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Full text of "Annales"

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SOCIETE  D'AGRICULTURE 

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MI 


BPABTEMEIVT      DE      liA     I^OIB 


I>ST7XIX3ME3    SXBRIS: 


TOME  I 


26*«  Tolame   de  la  oolleotion. 


ANNÉE    1884 


SAINT-ÉTlENNE 

IMPaiMIBIB    THBOLISa    FBÉRBS 

ftlB  «éftBRTKT,   !?• 

1880 


HARVARD  COLLEGE  UBRARY 
DEGRANDFUND 


AMALES  DE  LA  SOCIÉTË  D'AGRICULTURE 

INDUSTRIE,  SCIENCES,  ARTS  ET  BELLES-LETTRES 

DU   DiPABmCSMT  DB  LA  LOIRB 


œMPOSITION 

I>SS     STJRSS^TJX     I>S2     IjJL     SOCIS3TS 
POVB    li'AMllÉE    1881 


BUREAU  GÉNÉRAL 

Président  honoraire  :  M.  le  Préfet  de  la  Loîre. 

Président M.  EovERTE. 

Vice-Présidents ....  Les  Présidents  de  sections. 

Secrétaire  général. .  M.  Mauhicb. 

Trésorier H.  Favarcû. 


BUREAUX  DES  SECTIONS 

Section   d'A^rloultare    et   d*Bortlcnltare. 

Président M.  Paul  Fonviellr. 

Vice-Présidents  ....      MM.  Claude  Lubeuf  el  Otin  fils, 
Secrétaire M.  Labullt. 

Section  d*lnda»trle. 

Président H.  Maxîmilien  Evrard. 

Vice-Président M.  Carvès. 

Secrétaire M.  J.-B.  RivouER. 

Section  de»  Sciences* 

Président  honoraire  :  M.  Hichalowski. 

Président H.  Rousse. 

Vice-Président M.  Baroulibr. 

Secrétaire M.  Cuarlois. 


HeetloB  d«a  ArU  «t  BelIca-LcUiM. 

Président M.  ItiHAtlD, 

Vice-Président H.  Chaverondier. 

Secrétaire N.  Bbkla»d  (Jules). 


Bibliothécaire  :  M.  Bbsso»  (Jean). 
Conservateur  du  matériel  et  des  collections  :  H.  Croizibr. 


5 

LISTE    GÉNÉRALE 

DES   MEMBRES  DE  LA   SOCIÉTÉ   DAGRIGULTURE 

INDUSTBIE,   SCIXNCI8>  ARTS  ET  BXLLB8-LETTRI8 

9i  ^t'ptrteiuBt  U  la  Citre 

^VL      l*»     «Janvier      1631. 


Membre  honoraire  :  M.  le  Maire  de  la  ville  de  Sainl-Elienoe. 

MeBiKrea    Utvlalres    habltasi    Saint-EUesse. 

Agcillon,  propriétaire,  rue  de  la  Bourse,  35. 

Alloués,  propriétaire,  rue  de  la  République,  14. 

AuuGNON  ataé,  Dégociaot  en  graine,  place  Jacquard,  12. 

Bahdrel  (Adrien)y  muUre-tcinturier,  à  Champagne. 

Bahorel  (Joaonés),  id.  id. 

BALLASy  huissier,  rue  de  la  Loire,  6. 

Baraillb  (Pierre),  propriétaire,  au  Rey. 

Barrb  (Jean),  ni^ociant,  cours  Saint-André,  27. 

Barjon  (Bernard),  propriétaire,  rue  MarcngO;  19. 

Barlet  (Louis),  négociant,  place  de  THôtel-de-YiHe,  12. 

Barouuer,  ingénieur,  colline  Sainte-Barbe. 

Barraillrr  (Jacques),  fabr.  de  velours,  r.  de  la  République,  25. 

Barrallox  (Anlony),  propriélaire,  rue  de  la  République,  3. 

Babrodin,  ingénieur,  rue  Brossard,  9. 

Bastide,  négociant,  rue  de  la  République,  4. 

Baozin  (Jean- Baptiste),  carrosâer,  rue  d'Annonay,  150. 

hhfmn  (Louis),  quincailler,  rue  Saint-Louis,  44. 

Bedbl  (Jean-Buptiste),  maître  de  Torges,  à  la  Bérardière. 

Bérencer,  ingénieur,  rue  Saint-Louis,  14. 

Béraro,  maitre-tailleur,  rue  Saint*Jacques,  4. 

Bzrland  (Jules),  imprimeur,  place  Jacquard,  22. 

BBS80.1  (Claude),  propriétaire,  rue  des  Deux-Amis,  6. 

Bbssor  (Jean),  négociant,  rue  de  la  République,  14. 

BiÉTRix,  consirucleur-mécanicien,  à  la  Gbaléassiére. 


6 

BiRON  (Joseph)^  chef  de  division  à  la  Préfecture  de  la  Loire,  au 

Gros,  route  de  la  Talaudière. 
Blacet  (Hippolyte),  fondeur  en  cuivre,  rue  de  Lyon,  7. 
Blagbt  (NoôI),  propriétaire,  rue  Brossard,  8. 
BoBiCHON  (Pierre),  négociant  en  charbons,  rue  Saint-DeniS)  31. 
BoDENAM,  chef  de  division  à  la  Préfecture  de  la  Loire,  place 

Saint-Charles,  15. 
BoRiE,  notaire,  place  du  Peuple,  5. 
BoRY-DupLAY,  coutelier,  rue  des  Prêtres,  4. 
Boulin  (Stéphane),  architecte  du  département,  rue  de  la  Paix,  10. 
Brottibr  (Romain),  reutier,  à  Champagne. 
Brun  (Alfred),  entrepreneur,  rue  Marengo,  maison  Dubois. 
Brun  (Gamillp),  négociant,  rue  de  Roanne,  3. 
Brun  (Jean),  confiseur,  rue  du  Grand-Moulin,  2. 
BuFFERNE  (Claude),  marchand  de  comestibles,  rue  de  Foy,  20^ 
BuHET,  négociant,  rue  de  la  Croix,  I. 
BuHBT,  notaire,  place  de  THôtel-de-Ville,  6. 
Buisson  (Lucien),  mécanicien,  rue  Bas-Tardy,  7. 
Cabaud  (Claude),  comptable,  rue  Saint-Antoine,  31. 
Cadel,  directeur  du  gaz,  rue  Gérentet,  8. 
Carro  (Jean-Baptiste),  employé  de  commerce,  rue  des  Trois- 

Meules,  1. 
Carvès,  directeur  de  la  C^«  de  carbonisation,  place  Hi-Garéme,  4. 
Castel  (Constant),  négociant,  place  de  l'Hôtel-de-Ville,  6. 
Celle,  marchand  de  fer,  rue  de  la  Loire,  43. 
GnABRiER  (Régis),  chef  de  comptabilité,  rue  de  la  Bourse,  30. 
Chanssellb,  ingénieur  principal  des  mines,  à  Méons. 
Chapelle,  avocat,  cours  Saint-Paul,  10. 
Chapelon  (François),  armurier,  rue  du  Vemay,  8. 
Chapon  (Antoine),  négociant,  place  Saint-Charles,  8. 
Charlois,  vétérinaire,  rue  Saint-Loui^,  43. 
Charpin  (Henri),  négociant,  rue  Praire,  21. 
Charvet  (Henri),  négociant,  place  Marengo,  5. 
Chaussât  (Auguste),  entrepreneur-cimentier,  r.  Saint-Michel,  5. 
CnAVERONDfER,  archiviste  du  département,  rue  Marengo,  19. 
Chevalier  fils,  libraire,  rue  Gérentet,  4. 
Chevret  (Louis),  pharmacien,  rue  de  la  Ville,  27. 
Chorel  (Claudius),  agent  général  de  la  compagnie  d'assurances 

La  Confiance^  rue  des  Jardins,  14. 
Cum  (Benoit),  mécanicien,  rue  de  Lyon,  130. 


Clczct,  vétérinaire,  rue  de  Roanne,  19. 

GoGNARD  (Louis),  propriétaire,  rue  de  la  Loire,  26. 

Gogskt-Frappa,  fabricant  de  rubans,  place  iMareogo,  5. 

GoGNCT-BoBiif,  grenetier,  rue  de  la  République,  3. 

GûiGSET,  professeur  de  langues,  petile  rue  Neuve,  3. 

CooRALLV  (Claudius),  nc^gociant,  rue  de  la  Bourse,  3. 

CooRALLV  (Ferdinand),  négociant,  place  Salut-Cbarlcs,  5. 

Gdcjbbon-Lafavb,  propriétaire,  rue  de  la  Bourse,  18. 

Constantin,  libraire,  rue  de  la  Comédie,  12. 

Crépbt  (Jacques),  négociant,  cours  Salut-Andréi  27. 

Croizibb,  propriétaire,  rue  de  la  Paix,  52. 

Ccuiet  (Alpbonse),  fabric.  de  pièces  de  forges,  r.  de  l'Industrie. 

Daro-Janim,  libraire,  rue  de  la  République,  3. 

David  (Francisque),  négociant,  rue  de  la  Bourse,  16. 

Davier  (Paul),  cbef-jardinier  de  M-.  Otin,  au  Portail-Rouge. 

Décarlt  (Anselme),  sculpteur,  rue  Ferdiuand,  3. 

Décos,  négociant  en  cotons,  rue  Forissier,  3. 

Decoclarcb,  n^ociant,  rue  de  Lodi,  7. 

Dbgbaix  (Antoine)  dis,  négociant,  rue  des  Jardins,  29. 

Dejean,  s.-inspecteur  des  eaux  et  forêts,  rue  de  Montaud,  21. 

Déléagb,  rentier,  rue  de  la  Bourse,  25. 

Delpt,  pbannacien,  rue  Saint-Louis,  23. 

Dbnis  (Antoine),  négociant,  place  Jacquard,  13. 

Dbsbief,  directeur  des  mines  de  Montaud,  rue  de  Hontaud,  25. 

DeviLLAiNB,  ingénieur-directeur  des  mines  de  Montrambert,  rue 

Saint-H>noré,  1. 
Dkvillb  (Jean-Pierre),  fabricant  de  velours,  rue  de  la  République, 

25. 
Dbvoijcoiix,  négociant,  rue  de  la  Bourse,  30. 
Digubt  (Jean-Marie),  négociant,  place  Saint-Charles,  12. 
DoFOUR  (Gabriel),  négociant,  place  de  raôtel-de-Ville,  9. 
Dognat,  fabricant  de  rubans,  place  Marengo,  8. 
Duharest  (Emile),  négociant,  place  Hi-Garéme,  3. 
DcpiN,  maltre-teinturier,  à  la  Valette. 
Dopuin,  docteur-médecin,  rue  Sainte-Catherine,  6. 
Durand  (Paul),  architecte,  rue  du  Coin,  16. 
Doterrail  (Henri)  aîné,  papetier,  rue  de  Foy,  2. 
Epitalon  (Jean-Jacques),  avocat,  rue  d'Arcole,  32. 
EprrALON  (Jean-Marie),  négociant,  rue  Mî-Caréme,  5. 
EiBRATAT,  pharmacien,  rue  de  Lyon,  22. 


8 

Fabre^  ingénieur  civil,  cours  Saint-Paul,  8. 

Faure  (Ferdinand),  agent  général  de  la  compagnie  d'assurances 

le  Monde,  rue  d'Ârcole,  13. 
Fauvain  (Fieury),  propriétaire,  rue  de  la  Bourse,  24. 
Favarcq  (Louis),  comptable,  rue  du  Vemay,  48. 
Favrb  (Joseph),  banquier,  rue  des  Arts,  1 1. 
FAYETj)ère,  rentier,  rue  Mercière,  5. 
FoNSELLB,  négociant  rue  des  Arts,  10. 
FoNYiRLLB  (Félix),  Commissionnaire,  place  Saint-Gharles,  3. 
FoNviELLB  (Paul),  propriétaire,  rue  du  Treuil,  23. 
FoRissiER  (Jean-Baptiste),  ingénieur,  rue  de  la  Loire,  31. 
FoujOLS  (Amédée),  propriétaire,  rue  de  Foy,  12. 
Fraisse-Mbrlet,  négociant,  rue  de  la  Bourse,  1. 
Frécon  (Gabriel),  maitre-teinturier,  au  Bas-Rey. 
Garrelon,  négociant,  rue  du  Grand-Moulin,  6. 
Gaucher,  fabricant  d'armes,  grande  rue  des  Creuses,  12. 
Gadthibr-Dumont,  négociant,  rue  de  Paris,  1. 
Gauthier  (Jacques)  négociant,  place  Saint-Charles,  14. 
Gattel,  horticulteur,  rue  de  la  Condition,  2. 
GÉRARD,  architecte,  rue  Saint-Jacques,  12. 
Gérentet,  rentier,  place  Marengo,  5, 
Gert,  négociant,  rue  de  la  Croix,  13. 
GiBOT,  fabricant  de  briques,  à  Bel-Air. 
GiDON,  négociant,  rue  de  la  République,  29. 
GiNOT,  propriétaire,  rue  de  la  République,  4. 
Giron  (Marcellin),  négociant,  rue  Richelandiére,  2. 
Grand  (G.-H  ),  rentier,  au  Bemay. 
Grubis  (Ferdinand),  légiste,  rue  de  Foy,  10. 
Gruet,  vétérinaire,  rue  de  la  République,  26. 
Guerin-Granjon,  négociant  en  grains,  rue  de  la  Mulatiôre,  2. 
Guétat  (Lucien),  négoc.  en  charbons,  rue  de  la  République,  22. 
GuiGHARD  (Christophe),  armurier,  rue  de  la  Badouillère,  16. 
Gutard,  fabricant  de  briques  réfractaires,  route  de  St-Chamond. 
Heilnann,  propriétaire,  rue  Saint-Louis,  16. 
UouppEURT,  directeur  des  mines  de  la  Loire,  place  Marengo,  2. 
HuTTER  (Georges),  directeur  de  la  Société  Générale,  place  de 

l'Hôtel-de -Ville,  12. 
Jacob,  pharmacien,  rue  de  la  Loire,  5. 
Jacquier  (Marins),  négociant  en  vins,  rue  Saint-Louis,  35. 
Jay,  négociant  en  vins,  rue  Boulevard-Valbenolte,  6. 


9 

iuioT  (Jean),  négociant  on  vins,  me  Désirée,  5. 

JoUYBT,  buiader^  rue  de  Foy,  3. 

JoDiuo?(  (Louis),  négociant  en  graine,  rue  de  la  Montât,  14. 

JouRNocD  (Glaudius),  desrinateur,  rue  Cité,  18. 

JouvB  (Bruno),  architecte,  rue  Saint-Jean-Baptiste,  5. 

JoRT,  propriétaire,  rue  Roannelle,  28. 

JnsTs,  fabricant  d'armes,  rue  Saint-Louis,  23. 

Labollt,  Tétérinaire,  rue  des  Jardins,  6. 

Lachhann,  vétérinaire,  rue  de  Paris,  7. 

Laptoul  (Félix),  propriétaire,  rue  Royet,  113. 

Lassabuèrb  (Jean-Marie),  mécanicien,  rue  Marengo,  2t. 

Lâssabuére-Tibuer,  propriétaire,  rue  de  la  Badouillère,  1 . 

Làur  (Francis),  ingénieur,  rue  Marengo,  3. 

LerÈ¥RB  (Christophe),  propriétaire,  rue  dlsly,  13. 

Lbrocx,  architecte,  rue  Saiot-Loute,  14. 

LiAREUF  (Claude),  propriétaire,  rue  de  Foy,  17. 

kiARCbON,  secrétaire  d'Académie,  rue  de  la  Badouillère,  7. 

Locàrd,  ingénieur,  rue  Saint-Louis,  14. 

Looiso!!,  propriétaire,  place  Mi-Garéme,  9. 

Maire  (Louis),  négociant,  rue  Rro6sard,,9. 

Halescodrt,  propriétaire,  rue  de  la  Sablière,  1 4. 

Marquié  (Félix),  propriétaire,  rue  de  la  Montât,  24. 

Massardibr  (Barthélémy),  luslreur  de  rubans,  rue  SainMliharles, 

30. 
Massardibr  (Etienne),  propriétaire,  rue  Saint-Jean-Baptiste,  12. 
Matrat  (J.-B.),  employé  de  commerce,  rue  de  la  République,  35. 
Maurice,  docteur-médecin,  rue  de  la  Croix,  9. 
Merle  (Jean-Marie),  négociant  en  Tins,  rue  Saint-Denis,  50. 
MiCBBL  (Sauveur),  négociant,  me  do  Foy,  10. 
MiGOL  père,  propriétaire,  rue  Saint-Paul,  9. 
MoRDON  (Charles),  ancien  notaire,  petite  rue  des  Creuses,  1. 
Mof  SE,  notaire,  rue  Saint-Louis,  2. 
MuLCET  (Albert),  papetier-lithographe,  rue  de  la  Bourse,  7. 
Nar,  ingénieur,  place  do  rHôtei-de-Ville,  8. 
Orm  (Antoine),  horticulteur,  rue  de  la  Mulatière,  95. 
OoDET  (Auguste),  rentier,  rue  Yalbenolte,  36. 
Pagalet,  artificier,  rue  du  Grand-Gonnet,  11. 
Paillon  (Victor),  propriétaire,  rue  de  la  Loire,  22. 
Palurd  (Félix),  avoué,  rue  de  la  Loire;  13. 
Pallardrb  (Guillaume),  horticulteur,  rue  d*Arcole,  12, 


I» 


10 

Paret  (Blieée),  négociant,  coure  Sainl-Ândré,  ?5 
Padzb,  horloger-bijoutier,  rue  Saint-Louis,  1 . 
Pèlissibr  (Alexandre),  clerc  d'avoué,  grande  rue  Saint-Rocb,  6. 
Pbnbl  (Victor),  propriétaire,  rue  Saint-Louis,  17* 
Petret-Ybut,  négociant,  rue  firossard,  9. 
Peyrbt  (Frédéric),  notaire,  rue  de  Foy,  17. 
Philip  (Aimé),  propriétaire,  place  Marengo,  2. 
Philip-Thiolliérb,  négociant,  rue  de  la  Bourse,  13. 
Planchard  (Louis),  ingénieur  civil,  avenue  Denfert-Rochcreau,  8. 
PoiDEBARD,  propriétaire,  rue  de  la  République,  5. 
Policard-Ghénbt,  négociant  en  vins,  rue  Mi-Garéme,  3. 
PovMBROL,  coustructeur  mécanicien,  à  la  Ghaléassiêre. 
Porte  (Louis),  propriétaire,  place  de  rH^tel-de-Ville,  8. 
PuPiER  (Jean-IiOuis),  fabricant  de  chocolat,  place  du  Peuple,  5. 
Rebour  (Charles),  fabricant,  de  rubans,  place  Marengo  5. 
RÉocRBUX,  quincailler,  rue  de  la  Loire,  23. 
Ressier,  cafetier,  place  Dorian,  2. 
Rey-Palle,  propriétaire,  au  Gros. 
RiEHBADLT,  doctcur-médecio,  rue  Marengo,  3. 
Rimaud,  docteur-médecin,  rue  de  la  Loire,  16. 
RispAL  (Félix),  propriétaire,  rue  de  la  Itourse,  25. 
RisPAL  (Jean-Marie),  négociant,  rue  Bas-Tardy,  16. 
RivoLiBR  (J.*B.),  fabricant  d'armes,  rue  Villedieu,  9. 
Robert,  architecte,  rue  de  Lyon,  48. 
Robert  (Glaudius),  droguiste,  rue  Mercière,  2. 
Robert,  marchand  de  bois,  place  de  la  Badouillère.  3. 
Robert,  propriétaire,  rue  de  Lyon,  13. 
RoBiCHOiN  (Aotonius),  fabricant  de  rubans,  rue  de  la  Paix,  10. 
Roghetin  (Louis),  marchand  d'acier^  rue  Valbenoite,  5. 
Rousse,  professeur  de  physique,  rue  Neuve,  23. 
SiSMONDE,  ingénieur,  place  Marengo,  4. 
SouLÉ,  docteur-médecin,  rue  Saint-Louis,  7. 
SuTERUN,  entrepreneur  de  la  Manufacture  d'armes,  rue  Mi- 
Garéme,  4. 
Stméon  (Jules),  propriétaire,  rue  de  la  Loire,  49. 
Tardy  (Félix),  fabricant  de  rubans,  rue  d'Arcole. 
Testbnoirb-Lafaybtte,  notaire  honoraire,  rue  de  la  Bourse,  28. 
Textor  de  Ravisi  (baron),  |)ercepteur,  rue  d*Annonay,  7. 
Teyssier,  fabricant  de  rubans,  rue  Gérentet,  12. 
Teyssot  (Claude),  tapissier,  rue  Saint-Louis,  17. 


il 

T^zofAS  DO  MoNTCBL  (AugQSte),  négociant,  rue  de  la  Paix,  1. 
Théouer  (Henri),  directeur  du  Mémorial  de  la  Lotre^  rue 

Gérentet,  12. 
Tbézexas  (Ferdinand),  propriétaire,  place  Dorian,  6. 
TfiBiLLB,  pbarroacien,  rue  de  la  République,  7. 
Tacbbr  (Etienne),  rentier,  place  du  Peuple,  20. 
Ta(»er  (Jean),  mécanicien,  rue  Raisin,  3. 
Taragnat,  négociant,  rue  Gérentet,  2. 
Tborimb  (Syméon),  entrepreneur,  rue  du  Coin,  3. 
TuL  (Jean  Marie),  distillateur,  rue  des  Arts,  6. 
ViKBi  ancien  avoué,  rue  du  Palais-de-Justice,  10. 
YiGscAT  (loseph),  négociant,  rue  Saint-Denis,  31. 
Tixcekt-Dumarest,  négociant,  rue  des  Deux-Amis,  1 1 . 

MeBÉkrea  titalaires  résidant  hors  Salmt-fiUemBe. 

Arbel,  maître  de  forges,  à  Rive-de-Gier. 

Barret,  juge  de  paix,  au  Gbambon-Feugerolles. 

Berïte  (Philippe),  fabricant  de  lacets,  à  Saint-Julien-en- Jarret. 

Bonjour  (Jean -Baptiste),  cultivateur,  à  Yerpilleux,  commune  de 

Saiot-Romain-en-Jarrét. 
BoxREYiLLE  (db),  propriétaire,  à  Saint-Régis-du-Coio. 
Brukon  (Barthélémy),  constructeur,  à  Rive-de-Gier. 
BuRREUER,  fabricant  de  lacets,  à  Saint-Ghamond. 
Garrot,  (Marcellio),  propriétaire,  à  Honistrol  (Saute-Loire). 
Castel  (Henri),  négociant,  à  Izieux. 
Cellard  (Antoine),  propriétaire,  à  Maclas. 
CHAPEL09I  (Claude),  propriétaire,  à  Yernay,  Saint-Just-sur-Loire. 
Charpir-Fbugbrolles  (db),  propriét.,  au  Ghamboo-Feugerolles. 
Chirol  Bizaillo!!,  propriétaire,  à  Saint- Julien -Molin-Holette. 
Clarard,  ancien  notaire,  à  Pirminy. 

Claudinoh  (Jacques),  maître  de  forges,  au  Gbambon-Feugerolles. 
Claheiis,  ingénieur  à  l'usine  Grozet,  au  Ghambon-Feugerolles. 
CoEOR  (Pabbé),  directeur  de  la  Colonie,  à  Saint-Genest«Lerpt. 
GoLOtfJO!!,  propriétaire,  à  Saiut-Pierre-de-Bœuf. 
CosTB  (Btienne),  propriétaire,  au  Platon,  à  Yillars. 
CoTTA  (Eugène),  propriétaire,  au  Ghambon-Feugerolles. 
CouRBON  DB  Saint-Genbst,  propriétaire,  à  Sainl-Genest-Halifiaiux. 
CfiÉPET,  propriétaire,  à  la  Fouillouse. 
Gbûzbt  (Emile),  ingénieur-<x)n8truct.,  au  Ghambon-FeugeroHes. 
Dehars  (Zenon),  maître  de  forges,  au  Ghambon-Feugerolles. 


13 

DescoSi  horticulteur»  à  l'Bpart  de  Saiot-Priest,  route  de  l'Btrat. 

Dmion»  propriétaire^  à  Rochetaillée. 

DouvRBLBUR  (Léou),  propnétaifei  à  Yeaucbe. 

DoLAC  (J.-B.),  architecte,  à  Montbrison,  route  de  Moingt. 

DupuY  (Philippe),  propriétaire,  à  Montsalson,  près  Saint-Btienoe. 

DusscD,  négociant,  à  Ri?e-de-Gier. 

BuvEHTB,  directeur  des  usines,  à  Terrenoire. 

Evrard  (Maximilien),  ingénieur,  i  Saint-Btienne. 

Faudrin,  proresseur  d'horticulture,  à  Aix,  boulevard  Sainte- 
Anne,  37  (Bouches-du-Rhône). 

Fbrrand  (Auguste),  négociant  en  vins,  à  St-Bonnet-Ie-Château. 

FiLLON  (Antoine),  propriétaire,  à  Puits-Château,  à  Rive-de-6ier. 

Flachier,  propriétaire,  à  Ghavanay. 

Fond  (I.-F.)  propriétaire,  à  Saint-Romain-en-Iarrôl. 

FoRissiBR  (Barthélémy),  propriétaire,  à  Roche-la-Holiére. 

François,  notaire,  à  Pélussin. 

FuGiER,  pharmacien,  à  Firminy. 

Garât  (Francisque),  entrepreneur,  à  Saint-Ghamond. 

GATT  (Henri),  manufacturier,  à  Saint-Julien-Molin-Molelte. 

GiLLiEK  (Victor),        id.  id. 

GiRODET,  négociant,  à  Bourg-Argental. 

GoNTARD,  agent- Yoyer  cantonal,  à  Saint-Ghamond. 

Granjon  (Marins),  propriétaire,  à  Saint-Paul-en-Jarrét. 

GuiCHARD  (Jean-fiiarie),  propriétaire,  à  Veauche. 

Heurtier  (Jean-Claude),  Tabricant  de  boulons,  au  Ghambon- 
Feugerolles. 

HuMBBRT,  docteur-médecin,  à  Doizieu. 

Jagod  (André),  propriétaire,  à  Saint-Gliristôt-en-Iarrét. 

Jacquemard^érin,  propriétaire,  à  la  Ricamarie. 

Jambt  (Jean),  propriétaire,  à  Saint  Ghamond. 

JouEN,  propriétaire,  à  Pélussin. 

JuLUEN  (Jules),  propriétaire,  à  Lorette. 

KoscuKiEwicz,  docteur-médecin,  à  Rivc-de4lier. 

Lagrakge  (Théodore),  ingén.,  à  Montpellier,  rue  des  Etuves,  27. 

Lanet  (Joseph),  constructeur,  à  Saint-Julieo-en-Jarrét. 

Langlois,  fabricant  de  tuiles,  à  Roche-la-Moliôre. 

Lanoir,  propriétaire,  à  Rive-de-6ier. 

Lassarliére  (Jérôme),  fabricant  de  lacets,  à  Saint-Ghamond. 

Lbmonnier  (Paul),  ingénieur,  à  Terrenohre. 

Limousin  aloé,  maître  de  forges,  à  Firminy. 


4S 

Lmoiisni  (Prançi^),  maître  de  forges,  à  Firminy. 
LMiBxftB  (Théodore),  monliaier,  à  Yirieux-Péluasin. 
MxDiGiiiUi,  conslructeur-mécaoicieD)  à  Rive-de-Gier,  me  dee 

Yerchèree. 
lUcANB  (Jean),  fermier-cultiTateur,  à  TBirat,  près  SaiDt-EUeoDe. 
Malécot  (JacqoeeX  iogénieur,  au  PoDt-de-rAoe»  Saint-Ieao- 

Bonoeroods. 
Màllecourt,  propriétaire»  à  Yéraone, 
Maibl  (Jeao),  propriétaire,  à  PirmiDy. 
Martigiiat  (Jacques),  propriétaire,  au  Bouchel,  au  Chamboo- 

Feogerolles. 
HASSàamBR,  propriétaire,  à  Terrenoire* 
Madmck  (Qaude),  ingénieur,  à  RlTe-de-Gier. 
Maossieb,  ingénieur,  à  Saint-Galmier. 
Moirrcox,  propriétaire,  à  Planfoy. 
Moolard-Bellacus*  propriétaire,  à  Saint-Héand. 
IfeTBOH  (Louis),  manufacturier,  à  SaintrJulien-HoliQ4loktte. 
NoÈLAS,  docteur-médecin,  à  Roanne. 
OaioL,  fabricant  de  laceta,  à  Saint  Chamond  • 
PALLB-BBRTRAifD,  métallurgiste,  au  Chambon-Feugerolles. 
PBn.>  (Hippolyte),  propriétaire,  à  RiTO-de-Gier. 
PiÉGAT,  propriétaire,  à  Saint  Héand. 
PiÉGAT  fils,  notaire,  à  Saint-Héand. 
PtifKL  (Jean-Eugène),  ingénieur  aux  mines  de  la  Béraudiére* 
PoiDEBARO  (Bmest),  propriétaire,  à  Saint-Paul-en^arrét. 
PaoGNAT  (PrançcMs),  négociant  en  charbon?,  à  Rive-de-6ier. 
REPiQosr,  vétérinaire,  à  Firminy. 
Rbtoot,  fabricant  de  lacets,  à  Rochetaillée. 
RiCHARiiB,  fabricant  de  verreries,  à  Riye-de-Gier. 
Robert  (Jean-Marie),  propriétaire,  à  Yéranne. 
Rocbrtaiuèe  (Charles  de),  propriétaire,  à  Nantas,  Saint-Iean- 

Bonnefonds. 
RocHBTAiLLÉB  (Yttal  DE),  propriétaire,  à  Nantas,   Saint-Jean- 

Bonne  fonds. 
RocBEnn  (Joseph),  fabricant  de  limes,  an  Ghambon-Feugerolles. 
RoLARD  (Dominique),  aîné,  fabricant  de  limes,  au  Ghambon* 

Feogerolles. 
SAnrr-GsRBST  (baron  Pierre  de),  propriétaire,  à  Saint-Genest- 

Malifaux. 


Samouillbt  (Gabriel),  fabricant  de  limes,  au  Gbambon-Feu- 

gerolles. 
Sàuzêas,  propriétaire,  à  Saint-Geoest-Malifaux. 
Savotb,  mécanicien,  à  Sorbiers. 
SoLEOL  (Henri),  propriétaire,  à  Saint-Cenest-Lerpt. 
Tardivat,  ingénieur  des  mines,  à  Roche-la-Holiére. 
Targe  (Etienne),  propriétaire,  à  Cbavanay. 
Terme  (Auguste),  propriétaire,  à  Meus. 
Thévenin  (Claude),  notaire,  à  Bo6n-8ur-Lignon. 
Thiollièrb  (Camille),  maître  de  forges,  à  Saint-Chamond. 
Thiollier  (Jean),  propriétaire,  à  La  Cula. 
Thouilleux,  coostructeur-mécanicien,  à  Sainl-Chamond, 
Vassal  (Clément),  fabricant  de  dentelles,    à  Sainte-Sigoléne 

(Haute-Loire). 
Yassogalogro-Poulos,  étudiant  agronome  à  Paris,  rue  Gardinal- 

Lemoine,  61. 
Ybrmt,  directeur  des  mines,  à  Firminy. 
Vincent  (Louis),  propriétaire,  à  la  Gorge  de-Chavanay. 
YiRiCEL,  propriétaire,  à  Izieux. 
ViRiCEL  (Léon),  banquier,  à  Rive-de-Gier. 
Wbrt  (Blbon),  ingénieur  dos  mines,  à  la  Gbazotte. 

Membre    démlMloMmalre* 

Barlbt  (Antoine),  mécanicien. 

llemlirei    admis    da    !•'  JanTler    au    8    mars    1881* 

Ybrnet-Garron  aine,  fabricant  d*armes,  rue  de  Foy,  4. 
BoissiEU  (YictoroB),  propriétaire,  à  Saint-Chamond. 
Defour,  régisseur  de  propriétés,  à  Bourg-Argental. 
Harkbrt,  fondeur,  rue  de  Lyon,  49. 
HuET  (Cbarles-Hippolyte),  comptable  à  la  Trésorerie  générale. 
Deryibux  (Antoine),  propriétaire,  à  Cbavanay. 
CuiLLERON  (Jean-Claude),  propriétaire,  à  Cbavanay. 
Randon  (Louis),  propriétaire,  à  Cbavanay. 


15 

Pmès-verbal  de  la  séance  dn  13  janrier  1881. 

SOMMAIRE.  —  CorretfjpoMdanee  t  Lettres  et  cirenlaires  analysées  ; 

—  Démission  de  4  membres  ;  —  Demande  de  concours  de  M.  Revol, 
etc.  —  TraTftax  des  ■eetions*,—  SecUon  d'agriculture  et  d'horti- 
culture  :  Rapport  de  M.  Liabenf  ;  —  Nomination  an  Bureau  pour  1881. 

—  Sectkms  réunies  des  sciences,  lettres  et  éndusirie  :  Congrès 
orientaliste  de  Saint-Etienne  en  1875,  par  M.  .de  Rarisf  ;  —  Proposition 
d*an  Yœn,  par  M.  Michel  ;  —  Nomitiation  des  Bureaux  pour  1881.  -^ 
Acte*  de  TAMemblée  t  Election  de  M.  Eu?erte,  comme  président 
général,  pour  3  ans  ;  —  Election  de  MM.  Maurice  et  Favarcq,  comme 
secrétaire  et  trésorier,  pour  1881  ;  ~  Composition  des  Bureaux  pour 
188!  ;  —  Compte-rendu  de  l'exerdoe  18âl,  par  MM.  Fararcq  et 
Maurice  ;  —  Compte-rendu  financier  ;  —  Mourement  du  personnel 
des  membres  ;  —  Membres  déoédés  ;  —  Travaux  écrits  classés  par 
section  ;  —  Vote  de  remerciement  au  Bureau  sortant  ;  —  Musée 
Guimet  ;  échange  de  publications  ;  —  Concours  régional  agricole  à 
Montbrison  ;  vœu  relatif  à  l'espèce  cfaeraline;  —  Vœu  rdatif  à  un 
moyen  de  Yulgarisation  des  connaissances  botaniques  à  Saint- 
Etienne,  par  M.  Michel  ;  —  Commission  d'encouragement  ;  Récom- 
penses agricoles  des  comices  ;  rapport  de  M.  Liab^  ;  —  Médaille 
d'or  remise  au  docteur  Maurice  ;  —  Propositions  de  candidatures  ; 

—  Admission  de  MM.  Vemey-Carron,  Victor  de  Boissieu  et  Defour. 

Présidence  de  M.  Rimaud  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  36,  sont  :  MM.  Besson 
(Jean),  Blacel  (Qippolyte),  Bory-Duplay,  Borrelier,  Gabaud, 
Chapelle,  Ghayerondier,  Gognard,  Groisier,  Descot,  Faure 
(Ferdinand)»  Favarcq,  Forissier,  Gautbier  (J.),  Guétat,  Guichard 
(Ghristophe),  Jay,  Joliyet,  Lassabliére-Tiblier,  Uabeuf,  Halescourt, 
Massardier.  (Etienne),  Massardier  (P.),  docteur  Maurice,  Michel 
(Sauveur),  Otio  fils,  doctenr  Rimaud,  Rispal  (Félix),  Rivolier, 
Roosse,  Sisfflonde,  Terme,  Textor  de  Ravisi,  Teyssier,  Thézenas 
(Ferdinand),  Yincent-Dumarest. 

Se  font  excuser  par  lettres  :  MM.  EuTerte,  Evrard,  Garvès, 
KoBciakiewicz  et  Vial. 

Corre«poadaiice. 

Bile  comprend  les  pièces  suivantes  : 

!•  Lettre  de  M.  le  Préfet  de  la  Loire,  accompagnant  :  1%  une 
afSche  émanant  du  Ministère  de  l'Agriculture,  relative  aux 
coacours  n^onanx  agricoles,  devant  se  tenir  en  France,  en 
l'aînée  1881  ;  2s  un  arrêté  ministériel,  signé  Tirard,  en  date  du 
18  octobre  1880,  fixant  à  Montbrison  le  siège  du  concours 
agricole  de  la  région,  dont  fait  partie  le  département  de  la  Loire, 


16 

et  qui  comprend  les  départements  de  TArdèche,  de  b  Loire,  de 
h  Haate-Ldre,  de  la  Lozère,  da  Puy-de-Dôme  et  da  Rhône. 
Ce  concours  aura  lien  du  18  au  27  juin  1881.  L'arrêté  contient 
le  programme  et  le  règlement  du  concours.  (Voir  aux  actes  de 
l'Assemblée)  ; 

2o  Lettre  de  M.  le  Préfet  de  la  Loire,  demandant  pour  le 
Ministère  les  renseignements  habituels,  sur  les  actes  et  la 
marche  de  la  Société  d'agriculture,  pendant  Tannée  1880. 

M.  le  Secrétaire  génénd  est  chargé  de  fournir  les  renseigne- 
ments demandés; 

3*  Dne  lettre-circulaire  de  H.  6.  Berger,  commissaire  général 
de  l'Bxposition  internationale  d'électricité,  qui  aura  lieu  à  Paris, 
du  1«  août  au  15  novembre  1881,  lettre  relative  à  cette  expo- 
sition ainsi  qu'au  Congrès  international  des  Electriciens,  qui 
s'ouvrira  à  Paris  le  15  septembre  de  la  même  année  ; 

Le  règlement  général  de  cette  exposition,  en  plusieurs  exem- 
plaires, accompagne  la  circulaire  ; 

4*  Lettre  du  Président  de  la  Société  d'agriculture  de  Hontbrison , 
relative  au  futur  concours  régional,  dont  le  siège  est  fixé  à 
Hontbrison,  pour  Tannée  1881.  (Vohr  aux  actes  de  l'Assemblée). 

6^  Lettre  de  H.  le  Directeur  du  Musée  Guimet,  de  Lyon, 
demandant  au  nom  de  M.  Emile  Guimet,  fondateur  du  Musée  et 
membre  correspondant  de  notre  Société,  à  échanger  les  publi- 
cations de  la  Société  contre  les  Annales  du  Musée  Guimet,  en 
cours  de  publication.  (Voir  aux  actes  de  la  Société)  ; 

6,  7,  8  et  9»  Lettres  par  lesquelles  MM.  Courbon,  docteur- 
médecin,  Grubis,  notaire,  Louis  Gillier  et  Iules  Balay,  donnent 
leur  démission  de  membres  titulaires  ; 

10  et  11*  Lettres  par  lesquelles  MM.  Barjon  (Bernard)  et 
Gontard,  accusent  réception  de  Tavis  de  leur  admission  comme 
membres  titulaires,  avec  remerciements  ; 

12o  Lettre  de  H.  J.-M.  Vial,  membre  titulaire  et  membre  de 
la  Commission  d'encouragement,  accompagnant  une  lettre  de 
M.  Revol,  inventeur  d'un  système  de  balance-romaine  perfec 
tionnée,  demandant  à  concourir  pour  les  récompenses  de  la 
Société.  Renvoyé  à  la  Commission  d'encouragement  ; 

13o  Publications  adressées  par  diverses  sociétés  correspon- 
dantes ; 


47 

14<>  BoD  à  toucher  le  Tolame  du  Congrès  de  Montpellier,  de 
rAsdociation  fraoçaise  pour  Tavanceinenl  des  scieneea  ; 

15*  Gorople-rendu  du  Congre)  orientaliste  de  Saint-Etienne  en 
1875;  tome  2">«,  conaprenant  l'Ëgyptologie;  (Voir  le  procès- 
Terbal  de  la  séance  des  sections  réunies.) 

16*  Circulaire  de  V Académie  poétique  de  France,  à  Nîmes 
(Gard),  invitant  tous  ceux  qui  s*occupent  de  liUérature  (poésie 
et  prose),  à  faire  parvenir  leur  carte  d'adresse  à  cette  société, 
dont  le  secrétaire  perpétuel  est  M.  Anlonin  Martin,  hôtel  du 
Comité,  rue  Neuve,  29,  à  Nîmes  (Gard). 

Sectiom  d'agriculture  et  d'horticulture.  —  Séance  du  30 
décembre  1880.  —  Président,  M.  Liabeuf  ;  secrétaire,  M.  Vacher 
(Etienne). 

M.  le  Secrétaire  général  présente  à  la  Section  le  programme 
du  concours  régional  de  Montbrison.  Il  donne  ensuite  lecture 
d'une  lettre  de  la  Société  de  cet  arrondissement,  invitant  la 
Société  de  Saint-Elienne  à  se  joindre  à  elle,  pour  demander  au 
Ministère  qu'un  concours  de  l'espèce  chevaline  soit  annexé  au 
concours  régional.  La  Section  est  d'avis  de  joindre  sa  demande 
à  celle  de  la  Société  de  Montbrison. 

M.  Uabeuf,  rapporteur  de  la  commission  chargée  de  préparer 
le  programme  des  concours  cantonaux,  indique  les  modifications 
apportées  par  la  Commission.  Les  médailles  ne  seraient  plus 
distribuées  en  même  temps  que  les  primes  en  espèces.  Il  serait 
donné  à  chaque  lauréat  une  médaille  commémorative  de  bronze  ; 
)P8  médailles  or  et  argent  formeraient  des  primes  spéciales.  11 
résulterait,  de  celte  manière  d'attribuer  les  récompenses,  une 
économie  notable  qui  devrait  être  reportée  aux  primes  afTectées 
aux  exploitations. 

Puur  ce  concours,  la  Commission  est  d'avis  qu'une  somme 
Tariant  de  500  à  600  francs,  soit  mise  à  la  disposition  du  Jury 
de  visite  des  fermes.  Cette  somme  serait  répartie,  soit  en 
médailles,  soit  en  espèces,  d*après  l'avis  du  Jury. 

Les  propositions  de  la  Commission  sont  acceptées  et  renvoyées 
\  Tapprolrâtion  de  l'Assemblée  générale. 

Conformément  à  Tordre  du  jour,  la  Section  procède  au 
leoouvellement  de  son  Bureau.  Sont  élus  : 

2 


48 

Président M.  Fon vielle. 

Ttce-Préflidents.  •  • .     MM.  Liabeuf  et  Otio. 
Secrétaire M.  LabuUy. 

Rien  n'étant  plus  à  l'ordre  du  jour,  la  séance  est  levée. 

Séchons  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie.  — 
Séance  du  29  décembre  1880.  —  Président,  le  docteur  Maurice, 
secrétaire  général. 

Congrès  orientaliste  de  1875  à  Saintr-Etienne,  — M.  Textor 
de  Ravisi  présente  à  la  réunion  le  1*'  bulletin  du  i^^  volume 
des  mémoires  du  Congrès  provincial  des  Orientalistes,  sessioa  de 
Saint-Etienne.  Après  avoir  expliqué  en  quelques  mots  les  causes 
qui  ont  retardé  cette  publication,  causes  entre  lesquelles  il  faut 
mentionner  surtout  une  grave  maladie  de  M.  Cbabas,  Tégypto- 
logue,  et  les  difficultés  particulières  de  Timpression,  M.  de 
Ravisi  analyse  sommairement  le  volume  présenté.  Ce  volume  a 
pour  titre  général  :  YEgyptologie.  Il  contient  plusieurs  mé- 
moires très-importants,  relatifs  à  cette  partie  de  l'Orientalisme. 
L'intérêt  que  présente  le  texte  est  encore  rebaussé  par  l'adjonc- 
tion de  plusieurs  planches  dessinées  par  M.  de  Ravisi  lui-même. 
Ce  volume  sera  présenté  à  la  prochaine  Assemblée. 

Proposition  de  voeu,  —  M.  Michel  demaode  à  la  section  des 
sciences  de  vouloir  bien  appuyer  auprès  de  l'Assemblée  la  pio- 
position  d'adresser  à  TAdminislration  municipale  la  demande  de 
faire  poser,  sur  les  arbres  et  arbustes  de  nos  squares  et  jardins 
publics,  des  étiquettes  indiquant  les  noms  scientifiques  et 
vulgaires  de  chaque  espèce.  C'est  un  moyen  de  vulgarisation  des 
sciences  botaniques  peu  dispendieux  et  très-efficace,  usité  dans 
plusieurs  grandes  villes.  La  section  décide  que  le  vœu  de 
M.  Michel  sera  présenté,  avec  son  appui,  à  la  prochaine  Assem- 
blée. 

Elections  des  Bureauœ  de  section  pour  1881.  —  Sur  l'in- 
vitation de  M.  le  Président,  chacune  des  sections  représentées 
dans  la  réunion  procède  au  renouvellement  de  son  bureau 
pour  Tannée  1881. 

Voici  le  résultat  de  cette  opération  : 

Section  d'industrie. 

Président M.  Maximilien  Evrard. 

Vice-Président M.  Garvès. 

Secrétaire M.  Rivolier. 


19 

Section  des  sciences. 

Président M,  Rousse. 

Vice-Président M.  Baroulier. 

Secrétaire M.  Ghariois. 

Section  des  arts  et  belles^lettres. 

Président M.  Rîmaud. 

Vice-Président M.  CliaYeroadier. 

Secrétaire M.  fierland« 

Aetes  de  rAosemblée* 

M.  le  Secrétaire  général  lit  le  procès-yerbal  de  la  précédente 
séance  qoi  est  adopté,  puis  analyse  la  correspondance  et  lit  les 
procès-yerbaux  des  séances  de  sections  tenues  en  décembre. 

Elections  pour  la  constitution  du  Bureau  de  la  Société,  — 
IL  le  Secrétaire  général  explique  que  dans  la  présente  séance 
l'Assemblée  doit,  d'après  le  règlement,  renouveler  son  bureau 
en  nommant  un  Secrétaire  général  et  un  Trésorier,  dont  les 
foodions  sont  annuelles. 

RUe  devra,  en  outre,  nommer  un  président  pour  trois  années. 
Les  fonctions  de  M.  Buverte,  le  préaident  actuel,  espirant  dans 
la  présente  séance. 

A  cette  occasion»  M.  Euverte  a  adressé  à  M.  le  Secrétaire  gêné* 
rai  la  lettre  suivante  : 

€  Terrenoire,  le  12  janvier  1881. 

c  Mon  cher  Docteur,  je  vois  à  l'ordre  du  jour  de  la  séance 
c  générale  de  demain  :  Election  du  Président  général  pour 
«  trois  ans.  » 

c  Je  vous  prie  de  vouloir  bien  faire  savoir  à  nos  collègues  que 
c  j'ai  le  plus  grand  désir  d'être  relevé  des  fonctions  de  préei- 
«  dent  que  je  remplis  depuis  neuf  ans, 

c  II  me  semble  que  j'ai  payé  ma  dette,  et  que  j'ai  bien  le 
ft  droit  de  demander  à  mes  collègues  de  donner  la  charge  à  un 
c  autre. 

c  Notre  Société  possède  bien  des  hommes  qui  feront  d'ex- 
«  ccllents  présidents,  et  le  moment  me  parait  venu  de  confîer 
<  cet  honneur  à  d'autres  qui  en  sont  tout  à  fait  dignes. 


M  Je  saisis  cette  occasion  pour  remercier  nos  excellents  collè- 
M  gués  de  la  bienveillance  dont  ils  m'ont  prodigué  les  témoi- 
t  goages.  Pendant  ces  neuf  années  de  présidence,  je  n'ai  pas 
«  eu  un  seul  désagrément  ni  le  plus  petit  souci  sérieux,  et 
«  l'bonneur  en  revient  certainement  à  l'excellent  esprit  qui 
■  anime  tous  les  membres  de  la  Société. 

«  Croyez  bien,  mon  cber  Docteur,  que  je  resterai  toujours 
«  entièrement  dévoué  à  cette  Société  à  laquelle  je  suis  très- 
t  atlacbé  ;  croyez  aussi  que  je  n'oublierai  pas  que  si,  pendant 
•  neuf  ans,  j*ai  été  à  l'bonneur,  c'est  vous  qui  avez  été  à  la 
c  peine. 

c  Veuillez  agréer,  pour  vous  et  pOur  nos  collègues,  l'assu- 
«  rance  de  mes  sentiments  affectueux. 

«  J.   ËUVERTB. 

«  Monsieur  le  Docteur  Maurice.  » 

Après  la  lecture  de  cette  lettre,  M.  le  Secrétaire  général  fait 
observer  que  M.  Buverte,  tout  en  exprimant  le  désir  d'être 
relevé  des  fonctions  qu'il  remplit  depuis  neuf  ans  avec  le  zèle 
et  l'aptitude  que  chacun  connaît,  ne  dit  cependant  rien  qui 
puisse  faire  supposer  qu'il  soit  décidé  à  refuser  le  mandat,  si  la 
Société  jugeait  utile  à  ses  intérêts  de  le  lui  confier  à  nouveau. 
C'est  donc  à  l'Assemblée  de  voir  ce  qui  convient  à  l'intérêt 
général  de  la  Société  et  de  voter  en  conséquence. 

Après  cette  communication,  le  scrutin  secret  est  ouvert  pour 
la  nomination  d'un  président  général  pour  trois  ans. 

Le  scrutin,  dépouillé  par  le  Bureau,  donne  34  voix  à  M. 
Buverte  sur  36  votants.  En  conséquence,  M.  Euverte  est  pro- 
clamé président  général  pour  (rois  années. 

L*AssembIée  procède  ensuite  de  la  même  manière  à  la  nomi- 
nation d'un  secrétaire  général  et  d'un  trésorier  pour  l'année 
1881. 

D'après  le  résultat  du  dépouillement  des  bulletins  de  vote, 
H.  Maurice,  secrétaire  général  sortant,  et  M.  Favarcq,  trésorier 
sortant,  sont  continués  dans  leurs  fonctions  par  34  voix  sur  36 
votants.  En  conséquence  de  ces  élections  et  de  celles  effectuées 
dans  les  séances  de  seclioûs,  les  Bureaux  et  le  Conseil  d'admi- 
nistration de  la  Société  sont  ainsi  constitués  pour  Tannée  1881  : 


3i 

BUREAU  GÉNÉRAL 

Président H.  Bu  verte. 

Tice-PrésideDls HH.  les  PrésideotB  de  sec- 
tions* 
Secrétaire  général. . .      M.  Maurice. 
Trésorier M.  Favarcq. 

BUREAUX  DBS  SECTIONS 

Section  d'agriculture  et  (^horticulture. 

Président M.  Paul  FonmUe. 

Vice- Présidents MH.  Liabeuf  et  OUd. 

Secn^taire .      H   Labully. 

Section  d'industrie. 

Président M.  Maximilien  Evrard. 

Vice-Président M.  Carvès. 

Secrétaire M.  Rivolier. 

Section  des  sciences. 

Président M.  Rousse. 

Vice-Président M.  Baroulier. 

Secrétaire M.  Charlois. 

Section  des  arts  et  belles-lettres. 

Président H.  Rimaud. 

Vice-Président. M    Chaverondier. 

Trésorier H.  Jules  Berland. 

Bibliothécaire M.  lean  Besson. 

Conservateur  du  matériel  des  Comices. .  •      M.  Croizier. 

Compte^endu  de  l'exercice  1880.  —  M.  Favarcq,  trésorier, 
donne  d'abord  lecture  du  comptc^rendu  financier  quicomprend, 
d'une  part,  le  compte  du  Comice  de  Rive-de-Gier  et  ensuite  le 
compte  général  de  la  Société,  et  enfin  le  compte  du  fonds  de  mé- 
dailles. Ces  divers  comptes  sont  approuvés.  Le  compte-rendu 
fioander  sora  inséré  comme  d'habitude  dans  la  dernière  livrai* 
SQQ  des  Annales  de  Tannée  écoulée. 

H.  le  Secrétaire  général  fait  ensuite  verbalement  le  compte-* 


93 

reodu  de  l'exercice  écoulé,  en  ce  qui  concerne  le  personnel  et 
les  travaux  de  la  Société. 

Mouvement  du  personnel.  ^  La  Société  comptait,  au  l^^ 
janvier  1880,  324  membres  dont  220  habitant  la  ville  de  Saint- 
BUennCy  104  habitant  bors  de  Saint-Etienne. 

La  Société  a  perdu  dans  Tannée,  en  tout,  21  membres,  dont 
7  par  décès,  11  par  démission  volontaire  et  3  par  radiation.  Ces 
21  membres,  retranchés  des  324  membres  du  1*' janvier,  don- 
nent un  reliquat  de  303  membres  anciena. 

Les  membres  nouveaux  admis  dans  le  courant  de  Tannée 
sont  au  nombre  de  36  ;  en  ajoutant  ce  chiffre  à  celui  de  303,  on 
a  le  nombre  actuel  des  membres  de  la  Société  au  l*'  janvier 
1881,  soit  339  membres  titulaires  dont  229  habitant  Saint- 
Etienne,  110  habitant  hors  de  Saint-Etienne. 

La  Sodéié  a  admis  aussi  un  membre  correspondant  nouveau. 

Membres  décédés.  —  Les  sept  membres  décédés  dans  Tannée 
sont  : 

M.  Claude  de  Boissreu,  propriétaire  à  Saint-Ghamond,  ancien 
président  de  la  section  d'agriculture,  à  la  mémoire  duquel  le 
président  de  la  Société,  H.  Euverte,  et  le  secrétaire  général  ont, 
dans  diverses  circonstances,  rendu  un  hommage  mérité.  M.  de 
Boissieu  était  membre  de  la  Société  depuis  le  mois  de  juillet 
1864. 

M.  Alphonse  Chardon,  avocat  distingué  de  Saint-Etienne,  qui 
faisait  partie  de  la  Société  depuis  le  mois  de  juillet  1873.  Pen- 
dant deux  années,  il  avait  été  secrétaire  de  la  section  des  arts 
et  belles-lettres,  et  dans  plusieurs  de  nos  Comices  il  s'était  rendu 
fort  utile  par  ses  services,  soit  comme  membre  des  Commissions 
d'organisation,  soit  comme  membre  du  jury. 

M.  lean-François  Ducluzel,  maître  teinturier  à  Saint-Etienne, 
membre  de  la  Société  depuis  le  mois  de  février  1879. 

M.  Germain  de  Hontauzan,  notaire  à  Saint-Etienne,  membre 
de  la  Société  depuis  l'année  1866. 

M.  le  Dr  DucHÉNB,  de  Firminy,  membre  do  la  Société  depuis 
Tannée  1856. 

M.  MouRGUBT-RoBiN,  conservateoF  honoraire  du  matériel  doa 
Comices  de  la  Sociélé,  après  avoir  rempli  les  fonctions  de  con- 
servateur effectif  avec  beaucoup  de  zèle  pendant  un  grand  nom- 
bre d'années.  M.  Mourguet  était  membre  de  la  Société  depuis 
1855. 


S3 

EqBq,  m.  Ratbl  db  Malyal,  de  Saint-Htend,  ancien  maire 
d  andeo  conseiller  général  de  Saint -Héand,  canton  oix  il 
jouttsail  d'une  grande  conaidéralion  et  d'une  grande  inOuenœ 
qu'il  devait  autant  à  son  mérite  personnel  qu'à  sa  grande  for- 
tune territoriale.  H.  Ravel  s'intéressait  à  l'œuvre  de  nos  Comices 
agricoles  et  plusieurs  Tois  avait  fait  des  sacriflces  personnels 
d'une  certaine  importance  pour  en  assurer  le  succès  dans  sa 
commune.  Il  était  membre  de  la  Société  depuis  Tannée  1875. 

Travaux.  —  Les  travaux  de  la  Société  (les  plus  importants, 
du  nidns)  se  résument  toujours  en  une  publication  écrite,  mé- 
moire, rapport  ou  compte-rendu. 

Ces  travaux  sont,  pour  l'année  1880,  au  nombre  de  28.  Ba 
classant  nos  sections  suivant  l'importance  du  nombre  des  tra- 
vaux écrits  fournis  par  chacune  d'elles,  on  voit  que  la  section 
d'agriculture  et  d'horticulture  tient  toujours  la  tète,  comme  les 
autres  années,  avec  le  nombre  19;  après  elle,  vient  la  section 
des  sciences  avec  le  nombre  5  ;  enfin,  la  section  d'industrie  et 
la  section  des  lettres  Ggureni  chacune  avec  le  nombre  3. 

Les  auteurs  de  ces  travaux  écrits  sont,  par  ordre  alphabétique 
des  noms,  MM.  Gharlois,  Ghaverondier,  Croizier,  Paul  Davier, 
Euverte,  Guétat,  Jouve  (Bruno),  Liabeuf,  D'  Maurice,  D' 
Michalowski,  Olln,  Repiquet,  D'  Rimaud,  Thézenas  (Ferdinand) 
et  Syméon. 

En  ajoutant  à  cette  liste  des  auteurs  de  nos  travaux  écrits  le 
nom  de  M.  Etienne  Vacher,  secrétaire  sortant  de  la  section 
d'agriculture^  ce  n'est  que  faire  un  acte  de  justice,  car  M. 
Vacher,  pendant  toute  la  durée  de  l'exercice  1880,  s'est  acquitté 
de  ses  fonctions  avec  une  assiduité  et  un  soin  qui  méritent  les 
plus  grands  éloges.  Si  M.  Vacher  n'est  plus  aujourd'hui  secré- 
taire de  la  section,  c'est  qu'il  a  décliné  formellement  le  renou- 
vellement de  son  mandat. 

Après  le  compte-rendu  terminé,  M.  Texlor  de  Ravisi  demande 
la  parole  et  propose  un  vole  de  remprclment  au  bureau  sortant, 
La  proposition  est  adoptée  par  acclamation. 

Musée  Ouimet,  de  Lyon,  échange  de  publication,  —  Gon- 
formémont  à  la  demande  faite  par  M.  le  directeur  du  Musée, 
Emile  Guimet,  de  Lyon,  l'Assemblée  décide  que  la  Société  échan- 
gera ses  publications  contre  celles  de  cet  établissement  qui  publie 
des  Annales. 

Concours  régional  agricole  de  Montbrison.  — L* Assemblée, 


31 

approuvant  el  adoptant  les  motib  exposés  dans  le  procès-verbal 
de  la  séance  de  la  Sociélé  d'agriculture  de  Monlbrisoo  du  6 
décembre  1880,  qui  lui  a  été  communiqué,  décide,  à  l'unanimité 
des  voix,  qu'elle  appuiera  auprès  de  M.  le  Ministre  de  Tagricul- 
ture  le  vœu  émis  par  cette  Société,  pour  qu'une  exposition  de 
l'espèce  cbevaline  soil  ajoutée  au  programme  du  concours  régio- 
nal qui  se  tiendra  à  Montbrison  du  18  au  27  juin  1881. 

Vœu  relatif  à  un  mot/en  de  vulgarisation  des  connais^ 
sances  botaniques  à  Saint-Etienne,  —  M.  le  Secrétaire  géné- 
ral, au  nom  de  M.  Michel  (Sauveur),  donne  lecture  de  la  note 
suivante.  (Voir  la  note  plus  loin.)  L'Assemblée  adopte  le  vœu  en 
question,  à  Tunanimité. 

H.  le  Secrétaire  général  est  chargé  de  transmettre  une  copie 
de  la  Note  à  TAdministration  municipale»  avec  mention  de  l'ap- 
probation de  la  Société. 

Commission  d'encouragement  pour  Vindustrie,  les  scien^ 
ces  et  les  lettres.  —  A  propos  de  la  demande  de  concours  pour 
les  récompenses  industrielles  mentionnée  à  la  correspondance  et 
renvoyée  à  la  Commission  spéciale  d'encouragement,  plusieurs 
membres  expriment  le  désir  que  M.  le  Secrétaire  général  fasse 
connaître  au  public,  par  une  insertion  dans  les  journaux,  le  bui 
de  cette  institution  et  la  composition  de  la  Commission,  afin  que 
les  auteurs  d'inventions  et  de  perfectionnements  industriels 
sachent  à  qui  s'adresser  pour  faiie  connaître  leurs  découvertes  et 
obtenir  les  encouragements  qu'ils  croient  avoir  mérités. 

La  proposition  est  approuvée. 

Récompenses  agricoles  des  Comices»  —  M,  Liabeuf,  au 
nom  de  ses  collègues  de  la  Commission  nommée  dans  la  précé- 
dente séance  pour  étudier  cette  question,  lit  le  rapport  suivant: 
(Voir  le  rapport  plus  loin.)  Le  rapport  et  ses  conclusions  sont 
adoptés  à  l'unanimité. 

En  conséquence,  il  est  décidé  que  pour  les  futurs  Comices  une 
somme  de  5  à  600  francs  sera  affectée  au  concours  des  exploi- 
tations agricoles.  Cette  somme  sera  distribuée  soit  en  espèces, 
soit  en  médailles  d'or,  de  vermeil  ou  d'argent,  suivant  que  le 
jury  le  jugera  opportun. 

Dans  tous  les  autres  concours,  les  récompenses  en  argent  ne 
seront  plus  accompagnées  de  médailles  d'or,  de  vermeil  ou  d'ar- 
gent. Ces  médailles  seront  décernées  exclusivement  à  titre  de 
prix. 


9K 

Chacun  des  lauréats  primés  en  argent  recevra  une  médaille 
commëmoratiye  du  Comice  —  en  bronze. 

Médaille  cTor  remise  au  2>  Mattnce.  -  Avant  de  procéder 

au  vote  sur  l'admission  des  candidats  proposés  dans  la  séance 
précédente,  II.  le  Président  se  lève  et  prévient  l'Asëemblée 

qu*il  va  remettre  au  docteur  Maurice  la  grande  médaille  d'or 
qui  lui  a  été  votée  par  la  Société  dans  la  séance  du  4  novembre 
1880,  pour  ses  services  comme  secrétaire  général. 

M.  àlaurice,  en  recevant  la  médaille  des  mains  de  H*  le  Prési- 
deoi,  exprime  de  nouveau  à  TAssemblée  toute  sa  reconnais- 
sance pour  le  témoignage  d'estime  que  la  Société  lui  a  donné. 
Il  fera,  dit-il,  tous  ses  efforts  pour  en  rester  digne,  tant  qu*il 
aura  Tbonneur  de  remplir  les  fonctions  do  secrétaire  général. 

Proposition  de  candidatures.  —  MM.  Blacet  (Noël)  et  Bory- 
Doplay  pr(q)osent9  comme  candidat  membre  titulaire,  M.  Antoine 
Marckert,  fondeur,  rue  de  Lyon,  49. 

Admission  de  membres  nowoeaux.  —  Sur  Tinvitation  de 
M.  le  Président,  l'Assemblée  procède,  au  scrutin  secret,  au  vote 
sur  l'admission  de  nouveaox  membres;  sont  admis  comme 
membres  titulaires,  à  l'unanimité  des  votants  : 

M.  Verney-Carron  alué,  fabricant  d'armes  à  Saint^Etienne; 

M.  Victor  de  Boissieu,  propriétaire  à  Saint  Ghamond  ; 

M.  Defour  (Maurice),  régisseur  des  propriétés  de  H.  de  Saint- 
Trivier,  à  Bourg-Argeotal. 

La  séance  est  levée. 

Le  Seeréiavn  général, 

B.-F.  MAURICE. 


Proeès-verbil  de  la  séance  dp  3  février  1881. 

SOMMAIRE.  —  Correipondanee  t  Lettres  et  circulaires  diverses. 

—  TraTanx  des  sections*  —  SecUon  tTagrieulture  et  d'horti' 
culture  :  Proposition  dinstituer  une  exnosition  annuelle  d'horti- 
culture à  Saint-Etienne,  par  M.  Otin;  — Projet  d'observatoire  mé- 
téorologique au  Mont-Piiat.  —  Sections  réunies  des  fcienees,  lettres  et 
industrie  :  Compte-rendu  des  publications  scientiflques.  —  Actes 
de  rAssemblèe  t  Pro^amme  pour  Tencouragement  de  llndus- 
trle;  —  Question  des  recompenses  à  décerner  dans  les  Comices; 

—  Proposition  d'instituer  une  exposition  et  un  concours  annuels  à 
Saint-Etienne;  Commission  nommée;  ~  Projet  d'observatoire  au 
Mont-Pilat:  —  Proposition  de  candidatures;  —  Admission  de 
M.  Markert,  de  Saint-Etienne. 

Président,  M.  Euverte  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  33,  sont  MM.  Ailoués, 
Baraiile,  Berne,  Bcsson  (Jean),  Blacet  (Hippolyte),  Blacet  (Noét), 
Bory-Duplay,  Chapelle,  Gharlois,  Groizier,  Dejean,  Descos,  Dupuy, 
Buverle,  Gattel,  Gauthier  (Jacques),  Guétal,  Guichard,  Jolivet, 
Labully,  Laur,  Lefévrc,  Liabeuf,  Uaogeon,  Magdinier,  Malescourt, 
Massardier  (Btienne)^  D' Maurice,  Michel,  Olin^  Rivolier,  Teyssier, 
Tézenas  (Ferdinand). 

M.  Garvès  se  fait  excuser  par  lettre. 

CSorreepondance* 

i^  Lettre  de  M.  Jules  Syméon^  exprimant  le  regret  de  ne 
pouvoir  condescendre  au  désir  que  lui  a  fait  exprimer  la  Société 
de  lui  voir  continuer  ses  observations  météorologiques  annuelles. 

2»  Circulaire  de  TAssociation  française  pour  l'avancement  des 
sciences,  informant  les  Sociétés  correspondantes  et  les  membres, 
qu'elle  tiendra  sa  dixième  session  annuelle  à  Alger,  du  14  au  21 
avril  1881. 

3*  Lettre  de  la  Société  d'anthropologie,  informant  la  Société 
qu'elle  ouvre  une  souscription  pour  élever  un  monument  à  la 
mémoire  de  Broca,  son  fondateur  et  président. 

Broca,  le  créateur  pour  ainsi  dire  de  l'anthropologie,  était 
membre  correspondant  de  la  Société. 

Le  Bureau  propose  de  souscrire,  au  nom  de  la  Société,  pour 
20  francs,  conformément  aux  précédents  de  la  Société  dans  des 
cas  analogues.  (Voir  la  séance  du  3  mars.) 


37 

4*  Cifcoiaire  d'un  Comité  d'ioitiattye  pour  rorganisation  do 
earairanes  commerciales  régulières  entre  la  Tunisie  et  le  centre 
de  l'Afrique,  sollicitant  l'appui  de  la  Société. 

5*  Publicalions  adressées  par  diTorses  Sociétés  correspon- 
dantes. 

SscnoH  d'agbicdltubb  et  d'boetigultdrb.  —  Séance  du  29  jan- 
fîer  188t.  —  Présidence  de  M.  Olin,  vice-président;  secrétaire, 
N.  Labuily. 

Proposition  relative  à  FinstiitHion  d'une  exposition  et 
(Tun  concoitrs  annuels  (ThorticuUure  à  Saint-Etienne.  — 
M.  Otin,  auteor  de  cette  proposition,  envisage  la  question  sur- 
tout au  prânt  de  vue  de  la  dépense  ;  il  fait  remarquer  qu'elle 
sera  moindre  que  lorsqu'il  s'agit  d'an  concours  agricole;  et 
qu'en  outre,  la  perception  de  droits  d'entrée  atténuera  considé- 
rablement les  frais  d'organisation. 

Il  compte  que  ce  concours  rapportera,  en  moyenne,  1,200  fr., 
et  qu'une  allocation  de  1 ,500  fr.,  faite  par  la  Société,  serait  suffi- 
sante. 

En  1878,  le  concours  a  rapporté  1,680  fr.,  chiffre  qui  eût 
été  bien  plus  considérable  sans  les  autres  concours  (musical  et 
agricole  proprement  dit).  —  2,178  fr.  de  prix  ont  été  donnés 
en  médailles,  somme  de  laquelle  il  faut  déduire  les  récompenses 
attribuées  aux  exposants  d'instruments  d'agriculture. 

Pour  une  exposition  annuelle  d'horticulture,  il  y  aurait  assez 
de  1,300  fr.  de  primes  ;  le  reste  de  la  subvention  (200  fr.)  ser- 
virait à  couvrir  les  frais  d'installation. 

M.  Otin  insiste  sur  la  place  importante  qu'occupe,  dans  notre 
Société,  la  section  d'horticulture,  laquelle  compte  près  de  150 
membres.  De  plus,  l'art  horticole  intéresse  non-seulement  la 
culture  forestière,  la  sériciculture,  la  matière  médicale,  etc., 
mais  aussi  et  surtout  riodustrie  rubanière  qui  demande  aux 
fleurs  ces  modèles  variés  qui  lui  permettent  de  créer  quelques- 
ans  de  ses  merveilleux  produits.  Les  élèves  de  l'Ecole  de  dessin 
trouveront  beaucoup  à  apprendre  dans  ces  expositions. 

Une  discussion,  à  laquelle  prennent  part  divers  membres,  s'en- 
gige  sur  la  proposition  de  H.  Otin. 

M.  le  Secrétaire  général  craint  que  les  lirais  qu'occasionnera 


28 

cette  créatioQ  soient  âésastreox  pour  les  finances  de  la  Socii^té . 
Faisant  le  décompte  des  ressources  représentant  son  actif,  il 
doute  que  l'on  puisse  disposer  annuellement  d'une  somme  assez 
importante. 

îf.  Otin  croit  ces  craintes  exagérées  ;  selon  lui,  ces  concours 
amèneront  beaucoup  de  nouvelles  adhésions  et  aideront  sûre* 
ment  au  développement  de  la  Société. 

M.  Vial  demande  qu'avant  de  s'engager  sur  le  fond  de  la 
question»  une  Commission  soit  nommée  pour  l'examiner. 

M.  Malcscourt  réclame  seulement  la  prise  en  considération  et 
le  vote  immédiat. 

La  proposition  mise  aux  voix  est  adoptée  à  l'unanimité. 

Etablissement  cTun  observatoire  météorologique  au  MotU" 
Pilât.  —  Ayant  fait  ressortir  les  avantages  que  notre  région 
retira'ait  de  cet  établissement,  M.  Otin  donne  des  détails  très- 
précis  sur  les  prix  de  revient  de  la  construction  de  l'observa- 
toire, de  rachat  des  instruments  et  de  l'établissement  d'une 
h'gne  télégraphique;  il  se  base,  dans  ses  appréciations,  sur  les 
frais  occasionnés  par  rinstaliation  de  l'observatoire  du  Semnoz 
(Haute-Savoie). 

M.  le  Secrétaire  généial  doute  de  la  réussite  de  ce  projet,  à 
cause  du  vote  défavorable  émis  l'an  dernier  par  le  Conseil  géné- 
ral de  la  Loire. 

Suivant  M.  Otin,  cet  échec  est  dû  à  la  double  proposition  faite 
pour  l'établissement  d'observatoires  au  mont  Méxenc  et  au  Mont- 
Pilat;  il  est  persuadé  qu'une  nouvelle  demande  plus  précise 
aurait  quelque  chance  d'aboutir. 

M.  Otin  apprend  aux  membres  de  la  Société  que  la  chose  inté- 
resse, qu'il  n'a  pu  être  donné  suite  à  l'offre  faite  par  M.  Buverte, 
d*un  terrain  d'expérimentation,  vu  la  mauvaise  volonté  d'un 
fermier  détenteur  du  terrain  concédé. 

M.  Vial  propose  que  l'on  fasse  des  démarches  près  de  la  mu- 
nicipalité de  Saint-Etienne,  pour  obtenir  le  clos  de  la  propriété 
Yalladier. 

M.  Otin  met  gratuitement  à  la  disposition  des  sociétaires  qui 
voudraient  en  faire  l'essai,  différentes  variétés  d'avoine  parmi 
lesquelles  : 

1®  L'avoine  prolifique, 

2''       »       de  Californie, 

3®       »       sénégalienne. 


11  dispose  aussi  â*one  vinglaiDe  de  variétés  de  pommes  de 
terre  améhcaioes  et  anglaises,  recommandant  que  ces  cultures 
aient  lieu  en  pleine  terre. 

La  séance  est  levée  à  midi. 

Sectioks  réunies  des  sciences,  lettaes  et  industrie.  — 
Séance  du  26  janvier  1881.  —  Présidence  de  M.  Rousse  ;  secré- 
taire, H.  Maurice. 

Compie^rendu  des  pubUcaUona  scientifiques.  -*  M.  Rousse 
explique  le  mécanisme  de  ce  que  M.  Gaston  Planté,  l'ioventeur, 
appelle  une  pile  secondaire.  Le  principal  avantage  de  ce  genre 
de  piles  est  de  pouvoir  accumuler  et  emmagasiner  lentement,  à 
mesure  de  production,  l'électricité  dynamique  pour  Tutilser  tout 
4  la  fois,  à  un  moment  donné,  suivant  le  besoin. 

Ae«c«  4e  rAMemblée. 

M.  le  Secrétaire  lit  le  procés-verbal  de  la  séance  précédente 
qui  est  adopté,  puis  analyse  la  correspondance. 

Les  secrétaires  de  sections  donnent  lecture  des  procés-verbaux 
des  séances  tenues  dans  le  mois  de  janvier. 

Programme  d^ encouragement  pour  Vindustrie^  les  scient' 
ces  et  lettres,  —  M.  le  Secrétaire  général  donue  lecture  du 
projet  de  programme  adopté  par  la  Commission  spéciale.  C'est 
un  programme  général  faisant  connaître  Tinstitution  du  fond 
d'encouragement  et  celle  de  la  Commission  spéciale  dont  la 
composition  sera  donnée.  Les  questions  particulières  mises  au 
concours  ne  figureront  au  programme  que  lorsque  la  Société 
sera  en  mesure  de  mettre  en  regard  de  la  question  une  récom- 
pense spéciale,  digne  de  son  importance.  —  L'Assemblée  ap- 
prou?e  le  programme. 

Question  des  récompenses  à  décerner  dans  les  comices,  — 
M.  Liabeuf  lit  le  rapport  suivant,  approuvé  par  la  Commission 
nommée  sur  sa  demande  dans  la  séance  précédente.  (Voir  le 
rapport  plus  loin.)  Les  conclusions  de  ce  rapport  sont  adoptées 
par  l'Assemblée. 

Proposition  d^insHtuer  une  exposition  et  un  concours 
d^horticiUture  annuels  à  S aint'E tienne,  —  H.  Olin  développe 
4  nouveau  les  raisons  qu'il  a  déjà  fait  valoir,  à  la  section  d'agri- 
culture, à  l'appui  de  sa  proposition.  L'horticulture  a  pris  à  Saint- 


30 

Btienne  aBsez  d'importance  pour  qu'on  ne  puisse  mettre  en 
doute  le  succès  d'un  concours  et  d'une  exposition  exclusivement 
horticoles.  Un  grand  nombre  de  membres  de  la  Société  qu'il  a 
consultés  à  cet  égard  ont  donné  leur  approbation  à  la  propo- 
sition et  seraient  réellement  peines  s'ils  la  voyaient  rejetée. 
Il  espère  que  la  prise  en  considération  de  la  proposition,  par  la 
section  d'agriculture  et  d'horticulture,  décidera  rAssemblée  à 
l'adopter. 

M.  le  Secrétaire  général  fait  observer  que  la  proposition  de 
M.  Otin  soulève  une  question  financière  très-grave.  Une  expo- 
sition et  des  concours  horticoles  annuels  entraîneront  une 
dépense  annuelle  qu'on  ne  peut  guère  évaluer  au-dessous  de 
3,000  francs. 

La  Société  est-^elle  actuellement  en  mesure  de  pourvoir  à  cette 
dépense  qui  viendra  s'ajouter  à  la  somme  de  toutes  les  dépenses 
actuelles,  en  quelque  Mrte  obligées,  savoir  :  allocation  des  Co- 
mices cantonaux,  publication  des  Annales,  frais  généraux  divers? 
L'opinant  ne  le  croit  pas. 

Si  la  section  d'agriculture  et  d'horticulture  a  pris  la  propo- 
sition en  considération,  ce  vote  n'a  d'autre  portée  que  celle 
d'une  demande  d'examen  plus  sérieux  de  la  proposition.  11  pro- 
pose, en  conséquence,  d  l'Assemblée»  de  nommer  une  Commis- 
sion spéciale  pour  faire  cet  examen. 

La  proposition  de  H.  le  Secrétaire  est  adoptée.  I^a  Commission 
nommée  pour  cet  objet  est  composée  de  :  BfH.  Maurice,  Otin, 
Pavarcq,  Malescourt,  Chapelle,  Uabeuf,  Guétat,  Kvrard,  Labully, 
Michel. 

Projet  (Tobservatotre  au  Mont-Piîat,  —  M.  Otin  demande 
à  dire  quelques  mots  sur  ce  projet  que  la  Société  a  déjà  patronné 
de  son  approbation. 

La  question  financière  soulevée  par  le  projet  est  évidemment 
la  seule  cause  qui  fasse  obstacle  à  sa  prompte  réalisation 
M.  Otin,  voulant  se  rendre  compte  approximativement  du  chiffre 
de  dépense  qu'entraînerait  l'exécution,  est  arrivé  à  trouver  un 
chiffre  beaucoup  moins  effrayant  qu'on  ne  pourrait  le  supposer. 
D'abord,  les  instruments  nécessaires  pour  les  observations  se- 
raient probablement,  comme  cela  a  eu  lieu  pour  l'observatoire  de 
Semnoi,  dans  les  Alpes,  fournis  et  installés  par  le  Bureau  météo- 
rologique central  de  Paris.  Cet  article  figurera  donc  pour  mé- 
moire. Restent  la  construction  du  télégraphe  pour  mettre  en 


31 

eommuDicatiOD  robBenratoire  ayec  les  lignes  télégraphiques 
tctueUement  eiistantes,  et  la  constructioD  de  Tobseryatoire  lui- 
même.  La  construction  du  télégraphe,  d'après  un  devis  détaillé 
dressé  par  M.  Olio,  se  monterait,  au  plus,  à  3,500  francs. 
Quant  à  la  construction  de  l'observatoire,  si  Ton  veut  bien  con- 
âdérer  qu'il  s'agit  simplement  d'abriter  les  instruments  et  de 
fournir  un  logement  à  un  modeste  gardien,  il  pense  qu'en  dou- 
blant le  chiffre  précédent,  on  approchera  assez  de  la  vérité,  ce 
qui  ferait  7,000  francs  eu  tout,  somme  assez  modique  pour  ne 
pas  effrayer  nos  conseillers  généraux  du  département. 

On  membre  fait  observer  à  M.  Otin  que  le  peu  d'appui  qu'a 
reça  le  projet  du  Mont-Pilat  au  Conseil  général  de  la  Loire,  alors 
qu'il  s'agissait  d'un  simple  vœu  à  émettre  en  sa  faveur,  donne 
peu  d'espoir  de  voir  le  projet  mienx  accueilli,  alors  qu'il  s'agira 
d^une  dépense  à  faire. 

Propositton  de  candidatures.  —Sont  proposés  comme  can- 
didats membres  titulaires  :  H.  Huet(Gharles-Hippolyte),  comp- 
table à  la  Trésorerie  générale,  présenté  par  MM.  Besson  (Jean) 
et  Blacet  (Hippolyle)  ;  MM.  Dervieux  (Antoine),  propriétaire  au 
Haupas,  commune  de  Ghavanay,  Guilleron  (Jean-Claude),  pro- 
priétaire, et  Randon  (Louis),  également  propriétahre  de  la  même 
commune,  présentés  par  MM.  Jacod  et  Flachier. 

Admission  de  membre.  —  Sur  l'invitation  de  M.  le  Prési- 
dent, l'Assemblée  procède  au  vote  sur  l'admission  du  candidat 
proposé  à  la  précédente  séance. 

M.  Antoine  Markert,  fondeur^  rue  de  Lyon,  49,  est  admis  à 
l'unanimité. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

B.-F.  MAURICE. 


Proeès-verbii  de  li  séuee  k  3  ni»  1881. 

SOMMAIRE.  —  CoirespoMdamce  t  Lettres  et  circulaires  direrses 
analysées.  —  Travaux  des  •ectlons*  —  Section  cTagriadture  et 
dChorticuUwe  :  Question  du  champ  d'expériences  agricoles  à 
créer  ;  ^  Question  de  la  conservation  des  petits  oiseaux  ;  —  Expo- 
sition horticole  de  Saint-Etienne  ;  —  Sections  réunies  des  sciences, 
lettres  et  industrie  :  Compte-rendu  des  publications  scientifiques  ; 

Îuestion  des  moteurs  applicables  à  rindustrie  rubanière.  —  Aclcfi 
e  l^Assemblée  t  Concours  et  exposition  horticoles  à  Saint- 
Etienne;  rapport  présenté  au  nom  d'une  Commission,  par  M. 
Maurice;  programme  des  concours  adopté;  Commission  d'orga- 
nisation nommée ;•— Matériel  des  Comices;  TOte  d'une  allocation; 
—  Réunion  annuelle  des  Sociétés  sayantes  à  la  Sorbonne  ;  délé- 

Siés  nommés  ;  —  Mémoire  sur  l'état  des  études  sinaltiques,  par 
.  Textor  de  Ravîsi  ;  —  Décisions  interprétatives  du  règlement  ;  — 
Souscription  pour  le  monument  Broca;  — Société  d*agriculture  de 
Tam-et- Garonne,  admise  comme  correspondante  ;  —  Perfectionne- 
ments de  la  balance-romaine  ;  Commission  nommée  ;  —  Proposi- 
tions de  candidatures  nouvelles;  —  Admission  de  MM.  Huet, 
Dervieux,  Cuilleron  et  Randon. 

Présidence  de  M.  Maximilien  Evrard  ;  secrétaire,  H.  Maurice. 

Les  meaibres  présents,  au  nombre  de  35,  sont  :  MU.  Alloués, 
Barailler,  Besson  (Jean),  Blacet  (Hippolyle),  Blacet  (Noél),  Bory- 
Duplay,  Brun  (J.),  Buffeme,  Chapelle,  Gogoard,  Groizier,  Degou- 
lange,  Oejean,  Descot,  Evrard  (Max.),  Guerin-GraDJon,  Guélat, 
Guichard,  Lefévre,  Liabeuf,  Massardier  (Etienne),  Dr  Maurice, 
Otin,  Pallandre,  Pauze,  Rispal  (Félix),  Rivolier,  Robert  (B.), 
Rousse,  Terme,  Teyssier,  Thézenas  (Ferdinand),  Textor  de  Ravîsi, 
Vial  (J.-M.),  Vincenl-Dumarest. 

M.  Euverte  se  fait  excuser  par  lettre. 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  l 

lo  Circulaire  du  ministre  de  l'instruction  publique,  relative  à 
la  création  d'une  revue  qui  contiendra  la  bibliographie  et  l'ana- 
lyse de  toutes  les  publications  scienliHques  faites  en  France, 
tant  en  province  qu^à  Paris,  sous  le  titre  de  :  Revue  scientifique 
du  Comité  des  travaux  historiques  et  des  Sociétés  savantes. 
Cette  Revue  sera  adressée  chaque  mois  aux  Sociétés  savantes. 
Ces  Sociétés  sont  invitées  à  envoyer  au  ministère  5  exemplaires 
de  chacune  do  leurs  publications,  afin  d'en  faciliter  l'examen. 


33 

2*  Aulre  circulaire  du  môme  irinistre,  invitant  les  Sociétés 
Ayantes  à  désigner  des  délégués  à  la  réunion  annuelle  de  la 
Sorbonoe,  qui  aura  lieu,  cette  année,  du  20  au  23  avril. 

3->  Circulaire  du  seul  secrétaire  d*Etatau  ministère  des  beaux- 
arts,  ioformaal  les  Sociétés  qui  s'occupent  des  beaux-arts  qu'une 
réunion  spéciale  des  délégués  des  Sociét(?s  des  beaux-arts  aura 
lien  à  la  Sorbonne,  en  même  temps  que  la  réunion  des  Sociétés 
savantes. 

4«  Lettre  de  M.  le  Préfet  de  la  Loire»  demandant,  au  nom  du 
ministre  de  ragriculture,  si  la  Société  se  propose  d'organiser 
mne  exposition  comme  annexe  au  concours  régional  de  Mont- 
brison. 

Une  réponse  négative  a  été  faite  par  le  Secrétaire  général, 
motivée  par  l'emploi  déjà  décidé  des  allocations  ministérielles 
pour  la  tenue  du  Comice  cantonal  annuel  à  Bourg-Àrgenlal. 

5*  Lettre  de  M.  Yerney  Garron,  membre  titulaire,  accusant 
rrception  de  l'avis  de  son  admiâsion,  avec  remcrcimenls. 

6*  Circulaire  relative  à  une  exposition  générale  des  produits 
français,  devant  se  tenir  à  Tours,  au  mois  de  mai  1881. 

7*  Circulaire  de  la  Société  des  agriculteurs  de  France,  deman- 
dant l'avis  des  Sociétés  sur  des  réformes  proposées  pour  le  mar- 
ché aux  bestiaux  de  la  Viilette. 

%^  Circulaire  de  M.  Richard,  du  Gunlal,  intitulée  :  «  L'agri- 
callure  et  les  haras,  dans  leur  rapport  avec  la  puissance  mili- 
taire de  la  France  et  sa  richesse  agricole.  • 

9"  Lettre  de  M.  Milloué,  directeur  du  musée  E.  Guimel,  de 
Lyon,  accusant  réception  d'une  collection  deâ  Annales  de  la 
Société  et  annonçant  l'envoi  des  publications  du  Musée. 

10*  Lettre  du  secrétaire  général  de  la  Société  d'agriculture 
du  département  de  Tarn-et-Garonne,  à  Montauban,  demandant 
pour  cette  Société  récemment  fondée  l'échange  de  publications. 
(Voir  aux  actes  de  l'Assemblée.) 

11*  Lettre  de  M.  Bost-Durand,  de  Saint-Etienne,  admis  comme 
membre  titulaire  en  1878,  et  rayé  pour  refus  de  payement  de 
cotisation.  M.  Bost-Durand  demande  à  payer  sa  cotisation  arrié- 
rée depuis  cette  époque.  (Voir  aux  actes  de  TAsscmblée.) 

12*  Circulaire  de  TAssociation  française  pour  Tavanccment 
des  sciences,  relative  au  Congrès  de  1881,  devant  s'ouvrir  à 
Alger  le  14  avril  1881.  3 


Si 

13**  Lcltre-ciiculairo  de  M.  le  baron  Textor  de  Ravisi,  adrcs 
séc  à  MM.  163  mombrcâ  de  la  1^  sesiion  du  Congrès  provincial 
des  OrJenlaliites  français,  cl  annonçant  rapparilion  du  \*'  bul- 
letin du  2«>e  volume  des  travaux  du  Congrès  de  Saint-Etienne, 
ayant  pour  litre  :  «  Rgyplol'gie  »,  volume  dont  la  circulaire 
analyse  sommairement  le  contenu. 

14"*  Lettre  de  M.  Laur  (Francis],  membre  titulaire,  exprimant 
le  désir  de  faire  paraître,  dans  les  Annales  de  la  Société,  un 
travail  géologique  sur  la  plaine  du  Forez,  travail  dont  il  estime 
l'importance  à  5  ou  600  pages.  (Voir  aux  actes  de  l'As- 
semblée.) 

15^  Lettre-circulaire  adressée  par  une  Gommi.<8ion  delà  Société 
d'anlbropologie^  invitant  la  Société  à  souî^crire  pour  élever  un 
monument  à  la  mémoire  do  Broca,  fondateur  de  la  Société  d'an- 
tbropologle.  (Voir  aux  actes  de  l'Assemblée.) 

16»  Publications  adressées  par  les  Sociétés  correspondantes. 

Travaux  des  Sections* 

Section  n'AGRicuLTunE  et  u'hohticulture.  —  Séance  du  26 
février  1881.  —  Présidence  de  M.  Otin  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Question  du  champ  d'expériences  agricoles  à  créer.  — 
Plusieurs  membres  ont  visité  l'enclos  Valadier,  actuellement 
appartenant  à  la  ville,  et  il  leur  a  paru  que  cet  emplacement 
serait  excessivement  avantageux  sous  tous  les  rapports  pour  y 
établir  le  cbamp  d'expériences  agricoles  projeté  par  la  Société. 
Sur  la  proposition  de  M.  le  Président,  la  section  décide  qu'une 
Commission  spéciale  de  délégués  de  la  Société  ira  voir  M.  1j 
Maire  de  la  ville  de  Saint-Etienne,  pour  lui  demander  de  vouloir 
bien  accorder  à  la  Société  d'agricuKure  Pautorisalion  de  créer 
un  cbamp  dVxpérienccs  agricoles  dans  une  partie  de  l'ancien 
enclos  Valadier,  actuellement  propriété  de  la  \ille. 

La  Commission  est  composée  de  MM.  Olacet  (Noël),  Jean- 
Marie  Vial,  Lucien  Guétat,  Etienne  Vacher,  Teyssier  et  Etienne 
Massardier. 

Question  de  la  conservation  des  petits  oiseaux.  —  M. 
Massardier  Etienne  demande  que  la  Société  fasse  de  nouvelles 
démarches  pour  obtenir  l'interdiction  de  la  vente  des  petits 
oiseaux  vivants  sur  les  marchés  de  Saint-Etienne,  commerce  qui 
est  la  cause  de  la  destruction  de  beaucoup  de  nids  de  petits 


35 

aseaox.  La  section  décide  que  lu  Gommisaion  précédemment 
nommée  profitera  de  sa  vtsile  à  M.  le  Maire  pour  renlretenir  de 
h  question. 

Exposition  horticole  de  Saint- Etienne.  —  M.  le  Président 
informe  la  section  que  lu  Commission  chargée  par  la  Société 
d'étudier  la  question  d*uno  exposition  horticole  annuelle  à  Saint- 
Etienne  a  été  unanimement  d'avis  que,  sans  s'engager  d'avance 
pour  l'avenir,  on  pouvait  faire  l'essai  d'une  exposiliou  horticole 
pour  celte  année* 

Gomme  il  est  probable  que  l'Assemblée  générale  adoptera 
ra?is  de  la  Gommission,  M.  Olin,  pour  gagner  du  temps,  a  pré- 
paré UQ  programme  qu'il  soumet  dès  aujourd'hui  à  l'approbation 
de  la  section. 

Le  projet  de  programme,  lu  par  M.  Otin,  est  approuvé  ;  il 
sera  présenté  à  la  prochaine  Assemblée  générale. 

La  séance  est  levée. 

SeCTIOKS   réunies   des    sciences,    lettres    et   INDU3TRIB«    — 

Séance  du  23  février  1881.  —  Présidence  de  M.  fUmaud. 

Compte-rendu  des  publications  scientifiques,  —  M.  Rousse 
parle  du  moteur  à  gaz  Ravel,  aussi  avantageux,  quoique  diffé- 
rent, du  moteur  Otto.  A  ce  propos,  une  conversation  s'engage 
sur  la  question  des  meilleurs  moteurs  appliqués  aux  petits  ateliers 
de  ri&dustrie  rubaniére. 

A  l'égard  des  ateliers  de  l'industrie  rubaniére  de  Saint-Etienne, 
leur  transformation  par  application  des  moteurs  mécaniques  est 
regardée  partout  aujourd'hui  non-seulement  comme  possible  et 
avantageuse,  mais  encore  comme  indispensable  sous  peine  de 
déchéance  de  l'industrie  stéphanoise.  Plusieurs  solutions  sont 
possibles  ;  reste  à  déterminer  quelle  serait  la  plus  avantageuse. 
Yaudrait-il  mieux  supprimer  les  petits  atehers  pour  les  rem- 
placer par  de  grands  ateliers  auxquels  on  appliquerait  de  puis- 
sants moteurs,  soit  hydrauliques,  soit  à  vapeur?  Ou,  au  con- 
traire, ne  vaudrait«il  pas  mieux  chercher  à  conserver  le  sys- 
tème établi  des  petits  ateliers  en  donnant  à  chacun  d'eux  un 
moteur  spécial  ? 

Les  moteurs  à  gaz  répondent  à  cette  solution.  Les  moteurs 
à  eau  sous  pression,  tels  que  les  moteurs  Smith,  seraient  encore 
possibles  à  Saint-Etienne,  où  l'on  dispose  de  l'eau  des  fontaines 
à  une  forte  pression,  pouvant  se  distribuer  partout  comme  le  gaz. 


36 

Ces  deux  genres  de  moteurs  :  les  moteurs  à  gaz  et  les  moteurs  à 
eau  sous  pression,  ont  l'avantage  d*élre  dans  des  conditions 
d'application  immédiatement  possible  dans  tout  le  périmètre  de 
la  ville  de  Saint-Etienne.  Il  est  un  troisième  genre  de  moteur 
qui,  très-probablement,  serait  plus  avantageux  que  les  précé- 
dents sous  beaucoup  de  rapports,  mais  suitonisous  le  rapport 
de  réconomie  :  ce  sont  les  moteurs  à  air  comprimé.  Seulement, 
Tair  comprimé  nécessiterait  de  grands  frais  d'installation  pour 
le  réservoir  central  et  la  canalisation.  Quel  serait  le  chiffre  de 
ces  frais?  Ce  serait  une  étude  longue  et  difficile  à  faire.  Un  grand 
avantage  qu'on  entrevoit  dans  l'application  du  systèm*)  des 
moteurs  à  air  comprimé,  est  celui  de  pouvoir  utiliser  toutes  les 
chutes  des  eaux  de  fontaines  de  la  ville,  tout  le  long  de  la  vallt^ 
du  Furens,  sans  compter  les  chutes  du  Furens  lui-môme. 

Acl«s  de  P Assemblée* 

H.  le  Secrétaire  général  lit  le  procès-verbal  de  la  séance  pré* 
cédente  qui  est  adopté,  puis  analyse  la  correspondance,  et  enfin 
donne  lecture  des  procès-verbaux  des  séances  de  sections  tenues 
dans  le  mois  de  février. 

Concours  et  exposition  horticoles  de  Saint-E tienne.  — 
H.  Maurice,  secrétaire  général,  au  nom  de  la  Commission  nom. 
mée  dans  la  dernière  séance  pour  examiner  la  demande  de 
M.  Otin,  tendant  à  instituer  des  concours  et  une  exposition  hor- 
ticoles annuels  à  Saint-Etienne,  donne  lecture  du  Rapport  sui- 
vant. (Voir  le  Rapport  plus  loin)  Après  une  courte  discussion, 
l'Assemblée  adopte  les  conclusions  du  Rapport.  En  conséquence, 
il  est  décidé  qu'au  niois  de  septembre  1881,  des  concours  cl  une 
exposition  horticoles  auront  lieu  à  Saint-Etienne.  Les  produits 
horticoles  de  tout  le  département  de  la  Loire  y  seront  admis 
Pour  ce  qui  est  des  outils  el  instruments  horticole^  les  fournis* 
seurs  des  départements  limitrophes  y  seront  admis  comme  ceux 
du  département  de  la  Loire. 

Après  ce  vote,  M.  Otin  donne  communication  d*un  projet  de 
programme  dt^à  soumis  à  la  section  d'agriculture  el  d'horti- 
culture et  approuvé  par  elle.  (Voir  le  programme  plus  loin.) 
L'Assemblée  approuve  le  projet  de  programme,  qui  fixe  la  date 
de  Texposition  du  22  au  25  septembre  1881. 

Après  ce  vote,  M.  Otm  demande  que,  pour  gagner  du  temps, 


37 

Vissemblce  nomme   dès  aujourd'hui  la  Commission  d'organi- 

alioQ. 

Celle  Commission  s'occuperait  toul  d'abord  de  la  souecriptioa 
àouTrir  dans  le  but  d'augmenter  le  chiffre  des  récompenses  à 
âblhbaer,  en  môme  temps  qu'elle  ferait  des  démarches  auprès 
de  la  municipaUié,  pour  obtenir  une  allocation  do  la  ville.  Cette 
proposition  est  adoptée. 

La  Commission  est  composée  de  MM.  Euvertc^  Maurice,  Otio 
ffls,  Teyssser,  Besson  (Jean),  Alloués,  Ballas,  Barailler,  Blacct 
(Hippo^yle),  Blacct  (Noël),  Bory-Duplay,  Bufferne,  Croizier, 
Di^oulange,  Descos,  de  l'Epart,  Fonlvielle  (Félix),  Gatiel,  Guerin- 
Granjon,  Guôtat  (Lucien),  Jacquier  (Marins),  Malrat,  Massardier 
(Etienne),  Fallandre,  Rispal  (Félix),  Robert,  Thézcnas  (Ferdi- 
nand), Vacher  (Etienne) 

Matériel  des  comices  ;  augmentation.  —  M.  Croizier,  con- 
ferTaieur  du  matériel  de  la  Société,  demande  à  être  autorisé  à 
augmcnler  du  double  le  nombre  des  tables  avec  rayonnages,  des- 
tinées k  Télaluge  des  produits  cl  instruments  agricoles  et  horti- 
coles ;  le  nombre  qu*cn  possède  déjà  la  Société  est  manireste- 
meot  insums.-mt.  Le  devis  de  celte  dépense  qu'il  communique 
s'élève  à  125  francs. 

La  demande  d'autorisation  est  accordée. 

Réunion  annuelle  de  la  Sorbonne,  —  Sur  la  proposition 
da  Bureau,  rA.*^sembIée  désigne,  comme  délégués  chargés  de 
représenter  la  Société  au  Congrès  des  délégués  des  Sociétés 
savantes  devant  se  tenir  à  Paris,  à  la  Sorbonne,  du  20  au  23 
avril  1881,  Sil.  Tcxtor  de  Ruvisi,  U.  Mickalowski  et  M.  Auguste 
Calïet. 

U.  de  Ravisi  demande  à  donner  lecture  d'un  mémoire  qu'il 
a  rifitention  de  présenter  au  Congrès  pour  lequel  il  vient  d'être 
Dooimé  délégué.  Ce  travail,  qui  a  pour  titre  :  Mémoire  sur 
rétat  des  études  sinaîtiques^  est  lu  et  approuvé  par  TAs- 
seoiblée. 

Société  d'agriculture  de  Tarn-et-Oaronne,  admise  comme 
correspondante.  —  Sur  la  proposition  du  Bureau,  la  Société 
d'agriculture  de  Tarn -i*c- Garonne ,  nouvellement  fondée  à 
MonUuban,  ^t  admise  comme  Société  correspondante  à  l'échange 
de  publications. 

Décision    interprétative    du    Règlement.    —    La    lettre 


3S 

mentionnée  à  la  correspondance  sous  le  nom  de  M.  Bost-Durand, 
soulève  une  question  intcrprélalive  du  Rùglement,  que  M.  le 
Secrétaire  sou  net  à  rAsscmblt^e.  Un  membre  qui  a  été  rayé  de 
la  liste  des  membres  de  la  Société  pour  cause  de  non  puyemeDt 
en  temps  voulu  de  la  cotisation,  peut-il  se  faire  relever  de  cette 
radiation  en  offrant  apr^s  coup  de  payer  les  cotisations  arriérées. 
M.  le  Secrétaire  ne  le  croit  pas.  Un  membre  rayé  de  la  liste, 
sauf  le  cas  d'erreur  matérielle,  n'est  plus  membre  et  pour  le 
devenir,  il  doit  remplir  les  formalités  exigées  par  les  Statuts, 
c'est-à-dire  se  faire  présenter  par  deux  membres,  qui  moti- 
veront sa  présentation.  C'est  dans  ce  sens  qu'il  a  répon Ju  à 
la  demande  de  M.  Bost-Durand.  MM.  Bufferne  et  Otin  foot 
observer  que  dans  le  cas  de  M.  Bost-Durand,  s'il  n'y  a  pas  eu 
erreur  matérielle,  il  y  a  eu  tuul  au  moins  de  sa  part  une  erreur 
qui  le  rend  excusable.  Il  a  confondu  la  Société  avec  une  autre. 
Plusieurs  membres  pensent,  comme  M.  le  Secrétaire, que  ce  serait 
violer  le  Règlement  que  de  revenir  aujourd'hui  sur  une  radiation 
datant  de  plus  de  deux  ans.  L'Assemblée  se  range  à  cet  avis. 

Si  la  lettre  de  M.  Laur,  également  mentionnée  à  la  corres- 
pondance, ne  soulève  pas  une  question  de  règlement,  elle  soulève 
tout  au  moins  une  question  d'usage.  Jusqu'à  ce  jour  les  Ira- 
vaux  auxquels  l'Assemblée  générale  accorde  l'insertion  dans 
les  Annales,  sont  toujours  préalablement  soumis  à  la  section 
compétente  qui  donne  un  premier  avis,  puis  à  l'Assemblée 
générale  qui  prononce  en  dernier  ressort.  Ces  formalités  préa- 
lables à  l'insertion,  donnent  certainement  une  garantie  contre 
les  erreurs  possibles.  Plusieurs  membres,  exprimant  l'opinion 
qu'il  ne  faut  pas  créer  de  précédents  contre  l'usage,  M.  Laur  sera 
prié  de  faire  suivre  à  son  travail  ta  filière  ordinaire. 

Souscription  pour  le  monument  Broca,  —  Sur  la  proposi- 
tion du  Bureau,  l'Assemblée  décide  que  la  Société  se  fera 
inscrire  pour  une  somme  de  20  francs  pour  la  souscription  en 
question.  Broca  était  un  savant  éminent  que  la  Société  avait 
l'honneur  de  compter  au  nombre  de  ses  membres  correspondants. 

Perfectionnement  de  la  balance-romaine.  —  M.  Rivolior, 
inscrit  pour  la  lecture  d'un  rapport  sur  cette  question,  au  nom 
de  la  Commission  d'encouragement,  demande  l'ajournement  de 
cotte  lecture,  en  raison  de  plusieurs  demandes  analogues  parve- 
nues à  la  Commission.  Pour  ce  motif  aussi,  il  demande  la 
nomination  d'une  Commission  spéciale  pour  examiner  toutes  ces 


89 

demaDdes.  1<a  propoBiiion  esl  adoptée  et  la  Commission  est 
composée  de  MM.  Rivolier,  Blaximilien  Evrard,  Bory-Duplay, 
tjMiase  el  Blacet  (Noei). 

Froposition    de    candidatures.  —  Sont  proposés  commo 
ondidats  membres  titulaires  : 

1.  Tictor  Rey,  propriétairo,  cours  Fauriel,  présenté  par  MM. 
Victor  GiUicr,  Guétat  et  Maurice  ; 

I.  Louis  Dérois,  fabricant  de  galons»  rue  de  la  Croix,  3,  présenté 
par  MM  E.  Vacher,  Teyssier  et  Guétat  ; 

M.  Toornier,  fabricant  de  jalousies,  rue  de  la  Paix,  22,  présenté 
par  MM.  Croizier  et  Bruno  Jouve  ; 

1.  Bo6t-Duraod,  banquier,  place  de  THôtel-de-Ville,  6,  présenté 

par  MM.  BufTcrne  et  Otin  ; 
1.  Camier,  notaire,  à  Chavanay,  présenté  par  HM.  Flachier  et 

Maurice  ; 

M.  Gbapoton  fils,  horticulteur,  rue  de  Roanne,  4,  présenté  par 
MM.  Otin  et  Teyssier  ; 

M.  Robert  (Théopliile),  négociant,   place  de  rHélei  de*Yilte, 
13,  présenté  par  MM.  Jinot  atné  et  J.-M.  Yial. 

Admission  de  membres.  —  L'Assemblée  procède  ensuite  au 
vote,  au  scrutin  secret,  sur  l'admission  des  candidats  présentés 
dans  la  séance  précédante.  Sont  ainsi  admis  à  l'unanimité  des 
votes  i  M  M» 
Hoel  (Charles-Hippolyte),  comptable  à  la  Trésorerie  générale, 

rue  Marengo,  35. 
Dervieux  (Antoine),    propriétaire,   à   Maupas,   commune  de 

Gbavanay ; 
CoUléroD  (Jean-Claude),  propriétaire  et  maire,  à  Chavanay. 
Raodon  (Louis),  propriétaire,  à  Chavanay. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

B.-F.  HAURUB. 


40 

RÉCOMPENSES  POUR  L'ENCOURAGEMENT 

L'LNDUSTRIE ,  DES  SCIENCES,  DES  LETTRES  ET  DES  ARTS 


Prof^ramme  général  et  Comité  «péclal. 

Programme  général.  —  La  Société  d*agricuUure,  ioduslrie, 
BcienceSy  arts  et  belles-lettres  du  département  de  la  Loire» 
désirant  atteindre  le  plus  efficacement  possible  Tun  des  buts  de 
80D  institution,  qui  est  d'encourager  par  des  récompenses  tous 
les  efforts  méritoires  faits  dans  le  but  de  faire  progresser 
l'industrie^  les  sciences,  les  arts  et  les  belles-lettres  dans  le 
département,  a  arrêté  les  résolutions  suivantes  ; 

En  1865,  la  Société  a  institué  un  Tonds  spécial  à  cet  objet, 
dans  les  termes  suivants  : 

«  Un  fonds  spécial  pour  Tencouragement  de  Tindustrie,  des 
sciences,  arts  et  belles-Ieitres,  agriculture,  est  créé  par  la 
Société. 

c  Les  sommes  versées  dans  ce  fonds  seront  exclusivement 
employées  à  récompenser,  par  des  primes  ou  médailles,  les 
industriels  qui  auront  réalisé  quelques  découvertes  ou  quelques 
progrès,  et  les  auteurs  de  mémoires,  qui  auront  convenablement 
traité  les  questions  relatives  à  l'industrie,  au  commerce,  aux 
sciences,  aux  arts,  belles-lettres  et  agriculture,  posées  dans  les 
programmes  publiés  chaque  année  par  la  Société.  • 

Cette  institution  d'un  fonds  spécial  d'encouragement  pour 
l'industrie,  les  sciences,  les  arts  et  les  lettres,  est  complétée 
aujourd'hui  par  la  nomination  d'une  Commission  spéciale,  ayant 
pour  mandat,  non-seulement  de  faire  un  premier  examen  des 
demandes  de  concours  arrivées  spontanément,  mais  encore  de 
rechercher  les  candidats  méritants  et  de  les  signaler  elle-même 
à  la  Société.  Elle  aura  en  outre  pour  mission,  de  faire  tout  ce 
qu'elle  croira  utile  pour,  d'une  part,  accroître  le  fonds  d'encou- 
ragement par  des  allocations,  souscriptions  et  donations,  et, 


Il 

d'autre  part,  en  faire  le  meilleur  emploi,  en  dreâsaot  au  besoin 
des  programmes  de  questions  ou  de  perfectionnements  à  réaliser, 
dans  telle  ou  telle  industrie. 

Les  questions  particulières  à  traiter  ne  seront  portées  au 
programme  que  lorsque  la  Ck)mmission  aura  été  mise  en  mesure, 
soit  par  une  donation  parliculiëre,  soit  par  un  vote  d'allocalion 
spédale,  de  mettre  en  regard  de  la  question  une  récompense 
déterminée. 

Les  donations  faites  à  la  Société,  en  yuo  de  favoriser  la  solution 
d'une  question  quelconque,  seront  mentionnées  au  programme 
éi,  dans  aucun  cas,  elles  ne  seront  détournées  de  leur  affectation 
spéciale,  sans  le  consentcmont  des  donateurs. 

La  Société  décernera  soit  des  primes  en  argent,  de  50  à  1,000 
francs,  soit  des  médailles  d'or,  de  vermeil,  d'argent  ou  de  bronze, 
saîvant  le  mérite  des  travaui  ou  des  concurrents. 

Toute  personne  qui  visera  à  obtenir  une  récompense  de  la 
Société,  pourra  adresser  sa  demande  à  Tun  quelconque  des 
BKmbres  de  la  Commission  d'encouragement  dont  la  liste  suit  : 

Comité  spécial  du  fonds  d'encouragement  ; 
composition  pour  Vannée  1881. 

MM. 
Bory-Duplay,  fabricant  de  coutellerie,  rue  des  Prêtres,  4. 
Carrés,  ingénieur,  place  Sli-Garéme,  4. 
Crosner,  propriétaire,  rue  de  la  Paix,  52. 
Evrard  (Maximilien),  ingénieur,  à  Saint-Etienne. 
Favarcq,  comptable,  rue  du  Yernay,  48. 
Goélat  (Lucien),  négociant,  rue  de  la  République,  22. 
Gulchard  (Christophe),  armurier,  rue  de  la  Badouillère^  12. 
Jouve  (Bruno),  architecte,  rue  Saint-Jean-Bapllste,  5. 
Maurice,  secrétaire  général,  rue  de  la  Croix,  9. 
Michel  (Sauveur)»  négociant,  rue  de  Foy,  10. 
Olin  fils,  horticulteur,  rue  de  la  Uulatière,  95. 
Rivolier  (Jean-Baptiste),  fabricant  d'armes,  rue  Yilledicu,  9. 
Rimaod,  rue  de  la  Loire,  16. 
Rousse,  professeur  de  physique,  rue  Neuve,  23. 
Tial  (Jean -Marie),  distillateur,  rue  des  Arts,  8. 
Tineent-Dumarest,  négociant,  rue  des  Deux-Amis,  5« 


42 
VŒU 

RELATIF  A  UN  MOTBN  OB  TULGABISATION 

DES   CONNAISSANCES   BOTANIQUES   A   SAINT- ETIENNE 

Par  M.  Sauveur  MICHEL. 


La  Société  d'agriculture  jouit  à  Saint-Elienne  et  dans  tout  le 
département,  d'une  considération  et  d'une  influence  amplement 
justifiées  par  les  services,  que,  depuis  sa  fondation,  elle  rend 
aux  sciences  ainsi  qu*à  l'agriculture.  J*ai  donc  toute  raison 
d'invoquer  ?on  honorable  patronage,  pour  faire  parvenir  à  qui 
de  droit  le  modeste  vœu  suivant  : 

Notre  Jardin  des  Plantes  et  nos  squares  sont  peuplés  Je  plantes 
indigènes  ou  exotiques  qui  en  font  l'ornement.  Ces  arbres  ou 
arbustes  sont  très-beaux  à  voir,  mais  une  grande  partie  du 
public  en  ignore  les  noms.  Cette  ignorance  est  à  coup  sûr 
regrettable.  Ne  serait-il  pas  bon  d'y  remédier,  en  faisant  accom- 
pagner les  types  principaux  de  chaque  e.«pèco,  d'étiquettes 
permanentes,  très-lisibles,  indiquant  les  noms  sdentilique  et 
vulgaire  de  la  plante. 

Je  propose  à  la  Société  d'en  faire  la  demande  à  TAdministration 
municipale. 

Le  Lycée,  les  institutions  de  l'enfance,  qui  font  de  ces  lieux 
un  but  de  promenade,  seraient  d'autant  plus  enchantés  de  cette 
amélioration,  qu'elle  leur  fournirait  un  moyen  très-sérieux  de 
vulgariser,  par  la  vue,  les  connaissances  botaniques  sans  fatiguer 
les  enfants.  Il  est  certain  que  les  enfauls  eux-mêmes  y  trouve- 
raient autant  d'agréments  que  leurs  professeurs. 

Ce  serait  incontestablement  un  moyen  d'instruction  aussi 
agréable  que  peu  dispendieux  pour  tout  le  monde.  Agriculteurs 
et  ouvriers  apprendraient,  avec  un  égal  plai^^ir,  le  nom  de  ces 
plantes  que,  jusqu'à  ce  jour,  ils  ne  connaissent  que  de  vue.  Le 


43 

père  de  famille  surtout  serait  Irès-heureux  de  Toccasioa  qu'où 
lui  fournirait  d'initier,  lui-même,  chaque  jour,  ses  enfaulâ  aux 
joies  que  proLurcut  Têtude  cl  la  connaissance  des  plantes. 

Eu  adoptant  l'amélioration  proposée,  TÀdministration  munici* 
(lalc  de  Saint-Etienne  ne  ferait  du  reste  qu'imiter  ce  qui  Ee 
pratique  déjà  depuis  longtemps,  dans  la  plupart  des  grandes 
Yiiles  de  la  Fiance  et  de  l'Etranger. 


4i 

rvw^rvw><»r»fw^rx»vww">r>r»nfWTnofwTrirvvnrvTrinrMTrTrM'ir»rvTi~^  1 iniriirini-<rin.i-i_ii, 

RAPPORT 

80R  LES 

RÉCOMPENSES  AGRICOLES  A  DÉCERNER  DANS  LES  COMICES 

Présenté  au  nom  d'une  Commission, 
Par  M.  LIÂBEUF,  rapporteur. 


La  Commis8iou  nommée  dans  la  séance  de  décembre,  pour 
s'occuper  de  la  question  des  récompenses  agricoles  qui  sont 
distribuées  dans  nos  comices  8*esl  réunie,  et  après  avoir  entendu 
les  explications  fournies  par  ses  membres,  a  été  d'avis  d'apporter 
diverses  modifications  au  programme  des  concours. 

Vous  savez  tous,  Messieurs,  que  chaque  prime  en  argent  est 
accompagnée  d'une  médaille,  soit  d'argent,  soit  de  bronze.  Dans 
les  sept  derniers  concours  de  l'arrondissement,  c'est-à-dire 
depuis  1873,  il  a  été  distribué  aux  lauréats,  pour  1rs  espèces 
bovine,  ovine,  porcine,  galline  et  chevaline,  295  médailles, 
représentant  une  valeur  de  2,350  francs,  en  chiffres  ronds,  non 
compris  les  médailles  pour  prix  d'ensemble,  prix  qui  consistent 
uniquement  en  médailles. 

Votre  Commission  est  d*avis  de  supprimer  la  médaille  toutes 
les  fois  que  celle-ci  accompagne  un  prix  en  espèces,  et  de  donner 
à  chaque  lauréat  une  médaille  commémoralive  du  concours  ; 
cette  médaille  serait  en  bronze. 

La  Commission  a  été  aussi  d'avis  que  les  primes  actuelles 
pour  le  concours  des  exploitations,  étaient  insuffisantes  et  ne 
devaient  pas  consister  uniquement  en  médailles  ;  elle  vous 
propose  de  mettre  à  la  disposition  du  Jury,  chargé  de  la  visite 
des  fermes,  une  somme  variant  entre  500  et  600  francs,  pour 
être  affectée  aux  divers  lauréats  de  ce  concours  ;  le  Jury  distri- 
buerait celte  somme,  soit  en  médailles  d*or,  de  vermeil  ou 
d'argcnt,'^Boit  en  eepèces  ;  mais,  dans  aucun  cas,  un  prix  en 
espèces  ne  pourrait  être  accompagné  d'une  médaille,  autre  que 
de  la  médaille  de  bronze  commémoralive.  Quant  au  diplôme 
délivré  jusqu^à  ce  jour  aux  lauréats  des  concours  d'exploitation 
çt  des  serviteurs  et  servantes  de  ferme,  il  devrait  être  maintenu. 


45 

PROPOSITION 

fintitier  bi  Coneonrs  et  une  Exposition  d'iiortieBltBK  inoBels 


RAPPORT 

Préseiitô    aa    nom   d'one   Commlaslon 

Par  M.  MAURICE,  Secrétaire  général. 


La  Commission  que  vous  avez  nommée  dans  la  précédente 
féance,  pour  examiner  la  demande  présentée  par  H.  Olin,  au 
nom  d'un  ceitain  nombre  d'horticulteurs,  a  eu  à  examiner 
d'abord  ce  premier  point  :  Des  concours  et  une  exposition  annuels 
répondenl-ils  à  un  besoin?  Y  a-t-il,  dans  la  localité,  des  éléments 
Fuffiitants  de  léu^ite  ? 

A  cet  égard,les  opinions  ont  été  partagées.  Les  horticulteurs, 
avec  M.  Otin,  se  prononcent  sans  hésitation  pour  TarUrmative, 
et  iU  ont  une  foi  entière  dans  le  succès  ;  quant  aux  non 
borliculteurs,  ils  sont  loin  encore  de  partager  la  même  conviction 
et  la  même  confiance  ;  ils  conservent  des  doutes  que  Texpérience 
ultérieure  pourra  seule  lever.  Cette  expérience,  tous  seraient 
disposés  à  la  faire,  si  la  situation  financière  de  la  Société  le  per- 
mettait. La  question  financière,  soulevée  par  la  proposition,  est, 
en  elTet,  le  point  capital  à  résoudre. 

Quelles  dépenses  entraînera  un  concours  horticole  avec  expo- 
sition f 

M.  Otin,  après  avoir  étudié  à  fond  la  question,  en  se  basant  sur 
ce  qui  a  été  fait  à  Saint-Etienne,  en  1879,  estime  à  3,000  francs, 
au  maximum,  le  chiffre  de  cette  dépense,  dont  moitié  pour  les 
récompenses  et  moitié  pour  les  frais  d'agencement.  Il  estime 
aussi,  en  se  basant  sur  les  précéd(*nts  de  4879,  que,  soit  par  des 
souscriptions,  soit  par  les  droits  d'entrée  de  Texposition  horticole, 
on  atténuera  celte  dépende  par  une  recette  de  1,500  francs,  de 


46 

sorte  qu'il  no  resterait  en  définitive,  à  la  charge  de  la  Société, 
qu'une  dépense  de  1 ,5C0  francs.  La  Commission  pense  que  ces 
prévisions  budgétaires  ont  suffisamment  de  probabilités,  pour 
que  la  Société  puisse  les  admettre  comme  Eérieuses,  et  baser  sur 
elles  la  résolution  à  intervenir. 

La  situation  financière  de  la  Société  lui  permet-elle,  dans  l'état 
actuel»  une  dépense  annuelle  de  1,500  francs,  en  sus  des 
dépenses  obligées  qui  figurent  chaque  année  sur  son  compte- 
rendu  financier  ? 

Il  suffit  de  parcourir  la  série  des  comptes-rendus  financiers  de 
la  Société  depuis  18  an.^,  pour  être  fixé  à  cet  égard.  En  1863,  la 
Société  était  endettée  de  1,800  francs  environ.  L'année  suivante, 
en  1864,  grùceà  une  souscription  très-fructueuse»  motivée  par  le 
concours  de  charrues  à  vapeur  de  Roanne,  elle  put  payer  ses 
dettes  et  sortir  enfin  de  cette  fâcheuse  situation  qui  pesait  depuis 
plusieurs  années  sur  elle.  Ce  fut  dés  cette  époque  une  résolution 
bien  arrêtée,  dans  l'esprit  de  ses  administrateurs  successifs,  4c 
ne  plus  l'exposer  à  y  retomber.  Aussi,  depuis  cette  année 
1864,  presque  chaque  exercice  se  solde  par  un  petit  excédant 
des  recettes  sur  les  dépenses.  Ces  excédants  accumulés  ont  donné 
en  17  ans,  un  total  de  1 1 ,000  francs  d'actif  net,  mais  non 
complètement  disponible,  car  il  ne  faut  pas  oublier  que  1,200 
francs  sont  encore  engagés  dans  la  liquidation  de  la  banque 
Girerd  et  Nicolas,  et  que  1 ,200  francs  appartiennent  au  fonds 
d'encouragement  pour  Tindustrie,  ce  qui  réduit  le  fonds  disponi« 
ble  à  7,000  francs.  Cette  somme  de  1 1 ,000  francs,  divisée  par 
17,  donne  une  moyenne  de  650  francs  environ  pour  les  excédants 
annuels.  Il  est  clair  qu'avec  650  francs  de  ressourses  annuelles, 
on  ne  peut  pas  faire  face  à  une  dépense  nouvelle  annuelle  de 
1,500  francs.  Avant  de  songer  à  faire  un  concours  et  une  expo- 
sition horticoles  annuels  à  Saint-Etienne,  il  faut  donc  créer  à  la 
Société  de  nouvelles  ressources. 

Mais,  si  notre  situation  financière  actuelle  ne  nous  permet  pas 
encore  d'entrer  dans  cette  voie,  elle  nous  permet  cependant  de 
faire  quelque  chose  pour  ceux  de  nos  collègues  qui  s'intéressent 
plus  particulièrement  aux  choses  de  Thorticulture.  En  prenant 
sur  nos  économies  dans  le  passé  la  somme  nécessaire  pour 
pourvoir  à  ces  frais  nouveaux,  nous  pouvons,  dès  aujourd'hui, 
décider  qu'une  exposition  et  un  concours  horticoles  auront  lieu 
à  Saint^Etienne,  en  1881,  à  titre  d'expérience;  ensuite,  ces 


47 

expositions  et  concours  seront  renouvelés  à  des  époques  plus  ou 
moins  rapprochées  ou  éloignées,  suivant  que  les  essais  faits 
auront  été  plus  ou  moins  satisfaisants  et -encourageants.  Ce  sera 
par  conséquent  aux  membres  qui  composeront  les  futures  com- 
mi^ions  d'organisation  des  expositions  horticoles,  à  faire  de 
leur  mieux  pour  que  la  période  du  renouvellement  des  expositions 
soit  la  plus  courte  possiblo. 

Dans  tous  les  cas  la  Commission  a  été  unanime  à  penser  que 
les  concours  devaient  être  limitées  à  la  région  où  s'étend 
l'influence  et  l'action  de  la  Société,  c'e.^l-à-dire  l'arrondissement 
de  Saint-Etienne  et  pent-étre  le  département  de  la  Loire,  sauf 
toutefois  en  ce  qui  concerne  los  outils  et  instruments  horticoles, 
pour  lesquels  on  admettrait  tous  Ls  fournisseurs  de  la  région, 
comprenant  le  département  de  la  Loh*c  et  les  départements 
limitrophe.^. 

Kn  résumé,  la  Commission  est  d'avis  que  sans  s'engager  pour 
FaYenir,  lu  Société  adopte  la  proposition  d'une  exposition  et  de 
concours  horticoles  à  Saint-Biieune,  pour  le  mois  de  septembre 
1881,  concours  où  seraient  admis  tous  les  horticulteurs  de 
rarrondissement  de  Saint-Btienne  pour  les  produits  horticoles, 
et  fous  les  fabricants  et  fournisseurs  de  la  région  délimitée, 
comme  il  est  dit  ci-dessus,  pour  les  outils  et  instruments  horti- 
coles proprements  dits. 


48 
PROGRAMME    GÉNÉRAL 

DE 

L'EXPOSITION    HORTICOLE 

Qui  aura  lieu 
A  SAINT-'ÊTIENNE,  AU  PAUIS  DES   ARTS 

Les  22,  23,  24  et  25  Septembre  1881. 


A  celte  Exposition  seront  admis  les  produits  horticoles  de 
tout  le  département  de  la  Loire  ;  pour  les  outils  et  instruments 
d'horticulture^  on  admettra  les  exposants  de  tous  les  dépar- 
tements limitrophes. 

ORDRE  DES  JOURS  DE   L'EXPOSITION 

Jeudi  2Z —  Ouverture  de  l'Exposition  au  public,  à  9 

heures.  —  Entrée  payante»  50  cent. 

Vendredi  23..  —  Opérations  des  Jurys,  de  7  heures  du  matin 

à  4  heures  du  soir.  —  Musique  de  4 
à  5  heures.  —  Entrée  payante,  1  franc, 
toute  la  journée. 

Samedi  2i...  —  Ouverture  de  l'Exposition,  à  9  heures.  — 

Entrée  payante,  50  cent, 

Dimanche  25. .  —  Ouverture  de  TExposilion,  à  7  heures.  — 

Entrée  payante,  25  cent.  —  Distribution 
des  Prix,  à  3  heures.  —  Clôture  de 
l'Exposition,  à  7  heures  du  soir. 

PROGRAMME    DES    CONCOURS 
Récompenses  à  décetmer  : 


6  Grandes  Médailles  d'or. 
8  Petites  Médailles  d'or. 
20  Médailles  de  vermeil. 


28  Médailleâ  d'argent. 
28  Médailles  de  bronze. 


49 

PRKMfÈBE    DIVISION 
CNiltares  oraeoieMtAlcB» 

l'*  Seclion.  —  GollectioDS  de  conifères,  d'arbres  et  arbustes  à 
feuillage  persistant,  d'arbres  et  arbustes  à  feuillage  caduc. 

2«  Section.  ^  Collections  générales  de  plantes  de  serre  chaude 
00  tempérée  et  d'orangerie. 

3*  Section.  —  C!olieclions  générales  de  plantes  molles  ou  her- 
bacées et  plantes  yivaces  en  pot,  telles  que  :  pelargonium,  gé- 
ranium, faschia,  lantana,  yerbena,  bégonia,  héliotrope,  canna, 
dalhia,  etc.,  etc. 

4*  Section.  —  Collections  générales  de  fleurs  coupées,  telles 
que  :  roses,  phlox,  delphinium,  glaieul,  dalhia,  reine-margue- 
rite, sinnia,  etc.,  etc. 

5*  Section.  —  Bouquets  pour  festins  et  coiffures,  surtouts  de 
table  et  jardinières,  couronnes  en  fleurs  naturelles. 

DBuxiÈMB  nmsioif 

Arborlcaltare   fruitière. 

Collections  générales  de  fruits  :  poireii,  pommes,  pèches, 
raisini,  prunes,  amandes,  coings,  fraises,  framboises,  etc.,  elc. 

TROISIÈME   DIVISION 
Cnltares  auiimtekères. 

CoQeclioDB  générales  de  plantes  de  cultures  maraîchères. 

QUATRIÈME   DIVISION 

Avim  ei  iBdvstrIes  liortle^eB* 

Serres,  châssis,  appareils  de  chauffage,  ponts,  kiosques,  chau- 
mières, jardinières,  volières  ;  travaux  en  ciment,  bois  rustiques, 
outils  et  instruments  de  jardinage,  pots  et  vases  à  fleurs,  pro- 
duits céramiques,  horticoles,  engrais  et  insecticides. 


50 


Article  premier.  —  Tous  les  horticulteurs  et  amateurs  du 
déparlement  de  la  Loire  seront  seuls  admis  à  concourir  dans  les 
!•«•,  2«,  3«  et  4*  divisions.  Les  induslriels  des  déparleraents  li- 
mitrophes :  Rhône,  Isère,  Ardèche,  Haute-Loire,  Puy-de-Dôme, 
Allier  et  Saône-et-Loire  ne  seront  admis  à  concourir  que  dans 
]a  4*  division,  comprenant  tout  ce  qui  ect  relatif  aux  arls  et 
industries  horticoles. 

Art.  2.  —  Pour  l'horticulture  proprement  dite,  les  concours 
seront  partagés  en  deux  classes  distinctes  :  les  concours  entre 
les  horticulteurs  de  profession  et  les  concours  entre  les  ama- 
teurs ou  les  jardiniers  qui  les  représentent. 

Art,  3.  —  Une  Commission  spéciale,  nommée  par  la  Société 
d'Agriculture,  sera  chargée  de  l'organisation  de  rExposition, 
en  se  conformant  au  programme  et  au  présent  règlement.  Elle 
prendra  toutes  les  mesures  nécessaires  pour  la  conservation  des 
objets  exposés. 

Art.  4.  —  Un  Jury,  composé  de  praticiens  et  d'amateurs  pris 
une  partie  en  dehors  des  membres  de  la  Société,  sera  charge^ 
de  juger  tous  les  concours  et  de  décerner  les  récompenses. 

Les  membres  du  Jury  pourront  exposer,  mais  ils  no  pourront 
pas  prendre  part  au  concours. 

Art.  5.  —  Les  récompenses  consisteront  en  médailles  de 
diverses  natures,  savoir  :  grandes  médailles  d'or,  petites  mé- 
dailles d'or,  médailles  de  vermeil,  médailles  d'argent,  médailles 
de  bronze. 

L'attribution  des  récompenses  sera  laissée  à  la  complète  dis* 
position  du  Jury. 

Art.  6.  —  Aussitôt  les  opérations  du  Jury  terminées,  la 
Commission  d'organisation  fera  placer  sur  les  lots  récompensés, 
des  pancartes  indiquant  la  nature  de  la  médaille  décernée  et  le 
nom  de  Texposant  récompensé. 

Art.  7.  —  Les  demandes  d'admission  à  l'Exposition  seront 
adressées  au  Secrétaire  général  de  la  Société  d'Agriculture,  à 
Saînt-E tienne j  rue  de  la  Croix,  9. 

Elles  devront  comprendre  :  1®  les  noms  el  adresses  du  de- 
mandeur ;  2*  la  nature  et  la  quantité  des  objets  exposés  ; 
3*  la  grandeur  superiicielle  approximative  de  l'emplacement 


51 

nécessaire  pour  leur  eicpoeitlon.  Elles  devront  être  parvenues 
avant  le  1*'  septembre. 

Art.  8.  —  Les  objets  destinés  à  figurer  à  rSxposition  horti- 
cole devront  être  présenlés  au  Palais  des  Arts,  du  19  au  21 
septembre.  On  ne  recevra  plus  rien  passé  le  21. 

Art.  9.  —  Les  fleurs  coupées,  bouquets,  surtouts  de  table, 
couronnes,  ne  devront  être  expos^^s  que  le  vendredi  matin, 
de  5  heures  à  9  heures  précises,  jour  de  la  visite  du  Jury. 

Art  10.  —  Les  exposants  ou  leurs  représentants  seront 
munis  d'une  carte  personnelle  d*entrée  ;  ils  devront  être  pré- 
sents le  vendredi,  pendant  la  visite  du  Jury,  pour  donner  les 
explications  utiles. 

Art.  11.  —  Les  fleurs  coupées  et  les  légumes  devront  être 
renouvelés  lorsque  leur  état  le  demandera. 

Les  objets  exposés  ne  pourront  être  enlevés  qu'après  la  clô- 
ture officielle  de  l'Exposition,  dont  l'heure  sera  indiquée  sur 
les  affiches. 

Art  12.  —  Toutes  les  contestations  qui  pourront  surgir  à 
propos  de  l'Exposition  seront  soumises  à  l'appréciation  d'un 
Commissaire  spécialement  investi  de  ce  mandat  et  jugées  par 
lui  en  dernier  ressort. 

Le  Secrétaire  général, 
Ë.-P.   Maurice, 

roe  de  la  Croli,  9. 

Le  Président  de  la  Commission  d'organisation, 

Otin  fil^. 

Le  Président  de  la  Société  d'Agriculture, 
J.     EOVERTB. 


SOCSCRIPTION  OUVERTE 

POUB 

IjSS       OOIN-OOTrRS       SOROMOOr^SS 
Qui  aiffoiU  lieu  à  Sê^Etienne,  au  mois  de  êeptcmbre  488 i. 


Sur  la  proposilioii  de  sa  Section  d'Agriculture  et  d'Horticul- 
ture, la  Société  d'Agriculture,  Industrie,  Sciences,  Arts  et  Belles- 
Lettres  de  Saint-Etienne  a  décidé  que  des  Concours  et  une 
Exposition  exclusivement  horticoles,  auront  lieu  à  Saint- 
Etienne,  au  mois  de  septembre  1881.  A  cette  occasion,  elle  a 
nommé  une  Commission  d'organisation  à  qui  elle  a  donné 
mandat  de  recueillir  des  souscriptions  en  vue  d'augmenter  le 
nombre  et  l'importance  des  récompenses  ù  distribuer.  Tuutes 
les  personnes  qui  s'intéressent  aux  progrés  de  rhorliculture 
dans  notre  pays,  sont  invitées  à  souscrire.  La  liste  des  sous- 
cripteurs sera  publiée  dans  les  Annales  de  la  Société  d'Agri- 
culture. 

Toutes  les  souscriptions,  quelque  minime  qu'en  soit  le  chiffre, 
seront  reçues  avec  reconnaissance.  Les  souscripteurs  d'une 
médaille  d'or  auront  la  faculté  de  l'affecter  spécialement  à  telle 
ou  telle  catégorie  de  concours  qu'il  leur  plaira  de  désigner. 

Composition  de  la  Commission   d'organisation 

de  FExposition  : 

HH.  EuvERTB,  président  général,  à  Terrenoire. 

Hauricb,  secrétaire  général,  rue  de  la  Croix,  9. 

Otin  (fils},  président  de  la  Commission,  rue  de  la  Mula- 

tiére,  95. 
Tbtssibr,  Tice-président  de  la  Commission,  r.  Gérentet,  12. 
Besson  (Jean),  secrétaire  de  la  Commission,  rue  de  la 

République,  14. 
Alloués,  rue  de  la  République,  14. 
Ballas,  rue  de  la  Loire,  6. 


ft3 

Wt.  Baraillbr,  rue  de  la  République,  25 
BucET  (Hippolyte),  rue  de  Lyon,  7. 
Blacet  (Noél)y  rue  des  Arts,  7. 
BoRT-DupLAT,  rue  des  Prêtres,  4. 
BuFFERNE,  rue  de  Foy,  18. 
Croizibr,  rue  de  la  Fais,  52. 
Decoolakgb,  à  Saiot-Etienae,  rue  de  Lodi,  7. 
Descos,  à  TBpart,  commune  de  Sainl-Priest. 
FoRTTiBiLLB  (Félix),  place  Saiot-Charle»,  3. 
Gattel,  rue  de  la  Condition,  2. 
Goêrik-Graicjon,  rue  de  la  Mulalière,  2. 
Gdétat  (Lucien),  rue  de  la  République,  22. 
Jacquier  (Marins),  rue  Saint-Louis,  35. 
Matrat,  rue  de  la  République,  35. 
Massardibr  (Etienne),  rue  Sainl-Jean-Baptiste,  12. 
Palundre,  rue  d'Arcole,  12. 
RisPAL  (Félix),  rue  de  la  Bourse,  25. 
Robert,  rue  de  Lyon,  13. 
Thézenas  (Ferdinand),  place  Dorian,  6. 
Vacbbr  (Btiennc),  place  du  Peuple,  20. 

Valet4rs  des  Médailles  à  donner  en  Priât: 


Grande  médaille  d'or.  . 

•    100  francs. 

Petite  médaille  d*or  •  . 

.      50      — 

Médaille  de  vermeil.  .  . 

.      20      — 

Médaille  d'argent.  .  .  . 

.      10      — 

Médaille  de  bronze.  •  • 

5      — 

56 


GÉOLOGIE 

DE  LA  PLAINE  DU   FOKEZ 


ÉTUDE  PAR  LES  SONDAIiES 


Par  M.  Francis  LAUR,  ingénieur  ciTil  des  mines. 


On  pralique  généralement  deux  genres  â*éludes  géologi- 
ques formant  comme  deux  géologies  dif^tinctes.  Il  y  a  d*abord 
Tétude  en  surface  et,  en  second  lieu,  l'étude  en  profondeur. 

Dans  les  terrains  horizontaux  où  les  dénudations  sont 
insigninantcs,  où  nulle  part  on  ne  peut  dresser  une  coupe 
profonde,  on  est  obligé  de  suivre  les  affleurements  des  diffé- 
rents étages,  sMIs  existent,  de  consigner  sur  une  carte  leurs 
lignes  dMntersection  et  de  teinter  les  différentes  zones  occu- 
pées par  eux.C*est  ce  qu*a  fait,  avec  une  haute  autorité, 
H.  Gruner  pour  la  plaine  du  Forez  (1).  I!  a  délimité  et  teinté 
les  deux  étages  supérieurs  du  tertiaire,  dans  une  carte  remar- 
quable que  tout  le  monde  possède. 

Etant  donnée  Tborizontalité  des  assises  qui  ont  comblé 
Timmense  cuvette  forézienne,  M.  Gruner  n*a  pu  que  supposer 
Texislence  de  Télage  tertiaire  inférieur,  sans  pouvoir  en 


(1)  Description  géologique  et  minéralogique  du  département  de  la 
Loire,  par  M.  L.  Grunbr,  1867. 


55 

préciser  aolrement  que  par  analogie  la  nature  et  la  puis- 
sance. 

L*éiage  tertiaire  moyen  n*étant  connu  que  par  sa  surface, 
ne  pouvait  également  donner  lieu  &  aucune  estimation  pré- 
cise de  sa  puissance.  La  délimitalion  exacte,  même  des 
étages  miocène  (moyen)  et  éocène  (inrérieur),  était  laissée 
dans  le  vague,  toujours  par  ce  motif  qn*on  ne  possédait  que 
des  doonées  de  surface. 

Un  sondage  profond,  dû  à  Hnitiative  de  plus  de  316  per- 
sonnes, devait  me  permettre  de  pratiquer  cette  seconde 
géologie  que  j*appel!e,  par  opposition  à  la  géologie  de  #ur- 
face^  la  géologie  de  profondeur. 

Grâce  i  ce  travail,  je  puis,  sinon  fixer  toutes  les  idées 
sor  le  gisement  tertiaire  de  la  plaine  du  Forez,  du  moins 
jeter  quelque  lumière  sur  les  points  inconnus  que  je  viens 
d'indiquer  et  qui  sont  les  suivants  : 

1*  Existence  du  tertiaire  inférieur; 

2*  Puissance  de  cet  étage  ; 

3*  Délimitation  du  miocène  et  de  Téocène; 

4*  Puissance  de  Téocène. 

Mais,  chemin  faisant,  d'autres  faits  nouveaux  et  que  je  crois 
intéressant,  se  sont  présentés.  L'hydrologie  de  la  plaine  du 
Forez  s*est  montrée  sous  un  jour  nouveau.  Des  sources 
jaillissantes  sont  sorties  inopinément  du  sol  à  de  faibles 
profondeurs. 

A  des  niveaux  plus  inférieurs,  nous  avons  vu,  non  sans 
surprise,  un  ensemble  de  phénomènes  thermaux  se  pro- 
duire graduellement.  Des  sources  variées,  minérales,  gazeu- 
ses, sont  venues  au  jour,  ajoutant  ainsi  à  Tintérét  géolo- 
gique déjà  puissant  qui  guidait  nos  travaux. 

Enfin,  la  chimie  des  roches  rencontrées  pendant  les  4  ou 
500  mètres  de  notre  forage  a  présenté  également  des  sur- 


56 

prises.  Je  cilerai,  par  exemple,  celte  richesse  inasitée  eo 
potasse  t5  à  6  p.  7o)  Q"^  caractérise  certaines  argiles  con- 
crétionnôes  que  j*ai  tout  lieu  de  rattacher  à  une  origine 
thermale. 

Brcr,  il  m*était  donné,  par  suite  du  concours  d*un  grand 
nombre  de  souscripteurs  intelligents,  de  rattacher  étroite- 
ment par  de  nouveaux  liens  la  plaine  forézienne  à  la 
grande  famille  des  plaines  tertiaires  lacustres,  à  la  plaine 
de  Roanne,  à  celle  do  Vichy,  à  la  Limagne,  aux  lambeaux 
de  Brassac,  de  Brioude,  etc. 

Je  ne  pouvais  échapper  au  devoir  de  relater  mes  obser- 
vations et  je  remercie  avec  émotion  la  Société  d'agricuUure 
du  dépariemeni  de  la  Loire  de  me  permettre  d*acconiplir 
ce  devoir  dans  les  colonnes  de  ses  Annales. 


57 


PREMIÈRE  PARTIE 

Les  précédents  géologiques  et  les  données  qni  ont  déterminé 

le  sondage  de  lontrond. 


I. 

li'hypotlièfle  de  Fonriiet* 

II  pourra  paraître  audacieux  de  consigner  ici  un  certain  nom- 
bre de  théories  géologiques  que  ies  travaux  du  sondage  anéan- 
tiront peut-être  par  la  soite.  Mais,  en  matière  scientifique,  la 
franchise  est  une  loi  absolue.  L'expression  vraie  des  illusions 
passées  et  des  théories  ayant  eu  un  caractère  de  vraisemblance. 
De  nuit  pas  à  la  sincérité  du  chercheur.  Je  ferai  pour  moi  comme 
pour  les  autres,  et  je  crois  qu'en  signalant  nos  erreurs,  si  elles 
existent  nous  ne  ferons  qu'augmenter  Testime  de  ceux  qui  nous 
liront. 

Ainsi,  à  diCTérentes  époques,  MU.  Fournbt  et  Gruner,  MM. 
Vacssibr,  Ghanssellb,  Mortier,  ingénieurs  de  Sainl-Biienne, 
M.  ftoussE,  professeur,  se  sont  occupés  de  la  géologie  de  la 
plaine  du  Forez.  Mon  but,  dans  cette  première  partie,  est  d'ana- 
lyser rapidement  les  travaux  de  ceux  qui  m'ont  précédé  et  de 
Térifîer  ultérieurement  dans  mes  conclusions  leurs  diverses 
hypothèses,  au  moyen  des  données  expérimentales  qui  seront 
fournies  par  le  forage. 

Celui  qui  le  premier  émit  l'hypothèse  du  prolongement  du 
bassin  houiller  de  la  Loire  sous  la  plaine  du  Forez,  est  un 
savant  que  la  science  regrette  encore,  M.  Fournet,  de  Lyon. 

L'ouvrage  où  Fournet  a  publié  ses  vues  est  presque  introu- 
vable maintenant.  Il  est  intitulé  :  Etude  sur  Vextension  des 
terrains  houillers  en  France  (1).  C'est  une  élude  magistrale 


(1)  11  m'a  été  communiqué  par  les  soins  du  docteur  Maurice,  qui 
devait  le  volume  à  Tobligeance  de  M.  le  docteur  Saint-Lagbr,  bibuo« 
thèeaire  de  la  Société  d'agriculture  et  d'histoire  naturelle  de  Lyon, 


58 

de  près  de  600  pages.  Bile  fut  présentée  à  rAcadémic 
ces,  belles^lettres  et  atis  de  Lyon,  dans  la  séance  du 
1854. 
Elle  commenee  par  celte  épigraphe  d'Blie  de  Beaumi 

La  connaissance  des  anciens  rirages  de  cette  mer  (houill 
des  tributs  les  plus  importants  que  la  géologie  puisse  et 
à  fournir  à  Tindustrie  française. 

Je  crois  nécessaire  et  loyal  de  ne  pas  faire  d'extrait  é 
important  travail,  et  de  donner  m  extenso  les  passai 
tifs  à  la  question  qui  nous  occupe.  Chacun  pourra 
comme  à  la  source  authentique  les  éléments  de  sa  ce 
personnelle. 

Dans  un  préambule  d'une  hauteur  de  vue  vraiment 
quable,  Fouhnet  pose  ainsi  les  bases  de  son  étude  : 

A  une  époque  antérieure  (en  1828  et  en  1830),  quand  J*étals 
de  la  direction  des  mines  de  Pont-Oibaud  (Puy-de-D^me),  j*e 
ques  occasions  d'examiner  les  gites  de  Brassac  ;  on  connaissa 
leurs,  la  position  de  ceux  des  environs  de  Montluçon  et  de  la 
Dès  lors,  ces  deux  dernières  stations,   disposées   de  ma 
figurer  les  extrémités  de  la  base  d'un  triangle,  dont  Brassac  in 
le  sommet,  s'offrirent  à  ma  pensée,  comme  étant  trois  partie 
grande  formation  houillère,  redressée  contre  les  flancs  des  ) 
du  Forez,  du  Puy-de-Dôme  et  de  la  Margeride,  et  dont  la 
centrale  devait  être  enfouie  sous  les  plaines  de  la  Limagne. 

Ainsi  donCy  ce  sont  ces  lambeaux,  épargnés  par  les  soi 
menls  et  gisant  naturellement  sous  les  plaines  de  cette 
région,  que  Pournet  allait  s'appliquer  à  recheicher  sou 
terrains  récents  qui  les  recouvrent  et  les  cachent  à  nos  j 

Le  maître  commence  par  établir  un  principe  fondamental 

Si  d'ailleurs  Ton  se  reporte,  soit  à  l'Angleterre,  où  la  supei 
houillère  occupe  la  vingtième  partie  de  la  surface  du  pays,  soit 
Belgique,  où  elle  se  développe  sur  sa  vingt-quatrième  partie,  ta 
qu'en  France  elle  n'en  est  que  la  deux  centième  partie,  on  sert 
droit  de  déclarer  que  la  différence  a  dépendu  essentiellement 
intensités  respectives  des  oscillations  du  sol.  Dans  les  deux  prend 
pays,  elles  ont  été  de  force  à  placer  immédiatement  de  ^ran 
parties  de  la  formation  au-dessus  du  niveau  des  anciennes  mers. 

Sur  notre  territoire,  au  contraire,  où  les  dépôts  secondaires 
tertiaires  occupent  une  vaste  surface,  les  mouvements  ayant  4 
plus  faibles  et  probablement  plus  complexes,  il  en  est  résulté  d 
découverts  peu  étendus  en  comparaison  des  recouvrements. 

Agrandissons  actuellement  le  cadre  de  nos  observations,  poursuit» 
plus  loin. 

S'il  faut  en  croire  les  mots,  rien  ne  serait  mieux  cerné  que  1 


59 

« 

basân  de  la  Loire.  Vers  le  sud-oaest,  il  est  comme  séparé  du  fleuve 
dont  il  porte  le  ^nom,  par  les  roches  granitiques  et  gneussigues  qui, 
après  aToir  constitaë  Farète  pittoresquement  déchirée  du  Suc- 
Beniard,  de  Salnt-Paul-en-Gornillon  et  du  rocher  de  Bramafan,  s'épa- 
nouissent Ters  le  nord-est,  dans  la  hante  protubérance  du  crét  de 
Tremat.  Qaelqae  élevée  que  soit  cette  marge,  elle  est  néanmoins 
incomplète,  car  dans  la  concavité  du  Furens,  on  voit  le  terrain 
hoaiiler  descendre  yers  la  Loire  Jusque  près  de  la  Fouillouse  (Voir 
la  carte  annexée.)»  et  la  rien  n'indique  un  barbagb  ;  la  terminaison 
est  simple  et  peat  aussi  bien  être  le  résultat  d'une  ablation  ulté- 
rieure que  celui  d'un  arrêt  réel  dans  la  sédimentation. 

k  Vopposë,  yers  le  sud,  on  trouve  l'extrémité  sud-ouest  du  Pilât, 
qui,  au  premier  asi)ect,  semble  se  raccorder  avec  l'arête  susmen- 
tionnée de  Saint-Paul  et  du  Suc-Bernard,  et  ici  encore  les  apparences 
sont  faUacieuses.  En  effet,  entre  les  hautes  montagnes  de  Rivoire  et 
les  âpres  rochers  du  Suc-Bernard,  il  existe  un  col  on  se  trouve  le 
hameau  de  Bois-de-la-Rive,  Côte-Martin,  Livernat,  La  Vanne  à  Girard, 
et  la  Croix-de-la-Sollière.  Le  terrain  houiller  remplit  tellement  ce 
col,  qu'il  en  dépasse  le  point  culminant  de  manière  à  surplomber 
dans  la  gorge  qui  conduit  à  la  Jolie  concavité  d'Aurcc  qu'arrose  la 
Loire. 

Un  pareil  surplomb  ne  peut  pas  davantage  être  le  résultat  de  la 
sédimentation  que  l'arrêt  de  la  Fouillouse.  Dans  aucun  des  deux  cas, 
rien  n'offre  les  véritables  caractères  d'un  barrage. 

/I  est  naturel  de  supposer  que  le  terrain  houiller  a  pu  pénétrer  par 
tum  et  rantre  goulets,  fort  au  loin  dans  les  défilés  et  dans  les 

ÉYASSMENTS  DE  LA  LOIRR. 

Entrant  résolument  dans  le  sujet  qui  m'occupe  spécialement 
aujourd'hui*  Fournet  s'exprime  ainsi  : 

J^ai  établi  précédemment  que  le  terrain  houiller  de  Saint-Etienne 
ne  présente  aucune  limite  réelle  vers  le  sud-ouest,  c'est-à-dire  qu'il 
a  dft  déboucher  dans  les  plaines  de  la  Loire.  Cependant,  à  l'occasion 
de  cet  énoncé,  Je  n'ai  pas  sufflsamment  insisté  sur  l'indétermination 
qui  règne  du  cêtë  de  la  Fouillouse,  et  Je  vais  ajouter  de  nouvelles 
données  sur  cette  partie. 

Dans  la  direction  de  Roche-la-Molière,  M.  Gruner  a  signale  l'ex- 
tension du  terrain  houiller  Jusqu'à  Landuzière,  station  qui  est  en 
plein  sur  le  versant  de  la  Loire,  à  environ  4  kilomètres  des  bords 
du  Furens.  L'étendue  n'est  guère  moindre  vers  le  nord.  En  effet, 
averti  par  M.  Edouard,  directeur  des  mines  de  la  Roche,  près  de 
Montégu,  qu'une  demande  en  concession  était  faite  relativement  à 
une  portion  de  terrain  houiller  placé  sur  le  territoire  de  la  Gou- 
yonnière,  en  face  des  mines  de  Villars,  Je  gagnai  cette  hauteur  en 
m'écartant  de  la  grande  route,  à  partir  du  pont  de  Ratarieu.  Le 
conglomérat  inférieur  du  terrain  houiller,  caractérisé  par  ses  blocs 
et  par  ses  parties  rouges,  parut  d'abord  parfaitemcut  suivi  le  long 
de  la  berge  du  torrent  :  bientôt  les  bosselures  du  micaschiste  com- 
mencèrent à  pointer  au  travers  de  cette  nappe  qui,  finalement,  ne 


60 

• 

se  montre  plus  qu'à  Tétat  4e  petits  lambeaux  dispersés  çà  et  là. 
En  sulTant  ces  traces,  Je  me  trouYai  conduit  jusqu'à  Villemagne, 
Tillage  perché  sur  une  sommité,  d'où  Ton  domine  parfaitement  le 
bassin  de  la  Loire.  Là  encore,  près  d'un  abreuYoir,  Je  retrouYai  une 
portion  de  micaschiste,  composée  d'un  pétrissage  de  mica  et  de 
débris  de  micaschiste,  anguleux  ou  arrondis,  et  rappelant,  sauf  la 
fraîcheur,  les  caractères  de  la  roche  de  Serpaize,  près  de  Vienne. 
Non  content  de  cette  donnée.  Je  continuai  à  graYir  Jusqu'à  la  Cou- 
douleuse  qui  forme  la  partie  culminante  de  ce  contrefort,  mais  Je 
ne  pus  découYrir  autre  chose  que  des  gneuss,  des  granits,  du  por- 
phyre quartzifère  avec  un  gros  filon  de  quartz,  et  ces  rochers  m'au- 
raient sans  doute  amené  au  moins  Jusqu'à  Saint-Héand,  que  Je  Yoyais 
à  peu  de  distance  deYant  mol,  pittoresquement  planté  sur  l'extré- 
mité sud-ouest  de  la  chaîne  de  RiYcrie. 

N'ayant  pas  le  projet  de  faire  une  carte  détaillée  de  ces  gisements, 
mais  uniquement  d'appuyer  la  Yérité  de  mes  propositions,  Je  Jugeai 
inutile  de  prolonger  daYantage  cette  inYestigation.  Elle  suffit  pour 
établir  que  les  données  géologiques  concordent  de  la  manière  la 
plus  exacte  avec  ce  que  l'orographie  permettait  de  préYoir  d'à- 
Yance.  De  Villemagne  à  Landusière,  il  n'y  a  pas  moins  de  7  à  8 
kilomètres  en  ligne  droite,  ei  c'est  par  cette  large  ouverture  que  le 
i^itème  houiller  devait  s'épancher  vers  la  Loire,  dont  il  rejoignait, 
selon  toute  apparence,  les  rives  du  côté  de  Saint- Rambert  ei  d'An^ 
dréiieux.  Le  morcellement,  si  éYident  sur  toute  l'étendue  de  mon 
tn^et,  explique  d'ailleurs  ce  qui  a  dû  arriYer  sur  les  rampes,  dont 
la  pente,  passablement  rapide,  descend  Yors  le  fleuYe,  c'est-à-dire 
qu'ici  tout  a  pu  être  décapé.  Cependant,  on  est  autorisé  à  supposer 
que  les  parties  abritées  par  les  terrains  tertiaires  de  la  concavité  ifAm' 
dréiieux,  de  Montbrison  et  de  Feurs  ont  été  conservées  ;  il  est  même 
permis  de  concevoir  leur  ancien  raccordement  avec  la  Clagette,  Bert, 
Blansg,  le  Creusot,  etc  ;  et  par  là  se  trouYerait  complétée  la  grande 
ceinture  houillère  qui  euYeloppait  tout  le  massif  des  montagnes 
charolaises,  beaujolaises  et  lyonnaises. 

6nfiD«  plus  loin,  à  la  page  290,  parlant  de  ces  communica* 
lions  entre  bassins  et  lacs  houillers,  Fournbt  dit  : 

Il  est  de  même  possible  que  le  Lyonnais  ait  été  relié  au  Fores  par 
Sainte-Foy-l'Argentîère  et  par  Meys  dans  la  Yallée  de  la  BroYenne. 

Le  savant  géologue  termine  ses  observations  par  le  Irait  sui- 
vant qui  est  plein  de  finesse  : 

Je  placerai  ici,  dit-il,  une  observation  importante  de  M.  Gbunbb, 
au  sujet  des  couches  du  grès  de  Saint-Etienne  et  de  RiYe-de-Gier  ; 
elles  semblent  constituées,  au  moins  pour  la  majeure  partie,  de 
manière  à  s'amincir  généralement  de  l'est  à  l'ouest,  en  même  temps 
que  la  dimension  des  galets  Ya  en  diminuant.  J'en  tire  la  conclusion 
que  des  courants  dirigés  dans  ce  sens  les  auront  formées  en  perdant 
successiYement  de  leur  vitesse  d'impulsion,  et  par  conséquent  en 
p'appauvrissant  de  plus  en  plus  en  matières  sédimentaires. 


61 

A  son  four,  ce  régime  conduit  à  suppoter  Vextitenee  d'un  débouché 
vert  la  UOre,  et  par  conséquent  à  admettre  une  étendue  illimitée  dans 
ce  sens.  On  a  Tii]asqn*à  quel  point  cet  aperçu  est  fondé,  d'après  les 
données  les  plus  récentes. 


IL 


C^mstatatlon  des  Uoto  homUlem  au-delà  da  i^oulet 

de  la  Fonillouse* 

Telle  est  la  théorie  exposée  par  un  savant  de  premier  ordre. 
J*ai  voulu  80  conserver  la  lettre,  afln  d'encourager  et  de  soutenir 
dans  la  lutte  ceux  qui  voudront  continuer  le  sillon  tracé  par  un 
Id  maître  (1). 

Néanmoins,  la  science  devait  procéder  à  une  enquête,  et  la 
théorie  devait  être  appelée  à  subir  la  souveraine  épreuve  du 
tem[«. 

Dés  les  premiers  jours,  d'autres  savants  géologues,  el  parmi 
eux  M.  Gruneu,  posèrent  une  objection  principale  qu'on  peut 
résumer  ainsi. 

Si  réellement,  disaient-ils,  un  lambeau  important  de  terrain 
houiller  git  sons  la  plaine  du  Fores,  on  doit  retrouver  sur  le 
pourtour  de  celte  plaine,  sinon  des  affleurements  de  terrain 
bouiller,  du  moins  des  indices  précurseurs  de  sa  présence. 

La  question  est  restée  ainsi  pendante  de  part  et  d'autre,  durant 
one  longue  période  de  20  années.  11  appartenait  à  deux  ingé- 
nieurs de  notre  bassin,  MM.  Maossibr  et  Ghanssellb,  de  rap- 
peler aux  esprits  oublieux  et  de  raffermir  la  théorie  de  l'IUuâtre 
FouRiorr. 

En  1873,  en  effet,  un  fait  important  se  produisit.  Je  ne  puis 
mieux  faire  pour  le  relater  que  de  reproduire  m  extenso^  comme 
je  m'en  suis  fait  une  loi,  le  procès-verbal  de  la  séance  de  décem- 
bre 1873,  qui  s*cst  tenue  à  Saint-Etienne  en  présence  des 
membres  de  la  Société  de  l'Industrie  minérale,  sous  la  présidence 
de  M.  Vicaire,  ingénieur  des  mines  : 

(1)  FouiufET  a  également  recommandé  chaudement  un  sondage 
dans  rièère,  au-delà  du  goulet  de  Tartaras.  Nous  apprenons  que  des 
Sociétés  de  sondage  viennent  de  se  former  pour  vérifler  de  ce  côté 
l^ypotbése  de  M.  FouaNST.  Cette  partie  du  programme  que  J'avais 
propceé  à  mes  sousoripteurs  est  donc  réalisée  en  même  temps  que 
Je  sondage  de  U  plaine  du  Forez. 


62 

M.  Gbanssbllb  donne  lecture  de  la  note  suivante  :  Au  nord-ouest 
de  Saint-Etienne  (1),  vers  La  Fouillouse,  le  terrain  houiller  s'ayance 
en  pointe  sur  les  terrains  anciens,  dans  la  direction  de  la  plaine 
tertiaire  du  Forez  ;  il  en  est  séparé  seulement  par  une  bande  étroite 
de  terrains  anciens,  faisant  partie  de  ce  que  M.  Gruner  appelle  le 
chaînon  de  Riverie. 

  Marnas,  village  situé  à  1,600  mètres  au  nord-est  de  La  Fouillouse, 
11  n*y  a  guère  que  300  mètres  de  distance  entre  le  bord  du  terrain 
houiller  et  la  lisière  du  tertiaire. 

Le  chaînon  de  Riverie  est  parallèle  à  celui  du  Pilât,  nord,  55«»  est, 
et  a  la  même  origine.  Il  prend  naissance,  dit  M.  Gruner,  entre  Oullins 
et  Vernaison,  sur  les  bords  du  Rhône,  s'élève  vers  Saint-André  et 
Riverie,  passe  à  Saint-Christô  et  Fonlanès,  coupe  le  Furens  entre  La 
Tour  et  La  Fouillouse,  et  se  prolonge  encore  au-delà  Jusqu'à  la  Loire. 
Sa  longueur  est  de  50  kilomètres,  sa  largeur  de  9  à  10.  La  hauteur 
de  la  chaîne  est  de  800  à  850  mètres. 

Entre  ce  chaînon  et  le  Pilât  coulent,  au  nord-est  le  Janon  et  le  Gier, 
au  sud-ouest  TOndaine,  et  dans  cette  double  vallée  glt  le  terrain 
houiller  de  la  Loire,  qui,  par  ce  seul  fait,  se  trouve  orienté  comme 
le  Pilat,  soit  nord  55»  est.  (Gruner,  Description  géologique  du  dépar- 
tement de  la  Loire.) 

La  limite  sud-est  du  terrain  houiller  de  Ghazeau,  au  sud  de 
Firminy,  Jusqu'à  Tar taras,  est,  en  effet,  une  ligne  presque  droite 
ayant  cette  direction.  Les  strates  du  terrain  houiller  se  redressent 
fortement  contre  le  terrain  primitif,  tout  le  long  de  cette  limite. 

A  sa  limite  nord  et  nord-ouest,  au  contraire,  le  terrain  houiller 
s'étale  avec  des  inclinaisons  beaucoup  moindres,  sur  le  flanc  sud-est 
du  chaînon  de  Riverie,  et  des  érosions  puissantes  donnent  à  cette 
limite  une  forme  bien  plus  irrégulière. 

Au-delà  de  cette  limite,  les  témoins  existent  encore,  indiquant 
nettement  que  le  terrain  houiller  s'est  déposé  plus  loin,  vers  le 
nord-ouest  Ainsi  M.  Gruner  rattache  au  conglomérat  de  la  base  du 
terrain  houiller,  la  brèche  formée  de  fragments  de  schistes  micacés, 
reciraentés  par  l'hydroxyde  de  fer,  qui  existe  à  La  Tour-en-Jarrêt,  et 
qui  a  donné  lieu  à  une  exploitation  de  minerai  de  fer. 

Ainsi  encore  des  ilôts  de  terrain  houiller  reposant  au  milieu  du 
gneiss,  et  entièrement  séparés  du  bassin  de  Saint- Etienne,  existent 
aux  environs  de  La  Fouillouse.  Les  deux  plus  étendus  sont  celui  des 
Perrotins,  au  nord-ouest  de  La  Fouillouse,  lequel  est  en  contact 
avec  le  terrain  tertiaire,  et  celui  de  Ghapoulet,  à  mi-chemin  de  La 
Fouillouse  et  de  Saint-Héand. 

Dans  ce  dernier,  il  y  a  quelques  années,  on  a  même  entrepris 
quelques  travaux  dans  une  couche  de  qualité  médiocre,  mesurant 
0"  50  à  0"  80.  Cette  couche  est  peu  éloignée  du  terrain  ancien,  et  à 
la  base  de  cet  Ilot,  on  ne  trouve,  comme  à  Valfleury,  aucune  brèche. 
(Gruner,  Note  sur  la  classification  des  couches  du  bassin  de  la  Loire. 
—  Bulletin,  tome  XL) 

(1)  Voir  la  carte  annexée. 


63 

Ces  témoins  peaTent  permettre  de  supposer  qae  le  terrain  houiller 
s*e8t  déposé  beaucoup  plus  loin,  vers  le  nord-ouest,  notamment  dans 
la  grande  dépression,  aujourd'hui  nivelée  par  du  terrain  tertiaire 
et  les  tUuTions  tertiaires,  à  la  cote  de  370  environ,  sous  la  plaine 
du  Forez. 

On  ranarquera  que  le  chaînon  de  Riverie  est  le  produit  d'un  sou- 
lèvement  semblable  à  celui  du  Pilât,  et  qu'il  doit  jouer,  relativement 
aux  terrains  de  sédiments  de  la  plaine  du  Forez,  le  rôle  que  joue 
celui  du  Pilât,  relativement  au  terrain  houiller  de  Saint-Etienne,  qui 
se  trouve  précipité  en  profondeur  sur  le  flanc  nord-ouest  du  Pilât, 
le  long  duquel  les  strates  s'étirent  et  s'inclinent  fortement. 

Dans  le  chaînon  de  Riverie,  comme  dans  celui  du  Pilât,  les  assises 
de  gneiss  plongent  fortement  vers  le  nord-ouest  ;  elles  sont  presque 
verticales  et  parfois  même  se  renversent. 

Une  coupe  passant  par  Rssartine  (chaînon  du  Pilât),  Saint-Etienne, 
Marnas,  Veauche,  Boisset-les-Montrond,  Sourcieux,  Magneux,  montre 
bien  qu*elle  doit  être  l'action  du  chaînon  de  Riverie  sur  les  terrains 
de  la  plaine  ;  cette  coupe  est  présentée  à  la  réunion  (1). 

On  y  remarque  combien  le  terrain  houiller  et  le  terrain  tertiaire, 
prés  de  Marnas,  se  rapprochent.  Ils  ne  sont  séparés  que  par  un  poin- 
tement  très-étroit  de  gneiss,  ainsi  qu'il  a  été  dit  plus  haut.  Cette 
hypothèse  du  prolongement  du  terrain  houiller  sous  la  plaine  du 
Forez  n'est  pas  nouvelle  ;  elle  a  été  émise  par  H.  Fournbt  et  autres 
géologues.  Mais  rien  ne  Ta  confirmée  encore;  et  le  fait  de  l'absence 
d'affleurements  de  terrain  houiller,  tout  autour  du  terrain  tertiaire 
de  la  plaine,  l'avait  relégué  un  peu  parmi  les  utopies. 

M.  Maussies  et  moi  nous  avons  voulu  vérifier  si  réellement  aucun 
iffleorement  du  terrain  houiller  ne  parait  sur  la  lisière  du  tertiare. 
Une  course  géologique,  sur  un  des  points  les  plus  rapprochés  de 
Saint-Etienne,  nous  a  donné  à  penser  qu'il  n'en  est  peut-être  pas 
ainsi.  Nous  avons  parcouru  le  terrain  de  la  Fouillouse  à  Marnas, 
Saint-Bonnet-les-Oules,  Ghambœuf  et  Saint-Galmier.  Nous  avons 
reconnu  autour  de  Saint-Bonnet-les-Oules,  reposant  en  bandes  étroites 
sur  ifi  granit  et  sur  une  longueur  de  plus  de  deux  kilomètres,  un 
gis  aent  très-net  de  grès,  dont  nous  soumettons  des  échantillons  à 
la  réunion.  Au  sud-est,  au  sud,  au  nord-ouest  de  Saint-Bonnet,  ce 
grès  se  retrouve  ;  il  est  à  grain  fin,  parfois  d'aspect  schisteux  ;  au 
nord-ouest  de  Saint-Bonnet,  et  se  dirigeant  vers  Ghambœuf,  on  le 
trouve  plongeant  vers  la  plaine,  et  nettement  recouvert  par  le  ter- 
rain tertiaire.  A  Saint-Bonnet  même,  on  trouve  un  gisement  de  grès 
plus  grossier  traversé  par  des  injections  siliceuses. 

Ces  grès  sont-ils  d'origine  houillère  ?  Nous  ne  voulons  pas  l'affir- 
mer, mais  leur  position  tend  à  le  faire  supposer.  Il  reste  à  examiner 
ti  on  trouvera  quelque  chose  d'analogue  sur  d'autres  points  de  la 


(1)  Cette  coupe  a  été  perdue.  On  verra  plus  loin  que  j'en  ai  construit 
une  nouvelle,  passant  à  peu  près  par  les  mêmes  lieux.  —  Je  dois 
dire  ici  que  je  me  suis  trouve,  à  ce  propos,  en  conformité  d'idées 
avec  M.  Chanssblls,  auquel  j*ai  soumis  mon  travail. 


6% 

lisière  da  tertiaire.  Mais  cette  première  décoorerte  nous  a  para 
sofiisante  pour  saisir  la  rêonion  de  cette  intéressante  question. 

Ce  n*est  pas  encore  le  moment  de  songer  aux  yoles  et  moyens  de 
faire  des  recherches  pour  arriyer  à  constater  Texistence  du  terrain 
houiller  sous  la  plaine  du  Forez.  Mais  nous  croyons  utile  qu'une 
étude  géologique  très-minutieuse  de  la  lisière  du  terrain  tertiaire 
soit  continuée  par  un  certain  nombre  de  nos  collègues  qui  Toudront 
bien  se  Joindre  à  nous.  Si  Ton  arrive  à  acquérir  ainsi  la  conyiction 
que  le  terrain  houiller  peut  se  prolonger  sous  la  plaine  du  Forez, 
on  aura  résolu  une  question  d'un  grand  intérêt, 

H.  Ghansselle  donne  ensuite  lecture  des  obsenrations  suivantes 
qui  ont  été  adressées  par  M.  Grunbr,  enTéponse  à  renvoi  d'échantil- 
lons et  à  la  communication  des  observations  faites  par  M.  Haussier 
et  par  lui  : 

«  Sur  ma  carte  minute,  dit  M.  Gruner,  j'ai  tracé  un  petit  lambeau 
houiller  isolé  entre  la  Fouillousc  et  Saint-Héand,  que  J'ai  reconnu 
après  la  publication  de  ma  carte.  Mais  ce  lambeau  ne  va  pas  jusqu'à 
la  plaine  du  Forez. 

«  Je  sais  que  M.  Fournet  a  soutenu  la  théorie  de  la  prolongation  du 
bassin  houiller  sous  la  plaine  tertiaire.  Sans  doute,  il  n'est  pas  im- 
possible que  quelque  lambeau  houiller  s'étende  sous  le  tertiaire 
de  la  plaine  du  Forez.  Mais  cela  est  peu  probable,  puisque  on  n'en 
voit  nulle  trace  sur  le  pourtour,  pas  même  au  nord,  où  parait  le 
calcaire  carbonifère.  A  Roanne,  un  trou  de  sonde  a  traversé  230  mè- 
tres de  tertiaire,  sans  avoir  rencontré  la  formation  houillère.  (Le 
sondage  est  resté  à  20t  mètres  dans  le  tertiaire  inférieur,  comme  on 
le  verra  plus  loin.) 

d  Les  roches  que  vous  m'avez  adressées  ressemblent  aux  grès  rouges 
du  puits  de  la  Vogue,  de  la  partie  du  terrain  houiller  située  au  pied 
de  la  chaîne  du  Pilât.  Mais  cette  ressemblance  ne  suffit  pas  pour 
pouvoir  en  conclure  que  ces  morceaux  proviennent  réellement  d'un 
lambeau  houiller.  On  trouve  des  roches  analogues  au  sud  de  Néronde, 
dans  la  zone  sur  laquelle  repose  le  calcaire  carbonifère.  » 

M.  Maussier  présente  à  l'Assemblée  divers  échantillons  de  roches 
de  différentes  provenances.  Ces  échantillons,  qui  pourront  donner  à 
la  réunion  des  points  de  comparaison  sur  le  terrain  houiller  de 
Saint-Bonnet-les-Oules,  sont  : 

1<»  Divers  échantillons  du  terrain  anthraxifère  du  Roannais,  pris 
dans  la  concession  de  Lay,  savoir  :  les  grès  qui,  sur  plusieurs  cen- 
taines de  mètres,  forment  le  mur  des  couches  d'anthracite  de  ce  dis- 
trict, grès  jaunâtres  très-micacés  avec  parties  fcldspathiques  (plateau 
des  Arbres);  divers  grès  intercalés  dans  les  couches,  dont  quelques- 
uns  très-flns  rappellent'  le  grès  houiller  et  le  gore  de  Saint-Etienne  ; 
les  grès  qui,  sur  plusieurs  centaines  de  mètres  d'épaisseur,  forment  le 
toit  des  couches,  grès  rougeâtres  avec  nombreux  débris  de  schiste 
dévonien  (plateaux  des  Aberoux  et  de  la  Verpillière).  M.  Haussier  fait 
remarquer  que  les  couches  d'anthracite  de  ce  district,  d'après  la 
carte  de  M.  Gruner  et  les  exploitations  commencées,  présentent  la 
direction  du  soulèvement  du  Pilât  et  du  chaînon  de  Riverie,  nord  55* 
est. 


65 

î*  DîTers  échADtilloiis  des  qnartzites  da  terrain  de  transition  infé- 
rieur qui,  à  Sainte-Foy-rÂrgenlière  et  à  Viricelles,  forment  la  base 
da  terrain  honiller.  Ce  dépôt  constitue  aussi  la  base  de  la  concession 
hooillère  de  la  Giraudière,  à  quelques  kilomètres  à  Test  de  Sainte- 
Foy,  concession  où  la  couche  de  houille  se  troaye  à  un  mètre  à 
peiœ  an-dessos  des  quartzites.  La  direction  de  Tensemble  de  ces 
deux  llols  houillers  est  aussi  nord  55*  est. 

M.  Maussibb  signale  Texistence  de  ces  quartzites  dans  le  terrain 
ancien  Josqn'à  Bellegarde,  Tillage  sitné  à  5  kilomètres  ift  à  Test  de 
Montrond,  an  bord  du  tertiaire  de  la  plaine  du  Forez  où  ils  peuTent 
pénétrer,  de  sorte  qn'on  peut  même  dire  qu'en  prolongeant  Taxe  du 
bassin  de  Sainte-Foy  Jusque  sous  la  plaine  du  Forez,  par  Bellegarde,  on 
pourrait  admettre  que  le  terrain  honiller  existât  dans  cette  plaine, 
recoorert  par  le  tertiaire  et  reposant  sur  les  quartzites,  comme  cela  a 
lieu  à  la  Giraudière. 

Ces  quartzites  diffèrent  beaucoup  des  grès  de  Saint-Bonnet-les- 
Ooles;  aussi,  M.  Haussier  croit-il  que  ces  derniers  appartiennent  bien 
réellement  à  Vépoqne  houillère  ou  anthraxifère. 

H.  Haussier  ne  s'est  pas  borné  à  la  communication  qui 
précède,  il  Ta  reproduite  à  la  séance  du  2  avril  1874^  de  la 
Société  d'agriculture,  sciences  et  arts  de  Saini-Etienné;  et  cela 
dans  les  termes  suivants  : 

H.  le  Secrétaire  général  donne  lecture,  au  nom  de  M.  Maussibb, 
ingénieur,  d'une  note  écrite,  accompagnant  renvoi,  fait  par  lui,  du 
eompte-rendu  des  réunions  mensuelles  de  Flndustrie  minérale,  de 
décembre  et  féTrier  derniers,  dans  lesquelles  il  a  fait  connaître, 
avec  M.  Cuaïvssbllb,  ses  études  sur  la  possibilité  du  prolongement 
da  terrain  honiller  dans  la  plaine  du  Forez. 

n  résulte  de  ce  dernier  compte-rendu,  que  H.  Maussibb  signale 
des  lambeaux  ou  témoins  du  terrain  carbonifère,  le  long  de  la  limite 
orientale  de  la  plaine  da  Forez,  entre  La  Fouillouse  et  Saînt-Galmier, 
en  dehors  du  bassin  houiller  de  Saint-Etienne  proprement  dit. 

H.  Maussibb,  qui  dirige  depuis  Tannée  186*2  les  mines  du  district 
anthraxifère  de  Saint-Symphorien-de-Lay,  près  Roanne,  estime  par 
les  échantillons  recueillis,  que  ces  lambeaux  établissent  le  point  de 
passage  de  terrain  anthraxifère  au  terrain  houiller  d'âge  plus  récent 
de  Saint-Etienne.  Il  en  conclut  dès  lors  que,  selon  toute  probabilité,  le 
terrain  carbonifère,  à  la  fois  houiller  et  anthraxifère,  peut  exister 
soos  le  tertiaire  de  la  plaine  dn  Forez,  principalement  au  prolonge- 
ment de  Taxe  du  bassin  houiller  de  Saintc-Foy-rArgentière,  aux 
environs  de  Meylieux-Montrond,  soit  sur  le  chemin  de  fer  Mangini. 
de  Lyon  à  Monlbrison,  aux  environs  de  la  nouvelle  gare  de  Sourcieux. 


66 


III. 


Uaiflon  du  tcrimtii  anihmxlfère  de  BoasBe  aTec 
le  terrain  hoalUer  de  Saint-EileMae* 

Dès  ce  moment,  la  question  était  de  nouveau  posée  et  elle 
allait  faire,  malgré  ou  peut-être  à  cause  des  doutes  exprimés 
par  M,  Gruner,  un  nouveau  pas  en  avant. 

En  effet,  l'attention  de  MM.  Maussier  et  Gbanssbllb  étant 
éveillée,  leurs  investigations  devaient  se  poursuivre. 

Un  an  après  cette  séance  remarquable,  le  7  février  1874,  une 
nouvelle  pierre  était  apportée  à  Tédince.  # 

A  la  réunion  de  la  Société  de  l'Industrie  minérale,  M.  IfAUSSiKR 
déclarait  qu'il  avait  découvert  de  nouveaux  lambeaux  présageant 
le  terrain  bouilier  dans  le  parcours  de  la  Fouillouse  à  Saint- 
Galmier. 

Le  procès-verbal  de  la  Société  reproduit  en  ces  termes  la  com- 
munication de  M.  Maossibr  : 

M.  Mâussibr,  rappelant  les  communications  faites  à  ce  sujet  dans 
la  séance  du  6  décembre  dernier,  dit  qu'il  a  découvert  de  nouveaux 
lambeaux  dans  le  parcours  de  la  Fouillouse  à  Saint-Galmier,  ce  qui 
porte  à  dix  le  nombre  de  ces  lambeaux  isolés  dans  ladite  région,  en 
dehors  du  bassin  houiller  de  Saint-Etienne  proprement  dit,  savoir  : 
trois  sur  la  route  de  La  Fouillouse,  aux  Brosses  et  aux  Perrotins,  ce 
dernier  indiqué  par  M.  Gbuner,  étant  le  plus  Important  de  tous;  cinq 
à  Saint-Bonnet-les-Oules  ;  un  à  Cbambœuf  ;  un  à  Saint-Galmier. 

Les  trois  premiers  sont  enchâssés  dans  les  micaschistes,  les  autres 
dans  le  granit,  leur  direction  est  généralement  nord-ouest,  la  plongée 
est  à  Test. 

Il  n*est  pas  douteux  qu'il  y  ait  là  des  traînées  de  terrain  ho%UUer. 

Bien  que  voisines  du  terrain  houiller  de  Saint-Etienne,  les  brèches 
des  Brosses  sont  essentiellement  distinctes  et  caractérisées  par  un 
ciment  presque  exclusivement  composé  de  mica  ronge.  A  Saint- 
Bonnet,  on  retrouve  du  mica  très-analogue  avec  quelques  cailloux  de 
quartz.  A  Saint  -  Galmier,  un  examen  attentif  fait  reconnaître  des 
échantillons  de  grès  analogues  à  ceux  du  terrain  anthraxifère  de  Lay. 

M.  Maussibr  complète  ainsi  la  première  communication  qui  a  été 
faite  sur  ce  sujet,  en  disant  que  pour  lui  les  lambeaux  de  terrain  dont 
il  s'agit  forment  le  trait  d'union,  dans  la  Loire,  entre  les  terrains 
anthraxifères  du  Roannais  et  les  terrains  houillers  de  Saint-Etienne  ; 
et,  selon  toute  apparence,  le  terrain  des  Brosses  et  des  Perrotins  est 
d'âge  plus  ancien  que  les  brèches  de  Rive-de-Gier  qui  affleurent  à  La 
Fouillouse. 


67 

M.  lUnssam  fait  obserrer,  en  outre,  qu'à  Néronde,  à  une  faible 
distance  an  toit  da  calcaire  carbonifère,  on  retrouTe  les  grès  anthraxi- 
fms  âe  Lay  et  une  assise  micacée  offïrant  une  analogie  incontestable 
atec  tel  grès  micacés  de  Saint-Bonnet-les-Oules. 

On  le  voit,  les  données  s'accumulent,  se  pressent,  et  si  le 
suprême  argument,  le  sondage,  fait  encore  défaut,  les  proba- 
bilités augmentent. 

Cependant,  cette  liaison  du  terrain  anthraxifôre  du  Roannais 
et  du  terrain  bouiller  de  Saint-Etienne,  qui  Tiendrait  compléter 
et  affermir  la  théorie  de  Fournbt,  a  besoin  d'être  constatée.  Il 
fondrait  trouver  une  roche  horion,  qui  existât  dans  notre 
légion  et  qui  se  retroutàt  dans  le  Roannais.  C'est  en  assemblant 
les  anneaux  dispersés  qu'on  parvient  à  reconstituer  la  chaîne. 

Dn  an  s'écoule  encore,  et  M.  Haussier,  à  la  persévérance  et 
la  ténacité  duquel  il  faut  rendre  justice,  apporte  la  preuve 
demandée. 

Dans  la  séance  de  la  Société  de  l'Industrie  minérale  du  2  jan- 
vier 1875,  il  donne  lecture  de  la  note  suivante  : 

La  brèche  dn  mont  Crépon  occupe,  comme  on  le  sait,  la  base  de  la 
formation  houillère  de  Rive-de-Gier. 

En  examinant  les  blocs  qui  la  constituent,  sur  la  nouvelle  route 
de  Sorbiers  à  Valileury,  on  trouve  qu'elle  est  composée,  dans  la 
proportion  du  quart  environ,  de  gros  fragments  de  grès,  dits  an- 
thraxiferes,  de  la  nature  de  celui  qui  existe  dans  Tarrondissement  de 
Roanne,  et  que  nous  avons  signalé  sur  la  lisière  orientale  de  la  plaine 
do  Forez. 

Au  Mont-Reynaud,  dans  un  puits  à  eau  récemment  foncé  par  le 
sieur  Cheynet,  on  trouve  dans  la  même  brèche  une  pâte  tout  à  fait 
micacée,  rouge,  qui  relie  les  blocs  ou  galets.  En  se  reportant  au  nord 
dn  bassin  de  Saint-Etienne  proprement  dit,  aux  Brosses-les-Perrotins, 
près  la  Fouillonse,  on  reconnaît  que  la  brèche  existant  sur  ce  point 
présente  un  aspect  identique  ;  c'est  la  même  pftte  micacée  rouge  qui 
agglomère  les  éléments.  De  plus,  on  voit  que.  dans  cette  région,  cette 
brèche  s*épanouit  largement  et  disparait  sous  le  tertiaire  de  la  plaine 
dn  Fores. 

Il  7  a  d^x  faits  nouveaux  que  nous  signalons  :  le  premier  établit 
one  certaine  liaison  entre  la  formation  dite  anthrazifère  du  Roannais, 
et  le  dépôt  houiller  postérieur  de  Rive-de-Gier.  Le  second  apporte 
une  présomption  nouvelle  de  la  formation  houillère,  sons  la  plaine 
da  Forex,  puisque  non-seulement  nous  y  trouvons,  Jusqu'à  la  porte 
de  Saint-Etienne,  la  formation  dite  antbraxifère  du  Roannais,  mais 
encore  un  terrain  de  la  formation  houillère  de  Rive-de-Gier,  appar- 
tenant i  la  brèche  du  mont  Crépon.  Quant  à  cette  formation  dite 
anthraxifére  du  Roannais,  ainsi  agrandie,  on  la  connaissait  sur  une 
étendue  de  45.000  hectares,  dont  4.000  environ  concédés  ;  elle  a  été 


étudiée  ininatiensement  par  M.  Geunee  dam  la  DeicripUon  gM 
et  minéralogique  de  la  Loire. 

Il  importe  de  faire  ressortir  son  âge  géologique,  qui  est  le 
que  celui  des  bassins  houillers  anciens  de  la  Belgique,  du  Noré 
France  et  du  pays  de  Galles. 

Tous  ces  bassins  reposent  sur  la  même  base,  qui  est  le  calcain 
bonifère,  signalé  par  MM.  Jourdan  et  Gruneb,  dans  Tarrondissc 
de  Roanne.  è , 

On  doit  entendre  plus  particulièrement,  par  terrain  anthraxi        h 
selon  M.  Elle  de  Beaumont,  celui  qui  est  inférieur  au  calcaire         >l 
bonifère  et  appartient,  par  suite,  au  dévonien.  Au-dessus  du  cali        1^ 
carbonifère  commencent   des  dépôts  houillers  proprement  dî!        ^"^ 
avec  Tautorité  que  nous  Tenons  de  nommer,  nous  répétons  doné 
les  terrains  houillers  anciens  de  la  Belgique  et  du  Nord  de  la  Fr 
se  trouvent  représentés,  dans  la  Loire,  sur  une  large  échelle, 
entendu  que  cela  ne  veut  rien  dire  quant  à  la  quantité  et  à  la  r 
larité  des  couches  ;  les  couches  d'un  même  terrain  et  les  m{ 
couches  sont  quelquefois  bien  différentes. 

La  brèche  du  mont  Crépon  ne  doit  pas  être  considérée  comi 
base  de  la  formation  houillère  dans  la  Loire,  mais  comme  exisi 
au  contraire,  vers  son  milieu,  entre  le  groupe  de  Rive-de-Gier,  S] 
Etienne,  et  celui  qui  est  contemporain  du  bassin  du  Nord. 

M.  Maussier  donne  ensuite  des  détails  sur  Tallure  et  la  puissâ' 
des  couches  d'anthracite  et  la  nature  de  certaine  roche,  dant 
concession  de  Lay ,  qu'il  exploite.  ,^ 

A  partir  de  ce  moment,  la  controverse  était  close.  La  surA 
du  terrain  ayant  été  étudiée,  il  ne  restait  plus  qu'à  procé^ 
aux  recherches  en  profondeur. 

M.  Ghanssellb,  appelé  à  faire  un  résumé  des  travaux  s 
M.  Maussier,  concluait  ainsi  dans  un  rapport  à  la  Socié 
d'agriculture,  industrie,  sciences  et  arts  de  Saint-Etienne. 

La  liaison  entre  la  formation  du  Roannais  et  celle  de  Saint-Etieni 
et  Rive-de*Gier  est  bien  établie.  Ces  formations  sont  les  deux  terme 
d'une  série  carbonifère  immense  dont  chacun  se  trouve  développ 
dans  un  bassin  différent,  mais  qui  pourraient  bien  sa  trouver  supei 
posés  sous  la  plaine  du  Forez.  Qui  sait  même  si,  dans  les  profon 
deurs  du  bassin  de  Saint-Etienne,  il  n'existe  pas  un  étage  anthraxifèr^ 
n'affleurant  pas,  comme  parait  d'ailleurs  le  faire  l'étage  de  Rive-de* 
Gier  autour  de  Saint-Etienne. 

Tel  était  l'état  de  la  question  en  1879. 

A  celte  époque,  je  fus  appelé  à  reprendre  ces  études  (1),  et 


(I)  Je  me  fais  un  devoir  de  reconnaître  ici  que  c'est  grâce  aux  *« 
sollicitations  pressantes  d'un  homme  intelligent  et  curieux  de  toutes 
choses,  M»  E.  Buhet,  notaire,  que  toutes  ces  théories  prirent  un 
corps  dans  mon  esprit  et  m'acheminèrent  graduellement  à  une  vérifl-  ^ 


Légende 

ï  1 

Taii^,^. 

ra 

HauOhr 

jî:.^ 

m^i 

^ 

69 

Vidée  d'an  sondage  me  viot  nalurellemeot  à  Teeprit.  Voici, 
iprës  a^dr  étudié  la  question  précédemment  posée,  à  quels 
nouYeaux  traTaux  j*ai  dû  me  livrer.  Je  discuterai  ensuite  les 
obserrations  qui  m'ont  été  faites. 


IV. 


Pfttowidaaa#«  ém  »otBi  oli  a  M  être  «mtvvpvte 

le 


J'ai  procédé  par  élimination  pour  obtenir  le  point  de  forage  le 
plus  favorable.  J'ai  dit  en  1879  : 

1*  Le  sondage  ne  doit  pas  être  entrepris  au  nord  du  côté  de 
la  pUUne  qui  touche  le  terrain  anthraxifére  du  Roannais. 

En  effet,  en  examinant  la  carte,  on  voit  que  certaines  dénu- 
dalions  de  la  plaine  ont  foit  apparaître  des  traînées  du  terrain 
anthraxifère  sous-jacent.  La  Loire  et  le  ruisseau  d'Aix  ont 
enlevé,  en  effet,  en  certains  endroits,  la  mince  croûte  de  tertiaire. 
(Voir  la  carte  et  la  coupe  ci-joiotes.) 

En  aval  de  la  plaine,  le  sondage  serait  donc  très-peu  profond, 
mais  rencontrerait  rapidement  le  terrain  de  Saint-Symphorien- 
de-Lay,  avec  ou  sans  ses  couches  de  combustible. 

Pour  mieux  mo  faire  comprendre,  il  est  indispensable  que  je 
donne  des  explications  complotes  sur  la  manière  dont  j'ai  cons- 
truit la  coupe  en  long  ci-contre,  de  Saint-Etienne  à  Roanne. 
On  Terra  que  j'ai  constamment  pris  mes  points  de  départ  dans 
ce  qui  existe  ou  a  été  constaté  par  M.  GnoNEB. 

D'abord,  pour  la  partie  nord  de  la  plaine,  je  me  suis  inspiré 
de  la  coupe  de  M.  Gruner,  qui  représente  le  terrain  anthraxi- 
fère comme  s'enfonçant  sous  la  plaine  du  Forez  vers  le  sud. 

La  dénudation  de  la  mince  pellicule  du  tertiaire,  opérée  par 
le  ruisseau  d'Aix,  et  qui  a  mis  à  nu  le  grès  anthraxifère,  confirme 
parfaitement  ce  fait  important.  L'anthraxifère  reparait  à  l'ouest 
vers  Sail-sous-Couzan.  11  est  donc  certain,  pour  moi,  que 
ranthraxifére  forme  couche  et  bassin  sous  la  plaine  du  Forez. 

cation  pratique.  Mettre  la  main  à  rœuTrc,  était,  en  effet,  la  seule 
minière  de  dégager  rinconnue  de  Tèquation  hypothétique,  posée 
par  mes  prédéc^seurs. 


70 

•  L'apparition  da  terrain  carbonifère  de  chaque  côté  de  la  idaine» 
aux  extrémités  nord,  est  due  à  un  bourrelet,  dont  les  sommeta 
de  droite  et  de  gauphe  ont  été  dépouillés  de  l'anthraxifére  qui 
les  surmontait.  Ce  dépouillement,  selon  nuri,  n*a  pu  eu  Heu 
sous  la  plaine  où  le  bourrelet  était  primitivement  déprimé. 

A  quelle  profondeur  va  donc  ranlhraxifère  en  conaervant 
l'inclinaison  initiale  7  Pour  ne  rien  laisser  au  basard,  j'ai  mis 
la  partie  supérieure  du  terrain  anthraanfère^  au  niveau  du 
fond  du  bassin  hùuittsr  de  Saint-Etienne,  tel  qu'il  m'est 
donné  par  la  coupe  de  H.  Grunbr.  Cest  un  minimum,  car  le 
bassin  de  Saint-Btienne  a  été  relevé  de  200  mètres  au  moins 
pair  le  soulèvement  du  Pilât  et  de  la  chaîne  de  Riverie.  Pour 
être  dans  le  vrai,  j'aurais  dû  mettre  l'anthraxifëre  à  200  mètres 
en  contre-bas  du  fond  du  bassin  houiller  de  Saint-Etienne. 
Mais  laissons  les  choses  ainsi. 

Si  je  mets  donc  l'anthraxifère  à  sa  place,  dans  la  coupe,  si  je 
figure  300  mètres  de  tertiaire  à  la  surface  de  la  plaine,  il  me 
reste  un  vide  de  800  mètres  de  hauteur  au  fond  de  la  cuvette. 
Ce  vide  je  n'hésite  pas  à  le  combler,  selon  l'hypothèse  de 
M.  Ghanssellb,  par  du  terrain  houiller  de  l'étage  de  Rive-de-Gier 
ou  de  Saint-Etienne.  Maintenant  j'ai  relevé  brusquement  les 
bords  de  l'anthraxifère  et  du  houiller,  en  les  étirant  le  long  de 
la  chaîne  de  Riverie,  comme  cela  est  vraisemblable.  J'ai  recouvert 
le  tout  par  le  tertiaire,  pour  me  conformer  à  ce  qui  existe,  et 
j'ai  obtenu  la  coupe  ci-contre  que  je  crois  rationnelle.  Il  était 
inutile  de  figurer  le  carbonifère  au-dessous  de  l'anthraxifère  si 
tant  est  qu'il  règne  partout.  J'ai  cependant  tenu  à  figurer  l'an- 
thraxifère supposé  par  M.  Ghanssblle  sous  le  terrain  houiller  de 
Saint-Etienne. 

On  peut  nier,  disais-je  en  1879,  la  présence  du  terrain 
houiller  que  l'étude  graphique  m'a  donné  ;  à  mon  avis,  on  ne 
peut  pas  nier  rationnellement,  au  moins,  la  présence  du  terrain 
anthraxifère  sous  la  plaine  du  Forez,  car  il  plonge  au  sud,  il 
affleure  à  l'ouest  vers  Sail,  et  peut-être  si  on  regardait  de  bien 
près,  sur  tout  le  bord  Est  de  la  plaine. 

Aucun  géologue  ne  pourra,  je  crois,  me  démontrer  d'une 
façon  rationnelle  que  l'anthraxifère  s'amincit  en  plongeant  sous 
la  plaine,  et  que,  par  conséquent,  le  tertiaire  repose  directement 
sur  le  granit  ou  le  micaschiste.  Pour  moi,  il  y  a  bassin,  soit 
anthraxifère,  soit  houiller,  soit  houiller  et  anthraxifère  en  même 


71 

temps.  Dans  les  deux  cas,  il  7  a  chance  de  rencontrer  des  com- 
bustibles en  couches  probablement  régulières  et  bien  sôdi- 
meatées  (1). 

On  )e  Toit,  pour  recouper  des  formations  puissantes,  le  son- 
dage devra  être  placé  plus  près  de  la  Fouillouse  que  de  Balbigny. 
Je  l'ai  figuré  à  sa  place  sur  la  coupe  en  long  ci-coolre. 

2*  Doitron  se  placer  dans  le  thalweg  de  la  Loire? 

Jen'hésite  pasà  répondre  oui.  A  un  ou  deux  kilomètres  prè8,le 
eoors  de  la  Loire  doit  indiquer  Taxe  Téritable  ou  thalweg  de  la 
plaine  sous-jacente.  Dans  tous  les  cas,  nous  n'avons  pas  d'autres 
données  pour  le  moment.  Et  les  considérations  qui  suivent  vont 
déterminer  plus  exactement  le  point  de  sondage. 

3'  Doit-'On  se  placer  sur  la  rivegattche  ou  la  rive  droite 

de  la  Loire  ? 

fincline  pour  la  rive  droite,  ou  pour  le  voisinage  immédiat  de 
la  rivegaucbe,voici  pourquoi  :  on  remarque^du  côtédeHonlbrison, 
deSaint-Romain-le-Puy  à  Mootvcrdun,  une  traînée  presque  nord- 
md  de  basaltes»  ayant  traversé  le  tertiaire  et  étant  venus  à  la 
surface.  Or.  si  au  niveau  du  sol  actuel,  le  tertiaire  a  été  peu 
impressionné,  par  ces  roches  éruptives,  il  pourrait  bien  ne  pas 
en  être  de  même  des  couches  sous-jacentes  ;  il  faut  éloigner 
notre  sondage  de  cette  cause  de  troubles  pour  le  terrain  houiller 
inférieur  supposé. 

Nous  voilà  donc  portés  à  nous  rapprocher  du  bord  oriental  de 
la  plaine. 

4*  Ne  doit'On  pas  se  rapprocher  du  bassin  houiller 
de  Sainte^Foy-VArgentière  ? 

Sur  cette  question,  tout  le  monde  est  unanime.  H.  Gruner 
loh^ême  penche  pour  celte  position.  Il  faut  prolonger  Taxe  du 
bassin  de  Sainte-Foy-rArgentièrc  et  se  placer  dans  la  plaine,  à 
lloterseclion  de  Taxe  du  bassin  de  Sainte  Foy  et  de  celui  de  la 
plaine  du  Forez. 

L'observation  attentive  des  lieux  donne  encore  plus  de  force 


(1)  Je  crois  avoir  appris  que,  dans  ces  derniers  temps,  M.  Geunbr, 
absoloment  contraire  à  la  toéorie  de  Fournbt  sur  le  houiller,  parais- 
sait être  plus  afûrmatif  sur  la  possibilité  de  la  rencontre  du  terrain 
anthraxilere. 


72 

à  la  raison  précédente.  En  effet,  si  l'on  jette  les  yeux  sur  la 
carte  de  M.  Grunbr,  on  voit  que  le  terrain  micaschisteux,  qui 
enveloppe  le  terrain  houiller  de  Saint-Etienne,  reparaît  vers  le 
bassin  de  Sainte -Foy-rÂrgentière,  l'enveloppe  également  et 
borde  la  plaine  vers  Bellegarde,  depuis  Saint-Cyr-les-Yignes 
jusqu'au-delà  du  château  de  la  Rey. 

Pour  FouRMET  et  pour  nous,  ces  micaschistes  sont  eux-mêmes 
des  précurseurs  du  terrain  houiller  (le  contenant  qui  présage  le 
contenu),  et  il  ne  faut  jamais  négliger  ces  précurseurs  dans  les 
recherches  de  houille. 

Bien  plus,  en  examinant  plus  attentivement  encore  les  roches 
de  Bellegarde  et  de  Maringes,  on  reconnaît  des  quartzites,  indices 
encore  plus  frappants  du  voisinage  possible  du  terrain  ^îouiller. 

La  coupe  en  travers  que  je  donne  ci-contre  se  déduit  de  la 
coupe  en  long.  Si  j'avais  voulu  la  faire  passer  par  Sail-sous- 
Gouzan,  au  lieu  de  HontbriBon,  j'aurais  pu  montrer  le  terrain 
anthraxifère,  affleurant  de  l'autre  côté,  le  long  des  pentes 
granitiques,  à  Touest  comme  à  l'est,  mais  j'ai  déjà  signalé  ce 
fait,  et  pour  moi  il  est  inutile  de  faire  ressortir  surabondamment 
qu'il  y  a  bassin. 

Pai  formé  une  cuvette  à  peu  près  régulière  dans  ma  coupe 
en  travers,  mais  j'ai  tout  lieu  de  penser,  à  cause  du  cours  de  la 
Loire,  du  fleuve  qui  indique  souvent  les  anciens  thalwegs,  que 
les  pentes  doivent  être  plus  abruptes  à  Test  qu'à  l'ouest.  Le  fond 
du  bassin  serait  donc  plus  rapproché  de  Bellegarde  que  de 
Montbrison,  et  c'est  dans  ce  fond  qu'il  faut  se  placer  au  risque  de 
traverser  une  plus  grande  épaisseur  de  tertiaire,  afln  de  ne  pas 
laisser  échapper  le  terrain  houiller. 

En  résumé,  nous  devons  nous  mettre  en  amont  de  la  Loire, 
plus  près  du  bord  oriental  que  du  bord  occidental  de  la  plaine. 

Nous  voilà,  par  une  série  de  déductions,  amenés  aux  environs 
de  Hontrond.  Le  prolongement  de  l'axe  du  bassin  houiller  de 
TArgentière  me  porte  rigoureusement  au  sud  de  ce  point,  vers 
Meylieu.  C'est  donc  entre  Meylieu  et  Hontrond,  ou  autour  de 
Hontrond,  à  droite  ou  à  gauche  de  la  Loire,  qu'il  a  fallu  chercher 
un  point  favorable  à  l'installation  du  sondage,  à  proximité  des 
routes  et  des  villages. 

Telles  sont  les  considérations  qui  ont  guidé  mon  choix  en 
1879  et  que  j'ai  tenu  à  reproduire  textuellement  pour  montrer 
que  nous  avions  obéi  à  des  considérations  sérieuses. 


73 


V. 


Le  point  de  sondage  étant  déterminé,  nous  nous  sommes 
préoccupés,  en  1879,  des  terrains  que  nous  aurions  à  traverser. 
Iftbord  le  terrain  tertiaire. 

Toid  ce  que  dit  M.  Grurer,  à  propos  des  étages  tertiaires  qui 
Dous  occupent. 

Koos  arons  montré  que  la  lisière  nord  du  plateau  central  a  dû 
s'affaisser  lentement,  depuis  Torigine  de  la  période  Jurassique  Jns- 
qQ*à  la  Un  du  dépôt  des  argiles  à  jaspes. 

A  partir  de  ce  moment,  un  mouYement  inverse  se  manifeste.  Le 
Mus-sol  ancien  se  relère  graduellement  pendant  tout  le  reste  de  la 
période  secondaire.  Par  le  fait  de  ce  mouTement,  le  lias  seul  et  une 
partie  de  Foolithe  inférieure  ont  pu  se  déposer  dans  nos  contrées; 
les  étages  jurassiques  supérieurs  s'éloignent  de  plus  en  plus,  et  le 
terrain  crétacé  n'apparaît,  au  nord,  qu*à  partir  de  Bourges,  et  au 
gad,  pas  avant  Valence  et  Privas.  EnÛn,  lorsque  le  terrain  à  nummu- 
lites  commence  à  se  former,  la  mer  8*arréte  à  Paris,  aux  Alpes  et  aux 
Pyrénées  ;  et,  à  cette  même  époque,  le  Limousin  communique  par  la 
Vendée  arec  la  Bretagne. 

Dès  ce  moment,  le  plateau  central  s'abaisse  de  nouveau,  au 
moins  sur  certains  points.  11  se  produit  divers  lacs,  d*abord  isolés 
et  d'une  faible  étendue,  où  se  déposent  des  arkoses  avec  des  débris 
organiques  de  lâge  de  la  période  tertiaire  inférieure,  puis  des 
argiles  bigarrées  avec  de  très-rares  coquilles  lacustres  (1). 

Telle  est  l'origine  des  premiers  bassins  tertiaires  de  la  Haute* 
Loire  et  de  la  Limagne,  et  probablement  aussi  celles  de  nos  bassins 
de  Feurs  et  de  Roanne. 

Plus  tard,  ces  lacs  augmentent  d'étendue  et  couvrent,  à  l'origine 
de  la  période  miocène,  une  partie  notable  du  bassin  actuel  de  la 
Loire.  Alors  se  formèrent  surtout  des  argiles  et  des  marnes,  avec 
des  calcaires  lacustres  plus  ou  moins  siliceux.  Enfin,  vers  la  fin  de 
la  même  période,  les  eaux  montent  encore  plus  haut  et  relient  entre 
eux  la  plupart  des  bassins  jusque-là  isolés. 


(1)  Au-dessous  du  calcaire  tertiaire  moyen  de  la  Limagne  et  du 
Puy-en-Velay,  on  cite,   en  effet,  des  arkoses  ou  grès-silicéo-ferru- 

elneox  avec  empreintes  do  plantes  et  moules  de  cyrènes,  que 
M.  PoMEL  et  n'ARCHÉAG  croient  devoir  classer  dans  la  formation 
éocène.  —  Bulletin  de  la  Société  géologique,  2*  série,  p.  595  et  t.  111, 
p.  357.  ^  Histoire  des  progrès  de  la  géologie,  t.  Il,  p.  656,  656,  666 
et  668. 


n 

Par  le  fait  de  cet  abaissement  progressif  du  sol,  la  mer  elle-même 
fait  invasion.  Les  faluns  de  TOrlëanais  se  forment,  et  pea  après, 
sons  rinflnence  d*eaax  plus  agitées,  un  dépôt  graveleux  et  caillou- 
teux vient  partout  recouvrir  les  argiles  et  calcaires  silicéo-mameux 
du  bassin  de  la  Loire.  Ce  sont  les  sables  graveleux  et  supérieurs  de 
la  Sologne,  du  Bourbonnais,  de  TAuvergne  et  du  Forez,  qui  corres- 
pondent ainsi  probablement  à  la  base  des  molasses  marines  de  la 
Suisse  et  des  Alpes.  Us  débordent  partout  les  marnes  et  calcaires 
lacustres  et  reposent,  en  beaucoup  de  lieux,  directement  sur  les 
terrains  anciens  du  plateau  central.  Alors  survient  un  nouveau  relè- 
vement contemporain  de  Tapparition  des  trachytes.  Les  eaux  se 
retirent,  et,  dans  la  Hante-Loire  comme  en  Auvergne,  la  période 
tertiaire  supérieure  (subapennine)  n'est  plus  signalée  que  par  des 
lacs  d*une  faible  étendue,  où  se  produisent  des  atterrissements  pon- 
ceux,  an  milieu  desquels  on  rencontre  les  débris  de  la  faune  des 
cerfs. 

Mais,  à  la  même  époque,  le  Forez,  le  Roannais,  et  même  la  ma- 
jeure partie  du  bassin  de  la  Loire,  étaient  déjà  émergés,  car  on  n*y 
rencontre  nulle  part  des  dépôts  pliocènes. 

D*après  cela,  le  terrain  tertiaire  du  Forez  se  compose  de  trois 
étages,  dont  l'étendue  superficielle  s'accroît  de  bas  en  baut,  tandis 
que  leur  puissance  varie  en  sens  inverse.  De  ces  trois  étages,  le  plus 
ancien  corre^iond  probablement  à  la  partie  la  plus  baute  du  terrain 
tertiaire  inférieur  (éocène),  ou  à  la  base  de  la  formation  miocène  ; 
le  moyen,  par  ses  fossiles  et  sa  liaison  avec  les  terrains  analogues 
de  la  Limagne  et  de  l'Orléanais,  d'une  manière  positive,  au  premier 
groupe  du  terrain  tertiaire  moyen  (le  tongrien  de  d'Orbigny),  et  le 
plus  récent,  à  la  partie  supérieure  de  ce  même  terrain  (le  falunien 
de  dOrbigny). 

Observons  encore  que,  grâce  à  rborizontalité  des  assises  ter- 
tiaires et  l'extension  relative  plus  grande  des  parties  élevées,  l'étage 
inférieur  n'est  visible  nulle  part.  Son  existence  n'a  pu  être  cons- 
tatée que  par  le  sondage  de  Roanne. 

Les  étages  moyen  et  supérieur  figurent  donc  seuls  sur  la  carte. 
On  les  y  a  distingués  avec  soin  ;  mais  comme  ils  passent  sur  cer- 
tains points  d'une  manière  graduelle  l'un  à  l'autre,  on  a  dû  parfois 
se  contenter  de  tracer  d'une  manière  approximative  leur  limite 
commune.  C'est  particulièrement  le  cas  dans  les  parties  où  le  terrain 
s'élève  en  pente  douce,  sans  ressaut  marqué,  depuis  la  Loire  Jusqu'aux 
bords  du  bassin. 

L'étendue  totale  du  terrain  tertiaire  visible  à  la  surface  est  de 
96.580  bectares,  soit  les  0.202  de  celle  du  département.  Sur  ce  chiffre, 
49.850  appartiennent  à  la  plaine  de  Feurs,  et  46.730  à  celle  de 
Roanne.  De  plus,  33.900  hectares  sont  cachés  sous  les  alluvions,  dont 
l'épaisseur  maximum,  au-dessus  du  tertiaire,  ne  dépasse  Jamais 
10  à  12  mètres. 

Les  bassins  de  Feurs  et  de  Roanne  sont  aujourd'hui  isolés,  et  ils 
l'étaient  également,  comme  nous  le  verrons,  lors  du  dépôt  des  deux 
premiers  étages  ;  mais  un  chenal  assez  large  devait  les  unir  peu- 


75 

dant  la  période  de  Tétage  aapMenr.  Le  bassin  de  Roanne  commà- 
niqnait  anssi,  dès  le  deoxitaie  étage,  arec  celai  de  la  Limagne, 
entre  Digoin  et  Moulins,  tandis  que  la  plaine  de  Feurs  ne  fût,  à 
ancnne  époque,  en  relation  directe  arec  les  bassins  d*Aurec  et  du 
Pny,  dans  la  Haute-Loire  ;  quelques  lambeaux  de  Tétage  sablonneux 
supérieur  remontent  cependant  le  long  de  la  Loire  Jusqu'à  Firminy 
etUnieux. 

La  puissance  du  terrain  tertiaire  eii  êmpouêbU  àjlaeer  exactement. 
Le  sondage  de  Roanne  Ta  trarersé  sur  201  mètres,  sans  avoir  atteint 
sa  limite  inférieure.  D*autre  part,  au-dessus  de  Toriflce  du  trou  de 
sonde,  existent  tout  Tétage  supérieur  et  enriron  20  mètres  de  Tétage 
moyen.  On  tronre  ainsi  un  minimum  de  250  mètres,  et  pour  cer- 
taines parties  une  puissance  probable  d*enTiron  300  mètres,  chiAre 
fort  éioTé  et  qui  cependant  est  encore  surpassé  par  la  puissance  du 
terrain  de  la  Limagne. 

i  n.  Stagb  infAeibub. 

L*étage  inférieur  du  terrain  tertiaire  a  été  reconnu  par  le  trou  de 
sonde  foré  à  Roanne  pendant  les  années  1845  et  1846.  Aucun  soulève- 
ment,  aucune  érosion  ne  Ta  mis  à  nu.  Aussi,  sa  séparation  d'avec 
rétage  moyen  pourra-t-elle  paraître  peu  motivée.  Pourtant  Tabsence 
de  tout  calcaire  dans  les  assises  inférieures  et  leur  analogie  frap- 
pante avec  les  argiles  bigarrées  de  la  Limagne  me  semblent  Justifier, 
dit  M.  GauffBB,  la  division  admise. 

Dans  tous  les  cas,  voici  la  coupe  du  trou  de  sonde  de  Roanne,  telle 
qu'elle  m'a  été  communiquée  par  M.  Degousée  : 

Sables  et  gravier  (alluvions  de  la  Loire) ....  7«,50 

Sable  Jaunâtre 4-,54 

Argiles  vertes  plus  ou  moins  sableuses  ....  49«,00 

Argiles  plus  fines  de  différentes  nuances.  .  .  .  140*,00 

Profondeur  totale 20t*,04 

Le  calcaire  y  manque  absolument.  Dans  la  plaine  de  Roanne,  cette 
roche  caractérise  la  partie  haute  de  l'étage  moyen,  qui  fut  enlevée, 
puis  remplacée  par  l'alluvion,  au  point  où  le  trou  de  sonde  est 
ètaUi. 

Les  sables  Jaunâtres,  situés  sous  l'alluvion,  et  les  argiles  sableuses 
vertes,  d'une  puissance  de  49  mètres,  paraissent  à  M.  Grunbr  devoir 
être  rangés  dans  l'étage  moyen,  tandis  que  les  140  mètres  d'argiles 
bigarrées  appartiendraient,  dans  tous  les  cas,  à  l'étage  inférieur. 
Mais  cette  division  est  nécessairement  un  peu  arbitraire,  et  M.  Grunbr 
De  l'adopte  que  par  comparaison  avec  le  dépôt  analogue  de  la  Lima- 
gne (1). 


(1)  Les  terrains  inférieurs  du  Forez  et  de  la  Limagne  ressemblent 
aussi  aux  dépôts  tertiaires  du  bassin  de  Brioude,  dans  la  haute 
vallée  de  l'Allier.  Le  sondage  de  Lempdes.  entre  Brioude  et  Brassac, 
n'a  rencontré,  sur  une  hauteur  totale  de  223  mètres,  que  des  argiles 

8 lus  ou  moins  sableuses,  généralement  rouges,  avec  prédominance 
amies  proprement  dites  vers  le  bas.  (DeuriptUm  du  bassin  hoiUUer 
i€  Èrassae,  par  M.  Baudin,  p.  74). 


76 

Aucun  travail  ii*a  fiait  comaltre  la  puissance  et  la  nature  des 
parties  inférieures  du  bassin  de  Feurs  :  le  trou  foré  de  Sury  n*a  que 
44  à  45  mètres,  et  ne  parait  pas  dépasser  Tétage  moyen.  Mais  il  est 
probable  que  les  dépôts  inférieurs  du  Forez  ne  diffèrent  pas  sensible- 
ment de  ceux  du  Roannais. 

Le  sondage  de  Roanne  n'a  fourni  aucun  fossile.  Par  contre,  les 
argiles  bigarrées  inférieures  de  la  Limagne  renferment  quelques 
cyrènes,  et  sont  ainsi  positif  ement  d'origine  lacustre.  C'est  d'ail- 
leurs le  cas  aussi  des  étages  moyens  de  la  Limagne  et  du  Forez. 
On  peut  donc  supposer  avec  assez  de  raison,  en  considérant  les  rap- 
ports intimes  et  la  situation  respective  de  ces  divers  dépôts,  que 
rétage  tertiaire  inférieur  du  département  de  la  Loire  doit  être  égale- 
ment un  produit  d'eau  douce. 

i  m.  Etage  motin. 

L'étage  moyen  occupe  le  fond  et  Jusqu'à  mi-coteau,  le  flanc  de  la 
plupart  des  vallées  transversales  des  bassins  de  Roanne  et  de  Feurs.' 
En  approchant  de  la  Loire,  il  se  perd  sous  les  alluvions,  tandis  que 
dans  le  voisinage  des  bords,  on  le  voit  se  continuer  sous  le  cail- 
loutis  tertiaire  supérieur,  qui  couronne  spécialement  toutes  les 
hauteurs  de  la  plaine. 

Les  assises  les  plus  élevées  de  l'étage  en  question  sont,  en  moyenne, 
à  la  cote  de  360  mètres  dans  la  plaine  de  Feurs  et  à  320  mètres  dans 
celle  de  Roannc.^.La  différence  de  40  mètres  équivaut  exactement  à 
la  pente  de  la  Loire,  dans  le  défilé  des  Roches,  entre  les  deux  plaines. 
Dans  chacun  des  bassins,  on  remarque  également  un  abaissement 
graduel  de  Tétage  moyen,  parallèlement  à  la  pente  du  fleuve,  de 
telle  sorte  que  le  niveau  relatif  est  à  peu  près  constant  et  repré- 
senté, pour  les  parties  culminantes  de  cet  étage,  par  30  à  40  mètres 
au-dessus  des  eaux  de  la  Loire.  A  part  cela,  toutes  les  assises  sont 
encore  à  peu  près  horizontales,  et  dans  leur  position  première. 

A  Roanne  et  à  Feurs,  Tétage  moyen  est  surtout  développé  sur  la 
rive  gauche  de  la  Loire. 

Dans  le  bassin  de  Roanne,  à  cause  du  niveau  élevé  du  sous-sol 
secondaire,  la  plaine  haute  de  la  rive  droite  n'a  même  été  envahie 
par  les  eaux  tertiaires  que  pendant  la  période,  relativement  courte, 
de  l'étage  supérieur. 

L'étage  moyen  se  compose  principalement  d'argiles  blanches  ou 
vertes,  entremêlées  de  quelques  bancs  plus  ou  moins  sableux,  dont 
la  teinte  varie  du  blanc  au  rouge  ;  mais  les  sables  proprement  dits 
y  sont  rares  et  n'y  prédominent  Jamais.  A  ce  point  de  vue,  il  relie  en 
quelque  sorte,  d'une  manière  graduelle,  les  argiles  bigarrées  infé- 
rieures aux  sables  graveleux  supérieurs. 

Du  reste,  à  tous  les  niveaux,  nos  dépôts  tertiaires  sont  plus  fins 
vers  le  centre  du  bassin  que  sur  les  bords.  Cela  est  vrai  en  parti- 
culier pour  l'étage  supérieur,  mais  se  vérifie  aussi  dans  l'étage 
moyen,  ou  les  argiles  sont  d'autant  plus  fréquentes  et  moins  sa- 
bleuses que  l'on  s'éloigne  davantage  de  la  lisière  du  bassin. 


77 

Ces  aigites  ne  sont  Jamais  dures  et  les  sables  ar^eox  presqne 
toujours  sans  consistance.  Cependant,  yers  le  milieu  du  bassin  de 
Feurs,  àSaint-Cyprien,  Montrond,  Cbalain-le-Gomtal,  etdon  rencontre 
du  ^rès  Un,  dur,  dirisé  en  assises  ou  plaquettes  minces.  Le  ciment 
qui  lie  les  grains  siliceux  est  une  sorte  d*argile  Itaolinique  blancbe, 
presqne  toujours  associée  à  une  faible  proportion  de  sel  calcaire. 
Les  argiles  Toisines  sont  alors  aussi  légèrement  marneuses.  Enfln, 
sur  certains  points,  la  matière  calcaire  derient  plus  abondante; 
elle  sillonne  les  argiles  rertes  sods  forme  de  rognons  plus  ou  moins 
friables  ou  concrétionnés,  et  se  concentre  même  ailleurs  en  bancs 
continus,  que  Ton  exploite  arec  avantage  comme  pierre  à  chaux. 

Ces  dépôts  calcaires  caractérisent  spécialement  la  partie  haute  de 
rétage  moyen,  mais  n*y  occupent  nulle  part,  d*une  manière  uniforme, 
toute  rétendue  des  deux  plaines.  Il  semble  qu*au  milieu  d*une 
sédimentation  presque  exclusivement  argilo- sableuse,  quelques 
sources  aient  fourni  du  carbonate  de  chaux  qui,  selon  son  abondance, 
anra  produit  des  bancs  ou  de  simples  rognons.  Ces  derniers  diminuent 
graduellement,  dans  certaines  directions,  sans  doute  en  proportion 
de  Téloignement  des  points  d*émergence  des  anciennes  sources. 

Le  calcaire  est  blanc,  quelquefois  marneux  (BataiUoux,  Urbûse, 
les  Athiauds),  ailleurs  siliceux,  dur  et  concrétionné,  ou  sillonné 
de  fissures  et  de  cavités  irrégulières,  plus  ou  moins  tapissées  de 
aistanx  de  quartz  (les  Ouches,  etc.),  bien  souvent  siliceux  et 
marneux  tout  à  la  fois  (Sury). 

Enfin,  la  silice  s'isole  çà  et  là  sous  forme  de  rognons,  qui  diffèrent 
peu  des  silex  bruns  de  la  craie  du  nord  (Sury). 

On  n'observe  en  général  aucune  succession  régulière  dans  ces 
diverses  assises  ;  cependant,  là  où  se  rencontrent  plusieurs  bancs 
calcaires,  la  silice  abonde,  surtout  dans  le  plus  élevé.  Au  reste,  Je 
n'ai  vu  nulle  part,  dit  M.  Grunbb,  plus  de  deux  ou  trois  lianes,  et 
répaisseur  de  chacun  d'eux  ne  dépasse  guère  1  mètre  50. 

Sur  deux  points  seulement  le  calcaire  renferme  des  fossiles  : 
à  Hontrond  (plaine  du  Forez),  les  feuillets  d'une  marne  blanche, 
moyennement  dure,  sont  recouverts  de  très-petites  cypris  faba  ; 
et  le  calcaire  des  Athiauds,  près  d'Ambierle  {plaine  de  Roanne), 
contient  d'assez  nombreux  moules  d'hélices,  que  M.  n'AncHUC 
rapproche  du  hélix  Moroguesi  de  Pithiviers. 

D'après  la  position  des  lieux,  l'assise  de  cypris  faba  se  trouverait 
à  peu  près  vers  le  milieu  de  notre  étage  moyen,  tandis  que  le  calcaire 
à  hélices  correspond  positivement  aux  assises  les  plus  élevées.  Cette 
dispositon  s'accorde  avec  la  succession  observée  dans  la  Limagne 
et  le  département  de  l'Allier,  si  ce  n'est  que  dans  nos  contrées 
les  fossiles  sont  beaucoup  plus  rares  ;  en  outre,  les  phriganes  et  osse- 
ments de  vertébrés,  si  fréquents  dans  le  département  de  l'Allier,  vers 
le  haut  de  l'étage  moyen,  manquent  absolument  dans  nos  calcaires. 
On  ne  trouve  d'ailleurs  jamais  aucun  débris  organique,  ni  dans 
les  argiles,  ni  dans  les  sables  ;  mais  les  fossiles  cités  dans  le 
calcaire  prouvent,  malgré  leur  rareté,  que  le  dépôt  est  lacustre 


78 

et  appartient  à  la  base  du  terrain  miocène,  le  tongrien  de 
d'Orbigny  (1). 

La  paissance  de  Tétage  moyen  est  difficile  à  déterminer,  dit 
M.  OrvNBA,  puisqu'on  ne  peut  fixer  exactement  sa  limite  inférieure. 
Cependont  elle  est  de  50  mètres  au  minimum,  puisque  le  trou  de 
sonde  de  Sury  a  encore  rencontré  du  calcaire  à  la  profondeur  de 
44  mètres,  et  elle  serait  de  70  mètres  environ,  si  on  plaçait  sa  base 
à  rorigine  des  argiles  sableuses  du  trou  de  sonde  de  Roanne,  comme 
Je  rai  dit  ci-dessus. 

Le  calcaire  est  exploité,  dans  la  plaine  de  Feurs,  sur  la  ligne  de 
Saint-Marcellin  à  Sury.  Plus  au  nord,  on  le  rencontre  aussi  entre 
MonâNrison  et  Ghalain-le-Gomtal,  ainsi  que  dans  les  communes  de 
Orézienx  et  de  Prétieux,  mais  les  bancs  y  sont  peu  puissants. 
Au-delà  du  Ligtton,  Tétage  supérieur  enTahit  presque  en  entier  toute 
la  plaine,  et  si  dans  les  bas-fonds  on  découvre  encore  les  argiles  de 
rétage  moyen,  le  calcaire  ne  s*y  montre  nulle  part,  si  ce  n'est  en 
lambeaux  irréguliers,  peu  étendus,  au  voisinage  de  la  butte  basaltique 
de  Marcoux.  Mais  cela  même  prouve  qu'à  une  certaine  profondeur 
le  calcaire  existe  aussi  sous  cette  partie  de  la  plaine. 

Dans  le  bassin  de  Roanne,  le  calcaire  se  présente  le  long  d'une 
xone  à  peu  près  continue  depuis  les  Oucbes  Jusqu'à  Urbise.  Il  occupe 
les  bas-fonds  et  la  moitié  inférieure  du  flanc  des  coteaux,  tandis 
que  les  parties  bautes  sont  partout  couronnées  par  l'étage  supérieur. 
On  l'exploite  spécialement  aux  Atbiauds,  près  d'Ambierle,  et  à 
Urbise,  au  nord  de  la  Pacaudière.  Sur  tous  ces  points,  le  calcaire 
est  argilo-siliceux  et  ne  donne  qu'une  cbaux  maigre  moyennement 
hydraulique,  convenant  peu  pour  l'amendement  des  terres. 

{  I?.  RTAOB  SUPÉEIBUB. 

L'étage  supérieur  occupe  les  parties  culminantes  des  deux  plaines 
et  n'a  été  recouvert  par  les  alluvions  que  sur  un  petit  nombre  de 
points.  Au  centre  de  nos  plaines,  il  repose  sur  l'étage  moyen,  tandis 
que  le  long  de  la  lisière  des  deux  bassins,  il  déborde  les  argiles 
tertiaires  moyennes  et  s'appuie  partout  directement  sur  des  terrains 
plus  anciens.  Ainsi,  après  le  dépôt  de  l'étage  moyen,  et  probable- 
ment aussi  en  partie,  comme  nous  le  verrons,  pendant  la  période 
même  de  l'étage  supérieur,  le  sous-sol  ancien  et  secondaire  dut 
s'affaisser  et  les  eaux  tertiaires  envahirent  successivement  des 
surfaces  plus  vastes.  Dans  le  Forez,  la  différence  des  cotes  auxquelles 
montent  les  deux  étages  est  de  90  à  100  mètres.  C'est  la  mesure  de 
l'affaissement  de  nos  contrées  ;  mais  il  diminue  vers  le  nord-ouest. 

Dans  le  département  du  Cher,  d'après  les  cotes  de  niveaux  citées 
par  MM.  BoulAmobr  et  Bbbtbba,  la  différence  des  deux  étages  serait  à 


(1)  Seulement  il  semble  que  nos  bassins  n'offraient  pas,  au  moment 
du  dépôt  desjparties  hautes  de  cet  étage  moyen,  autant  de  bas-fonds 
que  celui  de  l'Allier,  et  avaient  à  un  moindre  degré  Je  caractère 
de  marécages,  si  favorable  à  la  vie  des  pachydermes. 


79 

pea  ptès  de  50  mètres  ;  dans  llndre,  la  Tienne  et  la  Charente,  où  J'eus 
occasion,  dit  M.  Grunêb,  de  comparer  moi-même  les  deax  terrains 
lintenralie  est  également  an  maximum  de  50  mètres. 

Dans  le  Fores,  on  obserre,  en  outre,  pour  Tétage  supérieur  comme 
poor  l'étage  moyen^^an  abaissement  général  du  sud  au  nord,  parallè- 
lemoit  an  cours  de  la  Loire.  A  l'extrémité  sud  de  la  plaine  du  Forei» 
les  sables  tertiaires  supérieurs  s'élèf  ent  dans  les  bois  de  la  Fouil- 
loose,  an  domaine  de  Marnât,  Jusqu'à  517  mètres  de  hauteur  absolue, 
ou  150  mètres  au-dessus  de  la  Loire,  tandis  qu'au  nord  de  la  plaine 
de  Ro«nne  leur  limite  supérieure  se  trouve  à  peu  près  à  la  cote  de 
400  mètres.  Or,  pour  le  même  Intenralle,  la  chute  de  la  Loire  (entre 
Andrézieux  et  Briennon)  est  de  108  mètres. 

Dans  le  Cher,  MM.  Boulangbr  et  Bbrtira  indiquent  300  mètres 
comme  altitude  extrême  des  parties  les  plus  élevées  de  l'étage  supé- 
rieur. Sur  la  lisière  commune  de  la  Tienne  et  de  la  Haute-Tienne, 
entre  Uissac  et  l'Ile-Jourdain,  M.  OauNEU  a  trouvé,  en  se  servant  des 
cartes  du  dépôt  de  la  guerre,  des  cotes  limites  généralement  com- 
prises entre  180  ou  200  mètres,  ou  des  altitudes  relatives  de  130  à  150 
mètres  au-dessus  de  la  Loire,  à  Tours.*  Ainsi,  non-seulement  nos 
terrains  tertiaires  furent  soulevés  après  le  dépôt  de  l'étage  supérieur, 
■ais  cette  nouvelle  oscillation,  inverse  de  la  précédente,  s'est  fait 
sentir  comme  celle-ci  d'une  manière  plus  intense  dans  la  partie 
sud-est  du  plateau  central,  qu'au  nord  et  à  l'ouest.  Les  observations 
de  M.  GauNEB,  le  long  de  la  Loire,  viennent  donc  confirmer  plei- 
nement les  idées  émises  depuis  longtemps  par  M.  E.  de  Beacmont  et 
les  recherches  plus  récentes  de  M.  Raulin  dans  la  vallée  de  l'Allier  (1). 

L'étage  supérieur  se  compose  presque  exclusivement  de  sables 
plus  ou  moins  grossiers  et  caillouteux,  blancs.  Jaunes  ou  rougeà- 
tres.  Si  les  argiles  s'y  rencontrent  encore  çà  et  là,  elles  sont  relative- 
ment rares  et,  en  général,  ferrugineuses  et  grossières. 

Les  sables  et  dépôts  caillouteux  sont  d'autant  plus  mêlés  de  gros 
galets  quiis  sont  plus  voisins  des  bords  du  bassin.  Mais  ce  qui 
frappe  par-dessus  tout,  c'est  le  rapport  intime,  en  chaque  point  du 
bassin,  entre  la  nature  des  galets  et  celle  des  roches  les  plus  voi- 
sines, formant  les  anciennes  rives  du  lac  tertiaire. 

Dans  la  partie  sud  de  la  plaine  du  Forez,  Jusqu'à  la  hauteur  de 
Montbrison  et  de  Feurs,  les  galets  de  l'étage  supérieur  sont  presque 
oniquement  granitiques  et  quartzeux  ;  on  n'y  voit  aucune  roche  des 
terrains  secondaires  et  de  transition.  Les  gneiss  et  le  micaschiste  y 
sont  mêmes  rares,  sauf  là  où  le  granité  voisin  en  renferme  de 
grands  lambeaux,  comme  entre  Saint-Galmier  et  Saint-Rambert. 

A  partir  de  Boén  et  de  Pouilly-les-Feurs,  le  nombre  des  cailloux 
granitiques  diminue  rapidement,  et  à  leur  place  se  présentent  des 
galets  porphyriques  et  des  débris  roulés  du  système  carbonifère 
(surtout  des  schistes  siliceux,  grauwackes  lustrées  et  grès  porphy- 
riqaes).  Là  où  dominent  les  porphyres  et  les  grès  feldspathiques,  les 
argiles  elles-mêmes  changent  de  nature,  elles  deviennent  blanches, 

(1)  HUMre  des  progrès  de  la  géologie,  t.  II,  p.  659. 


80 

sont  BOQYeDt  réfractaires  et  alternent  avec  des  sables  blancs  quartso- 
feldspathiques  (Amiens  et  Saint-PauI-de-Yézelin). 

Dans  la  plaine  de  Roanne,  Tinfluence  des  anciens  rivages  est  encore 
plus  sensible. 

Sur  la  rive  gauche  de  la  Loire,  au  pied  de  la  chaîne  porphyrique  de 
la  Madeleine,  entre  Yillemontais  et  la  Pacaudière,  les  galets  ter- 
tiaires sont  surtout  quartzeux  et  porphyriques,  sauf  à  Saint-André  et 
aux  Ouches,  ou  Ton  Toit,  en  outre,  fies  fragments  roulés  du  terrain 
carbonifère  Tenant  de  la  vallée  supérieure  du  Renaison. 

Du  côté  opposé,  sur  la  haute  plaine  de  la  rive  droite  entre  Pra- 
dines,  Goutouvre  et  Gharlieu,  le  sol  est  exclusivement  criblé  de 
Jaspes  grenus,  Jurassiques,  appartenant  aux  argiles  à  Jaspes  de 
Toolithe  inférieure,  qui  supportent  précisément,  dans  ce  district,  le 
terrain  tertiaire.  Il  y  a  même  passage  graduel  du  cailloutis  tertiaire 
au  terrain  Jurassique,  et  leur  limite  commune  ne  peut  être  tracée 
rigoureusement.  En  divers  points,  lea  rognons  Jaspeux  furent  sim- 
plement remaniés  et  arrondis  sur  place.  En  effet,  lorsqu'on  approche 
de  l'ancien  rivage,  on  les  voit  grandir  et  perdre  peu  à  peu  les  carac- 
tères propres  aux  galets  foulés.  En  même  temps,  Targile  sableuse 
qui  les  empâte  devient  plus  grosse,  et,  à  la  limite,  se  trouve  finale- 
ment privée  de  tout  élément  sableux  ;  c'est  l'argile  pure  de  la  forma- 
tion jaspeuse. 

Enfin,  à  l'extrémité  sud  de  la  plaine,  le  plateau  de  Parigny  et  de 
Gommelle,  situé  à  égale  distance  des  coteaux  secondaires  et  porphy- 
riques,  est  couvert  d'un  mélange  de  galets  quartzo-porphyriques,  du 
terrain  anthraxifère,  et  de  Jaspes  grenus.  Jaunes  ou  bruns,  du  terrain 
Jurassique. 

Il  suit  de  là,  comme  au  reste  on  pouvait  s  y  attendre  à  priori^  que 
le  dépôt  sédimentaire  des  plaines  de  Feurs  et  de  Roanne,  et  spécia- 
lement son  étage  le  plus  élevé,  n'a  pas  été  amené  par  un  cours  d'eau 
unique,  mais  par  une  série  d'affluents  d'une  faible  étendue,  entraî- 
nant chacun  dans  le  bassin  commun  les  débris  des  roches  de  son 
district  hydrographique.  La  Loire  alors  n'existait  pas  encore  comme 
artère  principale. 

Une  circonstance  qu'il  importe  de  mentionner  également,  c'est 
que  l'assise  la  plus  élevée  de  l'étage  supérieur  est  spécialement  cail- 
louteuse. Toutes  les  parties  culminantes  des  deux  plaines  sont  cou- 
vertes de  galets,  dont  la  grosseur  et  le  nombre  augmentent  aussi  à 
mesure  que  leur  distance  à  l'ancien  rivage  diminue.  On  peut  spécia- 
lement constater  ce  fait  aux  environs  de  Roanne,  en  parcourant  la 
haute  plaine  de  la  rive  droite,  dans  la  direction  de  Perreux  à  Pra- 
dines  ou  à  Goutouvre.  A  Perreux,  le  banc  caillouteux  supérieur 
couronne  les  falaises  argilo-sableuses  de  l'étage  supérieur,  tandis 
qu'à  Pradines  et  à  Goutouvre  il  repose  directement  sur  le  sous-so] 
Jurassique.  Ainsi,  non-seulement  Tétage  supérieur  déborde  d'une 
manière  générale  l'étage  moyen,  mais  encore  l'assise  culminante 
dépasse,  à  son  leur,  les  bancs  inmiédiateroent  inférieurs  :  d'où  il 
résulte  nécessairement  que  le  niveau  des  eaux  fut  surtout  élevé  vers 
la  fin  de  cette  époque,  ou,  en  d'autres  termes,  que  le  sous-sol  n'a 


81 

pis  eessé  de  s'abaisser  pendant  tonte  la  période  de  l'étage  sa- 
përiear. 

11  est  bien  évident,  d'ailleurs,  qae  cette  assise  caillouteuse  des 
parties  baatcs  ne  saurait  être  attribuée  à  une  sorte  de  courant  dilu- 
Tien  qui  aurait  en  même  temps  creusé  les  yallées  actuelles.  Car» 
sll  en  était  ainsi,  les  galets  ne  caractériseraient  pas  uniquement  les 
hauteurs,  et  surtout  leur  nature  ne  varierait  pas  avec  la  position 
qu'ils  occupent  ;  on  ne  verrait  pas,  au  centre  de  nos  plaines,  presque 
eidusiveroent  des  galets  quartzeux  blancs,  et  sur  la  lisière  des 
tossins,  d'autres  galets  plus  gros,  provenant  des  roches  en  place  du 
Tittsinage. 

La  nature  graveleuse  de  l'étage  supérieur  indique  néanmoins  des 
eux  fortement  agitées,  et  cette  agitation  s'explique  par  les  oscilla- 
tions qu'éprouve  le  sous-sol  vers  cette  époque.  L'abaissement  général 
da  plateau  central,  qui  fut  dans  nos  contrées,  pendant  la  période  de 
l'étage  supérieur,  de  90  à  100  mètres,*  n'a  certainement  pas  eu  lieu 
d'one  manière  tout  à  fait  insensible  sans  contrecoups  opposés.  Puis 
le  mouvement,  décidément  inverse,  qui  clôt  nos  dépôts  tertiaires, 
a  po  aussi  présenter  des  retours  contraires  et  engendrer  ainsi,  à 
diverses  reprises,  des  courants  locaux  plus  ou  moins  violents  (i).  Au 
reste,  quel  qu'ait  été,  dans  ses  moindres  détails,  le  mode  d'action 
des  deux  grandes  oscillations  opposées  dont  je  viens  de  parler,  il 
est  an  moins  évident  que  le  dernier  relèvement  mit  les  deux  bassins 
tertiaires  du  Forez  entièrement  à  sec,  car  on  n'y  rencontre  aucun 
dépôt  de  l'époque  pliocène. 

Les  eaux  s'écoulèrent  au  nord-ouest  et,  en  se  retirant,  durent 
sillonner  les  dépôts  meubles  de  nombreux  vallons  qui,  dès  lors 
élargis  et  plus  ou  moins  modifiés,  affectent  néanmoins  encore  les 
caractères  dus  à  l'érosion  primitive. 

Les  dépôts  sablonneux  de  Tétage  supérieur  ne  renferment  aucun 
fossile  ;  on  n'y  trouve  ni  plantes,  ni  mollusques,  ni  vertébrés.  On 
ne  peut  donc  fixer  par  les  moyens  paléontologiques  ni  l'âge,  ni  la 
■atnre  propre  de  ce  terrain.  Mais  nous  verrons  bientôt  qu'il  se  lie 
directement  aux  argiles  et  sables  supérieurs  de  l'Allier,  du  Cher 
et  de  la  Sologne.  Or,  aucun  de  ces  dépôts  ne  renferme  des  galets  de 
basalte  et  de  trachyte,  et  comme  ces  deux  roches  ouvrent  précisément 
dans  nos  contrées  la  période  pliocène,  on  peut  en  conclure  assez 
sftrem^it  que  l'étage  argilo-caillouteux  du  bassin  de  la  Loire  appar- 
tient, comme  les  faluns  de  la  Touraine  ou  le  falunien  de  d'Orbigny, 
à  la  dernière  moitié  de  la  période  miocène. 

Kous  arrivons  ainsi  pour  le  terrain  de  la  Sologne,  quoique  d'une 
manière  indirecte,  à  la  même  conclusion  que  M.  d'AncuiAC,  dans  son 
OtMre  des  progrès  de  ta  géologie  (2).  Dans  tous  les  cas,  il  est  évident 
que  vers  les  premiers  temps  de  Tétage  supérieur,  les  bassins  tertiaires 
du  Forez  devaient  avoir  conservé  les  caractères  lacustres  de  la  période 


(1)  Des  oscillations  de  ce  eenre  se  sont  fait  sentir,  comme  on  sait, 
!  Jor  les  côtes  du  Chili  et  en  Italie,  dans  les  temps  modernes. 

(  (2)  T.  D,  p.  517. 

6 


89 

précédente.  Mais  plus  tard,  par  rabaissement  général  da  plateaa 
central,  les  eaux  salées  firent  irruption  et  les  faluns  se  déposèrent 
aux  environs  de  Tours. 

Plus  tard  encore,  la  mer  semble  avoir  pénétré,  sinon  jusque  dans 
le  Forez,  au  moins  bien  avant  dans  la  vallée  de  la  Loire  et  de  rAUier, 
comme  Tont  prouvé  MM.  Poubl  et  Lbcoq  (1).  Enfin,  peu  après,  le 
plateau  central  se  releva  de  nouveau,  et  les  eaux,  en  se  retirant, 
ont  dû  ravager  les  dépôts  faluniens,  ce  qui  explique  leur  faible 
étendue  et  Tétat  d'isolement  où  nous  les  voyons  ai^ourd'bui  dans 
Fouest  de  la  France. 

La  puissance  de  Tétage  supérieur  est  au  maximum  de  20  à  25  mètres, 
et  en  moyenne  de  10  à  15  mètres.  Sur  la  lisière  du  bassin,  où 
rassise  caillouteuse  culminante  s'appuie  directement  sur  des  forma- 
tions plus  anciennes,  son  épaisseur  totale  est  même  souvent  réduite 
à  2  ou  3  mètres  :  c'est,  en  particulier,  le  cas  sur  la  haute  plaine 
de  la  rive  droite,  dans  le  Roannais. 

Les  assises  de  l'étage  supérieur  sont  partout  encore  sensiblement 
horizontales,  comme  celles  des  étages  inférieurs,  même  dans  le  voi- 
sinage des  cônes  de  basalte,  le  terrain  tertiaire  est  fort  peu  dérangé. 

Au  contact  immédiat  de  la  roche  volcanique,  les  argiles  sont  cuites 
et  plus  ou  moins  altérées  ;  mais,  à  peu  de  mètres  de  là,  la  stratification 
ne  parait  nullement  troublée. 


VI. 

Résumé  des  conditions  que  doit  remplir 
le  sondai^e  projeté* 

De  Tétude  qui  précède  et  que  j'ai  cru  devoir  reproduire 
presque  entièrement,  puisque  c'est  la  seule  base  sur  laquelle 
nous  puissions  nous  appuyer,  il  résulte  que  la  puissance  totale 
du  dépôt  tertiaire  est  au  miDimum  de  250  mètres,  et  pour 
certaines  parties,  sa  puissance  probable  est  d'environ  300  mètres, 
chiffre  fort  élevé,  dit  M.  Gruner,  et  qui  cependant  est  encore 
surpassé  par  la  puissance  du  terrain  de  la  Limagne. 

J'ai  admis  dans  mes  calculs  les  chiffres  qui  viennent  d'être 
établis,  et  puisque  nous  nous  étions  mis  dans  la  partie  puis- 
sante des  couches,  il  fallait  calculer  que  nous  aurions  à  forer 
300  mètres  de  terrain  tertiaire.  Il  fallait  cependant  faire  obser- 


(1)  MM.  PoMBL  et  Lbcoq  citent  dans  la  vallée  de  TAUier,  au  milieu 
du  terrain  dont  nous  nous  occupons,  des  fossiles  plus  ou  moins 
roulés,  appartenant  aux  faluns.  (Pombl,  Catalogue  des  vertébrés  fossiles, 
1853,  p.  173.  Bulletin  de  la  Société  géologique,  2«  série,  t.  1,  p.  595, 
"  ■  p.  364.) 


1853,  p. 
et  t.  111, 


83 

Ter  qae  nous  n'ayions  pas  à  traverser  le  tertiaire  supérieur  qui 
est  décapé  dans  les  environs  de  Montrond.  C'eût  été  un  gain 
sur  les  300  mètres  maximum. 

A  partir  du  terrain  tertiaire,  je  me  suis  demandé  ce  que  nous 
aurions  encore  à  traverser  ?  Trois  hypothèses  se  présentèrent  à 
mon  esprit  à  Tépoque  où  j'entrepris  cette  élude  : 

1*  Ou  nous  rencontrerons,  disais-je,  les  micaschistes  ou  le 
granit,  le  fond  du  bassin  sera  alors  reconnu  stérile  et  le  sondage 
s'arrêtera  à  300,  350  mètres  environ. 

2^  Ou  nous  rencontrerons  le  terrain  anthraxifère  du  Roan- 
nais, avec  on  sans  les  couches  reconnues  dans  le  terrain  de 
Saint-Symphorien-de-Lay.  Examinons  cette  hypothèse. 

Quelle  est  la  puissance  de  ce  terrain  ? 

La  puissance  totale  du  terrain  anthraxifère  varie,  d'après 
M.  Grorbb,  de  2S0  à  500  mètres  au  maximum.  En  faisant  150 
à  200  mètres  de  sondage  dans  ce  terrain,  on  sera  probablement 
fixé  sur  sa  richesse  ou  sur  sa  stérilité  en  combustibles. 

3*  Enfin,  en  troisième  hypothèse,  nous  pourrons  rencontrer 
le  terrain  houiller^  D'après  mes  calculs,  comme  je  l'ai  démontré 
précédemment,  en  mettant  le  fond  de  la  cuvette  du  Forez  au 
niveau  du  fond  de  la  cuvette  du  bassin  de  Saint-Etienne,  (ce  qui 
est  un  minimum,  puisque  le  terrain  de  Saint-Etienne  a  été 
soulevé  d'environ  200  mètres)  l'épure  donne  encore  une  épais- 
seur énorme  de  plus  de  800  mètres  de  terrain  houiller,  ce  qui, 
avec  les  500  mètres  de  terrain  anthraxifère,  conduirait  à  une 
puî»ancede  1.200  à  1.300  mètres  de  terrains  pouvant  renfer- 
mer des  couches  de  combustible  I 

Dans  tous  les  cas,  le  sondage  pénétrant  dans  le  terrain  houil- 
1er,  nous  aurons  vite  des  indices  certains  sur  sa  nature  et  ses 
fusdles.  Une  exploration  de  200  mètres  sera  largement  suffl- 
ante  pour  légitimer  un  approfondissement  plus  grand. 

Ainsi,  en  résumé,  en  1879,  nous  pensions  qu'il  fallait  aller  à 
300  mètres  dans  l'hypothèse  de  Tabsence  des  terrains  carboni- 
lères  et  à  500  mètres  dans  le  cas  où  ces  derniers  seraient  ren- 
contrés. 

Noos  verrons,  par  la  suite  de  nos  travaux,  dans  quelle  me- 
sure ces  données  ont  été  justiflées. 

Je  veux  maintenant  me  borner  à  résumer  rapidement  les 
étodes  qui  précèdent  et  qui  ont  déterminé  la  mise  en  œuvre 
da  sondage  de  Montrond.  Je  terminerai  en  analysant  les  données 


8i 

qui  (Mit  été  fouroies  sur  la  questiooi  après  Teirifeiirise  da 
forage. 

Chacun  s'est  représenté,  déjà,  j'en  snis  sûr,  le  bassin  houiU 
1er  de  Saict-Btienne,  comme  formant  jadis,  d'après  rillustre 
FouRNET,  un  lac  Iriangulaire,  ayant  une  énorme  base,  de  Pir- 
miny  à  Rivenie-Gier,  et  son  sommet  à  la  Fouillouse.  Les  trois 
points  de  ce  triangle  formaient  alors  trois  goulets,  trois  canaux, 
par  lesquels  le  lac  houiller  communiquait  avec  d'autres  nappes 
carbonifères.  Le  goulet  de  Touest  yers  Unieux  ne  peut  nous 
conduire  qu'à  des  montagnes  ayant  subi  des  bouleversements 
sans  nombre.  Il  n'y  a  point  de  terrain  houiller  à  rechercher  dans 
ce  sens. 

Au  contraire,  le  petit  goulet  de  Tartaras  et  Gommunay  à  Test, 
qm  n'a  que  quelques  centaines  de  mètres  de  largeur,  nous  con- 
duit à  une  véritable  mer  houillère  qui  s'étend  jusqu'aux  Alpes. 

Enfin,  ce  goulet  de  la  Fouillouse  est  le  plus  imposant  de  tous. 
Il  a  7  ou  8  kilomètres  de  largeur,  de  Landuzière  à  Villemagne. 
Gomment  ne  pas  être  frappé  par  cette  pointe  caractéristique  que 
le  terrain  houiller  avance  dans  la  direction  de  l'ancien  lac 
forézien  ?  Et  ces  Ilots  houillers,  placés  à  l'avant-gardc,  comme 
pour  jalonner  la  route  à  suivre,  ne  sont-ils  pas  les  restes  épar- 
gnés par  Térosion,  de  cet  ancien  détroit  comblé  jadis  par  le 
terrain  houiller  ? 

Le  cours  du  Furens  n'indique-t-il  pas  par  sa  traînée  micas- 
chisteuse  encore  intacte,  le  vieux  tracé  des  eaux  houillères, 
comme  le  Gier,  comme  la  firévenne  ?  Jamais  peut-être  appa- 
rences plus  séduisantes  ne  se  sont  présentées  aux  yeux  des  cher- 
cheurs. 

N'avons-nous  pas  encore,  pour  nous  convaincre,  les  paroles 
d'un  maître  que  je  me  plais  à  répéter  une  dernière  fois?  —  Ne 
Irace-t-il  pas  d'une  main  assurée  les  limites  de  «  cette  grande 
c  formation  houillère  redressée  contre  les  flancs  des  massifs  du 
t  Forez,  des  puis  de  Dôme,  de  la  Murgeride  et  dont  la  partie 
c  centrale  doit  être  enfouie  sous  les  plaines  de  la  Limagne?  » 

N'est-ce  pas  lui  qui  a  dit  qu'à  la  Fouillouse  t  nen  n'indiquait 

«  un  barrage  ;  que  le  système  houiller  avait  pu  pénétrer  fort 

c  loin  dans  les  défilés  et  les  évasements  de  la  Loire,  dont  il 

•  «  rejoignait,  selon  toute  apparence,  les  rives  du  côté  de  Saint- 

i  Rambert  et  d'Andréiieux  T  »  Ne  précise-t-i(  pas  bien  sa  pen- 


aée  «D  écriTanl  que  robsenratioQ  de  la  grosseur  des  galeli  du 
lerraiD  boaiUer  de  Sainl-BtieDDe  «  conduit  à  supposer  l'exis- 
c  teoce  d'un  débouché  (des  taux  houillères)  vers  la  Loire,  et 
•  par  conséqaeut  à  admeltre  une  étendue  inimitée  dans  ee 
c  sensf  B 

N'est-ce  pas  PeimztBTy  enfin,  qui,  prophétisant  peut-être,  con« 
dut  en  nous  disant  •  qu'on  est  autorisé  à  supposer  que  les  par- 
ties (houillères)  abritées  par  les  terrains  de  la  concavité  d'An- 
df éiieui ,  de  Itonthrison  et  de  Feurs,  ont  été  consenrées  et  qu'il 
esl  même  p^mis  de  concevoir  leur  ancien  raccordement  avec  la 
Qayette,  Bert,  Blaozy  et  le  Greuzot  1  » 

Certes,  on  a  pu  reprocher  à  Fournet  de  ne  pas  pénétrer  assez 
avant  dans  les  détails,  mais  ce  qu'on  ne  peut  lui  enlever,  c'est 
Boe  hauteur  de  vues,  une  faculté  de  conception  vraiment 
sorprenantes. 

Ainsi  que  je  l'ai  fait  voir,  sa  vaste  coocepticm  géologique 
D'est  guère  attaquée  à  son  début  que  par  les  savants  qui  veulent 
absoloment  toucher  du  doigt  des  roches  indiquant  le  terrain 
houiUer  sur  le  pourtour  de  la  plaine  du  Forez.  Le  sondage  de 
Boanne  est  aussi  j^ésenté  comme  un  argument  contraire,  mais 
il  suffit  de  lire  la  coupe  que  j'en  ai  donnée  pour  voir  que  l'ob- 
jectioD  n'a  aucune  valeur,  puisqu'on  est  resté  dans  les  terrains 
lelativement  récents  (tertiaire  inférieur)  et  qu'on  n'a  atteint  que 
la  pcofondeur  de  201  mètres. 

il  appartenait  à  deux  ingénieurs  de  notre  baBsin,  MM.  M^ussisa 
et  CflAÎEissBLLE,  de  découvrir  sur  les  bords  orientaux  de  la  plaine 
ces  indices  houillers  réclamés  par  les  savants. 

On  constate,  en  effet,  successivement,  trois  lambeaux  à  la 
Fooillouse,  aux  Brosses  et  aux  Perroiins,  cinq  à  Saint-Bonnet- 
ks-Oules,  un  à  Ghambeuf,  un  à  Saint-Galmier  et  un  à  Néronde. 

La  plaine  du  Forez  est  donc  un  bassin^  ainsi  que  j'ai  essayé 
de  le  démontrer  par  mes  coupes^  bassin  recouvert  soigneuse- 
ment par  des  terrains  récents.  Au  nord,  un  voit  le  terrain  à 
anthracite  s'enfoncer  sous  la  plaine.  A  l'est,  on  remarque  le 
terrain  hooiller  exploité  à  Sainte-Foy-rArgenlière.  Au  sud,  voici 
le  puissant  dépôt  houiller  de  Saint-Etienne.  Enfin,  à  l'ouest 
même,  à  Sail,  on  retrouve  encore  le  terrain  anthraxifère.  Ainsi, 
aux  quatre  points  cardinaux,  cette  mystérieuse  plaine  du  Forez 
est  entourée,  bordée  de  terrains  houillers  ou  anthraxifères  I 

Les  conséquences  de  cette  vérité  qui  s'éclaire  graduellement 


86 

d'un  jour  plus  vif,  sont  quelquefois  inattendues.  Oui,  il  y  a  bassin 
sous  la  plaine  du  Forez,  mais  il  y  a  encore,  selon  toute  vrai- 
semblance,  liaisoo  des  bouilles  de  Saint-Etienne  avec  les  anthra- 
cites du  Forez  :  •  Ces  deux  formations,  a  dit  M.  Ghanssbllb, 
c  sont  les  deux  termes  d'une  série  carbonifère  immense  dont 
«  chacun  se  trouve  développé  dans  un  bassin  différent,  mais 
«r  qui  pourraient  bien  se  trouver  superposés  sous  la  plaine  du 
c  Forez.  Qui  sait  même  si,  dans  les  profondeurs  de  notre  bassin 
«  de  Saint-Btienne,  il  n'existe  pas  un  étage  anthraxifèren'affleu- 
«  rant  pas,  comme  parait  d'ailleurs  le  faire  l'étage  de  Rive-de- 
•  Gier  autour  de  Saint-Etienne?  » 

Ainsi,  terrains  houillers  très-probables  sous  Timmense  plaioe 
du  Dauphioé  jusqu'aux  Alpes,  jusqu'à  la  Mure.  Terrains  houillers 
gisant  sous  la  plaine  du  Forez,  et,  d'après  moi,  peut-être  sous 
toute  la  plaine  de  Roanne.  —  Liaison  des  terrains  anthraxifères 
de  Roanne  et  des  terrains  houillers  de  Saint-Etienne.  —  Raccor- 
dement de  Saint-Etienne  avec  La  Clayette,  Blanzy,  Le  Creuset. 
Tels  sont  les  résultats  de  cette  grandiose  enquête  commencée 
par  FoURNET  en  1851. 

Un  seul  travail  pouvait  mettre  en  valeur  toutes  ces  études  ou  les 
infirmer,  donner  en  un  mot  à  ces  hypothèses  géologiques  le 
caractère  de  réalité  et  de  tangibiUté  exigé  par  la  loi  des  mines 
et  par  la  science,  c'était  le  sondage  de  la  plaine  du  Forez. 
Qu'il  réussisse  ou  non,  l'élude  aura  été  portée  avec  quelque  fruit, 
je  l'espère,  sur  la  géologie  forézienne.  Le  reste  appartient  à 
l'avenir. 

VIL 

Etude  ir^oloylqae  de  la  Plaine,  par  M*  Mortier, 
après  le  eomateneement  du  eondai^e. 

Bien  longtemps  après  la  magistrale  description  de  M.  Grunbr, 
et  quelques  mois  après  le  commencement  du  forage  et  la  rédac- 
tion des  lignes  qui  précèdent,  paraissait,  en  1880,  une  étude 
de  M.  P.  Mortier,  jeune  géologue,  né  à  Montrond,  étude  qui  met 
en  lumière  certains  points  intéressants. 

Fidèle  au  système  que  je  me  suis  imposé,  je  résumerai  ici  ce 
travail  pour  que  le  lecteur  soit  bien  en  possession  de  toutes  les 
données  de  la  question  géologique  du  Forez. 


87 

La  descnptîon  géologique  des  plaines  de  Feurs  et  de  Roanne,  dit 
M.  MoBTm,  présente  encore  beaucoup  d'incertitudes.  Malgré  les 
nombreuses  recherches  faites  à  ce  sujet,  on  connaît  fort  peu  Tallure 
et  la  composition  des  étages  tertiaires. 

L'étude  d'un  terrain  s'établit  toujours  sur  deux  classes  de  données  : 
les  faits  obsenrables  à  la  surface  du  sol  et  les  explorations  souter- 
raines tentées  par  Toie  de  sondage. 

La  description  des  parties  Tisibles  a  été  faite  par  M.  Gruner.  Cet 
ëminent  géologue  a  consigné  les  résultats  de  ses  longues  et  patientes 
recherches  dans  on  ourrage  qui  doit  être  cité  comme  un  modèle  ; 
mais  les  faits  constatés  par  lui  sont  isolés  et  relatiTement  peu 
nombreux. 

Les  conditions  très-défaTorables  du  sol  ne  permettaient  pas  des 
obsenrations  plus  générales  et  plus  multipliées. 

Le  sondage  de  Boanne,  dont  la  profondeur  est  de  200  mètres,  tra- 
lerse,  d  après  M.  Gbuner,  les  assises  inférieures  de  l'étage  tertiaire. 

Le  puits  de  Sory,  profond  de  45  mètres,  traTerserait,  au  contraire, 
les  parties  supérieures  de  ce  même  étage. 

Les  terrains  recoupés  par  ces  deux  sondages  ont-ils  une  partie 
commune  ?  Dans  l'hypothèse  contraire,  ils  seraient  séparés  par  une 
série  d'assises,  d'une  puissance  totale  indéterminée. 

En  tout  cas,  ces  deux  recherches,  faites  sur  des  points  très-éloignés, 
fournissent  peu  de  renseignements  pour  le  raccordement  des  cou- 
ches. Elles  donnent  seulement  une  épaisseur  minima  de  la  formation 
tertiaire. 

Un  troisième  forage  tenté  à  Feurs  n'a,  para)t-il,  donné  lieu  à  aucune 
prise  d'échantillons. 

Les  difdcaltés  d'observations  proYiennent  en  grande  partie  de  la 
utore  du  sol.  Les  terrains  yraimcnt  stratifiés  sont  presque  partout 
enfouis  sons  le  manteau  d'argile,  de  sable  et  de  cailloux,  auquel 
M.  GicifKK  a  donné  le  nom  de  tertiaire  supérieur. 

D'an  antre  côté,  le  retour  périodique  des  mêmes  produits  sédimen- 
taires  8*oppose  à  tout  essai  de  raccordement  basé  sur  la  nature  des 
coaches. 

Une  troisième  considération,  sur  laquelle  on  doit  particulièrement 
insister,  devait  détourner  les  esprits  d'une  étude  dont  les  résultats  ne 
pouvaient  être  que  minimes. 

On  a  toujours  considéré  le  terrain  tertiaire  de  la  Loire  comme  une 
vtste  et  puissante  nappe,  dont  les  assises,  horizontalement  stratifiées, 
recouvrent,  soit  le  terrain  primitif,  soit  les  terrains  sédimentaires 
inférieurs. 

M.  Grcner  constate  cependant  une  légère  plongée  du  sud  au  nord. 
D'après  lui,  l'inclinaison  des  couches  est  à  peu  près  identique  à  la 
pente  de  la  Loire.  En  d'autres  termes,  le  niveau  relatif  d'une  couche 
déterminée  par  rapport  au  niveau  du  fleuve  est  à  peu  près  constant, 
et  pour  une  même  époque  les  eaux  viennent  partout  lécher  la  même 
assise. 

Ces  idées  une  fois  admises,  l'observation  minutieuse  des  affleure- 
ments tertiaires  devait  présenter  peu  d'intérêt  au  point  de  vue  géolo- 


88 

gique.  L*étude  pouTait  seulement  embrasser  les  couches  comprises 
entre  le  fond  des  raTÎns  et  le  sommet  des  hauteurs,  c'est-à-dire  une 
puissance  d*assises  d'euTiron  30  mètres. 

Ainsi  qu'on  Tient  de  le  Yoir,  Topinion  la  plus  généralement  admise 
attribue  aux  assises  tertiaires  une  horizontalité  et  une  régularité 
presque  parfaites.  Quelques  faits  peu  remarqués  Jusqu'ici  paraissent 
de  nature  à  modifier  cette  idée.  La  connaissance  de  ces  faits  prorient 
surtout  d'obseryations  faites  au  voisinage  de  Hontrond  et  dont  on  Ta 
lire  le  résumé. 

!'•  ÉTUDE. 

Cette  première  étude  noua  intéresse  particulièrement,  parce 
qu'elle  a  été  faite  précisément  aux  environs  de  Montrond,  c*e8t- 
à-dire  au  point  où  le  sondage  a  été  fixé. 

Le  chemin  de  fer  de  Lyon  à  Hontbrison,  dit  H.  MoRTnni,  traverse 
la  butte  du  château  de  Montrond,  au  moyen  d'une  tranchée.  Les 
parois  coupent  une  série  d'argiles  et  de  marnes,  dont  l'inclinaison» 
fortement  accentuée,  attire  tout  d'abord  l'attention.  Les  couches 
partent  du  fond  de  la  tranchée,  s'élèvent  graduellement  de  Touest  à 
Test,  et  affleurent  successivement  sur  le  flanc  du  coteau.  Â  mesure 
qu'on  s'approche  du  sommet,  les  assises  ont  une  surface  décroissante, 
et  la  plus  élevée  semble  effleurer  seulement  la  crête. 

Des  mesures  précises  ont  donné  le  double  résultat  suivant  : 

l**  inclinaison  du  nord-est  au  sud-ouest,  Vi  de  degré. 

Direction  suivant  laquelle  l'inclinaison  est  prise,  0.  —  45<^  Vt  -^  8. 

2*<  inclinaison  du  sud-est  nord-ouest,  2*  Vi- 

Direction  suivant  laquelle  l'inclinaison  est  prise  S.  —  48*  Vi— 'B* 

Cette  disposition  inclinée  des  couches  est-elle  l'allure  normale 
dans  cette  région?  Provient-elle,  au  contraire,  d'un  accident  isolé» 
d'une  action  locale?  Quoi  qu'il  en  soit,  la  forme  rigoureusement 
plane  des  strates,  et  l'absence  de  toute  analogie  entre  l'inclinaison 
des  couches  et  le  profil  extérieur  du  terrain,  semblent  exclure  l'hypo* 
thèse  d'un  soulèvement  de  faible  étendue  dont  l'élévation  très-remar- 
quable du  sol  serait  le  résultat  immédiat 

Le  plus  sûr  moyen  de  trancher  la  question  était  d'étudier  le  terrain 
sur  d'autres  points. 

Une  première  série  d'observations  a  été  faite  dans  ce  but  en  amont 
du  village. 

Près  du  confluent  de  l'Anzieux  et  de  la  Goisc,  les  argiles  vertes 
sont  visibles  sur  une  assez  grande  étendue.  Les  assises  plongent  vers 
le  nord  et  semblent  descendre  rapidement  vers  le  niveau  de  la 
rivière.  On  a,  pour  ce  point,  les  données  suivantes  : 

Inclinaison  du  sud  au  nord,  3*  Vi- 

Direction  suivant  laquelle  l'inclinaison  est  prise,  E.  —  19*  Vj  —  S. 

En  aval  de  la  route  de  Saint-Etienne,  TÂnzieux  coule  dans  un  ravin 
au  fond  duquel  les  argiles  sont  mises  à  nu.  On  observe  partout  un 
abaissement  relatif  des  couches  par  rapport  au  niveau  de  l'eau,  et 
dans  le  sens  du  courant.  Il  existe  donc,  à  plus  forte  raison,  une 
plongée  absolue  de  l'est  à  l'ouest. 


89 

Un  lit  d*irgîle  noirâtre  et  fétide  contient  nne  série  de  fossiles  ani- 
maux qai  n*ont  pas  été  classés.  La  masse  renferme  des  empreintes  de 
Tégétaux. 

A  nne  petite  distance  en  amont  du  confluent,  on  a  trouvé  quelques 
fragments  d'os  de  vertébrés  englobés  dans  une  couche  argile  sa- 
Meose,  criblée  de  pizolithes  calcaires. 

Entre  Heylieu  et  Montrond,  au  lieu  dit  les  Vincent,  une  assise  de 
grés  très-dure,  comprise  entre  deux  séries  d'argiles,  peut  être  ob- 
serrée  au  fond  d*un  petit  ravin.  Cette  couche  caractéristique  forme, 
sur  nne  longueur  de  quelques  mètres,  le  lit  d'un  ruisseau,  puis 
émerge  de  Teau,  s'élève  progressivement  et  affleure  dans  le  champ 
à  une  petite  distance  en  amont.  Les  mesures  ont  donne  deux  incli- 
naisons. 

Inclinaison  vers  le  nord,  ^. 

Direction  suivant  laqueÛe  a  été  prise  l'inclinaison,  N.  —  24*  Vs  —  0. 

Inclinaison  vers  Touesl,  2*  Vi* 

Direction  de  l'inclinaison,  0.  —  6*  Vi  —  S. 

En  amont  du  grès  cité  plus  haut,  le  niveau  du  ruisseau  recoupe  une 
suite  d'argile  dont  on  peut  observer  la  succession  sans  discon- 
tinuité. La  puissance  totale  de  cette  série  est  de  4  mètres. 

Sur  la  rive  droite  de  la  Goise,  on  peut  observer  aussi  les  couches 
tertiaires.  Un  filet  de  grès  dur  donne  un  horizon  facile  à  suivre. 
On  a  trouvé  : 

Inclinaison  vers  le  nord,  2*. 

Direction  suivant  laquelle,  etc.,  N.  —  4»  Vt*  —  B. 

En  amont  de  ce  point,  la  berge  de  la  Goise  est  couverte  par  les 
allovions.  Ce  n'est  guère  qu'au-dessus  de  Heylieu,  à  l'endroit  où  la 
Goise  touche  la  route  que  Ton  retrouve  le  terrain  tertiaire.  11  est 
caractérisé  là  par  une  puissante  assise  de  sable,  dans  laquelle  un 
filet  argileux  sert  d'horizon. 

Inclinaison  trouvée  vers  le  nord,  2®  *U 

DirecUon,  If.  —  57»  Vi-  —  0. 

Une  deuxième  série  d'observations  a  été  faite  en  aval  de  Montrond, 
sur  les  bords  de  la  Loire. 

A  une  centaine  de  mètres  en  dessous  du  pont,  la  rive  escarpée 
permet  d*étudier  facilement  le  terrain.  L'assise  caractéristique  est 
une  forte  couche  de  sable  identique  coomie  aspect  et  comme  compo- 
sition au  banc  de  Heylieu.  L'allure  parait  analogue  à  celle  qu'on 
observe  dans  la  tranchée  du  château. 

Depuis  le  ruisseau  de  Plancieux  Jusqu'aux  environs  de  Harclopt, 
la  Loire  coule  au  pied  dune  haute  falaise  taillée  à  pic.  On  peut  suivre 
sans  interruption  la  suite  des  couches,  qui,  grâce  à  leur  inclinaison, 
plongent  successivement  sous  les  eaux  du  fleuve. 

Cette  inclinaison  des  couches  éprouve  d'ailleurs  un  décroissement 
très-sensible.  Un  peu  en  aval  de  Plancieux,  on  a  trouvé  : 

Inclinaison  vers  l'ouest,  2®. 

Direction,  N.  —  57«  —  0. 

Plus  loin  la  plongée  est  moi^dre. 

Inclinaison  vers  l'ouest,  W 


90 

Direction  soÎTant  laquelle,  etc.,  N.  —  62»  V,  —  0. 

Depuis  Marclopt  Jusqu'à  Saint-Laurent,  les  dénudations  du  sol  sont 
très-rares.  La  Loire  coule  loin  de  son  ancienne  berge,  enyahîe  par  la 
Tégétation. 

En  amont  de  Saint-Laurent,  le  fleuTe  lèche  de  nouveau  la  berge,  les 
érosions  reparaissent  et  mettent  à  nu  des  assises  peu  inclinées.  Une 
station  faite  a  donné  : 

Inclinaison  Ters  l'ouest,  Vi®' 

Direction  de  Tinclinaison,  N.  —  57»  Vi»  —  0» 

Toutes  les  observations  qui  précèdent  concordent  rigoureusement 
pour  démontrer  les  faits  suivants  : 

1*  Il  existe,  dans  toute  la  région  étudiée,  un  abaissement  général 
du  terrain  tertiaire  vers  le  nord-ouest.  L'inclinaison  est  de  3^  entre 
Meylieu  etl'Anzieux,  de  2^  Vi  entre  l'Anzieux  et  Plancieux.  Au-delà  de 
ce  point,  la  plongée  diminue  graduellement,  et  n'est  plus  que  de 
Vt^  en  amont  de  Saint-Laurent. 

2*  Les  couches  sont  toutes  affleurantes  dans  la  même  région. 

Gomme  toutes  les  assises  d'une  formation  sont  parallèles  sur  une 
même  verticale,  il  sera  facile  d'établir  une  coupe  du  terrain  d'après 
les  données  obtenues.  11  sufflra  de  faire  partir  chaque  couche  du  sol 
au  point;  où  elle  affleure,  et  de  lui  donner  à  chaque  instant  rinclU 
naison  mesurée  au-dessus  de  l'endroit  considéré. 

Gomme  toutes  les  observations  se  rapprochent  comme  position  et 
comme  direction  d'une  ligne  N.  —  30<^  —  0.,  passant  par  le  château 
de  Montrond,  il  était  naturel  de  choisir  cette  ligne  comme  trace  du 
plan  de  coupe. 

On  a  obtenu  ainsi  une  disposition  en  demi-cuvette.  Gomme  on  peut 
le  constater  sur  le  dessin,  la  couche  de  sable  qui  affleure  en  amont 
de  Meylieu,  passe  à  215  mètres  sous  le  village  de  Saint-Laurent-la- 
Gonche.  Un  étage  tertiaire  de  215  mètres  de  puissance  affleure  donc 
entre  ces  deux  localités  et  peut  être  étudié  à  la  surface  du  sol. 

G'est  ici  le  moment  de  rappeler  la  classification  du  terrain  tertiaire 
admise  Jusqu'à  ce  Jour. 

M.  Gbuner  considère  3  étages. 

1*  L'étage  inférieur,  sans  calcaire,  a  une  puissance  de  250  mètres 
environ,  et  n'affleure  nulle  part. 

2«  L'étage  moyen,  caractérisé  par  la  présence  du  calcaire,  a  une 
épaisseur  de  50  à  70  mètres  et  affleure  dans  les  ravins  et  les  parties 
basses.  Le  milieu  de  cette  formation  contient  un  fossile,  la  cypris 
faba  ;  la  partie  supérieure  renferme  l'hélix  .Moroguesi. 

3*  L'étage  supérieur  est  une  sorte  d'alluvion  tertiaire,  caillouteuse 
ou  sableuse. 

On  observe  immédiatement  une  contradiction  entre  la  classification 
précédente  et  les  faits  constatés.  Ou  bien  l'étage  de  215  mètres, 
étudié  à  Montrond,  est  tout  entier  dans  le  tertiaire  moyen  ;  la  puis- 
sance de  l'étage  moyen  est  alors  bien  supérieure  à  celle  que  M.  Grumbr 
lui  attribue. 

Ou  bien  les  assises  affleurant  entre  Meylieu  et  Saint-Laurent  se 
rapportent  en  partie  au  tertiaire  inférieur;  dans  ce  cas,  cet  étage 
peut  affleurer. 


La  question  exigeait,  dans  tous  les  cas,  une  étude  des  couches  au 
point  de  Tue  de  la  composition  et  des  fossiles. 

Le  nombre  et  retendue  trop  restreints  des  érosions  n*ont  pas  per- 
mis d'obtenir  autre  chose  qu'une  série  de  coupes  partielles.  On  a  pu 
d'ailleurs,  par  la  position  des  affleurements,  assigner  à  chacune 
(Telles  la  place  qu'elle  doit  occuper  dans  la  coupe  générale.  Toutefois, 
I  épaisseur  totalisée  des  parties  étudiées  n'atteint  pas  le  tiers  de  la 
puissance  totale  de  la  coupe. 

Kn  amont  de  Meylieu,  au  point  où  le  chemin  de  Saint-Galmier 
s'embranche  à  la  route  de  Saint-Btienne,  les  argiles  Tertes  ne  sont 
pas  Tisibles.  Une  assise  de  sable,  d'au  moins  6  métrés  d'épaisseur, 
représente  le  terrain  tertiaire  stratifié.  C'est  un  sable  blanc,  légère- 
ment TerdAtre,  parfois  ferrugineux,  composé  uniquement  de  grains 
de  quarts  laiteux,  entremêlé  de  parties  Tertes  plus  argileuses  qui 
résistent  sous  la  pioche. 

L'assise  sableuse  plonge  en  STal  sous  des  argiles  Tertes  ou  blan- 
ches remplies  de  cypris  faba.  Ces  petits  coquillages  ressemblent  à 
des  moules  dont  le  diamètre  serait  d'un  millimètre  à  peine.  Ils  se 
trouTent  généralement  entre  les  feuillets  des  argiles  blanches, 
quelquefois  dans  les  argiles  compactes  qui  prennent  alors  une  odeur 
fétide. 

Aux  Tincent,  l'assise  caractéristique  est  un  banc  de  grès  de  0",20 
d'épaisseur.  Cette  roche  rude,  tenace,  fétide  sous  le  choc,  n'est  qu'un 
agrégat  de  sable  quartzeux  blanc  et  de  cypris,  fortement  cimenté  par 
du  calcaire. 
L'acide  chlorhydrique  froid  le  désagrège  complètement. 
Voici  la  coupe  prise  en  ce  point  : 
Marnes  Tertes. 

Grès  très-dur 0,20 

Argiles  Tertes  terreuses 1,60 

Marnes  grossières  Tertes  et  bleues 0,90 

Argiles  à  plaquettes 1" 

Id.     feuilletées  à  cypris 0,50 

Un  peu  en  amont,  on  trouTe  une  série  d'argiles  fortement  sableuses, 
contenant  un  banc  de  sable  ferrugineux  et  un  filet  de  grès  identique 
aa  précèdent  comme  composition. 
Toici  la  coupe  obserTée  : 

Argiles  compactes  sableuses 0,50 

Sable  ferrugineux 0,10 

Argiles  compactes  Tertes  à  cypris 1,20 

Grès  dur 0,03 

Argiles  sableuses 2* 

Id.     feuilletées  à  cypris !■ 

Au  confluent  de  l'Anzieux,  les  argiles  sont  masslTes  à  la  base, 
sableuses  au  milieu,  terreuses  au  sommet.  La  cypris  faba  est  partout 
très-abondante. 
Ou  a  coomie  coupe  : 

Argiles  feuilletées 0,20 

Id.     blanches  non  feuilletées 0,10 


Argues  un  peu  terr«»M» OJO 

Id.  Id 0,70 

Id.     Tertes  terreuses  mouchetées  de  fer .  .  0,90 

Id.  et  sableuses 0,80 

Grès  sableux  Tert  peu  agr^é 0,20 

Arides  Tertes  feuilletées,  à  cypris 0,10 

Id.     Tertes  sableuses,  feuilletées 0.50 

Sables  Terts  agrégés 0,50 

Argiles  blanches  feuilletées,  à  cypris 1,20 

U.     Tertes,  massÎTes,  sableuses 0,25 

Id.     blanches  feuilletées,  à  cypris 0,90 

Ai^e  Terte  en  plaquettes 0,30 

Id.    Terte  masslTe 0,50 

Dans  la  tranchée  du  château,  on  a  la  coupe  suiTsnte  : 

Argile  dure 2,50 

Id.    tendre 1,90 

Sable  gris  clair,  extrêmement  fin 3,10 

Argiles  Tertes 0,50 

Id.     blanches  feuilletées 0,50 

Id.     Tertes 0,50 

Id.     blanches  feuilletées 0,40 

Id.     Tertes 0.30 

Id.     blanches  feuilletées 1,20 

Id.  id.  0,10 

Id.      vertes 0,50 

Id.     Tertes 1,30 

Id.     blanches  feuUletées 0,50 

Id.     Tertes 2,20 

Toutes  les  argiles  feuilletées  sont  criblées  de  cypris. 
En  aval  du  pont  de  Montrond,  un  banc  de  sable  assez  grossier  se 
trouTe  enclsTé  entre  les  argiles. 
On  a  la  coupe  suivante  : 

Argiles  feuilletées  à  cypris 0,50 

Sable  un  peu  ferrugineux 3» 

Argiles  feuilletées 1,50 

Id.     Tertes,  criblées  de  pyrite 0,50 

A  Plancieux,  les  argiles  blanches  feuilletées  semblent  manquer.  On 
n'obserTe  que  des  argiles  vertes,  terreuses  et  mouchetées  d'oxyde  de 
fer,  sans  ligne  de  stratification. 
On  a  la  coupe  suivante  : 

Argiles  blanches  feuilletées. 

Id.     vertes  massives 0,75 

Id.     blanches  feuilletées 0,75 

Id.     vertes  massives 1,50 

Id.     blanches  feuilletées 0,50 

Id.     vertes  avec  rognons  calcaires 0,10 

Id.     feuilletées 0,GO 

Les  argiles  feuUletéeâ  contiennent  des  cypris. 

En  aval:  de  Plancieux  apparaît  un  nouveau  produit  sèdimentaire. 


Cest  nm  «lierre  dar  et  Bilicenx,  génératement  bIftBc.  Oette  iûb^ 
dAce  forme  tantôt  des  buics,  tantôt  des  rog&dns  dlBcontiaus  pltoAs 
liBS  la  flilaise  en  encorbellement.  Entre  les  rognons,  les  bases 
d^trgile  ferte  où  le  calcaire  a  {iris  naissance,  conserrent  leur 
allure. 

Le  centre  des  rognons,  coloré  sourent  en  noir  bleu&tre,  prend  à 
pem  près  l'apparence  dn  basalte.  Il  sont,  d'ailleurs,  firégaenmient 
sillomés  A  rintériear  de  Assures  courbes,  tapissées  de  petits  cris- 
taux. 

Le  calcaire  apparaît  toujours  dans  les  mêmes  couches  qui  dcTien- 
■ent  des  horizons  caractéristiques. 
Toici  la  coupe  prise  au  confluent  du  ruisseau  de  GrangeneuTe  : 

Argile  blanche  feuiUetée,  à  cypris 1,50 

Id.    clair  STec  calcaire 1,50 

Id.    sableuse 0,10 

Id.    blanche  feuilletée,  à  cypris 1,50 

Id.    Terte 0,50 

La  coupe  prise  plus  loin  contient  deux  bancs  calcaires. 

Argile  terreuse 0,50 

Id.    très-feuilletée,  à  cypris 0,50 

Banc  calcaire 0,20 

Argile  blanche  un  peu  feuilletée 0,40 

Id.    Terte  très-terreuse 0,40 

M.    bhnche  feuilletée,  à  cypris 0,40 

Id.   Terte  à  rognons  calcaires 0,50 

Id.    blanche  feuiUetée,  à  cypris 0,70 

Sable 0,15 

Argile  Tcrte  un  peu  compacte !«• 

Entre  Marclopt  et  Saint-Laurent-la-Gonche,  quelques  affleurements 
ont  donné  des  argiles  feuilletées  ne  contenant  pas  de  cypris. 

En  amont  de  Saint-Laurent,  on  a  relcTé  la  coupe  sulTante  qui  ne 
eoBtient  pas  de  sable. 

Argile  très-feuilletée,  sans  cypris 0,50 

Id.   Terte,  tendre,  aTec  rognons  calcaires .     0,50 

Id.    feuilletée,  sans  cypris 0,50 

Calcaire  argileux 0,10 

Argile  Terte  mouchetée  de  fer 0,90 

Id.    feuilletée  sans  cypris 0,30 

Id.    dure  très-compacte 

La  cypris  faba  se  trouTC,  au  contraire,  en  très-grande  abondance 
flir  les  bords  de  la  Toranche. 

Les  résultats  de  Tétude  précédente  dilatent  singulièrement  les 
eoncqitions  de  M.  Gruner. 

Les  argiles  à  cypris  faba  qui,  d'après  lui,  caractérisent  le  milieu 
de  rétage  moyen,  affleurent  partout  entre  Meylieu  et  Marclopt.  Ces 
débris  fossiles  criblent  le  terrain  tertiaire  sur  une  épaisseur  ^ile  à 
215  mètres. 

Si  Ton  obsenre,  en  outre,  qu'à  l'extrémité  sud  de  la  coupe,  rfiAdî- 
VMson  est  très-forte,  qu'un  raplanissement  brusque  au*delà  de  ce 


94 

point  est  peu  probable,  et  que  la  cypris  faba  existe  en  g^rande  abon- 
dance au  dernier  point  étudié,  on  est  conduit  à  considérer  la  cypris 
comme  fossile  caractéristique  d*un  étage,  non  limité  encore,  et  dont 
la  puissance  est  en  tout  cas  supérieure  au  chifflre  précédent. 

Ici  se  présente  naturellement  une  objection  : 

N*existe-t-il  pas  entre  Heylieu  et  Harclopt  une  grande  faille,  qui, 
sans  modifier  le  pendage,  permettrait  aux  mêmes  couches  d'affleurer 
deux  fois,  et  réduirait  ainsi  l'épaisseur  de  215  mètres  trouvée  plus 
baut?  L'étude  des  coupes  partielles  permet  de  résoudre  cette  question 
négatiTement. 

Du  pont  de  Montrond  à  Marclopt,  les  affleurements  sont  partout 
Yisibles,  une  faille  ne  saurait  passer  inaperçue  dans  cette  région. 

La  fracture  n'existe  pas  non  plus  en  amont  de  l'Anxieux.  Le 
groupe  d'argiles  sableuses,  yisible  en  ce  point,  le  grès  extrêmement 
dur  des  Vincent,  la  puissante  assise  de  sable  de  Heylieu,  forment 
des  horizons  qu'il  serait  difficile  de  ne  pas  retrouver  si  les  affleure- 
ments se  reproduisaient. 

Il  est,  d'ailleurs,  fort  improbable  qu'un  pareil  rejet  n'ait  laissé 
aucune  trace  visible. 

Montrond  est  donc  le  seul  point  où  un  accident  puisse  exister. 
Il  existe  en  effet. 

Du  pont  de  la  route  au  pont  du  chemin  de  fer,  la  berge  de  la 
Loire  accuse  un  profond  bouleversement.  Toute  trace  de  stratiflcation 
a  complètement  disparu.  La  roche  est  une  sorte  de  poudingue  dur  et 
fissuré.  La  masse  est  formée  d'argile  massive,  irrégulière,  ferrugi- 
neuse et  siliceuse,  englobant  des  galets  de  quartz,  de  calcaire  noi- 
r&tre,  d'argiles  vertes  placées  là  sans  orientation.  Quelques  minces 
filets  stratifiés  sont  plissés,  contournés  et  presque  verticaux.  Plusieurs 
argiles  recueillies  près  des  fissures  affectent  la  forme  pizolitique  et 
s'effeuillent  comme  des  choux. 

A  quelques  mètres  en  aval  du  chemin  de  fer,  le  bouleversement 
cesse.  Sans  transition,  les  bancs  stratifiés  réapparaissent  avec  leur 
allure  normale,  et  disparaissent  brusquement  pour  faire  place  à 
un  brouillage  nouveau.  Ce  deuxième  accident  va  du  confluent  de  la 
Goise  à  un  point  situé  à  100  mètres  au-dessous  de  l'Anzieux. 

On  observe  encore  le  même  poudingue  caractéristique  avec  sa 
masse  verte  et  ses  nodules  Jaunes  ou  noir&tres.  Un  rocher  noir, 
d'apparence  fllonienne  émerge  brusquement  du  niveau  de  la  Coise, 
et  forme  en  travers  de  la  rivière  une  crête  saillante  au-dessus  des 
eaux  basses. 

Une  formation  semblable  et  parallèle  existe  quelques  mètres  plus 
haut;  cette  dernière  est,  d'ailleurs,  toujours  immergée.  La  roche 
dont  il  s'agit,  très-dure,  très-dense,  d'un  noir  bleu&tre  présente 
plusieurs  plans  de  clivage.  La  substance  très-homogène  qui  la  com- 
pose raye  le  verre,  mais  s'écrase  et  se  lime  facilement  en  donnant 
une  poussière  gris  clair,  différant  ainsi  du  basalte  dont  elle  se 
rapproche  par  tous  les  autres  caractères. 

L'acide  chlorhydrique  bouillant  produit  une  courte  effervescence, 
due  probablement  aux  cristaux  de  spath  calcaire  disséminés  dans 


la  masse,  et  se  colore  fortement  en  Jaune,  à  cause  du  fer  qu'il 
dissout 

Le  gisement,  qui  ressemble  peu  i  une  assise  sèdimentaire  redres- 
sée, doit  peut-être  son  origine  à  une  injection  aqueuse. 

Yers  rinaieux,  les  argiles  régulièrement  stratifiées  apparaissent  de 
nouTcau. 

Cet  accident  remarquable  n*est  pas  un  fait  isolé  dans  la  plaine  du 
Forez.  Le  Tillage  de  Boisset  est  bâti  sur  un  poudingue  très-dur,  ana- 
logue i  celui  de  Montrond.  La  stratification  est  très-confuse;  telle 
llttore  que  Ton  croit  d*abord  être  une  ligne  d'assises,  se  contourne 
et  se  bifurque  de  mille  manières. 

Dans  la  tranchée  du  canal,  les  couches,  régulières  vers  le  sud, 
Tiament  tout  à  coup  buter  contre  une  faille  oblique  ;  au-delà,  on 
est  en  plein  accident.  Vers  le  haut  s'obseryent  quelques  argiles  orien- 
tées presque  Terticalement  ;  les  filets  semblent  converger  comme 
ceux  d'une  Teine  liquide  à  la  section  contractée. 

Si  Ton  s^avance  Ters  le  nord,  de  quelques  mètres,  on  Toit  les  bancs 
réguliers  réapparaître  un  instant  comme  si  un  lambeau  de  terrain 
avait  été  préservé,  et,  chose  singulière,  les  couches  sont  le  prolon- 
gement exact  de  la  partie  hors  de  l'accident. 

Les  caractères  absolument  identiques  de  part  et  d'autre  exigent 
ane  origine  commune  pour  les  deux  accidents  de  Montrond  et  de 
Boisset.  Leur  formation  semble  due  à  une  action  d'emporte-piècc/ 
causée  peut-être  par  une  éruption  sous-Jacente,  et  suivie  d'un  rem- 
plissage de  l'ouverture  produite.  Dans  ce  mouvement,  l'allure  des 
terrains  voisins  a  été  soigneusement  respectée.  ¥  a-t-il  eu  affaisse- 
ment général  d'un  cêté  sans  variation  dans  le  pendage?  Gela  parait 
peu  probable  quand  on  songe  que  les  puissantes  éruptions  basalti- 
ques de  Saint-Romain  et  du  mont  d'Uzore  ont  percé  le  tertiaire  sans 
le  disloquer. 

Quoiqu'il  en  soit,  on  peut  affirmer  que  l'accident  de  Montrond  n'a 
été  accompagné  d'aucun  rejet  La  fraction  de  coupe  qui  affleure  entre 
XoDtrond  et  Saint-Laurent,  si  bien  caractérisée  par  le  banc  de  sable 
da  pont  et  les  rognons  calcaires  de  Plancieux,  forme  un  tout  sans 
discontinuité.  S'il  y  avait  un  rejet  à  Montrond,  cet  ensemble  se  retrou- 
verait dans  le  reste  de  la  coupe. 

Ku  résumé,  Tétude  qui  précède  conduit  aux  conclusions  sui- 
vantes : 

i*  Dans  la  région  comprise  entre  Meylieu  et  Saint-Laurent-la- 
CoBclie,  le  terrain  tertiaire  présente  une  inclinaison  générale  du 
sud-est  an  nord-ouest. 

2*  Cette  inclinaison  va  en  décroissant  dans  le  même  sens,  et  s'an- 
nale  presque,  dans  le  sens  de  la  coupe,  à  Saint-Laurent. 

3*  La  puissance  totale  des  couches  affleurant  entre  les  localités 
désignées  ci-dessus  est  de  215  mètres. 

4*  L'épaisseur  de  la  zone  àcypris  faba  est  supérieure  à  ce  même 
ehifljre. 

5*  Les  accidents  observés  à  Montrond  et  à  Boisset  n'apportent  au- 
cane  perturbation  à  la  coupe  établie. 


M 

6*  Les  allayions  et  le  dépôt  désig^né  par  M.  Grunkb,  sons  le  nom 
d*étage  tertiaire  supérieur,  recouvrent  les  affleurements  des  assises 
moyennes  en  stratification  discordante. 

Toute  celte  première  étude  de  M.  Mortier  repose  sur  ce  fait, 
que  les  failles  de  la  région  de  Montrond  n*ont  pas  produit  de 
déDivellation  importante,  et  qu'il  n'y  a  eu,  pour  ainsi  dire»  qu'un 
effet  d'emporte-pièce  &ur  un  certain  périmètre. 

Outre  que  ces  effets  d*emporte-pièce  n'ont  pas  encore  été  Mon 
définis  en  géologie,  un  professeur  du  Lycée  de  Saint-Rtienne, 
H.  ReussB,  a  publié,  à  peu  près  à  la  même  époque,  vers  la  fin 
de  1879,  dans  les  Annales  de  la  Société  d'agriculture,  ses 
obser?atioDB  sur  une  énorme  faille  existant  dans  la  vallée 
d'une  importante  rivière  de  la  plaine  (1),  précisément  aux  en- 
virons de  Montrond. 

Toici  ce  que  dit  M.  RoossB  dans  cette  intéressante  communi- 
eaiion.  Je  n'extrais  que  ce  qui  a  trait  à  la  faille,  me  réservant 
de  revenir  sur  la  question  des  eaux  minérales  dans  la  partie 
spéciale  que  je  leur  consacrerai. 

Un  puits  voisin  des  premières  maisons  du  bourg  de  Boisset-les- 
Montrond,  qui  sont  situées  à  moins  de  cent  mètres  de  la  rivière 
de  la  Mare,  renferme  une  eau  gazeuse  et  alcaline  riche  en  acide 
carbonique  et  en  carbonates  alcalins.  Plusieurs  puits  creusés  récen)« 
ment  à  peu  de  distance  du  premier  ont  fourni  une  eau  possédant  les 
mêmes  qualités  que  le  premier.  Il  y  a  environ  vingt  ans,  pendant 
une  année  de  sécheresse,  J'ai  pu  recueillir  dans  le  premier  puits 
une  eau  exempte  de  tout  mélange  d'eau  ordinaire.  J'en  ai  fait  l'ana- 
lyse et  Je  l'ai  trouvée  très-riche  en  acide  carbonique  et  bicar- 
bonates alcalins.  J'ai  trouvé  que  sa  composition  est,  à  peu  de  chose 
près,  la  même  que  celle  de  l'eau  de  Saint-Galmfer.  Elle  est  acidulé, 
gazeuse  et  agréable  à  boire. 

Toutes  ces  sources  sont  situées  sur  la  rive  gauche  de  la  Mare,  à  proxi- 
mité d'un  point  où  le  sol  tertiaire  a  été  disloqué  et  brisé  par  une  faille. 
11  est  facile  de  constater  en  effet  que  la  vallée  dans  laquelle  coule 
la  rivière  de  la  Mare,  est  au  milieu  d'une  faille  qui  s'étend  de 
Montrond  à  Sury-le-Gomtal,  en  passant  par  Boisset  et  l'Hôpital-le- 
Qrand,  et  dans  le  voisinage  de  Saint-Romain-le-Puy.  Les  couches  de 
même  nature  des  terrains  tertiaires  et  d'alluvion  des  deux  rives  de  la 
Mare  sont  à  des  niveaux  bien  diflérents. 

La  différence  de  niveau  entre  les  mêmes  couches  de  terrain  prises 
sur  la  rive  droite  et  sur  la  rive  gauche  peut  être  facilement  constatée 
sur  la  commune  de  l'Hêpital-le-Grand,  sur  les  terres  du  domaine  de 

Annaleê  de  la  Société  d'agriculture,  1879,  t.  XXllI,  p.  263. 


97 

la  Tour,  dont  le  point  calminant  est  à  385  mètres  au-dessus  du  ni- 
Teaa  de  la  mer,  tandis  gne  les  mêmes  couches  sont  à  325  mètres  sur 
les  bords  de  la  Loire  à  Cnias. 

Dans  ces  terrains,  le  meilleur  terme  de  comparaison  que  Ton 
puisse  prendre  est  la  couche  de  calcaire  marneux  renfermant  le 
fossile  caractéristique  appelé  Cypris  Fàba.  Cette  couche,  qui  fait 
partie  du  terrain  tertiaire  moyen  est  à  385  mètres  d'altitude  sur  la 
rire  gauche  de  la  Mare  et  à  325  mètres  sur  la  rive  droite.  La  faille 
qui  a  brisé  le  terrain  tertiaire  moyen  a  donc  produit  une  déniyel- 
lation  d'euTiron  60  mètres.  La  production  de  Teau  gazeuse  et  alcaline 
de  Boisset-les-Montrond  doit  être  attribuée  à  cette  faille  qui  est 
orientée  dn  sud  au  nord.  Cette  faille  prolongée  yers  le  sud  passe 
à  peu  de  distance  de  la  butte  volcanique  de  Saint-Romain-le-Puy, 
qui  a  aussi  percé  de  bas  en  haut  les  terrains  tertiaires  du  milieu 
desquels  eUe  émerge.  Une  source  gazeuse  dégageant  de  Tacide 
carbonique  a  été  signalée  en  1857  au  pied  de  la  butte  yolcanique 
de  Saint-Romain-le-Puy,  non  loin  de  la  route  qui  conduit  de  Saint- 
Etienne  à  Montbrison.  Là  encore  il  est  naturel  d'attribuer  la  pro- 
duction de  Feau  gazeuze  à  la  rupture  et  à  la  cassure  du  sol  tertiaire, 
soit  par  la  faille  de  la  vallée  de  la  Marc,  soit  par  Tapparition  de  la 
botte  volcanique.  C'est  à  la  même  cause  qu'il  faut  rapporter  les 
sources  minérales  gazeuses  et  alcalines  de  Montbrison  et  de  Moingt. 
Od  sait,  en  effet,  que  Montbrison  est  placé  sur  une  butte  volcanique. 

8-  ÉTUDE  DE  M.  MORTIER. 

Celle  deuxième  étude  a  une  grande  importance,  car  elle 
conclol  à  Texisteoce  d'une  épaisseur  considérable  de  terrains 
tertiaires  iaférieurs,  c'est-à-dire  à  Tinutilité  à  peu  près  certaine 
d'une  recherche  par  le  sondage  dans  la  plaine  du  Forez.  L'im- 
partialité me  fait  un  devoir  de  ne  pas  la  passer  sous  silence. 

La  portion  de  la  plaine  qui  s'étend  entre  les  gares  de  la  Renar- 
£ère  et  Saint-Galmier,  dit  M.  Mortier,  se  trouve  notablement  plus 
élevée  que  le  reste  de  la  plaine  du  Forez.  La  surface  du  sol,  à  peu 
près  plane  d'ailleurs,  est  en  moyenne  à  la  cote  de  400  mètres,  tandis 
que  les  régions  situées  au  nord  et  à  l'ouest  ont  une  altitude  assez 
variable  qui  ne  dépasse  370  mètres  qu'au  sommet  de  quelques  buttes 
isolées. 

Cette  différence  de  niveau  est  rachetée  au  voisinage  de  Saint- 
Galmier  par  une  pente  douce  qui  descend  progressivement  Jusqu'à 
la  plaine  de  Montrond.  Sur  tous  les  autres  points,  on  passe  de  la 
plaine  hante  à  la  plaine  basse  par  de  brusques  dénivellations  corres- 
pondant aux  berges  du  Furens,  près  de  la  Renardière,  de  la  Loire, 
entre  Andrésieux  et  Cuzieux,  de  la  Coize  entre  Guzieux  et  le  ruisseau 
de  Jourzey. 

La  berge  du  Furens  ne  coupe  pas  le  terrain  tertiaire.  Les  pointe- 
ments  micascbisteux  qu'on  observe  sur  la  rive  haute  et  escarpée 
prouvent  qu'on  est  encore  dans  les  terrains  anciens.  La  crête  de  la 
berge,  qui  limite  la  plaine  dans  cette  région,  semble  donc  former  la 
lisière  extrême  dn  terrain  tertiaire.  7 


98 

La  berge  de  la  Goîse  présente  seulement  deux  parties  dénudées  ; 
Tune  est  au  basldu  châteaa  de  Gnzieux,  Tantre  à  quelques  œntaines 
de  mètres  en  amont. 

La  rive  droite  de  la  Loire  est  mise  à  nu  sur  beaucoup  de  points, 
entre  Bouthéon  et  Veauche.  Les  érosions  rendent  visibles  à  la  fois  le 
terrain  tertiaire  et  les  dépôts  d'origine  alluviale. 

Un  petit  nombre  de  ravins  permettent  d'explorer  l'intérieur  de  la 
plaine  baute.  Au  premier  rang  on  doit  placer  le  Volon,  ruisseau  formé 
par  la  réunion  de  deux  tbalvegs  secondaires.  Les  deux  vallées  d'éro- 
sion correspondantes  ont  une  profondeur  qui  dépasse  25  mètres  au- 
dessus  de  leur  point  de  jonction. 

On  peut  commencer  l'étude  du  terrain  tertiaire  à  Tintersection  da 
Yolon  avec  le  chemin  de  Saint-Galmier  à  Ândrézieux  et  même  un  pea 
eau  amont  de  ce  point.  La  profondeur  de  l'érosion  est  de  10  mètres  ; 
les  couches  stratifiées  apparaissent  au  fond  du  ravin,  sous  les  cailloux 
roulés  et  les  argiles  rouges  d'origine  alluviale.  Les  bancs  se  compo- 
sent de  sables  verdâtres  assez  faiblement  agglutinés  et  parsemés 
d'éléments  plus  gros.  On  observe  entre  le  tertiaire  et  les  alluvions 
une  zone  de  galets  unis  par  un  ciment  ferrugineux  ;  ce  fait,  observé 
sur  beaucoup  de  points  fort  éloignés,  semble  général  et  constitue  dès 
lors  une  séparation  bien  nette  entre  les  deux  formations  dans  les  cas^ 
très-rares  d'ailleurs,  où  le  doute  serait  possible. 

Les  assises  plongent  visiblement  vers  le  nord.  Toutefois,  comme 
les  falaises,  taillées  à  pic,  sont  d'un  abord  difficile,  aucune  mesure 
précise  n'a  été  faite. 

A  une  très-petite  distance  en  aval,  la  rive  gauche  du  Tolon  présente 
à  mi-coteau  une  paroi  dénudée  où  apparaissent  des  bancs  de  grès 
très-caractéristiques.  On  a  trouvé  pour  ce  point  : 
Inclinaison  vers  le  nord,  2*  */♦• 

Direction  suivant  laquelle  l'inclinaison  est  prise,  N.  —  13^  Vt  —  O. 
Inmiédiatement  au-dessous,  l'escarpement  passe  à  la  rive  droite  et 
se  continue  presque  sans  interruption  sur  une  étendue  de  200  mètres. 
La  falaise,  haute  de  plus  de  10  mètres,  est  presque  entièrement 
à  pic  et  semble  de  nature  trés-ébouleuse.  La  partie  inférieure  est 
presque  partout  cachée  sous  une  masse  boueuse  d'argiles  rouges 
ou  verdâtres  dues  à  l'éboulement  des  parties  hautes.  Cependant, 
Jusqu'à  la  hauteur  de  4  mètres,  la  roche  semble  composée  d'argiles 
grossières  et  très-sableuses;    les  bancs  de  grès  manquent  ou  se 
eonfondent  dans  la  masse.  Au-dessus  apparaissent  des  assises  de 
grès  saillantes  et  épaisses  de  0">,20  à  0",30  qui  alternent  avec  les 
sables  argileux.  La  partie  supérieure  du  coteau  est  envahie  par 
les  argiles  rouges  provenant  du  sommet.  L'allure  des  couches  est 
très-régulière  ;  on  a  trouvé  : 
Inclinaison  vers  le  nord,  ^U^. 
Direction  suivant  laquelle,  etc.,  N.  —  16<^  Vt  "-E- 
Plus  bas,  la  rive  gauche  est  à  son  tour  érodée.  On  ^  relevé  la 
toope  suivante  : 

Argiles  sableuses  ...  * 0,70 

Grès 0.05 

Argiles  vertes  très-sableuses 1* 


99 

Grès 0,05 

Argiles  yertes  très-sableuses 1,30 

A  qaelqnes  mètres  au-dessus,  les  grès  alternés  apparaissent  sur 
le  fluic  du  coteau. 
Que  mesure  prise  sur  Tun  des  bancs  de  grès  a  donné  : 
Inclinaison  vers  le  nord,  1*. 
Direction  suiTant  laquelle,  etc.,  N.  —  3l»  Vt  —  î- 
Kn  amont  du  point  où  les  deux  ruisseaux  se  Joignent,  la  rire 
gauche  est  très-escarpée  et  la  riye  droite  dénudée  sur  une  faible 
baateor.  On  a  releié  la  coupe  suiTante  : 

Argiles  yertes  sableuses 1,50 

Grès 0,10 

Argiles  Yertes  sableuses 0,75 

Grès 0,Î0 

Argiles  yertes  sableuses 1,30 

Grès 0,20 

Argiles  très-sableuses 0,20 

Grès 0,20 

Argiles  très-sableuses 1* 

Grès 0,20 

Argiles  sableuses 0,30 

An-dessous  existe  une  série  de  4  à  5  assises  moins  épaisses,  d'un 
grès  plus  fin,  séparées  par  des  lits  d'argile  yerte.  Le  ruisseau 
cascade  de  Tun  à  l'autre  de  ces  bancs.  L'épaisseur  totale  du  sys- 
tème est  enyiron  i">,50. 

Les  grès  sont  peu  tenaces,  surtout  yers  le  haut,  fétides  sous  le 
choc,  et  ne  contiennent  pas  de  cypris  faba  (petits  fossiles  qui 
criblent  les  deux  bancs  de  grès  analogues  de  Montrond). 

Les   argiles  interposées  sont  yertes,  fines,  feuilletées   et  sans 
cypris.  Leur  surface  se  délaye  dans  l'eau  quand  on  la  frotte  ayec 
la  main. 
On  a  pu  faire  la  double  mesure  suiyante  : 
Inclinaison  yers  le  nord,  2<»  Vf 
Direction,  etc.,  N.  —  14«  Vi  —  0. 
inclinaison  yers  l'ouest,  ]«. 
Direction,  etc.,  N.  —  87»  Vi  —  0. 

En  ayal,  l'eau  court  sur  un  des  lits  de  grès  cités  plus  haut  ;  le 
ruisseau  coule  alors  suiyant  une  direction  oblique  par  rapport  à 
la  plongée  des  couches  ;  mais  il  ne  tarde  pas  à  faire  un  coud^ 
qui  le  rapproche  de  la  ligne  de  plus  grande  pente,  et  le  grès  dis- 
parait sous  les  couches  supérieures.  On  a  trouyé  en  ce  point  : 
Inclinaison  yers  le  nord,  2^ 
Direction,  etc.,  W.  —  17«  Vt  —  0. 

Quelque  cent  mètres  plus  bas,  le  Yolon  se  jette  dans  la  Loire. 

A  partir  dn  confluent,  s'étend  en  ayal  une  immense  falaise,  haute 

de  30  mètres,  longue  de  plus  de  2  kilomètres  et  complètement 

dénudée  sur  une  portion  notable  de  son  déyeloppement.  Le  terrain, 

composé  d'une  alternance  de  sables  plus  ou  moins  agglutinés,  jaunes 

oa  rerts,  d'argiles   sableuses  diyerscment  nuancées  et  de  bancs 

ar^O'CAlcaires,  est  complètement  perméable  aux    eaux  d*infll- 


100 

tratioD.  De  là  des  ébonlements  nombreux,  des  glissements  de  terrain 
qui  atteignent  de  vastes  proportions  pendant  les  périodes  pluvieuses. 

Les  parties  dénudées  de  la  berge  sont  le  plus  souvent  salies  par 
la  boue  rougeâtre  qui  suinte  de  tous  côtés.  La  base  de  Tescarpement 
est  presque  partout  couverte  par  un  cordon  d'argile  mouvante  qui 
provient  des  éboulements  et  défend  Taccès  de  la  falaise.  Les  sur- 
faces ne  sont  vraiment  nettes  qu'aux  points,  d'ailleurs  inacces- 
sibles, où  Teau  du  fleuve  vient  battre  une  muraille  à  pic. 

Dans  de  pareilles  conditions,  il  est  difficile  d'effectuer  des  me- 
sures à  l'époque  des  hautes  eaux.  Toutefois,  on  peut  suivre  de 
l'œil  quelques  corniches  calcaires,  et  constater  aisément  un  abais- 
sement très-sensible  des  couches  par  rapport  au  niveau  de  l'eau  et 
dans  le  sens  du  courant.  Cette  inclinaison  est  très-nettement  accusée 
quand  un  redan  de  la  falaise  coupe  le  terrain  suivant  la  direction 
du  N.  0. 

Il  est  donc  permis  d'affirmer  qu'entre  le  confluent  du  Volon  et  le 
village  de  Yeauche,  l'allure  générale  diffère  peu  de  celle  qu'on  a 
observée  plus  haut. 

En  aval  de  l'église  de  Yeauche,  les  parties  décapées  contiennent 
des  sables  alternativement  nuancés  en  gris  et  en  jaune  rougeâtre. 
On  ne  pourrait  dire  avec  certitude  que  de  telles  zones,  différant 
entre  elles  par  la  couleur,  et  nullement  par  la  composition  et  le 
grain,  correspondissent  exactement  à  des  lignes  de  stratification. 
Les  babnes  de  Yeauche  ne  contiennent  aucun  fossile. 

L'étude  géologique  précédente  permet  de  conclure  qu'entre  le 
pont  du  Yolon,  sur  le  chemin  de  Saint-Galmier  à  Ândrézieux,  et  le 
village  de  Yeauche,  les  couches  tertiaires  plongent  vers  le  N.  — 
N.  0  avec  une  inclinaison  moyenne  de  2»  */♦•  Les  inclinaisons 
calculées  dans  cette  hypothèse,  suivant  les  diverses  directions, 
diffèrent  peu  des  chiffres  observés. 

La  coupe  a  été  faite  d'après  ces  données.  Elle  est  longue  de  2.00O 
mètres  et  dirigée  suivant  N.— 15«— 0.  L'épaisseur  du  terrain  tertiaire 
étudié  par  la  coupe  est  de  80  mètres,  les  alluvions  non  comprises. 

11  est  impossible,  à  l'aide  des  données  obtenues  jusqu'ici,  de 
connaître,  même  approximativement,  la  position  de  l'étage  de 
Yeauche,  par  rapport  à  celui  de  Montrond. 

Une  série  de  stations  et  de  coupes,  faites  entre  ces  deux  localités, 
serait  nécessaire  ;  malheureusement  les  érosions  sont  rares. 

Dans  la  berge  de  la  Coise,  près  de  Cuzieux,  toute  mesure  précise 
a  été  rendue  impossible  par  l'accès  difficile  de  la  falaise,  la  nature 
ébouleuse  et  mouvante  de  la  base  et  le  manque  de  netteté  des 
surfaces.  Le  terrain  présente  dans  son  ensemble  une  très-grande 
ressemblance  avec  celui  des  Balmes. 

En  tout  cas,  il  n'existe  aucune  analogie,  môme  lointaine,  entre  les 
deux  formations  de  Montrond  et  de  Yeauche.  La  première  est  carac- 
térisée par  une  abondance  excessive  de  cypris  faba  sur  l'étendue  de 
l'étage,  la  seconde  par  l'absence  totale  de  ces  mômes  fossiles.  La  pré- 
dominance des  argiles  feuilletées  blanches,'qui  manquent  absolument 
à  Yeauche,  est  encore  un  signe  distinctif  de  l'étage  de  Montrond. 


101 

La  coope  qu'on  Tient  d'étndier  n'a  donc  aucun  point  commun 
trec  cdle  qui  a  été  établie  entre  Meylien  et  Saint-Laurent-la- 
Gfuicbe.  Elle  est  éTldonment  inférieure  (c'est  ce  qui  peut  être  contesté) 
à  cette  dernière  et  séparée  d'elle  par  une  puissance  d'assises  entière- 
ment inconnue. 

L'étage  de  Yeauche,  spécialement  calcaire  et  sableux,  appartient, 
ainsi  que  le  terrain  de  Montrond,  à  la  formation  désignée  par  M. 
GiiTKKi,  soos  le  nom  de  tertiaire  moyen. 

En  résumé  : 

1*  Entre  Veaucbe  et  Bouthéon,  le  terrain  tertiaire  plonge  rers  le 
H  —  N  —  0  avec  une  inclinaison  de  1*  V*- 

t*  Une  coope  suivant  la  direction  N  — 15* — 0,  longue  de  2.000  mè- 
tres, conti^it  les  affleurements  d'un  étage  de  80  mètres  [de  puissance. 

9*  La  composition  de  l'étage  étudié  consiste  en  grès,  sables, 
calcaires  et  argiles  vertes  fines  ;  ces  dernières  sont  peu  nombreuses. 

A*  La  région  coupée  ne  contient  aucun  fossile,  les  argiles  blan- 
ches feuilletées,  criblées  de  cypris  faba,  si  fréquentes  de  Montrond, 
Beisset  et  Saint-Laurent,  manquent  tout  à  fait. 

d*  La  coape  de  Veaucbe  est  inférieure  à  celle  de  Montrond,  $é» 
parée  d'elle  par  une  ptOuanee  d'assUes  Indéterminée, 

6*  L'étage  de  Veaucbe  appartient,  ainsi  que  celui  de  Montrond, 
va  tertiaire  moyen  de  M.  Gbunbr. 

Résumé  des  deux  études  de  M,  Mortier, 

L'étude  du  terrain  tertiaire,  au  moyen  des  affleurements  seuls,  a 
été  possible  près  de  Montrond  et  de  Veaucbe,  sur  une  étendue  de 
terrain  supérieure  à  10  kilomètres,  grâce  &  l'inclinaison  des  coucbes. 

Cette  allure  est-elle  un  fait  isolé?  Quelle  modification  subit- 
efle  entre  Veaucbe  et  Meylieu  ?  Le  raplanissement  observé  à  Saint- 
Laorent,  dans  le  sens  de  la  coupe,  indique-t-il  un  fond  de  cuvette 
véritable  ou  un  simple  cbangement  d'allure  qui  modifierait  la  di- 
rection de  pendage  sans  annuler  l'inclinaison  ?  C'est  ce  qu'il  est 
impossible  de  dire  actuellement  d'une  manière  certaine. 

Quoiqu'il  en  soit,  voici  ce  qu'on  peut  dès  maintenant  conclure  : 

1"  L'étage  tertiaire  moyen  considéré  Jusqu'ici  comme  possédant 
■ne  épaisseur  moyenne  de  50  mètres,  forme  autour  de  Montrond 
on  terrain  d'une  puissance  de  200  à  215  mètres. 

2*  Ce  même  étage  constitue  à  Veaucbe,  une  formation  de  80  mè- 
tres d'épaisseur,  inférieure  de  la  précédente. 

3*  Ces  deux  terrains,  complètement  différents  conune  compo- 
sition sur  tonte  leur  étendue,  sont  séparés  par  un  étage  intermé- 
diaire d'une  puissance  indéterminée. 

\*  L'étage  tertiaire  inférieur  qui,  d'après  M.  Grunbr,  est  carac- 
térisé par  l'absence  complète  du  calcaire,  doit  être  placé  au-dessous 
dn  terrain  de  Veaucbe. 

&•  Le  tertiaire  moyen  du  Forez  contient,  outre  le  cypris  faba, 
seul  fossile  indiqué  par  M.  GaUiNER,  et  les  potamides  et  tortues 
fosfiies  découvertes  postérieurement  par  M.  Matençon,  plusieurs 
▼^anx  et  animaux  inconnus  Jusqu'à  ce  jour  dans  la  formation 
^péoteie  gui  nous  occupe. 


f    * 


Telles  sont  leg  Gooclusiopf^  t)e  H*  Mortibr.  D'après  sa  coupe, 
c'est  à  la  profondeur  de  215  mètres  environ»  que  nous  devona 
rencontrer  à  Montrond  l'élage  intermédiaire  d'une  épaisseur  in- 
déterminée. Nous  verrons,  dans  une  autre  partie,  si  cette  vérifi- 
cation a  eu  lieu. 

vni. 

Pféseiiee  du  tenmiii  tertiaire  eiielaTé  dans  le  tervala 

heaUler  «e  Salnt-GtlMAe. 


Avant  de  résumer  celte  première  partie  consacrée  à  l'étude 
des  précédents  géologiques,  je  veux  attirer  l'attention  de  mes 
lecteurs  sur  un  fait  remarquable  qui  n'a  été  publié  nulle  part, 
mais  qui  était  connu  de  quelques  ingénieurs  du  bassin  houiller 
de  Saint-*Btienne.  Voici  ce  fait  : 

En  creusant  un  puits  à  Unieux  (1),  en  plein  terrain  houilter 
par  conséquent,  on  fut  très<-étonné  de  rencontrer  des*  assises 
inconnues  dans  le  bassin.  Ces  assises  se  composaient  de  marnes 
et  d'argiles  vertes,  rouges,  quelquefois  sableuses,  quelquefois 
compactes.  Tout  le  monde  fut  surpris  de  l'analogie  qui  existait 
entre  ces  roches  et  celles  du  bassin  tertiaire  du  Forez,  et 
bientôt  il  fallut  se  rendre  à  Tévidence. 

Fait  digne  de  remarque,  la  puissance  de  ces  argiles  fut 
considérable  et  le  puits  les  rencontra  sur  une  profondeur  de 
224  mètres.  On  retomba  ensuite  dans  le  terrain  bouiller. 

Comment  donc  pouvait  s'expliquer  la  présence  du  tertiaire  de 
la  plaine  du  Forez  dans  le  bassin  de  Saint-Etienne,  en  un  point 
unique,  à  un  niveau  si  élevé  et  sur  une  si  grande  profondeur  ? 
Gomment  n'avail-it  été  constaté  en  affleurement  nulle  part  ? 

Pour  moi  et  pour  quelques  autres  ingénieurs  peu  nombreux, 
il  y  avait  une  explication  rationnelle  de  ce  fait  probablement 
inconnu  des  détracteurs  de  l'hypoibèse  de  Pournct. 

Cette  explication  est  grosse  de  conséquences,  comme  on  va 
le  voir.  Aussi  je  ne  la  donne  que  sous  bénéfice  d'inventaire  et 
j'en  assume  toute  la  responsabilité. 

En  effet,  si  l'issue  du  sondage  venait  conflrmer  mes  vues,  on  ne 
pourrait  pas,  je  crois,  échapper  à  l'inéluctable  déduction  suivante  : 

1®  Un  même  manteau  de  tertiaire  recouvrait  le  terrain 
houiller  de  Saint-Etienne  et  la  plaine  du  Forez. 

(1)  Ce  puits  s'est  appelé,  à  cause  de  la  rencontre  des  argiles  ter-* 
tiaires,  le  puits  de  la  uannt  (iTumne  veut  dire  wr^ïU  dans  le  pays)« 


ttt 

2*  Qfi  acddeBt  a  aouleté  le  terrain  boidller  de  8aint-ltieoDe 
et  séparé  eo  deux  lambeaux  la  formation  primitivement  unie. 

3*  Le  tertiaire  du  terrain  houiller  de  Saint^Btienoe  a  été 
enleré  ensuite  par  érosion ,  cela  est  normal.  Il  n'en  est  resté 
qn'an  témoin  enclavé  heureusement  entre  deux  failles  à  Unieux. 
C'est  ce  qu'on  a  retrouvé  dans  le  puits  de  la  Manae. 

4»  Le  tertiaire  de  la  plaine  est  resté  à  peu  près  intact. 

Mais  l'accident  qui  a  rompu  ces  terrains  houiller  et  tertiaire 
soperposés,  quel  est-il  ? 

Pour  tous  les  géologues  qui  ont  écrit  sur  ce  sujet,  ee  grand 
accident  n'est  autre  que  le  soulèvement  du  chaînon  de  Riveric, 
qai  lui-même  n*est  qu'une  ride  parallèle  du  soulèvement  prin- 
cipal du  Pilât. 

Man  alors,  l'époque  de  ce  soulèvement  serait  beaucoup 
plus  rapprochée  de  nous'  qu*on  ne  l'a  écrit.  Au  lieu  d'être 
postérieur  aux  terrains  jurassiques,  comme  l'admet  M.  Grunbr, 
le  voilà  reporté  après  le  dépôt  du  terrain  miocène,  tout  au  moins. 

La  géologie  de  toute  cette  partie  du  plateau  central  est  ainsi 
bouleversée  et  à  refaire,  car  l'on  sait  quelle  importance  joue, 
dans  tout  le  systt^me,  la  fameuse  direction  N.  —  55*  —  0. 

Je  ne  fais  qu'indiquer  ici,  à  grands  traits^  les  conséquences 
eonsklérables  qu'on  peut  tirer  de  la  présence  constatée  du 
tertiaire  i  Unieux.  J'entrerai  dans  plus  de  détails,  au  cours  de 
cette  publication,  dans  le  cas  où  la  découverte  du  terrain 
houiiler,  à  Montrond,  viendrait  fournir  de  nouveaux  arguments 
à  cette  maolère  de  voir. 

Dans  tous  les  cas,  la  présence  du  tertiaire  à  Unieux  est  un 
bit  nouveau  qui  ne  fait  que  confirmer  les  idées  de  Pournet 
et  de  ses  successeurs,  tout  en  permettant  d'expliquer  beaucoup 
orieox  ultérieurement,  le  mécanisme  de  certaines  actions  géo- 
ioffqaes  qui  nous  ont  dérobé  la  vue  du  terrain  houiller  foréâen 
lous-jaceot. 

IX. 

CoBclusIoii* 

Nous  avoua  vu  dans  ce  qui  précède  combien  étaient  différentes 
les  opinions  écrites  d'un  grand  nombre  de  géologues  et  d'ingé- 
nieurs, relativement  à  la  présence  du  terrain  houiller  sous  le 
tertiaire  de  la  pkdne  du  Fores. 


iOi 

FouRNBT  possède  une  foi  complète  dans  la  présence  des  assises 
houillères. 

M.  Gruner  estime  qu'il  est  «  peu  probable  »  que  le  terrain 
houiller  soit  rencontré,  car,  s  il  a  existé,  il  a  été  décapé. 

D'aulres  pensent,  après  réflexion,  que  le  terrain  anthraxifère 
seul  existe  9ous  les  assises  tertiaires. 

Beaucoup  de  bons  esprits  estiment  encore,  en  prenant  la  pente 
des  montagnes  de  Bellegarde  notamment,  que  le  fond  granitique 
de  la  cuvette  doit  être  à  300  ou  350  mètres  de  la  surface  à 
Montrond  même. 

M.  Mortier»  après  un  travail  stratigrapbique  très-consciendeux, 
penche  pour  une  épaisseur  énorme  et  presque  indéterminée  du 
terrain  tertiaire. 

Ëh  bien,  en  étudiant  toutes  ces  appréciations  si  diverses,  je 
suis  arrivé  à  cette  conclusion  :  que  la  formation  sous-jaceote  de 
la  plaine  tertiaire  du  Forez  devait  être  beaucoup  plus  imposante 
que  FocRNET  même  ne  s'y  attendait.  Un  dernier  travail  de  M. 
DoRLHAC  sur  le  bassin  de  Brassac  (1),  qui  parait  au  moment 
où  j'écris  ces  lignes,  me  confirme  dans  cette  manière  de  voir. 

Le  bassin  de  Brassac  est  recouvert  d'un  épais  manteau 
de  terrain  tertiaire,  comme  à  Montrond. 

Le  bassin  houiller  de  Brassac  possède  une  épaisseur  de  2.400 
mètres  de  terrain  houiller  I  sans  compter  le  tertiaire.  La  cuvette 
du  Forez  doit  donc  contenir  dans  ses  flancs  un  dépôt  colossal. 

Le  bassin  de  Brassac  est  recouvert  sur  une  grande  partie  de 
sa  surface  par  des  terrains  analogues  en  tous  points  à  ceux  que 
nous  traversons  à  Montrond. 

Bref,  le  bassin  du  Forez,  suivant  moi,  n*est  autre  qu'un 
énorme  bassin  de  Brassac  encore  inexploré  et  invisible. 

Nous  verrons,  par  la  suite,  quels  sont  ceux  qui  auront  vu  juste 
dans  cette  grave  question  scientifique.  Je  me  ferai  un  devoir 
strict  de  le  proclamer  bien  haut,  avec  impartialité,  dans  un 
avenir  prochain. 

Saint-Etienne^  janvier  1881. 


(1)  Ministère  des  Travaux  publics.  —  Etude  du  bassin  houiller  de 
JBrioude  et  de  Brassac,  1881. 


Siint-Etienne,  inpr.  Th^olier  fièrts. 


ANNALES  DE  U  SOCIÉTÉ  DlfiRICULTURE 

INDUSTRIE,  SCIENCES,   ARTS  ET  BELLES-LETTRES 

DU   DÉPABTBMENT  DE  LA  LOIRB 

Prec^-Terbal  de  la  séinee  dn  9  ayril  1881. 

SOMMIIBE.  —  Cvrwempondmncm  s  Lettres  et  circulaires  diyerses 
analysées.  —  Vrmymwa  des  aeetloiis»  —  Section  d'agriculture  et 
fkcrtieultwre  :  Comice  de  1881  ;  commission  de  yisite  des  fermes. 
—  Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie  :  Qéolo^îe  de 
U  plaine  da  Forez,  par  M.  Laur  ;  —  Note  historique  sur  Texploitation 
de  la  houille  dans  les  euTirons  de  Saint-Etienne,  sous  Tanclen 
régime,  par  M.  Brossard.  ingénieur.  —  Actes  de  l'AMemblée  t 
Nécrologie  de  M.  André  Jacod  ;  —  Comice  de  Bourj^-Àrgental  ; 
commission  de  risite  des  fermes  ;  —  Champ  d'expériences  agri- 
coles de  l'enclos  du  Rey  ;  —  Traitement  des  vignes  phylloxérées 
par  la  culture  du  tabac  ;  —  Lecture  de  mémoires  ;  MM.  Francis 
Laur  et  Brossard  ;  —  Propositions  de  candidatures  ;  —  Admission 
de  MM.  Victor  Rey,  Dérois,  Toumier,  Bost-Durand,  Camier,  Chapoton 
et  Robert  (Théophile). 

Présideace  de  M.  Euyerte  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  40,  sont  :  MM.  Alloués, 
BauEÎn  (Jean-Baptiste),  Besson  (Jean),  Blacet  (Hippolyle),  Bory- 
Doplay,  BufiTerne,  Garvès,  Chansselle,  Chapelle,  Gogoard  (Louis), 
Degoulaoge,  docteur  Duplain,  Euverte,  Evrard,  Fauvain,  Gauthier 
(Jacques),  Guerin-Granjon,  Guélat,  Jolivel,  Jinot  (Jean),  Liabeuf, 
docteur  Maurice,  Michel,  Otln,  Rispal  (Pélii),  Rivolier,  Robert 
(B.),  Rousse,  Sismonde,  Tardivat,  Terme,  Testenoire-Lafayetle, 
Textor  de  Ravisi,  Teyssier,  Thézenas  (Ferdinand),  Vacher 
(Etienne),  Yial  (Jean-Marie),  Yincent-Dumarest,  Wery. 

M.  Francis  Laur,  indisposé,  écrit  pour  se  faire  excuser. 


io  Lettre  de  H.  le  Maire  de  Bourg- Argen lai,  relative  au 
Gomice  agricole.  Le  Conseil  municipal  accepte  le  comice  et 
propose  le  dimanche  4  septembre  pour  sa  tenue.  L'allocation  à 
fournir  par  la  Municipalité  ne  pourra  être  fixée  que  lorsque 
M.  le  Receveur  municipal  aura  fait  connaître  la  situation  de  la 

commune. 

8 


106 

2o  Deux  lettres  de  M.  le  Maire  de  Saiot-Elicnoe,  relatives  à 
la  concession  do  la  jouissance  d'un  terrain  communal,  pour  un 
cbamp  d'expériences  agricoles.  (Voir  aux  actes  de  l'Assemblée). 

3<»  Lettre  de  faire  part  du  décès  de  M.  André  Jacod,  membre 
titulaire.  (Voir  aux  actes  de  l'Assemblée). 

40  Lettre  de  M.  Huet,  accusant  réception  de  l'avis  de  son 
admission  comme  membre  titulaire,  avec  remerciements. 

50  Lettre  de  M.  Dervieux,  de  Ghavanay,  ayant  le  même  objet 
que  la  précédente. 

6*  Lettre  de  M.  Flachier,  propriétaire  à  Chavanay,  membre 
titulaire,  informant  la  Société  que,  d'après  les  conseils  de 
M.  André  Jacod,  des  expériences  sérieuses  de  traitement  des 
vignes  phylloxérées,  par  le  sulfure  de  carbone,  viennent  d'être 
entreprises  dans  la  commune  de  Chavanay.  Si  ces  expériences 
donnent  un  bon  résultat,  il  essayera  de  constituer  un  syndicat 
de  tous  les  propriétaires  de  yignobb's.  11  espère  que  dans  ce  cas 
le  concours  de  la  Société  ne  leur  fera  pas  défaut. 

V  Lettre  de  M.  Auguste  Blanc,  ingénieur,  ancien  membre 
titulaire  devenu  plus  tard  correspondant,  par  son  éloignement 
du  département  de  la  Loire.  M.  Blanc  étant  venu  résider  à  Sury- 
le-Gomtal,  dans  le  département  de  la  Loire,  a  élé  invité  pnr  le 
Secrétaire  général  à  faire  connaître  ses  intentionf^,  relativement 
aux  droits  que  donne  l'article  14  des  Statuts,  aux  membres 
honoraires  qui  viennent  résider  dans  le  département  de  la  Loire. 
H.  Blanc  répond  qu'à  son  grand  regret  il  lui  est  impossible  d'user 
du  bénéfice  de  cet  article  14.  En  conséquence,  M  Blanc  cesne 
d'être  membre  correspondant. 

8®  Lettre-circulaire  de  M.  Dumas,  président  de  la  Société  de 
secours  des  amis  des  sciences,  faisaat  un  appel  au  public,  en 
faveur  do  cette  société,  dont  les  ressources  sont  insuffisantes  aux 
besoins. 

9^  Lettre  de  M.  David,  de  Saint-Georges,  habitant  Lyon,  87, 
cours  Lafayette,  relative  au  traitement,  par  la  culture  du  tabac, 
des  vignobles  phylloxérés.  (Voir  aux  actes  de  rAsssembléc). 

1*  Lettre-circulaire  de  M.  Yeysset,  horticulteur,  de  Glermont- 
Ferrand,  relative  au  traitement  des  vignes  phylloxérées,  par  une 
Férié  de  cultures  intercallaires  de  diverses  plantes  énumérées. 

11*  Programme  des  prix  proposés  pour  1881,  par  la  Société 
industrielle  de  Rouen. 


107 

12*  PublicatioDS  diverses  adressées  par  les  Sociétés  corres« 
poodaDtes. 

\3^  Compte-rendu  du  concours  d*aDimaux  engraissés,  tenu  à 
Hontbrison,  le  2  avril  1881. 

TraTanz   des  Sections. 

Sbctkhi  d'agriculture  et  d'horticulturb.  —  Séance  du  26 
mars  1881.  —  Présidence  de  M.  Otin  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Comice  agricole  de  1881.  —  M.  le  Secrétaire  général  informe 
k  Section  qu'il  a  écrit  à  M.  le  Maire  de  Bourg-Argental,  au  sujet 
du  comice.  M.  le  Maire  devant  consulter  son  Conseil,  pour 
répondre  aux  questions  posées,  n'a  pu  encore  donner  de  réponse. 

M.  le  Secrétaire  général  soumet  ensuite  ù  la  Section  le  projet 
d'affiche  préparée  pour  annoncer  aux  agriculteurs  de  l'arron- 
dissement l'ouverture  des  concours  agricoles  du  comice  de  1881, 
et  l'eiposition  de  Bourg- Argental.  Ce  projet  est  approuvé. 

M.  le  Président  invite  la  Section  à  désigner  les  membres 
proposer  à  la  prochaine  assemblée  générale  pour  composer  la 
Commission  de  visite  des  fermes  des  deux  cantons  de  Bourg- 
Ârgenlal  et  Pélussin.    En  conséquence,   la  liste  suivante  est 
dressée  et  approuvée.  (Voir  la  liste  aux  actes  de  l'Assemblée.) 

La  séance  est  levée. 

SfCnORS   RÉUNIES    DES  SCIENCRS,    LETTRES    ET    INDUSTRIE.    -^ 

Séance  du  30  mars  1881.  ->  Présidence  de  M.  Rimaud  ;  secré- 
taire, M.  Maurice. 

Géologie  de  la  plaine  du  Forez.  —  M.  Francis  Laur  expose 
le  plan  d'un  grand  travail,  entrepris  par  lui,  sur  la  géologie  de 
b  plaine  du  Forez^  dont  il  apporte  la  première  partie,  qui  traite 
l'historique  de  tous  les  travaux  antérieures,  relatifs  à  la  même 
question.  M.  Laur  donne  lecture  des  passages  les  plus  importants 
et  résume  succinctement  les  autres.  La  Section  décide  que  ce 
travail  sera  présenté  à  la  prochaine  Assemblée  générale,  avec 
proposition  d'insertion  dans  lea  Annales. 

Note  historique  sur  l'exploitation  de  la  houille  dans  les 
environs  de  la  ville  de  Saint-Etienne,  sous  t ancien  régime^ 
—  M.  le  Secrétaire  général,  en  l'absence  de  Tauteur,  M.  Brossard^ 
député  de  la  Loire,  donne  lecture  de  ta  plus  grande  partie  de 
celte  note,  qui   présente  un  très-réel  intérêt  historique  pour 


406 

SaÎDl-Btienne.  La  SecUua  décide  qu'elle  sera  préaeotée  à  la 
prochaine  assemblée  générale»  avec  demande  d'insertion  dans 
les  Annales, 

La  séance  est  levée. 

Acte*  de  TAMemblée. 

Le  Secrétaire  général  lit  le  procès-verbal  de  la  séance  précé- 
dente, qui  est  approuvé,  puis  analyse  la  correspondance,  et 
enfin  donne  lecture  des  procés-verbaux  des  séances  de  sections. 

Nécrologie  de  Jean^André  Jacod,  —  Bn  communiquant  à 
TAssemblée  la  lettre  de  faire-part  du  décès  de  ce  membre,  M.  le 
Secrétaire  général  rappelle  que  M.  André  Jacod,  deSaint-Christôt- 
en-Jarréty  avait  depuis  son  admission  dans  la  Société,  datant  de 
Tannée  1861,  pris  une  part  très-aclive  à  ses  travaux.  Pendant 
buit  années  il  avait  rempli  les  fonctions  de  secrétaire  de  la 
Section  d'agriculture,  et  deux  années  celles  de  vice-président. 
Il  avait  encore,  comme  commissaire  général,  présidé  à  Torga- 
Disation  de  plusieurs  de  nos  comices,  et  fait  partie  pendant 
plusieurs  années  de  la  Commission  de  visite  des  fermes.  Nos 
Annales  contiennent  de  lui  des  notes  ou  mémoires  au  nombre 
de  neuf,  tous  relatifs  à  des  sujets  agricoles.  Pendant  plusieurs 
années  il  avait  fait,  non  sans  succès,  un  cours  d'agriculture  pour 
les  jeunes  cultivateurs  de  sa  commune.  Bnfin,  depuis  queiques 
années,  il  faisait  partie  de  la  Commission  départementale  du 
phylloxéra  et  s'employait  très-activement  à  vulgariser,  dans 
l'arrondissement,  le  traitement  par  le  sulfure  de  carbone.  La 
Société  a  donc  fait,  dans  la  personne  de  ce  membre,  une  perte 
des  plus  regrettables. 

Comice  de  Bourg^Argental.  —  L'Assemblée  prend  acte  de 
la  déclaration  contenue  dans  la  lettre  de  M.  le  Maire  de  Boui^- 
Argental  et  note  du  jour  proposé  pour  la  tenue  du  comice  (4 
septembre),  puis  elle  confirme  la  nomination  faite  par  la  Section 
d'agriculture,  de  la  Commission  pour  la  visite  des  fermes  des 
deux  cantons  de  Bourg-Argental  et  de  Pélussin.  Cette  Commission 
est  composée  de  MM.  Paul  Fonvielle,  Liabeuf,  Otin,  Bory-Duplay, 
Charlois,  Croizier,  Dejean,  Guélat,  Guérin-Granjon,  Rispal 
(Félix),  barou  de  Saint-Genest,  Auguste  Terme. 

Champ  d^expériences  agricoles.  —  M.  le  Secrétaire  général, 
après  avoir  donné  lecture  des  deux  lettres  de  M.  le  Maire  de 


109 

Siiol-BlieDoe,  mentionnées  à  la  correspondance,  dit  que  les 
ciroondlances,  rendant  une  réponse  immédiate,  ui^ente,  il  avait, 
après  aYolr  pris  Tavis  de  la  GonamisFion  spéciale  du  champ 
d'eipériencesy  répondu  à  M.  le  Maire  que  la  Société  d'agriculture 
acceptait  purement  et  simplement  les  conditions  posées  dans  sa 
lettre,  pour  l'entrée  en  jouissance  de  la  Société,  de  la  partie  de 
IVndos  du  Rey  qui  lui  avait  été  demandée.  Il  espère  que 
FAssemblée  ratiGera  cotte  ré|)onse. 

Après  cet  exposé.  TAssemblée  décide,  par  un  vote  unanime, 
qu'elle  adopte  les  conditions  posées  dans  la  lettre  de  M.  le  Maire, 
conditions  qui  peuvent  se  résumer  ainsi  :  !<>,  mettre  autour  du 
cbamp  une  clôture  suffisante  pour  empêcher  les  enfants  de 
rOrphelinat  d'y  pénétrer  ;  2*,  céder  à  TOrphelinat  une  partie  des 
produits  de  la  culture  ;  3°,  payer  au  même  Orphelinat  une 
indemnité  de  50  francs. 

Traitement  des  vignes  phylloxérées  par  la  culture  du 
tabac.  —  M.  le  Secrétaire  général,  après  avoir  lu  la  lettre  de 
M.  David,  de  Lyon,  mentionnée  à  la  correspondance  et  analysé 
le  mémoire  manuscrit,  envoyé  par  lui  et  intitulé  :  De  la  liberté 
de  la  culture  du  tabac,  envisagée  au  point  de  vue  industriel 
et  financier,  et  des  immenses  avantages  qu'elle  procurerait 
à  la  France^  par  la  destruction  complète  du  phylloxéra 
dans  les  vignobles,  exprime  l'opinion  que  la  Société  ne  saurait, 
Fans  danger  pour  ses  finances,  entrer  dans  la  voie  d'accorder  des 
subventions  pour  faire  des  essais  avec  des  procédés  qui  ne  sont, 
pour  ainsi  dJre,  encore  qu'à  l'état  théorique.  Ce  rôle  est  celui 
de  la  Gooimission  ministérielle  du  phylloxéra,  qui  fonctionne  à 
Montpellier. 

M.  Carvès  ajoute  que,  s'il  est  bien  renseigné,  l'inefficacité  de 
la  culture  du  tabac  pour  combattre  le  phylloxéra,  a  été  déjà 
démontrée  par  l'insuccès  des  essais  faits  dans  son  pays  natal. 

L'Aésemblée  décide  qu'elle  n'accorde  pas  la  subvention 
demandée. 

Lecture  de  mémoires.  ^  Mi  Francis  Laur  n'ayant  pu,  pour 

cause  de  maladie,  venir  donner  communication  de  son  mémoire, 

intitulé  :  Géologie  de  la  plaine  du  Forez  ;  étude  par  les 

sondages,  dont  la  première  partie  a  été  portée  à  Tordre  du  jour, 

M.  le  Présideut  propose  à  l'Assemblée  de  voter  dès  aujourd'hui, 

cooforméinent    à   la  proposition  de  la  Section  des  sciences, 

JlnsertioD  de  ce  travail  dans  les  Annales.   L'importance  et 


iiO 

riolérél  du  sujet  traité  ne  sont  pas  douteux,  non  plus  que 
l'aptitude  de  l'auteur  t  le  bien  traiter.  Le  surcroît  de  dépenses 
qui  en  résultera  pour  la  Société,  réparti  sur  deux  années,  sera 
peu  sensible,  et  dans  tous  les  cas  largement  compensé  fmr  ce 
que  nos  Annales  y  gagneront  en  intérêt. 

L'Assemblée  vote  Tinserlion  du  travail  de  M.  Laur  dans  les 
Annales. 

M.  le  Président  donne  ensuite  lecture  d'un  mémoire  de 
H.  Brossard,  ingénieur,  député  de  la  Loire,  intitulé  :  Note 
historique  sur  t exploitation  de  la  houille  dans  les  environs 
de  Saint-Etienney  sous  l'ancien  régime. 

L'Assemblée  vote  i'iusertion  de  ce  mémoire  dans  les  Annales 
de  la  Société. 

Propositions  de  candidatures.  —  Sont  proposées  les 
candidatures  de  membres  titulaires  suivantes  :  MM. 

Troyet  (Pierre),  négociant,  rue  de  la  République,  13,  présenté  par 
MM,  Otin  et  Félix  Fonviellc  ; 

Fontanay  (Gyprien),  mécanicien-propriétaire,  rue  Désirée,  36, 
présenté  par  MM.  Otin  et  Teyssier  ; 

Pailleret  (Joseph),  quincailler,  place  de  i'H6tel-de-Yille,  13, 
présenté  par  MM.  Otin  et  Teyssier  ; 

Logé  (Barthélémy)  aloé,  marchand  de  bois,  propriétaire,  rue 
d'Annonay,  47,  présenté  par  MM.  Otin  et  Teyssier  ; 

Thiolliére,  propriétaire,  à  la  Quérilliére,  commune  de  Saint- 
Just-sur-Loire,  présenté  par  MM.  Terme  et  Otin  , 

Marx,  négociant,  à  Saint-Etienne,  place  de  rHôtel-de-Ville,  2, 
présenté  par  MM.  Jean-Mario  Yial  et  Dard-Janin  ; 

Saumon  (Joseph),  maître  de  verrerie,  au  Mont,  Saint-Blienne, 
présenté  par  MM.  Otin  et  Bauzm  (Jean-Baptiste)  ; 

Berthet  (B.),  négociant,  juge  au  Tribunal  de  Commerce  de 
Saint-Etienne,  présenté  par  MM.  Jinot  aîné  et  Jean-Marie 
Vial  ; 

Lamaiziére,  architecte,  à  Saint-Etienne,  présenté  par  MM.  Jinot 
atné  et  Jean-Marie  Vial. 

Admission  de  membres.  —  Sur  Tinvitation  de  M.  le 
Président,  l'Assemblée  procède,  au  scrutin  secret,  au  vote  sur 
Tadmission  des  candidats  proposés  dans  la  séance  précédente. 
Sont  ainsi  admis  :  MM. 


iii 

Bry  (Viclor),  propriétaire,  à  Saiot-BtienDC,  courd  Fauriel  ; 

D^rm  (Louis),  fabricant  de  galons,  rue  de  la  Croix,  3  ; 

Touroier,  fabricant  de  jalousies,  rue  de  la  Paix,  22  ; 

Bosi-Durand,  banquier,  rue  de  la  Bourse,  17  ; 

Camier»  notaire,  à  Ghavanay  ; 

Qiapolon  fils,  horticulteur,  rue  de  Roanne,  4  ; 

Robert  (Théophile),  négociant,  place  de  l'Hôiel-de-YiHe,  13. 


La  séance  est  levée. 


I0  Seeréiaire  général, 

B.-P.  MAURICE. 


lis 

Procès-verbal  de  la  séasee  dn  5  mai  1881. 

SOMMAIRE.  —  Correspondance  t  Lettres  et  circulaires  diTerses. 
—  TraTAux  des  sections.  ~  Section  d^agriculture  et  d'Korticul^ 
twre  :  Machine  à  battre  de  M.  Loy  :  commission  nommée  ;  —  Réserf  oir 
à  glucose  perfectionné,  pour  l'alimentation  des  abeilles.  —  Sections 
réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie  :  Compte-rendu  des  publi 
cations  scientiflques  ;  —  Rappport  pour  récompenses,  de  la  Commis 
sion  d'encouragement.  —  Actes  de  l'Asssemblée  t  Délégués  au 
concours  régional  de  Montbrison,  MM.  Euverte  et  Maurice  ;  —  Lecture 
de  rapports,  MM.  Michel  et  Croizier  ;  —  Médaille  de  vermeil  décernée 
à  Mm.  Ferréol  et  Beraud  ;  —  Médaille  d'or  décernée  à  M.  Vacher 
(Jean)  ;  —  Dispositions  réglementaires  relatives  au  vote  des  récom- 

Senses  décernées  ;  —  Sondage  de  la  plaine  du  Forez  ;  —  Proposition 
e  candidatures  ;  —  Admission  de  MM.  Troyet,  Fontanay,  Pailieret, 
Logé,  ThioUière,  Marx,  Saumon,  Berthet  et  Lamaizière. 

PréBideDce  de  M.  Euverte  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  39,  sont  :  MM.  Baraille» 
Barailler,  Berlaad,  Besson  (Jean),  Bory-Duplay,  Bost-Durand, 
Blacet  (Hippolyle),  Blacet  (Noël),  Chapelle,  Gharpin  (H.),  Ciuzel, 
Croizier,  Dard-Janin,  Defour  (Maurice),  Dupuy,  Euverte,  Evrard 
(Maximilien),  Fauvaia  (Fleury),  Gauthier  (Jacques),  Jinol  aioé^ 
Maire,  Massardier  (Btienue),  Malras,  docteur  Maurice,  Michel 
(Sauveur),  Otin  fils,  Rey-Palle,  Rivolier,  Robert  (Théophile.), 
Robert  (Barthélémy),  Tardy  (Félix),  Terme,  Texlor  de  Ravisi, 
Teyssier,  Teyssot,  Thézenas  (Ferdinand),  Yial  (J.-M.),  Vincent- 
Dumaresl. 

correspondance. 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 

1®  Arrêté  de  M.  le  Ministre  de  l'Agriculture,  ''en  date  du  24 
janvier  1881,  qui  annexe  au  concours  régional  de  Montbrison  de 
1881,  une  division  spéciale  pour  Tespèce  chevaline.  Le  même 
arrêté  donne  le  programme  de  ce  concours. 

2®  Lettre-circulaire  du  même  mioistre,  invitant  la  Société  à 
nommer  un  délégué  pour  la  représenter  à  une  réunion  spéciale 
qui  aura  lieu  pendant  le  concours  régional  de  Montbrison.  (Voir 
aux  actes  de  l'Assemblée.) 

Lettre  du  Ministre  de  riostruction  publique,  informant  la 
Société  qu'il  a  reçu  et  fait  parvenir  à  leur  destination  les  Annales 
tome  24,  qui  lui  ont  été  adressées. 


ii9 

A^  Lettre  de  M.  Gamier»  notaire  à  Ghavanay,  accusant  réception 
de  l'aTis  de  son  admissiou  comme  membre  titulaire,  avec  remer- 
déments. 

5»  Lettre  de  M.  Bost-Duraod,  banquier,  ayant  le  même  objet 
que  la  précédente. 

6*  Procès-verbal  de  rassemblée  générale  du  Tir  stépbanois, 
da  7  avril  1881. 

7*  Programme  des  concours  trimestriels  du  mois  d*avril,  de 
la  Société  du  Tir  forézien. 

S«  2>^  circulaire  du  Comité  d'initiative  pour  l'organisation  de 
caravanes  entre  Djerba,  Gbadames  et  le  centre  de  l'Afrique. 
Expédition  commerciale  et  scientiGque. 

9*  Poblicationsadressées  par  diverses  sociétés  correspondantes. 

Tr»T«itz  des  SectIoBS. 

Sbction  d'agmculturb  bt  d'aorticulturb.  —  Séance  du  30 
avril  1881.  —  Présidence  de  M.  Otin  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

M.  le  Secrétaire  général  communique  une  lettre  par  laquelle 
M.  Loy,  constructeur  d'une  machine  à  battre,  demande  que 
la  Société  d'agriculture  veuille  bien  lui  faire  l'avance  d'une 
somme  de  200  francs,  pour  lui  permettre  d'exposer  sa  machine 
au  concours  régional  de  Montbrison,  ainsi  que  plusieurs  membres 
de  la  Société  le  lui  avaient  conseillé.  La  Section  nomme  une 
Commission,  composée  de  MM.  Evrard,  Liabeuf,  Otin  et  Magand, 
pour  visiter  la  machine  en  question  et  voir  si  elle  présente 
quelque  perfectionnement  avantageux  qui  puisse  motiver  un 
encouragement  de  la  Société  d'agriculture. 

M.  Otin  présente  un  réservoir  à  glucose,  pour  l'alimentation 
des  abeilles,  auquel  M.  Ginot  a  fait  subir  un  petit  perfectionne- 
ment qui  a  son  importance.  Ce  réservoir  est  une  sorte  de  sypbon 
renversé,  qui  ne  se  vide  qu'à  mesure  de  la  consommation.  Le 
perfectionnement  de  M.  Ginot  consiste  dans  l'addition  d'un  petit 
grillage  mobile  qui  permet  aux  insectes  de  se  poser  pour  prendre 
leur  nourriture,  sans  s'engluer  les  pattes  dans  la  glucose. 

La  séance  est  levée. 

SfiCnONS    RÊUNIBS   DES    SCIENCES,    LETTRES   ET    INOISTRIB.   — 

Séance  du  27  avril  1881.  —  Présidence  de  MM.  Rimaud  et 
Bousae. 


tu 

La  Section  eoleod  la  lecture  de  divers  rapports  de  la  Goroinis- 
sion  d'encouragement,  auxquels  elle  donne  son  approbation. 

M.  Rousse  fait  son  compte-rendu  habituel  des  publications 
scientifiques. 

La  séance  est  levée. 

Aetes  de  PAMemblée. 

M.  le  Secrétaire  lit  le  procès-verbal  de  la  séance  précédente, 
qui  est  adopté,  puis  communique  la  correspondance  et  les 
procès-verbaux  des  séances  de  spctionf*. 

Concours  régional  de  Montbrtson,  —  Conformément  à 
l'invitation  d'une  circulaire  de  M.  le  Ministre  de  TAgriculture, 
l'Assemblée  nomme,  pour  la  représenter  comme  délégués  au 
concours  régional  de  Monlbrison,  MM.  Euveric  et  Maurice. 

Lecture  de  rapports  et  mémoires.  —  M.  le  Président 
invite  MM.  Michel  et  Groizier  à  donner  lecture  des  rapports  portés 
à  l'ordre  du  jour  et  présentés  au  nom  de  la  Commission  d'encou- 
ragement. 

Médaille  de  vermeil  décernée  à  MM.  Ferréol  et  Beraud. 
—  Le  rapport  lu  par  M.  Michel  a  pour  objet  l'applicatioa  faite 
aux  métiers  de  rubans  do  Saint-Etienne,  du  système  de  montage 
des  métiers  d'étoffe  de  Lyon.  Les  conclusions  sont  de  décerner 
une  médaille  de  vermeil  à  MM.  Ferréol  et  Beraud,  passementiers» 
pour  les  récompenser  de  cette  application. 

Ces  conclusions  sont  a^iprouvées  à  Tunanimité  et  le  rapport 
sera  inséré  dans  les  Annales. 

Médaille  d^or  décernée  à  M.  Jean  Vachet\  —  Le  rapport 
lu  par  M.  Groizier  a  pour  objet  la  description  d'un  nouveau 
système  d'ascension  des  battants  brocheurs,  inventé  par  M.  Jeao 
Yacber,  fabricant  de  battants.  Les  conclusions  sont  de  décerner 
à  cet  inventeur  une  médaille  d*or  petit  module. 

Ces  conclusions  sont  également  adoptées  à  l'unanimité  et 
la  proposition  d'insertion  du  rapport  dans  \&s  Annales  approuvée. 

Disposition  réglementaire  relative  au  vote  des  conclusions 
des  rapports  pour  les  récompenses.  —  A  Toccasion  des 
rapports  précédents,  une  longue  discussion  s'engi^ge  sur  la 
meilleure  manière  de  procéder  au  vote  sur  les  conclusions  des 
rapports,  tendant  à  accorder  des  récompenses  aux  auteurs  de 


115 

(raiTaux  remarquables  ou  inventions.  De  celte  dicussion  il  résulte 
que  la  Société,  tenant  à  conserver  le  prestige  de  ses  récompenses, 
décide  que,  à  l'avenir,  le  vote  des  conclusions  des  rapports  dont 
il  8*agit,  n'aura  lieu  qu*à  la  séance  qui  suivra  celle  où  aura  été 
lu  le  rapport,  et  que  ce  vote  sera  porté  à  Tordre  du  jour  de  la 
séance. 

Sondage  de  la  plaine  du  Forez.  —  M.  Laur  (Francis), 
ingénieur  de  la  Société  du  sondage  de  la  plaine  du  Forez  à 
Monlrood,  fait  présenter  à  l'Assemblée  un  échantillon  d'un  grés 
grossier  ou  poudingue,  trouvé  et  extrait  par  la  sonde  à  la 
profondeur  de  440  mètres.  La  sonde  est  arrivée  dans  Tétage 
inférieur  du  terrain  tertiaire,  mais  ne  Ta  pas  encore  traversé. 

Proposition  de  candidature,  —  MM.  Magand  (Jean), 
Pailandre  et  Liabeuf  proposent  comme  candidat  membre  titulaire 
M.  Souchon  (Benoit),  propriétaire  à  l'Btrat. 

Admission  de  membres  notweatix,  —  L'Assemblée  procède 
à  une  série  de  scrutins  secrets,  par  suite  desquels  sont  admis, 
comme  membres  titulaires  de  la  Société,  les  candidats  présentés 
à  la  séance  précédente.  Sont  ainsi  admis  :  MM. 

Troyet  (Pierre),  négociant,  rue  de  la  République,  13  ; 
Footanay  (Cyprien),  mécanicien-propriétaire,  rue  Désirée,  36  ; 
PaiUeret  (Joseph),  négociant  en  quincaillerie,  place  de  THôtei- 

de-Ville,  13  ; 
Logé  (Barthélémy)  atné,  marchand  de  bois,  rue  d'Ânnônay,  47  ; 

Thiollière,  propriétaire,  à  la  Quérillère,  commune  do  Saint-Just- 
sor-Loiro  ; 

Marx,  négociant,  place  de  l'Hôtel  de- Ville,  2  ; 

Saumon  (Joseph),  maître  de  verreries,  au  Mont,  commune  de 
Saint-Ktienne  ; 

Bmhet  (E.)    négociant,  juge  au  Tribunal  de  Commerce,  à 
Saint-Btîenne  ; 

Lamaisière,  architecte,  à  St-Ëtienne. 
La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

Ë.-F.  MÂUiUGË. 


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il6 

i-uTj-u-u-unjin-n.fxi-Lru'LnrLrii 1— ----  —  -  —  »».■■--»-  —  --»»»»»»»«----■■-—---— ---  —       ■ 

Proeès-rerbil  de  la  séance  dn  2  jnin  1881. 

SOMMAIRE.  —  Correspondanee.  —  Lettres  et  circulaires  diYerse& 

—  TraTanx  des  Mections.  —  Section  ^agriculture  et  d'horti- 
culture :  Comice  de  Bourg -Argental.  —  Sections  réunies  des 
sciences,  lettres  et  industrie  :  Méthode  nouYelle  de  production 
écoDomîque  de  Télectricité  dynamique,  par  M.  Rousse  ;  —  Méthode 
nouvelle  pour  abréger  la  recherche  des  nombres  carrés  ou  cubiques, 
par  M.  Chapelle  ;  —  Silhouettes  pédagogiques^  par  M.  Chapelle.  — 
Actes  de  PAssemblée  t  Demaude  d'allocation  pour  une  machine 
à  battre  ;  —  Comice  de  Bonrg-Argental  ;  programme,  commissaire 
général  et  adjoint  ;  —  Lecture  de  mémoires,  MM.  Rousse  et  Chapelle  ; 

—  Proposition  de  candidatures  ;  —  Admission  de  M.  Souchon,  de 
lEtrat. 

Présidence  de  M.  Rimaud  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  28,  sont  :  MM.  Bahurcl 
(Adrien),  Besson  (Jean),  Blacet  (Hippolyte),  Chap^^lle,  Groizier, 
Gauthier  (J.),  Guerin-Graojon,  Jinotaliié,  Jolivel,  Jouve  (Bruno), 
Lamaizière,  Limouzin  aîné,  Malescourt,  Massardier  aîné,  docteur 
Maurice,  Michid  (Sauveur),  Otin  Gl^,  Puret  (Elisée),  Pauze, 
docteur  Rimaud,  Robert  (Théophile;,  Housse,  Tenue,  Teyssier, 
Teyssol,  Thézenas  (Ferdinand),  Vial  (Jean-Marie),  Vinconl- 
Dumarest. 

Font  excui^er  leur  absence  :  M.  Buverte,  par  une  dépêche 
datée  de  Paris,  et  MM.  Bvrard  et  Textor  de  Ravisi,  par  Icllres. 

Correspondance* 

1^  Lettre  par  laquelle  M.  Textor  de  Ravisi  s'excuse  de  son 
absence  et  demande  que  le  comple-reodu  du  Congrès  des  sociétés 
savantes  à  la  Sorbonne,  par  lui-même,  soit  porté  à  l'ordre  du 
jour  de  la  prochaiue  séance.  Il  sera  fait  droit  à  celle  demande. 

2«  Lettre  par  laquelle  M.  Maximilien  Evrard  s'excuse  de 
n'avoir  pu  remplir  le  mandat  dont  l'avait  chargé  la  Société, 
relativement  à  l'examen  de  la  machine  à  battre  de  M.  Loy. 
(Voir  aux  actes  de  l'Assemblée). 

3^  Lettre  de  M.  Lamaizière,  architecte  à  Saint-Etienne,  accu- 
sant réception  de  l'avis  de  son  admission,  comme  membre 
titulaire,  avec  remerciements. 


' 


117 

4*  Lettre  de  M.  Clarard,  aocien  notaire  de  Firminy,  aDDonçant 
renvoi  d'one  broctiure,  traitant  d'une  question  notariale. 

5*  Lettre  émanant  de  la  Société  d^horticuUure  pratique  du 
Rhtae  et  de  la  Société  régionale  de  viticulture  de  Lyon,  invitant 
b  Société  à  se  joindre  à  elles  pour  créer  un  organe  de  publicité 
ou  journal  spécial  d'horticulture,  commun  aux  diverses  sociétés, 
el  qui  serait  envoyé  à  tous  leurs  membres. 

La  Société,  ayant  déjà  dans  ses  Annules  un  organe  propre 
de  publicité,  ne  peut  accepter  l'offre  qui  lui  est  faite.  H.  le 
Secrétaire  général  est  chargé  de  répondre  dans  ce  sens. 

6*  Publications  adressées  par  diverses  sociétés  correspon- 
dantes. 

VrATanz  des  SeeiioMs. 

Section  d'agriculture  et  d'horticulture.  —  Séance  du  30 
mai  1S81.  —  Présidence  de  M.  Liabeuf  ;  secrétaire  H.  Maurice. 

Comice  de  Bourg^ArgentaL  —  M.  Girodet,  maire  de 
Boorg-Argenlal,  présent  à  la  séance,  informe  la  Section  d'agri- 
colture  que  la  Municipalité  de  Buurg-Argenlal  met  à  la  disposition 
de  la  Société,  pour  le  Comice,  une  somme  de  1,500  francs, 
nns  compter  les  frais  de  banquet  qu'elle  prend  à  sa  charge. 

La  date  définitivement  arrêtée  pour  le  Comice  est  le  4 
leptembre. 

En  conséquence  de  ces  renseignements,  la  Section  arrête 
déflnitivemenl  les  bases  du  programme,  dont  elle  charge  une 
Commission  d'arrêter  les  détails.  Cette  Commission  est  composée 
de  IIM.  Maurice,  Liabeuf,  Otin,  Bessoo,  Croizier  et  Thézenas. 

La  Section  s'occupe  ensuite  de  désigner  un  commissaire 
général  du  Comice  et  un  commissaire  général  adjoint.  Les  noms 
de  MM.  Otin  et  Lial>euf  sont  adoptés  à  l'unanimité. 

SiCTioias  d'iiidustrib  ,  sgences,  arts  et  belles -lettres 
KÉUjiiES*  —  Séance  du  25  mai  1881.  —  Président,  M.  Rimaud; 
secrétaire,  M.  Rivolier. 

U.  Rousse  donne  lecture  d'un  mémoire  sur  une  méthode 
pour  produire  Télectricité  dynamique  à  bas  prix,  par  la  dispo- 
sition d'une  pile  au  manganèse,  dont  les  sels  sont  régénérés. 


ii8 

La  propositioa  dlosérer  ce  mémoire  dans  Icâ  Annales  de  la 
Société  est  approuvée. 

M.  Chapelle  communique  à  la  Section  la  découverte  qu'il  a 
faite  d'une  méthode  nouvelle  pour  abréger  considérablement  la 
multiplication  d'un  nombre  par  lui-môme,  soit  faire  le  carré  de 
ce  nombre. 

Il  expose  aussi  une  nouvelle  manière  de  trouver  certains 
nombres  cubiques,  mais  cette  dernière  manière  ne  lui  parait 
pas  présenter  dans  la  pratique  les  mêmes  avantages  d'abréviation 
que  celle  pour  les  nombres  carrés. 

La  Section  décide  qu'il  y  a  lieu  de  demander  Tinsertion  du 
mémoire  communiqué  par  M.  Chapelle  dans  les  Annales  de  la 
Société. 

M.  Chapelle  expose  ensuite  l'application  nouvelle  qu'il  a  faite 
du  jeu  du  Gasse-téte  chinois  à  l'enseignement  de  la  géométrie» 
du  dessin  et  des  notions  des  choses  dans  les  salles  d'asile. 

D'après  lui,  ce  jouet  peut  s'ajouter  avec  grand  succès  et 
avantage  à  la  série  des  jouets  instructifs  déjà  employés  dans  la 
méthode  Frœbel  C'est  ce  qui  semble  résulter,  en  effet,  de  la 
démonstration  faite  au  tableau  par  M.  Chapelle. 

La  Section  décide  aussi  qu'elle  demandera  ritisertion  du 
mémoire  présenté  sur  ce  sujet  par  M*.  Chapelle,  dans  les 
Annales  de  la  Société. 

L'ordre  du  jour  étant  épuisé,  la  séance  est  levée. 

Actes  de  l'Assemblée. 

M.  le  Secrétaire  général  lit  le  procès-verbal  de  la  précédente 
séance,  lequel  est  approuvé,  puis  il  analyse  la  correspondance  ; 
suit  ensuite  la  communication  des  procès-verbaux  des  séances 
de  Sections  tenues  dans  le  mois  écoulé. 

Demande  d'allocation  pour  une  machine  à  battre,  — 
La  Commission  chargée  d'examiner  la  machine  n'ayant  pu  encore 
fonctionner  pour  diverses  causes,  le  Bureau,  vu  l'urgence,  pro- 
pose à  l'Assemblée  d'autoriser  la  Commission  à  décider  elle-même 
la  question  de  subvention.  Il  s'agit  d'une  somme  de  200  francs 
demandée  par  l'inventeur  à  titre  de  prêt  pour  lui  permettre 
d'exposer  sa  machine  au  prochain  concours  régional  de  Hoot- 
brison.  La  proposition  est  adoptée. 


119 

Comice  de  Bourg^Argental;  programme.  —  M.  le  Secrétaire 
donne  connaissance  du  projet  de  programme  arrêté  par  la  Section 
d*agncuUure  à  propos  des  prix  portés  au  programme  pour  Tes* 
péce  caprine.  Un  membre,  M.  Elisée  Paret,  soulève  la  question 
d'opportunité  de  donner  des  encouragements  pour  la  multipli- 
uùon  d*une  espèce  animale  aussi  pernicieuse  que  la  chèvre 
pour  les  reboisements. 

Les  auteurs  du  programme  répondent  que  la  prime  vise  moins 
k  multiplication  de  l'espèce  que  Tamélioration  des  races  du  pays. 
L'espèce  caprine  existe  eu  fait  et  donne  des  produits  très-estimés 
des  consommateurs.  La  chèvre  est,  comme  on  Ta  dit  très- 
jimtement,  la  vache  du  petit  cultivateur,  et  à  ce  titre  elle  mérite 
protection  et  encouragement,  d'autant  plus  que  les  dégâts  qu'on 
lai  reproche  de  faire  aux  jeunes  arbres  peuvent  parfaitement 
être  prévenus  par  une  surveillance  plus  active  ou  de  bonnes 
clôtures. 

Après  cette  discussion  incidente,  le  projet  de  programme  du 
Comioe  est  adopté  à  lunanimilé. 

L'Assemblée  procède  ensuite  à  la  nomination  d'un  commissaire 
fénéral  et  d'un  adjoint.  Les  noms  de  MM.  Olin  et  Liabeuf  pro- 
posés par  la  Section  d'agriculture  sont  adoptés  à  Tunanimité. 

Lecture  de  mémoires,  —  M.  Rousse  donne  lecture  d'un 
mémoire  ayant  pour  titre  :  Méthode  économique  de  production 
de  f  électricité  dynamique» 

M.  Chapelle  donne  ensuite  lecture  de  deux  notes  intitulées, 
la  première  :  Méthode  nouvelle  pour  abréger  la  recherche 
des  nombres  carrés  ou  cubiques;  et  la  deuxième  :  Silhouettes 
pédagogiques  à  Vusage  des  salles  d^a^sile  et  des  petites  classes 
des  écoles  primaires. 

La  proposition  d'insertion  de  ces  mémoires  ou  notes  dans  les 
Annales  de  la  Société  est  adoptée  par  l'Assemblée. 

Proposition  de  candidatures.  —  MM.  Pauze  et  Olin  pro- 
posent Comme  candidat  membre  titulaire  M.  J.-F.  Bory,  expert- 
comptable  à  Sainl-Etienne,  place  lacquard,  2. 

Jftf.  Elienne  Hassardier  cl  le  docteur  Duplain  présentent  au 
même  litre  M.  Drutel  (Auguste),  comptable  à  Saint-Etienne,  rue 
Saiot-Denid,  51. 


430 

Admission  de  membre.  —  L'Assemblée  admet  au  scrutin 
secret  et  à  runanimité  :  M.  Souchou  (Benoit),  propriétaire  à 
TBtrat,  commune  de  la  Tour-eo-Jarrél,  présenté  par  MM.  Jean 
Magand,  Pallandre  et  Liabeuf. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

B.-P.  MÂUIUGB. 


191 

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NOTE  HISTORIQUE 

SUR 

L'EXPLOITATION  DE  LA  HOUILLE  DANS  LES  ENVIRONS 

DE  SAINT-ÉTIHNNE 


Par  M.  E.  BROSSiRD,  député  de  U  Loire. 


Sous  TancieD  régime,  Texploilalion  des  mines  de  houille  fut 
régie,  en  France,  par  des  édits,  par  des  ordonnances  et  par  des 
règlementsdictés  par  des  esprits  plusou  moins  II bi^raux. Le  premier 
édit  futrendu  par  Charles  YI  qui  reprit  possession  du  droit  régalien 
Riir  les  mines  que  s'étaient  laissé  usurper  les  successeurs  de 
Charlemagne  par  les  seigneurs  féodaux  ;  cet  édit  du  30  mai 
1413,  confirmé  par  plusieurs  rois  après  Charles  YI,  considérait 
les  mines  de  houille  comme  domaniales,  ainsi  que  les  autres 
mines  ;  elles  devaient  payer  le  dixième  du  produit,  et  elles  ne 
pouvaient  s'exploiter  qu'en  vertu  d'une  permission  du  roi  ou 
du  Grand-Maître  des  mines. 

Les  choses  rebtôrent  en  cet  état  jusqu'en  1601,  époque  où 
Henri  IV  pensa  qu'il  y  avait  lieu  de  modifier  la  législation  pré- 
cédente et  d'exempter,  du  dixième  dû  au  roi,  les  mines  de  fer, 
de  charbon,  etc.,  «  pour  certaines  bonnes  et  grandes  considé- 
■  rations,  porte  l'article  2  de  Tédit  de  juin  1601,  et  par  grûce 
c  spéciale  en  faveur  de  la  noblesse  et  pour  gratifier  les  bons 
«  sujets  propriétaires  des  lieux.  » 

L'article  22  dispensait  ensuite  les  propriétaires  des  fonds  où 

exiètaient  des  gisements  de  charbon  de  se  conformer  à  un 

règlement  et  de  demander  au  Grand-Maltre  des  mines  Tautori- 

sation  d'exploiter. 

9 


193 

Il  coovieDt  de  remarquer  que,  par  cet  édit,  le  roi  n'aban- 
donnait pas  son  droit  rôgalieo  sur  les  mioes  de  charbon  et  de 
fer  ;  il  renonçait  bien  au  dixième  auquel  il  pouvait  prétendre 
sur  les  substances  extraites,  mais  il  conservait  son  droit  de 
concéder.  Nous  allons  voir  qu'il  en  usa  et  nous  constaterons 
même,  chose  ignorée  peut-être,  car  la  plupart  des  auteurs  qui 
ont  écrit  sur  cette  question  pensent  que  l'édit  de  1601  fut 
appliqué  dans  toute  sa  teneur,  qu'il  réclama  le  dixième  sur  le 
produit  des  houillères  de  Saint-Etienne, 

En  effet,  Louis  XIV,  dès  l'année  1657,  faisait  don,  en  vertu 
d'un  arrêt  de  sou  Conseil  du  15  novembre  et  par  lettres  patentes 
du  22  du  même  mois,  dûment  vériHées  par  la  Cour  du  Parlement 
et  par  la  Chambre  des  Comptes,  à  Phelippeaux  de  la  Vrillière, 
conseiller  en  son  Conseil  et  secrétaire  d'Etat,  du  droit  domanial 
du  dixième  denier  à  lui  appartenant  «  à  cause  de  sa  souve- 
raineté sur  toutes  les  mines  et  minières  de  charbon  de  terre 
et  de  pierre  qui  sont  ouvertes  ou  qui  le  seront  cy-aprè:>, 
pendant  le  temps  de  trente  années  prochaines,  en  toute 
Testendue  des  provinces  de  Lyonnais,  Forests  et  Beaujolais, 
pour  en  jouir  ledit  S'  de  la  Vrillière,  ses  hoirs,  successeurs  et 
ayant  cause,  pendant  le  susdit  temps  de  trente  années,  tout 
ainsi  et  en  la  même  forme  et  manière  qu*ont  bien  et  dûmeut 
joui  ceux  auxquels  les  Roys,  ses  prédécesieurs,  et  lui  ont  fait 
semblables  dons  dudit  droit  du  dixième  denier  d'aucunes 
mines  et  minièns  de  ce  royaume,  nonobstant  tous  édits, 
ordonnances,  arrêts,  règlements  et  lettres  à  ce  contraires, 
auxquels  il  a,  par  exprés,  dérogé  par  ses  susdites  lettres 
patentes  (!)  ». 

Le  sieur  de  Champigny,  membre  du^Conseil  du  roi,  intendant 
de  la  justice,  police  et  finances  de  la  généralité  de  Lyon,  fut 
chargé  de  l'exécution  de  l'arrêt  du  Conseil  et  invita  les  exploi- 
tants de  Saint-Etienne  à  se  présenter  devant  lui;  ceux-ci,  au 
lieu  d'obéir,  décidèrent  les  consuls  et  un  grand  nombre  d'habi- 
tants de  la  ville  à  se  pourvoir  devant  la  Cour  du  Parlement  :  ce 
qui  fut  fait.  Non  seulement  leur  requête  fut  accueillie,  mais 
encore,  par  un  arrêt  du  8  mars  1658^  il  fut  défendu,  avant  que 
le  jugement  ne  soit  reodu,  de  percevoir  aucun  droit  sur  le 


(1)  Extrait  de  lettres  patentes  insérées 
\S\\*  siècle,  ayant  appartenu  à  M.  Montcil. 


dans  un  manuscrit  du 


1S3 

charbon  de  t^re,  si  ce  n'est  en  vertu  d*un  éiii  ou  d'une  décla- 
ration Ténfiés  par  la  Cour  et  sous  peine  d'amende  et  de  dom- 
mages et  intérêts.  Les  consuls  et  habitants  de  Saint-Blieone 
firent  signifier  cet  arrêt  au  S^"  de  la  Vrillière  et  Tassignèrent 
devant  la  Cour,  prétendant  être  exemptés  du  droit  du  diiième 
par  l'édit  de  1601  dont  nous  avons  parlé  précédemment. 

La  Cour  ne  put  se  prononcer,  car  do  nouvelles  lettres  patentes, 
données  à  Saint-Jean-de-Luz  le  1 1  novembre  1 660,  enregistrées 
seulement  le  16  juin  1662»  vinrent  confirmer  les  premières.  Il  y 
était  dit  que  c'était  à  tort  que  les  eipioitants  se  refusaient  à 
payer  le  dixième,  attendu  que,  depuis  la  promulgation  de  Fédit 
de  1601,  divers  édits  et  déclarations  avaient  dérogé  à  ses  dispo- 
sitions, notamment  pour  ce  qui  concernait  les  mines  de  fer  qui, 
comme  celles  de  charbon  c  avaient  été  exemptées,  par  surprise, 
«  par  ledit  quatorzième  (1)  article  dudit  édit  de  1601  »  ;  puis, 
les  lettres,  adressées  aux  conseillers  de  la  Cour  du  Parlement  de 
Paris,  se  terminaient  de  la  manière  suivante  :  «  Nous  vous 
«  mandons  et  ordonnons  que,  conformément  à  nos  susdites 
«  lettres  patentes  de  don  du  vingt-deuxième  de  novembre*  vous 
■  ayez  à  faire  jouir  pleinement  et  paisiblement  ledit  S'  de  la 
«  Yrillière,  ses  successeurs  et  ayant  cause,  du  contenu  en  icelles, 
«  nonobstant  l'exception  portée  par  le  quatorzième  article  dudit 

•  édict  du  mois  de  juin  1601  et  tous  autres  édicts,  déclarations, 
«  arrests  et  letties  à  ce  contraires,  auxquelles  en  tant  que 
c  besoin   est  ou  serait  nous  avons,  d'abondance,  desrogé  et 

•  desrogeons  par  ces  présentes  pour  ce  regard  seulement; 
c  enjoignons  au  S'  de  Champigny  de  mettre  à  deue  et  entière 
«  exécution  la  commission  qui  lui  a  été  cy-devant  envoyée  sur 

•  ce  subject,  nonobstant  toutes  oppositions  ou  appellations 
<  quelconques  faictes  et  à  faire,  et  sans  préjudice  d'icelles,  car 
fl  tel  est  nostre  plaisir.  Donné  à  Saint-Jean-de-Luz,  le  onzième 
«  jour  de  may,  Tan  de  grâce  1660,  de  notre  règne  le  dix- 
«  septième.  Signé  Louis.  » 

Le  fait  que  nous  venons  de  rapporter  nous  montre  comment 
Louis  XIV  interprétait  l'édit  de  Henri  iV,  lorsqu'il  s'agissait  du 


(!)  Dans  les  lettres  patentes  que  nous  avons  eu  sous  les  yeux,  il 
est  dit  que  c'est  en  vertu  de  Tart.  14  que  les  mines  de  charbon  sont 
exemptées  du  droit  de  dixième  ;  nous  nous  soomies  reporté  au  texte 
et  nous  avons  constaté  que  c'est  en  vertu  de  Tart.  2.  Nous  ignorons 
d'où  provient  cette  erreur. 


4S4 

droit  do  dixième  sur  les  mioes  dé  houitle.  Abordons  mai&t^mmt 
les  concessions,  en  passant  rapidement  sur  ce  qai  est  connu» 
Par  un  arrêt  du  16  juillet  1689,  Louis  XIY  crut  devoir  concéder, 
pour  quarante  ans,  à  M.  le  duc  de  Montausier  toutes  les  mines 
et  minières  de  charbon  de  terre  du  Royaume,  à  Texception  de 
celles  du  Nivernais  qui  avaient  été  concédées  à  M«  le  duc  de 
Nevcrs,  c  avec  faculté  de  les  faire  exploiter,  à  la  charge  d'in- 
«  demniser  préalablement  les  propriétaires  de  gré  à  gré,  et  à 
«  condition  de  ne  pouvoir  empêcher  les  propriétairee  de  coo*> 
«  tinuer  à  faire  exploiter  les  mines  qui  seront  ouvertes.  •  11  y 
en  avait  peu  au  dix-septième  siècle* 

Quelque  temps  après,  M.  de  Montaasier  mourut  et  H*^  la 
duchesse  d'Uzès,  sa  Hlle  et  son  unique  héritière,  obtînt  du 
Conseil  la  confirmation  de  la  concession  faite  à  son  père  et  pas^ 
des  traités  avec  divers  particuliers. 

La  disposition  de  Tarrél  de  1689,  relative  aux  propriétaires 
superficiaires,  donna  lieu  à  un  procès  considérable  entre  1^ 
religieuses  et  habitants  de  Sainte-Florine,  en  Auvergne,  et  le 
duc  d'Uzès  qui  prétendait  empêcher  toute  exploitation  de 
charbon. 

Cette  affaire  fut  instruite  et  un  arrêt  du  Conseil  du  13  mai 
4698  donna  gain  de  cause  aux  religieuses  et  habitants  de  Saiolc- 
Plorine.  Cet  arrêt  renfermait,  de  plus,  une  dif^position  générale 
qu'il  importe  de  faire  connaître  ;  il  permettait  t  non-seulement 
c  aux  religieuses  et  habitants  de  Sainte-Florine,  mais  à  tous 
«  propriétaires  des  terres  où  il  y  a  des  mines  ouvertes  ou  non 
«  ouvertes  en  quelques  endroits  et  lieux  du  royaume  qu'elles 
t  soient  situées,  de  les  ouvrir  et  faire  exploiter  à  leur  profit 
«  sans  être  tenus  d'en  demander  la  permission  à  M.  le  duc 
«  d'Uzès  ou  autres.  Sa  Majesté  dérogeant  à  cet  égard  à  tous 
«  arrêts,  dons,  concessions  ou  lettres  patentes  à  ce  contraires.  • 

Ainsi,  une  partie  du  privilège  créé  en  faveur  de  M»  de 
Montausier,  par  l'arrêt  de  1689,  était  détruite  et  Ton  revenait  au 
régime  de  la  liberté  inauguré  par  Tédit  de  1601.  De  plus,  pour 
répondre  à  certains  membres  de  la  noblesse  qui  prétendaient 
qne  l'article  2  de  cet  édit  ne  visait  qu'eux,  l'arrêt  de  1698 
dissipait  toute  équivoque  et  établissait  nettement  que  chaque 
propriétaire  foncier  possédait,  en  réalité,  la  faculté  d'exploiter  les 
gisements  de  charbon  qu'il  découvrirait  dans  son  terrain,  qu'il 
fût  noble  ou  non. 


m 

THI<«  étaieoi  les  dispodlions  géBéralee  qo!  r^ssaieol  Tex- 
ploitaiiaa  des  miiies  de  houille  eo  France,  au  oommencoa^enl  du 
JLYW*  siéde;  il  existait,  cepondunt,  de  nombreuses  exceptious  qui 
restreigirajent  dans  bien  d«  s  cas  la  liberté  dont  semblaient  jouir 
les  proprif^taires  ;  daae  les  eoTiroQS  de  Saiot-Btieone,  notamment, 
il  eo  était  ainsi,  comme  vont  le  prouver  les  exemples  suiTants, 
inconnus  encore,  nous  croyon?,  et  qui  sont  reofermés,  pour  la 
plopart,  dans  un  manuscrit  de  cette  époque  ayant  appartenu  à 
la  biblioihèqoe  du  Président  de  CkHte  et  dont  Tauteur  est  le 
S*  Brayard,  premier  commis  de  Trudaine. 

8a  1724,  Louis  XV  fut  informé  q^ie  le  charbon  exploité  dans 
les  environs  de  li  ville  de  8aint-Etienne  et  servant  à  la  fabrication 
éesanaes  à  feu  et  autres  armes  destinées  ù  son  service,  ainsi  qu'à 
la  fobrication  des  ouvrages  de  quincaillerie  et  au  chauffage  des 
hâtants  •  ayant  été  ci-devant  assez  commun,  disent  les  coosi- 

•  dérants  d'un  arrêt,  devient  très-rare  et  renchérit  journeUement 

•  par  fenlëvement  qoe  les  voiluriersenfont,  tant  par  charrcttesy 
«  qoe  par  chevaux  ou  mulets,  pour  le  conduire  à  la  rivière  de 

•  Loire  et  le  faire  ensuite  sortir  de  la  province  »  ;  des  rapports 
accusèrent  aussi  un  S'  Pierre  la  Gardelte  dont  nous  devons  dire 
quelques  roots  avant  d'aller  plus  loin. 

Au  conmiencement  du  XVI11«  siècle,  une  Société  représentée  par 
nn  S'  Manessier  s'était  constituée  pour  rendre  la  Loire  navigable 
entre  Saint-Rambort  et  Roanne  ;  parmi  les  privilèges  qu'elle 
soNicitait  se  trouvait  celui  de  faire  extraire  de  la  houille  dans 
les  eoTirons  de  Saiot-Blienne,  au-delà  de  la  distance  d'une  lieue 
de  ta  ville  ;  l'exploitation  de  la  zone  plus  rapprochée  devait 
pourvoir  aux  besoins  des  habitants  et  des  usines  ;  la  Société 
l'engageait  à  rembourser  aux  propriétaires  le  prix  des  terres 
sur  le  pieil  de  leurs  contrats,  plus  un  quart  en  sus,  ou  à  dire 
dVxpertp,  et  après  leur  avoir  laissé  le  temps  de  déclarer  s'ils 
oiKendaient  foire  des  travaux.  Par  un  arrêt  du  23  mai  1702, 
Louis  XIY  accorda  au  S'  Pierre  la  Gardelte,  du  consentement  du 
P  Maoessier,  les  droite  et  avantages  réclamés  et  notamment 
celui  d'ouvrir  les  mines  à  la  distance  indiquée  plus  haut;  le  4 
juillet  solvant,  il  signa  les  lettres  patentes  conférant  ces  conces- 
sions; maisavant  de  les  eoregistrer,  une  information  fut  ordonnée. 
Une  opposition  motivée,  datée  du  2  février  1703,  fut  déposée 
par  les  habitants  de  Saint-Elienoe  ;  elle  visait  principalement  le 
périoiètre  de   protection  que  les  Stéphanois  désiraient   plus 


136 

étendu.  Un  arrêt  de  la  Cour,  rendu  le  13  juin  suivant,  contra- 
dîctoirement  entre  les  maire  et  échevins  de  la  ville  de  Saint- 
Etienne  et  le  S^  La  Gardelte,  donnait  acte  à  ce  dernier  de  son 
consentement  de  n*expIoiter  aucune  mine  dans  l'étendue  de 
deux  lieues  communes  de  France,  aux  environs  de  la  ville, 
rejettait  l'opposition,  condamnait  les  maire  et  échevins  anx 
dépens  et  ordonnait  l'enregistrement  des  lettres  patentes.  Des 
accusations  dont  nous  avons  parlé,  il  résultait  que  Pierre 
La  Gardette  contrevenait  à  cet  arrêt,  faisait  des  achats  de  houille 
que  les  voituriers  allaient  charger  jusqu'aux  portes  de  la  ville, 
et  qu'il  exploitait  les  carrières  du  Château,  près  Roche-la-Molière, 
et  celles  des  environs  du  Chambon  et  de  Firminy,  situées  à 
moins  de  deux  lieues  de  la  ville.  Louis  XY,  croyant  les  plaintes 
fondées  et  désireux  de  conserver  une  substance  indispensable  à 
l'alimentation  des  usines  et  qui  était  l'objet  du  principal  com- 
merce de  Saint-Etienne,  rendit  l'arrêt  suivant  : 

t  Le  Roy,  étant  en  son  Conseil,  a  ordonné  et  ordonne  que 
«  tout  le  charbon  de  pierre  ou  de  terre  qui  sera  tiré  à  l'avenir 
t  des  carrières,  prés  le  Château  de  la  Rocbemolière,  des  villages 
«  de  Chambon,  Firminy  et  ailleurs,  dans  la  distance  de  deux 
«  lieues  communes  de  France,  aux  environs  de  la  ville  de  Saint- 
t  Etienne,  ne  pourra  êlre  conduit  que  dans  ladite  ville.  Fait 
t  Sa  Majesté  défense  au  sieur  La  Gardette  et  à  tous  autres 
«  voituriers  d'en  faire  aucun  enlèvement  à  peine  de  3000  livres 
t  d'amende,  et  de  confiscation  des  chevaux,  mulets  et  cbar- 
«  rettes,  dont  un  tiers  appartiendra  au  dénonciateur  et  les  deux 
«  autres  tiers  applicables  au  profit  des  pauvres  des  hôpitaux  de 
«  la  ville  de  Saint-Etienne.  Enjoint  Sa  Majesté  au  S'  Poulletier, 
«  intendant  et  commissaire  départi  pour  l'exécution  de  ses 
•  ordres  en  la  généralité  de  Lyon,  de  tenir  exactement  la  main 
t  à  l'exécution  du  présent  arrêt.  Fait  au  Conseil  d'Etat  du  Roy, 
«  Sa  Majesté  y  étant,  tenu  à  Versailles  le  neuf  décembre  1724. 
«  Signé  :  De  Breteuil.  » 

Malgré  les  peines  édictées,  on  ne  se  conforma  pas  à  cet  arrêt  ; 
chaque  jour  on  enlevait  do  charbon,  dans  la  zone  de  protection» 
pour  l'expédier  par  la  Loire,  sous  prétexte  que  l'arrêt  précité  ne 
prononçait  pas  la  confiscation  des  charbons  embarqués  et  celle 
des  bateaux  sur  lesquels  ils  étaient  chargés.  De  plus,  le  S^  Pierre 
La  Gardette  présenta  une  requête,  au  mois  d'octobre  1737, 
tendant  à  obtenir  que  le  roi  charge&l  Tinlendant  et  le  cem* 


1^7 

JDîaBaire  départi  en  la  généralité  de  Lyon  de  dresser  procès^ 
Terbal  de  la  Téritable  distance  de  la  ville  de  Saint-Etienne  aux 
kmes  ou  carrières  du  Château  de  Roche-la-Molière  et  à  celles 
ouYertes  aux  environs  des  villages  du  Ghambon  et  de  Firminy. 
La  Gardette  obtint  satisfaction  sur  ce  point  et  l'intendant  de 
Lyon  délégua  le  S*  Bérardler,  ancien  président  de  l'Blection  de 
Saint-Etienne,  pour  procéder  au  mesurage  réclamé.  Bérardier 
dressa  son  procès-verbal  les  19  et  20  novembre  1737  en  pré- 
sence du  receveur  des  tailles  et  de  deux  échevins  de  Saint- 
Btienne  ;  il  résultait  des  opérations  auxquelles  s*était  livré  le 
délégué  de  l'intendant  de  Lyon  que  la  distance,  de  la  porte 
de  la  ville  dite  de  Polignais  jusqu'à  Firminy,  n'était  que 
de  4,596  toises  et  deux  pieds  et  que  la  distance  du  Clos  des 
Capucins,  dont  le  couvent  et  l'enclos  sont  attenants  aux  maisons 
de  la  ville,  jusqu'à  la  minière  la  plus  éloignée  du  château  de 
Rocfae-la-Molière,  n'était  que  de  2,730  toises.  H  était  donc 
déoiontréque  toutes  les  carrières  et  minières  se  trouvaient  placées 
dans  le  périmètre  oà  Tarrét  du  9  décembre  1724  défendait  de 
tirer  la  bouille  ;  aussi  le  roi,  par  un  nouvel  arrêt  du  !«>'  avril 
1738,  confirmait  le  précédent  et  ajoutait  aux  peines  portées  par 
celui-ci  c  la  confiscation  des  charbons  et  des  bateaux  qui  s'en 
«  trouveraient  chargés,  depuis  le  port  de  Sainl-Rambert  jusqu'à 
«  celui  de  Roanne.  » 

Ainsi  les  arrêts  du  9  décembre  1724  et  {"  avril  1738  créaient 
aox  environs  de  Saint-Etienne  une  sorte  de  zone  d* alimentation 
dans  laquelle  on  ne  pouvait  extraire  que  la  bouille  destinée  aux 
besoins  des  babitants  et  des  usines  de  la  ville  ;  cependant,  il  a 
été  dérogé,  dans  plusieurs  cire  onstances,  aux  défenses  stipulées, 
comme  nous  allons  le  voir. 

D'abord  un  S'  Devaux,  ou  de  Vaux  ou  baron  de  Vaux,  pro- 
priétaire dans  les  environs  de  Saint-Etienne,  présenta,  en  1738, 
one  requête  au  roi  par  laquelle  il  exposait  qu'il  lui  était  impos- 
sible d'exploiter  ses  mines  à  cause  de  la  grande  quantité  d'eau 
qui  envahissait  les  travaux  et  qu'il  était  nécessaire  d'établir  des 
machines  hydrauliques;  bien  dos  carrières,  selon  lui,  se 
trouvaient  dans  les  mêmes  conditions  ;  il  ajoutait  qu'il  ne  pour- 
rait entreprendre  la  dépense  d'installation  de  telles  machines 
sans  l'espoir  d'un  profit  proportionné,  que  le  débit  du  charbon 
sur  les  lieux  ne  pouvait  être  assez  considérable,  à  cause  du 
grand  nombre  de  carrières  en  exploitation  dans  les  environs 


438 

qai  le  livraient  à  vil  prix  et  que,  pour  ces  motifs,  il  demandait 
qu*il  lui  fût  permis  d'expédier  ses  produits  à  Paris,  où  la  vente 
serait  plus  facile  ;  il  faisait  remarquer  que  les  arrêta  de  1724  et 
1738  protiibaot  le  transport  des  charbons  extraits  des  mines 
situées  à  deux  lieues  aux  environs  de  Saint-Btieooe,  il  était 
indispensable  qu'il  eût  cette  permission  avant  de  commencer  les 
travaux  ;  il  observait,  d'autre  part,  que  l'esprit  des  arrêts  pré- 
cités était  d'empêcher  que  le  charbon  devint  rare  par  le  transport, 
mais  que  la  permission  sollicitée,  loin  de  produire  cet  effet, 
contribuerait  à  le  rendre  plus  commun,  attendu  que  s'il  ne 
peut  épuiser  les  eaux  de  ses  cariiéres,  elles  demeureront  Indé- 
finiment inexploitées  et  improductives,   tandis  que  8*il  peut 
installer  une  machine  hydraulique,  il  fournira  du  combustible, 
non-seulement  à  Paris,  mais  encore  à  Saint-Etienne.  Devaux 
terminait  en  disant  qu'après    avoir  donné  l'exemple  de    la 
manière  de  dessécher  les  carrières,  des  exploitants  l'imiteraient 
et  mettraient  en  rapport  des  mines  abandonnées  en  ce  moment. 
Le  roi  accueillit  cette  requête  et,  par  un  arrêt  rendu  en  son 
Cîonseil,  le  10  juin  1738,  il  permit  à  Devaux,  pour  le  dédommager 
des  dépenses  qu'il  supposait  devoir  faire  pour  épuiser  les  eata 
qui  inondaient  les  carrières,  et  qui  empêchaient  qu'elles  ne 
pussent  s'exploiter,  de  faire  transporter  jusqu'à  Paris,  par  la 
Loire,  les  charbons  provenant  de  ses  carrières,  à  condition 
néanmoins  de  n'expédier  la  houille  qu'après  en  avoir  appro- 
visiooué  la  ville  de  Saini-Blienne  et  de  ne  pouvoir  la  vendre, 
suivant  ses  offres,  durant  sa  vie,  au-dessus  du  prix  de  huit  sols 
la  charge  de  cheval,  c  Ordonne,  en  outre.  Sa  Majesté,  dit  l'arrêt, 
«  pour  prévenir  toutes  les  fraudes  et  contraventions  qui  pour- 
«  raient  être  commises  contre  les  dispositions  des  arrêts  des  dits 
«  Jours  9  décembre  1724  et  i«^  avril  1738  que,  par  le  Sr  Devaux, 
«  il  sera  établi  au  port  de  Saint-Rambert,  où  les  charbons 
«  provenant  de  ses  mines  seront  embarqués  par  la  Loire,  un 
«  commis  à  ses  frais,  auquel  les  voituriers  remeilront  les  saas 
t  de  charbon  cachetés  de  son  cachet,  avec  un  mémoire  de  la 
c  quantité  de  sacs  qui  seront  remis  au  dit  commua,  lequel  se 
«  tiendra  un  registre  coité  et  paraphé  pour  constater  la  quantité 
«  de  sacs  et  donnera  aux  voituriers  un  état  de  la  quantité  de 
«  voyes  de  charbon  dont  les  bateaux  seront  chargés,  lequel  état 
c  sera  remis  à  Roanne  au  commis  qui  y  sera  établi  par  le 
«  S' Devaux  et  à  ses  frais,  » 


4» 

Tks  recommaodatkns  -€t  des  instruclkNiB  étaient  ensuite 
wànsaées  à  la  maréchaussée,  p«i6  Tairét  continuait  :  c  Ne 
poorra  néanmoins  le  dit  8^  Deraux  llaire  transporter  du 
charbon  de  ses  mines  pour  la  pnyvisian  de  Paris  ou  ailleurs^ 
qn'aprôs  en  ayoir  appronsionné  la  ville  de  Saint-Etienne^  ce 
quii  sera  tenu  de  justifier  par  on  certificat  du  subdélégué  du 
Sr  Poulletier  en  ladite  Tille  ;  enjoint  Sa  Majesté  audit  S^  de 
Vaux  de  remettre  au  subdélégué  dndit  sieur  commissaire  de 
parti  en  ladite  ville  de  Saint-Btienne,  à  chaque  envoy  de 
diarbon  qu'il  fera  ailleurs  qu*en  ladite  ville,  un  état  signé  de 
My  ou,  en  son  absence,  de  ceHii  qui  sera  chargé  de  Texploi* 
tation  de  ses  mines,  de  la  quantité  de  Yoyes  de  charbon  et  du 
nombre  de  sacs  cachetés  qui  seront  voitures  au  port  de  Saint* 
Rambert,  lequel  état,  visé  dudit  subdélégué,  sera  envoyé  au- 
dit sieur  commissaire  départi.  Fait  Sa  MajeMé  trés-expressos 
hihibîiioBs  et  défenses  à  tous  les  batelliers  des  ports  situés 
aoHiesaoQS  de  celui  de  Saint-Hamberl  de  -permettre  qu'aucun 
voitorîer  conduisant  du  charbon  de  pierre,  passe  la  rivière,  à 
peine  de  cent  livres  d'amende,  pour  la  première  fois,  contre 
chacun  de  ceux  qui  seront  trouvés  avoir  favorisé  le  passage 
dodit charbon,  et  de  plus  grande  peine  en  cas  de  récidive; 
leur  enjoignant  Sa  Majesté  d'avertir  le  commis  préposé  par 
le  Sr  Devaox,  soit  au  port  de  Saint*Rambert  ou  it  Roanne,  des 
contraventions  qui  seraient  faites  aux  dispositions  des  arrêts 
dn  Conseil  des  9  décembre  1724  et  l^r  avril  1738,  lesquels 
Sa  Majesté  entend  être  exécutés  selon  forme  et  teneur.  » 
Dés  que  cet  arrêt  fut  notifié  au  sieur  Devaux,  celui-ci  n'hésita 
pu  à  déclarer  qu'il  loi  était  impossible  de  se  conformer  à  ses 
ditpositûms  et  que  les  avantages  qui  lui  étaient  concédés  étaient 
illusoires  ;  il  adressa  donc  une  nouvelle  requête  au  roi,  dans 
taqadle  il  exposa  qu*il  ne  pouvait  faire  enfermer  dans  des  sacs 
le  charbon  de  ses  mines  et  cacheter  ces  sacs  de  son  cachet,  à 
casse  des  dépenses  qui  en  seraient  la  conséquence  et  que  ne 
eomporlerait  pas  le  prix  des  combustibles  ;  il  promettait  ensuite 
d'exécuter  Ûdèiement  les  autres  prescriptions  de  l'arrêt. 

Louis  XV  se  rendit  aux  raisons  exposées  par  le  sieur  Devaux 
et,  par  un  nouvel  arrêt  du  21  octobre  1738,  il  abrogea  une 
partie  des  dispositions  de  celui  du  10  juin  ;  il  dispensa  le  poslu- 
kuU  de  se  servir  de  sacs  pour  Texpédition  du  charbon,  et  permit 
i99ê  commis,  installés  à  Suint-Rambert  et  à  Roanne,  après  avoir 


180 

prélé  serment,  de  dresser  des  procès- verbaux,  à  l'effet  de  saisir 
et  enlever  la  houille  conduite  en  contravention  des  arrêts  du 
l''^  avril  et  10  juin  de  cette  année,  en  môme  temps  que  les 
équipages  ou  les  bateaux  chargés  de  ce  combustible  ;  il  accorda 
les  mômes  droits  aux  huissiers  et  aux  brigades  de  maréchaussée, 
à  la  charge,  par  ceux  qui  auraient  fait  les  saisies,  d'afOraier, 
dans  les  trois  jours,  leurs  procès-verbaux,  par  devant  le  juge 
ou  le  subdélégué  du  lieu  où  ils  avaient  prêté  serment.  Quant 
aux  amendes  prononcées  contre  les  contrevenants,  elles  devaient 
être  distribuées  de  la  manière  suivante  :  un  tiers  était  réservé  à 
celui  qui  avait  verbalisé  et  les  deux  autres  tiers  à  Thôpital  de 
Saint-Btienne  ;  cependant,  lorsqu'il  y  avait  un  dénonciateur, 
celui-ci  prenait  un  tiers  et  lapartderhôpitalétaitréduited'autaot. 

Une  seconde  dérogation  aux  arrêts  des  9  décembre  1724  et 
!•'  avril  1738  fut  faite  en  faveur  des  sieurs  de  Boullemer  et 
Fillemin,  qui  s'étaient  engagés  à  fournir  aux  entrepreneurs  de 
la  verrerie  de  Sèvres  le  charbon  dn  Saint-Etienne,  dont  ils  pour- 
raient avoir  besoin  pour  la  consommation  de  cet  établissement, 
à  rai>on  do  32  livres  la  voie  rendue  à  Sèvres.  Dans  la  demande 
adressée  au  roi,  les  postulants  ex  posent  qu'ils  vendront  la  houille 
à  Villeneuve-Saint-Georges  pour  Tapprovisionoement  de  Parist 
au  môme  prix  qu'à  la  verrerie  de  Sèvres,  si  Sa  Majesté  veut 
leur  permettre  de  la  tirer  des  carrières  de  Roche-la-Molière,  plus 
rapprochées  du  port  d'embarquement  que  les  autres.  Bn 
conséquence,  ils  prient  le  roi  de  les  autoriser  à  exploiter  les  mines 
ouvertes  en  ce  point  et  à  en  ouvrir  partout  où  besoin  sera,  sauf 
à  indemniser  les  propriétaires  des  terrains. 

Le  30  mai  1741,  le  roi,  par  un  arrêt  du  Conseil  d'Rtat,  fit 
droit,  en  partie,  à  la  requête  des  sieurs  de  Boullemer  et  Fillemin  ; 
11  leur  permit  de  tirer  annuellement  trois  mille  voies  de  charbon 
de  terre  des  mines  de  Roche-la-Molière,  à  condition  de  les  faire 
conduire  à  Villeneuve-Saint-Georges,  pour  l'approvisionnement 
de  la  ville  de  Paris,  et  de  ne  les  vendre  que  32  livres  la  voie;  il 
les  autorisa  en  môme  temps  à  entreprendre  des  travaux  pour 
Texlraction  du  combustible  au  point  où  il  serait  utile,  après 
avoir  indemnisé  les  propriétaires  de  gré  à  gré  ou  à  dire  d'experts 
convenus  ou  nommés  d  office. 

Depuis  l'interprétation  donnée  par  le  Conseil  du  roi  le  13  mai 
1698,  à  l'arrêt  du  16  juillet  1689,  et  qui  avait  reconnu  aux 
propriétaires  la  liberté  d'ouvrir  les  mines  de  charbon  se  trouvant 
dans  leurs  fonds,  de  nombreux  abus  s'étaient  produits  :  des 


131 

ptrtîculiers  oégligeainl  d'entreprendre  des  Irayauz,  d'autres 
abaodonnaienl  les  carrières  dès  que  les  eaux  les  gênaient,  c  de 
c  sorte  que,  dit  le  sieur  Bruyard,  l'objet  que  Ton  ayait  eu  en 

•  fuàlitant  l'extraction  du  cbarbon  de  terre  demeurait  sans  effet, 
«  et,  au  lieu  de  procurer  une  abondance  de  charbon  qui  est 

•  propre  à  différents  usages  auxquels  le  bois  s'emploie,  il  n'en 

•  deyenait  que  plus  rare  et  donnait  lieu  à  consommer  beaucoup 
c  de  charbon  de  terre  d'Angleterre. 

Ces  cooadérations  déterminèrent  le  Conseil  à  élaborer  un 
règiemeol  pour  Texploltallon  dfs  mines  do  houille  ;  il  fut  appli- 
qué à  partir  du  14  janyier  1744  et  contenait  onze  articles. 

Par  le  premier,  •  il  fait  défense  à  toutes  personnes  d'ouyrir 

•  et  mettre  en  exploitation  des  mines  de  houille,  sans  en  avoir 
«  préalablement  obtenu  la  permission  du  contrôleur  général, 
c  sut  que  ceux  qui  yoodraient  ouvrir  ou  exploiter  ces  mines 
t  soient  seigneurs  hauts  justiciers,  ou  qu'ils  aient  la  propriété 
€  des  terrains  où  elles  se  trouveront,  dérogeant  Sa  Majesté,  pour 
c  cet  effet,  à  l'arrêt  du  Conseil  du  13  mai  1698  et  à  tous  autres 
«  règlements  à  ce  contraire.^.  »  Ce  même  article  confirmait 
ensuite  l'exemption  du  droit  royal  du  dixième,  porté  par  Tarticle 
2  de  l'édit  de  juin  1601,  à  l'égard  des  mines  de  houille. 

L'article  2  prescrivait  aux  exploitants  de  déclarer  les  mines 
qu'ils  possédaient  aux  intendants,  dans  un  délai  de  six  mois* 

Les  règles  d'une  bonne  exploitation  étaient  tracées  par  les 
articles  3  et  suivants. 

L'article  11  déterminait  de  quelle  manière  seraient  réglées 
les  indemnités  dues  par  les  concessionnaires  aux  propriétaires 
des  fonds  dans  lesquels  ils  entreprendraient  des  travaux. 

Remarquons  que  c'est  seulement  après  la  mise  en  pratique  de 
ce  règlement  que  le  Ministère  prit  la  résolution  de  n'accorder  de 
cooceeeioD  particulière  qu'après  que  le  postulant  eut  indiqué  le 
lieu  du  gisement,  qui  ne  devait  être  compris  dans  aucun 
périmètre  concédé,  et  qu'il  eût  prouvé  que  le  charbon,  dont  il  de- 
vait envoyer  un  échantillon,  était  de  bonne  qualité  et  provenait  de 
travaux  entrepris  à  une  certaine  profondeur  et  enfln,  lorsqu'il 
avait  présenté,  pourdirigcr  Texploitation,  des  personnes  possédant 
l'intelligence  et  les  qualités  requises.  Afin  de  donner  au  postu- 
lant la  possibilité  de  fournir  la  preuve  de  tous  ces  faits,  le 
Miois^e  aulurtea  les  intendants  h  délivrer  des  permissions 
Têkbles  pour  uo  an,  pendant  lequel  toute  autre  personne  ne 
poami  éire  admise  à  faire  une  exploitation  dans  le  même 


endroit  ou 'dans  PéteiMlueié^Be,  de  deux  ou  <de  trois  lieuePy 
à  moins  que  les  détenteurs  de  permissions,  ou  même  de 
concessions,  n'en  eusseni  «banctooné  les  travaux  depuis  un  an*. 

Lors  de  Tapplioation  ide  ce  règlement,  les  habitants  do  Sainte 
Etienne  firent  quelques  obsenrations,  relativement  aux  permis- 
sions qu'ils  devaient  demander  ;  mais,  comme  T Administration 
usa  d'une  grande  tolérance,  les  exploitants  conliquèrent,  en 
réalité,  de  jouir  de  la  liberté  qu'ils  possédaient  aatérieuremenl 
sous  ce  rapport. 

Dans  la  suite,  la  zone  de  protection  établie  aux  environs  de 
Saint-Etienne  continua  de  subsister,  et  l'obtention  préalable  d'yn 
arrêt  du  Conseil  d'Etat  du  roi  ou  d'une  ordonnance  de  l'intendant 
de  Lyon  étaient  toujours  nécessaires  pour  l'exportation  des 
houilles  en  provenaut. 

En  vertu  de  son  privilège,  nous  avons  vu  que  le  sieur  Devaux 
devait  approvisionner  Paris  ;  eusuite,  il  s'était  engagée  fournir 
à  la  verrerie  de  Sèvres  le  combustible  dont  elle  avait  bosoin. 
Pendant  quelque  temps  il  en  fut  ainsi;  mais,  peu  après,  Devaux^ 
reconnaissant  que  les  frais  de  transport  étaient  tropconsidérables, 
réclama  des  morlificutions  à  son  privilège;  il  proposait  de  renoncer 
au  droit  qu'il  avait  d'expédier  du  charbon  à  Paris,  à  con  iition 
de  pouvoir  seul  le  vendre  au  port  de  Saint-Rambert,  aux 
personnes  désirant  le  transpofter.  Ces  propositions  furent  agréées 
et  cette  permission  lui  fut  accordée  en  1748,  sous  réserve  des 
droits  conférés  par  l'arrêt  dont  nous  allons  parler. 

L'année  précédente,  les  entrepreneurs  de  la  verrerie  royale  de 
Sèvres  avaient  déjà  informé  le  roi  que  le  traité  passé  avec  le 
sieur  Devaux  et  suivant  lequel  il  devait  leur  élro  livré,  chaque 
année,  jusqu'à  la  concurence  de  2,000  voyce  de  cbeirbon  des 
mines  de  Roche-la*Mollére,  n'avait  pu  avoir  son  exécution  ;  ils 
réclamaient  la  permission  de  se  procurer  directement  ce  combus- 
tible. Un  arrêt  du  Conseil  du  27  septembre  1747  donna  satis* 
fection  aux  entrepreneurs  ;  il  était  conçu  dans  les  termes 
suivants  : 

c  Le'Roy,  étant  en  son  Conseil,  a  permis  et  permet  aux  entre- 
fc  preneurs  de  la  verrerie  royale  deSèvres  de  tirer  annuelledoent 
«  des  mines  de  Roehe-en-Forez  et  de  faire  venir  à  Sèvres  la 
c  quantité  de  charbon  de  terre  provenant  desdites  mines,  néces* 
«  saire  pour  l'exploitation  de  ladite  verrerie,  laquelle  quantité 
<r  ne  |H)urra  néanmoins  excéder  celle  de  deux  uiiHe  voyes, 
«  mesure  de  Paris.  Permet,  en  conséquence,  Sa^Uojesté  auxdke 


iU 


«  eatrepMiean,  de  faire  (ravainer  aux  iBino9  de  Roche;  pour 
«  en  extraire  et  tirer  ladffe  quanlKé  dé'  diarbon  de  terre, 

•  méoie  de-  faire  ouvrir  de  nouvelles  (bases  ou  carrières^  s*il 
€  en^st  besoin,  en  indemnisant  les  propriétaires  des  terrains 
«  de  gré  à  gré,  sinon  à  dire  d?experts,  qui  seront  convenus  ou 

•  Dooimés  d'office  par  le  sous-inleodant  et  commissaire  dé- 
«  parti  de  la  généralité  de  Lyon  ;  dérogeant  Sa  Majesté  à  Teflbt 
«  de  0»  que  dessus,  à  tous  arrêts  et  règlements  contraires, 
«  et  bîsant  au  surplus  défense  anxdits  entrepreneurs  de  vendre 
c  ni  de  faire  commerce  dudit  charbon  de  terre  pour  quelque 
€  cause  et  sous  quelque  prétexte  que  ce  puisse  être,  à  peine 

•  de  révocation  de  ladite  permission.  Bnjoiut  Sa  B^jesté  au 
<  sotts-inteodaut  de  Lyon,  de  tenir  la  main  à  Texécution  du 
c  présent  arrêt;  fait  au  Conseil  d*Ëtat  du  Roy,  Sa  Majesté  y 
«  teDty  tenu  à  Versailles  le  27  septembre  1747.  » 

Les  entrepreneurs  de  Sèvres  se  mirent  à  Toeuvre  et,  sans 
neuB  doute,  leur  industrie  fat  prospère  car,  en  1753,  ils 
adressèrent  une  nouvelle  requête  au  roi,  dans  laquelle  ils  expo- 
B»ent  c  que^i  pour  satisfaire  à  rempressement  du  publie  et 
pour  approvisionner  suffisamment  la  ville  de  Paris  de  bouteilles 
de  leurs  manufactures,  »  ils  avaient  dû  faire  construire  un 
truisièrne  four,  et  que  la  quantité  de  charbon  de  terre  qu'ils 
pouvaient  amener  était  insuffisante  ;  ils  demandaient  donc  la 
permission  de  faire  extraire  des  mines  de  Roche  et  conduire 
dans  la  verrerie,  3,600  voyes  de  houille  au  lieu  de  2,000,  aux 
diarges,  clauses  et  conditions  prescrits  par'  l'arrêt  du  27 
septembre  1747. 

Par  nn  nouvel  arrêt  du  17  avril  1753,  le  roi  acquiesça  à 
celle  dMnande,  c  faisant.  Sa  Majesté,  défense  aux  entrepreneurs 

•  de  vendre  et  faire  commerce  dudit  charbon  de  terre,  pour 
c  quelque  cause  et  prétexte  que  ce  puisse  être,  ù  peine  de 
c  révocation  de  leur  privilège  et  de  tous  dépens,  dommages  et 

•  intérêts,  et  sera,  au  surplus,  ledit  arrêt  du  27  septembre 

•  1747.  exécuté  selon  sa  forme  et  teneur.  » 

En  1756,  M.  Berlin,  intendant  de  Lyon,  rendit  une  ordon-* 
nance,  en  exécution  d'une  lettre  de  M.  Trudaine,  du  !•' septem- 
bre 1756,  par  laquelle  il  antorirtait  le  sieur  Carrier,  de  Saint* 
Itienoe,  à  fournir  3,000  voyes  de  charbon  de  terre,  peur  là 
Terrerie  de  Bagneaux,  près  Nemours. 
Hotts  ne  croyons  pas  devoir  poursuivre  plus  loin  nos  recher- 
car,   pour   rapporter  les  particularités  observées  dans 


134 

Texploitation  des  mines  des  environs  de  Saiot-Btienne,  à 
partir  de  Tépoque  où  nous  sommes  arrivés,  nous  aurions  à 
transcrire  ici  des  arrêta  et  des  lettres  patentes,  connus  et 
indiqués,  pour  la  plupart,  par  M.  de  la  Tour  de  Varan,  dans  sod 
Catalogue  d'une  bibliothèque  forézienne.  Nous  ter  minerons 
en  résumant  les  faits  principaux  qui  se  détachent  des  pages  qui 
précèdent. 

Nous  avons  vu,  alors  qu*en  France  tous  les  exploitants  des 
mines  de  houille  étaient  exemptés  du  droit  du  dixième  payé 
au  roi,  Louis  XIV  le  rétablir  dans  la  proYince  du  Forez,  ea 
faveur  d'un  de  ses  conseillers. 

Nous  avons  vu,  plus  tard,  le  roi  créer  une  z6oe  limitée  par 
une  ligne  tracée  à  deux  lieues  de  Saint-Etienne,  dans  laquelle 
il  n'était  permis  d'extraire  du  charbon  qu'à  la  condition  de  le 
destiner  exclusivement  à  la  consommation  de  la  ville  ;  pour 
divers  motifs  cependant,  il  y  eut  des  dérogations  à  ces  disposi- 
tions, des  privilèges  furent  accordés  et  les  houilles  des  environs 
de  Saint-Blienne  furent  conduites  jusqu'à  Paris. 

Nous  avons  vu,  enfin,  que  les  abus  auxquels  avait  donné  lieu 
la  liberté  laissée  aux  propriétaires  superficiaires,  par  l'édit  de 
1601  et  par  Tarrét  de  1698,  relatifs  à  l'exploitation  des  gise- 
ments contenus  dans  leurs  terrains,  avaient  provoqué  la  promul- 
gation du  règlement  de  1744.  Plus  tard,  lorsqu'on  prépara  la 
loi  du  28  juillet  1791,  on  oublia  les  leçons  du  passé  ;  les 
propriétaires  furent  de  nouveau  privilégiés  ;  ils  exécutèrent  des 
travaux  sans  se  préoccuper  de  l'avenir  et  ils  compromirent 
l'exploitation  des  gisements;  aussi,  bientôt  après,  on  put  dire 
que  la  loi  de  1791  organisait  le  gaspillage  légal  de  la  richesse 
souterraine  de  la  France  ;  on  dut  donc  refondre  la  législation 
et  lui  donner  une  nouvelle  base  Les  hommes  qui  entreprirent 
ce  travail,  au  commencement  de  notre  siècle,  cessèrent  de 
considérer  les  mines  comme  une  dépendance  de  la  propriété  du 
soi;  suivant  eux,  elles  constituaient  une  propriété  particu- 
lièrey  sur  laquelle  le  superQciaire  avait  des  droits,  mais  qui  ne 
pouvait  s'exploiter  qu'en  vertu  d'un  acte  de  concession  accordé 
par  le  Gouvernement  ;  c'est  le  principe  de  la  loi  du  21  avril 
1810  qui,  après  avoir  subi  des  modifîcation.^  à  diverses  reprises, 
régit  encore  les  mines  dans  notre  pays. 


135 

APPUGÂTIOIf  AUX  MÉTIERS  A  RUBANS 

DU 

MONTAGE   DES   MÉTIERS   A   ËTOFFE    DE   LYON 
Faite  par  MM.  FcBRioL  et  Beraud^  passementiera. 


Présenté  au  nom  de  la  Commission  d'encouragement 
Par  M.  Sauybub  MICHEL. 


Messsieursi, 

Totre  Commission  de  récompenses  à  Tinduslrie  vous  présente 
900  rappoit  sur  un  perfectionnement  de  Toutillage  du  tissage. 
Lps  candidats  proposés  à  vos  récompenses  font  partie  de  la 
grande  industrie  stéphanoise  des  rubans. 

MM    R.  Ferréol  et  Beraud,  tous  deux  ouvriers  passementiers, 

fils  de  leurs  œuvres,  ont,  par  leur  expérience  et  une  connaissance 

approrondie  de  leur  état,    utilisé   sur  le  métier  à  rubans  le 

mofiUge  à  plusieurs  corps  de  la  fabrique  lyonnaise.  Le  métier 

au  lieu  d*étre  monté  sur  un  seul  corps,  comme  d'usage,  en  a 

qoalre;  une  mécanique  Jacquard  de  1,000  fuseaux  en  reçoit 

4,000  par  pièce.  Par  le  nouveau  procédé,  chaque  rang  de  la 

pUnchette  a  une  planche  permettant  d'enlever  tout  le  rang  ; 

de  cette  manière  les  cordes  d'empotages  sont  libres  pour  faire 

do  façonné  et  du  broché  sans  déranger  les  fonds,  la  planche  du 

fond  étant  passée  dans  la   lisse  qui  tient   le  maillon.   Cette 

organisation  est  parfaite  comme  résultat,  ce  qui  permettra  aux 

Mricants  d'offrir  à  la  vente  des  dessins  plus  variés  et  d'une 

p/(i5  gmnde  richesse  de  dessin,  sans  augmentation  de  frais. 

Voire  ComiDiâsion  propose   à  l'unanimité  de  décerner  une 
aiédaille  de  vermeil  à  MM.  Ferréol  et  Beraud. 
p,  S^     —     l'^es  conclusions  du  rapport  précédent  ont  été 
Copiées  dans  la  séance  du  5  mai  1881. 


489 

SYSTÈME  NOUVEAU  D'ASCENSION 

POUR  LES  BATTANTS  BROCHEURS  DES  MÉTIERS  A  RUBANS 

Inventé  par  M.  Jean  Yâchir. 


Préienté  au  nom  de  la  Comtniiiion  d'encouragement 

Par  M.   GROIZIER. 


Messieurs, 

Désigné  par  notre  Commission  d'enrouragemeat  à  Tindustrie 
pour  rédiger  le  rapport  sur  Tascension  de  M.  Vacher,  j'ai  cru 
devoir  m'adjoindre  M.  Massardier,  passementier  et  notre  collègue, 
pour  examiner  ce  mécanisme. 

Nous  avons  donc  examiné  ce  mécanisme  au  point  de  vue  de 
sa  construction  et  surtout  au  point  de  vue  des  résultats  qu'il 
produits. 

Cette  ascension  n'a  rien  de  commun  avec  celles  connues 
jusqu'à  ce  jour. 

t»  Elle  est  toute  entière  en  métal  au  lieu  d*élre  en  bois,  ce 
qui  lui  assure  une  plus  longue  durée,  h  la  condition  toutefois 
d'être  graissée  de  temps  en  temps. 

2®  Son  mouvement  est  vertical  au  lieu  d*étre  horizontal  ,ce  qui 
supprime  une  somme  de  frottements  considérable,  et,  par  sa 
marche  plus  douce^  presque  tout  le  bruit  que  produit  Tancieû 
système. 

File  est  composée  d'un  bâti  en  foute  qui  contient  tout  le 
mécanisme  ;  ce  bâti,  d'assez  petite  et  agréable  dimension  au 
coup  d'œil,  se  pose  solidement  sur  le  plancher,  à  gauche  du 
métier,  au  moyen  de  quatre  tire-fonds  ;  son  mouvement  lui  est 
communiqué  par  celui  qui  se  produit  à  l'extrémité  inférieure  du 
bra:)  qui  supporte  le  battant,  au  moyen  d'une  lige  appelée 
attelage. 


137 

Celle  tige  est  allachéc  d'un  bout  par  une  chappe,  à  l'extrémité 
do  proloDgefiieDt  du  bras  indiqué  ci-deesus,  de  sorte  que  lorsque 
i'ouTrier  attire  à  lui  ou  repousse  le  battant,  par  le  moyen  de  sa 
barre  à  main,  tout  le  mécanisme  se  met  en  mouvement  ;  l'autre 
extrémité  de  cette  tige  est  armée  d'une  crémaillère  qui  commence 
et  se  termine  par  deux  crochets,  dont  le  commencement  du 
vide  intérieur  représente  une  section  de  circonférence. 

La  crémaillère  de  cette  tige  est  engrenée  à  un  pignon,  demi- 
sectenr,  armé,  à  ses  extrémités,  de  deux  pivots  lesquels  vont  se 
loger  alternativement  dans  les  crochets  ci-dessus  mentionnés, 
lorsque  le  battant  plaque  ou  se  trouve  repoussé  à  fond.  Pivots 
et  crochets  ont  pour  résultat  de  donner  un  temps  de  repos  au 
mouvement  ascensionnel,  afin  de  laisser  aux  navettes  le  temps 
d'effectuer  complètement  leur  traversée  dans  la  marchure,  avant 
que  la  partie  du  battant  qui  les  supporte  change  d'altitude. 

Le  pignon  secteur,  par  le  mouvement  demi  circulaire  que  lui 
communique  la  crémaillère,  produit  un  mouvement  oscillatoire 
à  une  palette  sur  l'un  des  pivots  de  laquelle  il  est  emmanché.  ^ 

Cette  palette,  pivolée  horizontalement  à  la  partie  inrérieure 
du  bâtis  en  fonte,  possède  de  chaque  côté  de  son  axe  deschappes 
armées  de  bielles  latérales  en  même  nombre  que  celui  des 
rangs  de  navettes  portés  par  le  battant  ;  celles  de  l'avant  servent 
à  la  descente  et  celles  de  l'arrière  à  la  montée. 

A  leur  extrémité  supérieure  ces  bielles  sont  armées  de  glis- 
sières verticales,  lesquelles  s'adaptent  à  une  grille  aussi  verticale 
qu'elles  traversent  à  leur  extrémité  supérieure,  en  présentant 
do  côté  opposé  un  tenon,  en  forme  de  Y  tronqué,  et  à  leur 
extrémité  inférieure,  au  moyen  d'une  vis  d'appel,  ces  bielles 
peuvent  être  éloignées  ou  rapprochées  de  l'axe  de  la  palelle,  ce 
qui  peut  produire  au  besoin  une  élévation  plus  ou  moins  grande 
de  la  grille,  permettant  ainsi  à  l'ouvrier  de  régler  à  volonté  la 
hauteur  du  passage  de  ses  navettes  dans  la  marchure. 

La  grille  dont  je  viens  de  parler  ci-dessus  se  meut  verticale- 
ment, enchâssée  dans  les  coulisss  du  Wi  en  fonte  ;  elle  est 
attelée  par  le  haut,  à  l'aide  de  deux  chappes,  à  la  fourche,  dont 
le  bout  du  manche  la  met  en  communication  avec  l'équerre  de 
la  barre  volante,  ordinaire  à  tous  les  métiers  brocheurs,  porteurs 
de  plus  de  4  rangs  de  navettes. 

Bile  porte  du  côté  opposé  à  la  vue  de  l'ouvrier  qui  travaille, 
diD8  le  sens  de  sa  hauteur,  et  de  chaque  côté  trois  supports, 

10 


138 

dans  lesquels  sont  flxés  horizon talemont  trois  liges  rondea  ;  celle 
placée  au  milieu  de  la  hauteur,  porte  et  sert  de  pivot  à  une  série 
de  bascules  latérales,  placées  perpendiculairement  en  nombre 
égal  à  celui  des  rangs  de  navettes  que  porte  le  battant. 

A  1/4  de  leur  longueur  environ  et  en  mesurant  de  leurs  deux 
extrémités,  elles  portent  une  lamette  qui  commande  les  taquets, 
lorsque  ceux-ci  doivent  saisir  ou  abandonner  les  tenons  des 
glissières. 

A  la  partie  inférieure  des  bascules  s'attache,  d*un  côté,  la 
corde  qui  correspond  au  carton,  et  de  l'autre,  un  petit  ressort  à 
boudin  qui  attire  constamment  le  bout  du  levier  du  côté  opposé. 
Leur  partie  supérieure,  terminée  en  forme  de  lance,  permet 
de  séparer  complètement  et  solidement  celles  qui  sont  comman- 
dées par  la  corde  de  mécanique  de  celles  qui  ne  le  sont  pas,  au 
moyen  d'un  galichet  (pièce  triangulaire)  horizontalement  placé 
par  dessus  et  commandé  à  chaque  coup  de  battant  par  un  pivot, 
placé  sur  le  pignon  secteur,  avec  lequel  il  communique  pur  une 
tringle. 

Les  taquets  sont  en  nombre  double  de  celui  des  rangs  de 
navettes  ;  ils  sont  placés  verticalement  par  une  de  leurs  extré- 
mités sur  deux  rangs,  l'un  sur  la  tige  du  bas  que  supporte  la 
grille  et  qui  leur  sert  de  pivot,  et  l'autre  sur  la  tige  du  haut  qui 
rempUt  le  même  service.  Ces  taquets,  près  de  leur  extrémité 
opposée,  communiquent  à  leur  bascule  respective  par  la  lamelle 
dont  j'ai  parlé  plus  baut,  de  sorte  que,  lorsque  Tune  ou  plusieurs 
des  bascules  sont  tirées  par  la  corde  de  mécanique,  il  se  produit 
un  double  mouvement,  les  taquets  du  bas  s'éloignent  des  tenons 
des  glissières  et  ceux  du  haut  s'en  rapprochent  pour  les  saisir 
et  y  adhérer  ;  c'est  par  là  que  se  produit  le  changement  de 
navette. 

Tandis  que  le  pignon  secteur  démt  toujours  son  mouvement 
circulaire  et  la  palette  son  mouvement  d'oscillation,  les  bielles, 
terminées  par  les  tenons  des  glissières,  font  monter  ou  descendre 
la  grille  plus  ou  moins  bas,  suivant  qu'elles  sont  fixées  plus  ou 
moins  loin  de  Taxe  de  la  palette. 

Ce  nouveau  système  d'ascension,  Messieurs,  réalise  l'un  des 
desiderata  du  dernier  programme  qu'a  fait  imprimer  notre 
Société,  offrant  une  récompense  à  celui  qui  trouvera  le  moyen 
de  régulariser  la  marche  des  marionnettes  dans  les  battants 
brocheurs. 


159 

Uascennon  Vacher  procure  ce  résultat,  puisque  la  navette  n'est 
jamais  mise  en  mouvement  avant  d'être  arrivée  à  la  hauteur  qui 
loi  est  commandée,  et  cette  hauteur  ne  change  pas  avant  d'avoir 
achevé  complètement  son  parcours.  De  là  plusieurs  avantages  : 

1*  Les  navettes  supérieures  ne  marchent  pas  plus  vile  au 
départ  qu'à  Tarrivée  et  les  inférieures  plus  vite  à  Farrivée  qu'au 
départ. 

2**  Par  son  ingénieux  système  de  taquets,  le  hattant  se  trouve 
complètement  équilibré. 

3«  L'ouvrier  n'éprouvera  pas  de  difficulté  pour  travailler  à 
plein  passage. 

4*  Les  fils  de  lisières  ne  seront  plus  frottés  par  tes  houts  des 
naTeltes,  à  leur  entrée  ou  sortie  de  la  marchure,  casseront 
beaucoup  moins  et  surtout  ne  pourront  pas  être  ternis  lorsqu'elles 
seront  couleur  blanche  ou  seulement  couleur  claire. 

S*  On  peut  travailler  avec  moins  de  marchure,  celle-ci  étant 
mieux  profîtée. 

6*  L'ouvrier  n'éprouvera  plus  ou  presque  plus  Tinconvénient 
de  voire  entraîner  ses  roquetins  dans  les  pignons,  si  la  mode 
des  franges  revient  jamais. 

Au  reste  cette  ascension  est  appréciée  par  un  très-grand 
nombre  de  passementiers  qui  l'emploient  et  la  trouvent 
eicellenle. 

A  cause  des  divers  avantages  que  produit  Tacensiou  Vacher, 
h  Commission  d'encouragement  à  l'industrie  vous  propose  de 
vouloir  bien  allouer  une  médaille  d'or  pelit  module  à  ce  méca- 
eicten,  chercheur  infatigable,  pour  qui  chaque  récompense 
obtenue,  est  un  stimulant  nouveau  qui  le  pousse  à  dépenser 
toute  son  iolelligence  pour  l'amélioration  et  la  prospérité  de 
notre  chère  industrie  rubanière. 

p.  S.  —  Le  rapport  qui  précède  a  été  approuvé  et  ses 
eofic/osions  adoptées  à  l'unanimité,  dans  la  séance  du  5  mai 


l40 

"^^■^"  ■  ■  ■  I  .^^..i^^j»^».».^.^  .■..-_^». .»__»»»»_----...-»--.  -_-_--■    .^  ■^_,.  j-^j-  -_-^ -ri-'iiriin.ii_iiLr_n_ii_i  -1 

NËTHODË  DE  PROMJCTION  D'ÉLECTRiGlTÉ  BYNAIIQDE 

A   BAS  PRIX 

Par  la  diiposition  d*ane  pile  an  Haofaiièef 
iêut  les  sels  sont  régénérés. 

Par  M.  ROUSSE. 


La  disposition  de  la  pile  nouvelle  consiste  à  remplacer  le  zioc 
de  la  pile  Bunsen  par  le  ferro-manganôse,  à  85  Vo  ^^  manganèse 
que  l'on  fabrique  industriellement  dans  diverses  usines  et 
spécialement  à  Terrenoire,  près  de  Saint-Etienne.  Le  manganèse 
pur  est  un  métal  plus  électro-positif  que  le  zinc.  Il  a  une  telle 
affinité  pour  Toxygène  qu'il  décompose  l'eau  bouillante  et  dégage 
de  rbydrogène.  Le  zinc  ne  décomposant  Teau  qu'avec  l'aide  d'un 
acide  a  moins  d'affinité  pour  l'oxygène  que  le  manganèse.  Par 
ces  considérations,  on  peut  prévoir  que  la  pile  au  manganèse 
doit  avoir  une  force  électro-motrice  plus  grande  que  la  pile  au 
einc  qui  a  été  considérée  avec  raison  comme  la  meilleure  jusqu'à 
ce  jour. 

D'après  les  travaux  récents  de  M.  Borthelot,  on  peut  comparer 
la  chaleur  dégagée  par  le  manganèse  à  celle  dégagée  par  le  zinc, 
soit  dans  la  formation  des  oxydes,  soit  dans  la  formation  des 
sels  solubles  de  ces  métaux. 

1"   Oxydes, 

Protoxyde  de  manganèse  hydraté 47oaioriet^4, 

Protoxyde  de  zinc  hydraté 41,8. 

2**  Formation  des  sels  de  manganèse   et  de  zinc. 

Sulfates.         Chlorures  anhydres     Chlorures  hydratés. 
Manganèse..     15"^«"«»,6  56"ïorie*  64ctiori«« 

Zioc 11,9  48,6  56,4 


Ui 

3»  Formation  des  sels  dissous  de  manganèse  et  de  zinc 
au  moyen  des  acides  dissous,  (1  Eq.  dans  2  litres  d'eau.) 

Chlorures.        Azotates.    Suiratet.     Acétates. 

Oxyde  de  manganèse..     ll^^^^^S        11,7        13,5        11,3 
Oxyde  de  sine 9,8  9,8        11,7  6,6 

4*  Formation  des  oœysels  solides  de  manganèse  et  de  ztnCy 
depuis  leurs  éléments  pris  dans  leur  état  actuel. 

Sulfate.  Acétate. 

Manganèse i23"»«rf"  ISS^^^^'i^.S 

Zinc 117  129,1 

En  comparant  ainsi  la  chaleur  dégagée  par  le  manganèse  et 
par  le  zinc  dans  les  mêmes  circonstances  pour  la  formation  des 
flBémcs  composés,  on  voit  que  l'avantage  reste  toujours  au 
nianganèse. 

La  pile  au  ferro-manganèse,  malgré  la  présence  du  carbone 
et  du  silicium  que  ce  corps  renferme,  s'est  montrée  dans  la 
pratique  aus-i  forte  que  la  pile  au  zinc  amalgamé.  Elle  serait 
neilteure  assurément  avec  le  manganèse  pur,  si  on  pouvait  le 
prodoire  industriellement  et  le  façonner  comme  le  ferro- 
otanganëse. 

L'avantage  de  la  substitution  du  manganèse  au  zinc  dans  la 
pile  réside  surtout  dans  V économie  qui  résuKeia  de  son  emploi 
par  la  produciion  de  réicctricilé  dynamique  sur  une  grande 
échelle.  Le  manganèse  peut  être  régénéré  facilement  et  servir 
de  nouveau  à  fabriquer  les  sels  qui  ont  été  consommés  par 
li  pile. 

Comme  le  manganèse  est  un  métal  cassant  et  difficile  à 
fondre,  on  ne  peut  pas  le  façonner  en  cylindres  creux  ;  on  est 
obligé  de  le  couler  en  cylindres  massifs  et  d'employer  des 
cylindres  creux  en  charbon  de  Bunsen,  comme  on  le  fait  encore 
en  Allemagne  ou  en  Suisse  pour  la  télégraphie. 

Pour  les  courants  forts  et  énergiques  qui  sont  destinés  à 
adionner  des  moteurs  ou  à  produire  la  lumière  électrique, 
j'emploie  J  acide  sulfurique  4  1/12  pour  attaquer  le  métal,  et 
fêdde  azotique  ^ur  le  dépolarisor. 

Lorsque  les  piles  doivent  fonctionner  dans  les  appartements, 
/'emploie  f>our  dépoluriser  le  permanganate  de  potasse  ou  tout 
iutre  composé  de  manganèse  oxydé.  La  pile  est  iiiprs  sans 


142 

odeur  désagréable  ou  nuisible  et  le  courant  est  encore  énergique 
et  constant.  Cette  dernière  disposition  peut  surtout  convenir  pour 
charger  des  piles  secondaires,  ou  pour  l'usage  des  sonneries  et 
de  la  télégraphie. 

L^économie  de  cette  nouvelle  pile  consiste  en  ce  que  les 
produits  qui  se  forment  pendant  que  la  pile  fonctionne  peuvent 
être  utilisés  ou  régénérés.  En  effet,  les  sels  qui,  se  forment  dans 
cette  pile  sont  :  du  sulfate  de  manganèse,  de  Tazotate  de  mau- 
ganèse,  du  sulfate  et  de  l'azotate  de  potasse  et,  en  petite 
quantité,  les  mêmes  sels  de  fer.  Je  traite  le  liquide  après 
neutralisation  par  l'azotate  de  plomb,  ou  par  Tazotate  de  baryte 
pour  enlever  l'acide  sulfurique.  J'utilise  le  sulfate  de  plomb  en 
le  transformant  en  céruse  par  une  courte  ébullition  avec  le 
carbonate  de  potasse.  Le  sulfate  de  baryte  calciné  avec  du 
charbon  est  transformé  en  sulfure  de  baryum  soluble  qui  sert  à 
reproduire  l'azotate  de  baryte. 

Les  sels  solubles,  séparés  par  décantation,  sont  Tazotale  de 
potasse  et  l'azotate  de  manganèse.  Avec  une  petite  quantité  de 
potasse  caustique,  je  précipite  u'abord  l'oxyde  de  fer  que  je 
sépare,  puis  avec  du  carbonate  de  potasse  je  précipite  l'oxyde 
de  manganèse  à  l'état  de  carbonate.  Ce  dernier  sel  est  lavé,  puiâ 
calciné  à  basée  température  et  il  donne  du  sesquioxyde  de 
manganèse.  Ce  dernier  corps,  chauffé  avec  l'azotate  de  potasse 
obtenu  précédemment,  régénère  le  permanganate  dépotasse.  La 
potasse  introduite  dans  les  réactions  précédentes  ne  se  perd  pas; 
on  la  retrouve,  soit  sous  la  forme  de  permanganate,  soit  sous  la 
forme  de  nitre  ou  salpêtre. 

J'attaque  aussi  le  manganèse  par  l'acide  clilorbydrique.  Le 
chlorure  de  manganèse  obtenu  est  traité  par  l'azotate  de  plomb. 
Il  se  forme  du  chlorure  de  plomb  insoluble  et  de  l'azotate  de 
manganèse  qui,  traité  par  le  carbonate  de  potasse,  donne  du 
sesquioxyde  de  manganèse  qui  sert  à  la  fabrication  du  perman- 
ganate. On  peut  aussi  obtenir  le  bioxyde  de  manganèse  en 
traitant  De  chlorure  de  ce  métal  par  Teau  de  chaux  et  par  ua 
courant  d'air  ou  par  un  hypochlorite  alcalin.  EnOn  on  peut 
aussi  remplacer  l'emploi  des  sels  de  potasse  par  celui  des  sels  de 
soude  si  Ton  veut  opérer  avec  plus  d'économie. 

Pour  produire  de  la  lumière  électrique  destinée  à  faire  des 
expériences  de  projection  dans  les  cours  publics  ou  dans  les 
conférences,  j'ai  aussi  conçu  une  pile  secondaire  analogue  à  la 


143 

pile  de  M.  Planté,  mais  qui  en  diffère  en  co  que  la  lame  rnétal- 
lique  du  pôle  négatif  est  en  palladium  qui  absorbe  rhydrogéoium 
pendant  la  charge  et  le  fouroit  à  l'oiygène  du  pôle  positif 
pendant  la  décharge.  Pour  charger  cette  pile  secondaire,  ainsi 
que  celles  de  M.  Planté,  j'emploie  la  pile  au  plomb  attaqué  par 
l'adde  azotique  dont  j'ai  pris  le  brevet  le  29  décembre  1860, 
80ti8  le  numéro  49,806.  Celte  pile  produit  de  l'azotate  de  plomb 
trés-pur  que  j'emploie  à  précipiter  soit  l'acide  chlorbydrique, 
soit  l'acide  sulfurique  des  sels  de  manganèse.  J'utilise  aussi  cet 
axotate  de  plomb  en  le  traitant  par  du  carbonate  de  potasse  ;  je 
forme  de  la  cérusc  et  du  nilre.  Ces  deux  produits  sont  d'une 
bonne  râleur  commerciale.  D'ailleufs,  l'azotate  de  potasse  qui 
provient  de  celte  réaction  sert  aussi  à  convertir  le  sesquioxyde 
et  même  le  bioxyde  en  permanganate  de  potasse. 

Toutes  ces  opérations  chimiques  sont  fort  simples  et  peuvent 
être  exécutées  par  un  ouvrier  quelconque.  Mais  elles  se  prêtent 
un  mutuel  appui  et  elles  sont  combinées  de  manière  à  réaliser 
une  méthode  économique  pour  produire  l'électricité  dynamique 
à  très- bus  prix. 

Cent  kilogrammes  de  ferro-manganè^^e,  à  85  o/o  de  man- 
ganèse, coûtent  aujourd'hui  50  fr.  et  tout  le  manganèse  peut 
être  utilisé  ou  transformé  en  produits  utiles  et  d'une  bonne 
valeur  commerciale.  L'économie  de  cette  pile  sera  d'autant  plus 
grande  qu'on  en  fera  l'emploi  en  grand,  comme  pour  faire 
tourner  des  moteurs  industriels  ou  pour  éclairer  une  ville  à 
la  lumière  électrique  avec  les  nouvelles  lampes  à  incandescence. 

En  outre  des  dispositions  spéciales  précédentes,  j'ai  demandé 
un  privilège  pour  les  piles  primaires  et  secondaires  suivantes, 
qui  font  partie  iniégraote  de  ma  méthode  économique  de  pro- 
duction d'électricité  : 

i*  J'emploie  une  pile  au  nickel,  qui  est  attaqué  par  l'acide 
sulfurique  pur  ou  par  le  bisulfate  d'ammoniaque.  Les  sels  que 
j'obtiens  servent  à  composer  le  bain  de  nickelage  et  sont  d'une 
bonne  valeur  commerciale. 

2*  A  la  place  du  zinc  de  la  pile  Bunsen,  je  substitue  l'alliage 
de  zinc  et  d'antimoine,  appelé  alliage  de  Crookes.  Cet  alliage, 
formé  d'un  équivalent  d'antimoine  et  de  trois  équivalents  de 
zinc,  décompose  l'eau  bouillante  et  produit  une  pile  forte,  qui 
convient  pour  charger  les  batteries  de  mes  piles  secondaires. 

En  outre  de  la  pile  au  palladium,  j'emploie  comme  pile  secon* 


144 

daire  une  lame  de  tôle  douce,  recuite,  au  pôle  négatif  où  elle 
absorbe  plus  de  deux  cents  fois  son  volume  d'hydrogène  pendant 
la  charge,  pour  le  restituer  peu  à  peu  pendant  la  décharge.  Au 
pôle  positif  j'emploie  du  plomb  pur  ou  du  plomb  recouvert, 
soit  d'une  couche  ne  litharge,  soit  d'une  couche  d'oxyde  pur, 
soit  de  céruse,  soit  de  sulfate  de  plomb,  ou  même  de  toutes  ces 
substances  mélangées. 

Ces  deux  lames  métalliques  sont  plongées  dans  une  dissolution 
de  sulfate  d'ammoniaque  à  5  7«  ^^  &^i* 

Je  me  suis  réservé  d'employer  une  lame  de  tôle  recouverte 
d'une  mince  couche  de  palladium  par  galvanoplastie.  Cette  lame 
est  placée  au  pôle  négatif  du  voltamètre,  qui  forme  pile  secon- 
daire. Au  pôle  positif  j'emploie  soit  du  plomb,  soit  du  manganèse, 
soit  du  plomb  recouvert  de  p  roxyde  de  manganèse  ou  de 
manganèse  déposé  par  action  galvanique.  Gomme  liquide  élec- 
trolysé,  j'emploie  encore  le  sulfate  d'ammoniaque  à  5  Vo  de  sel. 

J'emploie  aussi  avec  succès  d'autres  dispositions  analogues 
aux  précédentes. 

En  général,  ma  méthode  pour  composer  une  pile  secondaire, 
consiste  à  placer  au  pôle  négatif  du  vollamèlre,  un  métal  qui 
absorbe  l'hydrogène  quand  il  est  placé  dans  une  dissolution 
convenable,  tandis  que  je  place  au  pôle  positif  un  métal  qui  fixe 
Toxygène  ou  l'ozone,  pendant  la  charge  et  le  fournit  pendant 
la  décharge.  C'est  par  l'emploi  de  ces  piles  secondaires  que  se 
trouve  utilisée  ma  pile  au  manganèse  et  que  je  réalise  ma 
méthode  économique  de  production  d'électricité  dynamique. 


145 

MÉTHODE  NOUVELLE 

POUR  ABRËGEa 

LA    RECHERCHE    DES    NOMBRES    CARRÉS 

Par  M.  F.  CHAPELLE. 


Messieurs^ 

Ayant  eu,  un  jour,  Toccasion  de  multiplier  un  nombre 
par  lui-même,  pour  trouver  la  surface  d'un  terrain  carré, 
je  m'aperçus  bien  vite  que  les  unités  du  produit  total 
étaient  exactement  celles  du  nombre  à  multiplier.  J'opé- 
rais, il  est  vrai,  sur  un  nombre  terminé  par  5.  Or,  le 
produit  de  5  multiplié  par  5  étant  25,  je  devais,  en  eflPet, 
avoir  toujours  5,  sinon  25,  à  la  fin  du  produit  total.  De 
la  remarque  de  la  présence  constante  du  5,  à  la  fin  de  ce 
produit,  il  n'y  avait  qu'un  pas  à  faire  pour  arriver  à 
ridée  de  ne  pas  s'inquiéter  du  5  dans  les  produits  partiels, 
et  d'abréger  par  là  l'opération  de  la  multiplication.  Je  me 
mis  donc  à  la  recherche  d'une  manière  d'abréger  l'opé- 
ration que  je  venais  de  faire,  et  je  la  découvris  bientôt. 

«  Quand  un  nombre  se  termine  par  5,  on  peut  le  mul- 
m.  tiplier  par  lui-mêmey  en  négligeant  complètement  les 
«  unités  du  multiplicande  et  du  multiplicateur,  pourvu 
«  qu*on  augmente  d^une  dizaine  les  dizaines  du  multi^ 
«  plicande  et  qu'on  ajoute  25,  à  la  droite  du  produit  total.  » 

Soit  à  faire  le  carré  de  1165  : 

UîtuDl.     1165  Méthode  proposée.    U? 

1165  116 


5825  702 

6990  117 

1165  117 
1165 


1,357,225 
1,357,225 


146 

On  peut,  de  celte  façon,  faire  instantanément,  et  de 
tète,  le  carré  d'un  nombre  de  deux  chiffres  seulement^ 
terminé  par  5  unités. 

Exemple  :  Soit  à  faire  le  carré  de  45  : 
Méthode  habituelle  45  Méthode  proposée.  5 

45  4 


225  2,025 

180 


2,025 

On  peut  même  multiplier  l'un  par  l'autre,  avec  presque 
autant  de  rapidité  et  mentalement,  des  nombres  quel- 
conques de  deux  chiffres  seulement  et  terminés  par  5 
unités,  en  appliquant  la  règle  indiquée  ci-après,  plus 
étendue  que  la  précédente  : 

«  On  néglige  les  unités^  et  on  additionne  les  dizaines 
«  des  dexjLX  facteurs  ;  si  elles  donnent  un  total  pair^  on 
«  écrit  25  unités  au  produit  total  ;  si  elles  fournissent  un 
«  nombre  impair,  on  écrit  75  unités.  On  retient  ensuite  la 
«  moitié  du  total,  en  négligeant  V unité  qui  forme  V impair, 
«  et  on  V ajoute  au  produit  des  dizaines  des  deux  facteurs; 
«  le  résultat  donne  les  centaines  du  produit  total,  » 

Soit  à  multiplier  85  par  25,  ou  65  par  35.  On  opère  ainsi  : 

létluileoidiBain  85  65    Méthode  nouvelle.  85  65 

25  35  25  35 


425    325  2,125   2,275 

170    195 


2,125   2,275 

En  appliquant  la  méthode  nouvelle,  je  fais,  dans  le  i*' 
exemple,  les  calculs  que  voici  :  8  -f  2  =  10,  nombre 
pair  qui  me  fait  mettre  25  aux  unités  du  produit  total  ; 
10  :  2  =  5,  j'ajoute  5  à  8  X  2  et  j'obtiens  21  qui  sont  les 
centaines  du  produit  total  ;  2,125  est,  en  effet,  exacte- 
ment le  produit  de  85  X  25.  Les  calculs  du  second 
exemple  ne  diffèrent  des  calculs  du  I"  que  par  le  rem- 
placement des  25  unités  par  75,  et  par  le  délaissement  de 
l'unité  formant  le  total  impair  de  6  +  3  =  9,  dont  la 
moitié  à  retenir  est  de  4  seulement. 


147 

Mais,  cette  découverte  faite,  la  logique  dit  À  mon 
esprit  que,  s'il  existe  une  méthode  abréviative  pour  faire 
le  carré  d'un  nombre  terminé  par  5,  il  doit  exister  une 
méthode  semblable  pour  les  nombres  terminés  par  un 
autre  chiffre.  Je  poursuivis  donc  mes  recherches,  qui, 
cette  fois,  furent  plus  longues.  La  régie  applicable  aux 
nombres  terminés  par  5  me  dévoyait  autant  qu'elle  me 
guidait.  Cependant,  après  deux  jours  de  patients  efforts, 
je  parvins  à  découvrir  la  règle  générale  applicable  à 
tous  les  nombres.  La  voici,  formulée  aussi  clairement 
que  possible  : 

«  Pour  multiplier  un  nombre  par  lui-même^  on  multiplie 
«  d'abord  entr'elles  les  unités  des  deux  facteurs,  et  le 
«  résultat  forme  le  premier  produit  partiel,  puis  on  ajoute 
c  les  unités  du  multiplicateur  aux  unités  du  multiplicande, 
•  et  on  continue  Vopération,  sans  plus  s'inquiéter  des  unités 
«  du  multiplicateur  qui  sont  censées  ne  pas  exister.  » 

Exemple  :  Soit  à  faire  le  carré  de  2653  : 

Méthode  habituelle  2653         Méthode  proposée.   2656 

2653  265 


7959 

9 

13265 

13280 

15918 

15936 

5306 

5319 

7,038,409  7,038,409 

On  peut  faire,  de  cette  façon,  mentalement,  le  carré 
de  nombres  quelconques,  de  deux  chiffres  seulement  et 
de  chiffres  faibles. 

Soit  à  chercher  le  carré  de  32. 

Je  suis  d'abord  assuré  d'avoir  pour  unités  4,  carré  de 
2.  Puis,  j'ai  34  X  3  ou  102,  pour  dizaines  du  produit 
cherché.  1,024  est  bien,  en  effet,  le  carré  demandé. 

Méthode  ancienne.  32  Méthode  nouyelle.  34 

32  3 

êT  1,024 

96 

1,024 


En  suivant  la  règle  jlroposée,  on  réduit  à  deux  chiffres 
tout  au  plus  le  premier  produit  partiel,  quel  que  soit 
le  nombre  des  chiffres  des  facteurs.  Vous  remarquerea 
donc,  Messieurs,  que  Tabréviation,  dont  j'ai  Thonneurde 
vous  entretenir,  est  nulle  pour  les  nombres  d'un  seu4 
chiffre,  d'une  médiocre  utilité  pour  les  nombres  de  deux 
ou  de  trois  chiffres,  mais  réelle  pour  les  nombres 
plus  importants,  et  qu'elle  devient  d'autan^  plus  sen- 
sible, et,  par  suite,  d'autant  plus  avantageuse^  qu'elle 
porte  sur  des  nombres  plus  grands. 

Telle  quelle,  elle  peut  donc  déjà  présenter  une  certaine 
utilité  dans  la  pratique,  car  toute  méthode  abréviative 
offre  non-seulement  l'avantage  d'épargner  du  temps, 
mais  encore  celui  de  diminuer  le  nombre  des  cas  d'er- 
reurs, en  diminuant  le  nombre  des  calculs.  C'est  pour 
cela  que  je  me  suis  fait  un  devoir  et  un  plaisir  de  porter 
ma  petite  découverte  à  votre  connaissance. 

Il  y  a  plus.  En  cherchant  toujours,  je  suis  parvenu  à 
trouver  le  moyen  d'abréger  tous  les  produits  partiels, 

excepté  le  dernier.  Jusque-là,  je  ne  vous  ai  entretenu, 

au  contraire,  que  du  premier.  On  opère  alors  suivant  la 

règle  que  voici  : 

«  Pour  multiplier  un  nombre  décimal  (1)  par  lui-même 
«  (ou  pour  trouver  le  carré  d'un  nombre),  on  multiplie  tous 
«  les  chiffres  du  multiplicande,  jusque  et  y  compris  seule-' 
«  ment  celui  qui  se  trouve  du  même  ordre  que  le  chiffre  du 
a  multiplicateur  avec  lequel  on  opère;  on  ajoute  ensuite 

(1)  J'appelle  nombres  décimaux,  les  nombres  formés  suiTant  le 
système  décimal.  J'appelle  nombres  fractionnaires  dècimatix,  les 
nombres  décimaux  contenant  des  fractions,  naturellement  décimales 
elles-mêmes.  J'appelle  fractions  indécimales,  les  fractions  qui  n'appar- 
tiennent pas  au  système  décimal,  et  que,  d'ordinaire,  on  appelle 
ordinaires^  bien  qu'elles  ne  s'emploient  plus  d'ordinaire,  depuis 
l'entrée  du  système  métrique  dans  l'usage  orditiaire  des  boids  et 
mesures  ;  usa^e  qui,  jadis,  n'avait  rien  de  commun,  en  effet,  avec 
le  système  décimal  dont  les  savants  seuls  se  servaient  par  extraor- 
dinaire. Quand  on  s'adresse  à  des  enfants,  il  faut  repousser,  à  tout 
prix,  ces  dénominations  fausses  qui  expriment  le  contraire  de  l'idée 
gu'elles  devraient  représenter.  Copions  les  anciens  auteurs,  si  c'est 
indispensable,  mais,  du  moins,  avec  intelli(?ence,  et  tenons  compte 
des  changements  survenus  dans  les  usages,  depuis  bicntAt  un 
siècle.  Un  peu  de  logique  sied,  d'ailleurs,  très-bien  à  toute  science 
exacte,  et  surtout  à  la  science  même  des  nombres. 


m 

u  ce  defmer  au  chiffre  du  multiplicande  auquel  on  s'est 
m  arrêté,  et  on  passe  à  un  autre  chiffre  du  multiplicateur 
«  pour  continuer  l'opération  de  la  même  manière. 

Exemples  :  Soit  à  multiplier  320,579  par  lui-même  ou 
encore  19,285  aussi  par  lui-même. 

Par  la  méthode  ordinaire  les  opérations  se  font  ainsi  : 

320,579  19,285 

320,579  19,285 

2885211  96425 

2244053  154280 

1602895  38570 

641158  173565 

961737  19285 


102,770,895,241  371,911,225 

Par  la  méthode  que  je  propose  les  opérations  se  feraient 
de  la  façon  suivante  : 

341 158  28570 

320579  19285 


81  25 

616  720 

3290  740 

42316  86130 

1023474  28570 


102,770,895,241  371,91 1,225 

Il  est  inutile  d'indiquer  le  détail  des  opérations  dans 
ces  deux  exemples  ;  je  m'attache  seulement  au  second, 
dont  le  nombre  est  moins  élevé,  afin  d'être  plus  bref  et 
moins  ennuyeux. 

Je  commence  par  5  X  5  =  25  que  je  pose  comme 
l*'  produit  partiel,  puis  j'ajoute  5  au  multiplicande  et 
j'obtiens  le  nombre  19,290;  je  fais  alors  les  multipli- 
cations 0  X  8  =  0,  9  X  8  =  72,  soit  720  dizaines  que  je 
pose  pour  2"»«  produit  partiel  ;  j'ajoute  ensuite  8  à  9  et 
j'obtiens  le  multiplicande  19,370.  Je  le  multiplie  par  le  2 
du  multiplicateur  jusqu'à  3,  et  j'aboutis  au  3""«  produit 
partiel   740  centaines  que  je  poise,  puis  j'ajoute  2  à  3,  et 


450 

j'obtiens  le  nouveau  multiplicande  19,570  que  je  multiplie 
par  9,  jusqu'au  chiffre  9  y  compris.  Cette  multipli- 
cation-là me  donne  le  4"**  produit  partiel  86^30  mille 
que  je  pose.  J'ajoute  9  à  9  et  j'obtiens  le  nouveau  multi- 
plicande 28,570  que  je  multiplie  simplement  par  1,  en 
suivant  d'ailleurs  la  méthode  ordinaire,  ce  qui  forme 
un  5i"«  et  dernier  produit  partiel  de  28,570  dizaines  de 
mille.  Le  produit  total  371,911,225,  résultant  des  produits 
partiels  ci-dessus  mentionnés,  est  exactement  le  même 
que  le  produit  total  obtenu,  par  la  méthode  ordinaire,  de 
la  multiplication  du  nombre  19,285  par  lui-même. 

Pas  n'est  besoin  de  faire  observer  que  cette  manière 
abréviative  de  faire  le  carré  d'un  nombre  s'accommode 
très-bien  de  l'usage  de  la  craie  ou  du  crayon,  mais 
très-mal  de  l'usage  de  l'encre,  à  cause  du  remplacement 
de  certains  chiffres  par  d'autres.  Il  est  vrai  qu'on  peut,  à 
la  rigueur,  éviter  les  surcharges  gênantes,  en  plaçant 
tout  simplement  les  nouveaux  chiffres  du  multiplicande 
au-dessus  des  chiffres  primitifs  barrés. 

Il  est  naturel  qu'après  m'être  occupé  de  la  formation 
des  carrés,  avec  autant  de  succès,  je  me  sois  laissé 
entraîner  à  la  recherche  d'une  méthode  abréviative  pour 
former  les  cubes.  £t  là  encore  mes  efforts  n'ont  pas  été 
complètement  stériles.  J'ai,  en  effet,  trouvé  la  singulière 
règle  que  voici  : 

«  Pour  faire  le  cube  (Tun  nombre,  qui  est  lui-même  un 
«  CARRÉ,  il  faut  multiplier  ce  nombre  par  sa  racine  carrée 
«  et  le  produit  par  lui-même,  » 

En  d'autres  termes,  cette  règle  ramène,  dans  certains 
cas  particuliers^  la  méthode  de  la  formation  des  cubes  à 
la  méthode  abréviative  de  la  formation  des  carrés.  C'est 
ce  dont  vous  pourrez  vous  assurer.  Messieurs,  en  cher- 
chant le  cube  des  nombres  16  et  49,  qui  sont  eux-mêmes 
des  carrés. 


151 


Méthode  habituelle.     Méthode  proposée.  Méthode  plus  abréyiatiye 


* 

/•f  exemple  : 

16 

16 

16 

16 

4 

4 

96 

64 

68 

16 

64 

64 

256 

256 

16 

16 

384 

408 

1536 

4,096 

4,096 

256 

4,096 

2»»  exemple  : 

49 

49 

49 

49 

7 

7 

441 

343 

386 

196 

343 

343 

2401 

1029 

9 

49 

1372 

184 

21609 

1029 

1158 

9604 

117,649 

117,649 

1 17,649 

De  là,  j'ai  passé  à  une  règle  plus  générale,  mais  qui 
n'offre  pas  une  réelle  abréviation,  hors  des  cas  dont  il 
▼lent  d'être  parlé.  Cette  règle  s'énoncerait  ainsi  : 

«  Pour  trouver  le  cube  d'un  nombre  muUipîey  on  mul^ 
«  tiplî'e  ce  nombre  par  chacun  des  sous-multiples  qui  servent 
•  à  le  former,  puis  on  multiplie  l'un  par  l'autre  les  produits 
«  ainsi  obtenus.  » 


152 

Soit  à   trouver  le  cube  des  nombres   12,  25  et  56  ; 
l'opération  s'établirait  de  la  manière  suivante  : 

Méthode  nouvelle. 

12x4  =  48  25X5  =  125  56x8  =  448 

12x3  =  36  25x5=125  56x7  =  392 

~288  625  896 

144  250  4032 

125  1344 


1,728 


15,625  175,616 

Le  résultat  de  ces  opérations  est  tout-à-fait  égal  au 
résultat  fourni  par  la  méthode  ordinaire,  ainsi  qu'on  le 
voit  ci -après  : 


12 
12 

25 
25 

56 
56 

24 
12 

125 

50 

336 
280 

144 
Xt2 

288 
144 

625 
X25 

3125 
1250 

3136 
X56 

18816 
15680 

1,728  15,625  175,616 

A  défaut  de  tout  autre  avantage,  ma  méthode  nou- 
velle, pour  faire  les  carrés  ou  les  cubes,  présente  celui  de 
fournir  une  nouvelle  preuve  à  la  multiplication  d'un 
nombre  par  lui-même,  sans  faire  recourir  à  la  division, 
et  de  se  rapprocher,  beaucoup  plus  que  la  multiplication 
ordinairement  employée,  des  règles  d'extraction  des 
racines  carrées  ou  cubiques. 

Je  crois  pouvoir  expliquer  ma  règle  sur  la  formation 
des  nombres  cubiques.  Quand  je  cherche  le  cube  de  12, 
par  exemple,  en  suivant  la  formule  12  X  4  X  12  X  3, 
c'est  comme  si  j'avais  12  X  12  X  4  X  3,  ou  encore 
12  X  12  X  12,  qui  est  exactement  la  formule  usitée 
jusqu'à  ce  jour. 


153 

Mais,  pour  expliquer  ma  règle  pour  la  formatioA  des 
carrés,  il  faut  recourir  aux  principes  spéciaux.  Pour 
moi,  et  ma  formule,  quoique  brève,  s'applique  à  tous  les 
nombres  décimaux,  sans  exception, 

«  Le  carré  d'un  nombre  se  compose  du  carré  de  chacun 
c  des  chiffres  de  ce  nombre,  plus  du  produit  de  la  multiplia 
«  cation  de  chacun  des  chiffres  de  ce  nombre  par  chacun 
c  des  autres  chiffres.  » 

On  conserve,  bien  entendu,  à  tous  ces  chiffres  leur 
valeur  relative  ou  de  position. 

Soit  à  chercher  le  carré  de  924.  La  méthode  ai^cienne 
et  la  méthode  nouvelle  l'obtiennent  de  la  manière 
suivante  : 

Ancienne.    924  Nouvelle.    948 

924  924 


3696  16 

1848  56 

8316  8532 


853,776  853,776 

Opérations  dont  les  produits  partiels  peuvent  se  dé- 
composer ainsi  : 

4x     4=         16         4x     4=         16 


20x     4=         80 
900x     4=     3600 

3696 


16 


4x    20=         80         8X   20=       160ou80x»2 
20x20=       400       20x20=       400 


560 


90Dx    20=    18000 

18480 

4x900=     3600         8X900=     7200ou3600x2 
20x900=    18000       40x900=   36000  oi  18000x2 
900x900  =  810000      900x900=810000 

831,600  853,200 

'  4i 


154 

Or^  on  voit  bien  vite,  par  la  décomposition  des  produits 
partiels  des  deux  opérations  différentes,  que  chaque 
sous-produit  partiel,  autre  que  les  carrés,  apparaît  tou- 
jours deux  fois.  Ce  double  sous-produit  partiel  est,  en 
effet,  formé  par  les  mêmes  facteurs  à  rôle  renversé. 
Ainsi,  nous  voyons  apparaître  deux  fois  le  nombre  80 
qui  provient,  la  première  fois,  de  20  X  4  ;  la  deuxième 
fois,  de  4  X  20. 

L'abréviation  de  ma  méthode  consiste  précisément  à 
produire,  avec  rapidité,  le  doublement  qui  vient  d'être 
démontré;  et  c'est  juste  à  cela  qu'aboutit  l'addition 
de  chacun  des  chiffres  du  multiplicateur  avec  le  chiffre 
du  multiplicande  du  même  ordre. 

Les  deux  opérations  contiennent,  en  effet,  chacune  : 
16,  carré  de  4  ;  400,  carré  de  20  et  810,000,  carré  de  900  ; 
plus  deux  lois  80  ou  20  X  4  X  2  ;  deux  fois  3,600  ou 
900  X  4  X  2  et  deux  fois  18,000  ou  900  X  20  X  2. 
Seulement,  dans  la  première  opération,  les  nombres 
redoublés  sont  répartis  entre  deux  sous-produits  partiels, 
tandis  que,  dans  la  seconde,  ils  sont  réunis  en  un  seul. 

Saint-Etienne^  le  3  mai  1881. 


155 

SILHOUETTES  PÉDAGOGIQUES 

A  l'usage  des  salles  d'asile  et  des  petites  classes 

DES  écoles  primaires 

Jouet  à  ajouter  à  la  térie  de$  joueti  instructifs  de  la  méthode  Prœhel 
pour  enseigner  les  éléments  de  la  géométrie  et  du  dessin 

et  les  notions  de  choses. 

Par  M.  F.   CHAPELLE. 


Messieurs, 

Toutes  les  personnes  qui  s'occupent  de  renseignement 
dans  les  salles  d'asile  connaissent  la  méthode  Frœbel^ 
méthode  allemande  qui  repose  sur  l'application  des  jouets 
mêmes  à  l'instruction. 

Cette  méthode  commence  à  pénétrer  en  France. 

Les  jouets  qu'elle  applique  à  l'enseignement  sont  nom- 
breux déjày  et  ils  tendent,  presque  tous,  ou  à  faciliter 
l'enseignement  des  éléments  de  la  géométrie,  ou  à  inspirer 
le  goût  du  dessin  et  à  en  inculquer  les  principes  aux 
enfants,  ou  à  fournir  un  aliment  aux  leçons  de  choses. 

Parmi  ces  jeux  ne  figure  pas  le  Casse-tête  chinois^  que 
la  configuration  particulière  de  ses  pièces  semblait  ce- 
pendant devoir  recommander,  d'une  manière  spéciale, 
pour  l'enseignement  des  éléments  de  la  géométrie.  Mais, 
il  faut  bien  le  reconnaître,  le  Casse-tête  chinois  n'avait 
été,  jusqu'à  ce  jour,  qu'un  jouet  banal,  aussi  difficile  que 
machinal,  un  simple  jouet  de  patience  et  pas  autre  chose. 
n  se  prêtait  volontiers  à  la  représentation  de  quelques 
formes  géométriques  et  d'un  grand  nombre  de  formes 
symétriques,  mais  on  n'avait  pas  su  en  tirer  un  nombre 


156 

sérieux  de  dessins  représentant,  assez  fidèlement  pour 
les  faire  reconnaître,  des  objets  bien  déterminés  et 
nommés.  |De  là  venait  son  abandon  complet,  d'abord^ 
comme  jouet  de  famille,  puis,  comme  jouet  pédagogique. 

Cet  abandon,  messieurs,  était  immérité. 

Dans  certaines  mains,  le  Casse-tête  chinois  devient,  en 
effet,  un  jouet  vraiment  attrayant,  un  jouet  d'intelligence 
et  d*art.  J'en  ai  obtenu,  aujourd'hui,  plus  de  300  dessins 
reproduisant  des  objets  ou  des  animaux  parfaitement 
reconnaissables.  Il  y  a  mieux.  Ce  jouet,  trop  générale- 
ment délaissé  et  à  tort,  jusqu'à  présent,  peut  devenir  le 
plus  intéressant  des  jouets  admis  dans  la  méthode  Frœbei, 
car  il  permet  aux  directrices  de  salles  d'asile  de  donner, 
d'une  manière  agréable,  trois  leçons  de  nature  très- 
différente  :  leçon  de  géométrie,  leçon  de  dessin  et  leçon  de 
choses.  Grâce  à  lui,  la  leçon  de  dessin  peut  désormais  être 
donnée  par  toute  maîtresse,  lors  même  qu'elle  ne  pos- 
séderait pas  la  pratique  de  cet  art,  pourvu  qu'elle  en 
comprit  la  théorie. 

Voici,  d'ailleurs,  comment  le  Casse-^tête  chinois  peut  et 
doit  servir  à  l'enseignement,  dans  les  salles  d'asile. 

La  directrice  de  la  salle  d'asile  commence  par  diviser 
ses  élèves  en  trois  sections,  comprenant  :  la  première, 
les  grands,  qui  sont  munis  d'ardoises  ;  la  deuxième, 
les  moyensy  qui  sont  munis  d'un  jeu  de  silhouettes 
semblable  à  celui  de  la  directrice,  mais  plus  petit; 
la  troisième,  les  tout  'petits  enfants  qui  se  bornent  à 
écouter  et  à  regarde^\ 

La  directrice  enseigne  ensuite  : 

!•  Les  éléments  de  la  géométrie; 

Après  avoir  choisi,  sans  la  nommer,  une  silhouette 
dans  Talbum,  la  directrice  prend  une  à  une  toutes 
les  pièces  destinées  à  la  composer,  et,  avant  de  les 
poser  sur  le  tableau  blanc,  où  elle  les  soutient  au 
moyen  de  pointes,  dites  punaises,  elle  en  fait  l'objet 
d'une  leçon  de  géométrie  élémentaire  ayant  trait  à 
la  dénomination,  à  la  forme  et  aux  contours  de  la 
pièce. 


157 

Cette  leçon  se  donne  comme  toutes  les  leçons  de 
choseSj  et  les  troïs  divisions  y  prennent  part. 

2*  Les  éléments  du  dessin; 

Une  fois  la  leçon  de  géométrie  terminée,  la  direc- 
trice pose  la  pièce  qui  en  a  fait  le  sujet  sur  le  tableau 
blanc  et  commence  la  leçon  de  dessin.  Elle  ftiit 
remarquer  à  sa  première  division,  la  directiony  la 
dimension  et  la  proportion  des  traits  formant  le  contour 
de  la  pièce  qui  vient  d*ètre  posée  sur  le  tableau. 
Puis,  cette  première  division,  s'inspirant  des  obser- 
vations de  la  directrice,  trace  sur  Tardoise  les  contours 
de  la  pièce  analysée,  dans  le  sens  où  elle  a  été 
placée  sur  le  tableau. 

Si  la  directrice  de  la  salle  d'asile  sait  un  peu 
dessiner,  elle  obtiendra  d'excellents  résultats,  en  joi- 
gnant l'exemple  aux  préceptes,  et  en  esquissant  elle- 
même  sur  un  tableau  noir,  placé  en  face  du  tableau 
blanc,  les  pièces  qu'elle  pose  sur  ce  dernier. 

Pendant  ce  temps,  la  deuccième  division  reproduit 
sur  les  tables,  avec  les  petits  jeux  de  silhouettes  mis 
à  sa  disposition,  les  combinaisons  opérées  sur  le 
tableau  blanc  par  la  directrice. 

La  troisième  division  se  borne  à  regarder  et  à  ^CQUt^r. 

3o  Les  notions  de  choses  ; 

Quapd  la  silhouette  choisie  dans  l'album  est  copaplèr 
tement  terminée  sur  le  tableau  blanc,  le^  directrice 
aborde  la  leçon  de  choses,  en  demai;idant  à  ses  élèves 
le  nom  de  l'objet  représenté.  Il  n'est  pas  besoin  de 
dire  qu'il  sera  énoncé  bien  des  noms  différents.  Cela 
fo]imîra  à  la  directrice  l'occasion  d'une  intéressante 
leçon,  non-seulement  sur  la  nature,  la  forme,  le 
caractère,  Vusage,  etc.,  de  l'objet  représenté,  mais 
encore  sur  les  points  du  ressemblance  qui  le  rapprochent 
des  objeâ  nommés  par  les  élèves,  et  sur  les  points  de 
différence  qui  lé  distinguent  de  ces  mêmes  objets. 

Les  trois  divisions,  bien  entendu,  participent  4  cette 
leçon. 


158 

li  va  de  soi  que  Talbum  mis  entre  les  mains  de  la  direc- 
trice épargne  à  cette  dernière  toute  longue  recherche  ; 
les  dessins  du  Casse-tête  chinois  y  sont,  en  effet,  analysés; 
c'est-à-dire  que  toutes  les  pièces  y  sont  indiquées  à  leur 
place  et  avec  leur  configuration,  si  bien  qu'un  enfant 
même  pourrait  copier  et  reproduire  facilement  les 
silhouettes  demandées.  Et  comme,  en  somme,  on  arrive 
alors  à  représenter  des  objets,  à  dessiner^  presque  aussi 
exactement  que  si  l'on  se  servait  d'un  crayon,  pour 
.  représenter  la  forme  générale  d'un  être  déterminé,  vous 
comprendrez  que  j'aie  affirmé  la  possibilité  d'arriver^ 
par  ce  moyen,  à  enseigner  le  dessin,  quand  môme  on  ne 
saurait  pas  dessiner  soi-même  au  trait.  Il  faut,  bien 
entendu,  que  la  maîtresse  sache  au  moins  en  quoi  consiste 
la  théorie  élémentaire  de  l'art;  ce  que  c'est  que  la 
proportion,  la  direction,  la  dimension  des  traits,  choses 
parfaitement  accessibles  môme  à  des  intelligences  très- 
médiocres. 

L'enseignement  par  le  Casse^tête  chinois  est  d'autant 
plus  facile  que  rien  n'oblige  d'employer,  en  classe,  les 
sept  pièces  à  la  fois,  pour  l'exécution  d'un  dessin,  comme 
lorsqu'il  s'agit  de  jouer  en  famille,  pour  passer  le  temps. 
Quand  quatre,  trois,  ou  même  deux  pièces  seulement, 
suffisent  à  représenter  un  objet  parfaitement  recon- 
naissable,  on  doit  se  borner  à  ce  nombre.  On  obtient 
alors  une  avantageuse  simplification  qui  abrège  la  leçon, 
et  qui  diminue,  en  môme  temps,  et  les  fatigues  de  la 
directrice  de  la  salle  d'etsile  et  les  fatigues  des  élèves. 

Il  faut  donc  s'attendre  à  voir  l'album  des  salles  d'asile 
différer  notablement  de  l'album  qui  accompagne  lejowt 
proprement  dit,  destiné  aux  familles. 

La  planche  jointe  à  ce  mémoire  me  dispense  de  plus 
longues  explications  à  ce  sujet. 

C'est  le  moment  cependant  de  faire  remarquer  l'usage 
particulier  des  punaises.  Ainsi  qu'on  le  voit  dans  la 
planche,  elles  ne  fixent  pas  les  pièces  du  Casse-tête  chinois 
au  tableau  blanc  en  les  traversant.  Elles  se  piquent  dans 
le  tableau,  et  elles  soutiennent  simplement  les  pièces,  qui 


160 

peuvent  glisser,  comme  dans  une  coulisse,  entre  la  tète 
des  punaises  et  la  surface  du  tableau.  La  tète  large  et 
aplatie  des  punaises  permet  de  les  enfoncer  dans  le  bois 
avec  une  légère  pression  du  pouce  ;  on  les  enlève  aussi  avec 
la  plus  grande  facilité,  en  leur  faisant  faire  un  quart  de 
tour  entre  le  pouce  et  l'index. 

Saint-Etienne,  le  15  avril  1881. 


161 

COMICE    CANTONAL    DB    1881 


CONCOURS    AGRICOLES 

A  BOURG-ARGENTAL 

Le  Samedi  3  et  le  Dimanehe  4  eeptembre  {88i. 


QRDBB  DU  JOUR  DE  LA  TENUE  DU  COMICE 
PENDANT  LES  JOURNÉES  DES  3  ET  4  SEPTEMBRE 

Samedi  3  septembre. 

  8  heures  du  matin.  Ouverture  du  Comice  ;  réception  des 
machines  et  instruments,  des  produits  agricoles  et  horticoles, 
tout  le  jour.  —  A  midi,  Concours  de  labourage. 

Dimanche  4  septembre. 

Jisqu'à  9  heures  du  matin,  Réception  des  animaux  et  continuation 
de  la  réception  des  produits  et  instruments.  —  De  9  heures  à 
1  i  heures.  Visites  et  opérations  du  Jury.  —  Ail  heures, 
Réunion  du  Jury  dans  la  salle  des  délibérations  ;  distributioa 
des  pancartes  indiquant  les  récompenses  obtenues  ;  ouverture 
de  Texposition  au  public.  —  A  3  heures.  Séance  publique  et 
solennelle  du  Comice,  pour  la  distribution  des  récompenses 
aox  Ifturéato  des  concours.  —  Â  5  heures.  Clôture  de  Tes  po- 
sition. 

PROGRAMME  DES  CONCOURS  AGRICOLES 

Primes  affectées  aux  seuls  agriculteurs  des  deux  cantons 

de  Bourg-Argental  et  Pélussin, 

Concours  des  exploitations  agni^coles 

et  hoFticoles. 

Pour  toutes  espèces  d'améliorations,  défrichements,  irrigations, 
créations  de  prairies,  planlatioos  de  vignes  et  vergers,  reboise- 
ments. 

Des  médailles  d'or,  de  vermeil  et  d'argent. 


163 

Nota.  -—  Des  ouvrages  d'agriculture  pourront  être  distribués 
aux  lauréats  des  divers  concours,  en  outre  des  récompenses 
indiquées  au  programme. 

Concours    des    sepidtenps    et   servantes 
ag^coles   et  horticoles. 


l«r  Prix  :  méd.  de  bronze  et  4(X 
2«  Prix  :  méd.  de  bronze  et  35^ 
3«  Prix  :  méd.  de  bronze  et  30' 


4«  Prix  :  méd.  de  bronze  et  25^ 
5«  Prix  :  méd.  de  bronze  et  20' 
6«  Prix  :  méd.  de  bronze  et  15' 


Nota.  —  Les  serviteurs  et  servantes  de  ferme  devront 
présenter  leur  demande  avant  le  f  septembre,  et  produire  à 
l'appui  nn  certificat  de  leur  maître,  faisant  connaître  leur  âge, 
la  nature  et  la  durée  de  leurs  services,  certificat  visé  par  le 
maire  de  la  commune  qu'ils  habitent. 

Primes  affectées  aux  concurrents  de  tout  l'arrondissement 

de  Saint-'E tienne. 

Nota,  —  Bn  outre  des  primes  en  argent,  chaque  lauréat 
recevra  une  médaille  de  bronze  commémorative  du  concours. 

Concours  de  labonrag^e. 

Attelage  de  deux  bœufs ^  charrues  à  volonté. 


l«'Prix 50  fr. 

2«  Prix 40  fr. 

3«  Prix 30  fr. 


4«  Prix 25  fr. 

5«  Prix 20  fr. 

6«  Prix 15  fr. 


Concours  des  anin&aux  reproducteurs. 

ESPÈCE    BOVINE 

i^  Section.  —  Taureaux  jusqu'à  24  mois. 
l«Prix 40  fr.  I  2«  Prix 30  fr. 

2*  Section.  —  Taureaux  aurdessus  de  24  mois. 

l«Prix 50  fr.   I   3«  Prix 30  fr. 

2«  Prix 40  fr.   | 

3<  Section.  —  Oénisses  jusqu'à  24  mois. 

l*'Prix 30  fr.   I  3i  Prix 20  fr. 

2«  Prix 25  fr. 


163 


4*  Section.  —  Oémsses  aurdessue  de  24  mots. 

l«Prix 40  fr.  1  3*  Prix 25  fr. 

>Prix 30fr.   |4«Prix 20  fr. 

S*  Section»  —  Vaches  laitières  ou  de  reproduction. 


1-Prix. 50  fr. 

>Prix. 40fr. 

>  Prix 35  fr. 


4«  Prix 30  fr. 

5«  Prix 25  fr. 

6*  Prix 20  fr. 


1« 


G*  Section.  —  Bœufs  de  trat^ail  en  paires. 
:  médaille  de  rermeil.  —  2*  Prix  :  médaille  d'argeat 


Prix  d'ensemble  des  pins  belles  écnries. 

1«  Prix  :  médaille  de  rermeil.  —  2*  Prix  :  médaille  d'argent. 

ESPÈCE    CHEVALINE 
(Sujets  spécialement  aptes  aa  service  de  Tagriculture). 

l**  Section.  —  Poulains  jusqu'à  3  ans. 
i-Prix. 40  fr.    I    2«  Prix 30  fr. 

£•  Section.  —  Pouliches  jusqu'à  3  ans. 
i-Prix. 40  fr.    I   2*  Prix 30  fr. 

3*  Section.  —  Juments  suitées. 

l«Prix 40  fr.   j   3*  Prix 20  fr. 

>  Prix 30  fr.  I 


ESPÈCE    OVINE 


1**  Section. 
l«Prix 


Béliers. 
..    20  fr. 


2*  Section.  —  Brebis. 

l"Prix 20  fr. 

2«  Prix 15  fr'. 


ESPÈCE    CAPRINE 


l**  Section. 
1«  Prix 


Boucs. 
..    20  fr. 


2«  Section.  —  Chèvres. 

l«Prix 20  fr. 

2«  Prix.... 15  fr. 


ESPÈCB. PORCINE 
Bétea  de  refrodudion. 


if  Section.  —  Verrats. 
1«  Prix 20  fr. 


2«  Section.  —  Truies. 

l«Prix 20  fr. 

2»  Prix 16fr. 


COQS,   POULES,  VOLAILLES  <bn  loto) 

Une  médaille  de  vermeil.  —  Deux  médailles  d'argent.  — 

Trois  médailles  de  bronse. 

LAPINS  {m  lots) 
Uns  médaille  d'argent.  -^  Deux  médaillea  de  bnonze.  ^ 

Gonconps  de  produits  af^icoles  et  hoFticoles* 

PRODUITS  AGRICOLES 

!'•  Section.  —  Oratns,  racines  y  tubercules,  fourrages, 

produits  de  grande  culture. 

Deax  médailles  de  venrieil.  ^  Deux  médaiUas  xl'argent.  — 

Deux  méijtailles  ie  bronze. 

£•  Sectiop>  —  Be^rre. 

Une  médaille  de  vermeil,  -»  U|ie  médaille  d'argent.  — 

Une  médaille  ie  bronze. 

3«  Section.  —  Fromage. 

Une  médaille  de  Terraeil.  — ••  Une  médaille  d'argent.  — 

Une  médaille  de  bronze. 

4*  Section.  —  Produits  divers  :  Vins^  miel,  soie. 

-  Deux  médailles  de  vermei^  -*-  Deux  médailles  d'argent.  — 

Deux  médailles  de  bronze. 

?R0mUT9.  BQffflÇOLBS  mVERS 
Fleurs  et  Plantes  d'ornement,  Fruits  et  Produits  maraichers 

Une  méd   d'or  petit  xQod^U*    I  Deux  médailles  d'argent. 
Deux  médailles  de  vec^il.  -     |  Deux  médailles  de  bronze. 


465 


Goneours  d'instminents  et  objets  diirepflu 

Trois  médaillée  de  yermeil.  —  Trois  médailles  d'argent.  — 

Quatre  médailles  de  bronze. 

Prunes  affectées  aux  Exposants  qui  ne  sont  pas  de  la  région 
de  r arrondissement  de  Saint-E tienne. 

Une  médaille  de  vermeil.  —  Deux  médailles  d'argent.  — 

Trois  médailles  de  bronze. 


Adresser  les  déclaralions  de  coocours  au  Secrétaire  général 
âek  Société  d'agriculture,  rue  de  la  Croix,  9,  à  Saiot-Btienne. 


166 


«^«^i«*«*^V««atf«**MP*N 


■MA^MM^MMMMAMMMMA«V«0W«M«V%^«W«AtfW««%f%«WMWWWMWMW« 


STATISTIQUE  DD  CONCOURS  RÉGIONAL  AGRICOLE 

Tenu  à  MONTBRISON, 

I>U     18     -A.U     Ô7     JCJIN"     1881 

Dressée  par  le  D' MAURICE. 


STATISTIQUE  DE  L'EXPOSITION 

CONCOURS  D^ANIMAUX  REPRODUCTEURS 

Nombre  de  tètef . 


1 


2 


3 
1 


» 
7 


6 


1 
2 


Espèce  bovine. 

Ut  catégorie.  —  Race  charolaise. 

Hàles 

Femelles 

2«  cat(^gorie.  -^  Race  Salera. 

Mâles 

Femelles 

3«  catégorie.  —  Race  d'Aubrac. 

Mâles 

Femelles 

4*  catégorie.  —  Race  du  MezoDC. 

Mâles 

Femelles 


» 
2 


5 
4 


3 
17 


Espèce  chevaline.  '^"■ 

1~  catégorie.  -  Chevaux  de  trait.  »"*^-  «•^•"«*'- 

Mftieg 

Femelles 

2*  catégorie.  —  Chevaux  propres 
à  l'attelage  léger. 

Mâles 

Femelles 

3*  catégorie.  —  Chevaux  de  selle. 

Mâles 

Femelles 


*'«^-  d«î^  '•«^• 


4      > 
19      3 


15 

52 


6 
26 


18 
60 

7 
34 


2 

7 


14 

20 

» 

2 

> 
1 

» 


19  3 

24  2 

>  16 
4  15 

.  7 

1  12 

>  16 

>  26 


4 
22 


20 
67 

7 
36 


11     12    119    142     14     156 


22 
26 

16 
19 

7 
13 

16 
26 


467 


Nombre  de  tétet. 


Loirt. 

5«calégorie.  —  Race  Tarentaiae.  *'-^^-  iio«m.iiona»r. 

Il^es »  »        1 

Femelles •  »        » 

G»  catégorie.  —  Races  françaises 
dlTerses  pures  ou  croisées. 

Mâies .  »        4 

Femelles..... »  »      39 

?cat^orie.  —  Race  Durham. 

Mâles »  5      22 

Femelles »  8      21 

8"  catégorie.  —  Races  étrangères 
pares  ou  croisées. 

Mâles »  4      H 

Femelles »  2      35 

Animaux  en  bandes »  »        5 


Espèce  ovine. 

l"  catégorie.  —  Races  franc,  div. 

Mâles 

Femelles 

î*  catégorie.  —  Races  étraog.  div. 

Mâles 

Femelles 

3* catégorie. — Croisements  divers 

Mâles 

Femelles 

G0IOOIIB8    D*EIISEMBLB. 

Agneaux  

Agnelles 

Espèce  porcine. 

Mâles 

Femelles 


1      7        8 
»     14      14 


4  13 

39  20 

27  10 

29  18 


15    10 

37    13 

5     16 


2    1 

»    2 

4 

10 

»        1 

2 

2 

6 

»         1 

2 

"2 

5 

»          1 

t 

1 

4 

•          i 

2 

2 

6 

>         J 

.    3 

3 

5 

»         1 

1         » 

> 

5 

»         1 

»         » 

> 

4 

2      . 

.    12 

14 

45 

»       1 

.    5 

5 

4 

»      ] 

►       17 

17 

10 

»       ] 

►      22 

.22 

14 

17 
59 

37 
47 


25 
50 
2t 


2    28    175    205  218    423 


14 
8 

7 
5 

8 
8 

5 
4 

59 


36 


168 


Animaux  de  bofse^our. 


Coqs  et  poules 

Dindons 

Oies 

Canards 


Nombre  de  lots. 

Loire.     Aatrei  d^.    Total. 


6 

3 

1 

4 

PÏDlades,  pigeons 15 

Lapins,  léporides 

"29^ 


22 
1 
1 
3 
3 

il 
44 


28 
4 
2 
7 

18 
U 

73 


CONCOURS  DES  INSTRUMENTS  AGRICOLES. 


NooUmdelotf, 

..     630 


CONCOURS    DE    PRODUITS    AGRICOLES    ET    D'OBJETS    UTILES 

A    L'AGRICULTURE 128 

STATISTIQUE  DES  EXPOSANTS  DE  LA  RÉGION 

DépartevMnti  compoumt  la  région. 
Loire.    H.-Loire.UbAne.  P.-d.-D.  Loièr.  Ardèc.  ^^I^  Total. 


ConcnrrenUpoor: 

Espèce  cheTaline 91 

Espèce  boTine 52 


Espèce  ovine 

Espèce  porcine 

Animaux  de  basse-cour  . 
Instruments  agricoles. . . 
Prod.agric.  et  matiè.  util. 


8 

5 

10 

28 

29 


7 
16 
7 
0 
0 
0 
3 


Totaux 223       33 


0 
3 
2 
1 
1 

13 
j[_ 

27 


3 
11 
2 
0 
0 
2 
_3^ 

21 


0 
2 
0 
0 
0 
0 
0 


0 
0 
0 
0 
0 
0 
^ 

2 


0 
5 
1 
0 
1 
43 

il 
69 


101 
89 
20 
6 
12 
86 
63 

377 


Résomé    général* 


Oros  animaux. 


Nombre  de  lètet.    Nombre  d'expotanti . 


Espèce  chevaline 
Espèce  bovine. . . 
Espèce  ovine.. . . 
Espèce  porcine  . . 


156 

423 

59 

36 


Totaux 


Petits  animaux  et  objets  divers. 

Animaux  de  basse-cour 

Instruments  et  machines 

Produits  agricoles  et  objets  divers.  — 

Totaux 


831 


101 
89 
20 
6^ 

216 

Nombre  dViposaoti. 

12 
86 
63 

161 


Saiat-EUoMM,  imp.  Tréoliib  et  C*. 


ANNALES  DE  LA  WÉÎÎ  DmiCULTIIRE 

INDUSTRIE,  SCIENCES,  ARTS  ET  BELLES-LETTRES 

DU   DSPABTKMXNT  DB  LA  LOIBB 

froeès-Terbal  de  la  séance  dn  7  juUet  1881. 

SOMHAIRS.  —  CorrespoMdaaee  t  Lettres  et  ctrculaires  diyerses  ; 
—  Mort  de  M.  Liangeon  ;  —  Démission  d'un  membre.  —  TraY»iix 

I.  —  Section  d'agriculture  H  (t horticulture:  Comice 


de  1881  ;  composition  des  Jarys.  —  Sections  réunies  des  Sciences, 
Lettres  et  Industrie  :  Rapport  de  la  Commission  d'encourage- 
ment, sar  la  mosalco-stnicture  de  M.  Rouchouse,  par  M.  Vincent- 
Dnmarest  ;  —  Rapport  sur  la  19**  réunion  des  dèlégaés  des  Sociétés 
sarantes  à  la  Sorbonne,  par  M.  Textor  de  Rayisi  ;  —  Compte-rendu 
des  publications  scientiflques,  par  M.  Rousse.  —  Aetes  de 
rAMeaiblée  t  Compte-rendu  des  publications  scientiflques,  par 
V.  Rousse  ;  —  Comice  de  Bourg-Argental  ;  nomination  du  Jury 
des  concours  :  —  Question  financière  soulevée  à  propos  dn  Comice  ; 
—  Lecture  de  mémoires  :  rapport  de  M.  Vincent;  rapport  de 
M.  de  BaTisi  ;  —  Congrès  de  Géographie  de  Lyon  et  de  Venise  ;  — 
Proposition  de  candidatures  ;  — -  Admission  de  MM.  J.-F.  Bory  et 
Drutel. 

Préfidence  de  M.  Otin,  vice-président  de  la  Section  d'agricul- 
ture ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents  sont  :  MM.  Besson  (Jean),  Blacet 
(Hippolyle),  Bory-Duplay,  Groizier,  Guétat,  Liabeuf,  docteur 
Maurice,  Otin  fils.  Terme,  Textor  de  Ravisi,  Tbézenas  (Perdioand) 
el  Yinceot-Domarest. 

CoirespOBdABce* 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 

1*  Lettre  du  Ministre  de  TAgrlculture  et  du  Commerce,  infor- 
mant la  Société  qu'il  vient  de  lui  accorder,  pour  l'année  courante, 
nne  subvention  de  1,500  francs,  à  charge  d'en  justifier  l'em- 
ploi, pour  encouragements  à  l'agriculture 

2^  Lettre  de  H.  le  Préfet  de  la  Loire,  accompagnant  une  copie 
d'une  délibération  du  Conseil  général  de  la  Loire,  dans  sa  séance 
du  27  avril  dernier,  en  réponse  nu  vœu  formulé  par  la  Société, 
le  7  octobre  1880,  sur  rétablissement  d'un  service  sanitaire 
pour  les  animaux,  dans  le  département  de  la  Loire. 

Le  Conseil,  adoptant  sur  ce  point  Topinion  de  M.  le  Préfet, 
considérant  qu'il  existe    déjà   un  service  organisé  pour  les 

12 


470 

épizoolies,  dans  le  département  de  la  Loire,  et  en  outre  qu'une 
loi  nouvelle  sur  la  mali(^re  est  en  préparation  au  Parlement, 
eslime  qu'il  faut  attendre  la  loi  nouvelle  avant  de  rien  changer 
à  Tétat  actuel  de&  choses. 

3®  Lettre  de  faire  part  de  la  mort  de  M.  Pierre  Liangeoo, 
secrétaire  de  Tlnspection  académique  de  la  Loire,  membre 
titulaire  de  la  Société. 

40  Lettre  par  laquelle  M.  Peyret-Telay  donne  sa  démission  de 
membre  titulaire  de  la  Société. 

50  Lettre-circulaire  de  la  Société  du  Tir  Forésien,  informant 
le  public  qu'elle  organise  son  2"**  grand  concouis  pour  le  17 
juillet,  et  sollicitant  des  offrandes  pour  les  prix  (Voir  aux  actes 
de  l'Assemblée). 

6^  Circulaire  de  la  Société  de  Géographie  de  Lyon,  informant 
le  public  que  le  Gongrén  national  annuel  des  sociétés  françaises 
de  Géographie  aura  lieu  cette  année  à  Lyon,  du  6  au  10 
septembre,  immédiatement  avant  le  Congrès  international  de 
Venise  (Voir  aux  actes  de  TÂssemblée). 

T"*  Programme  des  questions  mises  au  conci)urs9  pour  1882, 
par  la  Société  d'émulation  de  Gambray. 

8"*  Programme  des  concours  ouverts  pendant  Tannée  1881- 
1882,  par  TAcadémie  de  Metz. 

9°  Publications  adressées  par  diverses  Sociétés  correspon- 
dantes. 

Tr»Tauz  des  Sections. 

Section  d'agriculture  et  d'horticulture.  —  Séance  du  24 
juin  1881.  —  Présidence  de  M.  Otin  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Comice  de  1881.  —  Sur  la  proposition  de  M.  Otin,  la  Section 
s'occupe  de  dresser  une  liste  de  membres  à  proposer,  pour 
composer  la  Commission  d'organisation  et  les  Jurys  des  concours 
du  prochain  comice  de  Bourg-Argental. 

La  liste  suivante  est  arrêtée  : 

Commission  cT organisation  :  MM.  Otin  fils,  commissaire 
général,  Liabeuf,  commissaire  général  adjoint,  Groizier, 
Defour,  Teyssier. 

Concours  de  labourage  :  MM.  Fonvielle  (Paul),  Liabeuf,  Guétat, 
Nagand  (Jean),  François,  de  Pélussin,  Otin. 


471 

Concoure  des  servttetirs  de  ferme  :  MU.  Euverte^  Maurice, 
FaTarcq,  Chapelle. 

Cùncotars  de  Vespèce  bovine  :  MM.  Ponvielle  (Paul),  liabeuf» 
Gluzel,  Magand  (Jean),  Pjllion,  de  Rivc-de-6ier. 

Concours  des  espèces  chevaline,  ovine,  caprine,  coqs  et 
poules  et  lapins  :  MM.  Labully,  Gharlois,  Guélat,  Terme, 
Thézeuas  (Ferdinand),  P.  de  Saint-Genest. 

Concours  des  produits  agricoles  :  MM.  Malescourt,  Bufferne, 
Goerio-^ranjon,  Rispal  (Félix). 

Concours  des  produits  horticoles  :  MM.  Teyssier,  Pallandre, 

Besson  (Jean),  Ballas. 
Concours  des  instruments  et  objets  divers  :  MM.  Euverle, 

Evrard  (Maximilien),  Bory-Duplay,  Limouzin  aîné,  Rivolier 

(Jean-Baptiste),  Bedel. 

SBCTIOUS    RÉUNIBS   DES    SCIENCES,    LETTRES    ET    INDUSTRIE.  — 

Séance  du  29  juin  1881.  —  Président,  M.  Rimaud  ;  secrétaire, 
M.  Maurice. 

M.  Yincent-Dumarest  donne  communication,  au  nom  de  la 
Commission  d'encouragement,  d'un  rapport  sur  l'appareil  de 
M.  Rouchouse,  nommé  par  lui  mosalco-structure.  Les  conclusions 
sont  approuvées. 

M.  le  Baron  Textor  de  Ravis!  donne  lecture  d'un  rapport 
sur  la  19^  réunion  des  délégués  des  sociétés  savantes  à  la 
Sorbonnc,  en  avril  1881.  Ce  travail  sera  lu  à  la  prochaine 
assemblée  générale. 

Compte^endu  des  publications  scientifiques.  —  M.  Rousse 
rmid  compte  des  derniers  travaux  parus  sur  les  piles  dites 
acrumulatrices  et,  à  ce  propos,  fait  connaître  ses  propres 
recherches  dans  cette  direction.  Il  a  exécuté,  avec  d'autres 
éléments  que  ceux  qui  sont  indiqués  par  MM.  Planté  et  Camille 
Faure,  des  piles  accumulatrices  très-puissantes.  Ainsi  il  en  a  fait 
une  avec  le  fer  et  le  manganèse,  une  avec  le  fer  et  le  plomb  qui 
fonctionnent  très-bien.  Il  se  sert  d'une  solution  de  sulfate 
d'ammoniaque,  comme  liquide  conducteur,  ou  esûcito-moleur. 

Actes  de  l'Assemblée. 

TVr  Forézien;  médailles  votées.  —  La  demande  du  Tir 
Foréxien,    mentionnée   à   la   correspondance,   appuyée    par 


47Î 

M.  Textor  de  Ravisi,  est  p'ise  en  coosrdèraiion.   L'AsseiDbfêe 
vole  une  médaille  d'argenl  et  une  médaille  de  bronze. 

M.  le  Secrétaire  général  lit  le  procès-verbal  de  la  séance 
précédente  qui  est  adopté,  puis  analyse  la  correspondance  et 
donne  lecture  des  procés-verbaux  des  séances  de  sections^ 
tenueé  dans  le  mois  précédent. 

Comice  de  Bourg-Argental.  —  L'Assemblée  confirme  la 
nomination  des  membres  désignés  par  la  Section  d'agriculture, 
pour  composer  la  liste  des  divers  Jurys  qui  devront  fonctionner 
au  prochain  comice  de  Bourg-Argental.  Cette  liste  est  ainai 
composée  :  (Voir  le  procès-verbal  de  la  Section  d'agriculture). 

A  ce  propos,  M.  le  Secrétaire  général  est  invité  par  TAssemblée 
à  écrire  à  M.  le  Maire  de  Bourg-Argental,  pour  le  prier  de  vouloir 
bien  confirmer,  par  une  lettre,  la  communication  verbale  faite 
par  lui  à  la  séance  de  la  Section  d'Agriculture,  relativement  à 
l'allocation  de  1,500  francs  promise  par  la  Municipalité  de  Bourg- 
Argental,  pour  aider  la  Société  d'agncultuire  à  faire  les  frais  du 
Comice. 

Leùture  de  mémoires  et  rapports.  —  M.  Vincent-Dumarest 
lit,  au  nom  de  la  Commission  d'encouragement  pour  rindustrie, 
un  rapport  sur  l'invention  apppelée  par  M.  Rouchouse  mosatco- 
structure.  Les  conclusions  de  ce  rapport  sont  de  décerner  une 
médaille  de  bronze  à  M.  Rouchouse. 

Ce  rapport  sera  inséré  dans  les  Armâtes^  et  il  sera  voté  sut 
les  conclusions  à  la  séance  prochaine. 

M.  Textor  de  Ravid  donne  lecture  d*un  rapport  sur  la  1^ 
réunion  des  délégués  des  Sociétés  savantes  à  la  SorbooDO,  au 
mois  d'avril  1881. 

Ce  travail  sera  inséré  dans  les  Annales  de  la  Société. 

Congrès  de  Géographie  de  Lyon  et  de  Venise.  ^- 
L' Assemblée  décide  que  la  Société  d'agriculture  se  fera  inscrire, 
comme  membre  souscripteur,  au  Congrès  de  Géographie,  qui 
doit  se  tenir  à  Lyon,  du  6  au  10  septembre  prochain,  ainsi 
qu'au  Congrès  international  des  sciences  géographiques,  qui  doit 
avoir  lieu  à  Venise,  dans  le  même  mois. 

Présentation  de  candidatures.  —  MM.  les  docteurs  Rimaud 
et  Maurice  présentent,  comme  candidat  membre  titulaire, 
M.  Wolffainé,  fabricant  de  rubans,  me  de  la  République,  4. 


173 

Admissîans  de  membres.  —  Sur  Tinvilalion  de  H.  le 
PréûdeDl,  rÂssemblée  procède,  au  scrulio  eecrcl,  au  vole  sur 
TadmissioD  des  candidats  proposés  dans  la  séance  précédente. 
SoQt  aiosi  admis  à  runanioiité  deg  votaDts  : 

1.  J.-F.   Bory,    expert -comptable,  à  Saint -Etienne,   place 
Jacquard,  2. 

V.  Auguste  Orutel,   comptable»  à  Saint-Btienoc,  rue  Saint- 
Denis,  5i. 

La  séance  est  levée. 

U  Secrétaire  général, 

E.-P.  MAURICE. 


174 

Proeès-verbal  de  la  séance  dn  l  août  1881. 

SOMMAIRE.  —  Correspondanee  t  Lettres  et  circulaires  diverses 
analysées.  —  Travaux  des  sectloiis.  —  Section  d'agriculture 
et  d'horticulture  :  Démission  de  M.  Labully,  de  ses  fonctions  de 
secrétaire  ;  —  Comice  de  Bourg- Argental  ;  proposition  de  suppres- 
sion du  Comice  pour  cause  de  refus  d  allocation.  —  Sections 
réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie  :  Rapport  sur  les  perfec- 
tionnements apportés  par  M.  Pierre  Heurtier  à  la  balance  romaine, 
Présenté  au  nom  de  la  Commission  d'encouragement,  par  M. 
ivolier  ;  —  Note  de  M.  Chapelle  sur  Timpôt  des  quittances.  — 
Aeies  de  rassemblée  t  Comice  de  Bourg-Argental  ;  proposition 
de  suppression  ;  Commission  nommée  ;  —  Médaille  de  bronze 
décernée  à  M.  Rouchouse  ;  —  Lecture  de  mémoires  et  rapports  : 
MM.  Rivolier  et  Chapelle;  —  Proposition  de  candidatures;  — 
Admission  de  M.  Wolff  aîné. 

Présidence  de  H.  Euverte  ;  secrétaire,  H.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  30,  sont  MM.  Ballas, 
Barjon,  Beason  (Jean),  Blacet  (Hippolyle),  Bory-Duplay,  Cha- 
pelle, GhapeloQ,  Charpin,  Groizier,  Diguet,  Euverte,  Evrard 
(Max.),  Gauthier,  Guétat,  Guichard  (Jean-Marie),  Jinot  aîné, 
D' Kosciakiewlcz,  Malescourt,  D' Maurice,  Olin  fils,  Porte  (Louis), 
Réocreux,  Rivolier,  Terme,  Teyssier,  Thézenas  (Ferdinand), 
Tournieri  Vacher  (Etienne),  Yial  (J.-M.),  Vincent-Dumarest. 

Correspondanee* 

Bile  comprend  les  pièces  suivantes  : 

lo  Circulaire  du  ministre  de  Tlnstruction  publique  et  des 
Beaux-Arts,  demandant  des  renseignements  sur  les  Sociétés 
savantes.  M.  le  Secrétaire  général  est  chargé  de  donner  les 
renseignements  demandés; 

2^  Autre  circulaire  du  même  ministre,  donnant  des  instruc- 
tions et  un  programme  de  questions  mises  à  l'étude  pour  la 
20*  Session  de  la  réunion  des  Délégués  des  Sociétés  savantes  à 
la  Sorbonne,  en  1882; 

3®  Télégramme  du  maire  de  Bourg-Argental  (Voir  aux 
actes  de  l'Assemblée)  ; 

4o  Lettre  de  la  Mairie  de  la  ville  de  Saint-Etienne  priant  la 
Société  de  mettre  à  la  disposition  de  la  Commission  d'organi- 
sation des  fêtes  du  14  juillet,  une  partie  de  Testrade  que 
possède  la  Société.  Droit  a  été  fait  à  cette  demande  ; 


175 

5»  Lettre  de  M.  Berret,  président  du  Tir  forézien,  rcmerciaDt 
h  Société  de  son  don  de  deux  médailles,  pour  le  dernier  concours 
de  tir; 

&>  Lettre  de  M.  Cbapoo,  président  du  Tir  stéphanois,  de- 
mandant à  la  Société  de  vouloir  bien  lui  accorder  quelques 
médailles  pour  prix  à  décerner  dans  le  concours  annuel  de 
tir,  du  15  août  (Voir  aux  actes  de  l'Assemblée)  ; 

7o  Lettre  par  laquelle  M.  Guichard  (Jean-Marie)  donne  sa 
démission  de  onembre  titulaire  de  la  Société  ; 

8*  Lettre  par  laquelle  M.  Labully,  secrétaire  de  la  Section 
d'Agriculture,  donne  sa  démission  de  ses  fonctions  de  secrétaire, 
qa'il  ne  peut  rennplir  à  cause  des  exigences  d'un  service  public, 
dont  û  est  chargé  par  la  ville  de  Saint-Btienne; 

9»  Circulaire  du  Comité  de  souscription  nationale  de  la  presse 
française,  pour  venir  en  aide  aux  populations  algériennes  ; 

10*  Liste  de  souscriptions  pour  élever  un  monument  à  Broca, 
«-président  et  fondateur  de  la  Société  d'Anthropologie  de 
Paris.  La  Société  d'Agriculture  figure  parmi  les  souscripteurs  ; 

11*  Circulaires  et  publications  adressées  par  diverses  Sociétés 
correspondantes. 

TraTaox  des  Seetlons. 

Sccrio:!  d'agriculture  et  d'horticulturb.  —  Séance  du 
30  juillet  1881.  —  Présidence  de  M.  Otin,  vice-président; 
lecrétaire,  M.  Maurice. 

M.  le  Président  donne  communication  d'une  lettre  par  la- 
quelle M.  Labully,  secrétaire  de  la  Section,  donne  sa  démission 
de  secrétaire,  motivée  par  Timpossibilité,  pour  lui,  d^en  remplir 
les  fonctions  le  samedi,  jour  fixé  pour  la  tenue  des  séances  de 
la  seclioo. 

Comice  de  Bourg-ArgentaL  —  M.  le  Secrétaire  général 
informe  la  Section  qu'une  lettre  écrite  par  lui  à  M.  le  Maire  de 
Bourg-Argentaly  pour  le  prier  do  vouloir  bien  confirmer  par 
une  lettre,  l'engagement  de  la  Municipalité  de  cette  ville,  de 
fooroir  à  la  Société  d'Agriculture,  une  subvention  de  1.500  fr. 
pour  Taider  à  faire  les  frais  du  Comice  ;  engagement  qui 
résultait  de  la  communication  verbale  faite  par  lui  en  séance 
de  la  Section  du  mois  de  mai  dernier,  était  restée  jusqu'à  ce 


i7§ 

jour  saoB  réponse,  bien  que  vingt  jours  se  soient  écoulés  depuis 
la  date  de  renvoi  de  la  lettre.  Faut-il  interpréter  ce  silence 
comme  une  preuve  que  M.  le  Maire  de  Bourg-Argental  n'a  pu 
obtenir  l'assentiment  de  son  Conseil  municipal  pour  cette 
subvention  ?  Cette  supposition  a  quelque  vraisemblance.  Dans 
ce  cas,  la  Société  se  trouverait  exposée  à  voir  lui  manquer 
cette  recette  de  1.500  fr.,  sur  laquelle  elle  comptait,  lorsque  le 
budget  du  Comice  a  été  dressé. 

Peut-être  y  aurait-il  quelque  chose  à  faire  pour  soustraire  la 
Société  à  cette  éventualité,  trés-fâcheuse  pour  ses  finances. 

Après  cette  communication,  la  Section  délibère  sur  la  question. 
Tous  les  membres  présents  se  rallient  à  la  proposition  suivante  : 
Si  la  conQrmation  écrite  de  l'engagement  verbal  de  M.  le  Maire 
n'est  pas  donnée  avant  la  huitaine,  la  Société  sera  autorisée  à 
supprimer  le  Comice  projeté  et  annoncé  pour  le  4  septembre,  et 
à  le  faire  savoir  aux  agriculteurs  par  une  affiche  spéciale. 

Sectio.ns  héunies  des  sciences,  lettres  et  industrie.  — 
Séance  du  27  juillet  1881.  ~-  Présidence  de  M.  Rousse  ; 
secrétaire,  M.  Maurice. 

M.  Rivolier  donne  lecture,  au  nom  de  la  Commission  d'encou- 
ragement pour  l'industrie,  d'un  rapport  sur  les  perfectionne- 
ments apportés  t  la  balance  romaine,  par  M.  Pierre  Heurtier, 
balancier  à  Saint-Btienne.  Les  conclusions  de  ce  rapport  sont 
approuvées  par  l'assemblée  des  sections  réunies. 

Le  rapport  sera  communiqué  à  la  prochaine  assemblée  géûéraldi 

M.  Chapelle  donne  lecture  d'une  note  d'économie  politique,  sur 
l'impôt  des  quittances.  Cette  note  sera  communiquée  à  la  pro- 
chaine assemblée  générale. 

Le  même  membre  présente  des  observations  sur  le  nouveau 
projet  de  loi  sur  la  chasse,  déjà  élaboré  par  les  Chambres,  il 
voudrait  que,  pour  sauvegarder  le  droit  du  paysan  propriétaire, 
les  délits  de  chasse  sans  autorisation,  sur  les  terres,  pussent  être 
constatés  et  poursuivis,  sans  qu'il  eût  besoin  d'intervenir  par  une 
plainte  formelle,  comme  l'exige  le  projet  de  loi.  Plusieurs  mem- 
bres combattent  très-vivement  la  manière  de  voir  de  H.  Cha- 
pelle à  cet  égard. 

M.  Rousse  rend  compte  des  nouveaux  perfectionnements 
apportés  à  la  production  de  l'électricité,  ainsi  qu'à  l'éclairage 
électrique. 


i77 
Actes  de  VAÉÊ^tMièe. 

M.  le  Secrétaire  générai  doodc  lecture  dur^rocè»-Terbal  de  la 
léinee  précédente,  qui  est  approuvé,  puis  de  la  correBpoudance 
reçue»  et  enfin  des  procô^-verbaux  des  séances  de  sections, 
leones  dans  le  mois  écoulé. 

Comice  de  Bourg-Argental.  --  M.  le  Secrétaire  général 
donne  lecture  du  lél^ramme  mentionné  à  la  correspondance, 
par  lequel  M.  le  Maire  de  Bourg-Argental  informe  la  Société 
que  le  Conseil  municipal  de  cette  ville  refuse  l'allocation  de 
1.500  francs  pour  le  Comice,  et  propose  moitié  de  ce  ciiiCnre. 

M.  le  Président  invite  l'Assemblée  à  délibérer  sur  cet  incident, 
loat  à  fait  ioaltendu  et  jusqu'âL  présent  sans  précédent.  Après 
Qoe  longue  discussion,  dans  laquelle  sont  émis  divers  avis, 
FÂssemblée  s'arrête  à  la  résolution  suivante  :  Une  commission 
de  ia  Société  se  rendra  immédiatement  à  Bourg-Argental,  pour 
s'aboucher  avec  la  Municipaliié  et  le  Conseil  municipal.  Si  ce 
dernier  ne  veut  pas  revenir  sur  sa  résolution  et  accorder  Tallo- 
cation  de  1.500  Irancs,  promise  verbalement  par  M.  le  Maire, 
le  Comice  sera  supprimé  et  des  afOches  en  informeront  le  public. 
Dans  ce  cas,  la  même  commission  est  chargée  de  se  rendre 
auprès  de  la  Municipalité  de  Saint-Julien-MoUn-Molette,  pour  lui 
proposer  de  tenir  le  Comice  projeté  dans  celte  commune. 

La  proposition  formulée  par  M.  le  Président,  obtenant  Fassen- 
liment  unanime  de  l'Assemblée,  la  Commission  est  composée  de 
MM.  OUn,  Groisier,  Guétat  et  J.-M.  Yial. 

Médaille  de  bronze  décernée  à  M.  Rouchouse.  —  Gonfor- 
méfflent  à  Tordre  du  jour,  M.  le  Président  met  aux  voix  les 
conclusions  du  rapport  lu  par  M.  Vincent-Dumarest  à  la  précé- 
dente séance,  conclusions  qui  sont  de  décerner  une  médaille  de 
bronze  à  M.  Rouchouse,  pour  Tinvention  de  Tappareil  appelé  par 
lui  mosaico^tructure.  Ces  conclusions  sont  adoptées  à  l'una- 
nimité. 

Lecture  de  mémoires  et  raiforts,  —  M.  Rivolier  (Jean- 
Baptiste)  donne  lecture,  au  nom  de  la  Commission  d'encourage- 
ment, d'un  rapport  sur  les  perfectionnements  apportés  à  la 
balance  romaine,  par  feu  M.  Pierre  Ueurticr,  balancier  à  Saint- 
Etienne,  cours  de  l'Hépital.  Les  conclusions  de  ce  rapport  sont 
de  décerner  à  l'inventeur,  récemment  décédé,  au  profit  de  ses 


178 

héritiers,  uDe  médaille  d'or.  Il  sera  voté  à  la  prochaine  séance 
sur  ces  conclusions.  Ge  rapport  sera  inséré  dans  les  Annales. 

M.  Chapelle  donuo  ensuite  lecture  d'une  note  sur  une  question 
d'économie  politique,  celle  de  Timpôt  de  10  centimes  sur  les 
quittances.  M.  Chapelle  serait  d'avis  que  Timpôt  fut  modifié 
mais  non  supprimé.  L'opinion  de  Tauteur  est  combattue  par 
plusieurs  membres,  qui  regardent  le  principe  de  cet  impôt 
comme  défectueux. 

La  note  de  H.  Chapelle  sera  insérée  dans  les  Annales. 

Propositions  de  candidatures.  —  MM.  Dussud  et  docteur 
Maurice  proposent,  comme  candidat  membre  titulaire,  M.  Jean- 
Marie  Raynaud,  propriétaire,  à  Rive-de-<jier. 

MM.  J.-M.  Yial  et  Exbrayat  proposent,  comme  candidat 
membre  correspondant,  M.  Âdriano  de  Oliveira,  vice-consuS 
d'Espagne,  à  Almada  (Portugal). 

Admission  de  membre  titulaire  nouveau.  —  Sur  Tinvitation 
de  M.  le  Président,  l'Assemblée  procède  au  scrutin  secret  au  vote 
sur  l'admission  du  candidat  présenté  à  la  dernière  séance. 

M.  Wolffainé,  fabricant  de  rubans,  à  Saint-Etienne,  rue  de  la 
République,  4,  est  admis  à  l'unanimité. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  générai, 

E.-P.  MAURICE. 


179 


Pneès-verbil  de  la  séance  dn  1''  septembre  1881. 

SOMMAIRE.  —  ConrespoHdaiice  t  Lettres  et  circulaires  diyerses 
analysées;  —  Mort  de  M.  Chfrol-Bizaillon ;  —  Démission  d'un 
membre.  —  Tr«Taux  des  «ectloms*  —  Section  cTagrictUture  ei 
d'tiortieuUwre  :  Comice  de  Bourg-Argental  ;  —  Résultats  de  la 
culture  du  champ  d'expériences  ;  —  Sectiom  réunies  des  sciences, 
lettres  et  industrie  :  Compte-rendu  des  publications  scientifiques  ; 

—  DécouTertes  remarquables  de  M.  Pasteur  sur  la  maladie  char- 
bonneuse. —  Actes  de  l^AMemblée  t  Comice  de  Bourg-Argental  ; 

—  Vote  d'une  grande  médaillle  d'or  à  feu  Pierre  Heurtier,  balancier 
à  Saint -Etienne;  —  Rapport  sur  le  concours  des  exploitations 
agricoles  en  1881,  par  M.  Liabeuf  ;  —  Propositions  de  candidatures 
nouvelles;  —  Adiuissions  de  M.  J.-M.  Raynaud,  comme  membre 
titulaire  et  de  M.  Adriano  de  Oliyeira,  comme  membre  corres- 
pondant. 

Présidence  de  M.  Garvès,  vice-président  de  la  Section  d'in- 
dustrie ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  28,  sont  MM.  Besfon 
(Jean),  Blacet  (Hippolyle),  Bory-Duplay,  Bory  (i.-P.),  Carvés, 
Chapelle,  Grépet  (de  la  Fouillouse),  Descot  (A.),  Dupuis, 
Evrard  (Max.),  Fauvain,  Gauthier  (J.)9  Guérin-Granjon,  LabuUy, 
Liabeuf,  Malescourt,  D'  Maurice,  Micbel,  Pauze,  Porte  (L.), 
Réocreux,  Rispal  (Pélix),  Robert  (B.),  Terme,  Thézcoas  (Fer- 
dinand), Teyssier,  Vacher,  mécanicien,  Yial  (J.^M). 

€3orre»pondaiice* 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 
l»  Lettre  de  faire-part  du  décès  de  M.  Gbirol-Bizaillon,  de 
Saint-Julien-Molin-Moletle,  membre  titulaire  de  la  Société  ; 

2®  Lettre  par  laquelle  M.  Langlois,  tuilier  à  Roche-Ia-Molière, 
donne  sa  démission  de  nlembre  titulaire  de  la  Société  ; 

3*  Lettre  circulaire  du  président  du  Tir  stéphanois  remerciant 
la  Société  du  don  de  prix  fait  par  elle,  à  Toccasion  du  14"*« 
grand  concours  du  15  août  1881  ; 

4*  Lettre  de  M.  Barre,  ingénieur  à  Mais,  accompagnant 
l'envoi  de  quatre  brochures  dont  il  est  Tauteur,  ayant  trait  : 
deux  à  la  question  des  reboisements,  deux  autres  à  des  déter- 
minations d'altitudes  de  divers  points  des  environs  d'Alais.  — 
Remerciements  à  Tauteur. 

5*  Bon  à  toucher  un  volume  des  mémoires  (année  1880)  de 
l'Académie  StanislaSi  de  Nancy. 


iâo 


TraTanx  4iem  fêeeiâomu» 

Section  d'agriculture  et  d'horticulture.  ~-  Séance  du 
27  août  1881.  —  Présidence  de  M.  Olin  ;  secrétaire,  M. 
Maurice. 

La  Section  s'occupe  des  dernières  dispositions  à  arrêter  pour 
la  tenue  du  Comice  de  Bourg-Argental. 

La  GommisAion  nommée  pour  voir  la  Municipalité  de  Bourg- 
Ârgental  et  traiter  la  question  d'allocation,  a  été  assez  heureuse 
pour  obtenir  de  ses  démarches  un  plein  succès.  L'allocation  de 
1.500  fr  a  été  votée  par  le  Conseil  municipal. 

M.  Otin  rend  compte  sommairement  des  résultats  donnés  par 
la  culture  du  champ  d'expériences.  Bien  que  la  saison  ait  été, 
à  cause  de  la  sécheresse,  on  ne  peut  plus  défavorable  aux  di- 
verses cultures,  la  Commission  pourra  cependant  disposer  des 
semences  pour  plusieurs  produits,  notamment  pour  diverses 
variétés  d'avoines  et  de  pommes  de  terre.  11  invite  les  membres 
qui  en  désireraient  à  se  faire  inscrire  chez  M.  le  Secrétaire 
général. 

La  séance  est  levée. 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie.  — 
Séance  du  31  août  1881.  **-  Présidence  de  M.  Rimaud  ;  secré- 
taire, M.  Maurice. 

Compte-^endu  des  publications  scientifiques,  -^  M.  le 
docteur  Maurice  rend  compte  des  recherches  de  M.  Pasteur  sur 
les  affections  charbonneuses.  Non  seulement  ce  savant  est  arrivé 
à  trouver  la  cause,  jusqu'à  lui  inexpliquée,  du  développement 
du  charbon  endémique,  soit-disant  spontané,  cause  qui  n'est 
autre  que  les  poussières  provenant  de  la  terre  qui  a  servi  à  re- 
couvrir les  cadavres  des  animaux  morts  du  charbon,  terre  in- 
fectée des  germes  du  charbon  et  qui  est  ramenée  des  profondeurs 
du  sol  à  la  suiTuCe,  par  Tintermédiaire  des  lombiics  ou  vers  de 
terre  ;  mais  encore  il  a  démontré  que  le  virus  charbonneux  peut 
se  cultiver  comme  les  ferments  dans  un  milieu  liquide  artificiel- 
lement préparé,  et  enfin,  qu'en  modifiant  les  conditions  de  cette 
culture,  d'une  certaine  façon,  notamment  sous  le  rapport  de  la 
température,  on  pouvait  obtenir  des  virus  de  plut  en  plus  at- 
ténués à  l'aide  desquels  on  pouvait  communiquer  aux  animaux 


181 

par  îDooulEition,  une  iffecUoo  charbonoeude  également  allé- 
Duée,  insuffisante  pour  causer  la  mort  ;  mais  suffisante  pour 
les  préserver  de  la  contagion  ultérieure  d'un  virus  plus  actif  ; 
de  sorte  que  ce  virus  atténué  jouerait,  vis-à-vis  du  charbon, 
le  rôle  du  vaccin  pour  la  petite  vérole.  Cette  découverte  n'est 
déjà  plus  une  idée  simplement  théorique,  elle  a  été  tout  ré- 
cemment mise  à  une  épreuve  pratique,  tout  à  fait  probante,  d'où 
elle  CHt  sortie  victorieuse.  Uoe  série  d'animaux,  préalablement 
vaccinés  avec  le  vaccin  charbonneux  de  H.  Pasteur,  ont  résisté 
k  rtnoculatioo  ultérieure  d'un  même  virus  charbonneux  plus 
actif,  qui  a  tué  rapidement,  jusqu'au  dernier,  une  série  égale 
d'animaux  de  même  espèce,  non  préalablement  vaccinés. 

Cette  découverte  de  M.  Pasteur,  pleine  de  promesses  pour 
l'avenir,  surtout  en  ce  qui  concerne  l'étude  ultérieure  des 
maladies  contt^euses,  qu'elle  est  certainement  appelée  à 
faire  progresser  rapidement,  au  grand  bénéfice  de  la  santé 
publique  et  de  Tagricullure,  est  de  l'avis  des  physiologistes  et 
des  médecins,  une  des  plus  belles  et  des  plus  grandes  décou- 
vertes scientifiques  qui  aient  jamais  été  faites  et  elle  mériterait 
à  elle  seule  de  faire  classer  son  auteur  parmi  les  grands  hommes 
bienfaiteurs  de  l'humanité. 

Il  roc  parait  d'autant  plus  opportun,  dit  le  D^  Maurice^  en 
terminant,  de  parler  de  cette  découverte,  qu'en  ce  moment 
même  la  maladie  charbonneuse  sévit,  aux  environs  de  Saint- 
Btienne^  sur  les  animaux  domestiques. 

Aeimn  de  VAMemblée* 

M.  le  Secrétaire  général  lit  le  procès-verbal  de  la  précédente 
séance  qui  est  adopté,  puis  communique  le  résultat  du  dépouil- 
lement de  la  correspondance,  et  enfin  lit  les  procès-verbaux 
des  séances  de  Sections,  pendant  le  mois  écoulé. 

Comice  de  Bourg^ArgentaL  —  H.  le  Secrétaire  confirme 
les  rensei^'nements  contenus  dans  le  procès-verbal  de  la  Section 
d'agriculture  sur  le  résultat  de  la  visite  faite  par  les  délégués 
de  la  Société  à  Bourg-Argental.  La  mission  a  complètement 
réussi  dans  ses  démarches,  et  l'allocation  de  1.500  fr.aété 
volée  par  le  Conseil  municipal  de  ce  chef-lieu  de  canton. 

Toutefois,  M.  le  Secrétaire  général  constate  que  le  procès- 
verbal  de  la  séance  du  Conseil  municipal  qui  aurait  dû  lui  être 
adressé,  ne  lui  est  pas  encore  parvenu. 


182 

Vote  d'une  grande  médaille  d'or  à  M.  Pierre  ffeurtier. 
—  Suivant  Tordre  du  jour,  H.  le  Président  invite  rAssemblée 
à  voler  sur  les  conclusions  du  rapport  lu  à  la  précédente  séance, 
au  nom  d'une  Commission  composée  de  MM.  Evrard  (Maxi- 
milien),  Rousse,  fiory-Duplay,  Groizier,  Yial  (Jean-Marie)  et 
Rivolier  (J.-B.),  armurier.  Les  conclusions  sont  de  décerner 
une  grande  médaille  d'or  à  feu  M.  Pierre  Heurtier,  pour  l'in- 
vention d'un  perfectionnement  des  plus  remarquables,  apporté 
à  la  construction  de  la  balance-romaine. 

Après  quelques  explications  données  par  les  membres  de  la 
Commission  présents,  les  conclusions  du  rapport  sont  votées  à 
l'unanimité  des  membres  présents. 

Rapport  sur  le  concours  des  exploitations  agricoles  en 
1881.  —  M.  Liabeuf,  tant  en  son  nom  qu'au  nom  de  ses 
collègues,  MM.  Otin,  Guétat,  Terme,  baron  de  Saint  Genest, 
Charlois  et  Guérin-Granjon,  donne  communication  du  résultat 
de  la  visite  faite  en  1881,  dans  les  deux  cantons  de  Bourg- 
Argcntal  et  de  Pélussin,  et  fait  connaître  les  récompenses  que 
le  Jury  propose  de  décerner.  Ces  récompenses  consistent  en 
une  grande  médaille  d'or,  une  petite  médaille  d'or,  trois  mé- 
dailles de  vermeil  et  quatre  médailles  d'argent.  L'Assemblée 
adopte  les  conclusions  du  rapport.  Ce  rapport  sera  lu  à  la 
distribution  des  récompenses  du  Comice  de  Bourg-Argental. 

Proposition  de  candidature.  —  MM.  Jean  Besson  et  Hippo- 
lyte  Blacet  proposent  comme  candidat  membre  titulaire,  M. 
Marins  Juban,  balancier,  rue  de  Lyon,  48. 

Vote  sur  Vadmission  de  membres  nouveaux.  —  L'Assem- 
blée vote  à  l'unanimité  des  membres  présents,  l'admission, 
comme  membre  titulaire,  de  M.  Jean-Marie  Raynaud,  propri- 
étaire à  Rive-deGier,  et  comme  membre  correspondant,  de 
M.  Adriano  de  Oliveira,  vice -consul  d'Bspagne,  à  Almada 
(Portugal). 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

B.-F.  MAURICB. 


183 


aM«*«*M«*«««*tf««««*0ktf*»««k«««W«AM*««M*MMMMM#MMMkM*M*MMMMMM*MMWaMMMMMMMM«M*MMMMMMM«*MMMMMaMMWMMMM« 


SUR 

u  ir*  rMion  des  dëlégiiës  des  sociétés  savantes 

A  LA  SORlOiiE 

(XKl     SO     au     83     ^vrU     1S81). 

Par  le  B-  TEXTOR  DE  RAYISI. 


Messieurs  et  chers  collègues, 

Les  yacances  de  Pâques  1881  marqueront  dans  les  annales 
départemenlules  de  Tlnstruction  publique.  Trois  grandes 
sessions,  en  effet,  ont  été  tenues  en  même  temps  à  Paris  :  la 
19*«  Réunion  des  délégués  des  Sociétés  savantes  à  la  Sorbonne, 
la  Ligue  de  i'Knseignement  et  le  Congrès  pédagogique. 

Je  vous  exposais,  dans  la  séance  générale  de  mars  dernier, 
que  la  19"*  Réunion  des  délégués  des  Sociétés  savantes  à  la 
Sorbonne  f  paraissait  appelée  à  présenter  une  importance  toute 

•  particulière,  »    aussi  appelais-je  à  Tavancei  sur  elle,  votre 
sérieuse  attention. 

M.  le  Président  du  Conseil,  ministre  de  l'Instruction  publique 
et  des  Beaux-Arts,  a  été  plus  loin  pour  la  qualifier  dans  son 
di8C(»nrs  de  clôture  solennelle  des  travaux  de  cette  session. 
«  Elle  correspond,  a-l-il  dit,  à  une  petite  révolution  pact" 

•  fique.  •  11  a  eu  raison. 

C'est  qu'en  effet,  M.  le  Ministre  a  voulu  «  qu'à  côté  des 
c  Sociétés  et  des  professeurs  des  départements,  ceux  de  Paris 
c  fussent  également  admis  à  la  réunion,  et  que  les  sections 
«  d'histoire  et  d'archéologie  fussent  groupées  en  une  seule  ;  » 

C'est  qu'il  a  proclamé  que  «  de  toutes  les  décentralisations, 
c  la  décentralisation  intellectuelle  est  la  meilleure  assurément.  » 

Aussi,  dans  son  discours  (Verba  non  voces!)^  t-il  «  tenu 
«  à  faire  passer  sous  les  yeux  des  représentants  de  la  province 


48% 

«  savanle,  les  nombreux  résultats  »  accomplis,  concernant 
les  satisfactions  qu'il  avait  données  à  plusieurs,  de  leurs  légi- 
times desiderataj  et,  également,  les  mesures  de  haute  initiative 
qu'il  «  avait  prises  d'accord  avec  le  Parlement,  tant  pour  la 
«  science  que  pour  les  grands  intérêts  scientifiques  intellecluel& 
c  dont  le  siège  est  hors  de  Paris.  > 

Concluant  même,  «  qu'il  avait  été  fait  infiniment  plus  pour 
«  les  foyers  scientifiques  des  départements  que  pour  le  grand 
«  foyer  parisien.  » 

Faire  siéger  les  Sociétés  et  (es  professeurs  des  départements 
et  de  Paris,  côte  à  oùte,  à  la  Sorbonne,  c'était  une  innovation 
radicale  aux  anciens  errements  académiques  ;  —  mais  c'était 
aussi  «  donner  une  nouvelle  vie  et  une  activité  plus  féconde 
«  encore  •  —  «  en  convertissant  en  véritable  congrès,  la 
«  réunion  des  Sociétés  savantes.  » 

11  était  très-facile  de  pronostiquer  la  résistance  passive  que 
Paris^Académique  essaierait  de  faire  à  ce  premier  congrès 
fusionnisle.  Aussi,  les  chiffres  suivants  confirment-ils  malheu- 
reusement les  résultats  que  je  vous  avais  fait  pressentir.  Ce- 
pendant, il  est  très-juste  de  tenir  compte,  comme  M.  le  Ministre 
l'a  fait  remarquer,  du  fait  que  les  Sociétés  et  les  professeurs  de 
Paris  «  ont  été  appelés  un  peu  tard  »  et  comme  il  cet  des 
hommes  et  des  collectivités  qu'on  n'attire  à  soi  que  par  la  conci- 
liation, il  a  ajouté  «  qu'il  les  remerciait  du  fond  du  cœur  d'être 
c  cependant  venus.  » 

M.  je  Miuistre  a  eu  raison,  car  la  cessation  de  l'ancien  et 
persistant  antagonisme  scientifique  et  littéraire,  existant  entre 
Paris  et  la  province,  est,  assurément,  révénemeot  souhaitable 
qui  aiderait  davantage  à  l'avancement  et  à  la  vulgarisation  de 
la  science. 

Le  nombre  des  membres  qui  se  sont  inscrits  à  la  Sorbonne, 
pour  la  19"'  Réunion,  est  de  290,  savoir  : 

Membres  de  Sociétés  savantes  départementales 254 

Membres  de  Sociétés  savantes  parisiennes 21 

Membres  de  l'Université,  dans  les  départements 14 

Membre  de  TUniversité,  à  Paris 1 

Le  nombre  des  personnes  qui  se  sont  assises  sur  les  gradins 
est  bien  supérieur  à  ce  chiffre  :  il  faut  l'abonder  d'une  soixan- 
taine environ  ;  c'est-à-dire  :  de  quelques  membres  de  l'Institut, 


185 

de  quelques  professeurs  de  nos  grands  établissemenls  d'ins- 
trodioo  publique  (Collège  de  France,  Ecole  des  Langues  orien- 
tales Tivanles,  Ecole  normale  supérieure,  etc.)  ;  de  quelques 
membres  des  Sociétés  orientalistes  de  Paris  (Société  asiatique, 
Sodété  d'Ethnographie,  Athénée  oriental,  Société  Indo- 
ChiDoise)  ;  enfin,  de  plusieurs  journalistes  français  et  étrangers. 
-  BnfiUi  plusieurs  membres  de  la  session,  bien  qu'ils  aient 
eoTuyé  on  qu'ils  aient  fait  des  communications,  ayant  omis  de 
s'ioscrire  au  secrétariat,  leurs  noms  ne  figurent  pas  sur  la  liste 
officielle.  Des  faits  analogues  se  produisant  à  toutes  les  session^, 
les  chiffres  ci-dessus  doivent  rester  acquis  pour  comparer  les 
Tésultats  futurs  avec  ceux  de  1882. 

Le  nombre  des  mémoires  qui  ont  été  envoyés  pour  la  session 
OQ  plutôt  qui  ont  été  admis  par  la  Commission  des  travaux,  a 
été  de  137,  savoir  : 

Travaiuv  historiques  et  archéologiques 54 

doot  54  pour  les  départements  et  0  pour  Paris  ; 

Et  travatÀX  scientifiques ....•• 83 

doot  74  pour  les  départements  et  9  pour  Paris. 

Ces  travaux  se  répartissent  de  la  manière  suivante,  entre 
les  membres  de  Sociétés  savantes  et  les  professeurs  de  rUui- 
Tcrsité  ; 

TaAVAux  HISTORIQUES  ET  ARCHÉOLOGIQUES,  54  :  par  los  So- 
ciétés, 45  et  par  l'Université,  9  ;  —  savoir  :  Sociétés  des 
départements,  45  et  de  Paris,  0  ;  —  professeurs  des  dépar- 
tements, 9  et  de  Paris,  0. 

Travaux  scientifiques^  83  :  par  les  Sociétés,  31  et  par 
l'Université,  52,  savoir  :  Sociétés  des  départements,  31  et  de 
Paris,  0;  —  professeurs  des  départements,  41,  de  Paris,  9  et 
Don  classés,  2. 

Relevons,  dans  le  discours  ministériel,  les  principaux  ensei- 
gnements qui  peuvent  être  plus  directement  utiles  ou  inté- 
ressants pour  notre  Société  :  Subventions,  Revue,  20"^  Session, 
Beaux-Aris,  Lyon,  Egtptologib. 

SoBVENTiONS.  —  «  La  moditication  du  mode,  l'usage  selon 
<  lequel  étaient  distribués  les  subventions  aux  Sociétés  sa^ 
«  vantes  étaient  :  d'abord  sous  forme  de  crédit  annuel  réparti, 

13 


186 

€  morcelé,  éparpillé  entre  un  grand  nombre  de  Sociétés  ;  en- 
«  suite,  sous  forme  de  prime,  de  récompense  extraordinaire 
«  décernée  à  la  séance  solennelle,  aux  Sociétés  jugées  les  plus 
c  méritantes  par  leurs  travaux.  > 

«  Désormais,  quand  un  besoin  se  fera  sentir  dans  l'ordre 
«  scientifique,  dans  le  grand  domaine  de  la  libre  recherche, 
«  on  fera  appel  directement  au  moment  même,  au  Ministre.  » 

M.  le  Ministre  constate  qu'il  a  déjà  encouragé  •  Toeuvre 
«  intéressante  de  la  Société  de  Quimper,  qui  s'occupe  de  réunir 
c  une  collection  de  costumes  nationaux  ;  »  qu'il  pourra 
«  encourager  des  publications  comme  celles  de  Yasseur,  de 
«  Velain»  qui  sont  de  si  curieuses  études  des  côtes  de  la  pro  • 
«  vince  de  Gonstantine  et  de  la  Tunisie.  » 

Il  ajoute  que  «  lorsqu'une  exposition  ou  un  concours,  géogra- 
«  phique  s'ouvrira,  comme  à  Lyon,  on  pourra  encourager 
«  d'une  manière  sérieuse,  des  entreprises  aussi  louables  que 
€  fécondes.  » 

Regrettons  donc^  Messieurs  et  chers  collègues,  que  lorsque 
nous  avons  fait  ensemble,  en  1875,  le  premier  Congrès  pro- 
vincial des  Orientalistes,  ce  modus  vivendi  n'eût  pas  été  celui 
du  Ministère,  et,  faisons  sans  retard,  le  nécessaire  pour  qu'il 
soit  appliqué  à  la  publication  du  grand  ouvrage  de  M.  Laur» 
sur  la  géologie  du  Forez,  à  propos  du  sondage  de  Montrond. 
Cette  publication,  en  effet)  étant,  d'une  part,  en  dehors  des 
ressources  de  notre  Société,  et,  de  l'autre,  étant  destinée  à 
procurer  de  précieux  et  utiles  renseignements  à  la  science,  à 
rindustrie  et  à  l'agriculture,  rentre  complètement  dans  le 
nouveau  programme  d'encouragement  ministériel. 

c  Revob.  —  Les  encouragements  doivent  être  appropriés 
c  aux  personnes  et  aux  travaux.  Ce  sont  des  satisfactions 
c  intellectuelles,  bien  plutôt  que  des  secours  pécuniaires 
«  qu'il  importe  d'assurer  aux  sociétés  savantes  ;  ce  qu'elles 
c  désirent  surtout,  c'est  de  se  voir  connues  et  appréciées  dans 
c  le  monde  lettré. 

€  Cette  satisfaction  intellectuelle  leur  sera  donnée  sous  une 
c  forme  nouvelle,  sous  la  forme  d'une  Revue.  A  côté  du 
c  Bulletin  mensuel  des  sociétés  savantes,  qui  renferme  les 
(C  communications  des  corespondants,  viendront  se  placer  une 
«  revue  historique  et  une  revue  scientifique.  » 


187 

ÎOf*  Session.  —  «  Pour  réveiller  tout  à  fait  le  bon  Homère, 
OD  a  résolu  que  la  prochaine  réunion  des  sociétés  savantes  serait 
00  véritable  congru,  et  que  des  questions  seraient  posées  un  an 
d'avance,  v 

Ces  questioDSy  Messieurs,  ce  sont  les  délégués  qui  les  ont 
posées  et  qui  les  ont  choisies,  sous  la  direction  et  le  contrôle 
do  savant  M.  Delisle,  de  Tlnstitut,  président  de  la  Section 
d'histoire  et  d'archéologie.  Biles  seront  mises  à  Tordre  du  jour 
de  la  20>B«  session  et  seront  «  discutées  au  grand  jour  avec  le 
«  concours  et  l'autorité  de  toutes  les  personnes  compétentes  qui 

•  prendront  part  au  débat,  avec  le  concours  des  sociétés  savantes 
c  de  Paris.  » 

BsAux-ÀRTS.  —  Plusieurs  membres  ont  abandonné  notre 
Société  et  plusieurs  artistes  et  amateurs  de  Saint-Elienne  et  du 
département  n'en  font  pas  partie,  ils  lui  reprochent  de  n'avoir 
qa'une  section  nominative  des  beaux-arts. 

Cette  année  M.  le  Ministre  s'est  particulièrement  préoccupé 
des  sociétés  et  des  sections  des  beiux-arts.  En  1877,  vingt-deux 
Be  firent  représenter  à  la  Sorbonne,  en  1879,  le  nombre  était 
de  81  ;  or,  cette  année  il  a  été  de  160. 

Les  délégués  cette  fois  ont  visité  le  musée  céramique  et  les 
ateliers  de  la  Manufacture  nationale  de  Sèvres. 

«  M.  le  Ministre  voudrait  qu'elles  fissent  Véducatton  artis- 

•  tique  de  Vouvrier  français  et  de  la  nation  française,  œuvre 

<  âL  laquelle  M.  Turquet,    sous-secrétaire  d'Btat,   a  attaché 

•  l'honneur  de  son  nom.  La  grande  œuvre  à  poursuivre  c'est 

<  de  reconstituer  à  notre  époque  cette  merveilleuse  unité  de 
«  Tart  et  du  métier,  qui  fit  la  force  de  l'industrie  ancienne,  de 
«  l'industrie  grecque  notamment,  et,  à  un  moindre  degré,  de 
«  l'industrie  de  la  Renaissance. 

«  Les  Chambres  ont  mis  à  la  disposition  du  ministre  un  crédit 
«  considérable,  destiné  à  l'encouragement  des  écoles  munici- 
«  pales  de  dessin  ;  210  écoles  municipales  participent  aux  bien- 
«  faits  publics.  * 

«  Ces  écoles  municipales,  sorties  des  besoins  locaux,  répon- 
«  dant  k  des  nécessités  contingentes  et  variables,    dont  le 

•  pouvoir  central  ne  peut  être  le  juge,  doivent  rester  entre  les 
«  mains  des  autorités  locales,  des  pouvoirs  municipaux  qui  les 

<  ont  les  premiers  dotés.  » 


188 

Qu'avons-nous  fait  pour  encourager  directement  ou  indirec- 
tement les  beaux-arts  ?  Qu'avons  nous  fait  pour  les  écoles  de  la 
ville  ou  du  département  ?  Quels  conseils  ou  quels  encourage- 
ments ont  témoigné  de  l'intérêt  que  notre  Société  leur  porte  ? 
Le  moment  me  parait  opportun  pour  sortir  de  notre  abstention 
artistique  et  pour  répondre  à  l'appel  ministériel.  M.  le  Ministre, 
en  effet,  n'a  pas  oublié  de  mentionner  Saint-Btienne  dans 
«  rénumération  intéressante  des  écoles  régionales  qui  fonc- 
«  tionnent  à  l'heure  présente.  » 

Lton.  —  Parmi  les  récentes  et  grandes  satisiTactions  données 
à  la  Province,  qui  sont  relatées  dans  le  discours  ministériel, 
je  dois  vous  en  citer  une  qui  intéresse  au  plus  haut  point  notre 
région,  la  constitution  déÀnitive  «  à  Lyon,  d'un  centre  intellec- 
«  tuel  complet  des  facultés  des  sciences,  des  lettres,  de  droit, 
t  de  médecine  réunies.  » 

Egtptologib.  —  Et  enfin,  puisque  vous  avez  bien  voulu, 
Messieurs  et  chers  collègues,  porter  un  bienveillant  intérêt  à 
nos  études  égyptôlogiques,  je  vous  ferai  part,  en  terminant,  que 
l'Bgyptologie  a  été  l'objet  d*une  mention  spéciale. 

M.  le  Ministre  a  fait  part  de  la  «  fondation  de  l'école  archéo- 
«  logique  du  Oaire,  sous  l'habile  inspiratioti  du  très-savant 
«  M.  Maspero,  que  nous  avons  en  le  bonheur  (c'est  M.  le  Ministre 
t  qui  parle)  de  voir  remplacer  l'illustre  et  regretté  Mariette, 
«  dans  la  direction  du  Musée  de  Bonlacq.  L'égyptologie  a  son 
«école  fondée  sur  le  sol  d'Egypte,  et  le  succès  de  l'école  du 
«  Caire  sera  celui  de  l'école  de  Rome,  qui  a  eu  le  sort  de  l'école 
«  d'Athènes.  » 

Jamais  il  n'avait  été  autant  fait,  et  en  si  peu  de  temps,  en 
faveur  de  lEgyptologie.  Une  heureuse  et  nouvelle  ère  est 
ouverte  à  l'avancement  des  études  égyptôlogiques,  à  cette  grande 
science  née  française,  qui  restera  une  de  nos  gloires  nationales 
dans  les  Annales  de  la  science.  ' 

Baron  Tsxtoh  de  Ravisi. 


H.  de  Ravisi  dépose  sur  le  bureau  trois  listée  :  noms  des 
délégués  des  Sociétés  savantes  à  la  Sorbonne,  communications 
historiques  et  archéologiques  et  communications  scientifiques. 


n  doone  une  analyse  sommaire  des  mémoires  et  des  travaux 
qfâ  oot  plus  particulièrement  attiré  Tattention  de  la  session. 

En  ce  qui  concerne  son  mémoire  sur  La  situation  des  études 
sùuiîtiqties,  présentée  pour  la  19"*  session»  M.  de  Ravisl  lit  la 
leOre  de  M.  lo  chef  de  division  du  Secrétariat,  disant  :  c  que  le 
i  Comité  des  travaux  bistoriques  a  examiné,  avec  le  plus  gran4 
f  mu,  son  mémoire,  mais  qu'il  n'a  pas  trouvé  que  ce  travail 
fl  rentrât  dana  le  cadre  ordinaire  et  les  conditions  de  ceux  qui 
•  sont  d'ordinaire  lus  à  la  Sorboune.  » 


190 
RAPPORT 

LA    MOSAÏCO-STRUCTURE 

Do  I.  MDCWWSB,  fabricant  de  rabass, 

Présenté  au  nom  d'une  Commission  composée  de  MM.  Sauteur 

Michel,  Groizibr,  Jean  Besson 
et  Vincent -DuMAREST,  rapporteur. 


L'appareil  ou  armature  que  M.  Fouchouse  présente  à  notre 
examen,  se  compose  essentiellement  :  1*  d'un  casier  en  bois 
de  forme  rectangulaire,  comprenant  875  cases  cubiques,  toutes 
de  même  dimension,  disposées  en  rangées  perpendiculaires,  de 
35  dans  un  sens  et  de  25  dans  l'autre  ;  2o  de  petits  cubes  en 
bois,  mobiles,  destinés  à  remplir  les  cases  à  volonté.  Ces  petits 
cubes  sont  coloriés  sur  leurs  six  faces,  de  couleurs  différentes. 
11  y  a  trois  séries  de  cubes  de  360.  Chaque  série  comprend  des 
couleurs  différentes,  mais  toutes  semblables  dans  la  même  série. 
Ce  qui  fait  en  tout,  12  nuances  différentes  et  1.080  cubes 
disponibles,  c'est-à-dire  205  de  plus  que  le  nombre  des  cases 
du  casier. 

Le  casier,  vu  de  face,  représente  exactement  ce  qu'on 
appelle,  dans  Tindustrie  textile,  un  papier  de  mise  en  carte, 
sur  lequel  on  peut  représenter,  à  Taide  des  cubes,  toute  espèce 
de  dessins  coloriés. 

L'appareil  est  complété  par  deux  couvercles  à  coulisses,  l'un 
en  dessus  et  l'autre  en  dessous,  formant  boite.  Ces  deux  cou- 
vercles permettent  à  volonté,  soit  de  conserver  un  dessin  établi 
à  l'aide  des  cubes  sans  qu'aucun  déplacement  puisse  se  pro- 
duire dans  le  transport,  soit,  si  on  n'a  plus  besoin  du  dessin, 
de  le  faire  disparaître  en  vidant  les  cases  instantanément. 

L'appareil  de  M.  Rouchouse  est  susceptible  de  plusieurs 
applications  utiles  ou  agréables,  la  plus  importante  pour  nous 
est  la  suivante  : 


191 

Il  peut  servir,  à  iio  professeur  de  tissage,  de  transposileur 
lexlile  poor  la  démonstration  des  armures  do  fabrique. 

Il  est  de  toute  évidence  qu'une  armature  de  ce  genre,  mise 
i  la  disposition  d*un  professeur,  lui  permettra  de  rendre  ses 
démonstrations  publiques,  beaucoup  plus  compréhensibles 
qu*dleB  ne  le  sont  par  les  méthodes  usitées  jusqu'à  ce  jour, 
c'est-à-dire  par  un  papier  de  mise  en  carte  de  grande  dimension, 
sur  lequel  on  indique  les  effets  des  (ils  de  chaîne  ou  de  trame, 
par  signes  conventionnels.  Lorsque  ces  signes  conventionnels 
se  multiplient  pour  représenter  les  fils  de  chaîne  et  de  trame 
de  cooleurs  différentes,  l'altention  de  l'élève  se  fatigue  vite  et 
il  se  décourage. 

L'appareil  Rouchouse,  au  contraire,  permettant  de  représenter 
les  couleurs  différentes  par  les  cubes  coloriés  eux-mêmes,  mis 
ea  place,  il  est  évident  que  l'élève  comprendra  plus  vite  et  sans 
fotigue  le  travail  des  fils.  Cet  appareil  a  encore  pour  le  professeur 
Favantage  de  lui  permettre  de  préparer  avant  la  leçon  une 
partie  de  son  travail  sur  le  casier  et  d'avoir  ainsi  plus  de  temps 
disponible  pour  les  explications. 

Cette  utile  application  de  l'appareil  Rouchouse,  à  renseigne- 
ment de  l'industrie  textile,  a  été  immédiatement  saisie  par  tout 
le  monde  ;  aussi,  sur  la  df  mande  de  son  professeur  de  tissage, 
appuyée  de  l'avis  d'une  commission  spéciale,  la  ville  de  Saint- 
Etienne  a-t-elle  décidé  l'acquisition  d'un  appareil  Rouchouse  de 
grande  dimension,  pour  le  cours  public  de  tissage. 

L'appareil  RoUchouse  est  encore  susceptible  d'une  application 
artistique  et  industrielle  à  la  fols,  c'est  de  faciliter  énormément 
la  composition  des  peintures  en  mosaïque.  On  peut,  en  effet, 
avec  cet  appareil,  faire  facilement  et  rapidement  aux  dessins 
composés,  toutes  les  modiûcations  et  changements  désirés  par  le 
compositeur,  sans  rien  déranger  à  l'armature. 

Enfin,  l'appareil  peut  servir  aux  enfants  intelligents,  de  jouet 
aussi  instructif  qu'agréable  pour  passer  le  temps. 

La  Commission  que  vous  avez  chargée  d'examiner  l'appareil 
de  mosaîco^tructure  de  M.  Rouchouse,  tout  en  convenant  que 
l'invention  n'a  rien  en  soi  de  très  original,  n'a  pas  hésité  cepen- 
dant, en  raison  des  applications  utiles  dont  elle  est  susceptible, 
de  vous  proposer  d'accorder  à  son  auteur  une  récompense  qui 
lai  semble  tout  à  fait  méritée,  celle  d'une  médaille  de  bronze. 
Tel  a  été  l'avis  unanime  de  la  Commission. 


192 
NOTE 

SDB 

UIMPOT    DES    (QUITTANCES 

Par  M.  F.  CHAPELLE. 


On  parle  beaucoup,  en  ce  moment,  de  l'impôt  établi  sur  les 
quittances  et  payé  sous  forme  de  timbre  d'acquit  sur  les  fac- 
tures. Le  Conseil  municipal  de  Paris  en  demande  même  la 
suppression,  sur  Tinitiative  de  M.  Horyé. 

A  mon  sens,  il  est  préférable,  au  conlraire,  qu'on  le  main- 
tienne, mais  eu  l'améliorant,  en  le  corrigeant  des  défauts  qu'il 
tire  de  son  origine.  Il  est  d'autres  impôts,  de  perception  plus 
coûteuse  pour  l'Etat,  et  plus  odieuse  pour  les  contribuables  ; 
ce  sont  ceux-là  quMl  faut  songer  à  supprimer  au  plus  tôt  et 
avant  tous  autres,  surtout  si  Ton  reconnaît  l'impossibilité  de 
faire  disparaître  les  abus  qu'ils  engendrent  souvent.  Il  faut 
ranger  dans  celte  catégorie  tous  les  impôts  qui  donnent  lieu 
à  la  mesure  si  vexaloire  de  Yeœercice,  c'est-àndire  aux  visites 
domiciliaires. 

Bn  attendant,  rien  n'est  plus  simple,  il  me  semble,  que 
d'enlever  au  timbre  des  quittances  les  vices  qu'on  lui  reproche. 

S'il  est  trop  lourd,  qui  empêche  les  législateurs  de  l'alléger 
en  en  abaissant  le  taux  ? 

S'il  est  inégalement  réparti,  qui  empêche  de  le  rendre  plus 
équitable  par  une  proportionnalité  semblable  à  celle  qui  régit 
le  timbre  des  effets  de  commerce  T 

Je  reconnais  que  l'impôt  actuel  des  quittances  est  trop  lourd 
pour  les  petites  bourses.  11  n'est  pas  de  petits  termes  de  loyer, 
de  petites  fournitures  de  chaussures  ou  de  vêtements  qui  y 
échappent.  Le  moindre  abonnement  annuel  à  un  journal,  la  plus 
mince  cotisation  annuelle  de  membre  d'une  société  de  gymnas- 
tique, de  tir,  de  musique,  choses  pourtant  si  utiles  et  si  dignes 


491, 

d'encouragement,  y  sool  soumis.  C'est  bien  réellement  sur  les 
pauvres  qu'il  pèse  le  plus  lourdement. 

Aussi,  au  lieu  d'en  exempter  seulement  les  quittances  inré- 
rieures  à  10  fr.,  il  me  paraîtrait  juste  d'en  exempter  môme  les 
quittances  qui  s'élèveraient  à  20  fr.  Ce  seul  changement  consti- 
tuerait déjà  une  amélioration  immense,  et  apporterait  un  grand 
soulagement  dans  les  transactions  commerciales. 

De  plus,  je  voudrais  que  l'impôt  des  qoitlances  fut  de  S 
centimes  seulement,  au  lieu  de  10,  pour  les  quittances  des 
sommes  comprises  entre  20  fr.  et  200  fr.  Le  timbre  des  effets 
de  commerce  est  bien  de  S  centimes  seulement,  au  lieu  de  10, 
jusqu'à  100  fr.  Cette  diminution  du  taux  achèverait  d'alléger 
l'impôt  des  quittances  pour  les  petites  bourses. 

Je  reconnais  que  l'impôt  actuel  des  quittances  e^t  inégalement 
réparti  «  parce  qu'une  facture  de  25  à  50  fr.  paie  un  impôt  de 
•  1 0  centimes,  exactement  comme  une  facture  de  plusieurs 
«  milliers  de  fr.  » 

Aussi,  je  propose  de  rendre  cet  impôt  plus  équitable,  en  éle- 
vant le  taux  qui  serait  adopté  pour  les  sommes  de  21  à  200  fr., 
de  5  centimes  par  chaque  nouvelle  somme  de  200  fr.,  ou  par 
chaque  fraction  supplémentaire  de  cette  somme.  De  telle  sorte 
que  le  timbre  des  quittances  coûterait,  à  l'avenir  : 

5  cent,  pour  les  quittances  de  21  à    200  fr. 

10  -  —  201  à    400  fr. 

15  —  —  401  à    600  fr. 

20  -•  —         601  à    800  fr. 

25  —  —         801  à  1000  fr. 

et  ainsi  de  suite. 

C'est  une  proportionnalité  semblable  à  celle  dont  le  timbre 
des  effets  de  commerce  jouit  déjà.  Les  bases  en  sont,  par  cela 
même,  faciles  à  retenir  par  cœur,  avantage  qu'il  faut  toujours 
rechercher  dans  les  lois  d'une  application  aussi  générale,  afln 
d'éviter  la  fréquence  des  contraventions  involontaires. 

Le  taux  du  timbre  des  effets  de  commerce  est  plus  élevé  que 
celui  que  je  propose  pour  les  quittances  ;  il  atteint  souvent 
des  personnes  gênées,  puisqu'elles  ont  besoin  de  crédit,  et  ce- 
pendant nul  ne  se  plaint  de  cet  impôt. 

Il  y  a  là,  il  me  semble,  pour  les  législateurs,  une  indication 
bonne  à  suivre. 


194 

Bn  somme,  je  partage  l'avis  des  économistes  qui  conseillent 
toujours  de  conserver  les  impôts  (en  les  améliorant,  bien  en- 
tendu, quand  c'est  possible)  dont  la  perception  n'a  rien  de 
vexatoire  ni  d'odieux  pour  les  assujettis,  afin  de  pouvoir  suppri- 
mer ceux  qui,  au  contraire,  sont,  par  suite  du  mode  inquiétant 
de  leur  perception,  une  source  permanente  de  conflits  entre 
l'administration  et  les  contribuables. 

Quant  à  Targument  tiré  contre  l'impôt  actuel  des  quittances, 
de  ce  fait  que  certaines  régions  du  Midi  y  résistent  victorieu- 
sement, il  ne  me  touche  pas  le  moins  du  monde.  Chacun  sait 
qu'aujourd'hui  la  Provence  est  française  aussi  bien  que  la 
Picardie,  et  l'inertie  persistante  de  l'administration  de  Tenregis- 
trement,  dans  certains  départements,  no  me  prouverait  qu'une 
chose  :  c'est  qu'il  existe  parfois  des  complaisances  coupables 
dont  le  Gouvernement  peut  et  doit  avoir  raison,  s'il  veut  con- 
server à  toute  loi  nécessaire  son  prestige  et  son  autorité,  à 
l'égard  de  tous  les  Français. 


195 

PERFECTIONNEMENTS 

APPORTÉS     A    LA    BALANCE  -  ROMAINE 

Par  M.  Pierre  Hiurtobb,  balancier  à  S^Btienne. 


RAPPORT 

hûenté  au  t^om  de  la  Commission  (<)  nommée  dans  la  séance 

du  S6  janvier  i88i, 
pour  ^êxamen  de  plusieurs  systèmes  de  bokmees-romaines, 

Par  M.  J.>B.  RIYOLIER,  rapporteur. 


Bien  que  la  balance-romaioe  soil  uDiverselleroent  connue, 
il  De  sera  peiil-ôire  pas  inutile  de  rappeler  quelles  sont  ses 
ooDditions  d'équilibre  et  quelles  sont  les  diverses  combinaisons 
qui  peuTent  se  prêter  à  sa  construction. 

La  romaine»  dont  Tinvention  ou  la  première  application 
appartient  à  la  Chine,  n*est  en  définitive  qu*une  balance  dont 
le  fléau  se  compose  de  deux  branches  do  longueur  inégale  : 
l'ane,  qui  est  courte,  portant  le  plateau  ou  le  crochet  auquel 
00  applique  la  charge  à  peser,  Tautre,  qui  est  plus  ou  moins 
longue,  sur  laquelle  on  fait  glisser  le  poids  jusqu'au  moment  où 
l'équilibre  est  établi. 

Par  cet  exposé,  on  voit  que  la  construction  d'une  romaine 
peut  être  de  la  plus  grande  simplicité  ;  il  suffit,  en  effet,  de 
mettre  en  équilibre  les  deux  branches.  La  forme  régulière  ou 
plutôt  la  section  régulière  ou  irrégulière  de  chacun  de  ses 
leviers,  la  nature,  ainsi  que  la  densité  différente  du  métal  ou  des 
métaux  qui  les  composent,  enfin,  leur  forme  pleine  ou  creuse  sur 
une  partie  ou  sur  la  totalité  de  leur  longueur,  n'ont  pas  d'influence 
8ur  l'exactitude  du  pesage.  11  suffit  de  mettre  en  équilibre  les 


(0  Cette  Conmiission  était  composée  de  MM.  Blacet  (Noël),  Rousse, 
Jean-Marie  Yial,  Maximilien  Evrard,  Bory-Duplay  et  J.-B.  fiivolier, 
rapporteur. 


m 

denx  tcvrera,  Pmi  portant  le  plateau  ou  le  crochet,  rautre 
n'étant  chargé  d'aucun  poids,  pour  oblenlr  une  romaine. 

C'est  dans  ces  cQnditijpp^  dTéquilibre  que  les  premières  ro- 
maioes  ont  été  établies  et  qu'elles  se  sont  répandues  dans  tous 
les  pays. 

Leur  graduation  a'opérail  en  chargeant  le  crochet  d'un  poids 
quelconque,  d'un  kilo  par  exemple,  et  en  faisant  avancer  sur 
lo  grand  levier,  un  curseur  ou  poids  muni  d'un  crochet  jusqu'au 
point  d'équilibre  ;  on  marquait  alors  1  kilo  et  l'on  continuait  de 
la  même  façon,  jusqu'à  l'extrémité  du  levier,  en  divisant  en 
fractions  de  kilo,  chacun  des  intervallcft  et  ainsi  de  suite  jusqu'à 
Texlrémité  du  levier. 

Nous  répétons  que  la  section  irrégullère  du  levier  ou  sa  diff'é- 
rence  de  poids,  d'un  point  à  un  ajutre  de  sa  longueur,  n'influe 
en  rien  sur  lo  pesage;  toutes  les  graduations  se  trouveront  à 
égale  distance  Us  unes  des  autres,  parce  que  les  efforts  qui  se 
produisent  sur  le  grand  levier,  au  moyen  du  poids  mobile,  sont 
proportionnels  àla  distance  de  ce  poids,  au  point  d'appui  du  levier. 

11  ressort  de  ces  explications  que  plus  h  poids  mobile  sera 
faible,  plus  sera  longue  la  course  sur  le  ]evi(T  pour  obtenir 
réquilibre  et,  pur  conséquent,  plus  seront  étendues  les  divisions; 
que  plus  le  poids  sera  fort,  moins  seront  étendues  les  graduations 
et,  par  conséquent,  moins  elles  seront  précises.  Il  doit  donc 
exister,  entre  le  poids  mobile  et  la  longueur  du  levier,  un  rapport 
tel  que  Ton  puisse  marquer  le  nombre  de  crans  voulus  sur 
chaque  division  en  kilogr. ,  pour  avoir  des  fractions  de  200,  100 
ou  50  grammes. 

^  Dans  les  balances  d'une  portée  de  30  kilogr.,  la  longueur 
du  grand  levier  ne  dépasse  pas  ordinairement  0,65  centimètres 
pour  des  divisions  de  5  à  6  millimètres,  marquant  les  hecto- 
grammes. 

Pour  étendre  les  limites  du  pesage,  on  dispose  un  second 
crochet  ou  bien  une  seconde  boucle  de  suspension  de  la  romaine 
sur  le  court  bras  du  fléau,  plus  près  de  l'axe  de  rotation  et  l'on 
gradue  l'autre  face  du  grand  levier. 

Si  l'on  veut  que  les  graduations  correspondent  aux  premières, 
il  suffit  de  rapprocher  le  point  d'attache  de  la  moUié  de  la 
distance,  pour  avoir  2  kiloa  au  lieu  d'un  kilo  ;  des  2/3  de  la 
dislaiice  p^r  avoic  3  kilos  au  lieu  d'un  kilo,  etc. 

Mais,  s'il  est  indifférent  que  le  poids  du  levier  soit  inégal 


1§7 

«ar  une^rtie  ou  sur  la  totalité  de  sa  longueur,  fous  le  rapport 
de  l'exactitude  du  pesage,  il  n'en  est  pas  de  môme  sous  le 
rapport  du  poids  propre  de  la  balance  ;  or,  cet  instrument 
devant  être  essentiellement  portatif  dans  la  plupart  des  cas,  il 
importe  de  considérer  quelle  est  l'influence  que  peut  exercer  le 
poids  du  grand  levier  sur  le  poids  propre  de  la  balance. 

Cette  influence  est  considérable,  car  la  charge  qu'exerce 
chacune  des  parties  de  ce  levier  est  proportionnelle  à  la  distance 
à  laquelle  elle  se  trouve  du  point  d'appui,  c'est-à-dire  de  l'axe 
deroialion  de  la  romaine.  Elle  sera  par  conséquent  d'autant 
plus  grande 9  que  le  levier  sera  long  et  que  la  partie  la  plus 
ékngnée  de  \'axe  sera  lourde. 

Xân  de  rendre  notre  démonstration  plus  saisissante,  nous 
supposerons  que  le  levier  a  un  mètre  de  longueur  et  qu'il  porte 
seulement  dix  divisions. 

Si  la  première  compte  pour  300  grammes,  la  deuxième  comp- 
tera, d'après  ce  que  nous  avons  établi,  pour  600,  la  troisième 
pour  900,  la  quatrième  pour  1.200,  la  cinquième  pour  1.500, 
la  sinième  pour  1.800,  la  septième  pour  2.100,  la  huitième  pour 
%.400,  la  neuvième  pour  2.700  et,  enfin,  la  dixième  pour  3 
kilogr.,  total  15  kilogr.  500  qui  devront  être  équilibrés  par  le 
petit  levier,  de  sorte  que  le  poids  propre  de  la  romaine,  si  le 
petit  levier  est  trèâ-court,  serait  d'environ  30  kilogr.,  tandis 
que  si  le  poids  du  grand  levier  est  diminué  de  moitié  sur  toute 
sa  longueur,  le  poids  de  la  balance  se  réduira  à  la  moitié,  c'est- 
à-dire  à  15  kilogr. 

liais  si  la  réduction  de  poids  ne  s'applique  qu'à  la  1'*  moitié 
du  néau  la  plus  rapprochée  de  l'axe,  le  poids  total  de  la  balance 
sera  seulement  diminué  de  5  kilos.  Il  sera,  au  contraire,  diminué 
du  (fcuble  (de  10  kilogr.),  si  l'allégement  s'applique  à  la  seconde 
moitié  au  lieu  de  la  première. 

11  faut  donc,  \h>\ït  diminuer  le  poids  propre  de  la  romaine 
(construite  dans  cette  condition  d'équilibre  des  deux  leviers), 
donner  autant  qu'il  est  possible  de  la  légèreté  à  la  grande 
iMaiiche,  en  accentuant  d'autant  plus  cette  légèreté  que  l'on  se 
rapproche  de  son  extrémité. 

Il  existe  bien  un  autre  moyen  de  l'alléger,  c'est  de  faire 
intervenir  le  poids  mobile  dans  l'équilibre,  de  le  placer  sur  le 
petit  levier,  mais  n'anticipons  pas,  nous  aurons  à  étudier  cette 
disposition  dans  un  instant. 


198 

Auparavant  il  est  utile  de  repreodre  notre  exposé  an  point  où 
nous  avons  établi  que  la  romaine  primitive  se  composait  de  deux 
leviers  qui  devaient  se  faire  équilibre»  sans  l'addition  d'un 
curseur  ou  d'un  poids.  Ainsi  le  voulait  Tusage. 

Dans  une  pareille  balance,  on  conçoit  que  la  fraude  soit  très- 
facile,  puisque  le  poids  mobile  n'est  placé  sur  le  levier  qu'après 
avoir  attaché  la  charge  au  crochet  et  que  le  peseur  peut  toujours 
disposer  de  poids  différents  ;  aussi,  l'administration  a-t-elle 
exigé,  pour  mieux  garantir  la  sincérité  du  pesage,  qu'à  dater  du 
20  janvier  1880,  l'équilibre  serait  établi  non  plus  entre  les 
deux  leviers,  mais  au  moyen  d'un  curseur  ou  d'un  poids  mobile, 
dont  le  crocbet  serait  placé  sur  un  zéro,  comme  point  de  départ 
du  pesage  de  suspension. 

L'administration  laisse  d'ailleurs  la  faculté  à  tout  fabricant 
de  romaines  de  placer  ce  zéro  sur  le  grand  ou  sur  le  petit  levier, 
et  même  sur  leur  axe  d'oscillation  ou  de  suspension. 

Mous  croyons  devoir  reproduire  en  entier  avec  ses  dessins, 
cette  circulaire  ministérielle  : 

MINISTÈBB  Parti,  le  S8  mai  1880. 

Ml 

L'AgrieiItm  H  éi  Cmmm. 

arcolaire  o*  AU. 

POIDS  ET  MESURES 
d0$»main0»OMiillanu:  MONSIEUR   LE   PRÉFET, 


«  Un  certain  nombre  de  fabricants  d'instruments  de  pesage  se 
sont  adressés  à  mon  administration  afin  d'avoir  des  renseigne- 
ments sur  la  manière  de  construire  les  romaines  oscillantes, 
conformément  au  décret  du  20  janvier  dernier,  et  notamment 
de  faire  figurer  la  division  zéro  sur  la  graduation  de  ces  instru- 
ments. 

«  En  vue  de  satisfaire  à  ces  demanda*,  j'ai  l'honneur  de  vous 
adresser  ci-inclus  plusieurs  exemplaires  d'un  dessin  avec  légende, 
représentant  trois  systèmes  de  romaines  oscillantes  graduées  à 
zéro. 


499 

«  Ces  systèmes  n'oot  rien  d'exclusif  et  les  balanciers  peuvent, 
s*ilâ  en  trouvent  d'autres,  les  soumettre  à  l'approbation  de 
rAdmiDislration.  Ils  doivent  tenir  pour  démontré  que  le  zéro 
de  la  graduation  peut  occuper  indistinctcmeut  toutes  les  places 
oo  positions  sur  la  loogucur  du  fléau.  11  est  également  notoire 
qoe  retendue  de  la  portée  et  la  réduction  de  la  pesanteur  de  la 
masse  de  tare,  conjointement,  dépendent  du  choix  Inlelligem- 
meni  fait  de  la  position  du  zéro,  et  qu'il  n'y  a,  contrairement  à 
ce  que  l'on  a  prétendu,  aucune  incompatibilité  entre  la  présence 
obligatoire  du  zéro  sur  la  graduation  et  la  portée  plus  ou  moins 
étendue  de  Tinstrument. 

c  D'un  autre  côté  et  afin  de  permettre  aux  fabricants  d'écouler 
les  romaines  de  l'ancien  système  qu'ils  peuvent  avoir  encore  en 
magasin,  j'ai  décidé  que  ces  romaines  pourraient  être  vendues 
jusqu'au  31  décembre  1880  inclusivement,  et  admises  à  la  vérl- 
ficatioo  et  au  poinçonnage  jusqu'au  31  octobre  de  la  même 
année. 

c  11  y  avait  lieu  de  ee  préoccuper  également  des  romaines  de 
l'ancien  système  qui  se  trouvent  en  très-grand  nombre  entre  les 
mains  des  assujettis.  A  l'exemple  de  ce  qui  s'est  fait  en  1839, 
lorsqu'il  s*csl  agi  de  déterminer  pour  l'avenir  des  règles  à  suivre 
dans  la  fabrication  des  poids  et  mesures  neufs,  j'ai  décidé  que 
les  assujelli',  détenteurs  de  romaines  anciennes,  pourront 
continuer  d'en  Taire  usage  et  de  les  présenter  à  la  vérification 
périodique.  Cette  faculté  ne  saurait,  toutefois,  retarder  indéfl- 
Dîment  T usage  du  nouveau  système  ;  elle  cessera  donc  lorsque 
les  instruments,  devenus  défectueux,  ne  pourraient  plus  servir 
sans  être  rajustés.  A  ce  moment,  ils  devront  être  remplacés  par 
des  romaines  établies  conformément  au  décret  du  20  janvier 
1880. 

«  Les  diverses  dispositions  ci-dessus  indiquées  donneront 
satisfaction,  dans  la  plus  large  mesure  possible,  aux  divers 
intérêts  engagés  dans  la  question. 

c  Je  vous  adresse  un  certain  nombre  d'exemplaires  de  la 
présente  circulaire,  avec  dessins  à  Tappui,  pour  être  immédiate- 
ment distribués  à  MM.  les  Vérificateurs  et  les  principaux  fabri- 
cants des  poids  et  mesures  de  votre  département. 

«  Veuillez,  je  vous  prie,  Monsieur  le  Préfet,  etc.  • 


LÉGENDE  EXPLICATIVE 

Des  figures  de  la  planche  ci^contre  (page  201). 


No  1.  -  Premier  système  de  romaines  oscillantes,  où 
le  zéro  de  la  graduation  est  placé  sur  le  grand  bras.  -— 
Portée  moins  étendue  et  masse  de  tare  plus  pesante. 

No  2.  —  Deuxième  système,  où  le  zéro  est  plsu^  au 
centre  même  d'oscillation  du  fléau.  —  Portée  plus  étendue 
et  masse  de  tare  moins  pesante. 

N<>  3.  —  Troisième  système,  où  le  zéro  est  situé  sur  le 
petit  bras.  -»  Portée  encore  plus  étendue  et  masse  de 
tare  encore  moins  pesante 

B,  A^  L.  —  Fléau  de  la  romaine. 

A.  —  Centre  d'osoillation  et  point  de  partage  entre  le  grand  et 
le  petit  bras. 

B.  —  Point  d'application  de  la  charge  à  peser. 
L.  —  Ei^trémité  du  fléau. 

P.  —  Charge  à  peser. 

S.  —  Point  de  suspension  de  la  romaine. 

C.  —  Poids  curseur  posé  sur  0. 

0,  1,  2,  3,  etc.  —  Chiffres  indiquant  la  graduation. 

T,  T*,  T".  —  Masses  de  tares  proportionnelles   pour  chaque 
système. 

Z.  —  Zéro  de  la  graduation. 

A,  B.  —  Petit  bras  de  la  romaine. 

A,  L.  —  Grand  bras  de  la  romaine. 

Z,  L.  —  Amplitude  de  la  graduation  et  meture  de  la  portée 
possible  dans  chaque  système. 

No  4.  •*  Modèle  de  la  romaine  Heurtier. 

B,  A,  L,  Z.  —  Môme  signification  que  ci-dessus. 

Ch.  —  Chappe  à  coulise  sur  laquelle  se  trouvent  invariables  le 
centre  d'oscillation  et  le  point  d'application  de  la  charge. 

S.  —  Boucle  de  suspension  du  point  d'oscillation  de  la  romaine. 

P.  —  Crochet  de  suspension  de  la  charge  à  peser. 

T.  —  Tare  remplaçant  le  poids  curseur  supprimé. 

T,  L.  —  Tige  du  fiéau  graduée,  pouvant  glisser  dans  la  coulisse. 

Y.  —  Vis  pour  pour  fixer  la  tige  du  fléau  au  point  d'équilibre,  ce 
qui  permet  de  vérifier,  après  la  pesée,  le  chiffre  qui  a  été  la. 

A,  B.  —  Petit  bras  do  la  romaine. 

A,  T.  —  Grand  bras  variable  de  grandeur  pour  chaque  charge 
plus  ou  moins  pesante. 


201 


i-3-r 


902 

Remarquons  que  dans  la  première  disposition  (du  poids  placé 
sur  le  grand  levier),  le  petit  levier  est  chargé  à  son  extrémité  de 
trois  disques  :  Tun  équilibrant  le  poids  mobile  cl  les  deux  autres 
le  grand  levier. 

Que  dans  la  deuxième  disposition,  où  le  poids  mobile  est 
placé  sur  l'axe,  il  ne  reste  que  deux  disques  et  qu'enfin,  dans 
la  troisième  disposition,  où  le  poids  est  placé  sur  le  petit  levier 
(à  une  dislance  de  Taxe  égale  à  celle  qu*il  occupait  sur  le  grand 
levier),  11  n'y  a  plus  qu'un  seul  disque. 

La  première  et  la  deuxième  disposition  garantissent  de  la 
fraude,  car  il  suffit,  pour  n'être  pus  trompé,  de  s'assurer  que 
Téquilibre  existe  lorsque  le  poids  est  placé  sur  le  zéro  et  que  le 
peseur  ne  le  change  pas  ;  mais  on  9  de  la  peioe  à  comprendre 
que  rAdministralion  ait  laissé  la  faculté  aux  fabricants  de  faire 
reposer  le  poids  mobile  sur  Taxe  de  suspension,  puisq^ue  Ton 
retombe  ainsi  dans  le  défaut  originel  de  la  romaine,  dont  les 
deux  leviers  se  font  équilibre. 

Le  zéro  sur  l'axe  de  suspension  ne  devrait  être  toléré  qu'à  la 
condition  de  supprimer  le  poids  mobile,  ce  qui  peut  très-bien 
avoir  lieu. 

Qu'il  nous  soit  permis  à  ce  sujet  d'entrer  dans  quelques  nou- 
velles explications  et  de  rendre  noire  démonstration  aussi  simple 
que  possible,  en  nous  servant,  pour  la  faire  comprendre,  d'un 
objet  des  plus  usuels,  d*une  canne  plombée. 

Si  nous  plaçons  horizontalement  cette  canne  sur  un  couteau, 
le  zéro  sera  marqué  par  le  couteau  au  point  où  elle  sera  en 
équilibre,  et  l'on  pourra  obtenir  ensuite  des  graduations  jusqu'à 
son  extrémité  si  l'on  suspend  à  celle-ci  des  poids  de  plus  eu  plus 
forts  ;  cela  est  évident.  Puisque  le  poids  (le  pommeau)  qui  s'éloi- 
gne de  plus  en  plus  du  couteau  est  fixé  à  la  tige,  il  n'est  pas 
moins  évident  que  l'équilibre  ne  pourra  être  obtenu,  dans  tout 
pesage,  qu'à  la  condition  de  suspendre  au  crochet  un  poids 
exactement  égal  à  celui  qu'indique  la  graduation.  Toute  fraude 
aéra  donc  impossible. 

Pour  que  toutes  les  graduations  soient  égales,  il  faut  dans  ce 
cas  que  la  tige  soit  d'un  poids  uniforme  sur  toute  sa  longueur. 
On  comprend  que  cette  condition  soit  indispensable,  contrairement 
â  ce  qui  a  lieu  dans  la  romaine,  dont  les  deux  branches  sont  de 
longueur  invariable,  car  ici  le  poids  de  l'une  des  branches 
passe  dans  l'autre. 


203 

Il  suffira  pour  le  concevoir  de  se  représenter  les  deux  branches 
d'égale  longueur ^  formées  de  morceaux  s'ajoulaot  les  uns  à  la 
mile  d«8  autres»  chacun  de  ces  morceaux  ayant  la  longueur 
d'ane  division.  Il  deviendra  évident  que  si  l'on  fait  avancer  la 
tige  d'un  cran  y  il  faudra,  pour  rétablir  Téquilibre,  que  l'on  ajoute 
de  l'autre  côté  un  morceau  qui  soit  équivalant  à  celui  que  l'on  a 
enlevé  ;  or^  le  pommeau  ne  fait  que  supprimer  une  longueur  de 
branche  inutile  ;  mais  une  balance  pareille  ne  serait  susceptible 
de  peser  que  de  faibles  charges,  à  moins  de  donner  un  poids 
très-lourd  au  pommeau  ou  d'exagérer  la  longueur  de  la  tige. 

Si  le  crochet  qui  supporte  la  charge  à  l'extrémité  du  levier  se 
rapproche  de  l'axe  à  quelques  centimètres,  celte  balance  se  trou- 
vera dès  lors  dans  les  mêmes  conditions  que  les  romaines,  dont 
la  portée  est  très-étendue,  tout  en  conservant  sur  elles  cet 
avantage  que  nous  ne  pouvons  trop  faire  ressortir  :  d^éviier  la 
tromperie. 

Que  faut-il  pour  rendre  cette  balance  d'un  usage  aussi 
commode  que  l'ancienne  romaine  '* 

Construire  une  chappe  qui  porte  les  deux  couteaux  :  l'un 
pour  la  boucle,  l'autre  pour  le  crochet,  chappe  dans  laquelle  ou 
puisse  faire  glisser  la  lige  graduée. 

Cest  à  la  maison  de  Pierre  Heurlier,  actuellement  maison 
veuve  Heurtier,  que  revient  l'honneur  de  l'invention  de  ce  nou- 
veau type  de  romaine.  Bile  Ta  créé  en  1880,  le  12  juin,  et 
se  trouve  maintenant  en  pleine  exploitation  de  son  brevet. 
Deux  perfectionnements  ont  été  apportés  à  Tappareil  primitif. 
L'un  pour  diminuer  le  frottement  de  la  tige  dans  la  douille, 
par  r interposition  d'une  roulette  dans  celle-ci. 

L'autre  par  l'élévation  du  poids  fixe  ou  pommeau^  de  dix 
centimètres  environ  au-dessus  de  la  lige,  qui  se  trouve  à  cet  effet 
recourbée,  pour  rendre  la  balance  plus  sensible,  plus  tombante^ 
eu  deçà  et  au-delà  du  point  d'équilibre. 

Par  cet  artifice,  l'équihbre  ne  peut  être  étubli  que  dans  la 
position  horizontale  de  la  tige. 

Après  le  pesage,  on  fixe  la  tige  dans  la  douille  au  moyen 
â*une  vis  de  pression,  afin  de  pouvoir  vérifier,  après  l'enlèvement 
de  la  charge,  la  première  lecture  de  la  graduation. 

Cette  précaution  de  fixer  la  tige  est  très-importante.  Chacun 
sait,  en  effet,  qu'il  se  produit  une  secouasse  au  moment  où  la 
charge  est  enlevée  du  crochet  ou  touche  le  sol,  et  que  le  peseur 


flOt 

8t  treute  exposé  à  être  accusé  de  tromperie  parce  qne  le  poids 
a  glissé,  bien  souveot  contre  son  gré 

Le  zéro  est  tracé,  pour  la  commodité  de  la  construolion,  sur 
le  côté  de  la  chappe,  mais  il  pourrait  l'être  aussi  bien,  au- 
dessus  ou  au-dessous  de  Taxe,  en  évitant  la  cbappe  ;  cela  n'a 
du  reste  aucune  importaocé  dans  ce  cas. 

Cette  balance  ne  pèse  que  4  kilos  600  grammes  pour  une 
étendue  de  pesage  de  100  kilos,  avec  des  divisions  marquant 
200  grammes.  C'est  à  peu  prés  la  moitié  du  poids  des  anciennes 
romaines. 

Mise  en  présence  d'un  assez  grand  nombre  de  types  de  ro- 
maines dont  plusieurs  présentent  de  notables  perfectionnements 
sur  les  andens  systèmes,  la  Commission  a  dû  s'abstenir  de 
porter  sur  chacun  de  ces  types  un  jugement  qui  ne  lui  était 
pas  demandé,  elle  s'est  bornée  à  rechercher  quel  était  celui 
d'entre  tous  qui  méritait  le  mieux  une  récompense. 

La  décision  ne  pouvait  dès  lors  s'appliquer  qu'au  type  de  la 
maison  veuve  Heurtier,  parce  qu'il  est  le  seul  qui  réunisse  dans 
son  ensemble  toutes  les  qualités  que  l'on  doit  rechercher  :  1*  de 
la  sincérité  du  pesage  ;  2»  de  la  solidité  ;  S»  de  la  légèreté  ; 
4o  enfin  d'un  prix  de  construction  peu  élevé. 

Votre  Commission  croit  donc  que  Tœuvre  qui  vous  est  sou- 
mise a  le  caractère  d'utilité  et  de  progrès  que  la  Société  aime 
à  encourager  et  elle  a  l'honneur  de  proposer  à  l'Assemblée 
générale  d'accorder  à  Pierre  Heurtier,  balancier  à  Saint-Btienoe, 
récemment  décédé,  et  au  profit  de  sa  veuve,  une  médaille  d*or. 

Saint-Etienne,  8  juillet  1881. 


ses 


COMICE   AGRICOLE  CANTONAL  DE  1881 

Teii  i  BODRil-AftilEIIITAL 

JBQIS       3     ST     <L 


COMPTE-RENDU 
Par  M.  MAURIGK,  secrétaire  général. 


SOMMAI  RB.  —  Ck)mpte-rendu  du  Secrétaire  généraL  — 
Discoars  prononcé  par  M.  Eutbbts.  —  Rapport  sur  le 
concours  des  exploitations  agricoles  des  deux  cantons  de 
Bourg^- Arpentai  et  de  Pélussin,  par  M.  Liabbuf.  —  Liste 
générale  des  récompenses.  — 'Statistique  du  Comice. 

Des   huit  circonscriptions  adoptées  pour  la  tenue  de 

BOB  Ciomioes  cantonaux,  celle  qui,  jusqu'à  présent,  nous 

a  donna   les  résultats  les  moins  satisfaisants,  est  incon- 

test&blement  celle  du  canton  de  Bourg -Ârgental.  Le 

précédent    Comice  de  ce  canton,  celui  de  1873,   nous 

av&it   même  laissé  des  souvenirs,  en  quelque  sorte  pé- 

nibleSy  t&nt  les  agriculteurs  du  canton  semblaient  s'être 

montrés  indifférents  à  nos  efforts  d'encouragement  pour 

l'a^p[*iculture* 

14ous  nous  expliquions,  jusqu'à  un  certain  point,  ce 
défaut  de  concours,  par  la  pauvreté  agricole  d'un  canton 
dont   ia  généralité  des  communes  est  placée  à  une  alti- 
tude variant  de  500  à  1.200  métrés,  ce  qui  ne  permet 
guère  à,  l'agriculteur  d'autres  cultures  fructueuses  que 
Ict  culture  forestière  et  la  culture  des  prairies,  et  exclut 
surtout  la  culture  de  la  vigne.  Aussi  la  densité  de  la 
population  de  ce  canton  est-elle  un  des  plus  faibles  de 
l'e^rondissement  :  un  habitant  pour  un  hectare  et  tiers 


306 

Cependant,  tout  à  côté  de  ce  canton,  nous  en  voyons 
un  autre  qui  se  trouve  dans  des  conditions  tout  aussi 
désavantageuses  sous  le  rapport  de  Taltitude,  et  où  la 
densité  de  la  population  est  encore  moindre  :  un  habitant 
pour  un  hectare  trois  quarts  (1*»~*',75),  c'est  celui  de 
Saint -Genest-Malifaux,  où,  nonobstant,  nos  Comices 
obtiennent  des  résultats  autrement  satisfaisants,  sous 
le  rapport  surtout  de  l'espèce  bovine.  C'est  que  là  se 
sont  rencontrés  quelques  hommes  comme  feu  le  baron 
de  Saint-Genest  et  notre  collègue,  M.  jCourbon-Lafaye, 
qui  ont  prêché  tout  autour  d'eux  le  progrès  agricole  et 
encouragé  les  agriculteurs  par  leurs  exemples,  encore 
plus  que  par  leurs  discours. 

Bourg-Argental  n'a  pas  encore  trouvé  ses  apôtres  du 
progrès  agricole,  mais  il  n'y  a  pas  lieu,  pour  nous, 
évidemment  de  désespérer. 

Quoiqu'il  en  soit,  les  souvenirs  du  Comice  de  1873 
nous  obsédaient  encore  et  ce  n'est  pas  sans  quelque 
appréhension  d'un  insuccès  que  nous  nous  préparions 
pour  celui  de  1881. 

Un  malentendu  survenu  presque  au  dernier  moment, 
avec  la  municipalité  da  chef-lieu  de  canton,  malentendu 
heureusement  terminé,  avait  encore  ravivé  nos  craintes. 

Je  suis  heureux  devons  dire,  avec  tous  ceux  de  nos 
collègues  qui  ont  assisté  au  Comice  de  Bourg-Argental, 
que  non  seulement  nos  craintes  ne  se  sont  pas  réalisées, 
mais  que  relativement  à  1873,  nous  avons  eu  un  véri- 
table succès. 

En  1873,  je  ne  sais  pour  quel  motif,  je  n'ai  pas  donné 
la  statistique  du  Comice.  Je  le  regrette  d'autant  plus, 
que  cette  statistique  comparée  est  le  vrai  moyen  de  se 
rendre  compte  des  résultats  obtenus.  A  défaut  de  statis- 
tique de  l'exposition,  je  trouve  néanmoins,  dans  la  liste 
de  distribution  de  nos  récompenses,  des  éléments  de 
comparaison  suffisamment  probants  pour  vous  con- 
vaincre de  ce  que  je  vous  annonce. 

En  1873,  notre  programme  portait  un  total  de  106 
récompenses  promises  et  la  liste  Redistribution  n'en  porte 
que  60  de  décernées,  par  conséquent  46  n'ont  pas  trouvé 
d'emploi.  En  1881,  au  contraire,  sur  110  récompenses 


307 

que  portait  notre  programme^  101  ont  été  décernées  et  9 
seulement,  toutes  d'un  ordre  inférieur,  sont  restées  sans 
emploi.  Mais  c^est  surtout  sur  les  concours  les  plus 
importants  que  porte  la  différence.  Vous  en  jugerez  par 
les  chiffres  suivants  : 

1873  1881 

Prix  dn  progr.  Prix  déecraés.  Prix  da  progr.  Prlxdéc«més. 

Serviteurs 6  3  6  8 

Labourage 7  3  6  9 

Espèce  bovine 30  20  22  27 

Espèce  chevaline ...  4  2  7  7 

Total 47  28  41  51 

Ainsi  donc,  pour  quatre  concours  des  plus  importants, 
en  1873,  60  pour  cent  de  nos  récompenses  sont  restées 
sans  emploi,  tandis  qu'en  1881  les  récompenses  du  pro- 
gramme ont  été  jugées  insuffisantes,  et  il  a  fallu  en 
ajouter  le  quart  en  plus. 

Après  ces  considérations  générales  j'aborde  le  récit 
de  notre  fête  agricole. 

Le  concours  de  labourage,  par  lequel  s*était  ouvert  la 
série  des  concours  du  Comice,  le  samedi  3  septembre, 
avait  été  assez  satisfaisant  pour  qu'on  ait  dû  ajouter 
trois  prix  aux  huit  qu'indiquait  le  programme  ;  c'était 
un  début  déjà  rassurant,  qui  avait  dissipé  une  partie  des 
craintes  que  les  souvenirs  du  passé  avaient  fait  naître 
dans  l'esprit  des  organisateurs.  Toutefois,  le  temps 
sombre  et  menaçant  par  lequel  a  débuté  la  journée  du 
dimanche,  n'était  rien  moins  que  propre  à  faire  cesçer 
le  reste  de  nos  inquiétudes.  Les  exposants  arrivaient 
lentement  et  les  visiteurs  plus  lentement  encore  ;  enfin, 
l'affluence  de  ces  derniers  s'est  prononcée  avec  le  beau 
temps,  et  lorsque  les  opérations  des  jurys  terminées,  nous 
nous  sommes  réunis  pour  la  distrioution  des  récom- 
penses, nous  avons  été  tout  à  fait  rassurés.  L'ensemble 
des  concours,  malgré  la  presque  nullité  de  quelques-uns, 
notamment  celui  des  instruments  agricoles,  était  relati- 
vement satisfaisant  et  la  fête  agricole  était  réussie. 


908 

La  place  principale  de  Bourg-Argental,  sur  laquelle 
avait  été  dressée,  par  les  soins  de  nos  organisateurs, 
l'élégante  estrsule  destinée  à  la  cérémonie  de  distribution 
des  récompenses  du  Comice,  était,  malgré  son  étendue, 
devenue  tout  à  fait  insuffisante  à  contenir  les  milliers 
de  spectateurs  qui  s'y  étaient  entassés. 

La  cérémonie  de  la  distribution  des  récompenses  a 
commencé  à  trois  heures,  M.  Grranet,  secrétaire  général 
de  la  Loire,  délégué  par  M.  le  Préfet^  empêché,  présidait 
la  cérémonie.  A  ses  côtés  s'étaient  groupées  toutes  les 
notabilités  de  la  ville  et  du  canton  et  de  la  Société  d'A- 
griculture :  M.  Girodety  maire  et  ses  adjoints,  M.  Euverte, 
président  de  la  Société  d'Agriculture,  M.  Maurice, 
secrétaire  général,  M.  Otin,  commissaire  général  du 
Comice,  M.  Maximilien  Evrard,  vice  -  président,  M. 
Favarcq,  trésorier,  et  enfin  tous  les  membres  de  la 
Société,  au  nombre  d'une  trentaine,  composant  la  Com- 
mission d'organisation  et  les  divers  jurys  des  concours. 

M.  Granet  a  ouvert  la  séance  en  donnant  la  parole  à 
M.  Euverte,  président  de  la  Société  d'agriculture,  qui  a 
prononcé  le  discours  suivant  : 

(Voir  le  discours  plus  loin). 

Après  ce  discours,  qui  a  été  applaudi  comme  il  le  méri- 
tait, M.  Granet  a  pris  la  parole  et,  après  avoir  expliqué 
les  raisons  qui  avaient  empoché  M.  le  Préfet  de  la  Loire  de 
présider  cette  cérémonie,  a  exprimé  la  vive  satisfactton 
qu'il  éprouvait  d'apprendre  par  le  discours  de  M.  le  Prési- 
dent de  la  Société  d'Agriculture,  que  des  progrès  agricoles 
sérieux  avaient  été  réalisés  dans  le  canton  de  Bourg- 
Argental. 

Le  gouvernement  de  la  République,  a-t-il  dit,  en 
substance,  se  préoccupe  de  tous  les  intérêts  du  pays, 
mais  surtout  de  ceux  qui  touchent  à  l'agriculture,  base 
de  ce  qui  fait  la  prospérité  et  la  grandeur  d'une  nation. 

Après  cette  allocution  fort  applaudie,  M.  le  Président 
a  donné  la  parole  à  M.  Liabeuf,  rapporteur  du  Jury  du 
Concours  des  exploitations  agricoles,  dans  les  deux  can- 
tons de  Bourg-Axgental  et  Pélussin.  Ce  membre  a  donné 
lecture  de  l'intéressant  rapport  que  nous  donnons  plus 


909 

loin.  Enfin,  M.  Maurice,  secrétaire  général  de  la  Société 
agricole  a  appelé  les  lauréats  des  divers  concours  qui 
sont  venus  successivement  recevoir  des  mains  de  M. 
Granet  ou  d'une  des  notabilités  qui  l'entouraient,  les 
récompenses  décernées. 

Les  intermèdes  de  cette  cérémonie  ont  été  remplis  par 
un  véritable  Concert  donné  par  l'Harmonie  de  Saint- 
Etienne,  qui  a  fait  entendre,  dans  cette  circonstance,  les 
plus  beaux  morceaux  de  son  répertoire. 

La  fête  agricole  du  Comice  s'est  terminée  comme  d'ha- 
tude  par  un  banquet  donné  par  la  ville  de  Bourg-Argental, 
aux  membres  des  jui^s  et  autres  notabilités  de  la  fête, 
banquet  dont  son  Maire,  M.  Girodet  a  fait  les  honneurs 
avec  une  bonne  grâce  parfaite. 

Lorsqu'on  est  arrivé  au  dessert,  M.  Girodet  a  porté  un 
toast  à  tous  ceux  qui  avaient  contribué  au  succès  de  la 
fête  actuelle,  à  M.  le  secrétaire  général  de  la  Loire,  repré- 
sentant de  M.  le  Préfet,  à  la  Société  d'Agriculture,  aux 
diverses  Sociétés  musicales  et  particulièrement  à  l'Har- 
monie de  Saint^Etienne,  ainsi  qu'aux  diverses  Sociétés 
de  sarbacane. 

M.  Granet  a  porté  ensuite  un  toast  en  premier  lieu  à 
M.  Grévy,  président  de  la  République  française,  en  second 
lieu  à  la  ville  de  Bourg-Argental,  à  son  maire,  M.  Girodet 
et  à  la  municipalité  dont  il  s'estimait  très-heureux  d'avoir 
été  appelé  à  faire  plus  intimement  la  connaissance. 

Enfin  M.  Euverte,  président  de  la  Société  d'Agriculture, 
a  porté  un  toast  à  M.  le  Maire  de  Bourg-Argental,  à 
M.  le  Secrétaire  général  du  département,  et  à  tous  ceux 
qui  ont  donné  leur  concours  à  la  fête  réussie  à  laquelle 
nous  avons  assisté  ce  jour-là. 

Il  remercie  particulièrement  M.  Otin ,  commissaire 
général  du  concours  et  ses  collaborateurs  de  la  commis- 
sion d'organisation,  de  toute  la  peine  qu'ils  ont  dû  prendre 
pour  ari^iver  à  un  résultat  qui  mérite  les  félicitations  de 
tous. 

La  fidélité  du  récit  m'oblige  à  mentionner  ici  les  remer- 
ciements dont  notre  excellent  président  a  bien  voulu 
gratifier  votre  secrétaire  général,  pour  son  concours, 
tout  au  moins,  de  bonne  volonté. 


310 

Enfin  les  membres  des  divers  jurys  des  concours  ont 
reçu  également  de  lui  le  tribut  de  félicitations  auxquelles 
ils  avaient  droit  pour  la  rapidité  avec  laquelle  leurs  opé- 
rations ont  été  conduites. 

En  résumé,  je  vous  dirai,  pour  terminer  ce  compte- 
rendu,  que  si  ce  dernier  Comice  de  Bourg-Argental  laisse 
encore  beaucoup  à  désirer,  l'étude  statistique  que  j'en 
ai  faite,  sans  parti  pris,  permet  cependant  de  constater 
que  non  seulement  il  est  en  progrès  notable  sur  celui 
qui  Ta  précédé,  mais  encore  que,  soit  pour  le  nombre 
des  concurrents  ou  exposants,  soit  pour  le  nombre  des 
animaux  et  des  objets  exposés,  il  tend  manifestement  à 
se  rapprocher  des  chiffres  moyens  donnés  par  les  Co- 
mices des  sept  autres  cantons. 

Une  autre  raison  qui,  à  mon  avis,  nous  donne  lieu 
de  penser  que  cette  partie  de  notre  arrondissement  tend 
sérieusement  à  entrer  dans  le  mouvement  du  progrès 
que  nous  cherchons  à  imprimer  à  toutes  les  parties  de 
notre  circonscription  agricole,  c'est  ce  fait  très-signi- 
ficatif, sur  lequel  je  me  permets  d'appeler  votre  atten- 
tion :  le  canton  de  Bourg-Argental,  dont  les  habitants 
semblaient  depuis  un  grand  nombre  d'années  vouloir, 
pour  ainsi  dire,  rester,  de  parti  pris,  étrangers  aux 
travaux  de  notre  Société,  s'est  enfin,  depuis  deux  ou 
trois  ans,  décidé  à  nous  fournir  des  .coopérateurs. 

La  Société  d'Agriculture  compte  déjà,  ou  comptera  le 
mois  prochain,  6  membres  titulaires  appartenant  au 
canton  de  Bourg-Argental.  C'est  là  évidemment  pour 
nous  un  moyen   déjà  puissant  d'agir  sur  ce  canton. 

Avec  l'aide  de  ces  coopérateurs  placés  sur  les  lieux, 
tous  animés  de  plus  ou  moins  de  zélé,  sur  le  concours 
desquels  nous  pourrons  sûrement  compter,  il  y  a  tout 
lieu  d'espérer,  en  effet,  que  nos  efforts,  en  vue  du  pro- 
grès agricole  du  canton,  seront  rendus,  dans  l'avenir, 
plus  efficaces  et  plus  fructueux  qu'ils  n'ont  été  dans 
le  passé. 

Ainsi  soit-il  I  La  formule  est  banale,  mais  elle  n'en 
est  pas  moins  bonne  pour  rendre  notre  pensée  à  tous. 


211 
DISCOURS 

PRONONCÉ    A    LA    DISTRIBUTION    DES    RÉCOMPENSES 

Par  M.  EDVËRTE,  président. 


Messieurs, 

Il  y  a  huit  ans,  la  Société  d'Agriculture  de  Saint- 
Etienne  tenait  ses  modestes  assises  à  Bourg- Argental. 

Elle  est  heureuse  de  se  retrouver  aujourd'hui  au 
milieu  de  ces  populations  agricoles  auxquelles  elle  se 
fait  un  honneur  de  prendre  un  très-réel  intérêt  et  de 
donner  un  concours  infatigable. 

Nous  sommes  heureux  de  proclamer  tout  d'abord  que 
le  présent  concours  est  sensiblement  supérieur  à  celui 
de  1873  et  donne  l'idée  d'un  progrès  réel. 

Vous  entendrez  dans  quelques  instants  les  rapports 
des  jurys  spéciaux  et  des  hommes  compétents,  et  vous 
constaterez,  comme  je  l'ai  fait  moi-même,  que  le  progrès 
est  incontestable. 

Au  point  de  vue  agricole  proprement  dit,  notamment 
en  ce  qui  concerne  le  concours  des  exploitations,  le 
rapport  dont  vous  allez  entendre  la  lecture,  relève  une 
notable  amélioration,  et  si  en  1873  nous  avions  cru 
devoir  signaler  aux  agriculteurs  qu'il  existait,  sur  ce 
point,  une  lacune  regrettable,  je  me  fais  un  plaisir  de 
proclamer  aujourd'hui  que  de  sérieux  efforts  ont  été 
faits  pour  la  combler.  * 

Les  récompenses  décernées  à  MM.  Barralon,  Tardy 
et  autres,  sont  la  juste  récompense  de  travaux  impor- 
tants que  nous  sommes  heureux  d'encourager. 

Les  reboisements,  dont  l'importance  n'est  plus  à 
démontrer  pour  les  parties  montagneuses  de  votre  région, 
ont  continué  à  être  l'objet  des  soins  persévérants  de 
quelques  propriétaires  ;  ce  sont  là  des  travaux  utiles 
au  premier  chef,  qui  réclame  cette  qualité  maîtresse, 
qu'on  appelle  la  persévérance. 


31S 

Vous  applaudirez  dans  quelques  instants  aux  récom- 
penses décernées  à  M.  le  baron  de  Saint-Trivier,  à 
M.  Monchovet  et  autres,  pour  des  travaux  de  ce  genre. 

Vous  trouverez  parmi  les  lauréats  dont  les  noms  vont 
être  proclamés  dans  quelques  instants,  des  lutteurs  infa^ 
tigables  contre  cet  ennemi  acharné  qu'on  appelle  le 
phylloxéra.  Vous  y  trouverez  aussi  quelques-uns  de 
ces  petits  cultivateurs,  comme  il  y  en  a  tant  en  France, 
race  énergique  et  infatigable  au  travail,  qui  arrive  à 
faire  quelque  chose  avec  rien,  et  à  créer  de  toutes  pièces 
un  sol  cultivable. 

Je  ne  saurais  vous  dissimuler  que,  parmi  toutes  les 
récompenses  que  nous  décernons,  celles-ci  nous  parais- 
sent avoir  une  valeur  particulière.  Elles  s'adressent  au 
travail  opiniâtre  de  ces  petits  cultivateurs,  qui  consti- 
tuent, à  notre  avis,  la  véritable  démocratie  française. 
(Applaudissements), 

Vous  avez  pu  constater  de  visu,  pour  ce  qui  concerne 
les  bètes  à  cornes  et  les  chevaux,  que  sous  le  rapport 
du  nombre,  aussi  bien  que  pour  la  qualité,  le  concours 
actuel  est  en  progrès  marqué  sur  celui  de  1873. 

On  avait  expos(^,  en  1873,  tout  au  plus  40  animaux 
de  médiocre  qualité  ;  nous  avons  aujourd'hi  80  bétes 
à  corne  ou  chevaux,  parmi  lesquels  un  certain  nombre 
d'une  valeur  méritante. 

Nous  sommes  donc  heureux,  je  le  répète,  de  constater 
cette  amélioration  et  d'en  féliciter  les  agriculteurs  des 
cantons  de  Bourg-Argental  et  Pélussin. 

Permettez-nous  toutefois.  Messieurs^  d'accomplir  notre 
devoir,  en  vous  signalant  que  ce  progrès,  déjà  satis- 
faisant, est  encore  insuffisant. 

Dans  votre  région,  comme  dans  beaucoup  d'autres  en 
France,  l'agriculture  n'a  pas  suivi  le  mouvement  pro- 
gressif des  autres  industries,  et  c'est  là  un  mal  contre 
lequel  il  faut  absolument  réagir. 

Depuis  plusieurs  années,  nous  entendons  les  plaintes 
les  plus  vives  contre  la  concurrence  américaine  ;  c'est 
là  un  mal  par  lequel  il  ne  faut  pas  se  laisser  abattre 
et  contre  lequel  il  faut  entamer  la  lutte  par  les  efforts 
combinés  du  travail  et  de  l'intelligence. 


213 

Le  travail  des  bras  est  excellent^  indispensable^  mais  il 
ne  sufBt  plus,  il  faut  ajouter  les  données  de  la  science. 

L'instruction  est  de  plus  en  plus  prodiguée  aujourd'hui 
à  toutes  les  classes  de  la  population  française,  instruisez- 
vous  donc  et  sachez  travailler  avec  discernement. 

Recherchez  avec  soin  quels  sont  les  produits  les  plus 
avantageux  ;  si  la  concurrence  est  difficile  à  soutenir 
pour  la  production  des  céréales,  faites  des  prairies  et 
des  bestiaux,  reboisez  vos  montagnes,  en  un  mot  sachez 
ehoisir. 

Vous  allez  bientôt  être  reliés  au  réseau  général  des 
chemins  de  fer  firançais,  et  il  en  résultera  pour  vous 
de  notables  facilités  pour  Técoulement  de  vos  produits. 

Mais  n'allez  pas  croire  que  c'est  là  un  bien  absolu 
et  sans  mélange  ;  un  moyen  de  transport  facile  et  écono- 
mique favorise,  il  est  vrai,  l'exportation  de  vos  produits, 
mais  il  est  évident  qu'il  favorise  également  l'importation 
des  produits  concurrents. 

N'oubliez  donc  pas  qu'après,  comme  avant,  il  faudra 
TefTort  soutenu  pour  arriver  à  l'amélioration  de  votre 
situation.  Le  progrès  appelle  le  progrès,  l'effort  appelle 
de  nouveaux  efforts  et,  finalement  le  travail.  Le  travail 
énergique  et  soutenu  est  la  loi  universelle. 

Laissez-moi  vous  rappeler,  Messieurs,  que  lorsqu'on 
1873,  après  tous  nos  désastres,  la  Société  d'Agriculture 
reprenait,  ici  même,  le  roulement  de  ses  comices  can- 
tonaux, interrompu  pendant  trois  années,  nous  étions 
étonnés,  après  une  crise  aussi  effroyable,  de  nous  trouver 
de  nouveau  réunis  en  un  jour  de  fête. 

Quel  ne  doit  pas  être  aujourd'hui  notre  étonnement, 
Messieurs,  après  huit  années,  de  constater  la  situation 
actuelle. 

Une  surcharge  de  sept  cents  millions  d'impôts  avait 
été  imposée  au  travail  national  par  les  funestes  événe- 
ments de  1870  ;  depuis  lors,  cette  lourde  charge  a  pu 
être  allégée  de  près  de  trois  cents  millions. 

C'est  l'ordre  matériel  maintenu  dans  le  pays,  c'est 
surtout  le  travail,  ce  sont  les  progrès  de  l'agriculture  et 
de  l'industrie  qui  ont  amené  cette  incontestable  prospérité 
matérielle. 


21& 

Travaillons  -  donc^  Messieurs,  travaillons  toujours, 
soyons  sages,  et  cette  excellente  situation  sera  main- 
tenue. {Applaudissements). 

Permettez-moi,  en  terminant,  de  remercier  bien  sin- 
cèrement M.  le  Maire  de  Bourg-Argental  et  ses  colla- 
borateurs de  la  cordiale  et  brillante  réception  qui  a 
été  faite  aujourd'hui  à  la  Société  d'Agriculture  ;  nous 
savons  qu'il  a  fallu  surmonter  bien  des  difficultés  pour 
arriver  à  ce  très -beau  résultat,  et  nous  en  sommes 
d'autant  plus  reconnaissants  à  M.  le  Maire. 

M.  le  Préfet  de  la  Loire  espérait  pouvoir  nous  faire 
l'honneur  de  nous  présider  aujourd'hui  ;  nous  regrettons 
que  d'impérieux  devoirs  le  retiennent  à  Saint-Etienne. 

Nous  remercions  M.  le  Secrétaire  général  d'avoir  bien 
voulu  accepter  la  délégation  que  lui  a  donnée  M.  le 
Préfet,  et  de  donner  ainsi  une  preuve  incontestable  de 
l'intérêt  qu'il  prend  à  nos  modestes  travaux. 

M.  le  Secrétaire  général  est  depuis  trop  peu  de  temps 
dans  le  département  de  la  Loire  pour  que  nous  le 
connaissions  personnellement  ;  nous  savons,  toutefois, 
qu'il  est,  tout  à  la  fois,  un  excellent  administrateur  et 
un  lettré  ;  c'est  à  ce  double  titre  que  vous  aurez  à 
l'applaudir  dans  quelques  instants.  {Applaudissements), 

Nous  sommes  heureux  d'adresser  nos  félicitations  et 
nos  remerciements  aux  Sociétés  musicales  qui  sont 
venues  ajouter  à  cette  fête  une  animation  bien  nécessaire 
pour  attirer  les  populations  autour  de  nos  travaux  un 
peu  sérieux. 

Nous  félicitons  d'une  manière  toute  spéciale  Y  Harmonie 
Stéphanoise,  qui  vient,  de  nous  fournir  une  nouvelle 
occasion  de  constater  qu'elle  est  aujourd'hui,  à  juste 
titre,  classée  comme  l'une  des  meilleures  sociétés  musi- 
cales de  notre  région.  {Applaudissements). 


ai5 


RAPPORT 

SUR  LB 

CONCOURS    DES    EXPLOITATIONS    AGRICOLES 

Des  cantons  de  Bourg^Argental  et  Péhusin 

Bn    1881 

Présenté  au  nom  d*une  Gommisssion,  composée  de  MM.  Otin,  Guétat, 

Terme,  de  Saint-Genest,  Gharlois,  Gaérin-Granjon 

et  Liabeuf,  rapporteur. 


Messieurs, 

La  Commission  que  vous  avez  nommée  a  eu  à  examiner 
neuf  exploitations  ;  sept  dans  le  canton  de  Bourg - 
Argental  et  cfeux  dans  celui  de  Pélussin. 

Nous  allons  passer  en  revue  les  travaux  excutés  par 
les  concurrents. 

1»  M.  Barralon  (Louis),  habite  la  commune  de  La 
Versanne,  le  hameau  de  Fogères  ;  il  est  propriétaire 
d'un  domaine  sur  lequel  il  entretient  de  8  à  10  bétes 
A  cornes.  Pour  nourrir  ce  bétail,  il  a  5  hectares  1/2  de 
prairies  bien  entretenues. 

Toutes  les  terres  ont  été  drainées  et  4  hectares  ont 
été  défoncés  et,  toutes  les  fois  que  cela  a  été  possible, 
les  eaux  dçs  drains  ont  servi  à  l'arrosage  des  prés 
inférieurs. 

Nous  avons  admiré  les  cultures  de  la  propriété  de 
Fogères  ;  les  seigles  étaient  beaux  et  propres,  ainsi  que 
les  avoines,  et  surtout  une  belle  pièce  de  trèfle. 

A  l'époque  de  notre  visite,  les  pommes  de  terre  sor- 
taient de  terre  et  M.  Barralon  leur  faisait  donner  un 
hersage  ;  c'est  une  pratique  que  nous  ne  saurions  trop 
recommander  à  tous  les  agriculteurs. 


346 

M.  Barralon  ne  s'est  pas  contenté  d'améliorer  ses  fonds 
par  des  défoncements  ;  il  a  en  outre  utilisé  les  pierres  à 
faire  des  murs  de  soutènement  et  à  améliorer  les  chemins 
qui  conduisent  à  sa  ferme  ;  c'est  un  exemple  que  nous 
tenons  à  citer.  Ce  propriétaire  nous  a  montré  de  beaux 
reboisements  exécutés  sur  une  surface  de  trois  hectares 
1/2.  La  ferme  était  privée  d'eau  potable^  M.  Barralon 
y  a  amené  au  moyen  d'une  conduite  souterraine,  une 
source  située  à  600  mètres  de  distance  et  aujourd'hui 
sa  ferme  est  pourvue  d'une  eau  abondante  et  pure,  qui, 
après  avoir  servi  aux  usages  de  la  maison,  se  rend  par 
un  aqueduc  au  sommet  d'un  pré  et  l'irrigue  entièrement  ; 
les  purins  de  la  ferme  se  mélangent  avec  l'eau  de  la 
fontaine. 

A  l'unanimité,  notre  Commission  vous  propose  de 
décerner  à  M.  Barralon,  une  médaille  d'or  grand  module, 
pour  les  importantes  améliorations  qu'il  a  faites,  dans 
son  domaine  de  Fogères. 

2*^  M.  Félix  Tardy,  de  Saint-Etienne,  possède  à  Rio- 
ramas,  commune  de  Graix,  une  propriété  composée 
de  prés  et  de  bois.  Nous  avons  dit  prés,  mais  ce  serait 
bien  plutôt  pâturages  et  marais  qu'il  faudrait  les  nommer. 

Jusqu'en  1874,  cette  prairie,  de  11  hectares,  était  louée 
600  francs.  Depuis  cette  époque,  M.  Tardy  s'est  mis 
à  l'œuvre  et  a  drainé  la  totalité  des  11  hectares.  Pour 
détruire  les  mousses,  laiches,  qui  croissent  en  abondance 
dans  ces  pâturages  des  hautes  montagnes,  il  a  employé 
la  chaux  en  compots,  puis  pour  les  fumures,  le  fumier 
d'étable  et  la  cendre  de  bois.  De  grandes  pièces  d'eau 
recueillent  les  eaux  des  drains  et  permettent  d'arroser 
la  presque  totalité  de  la  prairie.  La  vente  du  foin  de 
la  prairie  s'est  élevée,  en  1880,  â  la  somme  de  2.263 
francs  ;  la  récolte  moyenne  était  de  3.525  kilogrammes  à 
l'hectare. 

Les  dépenses  totales  de  1874  â  1880,  y  compris  les 
fumures,  ont  été  de  7.800  francs  et  le  produit  de  9.700 
francs.  Aujourd'hui,  les  11  hectares  de  saignes  et  pâtu- 
rages sont  convertis  en  une  prairie  de  premier  ordre. 

M.  Tardy  a,  en  outre,  reboisé  en  pins,  sapins,  épicéas. 


317 

une  sur&ce  de  10  hectares  qui  était  peuplée  de  hêtres. 
Ce  reboisement,  quoique  jeune  dans  quelques  parties,  est 
déjà  irès-beau. 

Nous  vous  proposons,  Messieurs,  d'accorder  à  M. 
Tardy  une  médaille  d'or,  pour  ses  travaux  de  drainage, 
d'irrigation  et  ses  reboisements. 

3*  M.  le  baron  de  Saint-Trivier,  propriétaire  dans 
le  canton  de  Bourg-Argental,  a  depuis  plusieurs  années 
faii  exécuter  de  très-grands  travaux  de  reboisement, 
dont  voici  le  détail  : 

Sur  la  commune  de  Bourg-Argental,  depuis  l'année 
1668,  il  a  été  reboisé  18  hectares  ;  sur  la  commune  de 
Burdignes,  les  reboisements  qui  ont  commencés  en  1870 
ont  une  étendue  de  31  hectares  ;  sur  la  commune  de 
Saint-Sauveur  ils  occupent  une  surface  de  33  hectares, 
soit  82  hectares  de  reboisés. 

Les  essences  employées  sont  le  pin  sylvestre,  quelques 
épicéas  et  sapins. 

Dans  certaines  parties  rocheuses,  c'est  grâce  à  la 
persévérance  employée,  qu'il  a  été  possible  d'arriver  au 
beau  résultat  que  nous  avons  constaté  ;  aussi,  messieurs, 
votre  Commission  vous  propose-t-elle  de  décerner  à  M. 
le  baron  de  Saint-Trîvier  une  médaille  d'or. 

4®  M.  MoNTCHOVET,  de  Bourg-Argental,  a,  lui  aussi, 
fait  de  nombreux  reboisements  dans  sa  propriété  des 
Chaberts.  De  1879  à  1880,  il  a  fait  planter  86.000  pins 
sylvestres,  sur  une  surface  d'environ  8  hectares.  L'hiver 
de  1879  à  1880  avait  détruit  une  partie  de  cette  plantation 
qui  a  été  remplacée.  Lors  de  notre  visite,  les  plans 
anciens  et  les  nouveaux  avaient  une  très-belle  apparence 
et  tout  faisait  espérer  une  complète  réussite.  Le  prix  de 
revient  de  cette  plantation  s'est  élevé  à  267  fr.  50 
l'hectare. 

En  1868  et  en  1870,  M.  Montchovet  avait  entrepris  le 
reboisement  d'une  parcelle  exposée  au  midi,  sur  un  sol 
très-aride  ;  il  avait  employé  des  plans  de  mélèzes, 
épicéas,  cèdres,  pins,  au  nombre  de  35.000  ;  cette  opé- 
ration, qui  a  nécessité  de  nombreux  repiquages,  est  au- 

15 


218 

jourd'hui  réussie,  mais  les  mélèzes  nous  semblent  être 
arrivés  dans  certaines  parties  à  leur  maximum  de  déve- 
loppement. 

Nous  vous  proposons,  Messieurs,  de  décerner  à  M. 
Montchovet  une  médaille  de  vermeil  pour  ses  reboise- 
ments. 

5^  M.  Roux,  propriétaire  à  Malleval,  est  possesseur 
d*un  tènement  de  vignes,  dont  le  phylloxéra  a  détruit 
la  majeure  partie.  Partisan  des  vignes  américaines 
comme  porte-greffes,  il  s'est  adressé  à  elles  pour  recons- 
tituer son  vignoble  ;  il  multiplie  les  Herbemonts,  les 
Cuningham,  les  Jacquez,  les  Riparia  et  les  Clinton  ; 
déjà  il  en  a  planté  5  hommées. 

M.  Roux  possède  encore  15  hommées  de  vignes  fran- 
çaises, qui  sont  très-bien  entretenues  et  donnent  un 
excellent  vin.  Nous  sommes  d*a\is  d'accorder  à  M.  Roux 
une  médaille  de  vermeil,  pour  le  bon  entretien  de  son 
vignoble  et  pour  ses  essais  de  multiplication  de  plants 
américains. 

6°  M.  Rolland,  propriétaire  au  Briat,  commune  de 
Roisey,  exploite  une  petite  ferme,  sur  laquelle  il  entre- 
tient deux  vaches.  Depuis  4  ans,  il  a  défriché  et  défoncé 
près  de  2  hectares  de  rochers,  qu'il  a  ainsi  convertis 
partie  en  terre,  partie  en  vignes.  Grâce  à  l'énergie  qu'il 
a  déployée,  il  a  doublé  les  terres  cultivables  de  son 
petit  domaine,  et  il  a  pu  nous  montrer  de  très-belles 
cultures  et  une  vigne  en  excellent  état.  Nous  lui  recom- 
manderons seulement  de  s'occuper  un  peu  plus  de  son 
étable. 

Votre  Commission  lui  décerne  une  médaille  de  vermeil. 

7»  M.  Fangbt,  propriétaire  à  Bourg-Argental,  était 
possesseur  d'un  tènement  de  2  hectares  1/2  d'incultes, 
près  du  Noiret.  La  pente  du  sol  varie  entre  30  et  40  0/0, 
sa  nature  est  pierreuse.  M.  Fanget  en  a  entrepris  le 
reboisement  ;  à  cet  effet,  il  a  planté,  depuis  trois  ans, 
des  pins  sylvestres  sur  presque  toute  sa  surface.  L'opé- 
ration a  bien  réussi,  mais  dans  une  partie  il  sera  néces- 
saire de  remplacer  les  manquants.   M.  Fanget  a  bien 


219 

entretenu  cette  plantation  ;  il  y  a  fait  tous  les  nettoyages 
nécessaires  ;  la  partie  basse  du  tènement  a  été  plantée 
en  chênes. 

Une  médaille  d'argent  lui  est  décernée  pour  son 
reboisement. 

8*  M.  Frachon,  propriétaire  au  Noiret,  commune  de 
Bourg-Argental,  a  créé,  sur  un  sol  couvert  de  roches, 
une  petite  vigne  de  près  de  2.000  mètres.  C'est,  dit-il, 
un  commencement.  Pour  nous,  nous  ne  pouvons  qu'ap- 
plaudir à  de  tels  travaux  qui  mettent  en  culture  des 
surfaces  jusqu'alors  improductives.  M.  Frachon  exploite 
une  ferme  dans  laquelle  il  entretient  7  vaches  ;  nous 
avons  vu  chez  lui  une  belle  récolte  de  céréales. 

Nous  vous  proposons  de  lui  décerner  une  médaille 
d'argent  pour  ses  travaux  de  défrichement  et  de  plan- 
tation de  vignes. 

9^  M.  GouRLAT,  propriétaire  à  Saint -Âppolinard, 
possède  des  vignes  qu'il  a  créées,  mais  qui,  malheureu- 
sement, sont  atteintes  par  le  phylloxéra.  Celte  année 
l'oïdium  y  a  fait  aussi  des  ravages. 

M.  Gourlat  a  fait  plusieurs  défoncements,  a  comblé 
un  grand  fossé  qui  empiétait  sur  ses  terres  ;  il  a  créé 
un  pré  qui  est  dans  un  très-bel  état.  Une  vigne  phyl- 
loxérée  a  été  transformée  en  une  bonne  luzernière. 
Nous  lui  recommandons  de  soigner  plus  attentivement 
sa  cour  et  ses  fumiers. 

Une  médaille  d'argent  lui  est  décernée. 

Messieurs, 

Votre  Commission  a  été  d  un  avis  unanime  pour  qu'il 
soit  accoré  une  médaille  d'argent  :  1°  à  M.  Maurice 
Defour,  régisseur  de  M.  le  baron  de  Saint-Trivier,  pour 
le  concours  intelligent  et  actif  qu'il  a  apporté  dans 
toutes  les  opérations  de  reboisement  qui  ont  été  faites 
sous  sa  direction  ;  2**  à  M.  François  Verney,  garde  de 
la  propriété  de  M.  François  Tardy,  qui  a  surveillé  et 
fait  exécuter  les  importants  travaux  d'amélioration  dont 
nous  avons  parlé. 


9S0 


COMPOSITION 


DB  LA 


COMMISSION   D'ORGANISATION   DU  COMICE 

JET     I>S3S     JURYS 


ComtHùsion  d organisation  : 

MM.  Otin  (Antoine),  commissaire  général  ; 

LiABBUF  (Claude),  commissaire  général  adjoint  ; 
Croizier,  conservateur  du  matériel  ; 
Tbyssier,  de  Saint-Etienne  ; 
Dbfour  (Maurice),  de  Bourg-Argental. 


*»«#*<«A«*««M> 


Jurys  : 


Les  noms  des  membres  des  divers  jurys  sont  donnés 
en  tète  de  chaque  espèce  de  concours,  dans  la  liste 
générale  ci -après,  des  récompenses  distribuées  au 
Comice. 


9St 


LISTE  GÉNÉRALE 


RÉCOMPENSES     DISTRIBUÉES 


JURYS    DES    CONCOURS 


Comeoium   des  ezploltailoMS  agrleolM* 

Jury:  MM.  Liabeuf,  Otin,  Ouétat,  Terme,  de  Saint-Genest, 

Charlois,  Guérin-Oranjon. 

!•'  Prix  :  Orande  médaille  d*or,  —  M.  Barralon,  pro- 
priétaire à  Fogères,  commune  de  La  Versanne.  —  Bonne 
culture,  améliorations  agricoles  diverses  très^importantœ 
et  reboisements. 

2^  Prix  :  Médaille  d'or(petit  modulé).  —  M.  Félix Tardt, 
de  Saint-Etienne,  propriétaire  à  Rioramas.  — Création 
<le  prairies,  irrigations  et  reboisements. 

3«  Prix  :  Médaille  d'or.  —  M.  le  baron  db  Saint- 
Trivier,  propriétaire  à  Bourg-Argental.  —  Pour  reboi- 
sements très-importants  (82  hectares). 

4*  Prix  :  Médaille  de  vermeil.  —  M.  Montchovet, 
notaire  à  Bourg-Argental.  ^  Reboisements  importants 
(8  hectares). 

5«  Prix  :  Médaille  de  vermeil.  -^  M.  ELoux,  propriétaire 
à  Maclas.  —  Plantation  de  vignes  américaines  et  bPRDe 
eulture  de  ses  vignes. 

&•  Prix  :  Médaille  de  vermeil.  —  M.  Rolland^  pro- 
priétaire à  Roisey.  —  Défrichements,  plantiations  de 
vignes  et  vergers. 

?•  Prix  :  Médaille  d'argent.  —  M.  Fanget,  propriétaire 
au  Bourg-Argental.  —  Reboisements,  ea  pins  sylvestres 
et  »n  cbèa^  de  2  bectares  et4emi. 


222 

8*  Prix  :  Médaille  d'argent,  —  M.  Frachon,  proprié- 
taire à  Noiret,  commune  de  Bourg-Argental.  —  Pour 
défrichements,  défoncements  et  plantations  de  vignes. 

9«  Prix  :  Médaille  d*argent,  —  M.  Gourlat,  proprié- 
taire à  Saint-Appolinard.  —  Améliorations  agricoles 
diverses. 

Collaborateurs  de  V agriculture. 

Médaille  émargent  :  M.  Maurice  Defour,  régisseur  des 
propriétés  de  M.  de  Saint-Trivier,  pour  direction  des 
travaux  de  reboisement. 

Médaille  d'argent  :  M.  François  Verney,  garde  la 
propriété  de  M.  Tard  y,  dans  laquelle  il  est  employé 
depuis  35  ans. 

Autres  collaborateurs  de  l'agriculture  récompensés 
par  le  Jury  des  serviteurs  agricoles. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Paul  Marondy,  chef  de 
service  à  la  Société  horticole  de  l'ancienne  pépinière 
Adrien  Sénéclauze  à  Bourg-Argental,  pour  32  ans  de 
services  dans  cet  établissement. 

Médaille  d'argent  et  30  francs  :  M.  Barthélémy  Bois- 
SONNET,  garde-champétre  et  forestier  de  la  commune  de 
Roisey,  34  ans  de  bons  services. 


Comconrs  des  •ervltenrs   et  serrantes   aiprieoles 

et  horticoles. 

Jury  :  MM.  Ëuverte,  Maurice,  Favarcq,   Chapelle,   François. 

!•'  Prix,  médaille  de  bronze  et  40  francs  :  à  Amélie 
Galibert,  âgée  de  52  ans,  servante  agricole  de  M»«  veuve 
Darmezin,  propriétaire  à  Saint-Michel.  —  42  ans  de 
services. 

2«  Prix,  médaille  de  bronze  et  35  francs  :  M.  Antoine 
Dumas  dit  Galand,  âgé  de  72  ans,  domestique  agricole 
de  M.  de  Saint-Trivier,  propriétaire  à  Bourg-Argental. 
—  37  ans  de  services. 

3*  Prix,  médaille  de  bronze  et  30  francs  :  M.  André 


233 

Martel^  âgé  de  65  ans  environ,  serviteur  agricole  de 
rétablissement  des  Sœurs  Ursulines^  à  Bourg- Argental. 

—  36  ans  de  services. 

4*  Prix,  médaille  de  bronze  et  25  francs  :  M.  Jean 
Messonnier,  âgé  de  42  ans,  domestique  agricole  de 
M.  Régis  Poncet,  propriétaire  à  Saint-Pierre-de-Bœuf. 

—  30  années  de  services  dans  la  même  maison. 

5«  Prix,  médaille  de  bronze  et  20  francs:  M.  Auguste 
Vincent,  serviteur  attaché  à  l'exploitation  agricole  de 
rhospice  de  Pélussin.  -  21  ans  de  services  intelligents 
et  dévoués. 

6*  Prix,  médaille  de  bronze  et  15  francs  :  M.  Michel 
Chai2b,  domestique  agricole  chezM.Jullien,  propriétaire 
à  Pélussin.  —  26  ans  de  services. 


Comeonrs  ée   Imboarafpe* 

Jury  :  MM.  Otin  û\s,  Liabeuf,  Guétat,  Magand, 
François,  de  Pélussin. 

!•»  Prix,  50  francs  :  M.  Alfred  Grandvbau,  de  Saint- 
Crenest-Malifaux,  n»  6. 

2«  Prix,  40  francs  :  M.  Louis  Fauvet,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n®  5. 

3«  Prix,  30  francs  :  M.  Antoine  Girodet,  de  Bourg- 
Argental,  n»9. 

4«  Prix,  25  francs:  M.  J.-B.  Audouard,  de  Bourg- 
Argental,  n®  5. 

5**  Prix,  20  francs  :  M.  Toussaint  Sauzéas,  de  Bourg- 
Argental,  n^  2. 

6«  Prix,  15  francs  :  M.  François  Bourrin,  de  Bourg- 
Argental,  no  4. 

7*  Prix,  10  francs  :  M.  J.-M.  Oriol,  du  Colombier, 
n«  7. 

8«  Prix,  10  francs  :  M.  François  Boirion,  de  Bourg- 
Argental. 

9*  Prix,  10  francs  :  M.  Berobron,  de  Saint-Genest- 
Maiifaux. 


334 

Comeonrs  «les  animaiix  reproducteurs* 

ESPÈCE  BOVINE 

Jury  :  MM.  Fonvielle,  Liabeuf,  Labully,  Magand,  Fillon. 

!'•  Section.  —  Taureaux  Jusqu'à  24  mois. 

V  Prix,  40  francs  :  M.  Jean  Fadvet,  de  Saint-Genesi- 
MalifauXy  n»  5. 

2*  Prix,  30  francs  :  M.  Rémy   Sauzéas,   de  Bourg- 
Argental,  n^  11. 

2«  Section.  —  Taureaux  au-dessus  de  24  mois. 

V^  Prix,  50  francs  :  M.  Jean-Marie  Bonche,  de  Saint- 
Genest-Malifaux,  n*»  10. 

2*  Prix,  40  fr.  :  M.  Bbrgeron,  de  Saint-Genest-Mali- 
faux,  n<»  13. 

3-  Prix,  30  fr.  :  M.  Oriol,  du  Ck)Iombier,  n<»  23. 

3«  Section.  ^-*  Oénisses  jusqu'à  24  mois. 

1"  Prix,  30  fr.  :  M.  François  Bonche,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n<*  20. 

2*  Prix,  25  francs  :  M.  Grandveau,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n»  37. 

3«  Prix,  20  francs  ;  M.  Antoine  Girodet,  de  Bourg- 
Argental,  n**  19. 

4*  Prix,  15  francs  :  M.  Toussaint  Bauzin,  de  Bourg- 
Argental,  n^  34. 

4«  Section.  —  Oénisses  au-^iessus  de  24  mois. 

1"  Prix,  40  francs  :  M.  Jean  Gilbert,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n»  4. 

2"^  Prix,  35  francs  :  M.  Chambon,  de  Bourg-Argental, 
n«7. 

3*  Prix,  25  francs  :  M.  François  Bonche,  de  Saint- 
Genest-Malifaux,  n«  19. 
4«  Prix,  15  francs  :  M.  Oriol,  du  Colombier,  no  24. 


5*  Section.  —  Vaches  laitières  ou  de  reproduction, 

V  Prix,  50  francs  :  M.  Gbray,  de  Saînt-Grenest-Mali- 
faux,  n^  4. 

2*  Prix,  40  francs  :  M.  Chambon,  de  Bourg-Argental,  n**6. 

3*  Prix,  35  francs  :  Madame  veuve  Dufour,  de  Saint- 
Genest-Malifaux,  n©  47, 

4*  Prix,  30  francs  :  M.  Alfred  Grandvsau,  de  Sainte 
Genest-Malifaux,  n"  3& 

5*  Prix,  25  francs  :  Hospice  de  Bourg-Argental,  n»  51. 

6**   Prix,  20  francs   :  M.  Simon   Pbyraghb,    de  La 
Versanne,  n*»  5. 

?•  Prix,  15  francs  :  M.  Oriol,  du  Colombier,  n*»  30. 

8«  Prix,  16  francs  :  M.  Pierre  Richard,  de  Bourg- 
Ar^ntal,  no  53. 

6«  Section.  —   Bœufs  de  travail  en  paires, 

l^*'  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Grandveau  Alfred, 
de  Saint^ienest-Malifaux,  n®  36. 

2*  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Oriol,  de  Colombier, 
n»  36. 

3*  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Audouard,  de  Bourg- 
Argental. 

Prix  d'ensemble  pour  les  plus  belles  écuries, 

1«'Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Oriol,  de  Colombier, 
n-  21  à  32. 

2«  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Chambon,  de  Bourg- 
Argental,  n*»»  6  à  9. 

3*  Prix,  médaille  d'argeht  :  M.  Qrandvbau  Alfred,  de 
Saint-Genest-Malifaux,  n*»  36  à  38. 

BBPÈCÈ   <mEVAUNfe. 

/tiry  ;  MM.  Chârlois,  Guétat,  Terme,  Thézenas  Ferdinand. 
1"  Section.  —  Poulmns  jusqu'à  3  ans, 

i^  Pittx,  40  francs  :  M.  J.-M.   Oriol,  de  Colombier, 
poulain  de  15  mois,  n»  4. 


226 

2'  Prix,  30  francs  :  M.  Rémy  Sauzéas,  du  Bourg- 
Argental,  poulain  de  2  ans,  n»  9. 

3*^  Prix,  30  francs  :  M.  Audouard  Etienne,  de  Saint- 
Sauveur,  poulain  n»  5. 

2*°  Section.   —  Pouliches  jusqu'à  3  ans. 

l»'  Prix,  40  francs  :  M.  Jean  Limone,  de  Roisey,  pou- 
liche de  16  mois,  n<>  6 

2*  Prix,  30  francs  :  M.  Antoine  Vernbt,  de  la  Chapelle, 
pouliche  no  3. 

3«  Prix,  20.  francs:  M.  Abougit,  de  Bourg-Argental, 
pouliche  n©  1. 

3"*  Section.   —  Juments  suttées. 

!•'  Prix,  40  francs  :  Non  décerné. 
2'  Prix,  30  francs  :  Non  décerné. 
3"   Prix,  20  francs  :    M.  Jean-Marie  audouard,  de 
Bourg-Argental,  jument  suitée,  n®  1. 

ESPÈCE     OVINE. 

Même  Jury  qae  le  précédent. 

1"  Section.  —  Béliers. 
Prix,  20  francs  :  Non  décerné. 

2™«  Section.  —  Brebis. 

1"  Prix,  20  francs  :  M.  Dérémond  Claude,  de  Bourg- 
Argental,  lot  de  moutons,  n®  2. 

2«  Prix,  15  francs  :  M.  Girodet,  de  Lartager,  lot  de 
moutons,  n»  1. 

ESPÈCE    CAPRINE. 

Même  Jury  que  le  précédent. 

1"  Section.  —  Boucs. 

Prix,  10  francs  :  M.  Rémy  Sauzéas,  pour  un  jeune 
bouc,  n*  5. 


227 

2"«  Section.  —  Chèvres. 

l**"  Prix,  20  francs  :  M.  Paul  Arnaud,  de  Bourg- 
Argental,  pour  lot  de  chèvres,  n**  4. 

2*  Prix,  15  francs  :  M.  Béal,  de  Saint-Genest,  pour 
une  chèvre,  n«  3. 

ESPÈCE    PORCINE. 

Même  Jury  que  le  précédent.     . 

1"  Section.  —  Verrats, 

Prix,  20  francs  :  M.  Claude  Richard,  de  Bourg- 
Argental,  pour  un  verrat,  n®  6. 

2"«  Section.  —  Truies. 

1«  Prix,  20  francs  :  M.  Mathevet,  de  Saint-Sauveur, 
pour  une  truie,  n»  8. 

2*  Prix,  15  francs  :  M.  Jean  Ruard,  de  Bourg-Argental, 
pour  une  truie,  n®  4. 

3«  Prix,  10  francs  :  M.  Jean  Vallat,  de  Burdignes, 
pour  2  truies  suitées,  n°  2. 

COQS,    POULES,    VOLAILLES  (en    lots). 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Jean  Belinon,  du  Moulin, 
près  de  Bourg-Argental,  un  lot  de  poules,  n«  1. 

Médaille  d'argent  :  M.  Régis  Quiblier,  de  Bourg- 
Argental,  pour  un  lot  d'oies,  n©  2. 

Médaille  d'argent  :  M.  Benoit  Portail,  de  Bourg- 
Argental,  pour  un  lot  de  coqs  et  poules. 

Médaille  de  bronze:  M.  Sauze,  de  Bourg-Argental, 
lot  de  pigeons,  n**  4. 

LAPINS  (en  lots). 
Même  jury  que  le  précédent. 

Médaille  d'argent  :  M.  Mathieu  Buffet,  de  Bourg- 
Argental,  lot  de  lapins,  n®  4. 


238 


Médaille  de  bronze  :  M.  Marcellin  Girodbt^  deBourg- 
Ârgentaly  lot  de  lapins,  n«  6. 

Médaille  de  bronze  :  M.  Pouly,  de  Bourg-Argental, 
lot  de  lapins,  n^  5. 


Concours  de   produits  aiprlcoles  et  horticoles» 

Jury  :  MM.  Jean  Besson,  Rispal,  Ballas,   Bufferne,  Pallandre, 
Malescourt,  Guerin-Granjon,  Teyssier. 

1"  Section.  —  Fleurs,  plantes  ornementales  et  fruits. 

Médaille  d'or:  M.  Auguste  Perribr.  —  Collections  de 
conifères,  plantes  ornementales,  de  pelouses  et  arbustes 
à  feuilles  persistantes,  n»  1. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Marcellin  GmoDBT.  —  Va- 
riétés de  20  espèces  de  poires,  raisins,  pêches  et  légumes 
assortis,  n**  3  et  4. 

l"^»  Médaille  d'argent  :  M.  Auguste  Perrier.  — Variétés 
de  15  espèces  de  poires,  6  de  pommes  et  3  de  pèches, 
no  5. 

2«  Médaille  d'argent  :  M.  J.-B.  Tiblier.  —  Variétés  de 
16  espèces  de  poires  et  3  de  pommes,  n«  2. 

3'  Médaille  d'argent  :  M.  Joseph  Guerce.  —  Variétés 
de  10  espèces  de  poires,  2  de  pèches  et  racines  fourra- 
gères, n***  6  et  7. 

4«  Médaille  d'argent  :  M.  Guyon.  —  Variétés  de  fruits, 
légumes  et  fleurs,  n»  9. 

2n»«  Section.  —  Légumes  et  céréales. 

Médaille  d'argent  :  M.  Michel  Chaize.  — >  15  variétés  de 
pommes  de  terre,  légumes  et  céréales,  n^  10. 

i^  Médaille  de  bronze  :  M.  Ferdinand  Richard.  — 
Racines,  fourrages  et  autres,  n»  6, 

2®  Médaille  de  bronze  :  M.  Jacquet  (Jean-Marie),  de 
Saint-Genis  Terrenoire.  — Culture  de  café  dans  le  dépar- 
tement, n*  11. 


sn9 

Bors   régiofim 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Serve-Coste.  —  Application 
da  procédé  Pasteur  de  chauffagCi  pour  l'amélioration  et 
la  conservation  des  vins  de  son  vignoble  d'Ânnonay. 

Médaille  d'argent:  M.  Serve-Coste,  propriétaire  à 
Annonay.  —  Collections  de  30  espèces  de  poires,  10  de 
raisins,  5  de  pèches,  4  de  pommes  et  belles  collections  de 
céréales  et  de  pommes  de  terre,  no  3. 

3"'  Section.  —  Beurre, 

l*»  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M"'  Pichon,  du  Bessat, 
n*5. 

2*  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Jean  Fauvet,  de  Saint- 
Genest-Malifaux,  n«  12. 

3*  Prix,  médaille  de  bronze  ;  M.  Etienne  Audouard,  de 
Saint-Sauveur,  n»  11. 

4"«  Section.  —  Fromage 

l»  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M"*  Pichon,  du  Bessat. 
n»  5. 

2*  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Jean  Fauvet,  de  Saint- 
Genest-Malifaux,  n»  12. 

5»n«  Section.  —  Produits  divers  :  Vin,  Miel,  Soie. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Louis  Cbllard,  pour  miel, 
no  7. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Michel  Chaizb,  de  Pélussin, 
pour  vin,  n*  3. 

Médaille  d'argent  :  M.  Jean  Girodet,  pour  miel, 
n«  1. 

Médaille  d'argent  :  M.  Chambon,  de  Mauves,  pour  vin, 
n*»  4. 

Médaille  de  bronze  :  M.  Pierre  Frachon,  pour  miel, 
n«  8. 

Médaille  de  bronze  :  M°*  Niaison,  pour  cocons, 
no  6. 


230 


Concours   d'instramento  et  objets  diTers* 

Jvry  :  MM.  Euverte,  Maximilien  Evrard,  Bory-Duplay,  Limousin  aîné, 

J.-B.  Rivolier. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Louis  Roche,  d'Ânnonay, 
pour  son  exposition  d'une  batteuse,  d'une  faucheuse  et 
charrues. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Marcel  Troyaux,  représen- 
tant,  à  Saint-Etienne,  de  la  maison  Ramon  Banolas,  de 
Paris,  pour  ses  extincteurs  instantanés  d'incendies. 


331 

STATISTIQUE    DU    COMICE    DE    B0UR6-AR6ENTAL 

Du  4  septembre  1881. 


Exposilion* 

Gros  animaux  :  Têt». 

Espèce  bovine.  Taureaux 14 

—  Génisses 15 

—  Vaches 22 

—  Bœufs  en  paire 12    63 

Espèce  chevaline.  Mâles 3 

—  Femelles 9    12 

75 


Petits  animaux  :  uts. 

Espèce  ovine 2 

Espèce  caprine 3 

EIspèce  porcine 8 

Ck>qSy  poules  et  volailles 6 

Lapins 7    26 

26 

Produits  agricoles 16 

Produits  horticoles 12    28 

Instruments 3      3 

31 
Concurrents  et  E^xposante* 

Exploitations  agricoles 8 

Serviteurs  et  collaborateurs 12 

Labourage. « 10    30 

A  reporter 30 


Report 30 

ËBpèoe  bovine -, 25 

—  chevaline 12 

—  caprioa  3 

—  porcine 8 


333 

GÉOLOGIE 

DE  LA  PLAINE  DU  FOEEZ 


ÉTDDË  PAR  LES  SONDAGES 


DEUXIÈME  PARTIE 
Les  Travaux  de  Montrond. 


L 


Mesares  préllmlnalrefl  et  texte  du  traité  de  sondais 

à  forfait. 

La  Société  du  sondage  ayant  été  constituée,  nous  nous 
sommes  mis  à  Pœuvre  immédiatement. 

A  cet  effet,  nous  avons  acheté  de  M.  de  Boissiéu  père,  à 
quelques  centaines  de  mètres  au  sud  de  Montrond,  un  terrain  à 
Test  de  la  route  de  Saint-Rtienne  à  Peurs  et  à  proximité  du 
ruisseau  de  TAnzieux.  Cette  proximité  du  ruisseau  nous  a  été 
précieuse  pour  évacuer  nos  déblais  et  surtout  pour  écouler  nos 
eaux  jaillissantes,  ainsi  qu'on  le  verra  plus  loin.  Je  recommande 
celte  disposition  à  ceux  qui  dans  l'avenir  voudront  faire  des 
sondages  dans  la  plaine,  car  si  nous  nous  étions  trouvés  placés 
dans  un  bas-fonds,  sans  écoulement  facile,  le  forage  eût  été 
noyé  constamment,  alors  la  chèvre  de  sondage  se  serait  enfoncée 
dans  le  sol  et  on  eût  pu  craindre  une  foule  d'inconvénients. 

En  outre,  nous  n'étions  placés  qu'à  environ  mille  mètres  de 

16 


23a 

la  gare  de  Montrond^  et  pour  un  sondage  profond,  pour  l'arri- 
vage des  gros  outils,  des  tuyaux,  des  charbons,  etc.,  la  proximité 
d'une  gare  est  très-favorable  aux  travaux. 

L'emplacement  déterminé,  il  a  fallu  se  préoccuper  immédia- 
tement de  la  question  proprement  dite  du  forage. 

Il  y  a  deux  manières  de  faire  des  sondages  : 

Ou  en  régie  ; 

Ou  à  l'entreprise. 

En  régie,  on  peut  arriver  à  faire  des  économies  sérieuses  si 
le^  terrains  sont  faciles  à  traverser  ;  on  est,  en  outre,  jusqu'à  un 
certain  point,  plus  maître  de  ses  mouvements.  Mais  que  de 
soucis,  que  d'incertitudes.  Et  puis  il  ne  faut  pas  oublier  quejaous 
n'avions  qu^un  capital  faible,  et  qu'il  ne  fallait  pas  songer  à 
dépasser,  c'est  pourquoi  nous  avons  donné  la  préférence  à  l'en- 
treprise. A  cet  effet,  nous  avons  choisi  un  des  premiers  établis- 
sements de  France  et  voici  le  traité  qui  a  été  passé  avec  cette 
maison.  Il  peut  servir  de  modèle  au  cas  où  les  propriétaires 
de  ta  plaine  ou  les  ingénieurs  voudraient  faire  quelques  travaux 
sérieux . 

Entre  les  soussignés  : 

M.  Francis  Laur,  ingénieur  civil  des  mines,  demeurant  à  Saint- 
Etienne  (Loire),  rue  Marengo,  n®  3, 

d'une  part  ; 

Et  iMM.  Edouard  Lippmann  et  G*%  ingénieurs  civils,  demeurant 
à  Paris,  rue  de  Chabrol,  u<»  51 , 

d'autre  part; 
A  été  convenu  ce  qui  suit  : 

M.  Laur  ayant  exposé  à  MM.  Edouard  Lippmann  et  C**  son 
projet  d'exécuter  dans  les  environs  de  Montrond  (Loire),  sur  un 
terrain  lui  appartenant  ou  loué  par  lui,  d'un  accès  facile  aux 
voitures,  un  sondage  destiné  à  traverser  environ  trois  cents 
mètres  de  terrain  tertiaire  et  à  pénétrer  de  deux  cents  mètres 
environ  dans  les  terrains  carbonifères  qui  doivent  lui  succéder. 
HM.  Edouard  Lippmann  et  C**  acceptent  de  prendre  celte  entre- 
prise aux  conditions  suivantes  : 

Article  premier. 

MM.  Edouard  Lippmann  et  G<«  prennent  à  leur  charge  la  con- 
struction et  l'aménagement  de  l'atelier  de  sondage  sur  le  terrain 


935 

que  M.  Laur  leur  livrera  parfailement  libre  ;  les  frais  de  trans- 
port du  matériel  pour  l'aller  et  le  retour,  les  frais  de  Toyage  de 
leur  personnel,  la  fourniture  de  tout  le  matériel  nécessaire  pour 
l'exécution  du  sondage  à  commencer  au  diamètre  de  400">/n  et 
à  pousser  jusqu'à  la  profondeur  de  cinq  cents  mètres  à  partir  du 
sol  ;  la  paie  du  personnel  employé  par  eux  au  forage  ;  l'entre- 
tien et  la  réparation  du  matériel,  qui  reste  bien  entendu  leur 
propriété  ;  la  fourniture  des  tuyaux  de  retenue  ;  la  pose  de  ces 
tuyaux  ainsi  que  le  retrait  de  ceux  qu'il  n'y  aurait  pas  intérêt  à 
conserver  ;  la  fourniture  du  combustible,  huiles,  graisses,  cor- 
dages, etc.,  en  un  mot  tous  les  frais,  quels  qu'ils  soient,  aux- 
quels donnera  lieu  l'exécution  du  forage  proprement  dit,  à 
charge  par  M.  Laur  de  leur  payer  : 

io  Une  indemnité  fixe  de  huit  mille  cinq  cents  francs  (8.500) 
pour  tous  frais  de  construction,  d'atelier,  d'aménagement,  de 
transport  de  matériel,  de  voyages  de  personnel,  d. .  •      8.500 

2»  Une  indemnité  d'approfondissement  établie  comme 
suit  : 

Soixante-dix  francs  (70)  par  mètre,  du  sol  à  la  pro- 
fondeur de  cinquante  mètres,  ci 3,500 

Quatre-vingt-dix  francs  (90)  par  mètre,  de  la  pro- 
fondeur de  cinquante  à  celle  de  cent  mètres,  ci 4  •  500 

Cent  dix  francs  (110)  par  mètre,  de  la  profondeur 
de  cent  à  cent  cinquante  mètres,  ci ^      5 .  500 

Cent  trente  francs  (130)  par  mètre,  de  la  profondeur 
de  cent  cinquante  à  deux  cents  mètres,  ci 6.500 

Cent  cinquante  francs  (150)  par  mètre,  de  la  pro- 
fondeur de  deux  cents  à  deux  cent  cinquante  mètres, 
ci 7.500 

Cent  soixante-dix  francs  (170)  par  mètre,  do  la  pro- 
fondeur de  deux  cent  cinquante  à  trois  cents  mètres, 
ci 8.500 

Cent  quatre-vingt-dix  francs  (190)  par  mètre,  de  la 
profondeur  de  trois  cents  à  trois  cent  cinquante  mètres, 
ci 9.500 

Deux  cent  dix  francs  (210)  par  mètre,  de  la  profon- 
deur de  trms  cent  cinquante  à  quatre  cents  mètres,  ci.     10.500 
Doux  cent  trente  francs  (230)  par  mètre,  de  la  pro- 

A  reporter 64.500 


Report...,     6)  .500 
fondeur  de  quttre  ceota  à  quatre  cent  cinquante  mètres, 
ci M. 500 


r 


387 

Article  quatrième. 

M.  Laur  se  réserve  le  droit  de  résilier  le  présent  traité 
lorsque  la  sonde  aura  atteint  la  base  des  terrains  tertiaires,  si 
les  terrains  qui  leur  succèdent  ne  sont  pas  favorables  à  la  dé- 
couverte du  charbon,  étant  entendu  que  si  l'arrêt  du  travail 
avait  lieu  avant  la  profondeur  de  trois  cents  mètres,  pour  ce 
motif  ou  pour  un  autre  provenant  de  la  volonté  de  M.  Laur, 
il  serait  dû  à  MM.  Edouard  Lippmann  et  G**,  en  sus  du  règlement 
intégral  du  travail  fait  au  moment  de  Farrét,  une  indemnité 
de  neuf  mille  francs,  si  le  sondage  n*avait  pas  atteint  la  pro- 
fondeur de  deux  cents  mètres  à  partir  du  sol  ;  de  six  mille 
francp,  si  le  sondage  se  trouvait  entre  deux  cents  et  deux  cent 
cinquante  mètres  de  profondeur  et  de  trois  mille  francs,  s'il 
était  arrivé  entre  deux  cent  cinquante  et  trois  cents  mètres  de 
profondeur.  De  leur  côté,  MM.  Edouard  Lippmann  et  G>*  se 
réservent  de  pouvoir  résilier  le  présent  contrat,  dans  le  cas  de 
rencontre  d'un  terrain  d'une  nature  telle  que  l'approfondis- 
sement n'ait  pu  être  de  quatre  mètres  eu  un  mois  continu  de 
travail  de  jour  et  de  nuit.  Les  conditions  de  résiliation  seraient 
arrêtées  d'un  commun  accord  pour  Tôgler  la  continuation  du 
travail,  s'il  y  a  lieu,  dans  le  mois  qui  suivrait  l'avis  donné  par 
l'une  des  deux  parties,  qu'elle  entend  recourir  à  ce  droit.  En 
cas  de  résiliation  pure  et  simple,  de  même  qu'à  Tucbèvement 
réel  du  travail,  l'approfondissement  obtenu  serait  réglé 
immédiatement  à  MM.  Edouard  Lippmann  et  G^«,  sans  retenue 
et  ceux-ci  auront  le  droit  de  disposer  immédiatement  des  bois 
et  matériaux  ayant  servi  à  l'aménagement  et  à  l'installation  du 
chantier  et  ils  auront  la  faculté  de  retirer  du  trou  de  sonde, 
pour  en  conserver  la  propriété,  tous  les  tubes  qui  seront  inu- 
tiles pour  la  conservation  du  forage,  s'il  y  a  lieu,  en  vue  de  la 
continuation  de  la  recherche  de  charbon,  à  faire  ultérieurement 
dans  le  même  trou  de  sonde. 

Article  cinquième. 

Les  paiements  se  feront  entre  les  mains  de  MM.  Edouard 
Lippmann  et  G***,  à  Paiis,  sans  qu'aucune  dérogation  consentie 
à  celte  convention,  pour  tes  facilitas  d'approvisionnements 
du  chantier  puisse  être  invoquée  pour  en  modifier  les  consé- 
quences. 


338 

1(8  auront  lieu  comme  suit  : 

1*  Dix  mille  francs,  à  la  signature  du  présent  traité  ; 
2®  Six  mille  francs,  lorsque  le  sondage  arrivera  à  cent  mètres  ; 
3«  Dix  mille  francs,  >  »  deux  cents  ; 

4®  Quatorze  mille  francs,      »  »  trois  cents  ; 

5*  Dix-huit  mille  francs,      »  •  quatre  cents  ; 

6^  Le  solde  général,  >  •  cinq  cents. 

Si  le  forage  est  arrêté  avant  la  profondeur  de  cinq  cents 
mètres,  le  solde  général  comprenant  le  reliquat  du  paiement 
de  Tapprofondissement  compté  d'après  l'échelle  de  Tarticle 
premier,  les  suppléments  d'indemnité  de  Tarticle  deuxième, 
s'il  y  a  lieu,  ainsi  que  ceux  prévus  aux  articles  troisième, 
quatrième  et  sixième,  seraient  payés  au  moment  de  l'arrêt  du 
travail.  —  Le  retard  apporté  dans  les  paiements,  donnera  droit 
à  MM.  Edouard  Lippmann  et  G>*,  de  réclamer  un  intérêt  d*un 
demi  pour  cent,  par  mois,  compté  à  partir  du  jour  où  le 
paiement  devait  avoir  lieu. 

Article  sixième. 

Dans  le  cas  de  chômage  provenant  du  fait  de  M.  Laur,  il 
serait  dû  à  MM.  Lippmann  et  G**,  une  indemnité  de  cinquante 
flrancs  par  journée  de  vingt-quatre  heures,  quelle  que  soit  la 
profondeur  à  laquelle  se  trouverait  le  forage.  Toutefois,  il  est 
entendu  que  si  la  durée  totale  des  chômages  suscités  par  M. 
Laur,  ne  dépasse  pas  dix  journées,  sur  l'ensemble  du  travail, 
il  ne  lui  sera  réclamé  aucune  indemnité  de  ce  chef. 

Article  septième. 

MM.  Edouard  Lippmann  et  G>*  s'engagent  à  faire  commencer 
les  travaux  d'installation  dans  le  mois  qui  suivra  la  signature 
du  présent  traité. 

Article  huitième. 

En  cas  de  contestations  sur  Vinterprétation  des  termes  de  ce 
contrat,  il  est  expressément  convenu  qu'elles  seront  jugées  à 
Paris,  par  arbitres  amiables  ou  soumises  à  la  décision  des  Tri- 
bunaux du  département  de  la  Seine. 

Fait  double  à  St-Etienne  (Loire),  pour  M.  Laur,  le  20  mai  1879  ; 
Et  à  Paris,  pour  MM.  Edouard  Lippmann  et  G^,  le  22  mai  1879. 

fion  pour  traité.  Bon  pour  traité, 

F.  Laur.  Edouard  Lippmann  et  G^. 


239 

Passons  maiotcnant  à  Texamen  des  iostallatioos  proprement 
dites.  Je  désire  donner  des  détails  assez  complets  sur  ce  points 
car  je  ne  m'adresse  pas  seulement  à  un  public  technique,  mais 
à  des  souscripteurs  que  tout  doit  intéresser  dans  leur  propre 
affaire.  En  outre^  dans  notre  région,  les  jeunes  ingénieurs  ne 
sont  pas  trè3-familiaridés  avec  les  sondages,  et  il  est  bon  de  leur 
en  faire  voir  un  avec  tous  les  détails  qu'il  comporte.  Je  suis 
convaincu  que  de  la  sorte  je  rendrai  quelques  services. 

IL 

JDescrlpUon  du  matériel  de  manieaTre  (1). 

Le  matériel  nécessaire  à  Tcxécullon  d*un  forage  de  300  à  400 
mètres  de  profondeur  se  compose  de  deux  parties.  Tune  appelée 
matériel  de  manœuvre,  et  Tautre  matériel  de  forage. 

La  première  comprend  : 

1«  La  chèvre  avec  sa  poulie  ; 

2®  Le  treuil  de  relevée  ; 

3®  Le  treuil  de  chute  libre  avec  son  balancier  ; 

4®  Le  treuil  de  soupapage  à  la  corde,  et  enfin, 

5*  La  machine  à  vapeur  destinée  à  actionner  alternativement 
l'un  ou  Tautredeces  trois  treuils.  Cette  première  partie  comprend, 
en  un  mot,  tous  les  engins  liécessaires  à  la  manœuvre  de  la 
sonde  et  des  outils  de  forage  proprement  dits. 

Une  courte  description  de  ces  engins  suffira  pour  en  faire 
connaître  Tusage. 

lo  Chèvre.  —  La  chèvre  se  compose  de  quatre  montants  en 
sapin  d'envirop  16  mètres  de  hauteur  et  de  0'",20  à  0"*,25 
d'équarissage,  posés  sur  un  cadre  en  chêne  d'environ  4  mètres 
de  côté,  et  espacés  h  leur  sommet  de  i'",80,  sur  une  face  de 
0",20  à  0",30  sur  Tautre  pour  le  placement  de  deux  chapeaux 
en  chêne  A  (Pl.  Ill),  sur  lesquels  se  pose  la  poulie  en  fonte  dont 
Taxe  est  fixé  dans  deux  paliers  boulonnés  sur  ces  chapeaux  : 


(1)  Ces  renseignements,  que  nous  avons  cru  indispensables  pour 
mettre  le  lecteur  au  courant  des  divers  termes  qui  seront  employés 
dans  le  cours  de  cet  ouvrage,  sont  empruntés  à  rexcellent  Guide  du 
Sondeur^  par  MM.  Degousée  et  Laurent  ;  à  la  communication  de  M. 
Lipproann,  sur  ÏArt  du  Sondage,  au  Congrès  du  génie  civil  ;  à 
ropuscoie  sur  les  Sondages  à  faible  profonaew,  de  M.  Lippmann. 


910 

Les  quatre  moolantsdedièTre  Boot  réaois  daix  à  deux  an  niojen 
de  crofx  de  Saint-André  boolonoées  snr  les  moatanls  et  entre 
elles  à  leor  milieu. 

En  desBOOs  des  semeHes  fi,  snr  leaqoelles  sont  dressés  les 
montants  de  cbérre  se  trouTent  2  pièces  de  bois  I  et  I  pour  b 
fiiation  des  treuils. 

Deux  autres  pièces  transyersales  H  et  H  filées  à  ces  dernières 
et  aux  semelles  de  la  cbèTre  par  des  boulons  sont  recouTertes  de 
madriers  de  0*,07  à  0*^08  d'épaisseur  pour  f<»iner  le  plancber 
de  sonde. 

La  longueur  des  chapeaux  de  la  chèvre  doit  être  suffisante 
pour  que  Von  puisse  établir  commodément  un  changement  de 
poulie,  par  Taddltion  à  la  poulie  simple,  employée  pour  un  poids 
ordinaire,  d'une  poulie  mobile  nécessaire  lorsque  le  poids  de  la 
sonde  deyient  trop  considérable.  La  poulie  mobile  a  pour  objet 
de  dimiouer  de  moitié  Teffort  à  produire  pour  soulerer  la  sonde, 
abstraction  faite  des  froilements  qui  résultent  de  cette  addition 
des  pièces  nouvelles.  Elle  ne  s'emploie  que  dans  les  circonstances 
exceptionnelles  où  l'on  doit  opérer  de  grands  efforts,  tout  en 
eonsenrant  la  même  chaîne  et  le  même  rapport  d*eDgrenages 
pour  le  treuil  ;  mais  comme  on  diminue  par  là  de  moitié  la 
vitesse  de  la  sonde  pendant  le  relèvement  de  cette  dernière,  on 
supprime  la  poulie  mobile  dès  que  les  premières  tiges  sont 
retirées  et  que  la  sonde  peut  être  soulevée  de  nouveau  avec  la 
poulie  simple.  Ce  changement  de  manœuvre,  lorsqu'on  est  bien 
organisé,  ne  demande  pas  plus  de  deux  à  trois  minutes.  Les 
poulies  sont  construites  de  manière  à  ce  que  la  chaîne  n'y 
éprouve  aucun  porte-à-faux,  leur  goige  porte  une  rainure  dans 
laquelle  une  moitié  des  maillons  se  logent  de  champ,  tandis  que 
les  autres  se  logent  à  plat  sur  une  surface  cylindrique.  Les 
chaînes  sont  à  maillons  courts  exactement  calibrés  et  sans 
élançons. 

2*  Treuil  de  relevée,  — Les  treuils  que  MM.  Uppmaon  et  G** 
emploient  pour  monter  et  descendre  la  sonde  sont  à  simple  engre- 
nage et  construits  de  façon  à  pouvoir  être  mus,  soit  par  des  hommes, 
soit  par  une  force  motrice  quelconque,  le  plus  généralement  par 
une  machine  à  vapeur.  Le  treuil  de  relevée  se  compose  de  deux 
arbres  en  fer  maintenus  dans  deux  bâtis  en  fonte  ;  le  premier 
arbre  porte  un  tambour  en  fonte,  2  manchons  d'embrayage  et 
une  roue  d'engrenage  commandée  par  un  pignon  qui  se  trouve 


SONDAGE  DE  MONTROTCD 


Installation  Générale  du  Chantier 


PL.lIl 


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341 

sur  le  deuiième  arbre.  Lorsque  le  Irayail  se  fait  à  bras,  Tarbre 
du  pignon  est  muni  de  deux  manivelles,  et  le  treuil  ne  diffère 
guère  d'un  treuil  simple  ordinaire  que  par  le  système  d'em- 
brayage établi  à  côté  du  tambour,  et  qui,  dans  les  terrains 
tendres  et  pour  des  sondages  de  faible  profondeur,  sert  à  pro- 
duire la  chute  de  la  sonde  et  de  Foutil  percuteur  sur  la  roche 
qu'il  s'agit  de  broyer.  Ce  débrayage  est  composé  de  deux  man- 
chons dont  l'un  (celui  auquel  la  sonde  est  reliée  par  l'inter- 
médiaire du  balancier  G  (Pl.  III)  fixé  dans  la  chèvre)  est  fou  sur 
son  arbre  et  peut  en  être  rendu  solidaire  au  moyen  d'un  second 
manchon  mobile  qui  glisse  sur  deux  clavettes  en  acier  fixées  sur 
l'arbre  ;  ce  second  manchon  est  garni  de  dents  d'embrayage  qui 
viennent  s'engager  dans  les  ouvertures  correspondantes  du 
premier. 

Lorsque  le  travail  doit  marcher  à  la  vapeur,  au  contraire,  les 
manivelles  de  l'arbre  du  pignon  sont  remplacées  par  une  poulie 
et  un  volant,  et  le  pignon,  qui  dans  le  cas  précédent,  était 
solidement  claveté  sur  l'arbre  est  remplacé  ici  par  un  pignon  fou 
à  dénis  d'embrayage  que  l'on  embraye  ou  que  Ton  débraye  à 
volonté,  au  moyen  d'un  manchon  mobile  et  d'un  levier  que  le 
chef  sondeur  tient  d'une  main,  tandis  que  de  l'autre  il  tient  le 
levier  de  frein  qui  lui  permet,  pendant  la  montée  ou  la  descente, 
d'arrêter  instantanément  sa  sonde  et  de  la  maintenir  suspendue 
à  n'importe  quelle  hauteur  du  puits.  Le  treuil  D  (Pl.  III)  néces- 
saire pour  commencer  le  forage,  est  remplacé  plus  tard  par  un 
autre  plus  fort,  si  le  sondage  doit  être  poussé  au  delà  de  la 
profondeur  de  250  à  300  mètres. 

30  Treuil  de  chute  libre,  —  Lorsque  le  forage  doit  atteindre 
une  certaine  profondeur,  ou  bien  encore  lorsque  les  terrains  à 
traverser  sont  consistants,  le  système  de  battage  au  débrayage, 
applicable  dans  les  sondages  de  faible  profondeur  et  que  nous 
n'avons  fait  qu'indiquer  ci-dessus,  est  remplacé  avec  avantage 
par  celui  dit  à  chute  libre,  où  la  sonde  ne  participe  nullement 
à  la  chute  de  l'outil  percuteur.  Nous  verrons  plus  loin,  lorsque 
nous  parlerons  de  l'outil  à  chute  libre  proprement  dit,  comment 
cette  chute  se  produit  ;  en  attendant  il  suffit  de  savoir  que  dans 
ce  mode  de  percussion  la  sonde  n'est  animée  que  d'un  mouve- 
ment régulier  rectiligne  alternatif  de  montée  et  de  descente  qui 
lui  est  communiqué  par  le  treuil  de  chute  libre  E  (Pl.  III).  Ce 
dernier  est  composé  à  cet  effet  d'un  plateau  manivelle  dont  le 


242 

bouton  peut  être  déplacé  à  volénté,  suivant  la  hauteur  de  cbtue 
que  Ton  veut  obtenir  ;  le  mouvement  lui  est  communiqué  par  la 
même  machine  à  vapeur  qu'au  treuil  précédent  au  moyen  d*un 
système  d'engrenage  simple  et  d'une  poulie  de  transmission 
placée  sur  le  deuxième  arbre.  La  transmission  se  fait  par  cour- 
roies en  se  servant^  comme  l'indique  le  dessin,  de  l'arbre  de 
pignon  de  treuil  de  relevée  comnie  d'un  arbre  de  transmission 
intermédiaire.  Le  plateau  manivelle  du  treuil  de  chute  libre  est 
relié  au  balancier  G  par  une  bielle  F  pour  imprimer  à  la  sonde  le 
mouvement  régulier  de  va-et-vient  dont  il  est  question  ci-dessus. 

4*»  Treuil  de  soupapage  à  la  corde.  —  Le  treuil  de  soupa- 
page  à  la  corde  G  (Pl.  III)  est  un  treuil  simple,  ordinaire  avec 
un  tambour  en  bois  de  grand  diamètre  sur  lequel  s'enroule  une 
corde  en  fil  de  fer  servant  à  la  manœuvre  de  l'instrument 
employé  pour  le  curage  du  trou  de  sonde. 

Ge  treuil  est  actionné  par  la  même  machine  à  vapeur  que  les 
deux  précédents  ;  le  système  de  transmission  est  analogue  à 
celui  employé  pour  le  treuil  de  chute  libre. 

5°  Machine  à  vapeur.  —  Tant  qu'un  sondage  à  petit 
diamèire  n'a  pas  dépassé  la  profondeur  de  250  à  300  mètres,  la 
force  motrice  nécessaire  est  de  4  à  5  chevaux.  Pour  éviter  les 
frais  d'installation  qu'occasionnerait  l'établissement  d'une  chau- 
dière et  d'une  machine  à  vapeur  fixes,  cette  force  est  généra- 
lement fournie  par  une  locomobile  ou  par  une  machine  à  vapeur 
verticale  moulée  sur  sa  chaudière,  qu'on  remplace  plus  tard  en 
même  temps  que  le  treuil  par  une  machine  à  vapeur  horizontale 
plus  forte  et  commandant  directement  le  treuil  si  le  sondage  doit 
être  poussé  plus  avant  ;  cette  dernière  n'est  pas  installée  dès  le 
début  du  travail  parce  que  le  treuil  correspondant,  qui  ne  peut 
plus  être  manœuvré  à  bras,  ne  conviendrait  pas  pour  le  forage 
des  premiers  mètres  qu'il  est  plus  économique  de  traverser  à  la 
main.  Au-delà  de  la  profondeur  de  50  mètres,  et  tant  que  le 
poids  de  la  sonde  ne  devient  pas  par  trop  considérable,  il  y  a 
encore  avantage  au  point  de  vue  de  la  dépense  du  combustible  à 
employer  un  treuil  assez  léger. 

Les  engins  et  machines  que  nous  venons  de  décrire  cons- 
tituent dans  leur  ensemble  ce  qu'on  appelle  l'installation  de 
l'atelier  de  sondage,  et  servent,  comme  on  vient  de  le  voir  à  la 
manœuvre  des  outils  de  forages  proprement  dits,  dont  nous 
allons  donner  également  une  courte  description. 


SONDAGE  DK  MONTROND 


243 

III. 
Deserlptton  du  matériel  de  lérage* 

Le  matériel  de  forage  comprend  non-eeulemenl  tous  les  outils 
destinés  au  percement  des  terrains  et  rochers  que  Ton  se  propose 
de  traverser  pour  arriver  au  résultat  voulu,  mais  encore  tous  les 
outils  accessoires  et  les  tiges  qui  servent,  soit  à  relier  ces  outils 
outre  eux  ou  à  la  chaîne  du  treuil,  soit  à  produire  la  chute  des 
outils  percuteurs  ou  les  mouvements  de  rotation  nécessaires,  soit 
enfin,  en  cas  d*accident,  à  retirer  la  partie  de  la  sonde  restée  au 
fond  du  trou  de  sonde. 

Ce  sont  :  l^  Les  divers  trépans,  tarières,  soupapes,  outils  à 
échantillons  de  forme  et  de  dimensions  variables,  suivant  le 
diamètre  du  trou  de  sonde  et  la  nature  des  terrains  à  traverser  ; 

2»  Les  tiges  de  sonde  ; 

3»  Les  outils  accessoires,  tels  que  :  télés  de  sonde,  clefs  de 
relovée  et  de  retenue,  manche  de  manœuvre,  toume-à-gauche, 
etc.; 

4^  La  coulisse  de  chute  libre  et  sa  suspension  ; 

5®  Les  divers  outils  raccrocheurs,  tels  que  :  cloches  à  vis, 
caracole,  pince-à-vis,  etc. 

|o  Trépans  (Pl.  IV,  PiG.  1  et  2).  —  Le  trépan  est  formé 
d*une  lame  en  acier  d*une  largeur  égale  au  diamètre  du  trou 
de  sonde  qui  se  termine  à  sa  partie  supérieure  par  une  lige 
surmontée  d'un  emmanchement  fileté  sur  lequel  vient  se  visser 
la  première  tige  de  sonde.  Il  agit  par  percnaiion  et  sert  à  broyer 
ou  à  désagréger  la  roche  ou  le  terrain  que  Ton  veut  traverser. 
Cet  outil  s'emploie  non-seulement  pour  les  terrains  durs,  mais 
encore  pour  le  passage  des  couches  d'argile,  de  marnes,  de 
sables  durs  ou  argileux,  etc.,  et  notamment  dans  les  sondages  à 
grande  profondeur  où  la  tarière  n'est  plus  guère  employée. 

Le  trépan  est  tantôt,  suivant  la  nature  du  terrain  et  le 
diamètre  du  trou  de  sonde,  à  simple  lame  et  tantôt  à  gouges.  Ces 
dernières,  espèces  de  tranches  élargies,  venues  de  forge  avec  la 
lame  et  posées  des  deux  côtés  de  la  lame,  de  façon  à  former  un 
double  T,  sont  destinées  à  empêcher  qu'il  ne  se  forme  sur  la 
paroi  du  trou  de  sonde  des  saillies,  qu'en  termes  de  métier  on 
nomme  cornes,  et  qui,  dans  les  roches  dures  ne  font  qu'aug- 
menter de  grandeur  à  mesure  qu'on  approfondit,  au  point 
d'empêcher  complètement  à  un  moment  donné  la  rotation  du 


%4      . 

trépan  ou  le  passage  des  outils  cylindriques.  Nous  indiquerons 
le  fonctionnement  du  trépan  lorsque  nous  parlerons  de  la 
coulisse  à  chute  libre. 

Tarières  (Pl.  IV,  Fie.  3  et  4).  —  Les  tarières  sont  appli- 
quées au  percement  des  terrains  tendres,  (els  que  certaines 
craies  marneuses,  argiles,  etc.,  à  une  petite  profondeur  ;  leur 
emploi  est  plus  économique  que  celui  du  trépan  ;  mais  lorsque 
les  voyages  deviennent  longs,  il  convient  d'employer  ce  dernier 
de  préférence.  Les  tarières  sont  souvent  plus  utilement  mises  en 
œuvre  pour  le  retrait  des  débris,  pour  Talésage  du  trou  de 
sonde  et  la  prise  des  fragments  d'outils  rompus.  La  forme  de  cet 
outil  varie  suivant  la  nature  des  terrains  dans  lesquels  on 
l'emploie.  Il  y  a  deux  sortes  de  tarières,  la  tarière  ouverte  (Pl.  IV, 
PiG.  3)  et  la  tarière  rubannée  ou  langue  américaine  (Pl.  IV, 
FiG.  4)*  Les  deux  sont  mues  par  rotation,  mais  nous  n'aurons 
ici  à  nous  occuper  que  du  premier  de  ces  deux  outils,  le  second 
n'étant  guère  employé  que  dans  des  sondages  de  moins  de  0'',20 
de  diamètre. 

La  tarière  ouverte  se  compose  d'un  cylindre  creux,  ouvert  sur 
une  certaine  largeur  entre  deux  de  ses  génératrices  qui  forment 
deux  arêtes,  dont  Tune  est  tranchante  et  l'autre  arrondie  ;  elle 
porte  à  son  extrémité  inférieure  une  partie  concave  et  pointue, 
appelée  mouche,  qui  mord  dans  le  terrain  sous  l'action  du  poids 
do  toute  la  sonde,  et  y  pénètre  en  enlevant  un  nouveau  copeau 
à  chaque  révolution;  l'arête  tranchante,  dont  elle  forme  la 
pointe,  agrandit  et  égalise  le  passage  ouvert  par  la  mouche.  Au 
bas  de  l'arête  arrondie,  se  trouve  un  talon  à  angle  droit  qui  a 
pour  but  de  s'opposer  à  ce  que  les  matières  entrées  et  tassées 
dans  le  cylindre  puissent  glisser  et  retomber  dans  le  trou  de 
sonde  quand  on  remonte  la  tarière. 

Le  bec  de  la  mouche  est  excentré  par  rapport  à  Faxe  du  trou 
de  sonde,  de  telle  sorte  que  s'il  se  trouve  au  fond  un  caillou  ou 
un  obstacle  dur  quelconque,  l'outil  ne  s'arrête  pas  dessus  en 
pivotant  ;  il  fait  une  rainure  tout  autour  s'il  est  petit,  sinon  il  le 
promène  devant  lui  jusqu'à  ce  que  Tapprofondissement  arrive  à 
le  loger  dans  le  corps  du  cylindre. 

Outils  de  curage,  —  Nous  avons  vu  que  les  tarières  à 
mouche  font  en  même  temps  le  forage  et  le  curage  ;  cependant 
il  faut,  même  avec  ces  outils,  faire  de  temps  en  temps  le  net- 
toyage avec  l'un  des  instruments  dont  nous  allons  parler,  afin 


946 

de  bien  déboacher  le  troa  de  sonde.  Que  ce  soit  un  trépan  ou 
une  tarière  qui  aient  été  utilisés,  il  faut  empêcher  que  les 
détritus  ne  forment  sur  la  roche  à  attaquer  une  sorte  de  matelas 
qui  retarde  et  amoindrit  la  pénétration  de  Foutil  foreur.  Aussi 
ne  doit-on  pas  craindre  de  multiplier  les  manœuvres  du  curage 
qui,  bien  que  relativement  assez  longues,  économiseront  certai- 
nement en  vitesse  d'approfondissement  plus  de  temps  qu'elles 
n*en  auront  pris.  C'est  du  reste  la  pratique  et  Texpérience  qui 
déterminent,  eu  égard  au  diamètre  du  trou  de  sonde  et  à  la 
nature  de  la  roche  traversée,  le  nombre  de  soupapages  à  faire 
par  mètre  foré. 

Les  instruments  employés  pour  cette  opération  s'appellent 
cuillers  ou  tarières  à  soupapes,  on  plus  simplement  soupapes. 
Us  sont  de  deux  sortes  :  la  soupape  à  clapet  (Pl.  IV,  Fig.  5) 
qui  s'emploie  pour  retirer  les  détritus  produits  par  le  trépan 
dans  des  roches  qui  donnent  des  résidus  plus  ou  moins  gros- 
siers ou  pâteux,  comme  les  calcaires,  les  marnes,  les  argiles 
dures,  les  grès  argileux,  etc.  ;  la  soupape  à  boulet  (Pl.  IV,  Fig.  6) 
sert  pour  les  sables,  graviers^  galets,  et  certains  grès  ou  autres 
roches  très-dures  ne  donnant  que  des  détritus  en  poudre  plus 
ou  moins  ténue. 

La  soupape  à  clapet  se  compose  d^un  cylindre  adapté  par  sa 
partie  supérieure  à  une  fourche  à  emmanchement  à  vis,  et  por- 
tant à  sa  base  une  frette  coupante  en  acier,  qui  sert  de  siège  à 
un  clapet  dont  elle  porte  la  charnière.  On  visse  cet  instrument  à 
Textrémité  inférieure  de  la  sonde  pour  le  descendre  au  fond  du 
forage. 

Sous  l'action  du  poids  total,  la  frette  coupante  pénètre  dans 
les  détritus  qui  ouvrent  le  clapet»  pour  monter  dans  l'instru- 
ment. Quand  ou  soulève  un  peu  la  soupape,  le  clapet  qui  a  été 
maintenu  incliné  par  une  petite  tige  verticale  ou  butoir,  des- 
tiné à  l'empêcher  de  se  forcer  dans  le  cylindre  en  s'ouvrant, 
retombe  sur  son  siège  de  lui-même,  ou  poussé  par  les  matières 
qui  restent  ainsi  emprisonnées  dans  le  tuhe  pour  être  ramenées 
au  io\.  On  imprime  un  léger  mouvement  de  va  et  vient  à  la 
soupape,  pour  favoriser  le  jeu  du  clapet,  et  après  une  dizaine 
de  ces  oscillations,  au  bout  desquelles  l'on  doit  toucher  le  fond 
du  trou,  on  laisse  retomber  la  sonde  de  quelques  centimètres 
de  hauteur,  à  deux  ou  trois  reprises,  pour  bien  fermer  le  clapet 
eo  provoquant  la  chute  des  éclats  de  rochers  un  peu  forts,  qui 
se  seraient  interposés  sur  son  siège. 


S46 

Quelquefois  la  frette  qui  sert  de  idége  au  clapet  est  une 
véritable  mouche  de  tarière  ouverte  ;  la  soupape  prend  alors 
le  nom  de  soupape  à  clapet  et  à  mouche,  et  le  curage  se  fait 
par  rotation.  La  soupape  à  boulet  (Pl.  IV,  Fig.  6)  a  pour 
obturateur,  au  pied  du  tube,  un  boulet  reposant  sur  un  siège 
ou  coquetier  en  fonte  ou  en  acier  fondu  ;  une  bride  ou  anse 
en  fer  plal  limite  la  course  du  boulet  ;  une  lame  de  trépan 
plate,  en  acier,  est  en  saillie  au-dessous  de  Tiustrument  pour 
diviser  et  agiter  les  sables,  graviers,  etc.,  et  faciliter  ainsi  la 
descente  de  foulil  qui  se  manœuvre  par  va  et  vient  comme  le 
précédent. 

On  comprend  que  cette  véritable  pompe  à  sable  peut  servir 
à  faire  te  forage  proprement  dit,  à  travers  les  terrains  tout  à 
fait  meubles,  à  condition,  bien  entendu,  de  revêtir  les  parois 
du  trou  de  sonde  d*un  tubage  de  soutènement  qui  la  suivra 
dans  son  approfondissement. 

Si  on  remplace  la  lame  plate  par  une  petite  mèche  de  tarière 
rubanée,  l'instrument  prend  le  nom  de  soupape  à  boulet  et  à 
mouche  rubanée  et  se  manœuvre  par  va  et  vient  et  par  rotation 
simultanément. 

Outtls  à  échantillons.  —  Avant  de  terminer  Texamen  des 
outils  employés  pour  le  forage  proprement  dit,  nous  devons 
présenter  ceux  qu'on  a  quelquefois  l'occasion  d'utiliser  pour 
une  constatation  de  mine,  pour  une  étude  géologique,  etc.  ; 
ce  sont  le  découpeur  et  son  emporte-pièce  (Pl.  V,  Fig.  1  et  2). 

Le  découpeur  (Fig.  1)  est  un  trépan  à  quatre  branches  ter- 
minées chacune  par  une  dent  ou  lame  en  acier  et  solidement 
reliées  deux  à  deux  par  une  forte  double  cornière.  On  obtient 
ainsi  un  outil  qui,  en  fonctionnant  exactement  de  la  môme 
façon  qu*un  trépan,  approfondira  en  attaquant  la  roche  seule- 
ment sur  une  surface  annulaire  de  la  largeur  des  dents  du 
découpeur,  c'est-à-dire  en  laissant  à  l'intérieur  un  cylindre  in- 
tact qu'on  appelle  témoin  ou  carotte* 

Si  la  roche  sur  laquelle  on  travaille  n'est  pas  d'une  très- 
grande  dureté,  il  faudra  apporter  un  peu  plus  de  précautions 
qu'on  ne  le  lait  quand  on  fore  en  broyant  toute  la  section  du 
fond,  c'est-à-dire  qu'il  faudra  battre  à  plus  petits  coups  pour 
éviter  qu'un  trop  grand  choc  ne  détache  le  témoin  dans  le 
découpeur.  Du  reste,  dans  le  même  but,  on  arrête  l'opération 
quand  on  juge  que  le  témoin  a  suffisamment  de  hauteur  par 
rapport  à  son  diamètre. 


SnjiPAGE  DE  MONTROND. 


r 


Si7 

Quand  on  aura  remoolô  le  découpeur,  on  descendra  l'em- 
porte-pièce  (Pio.  2).  C'est  une  clocbe  cylindrique  en  tôle  adaptée 
à  une  fourche  avec  emmanchement.  Les  deux  branches  de  la 
fourche  descendent  jusqu'en  bas;  l'une  d'elles  est  doublée 
extérieurement  par  une  bande  d'acier  Axée  feulement  par  le 
haut,  de  manière  à  faire  ressort  à  sa  partie  inférieure.  Les 
trois  goujons  que  l'on  voit  sur  la  figure,  traverser  la  branche 
de  la  fourche  et  la  bande  d*ader,  sont  encastrés  à  demeure 
Beulcment  dans  la  première,  l'autre  est  percée  de  trous  dans 
lesquels  leur  extrémité  antérieure  se  loge  à  frottement;  ils 
servent  à  retenir  et  à  guider  une  plaque  à  rainure  terminée  par 
un  coin  d'acier. 

On  descend  l'outil,  le  coin  pendant,  comme  on  le  voit  figure  2, 
jusqu'à  ce  que  la  cloche,  enveloppant  le  témoin,  ait  sa  base  à 
15  ou  20  centimètres  du  fond.  On  laisse  alors  tomber  la  sonde 
de  tout  son  poids,  le  coin  se  trouve  brusquement  chassé  entre 
la  branche  de  la  fourche  et  la  bande  d'acier  qui  s'écarte  pour 
lui  faire  place.  Gomme  les  choses  ont  été  calculées  de  manière 
à  ce  que  le  coin  ait  une  largeur  maxima  moindre  que  celle  des 
dents  du  découpeur,  mais  telle  qu'ajoutées  aux  épaisseurs  de 
la  branche  de  fourche  et  du  ressort,  elle  fasse  plus  que  la 
largeur  de  'a  rainure  circulaire  autour  du  témoin,  on  comprend 
qu'au  moment  du  choc,  Textrémité  inférieure  de  routll  va  être 
brutalement  jetée  de  côté,  c'est-à-dhre  excentrée,  en  entraînant 
avec  elle  le  pied  du  témoin  qui  se  détachera  forcément  du  sol 
auquel  il  était  resté  fixé.  Au  même  moment,  il  est  saisi  en 
dessous  par  deux  talons  ou  crochets  d'acier  qui  sont  en  saillie 
en  bas  et  à  l'intérieur  de  la  cloche,  et  font  corps  avec  deux 
ressorts  placés  verticalement  sur  la  tôle,  dans  un  sens  perpen- 
diculaire aux  branches  de  la  fourche.  Ces  deux  talons  s'étaient 
écartés  en  glissant  le  long  du  témoin  qu'ils  retiennent  pri- 
sonnier, en  se  refermant,  quand  sa  base  ne  lient  plus  à  rien. 

Si  on  a  eu  soin  de  descendre  et  de  remonter  i'emporte-plèce 
sans  le  faire  tourner,  après  avoir  bien  pris  note  de  la  position 
qu'il  avait  au  moment  où  on  Ta  introduit  dans  le  forage,  quand, 
ramené  au  sol,  on  le  sortira  de  l'outil,  on  pourra  le  poser  sur 
le  plancher  de  l'atelier,  exactement  comme  il  était  en  place  au 
fond,  et  il  servira  ainsi  non  seulement  à  bien  déterminer  la 
nature  et  la  composition  de  la  roche  qu'on  a  traversée,  mais 
encore  rinclinaison  et  la  direction  des  couches  par  les  joints  de 
stratification  qu'il  porte. 


SIS 

29  Tiges  de  sonde.  -«  Pour  maDœuyrer  les  outils  de  forage 
on  de  curage  au  fond  du  trou  de  sonde^  on  les  adapte  à  des 
liges  ^i  B*ett)n>aochent  les  unes  au  bout  des  autres,  à  mesure 
de  l-apprblondissement.  Leur  eosemb)e  constitue  ce  que  Ton 
appelle  la  sonde  proprement  dite.  Une  tige  de  sonde  (Pl.  IV, 
FiG.  7)  est  composée  du  corps  de  la  tige  qui  en  constitue  la 
plus  grande  longueur  et  des  deux  emmanchements  à  vis,  in- 
férieur et  supérieur,  servant  à  la  relier  à  celle  qui  la  précède 
et  à  celle  qui  la  suit. 

Nous  n'avons  pas  à  examiner  ni  à  discuter  ici  les  différents 
systèmes  qui  ont  été  souvent  adoptés  pour  la  forme  de  l'em- 
manchement et  pour  la  matière  employée  au  corps  de  la  tige, 
puisque  on  est  généralement  revenu  à  la  tige  en  fer  carré  ei 
aux  assemblages  à  vis.  Une  paire  d'emmanchements  se  compose 
du  tenon  fileté  formant,  dans  la  figure  7,  Textrémité  supérieure 
de  la  tige  et  de  la  douille  filetée  intérieurement,  qui  est  à  la 
base.  Le  premier  s'appelle  le  mâle  de  l'emmanchement,  l'autre 
la  femelle.  Le  m&le  porte  au-dessus  de  ses  filets  de  vis,  une 
partie  lisse  cylindrique  qui  guide  l'emboîtement  de  la  femelle 
quand  il  s'agit  de  visser  les  tiges  verticalement  les  unes  à  la 
suite  des  autres.  -^  Faisons  remarquer  en  outre,  tout  de  suite, 
<tu'au-dessou8  du  tenon  fileté,  se  trouve  une  partie  renforcée 
qui  sert  d'abord  à  former  un  plan  horizontal  de  contact  ou  de 
repos,  pour  les  deux  parties  de  l'emmanchement,  quand, 
comme  cela  doit  toujours  être,  elles  sont  bien  vissées  à  fond  ; 
de  plus,  sur  ce  renflement,  sont  ménagés  à  deux  hauteurs 
différentes,  et  duns  un  sens  perpendiculaire,  l'une  par  rapport 
à  l'autre,  deux  paires  d'épaulements  dont  le  but  se  fera  bien 
-eompronirè  tout  à  l'heure  quand  nous  décrirons  la  manœuvre 
4e  la-9èi>de. 
^  Le' tenon  de  Temnanchement  mâle  a  une  section  légèrement 
supérieure  à  celle  du  corps  de  la  tige.  —  La  hauteur  ou  lon- 
gueur des  tiges  partielles  est  de  6  à  8  mètres. 

Eu  ûuire  des  tiges  partielles  constituant  la  longueur  totale 
de*  la.sonde  et  ayant  toutes  environ  la  même  hauteur,  l'appareil 
GOtoprond  '  un  jeu  de  tiges  plus  courtes,  appelées  allonges, 
croissant  ^gra'duellemenl  d'un  mètre,  depuis  la  moins  longue 
qui  est  elle-même  généralement  d'un  mètre  de  longueur,  et 
qui  se  placent  successivement  à  la  partie  supérieure  de  la  sonde, 
À  mësurjB  de  l'approfondissement,  jusqu^à  ce  que  celui-ci  cor- 


249 

responde  à  la  longueur  d'une  des  grandes  tiges  qu'on  met  alors 
à  la  place  de  la  série  des  allonges»  pour  recommencer  à  les  uti- 
liser ensuite  au-dessus  d'elle. 

3*  Outils  et  accessoires.  —  Tête  de  sonde  (Pl  IV,  Fie.  8). 
—  La  (été  de  sonde  est  un  emmanchement  femelle  portant  uu 
anneau  tournant  très-solide  par  lequel  on  joint,  pendant  le 
battage»  cet  instrument  et  par  conséquent  la  sonde  aux  diffé- 
rentes attaches  de  suspension,  à  l'extrémité  des  chaînes  de 
relevée  ou  du  levier  de  battage. 

Clef  de  relevée  (Pl.  IV,  Fig.  9).  —  Cet  instrument,  appelé 
aussi  pied-de-bœuf,  prend  chaque  tige  au-dessous  du  pas  de 
vis,  pour  la  remonter  du  trou  ou  pour  Ty  descendre*  Il  se 
compose  d'une  sorte  de  fer  à  cheval  horizontal  qu'on  ferme 
à  volonté  par  une  petite  barrière  placée  en  avant,  et  qui  est 
porlé  par  deux  colonnes  verticales.  Un  anneau  tournant  sert 
à  le  suspendre  à  la  chaîne  du  treuil  par  Tinlermédiaire  d'une 
esse  à  brides  ou  d'un  moraillon,  de  façon  à  ce  qu'on  puisse  lui 
imprimer  un  mouvement  de  rotation  sans  tordre  la  chaîne. 

Clef  de  retenue.  —  La  clef  de  retenue  (Pl.  IV,  Fcc.  10)  est 
une  pièce  en  fer  sur  laquelle  on  laisse  reposer  la  sonde,  pen- 
dant la  manœuvre,  pour  pouvoir  visser  ou  dévisser  une  nou- 
velle tige. 

Toume^^gauche  (Pl.  IV,  Fcc.  11).  —  Le  tourne-à-gauche 
est  une  clef  en  fer  qui  sert  au  vissage  et  au  dévissage  des 
tiges,  et  en  général  à  imprimer  à  la  sonde  un  mouvement  de 
rotation  dans  un  sens  ou  dans  l'autre. 

Manche  de  manœuvre  (?i.  IV,  FiG.  12  et  13).  —  Le  manche 
de  manœuvre  n'est  autre  chose  qu'un  tourne-à-gauche  double 
qui  est  disposé  de  façon  à  pouvoir  se  fixer  solidement  sur  la 
tige  de  sonde  du  haut.  Il  est  en  bois  ferré  et  porte  une  entaille 
e  fermée  par  une  barrière  dans  laquelle  vient  se  loger  la  tige 
de  sonde.  Cette  entaille  correspond  à  la  grosseur  de  la  tige  et 
sa  barrière  est  munie  d'une  vis  de  pression  qui  sert  à  fixer  le 
manche  sur  la  sonde.  Cet  outil  n'est  guère  employé  que  pour 
tourner  le  trépan  pendant  le  battage. 

4*  Coulisse  de  chute  libre,  —  Le  trépan  opérant,  comme 
nous  venons  de  le  voir,  par  percussion,  de  façon  à  broyer  ou  à 
désagréger  les  terrains  que  l'on  veut  traverser,  les  sondeurs 

.    47 


350 

Oui  dû  de  tout  temps,  se  préoccuper  de  la  manière  de  produire 
la  chute  du  trépan.  Dans  les  sondages  de  faible  prorondeur,  le 
travail  de  battage  se  fait  généralement  à  la  sonde  rigide  ;  cette 
dernière  est  dans  ce  cas  réunie  solidairement  au  trt^pan  et  re- 
tombe avec  lui,  à  chaque  coup,  de  toute  la  hauteur  de  chute. 
Mais  on  comprend  que  ce  mode  de  battage,  avantageux  tant 
que  le  trépan  n'est  surmonté  que  d*une  faible  quantité  de  tiges, 
n'est  plus  guère  applicable  lorsque  le  forage  atteint  une  cer- 
taine profondeur,  à  cause  des  fréquentes  ruptures  de  tiges 
occasionnées  par  les  chocs  qui  se  produisent  à  chaque  coup  de 
trépan  et  par  les  vibrations  continues  auxquelles  la  sonde  est 
soumise;  sans  compter  qu*avec  ce  système  de  battage,  il  n'est 
guère  possible  d'empêcher  la  flexion  et  par  suite  le  fouettemcnt 
de  la  sonde  contre  la  paroi  du  Torage.  Pour  obvier  à  ces  in- 
convénients^ on  a  imaginé  divers  appareils  dits  à  chute  libre, 
qui  ont  tous  pour  but  de  provoquer  la  chute  du  trépan,  tout 
en  n'imprimant  à  la  sonde,  pendant  le  battage,  qu'un  mouve- 
ment régulier  de  va  et  vient  plus  ou  moins  exempt  de  chocs. 

Nous  n'avons  pas  à  examiner  ici  les  divers  systèmes  d'appareils 
employés  à  cet  effet,  ni  à  rechercher  les  avantages  ou  les  incon- 
vénients de  Tun  ou  de  l'autre  ;  celui  que  MM.  E.  Lippmann 
et  G^^'  emploient  presque  exclusivement  depuis  plusieurs  années 
dans  tous  les  sondages  de  ce  genre,  leur  ayant  donné  de  très- 
bons  résultats,  et  ayant  en  outre  le  grand  avantage  d'être  très- 
peu  compliqué  et  de  n'exiger,  contrairement  à  d'autres  systèmes, 
que  très-peu  de  réparations,  nous  allons  nous  en  tenir  à  celui- 
là  et  en  donner  une  courte  description. 

Cet  instrument»  appelé  coulisse  à  débrayage,  se  compose 
d'un  cylindre  creux  (Pl.  V,  Fie.  3)  percé  de  deux  rainures 
longitudinales  diamétralement  opposées  et  dans  lequel  se  meut 
une  tige  cylindrique,  terminée  à  sa  partie  inrérieure  par  un 
emmanchement  femelle  qui  se  visse  sur  la  tige  du  trépan  ;  à  sa 
partie  supérieure  cette  tige  porte  une  clavette  en  acier  qui, 
traversant  les  deux  rainures  du  fourreau  cylindrique,  réunit  les 
deux  pièces  Tune  à  l'autre,  tout  en  permettant  cependant  à  la 
tige  b  de  se  mouvoir  librement  dans  le  sens  longitudinal  sur 
une  hauteur  correspondante  à  la  plus  grande  hauteur  de  chute 
habituelle.  Le  fourreau  se  termine  à  la  partie  supérieure  par  un 
emmanchement  mâle,  pareil  à  celui  des  liges  de  sonde  et  porte 
enfîn  en  c  deux  encoches,  dans  lesquelles  peut  se  loger  la  clavette 
de  la  tige. 


S51 

Cet  appareil  sert  seul  d'intermédiaire,  comme  Findique  la 
FiG.  Sy  Pl.  V,  entre  la  sonde  et  le  trépan,  et  il  suffira,  lorsque 
ce  dernier  sera  rendu  an  fond  du  trou,  de  forcer  légèrement  sur 
la  sonde  dans  le  sens  du  vissage  des  tiges,  pour  obliger  la 
clavette  à  se  loger  dans  les  entailles  du  fourreau  et  pouvoir 
soulever  le  trépan  dans  cette  même  position.  Arrivé  à  la  hauteur 
de  chute  voulue,  on  détourne  la  sonde  dans  le  sens  contraire,  la 
clavette  sort  de  ses  deux  encoches  et  le  trépan,  suspendu  à  la 
tige  de  la  coulisse,  retombe  seul  sur  le  fond  du  sondage  ;  pour 
produire  une  nouvelle  chute,  on  laisse  redescendre  la  sonde 
tout  doucement,  c'est-à-dire  sans  choc,  jusqu'à  ce  que  la  coulisse 
repose  de  nouveau  sur  i'épaulement  d  de  la  tige,  et  Ton  recom- 
mence la  même  opération  qu'auparavant.  Les  deux  figures  3 
représentent  les  deux  positions  du  trépan,  après  et  avant  sa 
chute. 

Un  autre  appareil  à  chute  libre,  qui  appartient  et  donne  d'ex- 
cellents résultats  à  MM.  B.  Lippmannet  G'*,  est  celui  dit  à  poids 
mort.  Gelui-d  un  peu  plus  compliqué  que  le  premier,  fonctionne 
toul  à  lait  automatiquement,  c'est-à-dire  que  l'accrochage  et  le 
décrochage  du  trépan  se  font  d'une  façon  complètement  indé- 
pendante de  la  volonté  de  l'ouvrier  qui  se  tient  au  manche  de 
manœuvre  et  qui  n'a,  après  chaque  coup  de  trépan,  qu'à  (ounrer 
la  sonde  d'un  dixième  ou  d'un  douzième  de  tour  pour  arriver 
petit  à  petit  avec  un  trépan  à  burin  plat,  à  forer  un  trou  parfai- 
tement cylindrique. 

Avec  cet  appareil,  l'accrochage  et  le  déclanchemenl  du  trépan 
se  font  aa  moyen  de  deux  crochets  garnis  de  ressorts  qui 
prennent  la  tête  du  trépan  lorsque  la  sonde  arrive  au  bas  de  sa 
course,  et  qui,  venantjensuite  s'engager  dans  l'anneau  e  (Pl.  V, 
FiG.  5)  du  poids  mort  placé  à  la  hauteur  voulue,  s'ouvrent  pour 
le  laisser  échapper.  Cet  instrument  fonctionne  avec  une  régula- 
rilé  parfaite  lorsqu'on  a  soin  de  tenir  ses  crochets  en  bon  état. 

StAspension  de  chute  libre.  —  La  sonde  étant  suspendue 
pendant  le  battage  au  balancier,  il  faut  pouvoir  l'allonger  succes- 
sivement au  fur  et  à  mesure  de  l'avancement.  A  cet  effet,  on 
emploie  la  suspension  à  vis,  représentée  (Pl.  Y,  FiG.  4),  et  dont 
nous  pouvons  nous  dispenser  de  donner  une  description,  le 
dessin  indiquant  clairement  la  manière  de  se  servir  de  cet 
instrument.  La  chaîne  galle  qui  se  trouve  à  la  partie  supérieure, 
sert  à  la  rattacher  au  balancier. 


989 

Outils  raccrocheurs.  —  Les  raptores  des  tiges  et  des  iosiru- 
meots  qu'elles  mettent  en  action,  ainsi  que  celles  qui  surviennent 
aux  machines,  sont  tes  écneils  du  sondeur,  aussi  no  doit-il  rien 
négliger  pour  les  éviter  et  prendre  toutes  les  précautions  néces- 
saires pour  réparer  promptement  les  accidents  qui  lui  arrivent 
et  qui  sont  bien  souvent  indépendants  de  son  zèle  et  de  son 
attention. 

Les  ruptures  les  plus  fréquentes  sont,  sans  contredit,  les 
ruptures  de  tiges. 

Deux  cas  se  présentent  : 

lo  La  rupture  peut  s'être  produite  dans  le  tenon  même  d*un 
emmanchement  mâle,  ou,  ce  qui  revient  à  peu  près  au  même, 
directement  au-dessus  d'un  emmanchement  femelle.  Dans  ce 
cas,  Textrémilé  supérieure  de  la  sonde  restée  au  fond  offre  tout 
de  suite  les  épaulemenls  de  la  griffe  ou  du  pied  de  bœuf  comme 
points  d'appui,  sous  lesquels  on  peut  accrocher  la  tige  pour  la 
remonter  au  sol.  On  se  sert  alors  de  l'outil  (Pl.  IV,  Fig.  14) 
appelé  caracole,  qui  n*est  autre  chose  qu'un  crochet  horizontal 
dont  l'ouverture  est  un  peu  plus  grande  que  le  carré  de  la  tige 
à  saisir.  Il  est  venu  de  forge  au  bout  d'une  petite  tige,  et  son 
extrémité  e8t  en  forme  de  bec  affilé,  pour  faciliter  son  passage 
entre  la  pièce  à  prendre  et  la  paroi  du  trou.  On  sait  par  la 
longueur  de  la  partie  de  sonde  qui  surmontait  le  point  de  rupture 
et  qui  a  été  sortie  du  trou  aussitôt  que  l'accident  s'est  produit,  à 
quel  endroit  exactement  le  crochet  de  la  caracole  doit  être 
descendu,  pour  se  trouver  au-dessous  des  épaulements  qu'il 
s'agit  d'accrocher  :  on  le  descend  un  ou  deux  mètres  plus  bas, 
à  cause  de  la  flexion  que  peut  avoir  prise  la  tige,  on    fait 
tourner  la  caracole  et  dès  que  le  carré  du  fer  est  venu  se  placer 
dans  son  crochet,  la  rotation  devient  impossible  ;  on  remonte 
alors  en  maintenant  avec  le  manche  de  manœuvre  l'outil  serré 
contre  la  tige,  pour  qu'il  ne  la  lâche  pas  en  se  détournant,  et 
bientôt  on  sent  au  poids  total  que  les  épaulements  reposent  bien 
sur  la  tranche  du  crochet  ;  on  sort  alors  la  sonde  tige  par  tige, 
comme  d'habitude,  mais  en  ayant  soin  de  ne  pas  tourner  en 
arrière  ou  de  ne  lui  imprimer  aucun  choc,  car  sans  cela  on  risque 
de  faire  glisser  les  épaulemenls  et  de  laisser  retomber,  par  suite 
de  briser  en  plusieurs  morceaux,  la  partie  de  sonde  qu'on  voulait 
extraire. 

2o  Dans  le  cas  où  la  rupture  a  lieu  dans  le  corps  d'une  tige 


^53 

ou  en  haut,  aa-dessous  des  épaulemenls,  l'emploi  de  la  caracole 
n'est  pas  avantageux,  car  en  se  prenant  sous  les  épaulements  de 
la  tige  suifante,  on  aurait  au-dessus  du  crochet  une  certaine 
longueur  de  fer  dont  la  poinle  supérieure  butterait  conlre  les 
parois  et  ferait  ainsi  lâcher  prise  à  i'outil.  On  se  sert  alors  de  la 
cloc?ie  à  vis  (Pl.  1Y,  Fig.  15)  qui  est  un  cône  d'acier  fileté  inté- 
rieurement. 

Cette  cloche  vient  coiffer  Textrémilé  supérieure  de  la  tige 
rompue  et  s'arrête  sur  la  cassure  même.  Alors  en  manœuvrant 
la  sonde  par  rotation»  les  filels  de  la  cloche  mordent  et  s'impri* 
ment  en  taraudant  sur  les  angles  du  fer,  il  suffit  de  faire  ainsi 
deux  ou  trois  filels  pour  que  la  sonde  brisée  puisse  être  remontée 
avec  la  cloche,  qui  tient  tellemeot  que,  dans  le  cas  de  coinçage 
de  l'outil  au  fond  par  exemple,  on  exercerait  les  plus  grands 
efforts  de  traction  sans  qu'elle  lâche  prise.  Si  le  trou  de  sonde 
est  d'un  diamètre  relativement  grand  par  rapport  à  celui  du 
cercle  de  base  de  la  cloche,  on  entoure  celle-ci  d'un  cône  de 
tôle  qui,  occupant  alors  toute  la  section  du  forage,  ne  peut 
manquer  d'introduire  sans  tâtonnement  la  tête  de  rupture  dans 
les  filets  de  la  cloche. 

Nous  devons  faire  observer  que  cet  outil  est  d'un  emploi  moins 
téméraire  que  le  précédent  ;  aussi  préfère-t-on  presque  toujours 
l'utiliser,  même  pour  saisir  la  sonde,  par  un  taraudage  sur  la 
partie  cylindrique  de  Temmanchement,  quand  l'accident  se 
produit  comme  dans  le  premier  cas. 

Il  arrive  quelquefois  que  la  cloche  ne  puisse  pas  venir  coiffer 
la  tête  de  la  cassure  logée  de  côté  dans  un  creux  ;  on  est  obligé 
alors  d'adapter  le  long  de  l'outil  une  tige  la  dépassant  un  peu  et 
terminée  par  un  crochet  en  spirale  qui,  par  un  mouvement  de 
rotation,  redressera  la  tige  et  amènera  son  extrémité  supérieure 
dans  l'aie  du  trou  de  sonde  où  elle  sera  coiffée  par  la  cloche. 

Coinçage  d'un  outil.  —  Lorsqu'un  outil  est  coincé  au  fond 
dans  une  roche  très-dure,  ce  qui  peut  provenir  d'un  trépan  mal 
calibré  ou  bien  encore  d'un  jeu  de  la  paroi,  on  tend  fortement  la 
sonde  à  la  chaîne  et,  avec  de  gros  maillets  de  bois,  deux  hommes 
placés  en  face  Tun  de  Tautre  frappent  alternativement  à  coups 
redoublés  sur  la  tige;  on  produit  ainsi  des  vibrations  rapides 
transmettant  à  Toutil  une  sorte  de  va  et  vient  sur  place  qui  finit 
par  user  la  roche  ou  le  métal  à  Tendroit  coincé.  Si  après  avoir 
prolongé  cette  manœuvre  assez  longtemps  on  n'obtient  pas  le 


951 

résultat  voulu,  on  a  alors  recours  aux  abatages  qu'on  opère  sur 
les  tigesy  comme  on  te  fait  aussi  pour  les  tuyaux,  on  bien  aux 
efforts  de  traction  habituels,  parmi  lesquels  le  mieux  est  de 
recourir  à  l'emploi  d'un  mouton  ou  masse  pesante  (Pl.  V,  Fie.  6) 
qu'on  fait  mouvoir  le  long  de  la  tige  supérieure  à  Taide  de  corde 
et  à  la  tlraude  :  en  frappant  en  haut  et  en  bas  contre  deux 
embases  venues  de  forge  ou  rapportées  sur  cette  tige,  on  imprime 
des  chocs  violents  en  montant  et  en  descendant  et  on  arrive  à 
foire  prendre  à  Toutil  un  certain  jeu  dont  la  course  augmentera 
progressivement  jusqu'au  dégagement  complet. 

Retrait  de  fragments  (F outils,  —  Il  arrive  quelquefois  qu'on 
a  au  fond  un  morceau  de  tige  trop  court  pour  être  pris  par  la 
cloche  à  vis  ou  un  fragment  d'outil  qui  ne  peut  être  saisi  par 
aucun  des  deux  instruments  raccrocheurs  dont  nous  avons  parlé. 
Si  l'on  se  trouve  dans  des  terrrains  très-tendres  et  si  le  morceau 
est  de  très-petite  dimension,  par  rapport  au  diamètre  du  forage, 
on  ne  se  préoccupe  pas  de  cet  accident,  car  le  débris  se  loge 
promplement  dans  la  paroi  et  s'il  s'en  détache  il  sera  remonté 
au  milieu  des  autres  détritus,  soit  par  la  tarière,  soit  par  la 
soupape.  Mais  s'il  est  assez  gros  pour  gêner  le  fonctionnement 
du  trépan,  il  vaut  mieux  tâcher  de  le  retirer  que  de  chercher  à 
les  broyer.  On  s'est  servi  longtemps,  à  cet  effet,  d'un  outil 
appelé  tire-bourre  (Pl.  Y,  Pic.  7),  mais  nous  n'en  conseil- 
lons pas  l'emploi,  surtout  dans  des  trous  de  petit  diamètre, 
où  l'on  ne  peut  pas  donner  au  fer  une  section  suffisamment 
résistante,  car,  en  forçant  pour  saisir  l'objet  à  retirer,  on  court  le 
risque  de  faire  ouvrir  la  spirale  et  de  ne  plus  pouvoir  remonter 
l'outil.  Il  vaut  beaucoup  mieux  faire  un  crochet  horizontal  ou 
légèrement  incliné  à  pointe  d'acier,  qui  servira  à  empâter  le 
morceau  dans  de  l'argile  jetée  du  haut  par  petites  boules, 
pour  permettre  de  le  sortir  ensuite  dans  uoe  soupape  ou  dans  le 
cornet  de  la  cloche  à  vis. 

Pince  à  vis.  —  La  pince  à  vis  (Pl.  V,  Pic.  8)  est  employée 
également  dans  des  forages  de  plus  de  0^,20  de  diamètre,  au 
retrait  de  fragments  d'outils  qui,  ne  pouvant  se  loger  dans  la 
paroi,  généraient  ou  empêcheraient  le  fonçage. 

HAIfOeUVRE  DE  LA  SONDE 

Nous  avons  vu  que  pour  monter  et  descendre  la  sonde  on  se 
sert  du  treuil  dit  de  relevée  ;  le  tambour  de  celui-ci  porte  un 


255 

crochet  auquel  vieot  s'attacher,  par  une  de  ses  extrémités,  une 
chaîne  qui,  partant  de  là,  passe  dans  la  gorge  d'une  poulie  k 
(Pl.  y,  FiG.  9),)  placée  au  haut  de  la  chèvre,  redescend  dans  l'axe 
de  cette  dernière  et  du  trou  de  sonde,  où  elle  se  réunit  au  moyen 
d'une  esse  à  brides  (Pl.  IV,  Pic.  8  his)  ou  d'un  moraillon  (Pl,  IV, 
FiG.  8  ter)  à  la  clef  de  relevée,  comme  l'indique  notre  dessin 
d'ensemble. 

Pour  descendre  la  sonde,  on  découvre  le  forage  de  manière  à 
laisser  passer  l'outil  qui  va  être  utilisé  et  qui  a  été  suspendu  à  la 
chaîne,  en  le  prenant  dans  la  rainure  du  pied-de-bœuf  par  la 
paire  d'épaulements  supérieurs  de  son  emmanchement.  On 
referme  immédiatement  le  couvercle  et  on  arrête  la  descente  au 
moment  où  les  épaulemcnts  inférieurs  arrivent  à  quelques 
centimètres  au-dessus  des  plats-bords.  Un  homme  placé  près  du 
trou  de  sonde,  et  qu'on  appelle  le  visseur^  engage  alors  le  carré 
de  la  tige  à  fond  dans  la  rainure  de  la  clef  de  retenue  (Pl.  IV, 
FiG.  10),  sur  laquelle  on  fait  reposer  les  épaulements  inférieurs 
et  l'outil  se  trouve  ainsi  suspendu  sur  les  plats-bords  par  son 
enmanchement.  On  ouvre  la  barrière  du  pied-de-bœul  qu'on 
remonte  pour  aller  saisir  une  des  tiges  qui  vont  être  vissées 
successivement,  et  qui  ont  été  dressées  contre  un  appui  dans  la 
chèvre,  en  les  plaçant  dans  Tordre  suivant  lequel  elles  avaient 
été  primitivement  remontées  et  qui  sera  toujours  scrupuleuse- 
ment conservé. 

Le  pied-de-bœuf  s'élève  jusqu'à  ce  qu'il  arrive  à  portée  de  la 
main  d'un  homme  monté  sur  un  petit  plancher  ou  sur  une  des 
traverses  de  la  chèvre,  à  hauteur  convenable  pour  pouvoir  saisir 
l'extrémité  supérieure  de  la  tige  et  la  placer  dans  la  rainure  du 
pied-de-bœuf,  orientée  par  lui  de  manière  à  ce  que  le  mouve- 
ment ascensionnel  se  continuant  sans  arrêt,  la  tige  se  trouve 
soulevée  par  sa  paire  d'épaulemenls  supérieurs;  aussitôt  la  tige 
accrochée  par  le  pied-de-bœuf,  le  même  ouvrier,  qu'on  appelle 
Yaccrocheur^  rabat  la  barrière  ;  la  lige  monte  alors,  bien  tenue 
par  sa  tête,  jusqu'au-dessus  de  l'emmanchement  de  l'outil 
suspendu  par  la  griffe.  Le  vissage  va  s'exécuter  de  droite  à 
gauche  ;  pour  le  faciliter,  c'est-à-dire  pour  éviter  que  l'outil  ne 
tourne  avec  la  griffe,  on  place  celle-ci  de  manière  à  ce  que  son 
manche  se  trouve  à  droite  d'un  ergot,  fixé  sur  les  plats-bords,  et 
contre  lequel  elle  s'arrêtera  tout  de  suite.  Le  visseur  empoigne 
rexcrémité  de  la  tige  suspendue  et,  en  faisant  lâcher  un  peu  de 


256 

chaîne,  il  emboîte  à  la  main  la  femelle  sur  le  m&le  de  roulll, 
opère  le  vissage  à  Taide  de  la  clef  ou  petit  tourne-à-gauche 
(Pl.  IV,  PiG.  il). H  commande  ensuite  de  soulever  légèrement  la 
sonde,  pousse  la  clef  de  retenue  en  arrière  pour  faire  place  à  la 
tige  qui  descend  rapidement  de  toute  sa  longueur,  c'est-à-dire 
jusqu'à  son  épaulement  inférieur,  sous  lequel  le  yisseur  replace 
la  griffe,  pour  que  le  pied-de-bœuf  puisse  aller  rechercher  une 
autre  tige,  et  ainsi  de  suite. 

Pour  remonter  la  sonde,  la  manœuvre  se  fait  naturellement 
en  sens  inverse.  Le  pied-dc-bœuf  saisit  la  première  tige  par  les 
épaulements  supérieurs  et  remonte  jusqu'à  ce  que  les  épaule- 
ments  inférieurs  de  la  tige  suivante  arrivent  au-dessus  des  plais 
bords  ;  le  visseur  glisse  la  griffe,  fait  lâcher  à  la  chaîne  et  dévisse 
à  Taide  du  lourne-à-gauche.  On  soulève  alors  la  tige,  que 
Taccrocheur  et  le  visseur  transportent  de  côté  pour  la  loger 
debout  contre  une  des  faces  intérieures  de  la  chèvre.  L'accro- 
cheur ouvre  alors  la  barrière  du  pied-de-bœuf  qu'il  dégage  de 
la  tige  et  qu'on  fait  redescendre  pour  reprendre  la  tige  suivante. 

MAMOBUVRE  DU  FORAGE 

Nous  avons  vu  déjà,  en  décrivant  les  outils  qui  sont  employés 
pour  faire  de  l'approfondissement,  comment  on  devait  faire 
fonctionner  chacun  d'eux.  Dès  que  celui  qui  doit  être  utilisé  est 
arrivé  au  fond  du  trou  de  sonde,  on  substitue  au  pied-de-bœuf 
la  tète  de  sonde  (Pl.  IV,  Fig.  8),  que  l'on  visse  sur  la  tige  ou 
allonge  qui  forme  l'extrémité  supérieure  de  la  sonde  ;  l'anneau 
tournant  est  accroché  à  l'esse  ou  au  moraillon.  On  fait  alors 
raidir  à  la  chaîne  par  un  seul  homme,  de  manière  à  vaincre  la 
flexion  de  toute  la  sonde,  sans  soulever  celle-ci  ;  la  longueur 
totale  de  la  sonde,  moins  ce  qui  dépasse  le  plancher,  mesure 
alors  exactement  la  profondeur  atteinte.  On  place  à  hauteur 
d'appui,  sur  la  tige,  le  manche  de  manœuvre  (Pl.  IY,  Fig.  12), 
qui  servira  à  donnera  la  sonde  le  mouvement  de  rotation  continu 
quand  on  fore  à  la  tarière,  ou  partiel  et  successif  quand  on  bat 
avec  le  trépan. 

Le  travail  à  la  tarière  se  fait,  comme  nous  venons  de  le  dire, 
en  imprimant  à  celte  dernière  par  Finlermédiaire  de  la  sonde  et 
du  manche  de  manœuvre,  un  mouvement  de  rotation  continu. 
Cette  manœuvre  est  suffisamment  connue  pour  que  nous  puis* 
sions  nous  dispenser  d'entrer  dans  de  plus  longs  détails  à  ce 


357 

sujet  ;  la  seule  précaution  à  prendre,  lorsqu'on  emploie  des 
outils  agissant  par  rotation,  est  de  ne  jamais  laisser  engager 
l'outil  au-delà  du  corps  de  la  tarière,  car,  non  seulement  son 
fonctionnement  deviendrait  bien  péniblOi  mais  son  reirait  même 
pourrait  devenir  très-di facile. 

Le  trépan^  par  contre,  n'agissant,  comme  nous  l'avons  dit, 
que  par  percussion,  nous  aurons  à  nous  occuper  ici  des  moyens 
employés  habituellement  pour  produire  la  chute  du  trépan. 
Dans  les  eiplications  qui  précèdent,  nous  avons  indiqué  le 
système  de  battage  à  la  sonde  rigide  et  au  débrayage  pour 
les  sondages  de  peu  de  profondeur,  et  celui  à  chute-libre  pour 
les  forages  devant  dépasser  la  profondeur  de  100  mètres,  par 
exemple.  Dans  le  premier  de  ces  deux  systèmes,  le  trépan  est 
relié  solidairement  à  la  sonde,  et  l'on  se  sert,  pour  produire  la 
chute,  de  deux  manchons  de  débrayage  placés  à  côté  du 
tambour  du  treuil  de  relevée.  Le  plus  gros  fait  Toffice  d'une 
sorte  de  petit  tambour  sur  lequel  s'accroche  une  chaîne-galle 
d'environ  1"*,80  de  longueur,  guidée  pour  s'enrouler  en  spkale, 
c'est-à-dire  sans  chevauchement,  par  une  saillie  venue  de  fonte 
à  partir  de  l'attache  de  la  chaîne,  et  dont  la  tranche,  contre 
laquelle  cette  dernière  s'appuie,  fait  une  spire  complète.  A 
l'extrémité  libre  de  la  chaîne  se  trouve  un  solide  crochet  à  en- 
trave. Ce  manchon  est  fou  sur  l'axe  ;  mais  il  a  sa  face  verti- 
cale de  gauche  garnie  de  cinq  vides  trapézoïdaux  également 
espacés  les  uns  des  autres,  et  correspondant  à  cinq  dents 
saillantes,  exactement  égales  à  ces  vides  qui  se  trouvent  sur  la 
face  verticale  de  droite  de  la  plus  petite  partie  de  débrayage 
qui  est  à  côté.  Celle-ci  a,  dans  son  trou  d'axe,  deux  rainures 
s'adaptant  sur  deux  clefs  ou  glissières  droites  encastrées  à  mi- 
fer,  suivant  deux  génératrices  diamétralement  opposées  dans 
l'arbre  du  treuil.  Elle  porte  sur  sa  circonférence  extérieure 
une  gorge  dans  laquelle  se  logent  les  deux  goujons  d'un  levier 
à  fourche,  qui  est  porté  par  une  petite  chape  à  articulations 
fixée  sur  le  bâti  du  treuil.  Ce  levier  peut  ainsi  prendre  un  mou- 
vement horizontal  angulaire  qui  se  transmettra  à  la  petite  partie 
de  Tembrayage,  pour  la  faire  glisser  sur  l'axe,  à  droite  ou  à 
gauche,  par  l'effet  des  goujons  entre  lesquels  elle  tourne  avec 
l'arbre  du  tambour.  On  comprend  alors  qu'en  l'appuyant  à 
droite  contre  l'autre  partie  d*cmbrayage,  cette  dernière  qui, 
folle,  restait  immobile,  sera  entraînée  dans  le  même  mouvement 


S58 

de  rotation  par  rencastremeDt  des  dents  dans  ses  yîdes.  Si 
alors,  au  moyen  d'un  moraillon  ou  d'une  fausse  maille,  on  a 
attaché  la  chatoe  de  la  sonde  au  crochet  de  la  chaine-galle, 
les  tiges  moeteront,  pendant  l'enroulement  de  celte  dernière, 
jusqu'au  moment  où,  par  la  manœuvre  du  levier  en  sens  in- 
verse, la  grosse  partie  d'embrayage  redevient  folle  et  dévire 
rapidement  sous  l'effet  du  poids  de  la  sonde,  qui  retombe  alors 
en  produisant  sur  le  fond  du  trou  le  choc  du  trépan.  L'entraî- 
nement par  la  sonde  est  tel,  que  la  grosse  partie  d'embrayage 
acquiert  une  graode  vitesse  qui  occasionnerait  le  déroulement 
de  toute  la  chaloe-galle,  si  on  n'employait  ici  un  système  de 
contre-poids  disposé  comme  suit  :  Un  petit  câble  ou  une  petite 
chaîne,  attaché  à  l'autre  bout  du  manchon,  s'enroule  en  sens 
inverse  de  la  chalne-galle,  et  porte  à  son  extrémité  un  poids 
de  20  à  30  kilog.  qui  monte  et  descend  derrière  un  poteau 
vertical  avec  poulie  fixée  à  l'arrière  du  treuil  ;  quand  la  sonde 
tombe,  le  contre-poids  monte,  et  il  agit  comme  un  ressort 
rappelant  brusquement  le  manchon  en  arrière,  pour  empêcher 
le  dévirement  de  la  chaîne,  à  laquelle,  au  contraire,  il  donne 
immédiatement  une  tension  qui,  sans  perte  de  temps  aux  ma- 
nivelles, fsdt  soulever  la  sonde  aussitôt  qu'on  embraye  de 
nouveau.  Avec  ce  système  de  battage,  on  peut  provoquer  de 
20  à  25  coups  de  trépan  par  minute,  suivant  la  hauteur  de 
chute. 

Dans  le  système  de  battage  à  chute-libre,  le  trépan  n'est 
plus  relié  directement  à  la  sonde,  comme  dans  le  cas  précédent, 
mais  par  l'intermédiaire  de  l'une  des  deux  coulisses  de  chute 
libre  décrites  plus  haut  et  que  l'on  place  entre  la  grosse  tige 
(Pl.  y,  Pig.  10  et  11)  et  la  tige  suivante  ;  la  grosse  tige  n'ayant 
d'autre  but,  que  d'augmenter  le  poids  de  l'outil  percuteur. 

Aussitôt  que  ce  dernier  est  arrivé  au  fond  du  forage,  il  suffit, 
pour  commencer  le  battage  (la  suspension  de  chute  libre  (Pl.  Y, 
FiG.  3)  restant,  pendant  toute  la  durée  du  forage  fixée  au  ba- 
lancier par  sa  chalne-galle),  de  rattacher,  d'une  part,  la  sonde 
à  la  suspension  de  chute  libre,  et,  d'autre  paît,  la  bielle  de 
chute  libre  (qui  reste  également  fixée  au  balancier  par  le  boulon 
à  chape  M)  au  bouton  de  manivelle  du  treuil  de  chute-libre. 

La  communication  étant  ainsi  établie,  on  pose  la  courroie  de 
transmission  qui  va  de  la  poulie  du  treuil  de  relevée  à  celle  du 
treuil  de  chute-libre,  et  l'on  obtient  à  la  sonde  le  mouvement 


359 

rectiligne  alternatif  de  montée  et  de  descente  nécessaire  pour 
opérer  le  battage  à  la  chute-libre.  Au  moment  où  la  sonde 
arrive  au  bas  de  sa  course,  la  tige  du  trépan  est  saisie,  comme 
nous  l'avons  vu  dans  la  description  des  deux  coulisses  de  chute 
libre,  soit  par  la  clavette  qui  vient  se  loger  dans  les  deux  en- 
coches de  la  coulisse  de  débrayage,  lorsque  Ton  fait  usage  de 
cette  dernière,  soit  par  les  deux  crochets,  lorsqu'on  se  sert  de 
la  coulisse  dite  à  poids-mort,  et  elle  est  enlevée  en  même  temps 
que  la  sonde  jusqu'au  moment  où  celle-ci  arrivant  au  haut  de 
sa  course,  le  débrayage  se  produit  pour  provoquer  la  chute  du 
trépan.  Immédiatement  après,  la  sonde,  suspendue  au  balancier, 
se  remet  à  descendre  pour  reprendre  de  nouveau  le  trépan,  et 
ainsi  de  suite. 

La  hauteur  de  chute  du  trépan  peut  être  réglée  à  volonté,  et 
varie  de  0"^,15  à0"',80  et  plus,  suivant  la  nature  du  terrain, 
de  même  pour  le  nombre  de  coups,  qui  peut  varier  de  15  à  30 
par  minute,  suivant  que  l'on  bat  de  plus  ou  moins  haut.  Dans 
les  terrains  durs,  par  exemple,  la  course  du  trépan  est  petite 
et  le  nombre  de  coups  considérable,  tanilis  que  dans  les  terrains 
tendres,  l'inverse  a  lieu. 

Après  chaque  coup  de  trépan,  l'ouvrier  placé  au  manche  de 
manœuvre  tourne  l^èrement  la  sonde,  de  façon  à  fabre  re- 
tomber le  trépan  dans  une  position  différente  de  celle  qu'il 
venait  d'occuper. 

Au  fur  et  à  mesure  de  l'avancement,  le  même  ouvrier  dévisse 
la  vis  de  la  suspension  de  chute  libre  et  allonge  ainsi  la  sonde, 
de  la  quantité  nécessaire  pour  que  raccrochage  du  trépan  puisse 
toujours  avoir  lieu.  Lorsque  la  vis  est  à  bout  de  course,  on 
arrête  momentanément  le  forage  pour  visser  une  nouvelle 
allonge  sur  la  sonde. 

Après  un  certain  temps  de  battage,  plus  ou  moins  long,  sui- 
vant que  le  terrain  est  plus  ou  moins  dur,  on  est  obligé  de  re- 
tirer les  boues  formées  par  le  trépan.  Pour  cela,  on  remonte 
complètement  la  sonde  et  Ton  descend  la  soupape,  à  laquelle  il 
suffit,  lorsqu'elle  touche  le  fond  du  forage,  d'imprimer  un  mou- 
vement de  va  et  vient,  pendant  quelques  minutes,  pour  y  faire 
pénétrer  les  détritus  de  terrain  que  l'on  veut  retirer  et  qui, 
une  fois  entrés  dans  le  cyliiidic  eu  lùle  de  la  soupape,  y  sont 
retenus  par  le  clapet  placé  à  la  base  du  tubo. 

La  soupape  peut  être  descendue  jans  le  forage,  soit  au  moyen 


MO 

des  tiges  de  sonde,  comme  le  trépan,  soit  au  moyen  d'une 
corde  en  fil  de  fer,  mais  cette  dernière  n'est  généralement  em- 
ployée que  dans  les  sondages  de  grande  profondeur,  pour 
éviter  les  pertes  de  temps  occasionnées  par  le  vissage  et  le 
dévissage  des  tiges. 

TUBAGES 

On  a  souvent  besoin»  dans  l'exécution  d'un  sondage,  de  tubes 
destinés,  soit  à  maintenir  les  terrains  ébouleux,  soit  à  servir 
de  conduite  verticale  aux  eaux  d'une  nappe  souterraine  qu'on 
veut  utiliser.  Les  premiers  s'appellent  tubes  de  retenue,  les 
seconds  tubes  cTascenston. 

Tubes  de  retenue.  —  Ces  tuyaux  sont  toujours  construits 
en  tôle  de  fer^  parce  que  d'abord  on  obtient,  avec  ce  métal, 
une  résistance  très-su rfisante  avec  une  épaisseur  relativement 
très-faible,  ce  qui  est  important  pour  qu'ils  pénètrent  plus 
facilement  à  travers  les  terrains  meubles  qu*on  leur  fait  tra- 
verser, et  parce  que,  surtout  dans  les  sondages  de  petite 
dimension,  il  faut  veiller  à  ne  pas  réduire  inutilement  l'ouver- 
ture initiale.  Naturellement,  quand  on  y  introduit  un  tube,  on 
ne  peut  plus  continuer  l'approfondissement  qu'avec  des  outils 
correspondant  au  diamètre  intérieur  de  celui-ci,  qui  sera  d'autant 
plus  diminué  que  son  épaisseur  sera  plus  grande.  En  règle 
générale,  on  doit  toujours  conserver  au  trou  de  sonde  le  plus 
grand  diamètre  possible,  non  seulement  au  point  de  vue  d'un 
approfondissement  d'autant  plus  rapide,  que  le  jeu  du  trépan 
sera  plus  dégagé  et  les  curages  moins  fréquents,  mais  encore 
au  point  de  vue  de  la  réparatiou  des  accidents  de  sonde,  dans 
lesquels  il  est  nécessaire  de  réserver  le  passage  facile  d'un  outil 
à  côté  de  la  tige,  pour  pouvoir  aller  la  saisir  en  un  point 
favorable  au-dessous  de  la  rupture.  La  tôle  résiste  aussi  très- 
bien  aux  cbocs  que  le  tube  reçoit  pendant  la  percussion,  au 
fouettement  de  la  tige  de  sonde,  à  la  pression  qu'on  a  à  exercer 
souvent  de  la  paille  supérieure,  pour  le  forcer  à  descendre,  à  la 
torsion  si  on  a  à  le  faire  tourner,  soit  pour  renfoncer,  soit  pour 
le  dégager  quand  il  s'agit  de  Textraire,  enfin  à  la  traction  lorsqu'il 
n'y  a  plus  de  raison  de  le  laisser  dans  le  forage,  d'où  on  le  retire 
pour  r utiliser  ailleurs. 

D'après  cela,  on  comprend  que  les  tuyaux  doivent  être 
exécutés  avec  de  la  tôle  de  choix  exempte  de  défauts  ;  il  faat 


961 

sartout  éviter  qu'elle  soit  aigre  et  cassante.  Ils  sont  construits 
par  bouts  d'un,  de  deux  ou  de  trois  mètres  de  longueur.  Ils 
sont  munis  à  une  extrémité  d'un  manchon  d'assemblage  égale- 
ment en  tôle,  dont  le  diamètre  intérieur  est  exaclemeut  le 
diamètre  extérieur  du  corps  même  du  lube,  comme  on  le  voit 
(Pl.  IV,  FiG.  16).  Ces  manchons  excèdent  la  partie  supérieure  du 
cylindre  d'une  longueur  égale  à  celle  dont  ils  la  doublent,  et  ils 
sont  munis  d'une  double  rangée  de  trous  placés  en  quinconce,  qui 
sont  percés  à  Tavance  et  correspondent  bien  exactement  à  ceux 
existant  à  la  base. 

Les  bouts  de  tuyaux  s'assemblent  les  uns  à  la  suite  des  autres 
sur  l'orifice  même  du  forage  quand  on  doit  les  placer,  soit  dans 
un  trou  foré  déjà  jusqu'à  une  certaine  profondeur,  pour  masquer 
des  passages  argileux  ou  marneux  qui  se  gonflent  et  menacent 
de  retenir  les  outils  prisonniers,  soit  lorsqu'on  atteint  une  couche 
de  sables,  graviers  ou  autres  roches  désagrégées  qui  éboulent, 
et  à  travers  laquelle  on  est  obligé  de  les  faire  descendre  au  fur 
et  à  mesure  de  l'approfondissement. 

Si,  comme  il  arrive  très-souvent,  le  sondage  a  dès  le  début  à 
traverser  des  terrains  d'alluvions  qui  sont  ébouleux,  il  sera 
avantageux  de  commencer  par  faire  à  bras  d'homme  une  petite 
fouille  de  la  hauteur  d'un  bout  de  tuyau.  C'est  surtout  néces- 
saire quand  on  utilise,  comme  on  le  fait  pour  les  sondages  d'une 
certaine  profondeur,  des  bouts  de  tubes  de  4  ou  de  6  mètres  de 
longueur,  d'abord  pour  pouvoir  vérifier  commodément  si  les 
assemblages  se  font  parfaitement  en  ligne  droite,  ensuite  et 
surtout  pour  le  cas  od  l'on  a  à  faire  le  tubage  au  fur  et  à  mesure 
de  Tapprofondissement,  parce  que  sans  cela  chaque  fois  qu'on 
ajouterait  un  bout  de  tube,  l'orifice  de  celui-ci  se  trouverait  à 
une  trop  graude  hauteur  au-dessus  du  plancher  de  l'atelier  et  la 
manœuvre  de  la  sonde  deviendrait  impossible. 

Aussitôt  que  le  premier  tuyau  est  mis  en  place,  on  fixe  au- 
dessous  de  son  manchon  un  collier  en  bois  qui  est  solidement 
serré  à  l'aide  de  deux  boulons,  et  qui  servira  à  maintenir  ce 
premier  tube  sur  le  plancher  de  manœuvre,  aussi  bien  pour  le 
cas  de  tubage  d'un  trou  foré  sur  une  certaine  longueur,  que 
pour  celui  du  forage  que  l'on  commence  ;  puis  on  suspend  au 
pied-de-bœuf,  à  l'aide  d'un  même  collier  en  bois  et  d'une  anse 
de  corde,  le  deuxième  bout  de  tube,  dont  on  introduit  l'extré- 
mité inférieure  dans  le  manchon  du  précédent,  en  ayant  bien 


262 

soin  de  faire  en  sorte  q'  e  1 1  r  ncbe  intérieure  de  la  couture  du 
cylindre  soit  en  contact  avec  '  :  tranche  extérieure  de  la  couture 
du  manchon.  Dans  cette  r'tu  :  on,  les  trous  d'assemblage  du 
premier  coïncideront  lv  c  1er  î  ovs  d  assemblage  du  second  ;  si, 
comme  cela  peut  étr^,  l  •  (  p  c  rc  ^  n  peu  de  difficulté  à  faire 
cet  emboîtement,  il  f  lut,  à  T  i  (h  Ceux  marteaux  dont  l'un 
frappe  à  l'intérieur  pcnl  nt  q-e  i'aLtrr  tient  coup  à  l'extérieur, 
évaser  légèrement  rtificc  (V  ni  ('"  da  manchon  et  agir  avec  une 
masse  en  bois  sur  la  tôt-'  c'a  tube  à  mettre  en  place.  Il  arrive 
aussi  que  quelques-uns  ries  trous  -Vc.'^scmblage  se  croisent  légè- 
rement; on  utilise  clor.  im  petit  équ:.rrisseur  dont  la  pointe 
d'acier  arrive  en  un  ou  c^ux  t  :rs  C  main  à  les  faire  coïncider 
entièrement.  Il  ne  i  (c  ;!  r  1  rs  qu'à  terminer  l'assemblage  à 
l'aide  des  petits  botbvj  r  n  6:rnl  :  Pl.  IV,  Fie.  17. 

Ces  boulons  sont  corpors  3  coox  liéces  :  lo  le  boulon  pro- 
prement dit,  dont  la  tête  ronde  et  très-plate  n'a  qu'un  à  un 
demi-millimètre  d'épaisseur,  et  dont  la  tige  taraudée  sur  douze  à 
quinze  millimètres  de  longueur  'St  aplaiie  à  son  extrémité  et 
percée  d'un  petit  trou  ;  2®  son  écrou  qui  est  carré  et  qui  a  une 
épaisseur  de  deux  à  deux  et  demi  millimètres,  suffisante  pour 
les  deux  ou  trois  pan  de  taraudagc  à  filets  très^fins,  qui  tiendront 
le  boulon  convenablement  serré.  On  attache  successivement  au 
bout  d'une  ficelle,  passée  dans  le  petit  trou  de  la  tige,  les  bou- 
lons séparés  de  leurs  écrous  et  qui  vont  venir  un  à  un  garnir  les 
trous  de  jonction  ;  le  boulon  est  ainsi  descendu,  la  tête  en  bas, 
par  le  haut  du  second  tube  et  on  donne  assez  de  longueur  à  la 
ficelle  pour  qu'il  aille  à  environ  vingt  centimètres  plus  bas  que 
la  place  ;qu'il  doit  prendre.  On  introduit  alors  un  petit  crochet 
en  fil  de  fer  par  le  trou  qu'on  veut  garnir,  il  saisit  la  ficelle 
qu'on  tire  à  soi  et  qui  vient,  comme  Tindique  la  Fig.  16  de  la 
Pl.  IV,  former  une  boucle  en  dehors  du  tube  ;  on  coupe  cette  ficelle 
en  en  laissant  15  ceniimètres  après  le  petit  boulon  qui  présente 
alors  sa  pointe  en  dehors  et  a  sa  télé  appliquée  contre  la  tôle,  en 
dedans  ;  on  enfile  l'écrou  qu'on  serre  avec  une  petite  clef,  pen- 
dant qu'on  empêche  la  rotation,  en  pinçant  dans  une  petite 
tenaille  la  pointe  aplatie  du  boulon.  Quand  l'écrou  est  bien 
serré  à  refus,  la  tête  plate  du  boulon  a  épousé  la  forme  concave 
du  cylindre,  et  ne  présente  pas  une  saillie  gênante  pour  le 
passage  des  outils,  car  on  laisse  toujours  un  jeu  d'un  centimètre 
au  moins  entre  le  diamètre  intérieur  du  tube  et  celui  des 
trépans,  tarières,  etc.,  qu'on  doit  utiliser  ensuite. 


263 

Après  avoir  bouché  de  la  même  façon  chacun  des  trous  de 
jonction  par  un  boulon  et  son  écrou,  on  coupe  à  l'aide  d*un 
burin  ou  d'uue  tranche,  toute  la  partie  de  la  tige  taraudée  qui 
dépasse  Técrou,  afin  de  ne  pas  laisser  comme  une  sorte  de 
hérisson  qui  accrocherait  les  parois  du  forage  et  s'opposerait  au 
mouvement  du  tuyau  ;  de  plus  on  malte,  avec  la  paune  d'un 
marteau,  la  section  qu'on  vient  d'opérer,  pour  empêcher  l'écrou 
de  se  dévisser.  On  a  ainsi  un  assemblage  d'autant  plus  solide 
que  Vemboltement  des  tuyaux  aura  été  aussi  juste  que  possible 
Alors  on  desserre  le  collier  inférieur  dont  on  écarte  les  deux 
parties  pour  l'enlever  complètement,  et  on  le  replace  sous  le 
manchon  du  nouveau  tuyau  à  introduire  dans  le  forage  ;  puis 
on  fait  descendre  le  tubage  jusqu'à  ce  que  le  collier  qui  servait 
à  le  descendre  vienne  poser  sur  le  plancher. 

Ce  mode  de  jonction  par  boulons  donne  un  assemblage  très- 
solide  et  très-satisfaisant.  Mais  dans  le  cas  où  Ton  a  à 
exécuter  le  forage  à  travers  50  ou  60  mètres  de  sables  continus, 
la  saillie  de  tous  les  petits  écrous  pourrait  présenter  une  certaine 
résistance  à  la  descente^  et  il  est  alors  prudent  de  recourûr  à 
l'assemblage  par  rivets. 

Les  rivets  que  Ton  emploie  (Pl.  IY,  Fig.  18)  sont  exactement 
de  la  forme  des  petits  boulons  dont  nous  venons  de  parler, 
moins  le  taraudage  de  la  tige  ;  on  utilise  le  même  moyen  pour 
les  descendre  dans  le  tube  et  en  garnir  les  trous  de  jonction. 
Les  petits  bouts  de  ficelle  attenant  à  leur  queue  servent  ici  à 
attacher  extérieurement  tous  les  rivets  deux  à  deux,  pour  éviter 
qu'ils  puissent  retomber  dans  Tintérieur  pendant  que  l'opération 
se  terminera.  Quand  tous  les  trous  sont  munis  de  leur  nvet,  on 
descend,  par  rextrémité  supérieure  du  tuyau,  l'outil  représenté 
(Pl.  IV,  Fig.  19),  qu'on  appelle  le  rivoir.  Il  se  compose  de  deux 
coins  en  fonte,  dont  la  forme  s  obtiendrait  en  opérant  la  section 
d'un  cylindre  droit  par  un  plan,  incliné  à  70  degrés,  passant 
par  deux  cordes  symétriques  de  ses  cercles  de  base.  Le  cylindre, 
c'est-à-dire  l'ensemble  des  deux  coins  juxtaposés,  est  d'un 
diamètre  égal  à  celui  de  rinlérieur  des  tuyaux  qu'on  assemble. 
Les  deux  tiges  à  l'extrémité  desquelles  sont  fixés  les  coins,  ont 
une  longueur  supérieure  à  celle  des  bouts  de  tubes  ;  l'une 
d'elles,  celle  qui  porte  le  coin  avec  la  plus  grande  dimension  en 
bas,  est  munie  d'une  tête  qui  permet  de  la  manœuvrer  à  l'aide 
du  pied-dc-bœuf  ;  elle  est  aussi  garnie  d'un  petit  levier  en  fer, 
qui  permet  de  soulever  l'autre  tige  en  passant  dans  l'étrier 


264 

adapté  au  haut  de  celle  dernière.  Od  descend  l'outil  maintenu 
dans  celte  silualion,  c'est-à-dire  le  coin  supérieur  plus  haut  que 
l'autre,  à  l'aide  d'un  petit  cordage  qui  retient  le  levier,  attaché 
au  montant  du  pied-de-bœuf.  Quand  l'appareil  est  placé  de  telle 
manière  que  le  coin  inférieur  est  bien  en  face  des  têtes  de  rlyets 
appliquées  à  l'intérieur  du  tube,  on  laisse  tomber  Taulre  de 
tout  son  poids;  on  sent  alors  que  tous  les  rivets  sont  bien 
appuyés,  sinon  on  frappe  quelques  coups  de  marteau  sur  le 
coin  supérieur,  dont  la  tige  porte  à  cet  effet  une  tête  ronde  en 
acier.  On  coupe  alors  les  tiges  des  rivets  à  2  ou  3  millimètres 
de  la  tôle  extérieure  ;  cette  saillie  qu'on  laisse  sufût  pour  faire 
à  l'extérieur  des  manchons  d'assemblage  la  contre-partie  des 
rivures,  et  on  a  une  jonction  aussi  solide  que  si  les  tubes  avaient 
élé  rivés,  à  la  façon  ordinaire,  sur  un  mandrin,  dans  un  atelier 
de  lùlerie.  Il  se  peut  que  quelques-uns  des  rivets  ne  se  trouvent 
pas  appuyés  suffisamment  du  premier  coup  par  le  rivoir  ;  on 
termine  alors  l'opération  quand  môme  sur  tous  les  autres,  et  on 
ne  coupe  ceux-là  qu'ensuite,  quand  après  avoir  desserré  les 
deux  coins  en  fonte,  on  aura  fait  tourner  le  rivoir  jusqu'à  ce 
qu'on  trouve  la  position  dans  laquelle  il  tient  les  têtes  solidement 
appliquées  contre  la  tôle.  Généralement  les  tuyaux  boulonnés 
ou  rivés  descendront  à  mesure  du  forage,  soit  sous  leur  propre 
poids,  soit  en  y  ajoutant  celui  de  la  sonde,  qu'on  fait  retomber 
plus  ou  moins  fortement  sur  la  tète  du  tube,  recouverte  d'un 
bouchon  de  bois.  Il  suffira  pour  cela  de  bien  dégager  la  base  de 
la  colonne  en  manœuvrant  avec  la  soupape  à  boulet  ou  avec  des 
tarières,  jusqu'à  Ora,50,  0™,70  en  contre-bas. 

Cependant,  surtout  quand  les  colonnes  sont  longues,  on  est 
quelquefois  obligé  d'user  de  pressions  énergiques  ;  on  emploie 
alors  soit  des  abatages,  soit  des  vérins,  soit  le  mouton,  etc.,  mais  ce 
dernier  procédé,  auquel  on  ne  s'adresse  qu'en  dernier  ressort, 
exige  de  grandes  précautions  pour  ne  pus  détériorer  promptement 
la  télé  du  tube,  et  une  grande  attention  pour  ne  pas  faire  sauter 
les  boulons  ou  rivets  d'assembld<;e,  car  une  jonction  qui  serait  ainsi 
maltraitée,  non  seulement  serait  prête  à  se  déboîter,  mais  encore 
pourrait  avoir  la  tôle  déchirée,  fendue,  aplatie,  etc.,  et  on  aurait 
les  tubes  pénétrant  les  uns  dans  les  autres,  en  produisant  un 
étranglement  qui  compromettrait  tout  le  travail.  Aussi  quand 
une  colonne  résiste  trop,  plutôt  que  d'arriver  à  des  moyens 
extrêmes,  il  vaut  mieux  avoir  d'abord  la  patience  de  chercher 


965 

à  la  dégager,  soit  même  en  la  sooleTant  et  en  la  redescendant 
d'un  ou  de  deux  mètres  à  plusieurs  reprises,  et,  si  on  n*y 
parvient  pas,  il  serait  sage  de  se  décider  à  mettre  un  autre 
tubage  d'un  plus  petit  diamètre,  qui  descendra  d'autant  plus 
qu'il  évitera  le  frottement  du  terrain  sur  toute  la  hauteur  déjà 
masquée  par  le  précédent. 

Si  l'on  veut  eitraire  du  trou  de  sonde  les  tuyaux  qu'on  y  avait 
mis  provisoirement,  on  a  recours  pour  les  remonter  bout  par 
par  bout,  soit  à  la  traction  directe  par  la  chaîne,  ou,  si  elle  ne 
suffit  pas,  on  fera  des  abatages  avec  un  levier,  dont  le  petit 
bras  agirait  sous  un  collier  en  bois,  à  la  façon  de  la  pince  en 
fer  qui  sert  à  soulever  des  corps  pesants,  ou  bien  encore  on 
utilisera  des  crics,  etc.  Mais  en  exerçant  ainsi  l'effort  à  la  partie 
supérieure,  on  peut  craindre  le  déboitement  du  tube  en  un 
certain  point  de  sa  longueur.  Pour  l'empêcher,  on  descendra 
la  sonde,  munie  à  sa  partie  inférieure  d'un  crochet  simple  ou 
double,  suivant  le  diamètre  du  tubage.  Ce  crochet  harponnera 
la  tôle  au  pied  du  tube,  on  tendra  la  sonde  à  refus  avec  la 
chaîne  et  on  fixera  sur  la  tige  un  collier  de  sonde  en  bois  qui 
reposera  sur  la  tête  du  tuyau  ;  la  sonde  fera  ainsi  l'office  d'un 
tirant,  rendant  solidaires  le  pied  et  la  tête  de  la  colonne,  et  on 
s'exposera  beaucoup  moins  à  n'airacher  qu'une  portion  de 
tubage.  Au  fur  et  à  mesure  que  les  tuyaux  remontent,  on  fait 
sauter  les  petits  écrous  en  frappant  sur  un  burin  ou  une  tranche 
prise  dans  leur  ligne  de  contact  avec  l'extérieur  du  manchon, 
ou,  si  la  colonne  est  rivée,  on  coupe  de  même  la  tête  extérieure 
de  la  rivure,  et  à  l'aide  d'un  petit  poinçon  on  chasse  le  boulon 
•u  le  rivet,  qui  tombe  dans  l'intérieur  du  tube,  où,  si  on  ne 
veut  pas  les  laisser  aller  au  fond  du  forage,  on  les  reçoit  dans 
UQ  petit  récipient  qu'on  tient  suspendu  au  bout  d'un  cordagOt 
au-dessous  de  la  jonction  qu'on  défait.  Le  jeu  de  vis  de  pression, 
représenté  Pl.  lY,  FiG.  20,  est  également  employé  dans  certains 
cas,  pour  exercer  une  pression  sur  les  tubes  que  l'on  veut 
enfoncer  à  travers  une  couche  de  terrains  éboulants.  LaFiG.  21 
(Pl.  IV),  indique,  par  contre,  la  disposition  adoptée  pour  extraire, 
à  Taide  du  même  jeu  de  vis  de  pression,  des  tubes  qui  avaient  été 
enfoncés  dans  un  sondage,  et  qui  n'avaient  d'autre  but  que  de 
maintenir  la  paroi  du  trou  de  sonde  pendant  l'exécution  du  forage. 

Tuyaux'-gmdea.  —  Quand  le  sondage  s'exécute  sur  le  fond 
d'une  excavation  ou  d'un  grand  puits  creusé  antérieurement,  ou 

18 


366 

bien  encore  sur  le  fond  d'une  rivière,  etc.,  le  plancher  de 
l'atelier  reste,  pour  les  deux  premiers  cas,  à  la  surface  du  sol 
naturel  de  remplacement,  et  dans  le  troisième  cas,  sur  un  ou 
deux  bateaux  amarrés  à  demeure  au-dessus  du  point  à  sonder. 
On  descend  alors  des  tuyaux  en  tôle,  d'un  diamètre  correspon- 
dant à  celui  adopté  pour  le  sondage  et  d'une  longueur  suffisante 
pour  relier  le  plancher  de  manœuvre  au  fond  à  attaquer,  et  sur 
lequel  on  fait  reposer  leur  base.  Ce  sont  les  tuyaux-guides  qu'on 
met  en  place  exactement  comme  les  tuyaux  de  retenue.  Si  le 
puits  qu'on  approfondit  par  forage  a  une  certaine  longueur,  on 
étrésillonne  cette  colonne-guide,  sur  toute  la  hauteur  libre  du 
puits,  à  l'aide  de  petites  moïses  qu'on  arc^boute  en  les  croisant 
contre  les  parois,  en  ayant  soin  de  maintenir  le  tuyau  dans  une 
verticalité  parfaite  (1). 

Echantillons  et  collections,  —  Le  soin  des  échantillons  et  des 
collections  est  très-important.  On  gémit  souvent  plus  tard  de 
n'avoir  pas  pris  une  plus  grande  quantité  de  tel  ou  tel  échan- 
tillon ;  souvent,  faute  d'un  numéro,une roche  très-intéressante  est 
inclassable.  La  série  est  interrompue  et  le  malheur  est  irréparable. 

Il  faut  faire  faire  d'abord  un  meuble  spécial  à  10  tiroirs, 
contenant  chacun  10  cases  en  largeur  et  6  en  profondeur,  soit 
60  cases  par  tiroir.  Chacune  d'elles  a  pour  dimension  un  déci- 
mètre cube. 

En  outre,  dans  une  armoire  spéciale  à  deux  battants,  de  70 
centimètres  de  profondeur,  avec  des  rayons  espacés  de  30  centi- 
mètres, on  place  les  carottes  et  autres  gros  échantillons  naturels 
provenant  des  éboulements. 

Il  est  inutile  de  donner  aux  échantillons  un  nom,  immédiate- 
ment après  leur  extraction,  car  au  cours  d'un  sondage  les  opi- 
nions varient  sur  la  nature  de  la  roche  et  les  analyses  révèlent 
parfois  des  particularités  intéressantes.  On  peut  après  coup, 
quand  la  coupe  est  faite,  rétablir  définitivement  les  étiquettes. 
Au  cours  du  travail  l'indication  de  la  profondeur  suffit.  On 
l'écrira  le  plus  possible  sur  Téchantillon  même,  soit  avec  une 
pointe  dans  les  argiles,  soit  avec  un  crayon  pour  les  roches  dures 
et  lisses,  soit  avec  un  pinceau  pour  les  roches  rugueuses,  soit 
sur  un  fort  carton  pour  les  sables. 

(t)  Les  notes  qui  précèdent  sont  empruntées  quelquefois  textuelle- 
ment à  Touvrage  de  M.  Lippmann,  récemment  publié  chez  Lacroix  ; 
nous  renvoyons  le  lecteur,  pour  plus  de  détails,  à  cet  exceUent  traité. 


967 

Des  petites  fioles  à  large  goulot  de  10  centimètres  de  hau- 
teur renfermeront  tous  les  petits  échantillons  sur  lesquels  l'atten- 
tion doit  être  appelée  et  tous  les  résidus  broyés  de  roches  dures, 
sables,  etc.  La  profondeur  sera  marquée  à  l'encre  sur  le  bouchon. 

Autant  que  possible,  on  moulera  les  argiles  et  marnes  en 
parallélipipèdes  de  0,  9  X  0,9  X  0,4,  de  façon  à  ce  quMl  puisse 
entrer  2  échantillons  par  case.  Quant  aux  roches,  on  les  taillera 
aux  dimensions  voulues  en  laissant  les  déchets  dans  la  case, 
autour  du  morceau  principal. 

Pour  les  échantillons  provenant  d'éboulements,  on  aura  tou- 
jours soin  de  mettre  un  grand  B  après  Tindication  de  la  profon- 
deur, car  un  certain  doute  plane  toujours  sur  ladite  profondeur. 

Prise  des  échantillons.  —  Les  échantillons  doivent  être  pris 
à  chaque  changement  de  roche,  cela  va  sans  dire,  mais  dans  un 
même  terrain  on  fera  bien  de  prendre  un  échantillon  à  chaque 
mètre  environ  ;  c'est  le  seul  moyen  de  se  rendre  compte  des 
passages  qui  sont  souvent  graduels  et  d'avoir  la  chance  de  ren- 
contrer quelques  fossiles,  quelques  cristaux,  quelques  particula- 
rités caractérisant  la  couche  ;  on  se  contente  souvent  pour  un 
banc  d'une  grande  épaisseur,  de  quelques  échantillons  pris  çà  et 
là,  c'est  un  tort. 

Une  partie  des  argiles  devra  toujours  être  lavée  à  la  passoire 
ainsi  que  les  sables.  Gela  isole  les  corps  durs,  les  cristaux,  les  py- 
rites, les  calcaires,  et  en  général  donne  des  éléments  discernables. 
On  fera  bien  d'avoir  une  grande  loupe  a  main  de  10  centimètres 
de  diamètre  environ,  pour  explorer  sommairement  la  plus 
grande  quantité  de  résidus  possible.  J'ai  toujours  remarqué  que 
quelques  minutes  consacrées  à  cet  examen  amenaient  toujours 
la  découverte  de  quelque  élément  intéressant. 

Les  échantillons  remis  dans  la  collection  seront  exammés  à 
loisir,  plus  tard,  avec  une  loupe  plus  forte  et  surtout  au  micros* 
cope.  Toutes  les  observations  qu'on  peut  faire  sur  les  caractères 
organoleptiques,  physiques  et  chimiques  sont  consignés  succes- 
sivement sur  une  petite  fiche  en  carton,  qui  est  mise  soigneuse- 
ment dans  la  case  de  l'échantillon.  Un  carnet  de  note  doit  être 
proscrit  à  mon  avis,  car  les  renseignements  y  sont  mis  sans 
ordre  et  on  ne  sait  pas  toujours  retrouver  dans  la  collection 
l'échantillon  auquel  ils  se  rapportent. 

Rien  n'est  plus  facile,  quand  on  veut  réunir  plus  tard  les 
trouvailles  faites,  que  de  recourir  à  ces  fiches  pour  composer 


9M 

son  mémoire  et  donner  aux  roches,  dans  la  coupe,  les  vraies 
déocmioalioDs. 

Si  un  échantillon  est  donné  à  Tanalyse,  on  doit  en  conserver 
la  moitié  et  le  désigner  soigoeusement  sur  la  fiche.  Cela  permet 
de  faire  recommencer  les  épreuves  chimiques  si  souvent  contra- 
dictoires. 

Coupe,  —  Pour  faire  la  coupe,  j*ai  pris  du  papier  de  mines 
quadrillé,  en  bandes  de  25  centimètres  de  largeur,  on  les  fera 
coller  sur  toile.  Si  Ton  veut  faire  la  coupe  d'un  sondage  de  500 
mètres,  on  prendra  une  bande  de  5  mètres.  Chaque  centimètre 
représentera  un  mètre  de  couche  et  chaque  millimètre  un  centi- 
mètre du  forage.  Avec  celte  échelle,  on  peut  signaler  toutes  les 
particularités,  pointiller  tous  les  sables,  toutes  les  assises  de 
roches,  etc.  On  teintera  les  roches  à  peu  près  à  leur  couleur 
naturelle.  De  la  sorte  on  distinguera  mieux  les  massifs  d'une 
même  origine  géologique,  ou  bien  Ton  remarquera  une  certaine 
périodicité  dans  les  teintes  successives  des  dépôts 

On  peut  également  prendre  une  échelle  des  largeurs,  telle 
qu*on  peut  faire  figurer  sur  la  coupe  les  différents  tubages.  On 
réservera  à  droite  et  à  gauche,  sur  la  largeur  de  25  centimètres 
des  bandes,  un  certain  blanc,  suffisant  pour  mettre  une  foule 
d'annotations,  très-précieuses  plus  tard,  et  qu'on  doit  détailler 
le  plus  possible. 

Températures.  —  Si  Ton  a  des  eaux  sortant  du  forage,  on 
fera  bien  de  noter  sur  un  registre  spécial,  toutes  les  semaines,  et 
même  plus  s'il  le  faut,  la  température  et  les  débits  des  eaux  i  la 
sortie.  Quant  aux  températures  du  fond,  on  les  prendra  avec  un 
thermomètre  Walferdin,  à  maxima,  avec  les  précautions  que 
j'expliquerai  plus  loin,  et  au  thermomètre  ordinaire  à  la  sortie 
des  boues.  Celte  dernière  indication,  quoique  assez  inexacte,  se 
rapproche  pourtant  assez  de  la  vérité.  J'ai  pu  le  constater 
maintes  fois. 

Journal.  ->  Enfin  la  partie  la  plus  importante  des  rensei- 
gnements sur  le  sondage  est  le  journal.  Voici  l'entête  du  journal 
de  la  maison  Lippmann.  On  y  verra  les  détails  journaliers  aux- 
quels doit  être  astreint  le  chef  du  sondage.  C'est  surtout  dans 
la  colonne  observations  que  les  moindres  incidenU»  doivent  être 
notés.  On  les  retrouve  plus  lard  avec  un  grand  intérêt. 


269 


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370 


IV. 


VrmTavx  de  ferage  à  Moatroad» 

Maintenant  que  j'ai  donné  au  lecteur  peu  initié  à  Tart  du 
sondeur  le  moyeu  de  se  reconnaître  dans  les  termes  que  je  vais 
employer,  j'entre  dans  la  partie  pratique  de  cet  ouvrage  et  je 
commence  par  résumer,  au  moyen  du  journal  de  sondage  (si 
exactement  tenu  par  M.  Mertz,  le  chef  sondeur  de  la  maison 
Lippmann),  les  différentes  péripéties  de  nos  travaux. 

J'engage  les  agriculteurs  à  s'intéresser  surtout  aux  premières 
phases  du  forage.  Le  domaine  exploré  au  voisinage  de  la  surface 
est  le  leur,  el  j*ai  voulu  précisément  donner  le  plus  de  détails 
possible  sur  la  composition  des  roches  dans  celte  partie  du 
sous-sol  forézien. 

Je  grouperai  les  résultats  mensuels  obtenus  sous  trois  chefs 
principaux  :  1*  les  travaux  ;  2«  les  données  géologiques  et  chi- 
miques ;  3»  l'hydrologie. 

Chacune  de  ces  branches  d'exploration  donnera  lieu  plus  lard 
à  une  étude  théorique  d'ensemble,  mais  pour  le  moment  il  est 
nécessaire  de  jeter  un  coup  d'œil  pratique  et  chronologique  sur 
les  résultats  obtenus. 


JOURNAL  DU  SONDAGE 


973 


• 

Fortgê 

Ep«ifM«r 

y„„f,  - 1 

rnHMotV 

S| 

1 

DÉSIGNiTlON  DES  TEERAIN8  FORÉS 

delt 

àm 

da 

M 

jonroée. 

eonelM». 

•iiimi. 

3 
4 
5 


2 
5 


6 
Tau 

15 
16  ai 

25 


26 
27 
28 
Id. 
29 
Id. 
30 
Id. 
31 


Cailloux  et  eraYler 

Id.  

Id.  

Argile  sableuse  Terte 

Id.  

Argile  Terte  bleufttre 

Argile  sableuse  yerte  jaunâtre 
SaBle  vert  et  gravier 

Id.  


Moi8  M 


9 

» 

» 

» 

9 

• 

■ 

9 

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9 

B 

9 

• 

9 

9 

9 

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4-,40 

0-,25 

9 

4t65 

0,41 

9 

5,06 

1,62 

2-,89 

6,68 

0,63 

9 

7,31 

1,29 

2,25 

8,60 

1,50 

1,29 

10,10 

0,78 

1,50 

18,88 

• 

■ 

9 

Benutr^aes  da  mois  de  #«lllet  1899. 


TRAVAUX 

Il  n'a  fallu  que  24  jours  pour  monter  toutes  les  installations, 
faire  l'excavation  de  4^,40  de  profondeur  et  la  boiser.  En 
faisant  celte  excavation,  nous  trouvons  des  débris  de  ces 
grosses  tuiles  romaines,  si  caractéristiques.  Il  est  certain  que  la 
situation  de  Montrond,  placé  sur  un  point  culminant  au  milieu 
de  la  plaine,  a  dû  attirer  des  établissements  romains.  Des 
fouilles,  dans  cette  région,  amèneront  certainement  quelques 
découvertes,  cela  soit  dit  en  passant. 

Le  forage  dans  les  cailloux  supérieurs  est  très-pénible.  Le 


979 


ruillet   1879. 

ÂrriTée  da  personnel  à  Montrond. 

Amené  les  charpentiers  ei  les  pièces  de  la  chèTre.  Tracé  l'emplacement  de  la 

baraqae  ;    monté  une  baraque  pour  loger  les  menus  outils  et  les  cordages 

du  charpentier. 
Terminé  la  baraqne  et  fait  les  tranchées  pour  placer  les  semelles  du  treuil. 
Montage  de  la  chèTre  et  une  partie  de  la  baraque.  Commencé  Texcayation;  monté 

le  treuil  n*  1  à  taçeur. 
Monté  la  machine;  fait  Texcayation  à  4",40;  monté  deux  pompes  pour  épuiser 

Teau  pendant  le  trayail.  Impossible  de  continuer  répuisement  ;  boisé  Tex- 

caration  :  descendu  un  tuyau  de  0*,41  de  diamètre  et  de  4" ,70  de  longueur. 

Montage  du  treuil  de  chute  libre  pour  le  forage. 
Commencé  le  forage  dans  une  excayation  de  2",00  carrés  et  de  4",40  de  profond'. 
Monté  le  treuil  de  chute  libre  et  suspendu  le  trayail  à  11  heures. 


Monté  le  levier  de  battage  et  posé  les  rails  du  chemin  de  fer. 

L'eau  montant  toujours  au  fur  et  à  mesure  que  le  sondage  s'approfondit  on 
fait  on  plancher  dans  Texcayation  au-dessus  du  niyeau  d'eau  ;  descendu  la 
première  colonne  de  0,41  à  5*  ;  commencé  l'élargissement  avec  un  élar- 
gisseor  à  excentrique. 


premier  jour  on  n'a  fait  que  25  centimètres^  le  sol  est  très- 
dur  à  traverser.  Gomme  les  dimensions  des  cailloux  varient 
depuis  le  sable  jusqu'aux  morceaux  de  la  grosseur  de  Tœuf  et 
du  poing,  le  trépan  ballotte  et  glisse  sur  ces  cailloux  roulés, 
sans  avancer.  On  est  obligé  pour  approfondir,  de  se  servir  de 
l'instrument  à  tarière.  On  jette  de  Targile  dans  le  trou  et  Ton 
retire  le  magma  formé  avec  cette  argile  et  les  cailloux.  On  a 
remonté  des  morceaux  de  15  centimèlres  de  diamètre. 

Lorsque  Targile  n*  2  est  rencontrée,  le  rodage  de  la  tarière 
devient  subitement  plus  doux  et  le  forage  au  trépan  recom- 
mence. Nous  sommes  désormais  et  pour  longtemps  dans  les 
terrains  sédimenlalres  de  la  plaine  du  Forez. 


»i 


GÉOLOGIE  BT  AlfALTSBS 

N®  1.  Premiers  cailloux  et  graviers.  Puiss.  :  5*,06.  — 
Voici  les  éléments  constitutifs  de  ces  cailloux  et  graviers  qui 
formenl  le  manteau  superficiel  de  la  partie  centrale  de  la  plaine 
du  Forez. 

Les  roches  granitiques  dominent  avec  micas  blanc  et  noir. 
Puis  les  qtMrtz  laiteux  enfumés  lydiennes.  Quartzites  asses 
rares,  i^es  basaltes  sont  assez  communs  en  cailloux  roulés  d'une 
certaine  grosseur,  ainsi  que  des  roches  basaltiques  plus  friables 
et  plus  cariées  que  le  basalte  compacte.  En  somme»  détritus 
granitiques  des  montagnes  du  pourtour  et  détritus  éruplifs 
des  coulées  qui  ont  fait  irruption  dans  la  plaine  à  une  époque 
que  nous  déterminerons  peut-être  par  la  suite. 

No»  2,  3,  4.  Argiles  sableuses  vertes,  bleuâtres  et  jau- 
nâtres. -  Ces  argiles  sont  connues  dans  tout  le  pays  sous  le 
nom  de  lauses.  Elles  sont  vertes  tirant  sur  le  gris  cendré  ou  le 
jaune  clair  faisant  p&le  avec  l'eau,  peu  ou  point  d'effervescence 
aux  acides.  Nous  aurons  l'occasion,  dans  le  cours  de  ce  travail, 
de  les  voir  persister  en  profondeur  tout  en  se  modifiant  un  peu. 
Nous  les  étudierons  sous  leurs  diverses  formes.  Elles  constituent 
à  Montrond,  sous  les  premiers  cailloux,  une  couche  totale  de 
5»,04. 

Analyses.  —  Voici  quelques  renseignements  industriels  sur 
ces  argiles. 

Argile  verte  bleuâtre  (n®  3).  —  Par  la  lévigation  on  obtient  : 

Sable  et  plaquettes  d'argile  dure  .     62,00  p.  Vo 

Argile 31,00    » 

Eau  hygrométrique 7,00    > 

L'argile  obtenue  par  lévigation  est  fusible  entre  1.100<>  et 
1.200O. 
L'argile  complète  est  un  peu  plus  fusible  que  l'argile  lavée. 

Argile  sableuse  verte  jaunâtre  (n®  4).  —  Par  la  lévigation 
on  obtient  : 

Sable  et  plaquettes  d'argile  dure  de  couleur  verte    63,00  p.  o/o 

Argile  grise  lavée 27,00    » 

Bau  hygrométrique 10,00    » 


275 

Chaux 2,00  p.  7o 

Magoésie 1,75    » 

L'argile  lavée  entre  en  fusioo  de  1.300*  à  1.400^. 

La  roche  est  fusible  de  t. 200''  à  1.300*. 

Ces  argiles,  presque  sans  chaux,  sont  très  -  plastiques  et 
pourraient  donner  lieu  à  une  exploitation  pour  poteries.  Je  ne 
comprends  pas  qu'elles  ne  soient  pas  plus  exploitées  sur  toute  la 
surface  de  la  plaine. 

Sables  verts  (n*  5).  —  Gooime  la  plaine  parait  constituée, 
en  sa  partie  supérieure,  de  couches  alternantes  d'argiles  et  de 
sables  verts,  mon  attention  s'est  portée  particulièrement  sur 
ces  derniers. 

Ils  sont,  pour  le  u*  5,  très-coulants,  tiès-verts,  présentant  des 
grains  limite -fins  de  un  millimètre  environ  avec  d'autres 
grains  peu  nombreux  dépassant  rarement  la  grosseur  de  un 
centimètre  cube. 

Tamisés,  pour  reconnaître  les  roches,  ils  laissent  voir  : 

lo  Des  noyaux  de  grès  vert  tertiaire  à  ciment  calcaire  dur 
le  plus  souvent,  mais  parfois  assez  tendre  avec  talc  et  micas. 

2«  Des  plaquettes  d'argiles  plus  dures,  vertes,  noirâtres  et 
jaunâtres  (tertiaire). 

3»  Des  plaquettes  de  peroxyde  de  fer  hydraté,  provenant 
certainement  de  Toiydation  des  pyrites. 

i9  Des  roches  granitiques  de  toutes  sortes,  à  mica  blanc, 
à  mica  noir,  gneiss,  feldspaths,  orthose,  albite,  etc.  Des  micas 
et  talcs  libres  flottant  dans  les  eaux  de  lavage  et  se  déposant 
à  plat  au  fond  des  vases. 

5*  Des  quartz  en  grande  quantité  (c'est  la  matière  prédomi- 
nante), translucides,  blancs,  laiteux,  verdàtres,  enfumés,  jaunes. 
Hais  c'est  le  quartz  légèrement  hyalin  qui  domine. 

&>  De  la  dolomie  très-reconnaissable  à  sa  couleur  blan- 
châtre et  ferrugineuse. 

7o  Des  basaltes  roulés  et  du  péridot. 

On  voit  que  ces  sables  possèdent  à  peu  près  les  mêmes  élé- 
ments que  les  cailloux  roulés  supéneurs,  sauf  la  dolomie, 
mais  les  éléments  sont  beaucoup  plus  fins  et  les  bancs  sont 
bien  stratifiés. 

Le  seul  fossile  qu'on  rencontre  sur  des  plaques  un  peu  dures 
et  lavées  d'argiles,  est  la  cypm  faba  d'un  millimètre  de  Ion- 


970 

gueur  environ,  d'un  blanc  .d'os.  On  la  rencontre  par  colonies 
dans  les  plaquettes  d'argiles^  Il  y  en  a  également  dans  le  sable 
et  provenant  du  lavage  des  argiles. 

Analyse  industrielle  des  sables,  —  Voici  une  analyse 
industrielle  du  sable  n*  5  : 

Argile 2,25  p.  «/o 

Ce  sable  est  en  général  très-propre  et  laisse 
passer  une  eau  limpide. 

Eau  hygrométrique 7,50  » 

Chaux 2,60  » 

Magnésie 0,50  > 

Quartz 87,15  » 

Il  s'agglomère  à  la  température  de  1.400  à  1.500  degrés, 
alors  il  Torroe  une  masse  friltée  qui  a  presque  la  dureté  de  la 
brique  réfractaire  troisième  qualité.  A  une  température  au-dessus 
de  1.500»,  la  fusion  commence. 


s 


DESIGNinON  DES  TERRilNS  FORÉS 


Portf ê 
deU 


BpaisMor 
det 


da 


Moifl 


5 

6 
7 
8 
9 
10 
11 

12 


l 
2 


4 
Id. 
Id. 
Id. 

5 

6 
Id. 

7 
Id. 

8 


9 
10 


Sable  yert  et  ffra^ier 

Sable  fin  argileux 

Argile  sableuse  verte 

Sable  argileux  rert  et  plaq.  de  grès  yert. . 

Argile  sableuse  verte 

Argî le  sableuse  grise  noire 

Argile  sableuse  pyriteuse  verte 

Sable  vert  fin 


0-,12 
0,30 
0,10 
1,61 
2,85 
0,89 
2,55 
3,57 
0,70 


0-,90 
0,30 
0,10 
1,61 
2,85 
0,89 

6*12 


11-00 
11,30 
11,40 
13,01 
15,86 
16,75 
19,30 
22,87 
23,57 


277 

On  Imuveiait  dans  ce  sable  des  matériaux  de  yerreries  et  on 
pourrait  s'en  servir  pour  briques  réfractaires  siliceuses  de 
basse  qualité. 

HYDROLOGIE 

Première  nappe  jaillissante.  —  Il  est  impossible,  comme 
on  l*a  vUy  de  pousser  l'excavation  du  début  plus  bas  que  4», 40. 
Les  pompes  ne  sunisent  pas  à  l'épuisement  et  force  est  de  com- 
mencer le  forage  dans  les  cailloux.  Le  30,  Teau  n'est  plus  qu'à 
2'"y16  du  sol  et  l'on  s'aperçoit  que  le  premier  plancber  fait  pour 
porter  les  ouvriers  et  conduire  le  trépan,  est  noyé.  Il  faut  en 
faire  un  autre. 

Ce  fait  prouve  qu'il  existe  déjà,  dans  les  premières  assises 
sableuses,  à  10  mètres  du  sol,  une  première  nappe  jaillissante, 
maintenue  par  les  premiers  5  mètres  de  manteau  imperméable, 
constitué  par  les  argiles  du  début.  Dès  oe  moment,  la  possi- 
bilité de  rencontrer  des  sources  jaillissantes  nous  apparaît. 


ommmwLWMLTM^nm 


d'Août  1870. 

Elangt  Juscra'à  10-,10  et  descendu  la  colonne  à  6-,10. 

Boulonné  deux  tuvaux  de2",50  et  descendu  la  colonne  à  9>,10.  Fait  plusieurs 
Tovages  de  tarière. 

La  colonne  refuse  de  descendre,  les  boulons  forcent  dans  la  couche  de  cailloux. 
Descendu  Télargisseur  ;  élargi  sous  la  colonne  jusque  sur  les  sables  et 
ensuite  descendu  la  colonne  a  10",50.  Suspendu  le  travail  à  midi. 


Commencé  le  travail  de  jour  et  de  nuit. 


Première  nappe  Jaillissante,  60  litres  à  la  minute. 

Le  gable  éboule  :  niveau  d'eau  à  l",75  du  sol  ;  élargi  l"»,80  ;  boulonné  un  tuyau 

de  2-,50  et  descendu  la  colonne  à  13»,2  J  ;  le  matin,  niveau  d'eau  est  à  l-,70 

au-dessous  du  sol  ;  élargi  1-  et  monté  les  vis  de  pression. 
Elargi  Jusqn'à  17»,50;  boulonné  deux  tuyaux  de  2", 50  et  descendu  la  colonne 

de  0,410  à  17-,49  ;  fait  un  voyage  de  soupape,  niveau  d'eau  à  l-,60  du  sol. 
Elarçi  Jusqu'à  2l-,62  ;  boulonné  deux  tuyaux  de  2»,50  ;  descendu  la  colonne  à 

2l»,25  ;  fait  trois  voyages  de  soupape. 


978 


•1  s 

11 

• 

11 

Id. 
12 

Id. 
13 
14 
15 

16 

17 

18 
19 

20 
21 
22 
Id. 
23 
24 
25 
26 

27 
28 

29 

30 
Nuit 

31 
Nuit 

DÉSIGNATION  DES  TRIRAINS  F0BÉ8 

Fortf* 

delà 
Joanée. 

des 
coocht. 

ITMMIi 

di 
ntAtf 

» 

1,16 
2,00 
1,34 
2,85 
4,07 
0,74 

» 

3,62 
1,15 

3,09 
4,95 
1,28 
1,52 
3,28 
3,99 
2,56 
3,85 

» 
» 

B 
» 

9 

1,30 

» 

0,70 

3^16 

■ 

« 

21*81 
1,28 

9 
9 
V 
■ 

9 
9 

» 

• 
• 

9 
9 

9 

13 

Sable  anrileux  vert 

24," 

Id.              

14 

Aririle  sableuse  irrise  Terdfttre 

28,( 

Id.                       .  • 

30,^ 

Id.                       

34. 

Id.                       

35,1 

a 

• 

Id.                       

39,S 

Id.                        

Id.                        

40,S 
43,9 

48,S 

15 

Ar<rile  noire  et  olacraettes 

49,8! 

16 

ArRile  yerte 

51,* 

Id.     ..:...:;:.;..:.::..::;:::;;. 

54,S 

Id 

58,6 

Id 

6i,i 

Id 

65,0 

• 

• 

> 

a 

• 

9 

16 

Argile  Terte  un  peu  marneuse 

66,31 

979 


Klarcri  Jusqu'à  23",24  ;  boulonné  un  tuyau  de  2*,50  ;  descendu  la  colonne  à 
23*,24  :  fait  neuf  voyages  de  soupape  et  cinq  Toyages  de  tarière  pour  retirer 
les  sables  et  les  srayiers  abon4ants. 

Nirean  de  l'eau  au-aessous  du  sol,  1",39  ;  à  6  heures  du  matin,  1>,21. 

NÎTean  de  Teau  au-dessous  du  sol,  1",12  ;  à  6  heures  du  matin,  1*,02. 
NiTeaa  de  Tean  au-dessous  du  sol,  0",91  ;  à  6  heures  du  matin,  0",82. 
NlTean  de  Teau  au-dessous  du  sol,  0",74  ;  à  6  heures  du  matin,  0*,50. 
L*eaa  Jaillit  partout  sous  la  baraque  ;  le  niveau  est  à  0*,38  du  sol.  Epuisé  Teau 

arec  des  seaux  et  commencé  la  tranchée  pour  la  faire  écouler.  Travaillé 

après  la  tranchée  pendant  la  nuit  et  continué  à  épuiser  Teau. 
Au  matin  Teau  arrive  au  plancher  de  la  chèvre  au  niveau  du  sol  ;  continué  la 

tranchée  en  toute  hâte. 
Terminé  la  tranchée,  Teau  coule  dans  la  rivière  ;  suspendu  le  travail  à  midi 

Jusqu'au  lundi  matin  6  heures  à  cause  de  la  fête  de  Montrond. 

Placé  deux  rangs  de  tuyaux  en  terre  cuite  dans  la  tranchée  pour  Técoulement 
de  Teau  venant  du  sondage.  Diamètre  des  tuyaux,  0»,30  et  0»,25  sur  17-  de 
longueur. 

En  battant,  cassé  un  angle  du  trépan  à  gouge. 


Cassé  la  tête  de  sonde  n*  3,  fait  réparer. 

Cassé  une  tige  n»  1,  remonté  avec  la  cloche. 

Cassé  la  tête  de  sonde  n*  3.  Les  tubes  de  la  chaudière  perdent,  Teau  coule  dans 
le  feu. 

Fait  deux  voyages  de  soupape  ;  impossible  de  continuer,  Teau  sort  derrière  les 
tubes  de  la  chaudière  avec  une  grande  force.  M.  Laur  envoie  un  chau- 
dronnier :  suspendu  le  forage. 

Arrivée  du  chaudronnier  :  allumé  le  feu  pour  voir  les  fuites,  ensuite  démonté 
le  volant  et  la  cheminée  et  couché  la  chaudière  par  terre  ;  le  chaudronnier 
est  retourné  à  Saint-Etienne  chercher  les  outils  nécessaires.  Dans  la  nuit, 
voyant  que  les  tubes  étaient  libres  et  qu'on  pouvait  les  faire  aller  à  la  main, 
on  les  a  sortis  les  uns  après  les  autres  pour  ôter  le  tartre. 

Continué  le  nettoyage  des  tubes,  ensuite  on  a  serré  lesdlts  et  fait  une  petite 
rivure  à  leur  extrémité.  Dans  la  nuit,  percé  des  trous  dans  la  chaudière  pour 
remplacer  des  boulons  qui  étaient  cassés. 

Monté  la  chaudière,  fait  les  joints  ;  la  chaudière  va  bien. 

Fait  un  voyage  de  soupape,  elle  descend  au  fond  ;  il  n'y  a  pas  (TébmUements ; 
descendu  ensuite  le  trépan  à  gouge  ;  rodé  le  trou  depuis  60"*  jusqu'au  fond  ; 
remonté  et  descendu  le  trépan  avec  la  coulisse,  ladite  ne  peut  pas  fonc- 
tionner ;  le  levier  est  trop  léger,  la  courroie  ne  tient  pas  sur  les  poulies. 

Remonté  le  trépan  ;  fait  faire  un  raccord  n**  3  et  4  pour  pouvoir  mettre  la  tête 
de  sonde  n«  1,  pour  battre  à  la  sonde  rigide  jusqu'à  ce  que  le  contre-levier 
soit  monté. 


980 


Remargnes  du  mois  d*Août  1899* 

TRAVAUX 

À  partir  des  premiers  sables  verts  de  10»,  le  travail  a  été 
assez  régulier. 

La  première  colonne  de  0"',410  de  diamètre  est  poussée  à 
travers  les  graviers  de  la  surface  et  les  sables  verts  jusqu'à  la 
profondeur  de  23  mètres,  où  elle  prend  pied  sur  la  seconde 
couche  des  sables  verts.  On  observera  la  bonne  tenue  des 
éboulcments  pendant  tout  le  forage  du  mois,  qui  se  fait  sans 
tubage. 

Les  accidents  sont  insignifiants. 

Avancement  moyen.  —  Le  forage,  pris  au  commencement 
d'août,  à  la  profondeur  de  lO^^SS,  est  laissé,  dans  la  nuit  du 
31,  à  la  profondeur  de  66'",32,  c'est-à-dire  que  l'avancement 
moyen  a  été  de  1",79  par  jour.  C'est  un  avancement  rapide. 

GÉOLOGIE 

Sable  fin  argileux  n*  6  (0«,30).  —  Ce  sable  présente  un 
peu  plus  d'agglomération  que  le  précédent.  Les  éléments  sont 
plus  Ans,  beaucoup  de  mica  blanc. 

Argile  sabletise  verte  n*  7  (On»,10).  —  Du  mica  blanc, 
eflervescence  assez  notable  aux  acides,  7  à  8  o/o  de  chaux. 

Sable  argileux  vert  et  plaquettes  de  grès  vert  n^  8  (l»,6l). 
—  Le  ciment  qui  agglomère  faiblement  ces  plaquettes  de  grès 
est  un  ciment  calcaire.  On  remarque  quelquefois  des  points 
noirs  microscopiques  qui  sont  des  petits  moules  de  cypris  faba. 
Partout  où  il  y  a  des  colonies  de  cypris,  Targile  verte  tend  à 
s'imprégner  de  matières  organiques,  de  pyrites  et  à  noircir. 
Mica  blanc  moins  abondant. 

Argile  sableuse  verte,  grise  pyriteuse,  no«  9,  10  et  11 
(4",44).  —  La  pyrite  de  fer  commence  à  apparaître  très- 
fréquemment  en  petits  cubes  ne  dépassant  presque  jamais  la 
grosseur  d'une  tête  d'épingle.  La  couleur  des  argiles  passe 
alors  au  gris  et  au  noir  en  se  chargeant  de  matières  organiques 
et  répandant  une  odeur  bitumineuse. 


981 

En  même  temps  apparaissent  des  petits  noyaux  blancs  fari- 
neux qui  ne  sont  autre  chose  que  des  calcaires  friables.  L'asso- 
ciation de  ces  noyaux  de  calcaire,  de  la  pyrite  et  des  matières 
organiques,  est  un  fait  sur  lequel  j'attirerai  l'attention  du  lecteur 
et  que  je  signalerai  plusieurs  fois  au  cours  de  ce  travail. 

Sable  vert  n^  12  de  la  coupe  (3", 16).  —  La  nature  de  ces 
sables  est  absolument  identique  à  celle  des  sables  de  10  mètres, 
seulement  on  remarque  plus  de  plaquettes  de  grès  vert  aggloméré. 
Toujours  des  feuillets  minces  et  larges  d'bydroxyde  de  fer 
(pyrite  oxydée). 

  partir  des  sables  de  23  mètres,  nous  allons  tomber  dans 
un  imposant  manteau  d'argile  de  difTérentes  teintes  avec  cou- 
leur verd&tre  prédominante,  avec  noyaux  de  calcaire  blanc 
farineux  fréquents  et  passages  à  la  marne  argileuse. 

Ce  manteau  n'aura  pas  moins  de  95  mètres  d'épaisseur, 
ainsi  que  nous  le  verrons  par  la  suite. 

C'est  dans  ce  manteau  argileux  que  nous  restons  au  31  août. 

Fossile.  —  La  cyprts  faha  est  plus  abondante,  surtout  dans 
les  parties  légèrement  sableuses.  Bile  manque  dans  les  pla- 
quettes d'argile  très-plastique  et  fme. 

HYDROLOGIE 

'Dècoufoerte  de  la  detuxnème  nappe  jaillissante,  —  C'est 
à  l'étage  de  23  mètres,  que  s'est  produit  le  premier  fait 
remarquable  dans  l'hydrologie  de  la  plaine  du  Forez. 

L'eau  était  à  ln,70  en  contrebas  du  sol  le  3  août,  à  la  profon- 
deur de  23'",57.  A  partir  de  ce  moment,  un  jaillissement  a  eu 
lieu.  Il  a  mis  plusieurs  jours  à  saturer  les  couches  supérieures.  Le 
15,  l'eau  commence  à  envahir  le  sol  delà  baraque.  On  est  obligé 
(l'épuiser  avec  des  seaux,  toute  la  nuit.  Enfin,  comme  nous  nous 
apercevons  que  le  sol  se  détrempe  et  que  la  chèvre  s'enfonce 
en  raison  de  son  poids  considérable,  nous  nous  décidons  à  ouvrir 
en  hàle,  dans  la  nuit,  une  tranchée  à  la  rivière.  Le  17  août,  l'eau 
du  sondage  arrive  et  coulera,  désormais,  jour  et  nuit,  dans 
le  ruisseau  de  l'Anzieux.  Nous  plaçons  deux  conduites  de 
tuyaux  en  terre  de  17  mètres  (une  seule  aurait  suffi),  pour 
bien  assurer  l'écoulement  des  eaux  présentes  et  celles  que 
nous  prévoyons  dans  l'avenir. 

49 


283 

Il  existe  donc  sous  la  plaine,  dans  la  situation  géologique  où' 
nous  sommes,  à  une  distance  variable  du  sol^  mais  dans  un 
rayon  assez  faible,  20  à  30  mètres,  des  couches  do  sables 
aqnifères  pouvant  donner  lieu  à  des  jaillissements  qui  dé- 
pendent  naturellement  du  relief  du  terrain. 

Je  ne  crois  pas  à  l'étendue,  sous  toute  la  plaine,  de  cette 
zone  aquifère,  mais  je  crois  à  Texistence,  à  la  surface,  de  cuvettes 
séparées  et  qu'il  faudra  bien  étudier  dans  l'avenir.  Une  de  ces 
cuvettes  existe  évidemment  dans  les  enviroos  de  Montrond,  car 
nous  avons  retrouvé  la  nappe  en  un  point  un  peu  plus  profond,  à 
400  mètres,  plus  au  nord,  dans  le  sondage  de  M.  Borie^  notaire. 
(Je  parlerai  plus  loin  de  ce  travail  intéressant  qui  donne  une 
source  jaillissant  jusqu'à  2  mètres  au-dessus  du  sol). 

La  température  de  ces  eaux  est  constante  et  d'environ  1  \9 
(hiver  comme  été).  J'estime  que  le  débit  au  sol,  suivant  les 


• 

1 

DÉSIGNATION  DES  TERBilRS  FORÉS 

Fortfe 

delà 
Jooné*. 

EptisMur 

dM 

coochw. 

FrofiNidsiii 

da 
•oadftgs. 

Mois  de 


16 


1 
2 
3 
4 
5 


6 


7 
8 


9 
10 

11 


Argile  verte 

Id 

Id 

Id •.... 

Id.        plus  dure. 


Id. 


Id. 
Id. 


2-,31 
1,64 
1,53 
1,80 
0,10 


0,47 


0,80 
1,59  1 


68-,63 
70,27 
71,80 
73,60 
73,70 

m 

» 

9 

74,17 

» 

> 

9 

» 

» 

» 

» 

» 
9 

74,79 
76,56 

983 

positions,  doit  yarier  de  25  à  60  litres  par  minute.  On  pourra,  je 
crois,  multiplier  les  puits  artésiens,  sans  trop  nuire  au  débit  de 
chacun  d'eux,  car  la  zone  sableuse  et  argilo-sableuse  a  une 
puissance  considérable.  Dans  les  sondages  qui  pourront  s'exécuter 
plus  tard,  je  conseille  de  ne  s'arrêter  que  lorsque  l'argile  sera 
devenue  bien  plastique,  car  les  argiles  sableuses  elles-mêmes 
sont  aquiféres.  Il  faut  également  attendre  plusieurs  jours  avant 
que  le  régime  définitif  des  puits  artésiens  s'établisse.  Il  peut  y 
avoir  des  interruptions  totales  dans  le  début,  vers  les  premiers 
jours.  Sous  ce  rapport,  le  sondage  de  M.  Borie  nous  donnera  de 
précieux  renseignements. 

Dans  tous  les  cas^  la  possibilité  de  recouper  des  nappes 
artésiennes  est  un  premier  fait  inconnu  jusqu'à  ce  jour  et  qui  peut 
changer  complètement  le  régime  agricole  de  la  plaine  du  Forez. 


Septembre  1870. 


Refait  les  Joints  do  cylindre. 

Cassé  une  tige  n*  2  a  58"  ;  retirée  avec  la  cloche. 

Cassé  une  tige  n*  2  ;  descendu  la  cloche.  On  ne  peut  trouver  la  tige,  elle  est 

couchée  contre  les  parois;  fait  couder  le  raccord;  fait  un  voyage  sans  résultat. 

Ensuite  fait  faire  une  caracole  (sorte  de  tire-bouchon  destine  à  ramener  l'objet 

au  centre  du  trou)  ;  descendu  ladite  sans  pouvoir  coiffer  la  tige  ;  remonté;  le 

crochet  est  plié  en  deux,  le  fer  est  trop  faible. 
Fait  flaire  un  autre  crochet  sur  la  cloche  ;  descendu,  coiffé  la  Use  et  remonté  le 

trépan,  il  reste  un  bout  du  crochet  au  fond  ;  fait  un  voyage  de  soupape  et  un 

voyage  de  tarière  pour  chercher  le  bout  de  fer,  remonté  sans  résultat  ;  fait 

un  autre  voyage  de  soupape  sans  résultat  ;  descendu  le  trépan  pour  le  broyer. 
Kn  battant,  le  raccord  n»*  1  et  2  casse  à  la  profondeur  de  6Ô",64  ;  descendu  la 

cloche  ;  en  tournant,  le  bout  du  crochet  a  cassé  ;  remonté  la  cloche. 
Fait  les  fondations  pour  le  contre-levier  et  forge,  et  fait  différentes  réparations 

à  la  baraque. 
Fait  nn  crochet  sur  la  cloche  ;  descendu,  coiffé  la  ti^e  et  remonté  le  trépan  ;  fait 

deux  voyages  de  soupape.  Placé  une  pièce  de  bois  de  chêne  sur  le  levier  de 

de  2*,00  de  lenteur. 
Placé  le  contre-levier  et  remblayé  les  fondations  du  levier. 
Fait  on  voyage  de  soupape  ;  descendu  le  trépan  avec  la  coulisse  à  débrayage. 
Placé  un  cercle  en  fer  sur  la  coulisse  pour  temr  les  cales  en  bois. 


984 


Fortfê 

BpaisMor 

dêU 

d« 

Joaroé*. 

coocb«. 

0,48 
1,33 

1,82 
2,10 
2,50 
2,41 
1,66 
1,85 

2,20 
1,37 
1,35 
1,90 
1,70 
1,14 

n 

» 

• 

)» 

• 

» 

« 

» 

» 

77,04 
78,37 

80,19 
82,29 
84,79 
«7,27 
88,93 
90,78 

92,98 
94,35 
95,70 
97,60 
99,30 
100,44 


lleBUkr««M  ëm  mois  de  MepUmhre  1899. 

TRATÀUX 

Accidents.  —  Le  mois  de  septembre  a  été  fertile  en  accidents. 

Le  4,  on  casse  une  tige  n®  2  à  58  mètres,  en  ))altant.  On 
descend  la  cloche  sans  pouvoir  coiffer  la  tige  qui  est  couchée 
contre  les  parois.  On  fait  couder  un  raccord,  on  descend  la 
cloche,  sans  plus  de  résultat.  On  fait  faire  une  caracole  (voir 
Pl.  IY,  Fig.  14)  sur  la  cloche,  on  la  descend  ainsi  armée  sans 
pouvoir  coiffer  encore  la  tige  ;  le  crochet  trop  faible  de  la  cara- 
cole est  plié  en  deux.  Un  crochet  plus  fort  conduit,  enfin,  au 
résultat.  La  tige  est  coiffée  et  le  trépan  remonte.  Il  reste  cepen- 
dant un  bout  de  fer  au  fond.  On  fait  un  voyage  de  soupape  et 
un  voyage  de  tarière  pour  chercher  ce  morceau  de  fer,  on 
remonte  sans  résultat.  Il  a  disparu  ou  s'est  logé  dans  les  parois, 
on  se  décide  à  le  broyer. 


285 


Monté  le  treuil  à  corde.  Les  éboulements  continaent  de  tomber. 
Terminé  le  montage  du  treuil  à  corde  ;  cassé  la  tête  de  sonde  de  la  yîs  de  suspen- 
sion ;  réparé  ladite  pour  la  descente  rapide  des  soupapes  à  déblais. 
Enroulé  la  corde  en  fll  de  fer  sur  le  tambour. 


Placé  deux  boulons  au  cylindre  dejla  machine. 

Changé  le  pinion  du  treuil  de  battage  ;  cassé  cinq  dents  dans  le  premier  pignon 
en  battant. 

Les  éboulements  sont  plus  forts. 


Descendu  Télargisseur  à  excentrigue  ;!élargi  0".80  sous  la  colonne  de  0,41  pour 
descendre  ladite  au  fond  de  rexcayation  ;  lait  des  efforts  ayec  les  vis  et  la 
sonde,  la  colonne  refuse  de  descendre  ;  fait  un  yoyage  de  soupape.  Commencé 
à  descendre  la  colonne  de  360*/"  :  descendu  deux  Douts  à  la  profondeur  de 
6-,l7. 

Descendu  la  colonne  à  33",  19. 

Descendu  la  colonne  à  48",  19.  Suspendu  le  trayall  à  midi. 

Descendu  la  colonne  à  73",39. 

Descendu  la  colonne  à  97",  19. 


On  reprend  le  battage  le  6,  mais  à  peine  a-ton  fait  50  centi- 
mélres,  que  les  raccords  no*  1  et  2  cassent  encore  k  60ib,64. 
On  descend  la  cloche,  et,  en  tournant,  le  bout  du  crochet  casse. 
On  remonte  la  cloche  sans  résultat. 

Le  7,  on  fait  les  fondations  du  contre-letier,  on  monte  la 
forge  et  on  fait  diverses  réparations.  Il  8*agit  de  battre  main- 
tenant au  trépan  à  coulisse,  de  façon  k  ce  que  tes  tiges  ne 
travaillent  plus  que  par  traction. 

Le  8,  on  fait  un  fort  crochet  sur  la  cloche  et  on  réussit  à 
coiffer  la  tige  et  à  remonter  le  trépan.  L'accident  est  réparé,  on 
est  à  la  profondeur  de  74",17. 

II  y  a  des  éboulements  dans  les  argiles.  Le  trou  de  sonde 
n'est  encore  tube  qu'à  23  métrés.  On  veut  essayer  de  creuser 
jusqu'à  100  métrés  avant  de  descendre  la  colonne  de  tubes  de 
360  millimètres. 


286 

Le  13^  on  casse  la  léte  de  soode.  Cet  accident  est  vite  ré- 
paré. Le  19,  on  casse  cinq  dents  du  premier  pignon  du  treuil. 
Les  éboulemonts  redoublent  à  94''^35.  On  parvient  cependant 
à  la  profondeur  de  iOQ^^ii^  et  la  colonne  de  360  millimètres 
est  descendue  avec  succès  jusqu'à  cette  profondeur. 

L'avancement  total  du  mots  a  été  seulement  de  41%  12,  en 
raison  des  installations  nouvelles  et  du  tubage.  Soit  en  moyenne 
un  avancement  de  1»,40  par  jour. 

GÉOLOGIE  ET  ANALYSES 

Les  41  ■"^12  traversés  pendant  ce  mois  appartiennent  au 
manteau  puissant  d'argiles  vertes  qui  se  trouve  sous  les  pre- 
mières assises  sableuses  de  la  plaine  du  Forez.  J'ai  tenu  à  avoir 
des  analyses  complètes  de  ces  argiles.  Ces  renseignements 
pourront  servir  atix  propriétaires  de  la  plaine  du  Forez  et  aux 
industriels. 

Argile  verte  prise  à  70  mètres,  échantillon  naturel  (non 
broyé  par  le  trépan).  N<>  16  de  la  coupe. 

Silice 46,00 

Alumine 24,04 

Chaux 7,00 

Magnésie 2,75 

Sesquioxyde  de  fer traces. 

Protoxyde  de  fer 5,70 

Fer  de  la  pyrite 0,23 

Soufre  de  la  pyrite 0,28 

Acide  sulfurique  des  sulfates traces. 

Oxyde  de  manganèse 0,00 

Perte  au  feu.  Eau  et  CO^ 10,00 

Potasse  soluble  dans  l'eau,  faible- 
ment chlorhydrique 0,32 

Potasse  totale 0,67 

Découverte  de  la  potasse  libre  dans  les  argiles  de  la  plaine. 
—  Je  ferai  remarquer  immédiatement  au  lecteur,  la  présence 
de  la  potasse  comme  caractéristique  de  la  constitution  de  ces 
argiles.  Nous  allons  retrouver  ce  corps  d'une  façon  normale 
dans  un  grand  nombre  d'échantillons  et  à  des  doses  qui  attein- 
dront 6  Vo  1  J'insisterai,  à  l'aide  des  analyses  qui  vont  suivre, 


987 

sur  la  véritable  nature  de  ces  argiles  et  je  tacherai  de  découvrir 
aiosi  leur  origine  probable.  Je  me  permets  de  signaler  dés 
maintenant  cette  étude  progressive  des  argiles  de  la  plaine  du 
Forez  et  de  leurs  transformations  en  profondeur,  comme  une 
des  plus  curieuses  pour  la  géologie  de  la  région  qui  nous 
occupe. 

Je  me  bornerai  maintenant,  pour  ne  pas  conclure  trop  tôt,  à 
dire  que  la  silice  et  l'alumine  sont  en  quantités  normales  pour 
constituer  une  véritable  argile»  mais  que  les  7  o/o  de  chaux  les 
rendent  un  peu  marneuses,  ce  qui  ne  paraissait  pas  exister 
avant  Tassise  des  sables  verts  de  23  mètres.  Nous  verrons  du 
reste  le  calcaire  augmenter  avec  la  profondeur, 

HYDROLOGIE 

Débit  de  la  source  de  23  mètres.  —  Aucun  changement 
ne  se  produit  pendant  ce  mois  dans  le  débit  de  notre  source 
Jaillissante.  Je  prévois  une  augmentation  de  volume  aux  pre« 
miers  sables  que  nous  rencontrerons  sous  cet  énorme  manteau 
imperméable.  (Bulletin  n^  3  du  sondage,  publié  en  1879.)  Gela 
est  rationnel,  et,  comme  la  logique  Tindique,  le  débit  reste 
toujours  fixe  à  un  litre  par  seconde. 

La  température  est  toujours  la  même,  13<»  à  14  degrés.  En 
été,  cette  eau  est  très-agréable  et  parait  très-fraicbe. 


988 


17 


18 


19 


• 


2 
3 
4 

5 
6 


8 


Id. 

9 

10 


20 

Id. 

11 

12 

13 

21 

Id. 

14 

15 

16 

17 

18 

22 

Id. 

23 

Id. 

19 

24 

20 

21 

25 

Id. 

26 

22 

23 

24 

25 

DÉSIGNATION  DES  TEBEAINS  FOBÊS 


Fortge 
Journée. 


ÀrgUe  grise  et  verte. . . 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 

Calcaire  silicenx 

Calcaire  siliceux 

Argile  brune  rougeàtre 
Id. 


Argile  rouge  et  brune 

Argile  Terte 

Id 

Id 

Id 

Argile  rouge 

Id.  

Id 

Id.  

Id 

Id 

Argile  grise 

Ores  vert  gros  grain 

Id.  

Argile  grise. . .  

Id.         

Argile  brune 

Argile  verte 

Id.      avec  plaquettes 
Id.  .  Id. 

Id.  Id. 


EpaiMenr 
dM 


» 

m 

1,02 

50,62 

2,92 

» 

3,80 

» 

2,97 

» 

2,58 

m 

2,12 

» 

0,05 

15,41 

m 

s 

m 

« 

0,13 

9 

0,63 

0,18 

1,86 

9 

» 

» 

1,35 

9 

0,30 

3,84 

1,35 

3,08 

1,55 

1,53 

6,48 

3,45 

2,47 

1,88 

1,76 

0,85 

Â>^î 

11,92 

0,11 

1,64 

0,47 

1,72 

0,58 

0,67 

0,65 

2,39 

2,30 

0,65 

1,44 

2,00 

2,54 

dm 


MoU 


101,46 
104,38 
108,18 
111,11 
113,73 
115,83 

115,90 


116,03 
116,66 
118,52 


119,87 
120,17 
121,72 
124,80 
126,35 
127,88 

131,33 
133,80 
135,60 
137,43 
138,28 
139,92 
140,03 
140,50 

142,22 
142,89 
143,54 
145,84 
147,28 
149,28 
151,82 


339 


rOotobre  1870. 

Descendu  la  colonne  au  fond  à  100">,44.  Fait  trois  royages  de  soupape;  descendu 
ensuite  le  trépan  de  350»/"  et  commencé  le  forage. 


A  5  heures  du  soir,  cassé  la  vis  de  suspension  ;  réparé  ladite  ;  commencé  le 
forage  à  minuit. 

À  4  heures  du  matin,  le  trépan  s*est  dévissé  en  battant  ;  remonté  la  sonde. 

Descendu  un  raccord  n«*  0  et  1  pour  coiffer  le  trépan  ;  remonté  sans  résultat,  le 
trépan  est  couché  le  long  des  parois;  ensuite  démonté  le  clapet  de  la  soupape  ; 
allongé  le  piton  du  clapet  ;  descendu  la  soupape  et  remonté  le  trépan  ;  re- 
descendu le  trépan  dans  la  nuit  ;  le  trépan  s  est  encore  dévissé  ;  remonté  la 
sonde  ;  desc-endu  la  soupape  ;  coiffé  le  trépan  et  remonté  ledit. 

Percé  un  trou  dans  Temmanchement  du  trépan  et  mis  une  goupille  de  0,016*/"; 
descendu  le  trépan. 


Dans  la  matinée,  en  remontant,  une  tige  n«  3  a  foiré  et  la  sonde  est  tombée  d'une 
hauteur  de  3",64  ;  descendu  la  soupape  ;  porté  à  3",64  ;  descendu  la  cloche  ; 
coiffé  la  tige.  En  soulevant,  une  tige  n«  2  s*est  brisée  à  20*,23  du  fond  ;  re- 
monté la  partie  cassée  ;  redescendu  la  cloche  et  remonté  le  trépan  ;  redressé 
les  tiges  ;  fait  deux  voyages  de  soupape  ;  descendu  le  trépan. 

Remplacé  le  clapet  de  la  soupape. 


Cassé  deux  dents  au  pignon  du  treuil  de  battage. 

Placé  les  dents  au  pignon. 

Cassé  une  dent  au  même  pignon,  placé  ladite. 


Percé  OB  trou  dans  Temmanchement  du  second  trépan  ;  fait  quelques  réparations 
à  la  machine. 

Placé  deux  dents  au  pignon  du  treuil. 

Placé  un  boulon  au  couvercle  du  cylindre  de  la  machine. 


390 


11 
il 


27 


DESIGNATION  DBS  TERRAINS  FORÉS 


26 


27 


28 
29 

30 


31 


Id. 


Argile  verte  et  plaquettes. 


Calcaire  siliceux. 


Forage 

delà 
Joarnée. 


0,65 


9 

0*83 


EpaÛMor 

dae 
coachee. 


0,02 


» 

M 


9,76 


da 


152,47 


153,30 


153,32 


Bemarques  da  mois  d'Octobre  18V9< 


TRAVAUX 

Le  mois  d'octobre  ne  présente  pas  d'accidents  bien  graves, 
rapprofondissemenl  est  régulier.  Il  faut  bien  se  rendre  compte 
que  dans  un  sondage,  les  ruptures  de  tiges,  les  séjours  d'ins- 
truments au  fond  sont  presque  des  choses  normales. 

On  remarquera  pourtant  que  le  trépan  s'est  dévissé  plusieurs 
fois  sur  une  couche  de  calcaire  siliceux  extrêmement  dur.  Aussi 
met-on  trois  jours  pour  traverser  ces  0"»,i8  centimètres  de 
grès  siliceux.  Je  veux  faire  prendre  une  carotte  avec  le  dé- 
coupeur sur  ce  banc  dont  j'ignorais  l'épaisseur,  M.  Mertz  ne 
peut  y  réussir.  En  faisant  cette  manœuvre,  l'outil  se  dévisse  et 
reste  au  fond  pendant  plusieurs  jours. 

Le  26,  on  casse,  sur  une  plaquette  de  grès,  la  grosse  tige  du 
trépan  qui  a  8  centimètres  de  diamètre.  Celte  tige  et  le  trépan 


99i 


•  B0BBTATIO1I0 


En  battant  sur  ane  plamiette  de  Après,  vers  5  bcares  da  soir,  la  crosse  tige  a  caasé 
BOUS  Tembase  du  maie  n«  1  ;  descendu  la  cloche  et  remonté  le  trépan  et  grande 
tige.  Lâché  Teau  de  la  chaudière  et  commencé  à  nettoyer  ladite. 

Conduit  la  grosse  tige  et  la  coulisse  à  Saint-Etienne  pour  faire  souder  les  em- 
mancbenoients  n«  0  ;  fait  des  réparations  au  levier  de  battage  ou  au  treuil  ; 
terminé  le  nettoyage  de  la  chaudière. 

Terminé  le  levier  et  fait  différentes  réparations  au  sondage. 

Arrivé  de  la  grosse  tige  ;  fait  deux  vogages  de  soupape. 

Remonté  le  trépan,  ledit  a  le  tranchant  refoulé  près  d'un  centimètre  d'épaisseur  ; 
le  terrain  est  très-dur.  Fait  un  voyage  de  soupape  ;  après  descendu  le  décou- 
peur. En  battant,  la  grosse  tige  s'est  dévissée  et  le  découpeur  est  resté  au 
fond  ;  battu  pendant  2  heures. 

Descendu  la  soupape  pour  prendre  le  découpeur.  En  faisant  les  manœuvres,  une 
dent  a  cassé  au  treuil  n«  1  ;  placé  la  dent;  ensuite  coiffé  le  découpeur;  ledit 


cherché  à  prendre  le  découpeur  ;  remonté  sans  résultat. 

Remplacé  le  clapet  et  les  charnières  de  la  soupape  ;  dans  la  nuit,  descendu  la 

soupape,  coiffé  le  découpeur  et  remonté  ledit  ;  fait  un  voyage  de  soupape 


ne  pèsent  pas  moins  de  600  kilog.  C'est  la  partie  percutante 
da  sysième.  Gomme  on  l'a  vu  dans  Texpoeé  précédent. 

L'avancement  de  ce  mois  a  été  très-beau  :  52'',88,  soit  1>»,78 
par  jour,  comme  dans  le  premier  mois  complet  du  sondage. 
On  remarquera  qu'il  y  a  eu  parfois  des  approfondissements  de 
3",45,  3»,08,  2»,50  en  un  seul  jour. 

GÉOLOGIE  ET  ANAJLT8E8 

Au  point  de  vue  géologique,  les  roches  rencontrées  ont  pré- 
senté, je  crois,  quelqu'inlérét  et  une  grande  variété. 

Argiles  marneuses  vertes,  —  Jusqu'à  11  S^^ySS,  le  grand 
banc  d'argiles  marneuses  vertes  a  persisté.  Voici  un  groupe 
d'analyses  complètes  de  trois  échantillons  pris  à  100,  110  et 
115  mètres. 


292 

Argiles  marneuses  du  grand  banc  supérieur. 


CORPS  CONTENUS. 


Silice 

Alumine 

Chaux 

Magnésie 

Sesquioxyde  de  fer 

Protoxyde  de  fer 

Fer  de  la  pyrite 

Soufre  de  la  pyrite 

Acide  sulfurique  des  sulfates. 

Oxyde  de  manganèse 

Potasse 

Perte  au  feu  :  eau  et  CO* 


N«  16,  100- 


Mane. 


29,75 

14,01 

Î4,50 

1,30 

0,30 

3,35 

0,24 

0,30 

0,50 

0,00 

non  dosée. 

25,75 


N«  17,  us- 


Argile. 


49,00 

25,43 
8.50 
2,50 

trace. 
5,27 

trace. 

trace. 
0,30 
0,00 
1,40 
9,00 


N«  !7,  115* 


irgile  maraeiiM. 


40,00 

23,24 

13,80 

trace. 

0,20 

4,28 

0,20 

0,25 

0,23 

0,00 

non  dosée. 

18,00 


Nota.  —Toutes  ces  roches  font  passer  au  bleu  le  papier  de  tournesol. 
Elles  contiennent  donc  toutes  des  alcalis  libres  ou  des  carbonates. 


On  remarquera  que  réchantlllon  n*  16  est  une  maroe  bien 
caractérisée  renfermant  enviroo  33  à  34  o/o  de  carbonate  de 
chaux.  Cette  marne,  qui  afQeure  dans  certaines  parties  de  la 
plaine,  notamment  à  THôpilal-Ie-Grand,  pourrait  être  employée 
à  l'agriculture,  avantageusement,  je  le  crois. 

Expérience  agricole  sur  les  marnes  de  la  plaine.  —  A 
cet  effet,  j'ai  procédé  à  Pexpérience  pratique  recommandée  pour 
Tagriculture  par  Wurlz  qui  dit  dans  son  dictionnaire  : 

«  La  détermination  de  la  composition  chimique  d'une  marne 
«  ne  présente  qu'un  médiocre  intérêt,  car  ce  n'est  pas  tant  la 
•  richesse  de  cette  matière  en  carbonate  de  chaux,  que  la  faci- 
t  lité  avec  laquelle  elle  se  délite  par  l'action  de  l'eau,  qui  dé- 
«  termine  sa  qualité.  —  Pour  reconnaître  si  une  terre  calcaire 
«  peut  être  employée  comme  marne,  il  faut  en  peser  un 
«  kilogramme  environ,  le  placer  dans  une  terrine,  le  couvrir 
«  d'eau,  agiter,  puis  décanter  immédiatement  et  recommencer 
t  cette  opération  jusqu'au  moment  où  Teau  passe  claire.  On 
t  recueillera  les  rognons  qui  ne  seront  pas  dilatés  et  on  les 
«  pèsera  séparément.  —  En  retranchant  leur  poids  de  celui  de 
«  la  marne  employée,  à  l'essai,  on  aura  le  poids  réel  de  la 
«  marne  contenue  dans  l'échantillon.  • 


903 

Bh  bien  I  j*ai  fait  l'expérience  précoDisée  par  Wurtz  et  j'ai 
obtenu  un  résultat  complet,  en  ce  sens  que  le  kilogramme 
entier  s'est  fusé  dans  i'eau  sans  laisser  aucun  rognon.  Cette 
marne  est  donc  bonne,  intégralement,  pour  l'agriculture.  Nous 
ne  saurions  trop  engager  les  propriétaires  qui  ont  des  terrains 
sableux  et  graveleux,  k  essayer  de  les  améliorer  en  les  marnant 
à  l'aide  de  ces  roches  si  abondantes  dans  certaines  parties  de 
la  plaine.  Je  leur  donuerai  une  métbode  bien  pratique  pour 
reconnaître  les  meilleurs  bancs.  On  voit  dans  les  analyses  qui 
précèdent,  que  la  teneur  en  cbaux  est  à  peu  près  égale  à  la 
perte  au  feu.  Si  donc  une  marne  préalablement  sèchée  perd 
20  à  25  o/o  de  son  poids  au  feu,  elle  est  bonne  pour  le  marnage 
des  terres,  car  elle  contient  en  moyenne  30  <>/•  de  carbonate 
de  chaux  ;  on  pourrait  ainsi  transformer  tous  les  terrains 
sableux  de  la  plaine  du  Forez. 

Alcalis  libres.  —  Ce  qui  est  aussi  très-remarquable,  c'est  la 
réaction  franchement  alcaline  de  toutes  ces  roches,  mettez-en  un 
morceau  quelconque  dans  un  petit  verre  d'eau,  laissez  fuser, 
mettez  sur  la  boue  ainsi  formée  un  morceau  de  papier  de  tournesol, 
au  bout  de  5  à  10  minutes  il  aura  viré  au  bleu.  On  voit  donc  de 
quelle  importance  peut  être  pour  l'agriculture  une  pareille 
propriété. 

Caractères  extérieurs  des  marnes.  —  L'aspect  extérieur 
de  cette  marne  la  rend  facile  à  distinguer.  Cet  aspect  est  franche- 
ment lithoide,  quelquefois  avec  des  parties  plus  blanches, 
crayeuses,  légèrement  oolithiques,  qui  sont  du  calcaire  hydrau- 
lique analogue  à  celui  de  Sury.  La  couleur  est  gris-vert  tirant 
plutôt  sur  le  blanc  sale  que  sur  le  vert.  Parfois  les  éléments  car- 
bonate de  chaux  et  argile  verte  se  séparent  complètement.  J'ai 
notamment  un  gros  échantillon  naturel  de  110  mètres  qui 
présente  les  particularités  suivantes  : 

l®  En  bas,  partie  argileuse  fine,  très-plastique,  très-verte, 
ne  contenant  presque  pas  de  calcaire  (4  à  5  7o)  cl  ne  faisant 
presque  pas  effervescence  aux  acides  ; 

2<>  Au-dessus,  petit  banc  de  4  centimètres  d'épaisseur  de 
marne  très-calcaire  blanche  lithoïde  faisant  une  forte  efferves- 
cence aux  acides  ; 

3®  Au-dessus,  reprise  de  l'argile  verte  très-peu  calcaire. 

On  voit  donc  que  ce  sont  des  alternances  d'argile  pure  et 
d'argile  marneuse. 


994 

L'analyse  n*  17  de  réchaDlilloa  de  1 13  mètres  est  à  peu  près 
l'analyse  normale  des  parties  argileuses  de  la  base  du  grand 
banc  des  argiles  marneuses  :  10  à  11  V»  ^^  carbonate  de 
chaus,  un  aspect  vert  caractérisé,  un  peu  blanchâtre,  effer- 
vescence aux  acides.  Les  échantillons  broyés  se  coupent  au 
couteau  comme  du  savon,  voilà  encore  ce  qui  les  caractérise. 

La  potasse  n'a  pas  été  dosée  dans  ces  échantillons,  mais  elle 
y  existe  en  quantité  au  moins  aussi  grande  que  dans  l'échan- 
tillon de  70  mètres,  car  nous  allons  voir  un  peu  plus  loin  une 
analyse  à  116  mètres,  où  elle  est  déjà  plus  que  doublée  comme 
teneur  pour  cent. 

Augmentation  du  calcaire  en  profondeur»  —  D'une  ma- 
nière générale,  voici  comment  se  comporte  le  ealcaire,  depuis 
la  surface  du  trou  de  sonde  à  Montrond.  Le  carbonate  de 
chaux,  à  peu  près  nul  au  début,  apparaît  peu  à  peu  dans  le 
banc  des  argiles  marneuses  et  atteint  son  maximum  de  teneur 
(33  à  34  7o),  entre  90  et  115  mètres,  avec  la  roche  vert-gris 
franchement  litholde  représentée  par  Téchantillon  n®  1  de  100 
mètres.  Entin,  à  1 15>»,85,  nous  rencontrons  un  calcaire  «iliceux 
franc  dont  nous  allons  parler.  Le  sable  a  progressivement  dis- 
paru dans  la  formation  au  fur  et  à  mesure  de  Tapparilion  plus 
abondante  du  calcaire  qui  est  sableux  au  sommet  et  franchement 
calcaire  à  la  base  tout  en  restant  argileux  constamment  et  vert. 
Nous  verrons  plus  tard  s'il  y  a  lieu  de  l'assimiler  à  l'étage  de 
Sury. 

Premier  calcaire  siliceux  hydraulique  n®  18  f0«»,18.  — 
Ce  calcaire  a  été  la  première  ruche  très-dure  rencontrée  dans 
notre  sondage.  La  question  de  savoir  si  ce  calcaire  est  un  banc 
ou  un  rognon,  est  délicate  à  trancher.  A  une  profondeur  beau- 
coup plus  grande,  nous  avons  retiré  des  rognons  volumineux 
de  ce  calcaire,  mais  il  est  à  remarquer  que  celte  roche  a  si- 
gnalé, à  115  mètres,  un  changement  très -notable  dans  les 
autres  roches.  Au  manteau  de  ces  argiles  cx)nstamment  vertes 
ayant  plus  de  90  mètres  d'épaisseur,  vont  succéder  des  argiles 
brunes,  des  poudingues,  des  calcaires  siliceux,  les  roches  vont 
changer  à  chaque  instant.  Je  n'hésite  pas  à  penser  que  cette 
assise  calcaire  est  le  signal  d'une  formation  différente,  mais  ce 
point  sera  approfondi  dans  l'élude  générale.  Bornons -nous, 
pour  le  moment,  à  l'étude  intime  de  ce  calcaire. 


995 

U  a  Taspect  d'un  calcaire  lacustre  grisâtre,  sa  castre  est 
esquilleuse»  il  ne  raye  pas  le  verre  comme  certains  calcaires 
très-siliceuXy  il  est  très-dense  et  donne  une  poussière  blanche 
légèrement  grise.  Voilà  pour  les  caractères  organoleptiques. 

Analyse  du  calcaire  siliceux  de  115  mètres,  —  Sa  com- 
position chimique  est  simple.  11  fait  effervescence  sssez  vive 
avec  les  acides  et  se  dissout  complètement  dans  l'acide  chlo- 
rhydrique  en  laissant  cependant  une  gelée  abondante  de  silice 
gélatineuse.  H  donne  : 

Smce 16,25 

Alumine  et  fer 2,00 

Carbonate  de  chaux,  magnésie,  eau.  82,00 

Potasse  et  soude fortes  traces. 

On  voit  immédiatement  qu'il  s'agit  d'un  calcaire  hydrau- 
lique de  première  qualité. 

Découverte  des  basaltes  à  115  mètres.  —  En  lavant  à  la 
passoire  les  détritus  ramenés  par  la  soupape  à  Tétage  de  115 
mètres,  nous  n'avons  pas  été  peu  surpris  de  trouver  un  mor- 
ceau de  basalte  d'un  volume  de  2  ou  3  centimètres  cubes, 
parfaitement  caractérisé,  accompagné  de  granité  rose,  de  quartz 
grisâtre,  d'une  roche  talqueuse  verte,  etc.,  en  un  mot,  d'élé- 
ments granitiques.  Dans  un  autre  lavage  j'ai  rencontré  des 
morceaux  d*ohvine» 

Ainsi  donc,  les  basaltes  sont  contemporains  de  celte  partie 
du  tertiaire.  M.  Groner  assignait  un  âge  tout  différent  à  ces 
roches  éruptives  et  les  reportait  beaucoup  plus  haut  dans  l'étage 
pliocène. 

Cette  question,  très-importante,  de  l'âge  des  basaltes  foré- 
ziens,  est  donc  éclairée  d'un  nouveau  jour.  Nous  verrons  dans 
la  partie  générale  géologique  qui  suivra,  quel  âge  exact  on 
pourra  leur  assigner,  mais  ce  qu'il  y  a  de  certain,  dès  main- 
tenant, c'est  qu'ils  avaient  déjà  fait  leur  apparition  à  l'époque 
miocène* 

Argiles  rougeâtres  w*  19  (3",  84  de  puissance).  —  Un  fait 
remarquable,  et  que  je  signale  dès  maintenant,  c'est  qu'aussitôt 
que  les  calcaires  apparaissent  en  quantité  un  peu  notable  dans 
les  couches  argileuses  vertes,  le  protoxyde  de  fer  tend  à  dispa- 
raître en  partie,  le  métal  se  suroxyde  et  les  argiles  passent  au 
rouge  franc  ou  au  grisâtre. 


n 


'J96 

Void  un  nouveau  groupe  d'analysée  compIëteB  qui  démon- 
tre qu'à  part  la  suroxydation  du  fer  et  le  changement  de  cou- 
leur, la  nature  de  ces  argiles  est  bien  toujours  la  môme. 

A  qtioi  tient  le  changement  cTétat  du  fer  ?  —  Nous  verroos 
dans  l'étude  générale  géologique  que  les  dépôts  calcaires  siliceux 
et  autres  ont  dû  provenir  de  sources  thermales  chaude:)  et  pro- 
bablement alcalines,  de  là  une  action  oxydante  énergique  sur 
les  couches  d'argile  qu'ils  ont  recouvertes.  Du  reste,  chose 
curieuse,  après  un  fort  banc  d'argile  brune  sous  le  calcaire 
siliceux,  on  voit  peu  à  peu  reparaître  l'argile  verte,  mais  lorsque 
le  calcaire  siliceux  se  montre  de  nouveau,  à  153**  par  exemple, 
le  même  phénomène  se  reproduit  exactement. 

Analyses  complètes  de  cinq  argiles  de  ii6  à  138  mètres. 
—  Voici  un  nouveau  groupe  d'analyses  : 


NM9 


Argil* 

roag« 

soatlecilc 

tilieeax, 
446  k  420- 


SiUce 

Alumine 

Chaux 

Magnésie 

Sesquloxyde  de  fer ... . 

Protoxyde  de  fer 

Fer  de  la  pyrite 

Soufre  de  la  pyrite 

Acide  suif,  des  sulfates. 
Peroxyde  de  manganè»* 

Potasse  

Perte  au  feu 


N«20 


4S,00 
27,42 
7,00 
0,30 
2,00 
2,70 
0,19 
0,23 
0,06 

faiUe  tr«e« 
non  dosée 

12,00 


Argile 
▼erte, 
4  20-. 


52,75 
24,32 
4,50 
0,00 
trace. 
4,20 
0,19 
0,24 
0,05 
0,00 

Don  dosée 

13,00 


N«  20  bis 


Argile 

▼erte, 

420a,47. 


48,50 

27,31 
4,80 
0,00 
trace 
4,25 
0,29 
0,35 
trace 
0,00 
1,90 

20,00 


N«20<«r 


Argile 
▼erte, 
4  26-. 


N«21 


50,00 
15,87 
7,10 
0,90 
trace 
4,13 
trace 
trace 
trace 
0,00 

non  doiée 
22,00 


Argile 

trèe- ronge 

fortement 

oxydée. 
196-, 9S 

46,80 
26,70 
8,02 
0,50 
2,50 
2,20 
0,26 
0,32 

fortettrtce* 

trace 

non  dotée 
12,70 


Dosage  de  la  potasse  dans  Vargile  de  120  mètres.  — 
Dans  réchantillon  no  20  bis,  à  120",  17,  on  remarquera  un 
dosage  de  potasse  intéressant.  Voici  comment  elle  se  répartit  : 

Potasse  soluble  dans  l'eau  faiblement  acidulée 

par  l'acide  chlorhydrique 0,25 

Potasse  totale 1 ,65 


997 

Ce  qui  caraclérise  cet  étage  d*argiles  bigarrées  avec  prédomi- 
Dance  des  argiles  rouges,  c'est  Tassez  faible  teneur  en  carbonate 
de  chauXy6,5  ^/o  en  moyenne,  mais  si  nous  examinons  l'analyse 
suivante  d'une  argile  grise-verte  de  ISS",  nous  voyons  la  teneur 
en  chaux  monter  à  12,25  ©/o,  et  nous  aurions  pu  prédire 
presque  à  coup  sûr  qu'en-dessous  allaient  se  trouver  des  argiles 
de  plus  en  plus  calcaires  et  un  nouveau  dépôt  thermal  de  calcaire 
siliceux.  C'est  ce  qui  se  vériQera  15  mètres  plus  loin. 

Analyse  complète  d'une  argile  marneuse  grtse^erte  de  138*. 

Silice 41,50 

Alumine 19,29 

Chaux 12,25 

Magnésie 1,05 

Sesquioxyde  de  fer trace. 

Protoxyde  de  fer 4,28 

Fer  de  la  pyrite 0, 19 

Soufre  de  la  pyrite 0,24 

Acide  sulfurique  des  sulfates. .  traces. 

Oxyde  de  manganèse 0,00 

Perte  au  feu 21 ,20 

On  remarquera  d'une  façon  normale  que  la  chaux  augmente 
toujours  naturellement  dans  ces  argiles  au  détriment  de  la  silice 
et  de  l'alumine.  La  silice,  qui  normalement  dans  les  argiles 
pures  a  une  teneur  de  50  7© environ,  tombe  à  40  «/o  environ,  et 
l'alumine  de  26  Vo  tombe  à  20  «/ot  soit  une  diminution  de  1/5 
environ  sur  chacun  des  deux  corps. 

On  remarquera  également  que  le  protoxyde  de  fer  est  remar- 
quablement constant,  comme  teneur,  dans  les  argiles  vertes  ou 
grises.    Il  y  en  a  toujours  de  4  à  5  ^/o. 

Aussitôt  que  l'oxydation  des  argiles  a  lieu  et  qu'elles  devien- 
nent rouges,  cette  teneur  diminue  de  moitié  environ. 

2*«  banc  de  calcaire  siliceux  n«  27  bis  de  la  coupe 
{puissance  0,08).  —  Ën6n  à  153>n,30,  le  trépan  en  acier  fondu 
est  refoulé  de  un  centimètre  par  un  banc  heureusement  peu 
épais  de  calcaire  siliceux.  J*ai  pu  (aire  retirer  une  carotte  de 
cette  roche,  dont  voici  les  caractères  organoleptiques  :   Les 

90 


298 

morceaux  soot  si  fragiles  quMIs  se  brisent  entre  eux  quand  on 
les  agite  dans  une  bouleille  en  verre  ;  couleur  gris-obscur; 
cassure  esquilleuse  ;  grain  légèrement  cristallisé  ;  tout  Taspecl 
de  ce  qu'on  nomme  ordinairement  un  calcaire  lacustre,  raye  le 
verre  trôs-franchemcnt  seulement  dans  certaines  parties,  par 
une  raison  qui  sera  expliquée  plus  loin. 

Analyse  du  calcaire  siliceux  no  27  bis,  —  L'analyse  de 
ce  calcaire  siliceux  m*a  révélé  plus  de  silice  que  dans  le 
premier  échantillon.  Il  est  toujours  soluble  dans  l'acide  chlo- 
rhydrique  avec  un  dégagement  modéré  d'acide  carbonique  et 
formation  d'un  squelette  volumineux  de  silice  gélatineuse. 

Mais  ce  qui  le  caractérise  surtout,  ce  sont  des  pcliu  noyaux 
de  silice  pure  translucide  qui  sont  agglomérés  dans  la  masse  et 
qu'on  retrouve  intacts  dans  te  résidu  insoluble  de  l'atiaquc 
chlorhydrique.  Ces  petits  noyaux  craquent  vivement  sous  la 
baguette  de  verre. 

La  silice  est  donc  non  seulement  répartie  dans  la  masse  comme 
dans  le  calcaire  de  IIS"»,  mais  elle  est  encore  concentrée  en 
nodules  très-petits  dans  le  calcaire  lui-même. 

En  résumé,  celte  roche  donne  à  Tanalysc  les  résultats  sui- 
vants : 

Silice  et  quartz 23  7o 

Alumine  et  fer 2 

Carbonate  de  chaux,  magnésie,  eau ...  75 

Potasse  et  soude fortes  traces. 

On  voit  qu'on  a  affaire  à  un  calcaire  éminemment  hydrau- 
lique^ car  les  plus  hydrauliques  contiennent  de  15  à  20  ^/o  de 
silice. 

Il  serait  à  désirer  que  les  gisements  de  cette  roche  fussent 
recherchés  avec  soin,  car  avec  la  proximité  des  charbons  il  y 
aurait  là  les  éléments  d'une  industrie  de  premier  ordre. 

HYDROLOGIE 

Pendant  ce  mois  d'octobre,  les  eaux  de  l'étage  de  23"  conti- 
nuent de  couler  avec  un  débit  de  60  litres  à  la  minute  environ. 
Comme  nous  n'avons  rencontré  aucune  couche  perméable  impor- 
tante, et  que  nous  sommes  à  153™  du  sol,  c'est-à-dire  à  130" 
de  la  première  Kôoe  perméable,  il  est  à  supposer  que  la  pre- 


399 

mière  rencontre  des  sables  va  nous  amener  de  nouvelles  eaux, 
surtout  après  un  manteau  imperméable  de  celle  imporlance. 
Nous  étions  cependant  loin  de  nous  douter  que  celle  vérification 
aurait  bientôt  lieu  et  surtout  que  nous  allions  rencontrer  des 
eaux  thermales  et  minéralisées. 


300 


•    . 

-SS 

d'or 
rocb 

1 

s  t 

Q 

&^ 

27 
28 


29 


30 
31 

32 


33 


34 
34  bit 

35 


1 
2 


Id. 

4 

5 

6 

7 

Id. 

8 

9 

10 

11 

12 

13 
14 
15 
16 
17 
Id. 
Id. 
18 
Id. 
19 


20 


21 
22 
Id. 
Id. 
23 
24 
25 

26 
Id. 


DÉSIGNiTION   DES  TEailAINS  FOBÉS 


Forage 

EpMueur 

delà 

des 

joomée. 

cottrkM. 

Calcaire  siliceux 

Argile  brune 

Id •. 

Id , 

Id.        plaquettes  très-dures 
Id.  id. 

Id.  id. 

Argile  verte 

Id 

Id 

Id 

Id 

Id 

Id 

Id 

Id.        et  plaquettes 

Id.  id 

Id.  id 

Sable  argileux  vert 

Grès  en  formation 

Id.  

Gros  sable  vert  grès 


Poudingaes 

Sable 

Argile  sableuse  verte 

Poudingues 

Id.        

Id 

Sable 


» 

0,06 
0,29 

1,00 
2,15 
1,14 
2,12 
1,00 
0,80 
1,90 
0,90 
2,53 
2,25 
1,33 

2.88 
1,55 
1,75 
1,05 
0,70 
0,G5 
0,91 
0,90 
1,50 


0,63 

0,50 
1,37 
2,06 
0,53 
0,17 

0,15 
2,30  1 


da 


Mois 


d 


17 
0 

1 


08 


70 


64 
65 

81 


1,50 


1,13 
1,37 
2,06 


0,85 


154,6^ 
156,82 
157,96 
160,08 
161,80 
161,88 
163,78 
164,68 
167,21 
169,46 
170,79 

173,67 
175, 2t 
176,97 
178,02 
178,72 
179,37 
180,28 
101,18 
182,68 


183,81 

183,81 
185,18 
187,24 
187,77 
187,94 

188,09 
190,39 


304 


ovoinJors. 

Ihtoaee  pendant  le  Jour.  Nuit,  percé  an  trou  dans  remmanchement  n«  0  de  la 
coulisse  ;  redressé  les  filets  du  découpeur. 

ierrë  la  femelle  de  la  crosse  tige»  ensuite  percé  on  trou  dans  le  m&le  da  dé- 
coupeur;  suspendu  le  travail  à  midi  faute  d'ouvriers. 

ait  un  voyage  de  soupape,  après,  descendu  le  découpeur. 

In  remontant  le  découpeur,  il  s'est  trouvé  le  dessus  de  la  carotte  dans  ledit,  le 
restant  de  la  carotte  a  été  écrasé  en  battant. 


lerré  la  femelle  de  la  grosse  tige. 

Iodé  le  fond  du  trou,  on  a  laissé  des  cornes  en  battant. 

Cassé  une  tige  n*  3  à  71  mètres  du  fond,  en  remplissant  la  soupape  venant 
avec  la  cloche.  Le  sable  de  23  mètres  coule  derrière  la  colonne. 

Installé  la  poulie  mobile. 
Réparations  à  la  coulisse. 


La  soupape  porte  à  1".80  du  fond. 

U  soupape  s*est  pincée  dans  le  sable  en  la  remplissant  :  en  soulevant  quatre 
dents  ont  cassé  à  la  roue  d'engrenage  Treuil  n«  1  ;  démonté  le  treuil,  percé 
des  trons  dans  la  fonte,  placé  des  dents  à  vis.  Réuni  les  deux  postes. 

rerroiné  de  placer  les  dents  ;  monté  le  treuil  ;  ensuite  monté  la  soupape.  Dans 
lajoamée,  soudé  et  redressé  plusieurs  tiges;  fait  des  boules  d'argile  pour 
jeter  dans  le  trou  et  agglomérer  les  sables,  et  refait  le  joint  du  couvercle  du 
cylindre. 

(8"<  nappe  JaillUaanie  thermale») 


On  jette  des  boules  d'argile  au  fond  avant  de  descendre  le  trépan, 
langé  l'ean  en  présence  de  M.  Laur  ;  le  volume  d'eau  est  de  98  à  100  lit.  à  la 


minute. 


fnisé  deux  litres  d'eau  au  fond  en  présence  de  M.  Laur. 
Le  trépan  a  perdu  10**/"  dans  les  poudingues  ;  forgé  le  trépan  et  rodé  le  fond  du 
trou. 


303 


Ij 

• 

1 

36 
37 
38 

27 
Id. 
Id. 
28 

29 

30 

DÉSIGNATION  DBS  TERBA»8  FOifiS 


Arffilc  sablease  Torte 

Sable 

Argile  sablease,  Terte  pyriteuse 


Foraf« 

EptisMar 

d«la 

«Ut 

Jonrnée. 

coochai. 

Q,50 
1,25 
0,87 

1» 

2,30 
0,50 
1,25 

» 

• 

« 

» 

« 

Bemar^ues  du  mol»  de  WoTenibre  18YO. 


TRAVAUX 

Gomme  accident  iiiléressant  dans  ce  mois,  nous  n'avons  guère 
à  noter  que  l'enfouissement  du  trépan  dans  les  sables  à  partir 
du  28  novembre.  Cet  accident  a  quelquefois  des  conséquences 
assez  graves,  car  le  sable  de  la  nappe  de  23",  continuant  à 
couler  derrière  la  colonne»  routil  pouvait  se  Irouver  entièrement 
enfoui,  et  on  a  remarqué  que  par  le  repos,  à  une  certaine  pro- 
fondeur, les  dépôts  de  sable  acquéraient  rapidement  une  grande 
consistance.  Il  faut  dès  lors  extraire  les  sables  autour  de  Toutil, 
ce  qui  est  toujours  difficile.  Heureusement  la  rapidité  avec 
laquelle  les  manœuvres  ont  été  faites  par  M.  Mertz,  l'agent  de 
la  maison  Lippmann,  a  empêché  le  mal  de  8*aggraver,  et  le  30 
tout  était  réparé. 

La  moyenne  de  Vavancement  pendant  les  30  jours  du  mois 
de  novembre  a  été  assez  satisfaisante  et  de  1",33  par  jour. 

GÉOLOGIE  ET  ANALYSES 

Influence  oxydante  des  calcaires  siliceux  sur  les  argiles 
vertes,  —  Nous  voyons  à  l'horizon  de  153"^,  après  la  rencontre 


803 

i 

\ 


OBSEKlTATIOliS 


Dans  la  matinée,  en  battant,  la  goupille  da  trépan  s'est  cassée  et  le  trépan  s*est  dé- 
Tîssé;  la  choc  de  la  fm)sse  tige  en  décrochant  a  cassé  un  mâle  n*  3  à  14"*  ;  des- 
cendu la  cloche,  coiffé  la  tige  ;  en  serrant,  une  tige  n*  3  a  cassé  à  108»  ;  remonté 
la  partie  supérieure  ;  descendu  la  cloche  et  remonté  la  partie  inférieure  avec 
coulisse  et  grosse  tige,  reste  au  fond  le  trépan.  Descendu  deux  fois  la  soupape, 
porté  sur  le  trépan  sans  pouvoir  prendre  ledit,  il  est  couché  contre  la  paroi  ; 
remonté  la  soupape  pleine  de  sable  ;  ajouté  une  caracole  sur  la  grande  cloche  ; 
fait  deux  voyages  sans  résultat. 

ledescendn  la  cloche,  remonté  sans  résultat  ;  descendu  la  soupape,  coiffé  le 
trépan,  ledit  a  lâché  en  remontant  ;  descendu  la  cloche,  coiffe  le  trépan  et 
remonté  ledit.  Redressé  les  tiges,  serré  la  femelle  de  la  grosse  tige. 

Les  filets  de  la  grosse  tige  et  du  trépan  sont  tout  à  fait  abimés,  en  serrant  la  grosse 
tige  sur  le  trépan  la  femelle  s'est  fendue.  Commencé  à  nettoyer  la  chaudière. 


du  calcaire  siliceux  gris  foncé  dont  j'ai  donné  l'analyse,  appa- 
raître de  nouveau  ce  singulier  phénouièoe  du  changement  de 
couleur  des  argiles,  qui  passent  immédiatement  du  vert  clair  au 
rouge  plus  ou  moins  foncé.  Le  calcaire  est  là  évidemment  comme 
l'indice  d'une  action  peroxydanle  sur  le  silicate  de  protoxydc 
▼en  des  argiles.  Nous  verrons  plus  tard  si  ces  injections  de 
calcaire  siliceux^ne  sont  pas  dues  à  des  phénomènes  geysériens 
et  si,  en  effet,  ils  n'ont  pas  eu  sur  les  argiles  vertes  une  action 
calorifique  et  oxydante  qui  les  a  fait  passer  du  vert  au  rouge. 
Néanmoins,  cette  influence  du  calcaire  ne  se  fait  pas  sentir 
indéfiniment  et  après  un  métamorphisme  qui  rougit  Targile 
en  cet  endroit,  sur  une  épaisseur  de  6'",41,  la  roche  redevient 
verte  comme  précédemment. 

Entrée  dans  une  detixtème  zone  sableuse.  —  Mais  Je 
point  le  plus  intéressant  à  noter  esl  Teotrée  du  forage,  ù  partir 
de  I79",37,  dans  une  zone  sableuse  qui  va  nous  donner  une 
nouvelle  nuppe  aquifère.  Il  esl  utile  d'indiquer  les  différentes 
phases  par  lesquelles  on  passe  ordinairement  pour  arriver 
à  ces  zones  sableuses  dans  la  plaine  du  Forez.  Cela  peut  être 
d'une  grande  utilité  pour  les  propriétaires  du  sol  qui  voudront 
faire  des  sondages. 


30lt 

Allure  des  roches  quand  on  va  rencontrer  une  nappe 
jaillissante.  —  l®  L'argile  devient  plus  verte  que  jamais  ; 

2o  Elle  devient  sableuse  en  restant  toujours  verte  (n*  30)  ; 

3o  A  ce  moment,  apparaissent  des  grès  en  formation,  des 
plaquettes  plus  ou  moins  dures  agglomérées  par  un  ciment  cal- 
caire ou  kaolinique  ; 

40  Les  éléments  de  ce  grés  grossissent  et  deviennent  plus 
sableux  ; 

5»  Enfin,  on  tombe  dans  un  sable  fluide  bien  calibré,  cristallisé, 
moins  vert,  trés-lavé,  en  grains  ne  dépassant  guère  1  millimètre. 
On  est  alors  dans  la  nappe  jaillissante  et  le  débit  augmente. 

En  général,  alors,  on  retombe  ensuite  de  nouveau  sur  des 
grès  plus  ou  moins  agglomérés,  des  poudingues,  des  plaquettes. 
Le  sable  redevient  argileux,  puis  Targile  verte  prédomine  et  un 
nouveau  manteau  imperméable  recommence. 

Roches  constituant  les  gros  sables  et  poudingues.  —  Dans 
les  gros  sables  de  182<b,68  (n^  32  et  33),  nous  remarquons  les 
éléments  constituants  suivants  :  gros  grains  de  grès  à  ciment 
calcaire»  petits  grains  d'argile  verte,  très -rares  morceaux 
broyés  de  pyrite  blanche.  En  second  lieu,  des  roches  d'origine 
granitiques,  t«3lles  que  :  quartz  blanc  roulé,  roches  gneissiques, 
micacées  (mica  blanc  et  talc  presque  exclusivement],  quartzeuses 
et  grises,  feldspath  orthose  rare,  quartzites  noirâtres  rares. 
Les  plus  gros  grains  ont  un  volume  de  deux  centimètres  cube 
environ. 

La  roche  dominante  est  le  quariz  et  la  roche  granitolde  grise. 

Disparition  des  basaltes.  —  Le  basalte  a  totalement  disparu. 
On  pourrait  en  conclure  que  le  terrain  dans  lequel  nous  sommes 
entrés,  à  200  mètres,  est  un  terrain  distinct.  (Nous  étudierons 
de  plus  près  celte  importante  question  avec  les  roches  plus 
profondes). 

Les  poudingues  de  187  mètres  (n»  35)  présentent  les  mêmes 
roches  avec  une  augmentation  dans  les  roches  micaschisteuses, 
talqueuses,  plates,  verd&tres. 

Nous  verrons  que  la  zone  sableuse  rencontrée  à  Tétage  de 
180  mètres  a  une  puissance  exceptionnelle  :  en  effet,  à  193'',01, 

la  lin  du  mois  de  novembre,  nous  y  serons  encore. 


306 

Agglomération  des  sables  à  Tait,  —  J'ai  remarqué  que 
les  sables,  les  sables  argileux  surtout,  s^aggioméraient  fortement 
à  l'air.  Des  sables  fluides  coulés  humides  dans  les  casiers  des 
tiroirs  de  la  collection,  faisaient  tellement  prise  que  j'ai  été 
obligé,  après  dix-huit  mois,  d'employer  un  instrument  pour  les 
désagréger.  Il  y  a  là  évidemment  un  effet  d'attaque  lente  de  la 
silice  par  les  alcalis  que  contiennent  ces  sables,  par  conséquent, 
formation  d'une  petite  quantité  de  silicate  alcalin  qui  agglomère 
les  grains  de  quartz. 

Caractères  généraux  des  sables  et  grés  à  poudtngues,  — 
En  général,  les  sables,  grès  ou  poudinguos  font  une  effervescence 
faible  aux  acides,  sauf  quelquefois  par  places.  Le  calcaire  parait 
y  être  disséminé  en  faible  quantité  sous  la  forme  d'une  matière 
pulvérulente  grise  tufacée,  d'un  aspect  tout  à  fait  geysérien.  Je 
n'ai  rencontré  qu'un  seul  gros  élément  quartzeux  de  la  grosseur 
d'un  œuf  de  pigeon,  roulé,  enfumé,  n'offrant  rien  de  parti- 
culier. Le  mica  blanc  et  le  talc  y  sont  très  -  abondants  et 
donnent  au  grès  faiblement  aggloméré  et  fin,  un  aspect  brillant 
très-caractéristique.  De  légères  veines  d'argile  verte  pure  tra- 
versent ces  grès  sableux. 

• 

Caractères  geysértens  et  sédimentatres  en  même  temps 
des  dépôts  de  la  plaine  du  Forez.  —  En  résumé,  les  carac- 
tères sédimentaires  de  ces  roches  accusés  par  la  stratiflcation 
horizontale  et  les  quartz  roulés,  sont  mitigés  par  d'autres 
caractères  geysériens,  tels  que  :  l'aspect  cristallin  deâ  sables, 
le  calibrage  exact  de  certains  d'entre  eux,  le  ciment  calcaire, 
etc.  Nous  voyons  aussi  apparaître,  aux  mêmes  niveaux,  ces  deux 
caractères  qui  ordinairement  paraissent  s'exclure  et  qui  dans 
la  plaine  du  Forez  vont  alterner  d'une  façon  remarquable. 

Dans  le  mois  qui  va  suivre,  un  nouvel  élément  presque 
constitutif  va  apparaître,  c'est  la  pyrite,  sous  deux  formes 
remarquables. 

HYDROLOGIE 

Découverte  de  la  3"«  nappe  thermale  jaillissante  de  183 
mètres.  —  C'est  à  la  profondeur  de  180™,28,  dans  les  gros 
sables  verts  n^  32,  que  le  régime  des  eaux  a  présenté  des 
changements  notables.  En  général,  comme  je  l'ai  montré,  les 


306 

eaux  jaillissantes  arrivent  à  un  changement  de  terrain  et  celui 
qui  a  eu  lieu  à  celte  profondeur  a  été  remarquable. 

Voici  à  quels  indices  nous  avons  reconnu  que  quelque  chose 
d'insolite  se  passait  dans  nos  venues  d'eau. 

On  se  souvient  que  nos  installations  avaient  été  noyées  par  la 
deuxième  nappe  de  23  mètres;  nous  avions  fait  alors  une  conduite 
en  poterie  à  la  rivière,  dont  le  point  de  prise  d'eau,  dans  l'ex- 
cavation, était  à  2">,50  au-dessous  du  sol  (niveau  des  plats 
bords  de  la  sonde). 

On  se  souvient,  en  outre,  que  les  eaux  sortant  de  la  nappe  de 
23  mètres,  possédaient  une  température  de  13  à  14®,  très- 
régulière  et  prise  en  été.  (Nous  avons  constaté  depuis,  par  le 
sondage  fiorie,  que  cette  température  restait  à  peu  près  fixe  en 
toute  saison).  En  outre,  une  petite  source  située  à  20  mètres 
au-dessous  du  sondage,  dans  une  dépression  do  TAnzieux, 
donnait  à  cette  époque  la  même  température.  Nous  verrons  par 
la  suite  que  cette  température  s'est  un  peu  modifiée  en  raison 
de  l'expansion  de  nos  nappes  chaudes  dans  celles  de  la  surface 
qui  étaient  à  14%  comme  je  le  répèle. 

Bref,  le  22  novembre  1879,  je  descendis  au  fond,  à  la  pro- 
fondeur de  183  mètres,  le  thermomètre  à  maximum  de  Wal- 
ferdin  qui  inscrit  la  température,  en  déversant  par  un  petit 
bec,  dans  un  réservoir  ad  hoc^  une  quantité  de  mercure 
correspondante  à  Télévation  maxima  de  la  température.  (Je 
donnerai  plus  tard  une  description  de  l'appareil  et  de  la  petite 
bolle  que  j'ai  lait  construire  pour  la  descente  au  fond). 

Le  thermomètre  Walferdin  remonté  donne  comme  tempé- 
rature des  eaux  du  fond  :  25%5.  Or,  en  prenant  la  tempé- 
rature fixe  de  la  source  de  23  mètres  comme  étant  celle  du  sol, 
près  de  la  surface,  el  en  se  servant  de  la  loi  qui  donne  un  accrois- 
sement de  1®  par  chaque  30  mètres  parcourus  en  profondeur, 
on  voit  que  la  température  à  180  mètres  ne  devait  être  que 
de  20®.  n  y  avait  donc  5*  1/2  eu  trop,  qui  ne  pouvaient  être  que 
l'indice  d'une  thi  rmalité  assez  accentuée  des  eaux  jaillissantes 
nouvelles. 

La  température  du  mélange  de  sortie  était  de  18»  le  même 
jour. 

Enfin,  le  débit  qui  était  de  60  litres  ù  la  minute,  lors  de  la 
rencontre  do  la  nappe  de  23  mètres,  était,  le  22  novembre, 
monté  à  98  litres  à  la  minute. 


307 

Bq  résumé,  les  observations  du  mois  de  novembre  ont  donné 
les  résultats  suivants»  au  point  de  vue  des  débits  : 

D«bit  TempAnture  '^•"ÇÎT!""» 


k  U  minota.  u  fond. 


de  sortM. 


22  novembre.  98  litres  25o  IS® 

24        .  135     .  25o  19o 

29        •  »  »  20* 

Le  29  novembre,  on  remarquait  déjà  de  nombreuses  bulles 
de  gaz  à  la  surface  de  l'eau  tranquille  dans  la  colonne  centrale. 

Analyse  rapide  de  l'eau  thermale  de  180  mètres. 

L'ensemble  de  ces  phénomènes  m'engagea  à  faire  un  essai 
préalable  sur  les  eaux  puisées  à  la  profondeur  de  191  mètres. 
Pour  faire  cette  prise  nous  avons  dû  nous  servir  d'une  bouteille 
très -primitive  à  deux  bouchons,  construite  de  la  manière 
suivante  : 

Prise  de  l'eau  avec  la  bouteille  à  deux  bouchons.  —  Dans 
une  forte  bouteille  on  entre  de  force  un  bouchon  qui  tombe  au 
fond  ;  à  travers  ce  bouchon  passe  une  ficelle  d'une  certaine 
longueur  (30  à  40  centimètres);  à  cette  dislance  du  premier 
bouchon  on  en  enQle  un  autre  sur  la  même  corde,  mais  plus 
gros,  on  bouche  la  bouteille  avec  ce  dernier,  mais  pas  trop 
fort,  de  façon  à  ce  qu'une  secousse  donnée  sur  la  ficelle  puisse 
déboucher  facilement.  L'instrument  ainsi  préparé,  on  attache 
une  pierre  à  la  bouteille,  à  l'extérieur,  de  façon  à  pouvoir 
l'enfoncer  dans  l'eau,  pleine  d'air.  On  la  descend  ainsi  au  fond 
avec  une  ficelle  fme  et  forte  partant  du  bouchon  du  dessus  et 
reliée  par  conséquent  au  bouchon  intérieur.  Quand  on  sent  le 
fond,  on  donne  une  secousse  pour  tâcher  de  déboucher  le  pre- 
mier bouchon.  La  bouteille  se  remplit  d*eau  alors  et  au  moyen 
d'une  seconde  secousse,  on  fait  remonter  le  bouchon  intérieur 
qui  vient  fermer,  de  bas  en  haut,  hermétiquement,  le  goulot  et 
emprisonner  ainsi  le  liquide  du  fond. 

Je  ne  sais  si,  par  ce  moyen,  on  a  bien  de  feau  pure  prise 
à  l'horizon  voulu  ;  dans  tous  les  cas,  quoique  n'ayant  pas 
réussi  toujours,  j'ai  pu  ramener  au  jour  des  échantillons  pour 
l'analyse. 

Les  bulles  de  gaz  aperçues  le  29  m'engageaient  à  poursuivre 
mes  investigations  au  laboratoire,  mais  pour  me  convaincre 


308 

que  j*ayai8  bien  uoe  eau  minérale,  voici  les  essais  quali- 
tatifs que  je  retrouve  dans  mon  livre  de  laboratoire,  à  la  date 
du  7  décembre  1879  :  «  Filtré  un  litre.  Cette  eau  est  toujours 
c  un  peu  louche  au  début  de  la  filtration  par  suite  de  l'argile 
«  en  suspension.  Bile  dépose  sur  le  filtre  un  peu  d'oxyde  de 
«  fer  et  répand  une  odeur  plutôt  due,  d'après  mol,  aux  matières 
c  organiques,  qu'à  Thydrogène  sulfuré.  —  Mis  à  évaporer  un 
«  litre.  L'eau  brunit  rapidement  en  se  concentrant,  probable- 
€  ment  parce  que  le  fer  continue  à  précipiter. 

«  Avec  les  acides  apparaissent  au  fond  du  verre  des  bulles 
c  très-fines  de  fi[az  probablement  carbonique.  Avec  de  Feau  de 
c  Vais  no  3  également  acidifiée,  le  dégagement  est  plus  sensible 
c  mais  analogue.   » 

La  décoloration  du  vin,  quoique  moins  rapide  qu'avec  les 
eaux  de  Vais  ou  de  Vichy,  est  cependant  très-accusée. 

Enfin,  le  litre  d'eau  évaporé  à  siccité  dans  un  four  à  200o, 
donne  un  résidu  fixe  de  un  gramme  environ. 

Dès  lors,  mon  attention  était  éveillée  et  il  n'y  avait  plus  de 
doule  pour  moi  que  les  eaux  ne  fussent  minérales  et  thermales. 

Un  excellent  chimiste  de  Paris,  M.  fioog,  professeur  de  chimie 
à  TBcole  centrale,  fut  chargé  de  faire  Tanalyse  quantitative 
des  eaux  de  180  mètres,  et  voici  quels  ont  été  ses  résultats  : 

Analyse  complète  de  l'eau  du  fond  de  180  mètres. 

Acide  carbonique  libre 0s,167 

Oxygène 0,002 

Aïote 0,022 

Bicarbonate  de  soude 0,625 

»         de  potasse traces. 

»          de  chaux 0,036 

»          de  magnésie 0,020 

Sulfate  de  soude 0,037 

Chlorure  de  sodium 0,045 

Silice 0,024 

Fer  et  alumine 0,025 

Matières  organiques 0,045 

Arsenic 0,000 

1,048 


309 

Getie  analyse,  qui  ne  présente  rien  de  remarquable  au  point 
de  vue  des  teneurs,  doit  cependant  inspirer  les  réflexions  sui- 
vanles  : 

1®  L'élément  minéralisateur  principal  est  le  bicarltonate  de 
godinm,  comme  à  Vichy  ; 

2^  Nous  y  irouTons,  comme  à  Vichy  aussi,  les  mêmes  corps 
principaux ,  bicarbonate  de  calcium  de  magnésium  et  de  po' 
tassium,  sulfate  de  sodium  et  surtout  chlorure  de  sodium.  La 
silice  est  également  présente. 

3®  Ce  qui  distingue  cette  eau,  à  mon  avis,  des  autres  beaucoup 
plus  mioéralisécs  de  Vichy  (Grande-Grille,  Hôpital,  Puits  Gbomel), 
c'est  la  teneur  en  alumine  et  fer  qui  est  certainement  plus 
faible  que  la  réalité,  attendu  que  Teau  de  cet  horizon  dépose 
partout  un  enduit  d'bydroxyde  de  fer  probablement  uni  à  une 
matière  organique  ; 

4®  Cette  matière  organique,  en  quantité  très-notable  eu  égard 
à  sa  teneur  habituelle  (traces  à  Vichy),  m'a  été  signalée  par 
M.  Bong,  comme  remarquab'e. 

Il  est  rogrettable  qu'à  ce  moment  nous  n'ayons  pas  eu  les 
bouteilles  de  captage  perfectionnées  que  nous  avons  possédées  plus 
tard,  sans  cela  nous  aurions  pu  prendre  les  eaux  au  griffon 
avec  plus  de  gaz  et  plus  de  fer.  Il  y  aura  lieu,  si  on  fait  un 
nouveau  sondage  pour  cette  source,  de  faire  procéder  à  de  nou- 
velles analyses  avec  une  plus  grande  quantité  d'eau. 

Dans  tous  les  cas,  c'est  cette  source  qui  donne  presque  uni- 
quement les  dépôts  ferreux  dans  nos  conduits.  Elle  a  le  goût 
caractéristique  des  sels  de  fer,  et  comme  nous  verrons  cet 
élément  minéralisateur  se  perdre  en  profondeur  dans  les  autres 
nappes,  nous  sommes  forcés  d'admettre,  dès  maintenant,  que 
la  nappe  de  182  mètres  donne  une  eau  faible,  bicarbonatée  so^ 
dique  caractérisée  par  la  présence  du  fer.  Nous  verrons  dans 
notre  exposé  théorique  si  la  présence  de  ce  métal  n'est  pas  en 
relation  directe  avec  la  zone  pyrileuse  très-importante  qui  est 
précisément  sous-jacente. 


310 


K«>   d'ordre      1 
des  roches.       1 

• 

■ 

DÉSIGNATION  DES  TERRAINS  FORÉS 

FortfO 

delà 
Jooraèe. 

Epdsiear 

des 
ooacbes. 

da 
sondafe. 

Mois  ^ 


38 


39 
40 
41 


4Î 


2 
3 
4 

5 
6 
7 
Id. 
8 
9 

10 
11 


12 


13 


14 

15  en 

17 
18 

19 
20 
21 

22 
23 
24 

25 

26  et 

27 

28 

29 
30 


Argile  sableuse  Terte  pyriteuse. 
Id. 
Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Sable 

Argile  sableuse  verte 

Schiste  noir  pyriteux 


30  1  Grès  sableux  vert. 


0,50 
1,40 
0,65 

1,45 
1,59 
0,78 
0,60 
0,40 


0,55 


7,24 
0.60 

o;4o 


0 


10 


2,30 


193,51 
194,91 
195,56 

197,01 
198,60 
199,38 
199,98 
200,38 


« 


200,93 


203,23 


3ii 


OB0ERTATIOli0 


Décembre. 

Gondait  la  grosse  tige  à  Saint-Etienne.  Fait  les  joints  et  nettoyage  de  la  chaa- 
dière  :  ensuite  fait  deux  voyages  de  soupape.  Arrivée  de  la  grosse  tige  dans 
la  matinée. 

Une  tige  n*  3  a  cassé  dans  la  soudare  en  battant  à  120*  ;  remonté  la  tige  avec  la 
cloche. 

On  a  constaté  32  degrés  de  chaleur  dans  la  boue  venant  du  fond. 


Battu  pendant  12  heures,  le  trépan  reste  à  la  même  place,  on  jette  des  boules 
d'argile  au  fond,  la  soupape  remonte  vide. 

Même  travail  sans  résultat. 

Remonté  après  le  trépan  du  schiste  pyriteux.  Prévenu  M.  Laur  par  dépêche  ; 
remonte  la  soupape  pleine  de  sable  ;  jette  des  boules  d'argile  au  fond  ;  battu 
toute  la  nuit  sans  résultat. 

Arrivée  de  M.  Laur.  Fait  trois  voyages  de  soupape  ;  on  trouve  des  morceaux  de 
schiste  pyriteux  dans  la  soupape.  Suspendu  le  forage,  ordre  de  M.  Laur.  Dans 
la  nuit,  fait  un  voyage  de  soupape  ;  ensuite,  nettoyé  l'excavation,  boulonné 
un  tuyau  sur  la  colonne  de  350»/«. 

Descendu  la  colonne  au  fond  de  l'excavation,  à  100",75.  Coupé  un  morceau  de 
bois  de  sapin  de  25  sur  30,  en  quatre  pièces,  pour  faire  deux  paires  de  colliers 
pour  les  tuyaux  de  310.  Soudé  une  tige  n*  33  fait  et  posé  une  bague  sur  une 
lemelie  n«  3  qui  était  fendue.  Alésé  une  partie  des  trous  de  tuyaux.  Il  y  a  un 
gardien  de  nuit  au  sondage. 

Dimanche,  chômage. 

Fait  deux  paires  de  colliers,  forgé  six  boulons,  vidé  et  rempli  la  chaudière  ; 
arrivée  des  trépans^  rivets  et  tringles  de  rivoir. 

Sondé  les  tringles  de  rivoir,  ensuite  commencé  de  descendre  la  colonne  de  310"/". 
Descendu  42*,i7. 

Descendu  la  colonne  jusqu'à  90» ,20. 

Descendu  la  colonne  jusqu'à  131  •,90. 

Descendu  la  colonne  150"  et  cassé  un  boulon  au  collier  et  la  tige  de  rivoir  ; 
reposé  ledit. 

Descendu  la  colonne  à  176", 75. 

Descendu  la  colonne  au  fond  à  200",38. 

Fait  un  collier  en  fer  pour  suspendre  la  colonne,  percé  un  trou  dans  le  mâle  dn 
trépan  de  300*/"*  ;  dressé  quelques  tiges  et  fait  deux  soudures. 

Noél,  chômage. 

Soudé  et  redressé  quelques  tiges,  percé  un  trou  dans  le  mâle  du  second  tuyau. 
Dressé  la  femelle  de  la  grosse  tige  pliée,  rentré  les  tiges  et  dressé  lesaites 
sur  le  plancher. 

Arrivée  des  outils,  on  a  été  de  suite  les  chercher  à  la  gare.  Pendant  la  nuit  on  a 
percé  un  trou  dans  le  mâle  du  découpeur. 

Fait  trois  voyages  de  soupape. 

Fait  deux  voyages  de  soupape.  Descendu  le  découpeur  en  présence  de  M.  Laur, 
et  le  garde-mine  ;  fait  une  carotte  de  .  Remonté  le  découpeur,  descendu 
remporte-pièce  deux  fois  à  la  corde,  remonté  sans  résultat  ;  fait  un  voyage 
de  soupape  à  la  corde  sans  résultat.  Dans  la  nuit,  descendu  Temporte-pièce 
à  la  corde,  remonté  une  carotte  de  0-,l4  de  longueur,  les  deux  extrémités 
sont  sableuses  et  le  milieu  du  grès.  Boulonné  un  tuyau  sur  la  colonne  et 
descendu  à  200",5C  ;  fait  une  forte  chaîne  pour  la  suspension  à  vis  du  levier. 

La  source  donne  180  litres  d'eau  à  la  minute. 


319 

Remarques  du  moU  de  Déeembre  18YO. 

THAVAUX 

Le  moi3  de  décembre  ne  présente  rien  de  curieux  au  point  de 
vue  des  acx^idenls. 

La  descente  de  la  colonne  de  310  millimètres^  qui  à  la  fln  du 
mois  prend  pied  au  fond  à  la  profondeur  de  200  mètres  38,  est 
le  seul  travail  important  qui  ait  été  exécuté.  Gomme  dans  toutes 
nos  descentes  de  colonne,  il  D*y  a  eu  aucun  accident  à  déplorer. 

Uavancement  du  mois,  par  suite  de  cette  descente  de  la 
colonne  de310  *"/»,  a  été  à  peu  près  insignifiant  et  de  7  mètres  37. 

Ajoutons  que  les  constatations  ofûcielles  que  nous  avons  dû 
faire  à  la  Qn  du  mois  ont  amené  également  uu  petit  chômage 
dans  le  forage. 

GÉOLOGIB  ET  ANALYSES 

Continuation  de  la  formation  argilo-sableuse.  —  On 
remarquera  que  la  formation  argilo-sableuse  continue.  CSepen- 
dant,  je  dois  dire  que  dans  l'argile  sableuse  d9  38,  dont  la  puis- 
sance est  de  plus  de  7  mètres,  je  remarque  une  prédominance 
de  l'élément  calcaire,  qui  s'accuse  non  seulement  très-vivement 
aux  acides,  mais  encore  par  une  différence  dans  la  teinte,  qui 
est  toujours  plus  blanchâtre  et  moins  verte  quand  l'imprégna- 
tion calcaire  est  plus  forte. 

Apparition  de  la  pi/rite  de  fer  pulvérulente  noire  dans  un 
schiste  noir,  —  Depuis  quelque  temps  nous  remarquions  que  le 
trépan  remontait  fréquemment  avec  un  enduit  noir  énergique- 
ment  collé  à  la  partie  inférieure  de  F  instrument,  le  graissant 
pour  ainsi  dire. 

Raclé  avec  un  couteau,  cet  enduit  présentait  une  certaine 
cohésion,  était  plastique  et  trè^i-noir,  comme  de  la  moure  pro- 
venant du  lavage  des  charbons. 

Enfin,  à  la  profondeur  de  200  mètres  38,  cette  matière  noire 
prit  une  certaine  iniporlance  et  nous  convoquâmes  à  tout  hasard 
TAdministration  des  mines,  croyant  à  la  présence  du  charbon. 

Essais  préalables  au  laboratoire,  —  Dans  l'acide  azotique 
la  matière  noire  entrait  en  dissolution  avec  attaque  très -vive  et 


313 

dégagement  d'acide  hypoazotique.  La  réaction  cessait  au  bout 
de  dix  minutes  et  était  très-complète,  yu  l'état  de  division 
naturel  extrême  de  la  matière. 

L'attaque  laissait  un  résidu  insoluble,  volumineux^  très-noir 
(comme  du  noir  de  fumée).  J'ai  grillé  celte  matière  charbon- 
neuse qui  n'a  laissé  qu'un  résidu  grisÀtre  de  13<»o.  Le  reste 
était  du  carbone  ou  du  gax  (87  Vo)- 

La  matière  naturelle  séchée  et  mise  sur  une  plaque  au  rouge 
s'ecflammait  en  produisant  de  vives  étincelles,  puis  une  petite 
flamme  bleu&tie  courte  recouvrait  la  matière  en  répandant 
Todcur  caractéristique  de  l'acide  sulfureux  et  l'odeur  ailUacée 
décelant  la  présence  de  Tarsenic.  Un  résidu  tlxe  très-rouge 
apparaissait  enfin  et  la  réaction  était  terminée. 

Ces  investigations  sommaires  m'avaient  donc  convaincu  que 
j'avais  affaire  à  une  pyrite  charbonneuse  composée  presque 
exclusivement  de  sulfure  de  fer  et  de  carbone. 

Quelle  était,  au  point  de  vue  minéralogique,  cette  pyrite 
noire  et  pulvérulente,  voici  ce  qu'il  s'agissait  de  «iéterminer. 
J'envoyai  immédiatement  un  échantillon  à  M.  fiong,  et  void 
son  analyse  et  ses  observations  : 

Humidité 0,45 

Mutières  organiques 8,00 

Résidu  minéral  insoluble. 12,08 

Alumine 4,90 

Chaux 0,09 

Magnésie traces. 

Soufre: 22,80    Pyrite:          FeS«?  42,75 

Fer  :     43,75    Oxyde  de  fer  :  F«0  ?  30,60 

66,55 
Cuivre 0,00 

98,87 

«  Le  reste,  me  disait  M.  Bong,  est  constitué  probablement  par 
de  l'oxygène  qui  a  pu  oxyder  une  partie  du  protoxyde  de  fer, 
et  peut-être  par  de  petites  quantités  d'alcalis, 

c  Cette  matière  est  un  schiste  pyriteux  de  foimation  assez 
ancienne  ;  d'après  sa  composition  et  son  aspect,  ce  ne  doit  pas 
être  un  lignite  tertiaire. 

c  Les  lignitrs  tertiaires  se  délitent  à  l'air,  ce  qui  ne  parait 

21 


pas  être  te  cas  actuel,  comiennent  beaucoup  de  matières  orga- 
niques^ et  raremeot  plus  de  25  ^/o  pyrite.  (Tels  sont  les 
iignites  de  Picardie.) 

•  Les  couchps  d»  scbitte  pyrileux  sont  souvent  plus  riches 
fn  pyrite  à  la  surface,  que  dans  les  partit^s  inférieuies.  » 

Décou^yerte  (Tune  pyrite  magnétique  de  formule  FeS. 
—  Mais  si  nous  jetons  les  youx  sur  cette  analyse,  sans  nous  arrêter 
«u  groupement  en  pyrite  de  Ter  P^S*  et  en  oxyde  de  fer  F^O 
qui  est  arbitraire,  nous  voyons  que  le  soufre  et  le  fer  se  trou- 
vent unis  dans  ec  sulfure  dans  la  proportion  de  : 

Fer 43,75      _     65,74  •/•• 

Soufre 22,80      ""     34,26  •/•• 

Or,  la  formule  PeS  donne  exactement  le  rapport  suivant  : 

Ye  =    63,63 

8    =    36,36 

Ce  rapport  se  rapproche  beaucoup  de  celui  obtenu  dans 
l'analyse  de  M.  Bong.  Il  y  a  même  moins  de  soufre  qu'il  n*èn 
faudrait  pour  former  un  sulfure  PeS.  Il  est  donc  probable  que 
nous  avions  rencontré  un  proto-sulfure  de  fer  mélangé  de  ma* 
tières  organiques.  En  outre,  il  était  magnétique,  comme  nous 
allons  le  voir. 

Aîmantation  énergique  de  la  tige  de.sonde.  —  En  effet, 
le  trépan  et  toutes  les  tiges  de  sonde  possèdent  une  aimantation 
énergique  due  non-seulement  à.  leur,  position  vertkale,  mais 
aux  vibrations  et  chocs  auxquels  ils  sont  constamment  soumis 
et  peut-être  aussi  aux  courants  magnétiques  terrestres. 

Le  trépan  maintient  aisément  à  son  extrémité,  un  poids  de 
dix  à  quinxe  gramnaçs  de  fer,  un  canif  ou  un  couteau. 

Deux  p6hïs  se  forment  aux  deux  extrémités  du  trépan  et  de 
la  coulisse,  chacune  des  tiges  est  munie  aussi  de  deux  pôles, 
de  sorte  qu'à  la  profondeur  de  500  mètres,  on  a  environ  cent 
cinquante  pOles  parbitement  formés  dans  la  tige  de  sonde. 

C'est  donc  un  effet  omgnéti(;p]e  qui  attirait  la  pyrite  autour  du 
trépan  et  le  graissait,  ainsi  que  nous  l'avons  vu.  Le  trépan  opère 
même  une  espèce  de  séparation  mécanique  au  milieu  de  la 
masse  boueuse  dans  laquelle  il  monte  et  descend.  Il  faut  que 
Taciion  magoétiquc  ait  été  bien  forte,  pour  que  nous  ayons  pu 


315 

recueillir  des  petits  flacons  pleias  de  pyrite,  malgré  le  frottement 
éoergique  que  subit  le  trépan.  Pour  compléter  rexpérience,  j'ai 
constaté  que  cette  pyrite  était  très-éocrgrquemcnt  attirée  pair  un 
aimant  ordinaire. 

Il  y  a  longtemps  que  la  science  est  sur  la  piste  d*un  minéral 
de  formule  PeS. 

En  effel,  on  sait  que  la  pyrrhotine  d*une  formule  compliquée 
se  rapprochant  de  Fe''S3,  présente  des  analogies  de  forme  cristal- 
line avec  la  greenockite  et  la  wurtzitc.  a  On  est  tenté,  dit  Wurls 
(1),  de  supposer  que  sa  formule  doit  être  FeS.  » 

Je  crois  donc  que/ii^is  l'espèce  nous  avons  affaire  à  un  minéral 
de  formule  F^S.  La  légère  différence  qui  existe  n'est  attribuable 
qu'à  un  ou  deux  pouj  cent  de  peroxyde  de  fer  mélangé.  L'oxy- 
dation à  l'air  est  du  reste  Irès-sensible. 

Mode  de  formation  de  ce  minerai  FeS.  -*  Ce  minerai  pro- 
vient probablement  de  l'oxydation  sur  place  de  la  pyrile  FeS*, 
répartie  dans  les  sables  où  circulr^nt  les  eaux  minérales.  Nous 
allons  retrouver  en  effet  la  pyrite  Ye%^  intacte  dans  les  couches 
argileuses  immédiatement  au-dessous. 

Ainsi  se  trouverait  expliquée  l'addition  du  fer  dans  les  eaux 
de  180  mètres,  car  plus  nous  allons  approfondir  le  trou  de  sonde 
plus  noi^s  allons  acquérir  la  conviction  que  toute  la  formation 
géologique  de  la  plaine  du  Forez  est  imbibée  d'eaux  bicarbonaté»  s 
sodiques. 

Ces  eaux  se  chargent  donc  à  l'horizon  de  200  mètres  environ 
d'un  principe  adventif,  le  fer.  Cet  élément^  et  probablement 
aussi  certains  sulfates,  seraient  empruntés  à  la  pyrite  FeS',  qui 
par  une  oxydation  lente  laisserait  finalement  un  produit  FeS 
mélangé  d'un  peu  d'oxyde  de  fer. 

J'estime  que  la  matière  charbonneuse  contenue  dans  ce  proto 
sulfure  empêche  l'oxydation  d'aller  plus  loin,  et  en  vertu  d'un 
certain  pouvoir  réducteur,  maintient  le  sulfure  de  formule  FeS  (2] . 

J'estime  encore  que  les  assises  de  grès  sableux  de  l'horizon  de 
200  mètres,  conlic^nnent  de  grandes  quantités  disséminées  de  ce 

(t)  Dictionnaire  de  Chimie,  page  1269. 

(2)  La  formation  arliflcielle  de  ce  sulfure  FeS  a  lieu  aussi  quand  on 
abandonne  dans  les  eaux  sulfuriques  des  mines  des  morceaux  de 
fer  métallique.  J*ai  retiré  du  puits  du  Chêne,  à  Saint-Etienne,  des 
ferrailles  de  bennes  transformées  en  sulfure  FeS,  après  un  séjour  de 
40  années  an  fond  d'un  puisard  submergé. 


316 

sulfure  pulvérulent.  Nous  n'avons  probablement  fait  que  traverser 
à  200  mètres  un  nid  un  peu  plus  considérable  de  celte 
matière. 

HYDROLOGIE 

Le  peu  d'avancement  réalisé  pendant  le  mois  de  décembre  ne 
pouvait  pas  permettre  d'espérer  une  modification  dans  le  régime 
des  eaux. 

Voici  mes  observations  : 

6  décembre. — Température  des  boues  sortant  de  la  soupape, 
32"^.  Température  de  l'eau  à  lu  sortie,  20*. 

12  décembre,  jour  de  la  rencontre  du  sulfure  PcS.  —  Tem- 
pérature à  la  sortie,  2lo;  augmentation  de  !•  en  6  jours. 

27  décembre.  —  Température  à  la  sortie,  21o.  Jaugeage 
du  débit  total,  180  litres  à  la  minute. 

Si  nous  défalquons  le  débit  de  la  nappe  de  23  mètres,  nous 
voyons  que  la  source  de  l'borizon  de  180  mètres  donne  un  débit 
minimum  de  120  litres  à  la  minute,  sans  compter  i'absorptv)n 
inévitable  dans  les  cailloutis  de  la  surface  et  dans  les  nappes 
supérieures^  d'un  certain  volume  d'eau. 


8AINT-6t1B?INB,  IUP.  TBÉOLlEn  ET  d«,  RUE  GÉRBNTBT,  12. 


ANNALES  DE  M  SOCIËTÉ  D^ICDLtURË 

INDUSTRIE,  SCIENCES,   ARTS  ET  BELLES-LETTRES 

DU  DÉPARTfiMBNT  DB  LA  LOIRE 


Proeès-verbil  de  la  séance  do  6  octobre  1881. 


SOMMAIRE.  —  Correspondance  t  Lettres  et  circulaires  diverses. 
—  VrmTnmz  des  Seeilono*  —  Section  d'agriculture  et  dhortl- 
culture  :  Irrigation  par  un  trou  de  sondage  ;  —  Compte-rendu 
du  Comice  de  Bourg-Argental  ;  —  Compte-rendu  du  Concours 
horticole  de  Saint-Etienne.  —  Sections  rétênies  des  sciences, 
lettres  et  industrie  :  Sondage  de  Montrond  ;  —  Compte-rendu  des 
publications  scientiflmies.  —  Actes  de  l'Assemblée  t  Irri- 
gation d'une  propriété  par  une  eau  Jaillissante  obte-nue  par  un 
sondage  dans  te  Forez  ;  —  Lecture  des  comptes-rendus  du  Comice 
et  du  Concours  horticole  ;  —  Proposition  de  candidatures  ;  — 
Admission  de  M.  Marins  Juban. 

Présidence  de  M.  Haximilien  Evrard,  vice-président  ;  secré- 
taire, M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  16,  sont  MM.  Besson 
(Jean),  Blacet  (Hippolyte),  Bory-Duplay,  Croiader,  Dupuy, 
Evrard  (Maximilien),  Pauvain  (Fleury),  Gauthior,  Guiehard 
(Christophe),  Limousin  aîné,  D'  Maurice,  Otin,  Ptipier,  Thézcnas 
(Ferdinand),  Vacher  (Etienne),  Wolff. 

Correspondance. 

Bile  comprend  les  pièces  suivantes  : 

!•  Lettre  du  ministère  de  Tlnstruclion  publique  (service  des 
échanges  internationaux),  annonçant  Tcnvoi  d'une  publication 
de  la  Société  géologique  de  Belgique  ; 

2«  Lettre  par  laquelle  M.  L.  Wolff,  accuse  réception  de  son 
admission  comme  membre  titulaire,  avec  remcrcicnnents  ; 

3»  Lettre  de  M  Reyoaud  (Joseph),  de  Rivc-de-Gior,  ayant  le 
même  objet  que  la  précédente  ; 

4<*  et  &>  Lettres  par  lesquelles  MM.  Cuillcron,  de  Ghavanay, 
et  Brun  (Jean),  de  Saint-Riienne,  donnent  leur  démission  de 
membres  titulaires  de  la  Société  ; 

22 


318 

6«  cl  7o  Lettres  par  lesquelles  MM.  Bertholon,  député  de  la 
Loire,  et  Granet,  secrétaire  général  de  la  Loire,  s'exeusent  de 
ne  pouvoir  assister  à  la  distribution  des  récompenses  des 
Concours  horticoles  do  Saint-Etienne  ; 

8®  Lettre  de  M.  le  vicomte  de  Saint-Sauveur,  membre  de  la 
Société  d'Agriculture  de  la  Nièvre,  demandant  des  renseigne- 
ments sur  l'époque  d'introduction  de  la  race  cbarolaise  dans  le 
département  de  la  Loire. 

M.  le  Secrétaire  est  chargé  de  répondre  ; 

9®  Lettre  de  M.  le  marquis  de  Groizier,  membre  correspon- 
dant de  la  Société,  ancien  président  du  Congrès  international 
de  Géographie  commerciale  de  Paris  en  1878,  annonçant  l'envoi 
du  compte-rendu  de  ce  Congrès; 

10«  Lettre  de  M.  Borie,  notaire,  membre  titulaire,  informant 
la  Société  qu*il  a  pratiqué  à  Monlrond,  un  sondage,  dans  le  but 
do  se  procurer  des  eaux  d'irrigation  ;  sondage  qui  a  parfai- 
tement réussi.  M.  Borie  demande  que  la  Société  veuille  bien 
faire  visiter  ses  travaux  de  sondage  et  voir  s'il  y  a  lieu  à  lui 
accorder  une  récompense.  (Voir  aux  actes  de  l'Assemblée). 

li«  Lettre  de  MM.  Desbief  et  Cbansselle,  également  membres 
titulaires  de  la  Société,  appuyant  la  demande  de  M.  Borie  ; 

12®  Lettre-circulaire  du  président  de  la  Société  d'Horticulture 
de  l'Allier  informant  le  public  que  cette  Société  organise,  du 
15  au  20  août  1882,  un  concours  et  une  grande  exposition 
horticoles  à  Vichy  (Allier). 

IS**  Lettre  du  directeur  de  la  Monnaie  donnant  des  expli- 
cations sur  les  causes  du  retard  apporté  celte  année  à  l'envoi 
des  médailles  commandées  pour  le  Comice  de  Bourg-Argcntal  ; 

14®  Lettre-circulaire  du  Syndicat  des  Liquides  de  la  Loire 
relative  au  projet  de  réforme  de  la  loi  sur  l'impôt  des  boissons 
alcooliques  ; 

16o  Letlre-circulairc  de  la  Société  Zooîogique  de  France, 
faisant  connaître  un  corps  de  règles  adoptées  par  elle  pour  la 
nomenclature  dos  êtres  organisés  ;  corps  de  règles  dont  elle 
envoie  le  formulaire  ; 

16®  Programme  d'un  concours  international  de  raachinep- 
outils,  appareils  de  viticulture,  oenologie  et  distillation,  à 
Conegliano,  près  Venise  (Italie),  du  1"  au  20  novembre  1881  ; 


319 

l7o  Programme  du  Congrès  international  pbylloxérique  de 
Bordeaux,  du  10  au  15  octobre  1881  ; 

18<»  Publications  adressées  par  diverses  Sociétés  corres- 
pondantes. 

Travaux  des  SectlOBS. 

Section  d'agriculture  et  d'horticulture.  —  Séance  du 
24  septembre  1881.  —  Présidence  de  M.  Liabœuf. 

H.  le  Secrétaire  général  communique  les  lettres  de  MH. 
Borie,  Desbief  et  Ghansselle,  relatives  à  un  sondage  pratiqué 
avec  succès  dans  la  propriété  de  M.  Borie,  à  Montrond,  pour 
découvrir  une  eau  jaillissante  propre  à  l'irrigation.  La  Section 
renvoie  ces  lettres  à  rAssemblée  générale  pour  prononcer  sur 
la  demande  qu'elles  contiennent. 

M.  Maurice  communique  ensuite  les  comptes- rendus  du 
Comice  agricole  de  Bourg-Ârgenlal,  du  4  septembre,  et  des 
Concours  horticoles  de  Saint-Etienne,  du  22  au  25  septembre. 
La  demande  d'insertion  dans  les  Annales,  de  ces  comptes* 
rendus,  sera  faite  à  la  prochaine  Assemblée  générale  au  nom 
de  la  Section. 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie.  — 
Séance  du  28  septembre  1881.  -—  Présidence  de  M.  Carvôs, 
vice-président  de  la  Section  d'industrie;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Sondage  de  Montrond.  —  M.  le  Secrétaire  général  dft 
qu'il  a  pri^  H.  Laur  de  vouloir  bien  faire  une  communication 
sur  le  sondage  qu'il  dirige  à  Montrond,  sondage  où  s'est  pro- 
duily  tout  récemment,  un  phénomène  physique  très-intéressant, 
celui  de  l'apparition  d'une  source  d'eau  jaillissante  inter- 
mittente. M.  Laur  a  bien  voulu  y  consentir.  M.  le  Président 
donne  donc  la  parole  à  M.  Laur. 

M.  Laur  résume  en  quelques  mots  rhislorique  des  travaux 
du  sondage  de  Montrond  commencés  il  y  a  deux  ans  et  demi. 

La  sonde  a  rencontré,  à  23  mètres,  une  première  nappe 
aquifère  qui  a  jailli  à  la  surface  ;  à  180  mètres  une  deuxième  ; 
à  285  une  troisième  et,  enfin,  à  475  une  quatrième,  qui  présente 
le  curieux  phénomène  d'une  eau  jaillissante  inlermiltente.  La 
première  est  une  eau  douce  ordinaire,  bonne  pour  les  usages 
domestiques  et  l'arrosage  agricole  ;  la  deuxième  est  une  eau 


390 

simplement  gazeuze  comme  l'eau  de  Saint-Galmier  ;  la  troisième 
est  fortement  alcaline  comme  les  eaux  de  Vichy  ;  enfin,  la 
quatrième  est  encore  plus  fortement  alcaline,  en  même  temps 
que  trcs-chargée  de  gaz  acide  carbonique  et  en  outre  assez 
chaude  (à  34  degrés  environ),  comme  Teau  de  Vichy  de  la 
Grande  Grille.  Toutes  ces  sources  réunies  donnent  dans  les  24 
heures  un  débit  supérieur  à  300.000  litres.  L'apparition  de  la 
dernière  source  a  doublé  environ  la  quantité  d'eau  fournie 
précédemment  par  les  autres  sources.  Voici  comment  se  comporte 
cette  source  jaillissante.  Lorsque  le  moment  du  plus  fort  jailliS" 
sèment  arrive,  il  se  produit  un  très-fort  bruissement  dans  le  trou 
de  sonde,  puis  tout  d'un  coup  s'élance,  à  18  ou  20  mètres  de 
hauteur,  une  énorme  colonne  d*eau  mousseuse  qui  inonde  tous 
les  alentours  en  répandant  dans  ratmo?phère  des  torrents 
d'acide  carbonique,  dont  on  ne  peut  éviter  l'action  asphyxiante 
qu'en  se  tenant  éloigné.  Au  bout  de  25  à  30  minutes,  la  colonne 
jaillissante  disparait  pour  recommencer  au  bout  de  1 5  ù  20  heures. 

Parmi  les  explications  à  donner  sur  les  causes  de  ce  jaillisse- 
ment, une  des  plus  plausibles  est  la  suivante  :  La  profondeur  à 
laquelle  a  été  rencontrée  la  nappe  aquifère  est  telle  que  la 
pression  y  est  suffisante  pour  liquéfier  le  gaz  acide  carbonique. 
L'eau  de  cette  source  doit  donc  être  excessivement  chargée  en 
acide  carbonique.  Lorsqu'elle  s'élève  dans  le  trou  de  soude,  elle 
cède  une  partie  de  son  acide  carbonique  aux  eaux  des  autres 
sources,  qui  finissent  à  leur  tour  par  s'en  saturer  ;  par  suite  il 
arrive,  après  un  certain  temps,  que  le  gaz  se  sépare  de  l'eau 
à  mesure  qu'elle  monte  et  que  la  pression  diminue  ;  elle  la  rend 
mousseuse  et,  par  suite,  plus  légère  ;  alors  il  vient  un  moment 
où  Téquilibre  se  rompt  dans  la  colonne  montante  ;  la  force 
élastique  du  gaz  acide  carbonique  devenu  libre  devient  telle, 
qu'elle  est  suffisante  pour  lancer  au  dehors  toute  la  massé  de  la 
colonne  liquide^  jusqu'à  ce  que  le  gaz  libre  en  excès,  étant  sorti 
lui-même  au  dehors,  l'équilibre  se  rétabht. 

Il  se  passe  là,  dit  M.  Laur,  un  phénomène  analogue  à  celui 
qui  se  passe  dans  une  bouteille  dechaoipagne  fortement  gazeuze, 
lorsqu'un  la  débouche.  Le  liquide  est  projeté  au  dehors  par  la 
force  expansive  du  gaz  qui  se  dégage  avec  trop  de  rapidité. 
Le  Urou  de  sonde  de  Montrond  n'est,  en  quelque  sorte,  qu'une 
immense  bouteille  dQ  Champagne  qui  fait  sauter  son  bouchon 
de  temps  en  temps. 


S3i 

Ce  phénomène  d'intermiltence  jaillissante  est-il  appelé  à 
persister  longtemps  ?  Les  opinions  qu'on  peut  émettre  à  cet  égard 
sont  évidemment  très-conjecturales.  Cependant,  si  on  se  base 
sur  les  faits  analogues  déjà  observés  sur  une  échelle,  il  est  vrai 
beaucoup  moins  grandiose  qu'à  .Montrond,  notamment  dans  une 
source  jaillissante  trouvée  aussi  par  un  pondage  aux  environs  de 
Vichy,  il  est  à  présumer  que  l'intermittence  persistera  en  se 
régularisant. 

Quelque  intéressant  que  soit  ce  fait  de  la  production  d'une 
fontaine  jaillissante  intermittente,  ce  ne  sera,  au  point  de  vue  de 
la  science  géologique,  qu'un  des  moins  intéressants  que  nous 
aura  révélé  le  sondage  de  Montrond.  Sans  parler  de  la  question 
de  l'existence  ou  de  la  non  existence  du  terrain  houiller  au- 
dessous  du  terrain  tertiaire  de  la  plaine  du  Forez,  question  qui 
sera  certainement  résolue  par  la  poursuite  du  sondage  jusqu'à 
600  mètres,  déjà  décidée  par  la  Société  du  sondage,  Télude  des 
terrains  traversés  nous  a  déjà  appris,  sur  leur  composition  et 
leur  nature,  une  foule  de  choses  très-curieuses,  très-intéres- 
santes et  surtout  très-inattendues.  Mentionnons  entre  autres  et 
en  premier  lieU)  la  présence  de  la  potasse  à  très-fortes  doses 
dans  certaines  couches  argileuses  du  tertiaire  de  la  plaine  du 
Forez,  fait  d'une  très-haute  importance  au  point  de  vue  écono- 
mique pour  l'agriculture,  en  second  lieu  Tabsence  de  tous 
fossiles  dans  les  diverses  couches  superposées,  sauf  les  plus 
superficielles,  enfin,  la  non  horizontalité  de  ces  mêmes  couches, 
tous  faits  dont  Ton  peut  déjà,  dès  maintenant,  tirer  des  consé- 
quences tout  à  fait  imprévues  sur  l'origine  des  terrains  qui  cons- 
tituent le  tertiaire  de  la  plaine  du  Forez,  origine  qui  serait  non 
pas  seulement  sédimenteuse,  mais  encore  volcanique. 

Tous  ces  faits,  dit  M.  Laur,  seront  amplement  exposés  dans 
l'ouvrage  dont  les  Annales  de  la  Société  auront  la  primeur. 

Le  sondage,  arrivé  aujourd  hui  à  480  mètres  de  profondeur, 
traverse  un  terrain  dont  la  nature  est  encore  indécise,  c'est  la 
transition  du  tertiaire  au  terrain  sous-jacent. 

La  séance  est  levée. 

Actes  de  P Assemblée. 

M.  le  Secrétaire  général  lit  le  procès-verbul  de  la  précédente 
séance  qui  est  adopté,  puis  lit  ou  analyse  la  correspondance, 


332 

puis  eofto  communique  les   procès-yerbaux  des  Béaoces  de 
Sections  tenues  dans  le  mois  de  septembre. 

Irrigation  d^une  propriété  par  une  eau  jaillissante 
obtenue  par  un  sondage  dans  le  Forez.  —  M.  le  Secrétaire, 
après  avoir  donné  lecture  de  la  lettre  de  M.  Borie,  notaire^ 
membre  de  la  Société,  lettre  analysée  dans  la  correspondance, 
ainsi  que  de  celle  de  MM.  Desbief  et  Gliansselle  qui  demandent 
une  récompense  pour  M.  Borie,  comme  ayant  été  le  premier 
dans  notre  département,  à  faire  un  sondage  dans  un  but  d'irri- 
gation agricole,  invite  l'Assemblée,  si  elle  le  juge  à  propos,  à 
nommer  une  Commission  pour  visiter  le  sondage  et  la  propriété 
de  M.  Borie. 

Avant  qu'on  nomme  la  Commission,  H.  Otin  demande  à 
présenter  une  observation  ou  plutôt  une  objection  contre  la 
nomination  de  la  Commission  proposée.  Il  commence  par  dé- 
clarer que  dans  ce  qu'il  va  dire,  non  plus  que  dans  sa  pensée, 
il  n'y  a  absolument  rien  de  personnel  à  M.  Borie,  collègue 
qu'il  estime  et  dont  il  est  tout  le  premier  à  louer  l'heureuse 
initiative  au  point  de  vue  de  l'amélioration  agricole  de  la  plaine 
du  Forez  ;  mais  il  ne  faut  pas  se  dissimuler,  ajoutc-t-il,  que 
si,  conformément  à  la  demande  de  MM.  Desbief  et  Chansselle,  on 
accorde  une  récompense  à  M.  Borie,  on  créera  par  ce  fait  un 
précédent  qui  peut  devenir  embarrassant  pour  la  Société. 

Ce  qu'a  fait  M.  Borie,  dans  sa  propriéti^,  est  une  application 
très-heureuse  d'une  idée  qui  lui  a  été  suggérée  par  les  résultats 
obtenus  du  grand  sondage  de  Montrond  ;  mais  en  définitive, 
si  une  récompense  lui  était  attribuée,  ce  ne  pourrait  être  qu'à 
titre  d'amélioration  agricole  importante  d'une  propriété  située 
en  dehors  de  notre  arrondissement.  Or,  les  récompenses  de 
cet  ordre  sont  prises  sur  la  subvention  qui  nous  est  allouée 
par  le  ministère  de  l'Agriculture,  subvention  destinée  exclusi- 
vement à  l'encouragement  de  l'agriculture  dans  Tarrondis- 
sement  de  Saint- Etienne,  puisque  chacune  des  Sociétés  des 
autres  arrondissements  de  la  Loire  reçoit  une  subvention  sem- 
blable. La  propriété  de  M.  Borie  étant  située  sur  Tarrondisse- 
ment  de  Montbrison,  c'est  à  la  Société  de  Montbrison  qu'incombe 
le  devoir  d'apprécier  et  récompenser  les  travaux  d'irrigation 
exécutés  par  lui. 

En  conséquence,  M.  Otin  demande  qu'on  maintienne,  dans 
cette  circonstance,  la  règle  qui  a  toujours  été  suivie  jusqu'à  ce 


393 

jour  pour  les  récompenses  de  cet  ordre,  c'est-à-dire  de  les  ré- 
server exclusivement  pour  les  améliorations  réalisées  sur  des 
propriétés  faisant  partie  de  l'arrondissement  de  Saint-Etienne. 

La  majorité  de  l'Assemblée  partageant  la  manière  de  voir  du 
préopinant,  il  n'est  pas  donné  suite  à  la  propopition  de  nommer 
une  Commission  spéciale. 

Lecture  de  comptes^endus.  —  M.  le  Secrétaire  général 
donne  lecture  du  compte-rendu  du  Comice  de  Bourg-Argenlal 
et  ensuite  de  celui  des  Concours  horticoles  tenus  le  mois  passé 
à  Saint-Etienne.  Ces  comptes-rendus  seront  insérés  dans  les 
Annales. 

Proposition  de  candidatures.  —  M.  le  Secrétaire  général 
donne  lecture  de  la  liste  suivante  comprenant  quatorze  candi- 
datures nouvelles  proposées,  savoir  : 

M.  Emile  Rozey  -  Barlet,  propriétaire  à  TEtrat,  présenté  par 
MM.  Eu  ver  te  et  Louis  Barlet  ; 

M.  Pierre  Arnaud,  propriétaire,  place  Yillebœufy  présenté  par 

MM.BallasetOlin; 
M.Gaudon,   propriétaire  à  Saint-Julien-en-Jarrét,  présenté  par 

MM.  Ballas  et  Otin  ; 

M.  Serve-Coste,  propriétaire  à  Porte-Broc,  prés  Annonay,  pré- 
senté par  MM.  Otin  et  Teyssier  ; 

M.  Méhier-Cédier,  négociant  quincaillier,  me  de  la  Loire,  5, 
présenté  par  MM.  Otin  et  Teyssier  ; 

M.  Victor  Czermak,  directeur  de  la  Brasserie  austro-française, 
boulevard  Fauriel,  présenté  par  MM.  Otin,  Besson  (Jean)  et 
Fonvielle  (Félix)  ; 

M.  Antony  Audouard,  maître  de  poste  à  Bourg-Argental,  pré- 
senté par  MM.  Otin,  Félix  Fonvielle  et  Teyssier  ; 

M.  Juvanon,  horticulteur  à  Rive-de-6ier,  présenté  par  MM.  Oiin, 
Félix  Fonvielle  et  Teyssier  ; 

M.  Logé  jeune^  marchand  de  bois,  rue  Saint-Michel|  présenté 
par  MM.  Otin  et  Etienne  Vacher  ; 

H.  Laurent  Carie,  horticulteur  à  Montplaisir,  Lyon,  route 
d'Heyrieux,  218,  présenté  par  MM.  Otin  et  Gattel  ; 

M.  Marandon  (Jacques),  propriétaire,  place  du  Peuple,  47,  pré- 
senté par  MM.  Otin  et  Jean  Jinot  aine  ; 


334 

M.  ÀDtODio  Penel-Larcher,  fabricant  de  rubans,  rue  do  la  Répu- 
blique^  6,  prôsenlé  par  MM.  Dupuy  et  Groizier  ; 

M.  Aimé  Fauvain,  propriétaire-reoUcry  rue  du  Palais-de-Justice^ 
10,  présenté  par  MM,  Dupuy,  Lassabliére-Tiblier  et  Maurice  ; 

M.  Victor  Veyre,  négociant  en  vins,  à  Saint-Julien-Molin-Molelte, 
présenté  par  MM.  Gillier,  Gaty  et  Lucien  Guétal. 

Admission  de  membre,  —  M.  Marins  Juban,  balancier  à 
Saint-Etienne,  rue  do  Lyon,  48,  est  admis  à  l'unanimité  des 
volants. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

B.-P.  MAURIGË. 


335 

Procès-verbal  de  la  séance  do  3  novembre  1881. 

SOMMAIRE.  —  CUirrespoBdamce  t  Lettres  et  circulaires  analysées  ; 
—  Démission  de  M.  Oudet.  —  Travaux  de»  sectioiui.  —  Section 
d^agricuUure  et  d'horticulture:  Renouvellement  de  la  Commission 
du  champ  d'expériences;  —  Vaccination  charbonneuse  de  M. 
Pasteur.  —  Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie  : 
Mémoire  géologique  de  M.  Maussier  ;  —  Compte-rendu  des  publi- 
cations scientifiques.  —  Actes  do  l^Assemblée  t  Commission 
du  champ  d'expériences  ;  compte-rendu  des  travaux  de  1881-1882  ; 
projet  de  budget  de  cette  Commission  approuvé  ;  —  Lecture  de 
mémoire  :  Considérations  sur  les  terrains  secondaires  et  tertiaires 
du  Forez,  par  M.  Maussier;  —  Opuscule  sur  la  vinification,  de  M. 
Michel  Perret,  de  Tuliins  ;  —  Admission  de  MM.  Rozey,  Arnaud, 
Gaudon,  Serve-Cosle.  Méhier-Cédié,  Czermak,  Audouard,  Juvanon, 
Logé  aîné,  Carie,  Marandon,  Penel  -  Larcher,  Aimé  Fauvain  et 
Veyre. 

PrésideDce  de  M.  Euverle  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  23,  sont  MM.  Barlet 
(Louis),  Blacet  (Hippolyle).  Bory-Duplay,  Carvès,  Chaverondier, 
Gognard,  Crépel  (de  la  Fouillouse),  Croizier,  Descos  (A.),  Euverte, 
Dupuy,  Guichard  (Christophe),  Jolivet,  Liabeuf,  Massardier 
(Btienne),  docteur  Maurice,  Michel  (S.),  OUn,  Pallandre,  Terme, 
Teyssier,  Thézenas  (Ferdinand),  Viocenl-Dumarest 

Se  font  excuser  sur  leur  absence,  MM.  Evrard  et  Jean  Besson. 

Ckirrespondamce. 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 

1®  Lettre  de  M.  Gustave  Henzé,  inspecteur  de  Tagricullure, 
demandant  à  la  Société  d'agriculture  de  vouloir  bien  aviser  les 
agriculteurs  do  la  région  que,  conformément  à  Tarticle  13  de 
Tarrôté  qui  régit  les  concours  régionaux,  les  concours  d'arra* 
cheuses  de  pommes  de  terre  et  de  betteraves,  de  laveurs  et  de 
coupe-racines,  auront  lieu  le  jeudi  20  octobre,  sur  la  propriété 
de  M.  Palluat  de  Besset,  au  château  de  la  Salle,  près  Balbigny. 

L'avis  a  été  inséré  en  temps  utile  dans  les  journaux  de  Saint- 
Etienne. 

2"*  Lettre  de  M.  Le  Grand,  auteur  de  la  Statistique  botanique 
de  Forez,  annonçant  l'envoi  de  136  plantes  qui  manquaient  à 
l'herbier  du  Forez,  ce  qui  réduit  les  lacunes  à  72,  M.  Le  Grand 


326 

eoToie  également  350  plantes  des  régions  du  centre  et  du  midi 
de  la  France,  pour  ajouter  à  Therbier  de  mêmes  régions,  que 
possède  déjà  la  Société. 

M.  le  Secrétaire  général  est  chargé  de  remercier  H.  Le  Grand 
et  de  lui  faire  paryenir  le  prix  de  cet  envoi. 

3<»  Lettre  de  M.  Oudet,  de  Saint-Etienne,  par  laquelle  il  donne 
sa  démission  de  membre  titulaire. 

4«  Lettre  par  laquelle  M.  Marins  Juban,  balancier  à  Saint- 
Btienne,  accuse  réception  de  Tavis  de  son  admission,  comme 
membre  titulaire,  avec  remerciements. 

5®  Lettre-circulaire  par  laquelle  la  Société  académique  de 
Maine-et-Loire  informe  le  public  qu'elle  est  autorisée  à  remplacer 
son  litre  par  celui  d'Académie  des  sciences  et  belles-lettres 
d'Angers. 

6**  Lettre-circulaire  du  Ministre  de  Tagriculture,  accompagnant 
renvoi  du  compte-rendu  sommaire  des  expériences  faites  à 
Pouilly-le-Fort,  près  Melun,  sur  la  vaccination  charbonneuse^ 
par  M.  Pasteur,  avec  la  collaboration  de  MM.  Ghamberland  et 
Roux.  (Extrait  des  comptes-rendus  des  séances  de  l'Académie 
des  sciences,  do  Paris,  séance  du  13  juin  1881). 

V  Diverses  circulaires  ou  lettres  de  sociétés  correspondantes, 
relatives  aux  publications  échangées. 

8®  Publications  adressées  par  diverses  sociétés  ou  par  TBtat. 

Travaux  des  fKeeilons. 

Sbgtion  n'AGiiicuLTURB  ET  d' HORTICULTURE.  —  Séance  du  29 
octobre  1881.  -  Présidence  de  H.  Otin,  vice-président. 

Commission  du  champ  d'expériences.  —  M.  Otin  rend 
compte  verbalement  du  résultat  des  cultures  faites  en  1881.  Go 
compte-rendu  sera  communiqué  à  la  prochaine  assemblée  géné- 
rale. 

M.  Otin  fait  observer  que  la  mission  confiée  à  la  Gommission 
se  termine,  tout  naturellement,  avec  le  mois  où  se  lèvent  les 
dernières  récoltes  de  l'année,  c'est-à-dire  le  mois  d'octobre.  Il 
propose  en  conséquence  à  la  Section  de  nommer,  dans  la 
présente  séance,  la  Gommission  qui  devra  fonctionner  pendant 
Tannée  agricole  1881-1882. 

Gette  proposition  est  adoptée  et  il  est  procédé  immédiatement 


327 

à  la  nomiDation  de  la  GommissioD.  Sont  désigné»  pour  en  faire 
partie  :  MM.  Olin,  Teyssleri  Besson  (Jean),  Greizier»  Guétat  et 
Uabeuf. 

11  est  entendu  qu'à  la  prochaine  assemblée  générale,  la  nou- 
velle Commission  présentera  son  budget  pour  Tannée  1881-82. 

M.  Maurice»  secrétaire  général,  donne  ensuite  lecture  d'un 
compte-rendu  sommaire  desi  expériences  faites  à  Pouilly-le- 
Fort,  près  Melun,  sur  la  préservation  du  charbon  à  l'aide  de  la 
vaccination  charbonneuse  découverte  par  M.  Pasteur.  Les 
résultats  de  ces  expériences,  qui  ont  été  faites  devant  un 
nombreux  public  d'hommes  compétents,  sont  tout-à-fait  dé- 
monstratif de  ce  fait  d'une  portée  scientifique  et  économique 
Immense  :  c'est  qu'avec  le  virus  charbonneux  lui-môme,  modifié 
par  des  procédés  de  culture,  on  peut  préparer  un  virus  atténué 
qui  joue,  vis-à-vis  du  charbon,  le  même  rôle  préservatif  que  le 
vacdn  vis-à-vis  de  la  variole. 

La  vaccination  charbonneuse  de  M.  Pasteur,  employée  comme 
préservatif  du  charbon,  n'est  déjà  plus  seule.  Tout  récemment, 
\roi%  vétérinaires,  MM.  Arloing  et  Gornevin,  professeurs  à  l'Ecole 
de  Lyon  et  M.  Thomas,  de  Dommartin,  viennent  de  démontrer 
également  par  des  expériences  très-concluantes  faites  tout  ré- 
cemment à  Ghaumont,  sur  vingt-cinq  jeunes  animaux  de  l'espèce 
bovine,  qu'on  peut  sûrement  préserver  ces  animaux  des  effets 
funestes  de  la  contagion  du  vrai  charbon,  en  les  vaccinant 
préalablement  avec  du  sang  pris  sur  un  animal  atteint  de  la 
maladie  dite  charbon  symptomattque^  maladie  qui  se  rapproche 
du  charbon,  mais  cependant  en  diffère  surtout  par  ce  caractère 
qu'elle  n'entraîne  pas  la  mort  des  animaux  qui  en  sont  atteints, 
mais  cette  nouvelle  vaccination  charbonneuse  est  plus  difflcile 
que  celle  de  M.  Pasteur,  car  il  faut  que  le  sang  vaccinal  soit 
injecté  dans  les  veines  mêmes  de  l'animal  qu'on  veut  vacciner 
et  non  pas  dans  le  tissu  cellaire,  comme  cela  se  pratique  avec 
le  vaccin  charbonneux  Pasteur. 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie.  — 
Séance  du  26  octobre  1881.  —  Présidence  de  M.  Rimaud; 
secrétaire,  M.  Maurice. 

M.  Maurice,  en  l'absence  de  l'auteur,  donne  lecture  d'un 
mémoire  de  M.  Maussier,  intitulé  :  Gonsidérations  sur  les 
terrains  tertiaires  et  secondaires  du  Forez.  Ge  mémoire  sera 
communiqué  à  la  prochaine  Assemblée  générale. 


338 

M.  Rousse  fait  le  compte-rendu  des  publicatioDS  scientifiques 
en  ce  qui  concerne  Péclairage  électrique, 

La  séance  est  levée. 

Actes  de  l'AMemblée. 

M.  le  Secrétaire  général  lit  le  procés-verbal  de  la  séance 
précédente  qui  est  adopté,  puis  analyse  la  correspondance  et  lit 
les  procés-verbaux  des  séances  de  Sections. 

Commission  du  champ  d^ expériences,  —  M.  OtiD,  au  nom 
de  ses  collègues  de  la  Ck)mmissioo,  rend  compte  verbalement 
des  tiavaux  de  la  Commission,  pendant  Tannée  agricole  écoulée. 
La  Commission  n'a  pu  commencer  ses  expériences  qu'à  une 
époque  assez  tardive.  Â  cette  cause  d'insuccès  est  venue  s'a- 
jouter, comme  chacun  sait,  une  période  de  sécheresse  tout-à- 
fait  exceptionnelle.  11  en  est  résulté  que  les  récoltes  des  variétés 
d'avoines  et  de  pommes  de  terre,  qu'avait  fait  semer  la  Com- 
mission, ont  été  très-peu  satisfaisantes.  Pour  la  même  cause, 
les  essais  d'engrais  n'ont  donné  aucun  résultat.  En  somme  on 
n'a  rien  pu  conclure  des  essais  de  cette  année,  sinon  qu'ils 
viennent  à  l'appui  de  ce  dicton  agricole  :  que  sans  eau,  on  ne 
peut  rien  faire  en  agriculture. 

M.  Otin  donne  ensuite  connaissance  du  budget  de  dépenses 
dressé  par  la  Commission  pour  l'année  agricole  1881-1882. 
Ce  budget  se  montant  à  la  somme  de  350  francs  est  approuvé 
par  l'Assemblée. 

Lecture  de  mémoire.  —  En  l'absence  de  l'auteur,  H.  le 
Secrétaire  général  donne  lecture  d'une  note  intitulée  :  Consi- 
dérations sur  les  terrains  secondaires  et  tertiaires  de  la  plaine 
du  Forez.  Ce  mémoire  intéressant  a  pour  but  de  faire,  connaître 
les  terrains  qu'on  a  la  probabilité  de  rencontrer  en  sondant  en 
profondeur  la  plaine  de  Peurs.  L'Assemblée  décide  qu'il  sera 
inséré  dans  les  Annales. 

Opuscule  sur  la  vinification,  —  M.  Carvès  présente,. au 
nom  de  l'auteur,  M.  Michel  Perret,  de  Tullins,  un  mémoire 
imprimé  intitulé  :  Vinification  et  sucrage  des  vendanges  (Extrait 
du  Bulletin  des  Comices  de  Tlsère). 

Admission  de  membres  nouveavujc.  —  M.  le  Président 
invite  l'Assemblée  à  voter  sur  l'admission  des  candidats  pro- 


339 

posés  dans  la  séance  précédente.  Sont  ainsi  admis  au  scrutin 
secret  et  à  I*unanimité  des  suffrages  : 

M.  Emile  Rozey-Barlet,  propriétaire  à  l'Etrat  ; 

M.  Pierre  Arnaud,  propriétaire  à  Saint  -  Etienne,  place 
Yillebeuf  ; 

AI.  Gaudon,  propriétaire  à  Saint-JuUen-en-Jarrét  ; 

M.  Serve-Coste,  propriétaire  à  Porte-Broc,  près  Annonay  ; 

M.  Méhier-Gédier,  négociant  en  quincaillerie  à  Saint-Etienne, 
rue  de  la  Loire,  5  ; 

M.  Victor  Gzcrmak,  directeur  de  la  Brasserie  Austro  Française, 
boulevard  Fauriel  ; 

M.  Antony  Audouard,  maître  de  poste  à  Bourg-Argental  ; 

H.  Juvanon,  horticulteur  à  Rive-de-Gier  ; 

M.  Logé  jeune,  marchand  de  bois  à  Saint-Etieune,  rue 
Saint-Michel  ; 

M.  Laurent  Carie,  horticulteur  à  Huntplaisir,  à  Lyon,  route 
d'Heyrienx,  218  ; 

N.  Jacques  Marandoo,  propriétaire  à  Saint-Etienne,  place 
du  Peuple,  47  ; 

M.  Antonin  Penel-Larcher,  fabricant  de  rubans,  rue  de  la 
République,  6  ; 

M.  Aimé  Fauvain,  propriétaire-rentier  à  Saint-Etienne,  rue 
du  Palais-dc-Justice,  10  ; 

M.  Victor  Veyre,  négociant  eu  vins  ù  Saint-Julien-Molin- 
Molette. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

E.-P.  MAURICE. 


330 

Proeès-verbal  de  la  séance  do  1''  décembre  18S1. 

SOMMAIRE.  —  Correspomdanee  t  Lettres  et  circulaires  direrses 
analysées;  —  Démission  de  M.  Dulac.  —  TraTaux  des  «eetioAs. 
—  Séance  de  la  Section  d'agriculture  et  d'horticulture.  —  Séance 
des  Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie  :  Excursions 
foréziennes  à  Sail-sous-Gouzan,  par  M.  Rimaud  ;  —  Catalogue  des 
brevets  d'invention  pris  en  1880,  par  les  industriels  du  dépar- 
tement de  la  Loire.  —  Actes  de  PAMemblée  t  Lecture  de 
mémoires  :  M.  Rimaud  et  M.  Maurice;  —  Proposition  d*une 
assemblée  extraordinaire  en  décembre,  adoptée  ;  —  Proposition 
de  cinq  candidatures  nouvelles. 

Présideoce  de  H.  le  docteur  Rimaud  ;  secrétaire»  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  21,  sont  MM.  Arnaud, 
Dallas,  Barailler  (Jacques),  Gharlois,  Gognard,  Groizier,  Gui- 
chard,  Laseablière  (Jean-Marie),  Lassablière-Tiblier,  Lefèvre, 
Liabeuf,  Logé  (Barthélémy)  jeune,  Malescourt,  D'  Maurice, 
Michel  (Sauveur),  Otin  fils,  D'  Rimaud,  RivoUier,  Tcyssicr, 
Thézenas  (Ferdinand),  Vincent-Dumarest. 

Se  font  excuser  par  lettre  :  MM.  Mdximilien  Evrard  et 
Ghapelle. 

Correspondance* 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 

1®  Girculaire  du  ministère  de  PAgricullure,  accompagnant 
renvoi  du  programme  du  Concours  général  agricole,  à  Paris, 
du  6  au  15  février  1882,  pour  les  animaux  gras,  volailles, 
fromage  et  beurre,  semences,  etc  ; 

2®  Programme  d'une  Exposition  agricole,  d'animaux  gras 
et  d'animaux  reproducteurs,  étalons  de  trait  et  vins  de  la 
Nièvre,  à  Nevers,  du  {•'  au  15  février  1882  ; 

3o  Lettre  du  maire  de  Bourg-Argental  faisant  espérer  l'envoi 
prochain  du  mandat  de  1.500  fr.,  de  Tallocation  pour  le  Comice 
de  1881  ; 

4»  Lettre  de  M.  Emile  Rozey,  accusant  réception  de  l'avis  de 
son  admission  comme  membre  titulaire,  avec  remerciements  ; 

5*  Lettre  de  M.  Serve-Coste  ayant  le  môme  objet  que  la 
précédente  ; 


33i 

6*"  Lettre  par  laquelle  M.  Dulac,  architecte  à  Hontbrison, 
doDDC  sa  démissioQ  de  membre  titulaire  de  la  Société  ; 

7"^  Circulaire  de  la  Société  des  Agricuieurs  de  France^  ayant 
pour  objet  une  enquête  sur  Tensilage  des  fourrages  Yertî>. 
Celte  circulaire  reoreime  un  questionnaire  qui  est  renvoyé  à  la 
Section  d'agriculture  ; 

8®  Circulaires  et  publications  adressées  par  diverses  Sociétés 
correspondantes. 

VrmTanx  des  Sections. 

Section  d'agriculture  rt  d'hortigulturb.  —  Séance  du 
26  novembre  1 880. 

La  séance  se  passe  en  causeries  agricoles,  sans  intérêt 
notable. 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie.  — 
Séance  du  30  novembre  1881 .  —  Présidence  de  M.  Rimaud  ; 
secrétaire,  M.  Maurice. 

H.  le  docteur  Maurice  donne  communication  du  catalogue 
des  brevets  d'invention  pris  en  1880  par  les  industriels  du 
département  de  la  Loire,  suivis  de  tableaux  où  les  industries 
de  la  Loire  sont  classées  suivant  l'importance  du  nombre  des 
brevets. 

M.  le  docteur  Rimaud  donne  lecture  d'un  fragment  d'une 
nouvelle  excursion  forézienne  à  Sail-sous-Couzan. 

La  Section  décide  que  ces  travaux  seront  communiqués  à  la 
prochaine  Assemblée  générale. 

Aetes  de  l'Assemblée. 

M.  le  Secrétaire  général  lit  le  procès-verbal  de  la  séance 
précédente  qui  est  adopté,  puis  communique  les  procès- 
verbaux  des  séances  de  Sections  tenues  dans  le  mois  écoulé, 
et  enGn  dépouille  et  analyse  la  correspondance  reçue. 

Lecture  de  mémoires,  —  M.  le  docteur  Rimaud  donne  lec- 
ture d'un  fragment  d'une  nouvelle  excursion  forézienne. 

M.  le  docteur  Maurice  donne  communication  du  catalogue 
des  brevets  d'invention  pria  en  Tannée  1880  par  les  industriels 


332 

du  déparlement  de  la  Loire,  en  le  faisant  suivre  de  quelques 
réflexions  que  lui  a  suggéré  la  teneur  de  ce  catalogue. 

L'Assemblée  décide  que  ces  travaux  seront  insérés  dans  les 
Annales  de  la  Société. 

Proposition  de  tenir  une  Assemblée  extraordinaire,  — 
Le  Secrétaire  général  se  faisant  l'interprète  de  plusieurs  mem- 
bres, propose  à  l'Assemblée  de  décider  qu'il  y  aura  cette  année, 
une  Assemblée  générale  extraordinaire  pour  distribuer  les 
diverses  récompenses  qui  ont  été  décernées  dans  le  courant  de 
Tannée,  par  la  Société.  La  proposition  est  adoptée.  Il  est  décidé, 
en  outre,  que  cette  séance  aura  lieu  le  dimanche  18  décembre, 
à  2  heures  de  l'après-midi. 

Le  choix  du  lieu  de  réunion  est  laissé  à  la  disposition  du 
Bureau.  La  séance  ne  sera  pas  publique  ;  mais  il  est  convenu 
que  chaque  membre  pourra  y  amener  les  personnes  de  sa 
connaissance,  sans  compter  les  invitations  Taitcs  par  le  Bureau. 

Propositions  de  candidatures.  —  M.  le  Secrétaire  général 
donne  lecture  de  la  liste  suivante  de  candidats  proposés  : 

M.  Adrien  Colcombet,  propriétaire  à  Saint-Genest-Lerpt,  pré- 
senté par  MM.  I^ssablière-Tiblier,  Dupuy  et  Paul  Fonvielle  ; 

M.  Paret  (Etienne),  propriétaire  à  Saint-Genesl-Lcrpt,  pré- 
senté par  les  mêmes. 

A  propos  de  ce  c^indidat,  qui  a  déjà  Tait  partie  de  la  Société, 
l'Assemblée  décide  qu'en  raison  des  motifs  particuliers  qui  lui 
avaient  fait  donner  sa  démû«sion,  il  sera  dispensé  de  payer  à 
nouveau  le  droit  d'entrée. 

M.  Ligonet,  entrepreneur  cimentier,  route  de  Roanne,  3, 
présenté  par  MM.  Otin  et  Palandre  ; 

M.  Berne  (Simon),  fabricant  de  rubans,  place  de  l'Hôtel-de- 
Ville,  présenté  par  MM.  Groizier  et  Teyssier  ; 

M.  Dubois  (Pascal),  entrepreneur-propriétaire,  rue  de  l'R- 
prcuve,  6,  présenté  par  MM.  Lefèvre  et  Alfred  Brun. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

R.-P.  MAURICR. 


833 

Pmès-Terbal  de  la  séance  de  l'Asseniblée  extraordinaire 

dn  18  déeembre  1881. 


SOMMAIRE.  —  Compte-rendu  des  travaux  de  la  Société,  pendant 
l'année  1881,  par  le  Secrétaire  général.  —  Lecture  des  rapports 
concernant  les  récompenses  à  distribuer.  —  Grande  médaille  d'or 
à  M.  Pierre  Heortier.  —  Médaille  d'or  à  M.  Jean  Vacher.  —  Médailles 
de  yermeil  à  MM.  Ferréol  et  Beraud.  —  Médaille  de  bronze  à 
M.  Rouchouse.  —  Proposition  de  candidature. 


Présidence  de  M.  Rimaud. 

En  l'absence  de  M.  Buverto,  le  président  de  la  Société, 
empéchéy  M.  Rimaud,  vice-président,  préside  la  séance. 

M.  Maurice,  secrétaire  général,  M.  Rousse,  vice-président,  et 
M.  Favarcq,  trésorier,  complètent  le  Bureau. 

Un  grand  nombre  de  membres  assiste  à  la  séance,  en  même 
temps  qu'un  nombre  à  peu  prés  égal  de  personnes  étrangères. 

M.  le  Président  ouvre  la  séance  à  trois  beures  précises  et  donne 
d'abord  la  parole  à  M.  le  Secrétaire  général,  pour  la  lecture  du 
compte-rendu  des  travaux  de  la  Société,  pendant  Tannée  1881. 

(Voir  ce  compte-rendu  plus  loin). 

Après  cette  lecture,  M.  le  Président  donne  la  parole  à  M.  Jean- 
Baptiste  Rivolier,  pour  la  lecture  d'un  rapport  sur  les  perfec- 
tionnements très-remarquables  apportés  à  la  construction  de  la 
balance-romaine  par  feu  Pierre  Heurtier,  de  Saint-^Btienne, 
rapport  dont  les  conclusions  ont  été  adoptées  dans  la  séance  du 
8  juillet  1881.  Ces  conclusions  sont  de  décerner  une  grande 
médaille  d'or  à  Pierre  Heurtier,  balancier  à  Saint-Etienne,  au 
profit  de  la  maison  tenue  par  sa  veuve.  Celte  lecture  achevée, 
M.  le  Président  invite  Madame  veuve  Heurtier  à  venir  recevoir  la 
grande  médaille  d'or  et  la  lui  remet  aux  applaudissements  de 
l'Assemblée. 

M.  le  Président  donne  ensuite  la  parole  à  M.  Groizier,  pour  lire 
un  rapport  sur  un  nouveau  système  d'ascension  des  battants 
brocheurs,  inventé  par  M.  Jean  Vacher,  de  Saint-Etienn^^,  méca- 
nicien-constructeur de  battants. 

Les  conclusions  de  ce  rapport,  adoptées  par  l'Assemblée  géné- 

33 


334 

raie  de  la  Société  du  5  mai  1881,  sont  de  décerner  à  l'inTenleur 
une  médaille  d'or. 

M.  le  Président  invite  M.  Jean  Vacher  à  se  présenter,  pour 
recevoir  sa  récompense  et  il  lui  remet  la  médaille  d'or  aux 
applaudissements  de  la  réunion. 

M.  Michel  (Sauveur),  invité  à  prendre  la  parole,  donne  lecture 
d'un  rapport  dont  les  conclusions,  également  adoptées  dans  la 
séance  de  mai,  sont  de  décerner  à  MM.  Etienne  Ferréol  et  André 
Beraud,  tous  deux  passementiers  à  Saint-Etienne,  une  médaille 
de  vermeil,  pour  avoir  été  les  premiers  à  faire  l'application,  aux 
métiers  à  rubans,  du  montage  des  métiers  à  étoffe  de  Lyon. 

MM.  Ferréol  et  Beraud  se  présentent  à  Fappel  de  leur  nom  et 
reçoivent  des  mains  de  M.  le  Président  chacun  une  médaille  de 
vermeil,  aux  applaudissements  de  l'assistance. 

Enfin,  M.  Yincent-Dumarest  lit  un  rapport  dont  les  conclusions, 
adoptées  dans  la  séance  de  la  Société  du  7  juillet  dernier,  sont 
de  décerner  une  médaille  de  bronze  à  M.  Rouchouse,  employé 
de  la  maison  Oriol  et  Âlamagny,  de  Saiot-Gbamond,  pour  l'in- 
vention de  l'appareil  appelé  par  lui  mosaîco^tructure^  appareil 
dont  la  principale  utilité  est  de  faciliter  l'enseignement  public 
des  principes  du  tissage. 

M.  Rouchouse,  invité  à  se  présenter  au  Bureau,  reçoit  des 
mains  de  M.  le  Président  la  récompense  qu'il  a  méritée,  aux 
applaudissements  du  public. 

MM.  Jean  Thiollier,  de  la  Gula  et  le  D'  Maurice  présentent 
comme  candidat  membre  titulaire,  M.  Etienne  Jacod,  propriétaire 
à  Rive-de-6ier,  rue  Grenette. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

B.-F.  MAURICE. 


335 

COMPTE-RENDU 

DES 

CONœUES  *  DE  L'EXPOSITION  HOBTICOLES 

Qoi    ont    eu    lieu    au    Palais- des «JlLrts 
A    SAIlUT-BTIBlininS 

U$  2S,  23,  8i  et  25  ieptembre  i88i. 


COMPTE-RENDU 

Par  M.  le  docteur  MAURICE,  secrétaire  général. 


SOMMAIRE    s 

Gompte-renda  du  Secrétaire  général.  —  Discours  prononcé  par 
M.  EuYerte.  —  Composition  de  la  Commission  d'organisation  et  des 
Jurys.  —  Liste  générale  des  récompenses  distribuées.  —  Statistique 
de  lexDosition.  —  Liste  générale  des  souscripteurs  pour  rexposinoo 
horticole. 

Tenter  une  exposition  purement  et  exclusivement  horticole, 
faite  sur  une  grande  échelle,  dans  la  ville  de  Saint-Etienne, 
était  pour  tous  une  nouveauté  expérimentale  dont  le  succès, 
malgré  les  arguments  et  la  foi  de  ses  promoteurs,  semblait 
douteux  à  beaucoup  d'entre  nous.  Nous  savions  sans  doute  que 
Saint-Etienne,  à  elle  seule,  possédait  déjà  des  éléments  parfai- 
tement suffisants  pour  la  réussite  d'une  exposition  de  ce  genre, 
mais  cela  n'est  pas  tout,  il  faut  encore  décider  les  intéressés  à 
produire  leurs  richesses,  et  ce  n'est  pas  toujours  chose  facile. 

Les  rivalités  professionnelles,  causes  ordinaires  de  progrès  et 
de  réussite,  peuvent  facilement  se  changer  en  jalousies  de 
métier,  qui  suscitent  alors  des  obstacles  et  entravent  tout  ;  enfin, 
les  causes  d'insuccès  pour  une  entreprise  d'exposition  sont 
comme  celles  d*une  navigation  lointaine  dans  des  parages  dange- 
reux toujours  multiples  et  souvent  imprévus,  de  sorte  que  Ton 


336 

n'a  la  certitude  complète  du  succès  que  lorsqu'on  est  amvé  et 
entré  dans  le  port. 

Ce  port  de  salut  nous  TaTons  atteint  heureusement.  Le  succès 
de  notre  première  grande  exposillon  horticole  a  élé,  sinon 
extraordinaire,  tout  au  moins  complet  et  très-satisfaisant.  Les 
horticulteurs  de  notre  section  d*agricuiture  peuvent  donc  aujour- 
d'hui se  réjouir  et  se  féliciter  du  résultat  obtenu  de  leurs  efforts, 
et  cela  avec  d'autant  plus  de  raison  que,  au  moment  où  le  succès 
paraissait  tout-à-fait  assuré,  un  accideut  iout-à-fait  imprévu, 
arrivé  au  dernier  moment,  a  failli  tout  compromettre. 

Le  21  au  soir,  veille  de  Touverture  de  l'exposition,  alors  que 
les  exposants  s'empressaient  d'apporter  leurs  produits,  un  orage 
épouvantable,  avec  tourbillons  de  vent  et  averses  diluviennes, 
s'est  déchaîné  sur  Saint- Etienne,  et  pendant  plus  de  12  heures 
a  apporté  non  seulement  un  arrêt  complet  aux  travaux  d'installa- 
tion, mais  encore  a  menacé  d'une  destruction  complète  tous  les 
agencements  déjà  préparés  Si  notre  exposition  a  échappé  à  un 
véritable  désastre  dans  la  soirée  du  2 1 ,  et  si  le  lendemain  on  a  pu 
réparer  les  dégâts  causés  par  Torage,  c'est,  je  dois  le  dire  haute- 
ment, grùce  au  sang-froid  et  à  l'énergie  de  notre  Commissaire 
général,  M  Otin,  et  de  quelques-uns  de  ses  collègues,  sang-froid 
et  énergie  qui  leur  ont  permis  de  prendre  à  propos  et  sur  l'heure 
toutes  les  mesures,  d'abord  préservatrices,  puis  réparatrices, 
indiquées  par  les  circonstances.  Grâce  à  cela,  ce  malencontreux 
orage  s'est  borné  à  nous  priver  du  concours  de  quelques  expo- 
sants trop  timorés,  et  à  retarder  de  quelques  heures  l'ouverture 
officielle  de  Texposition. 

Dans  la  matinée  du  22,  tous  les  dégâts  causés  par  Torage  ont 
pu  être  réparés  ;  l'installation  a  pu  s'achever  dans  l'après-midi 
et,  à  partir  de  ce  moment,  toutes  les  prévisions  du  programme 
ont  pu  s'exécuter  de  point  en  point. 

Le  vendredi  23,  les  divers  jurys  se  sont  constitués  et  ont  pu 
remplir  leur  mandat  dès  le  matin.  A  3  heures  leurs  opérations 
étaient  terminées  et  les  pancartes  indicatives  des  récompenses 
décernées  placées  sur  les  produits  distingués  et  désignés  par  eux. 
À  4  heures,  la  musique  de  la  Colonie  agricole  de  Saiut-Genest- 
Lerpt  faisait  entendre  aux  membres  du  Jury  et  au  public  des 
visiteurs  les  plus  beaux  morceaux  de  son  répertoire. 

Enfin,  à  6  heures  du  soir  de  ce  môme  jour,  la  Société,  repré- 
sentée par  quelques  membres  de  son  Bureau  et  de  la  Commission 


387 

d'orgaoisalioDy  a  offert  aux  menbres  des  diters  jurys  élraDgers 
à  la  Société,  uo  banquet  de  remerciements. 

M.  Ducbampy  maire  de  la  ville  de  Sainl-Btienne,  et  H.  Noèl 
Blacet,  son  adjoint,  nous  avaient  fait  l'honneur  d'y  assister 
comme  invités. 

Au  dessert,  M.  le  Secrétaire  général  de  la  Société,  présidant 
en  l'absence  de  M.  Buverte,  a  porté  le  toast  suivant  : 

«  Messieurs, 

•  Si  quelqu'un  dVntre  nous  doit  regretter  vivement  l'absence 
de  M.  Buverle,  notre  digne  président,  c'est  moi  assurément,  qui 
suis  appelé,  par  mes  fonctions,  à  le  remplacer.  Je  n'ai  malbeu- 
reusementy  pour  remplir  ce  rôle,  ni  sa  parole  aussi  facile  qu'élé- 
gante, ni  surtout  ce  tact  exquis  qui  le  distingue  et  qui  lui  permet 
de  tout  prévoir,  de  tout  dire  et  de  tout  faire  à  propos.  Vous 
voudrez  donc  bien  m'excuser,  si  j'oublie  quelques-uns  des 
devoirs  de  ma  charge  de  président  malgré  lui. 

«  Le  preoiier  devoir  qui  m'incombe  est,  à  ce  qu'il  me  semble, 
celui  de  remercier  MM.  les  jurés  en  général  et  surtout  MM.  les 
jurés  étrangers  à  notre  Société,  qui  ont  bien  voulu  nous  donner 
uo  temps  précieux  et  une  expérience  plus  précieuse  encore, 
pour  rendre  des  jugements  équitables  entre  tous  nos  exposants. 

•  Après  eux,  je  remercierai  tous  ceux  qui  nous  ont  donné 
les  moyens  pécuniaires  de  faire  notre  exposition,  c'est-à-dire 
tous  les  souscripteurs,  en  tète  desquels  doit  figurer  la  Municipa- 
lité de  Saiot-Btienne  qui,  non  contente  d'une  forte  subvention, 
nous  a  donné  la  disposition  du  Palais-des-Arts  et  le  concours  le 
plus  gracieux  en  toutes  circonstances. 

•  Après  les  souscripteurs,  viennent  de  droit  les  organisateurs 
de  l'exposition  qui  n'ont  épargné,  dans  celte  circonstance,  ni  leur 
temps,  ni  leurs  peines.  A  leur  tête  méritent  surtout  des  éloges,  M. 
Olio,  commissaire  général  et  M.  Groizier,  conservateurdu  matériel 
des  comices,  deux  membres  de  notre  Société  dont  vous  connaissez 
tous  l'activité  infatigable  et  le  dévouement  à  toute  épreuve. 

«  Nous  regrettons  que  les  circonstances  nous  aient  privé  de 
la  présence  du  premier  magistrat  du  département,  ainsi  que  de 
celle  de  son  secrétaire  général.  Qu'ils  veuillent  bien,  nonobstant, 
recevoir  les  remerciements  que  la  Société  d'agriculture  leur 
adresse,  à  cette  occasion,  pour  le  concours  bienveillant  qu'elle 
a  toujours,  en  toutes  circonstances,  trouvé  auprès  d'eux. 


338 

c  II  me  reste  encore  un  remerciement  à  adresser,  c'est  celui 
qui  est  dû  à  tous  les  organes  de  la  presse  locale,  qui  tous  se  sont 
empressés  do  favoriser  et  patronner  notre  œuvre  de  tout  leur 
pouvoir. 

«  Permettez-moi  de  réunir  dans  un  même  toast  tous  ceux  à 
qui  je  viens  d*adresser  les  remerciements  de  la  Société  d'agri- 
culture : 

•  Â  la  Municipalité  de  Sainl-Btienne,  à  MM.  les  jurés,  à  MH. 
les  souscripteurs,  à  MM.  les  organisateurs  de  notre  belle  exposi- 
tion horticole  de  1881  et,  enfin,  à  tous  les  organes  de  la  presse 
locale  qui  l'ont  patronée.  » 

Le  24  et  le  25,  l'exposition  a  reçu  la  visite  d'un  très-grand 
nombre  de  visiteurs,  qui  tous  ont  été  surpris  et  satisfaits  de  voir 
ce  que  pouvaient  déjà  faire  les  horticulteurs  et  amateurs  de 
Saint-Etienne. 

Au  dire  de  beaucoup  de  connaisseurs,  l'ensemble  des  collec- 
tiODS  était  réellement  très-beau  et  quelques  lots  surtout  étaient 
d'une  telle  beauté,  qu'on  n'en  rencontre  pas  toujours  d*au8di 
beaux  dans  les  expositions  horticoles  de  villes  plus  grandes  que 
Sainl-Etienne. 

Dans  l'après-midi  du  25,  dans  la  grande  salle  de  l'Hôtel-de- 
Yille,  a  eu  lieu,  sous  la  présidence  de  H.  Euverte,  la  cérémonie 
de  distribution  des  récompenses  aux  lauréats.  M.  Duchamp, 
maire  de  Saint-Elienne,  et  ses  deux  adjoints,  MM.  Blacet  et 
Marx,  nous  ont  encore  fait  l'honneur  d'assister  à  celte  distribu- 
tion et  nous  ont  ainsi  témoigné  l'intérêt  que  la  Municipalité  de 
Saint-Etienne  porte  à  nos  travaux,  dont  elle  comprend  et  apprécie 
le  but,  aussi  bien  que  les  sentiments  et  motifs  désintéressés  qui 
nous  les  inspirent. 

M»  le  Président  a  ouvert  la  séance  par  le  discours  suivant  : 

(Voir  le  discours  ci-après). 

Après  ce  discours,  applaudi  de  Tassistance  comme  il  le 
méritait,  M.  le  Secrétaire  général  a  appelé  successivement  les 
noms  des  lauréats,  qui  sont  venus  recevoir,  des  mains  de  M.  le 
Président  ou  de  celles  de  notabilités  qui  Tentouraient,  les 
médailles  décernées  par  le  Jury. 

Ainsi  s'est  terminée  notre  première  exposition  horticole  de 
Saint-Etienne.  C'est  un  essai  incontestablement  réussi,  même  au 
point  de  vue  financier.  Le  chiffre  atteint  par  la  souscription  et 


339 


surtout  celui  des  recettes  de  TexpositioD,  nous  permettent,  dés 
aujourd'hui,  d'espérer  que  les  prévisions  du  budget  spécial  de 
l'exposition  ne  seront  guère  dépassées. 

C'est,  par  conséquent,  un  encouragement  pour  tous  à  recom- 
mencer dans  un  avenir  plus  ou  moins  rapproché. 


DISCOURS 

PRONONCÉ    A    LA    DISTRIBUTION    DES    RÉCOMPENSES 

Par  M.  EUVBRTB,  président. 


C'est  surtout  à  vous,  tAesdames,  que  nous  devons  nous 
adresser  aujourd'hui. 

Les  fleurs  ont  tenu  la  place  principale  daos  l'Exposition  que 
vous  avez  admirée  ces  jours-ci,  et,  entre  les  fleurs  et  vous, 
l'affinité  est  tellement  évidente,  qu'il  est  bien  impossible  à  l'es- 
prit de  séparer  les  unes  des  autres. 

Soyez  donc  saus  inquiétude,  vous  n'êtes  point  exposées  au- 
jourd'hui à  subir  un  de  ces  discours  dont  l'obligation  nous  est 
Imposée  dans  les  Concours  agricoles  ;  nous  ferons  trêve  aux 
bœufs,  aux  moulons  et  à  tous  les  animaux  de  la  création  ; 
nous  vous  épargnerons  les  longues  considérations  économiques  ; 
nous  n'oublierons  pas  que  la  fête  des  fleurs  est  la  vôtre  et  nous 
ne  réclamerons  votre  attention  que  pendant  le  temps  strictement 
nécessaire  pour  remplir  les  devoirs  imposés  par  la  situation. 

Un  mot  d'abord,  Mesdames  et  Messieurs,  sur  Thistorique  de 
ce  Concours  qui  s'est  produit  dans  des  circonstances  assez  nou- 
velles à  Saint-Btienne. 

Depuis  plusieurs  années,  la  Société  d'Agriculture  de  Saint- 
Etienne  a  vu  le  nombre  de  ses  membres  s'augmenter  d'une 
manière  très-sensible  ;  les  nouveaux  sociétaires  sont  en  grande 
partie  des  personnes  qui  s'occupent  de  l'horticulture  sous  ses 
formes  diverses. 

11  est  notoire,  en  effet,  que  depuis  un  certain  nombre  d'an- 


340 

Dées,  la  culture  des  fleurs  et  des  froits,  et  aussi  la  culture 
maraîchère,  ont  fait  de  grands  progrès  à  Saiot-Elienoe  ;  il 
n^est  donc  pas  étooDant  que  boa  nombre  des  personnes  vouées 
à  ces  occupations  soient  entrées  dans  la  Société  d'AgricuUure, 
où  elles  devaient  trouver  un  concours  effectif  et  un  accueil 
bienveillant. 

L'augmentation  du  nombre  des  sociétaires,  dans  le  sens  que 
nous  venons  d'indiquer,  amena  naturellement  le  désir  d'orga- 
niser des  Concours  spéciaux  à  l'horticulture  ;  telle  est  l'idée 
mère  de  l'Exposition  qui  fait  Tobjet  de  la  présente  réunion. 

Mais  les  moyens  flnanciers  de  la  Société  étaient  insuffisants 
pour  faire  face  aux  frais  qu'entraîne  l'organisation  d'un 
Concours  dans  une  ville  de  l'importance  de  Saint-Etienne. 

Nous  avons  donc  eu  recours  à  une  souscription  ;  nous 
sommes  heureux  de  proclamer  ici  que  le  résultat  de  cette  sous- 
cription a  été  aussi  satisfaisant  qu'il  pouvait  Tétre,  et  peut-être 
plus  que  nous  n'aurions  osé  l'espérer  tout  d'abord. 

Permettez-moi  donc  de  remercier  ici  les  généreux  donateurs 
qui,  par  leur  largesse^  nous  ont  permis  de  mettre  à  exécution 
un  projet  dont  la  réalisation  paraît  avoir  rallié  Passentiment 
général. 

Nous  devons  ajouter  que  la  ville  de  Saint-Etienne  a  bien 
voulu  nous  donner  un  concours  très-effectif,  dont  nous  lui 
sommes  très-reconnaissants  ;  je  suis  heureux  d'adresser  ici 
nos  remerciements  à  M.  le  Maire  et  à  HM.  les  les  Adjoints  qui 
ont  bien  voulu  nous  faire  l'honneur  d'assister  à  la  présente 
réunion. 

Ces  Messieurs  nous  ont  donné,  je  le  répète,  un  concours 
très- précieux,  non-seulement  par  une  large  souscription,  mais 
encore  en  nous  fournissant,  avec  un  bon  vouloir  incontestable, 
les  moyens  matériels  de  réaliser  TExposition  projetée. 

La  Société  d'Agriculture,  de  son  côté,  a  fourni  une  part  assez 
large  du  budget  et  a  pris  à  sa  charge  tous  lea  détails  de  l'orga- 
nisation. 

C'est  grâce  à  Tactivité  de  la  Commission  d'organisation  qu'il  a 
été  possible  d'arriver  au  résultat  que  chacun  a  pu  apprécier. 

Je  liens  à  remercier  ici,  publiquement,  M.  Olin,  commissaire 
général,  qui,  depuis  bien  des  jours,  sans  ménager  ses  peines 
et  ses  soins,  et  même  au  sacrifice  de  ses  intérêts  personnels,  a 
déployé  une  très-intelligente  activité  pour  mener  à  bien  une 


341 

organisation  difHcilo,  qui  présente  plus  d'un  point  épineux  et 
délicat. 

C'est  grâce  à  la  réunion  des  divers  éléments  que  je  viens  do 
vous  énumérer,  qu'il  a  été  possible  d'arriver  à  un  résultat  assez 
satisfaisant,  pour  que,  de  l'aveu  à  peu  prés  général,  il  soit 
admis  que  la  présente  Exposition  est  sensiblement  supérieure  à 
celle  de  1879. 

Vous  renarquerexy  Mesdames  et  Messieurs,  que,  dans  un 
certain  nombre  de  classes  du  Concours,  on  a  divisé  les  con- 
cnrrei^tfl  en  deux  catégories  :  celles  des  amateurs  et  celle  des 
horticulteurs  et  jardiniers. 

Cette  division  est  naturelle  et  légitime,  les  deux  catégories  ne 
seraient  pas  à  armes  égales  pour  concourir  ensemble. 

Mais  nous  tenons  à  dire  que,  dans  notre  opinion,  le  Concours 
des  amateurs  est  aussi  sérieux  et  aussi  utile  que  celui  des 
horticulteurs  de  profession.  Les  premiers  font,  il  est  vrai,  de 
l'art  pour  Tort,  et  disposent  parfois  de  tous  les  moyens  matériels 
que  la  fortune  comporte  ;  mais  encore  foutril  leur  savoir  gré 
de  la  peine  qu'ils  se  donnent,  de  l'emploi  intelligent  qu'ils 
savent  faire  de  leurs  loisirs  et  de  Fémulation  qu'ils  font  naître 
même  chez  les  horticulteurs  de  profession. 

Dans  quelques  instants,  les  lauréats  du  Concours  vont  être 
proclama  et  vous  applaudirez  à  leurs  succès  ;  je  n'ai  pas  l'in- 
tention de  vous  entretenir  en  détail  des  mérites  de  chacun,  la 
plupart  des  personnes  présentes  sont  plus  compétentes  que  je 
ne  le  suis  moinnême  en  pareille  matière. 

Permettez  -  moi,  cependant,  d'appeler  votre  attention  sur 
quelques  points  plus  parliculièremeut  intéressants. 

Nous  devons  vous  signaler  tout  d'abord  que,  dans  une  de 
nos  sections,  la  grande  médaille  d'or  n*a  pas  été  décernée.  Cette 
haute  récompense  aurait  dû  être  attribuée  à  M.  Otin,  pour  la 
belle  collection  de  conifères  et  autres  produits  que  tout  le 
monde  a  admirée. 

Mais  M.  OUn  s'est  mis  hors  concours  et  a  refusé  toute  autre 
récompense  qu'un  rappel  de  la  grande  médaille  qu'il  avait  déjà 
obtenue  dans  des  Concours  précédents. 

Nous  devons  savoir  d'autant  plus  de  gré  à  M.  Otin  de  cet 
effacement  volontaire,  que  nous  Tavons  trouvé,  au  contraire, 
très-désireux  de  faire  ressortir  les  mérites  des  horticulteurs 
ses  collègues.  C'est  grâce  à  lui  que,  personnellement,  j'ai  pu 


342 

apprécier  toute  la  valeur  des  belles  collections  de  UH.  Gattel  et 
Descos,  et  je  n'ai  pas  résisté  au  désir  de  mettre  en  lumière,  ici, 
ce  sen  liment  élevé  d'une  bonne  confraternité. 

Nous  tenons  à  adresser  ici  nos  sincères  félicitations  à  H. 
Louis  Barlet,  pour  ses  belles  colleclions  de  bégonias  et  de  roses 
coupées,  et  aussi  à  M.  Rosey-Barlet,  qui  nous  a  fourni  un  très- 
bel  ensemble  de  plantes  de  serres.  Nous  ne  saurions  trop  re- 
mercier ces  Messieurs  du  concours  précieux  qu'ils  ont  apporté 
à  notre  Exposition  en  nous  confiant  leurs  collections,  tellement 
complètes  et  réussies,  qu'elles  font  le  désespoir  des  borticulteurs 
de  profession. 

Dans  Tordre  des  fruits,  je  tiens  à  signaler  à  votre  attention, 
la  collection  de  raisins  américains  qui  nous  a  été  apportée  par 
M.  Faudrin,  professeur  d'horticulture  dans  le  département  des 
Bouches-du-Rhône,  bien  connu  des  borticulteurs  de  la  Loire, 
auxquels  il  est  venu  souvent  faire  des  cours  spéciaux  sous  les 
auspices  de  la  Société  d'Agriculture. 

M.  Faudrin  a,  lui  aussi,  entrepris  la  lutte  contre  le  phyllo- 
xéra, ou,  pour  mieux  dire,  il  cherche  à  vivre  avec  son  ennemi, 
par  l'acclimatation  en  France  des  cépages  américains. 

Il  nous  a  montré,  notamment,  un  cep  très-intéressant  qui 
représente  la  greffe  d'une  espèce  française  sur  un  cep  amé- 
ricain. 

Toute  cette  exposition  mérite  une  sérieuse  attention  ;  jsi  M. 
Faudrin  n'avait  pas  été  un  exposant  hors  région,  le  jury  lui 
aurait  attribué  une  de  nos  plus  grandes  récompenses. 

Au  point  do  vue  des  produits  maraîchers,  vous  avez  re- 
marqué, sans  aucun  doute,  la  belle  collection  de  Mi°«  veuve 
Lacroix -Descours»  et  aussi  celle  de  la  Colonie  agricole  de 
Sainf'GenestLerpt. 

Je  saisis  l'occasion  qui  m'est  offerte  de  féliciter  une  fois  de 
plus  les  directeurs  de  cette  utile  institution  qui  a  déjà  obtenu 
plusieurs  fois  des  récompenses  dans  nos  Concours,  récompenses 
que  nous  avons  toujours  été  heureux  de  décerner. 

Nous  avons  d'ailleurs  à  acquitter  une  autre  dette  à  l'égard  de 
la  Colonie  de  Saint  Genest-Lcrpt  ;  la  fanfare  de  la  Colonie  a 
bien  voulu  nous  prêter  son  concours  pendant  la  durée  de  l'Ex- 
position horticole,  nous  tenons  à  l'en  remercier  et  à  la  féliciter 
de  l'entrain  des  ses  jeunes  artistes. 

En  ce  qui  concerne  les  outils  destinés  à  l'horticulture,  tout  le 


343 

monde  a  admiré  la  belle  collection  de  taillanderie  de  H.  Wisser 
Michel,  que  nous  comptons  parmi  nos  lauréats  les  plus  mé- 
ritants. 

Mous  aurions  voulu  pouvoir  donner  une  récompense  spéciale 
à  TEcole  de  dessin  de  la  ville  de  Saint-Ghamond,  dont  chacun 
a  pu  admirer  l'intéressante  exposition.  Mais  il  nous  était 
impossible  de  faire  autre  chose  que  ce  qui  avait  été  fait  au 
GcMicours  régional  de  Monlbrison  ;  nous  ne  pouvons  donner 
qu'un  rappel  de  médaille,  en  y  joignant  nos  félicitations  pour 
l'organisateur  de  cette  intéressante  exposition. 

Permettez-moi,  enfln,  d'appeler  votre  attention  sur  un  point 
spécial  de  rBxposilion,  qui  me  parait  particulièrement  intéressant. 

La  plupart  des  personnes  présentes  ont  pu  voir  fonctionner 
un  moteur  à  gaz  auquel  on  avait  donné  la  mission  d'actionner 
un  coupe-racines  de  la  maison  Plisonnier. 

Les  personnes  qui  ont  examiné  avec  soin  ce  nouveau  moteur, 
ont  pu  constater  les  avantages  sérieux  qu'il  présente  au  point 
de  vue  de  la  force  motrice  à  domicile,  sur  tous  les  autres  mo- 
teurs connus  jusqu'ici. 

La  consommation  de  gaz  est  très-minime,  grâce  à  un  régu- 
lateur très-ingénieux  qui  constitue  Pun  des  organes  les  plus 
importants  de  la  machine  ;  la  place  occupée  par  l'appareil  est 
aussi  réduite  que  possible,  et  sa  marche  ne  laisse  rien  à  dé- 
sirer au  point  de  vue  de  la  régularité. 

Vous  avez  vu  que  ce  moteur  peut  s'appliquer  aux  usages 
agricoles  et  horticoles;  cela  est  d'autant  plus  possible  au- 
jourd'hui, que  des  procédés  nouveaux  permettent  d'obtenir, 
sans  frais  considérables,  le  gaz  à  domicile. 

Mais  nous  devons  vous  signaler  que  ce  moteur  est  en  même 
temps  très-applicable  à  l'industrie  à  domicile  et  particulièrement 
à  la  production  des  tissus  de  soie,  rubans  et  autres. 

Des  essais  intéressants  ont  déjà  été  faits  dans  certains  ateliers 
de  Saint-Etienne  où  des  machines  semblables  ont  été  installées  ; 
on  en  installe  de  nouvelles  tous  les  jours,  et  nous  croyons  qu'il 
y  a  là,  pour  la  fabrique  de  rubans  de  Saint-Etienne,  une  trans- 
formation des  plus  sérieuses,  qui  peut  amener  une  ère  nouvelle 
pour  cette  industrie. 

Grâce  à  cet  ingénieux  moteur,  l'industrie  du  ruban  de- 
viendrait de  plus  en  plus  une  industrie  de  famille.  On  com- 
prendra aisément^  en  effet,  qu'à  partir  du  moment  où  il  n'est 


344 

plus  nécessaire  de  faire  Teffort  musculaire  qu'exige  k  manie^ 
ment  de  la  barre,  le  travail  se  résume  à  une  sunreiliance  doot 
peuvent  se  charger  tous  les  membres  de  la  famille. 

Si,  d'un  autre  côté,  l'on  tient  compte  de  ce  fait,  qu*avec  ce 
moteur»  la  production  est  plus  considérable  dans  un  temps 
donné,  on  reconnaîtra  qu'il  y  a  là,  au  point  de  vue  social  et 
industriel,  une  idée  extrêmement  féconde. 

C'est  là  un  sujet  qui  ne  saurait  être  traité  ici  avec  tous  les 
développements  qu'il  comporte,  nous  tenions  seulement  à 
appeler  l'attention  sur  ce  point  et  à  féliciter  les  hommes  in- 
telligents qui  ont  pris  Tmitiative  de  la  vulgarisation  de  ces 
moteurs,  et  se  sont  mis  en  mesure  d'en  fournir  en  grand 
Dombre,  et  à  des  conditions  très-abordables,  à  tous  les  diefs 
d'ateliers  de  notre  importante  cité  industrielle. 

Je  ne  saurais.  Mesdames  et  Messieurs,  sans  manquer  à  ma 
promesse,  prolonger  davantage  c^  considérations  déjà  trop 
développées;  nous  allons  procéder  à  l'appel  des  lauréats  et 
terminer  cette  intéressante  fête  des  fleurs  et  des  fruits. 

Je  ne  terminerai  pas,  cependant,  sans  adresser  nos  remer- 
ciements et  nos  félicitations,  à  la  Société  musicale  des  Touristes 
Stéphanois  qui  a  bien  voulu  venir  apporter  à  celte  fête  le 
concours  dont  nous  lui  sommes  très-reconoaissants. 


345 


COMPOSITION 

DE 

LA   COMMISSION  D'ORGANISATION  ET  DES  JURYS 


Commission  d'orçanùation  : 

MM.  BuvERTB,  président  général,  à  Terrenoire. 

Maurice,  secrétaire  géoéral,  rue  de  la  Croix,  9. 
Otin  dis,  président  de  laGoainais8ioQ,r.  de  la  Hulatière,  95. 
TerssiER,  vice-président  de  la  Commission,  r.  Gérentet,  12. 
Bbsson  (Jean),  secrétaire  de  la  Gommissioa,  rue  de  la  Ré- 
publique, 14. 
Alloués,  rue  de  la  République,  14. 
Bàhorel  (Joanoés),  à  Champagne. 
Balus,  rue  de  la  Loire,  6. 
Barailler,  rue  de  la  République^  25. 
BucBT  (Hippolyte),  rue  de  Lyon,  7. 
Blacet  (Noél),  rue  des  Arts,  7. 
BoRT-DopLAT,  rue  des  Prêtres,  4. 
Bufferne,  rue  de  Foy,  18. 
Groizier,  rue  de  la  Paix,  52. 
Degoulangb,  à  Saint-Blienne,  rue  de  Lodi,  7. 
Dbsgos,  à  l'Bpart,  commune  de  Saint-Priesl. 
FoNTViBiLLE  (Pélix),  place  Saint-Charles,  3. 
Gattel,  rue  de  la  Condition,  2. 
Guérin-Granjon,  rue  de  la  Muiatlère,  2. 
GuÉTAT  (Lucien),  rue  de  la  République,  22. 
Jacquier  (Marius),  rue  Saint-Louis,  35. 
LiABEUP  (Claude),  place  du  Peuple,  3. 
Matrat,  rue  de  la  République,  35. 
Massardier  (Etienne),  rue  Saint-Jean-Baptistc,  12. 
Palundre,  rue  d'Ârcole,  12. 
RisPAL  (Félix),  rue  de  la  Bourse,  25. 
Robert,  rue  de  Lyon,  13. 
Thézenas  (Ferdinand),  place  Doriao,  6. 
Vacher  (Etienne),  place  du  Peuple,  20. 


346 

Jwryi  : 

i^  division.  —   Cultubis  ornemkntalis. 
Coneonrs  des  liorilciilte«rs« 

MM.  Chrétien,  jardinier-chef  au  parc  de  la  Tôle-d'Ory  à  Lyon. 
Morgon,  jarJinier-chef  au  jardin  d'Ailard,  à  Montbrison. 
Âuboyer,  horticulteur  à  Roanne. 
BéliBse,  horticulteur  à  Yaise-Lyon. 
Juvanon,  horticulteur  à  Rive-de-6ier. 
Philip-Thlollière,  amateur  à  Saint-Btienne. 
Fontvieille  (Félix),  secrétaire  de  la  Commission. 

CoMcoars  des  amateurs  on  Jardiniers  d*aauiteiirs« 


MM.  Gaulain,  jardinier-chef  au  parc  de  la  Téle-d*Or,  à  Lyon. 
Perrier  (Auguste),  horticulteur  à  Bourg- Argental. 
Pfafif  (Victor),  jardinier-chef  au  MoUard,  Rive-de-6ier. 
Fraisses  (Louis),  horticulteur  à  Saint-Ghamond. 
Davier  (Paul),  jardinier  à  Saint-Btienne. 

2"«  division.  —  Aubobigulture  FRumânB. 

MM.  Faudrin,  professeur  d*arboriculture  du    département  des 
Bouche8-du*Rb6ne,  à  Aix. 
Duplex,  horticulteur  à  Saint-Galmier  (Loire). 
Simon   (Henri),   horticulteur  à  Gbarbonniéres-Iès-Lyoo 

(Rhône). 
Barlet  (Louis),  négociant,  amateur  à  Saint-Etienne. 

3m«  division.   —   Cultubis   biabaichâbes. 
Concours  d'iiortleiiltears. 

MM.  Liabeuf  (Claude),  agriculteur  diplômé   de  TEcole  de  la 
Sausaye. 
Bufferne,  marchand  de  comestibles  à  Saint-Btienne. 
Philip  (Aimé),  propriétaire,  amateur  à  Saint-Etienne. 
Teyssier,  négociant,  amateur  à  Saint-Btienne. 
Cognet  (Jean),  horliculteur-grainier  à  Roanne. 
Vacher  (Etienne),  négociant^  amateur  à  Saint-Btienne. 


347 
CoHconr*  d*amateiirs« 

Même  composition  que  pour  le  précédent. 

4aM  division.  —  arts  et  industbus  hobticoles. 

MM.  Alloués,  propriétaire»  amateur  à  Saint-Etienne. 

Bedel  (Jean-Baptiste),  fabricant  d'acier  à  Saint-Etienne. 
Bory-Duplay,  fabricant  de  coutellerie  à  Saint-Etienne. 
Croizier,  propriétaire,  conservateur  du  matériel  des  Comices. 
Evrard  (Maximiiien),  ingénieur  civil  à  Saint-Etienne. 
Guétat  (Lucien),  négociant,  amateur  à  Saint-Etienne. 
Limouzin  aîné,  maître  de  forges  à  Firminy. 
Otin  (Maurice),  horticulteur-paysagiste  à  Saint-Etienne. 
Pauze^  orfèvre,  amateur  à  Saint-Etienne. 


348 

EXPOSITION  HORTICOLE  BD  PALAIS-BES-ARTS 

Dei  2S,  S3,  U  et  S5  septembre  ISSl. 


0^0t0*f»^^k0<0*0»^^^^>^ 


LISTE  GÉNÉRALE  DES  RÉCOMPENSES 


1*^  DIVISION.  *-  CULTURBS  ORNBHBNTALBS. 

1"  Section.  —  Collection  de  conifères ^  (T arbres  et  arbustes 
à  feuillage  persistant,  d'arbres  et  arbustes  à  feuillage 
caduc, 

Coneoars   d'horUevltears* 

Grande  médaille  d*or.  —  Non  décernée. 

  celle  occasion  le  jury  exprinae  le  regret  que  la  belle  col- 
lection de  MM.  Otin  père  et  fils  ait  été  mise  par  eux  hors 
concours  ;  sans  cela  une  grande  médaille  d'honneur  leur  eût 
encore  élé  décernée. 

Médaille  d'or  (petit  module) ,  don  de  la  Commission  d'organi- 
sation. —  M.  G.  Pallandre,  horticulteur  à  Saint-Etienne,  rue 
d'Arcole,  12.  —  Collection  de  conifères,  n®'  4  et  6. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Auguste  Perrier,  horticulteur  à 
Bourg-Argental.  —  Collection  de  conifères,  no  3. 

Médaille  d'argent:  M.  Âugusle  Perribr.  —  Arbres  et  arbusles 
à  feuillage  persislant,  n»  3. 

Médaille  de  bronze  :  M.  Moulin  (Pierre)»  jardinier  à  Saint- 
Etienne,  rue  Passerat,  14. —  Deux  grenadiers  des  Antilles,  no8. 

2«  Section.  —  Collections  générales  de  plantes 
de  serre  chaude  ou  tempérée  d'orangerie. 

ConeoiurB  d'hortleultears* 

Grande  médaille  d*or  donnée  par  M.  Juste:  M.  Gahel, 
horticulteur  à  Saint-Etienne,  rue  de  la  Condition,  2.  —  Magni- 
Gque  collection  de  plantes  de  serre  chaude,  n®  1. 


r^ 


349 

Médaille  de  vermeil  :  M.  GatteLi  déjà  Dommé.  —  Goleus 
(semis  el  colleciion)  et  collection  de  caladium,  n^  1  his. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Gattbl,  déjà  nommé.  —  Collection 
de  dracœna»  ficus,  cypérns  el  aspidistus  (comme  plantes  mar- 
chandes, n®  1  ter. 

Médaille  d'argent  :  M.  Gattel,  déjà  nommé.  —  Plantes  d'or- 
nement variées,  n«  1  quatei\ 

Médaille  d'argent:  M.  Souveton,  horticulteur  à  Saint-Elienne, 
à  la  Digonnière.  —  Azaléas  et  plantes  de  serre  froide,  n^T. 

Médaille  de  bronze:  M.  Gattel,  déjà  nommé.  —  Lbl  de 
bouaparlécs  et  cactées  variées,  n*^  1  quinto. 

Médaille  d'argent:  Décernée  à  M.  Barjot,  jardinier-chef  de 
H.  Gattel,  à  titre  de  coopérateur  de  cet  exposant. 

Môme  2«  Section. 
Concours    d'amatears. 

Grande  médaille  d'or,  don  de  M.  Gérontet,  président  de  la 
Chambre  de  Commerce.  —  M.  Jules  Guinard,  jardinier  chez 
M.  Rozey-Barlet,  à  l'Etrat,  commune  de  Latour.  -  Belle  col- 
lection de  plantes  de  serres,  ii®  3  bis, 

Médaille  d'or  (petit  module)  :  M.  Louis  Dumas,  jardinier  chez 
M.  Poméon,  à  Villais.  —  Collection  de  plantes  de  serre  chaude, 
no  I. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Baron  (Jean-Baptiste),  jardinier  chez 
M.  Giron  (Marcellin),  à  Saint -Etienne,  rue  Richelandiôre,  2.  — 
Plantes  de  serre,  variées,  n©  6. 

Médaille  d*aigent  :  M.  Jules  GuixARn,  déjà  nommé.  —  Coleus, 
bégonia  et  palmiers,  n»  3  bts. 

Médaille  de  bronze  :  M.  Baron  (Jean -Baptiste),  déjà  nommé. 
—  Collection  de  phlox,  n®  6  bù. 

3«  Section.  —  Collections  générales  de  plantes  molles  ou 
herbacées  et  plantes  vïvaces  en  pot,  telles  que  :  pelar- 
goniuniy  geraniumj  fuschia^  lantana^  verbena^  bégonia, 
héliotrope^  canna,  dahlia,  etc.,  etc. 

Concours    d'horilcaltcnrs. 

Grande  Médaille  d'or:  M.  Descos,  horticulteur  à  TBpartde 


350 

Saint-Priest-en-Jarrôt.  —  Deux  lots  de  géranium  et  un  lot  de 
dahlia  en  pot,  n<>  5. 

Médaille  d'or  (petit  module),  donnée  par  M.  Sutterlin.  — 
M.  Ghavanis  (Auguste),  horticulteur-fleuriste  à  Saint-Etienne, 
cours  Fauriel.  —  Collections  d'œiilets,  géranium,  fuschia  et 
dahlia  en  pots,  no  2. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Souvbton,  déjà  nommé.  —  Collection 
de  géranium,  fuschia  et  dahlia  en  pots,  n®  7. 

Médaille  d'argent  :  M.  Raymond,  horticulteur  à  Saint-Etienne, 
au  Soleil.  —  Coleus,  fuschia,  géranium,  n<»4. 

Même  Section. 

Grande  -Médaille  d*or  :  M.  Desckoix,  jardinier  chez  M.  Louis 
Barlet,  propiiétaire  à  Moulineau,  commune  de  la  Fouilloube.  — 
Collection  de  bégonia  bulbeux,  n»  7. 

Médaille  d'or  (petit  module)  :  M.  Etienne  Genevois,  jardinier 
chez  M.  Juste,  propriétaire  au  château  de  la  Roche,  commune 
de  Terrenoire.  —  Collection  de  fuschia  et  zonale,  n*»  2  bù. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Jules  Yitaille,  jardinier  chez 
\|m6  veuve  Bancel,  à  la  Harandiniére,  Saint-Etienne.  —  Spécimen 
de  mosalculture,  n»  4. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Claude  Cabot,  propriétaire  à  Saint- 
Etienne,  rue  Saint-Antoine,  17.  —  Collection  de  zonales  et 
plantes  de  serre,  n®  8. 

Médaille  d'argent  :  M.  François  Drevon,  jardinier  chez  M. 
fiiétrix,  à  la  Chaléassiére,  Saint-Etienne.  —  Collection  de  bé- 
gonia rex  ;  belle  culture,  n^  5. 

Médaille  d'argent  :  M.  Etienne  Genevois,  jardinier  chez 
M.  Juste,  déjà  nommé.  —  Collection  de  bégonia  rex,  n®  2. 

Médaille  d'argent  :  M.  Etienne  Genevois,  déjà  nommé.  — 
Collection  de  plantes  de  serre,  n*'  2  bïs. 

Médaille  d'argent  :  M.  Etienne  Genevois,  déjà  nommé.  — 
Collection  de  coleus,  no  2  bis. 

Médaille  d'argent  :  H.  Jules  Guinard,  jardinier  de  M.  Rozey- 
Barlet,  déjà  nommé.  —  Collection  de  coleus,  bégonia,  lantana, 
no  4. 


351 

Médaille  de  bronze:  M.  Jules  Vitaillb,  jardinier  de  M"« 
Bance),  déjà  nommé.  —  Spécimen  de  mosaïculture,  n»  4  his. 

A*  Section.  —  Collections  générales  de  fleurs  coupées ^  telles 
que  roseSy  phlox,  delphinium,  glaïeul^  dahlia,  reine- 
marguerite,  etc. 

Coneoars    d^hortleulteurs» 

Médaille  d'or  (pelil  module),  don  de  M.  Kuverte,  président  de 
la  Société  d'AgriculUire  :  M.  Desgos,  horticulteur  à  TBpart  de 
Sainl-Priest-en-Jarrôt.  —  Collection  de  fleurs  de  dahlia,  coleus 
et  roses,  n"  5. 

Médaille  d'argent  :  M.  G.  Pallandre,  horticulteur,  déjà 
nommé.  —  Collection  de  roses  et  dahlia  (fleurs  coupées),  n»  6. 

Médaille  d'argent  :  M.  Souveton,  horticulteur  à  la  Digonnière, 
déjà  nommé.  -  Collection  de  dahlia  (fleurs  coupées),  n**  7. 

Médaille  d'argent  :  M.  Cognet-Robin,  horticulteur-grainier  à 
Saint-Etienne,  rue  de  la  République,  3.  —  Graminées  et  reine* 
marguerite,  n®  10. 

Même  4"«  Section. 
Coneoam  d'amateurs* 

Médaille  d*or  (petit  module),  don  de  M.  Giron  (Marcellin), 
fabncant  de  rubans  :  M.  Descroix,  jardinier  chez  M.  Louis  Barlet, 
déjà  nommé.  —  Collection  de  roses  (fleurs  coupées),  n*»  7  bis. 

5"«  Section.  —  Bouquets  pour  festins  et  coiffures,  surtouts 
de  table  et  jardinières,  couronnes  en  fleurs  naturelles, 

CoBcourp   d^horileulteurs. 

Médaille  d'or  (petit  module):  M.  Gattel,  horticulteur  à 
Saint-Etienne,  déjà  nommé.  —  Couronnes,  bouquets  et  surtouts, 
n»  1. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Chapoton-Yehmorel,  jardinier  à 
Saint-Etienne,  rue  de  Roanne,  4.  —  Bouquets,  coifl'ures  et 
surtouts,  n"  9. 

Médaille  de  bronze:  M.  Souveton,  de  Saint-Eiienne,  déjà 
nommé.  —  Bouquets  et  couronnes,  n»  7. 

Médaille  de  bionze:  M.  Reynaud,  du  Soleil,  déjà  nommé.  — 
Bouquets,  couronnes,  surtouts,  n®  4. 


352 


2»*  DIVISION.  —  ARBORICULTURE  FRUITIÈRE. 

Collections  générales  de  fruits^  poires^  pommes^  pêches, 
raisins  y  prunes  ^  amandes  ^  coings  ^  fraises ^  framboises  ^ 

Coneours  baiib  dlstlnetion» 

Grande  médaille  d*or  :  M.  Juvanon,  horliculteur  à  Rive-dc- 
Gier.  ^  GoUeclion  la  plus  importante  de  divers  fruits  réunis, 
n»9. 

Médaille  d'or  (petit  module)  :  M.  Jules  Goinard,  jardinier  de 
M.  Rozey-Barlet,  déjà  nommé.  —  Belle  collection  de  pèches  et 
poires,  n®  1 . 

Médaille  de  vermeil  :  M.  G.  Pallandre,  horticulteur  à  Sainl- 
ËtiénnCy  déjà  nommé.  ^  Collection  de  pêches  et  poires,  n*'  6. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Auguste  Perrier,  de  Bonrg-Argental, 
déjà  nommé.  —  Ensemble  de  fruits  variés,  n^  4. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Cognet,  de  Roanne.  —  Collection  de 
poires,  n®  5. 

Médaille  d'argent  :  M.  Pierre  Moulin,*  jardinier  à  Saint- 
Etienne,  rue  Passerat,  14,  déjà  nommé.  —  Lot  rare  de  poires, 
n»  7. 

Médaille  d'argent  :  M.  Froton,  jardinier  chez  M»«  veuve 
Constant  Balay,  à  Saint-Priest-en-Jarrét.  —  Lot  varié  de  poires, 
pommes,  pèches,  no  12. 

Médaille  d'argent:  M.  Yernay,  horticulteur,  à  Montaud  (Saint- 
Etienne).  —  Variété  de  poires,  n®  8. 

Médaille  d'argent  :  La  Colonie  de  Saint-Genesl-Lerpt.  — 
Collection  de  poires,  n"  10 

Médaille  d'argent  :  M.  Saint-Cyr,  horticulteur  à  Saint-Ram- 
bert-sur-Loire.  —  Lot  de  fruits  variés,  n®  2. 

Médaille  de  bronze  :  M.  Pâtissier  (Jacques),  cultivateur  à 
Gremieux,  commune  de  Ner vieux.  —  Deux  fruits  mûris  et  con- 
seivés  en  bouteille,  n»  3. 

Le  jury  de  la  section  d'arboriculture  fruitière  (st  heureux 
d'adresser  à  M.  Faudrin,  professeur  d'arboriculture  des  Bouches- 
du-Rhône,  à  Aix,  ses  remerciements  et  ses  félicitations  pour  sa 


353 

magnifique  exposition  de  raisins  de  cépages  américains  mise  par 
le  programme  hors  concours,  comme  n'appartenant  pas  à  la 
région.  Cette  collection  est  composée  de  quinze  espèces  et  d'un 
cépage  français  greffé  sur  plan  américain.  Les  étiquettes  portent 
toutes  des  annotations  très-utiles. 

3-  DIVISION.  —  CULTURES  MARAICHERES. 

Collections  de  plantes  de  cultures  maraîchères. 

CoHconrs   d'hortleulteiirs* 

Médaille  d*or  (petit  module)  :  M.  Corel  (Philippe)|  jardinier- 
maraîcher  à  la  Terrasse,  près  Saint-Etienne.  —  Lot  n»  3. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Martin  (Pierre),  jardinier-maraîcher 
à  TEtivalière.  —  Lot  n«  4. 

Médaille  d'argent:  H.  Dumas  (Jean-Baptiste),  jardinier-ma- 
raîcher à  TEtrat,  commune  de  La  Tour.  —  Lot  n»  1 . 

Médaille  d'argent  :  M.  Saint-Ctr  (Jean),  jardinier-maraîcher  à 
Saint  Rambert -sur-Loire.  —  Lot  n<>  2. 

Même  S""*  DîTislon. 
CoBcoum  d'ammteam* 

Médaille  d*or  (petit  module),  donnée  par  H.  Gauthier-Dumont  : 
M.  Tailuno  (Auguste),  jardinier  chez  M»*  veuve  Lacroix,  rue  de 
la  Richelandière.  —  Lot  d*ensemble  n»  1. 

Médaille  de  vermeil  :  La  colonie  de  Saint-Genest-Lerpt.  — 
Lot  no  2. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Claude  Jay,  jardinier  chez  M.  Dervieux, 
à  Saint-Genest-Lerpt.  —  Lot  n«  4. 

Médaille  d'argent:  M.  Fruton  Joseph,  jardinier  chez  M»« 
Constant  Balay,  à  Saint-Priest-en -Jarret.  —  Lot  n»  3. 

Médaille  d'argent  :  M.  Doron  (Gaspard),  Jardinier  de  l'hospice 
de  Saint-Etienne.  —  Lot  n®  7. 

Collection  de  variétés  de  pommes  de  terre. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Pourrai  (Claude),  gardien  du  Palais- 
de&-Art8.  —  Collection  de  58  variétés,  no  5. 

Médaille  d'argent  :  M.  Jean  Fraissb,  cultivateur  à  la  Terrasse, 
près  Saint-Etienne.  —  Collection  de  30  variétés,  n»  6. 


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Médaille  de  yermeil  :  M.  Gonin,  fabricant  de  pompes  à  Saint- 
Etienne,  rue  Sainte-Catherine.  —  Collection  de  pompes  diverses, 
n®  15,  avec  perfectionnement  tout  récent. 

Médaille  d'argent  :  M.  BuRNiCHONy  serrurier  à  la  Demi-Lune, 
près  Lyon.  —  Serres  et  châssis,  n©  16. 

Médaille  d*argent  :  M.  Lamur,  constructeur-mécanicien  à  Col- 
longes  (Rhône).  —  Charriot  pour  le  transport  des  pots  et  caisses 
d'orangerie,  n"  20. 

Médaille  d'argent  :  M.  Chirot-Bellot.  —  Ornements  de  jardins, 
n*  22. 

Médaille  d'argent  :  M.  Bort-Cortial,  fabricant  de  coutellerie 
à  Saint-Etienne.  —  Coutellerie  horticole,  n»  24. 

Médaille  d'argent  :  M.  Drbvet,  chaudronnier  à  Lyon,  aux 
Brotieaux,  rue  Robert,  40.  —  Appareils  de  chauffage  de  serres, 
n*28. 

Médaille  d'argent  :  MM.  Pussonnier  frères,  fabricants  d'ins- 
truments agricoles  et  horticoles  à  Lyon,  cours  Lafayetle.  — 
Instruments  horticoles  divers,  n®  30. 

Médaille  de  bronze  :  M.  Petre  (Pierre),  passementier  à  Saint- 
Etienne,  grande  rue  Saint-Roch,  110.  —  Volière  en  miniature, 
n»  3. 

Médaille  de  bronze  :  M.  GouRDOiN,  à  Lyon,  rue  Martin,  9.  — 
Etiquettes  de  jardin,  n*"  4. 

Médaille  de  bronze  :  M.  Borde,  jardinier,  rue  Tarentaize.  — 
Rocaille,  n<>  12. 

Médaille  de  bronze  :  MM.  Pbtret  frères,  fabricants  de  poterie 
à  Saint-Marcellin  (Loire).  —  Poteries  horticoles,  n»  19. 

Médaille  de  bronze  :  M.  Martio^,  de  Saint-Etienne.  —  Aquarium 
et  grotte,  n»  26. 

Médaille  de  bronze  :  M.  Gonon,  treillageur  à  Saint-Etienne.  — 
Treillage  pour  barrières,  n®  31. 

Médaille  de  bronze  :  MM.  Rivoire  père  et  (Ils,  à  Lyon,  rue 
d'Algérie,  16.  —  Mastic  à  greffer,  n©  31. 

Médaille  de  bronze  :  M.  Mérail,  employé  au  chemin  de  fer  à 
Firminy.  —  Cage,  n«  32. 

Le  jury  de  la  4««  division  (arts  et  industries  horticoles),  a 
exprimé,  dans  son  procès-verbal  pour  la  distribution  des  récom- 


356 

penses,  le  regret  de  n'avoir  pu  récompenser  les  exposilions 
suivantes,  faites  en  dehors  du  programme  : 

K<>  5.  —  M.  Rbvol  (Etienne),  de  Saint-Etienne.  —  Romaine 
d*un  RDuveau  système. 

N<^  6.  —  MM.  MÉRiBDXy  de  Saint-Etienne.  —  Collection  de 
râpes. 

N«  7.  —  M.  Galland-Bellet,  de  Tournus.  —  Porte-bouteilles 
en  fer. 

N®  13.  —  M.  Troyeaox  (Marcel).  —  Extincteur  pour  incendie. 

No  21.  —  Compagnie  des  moteurs  à  gaz  de  Saint-Etienne   — 
Moteur  à  gaz. 

No  25.  —  M.  Gros,  de  Saint-Etienne.  —  Filtres  indépendants 
pour  nUrer  les  vins. 


357 


STATISTIQUE  DE  L'EXPOSITION  HORTICOLE  DE  SAINT-ÉTIENNE 

Du  25  septembre  1881. 


LoU.  EspoMoU. 

l'«  division.  —  Cultures  ornementales. 

Horliculteurs 27  10 

Amaleurs 16    43  8    18 

2«  division.  —  Arboriculture  fruitière.  13  13 

3«  division.  —   Cultures  maraîchères. 

Horticulteurs 4  4 

Amateurs 7    11  7    11 

4*  division.  —  Arts  et  inoustries  hor- 
ticoles    32  32 

99  74 


358 

LISTE  DES  SOUSCRIPTEURS 

POCR  LES  RÉCOMPENSES  DE  L'EXPOSITION  HORTICOLE  DE  S>-ÉTIENN£ 

En  1881. 


Souscripteurs  de  grandes  médailles  d'or, 

MM.  Les  membres  de  la  Gommission  d'organisation  (souscription 
collective). 
Gérenlet»  président  de  la  Chambre  de  Commerce. 
Juste,  fabricant  d'armes,  rue  Saint-Louis,  23. 

Souscripteurs  de  petites  médailles  d*or, 

MM.  Ëuverte,  président  de  la  Société  d'Agriculture. 

Les  membres  de  la  Commission  d'organisation  (souscription 

collective). 
Bedel  (Jean -Baptiste),  fabricant  d'acier  à  la  Bérardiére. 
Gauthier-Dumont,  propriétaire,  rue  d'Ârcole,  5. 
Giron  (Marcellin),  fabricant  de  rubans,  rue  de  la  Riche- 

landière,  2. 
Sutterlin,  entrepreneur  de   la  Manufacture  d'armes,  rue 

Mi-Carôme,  4. 

Souscripteurs  de  médailles  de  vermeil, 

MM.  Alloués,  propriétaire,  rue  de  la  République,  14. 
Philip-Thioliiére,  propriétaire,  rue  de  la  Bourse,  13. 
Barrallon  (Antony),  propriétaire,  rue  de  la  République,  3. 
Barlet  (Louis),  fabricant  de  rubans,  place  de  l'HôteMe- 

Ville,  12. 
Berthet-Foussemagne,  négociant,  rue  du  Chambon,  10. 
Castel  (Constant),  négociant,  place  de  VHôlel-do-Ville,  6. 
Cognet-Frappa,  fabricant  de  rubans,  place  Marengo,  5. 
Groizier,  propriétaire,  rue  de  la  Paix,  52. 
David  (Francisque),  fabricant  de  rubans,  rue  de  la  Bourse, 
n«  16. 


359 

MM.  Dugnat  (P.)>  fabricant  de  rubans,  place  Marengo,  8. 
Epitalon  (Jean-Marie),  propriétaire,  rue  Mi-Garéme»  5. 
Evrard  (Maximilien),  ingénieur  civil  à  Saint-Etienne. 
Fraisse-Merlcy,  fabricant  de  rubans^  rue  de  la  Bourse,  1. 
Ginot»  propriétaire,  rue  de  la  République,  4. 
Michel  (Sauveur),  fabricant  de  rubans,  rue  de  Poy,  10. 
Philip  (Aimé),  propriétaire,  place  Marengo,  2. 
Poméon,  marchand  de  soies,  rue  de  la  Paix,  2. 
Troyet,  fabricant  de  rubans,  rue  de  la  République,  13. 
Yial  (Jean-Marie),  distillateur,  rue  des  Arts,  6. 

Souscripteurs  de  médailles  d'argent. 

MM.  Bernaix  (A.)»  négociant. 

Besson  (Jean),  fabricant  de  rubans,  r.  de  la  République,  14. 

Buffeme,  marchand  de  comestibles,  rue  de  Foy,  18. 

Déléage,  propriétaire,  rue  de  la  Bourse,  25. 

Descos  (P.),  négociant. 

Descours,  fabricant  de  rubans,  place  de  THôtel-de- Ville,  15 

Drutel  (Auguste),  comptable,  rue  Saint-Denis,  51. 

Dupin,  maitre-teinturier  à  la  Valette. 

Fontvielle  (Paul),  propriétaire,  rue  du  Treuil,  23. 

Guétat  (Lucien),  négociant  en  charbons,  rue  de  la  Répu- 
blique, 22. 

Jacquier  (Marins),  négociant  en  vins,  rue  Saint-Louis,  35. 

Jolivet,  huissier,  rue  de  Foy,  3. 

Larcher  (Auguste),  fabricant  de  rubans,  rue  de  Roanne,  1 . 

Limousin  aîné,  maître  de  forges  à  Firminy. 

Louison,  propriétaire,  place  Mi-Garéme,  9. 

Madignicr,  propriétaire,  rue  des  Tilleuls. 

Morel,  propriétaire-rentier  à  Firminy. 

Otin  père  et  fils,  horticulteurs- pépiniéristes  au  Portail- 
Rouge. 

Parel,  teinturier,  rue  Tréfilerie. 

Patouillard,  glaceur,  rue  Désirée,  44. 

Peyret  (Frédéric),  notaire,  rue  de  Foy,  17. 

Poidebard-Gholat,  propriétaire,  rue  de  la  République,  5. 

Rebour  (Gharies),  fabricant  de  rubans,  place  Marengo,  5. 

Teyssier,  fabricant  de  rubans,  rue  Gérentet,  12. 


360 


Souscripteurs  de  médailles  de  bronze. 


Allier  (Honoré). 

Berard,  maltre-tailleur. 

Blacet  (Hippolyle). 

Boric,  notaire. 

Bouchetal. 

Brun  (Jean). 

V«  Brunon-Royet. 

Celle  (Aimé). 

cote,  propriélaire. 

Dovoucoux. 

Dumarcst  (Emile). 

Dumaresl  (P.). 

V«  Durand-Badel. 

Fauru  (Benoit). 

Faure  (Jean). 

Favier  (A.). 

Filliol  (Francisque). 

Gattel  (P.). 

Grubis,  notaire. 

Jinot. 

Lacroix-Deecours. 


Lassablière. 

Laurent  (V.). 

Lassabliére. 

Liabcuf. 

Magand,  cafetier. 

Harandon  (G.). 

Harandon  (H.). 

Michel  (G.). 

Palix  (J,). 

Pignol  (P.). 

Pourret,  de  Saint-Perret. 

Raymond,  cafetier. 

Re8sier,  cafetier. 

Revol  (J  ). 

Rispal  (J.-M.). 

Soucbon,  de  TBtrat. 

Tézenas  du  Montcel  (Jean). 

Valenlin  (P.). 

Yaragnat. 

Veyret. 

Wéry  (Ethon). 


361 
CATAIiOeUE 

DE 

QUATORZE  ESPÈCES  DE  PUNTS  DE  VIGNES  AMÉRICAINES 

DONT  LES  FRUITS  ONT  ÉTB  BXPOSiiS 
A  l'exposition  horticole  de  SAINT-énENNE  DE   1881 

Avec  notes  sur  chacune, 

Par  M.  FAUDRIN, 
Professeur  d'horticulture  du  département  des  Bouches-du-Rhône. 


Black-July  (jEstivalis). 

Cépage  assez  vigoureux  ;  grappe  moyenne,  grains  noirf',  ronds^ 

juteux,  produit  un  excellent  vin. 
(Celle  vigne  ne  réussit  que  dans  les  bons  sols  el  les  meilleures 

expositions). 

Canada   (Hybride). 

Cépage  vigoureux,  assez  fertile,  grappe  moyenne  ;    grains 

serrés,  rond?,  noirs,  vineux  ;  vin  de  bonne  qualité. 
(Celte  vigne  est  saine  et  rustique). 

Gata^v^ba  (Labrusca). 

Cépage  à  végétation  vigoureuse,  d'une  résistance  incertaine  au 
phylloxéra  ;  grappe  assez  grosse,  grains  au-dessus  de  la 
moyenne,  ronds,  rouge  foncé,  pruinés,  légèrement  pulpeuso, 
parfumée. 

(Cette  vigne  est  sujette  à  la  carie  noire). 

Clinton  {Cordifolia), 

Cépage  résistant  au  phylloxéra  ;  exige  un  terrain  de  bonne 
qualité  et  ferrugineux  ;  bon  porte-greiïe  ;  grappe  petite, 
grains  ronds,  noirs,  foxés  ;  vin  limpide,  rouge-carmin, 
d'un  goût  légèrement  désagréable. 

(Cette  vigne  se  comporte  bien  sous  tous  les  climats). 


362 
Goncord  (Labrusca). 

Cépage  assez  robuste,  mais  qui  n'est  pas  toujours  résistant  au 
phylloxéra;  fertilité  moyenne;  grappe  à  grains  gros,  ronds^ 
noirs,  très-pruinés  ;  goût  foxé. 

(Celte  vigne  réclame,  pour  prospérer,  les  meilleurs  terrains). 

Gomucopia  (Hybride). 

Cépage  à  production  directe,  mais  d'une  résistance  incertaine 
contre  le  phylloxéra  ;  grappe  assez  grosse,  grains  moyens, 
noirs  ;  vin  convenable. 

(Cette  vigne  craint  le  recépage,  ce  qui  ne  permet  pas  de  la 
rajeunir,  lorsqu'elle  est  épuisée.) 

Gnningham  {^stivalù). 

Cépage  résistant  au  phylloxéra;  trés-vigoureux,  produclif; 

grappe  ordinaire  à  grains  petits,  rougeâtres,  serrés;  vin 

tirant  sur  le  jaune,  très-alcoolique. 
(Celte  vigne  mûrit  son  fruit  un  peu  tardivement.) 

G3mthiana  (JSstivalis). 

Cépage  assez  vigoureux,  assez  fertile  ;  grappe  petite  à  grains 
noirs,  ronds,  petits  ;  fournit  le  meilleur  vin  de  tous  les 
iEstivalis. 

(Celte  vigne  s'accommode  mal  des  (errains  argileux  ) 

Elvira   (Cordifolia). 

Cépage  assez  vigoureux,  fertile,  grappe  moyenne,  compacte  ; 

grains  ronds,  vert-pâle,  peu  ou  point  foxé;  produit  un  vin 

blanc  passable. 
(Cette  vigne  pourrait  se  cultiver  dans  le  département  de  la 

Loire.) 

Herbemont  (^$tivali$). 

Cépage  résistant  au  phylloxéra  ;  vigoureux,  fertile  ;  grappe 
moyenne,  grains  noirs,  petits,  serrés,  juteux  ;  vin  bon, 
franc  de  goût,  mais  peu  coloré. 

(Celle  vigne  réclame  les  [sols  bien  insolés  et  de  nalure  ferru- 
gineuse; elle  crainl  la  chlorose.) 

Jacquez   {jEstivalis). 
Cépage  résistant  au   phylloxéra  ;    vigoureux,    très-fertile  ; 
grappe  longue,  lûche,  à  grains  petits  ;  vin  forlement  coloré, 
alcoolique,  avantageux  pour  coupage,  franc  de  goût. 


363 

(Cette  vigne  redoute  plutôt  l'excès  d'humidité  que  la  sécbc- 
rcsse,  ainsi  qu'une  atmosphère  froide,  conditions  qui  en 
rendront  peut-^tre  difficile  la  culture  dans  le  département 
de  la  Loire.) 

OtheUo    (Hybride). 

Cépage  très-vigoureuXy  à  production  directe  ;  abondamment 
fertile  ;  grappe  moyenne,  grains  assez  gros,  d'un  beau  noir 
pruiné  ;  vin  et  goût  framboise. 

(Cette  vigne  a  la  précieuse  qualité  de  résister  aux  gelées 
blanches  tardives.) 

Rulander  (/EsUvalû) 

Cépage  d'une  bonne  vigueur,  assez  productif  ;  grappe  petite 
ou  moyenne  ;  grains  rougeâtres,  à  goût  musqué,  quand  le 
raisin  tourne,  et  à  goût  foxé  lorsque  le  fruit  est  mûr. 

(Cette  vigne  est  d'une  résistance  inceitaine  contre  le  phyl- 
loxéra.) 

Torok-Madeira. 

Cépage  trèa-résislunt  au  phylloxéra  ;  bon  porte-greffe;  réussit 
môme  dans  les  sols  arides  ;  grappe  petite,  à  grains  noirs, 
d'un  goût  foxé. 

(Cette  vigne  conviendrait  aux  conditions  de  sol  et  de  climat 
du  département  de  la  Loire.) 


364 


»*mi0*0*0^0*0^0»0*0»t*0»0^t*0»0^f^0*0*0**^0^0*0*0*^»*0»t^0*0^0*f^0tt*m0»*^t*f*f*0»0*0*f*f>**f*0>**^f*f*f^**0***f*0*0t0***0^*t*f^'^*0*0^^l^^t^^^ 


CONSIDÉRATIONS 


SUR   LES 

TERRAINS  SECONDAIRES  &  TERTIAIRES 

DU 

DÉPARTEMENT    DE    LA   LOIRE 

Par  M.  HAUSSIER,  ingénieur  civil. 


EXPOSÉ 


J'ai  publié  en  1878,  dans  le  Bulletin  de  la  Société  de 
VIndustrie  minérale^  une  notice  sur  le  gisement  des  mines 
d*anthr&citc  des  environs  de  Sainl-Symphorien-de-Lay,  basée 
sur  la  description  géologique  et  roinéraiogique  du  département 
de  la  Loire  de  M.  Gruner,  et  sur  mes  observations  particulières 
dans  cette  ri^gion,  depuis  1862.  —  J'avais  été  frappé  par  la 
nature  d'une  rocbe  sédimentaire,  k  grandes  mouches  de  talc, 
existant  dans  ce  bassin  sur  plus  de  20  kilomètres  de  longueur, 
roche  non  décrite  que  j'ai  appelée  grès  moucheté^  et  qui  m'a 
servi  d'horizon  pour  classer  à  nouveau  et  sûrement  l'ordre  de 
superposition  des  sept  ou  huit  couches  de  combustible  de  ce 
district. 

Vers  la  même  époque,  j'étudiais  pareillement  dans  le  bassin 
de  la  Loire,  Thorizon  de  la  talourine  et  du  silex  de  Saint- 
Priest,  séparation  bien  définie  entre  les  deux  étages  de  Saint- 
Etienne  et  de  I\ive-de-Gier  (Bulletin  de  VIndustrie  minérale, 
tome  I,  IV«  livraison).  El  j'avais  conclu,  dès  1874,  à  Tinlérêt 
que  pouvait  présenter  un  sondage  dans  la  commune  de 
Meylieu'Montrond,  vers  Taxe  du  bassin  houiller  de  Sainle- 
Foy-l'ArgenlJère  :  au  double  point  de  vue  du  prolongement 
possible,  dans  la  plaine  du  Forez,  du  terrain  anthraxifère  et  du 
dépôt  houiller  {Annales  de  la  Société  d' Agriculture ^  1874). 


365 

Sous  ce  dernier  rapport,  qu'il  me  soit  permis  de  mentionnei 
la  découverte  du  grès  anthraxirère  que  je  fis  à  la  fin  de  1873, 
à  Saint-Bonnet-les-Oulles,  avec  M.  Glianssello  ;  mémo  grès  que 
très-récemment  j'ai  retrouvé  sur  le  chemin  de  Mey  à  Bellegarde, 
au  sud-ouest  de  Yiricelles  ;  ^-  dans  les  doux  cas,  il  se  trouve 
emprisonné  dans  des  fentes  du  granité  ou  du  gneiss.  Un  exemple 
du  même  genre  s'observe  dans  le  bassin  de  Langeac,  à  mi- 
côte  de  la  montagne  de  Bartet  :  le  terrain  houiller  de  Mar- 
saoge,  dénudé  à  la  surface  du  gneiss,  existe  dans  les  crevasses 
des  filons,  d'origine  plus  ancienne. 

A  un  moment  donné,  le  dépôt  antbraxifére  s*est  donc  étendu 
jusque  sur  le  bord  oriental  de  la  plaine  actuelle  du  Forez, 
dans  les  régions  que  je  viens  de  nommer.  —  Quant  au  terrain 
bouiller  de  Saint-Ëtienne,  il  a  dû  s'épancher  dans  le  même 
récipient,  au  nord  de  La  Fouillouse  ;  car  de  ce  côté  le  bassin 
stéphanois  n'est  nullement  fermé,  on  reconnaît  un  goulet, 
par  les  Brosses,  les  Perrotins,  Hilarnas  et  le  long  du  ruisseau  de 
Malval.  —  C'est  qu'en  elTel  les  terrains  bouillers  ne  sont  |»as 
plus  limités  que  les  autres  Tormations  géologiques,  et  l'idée  d'un 
soudage  dans  le  Forez  était  très-rationnelle.  —  Restait  à  craindre 
la  dénudatioo  des  terrains  bouillers  et  antbraxiféres,  sous  le 
Forez,  par  des  dépôts  plus  récents,  c'est-à-dire  par  les  terrains 
secondaires  et  tertiaires. 

C'est  donc  comme  suite  aux  études  p:écédenles  que  je  présente 
aujourd'hui  quelques  considérations  sur  lesdils  terrains  socon- 
daires  et  tertiaires  du  département  de  la  Loire,  sur  la  compo- 
sition qu'ils  présentent  dans  les  régions  limitrophes  de  la 
Haute-Loire,  du  Rhône  et  de  l'Isère,  laissant  à  mon  collabo- 
rateur, M.  Laur,  qui  dirige  le  sondage  de  Monlrond,  le  soin 
d'indiquer  les  résultats  obtenus  par  ledit  sondage. 

T«miBfl  seeondalrefl  dn  département  de  la  Ivoire. 

L'oolilhe  inférieure  et  le  lias  se  trouvent  représentés  dans  la 
Loire,  aux  environs  de  Pouilly-sous-Charlieu,  Charheu,  Cou- 
leuvre, etc.,  sur  une  épaisseur  d'environ  160  mètres,  d'après 
M.  Gruner  ;  et,  suivant  le  même  auteur,  ils  reposent  sur  le 
terrain  anthraxifère  directement.  —  Dans  le  Rhône,  on  peut 
les  observer  à  l'Arbreslc.  sur  le  terrain  houiller,  prolongement 
de  celui  de  Sainte-Foy-l'Argentière.  —  Dans  l'Isère,  j'ai  sous 

25 


366 

leâ  yeux  un  rapport  de  M.  Fouroet  du  S  décembre  1854 ,  à 
propos  de  la  butte  houillère  de  Ghamagnieu«  située  sur  le 
prolongement  de  l'axe  du  bassin  de  la  Loire  :  Toolithe  infé- 
rieure, le  lias  et  le  trias  paraissent  avoir  une  épaisseur  totale 
de  238  mètres.  Nous  donnons  ci-après  ce  tableau  : 

ÉPAISSEURS  DES  TERRAINS  SECONDAIRES 

jr.  Gruner,  M.  Fournêt, 

Arrondinem*       Réfion 
de  de 

Roanne.      Chamnfiuea . 

Oolithe  inférieure   Calcaire  à  entroques  marneux.    15" 

Argile àjaspes 25" 

Lias   supérieur. .    Calcaire  argilo-ocrcax 10" 

Marnes  et  grès  ferrugineux...    12" 

Lias  moyen Marnes  à  plicatules 25" 

Calcaire  à  gryphées  cymbium.     8" 

Lias  inférieur...    Marnes  grises — 30" 

Calcaire  à  gry pbées  arquées  . .    15" 
Grès  infraliasique 20" 

Trias manque  60" 


20- 
6" 

80- 

72- 


160-         238- 

Dans  la  Haute-Loire,  les  terrains  secondaires  ne  se  trouvent 
représentés  que  par  des  blocs  de  calcaire  entraînés  d*un  gise- 
ment tout  à  fait  dénudé  ;  ils  sont  épars  dans  les  argiles  sa- 
bleuses inférieures  des  environs  du  Monastier  et  de  Laussone 
à  THerm,  etc.,  d'après  les  comptes-rendus  du  Congrès  de  la 
Société  géologique  de  France,  tenu  au  Puy  en  septembre  1869, 
que  nous  aurons  occasion  de  citer  ci-après. 

T«rr»liifl  terilalred  da  déparientent   de  la  liolre 
et  apéetalemeat  du  Forcx. 

D'après  les  comptes-rendus  du  Congrès  de  la  Société  géolo- 
gique de  France,  du  Puy,  en  septembre  1869,  les  terrains 
tertiaires  de  la  Haute-Loire  sont  parraitement  classés,  d'après 
les  fossiles  qu'ils  renferment  ;  M.  Tournaire  est  d'accord  avec 
cette  classification  y  dans  sa  carte  géologique  de  la  Haute-Loire, 
présentée  audit  Congrès,  carte  qui  vient  d'être  imprimée  en 
1880. 


367 

Ces  terrains  sool  les  guivants,  d'après  la  carte  de  H.  Tour- 
naire  et  diverses  iadications  fournies  par  le  Congrès. 

Pliocène,  —  Argiles  sableuses,  blanchâtres  et  bariolées  de 
ronge,  surtout  dans  leurs  assises  inférieures,  à  stratiHcation 
grossière  montrant  des  lits  horizontaux  ou  peu  inclinés. 
Exemple  :  Geyssac,  où  les  basaltes  les  plus  récents  recouvrent 
les  sables  pliocènes,  montée  de  Tirebœuf,  etc. 

Miocène  inférieur.  —  Calcaires  marneux  des  environs  du 
Puy  à  Ronzon,  etc.»  marries  blanchâtres,  en  bancs  interrompus 
et  d'épaisseur  irrégulière  ou  en  rognons.  Ils  renferment  de 
nombreux  restes  de  mammifères,  de  reptiles  de  l'époque  mio- 
cène inférieure,  des  coquilles  de  lymnées  et  de  planorbes  d'ori- 
gine lacustre.  ~  Des  calcaires  siliceux  et  silex  de  diverses 
nuances  paraissent  appartenir  à  cet  horizon  ;  ainsi  que  des 
grès  tendres  :  c'est  l'âge  des  grès  et  sables  de  Fontainebleau. 

Eocène  supérieur.  —  Couches  de  gypse  du  voisinage  du 
rocher  Corneille,  au  Puy  ;  ces  couches  sont  intercalées  dans 
des  argiles  vertes  ;  elles  renferment  des  ossements  de  mammi- 
fères appartenant  à  la  faune  des  dépôts  éocènes  supérieurs  et 
correspondent  aux  gisements  de  Montmartre.  —  J'ai  visité  une 
de  ces  exploitations,  au  Puy,  en  1851,  précisément  au  pied  du 
mont  Corneille;  elles  sont  toutes  abandonnées  aujourd'hui. 
Au-dessous  se  trouvent  des  argiles  grises  et  rougcâlres  dé- 
pourvues de  fossiles. 

Eocène  inférieur,  —  Représenté  par  des  grès  blancs  à 
grains  de  quartz  et  de  feld.'^path  mêlés  d'un  peu  de  mica, 
empreints  de  roseaux  et  de  plantes  monocotylédoncs  ;  classés 
par  M.  de  Saporta  parmi  les  dépôts  éocènes  inférieurs.  —  Ces 
grès,  visibles  à  Brives,  à  Blavozy,  ont  été  confondus  pendant 
longtemps  avec  le  terrain  houiller  par  quelques  géologues.  Les 
mômes  bancs  se  voient  proche  de  Retournac  et  de  Bas  et  dans 
la  Limagne,  auprès  de  Coudes,  et  sur  les  côtes  voisines  de 
CiermonI  :  on  peut  les  désigner  sous  le  nom  i'arkoses. 

L'épaisseur  totale  de  ces  terrains  n'a  pas  été  indiquée  dans 
le  Congrès  du  Puy.  Elle  doit  être  considérable.  Ainsi  les  argiles 
des  environs  de  Vergongeon  et  de  Frngères  (miocène)  ont  été 
traversées  par  un  sondage  de  230  mètres,  sans  changements  ; 
une  particularité  de  ce  sondage  de  Vergongeon  a  été  la  ren- 
contre de  quantités  Importantes  d'acide  carbonique,  provenant, 


368 

d'après   H.  Toumaire,  de  sources  d'eaux  miaérales  empri- 
sonnées dans  ces  argiles. 

Dans  l'Allier,  d'après  M.  Vois^in  (Mémoires  sur  les  sources 
minérales  de  Vichy ^  annales  des  mines,  de  novembre  el  d«^ 
cembrc  1879),  c'est  aussi  le  miocène  qui  renferme  les  sources; 
et  je  ne  puis  résister  au  plaisir  de  reproduire  une  de  ses  pages  : 

c  L'origine  des  dépôts  lacustres  miocènes  des  environs  de 
c  Vichy  est  due,  non  à  des  agents  sédimentaires,  au  mou- 
c  vement  dfs  eaux  superficielles,  au  transport  horizontal, 
c  mais  à  des  phénomènes  geysériens  et  aux  eaux  souterraines 
c  ascensionnelles  qui  agissent  chimiquement  et  mécaniquement 
c  sur  les  roches  el  apportent  au  jour,  en  suspension  ou  en 
«  dissolution,  divers  élémenU  qu'elles  déposent  autour  de 
c  leurs  points  d'émission.  Les  arkoses,  certains  grès,  les 
c  kaolins,  beaucoup  d'argiles,  les  minerais  de  fer  pixolithiques, 
«  etc.,  appartiennent  à  celte  catégorie.  • 

El  tel  est,  en  effet,  le  vaste  gisement  de  minerais  de  fer  des 
environs  d'Audincourt,  qu'il  m'a  été  donné  d'étudier  en  détail, 
en  1853  (Bulletin  de  V Industrie  minérale^  tome  VI,  IV«  li- 
vraison, 1861). 

Revenons  au  Forez. 

J'ai  été  frappé  de  la  discordance  de  stratification  qui  existe 
entre  les  dépôts  sablonneux^  rouges  et  blancs,  supérieurs 
de  Veauchc,  Saint -Marcelin,  Grézieux-le-Froraental,  et  les 
assises  calcaires  et  marneuses  qu'on  observe  sur  la  rive 
gauche  de  la  liOire,  notamment  d'Unias  jusqu'en  amont  de 
Crainlilleux,  THôpital-le-Grand,  Sury.  —  Un  très-long  intervalle 
a  dû  séparer  la  formation  de  ces  deux  étJigcs. 

Dans  sa  description  géologique  et  miiiéralogique  du  dépar- 
tement de  la  Loire,  publiée  en  185),  M.  Gruner  a  classé  ces 
deux  étages  dans  le  miocène;  au  Congrès  du  Puy,  en  1869, 
il  s'exprime  ainsi  : 

«  Les  divers  terrains  lacustres  des  environs  du  Puy  ont  été 
•  divisés  de  la  manière  suivante,  dans  les  courses  du  Congrès  : 

c  \^  Grès  et  arkoees  à  empreintes  végétales  ; 

€  2<»  Marnes  et  argiles  bigarrées  ; 

c  3»  Marnes  gypseuses  ; 

c  4®  Calcaires  marneux  de  Ronion. 


360 

c  Lorsqu'on  rapproche  celte  division  des  étages  géologiques 
c  ordinaires,  tout  le  monde  admet,  d'après  les  fossiles,  que 
c  les  trois  premiers  numéros  sont  éocènes  et  le  quatrième 
«  miocène  inTérieur  (tongrien).  —  Or,  ces  mêmes  étages  se 
c  retrouvent  dans  la  plaine  du  Forez  et  de  Roanne  et  aussi 
c  dans  la  Limagne.  Le  calcaire  de  Ronzon  s'y  retrouve  avec  les 
«  mêmes  fossiles  et  les  mêmes  caractères  ;  au-dessous  viennent 
«  surtout  les  argiles  bigarrées  trouvées  dans  le  trou  de  sonde 
c  de  Roanne  sur  une  épaisseur  de  plus  de  200  mètres.  Les 
1  gypses  y  manquent  cependant  et  les  grès  arkoses  n'ont  pas 
t  été  atteints,  parce  qu'on  n'est  pas  arrivé,  dans  ce  trou  de 
«  sonde,  à  la  base  du  terrain  tertiaire.  Ces  mêmes  argiles 
€  bigarrées  ont  été  trouvées  aussi  sur  223  mètres,  dans  le 
«  trou  de  sonde  de  Lempdes.  Mais  dans  la  Loire  et  dans  la 
«  Limagne,  il  existe  au-dessus  du  calcaire  tongrien  un  dernier 
«  étage  tertiaire  qui  se  rattache  directement  aux  sables  de  la 

•  Sologne  classés  par  MM.  d'Archiac,  Pomel  et  Lecoq,  dans  les 

«  faluniens  ou  miocène  supérieur Ce  terrain  existe  aussi 

«  dans  la  Haute-Loire,  mais  on  l'a  confondu,  je  crois,  avec 
«  Tétage  des  argiles  bigarrées  dont  il  diffère  pourtant  essen- 

c  liellement ;  ces  argiles  alternant  avec  des  marnes  et 

«  surmontées  par  le  calcaire  de  Ronzon  ;  tandis  que  le  terrain 
c  supérieur  se  compose  de  sables  caillouteux  où  Ton  ne 
«  rencontre  ni  calcaire,  ni  marnes,  et  qui  s'étend  toujours  au- 
«  delà  et  bien  au-dessus  du  niveau  du  calcaire  lacustre  :  c*est 
c  une  formation  indépendante  postérieure,  mais  qui  a 
«  précédé  la  période  pliocène Sa  puissance  dans  la  Loire 

•  est  de  20  à  25  mètres  (teinte  jaune  de  la  carte  Gruner).  — 

•  Suit  la  coupe  des  carrières  à  chaux  hydraulique  de  Sury, 
«  dans  le  Forez,  calcaires  qui  correspondent  à  ceux  de  Ronzon, 

•  des  environs  du  Puy.  » 

D'après  ce  que  j*ai  dit  ci-dessus,  conformément  à  la  carte  de 
M.  Tournaire  et  à  diverses  indications  du  Congrès,  tout  le 
monde  est  d'accord  pour  admettre  un  étage  supérieur  au  niveau 
du  calcaire  de  Ronzon  ou  de  Sury.  Mais  M.  Gruner  classe  cet 
étage  supérieur  dans  le  miocènes  tandis  qu'au  Puy,  on  a  trouvé 
les  fossiles  pliocènes  à  GeyFsar,  daos  des  sables,  alors  même 
qu'ils  étaient  recouverts  par  du  basalte  de  dernière  formation. 
—  Quant  à  Targile  bigarrée  que  M.  Gruner  ne  voit  qu'au- 


370 

dessous  du  calcaire,  M.  Touruaire  en  admet  aussi  dans  Téocène 
supérieur  :  on  est  donc  d'accord  sur  ce  point.  11  reste  seulement 
à  s'entendre  sur  l'assimilation  qu'il  y  a  lieu  de  faire  ou  de 
repousser  entre  les  sables  pliocènes  du  Puy  et  les  assises  de 
sables  caillouteux  du  Forez,  «  de  formation  indépendante 
<c  postérieure  au  calcaire,  mais  qui  a  pourtant  précédé  h  pé- 
cc  riode  pliocène  »,  d'après  M.  Gruner. 

Les  fos$>iles  manquant,  jusqu'à  ces  derniers  temps,  dans  les 
sables  caillouteux  supérieurs  du  Forez,  marqués  par  la  teinte 
jaune  de  la  carte  de  M.  Gruner*  on  ne  peut  admettre  péremp- 
toirement rassimilallon  de  ces  sables  et  de  ceux  pliocènes  de 
Geyssac  ;  cependant  je  crois  que  telle  serait  la  vérité. 

En  effet,  j'ai  insisté  ci-dessus  sur  la  discordance  de  stra- 
tification des  assises  calcaires  de  Saint-Cyprien,  Sury,  et  des 
argiles  supérieures  de  Veauche,  Saint-Harcellin,  qu'on  retrouve 
au  sud  de  Sury,  sur  la  route  de  Saint-Rambert  à  Montbrison. 
—  Ces  assises  calcaires  ont  une  inclinaison  atteignant  3o,  tandis 
que  les  argiles  supérieures  couvrent,  comme  un  vaste  manteau, 
la  succession  des  assises  calcaires  et  les  argiles  vertes  qui  les 
accompagnent.  —  De  plus,  la  tortue  dont  la  carapace  fossile  a 
été  trouvée  par  M.  Mayençon,  au  pied  de  la  falaise  de  Yeauche, 
appartient,  je  crois,  au  pliocène.  Je  propose,  en  un  mot,  de 
classer  dans  le  pliocène  les  sables  caillouteux  et  argiles  qui 
recouvrent  dans  le  Forez,  en  stratification  discordante,  les 
assises  calcaires  et  argileuses  vertes  qui  constituent  la  rive 
gauche  de  la  Loire,  avec  une  inclinaison  variant  de  0  à  3<>  et 
une  plongée  d'ensemble  au  nord-ouest.  —  A  la  partie  supé- 
rieure de  la  butte  de  Veaucbe,  dans  les  balmes  de  M.  Douvreleur, 
se  montrent  de  nombreuses  boules  feuilletées  de  basalte,  comme 
à  Geyssac,  dans  le  pliocène  des  environs  du  Puy. 

M.  Gruner  n'attribuait  qu'une  épaisseur  d*environ  70  mètres 
aux  assises  de  calcaire  du  Forez,  soit  100  mètres  avec  les 
sables  supérieurs.  ^-  Mais  il  faut  augmenter  ces  deux  chiffres; 
le  banc  calcaire  trouvé  à  420  mètres  de  profondeur  dans  le 
sondage  de  Montrond  et  les  assises  siliceuses,  qui  lui  font  suite 
jusqu'à  475  mètres,  appartiennent,  à  mon  avis,  à  l'horizon  des 
calcaires  de  Sury  et  Ronzon,  c'est-à-dire  à  l'ûge  des  grès  et 
sables  de  Fontainebleau. 

De  même  que  dans  la  Haute-Loire,  le  tertiaire  a  éprouvé 
dans  le  Forez  des  dénivellations  ou  failles  occasionnées  proba- 


371 

blement  par  les  apparilioDS  des  basaltes.  Ainsi,  à  Montrood» 
dans  la  tranchée  du  chenaln  de  fer  des  Donibes,  sous  le  cbftteau^ 
on  voit  netlcroent  une  cassure  presque  verticale,  plongeant  à 
l'ouest  et  dirigée  N  14*  15'  0.  —  C'est  qu'en  effet  les  éruptions 
basaltiques  ont  été  nombreuses,  intermittentes,  et  elles  se  sont 
continuées  jusqu'aux  âges  modernes,  après  la  constitution  des 
étages  miocènes  ;  le  Congrès  du  Puy  a  admis  que  les  phéno- 
mènes volcaniques  du  Yelay  se  manifestaient  encore  avec 
énergie  vers  le  milieu  de  la  période  quaternaire  et  que  Thomme 
antéhistorique  a  pu  assister  aux  dernières  éruptions  volcaniques 
du  centre  de  la  France  (ossements  humains  de  Denise,  près  du 
Puy,  dans  le  basalte). 

Les  terrains  anthraxifères  et  bouiUers  peuvent  se  trouver 
sous  la  plaine  du  Forez,  s'ils  n'ont  pas  été  dénudés  par  les 
formations  plus  récentes,  secondaires  ou  tertiaires. 

Les  terrains  secondaires  sont  représentés  dans  le  département 
de  la  Loire,  aux  environs  de  Roanne,  par  une  épaisseur  de  160 
mètres  de  calcaires  et  marnes  appartenant  à  Toolithe  Inférieure 
et  au  lias  ;  le  trias  parait  manquer.  On  peut  les  rencontrer  dans 
le  sondage  do  Montrond. 

Les  assises  tertiaires  visibles  à  la  surface,  dans  la  plaine  de 
Peurs,  appartiennent  :  au  sommet,  au  terrain  pliocène  existant 
aussi  dans  la  Haute-Loire;  et,  jusque  dans  la  région  la  plus  basse 
de  Sury,  au  miocène  inférieur.  —  On  peut  rencontrer  aussi 
dans  le  sondage  de  Montrond,  les  assises  tertiaires  inférieures 
qui  constituent,  dans  la  Haute-Loire,  Véocène  ^up^tetir  corres- 
pondant aux  gypses  de  Montmartre  ;  et,  encore,  Véocène  in- 
férieur caractérisé  par  le  grès  arkose  de  Brives,  Blavozy,  près 
du  Puy,  définitivement  classé  à  ce  niveau  par  le  Congrès  de  la 
Société  géologique  de  France,  en  1869. 

Saint- Oalmier,  10  octobre  1881. 


373 


CATALOGUE 

DES 

BREVETS      D'IXVEXTIOX 

Pris   en  1880 
PAR  LBS  INDUSTRIELS  DU  DÉPARTEMENT  DE   LA  LOIRE 

Suivi  de  quelques  ObtervcUions 
Par  le  D'  MAURICE. 


I.  Agriooltiire. 

1.  Machines  agricoles.  —  2.  Engrais,  amendements  et  re- 
mèdes contre  le  phylloxéra,  travaux  de  vidange.  —  3. 
Travaux  d'exploitation.  —  A.  Meunerie.  —  8.  Boulan- 
gerie. 

136,150»  17  avril  1880.  —  Bodchardt,  réprésenlé  par 
Dblormb,  rue  Saiot-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Abreu- 
voir aulooiatique  pour  chevaux  et  animaux  domestiques. 

136,734,  22  mai  1880.  —  Garvès,  place  Mi-Garéme,  4» 
Saint-Etienne  (Loire).  —  Emploi  des  bases  et  notamment  de  la 
chaux  pour  désinfecter  et  préparer,  pour  engrais,  le  sang  et 
toutes  les  matières  albuminoïdes,  en  les  transformant  en  une 
matière  gélatineuseï  sans  odeur,  facile  à  étendre  sur  un  séchoir, 
facile  à  sécher,  sans  aucune  perte  de  liquide,  ni  des  matières 
solubles,  en  employant  soit  lu  vapeur,  soit  le  feu  nu,  soit  tout 
autre  moyen  de  séchage. 

137,534,  3  juillet  1880.  —  Hbnrt,  représenté  par  Dblormb, 
rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  ~  Moulin  à  farine 
portatif. 

140.248,  23  décembre  1880.  —  Rby,  représenté  par  Db- 
lormb, rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Taneuse 
dite  à  râteaux  descendants. 


373 


II.  Hydraulique. 

1.   Moteurs  hydrauliques.  —  2.  Appareils  autres  que  les 

moteurs  hydrauliques. 

136,779,  22  mai  1880.  —  Gonnet,  à  la  Grand'Croix  (Loire). 
—  Machine  à  élever  Teau. 

138,168»  9  août  1880.  —  Dblassalle  fils,  représenté  par 
Delorme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Compteur 
pour  eau  et  liquides. 

III.  ChamluB  de  1er  et  Traminrays. 

1.  Voie  —  2.  Locomotives  et  Locomotives  routières.  —  3. 
Voitures  et  accessoires.  —  4 .  Appareils  divers  se  rappor- 
tant  à  Vexploitaiion. 


IV.  Arts  textiles. 

1.  Filature.  —  2.  Teinture,  apprêt  et  impression,  papiers 
peints.  —  3.  Tissage.  ~  4.  Passementerie.  —  6.  Tricots. 
^  6.  TulleSf  deiitelles  et  filets. 

134,654, 24  janvier  1880.  — Thoulieux,  rue  des  Religieuses, 
10,  Saint-Ghamond  (Loire).  —  Double  tête  de  pomme  de  fuseaux 
pour  la  fabrication  des  lacets. 

135,650,  10  septembre  1880.  —  Sarron,  représenté  par 
Armengaud  aine,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  —  Perfec- 
tionnements apportés  aux  métiers  à  lacets.  —  Brevet  pris  chez 
H.  Francis  Laur,  représentant  de  la  Maison  Armengaud,  à  Saint- 
Etienne. 

135,658,  20  mars  1880.  —  Guillot,  représenté  par  Delorme, 
rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Machine  à  faire 
les  cannelles  mue  par  le  métier  de  tissage  lui-même. 

136,106,  16  avril  1880.  —  Anblard,  rue  du  Moulin-Popule, 
Roanne  (Loire).  —  Machine  à  doubler  tes  étoffes  de  tous  genres. 

136,599,  11  mai  1880.  —  Société  des  petits^fllsde  Philip, 
rue  de  la  Bourse,  13,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Fabrication  de 
rubans-velours  avec  mélange  d'épingle  ou  frisé,  tissé  à  double 
ou  simple  pièce  sur  métier  mécanique. 


Bit 

136,853,  26  mai  1880.  —  Pourtàm,  représenté  par  De- 
LORHE,  rue  Saint-Loais,  14,  Saint-EtieDDe  (Loire).  —  Battant 
à  peigne  mobile  et  à  pression  graduée,  pour  métiers  de  tissage. 

137,314,  19  juin  1880.  —  Bebnard,  représenté  par  Delorme, 
rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Battant  brocheur 
pour  métier  de  rubans. 

138,076,  6  août  1880.  —  Corron,  rue  des  Trois-Meules, 
17,  Sainl^Btienne  (Loire). —  Perfectionnements  aux  dévidoirs 
de  soie. 

138,970,  6  octobre  1880.  —  Dccougé,  représenté  par  De- 
lorme, rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Méca- 
nisme dit  :  Levier  éqnerre,  propre  à  actionner  les  métiers  de 
rubans  à  la  place  de  la  barre. 

140,317,  27  décembre  1880.  —  FoemnELLE,  représenté  par 
Delorme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Dispo- 
sitions mécaniques  qui  forcent  le  métier  de  rubans  à  s'arrêter 
à  la  rupture  des  flls  de  trame  ou  de  chaîne. 

V.  Machines. 

1.  Machines  à  vapeur.  —  2.  Chaudières  —  3.  Organes,  — 
4 .  Machines-outils.  —  6.  Machines  diverses.  —  6.  Ma- 
namvi'e  des  fardeaux.  —  7.  Machines  à  coudre.  —  8. 
Moteurs.  —  9.  Machines  pour  la  fabrication  des  chaus- 
sures. 

134,614,  20  janvier  1880.  —  Bernet  et  Bruschet,  repré- 
sentés par  Delorme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire). 
—  Procédé  dit  :  Calorifuge  aérotiquo,  applicable  aux  chaudières 
à  vapeur,  réservoirs  et  colonnes  de  vapeur. 

134,700,  30  janvier  1880.  —  Vogeli,  rue  Harengo,  23, 
Saint-Etienne  (Loire).  —  Procédé  de  laminage  par  secteurs  et 
son  application  à  la  fabrication  d'articles  de  quincaillerie,  fer- 
ronnerie, coutellerie  et  de  pièces  mécaniques. 

136,151,  19  avril  1880.  —  Tuevenaru  et  Tournier,  Grand'- 
Groix  (Loire).  ^  Presse  poinçonneuse  pour  métallurgie. 

136,338,  27  avril  1880.  —  Gouffinhal,  quartier  de  la  Gha- 
léassière,  Saint- Etienne  (Loire).  —  Machine  rotative  à  piston 
excentrique. 

136,216,  22  avril  1880.  —  Mondon  fils,  rue  Féloin,  35, 


375 

Rive-de-Gier  (Loire).  —  Machine  à  débiter,  faire  les  coupes, 
percer  et  mortaiser  les  bois. 

136,852,  26  mai  1880.  —  Rot,  route  de  Roanoe,  60,  Sainl- 
Btienne  (Loire).  —  Appareil  à  lever  les  fardeaux  dit  :  Pallan,  à 
corde  sans  fin  avec  poulies  à  degrés  différcutiels  ayant  les 
gorges  aigUes  et  à  ondulations  ou  non. 

137,507,  1"  juillet  1880.  —  Rby,  représenté  par  Delormb, 
rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Préparation  par 
cintrage  et  découpage  à  la  sortie  du  laminoir  des  bandes  de  fer 
ou  d'acier  servant  à  la  fabrication  des  fers  à  cheval  et  à  bottes, 
et  leur  façonnement  au  pilon. 

138,075,  4  août  1880.  —  Pahbt  frères  (Société),  représentée 
par  Delorme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Btienne  (Loire).  — 
Moyen  de  débiter  le  bois  propre  au  placage,  de  manière  à  obtenir 
des  feuilles  ou  bandes  sans  fin. 

138,811,  22  septembre  1880.  —  Guibert,  à  THorme,  com- 
mune de  Saint-Julien-en-Jarrét  (Loire).  —  Sifflets  de  sûreté 
actionnés  par  des  diaphragmes  spéciaux. 

140,318,28  décembre  1880.  —  Dumont  et  Dumas,  rue  des 
Tanneries,  Roanne  (Loire).  — -  Vérin  à  vis  différentielle. 

140,021,  7  décembre  1880.  —  Sarron,  représenté  par 
Armbngaud  aîné,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  —  Mécanisme 
destiné  au  tournage  des  arbres  coudés  et  susceptible  d'être 
adapté  à  tous  les  tours.  —  Brevet  pris  chez  M.  Francis  Laur,  à 
Saint-Etienne. 

140,142,  14  décembre  1880.  —  Boudoint  et  C>%  repré- 
sentés par  Armbngaud  aîné,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45. — 
Fabrication  de  tire -fonds  à  noyeau  conico  -  cylindrique,  au 
moyen  des  machines  à  tarauder.  —  Brevet  pris  chez  M.  Francis 
Laur,  à  Saint-Etienne. 

VI.  Marine  et  Navigation. 

1.  Construction  des  navires  et  engins  de  guerre.  —  2.  Ma- 
chines marines^  pr$pulseurs.  —  3.  Gréement^  accessoires^ 
appareils  de  sauvetage^  pisciculture  et  grande  péche^ 
aérostats.  —  4.  Travaux  des  ports^  des  canaux  et  des 
rivières. 

136,067, 12  avril  1880.  —  Compagnie  des  hauts^fourneaux. 


376 

forges  et  aciéries  de  la  marine  et  des  Ghemins  de  fer,  représentée 
par  ÀRMBNGAUD  aioé,  à  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  —  Per- 
fectionnement aux  blindages  de  toutes  sortes  et  à  leur  fabri- 
cation. 

VII.  Constructions  civiles. 

1.  Matériaux  de  construction.  —  3.  Ponts  et  routes.  — 
3.  Travaux  d* architecture^  aménagements  intérieurs, 
secours  contre  Fincendie. 

135,192,  21  février  1880.  —  Benoit  Charvbt  et  G",  repré- 
sentés par  Armengaud  aine,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  — - 
Appareil  diviseur  humecteur  à  vapeur  pour  le  traitement  des 
chaux  hydrauliques  et  de  ciments.  —  Brevet  pris  chez  M. 
Francis  Laur. 

137,365,  23  juin  1880.  —  Garvés,  place  Mi-Garéme,  4, 
Saint-Etienne  (Loire).  —  Procédé  d'utilisation  des  pouzzolanes 
naturelles  ou  artificielles  des  scories  ou  mâchefers  ou  escarbilles, 
provenant  de  la  combustion  de  la  houille  ou  autres  combustibles 
minéraux,  à  la  fabrication  des  matériaux  de  construction  de 
toutes  formes  et  de  toutes  dimensions,  tels  que  :  carreaux, 
briques,  blocs  remplaçant  la  pierre  de  taille,  corniches,  co- 
lonnes, chapiteaux,  etc. 

138,508,  1*'  septembre  1880.  —  Grandjon,  route  de  Saint- 
Ghamond,  64,  Saint-fitienne  (Loire).  —  Rouleau  compresseur 
pour  le  macadam. 

139,119,  15  octobre  1880.  —  Rougbouse,  représenté  par 
Dblorme,  rue  Saint* Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Genre 
de  mosaïque  dite  à  armature.  (M.  Roucbouse  est  employé  de  la 
fabrique  Alamagny  et  Oriol  ) 

139,156,  18  octobre  1880.  —  Paradis,  représenté  par 
Delorme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Btienne  (Loire).  —  Genre 
de  couverture  en  tuiles. 

VIII.  Mines  et  Métallurgie. 

1»  Exploitations  des  mines  et  minières.  -*  2.  Fer  et  Acier. 
—  3.  Métaux  autres  que  le  fer.  -  4.  Matériel  des  usines 
métallurgiques. 

134,953,  il  février  1880.  —  Burut,  Pretnat,  Rivat-Dkut 


377 

et  Vbrdié,  de  Firmioy  (Loire).  —  Application  de  la  cémentation 
à  toute  l'espèce  d'aciers  ou  de  fers  fondus  régéoérés  ;  ces  aciers 
ou  fers  pouvant,  une  fois  cémentés,  se  refondre  et  se  corroyer. 

136,345,  26  avril  1880.  —  Evrard,  représenté  par  ârmbn- 
GAUD  jeuoe,  à  Paris»  boulevard  de  Strasbourg,  23.  —  Système 
de  lavoir  à  piston  aérodynamique  pour  minerais  et  combus- 
tibles. 

137,186,  10  juin  1880.  —  Garnier  Jules,  représenté  par  la 
dame  Garnier,  à  Paris,  place  de  Laborde,  6.  —  Fabrication  du 
Diekel  pur  malléable  et  des  alliages  malléables  de  nickel  et  de  fer 
par  l'incorporation  d*une  petite  quantité  de  pbosphore. 

138,048,  2  août  1880.—  Goétat  et  Ghavannb,  demeurant, 
le  premier  rue  de  la  République,  22,  à  Sainl-Btieune,  le 
deuxième,  rue  des  Religieuses,  10,  à  Saint-Cbamond  (Loire).  — 
Procédé  de  fabrication  des  métaux  et  des  alliages  métalliques 
par  la  voie  humide  et  au  moyen  de  la  décompositioa  de 
leurs  sels. 

138,778,  20  septembre  1880.  —  Lagot,  matlre-mineur, 
représenté  par  Dblormb,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Blieone 
(Loire).  —  Perfectionnements  apportés  à  la  charge  et  au  tir  des 
coups  de  mine. 

139,1 18,  15  octobre  1880.  —  Laporte  et  Jourjon,  à  Reveux, 
commune  de  Saint-Jean-Bonnefonds  (Loire).  —  Appareil  de 
lavage  de  la  houille  et  des  minéraux  en  général. 

140,380,  28  décembre  1880.  —  Verrier,  représenté  par 
ÂRMENGAUD  alué,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  —  Perfec- 
tionnements apportés  aux  lampes  de  mineurs.  —  Brevet  pris 
chez  M.  Francis  Laur,  à  Saint-Btienne. 

IX.  Matériel  de  rôconomie  domesticpie. 

I .  Articles  de  ménage  —  2.  Serrurerie.  —  3.  Coutellerie 
et  service  de  table.  —  4.  Meubles  et  ameublement. 


Z.  Carrosserie. 

1.   Voitures.  —  2.  Sellerie.  —  3.  Maréchalerie. 

4.  Compteurs. 


378 


XI.  Arqaebuserie  et  Artillerie. 

1   Fuiils.    —  2.  Canom.    —  3.  Equipements  et  travaux 

militaires. 

134,404,  3  janvier  1880.  —  Loron,  représenté  par  Dblormb, 
rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Carabine  dite  à 
robinet. 

136,464,  5  mai  1880.  —  Gbbr,  représenté  par  Delormb, 
rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Platines  de  fusil  à 
chien  rebondissant. 

136,654, 18  mai  1880.  —  Bossières,  représenté  par  Delorme, 
rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Fusil  se  chargeant 
par  la  culasse. 

138,049,  2  août  1880.  —  Terrasse,  représenté  par  Delorme, 
rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Carabine  de 
salon. 

XII.  Instruments  de   précision. 

1 .  Horlogerie.  —  2.  Appareils  de  physique  et  de  chimie. 
—  3.  Appareils  de  médecine  et  de  chirurgie.  —  4. 
Télégraphie.  —  5.  Poids  et  Mesures  et  Instruments  de 
mathématiques. 

135,553,  15  mars  1880.  —  Arquiluère,  représenté  par 
Delorme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Balance 
romaine  commençant  à  zéro. 

136,655,  19  mai  1880.  —  Chômât,  rue  Faure,  6,  Saint- 
Etienne  (Loire).  —  Romaine  de  pesage. 

137,194, 12  juin  1880.  —  Heurtier,  représenté  par  Delorme, 
rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Dispositions  appli- 
quées aux  balances-romaines  qui  leur  permettent  de  marquer 
zéro 

137.195,  12  juin  18S0.  —  Coutas,  rue  Badouiliére,  18, 
Saint-Etienne  (Loire).  —  Romaine  tige  creuse  dite:  Romaine 
Coutas,  commençant  par  zéro. 

137.196,  14  juin  1880.  —  Coutaret,  représenté  par  Durand, 
rue  Buisson,  8,  Salnt-Btienne  (Loire).  —  Générateur  de  rosée 
dit  :  Drosagéne. 


379 

137,420,  25  juio  1880.  —  Martignibr,  représenté  par 
Delormb,  nio  Saint-Louis,  14,  Saint  Etienne  (Loire).  —  Balance- 
romaine  commençant  à  zéro. 

138,969,  5  octobre  1880.  —  Vialton,  représenté  par  De- 
lormb, rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Btienue  (Loire).  —  Balance- 
romaine  marquant  zéro. 

139,006,  7  octobre  1880.  —  Boulier,  rue  Beaubrun,  52, 
Saint-Etienne  (Loire).  —  Balance-romaine. 

140,042,  9  décembre  1880.  —  Guillaumond,  représenté  par 
Delormb,  rue  Saint-Louis,  14,  Saiiit-Etienne  (Loire). —  Balar  ce- 
romaine  dite  de  précision. 

ZIIZ.  Géramicpie. 

1.  Briques  et  Tuiles.  —  î.  Poteries,  Faïences,  Porcelaines. 

—  3.  Verreries. 

134,543,  16  janvier  1880.  —  Hutter  aîné,  à  Rive-de-Gier 
(Loire).  —  Pour  continu  à  recuire  les  bouteilles,  et  en  général 
tous  les  objets  en  verre. 

ZIV.  Arts  ohimiqiieB. 

1.  Produits  chimiques.  -^  2.  Matières  colorantes.  —  3.  Huiles^ 
Essences,  Résines,  Caoutchouc,  Vernis  et  Cirages,  Encres 
—  4.  Bougies,  Savons.  —  6.  Sucres.  —  C.  Boissons.  — 
7.  Vin,  Alcool,  Ether,  Vinaigre.  —  8.  Substances  orga- 
niques alimentaires  ou  autres  et  leur  cotiservation. 

135,354,  3  mars  1880.  —  Laur,  représenté  par  ârmbngadd 
aloé,  Paris,  rue  Saint- Sébastien,  45.  —  Perfectionnements 
dans  la  fabrication  du  bitartre  de  potasse. 

136,081,  14  avril  1880.  —  Saumon  (veuve)  et  fils  aîné 
(Société),  représenté  par  Delormb,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint- 
Etienne  (Loire).  —  Mode  de  bouchage  des  bouteilles,  flacons, 
bocaux,  etc.,  résistante  toute  fermentation. 

138,677,  13  septembre  1880. —  Bolxhardt  et  Gbrbbaud, 
représentés  par  Delormb,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne 
(Loire).  —  Sucre  préparé,  moulé  en  petit  bhc,  lequel  mis  dans 
un  verre  d'eau  donne  iustantanément  une  boisson  sucrée  aro- 
matisée et  gazeuse. 


380 

139,626,  13  novembre  1880.  —  Laur,  réprésenlé  par  Ar- 
MBNGAUO  aîné,  Paris,  rue  Saint -Sébastien,  45.  -  Nouveau 
produit  colorant  Tormé  d'aniline  ou  de  ses  dérivés  et  d'alumioe 
de  toutes  provenances. 

140,155,  17  décembre  1880.  —  Hagaud,  curé  à  Fontanès 
(Loiro).  —  Enveloppe  artificielle  et  dure  pour  la  conservation 
des  fruits. 

ZV.  Eolairago  et  CShanifage. 

1.  Lampes  et  allumettes.  —  2.  Gaz.  —  3.  Combustibles  et 

Appareils  de  chau/fage. 

135,316,  1"  mars  1880.—  CoomNBAL,  à  la  Chal^assière, 
Saint-Etienne  (Loire).  —  Uachine  à  agglomérer  les  houilles  ou 
autres  matières. 

138,0*74,  2  août  1880.  —  Rouchouse,  rue  des  Argues,  18, 
Lyon  (Rhône).  —  Genre  de  lampe  à  pétrole  ou  tout  autre  liquide. 
(M.  J.-fi.  Rouchouse  est  un  passementier  de  Salnt-Elieime.) 

139,737,  25  novembre  1880.  —  Yirissel,  représenté  par 
Delormb,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire). —  Fourneau 
de  campagne. 

140,282,  22  décembre  1880.  —  Saignol,  réprésenté  par 
Akméngaud  aîné,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  —  Régulateur 
automatique  de  chauffage.  —  Brevet  piis  chez  M.  Francis  Laur, 
à  Saint-Etienne. 

XVI.  Gonleotions. 

1.  Mercerie  et  Ganterie.  —  2.  Parapluies,  Ombrelles.  - 

3.  Vêtements.  -  4.  Chaussures. 

•  *••••••••*••#••  • 

XVII.  Arts  industriels. 

i.  Peinture^  Dessin^  Gravure  et  Sculpture.  —  2.  Lithogra' 
phie  et  Typographie.  —  3.  Photographie.  —  4.  Musique. 
—  5.  Bijouterie  et  Orfèvrerie. 

XVIII.   Papeterie. 

1.  Pâtes  et  Machines.  —  2.  Articles  de  bureau  y  Presse 

à  copier^  reliure. 


381 

XDC.  Gnixtr  et  Peaux, 
i.  Tannerie  et  Mégisierie.  —  S.  Carroierie. 

SX.  Articles  do  Paris  ot  petites  indnstries. 

136,283,  25  avril  1880.  —  Richard,  rue  Praire,  19,  Saiot- 
Btienne  (Loire).  —  Pipes  à  fumer,  avec  addition  de  porte-cigares 
et  porte-cigarettes. 

137|759, 16  juillet  1880.  —  Perrim,  représenté  par  Dblorme, 
me  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Genre  d'abat-jour 
pour  lampes. 


BÉFIiBXIOIVfl 


Les  brevets  qui  figurent  sur  le  catalogue  qui  précède  sont 
d'abord  tons  ceux  qui  sont  pris  au  cheMieu  du  département  par 
des  industriels  résidant  dans  le  département,  et  ensuite  ceux  qui 
ont  été  pris  soit  à  Paris,  soit  à  Lyon,  par  des  industriels  connus 
comme  exerçant  leur  industrie  dans  le  département.  De  cette 
seconde  catégorie  un  certain  nombre  échappe  nécessairement  à 
l'inventaire.  Ce  sont  tous  ceux  dont  les  preneurs  ne  portent  pas 
des  noms  d'une  notoriété  suffisante  pour  attirer  l'attention  de 
celui  qui  fait  l'inventaire.  H.  Francis  Laur,  notre  collègue,  qui 
représente  à  Saint-Etienne  la  maison  Armengaud  aîné,  de  Paris, 
a  bien  voulu  nous  en  fournir,  cette  année,  un  certain  nombre  : 
nous  l'en  remercions  ici.  A  ces  deux  catégories  de  brevet  nous 
avons  cru  devoir  en  ajouter  une  troisième,  c'est  celle  des  inven- 
teurs qui  se  rattachent  à  notre  département,  à  la  fois  par  la 
naissance  et  l'éducation  industrielle.  C'est  à  ce  double  titre  que 
nous  avons  fait  figurer  cette  année  le  nom  de  H.  Jutes  Garnier, 
ingénieur  civil,  enfant  de  Saint-Etienne,  ainsi  que  celui  de  M. 
J.-B.  Rouchouse. 

Les  seules  réflexions  que  m'ait  suggérées  Tiospection  du 
catalogue  de  cette  année,  c'est,  d'une  part,  la  constatation  de  ce 
fait  accusé  par  le  nombre  de  brevets  délivrés,  que  l'industrie  de 

36 


382 

la  coostruction  des  machines  tend  d'année  en  année  à  prendre 
le  pas  sur  toutes  nos  industries,  même  sur  l'industrie  ruban- 
nière  ;  et,  d'autre  part,  ce  fait  que  certains  besoins  momentanés 
de  l'industrie  exercent  sur  la  direction  des  recherches  des 
esprits  inventifs  une  influence  très-grande  tout-à-fait  remar- 
quable. Ainsi,  un  décret  du  20  janvier  1880,  ayant  exigé  des 
fabricants  de  balances-romaines  quUls  fissent  figurer  la  division 
zéro  sur  la  graduation  de  ces  instruments  de  pesage,  aussitôt  les 
esprits  se  sont  mis  à  la  recherché  de  la  meilleure  solution  du  pro- 
problème posé  et  dans  l'espace  de  quelques  moiiB  les  fabricants  de 
Saint-Btienne  seuls  ont  déposé  8  demandes  de  brevets  relatifs  à 
la  construction  des  balances-romaines  avec  zéro.  Ce  fait  est 
d'autant  plus  remarquable  que,  si  je  m'en  rapporte  à  mes  sou- 
venirs, l'industrie  de  la  fabrication  des  balances-romaines,  depuis 
bon  nombre  d'années,  n'avait  demandé  à  Saint-Btienne  aucun 
brevet. 

J'ai  déjà  exprimé,  en  le  motivant,  le  vœu  de  voir  l'adminis- 
tration exiger  des  demandeurs  de  brevet,  la  déclaration  du  nom 
de  l'inventeur  véritable  et  celle  de  sa  résidence  habituelle; 
j'en  réitère  encore  l'expression  avec  grand  désir  de  le  voir 
aboutir.  A  mon  avis,  il  n'y  a  pas  là  seulement  une  question  de 
curiosité  historique  légitime  à  satisfaire,  mais  encore  une 
question  d'équité  sociale  vis-à-vis  des  pauvres  inventeurs,  en 
même  temps  qu'une  question  évidemment  très-intéressante  de 
statistique  industrielle.  A  en  juger  seulement  d'après  les  indi- 
cations du  catalogue  tel  qu'il  est  rédigé,  Paris  semblerait  fournir 
à  lui  seul  les  neuf  dixièmes  des  inventions  firançaises.  Bst-ce  là 
l'expression  de  ce  qui  est  la  vérité?  Pour  moi,  je  suis  convaincu 
'qu'il  n'en  est  rien,  et  je  serais  très-désireux  de  pouvoir  le 
prouver. 


383 


A.  —  Etat  numérique  résumé  des  brevets  éPinvention  pris 
par  les  industriels  de  la  Loire  en  1879,  répartis  entre 
les  20  classes  d^industries  ci-après  : 


1. 

2. 
3. 
4. 
5. 

Agncultare 

Hydraulique 

Cbemins  de  fer. . . . 

Arts  textiles 

HachiDes 

4 

2 

0 
10 
12 

1 

5 

7 

• 

0 

41 
i  Fran 
la  Loi 

portioa 

Report. . 

11.  Arquebuserie  .   ... 

12.  Instruments  précis. 

13.  Céramique, verrerie. 

14.  Arts  chimiques.... 

15.  BclairagCy  chauffage 

16.  Confections 

17.  Arts  industriels. . . . 

18.  Papeterie 

19.  Cuirs  et  peaux 

20.  Articles  de  Paris  . . . 

Total... 

ce  entière.. . .     5.829 
ire 66 

41 

4 
9 
1 
5 
4 

6. 
7. 
8. 
9, 
10. 

Marine,  navigation. 
Constructions  civiles 
Mines,  métallurgie. 
Matériel  écon.  dom. 
Carosserie 

Brevets  pris  par  1i 
Brevets    pris  par 

Pro 

0 
0 
0 
0 
2 

66 

1  pour  100....      1,11 

B.  —  Industries  de  la  Loire  classées  suivant  Vimportance 
du  nombre  de  brevets  pris  en  1880. 

1 .  Machines  à  vapeur  et  autres 12 

2.  Arts  textiles,  rubanerie 10 

3.  Instruments  de  précision  (balances-romaines) .       9 

4 .  Mines  et  métallurgie 7 

I  Constructions  civiles 5 

'  (  Arts  chimiques 5 

I  Agriculture 4 
Arquebuserie 4 
Eclairage  et  chauffage 4 

(  Hydraulique 2 

'  •  (  Articles  de  Paris 2 

j  Céramique  et  verrerie 1 

*  \  Marine  et  navigation 1 

Total 66 


384 


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COMPTE -RENDU  DES  TRAVAUX 

Lu   à    i'oiêemJblie   générale   extraordinaire 
du  i9  décembre  i88i. 


Messiburs, 

Appelé  par  mes  fonclioos  à  Ttaonneur  de  vous  Taire  le  compte- 
rendu  des  travaux  de  notre  Société  pendant  l'année  écoulée, 
permettez-moi,  avant  d'entrer  eo  matière,  de  jeter  un  rapide 
coup  d'œil  sur  son  passé  et  son  origine. 

S'associer,  pour  s'occuper  du  progrès  et  de  la  vulgarisation 
des  connaissances  humaines,  y  travailler  avec  désintéressement 
et  ardeur  plus  ou  moins  grande  est  un  besoin  si  généralement 
ressenti  dans  les  pays  civilisés  que,  de  nos  jours,  on  trouve  peu 
de  grandes  villes  qui  ne  comptent  une  ou  plusieurs  de  ces 
sociétés  qu'on  désigne  sous  le  nom  générique  de  sociétés  savantes. 

Saint-Btienne,  dès  le  commencement  de  ce  siècle,  était  déjà 
une  ville  importante  par  le  chiffre  de  sa  population  qui  dépas- 
sait, si  je  ne  me  trompe,  25  mille  âmes  ;  cependant  ce  n'est  que 
vers  1822  que  le  besoin  dont  nous  parlons  s'y  est  ftdt  sentir,  ou 
du  moins  a  été  satisfait. 

Le  7  août  1820,  en  exécution  d'un  arrêté  du  ministère  du 
duc  Decazes  qui  autorisait  la  création  d'une  société  agronomique 
dans  chaque  département,  une  société  de  ce  genre  s'était  cons- 
tituée dans  le  département  de  la  Loire. 

Cette  société  se  composait  de  24  membres  partagés  en  trois 
sections  de  8  membres,  une  pour  chacun  des  trois  arrondisse- 
ments de  la  Loire. 

Les  séances  mensuelles  devaient  se  tenir  au  chef-lieu  du 
département,  qui  était  alors  Montbrison. 

On  ne  tarda  pas  à  reconnaître  les  vices  de  ce  mode  d'orga- 
nisation peu  propre,  en  effet,  à  favoriser  les  communications 
réciproques  de  membres  dispersés  dans  tous  les  cantons  d'un 


386 

vaste  département.  Aussi,  dans  une  assemblée  générale  tenue  à 
Hontbrison  le  25  mars  1822,  grâce  aux  efforts  des  8  associés  de 
l'arrondissement  de  Saint-Btienne,  il  fut  décidé  :  que  les  3  sec- 
tions de  la  Société  centrale  du  département  de  la  Loire  auraient 
une  existence  séparée  quant  à  leurs  travaux  ordinaires  ;  mais 
qu'elles  se  réuniraient  à  des  époques  et  d'après  un  mode  qui 
serait  ultérieurement  déterminés  pour  rattacher  leurs  travaux  à 
un  centre  commun. 

La  première  partie  de  ce  programme  a  seule  été  remplie  par 
la  constitution  des  trois  sociétés  d'arrondissements  ;  la  seconde» 
celle  qui  devait  rattacher  leurs  travaux  à  un  centre  commun,  fut 
mise  en  oubli  et  peul-élre  à  tort.  Ce  tort,  les  trois  sociétés  de  la 
Loire  l'ont  reconnu  plus  tard  et  ont  essayé  de  le  réparer,  en 
instituant,  il  y  a  une  quinzaine  d'années,  VAssoctation  fédérale 
des  trots  sociétés  d'agriculture  de  la  Loire.  Cette  association 
a  fonctionné  pendant  2  années  avec  succès,  mais  la  politique  de 
l'empire  en  prit  ombrage  et  la  fédération  fut  dissoute. 

Quoiqu'il  en  soit,  c'est  le  1*'  mai  1822  que  s'est  constituée 
notre  Société,  sous  le  premier  nom  de  Société  d'agriculturep 
arts  et  commerce  de  l'arrondissement  de  Saint-Etienne.  Voilà 
par  conséquent  60  ans  que  nous  existons  comme  société.  Gomme 
toutes  les  choses  de  ce  monde,  notre  Société  a  eu  des  phases 
alternatives  de  plus  grande  et  de  moindre  activité  ;  mais,  tout 
en  modifiant  son  nom  et  sa  forme,  elle  n'a  jamais  cessé  ni 
d'exister  ni  même  de  progresser. 

En  1845,  elle  prit  le  titre  Société  agricole  et  industrielle  ; 
enfin,  en  juillet  1856,  en  se  fusionnant  avec  une  Société  des 
sciences  naturelles  et  des  arts  qui  s'était  fondée  en  1847, 
à  Saint-Btienne,  elle  prit  sa  forme  actuelle  et  le  nom  qu'elle 
porte  encore  aujourd'hui. 

J'ai  entendu  souvent  critiquer  la  forme  et  le  but  de  notre 
Société.  Elle  embrasse  trop  de  choses,  dit-on  communément,  les 
objets  dont  elle  s'occupe  sont  trop  multiples  ;  pour  ce  motif,  elle 
ne  peut  ni  passionner  ni  même  satisfaire  les  hommes  spéciaux  ; 
enfin,  dit-on  encore,  à  poursuivre  tant  de  buts  différents  on 
risque  de  les  manquer  tous. 

Il  est  facile  de  répondre  à  ces  critiques  : 

Saint-Etienne,  malgré  ses  140,000  Ames  de  population,  n'est 
encore,  il  faut  bien  en  convenir,  au  point  de  vue  de  la  culture 
des  scienceSi  des  arts  et  des  lettres,  qu'une  ville  de  3*  ou 


387 

4*  ordre.  Les  hommes  spéciaux  dans  chacune  de  ces  catégories 
D'y  sont  pas  assez  nombreux  pour  y  constituer  des  sociétés  ayant 
chance  de  vie  et  de  durée.  L'agriculture  elle-même  ne  s'y 
maintient  comme  société  qu'à  l'aide  des  subventions  de  l'Etat  et 
du  département  ainsi  que  des  cotisations  de  beaucoup  de  mem- 
bres qui  ne  sont  guère  agriculteurs. 

la  pensée  qui  a  groupé  autour  de  l'agriculture,  l'industrie, 
les  scjeocas,  les  arts  et  les  lettres^  pour  en  faire  une  seule 
société,  a  donc  été  ime  peesée  hAireiise  et  pratique  en  ce 
qu'elle  a  constitué  une  société  dont  la  base  financière  est  solide 
et  lui  permet  de  vivre  longuement. 

Saint-Etienne,  du  reste,  n'a  fait  en  cela  qu'imiter  ce  qui  avait 
été  fait  déjà  depuis  longtemps  et  avec  succès  dans  beaucoup 
d'autres  villes  de  même  importance. 

En  constituant  la  Société  d'agriculture,  industrie,  sciences, 
arts  et  belles-lettres,  ses  fondateurs  ont  eu  pour  but  unique  de 
grouper  ensemble  tous  les  hommes  instruits  et  de  bonne  volonté, 
qui,  s'intéressant  au  progrès  des  connaissances  humaines  en 
général,  sont  disposés  à  faire  quelques  efforts  ou  sacrifices  en 
vue  de  ce  progrès  et  surtout  en  vue  du  progrès  local. 

La  preuve  que  cette  pensée  a  été  heureuse,  c'est  qu'elle  a  été 
féconde.  Quoi  qu'on  en  puisse  dire,  en  effet,  notre  Société  depuis 
qu'elle  existe  a  été,  comme  elle  est  encore,  un  point  d'appui 
solide  pour  tous  les  travailleurs,  et  pour  toutes  les  bonnes  idées. 
Ainsi,  c'est  d'elle  qu'est  sortie  la  Société,  encore  aujourd'hui 
très-prospère,  du  Tir  Stéphaoois  ;  c'est  d'elle  encore  qu'est  sortie 
cette  société  d'enseignement  professionnel  qui,  malgré  sa  courte 
existence,  a  été  la  véritable  promotrice  des  cours  publics  ins- 
titués depuis,  avec  le  plus  grand  succès,  par  nos  diverses  muni- 
cipalités. 

C'est  d'elle  encore  que  sont  sorties  la  19*  session  du  Congrès 
scientifique  de  France  tenue  à  Saint-Etienne  en  1862,  la 
1"  session  du  Congrès  provincial  des  orientalistes  français  tenue 
également  à  Saint-Etienne  en  1875,  Congrès  qui  n'ont  pas 
laissé  que  de  donner  un  certain  relief  à  notre  ville  de  Saint- 
Etienne. 

De  son  initiative  encore  sont  sorties  plusieurs  expositions 
industrielles  locales  très-intéressantes,  ainsi  que  l'institution  de 
ces  comices  cantonaux  qui  vont  porter  les  enseignements  et  les 
encouragements  agricoles  jusqu'aux  points  les  plus  reculés  de 
notre  arrondissement. 


388 

BnBn,  il  est  incontestable  qae  par  ses  publications  périodiques 
—  et  il  suffit  pour  s'en  convaincre  de  jeter  un  coup  d'œil  sur 
le  recueil  de  ses  bulletins  et  annales  —  notre  Société  provoque 
la  production  d'une  foule  de  travaux  originaux,  extrêmement 
intéressants,  dans  toutes  les  directions  et  dans  tous  les  genres, 
agriculture,  sciences,  arts,  lettres,  industrie,  économie  politique, 
statistique,  histoire  naturelle  du  déparlement,  histoire  et  industrie 
locales.  Tous  travaux  qui  ne  se  seraient  point  produits  ou 
auraient  été  perdus  sans  la  publication  qui  leur  a  donné  asile. 

Tels  sont,  Messieurs,  les  motifs  qui  justifient  l'existence  des 
sociétés  à  objets  multiples  comme  la  nôtre. 

J'aborde  maintenant  le  compte-rendu  de  l'exercice  écoulé 
qui  vous  démontrera  que  notre  Société  remplit  toujours  sa 
mission  avec  succès  et  qu'elle  n'est  pas  encore  arrivée,  que  je 
sache,  à  une  phase  d'activité  décroissante. 

Je  divise  mon  compte-rendu,  comme  les  années  précédentes, 
en  deux  parties  principales,  dont  la  première  a  trait  aux  chan- 
gements survenus  dans  le  personnel,  et  la  seconde  aux  travaux 
de  chacune  de  nos  sections. 

Personnel. 

La  Société  comptait,  au  1*'  janvier  1881,  339  membres 
titulaires.  Elle  en  a  perdu,  dans  le  courant  de  Tannée,  par 
décès  4,  par  démission  régulière  11,  et,  enfin,  par  radiation 
pour  cause  de  non-payement  de  cotisation,  en  vertu  de  l'article 
66  du  règlement,  6.  Soit,  en  totalité,  21  membres  à  déduire, 
ce  qui  a  réduit  le  nombre  des  anciens  membres  à  318. 

Le  nombre  des  membres  nouveaux  admis  dans  l'année  a  été 
de  44.  Ce  chiffre,  ajouté  au  nombre  précédent,  donne  un  total 
de  362  membres  pour  le  l*'  janvier  prochain,  sauf  démission  ou 
radiation  nouvelle  d'ici  là. 

Ce  chiffre,  le  plus  élevé  que  nous  ayons  atteint  jusqu'à 
présent,  justifie  ce  que  je  vous  disais  tout  à  l'heure,  que  notre 
Société  depuis  qu'elle  existe,  n'avait  cessé,  malgré  quelques 
défaillances  momentanées,  de  progresser  dans  l'ensemble. 

J'ai  eu  la  curiosité,  cette  année,  de  dresser  un  tableau  général 
du  mouvement  annuel  du  personnel  des  membres  titulaires  de 
la  Société  depuis  la  dernière  réorganisation  de  1857.  Je  le 
reproduis  ici  pour  l'édification  de  tous* 


38» 

Tdci  le  tableau  donnant  le  nombre  des  membres  Utalairee  de 
la  Soetôtô  au  1"  janvier  de  chaque  année  avec  lea  augmentations 
ou  diminutionB  de  1857  à  1882  : 


ianéM. 

Moiibn  dM  litaUin» 
an  f  Juntor. 

iogmenutioiif. 

Dininntion» 

i857 

107 

» 

» 

1858 

114 

7 

» 

1859 

108 

» 

6 

1860 

106 

» 

2 

1861 

116 

10 

» 

1862 

128 

12 

» 

1863 

127 

» 

1 

1864 

138 

11 

» 

1865 

141 

3 

» 

1866 

137 

» 

4 

1867 

159 

22 

» 

1868 

203 

44 

» 

1869 

205 

2 

» 

1870 

195 

» 

10 

1871 

174 

« 

21 

1872 

176 

2 

• 

1873 

167 

» 

9 

1874 

165 

» 

2 

1875 

172 

7 

» 

1876 

178 

6 

» 

1877 

196 

18 

» 

1878 

209 

13 

» 

1879 

251 

42 

» 

1880 

324 

73 

» 

1881 

339 

15 

» 

1882 

362 

23 

» 

De  Tinspection  de  ce  tableau,  il  résulte  que  de  1857  à  1869, 
c'est-à-dire  en  12  ans,  le  nombre  des  membres  a  passé  du 
chiffre  107  à  205,  ce  qui  fait  une  augmentation  totale  de  98 
membres  donnant  une  augmentation  moyenne  annuelle  de 
8  environ. 

De  1869  à  1882  qui  approche^  l'augmentation  totale  est 
de  157,  ce  qui  donne  une  moyenne  annuelle  de  13  ;  mais  si 
nous  prenons  les  six  dernières  années,  nous  voyons  le  nombre 


des  sociétaires  en  six  ans  passer  de  178  k  362«  ce  qui  nous 
donne  une  augmentation  de  184  et  une  moyenne  d^lMCfoisBraient 
annuel  de  plus  de  30  ;  ce  dernier  chifiDre  donnerait  Ueu  d'es- 
pérer qu*en  4  ou  5  ans,  nous  pourrions  atteindre  le  chiffre  de 
500  membres,  nombre  fort  désirable  en  ce  qu'il  donnerait  au 
moins  à  nos  travaux  une  assise  financière  plus  large,  et  partant 
plus  solide. 

Les  quatre  membres  que  la  Société  a  perdus  par  décès,  sont  : 
MM.  Jacod  (André),  de  Saint-Ghristôt-en-Jarrél  ;  Liangeon,  se- 
crétaire de  rinspeclion  académique  de  la  Loire  ;  Victor  Bastide, 
ancien  fabricant  de  rubans,  de  Saint-Etienne  ;  et  enfin,  M.  Ghirol- 
Bizaillon,  propriétaire  à  Saint-Julien-Molin-Molette. 

De  ces  quatre  sociétaires,  M.  André  Jacod  est  le  seul  qui  ait 
joué  un  rôle  actif  dans  notre  Société.  Une  notice  nécrologique, 
insérée  dans  le  procès-verbal  de  la  séance  du  mois  d'avril,  a, 
comme  de  juste,  rappelé  les  travaux  et  les  services  rendus  à  la 
Société  par  ce  membre,  un  des  plus  zélés  de  la  section  d'agri- 
culture. 

Je  passe  maintenant  aux  travaux  de  la  Société. 

Travaux  de  la  Société. 

Section  d'agriculture  et  d'Jiorticulture.  —  L'agriculture  a 
été,  en  1881,  comme  de  juste  et  de  tout  temps,  le  pivot,  en 
quelque  sorte,  de  l'activité  laborieuse  de  la  Société. 

L'institution  de  nos  comices  agricoles  cantonaux  annuels  a 
fonctionné  cette  année  comme  les  années  précédentes,  et  nous 
avons  eu  la  satisfaction  d'avoir  réalisé  un  progrès  relatif.  De 
toutes  nos  circonscriptions  cantonales,  celle  de  Bourg-Argental, 
où  a  eu  lieu  le  comice  de  cette  année,  nous  a  toujours  donné 
les  résultats  les  moins  satisfaisants. 

Cette  année,  grâce  sans  doute  à  un  redoublement  de  sèle  de 
notre  section  d'agriculture,  les  résultats  ont  atteint  et  même 
dépassé  la  moyenne  de  nos  autres  comices. 

Jusqu'à  cette  année,  Thorticulture  avait  été,  en  quelque  sorte, 
reléguée  au  3«  plan  dans  nos  concours  agricoles.  L'introduction 
dans  notre  Société  d'un  grand  nombre  de  fervents  amateurs  de 
rhorticulture  a  modifié  cette  situation.  Sur  leur  demande,  la 
Société  a  fait,  cette  année,  l'essai  d'un  grand  concours  et  d'une 
grande  exposition  exclusivement  horticoles.  Les  résultats  ont 


391 

étôy  comme  vous  le  savez,  trôs^atisfaisanls  et  très-encomrageants. 
De  sorte  qu'il  est  probable  qu'avant  peu  d'années  la  Société 
aura  ses  concours  e(  ses  eiporitions  horticoles  périodiques,  sinon 
annuels,  comme  ses  comices  agricoles. 

Les  mémoires  ou  travaux  écrits  de  la  section  d'agriculture  et 
d'horticulture,  au  nombre  de  neuf,  se  référant  tous  aux  concours 
agricoles  et  horticoles,  dont  je  viens  de  parler,  il  est  inutile, 
je  crois,  de  vous  en  donner  les  titres  ;  il  suffira  de  vous  en 
nommer  les  auteurs. 

M.  Euverte,  notre  zélé  président,  y  figure  pour  deux  1res- 
intéressants  discours  prononcés  aux  distributions  des  récom- 
penses soit  du  comice,  soit  de  l'exposition  horticole. 

M.  Liabeuf,  pour  un  excellent  rapport  sur  le  concours  des 
exploitations  agricoles. 

H.  Otin,  pour  la  rédaction  du  programme  de  l'exposition 
horticole.  Mais  c'est  là  le  moindre  de  ses  mérites.  C'est  surtout 
dans  ses  doubles  fonctions  de  commissaire  général,  d'une  part, 
du  comice  agricole  de  fiourg-Ârgenlal,  et,  d'autre  part,  de  notre 
exposition  horticole  de  Saint-Etienne,  que  notre  colique  a  fait 
preuve  non  seulement  de  zélé  et  d'activité,  mais  encore  d'un 
véritable  talent  d'organisateur. 

Les  comptes-rendus  et  statistiques  des  divers  concoure  et 
expositions  agricoles  et  horticoles  mentionnés  ont  fait  l'objet  des 
autres  travaux  écrits  de  la  section.  Le  secrétaire  général  en  est 
l'auteur. 

Section  cTtndustrte. 

Sur  l'initiative  d'un  de  nos  collègues,  M.  Favarcq,  la  Société 
a  constitué,  celte  année,  on  comité  d'initiative  pour  l'encou- 
ragement de  l'industrie,  des  sciences,  des  arts  et  des  lettres  ; 
c'est  un  heureux  complément  de  rinstitulion  du  fonds  spécial 
d'encouragement  qui  existait  déjà  depuis  longtemps  dans  la 
Société,  mais  qui  fonctionnait  mal,  faute  de  ce  rouage  d'un 
comité  d'initiative  chargé  non-seulement  de  faire  un  premier 
examen  des  demandes  de  concours  arrivées  spontanément,  mais 
encore  de  rechercher  les  candidats  méritants  et  de  les  signaler 
elle-même  à  la  Société. 

C'est  sur  les  rapports  de  ce  comité  que  les  cinq  récompenses 
que  nous  allons  distribuer  aujourd'hui  ont  été  décernées  par  la 
Société. 


Les  rapports  qui  ont  mothré  on  récompenses  dont  tous  lUei 
entendre  toot  à  liieure  la  ledure,  forment  la  prindpale  matière 
des  travaux  écrits  de  la  section  d'industrie  ;  leurs  auteurs  soot  : 
II.  RiTolier,  M.  Groizier,  M.  Michel  (Saureur),  et  enfin,  M.  Vinœnt- 
Dumarest. 

Aux  quatre  rapports  dont  je  viens  de  désigner  les  auteurs,  il 
faut  ajouter  pour  compléter  Téoumération  des  travaux  écrits  de 
la  section,  une  note  historique  trés-intéressante  sur  i'explmtatioo 
de  la  houille  dans  les  environs  de  Saint-Etienne  soos  l'ancien 
régime,  due  à  la  plume  élégante  d'un  de  nos  doutés  de  la  Ldre, 
M.  Broasard,  et,  enfin,  le  catalogue  des  brevets  d'invention  pris 
en  1880  par  les  industries  de  la  Loire,  dressé  par  le  docteur 
Maurice,  oonmie  il  le  fait  chaque  année  depuis  18  ans. 

Section  des  sciences. 

Les  notes  ou  mémoires  relatib  aux  sciences  sont  au  nombre 
de  cinq.  Une  première  note  ayant  pour  objet  un  vœu  relatif  à 
un  moyen  de  vulgariser  les  connaissances  botaniques  à  St-Btienne, 
a  pour  auteur  M.  BficheL  Ge  vœu,  si  je  ne  me  trompe,  a  déjà 
reçu  un  commencement  de  réalisation  sur  la  place  Marengo,  par 
la  pose  d'étiquettes  faisant  connaître  au  public  les  noms  des 
arbres  et  arbustes  exotiques  qui  en  décorent  les  massifs* 

(Joe  deuxième  note  a  pour  titre  :  Méthode  de  production 
pour  rélectrtctté  dynamique  à  bas  prix  ;  elle  est  de  M.  le 
professeur  de  physique  et  chimie  Rousse,  et  très-intéressante 
pour  les  spécialistes. 

Une  troisième  ayant  pour  titre:  Méthode  nouvelle  pour 
abréger  la  recherche  des  nombres  carrés,  a  pour  auteur 
M.  Chapelle. 

Les  deux  autres  travaux  écrits  ont  tous  deux  pour  objet  la 
géologie  de  la  plaine  du  Forez  ;  l'un  est  une  simple  note  due  à 
M.  Maussier,  ingénieur,  elle  a  pour  titre  :  Considérations  sur 
les  terrains  secondaires  et  tertiaires  de  la  plaine  du  Forez 
et  elle  a  pour  but  de  faire  prévoir  en  quelque  sorte  les  couches 
que  le  sondage  du  Forez  a  la  probabilité  de  rencontrer  en  pour- 
suivant son  œuvre.  Quant  à  l'autre  travail  ayant  pour  litre  : 
Géologie  de  la  plaine  du  Forez ^  étude  par  les  sondages, 
le  nom  de  mémohre  est  beaucoup  trop  modeste  pour  lui.  C'est 
un  ouvrage  de  longue  haleine  dans  lequel  M.  Francis  Laur,  in- 


393 

génieur,  le  directeur  de  la  Compagnie  du  sondage  de  Montrond, 
doit  consigner  tous  les  faits  et  toutes  les  découvertes  que  le 
sondage  a  déjà  révélés  et  révélera  encore  jusqu'à  la  fln.  A  notre 
avis,  c'est  une  œuvre  capitale  qui  fera  époque  pour  nos  annales  ; 
car  ce  ne  sera  que  bien  rarement  que  nous  pourrons  offrir  à  nos 
lecteurs  des  primeurs  de  cette  impcNrtance. 

Une  primeur  d'un  autre  genre  que  je  crois  de  nature  à  vous 
intéresser  et  que  pour  ce  motif  il  me  semble  convenable  et 
opportun  de  vous  donner  dés  aujourd'hui,  c'est  la  découverte 
d'un  insecte  nouveau  faite  à  SaintrBtienne  par  un  de  nos  collè- 
gues, II.  Favarcq.  Cet  insecte  appartenant  à  l'ordre  des  coléoptères 
et  au  genre  Lermeste  est  une  espèce  tout^à-foit  nouvelle  que 
nul  naturaliste  n'avait  encore  vue  ni  décrite.  G*est  malheu- 
reusement un  insecte  nuisible,  qui  vit  aux  dépens  des  matières 
soyeuses  qu'il  ronge  et  détruit  ;  mais  sa  connaissance  n'en  est 
pas  moins  intéressante  pour  nous.  La  première  condition  à 
réaliser  pour  combattre  avec  succès  un  ennemi  est,  en  effet,  de 
le  bien  connaître.  Ce  Dermeste  nous  est  venu  de  la  Chine  avec 
les  ballots  de  soie  grège  que  nous  envoient  ces  pays  lointains. 
Uu  spécimen  de  l'espèce,  envoyé  à  la  Société  linnéenne  de  Lyon, 
a  été  tout  récemment,  le  42  décembre  dernier,  l'objet  d'un 
rapport  de  la  part  d'un  de  ses  membres,  M  Godard. 

Cet  entomologiste  distingué,  après  avoir  reconnu  que  l'espèce 
était  bien  réellement  nouvelle,  et  par  conséquent  non  encore 
dénommée,  lui  a,  suivant  l'usage  adopté  par  les  naturalistes, 
donné  le  nom  de  celui  qui  l'avait  découverte  et  signalée  le 
premier,  M.  Favarcq.  Ainsi,  à  partir  d'aujourd'hui,  le  Dermeste 
Favarcqi  figurera  sur  les  catalogues  d'insectes  coléoptères 
nouveaux  et  rares,  recherchés  par  les  amateurs,  et  son  histoire 
naturelle  donnée  par  l'observateur  consciencieux  que  vous  con- 
naissez enrichira  très-prochainement  nos  annales. 

Section  des  arts  et  belles-lettres. 

Cinq  mémoires  ou  travaux  écrits  forment  le  contingent  de 
cette  section,  savoir  :  deux  notes  do  M.  Chapelle,  dont  Tune  sur 
un  sujet  pédagogique,  et  l'autre  sur  une  question  économique, 
celle  de  l'impôt  sur  les  quittances  ;  un  rapport  très-intéressant 
de  M.  Textor  de  Ravisi  sur  la  19«  réunion  des  délégués  des 
Sociétés  savantes  à  la  Sorbonne,  en  avril  1881,  session  où  il 


3M 

représentait  notre  Société  comme  délégué;  le  catalogue  des 
publications  relatives  au  Forez  ou  au  département  de  la  Loire 
parues  en  1881,  dressé  par  M.  Gbaverondier  ;  ce  catalogue- 
répertoire,  très-utile  pour  tous  ceux  qui  s'occupent  de  recherches 
sur  l'histoire  locale,  fait  suite  à  une  série  qui  compte  déjà 
16  années  ;  enfin  une  nouvelle  excursion  forézienne  du  docteur 
Rimaud  ayant  pour  objectif  Sail-sous-Gouzan  et  ses  environs, 
excursion  non  moins  instructive  que  ses  aînées  et  aussi  non 
moins  agréable  i  lire  pour  le  lecteur. 

En  résumé,  pendant  l'année  1881  la  Société  d'agriculture, 
industrie,  sciences,  arts  et  belles-lettres  de  Saint-Etienne  s'est 
augmentée  de  23  membres,  et  en  outre  de  son  comice  cantonal 
annuel  et  d'une  grande  exposition  horticole,  l'un  et  l'autre  très- 
bien  réussis,  elle  a  produit  26  notes  ou  mémoires  qui  forment 
la  matière  d'un  volume  d'annales  de  plus  de  600  pages.  J'ajou- 
terai pour  terminer  ce  compte-rendu  que  ce  volume  d'annales 
est  déjà  publié  aux  trois  quarts  et  que  la  4*  et  dernière  livraison, 
actuellement  sous  presse,  paraîtra  avant  très-peu  de  temps. 

D'après  cet  exposé  vous  jugerez  sans  doute,  comme  votre 
secrétaire  général,  que  notre  Société  n'est  rien  moins  qu'arrivée 
à  une  période  d'activité  décroissante. 


395 

INDICATION 

DIS 

CIIAIV«EM£IVTS    SUBVBIVUS 

DANS  LB  PERSONNEL  DES  MEMBRES  DE  LA  SOCIÉTÉ 

Pendant  Vannée  i88i. 


HeBibres  tltalalres  noiiTeaaz* 

Ont  été  admis  aux  dates  indiquées  d-après  : 

i3  janvier.  Ytrney-Carron  aîné,  fabricant  d'armes  à  St-Btienne. 
De  Boissieu  (Yictorj^  propriétaire  à  Saint--Ghamond. 
Defour,  régisseur  de  propriétés  à  Bourg-Argental. 

3  février.  Harktrt,  fondeur  à  Saint-Etienne. 

3  mars.     Huet  (Gharles-Hippoiyte),  comptable  à  St-Btienne. 
Dervieux  (Antoine),  propriétaire  à  Gbavanay. 
Cuilleron  (Jean-Glaude),  id. 

Randon  (Louis),  id. 

9  avril.      Rey  (Victor),  propriétaire  à  Saint-Btienne. 

Dérois  (Louis),  fabricant  de  galons  à  Saint-Etienne. 
Tournier,  fabricant  de  jalousies,  id. 

Bost-Durand,  banquier,  id. 

Ghapoton  fils,  horticulteur,  id. 

Robert  (Théophile),  négociant,  id. 

Gamier,  notaire  à  Ghayanay. 

5  mai.  Troyet  (Pierre),  fabricant  de  rubans  à  Saint-Etienne. 
Fontanay  (Gyprien),  mécanicien,  id. 

Pailleret  (Joseph),  négociant,  id. 

Logé  aine,  marchand  de  bois,  id. 

Tliiolliére,  propriétaire  à  la  Quérilliére,  commune 

de  Saint-Just-sur-Loire. 
Marx,  négociant  à  Saint-Btienne. 
Saumon  (Joseph),  maître  de  verreries  au  Mont. 
Berthet  (B.),  négociant  à  Saint-Etienne. 
Lameziére,  architecte,  id. 

2  Juin.      Souchon  (Benoit),  propriétaire  à  TEtrat. 


896 

7  juillet.    Bory  (Jean-François),  expert-comptable  à  St-Elienne. 
Drutel  (Auguste),  comptable,  id. 

4  août.      Wolff  aioé,  fabricant  de  rubans  à  Saiot-Btienne. 
Rayoaud  (Joseph),  propriétaire  à  Rive-de-Cfier. 

6  octobre.  Juban  (Harius),  balancier  à  Saint-Etienne. 

3  novembr.  Rozey  (Emile),  propriétaire  à  Saiot-Btienne. 
Arnaud  (Pierre),  propriétaire,       id. 
Gaudon,  propriétaire  à  Saint-Julieo-en-Jarrét. 
Senre-Goate,  prop.  à  Porte-Broc,  pr.  Aonooay  (AiièAi). 
Mébier-Gédier,  négoc.  en  quincaillerie  à  Stationne. 
Czermak  (Victor),  directeur  de  la  Brasserie  Austro- 
Française  à  Saint-Etienne. 
Audouard  (Antony),  maître  de  poste  à  Bourg-Argental. 
Juvanon,  borticulteur  à  Ri?e-de-Gier. 
Logé  jeune  (Barthélémy),  marcb.  de  boisa  St-Etienne. 
Carie  (Laurent),  horticulteur  à  Hontplaisir,  Lyon. 
Marandon  (Jacques),  propriétaire  à  Saint-Erienoe. 
Penel-Larcher  (Antonin),  fab.  de  rubans  à  St-Etieone. 
Fauvain  (Aimé),  propriétaire  à  Saint-Etienne. 
Yeyre  (Victor),  nég.  en  vins  à  St-Julien-Molin-Molette. 

Membres  tltvlaâres  «léeMés* 

Aguillon,  propriétaire  à  la  Ricamarie. 
Bastide  (Victor),  ancien  fabricant  de  rubans  à  Saint-Etienne. 
Ghirol-Biatillon,  propriétaire  à  Saint-Julieh-MoUn-Uolette. 
Jacod  (André),  propriétaire  à  Saint-Gbris(6t-eD-Jarrét. 
Liangeon,  secrétaire  de  Tlnspection  académique  à  Saint  Btienoe. 

MeBibree  ittwlftlres  «ItadmdoMBtttres* 

Barlet  (Antoine).  Dejcan.  Peyret-Velay. 

Besson  (Glaude).  DescM,  négeciant.  Reynaud. 

Brun  (Jean).  Dulac.  Theveoin. 

Ghapelon (François).  Guichard  (J.-H.)*  Vignat  (Joseph). 

Guilleron  (J.-G.),  Langlois. 

Davier  (Paul).  Oudet. 

MeBilires  eonsldérét  connue  démlsslonnalree  par 
applleatlom  «le  TaFtiele  ••  «les  Stot«to. 

Garrot  (Marcellin).      Garrelloo.  Savoye. 

Deville  (J.-P).  Pomerol.  Treille. 


397 


CATALOGUE 

DES  OUVRAGES 
RELATIFS  AU  FOREZ  OU  AU  DÉPARTEMENT  DE  LA  LOIRE 

Publiés  en  4881 

Dressé  par  MM.  Auo.  GHAYERORDIER  et  E.-F.  MAURICE  (1). 


1 .  Album  illustré  du  Rhône  et  de  la  Loire,  Guide  spécial 
de  Lyon  el  de  Sainl-Elionnc.  1882  (I"  année).  —  Lyou,  iœpr. 
Delaroche  el  C»«,  libr.  Darbo  et  C»«,  1881  ;  in-folio,  80  pages,  avec 
plans,  vues  cl  annonces  illustrées. 

2.  Annales  de  la  Société  d'agriculture,  industrie,  sciences, 
arts  el  belleâ-letires  du  départemenl  de  la  Loire*  Deuiièoie 
série,  lorae  I,  25'  volume  de  la  collection,  année  1881.  —  Sainl- 
Elienoe,  impr,  Théolier  et  C'*«,  1881  ;  in-8«. 

3.  Annales  dû  la  Société  de  Médecine  de  Saint-Etienne  et  de 
la  Loire.  Compte-rendu  de  ses  travaux,  tome  VU,  4<'  el  dernière 
partie,  année  1880.  —  Saint-Etienne,  impr.  Pichon,  1881  ; 
in-8o,  p.  561  à  747  el  un  tableau. 

4.  Annuaire  administratir,  commercial,  induslriel  cl  slatia- 
tique  du  département  de  la  Loire,  publié  sous  les  auspices  de 
TAdminifllralion.  —  1881  (35«  année).  —  Saint-Etienne,  impr. 
Théolier  frères,  1881  ;  in-8<»  carré,  404  et  88  pages. 


(1}  Nous  remercions  MM.  Vincent  Durand  et  Edouard  Jeannez, 
M.  l'abbé  Bacbé,  M.  Galley,  conservateur  de  U  bibliothèque  muni- 
cipale de  Saint^Etienne,  et  M.  Orangeon,  conservateur-adjoint  du 
musée,  des  communications  qu'ils  ont  bien  voulu  nous  faire  pour 
le  catalogue  de  cette  année. 

27 


308 

Outre  les  reDseigDemeDto  slatistiques  habituels,  raunuaire  de 
1881  renferme  (p.  101  à  112)  une  étude  historique  iolituléc  : 
Considérations  sommaires  sur  Tétat  de  la  législation  civile  du 
Forez  au  moyen*âge.  (Extrait  de  l'Histoire  des  ducs  de  Bourboa 
et  des  comtes  du  Forez,  par  Jean-Marie  de  La  Mure,  publiée  par 
M.  Régis  Gbantelauze  ;  Lyon,  impr.  Louis  Perrin  ;  inA^,  tome  III, 
2*  partie,  p.  103  à  112.) 

5.  Annuaire  ecclésiastique  du  diocèse  de  Lyon,  pour  l'année 
1882.  —  Lyon,  impr.  J.-B.  Pélagaud,  1882  ;  in-12, 184  pages. 

Cet  annuaire  est  placé,  avec  pagination  distincte,  à  la  suite  de 
VOrdo  divini  of fictif  pour  1882  (212  pages),  publié  par  ordre 
de  Monseigneur  Louis-Marie-Joseph-Busèbo  Caverot,  cardinal- 
archevêque  de  Lyon  et  de  Vienne. 

6.  Association  amicale  des  anciens  élèves  du  Collège  et  du 
Lycée  de  Saint-Blienne,  fondée  en  1868.  —  Membres  de  l'As- 
sociation  au  1*'  septembre  1881.  Membres  décédés  depuis  la 
publication  de  la  dernière  liste.  Lauréats  de  l'Association  du 
lycée  de  Saint-Etienne.  —  Saint-Etienne,  impr.  Tbéolier  et  C*«, 
1881  ;  iD-8%  15  pages. 

7.  Association  amicale  des  anciens  élèves  du  Pensionnat 
Saint-Louis  de  Saint-Etienne.  Année  1881.  —  Procès-verbal  de 
rassemblée  générale  du  24  avril  1881.  Statuts  de  l'association. 
Uste  des  membres  inscrits  au  24  avril  1881.  —  Saint-Etienne, 
impr.  F.  Forestier,  1881  ;  in-8o,  36  pages. 

8.  Association  de  la  Fabrique  stéphauoise.  —  Chambre  syn- 
dicale des  tissus  et  matières  textiles.  —  Rapport  présenté  par 
M.  Francisque  David,  président,  à  l'aFsemblée  du  27  juillet  1881. 
—  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C*%  1881  ;  gr.  in-8», 
29  pages. 

9.  Association  de  prévoyance  et  de  secours  mutuels  des 
Médecins  des  départements  de  la  Loire  et  de  la  Haute-Loire, 
fondée  en  1859  et  agrégée  à  l'Association  générale  des  Médecins 
de  France.  —  23«  assemblée  annuelle  tenue  à  Montbrison  (Loire), 
le  dimanche  26  juin  1881.  —  Saint-Etienne,  impr.  J.  Pichon 
père,  1881  ;  in-S»,  31  pages. 

10.  Avenir  (r)  Roannais,  journal  républicain  libéral  hebdo- 
madaire. —  Propriétaire-gérant  :  M.  E.  Ferlay  fils.  —  Roanne, 
impr.  E.  Ferlay,  3M*  année,  1881  ;  format  grand-soleil. 


399 

1 1 .  BnossARD  (B  ).  —  Note  historique  sur  rexploilation  de  la 
houille  dans  les  environs  de  Saint-Etienne,  sous  l'ancien  régime, 
par  H.  E.  Brossard,  député  de  la  Loire.  —  Saint-Etienne,  iœpr. 
Théolier  frères,  1881  ;  in-8*,  16  page?.  (Extrait  des  Annales  de 
la  Société  d'agriculture,  industrie,  sciences,  arts  et  belles-lettres 
du  département  de  la  Loire,  2'  série,  tome  I,  2tS*  volume  de  la 
collection,  année  1881,  p.  121-134.) 

12.  Bulletin  de  la  Diana.  —  Tome  I,  n"»  9  et  10  (ce  dernier 
avec  un  supplément),  novembre  1880  à  mai  1881.  — Monlbrison, 
impr.  A.  Huguel,  1881  ;  gr.  in-8%  p.  289  à  471,  plus  XV  pages 
pour  la  table. 

Les  procès-verbaux  des  séances  contiennent  plusieurs  com- 
munications, notes  et  rapports  qui  nous  semblent  devoir  être 
signalés.  Auguste  Boullier  :  Question  sur  l'élablissemenl  présumé 
de  barbares  Alains  dans  les  environs  de  Roanne,  p.  295.  — 
Abbé  Yial,  arcbiprétre  de  Saint-Georges-en-Gousan  :  Communia 
cation  de  documents  du  XIY«  et  du  XV*  siècles,  découverts  dans 
une  cachette  à  Saint-Georges-enCousan,  p.  296-9.  —  Testenoire- 
Lafayette  :  Lettre  inédite  du  conseiller  Moissonnier  sur  Saint- 
Bonnet-le-Gbâteaii  et  Usson,  suivie  d'observations  de  la  part  de 
MM.  V.  Durand  et  abbé  Vernay,  p.  299-301.  —  Li^te  des 
mémoires  anciens  sur  l'histoire  et  rarchéologie  signalés  aux 
recherches  des  membres  do  la  Société,  avec  observations  de 
M.  V.  Durand,  p.  301-2.  —  Révérend  du  Mesnil:  La  Fabrique 
de  faïences  à  Roanne,  p.  303-7.  —  Souscription  pour  le  racliat 
de  Tautel  de  la  B&tie,  p.  314.  —  Maintien  de  l'église  de  la 
Bénisson-Dieu  au  nombre  des  monuments  historiques,  p.  314-5. 

—  Offre  par  M.  Philip-Tbiollière  des  antiquités  recueillies  dans 
les  fouilles  d'Essalois,  p.  310.  —  V.  Durand  :  Golonne  itinéraire 
de  Saint-Marlin-la-Sauveté,  p.  316.  —  Testenoirc-Lafayette, 
V.  Durand  :  Colonne  itinéraire  de  Balbigny,  p.  317.  —  Teste- 
noirc-Lafayette :  Pierres  lumulaires  à  Saint-Rambert-sui-Loire 
et  à  Cornillon,  vœu  pour  leur  conservation,  p.  319.  —  Abbé 
Langlois,  arcbiprétre  de  Saint-Bonnel-lc-Chàleau  :  Mouvements 
de  terrain  survenus  aux  environs  de  Saint-Bonnet,  p.  319-20. 

—  D.  Remcntet:  Antiquités  découvertes  sur  remplacement  de 
l'ancienne  garenne  du  Rosier,  à  Peurs,  souvenirs  d'antiquaire, 
p.  320-5.  —  V.  Durand  :  EtabliFsemenl  présumé  d'Alains  dans 
les  environs  de  Roanne,  p.  325  6.  —  V.  Durand  :  Etymologie 


400 

du  nom  des  Ségusiaves,  p.  326-8.  —  Edouard  Jeannez  :  Rapport 
sur  la  visite  faite  par  la  Société  de  la  Diana  à  l'église  et  au 
château  de  Sury-lc-Gomtal,  le  1*^  juillet  1880,  p.  33141.  — 
E.  Révérend  du  Mesnil^  ancien  magistrat,  membre  de  plusieurs 
sociétés  savantes  :  Rapport  sur  l'excursion  archéologique  faite 
par  la  Société  de  la  Diana  à  Saint-Romain  le-Puy  et  à  Sury-le- 
Gomlal,  le  P' juillet  1880,  p.  343-471,  avec  une  vue  de  Saint- 
Romain  et  une  de  Sury,  d'après  l'Armoriai  de  Guillaume  Revel. 

13.  Bulletin  de  la  Diana,  publication  trimestrielle.  —  Tome  H, 
no»  1  et  2,  mai  à  novembre  1881.  —  Montbrison,  impr. 
A.  Huguel,  1881  ;  gr.  in-8%  60  pages. 

Parmi  1<>b  communications  faites  à  la  Société,  r.ous  avons 
remarqué  les  suivantes  :  V.  Durand  :  Ancienne  église  de  Chai- 
mazely  p.  3-10,  avec  une  vue  du  campanile,  d'après  une  pho- 
tographie de  M.  Elouthèro  Brassart.  —  V.  Durand  :  Ciseaux 
attribués  à  Anne  de  France,  duchesse  de  Bourbon,  comtesse  de 
Forez,  p.  21-2,  avec  un  dessin  dans  le  texte.  —  Girardon  et 
V.  Durand  :  Fouilles  de  Moind,  p.  33-8.  -«  Teslenoire-Lafayette 
et  abbé  Langlois  :  Changements  dans  le  relief  du  sol  observés 
à  Saint-Bonnet-le-Ch&teau  et  aux  environs,  p.  38-44.  — 
V.  Durand  :  Anciennes  cloches  de  Saint-Marcel  et  Saint-Romain- 
d'Urfé,  p.  45-8,  avec  gravure  reproduisant  le  sceau  de  la  cour 
de  Saint-Marcel.  —  V.  Durand:  Epitaphes  du  cardinal  de 
Richelieu,  relovées  sur  les  registres  paroissiaux  de  Saint-Marcel- 
d'Urfé,  p.  48-50.  —  Révérend  du  Mesnil,  V.  Durand  :  Ëtymologie 
du  nom  do  Phaud,  p.  50.  —  Révérend  du  Hesnil  :  Note  sur  la 
lieue  gauloise  de  la  Table  de  Peulinger  ;  suivie  de  quelques 
observations  de  M.  V.  Durand,  p.  51-7. 

14.  Bulletin  de  la  Société  de  Tlnduslrio  minérale,  2*  série, 
tome  IX,  1880,  4*  livraison,  p.  695  à  933,  avec  atlas  in-folio  de 
3  planches.  —  Tome  X,  1881,  I"  et  2*  livraison?,  p.  1  à  447, 
avec  atlas  in-folio  de  16  planches.  —  Saint-Etienne,  impr. 
Théolier  frères  ;  in-S*. 

15.  Caisse  d'épargne  de  Saint-Chamond  (Loire).  —  Rapport 
sur  l'exercice  1880.  —  Saint-Chamond,  impr.  A  Poméon,  1881  ; 
in-8*,  21  pages. 

16.  Caisse  d'épargne  et  de  prévoyance  de  la  viîlc  de  Saint- 
Etienne  (Loire),  ouverte  le  3  novembre  1833.  —  Rapport  et 
complc-rcndu  des  opérations  de  1880.  —  Saint-Etienne,  impr. 
Théolier  et  0\  1881  ;  in-4o,  20  pages  et  4  feuillets  non  cotés. 


461 

17.  Charpin-Feugerolles  (ic  comte  de)  et  M  -C.  Gcigde.  — 
Carlulaire  du  prieuré  de  Sainl-Sauvcur-en  Rue  (Forez),  dépen- 
dant de  Tabbaye  de  la  Chaise-Dieu  (1062-1401).  Publié  avec 
une  DOtice  historique  et  des  tables^  par  le  comte  de  Charpin- 
Feugerolles,  ancien  député  de  la  Loire,  et  H.-G.  Guigue,  ancien 
élève  de  l'Ecole  des  chartes.  —  Lyon,  impr.  Alf. -Louis  Perrin, 
1881  ;  gr.  in-4®,  XXIV  et  379  pages.  Devise,  composée  et  des- 
sinée par  M.  Vincent  Durand,  ayant  pour  corps  un  navire  au 
mal  surmonté  d'un  pavillon  aux  armes  de  Gharpin  et  pour  âme 
un  distique  latin  ioEcrit  sur  un  encadrement  circulaire. 

Tiré  à  200  exemplaires  sur  papier  vélin  et  24  exemplaires  sur 
papier  de  Hollande. 

Cette  importante  publication,  éditée  avec  un  luxe  de  bon  goût 
que  Ton  rencontre  trop  rarement  dans  les  ouvrages  d'érudition, 
est  ainsi  composée  :  Avant-propos,  p.  VII-X  ;  —  Notice  sur  le 
prieuré  et  les  prieurs  de  Sainl-Sauveur-en-Rue,  p.  Xl-XVI  ;  — 
Vie  de  saint  Robert,  abbé  de  la  Chaise-Dieu,  par  Jacques  Branche, 
p.  XVU-XXIX  ;  —  Texte  du  Cartulaire,  d'après  une  copie  du 
milieu  du  XVII*  siècle,  la  première  compilation,  effectuée  en 
1265,  du  temps  du  prieur  Artaud  de  la  Mastre,  paraissant 
aujourd'hui  perdue,  p.  1-222  (233  pièces,  de  l'an  1062  à  Tannée 
1385,  les  unes  appartenant  à  la  compilation  primitive,  les  autres 
ajoutées  successivement)  -,  —  Appendice,  p.  225-268,  contenant 
84  pièces  inédites,  tirées  d'un  manuscrit  provenant  de  H.  de 
Latour-Varao,  et  intitulé  Copte  des  liasses  du  chartrier  de 
Saint-Sauveur,  plus  une  bulle  du  pape  Paul  V,  du  19  avril 
1607,  portant  union  du  prieuré  de  Saint-Sauveur  au  collège  de 
Toumon.  Le  volume  se  termine  par  trois  tables:  1®  Table 
chronologique  et  analytique  des  actes  insérés  dans  le  Cartulaire 
et  dans  l'appendice,  p.  269-312;  —  2<>  Table  générale  des 
noms  de  personnes  et  de  lieux,  p.  313-365;  —  3o  Table  des 
actes  insérés  dans  le  Cartulaire,  suivant  l'ordre  du  manuscrit, 
p.  367-377. 

Le  Cartulaire  de  Saint-Sauveur-en  Rue  a  d'autant  plus  de 
prix  pour  nous  que  c'est  le  seul  qui  ait  échappé  à  la  destruction, 
de  tous  ceux  qui  étaient  conservés  autrefois  dans  les  abbayes  et 
prieurés  du  Forez,  entre  autres  à  la  Bénisson-Dieu  et  à  Ambierle. 
Son  intérêt  ne  se  borne  pas  à  nous  faire  connaître  les  droits, 
privilèges  et  possessions  du  prieuré,  il  nous  initie  aux  mœurs  et 
coutumes  de  l'époque,  à  la  condition  des  personnes  et  du  sol. 


m 

aux  usages  des  fiefs  el  des  censives,  il  nous  révèle  nombre 
de  famillts  chevaleresques  peu  ou  poiut  connues  d'autre  part, 
les  noms  des  lieux  habités,  des  bois,  des  rivières,  des  montagnes, 
le  tracé  des  anciens  chemins,  etc.,  il  nous  fournit  même 
plusieurs  exemples  du  langage  vulgaire  usité  dans  le  pays  à  la 
fin  du  XIi«  siècle. 

MM.  de  Gharpin  et  Guigue  ont  bien  mérité  de3  érudils  en 
mettant  à  leur  portée  ce  grand  recueil  de  pièces  inédites. 

18.  Gharpin-Fedgbrolles  (le  comte  de). —  Document  inédit 
relatif  à  la  guerre  qui  eut  lieu  en  1368  entre  les  Dauphinois  et 
les  Provençaux,  publié  par  le  comte  do  Gharpin-Feugerolles, 
ancien  député  de  la  Loire,  membre  de  la  Société  de  rHisloire  de 
France  et  de  la  Société  littéraire,  historique  et  archéologique  de 
Lyon,  vice-président  de  la  Diana,  membre  correspondant  de  la 
Société  d'archéologie  et  de  statistique  de  la  Drôme.  —  Lyon, 
impr.  Louis  Perrin,  1881  ;  gr.  in-4o,  XV  et  44  pages.  Papier 
vélin,  grandes  margeii,  bandeaux,  fleurons,  lettres  ornées.  Devise 
semblable  à  celle  décrite  dans  le  no  précédent. 

Tiré  à  petit  nombre  et  non  mis  en  vente,  à  l'exception  de  25 
exemplaires  déposés  à  la  librairie  ancienne  d'Âug.  Brun,  à  Lyon. 

Le  document  inédit  que  M.  le  comte  de  Gharpin  vient  de 
publier  avec  un  si  grand  luxe  ne  sert  pas  seulement  à  jeter  du 
jour  sur  les  événements  assez  obscurs  qui  agitèrent  le  Dauphiné 
et  h  Provence  en  1368,  il  nous  fait  encore  connaître  les  noms 
de  la  plupart  des  chevaliers,  écuyers,  gens  d'armes,  chapeaux 
de  fer,  qui  suivirent  dans  cette  guerre  le  parti  Dauphinois, 
la  solde  qui  leur  était  payée,  etc.  Parmi  les  combattants  nous 
remarquons  plusieurs  noms  de  familles  foréziennes  ou  qui  ont 
été  possessionnées  dans  le  Forez  :  les  Âlleman,  Brion,  Gharpin, 
Glermont,  Corbeau,  Monlagny,  Montchenu,  Roussillon,  etc.  On 
peut  rapprocher  de  cet  intéressant  document  la  longue  liste  de 
gens  d'armes  dont  la  revue  fut  passée  à  Grenoble  le  6  novembre 
1368,  liste  publiée  par  M.  Tabbé  Ulysse  Ghevalier^  dans  le 
Choix  de  documents  historiques  inédits  sur  le  Dauphiné  ; 
Lyon,  1874,  io-8%  p.  163  et  suiv. 

19.  Guarpin-Fecgerolles  (le  comte  de).  —  Notice  sur  la 
faoïille  Gharpinel,  par  M.  le  comte  de  Gharpin-Peugerolles.  — 
Lyon,  impr.  Hougin*Rusand,  1881  ;  in-8%  19  pages.  (Extrait 
des  Mémoires  de  la  Société  historique  et  archéologique  de  Lyon.) 

Tiré  à  50  exemplaires  sur  papier  vélin,  non  mis  en  vente. 


403 

Malgré  son  ancienneté  et  ses  nombreuses  possessions  seigneu- 
riales en  Lyonnais  et  en  Forez,  la  famille  Gharpinel  n'avait  pas 
trouvé  jusqu'à  nos  jours  d'historien  ;  la  dispersion  des  titres  qui 
la  concernent,  dans  difTérentes  archives  et  bibliothèques  publi- 
ques et  privées,  rendait  en  effet  la  tûche  laborieuse.  Cette  diffi- 
culté n'a  pas  arrêté  M.  de  Gharpin  et  grâce  à  ses  persévérantes 
recherches,  nous  possédons  actuellement  une  généalogie  de  la 
famille  Gharpinel  qui,  bien  qu'offrant  plusieurs  lacunes,  pré-* 
sente  un  véritable  intérêt  pour  notre  province  et  le  Lyonnais.  La 
généalogie  s'ouvre  par  la  donation  de  l'église  de  Veauche,  faite 
vers  Tan  mil,  par  Hugues  Gharpinel  à  Tabbaye  de  Savigny,  et 
se  poursuit  jusqu'à  la  mort,  vers  1361,  de  fiéatrix  Gharpinelle, 
l'héritière  de  la  maison,  qui  avait  été  mariée  à  Hugues  de  Talaru, 
chevalier,  seigneur  de  la  Grange  et  de  Noailly,  gouverneur  de  la  ville 
et  du  château  de  Soncino,  en  Lombardic,  pour  le  comte  de  Forez. 

20.  Gharpik-Feugerolles  (le  comte  de).  —  Notice  sur  la 
famille  Gharpinel  (appendice);  par  M.  le  comte  de  Gharpin- 
Feugerolles. —  Lyon,  impr.  Mougin-Rusand,  1881  ;  gr.  in-8«, 
16  pages.  Papier  fort,  vélio.  Seings  de  deux  notaires  du  X1V« 
siècle.  (Extrait  des  Mémoires  de  la  Société  littéraire,  historique 
et  archéologique  de  Lyon.) 

Tiré  à  50  exemplaires  non  mis  en  vente. 

Les  archives  de  la  maison  d'Âlbon  au  château  d'Avauges, 
celles  du  château  de  fioén,  ainsi  que  les  manuscrits  de  Samuel 
Guichenon,  conservés  à  la  bibliothèque  de  la  Faculté  de  Médecine 
de  Uontpellier,  ont  fourni  à  M.  le  comte  de  Gharpin  divers  docu- 
ments inédits  concernant  la  famille  Gharpinel,  qui  lui  ont  permis 
de  compléter,  sur  plusieurs  points,  la  notice  mentionnée  au 
no  précédent. 

21.  Chaverondier  (Auguste)  et  Maurice  (Btienne-Fraoçois). — 
Gatalogue  des  ouvrages  relatifs  au  Forez  ou  au  département  de 
la  Loire,  publiés  en  1880.  —  2«  série,  ?•  livraison.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  Théolicr  frères,  1881  ;  in-8%  p.  145  à  168. 
(Extrait  des  Annales  de  la  Société  d'agriculture,  industrie, 
sciences,  arts  et  belles-lettres  du  département  de  la  Loire,  tome 
XXIV,  année  1880,  p.  278  à  305.) 

22.  Gomité  républicain  radical  socialiste.  —  Société  du  denier 
électoral  de  Saint-Etienne  (Loire).  —  Statuts.  (Livret  de  socié- 
taire.)—  Saint-Etienne,  impr.  typ.  Hénard  etDing,  1881  ;  in-32, 
4  pages  et  6  feuillets  non  chiffrés. 


40i 

'23.  Compagnie  des  fonderies,  forges  et  aciéries  de  Saint- 
Etienne  (Loire).  —  Société  anonyme  au  capital  de  quatre  millions. 
—  Assemblée  générale  ordinaire  du  2  5  octobre  1 88 1 .  —  Rapport 
du  Conseil  d'administration.  Rapport  de  MM.  les  Commissaires. 
Bilan  au  30  juin  1881.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  etC<% 
1881  ;  in-4o,  9  pages  et  un  tableau. 

24.  Compagnie  des  hauls-fourneaux,  forges  et  aciéries  de  la 
marine  et  des  chemins  de  fer.  —  Société  anonyme.  Capital  : 
20  millions.  —  Assemblées  générales  extraordinaire  et  ordinaire 
du  3  octobre  1881.  —  Résolutions  des  deux  assemblées.  — 
Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C^  1881;  in-4o,  19  pages  et 
un  grand  tableau  replié. 

25.  Compagnie  des  mines  do  Rocbe-la-Molière  et  Firminy.  — 
Service  de  Texploitation.  —  1'^  partie  :  Règlements  des  chefs. 
1881.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C(%  1881;  iD-16, 
25  pages. 

26.  Compagnie  des  mines  de  Roche-la-Holière  et  Firminy.  — 
Service  de  Texploitation.  —  Deuxième  partie  :  Règlements  des 
ouvriers  de  Tintérieur.  1881.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier 
etC^  1881  ;in-16,  29  pages. 

27.  Compagnie  des  mines  de  Rochc-Ia-Molière  et  Firminy.  — 
Service  de  Texploilation.  —  Troisième  partie:  Règlements  des 
ouvriers  do  Textérieur.  1881.  —  Sainl-Btienne,  impr.  Théolier 
etC<%  1881  ;  in-16,  25  pages. 

28.  Compagnie  des  mines  de  Rochc-la-Molièro  et  Firminy.  — 
Service  d'exploitation.  —  4«  partie  :  Règlements  des  ouvriers  du 
chemin  de  fer  et  des  embranchements.  1881.  —  Saint-Etienne, 
impr.  Théolier  et  C^*,  1881  ;  in-16,  26  pages. 

29.  Compagnie  générale  des  Verreries  de  la  Loire  et  du 
Rhône.  —  Société  anonyme.  Capital  :  4  millions.  —  Rapport  de 
la  Commission  nommée  par  rAsscmblée  générale  du  4  novembre 
1880,  pour  la  vérification  des  comptes  de  l'exercice  1880-81.  — 
Ri?e-de-Gier,  impr.  B.  Sablière,  1881  ;  gr.  in-8<>,  5  pages  et  un 
tableau. 

30.  Compte  et  budgets  et  état  des  recettes  et  des  dépenses  de 
rhospice  de  Rive-de-Gier,  pour  1880,  1881,  1882.  —  Rive-de- 
Gier,  impr.  B.  Sablière,  1881  ;  gr.  in-4»,  18  pages. 

31.  Concours  régional  agricole  de  Mootbrison,  du  samedi  16 
au  lundi  27  juin  1881.  —  Catalogue  des  animaux,  instruments 


405 

et  produits  agricoles  exposés.  —  Paris,  Imprimerie  nationale, 
1881  ;  in- 8%  62  pages. 

Publié  sous  les  auspices  du  Ministère  do  l'agriculture  et  du 
commerce. 

32.  Concours  régional  agricole  et  hippique  de  Montbrison 
(Loire),  du  18  au  27  juin  1881.—-  Liste  des  prix.  —  Montbrison, 
impr.  A.  Huguet,  1881  ;  in-8o,  26  pages. 

Publié  sous  les  auspices  du  Ministère  de  l'agriculture  et  du 
commerce. 

33.  Gongréganistes  (les)  de  la  Loire  et  leurs  adversaires.  — 
Saint-Etienne,  impr.  F.  Forestier,  1881  ;  in-16,  128  pages. 

31.  Congrégation  des  jeunes  personnes  de  la  paroisse  de 
Saint-Roch.  —  Règlement  d*après  la  délibération  prise  le  4  août 
1880.  —  Saint-EUenne,  impr.  F.  Forestier,  1881  ;  in-i6, 
87  pages. 

35.  Conseil  municipal  de  la  ville  de  Rive-de-Oier.  —  Extrait 
du  registre  des  délibérations.  —  Procès-verbal  de  la  séance  du 
26  novembre  1881.  — -  Rive*de-Gier,  impr.  B.  Sablière,  1881  ; 
in  S^,  23  pages. 

Nouveau  réseau  de  chemins  d'intérêt  commun.  —  Projet 
d'alimentation  en  eau  do  la  ville  de  Rive- de-Gicr.  —  Emprunt 
communal  de  2,800,000  francs  au  Crédit  Foncier  de  France 
(Traité)  ;  etc. 

36.  Cours  officiel  des  soies  sur  la  place  de  Saint-Etienne, 
paraissant  le  vendredi  soir.  —  Gérant:  Henri  Théolier.  — 
Saint-Elienne,  impr.  Théolier  et  C*«,  1881  ;  in-4%  4  pages  par 
numéro. 

37.  Dbuge  (Anatole).  —  Canaux.  —  Projet  d'un  canal  de 
jonction  de  la  Garonne  à  la  Loire  ;  par  Anatole  Delage,  conseiller 
général  de  la  Creuse.  —  Limoges,  impr.  et  libr.  v*Ducourtieux, 
1881  ;  in-8%  67  pages. 

38.  Département  de  la  Loire.  Arrondissement  de  Montbrison. 

—  Ponts  et  chaussées  :  M.  Jollois,  ingénieur  en  chef;  M.  Girar- 
don,  ingénieur  ordinaire.  —  Service  spécial  des  travaux  d'assai- 
nissement et  d'irrigation  de  la  plaine  du  Forez.  —  Syndicat  de 
la  Loise  (constitué  par  décret  en  date  du  9  juillet  1881).  Tableau 
indicatif  des  propriétaires  compris  dans  TAssociation  syndicale. 

—  Saint-Etienne,  imprimerie  administrative  Jules  Berland,  1881  ; 
in-folio,  58  pages. 


406 

La  Burface  des  tcrraiDs  compris  dans  le  syndicat  est  de  4913 
hectares  62  ares  10  centiares. 

39.  Département  de  la  Loire.  —  Budget  des  dépenses  et  des 
recettes  départementales  ordinaires  et  extraordinaires  de  l'exer- 
cice 1881.  —  Saint-Etienne,  J.  Berland,  successeur  de  Benevent, 
imprimeur  de  la  Préfecture,  1881  ;  in-4o,  40  pages. 

40.  Département  de  la  Loire.  —  Supplément  au  budget 
départemental  de  Texercice  1881.  —  Saint-Etienne,  impr.  Jules 
Borland,  imprimeur  de  la  Préfecture,  1881  ;  in-4%  4  feuillets 
non  paginés. 

41.  Département  de  la  Loire.  —  Commission  départementale 
de  la  Loire.  —  Session  de  septembre  1880  à  avril  1881.  — 
Onzième  année.  -  Saint-Etienne,  J.  Besseyre  et  C<%  imprimeurs 
de  la  Préfecture,  1881  ;  in-S»,  184  et  VU  pages. 

42.  Département  de  la  Loire.  —  Procès-verbaux  et  délibé- 
rations du  Conseil  général,  précédés  du  rapport  du  Préfet.  — 
Session  extraordinaire  de  janvier  1881.  —  Saint-Etienne, 
J.  Besseyre  et  G'%  imprimeurs  de  la  Préfecture,  1881  ;  in-8*, 
36  pages. 

43.  Dt^partement  de  la  I^ire.  —  Procès-verbaux  des  déli- 
bérations du  Conseil  général,  précédés  des  rapports  du  Préfet.  — 
Session  ordinaire  d'avril  1881.  —  Saint-Etienne,  J.  Besseyre 
et  C^%  imprimeurs  de  la  Préfecture,  1881  ;  in-8«,  614  pages  et 
4  grands  tableaux  repliés. 

44.  Département  de  la  Loire.  —  Rapports  présentés  par 
M.  Gh.  Thomson,  préfet  de  la  Loire,  au  Conseil  général.  — 
Session  ordinaire  d'avril  1881.  —  Saint-Etienne,  J.  Besseyre 
et  Ci%  imprimeurs  de  la  Préfecture,  1881  ;  în-8%  239-VlIl  pages 
ot  2  tableaux. 

45.  Département  do  la  Loire.  —  Conseil  général.  —  Session 
ordinaire  d'avril  1881.  —  Rapports  supplémentaires.  —  Saint- 
Etienne,  J.  Besseyre  et  C^,  imprimeurs  de  la  Préfecture,  1881  ; 
in-8%  p.  241  à  306. 

46.  Département  de  la  Loire.  —  Procès-verbaux  des  délibé- 
rations du  Conseil  général,  précédés  des  rapports  du  Préfet.  — 
Session  ordinaire  d'août  1881. —  Saint-Etienne,  J.  Besseyre 
et  Ci%  imprimeurs  de  la  Préfecture,  1881  ;  in-8®,  1210  pages. 

47.  Département  de  la  Loire.  —  Rapports  présentés  par 
M.  Charles  Thomson,  préfet  de  la  Loire,  au  Conseil  général.  — 


407 

Session  ordinaire  d*août  168).  —  Saint-BUeone,  ].  fiesseyre 
et  C>%  imprimeurs  de  la  Préfecture,  1881  ;  in-S»,  627  et  XII 
pages. 

48.  Discours  prononcé  par  le  Frôre  directeur  de  rinstilution 
des  Sourds-Muets  de  Saint-Etienne,  à  l'occasion  de  la  distribution 
des  prix  aux  élèves  de  son  établissement.  —  Saint-Etienne, 
impr.  Théolier  et  Ci%  1881  ;  in-8%  7  pages. 

49.  Durand  (Vincent).  —  Note  sur  les  principaux  objets 
conservés  jadis  dans  le  trésor  de  l'église  collégiale  de  Notre-Dame 
de  Montbrison.  —  Communication  faite  par  M.  Héron  de  Yille- 
fossc  à  la  Société  des  antiquaires  de  France,  séance  du  6  avril 
1881.  —  Bulletin  de  la  Société  nationale  des  antiquaires  de 
Franco,  2*  trimestre  1881.  -  Nogenl-Ie-Rolrou,  impr.  Daupoley- 
Gouverneur;  Paris,  libr.  Dumoulin,  1881;  in-S^»,  p.  157  et 
suivantes. 

50.  Eaux  minérales  naturelles  de  Couzan,  à  Sail-sous^Couzan 
(Loire). —  Prospeclus. —  Saint-Etienne, impr.  Lanlz,  e.  d.  (1881); 
in- 4*,  4  pages, 

51.  Echo  (/')  de  Fourvière^  revue  religieuse  et  politique, 
paraissant  tous  les  samedis.  —  Direcleur-géraiit  :  ].  Blanchon. 

—  Lyon,  impr.  J.-E.  Albert,  18«  année,  1881;  in-4*,  645  pages. 
Articles  relatifs  au  département  de  la  Loire  :  Bénédiction  de 

la  nouvelle  église  de  Beiraont,  le  21  décembre  1880,  p.  23.  — 
Nécrologie  :  M.  Tabbô  Monnier,  fondateur  de  l'Œuvre  du  Patro- 
nage de  Saint-Etienne,  né  en  1835,  décédé  curé  de  Sainte- 
Blandine,  à  Lyon,  le  7  mai  1881  ;  par  H.  de  R.,  p.  245-7  ;  — 
M  l'abbé  Clément,  curé  de  la  paroisse  do  Saint-Cbarles,  ù  Saint- 
Etienne,  né  ù  Lyon  le  18  mai  1802,  décédé  le  9  juillet  1881. 
p.  354  ;  —  M.  Tabbé  Guy  Serrent  dit  Saurin,  professeur  hono- 
raire au  petit  séminaire  de  Saint-Jodard,  né  k  Parigny  en  1807, 
décédé  le  3  novembre  1881,  p.  559  et  571-72,  par  P.  B.  ;  — 
Consécration  de  la  nouvelle  église  de  Notre-Dame,  à  Sainl- 
Chamond,  le  mercredi  9  novembre  1881,  p.  581-2. 

52.  Ecole  libre  de  Suint-Michel  (à  Saint-Etienne).  —  Distri- 
bution solennelle  des  prix.  Année  scolaire  1880-81.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  P.  Forestier,  1881  ;  gr.  in-S*»,  36  pages. 

53.  Ecole  libre  Saint-Michel  (à  Saint-Etienne).  ^  Ephémérides 
de  l'année  scolaire  1881-82.  —  Rentrée  le  mercredi  5  octobre. 

—  Saint-Etienne,  impr.  F.  Forestier,  1881  ;  in-16,  42  pages. 


408 

5i.  Ecole  proressionnelle  de  Saiut-GhamonJ.  —  DiRtribution 
solennelle  des  prix  le  14  août  1881,  sous  la  présidence  de 
M.  Marins  Ghavanne,  orOcicr  d'Académie,  maire  de  la  ville  de 
SaiDl-Ghamond.  —  Saiot-Chamond,  impr.  A.  Poméon,  1881  ; 
iD-8'';  1 1  pages. 

55.  Foyer  (le\  journal  artistique  cl  littéraire,  paraissant  le 
l«f  et  le  15  de  chaque  mois.  —  A.  Ding,  gérant.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  Hénard  et  Ding,  i^  année,  1881  ;  format  double 
cloche. 

Le  1''  numéro  a  paru  le  15  novembre  1881. 

56.  Gauntino  (le  comte  Francesco).  —  /  Gouffter  de  Boysl, 
Supplemento  ait  Appendice  del  volume  terzo  délia  Storia 
dt  Soncino. — Milano,  ttp,  Bemardoni  diC.  Rebeschini  e  C, 
1881;  ln-8»  carré,  p.  171  à  218.  Sceau  de  Claude  Gouffier, 
comte  de  Caravaggio, 

H.  le  comte  Galantino,  continuant  avec  un  zèle  infatigable  ses 
patientes  recherches  sur  les  possessions  des  Gouffler  en  Italie^  a 
eu  la  bonne  fortune  de  découvrir  dans  les  archives  d'Blat,  à 
Milan,  de  nouveaux  documents  qui  viennent  s'ajouter  de  la 
manière  la  plus  heureuse  à  ceux  qu'il  avait  déjà  publiés  ou 
analysés  dans  sa  grande  histoire  de  Soncino  et  dans  l'appendice 
dont  il  Ta  fait  suivre  en  1880  (voir  notre  catalogue  de  1878, 
p.  120,  et  le  Q®  62  de  notre  cat.  de  1880).  Deux  de  ces  titres 
méritent  d'être  spécialement  signalés  :  1»  Térection  en  comté, 
faite  par  François  I*',  roi  de  France  et  duc  de  Milan,  en  faveur 
d'Ârtus  Gouffier,  seigneur  de  Boisy,  des  terres  de  Caravaggio, 
Treviglio  et  Rivolta,  Postino,  Lovera  et  Buffalora,  avec 
leurs  appartenances  (1515,  24  décembre)  ;  2»  la  concession  faite 
par  François  P^  audit  Artus  Gouffier  et  à  ses  descendants,  dans 
les  limites  des  territoires  qui  font  l'objet  de  la  donation  de 
septembre  1 5 1 5,  de  toutes  les  confiscations  et  amendes  encourues 
pour  crimes  de  rébellion  ou  de  lèse-majesté  (1516,  ...  octobre). 
D'autres  titres  d'un  grand  intérêt,  mais  qui  n'ont  pu  être 
retrouvés  dans  leur  texte  original,  sont  soigneusement  relevés 
d'après  d'anciens  inventaires  ou  les  mentions  des  historiens; 
parmi  ces  inventaires,  il  convient  de  citer  particulièrement  celui 
des  titres  concernant  les  seigneuries  des  Gouffier  en  Italie, 
conservé  à  la  bibliothèque  nationale  de  Paris,  et  communiqué 
par  M.  le  vicomte  0.  de  Poli.  Enfin,  une  pièce  de  premier  ordre, 
la  donation  même  de  septembre  1515,  déjà  publiée  d'après  les 


400 

registres  du  Sénal  de  Milan,  mais  avec  quelques  lacunes  et 
quelques  erreurs  dues  au  mauvais  étal  de  ces  registres,  est 
reproduite  d'une  mauièrc  plus  complète  et  plus  correcte,  grâce 
à  une  opération  chimique  qui  en  a  fait  revivre  l'écriture  et  à 
une  colfation  attentive  faite  par  le  savant  archiviste,  chevalier 
G.  Biancardi.  M.  Galantino  n'a  donc  rien  négligé  pour  rendre  son 
travail  aussi  complot  et  aussi  exact  que  possible,  et  nous  lui 
devons  do  la  reconnaissance  pour  la  précieuse  contribution  qu'il 
a  fournie  à  Thistoire  de  notre  province. 

57.  Geoffray  (Stéphane).  —  Iconographie  des  départements. 
Documents  pour  servir  à  l'histoire  et  à  la  connaissance  du  travail 
et  de  la  richesse  en  France  ;  fac-similés  et  reproductions  photo- 
graphiés sur  nature  et  sur  pièces  originales  inédites  (topographie, 
archéologie,  architecture,  industrie,  arts  et  métiers,  histoire 
poHtique  et  iitléruire,  religieuse  et  militaire,  portraits,  curiosités 
des  collections  particulières  et  publiques,  etc.)  ;  par  Stéphane 
Geoffray.  —  Livraison  1.  —  Iconographie  de  la  Loire,  fascicule 
2.  Roanne  ancien,  album  ii»  1.  —  Paris,  impr.  Watelet;  libr. 
Geoffray  et  G'%  1881  ;  in -4^,  7  pages  et  5  planches  dont  une 
double. 

58.  Géologie  et  hydrologie  de  la  plaine  du  Forez,  étude  par 
les  sondages  ;  par  Francis  Laur,  ingénieur  civil  des  mines.  — 
(Prospectus  contenant  une  table  détaillée  des  deux  premières 
livraisons  )—  SaintElienne,  impr.Théolier  et  G>«,  s.  d.  (1881); 
in-8%  4  pages. 

Voir  ci-après  le  n©  69. 

59.  Guide  du  fabricant  de  rubans,  passementeries,  velours, 
etc.,  dressé  parles  soins  de  la  Chambre  syndicale  des  tissus  et 
matières  textiles  de  Saint-Etienne.  —  Saint-Etienne,  impr. 
Théolicr  frères,  1881  ;  in.8%  XXVII  et  3i0  pages. 

60.  Hervibr  (Paul)  et  Ernest  Raspilaibe.  —  Barrage  du 
Dorlay.  —  Etude  sur  l'emprunt  nécessaire  à  l'exécution  des 
travaux,  par  MM.  Paul  Hervier  et  Ernest  Raspilairc,  économistes 
à  Rive-dc-Gier.  —  Saint-Etienne,  impr.  ThéoUer  frères,  1881  ; 
in-8%  19  pages. 

61.  Illustration  (V)  de  S aint-E tienne ^  politique,  litté- 
rature, finance,  paraissant  le  samedi.  —  1««"  numéro,  l*""  octobre 
1881 .  —  Gérant  :  Jules  Wolff.  —  Paris,  typ.  L.  Larguier  ;  Saint- 
Etienne,  libr.  Balay  ;  gr.  in-i^  à  3  col  ,  4  pages  avec  grav. 


&10 

62.  Instruction  publique.  —  Académie  de  Lyon.  —  Dépar- 
tement de  la  Loire.  —  Bulletin  de  tinstruction  primaire,  — 
Saint-Etienne,  impr.  J.  Berland,  successeur  de  Bencvent,  1881  ; 
in-8»,  tome  III,  n«*  1  à  6,  p.  1  à  310. 

63.  Jbannez  (Edouard)  et  B.  Révérend  du  Hesxil.  ^  Saint- 
Romain-le-Puy  et  Sury-le*Comtal,  Rapports  à  la  Société  histo- 
rique et  archéologique  de  la  Diana;  par  Edouard  Jeannez, 
membre  de  la  Diana,  et  B.  Révérend  du  Mrsnil,  ancien  magis- 
trat, membre  de  plusieurs  sociétés  savantes.  —  Montbrison, 
impr.  A.  Huguet,  1882  (pour  1881)  ;  gr.  in-8%  XIII  et  143-IX 
pages,  avec  une  vue  de  Saint-Romain  et  une  de  Sury,  vers  1450, 
d'après  TArmorial  de  Guillaume  Revel.  —  Voir  le  n»  12. 

M.  Edouard  Jeannez,  membre  correspondant  de  la  Société  des 
antiquaires  de  France,  a  décrit  avec  toute  la  compétence  d'un 
artiste  et  d'un  archéologue  le  château  de  Sury-le-Gomtal,  vaste 
construction  irrégulière,  un  peu  nue  à  Textérieur,  mais  dont  les 
magnifiques  salles  du  rez-de-chaussée  et  du  premier  étage,  avec 
leurs  cheminées  monumentales  et  leurs  nombreuses  sculptures 
sur  bois,  peuvent  être  citées  comme  un  des  plus  remarquables 
spécimens  do  l'omemeiitalion  intérieure  des  demeures  seigneu- 
riales au  XYII»  siècle. 

Le  rapport  très-étendu  de  M.  Révérend  du  Mesnil  se  divise  en 
deux  parties,  Tune  consacrée  à  Saint-Romain-le-Puy,  l'autre  à 
Sury-le-Comtal.  Dans  la  première,  l'auteur  passe  successivement 
en  revue  :  les  lacs  légendaires  du  Forez  et  du  Roannais^  la  voie 
Bulène  et  les  anciens  chemins,  le  château  et  ses  fortiflcations,  la 
chàtellenie  et  les  fiefs  situés  dans  son  mandement,  Téglise  du 
prieuré,  celles  de  Saint-Pierre  et  do  Saint-Martin,  la  crypte  do 
Sain t-Jean^sous- terre,  les  incursions  des  routiers  et  les  guerres 
de  religion,  les  droits  de  justice  et  de  censive  du  prieur,  etc. 
On  y  remarquera  encore  plusieurs  procès-verbaux  de  visite  du 
prieuré,  des  listes  de  prieurs,  de  viguiers,  de  châtelains,  de 
prévôts,  etc. 

A  Sury-le-Gomlal  :  Tancien  château,  une  des  résidences 
favorites  des  comtes  de  Forez,  le  nouveau,  construit,  suivant 
M.  Edouard  Jeannez,  de  1630  à  1650,  la  chàtellenie,  les  églises 
de  Saint-André  et  de  Saint-Etienne,  la  chapelle  du  château,  les 
deux  prieurés,  la  seigneurie  d'Aubigny,  les  familles  Ghirat, 
Gérentel,  Rostaing,  du  Says,  de  1^  Veuhe,  etc.,  sont  les  prin- 
cipaux sujets  traités  par  M.  Révérend  du  Mesnil.  L'appendice 


contient,  entre  autres  pièces,  .le  texte  et  la  traduction  des  fran- 
chises de  Sury-le  Comtal,  cbarle  déjà  publiée  par  M.  Régis 
Cbantclauze,  dans  sa  belle  édition  de  l'Histoire  des  Comtes  de 
Forez,  par  J.-M.  de  la  Mure. 

64.  Journal  de  Montbrison  el  du  département  de  la  Loire. 
—  Hontbrison,  lyp.  A.  Huguet,  49*  année,  2*  série,  1881  ; 
format  grand-soleil. 

65.  Journal  de  Roanne  (Echo  de  la  Loire),  feuille  politique» 
paraissant  le  dimanche.  —  M.  Ghorgnon,  gérant.  —  Roanne, 
impr.  Ghorgnon,  25«  et  26*  année,  1881  ;  format  colombier.    * 

66.  Journal  de  Saint-Etienne,  revue  politique,  iodusliielle, 
commerciale  et  Dgricole  de  la  semaine,  paraissant  le  samedi.  — 
Directeur-gérant  :  Henri  Théolier.  —  Saint*Ktienne,  impr. 
Théolier  et  G*«,  27*  année,  1881  ;  format  colombier. 

67.  JcuEN  (H.). —  Note  sur  la  faune  carbonifère  de  Régny 
(Loire)  et  ses  relations  avec  celle  de  rArdolsière  (Allier)  ;  par 
H.  Julien,  professeur  à  la  Faculté  et  membre  de  l'Académie  de 
Glermoot. 

Gette  note  a  été  communiquée  à  l'Académie  des  sciences  le  13 
juin  1881,  par  M.  de  Lacazedu  Thiers,  membre  de  Tlnstitut.  — 
Voir  le  Bulletin  historique  et  scientifique  de  l'Auvergne^ 
publié  par  l'Académie  des  sciences,  belles-lettres  et  arts  de 
Glermont-Ferrand,  n»  4,  juillet  1881,  p.  113. 

68.  Julien  (M  ).  —  Note  sur  le  synchronisme  de  la  faune 
carbonifère  marine  de  TArdoidière  (Allier)  et  de  la  flore 
anthracifère  du  Roannais  et  du  Beaujolais  ;  par  M.  Julien,  pro- 
fesseur à  la  Faculté  et  membre  de  l'Académie  de  Glermont. 

M.  Lacaze  du  Thiers  a  également  communiqué  celte  note  à 
l'Académie  des  sciences,  dans  la  séance  du  11  juillet  1881.  — 
Voir  le  Bulletin  historique  et  scientifique  de  CAuvergne, 
n«  4,  juillet  1881,  p.  113. 

69.  Laur  (Francis).  —  Géologie  et  hydrologie  de  la  plaine  du 
Forci,  étude  par  les  sondages  ;  par  Francis  Laur,  ingénieur  civil 
des  mines.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  G**,  1881  ;  in-S», 
les  deux  premières  livraisons  :  la  l'*,  de  XXllI  et  51  pages,  avec 
une  carte  géologique  d'après  M  Gruner,  une  coupe  en  long  par 
le  bassin  de  Saint-Etienne,  la  plaine  du  Forez  et  celle  de  Roanne, 
et  une  coupe  en  travers  de  la  plaine  du  Forez  par  Montrond  et 
Montbrison,  d'après  H.  Francis  Laur  ;  ^  la  2%  de  la  p.  53  à  la 


412 

p.  136,  avec  trois  planches,  dont  Tune  représente  l'installation 
g(^nérale  du  chantier,  et  les  deux  autres  le  matériel  de  manœuvre 
et  le  matériel  de  forage.  (Extrait  des  Annales  de  la  Société 
d'agriculture,  industrie,  sciences,  arts  et  belles-lettres  du  dépar- 
tement de  la  Lioire,  2*  série,  tome  I,  25*  volume  de  la  collection, 
année  188i,  p.  54-104  et  233-316.) 

«  La  deuxième  livraison  contient  Tétudo  du  forage  de  Mont- 
rond  jusqu'à  200  mètres  do  profondeur.  » 

c  La  troisième  partie  comprendra  l'étude  du  sondage  jusqu'à 
la  profondeur  de  400  mètres  environ.  On  y  trouvera  les  analyses 
et  les  détails  les  plus  circonst<)ncié8  sur  la  découverte  des  eaux 
minérales  et  thermales.  » 

Voir  le  n©  58. 

70.  Laur  (Francis).  —  Sondage  de  la  plaine  du  Forez.  — 
Bulletin  mensueL  —  Saint-Etienne^  impr.  Théolier  et  C'%  1881  ; 
in-S»,  n"  8  à  14. 

71.  Lettre  sur  le  Patronage  de  Saint-Vincent-de-Paul,  au 
Treuil,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Saint-Etienne,  impr.  Tbéolier 
etC^  1881  ;in-16,  32  pages. 

72.  Lycée  de  Saint-Etienne.  —  Distribution  solennelle  des 
prix,  faite  le  3  août  1881 ,  sous  la  présidence)  de  M .  Cb.  Thomson, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  officier  d'Académie,  préfet  de 
la  Loire,  assisté  de  M.  D.  Antoine,  officier  d'Instruction  publique, 
inspecteur  d'Académie.  —  Saint  Etienne,  impr.  Gustave  Bellduze, 
3.  d.(188l);in-8s  67  pages. 

73.  Madhice  (le  D').  —  Index  alphabétique  pour  faciliter  les 
recherches  dans  les  24  volumes  de  la  première  série  des  Annales 
de  la  Société  d'agriculture,  industrie,  sciences,  arts  et  belles- 
lettres  du  département  de  la  Loire,  de  l'année  1857  à  l'année 
1880,  dressé  par  le  D'  Maurice,  secrétaire  général.  —  Samt- 
Eiiennc,  impr.  Tbéolier  frères,  1881  ;  in-8«,  20  pages.  (Extrait 
des  Annales  do  la  Société,  tome  XXIV,  année  1880|  p.  337 
à  355) 

74.  Maussieu  (M  ).  —  Gonsidératioiis  sur  les  terrains  secon- 
daires et  tertiaires  du  département  de  la  Loire»  par  M.  Maussier, 
ingénieur  civil.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C»«,  1H8I  ; 
in  8*,  8  pages.  (Extrait  des  Annales  de  la  Société  d'agriculture, 
industrie,  sciences,  arts  et  belles-lettres  du  département  de  la 
Loire,  année  1881,  4*  livr.) 


us 

75.  Méa  (P.)  et  MuLGBT  alDé.  —  Plan  de  la  ville  de  Salntp 
Etienne^  indiquant  les  travaux  en  voie  d'exécution,  aine!  que 
ceux  projetés,  édité  par  Mulcey  alné^  gendre  et  successeur  de 
Nublat  jeune,  rue  de  la  Bourse,  à  Saint-Bliennc,  gravé  par 
P.  Méa,  14,  rue  des  Fossés-Sain t-Bernard,  Paris,  1881.  —  Tiré 
en  deux  formats,  l'on  à  l'échelle  de  l/SOOO,  l'autre  à  Téctadle 
de  1/10000. 

76.  Mémorial  de  la  Loire  et  de  la  Haute^Loire^  paraissant 
tous  les  jours.  —  Directeur-gérant:  Henri  Théolier.  —  Saintr 
Btienno,  Impr.  Théolier  et  G^*,  37«  année,  1881  ;  format 
colombier. 

77.  Moniteur  {le)  de  la  Loire  et  de  la  Haute-Loire, 
paraissant  trois  fois  par  semaine  :  mardi,  jeudi  et  samedi.  — 
Forestier,  gérant.  —  Sainl-Blienne,  impr.  Forestier,  6«  année, 
1881  ;  format  jésus. 

78.  Mont'Pilat  (le),  journal  républicain  hebdomadaire, 
organe  des  intérêts  de  lai  région,  paraissant  le  samedi.  —  N«  1, 
12  novembre  1881.  —  Bureaux  de  la  rédaction,  à  Saint-Gba- 
mond,  cours  d'Izieux.  —  Gérant  :  Méoard.  —  Saint-Etienne, 
impr.  Hénard  et  Ding,  l'*  année,  1881  ;  Tormat  raisin. 

79.  UuRDOFBR  (Â.).  —  Fleurs  de  Pilât  (vers),  par  Âutony 
Hurdofer.  —  Vienne,  impr.  et  libr.  Savlgné,  1881  ;  in-i2, 
74  pages. 

80.  Netaon,  âva.  —  Congrès  régional  ouvrier  socialiste  do 
Saint-Etienne,  2«  congrès  de  la  région  de  l'Est.  --  Saint-Etienne, 
impr.  lith.  Lombard,  1881  ;  in-4o,  2  pages. 

81.  NiBPCE  (Léopold).  —  Le  Gartulaire  du  prieuré  de  Saint- 
Sauveur-en-Rue,  1062-1401,  par  H.  le  comte  de  Gharpin- 
Feugerolles  et  M.  G.  Guigue.  Gomple-rendu  et  étude  par  Léopold 
Niepce,  conseiller  à  la  Gour  d'appel  de  Lyon.  —  Lyon,  impr. 
Bellon,  1881  ;  gr.  in-S*»,  16  pages.  —  Tiré  ù  50  exemplaires. 

Extrait  du  journal  le  Salut  public  de  LyoUy  du  24  juin  1881 . 

82.  NoiROT  père  et  6b.  —  Autour  de  Roanne  et  à  travers  le 
Forez,  par  Noirot  père  et  Hls.  —  Album  de  41  planches  et  un 
litre.  —  Roanne,  lith.  Al.  Noirot,  1881  ;  in-folio  oblong. 

83.  Pensionnat  Saint-Louis,  dirigé  par  les  Frères  des  Ecoles 

chrétiennes  de  Saint-Etienne  (Loire),  rue  Désirée,  22.  —  DisCri- 

button  solennelle  des  prix  le  samedi  30  juiUèt  1881,  à  9  heures. 

—  Samt-Elienne,  impr.  Théolier  et  C»%  1881  ;  in-8«,  130  pages. 

98 


4i4 

84.  PensiooDal  Sainte-Marie,  à  Saiol-Etienn^Valbenoile  (Loire). 
•—  Bphémérides  de  l'aonée  scolaire  1881-82.  —  Saint-Elienne» 
impr.  F.  Forestier,  1881  ;  iQ-16,  47  pages. 

85.  Petit  (le)  Stéphanois,  journal  républicain  quotidien.  — 
Directeur-gérant  et  rédacteur  en  chef:  Jules  Berland.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  J.  Berland,  1**  année,  1881  ;  format  raisin. 

Le  l*'  numéro  a  paru  le  jeudi  14  juillet  1881. 

86.  Ponts  et  chaussées.  —  Département  de  la  Loire.  —  Assai- 
nissement do  la  plaine  du  Pores.  Syndicat  de  la  Loise.  Décret 
constitutif  du  9  juillet  1881.  —  Saint-Etienne,  impr.  adminis- 
trative Iules  Borland,  1881  ;  in-folio,  15  pages. 

87.  Préfecture  de  la  Loire.  —  Recueil  des  actes  adminà- 
tratifs,  tome  66,  du  1*'  janvier  au  31  décembre  1881,  n^  1 
à  53.  —  Saint-Etienne,  impr.  Besseyre  et  C",  1881  ;  in-8% 
524  pages. 

88.  Programme  do  la  fête  do  14  juillet  1881  (à  Saint-Etienne). 

—  Saint-Etienne,  impr.  Picbon,  1881;  in-4®,  1  feuille. 

89.  Programme  de  la  fête  du  14  juillet  1881  (à  Saint-Etienoe). 

—  Saint-Etienne,  impr.  Pinsart-Bonjean,  1881  ;  io-4%  1  feuille. 

90.  Question  des  eaux  à  Rivc-de-Qier.  Solution  pratique.  ^ 
Saint-Etienne,  impr.  Théolior  frères,  1881  ;  in-18,  1/2  feuille. 

91.  RA^lement  particulier  de  la  Régulière  Loge  les  Ecossais- 
Roannais,  précédé  d'une  notice  historique  et  du  titre  I"  de  la 
Constitution  mac.  * .,  suivi  de  l'acte  fondamental  et  des  statuts 
de  la  Société  civile,  propriétaire  du  local  occupé  par  la  Loge.  — 
Roanne,  impr.  du  P.  * .  Gbampromis,  1881  ;  iu-Bo,  31  pages. 

92.  Républicain  (le)  de  la  Loire  et  de  la  Haute-Loire, 
journal  politique  paraissant  tous  les  jours.  —  Gérant:  Besseyre. 

—  Saint-Etienne,  impr.  J.  Besseyre  et  C»«,  9»  année,   1881  ; 
format  grand-Eoleil. 

93.  République  des  Paysans,  journal  politique  des  campa- 
gnes, paraissant  le  jeudi  soir  à  Saint-Elienne.  —  Rédacteur  en 
chef  :  César  Berlholoo,  député  de  la  Loire.  —  Gérant  :  Besseyre. 

—  Saint-Etienne,  impr.  J.  Besseyre,  11*  année,  1881  ;  format 
raisin. 

94.  Révérend  du  Mbsnil  (B.).  —  La  vraie  longueur  de  la 
lieue  gaqioise,  d'après  les  monuments  antiques  de  Lyon  et  de 
Vienne  ;  par  E.  Révérend  du  Hesnil,  ancien  magistrat,  membre 


415 

de  plusieurs  eociélés  savaDtes.  —  Monlbri^OD»  impr.  K.  Huguet, 
1882  (pour  188!)  ;  in-8o,  8  page?. 

Exlrail  du  Bulletin  de  la  Diana  et  tiré  à  50  exemplaires.  — 
Voir  le  n<>  13  du  présent  catalogue. 

H.  Révérend  du  Mesnil  adople  Topinion  de  H.  Pislollet  de 
Saint-Ferjeux  qui  évalue  la  lioue  gauloise  à  2415  métrés. 

95.  RÉVÉREND  DU  Mesnil  (B.).  —  Les  Faïences  de  Roanne. 
Madame  el  Hadcmoiselle  de  Boisy.  —  Rapport  à  la  Société  de 
la  Diana,  par  Ë.  Révérend  du  Mesnil.  —  Montbrison^  impr. 
A.  Huguel,  1881  ;  gr.  in^8%  18  pages.  —  Voir  le  n«  12. 

96.  Revue  hebdomadaïre  du  diocèse  de  Lyon^  paraissant 
le  vendredi,  sous  le  patronage  de  S.  B.  Monseigneur  le  Cardinal 
Archevêque.  —  1'*  année,  du  25  novembre  1880  au  19  novembre 
1881,  52  numéros  et  une  table.  —  Lyon,  impr.  A.  Waltener 
et  (?•,  libr.  Ville  el  Perrussel,  1880-81  ;  2  vol.  gr.  in-g»,  le  1"  de 
770,  le  2«  de  740  pages. 

Articles  relatifs  au  Forez  ou  au  département  de  la  Loire.  — 
Tome  W  :  L'abbaye  do  la  Bénisson-Dieu,  par  Tabbé  J.  Bâché  ; 
compte-rendu  par  Stanislas  Laverriérc,  p.  120-3,  154-7,  213-8 
(voir  le  n»  16  de  noire  catalogue  de  1880). —  Nécrologie: 
M.  Tabbé  Dolphin,  curé  de  Notre-Dame,  à  Saint-Etienne,  décédé 
le  29  novembre  1880,  à  Tâge  de  84  ans  ;  par  A.  D.,  p.  78-82; 

—  M.  Tabbé  Pierre  Frogcl,  né  à  Panissiôres  le  3  juillet  1794, 
curé-archiprétre  de  la  patoisse  Saint-Etienne,  chanoine  d'hon- 
neur de  Lyon  et  de  Bordeaux,  vicaire-général  d'honneur  d*Âlby, 
décédé  le  3  décembre  1880;  par  J.-M.  Chausse,  p.  108-113; 

—  Madame  Marie  Peyrieux,  en  religion  sœur  Sainl-Wast,  de  la 
congrégation  de  Saint-Charles»  supérieure  de  la  Providence  du 
Phénix,  à  Roanne,  née  à  Ccllieu  en  1815,  décédée  à  Roanne  le 
18  janvier  1881  ;  par  Tabbé  J,  F.,  p.  282.  —  Tome  2«  :  Béné- 
diction de  la  nouvelle  église  de  Marcoux,  le  12  seplembre  1881  ; 
par  P.  F.,  curé  de  S.  D.,  p.  518-20;  —  Consécration  de  la 
nouvelle  église  de  Notre-Dame,  à  Saint-Chamond  ;  par  J.  C, 
p.  716-25  ;  —  La  slalue  de  Saint-Martin  à  Saint-Georgcs- 
en-Couzan  (inaugurée  le  13  novembre  1881);  par  l'abbé 
M.  Relave,  professeur  au  séminaire  de  Montbrison,  p.  726-8  ; 

—  Nécrologie:  M.  le  chanoine  Claude  Chapuis,  curé-archiprétre 
de  Saint-Louis  de  la  Guillolière,  à  Lyon,  né  à  Saint-Bonnet-lc- 
Château  le  5  janvier  1806,  décédé  le  27  octobre  1881  ;  par 
J.-B.  C,  curé  de  S.  0.,  p.  661-5. 


4t6 

97.  RoBBRT  (Ulysse).  —  SupplômcDt  à  TBistoire  littéraire  de 
la  GongrégaliOD  de  Saint-Maur.  —  Le  Cabinet  historiqtte,  27« 
aoDée,  nouvelle  série,  tome  !•',  catalogue,  p.  83-132  et  165-211. 
—  Paris,  Alph.  Picard,  libraire-éditeur,  1881  ;  in-8*. 

Ce  très-utile  supplément  aux  grands  ouvrages  de  dom 
Tassin  et  dom  François,  renferme  (p.  186  et  192)  deux  notices 
intéressant  Phistoire  littéraire  du  Forez,  que  leur  peu  d'étendue 
nous  permettra  de  reproduire  : 

fr  Hazel  (Hugues),  né  à  Sury-Ie-Comtal,  diocèse  de  Lyon,  fil 
profession  à  Saint-Âllyre  de  Glermont,  le  19  février  1759,  à  Pâ^ 
de  16  ans.  Il  mourut  à  Poitiers  en  1817.  On  a  do  dom  Haset  : 
Dictionnaire  de  la  noblesse  du  Poitou,  ms.  162  de  ia  Irfblio- 
Ihèque  de  Pdliers.  Il  fut  le  continuateur  et  lliéritier  des  papiers 
de  Dom  Fonteneau,  qui,  après  lui,  passèrent  à  la  bibliothèque 
nunicipale  de  Poitiers.  » 

c  Pernetty  (Antoine-Joseph  — né  à  Roanne  le  13  février  1716, 
mort  en  1801.  Breghot  du  Lut  et  Péricaud  aioé.  Catalogue  des 
Lyonnais  dignes  de  mémoire,  p.  221).  —  1»  MatàrieMx 
pour  un  Dictionnaire  des  arts  et  métiers,  mss.  fr.  16979- 
16982;  —  2*  Projet  de  nouvelles  déclarations  pour  la 
congrégation  de  Saint-Maur,  ms.  lat.  13863  ;  —  3*  Projet 
de  nouvelles  constitutions  pour  la  congrégation  de  Sainte 
Maur,  ms.  lat.  13861.  » 

98.  Smith  (Victor).  —  Chants  du  Yelay  et  du  Forez  :  Com- 
plaintes criminelles.  —  Romania,  recueil  trimestriel,  consacré 
à  l'étude  des  langues  et  des  littératures  romanes,  publié  par 
Paul  Meyer  et  Gaston  Paris.  —  Nogeot-le-RoIrou,  impr.  Daupeley- 
Gouverneur;  Paris,  libr.  Vieweg;  tome  X,  livraison  de  janvier- 
avril  1881,  p.  191  à  211. 

99.  Smith  (Victor).  —  Chants  du  Velay  et  du  Forez  :  Renaud. 
La  Percheronne.  —  Remania,  tome  X,  livraison  d'octobre  1881, 
p.  581-587. 

La  Remania,  la  Revue  des  langues  romanes  et  Mélusine 
ont  publié  depuis  une  dizaine  d'années  (voir  nos  catalogues) 
un  grand  nombre  de  chants  populaires  du  Yelay  et  du  Forez,  que 
M.  Smith  a  eu  l'heureuse  pensée  de  recueillir  avec  une  fidélité 
scrupuleuse  avant  qu'ils  ne  s'effacent  entièrement  de  la  mémoire 
des  habitants  de  nos  montagnes.  Si  Tauteur  se  décide,  comme 
nous  Tespérons,  à  réunir  en  un  volume  tous  ces  fragments  déta- 
chés, nous  ne  doutons  pas  de  Vaccueil  empressé  qui  sera  fait  à 


417 

son  recueili  non-seulement  par  les  philologues,  mais  encore  par 
tous  ceux  qui,  dans  le  Fores  et  le  Velay,  sMotéressent  aux 
anciennes  lé^eodes  et  traditions  de  leur  pays. 

100.  Société  anonyme  des  eaux  minérales  de  Goutan  (liOire). 

—  Capital  social  :  900,000  francs.  —  Statuts  déposés  en  l'étude 
de  M*  Thevenin,  notaire  à  Boën.  —  Notice.  —  Saint-Etiennei 
imi»*.  Laniz,  1881  ;  in-4<*,  4  pages  non  cotées. 

101.  Société  anonyme  des  eaux  minérales  de  Gouian  (Loire). 

—  Statuts.  —  Saint-Etienne,  fmpr.  Lantz»  1881  ;  in-4S  18 
pagos. 

102.  Société  anonyme  des  forges  et  aciéries  de  Huta-Bankowa, 
à  Dombrowa  (Pologne-Russe).  -^  Capital  :  6,300,000  franco.  — 
Etablissement  PlémiannikofT  et  Verdie.  —  Rapport  de  la  Com« 
mission  de  vériflcation  des  comptes  de  Texerdce  1880-1881,  à 
rassemblée  générale  du  28  novembre  1881  (tenue  à  Saint- 
Etienne).  —  Rilan  au  30  juin  1881.  —  Saint-Etienne,  impr. 
Théolier  et  G>%  1881  ;  in-4s  7  pages. 

103.  Société  anonyme  des  sondages  du  Forez  et  du  Roannais. 

—  Projet  de  statuts.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C^% 
1881  ;  in-8o,  28  pages. 

104.  Société  anonyme  des  sondages  du  Forez  et  du  Roannais. 
^  Projet  de  statuts.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C^, 
1881  ;  in^""  à  2  colonnes,  18  pages. 

105.  Société  d'agriculture,  industrie,  sciences,  arts  et  bdles- 
lettres  du  département  de  la  Loire.  —  Comice  agricole  cantonal 
de  1881,  tenu  à  Bourg-Argentai  les  3  et  4  septembre.  —  Som- 
maire :  Compte-rendu  du  secrétaire  général.  Discours  prononcé 
par  M.  Euverte.  Rapport  sur  le  concours  des  exploitations  agri- 
coles des  deux  cantons  de  Bourg-Ârgental  et  de  Pélussin,  par 
M.  Liabeuf.  Liste  générale  des  récompenses.  Statistique  du 
comice.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C^s  1881  ;  in-S*, 
30  pages.  (Extrait  des  Annales  de  la  Société,  2*  série,  tome  I, 
4*  livraison,  p.  205-232.) 

106.  Société  d'agriculture,  industrie,  sciences,  arts  et  belles- 
lettres  du  département  de  la  Loire.  —  Compte-rendu  du 
Concours  et  de  l'Exposition  horticoles  qui  ont  eu  lieu  au  Palais- 
des-Ârts,  à  Saint-Etienne,  les  22,  23,  24  et  25  septembre  1881. 

—  Sommaire:  Compte-rendu  du  secrétaire  général.  Discours 
prononcé  par  M.  Euverte.  Composition  de  la  Commission  l'orga- 


418 

nisation  et  des  jurys.  Liste  générale  des  récompenses  distribuées. 
Statistique  de  l'exposition.  Liste  générale  des  souscripteurs  pour 
l'exposition  borticole.  —  Saint-Etienne^  impr.  Tliéolier  frères, 
1881  ;  in-8o,  26  pages.  (Extrait  des  Annales  de  la  Société» 
2*  série,  tome  I,  25''  volume  de  la  collection,  année  1881, 
p.  335-360.) 

107.  Société  de  charité  maternelle  de  Saint-Etienne.  —  Rap- 
port présenté  par  le  Conseil  d'administration  aux  membres  sous- 
cripteurs de  la  Société  de  charité  maternelle.  Année  1879-4880. 

—  Saint-Etienne,  impr.  F.  Forestier  et  C»%  1881  ;  gr.  in-8*, 
24  pages. 

108.  Société  de  la  Diana.  —  Excursion  archéologique  à 
Gousan,  à  Leignieu  et  à  Boën,  le  27  juin  1881.  —  Programme. 

—  Montbrison,  typ.  A.  Iluguel  ;  gr.  in-4o,  2  pages. 

109.  Société  de  l'Industrie  minérale.  —  Comptes-rendtis 
mensuels  des  séances.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  G^, 
1881  ;  in-8®,  240  pages,  avec  gravures  dans  le  texte. 

110.  Société  du  denier  électoral  de  Saint-Etienne.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  Ménard  et  Ding,  1881  ;  in-16,  1  feuille. 

111.  Société  libre  de  secours  mutuels,  agriculture  et  com- 
merce, à  Sury-le-Comtal.  —  Statuts.  (Livret  individuel.)  — 
Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  G**,  1881  ;  in-16,  16  pages  et 
8  feuillets  non  paginés. 

112.  Statuts  de  la  boulangerie  coopérative  des  ouvriers  des 
fonderies,  forges,  chemins  de  fer  et  mines  de  Terrenoire.  — 
Saint-Etienne,  impr.  G.  Lombard,  1881  ;  in-16,  11  pages. 

113.  Statuts  de  la  Société  anonyme  des  docks  de  Saint- 
Etienne  (Loire).  Magasins  généraux  de  Ghâteaucreux,  autorisés 
par  arrêté  préfectoral  du  5  juillet  1881.  — Capital  :  200,000 
francs. — Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  G*«,  1881;  in-4*, 
21  pages. 

114.  Statuts  de  la  Société  coopérative  des  ouvriers  des  fon- 
deries, forges,  mines  et  chemins  de  fer  do  Terrenoire.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  Lombard,  1881  ;  in-8®,  1  feuille. 

115.  Testenoire-Lafaybtte.  —  Allocution  prononcée  par 
M.  Testenoire-Lafayelte,  notaire  honoraire,  au  nom  de  la  Société 
de  l'Ecole  libre  Saint-Michel  de  Saint-Etienne,  à  la  distribution 
des  prix  faite  aux  élèves  de  celte  école  le  2  août  1881.  — 
Saint-Elienne,  impr.  Théolier  et  G*%  1881  ;  in-S®,  7  pages. 


419 

116.  Touristes  Foréziens.  — Cours  militaires.  —  Livret  indi- 
viduel. —  Règlement  inlérieur  adopté  en  assemblée  générale  le 
14  septembre  1881.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  frères, 
1881  ;  in-12,  32  pages. 

117.  Unïon  (/')  républicaine  de  Roanne,  \ouTnh\  foUilqne 
hebdomadaire  de  l'arrondissement.  —  A.  Ghamprorois,  gérant. 
—  Roanne,  impr.  A.  Gbampromis,  2'  année,  1881  ;  format 
grand-soleil. 

118.  Vallée  (la)  du  Oier,  agriculture,  industrie,  statistique, 
paraissant  tous  les  dimanches.  —  Gérant  :  Binachon.  —  Saint* 
Etienne,  1881  ;  formai  raisin. 

Le  journal  a  été  imprimé  successivement  :  chez  Théolier  et  G^», 
du  24  avril,  date  du  1"  n<»,  au  11  septembre,  et  chez  Besseyre 
et  G*%  du  18  septembre  au  30  octobre,  date  du  dernier  n®. 

119.  Yanel  (l'abbé  J.-B.).  —  Eloge  funèbre  de  H.  l'abbé 
Joscph-Gélestin  Honnier,  curé  de  Sainte-Blandine,  à  Lyon,  pro- 
noncé pour  la  translation  et  la  déposition  de  son  cœur  dans  la 
ch^lle  de  l'Œuvre  de  la  Jeunesse  de  Saint-Etienne,  le  12  juin 
1881.  —  Saint-Elienne,  impr.  J.-B.  Ménard,  1881;  in-8^ 
32  pages. 

1 20.  Yarax  (Paul  de).  —  Généalogie  de  la  maison  de  Sainte- 
Colomlie,  ses  alliances  et  ses  seigneuries,  par  Paul  de  Yarax.  — 
Nombreux  documents  intéressant  le  Beaujolais,  le  Forez,  le 
Lyonnais,  le  Dauphiné,  le  Poitou,  le  Gharollais  et  aulres  pro- 
vinces. —  Imprimerie  générale  de  Lyon,  1881  ;  in-S*"  carré, 
XY  et  343  pages,  avec  une  vue  du  château  de  l'Aubépin.  Papier 
leinté. 

Bien  qu'avariées  en  partie  par  l'humidité,  à  la  suite  de 
l'abandon  où  elles  sont  restées  très-longtemps  dans  une  salle 
basse  du  château,  attenante  aux  fossés,  les  archives  de  l'Aubépin, 
qui  ont  servi  de  base  à  la  publication  de  M.  de  Yarax,  n'en 
constituent  pas  moins  un  des  plus  riches  charlriers  seigneuriaux 
de  la  région. 

Dans  la  curieuse  et  rare  généalogie  qu'il  a  dressée  de  la 
maison  de  Sainle-Golombe,  Glaude  Le  Laboureur  s'est  contenté 
d'esquisser  à  grands  traits  les  filiations  et  les  alliances,  omettant 
le  plus  souvent  les  dates  et  ne  s'arrétant  guère  qu'aux  person- 
nages ayant  possédé  de  hautes  dignités  dans  l'armée  ou  dans 
Téglise.  La  méthode  que  H.  de  Yarax  a  suivie  est  tout  différente 


490 

et  son  IWre,  à  vrai  dire,  est  moins  la  généalogie  que  le  cartulaire 
de  la  maison  de  Sainte-Colombe.  Tous  les  titres  du  trésor  de 
i'Aubépin:  ventes,  échanges,  donations,  contrats  de  mariage, 
testaments,  codicilles,  fondations  pieuses,  fois  et  hommages, 
aveux  et  dénombrements,  etc.,  sont  analysés  en  détail  et  parfois 
même  reproduits  in-extenso.  Il  résulte  peut-être  de  cette  multi- 
plicité de  preuves  un  peu  d'embarras  pour  le  lecteur  à  suivre  le 
fil  de  la  généalogie.  En  revanche,  que  de  précieux  renseigne- 
ments sur  une  foule  de  familles,  de  seigneuries  et  de  renies 
nobles,  sur  Téducation  des  enrants  des  gentilhommes,  sur  les 
vêtements,  les  parures  et  les  armes  de  la  noblesse,  sur  un  grand 
nombre  de  chapellenies  et  prébendes,  sur  les  mœurs  et  coutumes, 
sur  les  fermages,  les  grangeages,  les  produits  du  sol,  le  prix  des 
denrées,  etc.  On  remarquera  encore  dans  le  cours  du  volume 
divers  épisodes  des  guerres  de  religion,  une  lettre  de  Louis  XIII, 
deux  de  Louvois,  etc. 

En  dehors  de  la  maison  de  Sainte-Colombe,  M.  de  Varax  a 
inséré,  soit  dans  la  trame  du  récit,  soit  à  la  fin  du  volume,  des 
notices  très-intéressantes  sur  les  familles  de  Chastellus,  d^Tzerand, 
Poussart  du  Yigean,  Salamar,  etc. 

Nous  exprimerons  seulement  un  regret,  c'est  que  l'auteur 
n'ait  pas  compléU^  sa  substantielle  étude  par  une  table  des  noms 
de  lieux  et  de  personnes,  et  par  un  tableau  généalogique  qui 
aurait  permis  de  saisir  d*un  coup  d'œil  les  nombreuses  branches, 
filiations  et  alliances  de  la  maison  de  Sainte-Colombe. 

12  t.  Ville  de  Rive-de-Gier.  —  Budget  des  recettes  et  des 
dépenses  pour  Texercice  1 882. — Rive-de-6ier,  impr.  B.  Sablière, 
1881  ;  in.4%  14  feuillets. 

122.  Ville  de  Rive-de-Gier.  —  Chapitres  additionnels  au 
budget  de  1881.  —  Rive-de-6ier,  impr.  B.  Sablière,  1881; 
in-4«,  4  pages. 

123.  Ville  de  Rive-de-Giex.  —  Compte  administratif  des 
recettes  et  des  dépenses  pour  Texercice  1880.  —  Rive-de-Gier, 
impr.  B.  Sablière,  1881  ;  in-i»,  11  pages. 

124.  Ville  de  Rive-de-Gier.  —  Rapport  de  la  Commission  du 
budget  de  i'exerdoe  1882.  —  Rive-de-<jier,  impr.  B.  Sablière, 
1881  ;  in-4o,  4  pages. 

125.  VUle  de  Roanne.  —  Compte  administratif  pour  l'exercice 
1880,  présenté  au  Conseil  municipal  de  la  ville  de  Roanne,  par 


431 

M.  RaffiDy  maire.  -^  Roanne,  iœpr.  Ghorgnoni  s.  d.  (IdSl)  ; 
gr.  in-A«,  10  pages. 

126.  Ville  de  Saint-Chamond.  —  Budget  ou  élat  des  recettes 
et  des  dépenses  pour  1881.  —  Population  :  14,420  habitants. 
—  Saint-Btlenne,  imprimerie  administrative  Hénard  et  Ding, 
1881  ;  in-8s  95  pages. 

127.  Ville  de  Saint-Etienne.  —  Population  :  126,019  habi- 
tants. —  Compte  administratif  de  Texercice  1879.  —  Budget 
additionnel  de  1880  et  budget  priroiaf  do  188  U  —  Saint- 
Etienne,  impr.  Urbain  Balay,  1881  ;  in-folio^  243  pages. 

128.  Ville  de  Sainl-Elienné.  —  Service  de  l'architecture.  — 
Bâtiments  communaux.  —  Cahier  des  charges  des  travaux  de 
réparations  et  d'entretien  pendant  les  années  1881  et  1882.  — 
Saint-Etienne,  impr.  Ménard  et  Ding,  1881  ;  in-4%  131  pages. 

129.  Ville  de  Saint-Etienne.  —  Voirie  municipale.  —  Cons- 
truction et  entretien  des  chaussées  pavées.  —  Devis  et  cahier 
des  charges.  —  Bail  d'entretien  pour  les  années  1881,  1882, 

1883,  1884,  1885.  —  Saint-Etienne,  impr.  Ménard  et  Ding, 
1881  ;  in-4«,  38  pages. 

130.  Ville  de  Saint-Etienne.  —  Voirie  municipale.  —  Cons- 
truction et  entrelien  des  dallages  des  trottoirs  en  ciment,  pendant 
les  années  1881,  1882, 1883,  1884  et  1885.  —  Devis  et  cahier 
des  charges.  —  Saint-Etienne,  impr.  Ménard  et  Ding,  1881  ; 
in-4®,  37  pages. 

131.  Ville  de  Saint-Etienne.  —  Voirie  municipale.  —  Cons- 
truction et  entretien  des  dallages  des  trottoirs  et  des  chaussées 
en  asphalte,  pendant  les  années  1881,  1882,  1883,  1884 
et  1885.  —  Devis  et  cahier  des  charges.  —  Saint-Etienne,  impr. 
Ménard  et  Ding,  1881  ;  in-4«,  35  pages. 

132.  Ville  de  SainIrBtienne.  —  Voirie  municipale.  —  Cons- 
truction et  entretien  des  ouvrages  en  maçonnerie  dépendant  du 
service  de  la  Voirie,  pendant  les  années  1881,  1882,  1883, 
1884  et  1885.  —  Devis  et  cahier  des  charges.  —  Saint-Etienne, 
impr.  Ménard  et  Ding,  1881  ;  in-4®,  51  pages. 

133.  Ville  de  Saint-Etienne.  —  Voirie  municipale.  —  Entre- 
tien des  chaussées  d'empierrement.  —  Devis  et  cahier  des 
charges.  —  Bail  d'entretien  pour  les  années  1881,  1882,  1883, 

1884,  1885.  —  Sahit-Etienne,  impr.  Ménard  et  Ding,  1881  ; 
in-4*,  31  pages. 


433 

134.  Ville  de  Saint-Btieone.  —  Voirie  municipale.  —  Batre- 
tien  des  chaussées  des  places  et  des  allées,  des  promenades, 
des  jardins  et  des  cimetières  de  la  ville  de  Saint-Etienne.  — 
Devis  et  cahier  des  charges.  —  Bail  d'entretien  pour  ies  années 
1881,  1882, 1883,  1884, 1885.  —  Saint-Etienne,  impr.Ménard 
et  Ding,  1881  ;  in-4%  23  pages. 


ADDBNDA 

AUX    PRÉCÉDENTS    CATALOGUES. 


1873. 


65  bis.  PoNCBR  (J.-A.).  —  Mémoires  hisloriques  sur  le  Viva- 
rais,  par  J.-A.  Poncer,  auteur  des  Mémoires  historiques  sur 
Annonay  et  le  Haut-Vivarais,  membre  de  la  Société  française 
d'archéologie,  archiviste-adjoint  à  la  Préfecture  du  Jura.  — 
Annonay,  impr.  de  H.-C.  Ranchon,  1873  ;  4  volumes  in-8«, 
le  1«'  de  VII-«9,  le  2*  de  297,  le  3«  de  690,  et  le  *•  de 
583  pages. 

Les  Mémoires  historiques  sur  le  Vivarais  intéressent  un  grand 
nombre  de  localités  et  de  familles  du  Forez.  On  remarquera  : 
dans  le  tome  I,  la  mention  de  divers  titres  concernant  Luppé, 
Montchal,  Saint-Ghamond,  Saint-Galmier,  le  Toil  et  la  Valla, 
l'abbaye  de  Glavas,  le  prieuré  de  Saint-Sauveur,  la  sacristie  de 
Ghandieu,  etc.,  les  familles  d'Angerés,  Baronnat,  de  Ghalancon, 
de  Lavieu,  de  Lévis,  de  Saint-Priest,  etc.  ;  —  dans  le  tome  II  : 
une  demande  présentée  en  1790  à  l'Assemblée  nationale  pour  la 
réunion  de  la  vallée  méridionale  du  Mont-Pilat  au  Vivarais,  etc.  ; 
—  dans  le  tome  III  :  une  courte  notice  sur  le  prieuré  de  Saint- 
Sauveur  ;  le  curieux  passage  des  Chroniques  de  Froissart 
où  le  Bascot  de  Mauléon,  ancien  chef  de  compagnie,  raconte 
comment  Louis  Roubaut,  lieutenant  de  Seguin  de  Badefol,  fut 
surpris,  taillé  en  pièces  et  fait  prisonnier  (le  2  mai  1365)  par  le 


498 

seigneur  de  la  VouUe  et  les  habitants  du  Puy^  au  hameau  de  la 
Batterie,  paroisse  de  Graix  (Siméon  Luce,  Chroniques  de 
Froiêsart,  t.  VI,  p.  XXXV,  note  2),  etc.  ;  —  dana  le  tome  IV  : 
des  DOtes  généalogiques  sur  les  familles  d'Angerés,  de  Caste,  de 
Montchal,  Pagan,  etc. 

1880. 

42  bïs.  Département  de  la  Loire.  —  Arrondissement  de 
Montbrison.  —  Assainissement  de  la  plaine  du  Forez.  Syndicat 
de  la  Mare.  —  Procès-verbaux  des  délibérations  de  la  Com- 
mission administrative.  —  Tome  premier  (années  1860-61-62- 
63-64-65).  —  Montbrison,  impr.  typ.  A.  Huguet,  1880;  in-8% 
XXVIl-228  et  VII  pages. 

62  bù.  Cénéalogie  de  la  maison  de  Vinois.  —  Lyon,  impr. 
Alf.-Louis  Perrin,  1880;  gr.  io-4o,  36  pages.  Papier  vélin. 
Nombreux  blasons  dans  le  texte. 


4M 

CATALOGUE  DES  PUBLICATIONS 

REÇOES  PAR  LA 

BIBLIOTHÈQUE    DE    LA    SOCIÉTÉ 

Pendant  Vannée   i88l. 


PablIcatloBS  «dreMées  par  les  ttœlétés  corre»pOM4attt«s. 

Âbbeville (Somme).  ^Société  d'Emulation. —  Mémoires,  1844 
à  1848,  1  vol.;  1861  à  1866,  1  vol.  --  Bulletin,  années  1877 
à  1880;  1  vol. 

Agen  (Lot-et-Garonne).  —  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts. 
Recueil  des  travaux,  2«  série,  tome  VU,  1881. 

Alais  (Gard).  —  Société  scientiQque  et  littéraire.  —  Mémoires  et 
comptes-rendus,  année  1879,  tome  XI,  2«  bulletin.  —  1880, 
tome  XII,  !•'  bulletin. 

Amiens  (Somme).  —  Société  des  Antiquaires  de  la  Picardie.  — 
Bullelin  1880,  n»  4  ;  1881,  n"  1,  2,  3.  —  16  volumes  d'an- 
ciens bulletins  et  mémoires. 

Amiens  (Somme).  —  Société  Linnéenne  du  Nord  de  la  France.— 
Bulletin  mensuel  1880,  liv.  88  à  90.  —  1881,  liv.  91  à  98. 

Angers  (Maine-et-Loire).  —  Société  nationale  d'agriculture, 
sciences  et  arts.  —  Mémoires,  tome  21,  1879.  —  Huit 
volumes  d'anciens  mémoires. 

Angers  (Maine-et-Loire).  —  Académie  des  sciences  et  belles- 
lettres.  —  Mémoires,  tome  36,  1881.  —  Statuts,  1881. 

Angers  (Maine-et-Loire).  —  Société  industrielle  et  agricole.  — 
Bulletin  1880,  2«  semestre.  —  1881,  !•' semestre. 

Angouléme  (Charente). — Société  d'agriculture,  arts  et  commerce. 
—  Annales.  —  1881,  4  bulletins  trimestriels. 

Annecy  (Haute-Savoie).  —  Société  Florimontane.  —  Revue 
savoisienne,  année  1881. 


4f5 

Apt  (YaucluBe).  —  Société  littéraire,  seiontillqQe  et  artistique. 

—  Annales,  2«  année  1864-65  ;  4«  année  1866-67. 

Arras  (Pas-de-Calais).  — -  Académie.  —  Mémoires,  2*  série, 
tome  XII,  1881. 

Auxerre  (Yonne).  —  Société  des  siences  historiques  et  natu- 
relles. —  Bulletin,  vol.  34, 1880  ;  35, 1881. 

Avignon  (Yaucluse).  —  Société  d'agriculture  et  d^borticulture  de 
Yaucluse.  —  Bulletin  mensuel,  année  1881. 

Besançon  (Doubs).  —  Académie  des  sciences,  lettres  et  arts.  — 
Année  1879,  année  1880. 

Besançon  (Doubs).  —  Société  d'Emulation  du  Doubs.  —  Mé- 
moires, 5*  série,  tome  V,  1880. 

Béziers  (Hérault).  —  Société  archéologique  et  scientifique.  — 
Bulletin,  2»  série,  tome  X,  2*  livr.,  1880. 

Boulogne-sur-Mer  (Pas-de-Calais).  —  Société  d'agriculture.  — 
Bulletin  mensuel,  année  1881. 

Caên  (Calvados).  —  Société  d'agriculture  et  commerce.  — 
Bulletin,  année  1878. 

Caën  (Calvados).  —  Société  Linnéenne.  —  Bulletin,  3«  série, 
tome  I Y,  année  1879-80. 

Caen  (Calvados).  —  Académie  des  sciences,  aits  et  belles-lettres. 

—  Mémoires,  1881. 

Cambrai  (Nord).  —  Société  d'Emulation.  —  Mémoires,  tome  37, 
séance  publique,  1880.  —  Six  volumes  d'anciens  mémoires. 

Châlon -sur-Marne  (Marne).  —  Société  d'agriculture,  commerce, 
sciences  et  arts.  —  Mémoires,  année  1880-81. 

Chambéry  (Savoie).  —  Académie  des  sciences,  belles-Ieltres  et 
arts.  —  Mémoires,  3«  série,  tome  YIII,  1880. 

Clermonl-Ferrand  (Puy-de-Dôme).  —  Académie  des  sciences, 
arts  et  belles-lettres.  —  Mémoires,  tome  XXI,  1879.  —  Bul- 
letin historique  et  scientiflque  de  l'Auvergne,  1881,  livr.  1  à  6. 

Compiégne  (Oise).  —  Société  d'agriculture  de  l'arrondissement 
de  Compi^ne.  —  V Agronome  praticien^  année  1881. 

Colmar  (Alsace).  —  Société  d'Histoire  naturelle.  —  Bulletin, 
20'  année,  1879.  —  21«  année,  1880. 

Dijon  (Côte-d'Or).  —  Académie  des  sciences  et  belles-lettres.  — 
Mémoires,  3*  série,  tome  VI,  année  1880. 


436 

Douai  (Nord).  —  Société  d'agriculture,  sciences  et  arU.  —  Bul- 
letin agricole,  année  1879.  —  Année  1880. 

Draguigoan  (Var).  —  Société  d'agriculture  et  de  commerce.  — 
7*  série,  tome  IV,  livr.  6  et  7,  1 881. 

Spinal  (Vosges).  -  Société  d'émulation.  —  Annales,  année  1881 . 
Id.y  supplément. 

Bvreux  (Euro).  —  Société  libre  d'agriculture,  sciences,  arts  et 
belles-lettres.  —  Recueil  des  travaux,  3*  série,  tome  II, 
1852-53.  —  4*  série,  tome  V,  1881. 

Fiers  (Orne).  —  Société  industrielle.  —  Bulletin,  6*  année, 
1880,  livr.  n~  3  et  4,  juillet  à  décembre. 

Grenoble  (Isère).  —  Société  de  statistique  de  l'Isère.  —  Bulletin , 
3*  série,  tomeX,  1880. 

Guéret  (Creuse).  —  Société  des  sciences  naturelles  et  archéolo- 
giques. —  Mémoires,  tome  IV,  p.  341  à  468, 1881.  —  Deux 
anciens  volumes. 

Havre  (Seine- Inférieure).  —  Société  des  sciences  et  arts  agricoles 
et  horticoles.  —  Bulletin  n»  20,  1880. 

Joigoy  (Yonne).  —  Société  d'agriculture.  —  Bulletin  semestriel 
n"»  116.  1830,  2*  semestre. 

La  Rochelle  (Charente-Inférieure).  —  Académie  des  belles- 
lettres,  sciences  et  arts.  —  Annales  (section  des  sciences 
naturelles),  n*  17,  année  1880. 

Liège  (Belgique).  —  Société  géologique  de  Belgique.  —  Annales, 
tome  V,  1877-78.  —  Tome  VI,  1878-79.  Atlas  de  4  grandes 
planches. 

Limoges  (Haute-Vienne). —  Société  ^'horticulture  de  Limoges. 

—  Bulletin,  année  1881  complète. 

Limoges  (Haute- Vienne)  ^  Société  archéologique  et  historique 
du  Limousin.  —  Mémoires,  16  volumes  de  1854  à  1871. 

Lizieux  (Calvados).  —  Société  d'horticulture  et  de  botanique  du 
centre  de  la  Normandie.  —  Bulletin,  tome  III,  n<»  3,  1880. 

Lyon  (Rhône).  —  Académie  des  sciences,  belles-lettres  et  arts. 

—  Mémoires  (classe  des  lettres),  tome  XIX,  1879-80.  — 
(Classe  des  sciences),  tome  XXIV,  1879-80. 

Lyon  (Rhône).  —  Société  d'agriculture  et  d'histoire  naturelle. 

—  Annales,  livraisons  anciennes  et  sept  volumes  de  la  3*  série, 
1860  à  1866. 


427 

Lyon  (Rbèoe).  —  Musée  Guimet.  —  Anoalee,  tome  I^  1880.  — 
Catalogue,  1880.  —  Revue  de  rhistoiro  des  religions,  tomes  I, 
U,  III  et  IV.  (Manque  liyr.  n»  3  au  tome  III.) 

Luxembourg  (Grand  Duché  de).  —  Société  des  sciences  naturelles 
(Institution  royale  Grand-Ducale). —  Publications,  section  des 
sciences  naturelles,  tomeXVIlI.  1881. 

Mftcon  (Saône-et-Loire).  —  Académie  des  sciences,  arts  et  belies- 
leUres.  —  Annales,  2«  série,  tome  III,  1881.  —  Trois  yolumes 
anciens. 

Le  Mans  (Sarlbe).  —  Société  d'agriculture,  sciences,  arts  et 
belles-lettres.  —  Bulletin,  année  1879-80,  3*  fascicule.  — 
Année  1881-82,  l'^et  2*  fascicules. 

Marseille  (Boucbes-du-Rhône).  —  Société  de  statistique.  — 
Répertoire  des  travaux,  tome  XL,  2*  partie,  1881. 

Marseille  (Bouches-du-Rbône).  —  Société  botanique  et  horticole 
de  Provence.  —  BuUetm,  1881,  janvier-avril. 

Meaux  (Seine-et-Marne).  —  Société  d'agriculture,  sciences  et 
arts.  —  Publications,  1880.  —  Lectures  sur  l'histoire  de 
l'agriculture  dans  le  département  de  Seine-et-Marne,  1874  à 
1879,  par  Tabbô  Denis. 

Mende  (Losére).  —  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts.  — 
Bulletin,  1880,  décembre.  —  1881,  janvier  à  décembre. 

Montauban  (Tarn-el-Garonne).  ~«  Société  des  sciences,  lettres  et 
arts.  —  Recueil  de  1875  et  1876. 

Montauban  (Tarn-et-Garonne).  —  Société  archéologique  de  Tarn- 
et^aronne. —  Bulletin  archéologique,  tome  VIII,  année  1880. 

Montauban  (Tarn-et-Garonne).  —  Société  d'agriculture  du  dé- 
partement de  Tarn-et-Garonne.  —  Recueil  agronomique 
mensuel,  1881,  n»*  1  à  6. 

Hontbrison  (Uire).  —  Société  archéologique  de  la  Diana.  ^ 
Mémoires,  tome  VI,  1880.  —  Bulletin,  tome  I,  livr.  n<»  9,  10 
et  supplément.  Tome  11,  livr.  n*'*  1  et  2, 1881. 

Montpellier  (Hérault).  —  Société  centrale  d'agriculture  et  des 
comices  agricoles.  —  Bulletin,  année  1880,  septembre  à  dé- 
cembre. —  Année  1881,  janvier  à  juin. 

Montpellier  (Hérault).  —  Académie  des  eciences  et  lettres.  — 
Mémoires  (section  des  sciences),  tome  X,  1*'  fascicule,  1880. 


498 

Moulios  (Allier).  —  Société  d'émulalioo  de  rxilier.  —  Bulletin, 
2*  livraison,  1880. 

Mulhouse  (Alsace).  —  Société  industrielle.  —  Bulletin,  année 
1881,  complète.  —  Une  grande  quantité  de  livraisons  an- 
ciennes. 

Nancy  (Meurtlie-et-Moselle).  —  Société  des  sciences  et  arts 
(académie  de  Stanislas).  —  Mémoires,  4*  série,  tome  XIll, 
1880. 

Nantes  (Loire-Inférieure).  —  Société  académique.  —  Annales, 
6*  série,  tomel,  1880. 

Nantes  (Loire-Inférieure).  —  Société  archéologique.  —  Bulletin, 
tome  XVIII,  1879.  —  XIX,  1880. 

Nantes  (Loire-Inférieure).  —  Société  Nantaise  d^horticuUure.  — 
Annales  et  résumé  des  travaux,  année  1880. 

Nevers  (Nièvre).  —  Société  départementale  de  la  Nièvre.  —  Bul- 
letin trimestriel,  1880,  livr.  n<«  2  et  3.  —  1881, 1,  2,  3,  4. 

Nîmes  (Gard).  —  Académie  du  Gard.  —  Mémoires,  7*  série, 
tome  II,  1879. 

Niort  (Deux-Sèvres).  —  Société  centrale  d'agriculture  des 
Deux-Sèvres.  —  Maître  Jacques,  journal  d'agriculture,  1881, 
année  complète. 

Nice  (Alpes-Maritimes).  —  Société  centrale  d'agriculture,  d'hor- 
ticulture et  d'arts.  —  Bulletin,  1880,  livr.  4.  —  1881 ,  livr.  1, 
2  et  3.  —  Collection  de  publications  anciennes. 

Orléans  (Loiret).  —  Société  d'agriculture,  belles-lettres  et  arts. 

—  Mémoires,  4«  série,  tome  XXI,  1879-80.  —  Tome  XXII, 
1881,  l«r  trimestre.  —  2*  série,  tomes  1  à  9. 

Paris  (Seine).  —  Société  de  numismatique  et  d'archéologie  (rue 
de  rUniversité,  58).  —  Annuaires  1867,  1868,  1869,  1870. 

Paris  (Seine).  — Association  scientifique  de  France,  à  laSorbonne. 

—  Bulletin  hebdomadaire,  année  1881. 

Paris  (Seine).  —  Société  protectrice  des  animaux.  —  Bulletin, 
année  1880,  livr.  novembre  et  décembre.  —  Année  1881, 
entière.  —  Collection  de  livraisons  anciennes. 

Paris  (Seine).  —  Société  d'anthropologie.  —  Bulletin,  année 
1880,  livr.  juillet  à  décembre.  —  1881,  janvier  à  août. 

Paris  (Seine).  —  Société  d'ethnographie.  —  Actes.  Session  de 
1877  (1878).  —  Annuaire  de  1874. 


429 

Paris  (Seine).  —  Société  d'acclimatation  (rue  deLille,  19).  — - 
Bulletin  mensuel  1880,  litr.  n*  12.  —  1881,  llvr.  n*  1  à  il. 

Paris  (Seine).  —  Société  académique  indo-chinoiâc  de  Paris.  — 
Actes.  Coiiiples-rcndus  do  1877  à  1879  (1  semestre). 

Paris  (Seine).  —  Société  nationale  d'agriculture  de  France.  — 
Bulletin  des  séances,  année  1880,  llvr.  n«»9, 10,  11.  —  1881, 
livr.  n«»  1  /l  7. 

Paris  (Seine).  —  Société  philotechnique.  —  Annuaires  de  1877, 
1878  et  1879. 

Paris  (Seine).  —  Société  polyraathique  de  Paris  —  Bulletin, 
7«  série,  tome  IV,  1879-80. 

Poitiers  (Vienne).  —  Société  des  Antiquaires  de  l'Ouest.  —  Bul- 
letin trimestriel,  1880,  livr.  n«  4.  —  1881,  1,  2,  3,  4. 

Poitiers  (Vienne).  —  Société  académique  d'agriculture,  sciences 
et  arts.  —  Bulletin,  1880,  mal  à  décembre.  —  1881,  janvier 
à  mai. 

Poligny  (Jura).  —  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts.  — 
Bulletin  mensuel,  1880,  n«  12.  —  1881,  no«  1  à  12. 

Privas  (Ardécbe).  —  Société  d'agriculture,  sciences,  arts  et 
belles-lettres  du  département.  —  Bulletin,  1880,  ^  semestre. 
— 1881,  !•'  semestre. 

Reims  (Marne).  — Société  industrielle. —  Bulletin,  tome  II,  1881, 
no»  53  et  54. 

Rennes  (lUe-et-Vilaine).  —  Société  d'agriculture  et  industrie 
de  rille-et-Vi!aine.  —  Journal  d'agriculture  pratique, 
1881,  no»  1  à  12. 

Rouen  (Seiue-Inféricure).  —  Académie  des  sciences,  belles- 
lettres  et  arts.  —  Précis  analytique  des  travaux,  année  1879- 
1880. 

Rouen  (Seine-lnlérienre).  —  Société  libre  d'émulation,  du 
commerce  et  de  Tindustrie.  —  Bulletin,  exercice  1880-1881. 
—  Collection  de  livraisons  anciennes. 

Saint-Etienne  (Loire).  —  Société  de  médecine  de  Saint-Etienno 
et  de  la  Loire.  —  Annales,  année  1880,  tome  VU,  4«  partie. 

Saint-Etienne  (Loire).  —  Société  de  l'industrie  minérale.  — 
Bulletin,  tome  iX,  4*  livr.  1880.  —  TomeX,  livr.  1  et  2, 1881. 
-^  Comptes-rendus  mensuels  des  réunions,  année  1881. 

39 


&80 

SaiDt*JeaD-d*ADgely  (Cbarenle-lDférieure).  — Société  Linnéenne 
de  la  Charente-Inférieure.  —  Bulletin  trimestriel,  1880, 
n~  2,  3  et  4. 

Saint-L6  (Hanche).  —  Société  d'agriculture,  d'archéologie  et 
d'histoire  naturelle.  —  Notices,  mémoires  et  documents, 
tome  Y,  1879  et  1880. 

Saint-Quentin  (Aisne).  —  Société  académique  des  sciences, 
i)elles-lettres  et  agriculture.  —  Mémoire?,  4*  série,  tome  III, 
travaux  de  juillet  1879  à  juillet  1880. 

Saint-Quentin  (Aisne).  —  Société  industrielle. —  Bulletin  n<»  26, 
1881.  —  Collection  de  bulletins  anciens. 

Strasbourg  (Alsace).  —  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts  de 
la  Basse- Alsace.  ^  Bulletin  trimestriel,  1880,  n<>  4.  — 1881, 
n"  1,  2,  3. 

Toulon  (Var).  —  Société  académique  du  Var.  —  Bulletin, 
tome  IX,  1879-1880. 

Toulon  (Var).  «—  Société  d'agriculture,  d'horticulture  et  d'accli- 
matation. —  Bulletin  mensuel,  1880,  n««  7,  8,  9.  —  1881, 
n«  10  à  21. 

Toulouse  (Haute-Garonne).  —  Société  d'agriculture  de  la  Haute- 
Garonne.  —  Journal  d'agriculture  pratique  pour  le  midi 
de  la  France,  1880,  décembre.  — 1081,  janvier  à  décembre. 

Toulouse  (Haute-Garonne).  —  Académie  des  Jeux  Floraux.  — 
Recueil,  année  1880. 

Toulouse  (Haute-Garonne).  —  Société  d'histoire  naturelle.  — 
Bulletin,  tome  XIV,  année  1880. 

Toulouse  (Haute-Garonne).  —  Société  académique  hispano- 
portugaise.  —  Bulletin  1880,  livr.  n*  4.  —  1881,  n*  1. 

Tours  (Indre-et-Loire).  —  Société  d'agriculture,  sciences,  arts 
et  belles-lettres  —  Annales,  année  1880. 

Troyes  (Aube).  — »  Société  académique  d'agriculture,  sciences, 
arts  et  belles-lettres.  —  Mémoires,  3*  série,  tome  XVH, 
année  1880. 

Troyes  (Aube).  —  Société  d'apiculture  de  l'Aube.  —  Bulletin, 
année  1881. 

Valendennes  (Nord).  —  Société  d'agriculture,  industrie,  sciences 
et  arts  du  département  du  Nord.  —  Revue  agricole  et  indus- 
trielle, 1880,  n-  11  et  12.  —  1881,  n*»  1  à  9. 


Versailles  (Seine-et-Oise).  —  Société  d^agricuUure  et  arts.  — 
Mémoires,  2*  série,  tome  XIY,  année  1880. 

Vesoul  (Haute-Saônej.  —  Société  d'agriculture,  sciences  et  arts 
de  la  Haute-Saône.  —  Bulletin,  3«  série^  1879,  annexe  w>  2. 

—  1881,nMi. 

PablleailoBS  données  par  VKtmU 

Catalogue  des  brevets  d'invention,  années  1880  et  1881. 

Description  des  brevets  d'invention,  tomes  XGVII,  XGVHI,  XGIX. 

—  Nouvelle  série,  tome  XXI  (!'•  et  2*  partie). 

Revue  des  sociétés  savantes  des  départements,  7*  série,  tome  IV, 

1881. 
Revue  des  travaux  scientifiques,  année  1881  complète. 
La  Remania,  tome  X,  «innée  1881. 

^onmaax  et  Reines* 

Annales  des  sciences  naturelles  : 
Zoologie,  tome  XI  complet.  —  Tome  XII,  i  livr. 
Botanique,  tome  XI  complet.  — *  Tome  XII,  2  livr. 

Revue  des  Deux  Mondes,  année  1881. 

Revue  politique  et  littéraire,  année  1881. 

Revue  scientifique  de  la  France  et  de  l'Etranger,  année  1881. 

Le  Moniteur  scientifique,  Quesneville,  année  1881. 

Le  Journal  d'agriculture  pratique,  directeur  Lecouteux,  année 

1881. 
Les  Mondes,  revue  hebdomadaire  des  sciences,  année  1881 . 

Le  Journal  des  cultivateurs,  directeur  A.  de  Lavalette,  année 

1881. 
Le  Sud-Bst,  journal  agricole  de  Givnoble,  année  1881. 

L'Exploration,  journal  des  conquêtes  de  la  civilisation,  année 
1881. 

Le  Cultivateur  agenois,  année  1880-1881. 

Publications   diferses. 

Congrès  international  de  géographie  commerciale  tenu  à  Paris 
du  23  au  30  septembre  1878.  —  Paris,  in-8\  277  pages. 


4M 

Mémoires  de  la  société  académique  indo-chinoise  de  Paris.  — 
L'ouverlure  du  fleuve  rouge  au  commerce  et  les  événements 
du  Tong-Kin,  18TS*-i873.  —  Journal  de  voyage  et  d'expé- 
dition dt  J.  DupuiSi  précédé  d'une  préface  de  M.  le  marquis 
de  Groizier.  —  Paris,  1879»  in-4%  324  pages. 

Opugeale»  àlTers. 

AiBiGMY  (Paul  D').  —  BxplcMratioQ  du  bois  de  PaïoUve  d'Âubenas, 
aux  Vans.  —  Privap,  1881,  117  pages. 

Annuaire  agricoiOi  de  Javel,  pour  1881.  —  Paris,  1881,  in-18| 
192  pages. 

AVERONS  (Charles).  —  Les  tarifs  des  chemins  de  fer  en  France  et 
à  l'étranger.  —  Le  Havre,  1881,  53  pages. 

Barre  (L.),  ingénieur.  —  Reboisements  opérés  de  1877  à  1879 
dans  la  commune  de  Honteils  (Gard).  —  Alais,  1880,  15  p. 

Barre  (L.),  ingénieur.  —  Altitudes  des  divers  points  remar- 
quables de  l'arrondissement  d'Alais  (Gard).  —  Alais,  1876, 
38  pages. 

Bréas  (A.).  —  Conférence  sur  te  projet  de  chemin  de  fer  direct 
entre  Bordeaux  et  Lyon.  —  Bordeaux,  1881,  30  pages. 

CuRARD,  ancien  notaire.  — *  Etudes  sur  le  ressort  des  oolairea. 
--  Saiot^^BUeniM,  1876,  io-18,  23  pages. 

Groizier  (le  H**  fts).  ^  Les  manuscrits  de  l'aocteo  GombocUe 
ahsaéê  par  provinces.  «^  Paris,  1872,  ia-18, 32  pages. 

EvRARO  (Maximilien).  —  Instance  contre  la  G**  de  Bességes. 
copie  du  rapport  des  experts.  —  Saint-Etienne,  1881, 
109  pages. 

GiRERT  (Eugène).  —  Le  mouvement  économique  en  Portugal  et 

le  vicomte  San  Januaiio.  —  Paris,  1881,  14  pages.  (Société 

académique  indo-chinoise  de  Paris.) 
Labully  (P.),  vétérinaire.  —  De  la  surveillance  à  exercer  pour 

restreindre  les  falsiflcations  des  denrées   alimentaires.  — 

Création  d'un  laboratoire  municipal  d'analyses  h  Saint-Etienne. 

—  Saint-Etienne,  1881,  20  pages. 
Le  Grand  (Antoine).  —  Notes  sur  quelques  plantes  critiques  ou 

peu  connues.  (Extrait  du  bulletin  de  la  sociélé  botanique  de 

France),  9  pages. 


43a 

Lniousm  (Gbarles-M.)*  —  La  liberté  da  bon  marcbé  dans  1er 
transports.  —  Paris,  15  pages. 

LoOTAED  (Ludovic).  —  La  réforme  des  tarib  de  diemlDS  de  fer 
et  la  question  des  tarifs  spéciaux.  —  Paris,  1881»  61  pages. 

HouiLLEFBRT  (P.).  —  Guérison  et  conservation  dès  vignes 
françaises.  Nouvelles  instructions  théoriques  et  pratiques  pour 
l'application  du  fulfo-carbooate  de  potassium  aux  vignes 
phylloxérées.  —  Paris,  1881, 61  pages. 

Pasteur.  —  Sur  la  vaccination  charbonneuse.  Compte-rendu 
sommaire  des  expériences  faites  à  Pouilly-Ie-Fort,  présMelun. 
—  Paris,  1881,  in-4»,  8  pages. 

Perret  (Michel),  de  Tullins.  —  Vinification.  Sucrage  des  ven- 
danges. —  Grenoble,  1881»  11  pages. 

Sat  (Léon).  —  Le  rachat  des  chemins  de  fer.  (Extrait  du  journal 
des  économistes,  décembre  1881 .  —  Paris,  1881,  28  pages. 

Valsbrrbs  (Jacques),  à  Gourbevoie  (Seine).  — •  Projet  de  loi  sur 
le  crédit  agricole.  •*-  Argenteuil,  1879, 15  pages. 


4St 

OBSERVATIONS  MÉTÉOROLOGIQUES 

RecueiUiei  à  StdtU'Etienne  pendant  l'année  iSSi, 
Par  MM.  BARTHÉSAGO  et  PODRRAT. 


A  partir  de  cette  année  1881,  deâ  changements  importants, 
que  nous  devons  faire  connaître,  sont  survenus  dans  la  manière 
dont  sont  recueillies  les  observations  météorologiques  de  Saint- 
Etienne. 

MM.  Baroulicr  et  Syméon  qui,  depuis  un  grand  nombre 
d'années,  enregistraient  avec  grande  ponctualité,  le  premier,  les 
observations  pluviométriqucs,  et  le  second,  celles  qui  sont  rela- 
tives à  l'état  du  ciel  et  aux  vents,  en  même  temps  qu'il  résumait 
les  remarques  les  plus  intéressantes  à  faire  sur  la  marche  des 
phénomènes  météorologiques  ûb  chaque  mois,  nous  ayant 
déclaré  qu'il  leur  était  impossible  de  nous  continuer  plus 
longtemps  leur  concours,  nous  avons  dû  aviser  à  remplacer  le 
mieux  possible  les  observations  qui  allaient  nous  faire  défaut. 
M.  Pourrat,  concierge  du  Palais-des-Arts,  étant  déjà  chargé  par 
les  ponts  et  chaussées  de  faire  des  observations  sur  la  pluie, 
l'état  du  ciel  et  les  vents,  nous  l'avons  prié  de  nous  communiquer 
pour  nos  Annales  le  double  de  ces  observations,  ce  qu'il  a  fait 
avec  beaucoup  de  complaisance. 

Yoid,  .en  conséquence  de  ces  changements,  les  remarques 
préliminaires  que  nous  avons  à  faire  sur  la  prise  des  obser- 
vations. 

Les  observations  thermométriques,  barométriques  et  hygro- 
métriques sont  recueillies  par  M.  Barthésago,  opticien,  sur  la 
place  de  l'Hôlel-de-Ville,  à  518  mètres  d'altitude  au-dessus  du 
niveau  de  la  mer.  Les  moyennes  ont  été  calculées  par  le  Docteur 
Maurice. 

Le  signe  —  précédant  un  chiffre  thermométrique  indique  une 
température  au-dessous  de  0. 

Les  observations  hygrométriques  sont  prises  avec  un  hygro- 
mètre à  cheveu. 


435 

Les  observalioos  udométiiques  sont  prises  par  M.  Pourrai, 
dam  la  cour  du  Palais-des-Arts,  à  l'altitude  de  540  mètres 
au-dessus  du  niveau  de  la  mer.  Chaque  observation  journalière 
indique  la  hauteur  d'eau  tombée  en  24  heure?,  soit  en  pluie, 
soit  en  neige,  prise  1 9  heures  du  matin. 

Les  indications  relatives  aux  vents  indiquent  la  direction  qui 
a  été  dominante  dans  le  jour. 

Les  indications  relatives  à  l'état  du  ciel  Indiquent  également 
l'état  qui  a  été  dominant  dans  le  jour.  Elles  se  réduisent  à  trois  : 
clair,  nvuigeux  et  sombre.  Clair  indique  que  dans  la  plus 
grande  partie  du  jour  le  ciel  a  été  sans  nuages  ou  avec  peu  de 
nuages  ;  nuageux  indique  que  le  ciel  a  été  plus  ou  moins 
obscurci  par  des  nuages  avec  des  intervalles  clairs  ;  sombre, 
que  le  ciel  a  élé  tout  le  jour  complètement  voilé  par  des  nuages 
sans  éclaircies. 


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449 

OBSERVATIONS  THERIOIÉTRIQDES  ET  PLDVIOIËTRIODES 

Recueillies 

DANS   DIVERSES   STATIONS   DU   DÉPARTEMENT   DE   LA   LOIRE 

Pendant  l'année  1881. 


Le  service  météorologique  dont  nous  publions  ci-après  les 
résultats,  a  été  institué  et  organisé  dans  le  département  de  la 
Loire,  en  1876,  par  l'inspecteur  d'Académie  à  cette  époque, 
M.  Stouif,  et  maintenue  par  ses  successeurs.  11  fonctionne^  grâce 
au  concours  bénévole  des  instituteurs  primaires  qui  résident 
dans  les  diverses  stations  ci-après,  sauf  celle  de  Saint-Etienne, 
où  les  observations  de  M.  Pourrat  sont  utilisées. 

Voici  les  noms  et  altitudes  des  stations  avec  les  noms  des 
observateurs  : 

stations.  Altitude.       ObeerTatenn. 

Arrondissement  de  Roanne  : 

Lapacaudlère 336"        M.  Bergier. 

Fourneaux 564"        M.  Berraud. 

Saint -Priest-la- Roche 446-        M.  Matrod. 

Arrondissement  de  Montbrison  : 

Nervieux 350"        M.  Rigaud. 

Andrézieux 400"        M.  Vignon. 

Arrondissement  de  Saint-Etienne  : 

Rive-de-Gier 225"        H.  Roux. 

Pélussin 514"        M.  Courbon, 

Saini-Eliennc 540"        M.  Pourrat. 

Les  observations  de  1881  présentent  des  lacunes  très-regret- 
tables, causées  sans  doute  par  des  absences  de  Tobservateur.  Il 
serait  à  désirer  que  chacun  d*eux  avisât  un  moyen  de  se  faire 
suppléer  en  cas  de  besoin,  car  les  lacunes  enlèvent  presque 
toute  leur  valeur  au  reste  des  observations  faites  dans  la  localité  ; 
des  observations  incomplètes  ne  permettent  plus,  en  effet,  de 
calculer  les  chiffres  les  plus  importants  à  connaître,  ceux  des 
totaux  ou  des  moyennes  par  mois,  saisons  ou  années. 


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œMPTE-RENDU 


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DÉPENSES  ET  REGBnBS  DE  hk  SOCIÉTÉ  D'AGRICULTURE 

INDUSTRIE,  saEIfCBS,  ARTS  ET  BELLES-LETTRES 

Par  M.  FAVARGQ,  trésorier. 


SXBRCICS      1881 


Compte-rendv  flmanclcr  4a  C^mtce  cantonal  de  18  81 9 
tenn  à  Boari^-Aryent»!  le  4L  «eptembre. 

RECETTES. 

Contribution  do  la  Société  d'Agriculture 3,129  95 

Id.        de  la  ville  de  Bourg-Argental 1,500    » 

Total 4,629  95 

DÉPENSES. 

Récompenses  : 

Primes  en  argent 1 ,385    •   ( 

Médailles  de  la  Société. 899    •   (       ^'^^*    * 

Tournée  du  jury  agricole 415    » 

Frais  d'agencement  et  autres  accessoires  : 

Réparations  et  augmentations  du 

matériel,  notes  diverses 111  80 

Transport  et  installation 1,359  65 

Décorations  des  Jurés 32    » 

Transport  des  Jurés 135    » 

AfOclies,  pancartes  et  impressions.  194  45 

Gomple-rendu  du  Comice 48    • 

Frais  de  bureau  du  pecrélaire  général  50  50 

Total 4,629  95 


1,930  95 


457 

Compte«T«Bd«  flMAncter  des  Comerars  d^korilemltare  de 
8»faàt.B«ieBBe»  dee  %%,  38,  84  et  88  eeptettibre. 

RECE1TBS. 

Gonlribulion  de  la  Société  d'Agriculture 779  55 

Allocation  de  la  ville  de  Saint-Etienne 300    » 

Souscription  horticole •  • 1,301    • 

»         du  banquet 380    » 

Entrées  à  l'Exposition 1,604  65 

Total 4,365  20 

DftPBNSBS. 

Récompenses  : 
Médailles  de  la  Société 2,142    » 

Frais  d'agencement  et  autres  accessoires: 

Matériel  et  installation. 1,254  25  j 

Décoration  des  Jurés 34    »  f       4  kqc  oa 

Affiches,  pancartes  et  impressions.         257  40  ?      ^'^^^  ^" 
Praisdebureau  du  secrétaire  général         49  55  ) 

Musiques  : 

Colonie  de  Cizeron 50    >  | 

Touristes.  Rafraîchissements 33    »   >  98    » 

Droits  d'auteurs 15    •  j 

Banquet 530    » 

Total 4,365  20 

Compte-veBdn  féméml  des  reeeltee  et  dépei 

de  1»  floelété. 


;  j      4,990 


neCETTES. 

Cotisations:  380  à  12  fr 4,560 

Droits  d'entrée  :  43  à  10  fr....        430 

Sud'Est  et  Fourmilière 169  50 

Allocations  : 

Du  Ministère  de  TAgriculture. ...       1 ,500    •  \ 

Du  département  de  la  Loire 2,000    •   >      5,000    » 

De  la  ville  de  Bourg-Argental .  •  •  •       1 ,500    »  ) 

A  reporter 10.159  50 


458 

Report 10.159  50 

Souficriptioo  borlicole  : 

Subvention  de  la  ville  de  St-Eticnnc         300    •  j 

Souscriptions  diverses 1,301     •   >       1 ,981     • 

»         au  banquet 380    »  ) 

Recettes  de  TExposilion 1,604  65 

Ventes  d'Annales  et  bulletins  . .  ;   81  50 

Fourni  par  le  fonds  de  médailles  : 

Au  Comice  de  Bourg-Argental. .  •  899    » 

Au  Ck)ncours  horticole  de  St-Biienne  2  J  42    » 

Aux  lauréats  de  l'industrie 142    »»   .       *î  934  ^o 

Vente  d'une  petite  médaille  d'or  à  '        ' 

M.  Euverte 50    • 

Vente  d'un  étui  à  M.  Bonncfoy. . .  1  50 


Total 17,061  15 

Excédant  des  dépenses  sur  los  recettes 510    • 

17,571  15 

DÉPENSES. 

Agriculture  et  horticulture: 

tlomice  de  fiourg-Argental  :  Gontri-  | 

bution  de  la  Société d'agricniture      3,129  96  I  ,    ^^^  ^. 

Contribution  de  la  ville  de  Bourg-                     1  **>  •  ^ 

Argental 1,500     »  I 

Concours  horticole 4,365  20 

Champ  d'expérience 267  65 

Sud'Est  et  Fourmilière 169  50 

Annales  et  impressions 2,990  > 

Bibliothèque  : 

Abonnements  et  achats  de  livres. .  298  50  \ 

Beliure 29    9    1 

Industrie  et  sciences  : 

Complément  de  l'herbier  de  la 
Société 76  55 

Papiers  et  encartonnages  pour 
rherbier 56    • 


327  50 


132  55 


A  reporter 12,882  35 


459 

Beport 12,882  35 

Souscription  au  monument  Broca 20  20 

Bocouragement  à  Tinduslne 355    • 

Ponds  do  médailles 2,975    » 

Frais  généraux  : 

Indemnité  du  secrétaire  général. . .  800    > 

Timbres-poste 147  50 

Fournitures  de  bureau  et  impressions  134    »   (        '  ^ 

Entretien  des  salles  de  réunion ....  1 01  75 

Profits  et  pertes  : 

Frais  do  recouvrements C9  85   . 

7  cotisations  perdues  et  une  fourmilière     85  50  1  155  35 

Total 17,571  15 


MouTemest  de  1»  Caisse. 

ENTRÉES. 

Bn  caisse  au  31  décembre  1880 10,149  20 

CotisaUons:  373  à12  fr 4,452    .   i 

Droits  d'entrée  :  43  à  10  fr 430    »    )  ^'^^^    * 

Sud-Est  et  Fourmilière.,. 168    » 

Allocation  du  ^^dinistére  de  T Agri- 
culture         1 ,500    » 

Âllocalion  du  département  de  la                      }  3,800 

Loire 2,000    » 

Allocation  de  la  ville  de  St- Etienne.         300    » 

Souscription  horticole 1 ,301    » 

9         du  banquet 380    » 

Recettes  de  l'Exposition  horticole 1,604  65 

Ventes  d^Annales  et  bulletins 81  50 

Vente  d'une  médaille  d'or  petit  module  à  M.  Euverte  50    > 

Vente  d'un  étui  de  médaille  ù  M.  Bonnefoy 1  50 

Total 22,417  85 


400 


SORTIES. 

Comice  : 

Récompenses  en  espèces 

1,385    . 

Tournée  du  jury  agricole 

415     . 

Réparations  et  augmentations  du 

matériel 

111  80 

Tiansport  et  installation 

1,359  65 

Décorations  des  Jurés 

32    • 

Transport  des  Jurés. « . . 

135    » 

Affiches,  pancartes  et  impressions 

194  45 

Compte-rendu  du  Comice 

48    » 

Frais  de  bureau  du  Comice... 

50  05 

Concours  horticole  : 

Frais  d'agencement,  matériel  et 

instaRalion 1,254 

Décorations  des  Jurés 34 

Pancartes  et  affiches 257 

Frais  de  bureau  du  secrétaire  • .  49 

Colonie  de  Cizeren 50 

Touristes 33 

Droits  d^auteurs 15 

Banquet 530 

Champ  d'expériences,  notes  diverses 

Sud'Est  et  Fourmilière 

Annales  et  impressions 

Bibliothèque  : 

Abonnements  et  achat  de  livres.  298 

Reliures :  29 

Complément  de  1  herbier  de  la  Société.... 
Souscription  au  monument  Broca < 

Encouragements  à  l'industrie  : 

Subvention  à  François  Roy  . . .  200 

Gravures  de  médailles 13 

Fonds  de  médailles  : 
Deux  factures  de  la  Monnaie • . . . 


25 

• 

40 
55 

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3,730  95 


2,223  20 


50 


267  65 

169  50 

2,990    > 


327  50 

132  55 
20  20 


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213 


2,975 


A  Reporter  13,049  55 


461 

Report 13,049  55 

Frais  généraux  : 

Indemnitée  du  secrétaire  général .         800    > 

Timbres-poste 147  5» 

Fournitures  du  bureau  et  impres-  }       1,183  25 

sions 134    » 

Entretien  des  salles  de  réunions. . .         101  75 

Frais  de  recouvrements 69  85 


14,302  65 
En  caisse  chez  le  Trésorier. . .      8,115  20 

Total 22,417  85 


Situation  au  31   décembre  1881. 

Excédant  de  Pactif  au  31  décembre  1880 1 1,381  20 

Id.      des  dépenses  sur  les  recettes  de  Texer- 

cice  1881 510    » 


Total  de  TacUf 10,871  20 


Actif  : 


En  caisse  chez  le  trésorier 8,1 15  20 

M.    chez  Girerd  Nicolas  et  Ci* 1,232  » 

Créance  sur  la  ville  de  Bourg-Ârgental 1,500  » 

Cotisations  arriérées 24  » 


Total 10,871  20 


Passif  : 
Néant. 


Fonds  d*encouragement  pour  l'industrie. 

Somme  disponible  au  31  décembre  1881 846  95 

Nota.  —  Cette  somme  est  comprise  dans  celle  de  fr.  10,871  20 
ci-dessus  énoncée. 


469 


Fonds  de  médailles. 

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Or  (grand  module)..      0  10  8  2 

Or  (petit  module)  . .      2  18  16  4 

Vermeil 14  46  40  20 

Argent 30  59  55  34 

Bronze 22  140  142  20 


463 

TABLE  GÉNÉRALE  ANALYTIQUE 

PAB  ORDRE  ALPHABÉTIQUE 
net 

MATIÈRES  CONTENUES  DANS  LE  TOME  I  DE  LA  DEUXIÈME  SÉRIE 

DES  ANNALES  DE  LA  SOCIÉTÉ 

Année  1881. 


Abeilles.  —  Réservoir  de  glucose  pour  leur  aliroentalion  en 
hiver,  113. 

Agriculture  et  Hoaticultubb  (Seclioo  d').  —  Bureau  en  1881,  3. 
Travaux  (voir  procès-verbaux  et  la  table  méthodique).  — 
Champ  d'expériences  de  Saint-EtleoDe,  34 ,  108,  328.  — 
Comice  agricole  cantonal  de  1881  (voir  comice).  —  Concours 
et  exposition  horticole  de  Saint-Etienne  en  1881  (voir  expo- 
sition horticole). 

ARITHMÉTIQUE.  —  Méthode  nouvelle  pour  abréger  la  recherche 
des  nombres  carrés,  145. 

BAROULIER,  vice-président  de  la  section  des  sciences,  3. 
Barthésagoy  opticien.  —  Observations  barométriques  et  Iher- 
mométriques  recueillies  en  1881,  ^34. 

Battants  brocheurs  des  métiers  à  rubans  ;  système  nouveau 
d'ascension  de  Jean  Vacher,  136. 

Bei'audf  passementier;  médaille  de  vermeil  décernée,  114, 
135. 

BBRLAND  (iules),  secrétaire  de  la  section  des  arts  et  belles- 
lettres,  4. 

BESSON  (Jean),  bibliothécaire  de  la  Société,  4. 

Bibliographie.  —  Catalogue  des  ouvrages  relatifs  au  Forez  ou  au 
département  de  la  Loire,  publiés  en  1881,  397. 

Bibliothèque.  — >  Catalogue  des  ouvrages  reçus  par  la  Société, 
en  1881,  424. 

BORIE,  notaire.  —  Irrigation  agricole  obtenue  par  un  trou  de 
sondage  à  Montrond,  322. 


464 

Botanique.  —  Vœu  relatif  à  la  vulgari&alion  des  connaissances 
botaniques  à  Saint-Etienne,  44. 

Bourg-Argental  (Comice  de),  161.  —  Compte-rendu^  205. 

Brevets  d'invention  pris  en  1880  par  les  industriels  du  dépar- 
tement de  la  Loire^  372. 

Broca,  fondateur  de  la  Société  d'anthropologie  ;  souscription 
pour  son  monument,  38. 

Brassard,  député  de  la  Loire.  —  Note  historique  sur  Texploi- 
tation  de  la  houille  dans  les  environs  de  Saint-Etienne,  sous 
l'ancien  régime,  121. 

Bureaux  de  la  Société  pour  1881,  4. 

CARYÈS,  vice-président  de  la  section  d'industrie^  3. 

CHAPELLE  (F.).  •—  Méthode  nouvelle  pour  abréger  la  recherche 
des  nombres  carrés,  145.  —  Silhouettes  pédagogiques  à 
l'usage  des  salles  d'asile  et  des  petites  classes  des  écoles  pri- 
maires^ 155.  —  Note  sur  l'impôt  des  quittances,  192. 

Charron  (Maladie  du).  Recherches  sur  ses  causes  et  découverte 
d'un  vaccin  pour  en  préserver  les  animaux,  180,  327. 

CHARLOIS,  secrélaire  de  la  section  des  sciences,  3. 

CHAVBRONDIBB  (Auguste),  vice-président  de  la  section  des  arts 
et  belles-lettres,  4.  —  Catalogue  des  ouvrages  relatifs  au 
Forez  ou  au  département  de  la  Loire  publiés  en  1881,  397. 

GoNiGE  de  Bourg-Argenlalen  1881  :  Programme,  161.  —  Compte- 
rendu,  205.  —  Liste  des  lauréats,  221.  —  Statistique,  231. 

Comices  agricoles  cantonaux  ;  rapport  sur  les  récompenses  à 
décerner,  44. 

Concours  des  exploitations  agricoles  des  cantons  de  Bourg- 
Argental  et  Pélussin  en  1881,  215. 

Concours  régional  de  1881,  à  Montbrison  ;  statistique,  166. 
Congrès  d<»  délégués  des  sociétés  savantes  à  la  Sorbonne,  en 
1881,  183. 

Correspondance  reçue  en  1881  ;  elle  est  analysée  au  commen- 
cement de  chaque  procès-verbal.  (Voir  procès-verbaux). 

CROIZIER  (B.),  conservateur  du  matériel  de  la  Société,  4.  — 
Rapport  sur  un  système  nouveau  d'ascension  pour  les  battants 
brocheurs  des  métiers  à  rubans,  inventé  par  M.  Jean  Vacher, 
136. 

Economie  politique.  —  L'impôt  des  quittances,  192. 


4f)5 

Electricité  dynamique  ;  méthode  de  production  à  bas  prix,  140. 

EUVERTE  (J.).  —  Président  de  la  Société,  3.  Réélu  pour  3  ans, 
19.  — -Discours  prononcé  au  Comice  de  Bourg-Argental,  211. 
—  Discours  prononcé  à  la  distribution  des  récompenses  du 
Concours  horticole  de  Saint-Etienne  en  septembre  1881,  339. 

EVRARD  (Maximilien),  président  de  la  section  d'industrie,  3. 

FÂUDRIN,  professeur  d'horticulture.  -  Catalogue  des  quatorze 
espèces  de  plantes  de  yignes  américaines  dont  les  fruits  ont 
été  exposés  à  l'exposition  horticole  de  Saint-Etieune  de  1881, 
36K 

PAVARCQ  (Louis),  trésorier.  —  Découverte  à  Saint-Etienne  d'un 
insecte  d'une  espèce  nouvelle  appartenant  au  genre  D^me^^e, 
393.  —  Comptes-rendus  financiers  de  l'exercice  1881,456. 

Ferreol,  passementier  ;  médaille  de  vermeil  décernée,  114,135 

Financiers  (Comptes-rendus)  de  1881,  456. 

FONVIELLE  (Paul),  président  de  la  section  d'agriculture  et  d'hor* 
ticulture,  3. 

Forez.  —  Catalogue  des  ouvrages  relatifs  au  Forez  ou  au  dépar- 
tement de  la  Loire,  parus  en  1881,  397. 

Forez  (Géologie  de  la  plaine  du),  54. 

Géologie  de  la  plaine  du  Forez  ;  étude  par  les  sondages,  par 
1).  Francis  Laur,  54,  233.  —  Carie  géologique  d'après 
M.  Gruner,  104.  —  Coupes  géologiques  de  la  plaine  du  Forez, 
105.  —  Considérations  sur  les  terrains  secondaires  et  tertiaires 
du  département  de  la  Loire,  par  M.  Maussier,  364. 

Heurtier  (Pierre)  ;  médaille  d'or  décernée  pour  perfectionnement 
de  la  balance-romaine,  182,  195. 

Horticole  (Exposition)  de  Saint-Etienne  en  1881  :  Programme 
général,  48. —  Commission  de  souscription  et  d'organisation, 
52.  —  Compte-rendu,  335.  —  Liste  des  lauréats,  348.  — 
Statistique,  347.  —  Liste  des  souscripteurs,  358. 

HoRTiGULTCKE.  —  Proposition  d'instituer  une  exposition  et  des 
concours  annuels  à  Saint-Elicnne,  27,  29,  35,  36,  45. 

Houille  (Mimis  de).  —  Note  historique  sur  l'exploitation  de  la 
houille  sous  Tancien  régime,  121. 

iNDUSTRib  rubannièro;  récompenses  accordées  en  1881,  135^ 
136,  190. 

Industrie  (Section  d').  —  Voir  les  mots  bureaux,  procès- verbaux 
et  la  table  méthodique,  469. 


466 

Insecte  d'une  espèce  nouvelle  apparlenanl  au  genre  Lermesle^ 
trouvé  à  Saint-Elienne  par  M.  Favarcq,  393. 

Irrigation  agricole  obtenue  par  un  trou  de  sondage  ù  Monlrond, 
322. 

JACOD  (André).  —  Nécrologie  de  ce  membre^  108. 

LâBULLY,  secrétaire  de  la  scclion  d'agriculture  et  d'horti- 
culture, 3. 

LâUR  (Francis),  ingénieur.  —  Géologie  de  la  plaine  du  Fore z, 
étude  par  les  sondages  ;  1^  partie  :  Les  précédents  géalogiques 
et  les  données  qui  ont  déterminé  le  sondage  de  Montrond,  54  ; 
2«  partie  :  Ixs  travaux  de  Montrond,  233. 

LIABBUF,  vice-président  de  la  section  d'agriculture  et  d'horti- 
culture, 3.  —  Rapport  sur  les  récompenses  agricoles  à 
décerner  dans  les  Comices,  4i. —  Rapport  sur  le  concours 
des  exploitations  agricoles  des  cantons  de  Bourg-Argental  et 
Pélussinen  1881,  215. 

Liste  générale  des  lauréats  des  concours  horticoles  de  Saint- 
Etienne  en  1881,  348. 

Liste  générale  des  membres  titulaires  de  la  Société  d'agri- 
culture au  1'' janvier  1881,  5. 

Liste  générale  des  récompenses  distribu(^es  au  Comice  agricole 
de  Bourg-Argental,  221. 

MAURICE  (Docteur),  secrétaire  général,  3.  —  Travaux  :  Procès- 
verbaux  des  assemblées  générales  (voir  procès-verbaux]  ^ 
Rapport  sur  une  proposition  d'instituer  un  concours  et  une 
exposition  d  horticulture  annuels  à  Saint-Etienne,  45.  — 
Compte- rendu  du  Comice  de  Bourg-Argental,  205.  —  Statis- 
tique du  Comice,  231.  —  Statiët.que  du  concours  régional  de 
Monlbrison  en  1881,  166.  —  Compte-rendu  des  concours  et 
de  l'exposition  horticoles  qui  ont  eu  lieu  à  Saint-Etienne,  en 
septembre  1881,  335.  —  Catalogue  des  brevets  d'invention 
pris  en  1880  par  les  industriels  de  la  Loire,  372.  —  Compte- 
rendu  des  travaux  de  la  Société  pendant  Tannée  1881,  385. 
—  Catalogue  des  ouvrages  reçus  par  la  bibliothèque  de  la 
Société  en  1881,  424.—  Table  générale  alphabétique  du 
volume,  463.  —  Table  méthodique,  469. 

MaUSSIER  (B.),  ingénieur.  —  Considérations  sur  les  terrains 
secondaires  et  tertiaires  du  département  de  la  Loire,  364. 

Membres  titulaires  de  la  Société.  Liste  générale  au  l^janvie 


467 

1881,  3.  —  Indication  des  changements  survenus  dans  le 
personnel  en  1881,  305. 

MÉTÉOROLOGIE.  —  Projet  d'observatoire  au  Mont-Pilat,  28,  30. — 
Observations  météorologiques  recueillies  à  Saint-Etienne  en 
1881,  434.  —  Observations  thermométriques  et  pluviomé- 
triques  recueillies  dans  diverses  stations  du  département  de 
la  Loire  en  1881,  442. 

MICHEL  (Sauveur).  —  Vœu  relatif  à  un  moyen  de  vulgarisation 
des  connaissances  botaniques  à  Saint-Etienne,  44.  '—  Rapport 
sur  Tapplication  aux  métiers  à  rubans  du  montage  des  métiers 
à  étoffe  de  Lyon,  135. 

NoNTBRisON  (Concours  régional  de),  Il 4. 

MoiTTRO^D  ;  travaux  du  sondage,  233.  —  Journal  du  sondage, 
271.  —  Source  jaillissante  intermittente,  319. 

MosAïco-STRucTURB  de  M.  Rouchouse;  utilité  de  cet  appareil 
pour  renseignement  du  tissage,  190. 

Moteurs  pour  les  petites  industries,  35. 

OTIN  (Antoine),  vice-président  de  la  section  d'agriculture  et 
d'horticulture,  3.  —  Commissaire  général  du  Comice  de 
Bourg-Argental,  220.  —  Président  de  la  Commission  d'orga- 
nisation de  l'exposition  horticole  de  Sainl-Eliennc,  48,  345. 

Pasteur  (Louis).  —  Recherches  sur  la  nature  et  les  causes  de 
Taffection  charbonneuse  et  moyen  d'en  préserver  les  animaux, 
180,  327. 

Phtlloxéra  de  la  vigne  ;  traitement  par  la  culture  du  tabac,  109. 

Planches  contenues  dans  le  volume  :  Carie  géologique  du  dépar- 
tement de  la  Luire,  d'après  Touvrage  de  M.  Gruner,  lOi.  — 
Coupes  géologiques  en  long  et  en  travers  de  la  plaine  du 
Porrz,  105.  —  Installation  du  chantier  du  sondage  de 
Monlrond,  240.  —  Instruments  servant  au  sondage  de  Mont- 
rond,  243.  —  Instruments  de  sondage  (suite),  247.  — 
Silhouettes  pédagogiques,  159.  —  Modèles  de  balances- 
romaines  et  modèle  de  la  balance  P.  Heurlier,  201. 

Pourrai  —  Observations  météorologiques  recueillies  en  1881, 
434. 

Procès-verbaux  des  séances  de  la  Société  en  1881  :  du  13 
janvier,  15  ;  —  du  3  février,  26  ;  —  du  3  mars,  32  ;  —  du 
9  avril,  105;  —  du  5  mai,  112;  —  du  2  juin,  116  ; — 
du  7  juillet,  169  ;  —  du  4  août,  174  ;  —  du  1"  septembre, 


468 

179  ;  —  du  6  octobre,  317  ;  —  du  3  novembre,  325  ;  —  da 
1"  décembre,  330  ;  —  exlraordioaire  du  18  décembre,  333. 

Récompenses  pour  Tencouragement  de  rioduslrie,  defl  eciences, 
des  leltres  et  des  arls  :  Programme  et  Comité,  40.  —  Médailles 
décernées  en  1881  :  MM.  Pierre  Heortler,  Beraud,  Fcrreol, 
Rouchouse  et  Jean  Vacher.  (Voir  ces  noms). 

RÈGLBMEirr;  décisions  interprétatives,  37,  114. 

RIMAUD  (Docteur),  président  de  la  section  des  arts  et  belles- 
lettres,  4. 

R1V0L1BR  (J.-B.),  secrétaire  de  la  section  d'industrie,  3.  — 
Rapport  sur  les  perfectionnements  apportés  à  la  balaice- 
romaine  par  Pierre  Heurtier,  195. 

Rouchouse,  fabricant  de  rubans  à  Saint-Chamond.  Médaille  de 
bronze  décernée  pour  appareil  dit  mosaïco-structure,  172, 
177,  190. 

ROUSSE,  président  de  la  section  des  sciences,  3.  —  Méthode  de 
production  d'électricité  dynamique  à  bas  prix,  par  la  disposi- 
tion d'une'pile  au  manganèse  dont  les  sels  sont  régénérés,  146. 

SaHOOETTES  PÉDAGOGIOOES  à  Pusago  des  salles  d'asile,  155. 

Socifrré  d'agricultuhb,  industrie,  sciences,  arts  et  belles-lettres 
du  département  de  la  Loire.  Personnel:  Bureaux,  3. —  Liste 
générale  des  membres  titulaires  au  1^  Janvier  1881,  5.  — 
Indication  des  cbangerocnis  survenus  en  1881,  395.  — 
Procès-verbaux  des  séances  (voir  ce  mot).  —  Happarts  et 
mémoires  (voir  la  table  méthodique,  469). 

Société  d'agricoltiire  de  Tam-et-^Garonue  admise  comme  oor* 
respondante,  37. 

SoNOAGE  de  Montrond,  233,  371.  —  Source  jaillissante  inter- 
mîtlente,  319. 

Sondage  pratiqué  pour  irrigation,  322. 

TBXTOR  DE  RAVISI.  —  Rapport  sur  la  19«  réunion  des  délégués 
des  Sociétés  savantca  à  la  Sorbonoe  en  avril  1881,  183. 

VàGHBR  (Jean),  constructeur  de  battants.  Petite  médaille  dTor 
décernée,  pour  un  système  nouveau  d'ascension  pour  les 
battants  brocheurs  des  métiers  à  rubans,  114,  136. 

Vignes  américaines.  —  Catalogue  de  quatorze  espèces  de  planb 
dont  les  fruits  ont  été  exposés  à  Tcxposition  horticole  de  Saint- 
EUenne  en  septembre  1881.  361. 

Vi:<GENT-DUMARtST.  —  Rapport  sur  la  moeaico-struclore  de 
M.  Rouchouse,  190. 


t::'. 


469 

TABLE  GÉNÉRALE  MÉTHODIQUE 

DBS 

MATIÈRES    CONTENUES    DANS    LE    TOME    I«' 

DfliiièBe  Série  4m  ANNALES  4e  la  Seciété. 

Année  1881. 


Gompoeition  des  bureaux  pour  l'année  1881 3 

Liste  générale  des  membres  lilulairesau  !•' janvier  1881.  5 
Procès-yerbaui  des  séances  : 

Séance  du  13  janvier  1881 15 

Id.           3  février 26 

Id.            3  mars 32 

Id.           9  avril.. • 105 

Id.           5  mai 112 

Id.           2  juin 116 

Id.           7  juillet 169 

Id.            4  août 174 

Id.           1  septembre 179 

Id.            6  octobre 317 

coi*'                    Id.           3  novembre 325 

Id.           1  décembre 330 

Séance  extraordinaire  du  18  décembre 333 

Récompenses  pour  Tencouragement  de  l'industrie,  des 
sciences,  des  lettres  et  des  arts.  Programme  général 

et  Ck)mité  spécial 40 

Gompte^rendu  des  travaux  pendant  l'année  1881,  par  le 

secrétaire  général 385 

Indication  des  changements  survenus  dans  le  personnel 

des  membres  de  la  Société  pendant  l'année  1881  ....  395 

Gatalogue  des  publications  reçues  par  la  bibliothèque  de 

la  Société  en  1882 424 

33 


470 

Ck)mptes-rendus  financiers  de  rexercice  1881  par  le 
trésorier 456 

Table  générale  analytique  et  alphabétique  du  volume. . .      463 

Table  générale  méthodique  du  volume 469 

Docmneiita    parileullers    à    chaque    SectloB. 

Section  d'agriculture  et  (T horticulture. 

Rapport  sur  les  récompenses  à  décerner  dans  les  Comices, 
présenté  au  nom  d'une  Ck)mmission  par  M.  Lfabeuf, 
rapporteur 44 

Comice  cantonal  tenu  à  Bourg-Ârgental  les  3  et  4  sep- 
tembre 1881  : 

—  Programme  général  des  concours 1 61 

—  Compte-reudu  par  le  Docteur  Maurice 205 

—  Discours  prononcé  à  la  distribution  des  récom- 

penses par  M.  Buverte,  président 211 

-^  Rapport  sur  les  concours  des  exploitations  agricoles 
des  cantons  de  Bourg-Ârgental  et  Pélussin,  pré- 
senté au  nom  d'une  Commission  par  M.  Liabeuf, 
rapporteur 215 

—  Composition  de  la  Commission  d'organisation  du 

Comice  et  des  jurys 220 

—  Liste  générale  des  récompenses  distribuées  au 

Comice 221 

—  Statistique  du  Comice  de  1881 231 

Concours  et  exposition  horticoles  tenus  à  Saint-Etienne 
du  22  au  25  septembre  1881  : 

—  Programme  général  et  règlement  de  l'exposition..        48 

—  Commission  d'organisation  et  de  souscription. ...        52 

—  Compte-rendu  par  le  Docteur  Maurice 335 

—  Discours  prononcé  à  la  distribution  des  récompenses 

par  M.  Buverte,  président 339 

—  Composition  de  la  Commission  d'organisation  et 

des  jurys 345 

—  Liste  générale  des  récompenses  décernées 348 

—  Statistique  de  Texposition  horticole 357 

—  Liste  des  souscripteurs  pour  les  récompenses  de 

Texposition  horticole 358 


471 

Staliatique  du  coocours  régional  agricole  tenu  àMonlbrison 
du  18  au  27  juin  1881,  dressée  par  le  D' Maurice.  . .      166 

Catalogue  de  quatorze  espèces  de  plants  de  vignes 
américaines  dont  les  fruits  ont  été  exposés  à  l'expo- 
sition horticole  de  St-Etienne  de  1881 ,  par  H.  Faudrin.      361 

Section    d'industrie. 

Note  historique  sur  l'exploitation  de  la  houille  dans  les 
environs  de  Saint-Etienne  sous  Tancien  régime^  par 
M.  E.  Brossard,  ingénieur 121 

Application  aux  métiers  à  rubans  du  montage  des  métiers 
à  étoffe  de  Lyon,  faite  par  MM.  Ferréol  et  Beraud, 
passementiers.  Rapport  présenté  au  nom  d'une  Com- 
mission par  M.  Michel  (Sauveur)^  rapporteur 135 

Système  nouveau  d'ascension  pour  les  battants  brocheurs 
des  métiers  à  rubans  inventé  par  M.  Jean  Vacher. 
Rapport  présenté  au  nom  d'une  Commission  par 
H.  B.  Croizier,  rapporteur 136 

Rapport  sur  la  mosaïco*structure  de  M.  Rouchouse,  pré- 
senté au  nom  d'une  Commission  par  M.  Yincent- 
Dumarest 190 

Perfectionnements  apportés  à  la  balance-romaine  par 
Pierre  Heurtier,  balancier  à  Saint-Etienne.  Rapport 
présenté  au  nom  d'une  Commission  par  M.  J.-B. 
Rivolier,  rapporteur 195 

Catalogue  des  brevets  d'invention  pris  en  1880  par  les 
industriels  du  département  de  la  Loire,  dressé  par 
H.  le  D'  E.-F.  Maurice 372 

Section   des  sciences. 

Vœu  relatif  à  un  moyen  de  vulgarisation  des  connaissances 
botaniques  à  Saint-Etienne,  par  M.  Michel  (Sauveur).        42 

Méthode  de  production  d'électricité  dynamique  à  bas  prix 
par  la  disposition  d'une  pile  au  manganèse  dont  les 
sels  sont  régénérés,  par  M.  Rousse 146 

Méthode  nouvelle  pour  abréger  la  recherche  des  nombres 
carrés,  par  M.  Chapelle 145 

Considérations  sur  les  terrains  secondaires  et  tertiaires  du 
département  de  la  Loire,  par  M.  Maussier,  ingénieur 
civil 363 


472 

Géologie  de  la  plaine  du  Forez.  Elude  par  les  sondages, 

par  M.  Francis  Laur,  ingénieur  civil 51 

—  Première  partie  :  Les  précédents  géologiques  et  les 

données  qui  ont  déterminé  le    sondage  de 
Montrond 233 

—  Deuxième  partie  :  Les  travaux  de  Montrond 233 

—  id.  Journal  du  sondage 271 

Observations  météorologiques  recueillies  à  Saint-Etienne 

en  1881  par  MM.  Barthésago  et  Pourrat 434 

Observations  thermométriques  et  pluviométriques  re- 
cueillies en  1881  dans  diverses  stations  du  département 
de  la  Loire 441 

Résumé  des  observations  pluviométriques  du  département 
de  la  Loire 455 

Section   des   arts   et   belles-lettres. 

Silhouettes  pédagogiques  à  Tusage  des  salles  d'asile  et 
des  écoles  primaires,  jouet  à  ajouter  à  la  série  des  jouets 

-  instructifs  de  la  méthode  Frebel  pour  enseigner  les 
éléments  de  la  géométrie  et  du  dessin  et  les  notions  de 
choses,  par  M.  Chapelle 155 

Rapport  sur  la  19^  réunion  des  délégués  des  sociétés 
savantes  à  la  Sorbonne,  du  20  au  23  avril  1881,  par 
M.  le  B««»  Textor  de  Ravisi 190 

Note  sur  Timpôt  des  quittances 192 

Catalogue  des  ouvrages  relatifs  au  Forez  ou  au  départe- 
ment de  la  Loire  publiés  en  1881,  dressé  par  MM.  Âug. 
Chaverondier  et  B.-F.  Maurice 397 


St-Ë tienne,  imp.  Théolier  et  C*«. 


/ 

/ 


ANNALES       '      / 


DE  LA 


SOCIÉTÉ  D'AGRICULTURE 

INDOSTRIE,  SCIENCES,  ARTS  &  BELLES-LETTRES 


no 


DÉPARTEMENT    DE    liA    liOIRE 


TOME  II 

Se>>   volume    de   la   oolleotion. 

ANNÉE    1882 


inmicmii  / 


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■\ 


1 


SAINT-ÉTIENNE 

lypRIMBEIB    THBOLIKR    ET  C*« 

avi  «éftMTBT,  11. 

1882 


ANNALES  DE  U  SOCIÉTÉ  rAGRlCULTURE 

INDUSTRIE,  SGIBlfGBS,   ARTS  ET  BELLES-LETTRES 

DU  DiPAjmDfBNT  Dl  LA  LOIBB 


COMPOSITION 


I3X2S     ST7RX2^T7Z     JDJBl     Xi^     SOCISSTS 


Pov  rannie  1882. 


BUREAU    GÉNÉRAL 

Président  honoraire  :  M.  le  Préfet  de  la  Loire. 

Président M.  Euvbrte. 

Vice^Présidents  .  .     Les  Présidents  4p  sections. 
Secrétaire  général.    M.  Maurice. 
Trésorier  ......    M.  Favarcq. 

BUREAUX  DES  SECTIONS 

•eotlon   d*Asrleiilture   et  4*Blortleldture. 

Président M.  Paul  Fonvielle. 

Vice-Présidents  .  .    MM.  Cl.  Liabeuf  et  Otin  fils. 
Secrétaire M.  Teyssier. 

••etion  d'Industrie. 

Président M.  Maximilien  Evrard. 

Vice^-Président .  .  .    M.  Michel  (S.). 
Secrétaire M.  Rivolier  (J.-B.). 

•eotlon  de»  Solenees* 

Président  honoraire  :  M.  Michalowski. 

Président M.  Rousse. 

Vice^Président .  .  .    M.  Carvès. 
Secrétaire M.  Besson  (Jean). 


—  4  — 

••etton  des  Arts   et  ■ielleB4LiettreSi 

Président M.  Rimaud. 

Vice-Président .  .  .    M.  Chapelle. 
Secrétaire M.  Jouve  (Bruno). 


Bibliothécaire M.  Besson  (Jean), 

Conservateur  du  matériel 

et  des  collections  ....    M.  Croizier. 


—  5  — 

LISTE    GÉNÉRALE 

DES  MEMBRES  DE  LA  SOCIÉTÉ  D'AGRICULTURE 

INDUSTRIE,   SCIENCES,   ARTS  ET   BELLE  S -LETTRES 

Di  d^parteoMil  4e  la  Ltirc 
An     !•'     Janirler      1##9. 


Membre  honoraire  :  M.  le  Maire  de  la  ville  de  Saint-Etienne. 

Membres  titulaires  habitant  Saint-Etienne. 

Alloués^  propriétaire,  rue  de  la  République,  14. 

Armand  (Piebbe),  propriétaire,  place  Villebœuf,  12* 

Anla^on  aîné,  négociant  en  grains,  place  Jacquard,  12. 

Bnhnrel  (Adbien),  maltre-teinturier,  à  Champagne. 

Bmhnrel  (JoANNÈs),  id.  id. 

Bmllnsy  huissier,  rue  de  la  Loire,  6. 

Bmrallle  (PiEnns,)  propriétaire,  chemih  du  Rey. 

Barbe  (Jean),  négociant,  place  Marengo,  13. 

Barjon  (Bbbnard),  propriétaire,  rue  Marengo,  19. 

Barlel  (Louis),  négociant,  place  de  THôtel-de- Ville,  12. 

Baronlier»  ingénieur,  colline  Sainte-Barbe. 

Barralller  (Jacques),  fabric.  de  velours,  rue  de  la  République,  25. 

Barrallon  (ântont),  propriétaire,  rue  de  la  République,  3. 

BarronlBy  ingénieur,  rue  Brossard,  9. 

(Jean-Baptiste),  carrossier,  rue  d'Annonay,  150. 

(Louis),  quincaillier,  rue  d'Annonay,  36. 
Bedel  (Jban-Baptutb),  maître  de  forges,  à  la  Bérardière. 
Bérenger,  ingénieur,  rue  Saint-Louis,  14. 
Bérard»  maltre-tailleur,  rue  Saint-Jacques.  4. 
Berland  (Jules),  imprimeur,  place  de  THôtel-de- Ville;  4. 
Berthet  (B.),  négociant,  rue  du  Ghambon,  10. 
Besson  (Jean),  négociant,  rue  de  la  République,  14. 
Blétrlxy  constructeur-mécanicien,  à  la  Ghaléassière,  103. 


^6  — 

Blroii  (JosBPH),  chef  de  dlTtsion  &  la  Préfectare  de  la  Loire,  rue  de 
rAlma,  14. 

BUeet  (Hippolttb),  fondeur  en  culyre,  rue  de  Lyon,  7. 

BUeet  (NoBL),  propriétaire,  rue  Brossard,  8. 

BoblchoB  (Pibrrb),  négociant  en  charbons,  rue  Saint-Denis,  31. 

Bod«uau>  chef  de  division  à  la  Préfecture  de  la  Loire,  place  Saint- 
Charles,  15. 

Borie,  notaire,  place  du  Peuple,  5. 

-Dnplay,  coutelier,  rue  des  Prêtres,  4. 

(J.-F.),  expert-comptable,  place  Jacquard,  2. 

B€Mt-Diir»Bd>  banquier,  place  de  rHôtel-de-Ville,  6. 

Boulin  (Stéphanb),  architecte  du  département,  rue  de  la  Paix,  10. 

Brotiler  (Romain),  rentier,  à  Champagne. 

Braa  (âlfebd),  entrepreneur,  rue  Marengo,  maison  Dubois. 

Brun  (Camille),  négociant,  rue  de  Roanne,  3. 

Bafféme  (Claude),  marchand  de  comestibles,  rue  de  Foy,  30. 

Baheiy  négociant,  rue  de  la  Croix,  i. 

Bnlieiy  notaire,  place  de  rHOtel-de-Ville,  6. 

Boisson  (Lucien),  mécanien,  rue  Bas-Tardy,  9. 

Cnbnnd  (CLAUDE),  comptable,  rue  Saint- Antoine.  31. 

Cndely  directeur  du  gaz,  rue  Gérentet,  8. 

Carro  (Jean -BAPTISTE)»  employé  de  commerce,  rue  des  Trois- 
Meules,  i. 

CnrTèsy  ingénieur  civil,  place  Mi-Caréme,  4. 

Cnstol  (Constant),  négociant,  place  de  rH6tel-de-Yille,  6. 

Celle,  marchand  de  fer,  rue  de  la  Loire,  43. 

Clftnbrler  (Régis),  chef  de  comptabilité,  rue  de  la  Bourse,  30. 

ClinnMelle»  ingénieur  principal  de  la  0*  des  Houillères,  à  Méons. 

Chapelle,  avocat,  cours  Saint-Paul,  10. 

€?hnpon  (Antoine),  négociant,  place  Saint-Charles,  8. 

CliarloU,  vétérinaire,  rue  Saint-Louis,  43. 

C^nrpln  (Henei),  négociant,  rue  Praire,  21. 

Cliarvei  (Henbi),  négociant,  place  Marengo,  S. 

€?hnassnt  (Auguste),  entrepreneur-cimentier,  rue  Saint-Michel,  5. 

dinverondlery  archiviste  du  département,  rue  Marengo,  19. 

Clinpoton  fils,  horticulteur,  rue  de  Roanne,  4. 

f^hevnller  fils,  libraire,  rue  Gérentet,  4. 

C^ievret  (Louis),  pharmacien,  rue  d'Annonay,  7. 

Chorel  (Claudius),  agent  général  de  la  Compagnie  .d'assurances  La 
Confiance,  rue  des  Jardins,  14. 

Clair  (Benoit),  mécanicien,  rue  de  Lyon,  130. 

damât»  vétérinaire,  rue  de  Roanne,  19. 


—  7  — 

(Loun),  propriétaire,  rue  de  U  Loire,  26. 

C9gmmtJPwmp9m,  fabricant  de  rubans,  place  Marengo,  5. 

CmgmeUWUiibîn,  grenetier,  rae  de  la  Bépnbliqne,  t. 

CMfnety  professear  de  langues,  petite  rue  Neuve,  5. 

€)o«rall7  (Glaudids),  négociant,  rue  de  la  Bourse,  3. 

Cki«rallj  (Ferdinand),  négociant,  place  Saint-Charles,  5. 

€oiirlMn-Ii»lia7«f  propriétaire  rue  de  la  Bourse,  18. 

CJoBstamilBy  libraire,  rue  de  la  Comédie,  12. 

Crépet  (JACCQtis],  négodant,  cours  Saint-André,  27. 

€?rolxter,  propriétaire,  rue  de  la  Bourse,  52. 

CalBet  (ÂLPHONSB),  fabric.  de  pièces  de  forges,  r.  de  l'Industrie,  tO. 

(Victor),  directeur  de  la  brasserie  austro-française,  conn 
Fauriel. 

Ht-^Mstii»  libraire,  rue  de  la  RépubliquCi  3. 

kTi4  (FRÂifGiSQUB),  négociant,  rue  de  la  Bourse»  16. 

(Ansbuib),  sculpteur,  rue  Ferdinand,  3. 

(àirroiNE)  flls,  négociant,  rue  des  Jardins,  29. 

Béléag^,  rentier,  rue  de  la  Bourse,  25. 

Hélpy,  pharmacien,  rue  Saint-Louis,  23. 

(Autoinb),  négociant,  place  Jacquard,  13. 

(Louis),  fabricant  de  galons,  rue  de  la  Croix,  8. 

DesMef,  directeur  des  mines  de  Montaud,  rue  de  Montaud,  25* 

BeTlllAlue,  ingénieur-directeur  des  mines  de  Montrambert,  rut 

Saint-Honoré,  i. 

Mk9^9mmmÊ%,  négociant,  rue  de  la  Bourse,  30. 

Uê^pÊmt  (j£4N4lARn),  négociant,  place  Saint-Charles,  12. 

Dratel  (Âuaosra),  comptable,  rue  Saint-Denis,  51. 

(Qabrisl),  négociant,  place  de  rHétel-de-Ville,  9. 

i,  fabricant  de  rubans,  place  Marengo,  8. 

(EmLB),  négociant,  place  Ui-Garéme,  8. 

IHipte,  maltre-teinturier,  à  la  Valette. 

OvplalB,  docteur-médecin,  rue  Sainte-Catherine,  6. 

IHu«m4  (Paul),  architecte,  rue  du  Coin,  16. 

Dvtenmll  (Hbnri  atné,  papetier,  rue  de  Foy,  2* 

EpItel^B  (Jban^aoqubs),  aTOcat,  rue  d'Arcole,  82. 

QplSal^B  (Jban-IIarii),  négociant,  rue  Mi-Carême,  5. 

Bnmrd  (Maximilibn),  ingénieur,  à  Saint-Etienne. 

Ezlir»y»t,  pharmacien,  rue  de  Lyon,  22. 

Fabre,  Ingénieur  ciTil,  eours  Saint-Paul,  8. 

Fawre  (FBRDiifAifD),  agent  général  de  la  compagnie  d'aasmraaeei 
JU  Monde,  rue  d'Arcole,  13. 

ViMiYalB  (AmÉ),  propriétaire-rentier,  rue  du  Palais-de-Jistiee»  M» 


—  8  — 

Fav^alB  (Flbort),  propriétaire,  me  de  la  Bourse,  24. 

FaTarcq  (Louis),  comptable,  rae  du  Yernay,  48. 

Favre  (JosBPH),  banquier,  me  des  Arts,  11. 

Fayet  père,  rentier,  rue  Mercière,  5. 

FoBMlley  négociant,  rue  des  Arts,  10. 

Fontamay  (GTPBm.N),  mécanicien,  rue  Désirée,  36. 

F«mTlelle  (FÉux),  commissionnaire,  place  Saint-Charles,  3. 

FoBTtelle  (Paul),  propriétaire,  rue  du  Treuil,  23. 

ForlMler  (Jbam-Baptistb),  ingénieur,  me  de  la  Loire,  31. 

FomJoii  (Amédéb),  propriétaire,  rue  de  Foy,  12. 

FralMe-Merley»  négociant,  rae  de  la  Bourse,  1. 

FrécoB  (Gabriel),  mallre-teinturier,  au  Bas-Rey. 

CïAitel»  horticulteur,  rue  de  la  Condition,  6. 

Clavcher,  fabricant  d'armes,  grande  rue  des  Creuses,  12. 

Qaatkter-OomoBiy  négociant,  rue  d'Arcole,  5.    . 

Clémrdj  architecte,  rue  Saint-Jacques,  12. 

dérenteiy  rentier,  place  Marengo,  5. 

C}ery>  négociant,  rue  de  la  Croix,  13. 

Cllboiy  fabricant  de  briques,  à  Bel-Air. 

ClldoB»  négociant,  rue  de  la  République,  22. 

Ctinoiy  propriétaire,  rue  de  la  République,  4. 

CtlroB  (Mabcellin),  négociant,  rue  Richelandière,  2. 

€}fl«Bél  (G.-H.),  rentier,  au  Bernay. 

CtrablB  (FBRniNAND),  légiste,  rue  de  Foy,  10. 

CInieiy  vétérinaire,  rue  de  la  République,  26. 

CtverlB-GmBjoB»  négociant  en  grains,  rae  Saint-Roch,  14. 

Ctnlcliard  (Christophe),  armurier,  rue  de  la  Badouillère,  16. 

Clayardy  fabricant  de  briques  réfractaires,  roule  de  St-Chamond. 

HellBiABBy  propriétaire,  rue  Saint-Louis,  16. 

Houppenrtj  directeur  des  mines  de  la  Loire,  place  Marengo,  2 

Haet  (Charles-Hippolttb),  comptable  à  la  Trésorerie  générale. 

Htttter  (Geobges),  directeur  de  la  Société  Générale,  place  de  THÔtel- 
de-ViUe,  12. 

flacoby  pharmacien,  rue  de  la  Loire,  5. 

flaeqaler  (Marius),  négociant  en  Tins,  rue  Saint-Louis,  35. 

^mj,  négociant  en  vins,  rue  Bouleyard-Valbenoite,  6. 

fllnot  (Jban),  négqciant  en  vins,  rue  Désirée,  5. 

flollTet,  huissier,  rue  de  Foy,  3. 

flonrjou  (Louis),  négociant  en  grains,  rue  de  la  Montât,  14. 

flounoad  (Claudius),  dessinateur,  rue  Cité,  18. 

«lonve  (Bbuno),  architecte,  rue  Saint-^Jean-Baptiste,  5. 

flalNiB  (Marius),  balancier,  rue  de  Lyon,  48. 


—  9  — 

9  propriétaire,  rue  Roannelle,  28. 
^mmim,  fabricant  d'armes,  rue  Saint-Louis»  23. 
Imbnlly»  yétérinaire,  me  des  Jardins,  6. 
lAclunaB,  vétérinaire,  rue  de  la  République,  26. 
tiamalBlèrey  architecte,  rue  Marengo«  20. 
Itf»ptoal  (Félix),  propriétaire,  rue  Boyet,  113. 
Ij»M«blière  (Jban-Marib),  mécanicien,  rue  Marengo,  21. 
liAMablière-Tlbllery  propriétaire,  rue  de  la  Badouillère,  1. 
lémmp  (Francis),  ingénieur,  rue  Marengo,  2. 
IjefèTre  (Ghristopbb),  propriétaire,  rue  d'Isly,  13. 
lierons,  architecte,  rue  Saint-Louis,  14. 
lilabeaf  (Claude),  propriétaire,  me  de  Foy,  17. 
Ijoeard,  ingénieur,  rue  Saint-Louis,  14. 
Ii«|pé  aine,  marchand  de  bois,  rue  d'Annonay,  47. 
liOfpé  jeune,  marchand  de  bois,  rue  Saint-Michel;  7. 
lioiiisoii,  propriétaire,  place  Mi-Caréme,  9. 
Maire  (Louis),  négociant,  rue  Brossard,  9. 
MalesceiirCy  propriétaire,  rue  de  la  Sablière,  24. 
MarandoB  (Jacques),  propriétaire,  place  du  Peuple,  47. 
Markerty  fondeur,  me  de  Lyon,  49. 
Uarqnié  (FÉLIX),  propriétaire,  rue  de  la  Montât,  24. 
,  négociant,  rue  de  Foy,  4. 

(Barthélémy),  lustreur  de  mbans,  rue  St-Gharles,  30. 
(Etienne),  propriétaire,  rue  Saint-Jean-Baptiste,  12. 
Irai  (J.-B.),  employé  de  commerce,  rue  de  la  République,  35. 
Maurice^  docteur-médecin,' rue  de  la  Croix,  9. 
Méhicr-Cédiéy  quincaillier,  rue  de  la  Loire,  5. 
Merle  (Jean-Marie),  négociant  en  vins,  rue  Saint-Denis,  50. 
Michel  (Sauveur),  négociant,  rue  de  Foy,  10. 
MIcol  père,  propriétaire,  rue  Saint-Paul,  9. 
MoBdon  (Charles),  ancien  notaire,  place  de  l*Hétel-de-Ville,  8. 
Moyse,  notaire,  rue  Saint-Louis,  2. 
Mnlecy  (Alrert)«  papetier-lithographe,  rue  de  la  Bourse,  7. 
NTan,  ingénieur,  place  de  rHôtel-de-Ville,  8. 
OilB  (ANTOI^E),  horticulteur,  rue  de  la  Mulatlôre,  95. 
Pacaleiy  artificier,  rue  du  Grand-Gonnet,  11. 
PalUeret  (Joseph),  quincaillier,  place  de  THôtel-de-Ville,  13. 
PalUoB  (Victor),  propriétaire,  rue  de  la  Loire,  22. 
Paliar*  (FÉLIX),  aTOué,  rue  de  la  Loire,  13. 
Pallandre  (Guillaume),  horticulteur,  rue  d*Arcole,  12. 
Paret  (Elisée),  négociant,  cours  Saint-André,  25. 
Paaze,  horloger-bijoutier,  rue  Saint-Louis,  1. 


—  10  — 

MllMl«v  (UnAMDKB)»  clero  d*aToii6,  ffiade  ta»  MjMMk,  •• 

FMiél-l4upek«v  (AirramiO#  fabricant  de  rabani,  me  d«  la  Réptt- 
bliqae,  6. 

Wmmék  (YiGTOB),  profuriéfaire,  rne  Saint-Louis,  17. 
Wvjrmt  (PalKDÉnic),  ancien  notaire,  rue  de  Foy,  17. 
Pktllp  (Anii),  propriétaire,  place  MarengOi  2. 
PUllp-Tbl«lIièr«»  négociant,  me  de  la  Bourse,  13. 
PlMicluuNl  (Louia)t  ingénieur  ciTil,  arenue  Denfert^Rocheiean,  8. 
P«ld«bard,  propriétaire  me  de  la  République,  5. 
PoUeard-C^émttty  négociant  en  Tins,  rue  Mi-Garéme,  3. 
P«rto  (Louis),  propriétaire,  place  de  rHOtel-de-Ville»  8. 
Puplev  (JBAif-Louia),  fabricant  de  (Aooolat,  place  du  Peuple,  5. 
(Ghablbs),  fabricant  de  rubans,  place  Marengo,  6. 
quincaillier,  rue  de  la  Loire^  t). 
BeasIeFf  cafetier,  place  Dorian,  2. 
Iley-Pallcy  propriétaire,  au  Gros. 
Iley  (ViCTOB),  propriétaire,  cours  Fauriel. 

i,  docteur-médecin,  me  Marengo,  3. 
if  docteur-médecin,  me  de  la  Loire,  16. 
Btspitl  (FÉLIX),  propriétaire,  rue  d'Annonay,  31. 
Blspal  (Jban-Màbib),  négociant,  rue  Bas-Tardy,  16. 
BlT«ller  (J.-B.),  fabricant  d'armes,  me  VUledieu,  9. 
Baberty  architecte,  me  de  Lyon,  48. 
Hébert  (Glaudius),  droguiste,  rue  Mercière,  2. 
Hébert»  marchand  de  bois,  place  de  la  Badouiliére,  3. 
Beberif  propriétaire,  rue  de  Lyon,  tS. 
Bebert  (ThAopbilb),  négociant,  place  de  ^'HCtel-de-Ville,  13. 
IlebleheA  (àNTONius),  fabricant  de  rubans,  me  de  la  Paix,  10. 
Beehetiji  (Louis),  marchand  d'acier,  me  T^lbenotte,  5. 

»»  professeur  de  physique,  place  Marengo,  9. 

(EmLB),  propriétaire,  rue  Mi-Garéme,  5. 
IBAuteA  (Joseph),  maître  de  yerreries,  au  Mont. 
•IraaeAde,  ingénieur,  place  Marengo,  4. 
ikiiilé,  docteur-médecin,  me  Saint-Louis,  7. 
•«terllm,  entrepreneur  de  la  Manufacture  d'amies,  rue  Mi-Garémci  4. 
•yméeA  (Jules),  propriétaire,  rue  de  la  Loire,  49. 
Tardj  (FÉLIX),  fabricant  de  rubans,  me  d'Arcole. 
TeeteAeIre-Ijafayette»  notaire  honoraire,  me  de  la  Bourse,  tt. 
Tester  de  Bavial  (baron),  percepteur,  rue  d'Annonay,  7, 
Teyeelerf  fabricant  de  mbans,  me  Gérentet,  12. 
TeyMet  (Glaudb),  tapissier,  me  Saint-Louis,  17. 
Témmmmm  d«  Menteel  (Auguste),  négociant,  rue  de  la  Paix,  1. 


— 11  — 

Thérttor  (Hnou),  direotear  On  MéwmM  âê  to  Mfv,  hm  Qé- 

rentet,  12. 
VkéBeMMi  (Ferdinand),  propriétairoi  pUoa  Doriao,  6. 
Tmmradmw,  tàbtieàJit  de  JaloosieSf  me  de  la  Paix,  22. 
Vrvyet  (PniRK),  fabricant  de  rubans,  rue  de  la  A^poUiquei  11. 
Tacter  (BrnififB),  rentier,  place  du  Peuf^e,  20. 
Tackev  (Jean),  mécanicien^  rue  RaiiiDi  8. 
ï,  négociant,  rue  Oérentet,  2. 
(StiiAon)i  entrepreneur,  rue  du  Coin»  3. 
Teraej-CanpoM  aîné,  fabricant  d*armes,  me  de  la  BépubUqnei  27. 
Tl»l  (Jean-Marie),  distillateur,  rue  des  Arts,  6. 
TIer»  ancien  ayoué,  rue  du  Palais-de*Justloe,  10. 
TlBceMi-DuMureet»  négociant,  rue  des  Deuz-Afluis,  11. 
"WéUt  aîné,  fabricant  de  rubans,  me  de  la  Répvbliôni»  4. 

Membres  titulaires  résidant  hors  8âint*Ettenne. 

ArWl,  maître  de  forges,  à  Rlfe^e-Oler. 

A«d«m»rd  (Antont),  maître  de  poste,  A  Bonrg-Argental. 

i,  ]uge-de-paix,  su  Chambon«Feugerolles. 
»nie  (Philippb),  fabricant  de  lacets,  à  8aint-JttlleA->en*larrèt. 
(«•)  (Vktor),  propriétaire,  à  Salnt-Chamond. 

(jEAN-BAPflSTB),  cuitiTateur,  A  VerpilleuXi  commune  de 
Saint-Romain-en-Jarrét. 
leTiUe  (de),  propriétaire,  à  8aint*Bégis«dtt*Goin. 
(Barthéluit),  constracteur,  à  RiTe*de«01er. 
B«nreller»  fid)rlcant  de  lacets,  A  8aint*Gbamond. 
Camier,  notaire,  à  Cbayanay. 

Charte  (Laurent),  borticulteur,  à  Montplalsir,  Lyon  (RbOne). 
Cmmiéi  (Henri),  négociant,  à  Isieux. 
CelUrd  (Antoine),  propriétaire,  à  Madas. 
€ni»pei«A  (Claude),  propriétaire,  A  Temay,  Baint«lttst*sar*Loire. 
ciiMrpiB-FeiiferolieE  (de),  propriétaire,  au  Gbambon-Feugeiottes. 
Clarard,  ancien  notaire,  à  Firminy. 

CiaudiMOA  (Jacques),  maître  de  forges,  au  Gbambon-feugeroUes. 
Clamem,  ingénieur  à  Tusine  Croset,  au  Ghambon*?eugerolles. 
C^nr  (l'abbé),  directeur  de  la  Colonie,  à  Saint-Oenest-LerpC. 
O^UiU^Mf  propriétaire,  à  8aint-Pierre*de*B€BQf. 
Ceeto  (Etienne),  propriétaire,  au  Platon,  A  Villars. 
€?«tt»  (Eugène),  propriétaire,  au  Gbambon-Feugerolles. 
CowMm  de  iMmt*<iraeet»  propriétaire,  A  8iiirt-aenM«llalUiMur. 
CMpH»  propriétaire,  A  la  Pôuillouse. 


—  12  — 

Cnmmt  (Emilb),  ingéniear-constructeur,  au  Ghambon-Feogerollés. 

Oefonr»  régisseur  de  propriétés,  à  Bourg-Argental. 

De|roiilaii|r«»  listel  du  Centre,  à  Renaison. 

OemiiBB  (ZÉNON)y  maître  de  forges,  au  Chambon-FeageroUes. 

Oerrleiiz  (ÀifTOiNB),  propriétaire,  au  Malpas,  à  Ghayanay. 

DeseiMi»  horticulteur,  à  TEpart  de  Saint-Priest,  route  de  l*Etrat. 

DoroB»  propriétaire,  à  Rochetaillée. 

DouTreleiir  (Léon),  propriétaire,  à  Yeauche. 

Bnpaj  (Philippe),  propriétaire,  à  Montsalson,  prés  Saint-Etienne. 

DiiMvd»  négociant,  à  RiTe-de-Gier. 

EuTerto»  directeur  des  usines,  à  Terrenoire. 

Faudrln»  professeur  d'horticulture,  à  Aix,  bouleyard  Sainte- Anne, 

37,  (Bouches-du-Rhône). 
Femiid  (Auguste),  négociant  en  Tins,  àSaint-Bonnet-le-Château. 
FUloii  (Antoine),  propriétaire,  à  Puits-Ghéteau,  à  Rive-de-Gier. 
Flackler^  propriétaire,  à  Ghavanay. 
Fond  (J.-F.),  propriétaire,  à  Saint- Romain-en- Jarret. 
ForfBBler  (Barthâlemt),  propriétaire,  à  Roche-la-Moliére. 
FrançolBy  notaire,  à  Péiussin. 
Fouler»  pharmacien,  à  Firminy. 
darat  (FRANCISQUE),  entrepreneur,  à  Saint-Chamond. 
Claty  (Henri),  manufacturier,  à  Saint-Julien-Molin-Molette. 
Claadoii»  propriétaire,  à  Saint-Julien-en-Jarrét. 
«Illler  (Victor),  manufacturier,  à  Saint-Julien-Molin-Molette. 
Cllrodet»  négociant,  à  Bourg-Argental. 
Cloiitard»  agent-voyer  cantonal,  à  Saint-Ghamond. 
fira«Joa  (Màrius),  propriétaire,  à  Saint-Paul -en- Jarret. 
Ctvftat  (Lucien),  rentier,  à  Bonson. 

Henrtier   (Jean-Glaude),    fabricant   de  boulons,  au   Gbambon- 
Feogerolies. 

Huiabert»  docteur-médecin,  à  Doizien. 

«iae^iieiiàard-Clérln^  propriétaire,  à  la  Ricamarie. 

«iamet  (Jean),  propriétaire,  à  Saint-Ghamond. 

«iollen»  propriétaire,  à  Péiussin. 

dlnllfen  (Jules),  propriétaire,  à  Lorette. 

«inTanoB»  horticulteur,  à  Rive-de-6ier. 

KoBclaklewlcs»  docteur-médecin,  à  Riye-de-Oier. 

Ijm^rmnge  (Théodore)  ingénieur,  à  Montpellier,  rue  des  Etures,  27. 

liaiiet  (Joseph),  constructeur,  à  Saint-Julien-en-Jarrét. 

lianolr,  propriétaire,  à  Rive-de-CUer. 

IjaMabllère  (JÉRÔME),  fabricant  de  lacets,  â  Saint-Ohamoad. 

Ijemoiimler  (Paul),  ingénieur,  à  Terrenoire. 


—  13  — 

lamottslii  aîné,  maître  de  forges,  à  Firminy. 

Ufliottshi  (Faançois)»  maître  de  forges,  à  Firminy. 

liOMbard  (THioDOEB),  monlinier,  à  Yirieuz-Pélassin. 

MadUi^er»  constructeur-mécanicien,   à  RiTe-de-6ier,   rue   des 
Verchères. 

Mairamd  (Jean),  fermier-cultivateur,  à  TEtrat,  près  Saint-Etienne. 

MAléeot  (Jacques),  ingénieur,  au  Pont-de-FAne,  Saint-Jean-Bon- 
nefonds. 

Mallecoart^  propriétaire,  à  Véranne. 

MartifBAt  (Jacques),   propriétaire,   au  Bouchet,   au   Ghambon- 
Feugerolles. 

trdicry  propriétaire,  à  Terrenoire. 

(Claude),  ingénieur,  à  Rire-de-Qier. 

*,  ingénieur,  à  Saint-Galmier. 
Moiitewx,  propriétaire,  à  Planfoy. 
Il«iilar4-Ilellacla«,  propriétaire,  à  Saint-Héand. 
IVeyroii  (Ix>uis),  manuètcturier,  à  Saint-Julien-Molin-Molette. 
li«éUM,  docteur-médecin,  à  Roanne. 
0rlol,  fabricant  de  lacets,  à  Saint  Ghamond. 
Palle-Bertraiid,  métallurgiste,  au  Ghambon-Feugerolles. 
P«tlii  (HiPPOLTTB),  propriétaire,  à  Riye-de-Oier. 
Ptéfpay,  propriétaire,  à  Saint-Héand. 
Piéipay  fils,  notaire,  à  Saint-Héand. 
Pliiel  (Jean-Eugène),  ingénieur  aux  mines  de  la  Béraudière. 
Poldebard  (Ebnest),  propriétaire,  à  Saint-Paul-en-Jarrét. 

(François),  négociant  en  charbons,  à  Riye-de-Gier. 

(Louis),  propriétaire,  à  Chavanay. 

B«pl««et,  vétérinaire,  à  Firminy. 

Bevost,  fabricant  de  lacets,  à  fiochetaillée. 

Mfthaff ,  fabricant  de  verreries,  à  Rive-de-6ier. 

B«bert  (Jean-Marie),  propriétaire,  à  Véranne. 

■•chtftalllée  ((^rles  de),  propriétaire,  à  Nantas,  Saint-Jean- 
Bonnefonds. 

■•«k^taillée   (Vital   de),   propriétaire,  à  Itantas,   Saint-Jean- 
Bonnefonds. 

Mri«Md  (Dominique)  aîné,  fabricant  de  limes,  au  Ghambon-Feu- 
gerolles. 

fclMt-GcB— t  (baron  Pierre  de),  propriétaire,  à   Saint-Oenest- 
Malifauz. 

••momlllet  (Gabriel),  fabricant  de  limes,  au  Ghambon-FeugeroUes. 

\,  propriétaire,  à  Saint-(}enest-Malifauz. 

),  propriétaire,  à  Portebroc,  près  Annonay  (Ardèche). 

••leil  (Henri),  propriétaire,  à  Saint-Oenest-Lerpt. 


—  t4  — 

ikivelio»  (BbnoIt)^  propriéUire,  à  l*Btrat. 

Vftv«lT»t,  ingdnlenr  dvil  des  mines,  à  Icelie*U»llolière. 

(EmimB),  propriétaire,  à  Ghannay. 

(kv&OBn),  propriétaire,  à  Isieuz. 
mUoUlère  (Gamillb),  maître  de  forges»  à  Saint-Chamond. 
VW^IItor  (JiAif)i  propriétaire,  à  La  Gala. 
Vhlemèv«,  propriétaire,  à  la  Qaérlllére,  SaintJnstiSur^Loire. 
Tk«vlll«w»  constructeur-mécanicien,  à  Saint-Chamond. 

TaMal  (dJÔiBNT),  fabricant  de  dentelles,  à  Sainte-Sigoléne  (Haute- 
Loire). 

TM0o-CUofèvMP»«lofi,  agronome  à  Paris,  rue  Gardlnal-Lemoine, 

61. 
Temy,  directeur  des  mines,  à  firminy. 
Tefre  (VicTon),  négociant  en  Tins»  à  Baint-Julien-Molin-llolette. 
Tlmeest  (Loms),  propriétaire,  à  la  Oorge-de-GhaTanay. 
TlHeel,  propriétaire»  à  Isieux. 
Tliieel  (LAoN),  banquier,  I  Rire-de-Oier. 
l/¥mrj  (IfiTHOii),  ingénieur  ciTil  des  mines,  I  la  Ghasotte. 

Membres  démiBeionnàiree. 

■•cketla  (Joseph),  du  Ghamboii-FooteroUes. 
M  «Ml  (iBAïf),  de  Firminy. 

Membres  admis  du  i-  Janvier  au  fi  mers  iêêi. 

C^lMmbei  (Adbibn),  propriétaire,  à  SainMenest-Lerpt 
F»ret  (KTBNifB).  propriétaire,  à  8aint*6enest-Lerpt 
Uipomaet,  entrepreneur  de  oiment,  routa  de  Roanne»  I. 
Berne  (Snoit),  fabricant  de  rubans,  plaoe  de  THÔtél-de-VUto. 
IHiiNiia  (Pascal),  entrepreneur,  rue  de  TEpreuTS^  6. 

dniRNi),  propriétaire,  à  RiTe-de-(Uer,  rue  Oreaette. 
(AifxoiNB),  fabricant  de  guincaillerie,  à  Saint4fartlA<4a- 
Plaine. 

(Fbédémc),  papetier-lithogrq»he,  rue  de  la  Loire,  4. 
Jeune,  tourneur,  à  Saint-Julien-en-Jarrêt. 
>,  rentier,  à  Saint-Etienne,  grande  rue  Saint-Jacques»  15. 
Ifeyme  (Andbé),  propriétaire,  à  Saint-Btienne,  rue  Saint-Jean»  ti* 


NOTE 
LES  MEMBRES  CORRESPONDANTS  DE  LA  SOCIÉTÉ 


Aneime  liste  générale  des  membres  oorreapondents  de  b 
Sôdété  n'ayant  été  publiée  dans  les  Annales  depuis  lei  vingt 
dernières  années,  le  secrétaire  général  avait  jngé  convenable  et 
opportun  d'en  publier  une  nouvelle  avec  l'indication  des  modifi* 
cations  et  changements  que  les  événements  et  le  temps  ont 
apportés  à  sa  composition.  Il  avait  même  mis  la  main  à  ce  travul 
de  révision  ;  mais  il  a  bientôt  été  arrêté  par  la  difficulté  d'ezé» 
cution  qu'il  présente.  Pour  être  convaincu  de  cette  difficulté,  il 
suffit  de  jeter  un  coup  d'oeil  sur  la  liste  générale  publiée  en  i863i 
la  dernière  parue.  Beaucoup,  pour  ne  pas  dire  le  plas  grand 
nombre,  de  ceux  qui  figurent  sur  cette  liste  ont  dû  quitter  cette 
terre,  c'est  dans  l'ordre  naturel  des  choses  ;  beaucoup  aussi  ont 
dû  changer  de  résidence  ;  comment  se  renseigner  à  cet  égard. 
Leurs  noms  sont  pour  une  grande  partie  à  peine  connus  des 
plus  anciens  membres  titulaires  aotuels»  Oenx  qui  ont  patronné 
leur  candidature  en  les  présentant  ont  ewMnImes,  pour  la  plupart, 
déjà  disparu  d'entre  nous.  Avoir  des  renseignements  à  peu  près 
exaota  sur  une  fbule  de  ces  andens  membres  sera  done  ohose 
assea  difficile  et  qui,  dans  tons  les  cas,  demandera  pas  mal  de 
temps.  Il  est  donc  évident  que  pour  le  moment  il  serait  abso- 
lument impossible  de  publier  une  liste  générale  sérieuse^  c'eat» 
à>dire  ne  donnant  sur  le  personnel  actuel  des  membres  oorrea- 
pondants  de  la  Société  que  des  indications  exactes. 

Le  secrétaire  général  se  propose  d'exécuter  oe  travail  de 
révision  à  loisir  dans  le  courant  de  cette  année.  Il  profite  de  la 
circonstance  pour  solliciter  l'aide  de  ses  collègues  pour  cette 
besogne  assez  ingrate.  Il  prie  donc  instamment  ceux  d'entre  çux 
qui  ont  conservé  des  relations  personnelles  avec  quelques-uns 
des  membres  correspondants  de  la  Société  de  vouloir  bien  spon- 
tanément lui  donner  tons  les  renseignements  utiles. 

Bn  attendant  la  publication  de  la  liste  générale  des  membres 
correspondants  vivants,  nous  pensons  remplir  un  devoir  de  con- 
venance vis-à-vis  de  ceux  qui  sont  morts  en  mentionnant  leur 
décès  dans  nos  Annales  ;  c'est  pour  ce  motif  que  nous  donnons 
la  liste  suivante  de  nos  anciens  correspondants,  dont  la  mort 
nous  est  connue  par  la  notoriété  publique. 


—  16  — 

i^  Liste  d'anciens  membres  correspondants  de  la  Société 

décédés  de  1863  à  1882. 

Abrial  (P.-P.)i  avocat,  ancien  membre  titulaire,  à  Nice. 

Boni»rd  (Auguste),  paléographe,  à  Paris. 

Boàchaeoiirt  (Oilbbet),  médecin,  à  Saint-Ghristophe-en-Brionnais. 

Broc»  (le  docteur),  fondateur  de  la  Société  d'Anthropologie. 

BnrdlB»  ingénieur  en  chef  des  mines  en  retraite. 

Caamoiit  (yicomte  de),  archéologue,  de  Gaen. 

CliAbrillac»  naturaliste. 

Combes  (Charles),  inspecteur  général  des  mines. 

Cniiity  ingénieur  des  ponts  et  chaussées. 

DeUériès^  ingénieur  en  chef  des  mines  en  retraite. 

Du^tii  (Ghables),  membre  de  Tlnstitut. 

Fénéoii  (Théodore),  ingénieur  en  chef  des  mines. 

FonmeTToii,  ingénieur  ciyil,  ancien  député  de  la  Loire. 

Grmm  (Auguste),  homme  de  lettres. 

Clseriii-lléaefllle,  sériciculteur,  à  Paris. 

Harmet,  ingénieur  civil,  ancien  directeur  de  mines. 

«ivles  «iamiii,  homme  de  lettres,  à  Paris. 

Ijcco«,  professeur  de  botanique,  à  Glermont. 

loroiiÂet,  évéque  de  Valence. 

Manl^net,  négociant,  en  Ghine. 

M ontfalcoii  (docteur),  conservateur  de  la  bibliothèque  de  Lyon. 

Morlllot  de  €!hmyrigné,  ancien  directeur  des  mines  de  Firminy. 

OUler,  ingénieur  civil  du  Greuzot. 

Point  (Stéphane),  ancien  membre  titulaire. 

Sei^lii  (Marc),  ingénieur  civil. 

ikivltimU  (Georges),  inspecteur  des  monuments  historiques. 

Tabareaii,  directeur  de  Fécole  de  la  Martinière,  à  Lyon.. 


—   17  — 


Procès-verbal  de  la  scauce  du  19  janvier  1882. 

SOMMAIRE.  —  Corri» spoiulaucc  i   LcUrcs  et  circulaires  divxM'iJCS 
analysées  ;  —  Démissions  de  membres.  —  Traïaux  îles  sections. 

—  Section  d'agrictdliive  et  dltortintllure  :  Election  du  Bureau  pour 
I88Î  ;  —  Propositions  relatives  à  la  tenue  des  Comice»,  par  M.  Otin. 

—  Scellons  retîntes  des  sciences,  lettres  et  industrie  :  Election  det» 
Bureaux  pour  1882  ;  —  Lectures  de  rapports  au  nom  du  Comité 
d'encouragement,  prr  M.  Croi/ier  ;  —  llenonvellemcnl  du  Comité 
d'cncourag:ement.  —  Aelcs  de  TAiiseniblée  s  Comptc-rendu 
fluancier  de  1881,  par  le  trésorier:  -  RwiouveUcmcnt  du  Comité 
d'encouragement;  —  Projet  de  règles  pour  la  nomenclature  des 
êtres  organisés.  Commission  nonnnéo  ;  —  Augmcnlation  de  l'in- 
demnité du  secrétaire  général  ;  —  Election  du  secrétaire  général 
et  du  trésorier  pour  1S82  ;  —  Composition  des  Durcanx  pour  rannéc 
1882  ;  —  Lecture  de  mémoires  :  Note  sur  l'ensilage  des  fourrages, 
par  M.  Courljon-Lafayc  ;  Rapport  sur  un  mécanisme  pour  arrêter 
inslantanémcnt  les  métiers,  par  M.  Croizicr  ;  Rapport  sur  une  lampe 
a  pétrole,  par  M.  Croizicr;  Catalogne  des  publications  relatives  au 
Forez  ou  au  dépurtcmcnt  de  la  Luire,  par  àl.  Chaveroudicr  ;  —  Pro- 
positions de  candidatures  ;  —  Admission  de  MM.  Colcombet,  Parut 
(Elienne),  Ligonet,  Berne,  Dubois,  Jacod. 

Présidence  de  M.  le  D**  Rimaud  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  20,  sont;  MM. 
lîcsson  (Jean),  Blacet  (llippolyte),  Bory-Duplay,  Buffcrne, 
Cognard,  Cognet-Robin,  Croizier,  Evrard  (Maximilien), 
Favarcq,  Fonviellc  (Paul),  Guichard  (Christophe),  Jolivct, 
D'  Kosciakiewicz,  Liabcuf,  ^lalescourt,  ^fassardier  (Bar- 
thélémy), ^lassardicr  (Etienne),  l)*"  Maurice,  Otin,  D'" 
Rimaud,  Rivolier,  Robert  (Barthélémy),  Scrvc-Coete, 
Terme,  Vacher  (Etienne). 

Correspondance. 

i^  Lettre  de  la  famille  Aguillon,  faisant  paU  du  déecB 
de  Jean  Aguillon,  membre  titulaire  de  la  Société. 

2°  Lettres  de  8  membres  titulaires  qui  donnent  leur 
démission.  Ce  sont:  MM.  Besson  (Claude),  Chapelon 
(François),  Davier,  Dejean,  Gauthier  (Jacques),  Reymond, 
Thcveuiu  et  Vignat. 

S**  Lettre  par  laquelle  M.  Audouard,  de  Bourg- Argental, 

2 


—  18  — 

accuse   réception   de   Tavis   de   son    admission   comme 
membre  titulaire  de  la  Société,  avec  remerciements. 

4®  Lettre  de  M.  le  Directeur  de  la  Monnaie,  de  Paris, 
qui  informe  la  Société  que  le  coin  qui  sert  à  la  frappe 
des  médailles  de  la  Société,  et  qui  représente  le  génie  de 
l'industrie,  a  besoin  d'être  refait. 

La  question  est  renvoyée  à  l'examen  du  Conseil  d'ad- 
ministration de  la  Société. 

5°  Lettre  d'un  Comité  pour  l'érection  d'une  statue  au 
compositeur  de  musique  Delayrac,  dans  Muret  (Haute- 
Garonne),  sa  ville  natale. 

6^  Circulaire  de  la  Société  des  agriculteurs  de  France, 
convoquant  les  délégués  des  Sociétés  correspondantes 
pour  une  réunion  devant  se  tenir  à  Paris  le  16  janvier. 

7®  Affiche  de  la  Société  d'agriculture  de  Montbrison 
relative  à  un  concours  d'animaux  gras  devant  se  tenir  h 
Montbrison  le  25  mars  1882. 

8°  Lettre  du  docteur  Blanchard,  secrétaire  général  de 
la  Société  zoologique  de  France,  accompagnant  l'envoi 
d'un  projet  de  Règles  applicables  à  la  nomenclature  des 
êtres  organisés,  proposées  par  la  Société  zoologiquc, 
projet  sur  lequel  la  dite  Société  demande  l'avis  des  autres 
Sociétés.  (Voir  aux  actes  de  l'Assemblée.) 

9®  Circulaires  et  publications  de  diverses  Sociétés 
correspondantes. 

TraTaaz   des  ttcciloiiB. 

Section  d'agriculture  et  d'horticulture.  — Séance  du 
31  décembre  1881.  —  Présidence  de  M.  Otin  ;  secrétaire, 
M.  Maurice. 

L'ordre  du  jour  portant  le  renouvellement  du  Bureau 
de  la  section  pour  Tannée  1882,  M.  le  Président  invite 
les  membres  présents  à  procéder  à  cette  opération,  ce 
qui  est  fait. 

Le  résultat  est  le  suivant  : 

Président M.  Fonvielle  (l^aul). 

Vice-Présidents  .  .     MM.  Liabeuf  et  Otin. 
Secrétaire M.  Teyssier. 


—  19  — 

Après  le  lenouvcllcment  du  Bureau,  M.  Otin  entretient 
la  section  de  quelques  améliorations  pour  la  tenue  des 
Comices  qu'il  serait  dans  l'intention  do  proposer  cette 
année,  si  elles  étaient  approuvées  par  la  section. 

i^  D'abord  pour  le  concours  des  exploitations  agricoles, 
il  lui  semble  que  lorsque  le  Comice  doit  avoir  lieu  dans 
certains  cantons  où  les  reboisements  sont  d'une  grande 
importance,  les  afïiches  de  la  Société  devraient  indiquer 
plus  clairement  qu'on  ne  l'a  fait  dans  le  passé,  que  les 
reboisements  seront  spécialement  primés,  indépendam- 
ment des  autres  améliorations  agricoles. 

2^  Relativement  à  l'horticulture,  il  lui  semble  qu'on 
pourrait  très-utilement  annexer  aux  concours  des  exploi- 
tations agricoles  des  concours  spéciaux  d'exploitations 
horticoles  pour  tout  l'arrondissement. 

3*  Indépendamment  des  récompenses  accordées  aux 
vieux  serviteurs,  il  lui  semblerait  désirable  qu'on  ac- 
cordât des  récompenses  spéciales  aux  serviteurs  des 
exploitations  agricoles  primées,  ainsi  que  cela  se  pra- 
tique pour  les  concours  régionaux  agricoles. 

4®  Il  lui  semble  aussi  que  les  serviteurs  de  l'horti- 
culture devraient  être  récompensés  comme  ceux  de 
l'agriculture. 

5®  Relativement  aux  concours  de  charrues  une  amélio- 
ration lui  semble  nécessaire,  c'est  celle  de  n'admettre  à 
concourir  que  des  charrues  de  la  même  espèce.  Sans 
cela  il  est  à  peu  près  impossible  de  juger  équitablement 
du  mérite  des  concurrents. 

G**  Enûn,  il  lui  semble  que  les  afllches  des  Comices  et 
des  expositions  devraient  être  de  dimensions  beaucoup 
plus  grandes.  Le  format  adopté  jusqu'à  ce  jour  passe 
inaperçu  au  milieu  des  affiches  plus, grandes  qui  recou- 
vrent les  murs  dans  la  ville  et  même  dans  les  campagnes. 
M.  le  Secrétaire  général  combat  cette  dernière  proposition 
qui  entraînerait,  à  son  avis,  un  surcroit  de  dépenses  hors 
de  proportion  avec  le  peu  de  bénéiice  qu'on  en  retirerait. 

La  séance  est  lovée. 


k 


—  20  — 


SbGTIONS  RÉtNlËS  DBS  SCIENCES,   LBTTRES  ET  INDUSTRIE. 

—  Séance  du  28  décembre  1881.  —  Présidence  do  M. 
Rousse  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

L'ordre  du  jour  portant  le  renouvellement  des  Dureaux 
des  trois  sections  pour  Tannée  1882,  M.  le  Président 
invite  les  membres  appartenant  à  chaque  section  à  pro- 
céder à  cette  opération.  Le  recensement  des  votes  donne 
les  résultats  suivants  : 

Section  cl  Industrie. 

Président M.  Maximilien  Evrard. 

Vice-Président  .  .     M.  Michel  (Sauveur). 
Secrétaire M.  J.-D.  Rivolier. 

Section  des  sciences. 

Président M.  Rousse. 

Vice-Président  .  .     M.  Carvcs. 
Secrétaire M.  liesson  (Jeanî. 

Section  des  arts  et  belles-lettres. 

Président M.  Rimaud. 

Vice-Président  .   .     M.  Chapelle. 
Secrétaire M.  Bruno  Jouve. 

Lecture  de  rapports,  —  M.  Croizier  donne  lecture,  au 
nom  de  la  Commission  d'encouragement,  de  deux  rap- 
ports : 

Le  premier  a  pour  objet  Tinvention  faite,  d'une  part» 
par  ^I.  Coppin,  et  d'autre  part,  par  M.  Rascle,  tous  les 
deux  passementiers  à  Saint-Etienne,  d'un  procédé  pour 
arrêter  instantanément  et  automatiquement  les  métiers 
à  rubans  lorsqu'une  navette  se  trouve  arrêtée  dans  la 
chaîne.  Le  rapport  conclut  à  ce  qu'une  médaille  de  ver- 
meil et  une  médaille  d'argent  soient  décernées  aux 
inventeurs. 

Le  deuxième  rapport  a  pour  objet  l'application  faite 
par  M.  Rouchouse  Jean-Baptiste  à  la  lampe  à  pétrole 
d'un  tube  en  verre  qui  indique  le  niveau  de  l'huile  con- 
tenue dans  le  récipient,  ce  qui  permet  d'en  mieux  régler 
l'emploi.  Les  conclusions  du  rapport  sont  de  décerner  à 


—  21  ~ 

M.  Rouchouse  pour  ce  petit  perfectionnement  de  la  lampe 
à  pétrole  une  médaille  de  bronze. 

Sur  la  proposition  du  secrétaire  général,  la  réunion 
prépare  une  liste  à  proposer  à  l'Assemblée  générale  pour  le 
renouvellement  du  Comité  d'encouragement  pour  l'année 
1882.  Cette  liste  est  ainsi  composée  ;  MM.  Besson  (Jean), 
Bory-Duplay ,  Croizier ,  Evrard ,  Pavaroq ,  Ouiehard 
(Cbristophe),  Jouve  (Bruno),  Massardier  (Etienne),  D' 
Maurice,  Michel  (Sauveur),  Otin,  D'  Rimaud,  Rivolier, 
Rousse,  Vial  (J.-M.)  et  Vincent. 

La  séance  est  levée. 

Actes  de  1* Assemblée* 

Compte^rendu  financier  de  1881,  —  M.  Pavarcq  donne 
lecture  du  compte-rendu  financier  de  l'exercice  1881.  Ce 
compte- rendu  est  approuvé,  il  sera  publié  dans  les 
Annales. 

Comité  d'encouragement  pour  l'industrie  et  les  sciences. 
—  L'assemblée  approuve  la  liste  proposée  par  les  sections 
réunies.  En  conséquence,  MM. 

Maurice,  secrétaire  génér. 

Michel  (Sauveur) 

Otin 

Rimaud 

Rivolier  (J.-B.) 

Rousse 

Vial  (Jean-Marie) 

Vincent-Dumarest 


Besson  (Jean) 

Bory-Duplay 

Croizier 

Evrard  (Maximilien) 

Favarcq 

Guichard  (Christophe) 

Jouve  (Bruno) 

Massardier  (Etienne) 


sont  nommés  membres  du  Comité  pour  l'année  1882. 

Sur  la  proposition  de  plusieurs  membres,  des  remer- 
ciements sont  votés  par  l'assemblée  aux  membres  com- 
posant le  Comité  de  1881. 

Commission  pour  la  nomenclature  des  êtres  organisés. 
—  Sur  la  proposition  de  M.  le  Secrétaire  général,  l'as- 
semblée nomme  une  Commission  pour  examiner  le  projet 
de  règles  proposées  par  la  Société  zoologique  de  France, 
pour  la  nomenclature  des  êtres  organisés.  Cette  Com- 
mission est  composée  de  MM.  Favarcq,  D'  Rimaud, 
Rousse  et  D'  Maurice* 


Election  d'itn  secrétaire  général  et  d*iin  trésorier  pour 
V€i,nnée  iS87.  —  'SI.  Maurice  fait  observer  que  c'est  par 
erreur  que  Télection  d'un  président  a  été  portée  à  Tordre 
du  jour;  c'est  l'année  dernière  seulement  que  M.  J. 
Euvcrte  a  été  élu  président,  et  ses  fonctions  doivent 
durer  3  années. 

Avant  qu'on  procède  au  vote  pour  l'élection  d'un  se- 
crétaire général,  M.  Maximilien  Evrard,  au  nom  d'un 
très-grand  nombre  de  membres,  propose  à  l'assemblée 
de  porter  au  chiffre  de  1.000  au  lieu  de  800  francs  l'in- 
demnité annuelle  accordée  au  secrétaire  général.  Depuis 
que  l'indemnité  de  800  francs  a  été  votée,  le  nombre  des 
membres  de  la  Société  a  considérablement  augmenté,  et 
par  suite,  le  travail  exigé  du  secrétaire  général  a  égale- 
ment augmenté  dans  une  forte  proportion.  Ce  n'est  donc 
que  justice,  dit  M.  Evrard,  d'augmenter  l'indemnité  du 
secrétaire  général  dont  les  fonctions  sont  en  quelque 
sorte  le  pivot  de  l'activité  fonctionnelle  de  la  Société. 

La  proposition  de  M.  Evrard  est  adoptée  à  l'unanimité. 

On  procède  ensuite  au  scrutin  secret  à  la  nomination 
du  secrétaire  général  et  du  trésorier.  Sont  élus  à  l'una- 
nimité des  votants,  moins  une  voix  : 

Secrétaire  général    ...     M.  le  D'  Maurice. 
Trésorier M.  Favarcq. 

Composition  des  Bureaux  de  la  Société  pour  Vannée 
1882,  —  Par  suite  des  élections  qui  précèdent  et  de 
celles  qui  ont  été  faites  dans  les  diverses  sections,  les 
Bureaux  de  la  Société  se  trouvent  ainsi  constitués  pour 
l'année  qui  commence  ; 

BUREAU   GÉNÉRAL 

Président M.  Euverte. 

Vice-Présidents.   .   .     MM.    les    Président*?     de 

sections. 
Secrétaire  général .   .     M.  le  D'  Maurice. 
Trésorier M.  Favarcq. 


—  23  — 

BUREAUX   DES   SECTIONS 

Section  d'agriculture  et  cVhorliculturo. 

Président M.  Paul  Fonvielle. 

Vice-Présidents.   .   .     MM.  Liabeuf  et  Otin. 
Secrétaire M.  Teyssier. 

Section  d'industrie. 

Président M.  Maximilien  Evrard. 

Vice-Président  ...     M.  Sauveur  Michel. 
Secrétaire M.  J.-B.  Rivolier. 

Section  des  sciences. 

Président M.  Rousse. 

Vice-Président  ...     M.  Chapelle. 
Secrétaire M.  Jean  Besson. 

Section  des  arts  et  belles-lettres. 

Président M.  le  D'  Rimaud. 

Vice-Président  ...     M.  Chapelle. 
Secrétaire 'SI.  Bruno  Jouve. 

Bibliothécaire M.  Besson. 

Conservateur  du  matériel  des  Comices  .   .     M.  Croizier. 

Sur  la  proposition  de  M.  Carvès,  des  remerciements 
sont  votés  par  l'assemblée  aux  membres  des  Bureaux  de 
Tannée  1881. 

Lecture  de  mémoires.  —  En  Tabsenee  de  Tauteur, 
M.  le  Secrétaire  général  donne  lecture  d'une  note  de 
M.  Courbon-Lafaye  répondant  à  un  questionnaire  de  la 
Société  des  agriculteurs  de  France,  sur  l'ensilage  des 
fourrages.  Cette  note  sera  adressée  à  la  Société  des 
ag^riculteurs  et  insérée  dans  les  Annales. 

M.  Croizier  donne  ensuite  lecture  de  deux  rapports 
présentés  par  lui  au  nom  du  Comité  d'encouragement. 
Le  premier  a  trait  à  l'invention  d'un  mécanisme  pour 
l'arrêt  instantané  et  automatique  des  métiers  à  rubans 
lorsque  les  navettes  restent  engagées  dans  la  chaîne. 
Deux  procédés  ont  été  trouvés,  l'un  par  M.  Copin,  et 
l'autre  par  M.  Rascle,  tous  deux  passementiers  à  Saint- 


.^  <)i  

Etienne.  Les  conclusions  sont  de  décerner  une  récom- 
pense h  chacun  de  ces  deux  inventeurs. 

Le  deuxième  rapport  a  pour  objet  un  perfectionnement 
apporté  à  la  lampe  à  pétrole  par  ^f.  Jean-Baptiste  Rou- 
cliouse,  de  Saint-Etienne.  Les  conclusions  du  rapport 
sont  de  décerner  une  médaille  de  bronze  a  l'inventeur. 

Suivant  la  règle  adoptée,  l'assemblée  sera  appelée  h 
voter  sur  les  conclusions  des  rapports  précédents  dans 
une  séance  suivante. 

M.  Maurice  présente  au  nom  do  M.  Auguste  Chave- 
rondier  le  catalogue  dos  publications  relatives  au  Forez 
ou  au  département  de  la  Loire  parues  en  4881.  Cette 
publication  .^era  insérée  dans  les  Annales. 

Proposition  do  candidatures.  —  Sont  proposées  les 
candidatures  suivantes  de  membres  titulaires  : 

^î.  Reymond  (Antoine),  fabricant  de  quincaillerie  h 
Saint-Martin-la-Plaine,  présenté  par  M^I.  François  Fond 
et  J.-B.  Bonjour. 

!M.  Lantz  (Frédéric),  papetier -lithographe  à  Saint- 
Etienne,  rue  de  la  Loire,  i,  présenté  par  IVIM.  Favarcq  et 
Croizier. 

Admission  de  membres.  —  Sur  l'invitation  de  'SI.  le 
Président,  l'Assemblée  procède  dans  les  formes  régle- 
mentaires au  vote  sur  l'admission  des  candidats  proposés 
dans  la  séance  précédente.  Sont  ainsi  admis  à  l'unanimité 
des  votants,  M.M. 

Adrien  Colcombet,  propriétaire  à  Saînt-Genest-Lerpt  ; 

Paret  (Etienne),  propriétaire  à  Saint-Genest-Lerpt  ; 

Ligonet,  entrepreneur-cimentier  h  Saint-Etienne,  route 
de  Roanne,  3  ; 

Berne  (Simon),  fabricant  de  rubans  à  Saint-Etienne, 
place  de  l'Hôtel-de-Ville  ; 

Dubois  (Pascal),  entrepreneur,  rue  de  l'Epreuve,  6  ; 

Jacod  (Etienne),  propriétaire  à  Rive-de-Gier,  rue 
Grenette. 

La  séance  est  levée. 

Le  S>eerèiniro  général, 

E.-F.  MAL'RICE. 


25 


'^»^^>^>^%^>^t^^^^^»^M»^^W^'^^^^»^^'^^^^M%^^ 


Proeès-Terbâl  de  la  séance  dn  2  février  1882. 

SOMMAIRE.  —  Correspondanee  X  Lettres  et  circulaires  analysée?. 
—  Travaux  des  SeetloMS.  —  Section  tTagrlcttUure  i  n(^unions 
horticoles.  —  Observations  snr  les  Goroiccs  cantonaux.  —  sections 
réunies  des  selence$y  lettres  et  industrie  :  Utilisation  des  chutes 
d'eaux  alimentant  les  fontaines  de  la  ville.  —  Etude  géologique 
des  terrains  du  département  de  la  Loire  au  point  de  vue  agricole, 
par  Bf.  Rousse.  —  Actes  de  l'Assemblée  :  Souscription  pour 
une  médaille  à  M.  Louis  Pasteur.  —  Cours  d'horticulture  à  Saint- 
Etienne.  —  Réunions  horticoles  mensuelles  à  Saint-Etienne.  —  Vœu 
relatif  à  la  création  d'un  atelier  rubanier  expérimental  à  Saint- 
Etienne,  par  M.  Michel  (S.).  —  Propositions  de  candidatures.  — 
Admission  de  MM.  Reynaud,  de  Saint-Martin-la- Plaine,  et  Frédéric 
Lantz,  de  Saint-Etienne. 

Présidence  de  M.  Euverte  ;    secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  IG,  sont  MM. 
Baburel,  Besson  (Jean),  Bôry-Duplay,  Cognard,  Coste, 
Croizier,  Euverte,  Evrard,  Gaudon,  Guicbard  (Cbris- 
tophe),  D"^    Maurice,    Otin,    Pallandre,    Robert   (Bartbé- 

lemvK  Terme,  Vincent-Dumarest. 

*  < 

Correspondanee* 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 
i®  Lettre  de  M.  Faudrin,  professeur  d'horticulture  h 
Aix(Bouches-du-Rhône).  (Voir  aux  actes  de  TAssemblée.) 

2**  Lettre  d'un  comité  de  souscription  pour  offrir  une 
médaille  commémorative  de  ses  travaux  h  M.  Louis 
Pasteur.  (Voir  aux  actes  de  l'Assemblée.) 

3**  Circulaire  de  la  Commission  d'organisation  du 
Conseil  régional  devant  se  tenir  à  Aubenas  (Ardècbe), 
du  29  avril  au  8  mai  1882  ; 

i**  Programme  d'un  concours  scientifique  et  littéraire 
devant  avoir  lieu  h  Auxerre  (Yonne),  nu  mois  de  mai 
lj^82,  h  l'occasion  du  concours  régional  ; 

5**  Publications  adressées  par  diverses  sociétés  cor. 
respondantes. 


—  26  — 
Travaux  des  SeelloMs* 

Section  dVtRiculture  et  D*HORTicLLTunE.  —  Séance  du 
28  janvier  1882.  —  Présidence  de  ^f.  Fontvielle  ;  secré- 
taire, M.  Tcyssier. 

Réunions  horticoles  mensuelles  de  Saint-Etienne.  — 
M.  Otin  informe  la  section  qu'un  groupe  nombreux 
d'horticulteurs  et  amateurs  se  sont  concertés  pour  ins- 
tituer, sous  le  patronage  de  la  Société  d'agriculture, 
des  réunions  horticoles  mensuelles.  Ces  réunions  ont 
été  fixées  au  2™°  dimanche  de  chaque  mois.  Une  pre- 
mière réunion  a  déjà  eu  lieu  ce  mois-ci  avec  un  plein 
succès. 

M.  Otin  demande  que  la  Société  d'agriculture  veuille 
bien  patronner  et  encourager  ces  réunions  en  accordant 
un  certain  nombre  de  médailles  de  vermeil,  d'argent  et 
de  bronze,  pour  récompenser  ceux  des  horticulteurs  ou 
amateurs  qui  auront  fait,  dans  les  réunions  mensuelles, 
les  apports  de  produits  horticoles  les  plus  remarqua- 
bles, surtout  parmi  ceux  dont  l'époque  de  maturité  ne 
permet  pas  de  les  exposer  dans  les  grands  concours. 

M.  Pallandre  demande  à  ce  que  les  produits  agricoles 
soient  admis  au  même  titre  que  ceux  de  l'horticulture 
dans  ces  petites  expositions  mensuelles. 

M.  le  Secrétaire  général  appuie  cette  proposition  qui 
est  adoptée  par  la  section. 

M.  Otin  demande  ensuite  que  la  section  veuille  bien 
nommer  une  Commission  permanente  pour  établir  un 
règlement  des  réunions  et  pour  juger  les  apports.  La 
proposition  est  également  adoptée. 

Sont  nommés  membres  de  cette  Commission  : 

MM.  Otin,  Bory-Duplay,  Cognet,  Robin,  Chapoton, 
Fauvain  (Fleury),  Gattel,  Liabœuf,  Matrat,  Pallandre  et 
Teyssier. 

Il  est  encore  décidé  que  les  récompenses  accordées 
dans  ces  conditions  aux  produits  horticoles  et  agricoles 
seront  décernées  dans  la  séance  extraordinaire  déjà 
affectée  par  la  Société  à  la  distribution  annuelle  des 
récompenses  industrielles. 


«)7  -^ 

Observations  sur  les  Comices  agricoles  cantonaux.  — 
M.  Otin  dem«ande  que  les  serviteurs  des  fermes  pri- 
mées, quoique  n'étant  pas  depuis  de  lons^ues  années  en 
service,  soient  récompensés  comme  coopérateurs  sui- 
vant mérite.  Il  est  répondu  que  la  Société  a  toujours 
laissé  aux  membres  du  jury  la  latitude  d'accorder  des 
récompenses  de  ce  genre. 

MM.  Otin  et  Liabœuf  demandent  que,  dans  les  con- 
cours de  labourage,  les  charrues  soient  toutes  du  même 
système  ou  bien  qu'on  divise  le  concours  en  différentes 
sections,  suivant  la  nature  des  charrues  admises.  Il  est 
répondu  encore  sur  ce  point  que  les  jurys  ont  toute 
latitude  à  cet  égard. 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie. 
—  Procès-verbal  de  la  séance  du  25  janvier  i882.  — 
Présidence  de  M.  Rousse  ;  secrétaire,  M.  Besson  (Jean). 

M.  Rousse  n'a  rien  de  remarquable  h  signaler  dans 
les  journaux  et  revues  scientifiques. 

Interrogé  par  un  des  membres  présents  sur  un  sujet 
dont  il  a  souvent  et  depuis  longtemps  entretenu  la  sec- 
tion (l'utilisation  comme  force  motrice  du  déversement 
journalier  du  réservoir  du  Portail-Rouge  et  autres 
réservoirs  situés  sur  les  hauteurs  environnant  Saint- 
Etienne  pour  son  approvisionnement  d'eau  potable), 
M.  Rousse  nous  donne  les  renseignements  suivants  : 

Ce  projet,  auquel  le  Mémorial  de  la  Loire  a  donné 
une  nouvelle  actualité  en  publiant  dans  ses  lettres  in- 
dustrielles un  projet  similaire  d'un  ingénieur  de  la 
région,  consiste  dans  l'installation  sur  le  déversoir  du 
Portail-Rouge  d'un  moteur  à  eau,  système  Schmidt,  qui 
pourrait  actionner  telle  machine  qu'on  voudrait.  Une 
machine  Gramme,  par  exemple,  ainsi  actionnée  pourrait 
fournir,  presque  sans  frais,  de  l'électricité  que  la  ville 
de  Saint-Etienne  pourrait  utiliser  pour  l'éclairage  de 
son  Théâtre  et  de  ses  bâtiments  publics.  Dans  ce  cas, 
M.  Rousse  serait  très  désireux  d'avoir  un  fil  dans  son 
laboratoire  de  chimie  à  l'Hôtel-de-Ville  pour  faire  ses 
projections  de  photographies  industrielles  «aux  élèves 
qui  suivent  son  cours. 


—  28  — 

La  section  prie  son  Président  de  s'informer  du  volume 
d'eau  fourni  par  le  réservoir  du  Portail-Rouge,  de  la 
différence  de  niveau  entre  ce  réservoir  et  la  plaine  de 
Champagne,  et  de  traduire  en  chevaux-vapeur  la  force 
que  donnerait  le  moteur  Schmidt  fonctionnant  dans  ces 
conditions. 

M.  Rousse  communique  à  la  section  un  travail  qu*il 
est  sur  le  point  d'achever  et  qui  intéressera  surtout  la 
section  d'agriculture  ;  c'est  l'étude  géologique  des  ter- 
rains qui  forment  la  surface  du  sol  dans  les  diverses 
parties  du  département  de  la  Loire,  étude  dont  Ton 
peut  déduire  avec  presque  certitude  la  nature  des  cul- 
tures et  celle  des  engrais  qu'il  convient  de  leur  donner 
selon  leur  composition. 

L'heure  avancée  ne  permettant  pas  h  l'auteur  de  lire 
tout  son  mémoire  trop  volumineu.x,  il  se  contente  de 
faire  connaître  la  partie  de  ce  travail  qui  a  trait  aux 
terrains  provenant  des  roches  primitives  gneiss  et  gra- 
nit décomposées  par  l'action  des  agents  naturels  :  l'eau, 
l'acide  carbonique  de  l'air  et  surtout  la  gelée,  qui,  h  la 
longue,  désagrègent  ces  roches,  les  transforment  et  en 
font  un  terrain  propre  à  la  culture.  Il  a  joint  à  l'étude 
de  chacun  de  ces  terrains  un  tableau  indicatif  des  com- 
munes où  on  les  rencontre. 

La  section,  reconnaissant  la  haute  valeur  de  ce  travail 
au  point  de  vue  agricole,  engage  fortement  M.  Rousse  a 
en  faire  la  publication  dans  les  Annales  de  la  Société. 

A  êtes  de  PAssembléc» 

M.  le  Secrétaire  lit  le  procès-verbal  de  la  dernière 
séance  qui  est  adopté,  puis  analyse  la  correspondance. 
MM.  les  Secrétaires  de  sections  donnent  ensuite  lec- 
ture des  procès-verbaux  des  séances  tenues  dans  le  mois 
écoulé. 

Souscription  pour  la  médaille  L.  Pasteur.  —  Après  la 
lecture  de  la  circulaire  relative  h  cet  objet,  le  Bureau, 
considérant  que  M.  Louis  Pasteur  est  l'auteur  de  plu- 
sieurs découvertes  scientifiques  dont  les  applications  h, 
l'agriculture  ou  à  l'industrie  sont  nombreuses  et  de  la 


plus  haute  importance,  notamment  celle  du  parasite  de 
la  maladie  du  ver  à  soie,  celle  de  la  vaccination  pour 
la  maladie  charbonneuse  et  le  choiera  des  poules,  celle 
des  divers  ferments,  etc.,  proposer  l'Assemblée  d'ins- 
crire le  nom  de  la  Société  sur  la  liste  des  souscrip- 
teurs. 

Cette  proposition  est  adoptée  à  l'unanimité.  Le  chiffre 
de  la  souscription  est  fixée  ensuite  à  20  fr. 

Cours  d'horticullurc  h  Saint-Etienne.  —  La  proposi- 
tion de  M.  le  professeur  Faudrin  de  faire  avant  le 
printemps  un  cours  d'horticulture  à  Saint-Etienne  est 
mise  en  délibération.  Aucun  cours  de  ce  genre  n'ayant 
eu  lieu  h  Saint-Etienne  depuis  deux  ans,  la  majorité 
paraît  être  d'avis  d'accepter  la  proposition,  d'autant  plus 
que  d'après  le  dire  de  Af.  Bory-Duplay,  il  y  a  quelque 
eUance  pour  la  Société  d'obtenir  de  la  ville  de  Saint- 
Etienne,  dans  cette  circonstance,  une  subvention  qui 
couvrira  une  partie  des  frais  qu'entraînera  le  cours  dont 
il  s'agit.  M.  le  Président  met  la  proposition  aux  voix, 
elle  est  adoptée  à  l'unanimité.  .11  est  convenu,  en  ou- 
tre, qu'une  demande  de  subvention  pour  le  cours  pu- 
blic d'horticulture  sera  demandée  à  la  municipalité  au 
nom  de  la  Société  d'agriculture. 

Réunions  îtoHif^oles  mensuelles.  —  M.  Otin  expose 
comme  il  l'a  déjà  fait  h  la  séance  de  la  section  d'agri- 
culture et  d'horticulture,  le  but  que  s'était  proposé  un 
certain  nombre  d'horticulteurs  en  instituant  des  réu- 
nions horticoles  mensuelles  à  Saint-Etienne.  Ce  but  est 
de  contribuer  au  progrès  local  de  l'horticulture  dans 
toutes  ses  branches,  en  permettant  aux  horticulteurs  en 
tous  genres,  et  plus  particulièrement  aux  ouvriers  jar- 
diniers qui  ne  veulent  pas  ou  ne  peuvent  pas  faire  par- 
tie de  la  Société,  de  se  voir,  de  s'entretenir  des  choses 
nouvelles  qui  peuvent  les  intéresser,  de  se  communi- 
quer leurs  bonnes  idées  et  enfin  de  se  montrer  récipro- 
quement les  produits  nouveaux  ou  remarquables  obte- 
nus par  chacun  d'eux  à  mesure  qu'ils  se  produisent 
dans  chaque  saison.  Dans  l'intention  de  ses  fondateurs, 
membres  eux-mêmes   de   la  Société   d'agriculture,   ces 


—  30  — 

réunions  ne  seront  qu'une  annexe  et  un  complément  des 
travaux  de  la  section  d'agriculture  et  d'horticulture, 
sous  le  patronage  de  laquelle  elles  fonctionneront.  Aussi 
M.  Otin  demande-t-il  à  l'Assemblée  de  vouloir  bien 
sanctionner  les  décisions  prises  à  cet  égard  par  la  sec- 
tion d'agriculture  et  d'horticulture,  ainsi  que  le  cons- 
tate le  procos-verbal  de  sa  dernière  séance,  en  votant 
l'allocation  de  ÎOO  fr.  qui  a  été  demandée  pour  récom- 
penser, par  des  médailles,  les  horticulteurs  qui*  auront 
fait  les  plus  beaux  apports  dans  les  réunions  men- 
suelles. 

M.  le  Président  met  la  proposition  de  M.  Otin  aux 
voix.  L'allocation  de  100  fr.  est  votée  à  l'unanimité  des 
membres  présents. 

Les  réunions  horticoles  ont  été  fixées  au  2'"®  dimanche 
de  chaque  mois.  Elles  ont  lieu  à  la  Chambre  de  Com- 
merce à  10  heures  du  matin.  Toute  personne  s'intéres- 
sant  aux  choses  de  l'horticulture  peut  y  pjendre  part 
sans  carte  d'entrée. 

Vœu  relatif  à  la  création  tVun  atelier  rubanier  expé- 
rimental à  S:iint'E tienne.  —  M.  le  Secrétaire  général 
exprime,  au  nom  de  M.  Michel  (Sauveur),  absent,  le 
vœu  suivant  :  que  la  Société  d'agriculture  veuille  bien 
prendre  l'initiative  d'une  souscription  pour  créer  à 
Saint -Etienne  un  atelier  rubanier  expérimental.  Un 
atelier  de  ce  genre,  d'après  le  dire  de  M.  Michel, 
fondé  par  la  Fabrique  lyonnaise,  existerait  et  fonc- 
tionnerait depuis  plusieurs  années  et  c'est  dans  cet 
atelier  que  sont  mises  à  l'essai  toutes  les  inventions 
et  tous  les  perfectionnements  nouveaux  relatifs  à  la 
fabrication  lyonnaise.  Un  atelier  de  ce  genre  manque  à 
Saint-Etienne.  M.  Michel  est  convaincu  que  si  la  Société 
d'agriculture  et  industrie  voulait  prendre  l'initiative 
d'une  souscription  pour  réaliser  cette  idée,  à  Saint- 
Etienne  la  souscription  obtiendrait  un  plein  succès.  La 
Commission  d'encouragement,  au  sein  de  laquelle  a  été 
émis  ce  vœu,  a  été  d'avis  qu'il  fallait  préalablement 
étudier  la  question  et  nommer  d'abord  une  Commission 
dans  ce  but.  La  Société   se  prononcerait  sur  le  rapport 


—  ai- 
de cette  Commission.  L'Assemblée  partage  ce  dernier 
avis  et,  en  conséquence,  elle  renvoie  la  proposition  de 
M.  Michel  à  une  Commission  composée  de  MM.  Michel 
(Sauveur),  Max.  Evrard,  Vincent-Dumarest,  Massardier 
(Etienne)  et  Croizier. 

Proposilions  de  candidatures.  —  M.  le  Secrétaire  gé- 
néral donne  communication  des  candidatures  proposées, 
savoir  : 

M.  Lebrun  jeune,  tourneur  à  Saint-Julien-cn-Jarrét, 
présenté  par  MM.  Gaudon  et  Terme. 

M.  Marc  Beycotte,  rentier  à  Saint-Etienne,  grande  rue 
Saint-Jacques,  15,  présenté  par  MM.  le  D""  Riniaud  et 
Auguste  Dru  tel. 

M.  André  Neyme,  propriétaire  à  Saint-Etienne,  pré- 
senté par  MM.  Massardier  (Etienne)  et  Croizier. 

Admission  de  membres.  —  Sur  l'invitation  de  M.  le 
Président,  l'Assemblée  procède,  au  scrutin  secret,  au 
vote  sur  l'admission  des  candidats  proposés  dans  la 
séance  précédente.  Sont  ainsi  admis  à  l'uniinimité  des 
voix  : 

M.  Reymond  (Antoine),  fabricant  quincaillcr  à  Saint- 
Martin-la-Plaine. 

>I.  Lantz  (Frédéric),  papetier-lithographe  à  Saint- 
Etienne,  rue  de  la  Loire,  4. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  géncraly 

E.-F.  MAURICE. 


—  S'I  — 


Procès-verbii  de  la  mm  k  2  mu  1882. 

SOMMAtliË.  —  Correspondance  t  Lctlrcs  et  circulaires  aûal}\sécs. 

—  Lettre  du  Préfet  de  la  Loire  relative  à  renvoi  des  publications 
de  la  Société.  —  TraTaux  des  Mectlons  t  Section  d'agri- 
ciUlure  et  d'horilcultwe.  —  Cours  d*liorlicnIture  Faudrin.  —  Ce- 
nn'cc  cantonal  de  1882.  —  Réunion  horticole  mensuelle  de  février. 

—  Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie  :  Rapport  sur 
les  régies  applicables  à  la  nomenclature  des  êtres  organisés,  par 
M.  Favarcq,  —  Note  sur  Tutilisation,  par  la  ville,  de  la  force  mo- 
trice que  peut  donner  Teau  d'alimentation  du  bassin  de  Champagne, 
par  M.  Rousse.  —  Actes  de  rassemblée  i  Coin  des  médailles 
de  la  Société.  —  Réunion  des  délégués  des  Sociétés  savantes  à  la 
Soi  bonne.  —  Comice  cantonal  de  1882  ;  siège  fixé  à  Saint-Genest- 
Walifaux.  —Abonnement  à  une  revue  horticole.  —  Lecture  de  mé- 
moires, MM.  Favarcq  et  Rousse.  —  Récomp  uses  décernées  :  Mé 
dailledo  vermeil  à  M.  Copîn,  médaille  d'argent  à  M.  Rascle,  mé- 
daille de  bronze  à  M.  Jean-Baptiste  Roucliou^.  —  Propositions  de 
candidatures.  —  Admission  de  MM.  Lebrun,  Boycotte  et  Ncyme. 

Président,  il.  Euvcrte  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre,  de  19,  sont  MM. 
Ijesson  (Jean),  Bory-Duplay,  Cognard,  Croizier,  Descot, 
Drutel,  Eu  verte,  Guichard  (Christophe),  Lassablière- 
Tiblier,  Massardier  (Etienne),  D*"  Maurice,  Michel  (6.), 
Otin  (Antoine),  Rivolier  (J.-B.),  Rousse,  baron  de  Saint- 
(Jcnest,  Ternie,  Teyssie.-,  Thézenas  jFcrdinandi. 

MM.  Chapelle  et  Textor  de  Ravisi  se  font  excuser  par 
lettre. 

Correspondance. 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 

1°  Lettre  de  M.  Charles  Thomson,  préfet  de  la  Loire, 
ainbi  conçue  : 

.l/o)is/eur  le  Président    de    lu  Société  d'Ayricidture 

de  Saint-Etienne. 

Saint-Etienne,  le  14  février  lî>82. 

Monsieur  le  Président, 
Les   Chambres  ont  introduit  dans  la  loi  de  Finances 


—  33  — 

de  1882  une  disposition  qui  renouvelle,  en  les  complé- 
tant, les  prescriptions  de  la  loi  du  budget  de  18G8,  et 
qui  est  ainsi  conçue  : 

a  A  dater  du  1"  janvier  1882,  les  Ministères  et  les 
«  administrations  publiques,  tant  de  Paris  que  des  dé- 
«  partements,  seront  tenus  d'envoyer  un  exemplaire  de 
«  tous  les  documents  qu'ils  feront  imprimer,  et  des  pu- 
«  blications  auxquelles  ils  souscrivent  : 

«  1^  A  la  Bibliothèque  nationale  ; 

«  2^  A  la  Bibliothèque  du  Sénat  : 

<c  3°  A  la  Bibliothèque  de  la  Chambre  des  Députés.  » 

(Article  35  de  la  loi  du  28  juillet  1881). 

Pour  assurer  Tcxécution  de  la  prescription  ci-dessus, 
je  vous  serai  obligé,  Monsieur  le  Président,  de  vouloir 
bien  m'adresser,  lorsque  le  cas  se  présentera,  trois 
exemplaires  des  documents  que  vous  aurez  à  faire  pu- 
blier dans  l'intérêt  de  la  Société  dont  vous  avez  la  pré- 
sidence, et  d'une  manière  générale  de  toute  publication 
relative  à  des  travaux  entrepris  par  votre  Société  dans 
un  intérêt  national,  départemental  ou  communal. 

Agréez,  Monsieur  le  Président,  l'assurance  de  ma 
considération  la  plus  distinguée. 

Le  Préfet  de  la  Loire, 

Charles  Thomson. 

M.  le  Secrétaire  général  est  chargé  de  satisfaire  à  la 
demande  de  M.  le  Préfet. 

2*  Lettre  de  M.  le  Directeur  général  des  Monnaies 
répondant  à  diverses  questions  à  lui  posées  par  le  se- 
crétaire général  de  la  Société,  relativement  au  coin  qui 
sert  à  frapper  les  médailles  de  la  Société.  Renvoyé  à 
l'examen  du  Bureau. 

3**  Lettre  de  M.  Joseph  Rochetin,  du  Chambon,  qui 
donne  sa  démission  de  membre  titulaire  motivée  par  son 
départ  du  département  de  la  Loire. 

4^  Lettre  de  M.  Simon  Berne,  fabricant  de  rubans  à 
Saint-Etienne,  accusant  réception  de  l'avis  de  son 
admission  comme  membre  titulaire  avec  remerciements. 

3 


—  34  — 

5*  et  6*  Lettres  de  MM.  Etienne  Jacod,  de  Rive-de-Gier, 
et  Antoine  Raymond,  fabricant  de  quincaillerie  à  Saint- 
Martin-la-Plaine,  ayant  le  même  objet  que  la  précé- 
dente. 

7®  Lettre  de  M.  Textor  de  Ravisi  demandant  à  faire 
partie  des  délégués  de  la  Société  pour  la  prochaine  réu- 
nion des  délégués  des  Sociétés  savantes  à  la  Sorbonne. 
(Voir  aux  actes  de  l'Assemblée.) 

8®  Règlement  et  programme  de  l'exposition  d'horti- 
culture devant  avoir  lieu  à  Vichy  du  12  au  26  août 
1882. 

9^  Lettre  de  M.  le  professeur  Faudrin  contenant  le 
programme  du  cours  d'horticulture  qu'il  doit  faire, 
sous  le  patronage  de  la  Société,  du  12  au  18  mars  1882. 

10®  Lettres  et  publications  de  diverses  Société  corres- 
pondantes. 

Travaux  des  Seettons» 

Section  d'agriculture  et  d'horticulture.  —  Séance 
du  25  février  1882.  —  Présidence  de  M.  Liabœuf; 
secrétaire,  M.  Teyssier. 

Cours  d'horticulture,  —  M.  Teyssier  communique,  de 
la  part  de  M.  le  Secrétaire  général  qui  n'a  pu  assister 
à  la  réunion,  une  lettre  de  M.  Faudrin  contenant  le 
programme  du  cours  qu'il  se  propose  de  faire,  et  un 
projet  d'afïiche  pour  annoncer  ce  cours  au  public.  Le 
cours  s'ouvrira,  suivant  le  désir  exprimé  par  la  section, 
le  2"'*  dimanche  de  mars,  jour  de  la  réunion  horticole 
mensuelle. 

Le  programme  et  l'afBche  sont  approuvés. 

Comice  cantonal  de  Î882.  —  Le  secrétaire  de  la  sec- 
tion communique  encore,  de  la  part  de  Monsieur  le 
Secrétaire  général,  un  projet  d'affiche  pour  informer  les 
agriculteurs  que  le  comice  aura  lieu  cette  année  à 
Saint-Oenest-Malifaux.  La  rédaction  de  l'affiche  est  ap- 
prouvée, seulement  la  majorité  de  la  section  est  d'avis 
que  l'affiche  ne  soit  publiée  que  lorsque  les  conventions 
financières  à  intervenir  avec  la  municipalité  de  Saint- 
Genest  seront  définitivement  arrêtées,  afin  que  la  Société 


35 


ne  soit  pas  exposée  aux  mêmes  désagréments  qui  se 
sont  produits  Tannée  dernière,  à  Bourg-Argental.  La 
sction  prévoyant  que  l'envoi  d'une  Commission  sur  les 
lieux  pourrait  être  nécessaire  désigne,  dès  ce  jour, 
pour  en  faire  partie,  MM.  Fontvielle  (Paul),  Liabœuf, 
Otin  et  Croizier. 

M.  Rousse  entretient  la  réunion  d'une  vidangeuse 
automatique  inventée  par  M.  Louis  Mouras,  laquelle  lui 
parait  être  très  avantageuse  ;  pour  ce  motif,  il  demande 
que  la  section  veuille  bien  la  faire  examiner  par  une 
Commission  qui  l'apprécierait  dans  son  rapport.  La  pro- 
position est  acceptée  et  la  Commission  est  composée  de 
MM.  Rousse,  Fonvielle  (Paul),  Liabœuf  et  Jouve. 

Réunion  horticole  du  12  février.  —  M.  Otin  rend 
compte  de  la  réunion  horticole  qui  a  eu  lieu  le  12 
février  en  en  lisant  le  procès-verbal.  Le  nombre  des 
horticulteurs  ou  amateurs  qui  y  assistaient  était  de  54. 

Les  dix  membres  composant  la  Commission  horticole 
nommés  par  la  section,  sont  :  MM.  Otin,  Bory-Duplay, 
Chapoton,  Cognet,  Robin,  Fauvin  (Fleury),  Gattel,  Lia- 
bœuf, Matrat,  Pallandreet  Teyssier.  Ils  se  sont  adjoints 
pour  faciliter  l'accomplissement  de  leur  mandat,  les 
jardiniers  ou  amateurs  suivants  :  MM.  Baron,  Cluzel, 
Lâchai  (François),  Martin  (Pierre),  Reynaud  (Claude), 
Vial  (Jean),  Guénard,  Genevois,  Descroix  (Jean-Claude). 

La  Commission  a  nommé  M.  Otin  pour  son  président, 
M.  Teyssier,  vice-président  ;  M.  Cognet-Robin,  secré- 
taire ;  M.  Matrat,  vice-secrétaire. 

La  Commission  a  ensuite  arrêté  un  projet  de  règle- 
ment pour  le  fonctionnement  des  réunions  horticoles 
mensuelles. 

M.  Otin  donne  lecture  de  ce  projet  qui  est  approuvé. 

Parmi  les  apports  fait  à  la  réunion  du  42  février  il 
faut  mentionner  : 

1*  Un  rhododendron  (Prince  Camille  de  Rohan),  va- 
riété hors  ligne  pour  la  culture  forcée,  apporté  par  MM. 
Otin  père  et  ûls  ; 

2*  Une  poire-coing  japonaise  dite  Daîmyo,  très  bien 
conservée,  apportée  par  les  mêmes  ; 


—  36  — 

S"*  Une  égohine  ou  scie  à  main  dont  les  dents  sont  tail- 
lées et  disposées  d'après  un  nouveau  système  de  son 
invention,  apportée  par  M.  Bory-Duplay.  La  coupe  de 
cet  instrument  est  très  franche. 

La  réunion  horticole  s'est  terminée  par  la  lecture  de 
divers  articles  intéressants  de  journaux  ou  revues  hor- 
ticoles de  France  et  de  Belgique. 

En  terminant  ce  compte-rendu  et  à  cette  occasion,  M. 
Otin  exprime  le  vœu  que  la  Société  d'agriculture  veuille 
bien  faire  ajouter  à  la  liste  des  publications  qu'elle  reçoit 
par  abonnement,  un  journal  ou  une  revue  d'horticul- 
ture. 

La  demande  est  prise  en  considération  par  la  section 
qui  l'appuyera. 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie. 
—  Procès-verbal  de  la  séance  du  l*'  mars  1882.  —  Pré- 
sidence de  M.   le  D'  Rimaud  ;  M.  J.  Besson,  secrétaire. 

M.  Favarcq  donne  lecture  d'un  rapport  dont  il  a  été 
chargé,  au  nom  d'une  Commission  composée  de  MM. 
Favarcq,  D'  Maurice,  Rousse,  D'  Rimaud,  relativement 
aux  règles  applicables  à  la  nomenclature  des  êtres  orga- 
nisés. 

Ce  rapport  sera  lu  à  l'Assemblée  générale  de  demain. 

Dans  la  séance  du  25  janvier  dernier,  la  section  avait 
prié  M.  Rousse  de  lui  donner  des  chiffres  sur  l'appli- 
oation  des  forces  motrices  de  la  chute  d'eau  du  bar- 
rage du  Portail-Rouge  dans  le  bassin  de  la  plaine  de 
Champagne  ;  il  a  fait  un  rapport  à  ce  sujet  dont  il  donne 
lecture  à  la  section  et  qui  sera  lu  demain  en  Assemblée 
générale. 

Le  débit  de  la  chute  étant  de  30  litres  par  seconde, 
d'une  hauteur  de  66  mètres,  peut  actionner  un  moteur 
système  Schmidt,  de  la  force  de  20  chevaux-vapeur,  fonc- 
tionnant 24  heures,  force  suffisante  pour  donner  l'élec- 
tricité nécessaire  à  200  lampes  Wedermann. 

La  Section  désire  que  copie  de  ce  rapport  soit  adres- 
sée aux  autorités  municipales. 


—  37  — 

Aetei  de  TAMemUée. 

M.  le  Secrétaire  général  donne  lecture  du  procès-ver- 
bal de  la  séance  précédente  qui  est  adopté,  puis  donne 
communication  de  la  correspondance. 

MM.  les  Secrétaires  de  sections  donnent  ensuite  lec- 
ture du  procès-verbal  de  la  séance  tenue  dans  le  mois 
écoulé. 

Coin  des  médailles  de  la  Société.  —  L'Assemblée  ren- 
voie à  l'examen  du  Bureau  la  question  des  réparations 
â  faire  au  coin  qui  sert  à  frapper  les  médailles  de  la 
Société.  • 

Réunion  des  délégués  des  Sociétés  savantes  à  la  Sor^ 
bonne.  —  A  propos  de  la  lettre  de  M.  Textor  de  Ravisi, 
mentionnée  à  la  correspondanee,  TAssemblée,  bien 
qu'elle  n'ait  pas  reçu  notification  du  ministère  d'avoir 
à  nommer  un  ou  plusieurs  délégués  pour  la  réunion 
dont  il  est  question,  charge  le  Bureau  de  désigner,  en 
temps  utile,  les  délégués  qui  devront  représenter  la 
Société  dans  cette  circonstance. 

Comice  cantonal  de  1882.  —  L'Assemblée  confirme  la 
désignation,  faite  par  la  Section  d'agriculture,  de  la 
commune  de  Saint-Oenest-Malifaux  pour  être  le  siège 
du  Comice  agricole  de  1882.  Il  est  convenu  qu'avant  de 
publier  l'affiche  annonçant  cette  décision,  on  s'assurera 
du  concours  financier  qu'on  peut  attendre  de  la  com- 
mune. 

M.  le  baron  de  Saint-Genest,  présent  à  la  séance,  dit 
que,  suivant  toutes  les  probabilités,  la  Société  recevra 
une  double  subvention  :  une  de  la  municipalité,  qui  en 
a  déjà  délibéré,  et  l'autre,  de  la  Société  agricole  par- 
ticulière au  canton  de  Saint-Genest  qui  fera  abandon, 
dans  cette  circonstance,  des  ressources  qu'elle  affecte 
annuellement  à  son  Concours  particulier,  que  pour  ce 
motif  elle  ne  fera  pas  cette  année.  Il  engage  la  Société  à 
adresser  une  lettre  officielle  à  M.  le  Maire  de  Saint- 
Genest,  d'une  part,  et  au  Président  de  la  Société  agricole 
de  Saint-Genest,  d'autre  part. 

Il  est  convenu  que  M.  le  Secrétaire  général  adressera 


—  38  — 

les  lettres  oflicielles  dont  il  vient  d'être  parlé,  et 
qu'on  attendra  la  réponse  avant  de  publier  l'annonce  du 
Comice  agricole. 

Abonnement  à  une  reçue  horticole.  —  L'Assemblée 
donne  son  approbation  à  la  proposition  de  M.  Otin 
d'abonner  la  Société  à  une  revue  d'horticulture. 

Lecture  de  mémoires»  —  M.  Favarcq,  au  nom  d'une 
Commission  dont  il  est  rapporteur,  donne  lecture  d'un 
rapport  sur  les  règles  applicables  à  la  nomenclature  des 
êtres  organisés,  proposées  par  la  Société  zoologique  de 
France. 

Les  conclusions  de  ce  rapport  sont  que  la  Société 
donne  son  approbation  entière  au  corps  de  règles  pro- 
posées. Elles  sont  adoptées  à  l'unanimité  des  membres 
présents.  La  copie  de  ce  rapport  sera  adressée  à  la 
Société  zoologique  de  France. 

M.  Rousse  donne  ensuite  lecture  d'une  note  sur  l'uti- 
lisation, par  la  ville  de  Saint-Etienne,  de  la  force  mo- 
trice que  peut  donner  l'eau  d'alimentation  du  bassin  de 
Champagne.  La  copie  de  cette  note  sera  transmise  offi- 
ciellement à  M.  le  Maire  de  Saint-Etienne. 

Le  rapport  et  la  note  seront  insérés  dans  les  Annales. 

^  Récompenses  décernées  à  MM.  Copin,  Rascle  et  J.-B. 
Rouchouse.  —  M.  le  Président  invite  l'Assemblée  à  voter 
sur  les  conclusions  des  deux  rapports  lus  à  la  séance  du 
mois  de  janvier  par  M.  Croizier  et  présentés  au  nom  de 
la  Commission  d'encouragement. 

Les  conclusions  du  premier  rapport  sont  de  décerner 
à  M.  Copin,  passementier  à  Saint-Etienne,  rue  Descours, 
inventeur  d'un  système  d'arrêt  automatique  et  instantané 
des  métiers  à  rubans,  fonctionnant  en  cas  d'accident  dans 
la  marche  des  navettes,  une  médaille  de  vermeil  ;  et  à  M. 
Rascle,  passementier,  route  de  Roanne,  42,  inventeur 
d*un  système  analogue,   une  médaille  d'argent. 

Ces  conclusions  sont  adoptées  à  l'unanimité. 

Les  conclusions  du  deuxième  rapport  sont  de  décer- 
ner à  M.  Jean-Baptiste  Rouchouse,  passementier,  inven- 
teur d'un  petit  perfectionnement  apporté  aux  lampes  à 
pétrole,  une  médaille  de  bronze. 


—  39  — 

Ces  conclusions  sont  également  adoptées  à  l'unani- 
mité. 

Proposition  de  candddatures.  —  Sont  proposés  comme 
candidats  membres  titulaires  : 

M.  Claudius  Larigaldi,  négociant,  place  Mi-Carême, 
3,  présenté  par  MM.  Teyssier,  Michel  et  Otin  ; 

M.  Louis  Emonet,  commissionnaire,  rue  de  la  Répu- 
blique, i,  présenté  par  MM.  Rivolier  et  D'  Maurice  ; 

M.  James  Chambovet,  chimiste,  à  Firminy,  préposé 
par  MM.  Syméon  et  Favarcq. 

Admissions  de  membres  nouveaux.  —  Sur  l'invitation 
de  M.  le  Président,  l'Assemblée  procède  au  scrutin  se- 
cret, aux  votes  sur  l'admission  des  candidats  présentés 
dans  la  séance  précédente.  Sont  ainsi  admis  à  l'unani- 
mité des  votants  : 

M.  Lebrun  jeune,  tourneur,  à  Saint-Julien-en-Jarrèt. 

M.  Beycotte,  rentier,  à  Saint-Etienne,  grande  rue  Saint- 
Jacques,  15. 

M.  Neyme  (André),  propriétaire  à  Saint-Etienne,  rue 
Saint-Jean,  2i. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

E.-P.  MAURICE. 


—  40  — 

ENQUÊTE  SUR  L'ENSILAGE  DES  FOURRAGES 

Piiu  par  II  S«ej^(^  in  K^rMUnn  (U  Pratei 


RÉPONSES    AU    QUESTIONNAIRE 

Par  M.  GOURBON-LAFAYE. 


A  Monsieur  le  Secrétaire  général  de  la  Société 
d'agriculture  de  Saint-E tienne. 

En  réponse  au  questionnaire  de  la  Société  des  Agri- 
culteurs de  France  que  vous  avez  bien  voulu  me  sou- 
mettre, j'ai  rhonneur  de  répondre  aux  questions  posées  : 

1**  Quel  est  le  procédé  d'ensilage  que  vous  avez  adopté? 

J'ai  adopté  l'ensilage  en  plein  champ  sans  abri  et 
l'ensilage  en  silos  maçonné  et  revêtu  à  l'intérieur  d'un 
enduit  en  ciment;  l'un  et  l'autre  m'ont  donné  de  bons 
résultats,  néanmoins  les  silos  en  maçonnerie  ont  donné 
de  biens  meilleurs  résultats. 

2**  Quelle  est  la  nature  des  fourrages  ensilés  ? 

Ce  sont  des  premières  coupes  de  foin  des  prairies  na- 
turelles, et  surtout  des  secondes  coupes  des  mêmes 
prairies,  ditesr  egain.  L'herbe  à  ensiler  est  déposée  au 
fond  des  fosses,  sans  nulle  préparation  mécanique,  en 
masses  aussi  homogènes  que  possible  et  recouverte 
d'une  couche  de  terre  végétale  de  0"',50  d'épaisseur. 

3*  Quelle  est  la  quantité  mise  chaque  année  ? 
De  200  à  300  mètres  cubes,  suivant  l'abondance  des 
secondes  coupes. 

4*  Quel  est  le  nombre  des  personnes  qui,  à  votre  con- 
naissance, font  de  l'ensilage  dans  votre  département? 

Comme  ensilage  de  maïs,  beaucoup,  je  n'en  saurais  dire 
le  nombre  ;  comme  ensilage  d'herbe,  il  peut  y  en  avoir, 
mais  je  n'en  connais  point. 


—  41  — 

5^  Renseignements  complémentaires  : 

J'ai  remarqué  que  la  conservation  était  meilleure 
lorsque  Therbe  était  mise  dans  le  silos  dans  un  état 
plutôt  humide  que  sec  ;  je  me  suis  toujours  trouvé  très- 
bien,  depuis  huit  ans  que  je  pratique  l'ensilage,  de  pro- 
céder à  la  mise  en  silos,  Therbe  étant  encore  humide  de 
rosée  ou  encore  mouillée  par  Teffet  de  la  pluie. 

Comme  alimentation,  je  donne  Therbe  ensilée  aux 
vaches  laitières  comme  complément  de  nourriture  pen- 
dant la  saison  hivernale,  à  raison  d'environ  12  kilog.  par 
tête.  Auparavant  je  donnais  la  même  quantité  de  racines 
saupoudrées  de  0^,500*  de  tourteau  ;  depuis  que  j'emploie 
l'herbe  ensilée,  ma  production  en  lait  et  surtout  en 
beurre  a  augmenté  et  pourtant  l'herbe  ensilée  est  loin 
de  me  coûter  ce  que  me  coûtaient  les  racines  et  le 
tourteau. 

Veuillez  agréer,  Monsieur  le  Secrétaire  général,  l'as- 
surance de  ma  considération  distinguée. 


—  42  — 

MÉCANISMES 

POUR  l'arrêt  instantané  et  automatique 

DES    MÉTIERS    BROCHEURS 
Invenlés  :  Tun  par  M.  Copain  et  Tautre  par  M.  Raicle. 

RAPPORT 

Présenté  au  nom  d'une  Commission 
Par  M.  J.-B.  CROIZIBR. 


Dans  sa  séance  du  30  novembre  1881,  la  Section  d'in- 
dustrie de  notre  Société  procéda  à  la  nomination  de  six 
membres  :  MM.  Charpin,  Michel  (Sauveur),  Massardier, 
Vincent-Dumarest,  Thézenas  (Ferdinand)  et  Croizier 
(J.-B.)  pour  examiner  et  faire  un  rapport  sur  un  méca- 
nisme nouveau  destiné  h  être  adapté  aux  métiers  bro- 
cheurs dans  le  but  d'éviter  les  accidents,  qui  se  pro- 
duisent toujours  lorsque  les  navettes,  pour  une  cause 
quelconque,  demeurent  engagées  dans  la  chaîne  ou 
s'arrêtent  dans  la  marchure  du  ruban. 

Deux  concurrents  étaient  en  présence  :  MM.  Rascle 
et  Copain,  tous  deux  passementiers  à  Saint-Etienne. 

Nous  allons  décrire  et  apprécier,  l'un  après  l'autre, 
les  mécanismes  d'arrêt  de  chacun  de  ces  inventeurs. 

ARRÊT   COPAIN 

Le  jeudi,  7  décembre,  à  2  heures,  quatre  de  nous 
furent  présents  au  rendez-vous  :  MM.  Michel  (Sauveur), 
Vincent-Dumarest,  Thézenas  et  Croizier,  pour  exa- 
miner ce  mécanisme  appelé  :  arrêt  instantané. 

L'arrêt  Copain,  qui  fonctionne  sur  son  métier  depuis 
le  1®'  juillet  1881,  consiste  en  petites  bascules  posées 
immédiatement  par  dessus  chaque  courroie  glissant  sur 
les  poulies  placées  sur  le  haut  des  marionnettes. 

Par   dessus  ces    bascules    est  posé  un    petit    cadre. 


—  43  — 

pivoté  sur  le  corps  des  marionnettes,  du  côté  opposé  à 
l'intérieur  du  métier  ;  l'autre  côté  repose  sur  l'un  des 
bouts  des  petites  bascules.  L'un  des  côtés  latéraux  de 
ce  cadre  se  termine  du  côté  intérieur  du  métier,  par  une 
branche  plus  longue,  au  bout  de  laquelle  est  attachée 
une  petite  corde,  qui  fait  retirer,  de  droite  à  gauche,  un 
petit  rat  ou  taquet,  placé  vers  le  bas  des  marionnettes, 
à  la  hauteur  et  en  face  de  la  banquine. 

Presque  à  chaque  extrémité  des  courroies,  dont  j'ai 
parlé  plus  haut,  sont  adaptées  deux  petites  montagnes, 
qui  soulèvent  alternativement  Tune  des  bascules,  et  par 
ce  mouvement  actionnent,  de  bas  en  haut,  le  cadre  ci- 
dessus,  ce  qui  fait  retirer  le  rat  ou  taquet  aussitôt  que 
la  navette  est  sortie  de  la  marchure. 

A  la  banquine  est  adaptée  une  bascule  verticale,  des- 
tinée à  recevoir,  vers  le  haut,  le  choc  du  taquet  qui  est 
placé  vers  le  bas  des  marionnettes,  toutes  les  fois  que 
les  navettes  ne  se  sont  pas  rendues  sur  leur  crampon  de 
repos.  Vers  le  bas,  cette  bascule  communique  avec  un 
levier  posé  horizontalement  sur  la  ceinture  du  métier. 

Ce  levier,  au  moyen  d'un  boudin  qui  l'attire,  produit, 
d'abord,  l'effet  d'un  serre-frein,  en  appuyant  fortement 
sur  la  roue  ou  volant  de  la  grande  barre,  et  ensuite 
l'arrêt  instantané,  lorsque  le  bout  de  ce  levier  rencontre 
un  tenon  posé  sur  ^e  côté  en  dehors  de  cette  roue.  Il 
résulte  de  cette  disposition,  que  l'arrêt  se  produit  d'une 
façon  douce,  quoique  sûre,  et,  par  là,  se  trouve  évitée  une 
notable  partie  de  l'ébranlement  que  produirait  un  arrêt 
sec. 

L'arrêt  se  produit  donc  toutes  les  fois  que,  dans  son 
mouvement  de  va-et-vient,  le  rat  ou  taquet  rencontre 
la  bascule  dont  j'ai  parlé,  ce  qui  empêche  au  battant 
de  plaquer  et  aux  navettes,  demeurées  dans  la  mar- 
chure, de  briser  des  fils  et  d'enlever  quelquefois  des 
marchures  entières. 

M.  Copain  ne  s'est  pas  contenté  de  cette  améliora- 
tion, il  applique  aussi  son  système  d'arrêt  au  cylindre 
toutes  les  fois  qu'il  tourne  mal  et  présente  un  de  ses 
angles  à  la  planchette  de  la  mécanique.  Dans  ce  cas, 
l'angle  de  sa  lanterne  rencontre  la  tète  d'une  espèce  de 


—  44  — 

mouton  placé  sur  le  côté  droit  de  la  mécanique  et  glis- 
sant dans  une  coulisse  horizontale.  Il  le  repousse  et,  ce 
dernier,  au  moyen  d'une  petite  corde  attachée  à  son 
extrémité  et  supportée  par  des  poulies,  va  forcer  le  rat 
ou  taquet  de  sortir  de  sa  boite  et  produire  Tarrét  comme 
ci-dessus  pour  les  navettes. 

Il  en  résulte  que  le  battant,  n'ayant  pas  eu  le  temps 
de  plaquer  et  la  marchure  de  se  fermer  sur  un  faux  coup, 
l'ouvrier  peut  faire  revenir  ses  navettes  à  leur  point  de 
départ,  sans  avoir  besoin  de  couper  les  bouts  de  ses 
canettes  et  de  détisscr,  ce  qui  faisait  toujours  perdre 
du  temps  et  de  la  soie. 

Cet  arrêt  évite  encore  les  accidents,  qui  se  produisent 
presque  toujours,  lorsque  l'un  des  angles  du  cylindre 
vient  presser  les  aiguilles  de  mécanique,  lesquelles  se 
tordent  à  l'intérieur  de  celle-ci,  ce  qui  nécessite  un 
redressement  difficile  à  opérer. 

Le  battant  brocheur  de  M.  Copain  est  soulevé  par 
l'ascension  en  bois,  dite  :  système  Boyer,  dont  la  régu- 
larité de  marche  était  facilement  dérangée  par  l'allon- 
gement ou  raccourcissement  des  cordes  de  mécanique 
qui  commandent  les  rats  ou  taquets,  toutes  les  fois  que 
la  température  passait  du  sec  à  l'humidité,  ce  qui  pro- 
duisait des  faux  coups. 

M.  Copain  a,  pour  éviter  cet  inconvénient,  adapté  une 
bascule  le  long  du  bâti  de  son  ascension  ;  l'un  de  ses 
côtés  se  termine  en  forme  d'angle  droit  ou  branche 
d'équerre,  posée  horizontalement  sous  les  petites  bas- 
cules verticales  des  rats  ou  taquets,  bascules  qu'il  a 
eu  soin  de  ferrer  avec  de  petites  lamettes  vissées  à  leur 
extrémité  inférieure. 

La  branche  d'équerre  ci-dessus  est  triangulaire  et 
limée  en  double  biseau  assez  aigu  pour  pouvoir  séparer 
complètement  les  bascules  commandées  de  celles  lais- 
sées libres,  pour  peu  que  la  corde  de  mécanique  les 
ait  déplacées. 

Le  côté  opposé  représente  une  coulisse  terminée  par 
un  coude  ou  montagne  parallèle,  dans  laquelle  se  meut 
un  galet  suivant  le  mouvement  de  va-et-vient  du  bat- 
tant, de  sorte  que  toutes  les  fois  que  ce  dernier  vient 


—  i5  — 

plaquer,  le  côté  angulaire  de  la  bascule  se  baisse  pour 
donner  le  temps  aux  cordes  de  mécanique  d'opérer  leur 
tirage  et  il  se  relève  aussitôt  que  le  battant  recommence 
son  évolution. 

La  marche  de  ces  trois  mécanismes  est  facile  à  com- 
prendre et  à  régler.  Ils  procurent  une  amélioration 
notable  à  nos  métiers  en  préservant  l'ouvrier  d'accidents 
jusque-là  inévitables,  pour  lesquels  il  perdait  quel- 
quefois jusqu'à  deux  journées  de  travail  pour  les  ré- 
réparer. 

En  conséquence,  Messieurs,  votre  Commission  pro- 
pose à  la  réunion  de  bien  vouloir  allouer  une  médaille 
de  vermeil  à  M.  Copain.  Cet  inventeur,  jeune  encore, 
nous  a  paru  lemarquableinent  doué  sous  le  rapport  de 
l'instinct  mécanique  ;  aussi  sommes-nous  convaincus 
qu'il  n'a  pas  dit  son  dernier  mot  en  fait  d'inventions 
utiles  à  notre  belle  industrie  rubanière. 

ARRÊT   RASCLE 

Nous  sommes  ensuite  allés  chez  ^f.  Saunier,  rue  de  la 
Sablière,  n^  88,  qui  a  fait  adapter  le  système  d'arrêt  de 
M.  Rascle  à  ses  métiers  marchant  par  moteur  à  gaz, 
système  qu'il  a  bien  voulu  nous  laisser  examiner.  Voilà 
en  quoi  il  consiste  : 

Les  courroies  supérieures,  qui  rassemblent  les  deux 
bielles  des  marionnettes,  sont  doublées,  sur  la  longueur 
du  parcours  qu'effectuent  les  navettes,  d'un  crampon 
jusqu'à  l'autre  ;  et  les  deux  extrémités  de  ce  doublage 
coupé  en  biseau  sert  de  montagne  à  un  cadre-levier  qui 
demeure  soulevé  jusqu'à  ce  que  le  doublage  ait  fini  son 
parcours. 

A  la  tige  prolongée  de  ce  cadre-levier  est  attachée 
une  petite  corde,  qui  fait  sortir  de  gauche  à  droite  un 
rat  ou  taquet  placé  vers  le  bas  de  la  marionnette,  en 
face  et  à  la  hauteur  de  la  banquine. 

A  cette  dernière  est  fixé,  sur  pivot,  une  espèce  de  volet- 
bascule  dont  un  cran  tient  soulevé  verticalement  une 
tige  en  fer  destinée  àTarrèt.  Au  faux  bois  du  battant  est 
attachée,  d'un  bout,  par  une  chappe,  une  tige  en  fer  car- 
rée portant,  sur  un  de  ses  côtés,   des  dents  comme  une 


—   40  — 

crémaillère  ;  Tautre  bout  de  cette  tige  glisse  horizonta- 
lement dans  une  gâche  fixée  au  pied  du  métier  et  im- 
médiatement au-dessous  de  la  petite  tige  verticale  dont 
j'ai  parlé  plus  haut. 

De  sorte  que  la  tige  dentée,  effectuant  son  mouve- 
ment de  va-et-vient  que  lui  communique  le  battant* 
celui-ci  se  trouvera  arrêté  sec  toutes  les  fois  que  le  rat 
ou  taquet  venant  toucher  le  volet-bascule,  celui-ci,  en 
tournant,  laissera  tomber  verticalement  la  tige  d'arrêt 
sur  les  dents  de  la  tige  horizontale,  et  alors  le  battant 
étant  mis  dans  Timpossibilité  de  plaquer  contre  le  ru- 
ban, les  avants  de  navettes  qu'il  porte  ne  peuvent  ni 
se  briser,  ni   casser  les  fils  de  soie  ou  de  la  marchure. 

Si  le  métier  est  mû  à  la  main,  l'ouvrier  est  arrêté 
net  ;  s'il  est  mû  par  moteur  à  gaz  ou  autre,  la  courroie 
qui  lui  donne  le  mouvement  est  obligée  de  glisser  ou 
patiner  sur  son  manchon  jusqu'à  ce  que  l'ouvrier,  averti 
par  le  contre-coup,  ait  débrayé  sa  courroie. 

Ce  système  d'arrêt,  Messieurs,  comme  celui  de  M. 
Copain,  nous  a  paru  très-ingénieux  et  également  bien 
combiné  pour  atteindre  le  but  visé.  L'un  ou  l'autre  mé- 
canisme nous  semble  être  très-nécessaire  pour  assurer 
une  bonne  marche  aux  métiers,  et  principalement  à  ceux 
mus  par  machines.  Le  second,  comme  le  premier,  dérive 
des  mêmes  parties  du  métier,  à  savoir  :  les  marionnettes  ; 
plusieurs  pièces  sont  semblables  et  il  donne  le  même 
résultat,  avec  cette  différence  cependant  que  l'arrêt  est 
plus  dur  avec  le  système  Rascle  qu'avec  le  système 
Copain.  Nous  regardons  comme  très-heureux  que  l'in- 
dustrie rubanière  puisse  avoir  à  choisir  entre  deux 
systèmes  d'arrêts,  ce  qui  l'empêchera  d'être  trop  ex- 
ploitée  par  un    seul    inventeur. 

En  définitive,  nous  pensons  qu'il  est  juste  d'allouer 
une  médaille  d'argent  au  second  inventeur,  M.  Rascle. 


RAPPORT 

SDR 

liA    liAMPf:    ROUCHOIJXE 

Présenté  au  nom  d'une  Commission 
Par  M.  GHOIZIER. 


Désigné  par  la  réunion  de  la  section  d'industrie  de 
notre  Société»  en  date  du  28  décembre  dernier,  pour 
rédiger  le  rapport  sur  la  lampe  Rouchouze,  soumise  ce 
jour-là  à  la  section,  je  dirai,  pour  ceux  qui  ne  la  con- 
naissent pas,  que' cette  lampe,  en  fer-blanc,  est  de  forme 
cylindrique.  Elle  est  munie  d'un  verre,  d'une  mèche, 
d'un  réflecteur  et  d'un  bec,  vissé  à  la  partie  supérieure 
du  corps  de  la  lampe  comme  toutes  celles  des  ouvriers 
destinées  à  brûler  du  pétrole  ou  autres  huiles  lourdes. 

Du  côté  opposé  à  la  poignée,  c'est-à-dire  par  devant, 
M.  Jean-Baptiste  Rouchouze  a  eu  l'ingénieuse  idée  de 
placer  verticalement  un  petit  tube  en  verre,  enchâssé 
aux  trois  quarts  de  sa  circonférence  dans  des  ailettes 
en  cuivre,  pour  le  préserver  de  tout  accident. 

Par  le  bas,  ce  tube  communique  avec  l'intérieur  de  la 
lampe,  et  par  le  haut  il  se  ferme  avec  un  petit  tampon 
vissé.  Lorsqu'elle  est  allumée,  l'ouvrier  peut  toujours, 
en  jetant  un  coup  d'œil  sur  le  tube  en  verre,  voir  immé- 
diatement la  hauteur  qu'occupe  le  pétrole  dans  le  corps 
de  la  lampe,  et  lorsqu'il  juge  à  propos  de  la  garnir,  il 
n'a  qu'à  dévisser  le  petit  tampon,  placé  vers  le  haut  du 
tube,  et  y  introduire  le  pétrole,  qui  monte  autant  dans 
le  corps  de  la  lampe  que  dans  le  tube  ;  de  sorte  que  ce 
dernier  remplit  exactement  le  rôle  d'un  niveau  d'eau  de 
chaudière  à  vapeur. 

Cette  ingénieuse  application  procure  plusieurs  avan- 
tages :  1®  celui  de  voir  exactement  lorsque  la  lampe  a 
besoin  d'être  garnie  ;  ^^  de  n'avoir  pas  besoin  d'éteindre 


et  d*en  dévisser  le  bec  pour  la  garnir;  3**  de  voir  exac- 
tement la  quantité  de  charge  qu'on  y  introduit,  ce  qui 
indique  le  moment  précis  de  s'arrêter,  et  empêche  par  là 
les  moins  attentifs  d'y  introduire  plus  d'huile  qu'elle 
n'en  peut  contenir. 

Cette  idée  et  cette  application  de  M.  Jean-Baptiste 
Rouchouze  nous  ont  paru  excellentes,  et  nous  vous 
prions,  Messieurs,  de  bien  vouloir  décerner  à  cet  inven- 
teur une  médaille  de  bronze. 


—  49  -. 
RÈGLES  APPLICABLES 

A  LA 

NOMENCLATURE  DES  ÊTRES  ORGANISÉS 

Proposées  par  la  Société  zoo  logique  de  France. 

RAPPORT 

Présenté  au  nom  d'une  Commission 
Composée  de  MM.  Rousse,  Rimaud.  Maurice  et  Favarcq,  rapporteur. 


Dans  le  second  semestre  de  Tannée  1881,  nous  avons 
reçu  de  la  Société  zoologique  de  France  une  petite  bro- 
chure ayant  pour  titre  général  :  De  la  nomenclature  des 
êtres  organisés.  Sous  ce  titre  général ,  sont  comprises 
deux  parties  ;  la  première  est  une  espèce  de  code,  dans 
lequel  sont  formulées  succinctement  les  règles  adoptées 
par  la  majorité  des  naturalistes  pour  la  nomenclature 
des  êtres  organisés.  La  seconde,  un  rapport  rédigé  par 
M.  Chaper  et  présenté  au  nom  d'une  Commission  de  sept 
membres,  nommée  par  la  Société  zoologique  de  France, 
pour  motiver  chacun  des  articles  de  cette  espèce  de 
code.  La  brochure  nous  ayant  paru  extrêmement  inté- 
ressante pour  tous  ceux  qui  s'occupent  d'histoire  natu- 
relle, nous  nous  sommes  adressés  à  la  Société  zoologique 
de  France,  pour  en  avoir  un  autre  exemplaire. 

En  nous  envoyant  ce  second  exemplaire,  le  secrétaire 
général  de  la  Société  zoologique,  le  docteur  Blanchard, 
entomologiste  des  plus  distingués,  a  accompagné  cet 
envoi  de  la  lettre  suivante  : 

«  Paris,  le  29  décembre  1881. 
«  Monsieur, 

«  Conformément  à  votre  demande,  j'ai  l'honneur  de 
vous  adresser  un  exemplaire  du  rapport  sur  la  nomen- 
clature. 

4 


—  50  — 

«  Le  corps  de  règles  que  nous  adoptons  pour  notre 
Société  et  que  nous  proposons  à  tous  les  naturalistes  ne 
saurait  être  encore  considéré  comme  définitif,  car  nous 
avons  eu  soin  d'accompagner  l'envoi  de  notre  brochure 
de  l'envoi  d'une  circulaire  invitant  les  différentes  Sociétés 
à  examiner  la  question,  à  nommer  à  cet  effet  des  Commis- 
sions qui  nous  adresseraient  leurs  réflexions,  critiques 
ou  approbations.  Du  choc  jaillit  la  lumière  :  de  ce  choc 
d'idées,  nous  espérons  qu'il  sortira  un  ensemble  de 
règles  des  plus  satisfaisantes,  et  que  la  difficile  question 
de  la  nomenclature  sera  enfin  tranchée.  Nous  avons  reçu 
déjà  un  grand  nombre  de  communications  soit  des  So- 
ciétés, soit  de  savants  isolés.  Avant  de  nous  remettre  à 
l'étude,  nous  attendons  d'en  avoir  reçu  davantage  encore. 
Alors  nous  pourrons  nous  livrer  à  un  travail  utile. 

«  Nous  serions  heureux  de  voir  également  la  Société 
d'agriculture  du  département  de  la  Loire  nous  commu- 
niquer 8cs  impressions. 

«  Agréez ,  Monsieur ,  l'assurance  de  mes  meilleurs 
sentiments. 

«  Le  Secréiaii*c  général, 

«  D'  R.  Blanchard.  » 

Cette  lettre  a  motivé  la  nomination  de  la  Commission 
dont  nous  vous  apportons  en  ce  moment  l'opinion  sur 
cet  ensemble  des  règles  applicables  à  la  nomenclature 
des  êtres  organisés,  proposées  par  la  Société  zoologique 
de  France. 

Cet  ensemble  de  règles  se  compose  de  17  articles  se 
partageant  entre  les  7  titres  suivants  : 

i®  De  la  nomenclature  des  êtres  organisés  ; 

2*  Du  nom  générique  ; 

3**  Du  nom  spécifique  ; 

A^  De  la  manière  d'écrire  les  noms  de  genre  et  d'espèce  ; 

5**  Subdivision  et  réunion  des  genres  ; 

6**  Du  nom  de  famille  ; 

7®  Loi  de  priorité. 

Le  rapport  de  M.  Chaper,  qui  accompagne  ce  code  de 
règles,  entre  dans  toutes  les  explications  utiles  pour 
motiver  chacun  des  articles.    Les  arguments  donnés   à 


—  51  — 

Tappui  de  la  rédaction  adoptée,  nous  ont  convaincus  et 
nous  n'avons  trouvé  aucune  objection  à  formuler. 

En  résumé,  l'opinion  qu'une  lecture  très-attentive  du 
travail  de  la  Commission  de  la  Société  zoologique  de 
France  nous  a  donnée  sur  lui  est  exactement  celle  que 
le  rapporteur  M.  Chaper  en  donne  lui-même  dans  cette 
phrase  qui  se  trouve  à  la  dernière  page  de  son  rapport  : 

a  Le  travail  qu'elle  (la  Commission)  a  l'honneur  de 
w  vous  soumettre  n'est  pas  un  code  où  figure  aucun 
«  précepte  nouveau,  ni  qu'elle  ait  la  prétention  de  cher- 
«  cher  à  imposer  à  personne  à  l'abri  de  quelque  autorité 
«  que  ce  soit.  C'est  un  simple  formulaire  où  se  trouvent 
«  réunis,  coordonnés  dans  l'intérêt  et  pour  la  commodité 
«  de  tous,  les  règles  et  les  usages  sanctionnés  par  le 
e  bon  sens  et  une  pratique  déjà  longue.  » 

En  conséquence,  nous  vous  proposons  d'envoyer  au 
nom  de  notre  Société,  héritière  et  continuatrice  des 
travaux  de  l'ancienne  Société  des  sciences  naturelles  de 
Saint-Etienne,  une  approbation  entière  du  corps  des 
règles  pour  la  nomenclature  des  êtres  organisés  tel  qu'il 
a  été  adopté  par  la  Société  zoologique  de  France. 

Ce  corps  de  règles,  aujourd'hui  encore  provisoire, 
deviendra  très-probablement  et  avant  peu  définitif. 

Aussitôt  qu'il  en  sera  ainsi,  nous  nous  empresserons, 
bien  entendu,  de  l'insérer  dans  nos  Annales. 


UTILISATION  PAR  LA  VILLE  DE  SAINT-ÉTIENNE 

D£   liA   FORC£   MOTRlCfi 

QUE    PEUT    DONNER    L*EAU    d'aLIMENTATION 
DU    BASSIN    DE    CHAMPAGNE 


NOTE  DE  iM.  ROUSSE 

Professeur  de  pliysique  et  chimie,  lue  à  la  séance  de  la  Sociélé  d*agricaltare 

du  2  mars  1882. 


Depuis  quelque  temps  l'opinion  publique  semble  s'in- 
téresâer  à  la  solution  des  questions  que  j'ai  mises  à 
l'étude  dans  notre  section  des  sciences  et  de  l'industrie 
il  y  a  déjà  plusieurs  années.  Parmi  ces  questions,  la  plus 
importante  est  celle  qui  a  pour  but  l'utilisation  des  forces 
motrices  que  peut  donner  l'eau  des  fontaines  de  la  ville 
de  Saint-Etienne,  dans  le  but  de  faire  mouvoir  des  mo- 
teurs pour  les  petites  industries,  tels  que  les  moteurs  à 
rotation  des  machines  à  coudre  ou  des  moteurs  qui  ser- 
vent au  dcvidagc  de  la  soie  ;  ou  bien,  et  surtout,  d'utiliser 
les  grandes  forces  motrices  pour  actionner  des  machines 
dynamo-électriques  à  lumière,  dans  le  but  d'éclairer  le 
théâtre  ou  la  principale  rue  de  la  ville. 

Le  moment  me  semble  donc  venu  d'examiner  de  plus 
près  quelques-unes  des  solutions  qui  peuvent  recevoir 
une  application  immédiate. 

Celle  qui  intéresserait  la  ville  de  Saint-Etienne  tout 
entière  par  la  nouveauté  des  résultats  qu'elle  produirait, 
est  la  force  motrice  que  l'on  peut  obtenir,  au  bassin  de 
Champagne,  par  la  pression  d'une  colonne  d'eau  abon- 
dante de  66  mètres  de  hauteur,  ayant  son  sommet  au 
Portail-Rouge.  Avec  une  machine  hydraulique  du  système 
de  M.  Schmid,  de  Zurich,  on  peut  réaliser  de  suite  un 
moteur  de  la  force  de  20  chevaux-vapeur,  fonctionnant 


—  53  — 

sans  cesse,  nuit  et  jour  ;  ou  bien  un  moteur  de  40  chevaux- 
vapeur  ne  fonctionnant  que  12  heures  sur  24  ;  ou  bien 
enfin  un  moteur  de  80  chevaux  travaillant  six  heures 
seulement. 

Expliquons  comment  ces  résultats  pourraient  être 
obtenus  et  quels,  avantages  précieux  la  ville  pourrait  en 
retirer. 

Toute  la  partie  basse  de  la  ville  est  alimentée  par  des 
conduites  d'eau  qui  ont  leur  origine  au  bassin  de  Cham- 
pagne. Ce  vaste  bassin  reçoit  une  quantité  d'eau  que 
1  on  peut  évaluer  à  environ  30  litres  par  seconde,  ce  qui 
donne  deux  millions  cinq  cent  quatre-vingt  douze  mille 
litres  par  24  heures.  Comme  cette  eau  provient  du  bassin 
du  Portail-Rouge,  on  peut  la  laisser  s'accumuler  pendant 
douze  heures  et  la  laisser  s'écouler  pendant  les  12  autres 
heures  de  la  journée.  On  aurait  alors,  dans  le  second  cas, 
un  débit  de  5  millions  148  mille  litres  par  12  heures.  Si, 
enfin,  on  ne  la  laisse  s*écouler  que  pendant  six  heures, 
on  aura  un  débit  de  10  millions  368  mille  litres,  si 
toutefois  la  grosseur  des  tuyaux  de  conduite  permet  de 
débiter  cette  quantité  dans  l'intervalle  de  six  heures. 

L'eau  se  rend  du  bassin  du  Portail-Rouge  au  bassin 
ouvert  de  Champagne  par  une  conduite  non  interrompue 
et  fermée  de  66  mètres  de  hauteur. 

En  effet,  le  bassin  de  Champagne  est  à  550  mètres 
au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  tandis  que  le  Portail- 
Rouge  est  à  616  mètres.  La  différence  de  niveau  des  deux 
bassins  est  donc  de  66  mètres  et  forme  la  colonne  d'eau 
continue  qui  relie  les  deux  bassins. 

Telle  est  la  situation  actuelle.  Il  y  a  donc  là  une  force 
motrice  de  toute  beauté  qui  pourra  être  employée  aus- 
sitôt que  l'administration  de  la  ville  le  voudra  et  sans 
aucun  dommage  pour  l'eau  d'alimentation. 

Pour  utiliser  cette  chute,  il  convient  d'employer  la 
machine  à  eau  de  M.  Schmid,  ingénieur  et  constructeur 
à  Zurich  (Suisse.  Ce  moteur  hydraulique  appartient  à  la 
catégorie  des  machines  à  piston.  Il  utilise,  avec  le  plus 
grand  rendement  possible,  la  force  motrice  de  quantités 
d'eau  sous  pression,  mais  en  quantité  relativement  faible, 
ainsi  que  cela  se  présente  dans  plusieurs  villes  de  Suisse 


—  54  — 

qui  sont  adossées  à  des  montagnes  d'où  proviennent  des 
chutes  d'eau.  Ces  machines  sont,  soit  à  un  seul  cylindre, 
soit  à  deux  cylindres  accouplés.  La  distribution  de  Teau 
est  produite  par  Toscillation  du  cylindre.  Il  n'y  a  point 
de  soupape. 

Le  piston  ne  reçoit  pas  d'huile  ni  de  graisse.  L'eau 
d'alimentation  qui  le  traverserait  n'en  serait  pas  altérée. 

Les  orifices  d'admission  et  de  sortie  de  l'eau  sont 
très-grands  par  rapport  à  la  section  du  piston,  ce  qui 
facilite  le  passage  du  liquide.  Il  en  résulte  que  la  vitesse 
du  piston  peut  varier  beaucoup  sans  nuire  à  la  bonne 
marche  du  moteur.  L'eau  n'agit  que  par  la  pression  et 
non  par  le  choc  ;  il  en  résulte  que  la  machine  fonctionne 
régulièrement  et  sans  bruit.  Lorsqu'on  emploie  de  hautes 
pressions,  comme  dans  le  cas  actuel,  il  convient  d'accou- 
pler deux  moteurs  de  telle  manière  que  les  deux  mani- 
velles fassent  un  angle  de  90  degrés.  Cette  disposition 
régularise  la  vitesse  de  l'eau  dans  la  canalisation  ;  elle 
évite  les  chocs  et  ne  laisse  pas  de  point  mort.  La  résis- 
tance du  frottement,  sous  une  pression  de  6  atmosphères, 
ne  s'élève  qu'à  3  ou  4  7o»  et  le  rendement  peut  atteindre 
de  85  à  90  Vo  d'effet  utile. 

Dans  la  machine  motrice  de  M.  Schmid,  les  tuyaux 
d'arrivée  de  l'eau  doivent  avoir  au  moins  la  moitié  du 
diamètre  du  cylindre.  Les  tuyaux  de  sortie  doivent 
s'élargir  de  suite  pour  faciliter  l'écoulement  de  l'eau. 
Leur  dimension  doit  être  le  double  du  diamètre  des 
tuyaux  d'arrivée. 

Pour  une  machine  de  la  force  de  20  chevaux-vapeur, 
les  tuyaux  d'arrivée  d'eau  ont  un  diamètre  de  ISO"*/"; 
ceux  de  sortie,  200"/".  Le  volant  a  un  diamètre  de  1",700 
et  une  épaisseur  de  275™/*".  L'emplacement  de  la  machine 
est  de  2",200  en  longueur,  i'",900  en  largeur,  1",850  en 
hauteur.  Le  prix  du  moteur  simple  est  de  3.125  fr.  ;  le 
moteur  double  a  aussi  un  prix  double.  Un  moteur  de  la 
force  de  quarante  chevaux-vapeur  ne  coûterait  guère  que 
14  à  15  mille  francs  tout  posé. 

Voyons  enfin  quels  magnifiques  résultats  pourrait 
donner  une  si  belle  force  utilisée  dans  cette  ingénieuse 
et   solide   machine.    On    pourrait  d'abord    l'employer  à 


55 


produire  la  lumière  dans  un  grand  nombre  de  foyers 
électriques  en  faisant  tourner  des  machines  Gramme 
spécialement  construites  pour  donner  ce  résultat.  Avec 
deux  fils  de  cuivre  de  cinq  à  six  millimètres  de  diamètre, 
on  pourrait  conduire  l'électricité  tout  le  long  de  la  prin- 
cipale rue  de  la  ville  ;  depuis  Bellevue  j usqu  a  la  Terrasse. 
L'électricité  obtenue  avec  40  chevaux-vapeur  pourrait 
alimenter  20  lampes  Serrin  ou  200  lampes  à  incandescence 
de  Werderman.  En  conduisant  les  fils  au  théâtre,  on 
pourrait  l'éclairer  magnifiquement  dans  toutes  ses  parties 
et  même  l'inonder  de  lumière. 

En  prenant  des  dérivations  sur  les  mêmes  fils  on 
pourrait  fournir  de  beaux  foyers  de  lumière  soit  au  cours 
de  chimie  de  la  ville  pour  les  expériences  de  projection 
des  vues  photographiques  d'appareils  industriels  ;  soit 
au  cours  de  physique  du  Lycée  où  l'on  pourrait  faire 
fréquemment  des  séances  amusantes  et  instructives. 

Ces  grands  foyers  dé  lumière  répartis  le  long  de  la 
ville  comme  autant  de  soleils,  produiraient  pendant  la 
soirée  des  effets  d'une  féerie  inimaginable  que  toutes  les 
villes  de  France  envieraient  à  Saint-Etienne.  Lorsque  la 
machine  ne  serait  pas  employée  à  produire  la  lumière 
électrique,  elle  pourrait  servir  à  charger  des  piles  secon- 
daires qui  accumulent  l'électricité  que  l'on  peut  utiliser 
sous  mille  formes. 

L'installation  complète  de  toutes  les  machines  néces- 
saires à  la  réalisation  de  ces  merveilleux  résultats  ne 
coûterait  pas  plus  de  quarante  mille  francs  et  l'entretien 
des  machines  serait  très-faible,  parce  qu'elles  sont  toutes 
construites  avec  une  solidité  remarquable. 


—  56  — 


PERFECTIONNEMENTS  APPORTÉS  A  U  SCIE  A  MAIN 

Par  1.  GMrgn  DCPLAY,  fabricut  de  Mibld  «  Saiit-Etin». 


RAPPORT 

Préxcntè  au  nom  de  ta  Catnmi$$ion  d'encouragemmt  pour  Vindushne, 

Par  M.  J.-B.  RIVOLIER. 


Messieurs, 

La  Commission  que  vous  avez  chargée  d'examiner  le 
système  de  tendeur  excentrique  inventé  par  M.  Georges 
Duplay,  fabricant  de  meubles,  rue  Notre-Dame,  a  l'hon- 
neur de  vous  faire  connaître  le  résultat  de  ses  examens, 
et  de  vous  soumettre  son  appréciation. 

Ce  nouveau  procédé  consiste  à  remplacer,  dans  la  scie 
à  couper  le  bois,  la  corde  actuellement  en  usage  par  une 
tringle  en  fer. 

Une  des  extrémités  de  la  tringle  est  taraudée  sur  une 
longueur  de  cinq  centimètres  et  fixée  au  montant  de  la 
scie  par  un  écrou  que  l'on  serre  à  volonté  suivant  que 
l'on  veut  augmenter  la  tension  de  la  scie.  A  l'autre  ex- 
trémité, la  tringle  se  termine  par  une  boucle  qui  s'ajuste 
au  moyen  d'un  axe  à  un  petit  levier  en  métal  placé  au- 
dessus  du  montant  supérieur.  Ce  levier  est  une  pièce 
fort  simple  dont  la  fonction  consiste  à  tendre  la  tringle 
quand  l'outil  doit  fonctionner  ou  à  la  relâcher  quand  il 
est  en  repos.  C'est,  en  un  mot,  un  régulateur  à  excentri- 
que qui  remplace  la  clavette  en  bois  des  scies  dont  on 
s'est  servi  jusqu'ici  et  qui  a  sur  le  système  précédent 
l'avantage  de  la  simplicité  et  de  la  commodité. 

Il  suffît  en  effet  d'abaisser  le  levier  sur  le  montant 
pour  tendre  la  lame  ou  de  le  relever  pour  donner  à  celle- 
ci  le  jeu  le  plus  complet.  Il  est  même  facultatif  à  Tou- 


—  57  — 

vrier  d'augmenter  ou  de  diminuer  la  tension  de  la  lame, 
de  la  régler  à  volonté  suivant  les  nécessités  de  son  travail 
en  abaissant  plus  ou  moins  le  régulateur  de  la  tige. 

Ce  régulateur,  quelle  que  soit  la  position  où  on  le 
place,  garde  son  immobilité. 

En  somme,  le  nouvaau  système  a  sur  l'ancien  une  su- 
périorité incontestable. 

A  la  corde  qui  s'use  vite,  et  subit  toutes  les  influences 
de  la  température,  il  substitue  la  tringle  en  fer  qui  résiste 
et  dure  indéfiniment. 

A  la  clavette  en  bois,  d'une  manœuvre  difficile  et  lente, 
il  substitue  le  levier  qui  obéit  à  une  simple  pression  et 
permet  à  l'ouvrier  de  régler  à  volonté  le  degré  de  tension 
exigé  par  son  travail. 

Sur  ce  point,  l'invention  réalise  un  progrès  réel  puis- 
que sans  augmenter  sensiblement  le  prix  de  revient  de 
l'outil,  elle  fait  disparaître  tous  les 'inconvénients  de 
l'ancien  système. 

En  effet,  le  tendeur  à  excentrique  de  M.  Duplay  ne 
coûte  que  40  centimes  appliqué  aux  scies  ordinaires,  et 
3  francs  au  maximum  quand  il  s'agit  des  scies  à  grand 
développement  de  1  mètre  50,  comme  celles  dont  se  ser- 
vent les  charpentiers. 

Si  l'on  calcule  tout  ce  que  ce  perfectionnement  sup- 
prime de  faux  frais,  de  temps  perdu  en  fausses  manœu- 
vres, de  réparations  et  souvent  d'interruption  de  tra- 
vail, on  reconnaîtra  que  le  système  Duplay  réalise  une 
économie  des  plus  considérables. 

Ajoutons  que  les  perfectionnements  que  M.  Duplay  a 
apportés  à  la  construction  de  la  scie  ne  se  bornent  pas 
h  l'application  du  tendeur  en  métal. 

Le  mode  adopté  jusqu'ici  pour  retenir  la  lame  aux  deux 
montants  lui  a  paru  défectueux.  Il  a  remarqué  que  dans 
la  scie  à  chantourner  notamment,  l'emploi  de  la  goupille 
pour  fixer  la  lame  aux  montants  avait  des  inconvénients 
de  différents  genres  :  d'abord  celui  d'entraîner  une  perte 
de  temps  assez  considérable  chaque  fois  qu'il  y  a  lieu  de 
remplacer  la  lame  ;  opération  qui  se  présente  fréquem- 
ment ;  ensuite  cet  autre  inconvénient  que  la  lame,  lors- 
qu'elle est  étroite,  est  coupée  en  partie  par  la  goupille  et 
se  brise  fréquemment  à  cet  endroit. 


—  58  — 

Il  a  imaginé  un  système  d'arrêt  qui  remédie  à  tous 
ces  inconvénients,  et  il  a  remplacé  la  goupille  par  une 
pince  fermée  au  moyen  d'une  vis. 

A  chaque  extrémité  des  moutants  il  adapte  une  pince 
à  deux  mâchoires  imitant  en  petit  celles  d'un  étau  à 
main. 

Il  suffit  de  serrer  la  vis  pour  rapprocher  les  deux 
branches  de  la  pince  et  arrêter  la  lame. 

Avec  ce  procédé,  les  opérations  de  montage  et  de  dé- 
montage sont  l'affaire  d'un  instant. 

Ce  second  appareil  coûte  50  centimes. 

L'un  et  l'autre  perfectionnement,  tendeur  à  excentrique 
et  pince  à  fixer,  sont  applicables  à  tous  les  modèles  de 
scies. 

Leur  application  n'entraîne  aucune  disposition  spé- 
ciale dans  la  construction  de  l'outil  ;  aussi  peut-elle  être 
faite  sans  diflicultés  aux  modèles  déjà  existants. 

Votre  Commission,  convaincue  par  l'examen  qu'elle  a 
fait  de  ces  deux  genres  de  perfectionnements  que  l'in- 
dustrie doit  retirer  de  leur  application  un  véritable 
profit,  vous  propose  d'accorder  à  M.  Georges  Duplay 
une  médaille  de  M^rmeil. 


—  59  — 


W^MA^lMMMAMn^lAA^«M^WM4MtfW^^V4#WWM4^M^M^%M^WMWMW«fW4^M4A^WMV%#^«V^^^ 


EXCURSIONS    FORÉZIENNES 

Archéologiques  et  Historiques 


A    TRAVERS     LE     PAYS 


Par  le  D'  RIMAUD. 


In  nidulo  meo  moriar. 
Job.  XXIX.  18. 

Michel  Montaigne,  dans  ses  bonnes  causeries,  nous 
dit  qu'il  prenait,  chaque  an,  sur  «on  budget,  mille 
livres  pour  son  humeur  voyageuse.  Heureux  qui  peut 
en  faire  autant  ! 

Cette  humeur  semble  gagner  notre  pays  ;  on  com- 
mence à  voyager  pendant  les  vacances,  grâce  aux  che- 
mins de  fer.  Nous  voudrions  seulement,  qu'avant  de 
parcourir  la  Suisse  et  l'Italie,  notre  jeunesse  apprit  à 
connaître  la  France  en  commençant  par  sa  province. 
C'est  ce  désir  que  nous  tâchons  de  faire  naître  dans 
nos  Excursions  Foréziennes,  D'ailleurs,  que  ceux  qui 
voudront  bien  nous  suivre  ne  s'effraient  pas  ;  il  n'est  pas 
nécessaire,  pour  notre  voyage,  d'avoir  l'escarcelle  aussi 
bien  garnie  que  le  seigneur  de  Montaigne. 

Donc,  pendant  qu'on  étouffait  dans  les  villes  chauffées 
par  un  été  exceptionnel,  plus  heureux  que  bien  d'au- 
tres, nous  prenions  quelques  jours  de  vacances,  bien 
gagnées,  croyons-nous,  à  Sail-sous-Couzan  (i),   —  cette 

(1)  En  patois  on  prononce  Sai. 


—  60  — 

petite  station  d*eau,  trop  négligée  par  les  Stéphanois, 
encore  qu'elle  ne  soit  qu'à  deux  heures  de  leur 
ville  et  que  le  chemin  de  fer  de  Clermont  les  y  trans- 
porte sans  fatigue.  Il  est  vrai  qu'on  no  fait  rien  ici 
pour  attirer  les  étrangers  :  pas  la  moindre  petite  ré- 
clame dans  les  journaux  de  la  localité,  pas  la  moindre 
affiche  ;  les  promenades  sont  mal  entretenues,  jamais 
arrosées  ;  à  peine  y  trouve-t-on  quelques  rares  bancs  de 
pierre. 

Heureusement  la  nature  a  été  moins  avare  envers 
notre  vallée.  On  y  trouve  un  air  pur,  un  climat  tem- 
péré, des  rivières  aux  eaux  limpides  et  abondantes,  des 
promenades  pittoresques  et  faciles  ;  si  on  se  borne  à 
côtoyer  les  rives  ombragées  du  Lignon  et  du  Chagnon, 
de  belles  excursions  aux  montagnes  et  aux  paroisses  voi- 
sines ;  un  vieux  château  de  l'époque  féodale,  dont  tous 
les  voyageurs,  sur  la  ligne  de  Saint-Etienne  à  Clermont, 
ont,  à  la  gare  de  Sail,    admiré  la  grandiose  silhouette. 

Il  n'est  pas  nécessaire  de  rappeler  ses  sources  miné- 
rales, si  utiles  dans  les  dyspepsies  à  forme  bilieuse  et 
sans  irritation,  dans  la  gravelle  et  dans  certaines  mala- 
dies de  peau.  On  y  donne  aussi,  comme  dans  toutes  les 
stations  minérales,  des  bains  de  vapeur  et  des  douches 
écossaises.  Plusieurs  malades  prennent  des  bains  de 
rivière  et  s'en  trouvent  bien. 

Les  eaux  et  les  limonades  de  Sail  vont  délecter  les 
grandes  villes  qui  manquent  d'eau  potable  ;  et,  malgré 
les  puissantes  mamelles  de  nos  deux  naïades,  elles  ont 
eu  de  la  peine  à  satisfaire  à  toutes  les  demandes. 

Les  buveurs,  cette  année,  sont  assez  nombreux,  et  les 
vacances  vont  nous  amener  bien  des  familles  de  la 
plaine,  de  Lyon  et  de  Saint-Etienne. 

Les  chaleurs  étaient  trop  fortes  pour  faire  de  longues 
excursions  ;  mais,  un  matin,  à  la  fraîcheur,  j'ai  grimpé 
à  la  Grotte  des  Fées,  non  sans  peine  et  en  m'aidant  des 
mains,  car  son  abord  est  diflicile.  Cette  caverne  est  en 
train  de  devenir  célèbre,  comme  le  sondage  de  Mont- 
rond,  grâce  à  un  membre  de  la  Diana,  M.  Brassard,  de 
Varennes,  —  village  près  de  l'Hôpital-sous-Rochefort,  — 
qui,  ayant  eu  l'heureuse  idée  d'en  fouiller  le  sol,  y  a 


—  61  — 

découvert  de  nombreux  échantillons  de  silex  taillés,  qui 
n*ont  pas  été  ouvrés  sur  place,  puisque  cette  roche 
manque  dans  le  pays.  Notre  grotte  étant  dans  le  granit 
n'a  ni  stalactites,  ni  stalagmites  ;  le  sol  meuble  n'a  guère 
que  10  à  15  centimètres  de  profondeur  ;  son  ouverture 
a  environ  6  mètres  dans  tous  les  sens  ;  elle  regarde  le 
couchant. 

J'ai  vu  la  collection  de  M.  Brassard,  tous  ses  silex 
sont  de  petite  dimension  :  ce  sont  des  limes,  des  grat- 
toirs, des  pointes  de  javelots  et  d'arbalètes,  de  petits 
couteaux  ;  ils  m'ont  paru  appartenir  à  Tépoque  de  la 
pierre  taillée. 

Les  pierres  polies,  dont  le  fini  paraîtrait  étonnant  si 
on  ne  savait  pas  (jue  le  silex,  fraîchement  sorti  de  terre, 
se  travaille  avec  bien  plus  de  facilité,  ne  sont  venues 
que  plus  tard.  D'ailleurs,  une  grande  habitude  rend  les 
ouvriers  très  habiles,  ainsi  que  cela  se  voyait  autrefois 
dans  nos  tailleurs  de  pierres  à  fusil.  Chacun  peut  voir 
à  Paris,  en  ce  moment,  au  jardin  d'acclimatation,  des 
habitants  de  la  terre  de  feu  qui  en  sont  encore  à  l'âge 
de  pierre  polie  et  qui  travaillent  avec  adresse  le  silex  et 
le  verre. 

Des  calculs,  bien  hypothétiques  à  la  vérité,  assignent 
à  Tâge  de  pierre  une  antiquité  de  6  ou  7,000  ans  avant 
l'ère  chrétienne. 

Notre  grotte  doit  remonter  au  soulèvement,  à  la  for- 
mation de  la  montagne  granitique  où  elle  se  trouve. 
Donc,  rien  d'étonnant  qu'elle  ait  eu  ses  troglodytes.  Ils 
avaient  su  bien  choisir  leur  emplacement  ;  ils  étaient 
près  d'un  cours  d'eau  et  la  position  de  la  caverne  en 
rendait  la  défense  facile  contre  les  animaux  et  contre 
leurs  semblables  ;  étant  bien  prouvé  que  l'homme,  alors 
comme  aujourd'hui,  ne  pouvait  vivre  en  paix  avec  ses 
voisins. 

Dans  le  midi,  on  appelle  baume  les  grottes  peu  pro- 
fondes ;  il  en  est  de  même  à  Sail,  et  le  village  voisin 
de  celle  que  nous  visitons  porte  aussi  le  nom  de  la 
Baume. 

Tout  près  de  là  est  un  abri  sous  roche  —  on  appelle 
ainsi,  en   anthropologie,  une  sorte  d'encorbellement  de 


—  62  — 

la  masse  granitique  —  où  les  bergers  s^abriteut  et  font 
du  feu  pendant  Thiver.  Il  est  probable  que  cet  abri  était 
plus  considérable  autrefois  et  qu'il  a  été  amoindri  par 
les  siècles  et  par  le  chemin  qui  longe  la  rivière.  Plus 
d*une  fois  je  me  suis  réfugié  sous  ce  toit  naturel  pour 
me  garer  d'une  bourrasque. 

Les  instruments  en  pierre  taillée,  découverts  par 
M.  Brassard,  pourraient  appartenir  à  la  dernière  cou- 
che du  terrain  quaternaire,  puisque  la  présence  de 
rhomme  y  est  bien  certaine.  L'abbé  Bourgeois  croit 
même  avoir  trouvé  des  silex  et  des  os  taillés  de  main 
d'homme,  dans  les  sables  de  Saint-Priest,  non  loin  de 
Chartres,  et  dans  ceux  de  l'Orléannais  près  du  village 
deThenay  ;  sables  qui  appartiennent  au  terrain  pliocène, 
dernière  division  du  tertiaire.  Mais  cela  est  loin  d'être 
admis  par  les  savants  qui  regardent  les  trouvailles  de 
l'abbé  Bourgeois  comme  produites  par  des  bouleverse- 
ments ou  par  le  gel  et  le  dégel  de  la  roche. 

Comment  se  fait-il  que  les  fouilles  de  la  Baume 
n'aient  mis  au  jour  que  de  petits  instruments  et  aucun 
débris  d'os  et  de  charbon  ?  (i)  Peut-être  notre  grotte, 
dans  les  derniers  temps,  fut-elle  habitée  par  de  hauts 
personnages  de  l'époque,  qui  n'avaient  pas  à  se  défen- 
dre, ni  à  faire  un  travail  manuel  :  par  exemple,  par  des 
Druides  ou  des  Druidesses.  On  sait  que  ces  prêtres 
étaient  instruits,  connaissaient  l'écriture  qu'ils  n'ensei- 
gnaient, ainsi  que  leurs  idées  philosophiques,  qu'à  leurs 
néophites.  Ce  n'est  probablement  pas  sans  raison  que 
Honoré  d'Urfé  place  un  collège  druidique  à  Mont-. 
Verdun. 

Pourquoi  aussi  notre  grotte  n'aurait-elle  pas  été  la 
demeure  des  bons  troglodytes  dont  nous  parle  Mon- 
tesquieu dans  les  12*  et  13'  Lettres  persanes  ?  Il  faut  les 
relire  quand  on  veut  se  rafraîchir  l'âme  et  ne  pas  déses- 
pérer du  progrès  moral.  Je  veux  en  citer  seulement 
quelques  lignes  pour  allécher  le  lecteur  : 


(1)  Ces  petits  instruments  de  pierre  étaient  le  plus  souvent  emman- 
chés dans  des  os  longs,  ce  gui  les  rendaient  plus  utiles  et  plus 
maniables. 


—  G3  — 

a  Des  troglodytes,  fuyant  la  corruption  générale,  se 
<r  retirèrent  dans  des  grottes  écartées,  pour  y  vivre  en 
«  paix.  Ils  y  menèrent  une  vie  heureuse  et  tranquille  :  la 
«  terre  semblait  produire  d'elle-même,  cultivée  par  ces 
«  vertueuses  mains. 

«  Ils  aimaient  leurs  femmes  et  ils  en  étaient  tendre- 
ce  ment  chéris.  Toute  leur  attention  était  d'élever  leurs 
«  enfants  à  la  vertu.  Ils  leur  faisaient  surtout  sentir  que 
«  rintérét  des  particuliers  se  trouve  toujours  dans  Tin- 
a  térét  commun  ;  que  vouloir  s'en  séparer,  c'est  vouloir 
«  se  perdre. 

tt  La  religion  vint  adoucir  dans  les  mœurs  ce  que  la 
«  nature  y  avait  laissé  de  trop  rude. 

«  Les  troglodytes  instituèrent  des  fêtes  en  l'honneur 
a  des  dieux.  Les  jeunes  filles,  ornées  de  fleurs,  et  les 
«t  jeunes  garçons,  les  célébraient  par  leurs  danses  et 
<c  par  les  accords  d'une  musique  champêtre  ;  on  faisait 
ce  ensuite  des  festins  où  la  joie  ne  régnait  pas  moins 
«  que  la  frugalité.  C'était  dans  ces  assemblées  que  parlait 
«  la  nature  naïve  ;  c'est  là  qu'on  apprenait  à  donner  le 
«  cœur  et  à  le  recevoir  ;  c'est  là  que  la  pudeur  virgi- 
a  nale  faisait  en  rougissant  un  aveu  surpris,  mais  bien- 
«  tôt  confirmé  par  le  consentement  des  pères  ;  et  c'est 
a  là  que  les  tendres  mères  se  plaisaient  à  prévoir  une 
a  union  douce  et  fidèle.  » 

On  voit  que  l'homme  pouvait  être  plus  heureux  dans 
Tâge  de  pierre,  qu'en  l'âge  d'or  qu'on  ne  sait  où  placer. 

Au  sommet  du  chaînon,  dans  lequel  a  été  creusée 
notre  grotte,  se  trouve  le  village  de  Chorigneux  où 
l'on  voyait  naguère  plusieurs  solides  et  anciennes  cons- 
tructions. C'était  un  petit  ûef  qui  a  toujours  appartenu 
aux  divers  seigneurs  de  Boën. 

Au  hameau  voisin,  dit  Le  Monteillard,  j'ai  remarqué 
un  vieux  tombeau  en  pierre  qui  sert  de  réservoir  à  une 
fontaine,  ce  qui  l'a  préservé  de  la  destruction,  sans  quoi 
il  lui  serait  arrivé  ce  qui  est  advenu  à  celui  de  Saint- 
Romain-le-Puy  qui  vient  d'être  brisé  par  le  vandalisme 
moderne.  M.  Révérend  Dumesnil  prétend  que  la  tombe 
de  Saint-Romain  était  celle  du  prieur  Chevallard.  On 
aimerait  à  en  trouver  les  preuves. 


—  6i  -. 

Un  autre  jour,  remontant  le  ruisseau  de  Chagnon, 
auquel  la  sécheresse  avait  enlevé  une  grande  partie  de 
ses  charmes,  en  rendant  muettes  ses  cascatelles,  j'arrivai 
àPraval,  petit  village  n'ayant  guère  qu'une  demi-douzaine 
de  maisons.  Il  faut  vous  dire  qu'il  y  a  peu  de  temps, 
Praval  représentait  un  hameau  du  moyen-âge  dans  toute 
sa  pureté  :  maisons  vieilles,  basses,  à  ventre  proéminent 
—  une  d'elles  porte  la  date  de  1593,  —  avec  galeries, 
fenêtres  et  vitres  étroites,  habitations  des  animaux 
presque  communes  avec  celles  de  leurs  maîtres.  Mais 
dans  la  vallée,  des  prairies  toujours  vertes,  arrosées  par  le 
ruisseau  qui  descend  des  gorges  sauvages  de  Saint-Just- 
en-Bas  ;  sur  les  flancs  de  la  montagne,  un  peu  de  vignes, 
beaucoup  d'arbres  fruitiers,  des  bois  de  sapin,  des  roches 
en  forme  d'aiguilles  semblables  à  des  menhirs,  font  de 
de  ce  lieu  une  promenade  solitaire  bien  propice  aux  phi- 
losophes et  aux  convalescents. 

Peut-être  à  cause  de  tout  cela,  il  me  revint  en  la  mémoire 
que  dans  ce  hameau  habitait  une  femme  qui,  dans  ma 
jeunesse  —  il  y  a  de  cela  au  moins  un  siècle  gaulois,  — 
passait  pour  la  plus  belle  fille  des  environs.  Elle  était 
sage,  et  on  l'appelait  la  belle  Marguerite.  On  se  détournait 
de  son  chemin  rien  que  pour  la  voir  passer  et  pour  con- 
templer ce  que  La  Bruyère  appelle  le  plus  beau  spectacle 
du  monde.  Je  m'informai  de  sa  demeure  et  je  fus  lui 
rendre  visite.  Hélas  !  il  eut  mieux  valu  me  contenter  de 
mes  souvenirs  ;  la  Marguerite  avait  perdu  ses  blanches 
pétales  et  son  feuillage  avait  changé  de  couleur  —  les 
femmes  de  la  campagne  vieillissent  vite.  —  Ses  grands 
yeux  avaient  seuls  conservé  quelque  beauté.  Lorsque 
nous  nous  fûmes  reconnus,  elle  fondit  en  larmes;  puis 
elle  me  raconta  ses  malheurs  —  la  beauté  n'en  préserve 
pas.  —  Elle  était  veuve  et  son  fils,  un  beau  gars,  un 
artilleur,  avait  péri  dans  notre  funeste  guerre  avec  la 
Prusse.  Une  belle  enfant  de  sa  fille  qu'elle  avait  auprès 
d'elle,  promettait  de  ressembler  à  sa  grand'mère.  Si  une 
femme  d'esprit  peut  déniaiser  plusieurs  générations, 
suivant  Toussenel,  pourquoi  n'en  serait-il  pas  de  même 
de  la  beauté? 

Nous  nous  quittâmes  tristes  tous  les  deux. 


—  65  — 

Marguerite  dans  son  enfance  habitait  le  village  de  la 
Baume,  et  sans  doute  les  fées  qui  hantaient  la  grotte, 
lui  avaient  fait  don  de  la  beauté,  don  presque  aussi  rare 
que  le  génie.  Avoir  brillé  quelques  instants,  c'est  bien 
quelque  chose  ;  tant  de  gloires  ont  moins  de  durée  ! 
D'ailleurs  le  beau  ne  tient-il  pas  le  premier  rang  dans 
cette  trinité  de  l'i  déal  :  le  beau,  le  vrai,  le  bien  ! 

Rien  n'est  vrai  que  le  beau,  rien  n'est  yrai  sans  beauté^ 

a  dit  un  de  nos  grands  poëtes  ;  et  un  illustre  philosophe  : 
la  beauté  est  le  dernier  mot  des  choses.  Honoré  d'Urfé 
définit  la  beauté  :  un  rayon  qui  s'élance  de  Dieu  sur 
une  chose  créée. 

La  divinité  seule  réunit  en  elle  ces  trois  termes  : 
la  laideur  de  Socrate  est  proverbiale  ;  Saint- Vincent-de- 
Paul  était  laid  ;  Littré,  Dufaure  étaient  loin  d'être  beaux. 

Ces  pensées  occupèrent  mon  esprit  tout  le  reste  de 
ma  promenade. 

Je  n'ai  trouvé  le  nom  de  Praval  que  dans  un  acte  de 
1278,  où  un  Pierre  de  Couzan,  dit  de  Praval,  seigneur 
de  Boën,  fils  de  Girard  de  Couzan,  vend  certains  droits 
à  M"'  la  prieure  de  Leigneux. 


LE     CHATEAU     (1; 

Malgré  les  30  degrés  du  thermomètre,  je  n'ai  pas  oublié 
le  chemin  de  la  vieille  forteresse  des  Damas  et  des  Couzan, 
dont  tous  les  jours  se  détachent  quelques  pierres. 
Pourquoi  M.  Hippolyte  Sauzea  n'est-il  pas  venu  mettre 
la  main  à  ces  grandes  ruines  ?  Le  possesseur  actuel, 
M.  Dety  de  Milly,  ne  s'en  inquiète  guère.  Il  y  a  quelques 
années,  avec  peu  d'argent,  on  aurait  pu  conserver  la 
première  enceinte,  mais  aujourd'hui  !... 

Il  n'y  a  pas  bien  longtemps  que  d'une  des  ouvertures 
de  la  citadelle  de  Couzan  on  pouvait  apercevoir  au  sud, 
sur  un  des  contreforts  des  montagnes  de  Saint-Georges, 

(1)  Voir  dans  nos  premières  excursions,  la  description  du  château 
de  Couzan. 

5 


—  6G  — 

au-delà  de  la  goutte  de  Vial,  une  petite  chapelle  me- 
naçant ruine,  dédiée  à  Saint-Martin,  qui  devait  être  bien 
ancienne,  quoiqu'elle  n'eût  aucun  caractère.  Elle  vient 
d'être  remplacée  par  une  statue  de  l'évêque  de  Tours,  en 
bronze  galvanisé,  de  deux  mètres  de  hauteur  :  le  saint 
est  représenté  debout,  la  main  droite  levée  pour  bénir. 
L'inauguration  en  a  été  faite  le  13  novembre  1881,  solen- 
nellement, et  avec  un  grand  concours  de  toutes  les  pa- 
roisses voisines.  Cette  "Statue  a  été  érigée  par  les  libéralités 
des  habitants  de  Saint-Georges  et  par  le  zèle  de  son 
pasteur.  Rendons  grâce  à  M.  le  curé  d'avoir  décoré  nos 
montagnes  en  variant  le  sujet. 

Saint-Martin,  un  des  plus  grands  saints  qui  aient  paru 
dans  l'église,  naquit  vers  316  :  ce  fut  un  grand  destructeur 
de  temples  païens  et  un  grand  thaumaturge  ;  suivant  la 
légende,  il  guérissait  même  ceux  qui  ne  le  désiraient  pas. 

Un  jour,  deux  aveugles  qui  se  tenaient  sur  la  voie  pu- 
blique pour  y  demander  l'aumône,  entendant  un  grand 
bruit,  en  demandèrent  la  cause.  Il  leur  fut  répondu  que 
c'était  la  foule  qui  se  portait  sur  le  passage  de  Saint- 
Martin.  Nos  mendiants  se  dirent  entre  eux  :  «  qu'allons 
nous  faire  ?  si  le  saint  nous  aperçoit,  il  nous  guérira,  il 
nous  faudra  alors  travailler  pour  gagner  notre  vie.  »  Cela 
dit,  ils  se  sauvèrent  aussi  vite  que  leur  permit  leur  cécité. 
Mais  l'évêque  qui  devina  leur  malice  diabolique,  les 
guérit  quand  même.  Toujours  la  paresse  sera  une  des 
causes  du  paupérisme. 

Le  pèlerinage  de  Saint-Martin  n'était  guère  plus  suivi 
que  par  les  paroisses  voisines  ;  il  est  probable  que  l'érec- 
tion de  la  nouvelle  statue  va  lui  donner  un  peu  de  célébrité. 

Sur  la  même  montagne,  h  une  petite  distance  des  ruines 
de  la  chapelle,  se  voit  un  rocher  sur  lequel  est  gravée 
une  croix  ;  c'est  ce  qu'on  appelle  le^  manteau  de  Saint- 
Martin.  Un  peu  plus  bas  est  la  fontaine  de  Saint-Martin, 
dont  on  fait  boire  l'eau  aux  enfants  malades,  et  avec 
laquelle  on  leur  fait  des  ablutions. 

Les  recherches  de  i\I.  Vincent  Durand  ont  amené  la 
découverte,  en  ce  lieu,  de  tuiles  à  rebords,  de  plusieurs 
silex  taillés  et  de  fragments  de  poterie  non  tournée. 

D'après  le  même  auteur,  «  de  l'autre  côté  de  la  vallée, 


—  67  — 


dans  une  gorge  boisée,  se  cache  un  Chatellard  où  l'on 
voyait  au  XV*  siècle,  une  pierre-fol.  Un  autre  Chatellard 
aurait  couronné  les  hauteurs  de  la  Bruyère  ;  près  de  là 
aussi  existait  une  voie  antique.  »  (Congrès  scientifique 
d'Autun,  1818,} 


SYNDICAT    DU    LIGNON 

C'est  un  peu  au-dessous  du  joli  moulin  de  Veaux  que 
M.  Graef  place  le  barrage  qui  doit  servir  à  l'arrosage  de 
la  plaine  du  Forez.  En  effet,  le  plateau  de  Sainte-Foy  ne 
peut  s'irriguer  que  par  une  rigole  dérivée  du  Lignon. 

«  Ce  réservoir  pourrait  se  disposer  facilement,  en  lui 
«  donnant  48  mètres  de  hauteur,  de  manière  à  avoir  une 
«  réserve  permanente,  pour  les  irrigations,  de  4,000,000 
«  de  mètres  cubes. 

«(  Pour  distribuer  les  eaux  qui  seraient  fournies  par 
«  le  réservoir,  il  suffirait  de  faire  partir  du  Lignon  une 
«  rigole  indiquée,  sur  notre  carte,  au  bas  de  Leigneux.  » 
(Graef.) 


Au  mois  de  juillet,  la  Société  de  la  Diana  a  fait  une 
excursion  à  Sail,  excursion  beaucoup  trop  rapide,  puis- 
qu'elle n'a  visité  ni  sa  grotte,  ni  son  établissement  thermal, 
ni  son  église,  dont  le  chœur  bizantin  n'est  pourtant  pas 
mal  ;  surtout  s'il  était  dépouillé  de  son  affreux  badigeon, 
et  si  la  coupole  de  son  dôme  n'avait  pas  été  dissimulée 
par  un  plafond.  Il  faut  bien  espérer  qu'un  jour  ou  l'autre 
on  rétablira  le  tout  en  son  état  primitif. 

Elle  s'est  bornée  à  monter  au  château  et  à  bien  dîner 
à  l'hôtel  des  Roches*-,  après  quoi  elle  a  donné  quelques 
minutes  à  Leigneux  et  à  Boën  :  le  Sail  méritait  cependant 
une  journée  entière.  Eh  !  messieurs  de  la  Diana,  vous 
avez  devant  vous  l'éternité,  rien  ne  vous  presse  ;  ne 
vous  contentez  donc  pas  des  visites  d'amateurs  ;  vous 
êtes  bien  mieux  que  cela. 

Au  dessert  du  dîner  susdit,  un  convive  a  porté  un  toast 
à  l'avenir  de  la  Diana;  il  a  fait  ressortir  son  utilité,  ses 


—  68  — 

services  rendus  à  l'histoire  locale  et  à  ses  monuments  ; 
puis,  s'inspirant  des  lieux  et  de  leurs  souvenirs  :  MM.  de 
la  Diana,  a-t-il  dit,  du  haut  de  la  citadelle  de  Couzan, 
dix  siècles  vous  contemplent,  et  Tomhre  des  Damas,  des 
Couzan,  des  Saint-Priest  et  des  Lévis  a  dû  tressaillir, 
lorsque  vous  fouliez  le  sol  témoin  de  leurs  combats,  de 
leur  gloire  et  des  services  rendus  au  pays  ;  car  il  ne 
faudrait  pas  croire  que  la  féodalité  n*ait  pas  eu  sa  raison 
d'être. 

Mais,  comme  j'en  ai  fait  la  remarque,  le  temps  était 
bien  court,  le  dernier  train  du  chemin  de  fer  partant 
beaucoup  trop  tôt. 

Pour  moi  je  restai  au  Sail  ;  car,  et  j'aime  à  le  dire, 
maintenant  je  puis  chanter  comme  le  héros  de  la  Dame 
Blanche, 

On  ne  dira  pas  que  je  fais  des  folies. 
J'achète  un  château  sur  mes  économies  ; 

simplement  en  substituant  un  chalet  au  château. 

Ce  n'est  bien  qu'une  maisonnette,  mais  elle  est  assise 
sur  un  rocher  qui  domine  la  rivière,  de  telle  sorte  que  de 
ma  fenêtre,  je  puis  jeter  ma  ligne  et  pécher  une  truite 
pour  mon  dîner,  pour  peu  que  le  poisson  y  mette  de  la 
bonne  volonté.  Sa  façade  principale  qui  regarde  le  midi 
est  tapissée  d'une  treille,  en  ce  moment  chargée  de  raisins 
noirs  ;  celle  du  levant  disparait  sous  la  vigne  vierge  et 
les  liserons  qui  encadrent  la  fenêtre.  Elle  n'est  pas  plus 
grande  que  la  maison  de  Socrate,  trois  chambrettes,  une 
cuisine,  une  petite  salle  à  manger  : 

Où  les  amis  qui  me  rendront  visite 
Seront  toujours  maltraités  de  bon  cœur. 

Point  de  salon  :  une  promenade  ou  des  sièges  au  bord 
de  l'eau  le  remplaceront. 

Est  attenant  un  jardinet  qui  s'incline  vers  le  Lignon 

Où  croissent  à  plaisir  l'oseille  et  la  laitue. 

J'y  cultiverai  peu  de  fleurs.  A  la  campagne,  surtout 
dans  les  vallées,  la  flore  locale  est  assez  riche,  si  on  sait 
l'étudier.  C'est  ainsi  qu'un  Dianiste   est  descendu  du 


—  69  — 

château,  tenant  à  la  main  un  bel  Ophris  mouche,  assez 
rare,  cueilli  dans  le  préau  de  la  citadelle. 

Pendant  mon  séjour  à  Sail,  quelques  buveurs  d'eau 
viennent  quelquefois  me  demander  des  conseils  ;  souvent 
je  les  reçois  assis  à  l'ombre  des  aulnes  qui  baignent 
leurs  pieds  dans  la  rivière.  J'imagine  qu'ainsi  faisaient 
nos  aïeux,  les  Druides,  amis  des  bois  et  des  eaux,  savants 
dans  la  connaissance  des  vertus  que  renferment  les 
plantes. 

Autrefois  la  station  de  Sail  était  plus  fréquentée 
qu'aujourd'hui  ;  on  y  vivait  simplement  mêlé  avec  les 
familles  du  pays,  chaque  maison  ayant  quelques  buveurs. 

Je  me  souviens  d'une  jeune  fille  qui  accompagnait  sa 
mère  aux  eaux.  J'étais  en  vacances,  ma  mère  fit  connais- 
sance avec  la  sienne,  et  naturellement  moi  avec  la  fillette. 
C'était  une  petite  brune  aux  yeux  bleus,  aux  traits  doux 
et  réguliers;  le  coloris  de  ses  joues  tranchait  avec  la 
blancheur  de  son  visage  ;  sa  conversation  était  à  la  fois 
spirituelle  et  naive.  Dans  nos  petites  excursions  je  lui 
apprenais  le  nom  des  Heurs  que  nous  trouvions  et  de 
celles  qu'elle  avait  cueillies  en  se  promenant  avec  sa  mère. 
Un  jour  elle  m'apporta  le  miroir  de  Vénus  (prismatocarpus 
spéculum,  famille  des  campanulacées).  Elle  fut  enchantée 
de  ce  nom  pittoresque.  —  Mais,  lui  dis-je,  vous  devez  avoir 
trouvé,  près  du  miroir,  le  peigne  de  Vénus,  famille  des 
ombellifères.  —  On  ne  me  laissa  point  de  repos  que  je 
n'eusse  montré  cette  plante.  Une  fois  nous  trouvâmes  un 
beau  liseron  des  haies  bien  fleuri  ;  je  fis  avec  cette  tige 
grimpante,  autour  de  son  chapeau  de  paille,  une  guir- 
lande qui  descendait  sur  ses  épaules,  mêlée  à  ses 
cheveux.  Elle  était  charmante  ainsi.  Depuis  j'ai  toujours 
appelé  ma  jeune  élève  du  doux  nom  de  liseron,  et  c'est 
sous  ce  nom  qu'elle- est  restée  dans  mon  souvenir. 

L'année  suivante,  malgré  sa  promesse,  la  jeune  fille 
ne  revint  pas  embellir  notre  vallée.  Hélas!  le  liseron 
n'avait  pas  refleuri,  il  n'avait  duré  qu'un  printemps. 

Voilà  comment  le  liseron  est  devenu  ma  fleur  préférée. 

J'aimerais  qu'un  jour  elle  s'attachât  à  la  croix  qui  sur- 
montera ma  tombe  dans  le  petit  cimetière  de  Sail. 


—  70  — 


PALOGNEUX 

Un  dimanche,  après  midi,  le  ciel  étant  voilé  et  lourd, 
j'en  profitai  pour  faire  une  promenade  en  montagne  et 
respirer  un  peu  d*air  frais. 

Je  pris  le  chemin  qui  passe  derrière  THôtel-des- 
Roches,  au  pied  d'une  croix  ;  d'abord  rocailleux,  il 
se  couvre  bientôt  d'un  gazon  fin,  agréable  à  la  mar- 
che. On  rencontre  encore  quelques  vignes,  quelques 
terres  moissonnées,  puis  on  chemine  tantôt  dans  les 
bois,  tantôt  au  milieu  des  prairies.  J'arrivai  ainsi  au 
village  de  Poisat.  (886  mètres.)  Une  demi-douzaine  de 
chiens  me  viennent  au  devant,  en  faisant  un  vacarme 
abominable  ;  heureusement  j'avais  un  bâton  ferré  qui 
les  tenait  à  distance.  Une  jeune  femme,  avec  un  enfant 
sur  les  bras,  sortit  d'une  maison  et  les  apaisa.  Je  m'a- 
vançai vers  elle  en  lui  disant  en  mauvais  patois  : 

—  Bounsai  tretous.  Après  m'avoir  rendu  mon  bounsai  : 
—  Onte  allave,  me  diot-elle  ?  — Je  vins  doé  lous  Sai  et 
fouais  una  proumenade.  —  Vos  êtes  maque  un  prenou 
d'aiguë  ?  —  Vei.  —  Comme  àquin  vos  logeave,  m'assure, 
aux  Roches  ;  on  n'y  est  pas  ma,  disout-y.  —  No,  je  logeave 
chez  me.  —  Comment  donc  que  vos  vos  appelave,  si  je 
SOS  pas  trop  curiouse  ?  Quand  je  lui  eu  décliné  mon  nom, 
elle  me  dit  :  —  J'ons  bien  connussu  votron  famille. 

Deux  ruches  de  mouches  à  miel,  qui  étaient  tout 
près  de  là,  attirèrent  mon  attention,  ayant  chacune  un 
crêpe  attaché  à  leur  pointe.  J'en  demandai  la  raison  à 
cette  femme  qui  m'apprit  qu'elle  venait  de  perdre  son 
homme  d'un  chaud  et  froid  et  que  si  on  ne  faisait  pas 
faire  le  deuil  du  maître  aux  abeilles,  elles  petafinC" 
raient  dans  l'année  même.  Cette  douce  et  belle  légende 
en  action  existe  encore  dans  toutes  nos  montagnes. 

J'appris  aussi  que  le  village  de  Poizat  était  de  la 
paroisse  de  Palogneux  dont  il  n'était  qu'à  demi-heure. 
Ce  qui  me  décida  à  pousser  jusque  là.  Je  continuai 
donc  mon  chemin  et  bientôt  après  je  faisais  mon  entrée 
dans  ce  bourg. 


—  71   — 

Palogneux,  assis  dans  un  pli  des  hautes  vallées  de  nos 
nrontagnes,  entre  les  signaux  de  Paret  (950  mètres),  et 
de  Chavanne  (Sii),  voit  se  dérouler  devant  lui,  en 
pente  rapide,  une  vaste  prairie  semée  de  bouquets  d'ar- 
bres. De  la  terrasse  de  son  église  on  domine  la  plaine 
dont  les  étangs  miroitent  au  soleil,  coupée  par  la  blan- 
che route  de  Boën  à  Peurs,  ruban  de  i8  kilomètres 
tendu  entre  ces  deux  villes  ;  tandis  qu'à  l'ouest  l'ho- 
rizon est  borné  par  des  crêtes  volcaniques. 

Sa  petite  église  est  en  forme  de  croix  latine  ;  ses  deux 
travées  ont  une  voûte  avec  arêtes  dont  l'ogive  est 
placée  dans  le  sens  transversal  et  non  suivant  la  direc- 
tion de  la  nef  ;  disposition  assez  rare.  Le  grand  autel 
en  bois,  assez  simple,  a  de  jolis  gradins  garnis  de  ni- 
ches avec  statuettes  ;  le  tabernacle  est  surmonté  d'un 
dôme  d'assez  bon  goût  ;  le  tout  est  entièrement  doré. 

Dans  le  transept  du  côté  droit  est  la  chapelle  de  la 
vierge,  et  dans  le  gauche  celle  de  saint  Pierre,  patron 
de  la  paroisse.  Plusieurs  statuettes  en  bois  ornent  les 
autels  et  les  piliers  :  celles  de  saint  Paul,  de  saint 
Maurice,  de  saint  Claude,  de  saint  Abdon,  de  sainte 
Catherine,  de  sainte  Philomène.  Dans  la  chapelle  de 
saint  Pierre,  il  faut  s'arrêter  devant  un  enfant  Jésus  et 
sa  mère  qui  vient  de  le  découvrir  préchant  dans  le 
temple.  Ces  deux  statuettes  sont  d'un  travail  remar- 
quable ;  l'enfant  Jésus  a  déjà  la  majesté  d'un  docteur 
jointe  à  la  douceur  de  la  jeunesse  ;  dans  les  gestes, 
sur  la  figure  de  la  Vierge,  on  lit  à  la  fois  l'inquiétude 
d'avoir  perdu  et  la  joie  d'avoir  retrouvé  son  fils. 

Un  porche  précède  la  grande  porte  dont  l'archivolte 
est  plein  ceintre  ;  elle  est  condamnée.  La  porte  laté- 
rale, qui  regarde  le  midi,  est  en  accolade  ;  elle  est  sur- 
montée d'une  niche  vide  et  d'un  écusson  chargé  de 
deux  clefs  en  sautoir,  avec  la  date  LMVXX  (l'an  1520). 
Elle  a  aussi  un  porche  entouré  de  bancs  de  pierre,  car 
c'est  là  que  se  traitaient  les  affaires  communales  ;  une 
sorte  de  Galiney,  comme  celle  de  la  Tour-en-Jarrez  (i). 

(1)  Voir  la  noliro  sur  la  fialinoy  de  l'église  do  la  Tour-cn-Jarrez, 
par  M.  Tesfcnoiro. 


7*>  

Sous  une  voûte  du  clocher  se  trouvait,  dit-on,  la 
chapelle  du  seigneur.  Quant  au  château,  on  n'en  voit 
pas  de  traces,  il  occupait  remplacement  du  cimetière 
actuel. 

La  dîme  de  cette  paroisse  était  perçue  moitié  par  le 
curé,  moitié  par  le  chapitre  de  Notre-Dame  de  Mont- 
brison. 

En  1788,  était  seigneur  pour  la  moyenne  et  basse 
justice,  M.  Punctis  de  la  Tour,  et  pour  la  haute  justice 
M.  de  Luzy  Cousan,  qui  la  vendit,  ainsi  qu'une  rente 
noble,  au  sieur  Monier  dit  Paille,  marchand  à  Palogneux. 

Palogneux  n'a  que  230  habitants,  et,  comme  je  deman- 
dais au  bon  prêtre  qui  m'accompagnait  comment  il  pou- 
vait vivre  :  «  Que  voulez-vous?  me  dit-il,  un  homme  seul 
a  peu  de  besoins  :  j'ai  une  basse-cour,  j'élève  des  lapins, 
je  cultive  mon  jardin  ;  quant  à  mon  casuel,  je  vous  le 
cède  volontiers  pour  50  fr.  » 

Ainsi,  voilà  un  homme  intelligent,  bien  élevé,  qui 
passe  sa  vie  sur  une  froide  montagne,  presque  dans 
l'isolement  et  la  pauvreté,  mais  qui  vit  content  quand 
même,  en  faisant  lo  bien.  Il  m'accompagna  quelques  pas 
et  je  regagnai  le  Sail. 

En  descendant,  pour  éviter  la  fatigue,  je  m'asseyais 
de  temps  à  autre  tantôt  sur  un  tronc  d'arbre,  tantôt  sur 
un  tertre.  J'avais  dans  ma  sacoche  un  volume  de  Tristram 
Shandy  que  j'avais  pris  sur  la  réputation  de  l'auteur 
du  Voyage  sentimental.  J'avoue  que  j'ai  été  rudement 
désabusé  ;  je  ne  sais  guère  de  livres  plus  ennuyeux.  Il 
y  a  bien  quelques  pages  d'une  philosophie  profonde, 
d'une  sensibilité  vraie,  mais  elles  sont  rares  et  ne  com- 
pensent pas  toutes  ses  plaisanteries  de  mauvais  goût  et 
une  grande  monotonie,  malgré  une  variété  forcée  et 
malsaine.  J'en  parcourais  cependant  les  pages  en  les 
coupant  avec  mon  couteau  de  poche. 

Il  est  des  personnes  pour  qui  c'est  une  peine  de  cou- 
per un  livre  ;  pour  moi,  c'est  un  plaisir.  Je  m'amuse 
avec  mon  couteau  de  bois.  Lorsque  je  lis  haut  je  mar- 
que pour  ainsi  dire  la  mesure  ;  cela  repose  mes  yeux, 
me  fait  lire  plus  lentement,  me  donne  le  temps  de 
réfléchir.  Mais  les  impatients  ne  me  comprendront  pas. 


—  73  — 


LEIGNEUX 

Vers  la  fin  du  mois  d'août,  la  température  adoucie 
permettant  de  plus  longues  excursions,  je  vais  promener 
jusqu'à  Leigneux,  en  suivant  le  cours  de  la  rivière,  par 
Tancienne  route. 

C'est  le  soir.  Le  soleil,  qui  s'incline  vers  les  pics  de 
Palogneux  et  du  Miolant,  envoie,  à  travers  les  troncs 
des  arbres  riverains,  ses  rayons  obliques  qui  produi- 
sent sur  la  prairie  d'admirables  effets,  dernières  har- 
monies de  la  lumière  et  des  ombres  ;  tandis  que  le 
Lignon  semble  rouler  des  flots  d'argent.  Ne  vous  sem- 
hle-t-il  pas  que  le  coucher  du  soleil  soit  généralement 
plus  beau  que  son  lever  ?  N'en  est-il  pas  ainsi  de  la  vie 
de  l'homme  de  bien  ? 

Me  voici  arrivé  dans  le  cloître  du  chapitre  de  Lei- 
gneux (1).  Après  une  courte  visite  à  son  église,  je  vais 
frapper  à  la  porte  de  l'ancienne  demeure  de  l'abbesse, 
habitée  par  une  bonne  dame  du  pays  ;  quoiqu'elle  ne 
reçoive  plus,  je  suis  admis  facilement  comme  une  vieille 
connaissance.  Bientôt  installé  dans  le  salon,  en  un 
bon  fauteuil  de  l'époque,  pendant  que  mon  hôtesse  me 
racontait  je  ne  sais  plus  quelle  histoire  que  je  n'écou- 
tais guère,  un  retour  sur  le  passé  fit  apparaître  devant 
moi  la  dernière  abbesse  dont  j'avais  vu  le  portrait, 
Madame  Catherine  de  Gayardon  de  Tiranges.  C'était 
une  femme  dans  la  force  de  l'âge,  belle  comme  une  rose 
épanouie.  J'admirai  sa  noble  tenue,  son  air  gracieux, 
son  beau  costume,  et  je  lui  dis  :  a  Douce  chanoinesse  ! 
combien  plus  vous  me  faites  aimer  la  dévotion  que  les 
terribles  mères  Arnaud  et  Jacqueline  Pascal.  Si  elles 
étaient  plus  rigides,  vous  aviez  moins  d'orgueil.  Oh  ! 
que  vous  deviez  aimer  et  bénir  Dieu  dans  ce  joli  cou- 
vent où  la  vie  coulait  calme  comme  dans  le  beau  temps 

de  l'Astrée.   Tandis    qu'à   Port-Royal on    devient 

triste  en  lisant  l'histoire  de  M"®  Charlotte  Goufiier  de 

(1)  Voir  sa  description  dans  notre  premier  itinéraire. 


Roannez.  »  a  Folie  sublime,  si  l'on  veut,  dit  Cousin»  mais 
folie  manifeste.  » 

Le  père  de  Charlotte  était  duc  de  Roannais,  en  suite 
de  rachat,  par  Guillaume  Gouflier,  des  seigneuries  de 
Saint-Haon,  Roanne,  la  Motte  et  Boisy,  au  prix  de 
10,000  écus  d*or.  Ces  biens  avaient  été  confisqués  et 
mis  en  vente,  par  arrêt  du  Conseil  du  23  mai  1455,  au 
préjudice  de  Jacques  Cœur,  le  célèbre  argentier  de 
Charles  VII. 

Un  mot  sur  cette  famille  se  rattachant  à  Thistoire  du 
Forez  ne  sera  pas  hors  de  propos.  Charlotte,  fille  de 
Henri  de  Gouffier,  marquis  de  Boisy,  duc  de  Roannais, 
et  de  Marie  Hennequin,  était  née  le  15  avril  1633  ;  elle 
avait  dix  ans  de  moins  que  Biaise  Pascal,  dont  elle  eut 
rhonneur  et  le  malheur  d'être  aimée.  Car  il  a  certaine- 
ment connu  Tamour,  celui  qui  a  dit  :  «  Quand  on  aime, 
on  est  dans  Tétat  le  plus  heureux  dont  la  nature  hu- 
maine est  capable.  » 

Port-Royal,  qui  flétrissait  le  mariage  «  comme  la  plus 
périlleuse  et  la  plus  basse  condition  du  christianisme  » 
entraîna  Charlotte  en  religion.  Mais  sa  famille,  dont  elle 
était  l'unique  espoir  —  son  frère  étant  mort  et  ses  sœurs 
au  couvent  —  obtint  dispenses  de  Rome  et  la  fit  rentrer 
dans  le  monde,  où  elle  épousa  François  d'Aubusson,  duc 
de  la  Feuillade. 

La  perte  successive  de  plusieurs  de  ses  enfants  —  ce 
que  Port-Royal  et  elle-même  regardèrent  comme  une 
punition  de  Dieu  —  la  rendit  extrêmement  malheu- 
reuse. Le  seul  de  ses  fils  qui  survécut  mourut  sans  pos- 
térité en  1725. 

La  haute  naissance  de  M**^  du  Roannez  ne  permit  pas 
â  Pascal  d'élever  ses  vues  jusqu'à  elle  ;  il  est  très  pro- 
bable qu'il  ne  lui  avoua  jamais  ses  sentiments.  N'est-ce 
pas  à  cette  situation  qu'est  due  cette  pensée  :  a  Le  plai- 
sir d'aimer,  sans  l'oser  dire,  a  ses  peines,  mais  aussi  il 
a  ses  douceurs. 

Pascal  nous  prouve  qu'on  échappe  rarement  aux 
grandes  lois  de  la  nature,  et  que  l'homme,  quelle  que 
soit  sa  position,  est,  en  tout  bien  tout  honneur,  fortement 
enclin  à  s'unir  à   une    Ep^éric  :    union  souvent   morale. 


i  o 


union  pour  le  bien,  mais  qui  est  loin  d'être  sans 
charme.  S'il  fallait  des  exemples  pris  dans  nos  grands 
hommes,  je  n'aurais  que  l'embarras  du  choix. 

Lorsque  Pascal,  dans  son  discours  sur  les  passions 
de  l'amour  nous  dit  :  «  qu'une  vie  est  heureuse  quand 
elle  commence  par  l'amour  et  qu'elle  finit  par  l'ambi- 
tion B,  que  veut-il  dire  ?  sinon  :  heureux  l'homme  qui 
dans  sa  jeunesse  possède  une  femme  selon  son  cœur,  et, 
dans  son  âge  mûr,  une  compagne  qui  le  seconde  dans 
ses  vues  d'avenir,  une  femme,  en  un  mot,  qui  peut  dire 
comme  l'homme  de  Térence  :  «  Je  suis  femme  et  rien  de 
ce  qui  est  femme  ne  m'est  étranger.  » 

Mais  les  eaux  du  Lignon  nous  enivrent  ;  poursuivons 
notre  route  jusqu'à  Boën,  en  passant  parles  jolis  vil- 
lages du  Mas  et  de  l'Argentière. 


BOEN 

Boën  est  la  petite  capitale  d'un  grand  canton  qui 
s'étend  en  montagne  et  en  plaine.  Ses  maisons  sont  bien 
bâties,  du  moins  sur  le  parcours  de  la  grande  route  ;  ses 
hôtels  sont  bien  tenus  et  on  peut  y  dîner. 

Après  nous  être  arrêté  quelques  instants  devant  son 
joli  château  moderne,  nous  allons  revoir  son  église, 
encore  une  fois,  avant  qu'elle  disparaisse,  comme  tant 
d'autres  vieilles  et  bonnes  choses  ;  ce  qui  serait  déjà 
fait,  si  on  avait  pu  s'accorder  sur  l'emplacement  du  nou- 
vel édifice  ;  car  elle  est  vraiment  devenue  insuffisante. 
Que  ne  la  fait-on  sur  le  même  lieu,  loin  des  marchés, 
loin  des  grandes  routes  ?  Le  silence  convient  aux  lieux 
saints  ;  on  aurait  l'avantage  de  conserver  son  beau  et 
solide  clocher. 

En  parcourant  Boën^  j'avoue  ne  pas  avoir  éprouve  le 
même  désenchantement  qu'un  touriste  moderne.  M.  E. 
Montégut,  à  qui  on  avait  vanté  la  beauté  des  filles  do 
ce  pays,  croyait  probablement  que  tout  le  beau  sexe 
de  la  ville  devait  se  mettre  sur  son  passage  ;  ce  qui  au- 
rait pu  avoir  lieu,  vu  la  curiosité  féminine,   si  le  criti- 


—  To- 
que touriste  eût  pris  soin  d'annoncer  son  arrivée.  Mais, 
ayant  rencontré  d'abord  une  boiteuse  et  quelques  vieilles 
femmes  —  car  on  vieillit,  maintenant  du  moins,  sur  les 
bords  du  Lignon  —  il  faut  voir  son  dépit  et  combien  il 
peste  contre  les  réputations  usurpées.  Tout  à  coup  il 
découvre  un  groupe  de  jeunes  filles  qui,  sans  être 
d'une  beauté  exceptionnelle,  sont  accueillies  par  ses 
yeux  avec  une  vivacité  de  joie  qu'ils  n'avaient  jamais 
ressentie  à  ce  degré  :  «  S'il  m'est  permis,  dit-il,  d'en 
juger  par  ces  rares  échantillons,  la  population  de  Boën 
conservée  encore  son  type  gallo-germanique  original  ; 
voilà  bien  ce  long  et  doux  profil  qui  fait  ressembler  les 
jolies  Allemandes  à  des  brebis  sentimentales  ;  cet  air 
de  visage  intéressant  et  cette  grâce  paisible  qui  ont  fait 
faire  à  l'imagination  des  poëtes  tant  de  rêves  de  clair-de- 
lune.  En  les  voyant  ma  mémoire  m'a  spontanément  pré- 
senté certaines  figures  de  jeunes  filles  dans  les  cartons 
d'Overbeck.  C'est  exactement  le  même  type  et  le  même 
genre  de  grâce  ;  or,  Overbeck  étant  Bavarois,  était 
Boïen   d'origine   comme   nos  jeunes  foréziennes.    »  (E. 

MONTÉGUT.) 

D'où  nous  concluons,  avec  grand  plaisir,  que  le  beau 
sexe  de  Boën  est  toujours  digne  de  son  ancienne  répu- 
tation, et,  par  suite,  digne  de  nos  hommages. 

Mais  j'oublie  que  je  ne  voyage  pas  précisément  pour 
me  livrer  h  l'examen  des  belles  filles  du  pays  :  c'est  la 
faute  à  M.  E.  Montégut.  Une  autre  excuse,  c'est  que 
peut-être  les  beautés  de  Boën  sont  des  descendantes 
des  Astrée,  des  Léonide,  des  Galathée,  des  Diane 
d'Honoré   d'Urfé. 

Voyons   ce  qu'on   sait  sur  l'ancienneté  des   Boiens  : 

tt  Vers  le  sud,  une  tribu  kimrique  (les  Boies)  vivait 
isolée  de  sa  race,  dans  les  landes  des  Ibères,  exploitant 
la  résine  des  pins  qui  croissent  sur  ce  territoire  ;  vers 
le  ÏX"*  siècle  avant  Jésus-Christ.  »  (Guizot,  Histoire  de 
France.) 

«  Nos  pères  sont  de  ces  Boïens  qui,  jadis,  sous  le  roi 
Bellovèse,  sortirent  de  la  Gaule  et  allèrent  chercher  de 
nouvelles  habitations  au-delà  des  Alpes.  »  (Astrée.) 

Les  Boïes  avaient  donc  colonisé  dans  la  Gaule  Cisal- 


i  i 


pine,  de  laquelle  ils  furent  chassés  par  les  Romains  après 
une  lutte  longue  et  opiniâtre.  On  les  trouve  ensuite 
dans  la  Germanie  ;  et,  suivant  les  auteurs,  la  Bohème  et 
la  Bavière  leur  doivent  leurs  noms.  Après  d'autres 
guerres  malheureuses,  une  tribu  Boîenne  se  joignit  aux 
Helvètes  qui,  bravant  César,  voulurent  se  rendre  en 
Gaule.  César,  vainqueur,  autorisa  les  Boîens  à  s'établir 
dans  un  angle  de  terre  formé  par  l'union  de  la  Loire 
(Liger)  et  de  l'Allier  (Elaver).  Là,  ils  fondèrent  une  petite 
cité,  Gergovia-Boîorum,  que  certains  auteurs  croient 
être  Moulins,  et  d'autres  la  petite  ville  de  Theil.  Plu- 
sieurs historiens  attribuent  donc,  à  tort,  à  notre  Boën, 
le  passage  des  Commentaires,  où  César,  qui  campait 
près  d'Avaricum  (Bourges)  qu'il  voulait  assiéger,  de- 
mandant des  vivres  aux  Eduens  et  aux  Boîens,  dit  : 
«  Mais  le  peu  de  zèle  des  premiers  et  la  pauvreté  des 
seconds  y  mettaient  obstacle,  quod  civitas  Boïorum  erat 
exigua  et  infirma,  »  (César,  VII,  XVII.) 

Toutefois  il  est  probable  que  les  Boîens,  si  éminem- 
ment colonisateurs,  finirent  par  remonte^  la  Loire  et 
s'établir  sur  les  bords  du  Lignon.  Le  tréma  placé  sur 
ces  deux  noms  n'est-il  pas  significatif  ? 

<K  La  tradition  rapporte  que  Boën  fut  pillé  par  les 
Sarrasins  au  VU"*  siècle  et  que  les  habitants  se  réfu- 
gièrent au  château  de  Couzan.  Depuis  cette  époque  Boen 
fut  sous  la  dépendance  de  cette  baronnie. 

«  Boën  fut  pendant  quelque  temps  un  annexe  de  la 
Bouteresse,  sous  le  patronage  de  Saint-Jean-des-Vi- 
gnes.  »  (Ogier.) 

L'église  de  Boën  possède  une  chartre  inédite,  du  17 
août  1352,  portant  confirmation  par  Guy  II  de  Damas, 
seigneur  de  Cosant,  des  privilèges  accordés  à  la  ville  de 
Boën,  vers  1250,  par  Guy  P'  de  Damas,  seigneur  de 
Cosant  et  vicomte  de  Châlons. 

En  1761,  sentence  condamnant  les  recteurs  de  l'IIôtel- 
Dicu  de  Boën  a  passer  reconnaissance  nouvelle  des  fonds 
qu'ils  tiennent  en  censive,  de  M"  Jean  de  Lescaris  d'Ur- 
fé,  marquis  dudit  Chàtelet,  et  de  son  épouse.  (Collection 
des  archives  départementales.) 

A  la  porte  de  Boën,  au  milieu  d'une  vigne,  est  une 


—  78  — 

maisonnette  avec  tourelle  appelée  Paparcl.  Un  messire 
Paparel  était  conseiller  du  roi,  en  1698,  et  un  André 
Paparel  acquit  plus  tard  la  seigneurie  d'Arthun. 

Boên  a  donné  le  jour  au  célèbre  abbé  Terray  et  à 
François  Jacquemont,  né  à  Boën  en  1757,  curé  de  Saint- 
Médard,  près  de  Saint-Gai  m  ier.  Ce  fut  un  savant  théo- 
logien janséniste.  Destitué  à  cause  de  ses  opinions,  il 
mourut  à  Saint^Médard  en  1835,  en  laissant  sa  petite 
fortune  aux  pauvres  de  cette  paroisse.  On  a  de  lui  un 
certain  nombre  d'ouvrages  religieux  ;  parmi  lesquels  : 
L'Avis  atxx  fidèles.  C'était  Toncle  de  M.  Camille  Jacque- 
mont  de  Saint-Etienne. 

Les  MM.  David  ont  à  Boën  une  usine  importante  de 
rubans-velours. 


ARTHUN 

Elévation,  371  mètres.  —  580  habitants. 

En  quittant  Boën,  mettant  à  profit  quelques  jours  de 
liberté,  nous  résolûmes  de  pousser  notre  excursion  jus- 
qu'à Saint-Germain-Laval.  Mais  là,  point  de  chemin  de 
fer,  ni  aucun  service  entre  ces  deux  villes  ;  il  faut  se 
procurer  une  voiture,  et  c'est  ce  que  nous  fîmes. 

On  prend  la  route  de  Roanne  et  on  franchit  bientôt  le 
bas  des  contreforts  des  montagnes  du  Forez  ;  gracieux 
coteaux,  tous  complantés  de  vignes  et  devenus  une 
richesse  qui  semble  braver  le  phylloxéra.  Combien  de 
temps  cela  durera-t-il  ?  L'homme  qui  victorieusement  a 
disputé  le  sol  aux  animaux  les  plus  forts,  est  impuissant 
contre  les  inûniments  petits.  N'est-ce  pas  le  cas  de 
dire,  avec  le  grand  penseur  parlant  de  l'homme  :  «  S'il  se 
vante,  je  l'abaisse  ;  s'il  s'abaisse,  je  le  vante?  » 

Quelques  petites  villas,  à  robe  blanche  et  à  volets 
verts,  se  montrent  çà  et  là  dans  les  hameaux  de  Groze- 
lier,  de  Platon,  de  Chàteaufroid  etdesTrouilliéres  ;  puis 
bientôt  apparaît  le  clocher  d'Arthun  qui  est  à  6  kilomè- 
tres de  son  chef-lieu  de  canton. 

La  route  de  Roanne  en  Auvergne  que  nous  suivons, 
laisse   à  droite   les  quelques    maisons    qui  forment   le 


—  79  — 

bourg  d'Arthun.  Nous  entrons  dans  son  église  qui  offre 
peu  d'intérêt  ;  elle  n'a  qu'une  seule  nef  à  voûte  et  à 
ouvertures  romanes.  Mais  le  parc,  dont  nous  avons  longé 
le  mur,  est  remarquable  par  son  étendue  —  il  renferme 
un  étang  —  et  par  sa  grande  et  belle  culture  due  à  son 
dernier  propriétaire. 

En  1780,  un  petit  manoir  a  été  construit  sur  les  ruines 
de  l'ancien  château  ;  il  est  assez  gracieux,  mais  son 
intérieur  a  été  bien  négligé.    C'est  le  fief  de  Beauvoir. 

Arthun  a  toujours  été  possédé  par  le  seigneur  de 
Boën,  dont  le  dernier  fut  M.  Punctis  de  la  Tour. 

Quant  au  fief  de  Beauvoir,  Claude  Girard,  écuyer  — 
peut-être  descendant  des  Vaugirard  —  en  a  prêté  l'hom- 
mage en  1722.  Vers  1747,  il  légua  cette  terre  à  son 
parent,  M.  Pierre-François  de  Rochefort,  dont  le  frère 
François  de  Rochefort  était  prévôt  d'Ainay  et  prieur  de 
Bellegarde,  en  1722.  Antoine-Camille  de  Rochefort,  fils 
du  précédent,  fit  rebâtir,  en  1780,  le  château  de  Beau- 
voir tel  que  nous  le  voyons  aujourd'hui.  Il  devint  acqué- 
reur, en  1788,  du  comté  de  Bussy  venant  des  d'Urfé  et 
des  Simiane,  derniers  possesseurs. 

Les  de  Rochefort,  dont  nous  parlons,  étaient-ils  une 
branche  de  la  famille  qui  possédait  le  ehâteau  de  ce 
nom,  situé  au-dessus  de  Saint-Laurent-de-Solore,  et  qui 
en  faisait  hommage  à  Guy  II,  comte  de  Forez,  en 
1181  ;  lorsque  ceJui-ci  faisait  bâtir  Cervières  ?  Cela  n'est 
pas  certain.  Ils  étaient  possessionnés  à  Pouilly-lès-Feurs 
où  l'on  voit  encore  leur  maison  qui  appartenait  naguère 
à  M.  de  Boubé.  Ils  avaient  aussi  une  habitation  à  Feurs 
sur  la  place  Grenette. 

Le  nom  de  Clurieux,  que  prend  toujours  un  des  fils, 
vient  d'un  grand  bois  ainsi  appelé,  lequel  est  voisin  du 
bois  du  prieur  de  Cleppé. 

Sous  la  Restauration,  un  de  Rochefort  était  sous-préfet 
h  Saint-Etienne.  Après  sa  mort,  ses  propriétés  obérées 
furent  vendues  et  acquises  par  MM.  de  Neufbourg,  fa- 
mille originaire  de  Roanne. 

En  1613,  Louis  GoufTier,  seigneur  de  Roanne,  érige  en 
fief  le  Bourncuf  de  cette  ville,  en  faveur  du  noble 
Antoine  de  Lingendcs,  conseiller  du  roi  ;   fief  qui   passa 


—  80  — 

plus  tard  à  la  famille  Courtin,  qui  en  prit  le  nom,  en  y 
faisant  une  inversion.  De  là  ces  deux  vers  de  la  satire 
du  docteur  Worbe,  de  Roanne  : 

Oui,  Monsieur,  un  Courtin  trouve  son  nom  trop  court, 
11  l'allonge  et  bientôt  il  se  nomme  Neufbourg. 

Ajoutons  qu*il  en  avait  parfaitement  le  droit.  François- 
Joseph-Marie  Courtin,  chevalier,  prête  l'hommage,  en 
1753,  de  .Villechaize,  fief  et  château  en  la  paroisse  de 
Saint-Julien-la-Vestre. 

M.  de  Neufbourg,  qui  vient  de  mourir,  était  un  agri- 
culteur consommé  ;  il  a  rendu  à  Arthun  autant  de  ser- 
vices par  sa  science  agricole  que  par  sa  générosité  envers 
les  malheureux. 

Il  avait  épousé  Mlle  Gonon  dont  il  eut  deux  ûls  ;  Tun 
marié  à  Mlle  de  Pommerol,  propriétaire  du  château  de 
Vernoille  près  de  Pommiers  ;  Tautre,  qui  est  mort,  habi- 
tait le  château  de  la  Pierre,  paroisse  de  Chazelles-sur- 
Lavieu,  ancienne  propriété  des  d'Allard.  Sa  veuve  pos- 
sède l'église  de  Saint-Eugénie-de-Moind. 

Les  armes  des  de  Rochefort,  de  la  Valette,  Epercieu, 
Beauvoir  (Arthun),  sont  :  Parti  de  vair  et  de  gueules; 
quelquefois,  pour  brisure,  une  moucheture  d'hermine 
d'argent  sur  les  gueules.  Devise  :  Lilia  sustinet  virtiLS. 

Depuis  plusieurs  siècles,  cette  famille  porte  les 
armoiries  des  de  la  Valette,  seules  ou  combinées  avec 
les  siennes. 

Des  sceaux  du  XVIII™*  siècle  portent  :  parti  au  1*^'  de 
la  Valette,  au  2""°  de  vair  plein. 

«  Le  fief  de  Beauvoir,  à  Verrières-d'Ecotay,  donna  son 
nom  à  une  branche  de  la  famille  d'Ecotay,  fondue  à  la 
fin  du  XIV"*  siècle  dans  les  de  Rochefort,  qui  prirent  le 
nom  de  Beauvoir,  jusqu'à  leur  extinction,  au  XVI"" 
siècle.  »  (Steyer). 

Théodore  Ogier  nous  parait  avoir  confondu  le  fief  de 
Beauvoir,  situé  sur  la  paroisse  de  Verrières-d'Ecotay, 
avec  celui  d'Arthun. 

J'aurais  désiré  visiter  de  nouveau  le  parc  et  le  château 
de  Beauvoir,  mais  on  me  dit  que  le  propriétaire,  M.  de 
Neufbourg,  était  très  malade,  et  je  n'insistai  pas.  Dans  la 
maison  où  je  m'arrêtai  quelques  instants,  j'aperçus,  cou- 


—  81  — 

chée  dans  son  lit,  une  jeune  fille  qui  avait  Tair  bien 
souffrant.  Je  m^approchai  d'elle  et  je  vis  qu'elle  avait 
un  rhumatisme  aigii  ;  je  donnai  quelques  conseils  à  sa 
mère  qui  était  là,  l'engageant  à  faire  appeler  un  médecin, 
le  cœur  pouvant  se  prendre,  et  sa  fille  conserver  l'oppres- 
sion. Je  l'engageai,  en  attendant,  à  changer  de  place  le 
lit  de  la  malade,  qui  était  dans  un  coin  un  peu  frais,  et 
à  lui  faire  du  linge  de  coton  moins  froid  que  la  toile. 

Que  de  maladies  on  pourrait  empêcher  par  quelques 
bons  conseils  !  Mais  le  médecin  n'est  pas  payé  quand  il 
prévient  le  mal  ;  il  ne  l'est  guère  lorsque  le  malade 
guérit  ;  heureusement  il  l'est  un  peu  mieux  si  son 
malade  meurt. 


BUSSY-ALBIEUX 

Bussy-Albieux,  anciennement  Bussy-la-Poille,  fut  un 
comté  dans  le  Forez,  comprenant  les  paroisses  de  Bully, 
Saint-Sixte,  Sainte-Foy-les-Vildieu  et  partie  de  Cezai. 
C'est  aujourd'hui  une  commune  du  canton  de  Boën,  dont 
elle  est  distante  de  '8  kilomètres.  Sa  population  est  de 
760  habitants,  et  son  élévation  au-dessus  de  la  mer  est 
de  347  mètres.  Une  grande  route  divise  en  deux  cette  pa- 
roisse, dont  la  partie  ouest  est  en  montagne  et  contient  le 
village  d'Albieu,  avec  un  bois  du  même  nom  ;  tandis  que 
la  partie*  est  s'étend  dans  la  plaine  et  possède  plusieurs 
étangs  :  celui  d'Urphé  est  le  plus  étendu,  c'est  là  que  les 
Stéphanois  vont  chasser  le  gibier  d'eau.  Son  territoire 
est  arrosé  du  couchant  au  levant  par  le  ruisseau  d'Argent, 
et  par  l'Onzon  du  sud  au  nord  ;  tous  deux  se  jettent  dans 
la  rivière  d'Aix  au-dessous  dp  Pommiers.  Le  nom  d'argent 
(Aqua  quœ  dicitur  Argenton)  vient  d'une  mine  de  plomb 
argentifère  exploitée  sur  les  bords  de  ce  petit  cours 
d'eau,  qui  lui-même  reçoit  le  ruisseau  de  Beaune.  L'On- 
zon sert  de  limite  aux  communes  de  Bussy  et  de 
Nervieux. 

«  Bussy  était  jadis  traversé  par  le  chemin  dit  français, 

en  ce  qu'il  conduisait  en  France,  alors  que  le  royaume 

de  Bourgogne  formait  un  état  indépendant.  »  (V.  Durand.) 

6 


—  82  — 

Ijussy  possède  deux  églises  :  l'église  paroissiale  dédiée 
à  Saint-Martin  était  romane  et  n'avait  rien  de  remar- 
quable ;  elle  vient  d'être  démolie.  Celle  qui  l'a  remplacée 
est  construite  avec  gQÛt,  les  lignes  en  sont  harmonieuses 
et  les  matériaux  bien  choisis,  les  vitraux  sont  conve- 
nables :  elle  est  de  style  gothique.  La  seconde  est  plutôt 
une  grande  chapelle  qui  occupe  le  milieu  du  cimetière  ; 
elle  est  très-ancienne  ;  sa  voûte  n'est  que  plafonnée,  son 
campanille  est  de  style  byzantin  ;  elle  mérite  d'être  con- 
servée. Elle  était  dédiée  à  Notre-Dame  et  à  Saint-Galmier. 
Le  village  d'Albieux  avait  aussi  une  petite  chapelle. 

L'église  détruite  possédait,  dit-on,  un  beau  reliquaire 
du  XIP  siècle;  nous  ne  l'avons  pas  aperçu  dans  la  nou- 
velle. 

En  démolissant  le  vieux  temple,  on  a  trouvé,  sous  les 
dalles  de  la  nef,  une  pierre  sur  laquelle  était  gravée  une 
inscription  avec  des  lettres  de  5  centimètres  ;  malheu- 
leusement  elle  a  été  mutilée  et  il  en  manque  un  morceau. 
Néanmoins,  les  archéologues  lui  donnent  une  grande 
importance,  précisément  en  ce  qu'elle  fixe  le  texte  du 
poids  trouvé  à  Feurs.  En  effet,  la  4™"  ligne  de  l'inscrip- 
tion portant  :  DEAE  SEGETAE  FORL..  Celle  du  poids  : 
DEAE.  SEG.  F.  P.  X.  veut  aussi  dire  :  Deœ  Segestœ  et 
non  Deae  Segusiavi. 

Cette  inscription  a  été  acquise  par  la  Société  de  la  Diana. 

La  Mure  dit  qu'il  a  existé  autrefois  une  noble  maison 
forézienne  du  nom  de  Bussy,  paraissant  dans  an  acte  du 
commencement  du  XIIP  siècle  ;  aussi  on  trouve  que 
Geoffroy  de  Bussy,  chevalier,  a  vendu,  en  avril  1245,  à 
Guy,  comte  de  Forez,  le  château  et  mandement  de  Bussy 
avec  tout  ce  qu'il  avait  h  Roanne,  moyennant  400  livres 
tournois  et  la  propriété  de  la  moitié  du  château  de  Mar- 
clopt,  sauf  la  forteresse  et  la  jouissance  viagère  de  l'autre 
moitié.  Alaisia  uxor  ejus  confirmante.  (Les  Francs  Fiefs  du 
Forez.) 

Il  existait  à  Bussy  un  prieuré  de  l'ordre  des  Grandmon- 
tains,  et  nous  voyons  que  le  prieur  s'engage  à  célèbre." 
l'anniversaire  de  feu  Guy,  comte  de  Forez,  décédé  en 
voyage  d'outre-mer,  en  reconnaissance  de  deux  sols  forts 
légués  par  le  dit  comte  à  son  monastère.  (Id.) 


—  83  — 

En  1270,  Renaud,  comte  de  Forez  abandonne,  par  un 
acte,  au  prieur  de  Bussy  tous  les  droits  de  chasse,  de 
vendange  et  d'usage  qu'il  prétendait  sur  le  lieu  de  Valliers, 
nemore  de  Valleriis.  (Id.) 

Les  Geoffroy  de  Bussy  seigneurs  de  Bussy  et  d'Al- 
bieux,  jusqu'au  milieu  du  XIIP  siècle,  qu'ils  cédèrent 
à  Renaud,  fils  de  Guy,  comte  de  Forez,  étaient  seigneurs 
de  Saint-Maurice  en  Roannais,  de  Marclopt  en  Forez,  et 
possessionnés  à  Saint-Vincent-de-Boisset  au  XV'  siècle. 
Famille  éteinte  à  la  fin  du  XVI*  siècle.  ^Steyert.^ 

En  1274,  Gile,  fauconnier  de  Guy  VI,  obtint  de  lui  un 
moulin  situé  à  Bussy,  en  échange  de  divers  cens. 

Le  prieuré  de  Bussy  qui  était  de  l'ordre  des  Augustins 
deGradmont  fut  réuni  vers  le  milieu  du  XVIIP  siècle  au 
prieuré  de  Pommiers  ;  le  même  abbé  en  avait  la  direc- 
tion ;  Dom  Fortunat  Deloches  était  titulaire  en  1788. 

Les  archives  du  département  de  la  Loire  possèdent  un 
beau  terrier  de  cette  paroisse,  qui  date  du  commencement 
du  XV'  siècle.  Nous  y  avons  vu  que  le  seigneur  du  lieu 
avait  droit  à  un  quart  de  geline  (poule).  Il  est  probable 
qu'il  ne  percevait  son  droit  que  tous  les  4  ans,  sans  quoi 
il  n'aurait  reçu  qu'une  cuisse  ou  une  aile  de  poulet. 

Un  des  meilleurs  dessins  de  l'armoriai  de  Guillaume 
Revel  est  celui  de  la  ville  et  du  château  de  Bussy-la- 
Poille.  Le  château  est  ceint  de  hautes  murailles  crénelées, 
confortées  de  cinq  tours  avec  mâchicoulis.  Trois  de  ces 
tours  ont  des  panonceaux  :  l'un  porte  un  dauphin,  l'autre 
trois  fleurs  de  lys,  et  le  troisième  est  un  nid  contenant 
trois  oiseaux.  La  seconde  enceinte  est  défendue  par  une 
vaste  courtine  renforcée  d'un  grand  nombre  de  tours 
crénelées  ;  les  fossés  sont  entre  les  deux  remparts.  L'église 
se  trouve  en  dehors  de  la  défense. 

a  Par  acte  reçu  Falcon,  notaire  à  Moulins,  le  10  février 
1517,  M"'  Anne  de  France  et  Suzanne  de  Bourbon,  sa 
fille,  comtesse  de  Forez,  femme  de  Charles  de  Bourbon, 
comte  de  Forez,  auquel  les  dites  dames  promettent  de 
faire  ratifier,  vendirent  à  dame  Antoinette  de  Beauvau, 
veuve  de  messire  Pierre  d'Urfé,  chevalier  de  l'ordre, 
grand  écuyer  de  France,  les  châteaux,  terres,  seigneuries, 
ohâtellenies  et  villes  de  Bussy  en  Soute  non,  au  prix  de 


—  84  —  . 

8.000  livres  tournois,  et  sous  la  réserve  de  ressort  et  de 
la  supériorité  et  hommage  envers  les  dites  dames  com- 
tesses de  Forez  ;  ainsi  que  les  autres  terres  et  vassaux 
ayant  justice  au  dit  comté  de  Forez,  en  sont  tenus. 

a  Charles  de  Bourbon,  connétable,  donnera  à  Claude 
d'Urfé,  écuyer  ordinaire  du  roi,  Toffice  de  capitaine 
châtelain  de  Bussy  et  Souternon  ;  les  dites  lettres  datées 
du  château  de  Chantel  (Allier),  le  45  décembre  1522.  » 

«  Ces  actes  de  propriété  sont  les  derniers  que  le  con- 
nétable ait  fait  dans  le  Forez. 

«  En  1610  et  le  19  janvier,  Jacques  Paillard  d'Urphé 
donne  à  M.  Etienne  Arnaud,  notaire,  la  charge  de  capi- 
taine châtelain  de  la  seigneurie  et  mandement  de  Bussy, 
vacante  par  le  décès  de  M.  Jean  Roux.  Alexis-Jean  de 
Lascaris  d'Urfé,  marquis  du  Châtelet,  au  nom  d*Adelaîde- 
Marie-Thérèse  de  Lascaris,  de  Rochefoucauld  d'Urfé,  en 
a  prêté  l'hommage  le  16  septembre  1754. 

«  François-Louis-Hector,  marquis  de  Simiane,  en  a 
prêté  l'hommage  en  août  1768,  sous  la  dénomination  de 
châtellenie  de  Bussy. 

a  Le  3  décembre  1776,  Antoine-Camille  de  Rochefort, 
chevalier,  a  prêté  l'hommage  de  la  terre,  seigneurie  et 
comté  de  Bussy,  domaine,  bois,  étangs,  le  29  juin  1778; 
et  avait  acquis  par  contrat  du  16  janvier  précédent,  reçu 
Bourboulon,  notaire  à  Montbrison,  au  prix  de  66,000  livres 
et  70  louis  d'étrennes,  de  Louis-François-Hector  de 
Simiane  et  de  dame  Marie-Esther-Emilie  de  Sévérat,  son 
épouse.  »  (Les  Fiefs  du  Forez.) 

Les  antiquités  abondent  à  Bussy,  principalement  au 
plateau  de  l'Aiguille  qui  domine  Bussy  du  côté  du  soir  ; 
à  sa  base  est  une  pierre  de  Saint-Martin  où  l'on  croit 
voir  une  empreinte  des  pieds  de  l'évêque  de  Tours. 

Tout  près  du  bourg  est  une  belle  maison  de  campagne 
construite,  dit-on,  sur  l'emplacement  d'un  ancien  château. 

Constatons  que  partout  nous  avons  vu  des  maisons 
propres,  des  terres  bien  tenues  et  annonçant  l'aisance. 

FIN  DE  LA  1"  PAIiTIE 

^mt-EiieuDe,  ini*.  TuAolier  et  C*",  rue  Gérenlel,  12. 


ÂKNALËS  DE  LA  SOCIÉTÉ  B*AGR1CULTI]R£ 

INDUSTRIE,  SCIENCES,   \RTS  ET  BELLFS-LETTRES 

DU   DÉPARTEMENT  DB  LA  LOIRE 

Procès-verbal  de  U  séance  du  6  avril  1882. 

SOMMAIRE.  —  Corrcspoudttnce  t  Lollres  et  circulaires  analysées. 
—  TraTaax  «le»  nectloiis.  —  Section  d'agriculture  et  d*hor(icul^ 
tnre  :  Comice  tic  Saint -Genest-Malifaax  ;  —  Concours  régional 
d'Âubenas;  —Ensilage  des  fourrages  verts;  —Réunion  horticole 
racasuelle.  —  Sections  réunies  des  sciences^  lettres  et  industrie  :  Rap- 
port sur  la  scie  G.  Daplay,  par  M.  Rivolier  ;  —  Rapport  sur  le  lit 
Roussel,  par  M.  Rimaud  ;  —  Perfectionnement  de  la  marchure  des 
métiers  tambours,  par  M.  Gabriel  Gouilloux  ;  rapport  de  M. 
Groister.  —  Actes  de  Fiieiiemblée*  t  Comice  de  Saint-Genest- 
Malifaux  ;  —  Congrès  de  la  Sorbonne,  nomination  de  délégués  ;  — 
Vœu  relatif  à  la  création,  à  Saint-Etienne,  d*un  musée  artistique 
pour  favoriser  les  progrés  de  l'industrie  rubanicre,  par  M.  Michel  ; 
—Association  pour  la  protection  des  petits  oiseaux  ;  —  Lecture  de 
rapport?,  par  MM.  Rivolier,  Rimaud  et  Croizier  ;  —  Admission  de 
MM.  Larigaldi,  Emonet  et  Cliambovct,  comme  membres  titulaires, 
et  de  M.  Gauguet,  comme  membre  correspondant. 

Présidence  de  M.  Max.  Evrard,  vice-président;  secré- 
taire, M.  E.-P.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  16,  sont  MM. 
Beycote ,  Blacet  (Hippolytc)  ,  lîory-Duplay ,  Crépet, 
Croizier,  Dupuy,  Evrard,  Guichard  (Christophe),  Males- 
court,  D'  Maurice,  Michel  (Sauveur),  Neyme,  Otin  lils, 
Rivolier,  Souchon,  Terme. 

MM.  Chapelle  et  Rimaud  se  font  excuser. 

Corretpondanee. 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 

!•  Circulaire  du  Ministère  de  l'agriculture,  invitant 
les  Sociétés  d'agriculture  à  justifier  de  l'emploi  des  fonds 
mis  à  leur  disposition. 

La  Société  d'Agriculture  de  Saint'^Etienno  est  en  règle 
à  cet  égard. 


—  86  ^ 

2**  Autre  circulaire  du  Ministre  de  TAgriculture,  invi- 
tant la  Société  à  nommer  un  délégué  au  concours  régional 
d'Aubenas.  (Voir  aux  actes  de  l'Assemblée.) 

3**  Lettre  de  la  Préfecture,  invitant  la  Société  à  lui 
faire  connaître  les  vœux  émis  par  elle  dans  le  courant 
de  l'année  1881,  sur  les  questions  intéressant  l'agri- 
culture ; 

M.  le  Secrétaire  général  satisfera  à  cette  demande. 

4®  Lettre  des  membres  du  Tir  de  V  Observatoire  y  société 
stéphanoise ,  dont  le  siège  est  au  crét  de  Montaud, 
demandant  que  la  Société  veuille  bien  leur  accorder 
quelques  médailles  pour  leur  concours  de  tir  fixé  aux 
28  et  29  mai  et  au  4  juin  prochain.  (Voir  aux  actes  de  l'As- 
semblée.) ; 

4®  Lettre  de  M.  le  Maire  de  Saint-Genest-Malifaux, 
informant  la  Société  que  la  municipalité  de  ce  cheMieu 
de  canton  mettra  à  sa  disposition  ,  pour  le  prochain 
oomice  de  ce  canton,  une  somme  de  600  francs; 

5^  Lettre  de  M.  le  baron  Pierre  de  Saint-Genest,  prési- 
dent de  la  Société  agricole  du  canton  de  Saint-Genest,  in- 
formant la  Société  de  Saint-Etieni>e  qu'il  mettra  à  sa  dis- 
position, pour  le  même  Comice,  une  somme  de  900  francs  ; 

6®  Lettre  de  M.  Jules  Berland  ,  directeur  du  Petit 
Stéphanois,  appelant  l'attention  de  la  Société  sur  une 
Société  formée  par  l'instituteur  primaire  de  Virigneux 
pour  la  protection  des  petits  oiseaux  ; 

Renvoyé  à  la  section  d'agriculture. 

7^  Lettre  du  Président  du  Conseil  d'administration  du 
Républicain  de  la  Loire,  offrant  de  prêter  le  concours  de 
sa  publicité  pour  les  travaux  de  la  Société  ; 

Acte  est  pris  de  cette  offre  gracieuse  avec  remerciement  ; 

8®  Lettre  de  MM.  E.  Deker  et  Mot,  constructeurs  de 
machines  agricoles  à  Paris,  168,  Boulevard  delà  Villette, 
offrant  de  faire  un  rabais  de  10  à  15  p.  %  sur  les  prix 
courants,  en  faveur  des  agriculteurs  qui  lui  seront 
recommandés  par  la  Société  d'Agriculture; 

Note  est  prise  de  cette  proposition  ; 

9^  Circulaires  et  publications  de  diverses  Sociétés 
correspondantes. 


—  87  — 
TraTavz    d«s  meetionu* 

Section  d'agriculture  et  d'horticulture.  —  Séance  du 
25  mars  1882.  — Président,  M.  Paul  Fontvieille;  secré- 
taire, M.  Teyssier. 

Comice  de  Sainl-Gcnest- Mali  faux.  —  M.  le  Secrétaire 
généra]  communique  la  correspondance  échangée  avec 
M.  le  maire  de  Saint-Genest,  d'une  part  et,  d'autre  part, 
M.  le  baron  de  Saint-Genest,  président  de  la  Société 
agricole  du  canton.  Il  résulte  de  cette  correspondance 
qu'une  promesse  de  subvention  de  600  francs  est  faite 
par  la  municipalité  et  une  de  900  par  le  Président  de  la 
Société  agricole  pour  la  tenue  du  Comice.  En  consé- 
quence, la  section  est  d'avis  que  l'annonce  du  Comice 
soit  faite  dès  maintenant. 

Sur  l'invitation  du  Président,  la  section  désigne  cinq 
membres  pour  composer  la  Commission  qui  devra  visiter 
les  exploitations  agricoles  des  cantons  de  Saint-Genest- 
Malifaux  et  du  Chambon,  appelées  à  concourir  cette  année 
pour  les  améliorations  agricoles  réalisées.  Les  membres 
désignés  sont  MM.  Paul  Fontvielle,  Liabœuf,  Otin, 
Guétat  et  Terme. 

Concours  régional  d'Aubenas.  —  Sur  la  proposition  du 
secrétaire  général,  la  section  désigne  aussi  trois  mem- 
bres pour  représenter  la  Société  au  prochain  concours 
régional  d'Aubenas.  M.  Paul  Fontvielle  pour  l'agricul- 
ture ;  Otin  fils  pour  l'horticulture  et  Guérin-Granjon 
pour  la  viticulture. 

Ensilage  des  fourrages  verts.  —  M.  Fontvielle  rappelle 
que  la  Société  d'Agriculture  avait  promis  une  récom- 
pense de  100  francs  à  l'agriculteur  qui  ferait  le  premier 
l'application,  avec  succès,  de  la  méthode  de  conservation 
des  fourrages  verts  par  ensilage.  Le  prix  n*a  pas  encore 
été  décerné.  Comme  la  généralisation  de  cette  méthode 
peut  avoir  une  très-grande  influence  sur  l'avenir  de 
l'agriculture,  M.  Fontvielle  demande  que  l'annonce  du 
prix  soit  renouvelée  dans  les  annonces  du  Comice  de 
Saint-Genest-Malifaux.  Cette  proposition  est  approuvée. 

Réunion  horticole  mensuelle.  — M.  le  Secrétaire  général 


—  88  — 

donne  lecture  du  procès-verbal  de  la  réunion  horticole 
mensuelle  du  mois  de  mars.  Des  apports  trcs-intéres- 
santsont  été  faits  par  divers  membres. 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie. 
—  Séance  du  29  mars  1882.  — Présidence  de  M.  Housse; 
secrétaire,  'SI.  Maurice. 

M.  Rivolier  donne  lecture,  au  nom  do  la  Commission 
d'encouragement,  d'un  rapport  sur  la  scie  Georges 
Duplay.  Les  conclusions  sont  adoptées. 

M.  le  Secrétaire  général  donne  lecture  d'un  rapport  du 
l)*"  Riinaud,  sur  le  lit  perfectionné  de  M.  Kousset.  Les 
conclusions  de  ce  rapport,  présenté  au  nom  de  la  Com- 
mission d'encouragement,  sont  approuvées. 

Enfin  M.  Croizicr,  au  nom  de  la  même  CommissioUf 
donne  lecture  d'un  rapport  sur  le  perfectionnement  de 
la  marchure  des  métiers  tambours ,  par  M.  Gabriel 
Gouilloux.  Les  conclusions  sont  approuvées. 

Un  entretien  très-intéressant  sur  les  phénomènes  de 
la  trempe  de  l'acier  occupe  le  reste  de  la  séance. 

Actes    de   l-Assemblée. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  précédente  est  lu  par 
M.  le  Secrétaire  général  et  adopté.  La  correspondance 
reçue  est  analysée  ;  puis  lecture  est  donnée  des  procès- 
verbaux  des  séances  de  sections,  tenues  dans  le  mois 
de  mars. 

Comice  agricole  de  Saint-Genest-Malifaux.  —L'Assem- 
blée, après  avoir  reçu  communication  des  lettres  de 
M.  le  Maire  deSaint-Genest-Malifaux  et  de  M.  Pierre  de 
Saint-Genest,  président  de  la  Société  agricole  de  ce 
canton,  s'engageant  h  mettre  à  la  disposition  de  la  Société, 
pour  le  prochain  Comice,  une  somme  totale  de  i.500  fr., 
prend  acte  de  ces  promesses  et  décide  -([u*il  sera  donné 
suite  au  comice  projeté. 

L'Assemblée  confirme  la  Commission  de  visite  des 
exploitations  agricoles  des  deux  cantons,  proposée  par 
la  Section  d'agriculture.  Cette  Commission  est  définiti- 
vement composée  de  MM.  Paul  Fontviellc,  Liabœuf, 
Otin,  Guétat  et  Terme. 


—  89  — 

Congrès  régional  d'Aubenas.  —  Conformément  à  la 
proposition  de  la  Section  d'agriculture,  l'Assemblée 
donne  h  MM.  Paul  Fontvielle,  Otin  et  Guérin-Granjon, 
la  mission  de  représenter  la  Société  au  prochain  concours 
régional  d'Aubenas. 

Réunion  des  Sociétés  savantes  h  la  Sorbonne.  —  L'As- 
semblée nomme  M.  le  baron  Textor  de  Ravisi  et  M.  le 
docteur  Félix  Michalowski  délégués  de  la  Société  à  la 
prochaine  réunion  des  Sociétés  savantes  à  la  Sorbonne. 

Vœu  relatif  à  la  création,  à  Saint-Etienne,  d'un  musée 
artistique  pour  favoriser  les  progrès  de  l'industrie  ru6a- 
nière.  —  Lecture  est  donnée  d'un  vœu  de  M.  Michel 
(Sauveur),  à  cet  égard.  Ce  vœu  est  renvoyé  à  l'examen  de 
la  Section  d'industrie. 

Association  pour  la  protection  des  petits  oiseaux.  — 
Lecture  est  donnée  d'une  notedeM.  JulesBerland,  rédac- 
teur du  Petit  StéphanoiSy  qui  signale  à  la  Société,  comme 
digne  d'encouragement,  l'initiative  prise  par  l'instituteur 
de  la  commune  de  Virigneux,  arrondissement  de  Mont- 
brison,  pour  constituer  entre  ses  élèves  une  Société  pour 
la  protection  des  petits  oiseaux.  La  note  est  renvoyée  à 
la  Section  d'agriculture. 

Lecture  de  rapports.  —  Trois  rapports,  présentés  au 
nom  de  la  Commission  d'encouragement  pour  l'industrie, 
sont  lus  par  leurs  auteurs,  MM.  Jean-Baptiste  Rivolier, 
D*"  Rimaud  etCroizier. 

Le  premier  a  pour  objet  des  perfectionnements 
apportés  par  M.  Georges  Duplay,  fabricant  de  meubles  à 
Saint-Etienne,  à  la  scie  à  main.  La  Commission  propose 
d'accorder  h  l'auteur  de  ces  perfectionnements,  une 
médaille  de  vermeil.  " 

Le  deuxième  a  pour  objet  de  faire  connaître  un  perfec- 
tionnement apporté  par  M.  Rousset  à  la  construction 
des  bois  de  lit;  perfectionnement  qui  a  pour  but  de  faci- 
liter le  démontage  et  le  remontage  de  ce  meuble. 

La  conclusion  est  d'ace  rder  à  son  auteur  une  médaille 
de  bronze. 

Eniin,  le  troisième  fait  connaître  un  perfectionnement 


—  90  — 

apporté  par  M.  Gabriel  Gouilloux,  pa-ssementier,  à  la 
marckare  des  métiers  tambours.  La  Commission  propose 
d'accorder  h  l'auteur  de  ce  perfectionnement ,  une 
médaille  d'argent. 

Suivant  l'usage  adopté  par  la  Société,  le  vote  sur  les 
conclusions  de  ces  différents  rapports  est  renvoyé  à  la 
prochaine  séance. 

Admission  de  membres  nouveaux.  —  L'Assemblée,  sur 
l'invitation  du  Président,  vote  au  scrutin  secret  sur 
l'admission  des  candidats  présentés  à  la  séance  précé- 
dente. Sont  ainsi  admis,  à  l'unanimité,  ou  à  une  grande 
majorité,  membres  titulaires  : 

M.  Claudius  Larigaldi,  négociant,  place  Mi-Garéme,  3. 

M.  Louis  Emonet,  négociant  commissionnaire,  rue  de 
la  République,  1. 

M.  James  Chambovet,  ingénieur  chimiste,  à  Firminy. 

Est  admis,  sur  la  proposition  du  Bureau,  comme  mem- 
bre correspondant  et  à  l'unanimité  : 

M.  J.  Elie  Gauguet,  libraire,  éditeur  h  Paris,  rue  de 
Seine,  36. 

Le  Secrétaire  général, 

E.-F.  MAURICE. 


—  91  — 

Proeès-verbil  de  la  séance  in  i  mai  1882. 

SOMMAIRE.  —  Correspondance  t  Lettres  et  circulaires  diverses 
analysées.  —  TraTaax  des  sections.  —  Section  d'agricuUttre 
et  d"horticultUi*e  :  Comice  de  Saint-Gènest-Malifaux  ;  —  Réunion 
horticole  mensuelle  ;  —  Emploi  du  pétrole  comme  insecticide. 

—  Sections  réunies  des  sciences,  lettrés  et  industrie  :  Voeu  relatif 
à  la  création  d*un  musée  artistique  pour  la  rubanerie,  à  Saint- 
Etienne.  —  Actes  de  PAssemblée  s  Vœu  relatif  à  la  création 
d'un  musée  artistique  pour  la  rubanerie,  Commission  nommée  ; 

—  Récompenses  pour  inventions  industrielles  décernées  à  MM. 
Georges  Duplay,  Gabriel  Gouilloux,  Rousset  ;  —  Notes  recueillies 
à  la  réunion  des  Sociétés  savantes  à  la  Sorbonne,  par  M.  Micba- 
lowski,  délégué  ;  —  Proposition  de  candidature. 

Présidence  de  M.  Euverte  ;   secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  49,  sont  MM. 
Berne  (Philippe),  Berne  (Simon),  Boycotte,  Bory-Duplay, 
Croizier,  Dru  tel,  Emonnet,  Euverte,  Guichard,  Jolivet, 
Liabeuf,  Malescourt,  D*"  Maurice,  Neyme,  Souchon, 
Terme,  Teyssier,  Tournier,  Vincent-Dumarest. 

MM.  Otin  et  Guérin-Granjon,  délégués  au  concours 
d*Aubenas,  sont  excusés. 

Correspondance* 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 

1°  Lettre  du  Ministère  de  Tlnstruction  publique 
accusant  réception  des  exemplaires  d'Annales  envoyés 
pour  être  expédiés  aux  Sociétés  correspondantes  ; 

2**  et  3^  Lettres  de  MM.  Emonnet  et  Chambovet, 
accusant  réception  de  l'avis  de  leur  admission  comme 
membres  titulaires <  avec  remerciements  ; 

4**  Lettre  de  M.  Textor  de  Ravisi  s'excusant  de  n'avoir 
pu,  à  son  grand  regret,  se  rendre  à  Paris  pour  remplir 
son  mandat  de  délégué  à  la  réunion  des  Sociétés  sa- 
vantes à  la  Sorbonne ; 

5**  Lettre  de  M.  E.  Gauguet,  éditeur  à  Paris,  admis 
comme  membre  correspondant  de  la  Société,  annonçant 
l'envoi  d'un  bon  nombre  d'ouvrages  de  la  librairie  clas- 


—  92  — 

sique,  dont  il  est  l'auteur  ou  l'éditeur  et  dont  il  fait  don 
à  la  Société.  L'envoi  comprend  M  volumes  de  la  librairie 
classique. 

M.  le  Secrétaire  général  est  chargé  de  transmettre  h 
M.  Gauguet  les  remerciements  de  la  Société  ; 

6**  Lettre  du  secrétaire  de  la  Société  d'Agriculture  du 
Var,  à  Draguignan,  annonçant  l'envoi  de  diverses  li- 
vraisons du  Bulletin  de  cette  Société  ; 

7*  Lettre  du  directeur  de  ÏŒuvre  des  vieux  Papiers 
informant  la  Société  qu'une  collection  d'un  bon  nombre 
de  volumes  de  la  Société  est  en  sa  possession  et  qu'il 
les  tient  à  la  disposition  de  la  Société  pour  compléter 
les  collections  de  ses  membres  ; 

8®  Lettre-circulaire  de  la  Société  des  Agriculteurs  de 
France  informant  les  agriculteurs  qu'un  prix  agrono- 
mique sera  décernée  par  elle  à  l'agriculteur  qui  aura 
obtenu»  en  1882,  le  quintal  de  blé  au  prix  de  revient  le 
moins  élevé  ; 

9"  Lettre  de  M.  le  marquis  de  Croizier,  président 
de  la  Société  académique  Indo  -  Chinoise,  et  membre 
correspondant  de  la  Société,  accusant  réception  du 
tome  !•''  des  Annales,  2®  série,  et  informant  la  Société, 
que  sur  sa  proposition,  l'Académie  Indo -Chinoise  a 
décidé  que  toutes  ses  publications  seraient  adressées  à 
la  Société  de  Saint-Etienne  ; 

10**  Circulaire  du  Président  du  Comice  agricole  du 
canton  de  la  Baume,  accompagnant  l'envoi  d'un  exem- 
plaire d'une  pétition  adressée  aux  Corps  législatifs  pour 
obtenir  des  dégrèvements  d'impôts  en  faveur  de  l'agri- 
culture ; 

11®  Lettre-circulaire  de  M.  Poulain,  vice -président 
de  la  Société  industrielle  de  Reims,  accompagnant 
l'envoi  de  deux  tableaux  graphiques  représentant  les 
variations  de  production  et  de  prix  pour  le  blé  et  les 
lainages  depuis  le  commencement  de  ce  siècle.  M.  Pou- 
lain est  l'auteur  de  ces  tableaux  dont  il  fait  hommage  à 
la  Société. 

M.  le  Secrétaire  est  chargé  de  remercier  l'auteur  de 
cet  envoi  ; 


—  93  — 

42*  Programme  des  prix  proposés  par  la  Société  in- 
dustrielle de  Rouen,  en  4882  ; 

43"  Circulaire  du  Président  de  la  Société  de  Géogra- 
phie commerciale  de  Bordeaux,  relative  aux  termes 
patois  de  géographie  susceptibles  d'être  adoptés  par  la 
langue    française  ; 

14"  Lettre  de  M.  Saignol,  ingénieur  civil  à  Saint- 
Etienne,  accompagnant  Tenvoi  d'un  opuscule  imprimé 
décrivant  le  régulateur  automatique  de  chaufTage  par  le 
gaz,  dont  il  est  l'inventeur  et  pour  lequel  la  Société  lui 
a  décerné  une  médaille  de  vermeil  ; 

15*  Lettre-circulaire  de  M.  Edouard  Fleury,  auteur 
des  antiquités  et  monuments  de  l'Aisne,  accompagnant 
l'envoi  du  i*  volume,  dont  il  fait  hommage  à  la  Société. 

Un  accusé  de  réception,  avec  remerciements,  a  été 
adressé  à  l'auteur  au  nom  de  la  Société,  par  le  secré- 
taire général  ; 

46*  Programme  de  conférences  et  excursions  orga- 
nisées par  la  Société  d'Agriculture  de  Vaucluse,  du  8 
au  46  mai  4882; 

47*  Circulaires  et  publications  diverses  adressées  par 
les  Sociétés  correspondantes. 

TraTa«x  des  ileciloas. 

Section  d'agriculture  et  d'horticulture.  —  Séance 
du  29  avril  4882.  —  Présidence  de  M.  Clin  ;  secrétaire, 
M.   Maurice. 

Comice  de  Saint -Genest^  M  ait  faux,  —  La  réunion 
s'occupe  de  diverses  questions  de  détail  pour  le  futur 
Comice. 

Réunion  horticole  mensuelle.  —  Emploi  du  pétrole 
comme  insecticide  —  Divers  apports  de  plantes  très- 
intéressantes  ont  été  faits  par  MM.  Baron,  Pallandre, 
Bory-Duplay,  etc. 

Le  moyen  suivant  de  se  débarrasser  des  insectes  qui 
s'attaquent  à  la  racine  des  plantes  a  été  indiqué  par 
M.  Jean-Baptiste  Ilocle,  jardinier,  qui  l'a  expérimenté 
avec  beaucoup  de  succès. 


—  94  — 

Prenez  :  eau,  15  litres,  mêlez  avec  du  pétrole,  un 
quart  de  litre  et  arrosez  les  racines  préalablement  dé- 
chaussées. 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie. 
—  Séance  du  2G  mai  1882.  —  Présidence  de  M.  Rousse  ; 
secrétaire,  M.  Besson  (Jean). 

M.  le  Secrétaire  général  communique  divers  docu- 
ments relatifs  à  la  Section  d'industrie  ;  une  demande 
de  M.  Voutat,  fabricant  de  battants,  est  renvoyée  à  une 
Commission  déjà  chargée  d'apprécier  un  perfection- 
nement des  battants  par  M.  Fargcre. 

La  Section  s'occupe  ensuite  du  vœu  formulé  par  M. 
Michel,  relativement  à  la  création,  à  Saint-Etienne,  d'un 
musée  artistique,  en  vue  de  favoriser  les  progrès  de 
l'industrie  rubanière.  De  la  discussion  qui  s'engage  à 
cet  égard,  il  résulte  que  tout  le  monde  approuve  le  but 
visé  par  M.  Michel  dans  son  vœu  ;  seulement  tout  le 
monde  aussi  parait  convaincu  que  ce  vœu,  dans  les 
termes  généraux  où  il  est  formulé,  restera  complètement 
stérile.  Si  on  veut  obtenir  un  résultat,  il  faut  qu'une 
Commission  étudie  la  question  à  fond,  qu'elle  présente 
ensuite  à  l'appui,  un  exposé  de  motifs  en  précisant 
davantage  le  but  à  atteindre  et  e:\  indiquant  surtout  les 
moyens  d'exécution  et  la  marche  à  suivre.  En  consé- 
quence, la  Section  décide  qu'il  sera  proposé  à  la  pro- 
chaine Assemblée  générale  de  nommer  une  Commission 
spéciale  pour  étudier  cette  question.  M.  Michel  est 
invité  h  voir  quelques-uns  de  ses  collègues  de  l'in- 
dustrie rubanière  qui  seraient  disposés  à  s'occuper  avec 
lui  de  l'étude  de  cette  question  et  à  donner  leur  nom 
pour  composer  la  Commission. 

itetes  de  l'Assemblée. 

Le  procès-verbal  de  la  séance  générale  du  mois  d'avril 
est  lu  et  adopté.  M.  le  Secrétaire  général  analyse  la 
correspondance  reçue  et  donne  ensuite  lecture,  des 
procès-verbaux  des  séances  de  Sections  tenues  dans  le 
mois  écoulé. 

Vœu  relatif  h  la  création  d'un  musée  artistique  pour 


—  95  — 

la  fabrique  de  rubans.  —  Suivant  la  proposition  de  la 
Section  d'industrie,  l'Assemblée  renvoie  l'étude  de  cette 
question  h  une  Commission  spéciale  composée  de  MM. 
Sauveur  Michel,  Francisque  David,  Gérentet,  Giron, 
Rehour  et  Wolff. 

Récompenses  pour  inventions  industrielles  décernées  à 
MM.  G.  Duplay,  G.  Gouilloux  et  Roussel.  —  Conformé- 
ment à  l'usage  adopté,  M.  le  Président  invite  l'Assem- 
blée à  voter  sur  les  conclusions  des  trois  rapports  qui 
ont  été  lus  à  la  précédente  séance,  au  nom  de  la  Com- 
mission d'encouragement,  par  MM.  Rivolier,  Croizier 
et  Rimaud.  Ces  conclusions,  mises  aux  voix  successive- 
ment, sont  adoptées  à  l'unanimité  des  membres  présents. 

En  conséquence,  il  est  décidé  ce  qui  suit  : 

Une  médaille  de  vermeil  est  décernée  à  M.  Georges 
Duplay,  fabricant  de  meubles  à  Saint -Etienne,  pour 
perfectionnements  apportés  à  la  construction  de  la  soie 
à  main  ; 

Une  médaille  d'argent  est  décernée  à  M.  Gabriel 
Gouilloux,  passementier  h  Saint-Etienne,  pour  perfec- 
tionnements apportés  à  la  marchure  des  métiers  à 
tambours.  Une  copie  du  rapport  relatif  à  cette  invention 
sera  envoyée  à  M.  le  Président  de  la  Chambre  de  Com- 
merce, pour  recommander  cet  inventeur  à  la  bienveil- 
lance de  la  Chambre  ; 

Une  médaille  de  bronze  est  décernée  à  M.  Rousset, 
pour  perfectionnements  apportés  à.  la  construction  des 
bois  de  lit,  sous  le  rapport  de  la  facilité  du  démontage. 

Notes  recueillies  à  la  réunion  des  Sociétés  savantes,  à 
la  Sorbonne,  par  M.  le  !>'  Michalowshi,  délégué.  —  M. 
le  Secrétaire  général  donne  lecture  de  ce  mémoire  dont 
l'insertion  dans  les  Annales  est  votée  par  l'Assemblée. 

Proposition  de  candidature.  —  MM.  Terme  et  Philippe 
Berne  proposent  comme  candidat  membre  titulaire, 
M.  Thiollier,  constructeur-mécanicien  à  Saint-Chamond. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

E.-P.  MAURICE. 


—  96  — 

Procès-verbal  de  It  séance  da  1''  juin  1882. 

SOMMAIRE.  —  Correspondance  s  Lettres  et  circulaires  analj-sées. 
—  TrnTanx  des  Seeilona*  >-  Secêhn  d'agricnUure  et  d'horti- 
culture :  Comice  de  Saint-Genest  ;  —  Vœu  relatif  au  canal  de  Gîrors 
ft  Roanne  ;  —  Compte-rendu  du  concoura  régional  d'Aubenas,  par 
M.  Otin.  —  SeclioM  des  sciences,  lettres  et  industrie  :  Rapport  de 
M.  Bruno  Jouve.  —  Aetes  de  TAssembll^e  s  Comice  de  Saint- 
Oenest-Malifaux  ;  programme  approuvé  ;  MM.  Paul  Fonvielle  et  Otin 
nommés  commissaires  généraux  ;  —  Vœu  relatif  à  la  prompte  exé- 
cution du  canal  de  Roanne  à  G  i  vers,  adopté  ;  —  Compte-rendo  du 
concours  régional  d'Aubenas,  par  M.  Otin,  délégué;  —  Rapport  snr 
Tapplication  des  moteurs  à  gaz  à  l'industrie  rubanière,  par  M.  Bruno 
Jouve  ;  —  Proposition  de  candidature  ;  —  Admission  de  M.  Tbiollier, 
constructeur  à  Saint-Gbamond. 

Président,  M.  Euverte  ;  secrétaire,  ^I.  E.-F.  Maurice. 

Les  membres  présents  sont  :  MM.  Bory-Duplay, 
Chaverondier,  Croizier,  Dupuy,  Emonnet,  Euverte, 
Evrard  (Maximilien),  Fonvielle  (Paul),  Guiehard,  Jolivet, 
Leroux,  Liabeuf,  Malescourt,  docteur  Maurice,  Michel 
(Sauveur),  Otin,  Rey,  Souchon  (Benoît),  Terme,  Textor 
de  Ravisi,  Thézenas  (Ferdinand),  Vincent-Dumarest. 

Correspondance. 

Elle  comprend  les  pièces  dont  suit  Tanalyse  : 

1*  Règlement  relatif  h  l'échange  de  publications  entre 
les  sociétés  savantes  françaises  et  étrangères,  par  l'inter- 
médiaire du  Ministère  de  l'Instruction  publique  et  des 
Beaux- Arts. 

2**  Circulaire  du  Ministre  de  l'Instruction  publique, 
invitant  la  Société  à  lui  envoyer  la  liste  des  questions 
qu'elle  juger.ait  dignes  de  figurer  à  l'ordre  du  jour  du 
prochain  Congrès  des  sociétés  avantes,  à  la  Sorbonne, 
en  1883. 

3"  Circulaire  du  Maire  de  la  ville  de  Melle,  annonçant 
Touverture  d'une  souscription  pour  élever  un  monument 


—  97  — 

à  la  mémoire  de  l'agiiculteur    Maître  Jacques  Bujaut, 
dans  la  ville  de  Melle. 

4*  Lettre  du  Secrétaire  de  la  Société  d'Emulation 
littéraire  d'Agen,  demandant  l'adresse  des  poëtes  du 
département.  M.  le  Secrétaire  général  est  chargé  de 
répandre. 

5"  Lettre  de  M.  le  Préfet  de  la  Loire,  réclamant,  au 
nom  du  Ministre  de  l'Agriculture,  des  renseignements 
sur  les  vœux  émis  par  la  Société,  sur  des  questions 
agricoles. 

Il  a  été  répondu  par  le  Secrétaire  général  à  cette 
demande. 

6*  Lettre-circulaire  de  la  Société  du  Tir  h  la  carabine 
de  Bel-Air,  annonçant  l'ouverture  d'un  grand  concours 
annuel,  (^ui  aura  lieu  a  Bel-Air,  les  18,  î.'»,  26  juin  et  2 
juillet  prochain. 

7*  Lettre  de  M.  Georges  Duplay,  ébéniste,  de  Saint- 
Etienne,  demandant  à  la  Société  de  vouloir  bien  faire 
examiner  un  système  mécanique  de  son  invention,  pour 
démonter  et  remonter  instantanément  les  bois  de  lits. 

Renvoyé  à  l'examen  de  la  Commission  d'encoura- 
gement. 

8**  Publications  adressées  par  diverses  sociétés  cor- 
respondantes. 

TraTAUx  «les   liecilona* 

Section  d'agriculture  et  d'horticulture.  —  Séance 
du  27  mai  1882.  —  Présidence  de  M.  Liabeuf  ;  secrétaire, 
M.  Maurice. 

Comice  de  Saint-Genest-Malifaux.  —  M.  le  Secrétaire 
général  donne  communication  d'une  lettre  de  M.  le  Maire 
de  Saint-Genest,  qui  propose,  au  nom  de  son  Conseil, 
de  fixer  le  Comice  au  dimanche  27  août,  jour  de  la  fête 
patronale  de  Saint-Genest.  Au  cas  où  l'ouverture  de  la 
chasse  coïnciderait  îivcc  cette  date,  la  Municipalité 
consentirait  à  ce  que  la  date  du  Comice  fut  avancée  de 
8  jours  et  fixée  au  dimanche  20.  La  Section  décide  que 
le  programme  portera  la  date  du  Comice  pour  le  27,  sauf 
à  modifier  le  programme  sur  ce  point,  si  les  circonstances 


—  98  — 

Texigent.  La  Section  examine  ensuite  les  bases  qu'elle 
doit  proposer  pour  le  programme.  La  majorité  est  d*avis 
de  faire  à  peu  près  ce  qu'on  a  fait  à  Bourg-Argental. 
M.  le  baron  de  Saint-Genest,  présent  à  la  séance, 
demande  seulement  les  modifications  suivantes  :  1"*  Faire 
deux  sections  pour  le  concours  de  labourage  ;  2**  ajouter 
un  concours  pour  le  moissonnage  ;  3^  ajouter  une  section 
pour  les  vaches  de  reproduction,  dont  les  prix  seraient 
équivalents  à  ceux  de  la  section  des  vaches  laitières; 
i**  enfin,  supprimer  le  concours  de  l'espèce  caprine,  qui 
n'a  pas  de  raison  d'être  dans  un  pays  de  reboisement. 
MM.  Maurice  et  Liaheuf  sont  chargés  d'arrêter  les  détails 
du  programme  sur  les  bases  indiquées. 

La  Section  désigne  M.  Paul  Fonvielle  pour  remplir 
les  fonctions  de  commissaire  général  du  Comice,  et 
M.  Otin  celles  de  commissaire-adjoint. 

Vœu  relatif  au  canal  de  Roanne  à  Givors,  —  M.  Terme 
demande  à  la  Section  de  vouloir  bien  prendre  en  consi- 
dération et  appuyer  un  vœu  relatif  à  la  prompte  réalisa- 
tion du 'projet  de  canal  du  Rhône  à  la  Loire;  canal 
destiné  à  rendre  d'immenses  services  à  l'agriculture 
aussi  bien  qu'à  l'industrie  de  notre  contrée  et  de  la 
France  entière.  La  proposition  est  adoptée. 

Compte-rendu  du  concours  régional  d'Aiibenas,  — 
M.  Otin  rend  compte  verbalement  du  concours  régional 
d'Aubenas  auquel  il  a  assisté  comme  délégué.  Ce  compte- 
rendu  écrit  sera  lu  à  la  prochaine  assemblée  générale. 
A  la  réunion  des  délégués  des  sociétés  agricoles,  M.  Otin 
a  présenté  et  fait  adopter  les  deux  vœux  suivants  ;  1*  Qu'à 
l'avenir  la  section  des  produits  horticoles  soit  distincte 
pour  les  récompenses  à  décerner  de  celle  des  produits 
agricoles  ;  2*  que  la  faveur  du  tarif  à  prix  réduit  accordée 
par  les  chemins  de  fer  aux  délégués  des  sociétés  savantes 
se  rendant  au  Congrès  de  la  Sorbonne.  soit  également 
accordée  aux  délégués  des  sociétés  agricoles,  ainsi 
qu'aux  membres  des  jurys  se  rendant  aux  concours 
régionaux. 

La  séance  est  levée. 


—  99  — 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie. 
—  Séance  du  24  mai  1882.  —  Présidence  de  M.  Rousse  ; 
secrétaire,  M.  Besson. 

M.  Jouve  donne  lecture  de  son  rapport  sur  l'application 
des  moteurs  à  gaz  à  l'industrie  rubanière.  Les  conclu- 
sions sont  de  décerner  une  petite  médaille  à  M.  B..., 
ouvrier  passementier,  qui,  le  premier,  a  réalisé  cette 
application  chez  lui,  dans  son  atelier  de  6  métiers.  Ces 
conclusions  sont  vivement  discutées  ;  néanmoins,  il  est 
décidé  que  le  rapport  sera  communiqué  à  la  prochaine 
assemblée  générale. 

Une  conversation  très -intéressante  s'engage  entre 
M.  le  Président  et  les  membres  présents  sur  les  moteurs 
électriques  et  la  possibilité  de  leur  application  aux 
petites  industries. 

Ae(e0  de  PAMiemblée. 

M.  le  Secrétaire  général  donne  lecture  d\x  procès- 
verbal  de  la  dernière  assemblée  générale  qui  est  adopté, 
puis  analyse  la  correspondance  reçue,  et,  enfin,  donne 
communication  des  procès-verbaux  des  séances  de  Sec- 
tions tenues  dans  le  mois  écoulé. 

Comice  de  Saint-Genest-Malifaux.  — Le  programme  des 
concours  du  Comice,  communiqué  en  afliche  par  M.  le 
Secrétaire  général,  est  approuvé.  La  tenue  du  Comice  est 
définitivement  fixée  au  26  et  au  27  août  1882.  La  nomi- 
nation de  MM.  Paul  Fonvielle  et  Otin  comme  commissaire 
général  du  Comice  et  commissaire-adjoint,  proposée  par 
la  Section  d'agriculture,  est  approuvée. 

Vœu  relatif  au  Canal  de  Givors  à  Roanne.  —  La  propo- 
sition d'émettre  un  vœu  en  faveur  de  la  prompte  réa- 
lisation du  projet  de  Canal  de  Givors  à  Roanne,  faite  par 
M.  Terme  et  appuyée  par  la  Section  d'agriculture,  est 
adoptée  par  l'assemblée,  qui  laisse  au  Bureau  le  soin 
d'en  rédiger  la  formule. 

Compte -rendu  du  concours  régional  d'Aubenas.  — 
M.  Otin,  délégué  de  la  Société  au  concours  régional 
d'Aubenas,  donne  lecture  d'un  compte-rendu  de  sa 
visite.  Ce  compte- rendu  sera  inséré  dans  les  Annales, 


—  100  — 

Application  des  moteurs  à  gaz  à  l'industrie  ruhanièrc. 
—  M.  Bruno  Jouve,  comme  rapporteur  d'une  Commission 
nommée  par  la  Comniisioa  d'encouragement  pour  étudier 
la  question  de  l'application  des  moteurs  à  gaz  aux  petits 
ateliers  de  l'industrie  rubanière,  donne  lecture  d'un 
rapport  dont  les  conclusions  sont  d'accorder  une  ré- 
compense à  l'ouvrier  passementier  qui  a  été  le  premier  à 
faire  cette  application. 

Après  la  lecture  de  ce  rapport,  une  longue  et  vive  dis- 
cussion s'engage  sur  les  conclusions  proposées.  D'après 
le  dire  de  quelques  membres»  l'ouvrier  qu'il  s'agit  de 
récompenser  serait  sur  le  point  de  renoncer  à  se  servir 
plus  longtemps  du  moteur  à  gaz,  qui  entraine  pour  lui 
des  frais  de  consommation  de  gaz  qu'il  trouve  trop 
élevés.  S'il  en  était  réellement  ainsi,  de  l'avis  de  beau- 
coup de  membres,  il  n'y  aurait  pas  lieu  à  accorder  une 
récompense  et  le  fait  de  cet  abandon  d'un  moteur  à  gaz 
tout  installé  serait  un  argument  très-sérieux  contre 
l'emploi  du  moteur  à  gaz,  que  le  rapport  lu  à  la  Société 
a  pour  but  d'encourager. 

L'assemblée  désirant  être  plus  complètement  éclairée 
sur  les  faits,  invite  les  membres  de  la  Commission  à  se 
réunira  nouveau  pour  étudier  encore  la  question.  Sur  la 
proposition  de  M.  le  Président,  MM.  Evrard  et  Leroux 
sont  adjoints  à  la  Commission,  qui  se  trouve  ainsi  com- 
posée :  MM.  Michel  (Sauveur),  Besson  (Jean),  Vincent- 
Dumarest,  Bruno  Jouve,  Evrard  et  Leroux. 

Proposition  de  candidature,  — MM.  Otin  et  Alfred  Brun 
proposent,  comme  membre  titulaire,  M.  Claude  Bertkelon, 
ingénieur-chimiste  à  Saint-Etienne,   rue  Ferdinand,  13. 

Admission  de  membre.  —  Sur  l'invitation  de  .M.  le 
Président,  l'assemblée  procède  au  scrutin  secret  au  vote 
sur  l'admission  du  candidat  présenté  dans  la  séance 
précédente  : 

M.  Thiollier,  constructeur-mécanicien  à  St-Chamond, 
cours  d'Izieux,  est  ainsi  admis  à  l'unanimité  des  mem- 
bres présents. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

E.-F.    MAURICE. 


—  101  — 

RAPPORT 
son 

UN  LIT  PERFECTIONNÉ  DE  M.  ROUSSET 

Présefité  au  noni  d'une  Cotntnistiony 
Par  M.  RIMAUD. 


Messieurs, 

La  Commission  que  vous  avez  nommée  pour  examiner 
les  améliorations  faites  aux  lits  domestiques,  s'est  trans- 
portée en  rue  Badouillère,  n^  30,  chez  M.  Rousset,  l'au- 
teur du  perfectionnement.  Le  lit  de  M.  Rousset  est  en 
bois  de  noyer,  ayant  la  forme  ordinaire,  seulement  les 
deux  traverses,  celle  de  devant  et  celle  de  derrière^  sont 
divisées  en  deux,  au  lieu  de  ne  faire  qu'une  seule  pièce, 
comme  dans  les  lits  ordinaires.  Elles  sont  unies  dans  le 
milieu  par  une  clavette,  tandis  qu'à  leurs  extrémités, 
elles  tiennent  aux  têtières  du  lit  par  deux  charnières, 
c'est-à-dire  qu'elles  son*  mobiles.  En  sorte  qu'en  ôtant 
les  clavettes,  les  deux  panneaux  se  replient  facilement, 
l'antérieur  sur  le  postérieur,  et,  en  moins  d'une  minute, 
on  n'a  plus  alors  que  deux  pièces. 

Voyons ,  Messieurs ,  les  avantages  de  ces  modifica- 
tions : 

1®  Le  lit  se  démontant  avec  facilité,  on  ne  recule  pas 
devant  l'ennui  du  démontage  pour  le  nettoyer,  pour  faire 
la  chasse  aux  insectes  ;  ce  qui  nous  a  paru  un  grand 
avantage  ;  car  il  sufllt  alors  de  graisser  les  jointures  avec 
de  la  pommade  camphrée,  ou  avec  de  l'onguent  gris,  ou 
une  solution  de  sublimé,  pour  être  débarrassé  des  insec- 
tes,  si  l'alcôve  est  tenue  proprement. 

2^  En  cas  de  déménagement,  en  cas  d'incendie,  le  lit 
démonté  rapidement  est  facile  à  transporter  au  dehors. 

8 


—  102  — 

Ne  croyez  pas,  Messieurs,  que  ce  lit,  pbiir  être  brisé, 
soit  moins  solide  ;  il  Test  tout  autant  que  les  autres  lits, 
grâce  à  une  roulette  placée  au  milieu  des  traverses.  Ce 
lit  a  donc  six  roulettes,  ce  qui  n'est  un  léger  inconvénient 
que  si  on  veut  mettre  les  roulettes  sur  un  chemin  de  fer. 
Quant  au  prix  de  revient,  ce  lit  n*est  pas  plus  coûteux 
que  Tancien  modèle. 

Le  système  de  division  est  depuis  longtemps  appliqué 
aux  lits  de  fer,  mais  il  n'a  pas  été  jusque-là  appliqué, 
que  nous  sachions,  aux  lits  en  bois.  Votre  Commission  a 
donc  été  d'avis  qu'il  y  avait  lieu  de  délivrera  M.  Rousset 
une  médaille  de  bronze. 

Saint-Etienne.    10  mars    1882. 


—  103  — 

PerfectiottDËeneiit  apporté  an  Métier  à  Rnbans  dit  Tambour 

Par  M.  OABBiKri  aot;iijr.oux 

lîAPPOlîT 

VvcêVèUv  au  nom  (Vunc  Commmion  y 
Par  M.  J.-U.  CKOIZIKU. 


Nommés  par  le  Section  d'industrie  de  notre  Société, 
en  date  du  1*'  mars  courant,  pour  statuer  sur  la  demande 
de  M.  Gabriel  Gouilloux,  tendant  à  faire  apprécier  l'amé- 
lioration apportée  par  lui  aux  métiers  à  tisser  (dits  tam- 
bours). 

Nous  sommes  allés  visiter  le  métier  qu'il  nous  a  indi- 
qué, rue  de  Serrière,  n**  5,  Valbenoite. 

Ce  métier  est  un  8  pièces,  sur  lequel  M.  Gouilloux  a 
supprimé  avantageusement  l'ancien  système  employé 
pour  produire  la  marchure  du  taiïetas,  et  qui  consistait 
en  une  série  de  cordes  supportées  par  des  poulies,  placées 
dans  le  cadre  commun  à  tous  les  métiers  de  ce  genre  ; 
cordes  qui ,  commandées  à  une  extrémité  du  métier, 
étaient  inévitablement  sujettes  à  s'étirer,  en  raison  de 
leur  longueur,  et  principalement  lorsqu'elles  avaient  à 
produire  la  marchure  du  taffetas  de  la  pièce  opposée. 

Pour  éviter  cet  inconvénient,  M.  Gouilloux  a  adapté 
au  chapeau  du  métier  et  perpendiculairement  au-dessus 
des  encroix,  un  étrieu  renversé  dans  les  deux  branches 
duquel  est  pivoté  horizontalement  un  rouleau  ou  cylin- 
dre en  bois.  Sur  ce  cylindre  se  trouve  placée,  à  cheval,  une 
courroie  solide,  dont  les  deux  extrémités,  terminées  par 
des  tringles  en  fer,  vont  se  fixer  aux  marches,  mues  alter- 
nativement par  les  encroix  lorsque  l'ouvrier  met  son 
métier  en  mouvement. 

Sur  l'un  des  côtés  de  ce  rouleau  ou  cylindre,  est  soli- 


—  104  — 

dément  vissée,  perpendicuTairementà  son  axe,  une  pièce 
en  fer  que  j'appellerai  anguille  à  cause  de  sa  ressem- 
bldncè  avfec  celle  des  métiers  Jacquard. 

Cette  pi^ce  est  munie. à  sa  partie  supérieure  d'une 
ouverture  longitudinale,  destinée  à  permettre  l'augmen- 
tation ou  la  diminution  de  la  marchure,  lorsqu'il  en  est 
besoin. 

Dans  l'ouverture  de  cette  pièce  est  fixé  au  moyen  d'un 
écrou,  un  pivot,  dont  l'extrémité  cylindrique  s'emmanche 
dans  une  tringle  en  fer  laminé,  dont  la  longueur  est  la 
même  que  celle  de  l'intérieur  du  métier. 

Cette  tringle  est  placée  horizontalement  de  0,16  à  0,18 
centimètres  au-dessus  du  cadre,  qui,  au  lieu  de  contenir 
des  poulies,  contient  à  leur  même  place  quatre  cylindres 
en  bois  UTi  peu  coniques. 

Ces  quatre  cylindres  communiquent  avec  la  tringle  ei- 
dessus,  qui  leur  donne  le  mouvement  par  une  pièce  en 
fer  ou  anguille,  semblable  à  celle  dont  j'ai  parlé  plus 
haut. 

Ils  sont"  munis  de  rainures  ou  gorges  circulaires  et 
latérales,  en  même  nombre  que  le  métier  a  de  planches 
de  lisses. 

A  la  partie  inférieure  de  ces  gorges  circulaires,  quand 
le  métier  plaque,  sont  fixées  des  cordes,  dont  l'extrémité 
opposée,  après  avoir  passé  par-dessus  le  rouleau  ou 
cylindre,  va  s'attacher  à  la  planche  de  lisses,  qu'elle 
doit  soulever  suivant  que  le  cylindre  est  lui-même 
commandé. 

Ces  cordes,  qui  n'ont  pas  plus  de  longueur  que  celle 
de  la  distance  du  cadre  aux  planches  de  lisses,  sont 
placées  alternativement  à  droite  et  à  gauche  de  leur 
cylindre;  c'est-à-dire  que  les  cordes  de  la  première  rainure 
se  dérouleront  h  droite,  quand  celles  de  gauche  s'enrou- 
leront ;  de  sorte  que  la  première  corde  à  droite  étant 
attachée  à  la  première  planche  de  lisses,  cette  planche  sera 
soulevée,  si  le  mouvement  de  la  tringle,  dont  j'ai  parlé 
ci^d«8sus,  s'opère  de  droite  à  gauche,  et  le  contraire  aura 
lieu  au  coup  de  barre  suivant,  parce  que  les  encroix  pro- 
duisant toujours  un  mouvement  alternatif,  ce  seront  alors 
les  cordes  placées  à  gauche  du  rouleau  ou  cylindre,  atta- 


—  105  — 

chéesK  la  deuxième  planche  de  Hsses,  qui  lâ'sôulèVéï^cnit 
en  &*cnroulant  à  leur  tour. 

Ce  système  de  produire  lamarchiirè  est  très-ingénieux, 
tout  à  fait  facile  à  comprendre  et  h  régler.  Il  est  impos- 
sible, une  fois  réglée,  que  la  marchure  se^ dérange,  b^H 
par  rhumidité,  soit  par  la  chaleur;  elle  est  d'une  régu- 
larité de  hauteur  exacte  pour  toutes  les  pièces,  ce  qui 
favorise  l'obtention  d'un  taffetas  régulier  et  semblable 
sur  toutes  les  pièces  du  métier,  lequel  en  est  même  rendu 
plus  léger  à  mouvoir  ;  ce  qui  constitue  un  résultat  très- 
avantageux  pour  les  ouvriers  qui  ne  tarderont  pas  à  se 
servir  de  ce  procédé. 

En  conséquence,  la  Commission  est  d'avis  qu'il  soit 
alloué  une  médaille  d'argent  à  M.  Gouilloux,  qui  a  bien 
mérité  de  cette  branche  d'industrie. 

Saînt-Btienne,  le  29  mars  1882. 


—  !0C  — 

QUELQUES  NOTES 

Recuf'illios  à  la  Réunion  des  Sociétés  savantes 
à  la  Sorbonne.  on  avril  1882. 

é  4 

PAR   LE   DÉT.BGUé   DE   LA   SOCIÉTÉ   d'aORICULTURE,    ARTS 
ET  SCIENCES  DE   SAINT-ETIENNE 

Le  Docteur  Félix  MIGHALOWSKI. 


L^  directeur  de  TObservatoirc  météorologique  du  Puy- 
de-Dôme  rappelle  que  durant  quatre  mois,  à  partir  de  la 
troisième  semaine  d'octobre,  le  baromètre  n'a  cessé,  en 
France,  d'être  fort  élevé;  il  a  monté  un  jour  à  TiS"/"  (ce 
qui  en  suppose,  je  crois,  une  iO»'  de  plus  au  niveau  de  la 
mer  et  donne  la  plus  grande  élévation  constatée  jusqu'à 
présent).  On  sait  qu'en  pareille  occurrence,  durant  l'hiver 
rigoureux  de  1879,  les  violettes  fleurissaient  au  Puy-de- 
Dôme,  quoique  à  Clermont  il  y  eût  25  degrés  de  froid. 
Il  en  fut  de  même  cette  année,  et  quoique  la  plus  grande 
différence  de  température  n'ait  pas  dépassé  13  degrés, 
ce.  fait  n'en  a  pas  moins  confirmé  la  loi  admise  par  M. 
Alluard,  que,  durant  les  hautes  pressions  atmosphé- 
riques, la  température,  contrairement  à  ce  qui  a  lieu 
d'ordinaire,  est  plus  élevée  sur  les  cîmes  qu'au  pied 
des  montagnes. 

M.  Alluard  a  fait  construire,  au  sommet  de  son  obser- 
vatoire, une  terrasse  circulaire  divisée  en  360  degrés, 
ce  qui  permet  au  surveillant  des  météores  aériens  d'en 
préciser  facilement  la  place,  sur  une  carte  géographique 
des  pays  environnants,  portant  ces  mêmes  divisions.  Cet 
ingénieux  et  simple  artifice  pourrait  être  utilisé  ailleurs. 

Parmi  les  communications  météorologiques,  mérite 
encore  une  mention  honorable,  le  mémoire  de  M.  Bou- 
vior,  infiféniejir  en  chef  do  Vaucluso.  cherchant  h  établir 


—  lo;  — 

que  la  dépression  bai*ométrit|ue,  dans  le  golfe  de  Gènes, 
fait  souffler  le  mistral  en  Provence. 

On  cherche,  de  plus  en  plus,  à  rattacher  à.  la  météo- 
rologie les  révolutions  géologiques.  Les  vents  qui  pous- 
sent contre  les  rivages,  les  vagues  de  l'Océan,  les  pluies 
qui  troublent  et  font  déborder  la  Seine,  en  ont  depuis 
peu  modifié  l'estuaire  d'une  manière  très-notable.  M. 
Lennier,  conservateur  du  musée  du  Havre,  suppose 
qu'autrefois  les  sables  ehariés  se  déposaient,  en  très- 
grande  partie,  dans  les  anses  nombreuses  des  rivages; 
celles-ci,  comblées  à  la  longue,  les  dépôts  envahissent 
maintenant  le  chenal  même  de  la  rivière  et  en  en  dimi- 
nuant la  profondeur  empêchent  les  marées  de  l'Océan 
d'y  pénétrer  autant  qu'autrefois. 

Sans  vouloir  aucunement  contester  cette  explication, 
je  dois  dire,  cependant,  qu'en  poursuivant  les  recher- 
ches sur  les  langues  préhistoriques  de  la  France,  j'avais 
rencontré  (et  noté  dans  le  Slave  et  Breton ^  page  il6),  le 
nom  populaire  des  bancs  de  sable  à  l'embouchure  de  la 
Seine  :  TOT,  ou  totes,  j'ignore  l'orthographe  usuelle, 
mais  tel  qu'on  le  prononce  le  mot  signifie  en  langues 
ouraliennes  :  vagabond.  Donc,  il  y  avait,  de  la  plus  haute 
antiquité,  dès  lo  baptême  géographique  de  l'Europe,  dos 
dépôts  mobiles  à  l'embouchure  de  la  Seine  (puisqu'on 
leur  a  imposé  un  nom  particulier  et  expressif),  qui 
devaient  causer  des  variations  dans  le  régime  du  fleuve, 
tout  comme  aujourd'hui.  Quoiqu'il  en  soit,  il  parait  que 
la  faune  locale  vient  do  se  modifier  grandement  sous  les 
yeux  de  nos  observateurs  contemporains.  Les  harengs, 
les  moules,  les  drecera,  ne  se  montrent  plus  dans  l'es- 
tuaire de  la  Seine  ;  les  tarets,  les  limneries  qui,  naguère, 
attaquaient  les  navires  à  Quillebœuf,  ne  dépassent  plus 
le  Havre.  Le  terrain  sousjacent  se  remplit  actuellement 
de  dépouilles  d'animaux,  autres  qu'il  y  a  quelques 
années,  et  la  géologie  future  serait  exposée  à  commettre 
une  grosso  erreur,  en  attribuant  au  changement  d'époque 
géologique,  c'est-à-dire  à  l'action  d'une  avalanche  de 
siècles,  ce  que  le  quart  d'un  seul  a  pu  faire  sous  nos 
veux. 

Pendant  qu'un  oralour  décrivait  nos  terrains  oolithi- 


—  108  — 

ques,  quelqu'un  lui  demanda  s  il  soupçonnait  la  cause 
d'une  pareille  formation,  et  il  ajouta  qu'en  faisant  un 
voyage  dans  l'Amérique  du  Sud,  il  lui  était  arrivé  de 
rencontrer  un  lit,  épais  de  plusieurs  centimètres,  d'œufs 
d'une  espèce  de  punaise  (je  l'ai  entendu  ainsi,  mais  peut- 
être  ai-je  mal  entendu)  qu'un  ruisseau  ferrugineux  était  en 
train  d'incruster...  Je  dois  dire  que  la  communication 
fut  accueillie  avec  un  grand  silence,  manière  ordinaire 
de  montrer  l'incrédulité,  à  la  Sorbonne. 

La  belle  conférence  de  M.  Dieulafait,  de  Marseille»  a 
provoqué,  au  contraire,  de  grands  applaudissements. 
Evaporez  lentement  une  colonne  d'eau  de  mer:  réduite 
de  deux  dixièmes  elle  sera  déjà  impropre  à  toute  vie 
animale  ;  ce  sera  une  mer  morte  en  miniature.  Aux 
quatre  dixièmes,  l'eau  commencera  à  déposer  le  chlorure 
de  sodium,  et  vers  les  huit  dixièmes  les  sels  de  potasse 
et  de  magnésie.  Bref,  les  corps  en  solution  dans  l'eau  de 
mer  ayant  chacun  un  point  spécifique  de  précipitation, 
les  anciennes  mers  disparues  ont  pu  laisser  dans  les 
couches  terrestres  des  dépôts  de  natures  diverses  :  à 
Wieliczka,  un  bloc  de  sel-gemme  qu'on  exploite  depuis 
500  ans,  sans  crainte  d'en  voir  la  fin  ;  en  Toscane,  un 
riche  dépôt  de  borax  qu'un  Stéphanois  eut  le  flair  de 
reconnaître  et  d'exploiter  le  premier;  aux  environs  de 
Strasbourg,  une  inépuisable  réserve  de  potasse,  dont  la 
découverte  a  ruiné  la  Compagnie  marseillaise,  fondée  par 
Balard,  pour  extraire  la  potasse  des  eaux-mères  des 
marais  salants  de  la  Méditerranée. 

Et  voici  comment  sous  nos  yeux  se  forment  les  salines 
de  l'avenir.  Karabogaz  (gouffre  noir,  en  ouralien)  est 
une  anse  orientale  de  la  Caspienne,  en  train  de  s'en  déta- 
cher. L'étranglement  par  lequel  Karabogaz  reçoit  les 
eaux  de  la  Caspienne  n'a  plus  que  1  mètre  1/2  de  profon- 
deur, et  n'en  donne  pas  moins  passage  chaque  jour  à 
cent  et  quelques  dizaines  de  mille  de  tonnes  de  sel  marin. 
L'évaporation  enlevant  sans  cesse  l'eau  servant  aux  sels 
de  véhicule,  dans  un  temps  facile  à  calculer.  Karabogaz 
doit  devenir,  comme  à  Wieliczka,  un  bloc  monstrueux 
de  sel-gemme.  Un  bloc  formé  de  même,  mais  soulevé  et 
dépouillé,  constitue  en  Espagne  une  haute  montagne  de 


—  109  — 

sel  cristallin  armée  de  pics  et  de  pointes,  que  les  pluies 
ne  décessent  de  laver  sans  la  diminuer  sensiblement.  Tou- 
tefois, les  pluies  qui,  en  descendant  dans  la  terre  y  ren- 
contrent et  baignent  les  sels-gemmes  —  les  reprennent,  et 
reparaissant  à  la  surface  nous  donnent  les  sources  salées. 

M.  Sirodeau,  doyen  de  la  faculté  des  sciences  à  Rennes, 
s'est  assuré  que  le  Batrachospermum  et  le  Chantransium, 
genres  prétendus  différents  de  cryptogames,  ne  sont  que 
deux  états  divers  d'une  seule  et  même  plante,  la  première 
en  étant  la  forme  sexuée  et  la  seconde  asexuée.  Le  point 
intéressant  de  cette  communication,  c'est  que  le  doyen 
voyant  une  réserve  d*eau  cachée  sous  un  toit  de  pierres 
remplie  de  Chantransiuniy  s'avisa,  en  absence  de  garde- 
champêtre,  d'ébrécher  la  toiture  de  façon  à  y  faire  péné- 
trer un  rayon  de  soleil.  Cela  suffit  pour  provoquer  l'ap- 
parition de  spores  et  changer  Chantransium  en  Batra- 
chospermum. Il  y  avait  déjà  au  spectre  solaire  des  rayons 
chimiques  invisibles  :  faudra- t-il  y  mettre  aussi  des  rayons 
vivifiants?  Qui  sait  d'où  viennent  les  torrents  de  la  vie 
qui  gonfle  notre  planète? 

Notons  à  ce  propos  les  recherches  ingénieuses  dans 
leur  minutie,  de  M.  Musset,  de  Grenoble,  établissant 
(semblant  du  moins  établir)  définitivement  que,  pour 
l'assimiliation  et  le  développement  végétal,  les  rayons  les 
moins  favorables  sont  les  rayons  verts,  et  les  jaunes, 
au  contraire,  les  plus  actifs.  Mentionnons  également  les 
observations  et  les  calculs  obstinés  de  M.  Orova,  de 
Montpellier,  pour  déterminer  le  rapport  de  la  lumière 
solaire  aux  autres  lumières. 

Les  délégués  des  sociétés  savantes  arrivés  de  bonne 
heure  à  Paris  ont  pu  assister  cette  année  à  quelques 
leçons  charmantes  de  M.  Milne  Edwards  fils,  sur  les  nids 
d'oiseaux.  Il  y  a  des  fainéants  dans  le  monde  emplumé 
comme  dans  le  monde  sans  plumes.  L'autruche  charge  le 
soleil  de  couver  ses  petits,  il  est  vrai  qu'elle  les  soigne 
ensuite  et  les  mène  paître  jusqu'à  3  ans,  à  ce  que  l'on  dit. 
La  télégale,  sorte  de  dinde  de  petite  taille,  originaire  d'Aus- 
tralie, enfouit  ses  œufs  dans  le  fumier  dont  la  chaleur 
en  provoque  l'éclosion  :  il  n'en  faut  pas  douter,  tout 
récemment  la  chose  se  passait  coram  populo,  au  Jardin 


—   110  — 

des  Plantes.  Le  coucou....  personne  n'ignore  ce  que  fait 
le  coucou,  et  d'aucuns  Timitent  en  perfection.  D'autres 
oiseaux  déploient,  au  contraire,  une  industrie  merveiU 
leuso  pour  nicher  et  défendre  leurs  petits.  La  vulgaire 
corneille  construit  en  branchages  entrelacés  un  nid  par- 
faitement inaccessible  aux  oiseaux  de  proie,  et  pour 
tromper  d'autres  ennemis,  elle  fait  de  faux  nids.  Le  pic 
creuse  dans  les  troncs  d'arbres  des  couloirs  profonds, 
les  nombreux  tisserins  en  tissent  en  libres  végétales.  Les 
baltimorcs  se  font  voleurs  de  fil  ;  la  fauvette  couturière, 
en  fabrique  avec  le  duvet  du  coton,  et  coud  de  larges 
feuilles  en  forme  de  poches  pour  y  cacher  son  nid.  Le 
cacique  tisse  le  sien  en  crins  de  cheval  ;  le  Muséum  en 
possède  plusieurs  échantillons  :  c'est  un  ouvrage  qui 
donnerait  du  fil  à  retordre  aux  tricoteuses  de  bas  bleus. 
Mais  il  n'y  avait  point  de  crins  de  cheval  en  Amérique 
avant  le  XVI*  siècle  :  c'est  donc  depuis  lors  seulement  que 
l'oiseau  put  apprendre  à  s'en  servir  avec  tant  d'art  !  Il 
n'y  a  pas  moyen  de  le  nier  :  le  mystérieux  domaine  de 
l'instinct,  don  gratuit  de  la  nature,  n'a  pas  de  bornes 
infranchissables  même  chez  les  êtres  inférieurs. 

L'ombrelle,  espèce  de  petite  cigogne,  maçonne  des  nids 
de  2  mètres  de  diamètre,  h  3  chambres  ;  le  professeur 
crut  devoir  s'excuser  d'être  dans  l'impossibilité  maté- 
rielle de  nous  le  présenter  autronient  qu'en  dessin.  Mais 
il  nous  expliqua  en  revanche  la  vraie  nature,  si  contro- 
versée jusqu'ici,  de  ces  nids  d'hirondelles  dont  lesChinois 
—  férus  d'amour  et  mécontents  —  font  un  potage  forti- 
fiant; il  faut  bien  (^u'il  leur  soit  fortifiant  puisqu'ils  ne 
se  lassent  pas  de  payer  cette  vilenie  au  poids  de  l'or. 
D'abord  les  hirondelles,  les  salanganes,  sont  de  vrais  mar- 
tinets —  dont  la  glande  sublinguale  se  gonfle  à  l'époque 
des  amours  comme  la  mamelle  d'une  mammifère.  Elle  se* 
crête  alors  en  abondance  une  salive  visqueuse  durcissant 
à  l'air  rapidement.  L'oiseau  s'en  fait  une  petite  coupelle, 
d'apparence  cornée,  qu'il  colle  aux  roches  inaccessibles. 
Si  on  lui  a  pourtant  dérobé  ce  premier  nid,  l'oiseau  s'en 
fait  un  autre,  mais  n'ayant  plus  assez  de  salive,  il  emploie 
celle-ci  a  coller  seulement  des  brins  de  mousses  ou 
autres. 


—  111  — 

Un  compagnon  bénévole  du  colonel  Flatters  eut  la 
chance  de  trouver  au  sud  d'Ouerkelah  les  ruines  d'an- 
ciennes villes —  et  surtout  d'éprouver  une  envie  irrésis- 
tible de  les  explorer,  en  laissant  Texpédition  aller  chez  les 
Touaregs....  Il  présenta  à  la  Sorbonne  des  dessins  et 
photographies  d'une  architecture  rappelant  à  merveille 
la  maison  arabe  du  Trocadéro,  à  l'Exposition  universelle 
de  1878  —  si  originale  et  si  élégante  —  prouvant  sans 
réplique  que  le  génie  arabe  vaut  bien  le  nôtre.  Il  paraît 
qu'autrefois  il  y  avait  là  en  plein  Sahara  des  villes  nom- 
breuses; la  contrée  n'a  maintenant  que  six  oasis,  possé- 
dant 500,000  dattiers  dont  chacun  rapporte  15  à  20  francs. 
On  voit  quelle  richesse  peut  et  devrait  être  créée  bientôt 
dans  cette  vaste  contrée.  Le  climat,  aflirmnit  le  confé- 
rencier, y  est  merveilleux  pendant  l'hiver  et  supportable 
en  été  :  station  sans  pareille  pour  les  poitrinaires  ! 

11  est  indubitable  qu'il  arrive  parfois  aux  médecins  de 
venir  ou  d'envoyer  au  Congrès  des  éloges  pompeux  d'une 
station  pour  les  malades  ou  d'une  source  minérale  qu'ils 
administrent  :  aussi  le  vieux  président  de  la  section  des 
sciences,  M.  Milne  Edwards  père,  a  pris  en  grippe  les 
médecins  et  la  médecine.  Rien  d'instructif  et  d'amusant 
comme  les  sournoiseries  dont  il  se  rend  coupable  pour 
échapper  aux  médecins.  Cette  année,  seul,  M.  Ollier,  de 
Lyon,  put  rappeler  en  séance  publique,  qu'il  y  a  une 
quinzaine  d'années  il  Ht  connaître  à  la  Sorbonne  ses 
travaux  sur  la  régénération  des  os.  Depuis  qu'en  les  ar- 
rosant d'une  buée  d'acide  phénique  on  empêche  les 
germes  invisibles  d'assaillir  et  d'envenimer  les  plaies,  la 
chirurgie  est  devenue  vaillante  et  hardie.  Mac'Owen 
annonça  avoir  régénéré  tout  un  cubitus  en  ensemençant 
les  plaies  avec  des  parcelles  d'os.  M.  Ollier  tenta,  mais 
sans  succès,  d'en  faire  autant.  Il  y  a  souvent  beaucoup 
de  mérite  à  dénoncer  l'insuccès. 

On  a  permis  aux  autres  médecins  de  se  réunir  de  boa 
matin  dans  une  petite  salle  et  de  dégorger  leur  venin 
entre  eux.  J'ai  suivi  avec  un  grand  intérêt  l'exposition 
des  recherches  de  M.  le  docteur  Megnin,  sur  les  migra- 
tions des  vers  intestinaux.  Il  en  résulte  que  cette  vilaine 
onoreanoo  émigré  volontiers  quand  ollo  peut  et  où   elle 


-^  112  — 

peut;  mais,  £auiQ  d'ocoft8i<>n  f^roptôe;  qUj^  fiiiti4,^^^t  ^en 
se  reproduire  et  multiplier  sjur  place.  .Les  larves  d,a 
tœnia  s'introduisent  dans  les  tuniques  intestinales  et  y 
subissent  leur  évolution.  Xr'autèup  a  présenté,  entr» 
autres,  une  portion  d'ijiteslin  retourné  de  la  perche  du 
Doubs,  conservée  dans  l'alcool. X)e8  gprappesuie.para^t^s 
sans  nom  (du  moins  je  l'ai  oublié  :  mais  cela  ressemblait 
à  une  sangsue  rougeàtrd  d'un  centimètre)  pendaient 
accrochées^  tout  autour....  N'est-on  pas  exposé  à  manjg^r 
tout  cela  ?  Au  feu  \  au  feu  !  orions  sans  cesse,  après  nos 
cuisinières.  Un  jambon  parfaitement  cuijt  et  liàché  menu 
relève  les  petits  pois.  Les  Allemmids  adorent  le»,  cochons, 
mais,  par  amour  de  Dieu,  n'en. gouttez  pas  s'il  n'a  cuit 
4  heures. 

Pour  oublier  ces   horreurs,-  montons  au  Trocadéro. 

Afin  de  clore  splendidement  les  travaujL  de  cette  annécr 
le  D'  Hamy,  le  directeur,  nous  a  fait  les  honneurs  du 
musée  mexicain,  qui  était  encore  fermé  au  public.  Les 
peuples  infortunés  de  l'Amérique,  dont  l'extermination 
sera  la  honte  éternelle  de  notre  race,  ont  laissé  des  couvres 
d'art  ou  d'industrie  infiniment  supérieures  à  nos  proptes 
Âges  préhistoriques.  Une  statuette  de  5  centimètres,  en 
terre  cuite,  simple  pastillage  comme  en  font  les  pâtissiers, 
a  frappé  tout  le  monde  comme  une  merveille  de  style.  Il 
y  a  des  étoffes  aux  dessins  remarquables  et  dénotant  un 
si  vif  sentiment  de  couleur,  que  même  les  rubaniers 
incomparables  de  Saint-Etienne  y  trouveraient  des  motifs 
nouveaux  et  charmants.  On  ne  décrit  pas  ces  choses-là  : 
il  faut  venir  les  voir  —  et;  en  passant,  serrer  la  main  au 
Polonais  stéphanois  qui  a  vécu  40  ans  parmi  vous  et 
vous  aime  toujours  !.. 


—  113  ~ 

_^_u__i_i_»_«_m^j>i  II  irir>rnr  i~i > r r  ■       ---------p-  '■'■,-  ---~  ~nfr"~mnr~<~i~~ — y—^~-~~-*-*-* 

CONCOURS  RÉ610NAL  TENU  A  AliBËNAS  (Ardèehe) 

Du  S9  avril  au  8  mat  I88S, 


COMPTE-RENDU 
Par  M.  OTIN  (Âm'oiNB),  délégué  de  la  Société. 


La  Section  d'agriculture  et  d'horticulture,  dans  sa 
séance  du  25  mars  1882,  avait  désigné  deux  délégués 
pour  la  représenter  au  Concours  régional  d'Aubenas, 
savoir  :  M.  Paul  Fonvielle  pour  l'agriculture  et  M.  Otin 
fils  pour  l'horticulture. 

Je  me  suis  rendu  à  Aubenas,  le  4  mai,  avec  un  de  mes 
collègues  de  la  Section  d'agriculture,  M.  Guérin-Granjon  ; 
M.  Paul  Fonvielle,  empêché,  pour  cause  de  maladie,  n'a 
pu  nous  accompagner  ;  vous  voudrez  bien  m'excuser 
si  j'essaie  de  remédier  à  son  absence  en  vous  rendant 
compte  de  toutes  les  parties  de  l'exposition  agricole. 

L'ensemble  du  Concours  était  très-bien  disposé,  au 
centre  de  la  ville,  sur  une  grande  place  en  amphithéâtre, 
formant  deux  esplanades,  sur  l'une  desquelles  se  trouvait 
l'entrée  principale.  A  gauche  de  cette  entrée,  se  trouvait 
l'exposition  des  instruments  divers  d'intérieur  de  ferme, 
de  sériciculture,  de  viticulture  et  celle  des  produits  cé- 
ramiques et  divers  ;  —  une  partie  de  ces  objets  était 
abritée  par  des  tentes  ;  —  venaient  ensuite  les  boxes  des 
races  ovine  et  porcine  ;  puis,  dans  la  partie  du  fond  de  la 
première  esplanade,  un  deuxième  rang  de  boxes  pour 
la  race  bovine  ;  enfin,  les  produits  agricoles,  viticoles, 
séricicoles  et  horticoles  terminaient  le  pourtour  de  la 
première  esplanade.  Au  centre  se  trouvait  une  rotonde 
couverte  de  toiles  où  étaient  étalés  les  produits  de  la 
florioulture  ;  à  l'extérieur  de  cette  tente,  étaient  dessinés 
divers  massifs  d'arboriculture  et  de  sylviculture;  puis  le 
reste  de  cette  première  esplanade  était  occupé  par  les 


—  114  — 

instruments  de  grande  culture,  tels  que  :  batteuses, 
moissonneuses,  faucheuses,  faneuses,  charrues  diverses 
et  pompes,  etc.,  etc. 

La  deuxième  esplanade  était  exclusivement  réservée 
aux  boxes  de  l'espèce  bovine. 

r.ONCoiRS  d'animaux 

i"  diviaion  :  espèce  bocitie.  —  La  race  bovine  était 
représentée  par  210  sujets  appartenant  à  diverses  races. 
La  race  Tarentaize  était  la  plus  nombreuse;  c'était  aussi 
celle  qui  était  la  mieux  appréciée.  Il  se  trouvait  de  fort 
beaux  sujets  dans  chaque  section,  aussi  le  Jury  s*est-il 
vu  obligé  d'ajouter  plusieurs  prix  supplémentaires.  Au 
dire  des  grands  éleveurs  de  nos  régions  montagneuses, 
c'est  la  race  Tarentaize  qui  prévalait  ;  venaient  ensuite 
les  races  d'Aubrac,  du  Mezeng,  Durham,  Charolaise. 
Salers  et  croisements  divers.  Toutes  les  races  que  je 
viens  de  nommer  étaient  représentées  par  de  fort  beaux 
sujets.  Quant  aux  croisements  divers;  un  certain  nombre 
de  boxes  étaient  garnies  d'animaux  qui  auraient  été 
d'un  mauvais  effet  dans  nos  comices  agricoles.  La  race 
charolaise  était  celle  qui  était  la  moins  nombreuse  ; 
un  seul  exposant,  !M.  Blétry,  de  Saint-Vincent-de-Rheins 
(Rhône),  avait  amené  une  huitaine  de  bêtes,  qui  ont  rem- 
porté tous  les  prix,  ce  qui  lui  a  valu  la  prime  d'honneur 
pour  la  race  bovine. 

2*^  division  :  espèce  ovine.  —  Ce  concours  était  très- 
bien.  Les  races  du  Vivarais  et  du  Mozeng  y  étaient  re- 
présentées par  un  grand  nombre  de  sujets,  dont  quelques- 
uns  étaient  très-beaux.  Toutefois,  une  partie,  provenant 
plus  particulièrement  des  environs  d'Aubenas  et  des 
montagnes  du  Mezeng,  était  manifestement  défectueuse. 
Il  y  avait  de  fort  beaux  sujets  dans  les  races  étrangères, 
surtout  dans  les  croisements  de  Dishley  et  de  Southdown 
avec  la  Bérichonne,  qui  ont  valu  à  M.  Coudercher,  du 
Puy,  plusieurs  médailles  d'or  et  la  prime  d'honneur  pour 
l'espèce  ovine. 

3*^  division  :  espèce  porcine.  —  11  n'y  avait  de  méritant 
dans  cette  division  que  les  races  étrangères  ;  quant  aux 


—   115  — 

croisements  divers,  bien  que  les  sujets  fussent  ti'ès* 
nombreux,  le  Jury  a  été  obligé  de  supprimer  plusieurs 
prix.  Le  prix  d'honneur  a  été  remporté  par  M.  Caubet,  de 
Villeurbanne  (Lyon),  pour  55  sujets  de  races  étrangères. 

4**  division  :  animaiLX  de  bassc^cour.  —  Une  seule 
exposition  était  méritante  et  variée,  c'était  celle  de 
M"*  Caubet,  de  Villeurbanne  (Lyon),  auquel  le  Jury  a 
décerné  un  prix  d'ensemble. 

INSTRUMENTS 

Très-jolie  exposition.  Les  instruments  de  grande  et 
de  petite  culture  y  étaient  en  grand  nombre,  mais  il 
aurait  fallu  les  voir  fonctionner  pour  juger  de  leur 
mérite,  surtout  dans  les  charrues,  arrache-pommes-de- 
terre,  bineuses,  faucheuses  et  moissonneuses. 

PRODUITS   AGRICOLES   ET   VITICOLES 

Je  crois  pouvoir  dire  que,  jamais,  dans  les  grands 
concours  agricoles  de  notre  région,  on  n'avait  vu  d'aussi 
belles  collections  de  céréales  et  pommes  de  terre.  Deux 
expositions  surtout  sont  dignes  d'être  nommées  :  ce  sont 
celles  de  MVr.  Jacquemet-Bonnefont,  horticulteurs  à  An- 
nonay,  ainsi  que  celle  d'un  de  nos  collègues  de  la  Section 
d*agriculture  et  horticulture,  M.  Serve-Coste,  proprié- 
taire à  Porte-Broc,  près  Annonay.  Le  Jury  a  décerné  à 
chacun  de  ces  exposants  une  grande  médaille  d'or,  mais 
en  motivant  d'une  manière  différente  cette  récompense. 
M.  Jacquemet-Bonnefont  a  obtenu  la  grande  médaille 
d'or  comme  introducteur,  pour  ses  belles  collections  de 
céréales,  pommes  de  terre,  graminées,  graines  potagères 
et  pour  sa  collection  complète  de  fruits  plastiques  et  de 
divers  cônes  de  conifères,  etc.  M.  Serve-Coste  a  obtenu 
la  sienne  comme  cutticateury  pour  sa  collection  de  céréales 
et  pommes  de  terre. 

Je  ne  puis  faire  mention  de  chaque  exposant,  cela 
serait  trop  long  à  énumérer,JQ  dirai  seulement  que  toute 
cette  section  était  bien.  Je  dois  mentionner,  toutefois, 
une  exposition  de  viticulture  qui  m'a  fait  beaucoup 
plaisir,  c'est  celle  de  M.  Couderc,  propriétaiie-viticulteur 
à  Aubenas  (Ardèche).  Ce  viticulteur  a  fait  beaucoup  pour 


—  H6  — 

combattre  les  graïuds  ravages  ocoasionnés  par  le  phyl- 
loxéra ;  aujourd'hui,  il  s'occupe  avec  succès  de  la  r^ 
constitution  de  ses  vignobles  par  les  plants  américains  ; 
il  avait  exposé  un  certain  nombre  de  sujets  d'espèces 
différentes,  les  uns  comme  produits  directs  et  les  autre» 
comme  porte-greffes,  en  même  temps  que  les  instruments 
pour  le  greffage  de  la  vigne,  et,  enfin,  des  vins  américains 
provenant  de  vignes  cultivées  chez  lui,  savoir  :  un  vin 
de  Jacquez  et  un  vin  d'Herbemont,  puis  un  mélange  de 
Jacquez  et  d'Herbemont  ;  beaucoup  de  vignerons  se 
seraient,  je  crois,  trompés  sur  la  provenance  de  ce  dernier 
vin.  Le  vin  mélangé  de  Jacquez  et  d'Herbemont  est  assez 
agréable  à  boire,  tandis  que,  séparément,  chacun  de  ces 
deux  vins  était  un  peu  âpre.  M.  Gouderc,  pour  ses  essais, 
a  eu  une  médaille  d'or,  avec  félicitations  d'un  grand 
nombre  de  viticulteurs. 

HORTICULTURE 

Depuis  un  an  seulement,  l'horticulture  a  été  admise 
dans  nos  concours  régionaux,  ce  n'est  que  justice,  car 
l'agriculture  et  l'horticulture  ne  sont  que  deux  branches 
d'un  même  arbre,  deux  sœurs  qui  ne  doivent  pas  se  sé- 
parer l'une  de  l'autre,  et  qui,  constamment,  se  prêtent  un 
mutuel  appui.  D'où  nous  viennent,  en  effet,  la  plupart 
du  temps  les  produits  nouveaux  agricoles  de  grande 
comme  de  petite  culture  1  Est-ce  de  l'agriculture  ou  de 
l'horticulture  ?  Je  crois  pouvoir  dire  que  le  plu^ 
souvent  c'est  l'horticulteur  qui  est  l'introducteur  de 
toutes  ces  belles  et  bonnes  variétés  de  céréales,  pommes 
de  terre,  betteraves  et  produits  maraîchers.  L'agriculteur 
a  peu  de  temps  à  sacrifier  à  des  essais;  l'horticulteur  les 
fait  pour  lui,  soit  par  goût,  soit  par  utilité.  A  l'avenir, 
nous  l'espérons,  l'agriculture  et  l'horticulture  ne  setont 
plus  séparées  dans  nos  concours  régionaux. 

Le  concours  horticole  qui  a  eu  lieu  àÂubenas,  quoique 
fait  dans  une  petite  ville  oii  il  y  a  peu  d'horticulteurs,  a 
été  relativement  beau  ;  l'on  pouvait  y  remarquer  de  trèa*- 
bellea  collections  de  conifères,  d'arbustes  persistants  et 
cadtics,  des  plantes  de  serres  chaudes  et  tempérées. 
L'exposition  la  plus  remarquable  est  sans  contredit  celle 


—  117  — 

de  MM.  Jaoquemet-Bonnefont,  exposition  variée  et  nom- 
breuse, auquel  le  Jury  a  décerné  une  médaille  d'or. 

Venait  ensuite  Texposition  de  M.  Berthier,  jardinier  à 
Vais,  qui  a  obtenu  une  médaille  d'or  pour  l'ensemble  de 
son  exposition  de  plantes  de  serre  chaude,  —  belles 
collections  et  bonnes  cultures. 

L'exposition  de  M.  Favre  de  Thierens,  à  Aubenas,  a 
obtenu  une  médaille  d'argent  pour  une  collection  de 
plantes  de  serre  chaude,  —  bonne  culture,  —  un  lot  de 
forts  pieds  :  chamœrops,  excelsa,  humilis  et  phœnix. 

L'exposition  de  M.  Brunel,  à  Aubenas,  a  obenu  une 
médaille  de  bronze  pour  sa  collection  de  bégonias  re.v, 
et  une  collection  de  forts  beaux  coleus. 

Comme  il  serait  un  peu  long  d'énumérer  chaque  expo- 
sition, je  me  bornerai  à  dire  que  l'ensemble  en  général 
était  bien.  Il  n'y  manquait  que  des  produits  de  culture 
maraîchère  qui  n'y  figuraient  qu'en  très-petit  nombre. 
Je  tiens  cependant  à  mentionner  une  magnifique  botte 
d'asperges  d'Argenteuil,  améliorées,  dont  la  description 
portait  qu'elle  provenait  de  plants  de  boutures.  Je  ne 
vois,  pour  mon  compte,  nul  intérêt  à  produire  des  as- 
perges par  boutures,  d'autant  plus  qu'il  est  plus  facile  et 
moins  coûteux  de  les  obtenir  par  semis. 

Aucun  objet  de  matériel  horticole  ne  figurait  à  cette 
exposition. 


—  418  — 
COMICE    CANTONAL    DE    1882 


CONCOURS     AGRICOLES 

A  Saint-Genest-Maliiauz 

Le  Samedi  Q6  et  le  Dimanche  27  août  1882. 


Ordre  du  Jonr  de  la  tenne  du  CoHiice  pendmvi  les Jevrafes 

de»  36  et  27  août  1882. 

Samedi  26  août 

A  8  heures  du  matin,  Ouverture  du  Comice,  Réception 
des  machines  et  instruments,  des  produits  agricoles  et 
horticoles,  tout  le  jour.  —  A  midi.  Concours  de  lahou- 
raije  et  de  moissonnaiçc. 

Dimanche  27  août 

Jusqu'à  9  heures  du  matin.  Réception  des  animaux  et 
continuation  de  la  réception  des  produits  ot  instru- 
ments. —  De  9  heures  h  M  heures,  Visites  et  opéra- 
tions du  Jury.  —  Ail  heures,  Réunion  du  Jury  dans 
la  salle  des  délibérations,  distribution  des  pancartes 
indiquant  les  récompenses  obtenues;  ouverture  de 
l'exposition  au  public.^ —  A  3  heures.  Séance  publique 
et  solennelle  du  Comice  pour  la  distribution  des  ré- 
compenses aux  lauréats  du  concours.  —  A  5  heures. 
Clôture  de  l'exposition. 


%0*0^0^^t0^0^0^m 


PROGRAMME  DES  CONCOURS  AGRICOLES 

PRI]dES  AFFECTÉES  AUX  SEULS  AGRICULTEURS  DES  DEUX  GANTONS 
DE  SAINT-GENEST-MALIFAUX  ET  DU  GHAMBON-FEUGËROLLES 

Concours  des  exploitations  agricoles 

et  horticoles. 

Pour  tbutes  espères  d'améliorations,  défrichements,  irri- 


—  119  — 

gatiotts,  crèatio)is  de  prairies,  plantations  de  vignes  et 
vergers,  reboisements  : 

Des  médailles  d'or,  de  vermeil  et  d'argent. 

Nota.  —  Des  ouvrages  d'agriculture  pourront  être 
distribués  aux  lauréats  des  divers  concours,  en  outre 
des  récompenses  indiquées  au  programme. 

Goncotirs  des  serviteurs  et  servantes 
agricoles  et  horticoles. 


!•'  prix 40  fr. 

Omo  ,^,.,v       35 


«me 


prix 
prix 


30 


4"«  prix 25  fr. 

5"*  prix 20 

6"®  prix 15 


Nota.  —  Les  serviteurs  et  servantes  de  ferme  devront 
présenter  leur  demande  avant  le  l"  août  et  produire  à 
Tappui  un  certificat  de  leur  maître  faisant  connaître 
leur  âge,  la  nature  et  la  durée  de  leurs  services  ;  certi- 
ficat visé  par  le  maire  de  la  commune  qu'ils  habitent. 


PRIMES  AFFECTÉES  AUX  CONCORRENTS  DE  TOUT  L^ ARRONDISSEMENT 

DE  SAINT-ÉTIENNE 

Nota.  —  En  outre  des  primes  en  argent,  chaque  lau- 
réat recevra  une  médaille  de  bronze  commémorative  du 


concours. 


Concours  de  labourage. 


f  Section.  —  Attelage  de  deux  bœufs, 
charrue  sans  avant- train. 


!"  prix 40  fr. 

2"«  prix 


35 


3me  ppix 


30 


">•  prix 25  fr. 

•"•  prix 20 


4 

0 


prix 


15 


?■*•  Section.  —  Attelage  de  deux  bœufs, 
charrue  avec  avant-train, 

1«'  prix 40  fr.    I    2™«  prix 


35  fr. 


Concours  de  moissonnage  à  la  iaulx. 


I"  prix 
2"'*  prix 
3"«  prix 


35  fr. 
30 


on 


me 


4""'  prix 
5"«  prix 
B"'  prix 


20  fr. 

15 

10 


—  120  — 


Concours  des  animaux  reproduoteurs  et  autres. 

ESPÈCE  BOVINE 

l*"'  Section.  —  Taureaux  jusqu'à  24  mois. 
1"  prix 40  fr.    I    2'»«  prix 30  fr. 

S"*  Section.  —  Taureaux  au-dessus  de  24  mois. 
!•'•  prix.  .     50  fr.  |  2"*  prix.  .    40  fr.  |  3"*  prix.  .    30  fr. 

3"'  Section.  —  Génisses  jusqu'k  24  mots. 

3"*  prix 20  fr. 

4"«  prix 15 


1"  prix 30  fr. 

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prix 

4"*  Section.  —  Génisses  au-dessus  de  24  mois. 


1"  prix 40  fr. 

2"«prix 30 

3'"*prix 25 


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prix 


20  fr. 


5"«prix 15 


5"*  Section.  —  Vaches  laitières  de  toutes  races. 


1"  prix 50  fr. 

2'»«prix 40 

3"«prix 35 


4"'  prix 
5"«  prix 
6"«  prix 


30  fr. 

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20 


O"'  Section.  —  Vaches  de  reproduction  de  toutes  races. 


1«'  prix 50  fr. 

2"«  prix 40 

3"*prix 35 


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6"»«  prix 


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30  fr. 

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7"»'  Section.  —  Bœufs  de  travail  en  paires. 
1«'  prix  :  méd.  de  vermeil.    |    2"'  prix  :  méd.  d'argent. 

Prix  d'ensemble  des  plus  belles  ôouries. 

!••'  prix  :  méd.  de  vermeil.    |    2"'  prix  :  méd.  d'argent. 

ESPÈCE   CHEVALINE 
(Sujets  spécialement  aptes  au  service  de  l'agriculture.) 

1"  Section.  —  Poulains  jusqu'à  3  ans, 
1^'  prix 40  fr.    I    2™«  prix   ......     30  fr. 


—  121  — 


2"*  Section.  —  Pouliches  jusqu'à  3  ans, 
!•'  prix 40  fp.    I    2"«prix 30  fr. 

3"*  Section.  —  Juments  suitées, 
!•'  prix.  .    40  fr.  |  2"*  prix.  .    30  fr.  |  3"«  prix.  .    20  fr. 

ESPÈCE  OVINE 


l'*  Section.  —  Béliers. 
!•'  prix 20  fr. 


2"«  Section.  —  Brebis. 

20  fr. 

15 


!•'  prix 

2me 


prix 


ESPÈCE   PORCINE 
(Bétes  de  reproduction.) 


!'•  Section.  —  Verrats. 
!•'  prix 20  fr. 


2"«  Section.  —  Truies. 

l»""  prix 20  fr. 

2"*prix 15 


COQS,  POULES,  VOLAILLES  (en  lots). 

Une  médaille  de  vermeil.    |    Deux  médailles  d'argent. 

Trois  médailles  de  bronze. 

LAPINS  (bn  lots). 
Une  médaille  d'argent.        |    Deux  médailles  de  bronze. 

Gonoonrs  de  produits  agricoles  et  hortiooles. 

PRODUITS  AGRICOLES 

l"^'  Section.  —  Grains,  racines,  tubercules,  fourrages, 

produits  de  grande  culture. 

Deux  médailles  de  vermeil.    |    Deux  médailles  d'argent. 

Deux  médailles  de  bronze. 

2"'  Section.  —  Beurre. 

Une  médaille  de  vermeil.    |    Une  médaille  d'argent. 

Une  médaille  de  bronze. 


—  122  ~ 

a™»  Section.  —  Fromage. 

Une  médaille  de  vermeil.    |    Une  médaille  d'argent. 

Une  médaille  de  bronze. 

4"**  Section.  —  Produits  divers  :  vin,  miel,  soie. 

Deux  médailles  de  vermeil.    |    Deux   médailles  d'argent. 

Deux  médailles  de  bronze. 

PRODUITS  HORTICOLES  DIVERS 

Pleurs  et  plautcs  d'omement»  fruits  et  produits 

maraftckers. 

Une  médaille  d'or  petit  module. 
Deux  médailles  de  vermeil.    |    Deux   médailles  d'argent. 

Deux  médailles  de  bronze. 

Concours  d'instruments  et  objets  divers. 

Trois  médailles  de  vermeil.    |    Trois  médailles  d'argent. 

Quatre  médailles  de  bronze. 

PRIMES  AFFECTÉES  AUX  EXPOSANTS  QUI  NE  SONT  PAS  DE  LA  RÉGION 
DE  L'ARRONDISSEMENT  DE  SAINT-ÉTIENNE 

Une  médaille  de  vermeil.    |    Deux  médailles   d'argent. 

Trois  médailles  de  bronze. 


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Adresser  les  déclarations  de  concours  au  Secrétaire  général 
de  la  Société  d'agriculture,  rue  de  la  Croix,  f,  à  Saint- 
Etienne. 


—  123  — 


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—  125  — 


GÉOLOGIE 

DE  LA  PLAINE  DU   FOREZ 


ËTl'hE  PAR  LES  SONDAGES 


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ANNÉE     1880 


Nous  allons  entreprendre,  dans  cette  livraison,  l'exa- 
men des  découvertes  amenées  par  le  forage  pendant 
l'année  1880. 

Au  nombre  de  ces  découvertes,  on  remarquera  : 

P  La  rencontre  d'un  fossile  végétal,  malheureusement 
assez  indéterminable  ; 

2^  La  constatation  d'un  banc  très-puissant  d'argiles 
contenant  de  la  potasse  à  un  degré  jusqu'alors  peu 
connu  ; 

3^  Le  jaillissement  d'eaux  thermales  contenant  6 
grammes  par  litre  de  bicarbonate  de  soude  ; 

i**  La  constitution  d'un  nouveau  manteau  imperméable 
argileux  qui  promet  de  nouvelles  nappes  thermales  en 
profondeur. 

J'espère  que  le  lecteur  qui  voudra  bien  avoir  la  pa- 
tience de  suivre  le  détail  de  cette  exploration  souterraine 
•s'en  trouvera  récompensé. 


10 


—  118  — 
COMICE    CANTONAL    DE    1882 


CONCOURS     AGRICOLES 

A  Saint-Genest-Maliiauz 

Le  Samedi  Q6  et  le  Dimanche  27  août  ISSQ. 


Ordre  du  Jour  de  la  tenne  du  Comice  pendavé  les  Joariif  eft 

de«  36  et  27  août  1882. 

Samedi  26  août 

A  8  heures  du  matin,  Ouverture  du  Comice,  Réception 
des  machines  et  instruments,  des  produits  agricoles  et 
horticoles,  tout  le  jour.  —  A  midi,  Concours  de  labou- 
ra^^e  et  de  moissonnage. 

Dimanche  27  août 

Jusqu*à  9  heures  du  matin,  Réception  des  animaux  et 
continuation  de  la  réception  des  produits  et  instru- 
ments. —  De  9  heures  h  1 1  heures,  Visites  et  opéra- 
tions du  Jury.  —  A  11  heures,  Réunion  du  Jury  dans 
la  salle  des  délibérations,  distribution  des  pancartes 
indiquant  les  récompenses  obtenues;  ouverture  de 
l'exposition  au  public, —  A  3  heures,  Séance  publique 
et  solennelle  du  Comice  pour  la  distribution  des  ré- 
compenses aux  lauréats  du  concours.  —  A  5  heures. 
Clôture  de  l'exposition. 


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PROGRAMME  DES  CONCOURS  AGRICOLES 

PR!]dES  AFFECTÉES  AUX  SEULS  AGRICULTEURS  DES  DEUX  CANTONS 
DE  SAINT-GENEST-MALIFAUX  ET  DU  CHAMBON-FEUGEROLLES 

Concours  des  exploitations  agricoles 

et  horticoles. 

Pour  toutes  espèces  d'améliorations,  défrichements,  im- 


—  119  -^ 

gatiotts,  créatio)i8  de  prairies,  plantations  de  vignes  et 
vergers,  reboisements  : 

Des  médailles  d'or,  de  vermeil  et  d'argent. 

Nota.  —  Des  ouvrages  d'agriculture  pourront  être 
distribués  aux  lauréats  des  divers  concours,  en  outre 
des  récompenses  indiquées  au  programme. 

Goncotirs  des  serviteurs  et  servantes 
agricoles  et  horUceles. 

I"'  prix 25  fr. 

5"*  prix 


1"  prix 40  fr. 

omo  ppîx 35 

3"*  prix 30 


6"«  prix 


20 
15 


Nota.  —  Les  serviteurs  et  servantes  de  ferme  devront 
présenter  leur  demande  avant  le  i"  août  et  produire  à 
l'appui  un  certificat  de  leur  maître  faisant  connaître 
leur  âge,  la  nature  et  la  durée  de  leurs  services  ;  certi- 
ficat visé  par  le  maire  de  la  commune  qu'ils  habitent. 


PRIMES  AFFECTÉES  AUX  CONCURRENTS  DE  TOUT  L'ARRONDISSEMENT 

DE  SAINT-ETIENNE 

Nota.  —  En  outre  des  primes  en  argent,  chaque  lau- 
réat recevra  une  médaille  de  bronze  commémorative  du 


concours. 


Concours  de  labourage. 


1"  Section.  —  Attelage  de  deux  bœufs, 
charrue  sans  avani-train. 


i"  prix 40  fr. 

2"*«  prix 


35 


S"»  prix 


30 


4"«  prix 25  fr. 

5"*'  prix 20 

6"*  prix 15 


2"^*  Section.  —  Attelage  de  deux  bœufs, 
charrue  avec  avant-train. 

i«'  prix 40  fr.    I    2'"«  prix 

Concours  de  moissonnage  à  la  iaulx. 


35  fr. 


I"  prix 
2""  prix 
3"*  prix 


35  fr. 
30 


4™®  prix 
5"*  prix 
6"*  prix 


20  fr. 

15 

10 


—  128  — 
ReBimrqnes  du  molv  île  dliinfter  1S90. 

TRAVAUX 

Les  deux  tiers  du  mois  de  janvier  sont  employés  à 
vaincre  de  petits  obstacles,  réparer  des  accidents,  des- 
cendre la  colonne  de  SIO""/"  qui  fait  des  diflîcultés  pour 
s'enfoncer  au  milieu  des  terrains  sableux  rencontrés 
depuis  la  profondeur  de  180  mètres. 

Les  engrenages  du  treuil  cassent  toujours. 

ËnOn,  le  12,  le  trépan  casse  aussi  à  l'endroit  où  il  est 
soudé  avec  la  tige,  on  va  le  chercher,  on  le  coiffe  avec  la 
cloche  à  vis  conique,  on  le  lâche  en  remontant.  Il  se 
couche  au  fond  contre  la  paroi  et  la  cloche  h  vis  porte 
sur  le  plat  de  la  lame.  Il  faut,  avec  une  caracole,  ra- 
mener le  moignon  de  tige  du  trépan  dans  la  verticale, 
redescendre  la  cloche,  la  coiffer  et  remonter.  Pour  la  se- 
conde fois,  le  trépan  lâche  en  remontant,  car  le  bout  de 
tige  qui  reste  est  irrégulier  et  difficile  à  tarauder  au 
fond.  La  cloche  le  rencontre  encore  une  fois  couché.  On 
redescend  la  caracole,  mais  en  manœuvrant,  cette  der- 
nière casse  et  un  fort  morceau  de  fer  reste  au  fond. 

M.  Mertz  fait  alors  une  caracole  plus  solide,  redresse 
le  trépan,  le  coiffe  avec  la  cloche  et  le  remonte  enfin  à  7 
heures  du  soir,  le  15  janvier,  après  trois  jours  et  trois 
nuits  de  travail. 

Quelques  jours  sont  encore  employés  à  descendre  la 
colonne. 

Le  forage  n'est  repris  que  le  25. 

Je  passe  sous  silence  les  dévissages  de  tiges  qui  nous 
ont  fait  perdre  aussi  beaucoup  de  temps. 

L^avancement  mensuel,  malgré  ces  accidents ,  a  ce- 
pendant été  encore  de  13"*. 29,  soit  une  moyenne  de 
0'*\42  par  2i  heures. 

GÉOLOGIE 

Le  grès  sableux  gris  (n^  12  et  42  bis)  constitue  une 
roche  plus  caractérisée  que  toutes  celles  que  nous  avons 
vues  jusqu'ici  et  j'appelle  sur  elle  l'attention  du  lecteur. 

Le  mica  blanc  commence  à  y  dominer  d'une  façon  re- 
marquable, l'aspect  général  est  grisâtre  et  la  structure 
schisteuse  s'y  accuse  nettement.  La  roche  n'est  pas  en- 
core très-homogène,  il  y  a  des  lits  plus  sableux,  entre 
deux  feuillets  plus  agglomérés  d'une  roche  qu'on  pren- 
drait presque  pour  un  gore  micacé  ;  ce  sont  les  aspects  de 
certaines  roches  houillères  ou  une  transition  graduelle 
nux  roches  nettement  kouillères. 

J*ai   des    inorceonx    iréhôuloment    de    ces     «^rèn     qui 


—  !29  — 

sont  gros  comme  le  poing,'  très-compacts  et  ne  font 
pas  d'effervescence  aux  acides.  Mais,  comme  pour  re- 
nouveler nos  incertitudes,  on  rencontre  autour  même 
de  ces  roches,  des  nodules  calcaires  tendres  et  grenus, 
puis  tout-à-coup  le  grès  devient  plus  tendre,  se  désa- 
grège et  l'on  est,  à  206  mètres  (n^  43),  dans  une  petite 
couche  de  sable  dont  les  éléments  sont  constitués  en 
majeure  partie  de  quartz  enfumé  grisâtre  et  de  quartz 
laiteux  en  moins  grande  quantité,  avec  plaquettes  dures 
du  grès  micacé  ci-dessus. 

De  206  à  210  mètres  (n*«  44  et  45),  on  est  dans  une 
zone  dure  composée  des  grès  micacés  analogues  au  n^ 
42,  très-feuilletés  et  entremêlés  de  véritables  roches 
tendres  que  j'appellerai  goreuses,  car  elles  ressemblent 
absolument  ,  prises  isolément ,  à  des  gores  tendres 
bariolés,  des  parties  supérieures  du  terrain  houiller. 

A  210™, 07  (n**  46),  reparaît  une  petite  couche  d'argile 
vert-gris  qui  tourne  au  brun,  puis  au  gore  n®  47. 

Enfin,  inopinément,  nous  tombons  dans  une  couche 
de  gros  sable  (n^  48)  et  notre  venue  d'eau  augmente 
considérablement,  comme  toujours,  à  la  rencontre  de 
ces  couches. 

Les  dimensions  des  éléments  quartzeux  sont  plus 
considérables  en  cet  endroit  que  partout  ailleurs  et  j'ai 
retiré  des  lavages,  deux  morceaux  de  quartz  d'un  vo- 
lume de  15  à  16  centimètres  cubes  chacun. 

En  résumé,  la  zone  traversée  pendant  ce  mois  paraît 
remarquable  (sauf  les  sables),  par  la  prédominance  du 
mica,  la  schistosité  accusée  des  grès  et  des  gores  et 
les  caractères  extérieurs  qui  rappellent  les  roches 
houillères  des  étages  supérieurs. 

HYDROLOGIE 

Je  n'ai  qu'une  chose  à  signaler  pendant  ce  mois  :  c'est 
l'augmentation  successive  des  débits  au  fur  et  à  mesure 
que  nous  pénétrons  dans  cette  zone  si  remarquable  de 
grès  durs  mêlés  de  sables,  de  gores  et  d'argiles. 

A  la  rencontre  du  gros  sable  (n^48),  le  débit  monte  (an 
niveau  le  plus  bas  d'écoulement),  à  300  litres  à  la  minute. 

Ainsi,  la  source  de  180  mètres  qui  donnait  120  litres 
à  la  minute,  a  doublé  de  débit  quand  le  forage  a  passé 
de  180  mètres  à  216", 52,  soit  en  parcourant  36"*. 52  de 
hauteur  verticale. 

Il  est  certain  que  la  minéralisation  a  été  aussi  en  s'ac- 
centuant,  comme  nous  le  verrons  encore  dans  ce  qui  va 
suivre. 


—  130  — 


i 


49 

1 

50 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

Set  9 

10 

llM 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

51 

20 

21 

52 

Id. 

22 

53 

Id. 

23 

66 

24 

55 

25 

26 

27 

28 

29 

l>ÈaWàlHM  DES  TUUUUIS  FOltS 


For«t« 

delà 
Joaraée. 


6ro6  sable  vert 

Argile  sableuse  verte 

Id.  

Id.  

Gr08  sable  argileux 

Id.  

Grès  très-dur 

Id 

Argile  sableuse  brune 

Id.  

Grès 

Argile  sableuse  verte  et  plaquettes 

Id. 

Id. 
Argile  verte  et  plaquettes 

Id.  


1,59 
2,60 
1,07 
3,28 


» 


0,46 


Ml 

0,33 
0,19 
0,38 
2,53 
0,55 
2,10 
0,18 
1,65 
0,60 


0,40 


lIoii« 


:»,ô9 


6,95 

1,57 

0,52 

2^91 
0,55 

> 

m 
u 


218,:. 
220,:: 

221,1 
225.« 


«m)*^ 


226,(3 
226,96 
227,15 
227,y 
230,« 
230,61 
232,71 
23Î,© 
234,54 
235.H 


233,54 


~  13!  — 


èvrier  1880. 


grosse  tige  ;  en  essayant  de  dévisser  à  chaud,  le  mâle  a  cassé  dans  la  femelle. 

Placé  un  tnyau  sur  la  colonne  et  commencé  à  soulever  ladite. 
enlevé  la  colonne  de  0",30,  descendu  ensuite  Télargisseur  à  excentrique  et 

commencé  Télargissement  dans  la  couche  dure. 
Continué  l'élargissement.  Suspendu  le  travail  à  11  heures. 
Elargi  jusqu'à  211  mètres,  rive  un  {uyavL  et  descendu  la  colonfle  à  210  mètres. 
Kait  deux  voyages  de  soupape  ;   ensuite,  descendu  l'élargisseur,  élargi  Jusqu'à 

2i4-,50. 
Elargi  et  descendu  la  colonne  jusqu'à  221  mètres  ;   fait  plusieurs  voyages  de 

soupape. 
Fait  trois  voyages  do  soupape  à  la  sonde.  Suspendu  le  travail  à  11  heures. 
Fait  un  voyage  de  soupape.  Descendu  l'élargisseur,  élargi  jusqu'à  223  mètres, 

remonté  rëlargisseur,  rivé  un  tuyau  et  descendu  la  colonne  jusqu'à  222»,60. 

La  colonne  refuse  de  descendre. 
Bedescendu  Félargiî^seur,  élargi  sous  la  colonne  ;  fait  deux  voyages  de  soupape. 
Descendu  la  colonne  à  224  mètres  à  l'aide  des  vis  de  pression  et  en  frappant 

quelques  coups  avec  la  sonde  ;    remonté  la  soupape  et  descendu  1  élar- 

gisseur. 
Elargi  jusqu'au  fond,  remonte  Télargisseur,  rivé  un  tuyau  et  descendu  la  colonne 

au  fona. 
Fait  deux  voyages  de  soupape.  Percé  ensuite  un  trou  dans  l'emmanchement  de 

la  grosse  tige  et  du  trépan,  de  14  sur  20"/'"  ;  mis  une  goupille  rivée.  Des- 
cendu le  trépan  et  commencé  le  forage. 
La  colonne  est  descendue  en  battant. 


Réparé  le  trépan,  réparé  la  coulisse. 
Réparations  à  la  coulisse  et  grosse  tige. 

Dévissé  le  trépan  pour  le  réparer,  ledit  est  cassé  au  milieu  du  tranchant.  Percé 

un  trou  dans  le  mâle  du  découpeur  et  mis  une  clavette  ;  fait  trois  voyages 

de  soupape  :  ensuite^  descendu  le  découpeur. 
Remonté  le  decoupeur  ;   fait  un  voyage  de  soupape  à  la  sonde  ;    fait  ensuite 

deux  voyages  avec  rcmporte-picco,  sans  résultat  ;  descendu  la  soupape  ; 

remonté  des  débris  d'argile  de  la  carotte.  Descendu  le  trépan. 


—  132  — 
Kemar^aes  du  moto  de  Février  ISSO. 

TRAVAUX 

Le  mois  de  février  n'a  prénenté  aucun  accident.  La 
colonne  de  310'"/'"  est  descendue  jusqu'à  225"", 61. 

On  a  fait,  à  ces  profondeurs,  des  avancements  no- 
tables, (jusqu'à  3"", 28  par  24  heures),  dans  des  argiles 
sableuses;  mais  certaines  parties  très-dures  n'ont  quel- 
quefois permis  que  des  avancements  de  0'",19  en  24 
heures. 

En  résumé,  l'avancement  mensuel  a  été  de  19"*,02, 
soit  en  moyenne  de  0",65  par  24  heures. 

TtÉOLOGIB 

La  zone  sableuse  et  gréseuse  dans 'laquelle  nous 
sommes  depuis  l'horizon  de  180  mètres  continue.  Il  y 
a  là  une  puissance  considérable  de  roches  où  l'élément 
sableux  et  micacé  domine.  Les  argiles  qu'on  rencontre 
parfois  présentent  des  caractères  nouveaux.  Elles  sont 
toujours  vertes,  mais  quand  elles  se  dégagent  des  élé- 
ments sableux,  elles  sont  rubanées  et  jaspées  de  vert 
plus  foncé  ou  plus  clair  avec  des  nodules  blancs  de 
calcaire  farineux.  Les  parties  rubanées  vertes  ne  font 
pas  effervescence  aux  acides  et  les  parties  blanches  font 
au  contraire  une  effervescence  très-vive. 

De  plus,  des  échantillons  argileux  renferment  éga- 
lement des  nodules  sableux,  de  sorte  que  je  ne  saurais 
mieux  comparer  toute  cette  formation  qu'à  un  vaste 
dépôt,  moitié  geysérien,  moitié  sédimentaire,  présentant 
çà  et  là  de  gros  nodules  de  plusieurs  mètres  de  dia- 
mètre, de  sable,  d'argile  verte  ou  brune,  d'argile  sableuse 
ou  de  mica  blanc  très- fin. 

La  question  est  de  savoir  si  les  éléments  détritiques 
*[ue  contiennent  ces  dépôts  geysériens  sont  roulés  ou 
formés  sur  place  par  précipitation.  J'estime  que  l'action 
sédimentaire  et  l'action  geysérijenne  sont  concomitantes 
dans  le  dépôt  qui  a  eu  lieu  au  milieu  de  cet  immense 
lac.  Tantôt  c'est   l'action  sédimentaire   qui   domine  et 


—  133  — 

alors  apparaissent,  mais  rarement,  des  cailloux  roulés 
granitiques  d'une  certaine  dimension  ;  tantôt  c'est 
l'action  geysérienne  qui  devient  prépondérante  et  alora 
on  a  des  dépôts  extrêmement  puissants  d'argiles  ba« 
riolées  et  rubanées. 

Dans  tous  les  cas,  à  la  profondeur  où  nous  sommes, 
et  depuis  180  mètres,  c'est  l'action  sédimentaire  qui 
domine  un  peu,  sous  forme  d'amas  sableux  de  gros 
sables  et  de  grès  plus  ou  moins  durs. 

Je  dois  signaler  un  banc  de  i^,h1  de  grès  très^dur 
(n^  52).  Ce  grès  est  parfaitement  cimenté  et  ressemble 
à  s'y  méprendre  à  du  grès  houiller  dur.  Son  ciment 
est  cependant  légèrement  calcaire,  mais  on  observe  sou- 
vent à  Sainte-Foy-l'Argentière  et  ailleurs  les  impré- 
gnations calcaires  du  grès  houiller. 

HYDROLOGIE 

Rien  à  signaler  durant  le  mois  de  février  1880.  Le 
débit  est  toujours  à  peu  près  le  même,  quoique  légè- 
rement croissant. 


—  13i  — 


u 

• 

1 

NSKff  ATlOfl  DBS  TBtIAim  TWÊê 

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Jovrnée. 

ewthm. 

-^ 

1 

2 

56 

3 

4 

57 

Id. 

5 

6 

7 

58 

8 

9 

59 

Id. 

10 

60 

Id. 

11 

61 

12 

13 

62 

Id. 

14 

15  et 

16 

17ai 

20 

21 

22 

23au 

27 

28 

29  el 

30 

63 

31 

Argile  verte  et  plaquettes , 

Calcaire  siliceux 

Id 

Sable  et  bancs  de  ffrès 

Id.  

Id.  

Id.  

Arcrile  sableuse  verdàtre 

Id.  

Grès  et  calcaire  siliceux — 

Id.  

Argile  verte  sableuse 

Id.  

Grès  très-dur  et  calcaire  siliceux 

Id. 
Arg^ile  sableuse  verte,  grisâtre... 

Grès  el  calcaire  siliceux  dur 


1,60 

a 

• 

• 

0,30 

6,53 

0,05 

a 

0,08 

0,35 

0,29 

9 

1,68 

a 

3,10 

» 

2,48 

5,45 

0,56 

9 

0,46 

3,04 

0,54 

« 

0,61 

1 

1,07 

« 

0,15 

1,68 

0,03 

» 

2,69 

0,18 

• 

^ 

a 

a 

a 

N 

a 

» 

a 

» 

B 

» 

• 

a 

a 

a 

0,20 

2.69 

MoiBi 

237,U 


237,44 

I 

a7,W 
237,5 
238.» 
239,&4 
2«,« 
245,4! 
215.98 
246.U 
246.» 
247.â' 
24»,66 
248^1 
248,84 


1 


251,: 


•• 


—  135  — 


OBSBmVATIOMS 


m  1880. 

1  battant,  la  clavette  de  la  coulisse  s^est  cassée  et  ladile  s'est  dévissée  :  descendu 
un  raccord  n«  0  et  coiffé  la  Rrosse  tiffc,  remonté  la  ^osse  tige  et  le  découpeur  ; 
fait  un  voyage  de  soupape  a  la  sonde  ;  ensuite,  fait  deux  voyages  avec  rem- 
porte-pièce ;  remonte  des  morceaux  de  la  carotte  dans  la  soupape.  Retaillé 
le  trépan. 

îrré  ta  lemelle  de  la  grosse  tige,  ladite  est  fendue  ;  placé  une  bague  à  chaud  ; 
serré  ensuite  la  femelle  de  la  coulisse.  Descendu  le  trépan. 

feparatlons  à  la  clef  de  la  coulisse, 
emonté  pour  réparer  la  coulisse. 

•eaa  a  une  odeur  très-sulfUreuse.  (?) 


tillé  le  trépan  ;  réparé  la  coulisse. 

ers  5  heures  du  soir,  le  dessus  du  mâle  de  la  grosse  tige  s*e8t  cassé  ;  remonté  la 
sonde  ;  descendu  les  raccords  n«*  0  et  1  :  coiffé  la  grosse  tige,  remonté  ladite 
et  le  trépan  à  1 1  heures  du  soir.  Lâché  reau  de  la  chaudière  et  commencé  à 
la  nettoyer. 

érminé  le  nettoyage  de  la  chaudière.  Fait  deux  voyages  de  soupape  à  la  corde 
et  un  vovagc  'à  la  sonde.  Suspendu  le  travail  de  nuit. 

ransporté  la  machine  et  le  treuil  n»  0,  de  la  ffare  au  sondage.  Arrivée  de  deux 
paires  d'emmanchements  n»  0.  Coupé  les  maies  du  trépan  et  grosse  tige,  ainsi 
que  les  femelles  de  la  grosse  tige  et  de  la  coulisse  ;  transporté  la  grosse  tige, 
trépan  et  coulisse  à  la  gare  et  expédié  par  petite  vitesse  à  Saint-Etienne 

oyage  à  Saint-Etienne  pour  faire  souder  les  emmanchements  ;  fait  le  nettoyage 
des  pièces  de  la  nouvelle  et  ancienne  machine  ;  fait  des  réparations  di- 
yerses  au  sondage. 

miée  des  pièces  de  bois  pour  le  montage  de  la  nouvelle  machine  et  treuil,  à 
7  heures  dn  matin,  par  la  voiture  de  M.  Logé,  maltre-charpentier,  il  a  amené 
en  même  temps  la  grosse  tige  et  trépan.  Commencé  de  suite  à  percer  les  trous 
dans  les  enunanchements  pour  les  clavettes  :  préparé  tout  prêt  à  descendre. 

eça  une  dépêche  de  M.  Guérin,  de  démonter  le  treuil  et  la  machine.  Démonté 
le  treuil  et  la  locomobile;  nivelé  la  place. 

OQtage  de  la  machine  horizontale.  Samedi,  dans  la  soirée,  chauffé  et  essayé 
la  machine. 

■wmage,  jour  de  Pâques. 

^nniné  le  montage  du  treuil.  Dans  la  soirée,  en  descendant  la  soupape,  cassé 
.yne  dent  au  pignon  du  treuil  n»  0  ;  placé  la  dent. 

*»l  deux  voyages  de  soupape  à  la  sonde  ;    ensuite,  descendu  le  trépan  et 
commencé  le  forage. 
I  eau  est  très-gaxeuze,  elle  bouillonne  dans  la  soupape. 


—  136  — 
Remarques  du    mois   de    Murs    1680. 

TRAVAUX. 

Pas  d*acoidents  importants  durant  ce  mois.  Le  trépan 
s'use  beaucoup  dans  ces  grès  très-quartzeux  et  parfois 
très-durs. 

Le  travail  étant  devenu  assez  lonç  et  diflicile  dans  les 
remontées  d'outils  avec  la  petite  machine  que  nous  avions, 
M.  Lippmann  a  dû,  pendant  ce  mois,  placer  une  machine 
horizontale  d'une  dizaine  de  chevaux  et  une  nouvelU 
chaudière.  Plus  de  15* jours  sont  employés  à  ce  travail. 

Malgré  cela,  Vavancement  mensuel  a  été  de  16  mètres 
19  centimètres,  soit  0,.52  centimètres  par  24  heures. 

OÉOLOOIE 

Les  assises  de  237'*S14  (n^  55)  ont  une  teinte  beaucoup 
moins  verdâtre ,  elles  sont  très-schisteuses  et  très- 
micacées.  De  nombreux  échantillons  naturels  retirés 
sont  très-fissiles,  et  se  feuilletent  facilement,  surtout 
suivant  des  plans  très-micacés  ou  un  peu  sableux. 
L'effervescence  aux  acides  est  très-faible.  On  jurerait 
avoir  affaire  à  un  gore  houiller  tendre.  Ce  qui  complète 
l'analogie,  c'est  que  de  temps  en  temps,  il  y  a  comme 
des  traces  vagues  de  végétations  fossiles,  mais  impos- 
sible de  rien  discerner  avec  précision. 

Une  carotte  prise  en  ce  point  montre  une  stratification 
très-horizontale  et  des  alternances  de  grès  et  de  gore 
micacés.  Des  petits  rejets  comme  des  failles  minuscules 
sont  remplis  par  des  éléments  gréseux,  qui  seuls  sont  à 
ciment  calcaire.  Le  gore  micacé  ne  fait  pas  effervescence 
aux  acides.  Ne  pourrait-on  pas  conclure  de  là  que  Tin- 
filtration  calcaire  est  adventive  ? 

Calcaire  siliceux,  —  Un  calcaire  siliceux  (n^  56)  allant 
de  «87",  14  à  237",49,  soit  d'une  épaisseur  de  89  centi- 
mètres, nous  arrête  pendant  plus  ae  deux  jours. 

Ce  calcaire  siliceux,  remarquable  par  sa  constance 
dans  la  formation,  a  toujours  les  mêmes  aspects;  il  est 
gris  noirâtre,  un  peu  grenu,  esquilleux,  stratifié  en  ce 
point  et  succédant  brusquement  aux  assises  micacées. 
J'ai  la  succession  des  deux  roches  sur  un  échantillon 
naturel. 

L'analyse  de  ce  calcaire  a  donné  : 

Silice  et  grains  de  quartz 17,02 

Alumine  et  fer 1,25 

Carbonate  de  chaux,  magnésie  et  eau.  81 ,25 

Potasse,  et  soude itidMéM. 


—  137  — 

Les  grèn  et  les  argiles  sableuses  qui  suivent  immé- 
diatement en-dessous  sont  remarquables  par  l'abondance 
du  ciment  calcaire.  La  pyrite  ordinaire  existe  aussi 
dans  presque  tous  les  échantillons.  La  teinte  du  rocher 
devient  plus  blanchâtre  à  mesure  que  le  calcaire  y 
domine. 

Plus  bas  encore,  de  245"»,98  à  246",98  ^59),  le  grès 
est  mélangé  de  nodules  du  même  calcaire  siliceux  que 
ci-dessus. 

Il  en  est  de  même  au  n*61,  qui  présente  des  nodules 
d'une  dureté  telle  qu'on  est  obligé  de  retailler  le  trépan 
très-souvent. 

IIYDIIOLOGIE. 

{]n  fait  remarquable  se  produit  pendant  ce  mois  de 
mars  1880. 

Apparition  de  VacAde  carbonique  dans  les  boues.  — 
Jusqu'à  ce  jour,  l'acide  carbonique  ne  pouvait  guère 
être  révélé  dans  l'eau  minérale  qu'à  l'aide  d'une  petite 
addition  d'acide  chlorhydrique  qui  faisait  alors  perler 
sur  les  parois  du  verre  de  nombreuses  bulles  d  acide 
carbonique  provenant  de  la  décomposition  des  bicar- 
bonates de  soude  et  autres. 

Mais  le  31  mars,  en  remontant  les  boues  dans  la 
soupape,  on  remarqua  que  la  matière  toute  entière  en- 
trait comme  en  ébullition  ;  de  grosses  bulles  venaient 
crever  à  la  surface  et  le  volume  augmentant,  la  boue 
finissait  par  déborder  par  dessus  les  bords  de  la  soupape. 

Il  était  clair,  à  ce  moment,  que  l'acide  carbonique  se 
dégageait  du  fond  avec  plus  de  violence  et  qu'il  remon- 
tait au  jour  à  un  état  de  pression  telle  que  le  dégage- 
mentse  produisait  vivement  et  pendant  plusieurs  heures. 

Lorsque  la  boue  était  étalée  en  nappe  sur  le  vagon 
et  transportée  au  dehors,  on  apercevait  au  bout  de  une 
heure  ou  deux,  à  la  surface  de  cette  boue,  une  série  de 

Î petites  dépressions  ressemblant  absolument  aux  traces 
aissées  par  une  pluie  d'orage  sur  un  sol  détrempé. 
Ces  dépressions  n'étaient  autre  chose  que  des  bulles  de 
gaz  crevées.  Certaines  pluies  fossiles  qui  ont  laissé 
leur  empreinte  sur  des  roches,  ne  seraient  peut-être 
que  les  indices  d'un  dégagement  gazeux,  au  sein  d'un 
sédiment  pâteux. 

Débits  et  températures,  —  Pendant  ce  mois  et  pen- 
dant la  traversée  de  ces  terrains  gréseux,  tous  aquifères, 
les  débits  n'ont  pas  cessé  d'augmenter,  ainsi  que  la  tem- 
pérature. 


—  138  — 

Au  mois  de  décembre,  nous  n*avions  que  180  litres  à 
la  minute  et  ?!**  à  la  sortie.  Une  observation  du  6  mars 
1880,  nous  donne  : 

Débit   :   '270  litres  à  la  minute. 
Température  à  la  sortie  :  23", 

Le  13  mars  1880,  nous  obtenions  : 

Débit   :  288  litres  à  la  minute. 
Température  :  23^2. 


• 

t 
DteiGNATION  D£8  TEBIIU>S  FORÉS 

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delà 

r  if  ,ii,„ 

14 

n 

joaroé«. 

coacbet. 

tmitft. 

63 

1 

2 

64 

3 

4 

5 

65 

6 

7 

8 

9 

iO 

11 

12 

13 

14 

66 

15 

16 

17 

18 

19 

66bb 

20 

21 

22 

23 

67 

24 

68 

25 

69 

26 

27 

28 

29 

30 

1     Grès  et  calcaire  siliceux  dur. 


Id.  

Argile  Terte  et  plaquettes 

Id.  

Id.  

Grès  calcaire  siliceux  très-dur  et  pvriles. . 

Id.  id. 

Id.  id. 

Id.  id. 

Id.  id. 

Id.  id. 


Id.  id. 

Argile  litholde  verte,  pyrites  et  grès  — 

Id.  id.  — 

Id.  id. 

Id.  id. 

Id.                  id.               ..  . 
Argile  verte,  pyrites  et  grès 

Id.  

Id.  

Id.  

Argile  sableuse  grise  noire 

Grès  sableux  tendre 

Argile  verte  et  plaquettes 

Id.  

Id.  

Id.  


l-,07 

• 

0,64 

k> 

1,27 

1,91 

1,52 

» 

1,21 

n 

0,35 

4 

0,40 

» 

0,60 

» 

.0,60 

» 

0,81 

» 

0,25 

» 

•» 

■ 

• 

» 

0,45 

e 

0,80 

3,46 

0,90 

» 

0,51 

» 

0,61 

» 

0,30 

• 

0,74 

« 

0,80 

» 

1,30 

s 

1,75 

11 

2,50 

7,71 

2,80 

2,50 

1,62 

2,81 

1,52 

» 

1,50 

n 

0,38 

n 

» 

» 

152-,^ 


253,  M 

254, 

256,^ 

257,  ii 

257,:? 

258,15 

2ôê,79 

258,^ 

26O,!0 

260,45 


a 


260.&I 
261,70 
262,60 
263,11 
263,72 
261, Oî 
264.76 
26o,>6 
266, t^ 
268,61 
271,11 
273,91 
275,53 
277,0> 
278,w 
278,83 


—  139  — 

En  même  temps,  l'eau  dégageait  une  odeur  d'hydro- 
gène sulfuré  ou  de  matières  organiques  assez  forte  et 
analogue  à  celle  de  certaines  sources  de  Vichy. 

Il  était  clair  que  la  minéralisation,  le  débit  et  la  tem- 
pérature augmentaient  avec  la  profondeur. 

C'est  là  un  fait  remarquable  par  sa  constance  et  sa 
netteté  et  <|ui  sera  confirmé  jusqu'au  bout  de  notre 
travail. 


l'Avril  1880. 

Démonté  la  cbemiDéc  et  remonté  la  cheminée  de  la  locomobilc.  Les  tubes  de  la 
chaudière  perdaient  beaucoup,  mis  5  kilos  de  farine  de  seigle  dans  la  chau- 
dière pour  boucher  les  fuites. 


Percé  le  mâle  du  second  trépan. 

Monté  la  cbeminée  de  la  chaudière,  trois  tuyaux  de  3  mètres,  de  310"/**. 

A  6  heures  du  soir,  Tarbre  du  plateau  du  treuil  de  battage  a  cassé  ;  démonté  le 
treuil  *  remonté  le  trépan  ;  fait  uu  Toyagc  de  soupape.  Ensuite,  percé  un 
trou  dans  la  femelle  et  mâle  de  la  grosse  tige. 

Terminé  et  iroupillé  la  grosse  tijre  et  la  coulisse  ;  lait  un  voTagc  de  soupape. 

Arrivée  de  l  arbre  à  2  heures.  Commencé  de  suite  à  faire  les  cannelures  pour 
les  clavettes. 

Monté  le  treuil  de  battage  et  descendu  le  trépan  ;  commencé  le  forage. 

Remonté  une  carotte  de  O^Jd  avec  la  soupape. 

Réparations  à  la  coulisse. 

Monté  le  réchauffeur  de  Talimentation. 


Tait  des  réparations  à  la  grosse  tige  et  coulisse. 

Réparations  à  la  coulisse. 

Dans  la  Journée,  le  trépan  s'est  dévissé  en  battant  ;  par  le  choc,  une  tige  n*  3 
a  lâché  à  51  mètres,  remonté  la  partie  supérieure,  descendu  la  cloche,  coiffé 
la  tige  ;  en  serrant,  une  tige  n*  2  s'est  cassée  à  260  mètres  ;  remonté  30  tiges 


remonté 
grosse  tige, 

coulisse  et  deux  tiges  ;  un  morceau  reste  au  fond;  remonté  le  trépan  en- 
saite  et  un  morceau  de  tige  de  3  mètres,  fait  deux  voyages  avec  la  cloche 
sans  résultat. 


—  140  — 
ll«m»r««es  en  mois  d*ATVll   1990. 

TRAVAUX 

Le  mois  d'avril  est  un  bon  mois  pour  nos  travaux,  peu 
d'accidents  et  un  avancement  assez  rapide  de  27"*, 20  en 
30  jours,  soit  un  avancement  moyen  de  0,90  centimètres 
par  2i  heures. 

OÉOLOGIE 

Les  roches  continuent  à  présenter  des  caractères  gré- 
seux, siliceux,  pyriteux  et  calcaires  en  même  temps. 

La  dureté  est  aussi  considérable  et  les  avancements 
quotidiens  varient  de  25  à  60  et  80  centimètres  par 
24  heures. 

Les  éléments  roulés  rencontrés  sont  tous  granitiques. 

A  260  mètres,  le  grès  est  très-calcaire  et  présente  des 
cristaux  élevés  très-petits,  de  spath  calcaire.  C'est  la 
première  fois  que  ce  fait  se  présente  dans  le  sondage.  La 
couche  traversée  est  très-faible. 

En  général,  tous  les  grès  de  cette  région,  de  257  à  260. 
sont  plus  ou  moins  imprégnés  de  calcaire. 

Argiles  lithoïdes  vertes  rubanées,  —  A  la  profondeur  de 
261*^170,  je  fais  prendre  une  carotte  de  80  centimètres  de 
longue^ur,  qui  est  un  des  morceaux  les  plus  remarquables 
de  notre  sondage. 

Cette  carotte,  parfaitement  cylindrique,  présente  des 
particularités  intéressantes  qui  méritent  une  description. 

La  roche  qui  compose  principalement  cet  échantillon, 
est  une  argile  lithoîde  d'un  vert  glauque  jaspé  de  gris. 
Le  gris  est  dû  certainement  à  un  mélange  en  proportion 
faible  avec  le  vert  de  l'argile,  d'une  matière  organique 
probablement  bitumineuse  ou  du  protosulfure  de  fer 
(peut-être  les  deux). 

La  pyrite  jaune  y  forme  des  stratifications  très-nettes. 
Elles  sont  très-h  >rizontales.  Ces  mises  pyriteuses  ont 
jusqu'à  cinq  millimètres  d'épaisseur. 

Quelques  fois,  mais  rarement,  la  pyrite  se  concentre 


—  141  — 

en  rognons.  On  aperçoit,  en  outre ,  des  interruptions 
nettes  dans  le  plan  d'une  stratification  donnée,  par 
exemple,  c'est-à-dire  qu'en  un  point  les  deux  lignes'  sont 
rompues  par  une  espèce  de  brouillage  et  cela  sur  quel- 
ques centimètres  de  hauteur  seulement.  On  voit  alors, 
au-dessus  de  ce  petit  accident,  reprendre  la  stratifica** 
tion  horizontale  des  mises  pyriteuses. 

Il  y  a  là,  comme  inscrits  dans  la  boue  argileuse,  qui  se 
déposait  autrefois,  les  dégagements  gazeux  qui  devaient 
inévitablement  s'y  produire. 

Je  n'ai  voulu  mettre  en  lumière  cet  aspect  lithoïde  et 
jaspé  de  la  roche  que  je  décris,  ces  mises  pyriteuses, 
ces  brouillages  partiels  dus  probablement  à  des  déga- 
gements gazeux,  que  pour  «arriver  à  cette  conclusion  que 
cette  roche  est  essentiellement  d'origine  geysérienne. 
Elle  est,  en  outre,  très-potassique,  comme  nous  le  verrons 
un  peu  plus  bas,  ce  qui  conduit  encore  à  confirmer  son 
origine  thermale. 

Enfin,  comme  dernier  caractère,  elle  est  notablement 
calcaire  et  contient  20  p.  %  de  carbonate  de  chaux 
environ,  sauf  dans  certaines  parties  qui  ne  font  pas 
effervescence  et  ressemblent  à  des  schistes  verts  lustrés. 

Coexistence  de  la  pyrite,  du  calcaire,  des  ynatières  orga- 
niques, de  Vacide  carbonique  et  des  eaux  minérales.  —  Je 
ferai  remarquer  encore  une  fois  ici  la  singulière  coexis- 
tence du  calcaire,  de  la  pyrite,  de  l'acide  carbonique  et 
des  eaux  minérales,  car  dans  cet  horizon  les  eaux  et  la 
minéralisation  augmentent  notablement. 

La  zone  traversée  dans  ce  mois,  de  251", 73  à  278'", 93, 
est  entièrement  formée  par  cette  argile  lithoïde,  quelque 
fois  un  peu  sableuse,  mais  surtout  pyriteuse  et  passant 
au  schiste  lustré  à  la  fin.  J'ai  des  échantillons  de  pyrites 
d'un  volume  de  plusieurs  centimètres  cubes.  Je  crois  à 
l'existence  d^énormes  rognons  de  ce  corps  au  sein  de  ces 
argiles  et  surtout  à  son  existence  en  stratifications  épais- 
ses, dont  j'ai  retrouvé  des  bancs  de  plus  de  deux  centi- 
mètres d'épaisseur. 


n 


—  142  — 


HYDROLOGIE 


Gomme  nous  le  remarquons  toujours,  les  terrains  qui 
sont  d'origine  geysérienne  contiennent  toujours  des 
eaux  minérales  plus  intéressantes,  ainsi  que  nous  allons 
le  voir.  » 

J'ai  fait  analyser  par  M.  Bong,  professeur  h  l'Ecole 
centrale,  les  eaux  de  la  sortie,  contenant  naturellement 
les  eaux  faibles  de  180"*  et  les  eaux  fortes  que  nous 
venons  de  rencontrer.  Voici  son  analyse  : 

Analyse  de  Veau  de  sortie  (forage  à  2o0  mètres). 

Pour    1    litre   : 

ft.  . ,    .  ,  ,    «^«  i  Partie  solublc —    Ig,6*27 

Résidu  fixe  au  rouge  sombre...    1»,666  }  p^^^.^  insoluble..    0f,039 

Bicarbonate  de  soude 2g,314 

Bicarbonate  de  potasse 0,000 

Bicarbonate  de  chaux 0,034 

Bicarbonate  de  magnésie 0,010 

Bicarbonate  de  lithine 0,000 

Chlorure  de  sodium 0,036 

Sulfate  de  soude 0,005 

Fer  et  alumine traces  (?) 

Acide  phosphorique 0,000 

Silice 0,009 

Matières  organiques traces  (?) 

Soufre 0,000 

Total 2g,398 

Gaz  libres  en  dissolution. 

Acide  carbonique 78  cent,  cubes. 

Azote 22  — 

Oxygène 5  — 

Cette  analyse  correspond  à  un  total  d'éléments  miné- 
ralisateurs  fixes  de  2g,398  millig.,  tandis  que  nous  avions 
rencontré  au  niveau  de  180",  une  minéralisation  de  lg,048 
plus  faible  de  moitié.  On  remarquera  la  présence  des 
mêmes  corps. 


—  143  — 

L*eau  minérale  pure  de  250  mètres  devait  donc  avoir  une 
forte  minéralisation,  puisqu'elle  faisait  monter  à  ce  point 
le  taux  des  éléments  fixes  dans  les  mélanges  d'eaux 
arrivant  au  jour. 

Prise  de  l'eau  du  fond  (250^)  ai?ec  la,  bouteille  Lippmann, 
—  Dans  cette  idée,  j'ai  fait  prendre,  au  moyen  d'une 
petite  bouteille  d'un  litre ,  un  échantillon  d'eau  à  la 
profondeur  de  250".  Cette  petite  bouteille  que  nous 
avons  appelée  bouteille  Lipmann,  pour  ne  pas  la  con- 
fondre avec  celle  que  nous  avons  fait  construire  dans  la 
suite,  est  composée  de  deux  soupapes  reliées  par  une 
même  tige  et  qui  sont  ouvertes  par  leur  poids  pendant  la 
descente.  Le  corps  de  la  bouteille  est  à  bascule  sur 
deux  petits  tourillons  et  retenu  dans  la  verticale  par  une 
bande  de  papier  épinglée,  qui  se  maintient  pendant  plus 
ou  moins  longtemps  dans  la  descente.  Cette  bande  de 
papier  se  mouille,  se  déchire.  A  ce  moment,  la  bouteille 
bascule,  les  soupapes  se  ferment  par  leur  propre  poids 
et  emprisonnent  un  litre  d'eau  que  l'on  peut  remonter 
sans  craindre   trop   de  mélange. 

C'est  avec  cette  bouteille  que  nous  avons  pu  puiser 
plusieurs  litres  à  la  profondeur  de  250  mètres. 

Voici  la  3*  analyse  de  M.  Bong  : 

Analyse  de  l'eau  sans  mélange  prise  à  250  mètres. 

Pour  î  litre  : 

,»,..«  .  *  ^oA  i  Partie  soluble....    4»,431 

Résida  fixe  au  rouge  sombre...    4g,780  }  partie  insoluble:..    0f,349 

Bicarbonate  de  soude 6g,li0 

Bicarbonate  de  potasse 0,000 

Bicarbonate  de  chaux 0,300 

Bicarbonate  de  magnésie 0,214 

Bicarbonate  de  lithine 0,000 

Chlorure  de  sodium 0,101 

Sulfate  de  soude 0,002 

Phosphate  de  soude 0,011 

Alumine 0,010 

A  reporter, 6,748 


—  444  — 

Reporti 6«,748 

Oxyde  de  fôr traces  (?) 

Stlîcô 0,013 

Arsenic 0,000 

Soufre* 0,000 

Matières  organiques 0,000 

Total 66,761 

Gaz   libres  en   dissolution. 

Acide  carbonique.  • . .  « . .       93  cent,  cubes. 

Oxygène  • » 5  1/2 

Azotô 12  1/4 

Cette  analysé  suggère  plusieurs  réflexions.  D^abord  la 
minéralisation  de"  Teau  est  considérable. 

1®  Le  bicarbonate  de  soude  est  en  quantité  tout  à  fait 
remarquable,  6g,  110. 

2®  L'acide  carbonique,  par  suite  de  Tembouteillage 
très-défectueux,  est  en  quantité  beaucoup  trop  faible. 

3**  A  première  vue,  tous  les  autres  éléments  minera* 
lisateurs  sont  les  mêmes  qu'à  Vichy,  mais  en  quantité 
moindre,  sauf  le  bicarbonate  de  soude  qui  est  considé* 
rablement  augmenté  (1  gr.  à  1  gr.  1/2  de  plus  qu*à 
Vichy). 

4®  Enfîn,  nous  verrons  par  la  suite  que  nous  avons 
affaire  en  ce  point  à  la  véritable  eau  minérale  de  compo- 
sition, à  peu  près  constante,  qui  imbibe  la  formation 
foréxienne. 

A  la  profondeur  de  500  mètres,  nous  retrouverons,  en 
effet,  la  même  eau,  avec  les  mêmes  corps  et  à  peu  près 
la  même  composition. 

06sert?a(ion8  hydrologiques  du  mois. 

iO  avril. -^  Je  constate  que  le  mélange  d'eau  à  la  sortie 
est  très-gazeux.  Les  boues  sont  toujours  effervescentes. 

Température 23^5 

15  avriU  «^Les  pui«ées  faites  avec  la  bouteille  Lippmann 
donnent  dès  résultats  très-différents  ;  tantôt  elle  bascule 
prématurément  et  Ton  n*a  qu'un  mélange  peu  gazeux, 


—  145^ 

tantôt  l*eau  retirée  vient  bien  du  fbnd  et  est  très-piiiQ«nte 
•t  très^effervescente,  même  après  l'embouteillage  à  Tair 
libre. 

Température  :  23*, 5. 

Jaugeage  :  306  litres  à  la  minute. 

n  avril,  —  La  température  a  un  peu  augmenté,  23*75, 
près  de  24  degrés.  Nous  sommes  alors  à  la  profondeur 
de  263  mètres. 

Jaugeage  constant  :  306  litres  à  la  minute. 

22  àvHL  —  Mémo  température  :  23*,75. 

Même  débit  :  306  litres  à  la  minute. 

On  le  voit,  la  source  rencontrée  h,  partir  de  250  mètres 
n'est  pas  très-considérable  comme  débit  et  en  approfon- 
dissant elle  n'augmente  pas  énormément. 

Nous  allons,  en  effet,  entrer  dans  un  manteau  argileux 
imperméable  très-puissant. 


I 


—  146  ~ 


DÉfMNiTION  DU  TEBAAim  FOIfiS 


Forago 
deU 

JOOTBé*. 


Kolsd» 


70 

2 

3 

71 

Id. 

4 

72 

5 

6 

Id. 

7 

73 

Id. 

8 

9 

10 

74 

11 

12 

13 

14 

15 

75 

16 

17 

76 

Id. 

18 

77 

19 

20 

21 

22 

23 

78 

Id. 

79 

24 

25 

80 


26 


27 

28 
29 
30 
31 


Grès  dur 

Id 

Argile  sableuse  verte  et  pyrites. 

Id.                   id. 
Calcaire  siliceux 

"ii! *!!!!!!**!;;!;! 

Id.  

Argile  sableuse  verte  et  pyrites; 
"  id*. Id. "" 


Argile  sableuse  Tertefet  pyrites  av.  plaquet 
Id.  id. 

Id.  id. 

Id.  id. 

Id.                    id. 
Calcaire  siliceux  très-dur 

Id.  id 

Argile  grise  et  noirâtre 

Jd.  id 

Argile  verte  et  bancs  de  grès. . . 

Id.  id.  

M.  id.  

Id.  id.  

W.  id.  

Grès  dur 

Argile  veHé  et  noirâtre 

Id.  id 

Id.  id 

Id.  id 

Id.  id 

Grès  dur  et  argile  noirâtre 

Id.  id 

Id.  id 


0-,58 
0,28 
0,78 

\M 
0,24 

4-,42 
0*86 
1,86 

0?15 
0,12 
0,40 

• 
0^51 

9 

1* 

0,81 


1,20 

1,11 
0,92 

1,28 
1,05 
0,75 
0,15 
1,01 
1,16 
1,02 
1,28 
0,76 
1,20 
0,30 
0,20 
1,87 
0,25 


.0,98 


0,82 

0,92 
0,60 
0,82 
0,8S 


6,77 
0y90 

2^17 

« 

e 
9 

4^56 
0,20 


» 


4*84 


a 


279-.51 
279,79 
280,57 
281,65 
281,8» 


282,04 
282,16 
282,56 


283,37 


284,57 
285,66 

286,60 

287,88 
288,93 
289,68 
289,83 
290,84 
292,00 
293,0* 
294,30 
295,06 
296,26 
296,56 
296,76 
296,63 
296,88 


299,86 


300,68 

301,60 
302,20 
303,02 
303,90 


—  147  — 


iai  1880. 

Le  morceau  de  3">  est  cassé  en  deux  morceaux  ;  remonté  les  deux  morceaux 

aTec  la  cloche,  fait  ensuite  un  voyage  de  soupape. 
Fait  un  voyage  de  soupape  et  descendu  le  trépan  ;  œmmencé  fô  forage. 


Dans  la  nuit,  la  coulisse  s'est  dévissée  en  battant  ;  descendu  la  cloche  et  re- 
monté la  grosse  tige  et  le  trépan  ;  fait  un  voyage  de  soupape  ;  arrangé  le  trépan 
et  serré  la  femelle  de  la  coulisse. 

Jour  :  chômage.  Ascension. 

Nuit  :        id. 
Id. 

Les  femelles  et  mâles  des  grosse  tiçe  et  trépan  sont  abîmés  ;  coupé  lesdits  et 
préparé  pour  envoyer  à  Saint-Etienne. 

Conduit  la  grosse  tige-coulisse  et  trépan  pour  faire  expédier  à  Saint-Etienne  ; 
lâché  Teau  de  la  chaudière,  nettoyé  le  rechauffeur  et  fait  diverses  réparations 
an  sondage. 

Jour  et  nuit  :  chômage.  La  grosse  tige  est  arrivée  dans  la  nuit. 

On  a  été  chercher  la  grosse  tige  à  la  ffare  dès  le  matin  ;  fait  un  plat  après  la 
coulisse  pour  mettre  la  griffe  ;  pendant  ce  temps  fait  un  voyage  de  soupape  à 
la  sonde  ;  descendu  le  trépan  ensuite  et  commencé  le  forage. 

Réparé  le  trépan  ;  pendant  ce  temps,  tiré  de  Teau  gaieuse  à  2C0">  avec  la  bou- 
teille métallique.Evrard-Couflinhal  contenant  25  litres. 

Fait  deux  voyages  de  soupape  à  la  sonde. 


fiéparé  le  trépan. 
Réparé  la  coulisse. 


La  clef  de  la  coulisse  est  sortie  en  battant  ;  démonté  la  sonde  ;  descendu  la  cloche, 

coiffé  la  tige  de  la  coulisse  et  remonté  ladite  ;  fait  deux  voyages  de  soupape  a 

la  sonde  pour  chercher  la  clef  ;  remonté  sans  résultat. 
A  11  heures  du  soir,  la  soupape  s'est  pincée  au  fond  ;  en  faissant  effort,  le  câble  a 

cassé  au  ras  du  plancher  ;  descendu  la  pince  à  vis,  pincé  la  corde  et  remonté 

ladite  ;  à  42".  la  pince  a  lâché. 
Redescendu*; la  pince  à  vis,  pincé  la  corde  et  remonté  tout;  ensuite,  réparé  la 

coulisse  et  descendu  le  trépan. 
Réparé  le  trépan. 

Réparé  le  trépan. 


—  148  — 

.       •  -  »... 

Remarques  dn  mois  de  Mal  1880» 

TRAVAUX 

Les  accidents  à  la  coulisse  et  les  dévissages  de  trépan 
signalent  seuls  ce  mois  de  mai.  Il  faut  attribuer  cet  in- 
convénient à  la  nature  assez  dure  du  terrain  à  traverser, 
qui  doit  occasionner  des  vibrations  très-fortes  dans  la 
coulisse  et  la  tige  très-longue  du  trépan. 

L'avancement  mensuel  a  été  en  croissant  et  de  24", 41 
pendant  ce  mois,  c*est-à-dire  de  0,80  en  moyenne  par  24 
heures,  c'est  un  bel  avancement  à  cette  profondeur  et 
cela  prouve  que  la  dureté  des  roches  ne  nuit  pas  beau- 
coup pour  forer  avec  une  certaine  rapidité. 

GÉOLOGIE 

Un  banc  de  grès,  suivi  d'un  petit  banc  d'argile  sableuse 
tendre,  voilà  ce  que  nous  rencontrons  au  début  du  mois. 
Puis  arrive  (n°  72)  un  banc  ou  un  rognon  plus  épais  qn'à 
l'ordinaire  de  calcaire  siliceux  gris  cristallin  de  même 
nature  que  les  précédents. 

Comme  on  devait  s'y  attendre,  les  argiles  deviennent 
brunes  et  grises  aussitôt  qu'apparaissent  ces  calcaires 
siliceux. 

J'ai  un  échantillon  montrant  le  passage  de  l'argile 
lithoîdë  à  ce  calcaire.  Ce  passage  est  presque  insensible 
et  je  constate  bien  nettement,  cette  fois,  que  nous  avons 
affaire  à  des  noyaux  de  calcaire  siliceux  dans  l'argile, 
analogues  aux  silex  dans  la  craie. 

Débris  de  végétaux  fossiles.  —  Depuis  longtemps,  sur- 
tout dans  les  argiles  à  aspect  bitumineux,  je  remarquais 
des  traces  noires,  mal  définies,  que  l'on  pouvait  aisément 
confondre  avec  des  imprégnations  dendritiques  de  ce 
protosulfure  de  fer  déjà  tant  de  fois  signalé. 

Enfin,  à  la  profondeur  de  302  mètres,  un  morceau 
d'argile  gréseuse  a  présenté  nettement  une  empreinte  de 
feuille  fossile  difficilement  déterminable  et  dont  on 
retrouvera  le  dessin  Pl.  VI  ci-contre.  L'empreinte  est 
remarquablement  noire   et  se  détache  vigoureusement 


B01TF.IM.K  KVRARD  Maximilicn    rOL'FFINHAL 


Coup**  dpla  l>oulcillt* 


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Coupt'  de 


lal>ouleille 


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—  149  — 

sur  le  fond  gris  de  l'argile.  La  matière  est  charbonneuse. 
EV'après  les  personnes  compétentes  consultées,  la  form« 
de  Tempreinte  rappellerait  une  foliole  de  Zamites.  En 
effet,  ce  genre  est  caractérisé  par  des  folioles  (dont  nous 
avons  un  exemplaire  ^o\xs  les  yeux)  parfaitement  entières, 
non  tronquées  au  sommet,  aiguës,  ou  arrondies,  non 
retrécies  ou  légèrement  contractées  à  la  base^  à  ner-* 
vures  parallèles  entre  elles  et  aux  bords  de  la  foliole,  un 
peu  convergentes  vers  le  sommet,  fines  et  égales  entre 
elles,  très-rarement  bifurquées.  Ce  signalement  se  rap- 
porte assez  bien  h  Téchantillon  que  je  mets  sous  les 
yeux  du  lecteur. 

Il  faut  donc  conclure  de  ce  fait  que  la  vie  n'était  pas 
tout  à  fait  absente  de  la  surface  du  lac  forézien.  Nous 
avons  déjà  rencontré  à  la  surface  des  dépôts  tertiaires 
les  débris  fossiles  de  cypris  faba.  Après  une  éclipse  totale 
des  fossiles  sur  une  épaisseur  de  plus  de  200  mètres  de 
dépôts,  voici  venir  exclusivement  quelques  rares  débris 
végétaux.  Nous  verrons  plus  loin  quelles  conclusions 
nous  pourrons  tirer  de  la  présence  des  Zamites  au  point 
de  vue  de  l'horizon  géologique  dans  lequel  nous  sommes. 

HYDROLOGIE 

La  bouteille  Evrard'CouffinhaL — Je  dois  à  l'obligeance 
et  à  l'ingéniosité  de  deux  amis  et  camarades,  MM.  Maxi- 
milien  Evrard  et  Ooufïïnhal,  la  construction  d'une  bou- 
teille permettant  de  puiser,  à  n'importe  quel  niveau, 
dans  un  trou  de  sonde  et  ramenant  à  la  surface  25  litres 
d'eau  sans  mélange. 

Voici  quel  est  le  principe  du  mécanisme  de  cette  bou- 
teille :  (Voir  croquis  ci-contre  Pl.  VI.) 

Deux  soupapes  s  et  s'  sont  reliées  par  une  même  tige  ; 
elles  se  ferment  hermétiquement  de  bas  en  haut,  solli- 
citées qu'elles  sont  par  des  rondelles  en  caoutchouc  rrr. 

Mais  si  l'on  attache  à  la  tige  un  poids  P  (45  kil.),  sus- 
ceptible de  vaincre  la  résistance  des  caoutchoucs,  alors 
les  soupapes  sont  ouvertes,  FiG.  2.  En  même  temps,  cet 
abaissement  des  soupapes  fait  écarter  deux  béquilles  bb, 
coulissant  sur  une  plaque  horizontale  métallique  m 
huilée. 


—  150  — 

Supposons  qu'on  descende  la  bouteille  ainsi  ouverte, 
comme  dans  la  FiG.  2,  l'eau  passera  à  travers  les  sou- 
papes sans  s'y  arrêter.  Tout  ira  bien  jusqu'à  ce  que  le 
poids  P  touche  le  fond  du  trou.  A  ce  moment,  les  caout- 
choucs, agissant  sur  les  soupapes,  les  relèveront  brus- 
quement et  la  bouteille  sera  fermée.  De  plus,  les  béquilles 
reliées  par  un  petit  caoutchouc,  ce  qui  tend  à  les  faire 
se  rapprocher,  occuperont  la  position  droite  de  la 
FiG.  1. 

Alors,  on  pourra  remonter  la  bouteille  avec  le  poids  et 
ces  béquilles,  portant  perpendiculairement  sur  la  plaque 
m,  ne  s'ouvriront  plus  ;  les  soupapes  resteroni  donc 
fermées  et  l'eau  arrivera  au  jour  sans  mélange. 

Il  est  clair  que  l'on  pourra  prendre  l'eau  à  tous  les 
niveaux.  Si,  par  exemple,  on  veut  la  prendre  à  40  mètres 
en-dessus  du  fond,  on  pendra  le  poids  P  au  bout  d'une 
corde  de  40  mètres  de  longueur. 

Il  faut  avoir  la  précaution,  dans  ce  cas,  de  laisser  sta- 
tionner la  bouteille  ouverte  à  50  mètres  au-dessus  du 
du  fond,  par  exemple,  pendant  une  demi-heure,  afin  que 
l'eau  de  ce  niveau  la  remplisse  bien. 

Quand  on  veut  la  tirer,  on  descend  alors  assez  brus- 
quement tout  l'appareil  de  dix  à  douze  mètres,  le  poids 
porte,  les  soupapes  se  ferment  et  l'on  remonte  au  jour. 
Un  robinet  sert  à  prendre  l'eau  et  à  l'embouteiller. 

Tel  est  le  principe  de  cet  appareil  ingénieux. 

Observations  hydrologiques  de  mai, 

i"  ?nai.  —  Température  à  la  sortie  :  23°, 7 5. 

L'eau  est  laiteuse  parce  que  le  forage  traverse  des 
argiles  et  du  sable  argileux. 

8  mai.  —  Température  à  la  sortie  :  23°,75. 

Les  dégagements  gazeux  dans  la  soupage  ont  à  peu 
près  cessé.  On  en  peut  conclure  que  l'acide  carbonique 
n'a  pas  son  gisement  dans  les  argiles. 

13  mai.  —  Température  à  la  sortie  :  24*. 

Descente  de  la  bouteille  Evrard-Cou illnhal.  Nous  la 
laissons  2  heures  ouverte  au  fond. 


—  151  — 

27  mai.  —  Température  à  la  sortie  :  24*. 

Jaugeage  :  420  litres  à  la  minute. 

Depuis  le  17  avril,  époque  où  le  jaugeage  donnait  306 
litres  à  la  minute,  il  y  a  dono  eu  une  augmentation  de 
414  litres,  soit  de  plus  de  25  p.  7o. 

29  mai,  —  Température  :  24*  faible. 

Jaugeage  :  432  litres  à  la  minute. 


—  152  — 


1 

2 

3 

4 

5 

G 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 
23 

24 


25 
26 
27 
28 
29 
30 


Grès  dur  et  argile  noirâtre 

Id. 

Id. 

Id. 
Grès  et  argile  noirâtre. . . 

Id.  verte  bleue 

Id.  dure  

Id.  

Id.  

Id.  

Id.  très-dure . . 

Id. 

Id.  tendre  — 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id.  

Id. 

Id. 

Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 


0,93 
1,00 
1,01 
1,03 
1,16 
2,03 
0,77 
0,76 
0,61 
0,77 
0,43 
0,77 
1,15 
1,50 
0,55 
0,82 
0,84 
1,19 
1,02 
1,56 
0,78 

1,04 
0,52 

0,96 


0,76 
0,48 
0,70 
1,20 
1,21 
1,32 


Mdil 

%i 

m 

311.1 

mi 

31ÎJ 

3lî.a 

31 

3i; 

3U,' 
31S.' 

m 

31i 

Î3I. 

3224 

323,1 

SîU 

3S.Ï 

326* 

35,* 


330,1; 
331,5 
532,^ 


B«mMP««es  eu  moU  4e  Smîm  1880* 

TRAVAUX 

Les  travaux  ont  très-bien  marché  durant  ce  mois  de 
juin.  Beaucoup  d'éboulements  h  la  fin  ;  les  argiles  dans 
lesquelles  nous  entrons,  tombent  constamment  au  fond 
du  trou,  néanmoins  on  les  broie  et  on  avance  toujours. 

L'avancement  mensuel  a  été  de  28'",68,  soit  en  mo- 


— .  158  — 


^— — "^^i— ■         ■  ^-^^—  I  I  ■  I  -  I  I  ^■^■—M    I  I  II  I         1^— ^ 

rnin  1880. 


Réparé  le  trépan. 
Réparé  le  trépan. 

Placé  la  nouvelle  coulisse  ;  fait  un  boulon  à  la  bielle  du  treuil  de  chute  libre. 


En  battant,  une  tige  n**  2  a  cassé  à  283",88  ;  remonté  la  partie  supérieure  ;  des- 
cendu la  cloche,  coiffé  la  tige  et  remonté  le  trépan. 


trépan  est  tombe  au  fond  de  3»  de  hauteur  ;  descendu  la  cloche^  coiffé  la  tige 
et  remonté  le  trépan,  Il  y  a  plusieurs  tiges  de  pliées  ;  on  a  redressé  lesdites  ;  il 
y  a  3",50  de  hauteur  d'éooulement. 
Beaucoup  d'éboulements. 


yenne,  par  24  heures,  de  0,95  centimètres.  Cet  StvâAce- 
ment  à  la  profondeur  de  plus  de  300  mètres  est  remar- 
quable. 

OÉ0LO6IB 

Le  fait  saillant  de  ce  mois  est  Tentrée  du  forage  dans 
un  nouveau  manteau  imperméable  argileux  d'une  grande 
puissance.  On  a  remarqué  déjà  que  le  sOus-sol  de  la 
plaine  se  composait  :    P  d'une  première  zone  sableuse  ; 


—  154  — 

2^  d'un  premier  manteau  argileux  très-puissant  ;  3*  d*ane 
deuxième  zone  sableuse  et  gréseuse  détritique  de  180 
à  290  mètres  environ  ;  4^  d'un  nouveau  manteau  argileux 
qui  commence. 

Le  fait  seul  de  la  présence  de  ce  manteau  argileux  doit 
nous  faire  prévoir  à  la  rencontre  de  la  troisième  zone 
sableuse  des  phénomènes  hydrologiques  plus  intenses  ; 
c'est  ce  que  nous  verrons  plus  loin. 

Argiles  potassiques,  —  Au  point  de  vue  des  roches,  je 
dois  attirer  plus  particulièrement  l'attention  du  lecteur 
sur  l'analyse  suivante,  faite  par  M.  Garnot,  professeur 
de  docimasie  à  l'Ecole  des  Mines. 

Extrait  des  registres  du  bureau  d'essai  pour  les 

substances  minérales. 

Argile  avec  silicate  de  fer  et  sulfure  de  fer  magnétique 
adressée  à  M.  le  directeur  de  l'Ecole  des  Mines,  par 
M.  Laur,  comme  provenant  d'un  forage  à  plus  de  300 
mètres,  à  Montrond,  commune  de  Meylieu-Montrond, 
canton  de  Saint -Galmier,  arrondissement  de  Mont- 
brison  (Loire). 

Alumine 2,20  \ 

Peroxyde  de  fer.  . .     16, 00 

Chaux 0,40 

Magnésie 1,30 

Potasse 2,  06  )24,  56 

Soude traces. 

Fer 0,84 


Partie  soluble 

dans 

Tacide  cblorhydrique 

étendu  d'eaa. 


Soufre 0,55  ^       *'^^ 


/ 


Acide  sulfurique. .       1,25 

Partie  insoluble      (  Silice 52, 00 

dans  I  Alumine 8,00 

l'acide    chlorhydrique,  /  Protoxyde  de  fer . .       3,  00  }  67, 04 

attaquée  par  la  chaux  1  Potasse 4 ,  04 

(à  l'aide  de  la  chaleur).(  Soude traces. 

Perte  par  calcination 8, 30 

99,90 

L'ingénieur  des  Mines,  directeur  du  bureau  d'essai, 

Ch.  Carnot. 


—  155  — 

Cette  analyse  présente  un  intérêt  particulier. 

Fer.  —  D'abord,  le  fer  y  est  à  l'état  de  silicate  de 
protoxyde  de  fer  y  c'esl  lui  qui  colore  les  argiles  en  vert, 
ensuite  à  l'état  de  sulfure  de  fer  magnétique  pulvérulent 
noir  qui  donne  aux  argiles  avec  la  matière  organique, 
l'aspect  bitumineux,  quand  il  est  répandu  entièrement 
dans  la  main. 

Avons-nous  affaire  à  Is^  pyrrhotine  ou  à  la  forme  FeS 
comme  je  l'ai  indiqué,  je  ne  saurais  l'aflirmer  d'une 
façon  bien  précise,  mais  la  constance  de  ce  corps  pulvé- 
rulent dans  la  formation  inférieure  forézienne ,  à 
partir  de  200  mètres,  est  très-remarquable. 

Le  fer  est  encore  disséminé  dans  ces  argiles  à  l'état 
de  pyrite  FeS^,  mais  peut-être  en  moins  grande  quantité 
et  localisé,  tandis  que  la  pyrite  magnétique  est  répartie 
dans  la  masse  et  colore  des  bancs  d'argile  de  30  mètres 
d'épaisseur. 

Alcalis.  -^  Les  alcalis  sont  présents  dans  ces  argiles 
à  une  teneur  absolument  inusitée. 

Ainsi,    dans   la    partie    soluble    dans 
l'acide  cblorhydrique   étendu   d'eau,  il    '«»•»»•        swide. 
y  a..... 2,06      traces. 

Dans  la  partie  attaquée  à  la  chaux.     4,04       traces. 

Ce  qui  donne  le  total  de  . .     6,  iO      traces. 

Cette  teneur  de  6,10  en  potasse  a,  à  bon  droit,  étonné 
au  plus  haut  point  l'éminent  professeur  de  docimasie  à 
l'Ecole  des  Mines,  M.  Carnot.  En  effet,  convenablement 
attaquée  par  l'acide  sulfurique,  ces  argiles  peuvent 
donner  jusqu'à  50  */©  de  leur  poids  en  alun  ! 

Au  point  de  vue  agricole,  elles  sont  susceptibles 
d'applications  très-avantageuses.  Il  faudra  en  rechercher 
les  affleurements  avec  grand  soin,  dans  toute  la  plaine. 

Cette  découverte  de  la  potasse  est  certainement  une 
des  choses  les  plus  caractéristiques  et  les  plus  curieuses 
de  notre  forage. 

Absence  de  la  soude.  —  Mais,  ce  qui  est  encore  non 
moins  curieux,  c'est  l'absence  de  la  suude  et  l'insolubilité 
de  la  potasse,  dans  la  roche,  alors  que  toute  la  formation 


—  i56  — 

est  baignée  d'eau  à  6  grammes  par  litre  de  bicarbonate 
de  soude.  Ce  fait  curieux  donne  Heu  à  plus. d'une  ré- 
flexion sur  la  formation  des  eaux  minérales,  sur  Tétat 
de  combinaison  dans  lequel  se  trouve  engagée  la  potasse. 
N'eus  développerons  cela  dans  notre  chapitre  général 
sur  l'Hydrologie. 

Voici,  en  outre,  des  analyses  élémentaires  dues  à 
M.  Bong,  et  se  référant  à  ce  manteau  argileux,  aux  en- 
virons de  300  mètres.  Les  alcalis  n'ont  pas  été  dosés, 
car,  à  ce  moment,  nous  n'en  soupçonnions  pas  l'impor* 
tance  en  aussi  grande  quantité. 

Argile  noirâtre  un  peu  sableuse. 

Eau 7, 90 

Silice  et  sable 74,06 

Fer  et  alumine  (quantité  sensible  de  fer) .  9, 60 

Chaux  combinée 1,46 

Magnésie 1,18 

Carbonate  de  chaux  libre 5, 40 

Alcalis  non  dosés. 

*         * 

Argile   verte   lithoïdc. 

Voici  sa  composition  : 

Eau , 10, 80 

Silice 6 1 ,  96 

Fer  et  alumine 22, 00 

Chaux - 0, 00 

Magnésie 2,74 

Soufre 1,48 

Alcalis  non  dosés. 

Cette  dernière  argile  contient,  dit  M.  Bong,  environ 
2,77  7o  de  pyrite  FeS^;  c'est  de  la  pyrite  martiale.  La 
composition  de  cette  argile,  qui  contient  de  la  magnésie 
et  pas  de  chaux,  est  exactement  celle  de  l'argile  qui 
constitue  le  schiste  bitumineux  de  l'Autunois  (encore  un 
renseignement  qui  pourra  nous  servir  pour  la  détermi- 
nation de  l'étage  géologique  dans  lequel  nous  sommes). 


—  157  ~ 

HYDROLOGIE 

Les  observations  de  juin  ne  présentent  rien  d'anormal. 
La  température  et  le  débit  augmentent  toujours  peu  à 
peu. 

16  juin.  —  Température  à  la  sortie  :  24® 
Débit  :  432  litres  à  la  minute. 

29  juin.  —  La  température  des  boues  à  la  sortie  est 
de  32  degrés. 

Le  débit  est  toujours  stationnaire. 

Résidu  fixe  des  eaux  minérales.  —  A  partir  de  ce  jour, 
je  fais  des  évaporations  à  siccité  d'un  litre  d'eau  miné- 
rale, soit  de  celle  qui  est  prise  au  fond,  soit  de  celle  en 
mélange  à  la  sortie.  De  la  sorte,  on  étudie  très-bien  la 
marche  de  la  minéralisation  et  même  pour  les  prises  au 
fond,  on  se  rend  très-bien  compte  s'il  y  a  eu  mélange 
ou  si  la  bouteille  Evrard-GoulTinhal  a  bien  fonctionné. 

Aussi,  durant  ce  mois,  j'envoie  à  M.  Bong,  un  échan- 
tillon pris  à  255  mètres,  qui  ne  donne  qu'un  résidu  fixe 
de  ^^'ilhO,  au  lieu  de  4k^-,780  qu'a  donnés  l'eau  du  mois 
de  mai. 


12 


—  i58  — 


Ij 

• 

Forage 

KfÛMtm 

r.  r    1 
nwMm 

h 

1 

DESIGN4M0?!  DES  TEBDAIKS  FORÉS 

delà 

Aet 

ÉÊ 

il 

o 

Jonrnée. 

COMCbO* 

— 

i 

2 
3 
4 


0 

G 


Grès  et  argile  tendre , 

I(f  

Id.      plus  dur 

Plaquettes  degrés  calcaireetargile  noirâtre 


Grès  cald^ire  et  argile  noirâtre 
Id. 
Id. 


0-,95 
1.02 
0,76 
1,Î4 


1,03 
0,83 
0,36 


0i45 

1,59 
1,2? 
0,77 
0,79 
1,06 
1,28 
1,30 
0,28 
0,50 


33*80 


Mois  i 


313-,C 
334 ,6i 
335,4e 

336,$4 


337, t' 
338,» 
3»,IS 


339,31 


a 

3W,«I 

a 

312.12 

n 

342,81 

s 

343,É» 

n 

344  V* 

9 

346,  K 

« 

3l7,ii 

9 

347,» 

» 

348,  W 

• 


—  159  — 


ommwtnirjkTïïonm 


rniUet  1880. 

Le  boulon  à  chape  du  levier  a  cassé  ;  fait  un  autre. 

Les  éboulemenls  tombent  plus  fort,  ii  y  a  4"  au-dessus  du  trépan  ;  on  a  rôdé  pen- 
dant 3  heures  pour  traverser  les  éboulenients  avec  le  trépan.  La  soupape  porte 
à  4*,03  du  fond  sur  les  étioulements  ;  au  premier  voyage,  la  soupape  est 
arrivée  a  1",40  du  fond,  le  second  voyage  a  été  au  fond. 

A  7  heures  du  soir,  le  crochet  du  levier  de  la  vis  de  suspension  a  cassé  en  battant; 
démonté  la  plaque  de  fer  et  fait  un  autre  crochet  ;  une  pièce  de  bois  du  levier 
est  tombée  sur  la  poulie  du  treuil  de  battage  et  a  cassé  ladite,  on  l'a  remplacée 
par  une  des  poulies  du  treuil  n*  t. 

Montage  de  la  plaque  du  crochet. 

Tiré  de  Teau,  elle  est  très-peu  gazeuse. 

Cassé  une  dent  au  pignon  treuil  n*  0  ;  placé  ladite.  Expédié  la  machine. 


Beaucoup  d*éboulements. 

Les  éboulements  continuent. 

Fait  trois  voyages  de  soupape,  dcu.x  voyages  avec  le  trépan  pour  briser  les  ébou- 
lements ;  en  manœuvrant  avec  la  soupape,  deux  dents  ont  cassé  au  pignon 
du  treuil  n«  0  ;  placé  lesdites. 

Démonté  les  planchers  de  l'excavation,  pour  copiage  ;  dans  la  iournée,  soudé  un 

Eîston  Letestuaprés  un  mâlen^H,  ensuite  descendu  le  piston  a  7",40en  contrc- 
asdu  sol  dans  la  colonne  de  310"/".  pompé  un  moment,  itéuni  les  deux  postes. 
Pompé  toute  la  journée  avec  le  piston  Letcstu,  à  l'aide  de  la  machine  et  du  levier 
de  battage  ;  on  pompe  26  coups  à  la  minute  et  le  piston  donne  environ  20  litres 

Sar  coup  (520  litres  a  la  minute]  ;  le  niveau  n'a  baissé  que  de  0*,25s  impossible 
'épuiser  l'excavation. 

Commencé  le  bétonnage  de  l'excavation  avec  des  cailloux,  chaux  et  ciment  ; 
monté  le  béton  Jusqu'à  la  tète  de  la  colonne  de  410,  à  deux  mètres  du  sol. 

Boulonné  un  tuyau  de  3"  sur  la  colonne  de  310  et  suspendu  ladite  à  la  chaîne  du 
treuil  ;  placé  ensuite  un  bout  de  tuyau  de  2"  sur  la  colonne  de  360  et  un  autre 
bout  sur  celle  de  410  :  commencé  le  bétonnage  après,  entre  la  colonne  de  410 
et  celle  de  360,  avec  au  sable  et  ciment. 

Terminé  le  bétonnage  à  3  heures  de  l'après-midi  ;  ensuite  démonté  les  trois 
tuyaux. 

Coupe  un  bout  de  tuyau  de  310  pour  allonger  la  colonne  de  0,56  ;  rivé  ledit, 
coupé  ensuite  un  tient  de  360  pour  allonger  la  colonne  de  0,67  ;  coulé  du  béton 
dans  l'excavation  Jusqu'à  la  tête  de  la  colonne  de  360. 

Paît  autour  de  la  colonne  de  360  un  bassin  en  briques  et  ciment  de  0,72  de  dia- 
mètre et  de  0,20  de  profondeur  ;  coulé  du  béton  autour  du  bassin. 
Démonté  le  pignon  du  treuil  n"  0  et  commencé  à  percer  les  trous  de  boulons 


—  160  — 


^1 

^  s 
s  t 


I 


DÉSIGNATIOtl  DU  TEIEAWS  fOBÉ» 


85 


26 


27 


28 


29 
30 

31 


Calcaire  et  argile  noirâtre 


Id. 


Id. 
Id. 


Forage 

delà 
Journée. 


0,41 


0,33 


0*81 
0,12 


des 


0 


SIM 


m 


3i9,î 


Remar^nes  da  mois  4e  liaillet    1980« 

TRAVAUX 

Le  mois  de  juillet  a  présenté  un  certain  intérêt  en  ce 
sens  qu'il  y  a  eu  exécution  d'un  travail  nouveau  ;  je  veux 
parler  d'un  captage  de  sources. 

Je  relaterai  ici,  en  détail,  en  quoi  consiste  ce  travail, 
que  peu  d'ingénieurs  ont  l'occasion  de  faire 

Captage  des  sources  thermales  de  180"^,  —  Je  rappelle- 
rai tout  d'abord  que  les  eaux  sortant  du  sondage  de  Mont- 
rond  ont  présenté,  depuis  la  profondeur  de  23  mètres, 
les  phénomènes  suivants  : 

i^  Le  débit  qui  était  à  23  mètres  de  60  litres  à  la  minute 
s'est  élevé  successivement  et  sans  interruption  jusqu'à 
360  et  420  litres  par  minute  ; 

2^  La  minéralisation  nulle  au  début  a  été  toujours  en 
s'accentuant  et  est  passée  successivement  par  les  chif- 
fres de  1,  2,  3  jusqu'à  près  de  7  grammes  par  litre. 

3**  L'acide  carbonique  et  les  gaz  dissous  (azote  et 
oxygène)  ont  également  augmenté  avec  la  profondeur  ; 


—  16i  ^ 


•  B0BBTAVIOM0 


leé  un  coudait  de  tuyaux  en  terre  cuite  de  0,15  de  diamètre  intérieur,  depuis  le 

bassin  de  TexcaTation  Jus(ia'aa  bassin  à  Textérieur  de  la  baraque,  fait  en  ma* 

çonneries  et  ciment,  de  2"  carrés  et  i  de  profondeur  ;  le  bassin  se  trouve  à 

)6«  43  de  l'axe  de  ia  colonne  au  milieu  du  bassin  ;  fini  de  percer  les  trous 

au  pignon,  monté  ledit  ;-  ensuite,  démonté  l'arbre  du  plateau  du  treuil  de  chute 

libre  et  redressé  ledit  ;  descendu  la  soupape  après,  ladite  est  descendue  au 

fond,  descendu  le  trépan  et  commence  le  forage. 

a  trayaillé  pendant  4  heures  pour  traverser  les  eboulements  avec  le  trépan  ; 

descendu  la  soupape,  ladite  porte  à  5"  du  fond  ;  battu  pendant  un  moment 

avec  la  soupape  sans  prendre  le  fond,  remonté  la  soupape  et  descendu  le 

trépan  ;  descendu  à  4"  du  fond. 

scendu  la  soupape  portée  à  7"  du  fond  ;  en  battant,  elle  descend  à  4*  du  fond  ; 

lait  un  autre  voyage  de  soupape.   Descendu  le  trépan,  arrivé  à  2«,50  du 

fond  en  battant. 

t  deux  voyages  de  soupape,  descendu  le  trépan  et  descendu  au  fond  en  battant. 

t  deux  voyages  de  soupape,  descendu  an  fond  ;  descendu  le  trépan  et  corn* 

menée  le  forage. 

50  d'éboulements. 


4^  Enfin  les  températures  au  fond  et  à  la  sortie  se 
sont  élevées  graduellement  jusqu'à  la  profondeur  de  180 
mètres  où  elles  étaient  de  28^  au  fond  et  23^  à  la  soitie, 
jusqu'à  24®  à  la  sortie  et  32®  au  fond.  A  partir  de  ce  point 
la  température  est  restée  stationnaire  jusqu'au  moment 
du  captage. 

Il  est  devenu  dès  lors  évident,  comme  je  l'ai  déjà  fait 
remarquer  plusieurs  fois,  qu'à  partir  d'une  certaine  pro- 
fondeur toutes  les  eaux  arrivant  à  la  surface  étaient  de 
plus  en  plus  minéralisées  et  qu'elles  devaient  toutes  ètr« 
conservées,  car  un  débit  aussi  considérable  d'eaux  pres- 
que tièdes  devait  pouvoir  fournir  les  éléments  d'un  éta- 
blissement futur.  En  outre,  le  forage  devant  continuer 
et  la  minéralisation  ainsi  que  la  température  ayant  suivi 
la  loi  de  progression  observée  depuis  le  commencement 
du  travail,  il  y  avait  un  grand  intérêt  à  écarter  la  seuU 
cause  de  trouble  dans  le  régime  des  eaux  inférieures, 
c'est-à-dire  l'afflux  et  le  mélange  des  eaux  froides  pro- 
venant des  nappes  supérieures. 

Le  captage,  c'esUà-dire  Visolemeyit  des  sources  ther* 


—  16^  — 

mnles  inférieures,  des  sources  d'eaux  douces  supérieures, 
devait  donc  consister  essentiellement  en  un  aveuglement 
soigneux  des  nappes  de  23  mètres,  notamment,  et  de  celles 
qui  pouvaient  se  trouver  également  au-dessous  jusqu'à 
une  profondeur  de  40  à  50  mètres  environ. 

Mais  il  fallait  avant  tout  exécuter  le  captage,  sans 
déranger  les  fondations  de  la  chèvre  de  sondage,  sans 
déplacer  les  colonnes  de  tuyaux,  sans  obstruer  le  trou 
de  sonde,  sans  compromettre,  en  un  mot,  l'avenir  du 
forage.  C'est  ce  travail  que  j'ai  cru  intéressant  de  résu- 
mer, car,  je  le  répète,  les  ingénieurs  ne  sont  pas  appelés 
souvent  à  le  faire  au  cours  de  leur  carrière  et  il  est  bon 
de  leur  donner  deç  indications  précises. 

Voici  quelles  étaient  les  dispositions  du  trou  de  sonde 
dans  le  voisinage  de  la  surface  : 

Il  y  avait  un  puits  de  5  mètres  de  profondeur  encom- 
bré par  deux  planchers  successifs  en  bois  qu'on  avait 
établis  au  début  en  battant  en  retraite  devant  les  eaux 
jaillissantes.  Ce  puits  avait  2"*, 50  sur  2  mètres  environ 
et  était  boisé. 

Dans  son  milieu  il  y  avait  3  colonnes  de  tuyaux  emboî- 
tées les  unes  dans  les  autres. 

D'abord  une  première  colonne  de  0",4i  de  diamètre 
n'allant  qu'à  la  profondeur  de  23  mètres,  horizon  de  la 
première  nappe  jaillissante. 

La  seconde  colonne  de  0^y3&  atteignant  la  profondeur 
de  100  mètres. 

Enfin  la  3«  colonne  de  0"*,34  allant  jusqu'à  225  mètres. 

Ces  3  colonnes  aboutissaient  au  jour.  La  plus  large, 
celle  de  O"*,!!  était  à  l'",64  en  contrebas  du  sol,  celle  de 
0~,36  à  1",08,  celle  de  0'»,3i  à0",42. 

L'eau  jaillissait  abondamment  entre  le  sol  et  les  tuyaux 
de  4 1  ainsi  qu'entre  les  colonnes  de  0"',4i  et  de  O'^iSG.  Dans 
la  colonne  centrale  de  0'**,31  l'eau  était  assez  près  du  sol 
et  plus  élevée  que  le  niveau  d'écoulement  entre  les 
colonnes.  Il  y  avait  donc  un  excès  de  pression  dans  la 
colonne  centrale. 

Le  puits  communiquait  avec  une  conduite  de  tuyaux 
en  poterie  qui  menait  les  eaux  au  ruisseau  voisin.  Le 
dernier  débit  calculé  était  de  7', 2  à  la  seconde. 


—  163  — 

Il  fallait  d*abord  empêcher  les  eaux  de  sourdre  entre 
le  terrain  et  la  colonne  de  0'",il.  A  cet  effet,  il  était  indis- 
pensable de  bétonner  tout  le  puits  en  condamnant  ainsi 
la  colonne  de  0"°,41  et  l'entourant  de  béton  sur  une  hau- 
teur de  5«—  1,64,  soit  3">,36. 

Il  s'agissait  alors  d'épuiser  les  eaux  du  puits  et  de 
tenir  tète  au  débit  de  la  source  thermale.  En  raison  des 
difTicultés  que  nous  avions  déjà  rencontrées  dans  le  creu- 
sement du  puits,  nous  vîmes  que  les  petits  moyens 
d'épuisement  seraient  insuffisants  et  c'est  alors  que  nous 
eûmes  l'idée  de  faire  servir  la  colonne  centrale  comme 
corps  de  pompe  et  la  machine  du  sondage  et  son  balan- 
cier comme  moteur.  A  cet  effet,  nous  commandâmes  un 
piston  Letestu  hémisphérique,  percé  de  trous  et  recou- 
vert intérieurement  d'un  cuir. 

En  faisant  agir  cet  instrument,  au  moyen  d'une  tige, 
à  9*", 50  de  la  surface  et  à  raison  de  30  coups  par  minute, 
nous  obtînmes  un  débit  énorme,  mais  peu  à  peu  le  tra- 
vail de  la  pompe  se  régularisa  et  fut  comme  ralenti  et 
borné  au  débit  exact  de  la  source.  Le  niveau  des  eaux 
descendu  à  2  mètres  au-dessous  du  sol  resta  fixe  et  il 
fut  impossible  d'épuiser  davantage.  Néanmoins,  on  put 
détruire  les  planchers  et  couler  le  béton  au  fond  du  puits 
au  moyen  de  tuyaux  de  sondage  placés  de  chaque  côté. 
De  la  sorte, le  béton  vînt  remplacer  les  eaux  et  fit  prise 
très-rapidement.  On  avait  eu  soin  d'empécherque  le  gra- 
vier ne  s'introduisit  dans  l'espace  annulaire  entre  la 
colonne  de  0*",41  et  0",36. 

Cette  première  couche  de  béton  coulée,  jusqu'à  1",64 
du  sol,  au  niveau  exact  d'affleurement  de  la  colonne  de 
0*,41,  l'objectif  était  de  bétonner  aussi  entre  l'espace 
annulaire  ci-dessus,  afin  que  le  béton  s'introduisit,  non- 
seulement  entre  les  deux  colonnes  de  0"*,U  et  de  0'",36, 
jusqu'à  23"  de  profondeur ,  mais  encore  derrière  la 
colonne  de  0'",36,  aussi  profondément  que  possible  entre 
elle  et  le  terrain  et  jusqu'à  la  base  de  la  colonne  de  0™,36 
[100  mètres)  si  cela  était  possible. 

A  cet  effet,  on  a  coulé  d'abord  100  kil.  do  limaille  très- 
fine  de  fonte.  Cette  limaille,  en  vertu  de  sa  densité,  va 
au  plus  bas  niveau  possible,  s'arrête  et  forme  une  espèce 


—  164  — 

de  base  pour  assiser  le  béton  fin  qu'on  va  couler.  Cette 
base  s*ozyde  ultérieurement,  gonfle  et  presse  contre  le 
terrain  en  empêchant  toute  ascension  ultérieure  des 
eaux. 

Mais  avant  de  couler  le  ciment,  il  était  nécessaire 
d'exhausser  toutes  les  Colonnes,  de  façon  à  diminuer  la 
vitesse  ascensionnelle  de  Teau  jaillissante  et  d'avoir 
l'espace  annulaire  de  coulée  au  niveau  du  sol. 

A  cet  effet,  on  a  placé  sur  les  3  colonnes  des  bouts  de 
tuyaux  de  la  longueur  suivante  : 

Colonne  de  0",4i,  un  bout  de  1",70. 

Colonne  de  0'»,36  —  2'»,30. 

Colonne  de  0",31  —  3",84. 

Nous  avons  été  obligés  de  soutenir  la  colonne  de  0'*,3i. 
à  l'aide  de  la  chaîne  de  sondage  pendant  l'opération,  car 
nous  avions  peur,  après  l'enlèvement  des  colliers,  de  la 
voir  descendre.  De  la  sorte,  en  faisant  autour  de  la 
colonne  de  0'",4i  affleurant  du  sol,  une  petite  auge  annu- 
laire en  planches  et  ciment,  nous  pouvions  aisément 
couler  le  béton,  dont  voici  la  composition. 

Au  commencement,  ciment  à  prise  lente  50  p.  7o*  sable 
fin  de  la  Loire,  tamisé  fin,  50  p.  ^o* 

Ensuite,  on  a  coulé  un  mélange  de  : 

1/3  chaux  hydraulique. 

1/3  ciment  à  prise  lente. 

1/3  sable  fin  tamisé. 

Le  mélange  bien  gâché  était  lui-même  passé  sur  plaœ 
au  travers  d'un  tamis  dans  l'auge  de  coulée. 

Voici  les  particularités  remarquées  pendant  cette 
opération  assez  délicate. 

Tout  d'abord,  l'eau  venant  de  la  colonne  de  31  était 
plus  chaude  que  celle  venant  de  la  colonne  de  41,  ce  qui 
tendait  à  prouver  que  celle  de  41  communiquait  avec  les 
nappes  supérieures  froides. 

Dès  l'introduction  des  premières  gâchées,  il  s'est  pro- 
duit un  phénomène  curieux,  l'eau  cessait  de  jaillir  dans 
la  colonne  de  41  et  l'eau  montait  dans  la  colonne  de  36 
jusqu'à  66  c.  au-dessus  du  plancher  et  se  déversait  par 
les  nombreux  trous  de  rivets  d'abord.  La  vitesse  de  des- 
cente du  béton,  descente  qui  se  faisait  pour  ainsi  dire 


—  165  — 

d'un  bloo,  comme  oelle  d'un  corps  visqueux  qu'on  préoi* 
piterait  dans  l'eau,  arrêtait  donc  le  débit  des  eaux  froi- 
des,  mais,  par  contre,  l'écoulement,  cessant  au  point  le 
plus  bas,  le  jaillissement  des  eaux  chaudes  avait  lieu 
par  la  colonne  de  36. 

Observation  curieuse,  il  n'y  avait  aucun  mélange  des 
différentes  eaux,  car  celles  qui  sortaient  de  la  colonne  de 
36  étaient  pures,  tandis  que  celles  qui  sortaient  de  la 
colonne  de  44  étaient  laiteuses. 

Après  avoir  introduit  en  4  heures  environ  i.300  litres 
de  mélange,  la  sonde  plate  glissée  dans  l'espace  annu* 
laire  démontrait  que  le  béton  était  descendu  très-bas,  on 
ne  pouvait  le  sentir. 

Or,  il  ne  fallait  que  700  litres  pour  combler  l'espace 
annulaire  de  23  mètres  entre  les  2  colonnes.  Le  lende- 
main matin  on  a  encore  introduit  2.500  litres  de  matiè- 
res, soit  en  tout  3.800  litres.  Si  l'espace  entre  le  terrain 
et  la  colonne  de  36  n'a  pas  excédé  5  centimètres,  le  béton 
.s'est  donc  introduit  jusqu'à  98  mètres  de  profondeur. 

Ce  qui  prouve  du  reste  que  le  captage  a  été  efficace, 
c'est  que  : 

i^  Le  gaz  est  apparu  en  bien  plus  grande  quantité  dans 
les  eaux  ; 

2®  Que  la'  température  s'est  élevée  ; 

3*^  Que  le  débit  qui  atteignait  en  dernier  lieu  P,2  par 
seconde  est  tombé  à  la  moitié ,  soit  environ  3S7  par 
seconde  d'eaux  excellentes. 

Telles  sont  les  phases  diverses  de  ce  travail  assez 
délicat  et  qui  a  parfaitement  réussi,  grâce  aux  soins 
ninutieux  du  contre-maître  chef  de  la  maison  Lippmann, 
^  .Mertz,  qui  a  exécuté,  avec  une  rare  habileté,  les 
instructions  de  M.  Edouard  Lippmann.  Désormais,  les 
eaux  douces  ne  pouvaient  plus  se  mélanger  aux  eaux 
thermales. 

Eboulements.  —  Revenons  maintenant  au  forage. 

Avant,  comme  après  ce  captage,  les  eboulements  sont 
considérables.  Ils  s'accumulent  aufond  du  trou  sur  une 
hauteur  qui  atteint  quelquefois  quatre  mètres.  Il  faut 
de  nouveau  broyer  ces  détritus  et  arriver  au  fond.  Si 
Ton  reste  un  instant  inactif  ou  si  Ton  bat  un  peu  trop 


—  166  — 

longtemps,  il  se  forme  des  voûtes  d'éboulement  au- 
dessus  du  trépan  et  il  est  très-diflicile  de  sortir  Toutil. 
L'avancement  mensuel^  malgré  les  8  jours  employés 
au  captage,  a  été  de  47,16,  soit  en  moyenne,  par  24  heu- 
res, de  0'",55  centimètres. 

GÉOLOGIE 

Le  forage  est  toujours  dans  le  manteau  argileux  noi- 
râtre et  verdàtre  du  mois  dernier.  Le  mica  abonde  et  les 
matières  organiques  deviennent  plus  abondantes.  La  py- 
rite dis  parait.  De  temps  en  temps  un  noyau  de  calcaire 
jaunâtre,  farineux  s'interpose.  En  somme,  Targile  est 
parfois  très-maigre,  très-micacée,  feuilletée.  Est-ce  une 
argile,  est-ce  un  schiste  ?  Avec  les  échantillons  broyés  et 
les  éboulements,  il  est  dillicile  de  le  savoir. 

HYDROLOGIE 

19  juin.  —  La  température  de  Tcau  de  sortie  avant 
captage  est  toujours  de  23,75  à  2  4°  à  la  sortie.  Le 
Walferdin  donne  31®  au  fond  après  un  chômage  de  deux 
jours. 

Désormais,  au  lieu  de  mesurer  le  débit  des  eaux  bien 
au-dessous  du  nivcati  du  sol,  comme  nous  Tavons  fait 
précédemment  et  d'un  façon  peu  précise,  nous  pourrons 
avoir,  d'une  façon  très-exacte,  les  variations  de  débit 
des  sources. 

En  effet,  au  niveau  du  béton  de  la  colonne  de  36,  par 
l'espace  annulaire  de  laquelle  sortent  les  eaux,  nous 
avons  établi  autour  de  la  colonne  un  petit  chenal  circu- 
laire en  ciment  de  20®  sur  20^  de  section.  Ce  cercle  est 
coupé  en  un  point  par  un  chenal  rectiligne  en  ciment  de 
même  section  qui  aboutit  à  une  conduite  en  poterie, 
laquelle  va  à  un  bassin  de  jaugeage.  Ce  bassin  mesuie 
\  mètres  cubes,  il  a  comme  dimension  : 

2"  X  2"»  X  1"  =  4"5. 

Une  valve  de  vidange  à  clapet  peut  se  lever  au  fond  à 
l'aide  d'une  tige  en  fer.  Le  clapet  est  garni  de  cuir.  Il 
communique  avec  une  conduite  qui  va  à  la  rivière.  Un 


—  167  — 

tuyau  en  fonte  monte  dans  un  coin  du  bassin  depuis 
la  conduite  avec  laquelle  il  communique  aussi  jusqu'au 
voisinage  de  la  surface  du  bassin.  Voici  comment  on  fait 
un  jaugeage  : 

On  ferme  le  clapet  de  fond  et  on  le  tamponne  avec  de 
l'argile.  On  ferme  le  tuyau  vertical  de  fonte  avec  un 
tampon  en  bois  luté  d'argile,  puis,  à  l'aide  d'une  double 
vanne,  on  introduit  l'eau  thermale  dans  le  bassin  à  un 
moment  donné.  Le  temps  que  met  le  bassin  de  4,000 
litres  à  se  remplir  jusqu'au  moment  précis  où  il  déborde 
est  noté.  C'est  ce  chiffre  de  minutes  qui  sera  désormais 
consigné  ici. 

Ainsi  donc  le  27  juillet,  après  avoir  surélevé  le  niveau 
d'écoulement  de  2", 00  environ  ;  après  avoir  supprimé 
toutes  les  nappes  superficielles,  le  débit  a  été  le  sui- 
vant : 

18  minutes  pour  4,000  litres,  soit  ??2  litres  22  par 
minute,  au  lieu  de  432  litres  avant  captage. 

La  température  est  montée  à  25  degrés  à  fin  juillet. 
Le  captage  a  donc  élevé  la  température  de  plus  d'un 
degré. 


—  168  — 

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2 
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13 

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21 

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23 
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29 
30  et 

31 

lltSMIlàTIM  DIS  miAim  FOUt 

F«rat« 

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Joaroéc. 

4m 

coaebet. 

ftéÊÊk 

4a 

85 

Calcaire  et  artrlle  noirâtre 

0«,35 

0,74 
0,68 
0,91 
0,52 

0,39 
0,04 

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0,23 

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0 

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—  169  ~ 


ommmnir  JkTMonm 


d'Août   1880. 

Cassé  plusieurs  dent^^  au  pig;noii  du  treuil  de  battage,  placé  lesdites. 


Eboulements  6%4U. 

Eboulements  3",60. 

EboulemeoU  5  mètres. 

Cassé  une  dent  à  la  roue  d'engrenage  en  battant  avec  la  soui)ape  ;  placé  ladite. 
Fait  deux  voyages  de  soupape,  un  voyage  de  trépan  ;  arrivé  au  lond  ;  refait 
les  garnitures  de  la  maciiine. 

Cassé  la  chaîne  du  treuil  en  remontant  le  trépan,  réparé  ladite. 

Descendu  la  soupape,  ladite  porte  à  6  métrés  du  fond  ;  descendu  1  mètre  ;  re- 
monté des  eboulements  ;  descendu  le  trépan,  arrivé  à  2",50  du  fond,  re- 
' •   *  —  •     •— ià6-,50 

au  fond,  la 
.  lâché  Teau  de 
la  cha'udière  et  nettoyé  ladite  pendant  la  nuit. 

Refait  les  Joints  de  la  chaudière  et  rempli  ladite.  ^Tirélune  bouteille  d'eau  en 
présence  de  M.  Laur  ;  pendant  la  nuit,  sorti  la  sonde  pour  dresser  les  tiges 
resserrer  les  femelles  qui  ont  du  Jeu  :  fait  une  tige  neuve. 

Dimanche,  Jour  et  nuit,  chômage. 

Dressé  les  tiges  coudées. 

Serré  les  femelles  qui  avaient  trop  de^  Jeu  ;  coupé  et  resoudé  plusieurs  mau- 
Taises  tiges. 

Serré  le  petit  trépan  de  0*.30,  mis  ledit  au  diamètrel  de  0*,25.  Dans  la  nuit, 
descendu  la  soupape,  ladite  porte  à,8*,86  au  f^nd,  remonté  la  soupape 

I      vide,  descendu  le  trépan. 

Battu  avec  le  trépan,  descendu  1*,30,  remonté  le  trépan,  descendu  ensuite  la 
soupape,  ladite  porte  à  9*,26  du  fond,  battu  aveo  la  soupape  pendant  2 
heures,  impossible  de  la  faire  descendre. 

Descendu  le  trépan,  battu  dans  les  eboulements  depuis  9*,26  du  fond,  arrêté  à 
7",70  du  fond  ;  fait  deux  Yoyaffes  de  soupape,  descendu  à  la  même  profondeur. 

Terminé  le  trépan  de  25.  Descendu  le  trépan  et  continué  à  battre  sur  les  ebou- 
lements, descendu  1  mètre  :  remonté  le  trépan. 

Chômage,  fête  du  pays. 

On  a  découvert  une  fuite  dans  la  chaudière,  au-dessus  du  foyer  ;  le  19  courant, 
cette  fuite  s'était  bouchée  en  plusieurs  reprises,  en  ce  moment.  Teau  sort 
avec  une  grande  force,  impossible  de  tenir  le  feu  allumé  ;  on  a  descendu  la 
soupape  au  fond.  Mis  5  kilos  de  farine  de  seigle  dans  la  chaudière  pour 
boucher  la  fuite,  rien  ne  fait  ;  remonté  5  tiges,  laissé  le  restant  des  figes 
dans  le  trou  avec  la  soupape.  Commencé  à  serrer  le  trépan  de  0",30,  pour  le 
transformer  en  un  trépan  de  0",25. 

Travaillé  après  le  trépan  jusqu'à  6  heures  du  soir.  Suspendu  le  travail  pour 
réparer  la  chaudière  et  en  attendant  la  colonne. 

Voyage  à  Saint-Etienne  pour  chercher  un  chaudronnier. 

Lâché  Teau  de  la  chaudière  ;  démonté  la  porte  du  trou  d'homme  et  la  plaque 
du  fourneau. 

Héparé  la  chaudière. 


—  170  — 

lIcMarqnes  dn  mois  4* Août   1880« 

TRAVAUX 

Ce  mois  se  passe  presque  tout  entier  en  réparations 
de  chaudières,  en  lutte  contre  les  éboulements.  Ce  sont 
les  petites  misères  ordinaires  des  sondages.  La  descente 
d'une  nouvelle  colonne  est  jugée  indispensable. 

L'approfondissement  est  naturellement  médiocre  et 
de  3", 76  pendant  tout  le  mois,  soit  de  0",!2  par  jour. 

GÉOLOGIE 

Au  point  de  vue  géologique,  les  3", 76  traversés  appar- 


DËblGNiTHHI  DES  TBftlAlNS  FtfRCS 


Forage 

Epftteear 

rM^ 

delà 

des 

àm 

JourȎe. 

COOdMft. 

W^BBH^EV» 

Mois  de 


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—  171  — 


tiennent  toujours   au  manteau  argileux   puissant  dont 
j'ai  parlé  précédemment. 

HYDROLOGIE 

Rien  de  nouveau  à  signaler  non  plus  pendant  ce  mois 
sans  travail.  Le  débit  calculé  le  ii  août  est  toujours  de 
222  litres  à  IsC  minute.  La  température  à  la  sortie  est 
constante  et  de  25  degrés. 

On  le  voit,  quand  on  ne  travaille  pas,  c'est-à-dire 
quand  on  ne  change  pas  la  condition  d'émergence  des 
sources,  elles  restent  dans  une  stabilité  remarquable. 


Septembre  1880. 

Suspendu  le  trayail  de  sondage. 

Arrivée  des  tuyaux,  transporté  lesdits  de  la  gare  au  sondage. 

Descendu  la  soupape,  ladite  porte  à  341  "ySO,  remonté  ladite  et  sorti  les  tiffes  à 

mesure.  Commencé  le  tubage,  ensuite,  au  diamètre  de  2o0'"/»,  descendu  la 

colonne  à  20",*?3. 
Descendu  la  colonne  à    r>3",40. 

Descendu  la  coloone  à  (>8",44  (Suspendu  le  travail  à  midi). 
Descendu  la  colonne  à  98",5r». 
Descendu  la  colonne  à  131  ",65. 
Descendu  la  colonne  à  161», 75. 
Descendu  la  colonne  à  200",82. 
Descendu  la  colonne  à  23C",84. 
Descendu  la  colonne  à  248"*,87.  Dans  raprês-roidi,  repris  le  trépan  qui  restait 

pour  être  resserré. 
Dimanche,  chômage. 
Terminé  le  gros  trépan.  Fait  quatre  forts  boutons  pour  les  [colliers,  cerclé  les 

extrémités  des  colliers  avec  du  fort  fer  feuillard  ;    fait  quelques  marteaux 

et  outils  de  forge  et  réparations  diverses. 
Dans  raprès-midi,  arrivée  des  tuyaux,  conduit  lesdits  au  sondage. 
Descendu  la  colonne  à  281  «,87.  * 

Descendu  la  colonne  à  30r)",87  (Suspwendu  le  travail  à  midi). 
Arrivée  des  vingt  tuyaux  dans  la  soirée  du  26,  on  a  été  les  chercher  dans  la 

matinée.  Descendu  la  colonne  à  3il'",n.   La  colonne  porte  sur  les  éboule- 

ments  Arrêté  la  colonne. 
Descendu  le  trépan,  porté  à  3il">,17.  Descendu  en  battant  à  349",70  ;    remonté 

le  trépan,  rivo  un  tuyau  et  descendu  la  colonne  à  344",  17. 
Descendu  la  colonne  à  ;ii7",17  ;  descendu  la  soupape,  ladite  porte  à  345  mètres. 

battu  pendant  un  moment,  la  soupape  refuse  de  descendre  ;    remonté  et 

descendu  le  trépan  ;    descendu  en  nattant  jusqu'à  349" ,80  ;    remonté  le 

trépan. 
Rivé  un  tuyau  et  descendu  la  colonne  à  350  mètres  ;    fait  trois  voyages  de 

soupape  ;  descendu  le  trépan,  battu  dans  les  éboulements,  arrivé  à  35i",50. 


—  172  — 
Remarques  du  mots  4e  Septembre  18  80. 

TRAVAUX 

La  descente  d'une  nouvelle  colonne  ayant  été  reconnue 
indispensable,  puisque  les  éboulements  mettaient  obs* 
tacle  à  Tavancement,  la  colonne  de  260  millimètres  a  été 
préparée  en  huit  jours  et  on  a  commencé  à  la  descendre 
le  9. 

Aucun  incident  n'a  marqué  la  descente  de  cette  co- 
lonne de  34 i  mètres  de  longueur.  En  battant  et  broyant 
les  éboulements,  elle  était  à  la  fin  du  mois  à  dSO'^vSO. 
Le  forage  va  donc  recommencer  très -activement  au 
mois  d'octobre. 

HYDROLOGIE 

L'hydrologie  seule  a  donné  lieu  à  quelques  obser- 
vations. 

Le  i"  septembre,  M.  l'ingénieur  des  Mines  Meurgey,  et 
M.  Malplat,  garde-mines,  se  sont  livrés  à  un  jaugeage 
très-minutieux  des  sources,  au  moyen  d'un  compteur  à 
secondes. 

Ils  ont  trouvé  216  litres  à  la  minute.  Le  débit  n'a 
donc  pas  varié  et  je  fais  de  nouveau  remarquer  la  cons- 
tance du  débit  et  de  température  quand  rien  ne  vient 
troubler  la  source,  et  cela  pendant  trois  mois  entiers. 

Le  3  septembre,  à  ma  sollicitation,  le  Gouvernement 
fait  faire  des  constatations  par  M.  l'ingénieur  en  chef  des 
Mines  et  le  Conseil  d'hygiène  du  département.  Le  Con- 
seil d'hygiène  trouve  ce  même  jour  comme  température  : 

25^,2  à  la  sortie  des  eaux, 

31^     au  fond  et  222  litres  à  la  minute. 

Les  documents  de  l'Administration  des  Mines  et  du 
Conseil  d'hygiène  sont  bons  à  conserver  et  trouvent 
naturellement  leur  place  ici. 

Extrait  de  Vavis  de  Vingénieur  en  chef  des  Mines. 

Dani  le  rapport  ci-joint^  M.  ringënieur  Meurgey  fait  la  des- 
cription du  Sondage  de  Montrond  et  des  opérations  qui  ont  été 


—  17;]  — 

faites  en  vue  du  captage  des  eaux  minérales  rencontrées.  Il 
ressort  de  cette  description  que  les  opérations  ont  été  bien 
exécutées. 

L'eau  a  un  goùl  assez  agréable  ;  les  sels  qu'elle  contient  sont 
principalement  formés  de  carbonate  de  soude.  Son  débit  est  de 
3  liti*e8  66  à  la  seconde  (219  litres  à  la  minute). 

Nous  avons  surtout  ici  à  apprécier  le  cnptagC;  les  qualités  que 
cotte  eau  peut  présenter  au  point  de  vue  médical  n'étant  point 
de  notre  compétence.  Toutefois,  nous  pouvons  remarquer  que  la 
composition  indiquée  par  une  analyse  de  M.  Bong,  est  analogue 
à  celle  de  beaucoup  d'eaux  minérales  exploitées  du  massif  d'Au- 
vergne et  ne  dévoile  la  présence  d'aucune  matière  nuisible. 

Quant  au  captage,  la  quantité  de  ciment  coulée  entre  les  deux 
colonnes  de  0"»,41  et  de  O^Sô  de  diamètre,  indique  que  l'inter- 
valle est  assez  exactement  rempli,  et  l'on  peut  considérer  la  sé- 
paration comme  complète  entre  la  nappe  de  23  mètres  de  pro- 
fondeur et  les  deux  autres. 

Mais  ces  deux  autres  sources  ne  sont  pas  séparées  ;  elles 
s'écoulent,  toutes  deux,  par  l'orifice  compris  entre  les  colonnes 
de  0™,31  et  de  0"»,36  de  diamètre.  Il  ne  sort  point  d'eau  par  la 
colonne  centrale,  qui  a  été  surélevée.  L'eau  de  la  nappe  de  255 
mètres  se  mélange  évidemment  &  celle  de  180  mètres,  en  passant 
par  le  bas  du  tube  central. 

Il  n'y  aurait  aucun  inconvénient  k  l'exploitation  des  deux 
sources  réunies  ;  mais,  tant  que  le  sondage  continue,  on  peut 
s'attendre  à  le  voir  percer  dans  de  nouvelles  nappes,  soit  d'eau 
douce,  soit  d'eau  minéralisée  encore  inconnue,  et,  dès  Icrs,  le 
captage  ne  peut  être  considéré  comme  terminé. 

C'est  pourquoi,  partageant  l'opinion  de  M.  l'ingénieur  Meurgey, 
je  suis  d'avis  que  l'on  ne  peut  donner,  actuellement,  suite  à  la 
demande  présente. 

Saint-Etienne,  le  12  octobre  1880. 

Vingénieur  en  chef  dcê  Minât, 

Signé  :  Castel. 


Analyse  de  l'eau   minérale  du  pulU  de  Montrond, 

par  le  Conseil  d'hygiono. 

RAPPORT 

Nous  soussignés,  membres  du  Conseil  d'hygiène  de  larron- 
rondissement  de  Montbrison,  chargés  par  M.  le  Préfet  de  la 
Lorre  de  donner  notre  avis  sur  les  propriétés  de  l'eau  minérale 

13 


1*  » 

du  puits  de  Monlrond,  avons  Thonneur  d'exposer^  aujourd'hui, 
lo  résultat  de  nos  recherches. 

Pendant  les  travaux  de  sondage  d^un  puits  que  Ton  creuse, 
sous  la  direction  de  M.  Laur,  ingénieur  civil,  dans  le  but  de 
trouver  de  la  houillo;  à  280  mètres  de  profondeur,  dans  une 
épaisse  couche  de  lauêc,  a  jailli  une  source  d'eau  thermale  dont 
la  température  est  d'environ  32<>  centigrades  au  griflbn.  Grâce 
à  un  captagc  intelligent,  nous  avons  pu  Texaminer  avec  soin 
et  constater  d'une  manière  certaine  ses  excellentes  propriétés. 

Au  sortir  du  puits,  elle  est  d'une  limpidité  parfaite  ;  malgré 
le  dégagement  d'acide  carbonique,  sa  saveur  est  franchement 
alcaline  et  laisse  à  la  bouche  un  goût  styptique  qui  indique 
immédiatement  It  présence  du  fer.  Du  reste,  les  dépôts  ocracés 
qui  tapissent  les  parois  du  chenal  par  où  elle  s'échappe,  ne 
laissent  pas  de  doute  à  cet  égard. 

La  grande  analogie  avec  les  eaux  de  Vichy,  auxquelles  l'eau 
de  Montrond  parait  être  supérieure,  donne  à  cette  précieuse 
source  une  importance  capitale.  Son  débit  considérable  de  223 
litres  ù  la  minute,  sa  température  élevée,  son  titre  en  principes 
alcalins,  la  placeront,  bientôt,  en  première  ligne  dans  la  série 
des  eaux  thermales  sodiques  dont  l'usage  est  si  répandu  et 
appliqué  à  de  si  nombreuses  affection?. 

Frappés  de  la  dose  énorme  de  bicarbonate  de  soudo  que  nous 
y  avons  trouvée,  et  pour  donner  plus  de  poids  à  un  travail  qui 
doit  être  très-consciencieux,  nous  avons  tenu  à  le  faire  contrôler 
par  un  chimiste  distingué  dont  les  travaux  font  autorité  en  cette 
matière. 

Voici  le  résultat  de  l'analyse  de  l'eau  de  Montrond  puisée  le 
15  septembre  1880. 

Bicarbonate  de  soude 4gûo60 

Id.        de  magnésie 0,2044 

Id.        de  chaux 0,0367 

Chlorure  de  potassium 0,0055 

Id.      de  sodium 0,0889   [    S 

Sulfate  de  potasse 0,0091    \   ;q 

Acide  silicique 0, 0617 

Alumine  et  oxyde  de  fer 0,0012 

Matières  organiques  et  autres  non  dosées  0,0850 

Acide  carbonique  libre 0, 4450 

Total 5,5735   / 

Résidu  sec  trouvé 397025 

Les  bouteilles  qui  nous  ont  été  remises  étaient  imparfaitement 


—  175  — 

bouchéeS;  la  teneur  en  acide  carbonique  CBt  certainement  plus 
forte  que  celle  trouv^e^  car  à  sa  sortie  de  la  source,  cette  eau 
laisse  échapper  le  gaz  carbonique  en  grande  quantité,  même 
après  plusieurs  agitations. 

La  Cofnmiësion, 

Voici  la  buite  de  no»  observations  de  septembre. 

Le  11  septembre.  —  Température  :  2 5**, 2 

Débit  :  ?*2*?  litres  à  la  minute. 

Le  10  septembre.  —  Même  observation. 

Le  30  septembre.  —  25®  à  la  sortie. 

31^  dans  la  boue  du  fond. 
210  litres  à  la  minute. 


—  I7G  — 


u 

• 

1 

MnCMiTIOri  NS  TURUNS  roRtf 

Forage 

delà 

Epalnear 
det 

rnfea 

joanicr. 

covdiei. 

mb( 

86       t     Grcâ  dur 


87 


88 
80 


90 


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IJ. 

» 

6 
7 
8 
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9 
Id. 
10 
11 
12 
13 
M 
15 
10 
Id. 
17 
18 
19 
W 
21 
■•  « 
23 
21 
25 
26 
27 
28 
29 
30 
31 


Id. 

Id. 

Id. 
Argile 

]d. 

]d. 

Id. 

Id. 
Grès  . , 

Id. 
Argile 

Id. 

Id. 

M. 

Id. 

Id. 

Id. 
r»rc6  . . 
Argile 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 


Tcrtc  et  brune 


verte  grJsc  et  plaquettes 


•••••••• 


verte  el  brune 


assez  dure 
id. 
id. 
id. 
Id. 
id. 
id. 


0-,21 

ld-,29 

0,18 

0,15 

0,12 

0,16 

0,66 

0.95 

1,19 

1,51 

0.75 

0,05 

4,56 

0,20 

0,88 

0,25 

1,01 

0,98 

1,05 

0,93 

1,06 

0,40 

0,45 

0,34 

0.25 

0,45 

0,92 

1.40 

0,96 

1,15 

1,02 

1,01 

0,85 

0,74 

0,56 

0.50 

0,54 

0,34 

0,50 

1,00 

0,62 

u\ 

w 
m 

•XV 

359.1 
3-39.1 

ml 

361.1 

mi 

364.! 
3l?).î 
3<>5.< 

366J 
3^.1 

m 

371.1 
37J.I 

3;j.i 

37^1 

377w 

378.1 


Remamvrs  dn  mois  d'Octobre   1880. 


TRAVALX. 


Les  travaux  ont  été  très-actifs  pendant  ce  mois,  pas 
d*acci<lent,  un  forage  constant,  aussi,  Vavanccment  ine/i- 


—  177  — 


•  B«BmVAVI«Hr« 


)tobre  1880. 

onze  voyages  de  soupape  à  la  corde  ;  descendu  le  trépan,  arrivé  au  fond. 
)esccndu  la  colonne  a  350^,50. 
]àssé  Tangle  du  petit  trépan  en  battant. 

iré  le  gros  trépan. 


&  an  tuyau  el^doscendu  la  colonne  à  353*,G9. 
éboulements  commencent  à  tomber. 

M)  d'éboulements. 
lèlres  d'éboulements. 


intions  à  la  coulisse. 


suel  a-t-il  été  de  2i"',7'?,  soit   en   moyenne  de  0,80  par 
jour. 

GÉOLOGIK. 

A  part  quelques  plaquettes  de  grès,  le  manteau  argi- 
leux continue. 


^  i78  ~ 

Les  argiles  vertes  sont  fortement  dendritiques  et  les 
empreintes  noires  abondent,  mais  elles  sont  composées 
en  grande  partie  de  ce  proto-sulfure  de  fer,  que  j*ai 
déjà  tant  de  fois  signalé. 

J*ai  trouvé  également  de  gros  rognons  gros  comme  un 
poing  d'enfant,  de  pyrite  ordinaire,  aux  environs  de  353 
mètres. 

Argile  silicifiêe,  —  En  même  temps,  l'argile  verte  se 
présente  quelquefois,  sans  changer  de  couleur  et  d'as- 
pect, avec  une  dureté  particulière  qui  la  fait  se  rappro- 
cher du  silex.  Ce  sont  des  imprégnations  de  silice. 
L'avancement  est  très-lent  dans  ces  argiles  silicifiées 
rencontrées  à  360  mètres  environ. 

Géode  siliceuse  à  366,07,  —A  366", 07,  nous  retirons 
un  énorme  rognon  qui,  cassé,  donne  une  géode  de  cal- 
caire siliceux,  remplie  de  cristaux  très-fins  d'un  carbo- 
nate, chaux  ou  dolomie. 

Continuation  du  manteau  argileux*  —  Le  reste  du 
mois  se  passe  à  forer  dans  le  manteau  argileux  que  j'ai 
signalé  plusieurs  fois  et  dont  l'épaisseur  est  déjà  consi- 
dérable. La  couleur  des  argiles  passe  du  vert  au  gris  bi- 
tumineux, en  alternant. 

Nouvelle  analyse  d'argiles.  —  Il  faut  toujours  marcher 
avec  les  analyses  en  main.  Aussi,  suis-jo  heureux  de 
pouvoir  donner  encore  ici  une  nouvelle  analyse  d'argile, 
due  h  M.  Carnot,  î^a  voici  : 

Silice .>0,60 

Alumine 21,00 

Protoxide  de  fer .5,60 

Chaux 3,30 

Magnésie 2,30 

Potasse 3,30 

Soude 2,60 

Acide  sulfurique 0,30 

Chlorure  alcalin traces. 

Perte  par  oalcination 10,60 

?9.60 


—  179  — 

On  remarquera  que  les  données  relatives  à  la  silice  au 
fer,  à  Talumine,  à  la  magnésie,  sont  à  peu  près  constantes. 

La  potasse  a  un  peu  diminué,  3,3  ^/o,  mais  la  soude  a 
augmenté.  La  somme  des  alcalis  atteint  cependant  un 
chiffre  à  peu  prè^  constant  de  G  7o  cnvir  n. 

HYDROLOGIE 

21  octobre  i550.  —Température  à  la  sortie  :  25^  Débit  ; 
222  litres  à  la  minute. 

30  octobre,  —  Température  à  la  sortie  :  25^  Débit  :  210 
litres  à  la  minute. 

En  résumé,  constance  des  données  thermales.  Le 
manteau  argileux  que  nous  traversons  n'est  donc  pas 
aquifcrc. 


—  180  — 


-a 


zS 


K 


92 


93 


DÉSIGNATION  DES  TEnBUNS  FORÉS 


1 
2 
3 
4 
5 


8  et 

9 

10 

11 

12 

13cl 
14 
15 


IC 
17 


18 

19 
20 

21 

22 

23 
24 
25 

26 


27 
28 
29 
30 


Forage 

delà 
Journé«. 


Arffile  Yerte  et  brune  assez  dure 
Id.  id. 

Id.  id. 

Argile  verte  et  plaquettes 

Id.  

Id.  

Id.  

VI.  


0,28 


0,57 
0,69 
1,00 
0,86 


BpaSftcflr 

de» 
concbei. 


et 


0-,46 
0,42 
0,51 

a 

8 
» 
» 
8 
• 

» 

9 

a 

8 

0 

» 

» 

S 

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» 

» 

S 

a 

» 

0 

a 

» 

S 

» 

S 

MdB^ 


378-S 
379.3 
379J 


a 


14,03 


iKm" 


S 

n 

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a 


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3^'| 
381 

3W.1 


—  18i  — 


•  nSKRTATIOlVS 


fovembre  1880. 

Toussaint,  cbômagc. 

Arrivée  de  Télargisseur  à  excentrique. 

Dès  le  matin,  descendu  i'élargisseur  à  excentrique  ;  commencé  l'élargissement 

au  pied  de  la  colonne,  élargi  Jusqu'à  3ô7  mètres. 
Suite  de  Félargisseroent  Jusqu'à  358^,26.  Cassé  une  dent  à  la  roue  d'engrenage, 

placé  ladite. 
Suite  de  l'élargissement  Jusqu'à  360  mètres,  dans  la  couche  de  grès  dur  de 

0",25  ;   remonté  Télargisseur  pour  réparer  le  couteau. 
Continué  l'élargissement  dans  la  couche  de  grès.  Cassé  deux  dents  à  la  roue 

d'engrenaçc  du  treuil,  placé  lesdites. 
Elargi  jusqu'à  363  mètres. 

Elargi  Jusqu'à  365" ,60.  à  la  couche  de  grès  dur  de  0",45.  Réuni  les  deux  postes. 
Elarc^i  dans  la  couche  dure.  En  battant  au  frein,  cassé  trois  dents  à  la  roue 

dcngrena^e  et  une  au  pignon,  placé  lesdites  pendant  la  nuit. 
Elargi  jusgu  a  3G6",60.  Cassé  une  dent  à  la  roue  d'engrenage,  placé  ladite  ; 

remonte  l'élargisseor  pour  réparer  le  couteau. 
Remonté  i'éhrgisseur,  soulevé  la  colonne  de  0»,95  ;    ensuite,  rivé  un  tuyau  de 

3  mètres  ;  descendu  la  colonne  à  355",80,  la  colonne  porte  à  cette  profondeur  ; 

descendu  lélargisseur. 
Elargi  sous  la  colonne  Jusqu'à  356»,60,  descendu  la  colonne  à  356",50. 
Remonté  TélarRisseur  ;  rivé  un  tuyau  de  3  mètres  ;  descendu  la  colonne  Jusqu'à 

357'",45,  ladite  porte  encore  ;    descendu  l'élargisseur  '  posé  la  sonde  sur  la 

colonne,  ladite  est  descendue  à  359",50  ;    remonté  l'élargisseur  ;  rivé  deux 

autres  tuyaux  et  descendu  la  colonne  à  365»,50. 
La  colonne  touche  les  éhouiements  ;  descendu  le  trépan,  battu  et  rodé  Jusqu'au 

fond,  remonté  le  trépan;  fait  un  voyage- de  soupape  avec  la  sonde,  acscendu 

à  374  mètres,  remonté  la  .soupape. 
Des  le  matin,  descendu  l'élargisseur,  élargi  depuis  le  pied  de  la  colonne  à  370  m. 
Continué  à  élargir  sous  le  tuyau  Jusqu'à  midi,  remonté  l'élargisseur  ;    rivé  un 

tuyau  de  3  mètres  et  descendu  la  colonne  à  368">,50. 
Descendu  le  trépan  pour  battre  les  éboulements.  descendu  au  fond  ;  fait  deux 

voyages  de  soupape  à  la  sonde  ;  descendu  l'élargisseur. 
Elargi  Jusqu'à  370",i5  ;  en  manœuvrant,  une  tige  n<*  3  a  lâché  à  la  profondeur  de 

226b,50  ;  descendu  la  cloche,  coiffé  la  tige  et  remonté  l'élargisseur,  la  femelle 

de  la  ti^e  n*  3  était  fendue,  mis  une  bague  et  redescendu  l'élargisseur,  continué 

Télargissement. 
Elargi  Jusqu'à  371B.38  ;  remonté  l'élargisseur,  ledit  porte  sur  les  ébQulements  ; 

descendu  la  colonne  à  369  mètres  ;   descendu  la  soupape. 


Descendu  à  2  mètres  du  fond  avec  la  soupape,  remonté  ladite  et  fait  un  autre 
voyage  à  la  corde.  Descendu  ensuite  l'élargisseur,  élargi  Jusqu'à  373  mètres. 

On  a  manœuvré  pendant  6  heures  pour  fermer  le  couteau  de  l'élargisseur;  pour 
rentrer  dans  la  colonne,  la  tige  était  forcée  et  le  talon  du  couteau  portait 
contre  le  cylindre  ;  fait  un  voyage  de  soupape  avec  la  sonde. 

Rivé  un  tuyau  de  3  mètres  et  descendu  la  colonne  à  371  ",70;  fait  ensuite  cinq 
voyages'  de  soupape  à  la  corde  ;  descendu  après  le  trépan  et  commencé 
à  battre. 


—  18-2  — 


TRAVAUX 

Les  éboulements  étant  venus  de  nouveau  entraver  le 
forage,  force  a  été  de  continuer  la  descente  de  la  colonne 
de  260  millimètres. 

Du  restCt  je  conseillerai  toujours,  dans  un  terrain 
d*argiles  compactes  comme  celui  que  nous  traversons, 
de  remuer  et  descendre  la  colonne  tous  les  quinze  jours. 
Un  repos  d'un  mois  et  plus  est  très-dangereux  parce 
que  la  colonne  peut  se  coincer  et  on  a  beaucoup  de  peine 
alors  à  la  remettre  en  mouvement,  ce  qui  peut  amener  sa 
déformation. 

On  remarquera  la  diiliculté  présentée  par  l'élargisse- 
ment  dans  les  arcfiles  silicifiéos  à  calcaire  siliceux  de 
360  mètres. 

En  An,  malgré  divers  accidents  aux  engrenages  du 
treuil,  la  colonne  a  été  descendue  assez  facilement  jus- 
qu'à 371",70. 

Le  forage  repris  le  26,  a  continué  sans  désemparer 
jusqu'à  la  fin  du  mois. 

L'avaiicement  mensvcl  a  été  de  4"*, 79,  soit  de  0,15  centi- 
mètres par  jour. 

liÉOLOGJE 

Le  manteau  argileux  est  plus  vert  et  plus  homogène 
que  précédemment;  nous  sommes  évidemment  en  pleine 
formation  argileuse.  Rien  de  particulier  à  signaler. 

HYDROLOOIE 

Les  observations  hydrologiqucs  ne  donnent  pas  lieu  à 
des  faits  nouveaux,  toujours  25  degrés  fort  à  la  sortie 
et  un  débit  variant  de  222  à  2 10  litres  à  la  minute. 

Le  débit  parait  plutôt  faiblir  un  peu,  par  suite  proba- 
blement de  la  descente  do  la  colonne  et  de  l'obturation 


—  183  — 

des  terrains,  mais  cette  diminution  est  si  faible  queje 
le  répète,  on  est  étonné  de  la  puissance  et  de  la  cons- 
tance du  phénomène  d'émergence  des  eaux  thermales. 

Lqs  boues  font  toujours  effervescence  h  la  sortie. 
L'acide  carbonique  est  donc  toujours  présent  en  quan- 
tités notables. 


—  i84  — 


4i 

Foraf« 

BptiMMr 

hUniev 

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1 

nMlGNlTION  I>ES  TEftBAIie  F0AÊ8 

delà 

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Journée. 

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0.-) 

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12 

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16 

17 

18 

% 

19 

20 

9; 

21 

22 

23 

24 

23 

Argile  verte  et  plaquettes  . . . . 
Id.  .... 

Id. 
Id. 

Id. 
Argile  YCTte  et  grès  calcaire 

Argile  verte 

Id 

Id 

Id 

Id 

Id 

Id 

Argile  verte  et  plaquettes... 

Id. 
Argile  rouge 

Id.  

Id 


0«,86 
0,70 

Ml 
0,62 


0,16 
0,65 


0,54 
0,97 
0,70 
0,69 
0,26 
0,39 


0,23 


0,45 
0,74 
0,63 
0,80 
0,33 


» 


Mdi  di 


38i-r 

385,81 
386,IS, 


6,57 


0,65 


a 
m 

B 


9 


4*97 


■ 

B 


386,13 

387.31 


387.^ 
388,>ll 
389,51 
390,5» 
390,^ 
390.S5 


391 ,'« 


391,5: 
39î,5 
392.S0 
393.'^) 
394.œ 


—  185  — 


•  BSERVtTlOlKS 


Décembre  1880. 

Réparé  la  coulisse. 

La  clef  (le  la  coulitsse  est  sortie  en  buttant  ;    remonté  la  sonde,  descendu  la 

cloche  et  remonté  le  trépan;    rœit  de  la  coulisse  est  cassé;    descendu  la 

soupape,  remonté  la  clei  de  la  coulisse. 
Ressoudé  la  coulisse,  fait  rœil  ;    fait  deux  voyages  de  soupape  à  la  corde  ; 

descendu  le  trépan. 
Vers  6  heures  du  soir,  Tarbre  du  plateau  a  cassé  en  battant  ;    démonté  le  Ireuil 

de  battage,  remonte  le  trépan  et  fait  un  voyage  de  soupape  à  la  sonde  ; 

ensuite  lâché  l'eau  de  la  chaudière. 
Nettoyé  la  chaudière  ;  placé  neuf  dents  au  pignon  du  treuil  de  battage,  casscos 

par  la  secousse  de  la  rupture  de  l'arbre.  Réparé  le  trépan  et  la  coulisse. 
Arrivée  de  Tarbre  par  le.  traiu  de  2  Ji.  3i.  Ajusté  les  coussinets  et  Tarbre  ; 

monté  le  treuil  de  ballago.    Fait  deux  voyances  de  soupape  à  la  corde  et 

descendu  le  Irépnn. 

Les  él)0ulements  commencent. 

Réparé  la  coulisse. 

Les  ëbonlcments  continuent.  £n  soulevant  le  trépan,  cassé  uue  dent  au  pignon 
du  treuil  n«0  et  une  autre  à  la  roue  d'engrenage  ;  démonté  la  roue  du  frein 
pour  placer  la  dent. 

Placé  les  deux  dents  ;  rouionté  le  trépan  ;  fait  un  vovage  de  soupape  à  la  sonde, 
ladite  porte  ù  4  mètres  du  fond  ;  descendu  en  battant  à  l"*,50  au  fond  ;  fait 
un  autre  voyage  à  la  sonde  et  deux  voyages  à  la  corde  ;  descendu  le  trépan. 

Remonté  le  trépan  et  descendu  l'élargisscur,  élargi  6  mètres  en  dessous  la  co- 
lonne, remonté  lélarglsscur. 

Rivé  deux  tuyaux  de  3  mètres  et  descendu  la  colonne  à  377",TO.  Descendu  la 
soupape,  ladite  porte  à  la  base  de  la  colonne  ;  fait  un  voyage  avec  le  trépan, 
descendu  à  4  mètres  du  fond  ;  fait  un  voyage  de  soupape,  descendu  a  la 
même  profondeur. 

Fait  six  voyances  de  soupape,  deux  voyages  avec  le  trépan.  Cassé  deux  dents. 
une  au  'pignon  et  une  au  treuil  n»  0,  placé  lesditcs. 

Placé  deux  dents  à  la  roue  d'engrenage. 


Los  argiles  éboulent  très-fort. 

Dès  le  matin   '^  '~  '  """ 

crissement 
rivé  deux 

Jour,  chômage.  Nuit,  descendu  le  trépan  pour  déloger  les  èboulemeuts  ;  en 
manœuvrant  avec  le  trépan,  une  dent  a  cassé  au  pignon  du  treuil  n*  0,  dé- 
monté la  roue  du  frein,  placé  la  dent. 


euoutem  ircs-iori. 
[in,  remonté  le  trépan  et  descendu  l'élargisseur.  Commencé  Télar- 
nt  à  la  base  de  la  colonne  justfu'à  SS:]",?!),  remonté  l'élargisseur  ; 
IX  tuyaux  de  3  mètres  et  descendu  la  colonne  à  JSS'-.TO. 


—  186  — 


ii 


t 


26 


27 
28 

29 
20 

31 


DESIGNiTIOM  DES  TEBRALNS  FOft£S 


Argile  verte 

1(1. 
1d. 
Kl. 


l'urage 

deU 
jooniée. 


EpaiMesr 
en 


)) 

0,20 

0,3^ 
0,42 
0,9i 


1,76 


» 
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ll«Bi«r4«efl  ém  moiv  4e  Décemlbre  1880. 


THAVAIX 

Gomme  dans  le  moi.s  précédeiil,  la  descente  de  la 
colonne  de  310  millimètres  a  dû  accompagner  le  forage. 
C'est  le  parti  le  plus  sage  à  prendre,  le  forage  va  plus 
sûrement  ainsi.  Les  éboulements  sont  moins  à  craindre. 
Les  voyages  de  soupape,  pour  déblayer  le  trou,  sont  tou- 
jours nombreux. 

On  est  effrayé,  quand  on  jette  un  coup-d*œil  général 
sur  les  travaux  d'un  sondage,  de  la  quantité  de  manœu- 
vres diverses  qu'il  nécessite. 

L'avancement  mensuel  a  été  cette  fois  plus  considéra- 
ble et  de  12™, 83,  soit  de  0"',41  par  jour. 

r.ÉOLOGIK 

Le  manteau  argileux  traversé  est  imposant.  Nous  y 
sommes  entrés  à  la  profondeur  de  219  métras  et  il  a 
déjà  106  mètres   de  puissance  ! 

Argiles  rouges.  —  Notons  l'apparition  des  argiles  rou- 
ges, dont  nous  aurons  à  parler  longuement  au  commen* 
cément  de  1881. 


—  I8T  — 


•  BSEmwATions 


Descendu  au  fond  avec  le  trépan  en  battant  et  rodant,  remonté  le  trépan  ; 
descendu  la  soupape,  ladite  descend  à  3*,()0  du  fond  ;  en  reuiontant,  cassé 

auatre  dents  au  pignon  n«  0  et  deux  dents  à  la  roue  d'engrenage,  une  des 
ents  cassées  s  est  mise  en  travers  dans  les  engrenages  et  a  fendu  la  roue 
en  deux  endroits  ;    démonté  la  poulie  du  frein  et  placé  Tancien  pignon  ; 
placé  deux  dents  à  la  roue. 
Placé  d<^  bandes  de  fer  sur  les  cassures  de  la  roue. 
Fait  deux  voyages  de  soupape  à  la  sonde  et  huit  voyages  à  la  corde  ;  descendu 

le  trépan. 
Réparé  la  coulisse. 
Sondé  des  mines  d*acier  sur  les  jours  de  la  coulisse. 


HYDROLOGIE 

Le  il  décembre.  —  Température  à  la  sortie  :  2o°.  Débit  : 
216  litres  à  la  minute. 

99  décembre,  —  25^  Débit  :  205  litres. 

En  résumé,  calme  complet  dans  les  phénomènes  ther- 
maux au  sein  de  la  masse  argileuse.  Il  est  certain  que 
ce  sont  toujours  les  zones  de  180"  et  255"  qui  fournissent 
les  eaux. 


K  •  •  •  I 


Saiot-Etwone,  imp.  Tkéviitr  «l  €<•,  ru»  Gér«Dtet,  42. 


ANNALES  DE  U  SOCIÉTÉ  DIGRICULTURË 

INDUSTRIE,  SCIENCES,   ARTS  ET  BELLES-LETTRES 

DU  DÉPARTBBfBNT  Dl  LA  LOIRE 


Proeès-Tcrbal  de  la  séanee  do  6  juillet  1882. 

SOMMAIRE.  —  Correspondance  i  Lettres  et  circulaires  diverses 
analysées.  —  Travaux  des  8ectloH8.  —  Sfciion  d'agriculture 
ri  d'horlicttUure :  Champ  d'expériences  agricoles;  —  Comice  de 
Saint-Genest-Malifaux;  —  Commission  d'organisation  et  jurys  des 
concours  ;  —  Réunions  liorticolcs  mensuelles.  — •  Section»  réunies 
des  sciences,  lettres  et  industrie:  Notice  nécrologique  sur  M.  Chabas, 
é;?yp!ologue,  par  M.  Textor  de  Ravisi  ;  —  Découverte  d'une  mine  de 
houille  à  Pondichéry.  —  Aeten  de  l'Assemblée  i  Comice  de 
Saint-Oenest-Malifaux  ;  —  Catalogne  des  brevets  d'invention  pris 
par  les  industriels  du  département  de  la  liOiro  en  1881,  par  M. 
Maurice;  —  Question  de  l'application  des  moteurs  à  gaz  à  Tindus- 
Irie  rubaniêre;  —  Suppression  de  deux  Commissions;  —  Propo- 
sitions do  candidatures;  —  Admission  de  M.  Dertholon,  comme 
membre  titulaire. 

Président,  M.  Paul  Fonvielle,  vice-président;  secré- 
taire, M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  21,  sont  : 
MM.  Berne  (Simon),  Blacet  (Hippolyte),  Bory-Duplay, 
Chapelon,  Croizier,  Dupuy,  Evrard  (Maximilien),  Fon- 
vielle (Paul),Guichard  (Christophe),  Jouve  (Bruno), Lantz, 
Leroux,  ^[assardier  (Etienne),  Docteur  Maurice,  Otin, 
Rivolier,  Souchon,  Terme,  Thézenas  (Ferdinand) ,  Vincent- 
Dumarest. 

Se  font  excuser  par  lettres  MM.  Euvcrte,  Chapelle  et 
Textor  de  Ravisi. 

Corrcspondanee. 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 

1"  Lettre  du  Ministre  de  TAgriculture  informant  la 
Société  qu'il  lui  est  accordé  une  allocation  de  1.500  fr. 
pour  Tannée  1882; 

14 


—  i90  — 

2°  Lettre-circulaire  du  ^linistre  de  l'Instruction  pu- 
blique rappelant  qu'il  a  demandé  sur  la  Société  des  ren- 
seignements historiques  qu'il  n'a  pas  encore  reçus  ; 

Les  renseignements  demandés  ont  été  tout  récemment 
envoyés  par  le  secrétaire  général  ; 

i]'»  Lettre  de  M.  Blacet  (Noël),  adjoint  à  la  mairie  de 
Saint-Etienne,  demandant  à  la  Société  de  vouloir  bien 
prêter  à  la  mairie  pour  la  fête  du  14  juillet  une  partie 
de  l'estrade  qu'elle  possède,  avec  la  condition  que  tous  les 
frais  seraient  à  la  charge  de  la  ville. 

M.  le  Secrétaire  général  présumant  l'assentiment  do  la 
Société,  a  pris  sur  sa  responsabilité  de  faire  une  réponse 
favorable  à  la  demande  de  la  mairie  ; 

4**  Lettre  de  M.  le  Maire  de  Saint-Genest-Malifaux  ap- 
prouvant l'afliche  du  Comice  do  la  Société  ; 

5*  Lettres  de  faire  part  du  décos  de  deux  membres 
titulaires  de  la  Société,  M.  Limousin  François,  de  Firminy, 
et  ^I.  Gaudon,  de  Saint-Julien-en-Jarrét  ; 

0°  Lettre  par  laquelle  M.  Sauveur  Michel  demande  la 
radiation  de  l'ordre  du  jour  des  délibérations  de  la  Société 
des  deux  questions  qui  avaient  été  mises  à  l'étude  sur  sa 
proposition,  savoir  :  celle  de  la  création  d'un  atelier 
modèle,  et  celle  d'un  musée  industriel  pour  l'industrie 
rubanière  à  Saint-Etienne.  La  mise  récente  à  l'étude  par 
la  municipalité  de  Saint-Etienne  de  l'installation  d'une 
école  professionnelle,  lui  semble  motiver  sulTisammcnt  sa 
demande  ;  (Voir  aux  actes  de  l'Assemblée.) 

7°  Circulaire  signée  du  président  de  la  Chambre  de 
Commerce  invitant  les  industriels  de  la  région  à  assister 
à  une  réunion  fixée  au  5  juillet  en  vue  de  constituer  une 
Société  de  défense  des  intérêts  de  la  région  de  Rhône 
et  Loire  au  point  de  vue  des  transports  ; 

8°  Lettre  par  laquelle  M.  l'Inspecteur  d'académie  de 
la  Loire  informe  la  Société  que  M.  le  Directeur  du  Bureau 
central  de  météorologie  a  mis  h  la  disposition  de  la 
Commission  météorologique  du  département  un  certain 
nombre  de  médailles  pour  récompenser  les  plus  méritants 
de  ses  collaborateurs,  et  demande  qu'on  veuille  bien  lui 
signaler  ceux  dont  la  Société  a  apprécié  les  travaux  mé- 
téorologiques. 


—  491  — 

Le  secrétaire  général  a  signalé  les  noms  de  plusieurs 
des  coopérateurs  des  travaux  météorologiques  de  la  So- 
ciété ; 

9**  Lettre  de  rappel  de  M.  le  Préfet  demandant  des 
renseignements  sur  les  vœux  émis  par  la  Société  d'Agri- 
culture sur  les  questions  d'intérêt  agricole. 

M.  le  Secrétaire  a  envoyé  les  renseignements  demandés  ; 

10**  Circulaire  de  M.  Dulaurier,  de  Paris,  signalant  la 
force  impulsive  imprimée  à  Taiguille  aimantée  par  les 
courants  magnétiques  de  la  terre; 

IP  Lettre  de  ^I.  J.  Berland,  signalant  la  formation,  à 
Virigneux,  par  l'influence  de  l'instituteur  primaire,  d'une 
Société  de  jeunes  garçons  pour  la  protection  des  nids 
d'oiseaux  ; 

12°  Circulaires  et  publications  adressées  par  diverses 
Sociétés  correspondantes. 

Travaux  des   Sections. 

Section  d'agriculture  et  d'horticulture.  —  Séance 
du  2i  juin  188*2.  —  Président,  M.  Paul  Fonvielle;  secré- 
taire, M.  Teyssier. 

Champ  d'expérience,  —  M.  Otin  invite  les  membres  de 
la  section  qui  s'intéressent  à  la  question  des  engrais,  à 
visiter  les  cultures  du  champ  d'expérience.  C'est  le 
moment  où  il  est  le  plus  facile  de  se  rendre  compte  de 
l'effet  comparatif  des  divers  engrais  essayés.  Il  est  con- 
venu qu'un  avis  dans  ce  sens  sera  inséré  dans  les  lettres 
de  convocation  de  l'assemblée  générale  ainsi  que  dans 
les  journaux  de  la  localité.  Rendez-vous  est  donné  aux 
agriculteurs  pour  cette  visite,  le  samedi  1°'  juillet,  à  3 
heures  du  soir,  sur  le  champ  d'expérience,  au  Rey. 

Comice  de  Saint-Genest- Mali  faux.  —  Plusieurs  mem- 
bres expriment  l'avis  que  la  nomination  de  la  Commission 
d'organisation  des  jurys  des  divers  concours  soit  portée 
à  l'ordre  du  jour  de  la  prochaine  assemblée  générale.  La 
majorité  des  membres  présents  partageant  cet  avis,  M.  le 
Président  invite  la  réunion  à  préparer  une  liste  de  présen- 
tation ;  ce  qui  est  fait  immédiatement.  Sont  proposés  pour 
composer  soit  la  Commission  d'organisation,  soit  les 
jurys,  les  membres  ci-après  nommés: 


—  192  — 

Commission  d'organisation  :  MM.  Paul  Fonvicllc,  com- 
missaire général;  Otin,  commissaire  adjoint;  Croizier, 
conservateur  du  matériel  ;  Bory-Duplay,  Guétat,  Magand 
(Jean),  Terme,  Teyssier  et  Vincent-Dumarcst. 

JURYS  DES  CONCOURS 

Concours  de  labourage  et  concours  de  moissonnage  : 
MM.  Paul  Fonvielle,  Otin,  Fillon,  Guétat,  Magand  et 
Terme. 

Concours  des  serviteurs  agricoles  et  horticoles  :  ^IM. 
Euvcrte,  D'  Maurice,  Chapelle  et  Favarcq. 

Concours  de  Vespèce  bovine  :  MM.  Ciiarlois,  Fillon, 
Fond  (François),  Juste,  Labully,  Magand,  Martignac, 
Soleil  (Henri)  et  Terme. 

Concours  des  espèces  chevaline,  ovine,  etc.  :  MM. 
Audouard,  Cluzel,  Guétat  et  Dussud. 

Concours  des  produits  agricoles  et  horticoles  :  MM. 
Serve-Coste,  Lassablière-Tiblier,  ^lalescourt,  Vacher  et 
Vincent-Dumarest. 

Concours  des  instruments  agricoles  et  horticoles  :  MM. 
Euverte,  Evrard  (Maximilien),  Bory-Duplay,  Limousin 
aîné  et  Rivolier. 

Réunion  horticole  mensuelle.  —  M.  Teyssier  donne 
lecture  des  procès-verbaux  des  deux  dernières  réunions 
horticoles  rédigés  par  M.  Matrat,  le  secrétaire.  Ces  procès- 
verbaux  énumèrent  les  apports  de  plantes  qui  ont  été  faits, 
et  menti  nnent  les  noms  des  horticulteurs  qui  ont  obtenus 
des  points  comme  distinction. 

Sur  la  proposition  de  AI.  Teyssier,  la  réunion  horticole 
a  décidé  que  pour  encourager  la  bonne  tenue  et  la  bonne 
culture  des  jardins,  elle  ferait  visiter  par  une  Commission 
spéciale  les  jardins  des  personnes  qui  en  feraient  la  de- 
mande. Sur  les  rapports  de  cette  Commission,  des  récom- 
penses pourront  être  décernées,  s'il  y  a  lieu.  La  Com- 
mission de  visite  a  été  nommée  dans  la  mémo  séance.  Elle 
se  compose  do  MM.  Teyssier,  Martin,  Barou,  Vial,  Otin 
et  Pallandre. 

La  séance  est  levée. 


—  193  — 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie. 
—  Séance  du  28  juin  1882.  —  Présidence  de  M.  Rousse; 
secrétaire,  M.  Bcsson. 

Notice  nécrologique  sur  M.  Cliabas.  —  AI.  Textor  de 
Ravisi  n'ayant  pas  eu  le  temps  de  rédiger  la  notice,  se 
borne  à  donner  verbalement  les  renseignements  qu'il 
possède  sur  M.  Chabas. 

Catalogue  des  brevets  d* invention  pris  par  les  industriels 
du  département  de  la  Loire  en  1881.  —  M.  le  D""  Maurice 
donne  communication  du  catalogue  en  question. 

Découverte  d'une  mine  de  houille  à  Pondicliéry,  dans 
les  Indes.  —  M.  de  Ravisi  fait  part  d'une  nouvelle  très- 
intéressante  qu'il  vient  de  recevoir,  c'est  la  découverte 
d'une  mine  de  houille  trcs-iichesur  le  territoire  de  notre 
colonie  de  Pondicliéry,  dans  les  Indes-Orientales. 

La  séance  est  levée. 

Actes  de  PAssembU'e. 

Le  secrétaire  général  lit  le  procès-verbal  de  la  séance 
du  mois  de  juin,  qui  est  adopté,  puis  analyse  la  corres- 
pondance, et,  enfin,  donne  communication  des  procès- 
verbaux  des  séances  de  sections  tenues  dans  le  mois 
écoulé. 

Comice  de  Saint-Genest-Malifaux.  —  L'Assemblée  con- 
firme les  nominations  faites  par  la  section  d'agriculture 
pour  composer  la  Commission  d'organisation  du  Comice 
et  les  divers  jurys  des  concours.  (Voir  le  procès-verbal 
de  la  séance  de  la  section  d'agriculture  de  juin.) 

Lecture  de  mémoires.  —  La  notice  nécrologique  sur 
M.  Chabas  portée  à  Tordre  du  jour,  vu  l'absence  de 
M.  Textor  de  Ravisi,  est  renvoyée  à  la  séance  prochaine. 

M.  le  Docteur  Maurice  présente  le  catîilogue,  dressé 
par  lui,  des  brevets  d'inventions  pris  par  les  industriels 
du  département  de  la  Loire  pendant  l'année  1881.  Ce 
catalogue  sera  publié  dans  les  Annales. 

M.  le  Secrétaire  général,  en  l'absence  do  M.  Chapelle, 
donne  lecture  d'une  petite  note  rédigée  par  cç  niembre 


—  194  — 

en  réponse  à  un  article  de  la  revue  scientifique  les  Mondes, 
du  24  juin  1882.  Le  rédacteur  de  cet  article,  M.  Maze, 
en  faisant  connaître  la  méthode  abrégée  de  M.  Chapelle, 
pour  élever  un  nombre  au  carré,  méthode  qui  a  été 
publiée  dans  les  Annales  de  la  Société  d*Agriculturc  de 
1881,  accompagne  son  exposé  d'un  petit  commentaire 
dans  lequel  M.  Chapelle  signale  une  erreur,  dont  il  de- 
mande la  rectification.  En  conséquence,  il  exprime  le 
désir  que  l'article  des  Mondes  soit  publié  dans  les  Annales 
avec  sa  réponse. 

Plusieurs  membres  émettent  l'opinion  que  la  réponse 
de  M.  Chapelle  devrait  être  tout  simplement  adressée  au 
journal  qui  a  commis  l'erreur.  Sur  la  proposition  du 
Bureau,  la  note  de  M.  Chapelle  est  renvoyée  à  la  section 
des  sciences  pour  décider,  s'il  y  a  lieu,  de  l'insérer  dans 
les  An7ialcs. 

M.  le  Secrétaire  général  donne  ensuite  lecture  d'une 
seconde  petite  note  de  ^î.  Chapelle,  dans  laquelle,  à  propos 
de  la  question  du  Comice,  il  signale  ce  qu'il  croit  être 
une  erreur  commise  par  le  jury  de  Bourg-Argontal,  c'est 
l'attribution  d'une  récompense  décernée  à  l'exposant  d'une 
machine,  simple  représentant  de  l'inventeur.  Suivant 
M.  Chapelle,  si  la  machine  méritait  récompense,  c'était  à 
l'inventeur  qu'on  devait  la  décerner  et  non  à  l'exposant. 

^r.  Evrard,  qui  faisait  partie  du  jury  dont  la  décision 
est  critiquée,  répond  qu'il  n'y  a  eu  aucune  erreur  de 
commise.  Ce  que  le  jury  a  voulu  récompenser  dans  la 
circonstance  c'était  non  l'invention,  mais  bien  le  fait  de 
l'exposition.  L'auteur  de  cette  exposition  avait  fait  beau- 
coup de  frais  et  s'était  donné  beaucoup  de  peines  pour 
faire,  sous  les  yeux  du  public,  une  expérience  très-inté- 
ressante d'extinction  instantanée  d'incendie.  Le  jury  a 
voulu  l'en  dédommager.  La  critique  de  M.  Chapelle  porte 
donc  à  faux. 

Question  des  moteurs  h  gaz,  —  Lecture  est  donnée  du 
procès-verbal  de  la  dernière  séance  tenue  par  la  Com- 
mission nommée  dans  la  précédente  assemblée  générale 
de  la  Société  pour  étudier  la  question  des  récompenses  à 
décerner  aux  ouvriers  qui  ont  fait  l'application  des  roo^ 


—  195  — 

teurs  à  gaz  aux  petits  ateliers  rubaniers.  Il  résulte  de 
cette  lecture  que,  malgré  sa  bonne  volonté,  la  Commission 
n*a  pu  arriver  encore  h.  arrêter  les  conclusions  de  son 
rapport.  La  question  est  ajournée  à  une  prochaine  séance. 

Commissions  supprimées.  — Après  avoir  lu  la  lettre  de 
M.  Sauveur  Michel  mentionnée  à  la  correspondance, 
M.  le  Secrétaire  général  pose  à  l'assemblée  la  question 
du  maintien  ou  de  l'annulation  du  mandat  des  deux 
Commissions  dont  il  s'agit,  savoir  celles  qui  ont  été 
chargées  de  l'étude  des  deux  questions  suivantes  :  créa- 
tion d'un  atelier  modèle  pour  l'industrie  rubanière,  et 
création  d'un  musée  industriel  pour  la  même  industrie. 
En  principe,  la  Sooiété  est  parfaitement  libre  de  continuer 
l'étude  des  questions  dont  elle  a  été  saisie,  si  elle  le  juge 
à  propos  ;  mais,  en  fait,  quand  le  promoteur  lui-même 
de  la  mise  à  l'étude  d'une  question  s'en  désintéresse,  il 
y  a  bien  des  chances  pour  que  cette  étude  n'aboutisse 
pas  ;  c'est  pour  ce  motif  qu'il  propose  à  l'assemblée  de 
supprimer  les  deux  Commissions  nommées  conformément 
à  la  demande  de  M.  Michel. 

Cette  proposition  est  adoptée. 

Propositions  de  candidatures.  —  M.  le  Secrétaire  gé- 
néral donne  connaissance  des  candidatures  de  membres 
titulaires  suivants  : 

M.  Rolland-Heurtier  et  M.  Conte  (Maurice),  tous  deux 
fabricants  de  limes  au  Chambon,  présentés  par  MM. 
Clarard  et  Rolland  (Dominique). 

M.  Thevenon  (Claude),  propriétaire  h  Saint-Chamond, 
rue  Vignette,  n®  6,  présenté  par  M^î.  Dussud  et  Docteur 
Maurice. 

Admission  de  membre.  —  Sur  l'invitation  du  Président, 
l'assemblée  procède,  au  scrutin  secret,  au  vote  sur  l'ad- 
mission du  candidat  proposé  dans  la  séance  précédente. 
Du  dépouillement  du  scrutin  il  résulte  que  : 

M.  Bertholon,  ingénieur-chimiste,  rue  Ferdinand,  13, 
est  admis  à  l'unanimité  des  votants. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

E.-F.  MAURICE, 


—  196  — 

Proeès-Ycrbil  de  U  séance  dQ  3  août  1882* 

SOMMAIRE.  —  Membres  présents.  —  Correspondance  i  Lettres  ol 
circulaires  analysées.  —  Travanx  deo  secilons.  —  Secliom  cfa- 
grieuUure  et  d'horticulture  :  Rapport  sur  le  Concours  d*^  exploi- 
tations aj^'icolcs  en  1882,  par  M.  Terme  ;  —  Réunion  horticole 
mensuelle  :  Essai  d^en^rais  au  champ  d'expériences.  —  Sections 
réunies  des  sciences^  lettres  et  industrie  :  Publication  des  Rapports 
de  la  Commission  d'encouragement  ;  —  Note  de  M.  Rousse  sur  rutl- 
lisation  des  sous-produits  dos  piles  de  Bunsen  cl  pile  au  plomb, 
dans  le  but  d'obtenir  félectricité  à  un  plus  bas  prix.  —  Actes  de 
rAssemblée  i  Comice  de  Saint-Genest-Malifaux  ;  —  Rapport  de 
M.  Terme  ;  —  Application  des  moteiïrs  à  gaz  à  la  rubanerie  ;  — 
Notice  nécrologique  sur  M.  Ghabas,  égyplologue,  par  M.  Textor  de 
Ratisi  ;  ~  Mémoire  de  M.  Rousse  ajourné  à  la  séance  prochaine. 

Présidence  de  M.  Evrard,  vice-président  ;  secrétaire, 
M.  Maurice. 

Les  membres  présents  à  la  séance,  au  nombre  de  19, 
sont  :  MM.  Blacet  (Hippolyte),  Bory-Duplay,  Carvès, 
Ohapellon,  Chapon  (Ant.),  Gluzet,  Groizier,  Emonet, 
Evrard  (Max.),  Fonvieille  (Paul),  D'  Kossakiewicz,  D' 
Maurice,  Otin  fils,  Revoux,  Terme,  Teyssier,  Textor  de 
Ravisi,  Thézenas  (Ferdinand),  Vincent-Dumarest. 

Se  font  excuser  par  lettre  :  MM.  Euverte,  Rousse  et 
Chapelle. 

Correspondance* 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 

Une  circulaire  du  Ministre  de  Tlnstruction  publique 
donnant  le  programme  des  questions  qui  seront  traitées 
au  Congrès  des  Sociétés  savantes  à  la  Sorbonne  en  1883, 
par  les  sections  d'histoire,  de  philologie  et  d'archéo- 
logie ; 

2**  Lettre  de  M.  le  Préfet  de  la  Loire,  relative  à  une 
enquête  sur  le  plâtrage  dos  vins.  Renvoyé  à  la  section 
des  sciences  ; 

3^  Lettre  par  laquelle  M.  Camille  Brun,  de  Saint- 
Etienne,  donne  sa  4émissiQn  de  membre  titulaire  dç  It^ 
Société  \ 


—  197  — 

4®  Lettre  de  M.  Henri  Gaty,  de  Saint-Julien-Molin- 
Molette,  donnant  sa  démission  de  membre  titulaire  de 
la  Société,  motivée  par  son  changement  do  résidence  ; 

5®  Lettre  de  M.  le  Directeur  de  la  Monnaie  informant 
la  Société  qu'après  avoir  exécuté  la  dernière  commande 
de  médailles  donnée  pour  le  Comice,  il  prendra  les  me- 
sures nécessaires  pour  faire  reproduire  le  coin  de  la 
Société,  aux  conditions  indiquées  dans  sa  lettre  du  24 
février  1882  ; 

6^  Circulaire  et  programme  de  la  session  que  tiendra, 
du  24  au  31  août,  à  la  Rochelle,  l'Association  française 
pour  l'avancement  des  sciences  ; 

7**  Programme  de  prix  de  la  Société  d'Agriculture, 
Sciences,  Arts  et  Belles-Lettres  du  département  d'Indre- 
et-Loire,  à  Tours  ; 

8"  Circulaire  de  la  Société  d'Horticulture  de  l'Allier 
annonçant  l'ouverture  d'un  Congrès  horticole  et  bota- 
nique devant  se  tenir  h  Vichy  pendant  l'exposition 
d'horticulture,  pour  le  12  août  1882  ; 

9**  Programme  des  concours  ouverts  par  l'Académie 
de  Metz  pendant  l'année  1882-1883  ; 

10**  Circulaires  et  publications  de  diverses  Sociétés 
correspondantes. 

Travaux   des   ISectlons. 

Section  d'agriculture  et  d'horticultre.  —  Séance 
du  29  juillet  1882.  —  Présidence  de  M.  Liabœuf,  vice- 
président  ;  secrétaire,  M.  Teyssier. 

Rapport  sur  le  concours  des  exploitations.  —  M.  Au- 
guste Terme  donne  lecture  du  rapport  qu'il  a  rédigé  au 
nom  de  ses  collègues  du  jury.  Les  conclusions  do  ce 
rapport  se  résumant  dans  l'attribution  de  récompenses 
(médailles  d'or,  de  vermeil  et  d'argent)  a  8  concurrents, 
pour  améliorations  agricoles  proprement  dites  et  à  3 
autres  concurrents,  pour  l'horticulture,  la  viticulture  et 
la  silviculture,  sont  approuvées  à  l'unanimité  des  mem- 
bres présents. 

Sur  la  proposition  de  M.  Otin,  la  section  décide  qu'elle 
f^ppuyera  àTaaisep^blée  géné^jile  |a  demande  d'ciocjuisi^ipn 


—  198  — 

de  ralbumdo  M.  Vilmorin^  représentant  les  échantillons 
des  diverses  variétés  de  céréales. 

Compte-rendu  de  la  réunion  horticole  mensuelle.  — 
Lecture  est  donnée  du  procès-verbal  de  cette  réunion, 
rédigé  par  M.  Matrat. 

La  Commission  chargée  de  visiter  les  jardins  des  per- 
sonnes qui  en  feront  la  demande  fera  ses  visites  tous 
les  dimanches,  à  partir  du  13  août. 

M.  Otin  fait  connaître  un  moyen  préventif  contre  l'in- 
vasion de  Toîdium  de  la  vigne,  préconisé  par  M.  Chaperon, 
de  Fraisse,  près  Pirminy.  Ce  moyen  consiste  dans  la 
taille  de  la  vigne  pratiquée  immédiatement  après  la 
vendange.  La  taille  se  fait  à  5  centimètres  au-dessus  de 
Tœil.  M  Chaperon  dit  avoir  expérimenté  avec  succès  ce 
procédé  pendant  4  années  consécutives. 

M.  Otin  a  rendu  compte  des  essais  des  divers  engrais 
faits  cette  année  au  champ  d'expériences  de  la  Société 
d'Agriculture.  La  poudre  d'os  est  le  seul  engrais  ayant 
donné  des  résultats  tout  à  fait  satisfaisants.  Le  sang 
desséché  a  laissé  beaucoup  à  désirer. 

Parmi  les  nombreux  apports  faits  h  la  réunion  par 
MM.  Rocle,  Descraix  (Jean-Claude),  Descraix  (Félix), 
Lâchât  et  Oattel,  sont  mentionnées  particulièrement  sept 
variétés  nouvelles  de  coleus  obtenues  par  ce  dernier» 
auxquelles  la  réunion  a  cru  devoir  imposer  les  noms  dis- 
tinctifs  suivants  : 

N*  1.  Triomphe  de  l'Exposition  de  Saint-Etienne; 
N<»  2.  Ville  de  St-Etienne  ;  N*»  8.  Gloire  de  Roassieu  ; 
NM3.  Madame  Gattel  ;  N^  5.  Président  Buverte  ; 
N^  10.  Docteur  Maurice  ;  N^  3.  Boule  de  Feu. 

Sections  réunibs  des  sciences,  lettres  et  industrie. 
~  Séance  du  26  juillet  1882.  —  Présidence  de  M,  Rousse  ; 
secrétaire,  M.  Rivolier. 

La  note  de  M.  Chapelle  dont  il  est  parlé  dans  le  procès- 
verbal  de  la  séance  de  l'assemblée  générale  du  mois  de 
juillet  est  communiquée  à  la  section  pour  quelle  décide 
si  oui  ou  non  elle  doit  être  publiée  dans  les  Annales  de 
la  Société  avec  l'article  de  la  revue  Les  Mondes  auc(uel 


—  199  — 

elle  répond,  ainsi  que  le  demande  M.  Chapelle.  Les 
membres  présents  sont  tous  d'avis  que  la  note  sera 
mieux  placée  dans  la  revue  Les  Mondes  qui  a  commis 
Terreur  dont  M.  Chapelle  demande  la  rectification. 

Plusieurs  membres  de  la  Commission  d'encouragement 
pour  l'industrie  expriment  le  vœu  que  les  rapports  sur 
les  récompenses  décernées  aux  industriels  soient  pu- 
bliés dans  les  journaux  de  Saint-Etienne,  même  avant  de 
paraître  dans  les  Annales  de  la  Société.  La  section  ap-, 
prouve  ce  vœu. 

M.  Rousse  donne  lecture  d'une  note  sur  l'utilisation 
des  sous-produits  de  la  pile  de  Bunsen  et  de  la  pile  au 
plomb,  fournissant  l'électricité  soit  pour  la  force  motrice, 
soit  pour  l'éclairage.  Cette  note  sera  lue  à  l'assemblée 
générale. 

La  séance  est  levée. 

Actes  de  PAssemblée. 

Le  secrétaire  général  lit  le  procès-verbal  de  la  séance 
précédente,  qui  est  adopté,  puis  analyse  la  correspon- 
dance reçue,  et,  enfin,  lit  les  procès-verbaux  des  séances 
de  sections  tenues  dans  le  mois  de  juillet. 

Comice  de  Saint-Genest-Malifaux,  —  M.  Dussud,  de 
Rive-de-Gier,  est  nommé  par  l'Assemblée  pour  faire 
partie  du  jury  de  l'espèce  chevaline  en  remplacement  de 
M.  Vassal  non  acceptant. 

M.  Auguste  Terme  donne  lecture,  au  nom  de  ses  collè- 
gues du  jury,  du  rapport  rédigé  par  lui  sur  le  concours 
des  exploitations  agricoles  des  deux  cantons  de  Saint- 
Genest-Malifaux  et  du  Chambon-Feugerolles.  Les  con- 
clusions, déjà  approuvées  par  la  section  d'agriculture, 
sont  adoptées  sans  observation  par  l'assemblée. 

Album  des  céréales.  —  M.  Otin,  avec  l'approbation  de 
ses  collègues  de  la  section  d'agriculture,  demande  que  la 
Société  veuille  bien  autoriser  l'acquisition  de  l'album 
publié  par  la  maison  Vilmorin,  représentant  les  princi- 
pales variétés  de  céréales  connues.  Cette  proposition  est 
adoptée. 

Application  des  moteurs  à  gaz  à  la  rubanerie.  — 
M.   Evrard   (Maximilien)  demande  à  M.  le  Secrétaire  gé- 


—  200  — 

néral  pour  quel  motif  la  question  des  moteurs  à  gaz  n*a 
pas  été  portée  h  l'ordre  du  jour.  Il  s'en  étonne  d'autant 
plus  que  la  Commission  spéciale  avait  plusieurs  jours 
avant  rassemblée  générale  arrêté  définitivement  les 
conclusions  de  son  rapport,  ^f.  le  Secrétaire  général 
répond  qu'il  n'a  pas  été  avisé  à  temps  de  ce  résultat. 
Malgré  l'absence  do  M.  le  Secrétaire  de  la  Commission, 
M.  Evrard,  en  sa  qualité  de  président  de  ladite  Com- 
mission, demande  à  être  autorisé  h  faire  connaître  à 
l'assemblée,  des  aujourd'hui,  les  conclusions  arrêtées, 
afin  qu'on  puisse  les  discuter  et  les  voter  h  la  prochaine 
séance,  immédiatement  après  la  lecture  du  rapport  de 
^r.  Jouve.  La  proposition  de  M.  Evrard  est  approuvée. 
Ea  conséquence,  il  expose,  en  quelques  mots,  les  consi- 
dé.'^ations  qui  ont  guidé  la  Commission  dans  le  choix  et 
le  classement  des  lauréats. 

La  Commission  accorde  une  médaille  d'or  grand  mo- 
dule à  l'ouvrier  passementier  Morin,  qui,  de  tous  ceux 
qui  ont  adopté  le  moteur  à  gaz,  est  celui  qui  l'a  installé 
dans  les  meilleures  conditions,  de  manière  h  utiliser  sa 
force,  en  évitant  tous  les  inconvénients  qui  pourraient 
résulter  de  son  installation.  La  Commission  propose 
ensuite  d'accorder  quatre  médailles  d'or  petit  module  : 
à  MM.  Féréol,  Eseot,  Berthollet  et  Bochut,  et,  enfin, 
une  médaille  de  vermeil  à  M.  Moulin  et  une  autre 
h  M.  Faure.  La  Commission  propose  encore  de  voter  des 
remerciements  aux  divers  fabricants,  qui,  d'une  ma- 
nière ou  d'une  autre,  ont  aidé  leurs  ouvriers  à  faire 
l'application  des  nouveaux  moteurs. 

Il  est  décidé  que  l'assemblée  votera  sur  ces  proposi- 
tions dans  la  séance  du  mois  de  septembre. 

M.  Textor  de  Ravisi  donne  ensuite  lecture  d'une  no- 
tice nécrologique  sur  l'égyptologue  Chabas,  membre 
correspondant  de  la  Société,  récemment  décédé.  Cette 
notice  sera  insérée  dans  les  Annales  de  la  Société. 

Vu  l'heure  avancée,  un  mémoire  de  M.  Rousse,  porté 
à  l'ordre  du  jour,  est  renvoyé  à  la  séance  prochaine. 

La  séance  est  levée. 

;.e  Secrétaire  général, 

BrF,  MAURICE, 


—  201  — 


Procès-Ycrbal  de  la  séance  dn  7  septembre  1882. 

SOMMAIRE.  —  Blembres  présents.  —  Correpondanee  i  Lettres  et 
circulaires  aDalysccs.  —  Travaux  dcH  Sections.  —  Sfction 
d'agriculture  et  d'horticulture  :  Comice  de  Saint-Gencst;  —  Réunions 
horticoles  mensuelles;  récompenses  décernées  à  divers  jardiniers 
de  Saint-Elienne.  —  Sections  réunies  des  sciences,  It tires  et  industrie: 
Mémoire  sur  la  majorité  civique  ou  politique,  par  M.  Giiapelle  ;  — 
Uapport  sur  les  applications  des  moteurs  à  ^az  aux  ateliers  ruba- 
nicrs,  par  M.  Bruno  Jouve  —  Acte»  de  rAsscmbl^e  i  Enquête 
sur  le  commerce  des  vins  plâtrés  ;  —  Souscription  pour  élever  une 
statue  à  Claude  Jonffroy,  invenicur  de  la  navl^çation  h  vapeur;  — 
Admission  de  la  Société  philoteclifiique  du  Maine  parmi  les  sociétés 
correspondantes;  —  Compte-rendu  dn  Comice  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  par  M.  Maurice,  secrétaire  général  ;  —  Rapport  sur  Tappli- 
cation  du  moteur  à  gaz  aux  ateliers  de  la  rubanerie,  par  M.  Bruno 
Jouve  ;  —  Récompenses  accordées  à  divers  passementiers,  ptmr 
application  de  moteurs  à  gaz  dans  lears  ateliers  ;  grande  médaille 
d'or  à  M.  Jean-Bapîisfe  Morin  ;  petites  médailles  d'or  à  MM.  Ferréol, 
Escot,  Bocbu  et  Bcrtliollet  ;  médailles  de  vermeil  à  MM  Faure  et 
Moulin;  —  Note  sur  Tutilisation  des  sous-produits  des  piles  élec- 
triques de  Bunsen  et  piles  au  plomb  dans  le  but  d'obtenir  l'électri- 
cité à  un  plus  bas  prix  ; — Récompenses  décernées  à  divers  jardiniers, 
pour  bonne  tenue  de  leurs  jardins  ;  —  Candidatures  nouvelles  de 
membres  titulaires  proposés. 

Ppcsidenco  de  M.  Otin,  vice-président  de  la  Section 
d'agriculture  ;  secrétaire,  M.  E.-F.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  8,  sont  ;  MM. 
Bory-Duplay,  Croizier,  Jolivct,  docteur  Maurice,  Otin, 
Rivolier,  Textor  de  Ravisi,  Vincent-Dumarest. 

Se  font  excuer  par  lettre  :  MM.  Chapelle  et  Bruno 

Jouve. 

Corretpondniice. 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 

1**  Lettre  de  M.  le  Préfet  do  la  Loire,  demandant  à  la 
Société  de  donner  son  avis  sur  la  question  des  vins 
plâtres,  au  point  de  vue  de  l'hygiène.  Renvoyé  à  la 
Section  des  Sciences  et  Industrie  ; 

2"*  Lettre  de  M.  RoUand-îIeurtier,  accusant  réception 
de  Tavis  de  son  admission,  comme  membre  titulaire, 
avec  remerciements  ; 


—  202  ~ 

3**  Lettre  de  M.  le  Directeur  des  Postes  et  Télégraphes 
du  département  de  la  Loire,  réclamant  à  la  Société  un 
abonnement  de  40  francs  par  avance,  si  elle  veut  conti- 
nuer à  recevoir  le  télégramme  qui  est  afiiché  chaque 
jour  à  la  devanture  de  M.  Barthésago.  M.  le  Secrétaire 
général  fait  observer  qu'il  n*a  jamais  été  question  de  cet 
abonnement  lorsqu'il  a  été  décidé  par  M.  Leverrier  que 
la  Société  d'agriculture  était  admise  à  recevoir  le  télé- 
gramme météorologique.  Si  l'Administration  persiste 
dans  ses  prétentions,  M.  le  Secrétaire  général  est  d'avis 
qu'on  lui  réponde  que  ce  télégramme,  n'intéressant  pas 
plus  et  même  moins  la  l&ociété  d'agriculture  que  le 
public  en  général,  la  Société  n'était  pas  décidée  à  faire 
le  sacrifice  de  l'abonnement  de  40  francs.  L'Assemblée 
approuve  la  proposition  de  M.  le  Secrétaire  ;  (Voir  aux 
actes  de  l'Assemblée.) 

3®  Lettre  de  M.  Thevenon,  inventeur  d'une  nouvelle 
bobinière,  rue  des  Gauds,  27,  demandant  que  la  Société 
veuille  bien  faire  examiner  son  invention.  Renvové  à  la 
Commission  d'encouragement  pour  l'industrie  ; 

i^  Lettre  du  Président  de  la  Société  d'Emulation  du 
Doubs,  invitant  la  Société  à  prendre  part  à  la  souscrip- 
tion ouverte  par  un  Comité  institué  par  la  Municipalité 
de  Besançon,  pour  ériger  une  statue  au  Marquis  Claude 
de  Jouffroy,  le  premier  inventeur  de  la  navigation  à 
vapeur  ;  (Voir  aux  actes  de  l'Assemblée.) 

5°  Lettre-circulaire  de  M.  A.  Chapon,  président  du 
Tir  Stéphanois,  remerciant  la  Société  du  don  de  médailles 
accordé  pour  les  concours  de  tir  du  15  août; 

6**  Lettre  du  Président  de  la  Société  philotechnique 
du  Maine,  demandant,  pour  la  Société  qu'il  préside,  la 
faveur  d'être  admise  parmi  les  sociétés  correspondantes 
de  la  Société  d'agriculture,  industrie,  sciences,  arts  et 
belles-lettres  du  département  de  la  Loire  ;  (Voir  aux 
actes  de  l'Assemblée.) 

1^  Lettres,  circulaires  et  publications  de  diverses 
sociétés  correspondantes. 


—  203  — 

Section  d'agriculture  et  d'horticulture.  —  Séance 
du  19  août.  —  Présidence  de  M.  Otin  ;  secrétaire, 
M.  Teyssier. 

Comice  de  Sainl-Geneet-MalifauLX,  —  Ce  comice  s'an- 
nonce comme  devant  être  très-brillant. 

Réunions  horticoles  mensuelles.  —  M.  Otin  dit  que  la 
Commission  chargée  de  visiter  les  jardins  de  ceux  qui 
ont  demandé  à  être  visités,  a  visité  plusieurs  jardins 
des  environs  de  Saint-Etienne  ;  en  conséquence  de  cette 
visite,  la  Commission  a  décidé  que  trois  médailles  de 
vermeil  et  une  d'argent  seraient  accordées  aux  jardiniers 
qui  les  dirigent,  savoir  :  1"  médaille  vermeil  au  jardi- 
nier de  M.  Rozet-Barlet  ;  la  2*'  au  jardinier  de  M.  Louis 
Barlet  ;  la  3"'  au  jardinier  de  M.  Oriol,  de  St-Chamond, 
et  la  médaille  d'argent  au  jardinier  de  M.  Poméon. 

La  Commission  espère  que  la  Société  voudra  bien 
approuver  cette  petite  allocation  de  médailles,  qui  ne 
peut  qu'encourager  les  jardiniers  de  notre  région  h  se 
distinguer  par  la  bonne  tenue  des  jardins  qu'ils  dirigent. 
(Voir  aux  actes  de  l'Assemblée.) 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie. 
—  Président,  M.  Textor  de  Ravisi,-  comme  doyen  d'âge. 
Secrétaire,  M.  Rivolier. 

En  l'absence  des  présidents  et  vice-présidents  des 
sections,  M.  Textor  de  Ravisi,  doyen  d'âge  des  membres 
présents,  accepte  le  fauteuil  de  la  présidence. 

M.  Rivolier  donne  lecture  d'un  mémoire  envoyé  par 
M.  Chapelle,  mémoire  ayant  pour  titre  :  De  la  majorité 
civique.  La  Section  opine  pour  que  le  mémoire  soit  lu  h 
la  prochaine  assemblée  générale,  tout  en  faisant  observer 
que  la  question,  étant  essentiellement  du  domaine  de  la 
politique,  elle  ne  peut,  en  vertu  de  l'article  3  des 
Statuts,  donner  lieu  à  aucune  discussion  ou  délibéra- 
tion ;  par  suite,  la  Section  est  d'avis  que  le  mémoire, 
quelque  méritant  qu'il  soit,  ne  soit  pas  inséré  dans  les 
Annales. 


—  20i  — 

M.  Rivolier  donne  lecture  du  rapport  de  M.  Bruno 
Jouve,  sur  les  récompenses  à  accorder  aux  ouvriers 
passementiers  qui  ont  été  les  premiers  à  adopter  le 
moteur  à  gaz   pour  leurs  ateliers. 

A  ce  propos,  la  Section  a  émis  Tavis  que  le  rapport, 
dans  ses  conclusions,  propose  de  voter  des  remercie- 
à  tous  les  fabricants  qui  ont  contribué  h  la  propagation 
des  moteurs  à  gaz  dans  la  rubanerie,  en  accordant  à 
leurs  ouvriers  des  choses  qui  leur  ont  facilité  Tacqui- 
sition  d'un  moteur.  !M.  Jouve  sera  invité  à  modifier  son 
rapport  dans  ce  sens.  La  Section,  par  la  même  occasion, 
a  décidé  qu'une  délégation  serait  chargée  de  s'assurer 
bien  positivement  des  conditions  de  faveurs  que  la  C'*  du 
Gaz  accorderait  à  l'avenir  aux  consommateurs  de  gaz,  pour 
les  moteurs  s^  gaz.  Ce  prix,  d'après  les  renseignements 
pris  par  la  Commission,  est  de  20  centimes  le  mètre  cube, 
ce  qui  fait  une  réduction  de  25  "/o  sur  le  tarif  ordinaire. 

Actes    de  FAMcmblée. 

M.  le  Secrétaire  général  donne  lecture  du  procès-ve*  bal 
de  la  séance  du  mois  d'août,  qui  est  approuvé,  puis  ana- 
lyse la  correspondance,  et  ensuite  donne  communication 
des  procès-verbaux  des  séances  de  sections  tenues  dans 
le  mois  écoulé. 

Enquête  sur  les  vins  plâtrés.  —  L'Assemblée  renvoie 
aux  sections  des  sciences  et  d'industrie  la  réponse  à 
faire  à  la  circulaire  de  M.  le  Préfet  relative  h  l'en  uctc 
sur  les  vins  plâtrés,  au  point  de  vue  de  l'hygiène. 

Souscription  pour  la  statue  de  Claude  Jouffroy,  inven- 
leur  de  la  navigation  à  vapeur,  —  En  réponse  a  la  circu- 
laire du  président  du  Comité  pour  élever  une  statue  à 
Claude  Jouffroy,  premier  inventeur  de  la  navigation  à 
vapeur,  l'xVssemblée,  considérant  que  les  titres  de  Claude 
Jouffroy  à  la  priorité  de  cette  merveilleuse  application 
de  la  machine  à  vapeur  sont  aujourd'hui  tout  à  fait  in- 
contestables, décide  qu'elle  souscrira  la  somme  de  25 
francs.  M.  le  Secrétaire  général  est  chargé  de  répondre 
dans  ce  sens. 

Société  philotechniquc  du  Maine,  inscrite  sur  la  liste 
des  Sociétés  correspondantes.  —  Sur  la  proposition  du 


—  205  — 

Bureau,  TAssemblée  décide  que  la  Société  philotechuique 
du  Maine  sera  inscrite  sur  la  liste  des  Sociétés  avec 
lesquelles  la  Société  fait  échange  de  ses  publications. 

Compte'vendu  du  Comice  de  Saint-'Geneit-'Malifaux.  — 
M.  le  Secrétaire  général  donne  lecture  de  ce  compte- 
rendu  qui  sera  publié  dans  les  Annales.  Ce  compte-rendu 
comprend  le  compte-rendu  proprement  dit,  le  discours 
prononcé  par  M.  Euverte,  le  rapport  sur  le  concours  des 
exploitations  agricoles  de  M.  Terme,  la  liste  générale  des 
lauréats,  et,  enfin,  la  statistique  des  concours  du  Comice. 
Un  tirage  à  part  sera  fait  pour  être  envoyé  à  tous  les 
lauréats. 

Rapport  sur  V application  des  moteurs  à  gaz  h  V industrie 
rubanière,  —  M.  Rivolier,  secrétaire  de  la  section  d'in- 
dustrie, donne  lecture  du  rapport  rédigé  par  M.  Bruno 
Jouve,  sur  cette  intéressante  étude  faite  par  la  Commis- 
sion d'encouragement  à  l'industrie.  Le  rapport  est  ap- 
prouvé ainsi  que  les  propositions  de  récompenses  faites 
par  la  Commission,  avec  les  quelques  modifications 
ci-après  : 

Une  grande  médaille  d'or  est  décernée  à  M.  Morin  Jean* 
Baptiste,  passementier,  rue  Raspail  (Haut-Tardy),  pour 
l'intelligente  installation  de  son  moteur,  ainsi  que  pour 
l'excellente  tenue  de  son  atelier. 

4  médailles  d'or  petit  module  sont  décernées  à  : 

MM.  Perréol,  passementier,  rue  du  Cimetière,  2; 
Escot,  rue  Soleysel,  13  ; 
Bochu,  rue  du  Mont-d'Or,  22  ; 
Berthollet,  rue  de  la  Corre,  2. 

En  ce  qui  concerne  ce  dernier,  l'assemblée  décide  que 
Tattribution  ne  sera  définitive  que  lorsqu'il  aura  rem- 
placé le  moteur  qu'on  lui  a  prêté  par  un  moteur  lui 
appartenant. 

Enfin,  l'assemblée  a  accordé  une  médaille  de  vermeil 
à  M.  Faure,  rue  de  la  Caserne,  3,  et  à  M.  Moulin,  rue 
Jacquard,  26. 

L'Assemblée  vote  des  remerciements  à  tous  les  fabri- 
cants qui  ont  usé  de  leur  influence  pour  propager  le 

15 


—  206  — 

moteur  à  gaz  parmi  leurs  ouvriers  et  leur  en  faciliter 
l'acquisition.  Ces  remerciements  s'adressent  plus  spé- 
cialement à  MM.  P.  Troyet  et  0*«  et  Faure-Portefaix,  qui 
ont  été  des  premiers  à  donner  ce  bon  exemple  qui  mérite 
d'autant  plus  d'être  signalé  et  encouragé,  que,  c'est 
surtout  par  l'échange  de  bons  procédés  de  cette  espèce 
entre  patrons  et  chefs  d'atelier  que  la  bonne  entente  et 
l'harmonie  entre  tous  les  membres  de  la  grande  industrie 
rubanière  ont  chance  de  s'établir  et  de  durer  au  grand 
bénéfice  de  tous. 

Note  sur  Vutilisation  des  sous-produits  des  piles  élec- 
triques de  Bunsen  et  au  plomb  dans  le  but  d'obtenir  Vélec- 
tricité  à  meilleur  marché,  soit  pour  l'éclairage,  soit  pour 
la  force  motrice,  par  M.  Rousse,  —  En  l'absence  de  l'au- 
teur, M.  le  Secrétaire  général  donne  lecture  de  cette  note 
qui  sera  publiée  dans  les  Annales, 

Mémoire  sur  la  majorité  civique  ou  politique,  étude  de 
droit  politique,  —  Dans  la  séance  de  section  où  a  été  lu 
ce  mémoire,  les  membres  présents  à  la  réunion  ont  exprimé 
le  désir  que  le  mémoire  de  M.  Chapelle  soit  lu  en  assem- 
blée générale,  bien  qu'il  traite  d'une  question  essentiel- 
lement politique.  L'article  3  des  Statuts  de  la  Société 
dit,  en  effet,  que  la  Société  s'interdit  toute  discussion 
politi  |ue  ou  religieuse,  mais  elle  ne  dit  pas  qu'un  mémoire 
traitant  de  ces  questions  ne  pourra  pas  être  communiqué 
à  la  Société.  Il  ressort  de  la  rédaction  de  l'article  que  les 
discussions  et  délibérations  sur  les  questions  de  ce  genre 
sont  seules  interdites,  la  lecture  et  même  l'insertion  dans 
les  Annales  sont  implicitement  permises.  De  sorte  que, 
un  mémoire  de  ce  genre  étant  communiqué,  si  la  majorité 
le  juge  intéressant,  elle  en  peut  voter  l'insertion  dans  les 
Annales.  Dans  l'espèce,  l'étude  de  "M,  Chapelle  sur  la 
majorité  civique  étant  très-bien  faite  et  très-intéres- 
sante, M.  le  Secrétaire  général  en  propose  l'insertion  dans 
les  Annales,  h  la  condition  qu'une  note  du  secrétaire 
général  mentionnera  que  le  mémoire  n'a  été  l'objet  d'au- 
cune discussion  ou  délibération  de  la  part  de  la  Société, 
et,  par  suite,  que  la  responsabilité  des  opinions  émi^^es 
par  M.  Chapelle  lui  reste  toute  entière. 


—  207  — 

Rèeompenses  accordées  à  divers  jardiniers,  —  M.  Otin 
demande  à  l'assemblée  de  vouloir  bien  accorder  les 
médailles  de  vermeil  et  d'argent  décernées  par  la  Com- 
mission horticole  chargée  de  visiter  les  jardins  des  en- 
virons de  Saint-Etienne  concourrant  ensemble  pour  la 
bonne  tenue.  Plusieurs  membres  prient  M.  Otin  de  vouloir 
bien  faire  connaître  les  noms  des  lauréats.  M.  Otin,  se 
rendant  à  cette  invitation,  dit  que  la  1^  médaille  de 
vermeil  a  été  décernée  à  M.  Guénard,  jardinier  de 
M.  Rozet-Barlet,  à  TEtrat. 

La  2*  médaille  de  vermeil  à  M.  Descroix,  jardinier  de 
M.  Louis  Barlet,  à  Moulineau  (La  Fouillouse). 

La  3*  médaille  de  vermeil  à  M.  Charles,  jardinier  de 
M.  Oriol,  à  Saint-Chamond. 

Et,  enfin,  la  médaille  d'argent  à  M.  Yitaille,  jardinier 
de  M.  Pomméon,  à  Yillars. 

Propositions  de  candidatures.  —  M.  le  Secrétaire  général 
donne  lecture  de  la  liste  suivante  de  candidatures  nou- 
velles de  membres  titulaires  : 

M.  Martignat  ûls,  propriétaire  au  Bouchet,  commune 
du  Chambon-Peugerolles,  présenté  par  MM.  Bory-Duplay, 
Croizier  et  Otin. 

M.  Jean -Baptiste  Courbon,  propriétaire  h  Martezet, 
commune  de  Saint-Genest-Malifaux,  pressente  par  MM. 
Otin  et  Croizier. 

M.  Marius  Courbon,  p.opriétaire  à  Saint-Genest-Mali- 
faux, présente  par  les  mêmes. 

M.  Larderet,  fondeur  à  la  Manufacture  d'armes,  domi- 
cilié à  Saint-Etienne,  rue  de  la  Visitation,  présenté  par 
MM.  Pallandre  et  Bory-Duplay. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

B.-F.  MAURICE. 


CATALOGUE 

DEB 

BREVETS      D'IIVVEIVTIOIV 

PRIS  PAR  LIS  IHiOSTRIllS  W  DiPARTSnNT  M  LA  LOIRI 

Bu  1981 

Dressé  par  le  D^  MAURIGB. 


i.  MackineB  agricoles.  —  2.  Engrais,  amendements  et 
remèdes  contre  le  phylloxéra,  travaux  de  vidange.  — 
3.  Travaux  d'exploitation,  —  4.  Meunerie.  —  5.  Bou- 
langerie. 


II*    Hjrflbraaliauc* 

1.  Moteurs  hydrauliques.  —  2.  Appareils  autres  que  les 

moteurs  hydrauliques, 

140,657,  20  janvier  1881.  — Villard  (les  sieurs),  me 
(leFoy,  li,  à  Saint-Etienne  (Loire).  —  Régulateur  conique 
et  automatique  pour  la  distribution  et  réooulement  d'eaux 
captées. 

146,119, 30  novembre  1881 .  — Fayard,  place  Mi-Oaréme, 
5,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Compteur  à  eau  à  distribution 
autoclave  et  sans  frottements. 

III*  Chemlm  de  fer  et  Tramways* 

i.  Voie.  — *  2.  Locomotives  et  locomotives  routières.  — 
3.  Voitures  et  accessoires.  —  4.  Appareils  divers  se 
rapportant  à  V exploitation. 

141,150,  15  février  1881.  —  Dauriag  et  Mondon,  place 
de  l'Hotel-de-Ville,  8,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Pédale 
d'avis  pour  chemins  de  fer,  système  Dauriac 


—  209  — 

142,857,  16  avril  1881.  ~  Fréiiy,  représenté  par  De- 
LORMR,  rue  Saint«Loui8,  44,  8aint-Etienne  (Loire).  — 
Système  de  locomotion  par  rails  mobiles  portées  par  le 
véhicule  lui-même. 

IV.  Arts  textllcM. 

i.  Filature,  —  2.  Teinture,  apprêt  et  impression,  papiers 
peints.  —  3.  Tissage,  —  4.  Passementerie.  —  5.  Tricots. 
—  6.  Tulles,  dentelles  et  filets. 

440.457,  3  janvier  1881.  —  David,  représenté  par 
Dblorice,  rue  Saint-Louis,  14,  à  Saint-Etienne  (Loire).--' 
Genre  de  cylindrage  de  certains  articles  de  rubans  et 
passementerie. 

140.458,  3  janvier  1881.  —  Chabanon,  représenté  par 
Dblorme,  rue  Saint-Louis,  14,  k  Saint-Etienne  (Loire).— 
Mécanisme  propre  à  éviter  le  bris  de  la  chaîne  dans  les 
métiers  de  rubans,  lorsque  la  navette  est  accidentel- 
lement restée  dans  cette  chaîne  au  moment  du  coup  de 
battant. 

140,917,  2  février  1881.  —  PONCIN,  représenté  par 
Armsnoaud  aîné,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  —  Ap- 
pareil dit  :  mécanique  lève  et  baisse  lisse,  à  pas  ouvert, 
pa4*  crochets  horizontaux.  •—  Brevet  pris  chez  M.  Francis 
Laur,  à  Saint-Etienne  (Loire). 

141,812,  17  mars  1881.  —  Dbscours,  place  de  l'Hôtel- 
de-Ville,  15,  à  Saint-Etienne  (Loire).  —  Fabrication 
rapide  et  automatique  de  la  chenille  ronde  continue, 
mais  présentant  divers  aspects  produits  par  des  dia- 
mètres inégaux. 

142,242,  13  avril  1881.  — Gay,  représenté  par  Delorme, 
rue  Saint-Louis,  14,  à  Saint-Etienne  (Loire).  —  Perfec- 
tionnements apportés  h  la  marche  ascensionnelle  des 
battants  de  brocheurs  et  à  celle  des  lisses  des  métiers 
de  rubans. 

143,348,  13  juin  1881.  —  Ohaize  frères,  représentés 
par  Dblorme,  rue  Saint-Louis,  14,  à  Saint-Etienne  (Loire). 
—  Dispositions  mécaniques  propres  à  la  fabrication  de 
lisses  sans  nœuds,  tordues  et  tressées  au  métier  et  h 
leur  assemblage. 


—  210  ~ 

443,726,  !•'  juillet  1881.  —  Ohavannb,  représenté  par 
Delormb,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire). — 
Gannettes  propres  pour  métiers  de  lacets  et  autres. 

144,285,  9  août  1881.  —  Pargère  et  Réogreux,  repré- 
sentés par  Delorme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne 
(Loire).  —  Genre  de  remisses  à  lisses  mobiles,  à  doubles 
cristelles,  pour  tissage,  système  Pargère  et  Réocreux. 

144,348,  11  août  1881.  —  Rasgle,  représenté  par 
Aruengaud  aîné,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  —  Ap- 
pareil dit  :  garantie  d'accidents  pour  les  métiers  à  tisser 
en  général.  —  Brevet  pris  chez  M.  Francis  Laur,  ingé- 
nieur civil  à  Saint-Etienne  (Loire). 

144,513,  23  août  1881.  — Gopin  et  Pargère,  représentés 
par  Delorme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire). 
«—  Perfectionnement  aux  métiers  de  rubans  dans  le  but 
d'éviter  les  accidents  de  canettes  et  l'abandon  du  battant. 

144,796,  13  septembre  1881.  —  Riogrbux,  représenté 
par  Delorme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire). 
—  Mécanisme  à  fabriquer  par  trame  du  velours  coupé  à 
l'épingle,  avec  les  métiers  brocheurs  de  rubans  et  autres. 

144,872, 16  septembre  1881.  —  GiRON  frères,  représentés 
par  Armengaud  aine,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  — 
Mécanisme  pour  assurer  le  fonctionnement  régulier  et 
certain  des  tringles  porte-épingles  à  rasoir  pour  métier 
h  velours  épingle.  —  Brevet  pris  chez  M.  Francis  Laur, 
ingénieur,  à  Saint-Etienne  (Loire). 

145,093,  1"'  octobre  1881.  —  Vacher,  représenté  par 
Delorme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  — 
Battant  brocheur  pour  métier  à  rubans  dit  :  battant  à 
trois  dents. 

145,745,  10  novembre  1881.  —  Coignet,  représenté  par 
Armengaud  aîné,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  —  Nou- 
veau ruban  sans  trame  et  appareils  servant  à  sa  fabri- 
cation. —  Brevet  pris  chez  M.  Francis  Laur,  ingénieur 
civil  à  Saint-Etienne  (Loire). 

145,786,  15  novembre  1881.  —  Maniqubt,  rue  Vignette, 
21,  à  Saint-Chamond  (Loire).  —  Application  de  la  pompe 
et  du  fuseau  français  aux  métiers  à  lacets,  Qy3tèp[)ç  ^ 
oou|isseau,  et  autres  dispositipna  nouvellei^t 


—  241  — 

i45»9i8,  21  novembre  1881.  —  Fargére  et  Réogreux, 

représentés  par  Delorice,  rue  Saint-Louis,  11,  Saint- 
Etienne  (Loire).  —  Battant  de  métier  à  rubans,  propre  â 
Texécution  de  certains  articles  de  rubans  et  de  passe- 
menteries, tels  que  rubans  à  double  pièces  crochetés, 
franges,  etc. 

115,982,  23  novembre  1881.  —  David,  représenté  par 
Delorme,  rue  Saint-Louis,  11,  Saint-Etienne  (Loire).  — 
Procédé  propre  à  faire  crêper  et  foisonner  les  articles 
franges,  chenilles,  etc.,  par  la  désagrégation  des  fils  de 
trame. 

116, IIG,  28  novembre  1881. —  David,  représenté  par 
Delorme,  rue  Saint-Louis,  li,  Saint-Etienne  (Loire).  — 
Mode  de  descente  automatique  des  plombs  de  métiers 
de  rubans. 

116,382, 19  décembre  1881.  — GoYET,àCharlieu  (Loire). 
—  Navette  élastique  Goyet  Jean  père. 

116,187,  23  décembre  1881. — Fargkre  fils  aîné,  repré- 
senté par  Delorme,  rue  Saint-Louis,  11,  Saint-Etienne 
(Loire).  —  Perfectionnements  apportés  aux  battants  des 
métiers  de  rubans  disposés  à  la  fabrication  des  étofTes. 

V.   Maehliiefi* 

i.  Machines  à  vapeur,  —  2.  Chaudières.  —  3.  Organes.  — 
4.  MachineS'Outils.  —  .5.  Machines  diverses,  —  6.  Ma- 
nœuvre  des  fardeaux,  —  7.  Machines  k  coudre,  —  8, 
Moteurs,  —  0,  Machines  pour  la  fabrication  des  chaus- 
sures, 

110,562,  12  janvier  1881.  — Rossigneux,  rue  Ferdinand, 
21,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Mécanisme  de  distribution 
de  gaz  pour  moteur. 

140,963,  5  février  1881.  —  David,  rue  Mi-Carême,  5, 
Saint-Etienne  (Loire). — Application  de  tubes  de  fer  aux 
moteurs  à  vent. 

141,568,  8  mars  1881.  —  Ravier,  représenté  par  Ar- 
mbngaud  aîné,  Paris,  rue  Suint-Sébastien,  45.  —  Colleuse 
universelle  à  laminoir  Ravier.  —  Brevet  pris  chez  M. 
J'î'rancis  L^ur,  à  Saipt-E^ienne  (Loire). 


—  212  — 

141,954,  29  mars  1881.  —  Lanet,  à  Saint-Julien-en- 
Jarrêt  (Loire).  —Application  des  chaudières  verticales  à 
tube,  à  circulation,  et  foyer  intérieur  au  chauffage  par 
lés  flammes  ou  chaleurs  perdues,  des  fours  métallur- 
giques ou  autres  provenances. 

144,449,  19  août  1881.  —  Malescourt  fils,  représenté 
par  Armengaud  aîné,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  — 
Appareil  de  déclanchement  automatique  ou  volontaire 
pour  machines  de  toutes  sortes.  —  Brevet  pris  chez 
M.  Francis  Laur,  à  Saint-Etienne  (Loire). 

VI.    MarlBO  et  ^'aTiratloM. 


i.  Construction  des  navires  et  engins  de  guerre.  —  9. 
Machines  marines,  propulseurs.  —  5.  Gréement,  acces- 
soires, appareils  de  sauvetage,  pisciculture  et  grande 
pl^.che,  aérostats.  —  4.  Travaux  des  ports,  des  canaux  et 
des  rivières. 


VII.  Construetlotts  eivllefi. 

1.  Matériaux  de  construction.  —  5.  Ponts  et  Routes.  — 
3.  Travaux  d'architecture,  aménagements  intérieurs, 
secours  contre  l incendie. 

145,397,  20  octobre  1881.  —  Bayle,  représenté  par 
Delorme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  — 
Fabrication  avec  la  roche  de  basalte  d*un  produit  dit: 
lave  française  et  son  application. 

145,917,  19  novembre  1881. — Carvès,  place  Mi-Carême, 
4,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Fabrication  de  toutes  sortes 
de  pièces  moulées  et  notamment  de  tuiles  de  tous  modèles 
en  béton  de  toutes  sortes,  et  particulièrement  en  béton 
de  scories  et  macheferts  de  foyers  et  de  chaux,  etc. 

VIII.    Mines   et  MétaUari^e. 

i.  Exploitations  des  mines  et  minières.  —  2.  Fer  et  acier. 
3.  Métaux  autres  qite  le  fer.  —  4.  Matériel  des  usines 
métallurgiques. 

141,848,   21    mars   1881.  —  Diderot,  représenté  par 


—  213  — 

DBLORMBt  rue  Saînt-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  — 
Mode  de  fermeture  des  lampes  de  sûreté  pour  les  mines 
(système  Diderot.) 

143,081,  21  mai  1881. — Rollbt,  rue  de  la  République, 
47,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Procédé  d'épuration  des 
fontes  par  élimination  du  souffre  et  de  parties  plus  ou 
moins  grandes  des  autres  impuretés. 

145,787,  16  novembre  1881.  —  Lostal,  représenté  par 
DelOrme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  — 
Parapluie  à  l'usage  des  ouvriers  carriers,  mineurs, 
maçons,  etc. 

146,118,  29  novembre  1881.  —  Guichard  et  Vincent, 
demeurant:  le  1*',  rue  des  Jardins,  13,  et  le  2"*,  place 
Polignais,  12,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Nouveau  système 
de  lampes  du  sûreté  pour  les  mines  de  houille. 

IX«  Matériel  4e  l*écottomle  domeailqae* 

i.  Articles  de  ménage.  —  2.  Serrurerie.  —  3.  Coutellerie 
et  service  de  table.  —  'i.  Meubles  et  ameublement. 

142,954,  21  mai  1881.  —  Cottaz  et  Chatbauneuf,  re- 
présentés par  Armengaud  aine,  Paris,  rue  Saint-Sébas- 
tien, 45.  —  Ressort  porte-gorge  droit,  en  acier  trempé, 
servant  d'arrêt  au  pêne  et  tournant  pour  serrures  de 
toutes  sortes.  —  Brevet  pris  chez  M.  Francis  Laur,  à 
Saint-Etienne  (Loire). 

145,375,  18  octobre  1881.  —  Coûtas,  rue  Badouillère, 
18,  à  Saint-Etienne  (Loire).  —  Fermeture  de  portes, 
volets  et  fenêtre,  dite  :  Crémone  espagnolette  Coûtas. 

X*   CamNMMrie. 

i.  Voilures.  —  2.  Sellerie,  —  3.  Marèchalerie.  — 

4.  Compteurs 


XI*  Arquebnierle  et  Artillerie. 

i.  Fusils,  —  2.  Canons.  —  3.  Equipements  et  travaux 

militaires. 

140,964,   7  février  1881.  —  Merley,   représenté  par 


—  214  — 

Delormb,  rue  Saint-Louis,  14,  à  Saint-Etienne  (Loire). 
—  Fabrication  de  canons  de  fusils,  fer  ou  acier,  sans 
soudure  ni  forage. 

141,624,  10  mars  1881.  —  Darne,  représenté  par  Ar- 
UENGAUD  aîné,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  —  Fusil  a 
deux  coups  se  chargeant  par  la  culasse.  —  Brevet  pris 
chez  M.  Francis  Laur,  à  Saint-Etienne  (Loire). 

144,110,  28  juillet  1881.  —  Blachon,  représenté  par 
Dblorme.  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  — 
Carabine  de  salon. 

144,158,  30  juillet  1881.  —  Société  des  Aciéries  et 
Forges  de  Firminy,  représentée  par  Asac,  Firminy 
(Loire).  —  Perfectionnements  dans  les  procédés  de  fabri- 
cation des  frettes  de  canons,  des  roues  dites  centres- 
pleins,  en  acier  fondu,  et  autres  pièces  de  forges. 

144,301,  11  août  1881.  —  Marrel  frères,  représentés 
par  GoxON,  Rive-de-Gier  (Loire).  —  Application  du  sys- 
tème mixte,  fer  ou  acier,  ou  acier  doux  et  acier  dur  à  la 
fabrication  des  projectiles  oblongs,  boulets  ou  obus  né- 
cessaires à  grosse  artillerie. 

144,395,  13  août  1881.  —  Marrel  frères,  représentés 
par  Dumas,  Paris,  boulevard  Beaumarchais,  95.  —  Appli- 
cation de  la  matrice  verticale  au  forgeage  des  projectiles 
oblongs  ou  obus  soit  en  qualité  mixte,  soit  en  acier  ou 
en  fer. 

XII.   iMsiramettts  4e  prèelalon. 

i.  Horlogerie.  —  2.  Appareils  de  physique  et  de  chimie, 
—  3.  Appareils  de  médecine  et  de  chirurgie.  —  4. 
Télégraphie.  —  5.  Poids  et  Mesures  et  Instruments  de 
mathématiques. 

442,068,  5  avril  1881.  —  Rousse,  Saint-Etienne  (Loire). 
—  Méthode  de  production  de  Télectricité  dynamique  à 
très-bas  prix,  par  la  disposition  d'une  pile  au  manganèse 
dont  les  sels  sont  régénérés. 


—  215  — 

i.  Briques  et  Tuiles.  —  2.  Poteries,  Faïences  y  Porcelaines. 

—  3.  Verreries. 

142,067,  4  avril  1881.  —  Hutter,  Rive-de-Gier  (Loire). 
—  Nouvelle  machine  à  polir  les  fonds  de  gobelets,  verres 
à  pied  et  autres  articles  de  verrerie. 

145.567,  2  novembre  1881.  —  Cancalon,  rue  Saint- 
Jean,  69,  h  Roanne  (Loire).  —  Machine  h  étirer,  malai^ant 
Targile  simultanément. 

145.568,  5  novembre  1881.  —  Hutter,  Rive-de-Gier 
(Loire).  —  Nouveau  mode  de  lubréfaction  des  moules  à 
bouteilles  et  en  général  des  moules  de  verreries  dans 
lesquels  on  tourne  la  pièce  en  la  soufHant. 

XIV.   Arto  ehimlqaes* 

i.  Produits  chimiques.  —  2.  Matières  colorantes.  —  3. 
Huiles,  Essences,  Résines,  Caoutchouc,  Vernis  et  cirages, 
Encres.  —  4.  Bougies,  Savons.  —  5.  Sucres.  —  G.  Bois- 
sons. —  7.  Vin,  Alcool,  Ethcr,  Vinaigre.  — 8.  Substances 
organiques  alimentaires  ou  autres  et  leur  conservation. 

141,279;  22  février  1881.  —  Magaud,  représenté  par 
Delorme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  — 
Sel  dit  antioxyde,  propre  h  préserver  de  la  rouille,  le 
fer,  la  fonte,  etc. 

144,284,  8  août  1881.  —  Nicolbt,  rue  Franklin,  63, 
Saint-Etienne  (Loiie).  —  Nouveau  cirage  imperméable  et 
économique  dit  :  Timperméablc  Nicolet. 

144,880,  17  septembre  1881.  —  Piette,  représenté  par 
Delorue,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  — 
Préparation  en  poudre  du  café  dite  :  moka  soluble,  qui, 
mise  dans  Teau  froide  ou  chaude,  donne  instantanément 
la  liqueur  de  café  toute  sucrée. 

144,903,  20  septembre  1881.  —  Dayon,  représenté  par 
Delorme,  rue  Saint-Louis,  14,  Saint-Etienne  (Loire).  — 
Poudre  de  mine  dite  :  dynamite  Bayon. 

145,668,  7  novembre  1881.  —  Gonnbt,  à  Orand'Croix 
(Loire).  —  Fabrication  rapide  et  économique  d^  ciragç 
végétal  liquide  et  ^olidQ  Gonnet 


~  246  ~ 

145,669,  7  novembre  4884.  —  Gonnet,  à  Grand'Croix 
(Loire).  —  Fabrication  rapide  et  économique  du  vernis 
noir  imperméable  Gonnet. 

146,447,  28  novembre  4881.  —  Rby,  représenté  par 
Dblorme,  rue  Saint-Louis,  44,  Saint-Etienne  (Loire).  — 
Genre  de  cercles  de  roulement  pour  tonneaux  dits  :  rotins 
blindés. 

446,600,  30  décembre  4884.  —  Compagnie  du  Gaz  de 
Saint-Etienne,  représentée  par  Clapeyron,  rue  Saint- 
Paul,  4,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Procédé  permettant 
d'obtenir  Talcali  blanc  du  4''' jet  dans  le  traitement  des 
eaux  ammoniacales  des  usines  &  gaz. 

XV»    Eclairais  et  Chauffai^. 

i.  Lampes  et  allumettes.  —  2.  Gaz,  —  3.  Combustibles 

et  Appareils  de  chauffage, 

444,879,  22  mars  4884.  —  Oziol,  représenté  par  âamex- 
GAUD  aîné,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  —  Perfection- 
nements dans  l'agglomération  des  tourbes.  —  Brevet 
pris  chez  M.  Francis  Laur,  à  Saint-Etienne  (Loire). 

442,752,  7  mai  4884.  —  BuER,  représenté  par  Delorme, 
rue  Saint-Louis,  44,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Calorifère 
mobile  dit  :  gazivore. 

142.945,  21  mai  1881.  —  Coron,  auxVernes,  près  Rive- 
de-Gier  (Loire).  —  Système  de  régénérateur  de  chaleur, 
dit  :  régénérateur  Coron. 

142.946,  22  mai  1881 .  —  Carvès  et  C'%  place  Mi-Carême, 
4,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Perfectionnements  apportés 
aux  fours  à  coke  propres  à  la  fabrication  simultanée  du 
coke  du  gaz  d'éclairage  et  de  chauffage  et  des  sous-pro- 
duits de  la  houille  et  autres  combustibles  minéraux; 
perfectionnements  consistant  dans  le  chauffage,  soit 
ensemble,  soit  séparément,  de  l'air  et  du  gaz  qui  alimen- 
tent les  foyers  des  fours,  et  dans  les  divers  appareils 
permettant  de  réaliser  ces  perfectionnements. 

443,439,  34  mai  4884.  —  Tézbnas  du  Montcel,  repré- 
senté par  Armengaud  aine,  Paris,  rue  Saint-Sébastien, 
45,  —  Fabrication  et  épuration  du  gaz  d'éclairage  et  ap«- 


~  217  — 

pareils  qui  a'y  rapportent.  •—  Brevet  pris  chez  M.  Francis 
Laur,  à  Saint-Etienne  (Loire). 

146,553,  27  décembre  4881.  —  Oziol,  représenté  par 
^Vamengâud  aîné,  Paris,  rue  Saint-Sébastien,  45.  —  Ma- 
chine à  agglomérer  la  houille  et  toutes  matières  combus- 
tibles ou  déchets  de  combustibles.  —  Brevet  pris  chez 
M.  Francis  Laur,  à  Saint-Etienne  (Loire). 

Wïï.  Confections. 

i.  Mercerie  et  Ganterie.  —  2.  Parapluies,  Ombrelles. 
—  3.  Vêtements.  —  4.  C/iaussures. 

146,340,  46  décembre  488 i.  —  Duchamp  et  C'«  (Société), 
élisant  domicile  chez  M.  Lacroix,  placé  de  THôtel-de- 
Ville,  4,  Saint-Etienne  (Loire).  —  Nouvelle  fabrication 
de  coulants,  noix  de  parapluies  et  tous  autres  articles 
similaires. 

XVII.  AwU  tB««strlels« 

i.  Peinture,  Dessin^  Gravure  et  Sculpture.  —  t?.  Litho- 
graphie et  Typographie.  —  5.  Photographie.  —  ^.  3/u- 
sique.  —  5.  Bijouterie  et  Orfèvrerie. 


XVIII.  Papeterie. 

i.  Pàteê  et  Machines.  ~  2.  Articles  de  bureau. 
Presse  à  copier,  Reliure. 

XIX.   Cairs  et  Pmmix. 

i.  Tannerie  et  Mégisserie.  —  2.  Corroirie. 

XX.   Articles  Ac  Paris  et  petites  IndustrlcM. 

14  4,879,  47  septembre  4884.  —  Sarrére,  représenté 
par  Delorme,  rue  Saint-Louis,  44,  Saint-Etienne  (Loire). 
-^  Genres  d  arcs  et  d*arbalètes. 


—  218  — 

A.  —  Etat  numérique  résumé  des  brevets  d'invention  pris 
par  les  itiduttrielê  de  la  Loire  en  1881,  répartis  entre 
tes  20  classes  d'industries  ci-après. 

Report...  37 


1.  Agriculture 0 

3.  Hydraulique 3 

3.  Chemins  de  fer.. . .  3 

i.  Arts  textiles 30 

5.  Machines 5 

G.  Marine,  navigation.  0 

7.  Conslrucl.  civiles..  2 

8.  Mines,  métallurgie.  4 

9.  Matériel  écoa.  don].  3 
10.  Caroeserie 0 

37 


11.  Arquebu: 

13.  Instrum.  précision.  I 

13.  Céramique,  verrer.  3 

H.  .\rts  chimiques....  8 

15.  Eclairage.chaufTag.  6 

16.  Confections 1 

17.  .\rtB  industriels...  0 

18.  Papeterie 0 

19.  Cuirs  et  peaux. ...  0 
30.  Articles  do  Paris.,  t 

63 


Brevets  pris  par  la  France  entière. 
Brevets  pris  par  la  Loire 


Total... 
.     6.000 


Proportion  pour  100.. 


B-  — /'tduelrîcE  de  la  Loire  classées  suivant  l'importance 
du  nombre  de  brevets  pria  en  1881. 

1 ,      Arts  textiles,  rubaneric 30 

3.      Arts  chimiques 8 

iArquebuserie 6 

Eclairage  et  chaulTage 6 

1.      Machines  à  vapeur  et  nu  très 3 

5.  Mines  et  métallurgie 4 

6.  Céramique  et  verrerie 3 

Chemins  de  fer 3 

Matériel  économie  domestiq.  3 

Constructions  civiles ! 

Hydraulique 3 

Articles  de  Paris 1 

Confections 1 

Instruments  de  précision...  1 

63 


7.  Autres  industries: 


—  219  — 


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—  220  — 
COMPTE-RENDU 

DU 

Tenu  à  Saint-Genest-Malifauz, 

XjKS      S6      KT     S7      JLOTJ'T      1BB?3 

Par  le  D'  MAURICE,  secrétaire  général. 


SOMMAIRE.  —  Compte-rendu  proprement  dît.  •*  Discoure  de 
M.  Eu  VERTE.  —  Rapport  sur  le  concours  des  exploitations  agricoks 
des  cantons  de  Saint-Genest-Malifaux  et  du  Chambon,  par  M. 
Auguste  Tbamb.  ~  Commission  d'organisation  et  jurys.  —  Liste 
générale  des  récompenses  distribuées.  —  Statistique  comparée  du 
Comice  de  1882. 

Compte-rendu  proprement  dit. 

Le  progrès  agricole  dans  notre  arrondissement  de 
Saint-Etienne,  quoique  moins  apparent  peut-être  que 
dans  d'autres  régions,  est  cependant  très-réel  et  incon- 
testable pour  tous  ceux  qui  s'occupent  des  choses  agri- 
coles. Nos  Comices  cantonaux  annuels  sont  pour  uoas 
tous,  en  quelque  sorte,  des  échelles  qui  nous  servent  à 
mesurer  ces  progrès.  Je  n'étonnerai  certainement  per- 
sonne en  aflirmant  tout  d'abord  que  le  Comice  de  1882 
a  été  très-supérieur  à  celui  qui  a  eu  lieu  au  même  chef- 
lieu  de  canton,  8  ans  auparavant,  en  1874.  Quelque  véri- 
diquoque  soit  pour  tous  cette  aflirmation,  il'vous  sera 
sans  doute  agréable,  comme  h  moi,  de  la  voir  appuyée 
par  des  chiffres,  c'est  ce  que  nous  permettra  de  faire  la 
statistique  comparée  des  deux  derniers  Comices  de  Saint- 
Genest.  En  1874,  le  Comice  de  Saint-Genest  nous  avait 
donné  les  chiffres  suivants  : 


—  221  — 

Animaux  de  l'espèce  bovine  108  têtes  et  34  exposants, 
celui  de  1882  nous  a  donné.  .  158  têtes  et  69  exposants, 
soit  en  plus  40  têtes  de  gros  bétail  et  35  exposants. 

Les  autres  parties  de  l'expo- 
sition donnaient  en  1874  ....    32  lots  et  27  exposants, 
l'exposition  de  1882  nous  donne    34  lots  et  55  exposants. 

Soit  en  plus 2  lots  et  28  exposants. 

Le  Comice  de  Saint-Genest-Malifaux  en  1882  s'est, 
comme  ses  devanciers,  distingué  surtout  par  la  force  des 
concours  de  labourage  et  de  moissonnage  h  la  faulx  et 
par  le  nombre  et  la  beauté  des  animaux  de  l'espèce 
bovine.  Il  était  facile  de  voir  pour  un  connaisseur,  par 
un  seul  coup  d'œil  jeté  sur  l'exposition  de  Saint-Genest, 
que  ce  canton  est  préparé  de  longue  main  et  bien  préparé 
à  la  pratique  des  concours  agricoles.  C'est  qu'en  effet,  ce 
canton  agricole  a  eu  la  bonne  fortune  de  posséder  dans 
son  sein  plusieurs  familles  d'agriculteurs  remarquables 
qui  se  sont  fait  un  devoir  et  un  honneur  de  répandre 
autour  d'eux  non-seulement  en  paroles,  mais  encore,  et 
surtout,  par  l'exemple,  les  enseignements  du  progrès 
agricole  dont  ils  ont  pris  personnellement  l'initiative. 
Ces  initiateurs  du  progrès  agricole  dans  le  canton  de 
Saint-Genest,  il  est  inutile,  je  crois,  de  vous  les  nommer, 
leurs  noms  sont  sur  toutes  les  lèvres,  et  consignés  depuis 
longtemps  dans  les  Annales  de  notre  Société  dont  ils  ont 
été  et  sont  encore  l'ornement  et  la  gloire. 

Les  journaux  de  la  localité  vous  ont  déjà  donné  avec 
détails  le  récit  de  la  fête  agricole  du  Comice,  je  ne  saurais 
mieux  faire  qu'en  leur  empruntant  la  plus  grande  partie 
de  ce  récit  ;  c'est  ce  que  j'ai  fait,  surtout  pour  le  Mémorial. 

La  réception  et  l'installation  des  animaux,  produits  et 
instruments  a  occupé  les  membres  de  la  Commission 
d'organisation  pendant  toute  la  matinée  du  dimanche, 
puis  les  membres  des  divers  jurys  ont  procédé  à  leurs 
opérations  de  classement  et  de  distinction  suivant  le 
mérite.  Après  quoi,  toutes  les  notabilités  du  Comice  se 
sont  réunies  sur  l'estrade  dressée  pour  la  circonstance 
pour  faire  en  public  l'appel  des  lauréats  et  la  distri- 
bution solennelle  des  récompenses  décernées. 

16 


—  222  — 

M.  Granet,  secrétaire  général  de  la  Préfecture  de  la 
Loire,  délégué  par  M.  le  Préfet  pour  le  représenter,  occu- 
pait le  fauteuil  de  la  présidence,  ayant  à  sa  droite  M. 
Euverte,  président  de  la  Société  d'Agriculture  de  l'arron- 
dissement, et  à  sa  gauche,  M.  le  baron  de  Saint-Grenest, 
inaire  de  la  commune  de  Saint-Grenest.  La  parole  est 
donnée  d'abord  à  M.  Euverte  qui  prononce  un' excellent 
discours  dont  voici  le  résumé  très-imparfait  : 

«  Permettez-moi,  ^Messieurs»  au  début  de  ce  discours, 
de  remplir  un  devoir  impérieux.  Laissez-moi  remercier 
M.  le  Maire  et  le  Conseil  municipal  de  Saint-Genest  de 
nous  avoir  si  bien  secondés  dans  notre  tâche  ;  je  regrette 
de  voir  que  M.  le  Préfet  de  la  Loire  n'ait  pu  nous  honorer 
de  sa  présence,  mais  je  remercie  M.  le  Secrétaire  général 
d'avoir  bien  voulu  le  remplacer.  Merci  à  tous  ceux  qui 
nous  ont  prêté  leur  concours,  merci  à  ces  dames  qui  ont 
bien  voulu  apporter  à  cette  cérémonie  le  charme  de  leur 
présence. 

«  Un  mot,  maintenant,  sur  le  concours.  Il  y  a  vingt 
ans,  nous  assistions  à  notre  premier  concours  agricole  de 
cette  région.  La  durée  d'une  institution  est  la  meilleure 
preuve  de  son  utilité.  C'est  la  troisième  fois,  depuis  vingt 
ans,  que  nous  venons  parmi  vous. 

a  La  plupart  de  ceux  qui  assistaient  à  ces  concours 
sont  encore  présents  aujourd'hui,  mais  il  y  a,  cependant, 
quelques  douloureuses  exceptions.... 

«  M.  Francisque  Balay,  enlevé  trop  tôt  à  l'amitié  de 
ceux  qui  l'ont  connu  ;  M.  le  baron  de  Saint-Oenest  dont 
tout  le  monde  a  connu  l'activité  et  l'ardeur  infatigables. 
C'est  une  perte  considérable  pour  tous  que  celle  du 
baron  de  Saint-Grenest. 

«  Je  me  souviens  d'avoir  rencontré,  un  jour  de  fête, 
M.  de  Saint-Genest  portant  lui-môme  le  dais  dans  une 
fête  religieuse.  J'aime  cette  crânerie;  je  ne  saurais  trop 
approuver  sa  conduite. 

«  Je  rends  hommage  au  fils  d'avoir  continué  les  saines 
traditions  de  son  père. 

«  Le  concours,  cette  année,  a  été  bien  supérieur  aux 


—  223  — 

précédents.  Le  concours  danimaux,  principalement,  a 
fait  un  progrès  considérable  ;  la  Société  est  heureuse  de 
le  constater  par  le  nombre  des  récompenses  qu'elle  ao- 
cordef  récompenses  plus  honorifiques  que  matérielles.  » 

M.  Euverte  s'adresi^e  ensuite  aux  habitants  de  Saint- 
Genest  et  leur  donne  les  conseils  suivants  : 

a  Quelques-uns  d'entre  vous  sont  souvent  tentés  d'aller 
chercher  fortune  dans  la  ville,  de  s'occuper  d'industrie 
et  d'abandonner  les  champs.  Ils  ont  tort,  ils  se  trompent. 
Les  travaux  de  l'agriculture  mènent  à  des  résultats  cer- 
tains ;  à  la  ferme  on  jouit  d'une  vie  calme,  on  est  sain  de 
corps  et  on  a  l'esprit  en  repos. 

«  Je  déclare  partager  les  opinions  émises  par  M.  le 
baron  de  Saint-Genest  :  «  Gardez,  disait-il,  s'adressant 
aux  agriculteurs,  cette  situation,  qui  vous  donne  le 
bonheur,  qui  vous  met  à  l'abri  des  tentations  malsaines. 
Votre  situation  est  meilleure  que  celle  de  l'ouvrier.  Vous 
ne  perdez  pas  vos  nobles  sentiments,  car  vous  savez  que 
c'est  Dieu,  que  c'est  la  Providence  qui  fait  pousser  votre 
blé.  »  Vous  faites  des  progrès  en  agriculture,  vous  avez 
raison,  cherchez  à  vous  perfectionner.  Continuez,  et  la 
Société  d'Agriculture  viendra  vous  adresser  de  nouvelles 
félicitations  et  vous  décerner  do  nouvelles  récompenses.  » 

Ce  discours  est  chaleureusement  applaudi.  Les  senti- 
ments de  M.  Euverte  sont  évidemment  partagés  par  tous 
ceux  qui  l'écoutent. 

M.  Granet,  secrétaire  général  de  la  Préfecture,  se  lève 
et  prononce  une  petite  harangue  dont  voici  le  résumé  : 

«  Puisque  j'ai  l'honneur  de  représenter  ici  M.  le  Préfet 
de  la  Loire,  j'ai  pour  devoir  de  prononcer  quelques  mots. 
Je  ne  suis  pas  étranger  à  vos  réunions,  j'ai  assisté  l'année 
dernière  au  concours  de  Bourg-Argental.  Nous  vous  re- 
mercions de  vouloir  bien  associer  le  gouvernement  à  ces 
fêtes. 

«  Gomme  le  disait  l'honorable  M.  Euverte,  la  qualité 
d'une  institution  se  juge  d'après  sa  durée. 


—  224  — 

a  Les  progrès  accomplis  sont  réels.  Ils  sont  louables. 
Les  améliorations  culturales  et  Télevage  du  bétail  ont 
principalement  progressé.  » 

M.  Granet  termine  en  rendant  hommage  aux  serviteurs 
agricoles  de  la  région. 

M.  le  D'  Maurice,  secrétaire  général  de  la  Société,  en 
Tabsence  de  M.  Terme,  rapporteur,  lit  le  rapport  sur  le 
concours  des  exploitations  agricoles  et  horticoles  des 
deux  cantons  de  Saint-Genest-Malifaux  et  du  Chambon- 
Feugerolles. 

(Voir  ce  rapport  plus  loin.) 

M.  Euverte,  avant  de  commencer  la  distribution  des 
récompenses,  a  remercié,  au  nom  de  la  Société,  M.  Serve- 
Coste,  d'Annonay,  l'un  de  ses  membres,  lauréat  du  con- 
cours régional  d'Aubenas,  du  don  fait  par  lui  à  la  Société 
d'une  magnifique  collection  de  produits  agricoles  qui 
figurait  au  concours  d'Aubenas  et  qui  figure  également 
à  l'exposition  du  Comice  de  Saint-Genest.  Il  remercie 
également  les  membres  de  la  Commission  du  champ 
d'expériences  agricoles  de  la  Société,  dont  les  produits 
exposés  au  Comice  méritent  une  mention  spéciale.  Ce 
sont  les  graines  et  semences  de  ces  remarquables  pro* 
duits  que  la  Société  se  propose  de  distribuer  en  primes 
aux  lauréats  de  son  Comice. 

A  6  heures  1/2,  un  banquet  solennel  offert  par  M.  le 
baron  de  Saint-Genest,  réunissait  autour  d'une  immense 
table  dressée  dans  le  réfectoire  de  l'école  des  frères 
toutes  les  notabilités  de  la  fête  agricole  :  M.  Granet, 
M.  Euverte,  M.  le  Maire  de  Saint-Genest  et  les  membres 
du  Conseil  municipal,  M.  Vital  de  Rochetaillée,  conseiller 
général  du  canton,  M.  Paul  Fonvielle,  commissaire  gé- 
néral du  Comice,  et  M.  Otin,  son  adjoint,  les  membres 
de  la  Commission  d'organisation,  les  membres  des  divers 
jurys,  les  principaux  lauréats,  et  deux  représentants  de 
la  presse  stéphanoise. 

M.  Granet  a  porté  un  toast  au  président  de  la  Répu- 
blique, l'honorable  M.  Grévy.  M.  de  Saint-Genest  a  ensuite 


—  225  — 

prononcé  quelques  paroles  aimables  de  remerciements 
pour  tous  ceux  qui  avaient  contribué  au  succès  de  la 
fête  agricole  de  Saint-Genest,  paroles  qui  ont  été  très- 
applaudies.  M.  Euvcrte  a  encore  pris  la  parole  pour  com- 
pléter les  remerciements  aux  coopérateurs  de  la  fête  en 
ajoutant  à  la  liste  des  remerciés,  la  municipalité  de 
Saint-Genest,  son  maire  en  tôte,  et  l'excellente  musique 
la  Fanfare  stèphanoise  qui  a  bien  voulu  prêter  son  pré- 
cieux concours  au  Comice. 

Une  innovation  intéressante  a  signalé  le  Comice  de 
Saint-Genest.  Les  pigeons-voyageurs  de  M.  Buer,  primés 
comme  tels,  ont  donné  sur  Theure  la  preuve  de  leur 
mérité,  en  portant  en  quelques  minutes  à  Saint-Etienne, 
grâce  aux  soins  de  notre  collègue,  M.  Jules  Berland,  le 
compte-rendu  du  Comice  qui  a  pu  paraître  immédia- 
tement dans  le  Petit  Stéphanois  qui  se  public  le  soir. 


—  226  — 

RAPPORT 
CONCOURS  DES  EXPLOITATIONS  AGRICOLES  ET  HORTICOLES 

Dei  eaïUu  4i  Saiit-Geaiit-Htlifiai  et  4i  ChtBbti-FiigertlIti, 

Bn    1882 

Présenté  au  nom  d'an  Jury, 
composé  de  MM.  Paul  Fonvielle,  Liabeof,  Otin  fils,  GuéUt  (Lucien). 

et  Terme,  rapporteur. 


Messieurs, 

La  Commission  que  vous  avez  nommée  pour  la  visite 
des  fermes  en  vue  du  concours  de  Saint-Genest-Malifaux, 
a  eu  à  inspecter  13  exploitations  et  a  jugé  à  propos  de 
décerner  11  récompenses.  Avant  de  vous  rendre  compte 
des  opérations  auxquelles  elle  s'est  livrée,  permettez, 
Messieurs,  à  votre  Commission,  de  vous  exprimer  Tim- 
pression  générale  qu'elle  a  éprouvée  dans  cette  visite. 
D'abord,  de  réels  progrès  ont  été  obtenus  en  drainant  les 
prairies  et  en  chaulant  les  terres  ;  de  plus,  de  nombreux 
défrichements  ont  été  opérés;  toutefois,  votre  Commis- 
sion a  remarqué  un  grand  nombre  de  champs  incultes 
qui  devraient  être  reboisés,  surtout  à  cette  altitude  de 
800  à  i.iOO  mètres  au-dessus  du  niveau  de  la  mer,  où  les 
bois  viennent  si  bien.  Votre  Commission  a  également 
décidé  de  classer  les  lauréats  en  deux  sections  :  i«  agri- 
culture ;  2**  horticulture  et  viticulture. 

Section  d'agriculture. 

M.  Etienne  Antoine,  au  Mas,  commune  de  Saint- 
Genest-Malifaux ,  possède  un  domaine  de  13  hectares 
environ,  ainsi  répartis  :  6  hectares  1/2  en  pré,  2  en  seigle, 
pommes  de  terre  et  choux  ;  2  hectares  80  ares  en  bois,  et 
4  hectare  80  ares  en  pâturages,  qu'il  se  propose  de  défri- 
cher. Il  entretient,  sur  cette  propriété.  12  bêtes  à  cornes 


—  227  — 

en  bon  état  et  un  cheval  ;  oomme  améliorations  récentes, 
nous  avons  remarqué  2  hectares  de  prairies  irriguées  et 
drainées  ;  2  hectares  de  défoneements,  dont  1  hectare  60 
ares  chaulés,  et  une  plantation  de  5.000  pins  et  sapins 
repiqués  dans  les  éclaircies  de  son  bois.  M.  Etienne  ayant 
déjà  obtenu,  dans  un  précédent  concours,  une  petite 
médaille  d*or  pour  le  commencement  de  la  création  de  ce 
domaine,  votre  Commission,  Messieurs,  vous  propose 
de  lui  décerner  une  grande  médaille  d'or  pour  le  récom- 
penser de  ses  récentes  améliorations. 

M.  GiRODET»  au  Sapt,  commune  de  Saint-Genest«Mali<* 
faux,  possédant  une  propriété  de  8  hectares,  a  amélioré 
une  prairie  de  5  hectares,  en  la  drainant  sur  une  lon- 
gueur de  400  mètres  et  en  la  fumant  et  Tirriguant  ;  il 
a  également  chaulé  un  hectare  de  terre  et  nivelé  un  talus 
de  iOO  mètres  de  long.  Gomme  travail  important,  nous 
avons  remarqué  la  rectification  du  cours  de  la  Semène 
et  la  création  d'un  chemin  d'exploitation  d'une  longueur 
de  450  mètres;  ce  chemin  traversant  la  Semène,  il  a 
construit  un  pont  et  fait  des  plantations  d'arbres  le  long 
de  ce  chemin  ;  aussi,  votre  Commission  vous  propose- 
t-elle  de  lui  décerner  une  petite  médaille  d'or, 

M.  BONGHE,  fermier  du  baron  de  Saint-Genest,  à  Haute- 
Ville,  commune  de  Saint-Genest-Malifaux,  exploite  un 
domaine  d'une  contenance  de  30  hectares,  dont  10  en 
prairies,  iO  en  terres  et  10  en  pâturages;  il  nourrit  22 
bêtes  à  cornes  de  race  hollandaise  pure  et  croisée,  et  un 
cheval  ;  nous  avons  surtout  admiré  un  taureau  de  race 
Durham  pur.  Les  cultures  se  composaient  de  :  4  hectares 
de  seigle,  1/2  de  froment  trémois,  1  hectare  de  trèfle, 
2  de  pommes  de  terre  et  le  reste  en  avoine  ;  sur  ces 
10  hectares  de  terre,  il  en  a  chaulé  8,  ses  récoltes  sont 
splendides  et  il  mérite  d'être  cité  comme  exemple,  Aussi, 
Messieurs,  votre  Commission  vous  propose  de  lui  décer- 
ner une  médaille  de  vermeil. 

M.  Bonnet,  propriétaire  aux  Tours,  commune  de  Saint- 
Genest-Malifaux,  a  fait  un  très-beau  reboisement  en 
sapins  et  épicéas  sur  une  étendue  de  2  hectares  80  ares, 
il  a,  de  plus,  défriché  7.000  mètres  de  pacages,  chaulé 


—  228  — 

i  hectare  20  ares  de  terres  et  drainé  une  prairie  sur  une 
assez  grande  étendue;  votre  Commission  lui  décerne 
une  médaille  de  vermeil. 

M.  Fauvet,  fermier  de  M"'  de  Saint-Genest,  à  la  Croix- 
de-Gary,  commune  de  Saint-Genest-Malifaux,  cultive  un 
domaine  d'une  étendue  de  35  hectares  et  y  entretient  24 
bêtes  à  cornes  de  race  du  pays  et  deux  chevaux  ;  il  a 
cependant  un  taureau  de  race  hollandaise  croisé  qui  est 
assez  bien  conformé.  L'écurie  est  bien  tenue.  Ce  culti- 
vateur, arrivé  depuis  peu  dans  cette  ferme,  est  travailleur 
et  a  déjà  fait  les  améliorations  suivantes  :  irrigué  et 
nivelé  2  hectares  1/2  de  prairies,  relevé  les  talus  des 
terres  sur  une  longueur  de  300  mètres  et  une  largeur 
de  6,  défriché  2.000  mètres  ;  aussi.  Messieurs,  votre 
Commission  vous  propose-t-elle  de  lui  décerner,  à  titre 
d'encouragement,  une  médaille  de  vermeil. 

M.  CouRBON  Alexandre,  propriétaire  à  la  Font-du-Nez, 
commune  de  Saint-Genest-Malifaux,  exploite  d'une  ma- 
nière intelligente  sa  propriété.  Celle-ci  d'une  contenance 
de  15  hectares  est  moitié  en  prairies  et  moitié  en  terres 
et  pacages  ;  il  a  chaulé  7  hectares  1/2  ;  son  écurie,  com- 
posée de  13  bêtes  à  cornes  de  races  du  pays  et  croisées 
hollandaises,  est  en  bon  état  et  fournit  une  moyenne  de 
de  60  litres  de  lait  par  jour;  toutefois,  la  tenue  de  son 
étable  laisse  un  peu  à  désirer,  la  basse-cour  est  bien. 
Votre  Commission,  Messieurs,  vous  propose  de  lui  dé- 
cerner une  médaille  de  vermeil. 

M.  Béal  Antoine,  propriétaire  au  Sapt,  commune  de 
Saint-Genest-Malifaux,  a  fait  un  défoncement  de  7.000 
mètres  sur  lequel  il  a  créé  une  prairie,  de  plus,  il  a  enlevé 
des  rochers  sur  une  terre  d'une  étendue  de  3.000 mètres; 
comme  M.  Béai  a  déjà  obtenu  dans  un  précédent  concours 
une  médaille  de  vermeil  pour  création  de  prairies,  votre 
Commission  vous  propose  de  lui  faire  un  rappel  de  cette 
médaille  pour  ses  récentes  améliorations. 

M.  Claude-Marie  Boughet,  domestique  des  Hospices 
de  Saint-Genest-Malifaux,  a  défoncé  pour  le  compte  des 
Hospices  4.000  mètres,  fait  un  drainage  de  200  mètres 
dans  une  prairie  de  14.000  mètres,  et  créé  2.000  mètres 


—  229  — 

de  pré  par  semis  de  graines  ;  comme  ce  bon  serviteur  a 
déjà  une  écurie  de  9  bêtes  à  cornes  à  soigner,  votre  Com- 
mission, Messieurs,  vous  propose  de  lui  décerner,  à  titre 
de  coopérateur,  une  médaille  d'argent  pour  le  récom- 
penser de  ses  travaux. 

Section  d'horticulture  et  viticulture. 

M.  Roland-Heurtibr,  propriétaire  à  Cornillon,  possède 
un  vignoble  de  2  hectares  qu'il  a  au  trois  quarts  créé 
dans  un  terrain  absolument  inculte  ;  les  plantations  nou- 
velles ont  trois  ans  ;  il  a  de  plus  commencé  la  création 
d'un  chemin  d'exploitation  d'une  longueur  de  1 .800  mètres 
pour  desservir  ce  vignoble  ;  il  a  également  créé  et  drainé, 
avec  des  drains  de  Montchanin,  une  prairie  de  3.000 
mètres.  Devant  des  améliorations  et  des  travaux  aussi 
sérieux,  votre  Commission  a  cru  devoir,  Messieurs,  vous 
proposer  de  décerner  à  M.  Roland  une  petite  médaille 
d'or. 

M.  Cluzel  Hippolyte,  jardinier  de  M""'  veuve  Iloltzer, 
àUnieux,  a  dirigé  le  défrichement  de  12.000  mètres  dont 
3.000  mètres  ont  été  affectés  à  la  grande  culture  et  9.000 
boisés  en  arbres  forestiers  ;  le  jardin  et  les  serres  sont 
bien  entretenus,  quoiqu'il  n'ait  que  deux  hommes  pour 
lui  aider  et  que  sa  propriété  ait  12  hectares.  Votre  Com- 
mission a  conclu  à  lui  donner  une  médaille  de  vermeil. 

M.  Limousin,  au  bourg  de  Saint-Genest-Malifaux,  a 
créé  7.000  mètres  de  jardin  potager  et  d'agrément  qu'il 
cultive  avec  beaucoup  de  goût  et  de  compétence.  Nous 
sommes  d'avis  de  lui  donner  une  médaille  d'argent.  Votre 
Commission,  Messieurs,  a  surtout  admiré  ses  plantations 
de  pommes  de  terre,  qui  étaient  largement  espacées,  con- 
trairement à  l'habitude  défectueuse  de  la  montage. 

Malgré  les  progrès  obtenus  et  signalés  au  commence- 
ment de  ce  rapport,  votre  Commission,  Messieurs,  devant 
le  peu  d'empressement  des  cultivateurs  à  adopter  les 
nouveaux  modes  de  culture,  a  cru  devoir  émettre,  en 
terminant,  le  vœu  que  l'instruction  agricole  élémentaire 
tant  de  fois  promise,  soit  enfin  donnée  aux  élèves  dans 
toutes  les  écoles  des  communes  rurales. 


—  230  — 


COMMISSION  D'OROAMZBATIQH  DU   COMICE 


MM.  Paul  Fonvielle,  commissaire  général. 

Otin  ù\b,  commissaire  général  adjoint. 

Croizier,  conservateur  du  matériel  des  Comices. 

Guétat  (Lucien),  Bory-Duplay,  Magand  (Jean), 
Teyssier,  Vincent-Duraarest. 

Les  membres  des  Jurys  sont  désignés  oi^après  en  tête 
de  chacun  des  concours. 


—  231  — 
LISTE    GÉNÉRALE 

DBS 

RËC0HPENSE8  BISTRIBDËES  AD  COMICE  B£  S^-iiENEST-IAlIFADX 

De9  S6  et  97  août  i882. 


PRIMES  AFFECTÉES  AUX  SEULS  AGRICULTEURS  DES  DEUX  CANTONS 
DE  SAINT-GENEST-MALIFAUX  ET  DU  CHAMBON. 

Comcoum  des  exploitations  »|^ieoIes  et  koriieelea 

Pour  toutes  eipèees  é^améliorations,  défrichements,  irrigations,  création 
de  prahies,  pUmtoHon  de  vignes  et  vergers,  reboisements. 

Jury  :  MM.   Paal  Fonyielle,    Liabeuf,   Otiii;   Lucien  Ouétat 

et  Auguste  Terme. 

EXPLOITATIONS   AGRICOLES 

i*'  Prix,  grande  médaille  d'or  :  M.  Etienne  Antoine, 
propriétaire-cultivateur  au  Mas,  commune  de  Saint- 
Genest-Malifaux.  —  Créations  et  améliorations  de  prés 
et  terres. 

2*  Prix,  petite  médaille  d'or:  M.  Girodet,  propriétaire- 
cultivateur  au  Sapt,  commune  de  Saint-Genest-Malifaux. 

3^  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Bonghe,  cultivateur 
à  Hauteville,  commune  de  Saint-Genest-Malifaux. 

4*  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Bonnet,  cultivateur 
aux  Tours,  commune  de  Saint-Genest-Malifaux.  —  Re- 
boisement, drainage  de  prairie. 

5*  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Fauvet,  propriétaire- 
cultivateur  à  la  Croix-de-Gary,  commune  de  Saint-Genest- 
Malifaux.  —  Améliorations  agricoles  diverses. 

6*  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Courbon  Alexandre, 
propriétaire-cultivateur  à  la  Font-du-Nez,  commune  de 
Saint-Genest-Malifaux. 

?•  Prix,  rappel  de  médaille  de  vermeil  :  M.  Béal 
Antoine,  propriétaire-cultivateur  au  Sapt,  commune  de 
Saint-Genest-Malifaux. 


—  232  — 

8*  Pniz,  médaille  d'argent  :  M.  Bouchbt  Claude-Marie, 
préposé  au  service  des  cultures  des  hospices.  — Création 
de  prairies. 

EXPLOITATIONS  HORTICOLES  ET  VITICOLES 

!•'  Prix,  petite  médaille  d*or  :  M.  Victor  Rolland- 
Heurtier,  propriétaire  à  Cornillon.  —  Création  de  vignes. 

2*  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Hippolyte  Clusbl, 
jardinier-chef  de  M"'  Holtzer,  à  Unieux  (Loire).  — Reboi- 
sement et  bon  entretien  de  jardins.* 

3®  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Limousin,  propriétaire  à 
Saint-Genest-Malifaux. 

CoBcoars  de   ftervltears   et   ser matas   de   fermes. 

/iirjf  :  MM.  EuYcrte,  Maurice,  Favarcq  et  Chapelle. 

!•'  Prix,  40  francs  :  Jeanne-Marie  Sapy,  domestique 
chez  M.  Jacques  Gollard,  propriétaire-cultivateur  à  Saint- 
Romain-les-Atheux.  —  32  ans  de  service. 

2*  Prix,  35  francs  :  François  Bonghe,  domestique  chez 
M.  Claude  Béai,  fermier- cultivateur  à  Saint-Genest- 
Malifaux.  —  26  ans  de  service. 

3*  Prix,  30  francs  :  Pierre  Margot,  jardinier  chez 
M"*  veuve  Holtzer,  à  Unieux.  —  23  ans  de  service. 

4*  Prix,  25  francs  :  Claudine  Tamet,  domestique  chez 
M.  Jean  Chausse,  propriétaire-cultivateur  à  Joubert, 
commune  de  Marlhes.  —  21  ans  de  service. 

PRIMES    AFFECTÉES    AUX    CONCURRENTS    DE    TOUT 

l'arrondissement  de  SAINT-ÉTIENNE. 

CoBeonrs  de  laboaraipe* 

Jury  :  MM.  Lucien  Guétat,  Jean  Mag:and,  Antoine  Fillon,  Martignac. 

Senre-Coste,  Paul  FouTielIc  et  Otin. 

i"  Section.  —  Atielsige  de  2  bœufs,  charrue 

sans  avant-train. 

!•'  Prix,  40  francs  :  M.  Maurice  Brunon,  de  Saint- 
Genest-Malifaux,  n*  \. 


—  233  — 

2^  Pbix,  35  francs  :  M.  Bonghe,  cultivateur  à  Haute- 
ville,  commune  de  Saint-Oenest-Malifaux,  n®  12. 

3*  Prix,  30  francs:  M.  Jubinb,  cultivateur  à  la  Goutte, 
commune  de  Saint-Oenest-Malifaux,  n®  6. 

4^  Prix,  25  francs  :  M.  Antoine  Boughet,  cultivateur  à 
la  Gondamine,  commune  de  Saint-Genest-Malifaux,  n*^3. 

5*  Prix,  20  francs  :  M.  Régis  Brunon,  cultivateur  à  la 
Combe,  commune  de  Saint-Genest-Malifaux,  n*  8. 

6*  Prix,  15  francs  :  M.  Jean-Marie  Quiblier,  cultivateur 
à  Maisonnette,  commune  de  Saint-Genest-Malifaux,  n^  17. 

7*  Prix,  10  francs  :  M.  Moine,  cultivateur  à  Richigny, 
commune  de  Marlhes,  n®  16. 

8*  Prix,  10  francs  :  M.  Claude-Marie  Boughet,  culti- 
vateur à  Saint-Genest-Malifaux,  n»  10. 

9*  Prix,  prix  d'encouragement,  10  francs  :  M"*  Berthail, 
âgée  de  13  ans,  cultivatrice  à  Saint-Romain-les-Atheux. 

2'"'  Section.  —  Attelage,  charrue  avec  avant^train, 

1*'  Prix,  40  francs  :  M.  Bergbron,  cultivateur  à  la 
Goutte,  commune  de  Saint-Genest-Malifaux,  n®  21. 

2*  Prix,  35  francs  :  M.  Grandveau,  cultivateur  à  Saint- 
Genest-Malifaux,  n®  22. 

€?OMconFS  de   molssoiiMagpe  à  la  faalz* 

Même  Jury  que  le  précédent. 

1"Prix,  35  francs  :  M.  Jean-Louis  Quiblier,  cultivateur 
aux  Seux,  commune  de  Saint-Genest-Malifaux,  n®  16. 

2*  Prix,  30  francs  :  M.  Dbsgaghes,  cultivateur  à  Saint- 
Genest-Malifaux,  n**  6. 

3*  Prix,  25  francs  :  M.  Paul  Breher,  cultivateur  à  Saint- 
Genest-Malif'^ux,  n**  4. 

4«  Prix,  201.  mes  :  M.  Jean-Pierre  Tardy,  cultivateur 
au  Bouchet,  commune  de  Saint-Genest-Malifaux,  n®  11. 

5«  Prix,  15  francs:  M.  Louis  Fauvet,  cultivateur  à 
Saint-Genest-Malifaux,  n*  12. 

6«  Prix,  10  francs  :  M.  Antoine  Boughet,  cultivateur  à 
Saint-Genest-Malifaux,  n°7. 


—  234  — 

7«pRix,  16  francs  :  M.  Bergeron,  cultivateur  à  la  Goutte, 
commune  de  Saint-Genest-Malifaux,  n*  5. 

8*  Prix,  10  francs  :  M.  Peyrache,  cultivateur  à  Saint- 
Genest-Malifaux,  n**  {. 

9*  Prix,  5  francs  :  M.  Jean-Marie  Damizet,  cultivateur 
à  Saint-Genest-Malifaux,  n*  14. 

Concours   des  aiiinuiiiii  roprodvctears* 

ESPÈCE     BOVINE 

Jury  :  MM.  Gliarloîs,  Fillon,  Jean  Magand,  Jacques  Martignac 

et  Bcnri  Soleil. 

l'*  Section.  —  Taureaux  jusqu'à  H  mois. 

1"  Prix,  40  francs  :  M.  Courbon-Lafaye,  de  Marlhes, 
n^68. 

2*  Prix,  30  francs  :  M.  Pierre  Pichon,  de  Saint-Etienne, 
n'  29. 

2®  Section.  —  Taureaux  au-dessus  de  24  mots. 

i"  Prix,  50  francs  :  M.  Jean  Bonche,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n®  45. 

2*  Prix,  40  francs  :  M.  Jean  Fauvet,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n°  72. 

3*  Prix,  30  francs  :  M.  Antoine  Brun,  de  Saint-Etienne, 

n^  30. 

3*  Section.  —  Génisses  jusqu'à  24  mois. 

i^  Prix,  30  francs  :  M.  Courbon-Lafaye,  de  Marlhes, 
n*»  52. 

2*  Prix,  25  francs  :   M.  Jean-Baptiste  Bergeron,  de 
Saint-Genest-Malifaux,  n®  37. 

3®  Prix,  20  francs  :  M.  Pierre   Rombyron,  de  Saint- 
Etienne,  n**  94. 

4*  Prix,   15  francs:  M.  Jean  Bonghe,  de  Hauteville, 
n*  44. 

5*  Pftix,  15  francs  :  M.  Antoine  Lardon,  de  Saint-Genest- 
Malifaux. 


—  235  — 

4®  Section.  —  Génisses  au-dessus  de  2k  mois. 

!•'  Prix,  40  francs  :  M.  Pierre  Rombyron,  de  Saint- 
Etienne,  n*  27. 

2*  Prix,  30  francs  :  M.  Jean  Grange,  de  Villars,  n«  28. 

3*  Prix,  25  francs  :  M.  Antoine  Bachelard,  de  Saint- 
Oenest-Malifaux,  n*^  16. 

4«  Prix,  20  francs  :    M.  Antoine  Courbon,  de  Saint- 
Genest-Malifaux»  n*'  93. 

5*  Prix,   15  francs  :    M"«  veuve   Boursani,  de  Saint- 
Genest-Malifaux,  n°  82. 

5*  Section.  —  Vaches  laitières  de  toutes  races. 

1"Prix,  50  francs  :  M.  Joseph  Gerest,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n®  12. 

2*  Prix,  40  francs  :  M.  Courbon-Lafaye,  de  Marlhes, 
n*  53. 

3*  Prix,  35  francs  ;  M.  Antoine  Brun,  de  Saiut-Etienne, 
n'>31. 

4«  Prix,  30  francs  :  M.  Pierre  Girodet,  du  Grand-Bois, 
n*»  100. 

5*  Prix,  25  francs  :  M.  Jean  Lardon,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n*"  34. 

6* Prix,  20  francs:  M.  Antoine  Etienne,  deSaint-Genest- 
Malifaux,  n«  83. 

7*  Prix,  15  francs  :  M.  Maurice  David,  de  Saint*Etienne, 
n»  19. 

6*  Section.  —  Vaches  de  reproduction  de  toutes  races. 

1"  Prix,  50  francs  :  M.  Montheux  aîné,  de  Planfoy, 
n'»3. 

2®  Prix,  40  francs  :  M.  Alfred  Grandveau,  de  Saint- 
Genest-Malifaux,  n®  74. 

3*  Prix,  35  francs  :  M.  Jean  Etienne,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n<>  96. 

4*  Prix,  30  francs  :  M.  Vincent  Munier,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n**  8. 


—  236  — 

5^  Prix,  25  francs  :  M.  Joseph  Oerest,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n*  12. 

6*  Prix,  20  francs  :  M.  Jean-Baptiste  Richard,  de  Saint- 
Genest-Malifaux,  n«  32. 

7*  Section.  —  Bœufs  de  travail  en  paires. 

i"  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Courbon-Lafate,  de 
Marlhes,  n<»  67. 

2*»  Prix,  médaille  d*argent  :  M.  Alfred  Grandvbau,  de 
Saint-Genest-Malifaux,  n*  97. 

Prix  d'ensemble  pour  les  plus  belles  écuries. 

1"  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Courbon-Lafaye,  de 
Marlhes. 

2*  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Jean  Fauvet,  de  Saint- 
Genest-Malifaux. 

3^  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Jean  Bonghe,  de  Saint- 
Genest-Malifaux. 


espèce   chevaline 

Jury:  MM.  Gluzet,  Dussud,  Lucien  Guétat,  Antony  Audooard. 

!'•  Section.  —  Poulains  jusqu'à  3  ans. 

1"  Prix,  40  francs  :  M.  Oriol,  du  Colombier,  n«  13. 

2®  Prix,  30  francs  ;  M.  Barellon,  de  Planfoy,  n«  12. 

3«  Prix,  20  francs  :  M.  Barthélémy  Fayard,  de  Saint- 
Genest-Malifaux,  n'  19. 

A^  Prix,  15  francs:  M.  Jean-Baptiste  Sagnol,  de  Jon- 
zieux,  n®  13. 

2*  Section.  —  Pouliches  jusqu'k  3  ans. 
Prix,  40  francs:  M.  Bessy,  du  Ghambon,  n®  14. 

3*  Section.  —  Juments  suitées. 

!•'  Prix,  40  francs  :  M.  Jean-Marie  Audouard,  de  Bourg- 
Argental,  n°  6. 


-.  237  — 

2®  Prix,  30  francs  :  M.  Baghbt,  de  Bourg-Argental,  n®  1. 

3^  Prix,  20  francs  :  M.  Pbtron,  boulanger  à  la  Ricamarie, 
n«3. 

ESPÈCE    OVINE 

Môme  jury  que  le  précédent, 
i'^  Section.  —  Béliers. 
Prix,  20  francs  :  M.  Courbon,  de  Barican,  n*  2. 

2*  Section.  —  Brebis. 

!*'  Prix,  20  francs  :  M.  Pierre  Meunier,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n**  5. 

2*  Prix,  15  francs  :  M.  Vergasson,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n®  3. 

espèce   porcine 

Même  Jury  que  le  précédent. 

1"  Section.  —  Verrais. 

Prix,  20  francs  :  M.  Frédéric  Arnaud,  de  Burdignes, 
n«  5. 

2**  Section.  —  Ti*uies. 

1"  Prix,  20  francs  :  M.  Courbon-Lafayb,  de  Marlhes, 
n*  1. 

2*  Prix,  !5  francs  :  M.  Frédéric  Arnaud,  de  Burdignes, 
n«  5. 

COQS,   poules,   volailles   (en  lots). 
Même  Jury  que  le  précédent. 

i^*  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Antoine  Etienne,  au 
Mas,  commune  de  Saint-Gcncst-Malifaux,  n®  1.  —  Lot  de 
volailles. 

2*  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Jean-Marie  Giraudet, 
au  Sapt,  commune  de  Saint*Geuest-Malifaux,  n*^  6.  —Lot 
de  volailles. 

17 


—  238  — 

3*  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Guérbt,  de  Saint-Genesi- 
Malifaux,  n®  4.  —  Lot  de  volailles. 

4*  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Buer,  de  Saint-Etienne. 
—  Lot  de  pigeons-voyageurs. 

5«  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Piney,  de  Saint-Genest- 
Malifaux.  —  Lot  de  pigeons-voyageurs, 

6®  Prix,  médaille  de  bronze  :  M.  Cornillon-Berthon, 
n**  5.  —  Lot  de  volailles. 

lapins   (en   lots). 

Môrac  jury  que  le  précédent. 

!•'  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Limousin,  de  Saint- 
Genest-Malifaux,  n°  2. 

2*  Prix,  médaille  de  bronze  :  M.  Jean-Claude  Chapelon, 
de  Saint-Genest-Malifaux,  n®  5. 

3*  Prix,  médaille  de  bronze  :  M.  Guéret,  de  Saint- 
Genest-Malifaux. 

CoMcoars  des  prodails  af^v^coles  et  horticoles* 

PRODUITS    AGRICOLES 

Jury  :  MM.  Malescourt,  Scrve-Coste,  Teysaier,  Vacher,  Vincent 

et  Lassablière. 

1'^  Section.   —  Grains,    racines,    tubercules,    fromages 

et  produits  de  grande  culture, 

!•'  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Etienne  Antoine, 
du  Mas,  commune  de  Saint-Genest-Malifaux,  n**  6. 

2**  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Pierre  Gardon,  de  la 
Fouillouse,  n*  16. 

3*  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Jean  Fraisse,  de  la 
Terrasse,  n**  5. 

4®  Prix,  médaille  d'argent:  M.  Chabot,  de  Jonzieux, 
nM4. 

5«  Prix,  médaille  d'argent:  M.  Bonche,  d'Hautevllle, 
n'^El. 

6*  Prix,  médaille  de  bronze:  M.  Béal,  de  Saint-Genest- 
Malifaux,  n^  25. 


—  239  — 

7^  Paix,  médaille  de  bronze  :  M.  Combe,  de  Saint-Julien- 
Molin-Molette,  n**  1. 

8*  Prix,  médaille  de  bronze  :  M.  Jean  Pauvet,  de  la 
Oroix-de-Gary,  n**  9. 

0*  Prix,  médaille  de  bronze  :  M.  Grandveau,  de  Saint- 
Genest-Malifaux,  n<*  27. 

10*  Prix,  médaille  de  bronze:  M.  Rémy  Peyrard,  de 
Marlhes,  n®  24. 

2®  Section.  —  Beurres. 

1®'  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Etienne  Antoine,  du 
Mas,  n<»  7. 

2«  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M"*  Pichon,  du  Bessat, 
n«  13. 

3*  Prix,  médaille  d'argent  :   M.  Courbon-L.\faye,  de 
Marlhes,  n*»  12. 

4«  Prix,  médaille  d'argent:  M"*  Galop,  de  Magnioloux, 
n*  11. 

5»  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Jean  Fauvet,  de  la  Croix- 
de-Gary,  n*  2. 

6*  Prix,  médaille  de  bronze  :  M"'  Cornillon,  de  Chalaye, 
n*  3. 

7«  Prix,  médaille  de  bronze  :  M"°  Landon,  de  Créméa, 
n»  14. 

3*  Section.  —  Fromages. 

1"  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Courbon-Lafaye,  de 
Marlhes,  n*  12. 

2*  Prix,  médaille  d'argent  :  M*®  Pichon,  du  Bessat, 
n<»  13. 

3*  Prix,  médaille  d'argent:  M"'  Simon  Barrière,  de 
Maisonnette,  n*  5. 

4**  Prix,  médaille  de  bronze  :  M.  Jean  Fauvet,  de  la 
Croix-de-Gary,  n**  2. 

5*  Prix,  médaille  de  bronze  :  M.  Champagnac,  de  Ma- 
gnioloux, n**  16. 

G"  Prix,  médaille  de  bronze  :  M.  Cornillon,  de  Chalaye, 
n^3. 


—  240  — 

4*  Section.  —  Produits  divers  :  vin,  miel,  soie. 

Médaille  d'argent  :  M.  Bonnetin,  de  Saint-Gonest-Ma- 
lifaux,  pour  miel,  n®  5. 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Montagkon,  d'Ânnonay,  pour 
vins  divers  (hors  région),  n**  1. 

PRODUITS    HORTICOLES    DIVERS 

Même  Jury  que  le  précédent. 

« 

Fleurs  et  plantes  d'ornement;  fruits  et  produits 

maraîchers, 

1«'  Prix,  petite  médaille  d*or  ;  M.  Guéret,  jardinier  de 
M.  le  baron  de  Saint-Gencst,  n®  10.  —  Lot  d'ensemble  de 
plantes,  fleurs  coupées  et  fruits. 

2®  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Fruton,  de  la  Terrasse, 
n®  3.  —  Collection  de  fruits. 

3*  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Jean  Limousin,  de 
Saint-Gencst-Malifaux,  n**  2.  —  Plantes  en  pots  et  en 
caisses. 

4®  Prix,  médaille  de  vermeil  :  M.  Guéret,  jardinier  de 
M.  le  baron  de  Saint-Genest,  n*  12.  —  Lot  de  produits 
maraîchers. 

5*  Prix,  médaille  d'argent  :  M.  Fruton,  de  la  Terrasse, 
n®  4.  —  Lot  de  produits  maraîchers. 

Concoors  d^lafttrimirMtii  ci  objets  dlTcrs* 

Médaille  de  vermeil  :  M.  Jean  Georjon,  charron  à  Saint- 
Genest-Malifaux,  n**  3.  —  Breack  construit  de  toutes 
pièces  dans  son  atelier. 

Médaille  d'argent  :  M.  Louis  Tetssier,  à  Dunerest, 
commune  de  Saint-Régis-du-Coin,  n®  2.  —  Machine  à 
battre  les  faulx,  à  laquelle  le  mouvement  est  imprimé 
par  une  pédale  actionnant  un  volant. 

Médaille  de  bronze  :  ^L  Louis-Urbain  Maisonneuve 
fils,  de  Saint-Chamond,  n®  3.  —  Pour  sa  première  expo- 
sition de  charrues. 


—  241  — 


STATISTIQUE  DU  COMICE  DE  SAINT- 6ENEST-MALIFAUX 

Du  27  août  1882,  comparée  à  187 (t. 


Exp«slUoB« 

Qi*06  animaux.'            Au^  1874.  Knnk  1882. 

Espèce  bovine  :                        Tète*.  Tètet. 

Taureaux »  12 

Génisses »  54 

Vaches »  80 

Bœufs  en  paire »  108  12  158 

Espèce  chevaline  : 

Mâles 0  10 

Femelles 0  7     17 

108  175 

Petits  animaux,             uh».  uu. 

Espèce  ovine 4  7 

—  caprine 0  0 

—  porcine 3  5 

Coqs,  poules,  volailles.. .       3  7 

Lapins 1  5 

Tl  "24 

Produits  agricoles »  19 

Produits  horticoles 16     16  8     27 

Instruments 5       5  3       3 

2T  30 

Comearrents  et  ExposaMtn* 

Exploitations  agricoles. . .       7  11 

Serviteurs  et  collaborateurs       »  4 

Labourage »  22 

Moissonnage  à  la  faulx. ...       »  10 

Espèce  bovine 34  69 

—  chevaline 0  14 

—  ovine 4  8 

—  caprine 0  0 

—  porcine 2  5 

Coqs,  poules,  volailles. . .       3  7 

Lapins 1     44  5  108 

Produits  agricoles 11  19 

Produits  horticoles 1  8     27 

Instruments 5     17  3      3 

6T  138 


Eu  plut.  En  moins. 


» 

50 
» 

67 


» 
» 


Eu  plus.  Eu  moins. 

3  » 
»  » 
2  » 

4  il 

—  Z 

13  » 


» 
11 


» 

Q 

i) 


4 
» 

» 
35 
14 

4 

» 

3  » 

4  » 
4  64  » 
»         » 

16  16  » 
_o 2 

78         » 


—  242  — 

NOTICE  NÉCROLOGIQDE 

SUA 

FRANÇOIS    CHABAS 

Par  M.  le  Baron  TEXTOR  DE  RAVISf, 

Oricicr  <U  la  Ufbn  d'Htaatar  ot  de  nMlraclkto  pabli^M. 


Messieurs  et  chers  Collègues, 

Une  notice  nécrologique  sur  le  grand  ég)'ptologue 
dont  l'Europe  savante  déplore  si  justement  la  perte,  doit 
trouver  place  dans  nos  Annales. /SL  François  Chabas 
était,  en  effet,  membre  correspondant  de  notre  Société. 

Quelque  prévu  depuis  si  longtemps  que  fût  ce  mal- 
heur, la  réalité  n'en  a  pas  moins  été  aussi  poignante 
pour  sa  famille,  ses  nombreux  amis  et  la  famille  égyp- 
tologique  que  si  elle  avait  été  inattendue. 

François  Chabas  a  beaucoup  écrit,  il  a  répondu  à 
l'appel  de  plusieurs  congrès  académiques,  il  a  été 
membre  d'un  grand  nombre  de  sociétés  savantes  fran- 
çaises et  étrangères  (i)  ;  mais  notons  particulièrement  les 
aperçus  qui  concernent  notre  Société. 

Son  dernier  ouvrage,  Les  Libations  funéraires  chez  les 
anciens  Egyptiens,  a  été  écrit  pour  le  Congrès  provincial 
des  Orientalistes  tenu  à  Saint-Etienne  en  1875,  sous  le 
patronage  de  notre  Société.  Déjà  frappé  par  la  cruelle 
maladie  qui  devait  l'emporter,  il  a  dû  quitter  notre 
Congrès  avant  la  fin  de  la  session,  mais  dans  plusieurs 

(l)  De  rinstilut  égyptien  d'Alexandrie  ;  —  de  l'InslUiit  de  Corres- 
pondance archéologique  de  Rome;  —  de  rAcadémie  royale  néerlan- 
daise; —  de  rAcadémie  royale  d'Archéologie  de  Belgique;  —  de  la 
Société  royale  de  Littérature  et  de  la  Société  Biblique  de  Londres  ;— de 
rAcadémie  des  Sciences,  Belles-Lettres  et  Arts  de  LyoB  ;  —  de  la 
Société  Philosophique  américaine  de  Philadelphie  ;  —  de  la  Société 


—  243  — 

séanoes  il  avait  fait  entendre,  pour  la  dernière  fois  I  sa 
voix  magistrale.  Enfin,  la  dernière  société  savante  qui 
s'est  honorée  de  le  compter  parmi  ses  inembres  a  été 
la  nôtre  ! 

Ami  de  François  Chabas,  son  dernier  élève  et  Téditeur 
de  sa  dernière  œuvre,  son  éloge  serait  trop  partial  et 
trop  peu  autorisé  dans  ma  bouche.  Je  n'aurais  que 
rembarras  du  choix  pour  citer  les  éloquents  et  beaux 
panégyriques  que  plusieurs  maîtres  français  et  étrangers 
lui  ont  consacrés  (1). 

Mais  à  des  hommages  privés,  quelle  que  soit  leur  haute 
valeur,  je  préfère  rappeler,  ici,  entre  autres,  ceux  des 
hommages  collectifs  et  publies  qui  lui  ont  été  rendus 
par  les  Congrès  internationaux  et  nationaux  des  Orienta- 
listes (1873  et  1874,  1876  et  1878),  auxquels  le  mauvais 
état  de  sa  santé  l'avait  empêché  d'assister. 

M.  Félix  Robiou  (2),  dans  le  savant  rapport  sur  Les 
Progrès  de  VEgyptologie  depuis  i867,  qu'il  a  présenté  au 
Congrès  international  de  Paris,  cite  constamment,  comme 
faisant  autorité,  les  nombreux  et  importants  travaux  de 
François  Chabas,  à  côté  de  ceux  des  égyptologues  fran« 
çais  et  étrangers  qui  ont  traité  des  sujets  analogues  ou 
les  mêmes  sujets  que  lui. 

Outre  la  valeur  personnelle  de  M.  Félix  Robiou,  ce 
rapport  technique  emprunte  une  importance  précieuse 
dans  l'approbation  de  M.  Maspero  (3)  et  dans  les  suffrages 

nationale  des  Antiquaires  de  France;  —  de  Tlnstitut  des  Provinces 
de  France;  —de  la  Société  d*Ethnographie  ;  —  de  TAthénée  Oriental  ; 
—  de  la  Société  d'Histoire  et  d*Archèoiogio  de  Giialon-snr-Saône  ;  — 
de  la  Société  d'Agriculture,  Industrie,  Sciences^  Arts  et  Belles-Lettres 
delà  Loire;  etc.,  etc. 

(1)  Entre  autres  :  de  M.  Eugène  Retillout,  sous-conservateur  du 
Musée  égyptien  du  Louvre,  l'éminent  égyptologue  et  critique;  de  M.  A. 
Ghbvrier,  le  savant  président  de  la  Chambre  de  commerce  et  de  la 
Société  académique  de  Chalon-sur-Saône,  l'un  des  meilleurs  amis  de 
François  Chabas;  de  M.  Emile  Guimbt,  le  fondateur  du  splendide  Musée 
oriental  qui  porte  son  nom  et  le  savant  directeur  de  la  grande  publi* 
cation  encyclopédiste  des  Annales  de  son  musée. 

(2)  Professeur  d'histoire  A  la  Faculté  de  Rennes. 

(3)  Professeur  au  Collège  de  France,  directeur  du  Musée  de  Boulaq, 
etc. 


—  244  — 

unanimes  du  Congrès.  M.  Félix  Robiou,  en  effet,  avec  la 
modestie  -qu'on  lui  connaît,  a  tenu  à  mentionner  que 
«  pour  réunir  les  éléments  bibliographiques  de  son  tra- 
vail, il  avait  mis  à  profit  l'obligeance  de  M.  Maspero,  son 
ancien  collègue  à  TEcole  des  hautes  études  et  aujourd'hui 
successeur  de  M.  de  Rougé  lui-même  au  collège  de 
France.  »  L'Assemblée,  de  son  côté,  a  exprimé  chaleu- 
reusement ses  unanimes  regrets  que  le  savant  orientaliste 
de  C/iaion-sur-Sadne  n'eût  pu  apporter  lui-même  au 
Congrès  de  Paris  le  poids  de  sa  parole  autorisée. 

«  La  France,  est-il  dit  au  procès-verbal  de  la  séance 
«  (1),  qui  a  fait,  dans  la  personne  d'Emmanuel  de  Rougé, 
«  une  perte  immense,  a  la  consolation  de  savoir  que, 
«  dans  cette  branche  de  l'Orientalisme  du  moins,  le 
«  maitre  a  laissé  des  élèves  qui  sont  aujourd'hui  des 
a  maîtres  (2).  Notre  pays  s'enorgueillit  à  bon  droit  d'un 
«  égyptologue,  qui,  du  fond  de  sa  province,  a  conquis, 
c  par  ses  éminentes  aptitudes  philologiques,  par  cette 
«  divination  qui  est  indispensable  à  ceux  qui  cherchent 
«  à  restituer  des  langues  et  des  littératures  perdues, 
«  une  place  hors  ligne  parmi  les  premiers  archéologues  de 
a  notre  époque,  (Applaudissements.)  » 

Autre  hommage  international  rendu  à  François  Chabas 
par  ses  pairs  : 

La  nécessité  d'une  édition  complète  du  Livrb  dbs 
Morts  était  un  des  desiderata  des  savants  qui  s'occupent 
de  l'ancienne  Egypte  ;  c'est,  en  effet,  le  livre  le  plus 
considérable  de  la  littérature  sacrée.  Le  Congrès  inter- 
national des  Orientalistes  (Londres)  s'en  est  occupé.  Ua 
comité  international  a  été  nommé,  chargé  de  poursuivre 
l'œuvre  de  la  publication  d'une  grande  édition  de  ce 
livre;  —  Birch,  pour  l'Angleterre;  Chabas,  pour  la 
France  ;  Lbpsius,  pour  l'Allemagne,  et  Navillb  pour  la 
Suisse. 

(t)  Séance  du  6  septembre  1873  du  Congrès  international  des  Orien- 
talistes, Paris  (t.  II,  p.  7). 

(2)  MM.  E.  Lefébure,  Guyiessc,  P.  J.  de  Horrack,  etc.,  etc.,  forent 
Si's  disciples  directs  ;  mais  à  rexception  de  M.  Bircli,  son  ami,  et  de 
M.  de  Bougé,  sou  rival,  qui  le  précédèrent  dans  la  carrière,  on  peut  dire 
que  tous  leâ  égyptologucs  français  et  étrangers  furent  les  disciples  de 
ses  enseignements. 


—  245  — 

MM.  Birch,  Lepsius,  Ebers,  Brugsch,  Liebiein,  etc., 
etc.,  exprimèrent  hautement  leurs  regrets  de  ne  pas 
saluer  le  grand  maître  français,  que  Tétat  de  sa  santé 
avait  empêché  do  se  réunir  à  eux. 

Les  hommages  rendus  à  François  Chabas  par  les 
Congrès  provinciaux  des  Orientalistes  français,  au  grand 
égyptologue  provincial,  n*ont  pas  été  moins  solennels  que 
ceux  des  Congrès  internationaux. 

Il  a  été,  si  je  puis  parler  ainsi,  l'âme  de  notre  Congrès 
de  Saint-Etienne.  Sans  l'assurance  formelle  qu'il  m'avait 
donnée  de  sa  collaboration  effective,  je  n'eusse  certaine- 
ment pas  fait  figurer  les  études  cgyptologiques  au  pro- 
gramme. Mais  il  me  restera  toujours,  comme  à  vous, 
Messieurs  et  chers  Collègues,  le  profond  et  légitime  re- 
gret pour  l'honneur  de  notre  Congrès,  que  le  maître  des 
maîtres  n'eût  voulu  consentir  qu'à  en  être  l'assesseur  et 
non  le  président,  «  afin  de  conserver  plus  de  liberté  pour 
parler  et  pour  enseigner  ». 

Aux  Congrès  de  Marseille  et  de  Lyon,  M.  Edouard 
Naville,  le  savant  égyptologue  suisse,  s'est  rendu  l'inter- 
prète «  des  amis  nombreux  et  dévoués  du  doyen  des 
égyptologues  de  France,  du  savant  illustre  qui  est  cer- 
tainement l'un  de  nos  maîtres  à  tous,  en  exprimant  les 
regrets  de  l'assemblée  de  no  pas  voir  François  Chabas 
occuper  le  fauteuil  de  la  présidence,  retenu  qu'il  était  par 
la  maladie  qui  l'empêchait  de  se  rendre  au  Congrès  (1)  ». 

M.  Maspero,  «  le  représentant  le  plus  autorisé  de 
l'égyptologie  française  (2)  »,  ayant,  par  courtoisie,  cédé  la 
présidence  à  son  jeune  confrère  étranger,  c'est  lui  qui 
donna  le  signal  des  applaudissements  unanimes  qui 
éclatèrent  dans  l'assemblée,  saisissant  l'occasion  de 
témoigner  à  nouveau,  publiquement,  ses  sympathiques 
et  grands  sentiments  personnels  pour  François  Chabas. 


J'ai  publié  (3),  d'après  une  noie  manuscrite  que  François 

(1)  (2)  Congrès  provincial  des  Orientalistes  français,  3"«  session, 
Lyon,  1878,  p.  233  et  soitantes. 

(3)  Congrès  proYincial  des  Orientalistes  français,  \^  session,  1875  i 
Bgffptologief  p.  18. 


—  246  — 

Chabas  m'avait  donnée,  le  catalogue  de  ses  ouvrages 
concernant  TEgyptologie.  Voici  ce  précieux  document 
textuellement  :  il  montre  le  nombre,  l'importance  et  la 
variété  de  ses  immenses  travaux. 

1.  Dans  les  mémoires  de  la  Société  d'Histoire  de 
Chalon  :  Notice  sur  une  statuette  funéraire  du  cabinet 
de  M.  Perrin-Couval. 

2.  Note  sur  l'explication  de  deux  groupes  hiérogly- 
phiques. Ibid.f  1855. 

3.  De  quelques  textes  relatifs  aux  esprits-possesseurs. 
Athénéum  français,  11*  année,  p.  42. 

4.  Les  inscriptions  de  Radesieh,  relatant  la  construc- 
tion d'un  magasin  et  d'un  temple  pour  les  mines  d'or. 
Société  d'Histoire  de  Chalon. 

5.  Une  hymne  à  Osiris,  de  la  Bibliothèque  nationale, 
traduction  et  textes.  Revue  Archéologique,  1857. 

6.  Introduction  à  l'étude  des  hiéroglyphes,  traduction 
de  l'anglais  de  M.  S.  Birch. 

7.  Le  plus  ancien  livre  du  monde,  étude  sur  le  papyrus 
Prisse. 

8.  Première  étude  sur  le  papyrus  Abbott  par  M.  S. 
Birch. 

9.  Traduction  et  analyse  de  l'inscription  d'Ibsamboul. 
Réfutation  de  M.  Lonormant  dans  l'ensemble  de  ses  tra- 
ductions. 

10.  Nouvelle  explication  d'un  groupe  de  la  langue 
égyptienne.  Autographie  L.  Landa. 

11.  De  la  circoncision  chez  les  anciens  Egyptiens. 
(Seul  exemplaire  connu  d'une  vue  de  la  circoncision  aux 
temps  anciens.) 

12.  Note  sur  un  poids  égyptien  de  la  collection  Harris, 
poids  de  5  outen. 

13.  Explication  d'une  scène  mystique  sur  le  sarco- 
phage d'un  grand-prétre,  représentant  la  vie  de  Vàme, 
versée  au  défunt  sous  forme  de  liquide. 

14.  Revue  Archéologique,  année  1859.  Le  nom  du  cèdre 
dans  les  hiéroglyphes. 

15.  Le  papyrus  magique  Harris.  Le  premier  de  cette 
collection,  publié  en  fac-similé  et  traduit  par  François 
Chabas.  In-4°,  1  vol.  et  planches. 


—  247  — 

16.  Détermination  métrique  de  deux  mesures  égyp- 
tiennes de  capacité.  Chalon-sur-Saône,  4867. 

17.  Notices  sommaires  des  papyrus  hiératiques  du 
musée  de  Leide.  1  vol.  grand-f^  formant  la  trente-neuvième 
livraison  du  grand  ouvrage  ofEoiel  Les  Monuments  du 
Mtxsée  de  Leide. 

19.  Mélanges  égyptologiques,  série  I,  comprenant 
onze  dissertations  sur  différents  sujets,  entre  autres 
une  notice  sur  le  papyrus  médical  de  Berlin  et  sur  les 
dernières  découvertes  de  Ch.  W.  Goodwin.  Chalon-sur- 
Saône,  1862. 

20.  Les  papyrus  hiératiques  de  Berlin,  récits  d*il  y  a 
quatre  mille  ans.  Chalon-sur-Saône,  1873. 

21.  Lettre  (en  anglais)  à  l'éditeur  du  journal  The  Lite^ 
rary  Gazette,  sur  les  singularités  de  la  médecine  égyp- 
tienne. 

22.  Recherches  sur  le  nom  de  Thèbes  et  observations 
sur  Talphabet  sémitico-égyptien. 

23.  Observations  sur  le  chapitre  VI  du  Rituel  funé- 
raire, à  propos  d'une  statuette  funéraire  du  musée  de 
Langres.  Langres,  1863. 

24.  Mélanges  égyptologiques,  deuxième  série,  formant 
quatorze  dissertations. 

25.  Lettre  sur  un  texte  égyptien  mentionnant  le  mou- 
vement de  la  terre.  Journal  égyp.  de  Berlin,  1865. 

26.  Lettre  à  M.  le  D'  Lepsius,  sur  les  groupes  égyp- 
tiens désignant  la  gauche  et  la  droite.  Ibid.,  9. 

27.  Les  Rhamsès  sont-ils  de  la  race  des  Pasteurs  ? 
Etude  sur  la  stèle  de  l'an  400.  Ibid. 

28.  Sur  l'antiquité  de  Denderah.  Ibid. 

29.  Voyage  d'un  égyptien  en  Syrie,  en  Phénicie  et  en 
Palestine.  Traduction  et  transcription  en  hiéroglyphes 
d'un  papyrus  égyptien  ;  13  planches  avec  un  glossaire. 
Chalon-sur-Saône,  1  vol.  in.4*,  1867. 

30.  Voyage  d'un  égyptien  en  Syrie  ;  réponse  h  la  cri- 
tique. 

31.  L'inscription  de  Rosette,  texte  hiéroglyphique, 
analysé  et  comparé  à  la  version  grecque.  Chalon-sur- 
Saône,  1867. 

32.  Traduction  des  inscriptions  hiéroglyphiques  de 


—  248  — 

Tobélisque  de  Luxor  (celui  de  la  place  de  la  Concorde). 
Paris,  1868. 

33.  Les  Pasteurs  en  Egypte,  mémoire  à  rAcadémie 
royale  d'Amsterdam,  18G8  ;  analyse  et  traduction  des 
textes  égyptiens  relatifs  aux  Pasteurs. 


35.  Sur  la  prononciation  du  groupe  ' —  œil,  1869, 
p.  42  (1).  ""^^ 

36.  Détermination  do  deux  mesures  de  capacité.  Cha- 
lon-sur-Saône, 1867. 

37.  Sur  quelques  instruments  égyptiens  de  mesurage. 
Journal  égyp.  de  Berlin,  1867. 

38.  Lettre  à  M.  le  D'  Lepsius,  sur  un  fragment  de  pa- 
pyrus hiératique  de  Varzy. 

39.  Traduction  d'un  papyrus  égyptien  de  comptes. 
Christiania,  4. 

40.  Sur  quelques  données  des  papyrus  Rollin.  Journal 
égyp.,  1866. 

41.  Mélanges  égyptologiques,  série  III,  comprenant 
un  grand  nombre  de  textes  traduits,  notamment  le  pa- 
pyrus de  Bologne.  Chalon-sur-Saône,  2  vol.  in-8*. 

42.  Notice  sur  un  scarabée  sarde.  Chalon-sur-Saône, 
1877. 

43.  Sur  l'usage  des  bâtons  de  main  chez  les  Hébreux 
et  chez  les  Egyptiens.  Lyon,  1875. 

44.  Découverte  d'une  date  certaine  dans  le  règne  d'un 
roi  de  l'ancien  Empire.  Académie  des  Inscriptions  et 
Belles-Lettres,  vol.  IV.  de  1876,  p.  180,  tirage  à  part 
in-4^  p.  28,  1876. 

45.  Recherches  sur  les  poids,  mesures  et  monnaies  des 
anciens  Egyptiens  ;  transcription  et  traduction  en  hiéro- 
glyphes d'un  papyrus  égyptien  de  comptes.  Tirage  à  part, 
1876. 

46.  Sur  une  stèle  funéraire  du  musée  de  Turin  et 
quelques  autres  articles  en  anglais. 

47.  L'Egyptologie,  journal  mensuel,  continué  jusqu'en 
mars  1877.  Les  maximes  du  scribe  Ani,  traduction  ana- 
lytique. 2  vol.  in-i". 

(1)  La  prouoneiation  da  groape  est  Uten,  ce  qui  signifie  poid$. 


—  2i9  — 

•i8.  Etudes  sur  Tantiquité  historiquo,  d'après  les 
sources  égyptiennes  et  les  monuments  réputés  préhis* 
toriques.  1"  édition*  1872. 

49.  Le  même  ouvrage.  2"*«  édition,  1873. 

50.  Le  Per-em-krou.  (Congrès  international  des  Orien- 
talistes, 1"  session).  Paris,  1873,  t.  II,  p.  37  (1). 

A  ces  publications,  il  faut  ajouter  son  dernier  ou- 
vrage :  Les  Libations  funéraires.  Quel  sujet  pour  une 
dernière  œuvre  !  Etait-ce  un  pressentiment  de  sa  fin 
prochaine  ? 

51 .  Les  Libations  funéraires  chez  les  anciens  Egyptiens, 
ou  notice  sur  une  table  à  libations  de  la  collection  de 
M.  Emile  Guimet.  (Congrès  provincial  des  Orientalistes 
français,  1'*  session,  Saint-Etienne,  1875  ;  Egyptologie, 
p.  69.) 

52.  53.  François  Chabas  a  produit  beaucoup  de  travaux 
qui,  en  dehors  de  TEgyptologie,  lui  ont  acquis  une  haute 
et  solide  considération.  Ses  nombreux  articles  dans  la 
presse  chalonnaise,  et  ses  nombreux  mémoires  et  rap- 
ports d'économie  politique  et  commerciale  comme 
Président  de  Chambre  de  Commerce  ont  particulière- 
ment attiré  l'attention  par  leur  logique  et  leur  clarté, 
leurs  connaissances  spéciales  des  sujets  discutés  (ques- 
tions de  traités,  d'impôts,  de  tarifs,  etc.),  difliciles 
sujets  et  d'études  sérieuses,  c^ui  touchent  aux  bases 
des  intérêts  matériels  de  notre  pays,  et  à  ceux  des 
rapports  internationaux  des  peuples.  Mais,  outre  son 
rôle  habituel,  la  Chambre  de  Commerce  de  Chalon- 
sur-Saône  et  Louhans  est  intervenue  dans  des  questions 
d'escompte,  d'intérêt,  de  pluralité  de  banques,  d'ins- 
truction publique,  etc.  Elle  a  fait  différents  mémoires 
sur  des  chemins  de  fer  d'intérêt  locaux,  sur  l'Isthme 
de  Suez,  qu'elle  a  vigoureusement  soutenu,  et,  aussi, 
sur  le  Canal  Saint-Louis.  La  navigation  intérieure  de 
nos  rivières  et  canaux  a  attiré  souvent  son  attention, 
et   c'est   à   elle   que   l'on   doit   des    dimensions    moins 


(1)  «  M.  Chabas  n'ayant  pu  assister  à  la  séance,  M.  le  Baron  Textor 
de  Ravisi  est  prié  de  Youloir  bien  donner  lecture  du  mémoire  adressé 
au  Congrès  par  le  savant  Orientaliste  de  Chalon-sur-Saône.  • 


^  250  — 

mesquines  pour  les  écluses  de  la  canalisation  de  la 
Saône. 

C'est  à  la  plume  de  son  savant  Président  que  la 
Chambre  de  Chalon-sur-Saône  et  Louhans  est  redevable 
de  la  plupart  de  ses  procès-verbaux,  rapports  et  mé- 
moires, car  François  Chabas  a  toujours  été  excessivement 
jaloux  de  ses  prérogatives  présidentielles,  à  l'endroit 
des  4^voirs  de  travail  et  d'étude  qu'elles  lui  imposaient. 

Ces  différents  travaux  ayant  été  publiés  au  nom  de  la 
Chambre  de  Commerce,  je  ne  les  mentionnerai  donc  pas 
ici,  et  je  terminerai  le  catalogue  des  publications  de 
François  Chabas  par  la  citation  des  quelques  livres,  l'un 
humoristique  et  les  autres  scientiOques ,  très-prises, 
celui-là  par  les  bibliophiles  et  les  bibliomanes,  et  ceux- 
ci  par  les  géologues. 

54.  Le  Livre,  à  propos  de  l'ouvrage  intitulé  :  Les 
Amoureux  du  livret  in- 16. 

55.  Notice  sur  la  découverte  d'une  couche  abondante  de 
crinoïdes  fossiles  de  l'espèce  i)ontacrinus.  In-4*^,  3  plan- 
ches (1). 

56.  Mémoire  sur  les  silex  de  Volgu,  les  plus  beaux 
silex  taillés  qui  aient  encore  été  découverts.  In-4^  1874. 

57.  Différents  ouvrages  de  géologie,  entre  autres  :  Les 
Fouilleurs  de  Soultré,  etc. 


On  peut  être  un  profond  érudit  et  ne  pas  faire  avancer 
sa  science  d'un  seul  pas.  Nous  avons  en  France,  comme 
à  l'étranger,  bon  nombre  de  savants  égyptologues  ;  mais 
le  nombre  est  très-restreint  de  ceux  qui,  comme  François 
Chabas,  ont  su  faire  progresser,  la  science  de  Cham- 
pollion  et  lui  ont  ouvert  de  nouvelles  voies. 

La  part  qu'il  a  conquise  patiemnaent,  mais  sûrement, 
dans  l'avancement  de  la  science  est  considérable,  comme 
traducteur  et  transcripteur,  comme  polyglotte  et  philo- 
logue, comme  critique  et  grammairien,  comme  chrono- 
logue  et  historien,  comme  novateur  et  comme  devineur. 

(!)  Cette  décon verte  importante  a  été  faite  par  BI.  F.  Chabas,  à  sa 
résidence'  de  Sennecy-le-Grand. 


—  251  — 

François  Chabas  dessina,  d'abord,  sur  zinc,  les  groupes 
hiéroglyphiques  qui  lui  étaient  nécessaires  et  leur  don- 
nait le  relief  au  moyen  de  Teau  forte  ;  puis,  il  les  dessina 
sur  bois  et  M.  Bernard,  ouvrier  typographe,  les  gravait. 
Plus  tard,  lorsque  ses  travaux  prirent  plus  d'extension, 
le  savant  M.  Dejussieu,  son  ami  et  l'imprimeur  de  ses 
œuvres,  se  procura  une  collection  de  types  égyptiens,  la 
seule  qui  existe  en  province. 

Son  imprimerie  (ou  plutôt  celle  de  l'honorable  M.  J. 
Dejussieu)  et  son  journal,  n'ont  pas  laissé  passer  de  publi- 
cations récentes  françaises  et  étrangères  concernant 
l'égyptologie,  sans  en  rendre  compte.  Il  n'existe  que 
peu  de  feuilles  égyptologiques  :  en  France,  le  Journal  de 
M.  ChabaSy  à  Chalon-sur-Saône,  ainsi  que  celle  de  M.  de 
Rougé,  continuée  par  M.  Maspero,  et  La  Zeitschrift  fur 
Aeltcrhumskund  und  Aegyptische  Sprache,  en  Allemagne, 
à  Berlin,  le  journal  de  M.  Lepsius. 

MM.  Revilloutet  Brugsch-Paclia  ayant  fondé,  aussi,  la 
Revue  ègyptologique,  François  Chabas  a  été  leur  collabo- 
rateur dans  cette  œuvre  importante. 

François  Chabas  a  trouvé,  enfin,  sur  tous  les  points  de 
sa  science  des  aperçus  nouveaux  et  des  faits  concluants. 
Il  a  traduit  et  commenté  les  principaux  égyptologues 
étrangers  et  il  a  réfuté  M.  Ch.  Lenormant  dans  l'ensem- 
ble de  ses  traductions  et,  également,  plusieurs  égypto- 
logues, sur  des  points  de  détails,  M.  de  Rougé  entre 
autres.  Sa  traduction  des  inscriptions  hiéroglyphiques 
de  l'obélisque  de  Luxor  (celui  de  la  place  de  la  Concorde 
à  Paris)  est  tombée  dans  le  domaine  public. 

François  Chabas  était  du  nombre  de  ces  philosophes 
chrétiens  qui  croient  que  la  Science  peut  être  mise 
d'accord  avec  la  Religion.  Il  apporta  des  lumières  inat- 
tendues dans  les  rapports  qui  existent  entre  les  textes 
égyptiens  et  les  passages  de  la  Bible  où  il  est  question 
de  l'Egypte. 

On  connaît  actuellement  plus  de  2.000  signes  hiéro- 
glyphiques, la  plupart  d'entre  eux  susceptibles  d'emplois 
différents.  Le  nombre  de  ceux  que  François  Chabas  a 
découverts  ou  rectifiés  est  considérable  dans  l'hiérogly- 
phique, l'hiératique  et  le  démotique.  Les  égyptologues, 
qui   savent   les    peines   et    les    labeurs   que    leur   ont 


—  252  — 

demandes  leurs  propres  travaux,  peuvent  seuls  appré- 
cier ceux  de  François  Ckabas,  qui  a  tant  produit...,  et 
sans  encouragement  ni  du  public,  ni  du  gouvernement. 

François  Chabas,  qui  n'a  jamais  habité  Paris,  n'était 
pas  en  position  d'ambitionner  une  place  dirigeante.  Il 
n'y  songea  même  pas  et  voulut  se  contenter  de  la  satis- 
faction que  pouvaient  procurer  l'étude  et  la  propagation 
d'une  science  nouvelle.  Modeste  et  fier  en  même  temps, 
ayant  le  sentiment  intime  de  sa  valeur  acquise,  il  ne 
voulut  jamais  solliciter  ni  faveurs,  ni  emplois.  Aussi 
n'obtint-il  que  les  seules  distinctions  que  ses  amis  et 
admirateurs  demandèrent  pour  lui  à  son  insu,  11  les 
accepta  toujours  avec  reconnaissance.  Il  ne  fut  donc  au* 
cunement  question  de  lui,  ni  pour  les  postes  des  musées, 
ni  pour  les  dignités  dépendant  plus  directement  de 
l'Académie.  Mais  l'œuvre  de  François  Chabas,  simple 
ÉGVPTOLOGUE  PROVINCIAL,  fit  à  elle  sculc  brillamment  son 
chemin. 

François  Chabas  a  été  fait  Chevalier  de  la  Légion 
d'Honneur  en  1870.  Apres  ses  nombreux  et  ses  impor- 
tants travaux  scientifiques,  on  pourrait  supposer  natu* 
rellement  que  ce  savant  égyptologue  a  été  décoré  pour 
l'avancement  que  lui  doit  la  belle  science  dont  la  décou- 
verte restera  une  de  nos  gloires  nationales  ?  Il  n'en  est 
rien  !  Il  a  été  fait  Chevalier  de  la  Légion  d'Honneur 
pour  ses  bons,  longs  et  loyaux  services  dans  la  magis- 
traturc  consulaire,  en  ses  qualités  successives  de  Membre 
et  de  Président  de  la  Chambre  de  Commerce,  et,  aussi, 
de  Juge  et  de  Président  du  Tribunal  do  Commerce  do 
Chalon-sur-Saône  et  Louhans.  Par  contre,  il  a  été  fait, 
dans  les  ordres  étrangers,  au  titre  spécial  d'égyptologue, 
chevalier  de  l'Ordre  du  Lion  Néerlandais,  de  la  Couronne 
royale  de  Prusse,  et  de  Saint-Olaf  de  Suède  et  Nor\^ège. 

La  vie  de  Fr.inçois  Chabas  a  été  toute  entière  consacrée 
au  profit  de  la  science,  par  l'étude,  le  travail,  le  combat. 
Les  difficultés  et  les  polémiques  qu'il  eut  h  soutenir 
pour  faire  accepter,  par  les  égyptologues  français  et 
étrangers,  ses  découvertes,  ses  règles  et  ses  principes, 
ont  été  considérables.  On  ne  découvre  pas,  dans  une 
science  quelconque,  des  horizons  nouveaux  sans  luttes 


—  253  — 

et  sans  combats  sérieux  avec  ses  rivaux  et  ses  ennemis, 
voire  même  avec  ses  amis  !  Les  diilicultés  de  François 
Chabas  avec  MM.  Lenormant  et  de  Rougé,  entre  autres, 
sont  tombées  dans  le  domaine  public  de  TEgyptologie,  et 
toutes,  en  définitive,  ont  tourné  à  son  avantage. 

La  science  oflicielle  française  fut  longue  à  accepter 
qu*un  négociant,  qu'un  fils  de  ses  œuvres  (1)  aux  points 
de  vue  scientifique  et  philologique,  que  cet  érudit  poly- 
glotte provincial  (2)  vint  lui  dicter  des  lois  en  égyptologie. 
Aussi,  n'est-ce  qu'en  1870,  sous  la  pression  de  l'opinion 
publique  européenne  (plus  juste  que  celle  de  sa  patrie!) 
que  l'Institut  de  France  se  décida  à  le  nommer  son 
MEMBRE  CORRESPONDANT  (Académie  des  Inscriptions  et 
Belles-Lettres).  Que  ne  lui  ouvrit-il  son  sein  !  Il  se  fût 
certainement  autant  honoré  qu'il  eût  honoré  François 
Chabas  en  l'élisant  membre  libre. 

Quant  au  Ministère  de  l'Instruction  publique,  il  per- 
sista à  l'oublier  depuis  1855  jusqu'en  1880  pour  les 
palmes  universitaires  d'or  ou  d'argent  !... 

La  cruelle  maladie,  qui  lui  interdisait  complètement 
tout  travail,  faisait  la  nuit  sur  cette  fière  et  magnifique 
intelligence  et  allait  l'enlever  à  la  science,  ayant  ému  le 
monde  savant,  M.  Jules  Ferry,  Ministre  de  l'Instruction 
publique,  voulut  a  réparer  l'injustice  que  les  régimes 
«  précédents  avaient  commise  envers  un  des  hommes  qui 
«  ont  honoré  le  plus  la  science  française  aux  yeux  de 
<t  l'étranger.  Il  lui  conféra,  le  4  avril  1881,  les  palmes 
«  d'Officier  de  l'Instruction  publique  ,  lui  faisant 
«  sauter  le  grade  d'Oilicier  d'Académie,  que  l'honorable 
«  savant  avait  moralement  mille  fois  mérité  et  con- 
«  quis  !   (3)  ». 


(i)  A  treize  ans  il  sortit  de  récolc  primaire  pour  entrer  dans  le  corn* 
mercc  et  ne  suivit  plus  aucun  cours.  Les  Hyrcs  furent  ses  seuls  maîtres 
et  le  labor  improbus  omnia  vincit  flt  le  reste. 

(2)  François  Chabas  connaissait  :  Tan^lais,  l'ilalien,  le  portugais, 
Tespagnol  et  Tallemand  ;  puis  :  le  latin,  le  grec,  riiébrcu  et  le  copte. 
11  était  amateur  dans  plusieurs  langues  orientales. 

(3)  Lettre  du  4  ayril  1880  de  M.  iules  Ferry,  Ministre  de  rinstruction 
publique.  (Congrès  proYincial  des  Orientalistes  français,  t^*  session, 
Saint-Etienne,  1875  ;  Egyptologie^  p.  592). 

18 


—  254  — 

Cette  haute  distinction  universitaire,  quoique  octroyée 
tri  extremiê,  lui  fut  très-sensible  et  il  en  exprima  sa  pro- 
fonde gratitude. 

François  Chabas,  qui  déplorait  de  n'avoir  été  en  posi- 
tion d'aller  visiter  la  terre  des  Pharaons,  eut,  enfin,  pour 
dernière  satisfaction,  d'apprendre  la  réalisation  du  grand 
desideratum  de  TEgyptologie  :  «  son  école  fondée  sur  le 
sol  d'Egypte,  sous  l'habile  inspiration  du  très-savant 
M.  Maspero  (i)  »,  avec  le  concours  de  M.  E.  Leféburc  (?). 
«  Le  succès  de  l'Ecole  d'archéologie  du  Caire  sera  celui 
de  l'Ecole  de  Rome,  qui  a  eu  le  sort  de  l'Ecole  d'Athè- 
nes (3)  »,  lorsque  les  événements  qui  s'accomplissent 
aujourd'hui  en  Egypte  auront  eu  leur  cours. 

Trop  confiant  dans  sa  force  physique  et  dans  sa  robuste 
santé,  François  Chabas  se  livra  toujours  sans  ménage- 
ment aux  fatigues  et  aux  veilles  excessives,  conséquences 
des  travaux  considérables  qu'il  avait  entrepris.  Emporté 
par  son  ardent  amour  de  la  science,  il  méprisa  même  les 
avertissements  récidives  que  lui  donna  la  terrible  maladie 
qui  ne  pardonne  jamais,  celle  qu'engendre  fatalement  la 
tension  trop  continue  des  facultés  cérébrales.  Aussi, 
lorsque  de  douloureuses  épreuves  pour  ses  affections 
de  famille  vinrent  l'accabler  et  aggraver  son  état  mor- 
bide, lorsqu'il  fut  mortellement  atteint,  le  dévouement 
conjugal  et  le  dévouement  filial  ne  purent-ils,  hélas  !  que 
retarder  pendant  quatre  ans  le  moment  suprême  ! 


Né  le  2  janvier  4817,  de  Chabas  (Vincent),  capitaine 
retraité,  glorieux  mutilé  des  guerres  du  premier  empire, 
et  de  Ferrus  (Marie),  à  Briançon  (Hautes  -  Alpes) , 
M.  CuABAS  (François-Joseph),  égyptologue,  est  mort  le  17 
mai  1882,  à  Versailles. 

Vivant,  les  égyptologues  français  et  étrangers  lui 
avaient  assigné  une  place  hors  ligne  parmi  les  archéolo- 
gues et  les  hiéroglypliisants   de  notre  époque  et  le  plus 

(1)  (3)  Discours  de  M.  Jules  Ferry,  Ministre  de  rinstraclion  publique 
Sorbonne,  23  ayril  1881). 

(V,  Maître  de  Conférences  d'égyptologle  à  l'Académie  de  Lyon. 


—  255  — 

grand  nombre  le  considérait  comme  le  primus  inier  pares, 
le  Maître  à  tous  (1).  Mort,  les  égyptologues  français  l'ont 
proclamé  le  contintiateur  de  Champollion» 


Labor,  telle  était  la  devise  de  François  Chabas.  Qui 
mieux  que  lui  a  su  l'appliquer?  Il  y  a  des  hommes  qu'on 
ne  remplace  pas  et  dont  le  travail  vaut  celui  de  plusieurs 
générations. 

L'Académie  française  n'admit  pas  Molière  dans  son 
sein  ;  mais,  cent  ans  après  sa  mort,  voulant  réparer  cette 
irréparable  injustice,  elle  fît  placer  son  buste  dans  le 
lieu  de  ses  séances  avec  ce  vers  au-dessous  : 

Rien  ne  manque  à  sa  gloire  :  il  manquait  à  la  nôtre  ! 

Combien  s'écoulera<t-il  de  temps  avant  que  l'Académie 
des  Inscriptions  et  Belles-Lettres,  imitant  ce  magnanime 
exemple,  mette  chez  elle  le  buste  de  François  Chabas,  de 
son  inembre  correspondant,  auquel  la  science  est  redevable 
de  PLUS  d'un  tiers  des  connaissances  égyptologiques  qu'elle 
possède  ? 

Tel  est.  Messieurs  et  chers  Collègues,  le  membre  cor- 
respondant dont  notre  Société,  s'unissant  aux  profonds 
regrets  de  sa  famille  et  de  la  science,  doit  déplorer  la 
perte  cruelle,  tel  est  ce  savant  qui  a  tant  fait  pour  l'étude 
des  monuments,  des  papyrus  et  des  inscriptions  de  l'an- 
tique Egypte,  ces  vénérables  archives  les  plus  anciennes 
et  les  plus  authentiques  de  l'humanité. 

«  L'Egyptologie  est  une  science  essentiellement  fran- 
çaise, et  la  découverte  de  Champollion  est  une  des  gloires 
les  plus  incontestables  de  la  France  (2).  »  Soyons  tou- 
jours jaloux  de  la  réputation  de  nos  égyptologues,  et  ne 
négligeons  pas  de  donner  à  leurs  travaux  la  publicité 
dont  nous  pouvons  disposer.  Celle  des  comptes-rendus 
de  nos  Sociétés  savantes  et  de  nos  Congrès  académiques 
est  la  plus  utile,  comme  la  plus  saine. 

(1)  «  Notre  Maître  à  tous  l  ?>  expression  si  heureuse  et  si  Traie  des 
Brugsch-Paclia,  des  E.  Nayille,  des  S.  Birch,  des  Goodwin,  etC|  etc., 
les  maîtres  étrangers,  acceptée  par  les  maîtres  français. 

(2)  Congrès  provincial  des  Orientalistes  françaisi  3"*  session,  Lyon, 
1878,  p.  233. 


—  25C  — 

J'ai  donc  Thonneur  de  vous  proposer,  Messieurs  et 
chers  Collègues,  en  réponse  à  la  lettre  de  faire- part  que  la 
FAMILLE  Chabas  VOUS  a  envoyée  (1),  l'insertion  dans  nos 
Annales  des  paroles  que  je  viens  de  vous  adresser  sur 
notre  très-illustre  et  très-regretté  membre  correspondant 
François  Chabas,  le  grand  égyptologue,  une  des  gloires 
scientifiques  dont  la  France  s'honore. 


(1)  Madame  tcbyc  François  Ca\BAs,  Monsieur  et  Madame  Georges 
Bbun,  Monsieur  PnovEiNÇAL,  Monsieur  Frédéric  Chabas,  Officier  de  la 
Lég^ion  d'Honneur,  Inspecteur  général  des  Ponts  et  Chaussées  et  son 
fils,  Monsieur  Oscar  Chabas  et  ses  enfants,  Madame  tcutc  Lacroix- 
Ferrus  et  son  fils,  Madame  François  Ferrus  et  ses  enfants,  Monsieur 
Alexandre  Ferrus  et  ses  enfants.  Monsieur  et  Madame  Dehakcb  et 
leurs  enfants,  Mademoiselle  Amélie  Carlhian,  Monsieur  Frédéric 
Garluian,  Monsieur  et  Madame  Gêpfriaud  et  leurs  enfants,  Monsieur 
Régis-Ferrus,  Monsieur  A.  Prouvézb  et  ses  enfantis,  Madame  reure 
MoLURD  et  ses  enfants  ;  —  leur  époux,  père,  beiu-père,  frère,  nereu, 
beau-frère,  oncle,  grand-oncle  et  cousin. 


—  257  — 


^■^■■T'v*'T"^^*-'*--^''*'^T*-^*T*-^*^^*'rir""'*r*'^''*""nf'"if*^  *  *  **  ~*'*^^*T^^^*^^^1r*■*Y^^lr'M^v■il^^w^^1l^^r"r^r^^^^w^M^lr^w^^oJnJ^^^ 


DESCRIPTION  ET  EXPLICATION  DE  L'ÉCUSSON  AILËGORIQUE 


ADOPTÉ    PAR 


Bgyptologua, 
Par  M.  le  Baron  TEXTOR  DE  RAVlSf, 

OffScier  de  U  I>gioo  d'Hooncar  el  de  lluslnictioo  pnUIqie. 


J'ai  mis  sur  le  frontispice  de  la  Notice  sur  François 
CuABAS  que  j'ai  publiée  dans  le  volume  d'Egyptologie  du 
Congrès  provincial  des  Orientalistes  français  (Saint- 
Etienne,  1875)  Técusson  allégorique  que  François  Chabas 
m'avait  prêté  à  cette  intention.  L'idée  ne  me  vint  pas,  à 
cette  époque,  de  le  lire  et  encore  moins  de  le  traduire. 
Je  vis  seulement  que  l'écu  portait  son  initiale  et  que  sa 
devise  et  que  des  décorations  y  étaient  indiquées. 

Depuis  lors,  ayant  été  amené  à  m'occuper  un  peu  de 
sigillographie,  à  propos  des  beaux  culs-de-lampe  qu'on 
voit  sur  les  frontispices  et  à  la  fin  des  chapitres  de  cer- 
tains livres,  particulièrement  de  ceux  des  XVP  et  XVII* 
siècles,  je  remarquais  que  plusieurs  d'entre  eux  n'étaient 
pas  de  simples  vignettes  d'ornementation  arbitraires 
choisies  par  les  typographes,  mais  bien  de  véritables 
écussons,  cachets  ou  sceaux  adoptés  par  les  auteurs  eux- 
mêmes.  Je  constatais  que  plusieurs  étaient  des  énigmes, 
des  emblèmes  ou  des  allégories  que  les  auteurs  propo- 
saient à  leurs  lecteurs  et  dont  les  sens  avaient  trait  à 
eux-mêmes  ou  à  leurs  œuvres,  qui  souvent  même  expri- 
maient leurs  pensées  intimes.  Il  y  a  là  matières  à  études 
intéressantes  pour  les  critiques  et  les  biographes. 

Mon  attention  s'est,  alors,  reportée  sur  le  cachet  que 
François  Charas  avait  adopt(^..  C'est  la  lecture  et  la  fra- 


—  258  — 

duction  que  j'en  ai  faites  que  je  viens,  Messieurs  et  chers 
Collègues,  soumettre  à  votre  bienveillante  attention, 
notre  Société  ayant  eu  l'honneur  de  compter  le  grand 
égyptologue  au  nombre  de  ses  membres  correspondants. 


Les  sceaux,  les  cachets,  les  écussons,  etc.,  dans  la 
même  intention  actuelle  où  nous  les  employons  pour 
donner  un  caractère  authentique  aux  actes  publics  ou 
particuliers,  tenir  même  lieu  de  la  signature,  furent  en 
usage  chez  les  Egyptiens  dès  la  plus  haute  antiquité. 
Non-seulement  les  Pharaons,  mais  les  ministres,  les 
généraux,  les  corporations  et  les  particuliers  avaient  les 
leurs  propres.  Les  militaires  y  faisaient  figurer  le  signe 
du  scarabée. 

Les  Egyptiens  modifiaient  même  leurs  sceaux  en 
changeant  de  positions  et  surtout  de  noms.  Les  signes 
et  les  emblèmes  indiquaient  la  position,  le  nom,  ou  la 
divinité  à  laquelle  se  reportait  la  dévotion  privée,  etc.  ; 
d'autres  fois,  ils  faisaient  allusion  au  bon  nom  et  même 
l'indiquaient  symboliquement.  Conservés  dans  les  fa- 
milles, aux  titres  de  souvenir  ou  d'honneur,  d'objets 
d'art  ou  de  prix,  ils  devenaient,  pour  la  plupart,  des 
amulettes  ou  des  talismans  auxquels  s'attachait  souvent 
la  plus  haute  valeur. 

Le  signe  était  gravé  sur  une  pierre  dure  ou  sur  du 
métal  et  monté  primitivement  sur  une  bague  ou  sur  un 
anneau. 

Les  pierres  étaient  la  cornaline,  l'améthyste,  le  grenat, 
l'agate,  le  jaspe,  le  jade,  la  serpentine,  l'hématite,  le 
lapis-lazuli  ;  les  métaux  étaient  le  bronze,  l'or  et  l'ar- 
gent. Des  verres  coloriés  et  des  pâtes  dures  teintes  en 
vert,  rougeâtre,  noir,  gris,  etc.,  étaient  aussi  employés. 
Nous  avons  exposé,  dans  les  Superstitions  égyptiennes  et 
orientales  perpétuées  en  Occident,  les  idées  supersti- 
tieuses qui  s'attachent  aux  différents  minéraux  (1). 

Chez  les  anciens,  et  particulièrement  chez  les  Egyp- 
tiens,  l'anneau   était   un   signe   de    commandement    et 

(1)  Pages  328  et  suivantes. 


—  259  — 

d'honneur.  Parmi  les  anneaux  les  plus  célèbres  dans 
l'antiquité  sont  ceux  de  Prométhée,  de  Salomon,  de  Gigès, 
etc.  Les  chevaliers  romains  portaient  un  anneau  d'or. 
Signer  et  sceller  chez  les  Romains,  c'était  apposer  son 
signe^  c'est-à-dire  le  signe  (signum)  gravé  sur  le  cachet 
(annuli  signatorii,  annuli  sigillari;  d'où,  en  français,  les 
mots  seing,  sceau  et  signature  et  les  verbes  signer  et 
sceller  (signum,  sigillum  et  signare,  sigillare,) 

Les  planches  de  plusieurs  ouvrages  concernant  l'an- 
cienne Egypte  (la  publication  de  la  Description  de  VEgypte 
entre  autres)  (1),  reproduisent  un  grand  nombre  de  petits 
sceaux,  cachets,  écussons,  amulettes  et  talismans  de 
pierre  ou  de  métal,  qui  sont  gravés  en  creux  ou  en  relief. 

L'usage  des  sceaux  se  répandit  en  Egypte,  en  Phénicie 
et  dans  le  reste  de  l'Asie.  L'histoire  des  peuples  anciens 
en  mentionne  un  grand  nombre.  Les  plus  connus  sont 
ceux  de  Joseph,  Achab,  Salomon,  Assuérus,  etc.,  etc. 
Les  lois  de  Selon  condamnaient  sévèrement  les  graveurs 
qui  avaient  gardé  le  double  d'un  sceau.  Les  Romains 
eurent  également  des  sceaux  publics  et  particuliers.  Le 
moyen  âge  les  employa  comme  nous  le  faisons  encore 
actuellement.  En  Orient,  parmi  les  cachets  avec  inscrip- 
tions les  plus  célèbres,  sont  ceux  de  Mahomet,  de 
Tamerlan,  du  Vieux  de  la  Montagne.  Le  plus  ancien 
sceau  relaté  dans  notre  histoire  est  celui  de  Ohildéric, 
père  de  Clovis.  Aussi,  à  cet  égard,  répéterons-nous, 
comme  nous  l'avons  démontré  sur  tant  d'autres  points, 
que  là,  encore,  sont  des  coutumes  et  des  traditions  de 
l'ancienne  Egypte,  nil  nove  sub  sole.  (Salomon,  Ecclèsiasie.) 

Il  eut  été  étonnant  que  François  Chabas,  qui  s'était 
si  profondément  pénétré  des  traditions  et  des  idées  égyp- 
tiennes, non-seulement  n'eût  pas  adopté  un  cachet,  mais 
encore  qu'il  ne  lui  eût  pas  fait  exprimer  le  sens  intime  de 
sa  pensée  dominante,  rappeler  sa  personnalité,  son  Ka  (2). 

(1)  Des,  Egyp,  A,  TOl.  V,  pi.  79  et  suivantes. 

(2)  J'ai  montré  la  haute  importance  que  la  théogonie  égyptienne 
attachait  au  bon  nom,  et,  aussi  que  le  Ka  était  une  des  parties  de 
l'être  immortel,  la  première  même  en  ce  sens  qu'elle  personnifiait 
l'être  lui  même:  le  ka,  e'éiaii  le  moi.  (LAme  et  U  Corps  d'après  la 
tfiéogonie  égyptienne,  page  179,  par  le  Baron  Textor  de  RaTisi.) 


—  260  — 

Lorsque,  en  effet,  je  le  priai  de  m'envoyer  une  vi« 
guette  rappelant  un  sujet  quelconque  égyptien,  afîn  de  la 
mettre  sur  la  couverture  de  la  notice  biographique  que 
j'avais  écrite  sur  lui,  il  me  répondit  :  «  Je  vouê  adresse, 
«  man  bon  ami,  le  cachet  personnel  que  y  ai  adopté,  » 

Ces  mots  si  clairs  auraient  dû  me  convier  à  lire  et  à 
traduire  immédiatement  son  cachet  ou  signe,  pour  y 
rechercher  sa  per8onnaZt7é  et  le  pourquoi  il  l'avait  adopté. 

Que  ne  Tai-je  fait  à  cette  époque  ?  Que  n'ai-je  pu  lui 
soumettre  le  travail  que  je  fais  aujourd'hui? 

Les  croix  et  le  mot  latin  Lahor  écartèrent,  d'abord,  de 
mon  esprit  que  ce  cachet  avait  trait  à  l'ég^'ptologie.  Et 
pourtant,  il  est  constant  que  les  Egyptiens  aimaient  à 
intercaler  dans  leurs  textes  des  mots  étrangers.  Les  dé- 
corations peuvent  également  figurer  dans  ce  cachet.  Dès 
l'ancien  Empire,  en  effet,  elles  étaient  en  usage.  Elles 
représentaient  un  lion,  une  scarabée,  trois  abeilles,  etc. 
A  El-Kab  on  voit  un  monument  qui  montre  un  grand 
chef  des  Nautonniers,  nommé  Ahmès,  comme  le  Pharaon 
régnant  lyAmosis  de  Manéthon),  qui  avait  été  honoré  de 
sept  décorations  pour  actes  de  bravoure  (1). 


Voici  le  cachet  ou  écusson  de  François  Ghabas 


Ce  cachet  témoigne  hautement  que  si  François  Chabas 
était  très-modeste  et  très-simple,  il  avait,  d'un  autre 
côté,  la  noble  fierté  du  sentiment  profond  de  sa  valeur 
acquise.  Aussi,  eut-il  au  cœur  la  constante  et  doulou- 

{\)  Baron  Textob  db  Ravisi,  Super$tHUfns  égypiknne$  perpéiuén 
en  Occident,  page  40*2, 


—  261  — 

reuse  blessure  que  le  mérite  de  son  labeur  égyptologique 
eût  été  méconnu  dans  son  propre  pays  et  récompensé 
seulement  par  l'étranger.  C'est  énigmatiquement  qu'il 
livre  sa  pensée  intime  au  moyen  des  symboles  qui  lui 
sont  chers. 
Voici  la  lecture  de  ce  cachet  : 

Ecu  : 

Un  G  d'argent,  •^-  se  détachant  sur  le  fond  d'azur  d*un 
NAOS  d'argent,  au  couronnement  d'argent  avec  corniche 
de  gueule,  —  porté  sur  I'hiéroglyphe  des  fêtes  au  lo- 
sange d'argent  à  son  centre,  accolé  à  droite  et  à  gauche 
mi-partie  de  pourpre  et  de  sinople,  et  de  sinople  et  de 
pourpre. 

Supports  : 

Deux  urobus  d'argent  à  trois  plaques  aux  écails  d'azur, 
surmontés  d'un  globe  d'argent. 

F.USCEAU  : 
Le  tout  posé  sur  un  double  faisceau  d'argent,  composé 
de  fleurs,  boutons  et  feuilles  de  papyrus  et  de  lotus, 
auquel  est  suspendue  une  brochette  composée  de  trois 
décorations  de  chevalier,  rubans  et  croix  au  naturel  : 
Lion  néerlandais.  Couronne  royale  de  Prusse  et  Saint- 
Olaf  de  Suède  et  Norwége. 

Devise  : 
Ruban  d'argent  aux  caractères  de  sable  :  Labor. 

En  supprimant  les  indications  héraldiques  des  cou- 
leurs, cette  lecture  se  résume  ainsi  : 

Un  C  mis  dans  un  naos  porté  sur  rtiiÉROGLTPHE  des 
FÊTES,  —  ayant  deux  urobus  pour  supports,  —  le  tout 
posé  sur  un  double  faisceau  de  papyrus  et  de  lotus^  — 
auquel  pend  une  brochette  de  trois  décorations  de  c/ie- 
Valérie  étrangère.  La  devise  est  :  Labor. 

Ce  cachet  peut  se  traduire  ainsi  : 

Par  le  labeur,  Ghabas  a  pénétré  le  secret  (le 
sanctuaire)  de  VBfjypte  entière,  et  il  a  obtenu  trois 
croix  de  chevalerie  étrangère  en  récompense  de  ce 
l$J»eur. 


—  262  — 

Voici  la  justification  de  cette  lecture  et  de  cette  tra- 
duction : 

C,  est  la  lettre  initiale  du  nom  de  Ghabas  et  elle  le 
personnifie.  ^^^^"^ 

Elle  est  mise  sur  un  naos  portatif  Tr-\\  ou  sanc- 
tuaire contenant  les  choses  sacrées,  f  *— ^1  Le  naos 
était  destiné  à  promener  les  emblèmes  divins.  C'est  Timi- 
tation  du  grand  sanctuaire  immobile  des  temples.  Etre 
placé  dans  le  naos  est  le  symbolisme  d'avoir  pénétré  dans 
le  secret  des  temples,  c'est-à-dire  d'avoir  été  initié  à 
toutes  les  connaissances  qui  s'y  enseignaient  aux  initiés. 

Le  naos  est  porté  sur  THiÉROaLYPHB  des  fêtes    Tjg^^JjJ/ 

qui  intervient  ici  parce  que  le  naos  était  promené  dans 
les  fêtes.  9k 

Les  supports  du  naos  sont  deux  serpents  \{f{  sur- 
montés d'un  globe  O,  emblème  du  soleil,  tournés»  l'un 
à  droite  et  l'autre  à  gauche  :  ce  sont  deux  urobus,  qui 
représentent  les  deux  déesses  du  Nord  et  du  Sud  de 
l'Egypte,  dont  chaque  dieu  était  le  souverain. 

Les  FLEURS  sont  le  papyrus  (cyperus  papyrus) 
qui  figure  l'Egypte  du  Nord,  et  le  lotus  (nymphœ  iie- 
lumbo)  qui  représente  l'Egypte  du  Sud,  l'Egypte 

entière  étant  sous  la  royauté  du  Soleil,  ayant  les  deux 
urœus  pour  emblèmes  de  sa  chaleur. 

Les  urœus  et  les  fleurs  avec  leurs  feuilles  et  leurs 
boutons  ont,  ici,  le  même  symbolisme,  quoique  dans  des 
ordres  d'idées  différents  :  les  fleurs  symbolisent  le 
temporel  et  le  matériel,  et  les  urœus  le  spirituel  et  le 
religieux. 

Les  trois  décorations  de  chevalier  sont  :  celles  du  Lion 
néerlandais,  de  la  Couronne  royale  de  Prusse  et  de  Saint- 
Olaf  de  Suède  et  Norwège,  que  François  Chabas  a  obtenu 
comme  hommages  rendus  à  son  labeur  égyptologique. 

Il  n'a  pas  fait  figurer  dans  cette  brochette  la  croix  de 
chevalier  de  la  Légion  d'Honneur,  ni  celle  d'Officier  de 
l'Instruction  publique,  —  attendu  que  celle-là  n'avait  été 
décernée  qu'au  magistrat  consulaire,  et  que  si  celle-ci 
l'avait  été  à  l'égyptologue,  ce  n'avait  été  que  bien  des 
années   après  la  gravure  du  cachet.    C'était,  en  effet, 


—  263  — 

deux  ans  avant  sa  mort,  alors  que  depuis  longtemps  il 
était  perdu  pour  la  science. 

Labor  !...  François  Ohabas  a  résumé  dans  cette  devise 
sa  vie  et  sa  gloire. 

Sa  vie  a  été  consacrée  à  pénétrer  les  secrets  de  TEgypte, 
et  si  labeur  a  été  sa  gloire,  il  a  été,  aussi,  la  cause  de  sa 
mort  !  François  Chabas  est  mort  victime  du  travail  forcé; 
martyr  de  la  science.... 

Honneur  a  sa  mémoire  ! 


Le  dessin  et  la  gravure  de  son  cachet  ont  été  attribués  à 
François  Chabas  lui-même,  comme  lui  ont  été  également 
attribués  ceux  des  groupes  hiéroglyphiques  et  des  dessins 
qui  figurent  dans  ses  œuvres. 

Voici  la  vérité  à  cet  égard. 

François  Chabas  commença  par  tailler  lui-même  les 
hiéroglyphes  qui  lui  étaient  nécessaires.  Plus  tard,  il 
dessina  ses  groupes  hiéroglyphiques  sur  une  plaque  de 
zinc.  Au  moyen  de  l'eau-forte  on  donnait  du  relief  et  on 
clouait  sur  un  morceau  de  bois.  Mais  l'impression  venait 
souvent  fort  mal  ;  aussi  les  dessina-t-il  bientôt  sur  du 
buis  et  M.  Bernard,  ouvrier  typographe  de  M.  Dejussieu, 
les  gravait. 

Plus  tard,  enfin,  lorsque  les  travaux  de  François  Chabas 
prirent  de  Textension,  M.  Dejussieu  acheta  une  col- 
lection de  types  en  fonte,  et  il  l'augmenta  au  fur  et  à 
mesure  des  exigences  des  travaux  de  son  savant  ami,  qui 
confectionnait  toujours  lui-même,  assisté  de  M.  Bernard, 
les  caractères,  groupes  et  figures  qu'on  ne  pouvait  se 
procurer. 

L'honorable  M.  Dejussieu  et  M.  Bernard,  le  patron  et 
l'ouvrier,  furent  les  confidents  intimes  et  les  éditeurs 
intelligents  et  dévoués  des  couvres  de  François  Chabas. 
L'admiration  qu'ils  avaient  pour  son  génie  et  le  dévoue- 
ment constant  qu'ils  lui  vouèrent  pendant  tant  d'années 
expliquent  seuls  comment,  avec  les  moyens  réduits  et 
insuffisants  dont  ils  disposaient,  ils  purent  mener  à 
bonne  fin  la  grande  et  difficile  publication  des  immenses 


—  264  — 

travaux  de  François  Chabas.  Aussi  leurs  noms  doivent- 
ils  être  conservés  dans  les  annales  de  rEg)'ptologie. 

En  ce  qui  concerne  le  cachet  qui  fait  l'objet  de  ce  mé- 
moire il  en  existe  trois  éditions  ou  boia. 

Le  premier  bois,  est  celui  qui  Tigure  sur  ta  couverture 
de  ta  Notice  biographique  que  j'ai  publiée  sur  François 
Cbabaa,  et  qu'il  m'avait  ooniié. 

Ce  bois  a  été  dessiné  par  François  Chabas  lui-même  et 
gravé  par  51.  Bernard,  sous  sa  direction. 

Jo  ne  puis,  à  mon  grand  regret,  te  reproduire  ici.  }l 
n'a  pu  être  retrouvé,  en  elîet,  ni  chez  M.  Marceau  (suc- 
cesseur de  M.  Dcjussicu),  ni  dans  la  famille  Chabas. 
(Lettres  de  M.  Dejussieii,  de  M.  Marceau,  de  M.  Frédéric 
Chabas,  de  M"  lirun-Cliabas.) 

Le  second  bois  est  la  réédition  et  ta  mise  au  net  du 
premier,  que  François  Chabas  a  fait  faire  par  un  homme 
de  l'art.  Il  est  l'œuvre  de  M.  Pagiiîer,  à  cette  époque 
jeune  ouvrier  et  actuellement  établi  à  Paris  où  ses 
travaux  sont  fort  estimés. 


Le  troisième  bois  a  été  gravé  également  par  M.  Pagnier, 
il  est  la  réduction  du  second  bois,  c'est  celui  qui  est 
reproduit  page  260. 

François  Chnbâs  employait  te  deuxième  ou  le  troisième 
bois,  selon  le  format  de  la  publication. 


—  265  — 

UTILISATION 

DES     SOUS-PRODUITS     DE     LA     PILE     DE     BUNSEN 
ET    DE    LÀ    PILE    AU     PLOMB 

Fournissant  l'éleciricUé  :  soit  pour  la  force  motrice, 

soit  pour  l'évlairage, 

Par  M.  ROUSSE,  professeur  de  physique. 


MÉTHODE 

Je  fais  fonctionner  en  même  temps  la  pile  Bunsen  et 
la  pile  au  plomb.  La  pile  Bunsen  produit  du  sulfate  de 
zinc  et  laisse  de  l'acide  azotique  affaibli.  La  pile  au 
plomb  emploie  cet  acide  azotique  affaibli  pour  attaquer 
le  plomb  et  laisse  de  l'acide  azotique,  affaibli  également, 
parce  qu'il  a  servi  à  dépolariser.  Elle  produit  de  l'azo- 
tate de  plomb  en  dissolution. 

On  neutralise  le  sulfate  de  zinc  avec  des  débris  de 
zinc  ou  avec  de  l'oxyde  de  zinc,  qui  précipite  l'oxyde  de 
fer  que  pourrait  contenir  le  sulfate.de  zinc. 

On  neutralise  aussi  l'azotate  de  plomb  avec  des  débris 
de  plomb,  et  on  opère  le  mélange  de  l'azotate  de  plomb 
et  du  sulfate  de  zinc  jusqu'à  ce  qu'une  goutte  du  liquide 
ajouté  ne  produise  plus  de  trouble.  Il  s'opère  alors, 
entre  les  deux  sels  mélangés,  une  double  décomposition 
qui  donne  naissance  à  du  sulfale  de  plomb  insoluble 
et  h  de  l'azotate  de  zinc  soluble. 

Lorsque  la  décomposition  est  achevée,  on  laisse  dépo- 
ser le  sulfate  de  plomb  et  on  décante  le  liquide  qui 
contient  l'azotate  de  zinc. 

On  traite  l'azotate  de   zinc  en   dissolution   par  une 
dissolution  concentrée  de  carbonate  de  potasse.    Il  se 


—  266  — 

forme  un  précipité  de  carbonate  de  zinc  et  de  Tazotate 
de  potasse  qui  reste  en  dissolution. 

Quand  la  précipitation  est  achevée,  on  décante  et  on 
filtre  l'azotate  de  potasse.  On  lave  le  carbonate  de  zinc, 
qui  est  un  beau  sel  blanc  en  poudre.  En  le  calcinant 
modérément,  on  peut  le  convertir  en  oxyde  de  zinc,  ou 
blanc  de  zinc,  qui  sert  de  peinture  et  qui  a  une  bonne 
valeur  commerciale. 

En  faisant  évaporer  le  liquide  qui  renferme  l'azotate  de 
potasse,  jusqu'à  ce  qu'il  soit  amené  à  marquer  28**  B^ 
on  obtient,  par  refroidissement,  de  beaux  cristaux  de 
nitre,  qui  renferme  la  plus  grande  partie  de  l'acide 
nitrique  employé.  On  retrouve  ainsi  le  zinc  sous  la 
forme  d'oxyde  de  zinc,  la  potasse  et  l'acide  azotique 
sous  la  forme  d'azotate  de  potasse  ou  nitre. 

Quant  à  l'acide  sulfurique  de  la  pile  Bunsen  au 
plomb,  de  la  pile  au  plomb,  ils  sont  combinés  ensemble 
sous  la  forme  de  sulfate  de  plomb,  qui  peut  aussi  être 
transformé  en  produit  utilisable  dans  l'industrie. 

En  effet,  si  l'on  fait  bouillir  le  sulfate  de  plomb  avec 
une  dissolution  concentrée  de  carbonate  de  potasse,  il 
se  forme  assez  promptement  une  dissolution  de  sulfate 
de  potasse  et  un  précipité  de  carbonate  de  plomb,  appelé 
blanc  de  plomb  ou  céruse,  qui  est  employée  avec  l'huile 
de  lin,  pour  constituer  la  peinture  blanche  à  l'huile.  11 
résulte  de  ces  opérations,  que  l'électricité  dynamique 
peut  être  obtenue  à  très-bas  prix,  parce  que  les  sous- 
produits  sont  convertis  en  matières  qui  ont  facilement 
cours  dans  le  commerce,  et  que  cette  industrie  chimique 
n'a  pas  de  résidus  ni  de  matière  encombrante  quel* 
conque. 

PAHTIB    ÉCONOMIQUE 

Cinquante  couples  de  Bunsen,  grand  modèle,  peuvent 
donner,  pendant  quatre  heures  au  moins,  une  lumière 
de  72  becs  Carcel.  Ils  dépensent  dans  cet  intervalle  de 
temps,  la  valeur  des  objets  suivants  : 


—  267  — 

Zinc  (y  compris  déchet) 2M00  à  0^  80  1^92 

Acide  sulfurique 7  200  à  0  30  2   16 

Acide  nitrique  affaibli  de  1/2...  12  500  à  0  80  10     » 

Mercure  pour  amalgamation....  0  600  à  6     »  3  60 

Entretien,  casse,  etc.,  environ..         »             »  2  50 

Montage  et  démontage »             »  6     » 

Charbon »             »  2     » 

Total 28  28 

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4  X  72  ^  * 

sous-produits  ne  sont  pas  utilisés. 

Pour  utiliser  les  sous-produits,  en  même  temps  que 
pour  obtenir  de  l'électricité,  on  fait  fonctionner  la  pile 
au  plomb  pendant  le  même  temps. 

Cinquante  couples  de  la  pile  au  plomb  donnent  envi- 
ron 50  becs  Carcel. 

Substances  consommées. 

Plomb 7k 200  à  0' 65  1^98 

Acide  azotique  affaibli 12  500  à  0  80  10     i» 

Acide    azotique    concentré    qui 

s'affaiblit  de  i/2 12  500  à  0  80  10     » 

Entretien,  casse,  etc.,  environ..  »             »  2  50 

Montage  et  démontage »             »  6     » 

Charbon  préparé »             »  2     » 

Total 35  48 

Boit ==  0'  177  i    par   heure   et   par  bec,    si   les 

i  X  50  ^  * 

sous-produits  ne  sont  pas  utilisés. 

La  moyenne  des  deux  piles  donnerait  0^  130  par  bec  et 
par  heure,  toujours  dans  l'hypothèse  où  l'on  n'utiliserait 
pas  les  sous-produits.  Mais  si  l'on  réalise  la  fabrication 
des  matières  utiles  et  commerciales  que  Ton  peut  obte- 
nir des  produits  des  deux  piles,  conformément  à  la 
méthode  exposée  plus  haut,  le  prix  de  revient  de  la 
lumière  électrique  sera  considérablement  réduit,  ainsi 
que  le  prix  de  la  force  motrice  par  l'électricité. 


—  268  — 


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—  269  — 

La  différence  entre  49^054  et  23^693  est  de  25'36l. 
Tel  est  le  prix  que  coûte  la  lumière  de  122  becs  Carcel 
pendant  4  heures.    Par  conséquent,  la  dépense  sera  de 

-— -  =  0^051    par  bec  et  par  heure.    Chaque  bec 

4  X  122  ^  ^  ^ 

Carcel  correspond  à  une  dépense  de  gaz  de  105  litres 

par  heure  ;  mais  les  foyers  électriques  réalisent  sur  le 

gaz  une  économie  sensible  et  offrent  des  qualités  de 

blancheur,  de  fixité,  de  salubrité,  de  propreté,  etc.,  qui 

le  rendent  un  éclairage  de  luxe. 


19 


—  270  — 

RAPPORT 

SUR  L'APPLICATION   DES  MOTEURS  A  GAZ 

A    L'INDUSTRIIS    RUBANIÈRE 

Présenté  par  M.  Bruno  JOUVE, 
au  nom  d'une  Commission,  composée  de  MM.  Maxîmilien  Eveaab, 

Michel  SALTEUR,  CrOIZIER,  ViNCEIfT-DUMAREST,  RlVOLlBR, 

Leroux  et  Jouve»  rappcricwr. 


Dans  la  production  industrielle,  deux  systèmes  sont 
en  présence  : 

Le  premier,  par  ordre  d'ancienneté,  est  celui  du  tra- 
vail à  domicile,  où  le  moteur  est  le  bras  de  Touvrier. 

Le  deuxième,  dont  le  développement  semble  inGni, 
est  celui  du  travail  à  l'usine,  avec  une  force  motrice 
mécanique,  unique  moteur  hydraulique,  à  vapeur  ou 
autres. 

Le  premier  système  a  été  longtemps,  et  il  est  encore  à 
Saint-Etienne,  employé  dans  la  fabrication  du  ruban.  Les 
fabriques  sont  nombreuses  et  de  peu  d'importance.  Le 
chef  d'atelier  occupe  2,  3,  4  ouvriers,  rarement  plus. 
Souvent  même  les  grands  entants  «  mènent  la  barre  »  ; 
la  mère  ou  les  filles  «  font  les  canettes  »  ;  c'est  le  travail 
en  famille,  et  ses  avantages  sont  précieux,  mais  l'ouvrier 
réduit  à  ses  propres  forces,  s'use  vite  ;  il  se  fatigue  à 
cette  besogne  mécanique,  et  cette  fatigue  exagérée  ne 
peut  que  nuire  à  l'intelligence.  Il  se  lève  chaque  matin 
avec  une  somme  de  vigueur  diminuée  par  le  travail  de 
la  veile  ;  il  éprouve  ainsi  plus  rapidement  les  atteintes 
de  la  vieillesse. 

En  outre  (et  au  point  de  vue  industriel  cette  considé- 
ration est  capitale),  la  production  est  limitée;  elle  est 
coûteuse  ;  elle  est  relativement  lente.  Par  suite,  elle  est 
insuffisante. 


—  271  — 

Dans  Tusine,  au  contraire,  la  production  est  rapide, 
régulière,  économique,  surabondante,  mais  aussi  que 
d'inconvénients  ! 

Le  fabricant  est  obligé  d'immobiliser  pour  construc- 
tion, installation,  outillage,  fournitures,  etc.,  des  som- 
mes considérables.  Vienne  une  crise  commerciale,  il 
fait  faillite  et  tous  ses  ouvriers  sont  jetés  sur  le  pavé. 
Bien  peu  de  négociants  résistent  à  ce  système  de  pro- 
duction à  outrance,  la  lutte  à  coups  de  tarifa. 

Les  spécialistes  studieux,  chercheurs,  qui  tendent  à 
élever  leur  métier  au  niveau  de  Tart,  qui  ne  forcent  pas 
la  consommation  et  ne  séduisent  l'acheteur  que  par  la 
perfection  et  la  beauté  des  produits,  se  voient  contraints 
de  céder  la  place  aux  capitalistes,  qui  font  «  des  affai- 
res ».  On  a  des  gérants  dont  toutes  les  facultés  sont 
absorbées  par  des  combinaisons  financières. 

La  plupart  du  temps,  l'ouvrier  perd  l'espoir  d'être  un 
jour  son  maître.  Son  outillage  ne  lui  appartenant  pas, 
peu  lui  importe  qu'il  fonctionne  bien  ;  il  ne  cherche  ni  à 
l'entretenir  ni  à  l'améliorer  ;  il  perd  toute  indépendance. 
Chaque  matin  il  abandonne  sa  famille  ;  il  laisse  seuls  à 
la  maison  sa  femme  et  ses  enfants.  Il  ne  revient  que  le 
soir,  las,  grognon,  et  ne  passe  avec  eux  que  les  moments 
consacrés  à  manger,  boire  et  dormir.  Jamais  il  ne  leur 
apparaît  transfiguré  par  le  travail  et  le  devoir  accompli. 

La  distance  qui  sépare  l'ouvrier  indépendant  de  l'ou- 
vrier d'usine,  l'infériorité  du  dernier,  sont  connues  de 
tous.  Quelquefois  il  arrive  même  que  l'ouvrier  d'usine, 
en  se  déshabituant  du  foyer,  se  déshabitue  du  travail, 
que  la  discipline  lui  rend  odieux.  Il  délaisse  alors  sa 
famille  et  dissipe  son  argent  les  jours  de  paie. 

L'autre,  au  cX)ntraire,  contracte  des  habitudes  d'ordre 
et  d'économie.  Sans  cesse  au  milieu  de  sa  famille,  il  en 
resserre  les  liens  ;  il  dirige  l'éducation  do  ses  enfants  ;  il 
leur  fait  toucher  du  doigt  les  avantages  du  travail  et  la 
satisfaction  qui  en  résulte  ;  il  s'ingénie  à  perfectionner 
son  outillage  et  devient  fabricant  à  son  tour.  Sorti  des 
rangs  du  peuple,  il  arrive  même  à  la  fortune,  et  l'on 
pourrait,  à  Saint-Etienne,  en  citer  de  nombreux  exem- 
ples. 


—  272  — 

Ainsi,  Messieurs,  d'un  côté,  démoralisation  ou  asser- 
vissement de  Touvrier  ;  de  Tautre,  insuffisance  de  travail. 

De  CCS  deux  faits  regrettables,  le  premier  pourra  être 
vaincu  par  l'instruction,  mais  la  lutte  sera  longue  ;  le 
second  peut  être  supprimé  prômptement  et  sûrement 
par  l'emploi  des  forces  motrices  à  domiciles. 

Que  faut-il  pour  cela  ?  Un  moteur  qui  fonctionne 
régulièrement,  sans  bruit,  sans  fumée,  sans  gène  sensi- 
ble pour  les  voisins,  sans  danger  d'incendie  ni  d'explo- 
sion, d'une  installation  facile,  d'une  construction  simple, 
évitant  les  frais  d'entretien,  et  combiné  de  telle  sorte 
que  la  dépense  corresponde  toujours  à  la  production. 

Ce  moteur  existe,  et  cela  sans  même  avoir  recours  à 
l'électricité,  qui  n'a  pas  encore  donné  la  mesure  de  sa 
puissance,  vous  avex  nommé  le  moteur  h  gaz. 

La  Commission  d'encouragement  à  l'industrie  a  bien 
saisi  l'importance  de  la  question  lorsqu'elle  a  nommé 
une  sous-coramission,  pour  l'étudier  et  rédiger,  sur 
l'application  des  moteurs  h  gaz  à  la  fabrication  du 
ruban,  le  rapport  que  nous  avons  l'honneur  de  vous 
soumettre  aujourd'hui. 

Cette  Commission  a  visité  divers  ateliers  ;  elle  a  vu 
fonctionner  les  moteurs  à  gaz  ;  elle  a  étudié  leur  méca- 
nisme, a  interrogé  les  ouvriers  et  les  chefs  d'ateliers,  et 
voici.  Messieurs,  le  résultat  de  ses  observations  : 

Le  montage  du  moteur  a  été  simplifié.  Tout  se  réduit 
aujourd'hui  à  une  transmission  dans  la  longueur  de 
l'atelier  et  à  un  engrenage  fixé  à  la  grande  barre,  plus  la 
barre  de  débrayage  avec  son  frein.  Ces  appai'eils,  peu 
visibles  d'ailleurs,  ne  gênent  en  rien  le  travail.  Le  frein 
à  pression  a  été  substitué  à  l'ancien  frein  a  lentilles. 
Mais  les  brasses  ont  pu  être  conservées  et  l'ouvrier  peut, 
s'il  le  désire,  travailler  à  la  barre.  Cette  faculté  est  fort 
appréciée  pour  le  réglage  des  métiers. 

On  peut  considérer  la  force  absorbée  par  les  métiers 
à  ruban  comme  égale  h  7  kilogrammètres  (1),  ou  7  kilo- 
grammètres  5  pour  les  métiers   caoutchouc,    tambour, 

(1)  Unité  de  mesure.  Le  kilogranimètre  est  la  force  nécessaire  pour 
élever  à  la  hauteur  de  1  mètre  un  poids  de  1  kilo. 


—  273  ~ 

velours,  qui  sont  les  plus  légers,  et  à  12  kilogrammètres 
ou  12  kilogrammètres  5  pour  les  métiers  Jacquard,  bro- 
cheurs, qui  sont  les  plus  lourds.  En  d'autres  termes, 
un  moteur  de  la  force  d*un  cheval  peut  actionner  10 
métiers  tambour  ou  6  métiers  Jacquard. 

Nous  avons  observé  et  nous  croyons  devoir  signaler, 
dans  la  fabrication  mécanique,  les  avantages  suivants  : 

La  rapidité  de  fabrication  qui,  il  faut  bien  le  consi- 
dérer, est  due  plutôt  à  la  douceur,  à  la  régularité 
de  la  marche,  à  la  bonne  utilisation  du  temps,  à  la  dimi- 
nution de  fatigue,  qu'à  la  vitesse  du  coup  de  battant, 
lequel  n'est  pas  sensiblement  augmentée. 

La  régularité  du  tissage,  non  pas  seulement  sur  les 
différentes  portées  d'un  même  moteur,  mais  sur  des 
pièces  de  métiers  différents. 

L'amélioration  de  la  fabrication,  en  général,  et  parti- 
culièrement du  garnissage,  provenant  de  la  régularité 
du  mouvement. 

Dans  la  fabrication  à  bras,  le  coup  est  un  peu  saccadé; 
lent  au  début,  il  s'accélère  trop  vite  et  l'ouvrier  a  peine 
à  le  modérer.  La  vitesse  régularisée  du  moteur  est  bien 
préférable  ;  elle  ménage  la  soie  et  évite  en  partie  la 
rupture  des  fils  de  chaîne. 

Nous  avons  précédemment  parlé  de  dépenses  corres- 
pondant à  la  production.  Cela  n'est  pas  rigoureusement 
vrai.  Le  moteur,  suivant  sa  force,  exige  pour  la  marche 
à  vide  une  certaine  quantité  de  gaz. 

Pour  la  force  développée,  la  consommation  est^  à  l'heure, 
de  630  1.  par  cheval-vapeur. 

Pardonnez*nous,  Messieurs,  cette  description  un  peu 
longue.  Nous  avons  pensé  qu'elle  devait  précéder  et  faci" 
liter  notre  conclusion,  et  qu'avant  d'honorer  ceux  dont 
la  clairvoyante  initiative  s'est  empressée  de  s'approprier 
une  force  motrice  qui  constitue  un  progrès  évident,  il 
était  bon  de  bien  connaître  celle-ci. 

Cela  dit,  nous  arrivons  à  l'objet  de  notre  mission. 

La  Commission  a  visité  de  nombreux  ateliers.  Tou- 
tefois, elle  n'entend  désigner  ici  que  ceux  pour  lesquels 
elle  propose  une  récompense,  et  qu'elle  croit  devoir,  par 
ordre  de  mérite,  classer  ainsi  : 


—  274  — 

MM.  Morin  Jean  •Baptiste,  rue  Kaspail  (Haut-Tard;). 
Ferréol,  rue  du  Cimetière,  S. 
Esoot,  13,  rue  Soieysel. 
Berthollet,  2,  rue  de  la  Carre. 
Bochu,  33,  rue  de  Montaud. 
Faure,  3,  rue  de  la  Caserne. 
Moulin,  36,  rue  Jacquard. 

Moiux.  —  De  tous  ceux  que  nou  is  à 

visiter,  l'atelier  de  M.  Morin  est  aux 

organisé  au  point  de  vue  de  la  n  ree 

motrice.  Placer  le  moteur  à  l'abri  )  la 

fabrique,  et  mettre  les  métiers  à  l'a  i  et 

des  condensations  du  moteur  ii  f  ible 

problème  que  M.  Morin  a  su  résouurc. 

Le  moteur  est  de  la  force  d'un  cbeval-vapeur.  II 
actionne  cinq  métiers  tambour,  sous  la  surveillance  des 
enfants  de  Madame  Morin  qui,  elle-même  a  pu,  grâce  au 
moteur,  laisser  à  un  autre  de  ses  enfants  la  confection 
des  cannettes,  et  conduire  un  métier  qui  bat  iSO  coups  à 
la  minute.  L'excellente  tenue  de  l'atelier  ne  le  cède  en 
rienà  l'intelligence  de  l'installation,  et  c'est  &  l'unanimité 
que  la  Commission  propose  pour  M.  Morin  Jean-Baptiste 
■une  màdaitle  d'or  grand  module. 

FBnnBOL.  —  Atelier  également  fort  bien  tenu  et  qui 
fait  honneur  h.  son  chef.  Le  moteur,  de  la  force  d'un 
cheval  actionne  trois  métiers  Jacquard.  Deux  sont  montés 
en  quatre  pièces  —  brocheurs  à  trois  navettes  —  avec 
remettage  à  la  lyonnaise. 

(La  Société  d'Agriculture,  pour  cette  heureuse  impor- 
tation, a  décerné  une  médaille  de  vermeil  à  M.  Ferreol). 

Avant  l'installation  du  moteur,  chacun  de  ces  métiers 
exigeait  les  efforts  de  deux  hommes. 

Le  troisième  métier  est  un  six  pièces,  de  7  à  8.000  fils 
par  pièce.  Il  faudrait  trois  ouvriers  pour  le  faire  fonc- 
tionner. 

Il  se  fait  dans  cet  atelier  de  forts  beaux  articles,  de 
grands  effets  de  façonnés  brochés  or,  et  l'un  des  métiers 
est  tenu  par  un  enfant  de  Ib  ans,  le  fils  de  M.  Ferreol. 


—  275  — 

Enfin,  comme  dans  le  cas  précédent,  le  moteur  est  fort 
bien  installé  dans  une  soupente. 

A  Tunanimité,  nous  proposons  pour  M.  Ferreol  une 
médaille  d'or  petit  module. 

EscOT.  —  Le  moteur  est  de  la  force  d'un  cheval. 
Depuis  son  installation,  M.  Escot  a  élevé  à  cinq  le 
nombre  de  ses  métiers  à  tambour.  Cet  infatigable  tra- 
vailleur, ancien  contre-maître  veloutier,  a  su  rapidement 
augmenter  sa  production  et  tirer  de  son  moteur  un  parti 
avantageux.  L'installation  est  intelligente  et  la  tenue  de 
l'atelier  ne  laisse  rien  à  désirer. 

Nous  demandons  pour  M.  Escot  une  médaille  d'or  petit 
module, 

Berthollet.  —  Cet  atelier  a  la  spécialité  des  articles 
chargés  en  soie.  Il  compte  six  métiers  à  tambour  et 
raquettes  unis  et  brocheurs  de  4  à  16  pièces.  Tous  sont 
tenus  par  des  enfants,  jeunes  filles,  dont  les  forces  seraient 
insuffisantes  pour  travailler  à  la  barre.  M.  Berthollet  a 
pu  ainsi  conserver  toute  sa  famille  autour  de  lui,  et  sa 
fabrique  est  l'une  des  plus  propres,  des  mieux  tenues  de 
celles  que  nous  connaissons. 

La  Commission  émet  l'avis  de  décerner  à  M.  Berthollet 
une  médaille  d'or  petit  m^odule. 

BocHU.  —  A  la  fin  de  1880,  les  premiers  essais  de 
moteur  ont  eu  lieu  chez  ce  chef  d'atelier  qui  a  dû  sup- 
porter tous  les  ennuis  inhérents  à  un  début.  M.  Bochu 
était  alors,  10,  rue  de  la  Vigne.  Son  atelier,  aujourd'hui 
remonté  à  neuf,  avec  tous  les  perfectionnements  suggérés 
par  l'expérience,  se  compose  de  3  métiers  Jacquard  à 
6  navettes.  Le  moteur  est  de  la  force  d'un  cheval-vapeur. 

La  Commission  propose  d'accorder  h  M.  Bochu  une 
médaille  d'or  petit  module, 

Faure.  —  La  fabrique  de  M.  Faure  tient  un  bon  rang 
parmi  nos  bonnes  fabriques  d'unis.  Le  moteur  de  la 
force  d'un  demi-cheval-vapeur  actionne  trois  métiers  à 
tambour.  Lors  de  not:e  visite,  l'un  d'eux  était  confié  h 
un  jeune  garçon  de  quatorze  ans.  Le  fonctionnement  est 
fort  satisfaisant  et  l'installation  est  judicieusCt 


—  276  — 

Nous  demandons  pour   M.  Faure   une   médaille  de 

vermeil. 

Moulin.  —  Petite  fabrique  de  trois  métiers,  un  à  tam- 
bour et  deux  Jacquard,  actionnés  par  un  moteur  de  la 
force  d'un  demi-cheval. 

Sur  Tun  des  Jacquard  s'est  fait  une  expérience  relative 
aux  coups  lourds.  Le  chargement  en  cours  d'exécution 
lors  de  l'installation  du  moteur  comportait  des  coups  de 
reps  levant  un  grand  nombre  de  fils.  M.  Moulin  fils,  bien 
que  prévenu  par  la  clochette  liée  à  la  mécanique,  avait 
souvent  de  la  peine  à  maîtriser  son  métier.  Avec  le 
moteur,  la  marche  est  devenue  régulière,  les  différences 
de  vitesse  entre  les  coups  lourds  et  les  coups  légers  ont 
cessé,  et  la  seconde  partie  du  chargement  s'est  faite  avec 
plus  de  rapidité. 

Nous  demandons  pour  M.  Moulin  une  médaille  de 
vermeil. 

Qu'il  nous  soit  permis,  en  terminant,  d'exprimer  un 
regret  et  de  déplorer  que,  bien  que  menacée  dans  son 
monopole,  la  C*"  du  Gaz  n'ait  pas  cru  devoir  abaisser  son 
tarif  en  faveur  des  moteurs.  Elle  aurait,  croyons-nous, 
en  favorisant  les  ouvriers  stéphanois  servi,  au  moins 
dans  l'avenir,  ses  véritables  intérêts.  Le  prix  malheu- 
reusement trop  élevé  du  gaz,  en  restreint  la  consom- 
mation. Un  prix  plus  abordable  la  ferait  pénétrer  plus 
avant  dans  nos  habitudes. 

Puis,  l'avantage  résultant  de  la  fabrication  mécanique, 
en  augmentant  les  bénéfices  des  ouvriers,  les  amènerait 
à  se  servir  du  gaz  pour  l'éclairage,  la  cuisine,  voire 
même  le  chauffage.  D'autres  villes  de  la  région,  d'ailleurs, 
nous  ont  précédés  dans  cette  voie,  et  leurs  usines  à  gaz 
ont  consenti  de  notables  rabais  en  faveur  des  moteurs. 
Nous  en  donnons  quelques-uns  pour  l'exemple,  en  émet- 
tant le  vœu  que  cet  exemple  soit  suivi  par  la  Compagnie 
du  Oaz  de  Saint-Etienne. 

Prix  normal.  Poor  luoteon.  RédueUons. 

Annecy 0,35  0,25  28,50  % 

Aubenas 0,50  0,40  20 

Grenoble 0,35  0,25  28,50 


~  277  — 

Prix  normaL    Pour  moteofi.  RédoetSoiis. 

Lyon 0,3025  0,20  33,88  Vo 

Tarare 0,35  0,25  28,50 

Valence 0,30  0,25  16,66 

Vais 0,40  0,30  25 


Les  lignes  qui  précèdent  étaient  écrites,  elles  avaient 
été  lues  à  la  réunion  de  la  Commission  d'encouragement 
h  rindustrie,  lorsqu'il  est  parvenu  à  notre  connaissance 
un  fait  que  nous  devons  signaler. 

La  Compagnie  du  Gaz  de  Saint-Etienne  vient  de  ré- 
duire, en  faveur  des  moteurs,  le  prix  du  gaz  à  vingt 
centimes. 

C'est  un  rabais  de  vingt-cinq  pour  cent  sur  le  taux 
ordinaire.  Nous  devons  en  remercier  vivement  le  Conseil 
d'administration  de  la  Compagnie,  bien  certains,  d'ail- 
leurs, que  l'accroissement  de  la  consommation  sera  en 
raison  de  l'affaiblissement  du  prix. 


Note  du  Secrétaire  général  de  la  Société. 

Le  rapport  qui  précède  a  été  lu  en  séance  de  l'assemblée 
générale  de  la  Société  d'agriculture,  industrie,  sciences, 
arts  et  belles-lettres  du  département  de  la  Loire,  du 
7  septembre  1882,  laquelle  assemblée  en  a  adopté,  à 
l'unanimité  des  membres  présents,  toutes  les  conclu- 
sions, mais  en  y  ajoutant  un  vote  spécial  de  remer- 
ciements à  l'adresse  de  M.  P.  Troyet  et  C*  et  de  M.  Faure- 
Portafaix,  et  de  tous  les  autres  fabricants  qui,  par 
des  moyens  divers,  ont  contribué  efficacement  à  faire 
adopter  les  moteurs  à  gaz  par  leurs  ouvriers,  en  leur  en 
facilitant  l'acquisition.  L'assemblée  a,  en  outre,  fait  une 
réserve  en  ce  qui  concerne  l'un  des  lauréats.  (Voir  le 
procès-verbal  de  la  séance.) 


—  278  — 

L'exemple  donné,  dans  cette  circonstance,  par  MM. 
Troyet  et  Faure-Portefaix  mérite  d'autant  plus  d'être 
signalé  et  encouragé  que  c'est  par  l'échange  réciproque 
de  bons  procédés  de  cette  espèce  entre  patrons  et  chefs 
d'ateliers  que  la  bonne  entente  et  l'harmonie  entre  tous 
les  membres  de  la  grande  industrie  rubanière  ont  chance 
de  s'établir  et  de  durer,  au  grand  bénéfice  de  tous. 


~  279  — 

LA  MAJORITÉ  CIVIQUE  OU  POLITIQUE 

ou 
UN    CHAPITRE    DE    DROIT    PUBLIC 

Par  M.  F.  CHAPKLLE. 


Messieurs, 

La  loi  a  fixé  la  puberté  nsiturelle  à  18  ans,  pour  les 
hommes,  et  à  15  ans,  pour  les  femmes,  puisque  l'article 
144  du  Code  civil  permet  le  mariage  à  cet  âge.  Elle  a  fixé 
la  puberté  ctt*t7e  à  21  ans  accomplis,  puisque  l'article  488 
du  Code  civil  fixe  à  cet  âge  la  majorité  qui  «  rend  capa- 
«  ble  de  tous  les  actes  de  la  vie  civile,  sauf  la  restriction 
«  portée  au  titre  du  mariage.  » 

Pourquoi  la  loi,  conséquente  avec  elle-même,  et  fidèle 
à  la  règle  du  progrès  graduel  qui  régit  le  monde,  ne 
fixerait-elle  pas  une  autre  puberté,  qui  serait  la  puberté 
civique  ou  politique  et  qu'on  atteindrait  seulement  à  l'âge 
de  25  ans  accomplis? 

Les.  actes  de  la  vie  publique  ou  politique  ont  une  autre 
importance  que  ceux  de  la  vie  privée.  Quand  un  homme 
se  trompe  dans  sa  vie  civile,  il  ne  nuit  qu'à  lui-même  ; 
quand  il  se  trompe  dans  sa  vie  publique,  non-seulement 
il  se  nuit  à  lui-même,  mais  il  nuit  encore  et  surtout  à 
autrui.  Pourquoi  ne  pas  mettre  l'homme  en  garde  contre 
les  égarements  et  l'inexpérience  de  sa  jeunesse^  alors 
que  tout  le  monde  doit  en  supporter  les  suites  fâcheuses  ? 

Voyez  l'inconséquence  de  notre  législation  sous  ce 
rapport. 

Un  jeune  homme,  quoique  sorti,  depuis  longtemps, 
des  bancs  du  collège  ou  de  l'atelier  d'apprentissage,  ne 
peut  pas  se  marier,  jusqu'à  25  ans  accomplis,  sans  le  con- 
sentement de  ses  parents  (les  articles  148  et  152  du  Code 
civil  lui  refusent  formellement  ce  droit).  Le  législateur 
4'autrefois  ^  supposé  que  la  gravité  d'un  tel  acte  était 


—  280  — 

au-dessus  de  son  intelligence  et  de  son  caractère,  et  qu'il 
y  aurait  danger,  ou  pour  lui-même  ou  pour  la  société,  à 
le  laisser  complètement  libre  de  contracter  mariage  si  tôt. 
Néanmoins,  des  législateurs  modernes,  partisans  con- 
vaincus des  articles  148  et  i52,  mais  peu  logiques  dans 
leur  manière  de  voir,  accordent  à  ce  jeune  homme  le 
droit  de  prendre  part  à  tous  les  actes  de  la  vie  politique, 
d'apporter  son  vote  à  côté  du  vote  de  son  père,  de  son 
maître,  et,  s'il  lui  plaît,  d'apporter  un  vote  contraire  à 
celui  des  personnes  dont  l'autorisation  lui  est  indispen- 
sable pour  un  simple  acte  de  la  vie  privée. 

Mais,  dira-t-on,  sans  doute,  vos  craintes  sont  chimé- 
riques; aujourd'hui,  la  diffusion  de  l'instruction  donne, 
à  2i  ans,  des  hommes  de  savoir  bien  supérieurs  à  ceux 
d'autrefois,  au  môme  âge.  Erreur  profonde  !  Ce  qui  fait 
l'homme  et  particulièrement  le  citoyen,  ce  n'est  pas 
toujours  l'instruction,  c'est  la  rectitude  de  Vesprit,  un 
jugement  sain,  la  fermeté  et  la  dignité  du  caractère.  L'ins- 
truction conduit,  il  est  vrai,  à  cela,  mais  faut-il  encore 
qu'elle  soit  accompagnée  d'une  certaine  expérience  de  la 
vie  et  du  calme  moral  que  les  années  peuvent  seules 
donner.  Est-ce  dans  l'atelier  d'apprentissage,  est-ce  au 
collège  que  l'on  peut  acquérir  cette  expérience  et  ce 
calme?  Tout  interlocuteur  de  bonne  foi  répondra:  non» 
Le  jeune  bachelier  et  le  jeune  ouvrier  ne  savent  rien  de 
la  vie  réelle,  et  ils  ne  voient  tout  que  par  le  mirage 
trompeur  de  leurs  espérances,  fondées  précisément  sur 
leur  ignorance  des  choses  de  la  vie.  Qu'on  se  rappelle 
1870.  Combien  a-t-on  vu  alors  de  jeunes  gens  instruits, 
intelligents,  appartenant  à  toutes  les  classes  de  la  société, 
qui  croyaient  de  bonne  foi  nos  armées  en  route  pour 
Berlin,  tandis  que  les  hommes  mûrs  hochaient  la  tête 
en  disant:  «  Attendez  la  fin,  et  tempérez  un  peu  votre 
a  enthousiasme  ;  vous  pressentez  les  événements  avec 
«  vos  souvenirs  du  premier  empire,  et  vous  avez  appris 
«  votre  histoire  avec  de  la  mémoire  seulement  ;  puissiez- 
ce  vous  ne  pas  être  obligés  de  la  réapprendre,  en  vous 
«  aidant  aussi  d'un  peu  de  réflexion.  » 

Même  dans  la  vie  civile,  quelle  différence  entre  les 
jeunes  gens  instruits  et  les  hommes  mûrs  sans  instruo- 


—  281  — 

tion  !  Qui  n'a  pas  vu  souvent  autour  de  soi,  au  sein  des 
villes  commerçantes  ou  industrielles,  cette  chose  bizarre  ? 
Un  homme,  sans  instruction,  se  crée,  à  force  d'opiniâ- 
treté, d'épargne  et  de  travail,  une  position  commerciale 
honorable.  A  50  ans,  il  s'associe  son  fils,  instruit,  intel- 
ligent et  laborieux,  et  ne  tarde  pas  à  le  laisser  seul  à  la 
tête  de  ses  affaires.  Mais  cinq  ans  ne  se  sont  pas  écoulés 
que  ce  fils  intelligent,  instruit,  laborieux,  a  dévoré  la 
fortune  que  son  père  illettré  avait  su  conquérir,  et  il 
a  compromis  sans  retour  une  belle  situation  commerciale 
établie  seulement  par  l'opiniâtreté  et  le  tact  naturel  du 
chef  de  la  famille.  Le  père,  honteux  de  son  ignorance, 
avait  partagé  Terreur  générale  ;  il  avait  cru  qu'avec  une 
solide  instruction,  son  fils  aurait  été  mieux  armé  que 
lui  pour  la  concurrence  commerciale  ;  et  il  n'avait  pas 
remarqué  que  du  tact,  du  jugement  et  du  sang-froid, 
comme  il  en  possédait  lui-même,  valent  encore  mieux, 
en  affaires,  que  l'instruction  dont  son  fils  était  doté  ; 
qu'en  un  mot,  l'entregent  passe  le  savoir.  Expérience 
passe  science,  dit  avec  raison  un  vieux  proverbe. 

La  fixation  de  l'électorat  à  25  ans  présente  un  autre 
avantage  :  elle  fait  conquérir,  gagner  le  titre  de  citoyen, 
en  soumettant  préalablement  le  jeune  homme  au  service 
militaire  actif,  et  elle  tranche  d'une  manière  définitive  la 
question  toujours  agitée  de  savoir  si  l'homme  armé  doit 
voter,  à  côté  du  citoyen  paisible  et  désarmé. 

Oette  fixation  atténuerait  encore  une  autre  contra- 
diction de  notre  législation.  La  loi,  en  effet,  subordonne 
l'éligibilité  à  la  condition  de  25  ans  d'âge.  C'est  mettre 
littéralement  la  charrue  devant  les  bœufs.  On  a  beau 
prendre  des  précautions  contre  l'incapacité  de  Téligible, 
si  l'on  n'en  prend  aucune  contre  l'incapacité  de  l'électeur, 
on  s'expose  toujours  à  voir  l'électeur  faire  son  choix  parmi 
les  éligibles  les  moins  dignes  de  sa  confiance.  Il  est,  en 
effet,  possible  qu'une  réunion  de  fous  confie  le  soin  de 
ses  intérêts,  à  un  homme  sensé,  mais,  à  coup  sûr,  une 
réunion  d'hommes  sensés  ne  confiera  jamais  le  mandat 
de  traiter  ses  affaires  à  un  fou.  Et  si  jamais  des  électeurs, 
de  25  à  50  ans,  accordaient  leurs  suffrages  à  un  citoyen 
plus  jeune,  ce  serait,  h  coup  sûr,   parce  que  celui-ci 


\ 


—  282  — 

offrirait,  d'ailleurs,  toutes  les  garanties  de  capacité  dé- 
sirables. La  loi  donc  protégerait  bien  mieux  Tintérèt 
public  en  limitant  Tâge  des  électeurs  qu'en  limitant 
l'âge  des  éligibles. 

Est-ce  à  dire  que  le  principe  du  suffrage  universel  soit 
ainsi  atteint  et  entamé  ?  Pas  le  moins  du  monde.  L'essence 
du  suffrage  universel  n'est  pas  l'universalité  des  citoyens 
jouissant  de  la  majorité  admise  jusqu'à  ce  jour;  mais 
bien  l'universalité  des  citoyens  ayant  atteint  l'âge  quel- 
conque exigé  par  les  lois,  sans  autre  condition  que  celle 
d'être  exempt  de  tout  cas  d'indignité.  En  d'autres  termes, 
le  suffrage  universel  a  consacré  l'égalité  des  citoyens  du 
même  âge  devant  le  scrutin,  en  rejetant  toutes  les  condi- 
tions de  cens,  toutes  les  distinctions  de  fortune  et  de 
savoir. 

Notre  proposition  respecte  aussi  ce  principe  ;  car  elle 
ne  fait  que  changer  la  majorité  politique  ou  substituer 
un  âge  à  un  autre,  et,  par  conséquent,  elle  n'attaque  en 
rien  l'intégrité  du  suffrage  universel  et  VégalUé  qui  en 
est  la  base. 

Nous  ne  voulons  pas  non  plus  violer  le  principe  de  la 
non-rétroactivité  des  lois.  Et,  d'ailleurs,  les  lois  les 
meilleures,  les  réformes  les  plus  utiles  exigent  toujours 
une  période  de  transition,  et  des  dispositions  tempo- 
raires, sans  lesquelles  le  progrès  cherché  causerait 
souvent  plus  de  mal  dans  le  présent  qu'il  n'assurerait 
de  bien  dans  l'avenir.  Il  faudrait  donc,  h  notre  avis,  pour 
le  cas  qui  nous  occupe,  échelonner  la  majorité  publique, 
pendant  cinq  ans,  de  21  ans  à  25  ans,  h  partir  do  la 
promulgation  do  la  loi  demandée.  La  première  année, 
tout  le  monde  voterait  a  partir  de  21  ans;  la  seconde 
année,  à  partir  de  22  ans  ;  la  troisième  année,  à  partir  de 
23  ans,  et  ainsi  de  suite.  Do  cette  façon,  non-seulement 
le  principe  du  suffrage  universel  serait  toujours  respecté, 
parce  qu'on  maintiendrait  constamment  l'égalité  des 
droits  à  égalité  d'âge,  mais  encore  le  principe  de  la  non- 
rétroactivité  des  lois  serait  également  sauvegardé,  puis- 
que rien  ne  serait  enlevé  des  droits  précédemment  acquis 
et  exercés. 

Comme  corollaire  de  ces  réformes,  il  est  également 


—  283  — 

indispensable  d'enlever  des  lois  électorales  la  reconnais- 
sance d'un  privilège  explicable,  mais  non  excusable,  sous 
l'empire,  au  beau  temps  de  la  candidature  officielle.  On 
ne  comprend  pas,  en  eiïet,  que  des  fonctionnaires  soient 
dispensés  de  la  résidence  semestrielle  ou  annuelle  im- 
posée aux  autres  citoyens.  On  sait  qu'en  général  ils 
s'occupent  très-peu  des  intérêts  particuliers  du  pays  où 
ils  arrivent,  presque  toujours,  avec  le  désir  de  le  quitter 
au  plus  vite,  moyennant  avancement,  bien  entendu.  Il 
n'y  a  là  rien  qui  justifie  logiquement  la  grâce  d'état  que 
la  loi  semble  leur  reconnaître,  et  qui  en  ferait,  parait-il, 
des  citoyens  plus  aptes  que  tous  autres  (médecins,  avo- 
cats, ingénieurs,  peu  importe!)  à  pénétrer  instantané- 
ment les  intérêts  et  les  besoins  de  chaque  contrée.  Que 
le  législateur  supprime  donc,  au  plus  vite,  ce  privilège 
inadmissible,  et  il  fera  acte  d'équité  et  de  loyauté  élec- 
torales. 

La  fixation  de  la  majorité  politique  à  25  ans,  c'est-à- 
dire  à  un  âge  plus  avancé  que  la  majorité  civile,  n'est 
pas  seulement  une  exigence  du  bon  sens,  c'est  encore 
une  consécration  de  l'expérience.  Ces  deux  majorités 
sont,  en  effet,  déjà  distinctes  dans  plusieurs  pays.  Ainsi, 
la  majorité  civile  est  de  21  ans  au  Brésil,  en  Bavière,  en 
Belgique,  en  Italie,  où  la  majorité  politique  n'est  cepen- 
dant atteinte  qu'à  25  ans,  si  toutefois  les  documents 
que  nous  avons  consultés  sur  la  matière  sont  encore 
exacts  à  cette  heure.  La  Norwège  et  le  Portugal  n'accor- 
dent aussi  la  majorité  politique  qu'à  25  ans.  Mais  il  faut 
remarquer  que,  dans  ces  deux  derniers  pays,  la  majorité 
civile  elle-même  ne  s'obtient  également  qu'à  25  ans,  de 
même  qu'en  Espagne,  en  Danemarck,  au  Hanovre,  en  Rou- 
manie et  dans  toute  l'Amérique  du  Sud,  excepté  le  Brésil. 

Quand  on  voit  la  majorité  politique  de  21  ans  admise 
dans  le  royaume  de  l'Angleterre  et  dans  l'empire  de 
Prusse,  il  y  a  tout  lieu  de  croire  que,  dans  ces  pays, 
l'inexpérience  des  jeunes  citoyens  trouve  dans  les  mœurs, 
dans  le  suffrage  à  plusieurs  degrés,  ou  dans  la  restriction 
même  des  pouvoirs  des  élus,  des  correctifs  ou  des  pon- 
dérateurs qui  enlèvent  à  cette  inexpérience  tous  ses  dan- 
gers. Du  reste,  les  récentes  et  terribles  épreuves,  traver- 


—  284  — 

sées  par  la  République  des  Etats-Unis,  où  (sauf  dans  la 
Louisiane)  la  majorité  politique  est  fixée  à  21  ans,  nous 
montrent  assez  les  inconvénients  d'un  système,  qui,  pour 
rester  toujours  bon,  devrait  se  modifier  suivant  les  mo- 
difications des  mœurs  et  du  caractère  du  peuple  qui  les 
applique.  Il  est  évident  que  l'Américain  de  nos  jours  ne 
rappelle  guère  l'Américain  dôs  luttes  de  l'Indépendance. 
Il  est  arrivé  là-bas  ce  qui  arrive,  d'ailleurs,  souvent  dans 
les  familles,  où  le  fils  hérite  plutôt  des  défauts  que  des 
qualités  de  son  père.  Nous-mêmes,  Français,  sommes* 
nous  ce  qu'étaient  nos  ancêtres  de  la  Révolution?  Il 
suflit  de  lire  leur  histoire  et  la  nôtre  pour  voir  combien 
ils  s'abusaient  sur  la  valeur  de  leur  postérité,  chez  qui, 
malgré  la  garantie  de  meilleures  institutions,  l'abais- 
sement des  caractères  semble  marcher  de  front  avec  le 
développement  général  de  l'instruction. 

II  est  donc  temps,  il  n'est  que  temps  d'envisager  d'un 
œil  ferme  et  calme  tout  à  la  fois  les  réformes  à  apporter 
à  notre  droit  public  et  constitutionnel.  Et,  parmi  les 
réformes  les  plus  urgentes  et  les  plus  importantes,  qui 
intéressent  le  plus  l'avenir  politique  et  économique  du 
pays,  la  fixation  d'une  majorité  civique  plus  éloignée, 
assurant  la  maturité  d'esprit  de  tous  les  citoyens,  me 
parait  tenir,  sans  conteste,,  le  premier  rang.  Donc  à 
l'œuvre  !  Aux  véritables  législateurs,  à  ceux  qui  sont 
vraiment  dignes  de  ce  nom,  à  mettre  courageusement  le 
fer  sur  la  plaie  qui  menace  de  nous  épuiser,  sans  s'in- 
quiéter de  toutes  nos  bruyantes  récriminations  et  de 
toutes  nos  colères  d'enfants  gâtés  et  volontaires  !    . 


—  285  — 

GÉOLOGIE 

DE  LA  PLAINE  DU   FOREZ 


ÉTUDE  PAR  LES  SONDAGES 


I     ■       T 


ANNÉE     1881 


Nous  allons  entreprendre,  dans  cette  dernière  partie 
de  nos  travaux  de  sondage,  l'examen  des  découvertes 
amenées  pendant  Tannée  1881. 

1®  Nous  allons  constater,  d'abord,  que  le  grand  man- 
teau imperméable  d'argile,  rencontré  à  290  mètres,  prend 
une  importance  énorme  pour  céder  la  place,  enfin,  h  une 
troisième  zone  très-micacée,  sableuse,  détritique  et 
aquifère. 

2**  Nous  allons  voir,  en  outre,  les  phénomènes  hydro- 
logiques  prendre  une  importance  considérable  et  des 
éruptions  geysériennes  énormes,  donner  lieu  à  des 
observations  intéressantes.  Nous  aurons,  ainsi,  provoqué 
artificiellement  comme  un  dernier  soupir  des  actions 
volcaniques  dont  le  Forez  a  été  le  théâtre  dans  les  pé- 
riodes géologiques  précédentes. 

3**  Enfin,  nous  verrons  le  sondage  s'arrêter  à  502 
mètres  dans  une  nappe  aquifère  thermale  et  minérale 
amenée  par  des  sables  fins  presque  impossibles  à  franchir 
à  cette  profondeur. 

Telle  sera  la  fin  de  la  deuxième  partie  de  cet  ouvrage. 
Je  terminerai  par  l'examen  des  questions  de  géologie  et 
d'hydrologie  au  point  de  vue  scientifique. 


20 


—  286  — 


98 


98 


99 


100 


& 


DESIGNATION  DËI  TERiAlKS  FOIES 


Forage 

delà 
J<Hirȏe. 


Epaiam 

des 
cMchcii 


à 


100  I  31 


1 

Àrffile  verte 

0-,61 
0,49 

0,32 

» 

• 
• 

• 

0,11 
0,48 
0,64 
0,92 
0,&3 
0,90 
1,50 
1,15 
0,21 

o'l8 

• 

» 
» 

• 
• 

• 

a 
» 
a 

a 

0,60 

8.86 
1,15 

0 

Id 

3 

Id.          

.1 

5 

G 

7 

g 

Aririlo  vorte      • 

9 

Id 

10 

Id            

11 

Id.             

12 

Id.             

13 

Id 

14 

Id.                   

15 

Id               hrnno  pt  rouife 

IG 

IH.             ..             .•.*.•.... ••••• 

17 

18 

Aririlci  verte 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28 

29 

30 

31 

Argile  verte ^ 

Mdi 


3^1 
ÏÏJ 


^,1 
^{ 

335.1 

m 


W,i 


—  287  — 


Janvier  i88i. 

Béparation  au  treuil  de  battage  ;  un  boulon  du  palier  a  cassé,  remplacé  ledit 
Les  amies  éboulent. 

Les  argiles  ét)ouleDt  tellement  qu'il  est  impassible  de  continner  le  forage , 
descendu  1  elargisseur  à  excentrique  et  commencé  à  élarsrir  sous  la  colonne. 

Elargi  3",62  ;  le  trou  s*est  obstrué  à  cet  endroit  ;  remonté  1  elargisseur  et  des- 
cendu te  trépan  pour  broyer  les  éboulements  ;  descendu  en  battant  Jusqu'au 
fond.  Descendu  la  soupape,  ladite  porte  à  5  mètres  du  fond. 

Fait  un  autre  voyage  de  soupepe  et  un  voyage  de  trépan  ;  descendu  l'élargisseur  ; 
élargi  0«,80  ;  le  trou  s'est  encore  bouciié  ;  remonté  l'élargisseur  ;  descendu 
la  soupape  à  boulet  pour  déboucher  le  trou. 

Fait  un  voyage  de  soupape  à  clapet  ;  descendu  l'élargisseur;  élargi  1",58;  remonté 
ledit  ;  rivé  deux  tuyaux  de  3  mètres  et  descendu  la  colonne  à  l'aide  des  vis 
de  pression  à  389»,70 

fiedressé  quelques  tiges  courbées  ;  fait  un  voyage  de  trépan  et  3  voyages  do 
soupape  ;  on  est  à  3  mètres  du  fond. 

Descendu  au  fond  en  battant  au  levier  ;  fait  5  voyages  de  i>oupapc  à  la  corde. 


A  6  heures  du  soir,  en  descendant  le  trèimn,  la  roue  u^Oacassé  avec  plusieurs 

dents  ;  cassé  deux  dents  au  pignon,  percé  des  trous  dans  la  fonte  et  placé 

des  bandes  de  fer  rivées  à  chaud. 
Place  les  dents  à  la  roue  et  au  pignon  ;  descendu  ensuite  le  trépan, 
il  y  a  beaucoup  d'éboulements  ;  descendu  l'élargisseur;  élargi  1",50  gous  la 

colonne,  le  trou  se  trouve  bouché  par  les  éboulements. 
Fait  un  voyage  de  trépan,  descendu  à  5  mètres  du  fond  en  battant  ;  fait  2  voyages 

de  soupape,  ladite  s'arrête  à  10  métros  du  fond. 
Fait  2  voyages  de  trépan  et  A  voyages  de  soupape  ;  les  éboulements  remontent 

continuellemt*nt. 
Continué  le  nettoyage  :  les  éboulements  descendent  derrière  la  colonne. 
Le  trou  est  rempli  d'éboulements,  il  ne  reste  que  0,90  de  vide  sous  la  colonne  ; 

rivé  un  tuyau  de  3  mètres  et  descendu  la  colonne  à  390",81,  à  l'aide  des  vis 

de  pression  ;  fait  un  voyage  de  soupape. 
Descendu  le  trépan,  battu  au  levier  ;  descendu  HJO  sous  la  colonne,  ladite  e^t 

descendue  à  30l",18  en  battant  ;  remonté  le  trépan.  / 

Fait  4  voyages  de  soupape;  descendu  le  trépan  ;  descendu  en  battant  à  2",50  dans 

la  colonne. 
Remonté  le  trépan  ;  fait  un  voyage  de  soupape  ;  descendu  ensuite  l'élargisseur  ; 

élargi  Jnsqu^à  392» ,70. 
Remonté  l'élargissenr  ;  descendu  la  colonne  à  392-.70;  fait  un  voyage  de  soupape  ; 

descendu  le  trépan  ;  battu  au  levier  Jusqu'à  394",40. 
Fait  2  voyages  de  soupape  ;  descendu  le  trépan  ;  descendu  au  fond  on  battant. 
Fait  3  voyages  de  .soupape  ;  descendu  l'élargisseur  ;  élargi  4  mètres. 
Remonté  l'élargisseur;  fait  un  voyage  de  soupape;  élargi  ensuite  jusqu'à  8",i0 

sous  la  colonne. 
Remonté  l'élargisseur  ;  fait  un  voyage  de  soupape  ;  élargi  ensuite  Jusqu'à  401",70; 

remonté  l'élargisseur  ;  rivé  un  tuyau  de  3  mètres  et  descendu  la  colonne  à 

395  mètres. 
Rivé  2  tuyaux  et  descendu  la  colonne  à  401»,70  ;  fait  2  voyages  de  soupape. 


—  -288  — 


Reai»r4«es  4«  atoU  4e  tia^Tler  1891« 


TRAVAUX 

Le  forage  a  été  peu  actif  pendant  le  mois  de  janvier. 
En  effet,  dans  les  argiles  les  éboulements  sont  toujours 
très-fréquents  et  le  temps  se  passe  à  les  broyer  avec  le 
trépan,  à  soupaper^  puis  h  élargir  et,  enfin,  à  descendre 
la  colohne. 

Ce  n'est  que  lorsque  la  colonne  est  presque  au  fond 
du  trou  qu'où  peut  faire  un  peu  d'approfoodistiement. 

L'avancement  du  mois  est  cependant  encore  de  9 
mètres,  c'est  donc  une  moyenne  de  0,20  par  jour. 


GEOLOGIK 

Continuation  du  manteau  argiteux  de  WO  mètres.  — 
On  remarquera  la  continuation  du  manteau  argileux 
dans  lequel  nous  sommes  entrés  à  290  mètres. 

L'argile  rencontrée  pendant  ce  mois  est  plus  verte  que 
jamais,  elle  est  très-potassique,  très-plastique,  assez 
imprégnée  de  calcaire  et  ne  présente  aucun  caractère 
bien  nouveau. 

Cependant  quelques  petits  indices  d'argiles  rouge  et 
brune  (n"  99)  peuvent  nous  faire  penser  que  la  couche 
de  ces  argiles  va  probablement  changer  de  couleur  sous 
peu. 

HYDROLOGIE 

Une  observation  du  5  janvier  nous  démontre  que  la 
température  de  l'eau  à  la  sortie  est  toujours  de  25  degrés 
faible,  comme  précédemment. 


~  289  — 

Lft  toinpépattire  de  l*ïitinosphère  est  cependant  très»* 
froide  et  nous  sommes  en  plein  hiver.  On  voit  donc, 
comme  cela  était  prévu  du  reste,  que  les  influences 
extérieures  sont  nulles  sur  le  régime  des  sources  ther-^ 
maies  découvertes. 

Le  débit  est  de  220  litres  à  la  minute,  en  progression 
légère  sur  les  autres  débits  précédents. 


KiMMi 


—  ?90  — 


IIÉSIOtllTiON  DK8  TEiKilNS  FOKÉS 


F«rag0 

■H-. 

&9\m 

«M 

Joam^. 

(ovcWk 

1 

Moisi 


100 

1 

2 

3 

4 

5 

101 

6 

7 

8 

101 

9 

IQ 

11 

12 

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14 

15 

101 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

101 

23 

2i 

25 

2G 

27 

%^ 

ArriloTcrle..... 

Id 

Id 

Id 

Id 

Argile  rouge 

Argile  roagc 

Id.  

Id 

Id 

Id 

Id 

Argile  rooge 

Id 

Id 

Id 

Id 

Argile  rouge 

Id.  

Id.          verdàlrc 
Id 


0-,53 
0,57 
0,25 

0,70 
0,78 
0.56 


0,82 
0,72 
0,74 
0,65 
0,67 
0,41 


0,53 

0,84 
1,16 
1,05 
1,30 


0,27 
0,88 
0,32 


3-V. 

9 


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41f,K 
I 


4II.i^ 


—  291  — 


vrier  i88i. 

U  une  caroUe  :  remonte  ladite  en  morceaux. 

clef  de  la  coulisse  est  sorlic  en  battant  ;  remonté  la  sonde  ;  descendu  la  cloche 

et  remonté  le  trépan, 
lit  2  Toyages  de  soupape,  la  clef  de  coulisse  reste  au  fond  ;  descendu  le  trépan 

irbre  du  treuil  de  chute  libre  a  cassé  en  battant  ;  envoyé  une  dépèche  à  Paris 
pour  demander  un  autre  arbre  ;  remonté  le  trépan  ;  fait  2  voyages  de  soupape 
et  descendu  le  trépan. 

'oiooté  le  plateau  et  la  roue  ;  placé  guelgues  dents  au  pignon  du  treuil  de  chute 
libre  :  vidé  la  chaudière  et  rempli  ladite  ;  fait  diverses  réparations. 

rivée  de  l'arbre  ;  monté  ledit  et  commencé  à  battre. 

iparé  la  coulisse. 

irg^ile  verte  commence  à  ébouler. 

1  a  du  mal  à  arriver  au  fond  avec  la  soupape  ;  descendu  Félarglssenr  ;  élargi  3 

mètres, 
ré  un  tuyau  de  3  mètres  ;  descendu  la  colonne  à  Taide  des  vis  de  pression  à 

4O4",70  ;  fait  un  voyage  de  soupape  et  descendu  le  trépan. 


s  argiles  éboulent. 

it  3  voyages  de  soupape  ;  descendu  le  trépan,  ledit  ne  fonctionne  pas  à  cause 
des  éboulements  ;  remonté  le  trépan  et  fait  un  voyage  de  soupape  à  la  soude, 
ladite  reste  à  1  mètre  du  fond  et  refuse  de  descendre  plus  bas  ;  descendu 
Télargisseur  et  élargi  C  mètres  sous  la  colonne. 

ïinonlé  rélargisscur  ;  rivé2tnyaux  de  3  mètres  et  descendu  la  colonne  à  Taide 
des  vis  de  pression  à  4iO",70  :  descendu  le  trépan,  ledit  porte  A  7  mètres  du 
fond  ;  descendu  au  fond  en  battant  ;  fait  un  voyage  de  soupape  ;  arrive  à  2 
mètres  du  fond. 

tparé  laconlisiie. 

.  vis  de  suspension  a  foiré  en  battant  vers  \  heures  du  soir  ;  envoyé  de  suite  une 
dépêche  a  Paris  pour  demander  une  autre  vis  ;  remonté  le  tr<^pan  ;  lâché  Tenu 
de  la  chaudière  et  commencé  à  nettoyer  ladite  ;  réparé  le  trépan. 

,'rmin6  le  nettoyage  de  la  chaudière  ;  refait  les  Joints  et  rempli  ladite  ;  fait  en- 
suite 2  voyages  de  soupape  et  descendu  le  trépan  ;  placé  plusieurs  dents  au 
second  pignon  du  trouil  de  ballago. 

•èparé  le  trépan  de  250  dn  petit  matériel  ;  redressé  les  tiges  et  fait  des  réparations 
diverses  à  ce  matériel. 


Reiiiapq«e»  du  «loU  de  Février  1881. 

TRAVAUX 

Le  mois  de  février  se  passe  en  accidents  qui  sur- 
viennent au  trépan,  à  la  coulisse,  ainsi  qu'en  lutte  contre 
les  éboulements. 

Il  est  cependant  à  remarquer  que  nous  avons  pu  con- 
server jusqu'à  cette  profondeur  et  même  plus  bas  encore 
(437  mètres)  le  diamètre  de  26  centimètres.  C'est-à-dire 
que,  depuis  la  profondeur  de  23  mètres,  nous  n'avons 
perdu  que  10  centimètres  de  diamètre  pour  414  mètres 
d'avancement.  Ce  résultat  est  remarquable  et  fait  honneur 
à  la  maison  Lippmann.  J'estime,  néanmoins,  qu'en  fai- 
sant toujours  marcher  les  colonnes  au  fur  et  à  mesure  de 
l'approfondissement  on  aurait  pu  franchir  quelques 
dizaines  de  mètres  encore  sans  perdre  plus  de  diamètre. 
Mais  cela  n'aurait  eu  aucune  importance,  parce  que  le 
travail  a  été  arrêté  au  diamètre  de  21  centimètres,  lequel 
aurait  permis  encore  trois  tubages  successifs. 

Néanmoins,  le  fait  est  à  consigner  pour  les  sondages 
futurs. 

I/avancem(*i}t  menf^nel  a  été  de  13". 75,  soit  0'",48  par 
2  4  heures. 

«ÉOLOGIK 

Ajip&rHion  dea  argiles  rouges.  — •  La  géologie  des  cou- 
ches argileuses  traversées  dans  ce  mois  n'a  présenté 
qu'un  fait  remarquable,  c'est  l'entrée  du  forage  dans  un 
banc  très-puissant  d'argiles  rouges.  Le  passage  se  fait 
par  une  série  d'argiles  bigarrées  vertes  veinées  de  rouge, 
puis  rouges  veinées  de  vert  et,  enfin,  rouge-franc.  Ces 
argiles  ressemblent  absolument  aux  argiles  à  briques  qui 
recouvrent  le  terrain  houiller  de  Saint-Etienne  et  les 
terrains  houillers  en  général.  Elles  sont  parfois  très- 
maigres  et  très-micacées. 

Pour  moi  je  n'hésite  pas  à  penser,  et  nous  verrons  si 
ces  vues  sont  confirmées,   que  les  argiles  rouges  qui  re- 


—  293  — 

couvi'ent  le  terrain  houiller  de  Saint-Etienne  et  celles 
qu'on  rencontre  dans  le  fond  de  la  cuvette  forézienne 
appartiennent  toutes  les  deux  A  une  véritable  formation  et 
qu'une  certaine  parenté  les  lie. 

Il  reste  à  savoir  si  dans  la  cuvette  forézienne  elles  ont 
une  grande  puissance,  si  elles  recouvrent  une  formation 
houillère  ou  simplement  des  roches  primitives. 

Dans  tous  les  cas,  on  remarquera,  surtout  dans  les 
relèvements  sud  de  la  plaine  du  Forez  et,  sur  ses  bords, 
des  affleurements  rouges  très-importants.  Cela  vient  à 
Tappui  de  l'observation  précédente. 

HYDROLOGIE 

Le  21  février  188 î,  je  fais  les  observations  suivantes  : 

Température  de  Teau  à  la  sortie,  25^,25.  Légère  éléva- 
tion de  température  par  conséquent. 

Température  des  boues  à  la  sortie,  4P.  C'est  encore 
une  augmentation  assez  notable. 

Débit  normal,  210  litres  à  la  minute.  Sans  changement 
notable  comme  on  le  voit. 


—  294  — 


il 


m 


103 


104 


105 


IfG 


1 
2 

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11 
12 
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14 
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17 
18 
19 
20 


21 


22 


Dâ81''fliTI0N  DK8  TEMRAINS  FOEÊS 


Fortge 
delà 


Arfrîle  roiigo  et  verte 
Id. 


Argile  roufîe  el  verte 

1(1. 
1(1. 


M.  

Argile  blanclie  et  rognoni*  de  calcaire. . . 


Argile  brune,  rouge  et  verte 

Id. 

M. 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 
Argile  rouge 

Id. 


0-,27 
0,33 


0,30 

0,35 
0,20 


0,33 
0,40 


0,93 
0,80 
0,63 
0,80 
0,79 
0,81 
0,8i 
0,83 
0,50 


EptMevr 
de» 


• 


Mois  d» 

4l9-,05 
419,38 


t2-,70 
0,40 


80 


419,68 

420,03 
420,2i 


420,56 
420,96 


421,89 
422,fi9 
423,3î 
424,12 
424,91 
425,72 
426,56 
427,39 
427,80 


—  295  — 


OBSKmlTAVlO'Vfl 


mmrm   1881. 

La  «suspension  à  vis  est  arrivée  par  le  train  de  2  h.  30  ;  sondé  la  chaîne  du 
levier  après  la  vis  et  commencé  le  forage.  Los  arg[iles  ronges  éboulent. 

Impossible  de  continuer  le  forage,  à  cause  des  ébomoments.  Descendu  l'élar- 
gîsseur,  élargi  .'{  mètres. 

Remonté  rélargisscur  ;  rivé  un  tuyau  de  3  mètres  et  descendu  la  colonne  à 
il3"J0  ;  descendu  la  soupape  a  la  sonde,  descendu  à  0",90  du  fond  ;  en 
remontant,  la  soupape  s*est  trouvée  pincée  dans  les  argiles,  fait  dos  efforts 
pour  la  dégager,  pendant  deux  heures,  tout-à-coup  elle  a  lâché,  en  mémo 
temps,  le  clapet  de  la  soupape  s\>st  arraché  ;  remonté  lu  soupape.  On  a  évasé 
le  cylindre  de  la  soupape  dans  sa  base,  pour  prendre  le  clapet  ;  descendu  le 
cylindre,  en  tonchanije  clapet,  ledit  est  descendu  au  fond  ;  rait  deux  voyages 
sans  résultat. 

Fait  deux  voyages  de  soupape  pour  nettoyer  le  trou  à  fond  ;  ensuite,  descendu 
le  cylindre,  cherché  à  prendre  le  clapet,  remonté  sans  résullat  ;  la  frette  est 
engagée  dans  les  argiles  compactes  du  fond.  Descendu  le  trépan  pour  hri.ser 
le  clapet  ;  battu  pendant  une  demi-heure  et  l'arbre  du  treuil  de  chute  libre  a 
cassé  ;  envoyé  de  suite  une  dépêche  à  Paris  pour  demander  un  arbre. 

Remonté  le  trépan,  fait  un  voyage  de  soupape  ;  descendu  Télargisseur,  élarcri 
3  mètres,  remonté  Télargisseur  ;  rivé  un  tuyau  de  3  mètres  et  descendu  Ta 
colonne  à  4!fi",70. 

Descendu  le  trépan  pour  broyer  hîs  éboulements  ;  fait  ensuite  trois  voyages  de 
soupape.  Arrivée  de  Karbre  à  2  h.  30.  Monté  Tarbrc  et  commencé  le  forage. 

Remonté  pour  réparer  la  coulisse. 

Une  tige  n*  2  a  lâché  en  battant  ;  remonté  la  sonde,  la  femelle  est  fendue  ; 
descendu  nue  autre  lige,  vissé  ladite  sur  la  partie  au  trépan  ;  remonté  le 
trépan  pour  réparer  la  coulisse 

La  clef  de  la  coulisse  est  sortie  en  battant;  remonté  la  sonde,  descendu  la  cloche, 
coiflTé  la  tige  du  trépan  et  remonté  ledit  ;  fait  un  voyage  de  soupape  à  la 
sonde  ;  remonté  la  clef  de  coulisse,  la  tige  de  la  coulisse  est  ca<;sée  à  Vœil. 

De.<îcendu  le  décoiipeur  et  continué  le  foraî^e.  Remonté  des  morceaux  de  carotte. 


Los  argiles  éboulent. 

11  y  a  beaucoup  d'éboulomcnL<. 


romonlor, 
pv.,  descendu 


Le  découpeur  est  engagé  dans  les  ébonlemenis  ;  en  faisant  effort  pour 
nne  tige  n*  2  a  lâché  à  378  mètres  ;  remonte  la  sonde  et  serré  la  ti^e, 
et  vissé  sur  la  partie  ba.sse  ;    remonté  le  découpeur  après  avoir  fait  effort 
pendant  plusieurs  heures.  Descendu  Télargisseur,  élargi  3  mètres  sous  la 
colonne  ;  remonté  l'élargisseur. 

Rivé  un  tuyau  de  3  mètres  et  descendu  la  colonne  à  4t9",70,  à  l'aide  des  vis  de 
pression;  la  colonne  a  été  difUci  le  à  démarrer  au  commencement,  à  la  fln, 
elle  a  été  assex  bien;  descendu  le  trépan,  ledit  porte  a  1",55  dans  la  colonne; 
descendu  en  battant  k\  mètres  du  fond  ;  fait  deux  voyages  de  soupape. 

Redescendu  le  trépan,  descendu  en  battant  à  1»,90  du  fond;  fait  trois  voyages 
de  soupape,  fait  un  autre  voyage  de  trépan,  descendu  au  fond. 


il 

s  i 


106 


I 


23 

24 
25 
26 
27 
28 


29 
30 

31 


—  296  — 


Fortft 


Argile  rouge 

Id. 
Id. 
Id. 
Id. 


0-,95 

0,80 
0,85 
0,82 
0,52 


4 


42M4 

429,61 
430,49 
431,31 
431,» 


R«HUiV4««A  ûm  WÊmî»  4e  Miirii  1881. 


TRAVAUX 

Xombroux  accidents,  —  Les  accidents  se  succèdent  au 
milieu  de  ces  argiles  ;  ils  sont  très-variés  ;  tantôt  c*est 
la  soupape  qui,  faisant  piston  au  fond,  dans  cette  bouillie 
compacte,  voit  son  clapet  pour  ainsi  dire  aspiré  par  suite 
des  efforts  qu*on  fait  sur  la  soupape  pour  la  tirer.  Elle  aban- 
donne finalement  son  clapet  au  fond,  on  ne  peut  ressaisir 
ce  morceau  de  fer  plat  recouvert  d'argile  et  recouvrant  le 
fond  du  trou.  On  se  décide  à  le  broyer.  Dans  cette  opé* 
ration,  l'arbre  du  treuil  de  chute  se  brise.  Une  tige  n«  2 
casse  ensuite  en  battant,  la  coulisse  se  détériore  et  la 
clef  tombe  au  fond. 

Nous  nous  décidons  à  marcher  pendant  quelques  temps 
au  découpeur.  Ce  travail  se  fait  très-bien  dans  les  argiles. 


—  297 


aBScmiTATioiis 


Fait  plusieurs  Yoyages  de  soupape  à  la  corde;     descendu  le  déconpeur  et 
oommencé  le  forage. 


Les  argiles  éboulent. 

Remonté  le  trépan  ;  fait  deux  voyages  à  la  corde  ;  descendu  remporte-pièce  à  la 
corde  pour  couper  la  carotte,  manqué  ladite  ;  fait  ensuite  un  Yoyago  de  sou- 
nape  à  la  sonde»  on  n'a  pas  remonte  la  carotte  ;  descendu  un  cylindre  avec 
trois  ressorts  dans  l'intérieur  pour  prendre  la  carotte,  en  arrivant  à  environ 
10  mètres  du  fond,  léché  fort,  tout-à-coup  le  cylindre  porte  dans  la  colonne  et 
échappe  en  même  temps,  la  secousse  a  cassé  la  corde  dans  une  épissure  ;  il  est 
tombé  au  fond  270  mètres  de  câble,  avec  le  cylindre,  une  tige  et  un  raccord 
n*  1  et  2  d'un  mètre.  Descendu  la  pince  à  vis,  pincé  le  câble,  remonté  faci- 
lement 12  mètres  de  hauteur,  ensuite  il  a  remonté  très-difllcilement. 

On  a  continué  de  remonter  Jusqu'à  17  mètres  de  hauteur,  à  cet  endroit,  il  a  refusé 
de  remonter  davantage. 

Fait  effort  avec  la  machine  à  deux  leviers,  toujours  sans  résultat;  à  11  heures, 
dévissé  la  sonde,  remonté  49  tiges,  reste  16  liges  et  la  pince  à  vis.  Commencé 
apercer  les  emmanchements  pour  goupiller  la  sonde.  Commandé  une  cloche 
à  gauche  â  Paris. 

Continué  de  percer  les  emmanchements. 


et  il  est  même  plus  rapide  qu'avec  le  trépan.  Nous  avons 
fait  près  d*un  mètre  par  jour  pendant  huit  jours  consé- 
cutifs avec  cet  instrument,  et  cela  sans  accident  malgré 
de  nombreux  éboulements. 

Contrairement  à  ee  qu'on  pourrait  croire,  les  carottes 
d'argile  grasse  remontent  au  jour  sans  être  détériorées. 

J'ai  donc  la  conviction  que  la  marche  au  découpeur 
dans  les  argiles  est  quelquefois  plus  avantageuse  pour 
l'approfondissemeni  qu'avec  le  trépan  ordinaire  à  une 
seule  lame. 

A  la  fin  du  mois,  les  éboulements  devenant  de  plus  en 
plus  gênants,  il  est  nécessaire  de  faire  fonctionner  l'élar- 
gisseur  et  de  descendre  la  colonne  qui  se  met  péniblement 
en  marche. 

Rupture  de  câble.  —  Le  forage  au  découpeur  recom- 
mence, mais  en  voulant  remonter  une  carotte  au  câble. 


—  -298  — 

avec  l'empopte-picce,  le  câble  casse  dans  une  épissure  et 
270  mètres  tombent  au  fond  en  formant  des  bouchons 
enroulés  dans  le  trou.  On  est  obligé  de  demander  des 
outils  à  Paris  pour  réparer  cet  accident  grave. 

Malgré  tous  ces  contre-temps  et  grâce  à  la  marche  au 
découpeur,  Vavancemcnt  a  été  de  13", 04  pendant  le  mois, 
soit  en  moyenne  de  0'",i2  par  jour. 

GÉOLOGIE 

La  géologie  de  cette  partie  de  notre  sondage  est  toujours 
remarquable  par  la  puissance  et  la  régularité  des  masses 
argileuses. 

Non -seulement  ces  argiles  fortement  magnésiennes 
rappellent  par  le  toucher  le  savon  de  Marseille,  mais 
encore  par  la  oulour  panachée,  brune,  rouge,  verte, 
jaune,  elle  en  offre  également  l'aspect. 

De  nombreux  plans  de  glissement,  donnent  à  la  pàtc 
les  aspects  brillants  et  miroitants  tout  à  fait  carîictéris- 
tiques  des  argiles  fines. 

Peu  de  sable,  point  de  pyrites. 

Une  couleur  rutilante  qui  va  en  s'acceiituant  ;  tels  sont 
les  caractères  saillants  des  argiles  de  cette  région.  Notons 
la  rencontre  à  i20'"  environ  d'un  calcaire  en  rognons  blanc 
gris  crayeux,  en  petite  quantité. 

Nous  sommes  donc  rejetés  dans  de  nouvelles  incerti- 
tudes sur  l'étage  du  terrain  en  voyant  ces  argiles  rouges 
et  ces  calcaires. 

Inclinaison  des  couches.  —  Au  fond  de  la  plaine,  les 
carottes  rapportées  au  jour  fournissent  une  indication  à 
peu  près  oonstatite,  elles  se  sectio.inent  suivant  des 
plans  parallèles  inclinés  sur  l'axe  de  la  carotte.  Les 
couches  en  ce  point  sont  donc  inclinées.  Cette  inclinais  «n 
prise  avec  soin  n'est  pas  inférieure  à  30  centimètres  par 
mètre  !  C'est  un  point  intéressant  à  noter. 

HYDROLOGIE 

Los  constatations  hydrologiques  sont  toujours  con- 
cordantes. 


~  299  — 

Le  5  mars,  à  la  profondeur  de  4 19"*, 38,  le  débit  à  la 
soHie  est  toujours  de  205  litres  à  la  minute,  et  la  tempé- 
rature de  25®  fort. 

Le  i5  mars,  200  litres  à  la  minute  et  25**,25. 

Dégagement  irès^lent  du  gaz  dans  les  carolles.  —  On 
remarque  que  le  gaz  fait  sauter  certains  plans  de  strati- 
fication des  argiles  en  s'échappant  avec  sifflement  lorsque 
les  carottes  sont  ramenées  au  jour.  Ce  dégagement  a  lieu 
lentement  et  pendant  plusieurs  heures. 

La  température  du  banc  du  fond  est  de  41°. 

Le  13  mars.  —  Le  débit  est  encore  descendu  légèrement 
à  198  litres  à  la  minute.  Il  est  clair  que  dans  ces  argiles, 
les  nappes  sont  gênées  parfois  dans  leur  courant  ascen- 
sionnel derrière  les  colonnes. 

Le  19  mars,  —  Débit  à  la  sortie  205  litres  à  la  minute. 
Les  boues  sont  très-effervescentes  et  la  température  de 
25*,25  à  la  sortie. 

Le  26  mars,  —  Débit  h  la  sortie  199  litres;  température 
de  25"  fort. 

En  résumé,  le  débit  s*abaisse  très-lentement  par  suite 
des  éboulements  derrière  les  colonnes  ;  la  température 
reste  la  même.  Aucune  venue  d*eau  n'existe  donc  dans 
ces  argiles» 


—  300  — 


II 


8 
& 


1 

2 


4 


6 


8 


106 


107 


10 


11 
12 
13 


14 


15 


DÉSIGNATION  DES  TfiftRàl^S  FORfiS 


Argile  rouge 
Id. 
Id. 


delà 


Sable  argileux  vert  et  cailloux 


0-,23 
0,45 
0,10 


"^ 


432-,06 
433,M 
43h61 


Ut& 


—  301  — 


OBSBHVATiaJVS 


l'Avril  1881 


Fini  de  percer  les  ti^  ;  la  cloche  est  arrivée  daas  la  joufaée. 

Descendu  la  cloclie  à  gauche  avec  la  sonde  goupillée  ;  coiffé  la  tige  et  déTissc  4 

tiges  n"  2;  porcé  les  4  liges. 
Redescendu  la  cloche;  dévissé  3  liges;  percé  lesdites;  descendu  la  cloche;  eu 

dévissant,  fait  enlever  et  lâcher;  en  faisant  ces  manœuvres^  la  pince  est 

desc»*ndue  avec  le  cAble  de  3"*,SS;  en  faisant  effort  pour  dévisser,  une  goupille 

a  cassé  et  une  tige  n®  3  s'est  dévissée  à  203  mètres  ;  on  a  cherché  à  dévisser  la 

iigc  et  on  ne  l'a  pas  trouvée. 
Remonté  la  sonde  ;  courbé  une  lige  n«  3  en  forme  de  baïonnette  ;  descendu  la  sonde  ; 

vissé  la  tige  et  remonté  la  cloche  jusqu'à  l'endroit  ou  la  goupille  avait  cassé  ; 

serré  la  femelle  de  la  tiço;  mis  une  goupille  et  descendu  la  cloche;  dévissé 

2  tiges;  remonté  et  percé  lesditos. 
Descendu  la  cloche;  en  faisant  effort  pour  dévisser,  une  goupille  a   cassé  à 

367  mètres;  dévisse  la  cloche  et  remonté  la  sonde;  remis  une  goupille  et 

redescendu  la  cloche  ;  coiffé  la  tige  en  faisant  de  nouveaux  efforts  ;  un  mâle 

n»  3  a  cassé  à  118  mètres. 
Remonté  la  soude  ;  descendu  la  cloche  à  droite  ;  coiffé  la  tige  et  dévissé  la  cloche 

à  gauche  et  nemonlé  la-iite;  fait  un  crochet  au  bout  aune  forte  tige  n*  2  ; 

descendu  ledit. 
xVccroché  le  câble  et  remonté  ledit  de  30  mètres  de  hauteur  ;  en  soulevant,  le  bec 

du  crochet  a  cassé  ;  remonté  la  sonde  ;  fait  un  crochet  plus  fort  et  descendu 

ledit  ;  accroché  le  câble  à  30  mèlres  du  fond  ;  i|  était  resté  sugpendu  dans  la 

colonne;  remonté  ju8(fu*ft  f  10 mètres  an-tfessns  du  fond;  tout-à-coup  une 

rirtie  du  câble  a  lâché,  qui  s'est  trouvée  coupée  ;  remonté  un  morceau  de  70 
80  mètres  de  longueur  ;  redescendu  le  crochet  ;  pris  le  câble  à  1 10  mètres  ; 
remonté  ledit  avec  3  tiges  et  la  pince  à  vis. 

Reste  au  fond  le  cylindre  avec  sa  tige  ;  descendu  la  cloche  à  droite  ;  coiffé  lu 
tète  de  sonde  à  œil  et  remonté  te  cylindre  rempli  d'ébonlemcnts  :  fiiît  un 
voyage  de  soupape  ;  descendu  au  fond  ;  desœndn  ensuite  réiarglsseur  à 
exentrique  ;  élargi  3  mètres  sous  la  colonne»  Jus(|u'à  422*^,70« 

Remonté  l'èlargisseur  ;  rivé  un  tuyau  de  3  mètres  ;  fait  de  grands  efforts  avec 
les  vis  de  pression  ;  la  colonne  refuse  de  descendre  ;  dérivé  le  tuyau  ; 
descendu  ensuite  les  tiges  ;  remonté  lesdites  en  les  dévissant  une  à  une  ; 
rivé  le  tuyau  une  seconde  fois  ;  placé  les  vis  et  descendu  la  sonde  ;  posé  ladilo 
sur  la  colonne;  fait  effort  avec  les  vis  ;  la  colonne  refuse  ttiujours  de  descendre. 

Démonté  le  tuyau  et  remonté  la  sonde  ;  descendu  le  trt'pan  pour  brover  les 
éboulements  ;  descendu  en  battant  à  4  mèlres  du  fond  ;  remonté  et  hit  un 
voyage  de  soupape  ;  redescendu  le  trépan  ;  descendu  au  fond  en  t»attant. 

Fait  deux  voyages  de  soupaiie  et  descendu  le  trépan  pour  recomneucer  le  forage. 

En  battant,  une  tige  n»  2  a  cassé  à  372  mètres  :  remonté  la  sonde,  la  tige  avait 
une  cassure  ;  descendu  la  cloche  :  cherché  à  coiffer  la  tige  pendant  un 
moment  ;  obligé  de  remonter  sans  résultat  ;  on  ae  trouve  pas  ladite  ;  coudé 
une  tige  en  forme  de  haïonnelte. 

Descendu  la  cloche  ;  coiffé  la  tige  et  remonté  le  trépan  ;  fait  un  voyage  de 
soupape  et  descendu  le  trépan  ;  ledit  porte  à  0",40  du  fond,  sur  les  éboule- 
ments ;  battu  pendant  une  partie  de  la  nuit,  sans  prendre  do  fond  ;  remonté 
le  trépan  ;  rive  un  tuvau  de  3  mètres. 

Fait  effort  avec  les  vis  de  pression  ;  la  colonne  refuse  toujours  de  descendre; 
dérivé  le  tuyau  ;.fall  un  voyage  do  sonpa])c  et  descendu  le  dcc(»upeur  ensuite. 


—  302  — 


H 

• 

1 

DtiKRATION  DU  TEMUIlfS  FOi£S 

Forage 

delà 

Cyhwr 
dM 

nMMHV 

di 

il 

A 

Joanée. 

COVCB0P* 

-^ 

107 

16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 

Sable  anrilenx  Tert  et  cailloux 

0-,35 

0,18 
0,41 
0,24 
0,25 
0,20 

m 

m 
m 
• 

l-,78 

433*41 

■  Vf 

^mm      jm% 

107 

Sable  aniloux  Tert  et  cailloQX  .  • 

133.49 

i  Wf 

^         Id.                         

tt3.@0 

1(1                           

434,11 

108 

Id.                        

Argile  sableuse  rouge  et  Terte,  micacée. 

131,31 

434,58 

23 
24 

Id. 
Id. 
Id. 

0,20 
0,18 
0,17 

• 
» 

43i.T5 
434,9: 
435,14 

25 

Id. 

3,22 

■ 

435,36 

26 

Id. 

0,17 

m 

4^5,53 

27 
28 

Id. 
Id. 

0,20 
0,12 

9 

• 

435,n 
435,S 

29 
30 

Id. 
Id. 

0,10 
0,18 

• 
• 

435,£ 
I36,U 

TRAVAUX 

Extraction  du  câble  tombé,  —  Presque  tout  ce  mois  a 
été  employé  à  extraii*e  le  câble  tombé  au  fond.  Il  restait 
sur  ledit  câble  16  tiges  et  la  pince  à  vis.  On  descend  la 
cloche  pour  ressaisir  cet  outil,  mais  une  goupille  de 
sonde  (qui  fonctionne,  alors,  en  dévissant,  c'est-à-dire 
de  gauche  à  droite)  se  casse  et  la  sonde  se  dévisse  libre- 
ment ;  une  partie  reste  au  fond  avec  la  pince  à  vis,  ses 
tiges,  le  câble  et  le  cylindre  du  fond  avec  sa  tige.  Enfin, 
on  parvient  à  enlever  la  sonde  ;  on  construit  une  espèce 
de  crochet  en  hameçon  au  bout  d'une  forte  tige  ;  en 
soulevant  le  bec  casse.  On  en  fait  un  plus  fort  qui  trouve 
le  câble  suspendu  dans  la  colonne  à  36  mètres  du  fond. 
En  remontant  le  câble  se  brise  encore  et  un  morceau 
de  70  mètres  seulement  est  remonté,  il  est  suivi  heureu- 
sement d'un  autre  morceau  au  bout  duquel  on  trouve, 
enfin,  la  pince  à  vis  et  ses  trois  tiges  ! 

Il  reste  donc  encore  au  fond  le  cylindre  et  sa  tige,  ce 
cylindre  est  rempli  d'éboulemcnts.  Enfin,  on  le  remonte 
et  on  essaie  de  faire  descendre  la  colonne,  elle  refuse. 

A  la  fin  du  mois,  le  trépan  est  descendu  à  tout  hasard 
pour  battre  les  éboulements  ;  une  rupture  de  tige  retarde 
encore  cette  opération. 

On  se  décide  à  descendre  le  découpeur,  et  le  forage 
recommence  avec  une  certaine  facilité. 


—  303  — 


Dimanche,  chômage,  fête  de  Pàqaes. 


Nettoyé  la  chaadiëre. 

RÎYé  un  tuyau  et  fait  effort  sur  la  colonne  avec  les  vis  de  pression  :  en  faisant 
effort,  un  gros  collier  en  fer  a  cassé,  sur  lequel  ont  porté  des  pièces  de  bois 
pour  appuyer  les  vis  ;  la  colonne  refuse  toujours  uc  descendre. 

Le  tuyau  de  la  pompe  alimentaire  s'est  dessoudé  vers  11  heures  i/H  du  soir; 

mis  le  feu  bas;  rempli  la  chaudière  et  démonté  le  tuyau. 
Dès  le  matin,  on  est  allé  à  Saint-Galmier  faire  ressouder  le  tuyau  ;  placé  ledit 

et  continué  le  forage. 
Il  y  a  beaucoup  d*éboulements  ;  on  a  passé  deux  heures  pour  dégager  le  décou- 

peur  des  éboulements. 

On  a  fait  passer  le  tuyau  d'échappement  à  la  cheminée,  pour  donner  davantage 

de  tirage. 
Les  argiles  continuent  d'ébouler. 


L'avancement  du  mois  n*a  été  que  de  5  mètres  30  cent., 
soit  17  centimètres  par  jour. 

GÉOLOGIE 

Les  argiles  rouges  continuaient  lorsque,  à  la  profondeur 
de  432"*, 61  est  apparu  un  banc  assez  puissant  de  sable  ar- 
gileux vert  avec  cailloux  roulés  de  quartz  et  de  roches  ffra- 
nitoîdes.  Le  mica  blanc  v  existe  en  quantité  très-notable. 

Allait-il  y  avoir  un  cnangement  de  terrain  ? 

Sans  pouvoir  raflirmer,  on  peut  dire  que  les  argiles 
qui  ont  commencé  à  431*", 39  ont  une  nature  différente, 
elles  sont  beaucoup  plus  maigres,  plus  micacées,  et  se 
rapprochent  des  ffores  Ans.  Je  ne  puis  encore  Talfirmer, 
mais  il  me  semble  qu'il  y  a  là  une  transition  assez  ac- 
centuée qui  aurait  peut-être  une  certaine  importance. 

HYDROLOGIE 

Les  observations  d'avril  sont  les  suivantes  : 

3  avril,  —  Débit  à  la  sortie,  200  litres  à  la  minute; 
température,  25".  L'accident  du  câble  ayant  permis  le 
repos,  les  eaux  sont  très-claires. 

16  avril.  —  On  trouve  181  litres  h  la  minute  seulement 
et  toujours  25*. 

Les  20,  2i,  22,  25,  2<>,  27  et  29  avril,  le  débit  varie  au- 
tour de  200  litres  à  la  minute.  Température,  25"  toujours. 

Ainsi  donc,  le  banc  de  sablo  {grossier  rencontré  à  132"*^ 
n'est  absolument  pas  aquifcre.  Ce  fait  est  à  noter. 


—  304  — 


108 


108 


l 

3 
4 

6 
7 


8 


9 
10 


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14 

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20 

22 
23 


DÊsi(iN\Tio!«  bwnMiiai-Tiiftls 


1 

Forage 

EpÊhtnr 

Tntmàm 

delà 

de* 

4a 

Joarnée. 

covclwf. 

iOBWfft* 

- 

Aririlc  sableuse  rouge  et  verte,  micacée 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 
Id. 


Argile  8«bl9UM}  roug€  et  Yorte. 

Id. 
kl. 
Id. 
Id. 
Id. 
M. 
M. 
Id. 


0-,22 
0,20 
0,19 
0,14 
0,21 
0J9 
0,05 


» 


» 


0,Ui 

0,tG 
0,1* 
0,12 
0,13 
0,12 
0,26 
0,05 
0,14 


» 

11 
» 
s 


D 

e 
■ 


Mois  d$ 

436«,33 
439,. V5 
436,7i 
436,88 
437,09 
437.28 
437,3Î 


4;7,37 

437,53 
437,53 
437,60 
437,77 
437,92 
438,0i 
438,30 
438,36 
438,50 


24  «u 

25 
26 


M 


e 


9 


—  305  — 


fmmfm 


OBScmY  Avions 


Ui  i88i. 

Remonté  pour  réparer  la  coalisée. 


A  3  heures  du  matin.  Tarbrc  du  treuil  de  chute  libre  a  cassé  en  battant;  remonté 
le  découpenr  ;  démonté  le  treuii  La  soupape  porte  à  9  mètres,  sur  on  ébou- 
lemcnt  ;  desccmdu  à  2  métrés  du  fond. 

Fait  tm  voyage  de  soupape  ;  dévissé  les  tiçes  ane  à  une  en  remontant  ;  rivé  un 
tuyau  de  3  métrés  ;  placé  les  vis  de  pression  ;  descendu  ensuite  toute  la  sonde 
dans  la  colonue  ;  fait  effort  arec  tes  vis,  en  donnant  des  secousses  avec  la 
sonde  sur  la  colonne  ;  manœuvré  pendant  toute  la  nuit  sans  résultat  ;  lacolonne 
nfMe  de  descendre. 

Dérivé  le  tuyau  et  remonté  la  sonde  ;  descendu  la  soupape,  portée  à  9  métrés 
du  fond  ;  'descendu  en  battant  à  4  mètres  du  fond  ;  fait  un  autre  voyage  de 
soupape;  descendu  a  i".80  du  fond. 

Descendu  le  trépan;  battu  à  la  chaîne  ;  descendu  à  0",60  du  fond;  remonté  le 
trépan  et  fait  un  voyage  de  soupape  ;  consolidé  le  levier  de  battage  en  mettant 
deux  forts  madriers  en  chêne,  un  dessus  et  un  dessous,  pour  tenir  les  deux 

Sièces  du  levier,  fixés  avec  deux  forts  boulons  aux  extrémités  et  le  boulon 
e  la  bielle  au  milieu  ;  placé  ensuite  les  deux  brides. 
Fait  un  voyage  de  soupape  ;  ladite  reste  à  1  mètre  du  fond  ;  arrivée  d*un  arbre 
en  acier»  par  le  train  de  2  heures  30;  commencé  à  faire  les  entailles  pour 
les  clavettes. 
Terminé  Tarbro  et  monté  le  treuil  ;  fait  un  voyage  de  soupape  ;  arrivée  à  0«,50 
du  fond  ;  remonté  la  soupape  et  dévissé  les  tiges  une  à  une  ;  rivé  un  tuyau  ; 

Iilacé  les  vis  de  pression  et  descendu  la  sonde  dans  le  tuyau  ;  fait  effort  avec 
es  vis  ;  balancé  les  tiges  dans  le  tuyau,  ensuite  frappé  sur  la  colonne  avec 
toute  la  sonde. 
Fait  les  mêmes  efforts  pendant  toute  la  Journée,  sans  résultat. 
Dérivé  le  tuyau  et  remonté  la  sonde  ;  descendu  le  trépan  et  commencé  à  battre 

sur  les  éboulements. 
11  y  a  7  mètres  d'ébouleroents. 


Remonté  pour  réparer  la  coulisse. 

Cassé  une  ti^e  n«  2  en  battant  à  387  mètres  ;  remonté  avec  la  cloche. 

Dévissé  les  tiges  une  &  une,  en  remontant  la  soupape  ;  rivé  un  tuyau. 

Placé  les  vis  de  pression  et  fait  effort  sur  la  colonne  sans  résultat  ;  descendu 
ensuite  la  sonde  ;  balancé  les  tiges  dans  la  colonne,  en  donnant  des  secousses 
sur  les  tuyaux  ;  la  colonne  refuse  toujours  de  descendre;  démonté  le  tuyau; 
remonté  la  sonde  :  couché  les  tiges  par  terre  et  suspendu  le  travail  en  atten- 
dant la  colonne  de  210  mètres. 

Soudé  plusieurs  tiges  ;  redressé  quelques  tiges  ;  réparé  la  coulisse  ;  fait  deux 
paires  de  colliers  pour  la  colonne  de  210  mètres  ;  fait  des  réparations  diverses. 

Arrivée  des  tuyaux,  156  mètres  ;  transporté  lesdits  au  sondage. 

Coupé  les  tringles  du  rivoir  et  allongé  lesdits  ponr  pouvoir  river  les  tuyaux  de 
6  mètres  ;  ensuite  commencé  à  descendre  la  colonne  do  210  mètres  ;  descendu 
à  A2",01. 


—  306  — 


men  ém  moU  4e  wkmî  1991  • 


TRAVAUX 

Le  mois  se  passe  en  lutte  contre  les  éboulements  et  en 
efforts  infructueux  pour  faire  descendre  la  colonne.  Il  y 
a  quelquefois  jusqu'à  9  mètres  d'éboulements  au  fond. 
L'arbre  du  treuil  de  chute  libre  casse  encore  une  fois. 

Obligés  de  broyer  les  éboulements,  nous  n'avons  qu'un 
avancement  mensuel  de  2*,37,  soit  de  0",08  par  jour. 


t 
2 
3 


5 


7 
8 


Mois  de 


9 

JO 
11 
12 
13 

14 
15 

16 

17 


—  307  — 

GÉOLOGIE 

Les  argiles  rouges  très-micacées  goreuses  se  succèdent 
et  ne  présentent  rien  de  nouveau. 

HYDROLOGIE 

Le  débit  est  toujours  le  même,  oscillant  autour  de  200 
litres  h  la  minute  avec  la  température  identique,  25**; 
ainsi  qu'il  résulte  des  observations  des  3,  5  et  43  mai. 


•  S«B«%^Jl«I«!iS 


ruin  1881. 

Descendu  la  colonne  Jusqu'à  la  profondeur  de  in-,94. 

Descendu  la  colonne  Jusqu'à  la  profondeur  de  16i",d4. 

Descendu  la  colonne  Jusqu'à  la  profondeur  de  182",94  ;  Commencé  à  resserrer 
le  trépan  de  0*,25,  pour  le  mettre  au  diamètre  200  ■/*. 

Continué  de  traTSiller  à  la  confection  du  trépan. 

Chômage,  fôtc  de  la  Pentecôte. 

Arriyée  du  deuxième  transport  de  tuyaux,  par  le  train  de  S  heures  30  du  matin. 
On  est  allé  chercher  les  tuyaux  et  continué  la  descente  de  la  colonne  ; 
descendu  ladite  Jusqu'à  la  profondeur  de  214*,96. 

Descendu  la  colonne  Jusqu'à  la  profondeur  de  277*,01. 

Descendu  la  colonne  Jusqu'à  la  brofonndcur  de  293*»02  ;  coupé  les  mauTaises 
parties  du  câble  en  ni  de  fer  ;  fait  une  épissure  et  monté  le  câble  neuf  ; 
continué  le  trépan  ;  fait  un  fort  collier  en  fer  pour  maintenir  la  colonne  au  sol. 

Terminé  le  trépan  ;  le  troisième  transport  de  tuyaux  est  arrivé  le  10,  par  le 
train  de  8  heures  30. 

Conduit  les  tuyaux  au  sondage  et  descendu  la  colonne  à  321  ",04. 

Descendu  la  colonne  Jusqu'à  la  profondeur  de  3S1%07. 

Dimanche,  chômage. 

Descendu  la  colonne  Jusqu'à  la  profondeur  de  393*,07  ;  fait  quelques  soudures 
de  tiges  et  fait  dilférentcs  réparations  au  sondage. 

Démonte  la  cliôTre  et  le  treuil,  ches  M.  fiorie. 

Transporté  le  pc:it  matériel  au  sondage  ;  fixé  les  deux  colliers  aux  extrémités 
arec  du  fer  fouillard. 

Arrivée  do  quatrième  transport  de  tuyaux  ;  conduit  letdits  au  sondage  ;  descendu 
la  colonne  à  la  profondeur  de  42 (".OT. 

RiTé  un  tuyau  de  4  mètres  ;  en  descendant,  la  colonne  porte  sur  les  ébonlements 
à  la  profondeur  de  423*.47  ;  on  a  mis  au  premier  tuyau,  dans  ta  base,  un 
tampon  en  bois  de  peuplier  de  0",10  de  longueur  ;  percé  un  trou  en  travers 
de  f5  ■/•  à  ce  tampon,  pour  empêcher  de  buter  la  colonne  sur  les  tètes  de 
rivets,  et  en  même  temps  pour  soulager  le  poids  de  la  colonne  :  la  colonne 
est  descendue  lentement  Jusqu'à  42j<",09,  mais  en  même  temps  les  éboulements 
ont  fait  remonter  le  tampon  en  bois,  de  1",60  dans  la  colonne  :  descendu  le 
trépan  sur  le  bouchon  en  bois  ;  on  a  essayé  de  le  faire  descendre  en  battant, 
ledtt  n'a  pas  bougé  ;  remonté  le  trépan  ;  fait  pendant  la  nuit  une  tarière 
tranchante  des  deux  côtés,  de  UO"»."  de  diamètre. 


308  — 


108 


18 
19 

^ 

21 

22 

23 
24 
25 
26 
27 
28 
20 


30 


Argile  rouge  et  verte,  micacée 

Id.  

Id.  

Id.  

M.  


1 

P«rftfe 

■id». 

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4m 

Jovnte. 

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0-"o93 
1,05 
0,40 
0,58 
0,37 

a 

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• 
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9 
■ 

» 

a 

439-,43 
440,48 
440,^ 
441,46 
441,83 


llem«ri|«vii  «la  hoIm  de  Juin  1981. 


TRAVAUX 

Les  éboulenients  contre  lesquels  nous  avons  eu  lo  tort 
de  lutter  pendant  tout  le  mois  de  mai,  nous  forcent  à 
laisser  la  colonne  de  260  millimètres  emprisonnée  à 
4 19", 75.  Il  faut  en  enfiler  une  autre  de  210  millimètres. 

C'est  cette  opération  qui  prend  presque  tout  le  mois 
de  juin.  La  colonne  finit  par  porter  le  17  juin  à  423™, 47 
sur  les  éboulements.  Il  y  a  donc  15  mètres  d'éboulements. 
Enfin,  on  atteint  le  vrai  fond  le  24  et  on  recommenco 
Tapprofondissement.  Cette  fois,  en  5  jours  de  travail,  on 
fait  3"S33  d'avancement. 

L'aranremcnt  mensuel  est  de  3"*, 33  ou  H  centimctros 
par  jour. 


—  309  — 


Terminé  la  tarière  et  descendu  ladite  ;  traversé  le  bouchon  en  rodant  ;  descendu 

Jnsqu^à  431  mètres  ;  remonté  la  tarière  ;  descendu  le  trépan. 
Le  trépan  a  fait  descendre  le  restant  du  bouchon  à  131  mètres  ;  battu  un  moment 

et  remonté  !c  trépan  ;  rivé  deux  tuyaux  et  descendu  la  colonne  à  431»,09  ; 

fait  2  Toyaffes  de  soupape  après. 
Descendu  en  battant  à  432",27;  fait  cinq  voyages  de  soupape;  remonte  les 

morceaux  du  bouchon. 
Descendu  en  battant  à  431  mètres  ;  fait  six  voyages  di*  soupape  avec  la  sonde 

et  à  la  corde. 
Descendu  à  437",20  avec  le  trépan  ;   fait  plusieurs  voyages  de  soupape  :  rivé 

deux  tuyaux  et  descendu  la  colonne  à  437", 09. 
Descendu  eu  battant  à  433  mètres  ;  fait  4  voyages  de  soupape. 
Descendu  au  fond  ;  fait  trois  voyages  de  soupape. 

Remonté  pour  n'parer  In  coulisse. 

Les  éboulements  descendent  ;  dérivé  la  colonne. 

Rivé  un  tuyau  de  2  mêtrpR  et  descendu  la  colonne  à  'i30  méircs  ;  descendu  le 
trépan  pour  brover  les  éboulements  ;  battu  et  rodé  jusqu'à  fond  ;  en  remon- 
tant le  trépan,  if  s*est  déclaré  une  fuite  dans  la  chaudière,  autour  des  rivets 
qu'on  avait  placé  Tannée  dernière  ;  impossible  de  continuer;  le  feu  s'éteignait. 

On  est  allé  chercher  de  suite  un  chaudronnier  à  St-Etienne  ;  réparé  la  chaudière. 


r.EOLOiilE 

Les  3"*, 33  crargiles  traversées  ne  présentent  rien  d'a- 
normal, toujours  beaucoup  de  mica.  C'est  une  véritable 
pâte  micacée. 

nVDROLOCilE 

Même  observation  le  20  juin,  200  litres  à  la  minute  et 
25«  à  la  sortie. 

Pas  la  moindre  variation  dans  le  débit  et  la  tempé- 
rature. 


—  310  — 


DESICNAIIOX  DES  ICaKAlNS  FOUti 


100 

1 

0 

3 

4 

5 

110 

G 

7 

8 

9 

10 

111 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

112 

17 

18 

19 

20 

113 

21 

114 

22 

23 

24 

115 

25 

26 

27 

116 

28 

29 

30 

31 

Forage 

^mimiif 

ft^ëmê^ 

d«l« 

de* 

ém 

Joaraée. 

e-ck-. 

1 

Argilo  i-oiige 

Id.  

1(1 

Id 

M 

lil.  Ycrdâtre 

Id.  

Id.  

Id.  

Id.  

Id.         .«^blouse  verte. . . . 

Id. 

Id. 

Id. 

Id. 

Argile  sableuse  rouge  et  verte 

Id. 
Id. 
Id. 

Id.  bleuâtre 

Id.  brune 

Id.  

Id.  

Id.  verte 

Id.  

Id.  

Id.  brune  

Id.  

Id.  

Id.  


0-.70 

• 

0,75 

» 

0,53 

m 

0,64 

» 

0,43 

» 

0,60 

• 

0,36 

» 

0,60 

• 

0,75 

» 

0,63 

• 

0,43 

» 

0,75 

m 

0,90 

m 

0,70 

m 

0,iO 

» 

« 

• 

0,47 

m 

0,81 

m 

0,80 

» 

0,82 

9 

0,54 

19,51 

1,07 

0,54 

0,70 

• 

0,81 

» 

0,80 

2,58 

0,60 

» 

0,73 

m 

1,18 

2,13 

1,18 

• 

0,80 

• 

0,51 

• 

Mois  4t 


442-,ô3 
441,28 
443,81 
444,15 
4'i4,88 


445,48 
445,84 


446,94 
447,19 
447,82 
448,25 
449,00 
449,90 
450,60 
451,00 


451,17 

457,S 
453,06 
453,90 
454,44 
455,51 
456,21 
457,0! 
457,83 
458,42 
459,15 

460,33 
461,51 
462,35 
462,86 


—  31i  — 


:oK0 


riiiU«t  1881 


Décoopeur.  Remonté  pour  réparer  la  coulisse. 

Ea  battant,  cassé  la  chappc  de  la  bielle  et  une  maille  de  la  chaîne  du  Icyict  a 
cassé  ;  réparé  la  chaîne  et  soudé  une  antre  ehappe  à  la  bielle. 

En  remontant,  le  déooupcur  s^est  trouvé  pincé  par  un  morceau  d*éboulement  ; 
en  faisant  effort  pour  remonter»  une  tige  n*  3  a  lâché  à  297  mètres  ;  remonté  la 
tige  ;  serré  ladite  ;  redescendu  la  sonde  ;  Yissé  la  tige  et  remonté  le  dé- 
coupeur; fait  ensuite  4  voyages  de  soupape. 


On  a  rodé  plusieurs  heures  pour  dégager  le  découpeur  au  fond. 
Caaié  te  croêbel  du  Uwrtor  ;  refait  leoK. 

Il  y  a  6  mètres  d'ébouleroent  ;  remonté  le  trépan  :  fait  2  Toyages  de  soupape  : 

descendu  ensuite  l'élargisseur  à  excentrique  ;  élargi  2*,50  sous  la  colonne. 
Elargi  1*»50  et  remonté  l^largisseur ;  rivé  un  tuyau  de  4 mètres;  descendu  la 

colonne  i  443  mètres  ;  descendu  le  trépan  ;  battu  pour  délayer  les  éboulements 

Jusqu'au  fond. 
Remonté  le  trépan  ;  fait  8  voyages  de  soupape  ;  descendu  le  trépan  et  commencé 

le  forage. 


Remonté  pour  réparer  la  coulisse. 

Il  y  a  des  éboulements. 
Réparé  la  coulisse. 

On  arrive  pas  au  fond  avec  la  soupape. 

Descendu  fa  soupape  avec  la  sonde  ;  descendu  au  fond  ;  fait  un  autre  voyage  à  la 
corde. 


Dans  la  Journée,  il  s*est  déclaré  des  fuites  autour  des  rivets  en  cuivre  de  la  chau- 
dière ;  on  a  laissé  descendre  la  vapeur  et  mis  5  kilogrammes  de  farine  de 
seigle  ;  on  a  marché  Jusque  vers  la  fin  de  la  nuit  ;  les  fuites  ne  se  bonclient 
pas  ;  mis  le  feu  par  terre  :  lâché  Teau  de  la  chaudière  ;  serré  les  tètes  de  rivets 
et  maté  autour  de  la  chaudière  et  repris  le  travail  ;  les  fuites  sont  bouchées. 


—  M^  — 


Rem«ri|Hefi   dv   Biolfi   4e   Maillet    1981* 

TRAtAltX 

Enfin,  avec  la  colonne  de  21,  nous  faisons  un  mois  de 
juillet  sérieux,  au  point  de  vue  de  rapprofondissement  ; 
pas  d'accidents  et  un  avancement  mensuel  de  21*, 03,  soit 
de  0",68  centimètres  par  jour. 

GÉOLOCtIE 

Argileii  siliceuses.  —  Peut-on  donner  le  nom  d'argiles 
siliceuses  à  une  Toche  lithoide  qui  se  déooupe  parfaite- 
ment à  l'outil,  qui  ne  forme  que  diflicilement  pâte  avec 
l'eau,  qui  s'imprègne  parfois  tellement  de  silice,  qu'il 
en  résulte  de  vrais  noyaux  siliceux  verts  très-durs  ? 

Telles  sont  les  roches  de  cet  horizon,  roches  qui  vont 
persister  jusqu'à  la  fin  du  sondage  de  Montrond. 


u 

Forage 

Epabiewr 

r«*.^ 

1 

DÉSICIimON  DF^  TBRRiINS  FOAÊS 

<Ula 

det 

4> 

II 

Journée. 

eoitcket. 

^^vl^U9K7« 

» 


3 
4 


—  313  — 

On  dirait  que  depuis  la  reucontre  des  saLIes  de  î3ri 
mètres,  la  nitture  des  argiles  s*est  niodiliée  profondé- 
ment. La  couleur  verte  et  la  couleur  rutilante  alterneni 
toujours  cependant. 

HYDROLOr.IK 

Les  observations  des  3,  21  et  30  juillet  indiquent  des 
débits  un  peu  au-dessous  de  200  litres  à  la  minute  et 
une  température  à  la  sortie  de  25*. 

Nous  verrons  ce  régime,  qui  était  à  peu  près  constant 
depuis  rétablissement  du  bassin  de  jaugeage  de  i.OOO 
litres,  en  juin  1880  (c'est-à-dire  depuis  plus  d'un  an\ 
changer  brusquement,  par  suite  de  la  rencontre  de  la 
nappe  thermale  que  nous  prévoyons  depuis  si  long- 
temps. 


^^^^ 


mmmumy  Jk'ïïwmm 


d'Août   1881. 


En  desceodant  le  trépan,  vers  3  lieuret»  du  matui,  une  maille  de  la  chaîne  casse  au 
moment  où  la  tige  se  trouvait  à  environ  0,50  au-dessus  de  la  grilTc,  c  était  la 
.M"Migcsur  70,  restait  15  sur  le  plancher;  soudé  la  chaîne;  monté  ladite: 
quand  on  a  soulevé  la  tige,  on  voit  que  la  sonde  est  cassée  ;  la  même  tige  qui 
était  sur  la  grilTc  se  trouvait  cassée  au  milieu  ;  la  sonde  est  tombée  au  fond. 

Descendu  l'élargisseur  h  excentrique  pour  cliercbor  la  tige  ;  ou  porte  sur  la  lige: 
la  sonde  n'est  pas  c«s.<Ce  ;  descendu  la  cloche;  coiffé  la  tige  ;  en  soulevant,  une 
tige  altlcbédans  une  cassure  ;  remonté  17  tiges  cl  2  morceaux  ;  redressé  et 


forme  de  baïonnette. 

Descendu  la  cloche  ;  coiffé  la  tige  ;  la  sonde  casse  toujours  en  soulevant  ;  remonté 
22  tige»  ;  commencé  à  redresser  lesdites  et  soudé  les  tiges  cassées. 

Termine  de  dresser  et  de  souder  les  tiges  ;  descendu  la  cloche  ;  ensuite,  coiffé  la 
tige. 

Remonté  8  liftes  et  2  morceaux  ;  redressé  lesditsct  soudé  les  tiges  cassées  ;  redes- 
cendu la  cloche  ;  coiffé  la  lige  ;  on  a  fait  effort  pour  dégager  le  trépan  ;  impos- 
sible de  démarrer  ledit. 

Battu  au  levier  et  à  la  coulisse  ;  dans  la  nuit,  mis  le  feu  par  terre  ;  lâclic  Teati  de 
la  chaudière  et  serré  les  têtes  de  rivets  en  cuivre  pour  boucher  les  fuites  ; 
rempli  la  chaudière  et  continué  de  battre. 


—  3li  — 


I 


8 


10 
11  et 

12 

13 
14  et 

15 

16 


17 

18 
19 


20 


21 
22 


23 
24 
25 
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27 


28 
29 

30 

31 


DtSmUTIOM  DES  TEBIAUft  POBtS 


Fortjt 

Josnée. 


-4 


—  315  — 


m» 


Dans  la  Journée,  fait  de  nouveaux  eiïorts  pour  démarrer  le  trépan  i  l'aide  des 
leTiers  et  de  la  machine  ;  en  manœuvrant  ainsi,  la  dernière  tige  casse  à  0,50 
de  la  coulisse  ;  remonté  2  tij^es  et  un  morceau  ;  redescendu  la  clocbe  ;  coiffé 
la  tige  et  continué  de  .battre  au  levier. 

Battu  pendant  une  partie  de  la  journée  ;  ensuite,  fait  effort  avec  2  leviers  de  bat- 
tage, la  chaîne  du  treuil  et  i  leviers  d'abattage  ;  en  faisant  effort,  une  tige  n*  2 
a  lâché  à  la  profondeur  de  453  mètres  ;  remonté  la  sonde  ;  serré  la  tige. 

Descendu  la  sonde  ;  vissé  la  tige  sur  la  partie  inférieure  et  commencé  a  battre  au 
levier. 

Continué  de  battre  au  levier. 

Même  travail;  fait  des  efforts  avec  la  chaîne  les  hommes  au  volant  ;  tout  à  coup  la 
ffrande  chaîne  casse  ;  réparé  ladif  c  et  continué  de  battre  au  levier. 

En  nattant  au  levier,  cassé  le  crochet  de  la  plaque  du  levier  ;  fait  un  antre  crochet. 

Chômage. 

Monté  le  crochet  dn  levier,  raidi  la  chaîne  et  placé  les  leviers  de  battage  et  deux 
autres  leviers  d'abattage  ;  fait  effort  en  balançant  les  leviers ,  la  sonde  s'est 
allongée  de  0,35. 

Continué  de  balancer  les  leviers  :Ua  sonde  s^est  allongé  de  0,40  ;  en  faisant  effort, 
une  tige  n*  3  a  cassé  à  103  mètres  ;  remonté  18  tiges. 

Commence  à  percer  les  emmanchements  des  tiges  sortant. 

Continué  de  percer  les  tiges  ;  soudé  et  redressé  des  tiij^  n*  2.  Dans  la  Journée, 
arrivée  d  un  chaudronnier  pour  réparer  la  chaudière  ;  dans  la  nuit,  percé 
deux  trous  dans  la  chaudière  an-dessus  du  foyer  et  placé  deux  rivets  li  vis 
en  cuivre  ;  déroulé  le  gros  cable  en  fil  de  fer  et  enroulé  le  petit. 

Elargi  tous  les  tubes  de  la  chaudière  et  maté  Icsdits  ;  dans  Taprès-midi,  rempli 
la  chaudière  et  essayé  ladite  ;  elle  va  bien,  il  n'y  a  plus  de  fuites. 

Diroanchen  chômage,  fête  du  pays  ;  arrivée  de  la  cloche  a  gauclie. 

Dès  le  matin,  percé  le  raccord  sur  la  cloche  à  gauche  :  ensuite,  descendu  ladite 
à  103  mètres,  la  sonde  goupillée  :  coiffé  la  tige  et  dévissé  IG  tiges  n»  3  et  un 
morceau  ;  redescendu  la  cloche  a  gauche  ;  on  a  percé  plusieurs  tiges. 

Dévissé  et  remonté  38  tiges  :  redescendu  la  cloche  à  gauche. 

Redressé  et  percé  quelques  tiges  ;  coiffé  et  dévissé. 

Remonté  8  tiges  et  la  cloche  ;  commencé  à  descendre  le  mouton  ;  sonde  goupillée. 

Percé  quelques  tiges  ;  on  a  trouvé  des  cassures  à  plusieurs  tiges  n»  2  ;  coupé 
Icsdites  et  ressoudé. 

Descendu  le  mouton  sur  le  trépan  ;  vissé  et  commencé  à  sonner  ;  dans  l'après- 
midi  .  une  tige  n<>  3  a  lâche  à  120  mètres  ;  remonté  et  soudé  une  femelle 
neuve  à  la  tige  ;  redescendu  et  vissé  sur  la  sonde. 

Continué  de  battre  au  mouton  ;  dans  la  matinée,  la  cloche  a  lâché  ;  vissé  ladite 
et  continué  de  battre  ;  suspendu  le  travail  à  midi. 

Continué  de  sonner  au  mouton  ;  dans  la  matinée,  la  cloche  a  encore  lâché  : 
vissé  ladite  solidement  ;  le  trépan  s'est  dégagé  vers  6  heures  du  soir  ;  re-> 
monté  ledit  de  1  mètre  en  continuant  de  battre  au  mouton. 

Le  trépan  s'est  dégagé  des  éboulements  vers  midi  en  l'accompagnant  à  coups  de 
mouton  ;  remonté  ledit  au  sol  ;  démonté  la  coulisse  pour  la  redresser  et 
couclié  le  trépan  pour  le  réparer  ;  ensuite  déroulé  le  petit  câble. 

Enroulé  le  gros  câble  ;  ensuite  descendu  l'élargisseur  à  excentrique  :  commencé 
à  élargir  sous  la  colonne  ;  élargi  i*,40  ;  il  y  des  plaquettes  assex  dures. 


^  310  — 
Remar«ae»  du  moU  4'Aoàt  1881. 

rnxrxVK 

Accident  grâce  de  trépan.  —  Tout  le  mois  d'août  est 
pris  par  la  réparation  d'un  accident  grave. 

Le  1*',  en  descendant  le  trépiin,  la  chaîne  casse  au 
moment  où  le  manchon  de  la  tige  n*était  qu'à  TiO  centi- 
mètres de  la  griffe  sur  laquelle  il  devait  s'arrêter.  55 
tiges  étaient  déjà  dans  le  trou  avec  l'outil  au  bout.  Cette 
masse,  tombant  de  55  centimètres  seulement,  reçoit  un 
choc  tel,  que  la  tige  qui  était  sur  la  griffe  casse  net  et 
que  toute  la  sonde  dégringole  dans  le  trou  d'une  hauteur 
de  plus  de  100  mètres  ! 

Sept  jours  sont  employés  à  rechercher  les  tiges  cas- 
sées, chevauchées  et  tordues  dans  le  trou.  Enfin,  on 
arrive  au  trépan,  mais  ce  dernier,  tombant  de  100  mètres 
de  hauteur,"  avec  toute  la  charge  de  la  sonde  pesant  plu- 
sieurs tonnes,  a  dû  acquérir  une  force  vive  considérable. 
Il  s'est  enfoncé  dans  le  sol  d'une  façon  formidable. 

Une  partie  du  mois  est  employée  à  faire  tous  les 
efforts  imaginables,  à  peser  avec  des  leviers,  à  pratiquer, 
enlin,  toutes  les  manonivre*  qu'on  petit  imaginer  en 
pareil  cas.  Rien  no  réussit. 

Nous  craignons  bien  de  voir  notre  forage  perdu  et 
notre  conviction  est,  que  si  des  éboulcments  étaient 
survenus  en  abondance,  en  l'absence  d'une  colonne  voi- 
sine du  fond,  la  continuation  du  forage  eut  été  impos- 
sible. 

Enfin,  la  maison  Lippmana  se  résout  à  employer  les 
grands  moyens. 

On  expédie  de  Paris  un  instrument  qu'on  nomme  le 
mouton.  C'est  une  énorme  olive  en  fer  de  vingt  centi- 
mètres de  diamètre,  coulissant  dans  une  tige  ronde  de 
fer  alésé,  entre  deux  fortes  embases. 

Au  repos,  Je  mouton  repose  sur  l'embase  inférieure  et 
il  a  une  certaine  course  à  parcourir  pour  venir  choquer, 
dans  an  mouvement  de  relèvement,  l'embase  supérieure. 

Pour  le  faire  fonctionner,  on  fixe  la  tige  inférieure  du 
mouton,    au    moyen   de   la  cloche   à  vis,   sur   l'objet  h 


—  317  — 

dégager.  (C'est  le  trépan  dans  le  cas  (fai  noas  occupe.) 
Toute  la  sonde  est  montée,  fortement  raidie  par  le  treuil. 
Enfin,  à  Taide  d'un  câble  venant  du  jour,  et  saisissant 
le  mouton  par  ses  deux  oreilles,  on  imprime,  à  ce  dernier, 
qui  repose  sur  son  embase  inférieure,  des  mouvements 
brusques  de  relevée.  Le  mouton  vient  chaque  fois  cho- 
quer de  bas  en  haut  sur  l'embase  supérieure,  et  produit 
de  la  sorte  sur  le  trépan,  déjà  sollicité  par  la  tension  de 
toute  la  sonde,  une  série  de  petits  chocs  voisins  de 
l'outil  engagé  !  C'est  la  manière  de  produire  cette  série 
de  petits  chocs  qui  a  donné  naissance  à  ce  terme  pitto- 
resque employé  dans  le  métier  :  a  Sonner  du  mouton.  » 

On  ne  saurait  se  faire  une  idée  de  l'efficacité  de  ces 
petits  coups  secs.  Mais  il  faut  de  la  patience.  En  effet, 
ce  n'est  qu'après  trois  jours  de  «  sonnerie  y>  continuelle 
que  l'outil  a  été  dégagé  sans  secousse  brusque  et  est 
remonté  tranquillement  au  jour. 

Ainsi  a  été  réparé  l'accident  le  plus  grave  que  nous 
ayons  eu  au  sondage  forézien. 

Cet  accident  a  failli  compromettre  tout  le  fruit  de 
notre  travail.  Et  nous  n'étions  qu'à  quelques  mètres 
d'une  nappe  thermale  superbe,  qui  aurait  été  à  jamais 
ignorée  probablement  ! 

HYDROLOGIE 

Pendant  l'arrêt  du  forage,  les  13  et  20  août  j'ai  fait  des 
observations  qui  ont  toujours  donné  les  mêmes  résul- 
tats :  200  litres  environ  à  la  minute  et  25^  à  la  sortie. 


22 


—  318  — 


9 

1 

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DtacRiTWN  va  nuAiia  ronfis 

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TnttutètM 
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Mois  de 


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23 


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25 


20 

27 

2K 
29 
1  30 


Argile  brune  dure 

M.  

Id.  

Id.  

Argile  verte  cl  plaquettes 

Id. 

Id. 

Id. 
Gros  subie  quartieux  . . . . 

Id.      argileux 

Calcaire  siliceux 

Grès  rert  micacé 

Id.  

Id.  

Id.  

Id.  


Id. 


Id. 
Id. 
M. 
Id. 
td. 


{)lus  dur. 


0-,60 
0,65 
0,47 
0,6:] 
0,33 

0,80 
0,80 
1,02 
1,45 
0,92 
0,61 
1,00 
1,05 
1,12 
1,22 


0.18 


0,5i 


0,30 
0,01 
1,*20 
0.89 


0,06 

2*95 
1.45 

o;92 

0,64 

a 


s 
a 
a 
n 


» 
a 


i63-,46 
46i,ll 
464,58 
465,21 
465,54 

466,31 
467,14 
468,16 
469,61 
470.5 { 
171,17 
472,17 
473,22 
Î74,31 
475,56 


-  I 


4 


<»>.  I 


476,28 


476,58 
i77,22 
178,  M 
579.3! 

5S0.Î 


—  319  — 


OMSliAVATIOWS 


Septembre  i88i« 

Continué  rélargissemenl ,  élargi  3  mètres. 

Continué  l'élargissement  ;  élargi  0,70  ;  le  terrain  est  très-dur  à  élargir. 

Uemonté  l'élargisscur  et  réparé  le  couteau  ;  redescendu  ledit  et  continué  à 
élargir  dans  la  couche  dure;  repris  le  travail  de  jour  et  de  nuit. 

Elargi  jusqu'à  0  mètres  sous  la  colonne,  rélarglsseur  porte  à  cette  profondeur 
sur  les  éboulements  ;  remonté  l'élargisscur  et  descendu  le  trépan  pour  dé- 
gager les  éboulements  ;  descendu  en  battant  au  frein  et  en  ro  lant  jusqu'à  9 
mètres  sous  la  colonne. 

Uemonté  le  trépan  ;  rivé  deux  tuyaux  et  descendu  la  colonne  à  449  raèlres  ;  des- 
cendii  le  trépan  ;  battu  au  frein  et  en  rodant  ;  descendu  à  454",40. 

Remonté  le  trépan  ;  fait  Irois  voyages  de  soupape  ;  redescendu  le  trépan  ;  des- 
cendu en  battant  au  levier  et  en  rodant  à  456",97. 

Remonté  le  tréprn  ;  fait  cinq  voyages  ;  descendu  le  trépan  ;  descendu  en  battant 
au  levier  à  459  mètres. 

Descendu  au  fond  en  battant  ;  remonté  le  trépan  et  fait  trois  voyages  de  soupape. 

Réparations  à  la  pompe  alimentaire. 

En  battant,  une  tige  n"  2  a  lâché  à  42'2  mètres  ;  remonté  la  sonde  ;  serré  la  tige  ; 
redescendu,  vissé  et  remonté  le  trépan  ;  réjwrô  la  coulisse. 


Réparé  les  joues  de  la  coulisse. 

Vers  8  heures  30  du  matin,  l'eau  a  jailli  du  trou  jus<|u'à  7  mètres  au-dessus 
du  sol,  le  jet  a  duré  20  minutes,  il  se  dégage  une  forte  odeur  d*acide  carbo- 
nique ;  à  l  heure  20  de  rapn>s-midi,  môme  jiiillissement  jusqu'à  8  mètres  de 
hauteur;  à  \  heures  30,  troisième  jaillissement  jusqu'à  18  mètres  mètres  sous 
le  toit  de  la  lour  do  la  baraque;  quatrième  jaillissement  à  9  heures  20  du 
soir  ;  cinquième  jaillissement  à  2  heures  10  du  matin. 

Remonté  pour  réparer  la  coulisse  ;  redescendu  et  commencé  à  battre  ;  on  a 
battu  pendant  2  heures  sans  prendre  d.i  fond:  remonlè  et  fait  plusiisirs 
voyages  de  soupape;  on  remonte  du  gros  sable  bien  lavé;  premier  jaillis- 
sement à  7  heures  .37  du  malin,  durée  lîi  à20  minutes  ;  on  a  découvert  le  toit 
de  la  tour  do  la  baraque,  l'eau  monte  à  environ  deux  mètres  au-de.ssus,  29 
degrés;  deuxième  jaillissement  à  3  heures  37  du  soir,  même  durée,  même 
températ:ire,  même  jaillissement. 

Le  gros  sable  descend  au  fond  et  ompêcbe  le  trépan  de  tomber  libre;uent;  pre- 
mier jaillissement  à  8  heures  37  du  matin,  mêmes  obsorvalions  ;  deuxième 
iaillissemcnt  à  7  heures  15  du  soir. 

Jaillissement  à  1  lunireîO  de  Taprès-midi. 

Pas  (le  jaillissement. 

l'as  de  jaillissement. 


^  320  — 
Remarques  du  ■tels  de  Neptembre  1881* 

TRAVAUX 

L'accident  du  trépan  réparé,  la  colonne  descendue,  lo 
trou  curé,  le  forage  a  repris  avec  une  grande  activité  le 
9  septembre.  Il  est  curieux  de  voir,  à  cette  profondeur, 
l'avancement  qu'on  peut  faire  quand  on  n'est  pas  gêné 
par  les  accidents  ;  or,  en  22  jours  de  travail  on  a  fait 
17"', 23  d'approfondissement,  ce  qui  donne  une  moyenne 
de  83  centimètres  par  jour  de  forage. 

Uavancement  mensuel  a  donc  été  de  17™, 2 5,  soit  50 
centimètres  par  jour. 

GÉOLOGIE 

Fin  du  grand  manteau  argileux.  —  La  fin  du  grand 
manteau  argileux  approche  et  les  argiles  sont  plus  dures, 
plus  micacées,  plus  brunes,  moins  plastiques. 

Grès  micacés.  —  Enfin  la  zone  perméable  s'annonce 
par  des  gros  sables  presqu'exclusivement  composés  de 
quartz  ;  un  peu  d'argile  y  existe  encore,  puis,  après 
quelques  rognons  siliceux,  nous  entrons  dans  un  grès 
vert  micacé,  rappelant,  à  s'y  méprendre,  certains  grès 
houillers  vcrdàtres.  Ce  banc  est  puissant  et  nous  y 
taillons  des  carottes  avec  une  grande  facilité;  ces  ca- 
rottes, malgré  leur  diamètre  de  9  centimètres  seulement, 
donnent  une  appréciation  très-nette  du  terrain. 

La  puissante  nappe  thermale  rencontrée  sourd  dans  ce 
banc  de  grès  micacés  qu'elle  a  dû  laver  et  désagréger  en 
certains  points.  Le  mica  et  l'argile  sont  alors  enlevés  et 
il  ne  reste  plus  que  du  quartz  presque  pur. 

HYDROLOGIE 

Eruptions  carboniques  du  23  septembre.  —  Ici  se  place 
le  phénomène  le  plus  remarquable  de  notre  recherche 
hydrologique. 

Le  23  septembre  1881,  le  travail  était  en  activité,  on 
battait  au  trépan  à  la  profondeur  de  475  mètres.  Phéno- 
mène très-caractéristique,  l'eau  sortant  du  trou  de 
sonde  était  très-boueuse,  —  chose  curieuse,  —  le 
jaugeage,  à  7  heures  55,  donnait  une  forte  diminution  de 


—  321  — 

débit.  En  efTet,  le  débit  de  la  source  était  ordinairement 
de  20  minutes  pour  4.000  litres,  soit  environ  200  litres  à 
la  minute.  A  cette  heure,  il  faut  24  minutes  30  secondes 
pour  les  mêmes  4.000  litres,  ou  463  litres  par  minute, 
soit  une  diminution  de  un  sixième  environ. 

A  9  heures  45  minutes,  Teau  commence  à  monter  dans 
le  tuyau  central,  le  débit  s'accélère  considérablement  à 
vue  d'œil,  puis  l'eau  jaillit  en  une  demi-minute  environ 
jusqu'à  7  mètres  do  hauteur,  avec  le  diamètre  énorme  de 
21  centimètres.  Cette  superbe  gSvhe  se  maintient  pen- 
dant 20  minutes  environ,  et  le  phénomène  est  réellement 
imposant,  l'atmosphère  est  étoufTante  autour  du  trou  de 
sonde  et  il  est  presque  impossible  de  se  rendre  compte 
de  la  quantité  d'eau  et  d'acide  carbonique  vomies  pen* 
dant  cette  éruption. 

Puis,  la  gerbe  se  met  à  baisser  par  secousses  et  le  phé- 
nomène dure  encore  dix  minutes. 

Ensuite  la  colonne  d'eau  descend  d'environ  2  mètres 
en  contre-bas  du  sol,  le  silence  le  plus  complet  succède 
au  bruit  intense  qui  avait  précédé,  le  débit  s'arrête  tota- 
lement pendant  trois  à  quatre  minutes.  L'eau  remonte 
encore,  reprend  une  allure  à  peu  près  normale,  puis  le 
débit  s'accélère  pendant  plusieurs  heures.  La  tempéra- 
ture de  l'eau  est  de  26^. 

A  4  heure,  le  niveau  dans  la  colonne  centrale  est  des- 
cendu de  2"*, 60  en-dessous  du  sol  et  l'eau  jaillit  fortement 
entre  les  colonnes  annulaires. 

A  4  heure  20,  l'eau  commence  à  remonter  dans  la  co- 
lonne centrale,  puis  jaillit  jusqu'à  huit  mètres  au-dessus 
du  sol. 

La  durée  du  phénomène  est  d'environ  20  minutes 
comme  précédemment.  Puis,  le  jaillissement  cesse  comme 
je  l'ai  indiqué  ci-dessus.  La  cessation  du  débit  a  lieu 
pendant  quel  [ués  minutes,  puis  il  y  a  reprise  du  courant 
lent,  accélération  du  débit  pendant  quelques  heures, 
présageant  une  nouvelle  éruption. 

En  effet,  à  4  heures  50,  jaillissement  nouveau,  mais  à 
une  hauteur  plus  que  double,  48  mètres  au  minimum,  le 
toit  de  la  baraque  de  sondage  arrêtant  le  jet.  L'intensité 
du  phénomène  augmente  donc  à  mesure  que  les  sables 


—  322  — 

du  fond  sont  ramenés  au  jour  par  la  violence  de  l'explo- 
sion carbonique.  La  température  de  l'eau  est  de  28*  à 
6  heures  30. 

A  8  heures  i/2,  le  débit  augmente  encore  et  le  bassin 
de  4.000  litres  est  rempli  en  10  minutes,  soit  400  litres 
à  la  minute.  Le  niveau  continue  h  baisser  dans  l'intérieur 
du  tuyau  de  210"*/"  et  est  à  2  mètres  au-dessous  du  sol. 
Oette  colonne  de  210"/"  est  agitée  de  mouvements  très- 
violents.  La  température  de  l'eau  est  de  27®.  L'écoulement 
continue  par  les  espaces  annulaires  des  colonnes. 

A  8  heures  35,  l'eau  est  h  2", 20  au-dessous  du  sol  dans 
la  colonne  centrale  et  le  volume  d'eau  augmente  dans  la 
partie  annulaire. 

A  8  heures  15,  le  débit  est  de  6  minutes  40  pour  4,000 
litres,  soit  600  litres  à  la  minute.  C'est  une  inondation 
partout  et  les  conduits  sont  insuffisants. 

A  9  heures  15,  la  température  est  de  27**, 5. 

A  9  heures  18,  le  débit  est  de  10  minutes  pour  4.000 
litres,  soit  400  litres  à  la  minute. 

A  9  heures  25,  l'eau  commence  h  monter  dans  la  co- 
lonne centrale,  c'est  le  signal  d'une  nouvelle  éruption. 

A  9  heures  27,  jaillissement  maximum  énorme  jusqu'à 
une  hauteur  bien  supérieure  à  18  mètres,  des  obstacles 
arrêtant  le  jet,  —  durée,  15  minutes. 

A  9  heures  42,  l'eau  descend  dans  le  lube  central  en 
grondant  et  le  débit  s'arrête  pendant  5  minutes  environ. 
Il  reprend  comme  à  l'ordinaire. 

A  2  heures  10  du  matin,  reprise  du  phénomène. 

24  septembre.  —  A  7  heures  37,  éruption  pendant  15  à 
17  minutes  h  20  mètres  de  hauteur.  Le  niveau  de  l'eau 
dans  la  colonne  est  descendu  jusqu'h  près  de  3  mètres 
au-dessous  du  sol. 

l*'.  —A  2  heures  10,  éruption. 
2*.  —  A  7  heures  37,  éruption. 

3*.  —  A3  heures  37  du  soir,  même  durée,  même  temps, 
même  élévation,  25  mètres  de  hauteur.  Température,  29*. 

25  septembre.  —  !'•  éruption  h  8  heures  37  du  matin, 
même  observation  que  ci-dessus.  Le  niveau  a  baissé 
jusqu'à  4  mètres  dans  le  tube  central. 

2*  éruption  h  7  heures  15  du  soir,  durée  15  minutes. 


—  323  — 

^8  septembre.  — La  dernière' éruption  a  lien  h  î  heure 
45  de  Taprès-midi. 

Âce  moment,  les  eaux  s'éiaut  probablement  créé,  dans 
les  colonnes  annulaires,  des  sections  d'écoulement  suf- 
fisantes, l'eau  et  Tacide  carbonique  mêlés  peuvent  s'é- 
couler à  un  niveau  sufBsamment  bas.  Nous  verrons,  dans 
la  suite,  que  cette  cause  suffit,  en  effet,  pour  arrêter  les 
jaillissements. 

L'activité  geysérienne  que  nous  avions  réveillée  d'une 
façon  si  fortuite  au  sein  de  la  plaine  du  Forez  avait  duré 
trois  jours,  dix  éruptions  avaient  eu  lieu  avec  une  inten- 
sité remarquable  et  presque  terrifiante.  C'était  la  pre- 
mière fois,  croyons-nous,  qu'à  une  profondeur  aussi 
considérable,  on  parvenait  à  amener  au  jour  des  masses 
semblables  d'eau  minérale  et  de  gaz  carbonique. 

Nous  verrons,  dans  la  suite  de  ce  travail,  ces  phéno- 
mènes éruptifs  se  renouveler  et  en  étudiant  de  près  le 
mécanisme  des  jaillissements,  nous  parviendrons  à  les 
provoquer  artificiellement  et  enfin  à  les  régulariser  par 
le  captage. 

Augmentation  du  débit  général,  —  Une  augmentation 
de  débit  était  la  conséquence  forcée  de  la  rencontre  de 
la  nouvelle  nappe,  mais  il  devenait  désormais  difficile  de 
se  rendre  compte  du  débit  moyen,  à  cause  de  la  variation 
qui  se  produit  dans  l'écoulement.  En  effet,  s'il  n'y  a  plus 
de  jaillissement,  il  y  a  toujours  des  surexcitations  ré- 
gulières dans  le  débit.  Aussi  je  multiplie  les  jaugeages 
et  les  observations. 

28  septembre.  —  Débit,  242  litres  à  la  minute.  Tempé- 
rature, 27»,75. 

La  température  a  donc  augmenté  de  2^,75  par  suite  de 
la  découverte  de  la  nouvelle  nappe. 

30  septembre.  —  Débit,  355  litres  à  la  minute.  Tempé- 
rature, 27*,25. 


—  324  — 


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F»rage 

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DÉ8IQNATHMI  DE!  TUftJUM  FOitS 

Joanié*. 

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123 


124 


I 
2 

a 

4 
5 
6 


8 


9 


10 


11 


12 


Grès  Tcrt  micacé. . 
Id. 
Id. 

Grès  Tcrt  argileux 
Id. 


l-,02 
1,06 
0,12 

• 
• 
• 

0,80 
0,C0 

» 

11-,13 

» 

9 

m 

» 

m 

• 

• 

■ 

9 

0,10 

» 

■ 

• 

481-,13 

482,30 

483,t0 
483,79 

•      I 


483, 


—  325  — 


r  Octobre   1881. 


Démonté  le  trépan  pour  le  réparer  :  descenda  le  décoapcar  en  attendant  ;  ledit 
ne  fonctionne  pas  à  cause  des  ét)oulements  ;  remonté  le  découpeur. 

MouTement  dans  la  colonne  de  21. 

A  G  heures  du  matin,  arrivée  de  MM.  Meurgey,  ingénieur  ordinaire  des 
mines  et  Laur,  pour  faire  les  constatations  offlcielles  de  la  source  ; 
on  a  fait  plusieurs  Jaugeages  du  bassin  ;  vers  9  heures  du  matin,  on  a 
donné  ordre  de  remonter  le  trépan,  ledit  était  remonté  avant  midi;  descendu 
ensuite  la  bouteille  métallique  avec  le  thermomètre  à  maxima  de  Walferdin, 
pour  prendre  la  température  au  fond,  trouvé  47  degrés;  laissé  la  bouteille 
au  fond  Jusqu'à  3  heures  1/2  de  Taprès  midi  ;  pendant  ce  temps,  fait  des 
Jaugeages;  ensuite,  remonté  la  bouteille,  elle  ne  contenait  qu'une  dixaine  de 
litres  d'eau  très-gaxeuze  ;  redescendu  la  bouteille  au  fond,  Tcrs  5  heures 
du  soir  ;  en  remontant  ladite,  on  a  vu  tout-à-coup  marcher  la  machine  plus 
vite  quand  la  bouteille  était  à  moitié  ;  remonté  le  bout  du  câble  :  arrivé  au 
sol,  il  n*y  avait  plus  de  bouteille,  il  ne  restaitque  Panneau  de  ladite  accruclié 
dans  le  moraillon.  On  a  de  suite  coupé  une  femelle  d'une  tige  u*  2  ;  fait  un 
crochet  au  bout  de  la  tige,  descendu  ledit  avec  le  câble  ;  fait  deux  voyages 
sans  résultat  :  descendu  une  troisième  fois  ;  tourné  le  câble  avec  le  petit 
manche,  de  quelques  tours  ;  en  remontant,  il  s*est  produit  un  pincement  au 
fond,  et  en  môme  temps  le  câble  casse  sur  la  poulie,  le  câble  est  tombé  dans 
le  trou.  Descendu  la  pince  à  vis,  ladite  porte  à  224  mètres  ;  on  remonte  sans 
fermer  les  pinces,  remonté  environ  6»,80  et  la  sonde  refuse  de  remonter  da- 
Tantajgc  ;  fait  enlever  et  lâcher  Jusqu'au  Jour,  sans  résultat. 

Dévissé  la  sonde  et  remonté  2 1  tiges,  reste  au  fond  12  tiges  et  la  pince  ;  descendu 
la  cloche  à  gauche  avec  la  sonde  goupillée,  on  ne  trouve  pas  la  tige  ;  des- 
cendu quelques  tiges  plus  bas  et  toujours  sans  résultat.  Hemonté  la  cloche  et 
descendu  la  soupape,  ladite  porte  sur  la  tige  à  la  même  place  que  Ton  a 
dévissé  ;  remonté  la  soupape  et  courbé  une  tige  en  forme  de  baïonnette  ; 
redescendu  la  cloche,  coiné  la  tige  et  dévissé  le  raccord  qui  tient  la  pince  à 
Tis  ;  remonté  12  tiges  ;  fait  un  crochet. 

Descendu  le  crochet  près  la  corde  et  remonté  un  morceau  de  150  mètres  environ  ; 
redescendu  le  crochet  et  remonté  un  bout  de  10  mètres  ;  redescendu  le  crochet 
et  remonté  le  restant  de  la  corde  ;  fait  une  épissure  et  remonté  ladite  avec  le 
treuil  à  corde. 

Forgé  deux  griffes  pointues  pour  mettre  à  la  pince  à  vis  ;  descendu  la  pince  : 
porté  à  12".27  du  fond.  On  a  tourné  sans  pouvoir  descendre  plus  bas;  remonté 
la  pince,  mis  ladite  au  diamètre  ;  descendu  et  porté  à  3  mètres  du  fond  sur  la 
bouteille  ;  pincé  et  remonté  sans  résultat.  Redescendu  la  pince. 

Pincé  la  bouteille,  remonté  ladite  avec  son  contre-poids  en  plomb  ;  réparé  le 
câble  en  Al  de  fer  ;  fait  deux  voyages  de  soupape  ;  on  remonte  des  débris 
d'éboulements  ;  descendu  le  trépan,  porté  à  4  mètres  du  fond  ;  descendu  au 
fond  en  battant  et  rodant. 

Remonté  le  trépan  ;  fait  deux  voyages  de  soupape  â  la  corde  ;  on  remonte 
quelques  débris  d'éboulements  ;  fait  un  voyage  de  soupape  à  la  sonde  ;  des- 
cendu an  fond.  Arrêté  le  travail  â  5  heures  du  matin. 

Arrivée  de  MM.  Meurffey  et  Laur,  pour  faire  des  constatations  officielles.  Fait  des 
lauffcages  du  débit  de  la  source  ;  fait  ensuite  plusieurs  voyages  avec  la  bou- 
teille £vrard  ;  pris  27  bouteilles  d'eau  au  griffon  de  475  mètres  ;  bouché  et 
cacheté  les  bouteilles  Jusqu'à  6  heures  du  soir.  Fait  ensuite  plusieurs  voyages 
de  soupape  à  la  corde,  un  voyage  à  la  sonde,  mis  le  trépan. 


—  32C  — 


125 


m 
Û 


13 
H 


15 
16 
17 
18 
19 
20 


21 


22 


23 
24 
25 
26 
27 

28 
29 


30 


31 


PÉSIGNmON  MS  TEBRAim  FOfttS 


Forage 

delà 
journée. 


0-,95 


Grè8  tert  cl  calcaire 

1(1.     lré«-diir.. 

M. 

Id. 


0,34 
0,68 
0,20 
0,34 
0,12 


a 
9 
m 


EpelMwr 

des 
cottckei. 


• 
• 


2-45 
1*02 


9 
» 

» 

B 


V75 


485,09 
485,77 
485,97 
486,31 
486,43 


• 


• 


327  ~ 


OBSEBITATIOIVS 


Remonté  le  trépan;  fait  quatre  voyages  de  soupape  avec  le  câble;  on  ne  remonte 
que  quelques  débris  a*éboulements  ;  fait  un  voyage  de  soupape  à  la  sonde, 
porté  à  3",G0  du  fond  ;  battu  et  rodé  avec  la  soujpape  pendant  deux  heures 
pour  arriver  an  fond  ;  remonté  la  soupape  vide  ;  lait  un  voyage  de  soupape 
a  la  corde  ;  remonté  ladite  pleine  de  lerre  ;  fait  un  autre  voyage  à  la  corde  ; 
en  remontant,  on  voit  que  la  corde  est  cassée  à  une  vingtaine  de  mètres 
an-dessns  de  la  soupape,  elle  a  cassé  sans  qu'on  s'en  aperçoive  ;  descendu  le 
crochet,  pris  la  corde  et  remonté  ladite  d'une  trentaine  de'  mètres  ;  en  forçant 
un  peu  ensuite  la  sonde,  remonté  plus  librement  ;  remonté  le  crochet  au  sol 
sous  la  corde. 

Fait  un  autre  voyage  avec  le  crochet  et  remonté  la  corde  et  la  soupape. 

11  y  a  beaucoup  d'éboulements. 

Remonté  le  trépan  dans  la  matinée. 

Descendu  deux  fois  la  soupape  à  la  corde,  remonté  sans  résultat  ;  descendu  en- 
suite ladite  avec  la  sonde,  porté  à  \^jW  du  fond  ;  descendu  en  rodant,  en  levant 
et  lâchant  pendant  plusieurs  heures,  de  0",C0  ;  remonté  la  soupape  vide  ; 
descendu  le  trépan,  battu  et  rodé  jusqu'au  fond. 

Remonté  le  trépan;  fait  quatre  voyages  de  soupape;  redescendu  le  trépan,  ledit 
porte  à0»,80  du  fond  ;  essayé  de  battre;  le  trépan  reste  en  l'air  et  ne  tombe 
pas  au  fond  ;  les  éboulemeuts  le  retiennent  en  l'air  ;  remonté  le  trépan  ; 
démonté  ledit  pour  le  réparer,  il  est  refoulé  de  Ib"/". 

Fait  deux  voyages  de  soupape.  Descendu  ensuite  Télargisseur  ;  commencé  à 
élarçfir  sous  la  colonne  au  diamètre  de  0",-23  ;  on  n'arrive  pas  à  élargir  avec 
ce  diamètre  ;  le  terrain  est  très-dur. 


Remonté  l'élargisseur  et  mis  ledit  au  diamètre  de  0"»,23;  redescendu  etélargi  4  met. 


Mis  l'élargisseur  au  diamètre  de  245"/'»  ;  descendu  ledit  et  élargi  9  mètres 
sous  la  colonne. 

Elargi  Jusqu'à  25  mètres  sous  la  colonne. 

Remonté  l'élargisseur;  rivé  un  tuyau  de  4  mètres  ;  placé  les  vis  de  pression,  on 
fait  des  eflTorts  sur  les  vis  ;  la  colonne  commence  à  descendre  à  5  heures  1/2 
du  soir  ;  depuis  11  heures  du  matin,  on  a  pressé  par  intervalles  ; 
descendu  ;  on  accompa^e  avec  les  vis  pendant  2  mètres,  ensuite  elle  est 
descendue  toute  seule.  Rivé  plusieurs  bouts  de  tuyaux  et  descendu  la  colonne 
à  460  mètres. 

Descendu  la  colonne  jusqu'à  473  mètres.  Préparé  le  trépan  et  la  coulisse  ;  des- 
cendu le  trépan  pour  délayer  les  éboulements  ;  descendu  en  rodant,  enlevant 
et  lâchant,  à  1  ",40  du  fond;  ensuite,  battu  au  levier  jusqu'au  fond  ;  rodé  en 
remontant  avec  le  trépan  jusqu'à  la  colonne  et  remonté  le  trépan. 

Fait  douze  voyages  à  la  corde  ;  descendu  ensuite  la  soupape  avec  la  sonde  ; 
ladite  porte  à  4'",80  du  fond  ;  descendu  en  battant  à  1  mètre  du  fond  ;  des- 
cendu le  trépan  ;  arrivé  au  fond  en  battant  ;  rodé  en  remontant. 


—  328  — 

Befliar«ne«  du  moU  il*0etobre   1881* 

TRAVAUX 

Seconde  chute  de  câble  dans  le  trou,  —  L'approfondis- 
sement marche  assez  bien  pendant  les  cinq  premiers 
jours  du  mois.  M.  Tingénieur  des  mines  Mcurgey  étant 
venu  faire  les  constatations  olïicielles  relatives  à  la  source 
découverte  à  475  mètres,  on  a  puisé  de  Teau  une  première 
fois  avec  la  bouteille  Evrard-Couflinhal  descendue  au 
moyen  du  câble.  A  la  seconde  puisée,  Tanneau  du  câble 
était  brisé  et  la  bouteille  était  restée  au  fond  ;  on  avait, 
en  effet,  h  moitié  chemin  du  trou,  senti  que  la  machine 
allait  plus  vite.  La  bouteille  s*était  échappée  à  ce  mo- 
ment. Comme  elle  avait  un  diamètre  de  18  centimètres, 
nos  inquiétudes  sur  les  résultats  de  sa  chute  n'étaient 
pas  bien  grandes,  car  elle  avait  dû  faire  piston  dans  le 
tube  en  tombant  doucement. 

Mais  le  plus  grave,  c'est  qu'en  allant  avec  un  crochet 
pour  saisir  la  bouteille  par  son  demi-cercle  supérieur, 
le  câble  s'est  encore  brisé  lorsqu'on  a  voulu  démarrer  la 
bouteille  ;  voilà  donc  le  câble  enroulé  en  bouchon  sur 
notre  bouteille  et  son  contrepoids  en  plomb.  Après  des 
efforts,  racontés  simplement  par  M.  Mertz  dans  le  journal 
ci-dessus,  on  parvient  à  tout  retirer,  jusqu'au  petit 
robinet  en  cuivre  de  dessous  de  la  bouteille  Evrard- 
Coufïinhal,  robinet  gros  comme  le  pouce.  On  le  voit, 
rien  ne  se  perd  au  fond  du  trou  de  sonde. 

Troisième  rupture  de  câble,  —  L'approfondissement 
reprend  le  11,  et  le  13  mai  une  nouvelle  rupture  de  câble 
a  lieu.  Le  15,  le  forage  recommence,  mais,  comme  les 
éboulements  sont  considérables,  on  se  décide  à  élargir 
et  descendre  la  colonne  jusqu'à  475  mètres. 

L'avancement  mensuel  a  été  faible,  6"*, 32,  à  cause  de 
nos  accidents  de  câble.  J'estime  qu'à  ces  profondeurs  on 
ne  devrait  employer  que  des  câbles  forts  et  éprouvés. 
L'avancement  journalier  n'a  été  que  de  0",20. 

GéOLOGIB 

Nous  traversons,  dans  cette  zone,  un  véritable  grès 
vert  micacé  passant  au  schiste  vert  tendre. 


—  329  — 

Opinion  de  M.  Gruner  sur  les  roches  traversées  au 
delà  de  475  mètres.  —  M.  Gruner  qui,  je  le  regrette  ici, 
ne  m'a  pas  demandé  les  renseignements  que  je  me  serais 
fait  un  devoir  respectueux  de  lui  fournir  sur  les  terrains 
traversés,  s'est  cependant  procuré  quelques  échantillons 
des  roches  de  i80  mètres  environ  ;  il  a  immédiatement 
envoyé  à  la  Société  géologique  de  France  une  note  que  le 
compte-rendu  sommaire  du  5  décembre  1881  résume 
ainsi  : 

«  M.  Orunbr  entretient  la  Société  d'un  sondage  à 
a  Montrond,  dans  le  Forez,  pour  chercher  sous  le  bassin 
«  tertiaire  le  prolongement  des  couches  de  Saint-Etienne, 
a  II  montre  que  les  indices  géologiques  n'étaient  pas 
«  favorables  h  cette  hypothèse  ;  en  effet,  le  sondage, 
«  après  être  entré  dans  les  sables  tongriens  de  la  surface, 
«  a  traversé  jusqu'à  la  profondeur  de  475  mètres  des 
«  argiles  vertes  et  rouges,  correspondant  sans  doute  à 
«  l'Eocène,  puis  est  entré  dans  des  roches  vertes,  dures, 
a  schisteuses,  à  surface  plus  ou  moins  lustrée,  tout  à 
«  fait  analogues  aux  schistes  verts,  antesiluriens  (corne 
«  verte),  qui  enclavent  près  de  là  le  petit  bassin  de 
ff  Sainte-Foy-Largentièrc.  Le  sondage  a  commencé,  vers 
«  260  mètres,  à  rencontrer  des  sources  minérales,  de 
a  température  naturellement  croissante  et  de  plus  en 
«  plus  chargées  de  bicarbonate  de  soude.  Au  contact  des 
ff  schistes  verts,  dans  des  sables  tendres  et  blancs,  on  a 
«  obtenu  une  véritable  source  intermittente,  qui,  après 
«  avoir  jailli  avec  un  violent  dégagement  d'acide  carbo- 
cr  nique,  s'est  arrêtée  tout  à  coup  pour  reprendre  de  la 
«(  même  manière  5  à  6  heures  après.  Le  phénomène  con- 
<c  tinuo  depuis  lors  à  se  produire  aux  mêmes  intervalles.  » 

Nous  examinerons  dans  le  résumé  de  la  Géologie  si 
M.  Gruner  n'a  pas  été  induit  en  erreur  et  si  nous  avons 
bien  réellement  traversé  des  terrains  aussi  anciens  que 
les  schistes  antesiluriens  !  c'est-à-dire  si  avons  sauté, 
en  un  mot,  par  dessus  le  terrain  houiller  lui-même  !  J'ai 
lieu  d'en  douter,  surtout  en  raison  de  ce  qui  va  suivre 
dans  notre  forage. 

En  effet,  à  486*", 43,  nous  restons  toujours  dans  cette 
formation  verte   beaucoup   plus  sableuse    et  beaucoup 


—  330  — 

plus  tendre  que  M.  Gruner  ne  pouvait  le  supposer  à 
distance. 

HYDROLOGIE. 

Les  grands  jaillissements  ont  cessé ,  les  sections 
d'écoulement  sont  devenues  suffisantes  entre  les  co- 
lonnes et  le  débit  n'étant  pas  contrarié,  Técoulcment  de 
l'eau  et  de  l'acide  carbonique   se  fait  en  même  temps. 

Il  n'en  sera  pas  de  même  quand  nous  en  viendrons  h 
élever  un  jour  le  niveau  d'écoulement,  alors  les  phéno- 
mènes de  jaillissement  reparaîtront. 

Nos  observations  d'octobre  ont  été  nombreuses. 

f*'  octobre.  —  Le  bassin  de  4.000  litres  se  remplit  en 
Jl  minutes  38,  ce  qui  donne  3i7  litres  à  la  minute. 
Température  de  27^,5. 

Le  6  octobre,  M.  Meurgcy  a  fait  le  jaugeage  avec  une 
exactitude  mathématique,  à  l'aide  du  compteur  à  se- 
condes. Il  a  trouvé  successivement  : 

G  octobre.  —  Environ  ?50  litres  à  la  minute.  Tempéra- 
turc,  27^75. 

Une  heure  après,  285  litres  à  la  min.  Température,  29**,0 
Id.  307  id.  id.  27^5 

Id.  260  id.  id.  27^ô 

Id.  260  id.  id.  27»,:) 

Id.  200  id.  id.  27«,y 

Le  Walferdin  observé  pour  connaitrc  la  température 
du  fond  a  donné  i7*^. 

Ces  observations  ont  êlé  faites  tout  travail  ayant 
cessé,  c'est-à-dire  dans  les  meilleures  conditions. 

Nous  avons  trouvé,  successivement,  ensuite,  dans  le 
courant  du  mois  : 

10  octobre.  —  272  litics.  Température,  27**, 5 
Id.  270 

H  octobre.  —  2G2 

l'2  octobre.  —  270 
Id.  2iO 

Id.  2G0 

Id.  27  2 

Id.  210 


id. 

id. 

27«,75 

id. 

id. 

27^5 

id. 

id. 

27«,â 

id. 

id. 

i5°,5  WilMii. 

id. 

id. 

27",  5 

id. 

id. 

id. 

id. 

%  f     .'t 

—  331  — 

On  le  voit,  selon  que  la  source  du  fond  est  surexcitée 
ou  non,  les  débits  augmentent  ou  diminuent.  Tantôt  la 
source  donne  une  augmentation  de  plus  de  100  litres  à  la 
minute  comme  à  la  première  et  la  deuxième  observation 
du  6  octobre,  tantôt  son  débit  est  presque  nul  comme  h 
la  dernière  observation  du  12  octobre.  —  Cela  tient  à  ce 
que  les  sources  supérieures  donnent  presque  seules  aux 
moments  de  calme. 

Cette  source  de  475  mètres  a  donc  déjà,  on  peut  le 
prévoir,  un  tempérament  intermittent,  ses  intermittences 
sont  seulement  larvées  par  suite  les  sources  supérieures 
qu'elle  est  obligée  de  traverser  et  de  soulever  pour  venir 
au  jour. 

Détermination  du  débit  propre  de  la  nappe  de  47.5  mètres. 
—  Dans  tous  les  cas,  j'estime  la  venue  d'eau  de  la  nappe 
de  475  mètres  à  80  litres  par  minute  en  moyenne,  sans 
compter  une  absorption  inévitable  dans  les  nappes  supé- 
rieures. 

Température  de  la  nappe  de  47.3  mètres.  —  La  tempéra- 
ture de  la  nappe  de  475  mètres  est  certainement  plus 
considérable  que  celle  des  sources  précédentes,  puis- 
qu'elle élève  la  température  de  toute  la  masse  à  la  sortie 
de  2  degrés  1/2.  Nous  verrons  cependant,  dans  la  suite, 
après  isolement  des  eaux  inférieures,  c'est-à-dire  après 
la  séparation  d'avec  les  sources  supérieures  qui  sont  pour 
la  nappe  de  475  mètres  une  cause  de  refroidissement  no- 
table, nous  verrons,  dis-je,  cette  même  nappe  sortir  avec 
une  température  notablement  inférieure  (25  à  26  degrés)  et 
cela  par  suite  de  la  grande  quantité  de  chaleur  absorbée 
par  la  détente  au  jour  du  gaz  acide  carbonique.  On 
pourra  donc  dire  que  plus  une  source  est  gazeuse,  plus 
sa  température  à  la  sortie  tend  à  s'abaisser.  Mais  nous 
étudierons  ces  phénomènes  remarquables  en  détail.  11 
nous  suffit  de  les  indiquer  aujourd'hui  pour  montrer  à 
quelle  série  d'expérimentations  intéressantes  nous  allons 
être  entraînés. 


—  332  — 


1 
Id. 


127 

7 

128 

Id. 

120 

8 

130 

9 

10 

131 

11 

12 

13 

132 

H 

15 

133 

IG 

17 

134 

18 

DES10N4TI0N  DES  TEBtilM  FMtS 


Forage 

■M                    ■ 

r.M. 

4e  la 

des 

éi 

Joanée. 

vWCBCB* 

-*r 

Calcaire  siliccax 

Sable  gris  noir 

Sable  et  plaquettes. . . . 
Sable  On  et  plaquettes 

Id. 
Sable  argileux  vert .. . 

Id. 

Id. 
\rgile  sableuse  verte . 

Id. 
Argile  brune 

Id 

Sable  gris 


0",05 
0,42 


0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
0 
1 
1 


,92 
,48 
,67 
,63 
,60 

,62 
,62 

,92 
,23 


0,26 


0-,66 


0,42 

■ 

2^70 


1,80 
1^4 

a 

3,15 


Mflisdt 


486-,4S 
486,90 

487,8! 
488.30 
488,97 
489,60 
490,» 
490,77 
4*îl,39 
492,01 
493,33 
495, 1«| 

4^.4: 


—  333  — 


rovembre  1881. 

Jour  :  chômage.  Fête  de  Toussaint. 

Nuit  :  remonté  le  trépan  ;  fait  un  Toyage  de  soupape  à  la  corde,  au  second 
Yoyagc  de  soupape,  le  câble  casse  à  75  mètres  du  sol  en  soulevant  ladite. 
Descendu  le  crochet  Jusqu*à  454  mètres,  accroché  la  corde,  remonté  Jusqu'à 
46  mètres  du  sol,  arrive  à  cette  profondeur,  la  sonde  refuse  de  remonter. 
Placé  la  poulie  mobile»  en  soulevant,  la  corde  se  déchire,  on  remonte  une 
trentaine  de  mètres  de  corde. 

Redescendu  le  crochet  à  4C  mètres,  remonté  un  bout  de  la  corde  de  50  mètres 
environ  :  descendu  le  crochet  à  la  même  profondeur,  remonté  environ  150 
mètres  de  corde  ;  descendu  le  crochet  jusqu'au  fond,  remonté  sans  résultat, 
on  n*a  pas  trouvé  la  corde.  Descendu  la  grosse  cloche  pour  refouler  la  corde, 
porté  sur  ladite  à  18  mètres  du  fond. 

Remonté  la  cloche  ;  descendu  le  crochet,  accroché  le  câble  et  remonté,  arrivée 
dn  crochet  au  sol  sans  résultat  ;  redescendu  le  crochet,  repris  la  corde  et 
remonté  un  bout  de  170  mètres  environ.  Descendu  la  cloche,  coiffé  la  tète  de 
sonde,  remonté  à  4  mètres  de  hauteur,  la  cloche  lâche  ;  repris  deux  ou  trois 
fois,  elle  lâche  toujours  ;  le  bout  du  câble  qui  reste  encore  après  la  tête  de 
sonde  empêche  de  visser  la  cloche  à  fond. 

Remonté  la  cloche  sans  résultat  ;  descendu  le  crochet,  ledit  remonte  la  soupape 
de  2  mètres,  ensuite,  il  force  et  échappe  ;  remonté  ledit  et  soudé  un  mâle 
n*  1  après  la  caracole  ;  descendu  la  caracole,  on  ne  peut  passer  à  côté  de  la 
tête  de  sonde  ;  remonté  ladite.  Démonte  le  contre-levier  et  fait  une  autre 
caisse  plus  forte. 

Descendu  un  crochet,  accroché  la  corde  ;  en  soulevant,  le  crochet  casse  ;  re- 
monté sans  résultat  ;  descendu  la  grande  cloche,  coiffé  la  tête  de  sonde,  la 
tige  lâche  en  soulevant.  Fait  un  crochet  ttès-pointu  et  descendu  ledit. 

Accroché  le  câble,  soulevé  environ  4  mètres  ;  la  sonde  refuse  de  remonter  ; 
placé  les  manches  à  la  sonde  et  fait  effort  avec  la  machine  ;  le  crochet  casse 
encore.  Fait  un  crochet  avec  du  fer  de  SO»/",  descendu  ledit  ;  accroché  le 
câble  et  remonté  la  soupape.  Il  y  avait  un  gros  bouchon  de  corde  autour  de 
la  tête  de  sonde  ;  en  soulevant,  le  crochet  prenait  le  bouchon  d*un  côté  et 
Vautre  côté  allait  s'arrêter  sous  le  pied  de  la  colonne.  Fait  un  autre  voyage 
de  soBpape  et  descendu  le  découpeur.  Monté  le  contre-levier. 

Le  sable  remonte  en  battant,  de  25  à  30  centimètres. 

Remonté  le  dècoupeur  ;    démonté  la  coulisse  ;    fait  un  voyage  de  soupape, 
descendu  le  trépan. 


Le  sable  éboule  :  le  trépan  remonte  en  battant. 
On  Jette  des  boules  d*argilc  au  fond  en  battant 


pour  mélanger  avec  le  sable. 


Réparé  le  trépan. 


La  sonpape  est  remontée  à  vide.  L*argile  monte  avec  Feau.  A  5  heures  du  matin. 
Jaillissement  à  8  mètres,  durée  17  minutes.  ^        ,       ^, 

Remonté  le  trépan  pour  réparer  la  coulisse»  descendu  ;  on  bat  dans  le  sable, 
on  jette  des  boiues  d'argile  ;  remonté  sans  prendre  au  fond. 

Z«5 


—  334  — 


t 

i 


19 
20 
21 
22 


23 


24 
25 
26 

27 


28 


29 


30 


DÉSIGNATION  K9  TEftSAUiS  FOaÉS 


Sable  ffris 
Id. 
Id. 

Sable  gris 

Sable.... 
Id.     . 


Forag« 

delà 
Joaroée. 


0-,80 
0,82 
1,40 


0,01 


2,00 
0,18 


Ep«iM«iir 

àm 
coorDM  • 


49C-22 
i97,04 
498,44 


499,35 


501, :i5 
501.53 


TRAVAUX 

V"*  rupture  de  câble*  —  Encore  une  rupture  de  c»j 
en  faisant  un  voyage  avec  la  soupape.  Décidément,  il  i 
faut  pas  opérer  avec  des  câbles  dont  on  n*est  pas  sùr.I 
réparation  de  cet  accident  nous  emploie  six  grands  jour 
Le  forage  reprend  avec  activité  et  se  termine  h  501".^ 


—  335  — 


>nm 


Remonté  le  trépan  et  descendu  la  soupape,  ladite  porte  à  1",50  du  fond  ;  des- 
cendu en  battant  à  1"',30  du  fond,  remonté  la  soupape  pleine  de  sable.  Jeté 
de  Targile  au  fond  et  descendu  le  trépan  ;  descendu  an  fond  en  rodant  et 
en  battant  au  levier  ;  remonté  le  trépan  sans  pouvoir  prendre  au  fond.  A 
minuit  50  minutes,  jaillissement  à  20  mètres  de  nauteur,  durée  20  minutes: 
à  3  heures  50  du  matin,  même  Jaillissement.  Rempli  le  bassin  à  7  heures  10 
en  8  minutes  50. 

La  soupape  remonte  vide,  le  jaillissement  a  enlevé  le  sable.  Jaillissement  à  10 
beures  du  soir,  à  20  mètres  de  hauteur,  durée  10  minutes.  2«  jaillissement 
à  2  heures  du  matin,  durée  15  minutes.  En  battant,  le  raccord  n<»  1  et  2  a 
cassé  dans  une  ancienne  cassure  à  la  profondeur  de  479»,35  ;  remonté 
la  sonde. 

Descendu  la  cloche,  coiffé  la  tige  et  continué  le  forage.  Jaillissement  à  minuit 
30,  10  minutes  20. 

11  y  a  2*,i0  de  sable  au  fond  le  trépan  fonctionne  mal  au  fond,  malgré  Tar- 
gile  qu'on  y  Jette. 

On  a  battu  au  levier  en  jetant  de  Targile  dans  le  trou  ;  remonté  le  trépan  sans 
prendre  du  fond  ;  fait  deux  voyages  de  soupape,  ladite  remonte  pleine  de 
sable,  on  a  porté  à  2*,70  du  fond;  arrivé  à  2",  10  du  fond  au  deuxième 
voyage  de  soupape. 

Descendu  des  boules  d'arçile  et  ensuite  le  trépan  pour  mélanger  Targile  avec  le 
sable  ;  le  trépan  porte  a  3",20  du  fond  ;  arrivé  au  fond  en  enlevant  et  lâchant; 
commencé  à  battre  au  levier  ;  le  trépan  remonte  en  battant  ;  remonté  le 
trépan.  En  enlevant  la  18*  tige,  il  va  en  un  jaillissement,  &  11  heures  5  du 
soir  ;  redescendu  le  trépan,  porté  à  2  mètres  du  soi  ;  on  a  jeté  des  boules 
d'argile  ;  rodé  en  enlevant  et  lâchant,  arrivé  au  fond,  recommencé  à  battre  ; 
Le  trépan  remonte  encore  en  battant.  Le  jaillissement  a  duré  12  minutes, 
monté  â  20  mètres. 

Dans  la  matinée,  remonté  le  trépan  ;  en  remontant  la  12*  Use,  Jaillissement  à 
8  heures  20  du  matin,  a  duré  15  minutes  ;  on  a  encore  redescendu  le  trépan^ 
croyant  que  le  jaillissement  aurait  enlevé  le  sable,  mais  le  trépan  porte  a 
2>,  fO  du  fond.  Fait  deux  voyages  de  soupape,  porté  à  2*,70  ;  on  remonte  la 
soupape  pleine  de  sable. 

Descendu  le  trépan  ;  commencé  à  roder  et  enlever  et  lâcher  ;  arrivé  au  fond  ; 
placé  le  levier  et  battu  pendant  quelques  heures  sans  prendre  au  fond  ;  re- 
monté ledit  et  descendu  l'élargi sseur  ;  commencé  l'élargissement  sous  la 
colonne,  élargi  1«,80. 

Continué  Télargissement  jusqu'à  4  mètres  sous  la  colonne  ;  il  y  a  des  plaquettes 
et  rognons  Irés-dur  à  élargir. 

L'avancement  meiisuel  a  été  superbe  et  de  25",  10,  soit 
80  centimètres  par  jour.  C'est  un  des  plus  beaux  avan- 
cements de  tout  le  sondage. 

Il  faut  dire  cependant  aussi  que  les  jaillissements  ayant 
repris,  les  sables  sont  quelquefois  projetés  à  la  surface 
et  le  curage  du  trou  est  facile.  Mais  à  501°*, 53,  dans 
un  sable  très-fin,  les  voyages  de  soupapes  donnent 
constamment  du  sable,  sans  qu'on  puisse  prendre  fond 


—  386  — 

GÉOLOCm 

Cette  partie  de  la  géologie  forézienne  à  cette  profondeur 
est  palpitante  d'intérêt.  Cependant,  je  ne  vois  pas  qu'elle 
diffère  bien  essentiellement  de  la  géologie  des  parties 
immédiatement  supérieures.  En  effet,  voici  à  486  mètres 
un  rognon  de  calcaire  siliceux  (n^  127)  en  tout  semblable 
à  ceux  que  nous  avons  rencontrés  tant  de  fois. 

Seule  la  couleur  du  sable  qui  était  immuablement 
verte  depuis  le  commencement  du  sondage  paraît  changer. 
Voici  immédiatement  après  le  calcaire  siliceux  un  sable 
gris  noir,  calcaire,  assez  nouveau,  puis  les  argiles  brunes 
et  vertes  reprennent. 

A  488"*, 30  le  sable  devient  (in  comme  de  la  fécule.  Il  est 
absolument  calibré  au  même  diamètre. 

Enfin,  après  un  banc  d'argile  brune,  le  sable  qui  ter- 
mine notre  coupe  devient  également  brun  et  nos  travaux 
sont  arrêtés  dans  une  masse  puissante  de  sable  fin  et 
brun. 

Telle  est  la  fin  du  sondage  de  Montrond.  C'est  à  peu 
près  l'inverse  de  ce  que  les  théories  de  M.  Gruner  et  ses 
communications  à  la  Société  géologique  permettaient  de 
prévoir,  ainsi  que  nous  le  démontrerons  dans  le  résumé 
de  la  «  Géologie  ». 

Le  sondage  pratiqué  à  Saint-Galmier  permettra  peut- 
être  de  résoudre  le  problème. 

HYDROLOGIE 

Fendant  le  mois  de  novembre,  voici  les  observations 
auxquelles  nous  nous  sommes  livrés  : 

Le    9  novembre •  285,00  litres  à  la  minute. 

id. 311,40  — 

Le  10        id 292,80  — 

id 274,20  — 

id 174,60  — 

Le  H         id 242.40  — 

id 244,80  — 

Le  12        id 256,20  — 

id 273.00  — 

Le  15        id 270,60  — 

Le  16         id 270,00  — 

Le  17         id 270,60  — 


—  337  — 

Le  18  novembre,  à  8  h.  matin,  219S60.  Â  5  heures,  jail- 
lissements à  8  mètres,  durée  17  min. 
Température  à  9  heures,  27^,6. 
id.       à  9  heures,  377»,i0. 
id.       à  10  h.  50,  375'. 
Le  19        id.       à  7  h.  matin,  349i,80. 
id.       à  11  heures,  342^60. 
id.       à  2  h.  soir,  324>,60. 
Le  21         id.       à  4  h.  soir,  il7>. 

Le  23         id.       452^40.  Dans  la  nuit  2  jaillissements  : 

à  minuit  50  et  3  h.  50  du  matin.  Tem- 
pérature à  7  h.  10  du  matin,  28^,6. 
id.       à  3  heures,   393*.  Température,  28*»,6. 
id.       jaillissements  à  10  h.  soir  et  2  h.  du 
matin.  Le  premier  a  duré  10  minutes, 
le  deuxième,  15  minutes,  à  20  mètres 
de  hauteur. 
Le  24         id.       à  7  h.  matin,  399',60;  jaillissement  à 

minuit  30,  durée,    10  minutes,   20 
mètres  de  hauteur, 
id.       à  4  h.  soir,  372^ 
Le  26        id.       à  9  h.  matin,  413\40. 
Le  27         id.       jaillissement  à  11  h.  5  soir,  durée  12 

minutes. 
Le  28        id.       jaillissement  à  8  h.  20  du  matin,  durée 

15  minutes, 
id.       à  3  h.  40  soir,  372>;  28«,2. 

Le  fait  le  plus  saillant  de  cette  période,  c'est  la  reprise 
du  jaillissement  à  l'apparition  du  sable  de  495'',16,  sous 
la  couche  d'argile  brune. 

Nous  obtenons  là  une  nouvelle  série  d'éruptions  car- 
boniques. Nul  doute  que  la  rencontre  des  nouveaux  sables 
de  495  mètres  n'ait  amené  une  nouvelle  nappe.  De  nou- 
veau, ensuite,  cette  nappe  se  crée  des  espaces  suffisants 
pour  son  écoulement  derrière  les  colonnes  et  les  jaillis- 
sements cessent  lorsqu'elle  n'est  plus  gênée.  Nous  les 
verrons  reparaître,  comme  nous  l'avons  déjà  indiqué^  par 
l'effet  du  hasard  lorsqu'on  surélèvera  le  niveau  d'écoule- 
ment, c'est-à-dire  lorsqu'on  opposera  un  obstacle  au  dit 
écoulement. 


3 
4 


5 

6 


8 


338 


DESMSNiiTIO:!  DES  TEMlAf!»  FORÉS 


Forage 

^9          * 

r.*— 

delà 
Joarnée. 

det 

d« 

MoiB  di 


10 
U 


,—  339.— 


01i«EBVAVI0M« 


Décembre  1881. 

En  élargissant,  une  tigo  n°  2  a  cassé  dans  la  soudure,  à  la  profondeur  de  4-Vj 
mètres  ;  remonté  la  sonde  et  descendu  la  cloche  ;  coiffé  ta  tfge  et  remonté 
rélargisseur.  On  a  changé  le  couteau  ;  placé  un  couteau  de  0*,23.  Descendu 
rélargisseur  et  continue  réiargîssemcm  jusqu'à  480  mètres. 

Continue  Télargissement  jusqu'à  48i",50  :  remonté  Télargisseur  et  réparé  le 
couteau  ;  descendu  leait. 

Elargi  jusqu'à  488  mètres  ;  remonté  rélargisseur. 

Rivé  un  tuyau  de  2  mètres  ;  nlacé  les  vis  de  pression  ;  la  colonne  est  descendue 
assez  facilement  de  0",40  avec  les  vis  ;  ensuite,  on  a  fait  de  grands  effbrts 
sans  pouvoir  démarrer  ladite  ;  en  faisant  effort,  le  tenon  d'une  des  pièces  de 
bois  qui  tiennent  les  vis  a  cassé  ;  percé  un  trou  en  travers  la  pièce  de  bois 
et  la  semelle  du  treuil  ;  placé  un  fort  boulon  qui  lie  les  deux  pièces  en- 
semble ;  ensuite,  on  a  continué  à  faire  efiîort  avec  les  vis  sur  la  colonne  sans 
résultat  ;  on  donne  un  tour  de  clef  aux  vis  de  temps  en  temps. 

Continué  de  faire  efibrt  sur  la  colonne  sans  résultat. 

Dévissé  les  tiges  une  à  une,  couché  lesdites  par  terre  ;  ensuite,  descendu  rélar- 
gisseur sous  la  colonne  :  Télargisseur  rencontre  une  plaquette  qui  n'est  pas 
tout-à-fait  élargie,  mais  ce  n'est  pas  elle  qui  empêche  la  descente  de  la  co- 
lonne: élargi  cette  plaquette  ;  Toutil  tourne  très-librement  sons  la  colonne; 
placé  les  vis  ;  continué  de  faire  effort  avec  lesdites,  en  donnant  quelques 
coups  sur  la  colonne  avec  la  sonde.  Le  tenon  de  la  seconde  pièce  de  bois 
a  cassé. 

Déblayé  les  pièces  de  bois  ;  percé  un  trou  en  travers  les  deux  pièces  de  bois  et 

glacé  un  fort  boulon  ;   on  continue  de  faire  effort  avec  les  vis  ;  les  pièces  de 
ois  se  lèvent  de  0",35  de  hauteur  ;  les  bois  sont  tout-à-faît  pourris  dans 

les  extrémités. 
Continué  de  faire  effort  sur  les  vis  en  donnant  quelques  coups  de  sonde  sur 

le  tuyau  ;    tout-à-coup  trois  dents  ont  cassé  à  la  roue  d'engrenage  n«  0  : 

placé  une  demi-dent  et  remonté  la  sonde  ;    la  colonne  est  descendue  do 

6-,57. 
Couché  toutes  les  tiges  et  trépan  par  terre  ;  déblayé  une  partie  des  pièces  de 

bois  et  suspendu  le  travail;  renvoyé  les  hommes.  Reste  le  contre-maître  et 

le  forgeron.  Vidé  la  chaudière  et  nettoyé  ladite. 
Dressé  les  barreaux  de  la  grille  du  fourneau  de  la  chaudière  et  fait  différentes 

réparations  aux  outils  du  sondage. 
DimanchCf  chômage. 


'.*> 


—  340  — 
Bemarqaes  da  hioIs  de  décembre  1981* 

TRAVAUX 

Nous  avons  encore  Tespoir  de  pouvoir  approfondir,  si 
nous  pouvons  descendre  la  colonne  de  210.  Malheureu- 
sement, cette  dernière  résiste.  Elle  est  coincée  à  475 
mètres. 

L'arrêt  des  travaux  est  décidé  ainsi  que  la  reprise  du 
forage  à  Saint-Galmier  dans  une  situation  plus  favorable. 

HYDROLOGIE 

Nos  observations  hydrologiques  reprennent  : 
4  décembre,    352', 80  à  la  minute.   Température,  28*. 


10 

id. 

396',60 

id. 

id. 

28». 

14 

id. 

391',20 

id. 

id. 

27».6. 

17 

id. 

363',60 

id. 

id. 

00». 

20 

id. 

370«,20 

id. 

id. 

OO». 

24 

id. 

372' 

id. 

id. 

00». 

31 

id. 

369' 

id. 

id. 

GO». 

Nous  continuerons  ces  observations  dans  le  résumé 
hydrologique  qui  terminera  cet  ouvrage,  et  lorsque  nous 
forons  la  théorie  de  ces  phénomènes. 


8t>Etitiia«^  Ifflp.  TMoUtr  et  CK 


ANNALES  DE  U  SOCIÉTÉ  D'AliRICDlTIIRE 

INDUSTRIE,  SCIENCES,   ARTS  ET  BELLES-LETTRES 

DU  DiPABTEM ENT  Dl  LA  LOIRK 

Proeès-verbil  de  la  séance  do  5  octobre  1882. 

SOMMAIRE.  —  CorreApondance  s  Lettres  et  circulaires  dlTcrses 
analysées.  —  TrmTaax  des  Sections.  —  Section  d'agriculture 
et  d'horticulture  :  Comice  cantonal  de  1883  ;  —  Concours  et  expo* 
sition  horticoles  en  1883  ;  —  Compte-rendu  des  cultures  du  champ 
d'expériences;  —  Compte-rendu  des  réunions  horticoles  men- 
suelles. —  Sections  réunies  des  sciences^  lettres  et  industrie  :  Excur- 
sions foréziennes  (suite),  par  le  D**  Rimaud  ;  —  Note  descriptîTe  et 
explicative  de  Técusson  emblématique  adopté  par  l'égyptologue 
Chahas,  par  M.  Textor  de  Ravisi.  —  Actes  de  rAseemblée  i 
Comice  cantonal  de  1883  à  Saint-Héand  ;  —  Exposition  et  concours 
horticoles  à  Saint-Etienne  on  1883  ;  ~  Compte-rendu  des  résultats 
de  la  culture  du  champ  d'expériences  en  1882,  par  M.  Otin;  — 
Lecture  de  mémoire  par  M.  de  Ravlsi  ;  —  Proposition  de  can- 
didatures ;  —  Admission  de  MM.  Martignat  fils,  Courbon,  de  Marlhes, 
Marius  Courbon,  de  Saint-Gcnost-Malifaux,  et  M.  Larderet,  fondeur 
à  Saint-Etienne. 

Président,  M.  Euverte;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents  à  la  séance,  au  nombre  de  i9, 
sont:  MM.  Bahurel  (Joannès),  Bertholon,  Blacet  (Hip- 
polyte),  Bory-Duplay,  Chapelle,  Croizier,  Euverte,  Evrard 
(Max.),  Maire  (Louis),  Massardier  (Barthélémy),  Mas- 
sardier  (Etienne),  D'  Maurice,  Michel  (Sauveur),  Otin, 
Terme,  Textor  de  Ravisi,  Teyssier,  Thevenon,  Vincent- 
Dumarest. 

CorvespoMdamce  • 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 

!•  Lettre  de  M.  Thomson,  préfet  de  la  Loire,  accom- 
pagnant renvoi  d'un  certain  nombre  d'exemplaires  du 
programme  du  concours  général  agricole  d'animaux  gras 
et  d'une  exposition  d'instruments  et  machines  agricoles 
devant  avoir  lieu  à  Paris  du  22  au  31  janvier  1883. 

24 


—  342  — 

2**  Lettre  du  Directeur  de  la  C*  des  Moteurs  à  gaz  de 
Saint-Etieune,  contestant  les  appréciations  du  rapport  de 
la  Commission  sur  Tapplication  des  moteurs  à  gaz  à 
rindustrie  rubanière. 

3*^  Lettre  de  M.  Denis  (Antoine),  de  Saint«Etieane, 
ancien  membre  titulaire,  refusant  de  payer  sa  cotisation 
disant  avoir  donné  sa  démission  par  écrit  depuis  deux 
ans. 

M.  Denis  sera  rayé  de  la  liste  des  membres. 

4*  Programme  d'expérience  sur  Tinoculation  préser- 
vative  de  la  péripneumonie  des  ))ètos  à  cornes  devant 
être  faite  à  la  ferme  de  Vinoennes  par  une  Commission 
de  savants  présidée  par  M.  Pasteur. 

5®  Programme  des  prix  de  la  Société  industrielle  de 
Mulhouse  pour  être  dooernés  en  1883. 

6*  Lettre  par  laquelle  M.  Henri  Gaty,  de  Saint-Julicn- 
Molin^Molettc  donne  sa  démission  de  membre  titulaire 
de  la  Société,  motivée  sur  son  départ  du  département  de 
la  Loire. 

V  Lettre  de  M.  Palle-Bcrtrand,  du  Chambon,  donnant 
sa  démission  de  membre  titulaire  de  la  Société. 

8**  Programme  de  prix  proposés  par  TAcadémie  de 
Mâcon  pour  Tannée  4882. 

9^  Programme  d'une  aousoription  ouverte  sous  le 
patronage  de  la  Société  d'Emulation  du  Doubs  pour 
ériger  à  Besançon  une  statue  au  marquis  do  Jauffray, 
le  premier  promoteur  de  l'application  des  machines  à 
vapeur  h  la  navigation. 

40*  Ciroulaires  et  publioations  adressées  par  diverses 
sociétés  correspondantes. 

TraTalix    des  Sections. 

Sbgtion  d'agrigulturb  bt  D'HoaTiGULTuaB.  «^  Séance 
du  30  septembre  1882.  —  Présidence  de  M.  Otin  ;  secré- 
taire, M.  Maurice. 

Lé  Comice  de  18S3  aura  lieu  à  Saint-Héand. 

M.  Otin  propose  de  faire  une  exposition  horticole  en 
1883.   Les   horticulteurs  de  Saint-Etienne,  dit-il,  sont 


—  343  — 

unanimes  sur  l'opportunité  de  ce  concours.  Après  dis- 
cussion, la  section  se  range  à  Tavis  de  M.  Otin  et  décide 
qu'elle  appuiera  la  proposition  à  la  prochaine  assemblée 
générale. 

M.  Otin  donne  verbalement  un  aperçu  sur  les  résultats 
des  cultures  du  champ  d'expériences  en  1882.  Un  compte- 
rendu  écrit  sera  présenté  à  la  prochaine  assemblée  gé« 
nérale. 

M.  le  Secrétaire  donne  lecture  du  procès-verbal  de  la 
dernière  réunion  horticole  mensuelle  rédigé  par  M. 
Matrat.  En  raison  de  la  saison,  de  très-beaux  fruits 
viennent  rivaliser  avec  les  fleurs  dans  les  apports  faits 
par  les  horticulteurs  les  plus  zélés  de  la  région,  parmi 
lesquels  se  distinguent,  comme  d'habitude,  MM.  Cha- 
rondière,  Vitaille,  Marchai,  Descroix,  Pallandre,  Cam- 
balot  Laurent,  Baron  et  Jean  Vial. 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie. 
—  Séance  du  27  septembre  1882.  —  Présidence  du 
D'  Rimaud  ;  secrétaire,  le  D'  Maurice. 

Les  membres  présents  faisant  partie  de  la  Commission 
d'encouragement  se  partagent  les  travaux  à  l'ordre  du 
jour  en  nommant  plusieurs  sous-commissions. 

Excursions  foréziennes,  — Le  D' Rimaud  donne  lecture 
d'un  nouveau  fragment  de  ses  excursions  foréziennes, 
faisant  suite  aux  parties  déjà  communiquées.  Ce  travail 
sera  lu  à  la  prochaine  assemblée  générale. 

M.  Textor  de  Ravisi  donne  lecture  du  résultat  de  ses 
recherches  sur  Técusson  allégorique  adopté  par  Tégyp- 
tologue  Chabas,  pour  orner  le  frontispice  de  ses  publi- 
cations. Ce  travail  sera  lu  à  la  prochaine  assemblée 
générale. 

Actes  de  l'Assemblée. 

Après  la  lecture  du  procès-verbal  de  la  précédente 
séance  qui  est  approuvé,  M.  le  Secrétaire  général  dé- 
pouille la  correspondance,  puis  donne  lecture  des  procès- 
verbaux  des  séances  des  sections  tenues  dans  le  mois 
écoulé. 


—  344  — 

Compte-rendu  des  résultats  de  la  culture  du  champ 
d'expériences,  par  M.  Otin.  —  La  Commission  d'expé- 
riences s*est  proposé  cette  année  de  multiplier  plusieurs 
variétés  de  céréales  et  de  pommes  de  terre  qui  ont  été 
préconisées  par  divers  agriculteurs  afin  de  pouvoir  les 
faire  connaître  dans  Tarrondissement  ;  à  cet  effet,  elle  a 
fait  une  distribution  gratuite  de  ces  graines  et  semences 
aux  membres  de  la  Société  qui  s'occupent  de  culture. 
La  Commission  a  encore  essayé  l'effet  comparatif  de 
deux  engrais,  le  sang  desséché  et  la  poudre  d'os.  L'effet 
du  sang  desséché  a  été  presque  nul,  tandis  que  la  poudre 
d'os  a  fait  merveille  sur  toutes  les  récoltes.  M.  Otin  cite 
un  certain  nombre  de  rendements  remarquables,  soit  de 
céréales,  soit  de  pommes  de  terre.  A  propos  des  engrais, 
M.  Otin  demande  au  nom  de  la  Commission  du  champ 
d'expériences,  le  vote  d'un  crédit  permettant  de  faire  au 
besoin  des  analyses  d'engrais  employés,  afin  de  donner 
plus  de  rigueur  aux  conclusions  de  la  Commission  sur 
les  résultats  de  ses  expériences.  La  question  est  renvoyée 
à  la  section  d'agriculture. 

Comice  agricole  de  Î883.  —  Sur  la  proposition  de  la 
section  d'agriculture,  l'assemblée  décide  que  le  Comice 
cantonal  de  1883  aura  lieu,  suivant  l'ordre  adopté,  au 
chef-lieu  du  canton  de  Saint-Héand. 

Concours  et  exposition  horticoles  de  1883.  —  M.  Otin, 
au  nom  des  horticulteurs  faisant  partie  de  la  section 
d'agriculture  et  d'horticulture,  demande  que  la  Société 
décide  dès-maintenant  qu'une  exposition  et  concours 
horticoles  auront  lieu  à  Saint-Etienne  en  1883.  Tous  ses 
collègues  horticulteurs  sont  unanimes  à  penser  que 
l'exposition  aura  au  moins  autant  de  succès  qu'en  1881. 
Après  une  courte  discussion,  l'assemblée  décide  que 
l'exposition  avec  concours  horticoles  aura  lieu  à  Saint- 
Etienne  en  1883,  et  elle  renvoie  à  la  section  compétente 
la  préparation  du  programme. 

Lecture  de  mémoires.  —  M.  le  Baron  Textor  de  Ravîsi 
donne  lecture  d'une  note  intitulée  :  Description  et  expli- 
cation de  Vécusson  emblématique  adopté  par  Végyptologue 
Chabas,   pour  orner  le  frontispice  de  ses  publications. 

Cette  note  sera  insérée  dans  les  Annales  de  la  Société. 


—  345  — 

Admissions  de  membres.  —  Sur  l'invitation  de  M.  le 
Président,  rassemblée  procède  au  vote  sur  l'admission 
des  candidats  proposés  dans  la  séance  précédente.  Sont 
ainsi  admis  à  l'unanimité  des  votants  : 

M.  Martignat  fils,  propriétaire  au  Bouchet,  commune 
du  Ghambon-Feugerolles. 

M.  Courbon,  propriétaire  à  Martezet,  commune  de 
Saint-Genest-Malifaux. 

M.  Marius  Courbon,  propriétaire  dans  la  même  com- 
mune. 

Enfin,  M.  Larderet,  fondeur  à  la  Manufacture  d'armes, 
domicilié  rue  de  la  Visitation,  à  Saint-Etienne. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

E.-P.  MAURICE. 


—  346  — 


Protès-verbal  de  la  séanee  do  9  HOTembre  1882. 

SOMMAIRE.  --  Correspondanee  s  Lettres  et  circulaires  analysées. 
—  Travaux  des  sectlonB.  —  Section  d'agriculture  et  d'horti- 
culture: Enquôtc  sur  le  plâtrage  des  vins  ;  vœu  relatif  à  Tinfer- 
dîction  du  plâtrage,  adopté  ;  -*  Pépinière  de  plants  américains  ; 
proposition  de  M.  Rousse  ;  —  Question  des  analyses  d'engrais  ;  — 
Programme  de  Texposition  horticole  de  1883  à  Saint-Etienne.  — 
Sections  réunies  des  sciences^  lettres  et  industrie:  Rapport  de  M. 
Rimaud  sur  le  lit  perfectionné  de  M.  G.  Duplay  ;  —  Proposition  de 
créer  une  pépinière  de  plants  de  vignes  américaines  ;  —  Note  sur 
le  premier  méridien,  le  mètre  et  les  saisons,  par  M.  Chapelle.  — 
Actes  de  l'Assemblée  s  Enquête  sur  le  plâtrage  des  vins  ;  avis 
de  la  Société  ;  —  Proposition  de  créer  dans  rarrondissement  de 
Saint-Etienne  une  pépinière  de  plants  de  vignes  américaines,  par 
M.  Rousse,  «Journée;  •—  Lecture  de  mémoires:  M.  Chapelle, 
M.  Rimaud. 

Président,  M.  Euverte  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  18,  sont:  MM. 
Alloués,  Bahurel  (Adrien),  Blacet  (Hippolyte),  Croizier, 
Euverte,  Fauvain  (Fleury),  Guichard,  Jolivet,  D'Koscia- 
kiewicz,  Lassablière  (Jean-Marie),  Massardier  (Etienne), 
D'  Maurice,  Michel  (Sauveur),  D^  Rimaud,  Terme,  The- 
zenas  (Ferdinand),  Tournier,  Vacher  (Etienne). 

Se  font  excuser  par  lettre  :  M.  Chapelle  et  M.  Rousse. 

Correspondance. 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 

1**  Lettre  de  démission  de  M.  Paure  Ferdinand. 

2**  Lettre  de  démission  de  M.  Charles  de  Rochetaillée. 

3°  Lettre  de  M.  le  Directeur  des  Monnaies  informant 
la  Société  que  la  réfection  du  coin  de  ses  médailles  est 
terminée  par  M.  Borrel,  le  graveur  qui  avait  été  chargé  de 
ce  travail. 

4**  Lettre  de  M.  Borrel,  graveur  de  la  Monnaie,  accu- 
sant réception  d'un  chèque  de  400  francs  à  lui  envoyé 
par  le  trésorier  de  la  Société  pour  payement  de  sa  facture 
de  réfection  du  coin  de  la  Société. 


_  347 

5®  Lettre  de  M.  Martignat  fils,  du  Ghamboni  accusant 
réception,  avec  remerciement,  de  Tavis  de  son  admission 
comme  membre  titulaire  de  la  Société. 

6®  Lettre  de  M.  Larderet,  fondeur  à  Saint-Etienne, 
ayant  le  même  objet  que  la  précédente. 

7^  Lettre  de  M.  le  Directeur  des  postes  et  télégraphes 
de  la  Loire,  informant  la  Société  que  Tenvoi  gratuit  du 
télégramme  météorologique  journalier  sera  supprimé  à 
partir  du  1®'  novembre. 

8®  Lettre  de  M.  le  Secrétaire  de  la  Société  d'études  des 
sciences  naturelles  de  Nimes  demandant  pour  cette 
Société  le  titre  de  Société  correspondante  ;  à  ce  titre, 
l'admission  à  l'échange  de  publications.  (Voir  aux  actes 
de  rassemblée.) 

9*  Circulaires  et  publications  adressées  par  diverses 
sociétés  correspondantes. 

10®  Avis  de  changement  d'adresse  d'un  membre  titu- 
laire, M.  J.-P.  Bory,  comptable,  demeure  actuellement 
rue  de  la  Loire,  9. 

Travaux  des   Sections* 

Sbgtion  d'agriculturb^  et  d'horticulture.  — -  Séance 
du  28  octobre  1882.  —  Présidence  de  M.  Otin,  vice- 
président. 

Enquête  sur  le  plâtrage  des  vins.  —  M.  Maurice  donne 
lecture  d'une  note  qui  a  pour  but  d'expliquer  l'action 
exercée  sur  les  vins  par  l'opération  du  plâtrage,  note  se 
terminant  par  un  vœu  en  vue  de  l'interdiction  légale  du 
plâtrage.  M.  Rousse  appuie  cette  proposition  qu'il  dit 
avoir  formulée  lui-même  il  y  a  déjà  une  quinzaine  d'an- 
nées. La  section  adopte  le  vœu  proposé. 

Pépinière  de  plants  américains.  —  M.  Rousse  déve- 
loppe une  proposition  dans  ce  sens.  Une  pépinière  de  ce 
genre,  dit-il,  sera  excessivement  utile  d'abord  en  ce 
qu'elle  permettra  de  convaincre  les  agriculteurs  vigne- 
rons par  des  exemples  visibles  qui  seront  mis  à  leur 
portée,  et  ensuite  qu'elle  permettra  de  multiplier  plus 
rapidement  les  espèces  américaines  reconnues  comme 


—  348  — 

les  plus  avantageuses  pour  notre  contrée.  M.  Rousse  est 
invité  par  la  réunion  à  présenter  une  note  écrite  sur  ce 
sujet  à  la  prochaine  assemblée  générale. 

Question  des  analyses  d'engrais.  —  Pour  le  champ 
d'expériences,  M.  Otin,  au  nom  de  la  Commission  du 
champ  d'expériences,  demande  à  ce  que  celle-ci  soit  mise 
en  situation  de  pouvoir  faire  analyser  les  engrais  dont 
elle  fait  l'essai,  afin  que  les  conséquences  que  la  Com- 
mission pourra  tirer  de  ses  essais  soient  plus  rigou- 
reuses. A  ce  propos,  M.  Rousse  engage  la  Commission 
au  lieu  de  faire  des  essais  sur  des  engrais  dont  la 
composition  chimique  est  inconnue  et  ne  peuvent  être 
vérifiées  que  par  des  analyses  très-coûteuses,  à  n'expé- 
rimenter que  des  engrais  composés  avec  des  substances 
chimiques  simples  combinées  suivant  les  formules  don- 
nées par  les  auteurs  qui  ont  approfondi  la  question  des 
engrais,  tel  que  M.  Georges  Ville.  M.  Maurice  fait  obser- 
ver que  cela  ne  dispenserait  pas  la  Commission  d'avoir 
à  faire  analyser  certains  engrais  qui  lui  seront  don.nés 
à  essayer.  Il  suffirait  pour  cela  qu'un  certain  chiffre 
de  crédit  fût  mis  à  la  disposition  de  la  Commission  pour 
pourvoir  à  ces  exécutions  d'analyses,  on  pourrait  de- 
mander, par  exemple,  un  crédit  de  deux  ou  trois  cents 
francs  pour  cela. 

M.  Otin  présente  le  programme  préparé  par  lui  pour 
la  prochaine  exposition  horticole  de  1883.  Ce  programme 
sera  soumis  à  la  prochaine  assemblée  générale. 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie. 
— Séance  du  2  5  octobre  i  882 . — Présidence  de  M.  Rimaud  ; 
secrétaire,  M.  Maurice. 

Travaux  de  la  Commission  d'encouragement  —  M. 
Rimaud,  au  nom  d'une  Commission,  composée  de  MM. 
Rivollier,  Christophe  et  Rimaud,  rapporteur,  lit  un 
rapport  sur  un  perfectionnement  apporté  à  la  construc- 
tion des  lits  par  M.  Georges  Duplay.  Les  conclusions  de 
ce  rapport  sont  de  décerner  à  M.  Duplay  une  médaille 
pour  le  récompenser  de  ce  perfectionnement  apporté  à 
un  meuble  si  usuel.  Après  discussion,  la  réunion  décide 
qu'une  médaille  de  vermeil  sera  décernée  à  M.  Duplay. 


—  349  — 

M.  Rivolier  propose  à  la  section  de  demander  que  la 
Société  d'agriculture  crée  un  champ  spécial  d'expé- 
rience en  vue  de  l'étude  des  moyens  de  reconstituer  les 
vignes  françaises  détruites  par  le  phylloxéra.  M.  Rousse 
appuie  cette  proposition  et  y  ajoute  l'offre  d'un  terrain  à 
cet  effet.  La  question  étant  plus  tôt  du  ressort  de  la 
section  d'agriculture,  la  réunion  la  renvoie  à  cette 
section. 

M.  Chapelle  donne  lecture  d'une  note  rédigée  par  lui 
sur  le  premier  méridien,  le  mètre  et  les  saisons.  La 
section  engage  M.  Chapelle  à  communiquer  sa  note  à  la 
prochaine  assemblée  générale  avec  cette  réserve  qu'il 
aura  toute  la  responsabilité  des  idées  émises  par  lui  et 
qui  n'ont,  du  reste,  donné  lieu  à  aucune  proposition 
pratique. 

M.  le  Secrétaire  général  donne  lecture  d'une  note  qu'il 
se  propose  de  lire  à  l'assemblée  générale  pour  figurer  à 
l'enquête  sur  les  vins  plâtrés.  Les  conclusions  de  celte 
note  proposant  l'interdiction  du  plâtrage  sont  approuvées 
par  la  réunion. 

Aetem   de  rAMcmblée* 

Lecture  est  donné  du  procès-verbal  de  la  précédente 
séance,  lequel  est  adopté.  M.  le  Secrétaire  général  analyse 
ensuite  la  correspondance  et  lit  les  procès-verbaux  des 
séances  de  sections  tenues  dans  le  mois  écoulé. 

Enquête  sur  le  plâtrage  des  vins.  —  M.  le  D'  Maurice 
donne  lecture  d'une  note  oiî  sont  données  quelques 
explications  sur  l'opération  du  plâtrage,  après  quoi  il 
propose  à  l'assemblée  de  donner  son  avis  dans  les  termes 
suivants  : 

Avis  de  la  Société  d'agriculture,  industrie,  sciences, 
arts  et  belles-lettres  du  département  : 

La  Société, 

Vu  l'enquête  ouverte  par  l'Administration  sur  le  plâ- 
trage des  vins.  Après  avoir  pris  connaissance  de  la  note 
ci-jointe  sur  le  plâtrage  des  vins, 

Considérant  qu'il   résulta  des   études   faites  par  les 


— .  350  — 

chimistes  et  les  hygiénistes  sur  la  manière  d'agir  du 
plâtrage,  que  cette  opération  donne  au  vin  qui  Ta  subie 
des  qualités  seuleme  .t  apparentes  de  limpidité  et  de 
coloration  qui  ont  pour  but  et  pour  effet  d'en  faciliter  la 
vente  en  trompant  l'acheteur  sur  la  nature  de  la  mar- 
chandise vendue  ;  qu'en  réalité  cette  opération  introduit 
dans  le  vin  une  substance  chimique  qui  ne  lui  est  pas 
naturelle,  et  qui,  de  plus,  peut  nuire  à  la  santé  des  con- 
sommateurs, et  que,  pour  ces  motifs,  elle  doit  être 
considérée  comme  une  véritable  falsification  du  produit 
de  la  vigne  ; 

Considérant  en  deuxième  lieu  que  si  l'opération  du 
plâtrage  est  très-répandue  dans  certaines  contrées  viti- 
coles,  elle  n'est  cependant  pas  absolument  générale.  A 
côté  des  viticulteurs  qui  plâtrent  leurs  vins  il  en  est 
d'autres  qui  ne  les  plâtrent  pas,  ce  qui  démontre  pé- 
remptoirement que  le  dire  de  ceux  qui  prétendent  que  la 
pratique  du  plâtrage  est  absolument  indispensable  pour 
la  conservation  des  produits  de  certaines  contrées  viti- 
coles,  n'est  pas  du  tout  fondé  ; 

Considérant  en  troisième  lieu  que,  alors  même  qu'il 
serait  démontré  que  les  vins  de  certaines  contrées  ne 
peuvent  s'utiliser  qu'à  l'aide  du  plâtrage,  ce  ne  serait 
pas  une  raison  suffisante  pour  tolérer  cette  pratique, 
alors  qu'il  est  reconnu  que  les  vins  plâtrés  peuvent  être 
nuisibles  à  la  santé  des  consommateurs  ; 

Considérant  enfin,  en  quatrième  lieu,  qu'il  est  impos- 
sible tout  au  moins  â  de  simples  vignerons  de  conduire 
l'opération  du  plâtrage  de  manière  à  limiter  la  production 
du  sulfate  de  potasse  à  une  dose  déterminée  d'avance, 
reconnue  comme  inoffensive  ; 

Emet  le  vœu  que  la  pratique  du  plâtrage  soit  formel- 
lement interdite  par  l'Administration,  et  qu'un  an  après 
la  publicité  donnée  à  cette  interdiction,  la  mise  en  vigueur 
des  prescriptions  de  la  circulaire  ministérielle  du  27 
juillet  1880  soit  faite  avec  ensemble  sur  tous  les  points 
du  territoire  français  et  surtout  à  la  frontière. 

M.  le  Président  ouvre  la  discussion  sur  la  proposition 
en  émettant  l'avis  que  demander  l'interdiction  du  plâ- 
trage c'est  demander  plus  que  la  circulaire  ministérielle 


—  351  — 

qui  limitait  à  2  grammes  par  litre  de  sulfate  la  tolérance 
des  vins  plâtrés,  interdire  une  pratique  entrée  depuis 
longtemps  dans  les  habitudes  de  certaines  contrées  viti- 
ooles  lui  semble  une  chose  grave  ;  quant  à  lui,  il  préfé- 
rerait de  substituer  à  l'interdiction  l'obligation  pour  le 
vendeur  de  prévenir  Tacheteur  que  le  vin  qu'il  lui  vend 
est  un  vin  plâtré  à  tant  par  litre.  Un  membre  fait  observer 
que  la  pratique  du  plâtrage  adoptée  par  certains  vignerons 
est  rejetée  par  d'autres  qui  habitent  la  même  contrée, 
preuve  que  le  plâtrage  n'est  pas  aussi  indispensable  pour 
la  conservation  des  vins  de  ces  contrées  que  le  prétendent 
les  partisans  du  plâtrage.  Après  cette  discussion,  M.  le 
Président  met  aux  voix  la  proposition  de  M.  Maurice  sur 
rinterdiction  du  plâtrage.  La  proposition  est  adoptée  à 
une  grande  majorité. 

Proposition  de  créer  dans  V arrondissement  de  Saint- 
Etienne  une  pépinière  de  plants  de  vignes  américaines, 
par  M.  Rousse.  —  En  l'absence  de  M.  Rousse,  M.  le 
Secrétaire  général  donne  lecture  d'une  lettre  où  ce 
membre  développe  et  motive  sa  proposition.  M.  Rousse 
offre  pour  cette  création  un  terrain  de  3  à  5  métérées, 
situé  à  Roche-la-Molière,  dont  la  Société  aurait  simple- 
ment à  payer  la  location  annuelle.  D'après  le  devis  dressé 
par  M.  Rousse  pour  cette  création,  l'achat  des  plants 
coûterait  environ  550  francs,  en  ajoutant  les  frais  de 
location  et  de  culture  pour  2  métérées  évalués  approxima- 
tivement à  135  francs,  cela  ferait  pour  la  première  année 
une  dépense  totale  de  685  francs. 

Un  membre  fait  observer  que  pour  une  culture  qui, 
en  définitive,  n'a  qu'une  médiocre  importance  dans  l'ar- 
rondissement de  Saint-Etienne,  ce  serait  un  sacrifice 
bien  lourd  que  s'imposerait  la  Société.  Un  autre  membre 
fait  observer  que  ce  n'est  pas  tout  de  décider  la  création 
d'une  pépinière,  il  faut  encore  avoir  un  personnel  diri- 
geant ;  or,  pour  le  moment  ce  personnel  fait  défaut.  La 
Commission  du  champ  d'expériences  de  la  Société  a  déjà 
bien  de  la  peine  à  suffire  à  la  besogne  pour  le  champ 
d'expériences  qui  est  situé  cependant  à  Saint-Etienne 
même,  que  sera-ce  pour  une  Commission  qui  aura  â 


—  352  — 

diriger  une  pépinière  située  à  plusieurs  kilomètres  de 
Saint-Etienne.  Un  troisième  membre  fait  enfin  observer 
que  placer  une  pépinière  de  vignes  dans  une  commune 
qui,  comme  Roche-la-Molière,  n'est  pas  du  tout  viticole, 
serait  très-peu  rationnel. 

M.  le  Président  conclut  des  explications  échangées  sur 
la  question,  que  celle-ci  est  encore  incomplètement  étu- 
diée. En  conséquence,  il  propose  de  renvoyer  la  propo- 
sition à  la  section  d'agricultuie  pour  complément  d'étude. 
La  proposition  de  M.  le  Président  est  adoptée  à  l'una- 
nimité. 

Lecture  de  mémoire  :  Note  sur  le  premier  méridien,  le 
mètre  et  les  saisons^  par  M.  Chapelle.  —  En  l'absence  de 
l'auteur,  M.  le  Secrétaire  général  donne  lecture  de  ce 
mémoire. 

Après  cette  lecture,  M.  le  Président  soulève  la  ques- 
tion d'opportunité  de  publication  du  mémoire  dans  les 
Annales  de  la  Société.  M.  le  Secrétaire  émet  l'opinion 
que  le  mémoire  de  M.  Chapelle  étant  en  définitive  un 
travail  par  lequel  les  questions  soulevées  sont  très- 
sérieusement  étudiées,  l'insertion  dans  les  Annales  ne 
pourrait  compromettre  en  rien  la  Société  puisqu'il  est 
de  règle  que  la  Société  laisse  aux  auteurs  des  mémoires 
toute  la  responsabilité  de  leurs  opinions.  M.  le  Président 
n'est  pas  de  cette  opinion,  le  mémoire  en  question  dirige 
contre  l'institution  du  mètre  des  attaques  qui  lui  sem- 
blent mal  fondées  et,  dans  tous  les  cas,  tout-à-fait  inop- 
portunes; ce  motif  seul  semble  suffisant  pour  déterminer 
son  vote  dans  la  circonstance.  Il  est  absolument  opposé  à 
l'insertion  du  mémoire  de  M.  Chapelle  dans  les  publi- 
cations de  la  Société.  La  proposition  de  non-insertion 
dans  les  Annales  mise  aux  voix  par  M.  le  Président  est 
adoptée  à  une  grande  majorité. 

M.  le  D'  Rimaud,  au  nom  de  la  Commission  d'encou- 
ragement, donne  lecture  d'un  rapport  sur  un  perfection- 
nement apporté  à  la  construction  des  lits  par  M.  Georges 
Duplay,  ébéniste  à  Saint-Etienne.  Les  conclusions  de  ce 
rapport  sont  de  décerner  à  M.  G.  Duplay  une  médaille 
de  vermeil.  Suivant  les  usages  adoptés  par  la  Société,  il 


—  353  — 

ne  sera  voté  sur  les  conclusions  qu'à  la  prochaine  assem- 
blée générale. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

E.-F.  MAURICE. 


—  354  — 

Procès-Terkl  de  la  séance  du  7  décembre  1882. 

SOMMAIRE.  —  Correspondance  t  Lettres  et  circulaires  analysées. 
—  TraTanx  des  seeiloas*  —  Section  d'agricullttre  et  <Vhor(i- 
culture  :  Exposition  horticole  de  Saint-Etienne  en  1883:  programme 
approuvé;  Commission  d'organisation  et  de  souscription.  —  Sections 
réunies  des  sciences^  lettres  et  industrie:  Travaux  de  la  Commission 
d'encouragement  ;  —  Compte-rendu  des  publications  scientifiques, 
par  M.  Rousse.  —  Actes  de  l'iissemblée  t  Observations  de  M. 
Chapelle  sur  le  proccs-verbai  ;  —  Concours  horticole  de  Saint- 
Etienne  en  1883  :  programme  et  Commission  d'organisation  ;  — 
Honneurs  funèbres  à  rendre  aux  sociétaires  décédés  ;  —  Perfec- 
tionnement apporté  à  la  construction  des  lits  par  M.Georges  Duplay  ; 
médaille  de  vermeil  décernée;  —  Séîince  extraordinaire  publique 
de  la  Société  :  programme  arrêté  ;  —  Propositions  de  candidatures 
de  membres  titulaires  et  correspondants. 

Président,  M.  Euverte  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Les  membres  présents,  au  nombre  de  18,  sont  :  ^IM. 
Berne  (Simon),  Blacet  (Hippolyte),  Chapelle,  Cognard, 
Croizier,  Euverte,  Fillon,  Guichard,  Lassablière-Tiblier, 
Malescourt,  Massardier  (Barthélémy),  D' Maurice,  Michel 
(Sauveur),  Rey-Palle,  Robert  (Théophile), Terme,Thezena8 
(Ferdinand),  Vincent-Dumarest. 

Se  font  excuser,  MM.  Bory-Duplay  et  Otin. 

Correspondance  • 

Elle  comprend  les  pièces  suivantes  : 

1^  Lettre  de  M.  le  Préfet  de  la  Loire  accompagnant 
l'envoi  du  programme  des  concours  généraux  agricoles 
devant  se  tenir  à  Paris  du  22  au  31  janvier  1883,  au  Palais 
do  l'Industrie. 

2®  Lettre  de  faire  part  du  décès  de  M.  Fleury  Fauvain, 
de  Saint-Etienne,  membre  titulaire  de  la  Société. 

3**  Lettre  de  faire  part  du  décès  de  M.  François  Policard- 
Chénet,  de  Saint-Etienne,  également  membre  titulaire  de 
la  Société. 

4^  Lettre  par  laquelle  M.  Faure  (Ferdinand)  donne  sa 
démission  de  membre  titulaire  de  la  Société. 


—  355  — • 

5®  Lettres  do  MM.  Jaoques  Grépet  et  Jean  Vaoher,  de 
Saint-Etienne,  ayant  le  même  objet  que  la  précédente. 

6**  Circulaire  de  la  Société  des  agriculteurs  de  France 
invitant  la  Société  d'agriculture  de  Saint-Etienne  à  se 
faire  représenter  à  la  réunion  spéciale  du  Conseil  de  cette 
Société  qui  a  lieu  quelques  semaines  avant  la  session 
générale  annuelle  de  la  Société,  à  Paris. 

La  Société  charge  M.  Euverte,  son  président,  de  cette 
mission. 

7^  Circulaires  et  publications  adressées  par  diverses 
Sociétés  correspondantes. 

TraTaox   des   SSecilons* 

Section  d'agriculture  et^^  d'horticulture.  —  Séance 
du  25  novembre  4882.  —  Présidence  do  M.  Otin,  vice- 
président  ;  secrétaire,  M.  Teyssier. 

Concours  horticole  de  Saint-Etienne.  —M.  le  Secrétaire 
général  apporte  un  exemplaire  du  programme  des  con- 
cours et  de  l'exposition  horticole  do  Saint-Etienne  pour 
l'année  1883,  conformément  à  la  décision  prise  par  la 
Société  à  la  dernière  assemblée  générale.  La  date  de 
l'exposition  est  fixée  du  30  août  au  2  septembre,  au 
Palais-des-Arts.  Ce  programme  comprenant  l'ordre  du 
jour  des  4  jours  du  concours,  les  divers  concours  ouverts 
avec  les  récompenses  attribuées  à  chaque  section,  et» 
enfin,  le  règlement,  sont  approuvés  par  la  réunion. 

Après  oette  communication,  M.  le  Président  invite  la 
réunion  à  arrôteri  dès  aujourd'hui,  une  liste  de  membres 
à  proposer  à  la  prochaine  assemblée  générale  pour  com- 
poser la  Commission  d'organisation  de  l'exposition. 
Commission  qui  serait  en  môme  temps  chargée  de  pro- 
voquer des  souscriptions  pour  les  récompenses,  et,  enfinr 
de  proposer  un  nom  pour  remplir  les  fonctions  de  com- 
missaire général,  président  de  la  Commission  d'orga- 
nisation. 


—  356  — 
La  liste  suivante  est  arrêtée  par  la  réunion  : 

Commissaire  général,  président: 
M.  Otin  flls. 

Membres  : 


MM.  Croizier. 

Cognet-Robin. 

Bory-Duplay. 

Besson  (Jean). 

Bahurel  (Joannès). 

Bufferne. 

Fonvielle  (Félix). 

Gattel. 

Matrat. 

Pallandre. 

Rispal  (Félix). 


MM.  Alloués. 
Ballas. 

Cognard  (Louis). 
Guerin-Granjon. 
Ghapoton. 
Jacquier. 
Michel  (Sauveur). 
Massardier  (Etienne) 
Teyssier. 
Descot. 
Guétat  (Lucien). 


M.  le  3eci*é taire  général  propose  à  la  réunion  de  nommer 
une  Commission  pour  étudier  plus  à  fond  la  question  de 
la  création  d'une  pépinière  d'expérience  pour  les  plants 
de  vignes  américaines. 

Sont  désignés  pour  faire  partie  de  cette  Commission 
MM.  RoussCt  Paul  Fonvielle,  Bory-Duplay,  Croizier, 
Teyssier  et  Maurice. 

M.  Otin  donne  lecture  des  procès-verbaux  des  deux 
dernières  réunions  horticoles  mensuelles. 

Les  jardiniers  qui  suivent  assidûment  ces  réunions 
sont  toujours  nombreux.  Le  programme  de  l'exposition 
horticole  leur  a  été  communiqué  et  ils  l'ont  approuvé 
unanimement. 

Sections  réunies  des  sciences,  lettres  et  industrie. 
—  Séance  du  29  novembre  1882.  —  Présidence  de  M, 
Rousse  ;  secrétaire,  M.  Maurice. 

Travaux  de  la  Commission  d'encouragement.  —  M. 
Rousse  donne  lecture  d'une  lettre  de  M.  Adrien  David, 
importateur  de  métiers  pour  broderies  mécaniques,  par 
laquelle  il  recommande  deux  do  ses  ouvriers  comme 
méritant  récompense  pour  le  zèle  qu'ils  ont  montré  à  le 


—  357  — 

seconder  dans  son  œuvre  d*importation  de  la  broderie 
mécanique.  La  section  nomme  pour  examiner  la  question 
une  Gommidsion  composée  de  MM.  Michel  (Sauveur), 
Berne  (Simon)  et  Croizier. 

Plusieurs  membres  expriment  le  vœu  que  l'assemblée 
extraordinaire  avec  séance  publique  pour  la  distribution 
des  récompenses  décernées  par  la  Société  dans  le  courant 
de  Tannée  1882  soit  fixée  au  24  décembre  prochain.  Ce 
vœu  sera  transmis  à  rassemblée  générale  prochaine. 

M.  Rousse  donne  lecture  d'un  article  très-intéressant 
sur  les  explorations  de  M.  Savergnon  de  Brazza,  au 
Congo. 

Actes  4e  PAMeaiMée. 

M.  le  Secrétaire  général  lit  le  procès-verbal  de  la  séance 
précédente  qui  est  approuvé  après  quelques  observations 
de  M.  Chapelle.  M.  le  Secrétaire  donne  ensuite  commu- 
nication des  pièces  de  la  correspondance,  puis  des  pro- 
cès-verbaux des  séances  de  sections. 

Observations  sur  le  procès-verbah  par  M.  Chapelle.  — 
M.  Chapelle,  à  propos  du  refus  d'insertion  de  son  mémoire 
dans  les  Annales  de  la  Société,  refus  constaté  au  procès- 
verbal,  croit  devoir  présenter  une  réclamation  contre  ce 
refus  d'insertion.  En  présentant  ce  mémoire,  sur  le 
premier  méridien,  le  mètre  et  les  saisons,  il  n'avait  nul- 
lement l'intention  de  demander  à  la  Société  une  appro- 
bation des  idées  exposées  dans  ce  mémoire.  Dans  ces 
conditions,  il  est  de  règle  que  l'auteur  conserve  toute 
entière  la  responsabilité  de  ses  idées,  l'insertion  dans 
les  Annales  ne  pouvait  donc  en  rien  compromettre  la 
Société.  M.  Euverte  répond  à  M.  Chapelle  que  si  l'in- 
sertion d'un  mémoire  n'entraîne  pas  la  responsabilité  de 
la  Société  pour  toutes  les  idées  qui  y  sont  exprimées, 
cela  suppose  néanmoins  que  la  Société  donne  son  appro- 
bation d'une  manière  générale  au  but  visé  par  l'auteur  ; 
or,  c'est  précisément  pour  exonérer  la  responsabilité  de 
la  Société  sous  ce  rapport  qu'il  a  combattu  énergiquement 
l'insertion  dans  les  Annales  d'un  mémoire  où  l'on  expri- 
mait l'idée   de  reformer  le  mètre   pour  en  fonder  un 

25 


—  358  — 

Nouveau.  A  son  avis,  oette  idée  est  blâmable  au  premier 
chef,  et,  si  on  avait  accordé  l'insertion  du  mémoire  de 
M.  Chapelle,  il  aurait  demandé  lui*mème  à  insérer  dans 
les  Annales  à  côté  du  mémoire  une  note  destinée  à  com- 
battre les  idées  exprimées  par  M.  Chapelle  sur  le  mètre, 
idées  on  ne  peut  plus  inopportunes  au  point  de  vue 
pratique. 

Concours  horticole  de  Î883.  —  M.  le  Secrétaire  général 
communique  le  programme  du  concours  horticole  de 
Saint-Etienne  en  1883,  programme  approuvé  par  la  section 
d'agriculture  et  d'horticulture. 

On  ne  peut,  dit  M.  le  Président,  examiner  en  séance 
générale  les  détails  d'un  tel  programme,  il  faut  en  laisser 
la  responsabilité  à  la  section.  Il  propose,  en  conséquence, 
à  l'assemblée  de  donner  son  approbation  sur  le  projet  de 
programme  présenté  par  la  section.  Le  programme  est 
approuvé  à  l'unanimité  des  membres  présents. 

M.  le  Président  propose  ensuite  de  nommer  la  Com- 
mission d'organisation  qui  doit  être  présidée  par  le 
commissaire  général.  Il  met  aux  voix  la  liste  de  membres 
préparée  par  la  section  d'agriculture  et  d'horticulture. 
Cette  liste  est  approuvée.  En  conséquence,  la  Commis- 
sion d'organisation  est  ainsi  composée  : 

Président  et  commissaire  général,  M.  Otin. 
Vice-président,  commissaire  général  adjoint,  M.  Teyssier 
Secrétaire,  M.  Matra  t. 
Vice-secrétaire,  M.  Guerin-Granjon. 

Membres  : 


MM.  Euverte. 
Maurice. 

Bahurel  (Joannès). 
Ballas. 

Besson  (Jean). 
Bufferne. 
Fonvielle  (Félix). 
Gattel. 

Jacquier  (Marius). 
Massardier  (Etienne) 
Rispal  (Félix). 


MM.  Alloues. 

Bory-Duplay. 

Cognet'Robin. 

Croizier. 

Cognard. 

Chapoton. 

Descos. 

Michel  (Sauveur). 

Pallandre. 

Guétat  (Lucien). 


—  359  — 

Honneurs  funèbres  aux  sociétaires  décédés,  —  A  propos 
du  décès  de  M.  Fauvain  Fleury,  M.  Malescourt  propose 
à  nouveau  l'insertion  au  règlement  d'un  article  qui  per- 
mette aux  familles  des  décédés  de  faire  convoquer  les 
sociétaires  aux  funérailles.  M.  le  Secrétaire  général  rap* 
pelle  que  la  proposition  de  M.  Malescourt  a  déjà  été 
discutée  lors  de  la  révision  du  règlement,  et  qu'elle  a 
été  rejetée  pour  ce  motif  que  chaque  famille  de  membre 
décédé  était  parfaitement  libre  de  convoquer  aux  funé- 
railles du  sociétaire  décédé  tous  les  membres  de  la  Société 
dont  chaque  sociétaire  possède  la  liste  générale,  liste 
générale,  au  surplus,  que  M.  le  Secrétaire  général  tient 
à  la  disposition  de  tous  les  membres.  Il  suffira  à  chaque 
sociétaire  de  donner  à  sa  famille  des  instructions  pour 
que  le  nécessaire  soit  fait  pour  cela,  s'il  y  tient.  Après 
cet  échange  d'explications,  on  passe  à  l'ordre  du  jour. 

Perfectionnement  apporté  à  la  construction  des  lits  par 
M.  Georges  Duplay,  Vote  d'une  médaille  de  vermeil,  — * 
M.  le  Président  invite  l'assemblée  à  voter  sur  les  conclu- 
sions du  rapport  présenté  au  nom  de  la  Commission 
d'encouragement  sur  le  perfectionnement  apporté  par 
M.  Georges  Duplay  à  la  construction  des  lits.  Ce  perfec- 
tionnement consiste  dans  un  système  d'assemblage  des 
diverses  pièces  du  lit  et  des  roulettes  qui  en  permet  le 
montage  comme  le  démontage  en  un  temps  excessivement 
court  comparé  au  système  généralement  usité.  L'assem- 
blée consultée,  vote  les  conclusions  à  l'unanimité  des 
membres  présents. 

Séance  extraordinaire  publique  de  la  Société  pour  la 
distribution  des  récompenses  décernées  dans  l'année  sur 
les  propositions  de  la  Commission  d'encouragement  ainsi 
que  sur  celle  de  la  section  d'horticulture. 

Les  sections  réunies  ont  proposé  que  cette  assemblée 
extraordinaire  soit  fixée  au  dimanche  24  décembre. 

L'assemblée  accepte  la  date  du  24  décembre  pour  la 
séance  extraordinaire  en  question  et  elle  en  arrête  ainsi 
l'ordre  du  jour  : 

i*  Compte-rendu  annuel  de  la  Société  pendant  l'année 
1882,  par  le  secrétaire  général  de  la  Société. 


—  360  — 

2^  Lecture  des  rapports  de  la  Commission  d'encoura- 
gement qui  ont  motivé  les  récompenses  industrielles 
décernées. 

3^  Lecture  du  rapport  du  jury  horticole  sur  le  concours 
des  exploitations  horticoles. 

4^  Distribution  des  récompenses  industrielles. 

5**  Distribution  des  récompenses  horticoles. 

Pépinière  de  vignes  américaines  dans  l'arrondissement 
de  Saint-Etienne.  —  L'étude  de  cette  question  paraissant 
insuflisante,  l'assemblée  la  renvoie  à  une  Commission 
spéciale  composée  de  MM.  Rousse,  Maurice*  Fonvielle 
Paul,  Croizier  et  Teyssie  \  membres  désignés  déjà  par  la 
section. 

Présentation  de  candidatures  de  membres  titvlaires.  — 
MM.  Croizier,  Philippe -Thiollière  et  Otin  présentent 
M.  Henry  Descours,  fabricant  de  rubans  à  Saint-Etienne, 
rue  Saint-Louis  ; 

MM.  Teyssier,  Otin  et  Descot  présentent  M.  Defelix, 
horticulteur  à  Saint-Etienne,  rue  Saint-Louis  ; 

MM.  Croizier  et  Maurice  présentent  M.  Oranger,  notaire 
à  Saint-Etienne,  rue  de  Foy,  8  ; 

MM.  Michel  (Sauveur),  Rousse  et  Croizier  proposent 
comme  membre  correspondant  M.  Léon  Joffroy,  profes- 
seur de  mathématiques  à  TEcole  centrale,  à  Paris. 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

E.-F.  MAURICE. 


—  3ei  — 
Proeès-Terbal  de  la  SéaDce  eitraordiiuire  et  pnbliqoe 

Tenue  par  la  Société,  le  24  décembre  Î882, 
Sous  la  présidence  de  M.  EUVERTE. 


SOMMAIRE.  —  Allocution  de  M.  Euvcrte,  président.  —  Compte-rendu 
des  cliang^ements  survenus  dans  le  personnel  des  membres  et 
énumération  des  travaux  de  la  Société  pendant  Tannée  1882.  — 
Lecture  des  rapports  présentés  au  nom  de  la  Commission  d'encou- 
ragement pour  l'industrie,  les  sci^ces  et  les  lettres,  rédigés  par 
MM.  Joure  (Bruno).  Groizier,  Rivolier  et  D'  Rimaud.  —  Lecture  du 
rapport  sur  le  concours  des  Jardins  des  environs  de  Saint-Etienne« 
pour  leur  bonne  tenue,  présenté  au  nom  d*une  Commission  spéciale 
par  M.  Teyssier,  rapporteur.  —  Liste  des  récompenses  industrielles 
décernées  par  la  Société  en  1882,  sur  les  propositions  de  la  Com- 
mission d'encouragement  pour  Tindustrie.  —  Liste  des  récompenses 
horticoles  décernées  sur  les  propositions  de  la  Commission  des 
réunions  horticoles  mensuelles,  pendant  Tannée  1882. 

Président,  M.  Euverte;  secrétaire,  M.  Maurice. 

La  séance  se  tient  dans  la  grande  salle  des  cours,  au 
Palais-des-Arts.  M.  le  Président  Touvre  à  2  heures  et 
demie.  Tous  les  présidents  et  la  plupart  des  vice-prési* 
dents  et  secrétaires  de  sections  prennent  place  au  Bureau. 
Deux  cents  personnes  environ,  tant  membres  de  la  Société 
(|u'étrangers,  assistent  à  la  séance. 

M.  le  Président  explique  le  retard  de  Touverture  de  la 
séance  par  Tabsence  de  M.  le  Secrétaire  général*  que  les 
devoirs  d'un  deuil  de  famille  ont  empêché  d'arriver  à 
l'heure  indiquée  au  programme.  P]n  quelques  mots,  il 
explique  au  public  le  motif  et  l'objet  de  cette  séance 
extraordinaire  de  la  Société  où  In  présence  du  public  est 
admise.  Jusqu'à  ces  dernières  années,  la  Société  avait 
concentré,  en  quelque  sorte,  toute  son  activité  et  ses  efforts 
sur  l'agriculture  qui  était  seule  admise  à  donner  lieu  à 
des  solennités  publiques  pour  la  distribution  des  récom- 
penses. Depuis  deux  années  environ,  la  Société  s'est  dé- 


—  U2  — 

cidée  à  étendre  le  cercle  de  son  action,  et,  à  cet  effet,  elle 
a  institué  un  fonds  d'encouragement  pour  l'industrie, 
les  siences  et  les  lettres,  et,  en  conséquence,  elle  distribue 
des  récompenses  aux  auteurs  d'inventions  ou  de  perfec- 
tionnements industriels  ou  travaux  remarquables  en  vue 
d'un  progrès  quelconque,  et,  dans  ce  but,  elle  a  institué 
une  Commission  d'initiative  chargée  de  rechercher  les 
sujets  dignes  d'être  récompensés.  Depuis  une  année  aussi, 
la  Société  a  décidé  d'accorder  à  l'horticulture  proprement 
dite  une  attention  toute  spéciale  et  d'encourager  aussi 
les  efforts  progressifs  dans  cette  direction  par  des  récom- 
penses spéciales.  Ce  sont  les  récompenses  décernées  par 
la  Société  dans  cette  double  direction  qui  vont  être  dis- 
tribuées dans  la  présente  séance  extraordinaire  et  qui 
en  ont  motivé  la  tenue.  A  cette  occasion,  la  Société  a 
pensé  qu'il  serait  utile  et  convenable  dans  un  but  de 
propagande  pour  son  œuvre  de  communiquer  au  public 
le  compte-rendu  de  ses  travaux  pendant  l'année  éooulée 
et  de  vous  donner  connaissance  des  rapports  de  ses  Com- 
missions qui  ont  motivé  les  votes  des  récompenses  qu'elle 
va  distribuer  aujourd'hui. 

Après  cette  introduction,  M.  le  Président  donne  la 
parole  à  M.  Maurice,  secrétaire  général,  qui  donne  lecture 
du  compte-rendu  suivant.  (Voir  le  compte-rendu  plus 
loin.) 

Après  cette  lecture,  M.  le  Président  donne  successi- 
vement la  parole  à  MM.  les  auteurs  des  divers  rapports 
8ur*les  récompenses  décernées. 

En  l'absence  de  M.  Bruno  Jouve,  rapporteur,  M.  Leroux, 
membre  de  la  Commission,  lit  le  rapport  sur  l'application 
des  moteurs  à  gaz  aux  ateliers  de  l'industrie  rubanière. 

Après  cette  lecture,  M.  Euverte  fait  observer  que,  tout 
en  approuvant  les  idées  exprimées  par  l'auteur  du  rapport, 
d'ailleurs  très-bien  fait,  au  nom  de  la  Commission  des 
moteurs  à  gaz,  il  y  aurait  lieu  à  faire  quelques  réserves 
en  ce  qui  concerne  le  blâme  ou  plutôt  les  critiques  adres- 
sées par  la  Commission  au  travail  en  grandes  usines.  Ce 
travail  en  grandes  usines  est  une  nécessité  pour  certaines 
industries,  et  les  ouvriers  qui  travaillent  de  cette  manière 
ne  sont  ni  plus  malheureux  ni  plus  à  plaindre  que  les 


^   363    r-T 

autres,  on  pourrait  mémo  dire  que  c'est  le  contraire, 
lorsque  leurs  chefs  sont  véritablement  pour  eux  ce  qu'ils 
doivent  être  et  ce  que  signifie  le  mot  par  lequel  on  les 
désigne  en  France,  des  patrons,  c'est-à-dire  des  hommes 
ayant  pour  eux  des  sentiments  et  des  procédés  tenant 
de  eeux  d'un  père  de  famille  vis-à-viâ  de  ses  enfants,  et, 
quoiqu'on  en  puisse  dire,  c'est  là  oe  qui  a  lieu  dans  la 
généralité  des  grandes  usines  françaises.  L'industrie 
rubanièret  plus  que  toute  autre,  se  prête  à  cette  division 
du  trarail  en  petits  ateliers  pour  lesquels  les  moteurs  à 
gaz  sont  appelés  à  rendre  de  très*grands  services,  c'est 
pour  cela  que  la  Société  a  tenu  à  récompenser  les  efforts 
tentés  dans  cette  direction. 

Après  ces  observations,  M.  le  Président  donne  la  parole 
à  M.  Oroizier  qui  lit  les  trois  rapports  suivants  :  1®  Mé- 
canismes pour  l'arrêt  instantané  et  automatique  des 
métiers  à  rubans,  inventés  par  MM.  Copain  et  Rasole, 
passementiers  ;  2®  perfectionnement  du  mécanisme  de  la 
marchure  des  métiers  tambours,  par  M.  Gabriel  Gouil- 
loux;  3®  perfectionnement  apporté  à  la  lampe  à  pétrole 
par  M.  J.-B.  Rouchouse. 

Après  M.  Croizier,  et  en  l'absence  de  l'auteur,  M.  Ri- 
volier,  M.  le  Secrétaire  général  donne  lecture  d'un  rapport 
sur  un  perfectionnement  apporté  à  la  scie  ordinaire  à 
main  par  M.  Greorges  Duplay,  ébéniste  à  Saint-Btienne, 
rue  Notre-Dame. 

Enfin,  M.  Rimaud  donne  lecture  de  deux  rapports  sur 
des  perfectionnements  apportés  à  la  construction  des  bois 
de  lits  par  M.  Rousset,  d'une  part,  et  d'autre  part,  par 
M.  Georges  Duplay,  précédemment  nommé. 

Enfin,  M.  le  Président  donne  ensuite  la  parole  à  M. 
Teyssier,  secrétaire  de  la  section  d'agriculture  et  d'hor-* 
ticulture  qui,  au  nom  d'un  jury  composé  de  MM.  Otin, 
Baron,  Matrat,  Vial  (Jean),  Reynaud  (Claude),  Martin  et 
Teyssier,  rapporteur,  donne  lecture  d'un  rapport  sur  le 
résultat  du  concours  institué  par  la  Comtmission  des 
réunions  horticoles  mensuelles,  sur  la  bonne  tenue  des 
jardins  des  environs  de  Saint-Etienne,  jardins  qui  ont 
été  visités  par  la  Commission. 

Après  la  lecture  de  ces  divers  rapporte,  M.  le  Seorétair0 


~  364  ~ 

général  procède  à  Tappel  nominal  des  lauréats,  ainsi  qu*il 
suit  : 


Liste  des  récompenses  industrielles  décernées  : 

Une  grande  médaille  d'or  à  M.  J.-B.  Morin,  passe- 
mentier, rue  Raspail,  pour  application  très-bien  comprise 
du  moteur  à  gaz  à  son  atelier. 

Une  petite  médaille  d'or  à  M.  Fbrriol,  passementier, 
rue  du  Cimetière,  2,  pour  le  même  motif. 

Une  petite  médaille  d'or  à  M.  Escor,  passementier  à 
Saint-Etienne,  pour  le  même  motif. 

Une  petite  médaille  d'or  à  M.  Boghu,  passementier, 
pour  avoir  été  un  des  premiers  à  faire  l'application  des 
moteurs  à  gaz,  et  avoir  surmonté  les  difficultés  de  cette 
première  application. 

Une  médaille  de  vermeil  à  M.  Faurb,  passementier, 
encore  pour  application  du  moteur  à  gaz  à  son  atelier 
rubanier. 

Une  médaille  d'argent  à  M.  Moulin,  passementier, 
encore  pour  le  même  motif. 

-  Une  médaille  de  vermeil  à  M.  Georges  Duplay,  ébéniste, 
rue  Notre-Dame,  pour  perfectionnement  à  la  scie  ordi- 
naire à  main. 

Autre  médaille  de  vermeil  au  même  inventeur,  pour 
perfectionnement  apporté  à  la  construction  des  bois  de 
lit  dans  le  but  d'en  faciliter  le  montage  et  le  démontage. 

Une  médaille  de  vermeil  à  M.  (Topain,  passementier, 
rue  Marthourey,  à  Saint-Etienne»  pour  invention  d'un 
mécanisme  très-ingénieux  pour  arrêter  instantanément 
et  automatiquement  le  battant  du  métier  à  rubans  lorsque 
les  navettes  sont  accidentellement  arrêtées  dans  la  chaîne 
du  ruban. 

Une  médaille  d'argent  à  M.  Rasglb,  passementier  à 
Saint-Etienne,  pour  invention  d'un  mécanisme  analogue 
au  précédent. 

Une  médaille  de  vermeil  à  M.  Gabriel  Gouilloux,  pas- 
sementier à  Valbenoîte,  rue  de  l'Abbaye,  pour  invention 
d'un  perfectionnement  apporté  à  la  marchure  des  métiers 
h  rubans  dits  tambours. 


—  365  — 

Une  médaille  de  bronze  à  M.  J.-B.  Roughouzb,  passe- 
mentier à  Lyon,  rue  des  Argues,  pour  un  perfection- 
nement apporté  à  la  lampe  à  pétrole  ordinaire  d*atelier, 
perfectionnement  consistant  dans  l'adjonction  d'un  tube 
en  verre  indiquant  au  coup  d'œil  la  hauteur  de  l'huile 
dans  la  lampe. 

Une  médaille  de  bronze  à  M.  Rousset,  de  Saint-Etienne, 
pour  perfectionnement  apporté  à  la  construction  des  bois 
de  lit  pour  en  faciliter  le  montage  et  le  démontage. 

M.  Otin,  président  de  la  Commission  des  réunions 
horticoles  mensuelles,  donne  ensuite  lecture  de  la  liste 
suivante  des  récompenses  horticoles  décernées  dans 
l'année  : 

Concours  de  bonne  tenue  des  jardins, 

!'•  médaille  de  vermeil  à  M.  Guénard,  jardinier  de 
M.  Rozet-Barlet,  à  l'Etrat. 

2*  médaille  de  vermeil  à  M.  J.-C.  Desgroix,  jardinier 
de  M.  Louis  Barlet,  à  Moulineau  (La  Fouillouse). 

3*  médaille  de  vermeil  à  M.  Charles  (F.),  jardinier  de 
M.  Oriol,  à  Saint-Chamond. 

Médaille  d'argent  à  M.  Vitaille,  jardinier  de  M.  Poméon, 
à  Villars. 

Concours  des  apports  faits  pendant  toute  Vannée 
aux  réunions  horticoles  mensuelles. 

MM.  Otin  et  Bory-Duplay  se  sont  mis  spontanément 
hors  concours. 

i'*  médaille  de  vermeil  à  M.  Baron,  jardinier  de  M. 
Giron-Epitalon,  à  Chantegrillet  (15  points). 

2«  médaille  de  vermeil  à  M.  J.-C.  Desgroix,  jardinier 
de  M.  Louis  Barlet,  à  Moulineau  (La  Fouillouse)  (1 2  points) . 

3*  médaille  de  vermeil  à  M.  Gattel,  horticulteur  à 
Saint-Etienne,  rue  de  la  Condition,  2  (10  points). 

i'*  médaille  d'argent  h  M.  Laghat,  jardinier  de  M. 
Gauthier,  à  Villars  (8  points). 

2«  médaille  d'argent  à  M.  C.  Frère,  jardinier  de  M.  de 
Prandière,  à  La  Fouillouse  (8  points). 


—  366  — . 

.  3*  médaille  d'argent  à  M.  Laurent,  jardinier  chez  M"* 
veuve  Germain,  à  Montlûeux  (7  points). 

4*  médaille  d'argenfcà  M.  Racls»  jardinier  de  M.  Raverot, 
à  Montaud  (7  points). 

5*  médaille  d'argent  à  M.  Db8CA0UC,  jardmier  chez  M. 
Pétrus  Barlet»  à  La  Fouillouse  (6  points). 

l*"*  médaille  de  bronse  à  M.  Pallandrb,  jardiaier  à 
TEtrat  (5  poinU). 

2*  médaille  de  bronze  à  M.  Jean  Vial,  jardinier  de 
M.  David,  au  Portail-Rouge  (4  points). 

3*  médaille   de   bronze  à  M.  Marghal,  jardinier   de 
M.  Revel,  à  La  Fouillouse  (3  points). 

1^  mention  honorable  à  M.  Charondikrb,  jardinier  de 
M.  Puthod,  à  Terrenoire  (2  points). 

2*  mention  honorable  à  M.  CTombalb,  jardinier  de  M. 
Euverte,  à  Terrenoire  (2  points). 

3*  mention  honorable  à  M.  J.-F.  Charlbs,  jardinier  de 
M.  Oriol,  à  Saint-Chamond  (2  points). 

4*  mention  honorable  à  M.  Jean  Vitaillb,  jardinier  de 
M.  Poméon,  à  Villars  (2  points). 

La  séance  est  levée. 

Le  Secrétaire  général, 

E.-F.  MAURICE. 


—  S67  — 

CONCOUftS  POUR  LA  BONNE  TENUE  DES  JARDINS 


RAPPORT 

Présenté  au  nom  d*on  Jury, 

composé  de  MM.  Otin  flis,  Jean  Vial,  Baron,  Martin, 
Ratnaud  (Claude)  et  Tbtssibr,  rapporteur. 


A  la  séance  horticole  mensuelle  du  9  juillet  4882,  il 
avait  été  décidé  que  dos  cette  année  aurait  lieu,  entre  les 
jardiniers  des  environs  de  Saint-Etienne,  un  concours 
préliminaire  au  grand  concours  de  4883,  pour  la  bonne 
tenue  des  jardins  ;  en  conséquence,  le  Jury  précité  a  été 
nommé  par  la  réunion  pour  visiter  les  jardins  de  ceux  qui 
en  feraient  la  demande. 

A  la  réunion  du  43  août,  quatre  demandes  de  visites 
ont  été  présentées,  savoir:  4®  une  par  M.  Guenard,  jar- 
dinier de  M.  Rozet-Barlet,  au  Maniquet;  2®  une  par 
M.  Descroix,  jardinier  de  M.  Louis  Barlet,  au  Mou- 
lineau  (La  Fouillouse)  ;  3®  une  par  M.  Vitaille,  jardinier 
de  M.  Poméon,  à  Villars  ;  4*  une  |par  |M.  Charles 
(François),  jardinier  de  M.  Oriol,  à  Saint-Chamond. 

Le  20  août,  le  Jury  a  visité  les  jardins  et  parc  du 
Maniquet,  dirigés  par  M.  Guénard,  ainsi  que  ceux  de 
Moulineau,  dirigés  par  M.  Descroix,  et  ceux  de  Villars, 
dirigés  par  M.  Vitaille  ;  enfin,  le  30  août  suivant,  il  a 
visité  ceux  de  M.  Oriol,  de  Saint-Ohamond,  dirigés  par 
M.  Charles  (François}. 

Au  Maniquet,  le  Jury  a  constaté  qu'un  parc  de  55  mille 
mètres  ou  métérées,  est  entretenu  entièrement  par  M. 
Guénard,  aidé  de  deux  ouvriers.  Cette  exploitation  com- 
prend :  4®  un  serre  chaude  où  les  plantes  étaient  de  toute 
beauté  ;  2^  une  serre  de  plantes  molles  où  le  Jury  a 


—  368  — 

admiré  une  très-belle  collection  de  géraniums  et  de 
plantes  à  feuilles  colorées  ;  3®  une  serre  de  boutures. 
Le  Jury  a  été  encore  extrêmement  satisfait  des  massifs 
de  fleurs  et  des  mosaïcultures  qui  entourent  le  château  ; 
il  a  constaté  encore  que  les  conifères,  arbres  forestiers, 
ainsi  que  les  arbustes,  étaient  très-bien  tenus,  que  les 
arbres  fruitiers  étaient  d'une  bonne  venue  et  très-bien 
conduits  ;  au  potager,  il  constate  aussi  que  les  légumes 
étaient  nombreux  et  choisis  et  parfaitement  cultivés.  En 
un  mot,  l'ensemble  de  la  propriété  a  semblé  aux  membres 
du  Jury  ne  rien  laisser  à  désirer  sous  le  rapport  de  la 
bonne  tenue  ;  aussi,  ce  Jury  a-t-il  été  unanime  à  décerner 
à  M.  Guenard  la  plus  haute  des  récompenses  dont 
il  pouvait  disposer  :  une  médaille  de  vermeil. 

Le  parc  du  Moulineau  est  d'une  contenance  de  85  mé- 
térées.  M.  Descroix  le  cultive  avec  l'aide  de  deux 
ouvriers. 

Le  Jury  a  remarqué  dans  cette  exploitation  :  i*  une 
serre  chaude  peuplée  de  très-belles  plantes,  parmi  les- 
quelles il  a  admiré  une  très-belle  collection  de  bégonias 
bulbeux,  parmi  lesquels  des  variétés  à  fleurs  doubles,  de 
nouvelle  introduction  ;  aux  environs  du  château,  des 
massifs  de  cette  plante  placés  aux  alentours  sont 
remarquables  par  la  richesse  de  leur  végétation  ; 
2^  une  grande  collection  de  rosiers,  comprenant  les  va- 
riétés les  plus  nouvelles,  est  admirablement  tenue  ; 
3®  les  arbres  fruitiers,  qui  ne  le  cèdent  en  rien  anx  fleurs 
pour  la  bonne  venue  et  la  conduite  intelligente  ;  4^  un 
potager  remarquable  par  la  quantité  et  la  qualité  des 
légumes  dont  la  culture  ne  laisse  rien  à  désirer.  En  ré- 
sumé, ensemble  de  la  propriété  d'une  tenue  extrêmement 
satisfaisante.  Le  Jury  a  décerné  également,  à  l'unanimité, 
une  médaille  de  vermeil  à  M.  Descroix. 

Le  parc  de  M.  Oriol,  à  Saint-Ghamond,  cultivé  par 
M.  Gharles,  aidé  de  deux  ouvriers  est  d'une  contenance 
de  3i)  métérées. 

Le  Jury  y  a  remarqué  :  1®  deux  serres  et  une  grande 
quantité  de.châssts  (une  soixantaine  environ)  ;  2*  dans  le 
parterre,  qui  est  placé  devant  le  château,  de  très-beaux 


—  369  — 

massifs  de  fleurs  très  variéesi  entremêlées  de  mosaîcul- 
tures  dessinées  avec  beaucoup  de  goût;  le  tout  d'une 
tenue  irréprochable.  Parmi  ces  massifs,  un  surtout  a 
attiré  l'attention  toute  particulière  des  membres  du  Jury 
par  sa  belle  composition  ;  il  représentait  un  dessin 
d'ornement  formé  aveo  3,600  plantes  groupées  sur  une 
surface  de  8  mètres  sur  6  mètres,  soit  48  mètres  carrés  ; 
3®  les  arbres  fruitiers  étaient  remarquables  aussi  par 
leur  bonne  conduite;  plusieurs  massifs  d'arbustes  étaient 
bordés  de  Heurs  variées,  ce  qui  produit  un  très-bel 
effet;  \'  la  serre  chaude  était  non  moins  remarquable 
pour  sa  tenue  ;  5®  le  potager  très-riche  en  légumes  et 
parfaitement  cultivé.  En  résumé,  ensemble  de  la  pro- 
priété remarquable  par  sa  bonne  tenue.  Aussi,  est-ce  à 
l'unanimité  qne  le  Jury  a  décerné  à  M.  Charles  une  mé- 
daille de  vermeil. 

Les  jardins  et  parc  de  M.  Poméon,  à  Villars,  ont  une 
contenance  de  17  métérées,  qui  sont  cultivées  par  M. 
Vitaille,  tout  seul,  sans  aucun  aide. 

Les  serres  ou  orangeries  sont  au  nombre  de  cinq  :  une 
serre  chaude  où  le  Jury  a  vu  de  très-beaux  spécimens 
en  fortes  plantes,  très  variées  et  d'une  belle  végétation  ; 
les  autres  serres  ou  orangeries  sont  tempérées  :  une 
sert  pour  les  boutures.  Une  très-belle  collection  de  ro- 
siers a  attiré  l'attention  des  membres  du  Jury  par  sa 
bonne  tenue.  En  résumé,  toute  cette  propriété  est  assez 
bien  tenue  et  le  Jury  n'a  pas  hésité  à  décerner  à  M. 
Vitaille  une  médaille  d'argent,  en  exprimant  le  regret  de 
n'avoir  pu  disposer,  pour  ce  concours,  de  récompenses 
d'une  plus  grande  valeur  intrinsèque,  récompense  que 
tous  les  lauréats,  d'après  son  appréciation,  eussent  lar- 
gement méritée. 


—  370  — 

NOTE 

SUR 

liE    PL.ATRA6E    DJBS    VINS 
Par  M.  E.-F.  MAURICE. 


Le  plâtrage  des  vins  est  une  opération  qui  consiste  à 
mêler  du  plâtre  en  poudre  à  la  vendange,  le  plus  souvent 
au  moment  de  la  fermentation  du  moût.  Oette  opération» 
couramment  pratiquée  par  les  vignerons  du  Midi»  se  fait 
dans  le  double  but:  i^  de  donner  au  vin  plus  rapidement 
de  la  limpidité  et  une  couleur  agréable  à  l'œil  qui  en 
favorise  la  vente,  et  2^  d'en  favoriser  la  conservation  en 
les  préservant  des  fermentations  ultérieures. 

Si  le  plâtrage  n'avait  que  des  avantages,  probablement 
les  consommateurs  ne  s'en  seraient  pas  plaints  et  les 
cboses  auraient  continué  à  l'avenir  comme  par  le  passé. 
Si  je  m'en  rapporte  à  mes  souvenirs,  les  premières  plaintes 
ont  été  soulevées  il  y  a  déjà  15  ou  20  ans.  Ce  sont  proba- 
blement des  consommateurs  atteints  plus  ou  moins  de 
troubles  gastro-intestinaux  qui,  voulant  en  recbercber 
la  cause  dans  leur  régime  ordinaire,  ont  eu  l'idée  que 
ces  malaises  pourraient  être  produits  par  les  vins  plâtrés 
dont  ils  faisaient  usage.  La  question  du  plâtrage  une 
fois  soulevée,  les  chimistes  s'en  sont  emparée  pour  l'étu* 
dicr.  Ils  ont  donc  recherché  quel  était  le  mode  d'action 
du  plâtre  ajouté  au  moût  de  la  vendange.  De  ces  études 
successives  il  est  résulté  les  faits  suivants  regardés 
aujourd'hui  comme  incontestables  : 

Le  plâtre  ou  sulfate  de  chaux,  substance  peu  soluble, 
ajouté  au  moût  s'y  dissout  en  faibles  proportions,  varia- 
bles du  reste  suivant  la  quantité  ajoutée  et  aussi  suivant 
la  température  et  le  degré  alcoolique  du  liquide. 

Une  fois  dissous,  le  sulfate  de  chaux  se  trouve  en 
présence  d'un  autre  sel,  la  crème  de  tartre  ou  tartrate 


—  371  — 

de  potasse,  lequel  existe  naturellement  dans  le  moût  de 
raisin.  Du  mélange  de  ces  deux  sels  résulte,  en  vertu  dé 
la  loi  chimique  dite  de  Berthollet,  un  échange  de  bases 
ou  d'acides  entre  eux,  d*où  résulte  la  formation  de  nou- 
veaux sels,  savoir  :  d*une  part,  le  tartrate  de  chaux  inso- 
luble qui  se  précipite,  et  d'autre  part,  le  sulfate  de  potasse 
qui  reste  en  dissolution  dans  le  vin,  en  même  temps  qu'une 
partie  de  l'acide  tartrique  en  excès  est  mis  en  liberté. 
Par  suite  de  ces  réactions,  le  tartrate  de  chaux  en  se 
précipitant  fait  sur  le  vin  l'effet  de  ce  qu'on  appelle  un 
collage  qui  entraîne  les  matières  albuminoîdes  ou  azotées 
en  suspension  dans  le  liquide  et  qui  en  troublaient  la 
transparence;  par  suite,  le  vin  devient  plus  limpide  en 
même  temps  qu'il  est  débarrassé  de  matières  azotées  qui 
auraient  pu  plus  tard  amener  des  fermentations  nouvelles 
propres  à  l'altérer.  L'acide  tartrique  en  excès  mis  en 
liberté  a  encore  l'avantage  d'en  aviver  la  couleur  rouge 
et  de  lui  donner  un  aspect  plus  agréable  à  l'œil.  Jusque- 
là  nous  n'avons  que  les  bons  côtés  du  plâtrage.  Voici 
maintenant  le  revers  de  la  médaille  : 

Le  sulfate  de  potasse  qui  résulte  des  réactions  chimi-> 
ques,  suite  nécessaire  de  l'opération  du  plâtrage,  reste 
en  dissolution  dans  le  vin  où  on  le  retrouve  dans  des 
proportions  variables  de  2  à  8  grammes  ;  or,  cette  subs- 
tance chimique  n'est  autre  qu'un  sel  minéral  non  assi- 
milable à  l'économie  et  qui  exerce  sur  elle  une  action 
médicamenteuse  incontestable  et  d'une  certaine  énergie. 
Il  irrite  le  tube  digestif  et  à  la  dose  de  12  à  15  grammes 
il  produit  ce  qu'on  appelle  un  effet  purgatif.  Une  action 
semblable  produite  intempestivement  même  sur  un  sujet 
bien  portant  n'est  jamais  complètement  innocente  et  elle 
peut  certainement  donner  naissance  à  des  maladies.  S'il 
en  est  ainsi  pour  les  sujets  bien  portants  et  robustes,  à 
plus  forte  raison  doit-on  en  redouter  les  effets  sur  les 
nombreux  sujets  plus  ou  moins  maladifs  ayant,  comme  on 
dit  vulgairement,  un  estomac  délicat.  A  priori,  tous  les 
hygiénistes  seront  d'avis  que  la  consommation  habituelle 
d'un  vin  chargé  de  sulfate  de  potasse  doit  être  interdite 
à  toutes  les  personnes  qui  ont  un  estomac  délicat  et 
même  aux  autres,  parce  qu'elle  peut,  dans  certains  cas, 
engendrer  des  maladies. 


—  372  — 

C'est  pour  ce  motif  que  le  CoDseil  de  santé  des  armées 
a  cru  devoir  limiter  à  4  grammes  par  litre  la  dose  de 
sulfate  de  potasse  pouvant  être  tolérée  dans  les  vins 
fournis  pour  la  consommation  de  Tarmée,  dose  de  4 
grammes  que  le  Comité  consultatif  d'hygiène  publique  a 
cru  prudent  de  réduire  à  2  grammes,  avis  auquel  s'est 
conformée  la  circulaire  ministérielle  du  mois  de  juin 
1881,  et  que  pour  ma  part  j'approuve  entièrement,  mais 
comme  il  est  presque  impossible  de  pouvoir  conduire 
l'opération  du  plâtrage  de  manière  à  limiter  à  volonté  la 
quantité  de  sulfate  restant  en  dissolution  dans  le  vin,  et 
que,  d'autre  part,  rien  ne  démontre  que  cette  pratique 
du  plâtrage  soit  indispensable  pour  tirer  partie  des  pro« 
duits  de  la  vigne,  mon  avis  particulier  serait  d'interdire 
de  pratiquer  l'opération  du  plâtrage  dans  tous  les  pays 
vignobles  et  de  mettre  en  application  la  circulaire  minis- 
térielle un  an  après  que  la  publicité  aura  été  donnée  à 
l'interdiction  du  plâtrage. 

En  conséquence,  je  propose  à  l'assemblée  de  formuler 
ainsi  son  avis  :  (Voir  le  procès-verbal  de  la  séance  du 
mois  de  novembre  1882,  page  349.) 


—  373  •> 

PEHfECTIONNEIENT  APPORTE  A  U  CONSTROCTION  BES  LITS 

Par  M.  DupLAT,  de  Saint-Etienne. 
RAPPORT 

frimU  k  li  Saille  4'igriarilirf,  {■4iflm,  aeiMM,  vif  «t  MlM-Mlni, 
M  MB  4t  11  Cfuuirifi  4*Mewra0MMity 

Par  M.  RHIAUD. 


La  Commission  que  vous  avez  nommée  pour  vous 
rendre  compte  des  perfectionnements  apportés  dans  la 
confection  des  lits  par  M.  O.  Duplay,  s'est  transportée 
rue  Notre-Dame,  où  sont  les  ateliers  de  cet  industriel. 

Son  système  nous  a  paru  se  recommander  à  notre 
attention  par  sa  solidité,  qualité  très-importante  pour 
un  meuble,  par  sa  simplicité  et  la  modicité  du  prix  de 
revient. 

M.  Duplay  devant  vous  présenter  un  modèle  en  petit, 
de  son  invention,  ce  qui  vous  fera  comprendre  de  suite 
son  système  ;  nous  nous  bornons  à  un  bref  exposé  : 

Une  forte  goupille  en  fer  est  logée  dans  le  pied  du  lit, 
en  traversant  la  rainure  ou  mortaise,  dans  laquelle  vient 
s'ajuster  le  bateau  ;  celui-ci  est  armé  d'un  crochet  mobile 
qui  possède,  à  son  extrémité,  un  petit  levier  à  excen* 
trique  ;  en  sorte  qu'il  sufBt  pour  opérer  promptement,  le 
tenon  du  bateau  étant  rentré  dans  la  rainure  du  pied, 
de  faire  prendre  le  crochet  à  la  goupille  ;  puis  rabattre 
le  levier  à  excentrique  qui,  une  fois  son  extrémité  hors 
du  centre,  donne  une  tension  solide  et  maintenue. 

Pour  démonter  un  lit,  l'opération  est  aussi  simple  que 
rapide  ;  il  suffit  pour  cela,  de  relever  le  petit  levier  à 
excentrique,  alors  le  crochet  n'ayant  plus  de  tirage  ne 
se  trouve  plus  retenu  par  la  goupille,  en  sorte  que  le 
bateau  se  trouve  instantanément  séparé  du  pied. 

Voilà  pour  le  montage  et  le  démontage  du  lit.  M.  Duplay 
a  encore  beaucoup  simplifié  l'attache  des  roulettes  an« 

26 


glaises  les  plus  usitées  et  les  plus  solides.  Les  16  vis 
nécessaires  sont  remplacées  par  2  vis  sans  tète  immo- 
HUn  et  par  nue  tf  oiniftine  mume  d'une  téta  i^ktie  mobile. 
Une  traverse  en  fer  qui  supporte  la  roulette  est  munie, 
à  ses  extrémités,  d'une  fente  ou  ouverture  destinée  à 
recevoir  les  tètes  de  vis  ;  en  sorte  que,  pour  poser  la 
roulette  il  suflit  de  préi^fltor  les  <lf  ux  ouvertures  contre 
les  vis  et  de  faire  faire  un  demi-tour  h  la  vis  à  tête  mobile 
avec  la  main  seule  ou  armée  d'une  clef  ou  d'une  pointe 
quelconque.  De  sorte  qu'un  lit  de  ce  système  peut  être 
tout  monté  en  moins  de  5  minutes,  et  il  peut  être  dé- 
monté dans  le  même  espace  de  temps.  On  comprend 
combien  cela  est  utile  dans  les  déménagements,  dans  les 
incendies,  et  «urtout  pour  le  nettoyage  biiannuel  qui 
doit  être  pratiqué  dans  toute  maison  qui  tient  à  la  pro*- 
prdté. 

Ce  systènie  de  tirage  par  levier  ii  excentrique  peut 
#'4^ppliquer  ^alenUKit  à  tous  les  meubles  dont  les  diverses 
{MU^ties  sont  r^liéêu  ent^  ailes  par  des  boulons  à  éerens, 
surtout  aux  armoires  et  aux  tables  à  ooulisses,  ete.... 

Un  des  avantages  du  système  Duplay,  c'est  qu'il  peut 
s'appliquera  tous  les  aneiens  lits,  ainsi  qu'aux  roulettes 
«ans  aucune  dégradation  de  meublas  et  surtout  à  trèa- 
peu  de  frais.  Quant  aux  lits  neufs»  nous  ne  croyons  qu'il 
y  ait  diCfôrence  de  prix. 

Messieurs,  votre  Conuoission,  d'après  cet  examen, 
yous  déclara  que  l'invention  de  M.  Duplay  lui  parait 
b^nne  et  pratiqua*  Slla  vous  propose  donc  de  lui  donner 
votre  approbation  et  de  lui  accorder  comme  enooura^ 
gexnant  une  oxédaille  de  vermeil.  D'ailleurs,  après  avoir 
vu  et  ai^aminé  la  petit  modèle  que  M.  Duplay  met  sons 
vos  yeux,  vous  vous  prononcerez  an  parfaite  connais- 
sance 4a  Qau«a- 


■^ 


~  375  — 

CONCOURS    D'HORTICULTURE 

ATEG    EXPOSITION 

Qui  aura   lieu  à  Saint'Eti^ine,  au  PaMM^dei^ArtSf 

US  30  ET  31  AOUT,  ET  LES  !«  ET  S  SEPTEMIME  1883. 


A  cette  Exposition  seront  admis,  pour  les  produits 
horticoles,  les  exposants  de  tout  le  département  de  la 
Loire;  pour  les  outils  et  instruments  d'horticulture,  les 
exposants  de  tous  les  départements  autres  que  le  dépar- 
tement de  la  Loire,  et  même  des  pays  étrangers. 

Dans  chaque  section  de  la  1'*  division  (cultures  orner 
mentales)  les  horticulteurs  et  les  amfrtaurji,  ou  leurs 
jardiniers,  concourront  séparément. 


ORDRE  DES  JOURS  DE  L'EXPOSITION 

Jeudi  30  août.  —  Ouverture  de  l'Exposition  au  public, 
à  9  heures.  — Opérations  du  jury.  —  Musique  de  4  à  5 
heures.  —  Entrée  payante,  1  franc. 

Vendredi  31  août.  — Ouverture  de  l'Exposition, de  9  heures 
du  matin  à  7  heures  du  soir.  —  Entrée  payante,  50 
centimes,  toute  la  journée. 

Samedi  i"  septembre.  —  Ouverture  de  l'Exposition  à 
7  heures.  —  Entrée  payante,  50  centimes. 

Dimanche  2  septembre.  —  Ouverture  de  l'Ei^position  à 
7  heures.  —  Entrée  payante,  25  centimes.  —  Distri- 
bution des  Prix  à  3  heures.  —  Clôture  de  l'Exposition 
à  7  heures  du  soir- 


—  376  — 
PROGRAMME    DES    CONCOURS 

!•  Coneoars  des  Jardins  et  ExploltatloBS  horticoles  #e 
tovtee  sortesy  po«r  l»OBBe  tenue»  eréatloiis  et  maiéll#« 
ratloBO  de  testée  aorte*»  d«Ms  l'arroBdleeemeBt  de  0aim^ 
EtioMae. 

Médailles  d'or,  de  vermeil,  d'argent  et  de  bronze. 
L$$  demande*  de  concowrt  devront  éire  adressées  avant  le  31  mars  I8SS. 

S*  C^Beoars    des   Serrltears  •  #ardlalers» 
de  rarroBdlfseiaeat  de  S^t-Etieaae. 

Médailles  de  vermeil,  d'argent  et  de  bronze. 
Les  demandes  de  concours  derront  être  adressées  avant  le  1**  août  1883. 


CONCOURS  ENTRE  LES  PRODUITS  EXPOSÉS 

1^  DIVISION.  —  Cnltaree  omemeatales. 

!'•  SOUS-DIVISION.  —  Conifères,  arbres  et  arbustes  à  feuilles 
persistantes  ou  à  feuilles  caduques. 

Section  i.  —  Pour  la  plus  belle  collection  de  conifères 

rustiques  sous  notre  climat. 

Section  2.  —  Arbres  et  arbustes  à  feuilles  caduques,  en 

collection. 

Section  3.  —  Arbustes  à  feuilles  persistantes,  en  col- 
lection. 

Section  4.  —  Conifères,  arbres  et  arbustes  persistants 

et  caduques,  de  semis. 

Une  grande  médaille  d'or,  une  petite  mé- 
daille d'or,  trois  de  vermeil,-  trois  d'ar- 
gent, trois  de  bronze. 

2"'  SOUS-DIVISION.  —  Plantes  de  serres  chaudes 

ou  tempérées. 

Section  5.  —  Plantes  de  serre  en  général  ;  pour  la  plus 

belle  et  la  plus  nombreuse  collection  de 
plantes  de  serres  chaudes  à  feuilles  or- 
nementales, tels  que  :  palmiers,  penda- 
nées,  cycadées,  musacées,  fougères,  bro« 


—  377  — 

méliaoées,  aroidées,  draoenas,  aralia, 
ficus,  marantacées,  oroton,  etc.,  etc.  : 
Deux  grandes  médailles  d'or,  deux  petites 
médailles  d'or,  deux  de  vermeil,  quatre 
d'argent,  quatre  de  bronze. 

Section  6,  — •  Fougères  de  serres  en  collection  :   Deux 

médailles  de  vermeil,  deux  d'argent,  deux 
de  bronze. 

Section  7.  —  Caladiums  en  collection  :  Une  médaille  de 

vermeil,  une  d'argent,  une  de  bronze. 

Section  8.  —  Gloxinias  en  collection  :  Une  médaille  de 

vermeil,  une  d'argent,  une  de  bronze. 

Section  9.  —  Bégonias  Rex,  à  feuilles  ornementales,  col- 
lection :  Deux  médailles  de  vermeil,  deux 
d'argent,  deux  de  bronze. 

Section  iO,  —  Bégonias  bulbeux,  en  collection,  y  compris 

les  semis  :  Une  petite  médaille  d'or,  deux 
de  vermeil,  deux  d'argent,  deux  de  bronze 

Section  îî»  —  Coleus,  collection  composée  de  variétés  de 

choix  :  Deux  médailles  de  vermeil,  deux 
d'argent,  deux  de  bronze. 

Section  12,  —  Plantes  de  semis:  Une  médaille  de  vermeil, 

une  d'argent,  une  de  bronze. 

3"'  sous-DivisiON.  —  Plantes  de  serres  froides. 

Section  13.  —  Pour  la  plus  belle  collection  comme  en- 
semble des  pélargoniums  simples  et  dou- 
bles, variés,  fuchsias,  latanas,  pétunias 
simples  et  doubles,  héliotrope,  dalhias, 
cannas,  etc.  :  Une  grande  médaille  d'or, 
une  petite  médaille  d'or,  une  de  vermeil, 
une  d'argent,  deux  de  bronze. 

Section  f 4.  —  Collection  de  pélargoniums  :  Deux  mé- 
dailles de  vermeil,  deux  d'argent,  deux 
de  bronze. 

Section  iô.  -—  Collection   fuchias  :    Deux   médailles  de 

vermeil,  deux  d'argent,  deux  de  bronze. 

Section  16,  —  Collection  de  pétunias  :  Une  médaille  de 

vermeil,  une  d'argent,  une  de  bronze. 


—  t78  — 

Sedhan  i7.  «•Odlleeitéii  de  dnUiiMi:   Une  médaille  de 

▼ermeilf  une  d'argenii  Une  de  bronze. 

Séétion  18.  *^  Collection  de  f èines  maf|(uerites  :  Une  mé- 
daille de  vertneil,  u&è  d'argent,  une  de 
hfùhié. 

Section  19.  ^  Oôlléotiôû  de  plaâtétfde  «ê&iis  de  là  3*  aoub- 

division  :  Uîid  mëdtiilU  de  vermeil,  une 
d'argent,  une  dô  brohÉe. 

4*"*  âous-DivisiON.  —  Plantes  viuaces  et  annuelles. 

Section  20.  —  Pour  la  plus  belle  collection  de  plantes 

vivaces  en  pots,  telles  que;  Plantes  de 
rocaillës  et  alpines,  œillets  en  collection, 
phlox  en  collection,  penstemons,  etc.  : 
Deux  médailles  de  vermeil,  deux  d'argent 
deux  de  bronze. 

Section  21. — Pour  la  plus  belle  collection  de  plantes 

annuelles  en  fleurs  et  en  pots,  telles  que  : 
Reine  marguerite,  zinnias,  balsamines, 
amaranthes  :  Une  médaille  de  vermeil, 
deux  d'argent,  deux  de  bronze. 

5"®  BOUS-DIVISION.  —  Fleurs  coupées. 

Section  22.  -—  Pour  la  plus  belle  collection  de  fleurs  cou- 
pées, telles  que  :  Roses,  plantes  vivaces, 
plantes  et  gramines  annuelles  :  Une 
glrande  médaille  d'or,  une*petite  médaille 
d'or,  trois  de  vermeil,  trois  d'argent,  trois 
de  bronze. 

G"'  SOUS-DIVISION.  —  Ornementation  florale  et  végétale. 

Section  23.  -^  Bouqueté»  jardinières,  surtouts  de  tables, 

GOuronneiB,  coiffures  de  fleurs  naturelles 
ou  parures  en  tous  genres  :  Une  petite 
médaille  d'or,  deux  de  vermeil,  deux 
d'argent,  deux  de  bronze. 

2»*  DITtSlOU.  ***  CttltMre  fHiUièrto,  ar%oHe«lt«re  fkiiltlère. 

Section  ï.  —  Collection  générale  de  fruits,  telle  que  : 

Poires,  pommes,  pèches,  raisins,  fram- 
boises, fraises  :  Une  grande  médaille  d'or, 


unepetiU-médAilUd'or,  trois  de  vermeil, 
quatre  d'argent,  trois  de  bronze. 

3-«  DIVISION.  —  Csltve  msr»Selière« 

Section  i.  — •  Concours  général  de  légumes  frais  en  col- 
lection :  Deux  petites  médailles  d*or, 
quatre  de  vermeil,  six  d'argent,  six  de 
bron2e. 

Section  2.  -^  Oolleotions  générales  de  pommes  de  terre: 

Une  médaille  de  vermeil,  deux  d'argent, 
deux  de  bronze. 

4^  DmSIOIf.  —  I^fMttli»  éé»  m9ië  et  itt«««tM€« 


Sectian  i.  ^^  Industries  horticoles,  pour  serres  en  fer, 

châssis,  chauffage  de  serres,  êerrurerîe 
artistique,  rocailles,  rustiques  :  Une 
grande  médaille  d'or,  une  petite  médaillé^ 
d'or,  dent  de  vermeil,  deux  d'argent,  deux 
de  bronze. 

Section  2.  -^  Machines  et  outils,  ustensiles  de  jardinage 

les  plus  perfectionnés  :  Une  grande  mé« 
dailled'or,  une  petite  médaille  d'or,  deux 
de  Vermeil,  deuxd'argent,  deux  de  bronzé. 

Section  3.  —  Produits  céramiques,  pour  le  plus  rémar** 

quable  lot  de  pots  h  fleurs  et  de  produits 
céramiques  destinés  à  la  décoration  dès 
jardins  et  d'appartements,  aquarialns 
d'appartmnents  :  Deux  médailles  de  ver^ 
meil,  deux  d'argent,  deux  de  broiité. 

Section  4.  —  Objets  divers  :  Engrais,  insecticides,  éti- 
quettes :  Deux  médaîDes  de  veroieii,  une 
d'argent,  une  de  bronze. 

COIVCOUIM    HORli    RÉ«IOIV 

Dts  produits  horticoles  de  tous  genres,  entre  exposants  des  départements 
autres  que  le  département  de  la  Loire. 

Une  grande  médaille  d'or,  deux  petites  médailles  d'or, 
trois  de  vermeil,  trois  d'argent,  quatre  de  bronze. 

Nota.  —  Les  plantes  de  serres  seront  abritées  sous  des  aMs  eA  toile. 


#-^380  — 


RÊOLEVENT 


DIS  CONOOUBS  ST  DB   L'KZPOSmON   HQBTICOLS  9X   SAIMT-inSlllllj 
DIS  30  KT  31  AOUT,  i*r  KT  2  SKPTIlfBBX. 


Article  1 .  •—  Les  concours  des  exploitations  horticoles 
et  des  serviteurs  horticoles  sont  exclusivement  réservés 
aux  concurrents  de  Tarrondissement  de  Saint-Etienne. 

Art.  2.  -—  Les  concours  pour  les  produits  horticoles 
proprement  dits  sont  réservés  pour  les  horticulteurs  du 
département  de  la  Loire.  Toutefois,  les  produits  de  toute 
la  région  seront  admis  à  l'Exposition,  mais  les  exposants 
des  départements  limitrophes  ne  pourront  prendre  part 
qu'au  concours  dit  hors  région. 

Dans  chaque  section  de  la  3"^*  division,  les  jardiniers 
et  les  amateurs  concourront  séparément  ensemble. 

Art.  3.  — Les  produits  des  arts  et  industries  horticoles 
de  toute  la  France  et  même  de  l'étranger  seront  admis  à 
l'Exposition  et  les  exposants  admis  à  prendre  part  à  tous 
les  concours  qui  concernent  cette  division. 

Art.  4.  — -  Les  demandes  de  concours  pour  les  jardins 
et  exploitations  horticoles  devront  être  adressées  avant 
le  31  mars  1883. 

Les  demandes  d'admission  à  l'Exposition  devront, 
autant  que  possible,  être  faites  avant  le  i5  août. 

Art.  5.  — •  Toutes  les  pièces  de  correspondance  rela- 
tives à  l'Exposition  devront  être  adressées  à  M.  Maurice, 
secrétaire  général  de  la  Société  d'Agriculture,  à  Saint- 
Etienne,  rue  de  la  Croix,  9. 

Art.  6.  —  Une  Commission  spéciale,  présidée  par  un 
commissaire  général,  nommée  par  la  Société,  sera  chargée 
de  tout  ce  qui  concerne  l'organisation  et  l'installation  de 
l'Exposition. 

Art.  7.  —  Un  jury  d'hommes  compétents  pris  soit 
parmi  les  membres  de  la  Société,  soit  parmi  les  étrangers 
à  la  Société,  sera  nommé  par  la  Société  d'agriculture 
pour  apprécier  les  objets  exposés  et  les  classer  en  vue 
des  récompenses  à  décerner. 


—  381  — 

Art.  8.  •»  Tous  les  objets,  sauf  les  fleurs  coupées, 
destinés  à  l'Exposition,  devront  être  rendus  au  Palais- 
des-Arts  avant  le  29  août  au  soir  et  installés  avant  les 
9  heures  du  matin  du  30  août. 

Art.  9.  -—  Les  membres  du  jury  ne  pourront  pénétrer 
dans  l'enceinte  de  l'Exposition  que  lorsque  le  jury  dont 
ils  font  partie  commencera  ses  opérations. 

Art.  iO.  —  Les  récompenses  mises  à  la  disposition  du 
Jury  pour  être  décernées  aux  exposants  consisteront  en  * 
i^  Un  diplôme  d'honneur;  2^  des  médailles  d'or  de  grand 
et  petit  module;  3^  des  médailles  de  vermeil,  d'argent  et 
de  bronze. 

Art.  il.  -—Lorsqu'un  exposant  aura  obtenu  le  diplôme 
d'honneur,  il  ne  lui  sera  délivré  aucune  médaille.  Tou- 
tefois, mention  sera  faite  dans  le  compte- rendu  des  autres 
récompenses  qui  lui  auront  été  décernées. 

Art.  12.  —  Les  diplômes  d'honneur  seront  réservés 
aux  lauréats  pour  les  lots  d'ensemble. 

Art.  13.  —  Les  jurys  ne  pourront  décerner,  dans 
chaque  section,  d'autres  récompenses  que  celles  qui  sont 
indiquées  au  programme  sans  en  référer  au  commissaire 
général,  qui  autorisera  ou  refusera,  selon  les  exigences 
Cnancières. 

Art.  14.  —Les  exposants  ou  leurs  représentants  seront 
munis  d'une  carte  personnelle  d'entrée.  Ils  sont  invités 
à  se  trouver  présents  au  moment  de  la  visite  du  Jury 
pour  donner  toutes  les  explications  utiles. 

Art.  15.  —  Les  fleurs  coupées  et  les  légumes  frais 
seront  renouvelés  suivant  les  besoins. 

Art.  16.  —  Toutes  les  contestations  relatives  à  l'Ex- 
position seront  soumises  à  l'appréciation  du  commissaire 
général,  et,  si  elles  sont  graves,  à  celle  de  la  Commission 
d'organisation  qui  prononcera  en  dernier  ressort. 

Art.  17.  —  L'Exposition  sera  close  le  dimanche  2 
septembre,  à  7  heures  du  soir. 

Aucun  objet  exposé  ne  pourra  être  enlevé  avant  l'heure 
de  clôture  sus-indiqué,  à  moins  d'une  permission  spé- 
ciale donnée  par  le  commissaire  général. 


—  382  — 

Tous  les  objets  etposés  devront  être  enlevés  par  leurs 
propriétaires  avant  le  mardi  4  septembre  à  7  heures  du 
soir. 

U  Seerétûite  générai, 
E.-F.  Maurice, 

Em  de  k  CreU,  t. 

Le  Président  de  la  ComnUtsion  d" organisation f 
Commissaire  général^ 

Otin  fils. 

Le  Président  de  la  Société  dagrkMurê 
J.   EUVBRTE. 


—  383  — 

CATALOGUE 

DES  OUTRAGES 
RELATIFS  AU  FOREZ  OU  AU  DâPARTEUENT  DE  LA  LOIRE 

PttbUAt  tû  f882 

Dressé  par  MM.  Auo.  CHAVBftONDlER  et  B.-F.  MAURICE  (1). 


\,  Affaire  Argaud  contre  la  C**des  Mines  de  Roche-la- 
Molière  et  Firminy.  —  Note  pour  la  C®  des  Mines.  — 
Jugement  du  Tribunal  civil  de  Lyon  du  20  juillet  1881. 
—  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C'«,  1882;  in-4«,  18 
pages. 

2.  Almanach-annuaire  commercial,  industriel  et  agri- 
cole de  l'arrondissement  de  Roanne  (pour  Tannée  1883), 
contenant  les  renseignements  administratifs  et  statis- 
tiques, les  noms  des  fonctionnaires,  des  industriels  et 
des  commerçants,  etc.  ;  les  foires  de  quatre  départements 
limitrophes.  —  Troisième  année.  —  Roanne,  impr. 
E.  Ferlay,  libr.  Raynal,  successeur  de  Durand,  1883 
(pour  1882);  in-12,  228  pages. 

Les  p.  196  à  200  contiennent  un  Appendice  à  l'histoire 
de  Roanne,  par  A.  Coste  :  1°  Origine  et  étymologie  du 
nom  de  Roanne;  2**  Le  Dieu  Nie  et  Saint-Nicolas;  3"* 
Voyages  sur  la  Loire  des  rois  Henri  IV  et  Louis  XIII. 

3.  Almanach  burlesque  et  carnavalesque  de  la  ville  de 
Roanne  pour  1883^  par  maître  Griffouillard,  pianiste,  chef 


(1)  Noos  remercions  MM.  Vincent  Durand  et  Edouard  Jeanncz  des 
notes  et  renseignements  qu'ils  ont  eu  Tobligeance  de  nous  fournir 
pour  le  catalogue  de  cette  année. 


—  384  — 

d'orchestre,  compositeur,  régisseur,  maître  de  ballet,  ou 
tout  simplement  Achille  Pomposi.  —  Roanne,  1882  ;  in-18, 
36  pages. 

4.  Almanach  du  Forez  pour  1883,  contenant  des  rensei- 
gnements divers  pour  Tannée,  le  calendrier,  les  foires  et 
marchés  du  département  de  la  Loire,  l'horaire  des  chemins 
de  fer,  une  poésie,  une  notice  biographique,  et,  sous  le 
titre  de  Foreziana,  des  anecdotes  relatives  à  l'ancien 
Forez.  —  Montbrison,  impr.  A.  Huguet,  s.  d.  (1882?); 
in-12,  48  pages.  —  Prix  :  20  cent. 

5.  Ancien  Forez  (V),  revue  mensuelle,  historique  et 
archéologique,  publiée  sous  la  direction  de  E.  Révérend 
du  Mesnil,  ancien  magistrat,  membre  de  plusieurs  Sociétés 
savantes.  —  Prospectus.  —  Montbrison,  typ.  A.  Huguet, 
s.  d.  (1882)  ;  in-8^  3  pages. 

6.  Ancien  Forez  (V)y  revue  mensuelle,  historique  et 
archéologique,  publiée  sous  la  direction  de  E.  Révérend 
du  Mesnil,  ancien  magistrat,  membre  de  plusieurs  Sociétés 
savantes.  —  Montbrison,  impr.  A.  Huguet,  gr.  in-8% 
l*""  année,  dix  numéros,  mars  à  décembre  1882,  338  pages. 

Sommaire  des  dix  numéros  parus  en  1882  :  Chaleyer 
(Louis)  :  Un  épisode  des  guerres  de  la  Ligue  dans  le  Forez, 
d'après  une  communication  de  M.  Louis  Chaleyer,  p.  86- 
94,  115-121, 159-164.  —  Coste  (A.),  conservateur  du  Musée 
de  Roanne  :  Albums  du  Roannais,  p.  46-9;  Les  frais  de 
réception  du  maréchal  de  Saint- André  (titre  communiqué), 
p.  199-203  ;  Deuxième  lettre  sur  l'origine  de  la  maison  de 
Damas,  p.  277-9.  —  Couturier  (A.)  :  Vente  de  la  rente  noble 
de  Beaune,  d'après  une  communication  de  A.  Couturier, 
p.  280-5.  —  Dévidai  (Madame  Andréa)  :  Parfums  et  Sou- 
venirs, p.  148-152;  La  Danse  du  Forez,  p.  155-9;  Le 
Massacre  d'Ulphé  en  1418,  ballade,  p.  227-232.  —  Huguet 
(A.)  :  Charte  inédite  du  prieuré  de  Saint-Julién  en  Jarez» 
communiquée  par  M.  A.  Huguet,  p.  131-4.  —  Niepee 
(Léopold),  conseiller  à  la  Cour  de  Lyon  :  Bibliographie  : 
Notice  historique  sur  le  château  de  Feugerolles  et  sur 
les  familles  qui  l'ont  possédé;  Isabeau  de  Cremeaux, 
première  femme  de  Gaspard  de  Capponi,  baron  de  Feuge- 
rolles; Etude  sur  la  vie  et  les  missions  de  saint  François 


—  385  — 

Régis,  par  Madame  la  comtesse  de  Charpin-Feugerolles, 
née  Saint-Priest,  p.  37-45, 75-80,  i05-8  ;  —La  bibliothèque 
de  Camille  de  Neuville  Villeroy,  archevêque  et  gouver- 
neur militaire  de  Lyon  et  pays  de  Lyonnais,  Forez  et  Beau- 
jolais, p.  181-6,  218-226,  292-9.  —  Poli  (le  vicomte  0.  de)  : 
Lettre  sur  l'origine  de  la  maison  de  Damas,  p.  243-8.  — 
Puy  de  Labastie  (Octave]  :  Questions  d'étymologie  et 
d'orthographe,  p.  144-8.  —  Révérend  du  Mesnil  (E.)  :  La 
baronnie  de  Gousan,  d'après  les  documents  authentiques, 
p.  7-10,  25-31,  56-67,  125-131,  173-6,  203-210,  248-253, 
270-9,  320-7  ;  Le  Livre  de  raison  de  la  famille  Moisson- 
nier,  p.  11-14,  32-5,  67-72,  98-103;  Les  anciens  impôts, 
p.  15-8,  152-4;  Un  poète  roannais.  Cl.  Hue  de  la  Curée, 
p.  73-5,  103-5,  267-270  ;  Une  inscription  et  une  monnaie 
des  Ségusiaves,  p.  187-197,  232-0,  315-320;  L'incendie  de 
Montbrison  par  les  Anglais,  en  1359,  p.  210-7  ;  Biblio- 
graphie :  La  Société  d'agriculture,  industrie,  sciences, 
arts  et  belles-lettres  du  département  de  la  Loire,  p.  35-7  ; 
Citoyens  et  bourgeois  de  Lyon,  les  Chaponay,  par  Vital 
de  Valons,  p.  49-50  ;  Les  Albums  du  Roannais,  détail  des 
planches,  p.  80-2  ;  Science  et  charité  (bibliographie  des 
ouvrages  de  M.  l'abbé  Theillière),  p.  83-0;  Le  Cartulaire 
des  Francs-Fiefs  du  Forez,  publié  par  M.  le  comte  de 
Charpin-Feugerolles,  p.  108-111;  Généalogie  de  la 
maison  de  Sainte-Colombe  et  Seigneurie  de  Malval  et  de 
Saint-Héand,  par  Paul  de  Varax,  p.  111-3  ;  Les  faïences 
de  Roanne,  par  le  docteur  Noélas,  p.  113-4  ;  Les  Sociétés 
savantes  du  Forez,  la  Diana,  p.  134-9,  285-292,  327-333  ; 
Bellegarde  et  la  Liègue,  par  A.  Vachez,  p.  139-141  ; 
La  Voie  d'Aquitaine  et  la  Légende  de  Saint-Bonnet,  par 
A.  Vachez,  p.  141-4  ;  Recherches  sur  les  usurpateurs  des 
titres  de  noblesse  dans  la  Généralité  de  Lyon,  1696-1718, 
par  Vital  de  Valons,  p.  253-6  ;  Une  collection  lyonnaise, 
pièces  et  opuscules  rares  sur  le  Lyonnais,  publiés  par 
M.-C.  Guigue,  archiviste  du  Rhône,  p.  256-8,  299-304; 
La  fondation  du  monastère  des  Célestins  de  Lyon,  par 
Claude  Berchier,  publié  par  Georges  Guigue,  élève  de 
l'Ecole  des  chartes,  p.  333-6  ;  La  Description  du  Lyonnais 
et  du  Beaujolais,  parNicolay,  p.  336-8.  — Rostaing  (baron 
de),  membre  de  la  Diana:  Des  armoiries  des  comtes  de 


—  386  — 

Forez  de  la  première  race,  p.  19-25.  —  VachezfA.),  membre 
de  la  Diana  :  Etudes  historiques  sur  Tancien  pays  de  Jarez  : 
I.  Le  pays  de  Jarez,  p.  5!-5;  II.  Le  Gier  et  la  légende  de 
saint  Ferréol,  p.  94-7;  III.  Le  nom  primitif  de  Rive-de-Gier, 
p.  121-5  ;  IV.  Rive-dc-Gier  au  moyen-àge,  p.  164-17?  ;  V. 
Les  anciens  fiefs  de  Rive-de-Gier,  p.  236-242.  —  Valons 
(Vital  de)  :  Lettres  d'oflîce  de  contrerolleur  général  des 
finances  establyes  à  Lyon,  au  proufBct  de  M*  Anthoine 
Verdier,  p.  176-181  ;  Rôle  des  officiers  du  Forez  en  1569 
(titre  communiqué),  p.  259-267,  311-5.  —Viry  (le D'Octave 
de)  :  Les  auteurs  foréziens,  Pernetty,  p.  307-310.  — X...  : 
Les  armoiries  des  Rostaing,  p.  197-8. 

7.  Annales  de  la  Société  d'agriculture,  industrie,  scien- 
ces, arts  et  belles-lettres  du  département  de  la  Loire. 
Deuxième  série,  tome  II,  26®  volume  de  la  collection,  année 
1882.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C»«,  1882  ;  in-8^ 

8.  Annuaire  administratif,  commercial,  industriel  et 
atatistique  du  département  de  la  Loire,  publié  sous  les 
auspices  de  l'Administration.  —  36*  année,  1882.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  Théolier  et  C'«,  1882;  in-8*>  carré,  434  et 
93  pages. 

Ce  volume  contient  (p.  105-125)  plusieurs  procès-verbaux 
de  l'Assemblée  bailliage re  de  la  province  de  Forez,  en  1789, 
savoir  :  «  Oayer  général  de  l'assemblée  préliminaire  du 
Tiers-Etat  du  Baillage  principal  du  Forés,  14  mars  1789; 
—  Cahier  général  des  doléances,  plaintes  et  remontrances 
du  Tiers-Etat  de  la  ville  et  de  toutes  les  paroisses  et 
communautés  du  Bailliage  de  Bourg-Argental  en  Forêt, 
réduit  et  arrêté  sur  les  cahiers  particuliers  apportés  par 
les  différents  députés  en  l'assemblée  tenue  devant  Mon- 
sieur le  lieutenant  général  au  Bailliage  de  Bourg- Argental, 
les  5,  6  et  7  mars  1789  ;  —  Cahier  général  des  plaintes, 
remontrances  et  vœux  du  Tiers-Etat  de  la  province  du 
Forez,  réduit  sur  les  cahiers  du  Bailliage  principal  de 
Montbrison  et  du  Bailliage  secondaire  de  Bourg- Argental, 
^t  arrêté  dans  l'assemblée  générale  de  leurs  députés,  mars 
1789;  —  Cahier  des  doléances  et  vœux  du  clergé  séculier 
0t  régulier  du  Forez  assemblé  à  Montbrispn  le  18  mars 
1789  à  l'effet  de  nommer  des  députés  aux  fîtats  généraux, 
arrêté  le  23  mars  1789  ;  —  Cahier  des  doléances,  plaintes 


—  387  .^ 

et  r^présQntlttioiiA  de  Tordre  de  la  Noblesse  d^  U  province 
de  Fore?,  21  m»rs  1789. 

9.  4nntiaire  de  la  Société  amicale  de  secours  des  anciens 
élèves  de  l'Ecole  des  mineurs  de  Saint*Etienne.  — Saint- 
Etienne,  impr.  TWolier  et  C**,  1882  ;  in-8S  1/4  de  feuille, 

10.  Annuaire  ecclésiastique  du  diocèse  de  Lyon  pour 
Tannée  1883.  r^  Lyon,  impr.  J.-B.  Pélagaud,  1883;  in-12, 
186  pages. 

Cet  annuaire  est  placé,  avec  pagination  distincte,  à  la 
suite  de  VOrdo  divini  officii,  pour  1883  (218  pages),  publié 
par  ofdre  de  Monseigneur  Louis^Marie-Joseph-Eusobe 
Caverot,  cardinal,  archevêque  de  Lyon  et  de  Vienne. 

U.  Archives  du  château  de  Feugerolles.  —  Rôle.de  la 
montre  et  revue  faite,  le  24  décembre  1612,  de  la  com^ 
pagnie  de  cent  hommes  d'armes  des  ordonnances  du  Roi, 
commandée  par  messire  Charles  de  Neufville,  sieur 
d'Halinoourt  et  de  Villeroy,  lieutenant  général  pour 
Ba  Majesté,  en  la  ville  de  Lyon,  pays  de  Lyonnais,  Forez 
et  Beaujolais.  —  Lyon,  impr.  Mougin-Rusand ,  1882; 
gr.  in-8°,  25  pages.  (Extrait  des  Mémoires  de  la  Société 
littéraire,  historique  et  archéologique  de  Lyon,  1882.) 

Tiré  à  50  exemplaires  et  non  mis  en  vente. 

Parmi  les  chefs,  hommes  d'armes  et  ofBcicrs  qui  com- 
paraissent à  la  montre,  un  grand  nombre  appartiennent  h 
des  familles  foréziennes.  La  solde  de  treize  mille  cent 
vingt-cinq  livres  qui  leur  est  payée  à  la  suite  de  cotte 
revue,  pour  le  second  quartier  de  Tannée  1611,  est  ainsi 
répartie  :  à  messire  Charles  de  Neufville,  capitaine,  820 
livres;  à  François  d'Albon,  lieutenant,  345  livres;  à 
François -Antide  de  Paradeul,  s'  et  baron  de  TEscluze, 
lieutenant-enseigne,  270  livres  ;  à  Charles  de  Bron,  s'  et 
baron  de  la  Liègue,  guidon,  270  livres;  à  Gaspard  de 
Genétines,  s*"  de  la  Thenodière,  maréchal-des-logis,  170 
livres  ;  aux  90  hommes  d'armes  dénommés  dans  le  rôle, 
à  chacun  120  livres,  soit  10,800  livres;  à  5  officiers, 
savoir  :  Antoine  Cousin,  demeurant  à  Chintré  en  Maçon- 
nais, fourrier,  Marc  Ante,  demeurant  à  Lyon,  chirurgien, 
Paul  Bputavand,  demeurant  à  Lyon,  trompette,  Martin 
Briquet,  demeurant  à  Sarmieu  en  Bresse,  trompette, 
Annet  Précieu,  dit  le  Cardinal,  demeurant  à  Boën  en 


—  388  — 

Forez,  maréchal-ferrant,  à  chacun  90  livres,  soit  450 
livres,  —  et  au  total  la  dite  somme  de  13,425  livres. 

12.  Association  amicale  des  anciens  élèves  du  Pen- 
sionnat Saint-Louis,  Saint-Etienne  (Loire).  Année  4882. 

—  Saint-Etienne,  impr.  F.  Forestier,  1882  ;  in-8®,  45  pages. 
Assemblée  générale  du  11  mai  1882.  —  Statuts  de 
l'association.  —  Liste  des  membres  inscrits. 

13.  Association  de  la  Fabrique  stéphanoise.  — Chambre 
syndicale  des  tissus  et  matières  textiles.  — Rapport  annuel 
présenté  par  M.  Marcellin  Giron,  président,  à  l'assemblée 
généraledu  19  juillet  1882. — Saint-Etienne,  impr.Théolier 
et  C*«,  1882  ;  gr.  in-8^  29  pages. 

14.  Association  de  prévoyance  et  de  secours  mutuels 
des  Médecins  des  départements  de  la  Loire  et  de  la  Haute- 
Loire,  fondée  en  1859  et  agrégée  à  l'Association  générale 
des  Médecins  de  France.  —  24*  assemblée  générale  an- 
nuelle tenue  à  Saint-Etienne  (Loire)  le  dimanche  8  octobre 
1882.  —  Saint-Etienne,  impr.  J.  Pichon,  1882  ;  in-8%  34 
pages. 

15.  Avant-projet  de  statuts  de  la  société  Association 
métallurgique  du  département  de  la  Loire.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  Forestier,  s.  d.  (1882);  in-4*,  15  pages. 

16.  Avenir  Roannais  (V),  journal  républicain  libéral 
hebdomadaire.  —  Propriétaire-gérant  :  E.  Ferlay  fils.  — 
Roanne,  impr.  E.  Ferlay,  4*  année,  1882  ;  format  grand- 
soleil. 

17.  Barounta  (lou  père).  —  Lou  Panorama  de  vais 
San-Tchiève,  d'aprais  lou  père  Barounta.  —  Prix  :  1  fr.  75. 

—  Propriété  de  l'auteur  et  de  l'éditeur.  — Saint-Etienne, 
impr.  Urbain  Balay,  libraire-éditeur,  1882;  in-8*,  214 
pages. 

Le  Panorama  de  Saint-Etienne  a  paru  d'abord  en  27 
livraisons  de  8  pages  chacune,  sauf  la  dernière  livraison 
qui  ne  comprend  que  6  pages.  Les  quelques  exemplaires 
complets  de  ces  27  livraisons  qui  étaient  restés  en  ma- 
gasin ont  été  brochés  en  volume  et  revêtus  d'une  cou- 
verture imprimée.  On  remarque  au  bas  des  pages  un 
certain  nombre  de  notes  historiques  et  la  traduction  des 
termes  patois  les  plus  difliciles. 


—  389  — 

18.  Brassart  (Eleuthère).  —  La  Grotte  des  féee  au 
Sail  de  Gousan  (Loire),  par  Eleuthère  Brassart,  membre 
de  la  Société  de  la  Diana.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier 
•t  G»*,  MDGGGLXXXII  ;  gr.  in-8S  13  pages.  Papier  teinté, 
fleurons,  lettres  ornées,  2  planches. 

La  grotte  du  Sail-de-Gousan  est  bien  connue  des  nom- 
breux baigneurs  qui  vont,  chaque  année,  les  uns  pour 
leur  santé,  d'autres  pour  leur  plaisir,  passer  un  mois  ou 
deux  de  la  belle  saison  dans  ce  joli  village  situé  sur  les 
bords  du  Lignon  ;  mais  aucun  archéologue  ne  s'était 
encore  avisé  de  pratiquer  des  fouilles  sous  cet  abri  na- 
turel, que  la  légende  prétendait  hanté  par  les  fées. 
M.  Brassart  a  été  largement  récompensé  de  son  initiative: 
43  silex  bien  taillés,  52  débris  de  silex  ou  silex  grossiers, 
12  nuclei  et  quelques  morceaux  d'ocre  rouge  et  de  pierre 
noire  pouvant  avoir  servi  à  tatouer,  ont  été  le  fruit  de 
son  exploration,  et  il  aura  eu  le  mérite  d'avoir  été  le 
premier  à  constater  dans  notre  province  l'existence  de 
grottes  à  silex.  L'intéressante  notice  de  M.  Brassart  est 
accompagnée  d'un  plan  de  la  grotte  et  d'une  admirable 
héliogravure  de  Dujardin,  représentant  les  plus  beaux 
échantillons  de  silex  mis  au  jour  par  les  fouilles. 

19.  B.  (A.).  —  Gartulaire  des  Francs-Fiefs  du  Forez, 
par  M.  le  comte  de  Charpin-FeugcroUes.  —  Gompte- rendu 
par  M.  A.  B.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  G*', 
MDGGGLXXXII  ;  gr.  in-8°,  7  pages.  Papier  teinté. 

Tiré  à  50  exemplaires  et  non  mis  en  vente.  —  Voir 
ci-après  le  n*  30. 

20.  Bruel  (Alexandre).  —  Pouillés  des  diocèses  de 
Glermont  et  de  Saint-Flour,  du  XIV'  au  XVIII*  siècle, 
publiés  par  M.  Alexandre  Bruel,  archiviste  aux  Archives 
nationales ,  membre  correspondant  de  l'Académie  de 
Glermont-Ferrand  et  de  la  Société  académique  du  Puy. 
—  Paris,  Imprimerie  nationale,  MDGGGLXXXII  ;  in-4S 
301  pages  et  une  carte  des  diocèses  de  Glermont  et  de 
Saint-Flour,  démembrés  depuis  1317  de  l'ancien  diocèse 
d'Auvergne,  dressée  à  l'échelle  de  1/320,000. 

Gette  ]3elle  publication,  pour  laquelle  M.  Bruel  semble 
avoir  épuisé  toutes  les  sources  d'information,  n'intéresse 

ÎT 


~  390 

ptks  seulement  les  diocèses  de  Clermoni  et  de  Saint*Flour, 
elle  peut  encore  être  utilement  consultée  pour  tous  les 
ttiooèses,  provinces  ou  départements  limitrophes.  C*est 
ainsi  que  la  carte  qui  termine  le  volume  présente  éche- 
lonnées du  nord  au  midi,  sur  la  frontière  orientale  du 
diocèse  de  Clermont,  bon  nombre  de  paroisses  ou  par- 
i^elles  ayant  appartenu  au  ForeK  ou  faisant  actuellement 
|>artie  du  département  de  la  Loire  :  Saint-Martin- 
d'Ëstreaux,  Bail,  Vivans,  Orozet,  Tourzy,  Saint-Bonnet- 
des-Quarts,  Changy,  Arcon,  Saint- Victor-la-Loubière, 
Montvianey,  Arconsat,  Celle,  Noirétable,  Pérotine,  La 
Chapelle-en-Lafaye.  Oonf.  les  Cartulaires  de  Savigny  et 
d*Ainayj  par  Aug.  Bernard,  Paris,  1853,  in-i*,  p.  1040. 

21 .  Bulletin  de  TAssociation  des  Pharmaciens  du  dépar- 
tement de  la  Loire. — Années  1879-1881.  —  Saint-Etienne, 
impr.  J.  Pichon  père,  1882;  in-8*,  16  pages. 

22.  Bulletin  de  la  Diana,  publication  trimestrielle.  — 
Tome  II,  n*»»  3  à  6,  novembre  1881  à  novembre  1882.  — 
Montbrison,  impr.  A.  Huguet,  1882;  in-8*,  p.  Cl  à  182. 

Sommaire  des  principales  communications  faites  à  la 
Société  :  Edouard  Jeannez  :  Rapport  sur  les  travaux 
exécutés  ou  projetés  pour  la-conservation  des  monuments 
historiques  du  Roannais,  p.  67-71,  avec  une  eau-forte  de 
P.  Thiollicr,  représentant  un  chapiteau  de  Téglise  abba- 
tiale de  Charlieui  —  Antiquités  d'Essalois.  Don  de  M. 
Philip-Thiollicre,  p.  71-2.  —  Fouilles  de  Moind,  p.  72-3. 

—  Décision  relative  à  l'excursion  archéologique  de  1882, 
p.  74-5.  —  Fouilles  du  théâtre  antique  de  Moind,  p.  84-5. 

—  V.  Durand  :  Inscription  de  Julius  Priscus  (fig), 
p.  85-8.  —  Eglise  du  Moutier  de  Thiers.  Communication 
de  M.  Brassart.  Vœu  pour  la  conservation  de  cet  édifice 
(2  fig.),  p.  89-03.  —  Eleuthère  Brassart  :  Mortier  d'apothi- 
caire, provenant  de  Saint-Germain-Laval,  p.  91-6.  — 
V.  Durand  :  Ordonnance  de  police  rendue,  le  9  août  1741, 
par  le  juge  de  la  commandorie  de  Saint-Jean  des  Prés  de 
Montbrison,  p.  96-102.  —  Visite  au  théâtre  de  Moind, 
p.  102-4.  —  Fouilles  du  théâtre  de  Moind,  p.  116.  — 
V.  Durand  :  Inscriptions  à  Saint-Germain-Laval  et  à  Saint- 
Polgue,  p.  117-121.  —  V.Durand  :  Inscription  provenant 
de  TaD^ienne  église  de  Saint-André,  â  Montbrison,  p.  12 1-2. 


—  391  ~ 

—  L*abbé  Relave  :  Statue  et  inscription  à  Essertines-en- 
Ohâtelneuf  (2  fig.),  p.  122-5.  —  V.  Durand:  Croix  de 
cimetière  avec  garniture  de  lumières,  à  Saint-Didier- 
sur-Rochcfort  (fig.)»  P-  125-8.  —  Bas-relief  provenant  de 
Pommiers^  p.  128-9.  —  Tête  sculptée  trouvée  rue  de  la 
Madeleine,  à  Montbrison,  p.  129.  —  Oct.  de  Viry  :  Urne 
funéraire  et  fibules  de  bronze  trouvées  à  Pilon»  commune 
de  Villeret.  Don  de  M.  de  Girardier  (2  fig.),  p.  145-151.  -^ 
Testenoire-Lafayette  :  Excursion  de  la  Société  de  la  Diana 
à  Moulins,  Saint- Menoux,  Bourbon -TÂrchambaud  et 
Souvigny,  les  4  et  5  juillet  1882  ;  compte-rendu,  p.  152- 
177.  —  Ecussons  sculptés  donnés  à  la  Société  par  M.  de 
Luvigne,  p.  178-180. 

23.  Bulletin  de  la  Société  de  l'Industrie  minérale, 
2«  série,  tome  X,  1881,  3«  et  4«  livraisons,  p.  449  à  932, 
avec  atlas' in-folio  de  10  planches.  —  Tome  XI,  1882,  1*^, 
2*  et  3*  livraisons,  p.  1  à  860,  avec  atlas  in-folio  de  23 
planches.  — Saint-Etienne,  impr.  Théolier  frères;  in-8*. 

21.  Caisse  d'épargne  de  Saint-Chamond  (Loire).  — 
Rapport  sur  l'exercice  1881.  —  Saint-Chamond,  impr. 
Poméon,  1882;  gr.  in-8**,  20  pages  et  2  feuillets  non 
chiffrés. 

25.  Chambre  de  commerce  de  Saint-Etienne.  —  Extrait 
du  registre  des  délibérations,  séance  du  5  juillet  1882. 

—  Question  des  transports  par  chemins  de  fer  pour  les 
industries  houillère  et  métallurgique.  —  Saint-Etienne ^ 
impr.  Théolier  et  C'%  1882;  in-4^  IG  pages. 

26.  Chambre  syndicale  des  métallurgistes  de  Saint-* 
Etienne  (Loire).  —  Commission  du  travail.  —  Rapport 
annuel  de  1882,  lu  en  assemblée  générale  le  5  février  1882; 

—  Sans  lieu,  ni  date,  ni  nom  d'imprimeur;  in-4^  4  pages. 

27.  Chambre  syndicale  du  commerce  des  liquides  du 
département  de  la  Loire.  —  Assemblée  générale  du  5 
février  1882.  —  Compte-rendu  des  travaux  pendant  Tannée 
1881-1882.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C'%  1882  ; 
in-4%  19  pages. 

28.  ChapblON  (François).  —  Lettre  d'un  ouvrier  velou- 
tier  à  M.  M...,  avocat.  (Pièce  de  vers).  —  Saint-Etienne, 
impr.  P.  Forestier,  s.  d.  (1882);  gr.  in-8^  7  pages. 


—  39e  — 

29.  Charoussbt  et  Bague.  —  Congrès  d'Âlais.  —  Appli- 
cation de  Télectricité  comme  transmission  de  force  aux 
mines  de  la  Péronnière,  par  MM.  Charousset  et  Bague, 
ingénieurs  aux  mines  de  la  Péronnière.  —  Saint-Etienne, 
impr.  Théolier  et  C*«,  1882;  in-8%  88  pages  et  3  grandes 
planches  repliées. 

30.  Charpin-Fbugbrollbs  (le  comte  db).  —  Cartulaire 
des  Francs-Fiefs  du  Forez,  1090-1292,  publié  d'après  le 
document  original  conservé  aux  Archives  nationales,  par 
le  comte  de  Charpin-Feugerolles,  ancien  député  de  la 
Loire,  membre  de  la  Société  de  l'Histoire  de  France,  de 
la  Société  littéraire,  historique  et  archéologique  de  Lyon, 
vice-président  de  la  Diana.  —  Lyon,  impr.  Alf. -Louis 
Perrin,  1882;  in-4^  XVI  et  295  pages. 

Le  Cartulaire  des  Francs-Fiefs  du  Forez,  conservé 
actuellement  aux  Archives  nationales  sous  le  n^P.  1401*, 
cote  1076,  après  avoir  successivement  appartenu  aux 
archives  de  la  Chambre  des  comptes  de  Montbrison  et  à 
celles  de  la  Chambre  des  comptes  de  Paris,  se  compose 
de  103  pièces  qui  ont  toutes  été  analysées  et  quelques- 
unes  reproduites  m  extenso  dans  le  tome  P'  des  Titres 
de  la  Maison  ducale  de  Bourbon,  parle  savant  et  regretté 
M.  Huillard-Bréholles  ;  mais  cette  publication  partielle 
était  insufHsante  au  gré  des  érudits,  et  M.  le  comte  de 
Charpin-Feugerolles  a  comblé  un  de  leurs  desiderata  les 
plus  chers  en  mettant  en  lumière  le  texte  intégral  du 
Cartulaire.  Bien  mieux  !  il  y  a  joint  un  choix  de  pièces 
de  même  nature,  au  nombre  de  79,  la  plupart  inédites, 
tirées  de  différents  fonds  des  Archives  nationales  (Titres 
du  Bourbonnais,  P.  1355-1387  ;—- du  Beaujolais,  P.  1388- 
1393  ;  —  du  Forez,  P.  1394  à  1402  ;  —  Hommages  et  aveux 
du  Forez,  P.  490-494)  et  une  seule  des  Archives  du  Rhône 
(fonds  du  Chapitre  métropolitain).  Le  Cartulaire  ainsi 
complété  comprend  donc  182  pièces,  la  plupart  d'une 
haute  valeur.  Les  abbayes  de  la  Bénisson-Dieu,  de  Bonlieu 
et  de  Valbenoîte,  les  prieurés  de  Beaulieu,  de  Bussy, 
Chandieu,  Jourcey,  Leignieu,  Montverdun,  Noirétable, 
Pommiers,  Pouilly-cn-Roannais,Riorges,  Saint-Rambert, 
8aint-Romain-le-Puy,  l'Ordre  des  Templiers  et  celui  de 
Saint-Jean  de  Jérusalem,  l'IIô tel-Dieu  de   Montbrison, 


—  393  — 

la  léproserie  de  Moind,  l'église  collégiale  de  Notre-Dame 
de  Montbrison,  l'église  de  Saint-Julien-la-Vétre,  et  un 
certain  nombre  de  familles  du  Forez  trouveront  là  quel- 
ques-uns de  leurs  titres  les  plus  anciens  et  les  plus 
importants. 

Le  volume  se  termine  par  une  table  générale  des  noms 
de  personnes  et  de  lieux  insérés  dans  le  Gartulaire  et 
dans  l'Appendice,  et  par  une  table  complémentaire  de 
M.  V.  Durand,  servant  h  rectifier  et  à  identifier  un  grand 
nombre  de  noms  ;  il  est  regrettable  que  ces  notes  subs- 
tantielles n'aient  pas  été  fondues  dans  la  table  générale, 
ce  qui  eût  été  plus  commode  pour  les  recherches. 

3i.  Charpin-Feugbbolles  (Madame  la  comtesse  de). — 
Isabeau  de  Cremeaux,  première  femme  de  Gaspard  de 
Capponi,  baron  de  Feugerolles,  notice  extraite  des  ar- 
chives du  château  de  Feugerolles,  par  Madame  la  comtesse 
de  Gharpin-Fcugerolles,  née  Saint-Priest.  — Lyon,  impr. 
Alf. -Louis  Perrin,  1882  ;  in-8*,  197  pages.  Papier  de 
Hollande. 

Tiré  à  petit  nombre  et  non  mis  en  vente. 

Isabelle  de  Cremeaux,  seconde  fille  de  Renaud  de 
Cremeaux  et  de  Sibylle  de  Rebé,  épousa  en  1623,  à  l'âge 
de  18  ans  environ,  Gaspard  de  Capponi,  baron  de  Feuge- 
rolles, issu  d'une  illustre  famille  de  Florence.  Grâce  à 
un  ancien  livre  do  raison  et  à  de  nombreux  papiers  de 
famille,  pieusement  conservés  dans  les  archives  de  Feu- 
gerolles, Madame  la  comtesse  de  Charpin  a  pu  retracer, 
en  traits  aussi  fidèles  que  touchants,  la  vie  de  cette  noble 
châtelaine  qui  mérita  par  sa  piété,  par  son  dévouement 
sans  bornes  pour  ses  enfants,  et  par  sa  bienfaisance  iné- 
puisable envers  les  pauvres,  le  beau  surnom  de  Reine 
des  vertus.  Gaspard  de  Capponi,  époux  d'Isabelle,  et 
Renaud  de  Cremeaux,  son  père,  tiennent  une  large  place 
dans  le  livre  de  Madame  de  Charpin.  Il  est  impossible  de 
lire  sans  émotion  le  récit  si  éloquent  dans  sa  simplicité, 
des  adieux  de  Gaspard  à  son  fils  aîné,  renonçant  au  plus 
brillant  avenir  pour  entrer  en  religion.  Dans  un  autre 
ordre  de  faits,  rien  de  plus  intéressant  que  les  détails 
tirés  de  la  correspondance  de  Renaud  de  Cremeaux  sur 
ses  guerres  en  Italie,  sa  captivité  à  Gènes  et  son  évasion 


—  394  — 

favorisée  par  le  seigneur  de  Oataneo  et  sb  iîlle  unique 
qu'il  épousa  dès  son  retour  en  France.  La  famille  de 
Cremeaux,  dont  le  nom  patronymique  était  Vernin,  tirait 
son  origine  de  Saint-Germain-Laval  où  ses  armes  se  voient 
encore  sculptées  sur  la  porte  d'entrée  d'une  des  maisons 
du  oh&teau.  A  partir  de  Pierre  Vernin,  juge  de  Forez  de 
1380  à  1410,  elle  s'éleva  rapidement  aux  honneurs 
et  aux  dignités  les  plus  éminentes  et  contracta  des 
alliances  avec  les  plus  grandes  maisons  de  France.  Chose 
singulière  !  cette  famille  d'honnête  bourgeoisie  sortie  de 
Saint-Oermain-Laval,  s'éteignit  à  la  fin  du  XVIIP  siècle 
dans  la  maison  des  anciens  seigneurs  de  cette  ville,  les 
Saint-Germain-d'Apchon,  éteints  eux-mêmes  au  commen- 
cement de  ce  siècle. 

Le  volume  se  termine  par  une  Vie  de  saint  François 
Régis,  que  le  château  de  FeugeroUes  s'honore  d'avoir 
reçu  au  cours  de  ses  pérégrinations  apostoliques,  et  qui 
a  laissé  dans  nos  montagnes  du  Yivarais,  du  Velay  et  du 
Forez  des  souvenirs  très-vivants  de  son  ardente  charité. 
Le  tombeau  du  zélé  missionnaire  attire  encore,  chaque 
année,  à  la  Louvesc,  de  nombreux  pèlerins  de  notre  pays. 

Ce  beau  livre,  élégamment  imprimé  par  Alf.-Louis 
Perrin,  est  illustré  des  portraits  d'Isabelle  de  Cremeaux, 
Renaud  de  Cremeaux,  Sibylle  de  Rebé,  Gaspard  de 
Càpponi,  reproduits  en  héliogravure  par  Dujardin,  d'après 
les  originaux  conservés  dans  la  galerie  du  château  de. 
FeugeroUes,  et  d'un  ancien  portrait  de  saint  François 
Régis,  gravé  par  Lederc  et  reproduit  parle  même  procédé. 

32.  Chassaing  (Augustin).  —  Calendrier  de  l'église  du 
Puy-en-Velay  au  moyen-âge;  publié  par  Augustin  Chas- 
saing, juge  au  Tribunal  civil  du  Puy,  secrétaire  de  la 
Société  d'agriculture,  sciences,  arts  et  commerce  du  Puy, 
membre  de  la  Société  de  l'Ecole  des  chartes,  correspon- 
dant de  la  Société  des  Antiquaires  de  France  et  du 
Ministère  de  l'Instruction  publique  pour  les  Travaux 
historiques,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  officier 
d'Académie.  —  Paris,  libr.  H.  Champion,  1882  ;  in-8", 
34  pages.  (Extrait  du  XXXIIP  volume  des  Annales  de  la 
Société  d'agriculture,  sciences,  arts  et  commerce  du  Poy.) 

Le  Calendrier  perpétuel  que  publie  M.  Chassaing  est 


—  395  — 

tirédé.deuxixiiàfielfl  au  Pay,  impriinés  eA  t5ii  et  IS43^ 
et  conservas  actuellement  à  la  bibliothèque  publique  de 
cette  ville.  En  dehors  des  caractères  communs ^u'il  offre 
avec  les  calendriers  des  autres  églises  de  France,  le 
ealendrier  du  Puj  comprend  d'autres  éléments  d'un 
caractère  plus  ou  moins  loral,  que  M.  Ohasèaing.  a  su 
dégager  et  mettre  en  relief  avec  un  rare  bonheur.  O'est 
ainsi  qu'il  relève  curieusement  dans  ce  calendrier  :- les- 
saints  dont  le  nom  est  intimement  lié  à  l'histoire  reli- 
gieuse du  Velay  ;  les  saints -patrons  des  églises  parois* 
siales  et  des  chapelles  des  anciens  châteaux  du  diocèse; 
diverses  remarques  astrologi  [ues  et  astronomiques  ;  les 
prescriptions  hygiéniques  formulées  en  quatre  vers 
léonins  à  la  suite  de  chaque  mois;  l'usage  de  donner,^ 
au  moyen-âge,  dans  le  Velay  et  l'Auvergne,  le  25  mars 
pour  point  de  départ  à  l'année,  usage  qui  était  aussi 
généralement  suivi  dans  le  Forez.  La  note  de  la  page  10 
mentionne  un  curieux  traité^  du  10  décembre  1285,  par 
lequel  Prédole  de  Saint-Bonnet,  évêque  du  Puy,  donne 
en  gage  à  Pierre  de  la  Roue,  chevalier,  seigneur  de  la 
Roue  et  de  Saint-Bonnet-le-Château,  et  à  Goyet  de  la 
Roue,  trésorier  de  N.-D.  du  Puy,  frères,  un  coffret  ren- 
fermant balteum  sive  corrigium  et  superhumerale  Aaron, 
de  auro,  cum  lapidie  preciosis,  comme  garantie  du  paie- 
ment d'une  somme  de  1,124  livres  de  petits  tournois  qu'il 
leur  devait  en  qualité  de  successeur  de  Guillaume  de  la* 
Roue  à  l'évêché  du  Puy.  Il  serait  bien  à  désirer  que 
l'exemple  de  M.  Chassaing  fut  suivi,  et  que  dans  chaque 
diocèse  des  études  semblables  fussent  entreprises  sur  les 
anciens  missels  qui  ont  pu  être  conservés. 

33.  Chassaing  (Augustin).  —  Oartulaire  des  Templiers 
du  Puy-en-Velay  ;  publié  par  Augustin  Chassaing,  juge 
ail  Tribunal  civil  du  Puy,  secrétaire  de  la  Société  d'agri- 
culture, sciences,  arts  et  commerce  du  Puy,  membre  de 
la  Société  de  l'Ecole  des  chartes,  correspondant  de  la 
Société  des  Antiquaires  de  France  et  du  Ministère  de 
l'Instruction  publique  pour  les  Travaux  historiques , 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  officier  d'Académie. 
—  Paris,  libr.  H.  Champion,   1882  ;  in-8^  XXXV  et  95 


«  . '  -^ 


~  396  — 

pag^B.  (Extrait  des  Annales  de  la  Société  d'agrioulture< 
sciences,  arts  et  commerce  du  Puy,  tome  XXXIII.) 

Il  a  été  tiré  quelques  exemplaires  en  papier  fort. 

Les  quarante-quatre  chartes,  du  XIP  et  du  XIII*  siècles, 
qui  composent  le  Cartulaire  des  Templiers  du  Puy«en- 
Velay,  sont  presque  toutes  empruntées  au  fonds  de  la 
Langue  d'Auvergne  (Ordre  de  Malte),  conservé  aux 
archives  départementales  du  Rhône.  Plusieurs  de  ces 
chartes  concernent  différentes  localités  ou  familles  du 
Forez,  entre  autres  les  paroisses  de  Marlhes,  Riotort  et 
Saint-Sauveur-en-Rue,  les  familles  d'Argental,  Pagan, 
4e  la  Roue,  etc.  Quelques  autres  pièces  du  recueil,  rédi- 
gées en  langue  romane  du  Velay,  intéressent  également 
le  Forez,  en  ce  qu'elles  peuvent  fournir  matière  à  une 
comparaison  instructive  avec  les  chartes  contemporaines 
en  dialecte  vulgaire,  insérées  dans  le  Cartulaire  de  Saint- 
Sauveur-en-Rue,  prieuré  qui  était  situé  dans  le  Forez- 
Viennois,  sur  la  frontière  même  du  Velay. 

D'après  une  très-intéressante  note  de  M.  Chassaing 
(p.  53),  le  corps  de  saint  Domnin,  conservé  primitivement 
à  Avrillé,  aurait,  pendant  les  incursions  des  Normands, 
été  transporté  au  monastère  de  Nouaillé  (Vienne),  d'où 
l'abbé  Godolenus,  pour  plus  de  sûreté,  l'aurait  porté  au  Puy 
vers  840.  Ces  reliques,  qui  étaient  en  grande  vénération 
à  l'église  Notre-Dame  du  Puy,  n'y  auraient  pas  non  plus 
fait  long  séjour,  car  s'il  faut  en  croire  un  fragment  de  la 
légende  et  de  l'ofUce  de  saint  Domnin,  cité  par  M.  Gras 
dans  sa  curieuse  Histoire  d'un  saint  perdu  et  retrouvé 
(Revue  Forézienne,  tome  I,  1867,  p.  40-5),  le  corps  du 
saint  martyr  aurait  été  transporté  en  grande  pompe,  le 
19  juillet  889,  dans  l'oratoire  de  la  célèbre  abbaye  de 
Manlieu  en  Auvergne.  Là  ne  devaient  pas  se  borner  les 
pérégrinations  des  reliques  du  saint.  A  une  époque  incer- 
taine, mais  probablement  au  XIP  ou  XIIP  siècle,  lors  de 
la  fondation  du  prieuré  de  Chandieu,  ces  reliques  furent 
apportées  dans  ce  prieuré  qui  relevait  de  Manlieu.  Plu- 
sieurs actes  et  procès-verbaux  mentionnent  la  présence 
de  ces  reliques  dans  l'église  prieurale  de  Chandieu,  et 
M.  Oras  a  même  eu  la  bonne  fortune  de  retrouver,  chez 
un  menuisier  de  l'endroit,  la  châsse  en  bois  ornée  de 


—.397  — 

sculptures  représentant  divers  épisodes  de  la  vie  du 
saint.  L'inventaire  des  ornements,  linges,  livres  et  argen- 
terie du  prieuré  de  Chandieu,  dressé  en  1697,  relate 
expressément  «  un  bust  de  saint  Domnin,  d'argent  »,  et 
«  la  châsse  où  est  le  corps  de  saint  Domnin,  tout  de  fer  » 
(cette  châsse  en  fer  devait  probablement  être  enfermée 
dans  la  châsse  en  bois  sculpté).  Antérieurement  à  la 
fondation  de  Thôpital  actuel,  faite  le  30  août  i500  par  le 
prieur  dom  Pierre  de  la  Bâtie,  il  existait  déjà  à  Chandieu 
un  hôpital  sous  le  vocable  de  saint  Domnin,  ainsi  que  le 
démontre  un  acte  de  vente  passé  au  même  prieur  le 
28  février  1480  (v.  st.)  d'une  maison  ou  mure  (masure) 
sise  dans  le  château  de  Chandieu,  joignant  la  rue  pu- 
blique tendant  de  la  porte  du  château  au  puits  d'Archim- 
baud  de  soir,  le  cimetière  de  Chandieu  de  bise,  la  maison 
de  l'hôpital  de  Saint-Domnin  de  matin,  et  la  maison  de 
Jean  et  Etienne  Belledens  de  midi.  La  présence  simul- 
tanée du  corps  de  saint  Domnin  dans  plusieurs  églises 
ne  peut  s'expliquer  que  par  un  partage  de  reliques  dont 
rhistoire  ecclésiastique  offre  de  nombreux  exemples  ; 
c'est,  du  reste,  l'explication  donnée  par  M.  Gras  lui- 
même,  en  réponse  à  une  note  de  M.  Le  Brignet,  pseu- 
donyme de  M.  Didier  Remontet  (Revue  Forézienne,  tome  I, 
4867,  p.  145-7). 

34.  Chaverondier  (Auguste)  et  Maurice  (Etienne- 
François).  —  Catalogue  des  ouvrages  relatifs  au  Forez 
ou  au  département  de  la  Loire,  publiés  en  1881.  —  2*  série, 
8^  livraison.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C'*,  1882  ; 
in-8*,  p.  173  à  199.  (Extrait  des  Annales  de  la  Société 
d'agriculture,  industrie,  sciences,  arts  et  belles-lettres 
du  département  de  la  Loire,  2*  série,  tome  I  (25*  volume 
de  la  collection),  année  1881,  p.  397  à  423.) 

35.  Chemin  de  fer  de  Saint-Etienne  à  Lyon  par  Saint- 
Symphorien-sur-Coise,  avec  embranchements  surFirminy 
et  Saint-Galmier.  —  Mémoire  présenté  par  le  Comité.  — 
Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C**,  1882  ;  in-4®,  15  pages. 

36.  Collège  de  Roanne  (Université  de  France,  Académie 
de  Lyon).  —  Distribution  solennelle  des  prix  le  3  août 
1882,  sous  la  présidence  de  M.  Bouillard,  sous-préfet  de 


—  398  — 

Roanne.  •—  Roanne,  impr.  Chorgnon;  s.  d.  (i882)  ;  in-8V 
34  pages. 

37.  Compagnie  anonyme  des  mines  de  la  Loire.  — 
Réclamation  d'un  impôt  de  3  Vo  sur  les  bénéfices  de  la 
Compagnie  des  mines  de  Beaubrun.  —  Mémoire  pour  la 
Société  anonyme  des  mines  de  la  Loire  contre  l'Adminis- 
tration de  l'enregistrement  et  des  domaines.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  Théolier  et  C'S  s.  d.  (1882)  ;  in-4^  29  pages. 

38.  Compagnie  des  ateliers  de  Saint-Etienne  pour  la 
construction  du  matériel  de  chemins  de  fer.  —  Société 
anonyme  au  capital  de  quatre  millions.  — Statuts  déposés 
en  l'étude  de  M®  Coste,  notaire  à  Saint-Etienne.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  P.  Forestier,  1882;  in-4**,  20  pages. 

39.  Compagnie  des  Fonderies,  forges  et  aciéries  de 
Saint-Etienne  (Loire).  —  Société  anonyme  au  capital  de 
quatre  millions.  —  Assemblée  générale  ordinaire  du  24 
octobre  1882.  Rapport  du  Conseil  d'administration.  Rap- 
port de  MM.  les  Commissaires.  Bilan  au  30  juin  1882. — 
Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C'^  1882;  in-i%  11  pages 
et  un  tableau^ 

40.  Compagnie  générale  des  Verreries  de  la  Loire  et 
du  Rhône.  —  Société  anonyme.  Capital  ;  4  millions.  — 
Rapport  de  la  Commission  nommée  par  l'assemblée  géné- 
rale du  7  novembre  1881,  pour  la  vérification  des  comptes 
de  l'exercice  1881-1882.  — Rive-de-Gier,  impr.  B.  Sablière, 
1882;  in-i**,  4  pages  et  un  tableau. 

41.  Compte-rendu  des  séances  du  Congrès  viticole 
tenu  à  Montbrison,  les  23,  24  et  25  juin  1881.  —  Mont- 
brison,  impr.  typ.  A.  Huguet,  1882  ;  in-8**,  165  et  II  pages. 

42.  Congrès  national  ouvrier  (6®)  de  Saint-Etienne 
(septembre  1882).  —  Compte-rendu  de  la  séance  de  nuit 
du  25  septembre.  —  Question  de  discipline.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  Ménard  et  Ding,  1882  ;  in-8**,  39  pages. 

43.  Conseil  municipal  de  Rive-de-Gier.  — Extrait  du 
registre  des  délibérations.  —  Procès-verbal  de  là  séance 
du  30  novembre  1882.  Sommaire  :  Chemins  vicinaux.  Vote 
des  dépenses  à  y  effectuer  en  1883.  —  Résiliation  do 
l'emprunt  communal  de  2,800,000  fr.  :  Observations  de 
M.  le  Préfet  ;  —  Exposé  de  M.  le  Maire  ;  —  Examen  des 


—  3^9  ~ 

droits  que  peuvent  avoir  à  une  indemnité  les  propriétaires 
des  sources  du  Grand-Bois  et  les  propriétaires  riverains 
de  la  Semène  ;  —  Lettres  de  M.  le  Préfet.  —  Saint-Etienne, 
impr.  Théolier  et  C'«,  1882  ;  in-8^  19  pages. 

44.  Cour  d'assises  de  la  Loire.  Audience  du  mardi  20 
juin  1882.  Affaire  Fournier.  —  Roanne,  impr.  Ghorgnon, 
1882  ;  in-folio,  2  pages. 

45.  Cours  officiel  des  soies  sur  la  place  de  Saint-Etienne, 
paraissant  le  vendredi  soir.  —  Gérant  :  Henri  Théolier. 

—  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C»%  1882;  in-4^ 
4  pages  par  numéro. 

46.  Délégation  cantonale  do  la  Loire.  —  Cantons  de 
Saint-Etienne.  —  Résumé  des  rapports.  1"  fascicule. 
Séances  de«  12  juillet  1881,  16  janvier  et  20  juillet  1882. 

—  Saint- Etienne,  impr.  J.  Besseyre  et  C*%  1882  ;  gr.  in-8*, 
43  pages. 

47.  Département  de  la  Loire.  Arrondissement  de  Mont- 
brison.  —  Assainissement  de  la  plaine  du  Forez.  Syndicat 
de  la  Loise.  —  Extraits  du  programme  transactionnel 
arrêté  le  22  février  1880,  pour  la  préparation  des  projets 
définitifs  et  pour  l'exécution  des  travaux  d'assainissement 
par  la  Commission  provisoire  et  mixte  instituée  le  19 
janvier  1880,  et  du  procès-verbal  de  la  Commission  d'en- 
quête en  date  du  4  mars  1880.  —  Saint-Etienne,  impr. 
Théolier  et  C'%  s.  d.  (1882?)  ;  in-4^  4  feuillets  non  chiffrés. 

48.  Département  de  la  Loire.  Arrondissement  de  Mont- 
brison.  — Assainissement  de  la  plaine  du  Forez.  —  Syn- 
dicat de  la  Mare.  — Procès-verbaux  des  délibérations  de 
la  Cçmmission  administrative.  —Tome  deuxième  (années 
1866-67-68-69-70).  —  Montbrison,  impr.  typ.  A.  Huguet, 
1882;  in-8S  170  et  VI  pages. 

49.  Département  de  la  Loire,  arrondissement  de  Mont- 
brison, canton  d...,  commune  d....  —  Convention  syndi- 
cale pour  la  destruction  du  phylloxéra  (article  5  de  la  loi 
du  2  août  1879).  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C'% 
1882;  in-4**,  4  feuillets  non  chiffrés. 

50.  Département  de  la  Loire.  —  Budget  des  dépenses 
et  des  recettes  départementales  ordinaires  et  extraordi- 
naires de  l'exercice  1882.  — Saint-Etienne,  Jules  Borland, 
imprimeur  de  la  Préfecture,  1882;  in-i^,  41  pages. 


51.  Département  de  la  Loire.  — Supplément  au  budget 
départemental  de  l'exercice  1882. — >  Saint-Etienne,  Jules 
Borland,  imprimeurde  la  Préfecture,  1882  ;  in-4*,  1 1  pages. 

52.  Département  de  la  Loire.  —  Commission  départe- 
mentale de  la  Loire.  —  Séances  d'avril  à  août  1882.  — 
Douzième  année.  —  Saint-Etienne,  J.  Besseyre  et  C**, 
imprimeurs  de  la  Préfecture,  1882  ;  in-8**,  122  et  VI  pages. 

53.  Département  de  la  Loire.  —  Compte  au  l*'mai  1880 
des  recettes  et  des  dépenses  départementales  ordinaires 
et  extraordinaires  de  l'exercice  1879.  —  Saint-Etienne, 
Jules  Borland,  imprimeur  de  la  Préfecture,  1882  ;  in-4*, 
71  pages. 

54.  Département  de  la  Loire.  —  Etangs  insalubres  de 
la  plaine  du  Forez.  —  Documents  divers  :  Rapports  de 
M.  le  Préfet  aii  Conseil  général  et  délibérations  de  cette 
assemblée.  Rapports  des  ingénieurs  des  ponts  et  cbaus- 
sées,  etc.  —  Saint-Etienne,  J.  Besseyre  etC*',  imprimeurs 
de  la  Préfecture,  1882  ;  in-8'*,  140  et  III  pages,  avec  plu- 
sieurs tableaux  et  une  carte  des  travaux  d'assainissement 
et  d'irrigation  de  la  plaine  du  Forez,  dressée  par  MM. 
Jollois,  ingénieur  en  chef,  Girardon  Charles,  ingénieur 
ordinaire,  sur  un  extrait  de  la  carte  du  dépôt  de  la  guerre 
(échelle  1,80000). 

Près  de  cinquante-cinq  mille  hectares  sur  soixante 
mille  environ  que  comprend  la  plaine  du  Forez,  ont  été 
répartis  en  neuf  syndicats,  dont  deux,  les  syndicats  de 
la  Mare  et  du  Vizézy,  sont  définitivement  constitués,  et 
dont  les  sept  autres  (syndicats  de  la  Loise,  du  Lignon, 
de  l'Onzon,  de  l'Aix,  de  la  Coise,  de  la  Toranohe  et  du 
Chanasson)  seront  successivement  organisés. 

Le  texte  des  rapports  et  les  tableaux  annexes  donnent 
les  renseignements  les  plus  précis  sur  la  superficie  de 
chaque  syndicat,  les  communes  qu'il  renferme  en  toutou 
en  partie,  le  nombre  des  étangs  situés  sur  son  territoire, 
etc. 

Cette  utile  publication  est  complétée  par  la  nomen- 
clature des  étangs  et  une  notice  sur  chacun  d'eux  et  par 
une  grande  carte  sur  laquelle  des  teintes  variées  servent 
à  distinguer  les  limites  des  syndicats,  les  étangs  actuel- 
lement existants  et  les  étangs  supprimés. 


—  401  — 

55.  Département  de  la  Loire.  —  Ponts  et  ohausspes. 
—  Service  spécial  de  Tassainissement  et  de  l'irrigation 
de  la  plaine  du  Forez.  Syndicat  d....  Projet  d....  Bor- 
dereau des  prix  d'application.  Type  dressé  par  MM.  Jollois, 
ingénieur  en  chef,  et  Girardon,  ingénieur  ordinaire,  les 
9-10  mai  1882.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C'^ 
1882  ;  in-i^  12  pages. 

56.  Département  de  la  Loire.  —  Ponts  et  chaussées. — 
Service  spécial  de  l'assainissement  et  de  l'irrigation  de 
la  plaine  du  Forez.  Syndicat  d....  Projet  d....  Devis  et 
cahier  des  charges.  Type  dressé  par  MM.  Jollois,  ingé- 
nieur en  chef,  et  Giraidon,  ingénieur  ordinaire,  les  9-10 
mai  1882.  —  Saint-Elienne,  impr.  Théolier  et  C'^  1882  ; 
in-i®,  22  pages. 

57.  Département  de  la  Loire.  —  Procès-verbaux  des 
délibérations  du  Conseil  général,  précédés  des  rapports 
du  Préfet.  —  Session  ordinaire  d'avril  1882.  —  Saint- 
Etienne,  J.  Besseyre  et  C**,  imprimeurs  de  la  Préfecture, 
1882  ;  in-8^  446  pages. 

58.  Département  de  la  Loire.  —  Rapports  présentés 
par  M.  Charles  Thomson,  préfet  de  la  Loire,  au  Conseil 
général.  —  Session  ordinaire  d'avril  1882.  —  Saint- 
Etienne,  J.  Besseyre  et  C*',  imprimeurs  de  la  Préfecture, 
1882  ;  in-8^  147  et  VII  pages. 

59.  Département  de  la  Loire.  —  Procès-verbaux  des 
délibérations  du  Conseil  général,  précédés  des  rapports 
du  Préfet.  —  Session  ordinaire  d'août  1882.  —  Saint- 
Etienne,  J.  Besseyre  et  C*®,  imprimeurs  de  la  Préfecture, 
1882  ;  in-8^  1421  pages. 

60.  Département  de  la  Loire.  —  Rapports  présentés 
par  M.  Ch.  Thomson,  préfet  de  la  Loire,  au  Conseil 
général.  —  Session  ordinaire  d'août  1882.  —  Saint- 
Etienne,  J.  Besseyre  et  C*',  imprimeurs  de  la  Préfecture, 
1882  ;  in-8«,  724  et  XI  pages. 

61.  Double  prévoyance  (la),  société  de  secours  mutuels 
après  décès  et  de  rentes  viagères  (formée  à  Saint-Cha- 
mond).  —  Statuts  approuvés  par  arrêté  préfectoral  en 
date  du  11  avril  1882.  —  Saint-Etienne,  impr.  Ménard  et 
Ding,  1882;  in-8^  16  pages. 


—  402  — 

62.  Dupont  (Etienne).  —  Institutions  de  secours  et  de 
prévoyance  pour  les  ouvriers  des  mines  ;  par  Etienne 
Dupont,  inspecteur  général  des  mines,  ancien  directeur 
de  TEcole  des  raines  de  Saint-Etienne.  —  Le  Corres- 
pondant, livraison  du  25  décembre  1882. 

63.  Echo  de  Fourvière  (V),  revue  religieuse  et  poli- 
tique, paraissant  tous  les  samedis.  —  Directeur-gérant  : 
J.  Blanchon.  —  Lyon,  impr.  J.-E.  Albert,  19'  année,  1882  ; 
in-i». 

6i.  Ecole  libre  Saint-Michel  (à  Saint-Etienne).  — 
Distribution  solennelle  des  prix.  Année  scolaire  1881- 
82.  —  Saint-Etienne,  impr.  P.  Forestier,  1882;  gr.  in-8", 
40  pages. 

65.  Ecole  libre  Saint-Michel  (à  Saint-Etienne).  — 
Ephémérides  de  l'année  scolaire  1882-83.  —  Rentrée  le 
jeudi  5  octobre.  —  Saint-Etienne,  impr.  P.  Forestier, 
1882  ;  in-16,  44  pages. 

66.  Exploitation  agricole  de  M.  le  marquis  de  Poncins. 
Communes  de  Saint-Cyr-les-Vignes  et  de  Valeilles,  près 
Feurs  (Loire).  —  Bail  sous  forme  de  métayage.  — Rédac- 
tion de  1882.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C'%  1882  ; 
in-8*,  19  pages. 

67.  Fabreguettes  ^le  D*"  Jules).  —  Projet  d'association 
alimentaire,  présenté  par  le  D"^  Jules  Fabreguettes.  — 
Saint-Etienne,  impr.  J.  Berland,  1882  ;  in-16,  15  pages. 

68.  Gaga.  (le),  journal  satirique  illustré,  paraissant 
tous  les  dimanches.  —  Gérant  :  Germain  Therme.  — 
Saint-Etienne,  impr.  J.  Berland,  l*"®  année,  1882  ;  format 
couronne. 

Le  premier  numéro  a  paru  le  dimanche  21  mai  1882. 

69.  Gogo  (le),  journal  illustré,  satirique,  humoristique, 
ironique,  fantaisiste,  peu  politique,  mais  financier,  pa- 
raissant tous  les  samedis.  —  Gérant  :  Germain  Therme. 
—  Saint-Etienne,  impr.  Pichon  fils  aîné,  f®  année,  1882  ; 
format  double  clocle. 

Le  premier  numéro  a  paru  le  samedi  5  août  1882. 

70.  Grand'Euby  (F. -Cyrille).  —  Mémoire  sur  la  forma- 
tion de  la  houille,  par  M.  C.  Grand'Eury.  —  Paris,  impr. 
C.  Marpon  et  E.  Flammarion,  libr.  Dunod,   1882  ;  in-8*, 


—  403  '— 

196  pages  et  4  planches  repliées.  (Extrait  des  Annales 
des  Mines,  livraisons  de  janvier- février,  mars-avril  i882.) 

Le  mémoire  de  M.  Grand'Eury  se  lie  intimement  aux 
recherches  de  botanique  fossile  publiées  par  Tauteur 
sous  le  titre  de  Flore  carbonifère  du  département  de  la 
Loire  et  du  centre  de  la  France,  ou,  pour  mieux  dire,  il 
en  est  le  couronnement  (voir  notre  catalogue  de  i877, 
n**  58).  «  Il  serait  bien  difficile,  en  effet,  dit  M.  Grand'Eury, 
de  comprendre  la  formation  de  la  houille  sans  connaître 
la  nature  de  la  végétation  et  les  circonstances  topogra- 
phiques de  son  développement,  non  moins  que  les  états 
fossiles  des  débris  organiques  dont  elle  se  compose.  » 
L'ouvrage  comprend  deux  grandes  divisions  :  Partie 
botanique  et  stratigraphique,  formant  sept  sections  :  i® 
Etat  de  désintégration  et  de  décomposition  des  plantes 
fossiles  ;  2**  Gisement  des  débris  de  plantes  dans  les 
roches  ;  3®  Structure  de  la  houille,  arrangement  des 
débris  végétaux  constituants  ;  \^  Troncs  et  souches  en 
place.  Forêts  carbonifères  ;  5®  Examen  comparé  des  sti- 
pites  et  lignites  ;  6**  Tourbage  et  autres  accumulations 
de  matières  végétales  ;  7®  Revue  critique  des  théories 
présentées  sur  la  formation  de  la  houille  ;  —  Partie  phij' 
sique  et  chimique,  renfermant  cinq  sections  :  1*  Etats 
fossiles  des  débris  de  plantes  dans  les  roches  ;  2"  Pro- 
priétés physiques  de  la  houille  ;  3*  Composition  chimique 
de  la  houille;  4® Caractères  comparés  des  stipites,  lignites 
et  tourbes  ;  5*  Circonstances  qui  ont  entouré  la  conversion 
en  houille.  Conclusions,  Résumé  général. 

Voir  ci-après  le  n**  119. 

71.  Gruneb  (L.).  —  Ministère  des  travaux  publics.  — 
Etudes  sur  les  gîtes  minéraux  de  la  France,  publiées  sous 
les  auspices  de  M.  le  Ministre  des  Travaux  publics  parle 
service  des  Topographies  souterraines.  —  Bassin  houiller 
de  la  Loire,  parL.  Gruner,  inspecteur  général  des  mines. 
Première  partie  :  Description  générale  du  bassin.  Texte. 
—  Paris,  A.  Quantin,  1882  ;  in-4®,  VI  et  235  pages,  avec 
une  carte  générale  et  coupes  du  bassin  houiller  de  la 
Loire,  en  deux  feuilles,  à  l'échelle  de  1/40000. 

Cette  savante  étude  sur  le  bassin  houiller  de  la  Loire 
forme  le  complément,  depuis  longtemps  attendu,  de  la 


—  404  — 

Description  géologique  du  département  parue  en  1857 
(Paris,  Imprimerie  impériale,  in-8®,  de  XVI  et  779  pages 
et  une  carte,  avec  atlas  de  7  planches).  Ce  long  retard  ne 
saurait  être  imputé  à  l'auteur  :  le  travail  était  prêt  dès 
1860  et  a  été  complété  à  nouveau  en  1867,  mais  l'admi- 
nistration n'avait  pu  jusqu'à  ces  derniers  temps  disposer 
des  fonds  nécessaires  pour  l'impression.  Le  public  n'aura 
pas  à  se  plaindre  de  ces  délais,  car  ils  ont  permis  à 
M.  Gruner  de  remanier  et  refondre  son  œuvre  et  de  la  mettre 
au  courant  des  découvertes  les  plus  récentes.  L'ouvrage 
comprendra  un  volume  de  texte  en  deux  parties  et  un 
atlas  de  28  planches.  La  première  partie,  qui  vient  de 
paraître,  est  exclusivement  consacrée  à  l'étude  générale 
du  bassin  et  forme  huit  chapitres  dont  le  simple  énoncé 
suflira  à  faire  apprécier  l'importance  :  Chap.  I.  Roches 
du  terrain  houiller.  Chap.  II.  Allure  générale  des  assises 
du  bassin  houiller.  Chap.  III.  Accidents  troublant  la 
régularité  du  terrain  houiller.  Chap.  IV.  Substances  utiles 
du  terrain  houiller.  Chap.  V.  Restes  organiques  du  ter- 
rain houiller  et  mode  de  formation  de  la  houille.  Chap.  VI. 
Produits  des  éruptions  volcaniques  et  hydro-thermales 
de  la  période  houillère.  Chap.  VII.  Terrain  houiller  au 
point  de  vue  agricole  et  hydrologique.  Chap.  VIII. 
Division  générale  du  bassin  houiller  de  la  Loire. 

72.  Guillemot  (Antoine).  —  Charte  de  franchises  de 
Vollore,  donnée  par  Louis  de  Thiers,  seigneur  de  Vollore 
et  de  Montguerlhe,  le  jeudi  après  la  Saint-Urbain  (P'juin) 
1312  ;  par  M.  Antoine  Guillemot.  —  Saint-Etienne,  impr. 
Théolier  et  C»«,  MDCCCLXXXII  ;  gr.  in-8«,  56  pages. 

La  charte  originale  des  franchises  de  Vollore  parait 
malheureusement  perdue  ;  le  texte  publié  parM.  Guillemot 
est  emprunté  à  une  copie  du  commencement  du  XVIII* 
siècle  qu'il  a  eu  la  bonne  fortune  de  découvrir  au  château 
même  de  Vollore,  chez  M.  Dumas,  le  propriétaire  actuel. 

La  charte  comprend  81  articles  qui  se  suivent  sans 
discontinuité  dans  la  copie  manuscrite,  mais  que  l'éditeur 
a  pris  soin  de  distinguer  par  des  chiffres  romains  et  de 
courts  sommaires  indiquant  l'objet  de  chaque  article. 

Les  nombreuses  annotations  que  l'on  remarque  au  bas 
des  pages  sont  dues  à  M.  Vincent  Durand,  secrétaire 


—  405  — 

général  de  la  Société  de  la  Diana  ;  elles  ont  pour  objet  de 
rectifier  plusieurs  passages  du  texte  manuscrit  et  d'établir 
une  concordance  entre  les  dispositions  de  la  charte  des 
franchises  et  les  articles  correspondants  d'un  traité  ana- 
logue, mais  non  identique  dans  les  termes,  passéle  1 5  août 
1312  entre  Louis  de  Thiers,  seigneur,  et  les  habitants  de 
Vollore.  Ce  dernier  document  était  déjà  connu.  Publié 
en  1758  à  l'occasion  d'un  procès,  il  a  été  réédité  en  1871 
par  M.  Rivière  dans  son  Histoire  des  institutions  de 
VAuvergne,  t.  II,  p.  102-115;  l'original  mutilé  de  cette 
précieuse  charte,  encore  muni  du  sceau  équestre  en 
plomb  de  Jean  P"",  comte  de  Forez,  a  été  retrouvé  depuis 
et  donné  à  la  bibliothèque  de  la  Diana  par  M.  Guillemot. 

73.  Industries  houillère  et  métallurgique  (les)  du 
département  de  la  Loire  et  les  transports  parchemins  de 
fer.  —  Lettre  adressée  à  Messieurs  les  Ministres  des 
Travaux  publics  et  du  Commerce  parles  maîtres  de  forges 
et  directeurs  de  mines  du  département  de  la  Loire.  — 
Saint-Etienne,  impr.  Théolier  etC^%  1882  ;  in-4^  2  feuillets 
non  chiffrés,  16  pages,  2  autres  feuillets  non  chiffrés  et 
36  pages. 

74.  Instance  C®  du  Chemin  de  fer  contre  C'^des  Mines 
du  Montcel-Sorbiers. — Observations  de  la  C*^  du  Montcel. 
—  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C'«,  1882;  in-i«,  16 
pages. 

75.  Instruction  publique.  —  Académie  de  Lyon.  — 
Département  de  la  Loire.  —  Bulletin  de  Vinstruction 
primaire.  —  Saint-Etienne,  impr.  J.  Borland,  1882  ;  in-8% 
tome  IV,  9  livraisons  formant  403  pages. 

76.  Jeu  de  la  cible  de  la  Badouillère.  —  Procès-verbal 
de  la  réunion  du  21  décembre  1882.  —  Saint-Etienne, 
impr.  Théolier  et  C'%  s.  d.  (1882)  ;  gr.  in-4^  6  pages  non 
cotées,  papier  teinté. 

77.  Journal  de  Montbrison  et  du  département  de  la 
Loire.  —  Montbrison,  typ.  A.  Huguet,  50*  année,  2*  série, 
1882  ;  format  grand-soleil. 

78.  Journal  de  Roanne  (Echo  de  la  Loire),  feuille  poli- 
tique, paraissant  le  dimanche.  —  Propriétaire-directeur: 
Maurice Souchier.  — Gérant:  Chorgnon.  —  Roanne,  impr« 
Chorgnon,  26*  et  27*  année,  1882  ;  format  colombier. 

28 


—  406  — 

79.  Journal  de  Saint-Etienne,  édition  hebdomadaire  du 
Mémorial  de  la  Loire,  paraissant  le  samedi.  — Directeur- 
gérant  :  Henri  Théolier.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier 
et  0**,  28*  année,  1882  ;  format  colombier. 

80.  Lascombe  (Adrien).  — Répertoire  général  des  hom- 
mages de  révêché  du  Puy,  il5i-i74l,  publié  par  Adrien 
Lascombe,  conservateur  de  la  Bibliothèque  du  Puy.  — 
Le  Puy,  impr.  J.-M.  Freydier,  libr.  Bérard-Roussct,  1882  ; 
gr.  in-8^  XV  et  433  pages. 

L*inventaire  que  publie  M.  Lascombe,  a  été  dressé  en 
Tannée  1740  et  1741  par  froro  Jean-Prançois  Cazalcdc, 
jésuite,  d'après  les  ordres  de  mcssire  François  de  Be- 
ringhen,  évêque,  seigneur  du  Puy,  comte  de  Velay.  Les 
dix  premières  feuilles  sont  conformes  au  texte  original, 
mais  dans  les  feuilles  suivantes,  M.  Lascombe,  pour 
éviter  des  répétitions  oi  euses,  a  simplement  analysé  les 
hoftimages.  Un  très-grand  nombre  de  noms  de  lieux  et 
de  personnes  ont  été  tellement  défigurés  dans  le  Réper- 
toire qu*il  est  pour  ainsi  dire  impossible  de  les  identifier 
en  Tabsence  des  titres  originaux  qui  paraissent  malheu- 
reusement perdus.  C'est  rebuté  sans  doute  par  cette 
diflloulté  que  l'auteur  s'est  abstenu  de  donner  une  table 
alphabétique,  qui  serait  pourtant  si  utile  pour  se  recon- 
naître au  milieu  de  ces  milliers  de  noms  disséminés  dans 
le  Répertoire.  Malgré  cette  lacune  regrettable,  le  livre 
de  M»  Lascombe  est  appelé  à  rendre  un  véritable  service 
non  Beulemont  à  l'histoire  du  Velay  mais  enoore  à  celle 
de«  provinces  voisines  ;  les  érudits  de  notre  pays  y  trou- 
veront des  notions  éparses  sur  diverses  localités  qui  ont 
autrefois  fait  partie  ou  relevé  du  comté  do  Fores  :  Bas, 
Chalaiicon,  Pontimpémt,  Roche-en-Rcgnier,  etc.,  ainsi 
que  sur  un  grand  nombre  de  familles  fôrézionnes  ou 
possessionnées  en  Forez,  lesBastet  deCrussol,  Beaudiner, 
Chalanoon,  Lévis,  Mitte,  Nérestang,  Poitiers,  Rochebaron, 
La  Roue,  Vaugelas,  etc. 

81.  LvuR  (Francis).  —  Géologie  et  hydrologie  de  la 
plaine  du  Forez,  étude  par  les  soudages  (année  1880)  ; 
par  Francis  Laur,  ingénieur  civil  dos  mines.  3*  livraison. 
—  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C",  1882  ;  in-8%  p.  137 
h  109  et  une  planche.  (li^xtrait  des  Annales  de  la  Société 


—  407  — 

d'agriculture,  industrie,  sciences,  arts  et  belles-lettres  du 
département  de  laLoire,  tome  26,  année  1882,  p.  125  à  487.) 
Au  nombre  des  découvertes  amenées  par  le  forage 
pendant  l'année  1880,  M.  Francis  Laur  signale  notam- 
ment :  a  l^La  rencontre  d'un  fossile  végétal,  malheureu- 
sement assez  indéterminable  ;  2^  la  constatation  d'un  banc 
très-puissant  d'argiles  contenant  de  la  potasse  à  un  degré 
jusqu'alors  peu  connu  ;  3^  le  jaillissement  d'eaux  ther- 
males contenant  6  grammes  par  litre  de  bicarbonate  de 
soude  ;  4*  la  constitution  d'un  nouveau  manteau  imper- 
méable argileux  qui  promet  de  nouvelles  nappes  ther- 
males en  profondeur.  x> 

82.  Lebrun  (C).  —  Appel  aux  travailleurs.  —  La  loi 
sur  les  syndicats  professionnels  et  l'association  coopé- 
rative. —  Conférence  faite  à  Saint-Etienne  (Loire)  dans 
le  local  du  Cirque  devant  MM.  les  membres  de  la  Chambre 
syndicale  des  chefs  d'atelier,  passementiers  et  tisseurs 
réunis,  le  17  septembre  1882;  par  C.Lebrun,  ex-magistrat, 
avocat,  ex-professeur  municipal  d'Economie  politique. 
^—  Saint-Etienne,  impr.  Forestier,  Paris,  libr.  Guillaumin 
et  C'«,  1882;  in-8^  51  pages. 

83.  Le  Conte  (Jules).  —  Recherches  sur  les  anciennes 
religieuses  et  sur  les  syndics  du  monastère  de  Sainte- 
Claire  de  Montbrison,  par  M.  Jules  Le  Conte.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  Théolier  etC'«,  MDCCCLXXXII;  gr.  in-8«, 
80  pages.  Papier  teinte,  bandeaux,  lettres  ornées.  Epi- 
taphe  des  seigneurs  de  la  maison  d'Urfé,  héliogravure 
par  M.  Berthaud,  d'après  un  cliché  de  M.  Eleuthère 
Brassart.  (Extrait  des  mémoires  de  la  Société  de  la  Diana.) 

La  notice  de  M.  Le  Conte  n'est  pas  une  simple  nomen- 
clature :  le  nom  de  chaque  religieuse  et  de  chaque  syndic 
est  accompagné  de  la  date  de  la  naissance  ou  du  baptême, 
de  celle  de  la  réception  et  de  celle  du  décès,  et  ces  indi- 
cations sommaires  sont  le  plus  souvent  suivies  d'intéres- 
santes notes  généalogiques.  La  liste  des  religieuses  et 
celle  des  syndics,  de  l'an  i  500  à  nos  jours,  ne  comprennent 
pas  moins  de  2G1  noms  de  religieuses  et  19  noms  de 
syndics  ;  ces  deux  listes  sont  établies  dans  l'ordre  chro- 
nologique, mais  une  table  alphabétique  placée  à  la  iin 
du  volume  rend  les  recherches  très-faciles. 


—  408  — 

6i.  Loire  (la),  journal  hebdomadaire  dannoncev  et 
renseignements,  publié  par  la  Société  civile  de  la  Loire. 
—  Directeur-gérant  :  Eugène  Bruneau.  —  Saint-Etienne, 
impr.  Théolier  et  C'S  l'*  année,  1882;  format  double 
cloche. 

Le  premier  numéro  a  paru  le  samedi  15  avril  1882. 

85.  Loire  médicale  (la),  organe  ofliciel  de  la  Société  de 
médecine  de  Saint-Etienne  et  de  la  Loire.  (Paraît  tous 
les  mois  et  forme  par  an  un  volume  gr.  in-8*).  Publiée  et 
fondée  par  MM.  les  Docteurs  Al  vin,  président  de  la  Société 
médicale  du  Mont-Dore,  Chavanis,  médecin  de  THôtel- 
Dieu,  Fleury,  médaille  de  TAcadémie  de  médecine.  — 
Gérant  :  J.  Pichon.  —  Saint-Etienne,  impr.  J.  Pichon  père, 
gr.  in-8*. 

Le  premier  numéro  a  paru  le  15  juin  1882:  in-8*, 
32  pages. 

86.  Lycée  de  Saint-Etienne.  —  Distribution  solennelle 
des  prix  faite  le  3  août  1882  sous  la  présidence  de 
M.  Duchamp,  maire  de  la  ville,  assisté  de  M.  Antoine, 
inspecteur  d*Académie.  —  Saint-Etienne,  typ.  et  lith. 
Gustave  Bellouze,  s.  d.  (1882)  ;  in-8*,  60  pages. 

87.  Mairie  de  Saint-Etienne.  —  Règlement  des  deux 
orphelinats  du  Rez  et  de  Fontainebleau.  —  Saint-Etienne, 
impr.  typ.  Ménard  et  Ding,  1882  ;  in-8®,  15  pages. 

88.  Mairie  de  Saint-Etienne.  —  Théâtre.  —  Cahier  des 
charges.  Campagne  1882-1883.  —  Saint-Etienne,  impr. 
Ménard  et  Ding,  1882  ;  in-8^,  12  pages. 

89.  Mémoire  pour  les  consorts  Magnin,  Descours  et 
Ranchon,  co-propriétaires,  concurremment  avec  la  C** 
des  Mines  de  la  Loire  et  MM.  Schneider  et  C**,  de  la 
concession  des  mines  de  houille  de  Beaubrun,  contre 
l'Administration  de  Tenregistrement  et  des  domaines. — 
Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C*^  1882  ;  in-4«,  2i  pages. 

90.  Mémoire  présenté  au  Conseil  général  par  MM. 
Eugène  Bruneau,  Antoine  Ollagnier  et  Jean-Baptiste 
Blain,  tous  les  trois  notaires  au  chef-lieu  du  canton  de 
Saint-Galmior,  M.  Sébastien  Thivillier,  grefRer  de  la 
justice  de  paix  de  ce  canton,  et  M.  Louis  Datt,  huissier 
à  la  résidence  de  Saint-Galmier.  —  In-4^,  5  pages. 


—  409  — 

91.  Mémorial  de  la  Loire  et  de  la  Uaute^Loire,  parais- 
sant  tous  les  jours.  — Directeur-gérant:  Henri Théolier. 

—  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C'V  38«  année,  1882  ; 
format  colombier. 

92.  Mémorial  de  la  Société  d'agriculture  de  Montbrison. 

—  N**  5  et  6.  —  Montbrison,  impr.  A.  Huguet,  1882  ;  in-8*, 
65  pages,  figures. 

93.  Mbtman  (Etienne).  —  Un  oratorien  laïque,  Jacques 
Chapet  (1754-1838)  ;  par  Etienne  Metman.  — Autun,  impr. 
Dejussieu,  père  et  fils,  1882;  in-8*,  68  pages.  (Extrait  des 
Mémoires  de  la  Société  Eduenne,  nouvelle  série,  tome  XI.) 

Jacques  Chapet,  membre  laïque  de  la  congrégation  de 
l'Oratoire,  bibliophile  et  numismatiste  distingué,  débuta 
comme  professeur  au  collège  de  Montbrison,  où  il  était 
en  177G  régent  de  seconde.  Il  mourut  à  Auxerre  en  1838, 
âgé  de  84  ans,  après  avoir  été  quelque  temps  directeur 
du  collège  de  Juilly.  Son  riche  médailler,  dans  lequel 
iigurent  peut-être  des  pièces  recueillies  en  Forez,  est 
aujourd'hui  conservé  à  la  bibliothèque  de  Troyes. 

94.  Moniteur  (le)  de  la  chasse  et  des  tirs.  —  Directeur- 
gérant  :  G.  Martinier.  —  Saint-Etienne,  impr.  Balay,  1'* 
année,  1882;  31  numéros. 

D'abord  mensuel  et  de  format  couronne  (décembre  1881- 
janvier  1882  à  mai  1882,  5n^'de8  pages  chacun),  le  journal 
devient  hebdomadaire  à  partir  du  n®6  (1"' juillet  1882)  et 
paraît  par  cahier  de  4  pages  format  écu,  avec  un  numéro 
illustré,  de  8  pages,  le  premier  samedi  de  chaque  mois. 

95.  Moniteur  (le)  de  la  Loire  et  de  la  Haute-Loire,  parais- 
sant trois  fois  par  semaine  :  mardi,  jeudi  et  samedi.  — 
Gérant  :  Forestier.  —  Saint-Etienne,  impr.  Forestier, 
7*  année,  1882  ;  format  jésus. 

96.  NiBPCE  (Léopold).  —  Le  Cartulaire  des  Francs-Fiefs 
du  Forez,  publié  d'après  le  document  original  conservé 
aux  archives  nationales,  par  M.  le  comte  de  Charpin- 
Feugerolles,  ancien  député  de  la  Loire,  membre  de  la 
Société  de  l'Histoire  de  France,  de  la  Société  littéraire 
de  Lyon,  vice-président  de  la  Diana.  —  Compte-rendu 
par  M.  Léopold  Niepce,  conseiller  à  la  Cour  de  Lyon.  — 
Lyon,  impr.  Bellon,  MDCOCLXXXII  ;  gr.  in-8^  8  pages. 


—  410  ^ 

Tiré  à  50  exemplaires  et  non  mis  en  vente.  —  Voir 
ci-dessus  le  n**  30. 

97.  NiEPCE  (Léopold).  —  Notes  sur  Etienne  Charpin. 
prêtre  perpétuel  de  l'église  de  Lyon  au  XVI'  siècle,  et 
sur  sa  bibliothèque  ;  par  M.  Léopold  Niepce,  conseiller 
à  la  Cour  de  Lyon.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et 
C»S  1882  ;  gr.  in-8^  13  pages. 

Tiré  à  50  exemplaires  et  non  mis  en  vente. 

Ces  notes  sont  extraites  du  grand  ouvrage  de  ^f .  Léopold 
Niepce  sur  les  Bibliothèques  anciennes  et  modernes  de 
Lyon  (voir  le  n**  93  de  notre  catalogue  de  1876i.  La  plupart 
des  historiens  et  bes  bibliographes  qui  ont  traité  de 
rhistoire  littéraire  de  Lyon  mentionnent  avec  éloge  la 
bibliothèque  formée  par  Etienne  Charpin. 

98.  NiEPCE  (Léopold),  Révérend  du  Mesnil.  —  Notice 
historique  sur  le  château  de  Feugerolles  ;  Isabeau  de 
Cremeaux,  baronne  deFeugerolles;  Saint-François-Régis: 
par  Madame  la  comtesse  de  Charpin-Feugerolles,  née 
Saint-Priest.  Compte-rendu  par  M.  Léopold  Niepce,  con- 
seiller à  la  Cour  de  Lyon.  —  Cartulaire  des  Francs-Fiefs 
duForez,  par  M.  le  comte  de  Charpin-Feugerolles.  Compte- 
rendu  par  M.  Révérend  du  ^Icsnil.  —  Montbrison,  impr. 
typ.  A.  Huguet,  1882  ;  gr.  in-8*,  29  pages. 

Tiré  à  50  exemplaires  et  non  mis  en  vente.  —  Voir  le 
n""  29  de  notre  catalogue  de  1878  et  les  n<^  30  et  31  du 
présent  catalogue. 

99.  Note  pour  la  C*  du  Chemin  de  fer  Paris -Lyon- 
Méditerranée  contre  la  Société  anonyme  des  Houillères 
de  la  Ricamarie.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C*', 
1882  ;  in-4^  11  pages. 

100.  Note  pour  la  Société  anonyme  des  Houillères  de 
la  Ricamarie  contre  la  C*'  des  Chemins  de  fer  de  Paris  à 
Lyon  et  à  la  Méditerranée.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier 
et  C*S  s.  d.  (1882)  ;  in-4^  10  pages. 

101 .  Observations  du  Comité  des  houillères  de  la  Loire, 
relatives  h  la  redevance  proportionnelle  sur  le  produit  des 
mines.  — -  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C'%  1 882  ;  in-4*, 
12  pages. 

102.  Pensionnat  Saint-Louis,  dirigé  par  les  Frères  des 


—  4H  — 

Ecoles  chrétiennes,  Saint-Etienne  (Loire),  rue  Désirée,  22. 

—  Distribution  solennelle  des  prix,  le  lundi  31  juillet  1882, 
à  9  heures.  — Saint-Etienne,  impr.  Forestier,  1882  ;  in-8S 
152  pages. 

103.  Pensionnat  Sainte-Marie,  dirigé  par  les  Frères 
Mariâtes,  à  Saint- Etienne -Valbenoî te  (Loire).— -  Distri- 
bution des  prix  le  mardi  1®'  août  1882,  à  10  heures.  — 
Saint-Btienne,  impr.  Théolier  et  C»%  1882  ;  in-8%  93  pages. 

104.  Petit  Stèphanois  (le)  y  journal  républicain  quoti- 
dien. —  Directeur-gérant  et  rédacteur  en  chef  :  Jules 
Borland.  —  Saint-Etienne,  impr.  J.  Berland,  1"  et  2* 
année,  1882  ;  format  raisin. 

105.  Ploton  (Claudius).  —Souvenirs  poétiques.  Année 
1882.  Saint-Etienne.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et 
C»»,  s.  d.  (1882)  ;  in-8S  4  feuillets  non  chiffrés. 

106.  Préfecture  de  la  Loire.  —  J^ecuet[  des  actes  admi- 
nistratifs,  tome  67,  du  1"  janvier  au  31  décembre  1882, 
n«*  1  à  49.  —  Saint-Etienne,  impr.  Besseyre  et  C*%  1882  ; 
in-8«,  564  pages. 

107.  Projet  de  création  d'une  société  de  secours  mutuels 
par  les  membres  de  la  Société  du  jeu  de  sarbacane  de 
Saint-Just-sur-Loire,  dont  la  circonscription  comprendra 
les  communes  suivantes  :  Saint-Rambert,  Andrézieux, 
Bonson  et  Chambles.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et 
C*«,  1882;  in-12,  15  pages. 

108.  Put  de  Labastie  (J.-L.-O.).  —  Questions  d'étymo- 
logie  et  d'orthographe.  Noms  de  lieux,  noms  de  famille. 

—  Roanne,  impr.  Chorgnon  ;  Paris,  libr.  A.  Ohossonnery, 
1882;  in-8^  75  pages. 

A  propos  des  variantes  orthographiques  du  nom  de 
la  Ba6tie  ou  te  Bâtie  en  Forez,  Tauteur  développe  d'inté- 
ressantes considérations  sur  les  origines  de  la  langue 
romane  et  son  rôle  dans  la  formation  des  langues  actuelles 
et  de  la  nôtre  en  particulier,  sur  les  noms  propres,  leur 
nature  exceptionnelle  au  point  de  vue  grammatical,  las 
règles  qui  en  régissent  la  prononciation,  Torthographe  et 
la  traduction,  enfin  sur  les  variétés  de  prononciation 
subies  en  France  par  le  langage. 

109.  Règlement  des  Enfants  de  Marie,  de  la  Visitation 


—  412  ~ 

de  Saint-Etienne»  après  leur  rentrée  dans  le  monde.  — 
Saint-Etienne»  impr.Théolier  et  G**,  1882;in-32,  i4  pages. 

ilO.  Règlement  du  cimetière  de  la  ville  de  Saint-Cha- 
mond.  —  Baint-Etienne,  impr.  Ménard  et  Ding»  1882  ; 
in*12,  32  pages. 

111.  Républicain  (le)  de  la  Loire  et  de  la  Haute-Loire, 
journal  politique»  paraissant  tous  les  jours.  —  Gérant  : 
Besseyre.  —Saint-Etienne,  impr.  J.  Besseyre»  10*  année» 
1882;  format  grand-soleil. 

112.  République  des  Paijsans,  journal  politique  des 
campagnes»  paraissant  le  jeudi  soir  h  Saint-Etienne.  — 
Rédacteur  en  chef:  César  Bertholon,  député  de  la  Loire. 
—  Gérant  :  Besseyre.  — Saint-Etienne»  impr.  J.  Besseyre, 
12*  année»  1882  ;  format  raisin. 

113.  Revue  hebdomadaire  du  diocèse  de  Lyon,  parais- 
sant le  vendredi»  sous  le  patronage  de  S.  E.  Monseigneur 
le  Cardinal-Archevêque.  — 2* année»  du  25  novembre  1881 
au  24  novembre  1882  ;  53  numéros  et  deux  tables.  — Lyon, 
impr.  A.  Waltencr  et  C'*,  libr.  Witte  et  Perrussel,  1881- 
82  ;  2  volumes  gr.  in-8*»  le  l**^  de  740,  le  2*  de  760  pages. 

Les  pages  647  à  649  du  tome  premier  renferment  d'in- 
téressants détails  sur  l'union  du  prieuré  de  Saint-Domnin 
de  Chandieu  au  séminaire  de  Saint-Irénée  de  Lyon,  pro- 
noncée par  décret  de  Tarchevéque  en  date  du  23  décembre 
1695. 

114.  RossiGNBUX  (M.).  —  Congrès  d'Alais.  —  Note  sur 
la  transmission  du  travail  par  l'électricité,  par  M.  Ros- 
signeux,  ingénieur  divisionnaire  aux  Houillères  de  Saint- 
Etienne.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C»*,  1882; 
in-8*,  40  pages  et  2  grandes  planches  repliées. 

115.  RosTAiNO  (le  baron  de).  — Armoiries  des  comtes 
de  Forez  de  la  première  race  ;  par  le  baron  de  Rostaing, 
membre  de  la  Diana.  —  Montbrison,  impr.  A.  Huguet, 
1882  ;  gr.  in-8*,  9  pages.  (Extrait  de  la  Revue  lyonnaise  et 
de  l'Ancien  Forez,) 

D'après  les  travaux  les  plus  récents  et  l'opinion  des 
juges  les  plus  autorisés»  MM.  A.  de  Barthélémy,  G.  Desmay» 
etc.»  l'apparition  des  armoiries  n'a  eu  lieu  en  France  que 
dans  le  dernier  tiers  du  XII*  siècle.  M.  le  baron  de  Rostaing 


—  413  — 

en  conclut  avec  raison  que  les  comtes  de  Forez  de  la 
première  race  n'avaient  point  d'armoiries  et  que  celles 
qu'on  leur  a  attribuées  jusqu'à  ces  derniers  temps  :  de 
gueules  au  chêne  d'or,  rayé  et  feuille  de  einople,  aliàs 
de  gueules  au  chêne  de  sinople  fruité  d*or,  sont  de  pure 
invention. 

ii6.  Saionol  (M.).  — Régulateur  automatique  du  chauf- 
fage par  le  gaz,  de  M.  Saignol,  ingénieur,  ancien  élève  de 
l'Ecole  polytechnique,  à  Saint-Etienne  (Loire).  —  Saint- 
Etienne,  impr.  Théolier  et  C*',  1882  ;  in-8*,  8  pages. 

ii7.  Saint-Héand.  —  Administration  municipale.  — 
Année  i88i.  —  Exposé  présenté  par  le  Maire.  —  Sainte 
Etienne,  impr.  Théolier  et  C'*,  1882  ;  in-4®,  8  pages. 

118.  Saint-Héand.  —  Conseil  municipal.  —  Lettre 
adressée  à  M.  le  Préfet  de  la  Loire.  —  12  février  1882.  — 
Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C»«,  s.  d.  (1882);  in.l2, 
6  pages. 

119.  Saporta  (G.  de).  —  La  formation  de  la  houille,  par 
G.  de  Saporta.  —  Paris,  impr.  A.  Quantin,  1882  ;  gr.  in-8*, 
40  pages.  (Extrait  de  la  Revue  des  Deux  Mondes,  livraison 
du  1"  décembre  1882.) 

Ce  remarquable  exposé  historique  des  diverses  théories 
proposées  jusqu'à  ce  jour  sur  la  formation  de  la  houille, 
est  consacré  en  majeure  partie  au  compte-rendu  de  l'im- 
portant Mémoire  de  M.  Grand'Eury,  que  nous  avons 
mentionné  sous  le  n^  70. 

120.  Société  anonyme  des  forges  et  chantiers  sté- 
pbanois. — Capital:  trois  millions  de  francs.  (Prospectus.) 

—  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C'%  1882  ;  in-8% 
8  pages. 

121.  Société  anonyme  des  Houillères  de  Saint-Etienne. 

—  Assemblée  générale  du  20  mars  1882.  Rapport  du 
Conseil  d'administration.  Résolutions  de  l'assemblée.  — 
Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C**,  1882  ;  in-4*,  12  pages 
et  4  feuillets  non  chiffrés. 

122.  Société  Clair  frères  et  C**.  —  Statuts.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  Forestier,  s.  d.  (1882)  ;  in-4%  19  pages. 

123.  Société  d'agriculture,  industrie,  sciences,  arts  et 
belles-lettres  du  département  de  la  Loire.  —  Compte- 


—  414  — 

rendu  du  Oomice  agricole  cantonal  tenu  à  Saint-Clenest- 
Malifaux,  les  26  et  27  août  1882.  —  Sommaire  :  Compte- 
rendu  proprement  dit.  Discours  de  M.  Euverte.  Rapport 
sur  le  concours  des  exploitations  agricoles  des  cantons 
de  Saint-Genest-Malifaux  et  du  Ghambon,  par  M.  Auguste 
Terme.  Commission  d'organisation  et  jurys.  Liste  géné- 
rale des  récompenses  distribuées.  Statistique  oomparée 
du  Comice  de  1882.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et 
C»%  1882  ;  in-8^  24  pages. 

124.  Société  de  la  Diana.  —  Excursion  archéologique 
à  Moulins,  Saint*Menoux,  Bourbon -TArchambaud  et 
Souvigny,  les  4  et  5  juillet  1882.  —  Programme.  — Saint- 
Etienne,  impr.  Théolier  et  C*^,  s.  d.  (1882)  ;  in-4**,  3  pages. 

125.  Société  de  l'Industrie  minérale.  —  Compte-rendu 
du  Congrès  d'Alais.  1882. — Saint-Etienne,  impr.  Théolier 
et  C'^,  1882;  in-8*,  193  pages  et  2  tableaux.  (Extrait  du 
Bulletin  de  la  Société  de  l'Industrie  minérale,  t.  XI, 
2Mivr.,  1882.) 

126.  Société  de  l'Industrie  minérale.  — CompteS'rendus 
mensuels  des  réunions.  1882.  —  Saint-EHienne,  impr. 
Théolier  et  C*^  1882;  in-8^  199  pages  et  XIV  planches 
gravées. 

127.  Société  de  l'Industrie  minérale.  — Congrès  d'Alais. 

—  Rapport  de  la  Commission  des  dépôts  de  dynamite, 
par  M.  Murgue,  ingénieur  chef  de  service  des  houillères 
de  Bessèges.  — Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C**,  1882  ; 
in-4*,  27  pages  et  2  tableaux. 

128.  Société  de  secours  mutuels  et  de  retraites  des 
ouvriers  métallurgistes  de  Saint-Etienne,  fondée  en  1862. 

—  Assemblée  générale  du  19  février  1882.  Rapport  du 
président,  Procès-verbaux  des  séances  de  l'année  1881  et 
Compte-rendu  du  secrétaire-comptable.  —  Saint-Etienne, 
impr.  typ.  Ménard  et  Ding,  1882  ;  in-8*,  70  pages. 

129.  Société  hippique  de  la  Loire.  —  26*  année.  — 
Programme  des  courses  qui  auront  lieu  à  Peurs,  les 
dimanche  17  et  lundi  18  septembre  1882,  à  2  heures 
précises.  —  Saint-Etienne,  impr.  Forestier,  1882  ;  in-4*, 
4  pages. 

130.  Statuts   de   la   Prévoyante   stéphanoise,    société 


—  ii5  — 
mutuelle  en  cas  de  décès,  fondée  le  27  mars 
1882,  approuvée  le  16  mai  1882.  —  Saint-Etienne,  impp. 
Ménard  et  Ding,  1882;  in-16.  12  pages. 

131.  Statuts  de  ta  ^ 
Forez  et  du  Roannais, 
et  Borie,  notaires  à  Sa 
Saint-Etienne,  impr.  Tl 

132.  Statuts  de  la 
anciens  militaires  de  8 
ari'èté  do  M.  le  Préfet  d 

—  Livret  de  sociétain 
C.  Lombard,  s.  d.  (188i 

133.  Statuts  de  la  Société  de  secours  mutuels  des 
ouvriers  réunis  de  la  commune  de  Montbrison,  autorisée 
par  M.  le  Préfet  de  la  Loire,  le  25  septembre  1882.  — 
Montbrison,  impr.  typ.  A.  Huguet,  1882;  petit  in-S",  23 
pages  et  4  feuilleta  non  chiffrés. 

134.  Statuts  de  la  Société  industrielle  des  tresses  et 
lacets  de  Saint-Chamond.  Déposée  aux  minutes  de  M*  L. 
Pinaz.le  12  janvier  1882.  —  Saint- Etienne,  impr.  Tbéolier 
et  C*.  1882  ;  in-4°,  20  pages. 

135.  Statuts  de  l'Union  du  commerce  et  de  l'industrie, 
Saint-Etionne  (Loire).  Révision  approuvée  en  date  du 
2  juin  1882.  —  Société  de  secours  mutuels,  approuvée. 

—  Saint- Etienne,   impr.   Ménard  et  Ding.  1882;   in-16, 
46  pages. 

136.  Statuts  du  Cercle  du  Manège  (ruo  de  Lodi.  8,  à 
Saint-Etienne),  votés  dans  l'assemblée  générale  du  15  mai 
1882.  —  Saint-Etienne,  impr.  Tliéolier  et  G",  e.  d.  (1882)  ; 
in-4'>,  4  pages. 

137.  Steyeut  [A.).  — Etude  sur  le  Gartulaire  de  Saint- 
Sauveur-en-Rue,  publié  avec  une  notice  historique  et 
des  tables,  par  M.  le  comte  de  Charpin-Feugerolles, 
ancien  député  de  la  Loire,  et  M.-C.  Guigne,  ancien  élève 
de  l'Ecole  des  cliarte.^.  —  Lyon,  impr.  Pitrat  aîné,  1882  ; 
gr.  in-S",  12  pages. 

Cette  intéressante  étude  n'a  été  tirée  qu'à  50  exem- 
plaires non  mis  en  vente.  —  Voir  le  n°  17  de  notre  cata- 
logue de  1881. 


—  416  — 

138.  Tbstbnoirb-Lafayette  et  Vincent  Durand.  — 
Archives  du  château  de  Feugerolles  :  Compromis,  sen- 
tence arbitrale  et  accords  entre  les  seigneurs  de  Feuge- 
rolles et  de  Malmont,  1312-i3i  1-1324,  publiés  par  MM. 
Testenoire-Lafayette  et  Vincent  Durand .  —  Saint-Etienne, 
impr.  Théolier  et  C'«,  MDCCCLXXXII  ;  gr.  in-8«,  34  pages, 
avec  le  sceau  de  la  cour  de  Forez  et  le  seing  manuel  de 
Jean  de  la  Place,  clerc  juré  de  ladite  cour. 

Tiré  à  50  exemplaires  et  non  mis  dans  le  commerce. 

Les  quatre  documents  inédits  publiés  avec  le  plus 
grand  soin  par  MM.  Testenoire-Lafayette  et  Vincent 
Durand  nous  font  connaître  plusieurs  degrés  de  filiation 
de  la  maison  de  Lavieu,  une  des  plus  anciennes  et  des 
plus  puissantes  du  Forez,  mais  dont  la  généalogie  est 
loin  pourtant  d'être  encore  établie  d'une  manière  cer- 
taine. 

Une  clause  singulière  de  la  sentence  arbitrale  du  3  juin 
1312  porte  que  si  le  seigneur  de  Feugerolles  est  en  guerre 
contre  celui  do  Malmont,  les  hommes  de  ce  dernier  ne 
seront  tenus  à  venir  réparer  le  château  de  Feugerolles 
que  deux  fois  par  an  et  seulement  si  les  hommes  de 
Feugerolles  sont  eux-mêmes  convoqués  pour  le  même 
objet. 

139.  Testbnoirk-Lafayette  (Philippe).  —  Notice  sur 
quelques  découvertes  numismatiques  en  Forez,  parM.  Ph. 
Testenoire-Lafayette,  membre  de  la  Société  de  la  Diana, 
membre  correspondant  de  la  Société  française  de  numis- 
matique et  d'archéologie. — Saint-Etienne,  impr.  Théolier 
et  C**,  1882  ;  gr.  in-8S  32  pages. 

Le  Bulletin  numismatique  de  cette  année  présente  un 
intérêt  exceptionnel.  Les  communes  de  La  Bouteresse, 
Cezay,  Châtelneuf,  Moind,  Montbrison,  LaRajasse,  Rive- 
de-6ier,  Roche-la-Molière,  Sail-sous-Cousan,  Saint-Haon- 
le-Chàtel,  Saint-Jean-la- Vêtre,  Saint-Martin-la-8auveté, 
Saint-Romain-les-Atheux,  Thélis-la-Combe  et  Trélins, 
ont  fourni  chacune  à  M.  Philippe  Testenoire-Lafayette 
un  contingent  plus  ou  moins  considérable  de  monnaies 
de  l'antiquité,  du  moyen-âge  et  de  la  renaissance  ;  mais 
les  découvertes  faites  à  La  Rajasse  et  à  Saint-Jean-la- 
Vétre  nous  paraissent  dépasser  de  beaucoup  les  autres 


—  417  — 

en  importance.  Les  nombreuses  monnaies  gauloises 
trouvées  à  La  Rajasse,  à  une  époque  déjà  éloignée,  ont 
malheureusement  été  dispersées  ou  détruites  en  grande 
partie,  et  M.  P.  Testenoire  n'a  pu  en  retrouver  que  21, 
9  au  type  des  Volces  Arécomiques,  et  12  au  type  des 
Allobroges,  voisins  du  Léman.  L'auteur  décrit avecle  plus 
grand  soin  les  types  et  les  légendes  et  fait  connaître  le 
degré  de  rareté  des  différentes  pièces  soumises  à  son 
examen.  Il  a  même  pu  déterminer  approximativement, 
dans  certains  cas,  de  quelles  pièces  et  en  quelle  propor- 
tion se  composait  le  numéraire  en  circulation  dans  notre 
pays  à  une  époque  donnée  (voir  les  paragraphes  de  Saint* 
Jean-la-Vétre  et  de  Saint-Haon-le-Chàtel). 

140.  Thbilliére  (Tabbé).  —  Les  châteaux  du  Velay  et 
autres  ^^uestions  d'histoire  locale,  cinquième  livraison  : 
i^  le  château  de  Rochebaron  ;  2®rhermitage  de  Chaumont, 
paroisse  de  Boisset-lès-Tiranges  ;  3^  Bas,  aux  époques 
celtique  et  gallo-romaine;  par  l'abbé  Theillière,  membre 
de  la  Société  académique  du  Puy,  de  l'Académie  héral- 
dique et  généalogique  italienne,  séante  à  Pise,  et  de  la 
Société  de  la  Diana.  — Saint-Etienne,  P.  Forestier,  impri- 
meur; Bas-en-Basset,  M.  l'abbé  Theillière,  1882;  in-16, 
204  pages. 

La  plus  grande  partie  du  volume  est  consacrée  à  l'his- 
toire du  château  de  Rochebaron  et  des  puissantes  familles 
qui  l'ont  possédé  depuis  le  XP  siècle  jusqu'à  nos  jours  ; 
mais  la  partie  la  plus  neuve  du  livre  est  celle  où  l'auteur 
raconte  (p.  187-198)  les  nombreuses  découvertes  d'anti- 
quités qu'il  a  faites  sur  le  territoire  de  la  commune  de 
Bas,  principalement  sur  les  bords  de  la  Loire  :  tuiles  à 
rebords,  urnes  funéraires,  poteries  en  terre  rouge  lustrée, 
dont  quelques-unes  avec  le  nom  du  potier,  fragments  de 
vases  en  verre,  monnaies  romaines,  etc.  Déjà  notre  his- 
torien de  La  Mure  et  Mangon  de  la  Lande  avaient  signalé 
ce  sol  privilégié  à  l'attention  des  antiquaires,  et  nous  ne 
saurions  assez  encourager  M.  l'abbé  Theillière  à  pour- 
suivre ses  intéressantes  recherches. 

141.  Union  (V)  républicaine  de  Roanne,  journal  poli- 
tique  hebdomadaire  de  l'arrondissement.   -^  Gérant  : 


~  418  ~ 

A.  Champromis.  —  Roanne,  impr.  A.  Cham promis,  2*  et 
3®  année,  1882;  format  grand-soleil. 

i42.  Union  syndicale  des  propriétaires deSaint-Etîenne. 
—  Statuts.  1882.  —  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C**, 
1882;  in-8^  16  pages. 

143.  Vachez  (A.).  —  La  Voie  d'Aquitaine  et  la  Légende 
de  saint  Bonnet,  par  A.  Vachez,  membre  de  la  Société 
littéraire,  historique  et  archéologique  de  Lyon.  —  Lyon, 
impr.  Mougin-Rusand,  libr.  Auguste  Brun,  1882;  in-8*, 
39  pages. 

Une  tradition  constante  dans  le  Lyonnais,  le  Forez  et 
l'Auvergne,  veut  que  saint  Bonnet,  trente -deuxième 
évéque  de  Clermont,  mort  en  710  à  Lyon  dans  Tabbaye 
de  rile-Barbe,  ait  laissé  son  nom  aux  diverses  stations 
où  son  corps  fut  déposé  lorsqu'on  le  transporta,  en  Tan 
722,  dans  son  église  épiscopale. 

M.  Vachez,  après  avoir  étudié  avec  soin  difTérentea 
\x)ies  qui  reliaient  dans  l'antiquité  les  villes  de  Lyon  et 
de  Clermont,  trace  ainsi  l'itinéraire  qu'ont  dû  suivre  les 
reliques  du  saint  évêque  :  l'ancienne  porte  deTrion,  à  la 
sortie  de  Lyon,  Saint-Bonnct^lc-Froid,  la  Bourdelière, 
Saînt-Bonnet-les-Places  ,  Saint-Martin-l'Estra ,  Saint- 
Barthélemy-l'Estra,  Peurs,  Clépé,  dont  l'église  prieurale 
aurait  depuis  été  dédiée  à  Saint-Bonnet,  la  Liègue  (leucaj 
dont  le  nom  indique  le  passage  d'une  voie  antique,  Saint- 
Galmier,  Saint-Bonnct-les-Oulles,  que  nous  avons  trouvé 
désigné  aussi  sous  le  nom  de  8aint-Bonnet-le-Proid, 
Saint-Rambert,  Saint-Bonnet-le*Ohâteau,  Saint-Bonnct- 
le-Bourg,  8aint-Bonnet-le-Châtel,  et  Saint-Bonnet,  près 
Ohauriat,  situé  presque  aux  portes  de  Clermont. 

lii.  Vachez  (A.)*  —  Les  vieux  châteaux  du  Forez.  — 
Bellegarde  etlaLiègue,  étude  historique  parM.  A.  Vachez, 
docteur  en  droit,  avocat  à  la  Cour  d'appel  de  Lyon.  — Saint- 
Etienne,  impr.  Théolier  et  C'«,  MDCCCLXXXII  ;  gr.  in-8r 
69  pages.  Papier  teinté,  bandeaux,  lettres  ornées.  Vue  de 
la  ville  et  château  de  Bellegarde  vers  1450,  d'après  l'Ar- 
moriai de  Guillaume  Revel.  Portrait  de  Claude-Charles 
do  Bron,  comte  de' la  Liègue,  baron  de  Riverie  et  premier 
baron  de  Lvonnaîs. 


—  419  — 

Cette  intéressante  étude  contient  la  généalogie  des 
familles  qui  ont  successivement  possédé  la  seigneurie 
de  Bellegarde,  depuis  les  comtes  de  Fores  et  les  ducs  de 
Bourbon  jusqu'à  nos  jours,  une  notice  sur  la  Liëgue  et 
ses  différents  seigneurs,  et  une  description  du  château 
de  Bellegarde,  élevé  au  milieu  du  XVI^  siècle  par  René 
de  Bron  et  récemment  restauré  par  M.  le  comte  de 
Chambost,  le  possesseur  actuel,  sous  l'habile  direction 
de  M.  Bresson,  architecte  h  Lyon. 

M.  Vache»  qui  a  décrit  avec  soin  la  chapelle  de  la 
Liègue,  construite  en  1530  sur  l'emplacement  d'une  autre 
plus  ancienne  dédiée  à  sainte  Catherine,  aurait  dû  peut- 
être  donner  un  souvenir  h  l'ancienne  église  paroissiale 
des  Farges,  au  prieuré  du  même  nom  et  h  la  chapelle  de 
Saint-Pierre  de  Montmeyn  alias  de  Montmey  (Sanctus 
Petrus  de  Monte  Medio),  située  au  sommet  de  la  haute 
colline  qui  fait  face  au  château  de  Bellegarde.  Une  colonne 
de  pierre  placée  à  droite  de  la  porte  d'entrée  de  cette 
chapelle»  a  toute  l'apparence  d'une  borne  itinéraire  et 
pourrait  bien  avoir  jalonné  jadis  l'ancienne  voie  de  Lyon 
à  Montbrison,  mentionnée  par  l'auteur,  la  Via  Lioneyaa 
des  terriers  de  Bellegarde. 

145.  Vallier  (G.).  —  Bretagne  et  Dauphiné.  Jetons 
historiques,  par  G.  Vallier.  —  Congrès  archéologique  de 
France,  XLVIÏI'  session.  Séances  générales  tenues  h 
Vannes,  en  1881,  par  la  Société  française  d'archéologie 
pour  la  conservation  et  la  description  des  monuments. 
—  Tours,  impr.  Paul  Bousrez;  Paris,  libr.  Champion, 
1882;  in-8',  p.  292-341. 

Cette  intéressante  notice  contient,  sous  le  n**  XI,  la 
description  d'un  jeton  de  Jean  d'Albon,  seigneur  de 
Saint-André,  d'Ouches,  de  Tournocl  et  do  Sérézat,  père 
du  célèbre  maréchal  de  Saînt-And:é.  Un  des  revers  du 
jeton  porte  les  armes  de  la  famille  dauphinoise  de  la 
Brctonnioïc,  qui  a  possédé  au  XVI*  siècle  la  seigneurie 
d*Aix  en  Forez.  —  Voir  aussi  sur  ce  jeton  la  Notice  sur 
quelques  jetons  de  ForeZy  par  le  comte  de  Soultrait,  dans 
les  Mémoires  lus  à  la  Sorbonne  (archéologie)  ;  Paris,  1863, 
in-8*,  p.  294  et  s.,  planche  VI,  n*»  1,  et  le  tiré  à  part, 
p.  ^-7. 


—  420  — 

146.  Valous  (Vital  de).  —  Citoyens  et  bourgeois  de 
Lyon  à  diverses  époques.  —  3.  —  Famille  de  Chaponay. 
Notice  et  généalogie  rédigées  d'après  les  documents,  par 
V.  de  Valous.  —  Lyon,  impr.  Mougin-Rusand,  libr.  Aug. 
Brun,  1882;  gr.  in-8*,  40  pages. 

«  La  très-honorable  et  noble  maison  de  Chaponay  est 
la  seule  des   familles  consulaires  de  Lyon,  dit  M.  de 
Valous,  qui  ait  heureusement  et  fièrement  traversé  le 
long  cours  de  six  siècles.  »  Nous  ne  venons  donc  pas 
revendiquer  pour  le  Forez  une  famille  aussi  essentiel- 
lement  lyonnaise;    mais   nous   tenons   à   rappeler  que 
Jacques-Hugues-Suzanne  de  Chaponay,  ancien  page  de 
la  comtesse  d'Artois,  oflicier  au  régiment  de  Rouergue, 
chevalier  de  Saint-Louis,  épousa,  au  commencement  de 
co  siècle,  N.  de  Gayardon  de  Grezolles,  dont  la  famille 
possédait  les  terres  et  châteaux  d'Aix,  de  Grezolles  et  de 
Chervé,  et  que  l'aîné  de  leurs  enfants,  Alexandre-Henry, 
virtuose  et  bibliophile  bien  connu,  mort  le  30  mars  1878, 
à  l'âge  de  66  ans,  passa  lui-même  une  partie  de  sa  jeunesse 
dans  l'arrondissement  de  Roanne. 

147.  Valous  (Vital  de).  —  Recherche  des  usurpateurs 
des  titres  de  noblesse  dans  la  Généralité  de  Lyon,  1696- 
1718,  publiée  d'après  le  manuscrit  original,  précédée 
d'une  Notice  et  suivie  d'une  Table  ;  par  V.  de  Valous, 
ancien  bibliothécaire.  —  Lyon,  impr.  Mougin-Rusand, 
libr.  Aug.  Brun,  1882  ;  gr.  in-8*,  47  pages. 

En  1668  parui  à  Lyon  un  Armoriai  do  la  noblesse  du 
Lyonnais,   Forez   et  Beaujolais,    publié   par  Claudine 
Brunand.  Ce  livret  très-rare  et  très-recherché  contient 
la  liste  pour  ainsi  dire  officielle  des  familles  maintenues 
dans  l'ordre  de  la  noblesse  par  l'intendant  Dugué,  pendant 
les  années  1667  et  1668.  Le  document  inédit  que  publie 
aujourd'hui  M.  de  Valous  contient  pour  les  années  1696 
à  1718,  non-seulement  les  jugements  de  maintenue,  mais 
encore  les  condamnations  prononcées  contre  les  usur- 
pateurs de  titres  de  noblesse.  M.  de  Valous  donne  à  ce 
sujet  de   piquants   détails    (voir    Notice    préliminaire] 
sur  les   mesures   sévères   prises,   à  diverses  époques, 
par  l'autorité  royale,  pour  réprimer  les  usurpations  de 
ce  genre  qui  se  multiplièrent  surtout  aux  XVI*  et  XVII* 
siècles,  à  la  faveur  des  guerres  civiles. 


—  421  ~ 

i48.  Varax  (Paul  db).  —  Les  seigneuries  de  Malval  et 
Baint-lléand  en  Forez,  par  Paul  de  Varax.  —  Lyon,  impri*? 
merie  générale,  1882;  in-8'*  carré,  32  pages.  Papier  teinté. 

Dans  cette  rapide  et  intéressante  esquisse,  M.  Paul  de 
Varax  montre  la  formation,  les  accroissements  successifs 
et  la  suite  des  possesseurs  de  la  terre  et  seigneurie  de 
Malval,  depuis  Guillaume  de  }3ottigues,  auquel  Guy  VI, 
comte  de  Forez,  fit  donation,  au  mois  de  juin  1275,  du 
domaine  direct  sur  plusieurs  curtils  de  la  paroisse  de 
Saint-Héand,  jusqu'à  Nicolas-Auguste  Ravel  de  Malval, 
ancien  conseiller  général  de  la  Loire  et  maire  de  Saint-* 
Héand,  né  le  17  juillet  1792  et  décédé  le  28  juillet  1880. 

149.  Ville  de  Rive-de-Gier.  M.  Petin,  maire  ;  M.  Conte- 
Granchamp,  ingénieur.  —  Distribution  d'eau  de  Rive-de- 
Gier.  Rapport  sur  le  déclassement  du  Canal  de  Givors 
dans  la  traverse  de  Rive-de-Gier,  et  sur  l'emploi  des  eaux 
de  la  vallée  de  Couzon  pour  l'alimentation  de  la  ville.  — 
Saint-Etienne,  impr.  Thcolier  et  C**,  1882  ;  in-4*,  13  pages 
et  un  tableau. 

150.  Ville  de  Saint-Ckamond.  —  Cahier  des  charges, 
clauses  et  conditions  pour  la  mise  en  adjudication  des 
droits  de  pesage,  mesurage  et  jaugeage,  adopté  par  le 
Conseil  municipal  dans  sa  sc<ince  du  22  novembre  1881. 
—  Saint-Etienne,  impr.  Ménard  et  Ding,  1882  ;  in-12, 
22  pages. 

151.  Ville  de  Saint-Chamond.  —  Cahier  des  charges, 
clauses  et  conditions  pour  la  mise  en  adjudication  des 
droits  de  place  pendant  les  foires  et  marchés  sur  les 
places  et  autres  parties  de  la  voie  publique  dans  l'étendue 
de  la  commune,  adopté  par  le  Conseil  municipal  le  22 
novembre  1881,  —  Saint-Etienne,  impr.  Ménard  et  Ding, 
^882;  in-12,  23  pages. 

152.  Ville  de  S'-Etienne  (la),  bulletin  municipal,  pa- 
raissant les  mercredi  et  samedi  de  chaque  semaine.  — 
Saint-Etienne,  impr.  Ménard  et  Ding;  format  gr.  in-S'*. 

Le  premier  numéro  a  paru  le  samedi  22  avril  1882. 

153.  Ville  de  Saint-Etienne.  —  Catalogue  de  l'Expo- 
sition municipale  des  Beaux-Arts  et  des  Arts  appliqués 
à  l'Industrie,  ouverte  au  Palais-des-Arts,  le  15  août  1882. 

29 


—  422  — 

—  8aint-Ëtiennc,  impr.  typ.  Ménard  et  Ding,  1882  ;  in-8% 
126  pages. 

Règlement.  —  Comité  d'organisation  et  Commissions. 

—  Catalogue  :  Peinture,  n*  1  à  579  ;  Dessins,  Aquarelles, 
Miniatures,  Oouaches,  Pointure  sur  porcelaine  et  sur 
faïence,  Emaux,  Gravures  et  Lithographies,  n**  580  à  806; 

—  Art  décoratif  et  industriel,  n*  807  à  838  ;  — Sculpture, 
n«  83a  à  875. 

15i.  Ville  de  Saint-Etienne.  —  Compte  administratif 
de  Texercice  1880.  Budget  additionnel  de  1881  et  Budget 
primitif  de  1882.  —  Saint-Etienne,  impr.  Urbain  Dalay, 
1882  ;  petit  in-8^  078  pages. 

155.  Ville  de  Saint-Etienne  —  Conseil  municipal. 
Rapport  du  Maire  sur  les  actes  municipaux  en  Tannée 
1881.  —  Saint-Etienne,  impr.  Ménard  et  Ding,  1882; 
in-8*,  li  pages. 

15G.  Ville  de  Saint-Etienne.  —  Hôpitaux  de  Saint- 
Etienne.  Reconstruction  hors  de  la  ville  et  création  d'un 
quartier  neuf  et  d'un  lycée  sur  les  emplacements  qu'ils 
occupent.  —  Rapport  de  la  Commission  chargée  par  le 
Maire  de  Saint-Etienne  d'étudier  la  question.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  Ménard  et  Ding,  1882  ;  in-8*,  35  pages. 

157.  Ville  de  Saint-Etienne.  —  Service  de  l'architec- 
ture. Cahier  des  charges  devant  servir  aux  diverses 
adjudications.  —  Saint-Etienne,  impr.  Ménard  et  Ding, 
1882  ;  in-1»,  12  pages. 

158.  ViNGTniNiKR  (Aimé).  —  Notice  historique  sur  le 
château  de  Feugerollcs  et  sur  les  familles  qui  l'ont  pos- 
sédé, par  M"'  la  comtesse  de  Charpin-Fcugcrolles,  née 
Saint-l*ricst.  —  Compte-rendu  par  M.  Aimé  Vingtrinicr. 
—  Saint-Etienne,  impr.  Théolier  et  C'%  MDCCCLXXXII; 
gr.  in-8**,  13  pages.  (Extrait  de  la  Revue  du  Lyonnais, 
livraison  d'octobre  1878.) 

Tiré  à  50  exemplaires  et  non  mis  en  vente.  —  Voir  le 
n*  29  de  notre  catalogue  de  1878. 


ADDEi\DA 

AUX    PHÉCÉDENTS    CATALOGUES. 


1880. 

20  bis.  BOYER  (F.).  —  Arrêt  des  Grands -Jours  de 
Clermont  contre  les  contumaces  (30  janvier  166GJ,  publié 
par  F.  Boyer.  Mémoires  de  rAcadémic  des  sciences, 
belles-lettres  et  arts  do  Clermont-Ferrand,  tome  XXII, 
1880,  p.  247-271. 

L*original  du  document  que  M.  Boyer  vient  de  rééditer 
avec  de  nombreuses  et  intéressantes  annotations  «  est 
un  placard  grand  in-folio,  destiné  aux  publications  a 
faire  dans  le  ressort  de  la  sénéchaussée  de  Lyon.  »  Sur 
les  476  condamnations  par  contumace  qu'il  mentionne, 
on  en  remarque  un  certain  nombre  prononcées  contre 
des  habitants  du  Forez.  Notre  province  relevait,  en  effet, 
de  la  Cour  des  Grands-Jours  de  Clermont  qui  exerçait  sa 
juridiction  sur  «  les  provinces  du  bas  et  haut  Auvergne, 
Bourbonnois,  Nivcrnois,  Forez,  Beaujolois,  Lyonnois, 
Saint-Pierre-lc-Mouticr,  Montagnes  d'Auvergne,  Com- 
brailles,  la  haute  et  bas.-e  Marche,  Berry  et  tous  leurs 
ressorts.  »  Voiries  Lettres  patentes  du  dernier  août  1G05, 
pour  l'établissement  des  Grands-Jours  de  Clermont,  dans 
les  Mémoires  de  Fléchicrsiir  les  Grands-Jours  dWuvergne 
en  1G65;  Paris,  Hachette,  1850,  in-8^  p.  316-321. 

20  ter,  Boyer  (F.).  —  Variante  inédite  d'un  document 
sur  le  Sacre  de  Charles  VII,  publiée  par  F.  Boyer.  Mémoires 
de  VAcadémie  des  sciences,  belles^lellres  el  arts  de  Cler» 
mont-Ferrand,  tome  XXII,  1880,  p.  238-216. 

Le  précieux  document  découvert  par  M.  Boyer  dans  les 
archives  de  la  ville  de  Riom  est  «  une  copie  de  la  lettre 
écrite  h  la  Reine  de  France  et  à  la  Reine  de  Sicile,  sa 
mère,  par  trois  gentilshommes  de  la  suite  du  Roi,  qui 
rapportent  aux  Reines  la  cérémonie  du  sacre.  » 


f.:)l    

c  Cette  lettre  dont  Toriginal  existait  au  commence- 
ment du  XVII*  siècle  dans  les  archives  de  Tabbaye  de  la 
Bénisson-Dieu,  en  Forez,  a  été  publiée  par  le  P.  Menestrier 
dans  sa  Bibliothèque  instructive  »  (tome  2,  p.  290'i  et  repro- 
duite d'après  le  texte  du  P.  Menestrier,  dans  le  Procès 
de  condamnation  et  de  réhabilitation  de  Jeanne  d'Arc, 
par  M.  Jules  Quicherat  (tome  V,  p.  127  '. 

La  copie  de  Kiom  est  à  peu  près  contemporaine  de 
l'original  et  le  texte  scrupuleusement  fidèle  qu'en  donne 
M.  Boycr  parait  même  plus  conforme  à  l'orthographe 
usilée  au  commencement  du  XV*  siècle  que  le  texte 
publié  directement  sur  l'original  par  le  P.  Menestrier  ; 
mais  ce  no  serait  pas,  selon  nous,  une  raison  suffisante 
pour  mettre  en  doute  l'authenticité  de  cet  original,  con- 
servé autrefois  à  l'abbaye  de  la  Bénissou-Dieu  ;  on  attache 
aujourd'hui  et  avec  raison,  une  très-grande  importance 
à  la  reproduction  littérale  des  anciens  textes,  mais  il 
n'en  était  pas  ainsi  malheureusement  au  XVIP  siècle,  et 
bien  d'autres  textes  non  suspects,  publiés  par  le  savant 
jésuite  lui*méme,  nous  en  fournissent  la  preuve. 


i88i. 

!6  bis.  Cercle  d'études  sociales  des  travailleurs  du 
canton  de Saint-Chamond.  Statuts.  —  Livretdc  sociétaire. 
—  Saint-Chamond,  impr.  et  lith.  A.  Pomcon,  1881  ;  in- 12. 
8  pages  et  2  feuillets  non  chiffrés. 

3i  bis.  Cou'seil  de  prud'hommes  de  la  ville  et  du 
canton  de  Saint-Chamond.  —  Règlement  intérieur.  — 
Saint-Chamond,  impr.  et  lith.  A.  Poméon,  1881  ;  in-12, 
12  pages. 

30  bis,  Debiton  ^Autonin).  —  Carte  du  bassin  houiller 
de  la  Loire,  dressée  par  Antonin  Debiton.  —  Echelle  de 
1/100,000.  —  Saint-Etienne,  Urbain  Balay,  imprimeur- 
éditeur,  1881. 

58  bis,  CONNARD  ^ Henry).  —  Catalogue  du  Musée  de 
Saint-Etienne.  —  Peintures,  Sculptures,  Gravures  et 
Dessins  exposés  dans  les  galeries.  —  Saint-Etienne, 
impr.  Ménard  et  Ding»  1881  ;  iU'lC,  95  pages. 


—  425  — 

Note  sur  la  formation  du  Musée.  —  Extrait  du  règle- 
ment. —  Peinture,  ii6  n**.  —  Dessins,  lavis,  aquarelles, 
79  n**».  —Gravure  et  eaux-fortes,  99  n'*.  —  Photographie, 
20  n**.  —  Sculpture,  épigraphie  et  fragments  divers, 
74  n*-. 

La  première  édition  de  ce  catalogue  a  paru  en  1876  en 
un  beau  volume  in-8**  de  XVI  et  26i  pages  (voir  le  n*  64 
de  notre  catalogue  de  1876^. 

68  bis,  Labully  {P,\  —  De  la  surveillance  à  exercer 
pour  restreindre  les  falsifications  des  denrées  alimen- 
taires. —  Création  d'un  laboratoire  municipal  d'analyses 
à  Saint-Etienne  ;  par  P.  Labully,  médecin-vétérinaire, 
inspecteur  principal  des  viandes  de  boucherie.  —  Saint- 
Etienne,  impr.  typ.  Ménard  etDing,  1881  ;  in-8®,  20  pages. 

80  bis.  NicOLAY  (Nicolas  de^.  —  «  Généralle  description 
de  l'antiqve  et  célèbre  cité  de  Lyon,  dv  pais  de  Lyonnois 
etdvBeavjollois  selon  l'assiette,  limites  et  confins  d'icevx 
pais...  ;  par  N.  de  Nicolay  davphinois  s'  d'Arfeville,  pre- 
mier et  ordinaire  cosmographe  dv  Roy..  M.D.LXXIIL  » 
Publiée  et  annotée  par  la  Société  de  Topographie  histo- 
rique de  Lyon,  et  précédée  d'une  Notice  sur  N.  de  Nicolay, 
par  M.  Victor  Advielle.  —  Lyon,  impr.  Mougin-Rusand, 
1881  ;  in-i®,  cartonné,  XIV  et  283  pages.  Papier  fort, 
bandeaux,  culs-de-lampe,  lettres  ornées.  Plan  de  Lyon 
au  XVP  siècle. 

Bien  que  spécialement  relatif  au  Lyonnais  et  au  Beau* 
jolais,  ce  beau  livre,  un  des  premiers  essais  de  statistique 
qui  aient  été  faits  en  France,  renferme  plusieurs  docu- 
ments et  renseignements  précieux  sur  notre  province  : 
un  pouillé  du  diocèse  de  Lyon,  des  notes  succinctes  sur 
différentes  paroisses  du  Lyonnais  et  du  Beaujolais,  faisant 
actuellement  partie  du  département  de  la  Loire,  un 
curieux  chapitre  sur  les  «  Marchandises  de  la  manufac- 
ture de  France  menées  aux  foires  de  Lyon  »,  où  l'auteur 
signale  les  «  harquebouzes  et  pistolles  du  Forest,  les 
forces  (ciseaux  de  drapiers  et  de  tailleurs)  de  Saint-Bonnet- 
le-Chasteau,  petite  ville  du  pais  de  Forest,  et  ne  les  font 
si  parfaitement  en  aucun  autre  endroict,  qui  faict  qu'elles 
sont  transportées  en  tous  les  lieux  où  ht  drapperie  s'exerce, 


—  426  — 

elles  se  vendent  fort  chères  »,  etc.  On  remarque  encore, 
en  tête  du  volume,  un  «  Discours  h  la  Royne,  mère  du 
Roy,  à  la  louange  de  l'auteur,  par  A.  Mathé  de  Laval, 
Forésien  »,  qui  épousa  quelques  années  plus  tard  Isabelle 
de  Buckingham,  belle-fille  do  Nicolav. 


S^EUenne,  imp.  Théoli.*r  «t  C". 


—  427  — 

GÉOLOGIE 

DE  LA  PLAINE  DU   FOREZ 


ÉTUDE  PAR  LES  SONDAGES 


TROISIÈME  PARTIE 
Résumé  des  Travaux  de  forage. 


Nous  croyons  intéressant  do  résumer  ici  les  principales 
données  d'un  sondage  dont  la  profondeur  a  été  assez 
considérable  et  qui  s'est  maintenu  dans  ses  différentes 
phases,  avec  Talluro  générale  de  ce  genre  de  travaux. 

Les  ingénieurs  pourront  se  rendre  un  compte  à  peu 
près  exact  des  diflicultés  que  Ton  peut  rencontrer  et  des 
chances  de  succès  que  Ton  peut  avoir  dans  une  entre- 
prise analogue. 

Le  sondage  de  ^fontrond  a  offert,  en  effet,  une  somme 
de  diflicultés  à  vaincre  au-dessus  de  la  moyenne,  car 
on  est  resté  à  peu  près  d'une  façon  constante  dans  les 
couches  tendres,  argileuses,  ébouleuses  et  parfois  flui- 
des comme  les  bancs  de  sable.  Il  est  clair  qu'un  sondage 
est  beaucoup  plus  facile  dans  les  roches  un  peu  dures. 
On  est  obligé  h  moins  de  tubages  et  à  moins  de 
manœuvres  de  toutes  sortes,  qui  constituent  autant  do 
chances  d'accidents. 

Voici,  groupés,  les  chiffres  indiquant  le  nombre  des 
voyages  d'outils  et  les  différents  accidents  jusqu'à  la 
profondeur  de  50?  mètres  : 


—  S28  — 


80IVDil.GE   DE  MOIVTROIVD  (L.oire)< 

Voyagea  d'mUUê  faits  p$mkuU  le  travaU. 


I 


1 


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1 

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3  t 

OBSEUVÀTiOKS 


1m  ftceMMU  préMBlurt  ■•• 

•t  Im  travanv  priBcipMK 


ctitabM  fiavM 


Mois  de  JuiUet  1879  (du  27  au  31). 

7    I      4     I     15     I      1     I      .     I      «     I 


6t 


69 


73 


52 


21     I  \\\ 


1 

101 

1 

1 

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3 

• 

94 

• 

3 

4 

• 

99 

» 

4 

3 

13 

2 

29 

» 

1 

1 

275 

28 

149 

8 

16 

12 

Mois  d'Août. 

1    I      i    (Dans  ce  mois,  cassé  Tanflc  d*un  Irépan 
I  I    à  gouge,  cassé  la  tète  de  sonde. 

Mois  de  Septembre. 

Dans  ce  mois,  monlé  le  treuil  à  corde  ; 
cassé  5  deats  au  pignon  du  treuil  de 
battage,  placé  les  dites.  Oescendn97%19 
de  tuyaux  de  la  colonne  de  360"/". 
Cassé  et  réparé  la  tête  de  suspension 
au  levier. 

Mois  d'Ootobre. 

Descendu  la  colonne  à  100*, 44.  Cassé  et 
réparé  la  vis  de  suspension  du  IcTier  ; 
casaé  5  dents  au  pignon  du  treuil  de 
battage,  placé  lesdites.  Bnroyé  le  trépan 
et  grosse  tige  à  St- Etienne,  pour  être 
soudés  ensemble. 

Mois  de  Novembre. 

Le  trépan^  découpeur  et  grosse  tige  se 
sont  dévissés  plusieurs  fois  en  battant; 
placé  des  goupilles  en  trarers  des 
emmanchements.  Cassé  4  deols  à  la 
roue  du  treuil  n*"  1,  placé  lesdites. 

Mois  de  Déoembre. 

Descendu  nne  colonne  de  200«,56,  tufaox 
de  310*/*.  Fait  sonder  une  grosse  tige 
à  Saint-Etienne. 


—  429  — 


18SO. 


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ji 

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8. 

S. 

1 

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1 1 

H 

OÊSERràTIOlli 

rar  les  ■ccidtMt  préttstast  uo  ctrtaiat  frtf  Ué 
•I  lot  trtTMix  prineipoox. 


Mois  de  Janvier  1880. 


• 

56 

5 

8 

3 

Pendant  ce  mois,  le  trépan  a  cassé  an- 
dessus  de  la  lame,  ladite  s'est  conchée 
à  pUt  au  fond  du  trou,  cet  accident 
a  duré  4  Jours. 

La  grosse  tiçe  et  trépan  se  sont  dévissés 
plusieurs  fois  en  battant. 


Mois  de  Février. 


1* 

70 

3 

« 

• 

Fait  plusieurs  réparations  de  trépan  et  de 
coulisse.  Elargi  et  descendu  la  colonne 
de  208",43  à  225-^61.  Fait  plusieurs 
voyages  d'outils  divers. 


Mois  de  Mars. 


» 

41 

a 

a 

a 

Fait  plusieurs  voyages  d*outils  divers. 
Dans  ce  mois,  démonté  la  petite  loeo- 
mobilc  et  treuil  n*  1.  Montage  du  treuil 
n*  0  et  machine  horizontale.  Plusieurs 
soudures  de  trépan  et  grosse  lige. 


Mois  d'Avril. 


• 

74 

» 

4 

1 

Fait  plosienrs  voyages  d'outils  divers;  il 
y  a  eu  quelques  dévissages  de  grosse 
tige  et  trépan. 


Mois  de  Mai. 


• 

69 

a 

2 

• 

Fait  souder  le  trépan  et  la  grosse  tige 
et  coulisse  ensemble.  Lo  câble  en  fil 
de  fer  est  tombé  au  fond,  retiré  ledit. 
Réparé  plusieurs  fois  le  trépan  et  la 
coulisse. 


Mois  de  Juin. 


49 

a 

54 

» 

2 

2 

170 

a 

364 

8 

16 

6 

Plusieurs  réparations  de  trépan  et  de 
coulisse. 


~  ISO  — 


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mr  kt  ftccideau  prè«««laot  ■■• 

et  le*  priiiei|i«ax  travans 


38 


Vi 


U 


31 


Mois  de  Juillet. 


» 

34 

• 

9 

• 

Cassé  pliisicars  dents  aa  pignon  do  treni! 
(le  bettace.  Bétonnage  entre  la  colonae 
(le  410  et  360  pour  isoler  la  soarce  et 
23  mètres. 


Mois  d'Août. 


» 

21 

• 

• 

m 

Réparations  à  la  cliaudière  ;  cassé  pld- 
sieurs  dents  aux  treuils  ;  il  y  a  bet«- 
conp  d'choulemenis. 


Mois  de  Septembre. 


a 

^ 

m 

» 

• 

1 

Chômage  8  Jours  en  atlefidant  les  tupoi 
de  0,250.  Descendu  la  coloniie  de  250  i 
350  mètres  ;  mis  le  trépan  de  303  aa 
diamètre  de  260. 


41    I      •    I  108    I      •     I 


Mois  d'Ootobre. 

•    I     •    iSans  accidents. 


41 


Mois   de  Novembre. 


10 


1 


1    I  Cassé  plusieurs  dents  d'engrenage  :  èbrp 
I    et  descendu  la  colonne  à  371  ",70. 


Mois  de  Décembre. 


» 

88 

2 

1 

1 

Elargi  et  descendu  la  colonne  à  383*,7û. 
Cassé  cl  placé  plusieurs  dents  daas  its 
roues  d'engrenage.  Ca.<sé  l'arbre  du 
treuil  de  battage. 


i\lftE    ISSl. 


27 


16i 


Mois  de  Janvier  i88i. 


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8 

9 

• 

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20 

0 

Elargi  et  descendu  la  colonne  à  401"  70. 
Cassé  la  roue  d'engrenage  da  tre&î 
n*  0  ;  réparé  ladite.  Cassé  et  ptoee 
plusieurs  dents  dans  les  engrenages. 


—  43!  — 


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les  Mcidaott  ftéMSUnt  vno  c«»la*M  frtTllé 
•t  les  traravx  ptiacipaas. 


Mois  de  Février. 


• 

69 

2 

1 

î 

Placé  plusieurs  dents  d'cnf^*nage.  Cassé 
Tarbre  dn  treuil  de  battage.  Elargi  et 
descendu  la  colonne  à  410~J0. 


Mois  de  Mars. 


a 

81 

3 

2 

2 

On  a  eu  beaucoup  d'accidents  pendant  le 
mois  de  mars.  Laissé  le  clapet  de  la 
soupape  au  fond;  cassé  la  tige  de  la 
coulisse.  Elargi  et  descendu  la  colonne 
à  419»J0.  Ensuite,  cassé  le  câble  en  fll 
do  for.  11  est  tombé  au  fond  un  bout 
de  270  mètres.  Percé  les  emmancbe- 
ments  des  tiges  pour  goupiller. 


Mois  d'Avril. 


• 

33 

1 

11 

2 

Goupillé  la  sonde  pour  défisser  les  tiges*, 
le  câble  refuse  de  remonter  ;  on  a  dé- 
Tissé  toute  la  sonde  avec  la  clocbe  à 
gauche;  remonté  ensuite  le  câble  par 
le  moyen  de  forts  crochets  en  fer.  Fait 
de  grands  eflTorts  sur  la  colonne  de 
260"/",  ladite  refuse  de  descendre. 


Mois  de  Mai. 


a 

26 

« 

» 

y 

On  a  continué  de  faire  des  efforts  sur  la 
colonne  de  260"/"  pour  la  faire  des- 
cendre, et  toujours  sans  résultat  Cassé 
l'arbre  du  treuil  do  battage,  placé  un 
autre.  Arrivée  de  la  colonne  de  210"/"; 
commencé  à  descendre  ladite. 


Mois  de  Juin. 


9 


I     t    ,39,      .|      .    I      .    [ 


[Descendu  une  colonne  de  2i0«/*  Jusqu'à 
439  métros.  Réparations  i  la  chaudière. 


Mois  de  JniUet. 


4 


• 

112 

300 

l 

• 

• 

• 

7 

14 

5 

Elargi  et  descendu  la  colonne  ft  443  mè- 
tres. Réparé  la  coulisse  et  la  chaudière. 


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OIHEKVATIOXS 


8 


lood. 


le  l"  du  mois,  la  cliainc  a  ea. 

liges  rt  le  trfpan  soni  toinbés 

d'une  hauteur  de  100  inéires  cmiron 
la  sonde  s'est  ctuf^  en  S  morceaux 
Dégagé  le  trépan  par  le  mofen  d 
mouton  en  foule. 


|"l 


Moii  de  Septembre. 


Mole  d'Ootobn. 


Hols  de  Novembre. 


Mois  de  Décembre. 


La  colonne  deîlO"/'  reftuc  do  descendre, 
on  a  tait  des  elTorte  arec  les  tîi  àt 
pretsion,  et  en  frappant  sur  la  colonoe 
avec  la  sonde,  la  colonne  refuse  Ina 

Ioura  de  descendre.  En  faisant  effort, 
os  Bemellca  de  la  cliôvre  ont  ca*.'* 
Arrêté  le  sondage  à  la  profondenr  tk 
sm  métrés. 


—  133  — 


Comme  on  le  voit,  il  y  a  eu  en  deux  années  ei  demie  : 

821  voyages  de  trépan  ou  dccoupcur, 

31  voy.iges  de  tarière, 
1712  voyages  de  soupape, 

52  voyages  d'élargisseur  pour  faire  descendre  la  co- 
lonne. 

83  voyages  de  cloche  à  vis  pour  réparation  d'accidents, 
soit  en  tout  2.699  voyages  d'outils  divers. 

Sauf  dans  les  premiers  mois,  au  voisinage  de  la  sur- 
face, les  voyages  d'outils  ont  été  en  moyenne  très-peu 
proportionnels  à  la  profondeur.  En  admettant  une 
moyenne  de  200  mètres  parcourus  a  l'aller  et  200  mètres 
au  retour  pour  chaque  voyage,  on  est  bien  près  de  la 
vérité,  soit  400  X  2.G99  =  i. 079.600  mètres. 

La  machine  aurait  donc  fait  parcourir  aux  outils,  pen- 
dant la  durée  du  sondage,  un  trajet  de  1.079.600  mètres, 
ou  près  de  1.100  kilomètres. 

On  ne  se  figure  pas  toujours,  en  entreprenant  un 
sondage,  cjue  l'on  commence  un  voyage  de  Calais  à 
Marseille,  avec  une  machine  qui  n'a  qu'une  vitesse  de 
vingt  centimètres  à  la  seconde  à  peine. 

Si  l'on  voulait  supputer  exactement  le  nombre  do 
coups  battus  pendant  un  sondage  de  cette  profondeur, 
on  arriverait  à  un  nombre  énorme,  mais,  en  admettant 
seulement  que  chaque  coup  de  trépan  fasse  une  rainure 
de  un  centimètre  de  profondeur  au  fond  du  trou,  et 
qu'il  faille  100  coups  avec  un  diamètre  moyen  de  30  cen- 
timètres pour  faire  le  tour  de  la  circonférence,  et  creuser 
ainsi  des  rainures  de  un  centimètre  sur  toutes  les 
parties  du  cercle  du  fond  du  trou,  on  arrive,  pour  500 
mètres  de  profondeur,  à  5  millions  de  cotips  de  trépan, 
en  2  ans  1/2  î 

Je  terminerai  ce  résumé  par  l'examen  des  avance- 
ments. 


—  434  — 


MOIS  ET  kSKÈEa 

AVANCEIIE^T 

mtoym 
pêr  Jour. 

AVANCEUENT 

Juillet       1879   

0-,350 

1,788 

1,470 

1.705 

1,323 

0,329 

0,428 
0,655 

0,:.22 

0,900 
0,805 
0,956 
0,553 
0,124 

0*797 
0,159 
0,413 

0,290 
0,491 
0,420 
0,176 
0,076 
0,111 
0,678 

0*575 
0,203 
0,50} 

■ 

10*  .88 

Août            •      

55,41 

SeDtcmbre  » 

44.12 

Ociobre       »     

52,88 

Novembre   •      

39.09 

Décembre  •      

10,22 
13,29 

Janvier     1880  

Février       •      

19,02 

Mars           •      

16,19 

Avril           •      

27.20 

Mai             •      

24,97 

Juin            k 

28,77 

Juillet         •      

17,16 

Août           •      

3,86 

Senlcmbre  •      

B 

Octobre       • 

24,72 

NoYcnibre  •      

4,79 

Décembre   •     

12,83 

Janvier     1881   

9    >• 

Février       •      

13,75 

Mars           »      

13,05 

Avril           *     

5,30 

Mai             »      

Juin           »      

2,37 
3,33 

Juillet        »      

21,03 

Août           •      

» 

Septembre  ■     

17,25 

Ociobre      »     

6,32 

Novembre   »• 

15,10 

Décembre  » 

» 

ANNÉES 

1879,    1880,    1881 

AVANCEMENT 

BOXC* 

par  Jour. 

AVANCESIENT 

mmund  moym. 

1879,  1880.  1881 

0-,5459 

16-,7I76 

Ces  résultats  font  honneur  à  la  maison  Edouard 
Lippmann  et  nous  n'hésitons  pas  à  lui  rendre  ici  un 
témoignage  public  où  il  entre  autant  de  reconnaissance 
que  de  sympathie. 

Nous  allons  passer  à  l'étude  principale  de  ce  livre  : 
à  la  description  géologique  et  à  la  discussion  de  la  coupe 
des  terrains. 


435  -- 


OBSERVATIONS  MÉTÉOROLOGIQUES 

RecuiUlitt  à  Samt-Etienne  pendant  Vannée  iS8^, 
Par  MM.  BARTHÉSAGO  et  FOURRAT. 


Voici  les  remarques  préliminaires  que  nous  avons  à 
faire  sur  la  prise  des  observations  météorologiques 
publiées  ci-après  : 

Los  observations  thermométriques,  barométriques  et 
hygrométriques  sont  recueillies  par  M.  Barthésago,  opti- 
cien, sur  la  place  de  rilôtel-dc-Ville,  à  518  mettes  d^alti- 
tude  au-dessus  du  niveau  de  la  mer.  Les  moyennes  ont 
été  calculées  par  le  Docteur  Maurice. 

Le  signe  — précédant  un  chiffre  thermométrique  indi- 
que une  température  au-dessous  de  0. 

Les  observations  hygrométriques  sont  prises  avec  un 
hygromètre  à  cheveu. 

Les  observations  udométriques  sont  prises  par  M. 
Pourrat,  dans  la  cour  du  Palais-des-Arts,  a  laltitude  de 
540  mètres  au-dessus  du  niveau  de  la  mer.  Chaque  obser- 
vation journalière  indique  la  hauteur  d*eau  tombée  en 
24  heures,  soit  en  pluie,  soit  en  neige,  prise  à  9  heures 
du  matin. 

Les  indications  relatives  à  Tétat  du  ciel  indiquent  éga- 
lement l'état  qui  a  été  dominante  dans  le  jour. 

Les  indications  relatives  à  l'état  du  ciel  indiquent 
également  l'état  qui  a  été  dominant  dans  le  jour.  Elles  se 
réduisent  à  trois  ;  clair,  nuageux  et  sombre.  Clair  indique 
que  dans  la  plus  grande  partie  du  jour  le  ciel  a  été  sans 
nuages  ou  avec  peu  de  nuages  ;  nuageux  indique  que  le 
ciel  a  été  plus  ou  moins  obscurci  par  des  nuages  avec  des 
intervalles  clairs  ;  sombrcy  que  le  ciel  a  été  tout  le  jour 
complètement  voilé  par  des  nuages  sans  éclaircis. 


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OBSERVATIONS  THËRNONÉTRIQDES  ET  PLUTIOMÉTRIQUES 


BECUEILLIBB 


DANS  DIVERSES  STATIONS  DU  DÉPARTEMENT  DE  LA  LOIRE 

Pendant  Vannée  1889. 


Le  service  météorologique,  dont  nous  publions  ci-après 
les  résultats,  a  été  institué  et  organisé  dans  le  dépar- 
tement de  la  Loire,  en  1876,  par  Tinspecteur  d'Académie 
à  cette  époque,  M.  Stouff,  et  maintenue  par  ses  succes- 
seurs. Il  fonctionne,  grâce  au  concours  bénévole  des 
instituteurs  primaires  qui  résident  dans  les  diverses 
stations  ci-aprcs,  sauf  celle  de  Saint-Etienne,  où  les 
observations  de  M.  Pourrai  sont  utilisées. 

Voici  les  noms  et  altitudes  des  stations  avec  les  noms 
des  observateurs  : 

Stations.  Altitiido.       ObserTaleurs. 

Ai*rondis8ement  de  Roanne  : 

Lapacaudière 336»        M.  Bergier. 

Fourneaux 564"        M.  Berraud. 

Saint-Priest-la-Roche 446'"        M.  Matrod. 

Arrondissement  de  Montbrison  : 

Nervieux 350™        M.  Vallard. 

Ândrézieux 400™        M.  Vignon. 

Arrondissement  de  Saint-Etienne  : 

Rive-deGier 225»        M.  Roux. 

Pélussin 514™        M.  Vallat. 

Saint-Etienne 540™        M.  Pourrat. 

Les  observations  de  1882  présentent  des  lacunes  très 
regrettables,  causées  sans   doute   par  des  absences   de 


—  i43  — 

l'obsen^ateur.  Il  serait  à  désirer  que  chacun  d'eux  avisât 
un  moyen  de  se  faire  suppléer  en  cas  de  besoin;  car  les 
lacunes  enlèvent  presque  toute  leur  valeur  au  Veste  des 
observations  faites  dans  la  localité  ;  des  observations 
incomplètes  no  permettent  plus,  en  effet,  de  calculer  les 
chiffres  les  plus  importants  à  connaître,  ceux  des  totaux 
ou  des  moyennes  par  mois,  saisons  ou  années. 


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^  455  ~ 

CHAMP  P'mftlENCES  AGRICOLES  DE  U  SOCIETE 


COMPTE-REM91J 

PIS 

RÉSULTATS    OBTENUS    PENDAKT    L'ANNÉE    1882 
Présenté  ati  nom,  de  la  Commifti^n  dirçclrice 

Par  M.  OTIH. 


L*année  188?  a  été  des  moins  satisfaisantes  pour  les 
essais  de  notre  champ  d'expériences  à  cause  des  pluies 
continuelles  qui  ont  empêché  la  maturité  de  différentes 
variétés  de  blés  de  printemps  ;  malgré  cela  les  résultats 
donnés  par  les  cultures  d*avoincs  et  de  pommes  de  terre 
ont  été  assez  beaux,  comme  vous  pourrez  en  juger  parle 
tableau  ci-dessous  : 

Noms  des  eipèm.  jj^ïîlllîïL     rro<luU. 

Avoine  Pedigree,  Black  Twtari^n  .  .  .  iTOgf  12*^,200 

»  noire  de  Hongrie  ou  de  Tar|4irie  440  i 3,200 

»       hâtive  de  Géorgie 400  10,200 

»  Pedigree  de  White  canadien.  .  370  11,300 

»       grise  du  Houdan 400  10,900 

»  de  Pologne  A.  Canadienne .  ,  ,  340  12,300 

»  noire  d'hiver,  do  Belgique  .  ,  *  460  8,100 

»       hâtive  de  Sibérie 900  17,500 

D       Prolifique 1.350  30,100 

Blé  héri«son  ou  sans  barbes  .  «  .  .  430  3,400 

B  rou89e|ip  à  grain  bUop    ....  30  1,500 

»       Xére» 30  fk 

»       bleu  ou  de  Npé :\0  1,800 

»       seigle :M»  2^ 

»       rougo  invcrsablû 30  2, -200 

»  llichello  blanche  de  >'aplc8    .  .  30  1,500 

I»       ladéJiîinte 500  11,300 

»       Chiddau) 00  5,000 

»       de  Saunuir 00  2^ 


—  456  — 

Soja    hîspida,       résultat  presque  nul. 
»       d*Etampes,         »  bon. 

Sarrazin  émarginé  du  Nepaul,  résultat  très  bon. 
D  seigle,  »        très  bon. 

»  argenté  amélioré,  »  bon. 

»  de  Tartarie,  »  moyen. 

Mais   géant  Caragua  ou  dent  de  cheval,  résuit,  très  beau. 
»      dent  de  mouton,  »  id. 

»       précoce,  à  larges  feuilles,  delà  Breille,      »  id. 

»      jaune,  très-hatif,  des  Motteaux,       »  nul. 

Téosinte,  résultat  nul  pour  nos  contrées  (demande  une 

grande  chaleur). 
Betterave  champêtre.  Deux  variétés  ont  donné  un  assez 
beau  résultat,  ce  sont:  i^la  disette  d*argent; 
2®  la  disette  Mamouth;  quant  aux  autres 
variétés  dont  il  a  été  essayé,  elles  n'ont  donné 
qu'un  produit  moyen. 

Noms  des  efjifccM.  ^«^.ïîîlili        rrodnit. 


de 

Pommes  de  terre  Grampian l.oOOgr  28^. 

»  Nohatam 1.500  24 

»  Early  rose 1.500  18 

»  géante  blanche   .  .  .  i.500  31 

»  Improwed  Peach  Blow  1.500  38 

»  Snected  bound  bleu .  1.500  26 

»  Modèle i.500  28 

»  Genest 1.500  24 

»  Reine  des  hâtives  .  .  1.500  17^,000 

»  Reine  des  blanches  .  1.500  2i^,500 

»  Magnum  Bonum.  .  .  1.500  26 

»  Têtard  de  Vénus.  .  .  1.500  27 

»  Early  Géante  King.  .  1.500  19 

»  Perfection  Kidney.  .  1.500  16^,500 

»  Géante  bleue 1.500  32 

»  Genteniale 1.500  22 

»  Trophy 1.500  13 

n  Balle  de  farine  rouge  1.500  29 

»  Bonne  aux  yeux  bleus  1.500  28 

»  Perless 1.500  17^,300 

9  Pueble  bleu 1.500  23 


—  457  — 

Nmm  dM  etpècw.  deïilîïcîf  f»»^»**' 

Pommes  do  terrô  Merveille  d'Amérique    1.500  23^,150 

»  Scholl  Mastcr  ....     1.500  22^,500 

p  Seguin 1.000  35 

n  IleZelande 1.000  34 

j|  Rosette.  , 1.000  15 

j»  Quarantaine  violette.     1.000  9^,500 

»  Flocon  de  neige  ...    s  tibircilM  4 

m  Prolifique  de  Bresse     l.OOOgr  91^,500 

j»  Oblongue  de  Malabry     1.000  151^,200 

»  Eléphant  blanc  (g^Mif^)  i  tiWrcili  6^,600 


—  458  — 

CATALÛfiUE  DES  HBLlCATtONS 

RIQUX8 

PAH  Ia/L  IIIIIIjieVHA^rB  lits  IiA   HmCËJkTÉ^ 

Pendant  Vannée  i889. 

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'  PablleatloBs  doan^'e*  par  l'Etat. 

Catalogue  des  brevets  d'invention,  année  i88^. 

Description  des  brevets  d'invention,  tome  C.  —  Nou- 
velle série,  tome  XXII  (i"  et  2*  partie). 

Commission  supérieure  du  phylloxéra,  session  de  1881. 
Revue  des  travaux  scientifiques,  publiés  en  1881,  n^  1 

àiO. 
Revue  des  sociétés  savantes  des  départements,  tomes  V 

et  VI,  1882. 

Bulletin  du  Comité  des  travaux  historiques,  section 
d'histoire  et  d'archéologie,  1882,  n®  2. 

Répertoire  des  travaux  historiques  sur  l'histoire,  les 
monuments  et  la  lang«i««l«  la  France,  année  1882,  liv. 
n««  1,  2  et  4. 

Bulletin  du  ministère  de  l'agriculture,  année  1882,  liv. 
n^^  1,  2,  3. 

PablleatloBi  adreméei  par  les  Soelété»  i^rrespoadaatofl* 

Aix  (Bouches-du-Rhône).  —  Académie  des  sciences,  arts 
et  belles-lettres.  —  Mémoires,  tome  XXII,  1882.  — 
Séances  publiques,  1879,  1880,  1881. 

Alais  (Gard).  —  Société  scientifique  et  littéraire.  —  Mé- 
moires et  comptes-rendus,  tome  XIII,  2*  bulletin,  1880. 
—  Année  1881. 

Amiens  (Somme).  —  Société  des  Antiquaires  de  la  Picar- 
die. ~  Bulletin  1881,  n«  1  ;  1882,  n~  1  et  2. 


—  459  — 

Amiens  (Somme).  —  Société  Linnéenne  du  Nord  de  U 
France. — Bulletin  mensuel  ISSO-lSSl  Janvier  à  juillet. 

Angers  (Maine-et-Loire).  —  Société  d'agriculture,  scien- 
ces et  arts.  (Ane.  Aca.)  Mémoires,  tome  28,  i880.  *- 
Tome  23,  1881. 

Angers  (Maine-et-Loire^.  —  Société  industrielle  et  agri- 
cole. —  Bulletin  1881,  2«  semestre.  -*>  1882,  l*'  se- 
mestre. 

Angoulème  (Charente).  «^  Société  d'agriculture,  indus^ 
trie,  sciences,  arts  et  commerce.  «^  Annales  mensuel- 
les 1882,  janvier  à  juillet. 

Annecy  (Haute-Savoie):  ^-  Académie  des  sciences.  ^- 
Mémoires,  tome  V,  1879. 

Annecy  (Haute-Savoie).  —  Société  Florimontaine.  —  Re- 
vue savoisienne,  1881-1882. 

Autun  iSaône-et-Loire).  —  Société  Eduenne.  —  Mémoi*» 
moires,  tome  10,  1881. 

Auxerre  (Yonne).  —  Société  des  sciences  historiques  et 
naturelles  de  l'Yonne.  —  Bulletin,  vol.  81,  année  1881. 

Avesnes  (Nord).  —  Société  archéologique.  —  Mémoires, 
tome  II,  1871. 

Avignon  ^Vaucluse).  —  Société  d'agriculture  et  d'horti- 
culture de  Vaucluse.  —  Bulletin  mensuel,  année  1882. 

Deaune  (Côtc-d'Or).  —  Comité  d'agriculture  de  Tarroh- 
dissement.  —  Bulletin  1882,  n®  7. 

Besançon  (Doubs).  —  Société  d'horticulture  et  d'arbo- 
riculture. —  Bulletin  trimestriel  1881,  liv.  n*  4  ;  1882, 
liv.  n*«  1,  2. 

Béziers  (Hérault).  —  Société  archéologique  et  scientifi- 
que.  —  Bulletin,  2'  série,  tome  XI,  1'^  liv.,  1881. 

BouIogne-sur-Mer  (Pas-de-Calais).  —  Société  académi- 
que. —  Mémoires,  tome  10,  1879  ;  tome  11,  1880  ; 
tome  12,  1881. 

Boulogne-sur-Mer  (Pas-de-Calais).  —  Société  d'agricul- 
ture. —  Bulletin  mensuel,  1882,  liv.  n**  1  à  8. 

Bruxelles  (Belgique).  —  Société  royale  de  Flore.  —  Bul- 
letin de  la  104^  exposition,  avril  1882. 


—  460  — 

Çjtôa  (Calvados).  -*  Sociétés  Linnéenne.  —  Balletin,  3* 
série,  année  i880-188i. 

Caen  (Calvados).  —  Académie  des  sciences,  arts  et  bel- 
les-lettres. —  Mémoires,  1882. 

Chalon-sur-Marne  (Marne).  — Société  d'agriculture,  com- 
merce, sciences  et  arts. —  Mémoires,  année  1881-1882. 

Cherbourg  (Manche).  —  Société  académique.  —  Catalo- 
gue de  la  Bibliothèque,  1>^  partie,  janvier  1881. 

Clermond-Ferrand  (Puy-de-Dôme).  —  Académie  des 
sciences,  arts  et  belles-lettres.  —  Mémoires,  tome 
XXII,  1880,  53«  vol.  de  la  collection.  —  Bulletin  de 
l'Auvergne,  1882,  liv.  n*«  7  à  10. 

Compiègne  (Oise).  —  Société  d'agriculture  de  l'arrondis- 
sement de  Compiègne.  —  L'^l^ronome  praticien,  1882, 
liv.  n~  13  à  17. 

Dijon  (Côte-d'Or).  —  Académie  des  sciences,  arts  et 
belles-lettres,  année  1881-1882  ;  années  1854,  1856. 
1861. 

Draguignan  (Var).  —  Société  d'agriculture  et  de  com- 
merce du  Var.  —  Bulletin  agricole  du  Var,  7*  série, 
tome  V,  1882;  années  1851,  1852,  1853,  1854,  1855, 
1856, 1857,  1858,  1859.  1860,  1861,  1862,  1863,  1869. 

Evreux  (Eure).  —  Société  libre  d'agriculture,  sciences, 
arts  et  belles-lettres.  —  Concours  agricole  à  Thiber- 
ville,  1882. 

Fiers  (Orne).  —  Société  industrielle  de  Fiers.  —  Bulle- 
tin, 7*  année,  1881. 

Grenoble  (Isère).  —  Académie  Delphinale.  —  Bulletin, 
3«  série,  tome  XVI,  1880. 

Guéret  (Creuse).  —  Société  des  sciences  naturelles  et  ar- 
chéologiques. —  Mémoires,  tome  V,  1882,  !•'  bulletin. 

Havre  (Seine-Inférieure).  —  Société  des  sciences  et  arts 
agricoles  et  horticoles.  — Bulletin  trim.  1880,  liv  n^  4. 
—  1881,  liv.  n"  1,  2,  3  et  4. 

Joigny  (Yonne).  —  Société  d'agriculture.  —  Bulletin  tri- 
mestriel 1881,  n*  118  (2«  semestre),  1882,  n*  119. 

Liège  (Belgique).  —  Société  géologique  de  Belgipue.  — 
Annales, tome  VII,  1879-1880.  —Tome  VIII,  1880-1881. 


-.  461  — 

Limoges  (Haute-Vienne).-*  Société  archéologique  et  his- 
torique du  Limouzin.  —  Bulletin,  tome  XXIX,  liv.  n**' 
1  et  2,  1881. 

Limoges  (Ilautc-Vienne).  —  Société  d'horticulture  de 
Limoges.  —  Bulletin  trimestriel,  1881,  liv.  n®  \,  1882, 
n*  2. 

Lizieux  (Calvados).  —  Société  d'horticulture  et  de  bota- 
nique du  centre  de  la  Normandie.  —  Bulletin  trimes- 
triel, 1881,  nM. 

Lyon  (Rhône).  —  Académie  des  sciences,  arts  et  belles- 
lettres.  —  Mémoires,  (classe  des  leltres),  tome  XX, 
1881-1882.  —  (Classe  des  sciences),  tome  XXV,  1881- 
1882.  —  Tables  de  1815  à  1881. 

Lyon  (Rhône).  —  Société  littéraire.  —  Mémoires,  années 
1879,  1880,  1881. 

Lyon  (Rhône).  —  Société  d'agriculture  et  d'histoire  na- 
turelle.—  Annales,  année  1880.  —  Année  1881,  5'  sé- 
rie, tome  IV. 

Lyon  (Rhône).  —  Musée  Guimet.  —  Annales,  tomes  II, 
III  et  IV.  —  Revue  de  l'histoire  des  religions,  tome  III, 
1881.  —  Tomes  V  et  VI,  1882. 

Le  Mans  (Sarthc).  —  Société  d'agriculture,  sciences,  arts 
et  belles-lettres.  —  Bulletin,  1881-82,  3»  et  !•  fascicules. 

—  Bulletins  anciens,  années  1850,  1857,  1858. 

Le  Mans  (Sarthc).  —  Société  philotechnique  du  Maine.—' 
Bulletin  n®  1. 

Marseillle  (Bouehes-du-Rhône).  —  Société  de  statistique. 

—  Répertoire,  tome  XL,  1881. 

Meaux  (Seine  et-Marne).  —  Société  d'agriculture,  scien- 
ces et  arts  de  Meaux.  — -  Publications  du  1"  janvier  au 
31  décembre  1881. 

Mcnde  (Lozère).  —  Société  d'agriculture,  sciences  et 
arts.  —  Bulletin,  1882,  janvier  à  septembre. 

Metz  (Loraine).  — Académie.  — Mémoires,  années  1878- 
79,  1879-80. 

Montauban  (Tarn-et-Garonne).  —  Société  d'agriculture 
de  Tarn-et-Garonne.  —  Bulletin  agronomique,  1882, 
janvier  à  août. 


Montaubnn  (Tarn-et-Garonne).  —  Société  archéologique 
du  Tarn-et-Garonne.  —  Bulletin,  année  i881  complète. 

Montbrison  (Loire).  —  Société  d'agriculture.  —  Mémo- 
rial, n^  5  et  6,  1885,  feuille  du  Cultivateur  Forézien, 
anciens  n**. 

Montbrison  iLoire  .  —  Société  archéologique  de  la  Diana. 

—  Bulletin  trimestriel,  tome  II,  n**  3,  1,  5  6. 

Montpellier  (Hérault .  —  Société  centrale  d'agriculture 
et  de  commerce  agricole.  — Bulletin,  1881,  2*  semestre. 

Montpellier  (Hérault).  —  Académie  des  sciences  et  let- 
tres. —  Mémoires  (section  des  lettres),  tomes  I  (1847s 
II,  III,  VII  (1876).  —  (Section  des  sciences),  tomes  I, 

II,  in,  IV,  V,  VII,  VIII. 

Moulins  (Allier).  —  Société  d'émulation  de  l'Allier.  — 
Bulletin,  tome  XVI,  3'  liv.,  1881. 

Moulins  (Allier).  —  Société  d'horticulture  de  l'Allier.  — 
Annales,  188?,  liv.  n**  7  et  8. 

Mulhouse  (Alsace).  — Société  industrielle  de  Mulhouse. 

—  Bulletin,  année  1882,  complète. 

Nantes  (Loire-Inféricurc).  —  Société  académique  de 
Nantes.  —  Annales,  années  1881,  1882.  —  Annales 
anciennes,  1863,  1861,  1872,  1876. 

Nantes  (Loire-Inférieure).  —  Société  archéologique.  — 
Bulletin,  tome  XX,  année  1881. 

Nantes  (Loire-Inférieure).  —  Société  Nantaise  d'horti- 
culture. —  Annales,  année  1881. 

Nevers  (Nièvre).  —  Société  départementale  de  la  Nièvre. 

—  Bulletin,  1882,  liv.  n«  1,  2  et  3. 

Nice  (Alpes-Maritimes).  —  Société  des  sciences,  lettres 
et  arts.  —  Annales,  tome  VII,  1881. 

Nice  (Alpes-Maritimes).  —  Société  centrale  d'agriculture, 
d'horticulture  et  d'acclimatation.  —  Bulletin  trimes- 
triel, 1881,  liv.  n*  4.  —  1882,  liv.  n*»»  1,  2  et  3. 

Nîmes  (Gard).  —  Académie  du  Gard.  —  Mémoires,  7*  sé- 
rie, tome  IIL  année  1880. 

Niort  (Deux-Sèvres).  —  Société  centrale  d'agriculture 
des  Deux-Sèvres.  —  Maître  Jacquof^,  journal  agricole, 
1882,  janvier  à  décembre,  livraisons  anciennes. 


—  463  — 

Orléans  (Loiret).  •—  Société  d'agriculture»  belles-lettres 
et  arts.  —Mémoires,  tome  XXII,  1881.  —Tome  XXIII, 

1882. 

Paris  ^Seine).  —  Académie  des  sciences  (Institut).  — 
Oomptes-rendus,  1880,  tome  XC  et  XCI. 

Paris  (Seine).  —  Association  scientifiques  de  France.  — 
Bulletin  hebdomadaire,  1882. 

Paris  (Seine).  —  Société  d'acclimatation.  —  Bulletin 
mensuel,  1881,  n«  12.  — 1882,  n*«  1  à  12.  —  Chronique, 
année  1882. 

Paris  (Seine).  — ~  Société  d'anthropologie.  —  Bulletin, 
1881.  4*  fascicule.  —  1882,  fascicules,  n~  1  et  2. 

Paris  (Seine).  «^Association  française  pour  l'avancement 
des  sciences.  —  Informations,  1882.  —  Compte-rendu 
du  congres  de  Reims,  1880.  —  Congres  d'Alger,  1881. 

Paris  (Seine).  —  Société  nationale  d'agriculture  de 
France.  —  Bulletin  des  séances,  années  1881,  1882.  — 
Mémoires  et  Bulletins  anciens. 

Paris  (Seine).  -—  Société  de  numismatique  et  d'archéolo* 
gie.  —Annuaire,  tome  VI,  1873. 

Paris  (Seine).  — Société  protectrice  des  animaux.  —  Bul- 
letin mensuel,  année  1882. 

Paris  (Seine).  —  Association  philotechnique.  —  Bulle- 
tin, 1882,  livr.  n««9  et  10. 

I*au  (Basses-Pyrénnées).  —  Société  des  sciences,  lettres 
et  arts.  —  Bulletin,  2*  série,  tome  X,  1880-1881. 

Perpignan  (Hautes-Pyrénnées).  — Société  agricole,  scien- 
tifique et  littéraire.  —Tome  XXV,  1882. 

Poitiers  (Vienne).  —  Société  des  antiquaires  de  l'Ouest. 

—  Bulletin  trimestriel,  1882,  n*«  1.  2,  3. 

Poitiers  (Vienne^.  —  Société  académique  d'agriculture. 

—  Bulletin,  année  1881,  liv.  jtiin  à  décembre.  •— Pu- 
blications anciennes. 

Poltgny  (Jura).  —Société  d'agriculture,  sciences  et  arts. 

—  Bulletin  mensu^,  année  1882. 

Privas  (Ardèohe).  —  Société  d'agriculture,  sciences  et 
belles-lettrcs.  —  Bulletin,  1881,  2*  semestre.  —  1882, 
1*'  semestre. 


—  464  — 

Le  Puy  (Haute-Loire).  —  Société  d'agriculture,  sciences, 
arts  et  commerce.  — Annales,  tomes  XXXII  et  XXXIII. 

Rennes  (Ille-et-Vilaine).  —  Société  d'agriculture  et  d'in- 
dustrie, —r  Journal  d*agricuUuret  année  1882. 

Rochefort  iCharente-Inférieure).  —  Société  d'agriculture, 
sciences  et  belles-lettres.  —  Annales  (section  des 
sciences  noturellesj,  année  1881,  1  vol.,  avec  atlas  de 
champignons. 

Rodez  (Aveyron).  —  Société  centrale  d'agriculture  de 
l'Avovron.  — Bulletin,  année  1881. 

Rodez  (Aveyron).  —  Société  des  sciences,  lettres  et  arts. 

—  Mémoires,  tome  XII,  1879-1880. 

Rouen  (Seine-Inférieure).  —  Société  libre  d'émulation, 
de  commerce  et  d'industrie.  —  Bulletin,  année  1881- 
1882. 

Rouen  (Seine-Inférieure).  —  Académie  des  sciences,  bel- 
les-leltros  et  arts.  —  Précis  analytique  des  travaux, 
année  1880-1881. 

Saint-Etienne  (Loire).  —  Société  de  médecine  de  Saint- 
Etienne  et  de  la  Loire.  —  La  Loire  Médicale^  année 
1882. 

Saint-Etienne  (Loire). —  Société  do  l'industrie  minérale. 

—  Bulletin,  tome  XI,  1882,  liv.   1.  2,  3.  —Réunions 
mensuelles,  1882. 

Saint-Quentin  (Aisne).  —  Société  académique  des  scien- 
ces, belles-lettres,  agriculture.  —  Mémoires,  i*  série, 
tome  IV,  1880-1881. 

Saint-Quentin  (Aisne).  —  Société  industrielle.  —  Bulle- 
tin, n*»  27,  février  1882. 

Strasbourg  ^Alsace).  —  Société  d'agriculture,  sciences  et 
aits.  —  Bulletin  trimestriel,  1881,  4«  liv.  —  1882.  liv. 
n^*  1,  2,  3.  —  Publications  anciennes.  —  Séances  pu- 
bliques. —  Bulletin  agricole  et  Mémoires. 

Toulon  (Var).  —  Société  d'agriculture,  d'horticulture  et 
d'acclimatation.  —  Bulletin  mensuel,  1882. 

Toulouse  (Haute-Garonne).  —  Société  d'histoire  natu- 
relle. —  1881,  15«  année. 


—  465  — 

Toulouse  (Haute-Garonne).  —  Académie  des  Jeux  Flo- 
raux.—  Recueil,  1882. 

Toulouse  (Ilaute-Garonne).  —  Société  académique  (His- 
pano-Portugaise). —  Bulletin  trimestriel,  1881,  liv. 
n*"  3  et  4.  —  1882,  liv.  n'»  I.  (Fête  du  centenaire  do 
Caldéron^. 

Toulouse  (Haute-Garonne).  —  Société  d'agriculture.  — 
Journal  d'agriculture  pratique  pour  le  midi  de  la 
France,  année  1882. 

Tours  (Indre-et-Loire).  — Société  d'agriculture,  sciences, 
arts  et  betles-lettres.  —  Annales,  année  1881. 

Troyes  (Aube).  —  Société  académique  d'agriculture, 
sciences,  arts  et  belles-lettres.  — •  Mémoires,  3*  série, 
tomeXVni,  1881. 

Troyes  (Aube;.  —  Société  d'agriculture  de  l'Aube.  — 
Bulletin,  année  1882. 

Valenciennes  (Nord)  —  Société  d'agriculture,  sciences, 
arts  du  département  du  Nord.  —  Revue  agricole  et 
industrielle,  1881,  liv.  octobre  à  décembre.  —  1882, 
liv.  n~  î  à  11. 

Vannes  (Morbihan).  — Société  polymatiquc  du  Morbihan. 
—  Bulletin,  année  1880. 

Versailles  (Seine-et-Oise^.  —  Société  d'agriculture  et  des 
arts.  —  Mémoires,  3*  série,  tome  XV,  année  1881. 

Vesoul  (Haute-Saône'.  —Société  d'agriculture,  sciences 
et  arts.  —  Bulletin,  3«  série,  n*»  12,  1881. 

«ioMrBimx  et  ll«taefi. 

Annales  des  sciences  naturelles  : 

Zoologie,  1882,  tome  XII.  —  Tome  XIII. 

Botanique,  1882,  tome XII.  —Tome  XIII.  —Tome XIV. 

Journal  d'agriculture  pratique,  directeur  Lecouteux, 
année  1882. 

Revue  d'économie  rurale,  journal  des  cultivateurs,  di- 
recteur de  la  Valette,  année  1882,  complète. 

Le  Sud-Est,  journal  agricole  et  horticole  de  Grenoble, 
année  1882. 


DulleUn  d'arboriouHard   ot   de  fluriculture,   publié    à 
Gand  'Belgiquc\  année  1882. 

Le  Cultivateur  agenois,  année  1882. 

La  Romania,  année  1882. 

L'Anoien  Forez,  revue  mensuelle,  publiée  par  M.  B. 
Révérend  Dumesnil,  année  1882. 

La  Loire  médicale,  publiée  h  Saint-Etienne,  année  1882. 

L'Echo  de  la  presse  consacré  h  la  question  des  chemins 
de  fer,  année  1882. 

L'Exploration,  journal  des  con  [uêtes  de  la  civilisation, 
année  1882. 

Les  blondes,   revue  hebdomadaire  des  sciences,  apnée 

1882. 
Le  Moniteur  scientifique,  du  D**  Quesneville,  année  1882. 
Revue  des  Deux-Mondes,  année  1882, 
Revue  politique  et  littéraire,  année  1882. 
Revue  scientilique,  année  1882. 

l^abllcaiiôna  dlTertciy  aéresséca  par  lewa  ^ptoprs» 

Bariul.  —  Rapport  sur  l'avenir  d'une  exploitation  jigri- 
cole,  au  Texas.  —  Société  financière  et  agricole  des 
Etats-Unis.  —  Paris,  1880,  in-4*. 

UoxissON  (Edmond. —  De  la  comptabilité  dans  rensei- 
gnement primaire.  —  Lille,  1882,  in-i*. 

Chantre  (E).  —  Notes  anthropologiques.  —  Recherches 
paléontologiques  dans  la  Russie  méridionale  et  spé- 
cialement au  Caucase  et  en  Grimée.  —  Lyon,  1881, 
in-8®,  27  pages  avec  planches. 

Dumas  (J.-B.).  —  Rapport  sur  le  sucrage  des  vins  avçc 
réduction  de  droit.  —  Paris,  1882,  in-8*,  22  pages. 

Feruaxd  (L.^.  —  Chambre  syndicale  du  pommercc  des 
liquides  du  département  de  la  Loire.  —  Compte-rendu 
(les  travaux.  —  Saint-Eliennc,   1882,  in-l*,    15  pages. 

Fkrry  'Ju1cs\  ministre  de  l'instruction  publique.  — 
Discours  prononcé  à  la  réunion  générale  des  délégués 
des  BooiétéH  savantes  a  la  Sorbofine,  en  1882.  —Paris, 
in-S**,  27  pages. 


—  i67  — 

Gaston  ^Paris).  —  liapport  fait  au  nom  de  la  Commiasion 
des  antiquités  do  la  France,  lu  à  la  séanea  do  FAcadé- 
mie  des  inscriptions  du  29  octobre  188Q.  --^  Paris,  in-4% 
16  pages. 

Gauoubt  (J.-*Slie\  Editeur  de  librairie  classique  à 
Paris.  Membre  correspondant  de  la  Boeiété,  M  to- 
lumeSi  de  petits  livres  classiques  pour  l'instruction 
primaire. 

Hoffmann  ^Ma\>.  — La  tarification  allemande  et  ses  ano- 
malies. —  Fécamp,  188*2,  in-B**,  2i  pages. 

Labully.  —  Création  d'un  laboratoire  municipal  d'ana- 
lyse à  Saint-Etienne.  —  Saint-Etienne,  1881,  in-8®, 
20  pages. 

Lambbr  (Charlesi.  —  Le  sucrage,  conseils  aux  vignerons. 

Paris,  1882.  —  Dulletin  hebdomadaire. 
Météorologique  Commission)  du  département  de  Vau- 

cluse.  —  Compte-rendu,  année  1881.  — Avignon,  in-i**, 

24  pages. 

Poulain  (César i.  —  Tableau  synoptique  de  l'industrie 
lainière  de  1880  à  1879.  —  Reims,  in-^,  1870. 

Poulain.  —  Tableau  synoptique  de  l'agriculture,  de 
18G0  à  1870,  in.8^  —  Reims,  1870. 

Royal  Society  of  ncw  South  Walcs,  journal  and  procee* 
dings,  1880,  li«  volume.  —Sydney,  1881. 

Saignol.  —  Régulateur  automatique  du  chauffage  par  le 
gaz.  —  Saint-Etienne,  1882,  in-8",  8  pages. 

Sauvage  'H.  dk^.  —  Comptabilité  agricole,  3  fascicules. 
—  Paris,  1882. 

Smithsonian  institution.  —  Annual  report  of  the  board 
of  régents,  of  smithsonian  institution,  showing  the 
opérations  expenditurcs  ad  conditions  of  the  institu- 
tion for  the  ycar,  1880. 

Société  financiôrc  et  agricole  des  Etats-Unis.  —  Pro- 
gramme du  Conseil  d'administration.  — Paris,  1881, 
in-i**,  3\  pages. 

Sv)ciété  indo-fhinoisc,Carolincs),  découvertes  et  descrip- 
tion des  îles  Car])anzo=j.  —  Paris,  in-8*'.  —  Extrait  du 
liuUctin  de  la  Société. 


—  468  — 

Société  zoologique  de  France.  —  De  la  nomenclature  des 
êtres  organisés.  —  Paris,  1881,  in-8^  37  pages. 

ViLUORiN,  AuDRiEUX  ET  C**.  — Les  meilleurs  blés.  —  Des- 
cription et  culture  des  principales  variétés  de  fro- 
ments d'hiver  et  de  printemps.  —  1  vol,  in-4*,  175  pa- 
ges. (Acquis  par  la  Société). 


—  469  — 

uxiTjTjTjtj«jTjTjvjuT-i'i-rLr  j-Ln-ru~i-~rij — ■ i~iri~i~  -  - —————  -»--»-»-»■■»»»■»■■-»  ■  ■  i^—^»..^.^^.^^ 

COMPTE-RENDU   DE   LA   SOCIÉTÉ 


Exercice    1882. 


Par  le  D'  MAURICE,  secrélaire  général. 


Lors  de  rassemblée  générale  extraordinaire  tenue  par 
la  Société  d'agriculture,  industrie,  sciences,  arts  et  belles- 
lettres  du  département  de  la  Loire,  au  mois  de  décembre  de 
Tannée  dernière,  j'eus  l'honneur  de  donner  un  historique 
complet  de  la  Société  depuis  sa  fondation,  en  i822,  jusqu'à 
nos  jours,  pour  bien  démontrer  que  le  rôle  de  promoteur 
du  progrès  dans  toutes  les  directions  qu'elle  aspirait  à 
jouer  dans  notre  contrée  était  bien  réellement  celui  qu'elle 
avait  joué  dans  le  passé,  qu'elle  jouait  toujours  dans  le 
présent  et  qu'elle  espérait  continuer  à  jouer  dans  l'avenir. 
Je  n'aurai  pas  à  refaire  cet  historique  déjà  fait,  je  me 
bornerai  à  résumer  devant  vous  les  travaux  de  l'année 
qui  vient  de  s'écouler  pour  vous  montrer  que  notre  Société 
est  toujours  fidèle  à  son  mandat  et  que,  en  1882,  comme 
pendant  les  années  antérieures,  les  efforts  de  notre  Société 
n'ont  pas  été  sans  résultats  obtenus  satisfaisants.  Mon 
compte-rendu  comprendra,  comme  d'habitude,  deux 
parties  :  1^  celle  relative  aux  changements  survenus  dans 
le  personnel  des  membres  ;  2®  celle  relative  aux  travaux 
proprement  dits. 

Personnel  de  Li  Société. 

L'année  1882  sous  ce  rapport  ne  nous  a  pas  été  des 
plus  favorables,  nous  avons  perdu  par  décès  7  membres 
titulaires,  et  par  démission  régulière  ou  par  radiation  25, 
ce  qui  fait  en  tout  32  membres  perdus  ou  8  pour  cent  de 
perte  sur  le  nombre  total  des  membres  de  la  Société,  tel 
qu'il  était  fin  décembre  1881.  Pour  compenser  ces  pertes. 


-.  470  — 

noas  avons  reçu  23  membres  nouveaux.  La  compensation 
n*est  pas  tout-à-fait  complète,  car  il  nous  reste  une  perte 
définitive  de  9  membres  sur  Tannée  1884  ;  ce  n*est  pas 
une  grosse  différence,  assurément,  mais  ce  n*en  est  pas 
moins  un  petit  échec  regrettable  que  nous  réparerons 
très-certainement  Tannée  prochaine. 

Les  membres  décèdes  sont  :  MM.  Limouzin  François, 
métallurgiste  à  Firminy;  de  Bonneville.  propriétaire  à 
Saint-Régis-du-Coin  ;  Policard-Chénet,  de  Saint-Etienne  ; 
Bérard,  de  Saint-Etienne;  Gaudon,  propriétaire  à  Saint- 
Julien-en-Jarrct;  Fauvain  Fleury,  de  Saint-Etienne,  et 
enfin,  Bory-Duplay,  coutelier  à  Saint-Etienne.  Toutes 
ces  pertes  ont  été  vivement  ressenties  par  nous,  d'autant 
plus  que  plusieurs  de  ceux  qui  en  ont  été  Tobjet  étaient 
de  vieux  sociétaires  qui  nous  étaient  restés  fidèles  pendant 
un  bon  nombre  d'années,  mais  la  perte  qui  nous  a,  de 
beaucoup,  été  la  plus  sensible,  est  celle  de  Bory-Duplay 
dont  nous  avons  accompagné  la  dépouille  mortelle  à  sa 
tombe  il  y  a  seulement  3  jours. 

Claude  Bory  était  un  de  nos  membres  les  plus  anciens 
et  les  plus  zélés.  Chaque  année,  c'était  aveo  le  plus  grand 
empressement  qu'il  mettait  au  service  de  la  Société  son 
intelligence  et  son  activité  pour  le  travail  de  nos  com- 
missions et  pour  l'organisation  de  nos  concours.  Enfin, 
il  était  toujours  dans  ces  occasions  disposé  h  payer  de 
sa  personne,  aussi,  sera-t-il  difficilement  remplacé  pour 
cela. 

Four  résumer  en  quelques  chiffres  ce  qui  regarde  le 
personnel  de  la  Société.  Le  nombre  des  sociétaires  est 
tombé  de  315  à  336  et  un  de  nos  membres  militant  les 
plus  zélés  a  disparu  de  la  scène.  Espérons  que  Tannée 
Î883  nous  sera  plus  favorable  que  1882. 

TRAVAUX    DE    LA    SOCIÉTÉ 

Comme  d'habitude,  je  suivrai  Tordre  de  nos  sections 
pour  l'exposition  de  ces  travaux. 

Secllon  iVafjriruHurc  et  d'horliculiure. 

Cette  section,  comme  toujours,  est  en  quelque  sorte 
le  pivot  de  notre  activité  sociétaire.  Le  Comice  cantonal 


-^  ïlï  — 

de  cette  année  qui  a  eu  lieu  à  Saint^Genest-Malifaux  a 
été  de  tous  points  très-satisfaisant,  grâce  surtout  au 
concours  qui  nous  a  été  prêté  sur  les  lieux  par  la  Société 
agricole  locale  de  ce  chef*lieu  de  canton  dont  le  prési^ 
dent,  M.  le  baron  de  Saint-Genest,  est  un  de  nos  membres. 
Le  Oomice  agricole  n'a  pas  été  la  seule  œuvre  pratiqua 
de  la  section  d'agriculture  pour  cette  année.  Grâce  à 
rinitiative  prise  par  les  horticulteurs  et  amateurs  d'hor* 
ticulture  faisant  partie  delà  section  agricole,  des  réunions 
horticoles  mensuelles  ont  été  organisées  à  Saint-Etienne 
dans  le  but  de  donner  à  Thorticulture  locale  plus  de  dé<* 
veloppement  progressif.  Cette  institution  a  jusqu'à  prêt 
sent  très-bien  réussi  et  elle  nous  donne  pour  l'avenir  les 
plus  belles  espérances.  Les  réunions  horticoles  men*» 
suelles  tenues  sous  le  patronage  de  la  Société  ont  été 
suivies  avec  empressement  par  un  grand  nombre  de 
jardiniers  qui  s'y  sont  signalés  par  des  apports  de  pro<« 
duits  remarquables,  ce  qui  nous  a  permis  d'instituer  dès 
cette  année  des  récompenses  spéciales  pour  rhortieul» 
turc,  lesquelles  seront  distribuées  à  la  fîn  de  la  présente 
séance.  Le  succès  de  ces  mêmes  réunions  horticoles  nous 
a  permis  encore  d'arrêter,  dès  cette  année,  le  projet  et  le 
programme  d'une  nouvelle  grande  exposition  horticole 
qui  aura  lieu  à  Saint-Etienne  à  l'automne  de  i883  sans 
préjudice  du  Comice  agricole  cantonal  annuel. 

Les  travaux  écrits  de  la  section  d'agriculture  consis* 
tent  :  1°  dans  un  excellent  rapport  de  M.  Auguste  Terme 
sur  le  concours  des  exploitations  agricoles  en  1882  ; 
2^  dans  le  compte^rendu  du  Comice  ;  3<*  un  compte^rendu 
du  Concours  régional  d'Aubenas  par  M.  Otin,  délégué  de 
la  Société  ;  ce  membre  est  encore  l'auteur  du  programme 
du  futur  Concours  d'horticulture  dont  il  a  été  nommé 
comnuBsaire  général.  Ce  membre,  dont  nous  ne  saurions 
trop  louer  l'activité  infatigable,  paye  de  sa  personne, 
comme  vous  le  voyc;:,  de  toutes  les  manières  ;  c'est  encore 
à  lui  que  nous  devons  le  compte<-rendu  des  cultures  du 
champ  d'expériences  agricoles  do  la  Société.  Aux  travaux 
écrits  do  la  section,  il  faut  oacore  ajouter  ixn^  note  pra- 
tique très-intéressante  sur  lensilago  des  fourrages  vert^ 
par  ^I.  Courbon-Lafaye.  Ce  qui  fait  en  tout  pour  cotte 
section  six  travaux  écrits. 


—  472  — 

Section  d'industrie. 

Il  semble  à  priori  que  dans  une  ville  industrielle  comme 
Saint-Ëtienne  cette  section  aurait,  dû  par  ses  travaux» 
grandement  éclipser  toutes  les  autres.  Malheureuse- 
ment, et  je  ne  saurais  dire  pourquoi,  il  n'en  a  pas  été 
ainsi  dans  le  passé.  Cependant  depuis  quelques  années, 
grâce  à  l'institution  d'un  fonds  d'encouragement  pour 
l'industrie  et  d'une  Commission  spéciale  destinée  à  le 
faire  fonctionner,  la  section  d'industrie  semble  vouloir 
sortir  de  son  inertie.  Cinq  rapports  rédigés  par  des 
membres  de  la  Commission  d'encouragement  et  dont 
vous  entendrez  la  lecture  avant  la  distribution  des 
récompenses  qui  aura  lieu  à  la  fin  de  la  présente  séance, 
vous  donneront  une  idée  de  l'activité  laborieuse  de 
quelques-uns  des  membres  de  la  Commission  d'encou- 
ragement pour  l'industrie.  Les  auteurs  do  ces  rapports 
sont  MM.  Croizier,  Bruno  Jouve  et  Rimaud.  Aux  travaux 
écrits  de  la  section  d'industrie  se  rattache  le  catalogue 
annuel  des  brevets  d'inventions  pris  par  les  industriels 
du  département  de  la  Loire,  dressé  par  le  secrétaire 
général. 

Section  des  sciences. 

Cette  section  s'est  de  tout  temps  fait  honneur  d'enrichir 
nos  Annales  de  travaux  écrits  très-intéressants.  L'ancien 
président  de  cette  section,  aujourd'hui  membre  corres- 
pondant, nous  a  fait  la  gracieuseté  de  nous  envoyer  à 
titre  de  mémento  une  collection  de  notes  recueillies  par 
lui  à  la  réunion  des  sociétés  savantes  à  la  Sorbonne,  où 
il  est,  en  quelque  sorte,  notre  délégué  perpétuel.  M. 
Rousse,  le  président  si  compétent  de  la  section  des 
sciences,  nous  a  donné  cette  année  une  note  sur  l'utili- 
sation possible  par  la  ville  de  Saint-Etienne  d'une  magni- 
fique force  motrice  qu'elle  possède  au  réservoir  de  Cham- 
pagne dans  la  chute  d'eau  d'alimentation  des  fontaines 
de  la  ville,  et  une  autre  note  sur  les  moyens  d'obtenir 
la  force  électrique  à  bas  prix  dans  des  piles  économiques. 
Un  jour  viendra  sans  doute  où  toutes  les  excellentes 
idées  dont  M.  Rousse  est  l'infatigable  promoteur  seront 


—  473  — 

appliquées  et  on  ne  s'étonnera  que  d'une  chose,  c'est 
qu'elles  aient  pu  rester  aussi  longtemps  sans  application. 
Aux  trois  mémoires  écrits  ci-dessus,  il  faut  ajouter  encore 
les  observations  météorologiques  dont  la  Société  enrichit 
chaque  année  nos  Annales  ;  et  enfin,  la  suite  des  études 
de  M.  Laur  sur  la  géologie  de  la  plaine  du  Forez,  études 
résultant  de  ces  sondages  qui  nous  révèlent  tant  de  faits 
plus  curieux  les  uns  que  les  autres,  sans  parler  de  cette 
merveilleuse  source  intermittente  des  eaux  de  Montrond 
qui  nous  prépare  un  nouveau  Vichy  aux  portes  mêmes 
de  Saint-Etienne  et  de  Lyon. 

En  vous  donnant  l'année  dernière  la  primeur  de  la 
nouvelle  de  la  découverte  d'un  insecte  nouveau  faite  par 
l'un  de  nos  membres,  je  vous  avais  fait  espérer  pour 
cette  année  la  publication  d'une  monographie  complète 
sur  ce  nouvel  insecte  destructeur  de  la  soie.  La  mono- 
graphie du  nouvel  insecte,  justement  dénommé  du  nom 
de  son  inventeur  Dermestes  Favarcqit  est  en  préparation, 
mais  elle  n'est  pas  encore  achevée;  l'étude  des  phases 
de  la  vie  de  l'insecte  et  de  ses  transformations  a  demandé 
plus  de  temps  que  je  ne  pensais,  mais  si  ce  n'est  cette 
année,  ce  sera  l'année  prochaine  que  la  monographie  du 
dermeste  de  Favarcq  paraîtra  et  elle  n'en  sera  que  plus 
complète. 

Section  des  lettres. 

La  section  des  lettres  n'est  pas  restée  non  plus  inactive 
et  improductive  :  5  mémoires  se  rapportent  aux  travaux 
de  cette  section,  savoir:  1®  une  notice  historique  par 
M.  Textor  de  Ravisi  sur  l'égyptologue  français  Chabas, 
membre  correspondant  de  notre  Société  ;  2**  la  suite  des 
intéressantes  excursions  foréziennes  du  D'  Rimaud  ; 
3^  un  mémoire  sur  une  question  de  droit  public,  la 
majorité  civique  ou  politique,  par  M.  Chapelle  ;  4**  enfin, 
le  catalogue  analytique  annuel  des  publications  relatives 
au  Forez  ou  au  département  de  la  Loire,  dressé  par 
M.  A.  Chaverondier. 

En  résumé,  sans  compter  son  Comice  cantonal  annuel 
et  l'institution  de  ses  réunions  horticoles  mensuelles,  la 
Société  présente  à  son  actif  20  travaux  écrits,  mémoires 


—  474  — 

OU  rapporta,  66  qui  me  semble  un  ehl(Tre  tiSBèt  important 
pour  qu'on  puisse  aflirmer  que  Tannée  1682  n'a  éié  ni 
moins  Active,  ni  moins  féconde  pour  nous  que  lés  années 
antérieures,  et  qu'en  somme,  nous  avons  lieu  d'être  satls* 
fait  de  notre  ceuvre,  malgré  le  petit  échee  de  1&  diminution 
de  notre  personnel. 


kMMMatfBMHai 


—  475  — 
BORY-DUPLiAY 


DISCOURS 

PIONOXGi  A  tIS  ri'NiftAILLES  AU  NOI  N  LA  SOCifTt  rAMiCriTlII 

Par  M.  BIAUEIGE,  secrétaire  général. 


La  Société  d'agriculture,  industrie,  scienoes,  arts  et 
*  belles-lettres  du  département  de  la  Loire,  dont  Claude- 
Jean  Bory  était  un  des  membres  les  plus  anciens  et  les 
plus  vaillants,  n'a  pas  voulu  laisser  se  fermer  la  tombe 
sur  sa  dépouille  mortelle  sans  lui  dire  un  suprême  adieu^ 
et  rendre  à  sa  mémoire  Thommage  qui  lui  est  dû. 

Claude-Jean  Bory  était  un  indigène  du  vieux  sol  sté« 
phanois,  un  type  de  cette  forte  race  qui  a  jeté  les  fonde- 
ments d'une  des  premières  de  nos  grandes  villes  indus- 
trielles de  France;  race  originale,  alliant  l'intelligenee 
et  l'énergie  à  une  certaine  bonhomie  gauloise  qui  n'était 
pas  sans  charmes. 

La  passion  dominante  de  Claude  Bory  était  l'amour  de 
la  famille  et  l'amour  de  son  pays  natal.  C'est  ce  double 
amour  qui  a  dirigé  toute  sa  vie  et  inspiré  toutes  ses 
actions.  Héritier  d'une  petite  industrie  de  coutellerie, 
industrie  en  quelque  sorte  patrimoniale,  il  voulut  la 
continuer  et,  pour  cela,  refusa  de  plus  brillantes  posi« 
tiens  qu'on  lui  offrit  au  début  de  sa  carrière. 

En  1865,  il  se  fit  admettre  membre  de  la  Société  d'agri- 
culture, industrie,  sciences,  arts  et  belles-lettres,  parce 
qu'il  voyait  dans  cette  institution  ce  qu'elle  est  en  réalité, 
c'est-à-dire  un  centre  où  viennent  se  grouper  tous  les 
efforts  individuels  des  hommes  qui  aiment  à  travailler 
au  progrès  dans  toutes  les  directions  et  surtout  au  pro- 
grès local  de  son  cher  pays  natal,  Saint-Etienne. 

Bory  n'était  pas  un  esprit  brillant,  il  lui  manquait  un 
peu  de  vernis  littéraire;  mais  à  part  cela,  c'était  un 


—  476  — 

homme  extrêmement  intelligent  et  judicieux,  à  la  conver- 
sation duquel  on  prenait  un  extrême  plaisir  et  dont  on 
pouvait  retirer  gmnd  profit.  Profondément  versé  dans 
la  connaissance  de  tout  ce  qui  concerne  le  travail  du  fer 
et  de  Tacier  et  dans  Thorticulture  pratique,  pour  laquelle 
il  avait  un  goût  tout  particulier,  son  concours  était  des 
plus  précieux  pour  la  Société  d'Agriculture  qui  Ta  lar- 
gement utilisé  chaque  année  dans  ses  concours. 

Le  nom  de  Bory  était  toujours  placé  en  tête  de  toutes 
les  commissions  d'organisation  et  de  tous  les  jurys  des 
concours  d'instruments  agricoles  et  horticoles.  Ennemi 
de  tout  ce  qui  sentait  le  favoritisme  ou  la  parade,  il  se 
prononçait  toujours  pour  le  vrai  mérite,  qu'il  savait 
discerner  et  faire  prévaloir,  malgré  les  sollicitations 
contraires.  Honoré  lui-même  d'une  grande  médaille  d'or 
pour  sa  coutellerie,  lors  de  l'exposition  industrielle  de 
Saint-Etienne  en  1868,  il  tenait  à  honneur,  plus  que  tout 
autre,  que  les  récompenses  de  la  Société  ne  fussent 
données  qu'au  vrai  mérite. 

Bien  que  Bory  n'ait  personnellement  enrichi  nos  annales 
d'aucun  mémoire  écrit,  son  expérience  et  son  jugement 
étaient  très-utiles  à  ceux  qui  en  rédigent;  il  était  souvent 
consulté  par  eux  et  il  avait  dans  notre  Société  un  rôle 
très-important  et  pour  lequel  il  sera  difEcilement  rem- 
placé, celui  d'un  conseiller  sage  et  d'un  travailleur  infa- 
tigable, tout  dévoué  aux  intérêts  de  la  Société,  toujours 
prêt  à  payer  de  sa  personne  et  à  se  charger  des  besognes 
les  plus  assujettissantes  et  les  plus  ingrates.  C'était,  du 
reste,  un  homme  d'un  caractère  charmant,  avec  lequel 
les  relations  sociales  d'homme  à  homme  et  surtout  de 
collègue  à  collègue  étaient  des  plus  agréables. 

Adieu,  cher  Bory.  Tes  collègues  et  nombreux  amis  de 
la  Société  d'Agriculture  conserveront  longtemps  ton 
souvenir  et  pendant  longtemps  ton  nom  sera  cité  parmi 
nous  comme  celui  d'un  type  de  parfait  honnête  homme, 
et  celui  d'un  vrai  modèle  de  sociétaire. 


—  477  — 


^0^0t0*0*tt0t0*0^0t0t0*0^0t0t0>0*^^^^^^^t»0*^^0*^»^m0*0^0»0*0**^*^**»^^'0t0»^^^*^^»^**0*t***^*0*t*0*t^0t0^t*0^^^*0^^t^»0t0^W^» 


INDICATION 


DBS 


CiiaDgeieBts  dans  le  Personnel  des  lembres  de  la  Seeiélé 


PBTIDANT    L*ANNBB    1882 


Memlireii  déeMéfl* 

MM.  Limousin  (François),  métallurgiste  à  Firminy. 

De  Bonneville,  propriétaire  à  St-Sauveur-en-Rue. 
Bérard,  tailleur  h  Saint-Etienne. 
Fauvain  (Fleury),  propriétaire-rentier  à  St-Etienne. 
Policard-Chénet,  négociant  en  vins  h,  Saint-Etienne. 
Gaudon,  propriétaire  à  Saint-Julien-en- Jarret. 
Bory  (Claude-Jean),  coutelier  a  Saint-Etienne. 

Membres  r^f  «Uèreiiieni  démlulonnalreA. 


MM.  Baraille. 

Crépet  (Jacques). 

Denis  (Antoine). 

Degoulange. 

Gaty  (Henri). 

Palle-Bertrand. 

Ch.  de  Rochetaillée. 


MM.  Larigaldi  (Claudius). 
Targe  (Etienne). 
Vacher  (Jean). 
Arnault  (Pierre). 
Brun  (Camille). 
Fréoon  (Gabriel). 
Bost-Durand. 


Meaibreft  rayés  poar  noa  payeaieMi  de  la  eotisatloM 

aMMseUe. 


MM.  Charpin  (Henri). 
Czermak. 
Favre. 

Faure  (Ferdinand). 
Huet. 
Lebrun  jeune,  d«  Siiic- 

JalicB-ti-Jarrèt. 
Marel  (Jean),  de  Firmij. 


MM.  Mulcey  (Albert). 

Julien  (Jules),  d<  UrtUi. 
Ney  me  (A**'*) ,  di  Si-Bimim. 
Rochetin  (Joseph). 
Paret  (Et.),  deSt-firaett-Urpt 
Dugnat. 

Pélissier  (Alexandre). 
Brun  (Alfred). 


~  478  — 


Membres  MOiiTeaax  «dmlii  émuû  le  e^mrmmt 

de  TMinfe  18df • 

6  janvier.  Fauvain   (Aiinc\  rentiePt    rue  du  Palais-de- 

Justicc,  iO. 
Colcombct    (Adrien',    propriétaire    à   Saint- 

Genest-Lerpt. 
Paret  (Etionne\  propriétaire  à  Saint-Genest- 

Lerpt. 
Ligonnet,  entrepreneur  de  einients,  route  de 

Roanne,  0. 
Berne    Simone  fabricant  de  rubans,  place  de 

riIôtel-de-Ville,  0. 
Dubois-Pascal,  entrepren%  rue  de  TEpreuve,  6. 
Jacod  ^Etienne^  propriétaire  à  Rive-dc-Gier, 

rue  Grenette. 
3  février,  Raymond  [Antoine),  fabricant  de  quincaillerie 

à  Saint-Martin-la-Plaine. 
Lantz,  papetier-lithographe,  rue  de  la  Loire,  6. 
3  mars. , .  Lebrun  jeune,  propriétaire  h  Lorette. 

Beycotte,  rentier,  grande  rue  St-Jacques.  15. 
Neyme  (AndréU  rue  Saint-Jean,  21. 

6  avril,,.  Emonet  [Louise  commissionnaire,  rue  de  Ja 

République,  1. 
Larigaldi,  négociant,  place  Mi*Caréme,  3. 
James  Chambovet,  ingénieur-chimiste,  à  Fir- 

miny. 

7  juin  . . .  Thiollier,   constructeur-mécanicien  à  Saint- 

Chamond. 

6  juillet..  Berthelon,    ingénieur-chimiste,    rue    Ferdi- 
nand, 13. 

3aot(f...  Heurtier    (Rolland),    fabricant    de    limes    au 

Chambon-Feugerolles. 
Conte  (Maurice),  fabricant  de  limes  au  Cham- 
bon-Feugerolles. 
Thevenon    (Claude),    propriétaire    h    Saint- 
Chamond,  rue  Vignette,  6. 

5  octobre.  Martignat    fils,    propriétaire-cultivateur    au 

Bouchet,  commune  du  Chambon-Feugerolles 


—  479  — 

Coupbon  (Jean-Baptiste),  propriétaire  à  Xïar- 
theiat,  commune  de  Saint-Oenest-Malifaux. 

Courbon  (Marius),  propriétaire  à  Saint-Genest- 
Malifaux. 

Larderet»  fondeur  à  la  Manufacture  d'armes, 
rue  Bel-Air,  6. 


Memliref   eorrespenilantf. 

Décès, 

Auguste  Callet»  natif  de  Saint-Etienne,  homme  de  lettres, 
ancien  député  de  la  Loire  en  1848  et  en  1871. 

Admission  de  membre  nouveau. 

6  avril.  Elie  Gauguet,  libraire-éditeur,  à  Paris,  rue  de 
Seine,  36. 


—  480  — 


■«MMMMfWWWMWaMtfWVMMVMMVWMWWMMaMMMMMMMVVaMaVVMM^WtMMMMMMMMMMMMfWWtMMMfW^MMMMMMfWMWWWWW^ 


COMPTE-RENDU 


l&KNSES  ET  RECKHËS  BE  LA  SOCIÉTÉ  H'AfiRICIiLTDftE 

INDUSTRIE»    SCIENCES,    ARTS  ET  BELLES-LETTRES 

Par  M.  FAVARCO.  trésorier. 


SXSRCICIS       IttSS 


Cempte«r«nfl«   flnancier  ila  Comlee  cantonal  de  188f» 
tcMtt  à  l«aiMt-<aeMe«t-llaUfa«x,  le  99  aoât. 


RECETTES 

Contribution  de  la  Société  d'agriculture. . . . 

Id.  de  la  Société  d'agriculture  de 
Saint-Genest-Malifaux 

Id.  de  la  commune  de  Saint-Genest- 
Malifaux  


Total 


2.887  70 

900     • 

600     » 
4.387  70 


DÉPENSES 

Récompenses  : 

Primes  en  argent 1 .745     »  \ 

Médailles  de  la  Société 702  25  | 

Tournée  du  Jury  agricole 

Frais  d'agencement  et  autres  accessoires  : 

Réparations  et  augmentations 

du  matériel  ;  notes  diverses.  106     » 

Transport  et  installation 1 . 02 1  35 

Décorations  des  Jurés 

Transport  des  Jurés 

Affiches,  pancartes  et  impres- 
sions      

Compte-rendu  du  Comice. . . . 

Frais  de  bureau  du  Secrétaire 
général 

Total 


2.537  25 
191  60 


27  » 

f 

50  » 

1  1.655  85 

378  55 

46  » 

26  95  , 

4.387  70 

—  481  — 


Comple-reMila  fénér»!  4e»  recettes  et  des  dépenste 

4e  U  tieclité. 

RECETTES 

Cotisations  :  376  à  12  fr 4.512     »l 

Droits  d'entrée  :  24  à  10  fr. . .           240     y»  \    ^-^^^  '» 
Sud'Est  et  Foui*milière 171     » 

Allocations  : 

Du  Ministère  de  TÂgriculture  1 .  500  » 

Du  département  de  la  Loire..  2.000  » 
De  la  Société  d'agriculture  de                       }     5.000     » 

de  Saint-Genest 900  » 

De  la  commune  de  St-Genest.  600  » 

Vente  d'Annales 2  50 

Vente  d'une  médaille  d'or  (petit  module) 

à  M.  Euverte 50     » 

Vente    d'une    médaille    de    bronze  à  M. 

Groizier 3     » 

Profits  et  pertes  : 

Souscription  horticole  dl  1881, 

reçu  de  M,  Pallandre 55     » 

Recette  du  Comice  de  Saint- 
Genest 3     » 

Fonds  de  médailles  : 

Médailles  pour  le  Tir  Stéphanois  et  le  Tir 
de  l'Observatoire 63     » 

Total 10.099  50 

Excédant  dos  dépenses  sur  les  recettes. ..    .  773  25 

10.872  75 


58     » 


—  482  — 

DÉPENSES 

Agriculture  et  horticulture  : 
Gomtoe  de  B«int-(}en6tt-Mali« 
faux  :  Contribution  d«   U 

Société  d'agriculture 2 .  887  70 

Contribution    de    la    Société  ]    4.387  70 

d'agriculture  de  St-Genest.  900     » 

Contribution  de  la  commune 

de  Saint-Genest 600    » 

Médailles  pour  l'horticulture  .,,.,..•..,.!         136  95 

Champ  d'expérience 353  |0 

Cours  d'horticulture , . , ,         200  10 

Sud-Est  et  Fourmilière , ,         17!     » 

Annales  et  impressions  , . , , ,....,♦     2.887  10 

Bibliothèque  : 
Abonnements    et    achats    de 

Hvres 245  50  î        275  50 

Reliure ....,  30     » 

Industrie  et  Sciences  : 
Souscription    à    la    médaille 

Pasteur 20  25  J         564  10 

Encouragements  à  l'industrie  513  85 
Fonds  de  médailles  : 
Réfection  du  coin  de  la  mé- 
daille de  la  Société 400  20 

Médailles  diverses  au  Tir  Sté-  ]         463  20 
phanois  et  au  Tir  de  l'Ob- 
servatoire.. .. ,.             63     » 

Frais  généraux  : 
Indemnités  du  Secrétaire  gé- 
néral        1.000     » 

Timbres-postes  et  fournitures 

diverses 132  20  /     *-^^^  ^^ 

Entretien  du  salles  d«  réunion.  87     » 

Funérailles  le  M.  Bory-Duplay.  1 6     » 

Profits  et  portes  : 

Frais  de  recouvrements 3  4  80  ) 

12  cotisations  et  2  droits  d'en-  J         198  80 

tréc  perdu  « ,  16i     d) 

Total 10.872  75 


—  483  — 


Movvemcttt  4e  la  ealnsc* 


ENTIIEKS 


En  caisse  au  31  décembre  1881 B.115  20 

Cotisations  ;  3 i8  à  12  francs....       4.176  »|     ^  ^^^     ^ 
Droits  d'entrée  :  li  à  10  francs..  liO  »  S 

Sud-Est  et  Fourmilière 166  50 

Allocation     du     Ministère     de 

l'Agriculture i  .500     » 

Allocation  du   département   de 

laLoire 5.000     »  ^     .  jj^j^j     ^ 

Allocation  de  la  Société  d'Agri- 
culture de  Saint-Genest 000     » 

Allocation   de   la  commune  de 

Saint-Genest 000     »> 

Allocation   de    la  ville    de    Bourg-Argental 

(Comice  1881)    ï-»00     » 

Solde  de  la  souscription  horticole  de  1881. .  55     » 

i5"*  répartition  3   1/2  0/0  de  la  liquidation 

Girerd,  Nicolas  et  C»« *^«     » 

Vente  d'Annales '  ^^ 

Vente  d'une  petite  médaille  d'or  a  M.  Buvorte.  50     » 

Vente  d'une  médaille  de  bronze  à  M.  Croizier.  3     » 

Recette  du  comice  de  Saint-Genct-Malifaux.  3     » 

Cotisation  arriérée  de  M.  Dcscot. •  i2     » 


\. 


Totaux 19.419  20 


—  484  — 


792  25 
194  60 

106     » 

1.021  35 

27 

50 


» 


378  55 
46  » 
26  95 


SORTIES 

Comice  : 

Récompenses  en  espèces {.  745 

Médailles  de  la  Société  (fac- 
ture de  la  Monnaie 

Tournée  du  Jury  agricole. .  • , 

Réparations  et  augmentations 
du  matériel 

Transport  et  installation 

Décorations  des  Jurés. ..... 

Transport  des  Jurés 

Affiches,  pancartes  et  impres- 
sions   

Compte-rendu  du  comice. . . . 

Frais  de  bureau  du  comice. 

Champ  d'expériences,  notes  diverses 

Cours  d'horticulture  de  M.  Faudrin 

Sud-Est  et  Fourmilière 

Annales  et  impressions 

Bibliothique  : 

Abonnements    et    achats    de 
'ivres 245  50 

Reliures 3q    , 

Souscription  à  la  médaille  Pasteur 

Encouragements  à  l'industrie , . 

Récompenses  horticoles , 

Fonds  de  médailles  : 

Réfection  du  coin  de  la  médaille  de  la 
Société 

Frais  généraux  : 

Indemnités  du  Secrétaire  général 

Timbres-poste  et  fournitures  diverses.. . . 

Entretien  des  salles  de  réunion 

Funérailles  de  M.  Bory-Duplay ! 

Profits  et  pertes  ; 

Frais  de  recouvrements 


4.3^7  70 


/ 


353  10 

200  10 

171     » 

2.887  iO 


275  50 

20  25 
543  85 
136  95 


Total 
En  caisse  chez  le  Trésorier.. . . 


400  20 

1.000     » 

132  20 

87     » 

16     » 

34  80 

10.645  75 
8.773  45 

19.419  20 


—  485  — 

Siluation  au  3i  décembre  iSSQ. 

Excédant  de  Tactif  au  31  décembre  i881  •. . .     10.871  20 
Excédant  des  dépenses  sur  les  recettes  de 

rexercice  1882 773  25 


Total  de  l'actif 10.097  95 


Actif  : 

En  caisse  chez  le  Trésorier 8.773  45 

En  caisse  chez  Girerd,  Nicolas  et  C'° 1 .036     » 

Cotisations  arriérées 28  i     » 

Sud-Est  et  Fourmilière  arriérés 4  50 


Total 10.097  95 

Passif  : 
Néant. 

Fonds  d' encouragement  pour  l'industrie  : 

Somme  disponible  au  31  décembre  1882  ....  303  10 

Nota.  —  Cette  somme  est  comprise  dans  celle  do  fr. 
10.097  95,  ci-dessus  énoncée. 

Fonds  de  médailles. 

MétlailiM  on  caiwo         i?.....^.  •__....  Rritcnl  au 

aa  31  décembre  188t. 

Or  (grand  module).  2 

Or  (petit  modules .  4 

Vermeil 20 

Argent 34 

Bronze 20 


En  II  ce». 

5-^î-      SldécT^ 

9 

0 

0 

9 

7 

6 

38 

52 

6 

32 

48 

18 

110 

107 

23 

33 


—  i8C  — 


TABLE  GÉNÉRALE  ANALYTIQUE 

PAR  ORDRE  ALPHABSTIQUE 
ou 

MATIÈRES    CONTENUES    DANS    LE    TOME    II 

DfiiicBe  lérie  des  AXNALES  it  li  Steklê. 

Année  1882. 


Agricultuhe  et  Horticulture  (Section  d').  — Voir  procès- 
verbaux  et  Comices. 

Arrêt  instantané  des  métiers  brocheurs,  4 -2. 

Arthun,  78. 

BESSON  (Jean),  secrétaire  de  la  section  dos  sciences  et 
bibliothécaire,  3. 

Bibliothèques  publiques  :  Loi  relative  aux  publications 
des  Sociétés,  3*2. 

Dochu:  récompense  obtenue  pour  application  du  moteur 
il  gaz. 

Boen,  75. 

BORY     (Claude- Jean)    :    Discours    prononcé    sur    sa 
tombe,  475. 

Brevets  d'invention  pris  par  les  industriels  du  dépar- 
tement de  la  Loire  en  188i,  208. 

Bureaux  de  la  Société,  composition  en  1882,  3. 

Bussy-Albieux,  81. 

CARVES,  vice-président  de  la  section  des  sciences,  3. 

Cliabas  (François),  égyptologuo.  —  Notitee  nécrologique 
sur  lui.  —  Son  écusson  allégorique,  257. 

CHAPELLE,  vice-président  de  la  section  des  lettres,  4. 
—  La  majorité  civique  ou  politique,  279.  —  Note  sur 
le  premier  méridien,  le  mètre  et  les  saisons,  352. 


OHAVEROiNDISR  (Auguste).  —  Catalogue  des  publi- 
cations relatives  au  l-'orez  OU  nu  département  de  la 


—  488  — 

Pàure  :  récompense  obtenue  pour  application  des  moteurs 

à  gaz,  270. 
FAVARCQ,  trésorier  de  la  Société,  5.  —  Rapport  sur  la 

nomenclature  des  êtres  organisés,  49.  —  Compte-rendu 

financier,  exercice  i882,  480. 

Ferrèol  :  récompense  obtenue  pour  application  des  mo- 
teurs a  gaz,  270. 

Financier  (Compte-rondu)  de  Tcxercico  1882,  480. 

FON VIELLE  (Paul),  président  de  la  section  d'agri- 
culture, 3. 

Force  motrice  de  la  chute  d'eau  du  bassin  des  fon- 
taines do  la  ville  de  Saint-Etienne,  52. 

Forez  (plaine  du)  :  Géologie,  étude  parles  sondages,  125, 
285,  427. 

Foréziennes  (Excursions),  59.  —  Sail-sous-Couzan,  60-65. 
Palogneux,  70.  — Leigneux,  73.  — Boën,  75.  — Arthun, 
78.  — Bussy-Albieux,  81. 

Fourrages  verts  :  Conservation  par  l'ensilage,  40. 
Géologie  de  la  plaine  du  Forez  ;  étude  par  les  sondages, 
125,  285,  427. 

Gouilloux  :  Perfectionnement  apporté  au  métier  à  rubans 
dit  tambour,  103. 

Horticoles  (Réunions)  mensuelles,  26,  29,  35.  —  Récom- 
penses, 365. 

Horticulture  (Section  d'agriculture  et  d').  (Voir  procès- 
verbaux.  —  Cours  Faudrin,  29,  34. 

Industrielles  (Récompenses)  décernées  en  1882,  361. 

Jardins  :  Concours  pour  la  bonne  tenue  des  jardins,  en 
1882,  rapport  par  M.  Teyssier,  367. 

JOUVE  (Bruno),  secrétaire  de  la  section  des  arts  et 
belles-lettres,  4.  —  Rapport  sur  l'application  des  mo- 
teurs à  gaz  à  l'industrie  rubaniore,  270. 

Lampe  Rouchouze,  47. 

LAUR  (Francis).  —  Géologie  de  la  plaine  du  Forez  ; 
étude  parles  sondages  (suite),  125,  285,  427. 

Leigneux,  73. 

LIADEUF,  vice-président  de  la  section  d'agriculture.  3. 


Lit  perfectionné  de  M.  Rousset,  101.  —  Id.  de  M.  O. 

Dupiivy.  373. 
LoinE  (Département  de  In).  —  Tableau  statistique  des 

récoltes  pendant  l'année  1880,  123. 


~  490  — 

OTIN,  vice-président  de  la  section  d'agriculture  et  d'hor- 
ticulture, 3.  —  Compte-rendu  du  concours  régional 
d'Aubenas  en  1882,  413.  —  Compte-rendu  du  champ 
d'expériences  en  1882,  i55. 

Palognklx,  70. 

Pasteur  (L.).  Souscription  pour  une  médaille  offerte,  28. 

PETROLE  employé  comme  insecticide,  95. 

Piles  électriques  :  Utilisation  des  sous-produits,  265. 

Plâtrage  des  vins,  370.  —  Avis  de  la  Société,  319. 

ProciIs -VERBAUX  dcs  séanccs  de  1882.  (Voir  la  table 
méthodique). 

Rascle  :  médaille  obtenue  pour  mécanisme  pour  l'arrêt 
instantané  des  métiers  brocheurs,  42. 

RIMAUD  (Docteur),  président  de  la  section  des  lettres,  4. 

—  Excursions  forézienncs,  59.  —  Rapport  sur  un  lit 
perfectionné  par  M.  Rousset,  101.  —  Rapport  sur  le 
perfev-tionnement  apporté  à  la  construction  des  lits  par 
M.  Duplay,  373. 

RIVOLIER,  secrétaire  de  la  section  d'industrie,  3.  — 
Rapport  sur  les  perfectionnements  apportés  à  la  scie  à 
main,  par  M.  G.  Duplay,  56. 

ROUSSE,  président  de  la  section  des  sciences,  3.  — 
Utilisation  par  la  ville  de  Saint-Etienne  de  la  force 
motrice  de  la  chute  d'eau  de  Champagne,  52.  —  Utili- 
sation des  sous-produits  de  la  pile  au  ploml>  et  de  la 
pile  Bunsen,  265. 

Rouchouze  :  récompense  accordée  pour  perfectionnement 
à  la  lampe  à  pétrole,  17. 

Rousset,  Lit  perfectionné,  101. 

RuBAXERiE  :  Vœu  relatif  à  la  création  d'un  atelier  expé- 
rimental, 36. 

Sail-sous-Couzan,  59.  —  Le  château,  65. 

Saint-Gexest-Malifaux  (Comice  de)  :  Programme  des 
concours,  118.  —  Compte-rendu,  220. 

Scie  a  main  (Perfectionnement  de  la),  56. 

Séances  de  la  Société  en  1882  (voir  la  table  méthodique. 

—  Membres  présents  (voir  au  commencement  de  cha<|ue 
procès-verbal). 


—  491  — 
Sections  de   i-a  SociiÏté   (Travaux  des)    (voir   proccs- 

vorbaux  et  la  table  méthodique).  —  Burcnu^c.  5. 
SoN'DAGE  de  Montrond,  125,  38Ô,  4?7. 
SonBONXE.  Réunion  des  délégués  des  Sociétés  savantes, 

37,  106. 
yTATiSTiQLES  \TAni.E.u:x  i  dcs  récoltes  du  dc[inrtomcnt  de 

la  Loire  en  1880,  comparées  ii  la  France  entière,  122. 
Taui.e  .\xalytiql'E  et  alpliabétique  du  tome  II,  2°  série, 

Tj 

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—  492  — 

TABLE  GËNÊRALIi:  MÉTHODIQUE 

DBS 

MATIÈRES    CONTENUES    DANS   LE   TOME    II 

Deaiièae  lérie  des  ANNALES  d:  la  Mété. 

Année  1882. 


Docamcnts  généraux* 

Composition  du  Bureau  de  la  Société  en  1882....  3 
Liste  générale  des  membres  titulaires  au  1**'  jan- 
vier i882 5 

Liste  d'anciens  membres  correspondants  décédés.  16 

Procès-verbaux  des  séances  : 

Séance  du  19.  janvier  1882 17 

Id.             2  février 25 

Id.             2  mars 32 

Id .             G  avril 85 

Id.             4  mai 91 

Id.             1  juin 96 

Id.             G  juillet 189 

Id.             3  août 196 

Id.             7  septembre 201 

Id .             5  octobre 311 

Id .             2  novembre 316 

Id .             7  décembre 354 

Séance  extraordinaire  et  publique  du  24  décemb.  361 
Compte-rendu  de  la  Société  pendant  Tannée  1882, 

par  le  secrétaire  général . . • . . .  109 

Indication  des  changements  survenus  dans  le  per- 
sonnel des  membres,  en  1882 477 

Compe-rendu  financier  de  Texercice  1882,  par  M. 

Favarcq,  trésorier 480 


—  493  — 

Catalogue  des  ouvrages  reçus  par  la  Bibliothèque 

en  1882,  dressé  par  le  secrétaire  général  ....*..       458 

Table  générale  analytique  et  alphabétique,  par  le 

secrétaire  général 486 

Table  générale  méthodique A9Î 

IKicaments  partlenllers  à  eha^we   Sectloa. 

Section  d'agriculture  et  d'horticulture. 

Enquête  sur  l'ensilage  des  fourrages.  —  Réponses 
au  questionnaire,  par  M.  Courbon-Lafaye 40 

Concours  régional  tenu  à  Aubenas  en  1882.  — 
Comptcrrendu  par  M.  Otin  (Antoine) 113 

Comice  cantonal  agricole  de  Saint-Genest.  —  Pro- 
gramme des  concours • 118 

Tableaux  statistiques  des  récoltes  du  département 
de  la  Loire  en  1880,  dressé  par  le  D'  Maurice. .       123 

Comice  cantonal  de  St-Genest-Malifaux  en  1882  : 

Compte-rendu 220 

Discours  prononcé  par  M.  Euverte,  président. .  222 
Rapport  sur  le  concours  des  exploitations  agri- 
coles et  horticoles,  par  M.  Auguste  Terme . . .  226 

Commissisn  d'organisation 230 

Liste  générale  des  récompenses  distribuées. ...  231 

Statistique • 24 1 

Champ  d'expériences  agricoles  de  la  Société.  — 
Compte-rendu  des  résultats  obtenus  en  1882,  par 
M.  Otin ^55 

Discours  prononcé  aux  funérailles  de  Bory-Duplay.      475 

Concours  d'horticulture  avec  exposition  en  1883. 
Programme  et  Règlement 375 

Rapport  sur  un  concours  pour  la  bonne  tenue  des 
jardins  en  1882,  par  M.  Teyssier 367 

Section  d'industrie. 

Mécanismes  pour  l'arrêt  instantané  des  métiers 
brocheurs,  inventés,  l'un  par  M.  Copin,  et  l'autre 

par  M.  Rascle.  —  Rapport  par  M.  Croizier ^2 

34 


—  494  — 

Rapport  sur  la  lampe  à  pétrole  de  M.  Rouchouse, 

par  M.  Croizier 47 

Perfectionnements  apportés  à  la  scie  à  main,  par 
M.  0.  Duplay.  — Rapport  par  M.  Rivollier  (J.-B.)         56 

Perfectionnement  apporté  à  la  construction  des 
lits,  par  M.  Rousset  ;  rapport  de  M.  Rimaud..       101 

Perfectionnement  apporté  au  métier  à  rubans,  dit 
tambour,  par  M.  Gabriel  Gouilloux  ;  rapport  de 
M.  Croizier 403 

Catalogue  des  brevets  d'invention  pris  par  les 
industriels  du  département  de  la  Loire,  en 
1881,  dressé  par  le  docteur  Maurice 220 

Rapport  sur  l'application  des  moteurs  à  gaz  à 
l'industrie  rubanière,  par  M.  Bruno  Jouve....       270 

Liste  des  récompenses  industrielles  distribuées 

par  la  Société,  en  1882 364 

Perfectionnements  apportés  à  la  construction  des 
lits,  par  M.  G.  Duplay  ;  rapport  de  M.  Rimaud.       373 

Section  des  Sciences. 

Rapport  sur  les  règles  applicables  à  la  nomencla- 
ture des  êtres  organisés,  par  M.  Favarcq 49 

Note  sur  l'utilisation,  par  la  ville  de  Saint-Etienne, 
de  la  force  motrice  que  peut  donner  l'eau  d'ali- 
mentation du  bassin  de  Champagne,  par  M. 
Rousse • 52 

Quelques  notes  recueillies  à  la  réunion  des  sociétés 
savantes,  à  la  Sorbonne,  par  le  docteur  Félix 
Micbalowski 106 

Géologie   de  la   plaine  du  Forez  ;  étude  par  les 

sondages,  par  M.  Francis  Laur 125,  285,  427 

Utilisation  des  sous-produits  de  la  pile  de  Bunsen 
et  de  la  pile  au  plomb,  fournissant  l'électricité, 
soit  pour  la  force  motrice,  soit  pour  l'éclairage, 

par  M.  Rousse 265 

Note  sur  le  plâtrage  des  vins,  par  le  docteur  E.-F. 
Maurice 370 


—  495  — 

Observations  météorologiques  recueillies  à  Saint- 
Etienne,  en  1882,  par  MM.  Bathésago  et  Fourrât.       435 

Observations  recueillies  dans  diverses  stations  du 
département  de  la  Loire,  en  1882,  par  divers 
instituteurs 442 

Section  des  Arts  et  des  Lettres. 

Excursions  foréziennes  archéologiques  et  histori- 
ques à  travers  le  pays,  par  le  docteur  Rimaud.  59 

Sail-sous-Couzan • 60 

Le  château  de  Gouzan 65 

Palogneux 70 

Leigneux 73 

Boën 75 

Artbun 78 

Bussy-Albieux 81 

Notice  nécrologique  sur  François  Chabas,  égyp- 
tologue,  par  M.  le  baron  Textor  de  Ravisi....       212 

Description  et  explication  de  l'écusson  allégorique 
de  François  Chabas,  par  M.  le  baron  Textor  de 
Ravisi 247 

La  majorité  civique  et  politique,  ou  un  chapitre 

de  droit  public,  par  M.  Chapelle 279 

Catalogue  des  ouvrages  relatifs  au  Forez  ou  au 
département  de  la  Loire,  par  MM.  Auguste 
Chaverondier  et  Maurice 383 


St-EUenne,  imp.  Théolier  et  C^*. 


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