débit de 10 millions 368 mille litres, si
toutefois la grosseur des tuyaux de conduite permet de
débiter cette quantité dans l'intervalle de six heures.
L'eau se rend du bassin du Portail-Rouge au bassin
ouvert de Champagne par une conduite non interrompue
et fermée de 66 mètres de hauteur.
En effet, le bassin de Champagne est à 550 mètres
au-dessus du niveau de la mer, tandis que le Portail-
Rouge est à 616 mètres. La différence de niveau des deux
bassins est donc de 66 mètres et forme la colonne d'eau
continue qui relie les deux bassins.
Telle est la situation actuelle. Il y a donc là une force
motrice de toute beauté qui pourra être employée aus-
sitôt que l'administration de la ville le voudra et sans
aucun dommage pour l'eau d'alimentation.
Pour utiliser cette chute, il convient d'employer la
machine à eau de M. Schmid, ingénieur et constructeur
à Zurich (Suisse. Ce moteur hydraulique appartient à la
catégorie des machines à piston. Il utilise, avec le plus
grand rendement possible, la force motrice de quantités
d'eau sous pression, mais en quantité relativement faible,
ainsi que cela se présente dans plusieurs villes de Suisse
— 54 —
qui sont adossées à des montagnes d'où proviennent des
chutes d'eau. Ces machines sont, soit à un seul cylindre,
soit à deux cylindres accouplés. La distribution de Teau
est produite par Toscillation du cylindre. Il n'y a point
de soupape.
Le piston ne reçoit pas d'huile ni de graisse. L'eau
d'alimentation qui le traverserait n'en serait pas altérée.
Les orifices d'admission et de sortie de l'eau sont
très-grands par rapport à la section du piston, ce qui
facilite le passage du liquide. Il en résulte que la vitesse
du piston peut varier beaucoup sans nuire à la bonne
marche du moteur. L'eau n'agit que par la pression et
non par le choc ; il en résulte que la machine fonctionne
régulièrement et sans bruit. Lorsqu'on emploie de hautes
pressions, comme dans le cas actuel, il convient d'accou-
pler deux moteurs de telle manière que les deux mani-
velles fassent un angle de 90 degrés. Cette disposition
régularise la vitesse de l'eau dans la canalisation ; elle
évite les chocs et ne laisse pas de point mort. La résis-
tance du frottement, sous une pression de 6 atmosphères,
ne s'élève qu'à 3 ou 4 7o» et le rendement peut atteindre
de 85 à 90 Vo d'effet utile.
Dans la machine motrice de M. Schmid, les tuyaux
d'arrivée de l'eau doivent avoir au moins la moitié du
diamètre du cylindre. Les tuyaux de sortie doivent
s'élargir de suite pour faciliter l'écoulement de l'eau.
Leur dimension doit être le double du diamètre des
tuyaux d'arrivée.
Pour une machine de la force de 20 chevaux-vapeur,
les tuyaux d'arrivée d'eau ont un diamètre de ISO"*/";
ceux de sortie, 200"/". Le volant a un diamètre de 1",700
et une épaisseur de 275™/*". L'emplacement de la machine
est de 2",200 en longueur, i'",900 en largeur, 1",850 en
hauteur. Le prix du moteur simple est de 3.125 fr. ; le
moteur double a aussi un prix double. Un moteur de la
force de quarante chevaux-vapeur ne coûterait guère que
14 à 15 mille francs tout posé.
Voyons enfin quels magnifiques résultats pourrait
donner une si belle force utilisée dans cette ingénieuse
et solide machine. On pourrait d'abord l'employer à
55
produire la lumière dans un grand nombre de foyers
électriques en faisant tourner des machines Gramme
spécialement construites pour donner ce résultat. Avec
deux fils de cuivre de cinq à six millimètres de diamètre,
on pourrait conduire l'électricité tout le long de la prin-
cipale rue de la ville ; depuis Bellevue j usqu a la Terrasse.
L'électricité obtenue avec 40 chevaux-vapeur pourrait
alimenter 20 lampes Serrin ou 200 lampes à incandescence
de Werderman. En conduisant les fils au théâtre, on
pourrait l'éclairer magnifiquement dans toutes ses parties
et même l'inonder de lumière.
En prenant des dérivations sur les mêmes fils on
pourrait fournir de beaux foyers de lumière soit au cours
de chimie de la ville pour les expériences de projection
des vues photographiques d'appareils industriels ; soit
au cours de physique du Lycée où l'on pourrait faire
fréquemment des séances amusantes et instructives.
Ces grands foyers dé lumière répartis le long de la
ville comme autant de soleils, produiraient pendant la
soirée des effets d'une féerie inimaginable que toutes les
villes de France envieraient à Saint-Etienne. Lorsque la
machine ne serait pas employée à produire la lumière
électrique, elle pourrait servir à charger des piles secon-
daires qui accumulent l'électricité que l'on peut utiliser
sous mille formes.
L'installation complète de toutes les machines néces-
saires à la réalisation de ces merveilleux résultats ne
coûterait pas plus de quarante mille francs et l'entretien
des machines serait très-faible, parce qu'elles sont toutes
construites avec une solidité remarquable.
— 56 —
PERFECTIONNEMENTS APPORTÉS A U SCIE A MAIN
Par 1. GMrgn DCPLAY, fabricut de Mibld « Saiit-Etin».
RAPPORT
Préxcntè au nom de ta Catnmi$$ion d'encouragemmt pour Vindushne,
Par M. J.-B. RIVOLIER.
Messieurs,
La Commission que vous avez chargée d'examiner le
système de tendeur excentrique inventé par M. Georges
Duplay, fabricant de meubles, rue Notre-Dame, a l'hon-
neur de vous faire connaître le résultat de ses examens,
et de vous soumettre son appréciation.
Ce nouveau procédé consiste à remplacer, dans la scie
à couper le bois, la corde actuellement en usage par une
tringle en fer.
Une des extrémités de la tringle est taraudée sur une
longueur de cinq centimètres et fixée au montant de la
scie par un écrou que l'on serre à volonté suivant que
l'on veut augmenter la tension de la scie. A l'autre ex-
trémité, la tringle se termine par une boucle qui s'ajuste
au moyen d'un axe à un petit levier en métal placé au-
dessus du montant supérieur. Ce levier est une pièce
fort simple dont la fonction consiste à tendre la tringle
quand l'outil doit fonctionner ou à la relâcher quand il
est en repos. C'est, en un mot, un régulateur à excentri-
que qui remplace la clavette en bois des scies dont on
s'est servi jusqu'ici et qui a sur le système précédent
l'avantage de la simplicité et de la commodité.
Il suffît en effet d'abaisser le levier sur le montant
pour tendre la lame ou de le relever pour donner à celle-
ci le jeu le plus complet. Il est même facultatif à Tou-
— 57 —
vrier d'augmenter ou de diminuer la tension de la lame,
de la régler à volonté suivant les nécessités de son travail
en abaissant plus ou moins le régulateur de la tige.
Ce régulateur, quelle que soit la position où on le
place, garde son immobilité.
En somme, le nouvaau système a sur l'ancien une su-
périorité incontestable.
A la corde qui s'use vite, et subit toutes les influences
de la température, il substitue la tringle en fer qui résiste
et dure indéfiniment.
A la clavette en bois, d'une manœuvre difficile et lente,
il substitue le levier qui obéit à une simple pression et
permet à l'ouvrier de régler à volonté le degré de tension
exigé par son travail.
Sur ce point, l'invention réalise un progrès réel puis-
que sans augmenter sensiblement le prix de revient de
l'outil, elle fait disparaître tous les 'inconvénients de
l'ancien système.
En effet, le tendeur à excentrique de M. Duplay ne
coûte que 40 centimes appliqué aux scies ordinaires, et
3 francs au maximum quand il s'agit des scies à grand
développement de 1 mètre 50, comme celles dont se ser-
vent les charpentiers.
Si l'on calcule tout ce que ce perfectionnement sup-
prime de faux frais, de temps perdu en fausses manœu-
vres, de réparations et souvent d'interruption de tra-
vail, on reconnaîtra que le système Duplay réalise une
économie des plus considérables.
Ajoutons que les perfectionnements que M. Duplay a
apportés à la construction de la scie ne se bornent pas
h l'application du tendeur en métal.
Le mode adopté jusqu'ici pour retenir la lame aux deux
montants lui a paru défectueux. Il a remarqué que dans
la scie à chantourner notamment, l'emploi de la goupille
pour fixer la lame aux montants avait des inconvénients
de différents genres : d'abord celui d'entraîner une perte
de temps assez considérable chaque fois qu'il y a lieu de
remplacer la lame ; opération qui se présente fréquem-
ment ; ensuite cet autre inconvénient que la lame, lors-
qu'elle est étroite, est coupée en partie par la goupille et
se brise fréquemment à cet endroit.
— 58 —
Il a imaginé un système d'arrêt qui remédie à tous
ces inconvénients, et il a remplacé la goupille par une
pince fermée au moyen d'une vis.
A chaque extrémité des moutants il adapte une pince
à deux mâchoires imitant en petit celles d'un étau à
main.
Il suffit de serrer la vis pour rapprocher les deux
branches de la pince et arrêter la lame.
Avec ce procédé, les opérations de montage et de dé-
montage sont l'affaire d'un instant.
Ce second appareil coûte 50 centimes.
L'un et l'autre perfectionnement, tendeur à excentrique
et pince à fixer, sont applicables à tous les modèles de
scies.
Leur application n'entraîne aucune disposition spé-
ciale dans la construction de l'outil ; aussi peut-elle être
faite sans diflicultés aux modèles déjà existants.
Votre Commission, convaincue par l'examen qu'elle a
fait de ces deux genres de perfectionnements que l'in-
dustrie doit retirer de leur application un véritable
profit, vous propose d'accorder à M. Georges Duplay
une médaille de M^rmeil.
— 59 —
W^MA^lMMMAMn^lAA^«M^WM4MtfW^^V4#WWM4^M^M^%M^WMWMW«fW4^M4A^WMV%#^«V^^^
EXCURSIONS FORÉZIENNES
Archéologiques et Historiques
A TRAVERS LE PAYS
Par le D' RIMAUD.
In nidulo meo moriar.
Job. XXIX. 18.
Michel Montaigne, dans ses bonnes causeries, nous
dit qu'il prenait, chaque an, sur «on budget, mille
livres pour son humeur voyageuse. Heureux qui peut
en faire autant !
Cette humeur semble gagner notre pays ; on com-
mence à voyager pendant les vacances, grâce aux che-
mins de fer. Nous voudrions seulement, qu'avant de
parcourir la Suisse et l'Italie, notre jeunesse apprit à
connaître la France en commençant par sa province.
C'est ce désir que nous tâchons de faire naître dans
nos Excursions Foréziennes, D'ailleurs, que ceux qui
voudront bien nous suivre ne s'effraient pas ; il n'est pas
nécessaire, pour notre voyage, d'avoir l'escarcelle aussi
bien garnie que le seigneur de Montaigne.
Donc, pendant qu'on étouffait dans les villes chauffées
par un été exceptionnel, plus heureux que bien d'au-
tres, nous prenions quelques jours de vacances, bien
gagnées, croyons-nous, à Sail-sous-Couzan (i), — cette
(1) En patois on prononce Sai.
— 60 —
petite station d*eau, trop négligée par les Stéphanois,
encore qu'elle ne soit qu'à deux heures de leur
ville et que le chemin de fer de Clermont les y trans-
porte sans fatigue. Il est vrai qu'on no fait rien ici
pour attirer les étrangers : pas la moindre petite ré-
clame dans les journaux de la localité, pas la moindre
affiche ; les promenades sont mal entretenues, jamais
arrosées ; à peine y trouve-t-on quelques rares bancs de
pierre.
Heureusement la nature a été moins avare envers
notre vallée. On y trouve un air pur, un climat tem-
péré, des rivières aux eaux limpides et abondantes, des
promenades pittoresques et faciles ; si on se borne à
côtoyer les rives ombragées du Lignon et du Chagnon,
de belles excursions aux montagnes et aux paroisses voi-
sines ; un vieux château de l'époque féodale, dont tous
les voyageurs, sur la ligne de Saint-Etienne à Clermont,
ont, à la gare de Sail, admiré la grandiose silhouette.
Il n'est pas nécessaire de rappeler ses sources miné-
rales, si utiles dans les dyspepsies à forme bilieuse et
sans irritation, dans la gravelle et dans certaines mala-
dies de peau. On y donne aussi, comme dans toutes les
stations minérales, des bains de vapeur et des douches
écossaises. Plusieurs malades prennent des bains de
rivière et s'en trouvent bien.
Les eaux et les limonades de Sail vont délecter les
grandes villes qui manquent d'eau potable ; et, malgré
les puissantes mamelles de nos deux naïades, elles ont
eu de la peine à satisfaire à toutes les demandes.
Les buveurs, cette année, sont assez nombreux, et les
vacances vont nous amener bien des familles de la
plaine, de Lyon et de Saint-Etienne.
Les chaleurs étaient trop fortes pour faire de longues
excursions ; mais, un matin, à la fraîcheur, j'ai grimpé
à la Grotte des Fées, non sans peine et en m'aidant des
mains, car son abord est diflicile. Cette caverne est en
train de devenir célèbre, comme le sondage de Mont-
rond, grâce à un membre de la Diana, M. Brassard, de
Varennes, — village près de l'Hôpital-sous-Rochefort, —
qui, ayant eu l'heureuse idée d'en fouiller le sol, y a
— 61 —
découvert de nombreux échantillons de silex taillés, qui
n*ont pas été ouvrés sur place, puisque cette roche
manque dans le pays. Notre grotte étant dans le granit
n'a ni stalactites, ni stalagmites ; le sol meuble n'a guère
que 10 à 15 centimètres de profondeur ; son ouverture
a environ 6 mètres dans tous les sens ; elle regarde le
couchant.
J'ai vu la collection de M. Brassard, tous ses silex
sont de petite dimension : ce sont des limes, des grat-
toirs, des pointes de javelots et d'arbalètes, de petits
couteaux ; ils m'ont paru appartenir à Tépoque de la
pierre taillée.
Les pierres polies, dont le fini paraîtrait étonnant si
on ne savait pas (jue le silex, fraîchement sorti de terre,
se travaille avec bien plus de facilité, ne sont venues
que plus tard. D'ailleurs, une grande habitude rend les
ouvriers très habiles, ainsi que cela se voyait autrefois
dans nos tailleurs de pierres à fusil. Chacun peut voir
à Paris, en ce moment, au jardin d'acclimatation, des
habitants de la terre de feu qui en sont encore à l'âge
de pierre polie et qui travaillent avec adresse le silex et
le verre.
Des calculs, bien hypothétiques à la vérité, assignent
à Tâge de pierre une antiquité de 6 ou 7,000 ans avant
l'ère chrétienne.
Notre grotte doit remonter au soulèvement, à la for-
mation de la montagne granitique où elle se trouve.
Donc, rien d'étonnant qu'elle ait eu ses troglodytes. Ils
avaient su bien choisir leur emplacement ; ils étaient
près d'un cours d'eau et la position de la caverne en
rendait la défense facile contre les animaux et contre
leurs semblables ; étant bien prouvé que l'homme, alors
comme aujourd'hui, ne pouvait vivre en paix avec ses
voisins.
Dans le midi, on appelle baume les grottes peu pro-
fondes ; il en est de même à Sail, et le village voisin
de celle que nous visitons porte aussi le nom de la
Baume.
Tout près de là est un abri sous roche — on appelle
ainsi, en anthropologie, une sorte d'encorbellement de
— 62 —
la masse granitique — où les bergers s^abriteut et font
du feu pendant Thiver. Il est probable que cet abri était
plus considérable autrefois et qu'il a été amoindri par
les siècles et par le chemin qui longe la rivière. Plus
d*une fois je me suis réfugié sous ce toit naturel pour
me garer d'une bourrasque.
Les instruments en pierre taillée, découverts par
M. Brassard, pourraient appartenir à la dernière cou-
che du terrain quaternaire, puisque la présence de
rhomme y est bien certaine. L'abbé Bourgeois croit
même avoir trouvé des silex et des os taillés de main
d'homme, dans les sables de Saint-Priest, non loin de
Chartres, et dans ceux de l'Orléannais près du village
deThenay ; sables qui appartiennent au terrain pliocène,
dernière division du tertiaire. Mais cela est loin d'être
admis par les savants qui regardent les trouvailles de
l'abbé Bourgeois comme produites par des bouleverse-
ments ou par le gel et le dégel de la roche.
Comment se fait-il que les fouilles de la Baume
n'aient mis au jour que de petits instruments et aucun
débris d'os et de charbon ? (i) Peut-être notre grotte,
dans les derniers temps, fut-elle habitée par de hauts
personnages de l'époque, qui n'avaient pas à se défen-
dre, ni à faire un travail manuel : par exemple, par des
Druides ou des Druidesses. On sait que ces prêtres
étaient instruits, connaissaient l'écriture qu'ils n'ensei-
gnaient, ainsi que leurs idées philosophiques, qu'à leurs
néophites. Ce n'est probablement pas sans raison que
Honoré d'Urfé place un collège druidique à Mont-.
Verdun.
Pourquoi aussi notre grotte n'aurait-elle pas été la
demeure des bons troglodytes dont nous parle Mon-
tesquieu dans les 12* et 13' Lettres persanes ? Il faut les
relire quand on veut se rafraîchir l'âme et ne pas déses-
pérer du progrès moral. Je veux en citer seulement
quelques lignes pour allécher le lecteur :
(1) Ces petits instruments de pierre étaient le plus souvent emman-
chés dans des os longs, ce gui les rendaient plus utiles et plus
maniables.
— G3 —
a Des troglodytes, fuyant la corruption générale, se
<r retirèrent dans des grottes écartées, pour y vivre en
« paix. Ils y menèrent une vie heureuse et tranquille : la
« terre semblait produire d'elle-même, cultivée par ces
« vertueuses mains.
« Ils aimaient leurs femmes et ils en étaient tendre-
ce ment chéris. Toute leur attention était d'élever leurs
« enfants à la vertu. Ils leur faisaient surtout sentir que
« rintérét des particuliers se trouve toujours dans Tin-
a térét commun ; que vouloir s'en séparer, c'est vouloir
« se perdre.
tt La religion vint adoucir dans les mœurs ce que la
« nature y avait laissé de trop rude.
« Les troglodytes instituèrent des fêtes en l'honneur
a des dieux. Les jeunes filles, ornées de fleurs, et les
«t jeunes garçons, les célébraient par leurs danses et
<c par les accords d'une musique champêtre ; on faisait
ce ensuite des festins où la joie ne régnait pas moins
« que la frugalité. C'était dans ces assemblées que parlait
« la nature naïve ; c'est là qu'on apprenait à donner le
« cœur et à le recevoir ; c'est là que la pudeur virgi-
a nale faisait en rougissant un aveu surpris, mais bien-
« tôt confirmé par le consentement des pères ; et c'est
a là que les tendres mères se plaisaient à prévoir une
a union douce et fidèle. »
On voit que l'homme pouvait être plus heureux dans
Tâge de pierre, qu'en l'âge d'or qu'on ne sait où placer.
Au sommet du chaînon, dans lequel a été creusée
notre grotte, se trouve le village de Chorigneux où
l'on voyait naguère plusieurs solides et anciennes cons-
tructions. C'était un petit ûef qui a toujours appartenu
aux divers seigneurs de Boën.
Au hameau voisin, dit Le Monteillard, j'ai remarqué
un vieux tombeau en pierre qui sert de réservoir à une
fontaine, ce qui l'a préservé de la destruction, sans quoi
il lui serait arrivé ce qui est advenu à celui de Saint-
Romain-le-Puy qui vient d'être brisé par le vandalisme
moderne. M. Révérend Dumesnil prétend que la tombe
de Saint-Romain était celle du prieur Chevallard. On
aimerait à en trouver les preuves.
— 6i -.
Un autre jour, remontant le ruisseau de Chagnon,
auquel la sécheresse avait enlevé une grande partie de
ses charmes, en rendant muettes ses cascatelles, j'arrivai
àPraval, petit village n'ayant guère qu'une demi-douzaine
de maisons. Il faut vous dire qu'il y a peu de temps,
Praval représentait un hameau du moyen-âge dans toute
sa pureté : maisons vieilles, basses, à ventre proéminent
— une d'elles porte la date de 1593, — avec galeries,
fenêtres et vitres étroites, habitations des animaux
presque communes avec celles de leurs maîtres. Mais
dans la vallée, des prairies toujours vertes, arrosées par le
ruisseau qui descend des gorges sauvages de Saint-Just-
en-Bas ; sur les flancs de la montagne, un peu de vignes,
beaucoup d'arbres fruitiers, des bois de sapin, des roches
en forme d'aiguilles semblables à des menhirs, font de
de ce lieu une promenade solitaire bien propice aux phi-
losophes et aux convalescents.
Peut-être à cause de tout cela, il me revint en la mémoire
que dans ce hameau habitait une femme qui, dans ma
jeunesse — il y a de cela au moins un siècle gaulois, —
passait pour la plus belle fille des environs. Elle était
sage, et on l'appelait la belle Marguerite. On se détournait
de son chemin rien que pour la voir passer et pour con-
templer ce que La Bruyère appelle le plus beau spectacle
du monde. Je m'informai de sa demeure et je fus lui
rendre visite. Hélas ! il eut mieux valu me contenter de
mes souvenirs ; la Marguerite avait perdu ses blanches
pétales et son feuillage avait changé de couleur — les
femmes de la campagne vieillissent vite. — Ses grands
yeux avaient seuls conservé quelque beauté. Lorsque
nous nous fûmes reconnus, elle fondit en larmes; puis
elle me raconta ses malheurs — la beauté n'en préserve
pas. — Elle était veuve et son fils, un beau gars, un
artilleur, avait péri dans notre funeste guerre avec la
Prusse. Une belle enfant de sa fille qu'elle avait auprès
d'elle, promettait de ressembler à sa grand'mère. Si une
femme d'esprit peut déniaiser plusieurs générations,
suivant Toussenel, pourquoi n'en serait-il pas de même
de la beauté?
Nous nous quittâmes tristes tous les deux.
— 65 —
Marguerite dans son enfance habitait le village de la
Baume, et sans doute les fées qui hantaient la grotte,
lui avaient fait don de la beauté, don presque aussi rare
que le génie. Avoir brillé quelques instants, c'est bien
quelque chose ; tant de gloires ont moins de durée !
D'ailleurs le beau ne tient-il pas le premier rang dans
cette trinité de l'i déal : le beau, le vrai, le bien !
Rien n'est vrai que le beau, rien n'est yrai sans beauté^
a dit un de nos grands poëtes ; et un illustre philosophe :
la beauté est le dernier mot des choses. Honoré d'Urfé
définit la beauté : un rayon qui s'élance de Dieu sur
une chose créée.
La divinité seule réunit en elle ces trois termes :
la laideur de Socrate est proverbiale ; Saint- Vincent-de-
Paul était laid ; Littré, Dufaure étaient loin d'être beaux.
Ces pensées occupèrent mon esprit tout le reste de
ma promenade.
Je n'ai trouvé le nom de Praval que dans un acte de
1278, où un Pierre de Couzan, dit de Praval, seigneur
de Boën, fils de Girard de Couzan, vend certains droits
à M"' la prieure de Leigneux.
LE CHATEAU (1;
Malgré les 30 degrés du thermomètre, je n'ai pas oublié
le chemin de la vieille forteresse des Damas et des Couzan,
dont tous les jours se détachent quelques pierres.
Pourquoi M. Hippolyte Sauzea n'est-il pas venu mettre
la main à ces grandes ruines ? Le possesseur actuel,
M. Dety de Milly, ne s'en inquiète guère. Il y a quelques
années, avec peu d'argent, on aurait pu conserver la
première enceinte, mais aujourd'hui !...
Il n'y a pas bien longtemps que d'une des ouvertures
de la citadelle de Couzan on pouvait apercevoir au sud,
sur un des contreforts des montagnes de Saint-Georges,
(1) Voir dans nos premières excursions, la description du château
de Couzan.
5
— 6G —
au-delà de la goutte de Vial, une petite chapelle me-
naçant ruine, dédiée à Saint-Martin, qui devait être bien
ancienne, quoiqu'elle n'eût aucun caractère. Elle vient
d'être remplacée par une statue de l'évêque de Tours, en
bronze galvanisé, de deux mètres de hauteur : le saint
est représenté debout, la main droite levée pour bénir.
L'inauguration en a été faite le 13 novembre 1881, solen-
nellement, et avec un grand concours de toutes les pa-
roisses voisines. Cette "Statue a été érigée par les libéralités
des habitants de Saint-Georges et par le zèle de son
pasteur. Rendons grâce à M. le curé d'avoir décoré nos
montagnes en variant le sujet.
Saint-Martin, un des plus grands saints qui aient paru
dans l'église, naquit vers 316 : ce fut un grand destructeur
de temples païens et un grand thaumaturge ; suivant la
légende, il guérissait même ceux qui ne le désiraient pas.
Un jour, deux aveugles qui se tenaient sur la voie pu-
blique pour y demander l'aumône, entendant un grand
bruit, en demandèrent la cause. Il leur fut répondu que
c'était la foule qui se portait sur le passage de Saint-
Martin. Nos mendiants se dirent entre eux : « qu'allons
nous faire ? si le saint nous aperçoit, il nous guérira, il
nous faudra alors travailler pour gagner notre vie. » Cela
dit, ils se sauvèrent aussi vite que leur permit leur cécité.
Mais l'évêque qui devina leur malice diabolique, les
guérit quand même. Toujours la paresse sera une des
causes du paupérisme.
Le pèlerinage de Saint-Martin n'était guère plus suivi
que par les paroisses voisines ; il est probable que l'érec-
tion de la nouvelle statue va lui donner un peu de célébrité.
Sur la même montagne, h une petite distance des ruines
de la chapelle, se voit un rocher sur lequel est gravée
une croix ; c'est ce qu'on appelle le^ manteau de Saint-
Martin. Un peu plus bas est la fontaine de Saint-Martin,
dont on fait boire l'eau aux enfants malades, et avec
laquelle on leur fait des ablutions.
Les recherches de i\I. Vincent Durand ont amené la
découverte, en ce lieu, de tuiles à rebords, de plusieurs
silex taillés et de fragments de poterie non tournée.
D'après le même auteur, « de l'autre côté de la vallée,
— 67 —
dans une gorge boisée, se cache un Chatellard où l'on
voyait au XV* siècle, une pierre-fol. Un autre Chatellard
aurait couronné les hauteurs de la Bruyère ; près de là
aussi existait une voie antique. » (Congrès scientifique
d'Autun, 1818,}
SYNDICAT DU LIGNON
C'est un peu au-dessous du joli moulin de Veaux que
M. Graef place le barrage qui doit servir à l'arrosage de
la plaine du Forez. En effet, le plateau de Sainte-Foy ne
peut s'irriguer que par une rigole dérivée du Lignon.
« Ce réservoir pourrait se disposer facilement, en lui
« donnant 48 mètres de hauteur, de manière à avoir une
« réserve permanente, pour les irrigations, de 4,000,000
« de mètres cubes.
«( Pour distribuer les eaux qui seraient fournies par
« le réservoir, il suffirait de faire partir du Lignon une
« rigole indiquée, sur notre carte, au bas de Leigneux. »
(Graef.)
Au mois de juillet, la Société de la Diana a fait une
excursion à Sail, excursion beaucoup trop rapide, puis-
qu'elle n'a visité ni sa grotte, ni son établissement thermal,
ni son église, dont le chœur bizantin n'est pourtant pas
mal ; surtout s'il était dépouillé de son affreux badigeon,
et si la coupole de son dôme n'avait pas été dissimulée
par un plafond. Il faut bien espérer qu'un jour ou l'autre
on rétablira le tout en son état primitif.
Elle s'est bornée à monter au château et à bien dîner
à l'hôtel des Roches*-, après quoi elle a donné quelques
minutes à Leigneux et à Boën : le Sail méritait cependant
une journée entière. Eh ! messieurs de la Diana, vous
avez devant vous l'éternité, rien ne vous presse ; ne
vous contentez donc pas des visites d'amateurs ; vous
êtes bien mieux que cela.
Au dessert du dîner susdit, un convive a porté un toast
à l'avenir de la Diana; il a fait ressortir son utilité, ses
— 68 —
services rendus à l'histoire locale et à ses monuments ;
puis, s'inspirant des lieux et de leurs souvenirs : MM. de
la Diana, a-t-il dit, du haut de la citadelle de Couzan,
dix siècles vous contemplent, et Tomhre des Damas, des
Couzan, des Saint-Priest et des Lévis a dû tressaillir,
lorsque vous fouliez le sol témoin de leurs combats, de
leur gloire et des services rendus au pays ; car il ne
faudrait pas croire que la féodalité n*ait pas eu sa raison
d'être.
Mais, comme j'en ai fait la remarque, le temps était
bien court, le dernier train du chemin de fer partant
beaucoup trop tôt.
Pour moi je restai au Sail ; car, et j'aime à le dire,
maintenant je puis chanter comme le héros de la Dame
Blanche,
On ne dira pas que je fais des folies.
J'achète un château sur mes économies ;
simplement en substituant un chalet au château.
Ce n'est bien qu'une maisonnette, mais elle est assise
sur un rocher qui domine la rivière, de telle sorte que de
ma fenêtre, je puis jeter ma ligne et pécher une truite
pour mon dîner, pour peu que le poisson y mette de la
bonne volonté. Sa façade principale qui regarde le midi
est tapissée d'une treille, en ce moment chargée de raisins
noirs ; celle du levant disparait sous la vigne vierge et
les liserons qui encadrent la fenêtre. Elle n'est pas plus
grande que la maison de Socrate, trois chambrettes, une
cuisine, une petite salle à manger :
Où les amis qui me rendront visite
Seront toujours maltraités de bon cœur.
Point de salon : une promenade ou des sièges au bord
de l'eau le remplaceront.
Est attenant un jardinet qui s'incline vers le Lignon
Où croissent à plaisir l'oseille et la laitue.
J'y cultiverai peu de fleurs. A la campagne, surtout
dans les vallées, la flore locale est assez riche, si on sait
l'étudier. C'est ainsi qu'un Dianiste est descendu du
— 69 —
château, tenant à la main un bel Ophris mouche, assez
rare, cueilli dans le préau de la citadelle.
Pendant mon séjour à Sail, quelques buveurs d'eau
viennent quelquefois me demander des conseils ; souvent
je les reçois assis à l'ombre des aulnes qui baignent
leurs pieds dans la rivière. J'imagine qu'ainsi faisaient
nos aïeux, les Druides, amis des bois et des eaux, savants
dans la connaissance des vertus que renferment les
plantes.
Autrefois la station de Sail était plus fréquentée
qu'aujourd'hui ; on y vivait simplement mêlé avec les
familles du pays, chaque maison ayant quelques buveurs.
Je me souviens d'une jeune fille qui accompagnait sa
mère aux eaux. J'étais en vacances, ma mère fit connais-
sance avec la sienne, et naturellement moi avec la fillette.
C'était une petite brune aux yeux bleus, aux traits doux
et réguliers; le coloris de ses joues tranchait avec la
blancheur de son visage ; sa conversation était à la fois
spirituelle et naive. Dans nos petites excursions je lui
apprenais le nom des Heurs que nous trouvions et de
celles qu'elle avait cueillies en se promenant avec sa mère.
Un jour elle m'apporta le miroir de Vénus (prismatocarpus
spéculum, famille des campanulacées). Elle fut enchantée
de ce nom pittoresque. — Mais, lui dis-je, vous devez avoir
trouvé, près du miroir, le peigne de Vénus, famille des
ombellifères. — On ne me laissa point de repos que je
n'eusse montré cette plante. Une fois nous trouvâmes un
beau liseron des haies bien fleuri ; je fis avec cette tige
grimpante, autour de son chapeau de paille, une guir-
lande qui descendait sur ses épaules, mêlée à ses
cheveux. Elle était charmante ainsi. Depuis j'ai toujours
appelé ma jeune élève du doux nom de liseron, et c'est
sous ce nom qu'elle- est restée dans mon souvenir.
L'année suivante, malgré sa promesse, la jeune fille
ne revint pas embellir notre vallée. Hélas! le liseron
n'avait pas refleuri, il n'avait duré qu'un printemps.
Voilà comment le liseron est devenu ma fleur préférée.
J'aimerais qu'un jour elle s'attachât à la croix qui sur-
montera ma tombe dans le petit cimetière de Sail.
— 70 —
PALOGNEUX
Un dimanche, après midi, le ciel étant voilé et lourd,
j'en profitai pour faire une promenade en montagne et
respirer un peu d*air frais.
Je pris le chemin qui passe derrière THôtel-des-
Roches, au pied d'une croix ; d'abord rocailleux, il
se couvre bientôt d'un gazon fin, agréable à la mar-
che. On rencontre encore quelques vignes, quelques
terres moissonnées, puis on chemine tantôt dans les
bois, tantôt au milieu des prairies. J'arrivai ainsi au
village de Poisat. (886 mètres.) Une demi-douzaine de
chiens me viennent au devant, en faisant un vacarme
abominable ; heureusement j'avais un bâton ferré qui
les tenait à distance. Une jeune femme, avec un enfant
sur les bras, sortit d'une maison et les apaisa. Je m'a-
vançai vers elle en lui disant en mauvais patois :
— Bounsai tretous. Après m'avoir rendu mon bounsai :
— Onte allave, me diot-elle ? — Je vins doé lous Sai et
fouais una proumenade. — Vos êtes maque un prenou
d'aiguë ? — Vei. — Comme àquin vos logeave, m'assure,
aux Roches ; on n'y est pas ma, disout-y. — No, je logeave
chez me. — Comment donc que vos vos appelave, si je
SOS pas trop curiouse ? Quand je lui eu décliné mon nom,
elle me dit : — J'ons bien connussu votron famille.
Deux ruches de mouches à miel, qui étaient tout
près de là, attirèrent mon attention, ayant chacune un
crêpe attaché à leur pointe. J'en demandai la raison à
cette femme qui m'apprit qu'elle venait de perdre son
homme d'un chaud et froid et que si on ne faisait pas
faire le deuil du maître aux abeilles, elles petafinC"
raient dans l'année même. Cette douce et belle légende
en action existe encore dans toutes nos montagnes.
J'appris aussi que le village de Poizat était de la
paroisse de Palogneux dont il n'était qu'à demi-heure.
Ce qui me décida à pousser jusque là. Je continuai
donc mon chemin et bientôt après je faisais mon entrée
dans ce bourg.
— 71 —
Palogneux, assis dans un pli des hautes vallées de nos
nrontagnes, entre les signaux de Paret (950 mètres), et
de Chavanne (Sii), voit se dérouler devant lui, en
pente rapide, une vaste prairie semée de bouquets d'ar-
bres. De la terrasse de son église on domine la plaine
dont les étangs miroitent au soleil, coupée par la blan-
che route de Boën à Peurs, ruban de i8 kilomètres
tendu entre ces deux villes ; tandis qu'à l'ouest l'ho-
rizon est borné par des crêtes volcaniques.
Sa petite église est en forme de croix latine ; ses deux
travées ont une voûte avec arêtes dont l'ogive est
placée dans le sens transversal et non suivant la direc-
tion de la nef ; disposition assez rare. Le grand autel
en bois, assez simple, a de jolis gradins garnis de ni-
ches avec statuettes ; le tabernacle est surmonté d'un
dôme d'assez bon goût ; le tout est entièrement doré.
Dans le transept du côté droit est la chapelle de la
vierge, et dans le gauche celle de saint Pierre, patron
de la paroisse. Plusieurs statuettes en bois ornent les
autels et les piliers : celles de saint Paul, de saint
Maurice, de saint Claude, de saint Abdon, de sainte
Catherine, de sainte Philomène. Dans la chapelle de
saint Pierre, il faut s'arrêter devant un enfant Jésus et
sa mère qui vient de le découvrir préchant dans le
temple. Ces deux statuettes sont d'un travail remar-
quable ; l'enfant Jésus a déjà la majesté d'un docteur
jointe à la douceur de la jeunesse ; dans les gestes,
sur la figure de la Vierge, on lit à la fois l'inquiétude
d'avoir perdu et la joie d'avoir retrouvé son fils.
Un porche précède la grande porte dont l'archivolte
est plein ceintre ; elle est condamnée. La porte laté-
rale, qui regarde le midi, est en accolade ; elle est sur-
montée d'une niche vide et d'un écusson chargé de
deux clefs en sautoir, avec la date LMVXX (l'an 1520).
Elle a aussi un porche entouré de bancs de pierre, car
c'est là que se traitaient les affaires communales ; une
sorte de Galiney, comme celle de la Tour-en-Jarrez (i).
(1) Voir la noliro sur la fialinoy de l'église do la Tour-cn-Jarrez,
par M. Tesfcnoiro.
7*>
Sous une voûte du clocher se trouvait, dit-on, la
chapelle du seigneur. Quant au château, on n'en voit
pas de traces, il occupait remplacement du cimetière
actuel.
La dîme de cette paroisse était perçue moitié par le
curé, moitié par le chapitre de Notre-Dame de Mont-
brison.
En 1788, était seigneur pour la moyenne et basse
justice, M. Punctis de la Tour, et pour la haute justice
M. de Luzy Cousan, qui la vendit, ainsi qu'une rente
noble, au sieur Monier dit Paille, marchand à Palogneux.
Palogneux n'a que 230 habitants, et, comme je deman-
dais au bon prêtre qui m'accompagnait comment il pou-
vait vivre : « Que voulez-vous? me dit-il, un homme seul
a peu de besoins : j'ai une basse-cour, j'élève des lapins,
je cultive mon jardin ; quant à mon casuel, je vous le
cède volontiers pour 50 fr. »
Ainsi, voilà un homme intelligent, bien élevé, qui
passe sa vie sur une froide montagne, presque dans
l'isolement et la pauvreté, mais qui vit content quand
même, en faisant lo bien. Il m'accompagna quelques pas
et je regagnai le Sail.
En descendant, pour éviter la fatigue, je m'asseyais
de temps à autre tantôt sur un tronc d'arbre, tantôt sur
un tertre. J'avais dans ma sacoche un volume de Tristram
Shandy que j'avais pris sur la réputation de l'auteur
du Voyage sentimental. J'avoue que j'ai été rudement
désabusé ; je ne sais guère de livres plus ennuyeux. Il
y a bien quelques pages d'une philosophie profonde,
d'une sensibilité vraie, mais elles sont rares et ne com-
pensent pas toutes ses plaisanteries de mauvais goût et
une grande monotonie, malgré une variété forcée et
malsaine. J'en parcourais cependant les pages en les
coupant avec mon couteau de poche.
Il est des personnes pour qui c'est une peine de cou-
per un livre ; pour moi, c'est un plaisir. Je m'amuse
avec mon couteau de bois. Lorsque je lis haut je mar-
que pour ainsi dire la mesure ; cela repose mes yeux,
me fait lire plus lentement, me donne le temps de
réfléchir. Mais les impatients ne me comprendront pas.
— 73 —
LEIGNEUX
Vers la fin du mois d'août, la température adoucie
permettant de plus longues excursions, je vais promener
jusqu'à Leigneux, en suivant le cours de la rivière, par
Tancienne route.
C'est le soir. Le soleil, qui s'incline vers les pics de
Palogneux et du Miolant, envoie, à travers les troncs
des arbres riverains, ses rayons obliques qui produi-
sent sur la prairie d'admirables effets, dernières har-
monies de la lumière et des ombres ; tandis que le
Lignon semble rouler des flots d'argent. Ne vous sem-
hle-t-il pas que le coucher du soleil soit généralement
plus beau que son lever ? N'en est-il pas ainsi de la vie
de l'homme de bien ?
Me voici arrivé dans le cloître du chapitre de Lei-
gneux (1). Après une courte visite à son église, je vais
frapper à la porte de l'ancienne demeure de l'abbesse,
habitée par une bonne dame du pays ; quoiqu'elle ne
reçoive plus, je suis admis facilement comme une vieille
connaissance. Bientôt installé dans le salon, en un
bon fauteuil de l'époque, pendant que mon hôtesse me
racontait je ne sais plus quelle histoire que je n'écou-
tais guère, un retour sur le passé fit apparaître devant
moi la dernière abbesse dont j'avais vu le portrait,
Madame Catherine de Gayardon de Tiranges. C'était
une femme dans la force de l'âge, belle comme une rose
épanouie. J'admirai sa noble tenue, son air gracieux,
son beau costume, et je lui dis : a Douce chanoinesse !
combien plus vous me faites aimer la dévotion que les
terribles mères Arnaud et Jacqueline Pascal. Si elles
étaient plus rigides, vous aviez moins d'orgueil. Oh !
que vous deviez aimer et bénir Dieu dans ce joli cou-
vent où la vie coulait calme comme dans le beau temps
de l'Astrée. Tandis qu'à Port-Royal on devient
triste en lisant l'histoire de M"® Charlotte Goufiier de
(1) Voir sa description dans notre premier itinéraire.
Roannez. » a Folie sublime, si l'on veut, dit Cousin» mais
folie manifeste. »
Le père de Charlotte était duc de Roannais, en suite
de rachat, par Guillaume Gouflier, des seigneuries de
Saint-Haon, Roanne, la Motte et Boisy, au prix de
10,000 écus d*or. Ces biens avaient été confisqués et
mis en vente, par arrêt du Conseil du 23 mai 1455, au
préjudice de Jacques Cœur, le célèbre argentier de
Charles VII.
Un mot sur cette famille se rattachant à Thistoire du
Forez ne sera pas hors de propos. Charlotte, fille de
Henri de Gouffier, marquis de Boisy, duc de Roannais,
et de Marie Hennequin, était née le 15 avril 1633 ; elle
avait dix ans de moins que Biaise Pascal, dont elle eut
rhonneur et le malheur d'être aimée. Car il a certaine-
ment connu Tamour, celui qui a dit : « Quand on aime,
on est dans Tétat le plus heureux dont la nature hu-
maine est capable. »
Port-Royal, qui flétrissait le mariage « comme la plus
périlleuse et la plus basse condition du christianisme »
entraîna Charlotte en religion. Mais sa famille, dont elle
était l'unique espoir — son frère étant mort et ses sœurs
au couvent — obtint dispenses de Rome et la fit rentrer
dans le monde, où elle épousa François d'Aubusson, duc
de la Feuillade.
La perte successive de plusieurs de ses enfants — ce
que Port-Royal et elle-même regardèrent comme une
punition de Dieu — la rendit extrêmement malheu-
reuse. Le seul de ses fils qui survécut mourut sans pos-
térité en 1725.
La haute naissance de M**^ du Roannez ne permit pas
â Pascal d'élever ses vues jusqu'à elle ; il est très pro-
bable qu'il ne lui avoua jamais ses sentiments. N'est-ce
pas à cette situation qu'est due cette pensée : a Le plai-
sir d'aimer, sans l'oser dire, a ses peines, mais aussi il
a ses douceurs.
Pascal nous prouve qu'on échappe rarement aux
grandes lois de la nature, et que l'homme, quelle que
soit sa position, est, en tout bien tout honneur, fortement
enclin à s'unir à une Ep^éric : union souvent morale.
i o
union pour le bien, mais qui est loin d'être sans
charme. S'il fallait des exemples pris dans nos grands
hommes, je n'aurais que l'embarras du choix.
Lorsque Pascal, dans son discours sur les passions
de l'amour nous dit : « qu'une vie est heureuse quand
elle commence par l'amour et qu'elle finit par l'ambi-
tion B, que veut-il dire ? sinon : heureux l'homme qui
dans sa jeunesse possède une femme selon son cœur, et,
dans son âge mûr, une compagne qui le seconde dans
ses vues d'avenir, une femme, en un mot, qui peut dire
comme l'homme de Térence : « Je suis femme et rien de
ce qui est femme ne m'est étranger. »
Mais les eaux du Lignon nous enivrent ; poursuivons
notre route jusqu'à Boën, en passant parles jolis vil-
lages du Mas et de l'Argentière.
BOEN
Boën est la petite capitale d'un grand canton qui
s'étend en montagne et en plaine. Ses maisons sont bien
bâties, du moins sur le parcours de la grande route ; ses
hôtels sont bien tenus et on peut y dîner.
Après nous être arrêté quelques instants devant son
joli château moderne, nous allons revoir son église,
encore une fois, avant qu'elle disparaisse, comme tant
d'autres vieilles et bonnes choses ; ce qui serait déjà
fait, si on avait pu s'accorder sur l'emplacement du nou-
vel édifice ; car elle est vraiment devenue insuffisante.
Que ne la fait-on sur le même lieu, loin des marchés,
loin des grandes routes ? Le silence convient aux lieux
saints ; on aurait l'avantage de conserver son beau et
solide clocher.
En parcourant Boën^ j'avoue ne pas avoir éprouve le
même désenchantement qu'un touriste moderne. M. E.
Montégut, à qui on avait vanté la beauté des filles do
ce pays, croyait probablement que tout le beau sexe
de la ville devait se mettre sur son passage ; ce qui au-
rait pu avoir lieu, vu la curiosité féminine, si le criti-
— To-
que touriste eût pris soin d'annoncer son arrivée. Mais,
ayant rencontré d'abord une boiteuse et quelques vieilles
femmes — car on vieillit, maintenant du moins, sur les
bords du Lignon — il faut voir son dépit et combien il
peste contre les réputations usurpées. Tout à coup il
découvre un groupe de jeunes filles qui, sans être
d'une beauté exceptionnelle, sont accueillies par ses
yeux avec une vivacité de joie qu'ils n'avaient jamais
ressentie à ce degré : « S'il m'est permis, dit-il, d'en
juger par ces rares échantillons, la population de Boën
conservée encore son type gallo-germanique original ;
voilà bien ce long et doux profil qui fait ressembler les
jolies Allemandes à des brebis sentimentales ; cet air
de visage intéressant et cette grâce paisible qui ont fait
faire à l'imagination des poëtes tant de rêves de clair-de-
lune. En les voyant ma mémoire m'a spontanément pré-
senté certaines figures de jeunes filles dans les cartons
d'Overbeck. C'est exactement le même type et le même
genre de grâce ; or, Overbeck étant Bavarois, était
Boïen d'origine comme nos jeunes foréziennes. » (E.
MONTÉGUT.)
D'où nous concluons, avec grand plaisir, que le beau
sexe de Boën est toujours digne de son ancienne répu-
tation, et, par suite, digne de nos hommages.
Mais j'oublie que je ne voyage pas précisément pour
me livrer h l'examen des belles filles du pays : c'est la
faute à M. E. Montégut. Une autre excuse, c'est que
peut-être les beautés de Boën sont des descendantes
des Astrée, des Léonide, des Galathée, des Diane
d'Honoré d'Urfé.
Voyons ce qu'on sait sur l'ancienneté des Boiens :
tt Vers le sud, une tribu kimrique (les Boies) vivait
isolée de sa race, dans les landes des Ibères, exploitant
la résine des pins qui croissent sur ce territoire ; vers
le ÏX"* siècle avant Jésus-Christ. » (Guizot, Histoire de
France.)
« Nos pères sont de ces Boïens qui, jadis, sous le roi
Bellovèse, sortirent de la Gaule et allèrent chercher de
nouvelles habitations au-delà des Alpes. » (Astrée.)
Les Boïes avaient donc colonisé dans la Gaule Cisal-
i i
pine, de laquelle ils furent chassés par les Romains après
une lutte longue et opiniâtre. On les trouve ensuite
dans la Germanie ; et, suivant les auteurs, la Bohème et
la Bavière leur doivent leurs noms. Après d'autres
guerres malheureuses, une tribu Boîenne se joignit aux
Helvètes qui, bravant César, voulurent se rendre en
Gaule. César, vainqueur, autorisa les Boîens à s'établir
dans un angle de terre formé par l'union de la Loire
(Liger) et de l'Allier (Elaver). Là, ils fondèrent une petite
cité, Gergovia-Boîorum, que certains auteurs croient
être Moulins, et d'autres la petite ville de Theil. Plu-
sieurs historiens attribuent donc, à tort, à notre Boën,
le passage des Commentaires, où César, qui campait
près d'Avaricum (Bourges) qu'il voulait assiéger, de-
mandant des vivres aux Eduens et aux Boîens, dit :
« Mais le peu de zèle des premiers et la pauvreté des
seconds y mettaient obstacle, quod civitas Boïorum erat
exigua et infirma, » (César, VII, XVII.)
Toutefois il est probable que les Boîens, si éminem-
ment colonisateurs, finirent par remonte^ la Loire et
s'établir sur les bords du Lignon. Le tréma placé sur
ces deux noms n'est-il pas significatif ?
<K La tradition rapporte que Boën fut pillé par les
Sarrasins au VU"* siècle et que les habitants se réfu-
gièrent au château de Couzan. Depuis cette époque Boen
fut sous la dépendance de cette baronnie.
« Boën fut pendant quelque temps un annexe de la
Bouteresse, sous le patronage de Saint-Jean-des-Vi-
gnes. » (Ogier.)
L'église de Boën possède une chartre inédite, du 17
août 1352, portant confirmation par Guy II de Damas,
seigneur de Cosant, des privilèges accordés à la ville de
Boën, vers 1250, par Guy P' de Damas, seigneur de
Cosant et vicomte de Châlons.
En 1761, sentence condamnant les recteurs de l'IIôtel-
Dicu de Boën a passer reconnaissance nouvelle des fonds
qu'ils tiennent en censive, de M" Jean de Lescaris d'Ur-
fé, marquis dudit Chàtelet, et de son épouse. (Collection
des archives départementales.)
A la porte de Boën, au milieu d'une vigne, est une
— 78 —
maisonnette avec tourelle appelée Paparcl. Un messire
Paparel était conseiller du roi, en 1698, et un André
Paparel acquit plus tard la seigneurie d'Arthun.
Boên a donné le jour au célèbre abbé Terray et à
François Jacquemont, né à Boën en 1757, curé de Saint-
Médard, près de Saint-Gai m ier. Ce fut un savant théo-
logien janséniste. Destitué à cause de ses opinions, il
mourut à Saint^Médard en 1835, en laissant sa petite
fortune aux pauvres de cette paroisse. On a de lui un
certain nombre d'ouvrages religieux ; parmi lesquels :
L'Avis atxx fidèles. C'était Toncle de M. Camille Jacque-
mont de Saint-Etienne.
Les MM. David ont à Boën une usine importante de
rubans-velours.
ARTHUN
Elévation, 371 mètres. — 580 habitants.
En quittant Boën, mettant à profit quelques jours de
liberté, nous résolûmes de pousser notre excursion jus-
qu'à Saint-Germain-Laval. Mais là, point de chemin de
fer, ni aucun service entre ces deux villes ; il faut se
procurer une voiture, et c'est ce que nous fîmes.
On prend la route de Roanne et on franchit bientôt le
bas des contreforts des montagnes du Forez ; gracieux
coteaux, tous complantés de vignes et devenus une
richesse qui semble braver le phylloxéra. Combien de
temps cela durera-t-il ? L'homme qui victorieusement a
disputé le sol aux animaux les plus forts, est impuissant
contre les inûniments petits. N'est-ce pas le cas de
dire, avec le grand penseur parlant de l'homme : « S'il se
vante, je l'abaisse ; s'il s'abaisse, je le vante? »
Quelques petites villas, à robe blanche et à volets
verts, se montrent çà et là dans les hameaux de Groze-
lier, de Platon, de Chàteaufroid etdesTrouilliéres ; puis
bientôt apparaît le clocher d'Arthun qui est à 6 kilomè-
tres de son chef-lieu de canton.
La route de Roanne en Auvergne que nous suivons,
laisse à droite les quelques maisons qui forment le
— 79 —
bourg d'Arthun. Nous entrons dans son église qui offre
peu d'intérêt ; elle n'a qu'une seule nef à voûte et à
ouvertures romanes. Mais le parc, dont nous avons longé
le mur, est remarquable par son étendue — il renferme
un étang — et par sa grande et belle culture due à son
dernier propriétaire.
En 1780, un petit manoir a été construit sur les ruines
de l'ancien château ; il est assez gracieux, mais son
intérieur a été bien négligé. C'est le fief de Beauvoir.
Arthun a toujours été possédé par le seigneur de
Boën, dont le dernier fut M. Punctis de la Tour.
Quant au fief de Beauvoir, Claude Girard, écuyer —
peut-être descendant des Vaugirard — en a prêté l'hom-
mage en 1722. Vers 1747, il légua cette terre à son
parent, M. Pierre-François de Rochefort, dont le frère
François de Rochefort était prévôt d'Ainay et prieur de
Bellegarde, en 1722. Antoine-Camille de Rochefort, fils
du précédent, fit rebâtir, en 1780, le château de Beau-
voir tel que nous le voyons aujourd'hui. Il devint acqué-
reur, en 1788, du comté de Bussy venant des d'Urfé et
des Simiane, derniers possesseurs.
Les de Rochefort, dont nous parlons, étaient-ils une
branche de la famille qui possédait le ehâteau de ce
nom, situé au-dessus de Saint-Laurent-de-Solore, et qui
en faisait hommage à Guy II, comte de Forez, en
1181 ; lorsque ceJui-ci faisait bâtir Cervières ? Cela n'est
pas certain. Ils étaient possessionnés à Pouilly-lès-Feurs
où l'on voit encore leur maison qui appartenait naguère
à M. de Boubé. Ils avaient aussi une habitation à Feurs
sur la place Grenette.
Le nom de Clurieux, que prend toujours un des fils,
vient d'un grand bois ainsi appelé, lequel est voisin du
bois du prieur de Cleppé.
Sous la Restauration, un de Rochefort était sous-préfet
h Saint-Etienne. Après sa mort, ses propriétés obérées
furent vendues et acquises par MM. de Neufbourg, fa-
mille originaire de Roanne.
En 1613, Louis GoufTier, seigneur de Roanne, érige en
fief le Bourncuf de cette ville, en faveur du noble
Antoine de Lingendcs, conseiller du roi ; fief qui passa
— 80 —
plus tard à la famille Courtin, qui en prit le nom, en y
faisant une inversion. De là ces deux vers de la satire
du docteur Worbe, de Roanne :
Oui, Monsieur, un Courtin trouve son nom trop court,
11 l'allonge et bientôt il se nomme Neufbourg.
Ajoutons qu*il en avait parfaitement le droit. François-
Joseph-Marie Courtin, chevalier, prête l'hommage, en
1753, de .Villechaize, fief et château en la paroisse de
Saint-Julien-la-Vestre.
M. de Neufbourg, qui vient de mourir, était un agri-
culteur consommé ; il a rendu à Arthun autant de ser-
vices par sa science agricole que par sa générosité envers
les malheureux.
Il avait épousé Mlle Gonon dont il eut deux ûls ; Tun
marié à Mlle de Pommerol, propriétaire du château de
Vernoille près de Pommiers ; Tautre, qui est mort, habi-
tait le château de la Pierre, paroisse de Chazelles-sur-
Lavieu, ancienne propriété des d'Allard. Sa veuve pos-
sède l'église de Saint-Eugénie-de-Moind.
Les armes des de Rochefort, de la Valette, Epercieu,
Beauvoir (Arthun), sont : Parti de vair et de gueules;
quelquefois, pour brisure, une moucheture d'hermine
d'argent sur les gueules. Devise : Lilia sustinet virtiLS.
Depuis plusieurs siècles, cette famille porte les
armoiries des de la Valette, seules ou combinées avec
les siennes.
Des sceaux du XVIII™* siècle portent : parti au 1*^' de
la Valette, au 2""° de vair plein.
« Le fief de Beauvoir, à Verrières-d'Ecotay, donna son
nom à une branche de la famille d'Ecotay, fondue à la
fin du XIV"* siècle dans les de Rochefort, qui prirent le
nom de Beauvoir, jusqu'à leur extinction, au XVI""
siècle. » (Steyer).
Théodore Ogier nous parait avoir confondu le fief de
Beauvoir, situé sur la paroisse de Verrières-d'Ecotay,
avec celui d'Arthun.
J'aurais désiré visiter de nouveau le parc et le château
de Beauvoir, mais on me dit que le propriétaire, M. de
Neufbourg, était très malade, et je n'insistai pas. Dans la
maison où je m'arrêtai quelques instants, j'aperçus, cou-
— 81 —
chée dans son lit, une jeune fille qui avait Tair bien
souffrant. Je m^approchai d'elle et je vis qu'elle avait
un rhumatisme aigii ; je donnai quelques conseils à sa
mère qui était là, l'engageant à faire appeler un médecin,
le cœur pouvant se prendre, et sa fille conserver l'oppres-
sion. Je l'engageai, en attendant, à changer de place le
lit de la malade, qui était dans un coin un peu frais, et
à lui faire du linge de coton moins froid que la toile.
Que de maladies on pourrait empêcher par quelques
bons conseils ! Mais le médecin n'est pas payé quand il
prévient le mal ; il ne l'est guère lorsque le malade
guérit ; heureusement il l'est un peu mieux si son
malade meurt.
BUSSY-ALBIEUX
Bussy-Albieux, anciennement Bussy-la-Poille, fut un
comté dans le Forez, comprenant les paroisses de Bully,
Saint-Sixte, Sainte-Foy-les-Vildieu et partie de Cezai.
C'est aujourd'hui une commune du canton de Boën, dont
elle est distante de '8 kilomètres. Sa population est de
760 habitants, et son élévation au-dessus de la mer est
de 347 mètres. Une grande route divise en deux cette pa-
roisse, dont la partie ouest est en montagne et contient le
village d'Albieu, avec un bois du même nom ; tandis que
la partie* est s'étend dans la plaine et possède plusieurs
étangs : celui d'Urphé est le plus étendu, c'est là que les
Stéphanois vont chasser le gibier d'eau. Son territoire
est arrosé du couchant au levant par le ruisseau d'Argent,
et par l'Onzon du sud au nord ; tous deux se jettent dans
la rivière d'Aix au-dessous dp Pommiers. Le nom d'argent
(Aqua quœ dicitur Argenton) vient d'une mine de plomb
argentifère exploitée sur les bords de ce petit cours
d'eau, qui lui-même reçoit le ruisseau de Beaune. L'On-
zon sert de limite aux communes de Bussy et de
Nervieux.
« Bussy était jadis traversé par le chemin dit français,
en ce qu'il conduisait en France, alors que le royaume
de Bourgogne formait un état indépendant. » (V. Durand.)
6
— 82 —
Ijussy possède deux églises : l'église paroissiale dédiée
à Saint-Martin était romane et n'avait rien de remar-
quable ; elle vient d'être démolie. Celle qui l'a remplacée
est construite avec gQÛt, les lignes en sont harmonieuses
et les matériaux bien choisis, les vitraux sont conve-
nables : elle est de style gothique. La seconde est plutôt
une grande chapelle qui occupe le milieu du cimetière ;
elle est très-ancienne ; sa voûte n'est que plafonnée, son
campanille est de style byzantin ; elle mérite d'être con-
servée. Elle était dédiée à Notre-Dame et à Saint-Galmier.
Le village d'Albieux avait aussi une petite chapelle.
L'église détruite possédait, dit-on, un beau reliquaire
du XIP siècle; nous ne l'avons pas aperçu dans la nou-
velle.
En démolissant le vieux temple, on a trouvé, sous les
dalles de la nef, une pierre sur laquelle était gravée une
inscription avec des lettres de 5 centimètres ; malheu-
leusement elle a été mutilée et il en manque un morceau.
Néanmoins, les archéologues lui donnent une grande
importance, précisément en ce qu'elle fixe le texte du
poids trouvé à Feurs. En effet, la 4™" ligne de l'inscrip-
tion portant : DEAE SEGETAE FORL.. Celle du poids :
DEAE. SEG. F. P. X. veut aussi dire : Deœ Segestœ et
non Deae Segusiavi.
Cette inscription a été acquise par la Société de la Diana.
La Mure dit qu'il a existé autrefois une noble maison
forézienne du nom de Bussy, paraissant dans an acte du
commencement du XIIP siècle ; aussi on trouve que
Geoffroy de Bussy, chevalier, a vendu, en avril 1245, à
Guy, comte de Forez, le château et mandement de Bussy
avec tout ce qu'il avait h Roanne, moyennant 400 livres
tournois et la propriété de la moitié du château de Mar-
clopt, sauf la forteresse et la jouissance viagère de l'autre
moitié. Alaisia uxor ejus confirmante. (Les Francs Fiefs du
Forez.)
Il existait à Bussy un prieuré de l'ordre des Grandmon-
tains, et nous voyons que le prieur s'engage à célèbre."
l'anniversaire de feu Guy, comte de Forez, décédé en
voyage d'outre-mer, en reconnaissance de deux sols forts
légués par le dit comte à son monastère. (Id.)
— 83 —
En 1270, Renaud, comte de Forez abandonne, par un
acte, au prieur de Bussy tous les droits de chasse, de
vendange et d'usage qu'il prétendait sur le lieu de Valliers,
nemore de Valleriis. (Id.)
Les Geoffroy de Bussy seigneurs de Bussy et d'Al-
bieux, jusqu'au milieu du XIIP siècle, qu'ils cédèrent
à Renaud, fils de Guy, comte de Forez, étaient seigneurs
de Saint-Maurice en Roannais, de Marclopt en Forez, et
possessionnés à Saint-Vincent-de-Boisset au XV' siècle.
Famille éteinte à la fin du XVI* siècle. ^Steyert.^
En 1274, Gile, fauconnier de Guy VI, obtint de lui un
moulin situé à Bussy, en échange de divers cens.
Le prieuré de Bussy qui était de l'ordre des Augustins
deGradmont fut réuni vers le milieu du XVIIP siècle au
prieuré de Pommiers ; le même abbé en avait la direc-
tion ; Dom Fortunat Deloches était titulaire en 1788.
Les archives du département de la Loire possèdent un
beau terrier de cette paroisse, qui date du commencement
du XV' siècle. Nous y avons vu que le seigneur du lieu
avait droit à un quart de geline (poule). Il est probable
qu'il ne percevait son droit que tous les 4 ans, sans quoi
il n'aurait reçu qu'une cuisse ou une aile de poulet.
Un des meilleurs dessins de l'armoriai de Guillaume
Revel est celui de la ville et du château de Bussy-la-
Poille. Le château est ceint de hautes murailles crénelées,
confortées de cinq tours avec mâchicoulis. Trois de ces
tours ont des panonceaux : l'un porte un dauphin, l'autre
trois fleurs de lys, et le troisième est un nid contenant
trois oiseaux. La seconde enceinte est défendue par une
vaste courtine renforcée d'un grand nombre de tours
crénelées ; les fossés sont entre les deux remparts. L'église
se trouve en dehors de la défense.
a Par acte reçu Falcon, notaire à Moulins, le 10 février
1517, M"' Anne de France et Suzanne de Bourbon, sa
fille, comtesse de Forez, femme de Charles de Bourbon,
comte de Forez, auquel les dites dames promettent de
faire ratifier, vendirent à dame Antoinette de Beauvau,
veuve de messire Pierre d'Urfé, chevalier de l'ordre,
grand écuyer de France, les châteaux, terres, seigneuries,
ohâtellenies et villes de Bussy en Soute non, au prix de
— 84 — .
8.000 livres tournois, et sous la réserve de ressort et de
la supériorité et hommage envers les dites dames com-
tesses de Forez ; ainsi que les autres terres et vassaux
ayant justice au dit comté de Forez, en sont tenus.
a Charles de Bourbon, connétable, donnera à Claude
d'Urfé, écuyer ordinaire du roi, Toffice de capitaine
châtelain de Bussy et Souternon ; les dites lettres datées
du château de Chantel (Allier), le 45 décembre 1522. »
« Ces actes de propriété sont les derniers que le con-
nétable ait fait dans le Forez.
« En 1610 et le 19 janvier, Jacques Paillard d'Urphé
donne à M. Etienne Arnaud, notaire, la charge de capi-
taine châtelain de la seigneurie et mandement de Bussy,
vacante par le décès de M. Jean Roux. Alexis-Jean de
Lascaris d'Urfé, marquis du Châtelet, au nom d*Adelaîde-
Marie-Thérèse de Lascaris, de Rochefoucauld d'Urfé, en
a prêté l'hommage le 16 septembre 1754.
« François-Louis-Hector, marquis de Simiane, en a
prêté l'hommage en août 1768, sous la dénomination de
châtellenie de Bussy.
a Le 3 décembre 1776, Antoine-Camille de Rochefort,
chevalier, a prêté l'hommage de la terre, seigneurie et
comté de Bussy, domaine, bois, étangs, le 29 juin 1778;
et avait acquis par contrat du 16 janvier précédent, reçu
Bourboulon, notaire à Montbrison, au prix de 66,000 livres
et 70 louis d'étrennes, de Louis-François-Hector de
Simiane et de dame Marie-Esther-Emilie de Sévérat, son
épouse. » (Les Fiefs du Forez.)
Les antiquités abondent à Bussy, principalement au
plateau de l'Aiguille qui domine Bussy du côté du soir ;
à sa base est une pierre de Saint-Martin où l'on croit
voir une empreinte des pieds de l'évêque de Tours.
Tout près du bourg est une belle maison de campagne
construite, dit-on, sur l'emplacement d'un ancien château.
Constatons que partout nous avons vu des maisons
propres, des terres bien tenues et annonçant l'aisance.
FIN DE LA 1" PAIiTIE
^mt-EiieuDe, ini*. TuAolier et C*", rue Gérenlel, 12.
ÂKNALËS DE LA SOCIÉTÉ B*AGR1CULTI]R£
INDUSTRIE, SCIENCES, \RTS ET BELLFS-LETTRES
DU DÉPARTEMENT DB LA LOIRE
Procès-verbal de U séance du 6 avril 1882.
SOMMAIRE. — Corrcspoudttnce t Lollres et circulaires analysées.
— TraTaax «le» nectloiis. — Section d'agriculture et d*hor(icul^
tnre : Comice tic Saint -Genest-Malifaax ; — Concours régional
d'Âubenas; —Ensilage des fourrages verts; —Réunion horticole
racasuelle. — Sections réunies des sciences^ lettres et industrie : Rap-
port sur la scie G. Daplay, par M. Rivolier ; — Rapport sur le lit
Roussel, par M. Rimaud ; — Perfectionnement de la marchure des
métiers tambours, par M. Gabriel Gouilloux ; rapport de M.
Groister. — Actes de Fiieiiemblée* t Comice de Saint-Genest-
Malifaux ; — Congrès de la Sorbonne, nomination de délégués ; —
Vœu relatif à la création, à Saint-Etienne, d*un musée artistique
pour favoriser les progrés de l'industrie rubanicre, par M. Michel ;
—Association pour la protection des petits oiseaux ; — Lecture de
rapport?, par MM. Rivolier, Rimaud et Croizier ; — Admission de
MM. Larigaldi, Emonet et Cliambovct, comme membres titulaires,
et de M. Gauguet, comme membre correspondant.
Présidence de M. Max. Evrard, vice-président; secré-
taire, M. E.-P. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 16, sont MM.
Beycote , Blacet (Hippolytc) , lîory-Duplay , Crépet,
Croizier, Dupuy, Evrard, Guichard (Christophe), Males-
court, D' Maurice, Michel (Sauveur), Neyme, Otin lils,
Rivolier, Souchon, Terme.
MM. Chapelle et Rimaud se font excuser.
Corretpondanee.
Elle comprend les pièces suivantes :
!• Circulaire du Ministère de l'agriculture, invitant
les Sociétés d'agriculture à justifier de l'emploi des fonds
mis à leur disposition.
La Société d'Agriculture de Saint'^Etienno est en règle
à cet égard.
— 86 ^
2** Autre circulaire du Ministre de TAgriculture, invi-
tant la Société à nommer un délégué au concours régional
d'Aubenas. (Voir aux actes de l'Assemblée.)
3** Lettre de la Préfecture, invitant la Société à lui
faire connaître les vœux émis par elle dans le courant
de l'année 1881, sur les questions intéressant l'agri-
culture ;
M. le Secrétaire général satisfera à cette demande.
4® Lettre des membres du Tir de V Observatoire y société
stéphanoise , dont le siège est au crét de Montaud,
demandant que la Société veuille bien leur accorder
quelques médailles pour leur concours de tir fixé aux
28 et 29 mai et au 4 juin prochain. (Voir aux actes de l'As-
semblée.) ;
4® Lettre de M. le Maire de Saint-Genest-Malifaux,
informant la Société que la municipalité de ce cheMieu
de canton mettra à sa disposition , pour le prochain
oomice de ce canton, une somme de 600 francs;
5^ Lettre de M. le baron Pierre de Saint-Genest, prési-
dent de la Société agricole du canton de Saint-Genest, in-
formant la Société de Saint-Etieni>e qu'il mettra à sa dis-
position, pour le même Comice, une somme de 900 francs ;
6® Lettre de M. Jules Berland , directeur du Petit
Stéphanois, appelant l'attention de la Société sur une
Société formée par l'instituteur primaire de Virigneux
pour la protection des petits oiseaux ;
Renvoyé à la section d'agriculture.
7^ Lettre du Président du Conseil d'administration du
Républicain de la Loire, offrant de prêter le concours de
sa publicité pour les travaux de la Société ;
Acte est pris de cette offre gracieuse avec remerciement ;
8® Lettre de MM. E. Deker et Mot, constructeurs de
machines agricoles à Paris, 168, Boulevard delà Villette,
offrant de faire un rabais de 10 à 15 p. % sur les prix
courants, en faveur des agriculteurs qui lui seront
recommandés par la Société d'Agriculture;
Note est prise de cette proposition ;
9^ Circulaires et publications de diverses Sociétés
correspondantes.
— 87 —
TraTavz d«s meetionu*
Section d'agriculture et d'horticulture. — Séance du
25 mars 1882. — Président, M. Paul Fontvieille; secré-
taire, M. Teyssier.
Comice de Sainl-Gcnest- Mali faux. — M. le Secrétaire
généra] communique la correspondance échangée avec
M. le maire de Saint-Genest, d'une part et, d'autre part,
M. le baron de Saint-Genest, président de la Société
agricole du canton. Il résulte de cette correspondance
qu'une promesse de subvention de 600 francs est faite
par la municipalité et une de 900 par le Président de la
Société agricole pour la tenue du Comice. En consé-
quence, la section est d'avis que l'annonce du Comice
soit faite dès maintenant.
Sur l'invitation du Président, la section désigne cinq
membres pour composer la Commission qui devra visiter
les exploitations agricoles des cantons de Saint-Genest-
Malifaux et du Chambon, appelées à concourir cette année
pour les améliorations agricoles réalisées. Les membres
désignés sont MM. Paul Fontvielle, Liabœuf, Otin,
Guétat et Terme.
Concours régional d'Aubenas. — Sur la proposition du
secrétaire général, la section désigne aussi trois mem-
bres pour représenter la Société au prochain concours
régional d'Aubenas. M. Paul Fontvielle pour l'agricul-
ture ; Otin fils pour l'horticulture et Guérin-Granjon
pour la viticulture.
Ensilage des fourrages verts. — M. Fontvielle rappelle
que la Société d'Agriculture avait promis une récom-
pense de 100 francs à l'agriculteur qui ferait le premier
l'application, avec succès, de la méthode de conservation
des fourrages verts par ensilage. Le prix n*a pas encore
été décerné. Comme la généralisation de cette méthode
peut avoir une très-grande influence sur l'avenir de
l'agriculture, M. Fontvielle demande que l'annonce du
prix soit renouvelée dans les annonces du Comice de
Saint-Genest-Malifaux. Cette proposition est approuvée.
Réunion horticole mensuelle. — M. le Secrétaire général
— 88 —
donne lecture du procès-verbal de la réunion horticole
mensuelle du mois de mars. Des apports trcs-intéres-
santsont été faits par divers membres.
Sections réunies des sciences, lettres et industrie.
— Séance du 29 mars 1882. — Présidence de M. Housse;
secrétaire, 'SI. Maurice.
M. Rivolier donne lecture, au nom do la Commission
d'encouragement, d'un rapport sur la scie Georges
Duplay. Les conclusions sont adoptées.
M. le Secrétaire général donne lecture d'un rapport du
l)*" Riinaud, sur le lit perfectionné de M. Kousset. Les
conclusions de ce rapport, présenté au nom de la Com-
mission d'encouragement, sont approuvées.
Enfin M. Croizicr, au nom de la même CommissioUf
donne lecture d'un rapport sur le perfectionnement de
la marchure des métiers tambours , par M. Gabriel
Gouilloux. Les conclusions sont approuvées.
Un entretien très-intéressant sur les phénomènes de
la trempe de l'acier occupe le reste de la séance.
Actes de l-Assemblée.
Le procès-verbal de la séance précédente est lu par
M. le Secrétaire général et adopté. La correspondance
reçue est analysée ; puis lecture est donnée des procès-
verbaux des séances de sections, tenues dans le mois
de mars.
Comice agricole de Saint-Genest-Malifaux. —L'Assem-
blée, après avoir reçu communication des lettres de
M. le Maire deSaint-Genest-Malifaux et de M. Pierre de
Saint-Genest, président de la Société agricole de ce
canton, s'engageant h mettre à la disposition de la Société,
pour le prochain Comice, une somme totale de i.500 fr.,
prend acte de ces promesses et décide -([u*il sera donné
suite au comice projeté.
L'Assemblée confirme la Commission de visite des
exploitations agricoles des deux cantons, proposée par
la Section d'agriculture. Cette Commission est définiti-
vement composée de MM. Paul Fontviellc, Liabœuf,
Otin, Guétat et Terme.
— 89 —
Congrès régional d'Aubenas. — Conformément à la
proposition de la Section d'agriculture, l'Assemblée
donne h MM. Paul Fontvielle, Otin et Guérin-Granjon,
la mission de représenter la Société au prochain concours
régional d'Aubenas.
Réunion des Sociétés savantes h la Sorbonne. — L'As-
semblée nomme M. le baron Textor de Ravisi et M. le
docteur Félix Michalowski délégués de la Société à la
prochaine réunion des Sociétés savantes à la Sorbonne.
Vœu relatif à la création, à Saint-Etienne, d'un musée
artistique pour favoriser les progrès de l'industrie ru6a-
nière. — Lecture est donnée d'un vœu de M. Michel
(Sauveur), à cet égard. Ce vœu est renvoyé à l'examen de
la Section d'industrie.
Association pour la protection des petits oiseaux. —
Lecture est donnée d'une notedeM. JulesBerland, rédac-
teur du Petit StéphanoiSy qui signale à la Société, comme
digne d'encouragement, l'initiative prise par l'instituteur
de la commune de Virigneux, arrondissement de Mont-
brison, pour constituer entre ses élèves une Société pour
la protection des petits oiseaux. La note est renvoyée à
la Section d'agriculture.
Lecture de rapports. — Trois rapports, présentés au
nom de la Commission d'encouragement pour l'industrie,
sont lus par leurs auteurs, MM. Jean-Baptiste Rivolier,
D*" Rimaud etCroizier.
Le premier a pour objet des perfectionnements
apportés par M. Georges Duplay, fabricant de meubles à
Saint-Etienne, à la scie à main. La Commission propose
d'accorder h l'auteur de ces perfectionnements, une
médaille de vermeil. "
Le deuxième a pour objet de faire connaître un perfec-
tionnement apporté par M. Rousset à la construction
des bois de lit; perfectionnement qui a pour but de faci-
liter le démontage et le remontage de ce meuble.
La conclusion est d'ace rder à son auteur une médaille
de bronze.
Eniin, le troisième fait connaître un perfectionnement
— 90 —
apporté par M. Gabriel Gouilloux, pa-ssementier, à la
marckare des métiers tambours. La Commission propose
d'accorder h l'auteur de ce perfectionnement , une
médaille d'argent.
Suivant l'usage adopté par la Société, le vote sur les
conclusions de ces différents rapports est renvoyé à la
prochaine séance.
Admission de membres nouveaux. — L'Assemblée, sur
l'invitation du Président, vote au scrutin secret sur
l'admission des candidats présentés à la séance précé-
dente. Sont ainsi admis, à l'unanimité, ou à une grande
majorité, membres titulaires :
M. Claudius Larigaldi, négociant, place Mi-Garéme, 3.
M. Louis Emonet, négociant commissionnaire, rue de
la République, 1.
M. James Chambovet, ingénieur chimiste, à Firminy.
Est admis, sur la proposition du Bureau, comme mem-
bre correspondant et à l'unanimité :
M. J. Elie Gauguet, libraire, éditeur h Paris, rue de
Seine, 36.
Le Secrétaire général,
E.-F. MAURICE.
— 91 —
Proeès-verbil de la séance in i mai 1882.
SOMMAIRE. — Correspondance t Lettres et circulaires diverses
analysées. — TraTaax des sections. — Section d'agricuUttre
et d"horticultUi*e : Comice de Saint-Gènest-Malifaux ; — Réunion
horticole mensuelle ; — Emploi du pétrole comme insecticide.
— Sections réunies des sciences, lettrés et industrie : Voeu relatif
à la création d*un musée artistique pour la rubanerie, à Saint-
Etienne. — Actes de PAssemblée s Vœu relatif à la création
d'un musée artistique pour la rubanerie, Commission nommée ;
— Récompenses pour inventions industrielles décernées à MM.
Georges Duplay, Gabriel Gouilloux, Rousset ; — Notes recueillies
à la réunion des Sociétés savantes à la Sorbonne, par M. Micba-
lowski, délégué ; — Proposition de candidature.
Présidence de M. Euverte ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 49, sont MM.
Berne (Philippe), Berne (Simon), Boycotte, Bory-Duplay,
Croizier, Dru tel, Emonnet, Euverte, Guichard, Jolivet,
Liabeuf, Malescourt, D*" Maurice, Neyme, Souchon,
Terme, Teyssier, Tournier, Vincent-Dumarest.
MM. Otin et Guérin-Granjon, délégués au concours
d*Aubenas, sont excusés.
Correspondance*
Elle comprend les pièces suivantes :
1° Lettre du Ministère de Tlnstruction publique
accusant réception des exemplaires d'Annales envoyés
pour être expédiés aux Sociétés correspondantes ;
2** et 3^ Lettres de MM. Emonnet et Chambovet,
accusant réception de l'avis de leur admission comme
membres titulaires < avec remerciements ;
4** Lettre de M. Textor de Ravisi s'excusant de n'avoir
pu, à son grand regret, se rendre à Paris pour remplir
son mandat de délégué à la réunion des Sociétés sa-
vantes à la Sorbonne ;
5** Lettre de M. E. Gauguet, éditeur à Paris, admis
comme membre correspondant de la Société, annonçant
l'envoi d'un bon nombre d'ouvrages de la librairie clas-
— 92 —
sique, dont il est l'auteur ou l'éditeur et dont il fait don
à la Société. L'envoi comprend M volumes de la librairie
classique.
M. le Secrétaire général est chargé de transmettre h
M. Gauguet les remerciements de la Société ;
6** Lettre du secrétaire de la Société d'Agriculture du
Var, à Draguignan, annonçant l'envoi de diverses li-
vraisons du Bulletin de cette Société ;
7* Lettre du directeur de ÏŒuvre des vieux Papiers
informant la Société qu'une collection d'un bon nombre
de volumes de la Société est en sa possession et qu'il
les tient à la disposition de la Société pour compléter
les collections de ses membres ;
8® Lettre-circulaire de la Société des Agriculteurs de
France informant les agriculteurs qu'un prix agrono-
mique sera décernée par elle à l'agriculteur qui aura
obtenu» en 1882, le quintal de blé au prix de revient le
moins élevé ;
9" Lettre de M. le marquis de Croizier, président
de la Société académique Indo - Chinoise, et membre
correspondant de la Société, accusant réception du
tome !•'' des Annales, 2® série, et informant la Société,
que sur sa proposition, l'Académie Indo -Chinoise a
décidé que toutes ses publications seraient adressées à
la Société de Saint-Etienne ;
10** Circulaire du Président du Comice agricole du
canton de la Baume, accompagnant l'envoi d'un exem-
plaire d'une pétition adressée aux Corps législatifs pour
obtenir des dégrèvements d'impôts en faveur de l'agri-
culture ;
11® Lettre-circulaire de M. Poulain, vice -président
de la Société industrielle de Reims, accompagnant
l'envoi de deux tableaux graphiques représentant les
variations de production et de prix pour le blé et les
lainages depuis le commencement de ce siècle. M. Pou-
lain est l'auteur de ces tableaux dont il fait hommage à
la Société.
M. le Secrétaire est chargé de remercier l'auteur de
cet envoi ;
— 93 —
42* Programme des prix proposés par la Société in-
dustrielle de Rouen, en 4882 ;
43" Circulaire du Président de la Société de Géogra-
phie commerciale de Bordeaux, relative aux termes
patois de géographie susceptibles d'être adoptés par la
langue française ;
14" Lettre de M. Saignol, ingénieur civil à Saint-
Etienne, accompagnant Tenvoi d'un opuscule imprimé
décrivant le régulateur automatique de chaufTage par le
gaz, dont il est l'inventeur et pour lequel la Société lui
a décerné une médaille de vermeil ;
15* Lettre-circulaire de M. Edouard Fleury, auteur
des antiquités et monuments de l'Aisne, accompagnant
l'envoi du i* volume, dont il fait hommage à la Société.
Un accusé de réception, avec remerciements, a été
adressé à l'auteur au nom de la Société, par le secré-
taire général ;
46* Programme de conférences et excursions orga-
nisées par la Société d'Agriculture de Vaucluse, du 8
au 46 mai 4882;
47* Circulaires et publications diverses adressées par
les Sociétés correspondantes.
TraTa«x des ileciloas.
Section d'agriculture et d'horticulture. — Séance
du 29 avril 4882. — Présidence de M. Clin ; secrétaire,
M. Maurice.
Comice de Saint -Genest^ M ait faux, — La réunion
s'occupe de diverses questions de détail pour le futur
Comice.
Réunion horticole mensuelle. — Emploi du pétrole
comme insecticide — Divers apports de plantes très-
intéressantes ont été faits par MM. Baron, Pallandre,
Bory-Duplay, etc.
Le moyen suivant de se débarrasser des insectes qui
s'attaquent à la racine des plantes a été indiqué par
M. Jean-Baptiste Ilocle, jardinier, qui l'a expérimenté
avec beaucoup de succès.
— 94 —
Prenez : eau, 15 litres, mêlez avec du pétrole, un
quart de litre et arrosez les racines préalablement dé-
chaussées.
Sections réunies des sciences, lettres et industrie.
— Séance du 2G mai 1882. — Présidence de M. Rousse ;
secrétaire, M. Besson (Jean).
M. le Secrétaire général communique divers docu-
ments relatifs à la Section d'industrie ; une demande
de M. Voutat, fabricant de battants, est renvoyée à une
Commission déjà chargée d'apprécier un perfection-
nement des battants par M. Fargcre.
La Section s'occupe ensuite du vœu formulé par M.
Michel, relativement à la création, à Saint-Etienne, d'un
musée artistique, en vue de favoriser les progrès de
l'industrie rubanière. De la discussion qui s'engage à
cet égard, il résulte que tout le monde approuve le but
visé par M. Michel dans son vœu ; seulement tout le
monde aussi parait convaincu que ce vœu, dans les
termes généraux où il est formulé, restera complètement
stérile. Si on veut obtenir un résultat, il faut qu'une
Commission étudie la question à fond, qu'elle présente
ensuite à l'appui, un exposé de motifs en précisant
davantage le but à atteindre et e:\ indiquant surtout les
moyens d'exécution et la marche à suivre. En consé-
quence, la Section décide qu'il sera proposé à la pro-
chaine Assemblée générale de nommer une Commission
spéciale pour étudier cette question. M. Michel est
invité h voir quelques-uns de ses collègues de l'in-
dustrie rubanière qui seraient disposés à s'occuper avec
lui de l'étude de cette question et à donner leur nom
pour composer la Commission.
itetes de l'Assemblée.
Le procès-verbal de la séance générale du mois d'avril
est lu et adopté. M. le Secrétaire général analyse la
correspondance reçue et donne ensuite lecture, des
procès-verbaux des séances de Sections tenues dans le
mois écoulé.
Vœu relatif h la création d'un musée artistique pour
— 95 —
la fabrique de rubans. — Suivant la proposition de la
Section d'industrie, l'Assemblée renvoie l'étude de cette
question h une Commission spéciale composée de MM.
Sauveur Michel, Francisque David, Gérentet, Giron,
Rehour et Wolff.
Récompenses pour inventions industrielles décernées à
MM. G. Duplay, G. Gouilloux et Roussel. — Conformé-
ment à l'usage adopté, M. le Président invite l'Assem-
blée à voter sur les conclusions des trois rapports qui
ont été lus à la précédente séance, au nom de la Com-
mission d'encouragement, par MM. Rivolier, Croizier
et Rimaud. Ces conclusions, mises aux voix successive-
ment, sont adoptées à l'unanimité des membres présents.
En conséquence, il est décidé ce qui suit :
Une médaille de vermeil est décernée à M. Georges
Duplay, fabricant de meubles à Saint -Etienne, pour
perfectionnements apportés à la construction de la soie
à main ;
Une médaille d'argent est décernée à M. Gabriel
Gouilloux, passementier h Saint-Etienne, pour perfec-
tionnements apportés à la marchure des métiers à
tambours. Une copie du rapport relatif à cette invention
sera envoyée à M. le Président de la Chambre de Com-
merce, pour recommander cet inventeur à la bienveil-
lance de la Chambre ;
Une médaille de bronze est décernée à M. Rousset,
pour perfectionnements apportés à. la construction des
bois de lit, sous le rapport de la facilité du démontage.
Notes recueillies à la réunion des Sociétés savantes, à
la Sorbonne, par M. le !>' Michalowshi, délégué. — M.
le Secrétaire général donne lecture de ce mémoire dont
l'insertion dans les Annales est votée par l'Assemblée.
Proposition de candidature. — MM. Terme et Philippe
Berne proposent comme candidat membre titulaire,
M. Thiollier, constructeur-mécanicien à Saint-Chamond.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
E.-P. MAURICE.
— 96 —
Procès-verbal de It séance da 1'' juin 1882.
SOMMAIRE. — Correspondance s Lettres et circulaires analj-sées.
— TrnTanx des Seeilona* >- Secêhn d'agricnUure et d'horti-
culture : Comice de Saint-Genest ; — Vœu relatif au canal de Gîrors
ft Roanne ; — Compte-rendu du concoura régional d'Aubenas, par
M. Otin. — SeclioM des sciences, lettres et industrie : Rapport de
M. Bruno Jouve. — Aetes de TAssembll^e s Comice de Saint-
Oenest-Malifaux ; programme approuvé ; MM. Paul Fonvielle et Otin
nommés commissaires généraux ; — Vœu relatif à la prompte exé-
cution du canal de Roanne à G i vers, adopté ; — Compte-rendo du
concours régional d'Aubenas, par M. Otin, délégué; — Rapport snr
Tapplication des moteurs à gaz à l'industrie rubanière, par M. Bruno
Jouve ; — Proposition de candidature ; — Admission de M. Tbiollier,
constructeur à Saint-Gbamond.
Président, M. Euverte ; secrétaire, ^I. E.-F. Maurice.
Les membres présents sont : MM. Bory-Duplay,
Chaverondier, Croizier, Dupuy, Emonnet, Euverte,
Evrard (Maximilien), Fonvielle (Paul), Guiehard, Jolivet,
Leroux, Liabeuf, Malescourt, docteur Maurice, Michel
(Sauveur), Otin, Rey, Souchon (Benoît), Terme, Textor
de Ravisi, Thézenas (Ferdinand), Vincent-Dumarest.
Correspondance.
Elle comprend les pièces dont suit Tanalyse :
1* Règlement relatif h l'échange de publications entre
les sociétés savantes françaises et étrangères, par l'inter-
médiaire du Ministère de l'Instruction publique et des
Beaux- Arts.
2** Circulaire du Ministre de l'Instruction publique,
invitant la Société à lui envoyer la liste des questions
qu'elle juger.ait dignes de figurer à l'ordre du jour du
prochain Congrès des sociétés avantes, à la Sorbonne,
en 1883.
3" Circulaire du Maire de la ville de Melle, annonçant
Touverture d'une souscription pour élever un monument
— 97 —
à la mémoire de l'agiiculteur Maître Jacques Bujaut,
dans la ville de Melle.
4* Lettre du Secrétaire de la Société d'Emulation
littéraire d'Agen, demandant l'adresse des poëtes du
département. M. le Secrétaire général est chargé de
répandre.
5" Lettre de M. le Préfet de la Loire, réclamant, au
nom du Ministre de l'Agriculture, des renseignements
sur les vœux émis par la Société, sur des questions
agricoles.
Il a été répondu par le Secrétaire général à cette
demande.
6* Lettre-circulaire de la Société du Tir h la carabine
de Bel-Air, annonçant l'ouverture d'un grand concours
annuel, (^ui aura lieu a Bel-Air, les 18, î.'», 26 juin et 2
juillet prochain.
7* Lettre de M. Georges Duplay, ébéniste, de Saint-
Etienne, demandant à la Société de vouloir bien faire
examiner un système mécanique de son invention, pour
démonter et remonter instantanément les bois de lits.
Renvoyé à l'examen de la Commission d'encoura-
gement.
8** Publications adressées par diverses sociétés cor-
respondantes.
TraTAUx «les liecilona*
Section d'agriculture et d'horticulture. — Séance
du 27 mai 1882. — Présidence de M. Liabeuf ; secrétaire,
M. Maurice.
Comice de Saint-Genest-Malifaux. — M. le Secrétaire
général donne communication d'une lettre de M. le Maire
de Saint-Genest, qui propose, au nom de son Conseil,
de fixer le Comice au dimanche 27 août, jour de la fête
patronale de Saint-Genest. Au cas où l'ouverture de la
chasse coïnciderait îivcc cette date, la Municipalité
consentirait à ce que la date du Comice fut avancée de
8 jours et fixée au dimanche 20. La Section décide que
le programme portera la date du Comice pour le 27, sauf
à modifier le programme sur ce point, si les circonstances
— 98 —
Texigent. La Section examine ensuite les bases qu'elle
doit proposer pour le programme. La majorité est d*avis
de faire à peu près ce qu'on a fait à Bourg-Argental.
M. le baron de Saint-Genest, présent à la séance,
demande seulement les modifications suivantes : 1"* Faire
deux sections pour le concours de labourage ; 2** ajouter
un concours pour le moissonnage ; 3^ ajouter une section
pour les vaches de reproduction, dont les prix seraient
équivalents à ceux de la section des vaches laitières;
i** enfin, supprimer le concours de l'espèce caprine, qui
n'a pas de raison d'être dans un pays de reboisement.
MM. Maurice et Liaheuf sont chargés d'arrêter les détails
du programme sur les bases indiquées.
La Section désigne M. Paul Fonvielle pour remplir
les fonctions de commissaire général du Comice, et
M. Otin celles de commissaire-adjoint.
Vœu relatif au canal de Roanne à Givors, — M. Terme
demande à la Section de vouloir bien prendre en consi-
dération et appuyer un vœu relatif à la prompte réalisa-
tion du 'projet de canal du Rhône à la Loire; canal
destiné à rendre d'immenses services à l'agriculture
aussi bien qu'à l'industrie de notre contrée et de la
France entière. La proposition est adoptée.
Compte-rendu du concours régional d'Aiibenas, —
M. Otin rend compte verbalement du concours régional
d'Aubenas auquel il a assisté comme délégué. Ce compte-
rendu écrit sera lu à la prochaine assemblée générale.
A la réunion des délégués des sociétés agricoles, M. Otin
a présenté et fait adopter les deux vœux suivants ; 1* Qu'à
l'avenir la section des produits horticoles soit distincte
pour les récompenses à décerner de celle des produits
agricoles ; 2* que la faveur du tarif à prix réduit accordée
par les chemins de fer aux délégués des sociétés savantes
se rendant au Congrès de la Sorbonne. soit également
accordée aux délégués des sociétés agricoles, ainsi
qu'aux membres des jurys se rendant aux concours
régionaux.
La séance est levée.
— 99 —
Sections réunies des sciences, lettres et industrie.
— Séance du 24 mai 1882. — Présidence de M. Rousse ;
secrétaire, M. Besson.
M. Jouve donne lecture de son rapport sur l'application
des moteurs à gaz à l'industrie rubanière. Les conclu-
sions sont de décerner une petite médaille à M. B...,
ouvrier passementier, qui, le premier, a réalisé cette
application chez lui, dans son atelier de 6 métiers. Ces
conclusions sont vivement discutées ; néanmoins, il est
décidé que le rapport sera communiqué à la prochaine
assemblée générale.
Une conversation très -intéressante s'engage entre
M. le Président et les membres présents sur les moteurs
électriques et la possibilité de leur application aux
petites industries.
Ae(e0 de PAMiemblée.
M. le Secrétaire général donne lecture d\x procès-
verbal de la dernière assemblée générale qui est adopté,
puis analyse la correspondance reçue, et, enfin, donne
communication des procès-verbaux des séances de Sec-
tions tenues dans le mois écoulé.
Comice de Saint-Genest-Malifaux. — Le programme des
concours du Comice, communiqué en afliche par M. le
Secrétaire général, est approuvé. La tenue du Comice est
définitivement fixée au 26 et au 27 août 1882. La nomi-
nation de MM. Paul Fonvielle et Otin comme commissaire
général du Comice et commissaire-adjoint, proposée par
la Section d'agriculture, est approuvée.
Vœu relatif au Canal de Givors à Roanne. — La propo-
sition d'émettre un vœu en faveur de la prompte réa-
lisation du projet de Canal de Givors à Roanne, faite par
M. Terme et appuyée par la Section d'agriculture, est
adoptée par l'assemblée, qui laisse au Bureau le soin
d'en rédiger la formule.
Compte -rendu du concours régional d'Aubenas. —
M. Otin, délégué de la Société au concours régional
d'Aubenas, donne lecture d'un compte-rendu de sa
visite. Ce compte- rendu sera inséré dans les Annales,
— 100 —
Application des moteurs à gaz à l'industrie ruhanièrc.
— M. Bruno Jouve, comme rapporteur d'une Commission
nommée par la Comniisioa d'encouragement pour étudier
la question de l'application des moteurs à gaz aux petits
ateliers de l'industrie rubanière, donne lecture d'un
rapport dont les conclusions sont d'accorder une ré-
compense à l'ouvrier passementier qui a été le premier à
faire cette application.
Après la lecture de ce rapport, une longue et vive dis-
cussion s'engage sur les conclusions proposées. D'après
le dire de quelques membres» l'ouvrier qu'il s'agit de
récompenser serait sur le point de renoncer à se servir
plus longtemps du moteur à gaz, qui entraine pour lui
des frais de consommation de gaz qu'il trouve trop
élevés. S'il en était réellement ainsi, de l'avis de beau-
coup de membres, il n'y aurait pas lieu à accorder une
récompense et le fait de cet abandon d'un moteur à gaz
tout installé serait un argument très-sérieux contre
l'emploi du moteur à gaz, que le rapport lu à la Société
a pour but d'encourager.
L'assemblée désirant être plus complètement éclairée
sur les faits, invite les membres de la Commission à se
réunira nouveau pour étudier encore la question. Sur la
proposition de M. le Président, MM. Evrard et Leroux
sont adjoints à la Commission, qui se trouve ainsi com-
posée : MM. Michel (Sauveur), Besson (Jean), Vincent-
Dumarest, Bruno Jouve, Evrard et Leroux.
Proposition de candidature, — MM. Otin et Alfred Brun
proposent, comme membre titulaire, M. Claude Bertkelon,
ingénieur-chimiste à Saint-Etienne, rue Ferdinand, 13.
Admission de membre. — Sur l'invitation de .M. le
Président, l'assemblée procède au scrutin secret au vote
sur l'admission du candidat présenté dans la séance
précédente :
M. Thiollier, constructeur-mécanicien à St-Chamond,
cours d'Izieux, est ainsi admis à l'unanimité des mem-
bres présents.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
E.-F. MAURICE.
— 101 —
RAPPORT
son
UN LIT PERFECTIONNÉ DE M. ROUSSET
Présefité au noni d'une Cotntnistiony
Par M. RIMAUD.
Messieurs,
La Commission que vous avez nommée pour examiner
les améliorations faites aux lits domestiques, s'est trans-
portée en rue Badouillère, n^ 30, chez M. Rousset, l'au-
teur du perfectionnement. Le lit de M. Rousset est en
bois de noyer, ayant la forme ordinaire, seulement les
deux traverses, celle de devant et celle de derrière^ sont
divisées en deux, au lieu de ne faire qu'une seule pièce,
comme dans les lits ordinaires. Elles sont unies dans le
milieu par une clavette, tandis qu'à leurs extrémités,
elles tiennent aux têtières du lit par deux charnières,
c'est-à-dire qu'elles son* mobiles. En sorte qu'en ôtant
les clavettes, les deux panneaux se replient facilement,
l'antérieur sur le postérieur, et, en moins d'une minute,
on n'a plus alors que deux pièces.
Voyons , Messieurs , les avantages de ces modifica-
tions :
1® Le lit se démontant avec facilité, on ne recule pas
devant l'ennui du démontage pour le nettoyer, pour faire
la chasse aux insectes ; ce qui nous a paru un grand
avantage ; car il sufllt alors de graisser les jointures avec
de la pommade camphrée, ou avec de l'onguent gris, ou
une solution de sublimé, pour être débarrassé des insec-
tes, si l'alcôve est tenue proprement.
2^ En cas de déménagement, en cas d'incendie, le lit
démonté rapidement est facile à transporter au dehors.
8
— 102 —
Ne croyez pas, Messieurs, que ce lit, pbiir être brisé,
soit moins solide ; il Test tout autant que les autres lits,
grâce à une roulette placée au milieu des traverses. Ce
lit a donc six roulettes, ce qui n'est un léger inconvénient
que si on veut mettre les roulettes sur un chemin de fer.
Quant au prix de revient, ce lit n*est pas plus coûteux
que Tancien modèle.
Le système de division est depuis longtemps appliqué
aux lits de fer, mais il n'a pas été jusque-là appliqué,
que nous sachions, aux lits en bois. Votre Commission a
donc été d'avis qu'il y avait lieu de délivrera M. Rousset
une médaille de bronze.
Saint-Etienne. 10 mars 1882.
— 103 —
PerfectiottDËeneiit apporté an Métier à Rnbans dit Tambour
Par M. OABBiKri aot;iijr.oux
lîAPPOlîT
VvcêVèUv au nom (Vunc Commmion y
Par M. J.-U. CKOIZIKU.
Nommés par le Section d'industrie de notre Société,
en date du 1*' mars courant, pour statuer sur la demande
de M. Gabriel Gouilloux, tendant à faire apprécier l'amé-
lioration apportée par lui aux métiers à tisser (dits tam-
bours).
Nous sommes allés visiter le métier qu'il nous a indi-
qué, rue de Serrière, n** 5, Valbenoite.
Ce métier est un 8 pièces, sur lequel M. Gouilloux a
supprimé avantageusement l'ancien système employé
pour produire la marchure du taiïetas, et qui consistait
en une série de cordes supportées par des poulies, placées
dans le cadre commun à tous les métiers de ce genre ;
cordes qui , commandées à une extrémité du métier,
étaient inévitablement sujettes à s'étirer, en raison de
leur longueur, et principalement lorsqu'elles avaient à
produire la marchure du taffetas de la pièce opposée.
Pour éviter cet inconvénient, M. Gouilloux a adapté
au chapeau du métier et perpendiculairement au-dessus
des encroix, un étrieu renversé dans les deux branches
duquel est pivoté horizontalement un rouleau ou cylin-
dre en bois. Sur ce cylindre se trouve placée, à cheval, une
courroie solide, dont les deux extrémités, terminées par
des tringles en fer, vont se fixer aux marches, mues alter-
nativement par les encroix lorsque l'ouvrier met son
métier en mouvement.
Sur l'un des côtés de ce rouleau ou cylindre, est soli-
— 104 —
dément vissée, perpendicuTairementà son axe, une pièce
en fer que j'appellerai anguille à cause de sa ressem-
bldncè avfec celle des métiers Jacquard.
Cette pi^ce est munie. à sa partie supérieure d'une
ouverture longitudinale, destinée à permettre l'augmen-
tation ou la diminution de la marchure, lorsqu'il en est
besoin.
Dans l'ouverture de cette pièce est fixé au moyen d'un
écrou, un pivot, dont l'extrémité cylindrique s'emmanche
dans une tringle en fer laminé, dont la longueur est la
même que celle de l'intérieur du métier.
Cette tringle est placée horizontalement de 0,16 à 0,18
centimètres au-dessus du cadre, qui, au lieu de contenir
des poulies, contient à leur même place quatre cylindres
en bois UTi peu coniques.
Ces quatre cylindres communiquent avec la tringle ei-
dessus, qui leur donne le mouvement par une pièce en
fer ou anguille, semblable à celle dont j'ai parlé plus
haut.
Ils sont" munis de rainures ou gorges circulaires et
latérales, en même nombre que le métier a de planches
de lisses.
A la partie inférieure de ces gorges circulaires, quand
le métier plaque, sont fixées des cordes, dont l'extrémité
opposée, après avoir passé par-dessus le rouleau ou
cylindre, va s'attacher à la planche de lisses, qu'elle
doit soulever suivant que le cylindre est lui-même
commandé.
Ces cordes, qui n'ont pas plus de longueur que celle
de la distance du cadre aux planches de lisses, sont
placées alternativement à droite et à gauche de leur
cylindre; c'est-à-dire que les cordes de la première rainure
se dérouleront h droite, quand celles de gauche s'enrou-
leront ; de sorte que la première corde à droite étant
attachée à la première planche de lisses, cette planche sera
soulevée, si le mouvement de la tringle, dont j'ai parlé
ci^d«8sus, s'opère de droite à gauche, et le contraire aura
lieu au coup de barre suivant, parce que les encroix pro-
duisant toujours un mouvement alternatif, ce seront alors
les cordes placées à gauche du rouleau ou cylindre, atta-
— 105 —
chéesK la deuxième planche de Hsses, qui lâ'sôulèVéï^cnit
en &*cnroulant à leur tour.
Ce système de produire lamarchiirè est très-ingénieux,
tout à fait facile à comprendre et h régler. Il est impos-
sible, une fois réglée, que la marchure se^ dérange, b^H
par rhumidité, soit par la chaleur; elle est d'une régu-
larité de hauteur exacte pour toutes les pièces, ce qui
favorise l'obtention d'un taffetas régulier et semblable
sur toutes les pièces du métier, lequel en est même rendu
plus léger à mouvoir ; ce qui constitue un résultat très-
avantageux pour les ouvriers qui ne tarderont pas à se
servir de ce procédé.
En conséquence, la Commission est d'avis qu'il soit
alloué une médaille d'argent à M. Gouilloux, qui a bien
mérité de cette branche d'industrie.
Saînt-Btienne, le 29 mars 1882.
— !0C —
QUELQUES NOTES
Recuf'illios à la Réunion des Sociétés savantes
à la Sorbonne. on avril 1882.
é 4
PAR LE DÉT.BGUé DE LA SOCIÉTÉ d'aORICULTURE, ARTS
ET SCIENCES DE SAINT-ETIENNE
Le Docteur Félix MIGHALOWSKI.
L^ directeur de TObservatoirc météorologique du Puy-
de-Dôme rappelle que durant quatre mois, à partir de la
troisième semaine d'octobre, le baromètre n'a cessé, en
France, d'être fort élevé; il a monté un jour à TiS"/" (ce
qui en suppose, je crois, une iO»' de plus au niveau de la
mer et donne la plus grande élévation constatée jusqu'à
présent). On sait qu'en pareille occurrence, durant l'hiver
rigoureux de 1879, les violettes fleurissaient au Puy-de-
Dôme, quoique à Clermont il y eût 25 degrés de froid.
Il en fut de même cette année, et quoique la plus grande
différence de température n'ait pas dépassé 13 degrés,
ce. fait n'en a pas moins confirmé la loi admise par M.
Alluard, que, durant les hautes pressions atmosphé-
riques, la température, contrairement à ce qui a lieu
d'ordinaire, est plus élevée sur les cîmes qu'au pied
des montagnes.
M. Alluard a fait construire, au sommet de son obser-
vatoire, une terrasse circulaire divisée en 360 degrés,
ce qui permet au surveillant des météores aériens d'en
préciser facilement la place, sur une carte géographique
des pays environnants, portant ces mêmes divisions. Cet
ingénieux et simple artifice pourrait être utilisé ailleurs.
Parmi les communications météorologiques, mérite
encore une mention honorable, le mémoire de M. Bou-
vior, infiféniejir en chef do Vaucluso. cherchant h établir
— lo; —
que la dépression bai*ométrit|ue, dans le golfe de Gènes,
fait souffler le mistral en Provence.
On cherche, de plus en plus, à rattacher à. la météo-
rologie les révolutions géologiques. Les vents qui pous-
sent contre les rivages, les vagues de l'Océan, les pluies
qui troublent et font déborder la Seine, en ont depuis
peu modifié l'estuaire d'une manière très-notable. M.
Lennier, conservateur du musée du Havre, suppose
qu'autrefois les sables ehariés se déposaient, en très-
grande partie, dans les anses nombreuses des rivages;
celles-ci, comblées à la longue, les dépôts envahissent
maintenant le chenal même de la rivière et en en dimi-
nuant la profondeur empêchent les marées de l'Océan
d'y pénétrer autant qu'autrefois.
Sans vouloir aucunement contester cette explication,
je dois dire, cependant, qu'en poursuivant les recher-
ches sur les langues préhistoriques de la France, j'avais
rencontré (et noté dans le Slave et Breton ^ page il6), le
nom populaire des bancs de sable à l'embouchure de la
Seine : TOT, ou totes, j'ignore l'orthographe usuelle,
mais tel qu'on le prononce le mot signifie en langues
ouraliennes : vagabond. Donc, il y avait, de la plus haute
antiquité, dès lo baptême géographique de l'Europe, dos
dépôts mobiles à l'embouchure de la Seine (puisqu'on
leur a imposé un nom particulier et expressif), qui
devaient causer des variations dans le régime du fleuve,
tout comme aujourd'hui. Quoiqu'il en soit, il parait que
la faune locale vient do se modifier grandement sous les
yeux de nos observateurs contemporains. Les harengs,
les moules, les drecera, ne se montrent plus dans l'es-
tuaire de la Seine ; les tarets, les limneries qui, naguère,
attaquaient les navires à Quillebœuf, ne dépassent plus
le Havre. Le terrain sousjacent se remplit actuellement
de dépouilles d'animaux, autres qu'il y a quelques
années, et la géologie future serait exposée à commettre
une grosso erreur, en attribuant au changement d'époque
géologique, c'est-à-dire à l'action d'une avalanche de
siècles, ce que le quart d'un seul a pu faire sous nos
veux.
Pendant qu'un oralour décrivait nos terrains oolithi-
— 108 —
ques, quelqu'un lui demanda s il soupçonnait la cause
d'une pareille formation, et il ajouta qu'en faisant un
voyage dans l'Amérique du Sud, il lui était arrivé de
rencontrer un lit, épais de plusieurs centimètres, d'œufs
d'une espèce de punaise (je l'ai entendu ainsi, mais peut-
être ai-je mal entendu) qu'un ruisseau ferrugineux était en
train d'incruster... Je dois dire que la communication
fut accueillie avec un grand silence, manière ordinaire
de montrer l'incrédulité, à la Sorbonne.
La belle conférence de M. Dieulafait, de Marseille» a
provoqué, au contraire, de grands applaudissements.
Evaporez lentement une colonne d'eau de mer: réduite
de deux dixièmes elle sera déjà impropre à toute vie
animale ; ce sera une mer morte en miniature. Aux
quatre dixièmes, l'eau commencera à déposer le chlorure
de sodium, et vers les huit dixièmes les sels de potasse
et de magnésie. Bref, les corps en solution dans l'eau de
mer ayant chacun un point spécifique de précipitation,
les anciennes mers disparues ont pu laisser dans les
couches terrestres des dépôts de natures diverses : à
Wieliczka, un bloc de sel-gemme qu'on exploite depuis
500 ans, sans crainte d'en voir la fin ; en Toscane, un
riche dépôt de borax qu'un Stéphanois eut le flair de
reconnaître et d'exploiter le premier; aux environs de
Strasbourg, une inépuisable réserve de potasse, dont la
découverte a ruiné la Compagnie marseillaise, fondée par
Balard, pour extraire la potasse des eaux-mères des
marais salants de la Méditerranée.
Et voici comment sous nos yeux se forment les salines
de l'avenir. Karabogaz (gouffre noir, en ouralien) est
une anse orientale de la Caspienne, en train de s'en déta-
cher. L'étranglement par lequel Karabogaz reçoit les
eaux de la Caspienne n'a plus que 1 mètre 1/2 de profon-
deur, et n'en donne pas moins passage chaque jour à
cent et quelques dizaines de mille de tonnes de sel marin.
L'évaporation enlevant sans cesse l'eau servant aux sels
de véhicule, dans un temps facile à calculer. Karabogaz
doit devenir, comme à Wieliczka, un bloc monstrueux
de sel-gemme. Un bloc formé de même, mais soulevé et
dépouillé, constitue en Espagne une haute montagne de
— 109 —
sel cristallin armée de pics et de pointes, que les pluies
ne décessent de laver sans la diminuer sensiblement. Tou-
tefois, les pluies qui, en descendant dans la terre y ren-
contrent et baignent les sels-gemmes — les reprennent, et
reparaissant à la surface nous donnent les sources salées.
M. Sirodeau, doyen de la faculté des sciences à Rennes,
s'est assuré que le Batrachospermum et le Chantransium,
genres prétendus différents de cryptogames, ne sont que
deux états divers d'une seule et même plante, la première
en étant la forme sexuée et la seconde asexuée. Le point
intéressant de cette communication, c'est que le doyen
voyant une réserve d*eau cachée sous un toit de pierres
remplie de Chantransiuniy s'avisa, en absence de garde-
champêtre, d'ébrécher la toiture de façon à y faire péné-
trer un rayon de soleil. Cela suffit pour provoquer l'ap-
parition de spores et changer Chantransium en Batra-
chospermum. Il y avait déjà au spectre solaire des rayons
chimiques invisibles : faudra- t-il y mettre aussi des rayons
vivifiants? Qui sait d'où viennent les torrents de la vie
qui gonfle notre planète?
Notons à ce propos les recherches ingénieuses dans
leur minutie, de M. Musset, de Grenoble, établissant
(semblant du moins établir) définitivement que, pour
l'assimiliation et le développement végétal, les rayons les
moins favorables sont les rayons verts, et les jaunes,
au contraire, les plus actifs. Mentionnons également les
observations et les calculs obstinés de M. Orova, de
Montpellier, pour déterminer le rapport de la lumière
solaire aux autres lumières.
Les délégués des sociétés savantes arrivés de bonne
heure à Paris ont pu assister cette année à quelques
leçons charmantes de M. Milne Edwards fils, sur les nids
d'oiseaux. Il y a des fainéants dans le monde emplumé
comme dans le monde sans plumes. L'autruche charge le
soleil de couver ses petits, il est vrai qu'elle les soigne
ensuite et les mène paître jusqu'à 3 ans, à ce que l'on dit.
La télégale, sorte de dinde de petite taille, originaire d'Aus-
tralie, enfouit ses œufs dans le fumier dont la chaleur
en provoque l'éclosion : il n'en faut pas douter, tout
récemment la chose se passait coram populo, au Jardin
— 110 —
des Plantes. Le coucou.... personne n'ignore ce que fait
le coucou, et d'aucuns Timitent en perfection. D'autres
oiseaux déploient, au contraire, une industrie merveiU
leuso pour nicher et défendre leurs petits. La vulgaire
corneille construit en branchages entrelacés un nid par-
faitement inaccessible aux oiseaux de proie, et pour
tromper d'autres ennemis, elle fait de faux nids. Le pic
creuse dans les troncs d'arbres des couloirs profonds,
les nombreux tisserins en tissent en libres végétales. Les
baltimorcs se font voleurs de fil ; la fauvette couturière,
en fabrique avec le duvet du coton, et coud de larges
feuilles en forme de poches pour y cacher son nid. Le
cacique tisse le sien en crins de cheval ; le Muséum en
possède plusieurs échantillons : c'est un ouvrage qui
donnerait du fil à retordre aux tricoteuses de bas bleus.
Mais il n'y avait point de crins de cheval en Amérique
avant le XVI* siècle : c'est donc depuis lors seulement que
l'oiseau put apprendre à s'en servir avec tant d'art ! Il
n'y a pas moyen de le nier : le mystérieux domaine de
l'instinct, don gratuit de la nature, n'a pas de bornes
infranchissables même chez les êtres inférieurs.
L'ombrelle, espèce de petite cigogne, maçonne des nids
de 2 mètres de diamètre, h 3 chambres ; le professeur
crut devoir s'excuser d'être dans l'impossibilité maté-
rielle de nous le présenter autronient qu'en dessin. Mais
il nous expliqua en revanche la vraie nature, si contro-
versée jusqu'ici, de ces nids d'hirondelles dont lesChinois
— férus d'amour et mécontents — font un potage forti-
fiant; il faut bien (^u'il leur soit fortifiant puisqu'ils ne
se lassent pas de payer cette vilenie au poids de l'or.
D'abord les hirondelles, les salanganes, sont de vrais mar-
tinets — dont la glande sublinguale se gonfle à l'époque
des amours comme la mamelle d'une mammifère. Elle se*
crête alors en abondance une salive visqueuse durcissant
à l'air rapidement. L'oiseau s'en fait une petite coupelle,
d'apparence cornée, qu'il colle aux roches inaccessibles.
Si on lui a pourtant dérobé ce premier nid, l'oiseau s'en
fait un autre, mais n'ayant plus assez de salive, il emploie
celle-ci a coller seulement des brins de mousses ou
autres.
— 111 —
Un compagnon bénévole du colonel Flatters eut la
chance de trouver au sud d'Ouerkelah les ruines d'an-
ciennes villes — et surtout d'éprouver une envie irrésis-
tible de les explorer, en laissant Texpédition aller chez les
Touaregs.... Il présenta à la Sorbonne des dessins et
photographies d'une architecture rappelant à merveille
la maison arabe du Trocadéro, à l'Exposition universelle
de 1878 — si originale et si élégante — prouvant sans
réplique que le génie arabe vaut bien le nôtre. Il paraît
qu'autrefois il y avait là en plein Sahara des villes nom-
breuses; la contrée n'a maintenant que six oasis, possé-
dant 500,000 dattiers dont chacun rapporte 15 à 20 francs.
On voit quelle richesse peut et devrait être créée bientôt
dans cette vaste contrée. Le climat, aflirmnit le confé-
rencier, y est merveilleux pendant l'hiver et supportable
en été : station sans pareille pour les poitrinaires !
11 est indubitable qu'il arrive parfois aux médecins de
venir ou d'envoyer au Congrès des éloges pompeux d'une
station pour les malades ou d'une source minérale qu'ils
administrent : aussi le vieux président de la section des
sciences, M. Milne Edwards père, a pris en grippe les
médecins et la médecine. Rien d'instructif et d'amusant
comme les sournoiseries dont il se rend coupable pour
échapper aux médecins. Cette année, seul, M. Ollier, de
Lyon, put rappeler en séance publique, qu'il y a une
quinzaine d'années il Ht connaître à la Sorbonne ses
travaux sur la régénération des os. Depuis qu'en les ar-
rosant d'une buée d'acide phénique on empêche les
germes invisibles d'assaillir et d'envenimer les plaies, la
chirurgie est devenue vaillante et hardie. Mac'Owen
annonça avoir régénéré tout un cubitus en ensemençant
les plaies avec des parcelles d'os. M. Ollier tenta, mais
sans succès, d'en faire autant. Il y a souvent beaucoup
de mérite à dénoncer l'insuccès.
On a permis aux autres médecins de se réunir de boa
matin dans une petite salle et de dégorger leur venin
entre eux. J'ai suivi avec un grand intérêt l'exposition
des recherches de M. le docteur Megnin, sur les migra-
tions des vers intestinaux. Il en résulte que cette vilaine
onoreanoo émigré volontiers quand ollo peut et où elle
-^ 112 —
peut; mais, £auiQ d'ocoft8i<>n f^roptôe; qUj^ fiiiti4,^^^t ^en
se reproduire et multiplier sjur place. .Les larves d,a
tœnia s'introduisent dans les tuniques intestinales et y
subissent leur évolution. Xr'autèup a présenté, entr»
autres, une portion d'ijiteslin retourné de la perche du
Doubs, conservée dans l'alcool. X)e8 gprappesuie.para^t^s
sans nom (du moins je l'ai oublié : mais cela ressemblait
à une sangsue rougeàtrd d'un centimètre) pendaient
accrochées^ tout autour.... N'est-on pas exposé à manjg^r
tout cela ? Au feu \ au feu ! orions sans cesse, après nos
cuisinières. Un jambon parfaitement cuijt et liàché menu
relève les petits pois. Les Allemmids adorent le», cochons,
mais, par amour de Dieu, n'en. gouttez pas s'il n'a cuit
4 heures.
Pour oublier ces horreurs,- montons au Trocadéro.
Afin de clore splendidement les travaujL de cette annécr
le D' Hamy, le directeur, nous a fait les honneurs du
musée mexicain, qui était encore fermé au public. Les
peuples infortunés de l'Amérique, dont l'extermination
sera la honte éternelle de notre race, ont laissé des couvres
d'art ou d'industrie infiniment supérieures à nos proptes
Âges préhistoriques. Une statuette de 5 centimètres, en
terre cuite, simple pastillage comme en font les pâtissiers,
a frappé tout le monde comme une merveille de style. Il
y a des étoffes aux dessins remarquables et dénotant un
si vif sentiment de couleur, que même les rubaniers
incomparables de Saint-Etienne y trouveraient des motifs
nouveaux et charmants. On ne décrit pas ces choses-là :
il faut venir les voir — et; en passant, serrer la main au
Polonais stéphanois qui a vécu 40 ans parmi vous et
vous aime toujours !..
— 113 ~
_^_u__i_i_»_«_m^j>i II irir>rnr i~i > r r ■ ---------p- '■'■,- ---~ ~nfr"~mnr~<~i~~ — y—^~-~~-*-*-*
CONCOURS RÉ610NAL TENU A AliBËNAS (Ardèehe)
Du S9 avril au 8 mat I88S,
COMPTE-RENDU
Par M. OTIN (Âm'oiNB), délégué de la Société.
La Section d'agriculture et d'horticulture, dans sa
séance du 25 mars 1882, avait désigné deux délégués
pour la représenter au Concours régional d'Aubenas,
savoir : M. Paul Fonvielle pour l'agriculture et M. Otin
fils pour l'horticulture.
Je me suis rendu à Aubenas, le 4 mai, avec un de mes
collègues de la Section d'agriculture, M. Guérin-Granjon ;
M. Paul Fonvielle, empêché, pour cause de maladie, n'a
pu nous accompagner ; vous voudrez bien m'excuser
si j'essaie de remédier à son absence en vous rendant
compte de toutes les parties de l'exposition agricole.
L'ensemble du Concours était très-bien disposé, au
centre de la ville, sur une grande place en amphithéâtre,
formant deux esplanades, sur l'une desquelles se trouvait
l'entrée principale. A gauche de cette entrée, se trouvait
l'exposition des instruments divers d'intérieur de ferme,
de sériciculture, de viticulture et celle des produits cé-
ramiques et divers ; — une partie de ces objets était
abritée par des tentes ; — venaient ensuite les boxes des
races ovine et porcine ; puis, dans la partie du fond de la
première esplanade, un deuxième rang de boxes pour
la race bovine ; enfin, les produits agricoles, viticoles,
séricicoles et horticoles terminaient le pourtour de la
première esplanade. Au centre se trouvait une rotonde
couverte de toiles où étaient étalés les produits de la
florioulture ; à l'extérieur de cette tente, étaient dessinés
divers massifs d'arboriculture et de sylviculture; puis le
reste de cette première esplanade était occupé par les
— 114 —
instruments de grande culture, tels que : batteuses,
moissonneuses, faucheuses, faneuses, charrues diverses
et pompes, etc., etc.
La deuxième esplanade était exclusivement réservée
aux boxes de l'espèce bovine.
r.ONCoiRS d'animaux
i" diviaion : espèce bocitie. — La race bovine était
représentée par 210 sujets appartenant à diverses races.
La race Tarentaize était la plus nombreuse; c'était aussi
celle qui était la mieux appréciée. Il se trouvait de fort
beaux sujets dans chaque section, aussi le Jury s*est-il
vu obligé d'ajouter plusieurs prix supplémentaires. Au
dire des grands éleveurs de nos régions montagneuses,
c'est la race Tarentaize qui prévalait ; venaient ensuite
les races d'Aubrac, du Mezeng, Durham, Charolaise.
Salers et croisements divers. Toutes les races que je
viens de nommer étaient représentées par de fort beaux
sujets. Quant aux croisements divers; un certain nombre
de boxes étaient garnies d'animaux qui auraient été
d'un mauvais effet dans nos comices agricoles. La race
charolaise était celle qui était la moins nombreuse ;
un seul exposant, !M. Blétry, de Saint-Vincent-de-Rheins
(Rhône), avait amené une huitaine de bêtes, qui ont rem-
porté tous les prix, ce qui lui a valu la prime d'honneur
pour la race bovine.
2*^ division : espèce ovine. — Ce concours était très-
bien. Les races du Vivarais et du Mozeng y étaient re-
présentées par un grand nombre de sujets, dont quelques-
uns étaient très-beaux. Toutefois, une partie, provenant
plus particulièrement des environs d'Aubenas et des
montagnes du Mezeng, était manifestement défectueuse.
Il y avait de fort beaux sujets dans les races étrangères,
surtout dans les croisements de Dishley et de Southdown
avec la Bérichonne, qui ont valu à M. Coudercher, du
Puy, plusieurs médailles d'or et la prime d'honneur pour
l'espèce ovine.
3*^ division : espèce porcine. — 11 n'y avait de méritant
dans cette division que les races étrangères ; quant aux
— 115 —
croisements divers, bien que les sujets fussent ti'ès*
nombreux, le Jury a été obligé de supprimer plusieurs
prix. Le prix d'honneur a été remporté par M. Caubet, de
Villeurbanne (Lyon), pour 55 sujets de races étrangères.
4** division : animaiLX de bassc^cour. — Une seule
exposition était méritante et variée, c'était celle de
M"* Caubet, de Villeurbanne (Lyon), auquel le Jury a
décerné un prix d'ensemble.
INSTRUMENTS
Très-jolie exposition. Les instruments de grande et
de petite culture y étaient en grand nombre, mais il
aurait fallu les voir fonctionner pour juger de leur
mérite, surtout dans les charrues, arrache-pommes-de-
terre, bineuses, faucheuses et moissonneuses.
PRODUITS AGRICOLES ET VITICOLES
Je crois pouvoir dire que, jamais, dans les grands
concours agricoles de notre région, on n'avait vu d'aussi
belles collections de céréales et pommes de terre. Deux
expositions surtout sont dignes d'être nommées : ce sont
celles de MVr. Jacquemet-Bonnefont, horticulteurs à An-
nonay, ainsi que celle d'un de nos collègues de la Section
d*agriculture et horticulture, M. Serve-Coste, proprié-
taire à Porte-Broc, près Annonay. Le Jury a décerné à
chacun de ces exposants une grande médaille d'or, mais
en motivant d'une manière différente cette récompense.
M. Jacquemet-Bonnefont a obtenu la grande médaille
d'or comme introducteur, pour ses belles collections de
céréales, pommes de terre, graminées, graines potagères
et pour sa collection complète de fruits plastiques et de
divers cônes de conifères, etc. M. Serve-Coste a obtenu
la sienne comme cutticateury pour sa collection de céréales
et pommes de terre.
Je ne puis faire mention de chaque exposant, cela
serait trop long à énumérer,JQ dirai seulement que toute
cette section était bien. Je dois mentionner, toutefois,
une exposition de viticulture qui m'a fait beaucoup
plaisir, c'est celle de M. Couderc, propriétaiie-viticulteur
à Aubenas (Ardèche). Ce viticulteur a fait beaucoup pour
— H6 —
combattre les graïuds ravages ocoasionnés par le phyl-
loxéra ; aujourd'hui, il s'occupe avec succès de la r^
constitution de ses vignobles par les plants américains ;
il avait exposé un certain nombre de sujets d'espèces
différentes, les uns comme produits directs et les autre»
comme porte-greffes, en même temps que les instruments
pour le greffage de la vigne, et, enfin, des vins américains
provenant de vignes cultivées chez lui, savoir : un vin
de Jacquez et un vin d'Herbemont, puis un mélange de
Jacquez et d'Herbemont ; beaucoup de vignerons se
seraient, je crois, trompés sur la provenance de ce dernier
vin. Le vin mélangé de Jacquez et d'Herbemont est assez
agréable à boire, tandis que, séparément, chacun de ces
deux vins était un peu âpre. M. Gouderc, pour ses essais,
a eu une médaille d'or, avec félicitations d'un grand
nombre de viticulteurs.
HORTICULTURE
Depuis un an seulement, l'horticulture a été admise
dans nos concours régionaux, ce n'est que justice, car
l'agriculture et l'horticulture ne sont que deux branches
d'un même arbre, deux sœurs qui ne doivent pas se sé-
parer l'une de l'autre, et qui, constamment, se prêtent un
mutuel appui. D'où nous viennent, en effet, la plupart
du temps les produits nouveaux agricoles de grande
comme de petite culture 1 Est-ce de l'agriculture ou de
l'horticulture ? Je crois pouvoir dire que le plu^
souvent c'est l'horticulteur qui est l'introducteur de
toutes ces belles et bonnes variétés de céréales, pommes
de terre, betteraves et produits maraîchers. L'agriculteur
a peu de temps à sacrifier à des essais; l'horticulteur les
fait pour lui, soit par goût, soit par utilité. A l'avenir,
nous l'espérons, l'agriculture et l'horticulture ne setont
plus séparées dans nos concours régionaux.
Le concours horticole qui a eu lieu àÂubenas, quoique
fait dans une petite ville oii il y a peu d'horticulteurs, a
été relativement beau ; l'on pouvait y remarquer de trèa*-
bellea collections de conifères, d'arbustes persistants et
cadtics, des plantes de serres chaudes et tempérées.
L'exposition la plus remarquable est sans contredit celle
— 117 —
de MM. Jaoquemet-Bonnefont, exposition variée et nom-
breuse, auquel le Jury a décerné une médaille d'or.
Venait ensuite Texposition de M. Berthier, jardinier à
Vais, qui a obtenu une médaille d'or pour l'ensemble de
son exposition de plantes de serre chaude, — belles
collections et bonnes cultures.
L'exposition de M. Favre de Thierens, à Aubenas, a
obtenu une médaille d'argent pour une collection de
plantes de serre chaude, — bonne culture, — un lot de
forts pieds : chamœrops, excelsa, humilis et phœnix.
L'exposition de M. Brunel, à Aubenas, a obenu une
médaille de bronze pour sa collection de bégonias re.v,
et une collection de forts beaux coleus.
Comme il serait un peu long d'énumérer chaque expo-
sition, je me bornerai à dire que l'ensemble en général
était bien. Il n'y manquait que des produits de culture
maraîchère qui n'y figuraient qu'en très-petit nombre.
Je tiens cependant à mentionner une magnifique botte
d'asperges d'Argenteuil, améliorées, dont la description
portait qu'elle provenait de plants de boutures. Je ne
vois, pour mon compte, nul intérêt à produire des as-
perges par boutures, d'autant plus qu'il est plus facile et
moins coûteux de les obtenir par semis.
Aucun objet de matériel horticole ne figurait à cette
exposition.
— 418 —
COMICE CANTONAL DE 1882
CONCOURS AGRICOLES
A Saint-Genest-Maliiauz
Le Samedi Q6 et le Dimanche 27 août 1882.
Ordre du Jonr de la tenne du CoHiice pendmvi les Jevrafes
de» 36 et 27 août 1882.
Samedi 26 août
A 8 heures du matin, Ouverture du Comice, Réception
des machines et instruments, des produits agricoles et
horticoles, tout le jour. — A midi. Concours de lahou-
raije et de moissonnaiçc.
Dimanche 27 août
Jusqu'à 9 heures du matin. Réception des animaux et
continuation de la réception des produits ot instru-
ments. — De 9 heures h M heures, Visites et opéra-
tions du Jury. — Ail heures, Réunion du Jury dans
la salle des délibérations, distribution des pancartes
indiquant les récompenses obtenues; ouverture de
l'exposition au public.^ — A 3 heures. Séance publique
et solennelle du Comice pour la distribution des ré-
compenses aux lauréats du concours. — A 5 heures.
Clôture de l'exposition.
%0*0^0^^t0^0^0^m
PROGRAMME DES CONCOURS AGRICOLES
PRI]dES AFFECTÉES AUX SEULS AGRICULTEURS DES DEUX GANTONS
DE SAINT-GENEST-MALIFAUX ET DU GHAMBON-FEUGËROLLES
Concours des exploitations agricoles
et horticoles.
Pour tbutes espères d'améliorations, défrichements, irri-
— 119 —
gatiotts, crèatio)is de prairies, plantations de vignes et
vergers, reboisements :
Des médailles d'or, de vermeil et d'argent.
Nota. — Des ouvrages d'agriculture pourront être
distribués aux lauréats des divers concours, en outre
des récompenses indiquées au programme.
Goncotirs des serviteurs et servantes
agricoles et horticoles.
!•' prix 40 fr.
Omo ,^,.,v 35
«me
prix
prix
30
4"« prix 25 fr.
5"* prix 20
6"® prix 15
Nota. — Les serviteurs et servantes de ferme devront
présenter leur demande avant le l" août et produire à
Tappui un certificat de leur maître faisant connaître
leur âge, la nature et la durée de leurs services ; certi-
ficat visé par le maire de la commune qu'ils habitent.
PRIMES AFFECTÉES AUX CONCORRENTS DE TOUT L^ ARRONDISSEMENT
DE SAINT-ÉTIENNE
Nota. — En outre des primes en argent, chaque lau-
réat recevra une médaille de bronze commémorative du
concours.
Concours de labourage.
f Section. — Attelage de deux bœufs,
charrue sans avant- train.
!" prix 40 fr.
2"« prix
35
3me ppix
30
">• prix 25 fr.
•"• prix 20
4
0
prix
15
?■*• Section. — Attelage de deux bœufs,
charrue avec avant-train,
1«' prix 40 fr. I 2™« prix
35 fr.
Concours de moissonnage à la iaulx.
I" prix
2"'* prix
3"« prix
35 fr.
30
on
me
4""' prix
5"« prix
B"' prix
20 fr.
15
10
— 120 —
Concours des animaux reproduoteurs et autres.
ESPÈCE BOVINE
l*"' Section. — Taureaux jusqu'à 24 mois.
1" prix 40 fr. I 2'»« prix 30 fr.
S"* Section. — Taureaux au-dessus de 24 mois.
!•'• prix. . 50 fr. | 2"* prix. . 40 fr. | 3"* prix. . 30 fr.
3"' Section. — Génisses jusqu'k 24 mots.
3"* prix 20 fr.
4"« prix 15
1" prix 30 fr.
9«« nrÎT 25
prix
4"* Section. — Génisses au-dessus de 24 mois.
1" prix 40 fr.
2"«prix 30
3'"*prix 25
lOlt
prix
20 fr.
5"«prix 15
5"* Section. — Vaches laitières de toutes races.
1" prix 50 fr.
2'»«prix 40
3"«prix 35
4"' prix
5"« prix
6"« prix
30 fr.
25
20
O"' Section. — Vaches de reproduction de toutes races.
1«' prix 50 fr.
2"« prix 40
3"*prix 35
mt
prix
prix
6"»« prix
5111a
30 fr.
25
20
7"»' Section. — Bœufs de travail en paires.
1«' prix : méd. de vermeil. | 2"' prix : méd. d'argent.
Prix d'ensemble des plus belles ôouries.
!••' prix : méd. de vermeil. | 2"' prix : méd. d'argent.
ESPÈCE CHEVALINE
(Sujets spécialement aptes au service de l'agriculture.)
1" Section. — Poulains jusqu'à 3 ans,
1^' prix 40 fr. I 2™« prix ...... 30 fr.
— 121 —
2"* Section. — Pouliches jusqu'à 3 ans,
!•' prix 40 fp. I 2"«prix 30 fr.
3"* Section. — Juments suitées,
!•' prix. . 40 fr. | 2"* prix. . 30 fr. | 3"« prix. . 20 fr.
ESPÈCE OVINE
l'* Section. — Béliers.
!•' prix 20 fr.
2"« Section. — Brebis.
20 fr.
15
!•' prix
2me
prix
ESPÈCE PORCINE
(Bétes de reproduction.)
!'• Section. — Verrats.
!•' prix 20 fr.
2"« Section. — Truies.
l»"" prix 20 fr.
2"*prix 15
COQS, POULES, VOLAILLES (en lots).
Une médaille de vermeil. | Deux médailles d'argent.
Trois médailles de bronze.
LAPINS (bn lots).
Une médaille d'argent. | Deux médailles de bronze.
Gonoonrs de produits agricoles et hortiooles.
PRODUITS AGRICOLES
l"^' Section. — Grains, racines, tubercules, fourrages,
produits de grande culture.
Deux médailles de vermeil. | Deux médailles d'argent.
Deux médailles de bronze.
2"' Section. — Beurre.
Une médaille de vermeil. | Une médaille d'argent.
Une médaille de bronze.
— 122 ~
a™» Section. — Fromage.
Une médaille de vermeil. | Une médaille d'argent.
Une médaille de bronze.
4"** Section. — Produits divers : vin, miel, soie.
Deux médailles de vermeil. | Deux médailles d'argent.
Deux médailles de bronze.
PRODUITS HORTICOLES DIVERS
Pleurs et plautcs d'omement» fruits et produits
maraftckers.
Une médaille d'or petit module.
Deux médailles de vermeil. | Deux médailles d'argent.
Deux médailles de bronze.
Concours d'instruments et objets divers.
Trois médailles de vermeil. | Trois médailles d'argent.
Quatre médailles de bronze.
PRIMES AFFECTÉES AUX EXPOSANTS QUI NE SONT PAS DE LA RÉGION
DE L'ARRONDISSEMENT DE SAINT-ÉTIENNE
Une médaille de vermeil. | Deux médailles d'argent.
Trois médailles de bronze.
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Adresser les déclarations de concours au Secrétaire général
de la Société d'agriculture, rue de la Croix, f, à Saint-
Etienne.
— 123 —
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— 125 —
GÉOLOGIE
DE LA PLAINE DU FOREZ
ËTl'hE PAR LES SONDAGES
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ANNÉE 1880
Nous allons entreprendre, dans cette livraison, l'exa-
men des découvertes amenées par le forage pendant
l'année 1880.
Au nombre de ces découvertes, on remarquera :
P La rencontre d'un fossile végétal, malheureusement
assez indéterminable ;
2^ La constatation d'un banc très-puissant d'argiles
contenant de la potasse à un degré jusqu'alors peu
connu ;
3^ Le jaillissement d'eaux thermales contenant 6
grammes par litre de bicarbonate de soude ;
i** La constitution d'un nouveau manteau imperméable
argileux qui promet de nouvelles nappes thermales en
profondeur.
J'espère que le lecteur qui voudra bien avoir la pa-
tience de suivre le détail de cette exploration souterraine
•s'en trouvera récompensé.
10
— 118 —
COMICE CANTONAL DE 1882
CONCOURS AGRICOLES
A Saint-Genest-Maliiauz
Le Samedi Q6 et le Dimanche 27 août ISSQ.
Ordre du Jour de la tenne du Comice pendavé les Joariif eft
de« 36 et 27 août 1882.
Samedi 26 août
A 8 heures du matin, Ouverture du Comice, Réception
des machines et instruments, des produits agricoles et
horticoles, tout le jour. — A midi, Concours de labou-
ra^^e et de moissonnage.
Dimanche 27 août
Jusqu*à 9 heures du matin, Réception des animaux et
continuation de la réception des produits et instru-
ments. — De 9 heures h 1 1 heures, Visites et opéra-
tions du Jury. — A 11 heures, Réunion du Jury dans
la salle des délibérations, distribution des pancartes
indiquant les récompenses obtenues; ouverture de
l'exposition au public, — A 3 heures, Séance publique
et solennelle du Comice pour la distribution des ré-
compenses aux lauréats du concours. — A 5 heures.
Clôture de l'exposition.
*0^0^0^^^^Ê0^^t0
PROGRAMME DES CONCOURS AGRICOLES
PR!]dES AFFECTÉES AUX SEULS AGRICULTEURS DES DEUX CANTONS
DE SAINT-GENEST-MALIFAUX ET DU CHAMBON-FEUGEROLLES
Concours des exploitations agricoles
et horticoles.
Pour toutes espèces d'améliorations, défrichements, im-
— 119 -^
gatiotts, créatio)i8 de prairies, plantations de vignes et
vergers, reboisements :
Des médailles d'or, de vermeil et d'argent.
Nota. — Des ouvrages d'agriculture pourront être
distribués aux lauréats des divers concours, en outre
des récompenses indiquées au programme.
Goncotirs des serviteurs et servantes
agricoles et horUceles.
I"' prix 25 fr.
5"* prix
1" prix 40 fr.
omo ppîx 35
3"* prix 30
6"« prix
20
15
Nota. — Les serviteurs et servantes de ferme devront
présenter leur demande avant le i" août et produire à
l'appui un certificat de leur maître faisant connaître
leur âge, la nature et la durée de leurs services ; certi-
ficat visé par le maire de la commune qu'ils habitent.
PRIMES AFFECTÉES AUX CONCURRENTS DE TOUT L'ARRONDISSEMENT
DE SAINT-ETIENNE
Nota. — En outre des primes en argent, chaque lau-
réat recevra une médaille de bronze commémorative du
concours.
Concours de labourage.
1" Section. — Attelage de deux bœufs,
charrue sans avani-train.
i" prix 40 fr.
2"*« prix
35
S"» prix
30
4"« prix 25 fr.
5"*' prix 20
6"* prix 15
2"^* Section. — Attelage de deux bœufs,
charrue avec avant-train.
i«' prix 40 fr. I 2'"« prix
Concours de moissonnage à la iaulx.
35 fr.
I" prix
2"" prix
3"* prix
35 fr.
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6"* prix
20 fr.
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— 128 —
ReBimrqnes du molv île dliinfter 1S90.
TRAVAUX
Les deux tiers du mois de janvier sont employés à
vaincre de petits obstacles, réparer des accidents, des-
cendre la colonne de SIO""/" qui fait des diflîcultés pour
s'enfoncer au milieu des terrains sableux rencontrés
depuis la profondeur de 180 mètres.
Les engrenages du treuil cassent toujours.
ËnOn, le 12, le trépan casse aussi à l'endroit où il est
soudé avec la tige, on va le chercher, on le coiffe avec la
cloche à vis conique, on le lâche en remontant. Il se
couche au fond contre la paroi et la cloche h vis porte
sur le plat de la lame. Il faut, avec une caracole, ra-
mener le moignon de tige du trépan dans la verticale,
redescendre la cloche, la coiffer et remonter. Pour la se-
conde fois, le trépan lâche en remontant, car le bout de
tige qui reste est irrégulier et difficile à tarauder au
fond. La cloche le rencontre encore une fois couché. On
redescend la caracole, mais en manœuvrant, cette der-
nière casse et un fort morceau de fer reste au fond.
M. Mertz fait alors une caracole plus solide, redresse
le trépan, le coiffe avec la cloche et le remonte enfin à 7
heures du soir, le 15 janvier, après trois jours et trois
nuits de travail.
Quelques jours sont encore employés à descendre la
colonne.
Le forage n'est repris que le 25.
Je passe sous silence les dévissages de tiges qui nous
ont fait perdre aussi beaucoup de temps.
L^avancement mensuel, malgré ces accidents , a ce-
pendant été encore de 13"*. 29, soit une moyenne de
0'*\42 par 2i heures.
GÉOLOGIE
Le grès sableux gris (n^ 12 et 42 bis) constitue une
roche plus caractérisée que toutes celles que nous avons
vues jusqu'ici et j'appelle sur elle l'attention du lecteur.
Le mica blanc commence à y dominer d'une façon re-
marquable, l'aspect général est grisâtre et la structure
schisteuse s'y accuse nettement. La roche n'est pas en-
core très-homogène, il y a des lits plus sableux, entre
deux feuillets plus agglomérés d'une roche qu'on pren-
drait presque pour un gore micacé ; ce sont les aspects de
certaines roches houillères ou une transition graduelle
nux roches nettement kouillères.
J*ai des inorceonx iréhôuloment de ces «^rèn qui
— !29 —
sont gros comme le poing,' très-compacts et ne font
pas d'effervescence aux acides. Mais, comme pour re-
nouveler nos incertitudes, on rencontre autour même
de ces roches, des nodules calcaires tendres et grenus,
puis tout-à-coup le grès devient plus tendre, se désa-
grège et l'on est, à 206 mètres (n^ 43), dans une petite
couche de sable dont les éléments sont constitués en
majeure partie de quartz enfumé grisâtre et de quartz
laiteux en moins grande quantité, avec plaquettes dures
du grès micacé ci-dessus.
De 206 à 210 mètres (n*« 44 et 45), on est dans une
zone dure composée des grès micacés analogues au n^
42, très-feuilletés et entremêlés de véritables roches
tendres que j'appellerai goreuses, car elles ressemblent
absolument , prises isolément , à des gores tendres
bariolés, des parties supérieures du terrain houiller.
A 210™, 07 (n** 46), reparaît une petite couche d'argile
vert-gris qui tourne au brun, puis au gore n® 47.
Enfin, inopinément, nous tombons dans une couche
de gros sable (n^ 48) et notre venue d'eau augmente
considérablement, comme toujours, à la rencontre de
ces couches.
Les dimensions des éléments quartzeux sont plus
considérables en cet endroit que partout ailleurs et j'ai
retiré des lavages, deux morceaux de quartz d'un vo-
lume de 15 à 16 centimètres cubes chacun.
En résumé, la zone traversée pendant ce mois paraît
remarquable (sauf les sables), par la prédominance du
mica, la schistosité accusée des grès et des gores et
les caractères extérieurs qui rappellent les roches
houillères des étages supérieurs.
HYDROLOGIE
Je n'ai qu'une chose à signaler pendant ce mois : c'est
l'augmentation successive des débits au fur et à mesure
que nous pénétrons dans cette zone si remarquable de
grès durs mêlés de sables, de gores et d'argiles.
A la rencontre du gros sable (n^48), le débit monte (an
niveau le plus bas d'écoulement), à 300 litres à la minute.
Ainsi, la source de 180 mètres qui donnait 120 litres
à la minute, a doublé de débit quand le forage a passé
de 180 mètres à 216", 52, soit en parcourant 36"*. 52 de
hauteur verticale.
Il est certain que la minéralisation a été aussi en s'ac-
centuant, comme nous le verrons encore dans ce qui va
suivre.
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èvrier 1880.
grosse tige ; en essayant de dévisser à chaud, le mâle a cassé dans la femelle.
Placé un tnyau sur la colonne et commencé à soulever ladite.
enlevé la colonne de 0",30, descendu ensuite Télargisseur à excentrique et
commencé Télargissement dans la couche dure.
Continué l'élargissement. Suspendu le travail à 11 heures.
Elargi jusqu'à 211 mètres, rive un {uyavL et descendu la colonfle à 210 mètres.
Kait deux voyages de soupape ; ensuite, descendu l'élargisseur, élargi Jusqu'à
2i4-,50.
Elargi et descendu la colonne jusqu'à 221 mètres ; fait plusieurs voyages de
soupape.
Fait trois voyages do soupape à la sonde. Suspendu le travail à 11 heures.
Fait un voyage de soupape. Descendu l'élargisseur, élargi jusqu'à 223 mètres,
remonté rëlargisseur, rivé un tuyau et descendu la colonne jusqu'à 222»,60.
La colonne refuse de descendre.
Bedescendu Félargiî^seur, élargi sous la colonne ; fait deux voyages de soupape.
Descendu la colonne à 224 mètres à l'aide des vis de pression et en frappant
quelques coups avec la sonde ; remonté la soupape et descendu 1 élar-
gisseur.
Elargi jusqu'au fond, remonte Télargisseur, rivé un tuyau et descendu la colonne
au fona.
Fait deux voyages de soupape. Percé ensuite un trou dans l'emmanchement de
la grosse tige et du trépan, de 14 sur 20"/'" ; mis une goupille rivée. Des-
cendu le trépan et commencé le forage.
La colonne est descendue en battant.
Réparé le trépan, réparé la coulisse.
Réparations à la coulisse et grosse tige.
Dévissé le trépan pour le réparer, ledit est cassé au milieu du tranchant. Percé
un trou dans le mâle du découpeur et mis une clavette ; fait trois voyages
de soupape : ensuite^ descendu le découpeur.
Remonté le decoupeur ; fait un voyage de soupape à la sonde ; fait ensuite
deux voyages avec rcmporte-picco, sans résultat ; descendu la soupape ;
remonté des débris d'argile de la carotte. Descendu le trépan.
— 132 —
Kemar^aes du moto de Février ISSO.
TRAVAUX
Le mois de février n'a prénenté aucun accident. La
colonne de 310'"/'" est descendue jusqu'à 225"", 61.
On a fait, à ces profondeurs, des avancements no-
tables, (jusqu'à 3"", 28 par 24 heures), dans des argiles
sableuses; mais certaines parties très-dures n'ont quel-
quefois permis que des avancements de 0'",19 en 24
heures.
En résumé, l'avancement mensuel a été de 19"*,02,
soit en moyenne de 0",65 par 24 heures.
TtÉOLOGIB
La zone sableuse et gréseuse dans 'laquelle nous
sommes depuis l'horizon de 180 mètres continue. Il y
a là une puissance considérable de roches où l'élément
sableux et micacé domine. Les argiles qu'on rencontre
parfois présentent des caractères nouveaux. Elles sont
toujours vertes, mais quand elles se dégagent des élé-
ments sableux, elles sont rubanées et jaspées de vert
plus foncé ou plus clair avec des nodules blancs de
calcaire farineux. Les parties rubanées vertes ne font
pas effervescence aux acides et les parties blanches font
au contraire une effervescence très-vive.
De plus, des échantillons argileux renferment éga-
lement des nodules sableux, de sorte que je ne saurais
mieux comparer toute cette formation qu'à un vaste
dépôt, moitié geysérien, moitié sédimentaire, présentant
çà et là de gros nodules de plusieurs mètres de dia-
mètre, de sable, d'argile verte ou brune, d'argile sableuse
ou de mica blanc très- fin.
La question est de savoir si les éléments détritiques
*[ue contiennent ces dépôts geysériens sont roulés ou
formés sur place par précipitation. J'estime que l'action
sédimentaire et l'action geysérijenne sont concomitantes
dans le dépôt qui a eu lieu au milieu de cet immense
lac. Tantôt c'est l'action sédimentaire qui domine et
— 133 —
alors apparaissent, mais rarement, des cailloux roulés
granitiques d'une certaine dimension ; tantôt c'est
l'action geysérienne qui devient prépondérante et alora
on a des dépôts extrêmement puissants d'argiles ba«
riolées et rubanées.
Dans tous les cas, à la profondeur où nous sommes,
et depuis 180 mètres, c'est l'action sédimentaire qui
domine un peu, sous forme d'amas sableux de gros
sables et de grès plus ou moins durs.
Je dois signaler un banc de i^,h1 de grès très^dur
(n^ 52). Ce grès est parfaitement cimenté et ressemble
à s'y méprendre à du grès houiller dur. Son ciment
est cependant légèrement calcaire, mais on observe sou-
vent à Sainte-Foy-l'Argentière et ailleurs les impré-
gnations calcaires du grès houiller.
HYDROLOGIE
Rien à signaler durant le mois de février 1880. Le
débit est toujours à peu près le même, quoique légè-
rement croissant.
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Grès et calcaire siliceux —
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Argile verte sableuse
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Grès très-dur et calcaire siliceux
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Arg^ile sableuse verte, grisâtre...
Grès el calcaire siliceux dur
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0,05
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0,08
0,35
0,29
9
1,68
a
3,10
»
2,48
5,45
0,56
9
0,46
3,04
0,54
«
0,61
1
1,07
«
0,15
1,68
0,03
»
2,69
0,18
•
^
a
a
a
N
a
»
a
»
B
»
•
a
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0,20
2.69
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237,U
237,44
I
a7,W
237,5
238.»
239,&4
2«,«
245,4!
215.98
246.U
246.»
247.â'
24»,66
248^1
248,84
1
251,:
••
— 135 —
OBSBmVATIOMS
m 1880.
1 battant, la clavette de la coulisse s^est cassée et ladile s'est dévissée : descendu
un raccord n« 0 et coiffé la Rrosse tiffc, remonté la ^osse tige et le découpeur ;
fait un voyage de soupape a la sonde ; ensuite, fait deux voyages avec rem-
porte-pièce ; remonte des morceaux de la carotte dans la soupape. Retaillé
le trépan.
îrré ta lemelle de la grosse tige, ladite est fendue ; placé une bague à chaud ;
serré ensuite la femelle de la coulisse. Descendu le trépan.
feparatlons à la clef de la coulisse,
emonté pour réparer la coulisse.
•eaa a une odeur très-sulfUreuse. (?)
tillé le trépan ; réparé la coulisse.
ers 5 heures du soir, le dessus du mâle de la grosse tige s*e8t cassé ; remonté la
sonde ; descendu les raccords n«* 0 et 1 : coiffé la grosse tige, remonté ladite
et le trépan à 1 1 heures du soir. Lâché reau de la chaudière et commencé à
la nettoyer.
érminé le nettoyage de la chaudière. Fait deux voyages de soupape à la corde
et un vovagc 'à la sonde. Suspendu le travail de nuit.
ransporté la machine et le treuil n» 0, de la ffare au sondage. Arrivée de deux
paires d'emmanchements n» 0. Coupé les maies du trépan et grosse tige, ainsi
que les femelles de la grosse tige et de la coulisse ; transporté la grosse tige,
trépan et coulisse à la gare et expédié par petite vitesse à Saint-Etienne
oyage à Saint-Etienne pour faire souder les emmanchements ; fait le nettoyage
des pièces de la nouvelle et ancienne machine ; fait des réparations di-
yerses au sondage.
miée des pièces de bois pour le montage de la nouvelle machine et treuil, à
7 heures dn matin, par la voiture de M. Logé, maltre-charpentier, il a amené
en même temps la grosse tige et trépan. Commencé de suite à percer les trous
dans les enunanchements pour les clavettes : préparé tout prêt à descendre.
eça une dépêche de M. Guérin, de démonter le treuil et la machine. Démonté
le treuil et la locomobile; nivelé la place.
OQtage de la machine horizontale. Samedi, dans la soirée, chauffé et essayé
la machine.
■wmage, jour de Pâques.
^nniné le montage du treuil. Dans la soirée, en descendant la soupape, cassé
.yne dent au pignon du treuil n» 0 ; placé la dent.
*»l deux voyages de soupape à la sonde ; ensuite, descendu le trépan et
commencé le forage.
I eau est très-gaxeuze, elle bouillonne dans la soupape.
— 136 —
Remarques du mois de Murs 1680.
TRAVAUX.
Pas d*acoidents importants durant ce mois. Le trépan
s'use beaucoup dans ces grès très-quartzeux et parfois
très-durs.
Le travail étant devenu assez lonç et diflicile dans les
remontées d'outils avec la petite machine que nous avions,
M. Lippmann a dû, pendant ce mois, placer une machine
horizontale d'une dizaine de chevaux et une nouvelU
chaudière. Plus de 15* jours sont employés à ce travail.
Malgré cela, Vavancement mensuel a été de 16 mètres
19 centimètres, soit 0,.52 centimètres par 24 heures.
OÉOLOOIE
Les assises de 237'*S14 (n^ 55) ont une teinte beaucoup
moins verdâtre , elles sont très-schisteuses et très-
micacées. De nombreux échantillons naturels retirés
sont très-fissiles, et se feuilletent facilement, surtout
suivant des plans très-micacés ou un peu sableux.
L'effervescence aux acides est très-faible. On jurerait
avoir affaire à un gore houiller tendre. Ce qui complète
l'analogie, c'est que de temps en temps, il y a comme
des traces vagues de végétations fossiles, mais impos-
sible de rien discerner avec précision.
Une carotte prise en ce point montre une stratification
très-horizontale et des alternances de grès et de gore
micacés. Des petits rejets comme des failles minuscules
sont remplis par des éléments gréseux, qui seuls sont à
ciment calcaire. Le gore micacé ne fait pas effervescence
aux acides. Ne pourrait-on pas conclure de là que Tin-
filtration calcaire est adventive ?
Calcaire siliceux, — Un calcaire siliceux (n^ 56) allant
de «87", 14 à 237",49, soit d'une épaisseur de 89 centi-
mètres, nous arrête pendant plus ae deux jours.
Ce calcaire siliceux, remarquable par sa constance
dans la formation, a toujours les mêmes aspects; il est
gris noirâtre, un peu grenu, esquilleux, stratifié en ce
point et succédant brusquement aux assises micacées.
J'ai la succession des deux roches sur un échantillon
naturel.
L'analyse de ce calcaire a donné :
Silice et grains de quartz 17,02
Alumine et fer 1,25
Carbonate de chaux, magnésie et eau. 81 ,25
Potasse, et soude itidMéM.
— 137 —
Les grèn et les argiles sableuses qui suivent immé-
diatement en-dessous sont remarquables par l'abondance
du ciment calcaire. La pyrite ordinaire existe aussi
dans presque tous les échantillons. La teinte du rocher
devient plus blanchâtre à mesure que le calcaire y
domine.
Plus bas encore, de 245"»,98 à 246",98 ^59), le grès
est mélangé de nodules du même calcaire siliceux que
ci-dessus.
Il en est de même au n*61, qui présente des nodules
d'une dureté telle qu'on est obligé de retailler le trépan
très-souvent.
IIYDIIOLOGIE.
{]n fait remarquable se produit pendant ce mois de
mars 1880.
Apparition de VacAde carbonique dans les boues. —
Jusqu'à ce jour, l'acide carbonique ne pouvait guère
être révélé dans l'eau minérale qu'à l'aide d'une petite
addition d'acide chlorhydrique qui faisait alors perler
sur les parois du verre de nombreuses bulles d acide
carbonique provenant de la décomposition des bicar-
bonates de soude et autres.
Mais le 31 mars, en remontant les boues dans la
soupape, on remarqua que la matière toute entière en-
trait comme en ébullition ; de grosses bulles venaient
crever à la surface et le volume augmentant, la boue
finissait par déborder par dessus les bords de la soupape.
Il était clair, à ce moment, que l'acide carbonique se
dégageait du fond avec plus de violence et qu'il remon-
tait au jour à un état de pression telle que le dégage-
mentse produisait vivement et pendant plusieurs heures.
Lorsque la boue était étalée en nappe sur le vagon
et transportée au dehors, on apercevait au bout de une
heure ou deux, à la surface de cette boue, une série de
Î petites dépressions ressemblant absolument aux traces
aissées par une pluie d'orage sur un sol détrempé.
Ces dépressions n'étaient autre chose que des bulles de
gaz crevées. Certaines pluies fossiles qui ont laissé
leur empreinte sur des roches, ne seraient peut-être
que les indices d'un dégagement gazeux, au sein d'un
sédiment pâteux.
Débits et températures, — Pendant ce mois et pen-
dant la traversée de ces terrains gréseux, tous aquifères,
les débits n'ont pas cessé d'augmenter, ainsi que la tem-
pérature.
— 138 —
Au mois de décembre, nous n*avions que 180 litres à
la minute et ?!** à la sortie. Une observation du 6 mars
1880, nous donne :
Débit : '270 litres à la minute.
Température à la sortie : 23",
Le 13 mars 1880, nous obtenions :
Débit : 288 litres à la minute.
Température : 23^2.
•
t
DteiGNATION D£8 TEBIIU>S FORÉS
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tmitft.
63
1
2
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11
12
13
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20
21
22
23
67
24
68
25
69
26
27
28
29
30
1 Grès et calcaire siliceux dur.
Id.
Argile Terte et plaquettes
Id.
Id.
Grès calcaire siliceux très-dur et pvriles. .
Id. id.
Id. id.
Id. id.
Id. id.
Id. id.
Id. id.
Argile litholde verte, pyrites et grès —
Id. id. —
Id. id.
Id. id.
Id. id. .. .
Argile verte, pyrites et grès
Id.
Id.
Id.
Argile sableuse grise noire
Grès sableux tendre
Argile verte et plaquettes
Id.
Id.
Id.
l-,07
•
0,64
k>
1,27
1,91
1,52
»
1,21
n
0,35
4
0,40
»
0,60
»
.0,60
»
0,81
»
0,25
»
•»
■
•
»
0,45
e
0,80
3,46
0,90
»
0,51
»
0,61
»
0,30
•
0,74
«
0,80
»
1,30
s
1,75
11
2,50
7,71
2,80
2,50
1,62
2,81
1,52
»
1,50
n
0,38
n
»
»
152-,^
253, M
254,
256,^
257, ii
257,:?
258,15
2ôê,79
258,^
26O,!0
260,45
a
260.&I
261,70
262,60
263,11
263,72
261, Oî
264.76
26o,>6
266, t^
268,61
271,11
273,91
275,53
277,0>
278,w
278,83
— 139 —
En même temps, l'eau dégageait une odeur d'hydro-
gène sulfuré ou de matières organiques assez forte et
analogue à celle de certaines sources de Vichy.
Il était clair que la minéralisation, le débit et la tem-
pérature augmentaient avec la profondeur.
C'est là un fait remarquable par sa constance et sa
netteté et <|ui sera confirmé jusqu'au bout de notre
travail.
l'Avril 1880.
Démonté la cbemiDéc et remonté la cheminée de la locomobilc. Les tubes de la
chaudière perdaient beaucoup, mis 5 kilos de farine de seigle dans la chau-
dière pour boucher les fuites.
Percé le mâle du second trépan.
Monté la cbeminée de la chaudière, trois tuyaux de 3 mètres, de 310"/**.
A 6 heures du soir, Tarbre du plateau du treuil de battage a cassé ; démonté le
treuil * remonté le trépan ; fait uu Toyagc de soupape. Ensuite, percé un
trou dans la femelle et mâle de la grosse tige.
Terminé et iroupillé la grosse tijre et la coulisse ; lait un voTagc de soupape.
Arrivée de l arbre à 2 heures. Commencé de suite à faire les cannelures pour
les clavettes.
Monté le treuil de battage et descendu le trépan ; commencé le forage.
Remonté une carotte de O^Jd avec la soupape.
Réparations à la coulisse.
Monté le réchauffeur de Talimentation.
Tait des réparations à la grosse tige et coulisse.
Réparations à la coulisse.
Dans la Journée, le trépan s'est dévissé en battant ; par le choc, une tige n* 3
a lâché à 51 mètres, remonté la partie supérieure, descendu la cloche, coiffé
la tige ; en serrant, une tige n* 2 s'est cassée à 260 mètres ; remonté 30 tiges
remonté
grosse tige,
coulisse et deux tiges ; un morceau reste au fond; remonté le trépan en-
saite et un morceau de tige de 3 mètres, fait deux voyages avec la cloche
sans résultat.
— 140 —
ll«m»r««es en mois d*ATVll 1990.
TRAVAUX
Le mois d'avril est un bon mois pour nos travaux, peu
d'accidents et un avancement assez rapide de 27"*, 20 en
30 jours, soit un avancement moyen de 0,90 centimètres
par 2i heures.
OÉOLOGIE
Les roches continuent à présenter des caractères gré-
seux, siliceux, pyriteux et calcaires en même temps.
La dureté est aussi considérable et les avancements
quotidiens varient de 25 à 60 et 80 centimètres par
24 heures.
Les éléments roulés rencontrés sont tous granitiques.
A 260 mètres, le grès est très-calcaire et présente des
cristaux élevés très-petits, de spath calcaire. C'est la
première fois que ce fait se présente dans le sondage. La
couche traversée est très-faible.
En général, tous les grès de cette région, de 257 à 260.
sont plus ou moins imprégnés de calcaire.
Argiles lithoïdes vertes rubanées, — A la profondeur de
261*^170, je fais prendre une carotte de 80 centimètres de
longue^ur, qui est un des morceaux les plus remarquables
de notre sondage.
Cette carotte, parfaitement cylindrique, présente des
particularités intéressantes qui méritent une description.
La roche qui compose principalement cet échantillon,
est une argile lithoîde d'un vert glauque jaspé de gris.
Le gris est dû certainement à un mélange en proportion
faible avec le vert de l'argile, d'une matière organique
probablement bitumineuse ou du protosulfure de fer
(peut-être les deux).
La pyrite jaune y forme des stratifications très-nettes.
Elles sont très-h >rizontales. Ces mises pyriteuses ont
jusqu'à cinq millimètres d'épaisseur.
Quelques fois, mais rarement, la pyrite se concentre
— 141 —
en rognons. On aperçoit, en outre , des interruptions
nettes dans le plan d'une stratification donnée, par
exemple, c'est-à-dire qu'en un point les deux lignes' sont
rompues par une espèce de brouillage et cela sur quel-
ques centimètres de hauteur seulement. On voit alors,
au-dessus de ce petit accident, reprendre la stratifica**
tion horizontale des mises pyriteuses.
Il y a là, comme inscrits dans la boue argileuse, qui se
déposait autrefois, les dégagements gazeux qui devaient
inévitablement s'y produire.
Je n'ai voulu mettre en lumière cet aspect lithoïde et
jaspé de la roche que je décris, ces mises pyriteuses,
ces brouillages partiels dus probablement à des déga-
gements gazeux, que pour «arriver à cette conclusion que
cette roche est essentiellement d'origine geysérienne.
Elle est, en outre, très-potassique, comme nous le verrons
un peu plus bas, ce qui conduit encore à confirmer son
origine thermale.
Enfin, comme dernier caractère, elle est notablement
calcaire et contient 20 p. % de carbonate de chaux
environ, sauf dans certaines parties qui ne font pas
effervescence et ressemblent à des schistes verts lustrés.
Coexistence de la pyrite, du calcaire, des ynatières orga-
niques, de Vacide carbonique et des eaux minérales. — Je
ferai remarquer encore une fois ici la singulière coexis-
tence du calcaire, de la pyrite, de l'acide carbonique et
des eaux minérales, car dans cet horizon les eaux et la
minéralisation augmentent notablement.
La zone traversée dans ce mois, de 251", 73 à 278'", 93,
est entièrement formée par cette argile lithoïde, quelque
fois un peu sableuse, mais surtout pyriteuse et passant
au schiste lustré à la fin. J'ai des échantillons de pyrites
d'un volume de plusieurs centimètres cubes. Je crois à
l'existence d^énormes rognons de ce corps au sein de ces
argiles et surtout à son existence en stratifications épais-
ses, dont j'ai retrouvé des bancs de plus de deux centi-
mètres d'épaisseur.
n
— 142 —
HYDROLOGIE
Gomme nous le remarquons toujours, les terrains qui
sont d'origine geysérienne contiennent toujours des
eaux minérales plus intéressantes, ainsi que nous allons
le voir. »
J'ai fait analyser par M. Bong, professeur h l'Ecole
centrale, les eaux de la sortie, contenant naturellement
les eaux faibles de 180"* et les eaux fortes que nous
venons de rencontrer. Voici son analyse :
Analyse de Veau de sortie (forage à 2o0 mètres).
Pour 1 litre :
ft. . , . , , «^« i Partie solublc — Ig,6*27
Résidu fixe au rouge sombre... 1»,666 } p^^^.^ insoluble.. 0f,039
Bicarbonate de soude 2g,314
Bicarbonate de potasse 0,000
Bicarbonate de chaux 0,034
Bicarbonate de magnésie 0,010
Bicarbonate de lithine 0,000
Chlorure de sodium 0,036
Sulfate de soude 0,005
Fer et alumine traces (?)
Acide phosphorique 0,000
Silice 0,009
Matières organiques traces (?)
Soufre 0,000
Total 2g,398
Gaz libres en dissolution.
Acide carbonique 78 cent, cubes.
Azote 22 —
Oxygène 5 —
Cette analyse correspond à un total d'éléments miné-
ralisateurs fixes de 2g,398 millig., tandis que nous avions
rencontré au niveau de 180", une minéralisation de lg,048
plus faible de moitié. On remarquera la présence des
mêmes corps.
— 143 —
L*eau minérale pure de 250 mètres devait donc avoir une
forte minéralisation, puisqu'elle faisait monter à ce point
le taux des éléments fixes dans les mélanges d'eaux
arrivant au jour.
Prise de l'eau du fond (250^) ai?ec la, bouteille Lippmann,
— Dans cette idée, j'ai fait prendre, au moyen d'une
petite bouteille d'un litre , un échantillon d'eau à la
profondeur de 250". Cette petite bouteille que nous
avons appelée bouteille Lipmann, pour ne pas la con-
fondre avec celle que nous avons fait construire dans la
suite, est composée de deux soupapes reliées par une
même tige et qui sont ouvertes par leur poids pendant la
descente. Le corps de la bouteille est à bascule sur
deux petits tourillons et retenu dans la verticale par une
bande de papier épinglée, qui se maintient pendant plus
ou moins longtemps dans la descente. Cette bande de
papier se mouille, se déchire. A ce moment, la bouteille
bascule, les soupapes se ferment par leur propre poids
et emprisonnent un litre d'eau que l'on peut remonter
sans craindre trop de mélange.
C'est avec cette bouteille que nous avons pu puiser
plusieurs litres à la profondeur de 250 mètres.
Voici la 3* analyse de M. Bong :
Analyse de l'eau sans mélange prise à 250 mètres.
Pour î litre :
,»,..« . * ^oA i Partie soluble.... 4»,431
Résida fixe au rouge sombre... 4g,780 } partie insoluble:.. 0f,349
Bicarbonate de soude 6g,li0
Bicarbonate de potasse 0,000
Bicarbonate de chaux 0,300
Bicarbonate de magnésie 0,214
Bicarbonate de lithine 0,000
Chlorure de sodium 0,101
Sulfate de soude 0,002
Phosphate de soude 0,011
Alumine 0,010
A reporter, 6,748
— 444 —
Reporti 6«,748
Oxyde de fôr traces (?)
Stlîcô 0,013
Arsenic 0,000
Soufre* 0,000
Matières organiques 0,000
Total 66,761
Gaz libres en dissolution.
Acide carbonique. • . . « . . 93 cent, cubes.
Oxygène • » 5 1/2
Azotô 12 1/4
Cette analysé suggère plusieurs réflexions. D^abord la
minéralisation de" Teau est considérable.
1® Le bicarbonate de soude est en quantité tout à fait
remarquable, 6g, 110.
2® L'acide carbonique, par suite de Tembouteillage
très-défectueux, est en quantité beaucoup trop faible.
3** A première vue, tous les autres éléments minera*
lisateurs sont les mêmes qu'à Vichy, mais en quantité
moindre, sauf le bicarbonate de soude qui est considé*
rablement augmenté (1 gr. à 1 gr. 1/2 de plus qu*à
Vichy).
4® Enfîn, nous verrons par la suite que nous avons
affaire en ce point à la véritable eau minérale de compo-
sition, à peu près constante, qui imbibe la formation
foréxienne.
A la profondeur de 500 mètres, nous retrouverons, en
effet, la même eau, avec les mêmes corps et à peu près
la même composition.
06sert?a(ion8 hydrologiques du mois.
iO avril. -^ Je constate que le mélange d'eau à la sortie
est très-gazeux. Les boues sont toujours effervescentes.
Température 23^5
15 avriU «^Les pui«ées faites avec la bouteille Lippmann
donnent dès résultats très-différents ; tantôt elle bascule
prématurément et Ton n*a qu'un mélange peu gazeux,
— 145^
tantôt l*eau retirée vient bien du fbnd et est très-piiiQ«nte
•t très^effervescente, même après l'embouteillage à Tair
libre.
Température : 23*, 5.
Jaugeage : 306 litres à la minute.
n avril, — La température a un peu augmenté, 23*75,
près de 24 degrés. Nous sommes alors à la profondeur
de 263 mètres.
Jaugeage constant : 306 litres à la minute.
22 àvHL — Mémo température : 23*,75.
Même débit : 306 litres à la minute.
On le voit, la source rencontrée h, partir de 250 mètres
n'est pas très-considérable comme débit et en approfon-
dissant elle n'augmente pas énormément.
Nous allons, en effet, entrer dans un manteau argileux
imperméable très-puissant.
I
— 146 ~
DÉfMNiTION DU TEBAAim FOIfiS
Forago
deU
JOOTBé*.
Kolsd»
70
2
3
71
Id.
4
72
5
6
Id.
7
73
Id.
8
9
10
74
11
12
13
14
15
75
16
17
76
Id.
18
77
19
20
21
22
23
78
Id.
79
24
25
80
26
27
28
29
30
31
Grès dur
Id
Argile sableuse verte et pyrites.
Id. id.
Calcaire siliceux
"ii! *!!!!!!**!;;!;!
Id.
Argile sableuse verte et pyrites;
" id*. Id. ""
Argile sableuse Tertefet pyrites av. plaquet
Id. id.
Id. id.
Id. id.
Id. id.
Calcaire siliceux très-dur
Id. id
Argile grise et noirâtre
Jd. id
Argile verte et bancs de grès. . .
Id. id.
M. id.
Id. id.
W. id.
Grès dur
Argile veHé et noirâtre
Id. id
Id. id
Id. id
Id. id
Grès dur et argile noirâtre
Id. id
Id. id
0-,58
0,28
0,78
\M
0,24
4-,42
0*86
1,86
0?15
0,12
0,40
•
0^51
9
1*
0,81
1,20
1,11
0,92
1,28
1,05
0,75
0,15
1,01
1,16
1,02
1,28
0,76
1,20
0,30
0,20
1,87
0,25
.0,98
0,82
0,92
0,60
0,82
0,8S
6,77
0y90
2^17
«
e
9
4^56
0,20
»
4*84
a
279-.51
279,79
280,57
281,65
281,8»
282,04
282,16
282,56
283,37
284,57
285,66
286,60
287,88
288,93
289,68
289,83
290,84
292,00
293,0*
294,30
295,06
296,26
296,56
296,76
296,63
296,88
299,86
300,68
301,60
302,20
303,02
303,90
— 147 —
iai 1880.
Le morceau de 3"> est cassé en deux morceaux ; remonté les deux morceaux
aTec la cloche, fait ensuite un voyage de soupape.
Fait un voyage de soupape et descendu le trépan ; œmmencé fô forage.
Dans la nuit, la coulisse s'est dévissée en battant ; descendu la cloche et re-
monté la grosse tige et le trépan ; fait un voyage de soupape ; arrangé le trépan
et serré la femelle de la coulisse.
Jour : chômage. Ascension.
Nuit : id.
Id.
Les femelles et mâles des grosse tiçe et trépan sont abîmés ; coupé lesdits et
préparé pour envoyer à Saint-Etienne.
Conduit la grosse tige-coulisse et trépan pour faire expédier à Saint-Etienne ;
lâché Teau de la chaudière, nettoyé le rechauffeur et fait diverses réparations
an sondage.
Jour et nuit : chômage. La grosse tige est arrivée dans la nuit.
On a été chercher la grosse tige à la ffare dès le matin ; fait un plat après la
coulisse pour mettre la griffe ; pendant ce temps fait un voyage de soupape à
la sonde ; descendu le trépan ensuite et commencé le forage.
Réparé le trépan ; pendant ce temps, tiré de Teau gaieuse à 2C0"> avec la bou-
teille métallique.Evrard-Couflinhal contenant 25 litres.
Fait deux voyages de soupape à la sonde.
fiéparé le trépan.
Réparé la coulisse.
La clef de la coulisse est sortie en battant ; démonté la sonde ; descendu la cloche,
coiffé la tige de la coulisse et remonté ladite ; fait deux voyages de soupape a
la sonde pour chercher la clef ; remonté sans résultat.
A 11 heures du soir, la soupape s'est pincée au fond ; en faissant effort, le câble a
cassé au ras du plancher ; descendu la pince à vis, pincé la corde et remonté
ladite ; à 42". la pince a lâché.
Redescendu*; la pince à vis, pincé la corde et remonté tout; ensuite, réparé la
coulisse et descendu le trépan.
Réparé le trépan.
Réparé le trépan.
— 148 —
. • - »...
Remarques dn mois de Mal 1880»
TRAVAUX
Les accidents à la coulisse et les dévissages de trépan
signalent seuls ce mois de mai. Il faut attribuer cet in-
convénient à la nature assez dure du terrain à traverser,
qui doit occasionner des vibrations très-fortes dans la
coulisse et la tige très-longue du trépan.
L'avancement mensuel a été en croissant et de 24", 41
pendant ce mois, c*est-à-dire de 0,80 en moyenne par 24
heures, c'est un bel avancement à cette profondeur et
cela prouve que la dureté des roches ne nuit pas beau-
coup pour forer avec une certaine rapidité.
GÉOLOGIE
Un banc de grès, suivi d'un petit banc d'argile sableuse
tendre, voilà ce que nous rencontrons au début du mois.
Puis arrive (n° 72) un banc ou un rognon plus épais qn'à
l'ordinaire de calcaire siliceux gris cristallin de même
nature que les précédents.
Comme on devait s'y attendre, les argiles deviennent
brunes et grises aussitôt qu'apparaissent ces calcaires
siliceux.
J'ai un échantillon montrant le passage de l'argile
lithoîdë à ce calcaire. Ce passage est presque insensible
et je constate bien nettement, cette fois, que nous avons
affaire à des noyaux de calcaire siliceux dans l'argile,
analogues aux silex dans la craie.
Débris de végétaux fossiles. — Depuis longtemps, sur-
tout dans les argiles à aspect bitumineux, je remarquais
des traces noires, mal définies, que l'on pouvait aisément
confondre avec des imprégnations dendritiques de ce
protosulfure de fer déjà tant de fois signalé.
Enfin, à la profondeur de 302 mètres, un morceau
d'argile gréseuse a présenté nettement une empreinte de
feuille fossile difficilement déterminable et dont on
retrouvera le dessin Pl. VI ci-contre. L'empreinte est
remarquablement noire et se détache vigoureusement
B01TF.IM.K KVRARD Maximilicn rOL'FFINHAL
Coup** dpla l>oulcillt*
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— 149 —
sur le fond gris de l'argile. La matière est charbonneuse.
EV'après les personnes compétentes consultées, la form«
de Tempreinte rappellerait une foliole de Zamites. En
effet, ce genre est caractérisé par des folioles (dont nous
avons un exemplaire ^o\xs les yeux) parfaitement entières,
non tronquées au sommet, aiguës, ou arrondies, non
retrécies ou légèrement contractées à la base^ à ner-*
vures parallèles entre elles et aux bords de la foliole, un
peu convergentes vers le sommet, fines et égales entre
elles, très-rarement bifurquées. Ce signalement se rap-
porte assez bien h Téchantillon que je mets sous les
yeux du lecteur.
Il faut donc conclure de ce fait que la vie n'était pas
tout à fait absente de la surface du lac forézien. Nous
avons déjà rencontré à la surface des dépôts tertiaires
les débris fossiles de cypris faba. Après une éclipse totale
des fossiles sur une épaisseur de plus de 200 mètres de
dépôts, voici venir exclusivement quelques rares débris
végétaux. Nous verrons plus loin quelles conclusions
nous pourrons tirer de la présence des Zamites au point
de vue de l'horizon géologique dans lequel nous sommes.
HYDROLOGIE
La bouteille Evrard'CouffinhaL — Je dois à l'obligeance
et à l'ingéniosité de deux amis et camarades, MM. Maxi-
milien Evrard et Ooufïïnhal, la construction d'une bou-
teille permettant de puiser, à n'importe quel niveau,
dans un trou de sonde et ramenant à la surface 25 litres
d'eau sans mélange.
Voici quel est le principe du mécanisme de cette bou-
teille : (Voir croquis ci-contre Pl. VI.)
Deux soupapes s et s' sont reliées par une même tige ;
elles se ferment hermétiquement de bas en haut, solli-
citées qu'elles sont par des rondelles en caoutchouc rrr.
Mais si l'on attache à la tige un poids P (45 kil.), sus-
ceptible de vaincre la résistance des caoutchoucs, alors
les soupapes sont ouvertes, FiG. 2. En même temps, cet
abaissement des soupapes fait écarter deux béquilles bb,
coulissant sur une plaque horizontale métallique m
huilée.
— 150 —
Supposons qu'on descende la bouteille ainsi ouverte,
comme dans la FiG. 2, l'eau passera à travers les sou-
papes sans s'y arrêter. Tout ira bien jusqu'à ce que le
poids P touche le fond du trou. A ce moment, les caout-
choucs, agissant sur les soupapes, les relèveront brus-
quement et la bouteille sera fermée. De plus, les béquilles
reliées par un petit caoutchouc, ce qui tend à les faire
se rapprocher, occuperont la position droite de la
FiG. 1.
Alors, on pourra remonter la bouteille avec le poids et
ces béquilles, portant perpendiculairement sur la plaque
m, ne s'ouvriront plus ; les soupapes resteroni donc
fermées et l'eau arrivera au jour sans mélange.
Il est clair que l'on pourra prendre l'eau à tous les
niveaux. Si, par exemple, on veut la prendre à 40 mètres
en-dessus du fond, on pendra le poids P au bout d'une
corde de 40 mètres de longueur.
Il faut avoir la précaution, dans ce cas, de laisser sta-
tionner la bouteille ouverte à 50 mètres au-dessus du
du fond, par exemple, pendant une demi-heure, afin que
l'eau de ce niveau la remplisse bien.
Quand on veut la tirer, on descend alors assez brus-
quement tout l'appareil de dix à douze mètres, le poids
porte, les soupapes se ferment et l'on remonte au jour.
Un robinet sert à prendre l'eau et à l'embouteiller.
Tel est le principe de cet appareil ingénieux.
Observations hydrologiques de mai,
i" ?nai. — Température à la sortie : 23°, 7 5.
L'eau est laiteuse parce que le forage traverse des
argiles et du sable argileux.
8 mai. — Température à la sortie : 23°,75.
Les dégagements gazeux dans la soupage ont à peu
près cessé. On en peut conclure que l'acide carbonique
n'a pas son gisement dans les argiles.
13 mai. — Température à la sortie : 24*.
Descente de la bouteille Evrard-Cou illnhal. Nous la
laissons 2 heures ouverte au fond.
— 151 —
27 mai. — Température à la sortie : 24*.
Jaugeage : 420 litres à la minute.
Depuis le 17 avril, époque où le jaugeage donnait 306
litres à la minute, il y a dono eu une augmentation de
414 litres, soit de plus de 25 p. 7o.
29 mai, — Température : 24* faible.
Jaugeage : 432 litres à la minute.
— 152 —
1
2
3
4
5
G
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
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18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
Grès dur et argile noirâtre
Id.
Id.
Id.
Grès et argile noirâtre. . .
Id. verte bleue
Id. dure
Id.
Id.
Id.
Id. très-dure . .
Id.
Id. tendre —
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
0,93
1,00
1,01
1,03
1,16
2,03
0,77
0,76
0,61
0,77
0,43
0,77
1,15
1,50
0,55
0,82
0,84
1,19
1,02
1,56
0,78
1,04
0,52
0,96
0,76
0,48
0,70
1,20
1,21
1,32
Mdil
%i
m
311.1
mi
31ÎJ
3lî.a
31
3i;
3U,'
31S.'
m
31i
Î3I.
3224
323,1
SîU
3S.Ï
326*
35,*
330,1;
331,5
532,^
B«mMP««es eu moU 4e Smîm 1880*
TRAVAUX
Les travaux ont très-bien marché durant ce mois de
juin. Beaucoup d'éboulements h la fin ; les argiles dans
lesquelles nous entrons, tombent constamment au fond
du trou, néanmoins on les broie et on avance toujours.
L'avancement mensuel a été de 28'",68, soit en mo-
— . 158 —
^— — "^^i— ■ ■ ^-^^— I I ■ I - I I ^■^■—M I I II I 1^— ^
rnin 1880.
Réparé le trépan.
Réparé le trépan.
Placé la nouvelle coulisse ; fait un boulon à la bielle du treuil de chute libre.
En battant, une tige n** 2 a cassé à 283",88 ; remonté la partie supérieure ; des-
cendu la cloche, coiffé la tige et remonté le trépan.
trépan est tombe au fond de 3» de hauteur ; descendu la cloche^ coiffé la tige
et remonté le trépan, Il y a plusieurs tiges de pliées ; on a redressé lesdites ; il
y a 3",50 de hauteur d'éooulement.
Beaucoup d'éboulements.
yenne, par 24 heures, de 0,95 centimètres. Cet StvâAce-
ment à la profondeur de plus de 300 mètres est remar-
quable.
OÉ0LO6IB
Le fait saillant de ce mois est Tentrée du forage dans
un nouveau manteau imperméable argileux d'une grande
puissance. On a remarqué déjà que le sOus-sol de la
plaine se composait : P d'une première zone sableuse ;
— 154 —
2^ d'un premier manteau argileux très-puissant ; 3* d*ane
deuxième zone sableuse et gréseuse détritique de 180
à 290 mètres environ ; 4^ d'un nouveau manteau argileux
qui commence.
Le fait seul de la présence de ce manteau argileux doit
nous faire prévoir à la rencontre de la troisième zone
sableuse des phénomènes hydrologiques plus intenses ;
c'est ce que nous verrons plus loin.
Argiles potassiques, — Au point de vue des roches, je
dois attirer plus particulièrement l'attention du lecteur
sur l'analyse suivante, faite par M. Garnot, professeur
de docimasie à l'Ecole des Mines.
Extrait des registres du bureau d'essai pour les
substances minérales.
Argile avec silicate de fer et sulfure de fer magnétique
adressée à M. le directeur de l'Ecole des Mines, par
M. Laur, comme provenant d'un forage à plus de 300
mètres, à Montrond, commune de Meylieu-Montrond,
canton de Saint -Galmier, arrondissement de Mont-
brison (Loire).
Alumine 2,20 \
Peroxyde de fer. . . 16, 00
Chaux 0,40
Magnésie 1,30
Potasse 2, 06 )24, 56
Soude traces.
Fer 0,84
Partie soluble
dans
Tacide cblorhydrique
étendu d'eaa.
Soufre 0,55 ^ *'^^
/
Acide sulfurique. . 1,25
Partie insoluble ( Silice 52, 00
dans I Alumine 8,00
l'acide chlorhydrique, / Protoxyde de fer . . 3, 00 } 67, 04
attaquée par la chaux 1 Potasse 4 , 04
(à l'aide de la chaleur).( Soude traces.
Perte par calcination 8, 30
99,90
L'ingénieur des Mines, directeur du bureau d'essai,
Ch. Carnot.
— 155 —
Cette analyse présente un intérêt particulier.
Fer. — D'abord, le fer y est à l'état de silicate de
protoxyde de fer y c'esl lui qui colore les argiles en vert,
ensuite à l'état de sulfure de fer magnétique pulvérulent
noir qui donne aux argiles avec la matière organique,
l'aspect bitumineux, quand il est répandu entièrement
dans la main.
Avons-nous affaire à Is^ pyrrhotine ou à la forme FeS
comme je l'ai indiqué, je ne saurais l'aflirmer d'une
façon bien précise, mais la constance de ce corps pulvé-
rulent dans la formation inférieure forézienne , à
partir de 200 mètres, est très-remarquable.
Le fer est encore disséminé dans ces argiles à l'état
de pyrite FeS^, mais peut-être en moins grande quantité
et localisé, tandis que la pyrite magnétique est répartie
dans la masse et colore des bancs d'argile de 30 mètres
d'épaisseur.
Alcalis. -^ Les alcalis sont présents dans ces argiles
à une teneur absolument inusitée.
Ainsi, dans la partie soluble dans
l'acide cblorhydrique étendu d'eau, il '«»•»»• swide.
y a..... 2,06 traces.
Dans la partie attaquée à la chaux. 4,04 traces.
Ce qui donne le total de . . 6, iO traces.
Cette teneur de 6,10 en potasse a, à bon droit, étonné
au plus haut point l'éminent professeur de docimasie à
l'Ecole des Mines, M. Carnot. En effet, convenablement
attaquée par l'acide sulfurique, ces argiles peuvent
donner jusqu'à 50 */© de leur poids en alun !
Au point de vue agricole, elles sont susceptibles
d'applications très-avantageuses. Il faudra en rechercher
les affleurements avec grand soin, dans toute la plaine.
Cette découverte de la potasse est certainement une
des choses les plus caractéristiques et les plus curieuses
de notre forage.
Absence de la soude. — Mais, ce qui est encore non
moins curieux, c'est l'absence de la suude et l'insolubilité
de la potasse, dans la roche, alors que toute la formation
— i56 —
est baignée d'eau à 6 grammes par litre de bicarbonate
de soude. Ce fait curieux donne Heu à plus. d'une ré-
flexion sur la formation des eaux minérales, sur Tétat
de combinaison dans lequel se trouve engagée la potasse.
N'eus développerons cela dans notre chapitre général
sur l'Hydrologie.
Voici, en outre, des analyses élémentaires dues à
M. Bong, et se référant à ce manteau argileux, aux en-
virons de 300 mètres. Les alcalis n'ont pas été dosés,
car, à ce moment, nous n'en soupçonnions pas l'impor*
tance en aussi grande quantité.
Argile noirâtre un peu sableuse.
Eau 7, 90
Silice et sable 74,06
Fer et alumine (quantité sensible de fer) . 9, 60
Chaux combinée 1,46
Magnésie 1,18
Carbonate de chaux libre 5, 40
Alcalis non dosés.
* *
Argile verte lithoïdc.
Voici sa composition :
Eau , 10, 80
Silice 6 1 , 96
Fer et alumine 22, 00
Chaux - 0, 00
Magnésie 2,74
Soufre 1,48
Alcalis non dosés.
Cette dernière argile contient, dit M. Bong, environ
2,77 7o de pyrite FeS^; c'est de la pyrite martiale. La
composition de cette argile, qui contient de la magnésie
et pas de chaux, est exactement celle de l'argile qui
constitue le schiste bitumineux de l'Autunois (encore un
renseignement qui pourra nous servir pour la détermi-
nation de l'étage géologique dans lequel nous sommes).
— 157 ~
HYDROLOGIE
Les observations de juin ne présentent rien d'anormal.
La température et le débit augmentent toujours peu à
peu.
16 juin. — Température à la sortie : 24®
Débit : 432 litres à la minute.
29 juin. — La température des boues à la sortie est
de 32 degrés.
Le débit est toujours stationnaire.
Résidu fixe des eaux minérales. — A partir de ce jour,
je fais des évaporations à siccité d'un litre d'eau miné-
rale, soit de celle qui est prise au fond, soit de celle en
mélange à la sortie. De la sorte, on étudie très-bien la
marche de la minéralisation et même pour les prises au
fond, on se rend très-bien compte s'il y a eu mélange
ou si la bouteille Evrard-GoulTinhal a bien fonctionné.
Aussi, durant ce mois, j'envoie à M. Bong, un échan-
tillon pris à 255 mètres, qui ne donne qu'un résidu fixe
de ^^'ilhO, au lieu de 4k^-,780 qu'a donnés l'eau du mois
de mai.
12
— i58 —
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Forage
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DESIGN4M0?! DES TEBDAIKS FORÉS
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2
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Grès et argile tendre ,
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Id. plus dur
Plaquettes degrés calcaireetargile noirâtre
Grès cald^ire et argile noirâtre
Id.
Id.
0-,95
1.02
0,76
1,Î4
1,03
0,83
0,36
0i45
1,59
1,2?
0,77
0,79
1,06
1,28
1,30
0,28
0,50
33*80
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313-,C
334 ,6i
335,4e
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•
— 159 —
ommwtnirjkTïïonm
rniUet 1880.
Le boulon à chape du levier a cassé ; fait un autre.
Les éboulemenls tombent plus fort, ii y a 4" au-dessus du trépan ; on a rôdé pen-
dant 3 heures pour traverser les éboulenients avec le trépan. La soupape porte
à 4*,03 du fond sur les étioulements ; au premier voyage, la soupape est
arrivée a 1",40 du fond, le second voyage a été au fond.
A 7 heures du soir, le crochet du levier de la vis de suspension a cassé en battant;
démonté la plaque de fer et fait un autre crochet ; une pièce de bois du levier
est tombée sur la poulie du treuil de battage et a cassé ladite, on l'a remplacée
par une des poulies du treuil n* t.
Montage de la plaque du crochet.
Tiré de Teau, elle est très-peu gazeuse.
Cassé une dent au pignon treuil n* 0 ; placé ladite. Expédié la machine.
Beaucoup d*éboulements.
Les éboulements continuent.
Fait trois voyages de soupape, dcu.x voyages avec le trépan pour briser les ébou-
lements ; en manœuvrant avec la soupape, deux dents ont cassé au pignon
du treuil n« 0 ; placé lesdites.
Démonté les planchers de l'excavation, pour copiage ; dans la iournée, soudé un
Eîston Letestuaprés un mâlen^H, ensuite descendu le piston a 7",40en contrc-
asdu sol dans la colonne de 310"/". pompé un moment, itéuni les deux postes.
Pompé toute la journée avec le piston Letcstu, à l'aide de la machine et du levier
de battage ; on pompe 26 coups à la minute et le piston donne environ 20 litres
Sar coup (520 litres a la minute] ; le niveau n'a baissé que de 0*,25s impossible
'épuiser l'excavation.
Commencé le bétonnage de l'excavation avec des cailloux, chaux et ciment ;
monté le béton Jusqu'à la tète de la colonne de 410, à deux mètres du sol.
Boulonné un tuyau de 3" sur la colonne de 310 et suspendu ladite à la chaîne du
treuil ; placé ensuite un bout de tuyau de 2" sur la colonne de 360 et un autre
bout sur celle de 410 : commencé le bétonnage après, entre la colonne de 410
et celle de 360, avec au sable et ciment.
Terminé le bétonnage à 3 heures de l'après-midi ; ensuite démonté les trois
tuyaux.
Coupe un bout de tuyau de 310 pour allonger la colonne de 0,56 ; rivé ledit,
coupé ensuite un tient de 360 pour allonger la colonne de 0,67 ; coulé du béton
dans l'excavation Jusqu'à la tête de la colonne de 360.
Paît autour de la colonne de 360 un bassin en briques et ciment de 0,72 de dia-
mètre et de 0,20 de profondeur ; coulé du béton autour du bassin.
Démonté le pignon du treuil n" 0 et commencé à percer les trous de boulons
— 160 —
^1
^ s
s t
I
DÉSIGNATIOtl DU TEIEAWS fOBÉ»
85
26
27
28
29
30
31
Calcaire et argile noirâtre
Id.
Id.
Id.
Forage
delà
Journée.
0,41
0,33
0*81
0,12
des
0
SIM
m
3i9,î
Remar^nes da mois 4e liaillet 1980«
TRAVAUX
Le mois de juillet a présenté un certain intérêt en ce
sens qu'il y a eu exécution d'un travail nouveau ; je veux
parler d'un captage de sources.
Je relaterai ici, en détail, en quoi consiste ce travail,
que peu d'ingénieurs ont l'occasion de faire
Captage des sources thermales de 180"^, — Je rappelle-
rai tout d'abord que les eaux sortant du sondage de Mont-
rond ont présenté, depuis la profondeur de 23 mètres,
les phénomènes suivants :
i^ Le débit qui était à 23 mètres de 60 litres à la minute
s'est élevé successivement et sans interruption jusqu'à
360 et 420 litres par minute ;
2^ La minéralisation nulle au début a été toujours en
s'accentuant et est passée successivement par les chif-
fres de 1, 2, 3 jusqu'à près de 7 grammes par litre.
3** L'acide carbonique et les gaz dissous (azote et
oxygène) ont également augmenté avec la profondeur ;
— 16i ^
• B0BBTAVIOM0
leé un coudait de tuyaux en terre cuite de 0,15 de diamètre intérieur, depuis le
bassin de TexcaTation Jus(ia'aa bassin à Textérieur de la baraque, fait en ma*
çonneries et ciment, de 2" carrés et i de profondeur ; le bassin se trouve à
)6« 43 de l'axe de ia colonne au milieu du bassin ; fini de percer les trous
au pignon, monté ledit ;- ensuite, démonté l'arbre du plateau du treuil de chute
libre et redressé ledit ; descendu la soupape après, ladite est descendue au
fond, descendu le trépan et commence le forage.
a trayaillé pendant 4 heures pour traverser les eboulements avec le trépan ;
descendu la soupape, ladite porte à 5" du fond ; battu pendant un moment
avec la soupape sans prendre le fond, remonté la soupape et descendu le
trépan ; descendu à 4" du fond.
scendu la soupape portée à 7" du fond ; en battant, elle descend à 4* du fond ;
lait un autre voyage de soupape. Descendu le trépan, arrivé à 2«,50 du
fond en battant.
t deux voyages de soupape, descendu le trépan et descendu au fond en battant.
t deux voyages de soupape, descendu an fond ; descendu le trépan et corn*
menée le forage.
50 d'éboulements.
4^ Enfin les températures au fond et à la sortie se
sont élevées graduellement jusqu'à la profondeur de 180
mètres où elles étaient de 28^ au fond et 23^ à la soitie,
jusqu'à 24® à la sortie et 32® au fond. A partir de ce point
la température est restée stationnaire jusqu'au moment
du captage.
Il est devenu dès lors évident, comme je l'ai déjà fait
remarquer plusieurs fois, qu'à partir d'une certaine pro-
fondeur toutes les eaux arrivant à la surface étaient de
plus en plus minéralisées et qu'elles devaient toutes ètr«
conservées, car un débit aussi considérable d'eaux pres-
que tièdes devait pouvoir fournir les éléments d'un éta-
blissement futur. En outre, le forage devant continuer
et la minéralisation ainsi que la température ayant suivi
la loi de progression observée depuis le commencement
du travail, il y avait un grand intérêt à écarter la seuU
cause de trouble dans le régime des eaux inférieures,
c'est-à-dire l'afflux et le mélange des eaux froides pro-
venant des nappes supérieures.
Le captage, c'esUà-dire Visolemeyit des sources ther*
— 16^ —
mnles inférieures, des sources d'eaux douces supérieures,
devait donc consister essentiellement en un aveuglement
soigneux des nappes de 23 mètres, notamment, et de celles
qui pouvaient se trouver également au-dessous jusqu'à
une profondeur de 40 à 50 mètres environ.
Mais il fallait avant tout exécuter le captage, sans
déranger les fondations de la chèvre de sondage, sans
déplacer les colonnes de tuyaux, sans obstruer le trou
de sonde, sans compromettre, en un mot, l'avenir du
forage. C'est ce travail que j'ai cru intéressant de résu-
mer, car, je le répète, les ingénieurs ne sont pas appelés
souvent à le faire au cours de leur carrière et il est bon
de leur donner deç indications précises.
Voici quelles étaient les dispositions du trou de sonde
dans le voisinage de la surface :
Il y avait un puits de 5 mètres de profondeur encom-
bré par deux planchers successifs en bois qu'on avait
établis au début en battant en retraite devant les eaux
jaillissantes. Ce puits avait 2"*, 50 sur 2 mètres environ
et était boisé.
Dans son milieu il y avait 3 colonnes de tuyaux emboî-
tées les unes dans les autres.
D'abord une première colonne de 0",4i de diamètre
n'allant qu'à la profondeur de 23 mètres, horizon de la
première nappe jaillissante.
La seconde colonne de 0^y3& atteignant la profondeur
de 100 mètres.
Enfin la 3« colonne de 0"*,34 allant jusqu'à 225 mètres.
Ces 3 colonnes aboutissaient au jour. La plus large,
celle de O"*,!! était à l'",64 en contrebas du sol, celle de
0~,36 à 1",08, celle de 0'»,3i à0",42.
L'eau jaillissait abondamment entre le sol et les tuyaux
de 4 1 ainsi qu'entre les colonnes de 0"',4i et de O'^iSG. Dans
la colonne centrale de 0'**,31 l'eau était assez près du sol
et plus élevée que le niveau d'écoulement entre les
colonnes. Il y avait donc un excès de pression dans la
colonne centrale.
Le puits communiquait avec une conduite de tuyaux
en poterie qui menait les eaux au ruisseau voisin. Le
dernier débit calculé était de 7', 2 à la seconde.
— 163 —
Il fallait d*abord empêcher les eaux de sourdre entre
le terrain et la colonne de 0'",il. A cet effet, il était indis-
pensable de bétonner tout le puits en condamnant ainsi
la colonne de 0"°,41 et l'entourant de béton sur une hau-
teur de 5«— 1,64, soit 3">,36.
Il s'agissait alors d'épuiser les eaux du puits et de
tenir tète au débit de la source thermale. En raison des
difTicultés que nous avions déjà rencontrées dans le creu-
sement du puits, nous vîmes que les petits moyens
d'épuisement seraient insuffisants et c'est alors que nous
eûmes l'idée de faire servir la colonne centrale comme
corps de pompe et la machine du sondage et son balan-
cier comme moteur. A cet effet, nous commandâmes un
piston Letestu hémisphérique, percé de trous et recou-
vert intérieurement d'un cuir.
En faisant agir cet instrument, au moyen d'une tige,
à 9*", 50 de la surface et à raison de 30 coups par minute,
nous obtînmes un débit énorme, mais peu à peu le tra-
vail de la pompe se régularisa et fut comme ralenti et
borné au débit exact de la source. Le niveau des eaux
descendu à 2 mètres au-dessous du sol resta fixe et il
fut impossible d'épuiser davantage. Néanmoins, on put
détruire les planchers et couler le béton au fond du puits
au moyen de tuyaux de sondage placés de chaque côté.
De la sorte, le béton vînt remplacer les eaux et fit prise
très-rapidement. On avait eu soin d'empécherque le gra-
vier ne s'introduisit dans l'espace annulaire entre la
colonne de 0*",41 et 0",36.
Cette première couche de béton coulée, jusqu'à 1",64
du sol, au niveau exact d'affleurement de la colonne de
0*,41, l'objectif était de bétonner aussi entre l'espace
annulaire ci-dessus, afin que le béton s'introduisit, non-
seulement entre les deux colonnes de 0"*,U et de 0'",36,
jusqu'à 23" de profondeur , mais encore derrière la
colonne de 0'",36, aussi profondément que possible entre
elle et le terrain et jusqu'à la base de la colonne de 0™,36
[100 mètres) si cela était possible.
A cet effet, on a coulé d'abord 100 kil. do limaille très-
fine de fonte. Cette limaille, en vertu de sa densité, va
au plus bas niveau possible, s'arrête et forme une espèce
— 164 —
de base pour assiser le béton fin qu'on va couler. Cette
base s*ozyde ultérieurement, gonfle et presse contre le
terrain en empêchant toute ascension ultérieure des
eaux.
Mais avant de couler le ciment, il était nécessaire
d'exhausser toutes les Colonnes, de façon à diminuer la
vitesse ascensionnelle de Teau jaillissante et d'avoir
l'espace annulaire de coulée au niveau du sol.
A cet effet, on a placé sur les 3 colonnes des bouts de
tuyaux de la longueur suivante :
Colonne de 0",4i, un bout de 1",70.
Colonne de 0'»,36 — 2'»,30.
Colonne de 0",31 — 3",84.
Nous avons été obligés de soutenir la colonne de 0'*,3i.
à l'aide de la chaîne de sondage pendant l'opération, car
nous avions peur, après l'enlèvement des colliers, de la
voir descendre. De la sorte, en faisant autour de la
colonne de 0'",4i affleurant du sol, une petite auge annu-
laire en planches et ciment, nous pouvions aisément
couler le béton, dont voici la composition.
Au commencement, ciment à prise lente 50 p. 7o* sable
fin de la Loire, tamisé fin, 50 p. ^o*
Ensuite, on a coulé un mélange de :
1/3 chaux hydraulique.
1/3 ciment à prise lente.
1/3 sable fin tamisé.
Le mélange bien gâché était lui-même passé sur plaœ
au travers d'un tamis dans l'auge de coulée.
Voici les particularités remarquées pendant cette
opération assez délicate.
Tout d'abord, l'eau venant de la colonne de 31 était
plus chaude que celle venant de la colonne de 41, ce qui
tendait à prouver que celle de 41 communiquait avec les
nappes supérieures froides.
Dès l'introduction des premières gâchées, il s'est pro-
duit un phénomène curieux, l'eau cessait de jaillir dans
la colonne de 41 et l'eau montait dans la colonne de 36
jusqu'à 66 c. au-dessus du plancher et se déversait par
les nombreux trous de rivets d'abord. La vitesse de des-
cente du béton, descente qui se faisait pour ainsi dire
— 165 —
d'un bloo, comme oelle d'un corps visqueux qu'on préoi*
piterait dans l'eau, arrêtait donc le débit des eaux froi-
des, mais, par contre, l'écoulement, cessant au point le
plus bas, le jaillissement des eaux chaudes avait lieu
par la colonne de 36.
Observation curieuse, il n'y avait aucun mélange des
différentes eaux, car celles qui sortaient de la colonne de
36 étaient pures, tandis que celles qui sortaient de la
colonne de 44 étaient laiteuses.
Après avoir introduit en 4 heures environ i.300 litres
de mélange, la sonde plate glissée dans l'espace annu*
laire démontrait que le béton était descendu très-bas, on
ne pouvait le sentir.
Or, il ne fallait que 700 litres pour combler l'espace
annulaire de 23 mètres entre les 2 colonnes. Le lende-
main matin on a encore introduit 2.500 litres de matiè-
res, soit en tout 3.800 litres. Si l'espace entre le terrain
et la colonne de 36 n'a pas excédé 5 centimètres, le béton
.s'est donc introduit jusqu'à 98 mètres de profondeur.
Ce qui prouve du reste que le captage a été efficace,
c'est que :
i^ Le gaz est apparu en bien plus grande quantité dans
les eaux ;
2® Que la' température s'est élevée ;
3*^ Que le débit qui atteignait en dernier lieu P,2 par
seconde est tombé à la moitié , soit environ 3S7 par
seconde d'eaux excellentes.
Telles sont les phases diverses de ce travail assez
délicat et qui a parfaitement réussi, grâce aux soins
ninutieux du contre-maître chef de la maison Lippmann,
^ .Mertz, qui a exécuté, avec une rare habileté, les
instructions de M. Edouard Lippmann. Désormais, les
eaux douces ne pouvaient plus se mélanger aux eaux
thermales.
Eboulements. — Revenons maintenant au forage.
Avant, comme après ce captage, les eboulements sont
considérables. Ils s'accumulent aufond du trou sur une
hauteur qui atteint quelquefois quatre mètres. Il faut
de nouveau broyer ces détritus et arriver au fond. Si
Ton reste un instant inactif ou si Ton bat un peu trop
— 166 —
longtemps, il se forme des voûtes d'éboulement au-
dessus du trépan et il est très-diflicile de sortir Toutil.
L'avancement mensuel^ malgré les 8 jours employés
au captage, a été de 47,16, soit en moyenne, par 24 heu-
res, de 0'",55 centimètres.
GÉOLOGIE
Le forage est toujours dans le manteau argileux noi-
râtre et verdàtre du mois dernier. Le mica abonde et les
matières organiques deviennent plus abondantes. La py-
rite dis parait. De temps en temps un noyau de calcaire
jaunâtre, farineux s'interpose. En somme, Targile est
parfois très-maigre, très-micacée, feuilletée. Est-ce une
argile, est-ce un schiste ? Avec les échantillons broyés et
les éboulements, il est dillicile de le savoir.
HYDROLOGIE
19 juin. — La température de Tcau de sortie avant
captage est toujours de 23,75 à 2 4° à la sortie. Le
Walferdin donne 31® au fond après un chômage de deux
jours.
Désormais, au lieu de mesurer le débit des eaux bien
au-dessous du nivcati du sol, comme nous Tavons fait
précédemment et d'un façon peu précise, nous pourrons
avoir, d'une façon très-exacte, les variations de débit
des sources.
En effet, au niveau du béton de la colonne de 36, par
l'espace annulaire de laquelle sortent les eaux, nous
avons établi autour de la colonne un petit chenal circu-
laire en ciment de 20® sur 20^ de section. Ce cercle est
coupé en un point par un chenal rectiligne en ciment de
même section qui aboutit à une conduite en poterie,
laquelle va à un bassin de jaugeage. Ce bassin mesuie
\ mètres cubes, il a comme dimension :
2" X 2"» X 1" = 4"5.
Une valve de vidange à clapet peut se lever au fond à
l'aide d'une tige en fer. Le clapet est garni de cuir. Il
communique avec une conduite qui va à la rivière. Un
— 167 —
tuyau en fonte monte dans un coin du bassin depuis
la conduite avec laquelle il communique aussi jusqu'au
voisinage de la surface du bassin. Voici comment on fait
un jaugeage :
On ferme le clapet de fond et on le tamponne avec de
l'argile. On ferme le tuyau vertical de fonte avec un
tampon en bois luté d'argile, puis, à l'aide d'une double
vanne, on introduit l'eau thermale dans le bassin à un
moment donné. Le temps que met le bassin de 4,000
litres à se remplir jusqu'au moment précis où il déborde
est noté. C'est ce chiffre de minutes qui sera désormais
consigné ici.
Ainsi donc le 27 juillet, après avoir surélevé le niveau
d'écoulement de 2", 00 environ ; après avoir supprimé
toutes les nappes superficielles, le débit a été le sui-
vant :
18 minutes pour 4,000 litres, soit ??2 litres 22 par
minute, au lieu de 432 litres avant captage.
La température est montée à 25 degrés à fin juillet.
Le captage a donc élevé la température de plus d'un
degré.
— 168 —
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1
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Calcaire et artrlle noirâtre
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0,52
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— 169 ~
ommmnir JkTMonm
d'Août 1880.
Cassé plusieurs dent^^ au pig;noii du treuil de battage, placé lesdites.
Eboulements 6%4U.
Eboulements 3",60.
EboulemeoU 5 mètres.
Cassé une dent à la roue d'engrenage en battant avec la soui)ape ; placé ladite.
Fait deux voyages de soupape, un voyage de trépan ; arrivé au lond ; refait
les garnitures de la maciiine.
Cassé la chaîne du treuil en remontant le trépan, réparé ladite.
Descendu la soupape, ladite porte à 6 métrés du fond ; descendu 1 mètre ; re-
monté des eboulements ; descendu le trépan, arrivé à 2",50 du fond, re-
' • * — • •— ià6-,50
au fond, la
. lâché Teau de
la cha'udière et nettoyé ladite pendant la nuit.
Refait les Joints de la chaudière et rempli ladite. ^Tirélune bouteille d'eau en
présence de M. Laur ; pendant la nuit, sorti la sonde pour dresser les tiges
resserrer les femelles qui ont du Jeu : fait une tige neuve.
Dimanche, Jour et nuit, chômage.
Dressé les tiges coudées.
Serré les femelles qui avaient trop de^ Jeu ; coupé et resoudé plusieurs mau-
Taises tiges.
Serré le petit trépan de 0*.30, mis ledit au diamètrel de 0*,25. Dans la nuit,
descendu la soupape, ladite porte à,8*,86 au f^nd, remonté la soupape
I vide, descendu le trépan.
Battu avec le trépan, descendu 1*,30, remonté le trépan, descendu ensuite la
soupape, ladite porte à 9*,26 du fond, battu aveo la soupape pendant 2
heures, impossible de la faire descendre.
Descendu le trépan, battu dans les eboulements depuis 9*,26 du fond, arrêté à
7",70 du fond ; fait deux Yoyaffes de soupape, descendu à la même profondeur.
Terminé le trépan de 25. Descendu le trépan et continué à battre sur les ebou-
lements, descendu 1 mètre : remonté le trépan.
Chômage, fête du pays.
On a découvert une fuite dans la chaudière, au-dessus du foyer ; le 19 courant,
cette fuite s'était bouchée en plusieurs reprises, en ce moment. Teau sort
avec une grande force, impossible de tenir le feu allumé ; on a descendu la
soupape au fond. Mis 5 kilos de farine de seigle dans la chaudière pour
boucher la fuite, rien ne fait ; remonté 5 tiges, laissé le restant des figes
dans le trou avec la soupape. Commencé à serrer le trépan de 0",30, pour le
transformer en un trépan de 0",25.
Travaillé après le trépan jusqu'à 6 heures du soir. Suspendu le travail pour
réparer la chaudière et en attendant la colonne.
Voyage à Saint-Etienne pour chercher un chaudronnier.
Lâché Teau de la chaudière ; démonté la porte du trou d'homme et la plaque
du fourneau.
Héparé la chaudière.
— 170 —
lIcMarqnes dn mois 4* Août 1880«
TRAVAUX
Ce mois se passe presque tout entier en réparations
de chaudières, en lutte contre les éboulements. Ce sont
les petites misères ordinaires des sondages. La descente
d'une nouvelle colonne est jugée indispensable.
L'approfondissement est naturellement médiocre et
de 3", 76 pendant tout le mois, soit de 0",!2 par jour.
GÉOLOGIE
Au point de vue géologique, les 3", 76 traversés appar-
DËblGNiTHHI DES TBftlAlNS FtfRCS
Forage
Epftteear
rM^
delà
des
àm
JourȎe.
COOdMft.
W^BBH^EV»
Mois de
m
»
»
»
8
»
8
a
9
m
m
m
u
— 171 —
tiennent toujours au manteau argileux puissant dont
j'ai parlé précédemment.
HYDROLOGIE
Rien de nouveau à signaler non plus pendant ce mois
sans travail. Le débit calculé le ii août est toujours de
222 litres à IsC minute. La température à la sortie est
constante et de 25 degrés.
On le voit, quand on ne travaille pas, c'est-à-dire
quand on ne change pas la condition d'émergence des
sources, elles restent dans une stabilité remarquable.
Septembre 1880.
Suspendu le trayail de sondage.
Arrivée des tuyaux, transporté lesdits de la gare au sondage.
Descendu la soupape, ladite porte à 341 "ySO, remonté ladite et sorti les tiffes à
mesure. Commencé le tubage, ensuite, au diamètre de 2o0'"/», descendu la
colonne à 20",*?3.
Descendu la colonne à r>3",40.
Descendu la coloone à (>8",44 (Suspendu le travail à midi).
Descendu la colonne à 98",5r».
Descendu la colonne à 131 ",65.
Descendu la colonne à 161», 75.
Descendu la colonne à 200",82.
Descendu la colonne à 23C",84.
Descendu la colonne à 248"*,87. Dans raprês-roidi, repris le trépan qui restait
pour être resserré.
Dimanche, chômage.
Terminé le gros trépan. Fait quatre forts boutons pour les [colliers, cerclé les
extrémités des colliers avec du fort fer feuillard ; fait quelques marteaux
et outils de forge et réparations diverses.
Dans raprès-midi, arrivée des tuyaux, conduit lesdits au sondage.
Descendu la colonne à 281 «,87. *
Descendu la colonne à 30r)",87 (Suspwendu le travail à midi).
Arrivée des vingt tuyaux dans la soirée du 26, on a été les chercher dans la
matinée. Descendu la colonne à 3il'",n. La colonne porte sur les éboule-
ments Arrêté la colonne.
Descendu le trépan, porté à 3il">,17. Descendu en battant à 349",70 ; remonté
le trépan, rivo un tuyau et descendu la colonne à 344", 17.
Descendu la colonne à ;ii7",17 ; descendu la soupape, ladite porte à 345 mètres.
battu pendant un moment, la soupape refuse de descendre ; remonté et
descendu le trépan ; descendu en nattant jusqu'à 349" ,80 ; remonté le
trépan.
Rivé un tuyau et descendu la colonne à 350 mètres ; fait trois voyages de
soupape ; descendu le trépan, battu dans les éboulements, arrivé à 35i",50.
— 172 —
Remarques du mots 4e Septembre 18 80.
TRAVAUX
La descente d'une nouvelle colonne ayant été reconnue
indispensable, puisque les éboulements mettaient obs*
tacle à Tavancement, la colonne de 260 millimètres a été
préparée en huit jours et on a commencé à la descendre
le 9.
Aucun incident n'a marqué la descente de cette co-
lonne de 34 i mètres de longueur. En battant et broyant
les éboulements, elle était à la fin du mois à dSO'^vSO.
Le forage va donc recommencer très -activement au
mois d'octobre.
HYDROLOGIE
L'hydrologie seule a donné lieu à quelques obser-
vations.
Le i" septembre, M. l'ingénieur des Mines Meurgey, et
M. Malplat, garde-mines, se sont livrés à un jaugeage
très-minutieux des sources, au moyen d'un compteur à
secondes.
Ils ont trouvé 216 litres à la minute. Le débit n'a
donc pas varié et je fais de nouveau remarquer la cons-
tance du débit et de température quand rien ne vient
troubler la source, et cela pendant trois mois entiers.
Le 3 septembre, à ma sollicitation, le Gouvernement
fait faire des constatations par M. l'ingénieur en chef des
Mines et le Conseil d'hygiène du département. Le Con-
seil d'hygiène trouve ce même jour comme température :
25^,2 à la sortie des eaux,
31^ au fond et 222 litres à la minute.
Les documents de l'Administration des Mines et du
Conseil d'hygiène sont bons à conserver et trouvent
naturellement leur place ici.
Extrait de Vavis de Vingénieur en chef des Mines.
Dani le rapport ci-joint^ M. ringënieur Meurgey fait la des-
cription du Sondage de Montrond et des opérations qui ont été
— 17;] —
faites en vue du captage des eaux minérales rencontrées. Il
ressort de cette description que les opérations ont été bien
exécutées.
L'eau a un goùl assez agréable ; les sels qu'elle contient sont
principalement formés de carbonate de soude. Son débit est de
3 liti*e8 66 à la seconde (219 litres à la minute).
Nous avons surtout ici à apprécier le cnptagC; les qualités que
cotte eau peut présenter au point de vue médical n'étant point
de notre compétence. Toutefois, nous pouvons remarquer que la
composition indiquée par une analyse de M. Bong, est analogue
à celle de beaucoup d'eaux minérales exploitées du massif d'Au-
vergne et ne dévoile la présence d'aucune matière nuisible.
Quant au captage, la quantité de ciment coulée entre les deux
colonnes de 0"»,41 et de O^Sô de diamètre, indique que l'inter-
valle est assez exactement rempli, et l'on peut considérer la sé-
paration comme complète entre la nappe de 23 mètres de pro-
fondeur et les deux autres.
Mais ces deux autres sources ne sont pas séparées ; elles
s'écoulent, toutes deux, par l'orifice compris entre les colonnes
de 0™,31 et de 0"»,36 de diamètre. Il ne sort point d'eau par la
colonne centrale, qui a été surélevée. L'eau de la nappe de 255
mètres se mélange évidemment & celle de 180 mètres, en passant
par le bas du tube central.
Il n'y aurait aucun inconvénient k l'exploitation des deux
sources réunies ; mais, tant que le sondage continue, on peut
s'attendre à le voir percer dans de nouvelles nappes, soit d'eau
douce, soit d'eau minéralisée encore inconnue, et, dès Icrs, le
captage ne peut être considéré comme terminé.
C'est pourquoi, partageant l'opinion de M. l'ingénieur Meurgey,
je suis d'avis que l'on ne peut donner, actuellement, suite à la
demande présente.
Saint-Etienne, le 12 octobre 1880.
Vingénieur en chef dcê Minât,
Signé : Castel.
Analyse de l'eau minérale du pulU de Montrond,
par le Conseil d'hygiono.
RAPPORT
Nous soussignés, membres du Conseil d'hygiène de larron-
rondissement de Montbrison, chargés par M. le Préfet de la
Lorre de donner notre avis sur les propriétés de l'eau minérale
13
1* »
du puits de Monlrond, avons Thonneur d'exposer^ aujourd'hui,
lo résultat de nos recherches.
Pendant les travaux de sondage d^un puits que Ton creuse,
sous la direction de M. Laur, ingénieur civil, dans le but de
trouver de la houillo; à 280 mètres de profondeur, dans une
épaisse couche de lauêc, a jailli une source d'eau thermale dont
la température est d'environ 32<> centigrades au griflbn. Grâce
à un captagc intelligent, nous avons pu Texaminer avec soin
et constater d'une manière certaine ses excellentes propriétés.
Au sortir du puits, elle est d'une limpidité parfaite ; malgré
le dégagement d'acide carbonique, sa saveur est franchement
alcaline et laisse à la bouche un goût styptique qui indique
immédiatement It présence du fer. Du reste, les dépôts ocracés
qui tapissent les parois du chenal par où elle s'échappe, ne
laissent pas de doute à cet égard.
La grande analogie avec les eaux de Vichy, auxquelles l'eau
de Montrond parait être supérieure, donne à cette précieuse
source une importance capitale. Son débit considérable de 223
litres ù la minute, sa température élevée, son titre en principes
alcalins, la placeront, bientôt, en première ligne dans la série
des eaux thermales sodiques dont l'usage est si répandu et
appliqué à de si nombreuses affection?.
Frappés de la dose énorme de bicarbonate de soudo que nous
y avons trouvée, et pour donner plus de poids à un travail qui
doit être très-consciencieux, nous avons tenu à le faire contrôler
par un chimiste distingué dont les travaux font autorité en cette
matière.
Voici le résultat de l'analyse de l'eau de Montrond puisée le
15 septembre 1880.
Bicarbonate de soude 4gûo60
Id. de magnésie 0,2044
Id. de chaux 0,0367
Chlorure de potassium 0,0055
Id. de sodium 0,0889 [ S
Sulfate de potasse 0,0091 \ ;q
Acide silicique 0, 0617
Alumine et oxyde de fer 0,0012
Matières organiques et autres non dosées 0,0850
Acide carbonique libre 0, 4450
Total 5,5735 /
Résidu sec trouvé 397025
Les bouteilles qui nous ont été remises étaient imparfaitement
— 175 —
bouchéeS; la teneur en acide carbonique CBt certainement plus
forte que celle trouv^e^ car à sa sortie de la source, cette eau
laisse échapper le gaz carbonique en grande quantité, même
après plusieurs agitations.
La Cofnmiësion,
Voici la buite de no» observations de septembre.
Le 11 septembre. — Température : 2 5**, 2
Débit : ?*2*? litres à la minute.
Le 10 septembre. — Même observation.
Le 30 septembre. — 25® à la sortie.
31^ dans la boue du fond.
210 litres à la minute.
— I7G —
u
•
1
MnCMiTIOri NS TURUNS roRtf
Forage
delà
Epalnear
det
rnfea
joanicr.
covdiei.
mb(
86 t Grcâ dur
87
88
80
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Id.
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11
12
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10
Id.
17
18
19
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23
21
25
26
27
28
29
30
31
Id.
Id.
Id.
Argile
]d.
]d.
Id.
Id.
Grès . ,
Id.
Argile
Id.
Id.
M.
Id.
Id.
Id.
r»rc6 . .
Argile
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Tcrtc et brune
verte grJsc et plaquettes
••••••••
verte el brune
assez dure
id.
id.
id.
Id.
id.
id.
0-,21
ld-,29
0,18
0,15
0,12
0,16
0,66
0.95
1,19
1,51
0.75
0,05
4,56
0,20
0,88
0,25
1,01
0,98
1,05
0,93
1,06
0,40
0,45
0,34
0.25
0,45
0,92
1.40
0,96
1,15
1,02
1,01
0,85
0,74
0,56
0.50
0,54
0,34
0,50
1,00
0,62
u\
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359.1
3-39.1
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361.1
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371.1
37J.I
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37^1
377w
378.1
Remamvrs dn mois d'Octobre 1880.
TRAVALX.
Les travaux ont été très-actifs pendant ce mois, pas
d*acci<lent, un forage constant, aussi, Vavanccment ine/i-
— 177 —
• B«BmVAVI«Hr«
)tobre 1880.
onze voyages de soupape à la corde ; descendu le trépan, arrivé au fond.
)esccndu la colonne a 350^,50.
]àssé Tangle du petit trépan en battant.
iré le gros trépan.
& an tuyau el^doscendu la colonne à 353*,G9.
éboulements commencent à tomber.
M) d'éboulements.
lèlres d'éboulements.
intions à la coulisse.
suel a-t-il été de 2i"',7'?, soit en moyenne de 0,80 par
jour.
GÉOLOGIK.
A part quelques plaquettes de grès, le manteau argi-
leux continue.
^ i78 ~
Les argiles vertes sont fortement dendritiques et les
empreintes noires abondent, mais elles sont composées
en grande partie de ce proto-sulfure de fer, que j*ai
déjà tant de fois signalé.
J*ai trouvé également de gros rognons gros comme un
poing d'enfant, de pyrite ordinaire, aux environs de 353
mètres.
Argile silicifiêe, — En même temps, l'argile verte se
présente quelquefois, sans changer de couleur et d'as-
pect, avec une dureté particulière qui la fait se rappro-
cher du silex. Ce sont des imprégnations de silice.
L'avancement est très-lent dans ces argiles silicifiées
rencontrées à 360 mètres environ.
Géode siliceuse à 366,07, —A 366", 07, nous retirons
un énorme rognon qui, cassé, donne une géode de cal-
caire siliceux, remplie de cristaux très-fins d'un carbo-
nate, chaux ou dolomie.
Continuation du manteau argileux* — Le reste du
mois se passe à forer dans le manteau argileux que j'ai
signalé plusieurs fois et dont l'épaisseur est déjà consi-
dérable. La couleur des argiles passe du vert au gris bi-
tumineux, en alternant.
Nouvelle analyse d'argiles. — Il faut toujours marcher
avec les analyses en main. Aussi, suis-jo heureux de
pouvoir donner encore ici une nouvelle analyse d'argile,
due h M. Carnot, î^a voici :
Silice .>0,60
Alumine 21,00
Protoxide de fer .5,60
Chaux 3,30
Magnésie 2,30
Potasse 3,30
Soude 2,60
Acide sulfurique 0,30
Chlorure alcalin traces.
Perte par oalcination 10,60
?9.60
— 179 —
On remarquera que les données relatives à la silice au
fer, à Talumine, à la magnésie, sont à peu près constantes.
La potasse a un peu diminué, 3,3 ^/o, mais la soude a
augmenté. La somme des alcalis atteint cependant un
chiffre à peu prè^ constant de G 7o cnvir n.
HYDROLOGIE
21 octobre i550. —Température à la sortie : 25^ Débit ;
222 litres à la minute.
30 octobre, — Température à la sortie : 25^ Débit : 210
litres à la minute.
En résumé, constance des données thermales. Le
manteau argileux que nous traversons n'est donc pas
aquifcrc.
— 180 —
-a
zS
K
92
93
DÉSIGNATION DES TEnBUNS FORÉS
1
2
3
4
5
8 et
9
10
11
12
13cl
14
15
IC
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
Forage
delà
Journé«.
Arffile Yerte et brune assez dure
Id. id.
Id. id.
Argile verte et plaquettes
Id.
Id.
Id.
VI.
0,28
0,57
0,69
1,00
0,86
BpaSftcflr
de»
concbei.
et
0-,46
0,42
0,51
a
8
»
»
8
•
»
9
a
8
0
»
»
S
D
»
»
S
a
»
0
a
»
S
»
S
MdB^
378-S
379.3
379J
a
14,03
iKm"
S
n
a
a
.i
.s
3^'|
381
3W.1
— 18i —
• nSKRTATIOlVS
fovembre 1880.
Toussaint, cbômagc.
Arrivée de Télargisseur à excentrique.
Dès le matin, descendu i'élargisseur à excentrique ; commencé l'élargissement
au pied de la colonne, élargi Jusqu'à 3ô7 mètres.
Suite de Félargisseroent Jusqu'à 358^,26. Cassé une dent à la roue d'engrenage,
placé ladite.
Suite de l'élargissement Jusqu'à 360 mètres, dans la couche de grès dur de
0",25 ; remonté Télargisseur pour réparer le couteau.
Continué l'élargissement dans la couche de grès. Cassé deux dents à la roue
d'engrenaçc du treuil, placé lesdites.
Elargi jusqu'à 363 mètres.
Elargi Jusqu'à 365" ,60. à la couche de grès dur de 0",45. Réuni les deux postes.
Elarc^i dans la couche dure. En battant au frein, cassé trois dents à la roue
dcngrena^e et une au pignon, placé lesdites pendant la nuit.
Elargi jusgu a 3G6",60. Cassé une dent à la roue d'engrenage, placé ladite ;
remonte l'élargisseor pour réparer le couteau.
Remonté i'éhrgisseur, soulevé la colonne de 0»,95 ; ensuite, rivé un tuyau de
3 mètres ; descendu la colonne à 355",80, la colonne porte à cette profondeur ;
descendu lélargisseur.
Elargi sous la colonne Jusqu'à 356»,60, descendu la colonne à 356",50.
Remonté TélarRisseur ; rivé un tuyau de 3 mètres ; descendu la colonne Jusqu'à
357'",45, ladite porte encore ; descendu l'élargisseur ' posé la sonde sur la
colonne, ladite est descendue à 359",50 ; remonté l'élargisseur ; rivé deux
autres tuyaux et descendu la colonne à 365»,50.
La colonne touche les éhouiements ; descendu le trépan, battu et rodé Jusqu'au
fond, remonté le trépan; fait un voyage- de soupape avec la sonde, acscendu
à 374 mètres, remonté la .soupape.
Des le matin, descendu l'élargisseur, élargi depuis le pied de la colonne à 370 m.
Continué à élargir sous le tuyau Jusqu'à midi, remonté l'élargisseur ; rivé un
tuyau de 3 mètres et descendu la colonne à 368">,50.
Descendu le trépan pour battre les éboulements. descendu au fond ; fait deux
voyages de soupape à la sonde ; descendu l'élargisseur.
Elargi Jusqu'à 370",i5 ; en manœuvrant, une tige n<* 3 a lâché à la profondeur de
226b,50 ; descendu la cloche, coiffé la tige et remonté l'élargisseur, la femelle
de la ti^e n* 3 était fendue, mis une bague et redescendu l'élargisseur, continué
Télargissement.
Elargi Jusqu'à 371B.38 ; remonté l'élargisseur, ledit porte sur les ébQulements ;
descendu la colonne à 369 mètres ; descendu la soupape.
Descendu à 2 mètres du fond avec la soupape, remonté ladite et fait un autre
voyage à la corde. Descendu ensuite l'élargisseur, élargi Jusqu'à 373 mètres.
On a manœuvré pendant 6 heures pour fermer le couteau de l'élargisseur; pour
rentrer dans la colonne, la tige était forcée et le talon du couteau portait
contre le cylindre ; fait un voyage de soupape avec la sonde.
Rivé un tuyau de 3 mètres et descendu la colonne à 371 ",70; fait ensuite cinq
voyages' de soupape à la corde ; descendu après le trépan et commencé
à battre.
— 18-2 —
TRAVAUX
Les éboulements étant venus de nouveau entraver le
forage, force a été de continuer la descente de la colonne
de 260 millimètres.
Du restCt je conseillerai toujours, dans un terrain
d*argiles compactes comme celui que nous traversons,
de remuer et descendre la colonne tous les quinze jours.
Un repos d'un mois et plus est très-dangereux parce
que la colonne peut se coincer et on a beaucoup de peine
alors à la remettre en mouvement, ce qui peut amener sa
déformation.
On remarquera la diiliculté présentée par l'élargisse-
ment dans les arcfiles silicifiéos à calcaire siliceux de
360 mètres.
En An, malgré divers accidents aux engrenages du
treuil, la colonne a été descendue assez facilement jus-
qu'à 371",70.
Le forage repris le 26, a continué sans désemparer
jusqu'à la fin du mois.
L'avaiicement mensvcl a été de 4"*, 79, soit de 0,15 centi-
mètres par jour.
liÉOLOGJE
Le manteau argileux est plus vert et plus homogène
que précédemment; nous sommes évidemment en pleine
formation argileuse. Rien de particulier à signaler.
HYDROLOOIE
Les observations hydrologiqucs ne donnent pas lieu à
des faits nouveaux, toujours 25 degrés fort à la sortie
et un débit variant de 222 à 2 10 litres à la minute.
Le débit parait plutôt faiblir un peu, par suite proba-
blement de la descente do la colonne et de l'obturation
— 183 —
des terrains, mais cette diminution est si faible queje
le répète, on est étonné de la puissance et de la cons-
tance du phénomène d'émergence des eaux thermales.
Lqs boues font toujours effervescence h la sortie.
L'acide carbonique est donc toujours présent en quan-
tités notables.
— i84 —
4i
Foraf«
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19
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21
22
23
24
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Argile verte et plaquettes . . . .
Id. ....
Id.
Id.
Id.
Argile YCTte et grès calcaire
Argile verte
Id
Id
Id
Id
Id
Id
Argile verte et plaquettes...
Id.
Argile rouge
Id.
Id
0«,86
0,70
Ml
0,62
0,16
0,65
0,54
0,97
0,70
0,69
0,26
0,39
0,23
0,45
0,74
0,63
0,80
0,33
»
Mdi di
38i-r
385,81
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387.31
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393.'^)
394.œ
— 185 —
• BSERVtTlOlKS
Décembre 1880.
Réparé la coulisse.
La clef (le la coulitsse est sortie en buttant ; remonté la sonde, descendu la
cloche et remonté le trépan; rœit de la coulisse est cassé; descendu la
soupape, remonté la clei de la coulisse.
Ressoudé la coulisse, fait rœil ; fait deux voyages de soupape à la corde ;
descendu le trépan.
Vers 6 heures du soir, Tarbre du plateau a cassé en battant ; démonté le Ireuil
de battage, remonte le trépan et fait un voyage de soupape à la sonde ;
ensuite lâché l'eau de la chaudière.
Nettoyé la chaudière ; placé neuf dents au pignon du treuil de battage, casscos
par la secousse de la rupture de l'arbre. Réparé le trépan et la coulisse.
Arrivée de Tarbre par le. traiu de 2 Ji. 3i. Ajusté les coussinets et Tarbre ;
monté le treuil de ballago. Fait deux voyances de soupape à la corde et
descendu le Irépnn.
Les él)0ulements commencent.
Réparé la coulisse.
Les ëbonlcments continuent. £n soulevant le trépan, cassé uue dent au pignon
du treuil n«0 et une autre à la roue d'engrenage ; démonté la roue du frein
pour placer la dent.
Placé les deux dents ; rouionté le trépan ; fait un vovage de soupape à la sonde,
ladite porte ù 4 mètres du fond ; descendu en battant à l"*,50 au fond ; fait
un autre voyage à la sonde et deux voyages à la corde ; descendu le trépan.
Remonté le trépan et descendu l'élargisscur, élargi 6 mètres en dessous la co-
lonne, remonté lélarglsscur.
Rivé deux tuyaux de 3 mètres et descendu la colonne à 377",TO. Descendu la
soupape, ladite porte à la base de la colonne ; fait un voyage avec le trépan,
descendu à 4 mètres du fond ; fait un voyage de soupape, descendu a la
même profondeur.
Fait six voyances de soupape, deux voyages avec le trépan. Cassé deux dents.
une au 'pignon et une au treuil n» 0, placé lesditcs.
Placé deux dents à la roue d'engrenage.
Los argiles éboulent très-fort.
Dès le matin '^ '~ ' """
crissement
rivé deux
Jour, chômage. Nuit, descendu le trépan pour déloger les èboulemeuts ; en
manœuvrant avec le trépan, une dent a cassé au pignon du treuil n* 0, dé-
monté la roue du frein, placé la dent.
euoutem ircs-iori.
[in, remonté le trépan et descendu l'élargisseur. Commencé Télar-
nt à la base de la colonne justfu'à SS:]",?!), remonté l'élargisseur ;
IX tuyaux de 3 mètres et descendu la colonne à JSS'-.TO.
— 186 —
ii
t
26
27
28
29
20
31
DESIGNiTIOM DES TEBRALNS FOft£S
Argile verte
1(1.
1d.
Kl.
l'urage
deU
jooniée.
EpaiMesr
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395,«
396,(S
ll«Bi«r4«efl ém moiv 4e Décemlbre 1880.
THAVAIX
Gomme dans le moi.s précédeiil, la descente de la
colonne de 310 millimètres a dû accompagner le forage.
C'est le parti le plus sage à prendre, le forage va plus
sûrement ainsi. Les éboulements sont moins à craindre.
Les voyages de soupape, pour déblayer le trou, sont tou-
jours nombreux.
On est effrayé, quand on jette un coup-d*œil général
sur les travaux d'un sondage, de la quantité de manœu-
vres diverses qu'il nécessite.
L'avancement mensuel a été cette fois plus considéra-
ble et de 12™, 83, soit de 0"',41 par jour.
r.ÉOLOGIK
Le manteau argileux traversé est imposant. Nous y
sommes entrés à la profondeur de 219 métras et il a
déjà 106 mètres de puissance !
Argiles rouges. — Notons l'apparition des argiles rou-
ges, dont nous aurons à parler longuement au commen*
cément de 1881.
— I8T —
• BSEmwATions
Descendu au fond avec le trépan en battant et rodant, remonté le trépan ;
descendu la soupape, ladite descend à 3*,()0 du fond ; en reuiontant, cassé
auatre dents au pignon n« 0 et deux dents à la roue d'engrenage, une des
ents cassées s est mise en travers dans les engrenages et a fendu la roue
en deux endroits ; démonté la poulie du frein et placé Tancien pignon ;
placé deux dents à la roue.
Placé d<^ bandes de fer sur les cassures de la roue.
Fait deux voyages de soupape à la sonde et huit voyages à la corde ; descendu
le trépan.
Réparé la coulisse.
Sondé des mines d*acier sur les jours de la coulisse.
HYDROLOGIE
Le il décembre. — Température à la sortie : 2o°. Débit :
216 litres à la minute.
99 décembre, — 25^ Débit : 205 litres.
En résumé, calme complet dans les phénomènes ther-
maux au sein de la masse argileuse. Il est certain que
ce sont toujours les zones de 180" et 255" qui fournissent
les eaux.
K • • • I
Saiot-Etwone, imp. Tkéviitr «l €<•, ru» Gér«Dtet, 42.
ANNALES DE U SOCIÉTÉ DIGRICULTURË
INDUSTRIE, SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES
DU DÉPARTBBfBNT Dl LA LOIRE
Proeès-Tcrbal de la séanee do 6 juillet 1882.
SOMMAIRE. — Correspondance i Lettres et circulaires diverses
analysées. — Travaux des 8ectloH8. — Sfciion d'agriculture
ri d'horlicttUure : Champ d'expériences agricoles; — Comice de
Saint-Genest-Malifaux; — Commission d'organisation et jurys des
concours ; — Réunions liorticolcs mensuelles. — • Section» réunies
des sciences, lettres et industrie: Notice nécrologique sur M. Chabas,
é;?yp!ologue, par M. Textor de Ravisi ; — Découverte d'une mine de
houille à Pondichéry. — Aeten de l'Assemblée i Comice de
Saint-Oenest-Malifaux ; — Catalogne des brevets d'invention pris
par les industriels du département de la liOiro en 1881, par M.
Maurice; — Question de l'application des moteurs à gaz à Tindus-
Irie rubaniêre; — Suppression de deux Commissions; — Propo-
sitions do candidatures; — Admission de M. Dertholon, comme
membre titulaire.
Président, M. Paul Fonvielle, vice-président; secré-
taire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 21, sont :
MM. Berne (Simon), Blacet (Hippolyte), Bory-Duplay,
Chapelon, Croizier, Dupuy, Evrard (Maximilien), Fon-
vielle (Paul),Guichard (Christophe), Jouve (Bruno), Lantz,
Leroux, ^[assardier (Etienne), Docteur Maurice, Otin,
Rivolier, Souchon, Terme, Thézenas (Ferdinand) , Vincent-
Dumarest.
Se font excuser par lettres MM. Euvcrte, Chapelle et
Textor de Ravisi.
Corrcspondanee.
Elle comprend les pièces suivantes :
1" Lettre du Ministre de TAgriculture informant la
Société qu'il lui est accordé une allocation de 1.500 fr.
pour Tannée 1882;
14
— i90 —
2° Lettre-circulaire du ^linistre de l'Instruction pu-
blique rappelant qu'il a demandé sur la Société des ren-
seignements historiques qu'il n'a pas encore reçus ;
Les renseignements demandés ont été tout récemment
envoyés par le secrétaire général ;
i]'» Lettre de M. Blacet (Noël), adjoint à la mairie de
Saint-Etienne, demandant à la Société de vouloir bien
prêter à la mairie pour la fête du 14 juillet une partie
de l'estrade qu'elle possède, avec la condition que tous les
frais seraient à la charge de la ville.
M. le Secrétaire général présumant l'assentiment do la
Société, a pris sur sa responsabilité de faire une réponse
favorable à la demande de la mairie ;
4** Lettre de M. le Maire de Saint-Genest-Malifaux ap-
prouvant l'afliche du Comice do la Société ;
5* Lettres de faire part du décos de deux membres
titulaires de la Société, M. Limousin François, de Firminy,
et ^I. Gaudon, de Saint-Julien-en-Jarrét ;
0° Lettre par laquelle M. Sauveur Michel demande la
radiation de l'ordre du jour des délibérations de la Société
des deux questions qui avaient été mises à l'étude sur sa
proposition, savoir : celle de la création d'un atelier
modèle, et celle d'un musée industriel pour l'industrie
rubanière à Saint-Etienne. La mise récente à l'étude par
la municipalité de Saint-Etienne de l'installation d'une
école professionnelle, lui semble motiver sulTisammcnt sa
demande ; (Voir aux actes de l'Assemblée.)
7° Circulaire signée du président de la Chambre de
Commerce invitant les industriels de la région à assister
à une réunion fixée au 5 juillet en vue de constituer une
Société de défense des intérêts de la région de Rhône
et Loire au point de vue des transports ;
8° Lettre par laquelle M. l'Inspecteur d'académie de
la Loire informe la Société que M. le Directeur du Bureau
central de météorologie a mis h la disposition de la
Commission météorologique du département un certain
nombre de médailles pour récompenser les plus méritants
de ses collaborateurs, et demande qu'on veuille bien lui
signaler ceux dont la Société a apprécié les travaux mé-
téorologiques.
— 491 —
Le secrétaire général a signalé les noms de plusieurs
des coopérateurs des travaux météorologiques de la So-
ciété ;
9** Lettre de rappel de M. le Préfet demandant des
renseignements sur les vœux émis par la Société d'Agri-
culture sur les questions d'intérêt agricole.
M. le Secrétaire a envoyé les renseignements demandés ;
10** Circulaire de M. Dulaurier, de Paris, signalant la
force impulsive imprimée à Taiguille aimantée par les
courants magnétiques de la terre;
IP Lettre de ^I. J. Berland, signalant la formation, à
Virigneux, par l'influence de l'instituteur primaire, d'une
Société de jeunes garçons pour la protection des nids
d'oiseaux ;
12° Circulaires et publications adressées par diverses
Sociétés correspondantes.
Travaux des Sections.
Section d'agriculture et d'horticulture. — Séance
du 2i juin 188*2. — Président, M. Paul Fonvielle; secré-
taire, M. Teyssier.
Champ d'expérience, — M. Otin invite les membres de
la section qui s'intéressent à la question des engrais, à
visiter les cultures du champ d'expérience. C'est le
moment où il est le plus facile de se rendre compte de
l'effet comparatif des divers engrais essayés. Il est con-
venu qu'un avis dans ce sens sera inséré dans les lettres
de convocation de l'assemblée générale ainsi que dans
les journaux de la localité. Rendez-vous est donné aux
agriculteurs pour cette visite, le samedi 1°' juillet, à 3
heures du soir, sur le champ d'expérience, au Rey.
Comice de Saint-Genest- Mali faux. — Plusieurs mem-
bres expriment l'avis que la nomination de la Commission
d'organisation des jurys des divers concours soit portée
à l'ordre du jour de la prochaine assemblée générale. La
majorité des membres présents partageant cet avis, M. le
Président invite la réunion à préparer une liste de présen-
tation ; ce qui est fait immédiatement. Sont proposés pour
composer soit la Commission d'organisation, soit les
jurys, les membres ci-après nommés:
— 192 —
Commission d'organisation : MM. Paul Fonvicllc, com-
missaire général; Otin, commissaire adjoint; Croizier,
conservateur du matériel ; Bory-Duplay, Guétat, Magand
(Jean), Terme, Teyssier et Vincent-Dumarcst.
JURYS DES CONCOURS
Concours de labourage et concours de moissonnage :
MM. Paul Fonvielle, Otin, Fillon, Guétat, Magand et
Terme.
Concours des serviteurs agricoles et horticoles : ^IM.
Euvcrte, D' Maurice, Chapelle et Favarcq.
Concours de Vespèce bovine : MM. Ciiarlois, Fillon,
Fond (François), Juste, Labully, Magand, Martignac,
Soleil (Henri) et Terme.
Concours des espèces chevaline, ovine, etc. : MM.
Audouard, Cluzel, Guétat et Dussud.
Concours des produits agricoles et horticoles : MM.
Serve-Coste, Lassablière-Tiblier, ^lalescourt, Vacher et
Vincent-Dumarest.
Concours des instruments agricoles et horticoles : MM.
Euverte, Evrard (Maximilien), Bory-Duplay, Limousin
aîné et Rivolier.
Réunion horticole mensuelle. — M. Teyssier donne
lecture des procès-verbaux des deux dernières réunions
horticoles rédigés par M. Matrat, le secrétaire. Ces procès-
verbaux énumèrent les apports de plantes qui ont été faits,
et menti nnent les noms des horticulteurs qui ont obtenus
des points comme distinction.
Sur la proposition de AI. Teyssier, la réunion horticole
a décidé que pour encourager la bonne tenue et la bonne
culture des jardins, elle ferait visiter par une Commission
spéciale les jardins des personnes qui en feraient la de-
mande. Sur les rapports de cette Commission, des récom-
penses pourront être décernées, s'il y a lieu. La Com-
mission de visite a été nommée dans la mémo séance. Elle
se compose do MM. Teyssier, Martin, Barou, Vial, Otin
et Pallandre.
La séance est levée.
— 193 —
Sections réunies des sciences, lettres et industrie.
— Séance du 28 juin 1882. — Présidence de M. Rousse;
secrétaire, M. Bcsson.
Notice nécrologique sur M. Cliabas. — AI. Textor de
Ravisi n'ayant pas eu le temps de rédiger la notice, se
borne à donner verbalement les renseignements qu'il
possède sur M. Chabas.
Catalogue des brevets d* invention pris par les industriels
du département de la Loire en 1881. — M. le D"" Maurice
donne communication du catalogue en question.
Découverte d'une mine de houille à Pondicliéry, dans
les Indes. — M. de Ravisi fait part d'une nouvelle très-
intéressante qu'il vient de recevoir, c'est la découverte
d'une mine de houille trcs-iichesur le territoire de notre
colonie de Pondicliéry, dans les Indes-Orientales.
La séance est levée.
Actes de PAssembU'e.
Le secrétaire général lit le procès-verbal de la séance
du mois de juin, qui est adopté, puis analyse la corres-
pondance, et, enfin, donne communication des procès-
verbaux des séances de sections tenues dans le mois
écoulé.
Comice de Saint-Genest-Malifaux. — L'Assemblée con-
firme les nominations faites par la section d'agriculture
pour composer la Commission d'organisation du Comice
et les divers jurys des concours. (Voir le procès-verbal
de la séance de la section d'agriculture de juin.)
Lecture de mémoires. — La notice nécrologique sur
M. Chabas portée à Tordre du jour, vu l'absence de
M. Textor de Ravisi, est renvoyée à la séance prochaine.
M. le Docteur Maurice présente le catîilogue, dressé
par lui, des brevets d'inventions pris par les industriels
du département de la Loire pendant l'année 1881. Ce
catalogue sera publié dans les Annales.
M. le Secrétaire général, en l'absence do M. Chapelle,
donne lecture d'une petite note rédigée par cç niembre
— 194 —
en réponse à un article de la revue scientifique les Mondes,
du 24 juin 1882. Le rédacteur de cet article, M. Maze,
en faisant connaître la méthode abrégée de M. Chapelle,
pour élever un nombre au carré, méthode qui a été
publiée dans les Annales de la Société d*Agriculturc de
1881, accompagne son exposé d'un petit commentaire
dans lequel M. Chapelle signale une erreur, dont il de-
mande la rectification. En conséquence, il exprime le
désir que l'article des Mondes soit publié dans les Annales
avec sa réponse.
Plusieurs membres émettent l'opinion que la réponse
de M. Chapelle devrait être tout simplement adressée au
journal qui a commis l'erreur. Sur la proposition du
Bureau, la note de M. Chapelle est renvoyée à la section
des sciences pour décider, s'il y a lieu, de l'insérer dans
les An7ialcs.
M. le Secrétaire général donne ensuite lecture d'une
seconde petite note de ^î. Chapelle, dans laquelle, à propos
de la question du Comice, il signale ce qu'il croit être
une erreur commise par le jury de Bourg-Argontal, c'est
l'attribution d'une récompense décernée à l'exposant d'une
machine, simple représentant de l'inventeur. Suivant
M. Chapelle, si la machine méritait récompense, c'était à
l'inventeur qu'on devait la décerner et non à l'exposant.
^r. Evrard, qui faisait partie du jury dont la décision
est critiquée, répond qu'il n'y a eu aucune erreur de
commise. Ce que le jury a voulu récompenser dans la
circonstance c'était non l'invention, mais bien le fait de
l'exposition. L'auteur de cette exposition avait fait beau-
coup de frais et s'était donné beaucoup de peines pour
faire, sous les yeux du public, une expérience très-inté-
ressante d'extinction instantanée d'incendie. Le jury a
voulu l'en dédommager. La critique de M. Chapelle porte
donc à faux.
Question des moteurs h gaz, — Lecture est donnée du
procès-verbal de la dernière séance tenue par la Com-
mission nommée dans la précédente assemblée générale
de la Société pour étudier la question des récompenses à
décerner aux ouvriers qui ont fait l'application des roo^
— 195 —
teurs à gaz aux petits ateliers rubaniers. Il résulte de
cette lecture que, malgré sa bonne volonté, la Commission
n*a pu arriver encore h. arrêter les conclusions de son
rapport. La question est ajournée à une prochaine séance.
Commissions supprimées. — Après avoir lu la lettre de
M. Sauveur Michel mentionnée à la correspondance,
M. le Secrétaire général pose à l'assemblée la question
du maintien ou de l'annulation du mandat des deux
Commissions dont il s'agit, savoir celles qui ont été
chargées de l'étude des deux questions suivantes : créa-
tion d'un atelier modèle pour l'industrie rubanière, et
création d'un musée industriel pour la même industrie.
En principe, la Sooiété est parfaitement libre de continuer
l'étude des questions dont elle a été saisie, si elle le juge
à propos ; mais, en fait, quand le promoteur lui-même
de la mise à l'étude d'une question s'en désintéresse, il
y a bien des chances pour que cette étude n'aboutisse
pas ; c'est pour ce motif qu'il propose à l'assemblée de
supprimer les deux Commissions nommées conformément
à la demande de M. Michel.
Cette proposition est adoptée.
Propositions de candidatures. — M. le Secrétaire gé-
néral donne connaissance des candidatures de membres
titulaires suivants :
M. Rolland-Heurtier et M. Conte (Maurice), tous deux
fabricants de limes au Chambon, présentés par MM.
Clarard et Rolland (Dominique).
M. Thevenon (Claude), propriétaire h Saint-Chamond,
rue Vignette, n® 6, présenté par M^î. Dussud et Docteur
Maurice.
Admission de membre. — Sur l'invitation du Président,
l'assemblée procède, au scrutin secret, au vote sur l'ad-
mission du candidat proposé dans la séance précédente.
Du dépouillement du scrutin il résulte que :
M. Bertholon, ingénieur-chimiste, rue Ferdinand, 13,
est admis à l'unanimité des votants.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
E.-F. MAURICE,
— 196 —
Proeès-Ycrbil de U séance dQ 3 août 1882*
SOMMAIRE. — Membres présents. — Correspondance i Lettres ol
circulaires analysées. — Travanx deo secilons. — Secliom cfa-
grieuUure et d'horticulture : Rapport sur le Concours d*^ exploi-
tations aj^'icolcs en 1882, par M. Terme ; — Réunion horticole
mensuelle : Essai d^en^rais au champ d'expériences. — Sections
réunies des sciences^ lettres et industrie : Publication des Rapports
de la Commission d'encouragement ; — Note de M. Rousse sur rutl-
lisation des sous-produits dos piles de Bunsen cl pile au plomb,
dans le but d'obtenir félectricité à un plus bas prix. — Actes de
rAssemblée i Comice de Saint-Genest-Malifaux ; — Rapport de
M. Terme ; — Application des moteiïrs à gaz à la rubanerie ; —
Notice nécrologique sur M. Ghabas, égyplologue, par M. Textor de
Ratisi ; ~ Mémoire de M. Rousse ajourné à la séance prochaine.
Présidence de M. Evrard, vice-président ; secrétaire,
M. Maurice.
Les membres présents à la séance, au nombre de 19,
sont : MM. Blacet (Hippolyte), Bory-Duplay, Carvès,
Ohapellon, Chapon (Ant.), Gluzet, Groizier, Emonet,
Evrard (Max.), Fonvieille (Paul), D' Kossakiewicz, D'
Maurice, Otin fils, Revoux, Terme, Teyssier, Textor de
Ravisi, Thézenas (Ferdinand), Vincent-Dumarest.
Se font excuser par lettre : MM. Euverte, Rousse et
Chapelle.
Correspondance*
Elle comprend les pièces suivantes :
Une circulaire du Ministre de Tlnstruction publique
donnant le programme des questions qui seront traitées
au Congrès des Sociétés savantes à la Sorbonne en 1883,
par les sections d'histoire, de philologie et d'archéo-
logie ;
2** Lettre de M. le Préfet de la Loire, relative à une
enquête sur le plâtrage dos vins. Renvoyé à la section
des sciences ;
3^ Lettre par laquelle M. Camille Brun, de Saint-
Etienne, donne sa 4émissiQn de membre titulaire dç It^
Société \
— 197 —
4® Lettre de M. Henri Gaty, de Saint-Julien-Molin-
Molette, donnant sa démission de membre titulaire de
la Société, motivée par son changement do résidence ;
5® Lettre de M. le Directeur de la Monnaie informant
la Société qu'après avoir exécuté la dernière commande
de médailles donnée pour le Comice, il prendra les me-
sures nécessaires pour faire reproduire le coin de la
Société, aux conditions indiquées dans sa lettre du 24
février 1882 ;
6^ Circulaire et programme de la session que tiendra,
du 24 au 31 août, à la Rochelle, l'Association française
pour l'avancement des sciences ;
7** Programme de prix de la Société d'Agriculture,
Sciences, Arts et Belles-Lettres du département d'Indre-
et-Loire, à Tours ;
8" Circulaire de la Société d'Horticulture de l'Allier
annonçant l'ouverture d'un Congrès horticole et bota-
nique devant se tenir h Vichy pendant l'exposition
d'horticulture, pour le 12 août 1882 ;
9** Programme des concours ouverts par l'Académie
de Metz pendant l'année 1882-1883 ;
10** Circulaires et publications de diverses Sociétés
correspondantes.
Travaux des ISectlons.
Section d'agriculture et d'horticultre. — Séance
du 29 juillet 1882. — Présidence de M. Liabœuf, vice-
président ; secrétaire, M. Teyssier.
Rapport sur le concours des exploitations. — M. Au-
guste Terme donne lecture du rapport qu'il a rédigé au
nom de ses collègues du jury. Les conclusions do ce
rapport se résumant dans l'attribution de récompenses
(médailles d'or, de vermeil et d'argent) a 8 concurrents,
pour améliorations agricoles proprement dites et à 3
autres concurrents, pour l'horticulture, la viticulture et
la silviculture, sont approuvées à l'unanimité des mem-
bres présents.
Sur la proposition de M. Otin, la section décide qu'elle
f^ppuyera àTaaisep^blée géné^jile |a demande d'ciocjuisi^ipn
— 198 —
de ralbumdo M. Vilmorin^ représentant les échantillons
des diverses variétés de céréales.
Compte-rendu de la réunion horticole mensuelle. —
Lecture est donnée du procès-verbal de cette réunion,
rédigé par M. Matrat.
La Commission chargée de visiter les jardins des per-
sonnes qui en feront la demande fera ses visites tous
les dimanches, à partir du 13 août.
M. Otin fait connaître un moyen préventif contre l'in-
vasion de Toîdium de la vigne, préconisé par M. Chaperon,
de Fraisse, près Pirminy. Ce moyen consiste dans la
taille de la vigne pratiquée immédiatement après la
vendange. La taille se fait à 5 centimètres au-dessus de
Tœil. M Chaperon dit avoir expérimenté avec succès ce
procédé pendant 4 années consécutives.
M. Otin a rendu compte des essais des divers engrais
faits cette année au champ d'expériences de la Société
d'Agriculture. La poudre d'os est le seul engrais ayant
donné des résultats tout à fait satisfaisants. Le sang
desséché a laissé beaucoup à désirer.
Parmi les nombreux apports faits h la réunion par
MM. Rocle, Descraix (Jean-Claude), Descraix (Félix),
Lâchât et Oattel, sont mentionnées particulièrement sept
variétés nouvelles de coleus obtenues par ce dernier»
auxquelles la réunion a cru devoir imposer les noms dis-
tinctifs suivants :
N* 1. Triomphe de l'Exposition de Saint-Etienne;
N<» 2. Ville de St-Etienne ; N*» 8. Gloire de Roassieu ;
NM3. Madame Gattel ; N^ 5. Président Buverte ;
N^ 10. Docteur Maurice ; N^ 3. Boule de Feu.
Sections réunibs des sciences, lettres et industrie.
~ Séance du 26 juillet 1882. — Présidence de M, Rousse ;
secrétaire, M. Rivolier.
La note de M. Chapelle dont il est parlé dans le procès-
verbal de la séance de l'assemblée générale du mois de
juillet est communiquée à la section pour quelle décide
si oui ou non elle doit être publiée dans les Annales de
la Société avec l'article de la revue Les Mondes auc(uel
— 199 —
elle répond, ainsi que le demande M. Chapelle. Les
membres présents sont tous d'avis que la note sera
mieux placée dans la revue Les Mondes qui a commis
Terreur dont M. Chapelle demande la rectification.
Plusieurs membres de la Commission d'encouragement
pour l'industrie expriment le vœu que les rapports sur
les récompenses décernées aux industriels soient pu-
bliés dans les journaux de Saint-Etienne, même avant de
paraître dans les Annales de la Société. La section ap-,
prouve ce vœu.
M. Rousse donne lecture d'une note sur l'utilisation
des sous-produits de la pile de Bunsen et de la pile au
plomb, fournissant l'électricité soit pour la force motrice,
soit pour l'éclairage. Cette note sera lue à l'assemblée
générale.
La séance est levée.
Actes de PAssemblée.
Le secrétaire général lit le procès-verbal de la séance
précédente, qui est adopté, puis analyse la correspon-
dance reçue, et, enfin, lit les procès-verbaux des séances
de sections tenues dans le mois de juillet.
Comice de Saint-Genest-Malifaux, — M. Dussud, de
Rive-de-Gier, est nommé par l'Assemblée pour faire
partie du jury de l'espèce chevaline en remplacement de
M. Vassal non acceptant.
M. Auguste Terme donne lecture, au nom de ses collè-
gues du jury, du rapport rédigé par lui sur le concours
des exploitations agricoles des deux cantons de Saint-
Genest-Malifaux et du Chambon-Feugerolles. Les con-
clusions, déjà approuvées par la section d'agriculture,
sont adoptées sans observation par l'assemblée.
Album des céréales. — M. Otin, avec l'approbation de
ses collègues de la section d'agriculture, demande que la
Société veuille bien autoriser l'acquisition de l'album
publié par la maison Vilmorin, représentant les princi-
pales variétés de céréales connues. Cette proposition est
adoptée.
Application des moteurs à gaz à la rubanerie. —
M. Evrard (Maximilien) demande à M. le Secrétaire gé-
— 200 —
néral pour quel motif la question des moteurs à gaz n*a
pas été portée h l'ordre du jour. Il s'en étonne d'autant
plus que la Commission spéciale avait plusieurs jours
avant rassemblée générale arrêté définitivement les
conclusions de son rapport, ^f. le Secrétaire général
répond qu'il n'a pas été avisé à temps de ce résultat.
Malgré l'absence do M. le Secrétaire de la Commission,
M. Evrard, en sa qualité de président de ladite Com-
mission, demande à être autorisé h faire connaître à
l'assemblée, des aujourd'hui, les conclusions arrêtées,
afin qu'on puisse les discuter et les voter h la prochaine
séance, immédiatement après la lecture du rapport de
^r. Jouve. La proposition de M. Evrard est approuvée.
Ea conséquence, il expose, en quelques mots, les consi-
dé.'^ations qui ont guidé la Commission dans le choix et
le classement des lauréats.
La Commission accorde une médaille d'or grand mo-
dule à l'ouvrier passementier Morin, qui, de tous ceux
qui ont adopté le moteur à gaz, est celui qui l'a installé
dans les meilleures conditions, de manière h utiliser sa
force, en évitant tous les inconvénients qui pourraient
résulter de son installation. La Commission propose
ensuite d'accorder quatre médailles d'or petit module :
à MM. Féréol, Eseot, Berthollet et Bochut, et, enfin,
une médaille de vermeil à M. Moulin et une autre
h M. Faure. La Commission propose encore de voter des
remerciements aux divers fabricants, qui, d'une ma-
nière ou d'une autre, ont aidé leurs ouvriers à faire
l'application des nouveaux moteurs.
Il est décidé que l'assemblée votera sur ces proposi-
tions dans la séance du mois de septembre.
M. Textor de Ravisi donne ensuite lecture d'une no-
tice nécrologique sur l'égyptologue Chabas, membre
correspondant de la Société, récemment décédé. Cette
notice sera insérée dans les Annales de la Société.
Vu l'heure avancée, un mémoire de M. Rousse, porté
à l'ordre du jour, est renvoyé à la séance prochaine.
La séance est levée.
;.e Secrétaire général,
BrF, MAURICE,
— 201 —
Procès-Ycrbal de la séance dn 7 septembre 1882.
SOMMAIRE. — Blembres présents. — Correpondanee i Lettres et
circulaires aDalysccs. — Travaux dcH Sections. — Sfction
d'agriculture et d'horticulture : Comice de Saint-Gencst; — Réunions
horticoles mensuelles; récompenses décernées à divers jardiniers
de Saint-Elienne. — Sections réunies des sciences, It tires et industrie:
Mémoire sur la majorité civique ou politique, par M. Giiapelle ; —
Uapport sur les applications des moteurs à ^az aux ateliers ruba-
nicrs, par M. Bruno Jouve — Acte» de rAsscmbl^e i Enquête
sur le commerce des vins plâtrés ; — Souscription pour élever une
statue à Claude Jonffroy, invenicur de la navl^çation h vapeur; —
Admission de la Société philoteclifiique du Maine parmi les sociétés
correspondantes; — Compte-rendu dn Comice de Saint-Genest-
Malifaux, par M. Maurice, secrétaire général ; — Rapport sur Tappli-
cation du moteur à gaz aux ateliers de la rubanerie, par M. Bruno
Jouve ; — Récompenses accordées à divers passementiers, ptmr
application de moteurs à gaz dans lears ateliers ; grande médaille
d'or à M. Jean-Bapîisfe Morin ; petites médailles d'or à MM. Ferréol,
Escot, Bocbu et Bcrtliollet ; médailles de vermeil à MM Faure et
Moulin; — Note sur Tutilisation des sous-produits des piles élec-
triques de Bunsen et piles au plomb dans le but d'obtenir l'électri-
cité à un plus bas prix ; — Récompenses décernées à divers jardiniers,
pour bonne tenue de leurs jardins ; — Candidatures nouvelles de
membres titulaires proposés.
Ppcsidenco de M. Otin, vice-président de la Section
d'agriculture ; secrétaire, M. E.-F. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 8, sont ; MM.
Bory-Duplay, Croizier, Jolivct, docteur Maurice, Otin,
Rivolier, Textor de Ravisi, Vincent-Dumarest.
Se font excuer par lettre : MM. Chapelle et Bruno
Jouve.
Corretpondniice.
Elle comprend les pièces suivantes :
1** Lettre de M. le Préfet do la Loire, demandant à la
Société de donner son avis sur la question des vins
plâtres, au point de vue de l'hygiène. Renvoyé à la
Section des Sciences et Industrie ;
2"* Lettre de M. RoUand-îIeurtier, accusant réception
de Tavis de son admission, comme membre titulaire,
avec remerciements ;
— 202 ~
3** Lettre de M. le Directeur des Postes et Télégraphes
du département de la Loire, réclamant à la Société un
abonnement de 40 francs par avance, si elle veut conti-
nuer à recevoir le télégramme qui est afiiché chaque
jour à la devanture de M. Barthésago. M. le Secrétaire
général fait observer qu'il n*a jamais été question de cet
abonnement lorsqu'il a été décidé par M. Leverrier que
la Société d'agriculture était admise à recevoir le télé-
gramme météorologique. Si l'Administration persiste
dans ses prétentions, M. le Secrétaire général est d'avis
qu'on lui réponde que ce télégramme, n'intéressant pas
plus et même moins la l&ociété d'agriculture que le
public en général, la Société n'était pas décidée à faire
le sacrifice de l'abonnement de 40 francs. L'Assemblée
approuve la proposition de M. le Secrétaire ; (Voir aux
actes de l'Assemblée.)
3® Lettre de M. Thevenon, inventeur d'une nouvelle
bobinière, rue des Gauds, 27, demandant que la Société
veuille bien faire examiner son invention. Renvové à la
Commission d'encouragement pour l'industrie ;
i^ Lettre du Président de la Société d'Emulation du
Doubs, invitant la Société à prendre part à la souscrip-
tion ouverte par un Comité institué par la Municipalité
de Besançon, pour ériger une statue au Marquis Claude
de Jouffroy, le premier inventeur de la navigation à
vapeur ; (Voir aux actes de l'Assemblée.)
5° Lettre-circulaire de M. A. Chapon, président du
Tir Stéphanois, remerciant la Société du don de médailles
accordé pour les concours de tir du 15 août;
6** Lettre du Président de la Société philotechnique
du Maine, demandant, pour la Société qu'il préside, la
faveur d'être admise parmi les sociétés correspondantes
de la Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et
belles-lettres du département de la Loire ; (Voir aux
actes de l'Assemblée.)
1^ Lettres, circulaires et publications de diverses
sociétés correspondantes.
— 203 —
Section d'agriculture et d'horticulture. — Séance
du 19 août. — Présidence de M. Otin ; secrétaire,
M. Teyssier.
Comice de Sainl-Geneet-MalifauLX, — Ce comice s'an-
nonce comme devant être très-brillant.
Réunions horticoles mensuelles. — M. Otin dit que la
Commission chargée de visiter les jardins de ceux qui
ont demandé à être visités, a visité plusieurs jardins
des environs de Saint-Etienne ; en conséquence de cette
visite, la Commission a décidé que trois médailles de
vermeil et une d'argent seraient accordées aux jardiniers
qui les dirigent, savoir : 1" médaille vermeil au jardi-
nier de M. Rozet-Barlet ; la 2*' au jardinier de M. Louis
Barlet ; la 3"' au jardinier de M. Oriol, de St-Chamond,
et la médaille d'argent au jardinier de M. Poméon.
La Commission espère que la Société voudra bien
approuver cette petite allocation de médailles, qui ne
peut qu'encourager les jardiniers de notre région h se
distinguer par la bonne tenue des jardins qu'ils dirigent.
(Voir aux actes de l'Assemblée.)
Sections réunies des sciences, lettres et industrie.
— Président, M. Textor de Ravisi,- comme doyen d'âge.
Secrétaire, M. Rivolier.
En l'absence des présidents et vice-présidents des
sections, M. Textor de Ravisi, doyen d'âge des membres
présents, accepte le fauteuil de la présidence.
M. Rivolier donne lecture d'un mémoire envoyé par
M. Chapelle, mémoire ayant pour titre : De la majorité
civique. La Section opine pour que le mémoire soit lu h
la prochaine assemblée générale, tout en faisant observer
que la question, étant essentiellement du domaine de la
politique, elle ne peut, en vertu de l'article 3 des
Statuts, donner lieu à aucune discussion ou délibéra-
tion ; par suite, la Section est d'avis que le mémoire,
quelque méritant qu'il soit, ne soit pas inséré dans les
Annales.
— 20i —
M. Rivolier donne lecture du rapport de M. Bruno
Jouve, sur les récompenses à accorder aux ouvriers
passementiers qui ont été les premiers à adopter le
moteur à gaz pour leurs ateliers.
A ce propos, la Section a émis Tavis que le rapport,
dans ses conclusions, propose de voter des remercie-
à tous les fabricants qui ont contribué h la propagation
des moteurs à gaz dans la rubanerie, en accordant à
leurs ouvriers des choses qui leur ont facilité Tacqui-
sition d'un moteur. !M. Jouve sera invité à modifier son
rapport dans ce sens. La Section, par la même occasion,
a décidé qu'une délégation serait chargée de s'assurer
bien positivement des conditions de faveurs que la C'* du
Gaz accorderait à l'avenir aux consommateurs de gaz, pour
les moteurs s^ gaz. Ce prix, d'après les renseignements
pris par la Commission, est de 20 centimes le mètre cube,
ce qui fait une réduction de 25 "/o sur le tarif ordinaire.
Actes de FAMcmblée.
M. le Secrétaire général donne lecture du procès-ve* bal
de la séance du mois d'août, qui est approuvé, puis ana-
lyse la correspondance, et ensuite donne communication
des procès-verbaux des séances de sections tenues dans
le mois écoulé.
Enquête sur les vins plâtrés. — L'Assemblée renvoie
aux sections des sciences et d'industrie la réponse à
faire à la circulaire de M. le Préfet relative h l'en uctc
sur les vins plâtrés, au point de vue de l'hygiène.
Souscription pour la statue de Claude Jouffroy, inven-
leur de la navigation à vapeur, — En réponse a la circu-
laire du président du Comité pour élever une statue à
Claude Jouffroy, premier inventeur de la navigation à
vapeur, l'xVssemblée, considérant que les titres de Claude
Jouffroy à la priorité de cette merveilleuse application
de la machine à vapeur sont aujourd'hui tout à fait in-
contestables, décide qu'elle souscrira la somme de 25
francs. M. le Secrétaire général est chargé de répondre
dans ce sens.
Société philotechniquc du Maine, inscrite sur la liste
des Sociétés correspondantes. — Sur la proposition du
— 205 —
Bureau, TAssemblée décide que la Société philotechuique
du Maine sera inscrite sur la liste des Sociétés avec
lesquelles la Société fait échange de ses publications.
Compte'vendu du Comice de Saint-'Geneit-'Malifaux. —
M. le Secrétaire général donne lecture de ce compte-
rendu qui sera publié dans les Annales. Ce compte-rendu
comprend le compte-rendu proprement dit, le discours
prononcé par M. Euverte, le rapport sur le concours des
exploitations agricoles de M. Terme, la liste générale des
lauréats, et, enfin, la statistique des concours du Comice.
Un tirage à part sera fait pour être envoyé à tous les
lauréats.
Rapport sur V application des moteurs à gaz h V industrie
rubanière, — M. Rivolier, secrétaire de la section d'in-
dustrie, donne lecture du rapport rédigé par M. Bruno
Jouve, sur cette intéressante étude faite par la Commis-
sion d'encouragement à l'industrie. Le rapport est ap-
prouvé ainsi que les propositions de récompenses faites
par la Commission, avec les quelques modifications
ci-après :
Une grande médaille d'or est décernée à M. Morin Jean*
Baptiste, passementier, rue Raspail (Haut-Tardy), pour
l'intelligente installation de son moteur, ainsi que pour
l'excellente tenue de son atelier.
4 médailles d'or petit module sont décernées à :
MM. Perréol, passementier, rue du Cimetière, 2;
Escot, rue Soleysel, 13 ;
Bochu, rue du Mont-d'Or, 22 ;
Berthollet, rue de la Corre, 2.
En ce qui concerne ce dernier, l'assemblée décide que
Tattribution ne sera définitive que lorsqu'il aura rem-
placé le moteur qu'on lui a prêté par un moteur lui
appartenant.
Enfin, l'assemblée a accordé une médaille de vermeil
à M. Faure, rue de la Caserne, 3, et à M. Moulin, rue
Jacquard, 26.
L'Assemblée vote des remerciements à tous les fabri-
cants qui ont usé de leur influence pour propager le
15
— 206 —
moteur à gaz parmi leurs ouvriers et leur en faciliter
l'acquisition. Ces remerciements s'adressent plus spé-
cialement à MM. P. Troyet et 0*« et Faure-Portefaix, qui
ont été des premiers à donner ce bon exemple qui mérite
d'autant plus d'être signalé et encouragé, que, c'est
surtout par l'échange de bons procédés de cette espèce
entre patrons et chefs d'atelier que la bonne entente et
l'harmonie entre tous les membres de la grande industrie
rubanière ont chance de s'établir et de durer au grand
bénéfice de tous.
Note sur Vutilisation des sous-produits des piles élec-
triques de Bunsen et au plomb dans le but d'obtenir Vélec-
tricité à meilleur marché, soit pour l'éclairage, soit pour
la force motrice, par M. Rousse, — En l'absence de l'au-
teur, M. le Secrétaire général donne lecture de cette note
qui sera publiée dans les Annales,
Mémoire sur la majorité civique ou politique, étude de
droit politique, — Dans la séance de section où a été lu
ce mémoire, les membres présents à la réunion ont exprimé
le désir que le mémoire de M. Chapelle soit lu en assem-
blée générale, bien qu'il traite d'une question essentiel-
lement politique. L'article 3 des Statuts de la Société
dit, en effet, que la Société s'interdit toute discussion
politi |ue ou religieuse, mais elle ne dit pas qu'un mémoire
traitant de ces questions ne pourra pas être communiqué
à la Société. Il ressort de la rédaction de l'article que les
discussions et délibérations sur les questions de ce genre
sont seules interdites, la lecture et même l'insertion dans
les Annales sont implicitement permises. De sorte que,
un mémoire de ce genre étant communiqué, si la majorité
le juge intéressant, elle en peut voter l'insertion dans les
Annales. Dans l'espèce, l'étude de "M, Chapelle sur la
majorité civique étant très-bien faite et très-intéres-
sante, M. le Secrétaire général en propose l'insertion dans
les Annales, h la condition qu'une note du secrétaire
général mentionnera que le mémoire n'a été l'objet d'au-
cune discussion ou délibération de la part de la Société,
et, par suite, que la responsabilité des opinions émi^^es
par M. Chapelle lui reste toute entière.
— 207 —
Rèeompenses accordées à divers jardiniers, — M. Otin
demande à l'assemblée de vouloir bien accorder les
médailles de vermeil et d'argent décernées par la Com-
mission horticole chargée de visiter les jardins des en-
virons de Saint-Etienne concourrant ensemble pour la
bonne tenue. Plusieurs membres prient M. Otin de vouloir
bien faire connaître les noms des lauréats. M. Otin, se
rendant à cette invitation, dit que la 1^ médaille de
vermeil a été décernée à M. Guénard, jardinier de
M. Rozet-Barlet, à TEtrat.
La 2* médaille de vermeil à M. Descroix, jardinier de
M. Louis Barlet, à Moulineau (La Fouillouse).
La 3* médaille de vermeil à M. Charles, jardinier de
M. Oriol, à Saint-Chamond.
Et, enfin, la médaille d'argent à M. Yitaille, jardinier
de M. Pomméon, à Yillars.
Propositions de candidatures. — M. le Secrétaire général
donne lecture de la liste suivante de candidatures nou-
velles de membres titulaires :
M. Martignat ûls, propriétaire au Bouchet, commune
du Chambon-Peugerolles, présenté par MM. Bory-Duplay,
Croizier et Otin.
M. Jean -Baptiste Courbon, propriétaire h Martezet,
commune de Saint-Genest-Malifaux, pressente par MM.
Otin et Croizier.
M. Marius Courbon, p.opriétaire à Saint-Genest-Mali-
faux, présente par les mêmes.
M. Larderet, fondeur à la Manufacture d'armes, domi-
cilié à Saint-Etienne, rue de la Visitation, présenté par
MM. Pallandre et Bory-Duplay.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
B.-F. MAURICE.
CATALOGUE
DEB
BREVETS D'IIVVEIVTIOIV
PRIS PAR LIS IHiOSTRIllS W DiPARTSnNT M LA LOIRI
Bu 1981
Dressé par le D^ MAURIGB.
i. MackineB agricoles. — 2. Engrais, amendements et
remèdes contre le phylloxéra, travaux de vidange. —
3. Travaux d'exploitation, — 4. Meunerie. — 5. Bou-
langerie.
II* Hjrflbraaliauc*
1. Moteurs hydrauliques. — 2. Appareils autres que les
moteurs hydrauliques,
140,657, 20 janvier 1881. — Villard (les sieurs), me
(leFoy, li, à Saint-Etienne (Loire). — Régulateur conique
et automatique pour la distribution et réooulement d'eaux
captées.
146,119, 30 novembre 1881 . — Fayard, place Mi-Oaréme,
5, Saint-Etienne (Loire). — Compteur à eau à distribution
autoclave et sans frottements.
III* Chemlm de fer et Tramways*
i. Voie. — * 2. Locomotives et locomotives routières. —
3. Voitures et accessoires. — 4. Appareils divers se
rapportant à V exploitation.
141,150, 15 février 1881. — Dauriag et Mondon, place
de l'Hotel-de-Ville, 8, Saint-Etienne (Loire). — Pédale
d'avis pour chemins de fer, système Dauriac
— 209 —
142,857, 16 avril 1881. ~ Fréiiy, représenté par De-
LORMR, rue Saint«Loui8, 44, 8aint-Etienne (Loire). —
Système de locomotion par rails mobiles portées par le
véhicule lui-même.
IV. Arts textllcM.
i. Filature, — 2. Teinture, apprêt et impression, papiers
peints. — 3. Tissage, — 4. Passementerie. — 5. Tricots.
— 6. Tulles, dentelles et filets.
440.457, 3 janvier 1881. — David, représenté par
Dblorice, rue Saint-Louis, 14, à Saint-Etienne (Loire).--'
Genre de cylindrage de certains articles de rubans et
passementerie.
140.458, 3 janvier 1881. — Chabanon, représenté par
Dblorme, rue Saint-Louis, 14, k Saint-Etienne (Loire).—
Mécanisme propre à éviter le bris de la chaîne dans les
métiers de rubans, lorsque la navette est accidentel-
lement restée dans cette chaîne au moment du coup de
battant.
140,917, 2 février 1881. — PONCIN, représenté par
Armsnoaud aîné, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. — Ap-
pareil dit : mécanique lève et baisse lisse, à pas ouvert,
pa4* crochets horizontaux. •— Brevet pris chez M. Francis
Laur, à Saint-Etienne (Loire).
141,812, 17 mars 1881. — Dbscours, place de l'Hôtel-
de-Ville, 15, à Saint-Etienne (Loire). — Fabrication
rapide et automatique de la chenille ronde continue,
mais présentant divers aspects produits par des dia-
mètres inégaux.
142,242, 13 avril 1881. — Gay, représenté par Delorme,
rue Saint-Louis, 14, à Saint-Etienne (Loire). — Perfec-
tionnements apportés h la marche ascensionnelle des
battants de brocheurs et à celle des lisses des métiers
de rubans.
143,348, 13 juin 1881. — Ohaize frères, représentés
par Dblorme, rue Saint-Louis, 14, à Saint-Etienne (Loire).
— Dispositions mécaniques propres à la fabrication de
lisses sans nœuds, tordues et tressées au métier et h
leur assemblage.
— 210 ~
443,726, !•' juillet 1881. — Ohavannb, représenté par
Delormb, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). —
Gannettes propres pour métiers de lacets et autres.
144,285, 9 août 1881. — Pargère et Réogreux, repré-
sentés par Delorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne
(Loire). — Genre de remisses à lisses mobiles, à doubles
cristelles, pour tissage, système Pargère et Réocreux.
144,348, 11 août 1881. — Rasgle, représenté par
Aruengaud aîné, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. — Ap-
pareil dit : garantie d'accidents pour les métiers à tisser
en général. — Brevet pris chez M. Francis Laur, ingé-
nieur civil à Saint-Etienne (Loire).
144,513, 23 août 1881. — Gopin et Pargère, représentés
par Delorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire).
«— Perfectionnement aux métiers de rubans dans le but
d'éviter les accidents de canettes et l'abandon du battant.
144,796, 13 septembre 1881. — Riogrbux, représenté
par Delorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire).
— Mécanisme à fabriquer par trame du velours coupé à
l'épingle, avec les métiers brocheurs de rubans et autres.
144,872, 16 septembre 1881. — GiRON frères, représentés
par Armengaud aine, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. —
Mécanisme pour assurer le fonctionnement régulier et
certain des tringles porte-épingles à rasoir pour métier
h velours épingle. — Brevet pris chez M. Francis Laur,
ingénieur, à Saint-Etienne (Loire).
145,093, 1"' octobre 1881. — Vacher, représenté par
Delorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). —
Battant brocheur pour métier à rubans dit : battant à
trois dents.
145,745, 10 novembre 1881. — Coignet, représenté par
Armengaud aîné, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. — Nou-
veau ruban sans trame et appareils servant à sa fabri-
cation. — Brevet pris chez M. Francis Laur, ingénieur
civil à Saint-Etienne (Loire).
145,786, 15 novembre 1881. — Maniqubt, rue Vignette,
21, à Saint-Chamond (Loire). — Application de la pompe
et du fuseau français aux métiers à lacets, Qy3tèp[)ç ^
oou|isseau, et autres dispositipna nouvellei^t
— 241 —
i45»9i8, 21 novembre 1881. — Fargére et Réogreux,
représentés par Delorice, rue Saint-Louis, 11, Saint-
Etienne (Loire). — Battant de métier à rubans, propre â
Texécution de certains articles de rubans et de passe-
menteries, tels que rubans à double pièces crochetés,
franges, etc.
115,982, 23 novembre 1881. — David, représenté par
Delorme, rue Saint-Louis, 11, Saint-Etienne (Loire). —
Procédé propre à faire crêper et foisonner les articles
franges, chenilles, etc., par la désagrégation des fils de
trame.
116, IIG, 28 novembre 1881. — David, représenté par
Delorme, rue Saint-Louis, li, Saint-Etienne (Loire). —
Mode de descente automatique des plombs de métiers
de rubans.
116,382, 19 décembre 1881. — GoYET,àCharlieu (Loire).
— Navette élastique Goyet Jean père.
116,187, 23 décembre 1881. — Fargkre fils aîné, repré-
senté par Delorme, rue Saint-Louis, 11, Saint-Etienne
(Loire). — Perfectionnements apportés aux battants des
métiers de rubans disposés à la fabrication des étofTes.
V. Maehliiefi*
i. Machines à vapeur, — 2. Chaudières. — 3. Organes. —
4. MachineS'Outils. — .5. Machines diverses, — 6. Ma-
nœuvre des fardeaux, — 7. Machines k coudre, — 8,
Moteurs, — 0, Machines pour la fabrication des chaus-
sures,
110,562, 12 janvier 1881. — Rossigneux, rue Ferdinand,
21, Saint-Etienne (Loire). — Mécanisme de distribution
de gaz pour moteur.
140,963, 5 février 1881. — David, rue Mi-Carême, 5,
Saint-Etienne (Loire). — Application de tubes de fer aux
moteurs à vent.
141,568, 8 mars 1881. — Ravier, représenté par Ar-
mbngaud aîné, Paris, rue Suint-Sébastien, 45. — Colleuse
universelle à laminoir Ravier. — Brevet pris chez M.
J'î'rancis L^ur, à Saipt-E^ienne (Loire).
— 212 —
141,954, 29 mars 1881. — Lanet, à Saint-Julien-en-
Jarrêt (Loire). —Application des chaudières verticales à
tube, à circulation, et foyer intérieur au chauffage par
lés flammes ou chaleurs perdues, des fours métallur-
giques ou autres provenances.
144,449, 19 août 1881. — Malescourt fils, représenté
par Armengaud aîné, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. —
Appareil de déclanchement automatique ou volontaire
pour machines de toutes sortes. — Brevet pris chez
M. Francis Laur, à Saint-Etienne (Loire).
VI. MarlBO et ^'aTiratloM.
i. Construction des navires et engins de guerre. — 9.
Machines marines, propulseurs. — 5. Gréement, acces-
soires, appareils de sauvetage, pisciculture et grande
pl^.che, aérostats. — 4. Travaux des ports, des canaux et
des rivières.
VII. Construetlotts eivllefi.
1. Matériaux de construction. — 5. Ponts et Routes. —
3. Travaux d'architecture, aménagements intérieurs,
secours contre l incendie.
145,397, 20 octobre 1881. — Bayle, représenté par
Delorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). —
Fabrication avec la roche de basalte d*un produit dit:
lave française et son application.
145,917, 19 novembre 1881. — Carvès, place Mi-Carême,
4, Saint-Etienne (Loire). — Fabrication de toutes sortes
de pièces moulées et notamment de tuiles de tous modèles
en béton de toutes sortes, et particulièrement en béton
de scories et macheferts de foyers et de chaux, etc.
VIII. Mines et MétaUari^e.
i. Exploitations des mines et minières. — 2. Fer et acier.
3. Métaux autres qite le fer. — 4. Matériel des usines
métallurgiques.
141,848, 21 mars 1881. — Diderot, représenté par
— 213 —
DBLORMBt rue Saînt-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). —
Mode de fermeture des lampes de sûreté pour les mines
(système Diderot.)
143,081, 21 mai 1881. — Rollbt, rue de la République,
47, Saint-Etienne (Loire). — Procédé d'épuration des
fontes par élimination du souffre et de parties plus ou
moins grandes des autres impuretés.
145,787, 16 novembre 1881. — Lostal, représenté par
DelOrme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). —
Parapluie à l'usage des ouvriers carriers, mineurs,
maçons, etc.
146,118, 29 novembre 1881. — Guichard et Vincent,
demeurant: le 1*', rue des Jardins, 13, et le 2"*, place
Polignais, 12, Saint-Etienne (Loire). — Nouveau système
de lampes du sûreté pour les mines de houille.
IX« Matériel 4e l*écottomle domeailqae*
i. Articles de ménage. — 2. Serrurerie. — 3. Coutellerie
et service de table. — 'i. Meubles et ameublement.
142,954, 21 mai 1881. — Cottaz et Chatbauneuf, re-
présentés par Armengaud aine, Paris, rue Saint-Sébas-
tien, 45. — Ressort porte-gorge droit, en acier trempé,
servant d'arrêt au pêne et tournant pour serrures de
toutes sortes. — Brevet pris chez M. Francis Laur, à
Saint-Etienne (Loire).
145,375, 18 octobre 1881. — Coûtas, rue Badouillère,
18, à Saint-Etienne (Loire). — Fermeture de portes,
volets et fenêtre, dite : Crémone espagnolette Coûtas.
X* CamNMMrie.
i. Voilures. — 2. Sellerie, — 3. Marèchalerie. —
4. Compteurs
XI* Arquebnierle et Artillerie.
i. Fusils, — 2. Canons. — 3. Equipements et travaux
militaires.
140,964, 7 février 1881. — Merley, représenté par
— 214 —
Delormb, rue Saint-Louis, 14, à Saint-Etienne (Loire).
— Fabrication de canons de fusils, fer ou acier, sans
soudure ni forage.
141,624, 10 mars 1881. — Darne, représenté par Ar-
UENGAUD aîné, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. — Fusil a
deux coups se chargeant par la culasse. — Brevet pris
chez M. Francis Laur, à Saint-Etienne (Loire).
144,110, 28 juillet 1881. — Blachon, représenté par
Dblorme. rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). —
Carabine de salon.
144,158, 30 juillet 1881. — Société des Aciéries et
Forges de Firminy, représentée par Asac, Firminy
(Loire). — Perfectionnements dans les procédés de fabri-
cation des frettes de canons, des roues dites centres-
pleins, en acier fondu, et autres pièces de forges.
144,301, 11 août 1881. — Marrel frères, représentés
par GoxON, Rive-de-Gier (Loire). — Application du sys-
tème mixte, fer ou acier, ou acier doux et acier dur à la
fabrication des projectiles oblongs, boulets ou obus né-
cessaires à grosse artillerie.
144,395, 13 août 1881. — Marrel frères, représentés
par Dumas, Paris, boulevard Beaumarchais, 95. — Appli-
cation de la matrice verticale au forgeage des projectiles
oblongs ou obus soit en qualité mixte, soit en acier ou
en fer.
XII. iMsiramettts 4e prèelalon.
i. Horlogerie. — 2. Appareils de physique et de chimie,
— 3. Appareils de médecine et de chirurgie. — 4.
Télégraphie. — 5. Poids et Mesures et Instruments de
mathématiques.
442,068, 5 avril 1881. — Rousse, Saint-Etienne (Loire).
— Méthode de production de Télectricité dynamique à
très-bas prix, par la disposition d'une pile au manganèse
dont les sels sont régénérés.
— 215 —
i. Briques et Tuiles. — 2. Poteries, Faïences y Porcelaines.
— 3. Verreries.
142,067, 4 avril 1881. — Hutter, Rive-de-Gier (Loire).
— Nouvelle machine à polir les fonds de gobelets, verres
à pied et autres articles de verrerie.
145.567, 2 novembre 1881. — Cancalon, rue Saint-
Jean, 69, h Roanne (Loire). — Machine h étirer, malai^ant
Targile simultanément.
145.568, 5 novembre 1881. — Hutter, Rive-de-Gier
(Loire). — Nouveau mode de lubréfaction des moules à
bouteilles et en général des moules de verreries dans
lesquels on tourne la pièce en la soufHant.
XIV. Arto ehimlqaes*
i. Produits chimiques. — 2. Matières colorantes. — 3.
Huiles, Essences, Résines, Caoutchouc, Vernis et cirages,
Encres. — 4. Bougies, Savons. — 5. Sucres. — G. Bois-
sons. — 7. Vin, Alcool, Ethcr, Vinaigre. — 8. Substances
organiques alimentaires ou autres et leur conservation.
141,279; 22 février 1881. — Magaud, représenté par
Delorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). —
Sel dit antioxyde, propre h préserver de la rouille, le
fer, la fonte, etc.
144,284, 8 août 1881. — Nicolbt, rue Franklin, 63,
Saint-Etienne (Loiie). — Nouveau cirage imperméable et
économique dit : Timperméablc Nicolet.
144,880, 17 septembre 1881. — Piette, représenté par
Delorue, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). —
Préparation en poudre du café dite : moka soluble, qui,
mise dans Teau froide ou chaude, donne instantanément
la liqueur de café toute sucrée.
144,903, 20 septembre 1881. — Dayon, représenté par
Delorme, rue Saint-Louis, 14, Saint-Etienne (Loire). —
Poudre de mine dite : dynamite Bayon.
145,668, 7 novembre 1881. — Gonnbt, à Orand'Croix
(Loire). — Fabrication rapide et économique d^ ciragç
végétal liquide et ^olidQ Gonnet
~ 246 ~
145,669, 7 novembre 4884. — Gonnet, à Grand'Croix
(Loire). — Fabrication rapide et économique du vernis
noir imperméable Gonnet.
146,447, 28 novembre 4881. — Rby, représenté par
Dblorme, rue Saint-Louis, 44, Saint-Etienne (Loire). —
Genre de cercles de roulement pour tonneaux dits : rotins
blindés.
446,600, 30 décembre 4884. — Compagnie du Gaz de
Saint-Etienne, représentée par Clapeyron, rue Saint-
Paul, 4, Saint-Etienne (Loire). — Procédé permettant
d'obtenir Talcali blanc du 4''' jet dans le traitement des
eaux ammoniacales des usines & gaz.
XV» Eclairais et Chauffai^.
i. Lampes et allumettes. — 2. Gaz, — 3. Combustibles
et Appareils de chauffage,
444,879, 22 mars 4884. — Oziol, représenté par âamex-
GAUD aîné, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. — Perfection-
nements dans l'agglomération des tourbes. — Brevet
pris chez M. Francis Laur, à Saint-Etienne (Loire).
442,752, 7 mai 4884. — BuER, représenté par Delorme,
rue Saint-Louis, 44, Saint-Etienne (Loire). — Calorifère
mobile dit : gazivore.
142.945, 21 mai 1881. — Coron, auxVernes, près Rive-
de-Gier (Loire). — Système de régénérateur de chaleur,
dit : régénérateur Coron.
142.946, 22 mai 1881 . — Carvès et C'% place Mi-Carême,
4, Saint-Etienne (Loire). — Perfectionnements apportés
aux fours à coke propres à la fabrication simultanée du
coke du gaz d'éclairage et de chauffage et des sous-pro-
duits de la houille et autres combustibles minéraux;
perfectionnements consistant dans le chauffage, soit
ensemble, soit séparément, de l'air et du gaz qui alimen-
tent les foyers des fours, et dans les divers appareils
permettant de réaliser ces perfectionnements.
443,439, 34 mai 4884. — Tézbnas du Montcel, repré-
senté par Armengaud aine, Paris, rue Saint-Sébastien,
45, — Fabrication et épuration du gaz d'éclairage et ap«-
~ 217 —
pareils qui a'y rapportent. •— Brevet pris chez M. Francis
Laur, à Saint-Etienne (Loire).
146,553, 27 décembre 4881. — Oziol, représenté par
^Vamengâud aîné, Paris, rue Saint-Sébastien, 45. — Ma-
chine à agglomérer la houille et toutes matières combus-
tibles ou déchets de combustibles. — Brevet pris chez
M. Francis Laur, à Saint-Etienne (Loire).
Wïï. Confections.
i. Mercerie et Ganterie. — 2. Parapluies, Ombrelles.
— 3. Vêtements. — 4. C/iaussures.
146,340, 46 décembre 488 i. — Duchamp et C'« (Société),
élisant domicile chez M. Lacroix, placé de THôtel-de-
Ville, 4, Saint-Etienne (Loire). — Nouvelle fabrication
de coulants, noix de parapluies et tous autres articles
similaires.
XVII. AwU tB««strlels«
i. Peinture, Dessin^ Gravure et Sculpture. — t?. Litho-
graphie et Typographie. — 5. Photographie. — ^. 3/u-
sique. — 5. Bijouterie et Orfèvrerie.
XVIII. Papeterie.
i. Pàteê et Machines. ~ 2. Articles de bureau.
Presse à copier, Reliure.
XIX. Cairs et Pmmix.
i. Tannerie et Mégisserie. — 2. Corroirie.
XX. Articles Ac Paris et petites IndustrlcM.
14 4,879, 47 septembre 4884. — Sarrére, représenté
par Delorme, rue Saint-Louis, 44, Saint-Etienne (Loire).
-^ Genres d arcs et d*arbalètes.
— 218 —
A. — Etat numérique résumé des brevets d'invention pris
par les itiduttrielê de la Loire en 1881, répartis entre
tes 20 classes d'industries ci-après.
Report... 37
1. Agriculture 0
3. Hydraulique 3
3. Chemins de fer.. . . 3
i. Arts textiles 30
5. Machines 5
G. Marine, navigation. 0
7. Conslrucl. civiles.. 2
8. Mines, métallurgie. 4
9. Matériel écoa. don]. 3
10. Caroeserie 0
37
11. Arquebu:
13. Instrum. précision. I
13. Céramique, verrer. 3
H. .\rts chimiques.... 8
15. Eclairage.chaufTag. 6
16. Confections 1
17. .\rtB industriels... 0
18. Papeterie 0
19. Cuirs et peaux. ... 0
30. Articles do Paris., t
63
Brevets pris par la France entière.
Brevets pris par la Loire
Total...
. 6.000
Proportion pour 100..
B- — /'tduelrîcE de la Loire classées suivant l'importance
du nombre de brevets pria en 1881.
1 , Arts textiles, rubaneric 30
3. Arts chimiques 8
iArquebuserie 6
Eclairage et chaulTage 6
1. Machines à vapeur et nu très 3
5. Mines et métallurgie 4
6. Céramique et verrerie 3
Chemins de fer 3
Matériel économie domestiq. 3
Constructions civiles !
Hydraulique 3
Articles de Paris 1
Confections 1
Instruments de précision... 1
63
7. Autres industries:
— 219 —
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— 220 —
COMPTE-RENDU
DU
Tenu à Saint-Genest-Malifauz,
XjKS S6 KT S7 JLOTJ'T 1BB?3
Par le D' MAURICE, secrétaire général.
SOMMAIRE. — Compte-rendu proprement dît. •* Discoure de
M. Eu VERTE. — Rapport sur le concours des exploitations agricoks
des cantons de Saint-Genest-Malifaux et du Chambon, par M.
Auguste Tbamb. ~ Commission d'organisation et jurys. — Liste
générale des récompenses distribuées. — Statistique comparée du
Comice de 1882.
Compte-rendu proprement dit.
Le progrès agricole dans notre arrondissement de
Saint-Etienne, quoique moins apparent peut-être que
dans d'autres régions, est cependant très-réel et incon-
testable pour tous ceux qui s'occupent des choses agri-
coles. Nos Comices cantonaux annuels sont pour uoas
tous, en quelque sorte, des échelles qui nous servent à
mesurer ces progrès. Je n'étonnerai certainement per-
sonne en aflirmant tout d'abord que le Comice de 1882
a été très-supérieur à celui qui a eu lieu au même chef-
lieu de canton, 8 ans auparavant, en 1874. Quelque véri-
diquoque soit pour tous cette aflirmation, il'vous sera
sans doute agréable, comme h moi, de la voir appuyée
par des chiffres, c'est ce que nous permettra de faire la
statistique comparée des deux derniers Comices de Saint-
Genest. En 1874, le Comice de Saint-Genest nous avait
donné les chiffres suivants :
— 221 —
Animaux de l'espèce bovine 108 têtes et 34 exposants,
celui de 1882 nous a donné. . 158 têtes et 69 exposants,
soit en plus 40 têtes de gros bétail et 35 exposants.
Les autres parties de l'expo-
sition donnaient en 1874 .... 32 lots et 27 exposants,
l'exposition de 1882 nous donne 34 lots et 55 exposants.
Soit en plus 2 lots et 28 exposants.
Le Comice de Saint-Genest-Malifaux en 1882 s'est,
comme ses devanciers, distingué surtout par la force des
concours de labourage et de moissonnage h la faulx et
par le nombre et la beauté des animaux de l'espèce
bovine. Il était facile de voir pour un connaisseur, par
un seul coup d'œil jeté sur l'exposition de Saint-Genest,
que ce canton est préparé de longue main et bien préparé
à la pratique des concours agricoles. C'est qu'en effet, ce
canton agricole a eu la bonne fortune de posséder dans
son sein plusieurs familles d'agriculteurs remarquables
qui se sont fait un devoir et un honneur de répandre
autour d'eux non-seulement en paroles, mais encore, et
surtout, par l'exemple, les enseignements du progrès
agricole dont ils ont pris personnellement l'initiative.
Ces initiateurs du progrès agricole dans le canton de
Saint-Genest, il est inutile, je crois, de vous les nommer,
leurs noms sont sur toutes les lèvres, et consignés depuis
longtemps dans les Annales de notre Société dont ils ont
été et sont encore l'ornement et la gloire.
Les journaux de la localité vous ont déjà donné avec
détails le récit de la fête agricole du Comice, je ne saurais
mieux faire qu'en leur empruntant la plus grande partie
de ce récit ; c'est ce que j'ai fait, surtout pour le Mémorial.
La réception et l'installation des animaux, produits et
instruments a occupé les membres de la Commission
d'organisation pendant toute la matinée du dimanche,
puis les membres des divers jurys ont procédé à leurs
opérations de classement et de distinction suivant le
mérite. Après quoi, toutes les notabilités du Comice se
sont réunies sur l'estrade dressée pour la circonstance
pour faire en public l'appel des lauréats et la distri-
bution solennelle des récompenses décernées.
16
— 222 —
M. Granet, secrétaire général de la Préfecture de la
Loire, délégué par M. le Préfet pour le représenter, occu-
pait le fauteuil de la présidence, ayant à sa droite M.
Euverte, président de la Société d'Agriculture de l'arron-
dissement, et à sa gauche, M. le baron de Saint-Grenest,
inaire de la commune de Saint-Grenest. La parole est
donnée d'abord à M. Euverte qui prononce un' excellent
discours dont voici le résumé très-imparfait :
« Permettez-moi, ^Messieurs» au début de ce discours,
de remplir un devoir impérieux. Laissez-moi remercier
M. le Maire et le Conseil municipal de Saint-Genest de
nous avoir si bien secondés dans notre tâche ; je regrette
de voir que M. le Préfet de la Loire n'ait pu nous honorer
de sa présence, mais je remercie M. le Secrétaire général
d'avoir bien voulu le remplacer. Merci à tous ceux qui
nous ont prêté leur concours, merci à ces dames qui ont
bien voulu apporter à cette cérémonie le charme de leur
présence.
« Un mot, maintenant, sur le concours. Il y a vingt
ans, nous assistions à notre premier concours agricole de
cette région. La durée d'une institution est la meilleure
preuve de son utilité. C'est la troisième fois, depuis vingt
ans, que nous venons parmi vous.
a La plupart de ceux qui assistaient à ces concours
sont encore présents aujourd'hui, mais il y a, cependant,
quelques douloureuses exceptions....
« M. Francisque Balay, enlevé trop tôt à l'amitié de
ceux qui l'ont connu ; M. le baron de Saint-Oenest dont
tout le monde a connu l'activité et l'ardeur infatigables.
C'est une perte considérable pour tous que celle du
baron de Saint-Grenest.
« Je me souviens d'avoir rencontré, un jour de fête,
M. de Saint-Genest portant lui-môme le dais dans une
fête religieuse. J'aime cette crânerie; je ne saurais trop
approuver sa conduite.
« Je rends hommage au fils d'avoir continué les saines
traditions de son père.
« Le concours, cette année, a été bien supérieur aux
— 223 —
précédents. Le concours danimaux, principalement, a
fait un progrès considérable ; la Société est heureuse de
le constater par le nombre des récompenses qu'elle ao-
cordef récompenses plus honorifiques que matérielles. »
M. Euverte s'adresi^e ensuite aux habitants de Saint-
Genest et leur donne les conseils suivants :
a Quelques-uns d'entre vous sont souvent tentés d'aller
chercher fortune dans la ville, de s'occuper d'industrie
et d'abandonner les champs. Ils ont tort, ils se trompent.
Les travaux de l'agriculture mènent à des résultats cer-
tains ; à la ferme on jouit d'une vie calme, on est sain de
corps et on a l'esprit en repos.
« Je déclare partager les opinions émises par M. le
baron de Saint-Genest : « Gardez, disait-il, s'adressant
aux agriculteurs, cette situation, qui vous donne le
bonheur, qui vous met à l'abri des tentations malsaines.
Votre situation est meilleure que celle de l'ouvrier. Vous
ne perdez pas vos nobles sentiments, car vous savez que
c'est Dieu, que c'est la Providence qui fait pousser votre
blé. » Vous faites des progrès en agriculture, vous avez
raison, cherchez à vous perfectionner. Continuez, et la
Société d'Agriculture viendra vous adresser de nouvelles
félicitations et vous décerner do nouvelles récompenses. »
Ce discours est chaleureusement applaudi. Les senti-
ments de M. Euverte sont évidemment partagés par tous
ceux qui l'écoutent.
M. Granet, secrétaire général de la Préfecture, se lève
et prononce une petite harangue dont voici le résumé :
« Puisque j'ai l'honneur de représenter ici M. le Préfet
de la Loire, j'ai pour devoir de prononcer quelques mots.
Je ne suis pas étranger à vos réunions, j'ai assisté l'année
dernière au concours de Bourg-Argental. Nous vous re-
mercions de vouloir bien associer le gouvernement à ces
fêtes.
« Gomme le disait l'honorable M. Euverte, la qualité
d'une institution se juge d'après sa durée.
— 224 —
a Les progrès accomplis sont réels. Ils sont louables.
Les améliorations culturales et Télevage du bétail ont
principalement progressé. »
M. Granet termine en rendant hommage aux serviteurs
agricoles de la région.
M. le D' Maurice, secrétaire général de la Société, en
Tabsence de M. Terme, rapporteur, lit le rapport sur le
concours des exploitations agricoles et horticoles des
deux cantons de Saint-Genest-Malifaux et du Chambon-
Feugerolles.
(Voir ce rapport plus loin.)
M. Euverte, avant de commencer la distribution des
récompenses, a remercié, au nom de la Société, M. Serve-
Coste, d'Annonay, l'un de ses membres, lauréat du con-
cours régional d'Aubenas, du don fait par lui à la Société
d'une magnifique collection de produits agricoles qui
figurait au concours d'Aubenas et qui figure également
à l'exposition du Comice de Saint-Genest. Il remercie
également les membres de la Commission du champ
d'expériences agricoles de la Société, dont les produits
exposés au Comice méritent une mention spéciale. Ce
sont les graines et semences de ces remarquables pro*
duits que la Société se propose de distribuer en primes
aux lauréats de son Comice.
A 6 heures 1/2, un banquet solennel offert par M. le
baron de Saint-Genest, réunissait autour d'une immense
table dressée dans le réfectoire de l'école des frères
toutes les notabilités de la fête agricole : M. Granet,
M. Euverte, M. le Maire de Saint-Genest et les membres
du Conseil municipal, M. Vital de Rochetaillée, conseiller
général du canton, M. Paul Fonvielle, commissaire gé-
néral du Comice, et M. Otin, son adjoint, les membres
de la Commission d'organisation, les membres des divers
jurys, les principaux lauréats, et deux représentants de
la presse stéphanoise.
M. Granet a porté un toast au président de la Répu-
blique, l'honorable M. Grévy. M. de Saint-Genest a ensuite
— 225 —
prononcé quelques paroles aimables de remerciements
pour tous ceux qui avaient contribué au succès de la
fête agricole de Saint-Genest, paroles qui ont été très-
applaudies. M. Euvcrte a encore pris la parole pour com-
pléter les remerciements aux coopérateurs de la fête en
ajoutant à la liste des remerciés, la municipalité de
Saint-Genest, son maire en tôte, et l'excellente musique
la Fanfare stèphanoise qui a bien voulu prêter son pré-
cieux concours au Comice.
Une innovation intéressante a signalé le Comice de
Saint-Genest. Les pigeons-voyageurs de M. Buer, primés
comme tels, ont donné sur Theure la preuve de leur
mérité, en portant en quelques minutes à Saint-Etienne,
grâce aux soins de notre collègue, M. Jules Berland, le
compte-rendu du Comice qui a pu paraître immédia-
tement dans le Petit Stéphanois qui se public le soir.
— 226 —
RAPPORT
CONCOURS DES EXPLOITATIONS AGRICOLES ET HORTICOLES
Dei eaïUu 4i Saiit-Geaiit-Htlifiai et 4i ChtBbti-FiigertlIti,
Bn 1882
Présenté au nom d'an Jury,
composé de MM. Paul Fonvielle, Liabeof, Otin fils, GuéUt (Lucien).
et Terme, rapporteur.
Messieurs,
La Commission que vous avez nommée pour la visite
des fermes en vue du concours de Saint-Genest-Malifaux,
a eu à inspecter 13 exploitations et a jugé à propos de
décerner 11 récompenses. Avant de vous rendre compte
des opérations auxquelles elle s'est livrée, permettez,
Messieurs, à votre Commission, de vous exprimer Tim-
pression générale qu'elle a éprouvée dans cette visite.
D'abord, de réels progrès ont été obtenus en drainant les
prairies et en chaulant les terres ; de plus, de nombreux
défrichements ont été opérés; toutefois, votre Commis-
sion a remarqué un grand nombre de champs incultes
qui devraient être reboisés, surtout à cette altitude de
800 à i.iOO mètres au-dessus du niveau de la mer, où les
bois viennent si bien. Votre Commission a également
décidé de classer les lauréats en deux sections : i« agri-
culture ; 2** horticulture et viticulture.
Section d'agriculture.
M. Etienne Antoine, au Mas, commune de Saint-
Genest-Malifaux , possède un domaine de 13 hectares
environ, ainsi répartis : 6 hectares 1/2 en pré, 2 en seigle,
pommes de terre et choux ; 2 hectares 80 ares en bois, et
4 hectare 80 ares en pâturages, qu'il se propose de défri-
cher. Il entretient, sur cette propriété. 12 bêtes à cornes
— 227 —
en bon état et un cheval ; oomme améliorations récentes,
nous avons remarqué 2 hectares de prairies irriguées et
drainées ; 2 hectares de défoneements, dont 1 hectare 60
ares chaulés, et une plantation de 5.000 pins et sapins
repiqués dans les éclaircies de son bois. M. Etienne ayant
déjà obtenu, dans un précédent concours, une petite
médaille d*or pour le commencement de la création de ce
domaine, votre Commission, Messieurs, vous propose
de lui décerner une grande médaille d'or pour le récom-
penser de ses récentes améliorations.
M. GiRODET» au Sapt, commune de Saint-Genest«Mali<*
faux, possédant une propriété de 8 hectares, a amélioré
une prairie de 5 hectares, en la drainant sur une lon-
gueur de 400 mètres et en la fumant et Tirriguant ; il
a également chaulé un hectare de terre et nivelé un talus
de iOO mètres de long. Gomme travail important, nous
avons remarqué la rectification du cours de la Semène
et la création d'un chemin d'exploitation d'une longueur
de 450 mètres; ce chemin traversant la Semène, il a
construit un pont et fait des plantations d'arbres le long
de ce chemin ; aussi, votre Commission vous propose-
t-elle de lui décerner une petite médaille d'or,
M. BONGHE, fermier du baron de Saint-Genest, à Haute-
Ville, commune de Saint-Genest-Malifaux, exploite un
domaine d'une contenance de 30 hectares, dont 10 en
prairies, iO en terres et 10 en pâturages; il nourrit 22
bêtes à cornes de race hollandaise pure et croisée, et un
cheval ; nous avons surtout admiré un taureau de race
Durham pur. Les cultures se composaient de : 4 hectares
de seigle, 1/2 de froment trémois, 1 hectare de trèfle,
2 de pommes de terre et le reste en avoine ; sur ces
10 hectares de terre, il en a chaulé 8, ses récoltes sont
splendides et il mérite d'être cité comme exemple, Aussi,
Messieurs, votre Commission vous propose de lui décer-
ner une médaille de vermeil.
M. Bonnet, propriétaire aux Tours, commune de Saint-
Genest-Malifaux, a fait un très-beau reboisement en
sapins et épicéas sur une étendue de 2 hectares 80 ares,
il a, de plus, défriché 7.000 mètres de pacages, chaulé
— 228 —
i hectare 20 ares de terres et drainé une prairie sur une
assez grande étendue; votre Commission lui décerne
une médaille de vermeil.
M. Fauvet, fermier de M"' de Saint-Genest, à la Croix-
de-Gary, commune de Saint-Genest-Malifaux, cultive un
domaine d'une étendue de 35 hectares et y entretient 24
bêtes à cornes de race du pays et deux chevaux ; il a
cependant un taureau de race hollandaise croisé qui est
assez bien conformé. L'écurie est bien tenue. Ce culti-
vateur, arrivé depuis peu dans cette ferme, est travailleur
et a déjà fait les améliorations suivantes : irrigué et
nivelé 2 hectares 1/2 de prairies, relevé les talus des
terres sur une longueur de 300 mètres et une largeur
de 6, défriché 2.000 mètres ; aussi. Messieurs, votre
Commission vous propose-t-elle de lui décerner, à titre
d'encouragement, une médaille de vermeil.
M. CouRBON Alexandre, propriétaire à la Font-du-Nez,
commune de Saint-Genest-Malifaux, exploite d'une ma-
nière intelligente sa propriété. Celle-ci d'une contenance
de 15 hectares est moitié en prairies et moitié en terres
et pacages ; il a chaulé 7 hectares 1/2 ; son écurie, com-
posée de 13 bêtes à cornes de races du pays et croisées
hollandaises, est en bon état et fournit une moyenne de
de 60 litres de lait par jour; toutefois, la tenue de son
étable laisse un peu à désirer, la basse-cour est bien.
Votre Commission, Messieurs, vous propose de lui dé-
cerner une médaille de vermeil.
M. Béal Antoine, propriétaire au Sapt, commune de
Saint-Genest-Malifaux, a fait un défoncement de 7.000
mètres sur lequel il a créé une prairie, de plus, il a enlevé
des rochers sur une terre d'une étendue de 3.000 mètres;
comme M. Béai a déjà obtenu dans un précédent concours
une médaille de vermeil pour création de prairies, votre
Commission vous propose de lui faire un rappel de cette
médaille pour ses récentes améliorations.
M. Claude-Marie Boughet, domestique des Hospices
de Saint-Genest-Malifaux, a défoncé pour le compte des
Hospices 4.000 mètres, fait un drainage de 200 mètres
dans une prairie de 14.000 mètres, et créé 2.000 mètres
— 229 —
de pré par semis de graines ; comme ce bon serviteur a
déjà une écurie de 9 bêtes à cornes à soigner, votre Com-
mission, Messieurs, vous propose de lui décerner, à titre
de coopérateur, une médaille d'argent pour le récom-
penser de ses travaux.
Section d'horticulture et viticulture.
M. Roland-Heurtibr, propriétaire à Cornillon, possède
un vignoble de 2 hectares qu'il a au trois quarts créé
dans un terrain absolument inculte ; les plantations nou-
velles ont trois ans ; il a de plus commencé la création
d'un chemin d'exploitation d'une longueur de 1 .800 mètres
pour desservir ce vignoble ; il a également créé et drainé,
avec des drains de Montchanin, une prairie de 3.000
mètres. Devant des améliorations et des travaux aussi
sérieux, votre Commission a cru devoir, Messieurs, vous
proposer de décerner à M. Roland une petite médaille
d'or.
M. Cluzel Hippolyte, jardinier de M""' veuve Iloltzer,
àUnieux, a dirigé le défrichement de 12.000 mètres dont
3.000 mètres ont été affectés à la grande culture et 9.000
boisés en arbres forestiers ; le jardin et les serres sont
bien entretenus, quoiqu'il n'ait que deux hommes pour
lui aider et que sa propriété ait 12 hectares. Votre Com-
mission a conclu à lui donner une médaille de vermeil.
M. Limousin, au bourg de Saint-Genest-Malifaux, a
créé 7.000 mètres de jardin potager et d'agrément qu'il
cultive avec beaucoup de goût et de compétence. Nous
sommes d'avis de lui donner une médaille d'argent. Votre
Commission, Messieurs, a surtout admiré ses plantations
de pommes de terre, qui étaient largement espacées, con-
trairement à l'habitude défectueuse de la montage.
Malgré les progrès obtenus et signalés au commence-
ment de ce rapport, votre Commission, Messieurs, devant
le peu d'empressement des cultivateurs à adopter les
nouveaux modes de culture, a cru devoir émettre, en
terminant, le vœu que l'instruction agricole élémentaire
tant de fois promise, soit enfin donnée aux élèves dans
toutes les écoles des communes rurales.
— 230 —
COMMISSION D'OROAMZBATIQH DU COMICE
MM. Paul Fonvielle, commissaire général.
Otin ù\b, commissaire général adjoint.
Croizier, conservateur du matériel des Comices.
Guétat (Lucien), Bory-Duplay, Magand (Jean),
Teyssier, Vincent-Duraarest.
Les membres des Jurys sont désignés oi^après en tête
de chacun des concours.
— 231 —
LISTE GÉNÉRALE
DBS
RËC0HPENSE8 BISTRIBDËES AD COMICE B£ S^-iiENEST-IAlIFADX
De9 S6 et 97 août i882.
PRIMES AFFECTÉES AUX SEULS AGRICULTEURS DES DEUX CANTONS
DE SAINT-GENEST-MALIFAUX ET DU CHAMBON.
Comcoum des exploitations »|^ieoIes et koriieelea
Pour toutes eipèees é^améliorations, défrichements, irrigations, création
de prahies, pUmtoHon de vignes et vergers, reboisements.
Jury : MM. Paal Fonyielle, Liabeuf, Otiii; Lucien Ouétat
et Auguste Terme.
EXPLOITATIONS AGRICOLES
i*' Prix, grande médaille d'or : M. Etienne Antoine,
propriétaire-cultivateur au Mas, commune de Saint-
Genest-Malifaux. — Créations et améliorations de prés
et terres.
2* Prix, petite médaille d'or: M. Girodet, propriétaire-
cultivateur au Sapt, commune de Saint-Genest-Malifaux.
3^ Prix, médaille de vermeil : M. Bonghe, cultivateur
à Hauteville, commune de Saint-Genest-Malifaux.
4* Prix, médaille de vermeil : M. Bonnet, cultivateur
aux Tours, commune de Saint-Genest-Malifaux. — Re-
boisement, drainage de prairie.
5* Prix, médaille de vermeil : M. Fauvet, propriétaire-
cultivateur à la Croix-de-Gary, commune de Saint-Genest-
Malifaux. — Améliorations agricoles diverses.
6* Prix, médaille de vermeil : M. Courbon Alexandre,
propriétaire-cultivateur à la Font-du-Nez, commune de
Saint-Genest-Malifaux.
?• Prix, rappel de médaille de vermeil : M. Béal
Antoine, propriétaire-cultivateur au Sapt, commune de
Saint-Genest-Malifaux.
— 232 —
8* Pniz, médaille d'argent : M. Bouchbt Claude-Marie,
préposé au service des cultures des hospices. — Création
de prairies.
EXPLOITATIONS HORTICOLES ET VITICOLES
!•' Prix, petite médaille d*or : M. Victor Rolland-
Heurtier, propriétaire à Cornillon. — Création de vignes.
2* Prix, médaille de vermeil : M. Hippolyte Clusbl,
jardinier-chef de M"' Holtzer, à Unieux (Loire). — Reboi-
sement et bon entretien de jardins.*
3® Prix, médaille d'argent : M. Limousin, propriétaire à
Saint-Genest-Malifaux.
CoBcoars de ftervltears et ser matas de fermes.
/iirjf : MM. EuYcrte, Maurice, Favarcq et Chapelle.
!•' Prix, 40 francs : Jeanne-Marie Sapy, domestique
chez M. Jacques Gollard, propriétaire-cultivateur à Saint-
Romain-les-Atheux. — 32 ans de service.
2* Prix, 35 francs : François Bonghe, domestique chez
M. Claude Béai, fermier- cultivateur à Saint-Genest-
Malifaux. — 26 ans de service.
3* Prix, 30 francs : Pierre Margot, jardinier chez
M"* veuve Holtzer, à Unieux. — 23 ans de service.
4* Prix, 25 francs : Claudine Tamet, domestique chez
M. Jean Chausse, propriétaire-cultivateur à Joubert,
commune de Marlhes. — 21 ans de service.
PRIMES AFFECTÉES AUX CONCURRENTS DE TOUT
l'arrondissement de SAINT-ÉTIENNE.
CoBeonrs de laboaraipe*
Jury : MM. Lucien Guétat, Jean Mag:and, Antoine Fillon, Martignac.
Senre-Coste, Paul FouTielIc et Otin.
i" Section. — Atielsige de 2 bœufs, charrue
sans avant-train.
!•' Prix, 40 francs : M. Maurice Brunon, de Saint-
Genest-Malifaux, n* \.
— 233 —
2^ Pbix, 35 francs : M. Bonghe, cultivateur à Haute-
ville, commune de Saint-Oenest-Malifaux, n® 12.
3* Prix, 30 francs: M. Jubinb, cultivateur à la Goutte,
commune de Saint-Oenest-Malifaux, n® 6.
4^ Prix, 25 francs : M. Antoine Boughet, cultivateur à
la Gondamine, commune de Saint-Genest-Malifaux, n*^3.
5* Prix, 20 francs : M. Régis Brunon, cultivateur à la
Combe, commune de Saint-Genest-Malifaux, n* 8.
6* Prix, 15 francs : M. Jean-Marie Quiblier, cultivateur
à Maisonnette, commune de Saint-Genest-Malifaux, n^ 17.
7* Prix, 10 francs : M. Moine, cultivateur à Richigny,
commune de Marlhes, n® 16.
8* Prix, 10 francs : M. Claude-Marie Boughet, culti-
vateur à Saint-Genest-Malifaux, n» 10.
9* Prix, prix d'encouragement, 10 francs : M"* Berthail,
âgée de 13 ans, cultivatrice à Saint-Romain-les-Atheux.
2'"' Section. — Attelage, charrue avec avant^train,
1*' Prix, 40 francs : M. Bergbron, cultivateur à la
Goutte, commune de Saint-Genest-Malifaux, n® 21.
2* Prix, 35 francs : M. Grandveau, cultivateur à Saint-
Genest-Malifaux, n® 22.
€?OMconFS de molssoiiMagpe à la faalz*
Même Jury que le précédent.
1"Prix, 35 francs : M. Jean-Louis Quiblier, cultivateur
aux Seux, commune de Saint-Genest-Malifaux, n® 16.
2* Prix, 30 francs : M. Dbsgaghes, cultivateur à Saint-
Genest-Malifaux, n** 6.
3* Prix, 25 francs : M. Paul Breher, cultivateur à Saint-
Genest-Malif'^ux, n** 4.
4« Prix, 201. mes : M. Jean-Pierre Tardy, cultivateur
au Bouchet, commune de Saint-Genest-Malifaux, n® 11.
5« Prix, 15 francs: M. Louis Fauvet, cultivateur à
Saint-Genest-Malifaux, n* 12.
6« Prix, 10 francs : M. Antoine Boughet, cultivateur à
Saint-Genest-Malifaux, n°7.
— 234 —
7«pRix, 16 francs : M. Bergeron, cultivateur à la Goutte,
commune de Saint-Genest-Malifaux, n* 5.
8* Prix, 10 francs : M. Peyrache, cultivateur à Saint-
Genest-Malifaux, n** {.
9* Prix, 5 francs : M. Jean-Marie Damizet, cultivateur
à Saint-Genest-Malifaux, n* 14.
Concours des aiiinuiiiii roprodvctears*
ESPÈCE BOVINE
Jury : MM. Gliarloîs, Fillon, Jean Magand, Jacques Martignac
et Bcnri Soleil.
l'* Section. — Taureaux jusqu'à H mois.
1" Prix, 40 francs : M. Courbon-Lafaye, de Marlhes,
n^68.
2* Prix, 30 francs : M. Pierre Pichon, de Saint-Etienne,
n' 29.
2® Section. — Taureaux au-dessus de 24 mots.
i" Prix, 50 francs : M. Jean Bonche, de Saint-Genest-
Malifaux, n® 45.
2* Prix, 40 francs : M. Jean Fauvet, de Saint-Genest-
Malifaux, n° 72.
3* Prix, 30 francs : M. Antoine Brun, de Saint-Etienne,
n^ 30.
3* Section. — Génisses jusqu'à 24 mois.
i^ Prix, 30 francs : M. Courbon-Lafaye, de Marlhes,
n*» 52.
2* Prix, 25 francs : M. Jean-Baptiste Bergeron, de
Saint-Genest-Malifaux, n® 37.
3® Prix, 20 francs : M. Pierre Rombyron, de Saint-
Etienne, n** 94.
4* Prix, 15 francs: M. Jean Bonghe, de Hauteville,
n* 44.
5* Pftix, 15 francs : M. Antoine Lardon, de Saint-Genest-
Malifaux.
— 235 —
4® Section. — Génisses au-dessus de 2k mois.
!•' Prix, 40 francs : M. Pierre Rombyron, de Saint-
Etienne, n* 27.
2* Prix, 30 francs : M. Jean Grange, de Villars, n« 28.
3* Prix, 25 francs : M. Antoine Bachelard, de Saint-
Oenest-Malifaux, n*^ 16.
4« Prix, 20 francs : M. Antoine Courbon, de Saint-
Genest-Malifaux» n*' 93.
5* Prix, 15 francs : M"« veuve Boursani, de Saint-
Genest-Malifaux, n° 82.
5* Section. — Vaches laitières de toutes races.
1"Prix, 50 francs : M. Joseph Gerest, de Saint-Genest-
Malifaux, n® 12.
2* Prix, 40 francs : M. Courbon-Lafaye, de Marlhes,
n* 53.
3* Prix, 35 francs ; M. Antoine Brun, de Saiut-Etienne,
n'>31.
4« Prix, 30 francs : M. Pierre Girodet, du Grand-Bois,
n*» 100.
5* Prix, 25 francs : M. Jean Lardon, de Saint-Genest-
Malifaux, n*" 34.
6* Prix, 20 francs: M. Antoine Etienne, deSaint-Genest-
Malifaux, n« 83.
7* Prix, 15 francs : M. Maurice David, de Saint*Etienne,
n» 19.
6* Section. — Vaches de reproduction de toutes races.
1" Prix, 50 francs : M. Montheux aîné, de Planfoy,
n'»3.
2® Prix, 40 francs : M. Alfred Grandveau, de Saint-
Genest-Malifaux, n® 74.
3* Prix, 35 francs : M. Jean Etienne, de Saint-Genest-
Malifaux, n<> 96.
4* Prix, 30 francs : M. Vincent Munier, de Saint-Genest-
Malifaux, n** 8.
— 236 —
5^ Prix, 25 francs : M. Joseph Oerest, de Saint-Genest-
Malifaux, n* 12.
6* Prix, 20 francs : M. Jean-Baptiste Richard, de Saint-
Genest-Malifaux, n« 32.
7* Section. — Bœufs de travail en paires.
i" Prix, médaille de vermeil : M. Courbon-Lafate, de
Marlhes, n<» 67.
2*» Prix, médaille d*argent : M. Alfred Grandvbau, de
Saint-Genest-Malifaux, n* 97.
Prix d'ensemble pour les plus belles écuries.
1" Prix, médaille de vermeil : M. Courbon-Lafaye, de
Marlhes.
2* Prix, médaille d'argent : M. Jean Fauvet, de Saint-
Genest-Malifaux.
3^ Prix, médaille d'argent : M. Jean Bonghe, de Saint-
Genest-Malifaux.
espèce chevaline
Jury: MM. Gluzet, Dussud, Lucien Guétat, Antony Audooard.
!'• Section. — Poulains jusqu'à 3 ans.
1" Prix, 40 francs : M. Oriol, du Colombier, n« 13.
2® Prix, 30 francs ; M. Barellon, de Planfoy, n« 12.
3« Prix, 20 francs : M. Barthélémy Fayard, de Saint-
Genest-Malifaux, n' 19.
A^ Prix, 15 francs: M. Jean-Baptiste Sagnol, de Jon-
zieux, n® 13.
2* Section. — Pouliches jusqu'k 3 ans.
Prix, 40 francs: M. Bessy, du Ghambon, n® 14.
3* Section. — Juments suitées.
!•' Prix, 40 francs : M. Jean-Marie Audouard, de Bourg-
Argental, n° 6.
-. 237 —
2® Prix, 30 francs : M. Baghbt, de Bourg-Argental, n® 1.
3^ Prix, 20 francs : M. Pbtron, boulanger à la Ricamarie,
n«3.
ESPÈCE OVINE
Môme jury que le précédent,
i'^ Section. — Béliers.
Prix, 20 francs : M. Courbon, de Barican, n* 2.
2* Section. — Brebis.
!*' Prix, 20 francs : M. Pierre Meunier, de Saint-Genest-
Malifaux, n** 5.
2* Prix, 15 francs : M. Vergasson, de Saint-Genest-
Malifaux, n® 3.
espèce porcine
Même Jury que le précédent.
1" Section. — Verrais.
Prix, 20 francs : M. Frédéric Arnaud, de Burdignes,
n« 5.
2** Section. — Ti*uies.
1" Prix, 20 francs : M. Courbon-Lafayb, de Marlhes,
n* 1.
2* Prix, !5 francs : M. Frédéric Arnaud, de Burdignes,
n« 5.
COQS, poules, volailles (en lots).
Même Jury que le précédent.
i^* Prix, médaille de vermeil : M. Antoine Etienne, au
Mas, commune de Saint-Gcncst-Malifaux, n® 1. — Lot de
volailles.
2* Prix, médaille d'argent : M. Jean-Marie Giraudet,
au Sapt, commune de Saint*Geuest-Malifaux, n*^ 6. —Lot
de volailles.
17
— 238 —
3* Prix, médaille d'argent : M. Guérbt, de Saint-Genesi-
Malifaux, n® 4. — Lot de volailles.
4* Prix, médaille d'argent : M. Buer, de Saint-Etienne.
— Lot de pigeons-voyageurs.
5« Prix, médaille d'argent : M. Piney, de Saint-Genest-
Malifaux. — Lot de pigeons-voyageurs,
6® Prix, médaille de bronze : M. Cornillon-Berthon,
n** 5. — Lot de volailles.
lapins (en lots).
Môrac jury que le précédent.
!•' Prix, médaille d'argent : M. Limousin, de Saint-
Genest-Malifaux, n° 2.
2* Prix, médaille de bronze : M. Jean-Claude Chapelon,
de Saint-Genest-Malifaux, n® 5.
3* Prix, médaille de bronze : M. Guéret, de Saint-
Genest-Malifaux.
CoMcoars des prodails af^v^coles et horticoles*
PRODUITS AGRICOLES
Jury : MM. Malescourt, Scrve-Coste, Teysaier, Vacher, Vincent
et Lassablière.
1'^ Section. — Grains, racines, tubercules, fromages
et produits de grande culture,
!•' Prix, médaille de vermeil : M. Etienne Antoine,
du Mas, commune de Saint-Genest-Malifaux, n** 6.
2** Prix, médaille de vermeil : M. Pierre Gardon, de la
Fouillouse, n* 16.
3* Prix, médaille d'argent : M. Jean Fraisse, de la
Terrasse, n** 5.
4® Prix, médaille d'argent: M. Chabot, de Jonzieux,
nM4.
5« Prix, médaille d'argent: M. Bonche, d'Hautevllle,
n'^El.
6* Prix, médaille de bronze: M. Béal, de Saint-Genest-
Malifaux, n^ 25.
— 239 —
7^ Paix, médaille de bronze : M. Combe, de Saint-Julien-
Molin-Molette, n** 1.
8* Prix, médaille de bronze : M. Jean Pauvet, de la
Oroix-de-Gary, n** 9.
0* Prix, médaille de bronze : M. Grandveau, de Saint-
Genest-Malifaux, n<* 27.
10* Prix, médaille de bronze: M. Rémy Peyrard, de
Marlhes, n® 24.
2® Section. — Beurres.
1®' Prix, médaille de vermeil : M. Etienne Antoine, du
Mas, n<» 7.
2« Prix, médaille de vermeil : M"* Pichon, du Bessat,
n« 13.
3* Prix, médaille d'argent : M. Courbon-L.\faye, de
Marlhes, n*» 12.
4« Prix, médaille d'argent: M"* Galop, de Magnioloux,
n* 11.
5» Prix, médaille d'argent : M. Jean Fauvet, de la Croix-
de-Gary, n* 2.
6* Prix, médaille de bronze : M"' Cornillon, de Chalaye,
n* 3.
7« Prix, médaille de bronze : M"° Landon, de Créméa,
n» 14.
3* Section. — Fromages.
1" Prix, médaille de vermeil : M. Courbon-Lafaye, de
Marlhes, n* 12.
2* Prix, médaille d'argent : M*® Pichon, du Bessat,
n<» 13.
3* Prix, médaille d'argent: M"' Simon Barrière, de
Maisonnette, n* 5.
4** Prix, médaille de bronze : M. Jean Fauvet, de la
Croix-de-Gary, n** 2.
5* Prix, médaille de bronze : M. Champagnac, de Ma-
gnioloux, n** 16.
G" Prix, médaille de bronze : M. Cornillon, de Chalaye,
n^3.
— 240 —
4* Section. — Produits divers : vin, miel, soie.
Médaille d'argent : M. Bonnetin, de Saint-Gonest-Ma-
lifaux, pour miel, n® 5.
Médaille de vermeil : M. Montagkon, d'Ânnonay, pour
vins divers (hors région), n** 1.
PRODUITS HORTICOLES DIVERS
Même Jury que le précédent.
«
Fleurs et plantes d'ornement; fruits et produits
maraîchers,
1«' Prix, petite médaille d*or ; M. Guéret, jardinier de
M. le baron de Saint-Gencst, n® 10. — Lot d'ensemble de
plantes, fleurs coupées et fruits.
2® Prix, médaille de vermeil : M. Fruton, de la Terrasse,
n® 3. — Collection de fruits.
3* Prix, médaille de vermeil : M. Jean Limousin, de
Saint-Gencst-Malifaux, n** 2. — Plantes en pots et en
caisses.
4® Prix, médaille de vermeil : M. Guéret, jardinier de
M. le baron de Saint-Genest, n* 12. — Lot de produits
maraîchers.
5* Prix, médaille d'argent : M. Fruton, de la Terrasse,
n® 4. — Lot de produits maraîchers.
Concoors d^lafttrimirMtii ci objets dlTcrs*
Médaille de vermeil : M. Jean Georjon, charron à Saint-
Genest-Malifaux, n** 3. — Breack construit de toutes
pièces dans son atelier.
Médaille d'argent : M. Louis Tetssier, à Dunerest,
commune de Saint-Régis-du-Coin, n® 2. — Machine à
battre les faulx, à laquelle le mouvement est imprimé
par une pédale actionnant un volant.
Médaille de bronze : ^L Louis-Urbain Maisonneuve
fils, de Saint-Chamond, n® 3. — Pour sa première expo-
sition de charrues.
— 241 —
STATISTIQUE DU COMICE DE SAINT- 6ENEST-MALIFAUX
Du 27 août 1882, comparée à 187 (t.
Exp«slUoB«
Qi*06 animaux.' Au^ 1874. Knnk 1882.
Espèce bovine : Tète*. Tètet.
Taureaux » 12
Génisses » 54
Vaches » 80
Bœufs en paire » 108 12 158
Espèce chevaline :
Mâles 0 10
Femelles 0 7 17
108 175
Petits animaux, uh». uu.
Espèce ovine 4 7
— caprine 0 0
— porcine 3 5
Coqs, poules, volailles.. . 3 7
Lapins 1 5
Tl "24
Produits agricoles » 19
Produits horticoles 16 16 8 27
Instruments 5 5 3 3
2T 30
Comearrents et ExposaMtn*
Exploitations agricoles. . . 7 11
Serviteurs et collaborateurs » 4
Labourage » 22
Moissonnage à la faulx. ... » 10
Espèce bovine 34 69
— chevaline 0 14
— ovine 4 8
— caprine 0 0
— porcine 2 5
Coqs, poules, volailles. . . 3 7
Lapins 1 44 5 108
Produits agricoles 11 19
Produits horticoles 1 8 27
Instruments 5 17 3 3
6T 138
Eu plut. En moins.
»
50
»
67
»
»
Eu plus. Eu moins.
3 »
» »
2 »
4 il
— Z
13 »
»
11
»
Q
i)
4
»
»
35
14
4
»
3 »
4 »
4 64 »
» »
16 16 »
_o 2
78 »
— 242 —
NOTICE NÉCROLOGIQDE
SUA
FRANÇOIS CHABAS
Par M. le Baron TEXTOR DE RAVISf,
Oricicr <U la Ufbn d'Htaatar ot de nMlraclkto pabli^M.
Messieurs et chers Collègues,
Une notice nécrologique sur le grand ég)'ptologue
dont l'Europe savante déplore si justement la perte, doit
trouver place dans nos Annales. /SL François Chabas
était, en effet, membre correspondant de notre Société.
Quelque prévu depuis si longtemps que fût ce mal-
heur, la réalité n'en a pas moins été aussi poignante
pour sa famille, ses nombreux amis et la famille égyp-
tologique que si elle avait été inattendue.
François Chabas a beaucoup écrit, il a répondu à
l'appel de plusieurs congrès académiques, il a été
membre d'un grand nombre de sociétés savantes fran-
çaises et étrangères (i) ; mais notons particulièrement les
aperçus qui concernent notre Société.
Son dernier ouvrage, Les Libations funéraires chez les
anciens Egyptiens, a été écrit pour le Congrès provincial
des Orientalistes tenu à Saint-Etienne en 1875, sous le
patronage de notre Société. Déjà frappé par la cruelle
maladie qui devait l'emporter, il a dû quitter notre
Congrès avant la fin de la session, mais dans plusieurs
(l) De rinstilut égyptien d'Alexandrie ; — de l'InslUiit de Corres-
pondance archéologique de Rome; — de rAcadémie royale néerlan-
daise; — de rAcadémie royale d'Archéologie de Belgique; — de la
Société royale de Littérature et de la Société Biblique de Londres ;— de
rAcadémie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de LyoB ; — de la
Société Philosophique américaine de Philadelphie ; — de la Société
— 243 —
séanoes il avait fait entendre, pour la dernière fois I sa
voix magistrale. Enfin, la dernière société savante qui
s'est honorée de le compter parmi ses inembres a été
la nôtre !
Ami de François Chabas, son dernier élève et Téditeur
de sa dernière œuvre, son éloge serait trop partial et
trop peu autorisé dans ma bouche. Je n'aurais que
rembarras du choix pour citer les éloquents et beaux
panégyriques que plusieurs maîtres français et étrangers
lui ont consacrés (1).
Mais à des hommages privés, quelle que soit leur haute
valeur, je préfère rappeler, ici, entre autres, ceux des
hommages collectifs et publies qui lui ont été rendus
par les Congrès internationaux et nationaux des Orienta-
listes (1873 et 1874, 1876 et 1878), auxquels le mauvais
état de sa santé l'avait empêché d'assister.
M. Félix Robiou (2), dans le savant rapport sur Les
Progrès de VEgyptologie depuis i867, qu'il a présenté au
Congrès international de Paris, cite constamment, comme
faisant autorité, les nombreux et importants travaux de
François Chabas, à côté de ceux des égyptologues fran«
çais et étrangers qui ont traité des sujets analogues ou
les mêmes sujets que lui.
Outre la valeur personnelle de M. Félix Robiou, ce
rapport technique emprunte une importance précieuse
dans l'approbation de M. Maspero (3) et dans les suffrages
nationale des Antiquaires de France; — de Tlnstitut des Provinces
de France; —de la Société d*Ethnographie ; — de TAthénée Oriental ;
— de la Société d'Histoire et d*Archèoiogio de Giialon-snr-Saône ; —
de la Société d'Agriculture, Industrie, Sciences^ Arts et Belles-Lettres
delà Loire; etc., etc.
(1) Entre autres : de M. Eugène Retillout, sous-conservateur du
Musée égyptien du Louvre, l'éminent égyptologue et critique; de M. A.
Ghbvrier, le savant président de la Chambre de commerce et de la
Société académique de Chalon-sur-Saône, l'un des meilleurs amis de
François Chabas; de M. Emile Guimbt, le fondateur du splendide Musée
oriental qui porte son nom et le savant directeur de la grande publi*
cation encyclopédiste des Annales de son musée.
(2) Professeur d'histoire A la Faculté de Rennes.
(3) Professeur au Collège de France, directeur du Musée de Boulaq,
etc.
— 244 —
unanimes du Congrès. M. Félix Robiou, en effet, avec la
modestie -qu'on lui connaît, a tenu à mentionner que
« pour réunir les éléments bibliographiques de son tra-
vail, il avait mis à profit l'obligeance de M. Maspero, son
ancien collègue à TEcole des hautes études et aujourd'hui
successeur de M. de Rougé lui-même au collège de
France. » L'Assemblée, de son côté, a exprimé chaleu-
reusement ses unanimes regrets que le savant orientaliste
de C/iaion-sur-Sadne n'eût pu apporter lui-même au
Congrès de Paris le poids de sa parole autorisée.
« La France, est-il dit au procès-verbal de la séance
« (1), qui a fait, dans la personne d'Emmanuel de Rougé,
« une perte immense, a la consolation de savoir que,
« dans cette branche de l'Orientalisme du moins, le
« maitre a laissé des élèves qui sont aujourd'hui des
a maîtres (2). Notre pays s'enorgueillit à bon droit d'un
« égyptologue, qui, du fond de sa province, a conquis,
c par ses éminentes aptitudes philologiques, par cette
« divination qui est indispensable à ceux qui cherchent
« à restituer des langues et des littératures perdues,
« une place hors ligne parmi les premiers archéologues de
a notre époque, (Applaudissements.) »
Autre hommage international rendu à François Chabas
par ses pairs :
La nécessité d'une édition complète du Livrb dbs
Morts était un des desiderata des savants qui s'occupent
de l'ancienne Egypte ; c'est, en effet, le livre le plus
considérable de la littérature sacrée. Le Congrès inter-
national des Orientalistes (Londres) s'en est occupé. Ua
comité international a été nommé, chargé de poursuivre
l'œuvre de la publication d'une grande édition de ce
livre; — Birch, pour l'Angleterre; Chabas, pour la
France ; Lbpsius, pour l'Allemagne, et Navillb pour la
Suisse.
(t) Séance du 6 septembre 1873 du Congrès international des Orien-
talistes, Paris (t. II, p. 7).
(2) MM. E. Lefébure, Guyiessc, P. J. de Horrack, etc., etc., forent
Si's disciples directs ; mais à rexception de M. Bircli, son ami, et de
M. de Bougé, sou rival, qui le précédèrent dans la carrière, on peut dire
que tous leâ égyptologucs français et étrangers furent les disciples de
ses enseignements.
— 245 —
MM. Birch, Lepsius, Ebers, Brugsch, Liebiein, etc.,
etc., exprimèrent hautement leurs regrets de ne pas
saluer le grand maître français, que Tétat de sa santé
avait empêché do se réunir à eux.
Les hommages rendus à François Chabas par les
Congrès provinciaux des Orientalistes français, au grand
égyptologue provincial, n*ont pas été moins solennels que
ceux des Congrès internationaux.
Il a été, si je puis parler ainsi, l'âme de notre Congrès
de Saint-Etienne. Sans l'assurance formelle qu'il m'avait
donnée de sa collaboration effective, je n'eusse certaine-
ment pas fait figurer les études cgyptologiques au pro-
gramme. Mais il me restera toujours, comme à vous,
Messieurs et chers Collègues, le profond et légitime re-
gret pour l'honneur de notre Congrès, que le maître des
maîtres n'eût voulu consentir qu'à en être l'assesseur et
non le président, « afin de conserver plus de liberté pour
parler et pour enseigner ».
Aux Congrès de Marseille et de Lyon, M. Edouard
Naville, le savant égyptologue suisse, s'est rendu l'inter-
prète « des amis nombreux et dévoués du doyen des
égyptologues de France, du savant illustre qui est cer-
tainement l'un de nos maîtres à tous, en exprimant les
regrets de l'assemblée de no pas voir François Chabas
occuper le fauteuil de la présidence, retenu qu'il était par
la maladie qui l'empêchait de se rendre au Congrès (1) ».
M. Maspero, « le représentant le plus autorisé de
l'égyptologie française (2) », ayant, par courtoisie, cédé la
présidence à son jeune confrère étranger, c'est lui qui
donna le signal des applaudissements unanimes qui
éclatèrent dans l'assemblée, saisissant l'occasion de
témoigner à nouveau, publiquement, ses sympathiques
et grands sentiments personnels pour François Chabas.
J'ai publié (3), d'après une noie manuscrite que François
(1) (2) Congrès provincial des Orientalistes français, 3"« session,
Lyon, 1878, p. 233 et soitantes.
(3) Congrès proYincial des Orientalistes français, \^ session, 1875 i
Bgffptologief p. 18.
— 246 —
Chabas m'avait donnée, le catalogue de ses ouvrages
concernant TEgyptologie. Voici ce précieux document
textuellement : il montre le nombre, l'importance et la
variété de ses immenses travaux.
1. Dans les mémoires de la Société d'Histoire de
Chalon : Notice sur une statuette funéraire du cabinet
de M. Perrin-Couval.
2. Note sur l'explication de deux groupes hiérogly-
phiques. Ibid.f 1855.
3. De quelques textes relatifs aux esprits-possesseurs.
Athénéum français, 11* année, p. 42.
4. Les inscriptions de Radesieh, relatant la construc-
tion d'un magasin et d'un temple pour les mines d'or.
Société d'Histoire de Chalon.
5. Une hymne à Osiris, de la Bibliothèque nationale,
traduction et textes. Revue Archéologique, 1857.
6. Introduction à l'étude des hiéroglyphes, traduction
de l'anglais de M. S. Birch.
7. Le plus ancien livre du monde, étude sur le papyrus
Prisse.
8. Première étude sur le papyrus Abbott par M. S.
Birch.
9. Traduction et analyse de l'inscription d'Ibsamboul.
Réfutation de M. Lonormant dans l'ensemble de ses tra-
ductions.
10. Nouvelle explication d'un groupe de la langue
égyptienne. Autographie L. Landa.
11. De la circoncision chez les anciens Egyptiens.
(Seul exemplaire connu d'une vue de la circoncision aux
temps anciens.)
12. Note sur un poids égyptien de la collection Harris,
poids de 5 outen.
13. Explication d'une scène mystique sur le sarco-
phage d'un grand-prétre, représentant la vie de Vàme,
versée au défunt sous forme de liquide.
14. Revue Archéologique, année 1859. Le nom du cèdre
dans les hiéroglyphes.
15. Le papyrus magique Harris. Le premier de cette
collection, publié en fac-similé et traduit par François
Chabas. In-4°, 1 vol. et planches.
— 247 —
16. Détermination métrique de deux mesures égyp-
tiennes de capacité. Chalon-sur-Saône, 4867.
17. Notices sommaires des papyrus hiératiques du
musée de Leide. 1 vol. grand-f^ formant la trente-neuvième
livraison du grand ouvrage ofEoiel Les Monuments du
Mtxsée de Leide.
19. Mélanges égyptologiques, série I, comprenant
onze dissertations sur différents sujets, entre autres
une notice sur le papyrus médical de Berlin et sur les
dernières découvertes de Ch. W. Goodwin. Chalon-sur-
Saône, 1862.
20. Les papyrus hiératiques de Berlin, récits d*il y a
quatre mille ans. Chalon-sur-Saône, 1873.
21. Lettre (en anglais) à l'éditeur du journal The Lite^
rary Gazette, sur les singularités de la médecine égyp-
tienne.
22. Recherches sur le nom de Thèbes et observations
sur Talphabet sémitico-égyptien.
23. Observations sur le chapitre VI du Rituel funé-
raire, à propos d'une statuette funéraire du musée de
Langres. Langres, 1863.
24. Mélanges égyptologiques, deuxième série, formant
quatorze dissertations.
25. Lettre sur un texte égyptien mentionnant le mou-
vement de la terre. Journal égyp. de Berlin, 1865.
26. Lettre à M. le D' Lepsius, sur les groupes égyp-
tiens désignant la gauche et la droite. Ibid., 9.
27. Les Rhamsès sont-ils de la race des Pasteurs ?
Etude sur la stèle de l'an 400. Ibid.
28. Sur l'antiquité de Denderah. Ibid.
29. Voyage d'un égyptien en Syrie, en Phénicie et en
Palestine. Traduction et transcription en hiéroglyphes
d'un papyrus égyptien ; 13 planches avec un glossaire.
Chalon-sur-Saône, 1 vol. in.4*, 1867.
30. Voyage d'un égyptien en Syrie ; réponse h la cri-
tique.
31. L'inscription de Rosette, texte hiéroglyphique,
analysé et comparé à la version grecque. Chalon-sur-
Saône, 1867.
32. Traduction des inscriptions hiéroglyphiques de
— 248 —
Tobélisque de Luxor (celui de la place de la Concorde).
Paris, 1868.
33. Les Pasteurs en Egypte, mémoire à rAcadémie
royale d'Amsterdam, 18G8 ; analyse et traduction des
textes égyptiens relatifs aux Pasteurs.
35. Sur la prononciation du groupe ' — œil, 1869,
p. 42 (1). ""^^
36. Détermination do deux mesures de capacité. Cha-
lon-sur-Saône, 1867.
37. Sur quelques instruments égyptiens de mesurage.
Journal égyp. de Berlin, 1867.
38. Lettre à M. le D' Lepsius, sur un fragment de pa-
pyrus hiératique de Varzy.
39. Traduction d'un papyrus égyptien de comptes.
Christiania, 4.
40. Sur quelques données des papyrus Rollin. Journal
égyp., 1866.
41. Mélanges égyptologiques, série III, comprenant
un grand nombre de textes traduits, notamment le pa-
pyrus de Bologne. Chalon-sur-Saône, 2 vol. in-8*.
42. Notice sur un scarabée sarde. Chalon-sur-Saône,
1877.
43. Sur l'usage des bâtons de main chez les Hébreux
et chez les Egyptiens. Lyon, 1875.
44. Découverte d'une date certaine dans le règne d'un
roi de l'ancien Empire. Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres, vol. IV. de 1876, p. 180, tirage à part
in-4^ p. 28, 1876.
45. Recherches sur les poids, mesures et monnaies des
anciens Egyptiens ; transcription et traduction en hiéro-
glyphes d'un papyrus égyptien de comptes. Tirage à part,
1876.
46. Sur une stèle funéraire du musée de Turin et
quelques autres articles en anglais.
47. L'Egyptologie, journal mensuel, continué jusqu'en
mars 1877. Les maximes du scribe Ani, traduction ana-
lytique. 2 vol. in-i".
(1) La prouoneiation da groape est Uten, ce qui signifie poid$.
— 2i9 —
•i8. Etudes sur Tantiquité historiquo, d'après les
sources égyptiennes et les monuments réputés préhis*
toriques. 1" édition* 1872.
49. Le même ouvrage. 2"*« édition, 1873.
50. Le Per-em-krou. (Congrès international des Orien-
talistes, 1" session). Paris, 1873, t. II, p. 37 (1).
A ces publications, il faut ajouter son dernier ou-
vrage : Les Libations funéraires. Quel sujet pour une
dernière œuvre ! Etait-ce un pressentiment de sa fin
prochaine ?
51 . Les Libations funéraires chez les anciens Egyptiens,
ou notice sur une table à libations de la collection de
M. Emile Guimet. (Congrès provincial des Orientalistes
français, 1'* session, Saint-Etienne, 1875 ; Egyptologie,
p. 69.)
52. 53. François Chabas a produit beaucoup de travaux
qui, en dehors de TEgyptologie, lui ont acquis une haute
et solide considération. Ses nombreux articles dans la
presse chalonnaise, et ses nombreux mémoires et rap-
ports d'économie politique et commerciale comme
Président de Chambre de Commerce ont particulière-
ment attiré l'attention par leur logique et leur clarté,
leurs connaissances spéciales des sujets discutés (ques-
tions de traités, d'impôts, de tarifs, etc.), difliciles
sujets et d'études sérieuses, c^ui touchent aux bases
des intérêts matériels de notre pays, et à ceux des
rapports internationaux des peuples. Mais, outre son
rôle habituel, la Chambre de Commerce de Chalon-
sur-Saône et Louhans est intervenue dans des questions
d'escompte, d'intérêt, de pluralité de banques, d'ins-
truction publique, etc. Elle a fait différents mémoires
sur des chemins de fer d'intérêt locaux, sur l'Isthme
de Suez, qu'elle a vigoureusement soutenu, et, aussi,
sur le Canal Saint-Louis. La navigation intérieure de
nos rivières et canaux a attiré souvent son attention,
et c'est à elle que l'on doit des dimensions moins
(1) « M. Chabas n'ayant pu assister à la séance, M. le Baron Textor
de Ravisi est prié de Youloir bien donner lecture du mémoire adressé
au Congrès par le savant Orientaliste de Chalon-sur-Saône. •
^ 250 —
mesquines pour les écluses de la canalisation de la
Saône.
C'est à la plume de son savant Président que la
Chambre de Chalon-sur-Saône et Louhans est redevable
de la plupart de ses procès-verbaux, rapports et mé-
moires, car François Chabas a toujours été excessivement
jaloux de ses prérogatives présidentielles, à l'endroit
des 4^voirs de travail et d'étude qu'elles lui imposaient.
Ces différents travaux ayant été publiés au nom de la
Chambre de Commerce, je ne les mentionnerai donc pas
ici, et je terminerai le catalogue des publications de
François Chabas par la citation des quelques livres, l'un
humoristique et les autres scientiOques , très-prises,
celui-là par les bibliophiles et les bibliomanes, et ceux-
ci par les géologues.
54. Le Livre, à propos de l'ouvrage intitulé : Les
Amoureux du livret in- 16.
55. Notice sur la découverte d'une couche abondante de
crinoïdes fossiles de l'espèce i)ontacrinus. In-4*^, 3 plan-
ches (1).
56. Mémoire sur les silex de Volgu, les plus beaux
silex taillés qui aient encore été découverts. In-4^ 1874.
57. Différents ouvrages de géologie, entre autres : Les
Fouilleurs de Soultré, etc.
On peut être un profond érudit et ne pas faire avancer
sa science d'un seul pas. Nous avons en France, comme
à l'étranger, bon nombre de savants égyptologues ; mais
le nombre est très-restreint de ceux qui, comme François
Chabas, ont su faire progresser, la science de Cham-
pollion et lui ont ouvert de nouvelles voies.
La part qu'il a conquise patiemnaent, mais sûrement,
dans l'avancement de la science est considérable, comme
traducteur et transcripteur, comme polyglotte et philo-
logue, comme critique et grammairien, comme chrono-
logue et historien, comme novateur et comme devineur.
(!) Cette décon verte importante a été faite par BI. F. Chabas, à sa
résidence' de Sennecy-le-Grand.
— 251 —
François Chabas dessina, d'abord, sur zinc, les groupes
hiéroglyphiques qui lui étaient nécessaires et leur don-
nait le relief au moyen de Teau forte ; puis, il les dessina
sur bois et M. Bernard, ouvrier typographe, les gravait.
Plus tard, lorsque ses travaux prirent plus d'extension,
le savant M. Dejussieu, son ami et l'imprimeur de ses
œuvres, se procura une collection de types égyptiens, la
seule qui existe en province.
Son imprimerie (ou plutôt celle de l'honorable M. J.
Dejussieu) et son journal, n'ont pas laissé passer de publi-
cations récentes françaises et étrangères concernant
l'égyptologie, sans en rendre compte. Il n'existe que
peu de feuilles égyptologiques : en France, le Journal de
M. ChabaSy à Chalon-sur-Saône, ainsi que celle de M. de
Rougé, continuée par M. Maspero, et La Zeitschrift fur
Aeltcrhumskund und Aegyptische Sprache, en Allemagne,
à Berlin, le journal de M. Lepsius.
MM. Revilloutet Brugsch-Paclia ayant fondé, aussi, la
Revue ègyptologique, François Chabas a été leur collabo-
rateur dans cette œuvre importante.
François Chabas a trouvé, enfin, sur tous les points de
sa science des aperçus nouveaux et des faits concluants.
Il a traduit et commenté les principaux égyptologues
étrangers et il a réfuté M. Ch. Lenormant dans l'ensem-
ble de ses traductions et, également, plusieurs égypto-
logues, sur des points de détails, M. de Rougé entre
autres. Sa traduction des inscriptions hiéroglyphiques
de l'obélisque de Luxor (celui de la place de la Concorde
à Paris) est tombée dans le domaine public.
François Chabas était du nombre de ces philosophes
chrétiens qui croient que la Science peut être mise
d'accord avec la Religion. Il apporta des lumières inat-
tendues dans les rapports qui existent entre les textes
égyptiens et les passages de la Bible où il est question
de l'Egypte.
On connaît actuellement plus de 2.000 signes hiéro-
glyphiques, la plupart d'entre eux susceptibles d'emplois
différents. Le nombre de ceux que François Chabas a
découverts ou rectifiés est considérable dans l'hiérogly-
phique, l'hiératique et le démotique. Les égyptologues,
qui savent les peines et les labeurs que leur ont
— 252 —
demandes leurs propres travaux, peuvent seuls appré-
cier ceux de François Ckabas, qui a tant produit..., et
sans encouragement ni du public, ni du gouvernement.
François Chabas, qui n'a jamais habité Paris, n'était
pas en position d'ambitionner une place dirigeante. Il
n'y songea même pas et voulut se contenter de la satis-
faction que pouvaient procurer l'étude et la propagation
d'une science nouvelle. Modeste et fier en même temps,
ayant le sentiment intime de sa valeur acquise, il ne
voulut jamais solliciter ni faveurs, ni emplois. Aussi
n'obtint-il que les seules distinctions que ses amis et
admirateurs demandèrent pour lui à son insu, 11 les
accepta toujours avec reconnaissance. Il ne fut donc au*
cunement question de lui, ni pour les postes des musées,
ni pour les dignités dépendant plus directement de
l'Académie. Mais l'œuvre de François Chabas, simple
ÉGVPTOLOGUE PROVINCIAL, fit à elle sculc brillamment son
chemin.
François Chabas a été fait Chevalier de la Légion
d'Honneur en 1870. Apres ses nombreux et ses impor-
tants travaux scientifiques, on pourrait supposer natu*
rellement que ce savant égyptologue a été décoré pour
l'avancement que lui doit la belle science dont la décou-
verte restera une de nos gloires nationales ? Il n'en est
rien ! Il a été fait Chevalier de la Légion d'Honneur
pour ses bons, longs et loyaux services dans la magis-
traturc consulaire, en ses qualités successives de Membre
et de Président de la Chambre de Commerce, et, aussi,
de Juge et de Président du Tribunal do Commerce do
Chalon-sur-Saône et Louhans. Par contre, il a été fait,
dans les ordres étrangers, au titre spécial d'égyptologue,
chevalier de l'Ordre du Lion Néerlandais, de la Couronne
royale de Prusse, et de Saint-Olaf de Suède et Nor\^ège.
La vie de Fr.inçois Chabas a été toute entière consacrée
au profit de la science, par l'étude, le travail, le combat.
Les difficultés et les polémiques qu'il eut h soutenir
pour faire accepter, par les égyptologues français et
étrangers, ses découvertes, ses règles et ses principes,
ont été considérables. On ne découvre pas, dans une
science quelconque, des horizons nouveaux sans luttes
— 253 —
et sans combats sérieux avec ses rivaux et ses ennemis,
voire même avec ses amis ! Les diilicultés de François
Chabas avec MM. Lenormant et de Rougé, entre autres,
sont tombées dans le domaine public de TEgyptologie, et
toutes, en définitive, ont tourné à son avantage.
La science oflicielle française fut longue à accepter
qu*un négociant, qu'un fils de ses œuvres (1) aux points
de vue scientifique et philologique, que cet érudit poly-
glotte provincial (2) vint lui dicter des lois en égyptologie.
Aussi, n'est-ce qu'en 1870, sous la pression de l'opinion
publique européenne (plus juste que celle de sa patrie!)
que l'Institut de France se décida à le nommer son
MEMBRE CORRESPONDANT (Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres). Que ne lui ouvrit-il son sein ! Il se fût
certainement autant honoré qu'il eût honoré François
Chabas en l'élisant membre libre.
Quant au Ministère de l'Instruction publique, il per-
sista à l'oublier depuis 1855 jusqu'en 1880 pour les
palmes universitaires d'or ou d'argent !...
La cruelle maladie, qui lui interdisait complètement
tout travail, faisait la nuit sur cette fière et magnifique
intelligence et allait l'enlever à la science, ayant ému le
monde savant, M. Jules Ferry, Ministre de l'Instruction
publique, voulut a réparer l'injustice que les régimes
« précédents avaient commise envers un des hommes qui
« ont honoré le plus la science française aux yeux de
<t l'étranger. Il lui conféra, le 4 avril 1881, les palmes
« d'Officier de l'Instruction publique , lui faisant
« sauter le grade d'Oilicier d'Académie, que l'honorable
« savant avait moralement mille fois mérité et con-
« quis ! (3) ».
(i) A treize ans il sortit de récolc primaire pour entrer dans le corn*
mercc et ne suivit plus aucun cours. Les Hyrcs furent ses seuls maîtres
et le labor improbus omnia vincit flt le reste.
(2) François Chabas connaissait : Tan^lais, l'ilalien, le portugais,
Tespagnol et Tallemand ; puis : le latin, le grec, riiébrcu et le copte.
11 était amateur dans plusieurs langues orientales.
(3) Lettre du 4 ayril 1880 de M. iules Ferry, Ministre de rinstruction
publique. (Congrès proYincial des Orientalistes français, t^* session,
Saint-Etienne, 1875 ; Egyptologie^ p. 592).
18
— 254 —
Cette haute distinction universitaire, quoique octroyée
tri extremiê, lui fut très-sensible et il en exprima sa pro-
fonde gratitude.
François Chabas, qui déplorait de n'avoir été en posi-
tion d'aller visiter la terre des Pharaons, eut, enfin, pour
dernière satisfaction, d'apprendre la réalisation du grand
desideratum de TEgyptologie : « son école fondée sur le
sol d'Egypte, sous l'habile inspiration du très-savant
M. Maspero (i) », avec le concours de M. E. Leféburc (?).
« Le succès de l'Ecole d'archéologie du Caire sera celui
de l'Ecole de Rome, qui a eu le sort de l'Ecole d'Athè-
nes (3) », lorsque les événements qui s'accomplissent
aujourd'hui en Egypte auront eu leur cours.
Trop confiant dans sa force physique et dans sa robuste
santé, François Chabas se livra toujours sans ménage-
ment aux fatigues et aux veilles excessives, conséquences
des travaux considérables qu'il avait entrepris. Emporté
par son ardent amour de la science, il méprisa même les
avertissements récidives que lui donna la terrible maladie
qui ne pardonne jamais, celle qu'engendre fatalement la
tension trop continue des facultés cérébrales. Aussi,
lorsque de douloureuses épreuves pour ses affections
de famille vinrent l'accabler et aggraver son état mor-
bide, lorsqu'il fut mortellement atteint, le dévouement
conjugal et le dévouement filial ne purent-ils, hélas ! que
retarder pendant quatre ans le moment suprême !
Né le 2 janvier 4817, de Chabas (Vincent), capitaine
retraité, glorieux mutilé des guerres du premier empire,
et de Ferrus (Marie), à Briançon (Hautes - Alpes) ,
M. CuABAS (François-Joseph), égyptologue, est mort le 17
mai 1882, à Versailles.
Vivant, les égyptologues français et étrangers lui
avaient assigné une place hors ligne parmi les archéolo-
gues et les hiéroglypliisants de notre époque et le plus
(1) (3) Discours de M. Jules Ferry, Ministre de rinstraclion publique
Sorbonne, 23 ayril 1881).
(V, Maître de Conférences d'égyptologle à l'Académie de Lyon.
— 255 —
grand nombre le considérait comme le primus inier pares,
le Maître à tous (1). Mort, les égyptologues français l'ont
proclamé le contintiateur de Champollion»
Labor, telle était la devise de François Chabas. Qui
mieux que lui a su l'appliquer? Il y a des hommes qu'on
ne remplace pas et dont le travail vaut celui de plusieurs
générations.
L'Académie française n'admit pas Molière dans son
sein ; mais, cent ans après sa mort, voulant réparer cette
irréparable injustice, elle fît placer son buste dans le
lieu de ses séances avec ce vers au-dessous :
Rien ne manque à sa gloire : il manquait à la nôtre !
Combien s'écoulera<t-il de temps avant que l'Académie
des Inscriptions et Belles-Lettres, imitant ce magnanime
exemple, mette chez elle le buste de François Chabas, de
son inembre correspondant, auquel la science est redevable
de PLUS d'un tiers des connaissances égyptologiques qu'elle
possède ?
Tel est. Messieurs et chers Collègues, le membre cor-
respondant dont notre Société, s'unissant aux profonds
regrets de sa famille et de la science, doit déplorer la
perte cruelle, tel est ce savant qui a tant fait pour l'étude
des monuments, des papyrus et des inscriptions de l'an-
tique Egypte, ces vénérables archives les plus anciennes
et les plus authentiques de l'humanité.
« L'Egyptologie est une science essentiellement fran-
çaise, et la découverte de Champollion est une des gloires
les plus incontestables de la France (2). » Soyons tou-
jours jaloux de la réputation de nos égyptologues, et ne
négligeons pas de donner à leurs travaux la publicité
dont nous pouvons disposer. Celle des comptes-rendus
de nos Sociétés savantes et de nos Congrès académiques
est la plus utile, comme la plus saine.
(1) « Notre Maître à tous l ?> expression si heureuse et si Traie des
Brugsch-Paclia, des E. Nayille, des S. Birch, des Goodwin, etC| etc.,
les maîtres étrangers, acceptée par les maîtres français.
(2) Congrès provincial des Orientalistes françaisi 3"* session, Lyon,
1878, p. 233.
— 25C —
J'ai donc Thonneur de vous proposer, Messieurs et
chers Collègues, en réponse à la lettre de faire- part que la
FAMILLE Chabas VOUS a envoyée (1), l'insertion dans nos
Annales des paroles que je viens de vous adresser sur
notre très-illustre et très-regretté membre correspondant
François Chabas, le grand égyptologue, une des gloires
scientifiques dont la France s'honore.
(1) Madame tcbyc François Ca\BAs, Monsieur et Madame Georges
Bbun, Monsieur PnovEiNÇAL, Monsieur Frédéric Chabas, Officier de la
Lég^ion d'Honneur, Inspecteur général des Ponts et Chaussées et son
fils, Monsieur Oscar Chabas et ses enfants, Madame tcutc Lacroix-
Ferrus et son fils, Madame François Ferrus et ses enfants, Monsieur
Alexandre Ferrus et ses enfants. Monsieur et Madame Dehakcb et
leurs enfants, Mademoiselle Amélie Carlhian, Monsieur Frédéric
Garluian, Monsieur et Madame Gêpfriaud et leurs enfants, Monsieur
Régis-Ferrus, Monsieur A. Prouvézb et ses enfantis, Madame reure
MoLURD et ses enfants ; — leur époux, père, beiu-père, frère, nereu,
beau-frère, oncle, grand-oncle et cousin.
— 257 —
^■^■■T'v*'T"^^*-'*--^''*'^T*-^*T*-^*^^*'rir""'*r*'^''*""nf'"if*^ * * ** ~*'*^^*T^^^*^^^1r*■*Y^^lr'M^v■il^^w^^1l^^r"r^r^^^^w^M^lr^w^^oJnJ^^^
DESCRIPTION ET EXPLICATION DE L'ÉCUSSON AILËGORIQUE
ADOPTÉ PAR
Bgyptologua,
Par M. le Baron TEXTOR DE RAVlSf,
OffScier de U I>gioo d'Hooncar el de lluslnictioo pnUIqie.
J'ai mis sur le frontispice de la Notice sur François
CuABAS que j'ai publiée dans le volume d'Egyptologie du
Congrès provincial des Orientalistes français (Saint-
Etienne, 1875) Técusson allégorique que François Chabas
m'avait prêté à cette intention. L'idée ne me vint pas, à
cette époque, de le lire et encore moins de le traduire.
Je vis seulement que l'écu portait son initiale et que sa
devise et que des décorations y étaient indiquées.
Depuis lors, ayant été amené à m'occuper un peu de
sigillographie, à propos des beaux culs-de-lampe qu'on
voit sur les frontispices et à la fin des chapitres de cer-
tains livres, particulièrement de ceux des XVP et XVII*
siècles, je remarquais que plusieurs d'entre eux n'étaient
pas de simples vignettes d'ornementation arbitraires
choisies par les typographes, mais bien de véritables
écussons, cachets ou sceaux adoptés par les auteurs eux-
mêmes. Je constatais que plusieurs étaient des énigmes,
des emblèmes ou des allégories que les auteurs propo-
saient à leurs lecteurs et dont les sens avaient trait à
eux-mêmes ou à leurs œuvres, qui souvent même expri-
maient leurs pensées intimes. Il y a là matières à études
intéressantes pour les critiques et les biographes.
Mon attention s'est, alors, reportée sur le cachet que
François Charas avait adopt(^.. C'est la lecture et la fra-
— 258 —
duction que j'en ai faites que je viens, Messieurs et chers
Collègues, soumettre à votre bienveillante attention,
notre Société ayant eu l'honneur de compter le grand
égyptologue au nombre de ses membres correspondants.
Les sceaux, les cachets, les écussons, etc., dans la
même intention actuelle où nous les employons pour
donner un caractère authentique aux actes publics ou
particuliers, tenir même lieu de la signature, furent en
usage chez les Egyptiens dès la plus haute antiquité.
Non-seulement les Pharaons, mais les ministres, les
généraux, les corporations et les particuliers avaient les
leurs propres. Les militaires y faisaient figurer le signe
du scarabée.
Les Egyptiens modifiaient même leurs sceaux en
changeant de positions et surtout de noms. Les signes
et les emblèmes indiquaient la position, le nom, ou la
divinité à laquelle se reportait la dévotion privée, etc. ;
d'autres fois, ils faisaient allusion au bon nom et même
l'indiquaient symboliquement. Conservés dans les fa-
milles, aux titres de souvenir ou d'honneur, d'objets
d'art ou de prix, ils devenaient, pour la plupart, des
amulettes ou des talismans auxquels s'attachait souvent
la plus haute valeur.
Le signe était gravé sur une pierre dure ou sur du
métal et monté primitivement sur une bague ou sur un
anneau.
Les pierres étaient la cornaline, l'améthyste, le grenat,
l'agate, le jaspe, le jade, la serpentine, l'hématite, le
lapis-lazuli ; les métaux étaient le bronze, l'or et l'ar-
gent. Des verres coloriés et des pâtes dures teintes en
vert, rougeâtre, noir, gris, etc., étaient aussi employés.
Nous avons exposé, dans les Superstitions égyptiennes et
orientales perpétuées en Occident, les idées supersti-
tieuses qui s'attachent aux différents minéraux (1).
Chez les anciens, et particulièrement chez les Egyp-
tiens, l'anneau était un signe de commandement et
(1) Pages 328 et suivantes.
— 259 —
d'honneur. Parmi les anneaux les plus célèbres dans
l'antiquité sont ceux de Prométhée, de Salomon, de Gigès,
etc. Les chevaliers romains portaient un anneau d'or.
Signer et sceller chez les Romains, c'était apposer son
signe^ c'est-à-dire le signe (signum) gravé sur le cachet
(annuli signatorii, annuli sigillari; d'où, en français, les
mots seing, sceau et signature et les verbes signer et
sceller (signum, sigillum et signare, sigillare,)
Les planches de plusieurs ouvrages concernant l'an-
cienne Egypte (la publication de la Description de VEgypte
entre autres) (1), reproduisent un grand nombre de petits
sceaux, cachets, écussons, amulettes et talismans de
pierre ou de métal, qui sont gravés en creux ou en relief.
L'usage des sceaux se répandit en Egypte, en Phénicie
et dans le reste de l'Asie. L'histoire des peuples anciens
en mentionne un grand nombre. Les plus connus sont
ceux de Joseph, Achab, Salomon, Assuérus, etc., etc.
Les lois de Selon condamnaient sévèrement les graveurs
qui avaient gardé le double d'un sceau. Les Romains
eurent également des sceaux publics et particuliers. Le
moyen âge les employa comme nous le faisons encore
actuellement. En Orient, parmi les cachets avec inscrip-
tions les plus célèbres, sont ceux de Mahomet, de
Tamerlan, du Vieux de la Montagne. Le plus ancien
sceau relaté dans notre histoire est celui de Ohildéric,
père de Clovis. Aussi, à cet égard, répéterons-nous,
comme nous l'avons démontré sur tant d'autres points,
que là, encore, sont des coutumes et des traditions de
l'ancienne Egypte, nil nove sub sole. (Salomon, Ecclèsiasie.)
Il eut été étonnant que François Chabas, qui s'était
si profondément pénétré des traditions et des idées égyp-
tiennes, non-seulement n'eût pas adopté un cachet, mais
encore qu'il ne lui eût pas fait exprimer le sens intime de
sa pensée dominante, rappeler sa personnalité, son Ka (2).
(1) Des, Egyp, A, TOl. V, pi. 79 et suivantes.
(2) J'ai montré la haute importance que la théogonie égyptienne
attachait au bon nom, et, aussi que le Ka était une des parties de
l'être immortel, la première même en ce sens qu'elle personnifiait
l'être lui même: le ka, e'éiaii le moi. (LAme et U Corps d'après la
tfiéogonie égyptienne, page 179, par le Baron Textor de RaTisi.)
— 260 —
Lorsque, en effet, je le priai de m'envoyer une vi«
guette rappelant un sujet quelconque égyptien, afîn de la
mettre sur la couverture de la notice biographique que
j'avais écrite sur lui, il me répondit : « Je vouê adresse,
« man bon ami, le cachet personnel que y ai adopté, »
Ces mots si clairs auraient dû me convier à lire et à
traduire immédiatement son cachet ou signe, pour y
rechercher sa per8onnaZt7é et le pourquoi il l'avait adopté.
Que ne Tai-je fait à cette époque ? Que n'ai-je pu lui
soumettre le travail que je fais aujourd'hui?
Les croix et le mot latin Lahor écartèrent, d'abord, de
mon esprit que ce cachet avait trait à l'ég^'ptologie. Et
pourtant, il est constant que les Egyptiens aimaient à
intercaler dans leurs textes des mots étrangers. Les dé-
corations peuvent également figurer dans ce cachet. Dès
l'ancien Empire, en effet, elles étaient en usage. Elles
représentaient un lion, une scarabée, trois abeilles, etc.
A El-Kab on voit un monument qui montre un grand
chef des Nautonniers, nommé Ahmès, comme le Pharaon
régnant lyAmosis de Manéthon), qui avait été honoré de
sept décorations pour actes de bravoure (1).
Voici le cachet ou écusson de François Ghabas
Ce cachet témoigne hautement que si François Chabas
était très-modeste et très-simple, il avait, d'un autre
côté, la noble fierté du sentiment profond de sa valeur
acquise. Aussi, eut-il au cœur la constante et doulou-
{\) Baron Textob db Ravisi, Super$tHUfns égypiknne$ perpéiuén
en Occident, page 40*2,
— 261 —
reuse blessure que le mérite de son labeur égyptologique
eût été méconnu dans son propre pays et récompensé
seulement par l'étranger. C'est énigmatiquement qu'il
livre sa pensée intime au moyen des symboles qui lui
sont chers.
Voici la lecture de ce cachet :
Ecu :
Un G d'argent, •^- se détachant sur le fond d'azur d*un
NAOS d'argent, au couronnement d'argent avec corniche
de gueule, — porté sur I'hiéroglyphe des fêtes au lo-
sange d'argent à son centre, accolé à droite et à gauche
mi-partie de pourpre et de sinople, et de sinople et de
pourpre.
Supports :
Deux urobus d'argent à trois plaques aux écails d'azur,
surmontés d'un globe d'argent.
F.USCEAU :
Le tout posé sur un double faisceau d'argent, composé
de fleurs, boutons et feuilles de papyrus et de lotus,
auquel est suspendue une brochette composée de trois
décorations de chevalier, rubans et croix au naturel :
Lion néerlandais. Couronne royale de Prusse et Saint-
Olaf de Suède et Norwége.
Devise :
Ruban d'argent aux caractères de sable : Labor.
En supprimant les indications héraldiques des cou-
leurs, cette lecture se résume ainsi :
Un C mis dans un naos porté sur rtiiÉROGLTPHE des
FÊTES, — ayant deux urobus pour supports, — le tout
posé sur un double faisceau de papyrus et de lotus^ —
auquel pend une brochette de trois décorations de c/ie-
Valérie étrangère. La devise est : Labor.
Ce cachet peut se traduire ainsi :
Par le labeur, Ghabas a pénétré le secret (le
sanctuaire) de VBfjypte entière, et il a obtenu trois
croix de chevalerie étrangère en récompense de ce
l$J»eur.
— 262 —
Voici la justification de cette lecture et de cette tra-
duction :
C, est la lettre initiale du nom de Ghabas et elle le
personnifie. ^^^^"^
Elle est mise sur un naos portatif Tr-\\ ou sanc-
tuaire contenant les choses sacrées, f *— ^1 Le naos
était destiné à promener les emblèmes divins. C'est Timi-
tation du grand sanctuaire immobile des temples. Etre
placé dans le naos est le symbolisme d'avoir pénétré dans
le secret des temples, c'est-à-dire d'avoir été initié à
toutes les connaissances qui s'y enseignaient aux initiés.
Le naos est porté sur THiÉROaLYPHB des fêtes Tjg^^JjJ/
qui intervient ici parce que le naos était promené dans
les fêtes. 9k
Les supports du naos sont deux serpents \{f{ sur-
montés d'un globe O, emblème du soleil, tournés» l'un
à droite et l'autre à gauche : ce sont deux urobus, qui
représentent les deux déesses du Nord et du Sud de
l'Egypte, dont chaque dieu était le souverain.
Les FLEURS sont le papyrus (cyperus papyrus)
qui figure l'Egypte du Nord, et le lotus (nymphœ iie-
lumbo) qui représente l'Egypte du Sud, l'Egypte
entière étant sous la royauté du Soleil, ayant les deux
urœus pour emblèmes de sa chaleur.
Les urœus et les fleurs avec leurs feuilles et leurs
boutons ont, ici, le même symbolisme, quoique dans des
ordres d'idées différents : les fleurs symbolisent le
temporel et le matériel, et les urœus le spirituel et le
religieux.
Les trois décorations de chevalier sont : celles du Lion
néerlandais, de la Couronne royale de Prusse et de Saint-
Olaf de Suède et Norwège, que François Chabas a obtenu
comme hommages rendus à son labeur égyptologique.
Il n'a pas fait figurer dans cette brochette la croix de
chevalier de la Légion d'Honneur, ni celle d'Officier de
l'Instruction publique, — attendu que celle-là n'avait été
décernée qu'au magistrat consulaire, et que si celle-ci
l'avait été à l'égyptologue, ce n'avait été que bien des
années après la gravure du cachet. C'était, en effet,
— 263 —
deux ans avant sa mort, alors que depuis longtemps il
était perdu pour la science.
Labor !... François Ohabas a résumé dans cette devise
sa vie et sa gloire.
Sa vie a été consacrée à pénétrer les secrets de TEgypte,
et si labeur a été sa gloire, il a été, aussi, la cause de sa
mort ! François Chabas est mort victime du travail forcé;
martyr de la science....
Honneur a sa mémoire !
Le dessin et la gravure de son cachet ont été attribués à
François Chabas lui-même, comme lui ont été également
attribués ceux des groupes hiéroglyphiques et des dessins
qui figurent dans ses œuvres.
Voici la vérité à cet égard.
François Chabas commença par tailler lui-même les
hiéroglyphes qui lui étaient nécessaires. Plus tard, il
dessina ses groupes hiéroglyphiques sur une plaque de
zinc. Au moyen de l'eau-forte on donnait du relief et on
clouait sur un morceau de bois. Mais l'impression venait
souvent fort mal ; aussi les dessina-t-il bientôt sur du
buis et M. Bernard, ouvrier typographe de M. Dejussieu,
les gravait.
Plus tard, enfin, lorsque les travaux de François Chabas
prirent de Textension, M. Dejussieu acheta une col-
lection de types en fonte, et il l'augmenta au fur et à
mesure des exigences des travaux de son savant ami, qui
confectionnait toujours lui-même, assisté de M. Bernard,
les caractères, groupes et figures qu'on ne pouvait se
procurer.
L'honorable M. Dejussieu et M. Bernard, le patron et
l'ouvrier, furent les confidents intimes et les éditeurs
intelligents et dévoués des couvres de François Chabas.
L'admiration qu'ils avaient pour son génie et le dévoue-
ment constant qu'ils lui vouèrent pendant tant d'années
expliquent seuls comment, avec les moyens réduits et
insuffisants dont ils disposaient, ils purent mener à
bonne fin la grande et difficile publication des immenses
— 264 —
travaux de François Chabas. Aussi leurs noms doivent-
ils être conservés dans les annales de rEg)'ptologie.
En ce qui concerne le cachet qui fait l'objet de ce mé-
moire il en existe trois éditions ou boia.
Le premier bois, est celui qui Tigure sur ta couverture
de ta Notice biographique que j'ai publiée sur François
Cbabaa, et qu'il m'avait ooniié.
Ce bois a été dessiné par François Chabas lui-même et
gravé par 51. Bernard, sous sa direction.
Jo ne puis, à mon grand regret, te reproduire ici. }l
n'a pu être retrouvé, en elîet, ni chez M. Marceau (suc-
cesseur de M. Dcjussicu), ni dans la famille Chabas.
(Lettres de M. Dejussieii, de M. Marceau, de M. Frédéric
Chabas, de M" lirun-Cliabas.)
Le second bois est la réédition et ta mise au net du
premier, que François Chabas a fait faire par un homme
de l'art. Il est l'œuvre de M. Pagiiîer, à cette époque
jeune ouvrier et actuellement établi à Paris où ses
travaux sont fort estimés.
Le troisième bois a été gravé également par M. Pagnier,
il est la réduction du second bois, c'est celui qui est
reproduit page 260.
François Chnbâs employait te deuxième ou le troisième
bois, selon le format de la publication.
— 265 —
UTILISATION
DES SOUS-PRODUITS DE LA PILE DE BUNSEN
ET DE LÀ PILE AU PLOMB
Fournissant l'éleciricUé : soit pour la force motrice,
soit pour l'évlairage,
Par M. ROUSSE, professeur de physique.
MÉTHODE
Je fais fonctionner en même temps la pile Bunsen et
la pile au plomb. La pile Bunsen produit du sulfate de
zinc et laisse de l'acide azotique affaibli. La pile au
plomb emploie cet acide azotique affaibli pour attaquer
le plomb et laisse de l'acide azotique, affaibli également,
parce qu'il a servi à dépolariser. Elle produit de l'azo-
tate de plomb en dissolution.
On neutralise le sulfate de zinc avec des débris de
zinc ou avec de l'oxyde de zinc, qui précipite l'oxyde de
fer que pourrait contenir le sulfate.de zinc.
On neutralise aussi l'azotate de plomb avec des débris
de plomb, et on opère le mélange de l'azotate de plomb
et du sulfate de zinc jusqu'à ce qu'une goutte du liquide
ajouté ne produise plus de trouble. Il s'opère alors,
entre les deux sels mélangés, une double décomposition
qui donne naissance à du sulfale de plomb insoluble
et h de l'azotate de zinc soluble.
Lorsque la décomposition est achevée, on laisse dépo-
ser le sulfate de plomb et on décante le liquide qui
contient l'azotate de zinc.
On traite l'azotate de zinc en dissolution par une
dissolution concentrée de carbonate de potasse. Il se
— 266 —
forme un précipité de carbonate de zinc et de Tazotate
de potasse qui reste en dissolution.
Quand la précipitation est achevée, on décante et on
filtre l'azotate de potasse. On lave le carbonate de zinc,
qui est un beau sel blanc en poudre. En le calcinant
modérément, on peut le convertir en oxyde de zinc, ou
blanc de zinc, qui sert de peinture et qui a une bonne
valeur commerciale.
En faisant évaporer le liquide qui renferme l'azotate de
potasse, jusqu'à ce qu'il soit amené à marquer 28** B^
on obtient, par refroidissement, de beaux cristaux de
nitre, qui renferme la plus grande partie de l'acide
nitrique employé. On retrouve ainsi le zinc sous la
forme d'oxyde de zinc, la potasse et l'acide azotique
sous la forme d'azotate de potasse ou nitre.
Quant à l'acide sulfurique de la pile Bunsen au
plomb, de la pile au plomb, ils sont combinés ensemble
sous la forme de sulfate de plomb, qui peut aussi être
transformé en produit utilisable dans l'industrie.
En effet, si l'on fait bouillir le sulfate de plomb avec
une dissolution concentrée de carbonate de potasse, il
se forme assez promptement une dissolution de sulfate
de potasse et un précipité de carbonate de plomb, appelé
blanc de plomb ou céruse, qui est employée avec l'huile
de lin, pour constituer la peinture blanche à l'huile. 11
résulte de ces opérations, que l'électricité dynamique
peut être obtenue à très-bas prix, parce que les sous-
produits sont convertis en matières qui ont facilement
cours dans le commerce, et que cette industrie chimique
n'a pas de résidus ni de matière encombrante quel*
conque.
PAHTIB ÉCONOMIQUE
Cinquante couples de Bunsen, grand modèle, peuvent
donner, pendant quatre heures au moins, une lumière
de 72 becs Carcel. Ils dépensent dans cet intervalle de
temps, la valeur des objets suivants :
— 267 —
Zinc (y compris déchet) 2M00 à 0^ 80 1^92
Acide sulfurique 7 200 à 0 30 2 16
Acide nitrique affaibli de 1/2... 12 500 à 0 80 10 »
Mercure pour amalgamation.... 0 600 à 6 » 3 60
Entretien, casse, etc., environ.. » » 2 50
Montage et démontage » » 6 »
Charbon » » 2 »
Total 28 28
Ogf C)Q
soit •: ^— - = 0^0984 par heuie et par bec, si les
4 X 72 ^ *
sous-produits ne sont pas utilisés.
Pour utiliser les sous-produits, en même temps que
pour obtenir de l'électricité, on fait fonctionner la pile
au plomb pendant le même temps.
Cinquante couples de la pile au plomb donnent envi-
ron 50 becs Carcel.
Substances consommées.
Plomb 7k 200 à 0' 65 1^98
Acide azotique affaibli 12 500 à 0 80 10 i»
Acide azotique concentré qui
s'affaiblit de i/2 12 500 à 0 80 10 »
Entretien, casse, etc., environ.. » » 2 50
Montage et démontage » » 6 »
Charbon préparé » » 2 »
Total 35 48
Boit == 0' 177 i par heure et par bec, si les
i X 50 ^ *
sous-produits ne sont pas utilisés.
La moyenne des deux piles donnerait 0^ 130 par bec et
par heure, toujours dans l'hypothèse où l'on n'utiliserait
pas les sous-produits. Mais si l'on réalise la fabrication
des matières utiles et commerciales que Ton peut obte-
nir des produits des deux piles, conformément à la
méthode exposée plus haut, le prix de revient de la
lumière électrique sera considérablement réduit, ainsi
que le prix de la force motrice par l'électricité.
— 268 —
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— 269 —
La différence entre 49^054 et 23^693 est de 25'36l.
Tel est le prix que coûte la lumière de 122 becs Carcel
pendant 4 heures. Par conséquent, la dépense sera de
-— - = 0^051 par bec et par heure. Chaque bec
4 X 122 ^ ^ ^
Carcel correspond à une dépense de gaz de 105 litres
par heure ; mais les foyers électriques réalisent sur le
gaz une économie sensible et offrent des qualités de
blancheur, de fixité, de salubrité, de propreté, etc., qui
le rendent un éclairage de luxe.
19
— 270 —
RAPPORT
SUR L'APPLICATION DES MOTEURS A GAZ
A L'INDUSTRIIS RUBANIÈRE
Présenté par M. Bruno JOUVE,
au nom d'une Commission, composée de MM. Maxîmilien Eveaab,
Michel SALTEUR, CrOIZIER, ViNCEIfT-DUMAREST, RlVOLlBR,
Leroux et Jouve» rappcricwr.
Dans la production industrielle, deux systèmes sont
en présence :
Le premier, par ordre d'ancienneté, est celui du tra-
vail à domicile, où le moteur est le bras de Touvrier.
Le deuxième, dont le développement semble inGni,
est celui du travail à l'usine, avec une force motrice
mécanique, unique moteur hydraulique, à vapeur ou
autres.
Le premier système a été longtemps, et il est encore à
Saint-Etienne, employé dans la fabrication du ruban. Les
fabriques sont nombreuses et de peu d'importance. Le
chef d'atelier occupe 2, 3, 4 ouvriers, rarement plus.
Souvent même les grands entants « mènent la barre » ;
la mère ou les filles « font les canettes » ; c'est le travail
en famille, et ses avantages sont précieux, mais l'ouvrier
réduit à ses propres forces, s'use vite ; il se fatigue à
cette besogne mécanique, et cette fatigue exagérée ne
peut que nuire à l'intelligence. Il se lève chaque matin
avec une somme de vigueur diminuée par le travail de
la veile ; il éprouve ainsi plus rapidement les atteintes
de la vieillesse.
En outre (et au point de vue industriel cette considé-
ration est capitale), la production est limitée; elle est
coûteuse ; elle est relativement lente. Par suite, elle est
insuffisante.
— 271 —
Dans Tusine, au contraire, la production est rapide,
régulière, économique, surabondante, mais aussi que
d'inconvénients !
Le fabricant est obligé d'immobiliser pour construc-
tion, installation, outillage, fournitures, etc., des som-
mes considérables. Vienne une crise commerciale, il
fait faillite et tous ses ouvriers sont jetés sur le pavé.
Bien peu de négociants résistent à ce système de pro-
duction à outrance, la lutte à coups de tarifa.
Les spécialistes studieux, chercheurs, qui tendent à
élever leur métier au niveau de Tart, qui ne forcent pas
la consommation et ne séduisent l'acheteur que par la
perfection et la beauté des produits, se voient contraints
de céder la place aux capitalistes, qui font « des affai-
res ». On a des gérants dont toutes les facultés sont
absorbées par des combinaisons financières.
La plupart du temps, l'ouvrier perd l'espoir d'être un
jour son maître. Son outillage ne lui appartenant pas,
peu lui importe qu'il fonctionne bien ; il ne cherche ni à
l'entretenir ni à l'améliorer ; il perd toute indépendance.
Chaque matin il abandonne sa famille ; il laisse seuls à
la maison sa femme et ses enfants. Il ne revient que le
soir, las, grognon, et ne passe avec eux que les moments
consacrés à manger, boire et dormir. Jamais il ne leur
apparaît transfiguré par le travail et le devoir accompli.
La distance qui sépare l'ouvrier indépendant de l'ou-
vrier d'usine, l'infériorité du dernier, sont connues de
tous. Quelquefois il arrive même que l'ouvrier d'usine,
en se déshabituant du foyer, se déshabitue du travail,
que la discipline lui rend odieux. Il délaisse alors sa
famille et dissipe son argent les jours de paie.
L'autre, au cX)ntraire, contracte des habitudes d'ordre
et d'économie. Sans cesse au milieu de sa famille, il en
resserre les liens ; il dirige l'éducation do ses enfants ; il
leur fait toucher du doigt les avantages du travail et la
satisfaction qui en résulte ; il s'ingénie à perfectionner
son outillage et devient fabricant à son tour. Sorti des
rangs du peuple, il arrive même à la fortune, et l'on
pourrait, à Saint-Etienne, en citer de nombreux exem-
ples.
— 272 —
Ainsi, Messieurs, d'un côté, démoralisation ou asser-
vissement de Touvrier ; de Tautre, insuffisance de travail.
De CCS deux faits regrettables, le premier pourra être
vaincu par l'instruction, mais la lutte sera longue ; le
second peut être supprimé prômptement et sûrement
par l'emploi des forces motrices à domiciles.
Que faut-il pour cela ? Un moteur qui fonctionne
régulièrement, sans bruit, sans fumée, sans gène sensi-
ble pour les voisins, sans danger d'incendie ni d'explo-
sion, d'une installation facile, d'une construction simple,
évitant les frais d'entretien, et combiné de telle sorte
que la dépense corresponde toujours à la production.
Ce moteur existe, et cela sans même avoir recours à
l'électricité, qui n'a pas encore donné la mesure de sa
puissance, vous avex nommé le moteur h gaz.
La Commission d'encouragement à l'industrie a bien
saisi l'importance de la question lorsqu'elle a nommé
une sous-coramission, pour l'étudier et rédiger, sur
l'application des moteurs h gaz à la fabrication du
ruban, le rapport que nous avons l'honneur de vous
soumettre aujourd'hui.
Cette Commission a visité divers ateliers ; elle a vu
fonctionner les moteurs à gaz ; elle a étudié leur méca-
nisme, a interrogé les ouvriers et les chefs d'ateliers, et
voici. Messieurs, le résultat de ses observations :
Le montage du moteur a été simplifié. Tout se réduit
aujourd'hui à une transmission dans la longueur de
l'atelier et à un engrenage fixé à la grande barre, plus la
barre de débrayage avec son frein. Ces appai'eils, peu
visibles d'ailleurs, ne gênent en rien le travail. Le frein
à pression a été substitué à l'ancien frein a lentilles.
Mais les brasses ont pu être conservées et l'ouvrier peut,
s'il le désire, travailler à la barre. Cette faculté est fort
appréciée pour le réglage des métiers.
On peut considérer la force absorbée par les métiers
à ruban comme égale h 7 kilogrammètres (1), ou 7 kilo-
grammètres 5 pour les métiers caoutchouc, tambour,
(1) Unité de mesure. Le kilogranimètre est la force nécessaire pour
élever à la hauteur de 1 mètre un poids de 1 kilo.
— 273 ~
velours, qui sont les plus légers, et à 12 kilogrammètres
ou 12 kilogrammètres 5 pour les métiers Jacquard, bro-
cheurs, qui sont les plus lourds. En d'autres termes,
un moteur de la force d*un cheval peut actionner 10
métiers tambour ou 6 métiers Jacquard.
Nous avons observé et nous croyons devoir signaler,
dans la fabrication mécanique, les avantages suivants :
La rapidité de fabrication qui, il faut bien le consi-
dérer, est due plutôt à la douceur, à la régularité
de la marche, à la bonne utilisation du temps, à la dimi-
nution de fatigue, qu'à la vitesse du coup de battant,
lequel n'est pas sensiblement augmentée.
La régularité du tissage, non pas seulement sur les
différentes portées d'un même moteur, mais sur des
pièces de métiers différents.
L'amélioration de la fabrication, en général, et parti-
culièrement du garnissage, provenant de la régularité
du mouvement.
Dans la fabrication à bras, le coup est un peu saccadé;
lent au début, il s'accélère trop vite et l'ouvrier a peine
à le modérer. La vitesse régularisée du moteur est bien
préférable ; elle ménage la soie et évite en partie la
rupture des fils de chaîne.
Nous avons précédemment parlé de dépenses corres-
pondant à la production. Cela n'est pas rigoureusement
vrai. Le moteur, suivant sa force, exige pour la marche
à vide une certaine quantité de gaz.
Pour la force développée, la consommation est^ à l'heure,
de 630 1. par cheval-vapeur.
Pardonnez*nous, Messieurs, cette description un peu
longue. Nous avons pensé qu'elle devait précéder et faci"
liter notre conclusion, et qu'avant d'honorer ceux dont
la clairvoyante initiative s'est empressée de s'approprier
une force motrice qui constitue un progrès évident, il
était bon de bien connaître celle-ci.
Cela dit, nous arrivons à l'objet de notre mission.
La Commission a visité de nombreux ateliers. Tou-
tefois, elle n'entend désigner ici que ceux pour lesquels
elle propose une récompense, et qu'elle croit devoir, par
ordre de mérite, classer ainsi :
— 274 —
MM. Morin Jean •Baptiste, rue Kaspail (Haut-Tard;).
Ferréol, rue du Cimetière, S.
Esoot, 13, rue Soieysel.
Berthollet, 2, rue de la Carre.
Bochu, 33, rue de Montaud.
Faure, 3, rue de la Caserne.
Moulin, 36, rue Jacquard.
Moiux. — De tous ceux que nou is à
visiter, l'atelier de M. Morin est aux
organisé au point de vue de la n ree
motrice. Placer le moteur à l'abri ) la
fabrique, et mettre les métiers à l'a i et
des condensations du moteur ii f ible
problème que M. Morin a su résouurc.
Le moteur est de la force d'un cbeval-vapeur. II
actionne cinq métiers tambour, sous la surveillance des
enfants de Madame Morin qui, elle-même a pu, grâce au
moteur, laisser à un autre de ses enfants la confection
des cannettes, et conduire un métier qui bat iSO coups à
la minute. L'excellente tenue de l'atelier ne le cède en
rienà l'intelligence de l'installation, et c'est & l'unanimité
que la Commission propose pour M. Morin Jean-Baptiste
■une màdaitle d'or grand module.
FBnnBOL. — Atelier également fort bien tenu et qui
fait honneur h. son chef. Le moteur, de la force d'un
cheval actionne trois métiers Jacquard. Deux sont montés
en quatre pièces — brocheurs à trois navettes — avec
remettage à la lyonnaise.
(La Société d'Agriculture, pour cette heureuse impor-
tation, a décerné une médaille de vermeil à M. Ferreol).
Avant l'installation du moteur, chacun de ces métiers
exigeait les efforts de deux hommes.
Le troisième métier est un six pièces, de 7 à 8.000 fils
par pièce. Il faudrait trois ouvriers pour le faire fonc-
tionner.
Il se fait dans cet atelier de forts beaux articles, de
grands effets de façonnés brochés or, et l'un des métiers
est tenu par un enfant de Ib ans, le fils de M. Ferreol.
— 275 —
Enfin, comme dans le cas précédent, le moteur est fort
bien installé dans une soupente.
A Tunanimité, nous proposons pour M. Ferreol une
médaille d'or petit module.
EscOT. — Le moteur est de la force d'un cheval.
Depuis son installation, M. Escot a élevé à cinq le
nombre de ses métiers à tambour. Cet infatigable tra-
vailleur, ancien contre-maître veloutier, a su rapidement
augmenter sa production et tirer de son moteur un parti
avantageux. L'installation est intelligente et la tenue de
l'atelier ne laisse rien à désirer.
Nous demandons pour M. Escot une médaille d'or petit
module,
Berthollet. — Cet atelier a la spécialité des articles
chargés en soie. Il compte six métiers à tambour et
raquettes unis et brocheurs de 4 à 16 pièces. Tous sont
tenus par des enfants, jeunes filles, dont les forces seraient
insuffisantes pour travailler à la barre. M. Berthollet a
pu ainsi conserver toute sa famille autour de lui, et sa
fabrique est l'une des plus propres, des mieux tenues de
celles que nous connaissons.
La Commission émet l'avis de décerner à M. Berthollet
une médaille d'or petit m^odule.
BocHU. — A la fin de 1880, les premiers essais de
moteur ont eu lieu chez ce chef d'atelier qui a dû sup-
porter tous les ennuis inhérents à un début. M. Bochu
était alors, 10, rue de la Vigne. Son atelier, aujourd'hui
remonté à neuf, avec tous les perfectionnements suggérés
par l'expérience, se compose de 3 métiers Jacquard à
6 navettes. Le moteur est de la force d'un cheval-vapeur.
La Commission propose d'accorder h M. Bochu une
médaille d'or petit module,
Faure. — La fabrique de M. Faure tient un bon rang
parmi nos bonnes fabriques d'unis. Le moteur de la
force d'un demi-cheval-vapeur actionne trois métiers à
tambour. Lors de not:e visite, l'un d'eux était confié h
un jeune garçon de quatorze ans. Le fonctionnement est
fort satisfaisant et l'installation est judicieusCt
— 276 —
Nous demandons pour M. Faure une médaille de
vermeil.
Moulin. — Petite fabrique de trois métiers, un à tam-
bour et deux Jacquard, actionnés par un moteur de la
force d'un demi-cheval.
Sur Tun des Jacquard s'est fait une expérience relative
aux coups lourds. Le chargement en cours d'exécution
lors de l'installation du moteur comportait des coups de
reps levant un grand nombre de fils. M. Moulin fils, bien
que prévenu par la clochette liée à la mécanique, avait
souvent de la peine à maîtriser son métier. Avec le
moteur, la marche est devenue régulière, les différences
de vitesse entre les coups lourds et les coups légers ont
cessé, et la seconde partie du chargement s'est faite avec
plus de rapidité.
Nous demandons pour M. Moulin une médaille de
vermeil.
Qu'il nous soit permis, en terminant, d'exprimer un
regret et de déplorer que, bien que menacée dans son
monopole, la C*" du Gaz n'ait pas cru devoir abaisser son
tarif en faveur des moteurs. Elle aurait, croyons-nous,
en favorisant les ouvriers stéphanois servi, au moins
dans l'avenir, ses véritables intérêts. Le prix malheu-
reusement trop élevé du gaz, en restreint la consom-
mation. Un prix plus abordable la ferait pénétrer plus
avant dans nos habitudes.
Puis, l'avantage résultant de la fabrication mécanique,
en augmentant les bénéfices des ouvriers, les amènerait
à se servir du gaz pour l'éclairage, la cuisine, voire
même le chauffage. D'autres villes de la région, d'ailleurs,
nous ont précédés dans cette voie, et leurs usines à gaz
ont consenti de notables rabais en faveur des moteurs.
Nous en donnons quelques-uns pour l'exemple, en émet-
tant le vœu que cet exemple soit suivi par la Compagnie
du Oaz de Saint-Etienne.
Prix normal. Poor luoteon. RédueUons.
Annecy 0,35 0,25 28,50 %
Aubenas 0,50 0,40 20
Grenoble 0,35 0,25 28,50
~ 277 —
Prix normaL Pour moteofi. RédoetSoiis.
Lyon 0,3025 0,20 33,88 Vo
Tarare 0,35 0,25 28,50
Valence 0,30 0,25 16,66
Vais 0,40 0,30 25
Les lignes qui précèdent étaient écrites, elles avaient
été lues à la réunion de la Commission d'encouragement
h rindustrie, lorsqu'il est parvenu à notre connaissance
un fait que nous devons signaler.
La Compagnie du Gaz de Saint-Etienne vient de ré-
duire, en faveur des moteurs, le prix du gaz à vingt
centimes.
C'est un rabais de vingt-cinq pour cent sur le taux
ordinaire. Nous devons en remercier vivement le Conseil
d'administration de la Compagnie, bien certains, d'ail-
leurs, que l'accroissement de la consommation sera en
raison de l'affaiblissement du prix.
Note du Secrétaire général de la Société.
Le rapport qui précède a été lu en séance de l'assemblée
générale de la Société d'agriculture, industrie, sciences,
arts et belles-lettres du département de la Loire, du
7 septembre 1882, laquelle assemblée en a adopté, à
l'unanimité des membres présents, toutes les conclu-
sions, mais en y ajoutant un vote spécial de remer-
ciements à l'adresse de M. P. Troyet et C* et de M. Faure-
Portafaix, et de tous les autres fabricants qui, par
des moyens divers, ont contribué efficacement à faire
adopter les moteurs à gaz par leurs ouvriers, en leur en
facilitant l'acquisition. L'assemblée a, en outre, fait une
réserve en ce qui concerne l'un des lauréats. (Voir le
procès-verbal de la séance.)
— 278 —
L'exemple donné, dans cette circonstance, par MM.
Troyet et Faure-Portefaix mérite d'autant plus d'être
signalé et encouragé que c'est par l'échange réciproque
de bons procédés de cette espèce entre patrons et chefs
d'ateliers que la bonne entente et l'harmonie entre tous
les membres de la grande industrie rubanière ont chance
de s'établir et de durer, au grand bénéfice de tous.
~ 279 —
LA MAJORITÉ CIVIQUE OU POLITIQUE
ou
UN CHAPITRE DE DROIT PUBLIC
Par M. F. CHAPKLLE.
Messieurs,
La loi a fixé la puberté nsiturelle à 18 ans, pour les
hommes, et à 15 ans, pour les femmes, puisque l'article
144 du Code civil permet le mariage à cet âge. Elle a fixé
la puberté ctt*t7e à 21 ans accomplis, puisque l'article 488
du Code civil fixe à cet âge la majorité qui « rend capa-
« ble de tous les actes de la vie civile, sauf la restriction
« portée au titre du mariage. »
Pourquoi la loi, conséquente avec elle-même, et fidèle
à la règle du progrès graduel qui régit le monde, ne
fixerait-elle pas une autre puberté, qui serait la puberté
civique ou politique et qu'on atteindrait seulement à l'âge
de 25 ans accomplis?
Les. actes de la vie publique ou politique ont une autre
importance que ceux de la vie privée. Quand un homme
se trompe dans sa vie civile, il ne nuit qu'à lui-même ;
quand il se trompe dans sa vie publique, non-seulement
il se nuit à lui-même, mais il nuit encore et surtout à
autrui. Pourquoi ne pas mettre l'homme en garde contre
les égarements et l'inexpérience de sa jeunesse^ alors
que tout le monde doit en supporter les suites fâcheuses ?
Voyez l'inconséquence de notre législation sous ce
rapport.
Un jeune homme, quoique sorti, depuis longtemps,
des bancs du collège ou de l'atelier d'apprentissage, ne
peut pas se marier, jusqu'à 25 ans accomplis, sans le con-
sentement de ses parents (les articles 148 et 152 du Code
civil lui refusent formellement ce droit). Le législateur
4'autrefois ^ supposé que la gravité d'un tel acte était
— 280 —
au-dessus de son intelligence et de son caractère, et qu'il
y aurait danger, ou pour lui-même ou pour la société, à
le laisser complètement libre de contracter mariage si tôt.
Néanmoins, des législateurs modernes, partisans con-
vaincus des articles 148 et i52, mais peu logiques dans
leur manière de voir, accordent à ce jeune homme le
droit de prendre part à tous les actes de la vie politique,
d'apporter son vote à côté du vote de son père, de son
maître, et, s'il lui plaît, d'apporter un vote contraire à
celui des personnes dont l'autorisation lui est indispen-
sable pour un simple acte de la vie privée.
Mais, dira-t-on, sans doute, vos craintes sont chimé-
riques; aujourd'hui, la diffusion de l'instruction donne,
à 2i ans, des hommes de savoir bien supérieurs à ceux
d'autrefois, au môme âge. Erreur profonde ! Ce qui fait
l'homme et particulièrement le citoyen, ce n'est pas
toujours l'instruction, c'est la rectitude de Vesprit, un
jugement sain, la fermeté et la dignité du caractère. L'ins-
truction conduit, il est vrai, à cela, mais faut-il encore
qu'elle soit accompagnée d'une certaine expérience de la
vie et du calme moral que les années peuvent seules
donner. Est-ce dans l'atelier d'apprentissage, est-ce au
collège que l'on peut acquérir cette expérience et ce
calme? Tout interlocuteur de bonne foi répondra: non»
Le jeune bachelier et le jeune ouvrier ne savent rien de
la vie réelle, et ils ne voient tout que par le mirage
trompeur de leurs espérances, fondées précisément sur
leur ignorance des choses de la vie. Qu'on se rappelle
1870. Combien a-t-on vu alors de jeunes gens instruits,
intelligents, appartenant à toutes les classes de la société,
qui croyaient de bonne foi nos armées en route pour
Berlin, tandis que les hommes mûrs hochaient la tête
en disant: « Attendez la fin, et tempérez un peu votre
a enthousiasme ; vous pressentez les événements avec
« vos souvenirs du premier empire, et vous avez appris
« votre histoire avec de la mémoire seulement ; puissiez-
ce vous ne pas être obligés de la réapprendre, en vous
« aidant aussi d'un peu de réflexion. »
Même dans la vie civile, quelle différence entre les
jeunes gens instruits et les hommes mûrs sans instruo-
— 281 —
tion ! Qui n'a pas vu souvent autour de soi, au sein des
villes commerçantes ou industrielles, cette chose bizarre ?
Un homme, sans instruction, se crée, à force d'opiniâ-
treté, d'épargne et de travail, une position commerciale
honorable. A 50 ans, il s'associe son fils, instruit, intel-
ligent et laborieux, et ne tarde pas à le laisser seul à la
tête de ses affaires. Mais cinq ans ne se sont pas écoulés
que ce fils intelligent, instruit, laborieux, a dévoré la
fortune que son père illettré avait su conquérir, et il
a compromis sans retour une belle situation commerciale
établie seulement par l'opiniâtreté et le tact naturel du
chef de la famille. Le père, honteux de son ignorance,
avait partagé Terreur générale ; il avait cru qu'avec une
solide instruction, son fils aurait été mieux armé que
lui pour la concurrence commerciale ; et il n'avait pas
remarqué que du tact, du jugement et du sang-froid,
comme il en possédait lui-même, valent encore mieux,
en affaires, que l'instruction dont son fils était doté ;
qu'en un mot, l'entregent passe le savoir. Expérience
passe science, dit avec raison un vieux proverbe.
La fixation de l'électorat à 25 ans présente un autre
avantage : elle fait conquérir, gagner le titre de citoyen,
en soumettant préalablement le jeune homme au service
militaire actif, et elle tranche d'une manière définitive la
question toujours agitée de savoir si l'homme armé doit
voter, à côté du citoyen paisible et désarmé.
Oette fixation atténuerait encore une autre contra-
diction de notre législation. La loi, en effet, subordonne
l'éligibilité à la condition de 25 ans d'âge. C'est mettre
littéralement la charrue devant les bœufs. On a beau
prendre des précautions contre l'incapacité de Téligible,
si l'on n'en prend aucune contre l'incapacité de l'électeur,
on s'expose toujours à voir l'électeur faire son choix parmi
les éligibles les moins dignes de sa confiance. Il est, en
effet, possible qu'une réunion de fous confie le soin de
ses intérêts, à un homme sensé, mais, à coup sûr, une
réunion d'hommes sensés ne confiera jamais le mandat
de traiter ses affaires à un fou. Et si jamais des électeurs,
de 25 à 50 ans, accordaient leurs suffrages à un citoyen
plus jeune, ce serait, h coup sûr, parce que celui-ci
\
— 282 —
offrirait, d'ailleurs, toutes les garanties de capacité dé-
sirables. La loi donc protégerait bien mieux Tintérèt
public en limitant Tâge des électeurs qu'en limitant
l'âge des éligibles.
Est-ce à dire que le principe du suffrage universel soit
ainsi atteint et entamé ? Pas le moins du monde. L'essence
du suffrage universel n'est pas l'universalité des citoyens
jouissant de la majorité admise jusqu'à ce jour; mais
bien l'universalité des citoyens ayant atteint l'âge quel-
conque exigé par les lois, sans autre condition que celle
d'être exempt de tout cas d'indignité. En d'autres termes,
le suffrage universel a consacré l'égalité des citoyens du
même âge devant le scrutin, en rejetant toutes les condi-
tions de cens, toutes les distinctions de fortune et de
savoir.
Notre proposition respecte aussi ce principe ; car elle
ne fait que changer la majorité politique ou substituer
un âge à un autre, et, par conséquent, elle n'attaque en
rien l'intégrité du suffrage universel et VégalUé qui en
est la base.
Nous ne voulons pas non plus violer le principe de la
non-rétroactivité des lois. Et, d'ailleurs, les lois les
meilleures, les réformes les plus utiles exigent toujours
une période de transition, et des dispositions tempo-
raires, sans lesquelles le progrès cherché causerait
souvent plus de mal dans le présent qu'il n'assurerait
de bien dans l'avenir. Il faudrait donc, h notre avis, pour
le cas qui nous occupe, échelonner la majorité publique,
pendant cinq ans, de 21 ans à 25 ans, h partir do la
promulgation do la loi demandée. La première année,
tout le monde voterait a partir de 21 ans; la seconde
année, à partir de 22 ans ; la troisième année, à partir de
23 ans, et ainsi de suite. Do cette façon, non-seulement
le principe du suffrage universel serait toujours respecté,
parce qu'on maintiendrait constamment l'égalité des
droits à égalité d'âge, mais encore le principe de la non-
rétroactivité des lois serait également sauvegardé, puis-
que rien ne serait enlevé des droits précédemment acquis
et exercés.
Comme corollaire de ces réformes, il est également
— 283 —
indispensable d'enlever des lois électorales la reconnais-
sance d'un privilège explicable, mais non excusable, sous
l'empire, au beau temps de la candidature officielle. On
ne comprend pas, en eiïet, que des fonctionnaires soient
dispensés de la résidence semestrielle ou annuelle im-
posée aux autres citoyens. On sait qu'en général ils
s'occupent très-peu des intérêts particuliers du pays où
ils arrivent, presque toujours, avec le désir de le quitter
au plus vite, moyennant avancement, bien entendu. Il
n'y a là rien qui justifie logiquement la grâce d'état que
la loi semble leur reconnaître, et qui en ferait, parait-il,
des citoyens plus aptes que tous autres (médecins, avo-
cats, ingénieurs, peu importe!) à pénétrer instantané-
ment les intérêts et les besoins de chaque contrée. Que
le législateur supprime donc, au plus vite, ce privilège
inadmissible, et il fera acte d'équité et de loyauté élec-
torales.
La fixation de la majorité politique à 25 ans, c'est-à-
dire à un âge plus avancé que la majorité civile, n'est
pas seulement une exigence du bon sens, c'est encore
une consécration de l'expérience. Ces deux majorités
sont, en effet, déjà distinctes dans plusieurs pays. Ainsi,
la majorité civile est de 21 ans au Brésil, en Bavière, en
Belgique, en Italie, où la majorité politique n'est cepen-
dant atteinte qu'à 25 ans, si toutefois les documents
que nous avons consultés sur la matière sont encore
exacts à cette heure. La Norwège et le Portugal n'accor-
dent aussi la majorité politique qu'à 25 ans. Mais il faut
remarquer que, dans ces deux derniers pays, la majorité
civile elle-même ne s'obtient également qu'à 25 ans, de
même qu'en Espagne, en Danemarck, au Hanovre, en Rou-
manie et dans toute l'Amérique du Sud, excepté le Brésil.
Quand on voit la majorité politique de 21 ans admise
dans le royaume de l'Angleterre et dans l'empire de
Prusse, il y a tout lieu de croire que, dans ces pays,
l'inexpérience des jeunes citoyens trouve dans les mœurs,
dans le suffrage à plusieurs degrés, ou dans la restriction
même des pouvoirs des élus, des correctifs ou des pon-
dérateurs qui enlèvent à cette inexpérience tous ses dan-
gers. Du reste, les récentes et terribles épreuves, traver-
— 284 —
sées par la République des Etats-Unis, où (sauf dans la
Louisiane) la majorité politique est fixée à 21 ans, nous
montrent assez les inconvénients d'un système, qui, pour
rester toujours bon, devrait se modifier suivant les mo-
difications des mœurs et du caractère du peuple qui les
applique. Il est évident que l'Américain de nos jours ne
rappelle guère l'Américain dôs luttes de l'Indépendance.
Il est arrivé là-bas ce qui arrive, d'ailleurs, souvent dans
les familles, où le fils hérite plutôt des défauts que des
qualités de son père. Nous-mêmes, Français, sommes*
nous ce qu'étaient nos ancêtres de la Révolution? Il
suflit de lire leur histoire et la nôtre pour voir combien
ils s'abusaient sur la valeur de leur postérité, chez qui,
malgré la garantie de meilleures institutions, l'abais-
sement des caractères semble marcher de front avec le
développement général de l'instruction.
II est donc temps, il n'est que temps d'envisager d'un
œil ferme et calme tout à la fois les réformes à apporter
à notre droit public et constitutionnel. Et, parmi les
réformes les plus urgentes et les plus importantes, qui
intéressent le plus l'avenir politique et économique du
pays, la fixation d'une majorité civique plus éloignée,
assurant la maturité d'esprit de tous les citoyens, me
parait tenir, sans conteste,, le premier rang. Donc à
l'œuvre ! Aux véritables législateurs, à ceux qui sont
vraiment dignes de ce nom, à mettre courageusement le
fer sur la plaie qui menace de nous épuiser, sans s'in-
quiéter de toutes nos bruyantes récriminations et de
toutes nos colères d'enfants gâtés et volontaires ! .
— 285 —
GÉOLOGIE
DE LA PLAINE DU FOREZ
ÉTUDE PAR LES SONDAGES
I ■ T
ANNÉE 1881
Nous allons entreprendre, dans cette dernière partie
de nos travaux de sondage, l'examen des découvertes
amenées pendant Tannée 1881.
1® Nous allons constater, d'abord, que le grand man-
teau imperméable d'argile, rencontré à 290 mètres, prend
une importance énorme pour céder la place, enfin, h une
troisième zone très-micacée, sableuse, détritique et
aquifère.
2** Nous allons voir, en outre, les phénomènes hydro-
logiques prendre une importance considérable et des
éruptions geysériennes énormes, donner lieu à des
observations intéressantes. Nous aurons, ainsi, provoqué
artificiellement comme un dernier soupir des actions
volcaniques dont le Forez a été le théâtre dans les pé-
riodes géologiques précédentes.
3** Enfin, nous verrons le sondage s'arrêter à 502
mètres dans une nappe aquifère thermale et minérale
amenée par des sables fins presque impossibles à franchir
à cette profondeur.
Telle sera la fin de la deuxième partie de cet ouvrage.
Je terminerai par l'examen des questions de géologie et
d'hydrologie au point de vue scientifique.
20
— 286 —
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— 287 —
Janvier i88i.
Béparation au treuil de battage ; un boulon du palier a cassé, remplacé ledit
Les amies éboulent.
Les argiles ét)ouleDt tellement qu'il est impassible de continner le forage ,
descendu 1 elargisseur à excentrique et commencé à élarsrir sous la colonne.
Elargi 3",62 ; le trou s*est obstrué à cet endroit ; remonté 1 elargisseur et des-
cendu te trépan pour broyer les éboulements ; descendu en battant Jusqu'au
fond. Descendu la soupape, ladite porte à 5 mètres du fond.
Fait un autre voyage de soupepe et un voyage de trépan ; descendu l'élargisseur ;
élargi 0«,80 ; le trou s'est encore bouciié ; remonté l'élargisseur ; descendu
la soupape à boulet pour déboucher le trou.
Fait un voyage de soupape à clapet ; descendu l'élargisseur; élargi 1",58; remonté
ledit ; rivé deux tuyaux de 3 mètres et descendu la colonne à l'aide des vis
de pression à 389»,70
fiedressé quelques tiges courbées ; fait un voyage de trépan et 3 voyages do
soupape ; on est à 3 mètres du fond.
Descendu au fond en battant au levier ; fait 5 voyages de i>oupapc à la corde.
A 6 heures du soir, en descendant le trèimn, la roue u^Oacassé avec plusieurs
dents ; cassé deux dents au pignon, percé des trous dans la fonte et placé
des bandes de fer rivées à chaud.
Place les dents à la roue et au pignon ; descendu ensuite le trépan,
il y a beaucoup d'éboulements ; descendu l'élargisseur; élargi 1",50 gous la
colonne, le trou se trouve bouché par les éboulements.
Fait un voyage de trépan, descendu à 5 mètres du fond en battant ; fait 2 voyages
de soupape, ladite s'arrête à 10 métros du fond.
Fait 2 voyages de trépan et A voyages de soupape ; les éboulements remontent
continuellemt*nt.
Continué le nettoyage : les éboulements descendent derrière la colonne.
Le trou est rempli d'éboulements, il ne reste que 0,90 de vide sous la colonne ;
rivé un tuyau de 3 mètres et descendu la colonne à 390",81, à l'aide des vis
de pression ; fait un voyage de soupape.
Descendu le trépan, battu au levier ; descendu HJO sous la colonne, ladite e^t
descendue à 30l",18 en battant ; remonté le trépan. /
Fait 4 voyages de soupape; descendu le trépan ; descendu en battant à 2",50 dans
la colonne.
Remonté le trépan ; fait un voyage de soupape ; descendu ensuite l'élargisseur ;
élargi Jnsqu^à 392» ,70.
Remonté l'élargissenr ; descendu la colonne à 392-.70; fait un voyage de soupape ;
descendu le trépan ; battu au levier Jusqu'à 394",40.
Fait 2 voyages de soupape ; descendu le trépan ; descendu au fond on battant.
Fait 3 voyages de .soupape ; descendu l'élargisseur ; élargi 4 mètres.
Remonté l'élargisseur; fait un voyage de soupape; élargi ensuite jusqu'à 8",i0
sous la colonne.
Remonté l'élargisseur ; fait un voyage de soupape ; élargi ensuite Jusqu'à 401",70;
remonté l'élargisseur ; rivé un tuyau de 3 mètres et descendu la colonne à
395 mètres.
Rivé 2 tuyaux et descendu la colonne à 401»,70 ; fait 2 voyages de soupape.
— -288 —
Reai»r4«es 4« atoU 4e tia^Tler 1891«
TRAVAUX
Le forage a été peu actif pendant le mois de janvier.
En effet, dans les argiles les éboulements sont toujours
très-fréquents et le temps se passe à les broyer avec le
trépan, à soupaper^ puis h élargir et, enfin, à descendre
la colohne.
Ce n'est que lorsque la colonne est presque au fond
du trou qu'où peut faire un peu d'approfoodistiement.
L'avancement du mois est cependant encore de 9
mètres, c'est donc une moyenne de 0,20 par jour.
GEOLOGIK
Continuation du manteau argiteux de WO mètres. —
On remarquera la continuation du manteau argileux
dans lequel nous sommes entrés à 290 mètres.
L'argile rencontrée pendant ce mois est plus verte que
jamais, elle est très-potassique, très-plastique, assez
imprégnée de calcaire et ne présente aucun caractère
bien nouveau.
Cependant quelques petits indices d'argiles rouge et
brune (n" 99) peuvent nous faire penser que la couche
de ces argiles va probablement changer de couleur sous
peu.
HYDROLOGIE
Une observation du 5 janvier nous démontre que la
température de l'eau à la sortie est toujours de 25 degrés
faible, comme précédemment.
~ 289 —
Lft toinpépattire de l*ïitinosphère est cependant très»*
froide et nous sommes en plein hiver. On voit donc,
comme cela était prévu du reste, que les influences
extérieures sont nulles sur le régime des sources ther-^
maies découvertes.
Le débit est de 220 litres à la minute, en progression
légère sur les autres débits précédents.
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IIÉSIOtllTiON DK8 TEiKilNS FOKÉS
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Argile rouge
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0,78
0.56
0,82
0,72
0,74
0,65
0,67
0,41
0,53
0,84
1,16
1,05
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0,27
0,88
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— 291 —
vrier i88i.
U une caroUe : remonte ladite en morceaux.
clef de la coulisse est sorlic en battant ; remonté la sonde ; descendu la cloche
et remonté le trépan,
lit 2 Toyages de soupape, la clef de coulisse reste au fond ; descendu le trépan
irbre du treuil de chute libre a cassé en battant ; envoyé une dépèche à Paris
pour demander un autre arbre ; remonté le trépan ; fait 2 voyages de soupape
et descendu le trépan.
'oiooté le plateau et la roue ; placé guelgues dents au pignon du treuil de chute
libre : vidé la chaudière et rempli ladite ; fait diverses réparations.
rivée de l'arbre ; monté ledit et commencé à battre.
iparé la coulisse.
irg^ile verte commence à ébouler.
1 a du mal à arriver au fond avec la soupape ; descendu Félarglssenr ; élargi 3
mètres,
ré un tuyau de 3 mètres ; descendu la colonne à Taide des vis de pression à
4O4",70 ; fait un voyage de soupape et descendu le trépan.
s argiles éboulent.
it 3 voyages de soupape ; descendu le trépan, ledit ne fonctionne pas à cause
des éboulements ; remonté le trépan et fait un voyage de soupape à la soude,
ladite reste à 1 mètre du fond et refuse de descendre plus bas ; descendu
Télargisseur et élargi C mètres sous la colonne.
ïinonlé rélargisscur ; rivé2tnyaux de 3 mètres et descendu la colonne à Taide
des vis de pression à 4iO",70 : descendu le trépan, ledit porte A 7 mètres du
fond ; descendu au fond en battant ; fait un voyage de soupape ; arrive à 2
mètres du fond.
tparé laconlisiie.
. vis de suspension a foiré en battant vers \ heures du soir ; envoyé de suite une
dépêche a Paris pour demander une autre vis ; remonté le tr<^pan ; lâché Tenu
de la chaudière et commencé à nettoyer ladite ; réparé le trépan.
,'rmin6 le nettoyage de la chaudière ; refait les Joints et rempli ladite ; fait en-
suite 2 voyages de soupape et descendu le trépan ; placé plusieurs dents au
second pignon du trouil de ballago.
•èparé le trépan de 250 dn petit matériel ; redressé les tiges et fait des réparations
diverses à ce matériel.
Reiiiapq«e» du «loU de Février 1881.
TRAVAUX
Le mois de février se passe en accidents qui sur-
viennent au trépan, à la coulisse, ainsi qu'en lutte contre
les éboulements.
Il est cependant à remarquer que nous avons pu con-
server jusqu'à cette profondeur et même plus bas encore
(437 mètres) le diamètre de 26 centimètres. C'est-à-dire
que, depuis la profondeur de 23 mètres, nous n'avons
perdu que 10 centimètres de diamètre pour 414 mètres
d'avancement. Ce résultat est remarquable et fait honneur
à la maison Lippmann. J'estime, néanmoins, qu'en fai-
sant toujours marcher les colonnes au fur et à mesure de
l'approfondissement on aurait pu franchir quelques
dizaines de mètres encore sans perdre plus de diamètre.
Mais cela n'aurait eu aucune importance, parce que le
travail a été arrêté au diamètre de 21 centimètres, lequel
aurait permis encore trois tubages successifs.
Néanmoins, le fait est à consigner pour les sondages
futurs.
I/avancem(*i}t menf^nel a été de 13". 75, soit 0'",48 par
2 4 heures.
«ÉOLOGIK
Ajip&rHion dea argiles rouges. — • La géologie des cou-
ches argileuses traversées dans ce mois n'a présenté
qu'un fait remarquable, c'est l'entrée du forage dans un
banc très-puissant d'argiles rouges. Le passage se fait
par une série d'argiles bigarrées vertes veinées de rouge,
puis rouges veinées de vert et, enfin, rouge-franc. Ces
argiles ressemblent absolument aux argiles à briques qui
recouvrent le terrain houiller de Saint-Etienne et les
terrains houillers en général. Elles sont parfois très-
maigres et très-micacées.
Pour moi je n'hésite pas à penser, et nous verrons si
ces vues sont confirmées, que les argiles rouges qui re-
— 293 —
couvi'ent le terrain houiller de Saint-Etienne et celles
qu'on rencontre dans le fond de la cuvette forézienne
appartiennent toutes les deux A une véritable formation et
qu'une certaine parenté les lie.
Il reste à savoir si dans la cuvette forézienne elles ont
une grande puissance, si elles recouvrent une formation
houillère ou simplement des roches primitives.
Dans tous les cas, on remarquera, surtout dans les
relèvements sud de la plaine du Forez et, sur ses bords,
des affleurements rouges très-importants. Cela vient à
Tappui de l'observation précédente.
HYDROLOGIE
Le 21 février 188 î, je fais les observations suivantes :
Température de Teau à la sortie, 25^,25. Légère éléva-
tion de température par conséquent.
Température des boues à la sortie, 4P. C'est encore
une augmentation assez notable.
Débit normal, 210 litres à la minute. Sans changement
notable comme on le voit.
— 294 —
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Dâ81''fliTI0N DK8 TEMRAINS FOEÊS
Fortge
delà
Arfrîle roiigo et verte
Id.
Argile roufîe el verte
1(1.
1(1.
M.
Argile blanclie et rognoni* de calcaire. . .
Argile brune, rouge et verte
Id.
M.
Id.
Id.
Id.
Id.
Argile rouge
Id.
0-,27
0,33
0,30
0,35
0,20
0,33
0,40
0,93
0,80
0,63
0,80
0,79
0,81
0,8i
0,83
0,50
EptMevr
de»
•
Mois d»
4l9-,05
419,38
t2-,70
0,40
80
419,68
420,03
420,2i
420,56
420,96
421,89
422,fi9
423,3î
424,12
424,91
425,72
426,56
427,39
427,80
— 295 —
OBSKmlTAVlO'Vfl
mmrm 1881.
La «suspension à vis est arrivée par le train de 2 h. 30 ; sondé la chaîne du
levier après la vis et commencé le forage. Los arg[iles ronges éboulent.
Impossible de continuer le forage, à cause des ébomoments. Descendu l'élar-
gîsseur, élargi .'{ mètres.
Remonté rélargisscur ; rivé un tuyau de 3 mètres et descendu la colonne à
il3"J0 ; descendu la soupape a la sonde, descendu à 0",90 du fond ; en
remontant, la soupape s*est trouvée pincée dans les argiles, fait dos efforts
pour la dégager, pendant deux heures, tout-à-coup elle a lâché, en mémo
temps, le clapet de la soupape s\>st arraché ; remonté lu soupape. On a évasé
le cylindre de la soupape dans sa base, pour prendre le clapet ; descendu le
cylindre, en tonchanije clapet, ledit est descendu au fond ; rait deux voyages
sans résultat.
Fait deux voyages de soupape pour nettoyer le trou à fond ; ensuite, descendu
le cylindre, cherché à prendre le clapet, remonté sans résullat ; la frette est
engagée dans les argiles compactes du fond. Descendu le trépan pour hri.ser
le clapet ; battu pendant une demi-heure et l'arbre du treuil de chute libre a
cassé ; envoyé de suite une dépêche à Paris pour demander un arbre.
Remonté le trépan, fait un voyage de soupape ; descendu Télargisseur, élarcri
3 mètres, remonté Télargisseur ; rivé un tuyau de 3 mètres et descendu Ta
colonne à 4!fi",70.
Descendu le trépan pour broyer hîs éboulements ; fait ensuite trois voyages de
soupape. Arrivée de Karbre à 2 h. 30. Monté Tarbrc et commencé le forage.
Remonté pour réparer la coulisse.
Une tige n* 2 a lâché en battant ; remonté la sonde, la femelle est fendue ;
descendu nue autre lige, vissé ladite sur la partie au trépan ; remonté le
trépan pour réparer la coulisse
La clef de la coulisse est sortie en battant; remonté la sonde, descendu la cloche,
coiflTé la tige du trépan et remonté ledit ; fait un voyage de soupape à la
sonde ; remonté la clef de coulisse, la tige de la coulisse est ca<;sée à Vœil.
De.<îcendu le décoiipeur et continué le foraî^e. Remonté des morceaux de carotte.
Los argiles éboulent.
11 y a beaucoup d'éboulomcnL<.
romonlor,
pv., descendu
Le découpeur est engagé dans les ébonlemenis ; en faisant effort pour
nne tige n* 2 a lâché à 378 mètres ; remonte la sonde et serré la ti^e,
et vissé sur la partie ba.sse ; remonté le découpeur après avoir fait effort
pendant plusieurs heures. Descendu Télargisseur, élargi 3 mètres sous la
colonne ; remonté l'élargisseur.
Rivé un tuyau de 3 mètres et descendu la colonne à 4t9",70, à l'aide des vis de
pression; la colonne a été difUci le à démarrer au commencement, à la fln,
elle a été assex bien; descendu le trépan, ledit porte a 1",55 dans la colonne;
descendu en battant k\ mètres du fond ; fait deux voyages de soupape.
Redescendu le trépan, descendu en battant à 1»,90 du fond; fait trois voyages
de soupape, fait un autre voyage de trépan, descendu au fond.
il
s i
106
I
23
24
25
26
27
28
29
30
31
— 296 —
Fortft
Argile rouge
Id.
Id.
Id.
Id.
0-,95
0,80
0,85
0,82
0,52
4
42M4
429,61
430,49
431,31
431,»
R«HUiV4««A ûm WÊmî» 4e Miirii 1881.
TRAVAUX
Xombroux accidents, — Les accidents se succèdent au
milieu de ces argiles ; ils sont très-variés ; tantôt c*est
la soupape qui, faisant piston au fond, dans cette bouillie
compacte, voit son clapet pour ainsi dire aspiré par suite
des efforts qu*on fait sur la soupape pour la tirer. Elle aban-
donne finalement son clapet au fond, on ne peut ressaisir
ce morceau de fer plat recouvert d'argile et recouvrant le
fond du trou. On se décide à le broyer. Dans cette opé*
ration, l'arbre du treuil de chute se brise. Une tige n« 2
casse ensuite en battant, la coulisse se détériore et la
clef tombe au fond.
Nous nous décidons à marcher pendant quelques temps
au découpeur. Ce travail se fait très-bien dans les argiles.
— 297
aBScmiTATioiis
Fait plusieurs Yoyages de soupape à la corde; descendu le déconpeur et
oommencé le forage.
Les argiles éboulent.
Remonté le trépan ; fait deux voyages à la corde ; descendu remporte-pièce à la
corde pour couper la carotte, manqué ladite ; fait ensuite un Yoyago de sou-
nape à la sonde» on n'a pas remonte la carotte ; descendu un cylindre avec
trois ressorts dans l'intérieur pour prendre la carotte, en arrivant à environ
10 mètres du fond, léché fort, tout-à-coup le cylindre porte dans la colonne et
échappe en même temps, la secousse a cassé la corde dans une épissure ; il est
tombé au fond 270 mètres de câble, avec le cylindre, une tige et un raccord
n* 1 et 2 d'un mètre. Descendu la pince à vis, pincé le câble, remonté faci-
lement 12 mètres de hauteur, ensuite il a remonté très-difllcilement.
On a continué de remonter Jusqu'à 17 mètres de hauteur, à cet endroit, il a refusé
de remonter davantage.
Fait effort avec la machine à deux leviers, toujours sans résultat; à 11 heures,
dévissé la sonde, remonté 49 tiges, reste 16 liges et la pince à vis. Commencé
apercer les emmanchements pour goupiller la sonde. Commandé une cloche
à gauche â Paris.
Continué de percer les emmanchements.
et il est même plus rapide qu'avec le trépan. Nous avons
fait près d*un mètre par jour pendant huit jours consé-
cutifs avec cet instrument, et cela sans accident malgré
de nombreux éboulements.
Contrairement à ee qu'on pourrait croire, les carottes
d'argile grasse remontent au jour sans être détériorées.
J'ai donc la conviction que la marche au découpeur
dans les argiles est quelquefois plus avantageuse pour
l'approfondissemeni qu'avec le trépan ordinaire à une
seule lame.
A la fin du mois, les éboulements devenant de plus en
plus gênants, il est nécessaire de faire fonctionner l'élar-
gisseur et de descendre la colonne qui se met péniblement
en marche.
Rupture de câble. — Le forage au découpeur recom-
mence, mais en voulant remonter une carotte au câble.
— -298 —
avec l'empopte-picce, le câble casse dans une épissure et
270 mètres tombent au fond en formant des bouchons
enroulés dans le trou. On est obligé de demander des
outils à Paris pour réparer cet accident grave.
Malgré tous ces contre-temps et grâce à la marche au
découpeur, Vavancemcnt a été de 13", 04 pendant le mois,
soit en moyenne de 0'",i2 par jour.
GÉOLOGIE
La géologie de cette partie de notre sondage est toujours
remarquable par la puissance et la régularité des masses
argileuses.
Non -seulement ces argiles fortement magnésiennes
rappellent par le toucher le savon de Marseille, mais
encore par la oulour panachée, brune, rouge, verte,
jaune, elle en offre également l'aspect.
De nombreux plans de glissement, donnent à la pàtc
les aspects brillants et miroitants tout à fait carîictéris-
tiques des argiles fines.
Peu de sable, point de pyrites.
Une couleur rutilante qui va en s'acceiituant ; tels sont
les caractères saillants des argiles de cette région. Notons
la rencontre à i20'" environ d'un calcaire en rognons blanc
gris crayeux, en petite quantité.
Nous sommes donc rejetés dans de nouvelles incerti-
tudes sur l'étage du terrain en voyant ces argiles rouges
et ces calcaires.
Inclinaison des couches. — Au fond de la plaine, les
carottes rapportées au jour fournissent une indication à
peu près oonstatite, elles se sectio.inent suivant des
plans parallèles inclinés sur l'axe de la carotte. Les
couches en ce point sont donc inclinées. Cette inclinais «n
prise avec soin n'est pas inférieure à 30 centimètres par
mètre ! C'est un point intéressant à noter.
HYDROLOGIE
Los constatations hydrologiques sont toujours con-
cordantes.
~ 299 —
Le 5 mars, à la profondeur de 4 19"*, 38, le débit à la
soHie est toujours de 205 litres à la minute, et la tempé-
rature de 25® fort.
Le i5 mars, 200 litres à la minute et 25**,25.
Dégagement irès^lent du gaz dans les carolles. — On
remarque que le gaz fait sauter certains plans de strati-
fication des argiles en s'échappant avec sifflement lorsque
les carottes sont ramenées au jour. Ce dégagement a lieu
lentement et pendant plusieurs heures.
La température du banc du fond est de 41°.
Le 13 mars. — Le débit est encore descendu légèrement
à 198 litres à la minute. Il est clair que dans ces argiles,
les nappes sont gênées parfois dans leur courant ascen-
sionnel derrière les colonnes.
Le 19 mars, — Débit à la sortie 205 litres à la minute.
Les boues sont très-effervescentes et la température de
25*,25 à la sortie.
Le 26 mars, — Débit h la sortie 199 litres; température
de 25" fort.
En résumé, le débit s*abaisse très-lentement par suite
des éboulements derrière les colonnes ; la température
reste la même. Aucune venue d*eau n'existe donc dans
ces argiles»
— 300 —
II
8
&
1
2
4
6
8
106
107
10
11
12
13
14
15
DÉSIGNATION DES TfiftRàl^S FORfiS
Argile rouge
Id.
Id.
delà
Sable argileux vert et cailloux
0-,23
0,45
0,10
"^
432-,06
433,M
43h61
Ut&
— 301 —
OBSBHVATiaJVS
l'Avril 1881
Fini de percer les ti^ ; la cloche est arrivée daas la joufaée.
Descendu la cloclie à gauche avec la sonde goupillée ; coiffé la tige et déTissc 4
tiges n" 2; porcé les 4 liges.
Redescendu la cloche; dévissé 3 liges; percé lesdites; descendu la cloche; eu
dévissant, fait enlever et lâcher; en faisant ces manœuvres^ la pince est
desc»*ndue avec le cAble de 3"*,SS; en faisant effort pour dévisser, une goupille
a cassé et une tige n® 3 s'est dévissée à 203 mètres ; on a cherché à dévisser la
iigc et on ne l'a pas trouvée.
Remonté la sonde ; courbé une lige n« 3 en forme de baïonnette ; descendu la sonde ;
vissé la tige et remonté la cloche jusqu'à l'endroit ou la goupille avait cassé ;
serré la femelle de la tiço; mis une goupille et descendu la cloche; dévissé
2 tiges; remonté et percé lesditos.
Descendu la cloche; en faisant effort pour dévisser, une goupille a cassé à
367 mètres; dévisse la cloche et remonté la sonde; remis une goupille et
redescendu la cloche ; coiffé la tige en faisant de nouveaux efforts ; un mâle
n» 3 a cassé à 118 mètres.
Remonté la soude ; descendu la cloche à droite ; coiffé la tige et dévissé la cloche
à gauche et nemonlé la-iite; fait un crochet au bout aune forte tige n* 2 ;
descendu ledit.
xVccroché le câble et remonté ledit de 30 mètres de hauteur ; en soulevant, le bec
du crochet a cassé ; remonté la sonde ; fait un crochet plus fort et descendu
ledit ; accroché le câble à 30 mèlres du fond ; i| était resté sugpendu dans la
colonne; remonté ju8(fu*ft f 10 mètres an-tfessns du fond; tout-à-coup une
rirtie du câble a lâché, qui s'est trouvée coupée ; remonté un morceau de 70
80 mètres de longueur ; redescendu le crochet ; pris le câble à 1 10 mètres ;
remonté ledit avec 3 tiges et la pince à vis.
Reste au fond le cylindre avec sa tige ; descendu la cloche à droite ; coiffé lu
tète de sonde à œil et remonté te cylindre rempli d'ébonlemcnts : fiiît un
voyage de soupape ; descendu au fond ; desœndn ensuite réiarglsseur à
exentrique ; élargi 3 mètres sous la colonne» Jus(|u'à 422*^,70«
Remonté l'èlargisseur ; rivé un tuyau de 3 mètres ; fait de grands efforts avec
les vis de pression ; la colonne refuse de descendre ; dérivé le tuyau ;
descendu ensuite les tiges ; remonté lesdites en les dévissant une à une ;
rivé le tuyau une seconde fois ; placé les vis et descendu la sonde ; posé ladilo
sur la colonne; fait effort avec les vis ; la colonne refuse ttiujours de descendre.
Démonté le tuyau et remonté la sonde ; descendu le trt'pan pour brover les
éboulements ; descendu en battant à 4 mèlres du fond ; remonté et hit un
voyage de soupape ; redescendu le trépan ; descendu au fond en t»attant.
Fait deux voyages de soupaiie et descendu le trépan pour recomneucer le forage.
En battant, une tige n» 2 a cassé à 372 mètres : remonté la sonde, la tige avait
une cassure ; descendu la cloche : cherché à coiffer la tige pendant un
moment ; obligé de remonter sans résultat ; on ae trouve pas ladite ; coudé
une tige en forme de haïonnelte.
Descendu la cloche ; coiffé la tige et remonté le trépan ; fait un voyage de
soupape et descendu le trépan ; ledit porte à 0",40 du fond, sur les éboule-
ments ; battu pendant une partie de la nuit, sans prendre do fond ; remonté
le trépan ; rive un tuvau de 3 mètres.
Fait effort avec les vis de pression ; la colonne refuse toujours de descendre;
dérivé le tuyau ;.fall un voyage do sonpa])c et descendu le dcc(»upeur ensuite.
— 302 —
H
•
1
DtiKRATION DU TEMUIlfS FOi£S
Forage
delà
Cyhwr
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COVCB0P*
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107
16
17
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22
Sable anrilenx Tert et cailloux
0-,35
0,18
0,41
0,24
0,25
0,20
m
m
m
•
l-,78
433*41
■ Vf
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107
Sable aniloux Tert et cailloQX . •
133.49
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^ Id.
tt3.@0
1(1
434,11
108
Id.
Argile sableuse rouge et Terte, micacée.
131,31
434,58
23
24
Id.
Id.
Id.
0,20
0,18
0,17
•
»
43i.T5
434,9:
435,14
25
Id.
3,22
■
435,36
26
Id.
0,17
m
4^5,53
27
28
Id.
Id.
0,20
0,12
9
•
435,n
435,S
29
30
Id.
Id.
0,10
0,18
•
•
435,£
I36,U
TRAVAUX
Extraction du câble tombé, — Presque tout ce mois a
été employé à extraii*e le câble tombé au fond. Il restait
sur ledit câble 16 tiges et la pince à vis. On descend la
cloche pour ressaisir cet outil, mais une goupille de
sonde (qui fonctionne, alors, en dévissant, c'est-à-dire
de gauche à droite) se casse et la sonde se dévisse libre-
ment ; une partie reste au fond avec la pince à vis, ses
tiges, le câble et le cylindre du fond avec sa tige. Enfin,
on parvient à enlever la sonde ; on construit une espèce
de crochet en hameçon au bout d'une forte tige ; en
soulevant le bec casse. On en fait un plus fort qui trouve
le câble suspendu dans la colonne à 36 mètres du fond.
En remontant le câble se brise encore et un morceau
de 70 mètres seulement est remonté, il est suivi heureu-
sement d'un autre morceau au bout duquel on trouve,
enfin, la pince à vis et ses trois tiges !
Il reste donc encore au fond le cylindre et sa tige, ce
cylindre est rempli d'éboulemcnts. Enfin, on le remonte
et on essaie de faire descendre la colonne, elle refuse.
A la fin du mois, le trépan est descendu à tout hasard
pour battre les éboulements ; une rupture de tige retarde
encore cette opération.
On se décide à descendre le découpeur, et le forage
recommence avec une certaine facilité.
— 303 —
Dimanche, chômage, fête de Pàqaes.
Nettoyé la chaadiëre.
RÎYé un tuyau et fait effort sur la colonne avec les vis de pression : en faisant
effort, un gros collier en fer a cassé, sur lequel ont porté des pièces de bois
pour appuyer les vis ; la colonne refuse toujours uc descendre.
Le tuyau de la pompe alimentaire s'est dessoudé vers 11 heures i/H du soir;
mis le feu bas; rempli la chaudière et démonté le tuyau.
Dès le matin, on est allé à Saint-Galmier faire ressouder le tuyau ; placé ledit
et continué le forage.
Il y a beaucoup d*éboulements ; on a passé deux heures pour dégager le décou-
peur des éboulements.
On a fait passer le tuyau d'échappement à la cheminée, pour donner davantage
de tirage.
Les argiles continuent d'ébouler.
L'avancement du mois n*a été que de 5 mètres 30 cent.,
soit 17 centimètres par jour.
GÉOLOGIE
Les argiles rouges continuaient lorsque, à la profondeur
de 432"*, 61 est apparu un banc assez puissant de sable ar-
gileux vert avec cailloux roulés de quartz et de roches ffra-
nitoîdes. Le mica blanc v existe en quantité très-notable.
Allait-il y avoir un cnangement de terrain ?
Sans pouvoir raflirmer, on peut dire que les argiles
qui ont commencé à 431*", 39 ont une nature différente,
elles sont beaucoup plus maigres, plus micacées, et se
rapprochent des ffores Ans. Je ne puis encore Talfirmer,
mais il me semble qu'il y a là une transition assez ac-
centuée qui aurait peut-être une certaine importance.
HYDROLOGIE
Les observations d'avril sont les suivantes :
3 avril, — Débit à la sortie, 200 litres à la minute;
température, 25". L'accident du câble ayant permis le
repos, les eaux sont très-claires.
16 avril. — On trouve 181 litres h la minute seulement
et toujours 25*.
Les 20, 2i, 22, 25, 2<>, 27 et 29 avril, le débit varie au-
tour de 200 litres à la minute. Température, 25" toujours.
Ainsi donc, le banc de sablo {grossier rencontré à 132"*^
n'est absolument pas aquifcre. Ce fait est à noter.
— 304 —
108
108
l
3
4
6
7
8
9
10
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14
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DÊsi(iN\Tio!« bwnMiiai-Tiiftls
1
Forage
EpÊhtnr
Tntmàm
delà
de*
4a
Joarnée.
covclwf.
iOBWfft*
-
Aririlc sableuse rouge et verte, micacée
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Id.
Argile 8«bl9UM} roug€ et Yorte.
Id.
kl.
Id.
Id.
Id.
M.
M.
Id.
0-,22
0,20
0,19
0,14
0,21
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0,05
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0,1*
0,12
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Mois d$
436«,33
439,. V5
436,7i
436,88
437,09
437.28
437,3Î
4;7,37
437,53
437,53
437,60
437,77
437,92
438,0i
438,30
438,36
438,50
24 «u
25
26
M
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9
— 305 —
fmmfm
OBScmY Avions
Ui i88i.
Remonté pour réparer la coalisée.
A 3 heures du matin. Tarbrc du treuil de chute libre a cassé en battant; remonté
le découpenr ; démonté le treuii La soupape porte à 9 mètres, sur on ébou-
lemcnt ; desccmdu à 2 métrés du fond.
Fait tm voyage de soupape ; dévissé les tiçes ane à une en remontant ; rivé un
tuyau de 3 métrés ; placé les vis de pression ; descendu ensuite toute la sonde
dans la colonue ; fait effort arec tes vis, en donnant des secousses avec la
sonde sur la colonne ; manœuvré pendant toute la nuit sans résultat ; lacolonne
nfMe de descendre.
Dérivé le tuyau et remonté la sonde ; descendu la soupape, portée à 9 métrés
du fond ; 'descendu en battant à 4 mètres du fond ; fait un autre voyage de
soupape; descendu a i".80 du fond.
Descendu le trépan; battu à la chaîne ; descendu à 0",60 du fond; remonté le
trépan et fait un voyage de soupape ; consolidé le levier de battage en mettant
deux forts madriers en chêne, un dessus et un dessous, pour tenir les deux
Sièces du levier, fixés avec deux forts boulons aux extrémités et le boulon
e la bielle au milieu ; placé ensuite les deux brides.
Fait un voyage de soupape ; ladite reste à 1 mètre du fond ; arrivée d*un arbre
en acier» par le train de 2 heures 30; commencé à faire les entailles pour
les clavettes.
Terminé Tarbro et monté le treuil ; fait un voyage de soupape ; arrivée à 0«,50
du fond ; remonté la soupape et dévissé les tiges une à une ; rivé un tuyau ;
Iilacé les vis de pression et descendu la sonde dans le tuyau ; fait effort avec
es vis ; balancé les tiges dans le tuyau, ensuite frappé sur la colonne avec
toute la sonde.
Fait les mêmes efforts pendant toute la Journée, sans résultat.
Dérivé le tuyau et remonté la sonde ; descendu le trépan et commencé à battre
sur les éboulements.
11 y a 7 mètres d'ébouleroents.
Remonté pour réparer la coulisse.
Cassé une ti^e n« 2 en battant à 387 mètres ; remonté avec la cloche.
Dévissé les tiges une & une, en remontant la soupape ; rivé un tuyau.
Placé les vis de pression et fait effort sur la colonne sans résultat ; descendu
ensuite la sonde ; balancé les tiges dans la colonne, en donnant des secousses
sur les tuyaux ; la colonne refuse toujours de descendre; démonté le tuyau;
remonté la sonde : couché les tiges par terre et suspendu le travail en atten-
dant la colonne de 210 mètres.
Soudé plusieurs tiges ; redressé quelques tiges ; réparé la coulisse ; fait deux
paires de colliers pour la colonne de 210 mètres ; fait des réparations diverses.
Arrivée des tuyaux, 156 mètres ; transporté lesdits au sondage.
Coupé les tringles du rivoir et allongé lesdits ponr pouvoir river les tuyaux de
6 mètres ; ensuite commencé à descendre la colonne do 210 mètres ; descendu
à A2",01.
— 306 —
men ém moU 4e wkmî 1991 •
TRAVAUX
Le mois se passe en lutte contre les éboulements et en
efforts infructueux pour faire descendre la colonne. Il y
a quelquefois jusqu'à 9 mètres d'éboulements au fond.
L'arbre du treuil de chute libre casse encore une fois.
Obligés de broyer les éboulements, nous n'avons qu'un
avancement mensuel de 2*,37, soit de 0",08 par jour.
t
2
3
5
7
8
Mois de
9
JO
11
12
13
14
15
16
17
— 307 —
GÉOLOGIE
Les argiles rouges très-micacées goreuses se succèdent
et ne présentent rien de nouveau.
HYDROLOGIE
Le débit est toujours le même, oscillant autour de 200
litres h la minute avec la température identique, 25**;
ainsi qu'il résulte des observations des 3, 5 et 43 mai.
• S«B«%^Jl«I«!iS
ruin 1881.
Descendu la colonne Jusqu'à la profondeur de in-,94.
Descendu la colonne Jusqu'à la profondeur de 16i",d4.
Descendu la colonne Jusqu'à la profondeur de 182",94 ; Commencé à resserrer
le trépan de 0*,25, pour le mettre au diamètre 200 ■/*.
Continué de traTSiller à la confection du trépan.
Chômage, fôtc de la Pentecôte.
Arriyée du deuxième transport de tuyaux, par le train de S heures 30 du matin.
On est allé chercher les tuyaux et continué la descente de la colonne ;
descendu ladite Jusqu'à la profondeur de 214*,96.
Descendu la colonne Jusqu'à la profondeur de 277*,01.
Descendu la colonne Jusqu'à la brofonndcur de 293*»02 ; coupé les mauTaises
parties du câble en ni de fer ; fait une épissure et monté le câble neuf ;
continué le trépan ; fait un fort collier en fer pour maintenir la colonne au sol.
Terminé le trépan ; le troisième transport de tuyaux est arrivé le 10, par le
train de 8 heures 30.
Conduit les tuyaux au sondage et descendu la colonne à 321 ",04.
Descendu la colonne Jusqu'à la profondeur de 3S1%07.
Dimanche, chômage.
Descendu la colonne Jusqu'à la profondeur de 393*,07 ; fait quelques soudures
de tiges et fait dilférentcs réparations au sondage.
Démonte la cliôTre et le treuil, ches M. fiorie.
Transporté le pc:it matériel au sondage ; fixé les deux colliers aux extrémités
arec du fer fouillard.
Arrivée do quatrième transport de tuyaux ; conduit letdits au sondage ; descendu
la colonne à la profondeur de 42 (".OT.
RiTé un tuyau de 4 mètres ; en descendant, la colonne porte sur les ébonlements
à la profondeur de 423*.47 ; on a mis au premier tuyau, dans ta base, un
tampon en bois de peuplier de 0",10 de longueur ; percé un trou en travers
de f5 ■/• à ce tampon, pour empêcher de buter la colonne sur les tètes de
rivets, et en même temps pour soulager le poids de la colonne : la colonne
est descendue lentement Jusqu'à 42j<",09, mais en même temps les éboulements
ont fait remonter le tampon en bois, de 1",60 dans la colonne : descendu le
trépan sur le bouchon en bois ; on a essayé de le faire descendre en battant,
ledtt n'a pas bougé ; remonté le trépan ; fait pendant la nuit une tarière
tranchante des deux côtés, de UO"»." de diamètre.
308 —
108
18
19
^
21
22
23
24
25
26
27
28
20
30
Argile rouge et verte, micacée
Id.
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439-,43
440,48
440,^
441,46
441,83
llem«ri|«vii «la hoIm de Juin 1981.
TRAVAUX
Les éboulenients contre lesquels nous avons eu lo tort
de lutter pendant tout le mois de mai, nous forcent à
laisser la colonne de 260 millimètres emprisonnée à
4 19", 75. Il faut en enfiler une autre de 210 millimètres.
C'est cette opération qui prend presque tout le mois
de juin. La colonne finit par porter le 17 juin à 423™, 47
sur les éboulements. Il y a donc 15 mètres d'éboulements.
Enfin, on atteint le vrai fond le 24 et on recommenco
Tapprofondissement. Cette fois, en 5 jours de travail, on
fait 3"S33 d'avancement.
L'aranremcnt mensuel est de 3"*, 33 ou H centimctros
par jour.
— 309 —
Terminé la tarière et descendu ladite ; traversé le bouchon en rodant ; descendu
Jnsqu^à 431 mètres ; remonté la tarière ; descendu le trépan.
Le trépan a fait descendre le restant du bouchon à 131 mètres ; battu un moment
et remonté !c trépan ; rivé deux tuyaux et descendu la colonne à 431»,09 ;
fait 2 Toyaffes de soupape après.
Descendu en battant à 432",27; fait cinq voyages de soupape; remonte les
morceaux du bouchon.
Descendu en battant à 431 mètres ; fait six voyages di* soupape avec la sonde
et à la corde.
Descendu à 437",20 avec le trépan ; fait plusieurs voyages de soupape : rivé
deux tuyaux et descendu la colonne à 437", 09.
Descendu eu battant à 433 mètres ; fait 4 voyages de soupape.
Descendu au fond ; fait trois voyages de soupape.
Remonté pour n'parer In coulisse.
Les éboulements descendent ; dérivé la colonne.
Rivé un tuyau de 2 mêtrpR et descendu la colonne à 'i30 méircs ; descendu le
trépan pour brover les éboulements ; battu et rodé jusqu'à fond ; en remon-
tant le trépan, if s*est déclaré une fuite dans la chaudière, autour des rivets
qu'on avait placé Tannée dernière ; impossible de continuer; le feu s'éteignait.
On est allé chercher de suite un chaudronnier à St-Etienne ; réparé la chaudière.
r.EOLOiilE
Les 3"*, 33 crargiles traversées ne présentent rien d'a-
normal, toujours beaucoup de mica. C'est une véritable
pâte micacée.
nVDROLOCilE
Même observation le 20 juin, 200 litres à la minute et
25« à la sortie.
Pas la moindre variation dans le débit et la tempé-
rature.
— 310 —
DESICNAIIOX DES ICaKAlNS FOUti
100
1
0
3
4
5
110
G
7
8
9
10
111
11
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17
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25
26
27
116
28
29
30
31
Forage
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Joaraée.
e-ck-.
1
Argilo i-oiige
Id.
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Id
M
lil. Ycrdâtre
Id.
Id.
Id.
Id.
Id. .«^blouse verte. . . .
Id.
Id.
Id.
Id.
Argile sableuse rouge et verte
Id.
Id.
Id.
Id. bleuâtre
Id. brune
Id.
Id.
Id. verte
Id.
Id.
Id. brune
Id.
Id.
Id.
0-.70
•
0,75
»
0,53
m
0,64
»
0,43
»
0,60
•
0,36
»
0,60
•
0,75
»
0,63
•
0,43
»
0,75
m
0,90
m
0,70
m
0,iO
»
«
•
0,47
m
0,81
m
0,80
»
0,82
9
0,54
19,51
1,07
0,54
0,70
•
0,81
»
0,80
2,58
0,60
»
0,73
m
1,18
2,13
1,18
•
0,80
•
0,51
•
Mois 4t
442-,ô3
441,28
443,81
444,15
4'i4,88
445,48
445,84
446,94
447,19
447,82
448,25
449,00
449,90
450,60
451,00
451,17
457,S
453,06
453,90
454,44
455,51
456,21
457,0!
457,83
458,42
459,15
460,33
461,51
462,35
462,86
— 31i —
:oK0
riiiU«t 1881
Décoopeur. Remonté pour réparer la coulisse.
Ea battant, cassé la chappc de la bielle et une maille de la chaîne du Icyict a
cassé ; réparé la chaîne et soudé une antre ehappe à la bielle.
En remontant, le déooupcur s^est trouvé pincé par un morceau d*éboulement ;
en faisant effort pour remonter» une tige n* 3 a lâché à 297 mètres ; remonté la
tige ; serré ladite ; redescendu la sonde ; Yissé la tige et remonté le dé-
coupeur; fait ensuite 4 voyages de soupape.
On a rodé plusieurs heures pour dégager le découpeur au fond.
Caaié te croêbel du Uwrtor ; refait leoK.
Il y a 6 mètres d'ébouleroent ; remonté le trépan : fait 2 Toyages de soupape :
descendu ensuite l'élargisseur à excentrique ; élargi 2*,50 sous la colonne.
Elargi 1*»50 et remonté l^largisseur ; rivé un tuyau de 4 mètres; descendu la
colonne i 443 mètres ; descendu le trépan ; battu pour délayer les éboulements
Jusqu'au fond.
Remonté le trépan ; fait 8 voyages de soupape ; descendu le trépan et commencé
le forage.
Remonté pour réparer la coulisse.
Il y a des éboulements.
Réparé la coulisse.
On arrive pas au fond avec la soupape.
Descendu fa soupape avec la sonde ; descendu au fond ; fait un autre voyage à la
corde.
Dans la Journée, il s*est déclaré des fuites autour des rivets en cuivre de la chau-
dière ; on a laissé descendre la vapeur et mis 5 kilogrammes de farine de
seigle ; on a marché Jusque vers la fin de la nuit ; les fuites ne se bonclient
pas ; mis le feu par terre : lâché Teau de la chaudière ; serré les tètes de rivets
et maté autour de la chaudière et repris le travail ; les fuites sont bouchées.
— M^ —
Rem«ri|Hefi dv Biolfi 4e Maillet 1981*
TRAtAltX
Enfin, avec la colonne de 21, nous faisons un mois de
juillet sérieux, au point de vue de rapprofondissement ;
pas d'accidents et un avancement mensuel de 21*, 03, soit
de 0",68 centimètres par jour.
GÉOLOCtIE
Argileii siliceuses. — Peut-on donner le nom d'argiles
siliceuses à une Toche lithoide qui se déooupe parfaite-
ment à l'outil, qui ne forme que diflicilement pâte avec
l'eau, qui s'imprègne parfois tellement de silice, qu'il
en résulte de vrais noyaux siliceux verts très-durs ?
Telles sont les roches de cet horizon, roches qui vont
persister jusqu'à la fin du sondage de Montrond.
u
Forage
Epabiewr
r«*.^
1
DÉSICIimON DF^ TBRRiINS FOAÊS
<Ula
det
4>
II
Journée.
eoitcket.
^^vl^U9K7«
»
3
4
— 313 —
On dirait que depuis la reucontre des saLIes de î3ri
mètres, la nitture des argiles s*est niodiliée profondé-
ment. La couleur verte et la couleur rutilante alterneni
toujours cependant.
HYDROLOr.IK
Les observations des 3, 21 et 30 juillet indiquent des
débits un peu au-dessous de 200 litres à la minute et
une température à la sortie de 25*.
Nous verrons ce régime, qui était à peu près constant
depuis rétablissement du bassin de jaugeage de i.OOO
litres, en juin 1880 (c'est-à-dire depuis plus d'un an\
changer brusquement, par suite de la rencontre de la
nappe thermale que nous prévoyons depuis si long-
temps.
^^^^
mmmumy Jk'ïïwmm
d'Août 1881.
En desceodant le trépan, vers 3 lieuret» du matui, une maille de la chaîne casse au
moment où la tige se trouvait à environ 0,50 au-dessus de la grilTc, c était la
.M"Migcsur 70, restait 15 sur le plancher; soudé la chaîne; monté ladite:
quand on a soulevé la tige, on voit que la sonde est cassée ; la même tige qui
était sur la grilTc se trouvait cassée au milieu ; la sonde est tombée au fond.
Descendu l'élargisseur h excentrique pour cliercbor la tige ; ou porte sur la lige:
la sonde n'est pas c«s.<Ce ; descendu la cloche; coiffé la tige ; en soulevant, une
tige altlcbédans une cassure ; remonté 17 tiges cl 2 morceaux ; redressé et
forme de baïonnette.
Descendu la cloche ; coiffé la tige ; la sonde casse toujours en soulevant ; remonté
22 tige» ; commencé à redresser lesdites et soudé les tiges cassées.
Termine de dresser et de souder les tiges ; descendu la cloche ; ensuite, coiffé la
tige.
Remonté 8 liftes et 2 morceaux ; redressé lesditsct soudé les tiges cassées ; redes-
cendu la cloche ; coiffé la lige ; on a fait effort pour dégager le trépan ; impos-
sible de démarrer ledit.
Battu au levier et à la coulisse ; dans la nuit, mis le feu par terre ; lâclic Teati de
la chaudière et serré les têtes de rivets en cuivre pour boucher les fuites ;
rempli la chaudière et continué de battre.
— 3li —
I
8
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11 et
12
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14 et
15
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30
31
DtSmUTIOM DES TEBIAUft POBtS
Fortjt
Josnée.
-4
— 315 —
m»
Dans la Journée, fait de nouveaux eiïorts pour démarrer le trépan i l'aide des
leTiers et de la machine ; en manœuvrant ainsi, la dernière tige casse à 0,50
de la coulisse ; remonté 2 tij^es et un morceau ; redescendu la clocbe ; coiffé
la tige et continué de .battre au levier.
Battu pendant une partie de la journée ; ensuite, fait effort avec 2 leviers de bat-
tage, la chaîne du treuil et i leviers d'abattage ; en faisant effort, une tige n* 2
a lâché à la profondeur de 453 mètres ; remonté la sonde ; serré la tige.
Descendu la sonde ; vissé la tige sur la partie inférieure et commencé a battre au
levier.
Continué de battre au levier.
Même travail; fait des efforts avec la chaîne les hommes au volant ; tout à coup la
ffrande chaîne casse ; réparé ladif c et continué de battre au levier.
En nattant au levier, cassé le crochet de la plaque du levier ; fait un antre crochet.
Chômage.
Monté le crochet dn levier, raidi la chaîne et placé les leviers de battage et deux
autres leviers d'abattage ; fait effort en balançant les leviers , la sonde s'est
allongée de 0,35.
Continué de balancer les leviers :Ua sonde s^est allongé de 0,40 ; en faisant effort,
une tige n* 3 a cassé à 103 mètres ; remonté 18 tiges.
Commence à percer les emmanchements des tiges sortant.
Continué de percer les tiges ; soudé et redressé des tiij^ n* 2. Dans la Journée,
arrivée d un chaudronnier pour réparer la chaudière ; dans la nuit, percé
deux trous dans la chaudière an-dessus du foyer et placé deux rivets li vis
en cuivre ; déroulé le gros cable en fil de fer et enroulé le petit.
Elargi tous les tubes de la chaudière et maté Icsdits ; dans Taprès-midi, rempli
la chaudière et essayé ladite ; elle va bien, il n'y a plus de fuites.
Diroanchen chômage, fête du pays ; arrivée de la cloche a gauclie.
Dès le matin, percé le raccord sur la cloche à gauche : ensuite, descendu ladite
à 103 mètres, la sonde goupillée : coiffé la tige et dévissé IG tiges n» 3 et un
morceau ; redescendu la cloche a gauche ; on a percé plusieurs tiges.
Dévissé et remonté 38 tiges : redescendu la cloche à gauche.
Redressé et percé quelques tiges ; coiffé et dévissé.
Remonté 8 tiges et la cloche ; commencé à descendre le mouton ; sonde goupillée.
Percé quelques tiges ; on a trouvé des cassures à plusieurs tiges n» 2 ; coupé
Icsdites et ressoudé.
Descendu le mouton sur le trépan ; vissé et commencé à sonner ; dans l'après-
midi . une tige n<> 3 a lâche à 120 mètres ; remonté et soudé une femelle
neuve à la tige ; redescendu et vissé sur la sonde.
Continué de battre au mouton ; dans la matinée, la cloche a lâché ; vissé ladite
et continué de battre ; suspendu le travail à midi.
Continué de sonner au mouton ; dans la matinée, la cloche a encore lâché :
vissé ladite solidement ; le trépan s'est dégagé vers 6 heures du soir ; re->
monté ledit de 1 mètre en continuant de battre au mouton.
Le trépan s'est dégagé des éboulements vers midi en l'accompagnant à coups de
mouton ; remonté ledit au sol ; démonté la coulisse pour la redresser et
couclié le trépan pour le réparer ; ensuite déroulé le petit câble.
Enroulé le gros câble ; ensuite descendu l'élargisseur à excentrique : commencé
à élargir sous la colonne ; élargi i*,40 ; il y des plaquettes assex dures.
^ 310 —
Remar«ae» du moU 4'Aoàt 1881.
rnxrxVK
Accident grâce de trépan. — Tout le mois d'août est
pris par la réparation d'un accident grave.
Le 1*', en descendant le trépiin, la chaîne casse au
moment où le manchon de la tige n*était qu'à TiO centi-
mètres de la griffe sur laquelle il devait s'arrêter. 55
tiges étaient déjà dans le trou avec l'outil au bout. Cette
masse, tombant de 55 centimètres seulement, reçoit un
choc tel, que la tige qui était sur la griffe casse net et
que toute la sonde dégringole dans le trou d'une hauteur
de plus de 100 mètres !
Sept jours sont employés à rechercher les tiges cas-
sées, chevauchées et tordues dans le trou. Enfin, on
arrive au trépan, mais ce dernier, tombant de 100 mètres
de hauteur," avec toute la charge de la sonde pesant plu-
sieurs tonnes, a dû acquérir une force vive considérable.
Il s'est enfoncé dans le sol d'une façon formidable.
Une partie du mois est employée à faire tous les
efforts imaginables, à peser avec des leviers, à pratiquer,
enlin, toutes les manonivre* qu'on petit imaginer en
pareil cas. Rien no réussit.
Nous craignons bien de voir notre forage perdu et
notre conviction est, que si des éboulcments étaient
survenus en abondance, en l'absence d'une colonne voi-
sine du fond, la continuation du forage eut été impos-
sible.
Enfin, la maison Lippmana se résout à employer les
grands moyens.
On expédie de Paris un instrument qu'on nomme le
mouton. C'est une énorme olive en fer de vingt centi-
mètres de diamètre, coulissant dans une tige ronde de
fer alésé, entre deux fortes embases.
Au repos, Je mouton repose sur l'embase inférieure et
il a une certaine course à parcourir pour venir choquer,
dans an mouvement de relèvement, l'embase supérieure.
Pour le faire fonctionner, on fixe la tige inférieure du
mouton, au moyen de la cloche à vis, sur l'objet h
— 317 —
dégager. (C'est le trépan dans le cas (fai noas occupe.)
Toute la sonde est montée, fortement raidie par le treuil.
Enfin, à Taide d'un câble venant du jour, et saisissant
le mouton par ses deux oreilles, on imprime, à ce dernier,
qui repose sur son embase inférieure, des mouvements
brusques de relevée. Le mouton vient chaque fois cho-
quer de bas en haut sur l'embase supérieure, et produit
de la sorte sur le trépan, déjà sollicité par la tension de
toute la sonde, une série de petits chocs voisins de
l'outil engagé ! C'est la manière de produire cette série
de petits chocs qui a donné naissance à ce terme pitto-
resque employé dans le métier : a Sonner du mouton. »
On ne saurait se faire une idée de l'efficacité de ces
petits coups secs. Mais il faut de la patience. En effet,
ce n'est qu'après trois jours de « sonnerie y> continuelle
que l'outil a été dégagé sans secousse brusque et est
remonté tranquillement au jour.
Ainsi a été réparé l'accident le plus grave que nous
ayons eu au sondage forézien.
Cet accident a failli compromettre tout le fruit de
notre travail. Et nous n'étions qu'à quelques mètres
d'une nappe thermale superbe, qui aurait été à jamais
ignorée probablement !
HYDROLOGIE
Pendant l'arrêt du forage, les 13 et 20 août j'ai fait des
observations qui ont toujours donné les mêmes résul-
tats : 200 litres environ à la minute et 25^ à la sortie.
22
— 318 —
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29
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Argile brune dure
M.
Id.
Id.
Argile verte cl plaquettes
Id.
Id.
Id.
Gros subie quartieux . . . .
Id. argileux
Calcaire siliceux
Grès rert micacé
Id.
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M.
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0,47
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0,33
0,80
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0,61
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1,05
1,12
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466,31
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468,16
469,61
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171,17
472,17
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475,56
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476,28
476,58
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178, M
579.3!
5S0.Î
— 319 —
OMSliAVATIOWS
Septembre i88i«
Continué rélargissemenl , élargi 3 mètres.
Continué l'élargissement ; élargi 0,70 ; le terrain est très-dur à élargir.
Uemonté l'élargisscur et réparé le couteau ; redescendu ledit et continué à
élargir dans la couche dure; repris le travail de jour et de nuit.
Elargi jusqu'à 0 mètres sous la colonne, rélarglsseur porte à cette profondeur
sur les éboulements ; remonté l'élargisscur et descendu le trépan pour dé-
gager les éboulements ; descendu en battant au frein et en ro lant jusqu'à 9
mètres sous la colonne.
Uemonté le trépan ; rivé deux tuyaux et descendu la colonne à 449 raèlres ; des-
cendii le trépan ; battu au frein et en rodant ; descendu à 454",40.
Remonté le trépan ; fait Irois voyages de soupape ; redescendu le trépan ; des-
cendu en battant au levier et en rodant à 456",97.
Remonté le tréprn ; fait cinq voyages ; descendu le trépan ; descendu en battant
au levier à 459 mètres.
Descendu au fond en battant ; remonté le trépan et fait trois voyages de soupape.
Réparations à la pompe alimentaire.
En battant, une tige n" 2 a lâché à 42'2 mètres ; remonté la sonde ; serré la tige ;
redescendu, vissé et remonté le trépan ; réjwrô la coulisse.
Réparé les joues de la coulisse.
Vers 8 heures 30 du matin, l'eau a jailli du trou jus<|u'à 7 mètres au-dessus
du sol, le jet a duré 20 minutes, il se dégage une forte odeur d*acide carbo-
nique ; à l heure 20 de rapn>s-midi, môme jiiillissement jusqu'à 8 mètres de
hauteur; à \ heures 30, troisième jaillissement jusqu'à 18 mètres mètres sous
le toit de la lour do la baraque; quatrième jaillissement à 9 heures 20 du
soir ; cinquième jaillissement à 2 heures 10 du matin.
Remonté pour réparer la coulisse ; redescendu et commencé à battre ; on a
battu pendant 2 heures sans prendre d.i fond: remonlè et fait plusiisirs
voyages de soupape; on remonte du gros sable bien lavé; premier jaillis-
sement à 7 heures .37 du malin, durée lîi à20 minutes ; on a découvert le toit
de la tour do la baraque, l'eau monte à environ deux mètres au-de.ssus, 29
degrés; deuxième jaillissement à 3 heures 37 du soir, même durée, même
températ:ire, même jaillissement.
Le gros sable descend au fond et ompêcbe le trépan de tomber libre;uent; pre-
mier jaillissement à 8 heures 37 du matin, mêmes obsorvalions ; deuxième
iaillissemcnt à 7 heures 15 du soir.
Jaillissement à 1 lunireîO de Taprès-midi.
Pas (le jaillissement.
l'as de jaillissement.
^ 320 —
Remarques du ■tels de Neptembre 1881*
TRAVAUX
L'accident du trépan réparé, la colonne descendue, lo
trou curé, le forage a repris avec une grande activité le
9 septembre. Il est curieux de voir, à cette profondeur,
l'avancement qu'on peut faire quand on n'est pas gêné
par les accidents ; or, en 22 jours de travail on a fait
17"', 23 d'approfondissement, ce qui donne une moyenne
de 83 centimètres par jour de forage.
Uavancement mensuel a donc été de 17™, 2 5, soit 50
centimètres par jour.
GÉOLOGIE
Fin du grand manteau argileux. — La fin du grand
manteau argileux approche et les argiles sont plus dures,
plus micacées, plus brunes, moins plastiques.
Grès micacés. — Enfin la zone perméable s'annonce
par des gros sables presqu'exclusivement composés de
quartz ; un peu d'argile y existe encore, puis, après
quelques rognons siliceux, nous entrons dans un grès
vert micacé, rappelant, à s'y méprendre, certains grès
houillers vcrdàtres. Ce banc est puissant et nous y
taillons des carottes avec une grande facilité; ces ca-
rottes, malgré leur diamètre de 9 centimètres seulement,
donnent une appréciation très-nette du terrain.
La puissante nappe thermale rencontrée sourd dans ce
banc de grès micacés qu'elle a dû laver et désagréger en
certains points. Le mica et l'argile sont alors enlevés et
il ne reste plus que du quartz presque pur.
HYDROLOGIE
Eruptions carboniques du 23 septembre. — Ici se place
le phénomène le plus remarquable de notre recherche
hydrologique.
Le 23 septembre 1881, le travail était en activité, on
battait au trépan à la profondeur de 475 mètres. Phéno-
mène très-caractéristique, l'eau sortant du trou de
sonde était très-boueuse, — chose curieuse, — le
jaugeage, à 7 heures 55, donnait une forte diminution de
— 321 —
débit. En efTet, le débit de la source était ordinairement
de 20 minutes pour 4.000 litres, soit environ 200 litres à
la minute. A cette heure, il faut 24 minutes 30 secondes
pour les mêmes 4.000 litres, ou 463 litres par minute,
soit une diminution de un sixième environ.
A 9 heures 45 minutes, Teau commence à monter dans
le tuyau central, le débit s'accélère considérablement à
vue d'œil, puis l'eau jaillit en une demi-minute environ
jusqu'à 7 mètres do hauteur, avec le diamètre énorme de
21 centimètres. Cette superbe gSvhe se maintient pen-
dant 20 minutes environ, et le phénomène est réellement
imposant, l'atmosphère est étoufTante autour du trou de
sonde et il est presque impossible de se rendre compte
de la quantité d'eau et d'acide carbonique vomies pen*
dant cette éruption.
Puis, la gerbe se met à baisser par secousses et le phé-
nomène dure encore dix minutes.
Ensuite la colonne d'eau descend d'environ 2 mètres
en contre-bas du sol, le silence le plus complet succède
au bruit intense qui avait précédé, le débit s'arrête tota-
lement pendant trois à quatre minutes. L'eau remonte
encore, reprend une allure à peu près normale, puis le
débit s'accélère pendant plusieurs heures. La tempéra-
ture de l'eau est de 26^.
A 4 heure, le niveau dans la colonne centrale est des-
cendu de 2"*, 60 en-dessous du sol et l'eau jaillit fortement
entre les colonnes annulaires.
A 4 heure 20, l'eau commence à remonter dans la co-
lonne centrale, puis jaillit jusqu'à huit mètres au-dessus
du sol.
La durée du phénomène est d'environ 20 minutes
comme précédemment. Puis, le jaillissement cesse comme
je l'ai indiqué ci-dessus. La cessation du débit a lieu
pendant quel [ués minutes, puis il y a reprise du courant
lent, accélération du débit pendant quelques heures,
présageant une nouvelle éruption.
En effet, à 4 heures 50, jaillissement nouveau, mais à
une hauteur plus que double, 48 mètres au minimum, le
toit de la baraque de sondage arrêtant le jet. L'intensité
du phénomène augmente donc à mesure que les sables
— 322 —
du fond sont ramenés au jour par la violence de l'explo-
sion carbonique. La température de l'eau est de 28* à
6 heures 30.
A 8 heures i/2, le débit augmente encore et le bassin
de 4.000 litres est rempli en 10 minutes, soit 400 litres
à la minute. Le niveau continue h baisser dans l'intérieur
du tuyau de 210"*/" et est à 2 mètres au-dessous du sol.
Oette colonne de 210"/" est agitée de mouvements très-
violents. La température de l'eau est de 27®. L'écoulement
continue par les espaces annulaires des colonnes.
A 8 heures 35, l'eau est h 2", 20 au-dessous du sol dans
la colonne centrale et le volume d'eau augmente dans la
partie annulaire.
A 8 heures 15, le débit est de 6 minutes 40 pour 4,000
litres, soit 600 litres à la minute. C'est une inondation
partout et les conduits sont insuffisants.
A 9 heures 15, la température est de 27**, 5.
A 9 heures 18, le débit est de 10 minutes pour 4.000
litres, soit 400 litres à la minute.
A 9 heures 25, l'eau commence h monter dans la co-
lonne centrale, c'est le signal d'une nouvelle éruption.
A 9 heures 27, jaillissement maximum énorme jusqu'à
une hauteur bien supérieure à 18 mètres, des obstacles
arrêtant le jet, — durée, 15 minutes.
A 9 heures 42, l'eau descend dans le lube central en
grondant et le débit s'arrête pendant 5 minutes environ.
Il reprend comme à l'ordinaire.
A 2 heures 10 du matin, reprise du phénomène.
24 septembre. — A 7 heures 37, éruption pendant 15 à
17 minutes h 20 mètres de hauteur. Le niveau de l'eau
dans la colonne est descendu jusqu'h près de 3 mètres
au-dessous du sol.
l*'. —A 2 heures 10, éruption.
2*. — A 7 heures 37, éruption.
3*. — A3 heures 37 du soir, même durée, même temps,
même élévation, 25 mètres de hauteur. Température, 29*.
25 septembre. — !'• éruption h 8 heures 37 du matin,
même observation que ci-dessus. Le niveau a baissé
jusqu'à 4 mètres dans le tube central.
2* éruption h 7 heures 15 du soir, durée 15 minutes.
— 323 —
^8 septembre. — La dernière' éruption a lien h î heure
45 de Taprès-midi.
Âce moment, les eaux s'éiaut probablement créé, dans
les colonnes annulaires, des sections d'écoulement suf-
fisantes, l'eau et Tacide carbonique mêlés peuvent s'é-
couler à un niveau sufBsamment bas. Nous verrons, dans
la suite, que cette cause suffit, en effet, pour arrêter les
jaillissements.
L'activité geysérienne que nous avions réveillée d'une
façon si fortuite au sein de la plaine du Forez avait duré
trois jours, dix éruptions avaient eu lieu avec une inten-
sité remarquable et presque terrifiante. C'était la pre-
mière fois, croyons-nous, qu'à une profondeur aussi
considérable, on parvenait à amener au jour des masses
semblables d'eau minérale et de gaz carbonique.
Nous verrons, dans la suite de ce travail, ces phéno-
mènes éruptifs se renouveler et en étudiant de près le
mécanisme des jaillissements, nous parviendrons à les
provoquer artificiellement et enfin à les régulariser par
le captage.
Augmentation du débit général, — Une augmentation
de débit était la conséquence forcée de la rencontre de
la nouvelle nappe, mais il devenait désormais difficile de
se rendre compte du débit moyen, à cause de la variation
qui se produit dans l'écoulement. En effet, s'il n'y a plus
de jaillissement, il y a toujours des surexcitations ré-
gulières dans le débit. Aussi je multiplie les jaugeages
et les observations.
28 septembre. — Débit, 242 litres à la minute. Tempé-
rature, 27»,75.
La température a donc augmenté de 2^,75 par suite de
la découverte de la nouvelle nappe.
30 septembre. — Débit, 355 litres à la minute. Tempé-
rature, 27*,25.
— 324 —
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Joanié*.
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12
Grès Tcrt micacé. .
Id.
Id.
Grès Tcrt argileux
Id.
l-,02
1,06
0,12
•
•
•
0,80
0,C0
»
11-,13
»
9
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»
m
•
•
■
9
0,10
»
■
•
481-,13
482,30
483,t0
483,79
• I
483,
— 325 —
r Octobre 1881.
Démonté le trépan pour le réparer : descenda le décoapcar en attendant ; ledit
ne fonctionne pas à cause des ét)oulements ; remonté le découpeur.
MouTement dans la colonne de 21.
A G heures du matin, arrivée de MM. Meurgey, ingénieur ordinaire des
mines et Laur, pour faire les constatations offlcielles de la source ;
on a fait plusieurs Jaugeages du bassin ; vers 9 heures du matin, on a
donné ordre de remonter le trépan, ledit était remonté avant midi; descendu
ensuite la bouteille métallique avec le thermomètre à maxima de Walferdin,
pour prendre la température au fond, trouvé 47 degrés; laissé la bouteille
au fond Jusqu'à 3 heures 1/2 de Taprès midi ; pendant ce temps, fait des
Jaugeages; ensuite, remonté la bouteille, elle ne contenait qu'une dixaine de
litres d'eau très-gaxeuze ; redescendu la bouteille au fond, Tcrs 5 heures
du soir ; en remontant ladite, on a vu tout-à-coup marcher la machine plus
vite quand la bouteille était à moitié ; remonté le bout du câble : arrivé au
sol, il n*y avait plus de bouteille, il ne restaitque Panneau de ladite accruclié
dans le moraillon. On a de suite coupé une femelle d'une tige u* 2 ; fait un
crochet au bout de la tige, descendu ledit avec le câble ; fait deux voyages
sans résultat : descendu une troisième fois ; tourné le câble avec le petit
manche, de quelques tours ; en remontant, il s*est produit un pincement au
fond, et en môme temps le câble casse sur la poulie, le câble est tombé dans
le trou. Descendu la pince à vis, ladite porte à 224 mètres ; on remonte sans
fermer les pinces, remonté environ 6»,80 et la sonde refuse de remonter da-
Tantajgc ; fait enlever et lâcher Jusqu'au Jour, sans résultat.
Dévissé la sonde et remonté 2 1 tiges, reste au fond 12 tiges et la pince ; descendu
la cloche à gauche avec la sonde goupillée, on ne trouve pas la tige ; des-
cendu quelques tiges plus bas et toujours sans résultat. Hemonté la cloche et
descendu la soupape, ladite porte sur la tige à la même place que Ton a
dévissé ; remonté la soupape et courbé une tige en forme de baïonnette ;
redescendu la cloche, coiné la tige et dévissé le raccord qui tient la pince à
Tis ; remonté 12 tiges ; fait un crochet.
Descendu le crochet près la corde et remonté un morceau de 150 mètres environ ;
redescendu le crochet et remonté un bout de 10 mètres ; redescendu le crochet
et remonté le restant de la corde ; fait une épissure et remonté ladite avec le
treuil à corde.
Forgé deux griffes pointues pour mettre à la pince à vis ; descendu la pince :
porté à 12".27 du fond. On a tourné sans pouvoir descendre plus bas; remonté
la pince, mis ladite au diamètre ; descendu et porté à 3 mètres du fond sur la
bouteille ; pincé et remonté sans résultat. Redescendu la pince.
Pincé la bouteille, remonté ladite avec son contre-poids en plomb ; réparé le
câble en Al de fer ; fait deux voyages de soupape ; on remonte des débris
d'éboulements ; descendu le trépan, porté à 4 mètres du fond ; descendu au
fond en battant et rodant.
Remonté le trépan ; fait deux voyages de soupape â la corde ; on remonte
quelques débris d'éboulements ; fait un voyage de soupape à la sonde ; des-
cendu an fond. Arrêté le travail â 5 heures du matin.
Arrivée de MM. Meurffey et Laur, pour faire des constatations officielles. Fait des
lauffcages du débit de la source ; fait ensuite plusieurs voyages avec la bou-
teille £vrard ; pris 27 bouteilles d'eau au griffon de 475 mètres ; bouché et
cacheté les bouteilles Jusqu'à 6 heures du soir. Fait ensuite plusieurs voyages
de soupape à la corde, un voyage à la sonde, mis le trépan.
— 32C —
125
m
Û
13
H
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
PÉSIGNmON MS TEBRAim FOfttS
Forage
delà
journée.
0-,95
Grè8 tert cl calcaire
1(1. lré«-diir..
M.
Id.
0,34
0,68
0,20
0,34
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des
cottckei.
•
•
2-45
1*02
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»
»
B
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485,09
485,77
485,97
486,31
486,43
•
•
327 ~
OBSEBITATIOIVS
Remonté le trépan; fait quatre voyages de soupape avec le câble; on ne remonte
que quelques débris a*éboulements ; fait un voyage de soupape à la sonde,
porté à 3",G0 du fond ; battu et rodé avec la soujpape pendant deux heures
pour arriver an fond ; remonté la soupape vide ; lait un voyage de soupape
a la corde ; remonté ladite pleine de lerre ; fait un autre voyage à la corde ;
en remontant, on voit que la corde est cassée à une vingtaine de mètres
an-dessns de la soupape, elle a cassé sans qu'on s'en aperçoive ; descendu le
crochet, pris la corde et remonté ladite d'une trentaine de' mètres ; en forçant
un peu ensuite la sonde, remonté plus librement ; remonté le crochet au sol
sous la corde.
Fait un autre voyage avec le crochet et remonté la corde et la soupape.
11 y a beaucoup d'éboulements.
Remonté le trépan dans la matinée.
Descendu deux fois la soupape à la corde, remonté sans résultat ; descendu en-
suite ladite avec la sonde, porté à \^jW du fond ; descendu en rodant, en levant
et lâchant pendant plusieurs heures, de 0",C0 ; remonté la soupape vide ;
descendu le trépan, battu et rodé jusqu'au fond.
Remonté le trépan; fait quatre voyages de soupape; redescendu le trépan, ledit
porte à0»,80 du fond ; essayé de battre; le trépan reste en l'air et ne tombe
pas au fond ; les éboulemeuts le retiennent en l'air ; remonté le trépan ;
démonté ledit pour le réparer, il est refoulé de Ib"/".
Fait deux voyages de soupape. Descendu ensuite Télargisseur ; commencé à
élarçfir sous la colonne au diamètre de 0",-23 ; on n'arrive pas à élargir avec
ce diamètre ; le terrain est très-dur.
Remonté l'élargisseur et mis ledit au diamètre de 0"»,23; redescendu etélargi 4 met.
Mis l'élargisseur au diamètre de 245"/'» ; descendu ledit et élargi 9 mètres
sous la colonne.
Elargi Jusqu'à 25 mètres sous la colonne.
Remonté l'élargisseur; rivé un tuyau de 4 mètres ; placé les vis de pression, on
fait des eflTorts sur les vis ; la colonne commence à descendre à 5 heures 1/2
du soir ; depuis 11 heures du matin, on a pressé par intervalles ;
descendu ; on accompa^e avec les vis pendant 2 mètres, ensuite elle est
descendue toute seule. Rivé plusieurs bouts de tuyaux et descendu la colonne
à 460 mètres.
Descendu la colonne jusqu'à 473 mètres. Préparé le trépan et la coulisse ; des-
cendu le trépan pour délayer les éboulements ; descendu en rodant, enlevant
et lâchant, à 1 ",40 du fond; ensuite, battu au levier jusqu'au fond ; rodé en
remontant avec le trépan jusqu'à la colonne et remonté le trépan.
Fait douze voyages à la corde ; descendu ensuite la soupape avec la sonde ;
ladite porte à 4'",80 du fond ; descendu en battant à 1 mètre du fond ; des-
cendu le trépan ; arrivé au fond en battant ; rodé en remontant.
— 328 —
Befliar«ne« du moU il*0etobre 1881*
TRAVAUX
Seconde chute de câble dans le trou, — L'approfondis-
sement marche assez bien pendant les cinq premiers
jours du mois. M. Tingénieur des mines Mcurgey étant
venu faire les constatations olïicielles relatives à la source
découverte à 475 mètres, on a puisé de Teau une première
fois avec la bouteille Evrard-Couflinhal descendue au
moyen du câble. A la seconde puisée, Tanneau du câble
était brisé et la bouteille était restée au fond ; on avait,
en effet, h moitié chemin du trou, senti que la machine
allait plus vite. La bouteille s*était échappée à ce mo-
ment. Comme elle avait un diamètre de 18 centimètres,
nos inquiétudes sur les résultats de sa chute n'étaient
pas bien grandes, car elle avait dû faire piston dans le
tube en tombant doucement.
Mais le plus grave, c'est qu'en allant avec un crochet
pour saisir la bouteille par son demi-cercle supérieur,
le câble s'est encore brisé lorsqu'on a voulu démarrer la
bouteille ; voilà donc le câble enroulé en bouchon sur
notre bouteille et son contrepoids en plomb. Après des
efforts, racontés simplement par M. Mertz dans le journal
ci-dessus, on parvient à tout retirer, jusqu'au petit
robinet en cuivre de dessous de la bouteille Evrard-
Coufïinhal, robinet gros comme le pouce. On le voit,
rien ne se perd au fond du trou de sonde.
Troisième rupture de câble, — L'approfondissement
reprend le 11, et le 13 mai une nouvelle rupture de câble
a lieu. Le 15, le forage recommence, mais, comme les
éboulements sont considérables, on se décide à élargir
et descendre la colonne jusqu'à 475 mètres.
L'avancement mensuel a été faible, 6"*, 32, à cause de
nos accidents de câble. J'estime qu'à ces profondeurs on
ne devrait employer que des câbles forts et éprouvés.
L'avancement journalier n'a été que de 0",20.
GéOLOGIB
Nous traversons, dans cette zone, un véritable grès
vert micacé passant au schiste vert tendre.
— 329 —
Opinion de M. Gruner sur les roches traversées au
delà de 475 mètres. — M. Gruner qui, je le regrette ici,
ne m'a pas demandé les renseignements que je me serais
fait un devoir respectueux de lui fournir sur les terrains
traversés, s'est cependant procuré quelques échantillons
des roches de i80 mètres environ ; il a immédiatement
envoyé à la Société géologique de France une note que le
compte-rendu sommaire du 5 décembre 1881 résume
ainsi :
« M. Orunbr entretient la Société d'un sondage à
a Montrond, dans le Forez, pour chercher sous le bassin
« tertiaire le prolongement des couches de Saint-Etienne,
a II montre que les indices géologiques n'étaient pas
« favorables h cette hypothèse ; en effet, le sondage,
« après être entré dans les sables tongriens de la surface,
« a traversé jusqu'à la profondeur de 475 mètres des
« argiles vertes et rouges, correspondant sans doute à
« l'Eocène, puis est entré dans des roches vertes, dures,
a schisteuses, à surface plus ou moins lustrée, tout à
« fait analogues aux schistes verts, antesiluriens (corne
« verte), qui enclavent près de là le petit bassin de
ff Sainte-Foy-Largentièrc. Le sondage a commencé, vers
« 260 mètres, à rencontrer des sources minérales, de
a température naturellement croissante et de plus en
« plus chargées de bicarbonate de soude. Au contact des
ff schistes verts, dans des sables tendres et blancs, on a
« obtenu une véritable source intermittente, qui, après
« avoir jailli avec un violent dégagement d'acide carbo-
cr nique, s'est arrêtée tout à coup pour reprendre de la
«( même manière 5 à 6 heures après. Le phénomène con-
<c tinuo depuis lors à se produire aux mêmes intervalles. »
Nous examinerons dans le résumé de la Géologie si
M. Gruner n'a pas été induit en erreur et si nous avons
bien réellement traversé des terrains aussi anciens que
les schistes antesiluriens ! c'est-à-dire si avons sauté,
en un mot, par dessus le terrain houiller lui-même ! J'ai
lieu d'en douter, surtout en raison de ce qui va suivre
dans notre forage.
En effet, à 486*", 43, nous restons toujours dans cette
formation verte beaucoup plus sableuse et beaucoup
— 330 —
plus tendre que M. Gruner ne pouvait le supposer à
distance.
HYDROLOGIE.
Les grands jaillissements ont cessé , les sections
d'écoulement sont devenues suffisantes entre les co-
lonnes et le débit n'étant pas contrarié, Técoulcment de
l'eau et de l'acide carbonique se fait en même temps.
Il n'en sera pas de même quand nous en viendrons h
élever un jour le niveau d'écoulement, alors les phéno-
mènes de jaillissement reparaîtront.
Nos observations d'octobre ont été nombreuses.
f*' octobre. — Le bassin de 4.000 litres se remplit en
Jl minutes 38, ce qui donne 3i7 litres à la minute.
Température de 27^,5.
Le 6 octobre, M. Meurgcy a fait le jaugeage avec une
exactitude mathématique, à l'aide du compteur à se-
condes. Il a trouvé successivement :
G octobre. — Environ ?50 litres à la minute. Tempéra-
turc, 27^75.
Une heure après, 285 litres à la min. Température, 29**,0
Id. 307 id. id. 27^5
Id. 260 id. id. 27^ô
Id. 260 id. id. 27»,:)
Id. 200 id. id. 27«,y
Le Walferdin observé pour connaitrc la température
du fond a donné i7*^.
Ces observations ont êlé faites tout travail ayant
cessé, c'est-à-dire dans les meilleures conditions.
Nous avons trouvé, successivement, ensuite, dans le
courant du mois :
10 octobre. — 272 litics. Température, 27**, 5
Id. 270
H octobre. — 2G2
l'2 octobre. — 270
Id. 2iO
Id. 2G0
Id. 27 2
Id. 210
id.
id.
27«,75
id.
id.
27^5
id.
id.
27«,â
id.
id.
i5°,5 WilMii.
id.
id.
27", 5
id.
id.
id.
id.
% f .'t
— 331 —
On le voit, selon que la source du fond est surexcitée
ou non, les débits augmentent ou diminuent. Tantôt la
source donne une augmentation de plus de 100 litres à la
minute comme à la première et la deuxième observation
du 6 octobre, tantôt son débit est presque nul comme h
la dernière observation du 12 octobre. — Cela tient à ce
que les sources supérieures donnent presque seules aux
moments de calme.
Cette source de 475 mètres a donc déjà, on peut le
prévoir, un tempérament intermittent, ses intermittences
sont seulement larvées par suite les sources supérieures
qu'elle est obligée de traverser et de soulever pour venir
au jour.
Détermination du débit propre de la nappe de 47.5 mètres.
— Dans tous les cas, j'estime la venue d'eau de la nappe
de 475 mètres à 80 litres par minute en moyenne, sans
compter une absorption inévitable dans les nappes supé-
rieures.
Température de la nappe de 47.3 mètres. — La tempéra-
ture de la nappe de 475 mètres est certainement plus
considérable que celle des sources précédentes, puis-
qu'elle élève la température de toute la masse à la sortie
de 2 degrés 1/2. Nous verrons cependant, dans la suite,
après isolement des eaux inférieures, c'est-à-dire après
la séparation d'avec les sources supérieures qui sont pour
la nappe de 475 mètres une cause de refroidissement no-
table, nous verrons, dis-je, cette même nappe sortir avec
une température notablement inférieure (25 à 26 degrés) et
cela par suite de la grande quantité de chaleur absorbée
par la détente au jour du gaz acide carbonique. On
pourra donc dire que plus une source est gazeuse, plus
sa température à la sortie tend à s'abaisser. Mais nous
étudierons ces phénomènes remarquables en détail. 11
nous suffit de les indiquer aujourd'hui pour montrer à
quelle série d'expérimentations intéressantes nous allons
être entraînés.
— 332 —
1
Id.
127
7
128
Id.
120
8
130
9
10
131
11
12
13
132
H
15
133
IG
17
134
18
DES10N4TI0N DES TEBtilM FMtS
Forage
■M ■
r.M.
4e la
des
éi
Joanée.
vWCBCB*
-*r
Calcaire siliccax
Sable gris noir
Sable et plaquettes. . . .
Sable On et plaquettes
Id.
Sable argileux vert .. .
Id.
Id.
\rgile sableuse verte .
Id.
Argile brune
Id
Sable gris
0",05
0,42
0
0
0
0
0
0
0
0
1
1
,92
,48
,67
,63
,60
,62
,62
,92
,23
0,26
0-,66
0,42
■
2^70
1,80
1^4
a
3,15
Mflisdt
486-,4S
486,90
487,8!
488.30
488,97
489,60
490,»
490,77
4*îl,39
492,01
493,33
495, 1«|
4^.4:
— 333 —
rovembre 1881.
Jour : chômage. Fête de Toussaint.
Nuit : remonté le trépan ; fait un Toyage de soupape à la corde, au second
Yoyagc de soupape, le câble casse à 75 mètres du sol en soulevant ladite.
Descendu le crochet Jusqu*à 454 mètres, accroché la corde, remonté Jusqu'à
46 mètres du sol, arrive à cette profondeur, la sonde refuse de remonter.
Placé la poulie mobile» en soulevant, la corde se déchire, on remonte une
trentaine de mètres de corde.
Redescendu le crochet à 4C mètres, remonté un bout de la corde de 50 mètres
environ : descendu le crochet à la même profondeur, remonté environ 150
mètres de corde ; descendu le crochet jusqu'au fond, remonté sans résultat,
on n*a pas trouvé la corde. Descendu la grosse cloche pour refouler la corde,
porté sur ladite à 18 mètres du fond.
Remonté la cloche ; descendu le crochet, accroché le câble et remonté, arrivée
dn crochet au sol sans résultat ; redescendu le crochet, repris la corde et
remonté un bout de 170 mètres environ. Descendu la cloche, coiffé la tète de
sonde, remonté à 4 mètres de hauteur, la cloche lâche ; repris deux ou trois
fois, elle lâche toujours ; le bout du câble qui reste encore après la tête de
sonde empêche de visser la cloche à fond.
Remonté la cloche sans résultat ; descendu le crochet, ledit remonte la soupape
de 2 mètres, ensuite, il force et échappe ; remonté ledit et soudé un mâle
n* 1 après la caracole ; descendu la caracole, on ne peut passer à côté de la
tête de sonde ; remonté ladite. Démonte le contre-levier et fait une autre
caisse plus forte.
Descendu un crochet, accroché la corde ; en soulevant, le crochet casse ; re-
monté sans résultat ; descendu la grande cloche, coiffé la tête de sonde, la
tige lâche en soulevant. Fait un crochet ttès-pointu et descendu ledit.
Accroché le câble, soulevé environ 4 mètres ; la sonde refuse de remonter ;
placé les manches à la sonde et fait effort avec la machine ; le crochet casse
encore. Fait un crochet avec du fer de SO»/", descendu ledit ; accroché le
câble et remonté la soupape. Il y avait un gros bouchon de corde autour de
la tête de sonde ; en soulevant, le crochet prenait le bouchon d*un côté et
Vautre côté allait s'arrêter sous le pied de la colonne. Fait un autre voyage
de soBpape et descendu le découpeur. Monté le contre-levier.
Le sable remonte en battant, de 25 à 30 centimètres.
Remonté le dècoupeur ; démonté la coulisse ; fait un voyage de soupape,
descendu le trépan.
Le sable éboule : le trépan remonte en battant.
On Jette des boules d*argilc au fond en battant
pour mélanger avec le sable.
Réparé le trépan.
La sonpape est remontée à vide. L*argile monte avec Feau. A 5 heures du matin.
Jaillissement à 8 mètres, durée 17 minutes. ^ , ^,
Remonté le trépan pour réparer la coulisse» descendu ; on bat dans le sable,
on jette des boiues d'argile ; remonté sans prendre au fond.
Z«5
— 334 —
t
i
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
DÉSIGNATION K9 TEftSAUiS FOaÉS
Sable ffris
Id.
Id.
Sable gris
Sable....
Id. .
Forag«
delà
Joaroée.
0-,80
0,82
1,40
0,01
2,00
0,18
Ep«iM«iir
àm
coorDM •
49C-22
i97,04
498,44
499,35
501, :i5
501.53
TRAVAUX
V"* rupture de câble* — Encore une rupture de c»j
en faisant un voyage avec la soupape. Décidément, il i
faut pas opérer avec des câbles dont on n*est pas sùr.I
réparation de cet accident nous emploie six grands jour
Le forage reprend avec activité et se termine h 501".^
— 335 —
>nm
Remonté le trépan et descendu la soupape, ladite porte à 1",50 du fond ; des-
cendu en battant à 1"',30 du fond, remonté la soupape pleine de sable. Jeté
de Targile au fond et descendu le trépan ; descendu an fond en rodant et
en battant au levier ; remonté le trépan sans pouvoir prendre au fond. A
minuit 50 minutes, jaillissement à 20 mètres de nauteur, durée 20 minutes:
à 3 heures 50 du matin, même Jaillissement. Rempli le bassin à 7 heures 10
en 8 minutes 50.
La soupape remonte vide, le jaillissement a enlevé le sable. Jaillissement à 10
beures du soir, à 20 mètres de hauteur, durée 10 minutes. 2« jaillissement
à 2 heures du matin, durée 15 minutes. En battant, le raccord n<» 1 et 2 a
cassé dans une ancienne cassure à la profondeur de 479»,35 ; remonté
la sonde.
Descendu la cloche, coiffé la tige et continué le forage. Jaillissement à minuit
30, 10 minutes 20.
11 y a 2*,i0 de sable au fond le trépan fonctionne mal au fond, malgré Tar-
gile qu'on y Jette.
On a battu au levier en jetant de Targile dans le trou ; remonté le trépan sans
prendre du fond ; fait deux voyages de soupape, ladite remonte pleine de
sable, on a porté à 2*,70 du fond; arrivé à 2", 10 du fond au deuxième
voyage de soupape.
Descendu des boules d'arçile et ensuite le trépan pour mélanger Targile avec le
sable ; le trépan porte a 3",20 du fond ; arrivé au fond en enlevant et lâchant;
commencé à battre au levier ; le trépan remonte en battant ; remonté le
trépan. En enlevant la 18* tige, il va en un jaillissement, & 11 heures 5 du
soir ; redescendu le trépan, porté à 2 mètres du soi ; on a jeté des boules
d'argile ; rodé en enlevant et lâchant, arrivé au fond, recommencé à battre ;
Le trépan remonte encore en battant. Le jaillissement a duré 12 minutes,
monté â 20 mètres.
Dans la matinée, remonté le trépan ; en remontant la 12* Use, Jaillissement à
8 heures 20 du matin, a duré 15 minutes ; on a encore redescendu le trépan^
croyant que le jaillissement aurait enlevé le sable, mais le trépan porte a
2>, fO du fond. Fait deux voyages de soupape, porté à 2*,70 ; on remonte la
soupape pleine de sable.
Descendu le trépan ; commencé à roder et enlever et lâcher ; arrivé au fond ;
placé le levier et battu pendant quelques heures sans prendre au fond ; re-
monté ledit et descendu l'élargi sseur ; commencé l'élargissement sous la
colonne, élargi 1«,80.
Continué Télargissement jusqu'à 4 mètres sous la colonne ; il y a des plaquettes
et rognons Irés-dur à élargir.
L'avancement meiisuel a été superbe et de 25", 10, soit
80 centimètres par jour. C'est un des plus beaux avan-
cements de tout le sondage.
Il faut dire cependant aussi que les jaillissements ayant
repris, les sables sont quelquefois projetés à la surface
et le curage du trou est facile. Mais à 501°*, 53, dans
un sable très-fin, les voyages de soupapes donnent
constamment du sable, sans qu'on puisse prendre fond
— 386 —
GÉOLOCm
Cette partie de la géologie forézienne à cette profondeur
est palpitante d'intérêt. Cependant, je ne vois pas qu'elle
diffère bien essentiellement de la géologie des parties
immédiatement supérieures. En effet, voici à 486 mètres
un rognon de calcaire siliceux (n^ 127) en tout semblable
à ceux que nous avons rencontrés tant de fois.
Seule la couleur du sable qui était immuablement
verte depuis le commencement du sondage paraît changer.
Voici immédiatement après le calcaire siliceux un sable
gris noir, calcaire, assez nouveau, puis les argiles brunes
et vertes reprennent.
A 488"*, 30 le sable devient (in comme de la fécule. Il est
absolument calibré au même diamètre.
Enfin, après un banc d'argile brune, le sable qui ter-
mine notre coupe devient également brun et nos travaux
sont arrêtés dans une masse puissante de sable fin et
brun.
Telle est la fin du sondage de Montrond. C'est à peu
près l'inverse de ce que les théories de M. Gruner et ses
communications à la Société géologique permettaient de
prévoir, ainsi que nous le démontrerons dans le résumé
de la « Géologie ».
Le sondage pratiqué à Saint-Galmier permettra peut-
être de résoudre le problème.
HYDROLOGIE
Fendant le mois de novembre, voici les observations
auxquelles nous nous sommes livrés :
Le 9 novembre • 285,00 litres à la minute.
id. 311,40 —
Le 10 id 292,80 —
id 274,20 —
id 174,60 —
Le H id 242.40 —
id 244,80 —
Le 12 id 256,20 —
id 273.00 —
Le 15 id 270,60 —
Le 16 id 270,00 —
Le 17 id 270,60 —
— 337 —
Le 18 novembre, à 8 h. matin, 219S60. Â 5 heures, jail-
lissements à 8 mètres, durée 17 min.
Température à 9 heures, 27^,6.
id. à 9 heures, 377»,i0.
id. à 10 h. 50, 375'.
Le 19 id. à 7 h. matin, 349i,80.
id. à 11 heures, 342^60.
id. à 2 h. soir, 324>,60.
Le 21 id. à 4 h. soir, il7>.
Le 23 id. 452^40. Dans la nuit 2 jaillissements :
à minuit 50 et 3 h. 50 du matin. Tem-
pérature à 7 h. 10 du matin, 28^,6.
id. à 3 heures, 393*. Température, 28*»,6.
id. jaillissements à 10 h. soir et 2 h. du
matin. Le premier a duré 10 minutes,
le deuxième, 15 minutes, à 20 mètres
de hauteur.
Le 24 id. à 7 h. matin, 399',60; jaillissement à
minuit 30, durée, 10 minutes, 20
mètres de hauteur,
id. à 4 h. soir, 372^
Le 26 id. à 9 h. matin, 413\40.
Le 27 id. jaillissement à 11 h. 5 soir, durée 12
minutes.
Le 28 id. jaillissement à 8 h. 20 du matin, durée
15 minutes,
id. à 3 h. 40 soir, 372>; 28«,2.
Le fait le plus saillant de cette période, c'est la reprise
du jaillissement à l'apparition du sable de 495'',16, sous
la couche d'argile brune.
Nous obtenons là une nouvelle série d'éruptions car-
boniques. Nul doute que la rencontre des nouveaux sables
de 495 mètres n'ait amené une nouvelle nappe. De nou-
veau, ensuite, cette nappe se crée des espaces suffisants
pour son écoulement derrière les colonnes et les jaillis-
sements cessent lorsqu'elle n'est plus gênée. Nous les
verrons reparaître, comme nous l'avons déjà indiqué^ par
l'effet du hasard lorsqu'on surélèvera le niveau d'écoule-
ment, c'est-à-dire lorsqu'on opposera un obstacle au dit
écoulement.
3
4
5
6
8
338
DESMSNiiTIO:! DES TEMlAf!» FORÉS
Forage
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delà
Joarnée.
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U
,— 339.—
01i«EBVAVI0M«
Décembre 1881.
En élargissant, une tigo n° 2 a cassé dans la soudure, à la profondeur de 4-Vj
mètres ; remonté la sonde et descendu la cloche ; coiffé ta tfge et remonté
rélargisseur. On a changé le couteau ; placé un couteau de 0*,23. Descendu
rélargisseur et continue réiargîssemcm jusqu'à 480 mètres.
Continue Télargissement jusqu'à 48i",50 : remonté Télargisseur et réparé le
couteau ; descendu leait.
Elargi jusqu'à 488 mètres ; remonté rélargisseur.
Rivé un tuyau de 2 mètres ; nlacé les vis de pression ; la colonne est descendue
assez facilement de 0",40 avec les vis ; ensuite, on a fait de grands effbrts
sans pouvoir démarrer ladite ; en faisant effort, le tenon d'une des pièces de
bois qui tiennent les vis a cassé ; percé un trou en travers la pièce de bois
et la semelle du treuil ; placé un fort boulon qui lie les deux pièces en-
semble ; ensuite, on a continué à faire efiîort avec les vis sur la colonne sans
résultat ; on donne un tour de clef aux vis de temps en temps.
Continué de faire efibrt sur la colonne sans résultat.
Dévissé les tiges une à une, couché lesdites par terre ; ensuite, descendu rélar-
gisseur sous la colonne : Télargisseur rencontre une plaquette qui n'est pas
tout-à-fait élargie, mais ce n'est pas elle qui empêche la descente de la co-
lonne: élargi cette plaquette ; Toutil tourne très-librement sons la colonne;
placé les vis ; continué de faire effort avec lesdites, en donnant quelques
coups sur la colonne avec la sonde. Le tenon de la seconde pièce de bois
a cassé.
Déblayé les pièces de bois ; percé un trou en travers les deux pièces de bois et
glacé un fort boulon ; on continue de faire effort avec les vis ; les pièces de
ois se lèvent de 0",35 de hauteur ; les bois sont tout-à-faît pourris dans
les extrémités.
Continué de faire effort sur les vis en donnant quelques coups de sonde sur
le tuyau ; tout-à-coup trois dents ont cassé à la roue d'engrenage n« 0 :
placé une demi-dent et remonté la sonde ; la colonne est descendue do
6-,57.
Couché toutes les tiges et trépan par terre ; déblayé une partie des pièces de
bois et suspendu le travail; renvoyé les hommes. Reste le contre-maître et
le forgeron. Vidé la chaudière et nettoyé ladite.
Dressé les barreaux de la grille du fourneau de la chaudière et fait différentes
réparations aux outils du sondage.
DimanchCf chômage.
'.*>
— 340 —
Bemarqaes da hioIs de décembre 1981*
TRAVAUX
Nous avons encore Tespoir de pouvoir approfondir, si
nous pouvons descendre la colonne de 210. Malheureu-
sement, cette dernière résiste. Elle est coincée à 475
mètres.
L'arrêt des travaux est décidé ainsi que la reprise du
forage à Saint-Galmier dans une situation plus favorable.
HYDROLOGIE
Nos observations hydrologiques reprennent :
4 décembre, 352', 80 à la minute. Température, 28*.
10
id.
396',60
id.
id.
28».
14
id.
391',20
id.
id.
27».6.
17
id.
363',60
id.
id.
00».
20
id.
370«,20
id.
id.
OO».
24
id.
372'
id.
id.
00».
31
id.
369'
id.
id.
GO».
Nous continuerons ces observations dans le résumé
hydrologique qui terminera cet ouvrage, et lorsque nous
forons la théorie de ces phénomènes.
8t>Etitiia«^ Ifflp. TMoUtr et CK
ANNALES DE U SOCIÉTÉ D'AliRICDlTIIRE
INDUSTRIE, SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES
DU DiPABTEM ENT Dl LA LOIRK
Proeès-verbil de la séance do 5 octobre 1882.
SOMMAIRE. — CorreApondance s Lettres et circulaires dlTcrses
analysées. — TrmTaax des Sections. — Section d'agriculture
et d'horticulture : Comice cantonal de 1883 ; — Concours et expo*
sition horticoles en 1883 ; — Compte-rendu des cultures du champ
d'expériences; — Compte-rendu des réunions horticoles men-
suelles. — Sections réunies des sciences^ lettres et industrie : Excur-
sions foréziennes (suite), par le D** Rimaud ; — Note descriptîTe et
explicative de Técusson emblématique adopté par l'égyptologue
Chahas, par M. Textor de Ravisi. — Actes de rAseemblée i
Comice cantonal de 1883 à Saint-Héand ; — Exposition et concours
horticoles à Saint-Etienne on 1883 ; ~ Compte-rendu des résultats
de la culture du champ d'expériences en 1882, par M. Otin; —
Lecture de mémoire par M. de Ravlsi ; — Proposition de can-
didatures ; — Admission de MM. Martignat fils, Courbon, de Marlhes,
Marius Courbon, de Saint-Gcnost-Malifaux, et M. Larderet, fondeur
à Saint-Etienne.
Président, M. Euverte; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents à la séance, au nombre de i9,
sont: MM. Bahurel (Joannès), Bertholon, Blacet (Hip-
polyte), Bory-Duplay, Chapelle, Croizier, Euverte, Evrard
(Max.), Maire (Louis), Massardier (Barthélémy), Mas-
sardier (Etienne), D' Maurice, Michel (Sauveur), Otin,
Terme, Textor de Ravisi, Teyssier, Thevenon, Vincent-
Dumarest.
CorvespoMdamce •
Elle comprend les pièces suivantes :
!• Lettre de M. Thomson, préfet de la Loire, accom-
pagnant renvoi d'un certain nombre d'exemplaires du
programme du concours général agricole d'animaux gras
et d'une exposition d'instruments et machines agricoles
devant avoir lieu à Paris du 22 au 31 janvier 1883.
24
— 342 —
2** Lettre du Directeur de la C* des Moteurs à gaz de
Saint-Etieune, contestant les appréciations du rapport de
la Commission sur Tapplication des moteurs à gaz à
rindustrie rubanière.
3*^ Lettre de M. Denis (Antoine), de Saint«Etieane,
ancien membre titulaire, refusant de payer sa cotisation
disant avoir donné sa démission par écrit depuis deux
ans.
M. Denis sera rayé de la liste des membres.
4* Programme d'expérience sur Tinoculation préser-
vative de la péripneumonie des ))ètos à cornes devant
être faite à la ferme de Vinoennes par une Commission
de savants présidée par M. Pasteur.
5® Programme des prix de la Société industrielle de
Mulhouse pour être dooernés en 1883.
6* Lettre par laquelle M. Henri Gaty, de Saint-Julicn-
Molin^Molettc donne sa démission de membre titulaire
de la Société, motivée sur son départ du département de
la Loire.
V Lettre de M. Palle-Bcrtrand, du Chambon, donnant
sa démission de membre titulaire de la Société.
8** Programme de prix proposés par TAcadémie de
Mâcon pour Tannée 4882.
9^ Programme d'une aousoription ouverte sous le
patronage de la Société d'Emulation du Doubs pour
ériger à Besançon une statue au marquis do Jauffray,
le premier promoteur de l'application des machines à
vapeur h la navigation.
40* Ciroulaires et publioations adressées par diverses
sociétés correspondantes.
TraTalix des Sections.
Sbgtion d'agrigulturb bt D'HoaTiGULTuaB. «^ Séance
du 30 septembre 1882. — Présidence de M. Otin ; secré-
taire, M. Maurice.
Lé Comice de 18S3 aura lieu à Saint-Héand.
M. Otin propose de faire une exposition horticole en
1883. Les horticulteurs de Saint-Etienne, dit-il, sont
— 343 —
unanimes sur l'opportunité de ce concours. Après dis-
cussion, la section se range à Tavis de M. Otin et décide
qu'elle appuiera la proposition à la prochaine assemblée
générale.
M. Otin donne verbalement un aperçu sur les résultats
des cultures du champ d'expériences en 1882. Un compte-
rendu écrit sera présenté à la prochaine assemblée gé«
nérale.
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la
dernière réunion horticole mensuelle rédigé par M.
Matrat. En raison de la saison, de très-beaux fruits
viennent rivaliser avec les fleurs dans les apports faits
par les horticulteurs les plus zélés de la région, parmi
lesquels se distinguent, comme d'habitude, MM. Cha-
rondière, Vitaille, Marchai, Descroix, Pallandre, Cam-
balot Laurent, Baron et Jean Vial.
Sections réunies des sciences, lettres et industrie.
— Séance du 27 septembre 1882. — Présidence du
D' Rimaud ; secrétaire, le D' Maurice.
Les membres présents faisant partie de la Commission
d'encouragement se partagent les travaux à l'ordre du
jour en nommant plusieurs sous-commissions.
Excursions foréziennes, — Le D' Rimaud donne lecture
d'un nouveau fragment de ses excursions foréziennes,
faisant suite aux parties déjà communiquées. Ce travail
sera lu à la prochaine assemblée générale.
M. Textor de Ravisi donne lecture du résultat de ses
recherches sur Técusson allégorique adopté par Tégyp-
tologue Chabas, pour orner le frontispice de ses publi-
cations. Ce travail sera lu à la prochaine assemblée
générale.
Actes de l'Assemblée.
Après la lecture du procès-verbal de la précédente
séance qui est approuvé, M. le Secrétaire général dé-
pouille la correspondance, puis donne lecture des procès-
verbaux des séances des sections tenues dans le mois
écoulé.
— 344 —
Compte-rendu des résultats de la culture du champ
d'expériences, par M. Otin. — La Commission d'expé-
riences s*est proposé cette année de multiplier plusieurs
variétés de céréales et de pommes de terre qui ont été
préconisées par divers agriculteurs afin de pouvoir les
faire connaître dans Tarrondissement ; à cet effet, elle a
fait une distribution gratuite de ces graines et semences
aux membres de la Société qui s'occupent de culture.
La Commission a encore essayé l'effet comparatif de
deux engrais, le sang desséché et la poudre d'os. L'effet
du sang desséché a été presque nul, tandis que la poudre
d'os a fait merveille sur toutes les récoltes. M. Otin cite
un certain nombre de rendements remarquables, soit de
céréales, soit de pommes de terre. A propos des engrais,
M. Otin demande au nom de la Commission du champ
d'expériences, le vote d'un crédit permettant de faire au
besoin des analyses d'engrais employés, afin de donner
plus de rigueur aux conclusions de la Commission sur
les résultats de ses expériences. La question est renvoyée
à la section d'agriculture.
Comice agricole de Î883. — Sur la proposition de la
section d'agriculture, l'assemblée décide que le Comice
cantonal de 1883 aura lieu, suivant l'ordre adopté, au
chef-lieu du canton de Saint-Héand.
Concours et exposition horticoles de 1883. — M. Otin,
au nom des horticulteurs faisant partie de la section
d'agriculture et d'horticulture, demande que la Société
décide dès-maintenant qu'une exposition et concours
horticoles auront lieu à Saint-Etienne en 1883. Tous ses
collègues horticulteurs sont unanimes à penser que
l'exposition aura au moins autant de succès qu'en 1881.
Après une courte discussion, l'assemblée décide que
l'exposition avec concours horticoles aura lieu à Saint-
Etienne en 1883, et elle renvoie à la section compétente
la préparation du programme.
Lecture de mémoires. — M. le Baron Textor de Ravîsi
donne lecture d'une note intitulée : Description et expli-
cation de Vécusson emblématique adopté par Végyptologue
Chabas, pour orner le frontispice de ses publications.
Cette note sera insérée dans les Annales de la Société.
— 345 —
Admissions de membres. — Sur l'invitation de M. le
Président, rassemblée procède au vote sur l'admission
des candidats proposés dans la séance précédente. Sont
ainsi admis à l'unanimité des votants :
M. Martignat fils, propriétaire au Bouchet, commune
du Ghambon-Feugerolles.
M. Courbon, propriétaire à Martezet, commune de
Saint-Genest-Malifaux.
M. Marius Courbon, propriétaire dans la même com-
mune.
Enfin, M. Larderet, fondeur à la Manufacture d'armes,
domicilié rue de la Visitation, à Saint-Etienne.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
E.-P. MAURICE.
— 346 —
Protès-verbal de la séanee do 9 HOTembre 1882.
SOMMAIRE. -- Correspondanee s Lettres et circulaires analysées.
— Travaux des sectlonB. — Section d'agriculture et d'horti-
culture: Enquôtc sur le plâtrage des vins ; vœu relatif à Tinfer-
dîction du plâtrage, adopté ; -* Pépinière de plants américains ;
proposition de M. Rousse ; — Question des analyses d'engrais ; —
Programme de Texposition horticole de 1883 à Saint-Etienne. —
Sections réunies des sciences^ lettres et industrie: Rapport de M.
Rimaud sur le lit perfectionné de M. G. Duplay ; — Proposition de
créer une pépinière de plants de vignes américaines ; — Note sur
le premier méridien, le mètre et les saisons, par M. Chapelle. —
Actes de l'Assemblée s Enquête sur le plâtrage des vins ; avis
de la Société ; — Proposition de créer dans rarrondissement de
Saint-Etienne une pépinière de plants de vignes américaines, par
M. Rousse, «Journée; •— Lecture de mémoires: M. Chapelle,
M. Rimaud.
Président, M. Euverte ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 18, sont: MM.
Alloués, Bahurel (Adrien), Blacet (Hippolyte), Croizier,
Euverte, Fauvain (Fleury), Guichard, Jolivet, D'Koscia-
kiewicz, Lassablière (Jean-Marie), Massardier (Etienne),
D' Maurice, Michel (Sauveur), D^ Rimaud, Terme, The-
zenas (Ferdinand), Tournier, Vacher (Etienne).
Se font excuser par lettre : M. Chapelle et M. Rousse.
Correspondance.
Elle comprend les pièces suivantes :
1** Lettre de démission de M. Paure Ferdinand.
2** Lettre de démission de M. Charles de Rochetaillée.
3° Lettre de M. le Directeur des Monnaies informant
la Société que la réfection du coin de ses médailles est
terminée par M. Borrel, le graveur qui avait été chargé de
ce travail.
4** Lettre de M. Borrel, graveur de la Monnaie, accu-
sant réception d'un chèque de 400 francs à lui envoyé
par le trésorier de la Société pour payement de sa facture
de réfection du coin de la Société.
_ 347
5® Lettre de M. Martignat fils, du Ghamboni accusant
réception, avec remerciement, de Tavis de son admission
comme membre titulaire de la Société.
6® Lettre de M. Larderet, fondeur à Saint-Etienne,
ayant le même objet que la précédente.
7^ Lettre de M. le Directeur des postes et télégraphes
de la Loire, informant la Société que Tenvoi gratuit du
télégramme météorologique journalier sera supprimé à
partir du 1®' novembre.
8® Lettre de M. le Secrétaire de la Société d'études des
sciences naturelles de Nimes demandant pour cette
Société le titre de Société correspondante ; à ce titre,
l'admission à l'échange de publications. (Voir aux actes
de rassemblée.)
9* Circulaires et publications adressées par diverses
sociétés correspondantes.
10® Avis de changement d'adresse d'un membre titu-
laire, M. J.-P. Bory, comptable, demeure actuellement
rue de la Loire, 9.
Travaux des Sections*
Sbgtion d'agriculturb^ et d'horticulture. — - Séance
du 28 octobre 1882. — Présidence de M. Otin, vice-
président.
Enquête sur le plâtrage des vins. — M. Maurice donne
lecture d'une note qui a pour but d'expliquer l'action
exercée sur les vins par l'opération du plâtrage, note se
terminant par un vœu en vue de l'interdiction légale du
plâtrage. M. Rousse appuie cette proposition qu'il dit
avoir formulée lui-même il y a déjà une quinzaine d'an-
nées. La section adopte le vœu proposé.
Pépinière de plants américains. — M. Rousse déve-
loppe une proposition dans ce sens. Une pépinière de ce
genre, dit-il, sera excessivement utile d'abord en ce
qu'elle permettra de convaincre les agriculteurs vigne-
rons par des exemples visibles qui seront mis à leur
portée, et ensuite qu'elle permettra de multiplier plus
rapidement les espèces américaines reconnues comme
— 348 —
les plus avantageuses pour notre contrée. M. Rousse est
invité par la réunion à présenter une note écrite sur ce
sujet à la prochaine assemblée générale.
Question des analyses d'engrais. — Pour le champ
d'expériences, M. Otin, au nom de la Commission du
champ d'expériences, demande à ce que celle-ci soit mise
en situation de pouvoir faire analyser les engrais dont
elle fait l'essai, afin que les conséquences que la Com-
mission pourra tirer de ses essais soient plus rigou-
reuses. A ce propos, M. Rousse engage la Commission
au lieu de faire des essais sur des engrais dont la
composition chimique est inconnue et ne peuvent être
vérifiées que par des analyses très-coûteuses, à n'expé-
rimenter que des engrais composés avec des substances
chimiques simples combinées suivant les formules don-
nées par les auteurs qui ont approfondi la question des
engrais, tel que M. Georges Ville. M. Maurice fait obser-
ver que cela ne dispenserait pas la Commission d'avoir
à faire analyser certains engrais qui lui seront don.nés
à essayer. Il suffirait pour cela qu'un certain chiffre
de crédit fût mis à la disposition de la Commission pour
pourvoir à ces exécutions d'analyses, on pourrait de-
mander, par exemple, un crédit de deux ou trois cents
francs pour cela.
M. Otin présente le programme préparé par lui pour
la prochaine exposition horticole de 1883. Ce programme
sera soumis à la prochaine assemblée générale.
Sections réunies des sciences, lettres et industrie.
— Séance du 2 5 octobre i 882 . — Présidence de M. Rimaud ;
secrétaire, M. Maurice.
Travaux de la Commission d'encouragement — M.
Rimaud, au nom d'une Commission, composée de MM.
Rivollier, Christophe et Rimaud, rapporteur, lit un
rapport sur un perfectionnement apporté à la construc-
tion des lits par M. Georges Duplay. Les conclusions de
ce rapport sont de décerner à M. Duplay une médaille
pour le récompenser de ce perfectionnement apporté à
un meuble si usuel. Après discussion, la réunion décide
qu'une médaille de vermeil sera décernée à M. Duplay.
— 349 —
M. Rivolier propose à la section de demander que la
Société d'agriculture crée un champ spécial d'expé-
rience en vue de l'étude des moyens de reconstituer les
vignes françaises détruites par le phylloxéra. M. Rousse
appuie cette proposition et y ajoute l'offre d'un terrain à
cet effet. La question étant plus tôt du ressort de la
section d'agriculture, la réunion la renvoie à cette
section.
M. Chapelle donne lecture d'une note rédigée par lui
sur le premier méridien, le mètre et les saisons. La
section engage M. Chapelle à communiquer sa note à la
prochaine assemblée générale avec cette réserve qu'il
aura toute la responsabilité des idées émises par lui et
qui n'ont, du reste, donné lieu à aucune proposition
pratique.
M. le Secrétaire général donne lecture d'une note qu'il
se propose de lire à l'assemblée générale pour figurer à
l'enquête sur les vins plâtrés. Les conclusions de celte
note proposant l'interdiction du plâtrage sont approuvées
par la réunion.
Aetem de rAMcmblée*
Lecture est donné du procès-verbal de la précédente
séance, lequel est adopté. M. le Secrétaire général analyse
ensuite la correspondance et lit les procès-verbaux des
séances de sections tenues dans le mois écoulé.
Enquête sur le plâtrage des vins. — M. le D' Maurice
donne lecture d'une note oiî sont données quelques
explications sur l'opération du plâtrage, après quoi il
propose à l'assemblée de donner son avis dans les termes
suivants :
Avis de la Société d'agriculture, industrie, sciences,
arts et belles-lettres du département :
La Société,
Vu l'enquête ouverte par l'Administration sur le plâ-
trage des vins. Après avoir pris connaissance de la note
ci-jointe sur le plâtrage des vins,
Considérant qu'il résulta des études faites par les
— . 350 —
chimistes et les hygiénistes sur la manière d'agir du
plâtrage, que cette opération donne au vin qui Ta subie
des qualités seuleme .t apparentes de limpidité et de
coloration qui ont pour but et pour effet d'en faciliter la
vente en trompant l'acheteur sur la nature de la mar-
chandise vendue ; qu'en réalité cette opération introduit
dans le vin une substance chimique qui ne lui est pas
naturelle, et qui, de plus, peut nuire à la santé des con-
sommateurs, et que, pour ces motifs, elle doit être
considérée comme une véritable falsification du produit
de la vigne ;
Considérant en deuxième lieu que si l'opération du
plâtrage est très-répandue dans certaines contrées viti-
coles, elle n'est cependant pas absolument générale. A
côté des viticulteurs qui plâtrent leurs vins il en est
d'autres qui ne les plâtrent pas, ce qui démontre pé-
remptoirement que le dire de ceux qui prétendent que la
pratique du plâtrage est absolument indispensable pour
la conservation des produits de certaines contrées viti-
coles, n'est pas du tout fondé ;
Considérant en troisième lieu que, alors même qu'il
serait démontré que les vins de certaines contrées ne
peuvent s'utiliser qu'à l'aide du plâtrage, ce ne serait
pas une raison suffisante pour tolérer cette pratique,
alors qu'il est reconnu que les vins plâtrés peuvent être
nuisibles à la santé des consommateurs ;
Considérant enfin, en quatrième lieu, qu'il est impos-
sible tout au moins â de simples vignerons de conduire
l'opération du plâtrage de manière à limiter la production
du sulfate de potasse à une dose déterminée d'avance,
reconnue comme inoffensive ;
Emet le vœu que la pratique du plâtrage soit formel-
lement interdite par l'Administration, et qu'un an après
la publicité donnée à cette interdiction, la mise en vigueur
des prescriptions de la circulaire ministérielle du 27
juillet 1880 soit faite avec ensemble sur tous les points
du territoire français et surtout à la frontière.
M. le Président ouvre la discussion sur la proposition
en émettant l'avis que demander l'interdiction du plâ-
trage c'est demander plus que la circulaire ministérielle
— 351 —
qui limitait à 2 grammes par litre de sulfate la tolérance
des vins plâtrés, interdire une pratique entrée depuis
longtemps dans les habitudes de certaines contrées viti-
ooles lui semble une chose grave ; quant à lui, il préfé-
rerait de substituer à l'interdiction l'obligation pour le
vendeur de prévenir Tacheteur que le vin qu'il lui vend
est un vin plâtré à tant par litre. Un membre fait observer
que la pratique du plâtrage adoptée par certains vignerons
est rejetée par d'autres qui habitent la même contrée,
preuve que le plâtrage n'est pas aussi indispensable pour
la conservation des vins de ces contrées que le prétendent
les partisans du plâtrage. Après cette discussion, M. le
Président met aux voix la proposition de M. Maurice sur
rinterdiction du plâtrage. La proposition est adoptée à
une grande majorité.
Proposition de créer dans V arrondissement de Saint-
Etienne une pépinière de plants de vignes américaines,
par M. Rousse. — En l'absence de M. Rousse, M. le
Secrétaire général donne lecture d'une lettre où ce
membre développe et motive sa proposition. M. Rousse
offre pour cette création un terrain de 3 à 5 métérées,
situé à Roche-la-Molière, dont la Société aurait simple-
ment à payer la location annuelle. D'après le devis dressé
par M. Rousse pour cette création, l'achat des plants
coûterait environ 550 francs, en ajoutant les frais de
location et de culture pour 2 métérées évalués approxima-
tivement à 135 francs, cela ferait pour la première année
une dépense totale de 685 francs.
Un membre fait observer que pour une culture qui,
en définitive, n'a qu'une médiocre importance dans l'ar-
rondissement de Saint-Etienne, ce serait un sacrifice
bien lourd que s'imposerait la Société. Un autre membre
fait observer que ce n'est pas tout de décider la création
d'une pépinière, il faut encore avoir un personnel diri-
geant ; or, pour le moment ce personnel fait défaut. La
Commission du champ d'expériences de la Société a déjà
bien de la peine à suffire à la besogne pour le champ
d'expériences qui est situé cependant à Saint-Etienne
même, que sera-ce pour une Commission qui aura â
— 352 —
diriger une pépinière située à plusieurs kilomètres de
Saint-Etienne. Un troisième membre fait enfin observer
que placer une pépinière de vignes dans une commune
qui, comme Roche-la-Molière, n'est pas du tout viticole,
serait très-peu rationnel.
M. le Président conclut des explications échangées sur
la question, que celle-ci est encore incomplètement étu-
diée. En conséquence, il propose de renvoyer la propo-
sition à la section d'agricultuie pour complément d'étude.
La proposition de M. le Président est adoptée à l'una-
nimité.
Lecture de mémoire : Note sur le premier méridien, le
mètre et les saisons^ par M. Chapelle. — En l'absence de
l'auteur, M. le Secrétaire général donne lecture de ce
mémoire.
Après cette lecture, M. le Président soulève la ques-
tion d'opportunité de publication du mémoire dans les
Annales de la Société. M. le Secrétaire émet l'opinion
que le mémoire de M. Chapelle étant en définitive un
travail par lequel les questions soulevées sont très-
sérieusement étudiées, l'insertion dans les Annales ne
pourrait compromettre en rien la Société puisqu'il est
de règle que la Société laisse aux auteurs des mémoires
toute la responsabilité de leurs opinions. M. le Président
n'est pas de cette opinion, le mémoire en question dirige
contre l'institution du mètre des attaques qui lui sem-
blent mal fondées et, dans tous les cas, tout-à-fait inop-
portunes; ce motif seul semble suffisant pour déterminer
son vote dans la circonstance. Il est absolument opposé à
l'insertion du mémoire de M. Chapelle dans les publi-
cations de la Société. La proposition de non-insertion
dans les Annales mise aux voix par M. le Président est
adoptée à une grande majorité.
M. le D' Rimaud, au nom de la Commission d'encou-
ragement, donne lecture d'un rapport sur un perfection-
nement apporté à la construction des lits par M. Georges
Duplay, ébéniste à Saint-Etienne. Les conclusions de ce
rapport sont de décerner à M. G. Duplay une médaille
de vermeil. Suivant les usages adoptés par la Société, il
— 353 —
ne sera voté sur les conclusions qu'à la prochaine assem-
blée générale.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
E.-F. MAURICE.
— 354 —
Procès-Terkl de la séance du 7 décembre 1882.
SOMMAIRE. — Correspondance t Lettres et circulaires analysées.
— TraTanx des seeiloas* — Section d'agricullttre et <Vhor(i-
culture : Exposition horticole de Saint-Etienne en 1883: programme
approuvé; Commission d'organisation et de souscription. — Sections
réunies des sciences^ lettres et industrie: Travaux de la Commission
d'encouragement ; — Compte-rendu des publications scientifiques,
par M. Rousse. — Actes de l'iissemblée t Observations de M.
Chapelle sur le proccs-verbai ; — Concours horticole de Saint-
Etienne en 1883 : programme et Commission d'organisation ; —
Honneurs funèbres à rendre aux sociétaires décédés ; — Perfec-
tionnement apporté à la construction des lits par M.Georges Duplay ;
médaille de vermeil décernée; — Séîince extraordinaire publique
de la Société : programme arrêté ; — Propositions de candidatures
de membres titulaires et correspondants.
Président, M. Euverte ; secrétaire, M. Maurice.
Les membres présents, au nombre de 18, sont : ^IM.
Berne (Simon), Blacet (Hippolyte), Chapelle, Cognard,
Croizier, Euverte, Fillon, Guichard, Lassablière-Tiblier,
Malescourt, Massardier (Barthélémy), D' Maurice, Michel
(Sauveur), Rey-Palle, Robert (Théophile), Terme,Thezena8
(Ferdinand), Vincent-Dumarest.
Se font excuser, MM. Bory-Duplay et Otin.
Correspondance •
Elle comprend les pièces suivantes :
1^ Lettre de M. le Préfet de la Loire accompagnant
l'envoi du programme des concours généraux agricoles
devant se tenir à Paris du 22 au 31 janvier 1883, au Palais
do l'Industrie.
2® Lettre de faire part du décès de M. Fleury Fauvain,
de Saint-Etienne, membre titulaire de la Société.
3** Lettre de faire part du décès de M. François Policard-
Chénet, de Saint-Etienne, également membre titulaire de
la Société.
4^ Lettre par laquelle M. Faure (Ferdinand) donne sa
démission de membre titulaire de la Société.
— 355 — •
5® Lettres do MM. Jaoques Grépet et Jean Vaoher, de
Saint-Etienne, ayant le même objet que la précédente.
6** Circulaire de la Société des agriculteurs de France
invitant la Société d'agriculture de Saint-Etienne à se
faire représenter à la réunion spéciale du Conseil de cette
Société qui a lieu quelques semaines avant la session
générale annuelle de la Société, à Paris.
La Société charge M. Euverte, son président, de cette
mission.
7^ Circulaires et publications adressées par diverses
Sociétés correspondantes.
TraTaox des SSecilons*
Section d'agriculture et^^ d'horticulture. — Séance
du 25 novembre 4882. — Présidence do M. Otin, vice-
président ; secrétaire, M. Teyssier.
Concours horticole de Saint-Etienne. —M. le Secrétaire
général apporte un exemplaire du programme des con-
cours et de l'exposition horticole do Saint-Etienne pour
l'année 1883, conformément à la décision prise par la
Société à la dernière assemblée générale. La date de
l'exposition est fixée du 30 août au 2 septembre, au
Palais-des-Arts. Ce programme comprenant l'ordre du
jour des 4 jours du concours, les divers concours ouverts
avec les récompenses attribuées à chaque section, et»
enfin, le règlement, sont approuvés par la réunion.
Après oette communication, M. le Président invite la
réunion à arrôteri dès aujourd'hui, une liste de membres
à proposer à la prochaine assemblée générale pour com-
poser la Commission d'organisation de l'exposition.
Commission qui serait en môme temps chargée de pro-
voquer des souscriptions pour les récompenses, et, enfinr
de proposer un nom pour remplir les fonctions de com-
missaire général, président de la Commission d'orga-
nisation.
— 356 —
La liste suivante est arrêtée par la réunion :
Commissaire général, président:
M. Otin flls.
Membres :
MM. Croizier.
Cognet-Robin.
Bory-Duplay.
Besson (Jean).
Bahurel (Joannès).
Bufferne.
Fonvielle (Félix).
Gattel.
Matrat.
Pallandre.
Rispal (Félix).
MM. Alloués.
Ballas.
Cognard (Louis).
Guerin-Granjon.
Ghapoton.
Jacquier.
Michel (Sauveur).
Massardier (Etienne)
Teyssier.
Descot.
Guétat (Lucien).
M. le 3eci*é taire général propose à la réunion de nommer
une Commission pour étudier plus à fond la question de
la création d'une pépinière d'expérience pour les plants
de vignes américaines.
Sont désignés pour faire partie de cette Commission
MM. RoussCt Paul Fonvielle, Bory-Duplay, Croizier,
Teyssier et Maurice.
M. Otin donne lecture des procès-verbaux des deux
dernières réunions horticoles mensuelles.
Les jardiniers qui suivent assidûment ces réunions
sont toujours nombreux. Le programme de l'exposition
horticole leur a été communiqué et ils l'ont approuvé
unanimement.
Sections réunies des sciences, lettres et industrie.
— Séance du 29 novembre 1882. — Présidence de M,
Rousse ; secrétaire, M. Maurice.
Travaux de la Commission d'encouragement. — M.
Rousse donne lecture d'une lettre de M. Adrien David,
importateur de métiers pour broderies mécaniques, par
laquelle il recommande deux do ses ouvriers comme
méritant récompense pour le zèle qu'ils ont montré à le
— 357 —
seconder dans son œuvre d*importation de la broderie
mécanique. La section nomme pour examiner la question
une Gommidsion composée de MM. Michel (Sauveur),
Berne (Simon) et Croizier.
Plusieurs membres expriment le vœu que l'assemblée
extraordinaire avec séance publique pour la distribution
des récompenses décernées par la Société dans le courant
de Tannée 1882 soit fixée au 24 décembre prochain. Ce
vœu sera transmis à rassemblée générale prochaine.
M. Rousse donne lecture d'un article très-intéressant
sur les explorations de M. Savergnon de Brazza, au
Congo.
Actes 4e PAMeaiMée.
M. le Secrétaire général lit le procès-verbal de la séance
précédente qui est approuvé après quelques observations
de M. Chapelle. M. le Secrétaire donne ensuite commu-
nication des pièces de la correspondance, puis des pro-
cès-verbaux des séances de sections.
Observations sur le procès-verbah par M. Chapelle. —
M. Chapelle, à propos du refus d'insertion de son mémoire
dans les Annales de la Société, refus constaté au procès-
verbal, croit devoir présenter une réclamation contre ce
refus d'insertion. En présentant ce mémoire, sur le
premier méridien, le mètre et les saisons, il n'avait nul-
lement l'intention de demander à la Société une appro-
bation des idées exposées dans ce mémoire. Dans ces
conditions, il est de règle que l'auteur conserve toute
entière la responsabilité de ses idées, l'insertion dans
les Annales ne pouvait donc en rien compromettre la
Société. M. Euverte répond à M. Chapelle que si l'in-
sertion d'un mémoire n'entraîne pas la responsabilité de
la Société pour toutes les idées qui y sont exprimées,
cela suppose néanmoins que la Société donne son appro-
bation d'une manière générale au but visé par l'auteur ;
or, c'est précisément pour exonérer la responsabilité de
la Société sous ce rapport qu'il a combattu énergiquement
l'insertion dans les Annales d'un mémoire où l'on expri-
mait l'idée de reformer le mètre pour en fonder un
25
— 358 —
Nouveau. A son avis, oette idée est blâmable au premier
chef, et, si on avait accordé l'insertion du mémoire de
M. Chapelle, il aurait demandé lui*mème à insérer dans
les Annales à côté du mémoire une note destinée à com-
battre les idées exprimées par M. Chapelle sur le mètre,
idées on ne peut plus inopportunes au point de vue
pratique.
Concours horticole de Î883. — M. le Secrétaire général
communique le programme du concours horticole de
Saint-Etienne en 1883, programme approuvé par la section
d'agriculture et d'horticulture.
On ne peut, dit M. le Président, examiner en séance
générale les détails d'un tel programme, il faut en laisser
la responsabilité à la section. Il propose, en conséquence,
à l'assemblée de donner son approbation sur le projet de
programme présenté par la section. Le programme est
approuvé à l'unanimité des membres présents.
M. le Président propose ensuite de nommer la Com-
mission d'organisation qui doit être présidée par le
commissaire général. Il met aux voix la liste de membres
préparée par la section d'agriculture et d'horticulture.
Cette liste est approuvée. En conséquence, la Commis-
sion d'organisation est ainsi composée :
Président et commissaire général, M. Otin.
Vice-président, commissaire général adjoint, M. Teyssier
Secrétaire, M. Matra t.
Vice-secrétaire, M. Guerin-Granjon.
Membres :
MM. Euverte.
Maurice.
Bahurel (Joannès).
Ballas.
Besson (Jean).
Bufferne.
Fonvielle (Félix).
Gattel.
Jacquier (Marius).
Massardier (Etienne)
Rispal (Félix).
MM. Alloues.
Bory-Duplay.
Cognet'Robin.
Croizier.
Cognard.
Chapoton.
Descos.
Michel (Sauveur).
Pallandre.
Guétat (Lucien).
— 359 —
Honneurs funèbres aux sociétaires décédés, — A propos
du décès de M. Fauvain Fleury, M. Malescourt propose
à nouveau l'insertion au règlement d'un article qui per-
mette aux familles des décédés de faire convoquer les
sociétaires aux funérailles. M. le Secrétaire général rap*
pelle que la proposition de M. Malescourt a déjà été
discutée lors de la révision du règlement, et qu'elle a
été rejetée pour ce motif que chaque famille de membre
décédé était parfaitement libre de convoquer aux funé-
railles du sociétaire décédé tous les membres de la Société
dont chaque sociétaire possède la liste générale, liste
générale, au surplus, que M. le Secrétaire général tient
à la disposition de tous les membres. Il suffira à chaque
sociétaire de donner à sa famille des instructions pour
que le nécessaire soit fait pour cela, s'il y tient. Après
cet échange d'explications, on passe à l'ordre du jour.
Perfectionnement apporté à la construction des lits par
M. Georges Duplay, Vote d'une médaille de vermeil, — *
M. le Président invite l'assemblée à voter sur les conclu-
sions du rapport présenté au nom de la Commission
d'encouragement sur le perfectionnement apporté par
M. Georges Duplay à la construction des lits. Ce perfec-
tionnement consiste dans un système d'assemblage des
diverses pièces du lit et des roulettes qui en permet le
montage comme le démontage en un temps excessivement
court comparé au système généralement usité. L'assem-
blée consultée, vote les conclusions à l'unanimité des
membres présents.
Séance extraordinaire publique de la Société pour la
distribution des récompenses décernées dans l'année sur
les propositions de la Commission d'encouragement ainsi
que sur celle de la section d'horticulture.
Les sections réunies ont proposé que cette assemblée
extraordinaire soit fixée au dimanche 24 décembre.
L'assemblée accepte la date du 24 décembre pour la
séance extraordinaire en question et elle en arrête ainsi
l'ordre du jour :
i* Compte-rendu annuel de la Société pendant l'année
1882, par le secrétaire général de la Société.
— 360 —
2^ Lecture des rapports de la Commission d'encoura-
gement qui ont motivé les récompenses industrielles
décernées.
3^ Lecture du rapport du jury horticole sur le concours
des exploitations horticoles.
4^ Distribution des récompenses industrielles.
5** Distribution des récompenses horticoles.
Pépinière de vignes américaines dans l'arrondissement
de Saint-Etienne. — L'étude de cette question paraissant
insuflisante, l'assemblée la renvoie à une Commission
spéciale composée de MM. Rousse, Maurice* Fonvielle
Paul, Croizier et Teyssie \ membres désignés déjà par la
section.
Présentation de candidatures de membres titvlaires. —
MM. Croizier, Philippe -Thiollière et Otin présentent
M. Henry Descours, fabricant de rubans à Saint-Etienne,
rue Saint-Louis ;
MM. Teyssier, Otin et Descot présentent M. Defelix,
horticulteur à Saint-Etienne, rue Saint-Louis ;
MM. Croizier et Maurice présentent M. Oranger, notaire
à Saint-Etienne, rue de Foy, 8 ;
MM. Michel (Sauveur), Rousse et Croizier proposent
comme membre correspondant M. Léon Joffroy, profes-
seur de mathématiques à TEcole centrale, à Paris.
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
E.-F. MAURICE.
— 3ei —
Proeès-Terbal de la SéaDce eitraordiiuire et pnbliqoe
Tenue par la Société, le 24 décembre Î882,
Sous la présidence de M. EUVERTE.
SOMMAIRE. — Allocution de M. Euvcrte, président. — Compte-rendu
des cliang^ements survenus dans le personnel des membres et
énumération des travaux de la Société pendant Tannée 1882. —
Lecture des rapports présentés au nom de la Commission d'encou-
ragement pour l'industrie, les sci^ces et les lettres, rédigés par
MM. Joure (Bruno). Groizier, Rivolier et D' Rimaud. — Lecture du
rapport sur le concours des Jardins des environs de Saint-Etienne«
pour leur bonne tenue, présenté au nom d*une Commission spéciale
par M. Teyssier, rapporteur. — Liste des récompenses industrielles
décernées par la Société en 1882, sur les propositions de la Com-
mission d'encouragement pour Tindustrie. — Liste des récompenses
horticoles décernées sur les propositions de la Commission des
réunions horticoles mensuelles, pendant Tannée 1882.
Président, M. Euverte; secrétaire, M. Maurice.
La séance se tient dans la grande salle des cours, au
Palais-des-Arts. M. le Président Touvre à 2 heures et
demie. Tous les présidents et la plupart des vice-prési*
dents et secrétaires de sections prennent place au Bureau.
Deux cents personnes environ, tant membres de la Société
(|u'étrangers, assistent à la séance.
M. le Président explique le retard de Touverture de la
séance par Tabsence de M. le Secrétaire général* que les
devoirs d'un deuil de famille ont empêché d'arriver à
l'heure indiquée au programme. P]n quelques mots, il
explique au public le motif et l'objet de cette séance
extraordinaire de la Société où In présence du public est
admise. Jusqu'à ces dernières années, la Société avait
concentré, en quelque sorte, toute son activité et ses efforts
sur l'agriculture qui était seule admise à donner lieu à
des solennités publiques pour la distribution des récom-
penses. Depuis deux années environ, la Société s'est dé-
— U2 —
cidée à étendre le cercle de son action, et, à cet effet, elle
a institué un fonds d'encouragement pour l'industrie,
les siences et les lettres, et, en conséquence, elle distribue
des récompenses aux auteurs d'inventions ou de perfec-
tionnements industriels ou travaux remarquables en vue
d'un progrès quelconque, et, dans ce but, elle a institué
une Commission d'initiative chargée de rechercher les
sujets dignes d'être récompensés. Depuis une année aussi,
la Société a décidé d'accorder à l'horticulture proprement
dite une attention toute spéciale et d'encourager aussi
les efforts progressifs dans cette direction par des récom-
penses spéciales. Ce sont les récompenses décernées par
la Société dans cette double direction qui vont être dis-
tribuées dans la présente séance extraordinaire et qui
en ont motivé la tenue. A cette occasion, la Société a
pensé qu'il serait utile et convenable dans un but de
propagande pour son œuvre de communiquer au public
le compte-rendu de ses travaux pendant l'année éooulée
et de vous donner connaissance des rapports de ses Com-
missions qui ont motivé les votes des récompenses qu'elle
va distribuer aujourd'hui.
Après cette introduction, M. le Président donne la
parole à M. Maurice, secrétaire général, qui donne lecture
du compte-rendu suivant. (Voir le compte-rendu plus
loin.)
Après cette lecture, M. le Président donne successi-
vement la parole à MM. les auteurs des divers rapports
8ur*les récompenses décernées.
En l'absence de M. Bruno Jouve, rapporteur, M. Leroux,
membre de la Commission, lit le rapport sur l'application
des moteurs à gaz aux ateliers de l'industrie rubanière.
Après cette lecture, M. Euverte fait observer que, tout
en approuvant les idées exprimées par l'auteur du rapport,
d'ailleurs très-bien fait, au nom de la Commission des
moteurs à gaz, il y aurait lieu à faire quelques réserves
en ce qui concerne le blâme ou plutôt les critiques adres-
sées par la Commission au travail en grandes usines. Ce
travail en grandes usines est une nécessité pour certaines
industries, et les ouvriers qui travaillent de cette manière
ne sont ni plus malheureux ni plus à plaindre que les
^ 363 r-T
autres, on pourrait mémo dire que c'est le contraire,
lorsque leurs chefs sont véritablement pour eux ce qu'ils
doivent être et ce que signifie le mot par lequel on les
désigne en France, des patrons, c'est-à-dire des hommes
ayant pour eux des sentiments et des procédés tenant
de eeux d'un père de famille vis-à-viâ de ses enfants, et,
quoiqu'on en puisse dire, c'est là oe qui a lieu dans la
généralité des grandes usines françaises. L'industrie
rubanièret plus que toute autre, se prête à cette division
du trarail en petits ateliers pour lesquels les moteurs à
gaz sont appelés à rendre de très*grands services, c'est
pour cela que la Société a tenu à récompenser les efforts
tentés dans cette direction.
Après ces observations, M. le Président donne la parole
à M. Oroizier qui lit les trois rapports suivants : 1® Mé-
canismes pour l'arrêt instantané et automatique des
métiers à rubans, inventés par MM. Copain et Rasole,
passementiers ; 2® perfectionnement du mécanisme de la
marchure des métiers tambours, par M. Gabriel Gouil-
loux; 3® perfectionnement apporté à la lampe à pétrole
par M. J.-B. Rouchouse.
Après M. Croizier, et en l'absence de l'auteur, M. Ri-
volier, M. le Secrétaire général donne lecture d'un rapport
sur un perfectionnement apporté à la scie ordinaire à
main par M. Greorges Duplay, ébéniste à Saint-Btienne,
rue Notre-Dame.
Enfin, M. Rimaud donne lecture de deux rapports sur
des perfectionnements apportés à la construction des bois
de lits par M. Rousset, d'une part, et d'autre part, par
M. Georges Duplay, précédemment nommé.
Enfin, M. le Président donne ensuite la parole à M.
Teyssier, secrétaire de la section d'agriculture et d'hor-*
ticulture qui, au nom d'un jury composé de MM. Otin,
Baron, Matrat, Vial (Jean), Reynaud (Claude), Martin et
Teyssier, rapporteur, donne lecture d'un rapport sur le
résultat du concours institué par la Comtmission des
réunions horticoles mensuelles, sur la bonne tenue des
jardins des environs de Saint-Etienne, jardins qui ont
été visités par la Commission.
Après la lecture de ces divers rapporte, M. le Seorétair0
~ 364 ~
général procède à Tappel nominal des lauréats, ainsi qu*il
suit :
Liste des récompenses industrielles décernées :
Une grande médaille d'or à M. J.-B. Morin, passe-
mentier, rue Raspail, pour application très-bien comprise
du moteur à gaz à son atelier.
Une petite médaille d'or à M. Fbrriol, passementier,
rue du Cimetière, 2, pour le même motif.
Une petite médaille d'or à M. Escor, passementier à
Saint-Etienne, pour le même motif.
Une petite médaille d'or à M. Boghu, passementier,
pour avoir été un des premiers à faire l'application des
moteurs à gaz, et avoir surmonté les difficultés de cette
première application.
Une médaille de vermeil à M. Faurb, passementier,
encore pour application du moteur à gaz à son atelier
rubanier.
Une médaille d'argent à M. Moulin, passementier,
encore pour le même motif.
- Une médaille de vermeil à M. Georges Duplay, ébéniste,
rue Notre-Dame, pour perfectionnement à la scie ordi-
naire à main.
Autre médaille de vermeil au même inventeur, pour
perfectionnement apporté à la construction des bois de
lit dans le but d'en faciliter le montage et le démontage.
Une médaille de vermeil à M. (Topain, passementier,
rue Marthourey, à Saint-Etienne» pour invention d'un
mécanisme très-ingénieux pour arrêter instantanément
et automatiquement le battant du métier à rubans lorsque
les navettes sont accidentellement arrêtées dans la chaîne
du ruban.
Une médaille d'argent à M. Rasglb, passementier à
Saint-Etienne, pour invention d'un mécanisme analogue
au précédent.
Une médaille de vermeil à M. Gabriel Gouilloux, pas-
sementier à Valbenoîte, rue de l'Abbaye, pour invention
d'un perfectionnement apporté à la marchure des métiers
h rubans dits tambours.
— 365 —
Une médaille de bronze à M. J.-B. Roughouzb, passe-
mentier à Lyon, rue des Argues, pour un perfection-
nement apporté à la lampe à pétrole ordinaire d*atelier,
perfectionnement consistant dans l'adjonction d'un tube
en verre indiquant au coup d'œil la hauteur de l'huile
dans la lampe.
Une médaille de bronze à M. Rousset, de Saint-Etienne,
pour perfectionnement apporté à la construction des bois
de lit pour en faciliter le montage et le démontage.
M. Otin, président de la Commission des réunions
horticoles mensuelles, donne ensuite lecture de la liste
suivante des récompenses horticoles décernées dans
l'année :
Concours de bonne tenue des jardins,
!'• médaille de vermeil à M. Guénard, jardinier de
M. Rozet-Barlet, à l'Etrat.
2* médaille de vermeil à M. J.-C. Desgroix, jardinier
de M. Louis Barlet, à Moulineau (La Fouillouse).
3* médaille de vermeil à M. Charles (F.), jardinier de
M. Oriol, à Saint-Chamond.
Médaille d'argent à M. Vitaille, jardinier de M. Poméon,
à Villars.
Concours des apports faits pendant toute Vannée
aux réunions horticoles mensuelles.
MM. Otin et Bory-Duplay se sont mis spontanément
hors concours.
i'* médaille de vermeil à M. Baron, jardinier de M.
Giron-Epitalon, à Chantegrillet (15 points).
2« médaille de vermeil à M. J.-C. Desgroix, jardinier
de M. Louis Barlet, à Moulineau (La Fouillouse) (1 2 points) .
3* médaille de vermeil à M. Gattel, horticulteur à
Saint-Etienne, rue de la Condition, 2 (10 points).
i'* médaille d'argent h M. Laghat, jardinier de M.
Gauthier, à Villars (8 points).
2« médaille d'argent à M. C. Frère, jardinier de M. de
Prandière, à La Fouillouse (8 points).
— 366 — .
. 3* médaille d'argent à M. Laurent, jardinier chez M"*
veuve Germain, à Montlûeux (7 points).
4* médaille d'argenfcà M. Racls» jardinier de M. Raverot,
à Montaud (7 points).
5* médaille d'argent à M. Db8CA0UC, jardmier chez M.
Pétrus Barlet» à La Fouillouse (6 points).
l*"* médaille de bronse à M. Pallandrb, jardiaier à
TEtrat (5 poinU).
2* médaille de bronze à M. Jean Vial, jardinier de
M. David, au Portail-Rouge (4 points).
3* médaille de bronze à M. Marghal, jardinier de
M. Revel, à La Fouillouse (3 points).
1^ mention honorable à M. Charondikrb, jardinier de
M. Puthod, à Terrenoire (2 points).
2* mention honorable à M. CTombalb, jardinier de M.
Euverte, à Terrenoire (2 points).
3* mention honorable à M. J.-F. Charlbs, jardinier de
M. Oriol, à Saint-Chamond (2 points).
4* mention honorable à M. Jean Vitaillb, jardinier de
M. Poméon, à Villars (2 points).
La séance est levée.
Le Secrétaire général,
E.-F. MAURICE.
— S67 —
CONCOUftS POUR LA BONNE TENUE DES JARDINS
RAPPORT
Présenté au nom d*on Jury,
composé de MM. Otin flis, Jean Vial, Baron, Martin,
Ratnaud (Claude) et Tbtssibr, rapporteur.
A la séance horticole mensuelle du 9 juillet 4882, il
avait été décidé que dos cette année aurait lieu, entre les
jardiniers des environs de Saint-Etienne, un concours
préliminaire au grand concours de 4883, pour la bonne
tenue des jardins ; en conséquence, le Jury précité a été
nommé par la réunion pour visiter les jardins de ceux qui
en feraient la demande.
A la réunion du 43 août, quatre demandes de visites
ont été présentées, savoir: 4® une par M. Guenard, jar-
dinier de M. Rozet-Barlet, au Maniquet; 2® une par
M. Descroix, jardinier de M. Louis Barlet, au Mou-
lineau (La Fouillouse) ; 3® une par M. Vitaille, jardinier
de M. Poméon, à Villars ; 4* une |par |M. Charles
(François), jardinier de M. Oriol, à Saint-Chamond.
Le 20 août, le Jury a visité les jardins et parc du
Maniquet, dirigés par M. Guénard, ainsi que ceux de
Moulineau, dirigés par M. Descroix, et ceux de Villars,
dirigés par M. Vitaille ; enfin, le 30 août suivant, il a
visité ceux de M. Oriol, de Saint-Ohamond, dirigés par
M. Charles (François}.
Au Maniquet, le Jury a constaté qu'un parc de 55 mille
mètres ou métérées, est entretenu entièrement par M.
Guénard, aidé de deux ouvriers. Cette exploitation com-
prend : 4® un serre chaude où les plantes étaient de toute
beauté ; 2^ une serre de plantes molles où le Jury a
— 368 —
admiré une très-belle collection de géraniums et de
plantes à feuilles colorées ; 3® une serre de boutures.
Le Jury a été encore extrêmement satisfait des massifs
de fleurs et des mosaïcultures qui entourent le château ;
il a constaté encore que les conifères, arbres forestiers,
ainsi que les arbustes, étaient très-bien tenus, que les
arbres fruitiers étaient d'une bonne venue et très-bien
conduits ; au potager, il constate aussi que les légumes
étaient nombreux et choisis et parfaitement cultivés. En
un mot, l'ensemble de la propriété a semblé aux membres
du Jury ne rien laisser à désirer sous le rapport de la
bonne tenue ; aussi, ce Jury a-t-il été unanime à décerner
à M. Guenard la plus haute des récompenses dont
il pouvait disposer : une médaille de vermeil.
Le parc du Moulineau est d'une contenance de 85 mé-
térées. M. Descroix le cultive avec l'aide de deux
ouvriers.
Le Jury a remarqué dans cette exploitation : i* une
serre chaude peuplée de très-belles plantes, parmi les-
quelles il a admiré une très-belle collection de bégonias
bulbeux, parmi lesquels des variétés à fleurs doubles, de
nouvelle introduction ; aux environs du château, des
massifs de cette plante placés aux alentours sont
remarquables par la richesse de leur végétation ;
2^ une grande collection de rosiers, comprenant les va-
riétés les plus nouvelles, est admirablement tenue ;
3® les arbres fruitiers, qui ne le cèdent en rien anx fleurs
pour la bonne venue et la conduite intelligente ; 4^ un
potager remarquable par la quantité et la qualité des
légumes dont la culture ne laisse rien à désirer. En ré-
sumé, ensemble de la propriété d'une tenue extrêmement
satisfaisante. Le Jury a décerné également, à l'unanimité,
une médaille de vermeil à M. Descroix.
Le parc de M. Oriol, à Saint-Ghamond, cultivé par
M. Gharles, aidé de deux ouvriers est d'une contenance
de 3i) métérées.
Le Jury y a remarqué : 1® deux serres et une grande
quantité de.châssts (une soixantaine environ) ; 2* dans le
parterre, qui est placé devant le château, de très-beaux
— 369 —
massifs de fleurs très variéesi entremêlées de mosaîcul-
tures dessinées avec beaucoup de goût; le tout d'une
tenue irréprochable. Parmi ces massifs, un surtout a
attiré l'attention toute particulière des membres du Jury
par sa belle composition ; il représentait un dessin
d'ornement formé aveo 3,600 plantes groupées sur une
surface de 8 mètres sur 6 mètres, soit 48 mètres carrés ;
3® les arbres fruitiers étaient remarquables aussi par
leur bonne conduite; plusieurs massifs d'arbustes étaient
bordés de Heurs variées, ce qui produit un très-bel
effet; \' la serre chaude était non moins remarquable
pour sa tenue ; 5® le potager très-riche en légumes et
parfaitement cultivé. En résumé, ensemble de la pro-
priété remarquable par sa bonne tenue. Aussi, est-ce à
l'unanimité qne le Jury a décerné à M. Charles une mé-
daille de vermeil.
Les jardins et parc de M. Poméon, à Villars, ont une
contenance de 17 métérées, qui sont cultivées par M.
Vitaille, tout seul, sans aucun aide.
Les serres ou orangeries sont au nombre de cinq : une
serre chaude où le Jury a vu de très-beaux spécimens
en fortes plantes, très variées et d'une belle végétation ;
les autres serres ou orangeries sont tempérées : une
sert pour les boutures. Une très-belle collection de ro-
siers a attiré l'attention des membres du Jury par sa
bonne tenue. En résumé, toute cette propriété est assez
bien tenue et le Jury n'a pas hésité à décerner à M.
Vitaille une médaille d'argent, en exprimant le regret de
n'avoir pu disposer, pour ce concours, de récompenses
d'une plus grande valeur intrinsèque, récompense que
tous les lauréats, d'après son appréciation, eussent lar-
gement méritée.
— 370 —
NOTE
SUR
liE PL.ATRA6E DJBS VINS
Par M. E.-F. MAURICE.
Le plâtrage des vins est une opération qui consiste à
mêler du plâtre en poudre à la vendange, le plus souvent
au moment de la fermentation du moût. Oette opération»
couramment pratiquée par les vignerons du Midi» se fait
dans le double but: i^ de donner au vin plus rapidement
de la limpidité et une couleur agréable à l'œil qui en
favorise la vente, et 2^ d'en favoriser la conservation en
les préservant des fermentations ultérieures.
Si le plâtrage n'avait que des avantages, probablement
les consommateurs ne s'en seraient pas plaints et les
cboses auraient continué à l'avenir comme par le passé.
Si je m'en rapporte à mes souvenirs, les premières plaintes
ont été soulevées il y a déjà 15 ou 20 ans. Ce sont proba-
blement des consommateurs atteints plus ou moins de
troubles gastro-intestinaux qui, voulant en recbercber
la cause dans leur régime ordinaire, ont eu l'idée que
ces malaises pourraient être produits par les vins plâtrés
dont ils faisaient usage. La question du plâtrage une
fois soulevée, les chimistes s'en sont emparée pour l'étu*
dicr. Ils ont donc recherché quel était le mode d'action
du plâtre ajouté au moût de la vendange. De ces études
successives il est résulté les faits suivants regardés
aujourd'hui comme incontestables :
Le plâtre ou sulfate de chaux, substance peu soluble,
ajouté au moût s'y dissout en faibles proportions, varia-
bles du reste suivant la quantité ajoutée et aussi suivant
la température et le degré alcoolique du liquide.
Une fois dissous, le sulfate de chaux se trouve en
présence d'un autre sel, la crème de tartre ou tartrate
— 371 —
de potasse, lequel existe naturellement dans le moût de
raisin. Du mélange de ces deux sels résulte, en vertu dé
la loi chimique dite de Berthollet, un échange de bases
ou d'acides entre eux, d*où résulte la formation de nou-
veaux sels, savoir : d*une part, le tartrate de chaux inso-
luble qui se précipite, et d'autre part, le sulfate de potasse
qui reste en dissolution dans le vin, en même temps qu'une
partie de l'acide tartrique en excès est mis en liberté.
Par suite de ces réactions, le tartrate de chaux en se
précipitant fait sur le vin l'effet de ce qu'on appelle un
collage qui entraîne les matières albuminoîdes ou azotées
en suspension dans le liquide et qui en troublaient la
transparence; par suite, le vin devient plus limpide en
même temps qu'il est débarrassé de matières azotées qui
auraient pu plus tard amener des fermentations nouvelles
propres à l'altérer. L'acide tartrique en excès mis en
liberté a encore l'avantage d'en aviver la couleur rouge
et de lui donner un aspect plus agréable à l'œil. Jusque-
là nous n'avons que les bons côtés du plâtrage. Voici
maintenant le revers de la médaille :
Le sulfate de potasse qui résulte des réactions chimi->
ques, suite nécessaire de l'opération du plâtrage, reste
en dissolution dans le vin où on le retrouve dans des
proportions variables de 2 à 8 grammes ; or, cette subs-
tance chimique n'est autre qu'un sel minéral non assi-
milable à l'économie et qui exerce sur elle une action
médicamenteuse incontestable et d'une certaine énergie.
Il irrite le tube digestif et à la dose de 12 à 15 grammes
il produit ce qu'on appelle un effet purgatif. Une action
semblable produite intempestivement même sur un sujet
bien portant n'est jamais complètement innocente et elle
peut certainement donner naissance à des maladies. S'il
en est ainsi pour les sujets bien portants et robustes, à
plus forte raison doit-on en redouter les effets sur les
nombreux sujets plus ou moins maladifs ayant, comme on
dit vulgairement, un estomac délicat. A priori, tous les
hygiénistes seront d'avis que la consommation habituelle
d'un vin chargé de sulfate de potasse doit être interdite
à toutes les personnes qui ont un estomac délicat et
même aux autres, parce qu'elle peut, dans certains cas,
engendrer des maladies.
— 372 —
C'est pour ce motif que le CoDseil de santé des armées
a cru devoir limiter à 4 grammes par litre la dose de
sulfate de potasse pouvant être tolérée dans les vins
fournis pour la consommation de Tarmée, dose de 4
grammes que le Comité consultatif d'hygiène publique a
cru prudent de réduire à 2 grammes, avis auquel s'est
conformée la circulaire ministérielle du mois de juin
1881, et que pour ma part j'approuve entièrement, mais
comme il est presque impossible de pouvoir conduire
l'opération du plâtrage de manière à limiter à volonté la
quantité de sulfate restant en dissolution dans le vin, et
que, d'autre part, rien ne démontre que cette pratique
du plâtrage soit indispensable pour tirer partie des pro«
duits de la vigne, mon avis particulier serait d'interdire
de pratiquer l'opération du plâtrage dans tous les pays
vignobles et de mettre en application la circulaire minis-
térielle un an après que la publicité aura été donnée à
l'interdiction du plâtrage.
En conséquence, je propose à l'assemblée de formuler
ainsi son avis : (Voir le procès-verbal de la séance du
mois de novembre 1882, page 349.)
— 373 •>
PEHfECTIONNEIENT APPORTE A U CONSTROCTION BES LITS
Par M. DupLAT, de Saint-Etienne.
RAPPORT
frimU k li Saille 4'igriarilirf, {■4iflm, aeiMM, vif «t MlM-Mlni,
M MB 4t 11 Cfuuirifi 4*Mewra0MMity
Par M. RHIAUD.
La Commission que vous avez nommée pour vous
rendre compte des perfectionnements apportés dans la
confection des lits par M. O. Duplay, s'est transportée
rue Notre-Dame, où sont les ateliers de cet industriel.
Son système nous a paru se recommander à notre
attention par sa solidité, qualité très-importante pour
un meuble, par sa simplicité et la modicité du prix de
revient.
M. Duplay devant vous présenter un modèle en petit,
de son invention, ce qui vous fera comprendre de suite
son système ; nous nous bornons à un bref exposé :
Une forte goupille en fer est logée dans le pied du lit,
en traversant la rainure ou mortaise, dans laquelle vient
s'ajuster le bateau ; celui-ci est armé d'un crochet mobile
qui possède, à son extrémité, un petit levier à excen*
trique ; en sorte qu'il sufBt pour opérer promptement, le
tenon du bateau étant rentré dans la rainure du pied,
de faire prendre le crochet à la goupille ; puis rabattre
le levier à excentrique qui, une fois son extrémité hors
du centre, donne une tension solide et maintenue.
Pour démonter un lit, l'opération est aussi simple que
rapide ; il suffit pour cela, de relever le petit levier à
excentrique, alors le crochet n'ayant plus de tirage ne
se trouve plus retenu par la goupille, en sorte que le
bateau se trouve instantanément séparé du pied.
Voilà pour le montage et le démontage du lit. M. Duplay
a encore beaucoup simplifié l'attache des roulettes an«
26
glaises les plus usitées et les plus solides. Les 16 vis
nécessaires sont remplacées par 2 vis sans tète immo-
HUn et par nue tf oiniftine mume d'une téta i^ktie mobile.
Une traverse en fer qui supporte la roulette est munie,
à ses extrémités, d'une fente ou ouverture destinée à
recevoir les tètes de vis ; en sorte que, pour poser la
roulette il suflit de préi^fltor les <lf ux ouvertures contre
les vis et de faire faire un demi-tour h la vis à tête mobile
avec la main seule ou armée d'une clef ou d'une pointe
quelconque. De sorte qu'un lit de ce système peut être
tout monté en moins de 5 minutes, et il peut être dé-
monté dans le même espace de temps. On comprend
combien cela est utile dans les déménagements, dans les
incendies, et «urtout pour le nettoyage biiannuel qui
doit être pratiqué dans toute maison qui tient à la pro*-
prdté.
Ce systènie de tirage par levier ii excentrique peut
#'4^ppliquer ^alenUKit à tous les meubles dont les diverses
{MU^ties sont r^liéêu ent^ ailes par des boulons à éerens,
surtout aux armoires et aux tables à ooulisses, ete....
Un des avantages du système Duplay, c'est qu'il peut
s'appliquera tous les aneiens lits, ainsi qu'aux roulettes
«ans aucune dégradation de meublas et surtout à trèa-
peu de frais. Quant aux lits neufs» nous ne croyons qu'il
y ait diCfôrence de prix.
Messieurs, votre Conuoission, d'après cet examen,
yous déclara que l'invention de M. Duplay lui parait
b^nne et pratiqua* Slla vous propose donc de lui donner
votre approbation et de lui accorder comme enooura^
gexnant une oxédaille de vermeil. D'ailleurs, après avoir
vu et ai^aminé la petit modèle que M. Duplay met sons
vos yeux, vous vous prononcerez an parfaite connais-
sance 4a Qau«a-
■^
~ 375 —
CONCOURS D'HORTICULTURE
ATEG EXPOSITION
Qui aura lieu à Saint'Eti^ine, au PaMM^dei^ArtSf
US 30 ET 31 AOUT, ET LES !« ET S SEPTEMIME 1883.
A cette Exposition seront admis, pour les produits
horticoles, les exposants de tout le département de la
Loire; pour les outils et instruments d'horticulture, les
exposants de tous les départements autres que le dépar-
tement de la Loire, et même des pays étrangers.
Dans chaque section de la 1'* division (cultures orner
mentales) les horticulteurs et les amfrtaurji, ou leurs
jardiniers, concourront séparément.
ORDRE DES JOURS DE L'EXPOSITION
Jeudi 30 août. — Ouverture de l'Exposition au public,
à 9 heures. — Opérations du jury. — Musique de 4 à 5
heures. — Entrée payante, 1 franc.
Vendredi 31 août. — Ouverture de l'Exposition, de 9 heures
du matin à 7 heures du soir. — Entrée payante, 50
centimes, toute la journée.
Samedi i" septembre. — Ouverture de l'Exposition à
7 heures. — Entrée payante, 50 centimes.
Dimanche 2 septembre. — Ouverture de l'Ei^position à
7 heures. — Entrée payante, 25 centimes. — Distri-
bution des Prix à 3 heures. — Clôture de l'Exposition
à 7 heures du soir-
— 376 —
PROGRAMME DES CONCOURS
!• Coneoars des Jardins et ExploltatloBS horticoles #e
tovtee sortesy po«r l»OBBe tenue» eréatloiis et maiéll#«
ratloBO de testée aorte*» d«Ms l'arroBdleeemeBt de 0aim^
EtioMae.
Médailles d'or, de vermeil, d'argent et de bronze.
L$$ demande* de concowrt devront éire adressées avant le 31 mars I8SS.
S* C^Beoars des Serrltears • #ardlalers»
de rarroBdlfseiaeat de S^t-Etieaae.
Médailles de vermeil, d'argent et de bronze.
Les demandes de concours derront être adressées avant le 1** août 1883.
CONCOURS ENTRE LES PRODUITS EXPOSÉS
1^ DIVISION. — Cnltaree omemeatales.
!'• SOUS-DIVISION. — Conifères, arbres et arbustes à feuilles
persistantes ou à feuilles caduques.
Section i. — Pour la plus belle collection de conifères
rustiques sous notre climat.
Section 2. — Arbres et arbustes à feuilles caduques, en
collection.
Section 3. — Arbustes à feuilles persistantes, en col-
lection.
Section 4. — Conifères, arbres et arbustes persistants
et caduques, de semis.
Une grande médaille d'or, une petite mé-
daille d'or, trois de vermeil,- trois d'ar-
gent, trois de bronze.
2"' SOUS-DIVISION. — Plantes de serres chaudes
ou tempérées.
Section 5. — Plantes de serre en général ; pour la plus
belle et la plus nombreuse collection de
plantes de serres chaudes à feuilles or-
nementales, tels que : palmiers, penda-
nées, cycadées, musacées, fougères, bro«
— 377 —
méliaoées, aroidées, draoenas, aralia,
ficus, marantacées, oroton, etc., etc. :
Deux grandes médailles d'or, deux petites
médailles d'or, deux de vermeil, quatre
d'argent, quatre de bronze.
Section 6, — • Fougères de serres en collection : Deux
médailles de vermeil, deux d'argent, deux
de bronze.
Section 7. — Caladiums en collection : Une médaille de
vermeil, une d'argent, une de bronze.
Section 8. — Gloxinias en collection : Une médaille de
vermeil, une d'argent, une de bronze.
Section 9. — Bégonias Rex, à feuilles ornementales, col-
lection : Deux médailles de vermeil, deux
d'argent, deux de bronze.
Section iO, — Bégonias bulbeux, en collection, y compris
les semis : Une petite médaille d'or, deux
de vermeil, deux d'argent, deux de bronze
Section îî» — Coleus, collection composée de variétés de
choix : Deux médailles de vermeil, deux
d'argent, deux de bronze.
Section 12, — Plantes de semis: Une médaille de vermeil,
une d'argent, une de bronze.
3"' sous-DivisiON. — Plantes de serres froides.
Section 13. — Pour la plus belle collection comme en-
semble des pélargoniums simples et dou-
bles, variés, fuchsias, latanas, pétunias
simples et doubles, héliotrope, dalhias,
cannas, etc. : Une grande médaille d'or,
une petite médaille d'or, une de vermeil,
une d'argent, deux de bronze.
Section f 4. — Collection de pélargoniums : Deux mé-
dailles de vermeil, deux d'argent, deux
de bronze.
Section iô. -— Collection fuchias : Deux médailles de
vermeil, deux d'argent, deux de bronze.
Section 16, — Collection de pétunias : Une médaille de
vermeil, une d'argent, une de bronze.
— t78 —
Sedhan i7. «•Odlleeitéii de dnUiiMi: Une médaille de
▼ermeilf une d'argenii Une de bronze.
Séétion 18. *^ Collection de f èines maf|(uerites : Une mé-
daille de vertneil, u&è d'argent, une de
hfùhié.
Section 19. ^ Oôlléotiôû de plaâtétfde «ê&iis de là 3* aoub-
division : Uîid mëdtiilU de vermeil, une
d'argent, une dô brohÉe.
4*"* âous-DivisiON. — Plantes viuaces et annuelles.
Section 20. — Pour la plus belle collection de plantes
vivaces en pots, telles que; Plantes de
rocaillës et alpines, œillets en collection,
phlox en collection, penstemons, etc. :
Deux médailles de vermeil, deux d'argent
deux de bronze.
Section 21. — Pour la plus belle collection de plantes
annuelles en fleurs et en pots, telles que :
Reine marguerite, zinnias, balsamines,
amaranthes : Une médaille de vermeil,
deux d'argent, deux de bronze.
5"® BOUS-DIVISION. — Fleurs coupées.
Section 22. -— Pour la plus belle collection de fleurs cou-
pées, telles que : Roses, plantes vivaces,
plantes et gramines annuelles : Une
glrande médaille d'or, une*petite médaille
d'or, trois de vermeil, trois d'argent, trois
de bronze.
G"' SOUS-DIVISION. — Ornementation florale et végétale.
Section 23. -^ Bouqueté» jardinières, surtouts de tables,
GOuronneiB, coiffures de fleurs naturelles
ou parures en tous genres : Une petite
médaille d'or, deux de vermeil, deux
d'argent, deux de bronze.
2»* DITtSlOU. *** CttltMre fHiUièrto, ar%oHe«lt«re fkiiltlère.
Section ï. — Collection générale de fruits, telle que :
Poires, pommes, pèches, raisins, fram-
boises, fraises : Une grande médaille d'or,
unepetiU-médAilUd'or, trois de vermeil,
quatre d'argent, trois de bronze.
3-« DIVISION. — Csltve msr»Selière«
Section i. — • Concours général de légumes frais en col-
lection : Deux petites médailles d*or,
quatre de vermeil, six d'argent, six de
bron2e.
Section 2. -^ Oolleotions générales de pommes de terre:
Une médaille de vermeil, deux d'argent,
deux de bronze.
4^ DmSIOIf. — I^fMttli» éé» m9ië et itt«««tM€«
Sectian i. ^^ Industries horticoles, pour serres en fer,
châssis, chauffage de serres, êerrurerîe
artistique, rocailles, rustiques : Une
grande médaille d'or, une petite médaillé^
d'or, dent de vermeil, deux d'argent, deux
de bronze.
Section 2. -^ Machines et outils, ustensiles de jardinage
les plus perfectionnés : Une grande mé«
dailled'or, une petite médaille d'or, deux
de Vermeil, deuxd'argent, deux de bronzé.
Section 3. — Produits céramiques, pour le plus rémar**
quable lot de pots h fleurs et de produits
céramiques destinés à la décoration dès
jardins et d'appartements, aquarialns
d'appartmnents : Deux médailles de ver^
meil, deux d'argent, deux de broiité.
Section 4. — Objets divers : Engrais, insecticides, éti-
quettes : Deux médaîDes de veroieii, une
d'argent, une de bronze.
COIVCOUIM HORli RÉ«IOIV
Dts produits horticoles de tous genres, entre exposants des départements
autres que le département de la Loire.
Une grande médaille d'or, deux petites médailles d'or,
trois de vermeil, trois d'argent, quatre de bronze.
Nota. — Les plantes de serres seront abritées sous des aMs eA toile.
#-^380 —
RÊOLEVENT
DIS CONOOUBS ST DB L'KZPOSmON HQBTICOLS 9X SAIMT-inSlllllj
DIS 30 KT 31 AOUT, i*r KT 2 SKPTIlfBBX.
Article 1 . •— Les concours des exploitations horticoles
et des serviteurs horticoles sont exclusivement réservés
aux concurrents de Tarrondissement de Saint-Etienne.
Art. 2. -— Les concours pour les produits horticoles
proprement dits sont réservés pour les horticulteurs du
département de la Loire. Toutefois, les produits de toute
la région seront admis à l'Exposition, mais les exposants
des départements limitrophes ne pourront prendre part
qu'au concours dit hors région.
Dans chaque section de la 3"^* division, les jardiniers
et les amateurs concourront séparément ensemble.
Art. 3. — Les produits des arts et industries horticoles
de toute la France et même de l'étranger seront admis à
l'Exposition et les exposants admis à prendre part à tous
les concours qui concernent cette division.
Art. 4. — - Les demandes de concours pour les jardins
et exploitations horticoles devront être adressées avant
le 31 mars 1883.
Les demandes d'admission à l'Exposition devront,
autant que possible, être faites avant le i5 août.
Art. 5. — • Toutes les pièces de correspondance rela-
tives à l'Exposition devront être adressées à M. Maurice,
secrétaire général de la Société d'Agriculture, à Saint-
Etienne, rue de la Croix, 9.
Art. 6. — Une Commission spéciale, présidée par un
commissaire général, nommée par la Société, sera chargée
de tout ce qui concerne l'organisation et l'installation de
l'Exposition.
Art. 7. — Un jury d'hommes compétents pris soit
parmi les membres de la Société, soit parmi les étrangers
à la Société, sera nommé par la Société d'agriculture
pour apprécier les objets exposés et les classer en vue
des récompenses à décerner.
— 381 —
Art. 8. •» Tous les objets, sauf les fleurs coupées,
destinés à l'Exposition, devront être rendus au Palais-
des-Arts avant le 29 août au soir et installés avant les
9 heures du matin du 30 août.
Art. 9. -— Les membres du jury ne pourront pénétrer
dans l'enceinte de l'Exposition que lorsque le jury dont
ils font partie commencera ses opérations.
Art. iO. — Les récompenses mises à la disposition du
Jury pour être décernées aux exposants consisteront en *
i^ Un diplôme d'honneur; 2^ des médailles d'or de grand
et petit module; 3^ des médailles de vermeil, d'argent et
de bronze.
Art. il. -—Lorsqu'un exposant aura obtenu le diplôme
d'honneur, il ne lui sera délivré aucune médaille. Tou-
tefois, mention sera faite dans le compte- rendu des autres
récompenses qui lui auront été décernées.
Art. 12. — Les diplômes d'honneur seront réservés
aux lauréats pour les lots d'ensemble.
Art. 13. — Les jurys ne pourront décerner, dans
chaque section, d'autres récompenses que celles qui sont
indiquées au programme sans en référer au commissaire
général, qui autorisera ou refusera, selon les exigences
Cnancières.
Art. 14. —Les exposants ou leurs représentants seront
munis d'une carte personnelle d'entrée. Ils sont invités
à se trouver présents au moment de la visite du Jury
pour donner toutes les explications utiles.
Art. 15. — Les fleurs coupées et les légumes frais
seront renouvelés suivant les besoins.
Art. 16. — Toutes les contestations relatives à l'Ex-
position seront soumises à l'appréciation du commissaire
général, et, si elles sont graves, à celle de la Commission
d'organisation qui prononcera en dernier ressort.
Art. 17. — L'Exposition sera close le dimanche 2
septembre, à 7 heures du soir.
Aucun objet exposé ne pourra être enlevé avant l'heure
de clôture sus-indiqué, à moins d'une permission spé-
ciale donnée par le commissaire général.
— 382 —
Tous les objets etposés devront être enlevés par leurs
propriétaires avant le mardi 4 septembre à 7 heures du
soir.
U Seerétûite générai,
E.-F. Maurice,
Em de k CreU, t.
Le Président de la ComnUtsion d" organisation f
Commissaire général^
Otin fils.
Le Président de la Société dagrkMurê
J. EUVBRTE.
— 383 —
CATALOGUE
DES OUTRAGES
RELATIFS AU FOREZ OU AU DâPARTEUENT DE LA LOIRE
PttbUAt tû f882
Dressé par MM. Auo. CHAVBftONDlER et B.-F. MAURICE (1).
\, Affaire Argaud contre la C**des Mines de Roche-la-
Molière et Firminy. — Note pour la C® des Mines. —
Jugement du Tribunal civil de Lyon du 20 juillet 1881.
— Saint-Etienne, impr. Théolier et C'«, 1882; in-4«, 18
pages.
2. Almanach-annuaire commercial, industriel et agri-
cole de l'arrondissement de Roanne (pour Tannée 1883),
contenant les renseignements administratifs et statis-
tiques, les noms des fonctionnaires, des industriels et
des commerçants, etc. ; les foires de quatre départements
limitrophes. — Troisième année. — Roanne, impr.
E. Ferlay, libr. Raynal, successeur de Durand, 1883
(pour 1882); in-12, 228 pages.
Les p. 196 à 200 contiennent un Appendice à l'histoire
de Roanne, par A. Coste : 1° Origine et étymologie du
nom de Roanne; 2** Le Dieu Nie et Saint-Nicolas; 3"*
Voyages sur la Loire des rois Henri IV et Louis XIII.
3. Almanach burlesque et carnavalesque de la ville de
Roanne pour 1883^ par maître Griffouillard, pianiste, chef
(1) Noos remercions MM. Vincent Durand et Edouard Jeanncz des
notes et renseignements qu'ils ont eu Tobligeance de nous fournir
pour le catalogue de cette année.
— 384 —
d'orchestre, compositeur, régisseur, maître de ballet, ou
tout simplement Achille Pomposi. — Roanne, 1882 ; in-18,
36 pages.
4. Almanach du Forez pour 1883, contenant des rensei-
gnements divers pour Tannée, le calendrier, les foires et
marchés du département de la Loire, l'horaire des chemins
de fer, une poésie, une notice biographique, et, sous le
titre de Foreziana, des anecdotes relatives à l'ancien
Forez. — Montbrison, impr. A. Huguet, s. d. (1882?);
in-12, 48 pages. — Prix : 20 cent.
5. Ancien Forez (V), revue mensuelle, historique et
archéologique, publiée sous la direction de E. Révérend
du Mesnil, ancien magistrat, membre de plusieurs Sociétés
savantes. — Prospectus. — Montbrison, typ. A. Huguet,
s. d. (1882) ; in-8^ 3 pages.
6. Ancien Forez (V)y revue mensuelle, historique et
archéologique, publiée sous la direction de E. Révérend
du Mesnil, ancien magistrat, membre de plusieurs Sociétés
savantes. — Montbrison, impr. A. Huguet, gr. in-8%
l*"" année, dix numéros, mars à décembre 1882, 338 pages.
Sommaire des dix numéros parus en 1882 : Chaleyer
(Louis) : Un épisode des guerres de la Ligue dans le Forez,
d'après une communication de M. Louis Chaleyer, p. 86-
94, 115-121, 159-164. — Coste (A.), conservateur du Musée
de Roanne : Albums du Roannais, p. 46-9; Les frais de
réception du maréchal de Saint- André (titre communiqué),
p. 199-203 ; Deuxième lettre sur l'origine de la maison de
Damas, p. 277-9. — Couturier (A.) : Vente de la rente noble
de Beaune, d'après une communication de A. Couturier,
p. 280-5. — Dévidai (Madame Andréa) : Parfums et Sou-
venirs, p. 148-152; La Danse du Forez, p. 155-9; Le
Massacre d'Ulphé en 1418, ballade, p. 227-232. — Huguet
(A.) : Charte inédite du prieuré de Saint-Julién en Jarez»
communiquée par M. A. Huguet, p. 131-4. — Niepee
(Léopold), conseiller à la Cour de Lyon : Bibliographie :
Notice historique sur le château de Feugerolles et sur
les familles qui l'ont possédé; Isabeau de Cremeaux,
première femme de Gaspard de Capponi, baron de Feuge-
rolles; Etude sur la vie et les missions de saint François
— 385 —
Régis, par Madame la comtesse de Charpin-Feugerolles,
née Saint-Priest, p. 37-45, 75-80, i05-8 ; —La bibliothèque
de Camille de Neuville Villeroy, archevêque et gouver-
neur militaire de Lyon et pays de Lyonnais, Forez et Beau-
jolais, p. 181-6, 218-226, 292-9. — Poli (le vicomte 0. de) :
Lettre sur l'origine de la maison de Damas, p. 243-8. —
Puy de Labastie (Octave] : Questions d'étymologie et
d'orthographe, p. 144-8. — Révérend du Mesnil (E.) : La
baronnie de Gousan, d'après les documents authentiques,
p. 7-10, 25-31, 56-67, 125-131, 173-6, 203-210, 248-253,
270-9, 320-7 ; Le Livre de raison de la famille Moisson-
nier, p. 11-14, 32-5, 67-72, 98-103; Les anciens impôts,
p. 15-8, 152-4; Un poète roannais. Cl. Hue de la Curée,
p. 73-5, 103-5, 267-270 ; Une inscription et une monnaie
des Ségusiaves, p. 187-197, 232-0, 315-320; L'incendie de
Montbrison par les Anglais, en 1359, p. 210-7 ; Biblio-
graphie : La Société d'agriculture, industrie, sciences,
arts et belles-lettres du département de la Loire, p. 35-7 ;
Citoyens et bourgeois de Lyon, les Chaponay, par Vital
de Valons, p. 49-50 ; Les Albums du Roannais, détail des
planches, p. 80-2 ; Science et charité (bibliographie des
ouvrages de M. l'abbé Theillière), p. 83-0; Le Cartulaire
des Francs-Fiefs du Forez, publié par M. le comte de
Charpin-Feugerolles, p. 108-111; Généalogie de la
maison de Sainte-Colombe et Seigneurie de Malval et de
Saint-Héand, par Paul de Varax, p. 111-3 ; Les faïences
de Roanne, par le docteur Noélas, p. 113-4 ; Les Sociétés
savantes du Forez, la Diana, p. 134-9, 285-292, 327-333 ;
Bellegarde et la Liègue, par A. Vachez, p. 139-141 ;
La Voie d'Aquitaine et la Légende de Saint-Bonnet, par
A. Vachez, p. 141-4 ; Recherches sur les usurpateurs des
titres de noblesse dans la Généralité de Lyon, 1696-1718,
par Vital de Valons, p. 253-6 ; Une collection lyonnaise,
pièces et opuscules rares sur le Lyonnais, publiés par
M.-C. Guigue, archiviste du Rhône, p. 256-8, 299-304;
La fondation du monastère des Célestins de Lyon, par
Claude Berchier, publié par Georges Guigue, élève de
l'Ecole des chartes, p. 333-6 ; La Description du Lyonnais
et du Beaujolais, parNicolay, p. 336-8. — Rostaing (baron
de), membre de la Diana: Des armoiries des comtes de
— 386 —
Forez de la première race, p. 19-25. — VachezfA.), membre
de la Diana : Etudes historiques sur Tancien pays de Jarez :
I. Le pays de Jarez, p. 5!-5; II. Le Gier et la légende de
saint Ferréol, p. 94-7; III. Le nom primitif de Rive-de-Gier,
p. 121-5 ; IV. Rive-dc-Gier au moyen-àge, p. 164-17? ; V.
Les anciens fiefs de Rive-de-Gier, p. 236-242. — Valons
(Vital de) : Lettres d'oflîce de contrerolleur général des
finances establyes à Lyon, au proufBct de M* Anthoine
Verdier, p. 176-181 ; Rôle des officiers du Forez en 1569
(titre communiqué), p. 259-267, 311-5. —Viry (le D'Octave
de) : Les auteurs foréziens, Pernetty, p. 307-310. — X... :
Les armoiries des Rostaing, p. 197-8.
7. Annales de la Société d'agriculture, industrie, scien-
ces, arts et belles-lettres du département de la Loire.
Deuxième série, tome II, 26® volume de la collection, année
1882. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C»«, 1882 ; in-8^
8. Annuaire administratif, commercial, industriel et
atatistique du département de la Loire, publié sous les
auspices de l'Administration. — 36* année, 1882. — Saint-
Etienne, impr. Théolier et C'«, 1882; in-8*> carré, 434 et
93 pages.
Ce volume contient (p. 105-125) plusieurs procès-verbaux
de l'Assemblée bailliage re de la province de Forez, en 1789,
savoir : « Oayer général de l'assemblée préliminaire du
Tiers-Etat du Baillage principal du Forés, 14 mars 1789;
— Cahier général des doléances, plaintes et remontrances
du Tiers-Etat de la ville et de toutes les paroisses et
communautés du Bailliage de Bourg-Argental en Forêt,
réduit et arrêté sur les cahiers particuliers apportés par
les différents députés en l'assemblée tenue devant Mon-
sieur le lieutenant général au Bailliage de Bourg- Argental,
les 5, 6 et 7 mars 1789 ; — Cahier général des plaintes,
remontrances et vœux du Tiers-Etat de la province du
Forez, réduit sur les cahiers du Bailliage principal de
Montbrison et du Bailliage secondaire de Bourg- Argental,
^t arrêté dans l'assemblée générale de leurs députés, mars
1789; — Cahier des doléances et vœux du clergé séculier
0t régulier du Forez assemblé à Montbrispn le 18 mars
1789 à l'effet de nommer des députés aux fîtats généraux,
arrêté le 23 mars 1789 ; — Cahier des doléances, plaintes
— 387 .^
et r^présQntlttioiiA de Tordre de la Noblesse d^ U province
de Fore?, 21 m»rs 1789.
9. 4nntiaire de la Société amicale de secours des anciens
élèves de l'Ecole des mineurs de Saint*Etienne. — Saint-
Etienne, impr. TWolier et C**, 1882 ; in-8S 1/4 de feuille,
10. Annuaire ecclésiastique du diocèse de Lyon pour
Tannée 1883. r^ Lyon, impr. J.-B. Pélagaud, 1883; in-12,
186 pages.
Cet annuaire est placé, avec pagination distincte, à la
suite de VOrdo divini officii, pour 1883 (218 pages), publié
par ofdre de Monseigneur Louis^Marie-Joseph-Eusobe
Caverot, cardinal, archevêque de Lyon et de Vienne.
U. Archives du château de Feugerolles. — Rôle.de la
montre et revue faite, le 24 décembre 1612, de la com^
pagnie de cent hommes d'armes des ordonnances du Roi,
commandée par messire Charles de Neufville, sieur
d'Halinoourt et de Villeroy, lieutenant général pour
Ba Majesté, en la ville de Lyon, pays de Lyonnais, Forez
et Beaujolais. — Lyon, impr. Mougin-Rusand , 1882;
gr. in-8°, 25 pages. (Extrait des Mémoires de la Société
littéraire, historique et archéologique de Lyon, 1882.)
Tiré à 50 exemplaires et non mis en vente.
Parmi les chefs, hommes d'armes et ofBcicrs qui com-
paraissent à la montre, un grand nombre appartiennent h
des familles foréziennes. La solde de treize mille cent
vingt-cinq livres qui leur est payée à la suite de cotte
revue, pour le second quartier de Tannée 1611, est ainsi
répartie : à messire Charles de Neufville, capitaine, 820
livres; à François d'Albon, lieutenant, 345 livres; à
François -Antide de Paradeul, s' et baron de TEscluze,
lieutenant-enseigne, 270 livres ; à Charles de Bron, s' et
baron de la Liègue, guidon, 270 livres; à Gaspard de
Genétines, s*" de la Thenodière, maréchal-des-logis, 170
livres ; aux 90 hommes d'armes dénommés dans le rôle,
à chacun 120 livres, soit 10,800 livres; à 5 officiers,
savoir : Antoine Cousin, demeurant à Chintré en Maçon-
nais, fourrier, Marc Ante, demeurant à Lyon, chirurgien,
Paul Bputavand, demeurant à Lyon, trompette, Martin
Briquet, demeurant à Sarmieu en Bresse, trompette,
Annet Précieu, dit le Cardinal, demeurant à Boën en
— 388 —
Forez, maréchal-ferrant, à chacun 90 livres, soit 450
livres, — et au total la dite somme de 13,425 livres.
12. Association amicale des anciens élèves du Pen-
sionnat Saint-Louis, Saint-Etienne (Loire). Année 4882.
— Saint-Etienne, impr. F. Forestier, 1882 ; in-8®, 45 pages.
Assemblée générale du 11 mai 1882. — Statuts de
l'association. — Liste des membres inscrits.
13. Association de la Fabrique stéphanoise. — Chambre
syndicale des tissus et matières textiles. — Rapport annuel
présenté par M. Marcellin Giron, président, à l'assemblée
généraledu 19 juillet 1882. — Saint-Etienne, impr.Théolier
et C*«, 1882 ; gr. in-8^ 29 pages.
14. Association de prévoyance et de secours mutuels
des Médecins des départements de la Loire et de la Haute-
Loire, fondée en 1859 et agrégée à l'Association générale
des Médecins de France. — 24* assemblée générale an-
nuelle tenue à Saint-Etienne (Loire) le dimanche 8 octobre
1882. — Saint-Etienne, impr. J. Pichon, 1882 ; in-8% 34
pages.
15. Avant-projet de statuts de la société Association
métallurgique du département de la Loire. — Saint-
Etienne, impr. Forestier, s. d. (1882); in-4*, 15 pages.
16. Avenir Roannais (V), journal républicain libéral
hebdomadaire. — Propriétaire-gérant : E. Ferlay fils. —
Roanne, impr. E. Ferlay, 4* année, 1882 ; format grand-
soleil.
17. Barounta (lou père). — Lou Panorama de vais
San-Tchiève, d'aprais lou père Barounta. — Prix : 1 fr. 75.
— Propriété de l'auteur et de l'éditeur. — Saint-Etienne,
impr. Urbain Balay, libraire-éditeur, 1882; in-8*, 214
pages.
Le Panorama de Saint-Etienne a paru d'abord en 27
livraisons de 8 pages chacune, sauf la dernière livraison
qui ne comprend que 6 pages. Les quelques exemplaires
complets de ces 27 livraisons qui étaient restés en ma-
gasin ont été brochés en volume et revêtus d'une cou-
verture imprimée. On remarque au bas des pages un
certain nombre de notes historiques et la traduction des
termes patois les plus difliciles.
— 389 —
18. Brassart (Eleuthère). — La Grotte des féee au
Sail de Gousan (Loire), par Eleuthère Brassart, membre
de la Société de la Diana. — Saint-Etienne, impr. Théolier
•t G»*, MDGGGLXXXII ; gr. in-8S 13 pages. Papier teinté,
fleurons, lettres ornées, 2 planches.
La grotte du Sail-de-Gousan est bien connue des nom-
breux baigneurs qui vont, chaque année, les uns pour
leur santé, d'autres pour leur plaisir, passer un mois ou
deux de la belle saison dans ce joli village situé sur les
bords du Lignon ; mais aucun archéologue ne s'était
encore avisé de pratiquer des fouilles sous cet abri na-
turel, que la légende prétendait hanté par les fées.
M. Brassart a été largement récompensé de son initiative:
43 silex bien taillés, 52 débris de silex ou silex grossiers,
12 nuclei et quelques morceaux d'ocre rouge et de pierre
noire pouvant avoir servi à tatouer, ont été le fruit de
son exploration, et il aura eu le mérite d'avoir été le
premier à constater dans notre province l'existence de
grottes à silex. L'intéressante notice de M. Brassart est
accompagnée d'un plan de la grotte et d'une admirable
héliogravure de Dujardin, représentant les plus beaux
échantillons de silex mis au jour par les fouilles.
19. B. (A.). — Gartulaire des Francs-Fiefs du Forez,
par M. le comte de Charpin-FeugcroUes. — Gompte- rendu
par M. A. B. — Saint-Etienne, impr. Théolier et G*',
MDGGGLXXXII ; gr. in-8°, 7 pages. Papier teinté.
Tiré à 50 exemplaires et non mis en vente. — Voir
ci-après le n* 30.
20. Bruel (Alexandre). — Pouillés des diocèses de
Glermont et de Saint-Flour, du XIV' au XVIII* siècle,
publiés par M. Alexandre Bruel, archiviste aux Archives
nationales , membre correspondant de l'Académie de
Glermont-Ferrand et de la Société académique du Puy.
— Paris, Imprimerie nationale, MDGGGLXXXII ; in-4S
301 pages et une carte des diocèses de Glermont et de
Saint-Flour, démembrés depuis 1317 de l'ancien diocèse
d'Auvergne, dressée à l'échelle de 1/320,000.
Gette ]3elle publication, pour laquelle M. Bruel semble
avoir épuisé toutes les sources d'information, n'intéresse
ÎT
~ 390
ptks seulement les diocèses de Clermoni et de Saint*Flour,
elle peut encore être utilement consultée pour tous les
ttiooèses, provinces ou départements limitrophes. C*est
ainsi que la carte qui termine le volume présente éche-
lonnées du nord au midi, sur la frontière orientale du
diocèse de Clermont, bon nombre de paroisses ou par-
i^elles ayant appartenu au ForeK ou faisant actuellement
|>artie du département de la Loire : Saint-Martin-
d'Ëstreaux, Bail, Vivans, Orozet, Tourzy, Saint-Bonnet-
des-Quarts, Changy, Arcon, Saint- Victor-la-Loubière,
Montvianey, Arconsat, Celle, Noirétable, Pérotine, La
Chapelle-en-Lafaye. Oonf. les Cartulaires de Savigny et
d*Ainayj par Aug. Bernard, Paris, 1853, in-i*, p. 1040.
21 . Bulletin de TAssociation des Pharmaciens du dépar-
tement de la Loire. — Années 1879-1881. — Saint-Etienne,
impr. J. Pichon père, 1882; in-8*, 16 pages.
22. Bulletin de la Diana, publication trimestrielle. —
Tome II, n*»» 3 à 6, novembre 1881 à novembre 1882. —
Montbrison, impr. A. Huguet, 1882; in-8*, p. Cl à 182.
Sommaire des principales communications faites à la
Société : Edouard Jeannez : Rapport sur les travaux
exécutés ou projetés pour la-conservation des monuments
historiques du Roannais, p. 67-71, avec une eau-forte de
P. Thiollicr, représentant un chapiteau de Téglise abba-
tiale de Charlieui — Antiquités d'Essalois. Don de M.
Philip-Thiollicre, p. 71-2. — Fouilles de Moind, p. 72-3.
— Décision relative à l'excursion archéologique de 1882,
p. 74-5. — Fouilles du théâtre antique de Moind, p. 84-5.
— V. Durand : Inscription de Julius Priscus (fig),
p. 85-8. — Eglise du Moutier de Thiers. Communication
de M. Brassart. Vœu pour la conservation de cet édifice
(2 fig.), p. 89-03. — Eleuthère Brassart : Mortier d'apothi-
caire, provenant de Saint-Germain-Laval, p. 91-6. —
V. Durand : Ordonnance de police rendue, le 9 août 1741,
par le juge de la commandorie de Saint-Jean des Prés de
Montbrison, p. 96-102. — Visite au théâtre de Moind,
p. 102-4. — Fouilles du théâtre de Moind, p. 116. —
V. Durand : Inscriptions à Saint-Germain-Laval et à Saint-
Polgue, p. 117-121. — V.Durand : Inscription provenant
de TaD^ienne église de Saint-André, â Montbrison, p. 12 1-2.
— 391 ~
— L*abbé Relave : Statue et inscription à Essertines-en-
Ohâtelneuf (2 fig.), p. 122-5. — V. Durand: Croix de
cimetière avec garniture de lumières, à Saint-Didier-
sur-Rochcfort (fig.)» P- 125-8. — Bas-relief provenant de
Pommiers^ p. 128-9. — Tête sculptée trouvée rue de la
Madeleine, à Montbrison, p. 129. — Oct. de Viry : Urne
funéraire et fibules de bronze trouvées à Pilon» commune
de Villeret. Don de M. de Girardier (2 fig.), p. 145-151. -^
Testenoire-Lafayette : Excursion de la Société de la Diana
à Moulins, Saint- Menoux, Bourbon -TÂrchambaud et
Souvigny, les 4 et 5 juillet 1882 ; compte-rendu, p. 152-
177. — Ecussons sculptés donnés à la Société par M. de
Luvigne, p. 178-180.
23. Bulletin de la Société de l'Industrie minérale,
2« série, tome X, 1881, 3« et 4« livraisons, p. 449 à 932,
avec atlas' in-folio de 10 planches. — Tome XI, 1882, 1*^,
2* et 3* livraisons, p. 1 à 860, avec atlas in-folio de 23
planches. — Saint-Etienne, impr. Théolier frères; in-8*.
21. Caisse d'épargne de Saint-Chamond (Loire). —
Rapport sur l'exercice 1881. — Saint-Chamond, impr.
Poméon, 1882; gr. in-8**, 20 pages et 2 feuillets non
chiffrés.
25. Chambre de commerce de Saint-Etienne. — Extrait
du registre des délibérations, séance du 5 juillet 1882.
— Question des transports par chemins de fer pour les
industries houillère et métallurgique. — Saint-Etienne ^
impr. Théolier et C'% 1882; in-4^ IG pages.
26. Chambre syndicale des métallurgistes de Saint-*
Etienne (Loire). — Commission du travail. — Rapport
annuel de 1882, lu en assemblée générale le 5 février 1882;
— Sans lieu, ni date, ni nom d'imprimeur; in-4^ 4 pages.
27. Chambre syndicale du commerce des liquides du
département de la Loire. — Assemblée générale du 5
février 1882. — Compte-rendu des travaux pendant Tannée
1881-1882. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C'% 1882 ;
in-4% 19 pages.
28. ChapblON (François). — Lettre d'un ouvrier velou-
tier à M. M..., avocat. (Pièce de vers). — Saint-Etienne,
impr. P. Forestier, s. d. (1882); gr. in-8^ 7 pages.
— 39e —
29. Charoussbt et Bague. — Congrès d'Âlais. — Appli-
cation de Télectricité comme transmission de force aux
mines de la Péronnière, par MM. Charousset et Bague,
ingénieurs aux mines de la Péronnière. — Saint-Etienne,
impr. Théolier et C*«, 1882; in-8% 88 pages et 3 grandes
planches repliées.
30. Charpin-Fbugbrollbs (le comte db). — Cartulaire
des Francs-Fiefs du Forez, 1090-1292, publié d'après le
document original conservé aux Archives nationales, par
le comte de Charpin-Feugerolles, ancien député de la
Loire, membre de la Société de l'Histoire de France, de
la Société littéraire, historique et archéologique de Lyon,
vice-président de la Diana. — Lyon, impr. Alf. -Louis
Perrin, 1882; in-4^ XVI et 295 pages.
Le Cartulaire des Francs-Fiefs du Forez, conservé
actuellement aux Archives nationales sous le n^P. 1401*,
cote 1076, après avoir successivement appartenu aux
archives de la Chambre des comptes de Montbrison et à
celles de la Chambre des comptes de Paris, se compose
de 103 pièces qui ont toutes été analysées et quelques-
unes reproduites m extenso dans le tome P' des Titres
de la Maison ducale de Bourbon, parle savant et regretté
M. Huillard-Bréholles ; mais cette publication partielle
était insufHsante au gré des érudits, et M. le comte de
Charpin-Feugerolles a comblé un de leurs desiderata les
plus chers en mettant en lumière le texte intégral du
Cartulaire. Bien mieux ! il y a joint un choix de pièces
de même nature, au nombre de 79, la plupart inédites,
tirées de différents fonds des Archives nationales (Titres
du Bourbonnais, P. 1355-1387 ;—- du Beaujolais, P. 1388-
1393 ; — du Forez, P. 1394 à 1402 ; — Hommages et aveux
du Forez, P. 490-494) et une seule des Archives du Rhône
(fonds du Chapitre métropolitain). Le Cartulaire ainsi
complété comprend donc 182 pièces, la plupart d'une
haute valeur. Les abbayes de la Bénisson-Dieu, de Bonlieu
et de Valbenoîte, les prieurés de Beaulieu, de Bussy,
Chandieu, Jourcey, Leignieu, Montverdun, Noirétable,
Pommiers, Pouilly-cn-Roannais,Riorges, Saint-Rambert,
8aint-Romain-le-Puy, l'Ordre des Templiers et celui de
Saint-Jean de Jérusalem, l'IIô tel-Dieu de Montbrison,
— 393 —
la léproserie de Moind, l'église collégiale de Notre-Dame
de Montbrison, l'église de Saint-Julien-la-Vétre, et un
certain nombre de familles du Forez trouveront là quel-
ques-uns de leurs titres les plus anciens et les plus
importants.
Le volume se termine par une table générale des noms
de personnes et de lieux insérés dans le Gartulaire et
dans l'Appendice, et par une table complémentaire de
M. V. Durand, servant h rectifier et à identifier un grand
nombre de noms ; il est regrettable que ces notes subs-
tantielles n'aient pas été fondues dans la table générale,
ce qui eût été plus commode pour les recherches.
3i. Charpin-Feugbbolles (Madame la comtesse de). —
Isabeau de Cremeaux, première femme de Gaspard de
Capponi, baron de Feugerolles, notice extraite des ar-
chives du château de Feugerolles, par Madame la comtesse
de Gharpin-Fcugerolles, née Saint-Priest. — Lyon, impr.
Alf. -Louis Perrin, 1882 ; in-8*, 197 pages. Papier de
Hollande.
Tiré à petit nombre et non mis en vente.
Isabelle de Cremeaux, seconde fille de Renaud de
Cremeaux et de Sibylle de Rebé, épousa en 1623, à l'âge
de 18 ans environ, Gaspard de Capponi, baron de Feuge-
rolles, issu d'une illustre famille de Florence. Grâce à
un ancien livre do raison et à de nombreux papiers de
famille, pieusement conservés dans les archives de Feu-
gerolles, Madame la comtesse de Charpin a pu retracer,
en traits aussi fidèles que touchants, la vie de cette noble
châtelaine qui mérita par sa piété, par son dévouement
sans bornes pour ses enfants, et par sa bienfaisance iné-
puisable envers les pauvres, le beau surnom de Reine
des vertus. Gaspard de Capponi, époux d'Isabelle, et
Renaud de Cremeaux, son père, tiennent une large place
dans le livre de Madame de Charpin. Il est impossible de
lire sans émotion le récit si éloquent dans sa simplicité,
des adieux de Gaspard à son fils aîné, renonçant au plus
brillant avenir pour entrer en religion. Dans un autre
ordre de faits, rien de plus intéressant que les détails
tirés de la correspondance de Renaud de Cremeaux sur
ses guerres en Italie, sa captivité à Gènes et son évasion
— 394 —
favorisée par le seigneur de Oataneo et sb iîlle unique
qu'il épousa dès son retour en France. La famille de
Cremeaux, dont le nom patronymique était Vernin, tirait
son origine de Saint-Germain-Laval où ses armes se voient
encore sculptées sur la porte d'entrée d'une des maisons
du oh&teau. A partir de Pierre Vernin, juge de Forez de
1380 à 1410, elle s'éleva rapidement aux honneurs
et aux dignités les plus éminentes et contracta des
alliances avec les plus grandes maisons de France. Chose
singulière ! cette famille d'honnête bourgeoisie sortie de
Saint-Oermain-Laval, s'éteignit à la fin du XVIIP siècle
dans la maison des anciens seigneurs de cette ville, les
Saint-Germain-d'Apchon, éteints eux-mêmes au commen-
cement de ce siècle.
Le volume se termine par une Vie de saint François
Régis, que le château de FeugeroUes s'honore d'avoir
reçu au cours de ses pérégrinations apostoliques, et qui
a laissé dans nos montagnes du Yivarais, du Velay et du
Forez des souvenirs très-vivants de son ardente charité.
Le tombeau du zélé missionnaire attire encore, chaque
année, à la Louvesc, de nombreux pèlerins de notre pays.
Ce beau livre, élégamment imprimé par Alf.-Louis
Perrin, est illustré des portraits d'Isabelle de Cremeaux,
Renaud de Cremeaux, Sibylle de Rebé, Gaspard de
Càpponi, reproduits en héliogravure par Dujardin, d'après
les originaux conservés dans la galerie du château de.
FeugeroUes, et d'un ancien portrait de saint François
Régis, gravé par Lederc et reproduit parle même procédé.
32. Chassaing (Augustin). — Calendrier de l'église du
Puy-en-Velay au moyen-âge; publié par Augustin Chas-
saing, juge au Tribunal civil du Puy, secrétaire de la
Société d'agriculture, sciences, arts et commerce du Puy,
membre de la Société de l'Ecole des chartes, correspon-
dant de la Société des Antiquaires de France et du
Ministère de l'Instruction publique pour les Travaux
historiques, chevalier de la Légion d'honneur, officier
d'Académie. — Paris, libr. H. Champion, 1882 ; in-8",
34 pages. (Extrait du XXXIIP volume des Annales de la
Société d'agriculture, sciences, arts et commerce du Poy.)
Le Calendrier perpétuel que publie M. Chassaing est
— 395 —
tirédé.deuxixiiàfielfl au Pay, impriinés eA t5ii et IS43^
et conservas actuellement à la bibliothèque publique de
cette ville. En dehors des caractères communs ^u'il offre
avec les calendriers des autres églises de France, le
ealendrier du Puj comprend d'autres éléments d'un
caractère plus ou moins loral, que M. Ohasèaing. a su
dégager et mettre en relief avec un rare bonheur. O'est
ainsi qu'il relève curieusement dans ce calendrier :- les-
saints dont le nom est intimement lié à l'histoire reli-
gieuse du Velay ; les saints -patrons des églises parois*
siales et des chapelles des anciens châteaux du diocèse;
diverses remarques astrologi [ues et astronomiques ; les
prescriptions hygiéniques formulées en quatre vers
léonins à la suite de chaque mois; l'usage de donner,^
au moyen-âge, dans le Velay et l'Auvergne, le 25 mars
pour point de départ à l'année, usage qui était aussi
généralement suivi dans le Forez. La note de la page 10
mentionne un curieux traité^ du 10 décembre 1285, par
lequel Prédole de Saint-Bonnet, évêque du Puy, donne
en gage à Pierre de la Roue, chevalier, seigneur de la
Roue et de Saint-Bonnet-le-Château, et à Goyet de la
Roue, trésorier de N.-D. du Puy, frères, un coffret ren-
fermant balteum sive corrigium et superhumerale Aaron,
de auro, cum lapidie preciosis, comme garantie du paie-
ment d'une somme de 1,124 livres de petits tournois qu'il
leur devait en qualité de successeur de Guillaume de la*
Roue à l'évêché du Puy. Il serait bien à désirer que
l'exemple de M. Chassaing fut suivi, et que dans chaque
diocèse des études semblables fussent entreprises sur les
anciens missels qui ont pu être conservés.
33. Chassaing (Augustin). — Oartulaire des Templiers
du Puy-en-Velay ; publié par Augustin Chassaing, juge
ail Tribunal civil du Puy, secrétaire de la Société d'agri-
culture, sciences, arts et commerce du Puy, membre de
la Société de l'Ecole des chartes, correspondant de la
Société des Antiquaires de France et du Ministère de
l'Instruction publique pour les Travaux historiques ,
chevalier de la Légion d'honneur, officier d'Académie.
— Paris, libr. H. Champion, 1882 ; in-8^ XXXV et 95
« . ' -^
~ 396 —
pag^B. (Extrait des Annales de la Société d'agrioulture<
sciences, arts et commerce du Puy, tome XXXIII.)
Il a été tiré quelques exemplaires en papier fort.
Les quarante-quatre chartes, du XIP et du XIII* siècles,
qui composent le Cartulaire des Templiers du Puy«en-
Velay, sont presque toutes empruntées au fonds de la
Langue d'Auvergne (Ordre de Malte), conservé aux
archives départementales du Rhône. Plusieurs de ces
chartes concernent différentes localités ou familles du
Forez, entre autres les paroisses de Marlhes, Riotort et
Saint-Sauveur-en-Rue, les familles d'Argental, Pagan,
4e la Roue, etc. Quelques autres pièces du recueil, rédi-
gées en langue romane du Velay, intéressent également
le Forez, en ce qu'elles peuvent fournir matière à une
comparaison instructive avec les chartes contemporaines
en dialecte vulgaire, insérées dans le Cartulaire de Saint-
Sauveur-en-Rue, prieuré qui était situé dans le Forez-
Viennois, sur la frontière même du Velay.
D'après une très-intéressante note de M. Chassaing
(p. 53), le corps de saint Domnin, conservé primitivement
à Avrillé, aurait, pendant les incursions des Normands,
été transporté au monastère de Nouaillé (Vienne), d'où
l'abbé Godolenus, pour plus de sûreté, l'aurait porté au Puy
vers 840. Ces reliques, qui étaient en grande vénération
à l'église Notre-Dame du Puy, n'y auraient pas non plus
fait long séjour, car s'il faut en croire un fragment de la
légende et de l'ofUce de saint Domnin, cité par M. Gras
dans sa curieuse Histoire d'un saint perdu et retrouvé
(Revue Forézienne, tome I, 1867, p. 40-5), le corps du
saint martyr aurait été transporté en grande pompe, le
19 juillet 889, dans l'oratoire de la célèbre abbaye de
Manlieu en Auvergne. Là ne devaient pas se borner les
pérégrinations des reliques du saint. A une époque incer-
taine, mais probablement au XIP ou XIIP siècle, lors de
la fondation du prieuré de Chandieu, ces reliques furent
apportées dans ce prieuré qui relevait de Manlieu. Plu-
sieurs actes et procès-verbaux mentionnent la présence
de ces reliques dans l'église prieurale de Chandieu, et
M. Oras a même eu la bonne fortune de retrouver, chez
un menuisier de l'endroit, la châsse en bois ornée de
—.397 —
sculptures représentant divers épisodes de la vie du
saint. L'inventaire des ornements, linges, livres et argen-
terie du prieuré de Chandieu, dressé en 1697, relate
expressément « un bust de saint Domnin, d'argent », et
« la châsse où est le corps de saint Domnin, tout de fer »
(cette châsse en fer devait probablement être enfermée
dans la châsse en bois sculpté). Antérieurement à la
fondation de Thôpital actuel, faite le 30 août i500 par le
prieur dom Pierre de la Bâtie, il existait déjà à Chandieu
un hôpital sous le vocable de saint Domnin, ainsi que le
démontre un acte de vente passé au même prieur le
28 février 1480 (v. st.) d'une maison ou mure (masure)
sise dans le château de Chandieu, joignant la rue pu-
blique tendant de la porte du château au puits d'Archim-
baud de soir, le cimetière de Chandieu de bise, la maison
de l'hôpital de Saint-Domnin de matin, et la maison de
Jean et Etienne Belledens de midi. La présence simul-
tanée du corps de saint Domnin dans plusieurs églises
ne peut s'expliquer que par un partage de reliques dont
rhistoire ecclésiastique offre de nombreux exemples ;
c'est, du reste, l'explication donnée par M. Gras lui-
même, en réponse à une note de M. Le Brignet, pseu-
donyme de M. Didier Remontet (Revue Forézienne, tome I,
4867, p. 145-7).
34. Chaverondier (Auguste) et Maurice (Etienne-
François). — Catalogue des ouvrages relatifs au Forez
ou au département de la Loire, publiés en 1881. — 2* série,
8^ livraison. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C'*, 1882 ;
in-8*, p. 173 à 199. (Extrait des Annales de la Société
d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-lettres
du département de la Loire, 2* série, tome I (25* volume
de la collection), année 1881, p. 397 à 423.)
35. Chemin de fer de Saint-Etienne à Lyon par Saint-
Symphorien-sur-Coise, avec embranchements surFirminy
et Saint-Galmier. — Mémoire présenté par le Comité. —
Saint-Etienne, impr. Théolier et C**, 1882 ; in-4®, 15 pages.
36. Collège de Roanne (Université de France, Académie
de Lyon). — Distribution solennelle des prix le 3 août
1882, sous la présidence de M. Bouillard, sous-préfet de
— 398 —
Roanne. •— Roanne, impr. Chorgnon; s. d. (i882) ; in-8V
34 pages.
37. Compagnie anonyme des mines de la Loire. —
Réclamation d'un impôt de 3 Vo sur les bénéfices de la
Compagnie des mines de Beaubrun. — Mémoire pour la
Société anonyme des mines de la Loire contre l'Adminis-
tration de l'enregistrement et des domaines. — Saint-
Etienne, impr. Théolier et C'S s. d. (1882) ; in-4^ 29 pages.
38. Compagnie des ateliers de Saint-Etienne pour la
construction du matériel de chemins de fer. — Société
anonyme au capital de quatre millions. — Statuts déposés
en l'étude de M® Coste, notaire à Saint-Etienne. — Saint-
Etienne, impr. P. Forestier, 1882; in-4**, 20 pages.
39. Compagnie des Fonderies, forges et aciéries de
Saint-Etienne (Loire). — Société anonyme au capital de
quatre millions. — Assemblée générale ordinaire du 24
octobre 1882. Rapport du Conseil d'administration. Rap-
port de MM. les Commissaires. Bilan au 30 juin 1882. —
Saint-Etienne, impr. Théolier et C'^ 1882; in-i% 11 pages
et un tableau^
40. Compagnie générale des Verreries de la Loire et
du Rhône. — Société anonyme. Capital ; 4 millions. —
Rapport de la Commission nommée par l'assemblée géné-
rale du 7 novembre 1881, pour la vérification des comptes
de l'exercice 1881-1882. — Rive-de-Gier, impr. B. Sablière,
1882; in-i**, 4 pages et un tableau.
41. Compte-rendu des séances du Congrès viticole
tenu à Montbrison, les 23, 24 et 25 juin 1881. — Mont-
brison, impr. typ. A. Huguet, 1882 ; in-8**, 165 et II pages.
42. Congrès national ouvrier (6®) de Saint-Etienne
(septembre 1882). — Compte-rendu de la séance de nuit
du 25 septembre. — Question de discipline. — Saint-
Etienne, impr. Ménard et Ding, 1882 ; in-8**, 39 pages.
43. Conseil municipal de Rive-de-Gier. — Extrait du
registre des délibérations. — Procès-verbal de là séance
du 30 novembre 1882. Sommaire : Chemins vicinaux. Vote
des dépenses à y effectuer en 1883. — Résiliation do
l'emprunt communal de 2,800,000 fr. : Observations de
M. le Préfet ; — Exposé de M. le Maire ; — Examen des
— 3^9 ~
droits que peuvent avoir à une indemnité les propriétaires
des sources du Grand-Bois et les propriétaires riverains
de la Semène ; — Lettres de M. le Préfet. — Saint-Etienne,
impr. Théolier et C'«, 1882 ; in-8^ 19 pages.
44. Cour d'assises de la Loire. Audience du mardi 20
juin 1882. Affaire Fournier. — Roanne, impr. Ghorgnon,
1882 ; in-folio, 2 pages.
45. Cours officiel des soies sur la place de Saint-Etienne,
paraissant le vendredi soir. — Gérant : Henri Théolier.
— Saint-Etienne, impr. Théolier et C»% 1882; in-4^
4 pages par numéro.
46. Délégation cantonale do la Loire. — Cantons de
Saint-Etienne. — Résumé des rapports. 1" fascicule.
Séances de« 12 juillet 1881, 16 janvier et 20 juillet 1882.
— Saint- Etienne, impr. J. Besseyre et C*% 1882 ; gr. in-8*,
43 pages.
47. Département de la Loire. Arrondissement de Mont-
brison. — Assainissement de la plaine du Forez. Syndicat
de la Loise. — Extraits du programme transactionnel
arrêté le 22 février 1880, pour la préparation des projets
définitifs et pour l'exécution des travaux d'assainissement
par la Commission provisoire et mixte instituée le 19
janvier 1880, et du procès-verbal de la Commission d'en-
quête en date du 4 mars 1880. — Saint-Etienne, impr.
Théolier et C'% s. d. (1882?) ; in-4^ 4 feuillets non chiffrés.
48. Département de la Loire. Arrondissement de Mont-
brison. — Assainissement de la plaine du Forez. — Syn-
dicat de la Mare. — Procès-verbaux des délibérations de
la Cçmmission administrative. —Tome deuxième (années
1866-67-68-69-70). — Montbrison, impr. typ. A. Huguet,
1882; in-8S 170 et VI pages.
49. Département de la Loire, arrondissement de Mont-
brison, canton d..., commune d.... — Convention syndi-
cale pour la destruction du phylloxéra (article 5 de la loi
du 2 août 1879). — Saint-Etienne, impr. Théolier et C'%
1882; in-4**, 4 feuillets non chiffrés.
50. Département de la Loire. — Budget des dépenses
et des recettes départementales ordinaires et extraordi-
naires de l'exercice 1882. — Saint-Etienne, Jules Borland,
imprimeur de la Préfecture, 1882; in-i^, 41 pages.
51. Département de la Loire. — Supplément au budget
départemental de l'exercice 1882. — > Saint-Etienne, Jules
Borland, imprimeurde la Préfecture, 1882 ; in-4*, 1 1 pages.
52. Département de la Loire. — Commission départe-
mentale de la Loire. — Séances d'avril à août 1882. —
Douzième année. — Saint-Etienne, J. Besseyre et C**,
imprimeurs de la Préfecture, 1882 ; in-8**, 122 et VI pages.
53. Département de la Loire. — Compte au l*'mai 1880
des recettes et des dépenses départementales ordinaires
et extraordinaires de l'exercice 1879. — Saint-Etienne,
Jules Borland, imprimeur de la Préfecture, 1882 ; in-4*,
71 pages.
54. Département de la Loire. — Etangs insalubres de
la plaine du Forez. — Documents divers : Rapports de
M. le Préfet aii Conseil général et délibérations de cette
assemblée. Rapports des ingénieurs des ponts et cbaus-
sées, etc. — Saint-Etienne, J. Besseyre etC*', imprimeurs
de la Préfecture, 1882 ; in-8'*, 140 et III pages, avec plu-
sieurs tableaux et une carte des travaux d'assainissement
et d'irrigation de la plaine du Forez, dressée par MM.
Jollois, ingénieur en chef, Girardon Charles, ingénieur
ordinaire, sur un extrait de la carte du dépôt de la guerre
(échelle 1,80000).
Près de cinquante-cinq mille hectares sur soixante
mille environ que comprend la plaine du Forez, ont été
répartis en neuf syndicats, dont deux, les syndicats de
la Mare et du Vizézy, sont définitivement constitués, et
dont les sept autres (syndicats de la Loise, du Lignon,
de l'Onzon, de l'Aix, de la Coise, de la Toranohe et du
Chanasson) seront successivement organisés.
Le texte des rapports et les tableaux annexes donnent
les renseignements les plus précis sur la superficie de
chaque syndicat, les communes qu'il renferme en toutou
en partie, le nombre des étangs situés sur son territoire,
etc.
Cette utile publication est complétée par la nomen-
clature des étangs et une notice sur chacun d'eux et par
une grande carte sur laquelle des teintes variées servent
à distinguer les limites des syndicats, les étangs actuel-
lement existants et les étangs supprimés.
— 401 —
55. Département de la Loire. — Ponts et ohausspes.
— Service spécial de Tassainissement et de l'irrigation
de la plaine du Forez. Syndicat d.... Projet d.... Bor-
dereau des prix d'application. Type dressé par MM. Jollois,
ingénieur en chef, et Girardon, ingénieur ordinaire, les
9-10 mai 1882. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C'^
1882 ; in-i^ 12 pages.
56. Département de la Loire. — Ponts et chaussées. —
Service spécial de l'assainissement et de l'irrigation de
la plaine du Forez. Syndicat d.... Projet d.... Devis et
cahier des charges. Type dressé par MM. Jollois, ingé-
nieur en chef, et Giraidon, ingénieur ordinaire, les 9-10
mai 1882. — Saint-Elienne, impr. Théolier et C'^ 1882 ;
in-i®, 22 pages.
57. Département de la Loire. — Procès-verbaux des
délibérations du Conseil général, précédés des rapports
du Préfet. — Session ordinaire d'avril 1882. — Saint-
Etienne, J. Besseyre et C**, imprimeurs de la Préfecture,
1882 ; in-8^ 446 pages.
58. Département de la Loire. — Rapports présentés
par M. Charles Thomson, préfet de la Loire, au Conseil
général. — Session ordinaire d'avril 1882. — Saint-
Etienne, J. Besseyre et C*', imprimeurs de la Préfecture,
1882 ; in-8^ 147 et VII pages.
59. Département de la Loire. — Procès-verbaux des
délibérations du Conseil général, précédés des rapports
du Préfet. — Session ordinaire d'août 1882. — Saint-
Etienne, J. Besseyre et C*®, imprimeurs de la Préfecture,
1882 ; in-8^ 1421 pages.
60. Département de la Loire. — Rapports présentés
par M. Ch. Thomson, préfet de la Loire, au Conseil
général. — Session ordinaire d'août 1882. — Saint-
Etienne, J. Besseyre et C*', imprimeurs de la Préfecture,
1882 ; in-8«, 724 et XI pages.
61. Double prévoyance (la), société de secours mutuels
après décès et de rentes viagères (formée à Saint-Cha-
mond). — Statuts approuvés par arrêté préfectoral en
date du 11 avril 1882. — Saint-Etienne, impr. Ménard et
Ding, 1882; in-8^ 16 pages.
— 402 —
62. Dupont (Etienne). — Institutions de secours et de
prévoyance pour les ouvriers des mines ; par Etienne
Dupont, inspecteur général des mines, ancien directeur
de TEcole des raines de Saint-Etienne. — Le Corres-
pondant, livraison du 25 décembre 1882.
63. Echo de Fourvière (V), revue religieuse et poli-
tique, paraissant tous les samedis. — Directeur-gérant :
J. Blanchon. — Lyon, impr. J.-E. Albert, 19' année, 1882 ;
in-i».
6i. Ecole libre Saint-Michel (à Saint-Etienne). —
Distribution solennelle des prix. Année scolaire 1881-
82. — Saint-Etienne, impr. P. Forestier, 1882; gr. in-8",
40 pages.
65. Ecole libre Saint-Michel (à Saint-Etienne). —
Ephémérides de l'année scolaire 1882-83. — Rentrée le
jeudi 5 octobre. — Saint-Etienne, impr. P. Forestier,
1882 ; in-16, 44 pages.
66. Exploitation agricole de M. le marquis de Poncins.
Communes de Saint-Cyr-les-Vignes et de Valeilles, près
Feurs (Loire). — Bail sous forme de métayage. — Rédac-
tion de 1882. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C'% 1882 ;
in-8*, 19 pages.
67. Fabreguettes ^le D*" Jules). — Projet d'association
alimentaire, présenté par le D"^ Jules Fabreguettes. —
Saint-Etienne, impr. J. Berland, 1882 ; in-16, 15 pages.
68. Gaga. (le), journal satirique illustré, paraissant
tous les dimanches. — Gérant : Germain Therme. —
Saint-Etienne, impr. J. Berland, l*"® année, 1882 ; format
couronne.
Le premier numéro a paru le dimanche 21 mai 1882.
69. Gogo (le), journal illustré, satirique, humoristique,
ironique, fantaisiste, peu politique, mais financier, pa-
raissant tous les samedis. — Gérant : Germain Therme.
— Saint-Etienne, impr. Pichon fils aîné, f® année, 1882 ;
format double clocle.
Le premier numéro a paru le samedi 5 août 1882.
70. Grand'Euby (F. -Cyrille). — Mémoire sur la forma-
tion de la houille, par M. C. Grand'Eury. — Paris, impr.
C. Marpon et E. Flammarion, libr. Dunod, 1882 ; in-8*,
— 403 '—
196 pages et 4 planches repliées. (Extrait des Annales
des Mines, livraisons de janvier- février, mars-avril i882.)
Le mémoire de M. Grand'Eury se lie intimement aux
recherches de botanique fossile publiées par Tauteur
sous le titre de Flore carbonifère du département de la
Loire et du centre de la France, ou, pour mieux dire, il
en est le couronnement (voir notre catalogue de i877,
n** 58). « Il serait bien difficile, en effet, dit M. Grand'Eury,
de comprendre la formation de la houille sans connaître
la nature de la végétation et les circonstances topogra-
phiques de son développement, non moins que les états
fossiles des débris organiques dont elle se compose. »
L'ouvrage comprend deux grandes divisions : Partie
botanique et stratigraphique, formant sept sections : i®
Etat de désintégration et de décomposition des plantes
fossiles ; 2** Gisement des débris de plantes dans les
roches ; 3® Structure de la houille, arrangement des
débris végétaux constituants ; \^ Troncs et souches en
place. Forêts carbonifères ; 5® Examen comparé des sti-
pites et lignites ; 6** Tourbage et autres accumulations
de matières végétales ; 7® Revue critique des théories
présentées sur la formation de la houille ; — Partie phij'
sique et chimique, renfermant cinq sections : 1* Etats
fossiles des débris de plantes dans les roches ; 2" Pro-
priétés physiques de la houille ; 3* Composition chimique
de la houille; 4® Caractères comparés des stipites, lignites
et tourbes ; 5* Circonstances qui ont entouré la conversion
en houille. Conclusions, Résumé général.
Voir ci-après le n** 119.
71. Gruneb (L.). — Ministère des travaux publics. —
Etudes sur les gîtes minéraux de la France, publiées sous
les auspices de M. le Ministre des Travaux publics parle
service des Topographies souterraines. — Bassin houiller
de la Loire, parL. Gruner, inspecteur général des mines.
Première partie : Description générale du bassin. Texte.
— Paris, A. Quantin, 1882 ; in-4®, VI et 235 pages, avec
une carte générale et coupes du bassin houiller de la
Loire, en deux feuilles, à l'échelle de 1/40000.
Cette savante étude sur le bassin houiller de la Loire
forme le complément, depuis longtemps attendu, de la
— 404 —
Description géologique du département parue en 1857
(Paris, Imprimerie impériale, in-8®, de XVI et 779 pages
et une carte, avec atlas de 7 planches). Ce long retard ne
saurait être imputé à l'auteur : le travail était prêt dès
1860 et a été complété à nouveau en 1867, mais l'admi-
nistration n'avait pu jusqu'à ces derniers temps disposer
des fonds nécessaires pour l'impression. Le public n'aura
pas à se plaindre de ces délais, car ils ont permis à
M. Gruner de remanier et refondre son œuvre et de la mettre
au courant des découvertes les plus récentes. L'ouvrage
comprendra un volume de texte en deux parties et un
atlas de 28 planches. La première partie, qui vient de
paraître, est exclusivement consacrée à l'étude générale
du bassin et forme huit chapitres dont le simple énoncé
suflira à faire apprécier l'importance : Chap. I. Roches
du terrain houiller. Chap. II. Allure générale des assises
du bassin houiller. Chap. III. Accidents troublant la
régularité du terrain houiller. Chap. IV. Substances utiles
du terrain houiller. Chap. V. Restes organiques du ter-
rain houiller et mode de formation de la houille. Chap. VI.
Produits des éruptions volcaniques et hydro-thermales
de la période houillère. Chap. VII. Terrain houiller au
point de vue agricole et hydrologique. Chap. VIII.
Division générale du bassin houiller de la Loire.
72. Guillemot (Antoine). — Charte de franchises de
Vollore, donnée par Louis de Thiers, seigneur de Vollore
et de Montguerlhe, le jeudi après la Saint-Urbain (P'juin)
1312 ; par M. Antoine Guillemot. — Saint-Etienne, impr.
Théolier et C»«, MDCCCLXXXII ; gr. in-8«, 56 pages.
La charte originale des franchises de Vollore parait
malheureusement perdue ; le texte publié parM. Guillemot
est emprunté à une copie du commencement du XVIII*
siècle qu'il a eu la bonne fortune de découvrir au château
même de Vollore, chez M. Dumas, le propriétaire actuel.
La charte comprend 81 articles qui se suivent sans
discontinuité dans la copie manuscrite, mais que l'éditeur
a pris soin de distinguer par des chiffres romains et de
courts sommaires indiquant l'objet de chaque article.
Les nombreuses annotations que l'on remarque au bas
des pages sont dues à M. Vincent Durand, secrétaire
— 405 —
général de la Société de la Diana ; elles ont pour objet de
rectifier plusieurs passages du texte manuscrit et d'établir
une concordance entre les dispositions de la charte des
franchises et les articles correspondants d'un traité ana-
logue, mais non identique dans les termes, passéle 1 5 août
1312 entre Louis de Thiers, seigneur, et les habitants de
Vollore. Ce dernier document était déjà connu. Publié
en 1758 à l'occasion d'un procès, il a été réédité en 1871
par M. Rivière dans son Histoire des institutions de
VAuvergne, t. II, p. 102-115; l'original mutilé de cette
précieuse charte, encore muni du sceau équestre en
plomb de Jean P"", comte de Forez, a été retrouvé depuis
et donné à la bibliothèque de la Diana par M. Guillemot.
73. Industries houillère et métallurgique (les) du
département de la Loire et les transports parchemins de
fer. — Lettre adressée à Messieurs les Ministres des
Travaux publics et du Commerce parles maîtres de forges
et directeurs de mines du département de la Loire. —
Saint-Etienne, impr. Théolier etC^% 1882 ; in-4^ 2 feuillets
non chiffrés, 16 pages, 2 autres feuillets non chiffrés et
36 pages.
74. Instance C® du Chemin de fer contre C'^des Mines
du Montcel-Sorbiers. — Observations de la C*^ du Montcel.
— Saint-Etienne, impr. Théolier et C'«, 1882; in-i«, 16
pages.
75. Instruction publique. — Académie de Lyon. —
Département de la Loire. — Bulletin de Vinstruction
primaire. — Saint-Etienne, impr. J. Borland, 1882 ; in-8%
tome IV, 9 livraisons formant 403 pages.
76. Jeu de la cible de la Badouillère. — Procès-verbal
de la réunion du 21 décembre 1882. — Saint-Etienne,
impr. Théolier et C'% s. d. (1882) ; gr. in-4^ 6 pages non
cotées, papier teinté.
77. Journal de Montbrison et du département de la
Loire. — Montbrison, typ. A. Huguet, 50* année, 2* série,
1882 ; format grand-soleil.
78. Journal de Roanne (Echo de la Loire), feuille poli-
tique, paraissant le dimanche. — Propriétaire-directeur:
Maurice Souchier. — Gérant: Chorgnon. — Roanne, impr«
Chorgnon, 26* et 27* année, 1882 ; format colombier.
28
— 406 —
79. Journal de Saint-Etienne, édition hebdomadaire du
Mémorial de la Loire, paraissant le samedi. — Directeur-
gérant : Henri Théolier. — Saint-Etienne, impr. Théolier
et 0**, 28* année, 1882 ; format colombier.
80. Lascombe (Adrien). — Répertoire général des hom-
mages de révêché du Puy, il5i-i74l, publié par Adrien
Lascombe, conservateur de la Bibliothèque du Puy. —
Le Puy, impr. J.-M. Freydier, libr. Bérard-Roussct, 1882 ;
gr. in-8^ XV et 433 pages.
L*inventaire que publie M. Lascombe, a été dressé en
Tannée 1740 et 1741 par froro Jean-Prançois Cazalcdc,
jésuite, d'après les ordres de mcssire François de Be-
ringhen, évêque, seigneur du Puy, comte de Velay. Les
dix premières feuilles sont conformes au texte original,
mais dans les feuilles suivantes, M. Lascombe, pour
éviter des répétitions oi euses, a simplement analysé les
hoftimages. Un très-grand nombre de noms de lieux et
de personnes ont été tellement défigurés dans le Réper-
toire qu*il est pour ainsi dire impossible de les identifier
en Tabsence des titres originaux qui paraissent malheu-
reusement perdus. C'est rebuté sans doute par cette
diflloulté que l'auteur s'est abstenu de donner une table
alphabétique, qui serait pourtant si utile pour se recon-
naître au milieu de ces milliers de noms disséminés dans
le Répertoire. Malgré cette lacune regrettable, le livre
de M» Lascombe est appelé à rendre un véritable service
non Beulemont à l'histoire du Velay mais enoore à celle
de« provinces voisines ; les érudits de notre pays y trou-
veront des notions éparses sur diverses localités qui ont
autrefois fait partie ou relevé du comté do Fores : Bas,
Chalaiicon, Pontimpémt, Roche-en-Rcgnier, etc., ainsi
que sur un grand nombre de familles fôrézionnes ou
possessionnées en Forez, lesBastet deCrussol, Beaudiner,
Chalanoon, Lévis, Mitte, Nérestang, Poitiers, Rochebaron,
La Roue, Vaugelas, etc.
81. LvuR (Francis). — Géologie et hydrologie de la
plaine du Forez, étude par les soudages (année 1880) ;
par Francis Laur, ingénieur civil dos mines. 3* livraison.
— Saint-Etienne, impr. Théolier et C", 1882 ; in-8% p. 137
h 109 et une planche. (li^xtrait des Annales de la Société
— 407 —
d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-lettres du
département de laLoire, tome 26, année 1882, p. 125 à 487.)
Au nombre des découvertes amenées par le forage
pendant l'année 1880, M. Francis Laur signale notam-
ment : a l^La rencontre d'un fossile végétal, malheureu-
sement assez indéterminable ; 2^ la constatation d'un banc
très-puissant d'argiles contenant de la potasse à un degré
jusqu'alors peu connu ; 3^ le jaillissement d'eaux ther-
males contenant 6 grammes par litre de bicarbonate de
soude ; 4* la constitution d'un nouveau manteau imper-
méable argileux qui promet de nouvelles nappes ther-
males en profondeur. x>
82. Lebrun (C). — Appel aux travailleurs. — La loi
sur les syndicats professionnels et l'association coopé-
rative. — Conférence faite à Saint-Etienne (Loire) dans
le local du Cirque devant MM. les membres de la Chambre
syndicale des chefs d'atelier, passementiers et tisseurs
réunis, le 17 septembre 1882; par C.Lebrun, ex-magistrat,
avocat, ex-professeur municipal d'Economie politique.
^— Saint-Etienne, impr. Forestier, Paris, libr. Guillaumin
et C'«, 1882; in-8^ 51 pages.
83. Le Conte (Jules). — Recherches sur les anciennes
religieuses et sur les syndics du monastère de Sainte-
Claire de Montbrison, par M. Jules Le Conte. — Saint-
Etienne, impr. Théolier etC'«, MDCCCLXXXII; gr. in-8«,
80 pages. Papier teinte, bandeaux, lettres ornées. Epi-
taphe des seigneurs de la maison d'Urfé, héliogravure
par M. Berthaud, d'après un cliché de M. Eleuthère
Brassart. (Extrait des mémoires de la Société de la Diana.)
La notice de M. Le Conte n'est pas une simple nomen-
clature : le nom de chaque religieuse et de chaque syndic
est accompagné de la date de la naissance ou du baptême,
de celle de la réception et de celle du décès, et ces indi-
cations sommaires sont le plus souvent suivies d'intéres-
santes notes généalogiques. La liste des religieuses et
celle des syndics, de l'an i 500 à nos jours, ne comprennent
pas moins de 2G1 noms de religieuses et 19 noms de
syndics ; ces deux listes sont établies dans l'ordre chro-
nologique, mais une table alphabétique placée à la iin
du volume rend les recherches très-faciles.
— 408 —
6i. Loire (la), journal hebdomadaire dannoncev et
renseignements, publié par la Société civile de la Loire.
— Directeur-gérant : Eugène Bruneau. — Saint-Etienne,
impr. Théolier et C'S l'* année, 1882; format double
cloche.
Le premier numéro a paru le samedi 15 avril 1882.
85. Loire médicale (la), organe ofliciel de la Société de
médecine de Saint-Etienne et de la Loire. (Paraît tous
les mois et forme par an un volume gr. in-8*). Publiée et
fondée par MM. les Docteurs Al vin, président de la Société
médicale du Mont-Dore, Chavanis, médecin de THôtel-
Dieu, Fleury, médaille de TAcadémie de médecine. —
Gérant : J. Pichon. — Saint-Etienne, impr. J. Pichon père,
gr. in-8*.
Le premier numéro a paru le 15 juin 1882: in-8*,
32 pages.
86. Lycée de Saint-Etienne. — Distribution solennelle
des prix faite le 3 août 1882 sous la présidence de
M. Duchamp, maire de la ville, assisté de M. Antoine,
inspecteur d*Académie. — Saint-Etienne, typ. et lith.
Gustave Bellouze, s. d. (1882) ; in-8*, 60 pages.
87. Mairie de Saint-Etienne. — Règlement des deux
orphelinats du Rez et de Fontainebleau. — Saint-Etienne,
impr. typ. Ménard et Ding, 1882 ; in-8®, 15 pages.
88. Mairie de Saint-Etienne. — Théâtre. — Cahier des
charges. Campagne 1882-1883. — Saint-Etienne, impr.
Ménard et Ding, 1882 ; in-8^, 12 pages.
89. Mémoire pour les consorts Magnin, Descours et
Ranchon, co-propriétaires, concurremment avec la C**
des Mines de la Loire et MM. Schneider et C**, de la
concession des mines de houille de Beaubrun, contre
l'Administration de Tenregistrement et des domaines. —
Saint-Etienne, impr. Théolier et C*^ 1882 ; in-4«, 2i pages.
90. Mémoire présenté au Conseil général par MM.
Eugène Bruneau, Antoine Ollagnier et Jean-Baptiste
Blain, tous les trois notaires au chef-lieu du canton de
Saint-Galmior, M. Sébastien Thivillier, grefRer de la
justice de paix de ce canton, et M. Louis Datt, huissier
à la résidence de Saint-Galmier. — In-4^, 5 pages.
— 409 —
91. Mémorial de la Loire et de la Uaute^Loire, parais-
sant tous les jours. — Directeur-gérant: Henri Théolier.
— Saint-Etienne, impr. Théolier et C'V 38« année, 1882 ;
format colombier.
92. Mémorial de la Société d'agriculture de Montbrison.
— N** 5 et 6. — Montbrison, impr. A. Huguet, 1882 ; in-8*,
65 pages, figures.
93. Mbtman (Etienne). — Un oratorien laïque, Jacques
Chapet (1754-1838) ; par Etienne Metman. — Autun, impr.
Dejussieu, père et fils, 1882; in-8*, 68 pages. (Extrait des
Mémoires de la Société Eduenne, nouvelle série, tome XI.)
Jacques Chapet, membre laïque de la congrégation de
l'Oratoire, bibliophile et numismatiste distingué, débuta
comme professeur au collège de Montbrison, où il était
en 177G régent de seconde. Il mourut à Auxerre en 1838,
âgé de 84 ans, après avoir été quelque temps directeur
du collège de Juilly. Son riche médailler, dans lequel
iigurent peut-être des pièces recueillies en Forez, est
aujourd'hui conservé à la bibliothèque de Troyes.
94. Moniteur (le) de la chasse et des tirs. — Directeur-
gérant : G. Martinier. — Saint-Etienne, impr. Balay, 1'*
année, 1882; 31 numéros.
D'abord mensuel et de format couronne (décembre 1881-
janvier 1882 à mai 1882, 5n^'de8 pages chacun), le journal
devient hebdomadaire à partir du n®6 (1"' juillet 1882) et
paraît par cahier de 4 pages format écu, avec un numéro
illustré, de 8 pages, le premier samedi de chaque mois.
95. Moniteur (le) de la Loire et de la Haute-Loire, parais-
sant trois fois par semaine : mardi, jeudi et samedi. —
Gérant : Forestier. — Saint-Etienne, impr. Forestier,
7* année, 1882 ; format jésus.
96. NiBPCE (Léopold). — Le Cartulaire des Francs-Fiefs
du Forez, publié d'après le document original conservé
aux archives nationales, par M. le comte de Charpin-
Feugerolles, ancien député de la Loire, membre de la
Société de l'Histoire de France, de la Société littéraire
de Lyon, vice-président de la Diana. — Compte-rendu
par M. Léopold Niepce, conseiller à la Cour de Lyon. —
Lyon, impr. Bellon, MDCOCLXXXII ; gr. in-8^ 8 pages.
— 410 ^
Tiré à 50 exemplaires et non mis en vente. — Voir
ci-dessus le n** 30.
97. NiEPCE (Léopold). — Notes sur Etienne Charpin.
prêtre perpétuel de l'église de Lyon au XVI' siècle, et
sur sa bibliothèque ; par M. Léopold Niepce, conseiller
à la Cour de Lyon. — Saint-Etienne, impr. Théolier et
C»S 1882 ; gr. in-8^ 13 pages.
Tiré à 50 exemplaires et non mis en vente.
Ces notes sont extraites du grand ouvrage de ^f . Léopold
Niepce sur les Bibliothèques anciennes et modernes de
Lyon (voir le n** 93 de notre catalogue de 1876i. La plupart
des historiens et bes bibliographes qui ont traité de
rhistoire littéraire de Lyon mentionnent avec éloge la
bibliothèque formée par Etienne Charpin.
98. NiEPCE (Léopold), Révérend du Mesnil. — Notice
historique sur le château de Feugerolles ; Isabeau de
Cremeaux, baronne deFeugerolles; Saint-François-Régis:
par Madame la comtesse de Charpin-Feugerolles, née
Saint-Priest. Compte-rendu par M. Léopold Niepce, con-
seiller à la Cour de Lyon. — Cartulaire des Francs-Fiefs
duForez, par M. le comte de Charpin-Feugerolles. Compte-
rendu par M. Révérend du ^Icsnil. — Montbrison, impr.
typ. A. Huguet, 1882 ; gr. in-8*, 29 pages.
Tiré à 50 exemplaires et non mis en vente. — Voir le
n"" 29 de notre catalogue de 1878 et les n<^ 30 et 31 du
présent catalogue.
99. Note pour la C* du Chemin de fer Paris -Lyon-
Méditerranée contre la Société anonyme des Houillères
de la Ricamarie. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C*',
1882 ; in-4^ 11 pages.
100. Note pour la Société anonyme des Houillères de
la Ricamarie contre la C*' des Chemins de fer de Paris à
Lyon et à la Méditerranée. — Saint-Etienne, impr. Théolier
et C*S s. d. (1882) ; in-4^ 10 pages.
101 . Observations du Comité des houillères de la Loire,
relatives h la redevance proportionnelle sur le produit des
mines. — - Saint-Etienne, impr. Théolier et C'% 1 882 ; in-4*,
12 pages.
102. Pensionnat Saint-Louis, dirigé par les Frères des
— 4H —
Ecoles chrétiennes, Saint-Etienne (Loire), rue Désirée, 22.
— Distribution solennelle des prix, le lundi 31 juillet 1882,
à 9 heures. — Saint-Etienne, impr. Forestier, 1882 ; in-8S
152 pages.
103. Pensionnat Sainte-Marie, dirigé par les Frères
Mariâtes, à Saint- Etienne -Valbenoî te (Loire).— - Distri-
bution des prix le mardi 1®' août 1882, à 10 heures. —
Saint-Btienne, impr. Théolier et C»% 1882 ; in-8% 93 pages.
104. Petit Stèphanois (le) y journal républicain quoti-
dien. — Directeur-gérant et rédacteur en chef : Jules
Borland. — Saint-Etienne, impr. J. Berland, 1" et 2*
année, 1882 ; format raisin.
105. Ploton (Claudius). —Souvenirs poétiques. Année
1882. Saint-Etienne. — Saint-Etienne, impr. Théolier et
C»», s. d. (1882) ; in-8S 4 feuillets non chiffrés.
106. Préfecture de la Loire. — J^ecuet[ des actes admi-
nistratifs, tome 67, du 1" janvier au 31 décembre 1882,
n«* 1 à 49. — Saint-Etienne, impr. Besseyre et C*% 1882 ;
in-8«, 564 pages.
107. Projet de création d'une société de secours mutuels
par les membres de la Société du jeu de sarbacane de
Saint-Just-sur-Loire, dont la circonscription comprendra
les communes suivantes : Saint-Rambert, Andrézieux,
Bonson et Chambles. — Saint-Etienne, impr. Théolier et
C*«, 1882; in-12, 15 pages.
108. Put de Labastie (J.-L.-O.). — Questions d'étymo-
logie et d'orthographe. Noms de lieux, noms de famille.
— Roanne, impr. Chorgnon ; Paris, libr. A. Ohossonnery,
1882; in-8^ 75 pages.
A propos des variantes orthographiques du nom de
la Ba6tie ou te Bâtie en Forez, Tauteur développe d'inté-
ressantes considérations sur les origines de la langue
romane et son rôle dans la formation des langues actuelles
et de la nôtre en particulier, sur les noms propres, leur
nature exceptionnelle au point de vue grammatical, las
règles qui en régissent la prononciation, Torthographe et
la traduction, enfin sur les variétés de prononciation
subies en France par le langage.
109. Règlement des Enfants de Marie, de la Visitation
— 412 ~
de Saint-Etienne» après leur rentrée dans le monde. —
Saint-Etienne» impr.Théolier et G**, 1882;in-32, i4 pages.
ilO. Règlement du cimetière de la ville de Saint-Cha-
mond. — Baint-Etienne, impr. Ménard et Ding» 1882 ;
in*12, 32 pages.
111. Républicain (le) de la Loire et de la Haute-Loire,
journal politique» paraissant tous les jours. — Gérant :
Besseyre. —Saint-Etienne, impr. J. Besseyre» 10* année»
1882; format grand-soleil.
112. République des Paijsans, journal politique des
campagnes» paraissant le jeudi soir h Saint-Etienne. —
Rédacteur en chef: César Bertholon, député de la Loire.
— Gérant : Besseyre. — Saint-Etienne» impr. J. Besseyre,
12* année» 1882 ; format raisin.
113. Revue hebdomadaire du diocèse de Lyon, parais-
sant le vendredi» sous le patronage de S. E. Monseigneur
le Cardinal-Archevêque. — 2* année» du 25 novembre 1881
au 24 novembre 1882 ; 53 numéros et deux tables. — Lyon,
impr. A. Waltencr et C'*, libr. Witte et Perrussel, 1881-
82 ; 2 volumes gr. in-8*» le l**^ de 740, le 2* de 760 pages.
Les pages 647 à 649 du tome premier renferment d'in-
téressants détails sur l'union du prieuré de Saint-Domnin
de Chandieu au séminaire de Saint-Irénée de Lyon, pro-
noncée par décret de Tarchevéque en date du 23 décembre
1695.
114. RossiGNBUX (M.). — Congrès d'Alais. — Note sur
la transmission du travail par l'électricité, par M. Ros-
signeux, ingénieur divisionnaire aux Houillères de Saint-
Etienne. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C»*, 1882;
in-8*, 40 pages et 2 grandes planches repliées.
115. RosTAiNO (le baron de). — Armoiries des comtes
de Forez de la première race ; par le baron de Rostaing,
membre de la Diana. — Montbrison, impr. A. Huguet,
1882 ; gr. in-8*, 9 pages. (Extrait de la Revue lyonnaise et
de l'Ancien Forez,)
D'après les travaux les plus récents et l'opinion des
juges les plus autorisés» MM. A. de Barthélémy, G. Desmay»
etc.» l'apparition des armoiries n'a eu lieu en France que
dans le dernier tiers du XII* siècle. M. le baron de Rostaing
— 413 —
en conclut avec raison que les comtes de Forez de la
première race n'avaient point d'armoiries et que celles
qu'on leur a attribuées jusqu'à ces derniers temps : de
gueules au chêne d'or, rayé et feuille de einople, aliàs
de gueules au chêne de sinople fruité d*or, sont de pure
invention.
ii6. Saionol (M.). — Régulateur automatique du chauf-
fage par le gaz, de M. Saignol, ingénieur, ancien élève de
l'Ecole polytechnique, à Saint-Etienne (Loire). — Saint-
Etienne, impr. Théolier et C*', 1882 ; in-8*, 8 pages.
ii7. Saint-Héand. — Administration municipale. —
Année i88i. — Exposé présenté par le Maire. — Sainte
Etienne, impr. Théolier et C'*, 1882 ; in-4®, 8 pages.
118. Saint-Héand. — Conseil municipal. — Lettre
adressée à M. le Préfet de la Loire. — 12 février 1882. —
Saint-Etienne, impr. Théolier et C»«, s. d. (1882); in.l2,
6 pages.
119. Saporta (G. de). — La formation de la houille, par
G. de Saporta. — Paris, impr. A. Quantin, 1882 ; gr. in-8*,
40 pages. (Extrait de la Revue des Deux Mondes, livraison
du 1" décembre 1882.)
Ce remarquable exposé historique des diverses théories
proposées jusqu'à ce jour sur la formation de la houille,
est consacré en majeure partie au compte-rendu de l'im-
portant Mémoire de M. Grand'Eury, que nous avons
mentionné sous le n^ 70.
120. Société anonyme des forges et chantiers sté-
pbanois. — Capital: trois millions de francs. (Prospectus.)
— Saint-Etienne, impr. Théolier et C'% 1882 ; in-8%
8 pages.
121. Société anonyme des Houillères de Saint-Etienne.
— Assemblée générale du 20 mars 1882. Rapport du
Conseil d'administration. Résolutions de l'assemblée. —
Saint-Etienne, impr. Théolier et C**, 1882 ; in-4*, 12 pages
et 4 feuillets non chiffrés.
122. Société Clair frères et C**. — Statuts. — Saint-
Etienne, impr. Forestier, s. d. (1882) ; in-4% 19 pages.
123. Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et
belles-lettres du département de la Loire. — Compte-
— 414 —
rendu du Oomice agricole cantonal tenu à Saint-Clenest-
Malifaux, les 26 et 27 août 1882. — Sommaire : Compte-
rendu proprement dit. Discours de M. Euverte. Rapport
sur le concours des exploitations agricoles des cantons
de Saint-Genest-Malifaux et du Ghambon, par M. Auguste
Terme. Commission d'organisation et jurys. Liste géné-
rale des récompenses distribuées. Statistique oomparée
du Comice de 1882. — Saint-Etienne, impr. Théolier et
C»% 1882 ; in-8^ 24 pages.
124. Société de la Diana. — Excursion archéologique
à Moulins, Saint*Menoux, Bourbon -TArchambaud et
Souvigny, les 4 et 5 juillet 1882. — Programme. — Saint-
Etienne, impr. Théolier et C*^, s. d. (1882) ; in-4**, 3 pages.
125. Société de l'Industrie minérale. — Compte-rendu
du Congrès d'Alais. 1882. — Saint-Etienne, impr. Théolier
et C'^, 1882; in-8*, 193 pages et 2 tableaux. (Extrait du
Bulletin de la Société de l'Industrie minérale, t. XI,
2Mivr., 1882.)
126. Société de l'Industrie minérale. — CompteS'rendus
mensuels des réunions. 1882. — Saint-EHienne, impr.
Théolier et C*^ 1882; in-8^ 199 pages et XIV planches
gravées.
127. Société de l'Industrie minérale. — Congrès d'Alais.
— Rapport de la Commission des dépôts de dynamite,
par M. Murgue, ingénieur chef de service des houillères
de Bessèges. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C**, 1882 ;
in-4*, 27 pages et 2 tableaux.
128. Société de secours mutuels et de retraites des
ouvriers métallurgistes de Saint-Etienne, fondée en 1862.
— Assemblée générale du 19 février 1882. Rapport du
président, Procès-verbaux des séances de l'année 1881 et
Compte-rendu du secrétaire-comptable. — Saint-Etienne,
impr. typ. Ménard et Ding, 1882 ; in-8*, 70 pages.
129. Société hippique de la Loire. — 26* année. —
Programme des courses qui auront lieu à Peurs, les
dimanche 17 et lundi 18 septembre 1882, à 2 heures
précises. — Saint-Etienne, impr. Forestier, 1882 ; in-4*,
4 pages.
130. Statuts de la Prévoyante stéphanoise, société
— ii5 —
mutuelle en cas de décès, fondée le 27 mars
1882, approuvée le 16 mai 1882. — Saint-Etienne, impp.
Ménard et Ding, 1882; in-16. 12 pages.
131. Statuts de ta ^
Forez et du Roannais,
et Borie, notaires à Sa
Saint-Etienne, impr. Tl
132. Statuts de la
anciens militaires de 8
ari'èté do M. le Préfet d
— Livret de sociétain
C. Lombard, s. d. (188i
133. Statuts de la Société de secours mutuels des
ouvriers réunis de la commune de Montbrison, autorisée
par M. le Préfet de la Loire, le 25 septembre 1882. —
Montbrison, impr. typ. A. Huguet, 1882; petit in-S", 23
pages et 4 feuilleta non chiffrés.
134. Statuts de la Société industrielle des tresses et
lacets de Saint-Chamond. Déposée aux minutes de M* L.
Pinaz.le 12 janvier 1882. — Saint- Etienne, impr. Tbéolier
et C*. 1882 ; in-4°, 20 pages.
135. Statuts de l'Union du commerce et de l'industrie,
Saint-Etionne (Loire). Révision approuvée en date du
2 juin 1882. — Société de secours mutuels, approuvée.
— Saint- Etienne, impr. Ménard et Ding. 1882; in-16,
46 pages.
136. Statuts du Cercle du Manège (ruo de Lodi. 8, à
Saint-Etienne), votés dans l'assemblée générale du 15 mai
1882. — Saint-Etienne, impr. Tliéolier et G", e. d. (1882) ;
in-4'>, 4 pages.
137. Steyeut [A.). — Etude sur le Gartulaire de Saint-
Sauveur-en-Rue, publié avec une notice historique et
des tables, par M. le comte de Charpin-Feugerolles,
ancien député de la Loire, et M.-C. Guigne, ancien élève
de l'Ecole des cliarte.^. — Lyon, impr. Pitrat aîné, 1882 ;
gr. in-S", 12 pages.
Cette intéressante étude n'a été tirée qu'à 50 exem-
plaires non mis en vente. — Voir le n° 17 de notre cata-
logue de 1881.
— 416 —
138. Tbstbnoirb-Lafayette et Vincent Durand. —
Archives du château de Feugerolles : Compromis, sen-
tence arbitrale et accords entre les seigneurs de Feuge-
rolles et de Malmont, 1312-i3i 1-1324, publiés par MM.
Testenoire-Lafayette et Vincent Durand . — Saint-Etienne,
impr. Théolier et C'«, MDCCCLXXXII ; gr. in-8«, 34 pages,
avec le sceau de la cour de Forez et le seing manuel de
Jean de la Place, clerc juré de ladite cour.
Tiré à 50 exemplaires et non mis dans le commerce.
Les quatre documents inédits publiés avec le plus
grand soin par MM. Testenoire-Lafayette et Vincent
Durand nous font connaître plusieurs degrés de filiation
de la maison de Lavieu, une des plus anciennes et des
plus puissantes du Forez, mais dont la généalogie est
loin pourtant d'être encore établie d'une manière cer-
taine.
Une clause singulière de la sentence arbitrale du 3 juin
1312 porte que si le seigneur de Feugerolles est en guerre
contre celui do Malmont, les hommes de ce dernier ne
seront tenus à venir réparer le château de Feugerolles
que deux fois par an et seulement si les hommes de
Feugerolles sont eux-mêmes convoqués pour le même
objet.
139. Testbnoirk-Lafayette (Philippe). — Notice sur
quelques découvertes numismatiques en Forez, parM. Ph.
Testenoire-Lafayette, membre de la Société de la Diana,
membre correspondant de la Société française de numis-
matique et d'archéologie. — Saint-Etienne, impr. Théolier
et C**, 1882 ; gr. in-8S 32 pages.
Le Bulletin numismatique de cette année présente un
intérêt exceptionnel. Les communes de La Bouteresse,
Cezay, Châtelneuf, Moind, Montbrison, LaRajasse, Rive-
de-6ier, Roche-la-Molière, Sail-sous-Cousan, Saint-Haon-
le-Chàtel, Saint-Jean-la- Vêtre, Saint-Martin-la-8auveté,
Saint-Romain-les-Atheux, Thélis-la-Combe et Trélins,
ont fourni chacune à M. Philippe Testenoire-Lafayette
un contingent plus ou moins considérable de monnaies
de l'antiquité, du moyen-âge et de la renaissance ; mais
les découvertes faites à La Rajasse et à Saint-Jean-la-
Vétre nous paraissent dépasser de beaucoup les autres
— 417 —
en importance. Les nombreuses monnaies gauloises
trouvées à La Rajasse, à une époque déjà éloignée, ont
malheureusement été dispersées ou détruites en grande
partie, et M. P. Testenoire n'a pu en retrouver que 21,
9 au type des Volces Arécomiques, et 12 au type des
Allobroges, voisins du Léman. L'auteur décrit avecle plus
grand soin les types et les légendes et fait connaître le
degré de rareté des différentes pièces soumises à son
examen. Il a même pu déterminer approximativement,
dans certains cas, de quelles pièces et en quelle propor-
tion se composait le numéraire en circulation dans notre
pays à une époque donnée (voir les paragraphes de Saint*
Jean-la-Vétre et de Saint-Haon-le-Chàtel).
140. Thbilliére (Tabbé). — Les châteaux du Velay et
autres ^^uestions d'histoire locale, cinquième livraison :
i^ le château de Rochebaron ; 2®rhermitage de Chaumont,
paroisse de Boisset-lès-Tiranges ; 3^ Bas, aux époques
celtique et gallo-romaine; par l'abbé Theillière, membre
de la Société académique du Puy, de l'Académie héral-
dique et généalogique italienne, séante à Pise, et de la
Société de la Diana. — Saint-Etienne, P. Forestier, impri-
meur; Bas-en-Basset, M. l'abbé Theillière, 1882; in-16,
204 pages.
La plus grande partie du volume est consacrée à l'his-
toire du château de Rochebaron et des puissantes familles
qui l'ont possédé depuis le XP siècle jusqu'à nos jours ;
mais la partie la plus neuve du livre est celle où l'auteur
raconte (p. 187-198) les nombreuses découvertes d'anti-
quités qu'il a faites sur le territoire de la commune de
Bas, principalement sur les bords de la Loire : tuiles à
rebords, urnes funéraires, poteries en terre rouge lustrée,
dont quelques-unes avec le nom du potier, fragments de
vases en verre, monnaies romaines, etc. Déjà notre his-
torien de La Mure et Mangon de la Lande avaient signalé
ce sol privilégié à l'attention des antiquaires, et nous ne
saurions assez encourager M. l'abbé Theillière à pour-
suivre ses intéressantes recherches.
141. Union (V) républicaine de Roanne, journal poli-
tique hebdomadaire de l'arrondissement. -^ Gérant :
~ 418 ~
A. Champromis. — Roanne, impr. A. Cham promis, 2* et
3® année, 1882; format grand-soleil.
i42. Union syndicale des propriétaires deSaint-Etîenne.
— Statuts. 1882. — Saint-Etienne, impr. Théolier et C**,
1882; in-8^ 16 pages.
143. Vachez (A.). — La Voie d'Aquitaine et la Légende
de saint Bonnet, par A. Vachez, membre de la Société
littéraire, historique et archéologique de Lyon. — Lyon,
impr. Mougin-Rusand, libr. Auguste Brun, 1882; in-8*,
39 pages.
Une tradition constante dans le Lyonnais, le Forez et
l'Auvergne, veut que saint Bonnet, trente -deuxième
évéque de Clermont, mort en 710 à Lyon dans Tabbaye
de rile-Barbe, ait laissé son nom aux diverses stations
où son corps fut déposé lorsqu'on le transporta, en Tan
722, dans son église épiscopale.
M. Vachez, après avoir étudié avec soin difTérentea
\x)ies qui reliaient dans l'antiquité les villes de Lyon et
de Clermont, trace ainsi l'itinéraire qu'ont dû suivre les
reliques du saint évêque : l'ancienne porte deTrion, à la
sortie de Lyon, Saint-Bonnct^lc-Froid, la Bourdelière,
Saînt-Bonnet-les-Places , Saint-Martin-l'Estra , Saint-
Barthélemy-l'Estra, Peurs, Clépé, dont l'église prieurale
aurait depuis été dédiée à Saint-Bonnet, la Liègue (leucaj
dont le nom indique le passage d'une voie antique, Saint-
Galmier, Saint-Bonnct-les-Oulles, que nous avons trouvé
désigné aussi sous le nom de 8aint-Bonnet-le-Proid,
Saint-Rambert, Saint-Bonnet-le*Ohâteau, Saint-Bonnct-
le-Bourg, 8aint-Bonnet-le-Châtel, et Saint-Bonnet, près
Ohauriat, situé presque aux portes de Clermont.
lii. Vachez (A.)* — Les vieux châteaux du Forez. —
Bellegarde etlaLiègue, étude historique parM. A. Vachez,
docteur en droit, avocat à la Cour d'appel de Lyon. — Saint-
Etienne, impr. Théolier et C'«, MDCCCLXXXII ; gr. in-8r
69 pages. Papier teinté, bandeaux, lettres ornées. Vue de
la ville et château de Bellegarde vers 1450, d'après l'Ar-
moriai de Guillaume Revel. Portrait de Claude-Charles
do Bron, comte de' la Liègue, baron de Riverie et premier
baron de Lvonnaîs.
— 419 —
Cette intéressante étude contient la généalogie des
familles qui ont successivement possédé la seigneurie
de Bellegarde, depuis les comtes de Fores et les ducs de
Bourbon jusqu'à nos jours, une notice sur la Liëgue et
ses différents seigneurs, et une description du château
de Bellegarde, élevé au milieu du XVI^ siècle par René
de Bron et récemment restauré par M. le comte de
Chambost, le possesseur actuel, sous l'habile direction
de M. Bresson, architecte h Lyon.
M. Vache» qui a décrit avec soin la chapelle de la
Liègue, construite en 1530 sur l'emplacement d'une autre
plus ancienne dédiée à sainte Catherine, aurait dû peut-
être donner un souvenir h l'ancienne église paroissiale
des Farges, au prieuré du même nom et h la chapelle de
Saint-Pierre de Montmeyn alias de Montmey (Sanctus
Petrus de Monte Medio), située au sommet de la haute
colline qui fait face au château de Bellegarde. Une colonne
de pierre placée à droite de la porte d'entrée de cette
chapelle» a toute l'apparence d'une borne itinéraire et
pourrait bien avoir jalonné jadis l'ancienne voie de Lyon
à Montbrison, mentionnée par l'auteur, la Via Lioneyaa
des terriers de Bellegarde.
145. Vallier (G.). — Bretagne et Dauphiné. Jetons
historiques, par G. Vallier. — Congrès archéologique de
France, XLVIÏI' session. Séances générales tenues h
Vannes, en 1881, par la Société française d'archéologie
pour la conservation et la description des monuments.
— Tours, impr. Paul Bousrez; Paris, libr. Champion,
1882; in-8', p. 292-341.
Cette intéressante notice contient, sous le n** XI, la
description d'un jeton de Jean d'Albon, seigneur de
Saint-André, d'Ouches, de Tournocl et do Sérézat, père
du célèbre maréchal de Saînt-And:é. Un des revers du
jeton porte les armes de la famille dauphinoise de la
Brctonnioïc, qui a possédé au XVI* siècle la seigneurie
d*Aix en Forez. — Voir aussi sur ce jeton la Notice sur
quelques jetons de ForeZy par le comte de Soultrait, dans
les Mémoires lus à la Sorbonne (archéologie) ; Paris, 1863,
in-8*, p. 294 et s., planche VI, n*» 1, et le tiré à part,
p. ^-7.
— 420 —
146. Valous (Vital de). — Citoyens et bourgeois de
Lyon à diverses époques. — 3. — Famille de Chaponay.
Notice et généalogie rédigées d'après les documents, par
V. de Valous. — Lyon, impr. Mougin-Rusand, libr. Aug.
Brun, 1882; gr. in-8*, 40 pages.
« La très-honorable et noble maison de Chaponay est
la seule des familles consulaires de Lyon, dit M. de
Valous, qui ait heureusement et fièrement traversé le
long cours de six siècles. » Nous ne venons donc pas
revendiquer pour le Forez une famille aussi essentiel-
lement lyonnaise; mais nous tenons à rappeler que
Jacques-Hugues-Suzanne de Chaponay, ancien page de
la comtesse d'Artois, oflicier au régiment de Rouergue,
chevalier de Saint-Louis, épousa, au commencement de
co siècle, N. de Gayardon de Grezolles, dont la famille
possédait les terres et châteaux d'Aix, de Grezolles et de
Chervé, et que l'aîné de leurs enfants, Alexandre-Henry,
virtuose et bibliophile bien connu, mort le 30 mars 1878,
à l'âge de 66 ans, passa lui-même une partie de sa jeunesse
dans l'arrondissement de Roanne.
147. Valous (Vital de). — Recherche des usurpateurs
des titres de noblesse dans la Généralité de Lyon, 1696-
1718, publiée d'après le manuscrit original, précédée
d'une Notice et suivie d'une Table ; par V. de Valous,
ancien bibliothécaire. — Lyon, impr. Mougin-Rusand,
libr. Aug. Brun, 1882 ; gr. in-8*, 47 pages.
En 1668 parui à Lyon un Armoriai do la noblesse du
Lyonnais, Forez et Beaujolais, publié par Claudine
Brunand. Ce livret très-rare et très-recherché contient
la liste pour ainsi dire officielle des familles maintenues
dans l'ordre de la noblesse par l'intendant Dugué, pendant
les années 1667 et 1668. Le document inédit que publie
aujourd'hui M. de Valous contient pour les années 1696
à 1718, non-seulement les jugements de maintenue, mais
encore les condamnations prononcées contre les usur-
pateurs de titres de noblesse. M. de Valous donne à ce
sujet de piquants détails (voir Notice préliminaire]
sur les mesures sévères prises, à diverses époques,
par l'autorité royale, pour réprimer les usurpations de
ce genre qui se multiplièrent surtout aux XVI* et XVII*
siècles, à la faveur des guerres civiles.
— 421 ~
i48. Varax (Paul db). — Les seigneuries de Malval et
Baint-lléand en Forez, par Paul de Varax. — Lyon, impri*?
merie générale, 1882; in-8'* carré, 32 pages. Papier teinté.
Dans cette rapide et intéressante esquisse, M. Paul de
Varax montre la formation, les accroissements successifs
et la suite des possesseurs de la terre et seigneurie de
Malval, depuis Guillaume de }3ottigues, auquel Guy VI,
comte de Forez, fit donation, au mois de juin 1275, du
domaine direct sur plusieurs curtils de la paroisse de
Saint-Héand, jusqu'à Nicolas-Auguste Ravel de Malval,
ancien conseiller général de la Loire et maire de Saint-*
Héand, né le 17 juillet 1792 et décédé le 28 juillet 1880.
149. Ville de Rive-de-Gier. M. Petin, maire ; M. Conte-
Granchamp, ingénieur. — Distribution d'eau de Rive-de-
Gier. Rapport sur le déclassement du Canal de Givors
dans la traverse de Rive-de-Gier, et sur l'emploi des eaux
de la vallée de Couzon pour l'alimentation de la ville. —
Saint-Etienne, impr. Thcolier et C**, 1882 ; in-4*, 13 pages
et un tableau.
150. Ville de Saint-Ckamond. — Cahier des charges,
clauses et conditions pour la mise en adjudication des
droits de pesage, mesurage et jaugeage, adopté par le
Conseil municipal dans sa sc<ince du 22 novembre 1881.
— Saint-Etienne, impr. Ménard et Ding, 1882 ; in-12,
22 pages.
151. Ville de Saint-Chamond. — Cahier des charges,
clauses et conditions pour la mise en adjudication des
droits de place pendant les foires et marchés sur les
places et autres parties de la voie publique dans l'étendue
de la commune, adopté par le Conseil municipal le 22
novembre 1881, — Saint-Etienne, impr. Ménard et Ding,
^882; in-12, 23 pages.
152. Ville de S'-Etienne (la), bulletin municipal, pa-
raissant les mercredi et samedi de chaque semaine. —
Saint-Etienne, impr. Ménard et Ding; format gr. in-S'*.
Le premier numéro a paru le samedi 22 avril 1882.
153. Ville de Saint-Etienne. — Catalogue de l'Expo-
sition municipale des Beaux-Arts et des Arts appliqués
à l'Industrie, ouverte au Palais-des-Arts, le 15 août 1882.
29
— 422 —
— 8aint-Ëtiennc, impr. typ. Ménard et Ding, 1882 ; in-8%
126 pages.
Règlement. — Comité d'organisation et Commissions.
— Catalogue : Peinture, n* 1 à 579 ; Dessins, Aquarelles,
Miniatures, Oouaches, Pointure sur porcelaine et sur
faïence, Emaux, Gravures et Lithographies, n** 580 à 806;
— Art décoratif et industriel, n* 807 à 838 ; — Sculpture,
n« 83a à 875.
15i. Ville de Saint-Etienne. — Compte administratif
de Texercice 1880. Budget additionnel de 1881 et Budget
primitif de 1882. — Saint-Etienne, impr. Urbain Dalay,
1882 ; petit in-8^ 078 pages.
155. Ville de Saint-Etienne — Conseil municipal.
Rapport du Maire sur les actes municipaux en Tannée
1881. — Saint-Etienne, impr. Ménard et Ding, 1882;
in-8*, li pages.
15G. Ville de Saint-Etienne. — Hôpitaux de Saint-
Etienne. Reconstruction hors de la ville et création d'un
quartier neuf et d'un lycée sur les emplacements qu'ils
occupent. — Rapport de la Commission chargée par le
Maire de Saint-Etienne d'étudier la question. — Saint-
Etienne, impr. Ménard et Ding, 1882 ; in-8*, 35 pages.
157. Ville de Saint-Etienne. — Service de l'architec-
ture. Cahier des charges devant servir aux diverses
adjudications. — Saint-Etienne, impr. Ménard et Ding,
1882 ; in-1», 12 pages.
158. ViNGTniNiKR (Aimé). — Notice historique sur le
château de Feugerollcs et sur les familles qui l'ont pos-
sédé, par M"' la comtesse de Charpin-Fcugcrolles, née
Saint-l*ricst. — Compte-rendu par M. Aimé Vingtrinicr.
— Saint-Etienne, impr. Théolier et C'% MDCCCLXXXII;
gr. in-8**, 13 pages. (Extrait de la Revue du Lyonnais,
livraison d'octobre 1878.)
Tiré à 50 exemplaires et non mis en vente. — Voir le
n* 29 de notre catalogue de 1878.
ADDEi\DA
AUX PHÉCÉDENTS CATALOGUES.
1880.
20 bis. BOYER (F.). — Arrêt des Grands -Jours de
Clermont contre les contumaces (30 janvier 166GJ, publié
par F. Boyer. Mémoires de rAcadémic des sciences,
belles-lettres et arts do Clermont-Ferrand, tome XXII,
1880, p. 247-271.
L*original du document que M. Boyer vient de rééditer
avec de nombreuses et intéressantes annotations « est
un placard grand in-folio, destiné aux publications a
faire dans le ressort de la sénéchaussée de Lyon. » Sur
les 476 condamnations par contumace qu'il mentionne,
on en remarque un certain nombre prononcées contre
des habitants du Forez. Notre province relevait, en effet,
de la Cour des Grands-Jours de Clermont qui exerçait sa
juridiction sur « les provinces du bas et haut Auvergne,
Bourbonnois, Nivcrnois, Forez, Beaujolois, Lyonnois,
Saint-Pierre-lc-Mouticr, Montagnes d'Auvergne, Com-
brailles, la haute et bas.-e Marche, Berry et tous leurs
ressorts. » Voiries Lettres patentes du dernier août 1G05,
pour l'établissement des Grands-Jours de Clermont, dans
les Mémoires de Fléchicrsiir les Grands-Jours dWuvergne
en 1G65; Paris, Hachette, 1850, in-8^ p. 316-321.
20 ter, Boyer (F.). — Variante inédite d'un document
sur le Sacre de Charles VII, publiée par F. Boyer. Mémoires
de VAcadémie des sciences, belles^lellres el arts de Cler»
mont-Ferrand, tome XXII, 1880, p. 238-216.
Le précieux document découvert par M. Boyer dans les
archives de la ville de Riom est « une copie de la lettre
écrite h la Reine de France et à la Reine de Sicile, sa
mère, par trois gentilshommes de la suite du Roi, qui
rapportent aux Reines la cérémonie du sacre. »
f.:)l
c Cette lettre dont Toriginal existait au commence-
ment du XVII* siècle dans les archives de Tabbaye de la
Bénisson-Dieu, en Forez, a été publiée par le P. Menestrier
dans sa Bibliothèque instructive » (tome 2, p. 290'i et repro-
duite d'après le texte du P. Menestrier, dans le Procès
de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d'Arc,
par M. Jules Quicherat (tome V, p. 127 '.
La copie de Kiom est à peu près contemporaine de
l'original et le texte scrupuleusement fidèle qu'en donne
M. Boycr parait même plus conforme à l'orthographe
usilée au commencement du XV* siècle que le texte
publié directement sur l'original par le P. Menestrier ;
mais ce no serait pas, selon nous, une raison suffisante
pour mettre en doute l'authenticité de cet original, con-
servé autrefois à l'abbaye de la Bénissou-Dieu ; on attache
aujourd'hui et avec raison, une très-grande importance
à la reproduction littérale des anciens textes, mais il
n'en était pas ainsi malheureusement au XVIP siècle, et
bien d'autres textes non suspects, publiés par le savant
jésuite lui*méme, nous en fournissent la preuve.
i88i.
!6 bis. Cercle d'études sociales des travailleurs du
canton de Saint-Chamond. Statuts. — Livretdc sociétaire.
— Saint-Chamond, impr. et lith. A. Pomcon, 1881 ; in- 12.
8 pages et 2 feuillets non chiffrés.
3i bis. Cou'seil de prud'hommes de la ville et du
canton de Saint-Chamond. — Règlement intérieur. —
Saint-Chamond, impr. et lith. A. Poméon, 1881 ; in-12,
12 pages.
30 bis, Debiton ^Autonin). — Carte du bassin houiller
de la Loire, dressée par Antonin Debiton. — Echelle de
1/100,000. — Saint-Etienne, Urbain Balay, imprimeur-
éditeur, 1881.
58 bis, CONNARD ^ Henry). — Catalogue du Musée de
Saint-Etienne. — Peintures, Sculptures, Gravures et
Dessins exposés dans les galeries. — Saint-Etienne,
impr. Ménard et Ding» 1881 ; iU'lC, 95 pages.
— 425 —
Note sur la formation du Musée. — Extrait du règle-
ment. — Peinture, ii6 n**. — Dessins, lavis, aquarelles,
79 n**». —Gravure et eaux-fortes, 99 n'*. — Photographie,
20 n**. — Sculpture, épigraphie et fragments divers,
74 n*-.
La première édition de ce catalogue a paru en 1876 en
un beau volume in-8** de XVI et 26i pages (voir le n* 64
de notre catalogue de 1876^.
68 bis, Labully {P,\ — De la surveillance à exercer
pour restreindre les falsifications des denrées alimen-
taires. — Création d'un laboratoire municipal d'analyses
à Saint-Etienne ; par P. Labully, médecin-vétérinaire,
inspecteur principal des viandes de boucherie. — Saint-
Etienne, impr. typ. Ménard etDing, 1881 ; in-8®, 20 pages.
80 bis. NicOLAY (Nicolas de^. — « Généralle description
de l'antiqve et célèbre cité de Lyon, dv pais de Lyonnois
etdvBeavjollois selon l'assiette, limites et confins d'icevx
pais... ; par N. de Nicolay davphinois s' d'Arfeville, pre-
mier et ordinaire cosmographe dv Roy.. M.D.LXXIIL »
Publiée et annotée par la Société de Topographie histo-
rique de Lyon, et précédée d'une Notice sur N. de Nicolay,
par M. Victor Advielle. — Lyon, impr. Mougin-Rusand,
1881 ; in-i®, cartonné, XIV et 283 pages. Papier fort,
bandeaux, culs-de-lampe, lettres ornées. Plan de Lyon
au XVP siècle.
Bien que spécialement relatif au Lyonnais et au Beau*
jolais, ce beau livre, un des premiers essais de statistique
qui aient été faits en France, renferme plusieurs docu-
ments et renseignements précieux sur notre province :
un pouillé du diocèse de Lyon, des notes succinctes sur
différentes paroisses du Lyonnais et du Beaujolais, faisant
actuellement partie du département de la Loire, un
curieux chapitre sur les « Marchandises de la manufac-
ture de France menées aux foires de Lyon », où l'auteur
signale les « harquebouzes et pistolles du Forest, les
forces (ciseaux de drapiers et de tailleurs) de Saint-Bonnet-
le-Chasteau, petite ville du pais de Forest, et ne les font
si parfaitement en aucun autre endroict, qui faict qu'elles
sont transportées en tous les lieux où ht drapperie s'exerce,
— 426 —
elles se vendent fort chères », etc. On remarque encore,
en tête du volume, un « Discours h la Royne, mère du
Roy, à la louange de l'auteur, par A. Mathé de Laval,
Forésien », qui épousa quelques années plus tard Isabelle
de Buckingham, belle-fille do Nicolav.
S^EUenne, imp. Théoli.*r «t C".
— 427 —
GÉOLOGIE
DE LA PLAINE DU FOREZ
ÉTUDE PAR LES SONDAGES
TROISIÈME PARTIE
Résumé des Travaux de forage.
Nous croyons intéressant do résumer ici les principales
données d'un sondage dont la profondeur a été assez
considérable et qui s'est maintenu dans ses différentes
phases, avec Talluro générale de ce genre de travaux.
Les ingénieurs pourront se rendre un compte à peu
près exact des diflicultés que Ton peut rencontrer et des
chances de succès que Ton peut avoir dans une entre-
prise analogue.
Le sondage de ^fontrond a offert, en effet, une somme
de diflicultés à vaincre au-dessus de la moyenne, car
on est resté à peu près d'une façon constante dans les
couches tendres, argileuses, ébouleuses et parfois flui-
des comme les bancs de sable. Il est clair qu'un sondage
est beaucoup plus facile dans les roches un peu dures.
On est obligé h moins de tubages et à moins de
manœuvres de toutes sortes, qui constituent autant do
chances d'accidents.
Voici, groupés, les chiffres indiquant le nombre des
voyages d'outils et les différents accidents jusqu'à la
profondeur de 50? mètres :
— S28 —
80IVDil.GE DE MOIVTROIVD (L.oire)<
Voyagea d'mUUê faits p$mkuU le travaU.
I
1
•
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s.
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OBSEUVÀTiOKS
1m ftceMMU préMBlurt ■••
•t Im travanv priBcipMK
ctitabM fiavM
Mois de JuiUet 1879 (du 27 au 31).
7 I 4 I 15 I 1 I . I « I
6t
69
73
52
21 I \\\
1
101
1
1
i
3
•
94
•
3
4
•
99
»
4
3
13
2
29
»
1
1
275
28
149
8
16
12
Mois d'Août.
1 I i (Dans ce mois, cassé Tanflc d*un Irépan
I I à gouge, cassé la tète de sonde.
Mois de Septembre.
Dans ce mois, monlé le treuil à corde ;
cassé 5 deats au pignon du treuil de
battage, placé les dites. Oescendn97%19
de tuyaux de la colonne de 360"/".
Cassé et réparé la tête de suspension
au levier.
Mois d'Ootobre.
Descendu la colonne à 100*, 44. Cassé et
réparé la vis de suspension du IcTier ;
casaé 5 dents au pignon du treuil de
battage, placé lesdites. Bnroyé le trépan
et grosse tige à St- Etienne, pour être
soudés ensemble.
Mois de Novembre.
Le trépan^ découpeur et grosse tige se
sont dévissés plusieurs fois en battant;
placé des goupilles en trarers des
emmanchements. Cassé 4 deols à la
roue du treuil n*" 1, placé lesdites.
Mois de Déoembre.
Descendu nne colonne de 200«,56, tufaox
de 310*/*. Fait sonder une grosse tige
à Saint-Etienne.
— 429 —
18SO.
•
ji
•
••
^ '3
•
8.
S.
1
•Si
•
é
fi ^
1 1
H
OÊSERràTIOlli
rar les ■ccidtMt préttstast uo ctrtaiat frtf Ué
•I lot trtTMix prineipoox.
Mois de Janvier 1880.
•
56
5
8
3
Pendant ce mois, le trépan a cassé an-
dessus de la lame, ladite s'est conchée
à pUt au fond du trou, cet accident
a duré 4 Jours.
La grosse tiçe et trépan se sont dévissés
plusieurs fois en battant.
Mois de Février.
1*
70
3
«
•
Fait plusieurs réparations de trépan et de
coulisse. Elargi et descendu la colonne
de 208",43 à 225-^61. Fait plusieurs
voyages d'outils divers.
Mois de Mars.
»
41
a
a
a
Fait plusieurs voyages d*outils divers.
Dans ce mois, démonté la petite loeo-
mobilc et treuil n* 1. Montage du treuil
n* 0 et machine horizontale. Plusieurs
soudures de trépan et grosse lige.
Mois d'Avril.
•
74
»
4
1
Fait plosienrs voyages d'outils divers; il
y a eu quelques dévissages de grosse
tige et trépan.
Mois de Mai.
•
69
a
2
•
Fait souder le trépan et la grosse tige
et coulisse ensemble. Lo câble en fil
de fer est tombé au fond, retiré ledit.
Réparé plusieurs fois le trépan et la
coulisse.
Mois de Juin.
49
a
54
»
2
2
170
a
364
8
16
6
Plusieurs réparations de trépan et de
coulisse.
~ ISO —
il
i
fi
â
I
î !
0BS£ArjnO.TS
mr kt ftccideau prè«««laot ■■•
et le* priiiei|i«ax travans
38
Vi
U
31
Mois de Juillet.
»
34
•
9
•
Cassé pliisicars dents aa pignon do treni!
(le bettace. Bétonnage entre la colonae
(le 410 et 360 pour isoler la soarce et
23 mètres.
Mois d'Août.
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21
•
•
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Réparations à la cliaudière ; cassé pld-
sieurs dents aux treuils ; il y a bet«-
conp d'choulemenis.
Mois de Septembre.
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•
1
Chômage 8 Jours en atlefidant les tupoi
de 0,250. Descendu la coloniie de 250 i
350 mètres ; mis le trépan de 303 aa
diamètre de 260.
41 I • I 108 I • I
Mois d'Ootobre.
• I • iSans accidents.
41
Mois de Novembre.
10
1
1 I Cassé plusieurs dents d'engrenage : èbrp
I et descendu la colonne à 371 ",70.
Mois de Décembre.
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88
2
1
1
Elargi et descendu la colonne à 383*,7û.
Cassé cl placé plusieurs dents daas its
roues d'engrenage. Ca.<sé l'arbre du
treuil de battage.
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Mois de Janvier i88i.
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Elargi et descendu la colonne à 401" 70.
Cassé la roue d'engrenage da tre&î
n* 0 ; réparé ladite. Cassé et ptoee
plusieurs dents dans les engrenages.
— 43! —
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les Mcidaott ftéMSUnt vno c«»la*M frtTllé
•t les traravx ptiacipaas.
Mois de Février.
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Placé plusieurs dents d'cnf^*nage. Cassé
Tarbre dn treuil de battage. Elargi et
descendu la colonne à 410~J0.
Mois de Mars.
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81
3
2
2
On a eu beaucoup d'accidents pendant le
mois de mars. Laissé le clapet de la
soupape au fond; cassé la tige de la
coulisse. Elargi et descendu la colonne
à 419»J0. Ensuite, cassé le câble en fll
do for. 11 est tombé au fond un bout
de 270 mètres. Percé les emmancbe-
ments des tiges pour goupiller.
Mois d'Avril.
•
33
1
11
2
Goupillé la sonde pour défisser les tiges*,
le câble refuse de remonter ; on a dé-
Tissé toute la sonde avec la clocbe à
gauche; remonté ensuite le câble par
le moyen de forts crochets en fer. Fait
de grands eflTorts sur la colonne de
260"/", ladite refuse de descendre.
Mois de Mai.
a
26
«
»
y
On a continué de faire des efforts sur la
colonne de 260"/" pour la faire des-
cendre, et toujours sans résultat Cassé
l'arbre du treuil do battage, placé un
autre. Arrivée de la colonne de 210"/";
commencé à descendre ladite.
Mois de Juin.
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I t ,39, .| . I . [
[Descendu une colonne de 2i0«/* Jusqu'à
439 métros. Réparations i la chaudière.
Mois de JniUet.
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Elargi et descendu la colonne ft 443 mè-
tres. Réparé la coulisse et la chaudière.
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le l" du mois, la cliainc a ea.
liges rt le trfpan soni toinbés
d'une hauteur de 100 inéires cmiron
la sonde s'est ctuf^ en S morceaux
Dégagé le trépan par le mofen d
mouton en foule.
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Moii de Septembre.
Mole d'Ootobn.
Hols de Novembre.
Mois de Décembre.
La colonne deîlO"/' reftuc do descendre,
on a tait des elTorte arec les tîi àt
pretsion, et en frappant sur la colonoe
avec la sonde, la colonne refuse Ina
Ioura de descendre. En faisant effort,
os Bemellca de la cliôvre ont ca*.'*
Arrêté le sondage à la profondenr tk
sm métrés.
— 133 —
Comme on le voit, il y a eu en deux années ei demie :
821 voyages de trépan ou dccoupcur,
31 voy.iges de tarière,
1712 voyages de soupape,
52 voyages d'élargisseur pour faire descendre la co-
lonne.
83 voyages de cloche à vis pour réparation d'accidents,
soit en tout 2.699 voyages d'outils divers.
Sauf dans les premiers mois, au voisinage de la sur-
face, les voyages d'outils ont été en moyenne très-peu
proportionnels à la profondeur. En admettant une
moyenne de 200 mètres parcourus a l'aller et 200 mètres
au retour pour chaque voyage, on est bien près de la
vérité, soit 400 X 2.G99 = i. 079.600 mètres.
La machine aurait donc fait parcourir aux outils, pen-
dant la durée du sondage, un trajet de 1.079.600 mètres,
ou près de 1.100 kilomètres.
On ne se figure pas toujours, en entreprenant un
sondage, cjue l'on commence un voyage de Calais à
Marseille, avec une machine qui n'a qu'une vitesse de
vingt centimètres à la seconde à peine.
Si l'on voulait supputer exactement le nombre do
coups battus pendant un sondage de cette profondeur,
on arriverait à un nombre énorme, mais, en admettant
seulement que chaque coup de trépan fasse une rainure
de un centimètre de profondeur au fond du trou, et
qu'il faille 100 coups avec un diamètre moyen de 30 cen-
timètres pour faire le tour de la circonférence, et creuser
ainsi des rainures de un centimètre sur toutes les
parties du cercle du fond du trou, on arrive, pour 500
mètres de profondeur, à 5 millions de cotips de trépan,
en 2 ans 1/2 î
Je terminerai ce résumé par l'examen des avance-
ments.
— 434 —
MOIS ET kSKÈEa
AVANCEIIE^T
mtoym
pêr Jour.
AVANCEUENT
Juillet 1879
0-,350
1,788
1,470
1.705
1,323
0,329
0,428
0,655
0,:.22
0,900
0,805
0,956
0,553
0,124
0*797
0,159
0,413
0,290
0,491
0,420
0,176
0,076
0,111
0,678
0*575
0,203
0,50}
■
10* .88
Août •
55,41
SeDtcmbre »
44.12
Ociobre »
52,88
Novembre •
39.09
Décembre •
10,22
13,29
Janvier 1880
Février •
19,02
Mars •
16,19
Avril •
27.20
Mai •
24,97
Juin k
28,77
Juillet •
17,16
Août •
3,86
Senlcmbre •
B
Octobre •
24,72
NoYcnibre •
4,79
Décembre •
12,83
Janvier 1881
9 >•
Février •
13,75
Mars »
13,05
Avril *
5,30
Mai »
Juin »
2,37
3,33
Juillet »
21,03
Août •
»
Septembre ■
17,25
Ociobre »
6,32
Novembre »•
15,10
Décembre »
»
ANNÉES
1879, 1880, 1881
AVANCEMENT
BOXC*
par Jour.
AVANCESIENT
mmund moym.
1879, 1880. 1881
0-,5459
16-,7I76
Ces résultats font honneur à la maison Edouard
Lippmann et nous n'hésitons pas à lui rendre ici un
témoignage public où il entre autant de reconnaissance
que de sympathie.
Nous allons passer à l'étude principale de ce livre :
à la description géologique et à la discussion de la coupe
des terrains.
435 --
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES
RecuiUlitt à Samt-Etienne pendant Vannée iS8^,
Par MM. BARTHÉSAGO et FOURRAT.
Voici les remarques préliminaires que nous avons à
faire sur la prise des observations météorologiques
publiées ci-après :
Los observations thermométriques, barométriques et
hygrométriques sont recueillies par M. Barthésago, opti-
cien, sur la place de rilôtel-dc-Ville, à 518 mettes d^alti-
tude au-dessus du niveau de la mer. Les moyennes ont
été calculées par le Docteur Maurice.
Le signe — précédant un chiffre thermométrique indi-
que une température au-dessous de 0.
Les observations hygrométriques sont prises avec un
hygromètre à cheveu.
Les observations udométriques sont prises par M.
Pourrat, dans la cour du Palais-des-Arts, a laltitude de
540 mètres au-dessus du niveau de la mer. Chaque obser-
vation journalière indique la hauteur d*eau tombée en
24 heures, soit en pluie, soit en neige, prise à 9 heures
du matin.
Les indications relatives à Tétat du ciel indiquent éga-
lement l'état qui a été dominante dans le jour.
Les indications relatives à l'état du ciel indiquent
également l'état qui a été dominant dans le jour. Elles se
réduisent à trois ; clair, nuageux et sombre. Clair indique
que dans la plus grande partie du jour le ciel a été sans
nuages ou avec peu de nuages ; nuageux indique que le
ciel a été plus ou moins obscurci par des nuages avec des
intervalles clairs ; sombrcy que le ciel a été tout le jour
complètement voilé par des nuages sans éclaircis.
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— 412 —
OBSERVATIONS THËRNONÉTRIQDES ET PLUTIOMÉTRIQUES
BECUEILLIBB
DANS DIVERSES STATIONS DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE
Pendant Vannée 1889.
Le service météorologique, dont nous publions ci-après
les résultats, a été institué et organisé dans le dépar-
tement de la Loire, en 1876, par Tinspecteur d'Académie
à cette époque, M. Stouff, et maintenue par ses succes-
seurs. Il fonctionne, grâce au concours bénévole des
instituteurs primaires qui résident dans les diverses
stations ci-aprcs, sauf celle de Saint-Etienne, où les
observations de M. Pourrai sont utilisées.
Voici les noms et altitudes des stations avec les noms
des observateurs :
Stations. Altitiido. ObserTaleurs.
Ai*rondis8ement de Roanne :
Lapacaudière 336» M. Bergier.
Fourneaux 564" M. Berraud.
Saint-Priest-la-Roche 446'" M. Matrod.
Arrondissement de Montbrison :
Nervieux 350™ M. Vallard.
Ândrézieux 400™ M. Vignon.
Arrondissement de Saint-Etienne :
Rive-deGier 225» M. Roux.
Pélussin 514™ M. Vallat.
Saint-Etienne 540™ M. Pourrat.
Les observations de 1882 présentent des lacunes très
regrettables, causées sans doute par des absences de
— i43 —
l'obsen^ateur. Il serait à désirer que chacun d'eux avisât
un moyen de se faire suppléer en cas de besoin; car les
lacunes enlèvent presque toute leur valeur au Veste des
observations faites dans la localité ; des observations
incomplètes no permettent plus, en effet, de calculer les
chiffres les plus importants à connaître, ceux des totaux
ou des moyennes par mois, saisons ou années.
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^ 455 ~
CHAMP P'mftlENCES AGRICOLES DE U SOCIETE
COMPTE-REM91J
PIS
RÉSULTATS OBTENUS PENDAKT L'ANNÉE 1882
Présenté ati nom, de la Commifti^n dirçclrice
Par M. OTIH.
L*année 188? a été des moins satisfaisantes pour les
essais de notre champ d'expériences à cause des pluies
continuelles qui ont empêché la maturité de différentes
variétés de blés de printemps ; malgré cela les résultats
donnés par les cultures d*avoincs et de pommes de terre
ont été assez beaux, comme vous pourrez en juger parle
tableau ci-dessous :
Noms des eipèm. jj^ïîlllîïL rro<luU.
Avoine Pedigree, Black Twtari^n . . . iTOgf 12*^,200
» noire de Hongrie ou de Tar|4irie 440 i 3,200
» hâtive de Géorgie 400 10,200
» Pedigree de White canadien. . 370 11,300
» grise du Houdan 400 10,900
» de Pologne A. Canadienne . , , 340 12,300
» noire d'hiver, do Belgique . , * 460 8,100
» hâtive de Sibérie 900 17,500
D Prolifique 1.350 30,100
Blé héri«son ou sans barbes . « . . 430 3,400
B rou89e|ip à grain bUop .... 30 1,500
» Xére» 30 fk
» bleu ou de Npé :\0 1,800
» seigle :M» 2^
» rougo invcrsablû 30 2, -200
» llichello blanche de >'aplc8 . . 30 1,500
I» ladéJiîinte 500 11,300
» Chiddau) 00 5,000
» de Saunuir 00 2^
— 456 —
Soja hîspida, résultat presque nul.
» d*Etampes, » bon.
Sarrazin émarginé du Nepaul, résultat très bon.
D seigle, » très bon.
» argenté amélioré, » bon.
» de Tartarie, » moyen.
Mais géant Caragua ou dent de cheval, résuit, très beau.
» dent de mouton, » id.
» précoce, à larges feuilles, delà Breille, » id.
» jaune, très-hatif, des Motteaux, » nul.
Téosinte, résultat nul pour nos contrées (demande une
grande chaleur).
Betterave champêtre. Deux variétés ont donné un assez
beau résultat, ce sont: i^la disette d*argent;
2® la disette Mamouth; quant aux autres
variétés dont il a été essayé, elles n'ont donné
qu'un produit moyen.
Noms des efjifccM. ^«^.ïîîlili rrodnit.
de
Pommes de terre Grampian l.oOOgr 28^.
» Nohatam 1.500 24
» Early rose 1.500 18
» géante blanche . . . i.500 31
» Improwed Peach Blow 1.500 38
» Snected bound bleu . 1.500 26
» Modèle i.500 28
» Genest 1.500 24
» Reine des hâtives . . 1.500 17^,000
» Reine des blanches . 1.500 2i^,500
» Magnum Bonum. . . 1.500 26
» Têtard de Vénus. . . 1.500 27
» Early Géante King. . 1.500 19
» Perfection Kidney. . 1.500 16^,500
» Géante bleue 1.500 32
» Genteniale 1.500 22
» Trophy 1.500 13
n Balle de farine rouge 1.500 29
» Bonne aux yeux bleus 1.500 28
» Perless 1.500 17^,300
9 Pueble bleu 1.500 23
— 457 —
Nmm dM etpècw. deïilîïcîf f»»^»**'
Pommes do terrô Merveille d'Amérique 1.500 23^,150
» Scholl Mastcr .... 1.500 22^,500
p Seguin 1.000 35
n IleZelande 1.000 34
j| Rosette. , 1.000 15
j» Quarantaine violette. 1.000 9^,500
» Flocon de neige ... s tibircilM 4
m Prolifique de Bresse l.OOOgr 91^,500
j» Oblongue de Malabry 1.000 151^,200
» Eléphant blanc (g^Mif^) i tiWrcili 6^,600
— 458 —
CATALÛfiUE DES HBLlCATtONS
RIQUX8
PAH Ia/L IIIIIIjieVHA^rB lits IiA HmCËJkTÉ^
Pendant Vannée i889.
t>i««*É< k
' PablleatloBs doan^'e* par l'Etat.
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culture de Vaucluse. — Bulletin mensuel, année 1882.
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Limoges. — Bulletin trimestriel, 1881, liv. n® \, 1882,
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Nice (Alpes-Maritimes). — Société des sciences, lettres
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d'horticulture et d'acclimatation. — Bulletin trimes-
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Orléans (Loiret). •— Société d'agriculture» belles-lettres
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Paris ^Seine). — Académie des sciences (Institut). —
Oomptes-rendus, 1880, tome XC et XCI.
Paris (Seine). — Association scientifiques de France. —
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Paris (Seine). — Société d'acclimatation. — Bulletin
mensuel, 1881, n« 12. — 1882, n*« 1 à 12. — Chronique,
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Paris (Seine). — ~ Société d'anthropologie. — Bulletin,
1881. 4* fascicule. — 1882, fascicules, n~ 1 et 2.
Paris (Seine). «^Association française pour l'avancement
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Paris (Seine). — Société nationale d'agriculture de
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Paris (Seine). -— Société de numismatique et d'archéolo*
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Poitiers (Vienne^. — Société académique d'agriculture.
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Rochefort iCharente-Inférieure). — Société d'agriculture,
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de commerce et d'industrie. — Bulletin, année 1881-
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Etienne et de la Loire. — La Loire Médicale^ année
1882.
Saint-Etienne (Loire). — Société do l'industrie minérale.
— Bulletin, tome XI, 1882, liv. 1. 2, 3. —Réunions
mensuelles, 1882.
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ces, belles-lettres, agriculture. — Mémoires, i* série,
tome IV, 1880-1881.
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tin, n*» 27, février 1882.
Strasbourg ^Alsace). — Société d'agriculture, sciences et
aits. — Bulletin trimestriel, 1881, 4« liv. — 1882. liv.
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industrielle, 1881, liv. octobre à décembre. — 1882,
liv. n~ î à 11.
Vannes (Morbihan). — Société polymatiquc du Morbihan.
— Bulletin, année 1880.
Versailles (Seine-et-Oise^. — Société d'agriculture et des
arts. — Mémoires, 3* série, tome XV, année 1881.
Vesoul (Haute-Saône'. —Société d'agriculture, sciences
et arts. — Bulletin, 3« série, n*» 12, 1881.
«ioMrBimx et ll«taefi.
Annales des sciences naturelles :
Zoologie, 1882, tome XII. — Tome XIII.
Botanique, 1882, tome XII. —Tome XIII. —Tome XIV.
Journal d'agriculture pratique, directeur Lecouteux,
année 1882.
Revue d'économie rurale, journal des cultivateurs, di-
recteur de la Valette, année 1882, complète.
Le Sud-Est, journal agricole et horticole de Grenoble,
année 1882.
DulleUn d'arboriouHard ot de fluriculture, publié à
Gand 'Belgiquc\ année 1882.
Le Cultivateur agenois, année 1882.
La Romania, année 1882.
L'Anoien Forez, revue mensuelle, publiée par M. B.
Révérend Dumesnil, année 1882.
La Loire médicale, publiée h Saint-Etienne, année 1882.
L'Echo de la presse consacré h la question des chemins
de fer, année 1882.
L'Exploration, journal des con [uêtes de la civilisation,
année 1882.
Les blondes, revue hebdomadaire des sciences, apnée
1882.
Le Moniteur scientifique, du D** Quesneville, année 1882.
Revue des Deux-Mondes, année 1882,
Revue politique et littéraire, année 1882.
Revue scientilique, année 1882.
l^abllcaiiôna dlTertciy aéresséca par lewa ^ptoprs»
Bariul. — Rapport sur l'avenir d'une exploitation jigri-
cole, au Texas. — Société financière et agricole des
Etats-Unis. — Paris, 1880, in-4*.
UoxissON (Edmond. — De la comptabilité dans rensei-
gnement primaire. — Lille, 1882, in-i*.
Chantre (E). — Notes anthropologiques. — Recherches
paléontologiques dans la Russie méridionale et spé-
cialement au Caucase et en Grimée. — Lyon, 1881,
in-8®, 27 pages avec planches.
Dumas (J.-B.). — Rapport sur le sucrage des vins avçc
réduction de droit. — Paris, 1882, in-8*, 22 pages.
Feruaxd (L.^. — Chambre syndicale du pommercc des
liquides du département de la Loire. — Compte-rendu
(les travaux. — Saint-Eliennc, 1882, in-l*, 15 pages.
Fkrry 'Ju1cs\ ministre de l'instruction publique. —
Discours prononcé à la réunion générale des délégués
des BooiétéH savantes a la Sorbofine, en 1882. —Paris,
in-S**, 27 pages.
— i67 —
Gaston ^Paris). — liapport fait au nom de la Commiasion
des antiquités do la France, lu à la séanea do FAcadé-
mie des inscriptions du 29 octobre 188Q. --^ Paris, in-4%
16 pages.
Gauoubt (J.-*Slie\ Editeur de librairie classique à
Paris. Membre correspondant de la Boeiété, M to-
lumeSi de petits livres classiques pour l'instruction
primaire.
Hoffmann ^Ma\>. — La tarification allemande et ses ano-
malies. — Fécamp, 188*2, in-B**, 2i pages.
Labully. — Création d'un laboratoire municipal d'ana-
lyse à Saint-Etienne. — Saint-Etienne, 1881, in-8®,
20 pages.
Lambbr (Charlesi. — Le sucrage, conseils aux vignerons.
Paris, 1882. — Dulletin hebdomadaire.
Météorologique Commission) du département de Vau-
cluse. — Compte-rendu, année 1881. — Avignon, in-i**,
24 pages.
Poulain (César i. — Tableau synoptique de l'industrie
lainière de 1880 à 1879. — Reims, in-^, 1870.
Poulain. — Tableau synoptique de l'agriculture, de
18G0 à 1870, in.8^ — Reims, 1870.
Royal Society of ncw South Walcs, journal and procee*
dings, 1880, li« volume. —Sydney, 1881.
Saignol. — Régulateur automatique du chauffage par le
gaz. — Saint-Etienne, 1882, in-8", 8 pages.
Sauvage 'H. dk^. — Comptabilité agricole, 3 fascicules.
— Paris, 1882.
Smithsonian institution. — Annual report of the board
of régents, of smithsonian institution, showing the
opérations expenditurcs ad conditions of the institu-
tion for the ycar, 1880.
Société financiôrc et agricole des Etats-Unis. — Pro-
gramme du Conseil d'administration. — Paris, 1881,
in-i**, 3\ pages.
Sv)ciété indo-fhinoisc,Carolincs), découvertes et descrip-
tion des îles Car])anzo=j. — Paris, in-8*'. — Extrait du
liuUctin de la Société.
— 468 —
Société zoologique de France. — De la nomenclature des
êtres organisés. — Paris, 1881, in-8^ 37 pages.
ViLUORiN, AuDRiEUX ET C**. — Les meilleurs blés. — Des-
cription et culture des principales variétés de fro-
ments d'hiver et de printemps. — 1 vol, in-4*, 175 pa-
ges. (Acquis par la Société).
— 469 —
uxiTjTjTjtj«jTjTjvjuT-i'i-rLr j-Ln-ru~i-~rij — ■ i~iri~i~ - - ————— -»--»-»-»■■»»»■»■■-» ■ ■ i^—^»..^.^^.^^
COMPTE-RENDU DE LA SOCIÉTÉ
Exercice 1882.
Par le D' MAURICE, secrélaire général.
Lors de rassemblée générale extraordinaire tenue par
la Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-
lettres du département de la Loire, au mois de décembre de
Tannée dernière, j'eus l'honneur de donner un historique
complet de la Société depuis sa fondation, en i822, jusqu'à
nos jours, pour bien démontrer que le rôle de promoteur
du progrès dans toutes les directions qu'elle aspirait à
jouer dans notre contrée était bien réellement celui qu'elle
avait joué dans le passé, qu'elle jouait toujours dans le
présent et qu'elle espérait continuer à jouer dans l'avenir.
Je n'aurai pas à refaire cet historique déjà fait, je me
bornerai à résumer devant vous les travaux de l'année
qui vient de s'écouler pour vous montrer que notre Société
est toujours fidèle à son mandat et que, en 1882, comme
pendant les années antérieures, les efforts de notre Société
n'ont pas été sans résultats obtenus satisfaisants. Mon
compte-rendu comprendra, comme d'habitude, deux
parties : 1^ celle relative aux changements survenus dans
le personnel des membres ; 2® celle relative aux travaux
proprement dits.
Personnel de Li Société.
L'année 1882 sous ce rapport ne nous a pas été des
plus favorables, nous avons perdu par décès 7 membres
titulaires, et par démission régulière ou par radiation 25,
ce qui fait en tout 32 membres perdus ou 8 pour cent de
perte sur le nombre total des membres de la Société, tel
qu'il était fin décembre 1881. Pour compenser ces pertes.
-. 470 —
noas avons reçu 23 membres nouveaux. La compensation
n*est pas tout-à-fait complète, car il nous reste une perte
définitive de 9 membres sur Tannée 1884 ; ce n*est pas
une grosse différence, assurément, mais ce n*en est pas
moins un petit échec regrettable que nous réparerons
très-certainement Tannée prochaine.
Les membres décèdes sont : MM. Limouzin François,
métallurgiste à Firminy; de Bonneville. propriétaire à
Saint-Régis-du-Coin ; Policard-Chénet, de Saint-Etienne ;
Bérard, de Saint-Etienne; Gaudon, propriétaire à Saint-
Julien-en-Jarrct; Fauvain Fleury, de Saint-Etienne, et
enfin, Bory-Duplay, coutelier à Saint-Etienne. Toutes
ces pertes ont été vivement ressenties par nous, d'autant
plus que plusieurs de ceux qui en ont été Tobjet étaient
de vieux sociétaires qui nous étaient restés fidèles pendant
un bon nombre d'années, mais la perte qui nous a, de
beaucoup, été la plus sensible, est celle de Bory-Duplay
dont nous avons accompagné la dépouille mortelle à sa
tombe il y a seulement 3 jours.
Claude Bory était un de nos membres les plus anciens
et les plus zélés. Chaque année, c'était aveo le plus grand
empressement qu'il mettait au service de la Société son
intelligence et son activité pour le travail de nos com-
missions et pour l'organisation de nos concours. Enfin,
il était toujours dans ces occasions disposé h payer de
sa personne, aussi, sera-t-il difficilement remplacé pour
cela.
Four résumer en quelques chiffres ce qui regarde le
personnel de la Société. Le nombre des sociétaires est
tombé de 315 à 336 et un de nos membres militant les
plus zélés a disparu de la scène. Espérons que Tannée
Î883 nous sera plus favorable que 1882.
TRAVAUX DE LA SOCIÉTÉ
Comme d'habitude, je suivrai Tordre de nos sections
pour l'exposition de ces travaux.
Secllon iVafjriruHurc et d'horliculiure.
Cette section, comme toujours, est en quelque sorte
le pivot de notre activité sociétaire. Le Comice cantonal
-^ ïlï —
de cette année qui a eu lieu à Saint^Genest-Malifaux a
été de tous points très-satisfaisant, grâce surtout au
concours qui nous a été prêté sur les lieux par la Société
agricole locale de ce chef*lieu de canton dont le prési^
dent, M. le baron de Saint-Genest, est un de nos membres.
Le Oomice agricole n'a pas été la seule œuvre pratiqua
de la section d'agriculture pour cette année. Grâce à
rinitiative prise par les horticulteurs et amateurs d'hor*
ticulture faisant partie delà section agricole, des réunions
horticoles mensuelles ont été organisées à Saint-Etienne
dans le but de donner à Thorticulture locale plus de dé<*
veloppement progressif. Cette institution a jusqu'à prêt
sent très-bien réussi et elle nous donne pour l'avenir les
plus belles espérances. Les réunions horticoles men*»
suelles tenues sous le patronage de la Société ont été
suivies avec empressement par un grand nombre de
jardiniers qui s'y sont signalés par des apports de pro<«
duits remarquables, ce qui nous a permis d'instituer dès
cette année des récompenses spéciales pour rhortieul»
turc, lesquelles seront distribuées à la fîn de la présente
séance. Le succès de ces mêmes réunions horticoles nous
a permis encore d'arrêter, dès cette année, le projet et le
programme d'une nouvelle grande exposition horticole
qui aura lieu à Saint-Etienne à l'automne de i883 sans
préjudice du Comice agricole cantonal annuel.
Les travaux écrits de la section d'agriculture consis*
tent : 1° dans un excellent rapport de M. Auguste Terme
sur le concours des exploitations agricoles en 1882 ;
2^ dans le compte^rendu du Comice ; 3<* un compte^rendu
du Concours régional d'Aubenas par M. Otin, délégué de
la Société ; ce membre est encore l'auteur du programme
du futur Concours d'horticulture dont il a été nommé
comnuBsaire général. Ce membre, dont nous ne saurions
trop louer l'activité infatigable, paye de sa personne,
comme vous le voyc;:, de toutes les manières ; c'est encore
à lui que nous devons le compte<-rendu des cultures du
champ d'expériences agricoles do la Société. Aux travaux
écrits do la section, il faut oacore ajouter ixn^ note pra-
tique très-intéressante sur lensilago des fourrages vert^
par ^I. Courbon-Lafaye. Ce qui fait en tout pour cotte
section six travaux écrits.
— 472 —
Section d'industrie.
Il semble à priori que dans une ville industrielle comme
Saint-Ëtienne cette section aurait, dû par ses travaux»
grandement éclipser toutes les autres. Malheureuse-
ment, et je ne saurais dire pourquoi, il n'en a pas été
ainsi dans le passé. Cependant depuis quelques années,
grâce à l'institution d'un fonds d'encouragement pour
l'industrie et d'une Commission spéciale destinée à le
faire fonctionner, la section d'industrie semble vouloir
sortir de son inertie. Cinq rapports rédigés par des
membres de la Commission d'encouragement et dont
vous entendrez la lecture avant la distribution des
récompenses qui aura lieu à la fin de la présente séance,
vous donneront une idée de l'activité laborieuse de
quelques-uns des membres de la Commission d'encou-
ragement pour l'industrie. Les auteurs do ces rapports
sont MM. Croizier, Bruno Jouve et Rimaud. Aux travaux
écrits de la section d'industrie se rattache le catalogue
annuel des brevets d'inventions pris par les industriels
du département de la Loire, dressé par le secrétaire
général.
Section des sciences.
Cette section s'est de tout temps fait honneur d'enrichir
nos Annales de travaux écrits très-intéressants. L'ancien
président de cette section, aujourd'hui membre corres-
pondant, nous a fait la gracieuseté de nous envoyer à
titre de mémento une collection de notes recueillies par
lui à la réunion des sociétés savantes à la Sorbonne, où
il est, en quelque sorte, notre délégué perpétuel. M.
Rousse, le président si compétent de la section des
sciences, nous a donné cette année une note sur l'utili-
sation possible par la ville de Saint-Etienne d'une magni-
fique force motrice qu'elle possède au réservoir de Cham-
pagne dans la chute d'eau d'alimentation des fontaines
de la ville, et une autre note sur les moyens d'obtenir
la force électrique à bas prix dans des piles économiques.
Un jour viendra sans doute où toutes les excellentes
idées dont M. Rousse est l'infatigable promoteur seront
— 473 —
appliquées et on ne s'étonnera que d'une chose, c'est
qu'elles aient pu rester aussi longtemps sans application.
Aux trois mémoires écrits ci-dessus, il faut ajouter encore
les observations météorologiques dont la Société enrichit
chaque année nos Annales ; et enfin, la suite des études
de M. Laur sur la géologie de la plaine du Forez, études
résultant de ces sondages qui nous révèlent tant de faits
plus curieux les uns que les autres, sans parler de cette
merveilleuse source intermittente des eaux de Montrond
qui nous prépare un nouveau Vichy aux portes mêmes
de Saint-Etienne et de Lyon.
En vous donnant l'année dernière la primeur de la
nouvelle de la découverte d'un insecte nouveau faite par
l'un de nos membres, je vous avais fait espérer pour
cette année la publication d'une monographie complète
sur ce nouvel insecte destructeur de la soie. La mono-
graphie du nouvel insecte, justement dénommé du nom
de son inventeur Dermestes Favarcqit est en préparation,
mais elle n'est pas encore achevée; l'étude des phases
de la vie de l'insecte et de ses transformations a demandé
plus de temps que je ne pensais, mais si ce n'est cette
année, ce sera l'année prochaine que la monographie du
dermeste de Favarcq paraîtra et elle n'en sera que plus
complète.
Section des lettres.
La section des lettres n'est pas restée non plus inactive
et improductive : 5 mémoires se rapportent aux travaux
de cette section, savoir: 1® une notice historique par
M. Textor de Ravisi sur l'égyptologue français Chabas,
membre correspondant de notre Société ; 2** la suite des
intéressantes excursions foréziennes du D' Rimaud ;
3^ un mémoire sur une question de droit public, la
majorité civique ou politique, par M. Chapelle ; 4** enfin,
le catalogue analytique annuel des publications relatives
au Forez ou au département de la Loire, dressé par
M. A. Chaverondier.
En résumé, sans compter son Comice cantonal annuel
et l'institution de ses réunions horticoles mensuelles, la
Société présente à son actif 20 travaux écrits, mémoires
— 474 —
OU rapporta, 66 qui me semble un ehl(Tre tiSBèt important
pour qu'on puisse aflirmer que Tannée 1682 n'a éié ni
moins Active, ni moins féconde pour nous que lés années
antérieures, et qu'en somme, nous avons lieu d'être satls*
fait de notre ceuvre, malgré le petit échee de 1& diminution
de notre personnel.
kMMMatfBMHai
— 475 —
BORY-DUPLiAY
DISCOURS
PIONOXGi A tIS ri'NiftAILLES AU NOI N LA SOCifTt rAMiCriTlII
Par M. BIAUEIGE, secrétaire général.
La Société d'agriculture, industrie, scienoes, arts et
* belles-lettres du département de la Loire, dont Claude-
Jean Bory était un des membres les plus anciens et les
plus vaillants, n'a pas voulu laisser se fermer la tombe
sur sa dépouille mortelle sans lui dire un suprême adieu^
et rendre à sa mémoire Thommage qui lui est dû.
Claude-Jean Bory était un indigène du vieux sol sté«
phanois, un type de cette forte race qui a jeté les fonde-
ments d'une des premières de nos grandes villes indus-
trielles de France; race originale, alliant l'intelligenee
et l'énergie à une certaine bonhomie gauloise qui n'était
pas sans charmes.
La passion dominante de Claude Bory était l'amour de
la famille et l'amour de son pays natal. C'est ce double
amour qui a dirigé toute sa vie et inspiré toutes ses
actions. Héritier d'une petite industrie de coutellerie,
industrie en quelque sorte patrimoniale, il voulut la
continuer et, pour cela, refusa de plus brillantes posi«
tiens qu'on lui offrit au début de sa carrière.
En 1865, il se fit admettre membre de la Société d'agri-
culture, industrie, sciences, arts et belles-lettres, parce
qu'il voyait dans cette institution ce qu'elle est en réalité,
c'est-à-dire un centre où viennent se grouper tous les
efforts individuels des hommes qui aiment à travailler
au progrès dans toutes les directions et surtout au pro-
grès local de son cher pays natal, Saint-Etienne.
Bory n'était pas un esprit brillant, il lui manquait un
peu de vernis littéraire; mais à part cela, c'était un
— 476 —
homme extrêmement intelligent et judicieux, à la conver-
sation duquel on prenait un extrême plaisir et dont on
pouvait retirer gmnd profit. Profondément versé dans
la connaissance de tout ce qui concerne le travail du fer
et de Tacier et dans Thorticulture pratique, pour laquelle
il avait un goût tout particulier, son concours était des
plus précieux pour la Société d'Agriculture qui Ta lar-
gement utilisé chaque année dans ses concours.
Le nom de Bory était toujours placé en tête de toutes
les commissions d'organisation et de tous les jurys des
concours d'instruments agricoles et horticoles. Ennemi
de tout ce qui sentait le favoritisme ou la parade, il se
prononçait toujours pour le vrai mérite, qu'il savait
discerner et faire prévaloir, malgré les sollicitations
contraires. Honoré lui-même d'une grande médaille d'or
pour sa coutellerie, lors de l'exposition industrielle de
Saint-Etienne en 1868, il tenait à honneur, plus que tout
autre, que les récompenses de la Société ne fussent
données qu'au vrai mérite.
Bien que Bory n'ait personnellement enrichi nos annales
d'aucun mémoire écrit, son expérience et son jugement
étaient très-utiles à ceux qui en rédigent; il était souvent
consulté par eux et il avait dans notre Société un rôle
très-important et pour lequel il sera difEcilement rem-
placé, celui d'un conseiller sage et d'un travailleur infa-
tigable, tout dévoué aux intérêts de la Société, toujours
prêt à payer de sa personne et à se charger des besognes
les plus assujettissantes et les plus ingrates. C'était, du
reste, un homme d'un caractère charmant, avec lequel
les relations sociales d'homme à homme et surtout de
collègue à collègue étaient des plus agréables.
Adieu, cher Bory. Tes collègues et nombreux amis de
la Société d'Agriculture conserveront longtemps ton
souvenir et pendant longtemps ton nom sera cité parmi
nous comme celui d'un type de parfait honnête homme,
et celui d'un vrai modèle de sociétaire.
— 477 —
^0^0t0*0*tt0t0*0^0t0t0*0^0t0t0>0*^^^^^^^t»0*^^0*^»^m0*0^0»0*0**^*^**»^^'0t0»^^^*^^»^**0*t***^*0*t*0*t^0t0^t*0^^^*0^^t^»0t0^W^»
INDICATION
DBS
CiiaDgeieBts dans le Personnel des lembres de la Seeiélé
PBTIDANT L*ANNBB 1882
Memlireii déeMéfl*
MM. Limousin (François), métallurgiste à Firminy.
De Bonneville, propriétaire à St-Sauveur-en-Rue.
Bérard, tailleur h Saint-Etienne.
Fauvain (Fleury), propriétaire-rentier à St-Etienne.
Policard-Chénet, négociant en vins h, Saint-Etienne.
Gaudon, propriétaire à Saint-Julien-en- Jarret.
Bory (Claude-Jean), coutelier a Saint-Etienne.
Membres r^f «Uèreiiieni démlulonnalreA.
MM. Baraille.
Crépet (Jacques).
Denis (Antoine).
Degoulange.
Gaty (Henri).
Palle-Bertrand.
Ch. de Rochetaillée.
MM. Larigaldi (Claudius).
Targe (Etienne).
Vacher (Jean).
Arnault (Pierre).
Brun (Camille).
Fréoon (Gabriel).
Bost-Durand.
Meaibreft rayés poar noa payeaieMi de la eotisatloM
aMMseUe.
MM. Charpin (Henri).
Czermak.
Favre.
Faure (Ferdinand).
Huet.
Lebrun jeune, d« Siiic-
JalicB-ti-Jarrèt.
Marel (Jean), de Firmij.
MM. Mulcey (Albert).
Julien (Jules), d< UrtUi.
Ney me (A**'*) , di Si-Bimim.
Rochetin (Joseph).
Paret (Et.), deSt-firaett-Urpt
Dugnat.
Pélissier (Alexandre).
Brun (Alfred).
~ 478 —
Membres MOiiTeaax «dmlii émuû le e^mrmmt
de TMinfe 18df •
6 janvier. Fauvain (Aiinc\ rentiePt rue du Palais-de-
Justicc, iO.
Colcombct (Adrien', propriétaire à Saint-
Genest-Lerpt.
Paret (Etionne\ propriétaire à Saint-Genest-
Lerpt.
Ligonnet, entrepreneur de einients, route de
Roanne, 0.
Berne Simone fabricant de rubans, place de
riIôtel-de-Ville, 0.
Dubois-Pascal, entrepren% rue de TEpreuve, 6.
Jacod ^Etienne^ propriétaire à Rive-dc-Gier,
rue Grenette.
3 février, Raymond [Antoine), fabricant de quincaillerie
à Saint-Martin-la-Plaine.
Lantz, papetier-lithographe, rue de la Loire, 6.
3 mars. , . Lebrun jeune, propriétaire h Lorette.
Beycotte, rentier, grande rue St-Jacques. 15.
Neyme (AndréU rue Saint-Jean, 21.
6 avril,,. Emonet [Louise commissionnaire, rue de Ja
République, 1.
Larigaldi, négociant, place Mi*Caréme, 3.
James Chambovet, ingénieur-chimiste, à Fir-
miny.
7 juin . . . Thiollier, constructeur-mécanicien à Saint-
Chamond.
6 juillet.. Berthelon, ingénieur-chimiste, rue Ferdi-
nand, 13.
3aot(f... Heurtier (Rolland), fabricant de limes au
Chambon-Feugerolles.
Conte (Maurice), fabricant de limes au Cham-
bon-Feugerolles.
Thevenon (Claude), propriétaire h Saint-
Chamond, rue Vignette, 6.
5 octobre. Martignat fils, propriétaire-cultivateur au
Bouchet, commune du Chambon-Feugerolles
— 479 —
Coupbon (Jean-Baptiste), propriétaire à Xïar-
theiat, commune de Saint-Oenest-Malifaux.
Courbon (Marius), propriétaire à Saint-Genest-
Malifaux.
Larderet» fondeur à la Manufacture d'armes,
rue Bel-Air, 6.
Memliref eorrespenilantf.
Décès,
Auguste Callet» natif de Saint-Etienne, homme de lettres,
ancien député de la Loire en 1848 et en 1871.
Admission de membre nouveau.
6 avril. Elie Gauguet, libraire-éditeur, à Paris, rue de
Seine, 36.
— 480 —
■«MMMMfWWWMWaMtfWVMMVMMVWMWWMMaMMMMMMMVVaMaVVMM^WtMMMMMMMMMMMMfWWtMMMfW^MMMMMMfWMWWWWW^
COMPTE-RENDU
l&KNSES ET RECKHËS BE LA SOCIÉTÉ H'AfiRICIiLTDftE
INDUSTRIE» SCIENCES, ARTS ET BELLES-LETTRES
Par M. FAVARCO. trésorier.
SXSRCICIS IttSS
Cempte«r«nfl« flnancier ila Comlee cantonal de 188f»
tcMtt à l«aiMt-<aeMe«t-llaUfa«x, le 99 aoât.
RECETTES
Contribution de la Société d'agriculture. . . .
Id. de la Société d'agriculture de
Saint-Genest-Malifaux
Id. de la commune de Saint-Genest-
Malifaux
Total
2.887 70
900 •
600 »
4.387 70
DÉPENSES
Récompenses :
Primes en argent 1 .745 » \
Médailles de la Société 702 25 |
Tournée du Jury agricole
Frais d'agencement et autres accessoires :
Réparations et augmentations
du matériel ; notes diverses. 106 »
Transport et installation 1 . 02 1 35
Décorations des Jurés
Transport des Jurés
Affiches, pancartes et impres-
sions
Compte-rendu du Comice. . . .
Frais de bureau du Secrétaire
général
Total
2.537 25
191 60
27 »
f
50 »
1 1.655 85
378 55
46 »
26 95 ,
4.387 70
— 481 —
Comple-reMila fénér»! 4e» recettes et des dépenste
4e U tieclité.
RECETTES
Cotisations : 376 à 12 fr 4.512 »l
Droits d'entrée : 24 à 10 fr. . . 240 y» \ ^-^^^ '»
Sud'Est et Foui*milière 171 »
Allocations :
Du Ministère de TÂgriculture 1 . 500 »
Du département de la Loire.. 2.000 »
De la Société d'agriculture de } 5.000 »
de Saint-Genest 900 »
De la commune de St-Genest. 600 »
Vente d'Annales 2 50
Vente d'une médaille d'or (petit module)
à M. Euverte 50 »
Vente d'une médaille de bronze à M.
Groizier 3 »
Profits et pertes :
Souscription horticole dl 1881,
reçu de M, Pallandre 55 »
Recette du Comice de Saint-
Genest 3 »
Fonds de médailles :
Médailles pour le Tir Stéphanois et le Tir
de l'Observatoire 63 »
Total 10.099 50
Excédant dos dépenses sur les recettes. .. . 773 25
10.872 75
58 »
— 482 —
DÉPENSES
Agriculture et horticulture :
Gomtoe de B«int-(}en6tt-Mali«
faux : Contribution d« U
Société d'agriculture 2 . 887 70
Contribution de la Société ] 4.387 70
d'agriculture de St-Genest. 900 »
Contribution de la commune
de Saint-Genest 600 »
Médailles pour l'horticulture .,,.,..•..,.! 136 95
Champ d'expérience 353 |0
Cours d'horticulture , . , , 200 10
Sud-Est et Fourmilière , , 17! »
Annales et impressions , . , , ,....,♦ 2.887 10
Bibliothèque :
Abonnements et achats de
Hvres 245 50 î 275 50
Reliure ...., 30 »
Industrie et Sciences :
Souscription à la médaille
Pasteur 20 25 J 564 10
Encouragements à l'industrie 513 85
Fonds de médailles :
Réfection du coin de la mé-
daille de la Société 400 20
Médailles diverses au Tir Sté- ] 463 20
phanois et au Tir de l'Ob-
servatoire.. .. ,. 63 »
Frais généraux :
Indemnités du Secrétaire gé-
néral 1.000 »
Timbres-postes et fournitures
diverses 132 20 / *-^^^ ^^
Entretien du salles d« réunion. 87 »
Funérailles le M. Bory-Duplay. 1 6 »
Profits et portes :
Frais de recouvrements 3 4 80 )
12 cotisations et 2 droits d'en- J 198 80
tréc perdu « , 16i d)
Total 10.872 75
— 483 —
Movvemcttt 4e la ealnsc*
ENTIIEKS
En caisse au 31 décembre 1881 B.115 20
Cotisations ; 3 i8 à 12 francs.... 4.176 »| ^ ^^^ ^
Droits d'entrée : li à 10 francs.. liO » S
Sud-Est et Fourmilière 166 50
Allocation du Ministère de
l'Agriculture i .500 »
Allocation du département de
laLoire 5.000 » ^ . jj^j^j ^
Allocation de la Société d'Agri-
culture de Saint-Genest 000 »
Allocation de la commune de
Saint-Genest 000 »>
Allocation de la ville de Bourg-Argental
(Comice 1881) ï-»00 »
Solde de la souscription horticole de 1881. . 55 »
i5"* répartition 3 1/2 0/0 de la liquidation
Girerd, Nicolas et C»« *^« »
Vente d'Annales ' ^^
Vente d'une petite médaille d'or a M. Buvorte. 50 »
Vente d'une médaille de bronze à M. Croizier. 3 »
Recette du comice de Saint-Genct-Malifaux. 3 »
Cotisation arriérée de M. Dcscot. • i2 »
\.
Totaux 19.419 20
— 484 —
792 25
194 60
106 »
1.021 35
27
50
»
378 55
46 »
26 95
SORTIES
Comice :
Récompenses en espèces {. 745
Médailles de la Société (fac-
ture de la Monnaie
Tournée du Jury agricole. . • ,
Réparations et augmentations
du matériel
Transport et installation
Décorations des Jurés. .....
Transport des Jurés
Affiches, pancartes et impres-
sions
Compte-rendu du comice. . . .
Frais de bureau du comice.
Champ d'expériences, notes diverses
Cours d'horticulture de M. Faudrin
Sud-Est et Fourmilière
Annales et impressions
Bibliothique :
Abonnements et achats de
'ivres 245 50
Reliures 3q ,
Souscription à la médaille Pasteur
Encouragements à l'industrie , .
Récompenses horticoles ,
Fonds de médailles :
Réfection du coin de la médaille de la
Société
Frais généraux :
Indemnités du Secrétaire général
Timbres-poste et fournitures diverses.. . .
Entretien des salles de réunion
Funérailles de M. Bory-Duplay !
Profits et pertes ;
Frais de recouvrements
4.3^7 70
/
353 10
200 10
171 »
2.887 iO
275 50
20 25
543 85
136 95
Total
En caisse chez le Trésorier.. . .
400 20
1.000 »
132 20
87 »
16 »
34 80
10.645 75
8.773 45
19.419 20
— 485 —
Siluation au 3i décembre iSSQ.
Excédant de Tactif au 31 décembre i881 •. . . 10.871 20
Excédant des dépenses sur les recettes de
rexercice 1882 773 25
Total de l'actif 10.097 95
Actif :
En caisse chez le Trésorier 8.773 45
En caisse chez Girerd, Nicolas et C'° 1 .036 »
Cotisations arriérées 28 i »
Sud-Est et Fourmilière arriérés 4 50
Total 10.097 95
Passif :
Néant.
Fonds d' encouragement pour l'industrie :
Somme disponible au 31 décembre 1882 .... 303 10
Nota. — Cette somme est comprise dans celle do fr.
10.097 95, ci-dessus énoncée.
Fonds de médailles.
MétlailiM on caiwo i?.....^. •__.... Rritcnl au
aa 31 décembre 188t.
Or (grand module). 2
Or (petit modules . 4
Vermeil 20
Argent 34
Bronze 20
En II ce».
5-^î- SldécT^
9
0
0
9
7
6
38
52
6
32
48
18
110
107
23
33
— i8C —
TABLE GÉNÉRALE ANALYTIQUE
PAR ORDRE ALPHABSTIQUE
ou
MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME II
DfiiicBe lérie des AXNALES it li Steklê.
Année 1882.
Agricultuhe et Horticulture (Section d'). — Voir procès-
verbaux et Comices.
Arrêt instantané des métiers brocheurs, 4 -2.
Arthun, 78.
BESSON (Jean), secrétaire de la section dos sciences et
bibliothécaire, 3.
Bibliothèques publiques : Loi relative aux publications
des Sociétés, 3*2.
Dochu: récompense obtenue pour application du moteur
il gaz.
Boen, 75.
BORY (Claude- Jean) : Discours prononcé sur sa
tombe, 475.
Brevets d'invention pris par les industriels du dépar-
tement de la Loire en 188i, 208.
Bureaux de la Société, composition en 1882, 3.
Bussy-Albieux, 81.
CARVES, vice-président de la section des sciences, 3.
Cliabas (François), égyptologuo. — Notitee nécrologique
sur lui. — Son écusson allégorique, 257.
CHAPELLE, vice-président de la section des lettres, 4.
— La majorité civique ou politique, 279. — Note sur
le premier méridien, le mètre et les saisons, 352.
OHAVEROiNDISR (Auguste). — Catalogue des publi-
cations relatives au l-'orez OU nu département de la
— 488 —
Pàure : récompense obtenue pour application des moteurs
à gaz, 270.
FAVARCQ, trésorier de la Société, 5. — Rapport sur la
nomenclature des êtres organisés, 49. — Compte-rendu
financier, exercice i882, 480.
Ferrèol : récompense obtenue pour application des mo-
teurs a gaz, 270.
Financier (Compte-rondu) de Tcxercico 1882, 480.
FON VIELLE (Paul), président de la section d'agri-
culture, 3.
Force motrice de la chute d'eau du bassin des fon-
taines do la ville de Saint-Etienne, 52.
Forez (plaine du) : Géologie, étude parles sondages, 125,
285, 427.
Foréziennes (Excursions), 59. — Sail-sous-Couzan, 60-65.
Palogneux, 70. — Leigneux, 73. — Boën, 75. — Arthun,
78. — Bussy-Albieux, 81.
Fourrages verts : Conservation par l'ensilage, 40.
Géologie de la plaine du Forez ; étude par les sondages,
125, 285, 427.
Gouilloux : Perfectionnement apporté au métier à rubans
dit tambour, 103.
Horticoles (Réunions) mensuelles, 26, 29, 35. — Récom-
penses, 365.
Horticulture (Section d'agriculture et d'). (Voir procès-
verbaux. — Cours Faudrin, 29, 34.
Industrielles (Récompenses) décernées en 1882, 361.
Jardins : Concours pour la bonne tenue des jardins, en
1882, rapport par M. Teyssier, 367.
JOUVE (Bruno), secrétaire de la section des arts et
belles-lettres, 4. — Rapport sur l'application des mo-
teurs à gaz à l'industrie rubaniore, 270.
Lampe Rouchouze, 47.
LAUR (Francis). — Géologie de la plaine du Forez ;
étude parles sondages (suite), 125, 285, 427.
Leigneux, 73.
LIADEUF, vice-président de la section d'agriculture. 3.
Lit perfectionné de M. Rousset, 101. — Id. de M. O.
Dupiivy. 373.
LoinE (Département de In). — Tableau statistique des
récoltes pendant l'année 1880, 123.
~ 490 —
OTIN, vice-président de la section d'agriculture et d'hor-
ticulture, 3. — Compte-rendu du concours régional
d'Aubenas en 1882, 413. — Compte-rendu du champ
d'expériences en 1882, i55.
Palognklx, 70.
Pasteur (L.). Souscription pour une médaille offerte, 28.
PETROLE employé comme insecticide, 95.
Piles électriques : Utilisation des sous-produits, 265.
Plâtrage des vins, 370. — Avis de la Société, 319.
ProciIs -VERBAUX dcs séanccs de 1882. (Voir la table
méthodique).
Rascle : médaille obtenue pour mécanisme pour l'arrêt
instantané des métiers brocheurs, 42.
RIMAUD (Docteur), président de la section des lettres, 4.
— Excursions forézienncs, 59. — Rapport sur un lit
perfectionné par M. Rousset, 101. — Rapport sur le
perfev-tionnement apporté à la construction des lits par
M. Duplay, 373.
RIVOLIER, secrétaire de la section d'industrie, 3. —
Rapport sur les perfectionnements apportés à la scie à
main, par M. G. Duplay, 56.
ROUSSE, président de la section des sciences, 3. —
Utilisation par la ville de Saint-Etienne de la force
motrice de la chute d'eau de Champagne, 52. — Utili-
sation des sous-produits de la pile au ploml> et de la
pile Bunsen, 265.
Rouchouze : récompense accordée pour perfectionnement
à la lampe à pétrole, 17.
Rousset, Lit perfectionné, 101.
RuBAXERiE : Vœu relatif à la création d'un atelier expé-
rimental, 36.
Sail-sous-Couzan, 59. — Le château, 65.
Saint-Gexest-Malifaux (Comice de) : Programme des
concours, 118. — Compte-rendu, 220.
Scie a main (Perfectionnement de la), 56.
Séances de la Société en 1882 (voir la table méthodique.
— Membres présents (voir au commencement de cha<|ue
procès-verbal).
— 491 —
Sections de i-a SociiÏté (Travaux des) (voir proccs-
vorbaux et la table méthodique). — Burcnu^c. 5.
SoN'DAGE de Montrond, 125, 38Ô, 4?7.
SonBONXE. Réunion des délégués des Sociétés savantes,
37, 106.
yTATiSTiQLES \TAni.E.u:x i dcs récoltes du dc[inrtomcnt de
la Loire en 1880, comparées ii la France entière, 122.
Taui.e .\xalytiql'E et alpliabétique du tome II, 2° série,
Tj
T]
Ti
Vi
— 492 —
TABLE GËNÊRALIi: MÉTHODIQUE
DBS
MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME II
Deaiièae lérie des ANNALES d: la Mété.
Année 1882.
Docamcnts généraux*
Composition du Bureau de la Société en 1882.... 3
Liste générale des membres titulaires au 1**' jan-
vier i882 5
Liste d'anciens membres correspondants décédés. 16
Procès-verbaux des séances :
Séance du 19. janvier 1882 17
Id. 2 février 25
Id. 2 mars 32
Id . G avril 85
Id. 4 mai 91
Id. 1 juin 96
Id. G juillet 189
Id. 3 août 196
Id. 7 septembre 201
Id . 5 octobre 311
Id . 2 novembre 316
Id . 7 décembre 354
Séance extraordinaire et publique du 24 décemb. 361
Compte-rendu de la Société pendant Tannée 1882,
par le secrétaire général . . • . . . 109
Indication des changements survenus dans le per-
sonnel des membres, en 1882 477
Compe-rendu financier de Texercice 1882, par M.
Favarcq, trésorier 480
— 493 —
Catalogue des ouvrages reçus par la Bibliothèque
en 1882, dressé par le secrétaire général ....*.. 458
Table générale analytique et alphabétique, par le
secrétaire général 486
Table générale méthodique A9Î
IKicaments partlenllers à eha^we Sectloa.
Section d'agriculture et d'horticulture.
Enquête sur l'ensilage des fourrages. — Réponses
au questionnaire, par M. Courbon-Lafaye 40
Concours régional tenu à Aubenas en 1882. —
Comptcrrendu par M. Otin (Antoine) 113
Comice cantonal agricole de Saint-Genest. — Pro-
gramme des concours • 118
Tableaux statistiques des récoltes du département
de la Loire en 1880, dressé par le D' Maurice. . 123
Comice cantonal de St-Genest-Malifaux en 1882 :
Compte-rendu 220
Discours prononcé par M. Euverte, président. . 222
Rapport sur le concours des exploitations agri-
coles et horticoles, par M. Auguste Terme . . . 226
Commissisn d'organisation 230
Liste générale des récompenses distribuées. ... 231
Statistique • 24 1
Champ d'expériences agricoles de la Société. —
Compte-rendu des résultats obtenus en 1882, par
M. Otin ^55
Discours prononcé aux funérailles de Bory-Duplay. 475
Concours d'horticulture avec exposition en 1883.
Programme et Règlement 375
Rapport sur un concours pour la bonne tenue des
jardins en 1882, par M. Teyssier 367
Section d'industrie.
Mécanismes pour l'arrêt instantané des métiers
brocheurs, inventés, l'un par M. Copin, et l'autre
par M. Rascle. — Rapport par M. Croizier ^2
34
— 494 —
Rapport sur la lampe à pétrole de M. Rouchouse,
par M. Croizier 47
Perfectionnements apportés à la scie à main, par
M. 0. Duplay. — Rapport par M. Rivollier (J.-B.) 56
Perfectionnement apporté à la construction des
lits, par M. Rousset ; rapport de M. Rimaud.. 101
Perfectionnement apporté au métier à rubans, dit
tambour, par M. Gabriel Gouilloux ; rapport de
M. Croizier 403
Catalogue des brevets d'invention pris par les
industriels du département de la Loire, en
1881, dressé par le docteur Maurice 220
Rapport sur l'application des moteurs à gaz à
l'industrie rubanière, par M. Bruno Jouve.... 270
Liste des récompenses industrielles distribuées
par la Société, en 1882 364
Perfectionnements apportés à la construction des
lits, par M. G. Duplay ; rapport de M. Rimaud. 373
Section des Sciences.
Rapport sur les règles applicables à la nomencla-
ture des êtres organisés, par M. Favarcq 49
Note sur l'utilisation, par la ville de Saint-Etienne,
de la force motrice que peut donner l'eau d'ali-
mentation du bassin de Champagne, par M.
Rousse • 52
Quelques notes recueillies à la réunion des sociétés
savantes, à la Sorbonne, par le docteur Félix
Micbalowski 106
Géologie de la plaine du Forez ; étude par les
sondages, par M. Francis Laur 125, 285, 427
Utilisation des sous-produits de la pile de Bunsen
et de la pile au plomb, fournissant l'électricité,
soit pour la force motrice, soit pour l'éclairage,
par M. Rousse 265
Note sur le plâtrage des vins, par le docteur E.-F.
Maurice 370
— 495 —
Observations météorologiques recueillies à Saint-
Etienne, en 1882, par MM. Bathésago et Fourrât. 435
Observations recueillies dans diverses stations du
département de la Loire, en 1882, par divers
instituteurs 442
Section des Arts et des Lettres.
Excursions foréziennes archéologiques et histori-
ques à travers le pays, par le docteur Rimaud. 59
Sail-sous-Couzan • 60
Le château de Gouzan 65
Palogneux 70
Leigneux 73
Boën 75
Artbun 78
Bussy-Albieux 81
Notice nécrologique sur François Chabas, égyp-
tologue, par M. le baron Textor de Ravisi.... 212
Description et explication de l'écusson allégorique
de François Chabas, par M. le baron Textor de
Ravisi 247
La majorité civique et politique, ou un chapitre
de droit public, par M. Chapelle 279
Catalogue des ouvrages relatifs au Forez ou au
département de la Loire, par MM. Auguste
Chaverondier et Maurice 383
St-EUenne, imp. Théolier et C^*.
"^i^r
^
y..