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Full text of "Annales des mines. Statistiques"

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ANNALES 


DES  MINES. 


iN  DES  ARRiLES  DES  MIIIES. 


sont  publKei  sous  ]«■  lutpleei  d«  l'idmlnlsinUi» 
uiséea  et  <te»  Ujnei ,  el  soia  la  dlracHon  d'une  corn- 
ar  Je  Hlnlitre  dw  Travam  Public».  Celle  commli- 
|u'll  sull,  de  membre!  du  coniell  général  deimlnts, 
«urs  de  l'École  des  mines,  el  d'un  ingénieur  reni' 
crélaire  : 

UBRLS  DE  LA  COUUISSION. 

■e  fait  parll«  de  la  GOBmIulon. 
MM. 

Gdillebot  di  Nertille  ,  inspecteur 
génâral. 

Jacqdot,  in«p«clenr  gtainl. 

UbpoNT,  ingénieur  en  chef,  Inspecleor 
■t«  l'École  des  mines. 

BiTLE,  ingènienr  en  chef,  protessenr  i. 
l'Ecole  des  mines. 

Delisjie,  îngtaicnr  en  eber,  prolesseur 
i  l'Ecole  des  mines. 

Limè-Fleort,  ingénieur  en  chef,  se- 
crétaire du  conseil  général  desinines. 

Lan,  ingénieur  en  chef,  professeur  à 
l'Ecole  des  mines. 

HiLLinn,  ingénieur,  profes^flar  ÏVt- 


HoissENET,   ingéni 
l'Ecole  des  mine! 


èntnl  des 
;énértl  des 
il,  directeur 
rtl,   prores- 


né  un  certain  nombre  d'exemplaires  des  Annius 
es,  aolt  à  [lire  de  don  aux  principaux  élabli$«ementj 
insacrés  lui  sciences  et  t  l'an  dej  mines,  soll  i 
eur»  des  ouvrages  périodiques  français  ei  itrangera 

I  iris.  —  Les  lettres  el  documents  coneernanl  lu 

II  être  adressés,  louv  le  coui-a-l  de  t.  le  Miniitrt 
i.  ringénieur,  tecrélaire  de  la  Comtniisioit  det 
)ulevard  Salni-HIcbel,  à  Parle. 

A*U  de  l'Ëdtlear. 

Iti  li  eiemplilrei  de  leurs  ariiclta  farminl  au  moins 
«  peuieni  [airs  faire  det  liraKet  à  pari  k  raison  de 
10  fr.  de  M  é  loo,  et  s  tr.  pour  chique  eenUine  aa 
r  de  la  seconde  Le  tirage  1  pan  des  pianclies  est  pijé 


ilifi  «t  k  la  jurisprudenre.  —  Les  deui  ïo- 
IIBques  el  lechniiiu»  coniiennenl  de  ta  i 
)<  plincbes  gravées.  —  Le  piii  de  ta  sous- 
irii,  de  34  fr.  pour  les  déparlements.  el  de 


I  Aihdd*  de  Riviëse  e 


ANNALES 

DES  MIN] 

00 

RECUEIL 

DE  MÉMOIRES  SDR  L'EXPLOITATION  I 

ET  SDB  LES  SCIBITCES  ET  LIS  SHTS  QDI  S'T   EITTACI 

RÉDIGÉES 
PiB  LES  IHGÉHIEIIRS  DES  IIHES 

SODS  L'ADrOniSiTIOn  DU  HiniSTRE  DES  TR&TAHZ 

SEPTIÈME  SÉRIE. 


MÉMOIRES.  —  TOME  V. 


PARIS. 

DBNOD,  ÉDITEUR, 

IKE  DIS  CORPS  DES   POnTS    ET  CBIUSSËIB  IT 


ANNALES 

DES  MINES 

NOTICE 
LES  MINERAIS  DE  PLOMB  ARGENTIFÈRE  DE 

LEUR  TKAITElieHT  VéTALLDRGIQOE  BEI   iS;!. 

Pv  H.  P.  L.  Bl'RTUE.  inginienr  cjiil  des  mines. 


Introduction.  —  Parmi  les  États  et  territoires  1 
l'ouest  des  montagnes  Rocheuses,  le  territoire  de 
toujours  été  un  sujet  d'études  intéressant  pour  les 
teiu^  et  les  historiens.  L'industrie  minière  et  métaJ 
n'y  date  que  de  1 86<)  ;  elle  ne  fait  donc  que  de  n 
à  ce  titre  le  travail  suivant,  fragment  résumé  i 
prises  pendant  un  voyage  de  plusieurs  mois  aux  Et 
ne  sera  peut-être  pas  dénué  d'intérêt. 

II  est  divisé  en  quatre  paragraphes  : 

1*  Indications  sur  la  géographie,  et  les  ressourci 
ritoire; 

a*  Gisements; 

5*  Traitement  métallui^ique; 

4*  Production  pour  l'année  1879. 

le  ferai  ici  quelques  remarques  préliminaires 
la  guerre  de   sécession ,  le  papier-monnaie    (ci 
Tom  V,  1874.  —  1"  UmUson. 


D£    PLOMB    ABGbMTIFËRE    DE    L  UTAH 

nëral  dans  les  Etats,  sauf  en  Californie 
■aleur  dépend  de  celle  de  l'or,  qui  suit 
•équentes  du  marché  de  New-York.  La 
ileurs  américaines  en  valeurs  françaises 
B  difliculté.  J'ai  supposé  dans  les  calculs 
['or  était  iiï,  c'est-à-dire  que  loo  dél- 
it 1 1  a  dollars  en  currency.  Cette  valeur 
une  des  cours  de  187a  et  des  six  premiers 
dollar  en  or  vaut  5',i5. 
f'.ogO  est  évaluée  à  ^18  =^i',yo. 
t  à  ^i,3o,  soit  o',22  le  gramme  (*)  ;  la 
i  ^So,  soit  o',45  le  kilogramme.  On  em- 
ngleterre  deux  sortes  de  tonnes,  la  tonne 
vres,  soit  9ti6*,8  pour  les  minerais  et  les 
forte  de  a. 240  livres,  soit  i.oi6'',96  poiu- 
e,  etc. 


l'Utali  fut  colonisé  par  la  secte  religieuse 
ui  vint  s'y  réfugier  en  1848,  sous  la 
bam  Young,  pour  échapper  aux  persé- 
ét^t  l'objet  dans  les  autres  États  de 
vingt  ans,  toute  l'énergie  de  ces  pionniers 
leur  habile  chef  à  transformer  un  désert 
le.  Leur  eiistence  mfime  dépendait  du 
itatlve,  et  leur  gouvernement  théocrati- 
jte  diversion  k  la  grande  œuvre  agricole, 
ntreprîses  industrielles.  Plas  tard,  les 
3  ces  travailleurs  courageux  tiraient  des 
I  champs,  la  crùnte  d'ua  contact  trop 

eime  des  valeurs  en  187!!  et  1873.  Au  moment 
monétaire  (octobre  187?),  l'once  valait  1^70, 
[e  à  Sait  Lalce  City. 


ET   LEUR   TBAITEHEirr  MÉTALLURGIQUE   EN   iSjS.  3 

jfréquent  avec  les  gentils  (nom  sous  lequel  ils  désignent 
toute  personne  étrangère  à  leur  église) ,  les  engagèrent  à 
persévérer  dans  la  même  politique.  Quelques  gisements 
d*or  étaient  pourtant  exploités  avec  un  succès  relatif  à 
l'entrée  de  Bingham  Caiion,  quand,  en  i86g,  la  découverte 
d'un  riche  dépôt  argentifère  dans  les  monts  Wahsatch 
changea  la  face  des  choses.  Les  chercheurs  de  mines  arri- 
vèrent en  foule  ^  leur  flèvre  se  communiqua  aux  chefs  mor- 
mcms  ;  la  création  des  chemins  de  fer  rendit  les  rapports  plus 
faciles  avec  les  États  de  l'ouest  et  de  l'est;  l'industrie  mi- 
nière et  métallurgique  prit  un  tel  essor  qu'en  1872,  c'est- 
à-dire  après  trois  années  seulement  de  travail,  la  valeur 
de  la  production  du  territoire  en  métaux  attdgnait  un  chiffre 
de  plus  de  16  millions  de  francs. 

Le  territoire  s'étend  du  3  7*  au  4*-^*  parallèle  N.  et  du 
109'  au  142*"  degré  de  longitude  (ouest  de  Greenwich), 
couvrant  une  superficie  de  près  de  100.000  kilomètres 
carrés»  sur  laquelle  54«54o  hectares  seulement  sont  en 
culture.  La  population  est  d'environ  go.  000  habitants.  Au 
point  de  vue  géographique,  les  monts  Wahsatch  forment  le 
trait  principal  du  territoire.  Cette  grande  chaîne,  dont  les 
sommets  atteignent  presque  la  région  des  neiges  éternelles, 
court  du  S.-O.  au  N.-E.,  sillonnée  par  de  nombreuses 
gorges  de  direction  E.-0.,  appelées  canom.  Elle  l^rde  sur 
l'est  la  vallée  du  grand  lac  Salé,  au  pied  duquel  s'étend 
Sait  Lake  City,  ville  de  ao.ooo  habitants. 

Au  point  de  vue  économique,  elle  est  non  moins  impor- 
tante, puisqu'elle  contient  les  gîtes  métallifères  Ir  plus 
riches  et  que  la  vie  agricole  est  pour  ainsi  dire  conc^^trée 
à  ses  pieds. 

Enfin,  au  point  de  vue  géologique,  elle  joue  un  rôle  car- 
pital,  non-seulement  pour  l'étude  de  l'Utah,  mais  pour 
celle  de  l'Amérique  du  Nord  tout  entière.  Sur  son  versant 
ouest  se  superposent  des  assises  puissantes  de  terrains  se- 
dimentaires  depuis  la  période  azcuque  jusqu'à  l'époque 


Aïs  DE   PLOMB   ARGENTirtRE   DE   L  UTAH 

est  de  cette  deraiëre  époque,  suivant  M.  Cla- 
[ue  daterai  le  soulèvement  de  ces  montagnes, 
t  produite  une  période  de  calme  pendant  la- 
Q  Pacifique  et  l'océan  Atlantique  auraient 
tanément  les  couches  crétacées  et  tertiaires, 
ir  le  versant  ouest  de  la  Sierra  Nevada,  le 
e  versant  est  des  monts  Wahsatch.  On  voit 
du  rôle  qu'aurût  joué  pendant  la  formation 
iméricmns  cette  dernière  chaîne;  c'était  une 
ichant  les  eaux  des  mers  crétacées  et  tertimres 

l'intérieur  de  la  vaste  région  connue  depuis 
i  le  nom  de  Grand  Bassin. 

Oquifar,  quoique  d'une  importance  moindre 
atch,  n'en  sont  pas  moins  intéressants  comme 
Jentale  de  la  vallée  du  grand  lac  Salé.  C'est 
X  remparts,  les  Wahsatch  à  l'est,  les  Oquihr 
e  sont  concentrées  la  population  et  les  res- 
lute  espèce  du  territoire  ;  c'est  dans  leur  sein 
t  les  gttes  métallifères  exploités.  L'or,  l'ar- 
re,  le  plomb  s'y  présentent  sous  des  formes 
ooinerais  de  fer,  à  peine  touchés  aujourd'hui, 
>ondants  :  on  a  découvert  du  bismuth ,  du 
manganèse.  Des  couches  d'arple  réfractaire 
es  au  nord  de  Sait  Lake  City  et  dans  fiingliam 
iyi,  on  répandit  le  bruit  que  du  niinerù  d'é- 
Ê  découvert  dans  les  syénites  près  d'Ogden. 
intalive  de  spéculation.  Le  docteur  Genth  (de 

déjoua  la  fraude  à  temps  pour  prévenir  bien 

c  industriels  sont  aujourd'hui  confinés  aux  la- 
hes  aurifères,  à  l'exploitation  et  au  traitement 
d'argent.  Je  ne  m'occuperai  \à  que  de  la 
ends  plombo-ai^ntifères  ;  car  le  travail  suivi 
l'or  est  ideaUque  &  celui  de  la  Californie,  et 
d'argent  proprement  dits  sont  traités  absolu- 


ET   LEUK  TRAITEMENT  MÉTAUURGIQUE   EN   1873.  6 

ment  de  la  même  façon  que  dans  le  Nevada  et  le  Colorado 
par  amalgamation.  Les  fontes  plombeuses,  au  contraire, 
sont  un  caractère  distinctif  de  la  métallurgie  dans  l'Dtah. 
Elles  présentsdent  un  intérêt  nouveau  en  1873,  par  suite 
de  la  substitution  du  coke  au  charbon  de  bois  comme 
combustible. 

Les  minerais  destinés  à  ces  fontes  sont  particulièrement 
exploités  dans  les  districts  de  Big  et  Little  Cottonwood 
Canons,  d' American  Fork  Canon  (ces  trois  premiers  dans 
les  Wahsatch)  et  de  Bingham  Canon  (ce  dernier  dans  les 
Oquihr) .  Les  premières  découvertes  remontent  aussi  haut 
que  1 863  ;  elles  furent  faites  par  des  soldats,  près  de  l'en- 
droit où  fut  fondée  en  1864  la  ville  de  Stockton.  La  même 
année  les  deux  districts  de  Rush  Valley  et  West  Mountain 
furent  constitués  peu  à  peu,  les  autres  districts  se  formèrent 
tels  qu'ils  sont  indiqués  sur  la  carte  ci-jointe  {fig.  1 ,  PI.  1) . 
Le  district  actuel  de  Bingham  Canon  est  à  4o  kilomètres  au 
S.-O.  de  Sait  Lake  City.  On  y  parvient  de  cette  dernière 
ville,  soit  par  diligence  directement,  soit  par  chemin  de  fer 
de  Sait  Lake  à  Sandy  et  par  diligence  depuis  Sandy. 

Le  district  de  Little  Cottonwood  fut  formé  en  i865; 
mais  il  ne  se  développa  qu'à  partir  de  186^,  époque  à 
laquelle  on  v  découvrit  la  mine  Emma,  fameuse  aux  États- 
Unis  autant  par  les  procès  et  les  querelles  sanglantes 
qu'elle  souleva  que  par  la  richesse  de  ses  minerais.  Ce 
district  est  à  4o  kilomètres  au  S.-E.  de  Sait  Lake  City.  Le 
chemin  de  fer  mène  jusqu'à  Graniteville  ;  de  Graniteville 
on  se  rend  à  cheval  jusqu'à  Âlta  City,  située  au  milieu  même 
des  mines. 

Les  districts  de  Big  Cottonwood  et  American  Fork  sont 
tous  deux  adjacents  à  celui  de  Little  Cottonwood,  le  pre- 
mier au  nord,  le  deuxième  au  sud.  Ce  dernier,  quoique  à 
65  kilomètres  de  Sait  Lake  City,  est  d'un  accès  facile.  Le 
chemin  de  fer  mène  à  peu  de  distance  des  mines. 

Tous  ces  Canons  sont  des  gorges  étroites,  à  une  altitude 


re  À  joÎD,  mais 
ige  ÎDestimable 


tie  Gottonwood 
lérite  donc  une 
ïrsqu'on  arrive 
lème  du  GaùcHi, 
le  couleur  grise 
iltera  de  direo- 
de  6o'  environ, 
sent  les  rocbes 
rtant  d'en  bas  : 


jomitiqne. 
âtamorphiqaes, 
l'apparence  de 
irésente  un  as- 

n'a  pas  encore 
i.  P.  Blake  les 
à  l'époque  dé- 
it  résolue  par 
ristiques  de  ces 
wervées  traver- 
d'aotres  traces 
les  dislocations 
pendant  les  tnt- 

de  fùlles  ;  Us 
misse  juger  de 


ET   LEUR  TRATTEHENT  HËTALLITKGIQCE   EN   1871 

l'inEluence  que  ces  remaniements  du  sol  ont  eu  sur 
sements  métallifères. 

Les  calcaires  ont  une  apparence  caractéristique, 
semblent  généralement  à  un  grès  saccbaroïde,  h 
grain  très-fin,  comme  du  sucre  en  pain.  Leur  du 
si  fûble  qu'ils  s'émiettent  quand  on  les  frappe,  mêo 
cément,  au  marteau.  Quelquefois  cependant  ils  preni 
structure  caverneuse  et  une  teinte  jaune  ;  ils  ressi 
beaucoup  alors  aux  dolomies  du  Dauphiué  ;  par  exem 
le  versani;  nord  du  Canon  au-dessus  de  la  mine  FI 
Quelle  que  soit  leur  apparence  physique,  ils  renfermi 
stamment  une  quantité  très-notable  de  matière  dolo 
De  faisant  bien  nettement  elTeiTescence  que  sous  l'ac 
acides  aidée  par  celle  de  la  chaleur.  C'est  ce  qui  c 
comment  on  a  pu  prendre  cette  matière  pour  du  sa 
Dans  un  intwvalle  de  quelques  mètres,  les  strates  cl 
d'apparence,  perdent  leur  structure  saccbaroïde, 
Tiennent  plus  siliceux,  puis  passent  aux  quartzite; 

C'est  au  contact  de  ces  quartzites  avec  la  deuxièt 
de  calcaires  que  sont  situés  les  gisements  les  plus 
tants,  tds  que  ceux  des  mines  Emma,  Flagstaiï,  Yall 
Il  y  en  a  aussi  quelques-uns  dans  le  calcaire  n* 
d'ùlleurs  découvert  du  minerai  dans  toutes  les  roc 
dtms  Bingham  Gaiioa  par  exemple,  les  gttes  sont  fr 
ment  «icmsséspar  le  granité. 

Les  mines  les  plus  développées  ont  montré  que  t 
ont  nne  allure  plus  ou  moins  conforme  à  celle  des 
entre  lesquels  ils  sont  intercalés,  comme  directioi 
clinaison.  On  pournût  les  considérer  comme  des 
îrrégniiers  dans  leur  développement,  en  certuns 
^'une  puissance  modérée,  devenant  tout  à  couj 
grande  pm3sance(uDdépdtdans  la miue  Emma avali 
de  loogoeur  sar  ia",2o  de  largeur  comptés  hori: 
ment),  et  pw  intervalles  se  coiitractant  au  point  q 
pernatance  peut   paraître  douteuse.   Ils    renferm 


LUT  AH 

riM,  et  lancent 
.  Leur  richesse 
ur  puissance, 
ttention  et  per- 
iiantités  de  mi* 
;a,  c'est-à-dire 
mt  eux  qui  né- 
étendus,  lors- 
ère,  et  ce  sont 
intreprend  avec 
irce  qu'on  n'en 
îat. 

ms  de  gisement 
nportantes.  Par 
!  au  contact  du 
eu&tre,  à  gr:ûn3 
ne,  et  de  dureté 
que  le  calcaire 
t  à  l'air  ;  tantôt 
n'est  probable- 
:  Cottonwood.  Il 
;  c'est  un  grès 
]ui,  au  contact 
nétamorphique. 
une  ligne  E.-O. 
on  So".  L'allure 
de  Cottonwood. 
laux  étroits  ;  sa 
'tains  points,  le 
ni  tique  et  quart- 
si  frappante  que 
.  C'est  au  point 
i  journée  et  non 
minerai  extraite 
oute  la  matière 


ET   LEUR   TBAITEMENT  UÉTALLDRGIQDE   EN   iiyZ. 

abattue  dans  la  crainte  des  pertes  qu'occasionnera' 
triage  Dégligeut.  Ce  fait  se  présente  surtout  dans  le: 
veaui  supérieurs. 

Là,  les  deux  métaux,  plomb  et  fer,  qui  forment  la  i 
principale  du  minerai,  sont  t«u3  deux  &  l'état  de  comj 
oxydés,  sauf  quelques  noyaux  de  galène  atteignant  to 
plus  comme  dimensions  la  grosseur  du  poing.  Kn  pn 
deur,  ces  composés  oxydés  tendent  à  disparaître.  L'a 
oxydante  s'est  portée  tantôt  sur  le  fer,  tantAt  sur  le  pi 
La  proportion  des  deux  métaux  est  d'ailleurs  irrégul 
ils  dominent  alternativement.  Plus  on  descend,  pi 
proportion  de  pyrite  augmente.  Comme  matière  ace 
telle,  on  trouve  de  la  blende  associée  à  la  pyrite  q 
ceile-ci  domine.  Enfin,  dans  le  nouveau  puits  qu'on  fc 
au  moment  de  ma  visite  les  matières  minérales  éi 
exclusivement  à  l'état  de  sulfures.  11  semblerait  ho 
doute  que  les  minerais  ont  été  déposés  à  l'état  de  su! 
et  que  les  portions  oxydées  sont  des  produits  second. 

American  Fork  Canon  présente  les  mêmes  caractère 
les  deux  Cottonwood  ;  il  est  particulièrement  remarq 
par  de  grosses  masses  de  dolomie  situées  un  peu  en  . 
de  l'usine  Sultanâ. 

Minerais.  —  Il  est  assez  diflicile  de  se  faire  une 
exacte  de  la  compoàtion  des  minerais,  vu  la  raret 
analyses  qui  en  ont  été  faites.  (Une  analyse  se  paye  ^ 
près  de  i.5oo  francs  à  Sait  Lake  City.)  L'estimation  di 
valeur  en  métaux  précieux  est  également  délicate,  lei 
neurs  et  fondeurs  la  donnant  tantAt  en  onces,  tant< 
valeur  monétaire,  tantôt  en  papier-monnaie,  dont  la  v 
elle-même  est  variable. 

D'une  façon  générale  on  peut  dire  que  les  minera 
Kogham  Canon  sont  extrêmement  siliceux,  contenai 
3o  à  ^o  p.  100  de  ùlice,  tandis  que  ceux  de  Gotton' 
et  American  Fork  sont  décidément  plus  basiques  et 
riches  eB  plomb  et  en  aident.  Le  plomb  se  trouve  k 


fates,  mélangés  en 
noyaux  de  galène 
^ant  une  apparence 
cre  rouge,  et  une 

associé  à  :  i*  de 
bniffnoïr;  la  pro- 
100,  mais  s'élève 
13  points  des  veines 
nÊlé  soit  à  de  Car- 

tyde  et  d'antimo- 

i  grande  quantité, 

le  cuivre  sont  ren- 
i  chaux  et  ta  ma- 
e.  On  trouve  aussi 
le  plomb,  et,  à  ce 
dans  les  minéraux 
cernent  curieux  de 
lybdique.  A  Taco- 
igniliques  cristaux 

ins  d'tme  ricbesse 
affleurements,  on 
rie  de  gSa^'jyo  à 
en  petite  quantité, 
suivants  faits  sur 

.SOI  kilogrammes, 
et  35*,99  d'or  à  la 
d^eaa. 
osemble  344SC6o, 


ET  LEOR  TBUTEIIEHT  MÉTALLDRGIQUE   EN 

OD  a  trouvé,  à  la  tonne,  de  3  à  5  p.  loo  d'e 
S8,5op.  100  de  plomb  et  pour  les  métanx  pré 

AROEKT.  OR. 

»"  lot 1.969 I9,S 

3'    — 3.438 35,0 

fi"   — i.ijoo.  ....     3Û,6 

Au  sujet  du  minerai  de  la  mine  Emma,  le 
Silliman  a  donné  l'analyse  suivante,  que  je 
titre  de  simple  renseignement  : 


Beport.  «7, 
A1»0».  .  .  ;  .  ,  o. 
Magnésie.  .  .  .    o, 

Chaux o, 

Acide  Carbon. .    1, 

90, 


Silice âo,90 

Piomb Zà,ili 

Soufre a,37 

Antimoine.  .  .    9,37 

Cuivre o,83 

Zinc 3,93 

Manganèse.  .  .    0,1 5 

Fer. 5,54 

Argent  ,  .  .  .    o,û8 
A  reporter  87,60 

Il  est  à  croire  que  la  quantité  de  silice  est  ui 
et  exagérée  au  détriment  de  la  magnésie.  Dans 
des  minerais,  il  est  probable  que  la  proportion 
monte  pas  plus  de  5  à  8  p.  100. 

Les  minerais  d" American  Fork  sont  semblabli 
Gottonwood,  mus  contiennent  plus  de  fer.  Us 
de  Tantîmoine  et  de  l'arsenic,  comme  il  est  iai 
ger  par  l'odeur  des  fumées  des  fours  et  les  : 
cbaudroDS  de  coulée.  Le  minerai  de  la  mine  A 
à  Fusine  Sultana,  est  composé  de  : 

silice jusqu'à  10  p.  i» 

Ozjde  de  fer jusqu'à  18  p.  io< 

Plomb. de  55  à  60  p.  10 

Argent de  1.715 1>  a.596granime 

Or de  i3»',7i>o  à  soPiSe- 


:ri:  1/E  lutah 

sont  plus  pauvres  ea 
icts  précédents.  Dans 
isements  ne  sont  pas 

lait  en  187a,  pour  la 
d'argent  à  la  tonne  et 

irement  soua  forme  de 
donne  l'analyse  suî- 


sh,  les  proportions  de 
'ts  â.5oet  55  p.  100. 
L  4  DU  5  p.  100,  et  la 
>.  Dans  ces  mineras, 
>  plus  de  35  grammes 
de  ^00  à  1 .750  gram- 
Scédente,  on  peut  voir 
;  des  pyrites  de  fer  et 
i  minerais.  Cependant 
uites.  Ainsi,  à  Winna- 
ndaate  pour  qu'on  la 
;raaunes  d'argent  à  la 
[ue  aussi  riche  que  le 
est  pas  la  pyrite  qui 
rée,  comme  la  pyrite  à 
,  soit  tr^tée  dans  un 
line  existent  en  quan- 
ner  une  idée  approxi- 


ET   LEUR  TRAITEMENT  MÉTALLURGIQUE   EN   iSjî.         l3 
§  III.  —  TrAltemeiil  métAllnrglque. 

Méthode.  —  Eu  égard  à  la  prédominance  des  minerais 
oxydés  et  à  la  nature  siliceuse  de  leur  gangue,  la  méthode 
de  traitement  universellement  adoptée  est  la  réduction  au 
four  à  cuve.  Sur  vingt-trois  fonderies,  deux  seulement 
emploient  le  four  à  réverbère  pour  certaines  classes  de 
minerais,  et  le  four  à  cuve  comme  complément.  Dans  les 
usines,  les  minerais  ne  sont  soumis  qu'à  cette  seule  opéra- 
tion. On  obtient  : 

Du  plomb  d' œuvre,  vendu  aux  usines  de  raffinage  ; 

Des  scories,  partiellement  retraitées  ; 

Et  une  faible  proportion  de  mattes  et  speiss,  abandonnés 
dans  certaines  usines,  retraités  dans  d'autres. 

Avant  d'entrer  dans  le  détail  des  opérations,  je  donnerai 
quelques  indications  sur  les  matières  premières  autres  que 
les  minerais. 

Matières  premières.  Combustible.  —  On  emploie  comme 
combustibles  :  le  coke  et  le  charbon  de  bois  pour  la  fonte, 
la  houille  pour  les  machines. 

Le  coke  vient  de  Connelsville,  près  de  Pittsburgh,  Pensyl- 
vanie.  Voici  la  moyeane  de  quarante-neuf  analyses  faites  à 
Philadelphie  sur  différents  échantillons  de  ce  combustible  : 

Carbone 87,^66 

Cendres 11,389 

Soufre 0,693 

Acide  phosphorique 0,029 

Eau  (?) 0,690 

ioo,oou 

Silice /!l7,9o 

Alumine 67,76 

Analyse  1 0xyde  de  fer i,/i3 

des     (Chaux  et  magnésie.  .  a,o» 

cendres.  |  Alcalis .  0,69 

Soufre traces 

kAcide  PhO*. .....  .  0,91 


>B   LUTAH 

la  tonne.  Rendu 
ioit  entre  i53',84 
aes  sont  près  du 
est  un  [H'Utrës- 
nner  en  coke  tes 
iais  rapports,  les 
xës. 

aujourd'hui  (job 
s  de  cèdre,  trem- 
letit  arbuste  qui 
mauvaise  qualité 
a,  OD  le  compte 
kshel  de  charbon 
rant  le  bms  àosti 
e  bushel,  soit  de 
livaat  )a  po^Uon 
'.  Oq  admet  dans 
livres  produit  le 
ivres  de  charbon 

!  de  Wjoming  ; 
.  un  liguite  trë&- 
iqu'on  l'empkMe 
1  fer  Union-Paci- 
suivante  : 


ue  dans  t'Dtah. 
es  sont  l'héma- 


iredeWyoming. 
due  aux  usines. . 


£T   LEUR  XBAITEMËiMT   MÉTALLURGIQUE   EN   1873.         l5 

Trois  esssds  ont  donné  à  M.  £•  Daggett  les  teneurs  suivantes 
en  fer:  66,5,  67,4^,  68,5o  p.  100.  La  seule  gangue  visible 
est  du  calcaire,  environ  2  p.  100.  On  a  constaté  en  outre 
environ  1  p.  100  de  matière  siliceuse. 

Le  calcfûre  vient  de  ru.tah  même  ;  il  y  en  a  de  grandes 
carrières  au  nord  de  Sait  Lake  City.  Il  coûte  de  1 5',3o  à 
2d^J^o  par  tonne;  il  est  très-compact  et  très-dur. 


Four  à  cuve*  —  Le  même  four,  connu  sous  le  nom  de 
four  Piltz,  se  retrouve  d'une  usine  à  Tautre  avec  des  modi- 
fications peu  importantes.  Les  croquis  ci-joints  {fig,  s,  3,  4 
et  5 ,  PL  I)  représentent  le  four  de  Winnamuck,  qui  peut  servir 
de  type.  La  hauteur  du'gueulard  au-dessus  des  tuyères  varie 
de3",8oà4°*>65;  la  plus  grande  dimension  intérieure  de 
1  mètre  à  i™,5o.  JLes  tuyères  sont  à  1  mètre  au-dessus 
du  sol.  La  section  est  tantôt  circulaire,  tantôt  rectangu- 
laire ;  le  plus  souvent  les  parois  vont  en  s' élargissant  jus- 
qu'au gueulard  et  sont  consolidées  par  des  tirants  en  fer. 
Le  four  de  Winnamuck  a  i"",o5  aux  tuyères  et  i",575  au 
gueulard.  Les  fours  de  cette  dimension  sont  ceux  qui  ont 
été  primitivement  construits  quant  on  marchait  au  charbon 
de  bois.  Aujourd'hui  que  Ton  marche  au  coke,  les  dimen- 
sions ont  été  réduites  à  2™,4&  ou  3  mètres  au-dessus  des 
tuyères  et  o"*,70o  aux  tuyères,  pour  un  four  passant  de  12 
à  i4  tonnes  de  minerai  par  vingt-quatre  heures.  Un  four 
ayant  les  dimensions  du  four  primitif  passerait,  en  mar- 
chant au  coke,  de  22.  à  25  tonnes  par  vingt-quatre  heures. 

Le  nombre  de  tuyères  varie  de  trois  à* six.  Le  diamètre 
des  buses  est  ordinairement  de  o°',o5.  Presque  partout  les 
tujères  sont  à  eau,  à  œil  ouvert  ou  fermé,  indifféremment. 
Quelquefois  on  les  place  un  peu  trop  bas,  à  12  ou  i5  cen- 
timètres seulement  au-dessus  du  bain  de  plomb.  Dans  une 
fonderie,  elles  étaient  inclinées  sur  le  creuset.  On  pressent 


■^ 


iitîons. 
iculier. 
ir  une 
lateur. 
Li  four, 

le  four 
i'oppo- 
e  et  les 
st  pas. 
lont  on 
our  est 
necon- 
mb  est 
nstam- 
lénage 
dans  le 
ettoyer 
ieux  et 
De  im- 
'ouest, 
ir;  du 
cément 
le.  Que 
que  le 

est  au 
Détaux 
latioD, 

foDtes 
imbus- 
ulîëre, 
jcstion 
:omine 

:s  sODt 


ET  LEUR  TRAITEMENT  MÉTALLURGIQUE  EN   1873.         17 

coulées  et  reçues  dans  des  cônes  en  fonte  montés  sur  une 
psdre  de  roues. 

La  durée  des  campagnes  est  variable.  Quand  le  four  n'est 
pas  protégé  par  des  bâches  à  eau,  elle  varie  de  quinze  à 
vingt^inq  jours;  avec  des  bâcflbs  à  eau,  on  peut  la  faire 
durer  de  quarante  à  cinquante.  Mais  cette  dernière  limite 
est  rarement  atteinte. 

Dans  aucune  usine  on  n'emploie  de  chambres  de  con- 
densation, sous  prétexte  que  la  valeur  des  métaux  qu'on 
en  retirerait  ne  payerait  pas  les  frais  de  qpnstruction .  Ce- 
pendant l'idée  commence  à  poindre  que  quelque  chose 
pourrait  être  fait  en  ce  sens,  et  des  fondeurs,  qui  ont  à 
diriger  deux  fours  placés  côte  à  côte,  ont  résolu  de  faire 
échapper  les  fumées  de  l'un  par  la  cheminée  de  l'autre,  et 
réciproquement.  Les  fours  étant  ordinairement  à  une  dis- 
tance de  5  mètres  à  S'^ySo,  l'amélioration  ne  sera  pas  bien 
conûdérable. 

Opération.  —  L'opéraUon  ne  présente  rien  de  particu- 
lier. Le  chargement  se  fait  à  la  pelle  ;  souvent  l'ouvrier 
chai^  uniformément  sur  toute  la  surface  intérieure,  jetant 
le  combustible  aussi  bien  sur  les  bordis  qu'au  milieu.  Les 
ouvriers  au  pied  du  four  ont,  eux,  la  manie  de  conserver 
le  nez  des  tuyères  éclatant  a  pour  produire  plus  vite  ».  Il  y 
a  peu  d'usine  où  l'on  sache  garder  le  nez  au  point  voulu.  Il 
est  encore  regrettable  de  voir  des  fours  marcher  avec  une 
flamme  brillante  et  une  fumée  blanche  éclatante  au  gueu- 
lard, et  de  trouver  des  fondeurs  non  encore  convaincus  de 
ce  faut  qu'ils  éviteraient  des  pertes  en  conservant  le  som- 
met de  la  charge  bien  noir.  Les  pertes  mécaniques  résul- 
tant d'une  semblable  négligence  sont  aggravées  par  l'état 
de  désintégration  du  minerai  qui  donne  beaucoup  de  pous- 
âères.  Gertaiqes  usines  en  sont  entourées  comme  d'une 
pluie  ;  quelquefois,  pour  les  éviter,  on  est  obligé  d'arroser 
le  minersd  avant  de  le  charger. 

Uachine  soufflante.  —  Les  deux  appareils  les  plus  ré- 
TOME  V,  1874.  a 


l8  MINfiRAIS  DE  PLOMB  ARGENTIFÈRE  DE  t'UTAH 

pandas  sont  le  T^tUatear  de  Sturtevant  (Stortevant  fan}, 
et  le  souffleur  de  Root  (Root's  blower).  Le  premier  est  un 
simple  appareil  à  force  œntrifuge.  Le  second  est  représenté 
parle  croquis  ci-joint  (fig.  6,  PL  I).  Les  seuls  avantages  du 
Sturtevant  sur  le  Root  sonPie  bon  marché  et  la  faiUe  force 
motrice  nécessaire  pour  mettre  l'appareil  en  marche.  Seu- 
lement il  est  impossible  d'atteindre  des  pressions  supé- 
rieures à  o",oaà  de  mercure  sans  donner  à  l'appareil  des 
vitesses  de  rotation  exagérées»  et  encore  la  pression  n'aug- 
mente pas  en  proportion  de  la  vitesse.  Le  volume  de  vent 
donné  est  considérable*  Le  Root's  blower  donne  des  pres- 
sions un  peu  plus  élevées.  Dans  les  conditions  actuelles,  son 
emploi  paraîtrait  donc  préférable  ;  le  Sturtevant,  suffisant 
pour  la  marche  au  chai'bon  de  bois,  ne  Test  plus  pour  la 
marche  au  coke.  On  a  changé  de  combustible  et  conservé 
les  mêmes  souffleurs.  C'est  cette  faiblesse  des  pressions 
obtenues  qui  explique  pourquoi  l'on  mélange  du  charbon 
de  bois  au  coke  dans  les  lits  de  fusion.  Qu'on  emploie  un 
Sturtevant  ou  un  Root,  il  faut  un  de  ces  appareils  pour 
chaque  four.  Le  Root  généralement  en  usage  est  le  n""  4 
du  catalogue  des  constructeurs.  Il  fait  deux  cents  révolu- 
tions par  minute  et  donne  un  volume  d'air  de  o'"''^,367. 
Il  coûte  environ  1. 000  francs. 

Pour  mettre  ces.  souffleurs  en  marche  on  emploie  des 
machines  de  toute  sorte,  jusqu'à  des  machines  à  cylindres 
oscillants^  Quelques  usines,  situées  dans  les  montagnes, 
emploient  l'eau  comme  moteur. 

lits  de  fusion.  —  D'après  la  nature  des  minerais  de 
Bingham  et  de  Gottonwood  Canons,  un  mélange  convenable 
pourrait  donner  un  lit  de  fnsioa  ne  demandant  que  peu 
ou  point  de  fondants.  Ordinairement  les  mineurs  fondent 
leur  propre  minerai  et  sont  alors  oUigés  d'ajouter  de  gran- 
des quantités  de  calcaire  et  d'hématite»  Les  scories  des 
opérations  précédentes  ne  sont  retrûtées  qu'en  petite  quan- 
tité. Certaines  usines  emi^oient  à  la  fois  l'hématite  et  le 


ET  LEUR  TRAITEMENT  MÉTALLDRGIQOE   EN   1873.  19 

calcaire;  d'autres  n'emploient  que  l'une  ou  l'autre.  Les 
proportions  de  ces  matières  ajoutées  aux  lits  de  fusion  sont 
tellement  variables  qu'il  serait  illusoire  d'en  donner  une 
moyenne.  Je  citerai  seulement  les  quatre  usines  suivantes. 
Les  deux  premières,  Last  Chance  et  Flagstaff,  appartien- 
nent à  la  même  compagnie,  fondent  les  mêmes  minerais, 
et  mélangent  ceux  de  Bingham  et  de  Cottoûwood.  Les  deux 
autres,  Wahsatch  et  Winnamuck,  fondent*  des  minerais  de 
Bingham  Canon  exclusivement  et  sans  mélange  aucun. 
La  charge  se  compose  : 

Minerai 36.N/ioo  |  ^"°^^^^,^^^i^^^^ 

I      —    LastCliancel 

r  à  Flagstaff.  l  Goice 36%2oo 

Charbon  de  bois.       6  bushels 
Scories.    ....      63^,/iiao 
Soit  p.  100  de  minerai  :  scorie.  ........    17,60 

Combustible  (cliarbon  de  bois  et  coke).  .  .  .    i5,oo 

Minerai «ySSBoo  i  *""«'^' "«J'iS^t^f 

'  (      —    Last  Chance  î 

«•àLastChanceie*!;^™ " ''f 

iGoJce •  .      36  ^aào 

Charbon  de  bois.        6  bushels. 

Scories i5S8o8 

soii  p.  100  de  minerai  : 

Combustible  (charbon  de  bois  et  coke).  .    11,88 

scories. ^,77 

Calcaire. A,66 

1**  Produits.  Plomb  d' œuvre.  —  La  première  usine  pro- 
duit iiSjgi  de  plomb  d' œuvre  avec  27^210  de  minerai, 
soit  1  tonne  de  plomb  avec  2*,3o  de  minerai ,  la  deuxième 
produit  9S977  avec  45S35o,  soit  1  tonne  de  plomb  d' œu- 
vre avec  4S54  déminerai. 

Le  plomb  d' œuvre  contient  dans  les  deux  cas  5. 810 
grammes  d'argent  et  6a^,i8  d'or  à  la  tonne. 

s?  Scories.  —  Les  scories  n'ont  jamsds  été  analysées  et 
rarement  essayées.  D'après  les  fondeurs,  elles  ne  contien- 


», 


l4' 


90  MINERAIS  DE  PLOMB  ARGENTIFÈRE   DE  L*UTAH 

Dent  pas  plus  de.  2  à  3  p.  100  de  plomb.  Quant  à  sa  te- 
neur en  métaux  précieux»  ils  prétendent  que  la  proportion 
entre  les  métaux  précieux  et  le  plomb  est  la  même  dans 
la  scorie  que  dans  le  plomb  d'œuvre.  Si  le  fait  se  vérifiait, 
il  prouverait  que  le  plomb  dans  la  scorie  doit  être  à  l'état 
métallique,  et  ce  ne  serait  pas  un  indice  de  bonne  direc- 
tion. 

S""  Maties  et  speis$.  —  Ces  matières  produites  en  quan- 
tité relativement  faible,  n'ont  jamds  été  essayées.  On  ne  les 
retraite  pas;  on  ne  sait  même  pas  ce  qu'on  en  produit. 

Si  l'on  cherche  à  se  faire  une  idée  des  pertes  qu'occa- 
sionne ce  traitement,  on  trouve  des  chiffres  fort  élevés  poiir 
les  métaux  précieux.  En  prenant  pour  base  des  calculs  les 
teneurs  des  minerais  indiquées  précédemment,  on  trouve 
que  ces  pertes  sur  les  valeurs  estimées  par  la  voie  sèche 

sont: 

Pour  le  plomb. .  . 
Pour  Targent.  .  . 

Pour  l'or 

Pour  le  plomb.  . 
Pour  Targent.  .  . 
Pour  For.  .... 


à  Flagstaff. 


à  Last  Chance. 


i5,o3  p.  100 

i5,Ô4  p.  100 

ia,oo  p.  100 

19, 5o  p.  100 

ia,oo  p.  100 


On  trouve  des  valeurs  tout  autres  si  Ton  prend  pour  base 
les  nombres  que  donne  M.  R.  W.  Raymond,  commissaire 
du  gouvernement  des  États-Unis  pour  les  statistiques  mi- 
nières. Il  estime  le  plomb  d' œuvre  de  Flagstaff  à  ^25o 
par  tonne. 

Si  de  ce  nombre  on  retranche  4  8ot  valeur  de  la  tonne  de  plomb 

et  36,  valeur  de  9  onces  d*or, 

il  reste  ^  ibk  pour  valeur  de  Targent  dans 
le  plomb  d'œuvre,  ce  qui  correspondrait  à  i3o  onces  ou  UMU  gr. 
par  tonne. 

La  perte  en  argent  monterait  alors  à  35  p.  100  de  la 
teneur  du  minerai  d'après  l'essai  par  voie  sèche.  Je  cite  ce 


ET   LEUR  TRAITEMENT  MÉTALLURGIQUE   EN    1873.         SI 

fait  pour  montrer  en  présence  de  quelles  difficultés  on  se 
trouve  lorsqu'on  veut  étudier  les  opérations  métallurgi- 
ques dans  rutah.  Dans  la  plupart  des  cas,  les  fondeurs  se 
contentent  d'établir  la  dépense  brute  et  le  gain  ou  la  perte 
brut  de  l'année  ;  ils  ne  connaissent  ni  les  matières  qu'ils 
ti*aitent  ni  les  produits  qu'ils  obtiennent.  Les  exceptions 
sont  malheureusement  trop  rares* 

Les  deux  autres  usines  dont  il  me  reste  à  parler  triaitent 
les  minerais  de  leurs  propres  mines,  sans  les  mélanger. 

A  l'usine  Wahsatch,  traitant  le  minerai  de  la  mine  Spa- 
nish,  on  a  passé  dans  deux  fours  à  manche  en  dix-huit 
jours  de  campagne  : 

Minerai 2i6S773  Soit  p.  100  de  minerai 

Coke.  ..••..     /^6,257       )  ^^   ,     ..,,  . 

*.u    w      A  X.  t        i.  l    u  1    I  Combustible. .    22,42 
Charbons  de  bois.      60  bustiels  ] 

HémaUte.  ....      A7\6i7.    .  . 21,96 

Calcaire 11 ,237 5,25 

.Scories 90 ,700 ImM 

On  a  produit  76^,281 'de  plomb  d'œuvre  à  i.3oo  gram- 
mes d'argent  à  la  tonne,  soit  1  tonne  de  plomb  d'œuvre 
produite  avec  a%87  de  minerai. 

La  perte  en  plomb  aurait  été  de.  .  .  .    16,93  p.  100 

La  perte  en  argent  de 12,06  p.  100 

de  la  teneur  du. minerai  diaprés  la  voie  sèche. 

La  scorie  contiendrait  environ  5  p.  100  de  plomb  et  1/2 
once,  soit  17  grammes  d'argent  à  la  tonne.  Cette  scorie  est 
beaucoup  moins  basique  que  les  scories  produites  habi- 
tuellement dans  les  autres  usines.  D'après  différents  esssds 
elle  contiendrait  en  moyenne  : 

silice 5i,oo 

Oxyde  de  fer.  .....  35,oo 

Oxyde  de  plomb 6,37 

Alumine 7,00 

99»37 


UNERAIS  DE   PLOMB  ABGEItT[rÈ8E   DE   l'iTTAB 

atles  produites  contieaDent  de  i  .370  à  9.400  gram- 
'gent  à  la  tonne,  et  jusqn'à  40  P-  <  00  de  plomb  -, 
oduit  de  8  à  10  p.  100  du  poids  de  plomb  d' œuvre 
Quand  on  en  a  une  quantité  suffisante,  on  les  re- 
four à  cure  avec  addition  de  fer  mét^lique  k  la 
e  campagne. 

de  Winnamuck.  —  L'usine  traite  le  minerai  de  ia 
:  même  nom,  dont  on  a  vu  précédemment  l'ana- 
lit  de  fusion  est  ainsi  composé  ; 


ssG^Soo 

36  .iUo 

a  de  boie. .        1  bttsbel  J 


I  soit  iS     p.  100  de  minerai 

1  UUBUDl 

ajoQte  : 

Ute 35  — 

re. 59  ,  — 

!S. .  .  .  ■ ,■ 16,60  — 

)mb  d'œuvre  obtenu  contient  5.137  grammes  d'ar- 
i  tonne. 

Daggett,  directeur  de  la  fonderie,  a  publié  nn  in- 
t  travail  sur  les  opérations  de  l'année  1873.  Le 
de  bois  était  alors  l'unique  combustible.  Quelques 
de  ce  travfûl,  permettant  de  comparer  les  résultats 
irche  au  coke  avec  la  marche  au  charbon  de  bois, 
pas  sans  intérêt, 
fondu  en  1873  : 

neni â.36o',â3  Soit  p.  100  ds  mloer&i 

imaUtfl i.53â,3&              —     35,19 

\ctin 1.700,13              —     38,99 

orles 705,00              —      t8,i6 

latiëres  ont  produit  i .  1 1 8*1096  de  plomb  d'œuvre, 
Dt  594i*',5o5  d'ai^nt  On  aurait  perdu  ii,4i  p. 
plomb,  et  5,80  p.  100  de  l'argent  contenus  dans 
*ai  d'après  les  essus  par  voie  sèche. 


ET   LEUR  TEAITEMENT  IfÉTALLUBGIQUE  m    1875.         â3 

On  avait  brûlé  011.996  hushels  de  charbon  =  i.84i%4 
oa  43  de  combustible  pour  100  de  HÛoerai.  £n  comparant 
ce  résultat  à  celui  donné  précédemment,  on  voit  qu'une 
tonne  de  coke  produit  le  même  effet  que  deux  tonnes  de 
charbon  de  bois,  et  Ton  concevra  l'importance  de  la  trans- 
formation, quand  on  saura  que  le  prix  de  la  tonne.de  char- 
bon de  bois  rendue  à  Winnamuck  était  le  même  que  le 
prix  de  la  tonne  de  coke« 

La  scorie  produite  contenait  de  55  à  48  p«  100  de  silice. 
En  général  on  peut  dire  qu'elle  ne  tenait  pas  plus  de  4o 
p.  100.  En  voici  deux  analyses  : 


i*»  Silice. .  37,95 

Galène..  .......  3,76 

Pyrite  de  fer o,4A 

Alumine 91,00 

Oxyde  de  fer 30,76 

Chaux •  â3,6a 

Magnésie 0,67 


y  snice 35,60 

Oxyde  de  fer. .  «  •  34,8o 

.  .  Chaux* 19,60 

.    Autres  bases  non  | 

déterminées.    J  ^^'^ 


100,00 


On  peut  estimer  à  4  ou  5  p.  loo  sa  teneur  minimum  en 
plomb,  et  à  137  grammes  à  la  tonne  sa  teneur  en  argent. 

On  produit  des  nmttes  contenant  2.400  grammes  à  la 
tonne,  en  quantité  variant  entre  8  et  10  p.  100  du  poids  de 
plomb  d'œuvre  produit.  On  aurait  donc  obtenu  en  1872 
environ  87  tonnes  de  mattes,  contenant  2i4S656  d'argent. 
Comme  elles  tiennent  de  20  à  3o  p,  100  de  plomb,  on  les 
retradte  au  four  à  cuve  après  griJUage  en  tas,  à  la  iin  d'une 
campagne. 

On  remarquera  combien  les  pertes  sont  faibles  relative- 
ment à  celles  que  subissent  les  autres  usines.  Des  personnes 
bien  placées  pour  les  connaître  exactement  estiment  qu'on 
perd  1 2  onces  d'argent  pour  1 5o  onces  contenues  daïis  le 
buUion.  En  admettant  même  que  ces  chiffres  soient  cor- 
rects, U  n'en  reste  pas  moins  que  le  traitemoit  est  bien 
supérieur  à  celui  des  autres  fonderies  de  l'Utab. 


I1NESAI5  DE  PLOMB  ABGBNTIPfiHB   DE  l'oTAH 

le  revient.  — Les  prix  de  revient  sont  fort  élevés. 
Ht  donne  &  ce  sujet  des  détails  d'autant  plus  pré- 
ils  sont  plus  rares,  a  Le  prix  de  revient  à  Win- 
en  1879  [marche  au  charbon  de  bois),  ét£Ût  fort 
anse  de  la  grande  quantité  de  fondants  employés, 
luvûse  qualité  et  de  la  cherté  du  combustible. 
prix  de  revient  d-dessoas  sont  compris  les  déchets 
.  après  que  le  charbon  de  bois  a  été  délivré,  mais 
Lédiets  survenus  pendant  le  transport  &  l'usine. 

P*r  MBns  d«  mlDirat. 

Charbon  de  boli is3'',95 

Hlneral  de  fer à&  ,61 

Calcaire g  ,78 

Main-d'œuvre 3i  ,85 

Divers. >3  ^1 

Fraisdeftuloo mIi,",ii 

Dépenses  d'extraction  (mine).  ...  39  ,98 
Frais  généraux  (mine  et  fonderie). .  19 ,36 
Essais,  fret,  etc S  ,8A 


Frais  totaux 'Ji",*» 

onns  de  minerai. 

I  nombre  il  convient  d'ajouter  la  valeur  des  pertes, 
la  coutume  soit  générale  dans  l'ouest  (c'est-à-dire 
;  des  montagnes  Rocheuses],  en  parlant  des  dé- 
léceasaires  pour  fondre  le  miner»,  de  ne  mention- 
le  déboursement  immédiat. 

Valeor  de  3,B9  unité  de  plomb.  ,  .    37",!^ 
Valeur  de  3  onces  d'argent aa  ,iA 


Valeur  de  la  perte ^^''.aS 

frûs  totaux  par  tonne  de  miuenù  ont  donc  été  ainsi 


ET  LBUR  TRAITEMENT  MÉTALLURGIQUE  EN    1873.         S  S 

Frais  de  fusion dd&'%ii 

Perte. •  69  ,38 

Frais  d'extraction  et  divers 35  ,8s 

Frais  généraux  (mine  et  fonderie).  •  19  ,36 

Total 328'',57 

«  Si  Ton  partage  les  frais  généraux  par  moitié  entre  la 
mine  et  la  fonderie,  les  frais  de  fusion  par  tonne  de  mi- 
nerai s'élevaient  donc  à  285',07.  » 

Il  serait  à  souhaiter  que  M.  Daggett  fournit  pour  l'an- 
née 1873  un  tableau  aussi  intéressant  que  celui  qu'il  a 
fourni  pour  Tannée  1872.  Près  de  la  moitié  des  frais  de 
fusion  ayant  été  dépensée  pour  le  combustible,  on  pourrait 
savoir  au  juste  quelle  économie  a  produite  l'emploi  du  coke. 
Elle  doit  être  considérable^  car,  si  l'on  calcule  les  frais  de 
fasion  pour  1879,  en  supposant  qu'on  a  brûlé  du  coke  et 
que  tontes  les  autres  conditions  soient  restées  les  mêmes,  on 
trouve  que  les  frab  de  fusion  auraient  été  abaissés  à  1 97',84. 

Donner  une  moyenne  de  prix  de  revient  serait  sans  uti- 
lité, tellement  les  conditions  sont  variables  avec  les  posi- 
tions des  usines,  eu  égard  à  la  question  des  transports.  On 
peut  dire  seulement  que  les  frais  totaux  par  tonne  de 
minerai,  y  compris  tes  dépenses  d'extraction,  varient  de 
190  à  3oo  francs  par  tonne  de  minerai  et  de  34o  à  5 00  fr. 
par  tonne  de  plomb  d'oeuvre  produite. 

Consistance  et  personnel  des  usines.  —  Les  usines  sont  à 
peu  près  toutes  semblables,  ayant  de  1  à  3  fours  à  cuve. 
Elles  sont  fort  simples  et  se  composent  d'un  hangar  abri*- 
tant  les  fours,  la  machine  et  la  halle  où  l'on  prépare  le  lit 
de  fusion.  Le  personnel  comprend  : 

Un  superintendant. 

Deux  contre-mattres,  un  de  jour  et  un  de  nuit,  payés  de  5  à 
6  dollars  par  Jour. 

Qeux  machinistes  payés  à,5o  dollars. 

Et  douze  hommes  par  four  ;  quatre  par  poste  de  huit  heures  payés, 
les  mancBUTres  s,6o  dollars»  lescheCs  fondeurs  5  dollars  par  poste. 


s  6  MINERAIS  Oi^  PLOMB  ARGENTIFÈRE   DE  l'uTAH 

Quelquefois  les  postes  sont  de  douze  heures  au  lieu  de 
huit,  sans  que  le  salaire  varie  ;  les  ouvriers  sont  généra- 
lement bons,  surtout  les  Mormons,  qui  remplissent  leurs 
engagements  avec  fidélité.  Je  ne  parle  pas  ici  des  mineurs, 
population  hétérogène  et  flottante  qui  n'est  pas  toujours 
des  plus  respectables. 

Transformation  de  la  méthode  de  traitemenU  —  Gomme 
on  Ta  vu,  les  pertes  sont  élevées,  surtout  les  pertes  en  mé- 
taux précieux.  Les  usines  citées  sont  les  meilleures  du  pays 
etl'on  a  laissé  décote  certains  établissements  où  Ton  se  livre 
à  une  métallurgie  vraiment  fantaisiste.  Ces  pertes  sont 
attribuables  en  grande  partie  à  la  non-condensation  des 
fumées,  à  la  faiblesse  de  la  pression  du  vent,  à  la  courte 
durée  des  campagnes,  suite  de  l'emploi  de  scories  trop 
basiques,  enfin  et  surtout  à  la  formation  de  mattes  et 
speiss  riches  en  argent  et  le  plus  souvent  abandonnés. 
On  produit  tous  les  jours  une  quantité  plus  considérable 
de  ces  matières  accessoires  et  importantes  ;  cette  quantité 
augmente  en  proportion  de  la  quantité  toujours  croissante 
de  galène  et  de  pyrites  mélangées  aux  minerais  oxydés. 
De  ce  fait  résultera  probablement  et  dans  un  temps  asse? 
court  une  transformation  de  la  méthode  actuellement  sui- 
vie ;  au  lieu  de  la  réduction  pure  et  simple  au  four  à  cuve, 
on  emploiera  le  grillage  et  la  réduction,  et  l'on  aura  alors 
avantage  à  ajouter  aux  minerais  de  Bingham  et  Gotton- 
wood  Canons  les  minerais  de  districts  plus  méridionaux 
(minerais  plombo-cuivreux  argentifères) ,  pour  en  tirer  des 
mattes  de  cuivre  et  du  plomb  d' œuvre. 

L*usine  de  Warm  Springs,  près  de  Sait  Lake  City,  mar- 
che déjà  sur  ces  principes.  Elle  étUi  arrêtée  au  moment 
de  ma  visite  par  suite  des  réparations  qu'on  faisait  aux 
fours.  Voici  quelques  renseignements  sur  son  travaîL 

Elle  contient  un  four  à  manche  dit  four  Piltz  et  un  four 
à  réverbère.  Un  deuxième  four  à  manche  est  en  construc- 
tion ainsi  que  des  chambres  de  condensation.  On  fond  des 


^y 


ET  LEUR  TEAITEMENT  lIÉTàLLURGIQUE   EN   1 87 3.         a 7 

minerais  de  Bingbam,  de  Cottonwood  et  de  East  Tin  tic, 
district  au  S.-O.  de  Bingham.  Ces  derniers  sont  des  ga- 
lènes mélangées  à  des  pyrites  de  fer  et  de  cuivre  argenti- 
fères. On  les  passe  au  réverbère  où  ils  sont  grillés,  puis  fon- 
dus. Le  four  traite  de  6  à  8  tonnes  par  vingt-quatre  heures 
et  de  goo  à  i.ooo  kilogrammes  par  opération.  Les  pro- 
duits de  cette  opération  sont  des  mattes  et  des  scories. 

1*  Les  mattes  sont  travaillées  pour  cuivre.  Elles  ren- 
ferment : 

Cuivre,  de  lo  à  i5  p.  loo. 
Plomb,  environ  220  p.  loo. 
Fer  et  antimoinei  en  petite  quantitéL 
Argent,  i.oab  grammes  à  la  tonne. 

« 

On  les  concentre  au  réverbère  après  une  lîquation  qui 
a  pour  but  d'en  retirer  le  plomb  et  l'argent,  et,  par  deux 
ou  trois  opérations  successives,  on  les  amène  à  une  teneur 
en  cuivre  de  70  p.  100,  avec  3  ou  3  p.  100  de  plomb  et 
une  proportion  d'argent  qu'on  dit  être  négligeable.  Les 
opérations  sont  conduites  conune  à  Swansea  (GaUes) .  Le 
four  est  le  four  anglais  connu,  avec  une  pente  de  o'^yoSa 
par  mètre  pour  la  sole. 

2"*  Les  scories  cootiennent  : 

Plomb,  de  10  Â  la  p*  loo. 

Aigent,  de  S70  à  345  grammes  par  tonnd. 

Elles  sont  employées  au  four  à  cuve,  avec  des  minerais 
oxydés,  comme  fondants.  On  consomme  au  réverbère  envi- 
ron 2  tonnes  de  houille  par  vingt-quatre  heures  ;  les  postes 
sont  de  huit  heures,  et  composés  de  deux  hoounes  avec  un 
aide  accidentel» 

Le  four  à  manche  est  circulaire  ;  son  diamètre  est  de 
o'',7o;  sa  hauteur  du  dessus  des  tuyères  de  A^^^aS.  II  est 


B  ARGEmiFËBE   DE  LUTAH 

ede  io*,884à  i3',6o5  parvingt- 
ars  on  a  passé  : 

»ft',5»B 

Srel  j 

I .  .  .     9  (O70  onnroD 

i6,Ai7 

uarqtiablement  faible:  8%a 71  de 
l'essiù  7,897  grammes  par  tonne. 
è  d'or.  On  aorait  donc  obtenu 
Dob  d'ceuvre  avec  )o',33i  de  mï- 

ibostible  an  mélange  de  coke,  de 
s.  Laraisqn  donnée  pour  jostifier 
ke  est  trop  dense  et  ia  pression 
us  du  charbon  de  bois  pour  acti- 
s,  parce  que  ce  dernier  combus- 
snne  à  égalité  de  poids  le  même 
MiB.  On  charge  d'abord  le  bois, 
luis  le  coke. 

«161  d'ouvré.— Aucune  des  usines 
is  rutah  ne  désargente  son  plomb 
:pédié  à  Newark  (près  New-York) , 
i  San  Francisco  pour  être  raffiné. 
3  compagnie  de  New-Tork  a  con- 
11  sud  de  Sait  Loke  City  une  usine 
me  reste  à  parler.  C'est  un  des 
iques  les  plus  remarquables  aux 
its  qu'il  obtient. 

désargentation  des  plombs  d'œn- 
une.  Dans  les  quatre  usines  de 
3,  San  Francisco,  on  emploie  le 
e  Germanîa  (Utab),  on  emploie  le 
par  M.  H.  Siéger,  directeur  de 


ET  LEUR  TRAITEMENT   MÊTALLVRGIQUE  EN  1875.         29 

L'usine  traite  des  plombs  de  TUtah  et  du  Nevada.  Les 
plombs  de  TUtah  contiennent  généralement  : 

Antimoine.  .  de  1  à  a^  p.  100»  rarement  5  et  6. 

ArseDic.  • .  .  de  |  à  i  p.  loo. 

Cuivre. ...  de  2  à  A  p.  loo. 

Argent.  ...  de  S.ûiB  à  17.089  grammes  |.    à  la 

Or jamais  plus  de  3  onces,  soit  Sa  gr.  )  tonne. 

Les  plombs  du  Nevada  proviennent  du  district  de  White 
Fine,  près  de  la  frontière  ouest  de  l'Dtah.  Leur  composi- 
tion est  la  suivante  : 

Fer jasqu*k  i^  p.  100. 

Cuivre Jusqu^à  5  p.  100. 

Antimoine.  •  .    de  |  à  if  p.  100. 

Or. •    de  102 à 973 grammes      I  .,  ^ 

*•««*»♦  A^  i    K  &R       «—«•^-*- J  *  1*  tonne. 

Argent de  û.75oa6.i37grammes( 

11  y  a  de  ces  plombs  qui  contiennent  jusqu'à  22  p.  100 
de  cuivre. 

Traitement.  —  Les  plombs  assez  purs,  c'est-à-dire  ne 
contenant  pas  plus  de  o,3  à  0,4  d'arsenic  et  1  p.  100  d'an- 
timoine, sont  passés  directement  dans  les  chaudières  de 
zingage.  Les  plombs  impurs  isont  afiBnés  incomplètement 
dans  un  grand  four  à  réverbère,  où  ils  restent  en  moyenne 
douze  heures.  On  écume  le  bain  deux  fois  pendant  cet 
intervalle  ;  puis  on  coule  le  plomb  purifié  dans  un  vaste 
chaudron  en  fonte,  à  chauffe  distincte.  On  le  décrasse  et 
on  le  code  en  lingots. 

On  brûle  en  douze  heures  326^,16  de  houille. 

Un  ouvrier  pour  le  four,  deux  gamins  pour  la  chaudière, 

Charge  du  four  :  de  25  à  28  tonnes. 

Produits  :  plomb  passant  au  zingage. 

Grasses  passant  au  four  à  cuve  n*  2. 

Zingage.  -—  Cette  opération  se  fait  dans  une  batterie  de 
cinq  chaudières  dont  deux  ont  une  capacité  de  28  tonnes, 
n*  1; 


IIEIEBAIS   DE  PLOMB   ABGENTIPËBE   DE    L  UTAH 

US  autres  sont  environ  moitié  moindres,  n"  s  ; 
■nière  est  encore  plus  petite,  n'  3. 
audiëres  o'  i  reçoivent  la  charge.  Od  y  fond  le 
uis  on  ajoute  le  zinc  ea  trois  fois.  Comme  le  plomb 
de  l'or  et  du  cuivre,  on  cherche  à  former  avec  le 
premier  alliage  cupro-aurifère,  de  façon  à  éviter 
ition  ultérieure  de  l'or  et  de  l'argent,  dont  les 
t  très-élevés  aux  États-Unis.  Par  les  essais,  on 
«  quelle  est  la  quantité  de  zinc  à  ajouter  d'après 
urs  en  cuivre  et  en  or.  La  concentration  de  l'or 
gentest  portée  de  20  à  a5  onces  d'or  pour  i.ooo 
aident;  elle  aété  jusqu'à  5a  onces  d'or.  Pour  5i 
or  et  5.i5o  onces  d'argent,  on  ajoutera  726  livres 
Les  premières  écumes  cupro-aurifères  sont  mises 

l' elles  ont  été  enlevées,  on  ajoute  de  nouveau  du 
m  écume  tant  qu'on  voit  les  petits  cristaux  d'alliage 
la  surface  du  bain  métallique.  La  proportion  de 
Duter  est  déterminée  par  un  essai  du  plomb  pour 
)n  eu  rajoute  une  troisième  fois,  si  c'est  nécessaire, 
les  sont  passées  dans  les  chaudières  n°  2  et  n°  3 ,  oix 
e  la  concentration  de  l'argent  dans  le  zinc  à  10  ou 
Sme  aa  p.  100.  Les  Écumes  argentifères  des  chan- 
"  a  et  3  sont  mises  à  part  et  le  plomb,  résidu,  est 

à  la  chaudière  n'  1. 

de  l'opération  :  19  à  24  heures. 

tuvriers  par  poste  de  i  a  heures. 

)ute  5  p.  1 00  de  zinc  pour  du  plomb  d' œuvre  con- 

38  tnces,  soit  8.000  grammes  d'argent  à  la  tonne. 

oportion  de  zinc  dans  les  alliages  riches  varie  de 

p.  100,  tout  l'antmioine  reste  avec  le  plomb  dës- 

lans  la'  grande  chaudière  n*  1 ,  son  affinité  pour  le 

Qt  très-iaible. 

ment  des  écumes  argenliféret.  —  Ces  écumes  sont 


ET  LEUa  TRAIXEMEirr  MÉTALLURGIQUE   EN    1875.         3l 

fondaes  dans  un  four  à  cave  rectangulaire  n""  i,  à  trois 
tuyères  : 

charge  :  »oo  kilog.  d*alllage. 

180  kilog.  de  scories  de  puddlage  que  Ton  remplace 

maintenant  par  (  9*^  î"!!'  ^^^!^  f  ^  P"^^^^ 
^     (90  kil.  scories  de  l'usina 

19  kilog.  coke  (Gonnesville,  bonne  qualité).  ^ 

16  kilog.  coke  (Saint-Louis,  qualité  médiocre). 

On  passe  en  vingt-quatre  heures  i4o  kilogrammes  d'ar- 
gent dans  ce  four.  On  produit  en  douze  heures  jusqu'à 
70  lingots  de  plomb  de  coupelle»  chacun  d'eux  pesant 
22  livres  américaines,  soit  697^,620. 

Les  produits  du  four  sont  : 

1°  Le  plomb  de  coupelle  pouvant  contenir  jusqu^à  0,1  p.  100  de 

zinc  sans  que  la  coupellatlon  en  soit  affectée. 

.^  .     .        ^  (de  0,02  à  0,35  p.  100  de  plomb  K  ,    . 

a'  Des  scories  tenant  |  ^  ,  '     .    J       j»         5         !  à  la  tonne. 

(  et  de  5  à  16  gr.  d  argent         ( 

Elles  sont  repassées,  soit  dans  le  même  four,  soit  dans 
le  four  à  cuve  n?  2.  Elles  sont  très-basiques  : 

Silice. 53 

Oxyde  de  fer. 66 


99 

Leur  couleur  est  noire  ;  souvent  dies  sont  cristallisées. 
Ces  scories  sont  coulées  toutes  les  dix  minutes,  et  le  plomb 
à  intervalles  d'une  heure  et  demie.  La  quantité  de  scories 
produite  n'est  pas  considérable.  On  ne  la  connaît  pas  encore 
exactement.  Le  four  marche  fermé  au  gueulard  pour  éviter 
aux  ouvriers  les  vapeurs  d'arsenic,  très-abondantes  avec 
certains  plombs  â*œnvre.  On  a  soin  que  le  sommet  de  la 
charge  soit  bien  noir,  de  façon  que  l'argent  entraîné  puisse 
se  déposer  dans  les  chambres  de  condensation  à  Tétat  mé- 
tallique. Pour  cda,  il  faut  une  pression  assez  forte,  environ 


HtltERAlS  DE  PLOMB  AReEIfTIFÈIlE   DE  l'dtAH 

l'eau.  Dans  les  expériCDces  faites  au  Harz  sur  ce 
:  on  employât  une  pression  insuffisante,  o~,o9  d'eau, 
«ment  do  écume*  aurifèret.  —  Les  écumes  aurifères 
itées  dans  le  mËme  Tour  à  cuve,  mais  à  part.  Les 
passent  beaucoup  plus  vite,  la  proportion  de  zinc 
lliage  étant  beaucoup  moins  considérable  que  dans 
iargenUfÈre.  On  peut  produire  environ  1 8  lingots, 
1^,38  de  plomb  de  coupelle  en  deux  heures. 
^  :  a5o  kilogrammes  d'alliage  avec  une  petite 
i  d'hématJte  rouge.  On  obtient  comme  produits  : 

I  plomb  de  coupelle; 

is  crasses  cuivreuses,  contenant  de  18  à  ao  p.  100 
re  et  de  i.aoo  àa.aoo  grammes  d'argentà  la  tonne, 
ront  prochainement  traitées  pour  cuivre  noir  dans 
&  cuve  ; 

!S  scories  &  18  p.  100  de  silice  seulement,  qui  re- 
soit  au  four  n°  1 ,  soit  au  four  n'  a. 
eltation.  —  L'usine  comporte  quatre  coupelles  an- 
toutes  en  marche,  produisant  par  mois  3. 1 00  kilo- 
!3  d'argent  et  de  i8',6à  S7',9  d'or.  L'argent,  est 
998  et  99S  i/a  de  fin  dans  la  coupelle, 
itharges  sont  révivifiées  dans  des  fours  ordinaires 
[lisent  de  6  à  7  tonnes  de  plomb  par  vingt-quatre 

tmtnt  des  produits  secondaire».  —  Le  plomb  pauvre 
nté,  restant  dans  les  chaudières  n*  1 ,  contient  de 
,6  p.   100  de  zinc  et  la  majeure  partie  de  t'anti- 

II  est  coulé  directement  des  chaudières  de  zingage 
1  grand  réverbère  où  on  l'adoucit.  Le  zinc  est  vola- 

l'antimoine  enlevé  à  l'état  de  crasses  ou  drost. 
e  de  l'opération  varie  de  douze  à  vingt-quatre  heu- 
r  une  charge  de  3b  tonnes,  suivant  la  teneur  en 
Qe. 

roduits  de  l'opération  sont  du  plomb  et  des  crasses. 
:  plomb  est  coulé  dans  un  grand  chaudron  pouvant 


ET'  LEUR  TRAITEMENT   MÉTALLURGIQUE  EN    1873.         33 

contenir  â5  tonnes.  II  est  soumis  au  percbage.  Le  produit 
est  fort  bon  ;  c'est  du  plomb  pouvant  servir  à  la  fabrication 
de  la  céruse.  En  voici  une  analyse  faite  par  Frésénius  : 

zinc  .«..,•.•.•.•.  o,ooi5 

Antimoine. . 0,0006 

Fer. 0,0336 

Cuivre. traces 

Plomb. 99997^33 

999,7820 

II  contient  de  3  à  4  grammes  d'argent  à  la  tonne;  l'ana- 
lyse précédente  a  été  faite  sur  un  échantillon  provenant 
d'un  plomb  d'œuvre  du  Nevada  qui  contenait  i  1/2  p.  100 
de  fer.  Ordinairement  le  plomb  doux,  produit  du  percbage, 
ne  contient  pas  plus  de  0,01 65  p.  100  de  fer. 

^2"*  Les  crasses  sont  traitées  dans  le  four  à  manche  n""  a 
et  donnent  conoime  produits  :  des  scories  qu'on  jette,  et  du 
plomb  antîmonieux,  qu'on  adoucit  au  réverbère.  On  obtient 
ainsi  :  i""  du  plomb  marchand  bon  pour  tuyaux  et  feuilles  ; 
2"*-  un  alliage  antimonîeux,  qui,  après  concentration,  est 
vendu  pour  caractères  d'imprimerie. 

Production  journalière  de  l'usine  :  4o  à  4^^  tonnes  de 
plomb  marchand. 

Perte  totale  :  5  ^/4  p.*  100  en  plomb.  Mais  on  remar- 
quera que  ce  résultat  est  celui  de  la  première  année  de 
marche,  et  que  déjà  plus  de  1 6  tonnes  de  plomb  ont  été 
retrouvées  en  démolissant  un  fourneau. 

Pour  l'or  on  a  retrouvé  un  excédant  de  196  onces,  soit 
6.076  grammes,  en  huit  mois  de  travail.  Pour  l'argent 
l'excédant  a  été  en  moyenne  de  1 ,6  de  la  valeur,  d'après 
Tessai  par  voie  sèche.  C'est  la  seule  usine  aux  États-Unis 
où  Ton  obtienne  un  pareil  résultat.  Dans  aucune  autre  la 
valeur  de  l'argent  produit  n'est  en  excédant  sur  la  valeur 
de  l'essai  par  voie  sèche. 

Tome  V,  187Ù.  3 


rs 


». 


:T-    ' 


34  MINERAIS   DE   PLOMB   ARGEMTJFÈBE   DE  l'uTAH 

Frais  de  traitement.  —  Pour  un  plomb  d' œuvre  conte- 
nant : 

Cuivre. 37  p.  100. 

Antimoine 17  p.  100. 

^'•e^"^ 196 ODces= 6.076 gr.  j  i,^ tonne. 

Or. 3  onces  =  33  gr.       | 

Les  dépenses  sont  les  suivantes,  par  tonne  traitée  : 
Main  d  œuvre f^û,o3  =  i8',û37 

Houille,    326\3.     .    .- 3,27=lO,Ûo3 

Zinc,  a-Jp.  100 3,5o  =  16  ,068 

Coke,  minerai  de  fer,  scories  de  puddlage,  etc. .       3,8o  =  17 ,458 

Total fi  13,69  =  62^366 

A  quoi  il  faut  ajouter  le  déchet  du  plomb,  3  3/4  p.  100, 
soit  ^3,o5,  plus  ^2  de  frais  généraux.  Il  faut  retrancher  de 
cette  somme  1,6  p.  100  excédant  de  l'argent,  soit  4i4»07» 
ce  qui  donne  un  total  de  ^il^^by  =  66',846. 

A  Marseille,  avec  le  même  procédé,  les  frais  sont  de 
25  francs. 

A  Newcastle,  i5  sh.  =  i8',75. 

Un  des  fours  à  réverbère  où  l'on  adoucit  le  plomb  désar- 
genté étant  hors  de  marche,  oïl  a. cherché  à  purifier  le 
plomb  par  le  salpêtre  et  la  chaux  vive.  A  Eifel,  en  Prusse, 
on  a  purifié  du  plomb  antimonieux  au  moyen  de  la  chaux 
et  d'un  perchage.  Mais  le  procédé  est  trop  long  et  d'ail- 
leurs dans  rUtah,  le  plomb  d' œuvre  contient  de  1  i/5  à 
2  1/2  p.  100  d'antimoine,  tandis  qu'en  Prusse  la  quantité 
était  minime. 

On  a  cherché  à  l'usine  Germania  à  remplacer  le  perchage 
par  l'action  beaucoup  plus  rapide  du  salpêtre  unie  à  celle 
de  la  chaux.  On  a  mis  le  plomb  dans  un  chaudron  en  fonte 
contenant  environ  6  tonnes.  On  a  fondu  et  ajouté  10  livres 
de  chaux.  Brassage  de  plusieurs  heures,  puis  repos  d'une 
heure.  On  ajoute  de  nouveau  10  livres  de  chaux  et  10  livres 
de  salpêtre  ;  on  élève  assez  fortement  la  température  au- 


ET   LEUR  TRAITEMETT   MÉTALLURGIQUE   n    1873.         35 

dessus  du  rouge  sombre.  Il  y  a  toujours  à  la  surface  du 
bain  une  croûte  prévenant  l'oxydation  du  plomb.  On  brasse, 
puis  laisse  reposer  six  heures  en  abaissant  la  température 
progressivement  et  on  écume.  On  ajoute  lo  livres  de  chaux 
et  5  livres  de  salpêtre,  et  Ton  recommence  les  mêmes  opé- 
rations jusqu'à  ce  que  l'apparence  du  plomb  dénote  une 
pureté  suffisante. 

Les  crasses  provenant  de  cette  opération  ressemblent  à 
celles  qu'on  retire  du  même  plomb  dans  le  four  à  réver- 
bère ;  elles  sont  plus  brunes.  L'opération  a  duré  vingt- 
quatre  heures.  Le  plomb  produit  était  bon  pour  tuyaux  et 
feuilles;  mais  le  procédé  est  trop  coûteux  pour  pouvoir 
être  employé  d'une  façon  continue  en  Amérique. 

Remarque.  —  En  résumé,  tout  en  rendant  justice  à  l'é- 
nergie des  individus  qui  ont  fait  naître  l'industrie,  il  est 
difficile  de  considérer  les  résultats  comme  très-satisfaisants 
même  dans  lesi  usines  les  mieux  conduites.  Les  miuerais 
n'étant  pas  riches  et  les  frais  de  traitement  étant  élevés,  les 
bénéfices  doivent  être  faibles.  Quels  peuvent  être  les  résul- 
tats, sinon  des  pertes  financières,  dans  certains  autres  éta- 
blissements où  Ton  perd  au  moins  la  moitié  des  métaux 
contenus  dans  les  minerais  (R.  W.  Raymond),  et  faut-il 
s'étonner  que  sur  trente-neuf  fours  existant  en  juillet  1873, 
vingt-quatre  fussent  hors  de  marche  ?  C'est  plus  encore  à 
Tignorance  de  la  véritable  économie  et  à  la  spéculation 
qu'aux  imperfections  du  traitement  métallurgique  qu'il  faut 
attribuer  cet  insuccès.  On  construit  des  usines  sans  avoir 
les  capitaux  nécessaires  pour  entretenir  leur  marche.  L'en- 
semble de  ces  établissements  est  capable  de  traiter  annuel- 
lement 180.000  tonnes,  et  les  mines  en  produisent  3o.ooo 
seulement.  Il  en  résulte  des  hausses  exagérées  sur  le 
marché  :  on  achète  le  minerai  à  des  prix  si  exorbitants 
quelquefois  que  les  profits  et  pertes  doivent  être  couverts 
par  la  somme  modique  de  2',  75,   La  seule  explication 


56  MINERAIS  DE   PLOMB   ARGENTIFÈRE   DE   L'UTAH 

qu'on  puisse  donner  de  ces  hauts  prix  d'achat  payés  par 
des  usines  qui  manquent  de  fonds  est,  ou  bien  que  les 
propriétaires  perdent  de  l'argent  sans  le  savoir,  ou  bien 
qu'ils  le  perdent  sciemment  avec  l'intention  de  vendre  leurs 
mines  à  des  prix  élevés,  basés  sur  des  résultats  métallur- 
giques soi-disant  favorables.  Cet  ensemble  de  faits  regret- 
tables paralyse  en  partie  les  avantages  qu'une  population 
agricole  sédentaire,  et  une  grande  facilité  de  communica- 
tions présentent  à  l'industrie  dans  l'Ciah  ;  c'est  lui  qui  rend 
peu  profitable  le  placement  des  capitaux  dans  les  aiTsûres 
,  industrielles  de  ce  territoire. 

§  IV.  —  PrQdvoCI«B  de  I  Vtali  en  t«9t. 

'  J'ajoute  ici  le  tableau  de  la  production  de  l'Otah  en  mé- 

I  taux  précieux  et  en  plomb  pendant  l'année  1872,  d'après 

I  H.  R.  W.  Raymond,  commissaire  de  statistique  minière. 

I  Plomb  d'œuvre,  y.SyoSogo  produites  comme  il  sait  : 

Usine  Flagstaff.  .  •    3.721^000  h,  1. 3 la^So  la  tonne  3.957. Soo^fOo 

—  Sultana. .  .  .     1.393,287  à     935,60       —      i./^37.o8a  ,5o 

—  Winnamuck.     1.117 ,533  à  i.5o6,6o       —      1.850. i/ia  ^76 

—  Utah 589 ,607  à     656 ,25       —         /ka6.56a  ,5o 

—  Satum.  .  .  .     1.09/11,855  à  i.aa3,62       —      \.liS%.oo6  ,75 

—  Wahsatch...        i36,o63  à  i.3ia,5o       —         196.875  ,00 
Autres  usines. .  .  .       317,^80  &  i.3i9,5o       —         ^^59.375  .00 

Argent  expédié  par  express»  5.a9i\6o8 i.o5/ii.35i  ,55 

Barres  et  poudre  d*or»  id.      1  .jab^M 5a5.oÛ2  ,00 

Minerai  expédié,  9.385Sâ58  à  A6a  fr.  la  tonne. .  .   û.78o.a/i5  ,75 
Pour  obtenir  la  production  du  territoire  en  or  et  en 

argent  seulement,  il  faut  déduire  de  la  somme  de 
ces  valeurs  la  valeur  du  plomb.  Soit  : 

7.570^,090  à  /iia  fr 3.3ii.5oo  ,00 

Reste  :  Total  or  et  argent i3.8/îa.663'%6o 

Pour  obtenir  la  production  totale  en  or,  argent  et 
plomb,  il  faut  ajouter  le  plomb  contenu  dans  le 
minerai  expédié.  3o  p.  100  de  ce  minerai  ou 
3.8i5%&73  peuvent 'être  considérés  comme  du 

plomb  valant  0^39  le  kilogramme.  Soit 8iA.8i5  ,75 

lite  Ce  qui  porte  la  valeur  de  la  production  totale  à.  .  i6.969.979",75 


ET   LEUR  TRAITEMENT   HÉTAUURGIQUE   EN    1873.         5j 

D'un  autre  côté  eu  partant  des  rapports  publiés  par  les 
chemins  de  fer,  la  compagnie  de  transport  express  Wells, 
Fargo  et  compagnie,  et  Tusine  Germania,  on  arrive  aux 
nombres  suivants  : 

Minerai  expédié,  9.385'A58  estimés  or  et  argent  à.  •  A.78o.945'%75 

Plomb  d'œavre,  5.oi8S63i  à  987^,61  la  tonne. .  •  .  UMy.ijZ  ,26 

Plomb  acheté  par  Tusine  Germania,  838*976 726.689  ,26 

Argent expédiépar Wells, FargoetC'*.,  5.29i%/io8..  i.o5â.33i  ,25 

Or                —                    —                   172  ,256. .  525. 0Û2  ,00 

Total,  or  et  argent ii«/ii33.48i'%5o 

Somme  à  laquelle  il  faut  ajouter  pour  le  plomb  : 

Plomb  d*œuvre  non  raffiné,  5.o8iS/i3i  à  o',A6  le  klL  2.32/i.o38",5o 
Plomb  en  magasin  à  Tasine  Germania,  757\345.  .  .  350.700  ,00 
Plomb  d'œuvre  raffiné  expédié,  8  i*.63o  à  0^,69  le  kil.  Ô6.700  ,00 
3o  p.  100  de  la  quantité  des  minerais  expédiés,  )  o  #  o  e  e 
i2.Si5Sâ73  à  ©',29  le  kilog,  | 

Production  totale  apparente iA.979.735'S75 

Si  Ton  compare  le  nombre  des  tonnes  de  plomb  d' œuvre 
expédiées  et  la  quantité  de  ce  plomb  qu'a  achetée  Tusine 
Germanîft  avec  le  nombre  total  de  tonnes  produites  par  les 
diilérentes  usines,  on  voit  que  l'excès  du  nombre  de  tonnes 
produites  sur  le  nombre  de  tonnes  expédiées  est  de 
l.4ll^6l5.  A  la  fm  de  Tannée  cet  excès  devait  être,  soit 
aux  fourneaux,  soit  en  transit  sur  les  chemins  de  fer.  Si 
l'on  calcule  sa  valeur  en  estimant  la  tonne  à  987^,61  et 
qu'on  l'ajoute  au  total  de  l'or  et  argent  donné  par  la  se- 
conde récapitulation,  on  trouve  : 

i.Aii*,6i5à  987',6i i.3o9.2i8",75 

Plus i/i.979.755  ,75 

Total • < .  .  i6.288.95&'%5o 


OEtNEL  DES  SEGHEHTS  DES  PISTONS 


)NNEL  DES  SEGMENTS  DES  PISTONS 

18   KACHIRIB  i.  TIPKDH. 

Pu  B.  R£SAL. 


us  guère  maintenant,  dans  la  construc- 
i  vapeur,  que  le  piston  dit  suédois  qui 
:  qui  en  ont  précédé  l'application,  des 
au'  point  de  vue  de  la  simplicité,  de  la 
uration. 

rton  est  d'un  diamètre  légèrement  infé- 
ntérieur  du  cylindre, 
térale  on  a  pratiqué  un  certain  nonlbre 
ilùres  identiques,  également  espacées,  à 
ire,  dans  lesquelles  on  fait  pénétrer  des 
en  fonte  ou  en  acier,  coupées  suivant 
isversales  voisines  et  dont  l'é^Risseur, 
m  va  en  augmentant  à  partir  de  chaque 
milieu. 

bordent  la  surface  du  piston  pour  que, 
lace,  ils  exercent  une  pression  siu*  la  pa- 
manière  à  intercepter  plus  ou  moins  la 
re  les  deux  faces.  ' 

usieurs  segments,  ils  sont  disposés  de 
ites  ne  soient  pas  limitées  par  les  mêmes 

ilace  en  ouvrant  suffisamment  ses  deux 
taire  embrasser  le  piston,  et  en  le  pous- 
à  sa  cannelure, 
k  l'état  naturel,  un  segment  devrait  avoir 


DES  HAcaimES  A  TAPEua.  59 

une  forme  telle  que,  après  la  mise  en  place,  il  prit  exacte^ 
ment  celle  de  la  section  intérieure  du  cylindre,  que  ses 
deux  extrémités  vinssent  joindre,  et,  pour  que  l'usure  fût 
uniforme,  que  la  pression  rapportée  à  T unité  de  surface 
exercée  par  le  piston  fût  constante. 

Nous  nous  proposons  dans  ce  mémoire  d'étudier  les  for- 
mes qui  satisfont  à  ces  conditions. 

Supposons  que  le  segment  à  Tétat  t^atarel  soit  placé  de 
manière  que  sa  section  du  milieu  ^^  B^  (PI.  I,  fig.'y)^  passe 
par  Taxe  0  du  cylindre  dont  nous  désignerons  le  rayon 
par  R,  et  que  la  forme  de  la  fibre  moyenne  diffère  peu  d'un 
cercle  de  rayon  R^,. 

Le  rayon  vecteur  joignant  l'origine  0  à  un  point  quel- 
conque C  de  la  fibre  moyenne  pourra  se  présenter  par 

r^  =  R<j  (i -I- Uo)    ou    r  =  Ro(i+w), 

selon  qu'elle  sera  à  l'état  naturel  ou  déformée,  u^  et  u 
étant  des  quantités  assez  petites  pour  que  l'on  puisse  en 
négliger  les  carrés  et  ceux  de  leurs  dérivés  par  rapport  à 
Fangle  polaire  6,  mesuré  à  partir  du  rayon  OC,  mené  au 
milieu  tîj  de  la  fibre. 

Soient  p  la  pression  uniforme  que  doit  exercer  le  seg- 
ment sur  le  cylindre  ; 

ç  l'angle  que  forme  une  section  quelconque  A'G'B'  avec 
une  section  déterminée  AB  définie  par  l'angle  6  ; 

A^CoB^  la  section  qui  termine  l'une  des  branches  du  seg- 
ment. 

Nous  pouvons  faire  abstraction  de  la  largeur  de  la 
bague  dans  le  sens  de  l'axe  0  ou  la  supposer  égaie  à 
l'imité,  attendu  qu'elle  resterait  en  facteur  commun  dans 
les  deux  membres  des  équations  que  nous  allons  établir. 

En  négligeant  la  différence  qui  existe  entre  la  fibre 
moyenne  et  le  cercle  de  rayon  R^^  îûnsi  que  l'angle  au 
centre  correspondant  à  la  fente,  le  moment  de  la  pression 


FIL   RATIOKMEL  DES  SEGMENTS   DES  PISTOKS 

l'arc  A,A  par  rapport  au  centre  de  gravité   C 
}Q  AB  est 

t 
li/f . R,  lia  (f  =pRH^  (i  -|- cos  6)  ^  a;>ItR, cot*  - . 


neot  d'élasticité  de  la  matière  ; 

î-lai^ur  de  la  section  normale  en  C  ; 

.  rayons  de  courbure,  en  ce  point,  de  la  fibre 

ivant  et  après  la  déformation. 

lent  d'inertie   de  la  secUon    par  rapport  à  G 


'ons  abstraction  de  la  compression  longitudinale 
p  —  (i  +  cos  6)  :=  a;)R  cOb*  -, 

'orce  élastique 

„   /i        i\      „      RR,       .6 

Eu =5p-  — r  cos*-, 

\p       p,/       "^     o'  % 

ient,  comme  approximation,  à  négliger  devant 

apport  ^,  qui  est  toujours  une  petite  fraction. 

i'igaU  rrsislance.  —  Soitr  la  tension  ou  com- 
astique  maximum  que  doit  supporter  la  matière. 
i  d'abord  si  la  forme  d'un  solide  d'égale  résis- 
«rapatible  avec  l'hypotbèse  de  «,  u,  très-petits; 
is  d'abord 


DES  MâCBINES  A  VAPEUR.  4l 

d'où  en  vertu  de  l'équation  («) 


.=v/ 


" .81D  -, 

r  a 

Or(*) 


de  sorte  qu'en  posant 

.  /3;}RRo 
Up  — «  =  !£;,      t;,=y-£l_, 

Vj  étant  la  demi-largeur  en  G^  on  a 

— +tc;= 2—, 

^«*  e 

Et;,  cos  - 
a 

Pour  des  valeurs  de  0  voisines  de  i8o,  le  second  membre 
de  cette  équation  serait  très-grand,  ce  qui  est  incompatible 

(*)  Soient  en  effet  <p  TaDgle  mNo;,  formé  par  la  normale  mN  en  m 
avec  Ox  et  mT  la  tangente  en  m. 

On  a 

ç  =  e  +  OmN, 

tang  0  m  N  =  tang  (O  wi  T  —  go')  =  —  cot  OmT  = 25  ~  ""  de  ' 

d'où,  d'après  le  mode  d'approximation  adopté, 

^  ^  du 

OmN=-55.. 

On  a  aussi 


ib  =  V^r«dO«  +  rfr«  =  v^R*  (i  +  «)«  de»  +  R*  rfw«  =  R  (i  +  m)  dO, 
et  enfin 

—  î!!îf 
i  _  d9  _  ^^ de«  _  i  _  i  /       rfVi\ 

p'~d5~"R(i-hw)  ""R      RV"^  dOV' 


fIL  RATIONNKL  DES  SEGMEIITS  DES   PISTONS 

3tbèse  que  nous  avons  faîte  sur  la  petitesse  de 
leurs  dérivés.  11  faut  donc  renoncer  à  la  forme 
!  d'égale  i-ésistaoce. 

se  de  V  =  V.  ( i  +  ecos  ~-U   v.  et  t  itanl  des 


,    (l  +  .CSj) 


—  L'analyse  précéilente  nous  conduit  à  cette 
pour  obtenir  un  segment  dont  la  résistance  n'é- 
a  des  variations  restreintes  de  l'un,  à  l'autre  de 

on  (i)  donne  pour  la  plus  grande  force  élastique 
i  dans  une  section  quelconque 


3pRR,  cos' 


(.+.„.  î)- 


imum  de  cette  expression  correspond  à  t 
emière  relation 


ton  (4)  peut  maintenant  se  mettre  sous  la  forme 


veloppant  le  second  membre  de  cette  équation 
s  puissances  ascendantes  de  e. 

jj  +  !l,=  ^  (!  +  .)■  CO.' -|^l -3  CO.  - + 


DES  UACHINES   A  TAPEUR.  43 

Ce  second  membre  pourra  être  remplacé  par  une  suite 
Indéfinie  de  sinus  et  cosinus  des  multiples  de  -  et  dont  les 

coefficients,  au  facteur  =r-^près,  ne  dépendront  que  de  e. 
Posant  donc 

il  vient 

te  =  Ao  +  ^  (  ^1  c^*  -  +  Bj  sin  -  j  +  -  (A,  sin  6  —  B,  ces  0)  -f- 

e   .  6 

A^  ces  n  — |-  B^  sin  n  - 

+  4  2;_,\^ ^. îy+ttco.e  +  NBinO, 

H  et  N  étant  deux  constantes  arbitraires. 

On  peut  supposer  que,  avant  son  introduction  dans  le 
cylindre,  le  segment  soit  placé  de  manière  que  Â,  ou  G^ 
n'éprouve  ensuite  aucun  déplacement,  et  comme  OC^  est 
normal  à  la  fibre  moyenne  après  comme  avant  la  déforma- 
tions, les  arbitraires  se  détermineront  par  les  conditions 

dto 
to  =  o  --Tg-  =  o,  pour  0  ==  ©• 

Mais  on  doit  avoir  par  hypothèse 

(7)  Ro(i+tt)  +  t;  =  R 
ou 

(8)  v^={i  +  u^  =R— Wo  (i  +»cos  -j  +Ii,iv, 

et  en  remplaçant  ir  par  sa  valeur,  on  aura  Féquation  po- 
laire de  la  fibre  moyenne  à  son  état  naturel  et  la  forme  de 
pièce  sera  complètement  déterminée,  si  l'on  se  donne  R^ 
qui  reste  indéterminé  dans  certaines  limites.  Nous  pour- 


PROFIL   BATIONHEL  DES  SEGMENTS  DES  PISTONS 

ipposer  R,  =  0C,  ou 
uroQS  alors 

"•=!;('-"'";)+'"■ 

suite  en  vertu  des  formules  (3)  et  (5) 


p. 

K          B." 

5        6\ 
1—  -co»- 
*.        4        a/ 
0 
cosa- 

.+.„.!)• 

ferons  remarquer  que  l'analyse  précédente  suppose 

tement  que  -*-  est  une  assez  petite  fraction  pour 

D  puisse  en  négliger  le  carré  devant  l'unité. 
m  tépaisieur  est  uniforme. — Actuellement  un  grand 
:  de  constnicteurs  admettent  une  épaisseur  uniforme 
s  segments.  Nous  allons  étudier  spécialement  ce  cas 
i  de  Ê  =  0.  Nous  aurons 

R,  =  R  — 1)„ 


DES  MACHINES  A   YAPEUR. 

et  comme  on  a  w^,  =  o,  ^  =  o,  pour  9  =  o,  il  vient 


/i5 


(la) 


^0  = 


r(R-t;o) 


?W. 


en  posant  pour  simplifier  récriture 


(i3) 


•    e 

©  (6)  =  î  —  €08  6  +  -  sin  ô. 


Le  maximum  de  cette  fonction  correspond  à  la  valeur 
de  0  donnée  par 

e 


(»4) 

soit  environ  9  =  i4r. 


tange  =  — -, 


Pour  bien  nous  rendre  compte  de  la  manière  dont  varie 
la  fonction  ^ ,  nous  avons  formé  le  tableau  suivant  : 


'   e 

?{0) 

e 

9(6) 

0 

9(6) 

0* 

0,000 

70 

1,233 

140 

2,551 

to 

0,030 

80 

1,518 

150 

2,520 

ao 

0,130 

90 

1,185 

160 

2,437 

30 

0,36S 

100 

2,034  . 

170 

2,242 

40 

0,458 

110 

3,244 

180 

2,000 

M 

0,691 

120 

2,40T 

60 

0,053 

130 

2,512 

Le  rayon  vecteur  du  profil  extérieur  du  segment  étant 
r'  =  R  Ji  +  Il  J  + 1?^  =  R  +  (R  — t? J  t4ç,  sa  valeur  moyenne 

Soit  SO  la  variation  éprouvée  par  Q  par  suite  de  la  défor- 
mation ;  en  négligeant  les  variations  de  longueur  des  élé- 
ments de  la  fibre  moyenne  dues  aux  composantes  longitu- 
dinales, il  faut  exprimer  que  ds  ne  change  pas  de  longueur 


lES  SECUEMTS  DES   PlSTO.fS 

+  86j,  d'où 


=^.*. 


émîtes  do  segpieDt  se  joigneot, 
faut  que  l'angle  au  centre  qui  tes 
uble  de  S9  pour  8=11  aux  termes 
I  appelant  si  cet  angle,  on  a 


ie  = 


■(R.-R) 


introduire  le  segment  dans  le  cy- 
pture,  il  faut  que  le  maximum  de 

an  plus  égal  à  la  limite  d'ëlas- 

is  par  r,  ou  en  vertu  de  U  for- 


<■- 


itite  fraction, 


Vs- 


la  ■  10*,     d'où     ^  <  0,0323. 


B  la  pression  que  l'on  pourra  exer- 
>tiendra  en  supposant  dans  l'é- 


DES  MACHINES  A  TAPEUB. 

V. 


47 


qaation  (5)  e  =  o,  r  =  T,  et  ^  égal  au  second  membre 

de  l'égalité  (17).  Cette  limite  correspond  à  16  kilogrammes 
par  centimètre  carré  pour  l'acier  et  à  o^,a  pour  la  fonte. 


APPUCÀTION  A  us  CAS  PARTICOLIER. 

Dans  certaines  machines  locomotives  de  la  compagnie 
de  Lyon,  on  a  R  =  o",3io,  tj^^  =  o"»,oo75,  les  segments 
sont  en  acier;  mais  au  lieu  d'affecter  la  forme  à  laquelle 
nous  sommes  parvenu,  ils  sont  circulaires.  Supposons 
néanmoins  que  notre  théorie  leur  soît  applicable  en  con- 
ffldérant  le  rayon  du  cercle  extérieur  primitif  comme  étant 
égal  au  rayon  moyen  R^  donné  par  la  formule  (i5)  ;  Rj — R 
varie  entre  o,oo5  et  0,0075  ;  supposons  que  cette  différence 
soit  égale  à  o",oo6;  les  équations  (i5),  (5),  (16)  donnent 

r  =  30*.  10®,      /)=  1,32X10*,       l=2°,2, 

et  l'on  a  :^  =  0,0375,  chiffre  inférieur  à  la  limite  obtenue 
II 

plus  haut. 

L'équation  (12)  devient,  eu  égard  à  (i5), 

(18)   R,Uo==^îfc^*  =  5(R-R,)9(0)==o,oo4TCe^ 

D'après  le  tableau  qui  donne  les  valeurs  de  ç  (8)  cor- 
respondant à  des  angles  croissant  de  10  en  lo®  à  partir  de 
zéro,  on  a  formé  le  suivant  en  prenant  le  millimètre  pour 
unité  de  longueur  : 


6 

Mo 

6 

BoMo 

6 

Botio 

0 

0,000 

70 

4,038 

140 

10,304 

10 

0»I30 

80 

6,052 

ISO 

10,080 

30 

0,480 

90 

7,140 

160 

9,t08 

30 

1,060 

100 

8.136 

170 

8,068 

40 

1,832 

110 

8,076 

180 

8,000 

50 

3,764 
3,813 

120 

9,628 

60 

130 

10,048 

[ONNEL  DBS  SEGMENTS   DES  PISTONS 

facilement  par  une  épure  la  forme  que 
re  à  l'état  naturel. 


BGUBHTS  AVEC  FAUX  SECHES». 

63  locomotives  on  emploie  des  segmenta 
luble  à  l'intérieur  d'un  {aux  segmmi  en 
Ire  épîûsseur,  mais  dont  l'ouverture  est 
tralement  opposée  à  celle  du  segment. 
3rrespoBd  à  une  dizaine  de  degrés  pour 
dispositif  employé  pour  maintenir  le 
itance  déterminée  de  l'axe.  Le  faux  seg- 
r  le  fond  de  la  cannelure,  par  Tinter- 
faibles  ressorts  dont  on  peut  faire  ab- 

ection  du  segment  correspondant  à  l'ex- 

îgment. 

t  a  pour  objet  d'obtenir  une  pression  suf- 

ler  au  segment  une  épaisseur  telle  que, 

n  place,  la  limite  de  l'élasticité  ne  soit 

Ée. 

ins  les  notations  qui  précèdent  en  acceo- 

iii  se  rapportent  au  faux  segment. 

UT  une  section  normale  comprise  entre 

1  comprise  entre  G,  et  G, ,  la  même  équa- 
ant  t/,  =  0,  de  sorte  que  la  forme  de 
nt  à  la  courbe  que  nous  avons  détermi- 
qui  se  confond  sensiblement,  dans  cette 
rcle  de  centre  0  comme  nous  l'avons  re- 


DES  MACHINES  A  TAPEUR. 

Ona 


49 


0> 


d'où,  en  négligeant  les  carrés  de  ^"'^   *,  ^X£j 

P  Po 

Gomme  p,  p'^  diffèrent  peu  de  R,,  on  voit  que  Ton  peut 
remplacer  dans  le  second  terme  du  coefficient,  qui  est  déjà 
petit,  p  et  p'  par  R.  Si  donc  nous  posons 

l'équation  (i8)  devient 

,     ,  E"»  »  /i        I  \        „  „        6 

on  rentre  ainsi  dans  le  cas  précédent,  en  remplaçant  dans 
les  formules  E  par  E",  seulement  r  n'a  plus  la  significa- 
tion physique  que  nous  lui  avions  attribuée. 

Si  r^,  ^^  sont  les  forces  élastiques  maximum  dévelop- 
pées dans  la  fonte  et  l'acier,  on  a 


r^  =  Ee;o  maximum  Q  —  ^  =  —  r, 
(aa)  j  r,'=r  EVo  ^  +  2  ^^^^^)  maximum  fi  —  l\=z 

E"t;,  V  ^"       R      / 

Pour  les  cylindres  de  o,45o  de  diamètre  intérieur  des 
machines  de  la  compagnie  de  Lyon,  on  a 

R  =  0,235    «0  =  0,006,    v'o  =  o,oo36. 
Tout  V,  187^1.  & 


lATIONNËL  DES  SEGHEMTS  DÏS  PISTONS,   ETC. 

S  données  numénquea  que  nous  avons  indi- 
baut 

£"=16,34.10*. 


R,  — R  =  o,oo8       et^  = 


ieure  à  celle  que  nous  avons  obtenue  en  pre  - 
ir  la  fonte  et  qui  d'après  la  formule  (i7),cor- 
I  r=  i5'  X  10*,  et  certaines  qualités  de  fonte 
ndre  16^  x  10'  et  même  18^  x  lo*. 
îr  il  faut  remplacer  dans  la  formule  (17)  R 

-o,  1 2,  et  l'on  a  -p  =  o,0255. 

les  (16]  et  (iS)  donnent 

RuWu  ^  o,oo55  f  (9), 


uîra  le  tracé  de  la  fibre  moyenne, 
iquations  (i5)  et  (5')  on  déduit 

_EV(R,  — B) 


la  pression  est  de  1*^,3  par  centimètre  carré, 
1,  comme  on  le  voit,  de  celle  que  nous  avons 
i  te  cas  précédent. 

me  résulter  de  là  que  pour  qu'un  piston  ferme 
]u'il  exerce  sur  le  cylindre,  par  une  unité  de 
[)ression  à  peu  près  égale  à  une  atmosphère, 
facile  de  tenir  compte  dans  le  calcul  du  tra- 
ichiae,  de  celui  qui  est  absorbé  par  le  frotte- 


SONDAGE   De   SPERENBEBG    (PKDSSE).  5l 


LE  SONDAGE  DE  SPERENBERG  (PRUSSE). 


1.  —  Coupe  séolosiqae. 

II,  —  ExéeotiOD  dn  sondage. 

III.  —  ObservatioBS  séoihcrmoniétriqacs. 

Traduction^  par  extraits,  de  mémoires  publiés  par  M.  Kestner  el  M.  Dokkkr 
dans  le  Zeitschrift  {.  d.  Bàrg-H,'U.  S.-Weserii  XX*  yoL, 

Par  M.  H.  VOISIN^  ingénieur  des  mines. 


I. 

Un  sondage  exécuté  aux  frais  de  l'État  prussien  près  du 
village  de  Sperenberg^  dans  le  cercle  de  Potsdam,  à  4o  ki- 
lomètres environ  au  sud  de  Berlin^  vient  de  révéler  l'exis- 
tence d'un  gîte  de  sel  gemme  qui  surpasse  de  beaucoup, 
par  sa  puissance,  tous  ceux  connus  jusqu'à  ce  jour. 

Le  Schlossberg  de  Sperenberg,  un  peu  au  sud  duquel  a 
été  foré  ce  trou  de  sonde,  est  une  colline  dirigée  du  sud- 
est  au  nord-ouest,  longue  de  2  kilomètres,  large  presque 
d'autant,  et  s' élevant  à  la  cote  de  27  mètres  au-dessus  du 
niveau  du  lac  dit  Krumrhen  5ee,  qui  la  borde  au  sud  et  au 
sud«^st.  Cette  colline  est  constituée  presque  en  entier  par 
une  masse  de  gypse,  dont  l'âge  n'a  pu  encore  être  déter- 
miné avec  certitude. 

Gomme  on 's'était  placé  dans  une  ancienne  carrière  à 
plâtre,  la  sonde  pénétra  immédiatement  dans  le  gypse.  A 
l'affleurement  et  jusqu'à  une  assez  grande  profondeur,  ce 
minéral  se  présente  à  l'état  de  grands  cristaux  en  touffes  ; 
la  masse  finit  pourtant  par  prendre  une  texture  plus  serrée 
et  plus  confuse  ;  en  même  temps,  elle  perd  peu  à  peu  la 


53  SONDAGE   DE   SPERfiNBERG    (PRUSSB). 

teinte  grisâtre  qu  on  lui  voit  à  la  surface,  jusqu'à  devenir 
tout  à  fait  blanche.  A  85'",vSo  de  profondeur,  des  veines 
d'anhydrite  apparaissent  dans  le  gypse. 

A  87",4o,  on  atteint  une  couche  d'anhydrite  pur  et 
compacte  ;  à  88  mètres,  cette  substance  commence  à  con* 
tenir  des  traces  de  sel  gemme. 

Enfm,  h  88", 80,  on  arrive  à  la  masse  de  sel.  Ce  minéral 
est  d'une  grande  pureté,  il  est  incolore  et  translucide  ;  il 
se  clive  très-facilement  suivant  les  faces  du  cube.  L'anhy- 
drite  est  la  seule  matière  étrangère  dont  il  soit  souillé;  il 
n'y  existe,  du  reste,  en  proportion  un  peu  forte  qu'à  la  partie 
supérieure  et  dans  une  veine  située  assez  bas  dans  l'inté- 
rieur du  gîte  :  on  en  a  rarement  trouvé  plus  de  4.6  p.  100 
dans  les  échantillons  extraits.  Le  sel  est  absolument  exempt 
de  potasse  et  ne  renferme  que  des  traces  faibles  de  ma- 
gnésie. 

Le  forage  fut  poussé  dans  le  sel  gemme  jusqu'à  la  pro- 
fondeur de  i.ayi^.Go.  On  dut  alors  s'arrêter  sans  avoir 
rien  appris  sur  l'âge  du  dépôt,  et  sans  que  rien  indiquât 
si  Ton  approchait  de  la  limite  du  gisement. 

Deux  autres  sondages  ont  été  exécutés  en  vue  de  recon- 
naître l'étendue  du  gîte  de  sel  dans  le  sens  horizontal. 

Le  n''  II,  situé  à  715  mètres  à  Test  du  grand  sondage 
(n**  I),  atteignit  le  gypse  à  3o",5o  et  le  sel  à  1  i5",8o  de 
profondeur. 

Le  n"*  111,  situé  à  90  mètres  au  nord  du  n®  I,  atteignit  le 
gypse  à  62",5o  et  le  sel  à  1  lo^.Gô. 

Ils  furent  arrêtés  dans  le  sel,  le  premier  à  i53"",8o,  et 
le  second  à  14^  mètres  de  profondeur. 

II. 

A  cause  de  l'énorme  profondeur  atteinte  par  le  sondage 
n""  I,  il  est  utile  d'en  faire  Thistoire. 

Jusqu'à  3oo  mètre;»,  on  employa  la  force  des  hommes  ; 
au  delà  de  cette  prclfondeur,  on  eut  recours  à  la  vapeur. 


SONDAGE   DE  SPERENBERG    (PRUSSE).  53 

La  première  partie  du  travail  n'offre  pas  grand  intérêt  ; 
nous  en  dirons  néanmoins  quelques  mots,  pour  que  Ton 
puisse  comparer  les  résultats  obtenus  aux  différentes  pro- 
fondeurs. 

PREMIÈRE  PARTIE.  —   SONDAGE  A  BRAS. 

Installation  et  outillage.  —  La  chèvre  avait  i4'")5o  de 
hauteur  totale.  La  tige  s'assemblait  par  parties  de  io"*,5o 
de  longueur.  On  la  manœuvrait  au  moyen  d'un  treuil  à  dou- 
ble engrenage  et  à  frein,  dont  le  tambour  avait  0^^,26  de 
diamètre  et  présentait  une  rainure  en  hélice,  grâce  à  laquelle 
la  chaîne  s'enroulait  et  se  déroulait^ très-régulièrement.  Le 
câble  rond  en  chanvre  qui  servait  à  descendre  la  cloche  à 
soupape  s'enroulait  sur  le  tambour  d'un  treuil  à  engrenage 
simple  et  à  frein. 

Le  levier  de  battage  était  une  pièce  de  sapin  de  o^jiiG 
d'épaisseur  sur  o",5i  de  hauteur  ;  les  deux  bras  avaient 
respectivemeift  4"»2oet  i^^yo  de  longueur.  Le  point  d'appui 
ne  pouvait  être  déplacé  par  rapport  au  levier,  de  sorte  qu'il 
fallut  charger  le  petit  bras  au  commencement  du  sondage 
et  le  grand  bras  à  la  fin  ;  le  contre-poids  fixé  à  l'extrémité 
du  grand  bras  atteignit,  en  dernier  lieu,  400  kilogrammes  ; 
1 9  hommes  pouvaient  prendre  place  à  la  barre  transversale 
de  manœuvre. 

Les  éléments  de  la  tige  étaient  des  barres  de  fer  de  1  o'",5o 
de  long  et  de  o'',o23  d'équarrissage,  assemblées  par  des 
emmanchements  à  vis.  La  tige  pesait  4^^ 8  en  moyenne  par 
mètre  courant. 

On  fit  usage  de  Finstrument  à  chute  libre  du  système 
Fabian  (*).  Il  y  en  avait  deux,  pesant  l'un  100  kilogrammes, 


(*)  La  coulisse  de  Fabian  se  compose  d'un  manchon  percé  de  deux 
ou  trois  longues  fenêtres  verticales,  dans  lesquelles  glissent  autant 
d*ailettes  fixées  sur  une  tige  ronde  qui  forme  la  tête  de  ia  partie 
inférieure  de  la  sonde.  Vers  le  haut,  chacune  de  ces  fenêtres 
8*élaiigit  sur  la  gauche,  de  manière  à  présenter,  au  bas  de  cette 


54  SONDAGE    DE   SPE&ENCERG    (PRUSSE). 

l'autre  i38  kilogrammes,  et  donnant  respectivement  des 
hauteurs  de  chute  de  o",47  et  de  o^jSS, 

La  maîtresse-tîge,  au  bas  de  laquelle  était  fixé  le  trépan, 
portait  une  lanterne  de  guidage.  Les  deux  maîtresse&-tiges 
employées  pesaient  respectivement  226  et  35 o  kilogrammes. 

L'outil  foreur  était  le  trépan  à  biseau  avec  oreilles  tran- 
chantes courbées  suivant  la  circonférence  du  trou  ;  il  avait 
1  mètre  de  hauteur  et  pesait  i5q  kilogrammes  environ.  La 
lame  était  de  o*" .  02  5  à  o°',o4o  moins  large  en  haut  qu'en  bas, 
et  de  o",o4  à  o^ïoS  plus  haute  que  large;  ainsi,  pour  un 
taillant  de  o™,4o,  la  lame  avait  o",44  ^  o"',45  de  hauteur 
et  o^^jSô  à  o",375  dellargeur  à  sa  partie  supérieure.  Les 
oreilles  avaient  o°',09  de  largeur  et  descendaient  jusqu'au 
niveau  du  taillant.  On  travailla  aussi  avec  des  trépans  à 
lame  moins  haute,  pesant  65  à  75  kilogrammes,  quand  on 
voulait  élargir  et  foncer  simultanément,  auquel  cas  on  in- 
tercalait, entre  la  maîtresse-tige  et  le  trépan,  un  outil  élar- 
gisseur  à  couteaux  articulés  —  système  Kind  —  du  poids 
de  161  kilogrammes. 

Le  matériel  comprenait,  en  outre,  divers  outils  raccro- 
cheurs  et  des  instruments  destinés  à  découper  et  à  extraire 
des  échantillons  de  la  roche. 

Marche  du  travail,  —  Résultats  obtenus,  —  Après  avoir 
monté  la  chèvre  et  foncé  un  puits  carré  de  2", 70  décote 
sur  3'",5o  de  profondeur,  ce  qui  demanda  un  mois  de  tra- 
vail, on  commença  le  forage  le  25  avril  1867. 


I*  k 


partie  élargie,  un  siège  horizontal.  Quand  on  relève  la  sonde,  les 
ailettes  s^appuient  sur  ces  sièges,  et  les  deux  portions  de  la  tige 
sont  ainsi  attelées  Tune  à  Tautre.  Pour  faire  ensuite  retomber  Tou* 
til,  le  chef  sondeur  n*a  qu'à  tourner  brusquement  la  tête  de  sonde 
dans  le  sens  convenable,  au  moyen  du  levier  de  manœuvre  :  les 
ailettes  échappent  leurs  points  d'appui  et  la  partie  inférieure  de 
la  sonde  tombe  librement.  Un  étui  en  tôle,  qui  enveloppe  le  man- 
cbon,  empêche  les  détritus  d*y  pénétrer.  On  conçoit  que  cet  ap- 
pareil ne  convient  que  pour  des  profondeurs  assez  faibles,  oe 
dépassant  pas  3oo  mètres.  (Voir,  pour  plus  de  détails,  le  «  Leitfà- 
den  ZUT  Bergbaukunde  »  de  Lottner  et  Serlo^  p.  7^^).  H.  Y. 


*  SONDAGE   DE   SPERENBERG    (PRUSSE).  55 

Le  sol  étant  formé  de  gypse,  on  put  procéder  immédia- 
tement par  battage.  On  débuta  avec  un  trépan  de  1 5o  ki- 
logrammes, lai^  de  o",392.  Jusqu'à  i",«5  de  profondeur, 
on  fit  usage  de  la  coulisse  à*  Œynhausen^  puis  on  eut  re- 
cours àTinstrument  à  chute  libre  de  Fabian. 

Jusqu*à  3o  mètres,  l'avancement  fut  très-lent  et  très- 
irrégulier,  à  cause  des  nombreuses  fentes,  presque  toutes 
remplies  de  sable,  que  présentait  la  masse  de  gypse.  Mais 
plus  bas,  la  roche  offrant  partout  la  même  résistance  (sauf 
à  la  traversée  des  petites  veines  assez  dures  d'anhydrite  in- 
tercalées dans  la  masse  de  sel;,  le  trépan  à  biseau  travailla 
toujours  régulièrement  et  d'une  manière  très-satisfaisante  : 
l'angle  du  biseau,  qui  était  de  70*,  parut  très-convenable; 
les  oreilles  remplissaient  bien  leur  rôle,  et  l'on  n'eut  ja- 
mais besoin  de  redresser  ni  d'aléser  le  trou  de  sonde.  Grftce 
à  la  grande  hauteur  de  leur  lame,  les  trépans,  pouvant  être 
léparés  un  grand  nombre  de  fois,'  faisaient  un  très-long 
service.  Du  reste,  il  n'y  eut  jamais  enserrement  de  l'outil, 
accident  que  l'on  reproche  aux  lames  trop  hautes  de  pro- 
voquer. 

Dans  le  gypse,  en  allure  normale,  chaque  volée  de  bat- 
tage se  composait  de  600  coups,  durait  une  demi-heure  et 
était  suivie  d'un  repos  de  dix  minutes.  La  hauteur  de 
chute,  qui  était  deo'^^Sg  au  début  (avec  la  coulisse),  fut 
ensuite  portée  à  o",47.  La  première  volée  donnait  ordinai- 
rement un  avancement  de  o",  1 6  ;  l'effet  utile  des  volées  suc- 
cessives allait  en  décroissant  rapidement,  à  tel  point  que, 
pour  la  onzième  ou  la  douzième  (la  dernière),  Tavancement 
s'était  guère  que  de  o",oa5.  Dès  que  le  trou  s'était  appro- 
fondi de  o'^^So  environ,  on  procédait  au  curage;  en  géné- 
ral, on  n'aurait  pu  retarder  davantage  cette  opération, 
{Mirce  que  la  boue  de  g3*pse,  en  s'épaississant,  tendait  à 
ae  mettre  en  boules  et  opposait  une  grande  résistance  au 
mouvement  de  rotation  de  l'outil.  A  la  traversée  des  fentes 
remplies  de  sable  et  de  la  couche  d'anhydrite  située  au- 


S0KDA6B  DE  SPEBENBBBG    (PRUSSe). 

du  gypse,  ïa  durée  de  chaque  volée  de  batti^  dut 
être  réduite  à  quinze  minutes.  Dans  l'anhydrite, 
inçait  guère  que  de  o",oa5  par  heure  de  battage, 
le  sel  gemme,  la  hauteur  de  r.hnte  fut  portée  d'à* 
r,52  et  finalement  à  q~,&8.  La  durée  et  le  nombre 
Ëes  de  battage  successives  étùent  à  peu  près  les 
qu'en  pleine  masse  de  gypse.  La  première  volée 
un  avancement  de  o",io  à  o",!?,  avancement 
!  que  dans  te  gypse;  mais  l'eflet  utile  du  battage 
lait  ensuite  moins  rapidement.  Cette  difTérence  tient 
les  menas  éclats  de  sel  se  mettaient  en  suspension, 
lau  agitée  par  le  mouvement  de  la  sonde,  beaucoup 
élément  que  la  boue  grasse  de  gypse.  Somme  toute, 
reprise  de  battage,  comprenant  le  même  nombre  de 
donnait  à  peu  près  le  même  approfondissement  dans 
ï  roches.  On  doit  considérer,  toutefois,  que  dans  le 
ïD  travEÙUa  presque  constamment  avec  l'élargisseur, 
liminuait  l'avancement  de  1 6  à  17  p.  1 00. 
ibleau  n*  1  (V.  p.  70)  donne,  mois  par  mois,  les  ré- 
obteous  dans  le  sondage  à  bras.  On  peut  y  voir  que 
itile  du  battage  diminua  con^dérablement  dans  les 
s  temps.  Voici  pourquoi  :  à  mesure  que  le  trou  de- 
plus  profond,  il  fallait  plus  de  temps  fiour  relever 
e  ;  les  particules  de  sel  en  suspension  dans  l'eau  se 
talent  au  fond,  pendant  cette  manœuvre,  et  y  for- 
une  masse  de  plus  en  plus  volumineuse  et  compacte 
>D  ne  parvenùt  plus,  vers  la  fin,  à  extrùre  coraplé- 
au  moyen  de  la  cloche  à  souple. 
e  circonstance  rendait  au  moins  le  curage  très-difii- 
,1  fallait  d'abord  battre  fortement  avec  la  cloche, 
lefoîs  pendant  près  d'une  heure,  pour  remettre  les 
is  en  suspension  dans  l'eau,  kaasî  dut-on,  au  delà 
certûne  profondeur,  employer  la  tige  au  lieu  du  câble 
:ette  manœuvre. 
Luse  des  éboulements  nombreux  qui  se  produisirent, 


SONDAGE    DE   SPERENBERG    (PRUSSE).  67 

on  avait  intérêt  à  employer,  comme  instrument  à  chute 
libre,  le  système  Fabian  plutôt  que  tout  autre  -,  en  effet, 
le  jeu  de  cet  instrument  ne  peut  guère  être  entravé  par  un 
éboulement  ;  tandis  qu'avec  les  appareils  Kind  et  Zobel^ 
par  exemple,  le  chapeau  sur  lequel  doit  agir  la  résistance 
de  Teau  pour  déterminer  le  décliquetage  peut,  en  pareil 
cas,  ne  pas  fonctionner. 

Dès  que  Ton  eut  atteint  la  profondeur  de  16  mètres,  on 
reconnut  qu'il  fallait  tuber  le  trou  de  sonde  pour  retenir  le 
sable  remplissant  les  fentes  du  gypse.  La  première  colonne 
de  tubes  ne  put  dépasser  la  profondeur  de  26°',70  ;  une 
deuxième  colonne  fut  arrêtée  à  5i  mètres,  tout  tubage  ayant 
paru  inutile  au  delà  de  cette  profondeur,  à  cause  de  la 
solidité  et  de  la  compacité  du  gypse.  Mais  quand  on  fut  à 
d5o  mètres,  des  éboulements  considérables,  provenant 
d'une  fente  située  à  87",20  et  de  la  couche  d'anhydrite, 
laquelle  s'était  désagrégée  pai*  suite  de  la  dissolution  du 
sel  qui  y  était  disséminé  en  petite  quantité,  rendirent  né- 
cessaire l'introduction  d'une  nouvelle  colonne  de  tubes, 
que  l'on  poussa  jusqu'à  1 1 3"*,  1  o.  Les  trois  colonnes  avaient 
respectivement  o",366  —  o^ïSAo  et  o",3i5  de  diamètre 
intérieur. 

La  vitesse  de  la  sonde  était,  en  moyenne,  de  o'",3l  par 
seconde  à  la  descente  et  de  o°',i6  pendant  le  relèvement. 
A  la  profondeur  extrême  de  3oo  mètres,  la  première  de  ces 
manœuvres  dursdt  38  minutes,  et  la  deuxième  54  minutes, 
y  compris  le  temps  employé  à  visser  et  à  dévisser  les  tiges. 

Outre  le  directeur  du  sondage  et  deux  forgerons ,  le 
personnel  comprenait,  dès  le  début,  sept  ouvriers  par 
poste,  soit  en  tout  quatorze  ouvriers.  Tendant  le  battage, 
âx  hommes  se  tenaient  à  la  barre  du  levier,  et  le  septième 
(le  chef  sondeur)  au  manche  de  manœuvre.  Pendant  les 
allées  et  venues  de  la  sonde,  quatre  hommes  agissaient  sur 
les  manivelles  du  treuil,  les  deux  autres  se  tenaient,  l'un 
au  sommet  de  la  chèvre  pour  accrocher  et  décrocher  les 


SONDAGE   DE  SPEBERBEHG    (PRDSSE). 

tre  dans  te  puits  pour  assister  le  chef  sondeur, 
rmenter  le  nombre  des  ouTriers,  à  mesure  que  le 
rofondissùt,  et  le  porter  finalement  à  treize  par 

-  Dans  la  période  correspondante  an  sondage  à 

l>eiisa  en  tout 39.Si3',ia 

n  moremie,  par  mètre  counot.  .  .  .        i3i',7i 

Très  sont  un  peu  trop  faibles  :  on  n'y  a  pas  corn- 
ât d'une  partie  du  matériel,  empruntée  à  une 
JlatioD  de  sondage. 

lalresHe  sont  élevés  &  la  somme  de.  .   io.678',7S 
D  mofenae,  par  mètre  courant,  ft.  .  .         36',i6 

IBUZlfeKE  PARTIE.  —  SONDAGE  A  LA  VlPEUn. 

:ion  et  outillage.  —  Au  commencement  du  mois 
8,  on  arrêta  le  travul  de  fora^  pour  procéder 
tion  d'un  matériel  de  sondage  à  vapeur, 
a  à  la  chèvre  une  hauteur  de  fl8",s5,  de  sorte 
)uvait  désassembler  la  Uge  par  parties  de  sa^ifio 
!ur.  Les  quatre  montants,  plantés  aux  quatre 
a  carré  de  lo  mètres  de  cAté,  comprenaient  au 
I  carré  de  6  mètres  de  cAté;  ils  avaient  o",s8 
»ge  an  petit  bout,  et  étaient  assemblés  à  tenon 
!  avec  des  semelles  de  o",?!  d'équarrissage  re- 
nne fondation  en  maçonnerie  ;  ils  étaient  mûn- 
des  câbles  en  fil  de  fer  ancrés  dans  le  sol  ;  en 
;dté  opposé  à  la  machine,  une  chaîne  également 
it  pour  but  de  détruire  la  composante  horizontale 
oblique  appliquée,  pendant  les  manœuvres,  à  la 
irieure  de  la  charpente. 

i  poulies  de  renvoi  servant,  l'une  pour  la  aoode, 
tr  la  cloche  à  soupape,  étuent  portées  sur  âeox 


SONDAGE   DE   SPEBENBERG    (pRUSSE).  Sq 

traverses  en  sapin  de  o",34  d'équarrissage,  faisant  partie 
d'un  châssis  rendu  mobile  au  moyen  de  trois  petites  roues 
en  fonte  rodant  sur  des  plates-bandes  en  fer. 

Outre  le  plancher  supérieur,  trois  échafaudages  régnaient 
dans  la  tour  à  différentes  hauteurs.  Du  côté  du  sud,  une 
baraque  en  planches  abritait  la  machine  du  treuil  et  les 
deux  chaudières  ;  du  côté  de  Test,  se  trouvaient  le  bureau 
et  un  abri  pour  les  ouvriers. 

La  machine  du  treuil  avait  une  force  de  80  chevaux  ; 
c'était  une  machine  horizontale  à  un  seul  cylindre,  à  tiroir, 
à  détente,  à  volant  et  à  engrenages,  marchant  à  une  pres- 
fflon  effective  de  3  atmosphères.  Les  deux  tambours  sur 
lesquels  s'enroulaient  les  câbles  de  manœuvre  de  la  sonde 
et  de  la  cloche  à  soupape  avaient  respectivement  o'',94  et 
1^,57  de  diamètre;  ils  étaient  placés  sur  un  même  arbre, 
sur  lequel  on  pouvait  les  caler  alternativement  au  moyen 
d'un  manchon  d'embrayage.  Celui  du  câble  de  la  cloche 
était  pourvu  d'un  frein  à  feuillard  ;  un  frein  à  mâchoire 
était  en  outre  disposé  sur  la  jante  du  volant. 

Le  câble  plat  en  chanvre  qui  servait  à  manœuvrer  la 
sonde  avait  62'",8o  de  longueur,  o", 24  de  largeur  eto",o39 
d'épaisseur  ;  il  pesait  8  kilogrammes  par  mètre  courant. 
A  la  fin  du  sondage  on  employa  un  câble  un  peu  plus  fort, 
ayant  0^,046  d'épaisseur  et  pesant  9^,4  par  mètre.  Des 
masses  de  plomb  étaient  fixées  à  l'extrémité  du  câble 
poar  faire  contre -poids  à  la  partie  pendante  entre  le 
tambour  et  la  poulie.  La  clef  de  relevée  pesait  53  kilo- 
grammes. 

Le  câble  rond  en  fil  de  fer  de  la  cloche  à  soupape  avait 
o*,os6  de  diamètre  et  pesait  2^,4  par  mètre  coui*ant.  En 
dernier  lieu,  on  fit  usage  d'un  câble  à  section  diminuée  qui 
avait,  pour  une  longueur  de  1.200  mètres,  o",o53  de  dia- 
mètre au  gros  bout  et  o",o20  au  petit  bout,  et  dont  le  poids 
moyen  par  mètre  était  de  0^,4  inférieur  à  celui  du  câble 
ordinaire.  Quand  la  sonde  dépassa  la  profondeur  de  1 .  200 


sondjuîe  de  spebenbebg  (pbusse). 
,  on  ajouta  à  l'extrémité  de  ce  câble  un  bout  de 
ylindrique  de  o",o9o  de  diamètre, 
lachine  à  battre  se  compoafût  d'un  cylindre  à  vapeur 

à  simple  elTet,  ouvert  à  la  partie  inférieure,  ayant 
le  diamètre  intérieur;  la  course  du  piston  était,  au 
um,  de  o",63.  Pour  une  pression  effective  de  5  at- 
;res,  l'effort  exercé  par  la  vapeur  sur  le  piston 
:  7.207  kilogrammes.  Gomme  le  montrent  les  fig.  1 
H.  II] ,  le  cylindre  à  vapeur  était  placé  dans  une 
uriùUée,  à  l'aplomb  de  la  queue  du  levier  de  battage, 
ille  la  tige  du  piston  se  reliait  par  une  chaîne-Galle, 
lissières  en  bois  de  chêne,  fixées  sur  le  couvercle 
ndre,  guidaient  la  tète  de  Uge  du  piston.  La  vapeur 
ibuait  par  un  robinet  placé  à  l'extrémité  supérieure 
ndre  et  manœuvré  par  le  machiniste,  qui  pouvait 
r  à  volonté  la  vitesse  et  la  longueur  de  course  du 

La  fosse  de  la  machine  était  prolongée  jusqu'au 
lour  que  le  machiniste  pût  communiquer  facilement 
chef  sondeur. 

apeur  était  fournie  par  deux  chaudières  du  Cor- 
33  à  grille  plane  (ce  système  de  grille  permettant 
!r  le  feu,  h.  un  moment  donné,  plus  rapidement  que 
tre). 

rûs  d'établissement  des  deux  machines  et  de  leurs 
ires,  y  compris  les  chaudières,  s'élevèrent  i  la  somme 
Ï3I  francs,  dont  16.875  francs  pour  la  machine  du 
t  a. Sis  francs  pour  la  machine  à  battre. 
3vier  de  battage  {fig.  1  et  3)  se  composait  de  deux 
de  bois  superposées,  l'une  (celle  de  dessous]  en 
de  o™,a  1  de  hauteur,  et  l'autre  en  sapin,  de  o",?!, 
ongeant  de  i~,6o  environ  au  delà  delà  première 
rmer  la  queue  du  levier.  Ces  deux  pièces  étaient 
lent  reliées  par  des  étriers,  dont  l'uu  portait  l'essieu. 
Ite  du  levier  était  constituée  par  un  bloc  de  chêne 
lé  par  des  ferrures,  et  arrondi  suivant  une  circoo- 


SONDAGE   DE   SPËBENBEBG    (PRDSSe).  6i 

férence  ayant  son  œntre  au  point  d' appui.  Le  piston  de  la 
machine  était  attelé  en  un  point  tel  que  les  deux  bras 
levier  avaient  même  longueur. 

Le  contre-poids  destiné  à  équilibrer  la  sonde  était  pli 
dans  ane  caisse  a  (fig.  i  et  2)  portée  par  deux  limons  de 
les  extrémités  étaient  articulées  d'un  cdté  avec  des  att 
ches  fixes,  de  l'autre  avec  deux  tirants  verticaux,  q 
transmettaient  l'eiTort  de  la  pesanteur  à  la  queue  du  ] 
vier.  A  lafin  du  sondage,  le  contre-poids  dépassait  âtonm 

Deux  heurtoirs  6  et  c  (fig.  1}  limitaient  l'oscillation  de 
queue  du  levier.  Les  chocs  se  transmettaient  par  le  cbeva 
en  bois  b  et  par  les  deux  tirants  en  fer  d  à  l'exlréuiité  d' 
madrier  horizontal  i,  de  8'",8o  de  long  et  de  o-.Si  de  hai 
enterré  dans  le  sol  sur  la  moitié  de  sa  longueur,  et  faisa 
l'office  de  ressort.  Deux  autres  tirants  f  reliaient  en  oui 
le  heurtoir  supérieur  à  une  pièce  de  bois  n  placée  en  cr< 
sur  le  madrier,  à  2°, 70  de  son  extrémité  ;  quatre  chapea 
en  fer,  dont  deux  posés  sur  le  madrier  de  part  et  d'aul 
de  cette  pièce  et  les  deux  autres  sur  la  traverse  elle-mén 
étaient  amarrés  chacun  par  deux  grands  boulons  à 
plancher  très-solide  et  lourdement  chargé  avec  des  masf 
de  fonte.  Pour  régler  la  course  du  piston,  on  exhauss 
plus  ou  moins  le  heurtoir  inférieur  au  moyen  de  bU 
mobiles  de  différentes  hauteurs. 

Deux  cbatues-GalIe,  articulées  à  l'extrémité  de  la  plal 
bande  eu  fer  g  boulonnée  sur  la  tête  du  levier,  suppi 
talent  la  sonde  par  l'intermédiaire  d'un  ressort  en  cao] 
chouc  h. 

La  tige  se  composât  de  barres  de  fer  de  1  l'.So  de  I< 
guenr  et  de  o~,09ft  d'équarrissage  assemblées  par  des  e 
mancfaements  k  vis.  On  les  vissait  et  les  dévissât  deux  [ 
deux.  Les  tenons  filetés  avaient  o'",o85  de  longueur,  o^iO 
de  diamètre  à  la  base  et  o^jO^a  ^  l'extrémité.  La  tige  pes 
en  moyenne  5',8  par  mètre  courant.  Vêts  la  fm  du  l'oraj 
on  jugea  à  propos  de  remplacer,  pour  les  tiges  de  la  par 


62  SONDAGE   D£  SP£R£NBEBG    (PRUSSB). 

supérieure,  le  fer  ordinaire  par  du  fer  à  grain  fin  de  pre- 
mière qualité. 

Gomme  instruments  à  chute  libre,  on  employa  un  appa- 
reil du  système  Kind  et  deux  du  système  de  M.  ZobeU 
pesant  respectivement  aôS — 253  et  286  kilogrammes. 

L'appareil  Zobel  (/f g.  5  à  12)  comprend  trois  parties 
distinctes  et  susceptibles  de  se  mouvoir  l'une  par  rapport  à 
l'autre  :  i°  la  fourchette ^  invariablement  fixée  à  T extrémité 
de  la  tige  ;  2""  la  coulisse,  au  bas  de  laquelle  est  vissée  la  mai- 
tresse-tige  portant  le  trépan  et  qui  peut  monter  et  des- 
cendre entre  les  branches  de  la  fourchette  ;  et  3*  le  déclic, 
dont  le  rôle  est  de  rétablir  et  de  supprimer  alternative- 
ment la  liaison  des  deux  pièces  précédentes. 

La  fourchette  [fig.  5 , 6, 8  et  1 3)  se  compose  de  deux  joues  a 
reliées  entre  elles  à  la  partie  inférieure  par  un  boulon  plat 
claveté  6,  et  à  la  partie  supérieure  par  une  chape  p  fixée 
par  de  fortes  clavettes  et  pourvue  d'une  queue  assez  longue 
qui  est  vissée  dans  la  douille  de  la  dernière  tige.  Ces  joues 
présentent  en  face  Tune  de  l'autre  deux  longues  fenêtres  d, 
dans  lesquelles  glissent  les  ailes  d'un  papillon  t  faisant 
partie  de  la  coulisse.  A  sa  partie  supérieure,  chacune  de 
ces  fenêtres  s'éWgit  vers  la  droite  ;  le  petit  siège  hori- 
zontal e  c[ui  se  trouve  au  bas  de  la  partie  élargie  est  formé 
par  une  pièced' acier  rapportée. 

La  coulisse  B  [fig.  7)  se  termine  vers  le  bas  par  une 
douille  ^  qui  reçoit  la  maîtresse-tige  du  trépan,  et  vers  le 
haut  par  deux  branches  (dont  la  fig.  9  montre  la  section) 
entre  lesquelles  se  logent  l'axe  du  papillon  t  et  les  deux 
crapaudines  h  et  h^  {fig.  1 2) ,  dans  lesquelles  il  pivote  : 
ces  trois  pièces  sont  maintenues  en  place  par  un  étrier  g 
fixé  par  des  clavettes.  Les  deux  ailes  du  papillon  (fig.  10) 
présentent,  dans  le  voisinage  de  l'axe,  une  section  rectangu- 
laire dont  le  grand  côté  est  vertical,  et  dont  le  petit  côté  est 
égal  à  la  largeur  des  fenêtres  d;  dans  toute  la  partie  qui  dé- 
passe extérieurement  les  joues  de  la  fourchette,  l'arête  supé- 


SONDAGE   D£  SPJSREIVBERG    (PRUSSE).  63 

rieure  de  gauche  et  Tarète  inférieure  de  droite  de  chacune 
des  ailes  sont  abattues  et  remplacées  par  des  faces  planes 
inclinées  à  ^à"".  La  coulisse  est  guidée  dans  sa  chute  par  le 
boulon  plat  b  et  par  deux  plaques  {  qui  glissent  sur  la 
tranche  des  deux  joues  de  la  fourchette. 

Le  déclic  {fig.  1 3)  se  compose  de  deux  platines  c  appli- 
quées extérieurement  sur  les  joues  de  la  fourchette,  sur 
lesquelles  elles  peuvent  glisser,  et  reliées  invariablement 
par  les  bras  r  au  chapeau  D,  qui  joue  dans  cet  appareil  le 
même  rôle  que  le  clapet  en  gutta-percha  dans  l'appareil 
Eind.  Dans  ces  platines  sont  pratiquées  des  fentes  n  ou- 
vertes par  le  bas,  dans  lesquelles  glissent  les  extrémités  des 
ailes  du  papillon  ^  la  partie  inférieure  de  chacune  de  ces 
fentes  se  trouve  en  face  des  fenêtres  d  de  la  fourchette, 
msds  la  partie  supérieure  est  rejetée  vers  la  droite  et  réu- 
nie à  la  première  par  une  partie  inclinée  à  l^b"".  Quand  les 
platines  montent,  le  papillon,  dont  les  ailes  reposent  sur  les 
sièges  e^  reste  d'abord  immobile  ;  mais  lorsque  les  facettes 
obliques  des  deux  fentes  atteignent  les  ailes,  celles-ci, 
dont  les  extrémités  ont,  comme  on  Ta  vu,  une  forme 
appropriée,  sont  forcées  de  tourner,  jusqu'à  ce  qu'elles 
arrivent  dans  le  plan  des  fentes  d;  à  ce  moment,  elles 
cessent  d'être  soutenues  par  les  sièges  e  et  la  coulisse 
tombe  librement. 

Quand  la  sonde  descend,  le  chapeau  D  est  soulevé  par  la 
résistance  de  l'eau  (fig.  i  5  )  ;  lorsque  le  trépan  a  atteint 
le  fond  du  trou,  la  fourchette  continue  à  descendre  et  les 
sièges  e  viennent  se  présenter  en  face  des  ailettes  du  pa- 
pillon» Dès  que  la  tige  s'arrête ,  le  chapeau  D  tombe  au  bas 
de  sa  course  :  les  platines  c,  en  glissant  sur  les  joues  de  la 
fourchette,  forcent  les  ailes  du  papillon  à  tourner  et  à 
s'asseoir  sur  les  sièges  e,  et  la  tige  se  trouve  ainsi  attelée 
au  trépan  {fig.  5),  qui  remonte  avec  die.  Quand  la  tige 
coDun^ce  à  redescendre ,  le  chapeau  D  et  les  platines  e 
prennent  un  déplacement  relatif  en  sens  contraire  :  les 


64  SONDAGE   DE  SPEHENBERG    (PRUSSE). 

dlettes  i  échappent  leurs  points  d'appui  et  le  trépan  re- 
tombe. 

Sauf  le  déclic,  le  papillon  et  ses  crapaudines/qui  son 
en  acier  fondu,  toutes  les  pièces  de  l'appareil  sont  en  fer 
forgé  ;  elles  sont  aciérées  dans  les  parties  les  plus  exposées 
à  l'usure. 

La  maltresse-tige  du  trépan  pesait  887  kilogrammes. 
Outre  la  lanterne-guide  fixée  sur  cette  tige,  un  autre  ap- 
pareil de  guidage  était  disposé  sur  une  tige  spéciale,  au- 
dessus  de  l'instrument  à  déclic. 

On  fit  usage  du  même  trépan  que  dans  le  sondage  à  bras. 
Vers  la  fin  seulement,  à  partir  de  1.200  mètres  de  profon- 
deur, pour  éviter  l'enserrement  de  l'outil,  qui  se  produi- 
sait fréquemment,  on  dut  diminuer  la  hauteur  de  la  lame 
et  la  largeur  des  oreilles  ;  on  dut  également  réduire  le 
poids  de  la  maîtresse-tige  à  220 — aSo  kilogrammes. 

La  cloche  à  soupape  avait  2'',65  de  hauteur. 

Marche  du  travail.  —  Résultats  obtenus.  —  Le  forage  à 
la  machine  commença  vers  le  milieu  du  mois  de  janvier 
186g.  On  reprit  le  trou  de  sonde  à  la  profondeur  de 
3oo  mètres,  en  lui  conservant  le  diamètre  de  o'",3i8,  au- 
quel il  était  réduit  depuis  la  profondeur  de  s 80  mètres. 

  chaque  reprise  de  battage,  l'avancement  était  de  i",go, 
c'est-à-dire  double  de  ce  qu'il  était  dans  le  travail  à  bras, 
sans  que  l'on  y  dépensât  plus  de  temps  :  c'est  qu'on  don- 
nait i.5oo  coups  à  l'heure  au  lieu  de  900,  et  qu'en  outre 
la  force  était  mieux  utilisée  que  dans  le  sondage  à  bras,  par 
la  raison  que,  l'eau  étant  plus  violemment  agitée,  le  sel  s'y 
mettait  plus  facilement  en  suspension,  et  le  fond  du  trou 
restait  plus  longtemps  à  découvert,  exposé  à  l'action  di- 
recte de  l'outil.  Dans  la  première  heure  de  battage,  l'avan- 
cement dépassait  ordinairement  o'^^aG;  dans  la  dernière,  il 
descendait  rarement  au-dessous  de  o'",i8.  Vers  la  fin  du 
sondage,  comme  on  avait  diminué  la  vitesse  de  battage 
et  réduit  le  poids  du  trépan  de  65o  à  4^0  kilogrammes 


*^.- . 


SONDAGE    DE   SPERENBERG    (PRUSSE).  65 

et  la  hauteur  de  chute  de  o°,55  à  o"?,38,  et  comme  en 
outre  le  curage  ne  pouvait  plus  être  complet,  le  sel  ayant 
le  temps  de  se  rassembler  et  de  se  prendre  en  masse  au 
fond  du  trou  pendant  les  manœuvres  de  plus  en  plus  loHr 
gués  du  relèvement  de  la  sonde  et  de  la  descente  de  la 
cloche  à  soupape,  l'avancement  était  un  peu  moins  ra- 
pide ;  toutefois,  chaque  reprise  donna  toujours  au  moins 
i",25  .d'approfondissement. 

Le  tableau  n*  a  (V.  p.  72)  donne,  mois  par  mois,  les 
résultats  du  sondage  à  la  vapeur. 

Il  montre  que  T avancement  fut  très-régulier.  Le  ralen- 
tissement que  Ton  constate  depuis  ybo  mètres  jusqu'à 
970  mètres  de  profondeur  tient  à  la  présence  de  veines 
dures  d'anhydrite  dans  la  masse  de  sel  à  ce  niveau. 

C'est  grâce  à  l'appareil  Zobel  que  l'on  a  pu  pousser  le 
forage  jusqu'à  l'énorme  profondeur  de  i.''2  7o  mètres  dans 
des  conditions  aussi  satisfaisantes.  Au  début,  on  employait, 
coneuremment  avec  cet  appareil,  celui  de  Kind,  Ce  dernier 
donnait  également  de  bons  résultats  ;  mais,  dès  la  profon- 
deur de  600  mètres,  il  commença  à  travailler  avec  moins 
de  précision;  à  800  mètres,  on  dut  le  rejeter  définitive- 
ment. Cette  infériorité  de  l'appareil  Kind  tenait  surtout  à 
une  circonstance  particulière,  à  savoir  :  la  difficulté  que  l'on 
éprouvait  à  arracher  le  trépan  de  la  masse  de  menu  sel 
déposée  au  fond  du  trou,  une  fois  qu'il  y  était  engagé. 
Gomme,  au  delà  d' une  certaine  profondeur,  le  curage  ne 
pouvait  jamais  être  parfait,  l'outil  se  pinçait  à  chaque 
instant  au  début  du  battage,  tant  que  la  masse  sableuse 
ne  s'était  pas  remise  en  suspension  dans  l'eau  ;  or  il  arri- 
vait alors  très-souvent,  avec  rappareilJLtnd,  que  les  griffes 
de  la  pince  à  déclic  glissaient  sur  le  champignon  formant 
la  tête  de  la  coulisse,  et  que  la  tige  remontait  sans  le  tré- 
pan ;  par  suite,  au  bout  de  fort  peu  de  temps,  les  angles 
étaient  arrondis  à  tel  point  que  l'appareil  refusait  de  fonc- 
tionner. L'enserrement  du  trépan  n'avait,  au  contraire, 
Tome  V,  1876.  5 


SONDAGE  DE   SPERENBERG    (pBCSSE). 

fluence  fâcheuse  sur  le  jeu  de  l'appareil  ZiAel: 
ent  et  la  chute  de  l'outil  se  produisaient  toujours 
ërement;  l'iDstrument  foDctioDnail  avec  aotant 
m  à  la  profondeur  de  1.970  mètres  cpi'à  celle  de 
s.  On  reconnut,  en  outre,  que  l'on  brûlait  moins 
i  avec  cet  appared  qu'avec  celui  de  Kmd;  d'après 
nces,  assez  peu  rigoureuses,  il  est  ytaï,  que  l'on  fit 

le  rapport  des  consommations  aurait  été  àe/y-.b. 
renée  parait  provenir  de  ce  que  le  chapeau  évasé 
s  qui  remplace,  dans  le  nouvel  instrument,  le 
t  de  Kind,  éprouve  de  la  part  de  l'eau,  en  mon- 
résistance  moins  grande  que  ce  dernier.  Malgré 
atîon  assez  grande  de  l'appareil  Zobel,  on  avait 
,  y  faire  des  réparations.  Les  pièces  qui  se  dét^ 
!  plus  souvent  sont  les  ailes  du  papillon,  leurs 
!S  platines  du  déclic. 

une  certaine  profondeur,  le  curage  s'opéra  à 
âble  sans  difiîculté.  Mais  dahs  les  derniers  mois, 
t' écoulait  quelquefois  jusqu'à  six  heures  entre  la 
rîùl  de  forage  st  le  commencement  du  curage,  il 
iloyer  la  tige,  afin  de  battre  fortement  avec  la 
r  désagréger  le  dépôt  formé. 

du  travail,  la  machioe  du  treuil  était  sur  le 
devenir  insuffisante;  sa  marche  était  pénible 
iëre,  ce  qui  ten^dt  bien  plus  k  l'accroissement 
nents  à  vaincre  qu'à  l'augmentation  du  poids  à 

Buvre  de  la  sonde  s'elTectnut  k  la  vitesse  moyenne 
par  minute  en  montant,  et  de  i8',8o  en  descen- 
llait  t  1/4  minute  pour  assembler  ou  désassem- 
le  élément  de  la  tige.  A  la  profondeur  extrême 
nètres,  le  relèvement  de  la  sonde  durait  s  heures 
,  et  la  descente  a  heures  17  minutes. 
)nnel  comprenait,  outre  a  forgerons,  6  hommes 
à  savoir  :  1  machiniste,  1  chauffeur,  1  dëcro- 


SOmUCX   DE  SPf&ENBEBG    (fRUSSE). 

cheuT  (sot  le  plancher  supérieur) ,  i  homme  s 
planchers  intermédiaires,  le  chef  sondeur  et  son 

Un  seul  accident  grave  vint  eolraver  la  marche 
du  travail  :  le  as  juillet  1869,  à  la  profondeur  d< 
très,  le  fût  du  trépan  se  rompit  un  peu  au-desso 
emmanchement  avec  la  maltresse-tige  ;  quand 
aperçut,  le  trépan  s'était  déjà  plus  qu'à  moitié  enl 
la  roche  sous  les  coups  de  la  maîtresse-tige,  qui 
à  battre.  On  commença  par  enlever,  avec  la  t 
boue  qui  recouvrait  le  fond  du  trou.  On  ne  réu 
extraire  le  trépan  avec  la  caracole,  ni  «vec  l'a 
à  pince.  On  résolut  alors  de  dégager  l'outJl  ei 
sant  le  trou  au  moyen  de  trépans  élargisseurs  i 
deux  branches.  On  employa  notamment  l'outil  ] 
par  la  ^g.  i4;  on  chercha  à  mettre  à  nu,  avec 
d'abord  le  manche,  puis  la  lame  du  trépan.  Tous 
faits  dans  ce  sens  parurent  d'abord  infructueux 
sévéra  néanmoins.  Le  i3  septembre  1869,  on  s'a] 
le  trépan  avait  changé  de  position  ;  le  lendemi 
complètement  dégagé  ;  enfin  le  1 5  septembre,  apr 
deux  mois  d'elTorts,  on  le  rapporta  au  jour  an 
l'accrocheur  à  pince. 

A.  plus  de  1.300  mètres,  lamarche  du  travail  éi 
très-sadsfaisante ;  rien  ne  s'opposait  à  ce  que  l'oi 
vit  le  forage  jusqu'à  une  profondeur  beaucoup  ( 
dérable.  Mais,  vu  l'insuffisance  de  la  chèvre  et 
cMne  à  vapeur  et  le  peu  d'espoir  que  l'on  avait  ( 
bientôt  le  mur  du  gîte,  on  se  dédda  à  arrêter 
le  1 3  septembre  1871,  à  la  profondeur  de  1.371" 

Grâce  au  soin  et  à  l'attention  que  l'on  appo 
les  manœuvres,  grâce  aussi  à  la  suspension  à  n 
amortissmt  les  chocs,  il  n'y  eut  pas  une  seule  i 
tige  dans  tout  le  cours  du  sondage,  quoique  la  i 
barres  eût  été  calculée  pour  une  profondeur  de  i 
très  seulement. 


SONDAQES  A  BRAS  ET  A  LA^,VAPEUR 
Page*  70,  jt,  71  <i  73. 


SONDAGE  DE   SPEBENBERG    (PHUSSE). 


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3 
1 

OODK 

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Raptan  da  la  oIb»  da  l'appatall  Und,  aacidant  « 

InpMlrolaJaandaikOMi*. 
La  n  iDlIlai,  npian  dB  rat  di  U4pM.  Oi  oa  pamaal 

alinira  l-ggltl  qiia  la  It  Hptaailira.  La  Iraiall  da  II 

d'alHinl  la  eaallua  iiao  bm  lalMi  tailaat  da  ihala. 

«ol  obllia  k  ira<itllar  paDdui  «oalqua  )Dun  aiaa 

La  losdnB  da  cibla  da  la  CDlllar  ISBd  al  umlM  aa  pi 
M  n  loiid  du  m»,  oa  «ni  aoipOclia  l'tppMll  k  cïa 

■tau  ■eeldaBt.  -  Noaialla  nplara  dei  IIdobi  poRU 

iBIriol  .ulull  da  l-api-rall  Zotel  iBKa'à  la  Sa  do  Ir 
iill. 

danlaaaa. 

Faala  d'OBirian,  sa  lapprlna  la  pMU  da  gall. 

«larfll  raïu^Ina  a  ffis  da  dluHba, 
U  MfiU  «M  an«U  la  1»  da  Ml, 

Tï  lï^l  Mo|  »,iolf,i4»lo,a»i 

0,4W 

SONDAGE    DE  SPERERBERG    (PBDSSe)  . 
111. 

moyens  qu'on  peut  employer  pour  arriver  à 
élat  calorifique  du  globe,  à  des  distances  plus 
grandes  de  sa  surface,  consiste  h  mesurer,  à 
^fondeurs,  la  température  de  l'eau  qui  remplit 

sonde.  L'administration  des  mines  de  Prusse 
m  1869,  des  observations  de  cette  nature  snr 
ondages.  Les  résultats  obtenus  sur  le  trou  de 
perenherg,  le  plus  profond-qui  ait  été  foré  jus- 
r,  sont  ceux  qui  offrent  le  plus  d'intérêt. 
iuiontré  qu'au-dessous  d'un  certain  niveau,  la 
i  de  la  terre  est  sensiblement  constante  en 
^es  points,  et  qu'elle  augmente  avec  la  profon- 
[u'on  est  sûr  que  la  température  à  mesurer  sur- 
qui  règne  soit  au  jour,  soit  dans  le  voisinage 
ice,  on  peut  employer,  pour  les  observations, 
(lètre  à  maxima.  On  a  fait  usage,  à  Sperenberg, 
tomètre  de  Magaus,  qui  diffère  du  thermomètre 
m  en  ce  que  l'air  pénètre  librement  à  l'înté- 
ppareil. 

ic  (PI.  II,  fig.  là)  du  thermomètre  est  ouverte 
k  angle  droit  près  de  son  extrëmité;  elle  est 
ontre-sens,  le  zéro  de  l'échelle  correspondant 
é  du  bec  c.  Le  réservoir  ab  est  maintenu  entre 
lies  de  laiton  fghi,  klmn,  qui  s'appuient  sur 
r  l'intermédiaire  de  rondelles  de  liège  ou  de 
j  du  fond  de  la  capsule  supérieure  partent  trois 
on  X,  qui  traversent  le  fond  de  l'autre  capsule, 

à  leurs  extrémités  et  reçoivent  des  écrous  que 
ifec  précaution  pour  assujettir  le  tout  ensemble, 
e  de  verre  de,  qui  coilTe  le  haut  de  la  tige,  pré- 
ifice  «  à  sa  partie  supérieure  ;  elle  est  fixée  sur  la 
;  la  cire,  ou  mieux  avec  de  la  laque,  substance 
oUit  moins  facilement  que  la  cire  sous  l'action 
ur.  Le  thermomètre  étant  vertical,  le  mercure 


SONDAGE   Dfi   SPERENBERG    (pRUSSt} . 

ctmteBu  dans  l'ampoule  ne  doit  jamais,  quand  mêmei 
terait  légèrement,  arriver  jusqu'au  niveau  du  lïec  c, 

Sur  ia  capsule  fghi  se  visse  un  manchon  en 
pqfg,  dans  lequel  est  solidement  mastiquée  une  clo< 
TMTe  nt,  et  qnl  est  percé  latéralement,  vers  le  bas 
petit  trou  v.  Le  sommet  e  de  l'ampoule  doit  approch 
tasA  que  possible  du  fond  de  la  cloche,  sans  que  toi 
il  y  ait  contact. 

Si  l'ampoule  était  fermée,  comme  dans  l'appar^l  de 
/erdt'n,  l'énorme  pression  à  laquelle  sera  soumis  le  Û 
mètre,  ne  pouvant  se  transmettre  à  l'intérieur,  risque 
le  briser;  au  moins  l'enveloppe  de  verre  diminuera 
sensiblement  de  volume,  ce  qui  fausserait  les  résuit. 

Quand  on  veut  fiure  une  observation,  on  plonge  d 
rinstrumenl  dans  de  l'eau  tiède  jusqu'à  ce  que  le  me 
^élevant  dans  la  tige,  en  atteigne  l' extrémité  e  ;  oi 
dîne  alors  de  manière  que  le  bec  c  'plonge  dans  le  mi 
de  l'ampoule  et  on  le  laisse  refroidir  à  l'air  dans  cel 
sîtîon,  en  versant  au  besoin  de  l'ean  froide  sur  le  rése 
jusqu'à  une  température  à  coup  sûr  inférieure  b.  cel 
l'on  veut  mesurer.  L'appareil  est  ensuite  introdui! 
un  tube  en  fer  a'icd  {fig.  16),  composé  de  deux  j 
que  l'on  réunit  en  vissant  l'une  sur  l'antre  deux  viro 
cuivre  tf,  gh,  qu'elles  portent  à  leurs  extrémités.  Lf 
momètre  repose  sur  une  cloison  intérieure  rr  -pen 
quatre  petites  ouvertures  t  ;  il  est  mMntenu  dans  ur 
^tion  verticale  au  moyen  d'un  manchon  en  enivre  1 
qui  s'ajuste  sur  la  cloche  de  verre  et  ipii  s'appuie  pai 
dettes  q  contre  les  parois  de  l'étui  en  fer.  A  sa  pan 
périenre,  cet  étui  est  fermé  hermétiquement  ;  au  con1 
k  sa  partie  inférieure,  il  est  ouvert  ou  au  moins  perc^ 
raleœent  d'un  trou  o  qui  permet  à  l'eau  d'y  pénéti 
doit  avoir  une  capacité  assez  grande  pour  que  la  1 
d'air  renfermée  tant  dans  le  tube  que  dans  la  cloc 
verre  conserve  encore,  sous  la  pression  à  laquelle 


SONDAGE  DE  SPEBENBERG    (PBDSSe). 

soumise,  un  volume  tel  que  l'eau  ne  puisse 
,  dans  la  cloche,  jusqu'à  l'onfice  de  l'ampoule, 
id  l'appareil  dans  le  trou  de  sonde  au  moyen  du 
ert  à  manœuvrer  la  cuiller  à  soupape  ;  pour 
;âble,  on  suspend  à  son  extrémité  quelque»- 
^  de  sondage.  Le  plus  souvent,  on  lùssait 
ïtre  en  observation  pendant  ime  demi-heure  ; 
rt  d'heure  suffît.  Avant  de  le  relever,  il  faut  le 

peu,  soit  en  faisant  butter  légèrement  l'étui 
id  du  irou,  soit  en  faisant  vibrer  le  câble.  Cette 
>our  but  de  faire  tomber  la  goutte  de  mercure 
:  rester  suspendue  au  bec  de  ta  tige,  et  qui  ren- 
iie  dans  le  thermomètre  au  moindre  refroidis- 

1  a  retiré  l'appareil  de  son  étui,  on  dévisse  la 
srre  et  l'on  plonge  le  géotherniomètre,  en  même 
n  thermomètre  ordinaire,  dans  un  seau  d'eau 
jomme  des  nombres  de  degrés  que  marquent 
îtruments,  lorsqu'ils  sont  en  équilibre  de  cha- 
la  température  demandée, 
encore  ajouter  de  l'eau  chaude  dans  1e  vase, 
,  en  agitant,  jusqu'à  ce  que,  dans  le  géothermo- 
icrcure  atteigne  l'extrémité  de  la  tige  :  on  n'a 
oter  k  température  que  marque  à  ce  moment  le 
'e  ordinaire.  Cette  deuxième  méthode  est  moins 
la  première,  taaxs  elle  dispense  de  graduer  le 
lètre  (*). 

n  peut  craindre  que  la  température  de  l'air 
e  soit  supérieure  à  celle  que  l'on'  veut  mesu- 
recours  à  l'artiGce  suivant  :  le  thermomètre, 
•st  préparé  pour  l'observation,  est  introduit 

t  ^'outer  qu'elle  est  plus  rigoureuse  que  la  première  ; 
tlon  du  géothermomëtre  est  faussée  dès  qu'il  ue  cou- 
I  quantité  de  mercure  exactement  égale  k  celle  pour 
ïté  gradué.  H.  r. 


S0ND&6B   DE   SFEREIVBERG    (pRUSSE). 

dans  un  petit  vase  en  zinc  xikl  (fig.  i6),  que  l'o 
plit  d'eau  froide,  de  manière  que  le  réservoir  à  i 
plonge  tout  entier  dans  l'eau  ;  ce  vase,  qui  peut  se 
au  moyeu  d'une  queue  x$,  repose  sur  la  cloison  rr  p 
points  seulement,  afin  de  ne  pas  fermer  les  ouver 
Quand  on  relève  l'appareil  au  jour,  le  petit  vase  sf 
rempli  avec  de  l'eau  relativement  froide  provenan 
faible  profondeur.  Ainsi,  après  comme  avant  son 
dans  le  trou  de  sonde,  )e  thermomètre  est  plongé  t 
l'eau  froide  qui  l'empêche  de  s'échaufier  au  deli 
température  à  mesurer. 

Les  résultats  obtenus  à  Sperenberg  sont  réunis  i 
tableau  suivant  (les  nombres  marqués  du  signe  *  se 
tent  aux  observations  dans  lesquelles  l'appareil  étai 
au  fond  du  trou). 


joiiict. 

JuillBl. 


SOUDAGE   DE   SPEBEHBEBG    (PBUSSfi). 
T«MeM«  ■  {Suite). 


L'OlSEKVATIOn. 


Atril, 


_     816^ 

I«,'fT 

■     lîi,M 

X.3) 

'    IW,b 

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40,10) 

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l.M3,Bl 

1.0»3JS 

4l|3t 

).C6i.« 

4Ï^T 

i,»in,n» 

SONDAGE   DE   SPERENBERG    (PRUSSE).  70 

Quelle  valeur  peut-on  attribuer  à  ces  résultats  ?  Si  l'eâo 
était  absolument  immobile  daus  le  trou  de  sonde,  on  pour- 
rait, sans  erreur  sensible,  considérer  sa  température  comme 
étant  égale,  en  chaque  point,  à  celle  que  possède  la  roche 
au  même  niveau.  Mfùs,  au  contrùre,  le  liquide  est  constam- 
ment en  mouvement,  coaune  dans  un  tube  iné| 
cbaufTé  en  ses  diiTérentes  parties,  l'eau  chaude  : 
à  cause  de  sa  faible  densité  et  étant  remplacée 
l'eau  relativement  froide,  qui  descend  :  vers,  l'orifia 
de  sonde,  l'eau  est  à  une  teriipérature  plus  élevé" 
roche  voisine;  vers  le  fond,  la  diJTérence  est  iave 
écarts  doivent  être  d'autant  plus  considérables  qu( 
de  sonde  est  plus  profond  :  on  3  pu  s'en  convaii 
des  expériences  comparatives  faites  sur  im  autre 
(Q"  II)  peu  profond  exécuté  dans  la  même  localil 
les  résultats  obtenus,  rapprochés  de  ceux  du  grai 
dage  (n*  I)  ; 


MNB»CI  W  I. 

SO«.*CK  W  ,1. 

raorojcniBB 

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lia»  dtja 

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3..is' 

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14,10 

13, w 

t'fi 

94,1* 

n5.H 

1T,« 

ù 

Si  l'on  pouvait  isoler  un  tronçon  assez  court  d 
loDoe  d'eau,  il  se  mettrùt  bientôt  en  équilibre  de 
avec  la  roche  voisine  ;  et,  en  mesurant  alorssa  tempt 
ou  atteindrait  bien  le  but  que  l'on  se  propose  dans  ce 
valions.  C'est  là  ce  que  l'on  parvint'à  réaliser  en  no 
1870,  alors  que  ta  sonde  avait  atteint  la  profont^ 
1 .060  mètres. 

Au  fond  du  trou,  qui  avait  encore  o"  ,317  de  dî: 
on  fora  une  poche  cylindrique  abcd  {fig.  17)  de 


•UEinEBe    (PSDSSK). 

irofondeor,  à  Torifice  àe  laquelle 
m  ODtil  spéâal,  xm  éTasement 
possible.  Od  y  descendit  eosaite 
yen  de  la  tige  de  sondage;  im 
ler  élément  de  la  tige,  s'embol- 
mpon  consistait  en  une  pièce  de 
^oe,  frettée  aux  deux  bouts  et 
ire  d'étonpe,  que  maintenait  une 
tie  à  chaque  extrémité  par  ooe 
e  bois] .  Un  joint  i  coulisse  in- 
Dleur  telle  que  la  partie  ^tuée 
ut,  par  son  poids,  une  pression 
k. 

suivants,  le  thermomètre  étant 
1.063"  ,95. 


ibres  obtenus  tend. à  prouver  leur 
du  reste,  pourquoi  le  deuxième 
)nne  du  tableau  d-dessus  sur- 
lervalioQ  à  laquelle  il  se  rapportç 
cédente,  dans  laquelle  on  avait 
lauffement  provoqué  artificielle- 
le  liquide  n'avait  sans  doute  pas 
entièrement  dans  l'intervalle. 


SONDAGE  D£  SPEAENBERG   (PRUSSE).  8l 

Ainsi  Ton  peut  admettre  que  la  température  réelle  de 
la  roche,  à  la  profondeur  de  LoGS^^^gS,  dans  le  trou  de 
sonde  n*  I  dé  Sperenberçy  est  de  45%69,  sauf  ime  légère 
correction  à  faire  subir  à  ce  chiffre,  en  tenant  compte  d'un 
petit  déplacement  du  zéro  du  thermomètre  ordinaire  em- 
ployé et  de  l'influence  de  la  pression  sur  les  indications  du 
géothermomètre.  Quand  on  permettait  à  Teau  de  se  mou- 
voir librement,  il  y  avût  donc  une  différence  de  plus  de 
.V,5  entre  sa  température,  mesurée  au  fond  du  trou,  et  celle 
de  la  roche  voiâne. 

On  peut  remarquer  que  les  nombres  de  la  dernière  co- 
lonne du  tableau  II  sont  inférieurs  à  ceux  obtenus  pré- 
cédemment pour  la  même  profondeur  et  même  pour  des 
profondeurs  moindres,  en  opérant  de  la  même  manière 
(tableau  I,  observations  Sg,  419  43*  45, 47)*  On  en  a  trouvé 
l'explication  dans  le  fait  de  réchauffement  qui  se  produit 
dans  la  colonne  liquide  pendant  le  battage.  Une  partie  du  tra- 
vsul  mécanique  se  transforme  en  effet  en  calorique,  lequel 
se  répartit  entre  l'outil,  la  roche  et  les  fragments  qui  s'en 
détachent;  l'outil,  qui  est  très-bon  conducteur,  et  les  débris 
de  la  roche,  dont  la  masse  est  très  ^ faible,  cèdent  à  l'eau 
presque  toute  la  chaleur  qu'ils  ont  acquise.  Quand  on  in- 
terrompt le  battage,  l'excédant  de  température  dû  à  cet 
échauffement  artificiel  disparait,  il  est  vrai,  mais  très-leh- 
tement,  surtout  si  la  masse  d'eau  est  considérable,  comme 
c'est  ici  le  cas.  On  a  constaté  qu'une  relâche  de  vingt- 
quatre  heures  n'y  suflit  pas,  après  une  semaine  d'un  travail 
continu  de  jour  et  de  nuit.  Lors  des  observations  qui  eurent 
lieu  du  9  au  14  novembre  (tableau  I,  n**  58,  4o,  489  44> 
46,  48)  f  l'eau  avait  eu  le  temps  de  revenir  à  sa  tempéra- 
ture normale,  la  préparation  de  la  poche  abcd  ayant  exigé 
beaucoup  de  temps  et  produit  peu  de  chaleur. 

En  définitive,  les  seuls  résultats  exacts,  ou  plutôt  les 
seuls  qui  donnent  réeUement  la  température  de  la  terre,  à 
la  profondeur  à  laquelle  on  place  le  thermomètre,  sont  ceux 

TOKE  Y,  187t.  6 


8fi  SOHDAGB   DE  SPERENBERO    (PEQSSE). 

obtenus  en  aapéchaiit  la  circulaticm  de  Teau  dans  le  voi- 
sinage de  rinsUrument.  L'appareil  décrit  ci-dessus  (/I9.  ij) 
aurait  suffi,  à  la  rigueur,  pour  établir  la  série  exacte  des  tem- 
pératures aux  diiiérentes  profondeujrs,  si  on  Tavait  employé, 
dès  le  commencement  du  sondage,  au  for  et  à  mesure  de 
l'approfondissement  du  trou;  msûs  quand  on  songea  à 
s'en  servir,  on  avait  déjà  atteint  une  profondeur  de  plus  de 
i.ooo  mètres;  il  fallait  donc  recourir  i  un  autre  procédé 
d'observation,  au  moins  pour  les  profondeurs  inférieures  à 
1.000  mètres. 

Voici  en  quoi  consistait  Tappardl  (fig.  18)  dont  on  fit 
usage  et  qui  permettait  d'iaoler»  à  une  profondeur  quelcon- 
que, un  tronçon  de  la  colosne  liquide. 

Le  trou  de  sonde  est  obstrué,  au-dessus  et  au-dessous 
du  point  où  est  installé  le  géothermomëtre,  par  deux  es- 
pèces de  lanternes  formées  chacune  de  deux  disques  de 
far  a  et  a'  réunis*  par  un  manchon  en  caoutchouc,  dont 
les  bords  sont  fixés  sur  le  métal  au  moyen  de  vis  avec 
rondelles  en  fer.  Le  disque  supérieur  présente  deux  ou- 
vertures. Tune  portant  un  robinet  et  servant  à  remj^r 
d'eau  le  manchon,  l'autre  permettant  à  l'air  de  s'échapper 
et  pouvant  se  boucher  au  moyen  d'une  vis.  Sur  ce  même 
disque  est  fixée  une  fourchette  de,  portant  des  kknes  d'a- 
cier /j9,  qui  exercent  une  pression  sur  les  parois  d]&  trou 
et  forment  autour  d'elle  une  espèce  de  cage  circulaire.  Une 
tige  î  filetée  sur  une  partie  de  sa  longueur  passe  entre  les 
deux  branches  de  la  fourchette  et  traverse  la  douille 
taraudée  b  qui  réunit  leurs  extrémités;  un  écrou  n  est 
placé  sur  la  vis  un  peu  au-dessous  de  cette  douille.  La  tige 
traverse  les  deux  disques  de  la  lanterne  supérieure  daas 
des  boites  à  étoupe  m  et  o;  deux  avréis  qui  comprennent 
eqtre  eux  le  disque  inférieur  font  que  la  tige  l'entraîne  tou- 
jours dans  son  mouvement,  soit  qu'dUe  sonte,  soit  qu'dle 
descende.  Elle  traverse  également  dans  une  boite  à  étoupe 
le  disque  supérieur  de  l'autre  lanterne,  et  se  termine  par 


SONDilGE  1)£   SPEBEnBERG    (PAUSS£).  85 

une  tête  x  qui  supporte  te  disque  inférieur  au  moyen  d'un 
étrier  «,  dans  lequel  elle  peut  tourner  librement* 

Quand'On  tourne  la  tige  à  gauche,  les  lanternes  restent 
immobiles»  le  frottement  des  lames  d'acier  fg  contre  les 
parois  du  trou  opposant  une  résistance  plus  grande  que  le 
frottement  de  la  tige  dans  les  boites  à  étoupe  et  de  la  tête 
X  contre  la  semelle  de  l'étrier  4;  par  suite  ta  tige  s'élève  : 
la  tête  X  et  l'arrêt  q  entraînent  dans  leur  mouvement  as- 
cendant les  disques  inférieurs  des  deux  lanternes  ;  les  man- 
chons de  caoutchouc  se  gonflent  à  mesure  qu'ils  se  raccour- 
cissent, l'eau  qui  y  est  enfermée  ne  pouvant  diminuer  de 
volume.  On  tourne  la  tige  jusqu'à  ce  que  les  écrous  m  vien-* 
nent  buter  contre  les  douilles  h  et  s'opposer  au  mouvement. 
Par  une  expérience  faite  au  jour  dans  un- tube  de  même  ' 
diamètre  que  le  trou  de  sonde,  on  s'est  rendu  compte  de 
la  position  '  qui!  faut  donner  aux  écrous  n  sur  la  tige, 
pour  qu'à  ce  moment  les  manchons  de'  caoutchouc  réali- 
sent une  fermeture  hermétique.  Quand  on  veut  relever 
l'appareil,  on  n'a  qu'à  donner  à  la  tige  un  mouvement  de 
rotation  en  sens  contraire,  et  les  deux  lantçrnes  reprennent 
leur  forme  primitive.  Pour  pouvoir  ainsi  tourner  la  sonde  à 
volonté  dans  les  deux  sens,  il  fallait  placer,  aux  emman- 
chements, des  étriers  à  vis,  ce  qui  compliquait  et  ralentis- 
sait beaucoup  les  manoeuvres  d'assemblage  et  de  désassem-  ^ 
blage  des  tiges.  ^ 

Les  résultats  des  observations  faites  au  moyen  de  l'ap- 
pareil ci-dessus  décrit,  pendant  le  dernier  trimestre  de 
Tannée  1871,  sont  réunis  dans  le  tableau  111.  On  faisait 
toujours  deux  observations  à  la  même  profondeur,  l'une 
avec,  l'autre  sans  les  obturateurs,  afin  de  s'assurer,  par  la 
différence  des  températures  obtenues»  ai  l'appareil  avait 
réellement  atteint  son  but.  On  a  fait  subir  ici  aux  tem- 
pératures observées  les  corrections  rendues  nécessaires 
par  le  déplacement  du  zéro  du  thennomëtre  ordinaire  em 
ployé. 


SOUDAGE  DE  SPERENBERG   (PR08SE).  85 

On  s'était  d'abord  rendu  compte,  par  une  série  d'expé- 
riences préliminaires  (n<»  20  à  26),  du  temps  que  mettait 
Yesai  emprisonnée  entre  les  deux  obturateurs  à  acquérir 
la  température  de  la  roche  voisine  :  on  trouva  que  dix  heures 
soffisaieut. 

Au  delà  de  620  mètres  de  profondeur,  lé  trou  de  sonde 
était  trop  étroit  pour  qu'on  pût  continuer  à  se  servir 
des  mêmes  obturateurs.  On  commanda  deux  nouveaux 
manchons  de  caoutchouc  moins  larges  que  les  premiers. 
En  attendant,  on  essaya  de  poursuivre  les  observations 
en  remplaçant  chacune  des  enveloppes  de  caoutchouc 
.par  un  sac  en  forte  toile  ayant  la  forme  d'un  doubla 
tronc  de  cône  et  renfermant  un  boudin-  d'argile  plas- 
tique de  même  diamètre  que  les  deux  disques  de  fer. 
Quand  on  introduit  l'appareil  dans  le  trou  de  sonde,  les 
deux  sacs,  soumis  à  une  tension  suivant  la  verticale,  pren- 
nent, en  se  plissant,  la  forme  cylindrique;  une  fois  qu'il 
est  en  place,  on  tourne  la  tige  à  gauche  :  les  disques  se 
rapprochent,  les  cylindres  d'argile  s'aplatissent  et  les  sacs 
s'élargissent  de  manière  à  obstruer  complètement  le  trou 
de  sonde.  Si  l'on  tourne  ensuite  la  tige  en  sens  contraire, 
les  sacs  sont  forcés  de  s'allonger  et  conséquetnment  de  se 
rétrécir,  et  l'on  peut  relever  l'appareil. 

Quand  on  reçut  led  manchons  de  caoutchouc,  on  voulut 
tout  d'abord  s'en  servir  pour  mesurer  la  température  de  la 
roche  tout  à  fait  au  fond  du  trou  de  sonde  ;  un  seul  obtu- 
rateur suffisait.  L'expérience  n'eut  malheureusement  pas 
de  succès  :  l'enveloppe  de  caoutchouc  se  déchira  à  tel  point 
qu'il  n'en  restait  que  quelques  lambeaux  attachés  aux  dis- 
ques de  fonte  ;  l'un  des  ressorts  fg  fut  brisé,  les  autres  for- 
cés ;  ces  lames  d'acier  s'étant  accrochées,  en  remontant,  à 
la  base  du  troisième  tubage,  celui-ci  fut  détérioré  et  il 
fallut  introduire  la  paire  dans  le  tube  pour  lui  rendre  la 
forme  cylindrique. 

On  reprit  alors  la  série  des  observations  à  la  profondeur 


86  SOSOAffE  DE  SPEHEMUBG    (raCJSSS). 

de  SgG'^^S^  en  faisant  usage  des  sacs  remplis  d'argile. 
Beux  expériences  seulement  (n**  37  et  40  réussirent  Le 
tuinige  Ayant  été  de  nouveau  endommagé  dans  l'expérience 
n*  479  on  <l^t  abandonner  les  observations,  sans  avoir 
même  pu  déterminer  la  température  au  fond  du  trou,  an 
moyen  du  manchon  de  caoutchouc  dont  t>n  disposait  encore. 

La  température  moyenne  de  l'année  dans  ta  localité  de 
Sperenberg  n'est  pas  connue,  mais  on  peut  admettre,  sans 
erreur  sensible,  qu'elle  est  la  même  qn'à  Berlin^  sdt 
8**,  97  5  C.  Il  n'est  donc  pas  douteux  que  les  températures 
de  1 1*',75  et  de  1 1*,95  (n**  «  et  4)  obtenues,  dans  une  sm- 
son  froide,  pour  les  faibles  profondeurs  de  4"'»7ï  et  de 
9"*,42»  sont  trof)  élevées.  On  en  eut  la  preuve  certaine  en 
mesurant  ]a  température  de  l'eau  débitée,  a^rès  épuise- 
ment prolongé,  par  une  pompe  installée  sur  un  puits  de 
1 2~,55  de  profondeur  situé  dans  le  voisinage  :  on  ne  trouva 
en  effet  que  9'*,7S  G.  (n"  58).  Cette  anomalie  que  présen- 
tent les  températures  observées  dans  la  partie  haute  do 
trou  de  sonde  tient  à  ce  que  les  tubes  de  tôle,  qui  régnent 
jusqu'à  la  profondeur  de  i39",4o,  étant  très-bons  conduc- 
teurs, transmettaient  au  tronçon  de  colonne  d'eau  isolé  où 
était  placé  le  thermomètre  un  certain  flux  de  chaleur 
venant  du  bas. 

Si  l'on  élimine  du  tableau  précédent  les  résultats  qui  sont 
à  coup  sûr  entachés  d'erreur,  il  ne  reste  que  les  suivants: 


n*  d'ordre. 


16 

20 
28 
30 

as 

36 
41 
S2 


PROPONDECR. 


219,70 
S83,47 
34:^24 
408,01 
470,78 
533,65 
596,32 
659,09 
1.063,95 


TIHYÉRATUIE. 


dêgrte  C. 
21,32 
33,12 
26,00 
9<,37 
28,50 
30,85 
32,37 
35,00 
42^2 


SOIVBAGC   OE  SPEIIBIÏBERC^    (PRUBSE)*  87 

Gomme  le  merctire  est  phis  compressible  que  le  verre, 
les  températures  doivent  être  corrigées  en  teoant  compte 
de  h  pression  à  laquelle  était  soumis  le  thermomètre.  D'a- 
près Ma§wu8,  il  faut  ajouter  à  la  température  observée  la 
quantité 


p  exprimant  la  pression  en  atmosphères.  Afin  de  pouvoir 
calculer  p,  on  détermina  la  densité  de  l'eau  salée  prise  à 
dlirérentes  profondeurs  dans  le  trou  de  soude. 

Toutes  corrections  faites»  on  trouve,  en  appliquant  la 
méthode  des  moindres  carrés,  que  la  loi  de  variation  de  la 
température  suivant  la  profondeur  est  représentée  par  la 
formule  suivante  : 

T  =  8,976  +  OfOo/iujSGiii  S  —  0,000000  laSSao  S*, 

où  T  représente  la  température  centigrade  et  S  la  pro- 
fondeur en  mètres;  la  constante  8^975  est  la  température 
moyenne  de  l'année ,  que  Ton  suppose  être  la  même  à 
Spertnberg  qu*à  Berlin, 

Le  tableau  suivant  donne,  d'une  part,  les  nombres  four* 
nk  par  l'observation,  toutes  corrections  faites,  et,  d'antre 
part,  ceux  que  l'on  déduit  de  cette  formule. 


yft07O!«- 
DBOB. 


219,70 
282,4T 
345,24 
408,01 
470,78 
533,5$ 
590,32 
659,09 
1. •63,85 


mmcn. 


degrés  C 
• 
62,77 
62,^7 
62,77 
82,77 
«2,77 
tS,77 
62,77 

404,88 


TBa»ft«A> 
TDBB 


degrés  C. 
24,604 
23,175 
28,834 
26,887 
29,098 
30,926 
33, 180 
35,835 
10,547 


ACCKOISSB- 
MBRT 

4é  la 

lempéntara 

pour  «2™,T7 

C80O  pléds 

di  RUa). 


degrés  C 
» 
1,881 
3,059 
0,453 
8,209 
1,830 
3,294 
2,705 
1481 


ACCBOIBSB- 
■BHT 

de 

yroToiidevr 

eorrespon- 

deot  à  née 

élérttfon 

de 
tempéra  tnre 
«eideg.  C 


Bètrei. 
m 

33,37 
21, SI 

138,61 
28,43 
34,30 
«8,48 
2  S, 20 
87,79 


TBMVteA- 
TQBB 

MÉcnlée. 


degrés  C- 
10,587 
22,311 
M,939 
27,421 
29.78T 
32,027 
34,141 
36,1224 
45,N5 


AOSnOlSSB- 
■  BRI 

tempéra  inre 

pour  et",T7 

(SOOptoda 

dD  ahln] 


ACCBOISBB- 

umm 

de 
profoudeiir 
correspon- 
dit à  «ne 
élératlon 

de 
tempéra  tore 

«•iderc 


degrés  C 

a 
2,744 
2,618 
2,492 
8,886 
2,240 
2,114 
1,688 
1,622 


mètres. 

t 
22,80 
24,86 
25,72 
27,18 
28,64 
80,10 
31,57 
41,24 


icAar 

entre 

les  tempé- 

ratares 

observée 

et 
calcnlée. 


degrés  G. 

—  2,027 

—  1,164 

—  1,505 
0,534 
0,691 
1,101 
J,OU 
0,294 


+ 
+ 
+ 
+ 


—  0,602 


88  SONDAGE   DE  SPERENBERG    (PRUSSE). 

Les  différences  de  la  série  des  températures  observées, 
rapportées  à  un  même  accroissement  de  profondeur  (4*  co* 
lonne  du  tableau  V),  sont  assez  peu  comparables  entre 
elles,  et  ne  paraissent  varier  suivant  aucune  loi  certaine 
à  mesure  que  la  profondeur  augmente.  Du  reste,  il  n'y  a 
pas  de  motifs  sérieux  pour  laisser  de  côté  telle  de  ces  diffé- 
rences plutôt  que  telle  autre.  La  formule  à  laquelle  conduit 
la  méthode  des  moindres  carrés  ne  doit  donc  pas  représen- 
ter exactement  la  loi  de  variation  de  la  température  beau* 
coup  au  delà  de  la  profondeur  de  i .  ooo  mètres. 

On  se  contente  ordinairement  de  savoir  de  combien  aug- 
mente la  température,  m  moyenne^  pour  un  accroissement 
donné  de  la  profondeur  :  en  ne  considérant  que  les  deux 
termes  extrêmes  de  la  série,  on  voit  que  la  température 
s'accroît,  en  moyenne,  de  i*  G.  pour  un  accroissement  de 
profondeur  de 

io65,95— ai9,70  _         ^^ 
46,6A7-ai.594  ^  ^^  *^' 

On  remarquera  que,  dans  l'expression  de  T,  le  coeflBcient 
de  S*  est  négatif.  En  établissant  la  même  formule,  par  la 
même  méthode,  pour  d'autres  sondages,  M.  W.  v.  Freeden 
a  toujours  trouvé  aussi  un  coefficient  négatif  pour  le  troi- 
sième terme.  Il  parait  donc  démontré  que  la  température 
du  globe  augmente  de  moins  en  moins  vite  à  mesure  que 
la  profondeur  s'accroit. 

Tels  sont  les  résultats  des  observations  faites  sur  le  trou 
de  sonde  de  Sperenberg.  Us  ne  sont  malheureusement  pas 
aussi  complets  qu'on  l'aurait  désiré  ;  les  observations  ri- 
goureuses, au  moyen  de  l'isolement  d'une  portion  de  la 
colonne  d'eau,  ont  en  effet  commencé  trop  tard,  et  des  ac- 
cidents sont  ensuite  survenus,  qui  ont  empêché  de  les 
poursuivre  en  allant  jusqu'au  fond  du  trou  de  sonde.  Au 
moins  l'expérience  acquise  sera  fort  utile  pour  les  obser- 
vations de  même  nature  à  faire  sur  d'autres  sondages, 
observations  qu'il  y  aurait  grand  intérêt  à  multiplier  da- 


SOimAGE  DE   SPERENBERG    (PRUSSE).  89 

vantage.  On  peut,  en  effet,  déterminer  la  température  de 
la  roche  au  fond  d'un  trou  de  sonde  avec  autant  de  préci- 
sion que  dans  une  mine;  or  on  à  l'avantage  d'obtenir  ainsi 
la  température  qui  règne  réellement  dans  toute  la  région  à 
la  profondeur  considérée;  tandis  que,  dans  une  mine,  le 
régime  calorifique  normal  se  trouve  modifié  par  mille 
causes,  telles  que  la  circulation  de  l'air  et  de  l'eau  dans 
les  galeries  et  dans  les  fisstn'es  du  terrain. 


go       RECHERCHES  SUR  L(L   TEXTURE  DU  FER. 


RECHERCHES  SOR  LA  TEXTURE  DD  FER, 


Jk  CB  mÉTAI.  <*). 

Par  M.  JANOYER ,  ingénieur  civil,  directeur  de  forges. 


Depuis  cinquante  ans,  la  sidérurgie  s*est  enrichie  d'une 
foule  de  découvertes;  de  nouvelles  méthodes  ont  été  adop- 
tées, les  anciennes  ont  été  modifiées,  et  il  a  paru  un  grand 
nombre  d'ouvrages  groupant  toutes  ces  connaissances. 
L'art  des  forges  est  devenu  une  véritable  science,  mais 
comme  toutes  les  sciences  d'observation,  elle  est  encore 
incomplète. 

On  pourrait  croire  que  la  nature  d'un  métal  aussi  im- 
portant que  l'est  le  fer  doit  être  parfaitement  connue;  mais 
les  métallurgistes  qui  se  livrent  sérieusement  à  son  étude 
ne  tardent  pas  à  s'apercevoir  qu'il  reste  encore  un  vaste 
champ  à  l'observation,  et  carrière  ouverte  sur  un  gnuid 
nombre  de  points  où  le  sujet  semblait  épuisé. 

La  texture  du  fer,  qui  fait  l'objet  de  ce  mémoire,  est  une 
de  ces  questions  délicates,  dont  on  croirait  volontiers  que 
tout  a  été  dit,  car  son  étude  est,  en  apparence  du  moins,  de 
la  plus  grande  simplicité.  Une  expérience  de  nombreuses 


{*)  Ce  mémoire  fait  suite  à  mon  travail  publié  dans  les  Annales 
des  mines^  tome  XV,  1859,  sur  le  fer  à  grains  et  Tacier  naturel 
aux  fours  à  puddler.  Des  raisons  particulières  se  rattachant  à  la 
position  industrielle  que  j*occupais  ont  été,  Jusqu*à  ce  Jour,  un 
obstacle  à  sa  publication  ;  ces  raisons  ayant  disparu,  Je  m^empresse 
de  compléter  mon  travail. 


AEGHEftGHBS  SUR  LA  TEITU&B  DD  FKK.        91 

années,  accompagnée  d'essais  multipliés  et  aidée  d'intéres- 
santes comnainkations,  m'a  conduit  à  reconnaître  que  les 
idées  émises  jusqu'à  ce  jour  ne  répondent  pas  touêes  aux 
exigences  de  la  science,  et  que  ce  qui  a  été  dit  sur  la  grai- 
nnre  du  fer  a  besoin  d'être,  en  grande  partie,  modifié. 

Depuis  les  Bergmaon,  les  Hass^nfratz,  les  Karsten  jusqu'à 
nos  jonrs,  on  a  donné  au  fer  un  polymorphisme  très-com- 
plexe, faute  de  se  rendre  un  compte  exact  de  la  cause  des 
divers  aspects  soos  lesquels  il  se  présente  dans  les  arts. 

Ainsi,  obéissant  à  une  observation  incomplète,  on  a 
classsé  les  fers,  en  fer$  à  grains^  fers  nerveuœ,  fers  méiangés 
de  grains  et  de  nerfs^  et  en  outre*  comme  avec  certains 
minerais  il  était  plus  facile  de  prodoire  un  fer  nerveux 
qu'un  fer  à  grains  et  réciproquement,  beaucoup  de  métal- 
lurgistes ont  considéré  cette  tendance  comme  inhérente  à  la 
matière.  En  conséquence,  tel  minerai  a  été  réputé  donner 
toujours  du  iér  à  nerfs,  et  tel  autre,  toujours  du  fer  à 
grains. 

Je  vais  essayer  de  démontrer  que  cette  disposition  à  telle 
ou  telle  texture  n'est  point  inhérente  à  la  nature,  et  que  le 
fer  n'est  pas  un  corps  polymorphe,  comme  l'indiquent  Has- 
senfratz  et  le  Suédois  Bergmann. 

Ainsi  que  je  Tai  annoncé  (Annales  des  mines ^  U  XV,  1859), 
le  fer  ne  présente  qu'une  seule  texture  :  la  texture  à  grains, 
et  toutes  les  autres  ne  sont  qu'un  métamorphisme  de  celle- 
ci,  dû  au  défaut  de  température  au  moment  de  F^abora- 
tion,  défaut  qui  ne  permet  pas  le-  soudage  complet  de  la 
masse.  La  graioure  reposant  dès  lors  uniquement  sur  la 
stmdttbilité,  il  serait  plus  rationne),  je  crois,  de  baser  la 
classification  des  fers  sur  cette  propriété,  le  grain  et  le 
nof  n'étant  que  l'un  des  effets  de  cette  propriété. 

Sans  prétendre  snbstituer  d'un  coup  ma  classification 
de  fers  soudés,  fers  non  soudés,  ou  imparfaitement  soudés^ 
à  la  classification  de  fers  à  grains  et  fers  à  nerfs,  consacrée 
par  le  temps  et  l'habitude,  il  faut  toutefois  que  la  désigna- 


REGHEBGHEIS  SUR   ti  TEXTURB   DU   FEK. 

de  fer  &  grains  soit  l'indication  d'un  fer  parfûtenient 
é  dans  sa  masse,  et  cette  de  fer  &  nerfs  l'indication  d'un 
lon  soudé.  Ce  fait,  bien  compris  et  bien  établi,  suffira 

jeter  une  grande  clarté  sur  plusieurs  des  propriétés 
nplétement  étudiées  du  fer.  C'est  ta  que  l'on  trouvera 
licatjon  de  toutes  tes  assertions  de  Karsten  et  des 
!s  savants  métaltui^stes  : 
Le  fer  mou  devient  fibreux  phttôt  que  le  fer  dur. 

Le    fer    en   grosses    barrei   ne  préseate  jamaù  de 

rft,  etc.,etc » 

est  là  que  se  trouveraient  relevées  ces  erreurs  qui  se 
étuent  sans  contrôle  : 

La  catsure  à  facettes  plus  ou  moins  grosses  est  loujourt 
t  signe  de  mauvais  fer. 

Vn  fer  mal  affiné  se  reconnaît  auic  facettes  entreméliet 

nerfs.  » 

is  preuves  à  l'appui  de  cette  nouvelle  manière  d'envi- 
r  les  fers  sont  très-nombreuses;  on  les  trouvera  : 

Dans  les  différents  modes  de  fabrication; 

Dans  l'étude  du  fer  au  microscope^ 

Dans  les  propriétés  physiques  de  ce  métal  : 

Dans  l'influence  bien  constatée  de  certains  métalloïdes 
a  qualité  du  fer. 

PHEDTXS  TIRÉES  DES  DIPPÉRERTS  HODBS  DB  FlBRICiTIOfl. 

I  fer  au  bois  (méthode  comtoise],  c'est-à-dire  exclus!- 
int  fabriqué  avec  le  combustible  végétal  et  ayuit  la 
grande  pureté,  présente  toujours  la  texture  grenue, 
rai  avec  Karsten  {Manuel  de  mitallurgie,  1. 1,  p.  5S]  : 
jue  le  fer.  est  très-pur,  sa  texture  est  grenue  t  mais 
louterai  l'homogéniiti,  et  je  dirai  que  lorsqu'il  est  très- 
ît  très-homogène,  sa  texture  est  grenue, 
ms  trouvons  bien  des  personnes  qui  pensent  que  le 
1  est  dû  au  martelage,  moyen  puissant  de  comprimer 


RECHERCHES  SUE  LA  TEXTURE  DU  FER.        qS 

les  molécules  les  unes  contre  les  autres,  et  que  de  cette 
compression  résulte  nécessairement  Tétat  grenu  ;  déduction 
purement  tirée  de  l'aspect  sous  lequel  se  présente  la  struc- 
ture du  fer  martelé;  comparée  à  celle  du  fer  laminé  qui  est 
toujours  plus  ou  moins  nerveuse. 

Sans  nier  l'action  du  martelage  qui,  surtout  à  froid, 
donne  au  fer  des  facettes  planes  et  brillantes  qui  ne  sont 
point  le  grain  inhérent  au  métal,  ainsi  que  je  le  démon- 
trerai plus  loin,  je  prétends  que  le  grain  du  fer  est  essen- 
tiellement dû  à  la  haute  température  qui  règne  pendant  les 
deux  opérations,  soulèvement  etavalement,  température  qui 
permet  l'expulsion  plus  complète  des  scories  et  un  sotÂdage 
parfait  de  la  masse. 

Pendant  le  soulèvement,  l'ouvrier  affineur  fait  passer 
devant  la  tuyère,  dans  la  région  oxidante,  tout  le  fer  qui, 
sous  r influence  de  la  haute  température,  tombe  fragment 
par  fragment,  en  quelque  sorte  entièrement  fondu  l'un  sur 
l'autre,  et  la  scorie  très-fluide  favorise  le  décapage  de  la 
matière  et  un  soudage  parfait  ;  le  soudage  est  encore  favo- 
risé par  la  pression  que  l'ouvrier  exerce  sur  la  masse,  au 
moyen  de  son  ringard,  en  faisant  levier  contrôles  parois  du 
four.  Pour  se  convaincre  du  soudi^e  parfait  il  suffit,  après 
le  cinglage,  de  couper  une  loupe  d'afilnerie,  et  Ton  ne  tarde 
pas  à  reconnaître  qu  elle  présente  une  homogénéité  parfaite 
et  une  compacité  que  ne  possède  pas  le  massiau  du  four 
à  puddler. 

La  température  à  laquelle  la  masse  de  fer  a  été  produite 
est  telle  qu'on  est  quelquefois  obligé  de  la  laisser  refroidir 
un  peu  avant  de  la  cingler,  pour  qu'il  n'y  ait  pas  écrase- 
ment sous  le  marteau.  Ce  léger  refroidissement,  qui  serait 
une  faute  grave  dans  le  travail  du  massiau  provenant  du 
paddlage,  à  cause  de  l'énorme  quantité  de  scories  à  expul- 
ser, n'est  pas  nuisible  pour  le  massiau  provenant  de  l'afii- 
nage  au  charbon  de  bois  dans  les  bas  foyers.  Le  massiau 
a  déjà  attdnt  après  l'affinage  un  soudage  complet. 


KBCBERCHBS  SUR  L&  lEXTDU  DU    F£K.  9a 

n'ÙËDt  pas  le  temps  d'aXldodre  un  refroidissemeat  capable 

d'arrêter  l'expulsioa  des  sctwies  et  d' empêcher  le  soudage. 

Pour  reDdre  plus  palp^le  encore  ce  que  je  viens  de  dire 

sur  les  causes  qui  dUTérencient  la  fabrication  du  fer  k  grains 

et  celle  du  fer  k  nerfs,  il  suffit,  au  momeiU  où  le  puddleur. 

<u>  riionnoA  !i  (aipft  Ifts  hniilf><t  de  ftf  à  çraifis,  de  baisser  les 

ouer  la  température,  de  rouler 

«rie  qui  reste  sur  la  sole,  et  de 

os  sous  le  marteau;  tes  boula 

Ment  à  Htrfs. 

a  cependant  pas  été  modifié,  et 
ios  est  devenu  à  nerfs.  L'abais- 
k  favorisé  un  soudage  ÎDcomplet 
es  dans  la  masse,  a  été  le  seul 
mgement  de  teiture. 
incluante. 

ent  uniquement  dans  le  grain 
I  diront  probablement  que  le 
,  au  contact  des  scories,  amène 
et  que  le  fer  étant  plus  décar- 
que  la  lexUu'e  ait  changé,  lia 
stte  objection  parce  que  l'acier 
sous  l'aspect  grenu  ;  et  comme 
y  a  de  dilTéreoce  que  par  une 
Q  carbone,  ils  attribueront  le 
létaUoïde. 

le  nous  dirons  que  l'acier  étiré 
!  quelquefois  du  nerf.  L'aùer 
'oduit  nerveux  qui  prend  assez 
rticn  ne  sera  surtout  plus  sou- 
qu'il  est  possible  de  ramener  à 
,  par  une  seule  opération  qui 
-  du  carAone  au  fer,  par  une 
les  scories  et  amènera  us  aou- 


BEGHERCHES  SUR   LA   ÏEXTCRE   DD    FER. 

des  cannelures  nécessjûres  pour  produire  une  barre,  il 

oera  toujours  du  fer  à  grains,  si,  en  sortant  de  la  der 

cannelure,  la  tcmpiralure  est  encore  assez  élevée  pour  < 

un  soudage  complet.  Si  au  contraire  la  barre  sort  de  la 

nière  cannelure  à  simple  chaleur  rouge,  la  texture 

Il  parce  qu'elle  ne  sera  pas  soudée 

,  la  matière  est  désagrégée  et  des 

t  des  particules  les  unes  sur  les  au 

i  et  par  suite  texture  nerveuse. 

ce  glissement,  il  suffît  de  faire  si 

i  fer  une  entaille  d'un  centimèti 

)endiculaire  à  la  longueur.  Ghaufl 

[uet,  passé  dans  une  assez  grande 

de  cannelures,  présentera  l'entaille  constamment  nor 

à  la  barre,  jusqu'au  moment  où  la  température  n'aura 

été  suffisante  pour  m^iintenir  l'état  pâteux  nécessaïi 

soudage.  A  cet  instant,  l'entaille  prendra  de  plus  en 

la  forme  d'un  >-  couché. 

Cette  simple  expérience  prouve  à  l'évidence  que,  da 
cannelure,  le  centre  ou  cœur  de  la  barre  ne  reçoit  en 
sant  qu'une  pression  verticale  et  que  les  deux  sur 
glissent  sur  lui  en  formant  exactement  l'allongement 
trouve  encore  la  preuve  de  ce  glissement  en  jetant  un  < 
d'œil  sur  les  barres  sortant  d'un  laminoir  et  non  et 
affranchies  à  la  cisaille.  L'extrémité  qui  sort  la  premii 
toujours  le  centre  en  saillie  sur  la  mise  supérieure  * 
mise  inférieure.  L'inverse  se  présente  à  l'autre  extré 
des  barres. 

Au  moment  où  l'on  engage  dans  une  cannelure  la  t 
portée  au  louge  sombre ,  les  cylindres  présenter 
obstacle  au  passage  du  métal  dont  le  centre  seul  p 
facilement,  tandis  que  les  mises  supérieures  et  inférie 
sont  obligées  de  reculer  devant  les  cylindres  en  glissanl 
lui.  Si  la  barre  présente,  à  la  dernière  cannelure,  une 
pérature  suffisante  pour  qu'il  n'y  ait  pas  glissement  et 
TOKI  V,  1S7A.  7 


ont  partout  doDné  Oe  très-bons  résultats. 

J'ai  annoncé,  plus  haut,  que  le  martelage  à  froid  don- 
nait au  fer  nerveux  des  facettes  planes  et  brillaotes,  qui 
n'étaient  polut  le  grain  inhérent  au  fer. 

Je  vais  essayer  de  donner  ici  mon  appréciation  sur  k 
manière  dont  s'opère  celte  transformation  à  froid  du  fer  à 
nerfs  en  fer  à  grains  par  des  chocs  et  vibrations  successifs 
souvent  répétés. 

L'examen  des  cercles  de  roues  de  voitures  roulant  sur  le 
pavé  ne  laisse  aucun  doute  sur  le  fait.  Généralement  ces 
cercles  sont  en  fer  nerveux.  Après  un  temps  plus  ou  moins 
long  de  travail,  le  fer  est  à  grosses  facettes  planes  bril- 
Untes.  Pour  avoir  rexplication  de  cette  transformation,  il 
EuGHt  d'examiner  ce  qui  se  passe  lorsqu'on  frappe  avec  un 


BBCBERCHES  EUI   LA  TEITOBE  DO  I 

msrteau  d'un  certain  poids  on  point  que 
barre.  La  partie  qiii  se  trouve  immédiatemen 
teau  et  l'enclume  se  déplace  latéralement  et 
vaincre  l'inertie  des  portions  de  la  barre  p] 
de  l'action  du  marteau.  L'inertie  des  bouts 
deux  marteaux  qui  refouleraient  la  barre  d 
la  longueur.  Il  y  a  compression  de  la  matii 
grain  observé  qui  se  présente  toujours  da 
formes  de  grosses  facettes  planes  et  qui  n'a 
fin  îubérent  au  fer.  Ce  sont  les  mêmes  facett 
serve  sur  la  demi-section  d'une  barre  de  1 
a  fléchi  avant  de  rompre.  Elles  sont  dues  à 
des  fibres. 

PBEDVES  TlHiES  DE  L'^IDDE  DE  L&  STRDCTU 


Il  résulte  de  l'examen  approfondi  et  de 
des  différents  modes  de  fabrication  du  fer  ■ 
l'état  de  pureté  et  d'homogénéité,  résultan 
fabrication,  où  les  conditions  de  chauffage  au 
vées,  est  toujours  à  grains,  et  que  cette 
devient  nerveuse  ou  fibreuse  lorsque  la  lem 
dant  l'élaboration,  a  été  trop  faible  pour  pei 
dage  complet  de  la  masse. 

Si  tout  se  passe  ainsi,  l'étude  du  fer  au  : 
VMt  nécessairement  me  révéler  une  compai 
métal  lorsqu'il  est  à  grains,  et  au  contrùre 
mogéniiité  dans  le  fer  à  nerfs.  Ces  faits  se  . 
ment  vérifiés. 

Mais  lit  ne  s'est  pas  borné  l'office  de  la  ] 
dont  je  me  suis  servi  (*}.  Comme  nous  levei 


(■)  Toutes  les  personnes  qui  voudront  se  lin 
tious  que  je  relate  dans  ce  travail,  pourront,  an 


RECHERCHES  SUR  LA    TEXItlRE    DU   FEB. 

l'a  décelé,  dans  le  cas  de  non^oudure,  c'esuà-dire. 

e  cas  du  fer  à  nerfs  produit  aux  fours  à  puddler,  cette 

osilion  de  matière  noire,  pulvérulente  (scorie),  dont 

:jà  parlé  à  propos  de  la  fabrication  du  fer  par  la  mé- 

anglaise.  Cette  substance  est  précisément  logée  dans 

Iules  du  fer  k  nerfs,  cellules  très-perceptibles  au  mi- 

pe. 

ude  du  fer  à  la  loupe  Coâdingtoii,  grossissant  envi- 

ente  fois  l'objet  soumis  à  l'observation,  m'a  encore 

it  à  établir  d'une  manière  nette  et  irrécusable  que  : 

er  à  l'état  de  pureté  est  à  grains  ; 

er  à  grjûns  est  compacte  et  bien  soudé  ; 

èr  à  nerfs  est  caverneux  et  non  soudé  ; 

er  mélangé  de  grains  et  de  nerfs  n'est  pas  soudé  uni- 

nent  dans  sa  masse  ; 

erà  la  houille  (méthode  anglaise)  contient  des  ma- 

étrangères  interposées. 

fer  à  la  houille  présente  ordinairement  la  texture 

ise  et  un  tissu  fort  peu  homogène,  parce  (]ne  le  sou- 

l'a  pas  eu  lieu. 

ais  présenter  en  détail  les  observations  qui  m'ont 

it  &  ces  conclusions. 

échantillon  de  fer  fabriqué  avec  beaucoup  de  soin  et 

lant  de  fonte  au  bois  première  qualité,  c'est-à-dire, 

itant  un  degré  de  pureté  aussi  grand  qu'il  est  possible 

teindre  par  les  moyens  que  possède  la  méialluigie, 

{  à  l'observation  la  plus  scrupuleuse  sans  instrument 

isant,  a  offert,  dans  la  cassure,  une  structure  à  grains 

QS,  qui  ne  présentait  à  l'œil  que  de  faibles  arrache- 

,  Les  doigts  y  rencontraient  des  aspérités  qui  ont  fait 

:à  ce  fer  le  nom  déstructure  apiforme.  Celte  déno- 

iDStruments  coûteux  et  diJScilss  &  miiDler,  se  servir  de 
puissaotes,  grosaissaut  au  moins  3o  fois  l'objet  soumis  à 
ration.  La  loupe  de  cette  force  est  tout  à  fait  sufOsaote. 


KECBBRCBES  SUB   LA  TEXTURE   DU   FEK. 

mination,  comme  nous  le  verroos,  est  tout  à  fait  ic 
le  grain  n'a  pas  la  forme  crochue  de  l'hameçon. 

Cette  cassure,  soumise  à  l'examen  de  la  loupe 
sente  une  foule  de  facettes  planes  enchevêtrées  sa 
les  unes  dans  les  autres.  An  moment  de  la  rupt 
tains  éléments  ou  facettes,  se  trouvant  dans  le 
la  cassure  parallèle  à  la  force  agissante,  se  soni 
ou,  en  quelque  sorte,  décollés  les  uns  des  autrt 
donné,  dans  ce  cas  particulier,  des  grains  plal 
celtes  brillantes.  D'autres,  au  contraire,  se  trouv 
des  plans  plus  ou  moins  inclinés  à  la  direction  di 
agissante,  et,  en  se  séparant,  se  présentent  à  1 
un  angle  plus  ou  moins  grand,  d'où  résulte  uni 
grenue  plus  fine.  Dans  ce  dernier  cas,  le  fer  prést 
jours  une  ténacité  plus  grande,  car  les  éléments  c 
pris  entre  des  plans,  se  croisant  dans  tous  les  sen 
ou  moins  inclinés  par  rapport  à  la  force  agissa 
obligés,  pour  se  séparer,  de  produire  des  arra 
assez  considérables. 

Nous  voyons  qu'indépendamment  de  la  textur 
inhérente  au  fer  pur,  de  deux  fers,  celui  qui  a  la  t 
plut  fine  présente  la  plxu  grand«  résistance. 

Gne  autre  déduction  non  moins  importante  i 
qui  redressera  d6s  erreurs  bien  accréditées,  c'e 
finesse  du  grain,  prise  d'une  manière  absolue,  i 
constamment  due  à  une  dose  plus  considérable  di 
et  par  suite  n'accuse  pas  toujours  la  tendance  s. 
elle  en  est  tout  à  fait  indépendante.  Il  suffit,  au 
jeter  les  yeux  sur  les  fers  de  Suède  qui,  quoique 
reux,  présentent  souvent  de  très-gros  grûos. 

Pour  moi,  ùnsi  que  je  l'ai  dit  plus  haut,  cette  i 
gr^D  accuse  seulement  un  fer  de  qualité  supéi 
point  de  vue  de  la  ténacité. 

Dans  le  fer  pur,  métallurgiquement  parlant, 
damment  de  la  texture  grenue,  la  loupe  accuse  i 


RECHERCHE»  SUB  LA   TESTtlRE   DU   FER. 

ité  et  une  bomogénéité  parfùtes  provenant  du  soudage 
iplet. 

ii  l'on  soumet  à  l'observation  un  échantillon  de  fer  à 
fs,  les  chose»  ne  se  passent  plus  de  mfime. 
ndépendamment  des  déchirures  très-apparentes,  de 
pect  plus  ou  moins  brillant  du  nerf,  de  son  allongement 
s  ou  moins  grand  avant  la  rupture,  l'œil  très-exercé  ne 
ie  pas  à  y  découvrir  un  manque  d'homogénéité  que  n6 
sente  jamais  le  fer  à  grains.  Ce  manque  d'homogénéité 
ient  bien  plus  frappant  si  l'on  soumet  ce  fer  à  nerfe  i 
iservation  au  moyen  d'une  forte  loupe.  Elle  laisse  Toir, 
18  le  tissu  même  du  métal,  une  quantité  considérable  de 
os»  de  cavernes  toutes  dirigées  dans  le  sens  de  la  Ion- 
sur  de  la  barre.  Ces  trous  sont  de  toutes  formes  et  tïe 
tes  dimensions. 

ua  cassure  en  est  littéralement  criblée  au  point  d'ofTrir 
ipect  fîstuleux  et  poreux,  du  jonc^  la  comparaison  serait 
it-être  plus  exacte  en  disant  que  E'aspect  est  celui  que 
■senterait  une  section  faite  dans  une  éponge. 
Zes  cavités  tenant  à  distance  les  différentes  particules  de 
masse,  et  étant  un  obstacle  à  leur  union  intime  qui  cun- 
:ue  le  soudage,  nous  pouvous  déjà  dire  que  la  loupe 
:use  encore  ua  manque  de  soudage  dans  le  fer  à  nei^. 
Lvaillées  à  trop  basse  température,  les  particules  du  fer 
iplement  juxtaposées  ont  glissé  les  unes  sur  les  autres  en 
>dui3ant  des  déchirements,  et  par  suite  les  cavités  obser- 
».  Il  pourrait  encore  se  faire  que  la  masse  primitivement 
m  soudée  eût  été  dessoudée  par  une  élaboration  à  trop 
ise  température;  1b  résultat  est  le  même. 
Le  fer  mélangé  de  grains  et  de  nerfs  ne  sera  plus,  comtoe 
dit  Karsten,  un  fer  mal  affiné  ;  ce  sera  simplement  un  fer 
bl  soudé. 

Outre  l'influence  de  la  températnre  an  moment  de  Féla- 
ratiiHi.du  fer,  il  existe  encore  une  aaitre  cause  purement 
icanique  qui  inilue  sur  la  texture  du  fer,  c'est  l'interpo- 


BECHEHCBES   STTB   LA.  TEXTORB  OU   FER. 

sHioB  iFun  corps  étranger  :  sable  non  fondu,  aco 
basique,  etc...  dans  la  masse  du  fer,  qci  empficher 
prochement  des  molécules.  Dans  la  plupart  des  c 
la  scorie  très-basique  qui  se  trouve  emprisonnée  ds 
et  dont  l'espolsion  incomplète  favorise  le  non-sou 
par  suite  la  texture  nerveuse. 

AuEsi  voyons-nous  les  roattres  de  forges  expé: 
exiger  que  du  sable,  ans»  siliceux  que  possible,  soi 
sur  les  pièces  de  fer  portées  au  blanc  soudant  pour 
un  décapage  par  la  formation  de  scories  moins  bas 
obtenir  ainsi  un  soudage  parfait. 

Cette  scorie,  dont  on  cherche  à  se  débarrasser,  ei 
avis  «ne  iti  principales  causes  qui  diffirencient  (i 
égale  de  fonte)  k  fer  au  bois  du  fer  à  la  houill';  ] 
pèche  le  soudage  et  donne  au  nerf  un  aspect  noir 

L'étude  du  fer  au  microscope  ne  laisse  aucun  d 
la  question.  Le  fer  au  bois  nerveux,  mais  qui  ne  1< 
apercevoir  à  la  loupe  de  parties  noires,  a  toujours 
pect  brillant  argenté  et  jamais  un  nerf  noir  mat 
comme  les  fers  à  la  houille. 

Pour  donner  une  idée  bien  précise  de  la  fâcheuse  i 
de  la  scorie  interposée  dans  la  masse  du  fer,  je  v 
une  expérience  qui  est  bien  concluante. 

On  sait  que  dans  la  fabrication  du  fer  au  bois  ( 
comt<Hse)  on  laisse,  au  début  de  l'affinage  de  1 
précisément  sous  le  jet  de  vent  des  tuyères,  une 
quantité  de  fer  de  l'opération  précédente  (2  kiloj 
environ) ,  afin  de  favoriser  la  formation  de  scories  ' 
dont  la  réaction  sur  les  métaux  étrangers  et  le  car 
plus  énergique  que  celle  des  scories  neutres.  (C'i 
plication  scientifique' dudire  du  forgeron,  lorsqu'il 
que  ce  fer  en  brûlant  donne  de  la  chaleur  au  lait 

En  1859-60  pour  augmenter  la  production  di 
bois,  je  fis  ajouter  à  chaque  «charge  1 5  kilogramm 
roB  de  ferraille,  croyant  à  sa  pure  fncorporatîot 


I04       REGHEBCHES  50R  LA  TEXTUBE 

provenaot  de  la  fonte.  Ma  déception  f 
pesant  le  produit,  nous  trouvâmes  un 
^' avant  l'addition  de  la  ferrùlle,  et  l 
tréfilé  présenta  de  très-mauvaises  quali 

La  ferraille  ajoutée  trop  tftt  s'étiût  U 
formé  une  scorie  trop  basique  qui  n'i 
masiiau  Ce  corps  étranger  avùt  provt 
nombreux  déchirements,  le  fil  de  fer  ca 
ceaux.  En  revenant  à  l'affinage  des  mëi: 
dition  de  ferraille,  la  qualité  redevint  i 
périence  me  parait  tout  à  fait  concluan 

Toutes  les  observations  faites  sur  li 
microscope  conduisent  donc  aux  mêmes 
faites  en  comparant  les  différentes  métb 

XILlTlOn  IHTIMB  BHIKB  LES  PROPKIÉTfS 
BT  l'iTÀJ  DE  SOUDAGE  DB  Ll 


Le  fer  à  gmns  étant  plus  soudé  qu 
par  suite  plus  compacte  et  plus  home 
nécessairement  conclure  à  priori  que  1 
densité  plus  fûble  que  le  fer  à  grfùns. 

Ce  fait  trouve  effectivement  sa  vérifî< 
qu'offrent  la  science  et  la  pratique. 

Le  savant  professeur  d'Upsal  Hasst 
densité  du  fer  à  grains  bitn  loudi  7.791 
nerveux  y. -jbi.  Flachat,  Barrault  et  Pei 
premier  le  chiffre  7.780  et  pour  le  se 
constitue  un  écart  bien  plus  considérf 
que  nous  voyons  les  forges,  fabriquant 
nerfs,  n'obtenir  le  poid»  exiijé  par  m 
donnant  une  plus  grande  épnisseu'  à  1 
sale  ;  tandis  que  les  forges,  qui  obtienne 


BECHERCHES  SUB  LA  TEXTURE  DC  FER. 

fer  à  grûns,  arrivent  trës-facitemeDt  au  poids  ex 
suivant  exactement  et  presque  matbémadquement 
barit  fourni  par  les  compagnies  de  chemins  de  fer.  Ii 
rais  citer  bieu  d'autres  exemples  &  l'appui  de  la  plus 
densité  du  fer  &  grains.  Le  fait  me  paraît  démontré 


Le  meilleur  fer,  dit  Karsten,  est  celui  qui  possède 
grande  dureté,  et  il  met  en  première  ligne  le  fer  f( 
qui  est  toujours  un  fer  à  grains  très-pur  à  éclat  ari 
Ce  fer  est  le  type  du  (tr  souiè  ;  il  ne  contient  poini  i 
tières  interposées,  il  ne  laisse  pas  apercevoir  de  solu 
continuité  dans  son  tissu. 


La  ténacité  du  fer  est  ta  résistance  qu'oppose  te  i 
une  puissance  extérieure  qui  tend  à  rompre  les 
constituant  la  masse.  Suivant  le  mode  d'action  de  \\ 
sance,  nous  aurons  à  examiner  : 

La  résistance  à  la  traction  ; 
n  à  la  compression  j 

0  à  la  flexion. 

Le  fer  à  grains  est  celui  qui  résiste  le  mieux  à  1 
tion  et  à  la  compression.  11  devait  nécessairement 
ûnsi,  car  il  est  soudé  dans  toute  sa  masse,  et  les  si 
à  séparer  sont  plus  cooâdérables  que  celles  du  fer 
à  égales  secUons. 

L'inverse  a  lien  pour  la  réùstance  à  la  flexion.  1 
nerfs  n'est  pas  soudé;  par  suite  le  rapprochement 
moléculaire  est  possible  avant  que  la  barre  ut  atl 
moment  de  rupture.  Aussi  préseote-t-il  toujours  ui 
grande  résistance  à  la  flexion  que  le  fer  à  grùnf 
moins  d' élasticité. 


106  RfiCBËRGHËS  SUB   LA   TEXTURE   DU   iER. 

Malléalilllté. 

La  maUéabilité  est  la  propriété  du  fér  de  s'éîtendre  sous 
le  marteau.  Cette  propriété  est  surtout  développée  dans  te 
fer  mou  qui  est  un  fer  non  soudé^  toujours  nerveux.  Le  fèr 
fort  dur  au  contraire,  c'est-à-dire  le  fer  soudé  (à grains), 
s'étend  moins  facilement. 

DaeMllié. 

G*est  la  propriété  qae  possède  le  fer  de  se  laisser  étirer 
en  fils  plus  ou  moins  fins  sans  se  rompre^ 

Que  faut-il  pour  qu'un  fer  soit  ductile?  Deux  conditions  : 
homogénéité  pour  passer  à  la  filière,  et  ténacité  pour  sup- 
porter la  traction. 

Le  fer  fort  dur,  c'est-à-dire  notre  fer  à  grsdns  soudée  est 
le  seul  convenable^  Le  fer  nerveux  non  soudé  présentant 
peu  d'homogénéité,  ne  pourrait  passer  à  la  filière  et  se  rom- 
prait à  chaque  instant.  Aussi  voyons-nous  la  pratique  re- 
chercher pour  cet  usage  le  fer  à  grains  et  rejeter  le  fer  à 
nerfs,  c'est-à-dire  non  soudé.  Karsten  nous  dit  (Manuel  de 
métallurgie t  page  86,  totne  I)  :  Le  fer  fort,  quelle  que  soit 
sa  dureté,  peut  s'étirer  en  fils  très-minces.  Le  fer  fort  dur 
du  sidérurgiste  est  évidemment  notre  fer  soudé. 

Si  nous  généralisons  nos  observations,  nous  voyons 
touDes  les  forges  qui  fabriquent  du  fer  à  grains,  c'est-à- 
dire  bien  soudé  et  homogène,  obtenir  du  fer  plus  beau  et 
moins  crique  que  celles  qui  fabriquent  du  fer  nerveux. 

En  résumé  nous  voyons  que  toutes  les  propriétés  phy- 
siques du  fer  répondent  très-bien  à  notre  manière  de  If  en- 
visager au  point  de  vue  de  sa  texture; 


RECHERCHES   SUR    LA    TEXTURE    DC    FER. 


IS£LDUCE  DX  9DRI>QDeS  HéTÀLLOÎDEfl  SUR  LA  TEXTURI 


Si  nous  jetODS  un  coup  d'œil  sur  tout  ce  qui 
toucfaaut  les  fers  sulfureux,  rouverains  ou  de  coul 
trouvons  toujours  que  ces  fers  ont  généralement  i 
ture  llbreuse,  noire  plus  ou  moins  foncée,  fibrei 
absence  plus  ou  moins  complète  de  soudabilil 
grande  résistance  à  froid  à  la  rupture  par  flexion 

Nous  trouvons  dans  ce  résumé  toute  l'explicati 
thèse:  l'absence  de  soudabllité  que  donne  le  a 
nécessairement  amener  une  structure  fibreuse; 
sont  noires  et  courtes  par  le  fait  d'interposition 
dans  la  niasse.  Ces  fers  présentent  uue  grande  ré 
la  flexion  à  froid  par  le  rapprochement  possible  i 
lécules  avant  d'atteindre  le  moment  de  rupture.  Ce 
les  caractères  du  fer  non  soudé. 


En  parlant  de  l'influence  du  pho3ph(»%  sur  la 
(lu  fer,  je  mets  de  cblé  les  composés  de  pbospl 
fer  dans  lesquels  le  métalloïde  est  en  sufiisanti 
poor  former  de  vnusphosphures,  composés  qui  ne 
rentrer  dans  la  question  que  je  traite  dans  ce  mi 

Je  ne  veux  m'oecuper  ici  que  des  fers  très-l( 
phosphoreux  duas  lesquels  le  métalloïde  n'entre 
dea  millièmes. 

Le  phosphore,  dans  ces  conditions,  joue  un  rô 
tr^ement  opposé  à  celai  du  soufre. 

Les  fers  phosphoreux  se  soudenl  avec  facilita 
[Manuel  de  métaUvrgiey  §  196,  tome  I)  et  tous 
lurgistes  praticiens  nous  disent  aussi  que  les  fers 
rés  possèdent  une  grande  soudabllité.  Comcie  1 


OHS  SUR  LE   MÉUOIBË  DE 

urs  avec  k  structure  gr 
que  ces  fers  à  grains  ; 

BÉscyË. 

i  soit  possible  d'apporti 
m  de  ma  thèse,  je  me 
animent  élucidé  la  que 
s  fer  ne  possède  qu'uni 
,  qui  repose  sur  sa  propi 
bilité.  Toute  autre  stni 
s  la  texture  à  grains  pa 
:  travail  de  la  matière. 


NS  SUR  LE  MEMOIRE  DI 
par  M.  L.  GRUKER. 


lement  observer  la  textu 
is  malléable.  Par  la  ru 
!s  parties  de  la  barre  i 
ire  interne.  11  est  cert^c 
.ux,  sinon  tous,  prennen 
.  d'un  refroidissement  p 
,nt  plus  gros  et  plus  lâc 
1  dimensions  plus  grand 
allines  que  l'on  constate 
r  forgé,  lorsque  par  aa 

Lii  précède  que  la  rupti 
is  malléable,  permet  de 
,is  non  sa  texture  propre 
es  fers  à  grairu  et  des 
alité  &  la  ea$$ure  et  non 


OBSERVATIONS  SDB   LE   UËUOIRE  DE  II.  JJiNOI 

Dne  cassure  peut  être  obtenue  par  un  choc  sec 
brusque,  on  par  une  flexion  graduée  et  lente.  Seloi 
de  rupture,  l'apparence  de  la  cassure  pourra  être 
férente.  Lorsqu'on  casse  par  flexion  lente,  les  fibi 
peuvent  se  ployer  et  s'allonger  avant  de  se  déc 
pourra  se  former  une  cassure  à  nerfs;  tandis  que 
fer,  rompu  brusquement,  pourra  présenter  une  cas 
ou  moins  grmur.  Pour  comparer  les  cassures,  il  f 
toujours  opérer  de  la  même  façon,  et  sur  des  1 
mêmes  dimensions.  Une  flexion  graduée  produit 
ment  le  même  eflet  de  déchirement  qu'un  lamin 
froid  :  les  molécules  glissent  les  unes  sur  les  auti 
I4  partie  convexe  de  la  courbure;  il  y  a  déchire 
par  suite,  cassure  nerveuse. 

Ces  réserves  faites,  il  est  certain  que  la  plupar 
servalions,  présentées  par  M.  Janoyer,  sont  justi 
aux  scories  interposées  qu'il  faut  bien  souvent  atl 
soudage  imparfait  de  certains  fers  et  leur  tendanc 
alors  la  cassure  nerveuse.  Mais  il  faut  se  rappe 
que  lorsqu'on  soumet  un  fer,  encore  partiellement 
i  une  chaude  suante,  ce  carbone  peut  précisémi 
disparaître  par  réduction  les  scories  basiques,  ta 
rien  ne  tend  h  modifler,  dans  les  mêmes  circonsta 
fer  non  carburé.  Il  en  résulte  que  les  fers  carbt 
donc  bien  réellement  plus  disposés  à  prendre,  ou  à 
la  cassure  grenue  que  les  fers  faiblement  carbures 

M.  Janoyer  me  paraît  aussi  ciitiquer  à  tort  l'asst 
Karsten,  «  qu'un  fer  mêlé  de  nerfs  et  de  grains 
afliné.  »  11  est  certain  qu'un  fer  mal  affiné,  contei 
core  du  silicium,  ou  des  scories,  dans  quelques-un 
parties,  offrira  précisément  des  défauts  de  30U( 
quelques  points,  par  suite,  une  cassure  assez  varia 
point  à  un  autre.  • 


3OOBD0KNÉES  CUBVIIJfiNES. 


MÉMOIRE 

ONNÉES  CURVILIGNES 

ËB,  ingènienr  en  chef  des  mmei. 


imploi  des  coordoonées  curvilignes 
lavanlage.  Bien  que  l'on  ne  se  soit 
que  des  systèmes  orlhogonaux,  celle 
iiteasion  naturelle  de  la  méthode 
ï'est  montrée  remarquablemwit  (é- 
i  mains  de  l'émioent  géomètre  que  la 
les  mines  ont  perdu  récemmeot, 
précisément  les  systèmes  de  coor- 
fait  remarquer  M.  Lamé,  qui  carac- 
u  les  étapes  de  la  science.  Sans  l'in- 
innées  rectilignes,  l'algèbre  serait 
point  oii  Diophaule  et  ses  commen- 
,  et  nous  n'aurions  ni  le  calcul  infi- 
anique  analytique.  Sans  l'introduc- 
ËS  sphériques,  la  mécanique  céleste 
possible.  Sans  les  coordonnées  ellip- 
géomètres  n'auraient  pu  résoudre 
importantes  de  cette  théorie,  qui 
i,  et  le  règne  de  ce  troisième  genre 
:iale3  ne  fait  que  commencer.  Mais 
}rmé  ou  complété  toutes  les  solutions 
«te,  il  faudra  s'occuper  sér ieusemeot 
hématique  ou  de  la  mécanique  ter- 
i  nécessuiremeot  le  règne  des  coor- 


ElIPLOI    DBS    0OOIIBOnȃBS  CtiHTILIGttES. 


i  curviligaes  quetcoDques,  qoi  pourront 
a  aborder  les  nouvelles  questions  dans  leorgénéfa 
Nous  nous  proposons  d'étudier,  dans  le  présc 
moire,  divers  syatèines  de  coordonnées  curviligne 
ques  pour  la  plupart.  Nous  établirons  quelques  Six 
k  la  foie  très-générales  et  très-simples,  les  premië 
quelque  sorte,  que  l'on  rencontre  dans  cette  voie  e 
que  M.  Lamé  a  signalée  à  l'attention  et  aux  efforts  t 
mètres.  Nous  ferons  ensuite  ressortir  futilité  de  i 
mules,  en  montrant  avec  quelle  facilité  elles  don 
solution,  h  peu  j)rès  complète,  de  l'une  des  questi 
plus  épineuses  de  la  mécanique  moléculaire,  la  capi 


PREMIÈRE  PARTIE. 

1.  Systèmes  unicursifs.  —  On  peut  définir  la  j 
d'un  point  de  resi>ace  soit  par  les  trois  coordonna 
tilignes  habituelles  {x,y,z),  soit  par  trois  autres  v! 
(X,[ji,v)  liées  d'une  manière  quelconque  aux  coorc 
{x,  y,s)-  Si,  à  chaqne  système  de  valeurs  réelles  ■ 
fiables  (x,  y,z),i\  correspond  un  système  unique  de 
réelles  des  nouvelles  variables  (X.ia,  v),  le  nouveau  s 
sera  propre  à  représenter,  sans  ambiguïté,  tous  les 
de  l'espace  indéfini.  Nous  dirons  alors  qu'il  est  un 
Supposons  cette  condition  remplie  pour  un  point 
miné,  et  considérons  un  point  infiniment  voisin.  U 
deux  systèmes  de  coordonnées  par  trois  équation 
que  celles-ci  : 

(1)      z=A(l,H.v),     j,  =  /'.(X,f..v),     ï=:/;(X,^v); 

U  est  facile  de  voir  que  le  système  (K,  ^,  v)  ne  pour 


liant  les  trois  équations 

>^coQil.,     (<i  =  coast.,     v  =  const.; 

en  attribuant  aux  trois  constantes  arbitraires  des  valeurs 
qui  croissent  ou  diminuent  uniformément  par  degrés 
ÏDliutmeDt  petits,  on  obtiendra  trois  séries  de  surfaces 
qui  décomposeront  t'espace  en  une  série  de  paralléli- 
pipëdes  ayant  pour  côtés  les  éléments  linéaires  des  tra- 
jectoires qui  résultent  des  intersections  successives  des 
surfaces  appartenant  à  des  séries  diiîérentes.  De  cette 
manière  un  point  quelconque  N  de  l'espace  pourra  être 
considéré,  en  élargissant  les  notions  élémentaires  de  la 
cristallographie,  comme  l'un  des  huit  sommets  d'une  mole- 


r 


L 


EMPLOI   DBS  COORDONNÉES  CURVILIGNES. 


les  cfités  de  l'angle  droit  ont  respectivement  pour 


dG  ^       da  „  , 

-^  (ft  et  -jr  dA  ;  on  a  donc 


■  =  \/© 


et)  par  suite, 

II  suflir^t  maintenant  d'éliminer  G  et  -j^  pour  ob 
formule  donnée  plus  haut. 

Supposons  que  la  surface  de  révolution  deviei 
sphère  et  que  l'origine  M  soit  placée  en  un  point 
sphère.  Si  l'on  abaisse  NT  perpendiculaire  sur 
triangle  infmitésimal  NN'T  sera  semblable  au  triaui 
(les  angles  NN'T  et  NMP  étant  évidemment  corn 
taires)  et  l'on  aura 

NP:  NT::  MN:  nn, 
d'où 

.,„,       MN.NT       idX 

et,  par  suite, 
(6)  df  =  XjAff  (1. 

C'est,  en  efTet,  à  cette  formule  que  se  réduit  l'ex 
générale  âe  d<T,  lorsqu'on  tient  compte  de  l'équatio 

*=D' 

qui  est,  en  coordonnées  p.,  |jl,  z)  ,  celle  d'une  sphèn 
mètre  B. 

On  peut  remarquer  que  l'élément  do-  de  la  sphèr 
dépendant  du  diamètre.  Si  l'on  suppose  ce  diamèu 
la  sphère  se  confond  avec  son  plan  tangent,  et 


COOBDONN 

e,  lorsque 


îles  précé 
s'il  arnve 
doive  faii 
ler  la  total 
evra,  poui 
re  des  limi 
ur  chacuni 
loi,  et  cet 
1  défaut  11 
ciel  du  q/h 
idéroDS  u: 
!  l'axe  Hz 
■aie.  L'éqi 
prenant  p 
Vis,  est 

302 -{-J 

ilaçant  x  p 

—  aaî  +  > 

rfï  __ 
leura,  l'éqi 


EUPLOI   DES  COORDONNËES  CURTILIGNEI 

D'antre  part,  l'équatioD  de  la  surface  donne 
/         X'sinVcosV 


-v 


oq  a  donc,  en  définitive, 

rf9=   - 


V^^ 


a*  Fwsons  maintenant  coïncider  l'axe  Mz  du  i 
nispbérique  avec  l'une  des  arêtes  du  cylindre, 
pour  axe  des  y  la  normale  M;/,  l'équation  du  c 

y'  —  aoy  ■{■  x*^o. 

Si  l'on  remplace,  dans  cette  équation,  a:  par  v^ 
et  y  par  v"^* — Vsinp;,  on  aura 

X'  —  z'  =  sa  v*^'  —  *'  ""  f) 

d'où,  en  supprimant  le  facteur  y>.*  —  2'  commi 
meoibres  et  élevant  ensuite  au  carré 

>*  —  ï*  =  4a'  sin'  [Ji. 

De  là  on  tire 

rfï X    dï 4"*  sin  (1  coB  jA  _ 

rfX       ï  '  djji  2  * 

par  suite,  l'équation  (5)  deviendra 
aoÀrfXrfn 

Cette  formule  peut  s'obtenir  presque  sans  cale 
vant  que  l'élément  superficiel  d<r  a  pour  proje< 
plan  xy  un  élément  linéaire  dont  la  mesure  est 

dir  =  3a-^(0.d[ji;  il  est  clair,  d'ailleurs,   q 


mPLOl   DES  COOBDONNfiES  CURTILIGRES. 

Vorigiae  étant  sur  la  surface  même,  peut  génér: 
s'écrire  ainsi  : 

dx         dz         d'z  X*         d*z  d"!  y'       û 

0  ne  renfermant  que  des  termes  d'ordre  supérieur  i 

sième.  Les  constantes  -r^ peuvent  s'évanouii 

admettrons  qu'aucune  n'est  infinie;  dans  ce  cas,  la 
estcoflliRue  autour  de  l'origine,  et  possède  un  plan 
ayant  pour  équation 

dz       ,  dz 
z  =  —  œ  +  j-  y. 

dx         dy 

Si  l'on  fait  coincider  l'axe  Mz  avec  la  normale  à  ce  ] 
si,  de  plus,  ou  oriente  les  deux  autres  axes  de  ma 
faire  disparaître  le  rectangle  xy,  l'équation  'de  la  a 
abstraction  faite  des  termes  du  quatrième  ordre  0 
ordre  supérieur,  prendra  cette  forme  ; 

Od  passera  du  système  {x,  y,  s)  au  système  ().,  [i 
moyen  des  formules  du  n'  6,  et  l'on  obtiendra  wnsi 

(8)  '=^  +  »'' 

en  posant 

1 cos*|Ji       tin*!» 

î  ^  -  (C  cos'fi  -|-  3D  Got*|i  MB  (».  -|-  3E  cos  (i  sin'  [i  + 1 

La  section  normale  dont  l'orientation  est  [:i  a  pour 
de  courbure  y.  Lorsque  les  constantes  A  et  B  sont  1 
l'autre  positives,  y  est  toujours  positif  et  compris. t 


EMPLOI  DSS   COORDONNËES  CORVILIGNES.  *i9 

De  ces  èqualions  on  déduit,  lorsque  A  est  difTérent  de  B, 

dx  dx 

On  verrait  de  même  que  l'on  a,  toujours  dans  l'hypc 
thèse  B  5  A, 


là 

■'=v 

'=^-' 

':i^. 

'+'^- 

V  sin  l«-+ 5 -^  COS  [1  sioV 

+^  "»■.]• 

Sur  la  sphère. 

,  X,  s'évanouit 

en  même  temps  que  lespai 

mètres  différentiels  -r-,  -; — ,  -r-. 
dx     dx     ai) 

l'orientation  des  sections  normales  Mx,  My.  D'autre  pai 

la  sphère  est,  comme  on  sait,  la  seule  surface  parmi  cell 

dont  l'aire  n'est  pas  nulle,  pour  laquelle,  en  chaque  poîi 

les  rayons  de  courbure  des  diverses  sections  normal 

soient  identiques.  Il  résulte  de  là  que  l'équation  (8)  est  a 

plicable  à  une  surface  continue  quelconque,  et  qu'elle 

peut  être  en  défaut  que  pour  les  ombiiiei,  lorsqu'il  en  exÎ! 

sur  une  surface,  c'est-à-dire  pour  les  points  singuliers 

les  rayons  de  courbure  principaux  deviennent  identiqut 

i3.  ÊUmenl  superfidel  d'une  surface  quelconque  en  coi 

donniei  planisphériquts,  —  Reprenons  l'équation 


EKPLOI  D£a  COOlDOflSÉES  CDRTOJGNES.  l3l 

le  nom  de  eurvipolaire,  puisqu'il  n'est  que  l'exteDsion  aux 
surfaces  courbes  du  sysLèrae  polaire  propre  au  plan.  Les 
latitudes  et  les  longitudes  sur  la  sphère  rentrent  évidem- 
mentdaDs  ce  système,  quoique  les  latitudes  soient  comptées 
à  partir  de  l'équateur. 

Si  l'on  conçoit  en  M  le  système  {x,  y,  z)  déterminé  par 
la  normale  et  les  lignes  de  courbure,  l'élément  linéaire  dl 
sera  donné  par  l'équation  différentielle 

de  là,  en  ayant  égard  aux  formules  de  transformation  du 
n-6. 

Si  l'on  néglige  les  quantités  du  quatrième  ordre»  on  aura, 
en  vertu  de  l'équation  (8), 


-+^+f^ 


Inversement,  on  a 


a4r      4ï 


~  _!(',_  Jl'l-x_il_»l=i_-ï._i?ï. 


^aprî-^rw-'- 


EMPLOI   tXS  COOBDOHHËES  CURVILIGIIES. 

D'autre  part  on  a,  bo  identifiant  la  méridienne  N* 
cercle  osculateur, 


II  suffit  d'éliminer  x',  y',  V  entre  ces  six  éqnat 
obtenir  les  formules  de  transformation  relatives 
systèmes  [x,  y,  z)  {L,  l).  Nous  écrirons  ces  form 
qu'il  suit  : 

/ i^£._é!l 

Qa*       aab* 


aa        ai' 

Les  lignes  Z.  =  const.,  /  =  con3t.  décompose! 
face  S  en  éléments  superficiels  dont  l'étendue,  c 
l'équation  (2) ,  est 


Si,  au  lieu  de  la  latitude  I,  on  introduit,  L  ti 
riable  indépendante,  une  fonction  quelconque  u 
latitude,  on  aura 

\         2ao/  dw 
Lorsque  v>  se  confond  avec  la  hauteur  v>  01  ^ 

en  désignant  par  -  la  différence  t . 

Nous  définirons  d'une  manière  analogue  la 


EMPLOI   DES   C00BD0NXËE3   CURVILIGNES. 

surface  par  les  molécules  voisines.  —  RemplaçoDS  le  pi. 
par  une  surface  quelconque  S,  et  considérons  une  f 
d'éléments  de  volume  dont  les  centres  appartiendraie 
une  même  droite  MM'ÏI"....  normale  à  cette  surface.  S 
éléments  de  volume  subissent,  de  la  part  du  milieu  ambi 
des  actions  attractives,  il  suffira  évidemment,  pour  obt 
la  résultante  de  ces  actions,  de  s'occuper  des  élém 
compris  entre  ta  surface  elle-même,  que  nous  suppo: 
convexe  dans  tous  les  sens,  et  le  plan  tangent  à  l'orij 
M.  Cette  résultante  sera  nécessairement  normale  à  la . 
face,  si  l'on  admet,  comme  nous  le  ferons,  que  le  n 
d'activité  des  forces  moléculaires  est  assez  faible  | 
qu'il  soit  permis  de  donner  à  l'équation  de  la  surfac( 
coordonnées  plaoisphériques  la  forme  suivante  : 


3T 

Tout  d'abord,  il  est  clair  que,  si  la  surface  devenait  i 
cave  en  conservant  ses  deux  courbures  principales  sim 
ment  changées  de  signe,  la  résultante  ne  serait  pas  modil 
car  si  l'on  considère  deux  éléments  m  et  m'  symétriqueu 
placés  par  rapport  au  plan  P,  et  si  l'on  construit  le  pï 
lélogramme  m'mMM',  les  actions  de  l'élément  m' sur  tou; 
éléments  compris  dans  l'étendue  MM'  se  détruiront  en  v 
de  la  symétrie  ;  de  sorte  qu'on  pourra  substituer  m' i 
c'est-à-dire  remplacer  en  définitive  la  section  normale  i 
vexe  par  une  section  normale  concave,  symétrique  par 
port  au  plan  tangent. 

Cela  posé,  les  considérations  développées  dans  le  nuD 
précédent  s'appliquent  encore  ici  ;  l'une  des  limites  de 
tégnttioo  qu'on  doit  effectuer  par  rapport  à  la  variab 
est  seule  changée,  et  l'on  a 


R  =  C  '£"Ç%(i)X(iXrf(M**; 


pnoctots  d'extraction  des  mimerais  dans  les  mines.  lt>9 


LES  PROCÉDÉS  D'EXTRACTION  DES  MINERAIS  DANS  LES  MINES 
P(t  H.  WORNS  DE  ROMILLY,  ineiDîear  d«i  mmi. 


Les  procédés  employés  pour  extraire  les  minerab  ont  dû 
se  modifier  à  mesure  que  la  production  des  mines  augmen  • 
tait  et  que  les  exploitations  devenaient  plus  profondes. 
Aux  treuils  manœuvres  à  bras  d'hommes  ont  succédé  les 
barillets  mus  par  des  cbevaux  ;  plus  tard,  on  a  établi  des 
appareils  à  vapeur. 

Extraction  par  câbles.  —  Les  bennes  ou  cages  sont  sus- 
pendues à  l'extrémité  d'un  câhle  dont  la  section  doit  croître 
assez  rapidement  avec  la  profondeur  du  puits;  le  poids  de 
la  partie  du  câble  qui  s'étend  des  molettes  à  la  recette  infé- 
rieure augmente  en  raison  de  sa  longueur  et  de  sa  section  ; 
il  est  donc  évident  qu'il  y  a  une  limite  de  profondeur  à 
partir  de  laquelle  le  câble  romprait  sous  son  propie  poids. 
Cette  limite  est  dépassée  dans  beaucoup  d'exploitations,  et 
avant  même  qu'elle  ne  soit  atteinte,  le  procédé  d'extraction 
par  câble  de  section  uniforme  devient  impraticable. 
Câbles  à  section  constante,  —  Soient  : 
Q  la  section  totale  du  câble  exprimée  en  centimètres  carrés, 
u  la  section  de  l'undes  fils  exprimée  en  centimètres  carrés, 
n  le  nombre  des  ftls, 

P  la  charge  exprimée  en  kilogrammes,  que  l'on  ne  doit 
pas  dépasser  par  centimètre  carré  de  section  du  câble, 
G  la  charge  maximum  suspendue  à  l'extrémité  du  câble, 
L  la  profondeur  du  puits, 

Tome  V,  1874.  —  s*  llvralsoD.  11 


DANS  LES   UINES,  l; 

Les  relatioiis  suivantes  exprimeront  la  constance  de 
charge  supportée  par  l'unité  de  section  du  câble,  en  tof 
ses  points. 

Pda=ûp'dL,       Po,  =  C, 
cToù  l'on  tire 

et  le  poids  du  câble  de  longueur  L  sera 


■(I-.). 


Dans  le  cas  d*an  câble  en  aloèa,  on  aura 

^  =  -L 
P       687' 

et  un  caille  de  1.000  mfetres  de  long  aura  un  poids  éga! 
SisgC,  sa  section  maxima  sera  4<s9  Q,  =  o,o65C. 

Cibles  à  êtction  variable  dune  manière  dùcontmti«. 
En  pratique,  on  sera  conduit  à  des  sections  beaucoup  pi 
fortes,  parce  qne  la  section  se  peut  varier  d'une  manij 
continue. 

Supposons  le  câble  partagé  en  segments  de  longueur 
les  sections  u,,  <•>, . . .  de  chaque  segment  seront  détermin< 
par  les  relations 

P«,  =  C  +  p-w,/ 


On  a  donc  pour  l'expresâon  de  u,  la  valeur 

•__     C     /    P    \-' 
""      r-p'l\f~p'l}     • 

et  pour  le  poids  du  câble  de  longueur  ni,  la  valeur 


UArtS   LES   UINES.  1^3 

(le  sorte  que  pendant  la  première  partie  de  Ja  manœuvre  la 
machine  devra  développer  un  grand  effort  pour  remonter 
la  cage  pleine,  et  pendant  la  seconde  partie  de  la  ma- 
nœuvre, elle  devra  agir  comme  frein  pour  retenir  la  cage 
vide  qui  tend  à  entraîner  de  plus  en  plus  énergiquement 
l'autre  cage. 

Avec  un  très-petit  rayon  initial  de  la  bobine,  on  aurait 
un  eiïet  opposé  ;  la  machine  devrait  agir  comme  frein  au 
départ  de  la  cage  chargée  du  bas  du  puits  et  coinme  mo- 
teur k  l'arrivée  de  cette  cage  à  l'oriflce  supérieur. 

La  solution  la  plus  favorable  doit  évidemment  satisfaire 
aux  deux  conditions  suivantes  : 

1*  La  machine  ne  doit  jamais  agir  comme  frein  ; 

9°  Le  travail  à  produire  doit  varier  le  moins  posâble, 
en  admettant  une  vitesse  uniforme  de  la  machine  motrice. 

Nous  nous  proposons  de  chercher  le  moyen  de  réaliser 
ces  conditions  dans  le  cas  des  câbles  à  sections  variables. 

CâOles  à  teciion  constante.  —  M.  Combes  a  donné  dans 
son  Cour*  d'exploitation  des  mines,  la  solution  de  ce  pro- 
blème pour  des  câbles  de  section  constante. 

Rappelons  les  principes  sur  lesquels  il  s'est  appuyé. 

Supposons  lesdeux  cages  placées  dans  le  puitsà  leur  point 
de  rencontre;  soit  alors  p  le  bras  du  levier  h  l'extrémité 
duquel  agissent  les  poids  des  deux  cages  et  des  câbles  : 
Désignons  par  : 

Q  le  poids  de  la  charge, 

q  le  poids  de  la  cage  et  des  wagons  vides. 

L  la  longueur  du  câble,  ou  pIutAt  la  distance  des  l'e- 
cettes  extrêmes, 

p  le  poids  du  câble  par  mètre  courant, 

E  son  épaisseur, 

^  la  diiïérence  des  moments  correspoudant  aux  deux 
cages  à  un  instant  quelconque  où  l'arbre  des  bobines  a 
fait  m  tours,  en  prenant  pour  point  de  départ  le  moment 
de  la  rencontre  des  deux  bennes. 


DANS  I^   MINES. 


qu'une  fois  l'axe  des  x  posltils  ;  l'eipressioB  ds  p 
cette  solution  est 


■V 


(Q+ay+pL)s  ^      M 


817»  V  64»t'p' 

les  rayons  extrêmes  des  bobines  seront 

4itp  4«p 

et  le  nombre  total  de  tours  de  l'arbre  dans  une 

complète  est . 

Le  maximum  de  difTérence  entre  le  momen 
sistance  et  le  moment  moyen  est  égal  à 

{Q  +  g  +  pL)r-5R-0p, 
de  sorte  que  la  valeur  du  rapport 

Qe 

exprime  en  quelque  sorte  le  degré  de  perfecijoi 
peut  obtenir. 

Câble,  de  section  variable  et  d'épaisseur  con 
Supposons  maintenant  le  câble  d'épaisseur  consi 
section  variable. 

Nous  avons  vu  que  si  p'  est  le  poids  de  Tunité 
de  câble  par  mètre  courant,  il,  la  section  imti 
section  à  la  cUstance  x  de  l'extrémité  du  câble,  1 
de  la  longueurs;  du  câble  compté  à  partir  de  1' 
on  a  : 


Pi^  =  Q  +  ?, 


l'équation  des  Daoïnents  devient  : 

DIL  —  Op  =  pBe^  *«•*  (e-  **f  "•  —  e"*?")  + 
+  miB*-*""'  (e-  **?"■  +  «"^P™)  —  »mO. 

Dans  le  cas  d'un  câble  en  aloës,  on  aurait 


.  I>ANS    LES   MINES.  1^7 

Le  tome  afrpm  sera  donc  à  peu  près  égal  à  o,iiop  et  m 
sera  plus  petit  que  ■- —  qui  restera  lui-même  compris  en- 
tre les  limites  —  et  — ,  et  comme  o  sera  au  moios  égal  à 

pp.  & 

0,80  dans  le  premier  cas  et  à  a  dans  le  second,  ces  limites 
soDti  peu  près  égales  à  so  dans  les  deux  cas;  par  consé- 
quent bm'e  sera  toujours  inférieur  à  o,o63  et  afipm  sera 
pins  peUt  que  0,84  en  admettant  pour  p  la  valeur  limite 
é?îdemment  exagérée  de  4  ■ 

fl  résulte  de  là  que  dans  le  développpement 


On  peut  Q^liger  le  quatrième  terme. 

Dans  le  développement  de  e**^'",  on  ne  pourra  au  coti- 
trùre  négliger  que  le  septième  terme. 

En  remplaçant  les  exponentielles  par  leurs  développe- 
ments, réduits  aux  termes  que  nous  venons  d'indiquer  et 
eOectuanl  les  calculs,  nous  aurons  la  relalion 

OR.  —  Qp  =  Vm"  +  Tm'  +  Hm'  +  Mm'  +  Nm , 
ou 

V  _  4ftVt'       a 

T       '6  ,,  ,        8  ,, ,  .   ,     .1  , , 

8  '    MIJ_,I..  . 


Pour  que  la  courbe  des  moments  ait  la  forme  que  nous 


DAHS  LES  MINES. 

par  un  maximam,  et  que  le  bot  à  aueindre  est  de  conn 
la  valeur  de  ce  maximum  ;  les  fonctions  varient  pei 
moment  de  leur  passage  par  un  maximum,  et  par  co 
quent  une  petite  erreur  sur  la  valeur  de  m'  en  donnera 
ti'ès-laible  sur  la  valeur  de  la  fonction  au  moment  de 

maTÎTniim. 

Nous  admettrons  donc  qu'on  doit  satisfaire  aux  équal 
suivantes  : 

Mm"  +  Nm*  +  F  =  o ,        F  =  Mn*  +  Nn, 
SMm'*  +  N  =  o, 
qui  donnent 

37MF'  4-  4H»  =  0, 

ou  en  remplaçant  F  par  sa  valeur 
a  /— N\i       lî 

?w)      "^"'"°' 

Or  il  est  évident  que  le  rapport  ^  est  négatif;  si  de 
est  un  nombre  po»tif,  noqs  pouvons  poser 

N_ 

^^       Mn'' 
et  l'équation  (3)  devient 

-1^+2-1=0, 

3* 

dont  ta  racine  est  égale  à  0,7^5. 
Ou  déduit  de  là  pour  m' la  valenr 

£«  =  -. 
Nous  détermineroDS  p  au  tnoyea  de  la  seconde  des  éi 


DANS  LES  MISES»  133 


I-'o  \        V         8itp»S/' 


1  — 


2S 


(9)        r  =  ap_2]^_-    ■      "■      as 


1—         • 


2S 


En  négligeant  des  quantités  très-petites  et  remplaçant  n 
par  sa  valew  en  fonction  de  L  et  de  p,  on  arrive  facUement 
aux  expressions  plus  commodes  pour  la  suite  du  calcul  : 

(.0)  n  =  ±.  ( X  +  JlÎiJ] 

dans  lesquelles 


ioa4ic'p*S»'       ^      4up'       ^~"î^* 


^      \  ^  a/  4o96it»p'S»  • 


Supposons  maintenant  que  nous  remplacicms  p  par  p  -f  S, 
il  vient 

lR'=p  +  +  -0-ç+8('._i  +  5?4.5î), 

(u) !  v    p    p    p/ 

r'=p-4,-ç_36-|-,+8fi+i:+l  +  95_Ë2). 

\        P      P      P        p/ 

Dans  le  cas  d'un  câble  d'épaisseur  constante,  le  moment 
nioyen  a  pour  valeur  Qp ,  et  la  diiférence  entre  le  moment 


DANS  LES  DINES. 


mais  nous  pouvons  attribuer  à  p"  une  valeur  telli 
ces  poids  soient  égaux.  Il  faut  pour  cela  que 


(,3}/>'=-^lûgnep(^.-Ç)  = 


Pl'^-„a.P!!f^P'*'' 


P  + 


p'  est  le  poids  réel  du  mètre  courant  de  câble  de  Si 
égale  à  l'unité,  p"  le  poids  théorique  d'un  câble  à  si 
continuellement  décroissante  qui  aurait  pour  une  : 
longueur  le  même  poids  total  que  le  précédent.  Bemari 
que  p"  est  indépendant  de  L  et  que,  par  conséqueni 
galité  de  poids  aura  lieu  pour  une  valeur  donnée  de 
une  valeur  trouvée  de  p",  quelle  que  soit  la  longueur 
câble,  et  à  la  fin  de  chacun  des  tronçons  de  longueu 

De  même  en  pratique,  l'épaisseur  ne  varie  pas  d'un 
nière  continue,  mais  seulement  de  distance  en  dist 
appelons  i  l'accroissement  d'épaisseur  de  cbacune  dei 
ties  successives  du  câble  de  longueur  /  ;  nous  avons  v 
si  l'on  supposait  le  câble  enroulé  sur  la  bobine  et  que  ! 
faisait  une  section  perpendiculaire  à  l'axe,  la  surface 
de  la  section  occupée  par  le  câble  était  égale  à 

Si  l'on  a  n  tronçons  successirs  de  câble  d'épaisseur^ 

•o,       s«  +  «, s.  +  {»— 0». 

et  de  longueur  I,  la  surface  de  la  section  faite  dai 
mêmes  conditions  sera  égale  à 

B[R',-r',)  =  E,tif,+  "^"""^.t.. 

Nous  devons  chercher  un  câble  à  section  d'épaisseu 
riable  d'une  manière  continue,  tel  que,  enroulé,  il  0( 
dans  la  section  de  ta  bobine  la  même  surface  que  le 

TOUE  V,   187Û.  lî 


DANS    LES   MIRES. 

Ces  données  sont  celles  des  câbles  en  acier  mang 
de  la  corderie  de  Hornu  en  Belgique. 

SvppoaDns  âne  cage  vide  du  poids  de. 1.9 

et  contenant  quatre  wagons  du  poids  de  aïo  kll.  .  8 

HooB  anroiifl  pour  q  la  vslesr 3.7 

la  charge  des  wagons  étant  d«  àba  kil.,  ou  a  pour  Q  1 .8 

En  outre 
P=i.3a£kil.,    ;«'=i.oi5,     ^=300,     L=  i.ooomJ 

Dans  ces  oHiditions  le  poids  du  câble  formé  de  tro 
de  300  mètres  sera  de  5.887  ^kilogrammes. 
La  relaUoD  (i5)  donne 


et  le  poids  du  c&ble  à  secUon  variable  d'une  manière  1 
nue  sera  de  5. 884  mètres  ;  la  formule  que  nous  avons 
tée  est  donc  suffisamment  approchée.  Nous  adme 
enfin  que  l'épaisseur  varie  de  o,oi7ào,o2i,  soil  de  1 
mètre  par  soo  mètres,  ce  qui  revient  à  supposer,  en 
de  la  relaUon  (i^). 

S  =  4.350. 

Nous  chercherouB  d'abord  la  valeur  de  p  pour  le 
d'épaisseur  constante  de  1 7  millimètres. 
Od  trouve 

b^ci,oog6io5,      t^^o,38io3,      fi'  =  6.8;8,io, 

et  l'équation  (5)  devient 

io,i85p"  —  29,645  p'"  —  a.356p' =  0; 

d'où  l'on  tire 

p  ^  1,7376. 
On  déduit  de  là 

N  =  49,06 1 ,      m'  =  93^3o5 , 


DANS   LES   HINBa.  189 

le  second  terme  du  Dumérateur  et  le  troisième  du  déno- 
minateur, à  cause  de  la  valeur  très-fiùble  du  coefQcient  ft. 
Nous  pouvons  maintenant  déterminer  le  rayon  moyen  de 
la  bobine  le  plus  Tavorable, 

p=  1,7376  +  0,084=  i)8ia, 

dans  le  cas  d'un  câble  à  section  et  à  épaisseur  variable 
d'une  manière  discontinue.  L'équation  (lo)  nous  donnera, 
au  moyen  de  cette  valeur  de  f ,  le  nombre  de  tours  de  la 
bobine 

ff  =  44,45, 

et  le  moment  moyen  3461,6. 

Emploi  de  l'air  comprimé  comme  moteur.  —  On  peut 
employer  {>our  élever  une  cbat^e  deux  moyens  autres  que 
celui  que  nous  venons  d'étudier  :  l'un  consiste  &  refouler  de 
l'air  comprimé  sous  la  ci^e,  renfermée  dans  un  tube  où 
elle  agit  comme  piston;  l'autre  à  faire  le  vide  au-dessus 
de  la  cage  placée  dans  les  mêmes  conditions.  Examinons 
d'abord  le  premier  moyen. 

Un  tube  vertical  (Voir  fiff.  4)  AB  de  hauteur  L  et  de 
rayon  R  contient  la  cage  piston  F  ;  il  communique  par  sa 
partie  inférieure  avec  un  second  tube  vertical  de  même 
hauteur  et  de  rayon  r;  celui-ci  est  relié  à  la  machine  souf- 
flante M,  qui  puise  l'tûr  dans  un  réservoir  étanche  N. 

Soient  en  outre  : 

V  le  volume  en  mètres  cubes  du  réservoir  N  ; 

p  la  pression  de  l'air  dans  le  réservoir,  la  pression  at- 
mosphérique étant  prise  pour  unité  ; 

P  la  pression  à  l'orifice  du  puits  ; 

Q  le  poids  en  kilogrammes  de  la  charge  utile  de  la  cage; 

q  le  poids  en  kilogrammes  de  la  cage  et  des  wagons 
vides  ; 

K  un  coefficient  plus  petit  ou  plus  grand  que  l'unité  sul- 


DiSS  LES   MINES. 


Le  volume  d'air  conteDn  dans  la  partie  BF  du 
mesuré  à  la  pression  égale  à  l'unité  sera 


,5,     :^^'.C-.-'°)+'^"'+"(^'-. 


Au  même  instant,  l'air  à  la  partie  supérieure  du  | 
CD  aura  mie  pression 

et  le  Tolume  d'ùr  contenu  dans  ce  tube  CD  sera 

La  machine  souillante  devra  donc  puiser  l'air  i 
sion  p  dans  le  réservoir  N,  et  le  refouler  sous  la 
(16),  ce  qui,  en  désignant  par  v  le  volume  d'ai 
exprimé  en  mètres  cubes  et  par  k  le  coefficient  1 
ment  de  la  machine,  exige  un  travail  de 

(17)    rfT,=  10.000  Ai>;)log.iiep. ^     J^.p 

Le  volume  d'air  du  réservoir,  qui  était  Vp,  ne  ; 
que  (V  —  0)  p;  d'autre  part  la  cage  sera  soulevée 
qu'on  vient  de  lancer  dans  le  tube  DGF,  et  l'on 
lation 

»p=™R'P<r^fI.-^)d^  +  6R(Q+î)(i+  ^  -  Ile-' 

An  craunenc^nent  de  la  manœuvre,  la  presEnon 
dans  le  réservoir  et  dans  te  tube  CD;  ce  dernier 
donc  un  volume  d'nr 


DANS  LES  MIMES.  I^S 

sion  dans  le  réservoir  ne  pourra  donc  pas  dépasser 


D'autre  part  le  tube  BF  contetiait  un  volume  d'air  mesuré 
à  la  pression  un  égal  à 

V  devra  donc  satisfaire  à  l'inégalité 
ou  en  prenant  une  valeur  approchée, 


Irès-exagérée  - ,  le  réservoir  devra  avoir  un  volume  supé- 
rieur au  double  de  celui  du  tube  AB. 

En  pratique,  l'emploi  d'un  réservoir  qui,  sous  d'atissî 
grandes  dimensions,  devra  être  étanche,  présente  des  diffi- 
cultés à  peu  près  insurmontables. 

On  sera  donc  forcé  de  puiser  l'air  dans  l'atmosphère,  ce 
qui  revient  k  supposer  V  infini  -,  dans  ces  condiUons  l'é- 
quation (18)  devient 

(fr.=  {Me-'"  +  Ne°'}log..ncp.^i-5 — dx. 


DANS  Les  MINES. 

cients  corr^MDdant  h  la  machine  motrice  et  aux 
dres  souHlants;  mais  ceux-ci  devant  foDctionner  dai 
coDdiUons  presque  toujours  identiques  de  pression 
coDtre-presâoii,  oa  peut  e^rer  d'obtenir  un  rend 
très-iaTorable. 

Sffttime  atmotpkériqne.  —  ExanÙDons  maintenant 
tème  aùuospbérique  (fig.  5)  qui  consiste  à  faire  ui 
partiel  aa-dessus  de  la  cage  et  qui  a  été  proposé  p( 
puits  du  bassin  d'Épinac.  L~n  tube  en  tôle  de  i°',6o  ( 
mètre  et  de  7  à  8  millimètres  d'épaisseur  occupe  te 
bantear  àa  puits  ;  un  piston  double  F,  dont  les  deu 
teaux  sont  distants  de  3  à  4  mètres,  est  disposé  de  m 
à  recevoir  un  certain  nombre  du  wagons  étages  les  u 
deasos  des  autres  dans  la  partie  compiise  entre  les 
ylateauz.  On  f^t  le  vide  au-dessus  du  piston;  tout  1 
téine  est  entraîné  jusqu'à  la  recette  supérieure  ;  là,  0 
stitue  aux  wagons  pleins  des  wagons  vides  et  le  plat 
descend  en  vertu  de  son  poids  ;  on  modère  la  vitesse  ei 
tant  la  rentrée  de  l'EÛr. 

Nous  n'entrerons  pas  dans  le  détùl  des  i^)pareils 
nés  à  produire  les  manœuvres  aux  recettes  ;  ces  àél 
peuvent,  malgré  leur  importance,  offrir  des  diilîcul 
rieuses,  et  d'ailleurs  une  expérience  faite  à  Epinac  d'i 
puis  à  Lyon,  a  prouvé  que  les  dispositions  imaginé 
M.  Blanchet  donnaient  des  résultats  salisfaisants. 

M.  Blanchet  parait  s'être  proposé  d'obtenir  par  le 
appareil  l'extraction  du  charbon  et  l'aérage  de  la 
nous  venons  de  voir  comment  on  atteint  le  pronie 
quand  le  piston  s'élève,  de  l'air  est  aspiré  au-dessous 
et  vient  remplir  le  tube  ;  uo  second  tube  de  plu^  pel 
mètre  CD  est  placé  à  eûté  du  premier  et  ne  commi 
avec  lui  que  pendant  la  descente  du  piston  ;  duranl 
période,  la  commonicatioo  entre  le  grand  tube  et  li 
est  fermée;  l'ùr  refoulé  pai-  le  piston  dans  sa  chute, 
avait  été  asiûré  daos  la  mine  pendant  l'ascension 


DANS    LLS  «IINE3. 

Premiire  période.  —  Soit  : 
p,  la  pression  au-dessous  tlu  piston  à  la  (In  de 
mîëre  période  ; 

p,  la  pression  au-dessus  du  piston  au  même  ina 
C  le  poids  total  de  la  cage  égal  à  Q  +  g; 
K  le  coeflicient  relatif  au  frottement. 
On  a  entre  ces  quantités  la  relation 

6KC  =  iiR'(p,— p,), 

où  b  est  le  coefiScient  dont  nous  avons  déterminé  l 
dans  le  cas  de  l'extraction  par  l'air  comprimé  :  p,  ei 
toujours  exprimées  par  le  rapport  de  la  pression  coi 
à  la  pression  atmosphérique  prise  pour  unité. 

P  est  la  pression  à  l'orifice  du  puits,  L  la  profoni 
puits,  et  dans  ces  conditions, 

p,=  Pe°L_a 

Le  coefficient  a  est  égal .  comme  nous  l'avons 
0,00019658,  a  est  la  diminution  de  pression  qui  ré 
bas  du  puits  du  mouvement  de  l'^r  aspiré  pour  1 
Mais  nous  pouvons  négliger  ce  terme  et  mettre  p, 
forme  plus  commode 

p,=  .+p, 

où  ^  aura  sensiblement  la  valeur 

p  =  o,oooi366Li 

la  valeur  de  p,  devient  donc 


A  un  instant  quelconque  la  pression  étant  x  dans 
immédiatement  au-dessus  du  piston,  sera  dans  h 
tube  à  l'orifice  du  puits 


DANS   LES  HHVES. 

dont  l'intégrale 

(aa)         T,  ^  io,oooA(Ur  1  log.  nep.^ — \-  i  I 

sera  prise  entre  les  limites 

(a3)  a:=  i  +  p,      x  =  p„ 

dont  nous  avons  déjà  donné  les  valeurs. 

Deuxième  période.  —  Pendant  la  seconde  pér 
pression  variera  pen,  ce  qni  nous  permet  de  snbsti 
formules  exactes  des  formules  approchées. 

Le  volume  total  d'air  k  extraire  est 


.K-Lp,(.-f), 


les  valeurs  extrêmes  de  la  contre-pression  sous  1( 
seront 

y,  =  I  +P  —  <t'—a,       jO',  =  I  — a"— «. 

x'  et  a"  dépendront  de  la  vitesse  d'ascension,  du  c 
du  tube,  du  frottement  de  l'air  contre  les  parois  et 
trée.  Si  la  vitesse  est  faible,  on  peut  les  négliger  d 
que  a,  et  les  contre-pressions  extrêmes  deviennent  i 
Les  pressions  extrêmes  sur  le  piston  devront  do 


dont  la  mof eiine  est 


Les  pressions  dans  le  tube  à  l'orifice  du  puits  a 
momeats  extrêmes  de  la  deuxième  période  seront  c 


DANS  LES   UINES.  SOI 

A  la  descente,  le  poids  du  piston  est  q,  le  frottement  agi 
en  sens  cootrûre  de  la  pesanteur,  de  sorte  que  si  K'  est  ui 
coefficient  plus  petit  que  l'unité,  et  x  la  pression  à  ta  sur- 
face supérieure  du  piston,  on  aura 

ÔK'î  =  kR«  (/)',  — xj. 

A  ta  fin  de  la  descente,  il  faudra  supprimer  la  rentrée  d< 
l'air  dans  le  grand  tube  pour  détruire  la  vitesse  du  pistoi 
avant  son  arrivée  à  la  recette  inférieure;  par  conséquent 
au  dernier  moment  p',  différera  peu  de  i  -f  p,  ce  qui  nou: 
donnera  pour  ta  valeur  correspondante  p\  de  x 

(»6)  P'.=  i+P-^. 


A  la  manœuvre  suivante,  le  vide  sera  donc  déjà  fait  e: 
partie  dans  le  grand  tube,  et  l'intégrale  qui  exprime  le  tra 
vail  dépense  dans  ta  première  période  ne  devra  plus  étr 
prise  qu'être  les  limites 

(ar)  x,=p\,      x=p,. 

Influence  des  fuites  du  tube.  —  Nous  avonssupposé  jus 
qu'ici  qu'il  n'y  avait  pas  de  fuite  dans  te  tube  et  qu 
celui-ci  restait  complètement  étanche  avec  une  différence  d 
pression  de  l'extérieur  à  l'intérieur  qui  peut  s'élever 
\  d'atmosphère.  Or  il  est  évident  qu'on  ne  peut  compte 
sar  un  résultat  aussi  parfait. 

La  quantité  d'air  qui  pénétrera  dans  te  tut>e  dépendra  d 
ta  différence  des  pressions  de  chaque  cdté  du  tube,  diffé 
reoce  dont  ta  valeur  moyenne  est 


H 


Désignons  par  u  la  section  réduite  des  fuites  sur  toute  I 
Ton  V,  187a.  >k 


SâNS  US  miHU. 

Dans  le  mËnie  tempsyla  madiuie  extrait  ud  volume 

mvzdi 
i    ' 
en  effectuant  un  travaît 

(3o)  dT^-|- zo.oooAvjc— 

ÉlkHiieiB  dt entre iea  équatoms.  (99)  et  (3o),  nous 
vous 

io.ooO&m|it!:t:(i  —  P)  X 


(5i)dT=- 


m«(i — P)i — Awt'V' 


U  est  évident  d'ailleurs  que  la  machine  fimctioni 
dans  des  conditions  inadmis^les  à  la  rentrée  d'ail 
t£Ùt  pas  très-petite  par  rapport  au  voluDie  d'air  ox 
c'est-à-dire  si  la  iractiou 

Aiui  ^B — X 


n'était  pas  très-faible;  nous  pouvons  donc  écrire  l'ex 
»on  du  travfùl  (3 1  )  sous  la  forme  plus  ùcnple 


,    /    ,  ina  ^/i — x\  X 


s»! 

En  supposant  une  profondeur  de  1.000  mètres^  x 
compris  entre  1  et  0,4  •  le  logaritbme  népérien  de  a:  pi 
donc  être  remplacé  en  commettant  une  erreur  mo! 
que  0,006  par  la  soivante  : 

8    J'  — I 
S  (x+.)" 


DANS   LES  MIMES. 

Quant  k  la  durée  de  l'opération ,  nous  l'obtlendro: 
intégrant  l'équation  (39) ,  qui  peut  s'éciire  en  fonction 
nouvelle  variable  y 

^^_ nmjùydy 

mi;(i  —  P)  —  AiBiy  —mv[i  —  P)y'  ' 

L'intégrale,  en  posant 

u=:tnv(i  —  P).      tc  =  —  Atoi,       0  =  i/w*  +  ^* 

est  égale  à 

(33)        T',  =  -ÎÎ^Iognep.  ^y'_^y_,j_ 

mtit'u',  auw— w  —  « 

log  DCp.  —s 1 — 

ua       °  nuy  —  te  +  0 

à  prendre  entre  les  mêmes  limites  que  plus  haut.  Le  noi 
des  coups  de  piston  simples  de  la  machine  aspirante 


Enfin  le  volume  d'air  qui  aura  pénétré  par  les  Fuites 
le  tube  pendant  la  première  période  nous  sera  donné  p 
relation 

do=A<oJT=^dt^ '^'""'"'y^'^y 

nw{i  —  P)  —  Auiy  —  mv{  t  —  p)3 
dont  l'intégrale 

(34)     0'=aAwm(»iU — ^^lognep.  (— y'+ -y  + 
l.a      au  \  u 

I0'  +  3«',  3UV  — lo  —  "T 

;—  log  ncp.  —2 

an»'  aiiy  —  w — oj 

sera  prise  dans  les  mêmes  limites. 

Pour  la  seconde  période  de  l'aspiration,  c'est-à-dire  1 
de  la  moQtée  du  piston,  nous  pouvons,  à  cause  des 


BANS  LES  aims.  ta-j 

Si  doBC  la  pression  nnyeime  dans  le  tnbe  aa  comcMn- 
.cemeot  de  la  seconde  période  est 

le  TcQurne  d'air  h  extnûre,  sans  tenir  compte  des  fuit^, 
.K"Lp.(.-?) 

Sénégal fcrintégrale de  l'expression  (37}.etrona 

\  a/  i  % 

(hi  ddt  en  réalhé  extnùre  un  toIuim  d'air 

flcmpbçoofi  dus  cette  eipreaabD  t*,  par  sa  nkur  tirée 
de  (38) 

(40) '^    'L 


mvpf      Am^i — p 


Le  travail  élémentûre  (ï6)  correspond  h  xme  extraction 
d'an  volume  d'ùr  mvp^;  pour  le  rolume  (Sg) ,  ît  fendra  donc 
on  travail 

Xlognep.  — . 


DANS  LES  HIHES. 


D'autre  part,  la  pressiOD  moyenne  dans  le  tobe  1( 
piston  est  descendu  au  bas  du  puits  est  (26) 

On  aura  donc 

et  la  quantité  d'air  à  extrure  du  récipient  sera 

Y{x,  —  X,). 
Le  travail 

dT  ^  10.000  kvx  log  — 


correspond  à  l'extraction  d'un  volume  d'air 

mvx  :=  —  ydx, 
de  sorte  que  l'on  a  enfin 

_.  lo.oooArx/,  X  , 


intégrale  à  prendre  entre  les  lioùtes 
Le  volume  du  réservoir  est 

'«'=^[(-D''.-(-+0<- 

Le  Dooibre  des  coups  de  piston  nécessaire  pour  Tain 


BARS  US   inifGS.  ! 

pas  CRdiplin'  que  la  régalarité  d'ùr  est  principalemeiit  d 
les  mÏDes  i  grisou  ^s  hnportaDte  que  la  rapi<Ëté  du  ren< 
TelleiBmt  de  l'air.  De  9(»te  qn'il  noua  parait  difiicile  de 
contenter  de  ce  niof«D  nus  inataMer  une  tRachine  d'aén 
auxiliaire;  celle-ci  serait  d'aitleors  indâpensable  pour  ; 
surer  l'aérage  pendant  les  arrêts  de  l'extractioD. 

Appliealion.  —  Pour  faire  l'application  du  système  atn 
sphérique,  nous  prendrons  deux  cas  différents  ; 

1*  extraction  de  120.000  tonnes  en  trois  eteisjoars 
travûl,  à  raison  de  is  heures  par  jour,  avec  un  seul  tut 

s*  Extraction  de  i5o.ooo  tonnes  dans  te  même  ten 
avec  deux  tubes. 

L'extraction  de  iso.ooo  et  i5o.ooo  tonnes  par  ani 
correspond  à  une  extraction  journalière  de  400  et  5oo  t< 
nés.  ^  admettant  tes  cMffires  indiqués  par  M.  Blancbet, 

uua- 

Poids  de  la  cage  et  des  wagons  vicies 7.600 

Poids  de  la  charge  de  houille. â-600 

TottA la.ooo 

il  faudrait  de  89  à  m  voyages,  suivant  le  cas;  mais  01 
toujours  à  retirer  de  la  mine  des  déblais,  et  il  faut  te 
compte  des  temps  perdus,  inséparables  d'une  exploitatit 
Nous  admettrons  donc  qu'on  doit  faire  lOo  voyages  [ 
jour  dans  un  cas  et  130  dans  l'autre. 

Avec  un  seul  tube,  le  voyage  aurait  une  durée  de  6  n 
nutes  ;  avec  deux  tobes,  sa  âur^  senut  de  10  minutes,  ( 
alors  on  n'aurait  à  fùre  avec  chaque  tube  que  60  voya{ 
par  journée  de  1  o  heures. 

Nous  pouvons  considérer  le  premier  cas  comme  très-dii 
die  à  réaliser  à  cause  des  vitesses  considérables  auxquell 
on  serait  conduit.  Nous  exiuninerons  seulement  les  com 
tions  de  marche  d'une  extraction  de  1 5o.  000  tonnes  par 
avec  deux  tubes. 

Dtnx  tube*  evlratteun.  —  Nous  supposons  tiDe  pente 
1.000  mètres  et  on  tube  de  i~,6oâe^mètre. 


.%flilMV^  '  >■ 


DANS  LES  UINES. 

tiques.  On  doit  au  contraire  chercher  à  obtenir  une  vii 
constante  et  un  travail  variable. 

NoDs  avons  indiqué  les  formules  qui  donnent  le  noi 
de  coups  de  piston  et  la  durée  de  chaque  période  (31 
(4o).  Supposons  dans  ces  expresàonsqueuest  nul,  c'e 
dire  qu'il  n'y  a  pas  de  rentrées  d'air  dans  le  tube,  et 
deviennent 


,  ^' 


.RT,p,   i-r 


Admettons  que  les  cylindres  ont  une  capacité  de  i8 
très  cubes,  nous  trouvons 

T,=  75,071,     Tj=  i58,4oi| 

et  si  l'opération  doit  se  faire  en  33o  secondes, 

T,-|-T,  =  Sao  =  33i,4?> 
1=  1,58a, 
et  par  conséquent 

T,  =  101",      X,  =3  aig", 

de  sorte  que  nous  pourrons  dresser  le  tableau  suivant 


_ 

««0«t«. 

-.u-^'^ 

» 

MB 

L'équation  (3o)  nous  permet  de  déterminer  la  valeu 
la  pression  qui  correspond  au  travail  maximum;  ce 
lieu  lorsque 

d'où  l'oD  déduit  pour  x  la  valeur  0,499. 


UatS  LES  HINES. 

montent,  déreiuppw  ira  efert  éqittrahnt  à  9*7,7  c 
vaox;  on  devra  donc  augmenter  sa  puissance  de  3,79  c 
vuix  par  cbaque  centimètre  can'é  de  sectimi  rédi^ 
fuites. 

Enfin,  en  n^Iigeant  rinflaence  des  fuites,  on  peut  di 
ser  le  tableau  suivant  : 


«mptiu. 

ru 

4.M)0.M0     . 
11.WM.M0 

i«.ï]«.n( 

I.OM.tM 

4m.»i7 

EnGn,  évaluons  le  voltime  qu'il  faudra  donner  au  t( 
pient  pour  qu'en  le  mettant  en  communication  avec 
tube,  il  y  Itt  descendre  la  pression  an  point  où  comme 
l'ascension  da  piston;  supposons  que  dans  ce  récipient 
puisse  faire  le  vide  jusqu'à  une  pression  o,i9ii,lan 
tien  (40  nous  donnera 

V  =  9.895-', 

c'est-à-dire  que  le  léùpient  devrait  avoir  un  volume  é 

à  peu  près  à  une  fbia  et  demie  le  volume  du  tube. 
En  résumé  nous  voyons  qne  pour  élever  1.000  i. 

grammes  de  ma^Jvas  à  i.ooo  mètres  de  hauteur,  il  fau 

dépenser 

5.a55.oao  kilogram mètres  avec  l'&lr  comprimé, 
&.538.00O  —  Avec  le  vide, 

1.333.000  —  avec  le  cftble. 


en  admettant  qu'on  utilise  les  75  p.  100  de  la  forcent 
trice. 

Il  est  juste  de  remarquer  que  le  rapport  du  poids  u 
élevé  an  poids  de  la  cage  n'est  pas  le  même  dans 
trois  cas. 


us  UINBfiAIS   d'argent   AUX   ÉTATS-UNIS. 


LES  GISEMENTS  DES  MINERAIS  D'ARGENT 

LEna  EXPLOITiTlûM  BT  LEOR  TRÂITIUBNT  MIÈTALLORÛIQDE 

AUX  ÉTATS-UNIS 

Par  H.  P.-L.  BURTBE,  uciao  élè*«  de  l'Ëcole  dM  bùdm. 


Depais  iSSg,  les  Étatâ-Uois  ont  produit  des  quanti) 
d'argent  si  coDsidérableti  que  cet  accroissement  soudain 
la  masse  da  métal  en  circulation  a  amené  une  forte  dépi 
ciation  de  sa  valeur.  La  démonétisation  partielle  de  l'arge 
en  Europe  est  une  des  conséquences  les  plus  importantes 
cette  dépréciation.  Aux  États-Unis  elle  aura  pour  efTet 
rendre  plus  difficiles  des  exploitations  qui  ne  pouvaient 
soutenir  que  par  la  valeur  élevée  de  leur  produit.  Il  n'( 
donc  pas  sans  intérêt  de  résumer  les  conditions  actuelles 
ces  exploitations.  En  outre,  au  point  de  vue  métallurgique, 
variété  des  minerais  que  l'on  rencontre  dans  ce  vaste  pa 
rend  intéressante  l'étude  des  procédés  de  traitement  au 
quels  on  les  soumet.  J'ai  choisi  comme  sujets  d'étude  tn 
types  de  minerais  bien  distincts  par  leur  composition 
traités  par  des  procédés ,  sinon  complètement,  du  moi 
très-sensiblement  diiïérents.  Ce  sont  :  i*  les  minerais  d'à 
gent  purs  ou  presque  purs;  a*  les  minerais  d'argent  an 
moniaux  et  arsenicaux  ;  5'  les  galènes  et  les  blendes  arge 
tifëres. 

Le  gîte  aujourd'hui  fameux  du  Comstock,  dans  le  Nevad 
Tout  V,  187A.  i& 


4DX   ËTATS-VNIB. 

chstse  secoDdtûre  conserve  cette  dirccrïnn  N.-S.  «ir 
longueur  de  170  kilomètres  environ  ;  elle  atteint  alo 
vallée  Âa  lac  de  Boue  (Mud  Laike)  et  s'y  termine  en  p 
âooœ.  Sou  point  culminant,  le  mont  Davidson,  a  une 
-tode  'de  s. 379  mètres  au-dessus  du  niveau  de  ta  mer. 
base  de  ce  mont,  et  à  une  distance  âe  quelques  cenb 
de  mètres  vers  l'est,  se  trouve  le  filon  de  Comstock. 

Le  pays  ennroonant  est  extrêmement  «oeidenté  :  du  t 
Davidson,  en  portant  ses  regard»  vers  l'est,  on  n'apei 
qu'âne  série  de  pics  et  de  vallées  profondes  et  étrd 
Les  pios  sont  dénudés,  et  les  vallées  en  été  manquent  d' 
Les  qoelques  arbres,  qui  autrefois,  paralt-il,  couvraieni 
montagnes,  eut  disparu.  Il  est  difficile  de  se  représente 
paysage  plus  aride  et  plus  désolé.  Sans  les  richesses  m 
r^es  que  fenferme  cette  terre,  elle  serait  probablen 
dé»erte;  mais  l'industrie  l'a  peuplée.  Deux  villes  contig 
Cold  Hill  et  Virginia  City,  sont  construites  sur  le  Gou>s 
in6œe.  Elles  ont  une  population  de  19  à  lâ.ooo  habit» 
on  y  trouve  tout  le  luxe  que  connaissent  les  Amène 
da  nord. 


Terrains  et  roches.  — Laréuaios,  dans  un  espace  t 
restreint ,  de  roches  d'^igine  sédimentaire  et  de  roi 
émptives,  rend  très-intéressante  la  gëdlogie  des  envii 
An  Comstock.  Ce  district  présente  de  nombreuses  airàl(^ 
avec  celui  de  8<^l)emnitz  par  la  nature  et  les  caractères 
roches  qu'on  y  rencontre,  -comme  on  peut  en  juger  pa 
carte  cv-jomte  {fig.-6,  7,  8, 'PI.  lïl). 

Le  mont  Davidson  est  formé  de  syénite.  Autour  de 
s'étend  une  vaste  nappe  de  grûnstein, percée  par  des  dj 
d'andé^le  -et  de  trscbyte,  et  bordée  &  l'est  -par  des  1 
cfaytee,  au  sud  par  des  rhyolites,  des  roches  métans 
pbiques  et  eirfin  des  basâtes,  lie  granitt  apparaît  en  d 
points  vers  le  sud-ouest  où  il  n'occupe  qu'une  place  ti 


■t  J^^JPÏJf-T^ 


X^~ 


AUX   ÉTAfS^UNlS.  asi 

coDlenaût  da  carbonate  de  chaux.  Les  calcaires  appartien- 
draient aux  couches  supérieures  du  trias  qui  est  très-déve- 
loppé  à  Test  de  la  rivière  Carson. 

Le  grûnstein  occupe  une  place  proéminente  parmi  toutes 
les  roches  du  district,  autant  par  son  abondance  que  par 
ses  relations  avec  le  Gomstock.  C'est  à  ce  grûnstein  que  le 
baron  Richtofen  a  donné  le  nom  de  propylite^  cette  variété 
qui,  assez  rare  à  la  surface  étudiée  du  globe,  apparaît  dans 
tous  les  grands  districts  argentifères,  en  Hongrie,  au  Mexi- 
que, en  Bolivie.  Il  se  présente  le  plus  souvent,  près  du 
Gomstock,  sous  forme  d'une  pâte  porphyrique  verdâtre 
d'oligoclase  et  hornblende  ;  mais,  dans  un  très-petit  rayon 
autour  de  Virginia  City,  il  prend  nombre  d'aspects  diffé- 
rents. D'après  les  analyses  de  M.  Mixter,  le  grûnstein  le 
plus  n*pandu  dans  le  pays  serait  composé  de 

Silice. 58,68 

Alumine.  .....••  17*90 

Oxyde  de  fer A,  1 1  « 

Chaux 5,87 

Magnésie a,o3 

Alcalis 5,16 

Eau 6,53 

ioo,56 

Une  seconde  variété  bréchiforme  se  rencontre  au  nord  et 

au  sud  du  Gomstock.  Dans  le  filon  même  s'en  trouve  une 

troisième  très-cristalline  et  beaucoup  plus  siliceuse  que  le 

grûnstein  ordinaire,  comme  le  montre  l'analyse  suivante, 

faite  par  M.  Mixter  sur  un  échantillon  provenant  de  la  mine 

Yellow  Jacket. 

Silice 80,37 

Alumine. 9,39 

Oxyde  de  fer.  !  .  .  .  .  3,17 

Chaux o,54i 

Alcalis /ji,i3 

Eau 1,83 

Pyrites 1,69 

100,03 


AUX   ÉTAIS-UMS. 

d'une  coulée  plutdt  que  comme  des  aMeurements  di 
puticuliers. 

Les  basaltes  ne  paraissent  pas  avoir  jouÉ  ua.  rôle 
taot  dans  la  formaliao  du  Comstock.  les  fragmeals 
aentés  sur  la  carte  Ibiit  partie  d'une  grande  éjection 
dant  plus  au.  sud  ;  ils  sont  remarquables  par  la. 
quantité  d'ollviiie  qu'Us  renferment. 

Toutes  les  éruptions,  sauf  l'éruption  s^énitique^ 
técieures  à  l'époque  du.  miocène.  f 

Avant  d'aborder  la  description  du  Comstock^  je 
lerai,  pour  n'y  plus  revenir,,  quelques  gîtes  mets 
qui  l'avotsinent.  Leurs,  affleurements  ont  été:  tracés 
grandes  longueurs  et  indiquent  des  filaas  de  dim 
assez  considérables;  mais  leur  puissant  voisin  les 
joBfsiàit  négliger. 

Dans  les  syénites  du  mont  Davidson  se  trouve  on 
de  peUtes  veines  de  quartz,  généralement  aurifères, 
rallèlea  au  Comstock.;  elles  n'ont  pas  été  travaillées 

A.  l'ouest  du  mont  Davidson,  on  a  signalé  une  v 
galène  argentifère  qui  a  été  explorée  sommairement 
aujourd'hui  est  abandonnée. 

A  2  ou  3  kilomètres  à  l'est  de  Virginia  City  est  u 
S.-E.  S.-0.r  plongeant  vers  l'est  sous  un  angle  è 
présentant  un  bel  affleurement  qm  a  été  tracé  sur  m 
gueur  de  4-8s^7  mètres.  Sa  puissance  varie  de.  3  à  i 
très  ;,  le  grûnstein  est  au  mur  et  le  trachyte  au  toit 
remaïqué  que  le  carbonate  de  chaux,  gangue  ffé 
près,  de  la  surface  et  dans  la  portion  sud  du  gltei,  e; 
placé  en  praicndeDr  par  le  quartz.  —  Le  filon,  est  coni 
le  nom  de  OecidetOal  dans  sa  partie  sud,  et  ifonte-l 
d^is  sa  partie  b<h^.  Jusqu'à  présent,  il  n'a  produit  < 
uôaerai fendant  de  8â  ^98  ftanca  par  tonne. 

Le  filon  Lady-Bryan,  à  l'est  du  précédent,  n'a  j 
niieux  développé.  Sa  direction  est  N.  5o*  £.  ;  il  pli 
l'est  sous  im.  angle  qui  varïe  de  4â  &  âd.*. 


ADX    ÉTATS-DNIS.  3 

râes  par  le  terrain  qu'occupe  la  mine  BuUion.  Cette  ' 
vision  est  arbitraire,  mais  a  quelques  raisons  d'être  au  po 
de  me  de  la  disposition  des  parties  riches  et  de  l'écoo 
ment  des  eaux  de  k  surface. 

Dans  la  portion  sud,  les  mines  productives,  les  seules  d( 
nous  nous  occuperons,  sont,  en  marchant  du  sud  au  nori 

Betcfaer,  occupaot  sur  le  gtte  uae  longueur  de  386,76    . 
Crown  Pôlat  —  —  iM,i6 

Keutuck  —  —  a8,ï7 

Tellow  Jacket  —  —  386,67 

Et  le  groupe  coddu  soub  le  nom  de  mloea  pro- 
premflDt  dites  de  Gold  Bill,  qui  occupent 

une  lODgueur  de. sog,i5 

Bobdlvliée  en  propriétés  de  S'.oli  à  3o  mètres. 

Puis  vient  la  portion  médiane  totalement  improduct 
sur  une  longueur  de  Soi^iBo  ;  elle  comprend  les  mines 
Apple  and  Bâtes,  Alpha,  Ëxcbequer  et  BuUion. 

La  portion  nord  commence  alors.  Les  grandes  mii 
qu'elle  renfermé  sont  celles  de 

Cbollar  PoLosi,  occopaot  sur  le  gîte  une  longuenr  de  AS&.gA 
Haie  andNorcross  —  —  i>i,6o 

Skvage  —  —  33â,38 

Gould  and  Cura?  —  —  36â,&u 

Enfin,  à  535  mètres  au  nord  de  cette  dernière,  se  trc 
vent  les  deux  dernières  mines  productives.  Ce  sont  les  mi) 

Hexlcan,  occupant  3o",A  de  longueur 
Ophlr  —      36ù-,8o  — 

Sur  toute  la  longueur  du  Gomstock,  l'éponte  ouest,  t 
forme  le  mur' partout  où  on  l'a  rencontré,  a  une  inclic 
son  de  4&  ^  &&*  vers  l'est.  Ces  variations  de  plongem< 
ne  se  produisent  pas  brusquement,  mus  résultent 
larges  ondulations  tournées  vers  l'est.  Ce  mur  ouest  est 
mur  proprement  dit  du  gtte  ;  il  est  surtout  régulier  là 


&HX   ÉTAlSrllHU.  as; 

~  peu  près  U  forme  d'un  V  dont  les  é&a  bcancbes  31^ 
marcs  afileursnt  à.  dm  distance  l'une  de  l'autre  qui  varù 
de  3o  i  »/io  mètre»!  Dans  la  portion  médiane  du  gîte,  la 
partie  inférieure  de  ce  V  est  fermée.  Partout  ailleurs  les 
deux  braDches  deTienaent  parallèles  et  plongent  à  l'est 
sODB  un  angle  qui  vwie  de  58*  (mine  de  Crown  Point)  à 
4â°  (mise  Haie  and  Nivcoss.  ] 

La  masse  dufiioB,  en  partant  du  sud,  court  jusqu'au  puits 
Belcher  sur  le  N,  30"  à  4©°  E.  {/ig.  9,  PI.  III) .  En  arrivant  sui 
la  mine  Growni  Point,  elle  forme  deux  veines  dislinctea,  s^Kt- 
rées  par  un  korse  de  gruostein.  La  veioe  ouest  qui  est  la  coo- 
tiiiuatîoD  de  la  masse  trouvée  dans  le  Belcber,  se  redresse 
et  court  sur  quelque»  degrés  k.  l'est  du  nord  mimétique, 
tan^  que  la  veine  est  adopte  la  course  N.  35°  à  40°  E-  qu'elle 
garde  en  traversant  les  mines  Kentuck  et  Yellow  Jacket. 
En  arrivant  à  la  limite  nord  de  cette  propriété,  elle  court 
sur  le  N.  vrai  pendant  i5o  mètres  environ  et  se  réunit  à 
la  veiae  ouest.  £ile  s'infléchit  alors  de  i5*  environ  vers 
l'est  dans  les  mines  de  Gold  Hili  pr(^rement  dites,  et 
parcourt  dans  cette  direction  l'espace  qui  la  sépare  de  la 
mine  C^llar  Potosi,  en  fornaant  une  masse  unique. 

La  vùne  ouest,  la  seule  qai  existe  dans  la  mine  Beleber, 
a  dans  cette  mine  uae  puissance  maximum  de  iio'rjG' 
entre  les  desx  épwites.  Sur  ces  1  io~,96,  g4-,69  sont  des 
quartz  métallifèresde  différentes  qualités.  La  veine  plonge 
vers  l'ouest  sous  un'  aBgle  de  &o°  environ^  en  partant 
de  la  surface,  pms  se  redresse  verticalement  [et  enfin 
plonge  à  l'est.  £n  passant  dans  la  mine  Crown  Point,  et 
à  partir  de  cette  nùne,  elle  plonge  exclusivement  à  l'ouest 
sous  des  angles  variîwt  entre  So  et  70°.  Dans  Crown  Point 
[Hg.  9,  PL  IV]  elle  est  subitement  arrêtée  à  uœ  profondeur 
de  isi  Boëtres  au-dessous  du  sol  par  une  veine  a^leuse 
presque  horisoatale,  inelinée  de  quelques  degrés  vers  l'est. 
Le  même  phénomène  se  représente  dans  les  mines  Kentuck 
et  Yellow  Jacket,  à  la  même  {H^ndeur.  Les  travaux  d'ezr- 


&DI  exATs-imis.  S99 

nom  de  hone  de  Hawieyê.  G'eat  un  immense  coin  ayant 
ySo  mètres  de  longueur  dans  la  direction  N,-S.,  une 
hauteur  approximative  de  396  mètres  et  une  puissance  de 
1  so  mètres  au  niveau  4oo  pieds  de  la  mine  Belcber.  11  est 
iK>rdé  par  des  argiles  épaisses  et  pénétré  en  tous  sens  par 
des  Gssures  argileuses  et  quarizeuses. 

Depuis  trois  ans,  les  nouveaux  travaux  des  mines  Bel- 
cber, Crown  Point,  Kentuck.  et  Yellow  Jacket  développent 
uoe  nouvelle  veine  quartzeuse  à  l'est  de  la  veine  est  précé- 
demment décrite.  Cette  veine  commence  à  1 09  mètres  à  l'est 
du  puits  Crown  Point  où  elle  a  été  rencontrée  pour  la  pre- 
mière fois,  et  à  273  mètres  de  profondeur.  Elle  plonge  vers 
l'est  sous  un  angle  aigu,  et  a  montré  jusqu'à  présent  nne 
grande  puissance  et  une  grande  richesse.  Ses  relations 
avec  les  vânes  précédentes  ne  sont  pas  encore  bien  con- 
nues. 

En  entrant  dans  la  mineCboUar  Potosi  (PL  IV,  fig.  i),  la 
masse  unique  de  quartz  qui  consiJtue  le  filon  a  une  direction 
parallèle  à  celle  observée  dans  la  mine  Bslcher;  elle  court 
sur  le  N.  44'  E>  •  puis  s'infléchit  de  so'  environ  vers  le  nord 
dans  la  mine  Haie  and  Norcross,  et  enfm  court  sur  le  M.  1 8* 
45' Ob  Elle  a  près  de  100  mètres  de  puissance  maximum,  et 
plonge  &  l'est  sous  un  angle  de  l,^'.  Dans  la  mine  Chollar 
Potosi  (/S;;.  4)  elle  est  arrêtée  à  une  profondeur  de  i5o  mètres 
parle  contact  des  deux  ëpontes  qui  se  rejoignent,  ce  qui  lui 
donne  la  forme  d'un  grand  coin.  Dans  la  mine  Haie  and  Nor- 
cross  ifig.  5],  ce  contact  cesse,  en  sorte  que,  suivant  toute 
[irobalnlité,  la  veine  se  continue  en  profondeur  sous  forme 
d'une  bande  étroite  plongeant  vers  l'est  Dans  la  mine  Sa- 
vage, elle  est  au  contraire  intertompue,  mais  pour  une 
autre  cause  que  le  contact  des  deux  épontes.  Va  grand  Aorte 
de  grOnstein  est  intercalé  dans  la  masse  quartzeuse  depuis 
la  mine  GboUar  Potosi.  A  partir  de  cette  mine,  à  mesure 
qu'on  s'avance  vers  le  nord,  ce  horie  s'enfonce  de  plus  en 
plus  profondément  dans  la  veine,  si  bien  que  sur  la  mine 


«nx    ËTCTS-VKK. 

SCB  adkim  sor  une  longueur  de  §35  mËtres  ;  on  sait  f\ 
s'inflédiit  vers  l'est  jnsqu'à  iwcnâre  une  orientalM 
M.  JS'à^o'G.^ 'puis  qu'elfe  se  recourbe 'Vers 'le  nord, 
rection  dans  les  riches  mines  Opbir  «t  MeKican  an 
entre  S.  tn'  &  i5»  E.  et  N.  6'  à  7*'0.  Le  ■gpftnatein  «81 
au  crur  comme  an  toit. 

De  même  ^ue  -Atim  'les  mines  de  la  portion  du  « 
gtte  les  trzvasx  ont  développé  dea  veines  de  qoar 
tuées  successivement  plu.'i  à  l'est  et  à  une  plus  grand* 
fondeur,  de  même  dans  la  portion  nord  on  retrouve, 
la  mine  flaleand^jorcroes  ('/!(;.  5, PL  IV]  an  niveau  i.3 
l'est  de  la  veine  ■précédemment  décriteet  à  une  plus  g 
profondeur,  uneiKMivelle  veine  que  les  travain  de  la 
Savage  ont  4évetoppée  pilns  an  nord,  et  qui,  comme  al 
parait  se  conforiBer  à  celles  de  cette  dernière  veine. 
même  cette  idée  préconçue  que  les  difTérentes  veines 
amas  riches  qu" elles  contiennent  se  trouvent  de  plus  ei 
vers  l'Mt,  qui  a  empécbé  l'exploration  complète  de  la 
dite  onest  dans  la  portion  sud  du  gtte,  quoique  les  tr 
jeoBBent  donnides  résultats  satisFaissats. 

Partir»  riohet  ou  bonmizat  (PL  111  et  rV).  Les  p 
riches  «e  forment  qu'une  portion  très-minime  de  la  m 
du  gtie,  ~ô  '^"^  ^'^  ^v.s.  Elles  se  présentent  en  amas, 
l'arrangement  desquels  on  n'a  jnsqd'à  ce  jour  àéa. 
aocune  loi.  -Ces  bonanzassent  dietriboées  en  trois  gro 
te  premier  oerrespond  à  ce  que  nous  avons  nppelé  te 
tîon  sud  du  filon  ;  le  deuxième  aox  mines  Chollar-F 
Haie  and  Noreross,  Savage,  Coold  and  Curry  de  la  pi 
nordi  le  troisième  «us  mines  Maican  et  Ophir  de 
même  portion.  Dans  obaoun  de  ces  groupes,  les  'bec 
atffectent  une  disposition  en  t^vent^i;  le  centre  dn  pr 
senit  dns  lus  mines  Crewn  fmnt  et  Yellow  Jaokf 
oenbv  du  deuxième  dans  la  naine  'flate  and  Nororoi 
cenft^  du  troisième  dans  les  mines  Ophir  «t  Mexican, 

Cest  dans  la  mine  Overman,  au  sud  de  la  iniae  Bel 


AUX   ÉTATS-UNIS. 

et  se  perdit  daos  la  masse  quartzeuse.  L'amas  ori< 
ie  plus  important  des  trois,  suivait  le  toit,  entre  h 
veaux  700'  et  goo'.  Au  niveau  900'  son  axe  coms 
à  plonger  vers  le  nord;  il  n'avait  plus  que  7*,t 
puissance  dans  la  mine  Crown  Point;  à  quelques  a 
plus  bas  il  quittait  celte  mine  pour  passer  dans  les  1 
Kentuck  et  Yellow  Jacket.  Des  deux  autres  amas,  l'ui 
vait  le  parement  ouest,  l'autre  était  au  centre  du  1 
tous  deux  plongeaient  à  l'est  sous  un  angle  très-aigu. 

Au  nord  des  bonanzas  est  et  ouest  de  Crown  Point, 
que  les  deux  veines  quartzeuses  se  sont  fondues  ei 
seule,  se  trouvent  deux  autres  bonanzas,  connues  soi 
nomsde  bonanzas  est  (D)  et  ouest  (E)  deGoldHilI.  Elli 
produit  des  sommes  considérables;  mais  leur  exploit 
remontant  aux  premières  années  qui  suivirent  la  di 
verte  du  Comstock,  et  les  mines  dans  lesquelles  elles  t 
travaillées  ne  possédant  pas  de  plans  de  leurs  travaux, 
sait  presque  rien  de  leur  allure.  L'axe  longitudinal 
bonanza  ouest  était  à  peu  près  horizontal  et  avait  34^' 
de  long  ;  l'amas  se  terminait  brusquement  en  profondet 
sont  les  extrémités  sud  de  ces  deux  bonanzas  qui  on 
exploitées  dans  la  partie  nord  de  la  mine  ïellow  Jack* 
bonanza  est  plonge  en  ce  point  sous  un  angle  de  69' 
l'est,  et  son  axe  court  vers  le  N.  dans  sa  portion  : 
rieure  ;  dans  la  portion  inférieure  et  la  plus  méridic 
il  s'infléchit  jusqu'à  N.  i5°0.  La  bonanza  ouest  ploj 
l'est  sous  un  angle  de  5o°.  Elle  est  dirigée  d'abord  s 
nord,  puis  s'infléchit  vers  l'ouest  et  près  de  la  limite 
de  la  mine  court  sur  le  N.  3o°0.  environ. 

Outre  ces  deux  bonanzas,  dans  les  mines  de  Golt 
proprement  dites,  se  trouvent  deux  amas  de  minera: 
feuilles  miuces  plongeant  vers  l'ouest  sous  un  angle  1 
viroa  4^*;  ce  sont,  dans  la  masse  unique  de  quartz,  le 
présentants  de  la  veine  ouest  (fig.  3,  PL  IV). 

Toutes  ces  bonanzas  ont  été  exploitées  de  1860  à  1 
TOMB  V,  iStA.  i4 


AUX  ËTATS-UHIS.  S 

âoo  francs  la  tonne.  Au  niveau  i.3oo',  le  grilDsteii 
2™, 10  d'épaisseur  et  l'amas  S'.o^;  son  mûierù  rc 
55o  francs  à  la  tonne.  Le  minerai  n'e&t  plus  confmé 
voisinage  du  parement  ouest,  maia  est  réparti  égalemi 
dans  toute  la  masse  quartzeuse.  La  galerie  de  recben 
prolongée  vers  l'est,  a  ensuite  coupé  la  salbande  argilei 
qui,  sur  toute  la  longueur  du  Gomstock,  forme  le  toit 
gîte. 

Cette  bonanza,  composée  en  somme  de  trois  amas  ( 
tincts,  a  une  longueur  totale  de  162  mètres,  une  largi 
mojeone  de  iS^j^S  et  plus  de  go  mètres  de  hauteur 
dessous  du  niveau  900'.  Son  minerai  a  rendu  successi 
ment  à  la  tonne  de  170  à  600  francs.  Elle  a  produit, 
1870  à  1873,  dans  la  mine  Crown  Point  seuleme 
55.655.784',85. 

Elle  a  révélé  un  fait  huportant  :  &  savoir  que  les  dii 
rents'fdets  de  matières,  ai^Ie,  grûnstein,  quartz,  mint 
ont  uniformément  conservé  la  direction  et  le  plongera 
des  époBtes  qui  les  encaissent,  uoifonnité  qui  n'es 
dans  aucune  autre  bonanza. 

Après  avoir  parcouru  les  600  mètres  stériles  qui  se 
rent  les  oùnes  proprement  dites  de  Gold  Hill  de  la  m 
Cbollar  Potosî,on  trouve  dans  cette  dernière,  une  bona: 
connue  sous  le  n<Hn  de  Blue  Wing  ou  Bonanza  sud  de 
t06i(G).  Elle  court  sur  le  N.  34°  à  4o°Ë.  en  moyenne.  Part 
de  la  surface  avec  une  puissance  de  48''>64,  elle  suit  le  t 
Dans  sa  partie  méridionale,  elle  atteint  une  profondeur 
isS  mètres  au-dessous  de  la  sOrface  et,  au  niveau  21 
une  puissance  de  94~,3s.  Plus  au  nord  elle  descend  josq 
1 5o  mètres  de  profondeur,  mus  sa  puissance  ne  dépa 
pas  i5  mètres.  Sa  longueur  totale  est  de  60  mètres.  Elit 
conforme  ewame  allure  au  parement  est  qu'elle  suit  c 
slaraiDent  (PI.  IV,  fig.  4),  plongeant  d'abord  à  l'ouest  s 
uD  angle  de  80*,  devenant  verticale,  et  enGn  plongeai 
l'eslsous  un  angle  de  60  à  70*.  A  son  eitrémité  înférieu 


AUX   ÉTATS-UNIS.  2 

plus.de  10°  vers  le  nord.  Dans  cette  mine  Savage,  elle  i 
encore  composée  de  deux  branches,  qui,  au  lieu  d'être  i 
paréespar  du  quartz,  le  sont  par  un  horsede  grûnstein. 
braucbe  ouest  est  la  plus  puissante  ;  elle  a  de  3  à  8  luèti 
d'épaisseur. 

Dans  le  coude  brusque  que  fait  la  veine  q'uartzeuse 
côté  de  l'ouest  pour  se  rapprocher  du  mur  de  syénite, 
trouve  la  grande  bouanza  Savage  (L),  dirigée  N.  ^5  à  ôo° 
Comme  les  précédentes,  elle  suit  le  parement  est,  et, 
sud  au  nord,  se  continue  sur  une  hauteur  verticale 
lao  mètres-Elle  plonge  ensuite  en  profondeur  sous  un  an; 
de  70°  vers  l'est.  Son  grand  axe  est  incliné  du  côté  du  s 
et  a  une  longueur  de  19a  mètres.  La  puissance  minimi 
de  la  masse  minérale  est  de  6  mètres. 

A  l'est  de  cette  bonanza,  dans  une  veine  quartzeu 
auxiliaire  et  au  centre  de  cette  veine,  se  trouve  un  pe 
amas,  appelé  Polofi  Strike  Ifig.  6}  de  3o  mètres  de  haute 
environ,  verticaJ,  parallèle  à  la  bonanza  Savage.  Son  gra 
axe  plonge  au  sud  et  a  une  longueur  de  90  mètres. 

Vers  l'extrémité  nord  de  son  grand  axe,  la  bonanza  Sava 
se  sonde  presque  à  l'extrémité  sud  de  la  bonanza  Gould  a 
Curry  (M),  une  des  plus  riches  qu'on  ait  rencontrées  dans 
Gomstocfc.  Mais  son  allure  est  différente  de  celle  de  la  pi 
cédente.  Elle  forme  une  masse  verticale  {fig.  7) ,  ayant 
grand  axe  plongeant  au  sud,  divisée  en  deux  fragments  q 
réunit  à  leur  base  une  veinule  horizontale,  semblable  à  ce 
qui  joint  les  deux  fragments  des  bonanzas  de  Gold  Hi 
L'ensemble  court  sur  le  N.  5  à  lo'  0.  en  moyenne, 
niilieu  d'une  masse  quartzeuse  que  bordent  deux  hor 
de  grilnstein.  Dans  sa  partie  supérieure,  il  atteint  3o  m 
très  de  puissance.  On  a  travée  cette  bonanza  avec  pr( 
pendant  dnq  années  consécutives,  et  souvent  les  portio 
négligées  ont  formé  une  réserve  à  laquelle  on  a  été  bi 
heureux  de  recoiu'ir  pendant  les  années  de  détresse. 
Les  deux  bonanzas  Savage  et  Gould  and  Curry  ont  si 


AnX  £TAT9-DN1S.  '. 

redevient  blsra;.  Sa  dureté  est  variable;  tantft  il  est 
gros  blocs  très-durs  comme  dans  le  veine  ouest  ;  tantôt, 
surtout  dans  la  veine  est,  en  grains  fins,  ressemblant  à 
sucre,  et  s' abattant  facilement  au  pic  sans  emploi  de 
poudre.  Le  quartz  friable  est  généralemeot  le  plus  ricl 
néanmoins  on  a  trouvé  des  quantités  importantes  de  mi) 
rai  dans  du  quartz  en  blocs  et  dur.  Parfois  on  constate  i 
forme  nibanée  très-remarquable  dans  le  remidissage 
filon,  des  quartz  en  poudre  fme,  en  blocs  et  enfumés 
succédant  régulièrement.  Malheureusement  ni  le  plon^ 
ment  m  Torientation  de  ces  couches  n'ont  été  relevés,  \ 
plus  que  leurs  relations  avec  les  parties  riches. 

Les  analyses  suivantes  faites,  par  M.  B.  H.  Stretcb,  : 
des  minerais  provenant  de  diOËrentes  bonauzas,  prouva 
que  la  composition  tst  assez  régulière.  Les  seules  dif 
rences  à  not^  sont  les  proportions  des  oûnerùs  plombe 
et  zinguenx  beaucoup  plus  considérables  dans  l'extréoi 
Doid  du  filon  que  partout  ailleurs. 


«lai  GiuroBnu. 

MIRB  MUR 

«N.T.LLOW.«.r, 

Stlice 

BMbo.  .  .  - 

Argtat.  .  .  . 

&.:::: 

ttamh.  .  .  . 
ADlimoinn. . 

5,<B3 

i,m 
eus» 

r^ 

ll,OU 
•,001 

100,ÏMI 

lOD.SOS 

M.a9s 

*   M,IJ1 

»»,«! 

Dans  les  analyses  suivantes,  MM.  Mïxter  et  A.  H:^ 
ont  groBpé  les  éléments  tels  qu'ils  sont  dans  le  minerai 


AUX    ÉT&TS-UNIS. 

ObttrwtliûM.  —  Les  allures  compliquées  du  Gona 
ont  soulevé  aux  États-Unis  de  nombreuses  discusi 
Est-ce  un  filon  unique  ?  Les  uns  l'affirmaient  ;  lecamp  ad 
soutenait  que  le  gfte  était  composé  de  deux  liions,  et 
payait  pour  défendre  cette  opinion  sur  la  nature 
nombre  des  affleurements.  Au  point  de  vue  de  l'exp 
lion,  c'est  bien  un  gtte  unique;  mais,  au  point  de  vue{ 
gique,  c'est  la  résultante  d'actions  multiples,  qui,  par 
de  circonstances  particulières,  se  sont  toutes  produites 
UD  même  récipient,  en  le  développant  à  mesure  qu'elli 
produisaient,  jusqu'à  ce  qu'elles  l'eussent  amené  à  s( 
mensions  actuelles.  Quoique  les  circonstances  auxqi 
on  fait  allusion  soient  d'ailleurs  purement  locales,  pr 
tous  les  gîtes  célèbres  en  ont  montré  d'analogues, 
Cumstock  prouve  une  fois  de  plus  que  c'est  dans  les 
ouverts  et  remaniés  à  différentes  époques  que  se  soni 
centrées  les  grandes  richesses  minérales.  Entrer  dan 
étude  approfondie  de  ces  événements  entraînerait  ho 
cadre  de  ce .  travail  ;  m^s  il  y  a  entre  certaines  parti 
ce  gîte  remarquable  des  analogies  et  des  contrastes 
à  rtsnmer. 

.  Au  milieu  des  innombrables  crocbets  que  font  les  i 
quarlzeuses,  on  distingue  trois  faisceaux  de  direcUons 
nets.  Le  premier  comprend  des  directions  entre  N.  2 
N.  45°  E.  ;  en  particulier  les  directions  N.  5o°  et  N.  55 
sont  fréquentes.  C'est  suivant  elles  que  sont  orienté) 
misses  quartzeuses  qui  traversent  les  mines  Belcher,  ( 
Point  (portion  est)  Gold  Hill  (ponion  nord),  Ghollar-P 
Haie  and  Norcross,  et  les  mines  situées  entre  Gouk 
Curry  et  Opbîr  Sud.  La  l^e  de  contact  de  la  syénite 
grûnstein  dans  la  mine  Cbollar-Potosi  est  dirigée  i 
N.  3&*  E.,  ainsi  que  la  fracture  par  laquelle  s'est  pn 
l'éruption  de  l'andésite.  Le  deuxième  faisceau  embnu 
directions  comprises  entre  le  N.  âo"  et  le  N.  4o'0.  ; 
rencontre  dans  les  mines  Yellow  Jacket,  Gold  Hill  (p 


AUX    ÉTATS-UNIS. 

été  rejetée  vers  l'ouest  par  une  faille  et  qui  preudri 
profondeur  un  plongeaient  vers  J'est. 

Les  parties  riches  sont  disposées  dans  les  veines  q 
zeoses  de  deuxfâçons:  i"  Les  pi  us  riches  et  lesptusgrf 
telles  que  les  bonanzas  Gould  and  Curry,  Savage, 
Hill.  HaJe  and  Norcross,  sont  situées  dans  les  portioi 
'  glie  où  un  changement  d'orienution  se  manifeste.  Air 
bonanzas  Savage  et  Gould  and  Curry  sont  à  l'interse 
d'une  veine  N.  5o'0.  el  d'une  veine  N.  5"  E.;  la  boi 
Savage  est  orientée  sur  le  N.  Sg'O.,  plonge  verticale 
puis  vers  l'est,  son  grand  axe  étant  dirigé  sur  le  sud  ;  I 
nanza  Gould  and  Curry,  qui  est  à  une  profondeur  mo 
et  orientée  sur  le  N.  7°  E.,  reste  verticale,  son  gram 
étant  dirigé  vers  le  sud,  La  bonania  de  Gold  Hill  est  s 
à  l'intersection  des  trois  faisceaux  de  direction  ;  d'f 
verticale,  sa  grande  masse  plonge  en  profondeur  vers 
(û  faut  en  excepter,  dans  sa  portion  occidentale,  les 
petits  massifs  de  minerais  qui  plongent  vers  l'ouest) 
forme  deux  amas  soudés  ensemble;  l'amas  nord  a  un  | 
axe  plongeant  vers  le  nord ,  l'amas  sud  un  grant 
ploDgeant  vers  le  sud.  a°  Les  autres  bonanzas,  Be] 
Crown  Point  est,  Totosi,  Blue  Wing  sont  dans  des  po 
rectilignes  du  gîte,  toutes  orientées  selon  des  dtre< 
àa  premier  iaîsceau.  Je  laisse  ici  de  côté  les  bon 
Crown  Point  ouest  et  Ophir-Hexican,  incomplétemenl 
Dues. 

Toutes  les  bonanzas  sont  an  toit  du  gîte  et  se  confo; 
à  son  allure.  Celles  qui  sont  le  mieux  connues  sont  vo 
de  la  surface;  elles  commencent  donc  par  plonger  lé 
rement  à  l'ouest,  puis  deviennent  verticales  et  plong 
l'est  ;  mais,  dès  que  l'inclinaison  dans  ce  dernier  sei 
■  vient  notable  et  dépasse  60'  à  partir  de  l'horizontal 
nùoerai  âisparatt,  La  partie  supérieure  de  la  bonanxi 
and  Norcross  fait  seule  exception  :  car,  à  son  appar 
elle  plonge  vers  l'est  rous  un  angle  de  &^',  tandis. 


AUX    ÉTATS-UKiS.  1 

L'argile  est  une  matière  abondante  dans  le  gîte; 
veines  quelquefois  puissantes  qu'elle  y  forme  ont  été  a 
heureusement  peu  étudiées  ,  mais  dès  aujourd'hui  on  i 
tingue  deux  espèces  d'argile.  L'une,  qui  forme  les  salban 
des  bonanzas,  contient  toujours  de  l'argent;  l'autre 
renferme  jamais  de  méral  précieux,  a  des  allures  indép 
dantes  de  celles  des  veines  quartzeuses  et  les  coupe  l 
quemment  ;  par  exemple  la  veine  ouest  de  Crown  P( 
est  interrompue  par  une  faille  argileuse.  Il  parait  diffii 
d'admettre  avec  M.  Cl.  King  qu'elles  résultent  uniquem 
de  la  décomposition  du  griinsteïn.  Des  observations  s 
vies  sur  les  directions  et  les  actions  de  ces  veines  argileu 
pourraient  conduire  à  des  résultats  intéressants  sur 
âges  relatifs  des  diOTérentes  veines  quartzeuses. 

Des  faits  précédents  on  est  porté  à  tirer  les  présomptii 
suivantes  : 

Le  Gomstock  est  un  gîte  qui  a  ^té  puvert  et  remanii 
des  époques  différentes  par  trois  systèmes  au  moins,  orii 
tés  suivant  les  directions  des  trois  faisceaux  :  N.  5o  à  4&'' 
M.  5oà4o'0.;  N.  lo'O.  àN-  i5ou  20°  E. 

La  fracture  initiale  serait  celle  qui  est  dirigée  sur 
N.  35*  E.  :  cette  orientation  est  en  effet  celle  de  la  ligne 
contact  de  la  syénite  et  du  grûnstein,  des  éruptions  d'i 
désite,  des  amas  de  minerùs  cuivreux  et  plombeux.ci 
tainement  antérieurs  aux  amas  argentifères,  des  granc 
masses  de  quartz  dur  et  généralement  stérile. 

Les  veines  de  quartz  blanc  sont  considérées  comme  p< 
térieures  aux  veines  de  quartz  rouge  et  dur  à  cause  de  U 
richesse,  la  nature  fragile  et  l'aspect  physique  de  leur  g; 
gue  ;  elles  présentent  une  analogie  frappante  avec  des  fik 
dont  l'origine  récente  a  été  démontrée  d'une  façon  indisi 
table;  en  outre,  on  y  trouve  des  fragments  de  quartz  dut 
rouge  empâtés  comme  des  horstt  dans  des  bonanzas  ay: 
pour  gangue  du  quartz  blanc  et  fragile. 

Par  suite  de  cette  circonstance  et  du  fait  qu'on  trou 


AUI    ÉTATS-UNIS.  il^■J 

%i.  ~  EiplalMIlan. 

La  métiiode  d'exploitation  par  gradins  renversés  est 
adoptée  dms  tontes  les  mines  du  Comstock.  La  matière 
^Mttne  est  extrûte  exclusivement  par  des  pnits.  Dans  les 
premières  années  de  l'esploitation,  alors  que  les  travaux 
n'avaient  pas  encore  atteint  une  grande  profondeur,  la 
mine  Gould  aod  Carry  était  exploitée  en  partie  par  tunnels. 

Un  puits  étant  foncé,  des  galeries  de  nivean,  dites  sta- 
tions,  sont  ouvertes  de  loo  en  loo  pieds  pour  explorer  le 
gtte.  Lorsqu'une  bonanza  est  rencontrée,  on  pousse  du 
puits  une  galerie  qui  aille  la  recouper  à  sa  partie  inférieure, 
et  l'on  s'élève  à  partir  de  cette  galerie  jusqu'à  ce  que  la 
bonanza  soit  extraite  en  entier. 

Le  terrain  est  généralement  mauvais;  les  dimensions  du 
gtte  sont  immenses  ;  l'eau  est  abondante,  la  chaleur  intense. 
L'abatage,  le  boisage,  la  ventilation,  l'extraction  des  mine- 
rMs,  l'épuisement  des  eaux  se  ressentent  de  ces  condi- 
tions dîfllcîles,  et  il  n'est  pas  sans  intérêt  de  donna"  quel- 
ques détails  sur  les  solutions  plus  ou  moins  parfaites  que 
les  Amériuûns  ont  trouvées  à  ces  différents  problèmes. 

Puits. — L'emplacement  des  puits  fut  primitivement 
chtnsi  sur  la  portion  ouest  du  fdon,  par  suite  de  la  croyance 
que  le  filon  plongeait  vers  l' ouest.  A  mesure  que  les  tra- 
vaux développèrent  le  gite,  on  s'aperçut  de  l'erreur  cum- 
mise,  principalement  dans  la  portion  nord,  où  l'on  ren- 
contra la  syénite.  On  abandonna  donc  ces  puits  et  on  en 
fonça  de  nouveaux  à  l'est  du  gîte.  11  fallut  transporter  tous 
les  appareils  d'extraction,  opération  qui  ne  laissa  pas  que 
d'être  coûteuse.  Les  nouveaux  puits  furent  placés  de  façon 
à  recouper  le  gîte  à  une  profondeur  de  200  à  l\bo  mètres 
au-dessous  de  la  surface  du  sol.  Le  gtte  atteint,  on  continue 
à  foDcer  le  puits  le  long  du  mur,  en  lui  donoant  l'inclinaison 
de  ce  mur,  ou  bien  on  le  continue  verticalement.  Ce  der- 
nier procédé  est  rarement  employé:  les  puits  inclinés  sont 


AM   ÉTATS-UNIS. 

Dans  ces  puits  ciiculent  des  cages  à  un  ou  deux  et 
portant  de^  wagons.  Il  y  a  de  très-nombreux  mode) 
ces  cages,  généralemem  très-simples,  se  composai 
barres  de  fer  forgé  réunies  solidement  entre  elles.  Le 
gons  reposent  sur  un  plancher  muni  de  deux  tronço 
rails.  Sur  quelques  mines,  ces  cages  sont  pourvues  d 
rachutes.  En  arrivant  au  jour,  pendant  qu'on  en  e 
les  wagons,  elles  reposent  sur  des  verroux . 

Les  wagons  sont  en  bois,  consolidés  par  des  pièc 
fer;  ils  sont  à  bascule  et  leur  manœuvre  est  facile  po 
homme.  Le  wagon  de  la  mine  Belchei-  pèse  4oo  livi 
porte  une  chaire  de  1.600  à  1.800  livre.s. 

Les  grandes  galeries  de  niveau  ont  i'°,824  X  s",' 
l'extérieur  des  bois,  A  l'intérieur  des  bois  on  trouve 
quemment  les  dimensions  i^iStiS  x  a",  ia8.  Elles  de 
toujours  Être  boisées  solidement,  les  cadres  complets 
teaux,  chapeau,  semelle),  étant  distants  de  d'iCo  à  1 
Un  planchéiage  entre  les  cadres  et  la  roche  est  tou 
nécessaire.  Le  prix  de  revient  de  ces  galeries  varie 
a85',95  et  388',76  par  mètre  courant,  boisage  compi 

Abatage.  —  Les  massifs  à  aba'ttre,  après  avoir  été 
divisés  par  des  galeries  et  cheminées,  sont  exploité 
gradins  renversés.  Très-fréquemment  la  poudre  est  in 
et  ta  matière  s'abat  bien  au  pic.  Le  minerai  étant  < 
miné  dans  toute  la  masse  quartzeuze,  on  aljat  tout 
forme  ainsi  des  excavations  énormes,  nécessitant  un 
de  boisage  particulier.  Primitivement,  ces  excavations 
sées  n'étaient  pas  remblayées  et,  comme  le  terrain  est 
peu  stable,  que  les  grandes  masses  argileuses  exercen 
pressions  excessives,  les  éboulements  étaient  fréquei 
s'étendaienlà  une  grande  profondeur.  La  nécessité  du 
blayage  s'étant  fait  sentir,  on  s'est  décidé,  pour  se 
curer  des  remblais,  à  faire  un  triage  grossier  des  min 
au  chantier,  et  à  n'envoyer  au  jour  que  la  roche  assez 
pour  être  traitée  directement  avec  proût.  Cette  richess 
■    Tome  V,  187Ù.  17 


AUX   ÉTATS-^miS. 

sensible.  Ce  mode  de  boisage  fait  en  outre  courir  de  grai 
dangers  aux  mineurs.  Deux  terribles  incendies  arrivés 
1869  et  en  1873,  dans  les  mines  de  la  portion  sud  du  g 
ont  entraîné  la  mort  de  plus  de  cinquante  hommes 
phyxiés  et  brûlés.  Le  premier  incendie,  circonscrit  de[ 
longtemps  dans  la  mine  Yellow  Jacket,  n'est  pas  enc 
complètement  éteint. 

Afacftinei  d'exlraclion.  ~~  Les  machines  employées 
les  grandes  mines  sont  puissantes;  car  elles  doivent  sui 
à  une  extraction  considérable ,  énorme  même  pour 
mines  métalliques.  Ainsi  l'on  extrayiût,  en  juillet  18 
370  tonnes  par  vingt-quatre  heures  siu*  la  mine  Belche 
5oo  sur  la  mine  Crown  Point. 

Sur  le  puits  Belcher,  qui  a  400  mètres  de  profond* 
on  emploie  le  type  suivant,  qui  est  assez  commun.  Lai 
chine  est  horizontale,  à  un  seul  cylindre;  elle  raarch 
haute  pression,  sans  détente  ni  condensation.  Elle  es 
engrenages,  avec  deux  bobines,  montées  chacune  sur 
arbre  indépendant.  L'arbre  moteur  porte  les  deux  pîgr 
correspondant  aux  deux  roues  des  arbres  des  bobines,  ] 
deux  embrayages  à  dents  triangulaires  commasdés 
des  leviers.  Les  deux  bobines  peuvent  donc  tourner 
ùmuUanément,  soit  séparément.  Le  changement  de  mai 
se  fait  au  moyen  d'une  coulisse  de  Stepbenson.  Cha 
bobine  est  munie  d'un  frein  manœuvré  par  un  levier 
mécanicien  qui  en  a  charge  veille  aussi  au;ï  embraya, 
Un  troisième  frein,  appliqué  au  volant  calé  sur  l'arbre 
leur,  est  serré  par  un  second  mécanicien  qui  élève 
abaisse  la  coulisse  et  règle  l'admission  de  la  vapeur. 

La  vitesse  des  cages  dans  le  puits  est  de  s~,7.36 
seconde. 

Cette  machine  est  plus  compliquée  que  les  types 
ployés  en  France  et  en  Belgique  pour  l'exti'action  di 
bouille,  types  auxquels  eUe  est  comparable  par  sa  p 
sance  et  le  service  qu'elle  doit  remplir.  11  est  permî 


AUX   ÉTATS-UNIS.  aSi 

butent  se  i-essenlent  des  conditions  mauvaises  de  la  venti' 
latioQ.  Un  renouvellemeat  insulTisant  de  l'air  est  ordinai 
rement  cause  de  cette  grande  chaleur;  il  faut  y  joindre 
dans  la  mine  Belcher,  par  exemple,  la  présence  de  source 
thermales.  Pour  combattre  cette  température  de  83  à  loo 
Fahrenheit  (ag  i  3o'  C),  on  se  borne  à  injecter  de  l'aii 
dans  les  mines  avec  un  appareil  dit  souffleur  de  Roo 
(Root's  blower).  C'est,  en  grand,  l'appareil  soufflant  em' 
ployé  dans  les  fonderies  de  plomb  de  l'Utah.  Le  remèdi 
est  dérisoire.  L'influence  de  ce  mauvais  aérage  sur  tes  fraii 
d'exploitation  est  considérable  :  ainsi,  dans  la  mine  Yellov 
Jacket,  on  estime  qu'une  galerie  deti'xtj'.en  terrain  dur 
coûte  ■?6',o5  par  pied  quand  l'air  est  frais  et  1 64',8o,  quanc 
la  température  atteint  no" F.  (43*,3G.).  Dans  le  premier  ca: 
on  fait  i'',o64  d'avancement  par  vingt-quatre  heures,  dam 
le  second  6~,o88  en  un  mois. 

Frais  d'exploitation.  —  M.  J.  D.  Hague  estimait,  en  1 868 
que  les  frais  d'exploitation  s'élevaient  de  04'./^  &  6a',4f 
par  tonne.  Entre  autres  exemples,  il  cite  celui  de  la  miut 
Savage  qui  parait  être  une  bonne  moyenne.  Les  frais  sui 
cette  mine  en  1869  se  sont  répartis  de  la  façon  suivante  : 

Frais  gëoéraux 3,âlti 

Abatage,  extractlOD,  etc.  .  11,7^9 

Exploratione $,180 

Travaux  accessoires.  .  .  .  i3,;âo 

AmélioratioDS 1.694 

Accidentel fk,666 

lto,i-jo 

Sons  la  rubrique  travaux  accessoires,  il  faut  comptei 
probablement  les  dépenses  d'épuisement. 

En  1873,  tes  frais  sur  la  mine  Belcher  étùent  de  ltô',25 
par  tonne. 

Les  frais  ont  varié  du  reste  dans  de  larges  limites  suivant 
la  position  des  bonanzaa,  la  nature  du  terrain  et  diverses 


AUX   ÉT4TS-UtHS. 

Extraction  de  33 1  ,o55  tonnes  de  roche  (au  ml-  mi 

njmuin),  &  io',j6 3.663, 

H&in-d'œuire,  S.ooo  mloeursà  9o',6o  par  jour.  aa.ôS?. 

Frais  indirects    d'épuisement   £ur   les  seize 
mines  actuellement  travaillées,  co[I^)reIlaIit 

l'usure  des  machines,  etc. .  ,■ a.3ZiB, 

Boisage. 9.060. 

'50.537 
Plus 6.5o5. 

Frais  totaux  annuels:  .    36.o3i. 

Soit  par  tonne  io8',83.  On  voit  qu'il  y  a  loin 
restimation  de  M.  J.  D.  Hague. 

Si  l'on  admet  que  les  frais  faits  à  la  mine  soient 
sentes  par  la  somme  moyenne  de  60  francs,  te 
traitement  métallnr^que  variant  entre  5o  et  60  A 
en  résulte  que,  pour  payer  les  frais  d'exploitation, 
nwû  doit  rendre  au  minimum  de  lob  ii  110  fra 
tonne. 

IVois  causes  principales  concourent  à  élever  l 
d'exploitation  : 

1*  Le  mode  de  boisage  qni  entraîne  chaque  snn 
la  totalité  des  mines  une  ctmsommation  de  ^,i 
mètres  de  bois  éqnarris  de  5o  centimètres  de  c&té. 

s'  La  Tentilation  très-mauvwse  et  la  chaleur  qn 
la  conséquence  font  que,  sur  un  poste  de  huit 
les  ouvriers  ne  peuvent  pas  en  utiliser  plus  de  quati 
vicié  contribue  aussi  &  la  prompte  altéraUon  des  bi 

5"  L'aflluence  des  eaux  qui  oblige  à  de  grandes  d 
Urectei  d'épuisement  et  probablement  à  des  dépens 
nele»  encore  plus  considérables. 

Sans  parler  ni  du  prix  élevé  de  la  mmn-d'cei 
du  bois,  ni  des  dépenses  jndiciîùres  résultant  de 
ioéiritables  que  se  font  les  compagnies  minière! 
éléments  sur  lesquds  l'habileté  des  exploitants  ( 
influence/,  les  trcns  obstacles  sérieux  que  j'ai   1 


AUX    ÉTATS-LNIS,  aÛ 

tro,  pût  prendre  dans  le  pays  une  position  capable  d 
troubler  ses  profitables  spéculations.  Étant  admis  qu'au 
États-Unis  la  richesse  est  la  seule  puissance  reconnue,  1 
résultat  de  la  lutte  fut  remarquable  en  ce  sens  que  ce  fu 
le  plus  pauvre  qui  eut  l'avantage.  Disons  ici  que  la  grand 
énergie  de  M.  Sutro  fut  constamment  appuyée  par  la  bours< 
et  l'amitié  d'un  Françfùs  de  Phaisbourg,  M.  Aron,  auque 
il  dut  de  pouvoir  traverser  lès  moments  les  plus  difficiles 

Le  prix  total  du  tunnel  est  estimé  k  plus  de  so  million 
de  francs. 

Outre  son  influence  directe  sur  l'exploitation  du  Com^ 
stock,  le  tunnel  Sutro  en  aura  une  non  moins  certaine  sur  h 
traitement  des  minerais.  On  se  propose  d'établir  à  son  ori 
fice  de  vastes  ateliers  de  concentration,  alimentés  par  l'eai 
qu'il  fournira.  Ce  projet  a  des  avantages  puisque  le  manqui 
d'eau  est  un  des  principaux  obstacles  à  la  réduction  des  mi 
nerais  du  Comstock  ;  mais  il  a  encore  l'inconvénient  de  gfinej 
les  allures  de  la  banque  de  Californie.  Celle-ci  possède  ei 
propre  les  usines  répandues  en  grand  nombre  autour  di 
filon  sur  un  rayon  de  quelques  kilomètres;  elle  fait  payei 
aux  compagnies  minières  une  somme  de  4^  à  68  franci 
par  tonne  de  minerai  pour  frais  de  traitement,  et  garde  lei 
résidus  qui  sont  toujours  riches  :  c'est  pour  elle  une  sourci 
de  grands  profits  que  tarirait  l' exécution  des  ateliers  pro 
jetés  à  l'orillce  du  tunnel. 

Le  tunnel  a  été  commencé  en  octobre  (1g.  En  octobre  -jS 
SUT  quatre  puits  auxiliaires  qu'exige  son  percement,  lei 
deux  premiers  étaient  terminés;  les  deux  autres  plus  pro- 
fonds en  voie  de  fonçage.  Le  premier  puits  a  i59  mètres, 
le  second  317  mètres.  Le  troisième  est  poussé  jusqu'à  unt 
profondeur  de  163  mètres,  le  quatrième  de  196  mètres. 
Les  trous  de  mines  sont  forés  par  des  machines  &  air  com- 
primé. On  estime  que  gr&ce  à  l'énergique  impulsion  don- 
née aux  travaux,  le  tunnel  sera  terminé  dans  deux  ans, 
c'est-à-dire  à  la  fin  de  1876, 


AUX  ÉTATS-UNIS. 

tème  d'exploitation  individnelle,  jalouse,  qui  a  d 
ressources  du  filon  en  les  divisaat.  Quarante  coi 
travE^ent  teurs  propriétés  isolément  ;  elles  empi 
tant  de  présidents,  dircctenrs,  secrétaires,  tous  pc 
salaires  élevés,  et  a^ant  tonte  facilité,  pour  spét 
dépens  mêmes  de  leurs  compagnies  respectives; 
une  année  d'bommes  de  lois,  de  témoins,  d'expei 
sayeura,  des  milliers  d'ouvriers  unis  pour  mai 
taux  des  salaires,  et  vous  saurez  où  passent  3o  ] 
la  production  du  Comstock.  n 

La  réunion  forcée  de  beaucoup  de  ces  compa 
vaies  sera  probablement  un  des  plus  heureux  eflet 
sur  l'exploitatioii  du  Comstock  par  le  percement  i 
Sntro. 


CHAFITBË  DEUXIÈME. 

nLOItS  ARCXtlTIFÈBES  D'ACSTHI  (METADA). 

Situation  géographique. —  Avant  la  constractioi 
min  de  fer  du  Pacifique,  la  grand'route  transconl 
saivie  par  les  émigrants  entre  le  Mississipi  et  la  C 
passât  pio*  le  cahon,  où  s'élève  aujourd'hui  la  pi 
f  Austin.  £n  1869,  nn  des  ceurriers  de  ta  post 
vrit  d&iis  ce  canon  du  minerai  d'argent.  A  la  suitf 
découverte  fiit  fondé  le  district  minier  de  Reese  B 
prit  son  nom  d'us  petit  ruisseau  du  voisinage. 

La  neiUe  ronte  est  aojourd'liui  abandonnée,  et  1 
sont  deventics  i'vn  accès  plus  facile.  On  quitte  li 
de  fer  ds  Pacifique  à  la  station  de  Battle  Monntaii 
k  84i  kilomètres  de  San  Francisco  et  2. 938  kilomè 
maba,  et,  après  avoir  parcoum  en  diligence  une 
de  ]  58  kilomètres,  on  arrive  &  Austin.  Cette  demie 
du  trajet  est  des  plus  désagréables.  On  suit,  en  la  rei 


AUX    ETATS-UNIS. 

parallëlemeDt  les  unes  aux  autres.  Ces  monts  sont  b( 
à  l'est  par  la  vallée  Sinoky  ;  à  l'ouest  par  la  vallée 
Beese.  Leur  largeur  moyenne  ne  dépasse  pas  1 2  ktli 
très.  Au  delà  de  la  limite  nord  de  la  carte  (fig.  i,  PI 
ils  se  développent  en  collines  transversales,  par  lesqu 
ils  se  soudent  aux  montagnes  voisines.  La  directioi 
Dérale  de  la  chaîne  est  N.  23°  E.  ;  mais  la  ligne  de  paj 
de°  eaux  est  extrêmement  sinueuse.  Les  petits  torrent; 
sortent  des  canons  atteignent  rarement  la  Reese  ;  ils  d 
raissent  dans  les  sables.  La  Reese  elle-même  qui,  1 
graphiquement,  est  un  affluent  de  la  rivière  Humbold 
lui  apporte  que  rarement  ses  eaux  ;  elle  est  à  seç  s 
d'avoir  parcouru  tout  son  lit  ;  ses  dimensions  sont  c 
d'un  ruisseau. 

Tout  le  pays  est  très-élevé  ;  la  vallée  Smoky  est  à  1 
mètres  et  celle,  de  la  Reese,  près  d'Austin,  à  s.ooo 
très  d'altitude.  Le  point  culminant  de  la  chaîne,  le  1 
Poston,  situé  loin  au  sud  d'Austiti,  atteint  3.6gi  mi 
au-dessus  du  niveau  de  la  me;-. 


Ttrraini  et  roches  {/ig-i.^,  5, Viy).  —Des  différi 
roches  que  l'on  rencontre  dans  le  voisinage  d' Austin  la 
importante  est  le  granit,  puisque  c'est  elle  qui  contien 
gîtes  minéraux.  C'est  un  granit  à  grain  assez  grossier,  ti 
noir  (indice  de  richesse  dans  les  mines),  tantôt  blanc 
suite  de  la  disparition  graduelle  du  mica.  11  est  dispos 
strates  remarquablement  réguliers  et  peu  puissants,  dii 
N.-O.-S.-E.  et  plongeant  sous  l'horizon  de  26  à  40°  ve 
iV.-E.  D'innombrables  petites  fissures,  se  réunissante 
perdant  en  profondeur,  le  traversent  en  tout  sens  ; 
sont  remplies  par  des  filets  de  quartz.  Intercalées  1 
les  strates  et  se  conformant  à  leur  allure,  se  rencon 
des  couches  d'argile  noire  de  quelques  centimètres  de  j 


AUX  ÉTATS-DNIS.  1 

très,  ocCDpeDt  la  [xn'tioa  centrale  de  la  chaîne  Toya 
Ce  sont  tantM  des  schiâtes  argilo-ailicenx ,  tantôt  < 
schistes  cristallins  et  profondément  métamorphosés.  F 
quemment  ils  passent  aux  calcaires  par  gradation  le 
en  sorte  que  leur  ligne  de  démarcation  est  difficile  k  t 
cer  neltemeot.  Ces  roches  sont  trës-l>risées,  leur  direct 
et  leur  plongement  changent  constammenL  Près  du 
Télégraphe,  elles  plongent  au  sud-est. 

Les  calcaires  sont  compacles,  d'un  bleu  sombre,  à  gr 
ùa  et  parsemés  de  filets  de  carbonate  de  chaux  cristalli 
M.  Emmons  les  rapporte  au  terrain  cai-bonifëre  inférie 

Les  quartzites  sont  moins  abondants  que  les  roches  p 
cédentes.  Ils  sont  au-dessous  des  schistes  et  o'appanûssi 
que  dans  la  portion  sud  de  la  chaîne. 

Dans  ces  roches  sédimentaircs  et  dans  le  granit  ap| 
raissent  des  dykes  fréquents  de  grilnstein  et  d'une  roc 
analogue  à  la  syénite.  Ces  dykes  ont  de  i5  &  20  met 
de  puissance;  leurs  dimensions  sont  donc  trop  restrein 
pour  qu'on  ait  pu  les  représenter  sur  la  carte.  Ils  ont  i 
leur  apparition  principalement  sur  le  versant  est  de 
chaîne;  ils  plongent  au  sud-est  et  courent  sur  le  N.' 
comme  la  chaîne  elle-même.  Comme  exception  à  ce 
règle,  un  dyke  coupe  les  schistes  du  pic  Télégraphe  si 
vaut  la  direction  du  N.-O. 

Sous  le  nom  de  formation  quaternaire  on  a  désigné  i 
la  carte  une  masse  très-récente  dedétritus  de  toutes  sort 
variant  comme  dimensions  d'une  poussière  impalpable  à 
gros  blocs  de  rochers  et  couvrant  entièrement  les  valléi 

Avant  de  décrire  les  filons  d'Aualin,  j'indiquerai,  pc 
mémoire,  les  filons  exploités  ea  dehors  du  district  propi 
ment  dit  de  Reese  River,  dont  Austin  est  le  centre. 

i-  Dans  le  sud  de  la  chaîne,  à  60  ou  70  kilomèti 
d' Austin,  et  sur  le  versant  est,  se  trouvent  les  mines 
Buckeye  et  de  Marphy.  Dans  la  première  on  exploite 


*UX   ÉTATS-UNIS. 


1"  groBpe.  N.-O.  ûfi"  N.-E. 

%'  groupe.  N,75"0.  6o*H.-K. 

5»  groupe.  H.  a6*0,  70*0. 

A*  groupe.  N.-S.  Trës-falble  vers  l'ouest. 

Lorsqu'on  étndie  les  diiïérents  filons,  on  est  peu  por 
à  admettre  une  classification  aussi  radicale.  Qu'on  preni 
une  des  galeries  d'allongement  du  filon  Oregon,  l'un  di 
mieux  connus  [fig.  4i  PL  V),  ou  du  filon  North  Star, 
l'on  y  trouvera  de  très-nombreuses  directions  variant  enti 
N.  3o°0.  et  N.  1 10  à  lao'O.  Le  seul  fait  incontestable,  c'e 
qu'on  rencontre  deux  orientations  moyennes  bien  caracti 
risées,  l'une  entre  le..N.-0.  et  l'ouest,  suivie  par  les  filoi 
richesîl'autre  H.-S,  suivie  par  des  filons  pauvres  ou  mêmi 
complétemeat  stériles.  Les  filons  du  second  système  cot 
pent  et  rejeflent  les  filons  du  premier. 

Ces  deux  groupes  sont  caractérisés  aussi  par  leur  ploi 
gement.  Les  fentes  N.  -S.  sont  presque  verticales,  ou  ptoi 
gent  à  l'ouest  sons  un  angle  très-élevé  ;  une  seule  excei 
tion  â  élé  rencontrée  :  au  quatrième  niveau  de  la  mil 
Oregon,'  Ia  filon  est  coupé  par  une  faille  très-coucliée.  1 
plongement  des  filons  N.-O.  est  beaucoup  plus  variable 
passe  de  95  à  do  et  même  70°,  c'est-à-dire  que  les  filoi 
tantôt  suivent  le  plongement  des  strates  granitiques 
tantôt  les  coupent  franchement.  Le  sens  du  plongement  e 
toujours  le  N.-E. 

Un  filon  métallifère  Yankee  Bladef^t  exception  et  plong 
dit-on,de  70*  vers  l'ouest;  son  orientation  moyenne  est N.  1 
h.  "ho*  0.  Il  est  au  nord  et  en  dehors  de  la  région  actuell 
ment  étudiée. 

Les  filons,  dits  filons  N.-O.,  présentant  d'aussi  nombrei 
ses  variations  dans  leur  direction,  sembleraient  devoir 
couper  quelquefois  les  unslesautres.  Un  seul  exemple  d'ui 
pareille  intersection  est  cité.  Auprès  du  puits  N.  Star,  \ 
filon  dont  l'élément,  au  point  étudié,  présente  une  directi( 
ToMB  V,  i87A.  18 


AUX  Énja-uim. 
le  troirre  orienté  dans  la  deuxième  directioD,  sa  te 
beaacoQp  plus  claire  qne  lorsqu'il  est  orienté  dans 
mière.  11  est  probable  que  dans  le  preoiieF  cas  ce 
est  de  la  proustilc,  tandis  que  dans  le  second  c'es 
pyrargyrite.  Ce  caractère,  très-constant,  est  assez 
pour  qoe  les  minenrs  d'Austin  s'en  servent  pour  cla 
Teines  en  fiions  N.-O.  et  en  fiions  N.  54*  0.  Ils  rapj 
en  s' exprimant  ainsi ,  leurs  observations  à  l'aiga: 
mantée;  la  déclinaison  à  Aastin  est  de  iS"  i^S'  est. 

Les  filons  sont  très-peu  psiseants;  leur  épairaeui 
doit  souvent  anx  denx  salbandes  d'argile  qui  les  ac 
gnent  constamment.  Elle  atteint  jusqu'à  a  mètres 
one  pœssance  moyenne  de  o",a6  à  o",4o  est  généra 
celle  qui  accompagne  les  parties  riches. 

Outre  les  grandes  failles  N.-S.  qui  ont  fait  pen 
gïtts  on  nécessité  pour  les  retrouver  des  travaux  o 
râbles,  on  rencontre  dans  l'exploitation  de  nombreu 
dents  impossibles  à  classer  faute  de  documents.  On 
point  pris  note  lorsqu'ils  se  présentaient  parce  qu'il 
fraient  point  de  difficultés  pour  le  travail.  Souvei 
exemple,  nne  veine  se  dérange  de  quelques  centime 
telle  façon  que  la  portion  supérieure  paraît  avoir 
le  long  de  la  colline  vers  le  S.-S.-0.  Ces  sauts  se 
(luisent  quelquefois  à  de  très-courts  intervalles,  le  fil< 
sentant  alors  une  forme  en  échelons. 

On  voit  {fig.  4.  PI-  V)  combien  la  direction  N.- 
fréquente  dans  ks  galeries  de  recherches  à  travers 
C'est  généralement  en  la  suivant  qu'on  a  retron 
filoira  pCTdus  par  la  rencontre  d'nne  faille;  on  ma 
dans  cette  recberche,  h  angle  droit  avec  le  filon  tra 
d'après  cette  idée  que  la  portion  perdue  devait  se  rei 
dans  la  roche  à  un  niveau  supérieur,  par  suite  du  gliss 
du  toit  snr  le  mor.  Depuis  quelque  temps  on  a  abui 
cette  méthode  qui  ne  réussissait  pas  toujours  et  on  ch 
dans  les  fùtles  eHesHnèmes  qni  sont  minces  et  argîl 


AUX   ÉTATS-UNIS.  3 

La  gangue  se  compose  de  quartz.  La  blende,  les  pyrite 
et  )a  galène  se  rencontrent  assez  fréquemment,  dnsi  q 
bien  d'autres  minéraux,  mais  ea  quantité  trop  restreii 
pour  jouer  un  rAle  dans  le  traitement  métallurgique. 

Les  différentes  substances  sont  ordin^rement  disposa 
en  rubans  ;  et  l'aspect  des  Qlons  est  très-beau  quand, 
même  temps  que  des  pyrites,  ils  renferment  du  silicate  ro 
de  manganèse,  qu'il  n'est  pas  rare  d'y  trouver.  Ordiu: 
rement  ce  silicate  se  trouve  soit  au  centre  du  gtte,  » 
au  mur.  En  certains  ponts  le  rubanement  est  assez  i 
pour  qu'on  puisse  relever  jusqu'à  seize  rubans  succi 
sifs,  ainsi  disposés  :  i"  silicate  de  manganèse  avec  p 
rites  :  s'  quartz  blanc;  5*  minerai  d'argent  avec  pyrite 
4°  quartz  ;  5*  minerai  d' aident  ;  6'  quailz  ;  y"  silicate  • 
manganèse  ;  8'  quartz.  L'autre  moitié  du  filon  présente 
même  dispo^tion.  Jamais  le  minerai  ne  se  trouve  au  ceni 
du  filon;  c'est  au  toit  ou  au  mur  qu'il  faut  chercher  l'argei 
Quelquefois,  en  dehors  des  salbandes  argileuses,  on  trou 
le  granit  encaissant  imprégné  de  minerais  très-riches. 

La  valeur  des  minera  traités  est  toujours  considérabl 
PendantlesùxpremiersmoisdeiSyS  elleaétéds  i>37>', 
par  tonne,  ce  qui  suppose  une  teneur  de  6o6*SS  a 
ifio  kjl.,  en  estimant  le  granune  d'argent  à  o'.sa.  M.  R.  ^ 
Raymond  dte  une  campagne  de  quinze  jours,  en  i8; 
pendiuit  laquelle  on  a  traité  <  des  minerais  d'une  riches 
extraordinaire. 


Uorrli  ind  C*pl«. . 
Dollar  Hida.  .  . .  . 


lS.lTt.M 
1.4)«,1I 


La  teneur  moyenne  des  mmerûs  traités  pendant  l'anii 
1871  était  de  6&o*',8  aus  100  kilog;  ta  tonne  de  minei 
valût  i.43i',78. 


AUX  ËTATS-CHtS. 

NcHlh  Star  et  Timoka.  Aujourd'hui,  ta  compE^ie  Mantu 
en  est  seule  propriétaire. 

Void  quels  soat  les  travaux  de  la  coine  North  Star, 
poila  venicaJ,  portant  le  même  nom,  a  été  foncé  et  a  c< 
la  YeiDe  à  une  profoodeur  de  56  mètres.  Une  galerie 
](wgement  a  été  poussée  vers  l'est  sur  69  mètres  de 
gueur  et  vers  l'ouest  sur  loS  mètres;  cette  dernière  : 
abandonnée  par  suite  de  l'appauvrissement  du  ûlon.  4 
le  premier  nivean.  —  A  10  mètres  plus  bas,  une  galei 
travers  bancs,  longue  de  aS  à  39  mètres,  a  rejoint  le  £ 
dans  lequel  on  a  ouvert  une  galerie  d'allongement  pou 
vers  l'est  sur  170  mètres,  vers  l'ouest  sur  79  mètre 
longueur.  A  6 1  mètres  à  partir  du  puits,  ia  branche  0 
a  rencontré  une  faille  qui  avait  rejeté  le  filon  à  90  mj 
au'S.-0;  le  likn  a  été  retrouvé  très-appanvri  au  deli 
rejeL  A  90  mètres  de  profondeur,  on  a  ouvert  on  troiai 
Diveaa  ;  ta  brandie  est  a  été  arrêtée  à  1 54  nôtres  du  pt 
la  branche  ouest,  au  bout  de  1 9  mètres,  rencontra  une  i 
qui  rejeta  la  vane  au  S.-O.,  à  une  distance  de  78  met 
Le  filoD  retrouvé  fat  suivi  pendant  ^s  mètres,  puis  perd 
nouveau  par  suite  d'un  nouveau  croisement  ;  on  ne  Fa 
suivi  au  delà.  -~  A  ce  niveau,  les  travaux  entrent  en  c 
mnnication  avec  ceux  de  la  mine  Bnel  North  Star. 

Le  puits  North  Star  a  été  alors  abandonné,  et  le  ce 
de  l'exploitation  porté  au  puits  Oregtm,  qui  coupe  le 
à  une  profiiHidenr  de  1 53  mètres.  A  cette  profondeur,  < 
pofDssé  vers  l'est  une  galerie  de  197  mètres;  la  ga 
ouest,  à  environ  110  mètres  du  puits,  rencontra  une  i 
qui  dérangea  le  filon,  H  a  été  retrouvé  au  delà,  mais 
sidérablement  appauvri  ;  les  travaux  furent  alors  arH 

Cest  dans  les  deux  premiers  niveanx  qu'on  a  i-enco 
tes  plus  grandes  richesses  et  principalement  à  l'oues 
pints  :  1&  00  a  suivi  le  minerai  riche  sur  3»  mètres 
moins.  Cette  colonne  s'élevait  du  deuxième  niveau  à  q 
qiKs  mètres  au-desans  du  premier.  Entre  ces  deux  vm 


AUX    ÉTATS-UNIS. 

de  1 9  mètres  sans  retrouver  le  gîte.  Suivant  l'idée  q 
portion  perdœ  se  trouvait  dans  le  tefrain  au-dessu 
poussa  une  galerie  à  travers  bancs  dirigée  au  N.-K, 
67  mètres  du  fond  du  puits,  on  retrouva  le  filon,  c 
moins  une  veine  qu'on  regarda  comme  le  ûlon.  On  pi 
dans  le  gîte  une  galerie  d'allongement  :  la  branche  t 
9  mètres  de  son  point  de  départ,  rencontra  une  faille 
plongeant  à  l'ouest  et  fut  abandonnée  ;  la  branche 
fBt  poussée  pendant  3o  mètres  k  travers  une  colonne  d 
nerai  riche  qui  subsistait  k  la  couronne  de  la  galeri 
minerù  massif  présentait  une  puissance  de  o*',375.  A 
distance  de  3o  mètres,  l'appauvrissement  se  manifesta 
galerie  fut  abandonnée.  —  Les  travaux  furent  alors  f 
au  puits  Padfic  à  a6o  ou  370  mètres  au  N.-E.  du  puii 
cliné.  A  1  !o  mètres  de  profondeur,  on  ouvrit  une  gat( 
travers  bancs  dirigée  au  sud-ouest  qui  rencontra  le 
à  80  ou  90  mètres  du  puits  ;  la  galerie  d'allongement  1 
ouvrit  ensuite  traça  près  de  ipo  mètres  de  mioenû 
vers  l'est,  puis  atteignit  la  faille  qui  avait  coupé  les  nii 
supérieurs.  Quelques  travaux  sont  encore  poursuivis 
l'ouest.  Le  filon,  d'abord  pauvre  dans  cette  direction, 
tra  «isuite  de  beau  minerai. 

Dans  la  mine  Timoke,  on  descendit  aussi,  dans  te  gll 
un  puits  incliné  d'environ  3o*  comme  le  gîte  lui-ir 
A  io5  mètres  de  profondeur,  mesurés  suivant  l'incline 
on  trouva  une  faille  N.-S.  plongeant  à  l'ouest.  Le 
jusque-là,  avait  été  riche,  mais  exclusivement  à  l'ooe 
puits.  —  Après  avoir  rencontré  la  faille,  on  contin 
puits,*ou  plntôt  une  galerie  en  descente  inclinée  seule 
de  i&*  sur  l'horizon.  A  is  ou  i5  mètres  de  distanc 
trouva  le  filon  trës-apauvri.  —  On  le  suivit  pendant 
ron  so  mètres,  puis  il  fut  coupé  par  une  nouvelle  fai 
ne  put  é:re  retrouvé  au  delà;  les  travaux  furent  i 
donnés. 

s*  Filon  Ongon.  —  Les  travaux  entrepris  sur  ce 


AJIX    ÉTATSmniS, 

la,  richesse  normale.  Au  uveau  CampbeU,  on  ne  ren 
point  cette  bifurcation,  pn^jablement  parce  que  les  ti 
ne  furent  pas  poussés  usées  loin  ;  car,  à  la  sarfa< 
l'aflleurement  est  très-net,  elle  est  facile  à  constat* 
suivant  cet  affleurement,  on  a  vu  qu'à  une  dislance  hc 
taie  àe  i5o  mètres  environ,  à  partir  du  point  de  bifur 
dans  le  deuxième  niveau,  les  deux  veines  se  réunisse 
surface  et  n'en  forment  plus  qu'une.  —  La  branche 
de  la  galerie  de  niveau,  à  60  mètres  du  puits,  rencont 
première  faille  qui  rejetait  le  filon  à  7  mètres  au  si 
filon  iiit  retrouvé  et  suivi,  puis  perdu  de  nouveau 
trouvé  à  I  o  ou  1  &  mètres  pins  au  sud.  Ces  rejets  suci 
l'appauvri  sSEÛent, 

A  la  profondeur  de  87  mètres,  nn  travers  bancs  de  3 
très  rejoignit  le  filon  et  nne  nouvelle  galerie  fat  ouvei 
branche  ouest,  à  60  mètres  de  distance,  rencontr 
faille,  au  delà  de  laquelle  elle  n'a  pas  été  suivie. 

Enfin,  à  une  profondeur  de  io3  mètres,  on  pou; 
travers  bancs  de  60  mètres  et  ou  ouvrit  un  autre  ni 
La  portion  ouest  du  filon  est  appauvrie;  danslaportio 
on  rencontra  une  firille  très-conchée,  plongeant  à  Vf 
cette  portion  a  été  abandonnée. 

AfCtôellNnent  on  abai:  le  filon  entre  lev  niveanx  i 
et  foD  fonce  un  puits  suivait  l'indiiiaison  dn  filon  à 
du  quatrième  niveau. 

En  même  temps  que  ces  tntvaai:  d'esploitation  pr 
ment  dltt,  on  peunait  des  tiai\-am  â'espl«ratiD«  qi 
doQDé  des  résultats-  satisfaisants.  Le  puits  Oregon  ren( 
à  laprcrfoDdeor  deSâ^jS  un  filos  qu'on  appel»  £liW  i 
A  52  mètres  de  profondeur  un  travers  baucsdirigé  N.- 
coupace  m^e  fiLen  à  19  nràtrea^pnitset  6iDC«Bâv< 
Iwvei 


HluHonoimli &    05  mètres  du  puits. 

«MefèMt à    7«  — 

fïost  Lode. il    9&  '         — 


Rub;  Lode. 
Alsop. 


AUX   ÉTATS-UNIS. 

Pacific. 
Antartic 
Curtis. 
HIko. 

L'Anlartic  seul  a  été  travaillé ,  mais  depuis  foi 
temps. 

EïifiD  il  reste  à  signaler,  au  milieu  de  ces  vein 
nues  par  les  travaux  dont  le  puits  Oregon  est  le  C' 
filon  appelé  Blue  Lode,  peu  puissant,  mais  parfûs! 
riche.  Le  puits  Oregon  le  coupe  a  une  profondeur  d 
très.  On  ne  lui  a  pas  reconnu  d'afileurement  et  le 
d'exploration  n'ont  pas  encore  prouvé  sa  valeur. 

Voilà  donc  un  groupe  de  2 1  filons.  Sur  ce  noml 
bien  y  en  a-t-il  de  réellement  distincts?  La  ci 
Maobattan  se  tait  avec  raison  sur  cette  question  pi 
de  querelles  judiciaires  avec  ses  voisins. 

5'  Filons  Florida,  etc.  —  Les  filons  Florida, 
O'Connell,  Ogden,  Dollarhide,  Troy,  etc.,  const 
N.-O.  un  autre  groupe  de  mines.  On  y  trouve  h 
caractères  de  minerais  et  d'allures  que  dans  le  gri 
cèdent,  et  il  est  probable  qu'un  certain  nombi 
filons  ne  sont  autre  chose  que  des  portions  reje 
l'ouest  des  filons  ci-dessus  décrits.  Les  travau 
moins  suivis  et  généralement,  à  la  première  rem 
fûlles,  les  galeries  ont  été  abandonnées  après 
recherches  insignifiantes. 

Sur  le  f)lon  Florida,  le  puits  a  atteint  une  pror< 
i53  mètres,  suivant  l' inclinaison,  et  cinq  galerie 
gement  ont  été  poussées  dans  le  gîte.  Elles  sont 
de  3o  mètres  environ  les  nnes  des  autres,  et  me 
3o  à  5o  mètres.  Les  trois  premières  ont  ouvert 
amas  de  minerai  ayant  de  3o  à  4»  naètres  de  I 
une  puissance  de  o'",io  àa'',i5  et  s' étendant  du 
niveau  à  la  surface;  tout  a  été  enlevé  avant 
connaît  encore  du  minerai  entre  les  deux  derniers 


It"  Fiiofu  Su  groupe  }i.  54*0. — Les  filoD6>  eonsîdér^  j 
les  mineuTB  comme  faisant  partie  du  groupe  dirigé  3Ui 
N.  54°  0.  magnétique,  ont  été  expitHtés  dans  les  mines  31 
vantes  :  Diana,  Morgan  and  Mussy,  AJlida,  Savage,  St 
moor,  SoutberD  Light,  ûroves  et  ItMiank.  On  sait  déjk 
qu'il  faut  entendre  par  groupe  N.  54°  0.  C'est  une  direct 
rencontrée  fréquemment  dans  les  éléments  brisés  des  ga 
ries  de  niveau,  mais  que  I'od  observe  anssi  très-fréque 
ment  dans  les  filons  N.  45*  0.  En  général,  le  ^od{ 
ment  de  ces  filons  est  beuttcoup  plus  roide  que  cdui  1 
antres. 

A  la  mine  Diana,  on  a  foncé  d'ab(H-â  on  pnits  incliné 
45  et  de  65%  suivant  le  gîte;  ensuite  un  nouveau  pu 
vertical  a  été  entrepris  et  poussé  k  la  même  profond! 
que  le  puits  incliné,  soit  environ  75  nètrea  an-dessous  de 
surface.  De  courtes  galeries  de  niveau  ont  été  oavertœ  di 
le  gîte.  A  la  profondeur  de  yi  mètree.  la  bruiche  est 
la  galerie  d'allongement  a  rencontré  une  faille  ;  une  gale 
de  recherche  a  été  poussée  dans  la  direction  N.-Ë.  1 
sa  métrés  sans  retrouver  le  filon. 

A  la  mine  Morgan  and  Mussy,  on  a  foncé  un  puits  iocl: 
et  mené  deux  galeries  de  niveau  ii  Co  ou  70  mètres  de  pi 
fondeur.  Vers  l'est,  où  on  les  poussait  dans  l'espérance 
rencontrer  une  zone  riche  du  fUoo,  elles  ont  été  coupi 
par  une  faille.  Partant  du  niveau  70  mètres  N.-E.  un  t 
vers  banc  a  recoupé  le  ûlon  à  19  mètres  de  son  po 
d'arrêt.  On  l'a  suivi  dans  la  direction  est  et  reperdu 
bout  de  14  mètres.  On  a  alors  poussé  une  cheminée  m( 
tante  smvant  l'inclinaison  du  glle  et,  à  i3  pieds  au-desi 
de  la  galerie  précédente,  ouvert  un  autre  niveau;  à  19  d 
très  de  la  cheminée,  une  nouvelle  faille  rejeta  le  filor 
39  mètres  plus  au  nord. 

L'exploitation  par  ie  puits  incliné  a  été  alors  interromi 
et  portée  &u  puits  vertical  South  American  (déjà  fonc 
Le  filon  y  prend  le  nom  d'Allida.  A  80  ou  85  mètres  de  p 


AUX  ÉTATS-UNIS.  sS 

biais  ;  le  boisage  doit  être  serré  et  solide  i  cause  de  L 
facile  décomposition  des  strates  granitiques  et  des  bande 
argileuses  qui  les  séparent;  l'extraction  se  fait  soit  dans  d 
petites  bennes,  soit  au  moyen  de  wagons  circulant  dan 
dëb  cages.  Les  machines  d'extraction  sont  ainsi  disposées 
sur  chaque  bobine  est  fixée  une  roue,  a,  qui  lui  est  con 
eentrique  et  dont  le  bord  est  échancré  de  façon  à  présente 
la  forme  d'un  V  sur  toute  la  longueur  de  sa  circonférencE 
Vis-à-vis  de  cette  roue  et  calée  sur  l'arbre  moteur  s'en  trouv 
une  de  plus  petite  dimension,  b,  dont  le  boid  a  la  form 
d'un  V  saillant  pouvant  s'engager  dans  le  V  rentrant  de  1 
roue  précédente.  L'arbre  de  la  bobine  et  de  la  roue  a  étar 
mobile  horizontalement,  les  deux  pièces,  a  et  b,  peuven 
être  amenées  en  contact  ;  le  frottement  détermine  la  mis 
en  marche.  Comme  avec  un  pareil  système,  le  mouVemen 
n'est  possible  que  dans  un  sens,  celui  de  l'extracUon,  o 
contrôle  la  descente  au  moyen  d'un  frein  appliqué  directe 
ment  sur  la  bobine.  —  L'eau  n'est  pas  abondante  et  es 
épuisée  au  moyen  de  petites  pompes  ;  les  travaux  ne  son 
pas  assez  développés  pour  motiver  des  galeries  d'écoulé 
ment  et  d'ailleurs  la  configuration  du  sol  s'y  prête  peu. 

Les  mines  de  la  compagnie  Manhattan  produisent  pa 
mois  environ  735  tonnes,  celles  des  autres  compagnies  d 
7.5  à  80,  ce  qui  donne  pour  tout  le  district  une  productio: 
mensuelle  totale  de  800  tonnes  de  minerai. 

Par  suite  de  l'allure  irréguliëre  et  de  la  faible  puissanc 
des  liions,  la  proportion -de  minerai  est  toujours  faible  pa 
rapport  à  crfle  du  stérile.  Elle  varie  de  s  à  i5  ou-iS  p.  lO' 
suivant  qu'on  est  en  exploration  ou  qu'on  abat  une  parti 
riche. 

La  compagnie  Manhattan  emploie  environ  160  mineur 
abattant  la  roche.  Us  sont  payés  à  la  journée  ou  par  con 
trat.  La  journée  est  de  8  heures  et  se  payeao',60.  Les  mi 
neursaiix  chantiers  d'abalage  reçoivent  de  8  à  10  p.  lOi 
de  la  valeur  du  minerai,  suivaut  la  richesse.  Dans  les  ga 
Tome  V,  1874.  19 


us   yiNKBAIS   D  ARGENT 

NI  paye  tuU  par  i»ed  plus  5  p.  loo  de  ia 
à.  Bass  les  travei'S  banc,  od  paye  par  pied 
présentant  ecTiroD  ao  pieds  cubes  déroche, 
niivant  la  dureté  du  roc.  La  moyenne  est 
id  d'avancement,  aoit  84%&5^  par  o^tae. 
sur  i4'  (i".5s  sur  4"" ,266);  le  fooçage  est 
I  i&4'>^o  par  pied,  soit  5o8%x33  par  mètre. 
H.  Hague,  le  piix  de  fonçage  du  piiits 
m  a3'°,d4S8ur  l'iâiô  en  dedans  des  bois  ; 
1  trois  compartiments;  le  terrain  est  solide 
ir,  et  le  boisage  léger.—  Dans  une  région 
o  et  ifto  mètres  de  pnrfondeur,  les  Irais 
7  portent  le  prix  de  rerient  i  l.i6S',iS 

ini  répartis  eu  : 

par  ptid.  pir  Bttn. 
iSB'JSy  —      W6',89» 

sanicien,  traniport,  etc.    e»,Wi  —    aib,iU 

ISMméS Si  ,iSU  —     969  ,lg« 

M  ,865  -     1.4,683 

les,  fusées,  acier,  etc.  .  11 ,463  :—      4o  ,396 

t  mise  en  place  des  bois.  8 ,600  —      a8 ,189 

tsnrface n.iffA  —      39,980 

Prix  total 55ù',ii7        i.i65',i84 

fexphitalion.  —  Pendant  l'année  187», 
',3  24  de  minerai  des  mines  Nortli  Star 
frais  d'exploitation  se  sont  élevés  à 
nsi  répartis 

t-K^o  Journées  (Toarrierfl.  .  .  .  htj.t5^'Ji$* 

es,  travail  au  Jour,  etc 139.Ù16  ,65o 

«mbusUble,  frais  généraux,  etc.  igi.973,565 

lOtaJ ^9^a8',6gK 

Soit  par  tonne  78S',63. 

UQ«  sont  compris  leà  kavaux  d'expLora^ 


AUX  ÉTAT&'UinS. 

tion.  Entre  les  travaiu  d'exploration  et  ceux  d'exp 
proprementftdits,  les  /russe  décMoposent  &ÎDfù  : 

Travaux  d'exploitation  proprement  dils. 

MalD-d'osoTre  :  11.073  jouraéea  d'ouvriers.  3.11.0^0',*^% 
Roulage,  ma-  (  11.075  „-.,--  .-    .       . 

chines,  etc.   i  rgi;^  **  ii9-àri,m..  .  .    83.o4.  ^7 
Outils,   boi-  (  11.073  .  ,„.  ,  .,     ,  _ 

9W.  etc.     i  T»:^  =^  »9>.973,365..  .  -uA.SAt.SiS 

ToIkI.  .  .  .  A68.A79',69i 
Soit  pw  tonne 

Travaux  d'exploration. 

IULa-d'<aovre  :  7.617  Jonrnéas. i&S.7A»',a6a 

Roulage,  et«.   ^-^  x  i39.4i5,S«o. .  .  .    6fl.J73,7<» 

7-5.7   ■ 

18.890  '  

Total.  .  .  .  3Bo.7i8',90S 
aolt  par  tonna. .  .  > 

Total 

Production  du  àutriet.—  Pendant  l'année  1S7S, 
tement  de  4-^70', 57  de  miocrai  a,  prodiût  en  d 
ma  somme  de 4>^3.t 

Pendant  les  six  premiers  Diois  de  1873, 
on  a  produit. 3.oi5,3 


OuUll,  «te.      -^TT^  X  191.973,663..  .  .     77.6a5,95o 


CHAPITRE  TBOISIÈHB. 
nsjmê  AnuRBES  et  akcehufémea  00  gou)ha] 

SiiuaHcn  géographi^tu.  —  Le  Territoire  du  G 
comprend  deux  rég^na  presque  égales  en  étendue 
dea  MoQtsgoea  Rbciuiues  à  l'ouest  ;  celle  des  ( 


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iséei 

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Froi 
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iVX   ÉTATS-UMIS. 

Boaldei-,  au  nord  du  comté  de  Gilpin,  ont  attiré  l'att 
notamment  celle  de  Red  Cloud,  district  de  Gold  Hill 
en  lellurure  d'or  et  d'argent;  m^s  les  travaux  t 
pas  encore  assez  développés  pour  présenter  be 
d'intérêt. 

Denver,  la  ville  la  plus  importante  du  Colorado, 
la  rivière  South  Platte,  à  19  kilomètres  de  la  base  di 
Rauge  et  à  1.590  mètres  au-dessus  du  niveau  de  i 
Elle  est  reliée  à  Saint- Louis,  sur  le  Mississipi,  par  le  1 
de  fer  du  Kansas  Pacilic.  Les  voies  ferrées  de  Deimer 
et  de  Denver  and  Rio  Grande  la  réunissent,  d'une  pi 
grande  ligne  du  Pacifique,  d'autre  part  avec  les  vi 
Sud  et  le  Nouveau-ltfexique.  Enfm,  en  quittant  cet 
par  le  chemin  du  (Colorado  central^  on  se  rend  faci 
aux  districts  miniers  de  Clear  Creek  et  de  Gilpin.  I 
min  de  fer  suit  le  torrent  de  Clear  Creek,  affluen 
South  Platte,  et  pénètre  dans  les  Rocheuses  à  Golde 
à  qui  sa  posidon  promet  un  prompt  développement 
trtel.  En  ce  dernier  point  la  voie  se  divise  en  deuJ 
cbes,  qui  aboutissent,  l'une  i  Blâck  Hawk,  au  cent 
mines  d'or  de  Gilpin,  l'autre  à  Floyd  Hill,  à  s8  kilo 
de  Georgetown,  centre  des  mines  d'argent  de  Clear 
Des  voitures  publiques  font  le  trajet  quotidiennemen 
Floyd  Hill  et  Georgetown.  On  se  rend  de  George 
Black  Hawk  à  travers  les  montagnes  en  cinq  hei 
voiture. 

g  1.  -  FIlMiB  «nrlfèrm  «■  mmW  «•  «llpla. 

Biitorique.  —  Depuis  i85s  l'existence  de  l'or  1 
Colorado  était  connue.  En  iSSq  quelques  placers , 
exploités,  quand  le  6  mai  de  cette  même  année  un  e 
nommé  Gregory,  découvrit  un  filon  de  quartz  ai 
Suivant  l'habitude  américaine,  il  s'ensuivit  un 
mtnt,  c'est-à-dire  une  fièvre  d'or.  Des  compagnies 
nisèrent  dans  les  États  de  l'est;  on  amena  d'au  1 


ilùtation  poesiUœ;  od  con- 
nee  â'am^gamatioa  sar  le 
3l»ck  Hawk,  Central  Ctty, 

l«s  01»  des  autres,  et  n'en 
i^anisations  distinctes  ;  les 
es  procèB,  les  spéculations 
le.  Bref,  jusqu'en  i865  le 
idain,  te  iDÏnerai  se  tran»- 
ùt  le  qutlrtz  pour  or  natif  et 
pyrites;  on  ne  sut  comment 

prodnnit  on  désastre.  De 
le  procédés  métallurgiqaes 
ItTÏsé  en  deux  camps  :  l'un 
it  les  résnltats.  On  cbercba 
irifia  l'or  ;  paU  on  s'higéma 
}  chimiques,  tels  que  l'acide 
!&  le  remède  désiré,  et  l'on 
l'amalgamation,  suivie  eo- 
iperfectioDS.  Les  travaux  de 
;  mais  en  1669  une  nouvdle 
t  abondante.  Aucune  des 
e  même  filon  ne  décrût 
e;  celles  dont  les  travaoz 
Itèrent  pour  attendre  leers 
àssèrent  envahir  les  mines 
:s.  En  1873,  après  trois  ans 
i  compagnies  n'avaient  pu 
ion  d'épuisement  que  dans 
«tation  a  donc  été  fort  lao  - 
is  années;  ou  s'est  borné 
le  dans  les  niveaux  supé- 
lu  ;  peu  de  mises  ont  été 

Central  City,  Nevada  s'al- 
e  sur  4  kilomètres  de  Ion- 


.     AOX   ÉTAÏ5-UmS. 

gaenr,  dims  un  ravin  -étroic  oà  can'te  le  rnisseau  Gn 
leur  aïtitude'est  ^e  s.SsS  mèfi'es  au-dessas  elu  nivi 
la  mer.  lies  minea  soat  gronpéea  autoar  d'eux  ài 
rayon  de  3  à  4  kilomètres.  Le  pays  présente  un  aspi 
sole,  pS9  nn  arbre  des  magmfiques  tortts  qni  exî 
autrefois  n'ayant  été  laissé  debout.  Tons  les^bjets 
sairee  à  la  Tie  VRonent  de  Denrer  ;  tons  fea  produî 
taHtques  y  retoornent  e»  sortant  des  iisiDes  qui  sent 
mines  mêmes  ou  k  une  faible  distance.  On  compte  e 
40  milles,  soit  trois  heures  de  cbemm  'de  fer,  de 
Hawk  à  Dwver. 


Toutes  les  hautes  crêtes  du  Front  Range  sont  fiorir 
granit,  gneiss  et  micaschiste.  Ces  roches,  dans  le 
de  Gilpin,  constituent  des  bancs  épais,  plongeant  ver 
etâiSkitesàtracerà  la  surface;  on  les  voit  mieui  d 
miaea.  Que^ocs  roches  aoiphilxdiqaes  el  de  non 
fragmeits  d'épidote  sont  ï  signaler  sur  la.  ooUiae  Gi 
à  l'ouest  de  Central  City. 

Ceat  dans  le  granit  et  te  gneis»  qat  se  rencontr 
filons.  Ils  forment  troiS' taîsoeaux  (fi§.  5,  PI.  Vyooun 
les  «ËrectioDS  suivaiKes  : 

i*  Entre  Ë.-0.  «t  N.  S5*  E.  arec  ivcliiiaisDa  vers  1 
Tels  sont  les  filons  Bobtail,  Burroaghs,  fiarduer-ln 
Flacb-Mercer,  Ginmell,  Wiusiebagoi,  KaàsBs,  lUina 
partie); 

9''  M.  56  k  60*  E.  aivec  iediiiaisim  vers  le  sud.  Par 
pie  les  ËlooB  Briggs,  Bâtes,  Fisk,  lUinois  {aa  paitie) 

à°  N.  4â^  E.  a/iec  inclinaison  soit  vers  te  nord,  sa 
le  ma.  Par  exemple  le  filon  &reg(H7. 

Gettederaiëre  lËrection  est  la  pias  rare;  la  preoùèi 
domine,  sans  poDitut  être  endusivemeat  celle  dea 
letus  fiicKis.  Ov  a  loajoufs  oMsidéré  le  GregorycM 


LES   MINEBAtS   D  ARGENT 

du  comté  de  Gilpin  ;  inaif 
Tilon  Briggs,  on  voit  facil 
)0  pas  au  Gregory,  que 

ompose  de  pyrite  de  fer 
)an3  les  portions  des  gll 
es  se  sont  décomposées 
it  eât  toujours  mêlé  à  l'c 
oîssantes  de  l'est  à  l'ont 
e  classe  contiennent  : 
.  Pour  I  gr.  d'or.  .  .  .  i  g 

Idem i',; 

Idem, i>,( 

Idem &',< 

Idem 3',i 

Idem 6*,( 

Idem g',: 

de  direction  N.  85°  E. ,  t 
ilus  grande,  ou  tout  au 
le,  dans  la  portion  est  qu 

e  filon,  le  minerai  se  i 
«massives  de  pyrite,  ou 
dans  la  gangue.  Suivant 
ue  le  minerai  de  fusion  t 
deux  classes  forment  le 
i  roche  extraite  ;  le  poids  i 
Xi  du  minerai  disséminé, 
l'occurrence  sont  simull 
ïBule  solide  de  pyrite,  ' 
le  puissance,  accompagi 
le  gangue  imprégnée  d< 
;e  totale  des  filons  varie 
une  puissance  moyenne 
ame  favorable  à  la  ricbe: 


AUX    ÉTATS-UNIS. 

l'état  de  l'or  dans  les  pyrites,  qu'il  soit  mélsDgé  met 
qoement  ou  en  combinaison  chimique  avec  elles,  toute 
bonnes  mines  ont  fourui  des  spécimens  d'or  natif, 
seulement  dans  les  parties  voisines  de  la  surface,  mais  i 
en  profondeur.  Dans  le  filon  Bri^s,  par  exemple,  on 
suivre  au  milieu  de  la  veinule  de  pyrites  un  fdet  d'or 
s'entre-croisant  avec  un  filet  d'argent,  également  à  1 
natif. 

Les  deux  espèces  de  pyrites,  cuivreuses  et  ferraginei 
sont  aurifères  ;  les  premières  paraissent  être  les 
riches,  La  richesse  est  grandement  influencée  par  '. 
physique  des  pyrites;  une  cristallisation  grossière 
tri^ne  la  pauvreté. 

L'argent  se  trouve  partiellement  allié  à  l'or  ;  mus  à 
sure  que  sa  proportion  augmente,  les  espèces  minérales 
lesquelles  on  le  trouve  ordinairement  associé,  telles  qi 
galène  et  la  blende,  font  leur  apparition.  TanlAt  ces 
tiènes  sont  intimement  mélangées  aux  pyrites  ;  tantd 
contraire,  elles  forment  dans  la  veine  des  fdets  bien 
tincts.  Les  minerais  d'argent  proprement  dit  sont  très-ri 
On  cite  pourtant  le  sulfura  noir  comme  ayant  été  reno 
en  proportion  notable.  Une  partie  du  filon  Flack  a  pré 
la  structure  suivante  :  au  mur,  une  salbande  ai^ili 
suivie  d'une  veinule  de  galène  et  blende,  de  o'ioâ  à  c 
de  puissance;  puis  une  veine  de  matière  verdàtre,  q 
zeuse  et  feldspathique,  imprégnée  de  pyrite  de  fer;  en 
un  filet  solide  de  ces  mêmes  pyrites,  de  o'",o5  à  o",  : 
puissance  ;  enfin  une  gangue  quartzeuse  imprégnée  di 
rite  de  fer,  de  cuivre  pyriieux,  et  constituant  un  mi 
d'amalgamation.  Quelquefois  la  galène  et  la  blende  foi 
dans  le  filon  des  poches  et  des  amas  et  non  pas  des  veii 

On  prétend  avoir  trouvé  des  blendes  aurifères. 

L'or  qu'on  obtenait  par  pulvérisation  et  lavage  dei 
merais  de  surface  présentait  parfois  un  phénomène  s 
lier.  Il  avait  une  teinte  d'un  gris  brun  et  sans  éclat  ; 


SQO  LES  MINERAIS  D'âRGENT 

le  nom  cTor  rouillé  (rusty  gold)  qu'on  lui'  donnait.  Cet  or 
s'amalgamait  fort  mal,  et  paraissait  insensible  à  Taction  du 
mercure.  Le  fait  se  répétait  le  plus  fréquemment  avec 
des  minerais  tenant  une  forte  proportion  de  galène  et  de 
blende. 

Le  seul  métal,  autre  que  l'or  et  Fargent,  ayant  de  la 
valeur  dans  ces  minerais,  est  le  cuivre;  la  teneur  des  pyrites 
est  quelquefois  considérable  et  monte  jusqu'à  lo  et  i5 

p.   100  (*^. 

La  gangue  n'a  pas  du  tout  l'aspect  bien  connu  de 
celles  des  filons  aurifères  de  Californie.  Quelquefois,  et 
surtout  dans  les  mines  orientales  du  district,  on  retrouve 
le  quartz  blanc  ;  mais  le  plus  souvent  on  est  en  présence 
d'une  matière  quartzeuse  et  feldpathique,  d'un  vert  jau- 
nâtre, fréquemment  onctueuse  au  loucher,  et  perdant  vite 
sa  dureté  au  contact  de  l'air.  Ailleurs  on  rencontre  une  ma- 
tière assez  semblable  au  granit  et  au  gneiss  qui  encaissent 
le  filon,  même  quand  les  épontes  sont  bien  nettement  mar- 
quées :  dans  ce  cas  le  filon  est  pauvre.  On  n'a  signalé  qu'une 
exception  à  cette  pauvreté  ;  dans  les  niveaux  inférieurs  du 
filon  Brîggs  on  trouve  comme  gangue  partielle  un  gneiss 
aussi  mou  qu'une  terre  argileuse,  mais  dont  le  mica  a  con- 
servé une  orientation  bien  déterminée;  ce  gneiss  ac;pom* 
pagne  une  portion  du  filon  de  richesse  moyenne. 

L'allure  des  filons  est  assez  régulière  comme  direction  ; 
on  n'a  pas,  jusqu'à  ce  jour,  rencontré  de  failles  dans  les 
exploitations.  Sans  présenter  de  rubanement  parfait,  Tes 
filets  métalliques  et  leur  gangue  sont  généralement  en 
bandes  remarquablement  i)arallèles.  Les  épontes  sont  bien 
définies,  au  moins  Tune  belles  ;  le  plus  souvent,  !e  mur. 
Le  plongement  est  toujours  très -grand  ;  il  n'y  a  pas  de  filon 


(*)  D'après  des  avis  réceats,  od  aurait  découvert  à  Tusitto  de 
Golden  City,  qui  traite  de  ces  minerais,  de  o,25  &  o,5o  p.  loo  de 
nickel  dans  des  produits  âe  fbor  à  manche. 


AUX    fiTlTS'UHIS. 

plongeant  sons  un  angle  inférieur  à  -^h";  les  uns  pi 
au  nord  et  les  autres  au  sud.  Le  Gregory  ^onge  ta 
nord,  tantôt  au  sud.  —  La  puissance  de  la  veine  vai 
la  richesse  ;  ces  deux  éléments  sont  influencés  d'un 
très-remarquable  par  la  natuce  du  terrain,  gneis»  i 
nite,  que  traverse  le  filon.  Le  fait  est  assez  génér 
que  les  ouvriers  mineurs  aient  adopté  un  terme,  le  u 
pour  désigner  l'appauvrissement  du  filon  et  la  ré 
siffluIlanéG  de  sa  puissance.  Les  renseignements  prt 
la  position  des  caps  manquent  malheureusement, 
vieux  mineurs  du  Colorado  sont  partis  peur  de  me 
régions  pendant  la  suspension  des  travaux  et  ont  é 
placés  par  des  oavriers  nouveaux  qui,  tout  eo  coaser 
termes  dont  se  servaient  leurs  prédécesseurs,  ne  o 
sent  aucun  déuil  des  esplwtations  anciennes.  H.  J.  D. 
décrit  ainsi  une  portion  de  cap  dans  le  ûlon  Flack 
puits  est  de  la  mine  Flack,  sur  te  Qlon  du  mèioe  no 
verae  plus  de  3o  loètres  de  cap.  La  puissance  de  li 
était  un  peu  supérieure  à  0^,60;  au  toit  était  use 
de  o",03â  à  o*',oS,  remplie  d'une  matière  molle,  ar 
et  quartzeuse,  puis  un  lit  de  roche  stérile  qu'on  p 
garder  comme  un  gi-anit  très-pauvre  en  mica,  avei 
amas  de  gangue  iolercalés.  Plus  au  nord,  près  du  nii 
un  antre  lit,  plus  puissant  que  le  précédent,  de  gani 
dinaire  et  sans  minerai,  a  Dans  ce  puits  on  voit  tn 
le  granité  et  le  gneiss  disposés  en  bancs  qui  plooge 
l'est. 

1°  Filoiij  GngBry  et  Brig^t.  —  Le  Gregory  a  é«é 
mier  filon  découvert  dans  le  comté  de  Giipin  ;  le  p 
découverte  est  situé  dans  le  petit  ravin  qui  sépare  I 
Unes  de  fiobtail  et  de  Gregory.  L'affleurement  a  éi 
sur  une  longueur  de  1.116  mètres  ikuislsdirectionN. 
Il  descend  la  colliae  Gr^ory,  traverse  le  ravin  d 
gory  Gulch,  remonte  la  colline  Batea,  et  disparaît  f 
Cbase  Gukb. 


LES  Hi:<enAi3  d  abgent 
:oinpagnie3  Fondées  pour  exploiter  ce  lîlon, 
ont  fait  des  travaux  sérieux  ;  ce  sont  : 

rmelee,  occupaot  sur  la  loagueur 

nord  de  Gregory  Gulch gi^.ao 

ant  au  sud  do  Gregory  Gulcb.  ...    75  ,Bo 

jregory i5i  ,oa 

m  .60 

ToUl 53»-,eo 

sur  1.316  mètres  a  donc  été  travaillé  sur 
!nt 

16,  tes  travaux  furent  poussés  avec  ardeur  ; 
ite  à  1869,  une  décadence  sensible  se  pro- 
ie d'inondation,  en  186g,  les  travaux  furent 
se  puits  avaient  été  foncés  ;  leur  longueur 
lée  &  1.614  mètres;  celle  des  galeries  de 
Il  85o  inëtres.  La  profondeur  maximum  était 
1873,  la  mine  Briggs  seule  était  exploitée 
à  la  mine  Narragansett,  on  abattait  du  mi- 
négligé,  dans  les  niveaux  supérieurs;  sur 
I  and  Parmelee,  Black  Hawk,  et  Consoli- 
es  travaux  étaient  complètement  arrêtés. 
uelques  renseignements  obtenus,  le  filon 
pauvre  à  Narragansett. 
nsolidated  Gregory,  les  puits,  qui  ont  été 
uent,  restent  presque  constamment  entre  les 
.  Le  filon,  dans  les  mines  Black  Hawk  et 
>a  S.-E.  sous  un  angle  de  83°.  A  Smith  and 
inge  au  N.-O.  sous  un  angle  de  8a*.  Dans 
it  coupé  par  le  filon  Briggs  de  ta  façon  sui- 

filons  affleurent  assez  près  l'un  de  l'autre 
litlés  entre  les  mêmes  épontes  sur  plus  de 
afondeur;  liorizontalement  et  dans  ladirec- 
iur  divergence  est  d'abord  de  quelques  de- 


AUX   ÉTATS-tIKIS. 

grés  seulement;  mais  bîentAt  elle  s'accentue,  Gi-ego 
rant  sur  l'betire  3  et  Briggs  sur  le  nord  55°  Ë.  a> 
gi-ande  régularité.  A  une  profondeur  de  3a  et  quelqi 
très,  une  divergence  en  verticalité  se  prononce  éga 
Gregory  plongeant  au  N.-O.  sous  un  angle  de  80'  et 
au  S.-E.  à  peu  près  lous  le  méine  angle;  à  7a",96 
sous  de  ta  surface  du  sol,  la  distance  horizontale  ei 
deux  niuns  est  de  ai°',88.  — Horizontalement,  laj 
se  fait  entre  les  deux  puits  de  ta  mine  Briggs,  et,  da: 
même  mine,  les  deux  fiions  ont  été  travaillés  comi 
formaient  une  seule  veine.  A  une  profondeur  de 
5o  mètres,  ils  se  séparent  en  plongeant  tous  deux 
sud-est.  La  ligne  suivant  laquelle  se  fait  le  conta 
pas  verticale;  elle  plonge  vers  le  S.-O.,  en  sorte  qi 
la  mine  Black  Hawk,  la  séparation  ne  se  fait  plus  q 
profondeurdeyôà  80  mètres.et  à  91  mètres  plus  à 
que  dans  la  miae  Briggs. 

Le  filon  Briggs  est  constamment  le  plus  riche  de: 
dans  les  troit,-  mines  Smith  and  Parmelee,  Briggs  e 
Hawk,  les  travaux  ont  atteint  sur  ce  filon  une 
deur  moyenne  de  i3o  mètres,  tandis  que  sur  le  i 
ils  n'ont  été  poussés  dans  la  mine  Briggs  qu'à  une 
deur  de  40  mètres,  et  n'ont  pas  dépassé  3o  mètres 
mine  Smith  and  Parmelee. 

La  mine  Briggs  emploie,  au  moment  actuel,  vit 
hommes  travaillant  au  filon  du  même  nom.  Le  pui 
tracdon  a  182  mètres;  en  ce  point,  le  filon  a  de 
d'i^o  de  puissance  et  produit  de  bon  minerai.  Les 
n'ont  été  repris  qu'en  juillet  1872.  L'eau,  qui  formi 
une  colonne  de  1^8  mèti'es  de  hauteur  dans  le  pi 
épuisée  en  dix  semaines.  Les  mines  voisines  étaul 
noyées,  on  ne  put  développer  les  chantiers  jusqu'auj 
de  la  propriété,  et  l'on  s'étendit  en  profondeur.  On 
de  18  à  90  tonnes  de  minerai  par  jour. 

Le  minerai  comporte  deux  classes  : 


)4  t-ES   MrNEBlIS  d'aKiBENT 

1°  le  nuoerai  de  fuston  vakuit  de  658' ,6t  à  709',4S  1& 
DDe;  sur  neaf  essais,  les  deux  extrtnes  dnt  donné  : 


Or î6",556.  .  .  .  u',3û6  1 

Argent.  .  .  ûiSoiS.  .  .  .  tg'.eSS  J 


«  kilog. 


9°  Le  ninenû  d'inaigation  rendant  de  1 5o  à  i86  gramiaes 
i  métaux  précieux  par  cord,  mesure  locale  vitlant  enviitm 
,5  ;  soit,  par  tonne,  de  95  à  aS  grammes. 
Depuis  1 8â9,  on  évalue  Ji  5o  ou  S&  millions  de  francs  ia 
Jeur  en  méUiu  précieux  qu'on  a  extraite  de  ce  filon  ;  ce 
ù  est  considérable,  si  l'on  tient  compte  du  faible  dére- 
ppemeBt  des  travaux  et  de  ta  façcm  un  peu  eitravagaotc 
tut  ils  ont  souvent  été  ctmduits. 

1'  Filon  Baies.  —  Je  signalerai  pour  mémoire  le  &lf>n 
ites,  situé  &  «ne  petite  distance  k  l'ouest  du  Gregorjr- 
i^B,  et  orienté  N.  &5<  E.,  c'est-^dire  parallèlement 
[  lîlon  Briggs.  Il  affleure  sur  la  collioe  Gregory,  franchit 
egory  Gulch,  et  remonte  la  colUoe  Bâtes  qu'il  traverse 
squ'JL  Chase  Gulcfa.  Les  travaux  y  simt  depuis  lot^tenps 
spendus. 

3°  Filon  Boblaii.  —  Ce  filon  a  été  le  plus  productif  du 
îtrict  après  le  Gregory -Briggs.  Il  court  sur  le  versant 
rd  de  la  colline  Bobtail,  à  plusieurs  centaines  de  pieds 
-dessus  du  Gregory  Gulch.  Sa  direction  est  Ë.-0.  snr 
le  longueur  de  243  rnèb-es  à  partir  du  petit  ravin  qui  sé- 
re  les  collines  Bobtail  et  Gregory,  Ses  épontes  sont  gé- 
ralenent  bien  défiiùes  ;  sa  puissance  varie  de  qoelques 
ittimètree  à  3",5o  et  4  mètres  et  tes  parties  les  plus  pois- 
ites  ont  été  les  plus  pauvres  ;  dans  les  parties  liches,  h 
issance  ne  dépasse  pas  o'*,96  «u  0",^:  Le  filon  est 
Bsque  vertical,  plongeant  tantdt  au  nord  tantôt  a«  sud. 
gangue  est  cette  môme  matière  quarbeuse  et  feidsp»- 
Be  qui  renpBt  la  fente  du  Gregory  Briggs  ;  mus  dans  la 
rtion  est  du  filon  m  trouve  du  qwirtz  blanc  analogne 
quartz  de  Californie. 


AUI  ÉTàXS-UmS.  2g5 

Bix  compagnies  trayaillent  les  ^43  mètres  reconnus  du 
filon  ;  ce  sont,  de  Test  à  T ouest  : 


Bobtail,  fX)aBédaBt  sur  la  loDgueur  du  ^od 

i5i»,63 

âUrViiig,                  -               — 

to  ,06 

Black  Hawk,            —               — 

ai  M 

Fleld,                     —               - 

10  ,o4 

Trust,                      —                — 

20  ,07 

Sensencterfer,          —               — 

38  ,^i 

Ces  différentes  compagnies  ont  exploité  leurs  propriétés 
isolément;  or  le  filon  est  mince,  la  richesse  inconstante,  le 
roc  dur,  l'eau  abondante,  toutes  conditions  demandant  un 
système  de  travaux  réguliers  et  bien  entendus  pour  rendre 
r exploitation  fructueuse.  On  s*  est  borné  à  abattre  le  mi- 
nerai en  vue;  depuis  1869,  l'exploitation  a  été  presque 
nulle,  l'eau  ayant  envahi  les  travaux.  Les  profondeurs  at- 
teintes varient  entre  120  et  i5o  mètres.  En  1871  on  pro- 
posa d'ouvrir  une  galerie  d'écoulement  ;  le  profit  devant 
être  partagé  par  toutes  les  mines,  on  espérait  que  les  com- 
pagnies s'entendraient  pour  partager  les  dépenses  ;  il  n'en 
fut  rien.  Une  nouvelle  société,  composée  en  réalité  des  ac- 
tionnaires d'une  des  compagnies  de  mines ,  se  forma  avec 
un  capital  distinct  pour  entreprendre  ce  travail,  commença 
le  tunnel  en  1871  et  le  termina  en  1873.  L'ouvrage  part 
du  ravin  Gregory  Gulch  et  mesure  352  mètres  de  l'orifice 
jusqu'au  point  d'intersection  avec  le  filon  Bobtail;  la  sec- 
tion est  un  carré  de  2"',ia8;  la  pente  est  de  o°*,oo5  par 
mètre.  La  solidité  de  la  roche  a  permis  d'éviter  le  boi- 
sage; l'avancement  a  varié  entre  11  ",856  et  23",7i2  par 
mois;  la  dépense  totale  a  été  de  206.000  francs,  soit 
585  francs  par  mètre  courant. 

Le  tunnel  s'engage  en  ligne  droite  sous  la  montagne  dans 
une  direction  à  peu  près  N.-S;  à  i78°*,75  de  l'orifice  il 
coupe  le  filon  Fisk;  à  une  courte  distance  du  filon  Bobtail, 
il  se  divise  en  deux  branches  ;  celle  de  gauche  court  sur 
le  S.-£.  et  rencontre  le  Bobtail  à  i3"',68  de  la  bifurcation  : 


ru 


*XJi 


»     i\ 


'  .* 


lt<)6  LES  MINEBAIS   d'iBGENT 

lé  point  d'intersection  est  sur  la  limite  ouest  de  la  mine 
Sensenderfer.  La  branche  de  droite  court  dans  la  direcûoD 
de  l'ouest  pendant  environ  97  mètres,  traverse  les  mines 
Field,  Black  Han'k,  Sterling,  et  aboutit  à  la  limite  est  de  la 
mine  Bobiail.  A  l'extrémité  de  la  branche  du  S.-E.  une 
vaste  chambre  a  reçu  des  appareils  d'extraction  et  d'épui- 
sement pour  les  travaux  qu'on  va  pousser  en  profondeur  ; 
un  puits  a  été  foncé  h  quelques  mètres  à  l'est  et  atteint  ao 
moment  actuel  une  profondeur  de  iS",!^.  Il  sert  simple- 
ment &  l'épuisement  des  eaux,  qui  proviennent  d'une  source 
jaillissant  de  l'ouest  par  une  fissure  en  communication, 
paraît-il,  avec  la  mine  C4arragansett  (sur  le  filon  Gregory) 
et  donnant  de  1.1 5â  à  i.369  litres  par  minute. 

On  ne  pouvait  songer  à  employer  pour  l'épuisement  une 
poinpe  de  Cornwall,  qui  aurait  exigé  des  excavations  im- 
menses pour  son  installation.  Les  appareils  devaient  occuper 
peu  de  place,  Être  faciles  à  manœuvrer  pour  la  descente,  et 
de  grande  puissance  :  la  fig.  6,  PI.  V,  représente  les  disposi- 
tions adoptées  :  la  pompe  B  est  à  piston  plongeur;  elle  est 
cjotenue  dans  une  cuve  circulaire,  faite  en  plaques  de  chau- 
dières et  munie  d'une  garniture  à  étoupe;  son  piston  est 
relié  au  cyLndre  à  vapeur  d,  qui  est  mobile,  tandis  que  le 
piston  à  vapeur  est  fixe  et  repose,  par  les  tuyaux  d'échap- 
pement et  d'arrivée  de  la  vapeur,  sur  un  cadre  en  fonte  G. 
Les  tuyaux  d'écoulement  de  l'eau  //"servent  de  guide  au  cy- 
lindre à  vapeur.  Le  cadre  G  et  la  table  G',  qui  supporte  la 
pompe,  sont  reliés  à  //  et  le  tout  est  suspendu  dans  le 
puits  par  de  forts  câbles  ronds  F  en  fils  de  fer.  L'ensem- 
ble pèse  1.563  kilog,  et  coûte  7.79S  francs.  La  pompe 
peut  épuiser  -20.4^0  litres  au  maximum  par  minute. 

J'ai  donné  quelques  détails  sur  cette  galerie  d'écotile- 
ment  parce  que,  fût  assez  curieux,  c'est  la  seule  qui  existe 
dans  un  district,  où  les  travaux  sont  constamment  eotra- 
vës  par  les  eaux .  et  où  le  relief  du  sol  se  prêterait  assex 
bien  à  l'utilisation  des  tunnels. 


àV\  «TATS-UNIS. 

Quarante  hommes  environ  sont  occup,é3  au-dessus 
niveau  du  tunnel ,  principalement  à  des  travaux  d'amé 
gemeut. 

On  estime  que  la  producUon  totale  du  Bobtùl,  de  1 86 

1 869,  a  été  de  1 9.876.000  francs  ;  mtûs  ce  filon  a  été 

ploité  par  tant  de  compagnies  difTérentes  et  d'une  fs 

tellement  irrégulière  qu'il  est  difficile  d'évaluer  sa  prod 

-  tion  d'une  manière  précise. 

Le  minerai  de  fusion,  extrait  en  1873,  tenait  à  la  to 
ao5*,o7  d'or  et  une  quantité  égale  d'argent. 

La  galerie  d'écoulement  sert  en  même  temps  de  gai 
d'extraction  aux  chantiers  du  filon  Fiik.  Un  sait  pei 
choses  sur  ce  filon,  situé  un  peu  au  nord  du  Bobtail 
aurait  été  travaillé  autrefois,  paralt-tl,  avec  succès;  I 
verture  de  la  galerie  d'écoulement  a  inauguré  une  i 
velle  période  d'activité  ;  mais  les  travaux  sont  encore 
développés.  Le  minenû  de  première  classe  extrût  d< 
filon  a  les  teneurs  extrêmes  suivantes,  aux  1 00  kitog.  : 

Or. i3',336 «o",759 

Argent âg'.SSS 56',885 

Les  dlons  précédents,  Bobtùl,  Gregory,  Fisk,  Bâtes, 
des  directions  qui  coovei^ent  sur  la  colline  Gregory.  1 
le  pays  on  les  regarde  comme  des  prolongements,  ou 
ramifications,  d'un  filon  nommé  Mammoih,  situé  su 
même  colline  et  courant  de  l'est  à  l'ouest  ;  mais  riei 
prouve  l'exactitude  de  cette  nanière  de  voir.  Le  Mamii 
a  été  tracé,  à  l'ouest,  jusqu'au  petit  ravin  qui  sépan 
collines  Bobtail  et  Gregory,  à  l'est  duquel  commence  le 
Bobtail  ;  il  est  beaucoup  plus  puissant  que  les  autres  fi 
du  district  ;  mais  aussi  il  parait  beaucoup  plus  panvn 
rempli  seutement  de  pyrites  de  fer.  Jamais  il  n'a  été 
ploité  acthrement,  et  depuis  quelques  années  il  est  a 
dooné  ;  en  aucun  point  les  travaux  n'ont  dépassé  la 
fondeur  de  100  mètres, 

TOVK  V,  187a.  90 


Itn   ÏTATS-CHIS. 

Le  filon  Kanaas  est  ud  de  ceux  sur  lesquels  on  conti 
les  travaux  en  profondeur;  le  puits  n'a  pas  plus  de  i 
95  mètres  de  profondeur,  et  les  galeries  de  niveau  n 
pas  été  poussées  à  plus  de  4o  mÈtres  dans  le  gîte.  L'afl 
FBœeat  de  ce  iiloD  a  une  puissance  de  i~,&o;  à  la  pro: 
deur  de  5o  à  60  mètres,  il  se  divise  en  deux  branche 
s'aoùncit.  Josqu'à'ce  point  on  n'avût  trouvé  que  du  min 
en  mouches  disséminées  dans  la  gangue  ;  au  delà  on  a  a 
une  veinule  de  minerai  mas^  de  pluûeurs  centimètres 
paisseur  dans  la  branche  méridicHiale  dirigée  II.  85*  E 
veinule  riche  est  tantât  près  du  mur,  tantAt  près  du  : 
La  branche  sud  plonge  au  S.-E.  sous  un  angle  de  80*  e 
ron  ;  de  son  mur  partent  des  ramifications  qui  meu 
promptement  à  quelques  centimètres  dans  la  roche,  ou 
joignent  la  branche  septentrionale.  Celle-ci  plonge  au  N 
sous  un  angle  élevé  ;  au  niveau  de  94  mètres,  un  tra 
bancs  l'a  recoupée  à  i&  mètres  de  la  branche  sud;  elle 
constamment  plus  paavre  que  cette  dernière. 

Le  minerai  de  première  classe  de  ce  filon  tient  de  9*, 
à  i3f,7oa  d'or  et  de  a^*,^bo  è,5a*,-jgi  d'argent  aux  io( 
logrammes. 

Sur  k  colline  Gumiell,  séparée  de  Quartz  Hill  par  le 
vada  ûulcli,  plusieurs  filons,  travûllés  autrefois,  ne  « 
nent  lieu  qu'à  une  exploitation  languissante.  Le  filon  G 
oeil  a  été  le  plus  productif;  les  travaux  avùeot  atteint 
profondeur  de  )5o  mètres. 

Enfin  sur  la  colline  Casto  se  trouve  le  filon  Winnebi 
travaillé  actuellement,  mais  sans  intérêt  spécial. 

Tawul  de  la  Sierr»  Madré.  -~  On  parlait  en  1873  ( 
.grand  travail  d'art  qui  allait  être  entrepris  pour  frayei 
cbonin  de  fer  du  Colorado  Central  un  passage  som 
grande  chaîne  des  Rocheuses  ;  ce  tunnel  gigantesque  f 
vaut  avoir  one  grande  iniluence  sur  la  reprise  des  trai 
àe  mines,  il  n'est  pas  sans  iotérCt  d'en  dire  quelques  m 
L'oriûc«  doit  Être  àXMÈ  à  3.si8  mètres  à  l'eet  de  B] 


AUX   ÉTATS-UMIS. 

deux  à  dein  comme  les  roues  des  grands  wagons  des 
mins  de  fer  américains,  de  façon  qu'ils  puissent  usé 
tourner  dans  des  courbes  rapides.  La  décharge  se  fai 
le  fond;  au  milieu  du  wagon,  &  sa  partie  supérieur 
perpendiculairement  à  sa  longueur,  est  fixée  une  tîg 
fer;  le  wagon,  au  moment  de  la  décharge,  se  sépai 
deux  portions  qui  tournent  autour  de  cette  tige. 

Les  modèles  de  pompes  employées  à  l'épuisement 
innombrables.  Le  plus  sonvent  l'épuisement  et  l'extra 
sont  desservis  par  une  seule  machine  à  vapeur;  quelqt 
même,  quand  l'usine  d'amalgamation  est  placée  s 
carreau  de  la  mine,  la  même  machine  met  en  mouve 
les  bocards,  la  pompe  et  les  tambours  d'extraction. 

L'usage  des  câbles  en  fils  de  fer  ou  d'acier  n'esi 
répandu,  ce  qui  s'explique  par  la  faible  profondeu: 
travaux,  le  prix  élevé  de  ces  câbles,  et  le  peu  d'activi 
l'exploitatJOD.  L'appareil  d'extraction  est  disposé  i 
façon  suivante  [fig.  7  et  8,  PI.  V).  Le  câble  sortar 
puits  passe  sur  une  poulie  de  soutien  b,  puis  s'enroul 
le  tambour  A  de  i-.ao  de  diamètre,  mobile  autour 
axe  horizontal  en  fer.  Ce  tambour  porte  deux  pièces 
sa  manœuvre  :  l'une  est  une  poulie  d,  concentrique  au 
bour,  d'un  diamètre  plus  lai^e,  mise  en  mouVemen 
une  courroie  de  transmission  g,  qu'applique  contre  e 
levier  j  ;  l'autre  est  aussi  une  poulie  c,  permettant,  pi 
levier  t  et  un  frein,  de  contrAler  le  mouvement  du  tan: 
en  sens  inverse.  K  et  m  sont  des  poulies  de  renvoi  qui 
tent  la  cxiurroîe  g  en  mouvemeutj  m  reçoit  son  mouve 
de  la  machine  à  vapeur, 

Fraii  d'exploitation.  —  Les  prix  des  travaux  à  la 
sont  1 

i*  Galeries  de  niveau:  5iSi56  à  gi'.gi^par  pied 
de  i68',a7  à  3oa',35  par  mètre,  boisage  compris. 

3."  Puits,  section  de  s",  ia8  sur  4"tS&6  :  799',7  j  parn 
boisage  compris. 


302  LES  MIREKA'IS  B* ARGENT 

5*  Abatage  :  56^, 5o  à  fiAS??  par  mètre  courant,  selon  la 
puisseoice  du  filon;  exceptionnellement,  la  roche  étant  trfes» 
dure,  le  prix  est  monté  à  i  lo  et  1 13  fr.  par  mètre  oouram. 

Le  prix  de  revient  par  tonne,  y  compris  les  frais  générsoi, 
varie  de  34',97  à  85',  1 7  ;  la  moyenne  est  tfeovirfjn  S5^945« 

L'habitade  d'évalncr  la  production  des  mines  en  cards^ 
mesure  locale  mal  définie,  rend  difficile  la  fixation  exacte 
des  frais  par  tonne.  En  outre,  les  exploitants  tiennent  rare- 
ment des  comptes  détaillés  de  leurs  opérations  et  se  bor- 
nent chaque  année  à  évaluer  la  dépense  et  la  recette  brutes. 

La  production  totale  du  comté  de  Gilpin  a  été  estimée, 
en  1872,  à  7.  i54.838',55.  En  1875  cette  prodnction  s'est 
élevée,  pendant  les  sept  premiers  mois  de  l'année,  à 
4.464*985',64,  qui  se  décomposent  ainsi  : 

Or  et  argent  (produits  d'amalgamation)*  .  3.539.g32%35 
Mattes  cuivreuses,  arec  or  et  argent.  .  .  .  1.553.58 1  ,Q& 
Mtaends  expédiés  et  âlvers. SSi.Oyi  ,e6 

Total àMh.gSb'fik 

On  a  prétendu  que  les  filons  du  comté  de  Gilpin  s'ap* 
pauvrissaient  constamment  en  profondeur  ;  cette  assertion 
semble  démentie  par  un  pardi  chifire  de  production,  très- 
élevé  et  très*remarquable  si  l'on  tient  compte  des  difiicultés 
contre  lesquelles  les  exploitants  ont  à  lutter  et  qui  provien- 
nent principalement  d'une  législation  minière  défectueuse^ 
Le  pire  des  maux  est  que  les  compagnies  n'obtiennent  que 
des  bénéfices  pécuniaires  bien  inférieurs  à  ceux  que  laisse- 
raient présumer  les  valeurs  en  or  et  argent  qu'elles  pro- 
duisent. On  peut  affirmer  que  la  réunion  des  différentes 
compagnies,  qui  exploitent  un  même  filon,  amènerait  une 
ère  de  prospérité  durable  dans  le  comté  de  Gilpin. 

§  9.  —  FUoM  •rgenUfèves  «•  Mmté  «e  CleAr  Cre«liL 

Historique.  —  La  déconverte  des  filons  d'argent  groupée 
autour  de  la  petite  ville  de  Georgetown  date  de  1859.  JBlle 


AUX   ÉTATS-VIIIB. 


3o3 


fat  faite  par  des  mineurs  de  CâitFal  Ghy  qui,  à  k  suite 
de  la  i^connaissance  du  filon  Gregory,  dans  le  comté  de 
Gîlpiu,  se  raireni  à  explorer  le  pays.  En  s^pprenaot  Texis^ 
tence  de  nouveaux  filons,  les  chercheurs  d'or  fouillèrent 
le  district  en  tout  sens,  établirent  des  moulins  d'amalga- 
nuiiioa  pour  or,  et  peadaiit  trois  aos  ne  parent  obtenir 
aucun  résultat  ;  tous  alors  déclarèrent  les  filons  sans  yaleur 
et  éudgrèrent  :  Georgetown  fut  abandonné.  Ea  1 866,  c'est- 
à-dire  sept  aos  seulement  après  la  décoBverte,  on  parut 
s'apercevoir  que  le  mifteral»  quoique  9on  aurifère,  pouvait 
avoir  une  valeur  au  point  de  vue  de  l'argenti  et  on  com- 
mença à  les  travailler  pour  en  tûrer  oe  dernier  métaL  Actoel- 
lement  vingt  ou  vingt-cinq  min»  so«t  exploitées  produisant 
eaviron  de  18  à  20  tonnes  par  jour,  de  la  valeur  moyenne 
de  1.100  à  i.iSofr.  par  tonne;  soîft  de  11  à  i&.ooofir.  par 
jour. 

Creorgetown  compte  i.Soo  à  s.ooo  habitants,  vivant  ex- 
duâiveneiiil  du  prodkdt  des  mines  ;  elle  est  à  une  altitude 
de  a.d69  mètres  au  dessus  du  niveau  de  la  mer,  au  fond 
d'une  vailée  étroite  de  i&o  à  Son  mètres  de  largeur,  et  do- 
minée par  des  montagnes  abruptes  de  1.400  à  k5oo  mètres 
de  hauteur.  De  ces  sommets  on  aperçoit  au  sud  la  cime  nei- 
geuse de  Gray's  Peak  qui  s'élève  à  4.32t  mètres  au-dessus 
du  niveau  de  la  mer.  Ces  altitudes  formidables  indiquent  les 
dificultés  à  vaincre  dans  la  conslructron  de  la  voie  ferrée 
qui  reliera  Georgetown  aux  prairies,  et  les  frais  élevés  des 
transfKMTts  pour  les  mines« 

Le  pays  est  très-pittoresque,  mais  il  ne  produit  rien  en 
dehors  des  minerais  d'argent  :  tous  les  objets  de  première 
nécessité  stmi  tirés  de  Dmver»  De  magnifiques  forêts  cou- 
vraient autrefois  les  versants  de  cette  valfêe  du  torrent 
South  Glear  Greek  ;  elles  tendent  à  disparaître  aussi  complé- 
lement  q«e  dans  le  comté  de  Gilpâu  Les  travaux  de  mine 
sont  cause  eu  partie  de  cette  dévastaiion,  et  de  fréquents 
iocendies  y  om  eontribué;  mais  Finsouciance  du  bûcheron, 


'4' 


'»  ' 


V 


:1I3 


3o4  LES  MINERAIS  O* ARGENT 

qui  coupe  deux  arbres  quand  un  seul  lui  suffirait,  est  le 
pire  des  fléaux.  Cette  destruction  irréfléchie  est  telle  qu'en 
plein  pays  forestier  le  prix  du  bois  a  doublé  en  moins  de. 
huit  ans. 

Roches»  —  Les  fiions  peuvent  être  répartis  en  deux 
groupes  correspondant  respectivement  au  mont  Sberman 
ou  Republican  et  au  mont  Leavenworth.  Cette  dernière 
montagne  se  sépare  du  Front  Range  auprès  de  Gray*s  Peak, 
et  se  dirige  à  l'est  pendant  environ  i3  kilomètres,  puis,  fài^ 
sant  un  détour  presque  à  angle  droit  vers  le  nord,  prend 
cette  direction  sur  i.Aooou  i«5oo  mètres  jusque  dans  la 
vallée  de  Georgetown  où  elle  s'arrête;  c'est  sur  ce  dernier 
coude  que  sont  répartis  les  filons.  La  montagne  Sherman 
est  parallèle  au  Leavenworth  et  située  sur  sa  gauche,  en 
remontant  du  sud  au  nord. 

Comme  dans  le  comté  de  Gilpin,  on  trouvé  autour  de 
Georgetown  des  granits,  des  gneiss  et  des  schistes  anciens. 
Dans  le  gneiss  le  mica  est  ordinairement  noir,  bien  orienté 
et  de  petite  dimension  ;  le  quartz  et  le  feldspath  ont  au 
contraire  une  allure  très-irrégulière.  Tantôt  ils  disparais- 
sent presque  complètement,  tantôt  ils  forment  dans  la 
masse  des  chapelets  dont  les  grains  atteignent  jusqu'à  la 
grosseur  d*une  noix  ;  on  dirait  de  petits  filons  dans  du  mica. 
Les  teintes  de  ces  minéraux  sont  variables  ;  le  blanc  et  le 
rose  prédominent.  Sur  la  montagne  Sherman,  ces  gneiss 
forment  des  strates  de  direction  N.-O.  plongeant  au  N.-E. 
Us  reposent  sur  des  granits  de  toutes  variétés,  depuis  le 
granit  noir  à  grain  fin  passant  au  quartzite  avec  disparition 
graduelle  du  mica,  jusqu'au  granit  rose  à  cristaux  énormes 
de  quartz,  feldspath  et  mica.  Le  contact  des  gneiss  et  des 
granits  est  difficile  à  relever,  l'intrusion  du  granit  entre 
les  feuillets  de  gneiss  amenant  de  grandes  confusions.  Le 
granit  en  gros  cristaux  se  trouve  souvent  en  veines  dans  le 
gneiss.  Les  filons  métallifères  se  trouvent  dans  les  deux 
roches;  ils  coupent,  en  direction,  les  strates  de  la  dernière^ 


ADX    ËTATS-UNIS. 

11  est  surprenant  de  ne  trouver  aucune  mention  de 
phibole  dans  les  travaux  publiés  par  les  géolc^ues  a 
caÎDs  sur  le  comté  de  Glear  Creek.  En  remontant  le 
qui  forme  an  sud  le  pied  du  mont  Leavennorth,  oe 
contre  à  environ  i .  5oo  mètres  deGeorgetown,  sur  la  ga 
des  masses  schisteuses  d'un  blanc  verdâtre  renfermi 
gros  cristaux  de  quartz  et  amphibole.  Ces  roches  sont  i 
tées  N.  65*  k  70°  Ë. ,  et  plongent  de  54°  vers  le  S.-E.  ! 
montagne  Sherman,  près  du  filon  Coldstream,  afileur 
masse  considérable  d'amphibole  noire,  encaissée  dar 
granits  à  gros  cristaux  ;  elle  est  coupée  elle-même  pi 
étroit  ûlon  métallique. 

Filons  do  mont  Leavehwortb. —  On  prétend  avoir  t 
i5o  filons  sur  les  i.5oo  mètres  de  cette  montagne  d 
vers  le  nord.  11  est  probable  qu'il  faut  entendre  par  1 
des  filons,  en  nombre  difficile  à  préciser,  ont  été  cou] 
plus  ou  moins  exploités  sur  iSo  points  différents.  CI 
mine  a  la  prétention  d'être  ouverte  sur  un  filon  di 
et  les  travaux  ne  sont  pas  encore  assez  développés 
qu'on  puisse  constater  l'idenlJté  d'un  même  filon  dans 
rentes  mines. 

Peux  directions  paraissent  prédominantes  :  le  N. 
ââ'  E.  et  l'E.-O.  Les  filons  Equateur,  Simpson,  Gilpin 
rent  sur  la  première  ;  les  filons  Océan  Walve,  AJal 
0.  K. ,  Welsh  sur  la  seconde.  Le  filon  Colorado  Centn 
exception  ;  sa  direction  est  N.  4»  à  46''  E.  A  ràaiem:( 
les  filons  plongent  au  nord,  puis  à  une  fiùble  profoi 
se  redressent  presque  verticalement.  Près  de  la  surfi 
loit  seul  est  bien  défini  ;  en  profondeur,  c'est  au  con 
le  mur  qui  est. le  plus  distinct  et  c'est  lui  que  suivei 
matières  minérales. 

Les  filons  N.  5o  à  55*  E.  sont  les  plus  anciens  ;  Us  ci 
tuent  des  veines  assez  larges  sur  lesquelles  l'eau  et  l'a 
agi  &  une  profondeur  notable,  en  décomposant  la  gang 


3o6  LES   HNERAIS   d'aBG£MT 

oxydant  les  minerais.  Les  filons  E.-0.  sont  mohispiiisBaDts, 
moins  altérés,  et  onl  produit  juscpi'à  ce  joar  des  minerais 
rendant  à  Tamalgation  uae  quantité  d'argent  plus  eonsidé- 
rable  que  celle  produite  par  les  minerais  des  filons  N.  dfi^'  E.  • 
ce  fait  lient  probablement  à  ce  qa'Us  renferment  moins  de 
galène  et  de  blende.  Quek{ues-«is  de  ces  filons  E.-O.  pa- 
raissent être  simplemem  des  brancbes  des  filons  N.  55''  E.  ; 
d'antres  en  sont  clairement  indépendants,  et  les  coupeol 
d'une  façon  nette,  mais  sans  les  rejeter. 

Les  produits  actuels  de  ces  mines  peuvent  être  considé- 
rés comme  des  minerais  de  plomb  et  de  zinc  argentifères, 
auxquels  sont  mélangés  des  minerais  d^argent  proprement 
dits,  sulfure,  arséniure  et  antimoniure.  On  trouve  aussi  des 
pyrites  de  cuivre  et  de  fer,  du  carbonate  de  cuivre,  etc.  U 
est  probable,  d'ajn'ës  l'expérience  acquise  dams  les  mines 
de  la  oMmtagne  l^ierman,  qu'en  profondeur  la  proportion 
des  minerais  d'argent  diminuera  gradneUement,  tsudis  que 
celles  de  la  galène  et  de  la  blende  aiigentifères  augmente- 
ront; on  a  déjà  constaté  sur  le  Gdorado  Central  Fenvahis- 
sement  <fa  filon  par  ce  dernier  minerai. 

Le  minerai  se  présente  tantôt  en  poches,  tanKKea  mou- 
ches disséminées  dans  la  gangue,  tantôt  enfin  en  filets  mas* 
sîfs,  minces,  atteignant  un  maxinMinai  de  o",3o  de  pms- 
sanoe  sur  le  Colorado  GentraL  La  gangoe  est  mie  malice 
quartzeuse  et  feldspathique,  comme  dans  le  comté  de  Gilpîo, 
souvent  onctueuse  au  toucher  ;  les  veines  ont  des  salbandes 
arg^uses;  quelques  filets  d'argile  en  certains  points  tra- 
versent ta  masse. 

Par  suite  de  la  présence  des  minerais  f  argent  propre- 
ment dits,  les  matières  extradtes  sont  fort  ridies«  Ainsi, 
dans  le  premier  trimestre  de  1 87^,  la  aitae  Ck)}orado  Central 
a  produit  les  lots  suivants  : 


PoUt  da  loi. 

Tenrar  anz  100  kUof 

1.801  kllog. 

3.âiûgr. 

i.3ai    — 

4.932  — 

AUX  ËTATS-UniS.  t 

La  teneur  la  phis  faible  était  celle  d'un  lot  de  1.571 
logrammes,  tenaot  1.569  grammes  aux  100  kilogramm 
Ces  minerais  sont  ceux  de  prenûère  cbtsse;  ceux  de  1 
conde  oM  une  teneur  deSSo  grammes  aux  1 00  kilogramn 
et  ceux  de  la  troisième,  SoS',;,  Tout  minerai  de  teneur: 
férieure  à  ?îoo  grammes  est  laissé  de  cAté. 

La  puissance  des  (lions  varie  de  quelques  centimèt 
à  s  mètres;  cette  dernière  dimension  eet  rarement  attein 
Des  travaux  de  recherches  ont  montré  qu'à  une  profond* 
de  1 00  mètres  le  Colorado  Central  dépassait  6  mètres  ;  m 
cette  puissance  est  loin  de  représenter  celle  de  la  niasse  i 
nérale  contenue  dans  la  veine,  qui  précisémeiit  est  aa 
pauvre  en  ce  point. 

Parmi  les  nombreuses  galènes  de  recherches  qui  pi 
cent  la  montagne,  la  pins  importante  est  te  tunnel  Marsha 
Son  orifice  est  &  i&'jao  au-dessus  du  torrent  Leavenwoi 
et  &  100  mètres  au-dessons  de  f  affleurement  du  Colora 
Geotral.  U  est  firigé  sur  le  N.  AS*  0.  Ses  dimensions  s< 
a",i*8x  2",756.  If  après  le  projet,  salongueur'totale  si 
de  i.i6«  mètres,  et  il  traversera  la  montagne  Leavenw*oi 
en  entier;  on  a  déjà  terminé  SgS  mètres-,  on  emploie  u 
machine  à  air  comprimé  pour  percer  les  trous  de  mil 
Jusqu'à  ce  jour  le  tunnel  a  coûté  de  35  à  40  dollars  par  pii 
Sfflt  de  528',^8  à  6o3',7o  par  mètre  courant. 

S'il  est  permis  de  douter  qu'un  pareil  travail  soit  néa 
saire  pour  Texploitation  actuelle  des  mines,  il  donnera  i 
contestablement  des  renseignements  précieux  sur  l'alli 
des  gîtes  et  la  conformation  de  la  montagne  Leavenwor 
Dans  son  parcours,  il  a  rencontré  les  veines  métalliqi 
suivantes  : 

Flic*  If.  B.  A8t«r;  sxflotté  i  la  urface. 

—  BuUdog.coapâàA&'.Ooderociaeadutunaeh  exploité 

—  D°  I.   i 

—  n-î.  I  Trop  faibles  et  trop  paavres  pour  àtre  exploités 

—  n*3. 


ADX   ÉTATS -unis. 

filons  sont  orientés  E.-0.î  d'autres  N.  5o  à  SS"  E.  ;  qu 
autres  enfin  coureat  sur  le  N.  60  à  68*  E. 

Jusqu'à  ce  jour  la  puissance  des  filons  n'a  pas  d 
1  mètre  ou  i^iâo  ;  elle  tombe  à  quelques  millimètre 
puissance  de  o^j^'o  i  o'*,4o  est  communément  t^nc< 
—  Le  plongemetat  est  presque  vertical,  tantôt  au 
tantdt  au  sud.  Une  des  épontes,  sinon  les  deux,  es 
nairement  bien  définie  et  Tacile  à  suivre.  Les  minera 
des  galènes  et  des  blendes  riches  en  argent,  mél 
i  des  minerais  d'argent  proprement  dits,  mais  en 
quantité. 

1*3  filons  Terrible,  Coldstream,  Pélican,  Silver 
sont  les  plus  riches.  Les  deux  premiers  sont  les  plu; 
loppés  î  ils  sont  travaillés  avec  intelligence,  et  se 
avoir  le  plus  d'avenir;  voici  à  leur  sujet  quelques  < 

r  filon  Terrible.  —  Le  gîte  se  compose  d'une  s 
petites  veines  tantôt  courant  parallèlement,  tantôt  c 
géant  les  unes  vers  les  autres  et  se  réunissant.  Une 
à  travers  bancs  a  permis  de  compter  jusqu'à  sept 
filets  métalliques  ayant  chacun  une  puissance  de 
k  o'*,o5.  En  un  des  points  du  gtteoù  leur  nombre 
duit  à  trois,  le  plus  épais  a  o'',374;  c'est  le  maxin 
puissance  qu'on  ait  rencontré  jusqu'à  ce  jour.  Les  é 
là  où  elles  existent,  sont  très-mal  définies;  le  plus  i 
il  n'y  en  a  pas  du  tout  et  le  remplissage,  sur  une  la 
tiès-restreinte,  passe  graduellement  à  la  roche  ena 
qui  est  le  granit.  Lorsque  les  épontes  existent,  il  y  ; 
rence  d'une  salbande  argileuse  très-mince.  L'ensem 
veines  a  une  direction  et  une  inclinaison  nettes  ;  il  ce 
le  N.6i*3i'E;  d'abord  vertical,  il  plonge  sous  un  a 
78"  jusqu'à  la  prorondeur  de  3o  mètres,  puis  sousu 
de  yi'. 

Les  filets  métalliques  ne  se  trouvent  que  très-ra 
au  centre  du  gîte;  ils  sont  groupés  irrégulièrement 
et  d'autre  de  son  axe  longitudinal,  près  de  l'endroil 


'"m 


3 10  LES  MINEEAIS  d' ARGENT 

vrâient  se  trouvex  les  fontes.  Us  ne  sont  continus  que  sur 
une  faible  distance.  Un  filet  camsaencera  en  pointe  aiguS 
et  se  terminera  même  après  s'être  renflé  et  aminci  succes- 
sivement. A  sa  suite,  un  peu  latéxalement,  ou  du  côté  opposé 
par  rapport  à  Taxe  longitudinal,,  commencera  une  aatre 
lentille  de  même  allure. 

Les  minerais  se  composent  {principalement  de  galène, 
blende,  pyrite  de  fer  et  cuivre  pyriteux,  tous  minéraux 
argentifères,  auxquels  sont  mêlés  par  occasion  des  mineraîe 
d'argent  proprement  dits.  L'or  existe^  mais  en  petite  quait» 
tité  ;  après  concentration,  on  en  a  trouvé  jusqu'à  2  3  grammes 
aux  100  kUog.  dans  les  pyrites.  Dans  cliacun  des  filets 
métalliques,  on  rencontre  tous  ces  minerais  mélangés  sans 
ordre  apparent,  se  succédant  quelquefois  dans  la  direction 
longitudinale,  mais  ne  présentant  pas  de  rubanement.  Les 
différents  filets  sont  séparés  par  des  masses  de  gangue. 
Lorsque  les  filets  ne  sont  pas  massifs^  le  quartz  forme  la 
gangue  unique  et  se  trouve  toujours  sur  les  bords.  Gomme 
matière  accessoire,  il  faut  signaler  le  carbonate  de  chaux 
cristallisé  sous  forme  àe  dents  de  cochon.  La  teaeur  en 
argent  de  la  galène  surpasse  toujours  celle  de  la  bifide  de 
160  à  200  grammes  par  tonne. 
Voici  différentes  sections  transversales  du  gîte  : 
Section  au  troisième  niveau,  d'après  M.  Scbirmer  (fig.  9, 
PL  Y) .  En  partant  du  toit,  on  trouve  en  a  une  nuisse  de 
gangue,  puis  une  veinule,  c,  avec  noyaux  de  galène  à  gros 
cristaux ,  renfermée  entre  deux  bandes,  6,  contenant  des 
pyrites,  un  peu  de  blende  et  de  fahlerz  ;  c  a  une  puissance 
de  o^^soS;  6,  de  o*",o5  à  o°',i*  Une  seconde  veinule,  plus 
puissante  (o^'.iS  à  o^fSo),  contient  des  pyrk;eâ,  de  la  ga- 
lène, de  la  blende  et  des  minerais  d'argent  proprement 
dits.  En  a,  se  retrouve  de  la  gangue  stérile.  Cette  pre- 
mière portion  du  gUe  est  séparée  de  la  suivante  par  une 
veine  argileuse,  5,  très-mince.  Elle  s'appuie  sur  une  masse, 
de  gangue  contenant  des  fragments  de  quartz,  ds  o»|6o 


ASX  iTA.TS-UMlS. 

d'épaiasenr,  e;  nse  seconde  Aigile  a  borde  cette  massi 
Entre  die  et  le  granit  do  ntor,  on  trouve  entre  deux  ban 
de  gangue  noe  Tcànule  amilogne  à  6  et  riche  en  min 
d'argent  et  d'ofke  puissance  de  «",025.  Les  portions  md 
raies  ont  donc  uae  ptùseutce  totaJie  de  o'^a^i  à  o~,?75 

Au  quatrième  nirean,  le  imoerai  est  reoJermé  dans  d 
veinules  principales  (/C9. 1 1 ,  PL  V)  ;  la  première,  a,  nei 
ment  dâinoitée,  la  deuxième,  b,  lançant  des  ramîûcatî 
dans  la  gaegoe  e.  EUe9  sont  concentrée  près  du  mor  p 
]H«ment  ^t  ;  d  est  un  mince  filet  minéral  C(Httenant  pi 
cipalenent  de  la  Idende. 

An  cinquième  niveau  {(ig.  10,  Vi,  V],  en  allant  da 
an  mur,  on  trouve,  entre  les  roches  encaîssajites  <i«,  un  : 
de  o^ioSg  de  minerai  mélangé;  une  preimère  bande 
gangue  légèrement  minéralisée  c,  de  o~,!k>  de  puisean 
UD  deuxième  filet  de  minerai  maanf,  ayant  une  pmssane 
o",i5,  puis  o*,5o  de  gangue  e  et  o~,o-}5  de  raine 
Enfin  en  /,  est  un  dernier  ûlet  minéral  de  o'*,t4  de  pi 
sance  entre.deux  masses  de  gangue  ;  les  portions  miner 
oecopeai  ô~,37$  sar  une  épaisseur  totale  de  l'.âo  envi 
coo^inae  entre  les  deux  parois  de  roche  encùssante. 
granit,,  qû  la  forme,  est  de  structure  variable;  tantdt  il 
k  grain  fin,  et  sa  etndettr  est  grise  ;  quelquefois  il  est  ] 
grossier  ^  présente  une  teinte  rase.  Ce  granit  k  te 
rose  est  même  parfois  composé  de  cristaux  très-vt^ 
de  quart!,  mica  et  feld^alii,  accolés  les  uns  aux  antrï 
de  la  gcoaaena  du  poing  ;  quand  son  grain  est  de  tin 
moyenne,  il  est  conùdéré  comme  un  bon  indice  de  riche 
Panni  ces  roches  encaissantes,  certaines  parties  sera 
exploitables  dans  uo  pays  où  la  mùn-d' œuvre  serait  01 
élevée,  tant  ^es  scoit  imprégnées  ée  minéraux. 

Les  travaux  cmt  été  comnencés  sm-  la  purlion  supéri' 
du  gîte  qui  a  été,  pour  tdn^  dire,  écrémée  sans  aucune 
thode.  Depuis  peu  de  temps,  la  mine  a  passé  entre 
mùna  d'une  compa^iie  anglaise,  A  le  noavem  direct 


AUX   ÉTATS-UHIS. 

longueur  âeii6~,73,  et  àl'est  jusqu'au  puits  de  recherc 
de  ce  cAté  od  a  rencontré  le  même  appauvrissement 
dans  les  niveaux  supérieurs  ;  à  environ  1 6  mètres  du  p 
de  recherche,  on  a  reconnu  une  petite  veine  de  direc 
N.  i&'  E.,  plongeant  au  N.  sous  un  angle  dej^o'seï 
ment,  paraissant  riche  en  galène.  A  l'ouest  on  a  suiv 
gîte  sur  une  longueur  de  79  mètres;  un  changement  a 
que  d'orientation  s'est  produit,  la  veine  exploitée  cou 
sur  la  nouvelle  direction  N.  85'  E.  Da  appauvrissen 
progressif  puis  une  stérilité  complète  s'étant  manifes 
l'avancement  a  été  abandonné  au  bout  de  3o  mètre 
l'on  a  repris  alors  la  galerie  au  point  où  la  déviation  s'i 
produite;  en  la  poussant  dans  la  direction  N.  60*  E.,  1 
retrouvé  la  veine  riche  principale.  La  galerie  a  été  arr 
aune  distance  de  116  mètres  du  tunnel  en  attendai 
préparation  des  niveaux  inférieurs. 

En  même  temps  qu'on  poussait  cette  quatrième  ga 
de  niveau,  on  fonçait  à  5  ou  6  mètres  k  l'ouest  de  l'an 
puits  d'extraction,  et  suivant  l'inclinaison  du  gtte,  un  i 
veau  puits  qui  a  atteint  une  profondeur  de  37  mètres 
dessous  du  tunnel.  A  18  mètres  au-dessous  de  la  ga 
n*  ^,  un  cinquième  niveau  a  été  ouvert,  et  un  sixi 
amorcé  à  ta  profondeur  de  67  mètres.  —  Les  travaux 
ainsi  atteint  une  profondeur  totale  de  1  ao  mètres  envi 

Le  puits  inchné  a  4''>356  sur  3",344;  il  est  divis 
deux  compartiments,  dont  l'un  sert  à  l'épuisement  des  < 
et  à  la  circulation  des  ouvriers,  l'autre  à  l'extraction 
dernier  a  a~,i3  siu-  i'°,5a.  Le  puits  est  boisé  par 
cadres  distants  de  i",So  à  a  mètres;  trois  poteaux  ro 
de  o',4o  de  diamètre,  sont  disposés  perpendiculaire! 
à  finclinaison  du  puits  et  encastrés  dans  la  roche 
sont  reliés  par  des  planches;  entre  ces  planches  c 
roche  est  introduite  une  matière  de  remplissage.  Sui 
trois  poteaux  transversaux  en  est  établi  un  quatri 
longjtudinaL  Dans  la  portion  réservée  à  l'extracUoQ, 

TOHI  V,  i8;&.  31 


3l4  LES  IimERAIS  d'abg£nt 

série  de  planches  protège  ces  caiâres  cantre  le  frottement 
de  la  benne;  dans  l'autre  compartiment,  des  plandiers 
sont  établis  de  distance  en  distance  ponr  soutenir  les  tnyaax 
de  vapeur  et  de  conduite  d'eau  de  k  pompe. 

L'extraction  se  (m  au  moyen  du  petit  tonneau  connu  dans 
le  Gomwall  sous  le  nom  de  Kibèle.  Les  recettes  intérieurs 
sont  disposées  de  la  façon  suivante  {fig.  12,  PI.  Y).  Une 
cloison  A'  est  installée  dans  le  puits  ;  la  benne,  accrochée 
par  l'ouvrier  à  son  passage,  glisse  contre  elle  et  arrive  en  â, 
sole  de  !a  recette  taillée  dans  le  roc  de  façon  qu'un  homme 
puisse  s'y  tenir.  Les  wagons  s'arrêtent  en  G,  extrémité  de 
la  galerie  de  niveau  ;  leur  contenu  est  versé  sur  la  plaque 
en  fonte  C  et  réuni  en  A,  où  Fourrier  charge  le  kibble  à 
la  pelle.  —  Le  kiU;>le,  arrivant  à  l'orifice  du  puits,  un 
ouvrier  accroche  l'anneau  de  fond,  et  le  renverse  dans  1» 
petit  wagon  de  surface. 

Une  petite  pompe  placée  au  niveau  de  la  cinquième  ga- 
lerie épuise  quatre  fois  par  vingt- quatre  heures  un  réser- 
vmr  de  7"'^,849  ;  c'est  donc  un  épuisement  de  3o  à  î^**- 
d'eau  pw  jour. 

Le  service  du  puits  est  fait  par  une  petite  machine  à  va* 
peur,  placée  dans  une  excavation  pratiquée  au-dessous  de 
l'ancien  puits  d'extraction. 

Données  économiques.  —  La  compagnie  propriétaire 
n'exploite  à  son  compte  que  les  niveaux  n"  4  ^  5.  Les 
niveaux  supérieurs  sont  exploités  par  des  ouvriers  for- 
mant de  petites  associations,  et  qui  payent  à  la  compagnie 
une  redevance  du  quart  ou  du  tiers  des  minerais  qu'ik 
extralent.  Ce  système,  appelé  leene  ou  localtem,  est  très- 
répandu,  aussi  bien  dans  le  comté  de  Gilpin  qu'autour  de 
Georgetown  ;  les  compagnies  de  mines  y  trouvent  de  grands 
avantages  économiques  dans  un  pays  où  tout  est  très-cher; 
mais  il  est  peu  &vorable  à  une  exploitation  méthodique  et 
régulière. 

Les  mineurs  sont  payés  comme  suit  r 


AUX   ÉTATS-UmS.  3l5 

Pour  le  foDCaiBft  )    »  .  » 

des  pulto:       1  '^^^  P"  "^^^®  courant  (û-,56  sur  3-,6/i8)- 

Pour  les  galeries  )    ,,^-t  .^  .,  i.     «  «.s 

deniv^u:       J  t4n'J536  par  mètre  courant  (i-,ia«  sur  i%8ii/i). 

Aux  chaotierB  d'abatase  :  90^6^  par  mètre  coarairt.  ' 

Les  mineurs  qui  sont  aux  chantiers  doivent  remplir  les 
uvagons  et  la  benne  ;  tous  fournissent  la  poudre,  la  bougie 
et  les  outils.  Un  ouvrier  dépense  par  mois  environ  14^,528 
de  poudre  et  5^,675  de  bougie  et  peut  gagner  de  4^9^,79 
à482',&i.  En  général  les  mineurs  s'associent  au  nombre 
de  quatre  :  deux  travaillent  le  jour»  deux  la  nuit. 

Préparation  mècaniqt^.  —  Le  minerai  est  soumis  dans  la 
mine  même  à  un  premier  triage  sommaire.  En  arrivant  au 
jour,  il  passe  à  un  scheidage  qui  donne  trois  classes  et  du 
stérile  jeté.  Ce  travail  emploie  parfois  six  hommes,  mais 
irrégulièrement,  car  un  homme  peut  scheider  dans  sa  jour- 
née jusqu*à  8  tonnes  de  minerai.  Autrefois  on  ne  faisait  que 
deux  classes  de  minerai  ;  la  première,  tenant  en  moyenne  J 

2.382  grammes  aux  100  kilog.,  était  expédiée  et  vendue  ,^ 

à  Liverpool  d'après  le  système  et  les  prix  d'achat  anglais  -, 
(on  paye  te  plomb,  l'argent  et  For;  on  ne  feit  pas  de  déduc- . 
tion  pour  le  zinc  quand  il  n'y  a  pas  plus  de  7  p.  100).  La 
4eoxîëiiie  classe,  tenant  en  moyenne  612  grammes  aux 
1 00  kilog. ,  était  vendue  dans  le  pays.  On  laissait  de  côté 
tout  minerai  tenant  moins  de  170  grammes  aux  100  kilog.  -| 

Au  printemps  de  187*5,  on  installa  un  petit  atelier  de 
préparation  mécanique  qui  donna  les  meilleurs  résultats 
au  mois  de  mai,  puisqu'une  dépense  de  900  piastres  pro- 
duisit 6.o<K)  piastres  de  gaia  ;  et  encore  les  cribles  sont-ils 
mus  à  bras  d'hommes.  M.  Teal  a  donné,  en  construisaint  ce 
premier  atelier,  un  exemple  que  les  mineurs  du  pays  feraient 

bien  de  suivre  (*)* 

-  -     ■  - 

(*)  Depuis  j^ai  appris  ^ae,  par  les  soins  ée  n.  CoDoai,  mn  atelier 
beauoaup  plua  coosidénible  avait  été  instaJié  à  Idaho,  petit  bourg 
voisin  de  Georgetown.  Il  ne  fonctionnait  pas  au  moment  de  ma 
visite  et  Je  ne  puis  donner  sur  lui  aucun  renseignement.  ^ 


s 


'  ."1 

•■fSi 
A: 


â 


AUX   &TATS-DNIS. 

I*  De  la  galène  qu'on  expédie  en  Angleterre  et  qui 

r?';::::;-t:;!^i— ""'«■ 

Et  plomb A5  p.  ioi> 

Zinc Op.  100 

9°  De  la  blende  presque  pure  tenant  911  grammei 
gent  aux  100  lûlog. 

Toutes  les  matières  fines  qui  s'échappent  avec  l'eî 
différents  appareils  circulent  dans  des  tronghs,  vastes 
en  bois,  d'où  l'on  retire  un  mélange  de  blende,  pyr 
galène  dans  les  proportions  suivantes  : 

Blende  et  pjrltes Ao 

Galène so 

Gangue ào 


Le  tableau  suivant  résume  les  diverses  opérations 


Miaerai  de 

i"duH  d«  l'cliuie 

eiiTBfi  «D  Tepdn  dios 

Angltiem.  la  pay«. 


Matière!  fioei  at   Matitras  I 
pasaabt 

MX    Iroug/u. 


Blende 
-.„,r.  Tendue 

r,fV^-  dan.  en 

reparte.        ,,  j„j,        Anglaltm. 

Le*  loadi  de  raye  de  cea  criblai 


lent  an  lye  el  di^naeni 


Lai  troaghi  prodaiaaal 
PjTitM  et  blende,    galtne,    ilérile. 


kiJ 


AUX  ÉTAIfr-Un IS.  S 1 9 

le  Goldstream  en  diSère  sous  plusieurs  rapports.  Le  mur 
'masque  de  netteié;  mais  le  toit  est  régulier  et  bien  déilnL 
Le  HÛiierai  ne  iorsie  pas ,  comme  dass  le  Terrible  »  des 
filets  métalliques  ;  lorsque  le  filon  est  ricfae,  une  masse  mé- 
tailique  compacte,  ayant  jusqu'à  i*>,âo  d'épaisseur,  suit  le 
toit  ou  la  région  que  devrait  occuper  le  mur  ;  le  filon,  s'ap- 
pauvrissant,  la  masse  s'amincit  et  disparaît  presque  com- 
plètement, ne  formant  plus  au  milieu  de  la  gangue  qu'une 
veinule  très-mince.  La  puissance  moyeame  du  filon  ne  dé- 
passe pas  o"',3o. 

Près  de  la  sur&ce,  le  gîte,  riche  en  minerai  d'argent  pro* 
prement  dit,  était  trëa-couché  sur  l'horizon.  En  profondeur, 
quoique  les  travaux  n'aient  pas  dépassé  i4o  ou  i5o  mètres, 
TindinaisoB  se  trouve  être  d'environ  4^^"  seulement;  la 
galène  et  la  blende  argentifères  deviennent  les  minerais 
prédominants,  la  première  étant  toujoui*s  beaucoup  {dus 
rktie  en  argent  que  la  seconde.  Dans  les  niveaux  inférieurs, 
le  fiyion  est  pourri  par  places,  près  du  toit,  et  l'on  y  trouve 
de  gros  cristaux  de  galène  ayant  pksieurs  centimètres  de 
edté  et  recouverts  d'cme  mince  peUieule  de  silice  amorphe^ 
La  gangue  est  la  même  que  celle  du  filon  Terrible. 

La  portion  supérieure  du  gîte  a  été  travaillée  par  les  in- 
venteurs sans  aucvne  ntétbode  ;  depuis,  la  propriété  a  passé 
es  d'autres  mains  et  on  la  dévek^pe  régulier ement.  £es 
travaux  actuels  forment  l'easemble  suivant  : 

Une  galerie  d^extraction,  à  iio  mètres  au-dessous  de 
l'affleurement,  part  du  jour  et  suit  le  gtte  sur  une  longueur 
de  76  mètres  dans  la  direction  N.  ôS*"  Ë.  A  3o  mètres  à 
partir  de  l'orifice  de  cette  galerie,  un  puits  incliné  des- 
cend à  nne  profondeur  verticale  de  3o  à  4o  mètres.  A  i5 
mètres  de  profondeur ,  une  galerie  a  été  ouverte  et  me- 
sure 16  mètres  à  l'ouest  et  5o  mètres  à  l'est  où  elle  ren- 
contre le  puits  de  découveite,  qui  sert  aujourd'hui  à  l'aé- 
rage.  Enfin,  au  fond  du  puits,  on  a  poussé  à  l'ouest 
et  à  l'est  une  galerie  ayant  environ  60  mètres  de  chaque 


»  'i 


'U 


'  »  1 


âDX   ÉTATS-UmS. 

La  première  classe  est  expédiée  à  Freyberg,  Allen 
U  deuxième  est  vendue  dans  le  pays;  la  troisième  d 
encore  trouvé  de  déboaché.  Au  printemps  de  1874,  0 
installer  ud  petit  atelier  de  préparation  mécanique 
modèle  de  celui  du  .Tenible. 

La  mine  est  travaillée  par  lease,  les  coDcessionnaire 
nant  au  propriétùre  le  quart  du  minenù  qu'ils  exti 
Quant  aux  fonçages  et  percements  : 

Vn  puits  de  i',5o  sur  a  mètres  a  cofltô  par  mètre 
couraot  plus  de a.5oo  tr 

Une  galerie  de  niveau  ds  9',  10  sur  l'.Soacoûté 
par  mètre  courant  pins  de 7.600  fr 

Parnù  les  filons  voisins  des  deux  précédents,  je 
comme  ayant  fait  preuve  de  richesse  :  Brotcn,  ^ti 
dessus  du  Terrible,  courant  sur  le  N.60*  E.,  plongeant 
que  verticalement,  im  peu  vers  te  sud  ;  le  United 
Coin,  plus  haut  sur  la  montagne  que  le  précédent, 
géant  aussi  au  sud,  mais  sous  un  angle  trës-élevé,  et  o 
sur  l'£.-0.  ;  te  Lilly  and  Aee,  encore  plus  liaut, 
N.  55*  E. ,  et  plongeant  au  sud  sous  un  angle  de  i 
Pélican,  Silver  Plume,  etc. 

Un  fait  est  à  noter  dans  tous  ces  filons  aussi  bie 
à&m  ceux  du  mont  Leavenwortli,  c'est  la  régulari 
leur  allure  :  te  seut  exemple  d'accident  connu  se  1 
dans  la  mine  Silver  Plume.  Le  Qlon  y  est  dirigé  pt 
exactement  est^uest,  plongeant  de  quelques  degrés 
ment  vers  le  sud.  Il  a  été  découvert  dans  le  gneiss  et 
par  une  galerie  de  niveau  jusqu'au  contact  du  granit 
vtuit  cette  ligne  de  contact  orientée  S.-E.-N.-0.,  1« 
avait  été  rejeté  de  aa  mètres  vers  le  sud  ;  une  veinult 
gite  de  o~,o95  de  puissance  y  constituait  le  remplisse 


nus  DABeENT 


té  de  GilpîD  où  l'exploitaUon  se 
ts  et  galeries,  on  est  frappé  4a 
m  bancs  qui  ont  été  ovreits  au- 
mt  dire  qu'il  y  en  a  m  par  tète 
»  sont  expioicteg  «xcliiraTement 
e  genre,  bien  que  la  profondeur 
1  d'eau  qu'elles  renferment  ne 
épenses  d'un  système  aussi  côû- 
)ins  justifiable,  c'est  l'emptei  de 
de  recherche.  Au  lieu  d'être  des 
[ploitadon,  ce  sont  des  travaux 
re  cinquièmes  d'entre  eux  sont 
it  aax  lois  minières  qu'il  bat 
cette  fiivn  de  tmttnel;  l'îndîvîiiB 
rie  de  recherche  ctnipe  m  filon 
îlon,  à  moins  qu'il  ne  soit  tHcn 
appartient  déjà  à  une  autre  Coin- 
is  toujours  f»cile  à  constater  et 
IX  en  profitent  ;  ils  percent  one 
une  direction  telle  qu'elle  lâle 
exploité  i  une  profondenr  |4as 
par  les  travaux  nitèriears.  Le 
.  un  procès  avec  la  «ompagnie 
ce,  itaon  de  prendre  possessiOD 
d'effrayer  la  compaçise  et  de 
eur  assurant  une  indemnité  pé- 
faire  sJjancloQner  U  réclam&UoB. 
:  assee  flonssant  dans  les  mines 
Ooest. 

montrent  les  pn^rès  de  la  pro- 
]reek  depuis  1867,  date  de  l'orî' 
iliëres  pour  argent. 


AUX  tTATS  UKiS. 

En  1^7  eft  &  produit  use  aovine  de      68.968',8o 


3s3 


£d  1868 
fin  1869 
En  1870 
En  1871 
Bn  187^ 


1.191.861  ,80 
1.39/1.5215  ,ao 
5.995.698  »6o 
ê^i3.iil53  ,80 


Bo  1873  (six  premiers  aoisda  Tannée)  3^^93.767,56 

Il  est  propable  que  la  production  totale  de  l'année  1873 
sera  moindre  que  celle  de  Tannée  précédente,  par  suite  de 
la  crise  financière  qui  a  éclaté  à  New- York  au  mois  de  sep- 
tembre dernier  et  qui  s'est  fait  sentir  dans  tous  les  États 
où  circule  le  papier-monnaie  (*]. 

Résumé.  —  On  s'est  borné,  dans  la  première  partie  de 
ce  travail,  à  décrire  trois  des  nombreux  groupes  de  filons 
argentifères  exploités  aux  États-Unis  ;  ailleurs  on  a  résumé 
les  caractères  des  gttes  de  l'Utah,  et  ces  descriptions  suf- 
fisent pour  montrer  combien  sont  variés  les  roches,  les' 
filons  et  les  minerais  dans  lesquels  on  rencontre  l'argent. 
L'exploitation  de  ce  métal  exige  des  travaux  de  mines 
sérieux  ;  elle  est  aussi  difficile  que  l'exploitation  des  pla- 
cera de  la  Californie  é^t  simple.  Résumons  ici  ses  traits 
principaux  et  l'influence  qu'ont  sur  elle  les  conditions  aux- 
quelles elle  est  soumise,  tout  en  réservant  pour  la  seconde 
partie  l'étude  de  celles  de  la  métallurgie. 

L'intelligence  du  mode  de  structure  des  filons  est  la 
première  difficullé  contre  laquelle  aient  à  lutter  les  chefs 
des  explûiiations,  et,  pour  la  plupart  d'entre  eux,  elle  est 
insurmontable;  ils  ne  peuvent  s'en  rendre  maîtres  par 
manque  soit  de  connaissances  techniques,  soit  d'expé- 
rience. On  a  vu  que  le  Gomstock  est  un  gîte  situé  au  con- 


v:. 


•.  *J 


•t. 

t  ' 


* , 


(*)  Dans  son  numéro  de  janvier  187&  le  Slming  Review  àa 
Georgetown  évalue  La  production  totale  da  Colorado,  pendant 
l^nnée  1875,  à  la  soimnede  17.781. 5oo',7o,  dans  laquelle  le  comté 
de4ilpjieiitmpoiBr6.6n.ia9',2o«IClearCrœk  povurJMrj.i^^sQ^ 


i 


LES  umERAIS  D  ABGENT 

la  syénite  et  du  grûnstein  ;  sod  minerai  est  à  teneur 
de,  mais  abondant;  le  gîte  est  immense  et  les  ri- 
i  îrrégulièrâmeDt  distribuées  en  apparence;  c'est  au 

seul  qu'on  doit  leur  découverte.  Les  filons  du 
lo  sont  dans  le  granit  et  le  gneiss;  minces  et  réga- 
ls s'écartent  peu  d'un  plan  vertical;  leurs  minerais, 
et  blende  argentifère,  ont  des  teneurs  élevées  et 
tu  abondants.  Les  filons  d'Austin  sont  couchés  dans 
lit  et  se  conforment  plus  ou  moins  au  plongemeot 
direction  de  ses  strates;  ils  contiennent  des  snlfo- 
res  et  des  sulfo-antimoniures  trés-riches,  mélaogés 
res  minéraux  complexes;  mais  ils  sont  très-minces, 
ts  décrivant  on  a  multiplié  à  dessein  les  détùls  pour 
ontrer  k  quel  point  ils  sont  disloqués.  Ce  mode  de 
re  compliqué  se  traduit  dans  les  prix  de  revient  de 
le  de  minerai  par  des  frais  d'exploraUoD  qui,  à 

sont  supérieurs  à  la  moitié  des  frais  d'exploitation 
nent  dits,  et  sur  le  Gomstock  atteindraient  à  peu 

même  valeur  si  l'on  fusait  entrer  en  ligne  de 
,  dans  les  dépenses  annuelles,  les  sommes  enfouies 
i  travaux  des  mines  qui  sont  restées  improductives 
ce  jour.  Mais,  dans  le  premier  cas,  la  teneur  élevée 
erai  compense  sa  rareté,  et,  dans  le  second,  son 
ace  rachète  sa  faible  richesse.  La  régularité  des 
lu  Colorado  diminue  considérablement  les  frais 
itation;  mus  la  nature  des  minerais  est  telle  qne  la 
ande  partie  doit  être  expédiée  en  Europe  pour  être 
Eivec  profit  ;  les  frais  de  transport  étant  élevés,  on 
gé  d'abandonner  du  minerû  riche,  qui,  s'il  pouvait 
ité  dans  le  pays  ou  préparé  mécanîquemeDt,  doone- 
heaux  bénéfices.  Ici  les  difficultés  métallurgiques 
balancent  les  avantages  d'une  exploitation  relative- 
icîle  et  économique  des  filons, 
ne  mine  d'argent  n'a  encore  atteint  une  profondeur 
te  pour  que  l'eau  puisse  j  causer  des  eoibarras  se- 


AUX  ÉTATS-UNIS.  SaS 

lieux;  il  faut  excepter  le  Comstock,  dans  I* exploitation 
duquel  l'épuisement  des  eaux  joue  un  rôle  considérable  ; 
comme  on  Fa  vu,  le  tunnel  Sutro  résoudra  cette  question. 

A  ces  obstacles  naturels  s'en  ajoutent  d'autres  qui  sont 
locaux  :  un  des  plus  importants  est  le  prix  élevé  et  L'incer- 
titude de  la  main-d'œuvre,  qui  forme  les  o,S5  et  quelquefois 
jusqu'aux  0,70  des  frais  d'exploitation.  Sous  ce  rapport,  les 
conditions  sont  les  mêmes  pour  tous  les  exploitants  ;  elles 
deviennent  encore  plus  dures  pour  les  exploitations  un  peu 
éloignées  du  chemin  de  fer  du  Pacifique.  A  l'ouest  des  Ro- 
cheuses, un  mineur  dit  de  première  classe  gagne  rarement 
moins  de  20  francs,  et  un  mineur  dit  de  deuxième  classe 
moins  de  i5  francs  par  journée  de  huit  heures. 

Ces  salaires  ne  représentent  pas  toujours  d'une  façon 
exacte  les  frais  de  main-d'œuvre  :  quand  on  ouvre  une 
mine,  et  que  le  pays  est  encore  presque  désert,  les  com- 
pagnies sont  obligées  de  construire  des  hôtels  où  elles  logent 
et  nourrissent  leurs  ouvriers;  dans  ce  cas,  le  salaire  est 
diminué  de  5  francs  par  jour,  mais  il  reste  toujours  des 
frais  de  construction,  entretien,  etc.,  à  reporter  sur  les  frais 
généraux.  La  plupart  des  mineurs  de  première  classe  ne 
seraient  en  Europe  que  des  ouvriers  ordinaires  ;  ils  n'ont  pas 
de  traditions  et  sont  essentiellement  nomades.  Un  mineur 
cherche  du  travail  quand  il  n'a  plus  l'argent  nécessaire  pour 
entreprendre  des  explorations  ;  dès  que  la  saison  redevient 
favorable  et  qu'il  a  ramassé  une  somme  suffisante,  il  part 
pour  tenter  à  nouveau  la  chance,  généralement  à  la  re- 
cherche d'un  placer.  Qu*il  ait  une  occupation  bien  rémuné- 
rée, à.  le  bruit  d'une  découverte  de  mines  riches  lui  arrive, 
il  quitte  tout  pour  le  nouvel  Eldorado  ;  c'est  ainsi  qu'en 
1869  la  découverte  des  mines  de  White  Fine  dépeupla 
Austin  presque  complètement.  Les  meilleurs  ouvriers  sont 
ceux  qui  viennent  du  Cornwali  et  du  Canada  ;  mais  ils  sont 
loin  d'avoir  la  même  valeur  que  dans  les  mines  de  leur  pays 
natal.  On  a  essayé  d'employer  des  Chinois  ;  ces  malheureux 


i 


AUX  iTAXS-DDlS. 

De  ces  difféieatea  sociétés,  les  unes  explotteot  leurs 
régulièremeDt  et  avec  bénéfice  :  c'est  la  très-faible 
rite;  k3  autres  ODt  des  capitaux  insnffisaDts,  oa  tw 
épuisé  leur  capital  en  payant  une  siine  quatre  ou  di 
sa  Taleor;  ^'autres  enfin  soat  formées  pour  spéeslei 
piement  an  pour  acbeler  et  revendre  des  décoDvertea 
veiiea  soit  aux  États-Unis,  scit  k  l'étraQ^r.  Les  Angj 
les  Ne«-¥ofkais  Mtt  été  particulièrement  malbeureux 
ces  afiiàres;  sourmit  ils  ont  été  trompés  par  des  i 
malbcmiétes,  mus  en  mnates  circoestaoces  c'est  ; 
précipitation  et  à  leur  ignorance  de  l'état  des  choses 
doiveat  foire  remoater  leur  malheur.  Ainsi  la  mine  I 
(Utah) ,  à  peine  explorée,  a  été  vendue  à  Londres  vu  n 
de  livres  sterling,  parce  qu'en  l'ouvrant  on  avait 
chance  de  tomber  sur  un  amas  de  minraid  riche.  11  y  . 
d'autres  exemples  de  ventes,  à  des  prix  aussi  exorbi 
Ainsi  le  prix  if  achat  de  la  nnne  est  fréqaemnienl 
de  proportion  avec  sa  valeur  actuelle  et  tes  travau 
l'ont  développée,  &a  sorte  qne  la  compagnie  est  greri 
le  début  de  l'expltHtatioo  ;  presque  invariablement  Ji  sf 
lurras  ânaociera  s'ajoutent  des  embarras  judiciain 
l'obligent  à  suspendre  les  uavanx  et  à  débourser  de 
«elles  somoies  se  chiflrant  quelquefois  par  nûllioos.  J'a 
parié  k  ce  sujet  de  l'imperfection  des  lois  mioiëpes  des 
Unis.  Od  ne  peut  nier  que  ces  lois,  dans  on  certain  sei 
soient  favorables  an  développement  do  pays,  puisqt 
encouragent  les  recherches  en  donnant  à  l'inventf 
droit  de  propriété  sous  certaines  conditions  légales  pe 
ficiles  à  remplir.  Le  morcellement  de  propriété  qi 
occasionnent  peut  aussi  avoir  une  influence  heureuE 
la  rapidité  des  travaux  ;  il  est  certain,  par  exemple,  i 
Comstock  est  un  gîte  suffisamment  étendu  pour  oc 
l'activité  de  plusieurs  compagnies;  mais  il  est  une  e 
tioQ,  et,  si  les  lois  ne  sont  pas  nuisibles  à  l'exploitatii 
ses  richesses,  il  est  permis  de  croire  qu'elles  l'ont  i 


«INEB&IS   d'argent  AUX  ÉTATS-UNIS. 

re  à  celle  de  ûlons  disloqués,  comme  les  Glons 
s  le  seront  tant  qu'elles  efiraîeroDt  les  capi- 
I  par  des  perspectives  de  procès.  Le  mal  est 
ent  que,  depuis  peu  d'années  le  Congrès  a  pris 
main  et  réformé  bien  des  points  vicieux  ;  il 
Ire  bien  d'autres  dispositions  parfaitement 
A.  le  commissaire  desmioeSiR.W.  Raymond; 
t  dans  un  temps  assez  rapproché.  Aussi  ne 
onsidérer  la  l^islation  actuelle  comme  défi- 
it  inutile,  pour  cette  raison,  d'en  détailler  da- 
Ëfauts. 

.  l'exploitation  des  minerais  d'argent  est  en- 
s-fréquemment  rendue  infructueuse  par  la 
mines  dans  des  contrées  sauvages  et  désertes, 
ire  même  des  gttes  imparfaitement  comprise, 
de  la  mûn-d' œuvre  et  des  matériaux,  l'orga- 
ise  des  compagnies  et  des  lois  minières  insuf- 
est  donc  eu  présence  de  difficultés  réelles, 
enir  réduira.  Quand  la  population  sera  plus 
:es  États  du  Far  AVest,  les  communications 
ilus  faciles,  les  prix  baisseront  et  l'expérience 
}  lois.  L'exploitation  des  mines  deviendra  ce 
jà  en  Pennsylvanie,  une  industrie  sérieuse  et 
L  assise,  et  l'on  ne  verra  plus,  ce  qui  est  com- 
;nt  actuel,  quelques  rares  exploitations  rap- 
>énéfices  à  côté  d'un  grand  nombre  d'autres 
là  perte. 


DESCRIl'TIOS    RAISOMVÈE,    ETC.  ô 

DESCRIPTION  RAISONNÉE 
QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  1  VOIE  ÉTROr 

Par  H.  Ch.  LEDflUX,  JDgïiiieor  d«s  mia«<. 


On  a  établi  depuis  quelques  années,  surtout  k  l'étrang 
DU  grand  nombre  de  chemins  de  fer  à  voie  étroite.  Celle 
est  maintenant  adoptée  k  peu  près  exclusivement  par  l'An 
rique  du  Nord  sur  les  nouvelles  lignes  qui  s'y  construis! 
dans  l'Ouest;  à  lafmde  1873,  la  longueur  des  chemins 
ce  genre  en  exploitation,  la  plupart  à  voie  de  S  pie 
(o~,9 1  s)  ;  était  de  928  milles  et  demi  (1 .  568  kilomètres)  a 
Ëtats-Dnis,  de  436  milles  (7^6  kilomètres)  au  Canada  ;  ce 
des  chemins  du  mËme  type  en  construction  s'élevait 
3.961  milles  (5.001  kilomètres)  dans  le  premier  de  ces  de 
pays  et  à  555  milles  (600  kilomèti^s)  dans  le  second.  On  s 
que  la  Norwége,  l'Inde,  l'Australie  ont  admis  sur  une  par 
de  leur  réseau  la  voie  i°',o67.  Enfin  tout  le  monde  conn: 
le  petit  chemin  de  Festiniog  (pays  de  Galles),  à  voie 
o",6i,  les  lignes  du  Haut  et  du  Bas  Fléuu,  à  voie  de  i",2 
et  celle  du  pays  de  Wafe  (Anvers  à  Gand) ,  à  voie  de  i  ■",  i 
qui  transportent  des  voyageurs  et  des  marchandises  et  q 
tous  trois  constituent  des  entreprises  très-rémunératric 
ponr  les  capitaux  engagés. 

En  France,  la  voie  étroite  n'a  guère  été  employée  ju 
qu'ici  que  sur  des  chemins  de  fer  industriels.  Pourtant  a 
application  aus  lignes  d'intérêt  local  a  été  disculpe  récei 
ment,  et,  sans  poser  de  principes  absolus,  beaucoup  de  bo 
esprits  pensent  qu'il  conviendrût  dans  un  grand  nombre  > 
cas  de  donner  la  préférence  à  la  voie  réduite  qui  perm 
l'établissement  de  Ûgnes  modestes,  appropriées  aux  besoi 
TOME  V,  i8î4.  ï» 


)  DESCRIPTIUN   RAISONNÉE 

ités  qu'elles  ont  à  desservir,  peu  coûteuses  et  par  con- 
[uent  ne  grevant  pas  le  budget  des  communes  et  des 
lartements  de  dépenses  aussi  peu  en  rapport  avec  les 
sources  de  ces  derniers  qu'avec  les  résultats  financiers 
l' exploitation .  Si  l'on  persiste  dans  les  anciens  erremuits. 
)lupart  des  chemins  de  fer  secondaires  qui  restent  encore 
tablir  en  France  ne  peuvent  donner  de  produits  sufiisuits 
tr  convrir  l'intérêt  du  capital  engagé,  quand  on  y  com- 
nd  les  dépenses  de  construction.  Aussi  compte-t-on, 
ir  faire  face  à  ces  dernières,  sur  les  subventions  des  con- 
î3  intéressées,  et  il  est  admis  que  le  capital  ainsi  iaano- 
se  ne  doit  pas  produire  d'intérêts.  De  plus,  sous  préteite 
ch^ninsde  fer  départementaux,  on  cherche  trop  souvent 
réer  des  lignes  de  transit,  destinées  à  faire  coucurraice 
ïlles  qui  constituent  les  grands  réseaux.  Par  suite,  les  an- 
anes  compagnies  manifestent  ordinairement  une  hostilité 
ez  fondée  contre  ces  nouveaux  chemins  jetés  au  travers 
leurs  lignes,  et  qu'elles  craignent  avec  riûson  d'être  obli- 
s  de  racheter  plus  tard  fort  cher  et  d'exploiter  dans  des 
iditions  désavantageuses.  Elles  rendent  donc  aussi  diflS- 
iS  qu'elles  le  peuvent  l'échange  du  matériel  et  l'usage 
leurs  gares  pour  les  raccordements,  de  sorte  que  le  plus 
ivent  le  transbordement  est  nécessaire  entre  les  lignes 
ndpales  et  les  chemins  secondaires  (*).  L'avantage  le 
is  important  de  l'unité  de  voie  disparaît  donc  en  fait  dans 
)tupart  des  cas.  Il  est  clair  qu'une  ligne  à  voie  réduite  ne 
ivant  guère  desservir  qu'un  trafic  local,  ne  soulèverait 
.  les  mêmes  répugnances. 

^'économie  qui  résulte  pour  la  constmctioD  de  la  rédoc- 
1  de  la  voie  s'élève  à  53  p.  i  oo  au  moins.  Les  fûbles  vi- 
jes  auxquelles  on  marche  permettent  l'emploi  d'un  ma- 
lel  léger,  qui  rend  le  rapport  de  la  charge  utile  au  pcnat 

')  Le  chemin  de  fer  des  Dombes  ne  se  raccorde  pas  k  Ljoa  avec 
'éseau  de  la  Médlterranéa  et  est  desservi  dans  cette  derulirg 
i  par  une  gare  spéciale. 


DE   QUELQUES  CHEMINS   DE   FER   A   VOIE   âTnOITE.       5i 

mort  bien  plus  favorable  que  sur  la  voie  large.  L'enseint 
de  l'exploîtatioa  est  d'ailleurs  monté  sur  uc  pied  plus  m 
deate  et  les  dépenses  atîérentes  (bien  entandu  quand  il  s'a; 
d'oa  trafic  peu  considérable)  sont  moins  élevées. 

Les  considérations  qui  militent  en  faveur  de  l'i^plicatii 
de  la  voie  étroite  à  un  assez  grand  nombre  de  chemins  de  i 
second^res,  et  que  nous  venons  à  peine  d'indiquer,  ont  i 
exposées  avec  ime  grande  netteté  par  MM.  Thirion  et  Be 
tera  {Observations  sur  le  projet  de  loi  des  chemitw  de  fer  d 
partementaux.  Paris,  i865).  Notre  intention  n'est  pas  i 
tnùter  à  nouveau  ce  sujet  ;  nous  voudrions  seulement  mo 
trer,  par  la  description  ralsonnée  de  plusieurs  lignes  L  v( 
réduite,  fonctionnant  dans  des  contrées  et  dans  des  conc 
ttona  d'exploitation  bien  différentes  les  unes  des  autres, 
parti  qu'on  peut  tirer  de  ces  petits  chemins  économiques 
ftniroir  en  même  temps  aux  ingénieurs  qui  auraient  à 
travanx  de  ce  genre  à  diriger,  des  données  et  des  rensE 
gnements  pratiques  qui  leur  soient  de  quelque  utilité. 

Nous  étudierons  successivement  les  chemins  de  fer  d'E 
gastiria  (Grèce) ,  de  Mokta  el  Hàdid  (Algérie) ,  de  Rochebel 
et  de  Gessous  et  Trébiau  (Gard).  Accessoirement  et  comE 
CMaparaison  avec  les  précédents,  nous  donnerons  quelqui 
indications  sommaires  sur  les  chemins  de  Mondalazac  (Ave 
ron)  et  de  Saint-Léon  (Sardaigne)  qui  ont  déjà  fait  l'obj 
de  publications  plus  ou  moins  complètes. 


PREMIÈRE  PARTIE. 

CBEIIIN  PB  FER  D'EBGASTIKIA. 

CHAPITRE  I. 

DSECaiPTIO!!  DES  LIEDX  ET  COnDITIOnS  D'É' 
DO  CHEUIH   DE   FER. 

L'usine  d'Et^astiria  est  située  sur  la  côte  orientale  c 
Laariam,  province  de  l'Attique  (Grèce),  à  n  kilomètr 


DE   QUELQUES  CHEMINS  DE    PEB   A   VOIE   ËTKOITE. 

tés  de  pluie  qui  tombent  en  automne  et  en  hiver  sont  c 
sidérables  ;  m^  l'eau  est  absorbée  presque  immédiaten 
dans  les  fissures  des  calcaires  et  se  rend  à  la  mer  par 
canaux  souterrains,  de  sorte  que  les  ruisseaux  sont  k 
pendant  presque  toute  l'anoée.  Les  ouvertures  des  ouvre 
d'art  peuvent  donc  être  très-faibles.  Les  sources  sont  n 
et  le  manque  d'eau  n'est  pas  une  des  moindres  difficu 
contre  lesquelles  ont  à  lutter  les  entreprises  industrie 
dans  ce  pays. 

Les  gisements  de  minerai  sont  situés  à  plusieurs  nivei 
différents,  au  contact  des  schistes  et  des  calcaires.  Ils  s 
formés  de  galène  argentifère  disséminée  plus  ou  m( 
irrégulièrement  dans  une  gangue  de  fer  carbonate,  avet 
la  blende,  des  sulfures  d'antimoine,  d'arsenic,  de  fei 
de  enivre.  On  a  rencontré  aussi  des  gttes  de  calamine 
sont  certainement  destinés  à  prendre  une  grande  imp 
tance.  Les  minerais  de  plomb  argentifère  ont  été  emploi 
pendant  une  longue  série  de  siècles  jusqu'au  commen 
ment  de  l'ère  chrétienne. 

Les  anciennes  mines  sont  comprises  presque  toutes  en 
la  vallée  centrale  de  Korphona  et  la  cAte  orientale.  Sur 
vaste  espace,  le  ternùn  est  criblé  d'ouvertures  de  puiti 
de  galeries  et  d'immenses  quantités  de  réâdus  de  tri; 
et  de  lavage  s'étendent  au  fond  des  vallées  ou  sur  les  fia 
des  collines.  Ces  amas,  semblables  à  ceux  qui  ont  été  lo: 
temps  exploités  aux  environs  de  Gartbagëne,  ont  reçi 
nom  es[>agnol  de  terreras;  ils  sonrappelés  en  grec  ek 
Jadiê,  Les  emplacements  des  anciennes  fonderies  sont  in 
qués  par  de  nombreux  dépôts  de  scories,  dont  les  prin 
paux  sont  marqués  sur  la  carte  {/ig.  i.Pl.Vl)  et  port 
les  noms  de  Handra  Sotirkft,  Plaka,  Therikd,  Ei^astii 
Pasba,  Panorama  Lagrâna,  Megala  Pepbka,  BerzekO,  < 
maresa,  Sinterini,  Barbaliaki  et  Garvalos. 

L'nsine  d'Ergasdria  a  été  fondée  en  1864,  pour  le  ti 
tement  des  scories  antiques.  Elle  est  située  au  fond  df 


554  DESCRIPTION  RAISONNÉE 

baie  du  même  nom,  en  face  de  l'île  deJMakronisi,  sur  rem- 
placement d'un  ancien  scorial.  Elle  comprend  dix-huit 
fours  à  manche,  dont  douze  en  marche  constante.  Cha- 
cun de  ces  fours  passe  de  3o  à  35  tonnes  de  scories  par 
vingt-quatre  heures,  ce  qui  donne  pour  la  consommation 
totale  de  l'usine  4oo  tonnes  environ  par  jour.  Les  scories 
tiennent  lo  à  1 1  p.  loo  de  plomb  et  rendent  en  moyenne 
8  p.  100.  Les  scories  de  Lagrana  et  de  Panorama  sont  ap- 
portées par  mer  à  l'usine,  au  moyen  de  barques.  Les  autres 
scoriaux  ont  été  reliés  à  Ergastiria  par  un  réseau  de  66  ki- 
lomètres de  routes  empierrées  qui  ont  coûté  de  S.ooo  & 
9.000  francs  par  kilomètre.  Le  transport  était  fait  par 
deux  cents  charrettes  attelées  chacune  d'un  cheval,  por- 
tant 1.200  à  i.Soo  kilogrammes,  et  parcourant  de  s8  à 
5o  kilomètres  par  jour.  Le  prix  variait  suivant  les  points 
de  o^,5o  à  o',6o  par  tonne  et  par  kilomètre.  On  parvenait 
aiy^,  quoique  avec  peine,  à  assurer  l'alimentation  de  Fu* 
sine,  et  le  service  a  marché  de  cette  façon  jusqu'en  1869. 

Dès  186Ô  on  avait  découvert  les  ekboladès  ou  terreras,  et 
des  essais  poursuivis  avec  persévérance  avaient  démontré 
la  possibilité  d'en  tirer  parti. 

Ces  minerais  peuvent  être  divisés  en  trois  catégories  : 

1*  Minerais  argileux  pauvres,  tenant  6  à  7  p.  100  de 
plomb  qu'on  ne  peut  enrichir  par  le  lavage,  très-réfirac- 
taires  et  inutilisables  ; 

s^  Minerais  ^argileux  plus  riches,  contenant  de  100  à 
i5o  kilogrammes  de  plbmb  et  de  i5o  à  a5o  grammes  d'ar- 
gent à  la  tonne,  et  qu'on  peut  passer  directement  au  four 
à  manche  en  mélange  avec  les  scories  ;  les  minerais  de 
cette  catégorie  sont  en  très-petite  quantité  ; 

3<*  Minerais  en  fragments  plus  ou  moins  gros,  tenant  en 
moyenne  6  à  7  p.  100  de  plomb  et  100  &  120  grammes 
d'argent  par  tonne,  etque  leur  état  physique  permet  d'enri- 
chir par  la  préparation  mécanique.  La  galène  qui  se  trouvsdt 
primitivement  dans  ces  minerais  a  été  oxydée  avec  le  temps 


OE  QUELQUES  GHEMlfS  DE    FER   A    TO[E    ÉTROITE. 

par  les  agents  atmosphériques,  et  la  matière  plombeuse 
comme  disséminée  daos  toute  la  masse.  Aassi  le  lavage 
dcmne-t-il  qu'un  enrichissemeiit  très-imparfait  et  au  p 
de  pertes  très-considérables  ;  on  a  reconnu  par  des  ex] 
riences  oombreuses  que  l'on  ne  pouvait  en  gr^nd  dépai 
la  teneur  de  1 7  à  1 8  p.  i  oo  de  plomb  et  qu'il  fallait  5  ton 
de  terreras  pour  obtenir  une  tonne  de  minerai  enrichi . 

Vb  grand  atelier  de  préparation  mécanique  fut  proj 
pour  triuter  par  jour  5oo  tonnes  d'ekboladès  et  pour  fo 
DÏr  à  la  fonderie  100  tonnes  de  minerai  lavé. 

11  est- clair  que  ce  tndtementne  pouvait  être  avat 
geux  qu'à  deux  conditions  :  i*  que  le  mélange  avec 
'  scories  riches  permit  de  passer  au  four  à  manche  des 
nerais  aussi  pauvres;  9°  que  le  minerai  brut  fût  amen 
la  laverie  à  un  prix  extrêmement  bas.  La  seconde  de 
conditions  exigeait  impérieusement  la  construction  (i 
chemin  de  fer.  En  effet,  les  charrettes  sufiisaient  à  pt 
au  transport  des  ^00  tonnes  de  scories  qu'exigeait  l'usi 
et  lors  même  qu'on  eût  doublé  le  nombre  des  et 
pages ,  l'état  des  routes  n'aurait  pas  permis  de  les  f 
circuler  utilement.  La  construction  d'une  voie  ferrée 
donc  décidée,  et  nous  fûmes  chargé  d'étudier  les  conditi 
techniques  d'établissement  de  la  voie  et  du  matériel  roui; 

Les  principaux  terreras  utilisables  sont  situés  k  Berze 
Gamaresa  et  Sintérini,  dans  le  haut  de  la  vallée  désig 
sur  la  carte  sous  le  nom  de  Korphooa,  à  l'ouest  di 
chaîne  centrale  du  Laurium.  11  existe  en  outre  aux  po 
ci-dessus  désignés  d'importants  amas  de  scories.  Le  ( 
min  de  fer,  partant  d'Ergastiria,  devait  donc  aboutir  à  ] 
zekd  en  passant  par  Gamaresa.  De  ce  dernier  point 
embranchemsnt  se  serait  nltérieurement  détaché  vers  1 
lerinietBarbaliaki.  On  desservait  ainsi,  noR'Seulemen 
terreras  et  les  principaux  scoriaux,  mais  encore  les  i 
de  recherches  de  mines  de  Gamaresa  et  de  Berzekê  qui 
nûsaent  avoir  beaucoup  d'avenir.  Le  tonnage  à  trans 


DBSCHlPTIOn  RAISONSËE 

S  un  seul  sens  était  de  760  tonnes  par  jour,  soit 
mes  de  terreras  et  a5o  tonnes  de  scories, 
-acé  était  à  peu  près  indiqué  par  celui  de  la  route 
ie  Berzekô  à  l'usine  et  qui  franchit  la  chaîne  cen- 

I  col  de  la  Rotonde,  à  la  cote  1 70'°,g6.  Le  point  de 
était  à  la  cote  3°°,6o,  le  point  d'arrivée  à  la  cote 

II  fallût  que  le  travail  fût  achevé  en  un  an,  par 
le  la  longueur  du  souterrain  nécessùie  pour  le  pas- 
1  faite  ne  dépassât  pas  ôoo  métrés.  La  vallée  que 
mt  suivre  pour  atteindre  le  col  était  presque  droite 
ermettait  pas  un  grand  développement.  On  se  dé- 
n  conséquence,  à  accepter  une  rampe  de  55  milii- 
pour  la  section  comprise  entre  l'usine  et  le  cot,  où 
devût  remorquer  que  des  wagons  vides,  et  une  pente 
nillioiétres  au  maiimum  pour  la  secUon  de  Berzekô 
tonde,  sur  laquelle  la  charge  circulait  en  remonte, 
argeur  de  voie  adoptée  était  celle  du  chemin  de 
tioktà  el  Hâdid,  1  mètre  de  bord  en  bord  intérieur 
s. 

I,  pour  réduire  autant  que  posable  les  dépenses  de 
ction,  on  admit  des  courbes  d'un  rayon  minimum 
nètres  sur  la  première  section,  de  70  mètres  sur  la 

s  étaient  les  conditions  techniques  du  tracé,  dtmt 
fut  confiée  à  M.  Tur,  ancien  conducteur  des  ponts 


§  i.  —  Tracé. 
-ouvera,  fig.  9  et  3,  PI.  VI,  une  partie  du  plan  et  le 
■  long  du  tracé.  Celui-ci  part  de  l'usine  àla  cote3~,6o. 
est  en  rampe  de  o^iooa  sur  SçS^iSâ,  jusqu'à  Tei- 
de  la  gare  de  l'usine.  Elle  commence  ensuite  à  s'é- 
u-  des  rampes  de  9  millimètres  sur  1  sS'.So  et  de 


DE   QUELQUES  CHEMINS  DE    FER    A    VOIE   ÉTBOITI 

93  mUlimètres  sar  44o''t43-  A  partir  de  ce  point  ji 
col,  la  rampe  est  coDstaote  et  égale  à  55  millimët 
une  longueur  de  3.847">>3.  Le  chemin  suit  la  riv< 
de  la  vallée,  doDt  il  épouse  la  forme  au  moyen  de  c 
fréquentes  de  60  mètres  de  rayon.  Le  souterrain 
qnel  la  voie  /ranchit  le  col  a  3G7",5o  de  longuei 
deux  pentes  inverses,  l'une  de  o",o36  vers  la  mer, 
de  o",ooa  sur  l'autre  versant.  Le  point  te  plus  él 
tracé  est  à  la  cote  154,90,  à  4.999~,9i  de  l'origine. 
A  la  sortie  du  souterrain,  on  a  ménagé  uue  voie 
rage  sur  une  partie  en  pente  de  o",oo9. 

Le  cbemin  gagne  ensuite  Camaresa  et  Berzekd,  a' 
pentes  variant  de  o'',oi7fi  à  o^ioaG,  La  vallée  étani 
on  a  pu  se  développer  plus  à  l'use  que  sur  l'autre  v< 
le  rayon  des  courbes  est  au  minimum  de  70  m< 
dépasse  ordinairement  ce  chiffre.  Le  point  d'arrivée 
zekA  est  à  la  cote  87,  à  8.5oo  mètres  de  l'origine. 

Au  point  kilométrique  5743,55  se  détache  l'embr 
ment  destiné  à  desservir  les  grands  terreras  de  Can 
et  qui  devint  Être  poussé  plus  tard  jusqu'à  Sinterini 
baliakï.  La  construction  de  cet  embranchement  a  1 
rëtée  par  ordre  du  gouvernement  grec,  lorsque  de 
cultes  s'élevèrent  entre  lui  et  la  compagnie  au  si 
l'exploitation  des  ekboladès.  La  longueur  construit 
que  de  soo  mètres. 

Sur  l'une  et  l'autre  section,  lescourbes  et  contre-c 
successives  sont  séparées  par  un  alignement  droi 
moins  35  mètres. 

La  longueur  totale  du  chemin,  y  compris  les  embn 
ments,  est  de  g.  900  mètres,  savoir  : 

Llgoe  principale. S.Sm 

EmbraDCbemeots  dans  l'usine. Soc 

Embraiicbeiiient  de  Camaresa lot 

Ensemble. g-ioc 

Ces  9.900  mètres  se  répartissent  de  la  muiièresuii 


DE  QUELQUES   CHEHinS   DE   PBB   A   VOIE   ËTRQITE. 

cultes.  Les  Grecs  continentanx  répugnent  au  dur  iravi 
terrassier  et  du  mineur,  et  les  chefs  de  chantier  ayar 
peu  d'expérience  manquaient  absolument.  On  poss 
quelque  mineurs  espagnols  qui  furent  employés  au 
terrain  et  l'on  fit  venir  des  Piémontais,  bons  ouvriers 
fonnèrent  quelques  ouvriers  grecs.  Les  terrassiers  e 
nkapoDS  furent  recrutés  principalement  à  Milo  et  paru 
Maniotes. 

Le  nombre  total  des  ouvriers  employés  ne  dépassj 
Soo^t  fut  en  moyenne  de  200. 

Une  partie  des  terrassements  dut  être  exécutée  en 
fiuite  de  tâcherons  capables  d'accepter  une  entreprise. 

§  3.  —  Terrassftnents  et  touterrain. 

Les  /f;.  4 ,  S ,  6 ,  PI.  VI ,  donnent  les  profils- 
de  la  voie  unique  en  remblai  et  en  déblai  et  cel) 
la  double  voie.  La  ptate-forme  en  remblai  a  5  mètr 
largeur;  en  déblai  avec  les  deux  fossés,  4''.6o.  Vu  lagi 
penle  du  chemin  on  a  pu,  dans  la  plupart  des  trancbét 
ménager  pour  l'écoulement  des  eaux  qu'un  seul  fossé, 
du  cdté  de  la  montagne  ;  la  largeur  de  la  platé-foni 
compris  le  fossé,  est  alors  réduite  à  S^iSo. 

Sur  la  première  section  (de  l'usine  au  col),  les  tei 
traversés  étaient  la  terre  végétale,  le  micascbiste  pli 
mpins  dur  et  le  marbre  dur.  Le  talus  élût  générale 
de  ^,  et  a  varié  de  j  à  {  et  même  {, 

tes  prix  payés  par  mètre  eut»  ont  été  ordiuîûreme 
5  francs  dans  le  micaschiste  et  de  5  francs  dans  le  ma 

8ur  la  deuxième  section,  on  a  traversé  des  micascl 
assez  tendres  et  des  terreras.  Les  prix  payés  ont  é 
moyenne  de  a  francs  par  mètre  cube. 

Le  matériel  employé  se  composait  de  deux  wagoi 
terrassement,  de  i5o  bronettes,  d'une  certaine  quant 
clmirettes  fournies  par  l'usine,  enfin  d'un  nombre  sui 
de  pelles,  pioches,  masses,  aciers,  foires,  etc. 


NNËE 

ompi 
viron 

omètre  de  voie  prin- 

percé  dans  le  mica- 

par  làfig.  7,  PI.  VI; 
ur  le  pei-cemeat  deux 
de  la  tète  sud,  l'autre  & 

donc  six  points  d'at- 
inq  par  la  jonctîoD  des 
1  puits  voisin, 
i  1870.  La  rencoDire 
e  s4  septembre;  celle 

cnfio  la  joncUon  défi- 
ât sud  a  été  opérée  le 
oyen,  par  front  d'at- 
k  9  mètres  par  mois, 
grande  section  ont  été 
ur  étant  de  967",5o, 
86"-  .gSo,  auxquels  il 
déblais  exceptionnels 

Ites  n'ont  été  exécutés 
Is-droits  sont  en  outre 

de  l'ouvrage.  Sa  hau- 
teur égale  la  hauteur. 
■.54. 

agons,  de  deux  veoti- 
asses,  fleurets,  boor- 

é  à  75.39o',66,  ainai 


DE  QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTROITE.   34 1 

I  *  Percement  et  travaux  accessoires  (puits,       tnne». 

baraques,  forges,  etc.) 65.757,76 

3' Revêtements  (têtes  comprises) 6.^90,00 

3*  Wagons,  forge,  outils,  ventilateurs.  .  Uoii^^go 

Ensemble 76.390,66 

Le  prix  de  revient  du  mètre  courant  a  donc  été  de 

§  û.  —  Ouvrages  (Vart. 

A  part  la  gare  de  T  usine,  étaUie  au-dessus  du  sol  naturel 
avec  des  murs  de  soutènement,  et  qui  comprend  six  pon- 
ceaux  de  3  à  4  mètres  d'ouverture,  les  ouvrages  d'art  sont 
très-peu  importants.  Ils  comprennent  dix -sept  aqueducs 
dallés  de  o",4o  à  i  mètre  d'ouverture,  deux  aqueducs  en  plein 
cintre  de  i  mètre,  deux  passages  en  plein  cintre  de  2",5o, 
les  murettes  et  la  canalisation  des  tètes  du  souterrain,  et 
quelques  murs  de  soutènement.  Ils  ont  coûté  ensemble,  et 
non  compris  la  gare  d'Ergastiria,  i5.9i7',3i. 

§  5.  —  Gare  (TErgastiria. 

Les  fours  sont  réunis  par  groupes  de  sfx,  dans  trois  grands 
hangars.  Le  plancher  de  chargement  est  à  la  cote  S'^yiS,  le 
niveau  des  rails  à  la  cote  3°*, 60.  Il  n'a  pas  été  possible  d'aug- 
menter cette  dernière,  par  suite  de  l'obligation  de  faire 
passer  les  wagons  sous  les  arceaux  de  la  galerie  de  conden- 
sation des  fumées.  Chacun  des  hangars  est  desservi  par  une 
voie  parallèle  à  sa  longueur,  reliée  par  une  plaque  tour- 
nante à  une  voie  qui  s'embranche  sur  la  ligne  principale. 

Cette  disposition  a  exigé  des  murs  de  soutènement  assez 
considérables,  le  sol  naturel  étant  seulement  à  la  cote 
i'",4o.  Pour  assurer  la  circulation  des  charrettes  et  des  va- 
gonnets  dans  F  usine,  ou  a  dû  ménager  cinq  ponts  en  tôle  de 
3  mètres  d'ouverture  et  un  pont  de  4  mètres.  Les  fig.  8,9, 
10,  1 1,  PI.  VI,  donnent  le  dessin  de  ces  ouvrages.  Chaque 
pont  se  compose  de  (^atre  poutres  en  tôle  reliées  deux  à 
deux  et  comprenant  entre  elles  une  poutre  en  chêne  de  o'',2o 
sur  o'^yso  d'équarrissage  qui  supporte  le  rail.  Les  poutres 


r. 

♦  ■ 


DE   QUELQUES  CREHDIS   DB  m   A.   VOU  ETROITE. 

l'effort  moléculfùre  maximum  R,  a  lieu  pour  x  =  o,X  = 

Pour  que  R  puisse  atteindre  cette  valeur,  il  faut  i 
L<3~,i4<  Si  L>s*',i4>  le  maximum  de  R  a  lieu  p 
i  — L — 1,07. 

Quand  X  est  compris  entre  L — 1,07  et  L — a.ao,  c'( 
à-dire  quand  il  n'y  a  que  deux  roues  sur  la  poutre  [fig.  1 
on  a,  en  preuaut  pour  axe  des  y  la  verticale  passant  ' 
l'essieu  de  gauche, 

p,  =  ^{L  — 0,555  — X), 
et  pour  2  compris  entre  1,07611,07+). 

—  =:»,(i,07  +  i  —  x)=^(L— 0,535  — X)  {1,07+1- 
p  L 

d'oà  R=^(L  — 0,535— >)(i,07  +  X— a:), 

et  pour  X  compris  entre  o  et  1 ,07 

—  =  p,(i,07+X— I)  — p(i,07— x), 

d'où    R  =  ^  ro,535L  — a.o,535*+(L— 3.o,535)X— X' 


H 


&  L  <  3,33,  le  maximun  de  R  a  lieu  pour  deux  valeurs 
X  et  de  X,  savoir  : 


il  est  égal  dans  les  deux  cas  et  l'on  a 


.  =  771(1— «'535)V.. 


Si  L  >  3,53  et  <  3,865,  le  maximum  de  B  a  lieu  seu 
ment  pour  x  —  o  X  =  — ~    ■ —  et  il  est  égal  au  précède; 


DE  QUKIQDES  CHEUINS   DE   FKt.   i   TOIl  ÉTEOtTE. 

Enfin  si  L  >  a.sSgS,  l'effort  maximum  =  -H^  (31 

Appliquant  ces  résultats  au  pont  de  3  mètres  d'où 
tare,  la  résistance  de  l'âme  en  bois  étant  négligée,  on 

I  =  0,0000848,      tJ  =  0,1 1;      p=  5.800, 
d'où       'Rmax.=  i,i5oi  Y=5',(îoparinill.carré. 

Sur  le  pont  de  4  mètres  d'ouverture,  on  ne  fait  cire 
que  des  wagons  pesant  au  plus  8.6B0  kilog.  et  portés 
deux  essieux  espacés  de  i'»,45.  Il  faut  appliquer  dans 
cas  la  formule  (2)  en  remplaçant  o,535  par  0,726;  t 
alors 

R  =  ^{I'— o.735)*  =  i,3407.^  =  3',75  par  milJ,  c( 

g  6.  —  Ballastage. 

Le  ballast  a  été  presque  partout  composé  de  mîcascb 
ou  de  calcaire  concassé.  Aux  environs  de  l'usine  on  a  ( 
ployé  des  scories  de  rejet  (jàicAos). 

L'épaisseur  de  la  couche  de  ballast  est  de  o",3o,  le  c 
par  mètre  courant  de  o'°',645,  le  prix  par  mètre  c 
de  S'.og.  La  quantité  totale  de  ballast  est  d'envi 
7.000  mètres  cubes.  La  dépense  totale  a  donc  été 
ai.664',8o. 

I  l.—Raili.  Èctisses.  Crampons.  Selles. 

On  a  adopté  sans  modification  le  type  du  rail  du  c 
min  de  fer  de  Moktâ  el  Hàdid  (Algérie) ,  qui  est  représe 
fig.  1,  PL  VIL  Ses  dimensions  principales  sont  : 

Sauteur 90 

Largeur  du  champIgnoD à» 

Épaisseur  de  l'&me 1  *^ 

Largeur  du  patio ;5 

TOME  V,  tB7&.  33 


DE   QUELQUES   CHEMINS   DE   PEH   A   VOIE   ÉTROITE.       §47 

«  Ia  compagnie  de  la  Méditerraaée  pour  leis  ratls  ^n  acîer 
H  Bessemer  que  lui  fournit  l'usine  de  Besdéges^ 

«  Les  barres  devront  être  par&itemeilt  recliUgMs, 
((  exemptes  de  criques,  gerçures,  pailles,  manque  de  métal 
a  ou  autres  défauts  :  les  opérations  du  dressa;^  des  barres, 
«  du  coupage  et  du  dressage  des  sections  extrêmes,  du 
«  perçage  des  trous  d'éclisses  seront  conduites  comme  pour 
a  lés  rails  de  mëiàe  nature  leur liis  à  la  compagnie  de  la 
€  Méfdhetranée. 

«  Le  perçage  des  enèochès  pouita  se  faire  à  l-ëtapdflê^ 
<i  pîèeé.  Cha(}u6  blute  poi^erà  quatre  troud  d'ëelii^is)  et 
((  (pMte  ^ncôcihes.  Le  hoté  supéHetir  du  tbàn^ignoâ  à 
c(  l'extrémité  de  c3iaqué  barre  s^a  légèi^eiAûnt  (ihatifritié.  » 
TnMHl  du  mitai  dans  le  ràU.  —  La  sectioti  du  rail 
Mô^  est  de  2.596'"^'*',«ft.  Le  eeiitre  de  gravité  e^  à  trèâ- 
pen  prè'à  âti  lâilièfu  de  la  hauteur ',  sa  ^sfian(9e  à  la  baèe  eM 
de  /^Q^^^sS.  La  plus  grande  distance  à  la  fibre  neutre,  % 
se  trouve  donc  à  la  partie  inférieure  du  patin  et  elle  est 
^ale  à  45""',28.  Le  moment  d'inertie  de  la  section,  I,  est 

de  0,0000026109.  OnaY=  17542. 

6i  Toti  consid^e  le  rail  coDUme  un  solide  posé  sur  deux 
ap|)tnd  ^  efifcastlig  aux  deux  extrémités,  la  fatigue  âmximmu 

4 


a  lieu  au  droit  des  appuis  et  est  égale  à 


v?a 


5tJ      1 


expres- 


sion dams  lamelle  P  représente  la  charge  mobile,  a  la 
portée. 

Sur  le  chemin  de  fer  d'Ergastiria,  le  poids  maximum  des 
locomotives,  ayant  leurs  soutes  remplies,  est  de  22.966  ki- 
Ic^ammes  ;  la  charge  la  plus  forte  est  sur  l'essieu  d'arrière 
et  est  de  7.845  kilogrammes.  La  portée  la  plus  gi'ande  est 
de  o"',72.  La  fatigue  maximum  du  métal  a  lieu  à  la  partie 
inférieure  du  patin,  qui  travaille  par  compression;  elle  est 
de  7^,25  par  millimètre  carré. 

Gomme  on  le  verra  tout  à  l'heure,  ce  chiffre  de  7^,266  est 


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TF  T^ 


DE   QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  TOIE  ÉTROITE.   349 

Le  rail  PM,,  pesant  38^,88  le  mètre  courant,  et  ayant 
i3o  millimètres  de  hauteur,  a  une  section  de  4  97»""'>8  ;  le 
centre  de  gravité  est  au-dessous  du  milieu,  à  59'^,98  de  la 
base.  La  distance  maximum  à  la  fibre  neutre  des  fibres  tra- 
vaillant par  traction  au  droit  des  portées  est  donc  70°^°^, 02, 
tandis  que  cette  distance  n'est  que  de  69,98  pour  celles  qui 
travaillent  par  compression .  Ces  deux  distances  sont  donc 
en  sens  inverse  de  celles  qu'indique  la  comparaison  des 
résistances  de  l'acier  à  la  traction  et  à  la  compression. 

Il  est  vrai  que  la  fatigue  maximum  est  encore  telle* 
ment  loin  de  la  charge  de  rupture  que  cette  considéra- 
tion est  peu  importante.  Le  moment  d'inertie  de  ce  type 
de  rail  est  0,00001 1 185.  La  portée  maximum  a  o",8o.  Les 
machines  pesant   au  plus  i3  tonnes  par   essieu,  on  a 

n  *o     0,07002.  0,80. 65oO  ,Lsi  o  -ir 

R«M  =  o,i48 .  -^-^ — 07 =  4^^82  par  milh- 

""•  0,000011185  ^  *^ 

mètre  carré,  chiffre  bien  inférieur  à  celui  qui  est  générale- 
ment accepté  même  pour  le  fer. 

Le  rail  PM,  grâce  à  sa  large  base,  à  son  poids  et  au  grand 
nombre  de  traverses  qui  le  supportent  (huit  par  barre  de 
6  mètres) ,  fournit  une  voie  excellente.  Mais  on  peut  se  de- 
mander si  l'on  ne  pourrait  pas  conserver  à  peu  près  au 
même  degré  cet  avantage ,  tout  en  réduisant  notablement 
le  poids  de  la  matière  et  la  quantité  des  traverses,  comme 
Ta  fait  le  chemin  de  fer  du  Nord,  qui  a  diminué  jusqu'à 
3o  kilogrammes  le  poids  de  ses  rails  en  acier  avec  des  por- 
tées de  1  mètre. 

Le  rail  PLM  a  128  de  hauteur,  100  millimètres  de  lar- 
geur au  pied,  14  millimètres  d'épaisseur  à  l'âme.  Sa  section 
est  de  o,oo4].  Il  pèse  34^^73  le  mètre  courant.  Le  centre 
de  gravité  est  à  65'^'',o5  de  la  base  et  à  62,95  du  haut  du 
champignon.   Le  rapport  de  ces  deux  longueurs  est  de 

0,9677,  un  peu  plus  grand  que  le  rapport -7^  ou  0,8446- 

Le  moment  d'inertie  de  ce  type  de  rail  I  =  0,00000889;  la 


DE  QUELQUES  GHEVINK  DE   FEE   &   TOIK   ÊTROITK.       35 1 

l4  sec^oi)  çst  à&  4,5gS'°~<,a4o,  le  poids  pv  mèti^  cou- 
rfipt  ftpuF  la  â^nsîtô  dQ  7,S2  est  <lfi  io^",29&.  Lecwtr^ 
d«  gravité  ?st  situé  ji  Si")*,!;  ^g  i^  bj^.  x^  rapport 
dw  dwmiçtts  des  g^res  «xtrâ«i«a  w  centre  de  gtiinti 
~'~7fi^^  1,091.  Pour  avoir  l'égalité  des  efforts  par 
fx(i9S0a  daqa  la  partie  situ^Q  au  droit  de»  «ppuw  9t  dans 
U  pvte  située  au  milieu  de  Ift  portéo,  U  favdmit  que  l'on 

eût  ^=i^  =  1,184  ou  tî=55—,ii6  e'=44--,88.  Ce 

(^ta^  ne  pouvait  être  obtenu  ^u'efi  affaji>liB9»iit,  le  pied 
mtw  wwtire.  Pu  reste,  U  diffôrepça  est  ^i»  et  1«  r^fr 

port  -j  se  rapproche  suffisammeut  du   nombre  thôori- 

qiw  >ii94- 
Iffl  mcwient  d'îiie[1iedurul=o,QQaQo9i6i07S. 
[  o      5ii3. 


La  rapport  i 


316078 
_ 4687. 10 


=  16176, 
=  i4M. 


I#  tableau  suivant  divine  \^  çomp^m^  ien  effort^ 
naxima  supportés  par  les  fibres  entrâmes  du  typ^  de  rail 
étudié  et  du  type  Moktà,  $Qi^  ^u  droit  des  appuia',  ?oit  9i 
milieu  de  la  portée,  en  supposant  celle-(;i  égale  à  0,7a  [a] 
et  la  charge  mobile  de  39a2*",§  (p.). 


tint   lo,MMMii««iil      e,iH 


dOtVtrtÉ 

•.Ml 

kflOf. 

M» 
MU 

TION  BAISOHKËB 

xtension  supporté  par  It»  fibres 
pe  de  rail  est  donc  inférieur  de 
ir  millimètre  carré  à  celui  du  rail 
e  que  le  premier  pourrait  auppor- 
iximum  d'extension  que  le  second 
it  1.317  tilog.  d9  plus  par  essieu, 
exion  et  an  choc  ont  été  faites  h 
premières  ont  été  opérées  sur  des 
lur  des  appuis  espacés  de  i  mètre, 
dite  du  chemin.de  fer  de  Lyon, 
les  moitiés  étfùt  placée  sur  deux 
t  et  supportés  par  un  enclume  da 
elle  était  soumise  au  choc  d'un 
ubant  d'une  hauteur  variable.  Oa 
enus  dans  le  tableau  ci-joint  que 
!u  lieu  sous  des  charges  variant  de 
re  moyenne  de  rupture  étant  de 

„.  =  o,b6  .  -p,  établie  pour  les 

t  pas  de  déformation  permanente, 
1  moment  de  la  rapture,  elle  doa- 
)ture  94'",  1 3  par  millimètre  carré  ' 
;uées.  Pour  la  charge  minimum  de 

de  73^',a8  par  millimètre  carré, 
lum  deSi  tonnes,  de  126',  10. 
'  1  à  1 S  ont  été  faites  sur  des  par- 
s.  Les  épreuves  n"'  1',  \"  et  5'  ont 
barres  que  les  épreuves  n"  1  et  3, 
!u  de  la  portée  la  partie  encochée. 
blemeot  les  mêmes  que  pour  les 
jusqu'aux  charges  de  14  tonnes, 
'e  est  toujours  plus  fsdble  qu'arec 

Elle  descend  à  16  tonnes  pour  te 
lé,  ne  rompt  qu'à  a5  tonnes  et  k 

tonnes  pour  le  rail  n*  3. 


DE   QUELQUES   CHBUINS  IS   PEl  A  VOIE   ËTI 

Dans  le  tableau  des  épreuves  à  la  flexion,  1 
colonne  de  chaque  numéro  donne  le  coefficient 

^48  El" 

représente  la  flèche.  Ces  calculs,  conune  ceux  q 
à  déterraioer  la  fatigue  maximum  R,  ne  donni 
ment  qu'une  indication  assez  vague,  puisqu'ils 
que  l'on  peut  appliquer  au  métal  déjjk  déformé  d 
établies  pour  de  faibles  eSorts  moléculaires. 

Les  déformations  persistantes  sensibles,  cor 
à  des  flèches  permanentes  de  c-iS  et  au-dess 
mencent  en  général  qu'au  delà  des  charges  de  t 
grammes,  correspondant  à  une  fatigue  maximui 
extrêmes  de  40^,73  par  millimètre  carré. 

Jusqu'à  l'établissement  d'une  flèche  permanei 
ficient  d'élasticité  est  en  moyenne  de  i,56et 
pas  sensiblement  de  ce  chiffre.  Quancl  les  flèc 
Dentés  sont  comprises  entre  o"",!  et  7'°'',8,  le 
d'élasticité  est  en  moyenne  de  1,78. 

Les  flèches  sont  rarement  proportionnelles  ai 
ordinairement  elles  diminuent  plus  vite  que  celli 
mentent. 

Dans  le  tableau  des  épreuves  au  choc,  les  lei 
indiquent  les  partie  de  rail  correspondant  &  la  p 
rieure  00  &  ta  partie  inférieure  des  lingots  d'acl< 

Sur  dix-huit  épreuves,  il  y  eut  une  rupture  av 
teur  de  chute  de  i'',5o,  deux  sous  une  hautei: 
très,  six  sous  une  hauteur  de  3",5o,  une  sous  u 
de  3  mètres  ;  enfîn  trois  des  barres  ont  résisl 
hauteur  de  chute  de  3",5o. 


OE  QUELQUES  CaiHINS  IW   FBK   A   VOIE   ÉTBOITE, 


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l  QUELQUES  CaKHlNS  DC   TCR  A  VOIE  ÉTHOITI 


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DE  QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTROITE.   36 1 

faibles  ;  il  eût  été  préférable  de  les  faire  en  acier  Bessemer, 
d'augmenter  leur  équarrîssage,  de  réduire  la  portée  de 
joint  à  o",5o  environ  et  peut-être  de  placer  le  joint  en 
porte-à-faux.  Toutefois,  avec  les  courbes  si  roides  du  che- 
min de  fer,  le  joint  en  porte-à-faux  présente  l'inconvénient 
de  faire  travailler  les  éclisses  dans  le  sens  horizontal,  et 
nous  pensons  que,  somme  toute,  il  vaut  mieux  le  conserver 
appuyé. 

Lsifig.  2,  PI.  VII,  représente  l'éclisse  du  rail  de  20  ki- 
logrammes modifié.  Elle  a  i5  millimètres  d'épaisseur  au 
milieu,  19  millimètres  d'épaisseur  vers  l'extrémité,  64  mil- 
limètres de  hauteur.  Sa  section  est  de  i.026"""',94.  La 
longueur  étant  de  o"*,338,  le  poids  de  l'éclisse  en  acier, 
non  percé,  serait  de  1.026,94.0,388.7,82  ou  3', 116.  Le 
poids  de  la  pièce  percée  de  quatre  trous  de  mêmes  dimen- 
sions que  ceux  de  l'éclisse  Moktâ  est  de  2^,972. 

Le  moment  d'inertie  I'  =  0,000000340782. 

V 
Le  rapport —  =  46951. 

V 
Pour  le  rail T  ^^  16176. 

r 

Le  rapport  de  ces  deux  quantités  -^  =  2,90,  et  est 

î 

très-favorable. 

Dans  l'hypothèse  de  l'encastrement  absolu,  F  effort  maxi- 
mum des  fibres  extrêmes  du  rail  au.  droit  des  appuis  d'une 
portée  de  joint  serait  de  0,148.3922,5.0,60.16176  ou 
5^,634  par  millimètre  carré. 

La  fatigue  maximum  des  fibres  de  l'éclisse  serait  de 
5,634  .  2,90  ou  l6^34•  Ce  chiffre  de  16^34  est  un  maxi- 
mum qui  ne  serait  jamais  atteint,  de  sorte  que  les  éclisses 
de  ces  dimensions  donneraient  toute  sécurité. 

Le  travail  du  métal  est  un  peu  moindre  dans  les  éclisses 
Tome  V,  1874.  «à 


I 


Ô6fl  OESCRIPTIOM   RAISOiniËS 

du  chemin  de  la  Méditerranée.  La  portée  de  j<»Dt  est  sea- 
lement  de  0,60  et  celui-ci  est  en  porte-à-faux. 

L'écUsse  est  la  même  pour  les  types  PH  et  PLH.  Elle  est 
en  aùer  Bessemer  et  a  $4  milUmètres  de  hautair,  18  mil- 
limètres d'épaisseur  au  milieu,  *i  aux  extrémités. 
Son  moment  d'inerlie  I'  =  0,00000073815. 

V 
Le  rapport T'  ^^  a8455. 

Pour  le  rail  PU,  on  a  I  =  o,ooooili85. 
V  =-70,0», 
V 
-  =  6a,6o. 

v_ 

al 

V  ■ 

î 

rail  au  milieu  de  la  portée  est  0,196  .  0,60.  Ô5oo  .  6260 
ou  5'',o5  par  millimètre  carré. 

Le  travail  du  métal  dans  l'éclisse  sercût  de  i3^86. 

Avec  le  rail  PLM  (A),  on  a  [  =  0,00000889, 

V  =  65,05, 

L'elTort  moléculaJre  maximum  dans  le  rail  est 
o,ia5. 0,6. 65oo, 7317    ou    3\57par  millimètre  carri. 
La  fatigue  maximum  de  Véctisse  est  de 
3',57X3,889=  iS'.S?, 

chiffre  égal  à  celui  que  nous  avons  trouvé  pour  l'teliase  du 

nUPM.. 


DE   QUELQUES  GHEliJW  ]>£  FER  A   YOIE   ÉTROITE.       363 

Bmilons.  —  Les  boulons  ont  un  diamètre  de  1 5  milli- 
mètres, uDe  longueur  totale  de  78;  la  partie  filetée  a 
3â  millimètres.  Ils  portent  près  de  la  face  intérieure  de  la 
tète  un  ergot  destiné  à  empêcher  qu  ils  ne  tournent  pen- 
dant le  serrage.  L'écrou  est  hexagonal;  il  a  16  milli- 
mètres de  hauteur.  Les  boulons  avec  leur  écrou  et  leur 
rondelle  pèsent  226  grammes.  Ils  ont  coûté  6i7',5o  la 
tonne  rendus  en  gare  à  Marseille,  goudronnés  et  emballés. 

Le  rail  porte  deux  trous  d'éclisse  dont  le  diamètre  est 
de  94  millimètres  et  dont  les  centres  sont  placés  à  56  et 
à  1^6  millimètres  de  l'extrémité  de  chaque  barre.  Le  dia- 
mètre de  24  millimètres  est  trop  fort  et  pourrait  sans  in- 
convénients être  réduit  à  21  ou  22  millimètres. 

La  position  respective  des  centres  des  trous  des  éclisses 
et  des  trous  correspondants  des  rails  est  établie  pour  un 
jeu  normal  de  4  millimètres  entre  deux  rails  contigus. 

Crampons,  —  Les  crampons  {fig.  4  et  5,  PI.  VII)  sont 
carrés;  ils  ont  148  millimètres  de  hauteur  et  12  milli- 
mètres de  côté.  Ils  sont  taillés  en  biseau  à  Textrémité  in- 
férieure. Ils  pèsent  igS  grammes  et  ont  coûté  56', 5o  les 
100  kilogrammes,  goudronnés  et  emballés,  en  gare  de 
Bességes. 

Pour  empêcher  le  cheminement  longitudinal  des  rails, 
on  a  pratiqué  dans  le  pied  quatre  encoches  disposées 
symétriquenent  et  placées  sur  les  barres  de  5",5o  à  o",58 
et  à  2*, 01  de  chaque  extrémité,  sur  les  barres  de  5  mè- 
tres à  o",58  et  i"*,87,  sur  les  barres  de  4"*»5o  à  o",52 
et  l'Olga  des  extrémités.  Leur  profondeur  était  de  10  mil- 
limètres. On  n'a  jamais  remarqué  de  tendance  au  chemi- 
nement, et  nous  croyons  que  l'on  eût  pu  sans  inconvé- 
nients réduire  à  deux  le  nombre  des  encoches.  Comme  elles 
affaiblissent  notablement  le  rail,  il  eût  mieux  valu  ne  leur 
donner  que  7  millimètres  de  profondeur. 

Selles  et  demi-selles.  —  Les  courbes  du  chemin  étant 
extrêmement  roides,  on  a  cru  utile,  pour  assurer  la  soli- 


O04  DESCRIPTION   BAlSOSNÉb 

darîté  des  crampons  et  par  suite  empêcher  l'élargiAsement 
de  la  voie,  de  placer  sur  les  traverses  de  joint  et  sur  celle 
du  milieu,  des  selles  et  demi-selles;  elles  ont  6  millimètres 
d'épaisseur.  Les  selles  ont  i85  millimètres  sur  soo,  et 
pèsent  i',2C.  Elles  sont  percées  de  quatre  trous  pour  le 
passage  des  crampons.  Les  demi-selles  ont  i85  milli- 
mètres sur  i5o  et  pèsent  o',970  ;  elles  sont  percées  de 
deux  trous.  Les  trous  ont  i4  millimètres  de  côté.  Elles  ont 
coûté  38  francs  les  loo  kilogrammes  en  gare  de  Bességes. 
On  assez  grand  nombre  de  selles  se  sont  rompues  en 
service  dans  les  courbes  de  petit  rayon.  11  conviendrait 
donc  d'augmenter  leur  épaisseur,  et  môme  de  les  faire  ea 
acier. 

§  8.  —  Traveises. 

Les  traverses  sont  en  chêne,  équarrîes.  Leurs  dimensions 
sont  : 

Loifunr.        L4nr«Hr       ËhI>b*'u- 

Pbur  les  traverses  intermédiaires.    i",6o       o~,i8       o~,ii 
Pour  les  traverses  de  joint 1  ,60       o  ,31        o  ,  13 

Elles  ont  été  achetées  à  Trieste  et  ont  coûté  en  moyenne 
i',^5^,  rendues  à  Ergastiria. 

Il  y  a  huit  traverses  par  barre  de  ô-.Bo.  Leurs  écar- 
lements  sont  : 

0,60,    0,71,    0,72,    0,7a,    0,7a,    0,7a,    0,71,    0,60. 

Ainsi  que  nous  l'avons  dit  plus  haut,  cette  disposition  est 
défectueuse.  II  eût  été  préférable  d'adopter  un  écartement 
de  0,74  pour  les  portées  inti^imédiaires  et  de  o,53  pour 
les  portées  de  joint.  Avec  une  portée  de  o'",74,  la  fatigue 
du  métal  dans  le  rail  serait  de  6',78  par  millimètres  carré, 
et  sur  le  joint,  là  ou  l'éclisse  travaille,  de  4^,  85.  —  Avec 
le  rail  modilié,  ces  effoits  seraient  respectivement  de  5',6i 
et4'.oi8. 


DE   QUELQUES  CHEMINS   DE    FER   A   VOIE   ÉTROITE.       365 

Avec  les  barres  de  5  mètres  de  longueur,  on  a  mis  huit 
traverses  espacées  de 

0^60,     o^60|    0^65,     o,65j    0^65,    o,65)    0,60,     0,60. 

Avec  les  barres  de  A^i^o,  il  y  en  a  sept,  espacées  de 
0,609    0^64,    0^66^    0,70^    0,66,    0,64)    0,60. 


e) 
1 0,50,  0,669   0^66,   0.70^   0^66,  0,66,   0,66^  o,5o. 


Il  eût  été  préférable  de  disposer  les  portées  comme  il  suit  : 

Barres  de 
5  mètres. 
Barres  de  )     ^ 
4"5o     r'    '     ^'^^'     ^'^^'     ^'^^'     ^'^^'     ^'^^'    ^' 

Entailles. — Les  entailles  ont  la  largeur  du  patin  (75  mil- 
limètres) .  L'inclinaison  du  rail  étant  de  j, ,  elles  ont  d'un 
côté  5  millimètres,  de  l'autre  1  i^^jgô  de  profondeur. 

Les  trous  des  crampons  sont  percés  ronds  avec  1 3  miU 
limètres  de  diamètre  et  io5  millimètres  de  profondeur.  Ils 
ne  sont  pas  placés  sur  l'axe  longitudinal  de  la  traverse, 
mais  à  1 5  millimètres  de  part  et  d'autre  de  ce  dernier.  Les 
traverses  de  joint  portent  quatre  crampons  ;  les  axes  des 
trous  sont  à  35  et  60  millimètres  de  part  ,et  d'autre  de 
l'axe  de  la  traverse. 

Les  traverses  se  sont  très-bien  comportées  jusqu'ici 
malgré  le  climat.  Toutes  sont  eacore  en  bon  état  ;  les  cram- 
pons y  sont  encore  solidement  fixés.  On  n'a  eu  depuis  deux 
ans  à  changer  que  quelques  traverses  de  joint,  qui  pré- 
sentaient déjà  des  défauts  au  moment  de  la  pose. 

§  9.  —  Détails  de  ia  voie. 

Jeu  de  la  voie,  —  En  alignement  droit,  la  voie  a  1  mètre 
de  bord  en  bord  des  rails  ou  i°',o48  d'axe  en  axe.  Le  jeu 
est  de  22  millimètres  pour  les  roues  des  wagons,  de  26  mil- 
limètres pour  celles  des  locomotives  dont  les  mentonnets 


â 


366  DESCRIPTION   RAISONNÉE 

sont  un  peu  plus  minces.  En  courbe,  on  a  augmenté  Té- 
cartement  de  6  millimètres,  de  sorte  que  le  jeu  est  porté  à 
s8  millimètres  pour  les  wagons  et  à  3o  pour  les  machines. 
Dévers.  —  Le  dévers  doit  nécessairement  être  considé- 
rable dans  des  courbes  d'un  rayon  aussi  faible  que  celui 
qui  a  été  admis  sur  le  chemin  d'Ergastiria.  Il  a  en  effet 
pour  objet,  non  pas  seulement  de  s'opposer  à  la  force  cen- 
trifuge, mais  encore  et  surtout  de  faciliter  le  mouvement 
des  véhicules  en  courbe  en  ramenant  constamment  vers  le 
centre  de  la  com*be  celle  des  roues  d'avant  qui  attaque  le 
rail  extérieur  plus  élevé.  On  a  adopté  pour  le  calcul  du 

V 

dévers  la  formule  ^ ,  admise  sûr  le  réseau  de  la  Méditer- 

ranée,  mais  en  réduisant  aux  |  les  résultats  obtenus,  pour 
tenir  compte  de  la  différence  de  largeur  des  voies  (  i  mètre 
au  lieu  de  i",45).  Dans  cette  formule  V  est  supposé  égal  à 
à  20.  Les  dé  vers  calculés  ainsi  pour  les  diverses  courbes 
sont  les  suivantes  : 

RAY0IC8.  DEVERS, 

mèlref.  mètres. 

soo.  ...•• 0,067 

i5o 0,089 

ilto 0,095 

120 '.  .  0,111 

100 0,1 33 

90 0,1/^8 

80 0,167 

70 0,190 

60.  ••.. o,3as 

Ces  surélévations  étant  considérables  ont  été  réparties 
sur  des  courbes  de  raccordement  suivant  la  méthode  indi- 
quée par  M.  Couche  {Exploitation  des  chemins  de  fer,  t.  I, 

p.  a 5s),  en  faisant  -;  =  200. 

Sur  certains  points  de  la  première  section,  les  aligne- 
ments droits  qui  séparent  les  courbes  et  contré-courbes 
successives  de  60  mètres  de  rayon  n'ont  que  25  mètres  de 


\ 


DE   QUELQUES  CBJSHUIS  M  FCR   A   VOIE   ÉTROITE.      867 

longoeur.  Le  déplacement  du  point  de  tangence  pour  le 
rayon  de  60  étant  de  iS^'yâi,  il  a  fallu  nécessairement  le 
réduire  à  1 1  mètres  au  plus  afin  de  laisser  3  mètres  au 
moins  d'alignement  entre  les  origines  des  courbes  de  rac* 

cordement  opposées.  Dans  ce  cas  -7  doit  être  rédtût  à  jf^  au 

lieu  de  ^.  Malgré  la  petitesse  de  la  plupart  des  rayons, 
l'entrée  en  courbe,  grâce  à  cet  artifice,  est  très-douce  et 
se  fait  sans  secousses  et  sans  grippements. 

Le  devers  est  réparti  entre  les  deux  rails,  c'est-à-dire 
que  la  moitié  est  portée  en  surhaussement  sur  le  rail  exté- 
rieur et  l'autre  moitié  en  surbaissement  sur  le  rail  intérieur. 

On  a  reconnu  plus  tard  en  service  que  les  dé  vers  de  o,tsâ 
et  0,19  pour  les  courbes  de  60  et  de  70  mètres  étsdent 
trop  considérables  :  les  deux  soutes  à  eau  de  la  machine 
communiquant  l'une  avec  l'autre,  le  liquide  se  reportait  sur 
celle  d'entre  elles  qui  se  trouvait  du  côté  intérieur  de  la 
courbe  ;  il  en  résultait  sur  les  ressorts  de  suspension  une 
inégalité  d'efforts  considérable,  aussi  niûsible  à  la  conser- 
vation des  bandages  et  de  la  voie  qu'à  la  bonne  maixhe  du 
mécanisme.  Le  fléchissement  était  tel  que  la  face  inférieure 
des  têtes  de  bielle  touchait  le  ballast.  On  réduisit  alors  à 
o'',i6o  tous  les  dé  vers  qui  dépassaient  ce  chiffre  ;  de  cette 
façon,  les  inconvénients  signalés  ci-dessus  disparurent. 

Les  rails  étaient  cintrés  avant  la  pose.  Les  flèches  cor- 
respondant aux  divers  rayons  de  courbes  et  aux  trois  lon^^ 
gueurs  de  barres  sont  données  par  le  tableau  ci-joint  : 


PLÊCBB8  DES  BARBU  DE 

RÀTOnS 

des  eonrbei. 

y^ 

5-,00 

b",50 

nièlrw. 

mintaètret. 

idlllimètrei. 

■rillImèirM. 

60 

62 

52 

42 

70 

S4 

45 

36 

80 

47 

39 

31 

M 

42 

SS 

28 

ifi 

» 

Si 

2» 

125 

30 

25 

20 

150 

25 

21 

17 

1 

268 


DESCRIPTION   RAISOUNÉE 


Le  cintrage  était  eiFectué  au  moyen  d'un  cric  sur  des 
points  espacés  de  mètre  en  mètre,  II  s'est  produit  pendant 
l'opération  plusieurs  ruptures  de  barres  ;  toutes  ont  éa 
lieu  au  droit  des  encoches. 

L'obligation  qu'on  s'était  imposée  de  mettre  les  joints 
sur  les  traverses  a  nécessité  l'emploi  d'un  certain  nombre 
de  barres  un  peu  plus  courtes  que  les  barres  ayant  la  lon- 
gueur normale  de  S^'tSo.  La  sous-longueur  est  de  5",4o*  Le 
rail  extérieur  est  toujours  composé  de  barres  de  5",5o. 
Le  rail  intérieur  est  formé  de  barres  de  5",5o  et  de  5",4o 
alternant  dans  les  proportions  indiquées  par  la  colonne  n*  4 
du  tableau  ci-joint. 

Par  exemple,  étant  donnée  une  courbe  de  60  mètres  de 
rayon,  la  fde  de  rails  intérieure  est  formée  comme  suit  : 


Cinq  barres  de.  .  •  • 5,Ao 

Une  barre  de. .  .  • 5,5o 

Dix  barres  de. • ô,4o 

Une  barre  de 6,60 

Dix  barres  de 5,&o 

Une  barre  de 5,6o 

et  ainsi  de  suite  pour  finir  par  cinq  barres  de  5'",4o. 


(1) 

RATON 
COBrbM- 


60 

70 

80 

90 

100 

110 

120 

140 

150 

170 

200 


RAPPORT 
dat  loBfuean  d«  l'ara 

•xlérfeor 
•t  d«  l'are  Intérieur. 


0,0834 
0,9858 
0,9876 
0,9890 
0,9900 
0,9909 
0,9917 
0,9939 
0,9933 
0,9941 
0,9950 


RAPPORT 

da  nombre  des  barres 

de  S<".BO  à  l'exlérienr 

etde8»,40krintèrlenr. 


1,10 
1,38 
1,46 
1.6S 
1,8S 
2,01 
2,19 
2,55 
3,78 
3,10 
3,66 


H  tu  S  RAPPORT 

eiprimé 
en  nombres  entiers. 


11  pour  10 
13  pour  10 
29  poar  20 
33  poor  20 
9  poar  5 
3  pour  1 
11  pour  5 
51  pour  30 
27  pour  10 
31  pour  10 
73  pour  30 


Les  nombres  de  la  colonne  (3)  étaient  obtenus  par  le  cal- 
cul suivant  : 


j  i 


< 


OE  QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTROITE,   SGg 

Appelons  R  le  rayon  de  la  courbe,  n  le  nombre  des  bar- 
res de  5",5o  à  Textérieur,  n'  le  nombre  de  barres  de  5"»,4o 
à  rintérieur,  n"  le  nombre  de  barres  de  5"*,5o  à  Tintérieur, 

on  a 

R  —  o,5o 

.  n .  5,5o  =  n' .  5,4o  +  n".  5,5o, 


d'où 


R  +  o,5o 
n  0,1  R  +  0,5 


»•'       5  5    (,      ^-^>^\ 


55 


Les  barres  de  5",5o  et  5'",4o  étaient  réservées  pour  la 
voie  principale.  Celles  de  5  mètres  et  de  4  niètres  pour  les 
gares  et  les  abords  d'Ergastiria.  Elles  ont  été  employées  sé- 
parément en  alignement  droit  et  concurremment  en  courbe, 
en  admettant  le  joint  en  porte-à-faux. 

§  10.  —  Changements  et  croisements  de  voie. 

Si  Ton  appelle  R  le  rayon  de  la  courbe  d'un  changement 
de  voie  simple,  e  la  largeur  de  la  voie,  d  la  longueur  du 
changement,  a  l'angle  de  croisement,  on  a 


d = i/r^  (^ + ^) — ^1  ^ = vŒ, 

d  ^aÏÏê 

tang  a  =  —       — 


e  e 

R— -        R—  - 
a  a 

Sur  le  chemin  dTrgastiria    R  ==  6o,    e=  i; 

par  suite  d  =  io",954,     a  =  lô*  2&. 

La  longueur  de  l'aiguille  est  déterminée  par  la  condition 
que  la  distance  entre  le  talon  et  le  rail  contre-aiguille  soit 
égale  à  l'épaisseur  des  mentonnets  o,o3o  augmentée  du 


DEScniPTion  BAisonnÉË 
033.  L'épaisseur  du  ml  étant  de  o,d48|  1&  Icm- 
raigaille.de  la  voie  déviée 


a  /^R  +  -]  (o,o5a  +  o,o48)  =  yfïï^  =s3-.4?8, 
aiguille  de  la  voie  drmte 

=  i/7(n-^y  0,1  =  /77;5  =  3-,45o. 

(  =  3-,6o. 

guenrs  rabotées  sont  de9",965  pour  le  patin  et 
î  pour  le  champiguon.  Ce  rabotage  a  été  payé 
par  aiguille. 

Is  contre-aiguilles  ont  4"»5o  de  longueur  ;  Us  sont 
ir  neuf  traverses  ayant  o^isa  de  largeur,  o",ia 
ir  et  l'.go  de  longueur  ;  les  portées  intermédiaires 
■,6o,  les  portées  de  joint  ont  o'",4o  du  cûté  de  la 
l'aiguille  et  o'.So  du  cAté  du  talon.  Il  y  a  douze 
)  de  glissement  pesant  dtacun  lo^.a&o.  Ils  sont 
es  traverses  au  moyen  de  tirefonds  ayant  i  g  milli- 
diamètre  et  loo  de  hauteur,  pesant  s5o  granunes 
,  63',75  les  100  kilogrammes. 
!  détail  du  poMs  et  du  prix  des  diverses  pièces  du 
int  de  voie  : 


I eooDaiioD et  iBim  paiwi i<^,io  iia'.aD  ii*,!' 

■  Ulon Il  .as  M  .w  11  ,M 

de  gliMeMent. ii*  .na  »  ^  M,n 

cemoiinde ;  ,«0  ut  ,00  t.ii 

t  loa  Iciicr  (tOBlc) -  iO,M  BV  ,M  tl  .M 

il" « ,«  M  ,«•  tM 

a, te  IM^  iT.w 


rlnglnde  MneeiioD  «I  de  eommini]*.!       '  '"       '"'^        *** 
ATBporier n»*." 


DE   QUELQUES  CHEinifS  DE    FBB  A   fOIE  ÉTROITE*      87! 

POIDS.  PRIX.         PRU. 

tox  100  kiior 

Report H3^69 

6  amirre»  en  fer  des  rails  sor  les  platines  de  ulon. .       ftSeo        4s',to        S  ,52 

4  vis  à  bois  reliant  les  triTeries  de  s«ppert  ....       2  ^       I2f  ,oa        8 ,12 

t  aiguilles.!  f  *•'  •"**;3ré'  '''!^^'  *  "'••'*'  ^^''«^  \  .  .  „  ,n 

I  Façon,  20  fr.  par  pièce 4o  ,00)  ' 

9  contre-  1  Acier  employé,  101  ^So  à  22',074,  Î2^40) 

aiguilles.  |  Façon,  lî  tr.  par  pièce U^i          "  '  ^^  **^ 

52  tirefonds.  w : U  ,ao  63  ,75  g  ,i6 

10  traverses  A  2',952 »  »  29 ,52 

1  support  du  lerier »  »  a  ,00 

Ensemble Sll^S2 

Croisement.  —  La  pointe  est  formée  de  deux  bouts  de 
rails  ayant,  l'un  i"*,90, 1  autre  i",58de  longueur,  assemblés 
par  trois  boulons  suivant  deux  parties  dressées.  Les  rails 
ayant  une  inclinaison  de  jj,  et  le  patin  de  la  pointe  étant 
horizontal ,  le  rail  qui  forme  cette  dernière  doit  être  légère- 
ment tordu  à  son  extrémité,  de  manière  à  donner  l'horizon- 
talité du  pied  (*) . 

La  longueur  développée  des  pattes  de  lièvre  et  des  contre- 
rails  est  de  2",49. 

L'ensemble  du  système  est  porté  par  douze  traverses  de 
i'",95  sur  o",2i,  lesquelles  sont  reliées  entre  elles  par 
deux  pièces  de  support  de  a'", 60  de  longueur,  assemblées 
à  mi-bois. 

Voici  le  détail  des  prix  du  croisement  : 

point.           PRIX  PRIX, 
■nx  100  klloc. 

6  cales  entre  rails  et  eontre-ratls le^ooo        so',oo  4',80 

5  cales  entre  la  pointe  et  les  pattes  de  lièTre.  ...    14  ,400        so  ,00  4 ,32 

A  reporter 9',13 

(*)  Les  ateliers  de  Bessé-ges  ont  fait  pour  le  chemia  de  fer  de 
llonteponi  (voie  d*un  mètre)  des  pointes  en  acier  Bessemer  mar- 
telé, assemblées  au  moyen  de  deux  boulons  avec  les  deux  rails 
convergents  par  une  sorte  de  queue  d*bironde  formant  cale.  Elles 
font»  difr-on,  un  très-bon  service.  Elles  pèsent  5o  kilog.  et  ont  coûté 
(en  1S70)  go  francs  les  100  kilog.  A  ce  prix,  elles  sont  plus  écono- 
miques que  les  pointes  formées  de  deux  rails  assemblés. 


DESCRIPTION   BAISONKËE 


dilM  ciIm t^.BtO       IJS'.M 

■nia  d>Di  lai  poiiwa  dn  cour.  ....    it  ,000         90  ,M 


SJ  Jl 


I  npirarl  1  s  TriDM.  .  •  ■ 
larcmploT*.  *i'>*  *  ai'.ot 


^eramploié,  i*i',i 


Her  emploie  i«i',s  i  1I',oti  p.  loo,  j 
ÇOD U  ,Vt\ 

Taul aM*,» 

:  pour  uD  croisement  et  un   cbangeroeat   de 

anapris,  moins  ta  pose 575^,73 

re  des  changements  et  croisements,  pour  tout  le 
de  quinze. 

§  11.  —  Ptaquet  tournantes. 

.ques  tournantes  pour  les  wagons  ont  été  pla- 
embrancbements  des  fours.  Leur  diamètre  est 
la  longueur  utile  des  rails  qu'elles  supporteot 
7.  L'écartement  des  essieux  étant  de  f.^à. 
:  des  roues  de  o",6o,  la  saillie  des  boudins  de 
longueur  nécessûre  pour  que  ceux-ci  écfaap- 
it  lu  manœuvre  aux  bouts  des  rails  fixes,  est  de 


0,098(0,656 — o,oa8)  =  i",7i4.  Le  jeu  est 
«56,  soit  o",ia8  de  chaque  câté. 
les  sont  en  fonte  ;  elle)  sont  portées  sur  dix  ga- 
iement. Les  rails  sont  formés  par  deux  saillies 
bnte  avec  le  plateau. 


DE   QUELQUES   CHEMINS   DE    FER   A   VOIE   ÉTROITE.       5^ 

Ces  plaques  pèsent  2.5oo  kilogrammes;  elles  ont  coûté, 
rendues  franco  à  Marseille,  i  .o68S75. 

Plaques  tournantes  des  machines.  —  On  avait  pençé  tout 
d'abord  qu'il  serait  indifférent  de  faire  circuler  les  machines 
sur  la  ligne,  cheminée  ou  foyer  en  avant  ;  mais  on  recon- 
nut bientôt  qu'à  cause  du  jeu  longitudinal  de  l'essieu  d'a- 
vant, la  première  position  était  plus  avantageuse  au  point 
de  vue  de  la  circulation  dans  les  courbes  de  60  mètres  de 
rayon.  On  décida  alors  l'établissement  aux  deux  extrémités 
de  la  ligne  des  plaques  représentées  /îg.  6,  7  et  8,  PL  VIL 
Par  suite  de  circonstances  particulières,  une  seule  a  été 
exécutée,  de  sorte  que  Ton  n'en  fait  presque  pas  usage. 
Elle  a  été  construite  à  l'atelier  de  l'usine. 

Elle  se  compose  de  deux  poutres  en  tôle  à  double  T 
formées  d'une  âme  de  260  millimètres  de  hauteur  et  de 
12  millimètres  d'épaisseur,  de  quatre  cornières  de  70  de 
côté  et  de  9  millimètres  d'épaisseur,  et  de  deux  plaques 
couvre-joint  de  i52  millimètres  de  largeur  et  de  8  millimè- 
tres d'épaisseur.  Ces  poutres  sont  soutenues  par  quatre  ga- 
lets de  o"*,25  de  diamètre,  placés  extérieurement.  Due 
forte  pièce  en  fonte,  reliée  aux  longrînes  par  quatre  gros 
boulons,  porte  les  coussinets  en  bronze  qui  reçoivent 
l'axe  des  galets.  Pour  combattre  les  effets  du  porte-à-faux, 
les  extrémités  des  longrines  sont  réunies  deux  à  deux  par 
des  entretoises. 

Le  cercle  de  roulement  est  formé  par  un  rail  circulaire  ; 
son  diamètre  est  de  2 ",50. 

La  cuve  est  en  maçonnerie.  L'arête  circulaire  supérieure 
est  garnie  d'un  fer  cornière. 

La  crapaudine  est  fixée  par  quatre  forts  crampons  sur 
une  pierre  de  fondation.  Le  rail  circulaire  sur  lequel  rou- 
lent les  galets  repose  sur  une  charpente  formée  d'une  cou- 
ronne polygonale  et  de  quatre  croisillons. 

Le  diamètre  de  la  plaque  est  de  2^,925;/  la  longueur 
utile  des  rails  de  2*", 72.  L'empattement  des  machines  est 


1>ESCRIPTI0N   HAISONNËE 

liamëtre  des  roues  de  o^igo,  la  saillie  des 
037;  la  longueur  Béceasaiie  pour  que  les 
>eot  est  de  a**,566.  Le  jeu  est  donc  seole- 
4,  auxquels  il  iaat  ajouter  l'espace  libre 
et  le  bord  supérieur  de  la  cuve,  o'iOiâ; 
).  Ce  chilTre  est  un  peu  trop  fûble;  aussi 
sont-elles  difliciles.  et  il  faut  beaucoup  d'at- 
LTt  des  mécaniciens  pour  arrêter  la  machine 
i  position  qu'Ole  doit  occuper  pour  que  la 
oumer. 

as  maintenant  donner  le  résumé  des  de- 
aler établissement  de  la  voie  et  du  matériel 
ur  de  la  voie  principale,  y  compris  les  em- 
est  de  9-900  mètres;  celle  des  voies  de  ga- 
aent  est  de  900  mètres;  la  longueur  totale 
inc  de  10.100  mètres. 


5    Bi 


DE   QUELQUES  CHEMINS   DE   FER   A   VOIE  ÉTROITE.      iji 


SATOtE  niS  DiPIRSBS. 


i*  TerrAsiementf. 

(EiTiroB  tl.000  nètres  cnbM  à  8',79l.} 

t*  Maiii-d'«aTre 

3*  Pondre  et  rnècbes 

}•  MAiériel  de  transport,  forges,  pioches»  pelles, 
oussef ,  acier,  fer,  etc. 

Total  des  dépenses  de  terrassement. .  . 

9*  Sottt  off  r ttln. 

(tt7*^o  à  flst'.tt  la  Bètie.) 

I*  Percement  ei  tratavi  accessoires,  pnits,  bara- 
ques, eic 

3*  Revêtements  (télés  comprises) 

3*  Matériel  (wagons,  ventilateurs,  forges^acier,  etc. 

Total  des  dépenses  da  souterrain 

t"  Omnrsil^ea  d'art. 

t*  Mors  de  sovièHomenl  et  peiiia  métalliques  (i 

Pasine) .T: . 

2«  Aqueducs,  ponts  en  maçonnerie,  mors,  quai  de 
BenekO,  fosses  à  piquer 

Total  des  dépenses  pour  oBTrages  d'art. 

b»  Baltostefe. 

(iBviron  7.000  mètrot  enbei  à  8,09  le  nètre  evbe.) 

1*  Main-d'œpvre 

2«  Matériaui 

Total  des  dépenses  de  ballaslage 

r  Hbtèriel  «•  vule  et  poee. 

1*  4ii''>30O  rails  à  25ft',9i  (T  compris  le  transport).  . 

2*  1.SOO  éclisses  da  i\950  (i  4^,625  à  294',04,  j  Com- 
pris le  transport) .  . 

3*  15.000  boulons  de  -jqs  grammes  (3^,879  à  647^10, 
transport  compris) 

4*  7.S00  selles  de  iSus  (8^,362  à  324^o4,  transport 
compris) », 

&*  66.974  crampons  de  O%10S  (13^,061  k  609',o4, 
transport  compris) «  .  •  . 

6*  16.736  traverses  k  2'.932 

7*  Pose  do  la  ^oit^ « 

Tout  éii  dépenses  ëa  la  volk 

1  nporler. 


DÉPIfISBS 

parUelles. 


tnaca. 

82.434,56 
6.653,97 

5,807,80 


65.757,76 
5.490,00 
4.042,90 


21.646,70 
16.371,81 


20.584,80 
1.080,00 


106.463,79 
4.800.33 
2.188^ 

V.954,67 
49.07S,81 
15.430.92 


DiPBllSES 

totalM 
par  artJele. 


DtfpBNSBS 

par  kilomètre 

dévoie 
principale. 


frai 


» 


94.886,33 


K 


75.290,60 


38.018,51 


» 


21.664,80 


» 
m 


188.169,10 


tvaaca, 

8.959,20 

723,36 

631,30 


10.313,76 


1» 
m 
m 


8.183,80 


2.352,90 
1.779,54 


4.132,44 


2.237,48 
117,40 


2.854,88 


11.572,15 

461.48 

217,3» 

294,52 

8«4,64 
5.334,32 
t. 676,19 


90.446,64 


45.431,82 


D  Penses 

parkiloaètre 

da  Toie. 


ftlMB. 

8.160,85 
658,85 

575,02 


9-394,72 


» 
* 


7.454,52 


2.143,23 
1.620.97 


3.764,20 


2.038,10 
106,93 


2.145»03 


10.540,97 

425.78 

216,23 

268,28 

787,59 
4.858,99 
1.536,82 


18.624,66 


41.383,13 


DE   QUELQUES  CHEMINS    DE   FER   A   VOIE   ÉTROITE.       577 

pu  réduire  au  mimmum  le  cube  des  terrâssemeuts  :  20.000 
mètres  cubes  non  compris  le  souterrain,  soit  2.709  mètres 
cubes  par  kilomètre  de  voie  principale.  Sur  le  chemin  de 
Mondalazac,  long  de  7  kilomètres  et  à  voie  de  i",io,  le 
cube  des  terrassements  s'est  élevée  à  2  4* 52 3  mètres  cubes 
soit  3.475  mètres  cubes  par  kilomètre.  Les  travaux  d'art  sur 
la  ligne  ont  été  pour  la  même  raison  très-peu  importants. 

Enfin  on  n'a  pas  eu  à  faire  à  Ergastiria  d'acquisition  de 
terrain.  La  largeur  moyenne  de  l'emprise  étant  de  7",5o, 
la  surface  totale  occupée  est  de  6**'*^'*,375o. 

En  France,  au  prix  moyen  de  3.5oo  francs  l'hectare,  on 
aurait  eu  de  ce  chef  une  dépense  de  22.5i2',5o. 

Toutefois  certaines  circonstances  locales  et  le  manque 
absolu  de  ressources  industrielles  dans  le  pays  ont  aug- 
menté très-notablement  les  dépenses. 

Ainsi  les  terrassements,  faute  d'ouvriers  expérimentés, 
ont  coûté  3^795  le  mètre  cube,  tandis  que  dans  une  con- 
trée civilisée,  ils  ne  seraient  pas  revenus  à  plus  de  2  francs 
(ils  ont  coûté  1^,75  à  Mondalazac).  La  diminution  eût  été 
de  5o.ooo  francs,  soit  5.435  francs  par  kilomètre. 

La  traversée  du  faîte  par  un  souterrain  long  de  267",5o 
a  grevé  la  construction  d'une  dépense  de  y  à. 2^0', 66  qui 
eût  été  probablement  plus  faible  si  l'on  avait  eu  de  bons 
mineurs  en  nombre  suffisant,  et  qui  d'ailleurs,  répartie 
sur  8.5oo  mètres  de  voie  principale,  grève  lourdement  le 
prix  du  kilomètre. 

La  gare  de  l'usine  avec  ses  murs  de  soutènement,  ses 
ponts  métalliques,  ses  embranchements  et  ses  plaques 
tournantes,  a  nécessité  une  dépense  de  26. 273^,04  ou 
2.847  francs  par  kilomètre. 

L'obligation  d'acheter  au  loin  tout  le  matériel  sans  ex- 
ception a  exigé  des  frais  de  transport  considérables  attei- 
gnant de  38  à  40  francs  par  tonne.  Il  est  vrai  que  les  fers 
étaient  alors  à  des  prix  très-bas.  L'augmentation  du  prix 
des  fers  compenserait  aujourd'hui,  et  au  delà,  pour  un 
Tome  V,  187Û.  a5 


DE  QUELQUES  GHBVINS  DB  FER  A   VOIE  ÉTROITE,  iyt^ 

U  cube,  en  ne  tenant  pas  compte  du  surcroît  de  han- 
teur,  des  côtés  d'avant  et  d'arrière,  est  de  2*^,769.  Mais 
grâce  à  cette  surélévation,  la  charge  dépasse  de  0,10  en 
moyenne  le  haut  des  côtés  latéraux,  et  occupe  un  volume 
de  3"^, 384-  Le  poids  moyen  de  la  charge  est  de  6  tonnes. 

Les  côtés  extérieurs  sont  à  charnière  comme  ceux  des 
wagons  à  ballast.  Ils  sont  tenus  par  quatre  ranchets  dont 
Textrémîté  inférieure  est  percée  d'un  œil  qui  passe  dans  un 
anneau  formant  charnière  et  fixé  au  châssis.  Deux  forts 
crochets  placés  sur  les  côtés  d*  avant  et  d'arrière  main- 
tiennent les  volets  relevés.  z^!'^^ 

Ces  volets  tombants  font  un  excellent  service  et  facili-  '"'''é] 

tent  singulièrement  le  déchargement.  Le  plancher  et  les 
côtés  d'avant  et  d'arrière  sont  en  planches  de  chêne  de 
o'^jO^  d'épaisseur.  Les  joints  sont  munis  de  languettes 
pour  empêcher  le  tamisage. 

Les  volets,  qui  doivent  être  plus  légers,  sont  en  sapin  et 
ont  o",o5o  d'épaisseur. 

§  2.  --  Chdssù. 


Le  châssis  est  entièrement  en  fer.  Sa  longueur  (non  com- 
pris les  tampons)  est  de  3"", 70,  et  y  compris  les  tampons, 
de  ^"'ïSS.  Cette  longueur,  considérable  eu  égard  aux  faibles 
rayons  des  courbes,  a  été  rendue  nécessaire  par  l'emploi 
des  volets  tombants  qui  limitait  la  hauteur  de  la  caisse. 
L'entr'axe  des  essieux  étant  de  i",45,  le  porte-à-faux  des 
longerons  est  de  l'^yisS.  La  demi-distance  des  essieux 
étant  de  o"",725,  il  y  a  tendance  au  fléchissement  du  châs- 
sis en  avant  et  en  arrière.  Mais  la  force  de  la  poutre  en  U 
qui  forme  le  longeron  est  suffisante  cour  qu'il  ne  se  pro- 
duise pas  de  déformation  permanente  dans  ce  sens.  Le 
calcul  suivant  donne  les  conditions  d'équilibre  de  la  poutre. 

Les  réactions  des  quatre  appuis,  qui  sont  les  extrémités 
des  ressorts,  sont  toutes  égales  entre  elles.  Le  solide  est 


^^ 


DE   QUELQUES  CHEMINS  DE  FER   A  TOIE   ÉTROITE.       38 1 

Enfin  le  maximum  de  R,  a  lieu  pour  a;  =  a,  et  est  égal 
au  précédent. 

On  remarquera  que  si  c  =  a,  R,  devient  nul  pour  a?=  o, 
xe  qui  étsdt  évident  à  priori. 

Dans  l'espèce,  on  a  a  =  0,5295;  6  =  0,806;  0=0,7225. 

Le  poids  total  du  wagon  vide,  moins  les  roues,  les  es- 
sieux, les  ressorts  et  les  bottes  à  graisse,  est  de  1.200  ki- 
logrammes ;  celui  de  la  charge  de  6.000  kilogrammes.  La 
charge  totale  sur  la  moitié  du  longeron  est  donc  de  1 .  800 
kilogrammes,  p  =  976  kilogrammes.  Les  dimensions  de  la 
poutre  en  U  sont  8  millimètres  d'épaisseur  à  l'âme,  1  o  mil- 
limètres en  moyenne  aux  ailes,  175  de  hauteur  totale, 
60  de  largeur  aux  ailes,  I  =  0,00001 1352.  Elle  pèse  19^,26 
par  mètre  courant. 

La  fatigue  maximum  a  lieu  à  o**,3s25  du  milieu,  et  est 
égale  à  3^,i65  par  millimètre  carré. 

La  flèche  que  prend  la  poutre  sous  la  charge  se  calcule 
en  intégrant  deux  fois  les  équations  1,  2  et  3,  et  en  déter- 
minant les  constantes  comme  à  l'ordinaire. 

On  a  ainsi  : 

—  3i*(6  +  2C)]. 

Dans  l'espèce,  pour  E  =  2.  lo**,  /"=  o",oo22. 

Les  longerons  sont  reliés  par  quatre  traverses  intérieures 
formées  de  fers  a  double  T  et  par  les  traverses  de  tète 
formées  de  fers  en  U.  L'ensemble  est  consolidé  par  une 
croix  de  Saint-André  formée  d'une  cornière  simple.  Le  tout 
constitue  un  châssis,  plus  léger  que  le  châssis  en  bois,  très- 
rigide,  et  qui  fournit  un  excellent  seiTice,  surtout  sous  un 
climat  extrême  comme  celui  de  la  Grèce. 

Appareil  de  traction  et  de  choc.  —  L'appareil  de  trac- 
tion et  de  choc  est  semblable  à  celui  des  chemins  de  fer 
ordinaires.  U  se  compose  d'un  ressort,  de  deux  tampons 


I 


I 


I 


I 


T- J% 


DE   QUELQUES  CHEMINS   DE   FEB  A   VOIE   ÉTROITE.      385 

plus  généralement,  lorsque  la  machine  retient  le  train  qui 
s'appuie  sur  elle,  les  tampons  entrent  en  contact  et  dan$ 
une  courbe,  deux  d'entre  eux  seulement  peuvent  se  tou- 
cher. 

Il  y  a  certainement  un  inconvénient  à  ce  que  la  trans- 
mission des  efforts  s'opère  ainsi  par  un  seul  tampon  placé 
en  dehors  de  Taxe.  Le  ressort  de  choc  n'agit  olars  que  par 
tme  de  ses  moitiés  et  le  mouvement  d'oscillation  du  véhi* 
cule  autour  de  son  axe  de  figure,  mouvement  qui  facilite 
le  passage  en  courbe,  ne  s'opère  pas  facilement.  Toutefois 
cet  inconvénient  est  atténué  par  le  fait  que  tous  les  viragons 
sont  munis  de  freins,  de  sorte  que  la  pression  des  wagons 
les  uns  sur  les  autres  à  la  descente  est  assez  faible.  11  est 
clair  que  ce  défaut  deviendrak  bien  plus  sensible  si  Ton 
voulait  remorquer  les  trains  sur  les  rampes  au  moyen  de 
deux  machines  placées  Tune  à  l'avant,  l'autre  à  l'arrière. 
Mais  ce  mode  de  procéder  ne  se  concilie  guère,  quel  que 
soit  d'ailleurs  le  mode  d'assemblage  employé,  avec  la 
roideur  des  courbes. 

L'attelage  avec  tampon  unique  est  théoriquement  préfé- 
rable pour  le  passage  dans  les  courbes  de  petit  rayon;  mais 
sa  réalisation  pratique  présente  des  difficultés. 

Par  suite  de  la  grande  largeur  à  ^lonner  au  tampon,  il 
n'est  pas  aisé  de  conserver  la  barre  de  traction  dans  l'axe. 
Ainsi  dans  le  wagon  du  chemin  de  fer  de  Mondalazac  à 
Salles -la -Source,  /igf.  i,  2  et  3,  PL  VIII,  il  y  a  deux 
chaînes  d'attelage  placées  à  o"',sâ5  de  part  et  d'autre  de 
l'axe  du  tampon.  C'est  là  une  solution  évidemment  infé- 
rieure à  celle  d'une  barre  de  traction  unique  et  de  deux 
tampons.  Non-seulement  il  doit  arriver  souvent  que  les 
ouvriers  oublient  d'accrocher  une  des  chaînes,  mais  encore 
la  moindre  différence  dans  leur  longueur  fait  porter  tout 
l'effort  sur  l'une  d'elles  et  produit  une  traction  oblique  à 
l'axe  de  la  voie;  enfin  dans  les  courbes  une  seule  des  deux 
chaînes  travaille. 


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DE   QUELQUES   CHEMINS   DE   FER   A   TOIE   ÉTROITE.       385 

En  somme,  tous  les  systèmes  que  nous  venons  d'énu- 
mérer  présentent  des  inconvénients.  L'attelage  des  wa- 
goAs  d'Ergastiria  s'est  bien  comporté  jusqu'ici;  le  ma- 
tériel  passe  facilement  dans  les  courbes,  les  manœuvres 
sont  fi^iles  et  rapides. 

Nous  croyons  qu'on  l'améliorerait  notablement  en  rap- 
prochant encore  davantage  les  deux  tampons,  garnis  alors 
de  ressorts  spirales  ou  de  rondelles  de  caoutchouc.  Le  res- 
sort de  traction  serait  alors  du  même  genre  et  placé  au 
milieu  du  châssis. 

§  û.  —  Stispension, 

Les  ressorts  de  suspension  sont  formés  de  sept  feuilles 
étagées,  larges  de  0,076,  épaisses  de  o",oio.  Leur  lon- 
gueur développée  est  : 

mètres 

Pour  la  1^  feuille  entre  les  points  de  contact  o,83o 

—  totale î  •  •  .  o»868 

Pour  la  2*  feuille. 0,810 

Pour  la  3*    — 0,690 

^Pourla/i*    —    0,570 

Pour  la  6*    — o,45o 

Pour  la  6*    — o,35o 

Pour  la  7*    — o,aio 

Le  rayon  dô  fabrication  est 1,00 

La  corde  de  fabrication o,8o5 

La  flèche  de  fabrication 0,08/i 

kllof. 

La  charge  normale ,  .  .  .  •  1 .800 

La  charge  d'aplatissement A.ogo 

La  flexibilité  par  1.000  kilogrammes o,ao5 

L'étagement 0,060 

§  5.  —  Boites  à  huile. 

L'huile  étant  une  denrée  qu'on  peut  se  procurer  facile- 
ment en  Grèce  et  les  chaleurs  extrêmes  de  l'été  rendant 
l'emploi  de  la  graisse  peu  commode,  on  a  adopté  le  pre- 
mier de  ces  modes  de  graissage.  L'ouverture  d'introduction 


DE   QU£LQUES   CHEMINS   DE   FER   A   fOIE   ÉTROITE.      387 

• 

longueur.  Entre  les  portéeé  de  calage,  le  corps  de  l'essieu 
est  formé  de  deux  troncs  de  cdne  de  o,3oo  de  hauteur 
réunis  par  une  partie  cylindrique  de  o**,94o  de  longueur. 

On  calcule  facilement  le  travail  moléculaire  statique  ré- 
sultant de  la  charge  appliquée  sur  les  fusées.  La  longueur 
frottante  du  coussinet  étant  de  o'',i48|  le  travail  molécu- 
laire maximum  dans  la  section  extrême  de  la  fusée  R^  est 
donné  par  l'expression 

P.o,i48  V 

V  est  égal  au  rayon  r  de  la  fusée,  soit  o^^^oSâ  ; 

I  =  — ^ ,        P  =  1 .860  kilog., 
4 
d'o*  R,  =  4%o8. 

Au  droit  de  la  portée  de  calage,  la  fatigue  maximum  du 

métal; 

4.1860.(0,074+  o,o58) 
^•= ^r^M^5 =  *'^^- 

Les  roues  sont  en  fer,  à  moyeu  de  fonte  fretté.  Elles  ont 
o",6o  de  diamètre  au  roulement.  La  largeur  du  moyeu  est 
de  o",i3o,  son  épaisseur  de  o*,o65,  les  deux  frottes  en  fer 
ont  o"*,o275  suro"*,oi5.  Les  rais,  au  nombre  de  six,  sont 
à  deux  branches  réunies  près  de  la  jante;  ils  ont,  ainsi  que 
la  jante,  o",075  de  largeur.  Le  bandage  a  o'",o52  d' épais- 
seur au  roulement  ;  ia  conicité  est  de  — •  Le  bord  extérieur 

12 

est  légèrement  chanfriné  sur  o",o20  de  longueur,  suivant 
une  comcité  de  t-^t-.  L'épaisseur  du  boudin  est  de  o",o29, 

4,05  ^ 

sa  saillie  de  o",os6.  La  distance  entre  les  bandages  est 
de  o^fgsS, 

Outre  la  pression  provenant  de  l'embattage,  trois  rivets, 
légèrement  coniques,  fixent  le  bandage  sur  la  jante. 


ONIJËE 
3U  au  Π
■  sur  1^ 
ieu. 

•seDt  cfa 
ir  lasoc 
oaté34 

ture  d'e 
iretlemt 
roues,  l 
s  après 
ludins  e 


es  baDc 
primiti 
ieur  de 
atillée. 
iséqueni 
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sera  do 

eo  parti 
roues  Ci 
1  intériï 
t  ladim 
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^■rr-  f. 


^*î? 


DE   QUELQUES  CHEMINS   DE    FER    A  VOIE   ÉTROITE.       089 

l'usure  de  ce  deroier  ne  serait  pas  atténuée  par  la  disposi- 
tion étudiée,  de  sorte  qu  elle  n'augmenterait  probablement 
pas  beaucoup  la  durée  du  bandage. 

§  7.  "Freins. 

Les  wagons  sont  tous  munis  de  freins,  les  uns  à  levier, 
les  autres  à  vis.  Les  freins  à  levier  sont  appliqués  sur  les 
deux  roues  du  même  essieu.  Cette  disposition  est  incontes- 
tablement préférable  à  celle  qui  fait  agir  le  frein  sur  une 
seule  roue,  et  surtout  à  celle  qui  met  en  prise  les  deux  roues 
placées  d'un  même  côté  du  wagon.  Le  jeu  de  la  botte  à 
graisse  dans  les  plaques  de  garde  est  loin  d'être  négli- 
geable, et  il  en  résulte  que  les  deux  dernières  dispositions 
ont  pour  effet  de  détruire  le  parallélisme  des  essieux  au 
détriment  de  la  conservation  de  la  voie  et  des  bandages, 
en  même  temps  qu'elles  soumettent  les  essieux  à  des  ef- 
forts de  torsion  considérables.  Les  sabots  sont  en  fonte. 
L'extrémité  du  levier  s'engage  dans  une  crémaillère  fixée 
à  la  caisse.  La  longueur  du  grand  bras  de  levier  jusqu'au 
milieu  de  la  poignée  est  de  2",4o»  la  longueur  du  petit 
bras  de  o",i5.    L'effort  exercé  sur  la  poignée  est  donc 

multiplié  par  le  rapport  — r-  ou  par  16.  Admettant  que 

1 D 

cet  effort  soit  de  3o  kilogrammes,  le  •  coefficient  de  frot- 
tement étant  supposé  de  —  (minimum) ,  la  force  retarda- 

^  10 

trice  est  48  kilogrammes.  Si  le  coeificient  de  frottement  est 
de  o~,24  (maximum),  cette  force  est  de  iiS'^j'i.  Prenant 
pour  le  coefficient  moyen  le  chiffre  généralement  accepté 
deo"',i4,  on  trouve  que  la  force  retardatrice  est  de  77"', 2. 
La  pente  sur  laquelle  cette  force  suffit  pour  arrêter  le 
wagon  se  calcule  facilement,  en  admettant  4  kilogrammes 
par  tonne  pour  la  résistance  au  roulement  ;  on  a,  en  effet» 
le  poids  du  wagon  plein  étant  de  8.600  kilogrammes, 


FTION   RilSORNËB 

l'effort  à  détruire  est  de  8,6  x  Si 
levier  diminue  cet  effort  de  j-j^fS  ; 

anéantir  par  des  moyens  plus  puîs- 
l'intercalation  dans  le  train  d'un 
1  à  vis. 

3erniers  n'offre  rien  de  particulier, 
iiatre  sabots  en  fonte,  commandés 

la  bielle  de  transmission  agit  par 
er  dont  les  bras  sont  dans  le  rap- 

de  relevage  actionne  la  bielle  de 

lédiaîre  d'un  levier  coudé,  dont  les 

rapport  de  3  à  a.  La  manivelle  do 

ayoD,  le  pas  delà  vis  est  de  o',oi. 

sur  la  manivelle,  la  pression  exercée 

,      9. 11.0,80. 3,3       ,^,  „ 
es  este. =  565,6.  «. 

0,01,9 

)ur  caler  les  roues  est  donné  par 

.e  =  8.710  kilog. 
poids  du  w3goQ  chargé), 

debout,  sur  une  plate-forme  exté- 
eur  et  de  o'',45  de  largeur,  placée 
mt  du  wagon  et  h  droite  de  l'axe  de 

que  deux  plates-formes  opposées 
rer  lorsque  les  wagons  sont  ea 
î  de  0^,90  de  hauteur  entoure  la 

,  levier  pèsent  a.6oo  kilog.;  les 
1.710  kilog.  La  ciiarge  étant  de 
poids  utile  au  poids  mort  est  pour 
les  seconds  3.31. 
nain  on(  coûté  i.5oO'frBncs;  ceux 


DE  QUELQUES  CHEMINS  DE   FER   A   TOIE   ÉTROITE.       Sgi 

8,6  (a?  —  4)  =  77»2  ;  d'où  x=  i3"»*",i  par  mètre.  Sur  une 
qui  sont  munis  de  frein  à  vis  i.5go  francs,  rendus  à  Mar- 
seille. 

Le  prix  total  du  wagon,  y  compris  les  roues,  est  donc 
].995S5o  pour  les  premiers,  3.o85',5o  pour  les  seconds. 
Ils  ont  été  construits  aux  chantiers  de  la  Buire  à  Lyon.  Pour 
un  transport  annuel  de  75.000  tonnes,  il  y  a  4o  wagons, 
dont  1 3  sont  à  freins  à  vis, 

CHAPITRE  IV. 

LOCOMOTIVES. 


§  i.  —  Renseignements  généraux. 

Les  locomotives  ont  été  construites  dans  les  ateliers  de 
MM.  André  Kœchlin  et  G*',  à  Mulhouse,  et  ont  coûté 
So.ooo  francs.  Elles  ont  été  étudiées  avec  un  soin  tout 
particulier  par  Téminent  ingénieur  qui  dirige  cet  établis- 
sement, M.  Beugniot.  Eles  appartiennent  au  type  des 
machin  es-tender s  du  chemin  de  fer  de  Moktâ  el  Hâdid, 
mais  renforcé'  comme  dimensions,  comme  poids,  comme 
surface  de  chauffe,  et  approprié  au  tracé  accidenté  de  la 
ligne. 

Leur  ensemble  est  représenté /îy.  10  à  i5,  PI.  VIIL 


§  2.  —  Chaudière. 

Les  dimensions  génériques  sont  les  suivantes  : 

Timbre  de  la  chaudière 9'  «oo 

Diamètre  moyen  du  corps  cylindrique.  ...  1*  ,00 

Épaisseur  des  tôles o  yOii5 

Longueur  de  Tenveloppe  du  foyer i*  ,i3o 

Largeur  —  o   ,790 

Longueur  de  la  grille : o   ,980 

Largeur  —       «.*...  o   ,6&o 

Surface  — o"*,6«7 


DESCDIPTIOH   RAISOKNËE 

tubes 13.) 

itërieur  des  tubes o"'.oûi 

C3  tubes ,  .  .  .  .  o   ,ooa 

ilérleure  des  tubes  entre  les  pla- 
giaires   5    ,9ao 

chauffe  du  foyer lt",5t 

des  tubes A5    ,s6 

totale Ag    ,58 

au  dans  la  chaudière  à  lo  milim, 

:1  du  foyer i.aoo  litres. 

vapeur  coirespondant  à  cette 

....'....: 65o    — 

il  de  ta  chaudière i.8So    — 


u  est  évasée  dans  le  sens  de  la  longueur 
-  la  surface  de  grille.  Le  ciel  est  incliné 
"e  suivant  une  pente  de  55  millimètres  par 
ère  à  être  horizontal  lorsque  la  macbiDe 
pente  égale.  Cette  disposition  a  pour  effet 
nvénient  qui  résulte  de  l'abaissement  du 
au-dessus  du  foyer  quand  la  machine  des- 
tente  cheminée  en  avant.  La  circulation  sur 
brtes  exige  un  soin  extrême  dans  l'alimeo- 
u  que  le  mécanicien  néglige  de  tenir  son 
s-élevé  au  moment  où  il  aborde  ta  pente, 
,  marchant  cheminée  en  arriére,  il  arrive 
sur  une  rampé,  le  ciel  du  foyer  se  découvre 
3t  ce  qui  est  arrivé  une  fois  sur  le  chemin 
las  de  la  penie  de  96  millimètres,  à  Berzekft. 
I  est  assurée  par  deux  pompes  et  un  Gif' 
înfermée  dans  deux  bâches  d'ime  capacité 
13  cubes. 

le  vaporisation  de  la  chaudière  est  remar- 
]oit  surtout  à  la  grandeur  relative  de  la 
e  directe  (plus  du  ,\  de  ta  surface  totalejt 
le  longueur  des  tiUies. 


DE   QUELQUES   CHEMINS  DE   FER    A   VOIE   ÉTROITE,       SgS 

§  3.  —  Mécanisme, 
Les  dimensions  principales  sont  : 

mètns. 

Diamètre  des  cylindres o,35 

Course  des  pistons 0,66 

Ëcartement  des  cylindres  d^axe  en  axe i,5o 

Diamètre  de  la  tige  du  piston o,o5 

Épaisseur  du  piston 0,08 

Distance  entre  les  fonds  du  cylindre o,5€ 

Jeu  entre  la  face  du  piston  à  Textrémité  de  sa 

course  et  le  fond  du  cylindre 0,01 

Longueur  de  la  bielle  motrice  (commandant 

l'essieu  d'arrière) 2,1/1 

Diamètre  des  tourillons  de  la  bielle  motrice.   .  .  0,07 

—  des  bielles  d'accouple- 
ment   0,09 

La  prise  de  vapeur  est  placée  dans  un  dôoae,  à  l'avant 
de  la  DQachine.  Le  changement  de  marche  à  vis  porte  sept 
crans  de  paît  et  d'autre  du  point  mort. 

Enfin  la  machine  est  munie  de  l'appareil  Lechâtelier  pour 
la  marche  à  contre-vapeur. 

Tous  les  mécanismes  sont  en  fer  fin  de  riblons,  cémenté 
au  paquet,  et,  dans  toutes  les  parties  frottantes,  trempé.  Les 
tringles  de  piston  et  les  glissières  sont  en  acier  fondu. 

§  4.  —  Distribution, 

Section  des  lumières  d'admis2<;on 35/320 

—  d'échappement 66/220 

Volume  des  espaces  nuisibles,  côté  avant.  .    0,003972 

—  côté  des  glissières.  0,002328 
Inclinaison deladistributionsur Thorlzontale.  ti'  56' 

Longueur  des  barres  d'excentrique i*,45 

Course  des  excentriques 100  mil. 

Angle  d'avance 2o* 

Rayon  de  la  coulisse i",35o 

Recouvrement  extérieur 2/i'"",5 

Recouvrement  intérieur 5  mil. 

TOMS  V,  iSyti.  26 


DESCBIPTION   BAISONNÈE 

distribution  a  été  étutiiée  au  moyen  il u  diagramme 
ler.  On  sait  (jue  ce  diagramme  consiste  à  exprimer  le 
ement  du  tiroir  de  part  et  d'autre  de  sa  positioD 
le  par  une  équation  de  la  forme 

î  =  A  cos  u)  ±  B  sin  <o  +  F, 

quelle  A  et  B  sont  des  constantes  :  <d  représente 
variable  de  la  manivelle  avec  l'axe  du  cylindre,  £la 
!  du  tiroir  à  sa  position  moyenne,  F  une  variable 
ite  et  négligeable. 
3ut  donc  écrire  l'équation  ainsi  : 

;  =  A  cos  «>  ±  B  sin  «i. 

l'équation,  en  coordonnées  polaires,  de  deux  cer- 
^ents  de  même  rayon  et  passant  tous  deux  par  le 

D  considèi-e  la  distribution  quand  le  tiroir  est  i  son 
m  de  course,  c'est-à-dire  quand  l'excenti-ique  com- 
lirectement  la  tige  du  tiroir,  appelant  r  le  rayon 
.ricité,  ou  la  demi-course  du  tiroir,  8  l'angle  de 
ma  A  =  rsin3,  IÎ  =  rcos5.  Les  coordonnées  rec- 
res  des  centres  C.^  et  C,  des  deux  cercles  tangents 
PL  XI)  sont 


cbaque  position  de  la  manivelle,  le  chemin  par- 
ar  le  tiroir,  à  partir  de  sa  position  moyenne,  est 
até  par  la  longueur  du  rayon  vecteur  mené  du 
k  la  circonférence  du  cercle. 

même  point  o,  comme  centre,  on  décrit  deux  cercles 
i>ur  rayons,  l'un  le  recouvrement  extérieur  g,  l'autre 
ivrement  intérienr  f,  les  points  où  ces  cercles  reo- 
t  les  cercles  d'excentricité  ayant  leurs  centres  en  C, 


DE  QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTROITE.   395 

et  C',,  donnent  les  positions  de  la  manivelle  correspondant 
aux  moments  où  les  rebords  extérieur  et  intérieur  du  tiroir 
démasquent  les  lumières  ;  on  a  par  conséquent  ainsi  le  com- 
mencement et  l'amplitude  des  périodes  d'admission,  de 
détente,  d'échappement  anticipé,  de  compression  et  d'ad- 
mission anticipée.  L'ouverture  maximum  d'admission  =  m; 
l'avance  linéaire  =  K  ;  on  donne  pour  la  course  maximum 
du  tiroir  la  position  de  la  manivelle  au  commencement  de 
la  détente,  op  au  commencement  de  l'échappement  anti- 
cipé «  oq  au  commencement  de  la  période  de  compression. 

En  négligeant  l'influence  de  l'obliquité  de  la  bielle,  on 
a  les  chemins  correspondaïUs  parcourus  par  le  piston  en 
décrivant  un  cercle  avec  un  rayon  égal  à  la  longueur  de  la 
manivelle  et  en  projetant  les  rayons  correspondants  sur 
Taxe  des  x. 

Sur  la  figure,  on  a  supposé  que  le  rayon  de  cercle  de  la 
manivelle  est  de  o"*,!©  au  lieu  de  o",ii5,  de  manière  & 
rapporter  les  différentes  périodes  en  centièmes  de  la  course 
du  piston. 

Pour  les  autres  marches  du  tiroir  correspondant  aux  dif- 
férentes positions  de  la  coulisse,  on  détermine  les  coordon- 
nées a  et  b  des  centres  des  cercles  d'excentricité  par  les 
équations  suivantes,  dans  lesquelles  c  représente  la  moitié 
de  la  longueur  de  la  coulisse  (supposée  égale  à  la  corde) , 
u  le  relevage  variable  de  la  coulisse,  I  la  longueur  des 
barres  d'excentrique. 


«=lp(si 


sin  8  + 


c»  — «* 


cl 


cos  s 


)■ 


0  = COS  0. 

2    C 


Dans  Tespèce,    c  =  o,iî5,    r  =  o,o5o,     î==5o»,     /  =  i,45. 

AU  dernier  cran  (maximum  d'admission) . 

ti=c  =  o,ia5,      a=o,oia5,      b  =  0^0116, 
Au  point  mort      ti  =  0,      a  =  0^014%;      b  =  o. 


.■f4 


^<ii 


**"^* 


;* 


■^■^ 


DE  QUELQUES  GHElilNS   DE   FER  A   VOIE   ÉTROITE.       397 

diagramme  suppose  que  les  avances  sont  égales  deux  à 
deux,  quelle,  que  soit  la  position  de  la  coulisse  ;  en  réalité 
il  n'en  est  pas  ainsi,  parce  que  le  point  d*  attache  de  la 
bielle  de  suspension  étant  fixe,  l'attache  de  la  coulisse  dé- 
crit nécessairement  un  arc  de  cercle  autour  de  ce  point 
comme  centre,  de  sorte  que  le  point  de  la  coulisse  qui 
commande  la  tige  du  tiroir  décrit  de  petites  oscillations 
de  part  et  d'autre  de  la  ligne  qui  joint  l'axe  de  la  tige  au 
centre  de  rotation  de  la  manivelle.  11  en  résulte  une  diffé- 
rence plus  ou  moins  sensible  dans  les  avances  linéaires, 
au  commencement  de  chaque  course  directe  et  invei*se  du 
piston.  M.  Zeuner  a  trouvé  par  le  calcul  que  ces  oscillations 
sont  réduites  au  minimum  quand  la  longueur  de  la  bielle 
de  relevage  est  égale  à  celle  de  la  barre  d'excentrique.  Dans 
l'espèce  cette  longueur  est  beaucoup  plus  faible  (o"',33o). 
Toutefois  les  expériences  directes  montrent  que  la  varia- 
tion des  avances  linéaires  qui  en  résulte  est  peu  considéra- 
ble et  ne  dépasse  pas  un  demi-millimètre. 

§  5b  —  Cliâssiu 

Le  châssis  est  formé  de  deux  longerons  découpés  dans 
une  feuille  en  fer  fort^  leur  section  moyenne  est  de  20  mil- 
limètres sur  220,  leur  écartement  de  o"',828.  Le  portera- ^ 
faux  d'avant  est  de  i?,94o,  le  porte-à-faux  d'arrière  de 
2™,45o.  La  largeur  totale  du  tablier  est  de  2",3oo.  L'axe 
de  la  chaudière  est  à  i'",55o  au-dessus  des  rails.  La  lon- 
gueur de  la  machine  entre  tampons  est  de  7'',525.  La  hau- 
teur totale  du  haut  de  la  cheminée  au-dessus  des  rails  est 
de  3"*,o5. 

La  traverse  d'avant  est  en  fonte,  la  traverse  d'arrière  en 
tôle. 

La  hauteur  de  Taxe  de  traction  au-dessus  du  rail  est  de 
o",675.  Le  ressort  de  traction  a  une  flèche  de  fabrication 
de  o"',670. 


DESCRIPTION   BAISOmrËE 
g  6.  —  Bouts  et  eiMiaa. 

es  sont  en  fer  forgé  d'ArbeU  tes  bandages  en 
a  dti  Krupp.  Elles  ont  0^,900  de  dismëlre  en 
a  section  dès  bandages  aa  rouleioeiit  est  de  5« 
5  d'épùssear  sur  12b  de  laideur.  La  saillie  du 
r  le  diamètre  an  roolement  est  de  o^ioSô  ou  de 
le  profil  du  bandage. 
kDce  de  l'essieu  du  milieu  à  l'essen  d'avant  est 

ince  de  l'essiea  du  milieu  h  l'essieu  d'arrière  est 

iment  total  i~,90. 

Dt  compte  de  la  saillie  des  boudins,  on  voit  que 
Dent  réel,  au  droit  du  somntet  du  rail,  est  de 
0,18  =  2- ,56. 

§  7.  —  Circulation  dans  les  courbes. 

ie  la  voie  est  de  o,osS  eu  alignement  droit,  de 
courbe,  à  cause  de  l'augmentatioa  de  largeur 
!.  Dans  ces  conditions,  l'empattement  est  assex 
r  pern)ettre  aux  six  roues  de  s'inscrire  dans  une 
:  60  mètres,  môme  sans  jeu  longitudinal  des  es- 
1  supposant  tout  le  système  parfaitement  rigide, 
roues  du  milieu  étant  appliquées  sur  te  rail  in- 
reste  encore  un  jeu  de  5  millimètres  entre  la 
int  de  gauche  et  le  rail  extérieur  et  de  ao  milli- 
tre  la  roue  de  droite  et  le  rail  intérieur.  Au  droit 
I  d'avant  le  jeu  total  est  donc  de  25  millimètres 
isultat  fut  avec  raison  jugé  insuffisant,  et  l'on  se 
ionner  à  l'essieu  d'avant  un  jeu  longitudinal  de 
êtres,  au  moyen  des  plans  inclinés  employés  au- 
sur  un  grand  nombre  de  machines. 


DE   QUELQUES  CHEMINS   DE   FER   A    VOIE   ÉTROITE.       599 

Ed  conséquence  de  ce  jea,  les  tourillons  commandant  les 
bielles  motrices  et  les  bielles  d'accouplement  d'arrière* sont 
sphériques,  et  les  assemblages  des  bielles  d'accoapleioeot 
entre  elles  ont  leur  axe  vertical. 

Les  traits  pointillés  de  la  fig.  i5,  PL  YIII,  représentent 
les  positions  extrêmes  que  peut  prendre  la  machine  de  part 
et  d'antre  de  l'axe  de  la  voie  en  profitant  du  jeu  longitudinal 
de  Tessieu.  On  a  représenté  également  les  positions  ex- 
trêmes correspondantes  d*un  wagon  attelé  à  Tavant  ou  à 
l'arrière  de  la  machine.  On  voit  ainsi  que  par  suite  du 
porte-à-faux  considérable  du  châssis,  l'écart  entre  les  po- 
sitions extrêmes  que  peuvent  occuper  deux  tampons  eu 
contact  est  considérable  et  que,  dans  le  cas  le  plus  défavc^ 
ble,  le  recouvrement  des  deux  tampons  l'un  sur  l'autre 
est  encore  de  o",  1 5.  Toutefois  ce  recouvrement  est  insuf- 
fisam  à  cause  de  l'usure  des  mentonnets  qui  augmente 
considérablement  le  jeu.  Aussi  a-t-çn  du  élargir  de  0,1  u 
le  diamètre  des  tampons  des  n>achines. 

L'usure  des  bandages  surtout  aux  boudins  est  très-forte. 
Les  fig,  16  et  17,  PI.  VIII,  montrent  l'état  des  bandages 
d'une  locomotive  après  un  parcours  de  20.000  kilomètres. 
Ou  aurait  pu  les  faire  servir  encore  en  les  tournant  suivant 
le  profil  pointillé.  Gomme  on  n'avait  pas  à  l'usine  de  tour 
sufiisamment  grand  pour  ce  travail,  on  a  préféré  changer 
les  bandages.  Ces  résultats  démontrent  la  nécessité  : 

1*"  D'un  jeu  longitudinal  plus  considérable  de  l'essieu 
d'avant  ;  ce  jeu  devrait  être  porté  à  o°*,o5,  chiffre  corres- 
pondant à  une  amplitude  d'oscillation  telle  que  le  boudin 
de  la  roue  du  milieu  touche  presque  le  rail  extérieur  d'une 
courbé  de  60  mètres  de  rayon,  tandis  que  le  boudin  de  la 
roue  d'arrière  est  appliqué  contre  le  rail  intérieur; 

2°  D'un  changement  dans  la  position  du  point  d'attache 
de  la  barre  de  traction. 

Lorsque  la  machine  remorque  un  ti'ain  dans  une  courbe, 
l'effort  de  traction  a  une  direction  légèrement  oblique  à 


DESCRIPTION   RftlSONHÉK 

hine  ;  il  tend  constamment  à  éloigner  l'avaDî 
re  du  centre  de  la  courbe  et  à  faire  mordre 
•  par  le  boudin  de  la  roue  d'avant  en  ap- 
Un  de  la  roue  d'arrière  contre  le  raâl  inté- 
iraîre,  entre  deux  wagons  attelés,  l'eflet 
se  produire,  parce  que  l'efibrt  de  tractioD 
vant  est  supérieur  à  celui  qui  est  transmis 
ir  remédier  aux  mauvais  effets  de  la  dlrec- 
l'eflbrt  de  traction  sur  la  marche  de  la 
idrait  que  l'attache  de  la  barre  d'attelage 
tu  en  avant  du  centre  de  ligure  de  l'en- 
les  et  que  l'ouverture  de  la  traverse  qui 
à  cette  barre  eût  une  laideur  au  moins 
ude  des  oscillations  de  la  machine  de  part 
xe  de  la  voie.  Ce  résultat  serait  atteint  sans 
a  barre  d'attelage  d'avant,  qui  fonctionne 
ine  marche  cheminée  en  arrière  ;  mais  il 
dise  pour  la  barre  d'attelage  d'arrière,  k 
ire  traverser  le  foyer.  On  pourrait  tout  aa 
l'inconvénient  que  présente  le  mode  actuel 
te  demlèie  en  reportant  le  ressort  de  trac- 
tout  près  de  l'enveloppe  extérieure  de  la 

I  l'attache  de  la  barre  d'attelage  présente, 
s  grande  importance  au  point  de  vue  du 
I  courbes  de  petit  rayon.  Nous  sommes  per- 
che de  la  barre  d'attelage  prés  du  centre 
aérait  dans  une  très -notable  proportion, 
'usure  des  bandages,  mais  encore  la  résig- 
nent de  la  machine  dans  ces  courbes. 

8.  —  Poilu  de  la  machine, 

ocomotlve  à  vide. 17.600 

m  dans  Ja  cbaudlëre  et  du  com- 

ir  l&grllle 1.^66 


DE   QUELQUES   CHEMINS   DE   FER   A   VOIE   ÉTROITE.      l^Ol 

klloff. 

Poids  de  Teau  dans  les  soutes 3.000 

Poids  du  charbon  dans  les  soutes 1.000 

Poids  maximum  de  la  locomotive  en  charge,    as. 965 

Poids  moyen  —  21.000 

„.      ^,^.  .         (essieu  d*avant,  poids 

Répartition  ou  charge!  ..       '  '  . 

d'après  les  pesées     (           j      "•,',"'  *  7-  ^^ 

.  X.       1          I essieu  du  milieu.  .  .  7.700 

sur  la  bascule,       F      .     j,     -v  o/c 

l  essieu  d  arrière. .  ..  7.8/15 

La  répartition  est  donc  satisfaisante.  On  remarquera  tou- 
tefois que  l'égalité  approchée  des  poids  sur  les  trois  essieux 
a  été  obtenue  en  chargeant  Tavant  d'une  lourde  traverse 
en  fonte.  C'est  là  un  expédient  auquel  il  eût  mieux  valu 
ne  pas  avoir  recours. 

La  répartition  subit  nécessairement  en  service  des  va- 
riations considérables,  non-seulement  à  cause  de  Taction 
du  mécanisme,  mais  encore  à  cause  des  fortes  pentes  qui 
reportent  sur  l'arrière  ou  sur  l'avaut  une  partie  de  l'eau 
de  la  chaudière  et  des  soutes.  On  peut  évaluer  à  5oo  kilo- 
grammes environ  le  poids  de  l'eau  qui  se  déplace  ainsi, 
soit  vers  l'avant,  soit  vers  l'arrière.  Le  même  effet  se  pro- 
duit, mais  avec  une  intensité  plus  grande,  entre  un  côté  et 
l'autre  de  la  machine,  à  cause  du  dévers,  dans  les  courbes. 
Sur  un  dévers  de  16  centimètres,  le  poids  d'eau  qui  passe 
d'une  soute  dans  l'autre  est  de  240  kilogrammes.  11  en 
résulte  une  surcharge  de  1.700  kilogrammes  sur  les  res- 
sorts de  suspension  placés  du  côté  du  centre  de  la  courbe. 
Pour  obvier  à  cet  inconvénient  qui  est  sérieux,  il  suffirait 
de  fermer  la  communication  entre  les  soutes  par  un  robinet 
que  le  mécanicien  tiendrait  habituellement  fermé  et  n'ou- 
vrirait qu'après  avoir  alimenté. 

§  9.  —  Puissance  de  tractiotu  Consommation  (Veau 

et  de  combustible. 

La  puissance  de  traction  d'une  machine,  c'est-à-dire  le 
poids  brut  qu'elle  peut  remorquer,  est  égal  au  travail  total  T 


DËSGRtPTlOTf  RAISONNËE 

Ut  développer  sur  un  mètre  de  parcours,  dimi- 

résistance  R  due  au  mécaDisme,  à  U  double 
^e  T  —  R  soit  plus  petit  que  l'adhérence  et  que 
re  puisse'produire  la  vapeur  nécessaire,  eu  égard 
î  de  marche. 

luation  exacte  du  travail  résistant  R  ne  peut  être 
l'au  moyen  d'expériences  directes  faites  sur  cha- 
e  machines.  Ces  expériences  n'ont  pas  été  exécu- 
les  locomotives  Ergaatiria,  Nous  prendrons  le 
a5  kilogrammes  par  tonne  ordinairement  adopté 
achines  à  six  roues  accouplées;  pour  un  poids 

ai  tonnes  R  =  525  kilogrammes.  On  regarde 
lent  la  résistance  due  au  mécanisme  comme 
quel  que  soit  le  travail  net  de  la  machine.  Cette 

n'est  pas  exacte,  mais  les  variations  qui  peuvent 
e  dans  la  valeur  de  R  sont  trop  faibles,  eu  égard 

de  la  vapeur,  pour  qu'il  y  ait  lieu  d'en  tenir 

ice,  on  admet  le  chiffre  de  ~  pour  la  valeur  du 
d'adhérence.  Sous  le  climat  sec  de  la  Grèce,  on 
Ire  î  comme  chiffre  moyen.  Le  poids  moyen 
il. 000  kilogrammes,  l'adhérence  moyenne  est 
tilogrammes. 

m  des  résultats  de  la  distribution  que  nous  avons 
i  ci-dessus,  nous  pouvons  calculer  le  travail  de 
sur  les  pistons  pour  chacune  des  positions  du 
hangement  de  marche. 

urse  du  piston  pendant  l'introduction, 
idem  la  détente, 

idem  l'échappement  anticipé, 

idem  l'échappement, 

idem  la  compression, 

idem  la  contre -pression  ou 

1  anticipée  exprimées  en  mètres. 


DE  QUELQUES  CHEMINS   )>E   FER   A   VOIE  ÉTROITE.      4o3 

Pj  la  pressicKi  absolue  de  la  vapeur  d'admission  expri- 
mée en  kilogrammes  par  centimètre  carré, 

P,  la  contre-pression  supposée  constante  exprimée  en 
kilogrammes  par  centimètre  carré, 

Sj  la  surface  du  piston  du  côté  avant,  exprimée  en  cen- 
timètres carrés, 

5,  la  surlace  du  piston  du  côté  arrière ,  exprimée  en 
centimètres  carrés, 

l,  l'espace  nuisible  du  côté  avant  rapporté  à  la  longueur 
de  course  du  piston, 

X,  l'espace  nuisible  du  côté  arrière  rapporté  à  la  lon- 
gueur de  course  du  piston , 

6^  le  travail  exprimée  en  kilogrammètres  de  la  v£4>eur 
sur  la  face  avant  du  piston  pendant  une  course, 

6,  le  travail  exprimé  en  kilogrammètres  de  la  vapeur 
sm*  la  face  arrière  du  pistou  pendant  une  course. 

On  aura  G^  et  G,  par  les  équations 

S,  F,  [l,  +  (L,  +  XJ  log  nep.  îl±^l±Alj  ^ 
^.=  {  +S,P,L,-S,P.[L',  +  (L',  +  L'3  +  X,)!ognep. 

l  s.  p.  [l.  +  (L.  +  XJ  log  nep.  ^'  +  ^  +  ^']  +  j 
et  6,  =  1  +  S,  P.  t,-S.  P.  [l\  +  (L',+L'.+X.)  log  nep.  J . 

Si  Ton  admet,  comme  nous  l'avons  fait,  que  les  diffé- 
rentes phases  de  la  distribution  soient  identiques  dans  la 
course  directe  et  dans  la  course  inverse,  hypothèse  qui 
n'est  pas  exacte,  mais  qui  se  rapproche  suffisamment  de  la 


DESCRIPTION   RAISONRËE 


vérité,  si  l'on  remplace  en  outre  les  espaces  nuisibles  X,  et  \ 

par  leur  moyenne  arithmétique  \  =  -■ ',  le  travail 

moyen  par  coup  de  piston 


-(S.+  S.) 


P.[L.  +  (L.+>)l<,g«p.^-  +  ^+^]+ 

+  P,L,-P,rL',-|-(L'.+L',+X)loBDep. 
L'.  +  L'.  +  X-] 


-PiL', 


Cette  foimule  est  établie  en  admettant  que  la  vapeur  se 
comporte  pendant  la  détente  et  la  compression  comme  l'in- 
dique k  loi  de  Mariotte,  que  les  pressions  P,  et  P,  sont 
constantes,  que  dès  le  commencement  de  la  période  de 
l'échappement  anticipé  la  pression  P,  tombe  à  P,,  et  que 
dès  le  commencement  de  l'admission  anticipée  P,  devient 
égal  à  P,.  Elle  n'est  pas  rigoureusement  exacte,  mais  elle 
fournit  des  résultats  suffisamment  approchés  pour  les  be- 
soins de  la  pratique. 

Il  convient  de  remarquer  que,  pendant  la  période  de 
compression,  la  pression  de  ta  vapeur  ne  peut  dépasser 
celle  à  laquelle  elle  a  été  amenée  dans  le  cylindre,  c'est-à- 
dire  que  la  fonction  log.  nep.  -  -j;     '  T—  ne  peut  dépas- 

.  P,  ' 

ser  log  nep.  =i. 

„.  L',  +  L',+  ).      P,         ,  .         j       ..* 

Si  *.,  '/ —  >  pi,  on  devra  remplacer  dans  1  équa- 
tion (i)  les  quantités  h\  et  L',  par  les  quantités  L",  et  L", 
déterminées  par  les  conditions  : 

L%-|-L",  =  r,  +  L'„ 
rt  L',  =  ^1^(L'.  +  L'.  +  X), 

4-où  i,.^^^(L;+L'.)-(P.-^)\ 


DE   QUELQUES  CHEMINS   DE   FER   A   VOIE   ÉTROITE.      4o5 

Le  travail  de  la  machine  par  mètre  courant  T  est  donné 
par  l'équation  T  =  -î=r-  (2),  D  étant  le  diamètre  des  roues. 

La  pression  effective  moyenne  supposée  constante  pen- 

dant  la  course  Q  =  ^g  _^  g^^  ^[^^  ^^  ^  ^^^^  (5). 

Le  poids  de  vapeur  dépensé  par  coup  de  piston  n  est  égal  : 

1*  Au  poids  de  vapeur  fourni  pendant  l'introduction 

S  4-  S 
ou     ^       *L .  A,  A  étant  le  poids  du  mètre  cube  de  va- 

20.000  '^ 

peur  à  la  pression  P^  : 

A*  Au  poids  de  la  vapeur  nécessaire  pour  porter  la  pres- 

L'  +L'  +X 
sion  de  l'espace  nuisible  de  la  pression  i  ,o33    \;     '7^    à 

la  pression  P^  ce  poids  est  égal  à 

S^  +  S,,/        L'+L'.+X  \ 

^20.000      V  (L'3+X)P,  / 

Cette  expression  ne  peut  être  négative  et  elle  doit  être  con- 
sidérée comme  nulle  si  777— r-rrrr*-  * »o33  >  1 , 

;(L',  +  X)P, 

On  a  donc 


n  =  h±h 


ao.ooo 


'h  +  K-Ti7?W-H]-  '« 


6 
Le  travail  d'un  kilogramme  de  vapeur  8  =  -  (5).  Le 

nombre  de  kilogrammes  de  vapeur  dépensés  par  kilo- 

i.oooT  ,^. 
mètre  K  =  — g —  (6) . 

La  consommation  de  combustible  par  kilomètre  se  dé- 
termine par  les  considérations  suivantes.  On  admet  géné- 
ralement qu'un  kilogramme  de  houille  vaporise  de  6  à 
7  kilogrammes  d'eau  ;  vu  la  qualité  médiocre  de  la  houille 


DESmiPTlON  BAlSONNËi: 

e  à  Ergastiria,  nous  prendrons  le  chiffre  le  plus 
kilogrammes.  La  quantité  de  chaleur  utilisée  est 
5o6,5  +  o,3o5  ( — ao),(  étant  la  température  cor- 
int  à  la  pression  P,  et  20  la  température  de  l'eau 
tation.  On  évalue  ordinairement  à  un  chiffre  com- 
e  3o  et  5o  p.  100  de  la  quantité  de  vapeur  pro- 
quantité  d'eau  entraînée.  La  machine  prime  facile- 
r  les  fortes  pentes  quand  elle  marche  cbeoûnée 
■e,  parce  que  l'eau  se  porte  alors  sur  l'avant  du 
a  prise  de  vapeur.  Nous  admettrons  donc  le  cbiflre 
100.  De  là  on  déduit  pour  la  quantité  de  cbarboa 
née  par  kilomètre 

6  ^  6(606,5  +  o,5o5(—  aol  ^" 

itesses  de  marche  de  la  machine  correspondant 
rses  cpiantités  de  travail  qu'on  lui  demande  dé- 

de  la  quantité  de  va^ur  que  la  chaudière  peut 
De  nombreuses  expériences  faites  au  chemin  de  fer 

ont  montré  que  cette  quantité  n'augmente  pas 
dent  avec  la  vitesse  et  qu'elle  est  d'environ  40  lu- 
es par  mètre  carré  de  surface  de  chauffe  et  par 
n  appliquant  ce  nombre  aux  machines  Ergastiria, 
:)yer  est  relativement  grand  et  les  tubes  très-courts, 
imes  certain  de  rester  au-dessous  de  la  vérité.  La 
le  chauffe  totale  étant  de  49"*. ^^i  la  vaporisa- 
heui'e  est  de  1.983  kilogrammes.  Les  vitesses  de 
orrespondant  aux  diverses  quantités  de  travail  et 
a  en  kilomètres  seront  données  par  l'équation 


ipèce 


,  S,  =  963,      S,  =  94a, 

I  I,  =  o,o34i    \  =  o,035, 
1  D  =  0,90- 


(8) 


D£  QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTROITE.   4^7 

Les  expériences  faîtes  sur  le  chemin  de  fer  d'Orléans  ont 
prouvé  que,  même  aux  grandes  détentes,  la  pression  dans 
le  cylindre  pendant  Tadmission  est  sensiblement  égale  à 
celle  de  la  chaudière  et  la  contre- pression  égale  à  la  pres- 
sion atmosphérique,  tant  que  la  vitesse  de  marche  ne  dé- 
passe pas  un  tour  à  un  tour  et  demi  par  seconde.  Nous 
donnons,  fig.  ]5,  PI.  YI,  deux  diagrammes  qu'a  bien  voulu 
nous  communiquer  M.  Deloy,  ingénieur-inspecteur  du  ma- 
tériel et  de  la  traction  au  chemin  de  fer  de  Lyon,  et  qui  ont 
été  relevés  par  lui  sur  la  ligne  d'Orléans,  sur  des  machines 
à  marchandises,  marchant  à  35  p.  i  oo  d'admission  et  à 
8  atmosphères  de  pression  dans  la  chaudière.  Quand  l'é- 
chappement est  serré  à  fond,  la  contre-pression  monte  à 
i**-,5.  Mais,  pour  le  calcul  des  charges,  on  doit  supposer 
l'échappement  ouvert  en  grand. 

La  ligne  pleine  de  la  fig.  i5,  donne  les  contours  du  dia- 
gramme dont  l'aire  représente  le  travail  réel  d'une  cylindrée 
de  vapeur  ;  la  ligne  pointillée,  ceux  du  diagramme  théo- 
rique dont  l'aire  est  égale  au  travail  G,  tel  qu'il  est  fourni  par 
la  formule  (i  ].  On  voit  que  l'aire  du  diagramme  théorique  est 
supérieure  à  celle  du  diagramme  réel  de  la  surface  gbce'd!^ 
mais  qu'elle  lui  est  inférieure  de  la  surface  des  deux  triangles 
curvilignes  cdd\  faa'.  11  y  a  à  très-peu  près  équivalence,  et 
l'on  peut  accepter  avec  sécurité  les  résultats  fournis  par  la 
formule  (  i  ) ,  dans  laquelle  on  fait  ?^  égal  à  la  pression  de 
la  chaudière  et  P,  égal  à  la  pression  atmosphérique. 

Le  timbre  des  machines  Ergastiria  est  de  g  kilogrammes, 
ce  qui  représente  une  pression  absolue  de  io^,o33.  Pour 
laisser  une  certaine  marge  aux  mécaniciens,  nous  admet- 
tons Pf  =  9  kilog.  La  densité  et  la  température  de  la  va- 
peur correspondant  à  cette  pression  de  9  kilog.  sont  res- 
pectivement 

A  =  4,3oo  t=  i74'. 

Introduisant  ces  données  dans  les  équations  ci-dessus, 
00  obtient  des  résultats  consignés  dans  le  tableau  suivant  : 


DE  QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTROITE.   4o9 

une  marge  suffisante  pour  parer  aux  accroissements  acci* 
dentels  de  la  résistance  et  n'assurerait  pas  une  marche 
régulière. 

U effort  de  traction  moyen  que  Ton  peut  demander  avec 
sécurité  à  ces  machines  correspond  à  une  admission  de 
4o  p.  100  et  est  de  2.700  kilogrammes.  La  vitesse  cor- 
respondante serait  de  1 7  kilomètres  à  Tbeure  ;  la  consom- 
mation de  charbon  par  kilomètre,  de  21^,7. 

Pratiquement  les  machines  remorquent  : 

Sur  la  rampe  de  35  millimètres  du  versant  de  l'usine  : 
en  hiver,  12  wagons  vides;  en  été,  i4« 

Sur  la  rampe  de  26  millimètres  de  l'autre  versant  :  en 
hiver,  6  wagons  pleins  ;  en  été,  7,  avec  une  vitesse  de 
12  kilomètres  à  l'heure. 

Pour  vérifier  si  ces  résultats  s'accordent  avec  ceux  que 
fournit  la  théorie,  il  faut  déterminer  d'abord  la  résistance 
à  la  traction,  soit  en  alignement  droit,  soit  en  courbe. 

La  proportion  entre  le  diamètre  des  fusées  et  celui  des 
roues  restant  la  même,  on  peut  admettre  que  la  résistance 
à  la  traction  sur  palier  en  aUgnement  droit  est  sensiblement 
la  même  sur  la  petite  que  sur  la  grande  voie,  pour  des 
wagons  également  bien  construits  et  graissés. 

On  compte  généralement  3  kilogrammes  par  tonne  pour 
la  résistance  à  la  traction  d'un  tiain  de  marchandises  cir- 
culant en  alignement  droit  à  des  vitesses  modérées.  C'est 
là  le  chiffre  que  nous  adopterons. 

La  résistance  en  courbe  demanderait  à  être  déterminée 
par  des  expériences  directes.  Celles-ci  manquant,  nous  al- 
lons essayer  de  l'apprécier  approximativement  par  les  con- 
sidérations suivantes  : 

Cette  résistance  est  due  à  deux  causes  principales  qui 
sont  :  1  "^  le  frottement  provenant  du  parallélisme  des  es- 
sieux et  de  la  différence  de  parcours  de  deux  roues  calées 
surle  même  essieu  et  circulant  l'une  sur  le  rail  intérieur^ 
l'autre  sur  le  rail  extérieur  ;  2  Me  frottement  et  les  chocs 

TOMB  V,  1874.  a? 


^10  DESCBIPTIOM   fiMSOnnEE 

des  boudins  etdes  bandages  sur  les  rails  et  provenant  soit 
de  l'obliquité  de  la  traction  par  rapportât  l'axe  delà  voie, 
soit  de  la  tendance  de  la  roue  d'avant  à  attaquer  le  rail  ex- 
iérieur  de  la  courbe.  —  Si  l'on  cherche  à  se  rendre  compte 
du  mouvement  d'un  wagon  dans  une  courbe,  on  voit  que 
l'ensemble  des  deux  essieux  occopant  la  portion  représen- 
tée par  un  trait  noir  {fig.  i4.  PI-  VU),  le  wagon  pour 
avancer  doit  décrire  autour  de  son  centre  de  figure  0,  en 
glissant  sur  le  rail,  un  arc  de  cercle  tel  que  l'extrémité  du 
boudin  qui  était  en  contact  avec  la  face  intérieure  du  rail 
extérïeur  se  déplace  de  d',  en  d,.  Le  contact  du  rail  et 
du  bandage  se  déplacera  de  l'arc  t",  i',.  A  partir  de  la 
position  ip  ta  roue  cheminera  en  ligne  droite,  à  cause  du 
parallélisme  des  essieux  jusqu'à  ce  que  le  boudin  vienne 
en  d\  rencontrer  le  rail  ;  là  un  nouveau  déplacement  se 
produit,  le  point  de  contact  i',  venant  en  t,  et  ainsi  de  suite. 
Le  chemin  décrit  parla  roue  est  donc  la  ligue  brisée  i,  i,, 
•i  ""ï'  *"»  S'  'f  '»'  *'s  'i  ^^c.,  les  parties  i",  i,,  i\ i,,  t",  i, etc. 
étant  parcourues  en  glissant,  les  parties  t,  t',  i,  t'^  t,  i\  eii 
roulant.  La  résistance  additionnelle  due  à  la  ditférence  de 
longueur  des  arcs  intérieur  et  extérieur  de  la  courbe  et  au 
parallélisme  des  essieux  est  donc  égale  au  frottement  de 
glissemetil  qui  s'opère  sur  les  parties  i\  i  i*,  t,  t",  i,  etc.  — 
Or  le  rayon  de  ces  petits  arcs  est  égal  à  \e*  +  d*,e  étant 
la  demi-largeur  de  la  voie  d'axe  en  axe  des  rails,  d  le  demi- 
écarteiiïcnt  des  essieux.  L'angle  i  est  égal  au  déplacement 
angulaire  du  rayon  B  de  la  courbe,  soit  par  mètre  cou- 
rant ■^. 

L'amplitude  du  chemin  parcouru  par  glissement  est  donc 
par  mètie  - — ^ —  ,  la  résistance  correspondante  par  tonne 

du  poids  circulant  est  i.ooo  f.  - — ~ — ,  /étant  le  coefii- 
dent  de  frottement. 


DE   QUELQUES  CHEMIUS   DE   FER   À    TOIE   ÉTROITE.       4 1  1 

La  composante  de  cette  force  suivant  la  tangente  au  rail 
1.000  f.  5  représente  la  résistance  due  à  la  différence  de 
longueur  des  arcs  intérieur  et  extérieur;  la  composante 
perpendiculaire  à  la  pVécédente  i.ooo /*.  ^  représente   la 

résistance  due  %u  parallélisme  des  essieux. 

Quant  à  la  deuxième  cause  d'augmentation  de  la  résis- 
tance à  la  traction  dans  les  courbes,  le  frottement  et  le 
choc  des  boudins  sur  les  rails,  elle  dépend  de  la  longueur 
des  trains,  du  rayon  des  courbes,  mais  ne«peut  être  ana- 
lysée comme  la  précédente  et  doit  être  fournie  par  l'expé- 
rience. 

Sur  le  réseau  de  la  Méditerranée,  on  admet  que  la  résis- 
tance additionnelle  due  au  passage  dans  les  courbes  est  in- 
versement proportionnelle  au  rayon  et  indépendante  de  la 
vitesse,  pourvu  que  le  dévers  soit  suffisant.  Les  chiffres 
adoptés  sont  les  suivants  : 

Bésistance  addiiionnelie  exprimée  en  miUièmes  du  poids  des  trains. 


IIATUafi 

iIm  iraios. 


Marchandises 
Voyageurs.  . 
Express. .  . . 


ROMBRB 

RATOK  lihi 

1  COURBES. 

moyen    ' 



,               1 

1 



dM  vagoat. 

IM 

att 

• 

ttt 

stt 

8M 

Ittt 

SO 

3 

3,50 

1,80 

1,50 

0.90 

0,75 

20 

2,30 

2,10 

1,50 

M5 

0,75 

0,55 

10 

2,00 

1,70 

1,20 

1,00 

0,6U 

0,50 

Si  des  nombres  ci-dessus  on  retranche  la  résistance  A'  due 
au  parallélisme  des  essieux  et  à  la  différence  de  longueur 

des  rails,  calculée  d'après  la  formule  i.ooo  f.  - — îT"^'  ^° 
aura  la  résistance  due  aux  autres  frottements,  A". 


DESCRIPTlOn    BAISONNËE 

,     (i=i*,56    pour  les  wagons, 

i",8o     pour  lei  Toitures, 

(  pour  le*  Toitures  à  «ix  rouei 
a",oo     "^ 

(      de>  expresi, 

'-5- 

,  pour  R  =  h5o  : 


,0  ;  1 ,0  ;  o-,tio  sont  k  très-peu  près  pn>- 
ngueur  moyenne  des  trûns,  qui  est  d'eu- 
es pour  les  inarchaDdlses, 
as  pour  les  trains  de  ïoyageurs, 
3s  pour  les  express. 

s  donc  la  résistance  adâitioanelle  due  aux 
rayons  sur  la  voie  d'un  mètre,  en  ajou- 
es  telles  que  A',  données  par  la  formule 

tes  résistances  telles  que  A",  obtenues  en 

les  nombres  ci-dessus,  a,oo  par  exem- 
Qrt  des  longueurs  de  trains   et  par  le 

«présentant  les  rayons  de  6o  mètres. 


e  d'Ergastiria, 

:=o,5a5,        (i^OjjaS; 

trùn  de  quatorze  wagons  est  de  yh  mè- 
ain  de  sept  wagons  de  4o  mètres. 
ormant  une  fraction  importante  du  poids 
1  convient  de  calculer  à  part  leur  résis- 


DE   QUELQUES  CHEMINS   DE   FER   A    VOIE    ÉTROITE.       4l3 

tance  additionnelle  en  faisont  d=  i,io  dans  la  formule 
1.000/.  j: — .  On  a  ainsi  obtenu  les  nombres  suivants 

qui  ne  doivent  être  acceptés  que  comme  une  approximation 
assez  vague  de  la  résistance  due  aux  courbes. 

Réststonee  additionnelle  sur  la  voie  d'un  mètre  exprimée  en  millièmet 

du  poids  des  trains. 


COMPOSITION 

1 

ftÂTOIfS  DBS  COURBES. 

IM 

dM  tnlai. 

«• 

7f 

M 

IM 

IM 

iSt 

Ht 

7  wagons.  . 

14  WagODS.    . 

3,7 

3,1 
4,1 

2,3 
3.1 

2.2 
2,8 

1,8 
2,4 

1.6 
2,0 

1.4 

1,0 
1,4 

Nous  pouvons  maintenant  calculer  l'effort  de  traction 
développé  par  la  machine  remorquant  quatorze  wagons 
vides  sur  la  rampe  de  o,o35  en  courbe  de  6o  mètres  de 
rayon  et  sept  wagons  pleins  sur  la  rampe  de  0,026  en 
courbe  de  70  mètres  de  rayon. 

La  machine  pesant  au  plus        aa  tonnes. 

Les  wagons  vides 9.65o  kilog. 

Les  wagons  pleins. 8.65o  kilog. 

L'efiort  de  traction  est  dans  le  premier  cas 

59,1(55  +  3  +  4,8)    ou    a.539  kilog., 

,  et  dans  le  second 

82,5(36  +  3  +  5,1)    ou    a.ôfta  kilog., 

travail  que  la  machine  est  capable  d'effectuer,  d'après  le 
tablean  donné  page  4o8,  avec  une  admission  de  58  à 

4o  p*  100. 

Sur  la  pente  de  35  millimètres,  le  rapport  du  poids 


I>ËSCI)1PT10I«   nAlSOKNËE 


DE   QUELQUES  CBBIIJNS  DE  FER   A   VOIE    ÉTROITE.      ^\5 

La  consommation  de  charbon  ainsi  calculée  serait  de 
i53  kilogrammes  par  voyage  complet.  A  ce  nombre  il 
faut  ajouter  :  i*  le  charbon  employé  à  l'allumage,  environ 
80  kilogrammes  par  jour,  soit  en  moyenne  27  kilogrammes 
par  voyage  ;  s"*  le  charbon  brûlé  pendant  la  descente  des 
pentes,  les  stationnements  qui  sont  très-longs  et  les  ma- 
nœuvres, environ  3o  kilogrammes  par  voyage.  La  con- 
sommation totale  serait  donc  de  210  kilogrammes  pour 
un  parcours  de  1 7^,950  ou  ii^,7.par  kilomètre. 

Tels  sont  les  résultats  que  pourraient  obtenir  de  bons 
mécaniciens  avec  des  machines  bien  entretenues  et  bien 
réglées. 

En  fait  la  consommation  est  plus  considérable  parce 
qu'on  ne  marche  ordinairement  qu'à  une  pression  infé- 
rieure à  8  kilogrammes.  Elle  est  de  i5  kilogrammes  de 
houille  par  kilomètre. 

§  10.  —  Consommation  iCeau. 

La  consommation  de  charbon  (moins  l'allumage  et  les 
stationnements)  étant  de  226  kilogrammes  par  voyage,  la 
quantité  d'eau  vaporisée  est  de  6xs25  ou  i.35o  kilo- 
grammes. 

Ajoutant  5o  p.  100  pour  l'eau  entraînée,  on  a  2.025  li- 
tres par  voyage,  ce  qui  est  à  très-peu  près  la  consomma- 
tion réelle. 

On  a  installé  une  prise  près  de  la  gare  d'Ergastiria,  sur 
la  conduite  d'eau  de  l'usine,  qui  est  alimentée  par  une 
source.  On  pensait  qu'elle  suffirait,  les  soutes  ayant  une 
capacité  assez  grande  pour  contenir  l'eau  nécessaire  à  un 
voyage  complet.  Mais  cette  eau  est  un  peusaumâtre,etron 
se  décida  à  alimenter  surtout  au  moyen  d'une  source  voi- 
sine de  Berzekô  dont  la  qualité  est  meilleure.  On  y  a  in- 
stallé une  pompe  à  bras  et  un  réservoir  ;  les  machines  y 
prennent  leur  approvisionnement  autant  que  possible. 


DESCRIPTION   BAISONNËE 


CHAPITRE  V. 
dépOt. 


§  1.  —  R^mite  des  machines. 


émise  (fig.  iS,  PI.  VIII)  est  placée  le  long  de  la  voie 
lale,  un  peu  avant  l'embranchement  du  premier 
'.  Elle  est  disposée  pour  recevoir  trois  macbines. 
intérieurement  9  mètres  de  largeur  et  24",6o  de 
ur.  Les  portes  ont  3'',&o  de  largeur.  Les  fosses  à 
,  au  nombre  de  deux,  ont  iG  et  18  mètres  de  lon- 

Elles  sont  revêtues  en  briques  à  l'intérieur.  Les  rails 
tés  sur  des  longrines  en  bois  de  0,26  d'équarrissage 
rées  dans  la  maçonnerie.  Un  réservoir  d'eau  de  6 

cubes  est  placé  extérieurement  au  bâtiment.  Celui- 
ûté,  y  compris  les  fosses,  7.76i',5o.  La  charpente 
qu'il  a  fallu  faire  venir  de  France,  a  coûté  1. 993^,56. 

§  3.  —  Atelier  de  consiruciion  et  de  réparation. 

elier  de  réparation  est  contigu  à  la  remise  et  cotn- 
ue  avec  elle  {jig.  18,  PI.  VIII).  Le  bâtiment  a  9" ,60 
^ur  intérieure  et  la  même  longueur  que  la  remise. 
iûté8.5i4',33,  dont  s.i36',39  pour  la  charpente.  On 
ïporté  à  côté  du  bfitiment  principal  la  forge  et  la 
ie  existant  déjà  à  l'usine.  L'atelier  est  mis  en  mou- 
t  par  une  machine  horizontale  à  détente  variable, 
le  Meyer,  de  la  force  de  8  chevaux.  Le  diamètre 
itoo  est  de  o°*,83o,  la  course  de  o^iSso.  La  cbau- 
!3t  à  foyer  intérieur,  timbrée  à  5  kilogrammes  ;  son 
tre  est  de  l'iaS,  sa  longueur  5  mètres;  le  diamètre  . 
luilleur  est  de  0^,700.  Elle  a  19  mètres  carrés  de 
e  de  chauITe.  Elle  a  été  fabriquée  dans  les  ateliers  de 
•s,  k  Lyon,  et  a  coûté,  avec  la  machine,  6.3oo  francs 
îk  Blarsôlle. 


DE  QUELQUES  CHEMINS  DE   FER   A  VOIE   ÉTROITE.      4^7 

L'arbre  de  transmission  est  porté  par  les  entraits  des 
fermes  et  placé  suivant  l'axe  du  bâtiment. 

Les  poulies  tambour  sont  en  deux  pièces  avec  joint  ra- 
boté, de  manière  qu'on  puisse  les  enlever  et  les  remettre 
sans  déplacer  l'arbre.  Il  y  en  a  neuf,  dont  sept  de  475  mil- 
limètres de  diamètre  sur  288  de  largeur  et  deux  plus 
grandes. 

frtMi. 

Elles  ont  coûté i.oi5,3o 

Les  paliers,  manchons,  arbres  et  acces- 
soires   776,00 

Les  courroies. 697,00 

Les  frais  de  transport  se  sont  élevés  à.  .  .  38o,a5 

Soit  en  to)}t  pour  la  machine  motrice  et  les 

transmissions 8.968,55 

La  consistance  de  Tatelier  est  la  suivante  : 

I*  Un  tour  à  fileter  de  o*,a8o  de  hauteur  de  pointes,  banc  coupé  de 
3",95  de  longueur  ;  longueur  entre  pointes  3",  1  o  ;  série  de  vingt- 
quatre  engrenages,  plateau  à  toc,  grand  plateau  avec  poupées  à 
pompe,  support  à  chariot  pivotant,  lunette  à  suivre,  lunette  or- 
dinaire sur  le  banc,  cône  correspondant  et  clefs,  série  de  vingt- 
quatre  engrenages,  j)oids  a.ooo  kilogrammes,  ayant  rmu». 
coûté'avec  tous  ses  accessoires 3.3oo 

3*  Une  machine  à  raboter,  à  table  mobile  et  outil  fixe; 
le  porte-outil  avec  mouvement  automatique  horizon- 
tal ;  retour  de  la  table  avec  double  vitesse.  Longueur  & 
rak>oter,  1  mètre;  largeur  entre  les  montants,  o*,6oo; 
hauteur  de  la  table  &  Toutil,  o^/lio;  avec  transmission 
intermédiaire  et  crémaillère  en  fer,  poids  i.65o  kilog.      3.âoo 

5*  Machine  à  percer  à  colonne,  plateau  mobile,  pression 
automatique  et  cône  correspondant;  distance  du  forêt 
au  b&ti,  o",4o;  course  du  porto-forèt,  o",i8o  ;  diamètre 
à  percer,  o",o38;  poids  57»  kilogrammes 1.100 

A*  Une  poinçonneuse-cisaille  à  excentrique,  à  manivelle 
k  double  effet  sur  la  même  face,  lames  obliques  pour 
tôles  et  fer  en  barres  ;  diamètre  à  percer,  o*,oio,  pour 
une  épaisseur  de  o",oo6  ;  distances  des  lames  au  bâti, 
0,300;  poulies  folle  et  fixe;  poids  930  kilogrammes;     

  reporter 6.800 


4l8  DESCRIPTION   RAiSONNÉE 

tfua. 

Report 8.Soa 

prii 9»* 

6°  Une  machine  à  tarauder  ordinaire,  pouvaot  tarauder 
o^.oSo,  pesant  3oo  kilogrammes,  traasmissIoD  iDt6- 

Fleare 8*5 

6*  Un  treuil  à  engrenages  de  6  tonnes  pour  le  levage.  .  3i5 

7*  Un  cric  à  vis  à  main tio 

8*  Un  vérin  à  chariot  el  cliquet  pour  1 5  tonnes «76 

g-  Un  ventilateur  de  o",5o  de  diamètre,  arbre  en  acier.  xji 

10'  Un  étau  4  chaud n-jb 

■  I*  Un  étau  à  rotule  double gS 

11°  Un  outillage  d'ajusteur dig 

13°  Un  outillage  de  tourneur 100 

iW  Un  outillage  de  raboteur 5o 

i6'  Filières,  tarattds  di?er8,  tourne  à  gancbe,  etc.,  pour 

des  locomotives i.soo 

Ensemble. 11.769 

Aux  machines  et  outils  précédents  on  a  joint  un  tour 
simple  avec  banc  en  fonte  de  3  mètres,  deux  petites  ma- 
chioes à  percer,  une  grue  en  fontede  1.000  kilog.,  deux 
petits  ventilateurs,  des  forges,  des  tenailles,  enclunies, 
marteaux,  poinçons,  étaux,  compas  et  menus  outils  divers 
provenant  des  ateliers  de  l'usine. 

Avec  cet  outillage,  l'atelier  suffit  sans  peine  aux  rëpar 
rations  courantes  du  matériel  roulant  et  fixe  du  cbeuiin  de 
fer  et  des  machines,  wagons  et  appareils  de  l'usine.  On  y 
a  construit  une  plaque  toumante  pour  les  locomotives  et 
même  une  petite  machine  à  vapeur.  On  y  construit  auaà 
tous  les  wagons  du  service  de  l'usine.  11  lui  manque,  pour 
être  à  peu  près  complet,  une  machine  à  caler  les  roues  de 
wagon  et  un  tour  double  pour  essieux  montés.  On  a  reculé 
devant  le  prix  considérable  de  cette  dernière  machine 
fg.ooo  à  10.000  fr.)  ;  mais  on  sera  obligé  de  faire  bien- 
tAt  cette  dépense.  La  place  de  l'appareil  a  été  réservée 
dans  l'atelier,  à  côté  de  la  machine  motrice  ;  la  raboteuse 
sera  alors  mise  à  cAté  de  la  machine  à  percer. 


DE  QUELQUES  GHtMiNS  D£  FBR  A  YOIE  ÉTROITE.   4^9 

'  L'atelier  faisant  en  même  temps  les  réparations  du  ma- 
tériel de  r  usine  et  celles  du  chemin  de  fer  a  une  comptabi- 
lité à  part  et  facture  chacune  des  réparations  ou  fourni- 
tures effectuées  à  chacun  de  ces  deux  services,  au  prix  de* 
revient  augmenté  d'un  tant  pour  cent,  pour  les  frais  géné- 
raux. 

Le  personnel  de  Tatelier  se  compose  de  : 

fraDOi, 

1  tourneur  payé. aôo,oo  par  mois. 

1  chaudronnier  sur  cuivre.  .  .  .  32o,oo  — 

1           —           sur  fer.  .  .  .  •  •  aSo^oo  — 

1  chef  d'équipe  pour  l'entretien 

des  wagons 23o)«)o  — 

I  ouyrier  ajusteur  pour  les  loco- 
motives   995,00  — 

1  ajusteur  pour  travaux  divers.  .  6,3o  par  jour, 

à        —  —  .  •  3t6o        — 

à  forgerons 3,60       — 

5  apprentis  forgerons  -et  frap- 
peurs   2,35       — 

1  chauffeur  pour  la  machine  de 

l'atelier a,7o       — 

1  fondeur  à  l'entreprise » 

1  menuisier 4iôo       — 

6  manœuvres 2,*j5       — 

Il  est,  ainsi  que  les  mécaniciens  et  les  chauffeurs,  sous 
les  ordres  du  mécanicien  en  chef  de  l'usine. 


DESCRIPTION    BAISU.\N£E 


CHAPITRE  VL 
KÉCAPITDLATIOH  DES  D^PBIfSES. 


la  récapitnlation  des  dépenses  faites  pour  Teosem- 
hemia  de  fer  : 


9KI  bi*  Dtp  mu. 


HaiCrtci  r 


MmoUTii,  W.M»  tr.;ré- 
.4S0t.i«mbilli||e,  SOOf.; 
iTi,  ii.Mt'.aD;  liDMtnei, 

ugsaoQréc* 

1*  WasMU. 
nni  k  Irain  t  letier,  1 


.  M.tiD 


pout  la  DuMrial  roaliDt. 


x  niDtHc«.ckiudién,  tr 


DE  QUELQUES  GHEMIUS   DE    FER   A  VOIE   ÉTROITE.       42i 


CHAPITRE  VH. 
EXPLOITATION. 


§  1.  —  Marche  des  trains. 

Ainsi  qu'on  Ta  vu  ci-dessus,  le  chemin  de  fer  avait  été 
projeté  en  vue  d'un  transport  de  760  tonnes  par  jour.  L'in- 
terdiction de  l'exploitation  des  ecboladès  a  réduit  ce  chiffre 
à  25o  tonnes  provenant  uniquement  du  transport  des  sco- 
ries. 

n  y  a  deux  points  de  chargement  des  scories,  Fun  à 
Berzekô  à  8.5oo  mètres  de  l'usine  pour  celles  qui  provien- 
nent de  Berzekô  et  de  Megala  Pefka,  l'autre  à  Camaresa,  à 
5.g47  mètres  d'Ergastiria,  pour  celles  que  fournissent 
l'amas  du  même  nom  et  les  amas  de  Sinterini,  Barbaliaki 
et  Garvalhos. 

LfOs  scories  provenant  des  amas  desservis  directement 
par  le  chemin  de  fer  sont  exploitées  au  moyen  d'embran- 
chements provisoires  ;  les  wagons  pénètrent  dans  le  scorial 
même  et  Ton  déplace  la  voie  volante  au  fur  et  à  mesure 
qu'on  a  épuisé  ce  dernier  dans  le  voisinage.  Les  scories 
d'autres  provenances  sont  apportées  par  des  charrettes 
qui  les  déposent  sur  un  quai  de  chargement  placé  le  long 
de  la  voie  à  une  hauteur  à  peu  près  égale  à  celle  du  bord 
supérieur  des  wagons.  A  l'usine,  les  wagons  sont  amenés 
auprès  du  gueulard  des  fours  et  déchargés  sur  la  plate- 
forme sans  aucune  difficulté. 

Les  frais  de  chargement  et  de  déchargement  s'élèvent  en 
moyenne  à  o^34  par  tonne. 

11  existe  enfin,  au  col  de  la  Rotonde,  une  carrière  de 
pierres  d'où  l'on  transporte  de  4oo  à  5oo  tonnes  par  mois 
à  l'usine,  soit  trois  wagons  environ  par  jour. 

Dans  les  conditions  de  profil  de  la  ligne,  une  machine 


DESCRIPTION   KAISOMSÉE 

sis  plus  de  wagons  vides  sur  la  section  de 
ii'elle  ne  traîne  de  wagons  chaînés  sur 
^e  service  est  par  suite  organisé  ainsi  : 
de  l'usine  avec  douze  ou  quatorze  wagons 
u  col  en  2 5  minutes  (vitesse,  la  kilomètres 
se  un  wagon  à  la  carrière,  et  ]a  moitié  des 
àCamaresa,  et  arrive  à  BerzekA  en  a  5  mi- 
)  1  minute  d'arrêt  à  la  carrière,  a  minutes 
minutes  à  la  prise  d'eau  (vitesse  i5  kilo- 
i).  Les  manœuvres  prennent  à  peu  près 
•zekô.  Le  train  repart  avec  six  ou  sept  wa- 
rive  au  col  en  20  minutes  (trajet  S.iioo  mè- 
cilomèlres).  La  machine  laisse  les  wagons 
ndre  sis  ou  sept  wagons  à  Gamaresa;  elle 
lout  de  10  minutes,  y  compris  2  minutes 
laresa.  La  descente  du  col  à  l'usine  s'eT- 
mtes  (trajet  5ooo  mètres,  vitesse  ao  kilo- 
.  Un  voy^e  complet,  aller  et  retour,  dure 

;  facilement  cinq  et  même  six  voyages  par 
t  actuellement  que  trois  ou  quatre, 
:oup  de  peine  à  amener  les  mécaniciens  à 
•ges  que  peuvent  normalement  remorquer 
I  trains  n'étaient  composés  au  début  que  de 
;oDs.  Aujourd'hui  ce  nombre  varie  cou- 
se à  quatorze,  et  si  ce  dernier  chiffre  n'est 
tpté,  au  moins  en  bon  temps,  cela  tient 
;ue  de  matériel.  En  effet,  il  y  a  toujours 
cément,  un  en  déchargement,  un  en  route, 
tgons  d'un  train  doit  donc  être  an  maximum 
)re  total  des  wagons  en  service,  soit  dans 
uisqu'il  y  a  en  tout  quarante  wagons.  Pen- 
iers  mois  de  1873,  le  nombre  moyen  des 
nt  les  trains  a  été  de  13, a,  la  charge 
un    arrivant  à  l'usine  de  73'*',3.    Si  te 


DE   QUELQUES  GHEMIIfS  DE   FER  A   YOIE   ÉTROITE.      4 ai 

nombre  des  wagons  était  suffisant  pour  que  la  composition 
des  trains  fût  couramment  de  quatorze  wagons,  une  seule 
machine  faisant  cinq  trains  par  jour  pourrût  amener 
420  tonnes  à  Tusine,  et  avec  six  trains,  5o4  tonnes. 

En  admettant  deux  machines  en  service  en  même  temps, 
on  pourrait  transporter  de  800  à  1.000  tonnes,  pourvu 
que  les  manœuvres  de  chargement  et  de  déchargement 
s'exécutassent  rapidement  et  que  les  wagons  fussent  en 
nombre  suffisant.  Ce  nombre  devrait  être  de  quatre-vingt- 
quinze  environ,  dont  quatre-vingt-quatre  en  circulation  et 
onze  en  réparation  ou  à  l'entretien. 

Deux  machines,  dont  une  en  marche  et  une  au  repos,  suf- 
firaient donc  amplement  pour  le  service  actuel.  On  en  avait 
commandé  trois  en  prévision  d'un  transport  de  ybo  tonnes 
par  jour. 

§  2. —  Descente  des  pentes. 

Tous  les  wagons  sont  munis  de  freins  à  levier  ou  de  freins 
à  vis.  On  ne  se  sert  des  premiers  qu'à  la  descente  des  pentes 
de  35  millimètres.  Il  y  a  par  train  un  frein  à  vis  pour  quatre 
wagons.  Quand  le  temps  est  humide,  il  y  en  a  un  par  trois , 
wagons. 

Soit  un  train  de  douze  wagons  pleins  descendant  la  pente 
de  35  millimètres.  Son  poids  brut  est  de  1 1 3  tonnes.  Il  a 
neuf  freins  à  levier  et  trois  à  vis.  L'effort  exercé  sur  le  train 
par  la  pesanteur,  diminué  de  la  résistance  au  roulement, 
est  de  32  kilogrammes  par  tonne  en  alignement  droit  ;  soit 
en  tout  3.616  kilogrammes. 

L'action  reUrdatrice  du  frein  à  levier  est,  pour  une  adhé- 
rence moyenne  de  o,i4f  de  77  kilogrammes  par  wagon 
(voir  ci-dessus,  page  SSg)  ;  il  reste  donc  à  détruire  un  ef- 
fort de  3.616—9.77  ou 2, 92 3 kilogrammes.  Orsil'onsup- 
pose  que  les  freins  à  vis  calent  les  ^oues  sur  lesquelles  ils 
s'appuient,  leur  action  est  de 

3.  0ji4 .8710  =  3 .  658  kilo^ammes. 


DESCBIPTION   BAISOTtltÉE 

est  donc  suffisante  pour  retenir  le  train  même  sans 

effort  de  la  macbine. 

supposant  l'adhérence  tombée  au  17.  l'actiop  des 

ïstde 

9,48  +  3 . 0,1 .  8710  =  3a45. 

nachine  pourrait  encore  facilement  retenir  le  train. 
)i3,  la  sécurité  exige  dans  ce  cas  un  frein  à  vis  de 

mécaniciens  emploient  avec  répugnance  la  contre-va- 
[[ui  serait  pourtant  utilisée  avec  avantage  sur  ces 
wntes.  Ils  préfèrent  se  servir  du  frein  de  la  machine 
L  manœuvre  est  loin  d'exiger  autant  de  soin  et  d'at- 
que  celle  de  la  contre-vapeur,  et  surtout  n'aug- 
pas  la  consommation  de  charbon, 
ersonnel  de  l'exploitation  se  compose  de  : 

serre-frelD.cbeT de  train,  payé.  .    3,i5  parjoar. 

Berre>frelD8 9,70       — 

aiguilleurs a,5o       — 

g  3.  —  Dépense!  de  traction. 

S  un  pays  pourvu  de  ressources  industrielles,  un 
cien  et  un  chauffeur  eussent  parfaitement  suffi  ponr 
ice.  Hais  en  Grèce,  où  l'on  ne  peut  remplacer  ces  ou- 
spéciaux,  il  eût  été  dangereux  de  faire  dépendre  la 
î  du  chemin  de  fer  et,  par  suite,  l'alimentation  de 
du  caprice  ou  de  la  santé  d'un  seul  individu.  On  a 
û  doubler  le  personnel  qui  eût  été  sufiisant  partout 
i.  Les  mécaniciens  n'ont  en  réalité  que  quinze  jours 
che  par  mois  ;  le  reste  du  temps  est  employé  au  lavage 
entretien  des  machines.  Leurs  salaires  et  ceux  des 
!urs  s'élèvent  à  fao  fr.  par  mois  environ,  soit  o',ia 
me  amenée  à  l'usine.  Le  tiers  de  cette  somme  suffi- 
France. 


DE  QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  Â  VOIE  ÉTROITE.  l^^b 

Laconsomnialion  de  combustible  a  été  en  inoyenne,  pen- 
dant les  six  premiers  mois  de  iSjS,  de  i  h^'\5  par  kilomètre 
de  train  et  de  o"S6i  2  par  tonne  kilométrique  utile,  pour  un 
nombre  moyen  de  9,88  lyagons  par  train.  Pendant  les  six 
derniers  mois,  pour  un  nombre  moyen  de  12,2  wagons  par 
train,  la  consommation  a  été  : 

kllof. 

Par  kilomètre  de  train,  de.  • i5,/ii 

Par  tonne  kilométrique  utile,  de o,555 

L'augmentation  de  la  charge  des  machines  a  naturelle- 
ment amené  une  diminution  dans  la  dépense  de  combustible 
rapportée  à  la  tonne  kilométrique  utile. 

On  ne  fait  pas  de  distinction  entre  l'huile  destinée  au 
graissage  des  machines  et  celle  qui  sert  aux  wagons.  La 
consommation  moyenne  par  kilomètre  de  train  est  de  o'',076. 

Le  personnel  se  compose  de  : 

1  mëcanicien.payé  (y  compris  les     rraou. 
primes). 3a5,oo  par  mois. 

1  mécanicien  payé  (y  compris  les 

primes). 180,00       — 

2  chauffeurs 3,45  par  jour. 

1  mancBuvre  à  la  pompe  deBer- 

zeké ' 9,70       — 

1  nettoyeur  à  la  remise 2,'aô       — 

§  /i.  —  Entretien  des  locomotives  et  des  wagons. 

Des  conditions  si  difficiles  de  profil  et  de  tracé  de  la  ligne 
résulte  nécessairement  une  dépense  élevée  d'entretien  du 
matériel  roulant.  Les  réparations  portent  principalement 
sur  les  foyers  et  les  tubes  et  sur  les  bandages  des  machines, 
jsur  les  freins  et  les  bandages  des  wagons.  On  a  dû  changer 
le  foyer  d'une  des  machines  qui  a  été  brûlé  par  suite  de 
la  négligence  d'un  mécanicien  ainsi  que  vingt  tubes  des 
rangs  supérieurs.  Cette  machine  venait  d'être  retubée  à  neuf 
après  un  parcours  de  12.745  kilomètres.  On  a  changé  les 

Tous  y,  187a.  s8 


'ESCBIPTION   BAISONKËE 

ive  n"  2  après  un  parcours  de  6.875  kilo- 
la  locomotive  n"  3  après  un  parcours  de 
On  rallonge  en  cuivre  rouge  les  tubes 

resseiTÎr.  On  a  trouvé  que  les  tubes  en 
apideraent  du  côté  du  foyer, 
it  lavées  et  visitées  chaque  fois  qu'elles 

ce  qui  a  lieu  à  peu  près  régulièrement 


—  Entretien  de  ta  voie, 

construction  de  la  voie  et  à  l'emploi  des 
retien  de  ta  voie  n'a  nécessité  jusqu'ici 
épense  de  matériel.  L'usure  des  rails  est 
e  dans  les  courbes  de  petit  rayon, 
ompose  de  : 

lijé. ao3,ao  par  mois. 

e 3,37  par  Jour. 


de  la  voie  proprement  dite,  il  a  à  con- 
ir  les  voies  volantes  d'exploitation  des 

6.  —  Prix  de  revient, 

[  deraiers  mois  de  1S73,  le  trans- 
ivé  (f  compris  les  pierres  de  la  car- 

40.1)98  tonaea. 

)iii)es  kilûinètriques 

,  575.870    — 

I  machines  à. .  .  ,  .      io,Aii  kllom. 
I  trains  à.  ....  .       9.3o3    — 

t  a  été  le  suivant  : 


DE  QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTROITE.   4^7 


MATOBB 
dM 

dépeoMt. 


Traction 

Entrelien  de  la  foie. . 

—  des  bâtiments. 
•—  des  machines. 

—  des  wagons.  . 
Frais  généraux.  .  .  . 


Totaux. 


nÉPENSES 

totalei. 
(francs). 


1&.S36,44 

10.019,32 

323,39 

4.055,28 

4.020,19 

2.910,28 


DÉPENSES 

par  kilomètre 

de  train. 


1,670 
1,142 
0,024 
0.532 
0,432 
0,313 


38.264,90 


4,113 


DÉPENSES 

par  tonne 

Uloméiriqne 

nUla. 


0,057 
0,038 
0,001 
0,01 8 
0,014 
0,010 


0,138 


DÉPENSES 

par  tonne  utile 

amenée 

à  l'ntlne. 


0.378 
0,259 
0,005 
0,121 
0,097 
0,071 


0,931 


Le  prix  de  revient  est  donc  de  oSgS  par  tonne  trans- 
portée, et  d'un  peu  moins  de  o',i4  par  tonne  et  par  ki- 
lomètre. L'élévation  de  ces  chiffi-es  provient  du  faible 
tonnage  des  trains  résultant  d'un  profil  et  d'un  tnicé 
accidentés,  du  peu  de  parcours  de  la  charge  utile  et  du 
tonnage  peu  considérable  que  le  chemin  doit  transporter. 

Si  l'on  portait  le  transport  à  760  tonnes  par  jour,  le  prix 
de  revient  pourrait  être  abaissé  de  o',o5  et  descendrait  à 
o',09  au  plus  par  tonne  et  par  kilomètre,  ou  o',675  envi- 
ron par  tonne  apportée  à  l'usine. 

Même  en  l'état  dep  choses,  la  construction  du  chemin  de 
fer  a  été  pour  la  compagnie  une  opération  avantageuse; 
elle  économise  sur  le  transport  environ  3  francs  par  tonne 
de  scorie  transportée,  soit  par  an  220.000  francs.  La  dé- 
pense de  premier  établissement  sera  donc  payée  en  trois 
ou  quatre  ans. 

(La  suite  à  la  prochaine  livraison.  ) 


DESCaiPTION  RAISONNÉE,   ETC.  4*9 


DESCRIPTION  RAISONNÉE 

SB 

QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTROITE 

Par  H.  Ch.  LEDOUX,  ingénieor  des  mines. 


DEUXIÈME  PARTIE. 

CHEMIN  DE  FER  DE  MOKTA-EL-H\DID. 


CHAPITRE  1  (•). 
TOIS. 


§  i.  —  Conditions  <C établissement  du  chemin.  —   Construction, 

Les  difficultés  les  plus  grandes  que  puissent  présenter 
le  profil  et  le  tracé  se  trouvent  réunies  dans  le  chemin  de 
fer  d'Ergastiria.  Celui  de  Moktâ-el-Hâdid,  au  contraire, 
parcourt  un  pays  peu  accidenté,  et  a  pu  être  établi  dans 
des  conditions  de  tracé  les  plus  favorables. 

Il  a  été  construit  pour  amener  à  la  mer  les  produits  des 
mines  de  fer  de  Moktà-el-Hâdid,  province  de  Constantine 
(Algérie). 

La  société  actuelle  le  trouva  en  mai  i865  à  Tétat  d*é- 


(*)  Nous  devons  la  plupart  des  renseignements  qui  suivent  à  une 
obligeante  communication  de  M.  Parran,  ingénieur  des  mines,  di- 
recteur delà  compagnie  des  minerais  de  fer  magnétique  de  Moktà- 
el-Hftdid. 

Tome  V,  187^.  —  3*  livr.  «0 


DBSCRlPTIÔn  BAISORNÉB 

:Qtre  les  mines  et  la  Seybouse.  Elle  a  eu  à  le  (^m- 

ul  en  l'exploitant,  et  l'a  prolongé  jusqu'à  la  darse 

de  BAne,  où  sont  installés  les  ateliers,  remises, 

(  et  dépôt. 

t  de  construction  du  chemin  n'est  pas  connu  d'une 

précise. 

§  2.  —  Plate-forme. 

ie  ayant  i   inèti-e  de  bord  en  bord  intérieur  des 

largeur  de  la  plate-forme  est  de  4  mètres.  En 
un  fossé  de  chaque  côté,  on  arrive  à  une  lai^ur 

7  mètres  (/îj.  19,  PI.  VIU). 
serve  de  chaque  côté  du  ballast  une  banquette  de 
lî  pourrait  sans  inconvénients  être  réduite  à  o,ao 
1  l'a  fait  à  Ergastiria.  La  largeur  de  la  plate-forme 
irs  de  3  mètres.  En  prenant  en  dehors  de  chaque 

largeur  d'un  mètre,  la  largeur  normale  de  l'em- 
lit  de  9  mètres.  Mais  en  Algérie,  où  les  proprié- 
t  l'habitude  de  laisser  la  paille  sur  pied  après  la 
et  où  les  terrains  incultes  sont  couverts  en  été 
sèches,  il  faut,  pour  éviter  les  incendies,  détruire 
-es  inflammables  sur  une  bande  étendue  de  chaque 
a  voie  et  par  suite  augmenter  considérablement 
r  de  l'emprise.  Elle  est  en  moyenne  sur  le  chemin 

Moktàde  i^'i^o;  mus  la  compagnie  est  obligée, 
tes  les  parties  incultes,  de  louer  aux  propriétaires 
int  bien  s'y  prêter  une  quantité  de  terrain  suffi- 
u'  porter  à  l^o  mètres  la  largeur  sur  laquelle  on 
s  herbes  sèches  à  la  fin  du  printemps. 
min  comporte  sur  son  parcours  en  vole  principale, 
jare,  de  garage  ou  d'évitement  un  développement 
7  mètres  et  4-5 19  mètres  de  voîgs  de  dépôt  et 
essoires,  en  tout  40.399  mètres. 
)  uDique  de  la  sortie  de  la  gare  de  Bôoe  à  l'entrée 
e  de  Moktâ  a  une  longueur  de  53.6s6  mètres.  La 


DE   QUELQUES  GHEMII^S    DE   FER    A   VOIE   ÉTROITE.       4^1 

longueur  torâle  de  la  voie  principale  est  de  33^,6oo.  La 
superficie  des  terrains  occupés  par  cette  voie  est  de 
78  hectares»  7.647  centiares.  Celle  des  voies  de  gare  et 
voies  accessoires  à  Bône  et  à  Moktâ  est  de  a4  hectares» 
10  ares.  La  superficie  totale  est  donc  de  102  hectares» 
8.647  centiares. 

§  3.  —  Acquisitions  de  terrains. 

Le  prix  des  terrains  acquis  à  des  époques  différentes  a 
été  très -variable. 

Pour  le  prolongement  de  la  ligne  à  Bône,  on  a  été  forcé 
de  traiter  à  l'amiable  avec  les  propriétaires,  le  décret  d'ex- 
propriation se  faisant  trop  attendre. 

Voici  quelques-uns  des  prix  payés  pour  des  terrains  ac- 
quis à  l'amiable  : 

franot. 

(i858)  Prairie  dans  la  plaine  desKarézas  de  600  à  800  Thectare. 
(1861]  Prairie  dans  la  plaine  du  lac  Feszara.  . .    kf^^ko  — 
{1867)  Jardins  arabes  aux  environs  de  Bône.  .  2.600       — 

§  û.  —  Plan  et  profil  en  long. 

Les  courbes  ont  toutes  un  grand  rayon  ;  le  plus  faible 
est  de  25o  mètres. 

Le  point  de  départ  (Bône)  étant  à  la  cote  3  mètres  en- 
viron» le  point  d'arrivée  (Moktâ)  à  la  cote  s  6»  la  pente 
générale  du  chemin  est  trës-faible.  Elle  est  à  peu  près 
partout  de  un  demi  à  un  millimètre  par  mètre.  En  un  point 
seulement»  elle  franchit  un  faite  peu  élevé. 

La  rampe  maximum  à  la  montée  est  de  o^^fOoSô  sur  une 
longueur  de  3oo  mètres.  Elle  eist  en  courbe  de  280  mètres 
sur  i4o  mètres  de  longueur. 

Dans  le  sens  de  la  descente,  c'est-à-dire  de  Moktâ  à  Bône, 
la  rampe  maximum  est  de  o"',oo63  sur  5oo  mètres  de  lon- 
gueur. EUq  est  en  courbe  sur  i.38o  mètres  de  rayon  sur 
i6i%64. 


DESCRIPTION    nA  (SON  NÉE 


§5.. 


iré  le  ballast  de  plusieurs  poinu,  et  son  prix  a 
,',36  à  6'.5o. 

lien  s'elTectue  surtout  avec  le  ballast  d'une  car- 
me de  la  gare  de  Moktâ.  Il  est  tiré  d'une  cnucbe 
ite  décomposé  et  trës-fissuré,  dont  le  cas<age  est 
evient,  rendu  sur  place,  à  3',4oS. 

§  6    -  Traverses. 

erses  sont  espacées  en  moyenne  de  0,75  d'axe  en 
ont  une  longueur  uniforme  de  l'iSoetune  épais- 

■,I2, 

irgeur  des  traverses  de  Joint  est  de.  .  .  .    0.10 
des  iravcr~es  interini!d:aire3  de. 0.18 

Ht  en  chêne  zeen  tiré  des  forêts  de  l'Algérie. 

is  paye,  rendues  à  BAoe  et  munies  d's  en  mKi. 

à  leurs  extrémités 3,oa 

entatllage  coûte 0,10 

rbonlsatlon  ou  te  Oottage  et  la  manuten- 

a o.>5 

Ensemble 3.35 

îrvation  des  bois  du  pays,  employés  comme  tra- 
une  question  encore  mal  résolue.  Gardant  tou- 
séve,  ils  jouent  et  se  fendent  malgré  les  S  en  fer 
rnit  les  bouts.  Ce  travail  se  continue  même  après 
chage,  et  une  fente  amène  rapidement  la  pourri- 
Lraverse. 

inisalion  n'a  donné  aucun  résultat  sensible, 
ment,  on  met  les  travei-ses  en  dépôt  dans  des 
nplis  d'eau  de  mer.  On  n'a  pu  encore  apprécier 
ère  précise  les  résultats  de  ce  flottage;  toulefois 
;nt  être  meilleurs  que  ceux  de  la  carbonisation. 


DE. QUELQUES  CHEMINS  DE   FER   A    VOIE   ÉTROITE.      4-^3 

On  a  trouvé  sur  la  ligne,  en  i865,  beaucoup  de  traverses 
en  pin  non  injecté  qu'il  a  fallu  remplacer. 

D'autres,  en  sapin  injecté  de  sulfate  de  cuivre,  sont  en 
place  depuis  1 863  et  se  comportent  fort  bien. 

Oo  a  remplacé  en  1869 A* 769  traverses. 

—  en  1870 3.087       — 

Ensemble 7.8^6       — 

ce  qui  donne  une  moyenne  de  3.923  sur  47-746  traverses. 
Mais  cette  période  de  temps  n  est  pas  assez  longue  pour 
établir  une  moyenne  exacte. 

§  7.  —  JRat^. 

Les  rails  primitivement  employés  étaient  des  rails  Vi- 
gnole  en  fer,  de  20  kilog.  le  mètre,  plus  écrasés  que  ceux 
du  type  qui  a  été  donné  ci -dessus. 

!88  millimètres  de  hauteur, 
5o        —         de  largeur  au  champignon. 
75        —      .  de  largeur  au'patin. 
i5        —         d'épaisseur  à  r&me. 

Ils  coûtaient,  rendus  à  Bône,  23^lo  les  100  kilog. 

Ils  sont  remplacés  au  fur  et  à  mesure  par  les  rails  en  acier 
Bessemer,  un  peu  plus  élancés,  dont  les  dimensions  ont  été 
indiquées  à  propos  du  chemin  de  fer  d'Ergastiria  et  qui 
sont  représentés  fig.  1,  PI.  VII.  Ils  coûtaient,  rendus  à 
Bône,  28',o8  les  100  kilog.,  et  coûtent  maintenant  44  fi* 

La  longueur  normale  des  barres  est  de  6  mètres  ;  les  sous- 
longueurs  pour  les  courbes  ont  5™,95. 

Les  éclisses,  boulons  et  crampons  sont  ceux  qui  ont  été 
décrits  plus  haut  pour  le  chemin  de  fer  d'Ergastirîa. 

Les  joints  des  rails  sont  placés  en  porte-à-faux  entre  deux 
traverses  plus  rapprochées  que  les  autres.  Nous  ne  connais- 
sons pa^  la  longueur  exacte  de  la  portée  de  joint. 


454  DESCRIPTION  RÂISOUNÉE 

Prix  de  revient  de  loo  mètres  de  vm>. 

ii.ooo  kilog.  de  rails  à  sS'.io  les  loo  kilog.  996,00 

66  éclisses  i%95o  à  95  (t.  les  100  kilog.  59,79 

i59  bouIOQs  (95  kll.)  à  88  fr.  les  100  kilog.  99,00 

999  crampons  (56\8io)  à  55  fr.        —  3o,ii 

i55  traverses  à  3',95 /i39,«5 

70  mètroa  cabes  dé  ballast  à  9%3o  (prix 

de  la  carrière) 161,00 

Ballaatage,  pose  et  réglage 170,00 

Total.  •••••...  1.779,08 
ou  17',  7  2  par  mètre  courant. 

Pour  la  voie  en  rails  Bessemer  à  2  8',  08,  la  plus-value 
pour  100  mètres  (aux  anciens  prix  du  métal)  est  de  igg'^ao 
et  le  prix  de  revient  du  mètre  courant  de  voie  est  porté  à 

§  8.  -—  Changemenii  et  croismn\eMs  de  toie. 

Nous  ne  connaissons  pas  le  rayon  adopté  pour  les  chan- 
gements de  voie. 

Le  prix  de  revient  est  le  suivant  : 

frtoei. 

Aiguillage  (rails  en  fer  et  coussinets  en  fonte).       /i55,9o 

Branchement,  contre-rails,  cœar,  coussinets 
en  fonte  (poids  total  765  kilog.) 5^7,00 

Ghftssis  d'aiguillage  en  chêne  de  France  assem- 
blé  • 93l,00 

Châssis  de  branchement  en  chêne  de  France 
assemblé 9i5,95 

Voie  de  raccordement,  ballast  et  pose 910,80 

TotaL 1.657,95 

En  substituant  des  traverses  aux  châssis,  on  a  réduit  ce 
prix  à  1 .  100  francs.  On  a  vu  plus  haut  que  sur  le  chemin 
d*Ergastiria,  le  prix  de  revient  d*un  embranchement,  moins 
la  pose,  est  de  565',  10;  il  est  inférieur  de  324',  1.0  ^^  P"^ 
ci-dessus. 


DE   QUELQUES   CHEMINS.  DE   FER   A   VOIE   ÉTROITE.      4^5 

§  9.  —  Chariots  roulante, 

Qn  ne  tourne  pas  les  locomotives  qui  marchent  indiffé- 
remment, cheminée  ou  foyer  en  avant.  Les  manœuvres  de 
gare,  remise  et  ateliers  se  font  toutes  au  moyen  d'aiguil- 
lages. 

Il  n'y  a  de  chariots  roulants  que  pour  les  wagons.  Ils 
roulent  sur  une  voie  de  o",85  de  largeur  dans  une  fosse  de 
o"',4o  de  profondeur  et  de  a",3o  de  longueur. 

Us  sont  à  châssis  en  bois  et  coûtent  572S8o. 

§  10.  ^  Signaux  fixes. 

Les  entrées  en  gare  et  changements  de  voie  principaux 
sont  simplement  couverts  par  des  disques  d'aiguillage  ma- 
nœuvres par  le  levier  même  qui  fait  agir  les  aiguilles.  Ces 
appareils  coûtent  i  lo  francs.  Ils  sont  munis  d'une  lanterne 
à  feux  rouge,  vert  et  blanc  coûtant  5y  francs. 

Il  n'y  a  qu'i)n  seul  mât  de  signaux  couvrant  la  voie  de 
manœuvre  des  appontements.  Il  se  manœuvre  en  place,  est 
à  palettes  du  modèle  le  plus  simple,  et  coûté  gg',25  avec  la 
lanterne. 

§  il.  -~  Barrières  de  passage  à  niveau, 

I^es  passages  à  niveau  sur  les  routes  nationales  sont 
fermés  simplement  par  deux  barres  mobiles,  pivotant  sur 
poteau.  Cette  fermeture  très-siuiple  a  donné  de  bons  ré- 
sultats. La  route  de  Bône  à  Guelma  est  certainement  l'une 
des  plus  fréquentées  du  pays,  et  l'on  n'a  jamais  eu  de  me- 
nace d'accident  au  passage  à  niveau,  situé  à  2  kilomètres 
de  la  première  ville. 

Le  prix  de  revient  de  ce  genre  de  barrières  est  de  i47',5o. 

§  12.  —  Clôtures, 

On  a  planté  des  haies  vives  le  long  d'une  grande  partie 
de  la  ligne.  On  a  choisi  pour  cela  : 


436  DESCBIPTEON  BAISONNËE 

■*  Le  figuier  de  Barbarie  épineux; 

3*  L'aloës.  —  Ce  dernier,  déûant  la  dent  des  bestiaux, 
doit  être  préféré  partout  où  les  troupeaux  mal  gardés  pour- 
raient attaquer  la  haie;  > 

3*  Le  tamarix  maritime,  dans  les  parties  marécageuses. 

§  13.  —  Alimentalion. 

Il  y  a  deux  réservoirs  d'alimentation  composés  d'une 
chaudière  cylindiique  en  télé,  portée  sur  une  charpente  en 
bois.  L'un  est  placé  près  des  ateliers  de  Bdne,  et  rempli  par 
la  machine  de  ces  derniers;  l'autre  est  à  Moktà  et  est  ali- 
menté par  une  pompe  à  bras. 

§  lA.  —  Bdtimntli. 

Les  bâtiments  sont  tous  composés  d'une  charpente  en 
bois,  recouverte  en  tuiles  et  soutenue  par  des  poteaux 
posés  sur  des  dés  en  maçonnerie.  Le  coffrage  est  tout  en 
planches  ou  en  briques  posées  à  plat. 

ti  fig.  1,  PI,  IX,  donne  le  plan  do  la  remise  et  des 
ateliers. 

Remise  des  locomotivea.  —  La  remise  contient  deux  voies 
sur  fosses,  un  bassin  de  réserve,  une  pompe  et  une  b&che 
pour  le  lavage  des  chaudières.  Elle  a  une  largeur  de  i3  m., 
une  longueur  de  3 1  mètres,  et  peut  abriter  quatre  locomo- 
tives sur  chaque  voie,-  soit  huit  en  tout. 

L'ensemble  de  cette  construction  a  coûté  16.578  francs. 

Ateliers.  —  Les  ateliers  sont  contîgus  à  la  remise.  Us 
comprennent  : 

I'  Un  atelier  de  montage  et  de  réparation  pour  les  ma- 
chines, muni  de  deux  fosses; 

9*  Un  atelier  de  réparation  des  wagons; 

3*  Un  atelier  contenant  la  fonderie,  les  forges,  les  tours 
et  autres  machiaes-ouUls; 

4*  Un. atelier  de  charpente  et  menuiserie. 


DB  QUELQUES  GHEIIINS   DE  FER  A   VOIE    ÉTROITE.      457 

L'atelier  de  fonderies,  forges,  chaudronnerie  et  ajustage 
comprend  : 

1^  Une  fonderie  avec  deux  cubilots  et  un  four  à  cuivre 
avec  les  grues  et  autres  accessoires  ; 

2*  Un  moteur  à  vapeur  et  ses  deux  chaudières  ; 

3*  Un  four  à  réchauffer^  un  four  à  bandages,  le  foyer  avec 
un  ventilateur  qui  dessert  aussi  la  fonderie,  et  un  marteau- 
pilon  ; 

•     •     •  » 

4''  Trois  grands  tours  dont  un  pour  rafraîchir  les  ban- 
dages, une  machine  à  raboter,  une  machine  à  percer,  une 
machine  à  tarauder,  une  machine  à  poinçonner  et  à  ci- 
sailler, une  machine  à  caler  et  à  décaler  les  roues  des 
wagons,  une  presse  hydraulique. 

Ces  ateliers  et  leur  matériel  ont  coûté  160.594  francs. 

Ils  pourraient  suffire  à  l'exploitation  d'une  ligne  bien  plus 
considérable  que  celle  de  Bône  à  Moktft-el-Hâdid.  Ils  ser- 
vent d'ailleurs  en  même  temps  à  l'entretien  du  matériel  de 
la  mine. 

§  15  —  Postes  des  cantonniers  et  gardes. 

Ces  postes  sont  placés  à  3  kilomètres  de  distance  les  uns 
des  autres.  Ils  se  composent  d'une  maison  couverte  en 
tuiles  et  coffrée  en  bois.  Ils  mesurent  24  mètres  carrés  et 
ont  coûté  chacun  5gg',70. 

GBAPITRE  II. 

MATÉRIEL  ROULANT. 


§  i.—  Locomotives. 

Les  locomotives  sont  à  six  roues  accouplées  et  portent 
leur  eau  et  leur  charbon. 

Elles  pèsent  vides,  16.400  kilog.;  en  charge,  2^1.000  kil. 
Les  dimensions  génériques  sont  les  suivantes  : 


498 


DESCRIPTION  lUaSOIlIfiE 


Chaudière. 


/ 


Foyer. 


Diamètre  moyen.  •  •( 

Timbre 

Longueur    de    Tenveloppe    du 

foyer 

Largeur  de  Tenveloppe  du  foyer. 

Longueur.,  .•••• 

Grille {Largeur.  ..•  ^  ...,,•»*.  • 

Surface»  .•#.., •  . 

Hauteur  du  ciel  au-Klessus  du 

cadre  de  l'avant 

Hauteur  du  ciel  au-dessus  du 

cadre  de  Tarrière.  .••... 
Longueur  intérieure  en  haut. .  • 

—  —       en  bas,  •  . 
Largeur   intérieure  en  liaut. .  • 

—  —       en  bas.  .  . 
Du  centre  de  la  chaudière  au 

ciel  du  foyer 

Nombres  de  tubes. 

Tubes (  Diamètre  intérieur 

Entre  les  plaques  tubulaires.  .  . 
Volume  d*eau  à  loo  millimètres 

sur  le  ciel  du  foyer 

Volume  de  vapeur  correspondant 

à  cette  hauteur 

Volume  total  de  la  chaudière.  . 
Surface  de  chauffe  du  foyer.  .  . 

—  des  tubes.  . 

—  totale.  .  .  . 

i  Capacité  des  soutes  h  eau 
—             à  charbon.  . 
I  pompe  alimentaire. 
1  giffard. 

Ëcartement  des  longerons*  •  .  . 
Porte-à-faux  d'avant 

—  d'arrière 

Largeur  totale  du  tablier.  .  .  .  ^ 
Longueur  totale  entre  tampon&  . 

Diamètre  au  contact 

Empattement  (avant  milieu}.   .  . 

—  (milieu-arrière).   . 

—  total 


Capacités. 


Soutes. 


Alimentation. 


Chftssis. 


Roues. 


p*,9&o 

9  atmosphères. 

i*,5oo 

o",8oo 

i",oo 

p-,65 

o*«.65o 

o*,95o 
o*,9io 
l",i$o 
o*,66/i 
o",65o 

loS 

3",ioo 

i.8i2  litres. 

7/11      — 
a.  653  — 

A3,o5 

Û7i»7 

5  m  litres. 

5oo    — 


i-,658 
a-,558 
a*,3oo 
7",3i6 

o",994 
i",3oo 
i*,ioo 


DE  QUELQUES  GHEUU^  DE  FBR   A   VOIE  ÉTROITE.      439 

^Diamètre  des  cylindres o",3oo 

Course  des  pistons .  o^hfio 

Longueur  de  la  bielle  motrice. .  .  i",3ûo 

Course  des  excentriques.  ....  o",ioo 

Angle  d*avance.  . 5o  degrés. 

Longueur  des  barres o*,56o 

{ Rayon  de  la  coulisse 9*,56o 

Longueur  de  la  bielle  de  suspen- 

Mécaoisme.  • .{    sion .••....  o*,ft8o 

Longueur  de  la  bielle  de  relevage.  o",5i3o 

I  Section  des  lumières  d*admission.  35/aap  mlllim. 

Recouvrement  extérieur a8"",i/2 

—  intérieur 6*",i/2 

Section  des  lumières  d'éebappe- 

ment '65/aaomillim. 

L*essieu  moteur  est  l'essieu  du 

milieu. 

• 

§  2.  —  Puissance  de  traction. 

Les  barres  d'excentrique  et  la  barre  de  relevage  étant 
très-courtes,  les  résultats  de  la  distribution  laissent  un  peu 
à  désirer  :  il  y  a  des  différences  notables  entre  les  lon- 
gueurs des  diverses  périodes  d'admission,  de  détente,  etc., 
du  côté  des  glissières  et  du  côté  opposé,  dans  la  marche 
avant  et  dans  la  marche  arrière;  pour  les  courses  du  tiroir 
de  go  à  1  oo  millimètres  il  n'y  a  pas  avance ,  mais  au  con- 
traire léger  retard  à  l'admission.  Même  dans  ces  conditions 
défavorables,  le  diagramme  de  Zeuner  {fig.  2,  PI.  XI] 
donne  encore  des  indications  suflisamment  approchées.  Elles 
sont  consignées  dans  le  tableau  suivant  : 


l'l-l»M"M»*l™i"-'l'"l-"l-|-" 

Des  résultats  de  la  distribution,  on  déduit  par  les  calculs 
donnés  pages  4o3  et  suivants  les  efforts  de  traction  de  la 
machine  aus  dilîéreuts  degrés  d'admission. 

Gamme  pour  les  machines  Ërgastiria,  nous  prendrons 
pour  point  de  départ  une  pression  initiale  dans  la  chau- 
dière inférieure  d'une  atmosphère  à  la  pression  indiquée 
par  le  timbre  et  nous  supposerons  la  contre-pression  égale 
à  la  pression  atmosphérique.  Nous  ferons  donc 


P,  =  8',264 
S,  +  S, 


=  5,981 


La  pression  dans  la  chaudière  étant  un  peu  plus  faible 
et  le  diamètre  des  cylindres  plus  petit  que  dans  les  ma- 
chines Ërgastiria,  on  doit  évaluer  la  résistance  due  au  mé- 
canisme à  un  chiiïre  inférieur  à  celui  qui  a  été  adopté  d- 
dessuâ  pour  ces  dernières.  Nous  le  supposerons  de  90  kil(^. 
par  tonne,  soit  en  tout  4^0  kilog. 


DE  QUELQUES  CHEMINS   DE   FER   A   VOIE  ÉTROITE.      44 1 

Enfin,  la  production  de  vapeur,  à  4o  kilogrammes  par 
mètre  carré  de  surface  de  chauffe  et  par  heure,  est  de 
1.887  kilogrammes. 

On  a  ainsi  formé  le  tableau  ci -joint  : 


OC71I.SB 

du 

tiroir 

(mUI.)- 

ADaitSSIOS 

ta 
canâiéBaf 

da 
taeoarfa. 

TBATAIL 

brot 
par  aoap 

da 
pifton 

(kllofraB- 

Bétras). 

TRAVAIL 

brot 

par   métra 

pareoorn 

T 

(kllofram- 

aétrts^ 

■FPORT 
da 

tnoiioa 

T-R 

(kllofram- 
méire*}. 

PRF.S5I0N 

afactho 
Boyanoa 

daoa 
la  cjlindro 

Q 

(kllOf.). 

POID« 

de   Tapanr 

dépenfté 

par  coup 

do 

pialon 

n 

(kllof.). 

POIDS 
de  fap«nr 
eontomaa 

par 
klloBétra 

K 

(klIOf.). 

■r-      ■■ 

TRAVAIL 

de 
1  ^llusr. 

«Je 
▼•paor 

6 

(kiloffraoï- 
mèlraa). 

VITEISB 

oor- 
reapoodanl 

*la 

prodaeUon 

de  Tapanr 

V 

100 

71 

2131 

371$ 

2595 

6,6 

o,oy8 

ê 

135 

106 

2164? 

15 

90 

S9 

1933 

3474 

3354 

6.0 

0,0S3 

33389 

18 

to 

43 

1604 

3053 

1633 

5,0 

0,060 

76 

36733 

34 

76 

35 

1380 

1768 

1346 

4.8 

0,019 

63 

V8163 

30 

T2 

7i 

1011 

1394 

874 

8,1 

0,035 

44 

28889 

43 

L'effort  maximum  de  traction  est  de  a.SgS  kilogrammes, 
et  il  est  bien  inférieur  à  l'adhérence  qui  est  de  |  21.000  ou 
3.5oo  kilogrammes.  On  pourrait  même  supprimer  T  accou- 
plement de  deux  des  roues  ;  il  resterait  encore  une  adhé- 
rence de  3.33o  kilogrammes,  suOisante  pour  que  la  loco- 
motive puisse  marcher  à  une  admission  de  60  p.  100. 

L'effort  de  traction  correspondant  à  une  admission  de 
4o  p.  100  est  de  1.48g  kilogrammes.  Celui  des  ma- 
chines Ergastiria  est  de  2.700  kilogrammes.  La  différence 
considérable  qui  existe  entre  ces  deux  nombres  provient  de 
l'augmentation  du  diamètre  des  cylindres  porté  dans  ces 
dernières  de  o.3o  à.o,35,  et  de  la  diminution  du  diamètre 
des  roues  réduit  de  o"',9g4  à  o"",90o. 

La  surface  de  chauffe  des  Ergastiria  a  subi  une  augmen- 
tation correspondante  :  la  surface  de  chauffe  du  foyer  a  été 


44a 


DESCBIPTION    B&ISONNftE 


portée  à4~t3a.  &u  lieu  de  4°'ti^i  celle  des  tubes,  de43,o5 
à  45,â6.  Ceux-ci  sont  plus  courts,  9",99  au  lieu  de5'",ioo; 
mais  leur  nombre  est  de  i95  au  lieu  de  loS,  leur  surbce 
de  chaufTe  est  donc  proporlioDuellement  plus  énergique. 


§3. - 


Prix  et  parcours  des  locomotives. 


Les  locomotives  Moktâ,  comme  celles  du  chemin  de  fer 
du  Liiurium,  ont  été  construites  par  MM.  André  KoBchlîn 
et  G*.  Elles  ont  coûté,  rendues  et  montées  à  BAne,  29.854  'i'- 

Elles  sont  au  nombre  de  cinq.  Une  sixième  est  com- 
mandée. 

Elles  ont  parcouru  en  1869  118.370  kilomètres,  smt 
par  machine  s3.654  kitomètres. 


Le  chemin  de  fer  de  Moktâ-el-Hâdid  n'admet  point  de 
voyageurs  autres  que  les  ouvriers  de  la  mine  ou  le  per- 
sonnel d'administration  delà  compagnie.  Ce  transport  est 
fût  par  deux  breaks  à  terrasse,  une  voiture  de  3*  classe 
et  des  fourgons  à  bagages  aménagés  pour  recevoir  les 
ouvriers. 

La  hauteur  du  marche  pied  au-dessus  du  rail  n'est  que 
de  o"',3ô,  ce  qui  supprime  les  trottoirs  dans  les  gares. 

Voici  le  prix  de  ces  voitures  construites  dans  les  ateliers 
de  la  Buire  à  Lyon  : 


<i< 

„,X. 

BlUH 

. 

IrtM 
4.7I1,U 

PoBttMj  t  Irclnt,  <l«ui  «ompitUniniu.  .  . 

• 


DE  QUELQUES  CH&!in9S  DE  FER  A  TOIE  ÉTBOITE.      443 
§  5.  —  Wagons  à  minerai. 

Les  wagons  à  minerai  sont  les  uns  en  bois  et  à  tampons 
secs,  les  autres  en  fer  et  munis  de  ressorts  de  traction  et  de 
choc.  Les  premiers  coûtent  1.800  francs,  les  seconds 
2.900  francs.  Leurs  dimensions  sont  les  mêmes. 

Longueur  intérieure  de  la  caisse.  ......  3*,o6o 

Largeur         —  —  *     i  ,ûi5 

Hauteur  des  côtés o  ,U^ 

Hauteur  des  côtés  d*avant  et  d*arrière.  .  .  .  o  ,600 
Cube  (ooQ  compris  l'espace  résultant  de  la 

surélévation  des  côtés  d'avant  et  d'arrière).  i**,993 

Longueur  entre  tampons A*,o9o 

Ëcartement  des  tampons •  1  ,940 

Ëcartement  des  essieux 1  ,A5 

Diamètre  des  roues  au  roulement o  ,60 


t 


Ils  sont  munis  de  freins  à  levier  agissant  sur  une  seule 
roue.  Ils  sont  à  volets  tombants.  Les  fig,  s,  3,  4)  PI*  1^9 
représentent  un  wagon  à  minerai  en  fer. 
Ces  wagons  portent  5. 000  kilogrammes. 

Leur  tare  est  :  pour  les  wagons  en  bois.    1.900  kilog. 
—  —  en   fer.    a.  100   — • 

Le  rapport  de  la  charge  utile  au  poids  mort  est^* 

Pour  les  premiers. fl>6, 

Pour  les  seconds. a,&. 

Il  y  a  deux  cent  vingt  wagons  en  service. 


DESCHIPTIOM   RA180RHËE 


CHAPITRE   lir. 

EXPLOITÂUOH. 


§  1.  —  Enimien  de  la  voie. 

cun  des  postes  de  cantonniers  se  compose  d'un  bri- 
et  d'un  nombre  d'-iuxitiaires  VAriant  de  un  à  quatre, 
t  les  saisons.  En  temps  normal,  c'est-à-dire  quand 
a  pas  de  travaux  de  terrassements  à  faire,  deux 
es  suffisent  à  l'entretien  de  3  kilomètres  de  voie, 
commencement  de  l'été,  pour  la  destruction  des 
I,  et  à  l'automne,  puur  le  curage  des  fossés,  les  bri- 
sont  renforcées. 

)lua,  une  brigade  volante,  composée  d'un  cbef  poseur 
cinq  ou  six  bommes,  se  porte  sur  les  points  où  uoe 
tion  importante  est  à  faire.  —  Ce  personnel  est  sous 
Ires  d'un  chef  de  service  et  de  deux  piqueurs. 

§  2.  —  Traction. 

personnel  do  la  traction  et  de  l'exploitation  propre- 
Ute  se  compose  de  : 

Aef  de  gare  ft  Bône i 

—        à  Moktâ 1 

Hius-cbers  de  gare a 

:iief3  de  trains,  serre-freins ù 

Uëcaaiciens 5 

^hauOVurs 8 

îraisKurâ,  serre-freins 4 

Jardes la  ■ 

ligullleurs.  . 6 

HaDCBuvres lo 

Ensemble 63 

ateliers,  il  y  a  soisante-dix  ouvriers,  dont  cinquante 


I 
DE   QUELQUES   CHEMJKS  DE   FEkl   A   VOIE  ÉTROITE.       445 

environ  pour  le  chemin  de  fer  et  le  reste  pour  les  autres 
services. 

Les  trains  comprennent  quarante  wagons  à  minerai,  deux 
voitures  et  un  wagon  à  frein. 

Ils  pèsent  brut  3io  tonnes,  y  compris  le  poids  de  la 
machine. 

Le  poids  utile  est  de  900  tonnes. 

La  vitesse  est  de  17  kilomètres  à  l'heure. 

Pendant  plusieurs  années,  les  trains  ont  marcl)é  à  une 
vitesse  de  25  kilomètres  à  l'heure;  ils  ne  pesaient  alors  que 
s4o  tonnes  (dont  2 1  tonnes  pour  la  machine)  ;  le  poids 
utile  était  de  i5o  tonnes. 

A  la  vitesse  de  17  kilom.,  l'effort  de  traction  des  ma- 
chines est  de  2.3oo  kilogrammes  environ.  Le  poids  brut 
des  trains  étant  de^Sio  tonnes,  la  résistance  moyenne'par 
tonne  serait  de  7^,4.  Elle  est  en  réalité  beaucoup  plus 
faible,  parce  que  le  profil  de  la  ligne  dans  le  sens  du 
parcours  de  la  charge  est  très-favorable  et  Ton  n'utilise 
pas  toute  la  puissance  des  machines.  Aussi  la  consom- 
mation est-elle  très-faible.  Elle  a  été 

En  1868,  de 7'»"77  par  kilomètre. 

En  186g.  de G  ,^28  — 

En  1870,  de 6,4^7  — 

Moyenne  das  trois  années. .  .  6  ,65o  — 

On  brûle  du  charbon  ou  un  mélange  de  charbon  et  de 
coke. 

Les  trains  chargés  ont  à  'gravir  une  rampe  de  o,ooG 
par  mètre.  Le  travail  de  la  machine  correspond  alors  k 
très-peu  près  à  son  effort  maximum  de  traction;  d'ailleurs 
la  rampe  n'a  que  ôoo  mètres  de  longueur  et  les  mécani- 
ciens peuvent  profiter  de  la  vitesse  acquise. 

Dans  Tautio  sens,  le  train  vide  a  à  remonter  une  rampe 
de  8"", 5,  en  courbe  de  260  mètres.  La  résistance  par 
tonne  e;5t,  en  admnMnnr  i  kilogramme  pour  la  résistance 


ueSCItlIOlON   BAISOimÉE 

anneUe  doe  à  la  courbe,  8,6  +  4,â  +  i  oa  i  ^  k^e~ 
063.  La  résistance  totale  iio.i4  ou  1.540  kU»- 
ae9,  efibrt  que  la  mkdiiiie  peut  fadlemeat  faire. 

machines  du  type  Ërgasiiria  donneraient  tm  serrice 
iTantageux.  Lear  effort  maximnm  de  traction  étuit 
ioo  kilogrammes,  elles  pourraient  remorquer  sur  ia 
;  de  6  mill.  environ  100  tonnes,  soit  quatorze  wagons 
s  que  les  machines  Mokti. 

es-ci  seraient  bien  appropriées  à  un  service  de 
îurs.  Elles  remorqueraient  facilement  un  train  de 
unes,  à  la  vitesse  de  55  kilomètres  à  l'heure.  L'effort 
ition  correspondant  à  cette  vitesse  est  de  1 . 1 00  iOo  - 
les  environ;  la  résistance  moyenne  par  tonne  ne 
E  donc  pas  dépasser  7  kilogrammes,  ce  que  permet 
lement  le  profil  delà  ligne  même  à  la  remonte.  On 
t.  dans  ce  cas,  supprimer  l'accouplement  des  roues 
t  et  ne  conserver  que  quatre  roues  accouplées, 
lombre  des  trains  en  temps  normal  est  de  sept  par 
ans  chaque  sens,  ce  qui  représente  un  transport  de 
tonnes  utiles  dans  un  seul  sens.  On  pourrait,  avec  U 
service,  transporter  dans  l'autre  sens  1.000  tonnes* 

tout  s. 400  tonnes. 

i  ce  résultat  est  encore  susceptible  d'augmentation  : 
loin  d'utiliser  tout  le  temps  disponible  ;  au  lieu  d'un 
de  croisement,  on  pourrait  en  avoir  deux  ou  trois,  et 
it  facile  d'intercaler  plusieurs  trains  de  voyag^u^ 
les  trains  de  marchandises,  si  cela  était  nécessaire, 
l'emploi  des  locomotives  du  type  Ergastiria  permet- 
'augmenter  dans  une  forte  proportion  la  chai^  des 
.  Nous  pensons  qu'avec  ces  modificatioDs  il  serait  pos- 
e  porter  le  transport  à  3. 000  tonnes  dans  les  deox 

3  ne  pOQTOos  donner  le  ptix  de  revient  de  l'expkH- 
;  maïs  il  est  facile  de  se  rendre  compte  par  les  dé* 


DE   QUELQUES  GWM1QI&  DE   FER   A   VOIE  ÉTHOITE.      447 

.qui  précèdent  que  celle-ci  est  tràs^écoiiQimqae  et  se 
fait  dans  des  conditions  tout  à  fait  analogues  à  celies  des 
grandes  lignes. 

CHAPITRE  lY. 

COlOIDSaATIOHS  GÉHÂBALES  SOB  LES  LIGUES  À  YOIE  B^Uff  HiTRE. 

L'exemple  du  chemin  de  fer  de  Moktâ-el-Hâdid  montre 
le  rendement  considérable  que  'peuvent  atteindre  les  che- 
n4ns  à  voie  d'un  mètre,  établis  dans  des  conditions  favo* 
râbles  de  profil  et  de  tracé  ;  celui  du  chemin  d'£i  gastiria 
prouve  la  possibilité  de  franchir  des  faites  élevés  avec  des 
fortes  rampes  et  des  courbes  de  petit  rayon.  La  réduction 
des  charges,  qui  est  la  conséquence  des  rampes,  ne  serait 
pas  un  obstacle  au  développement  du  trafic  si  la  majeure 
partie  de  la  ligne  ne  comportait  que  de  faibles  pentes,  ces 
points  spéciaux  pouvant  être  franchis  en  double  traction  et 
à  faible  vitesse. 

Bien  n'empêche  de  {aire  circuler  sur  ces  petits  chemins 
des  trains  de  voyageurs  marchant  à  la  vitesse  de  3o  à 
Zi  kilomètres  à  l'heure.  A  cette  vitesse,  le  passage  dans  des 
courbes  de  120  mètres  de  rayon  n'offrirait  aucun  danger. 
Sur  les  points  où  la  vitesse  serait  réduite  à  i5  ou  20 kilomè- 
tres, ce  rayon  pourrait  descendre  à  1 00  mètres  sans  incon- 
vénients sérieux,  même  au  point  de  vue  de  l'usure  du  ma- 
tériel. 

Dans  ces  conditions,  avec  les  acquisitions  de  terrain  et 
l'obligation  de  construire  quelques  gares,  en  très-petit 
nombre  d'ailleurs  et  très-simples ,  le  coût  d'établissement 
ne  dépasserait  certainement  pas  60.000  francs  par  kilo- 
mètre, et  en  évaluant  à  20.000  francs  par  kilomètre  l'achat 
du  matériel  roulant,  on  arrive  à  80.000  francs  pour  la 
dépense  totale  par  kilomètre. 

Quant  à  l'exploitation,  elle  pourrait  être  très-économique, 
à  la  condition  de  réserver  les  gares  propi-ement  dites  pour 


DESCRIPTION    RAIS<)NHËE 

itres  imponaots,  de  se  contenter  de  simples  haltes 
!3  autres  points,  de  faire  faire  le  service  des  billets, 
IX  stations,  par  les  conducteurs  de  train,  de  n'avoir 
service  de  nuit,  enfin  de  limiter  la  vitesse  à  55  kilo- 
à  rtieure  pour  les  trains  de  voyageurs,  très-peu 
3UX  d'ailleurs  et  réservés  uniquement  aux  lignes 
itées,  et  à  ao  ou  à  95  kilomètres  pour  les  truns 

faibles  vitesses  permettent  l'emploi  d'un  matériel 
peu  coûteuv  et  très-avantageux  au  point  de  vue  du 
L  de  la  charge  utile  au  poids  mort. 
ThirioD  et  Bertera  pensent  que  de  cette  manière  les 
exploitation  ne  s'élèveraient  pas  à  plus  de 66  p.  loo 
ecetle  brute,  cette  receile  étant  de  7.000  francs  par 
tre.  La  proportion  enti'e  la  recette  nette  et  la  recette 
ugmentant  avec  cette  dernière,  on  voit  qu'il  i^ulTirait 
fût  de  10.000  à  1 1.000  francs  pour  couvrir  l'intérêt 
ital  engagé. 

le  plus  souvent  l'État,  les  départements  ou  les  com- 
payent  une  subvention  correspondant  à  peu  près 
àa  de  construction  de  l'infrastructure  de  la  voie, 
i  étant  de  40.000  francs  environ  par  kilomètre,  on 
i  non-seulement  la  subvention  à  demander  aux  inté- 
lera  très-faible,  mais  encore  que  les  capitaux  A  im- 
er  par  l'entrepreneur  trouveront  une  rémunération 
même  avec  un  trafic  très-restreint. 
considérations  justilient  donc  l'opinion  que  nous 
xprimûe  au  commencement  de  ce  travail,  savoir  que 
on  de  la  voie  étroite  est  tout  indiquée  lorsque  le 
i  desservir  n'est  pas  très-considérable  et  que  la 
n  de  soudure  avec  un  réseau  déjà  existant  n'est  pas 
dérante. 

'St  le  cas,  en  France,  d'un  certain  nombre  de  cbe- 
j  fer  d'mtérêt  local  et,  à  l'étranger,  de  ceux  qui  doi- 
ssei-vir  des  pays  neufs,  ne  disposant  que  de  faî- 


DE   QUELQUES   CHEMINS    DE    FEU    A    TOIE    ÉTROITE.       449 

bles  ressources,  et  à  qui  leur  situation  isolée  permet  encore 
le  choix  de  la  largeur  de  la  voie. 

L'Algérie  se  trouvait  précisément  dans  ces  conditions,  il. 
y  a  quelques  années,  avant  l'établissement  du  réseau  actuel, 
et  il  est  permis  de  croire  que  les  intérêts  de  notre  colonie, 
comme  ceux  du  Trésor,  eussent  été  mieux  servis  si  l'on 
s'était  décidé  à  y  adopter  la  voie  étroite,  dont  le  chemin 
de  Moktâ  offrait  un  exemple  très-satisfaisant. 

Au  3i  décembre  1872,  le  réseau  algérien  se  composait 
de  5i3  kilomètres  exploités,  savoir  : 

kllom- 

Alger  à  Oran /ia6 

Pbilippeville  à  Constaotinc. 87 

Ensemble 5i6 

fraoes-  francs- 
La  constructiOQ  avait  coûté.  .  159.478.000,  ou  par  kilom.  309.000 
Le  matériel  roulant  et  Toutil- 

lagedes  ateliers 9.970.C00           —  19.000 

La  recette  brute  s*est  élevée  à.      5./i  1^300          —  10.^96 

Les  frais  d'exploitation  à.  .  .      5.676.800          —  1 1.000 

Les  dépenses  d'exploitation  ont  donc  dépassé  les  pro- 
duits. Mais  ce  résultat  tient  aux  nombreux  travaux  de 
parachèvement  qui  ont  suivi  l'ouverture  des  lignes  récem- 
ment construites,  et  la  compagnie  espère  que  très-prochai- 
nement les  recettes  suffiront  à  couvrir  les  dépenses  d'ex- 
ploitation. 

Ainsi,  en  l'état,  le  desideratum  pour  les  chemins  de  fer 
algériens  est  simplement  de  couvrir  les  frais  d'exploitation. 
Il  n'est  pas  question  de  servir  l'intérêt  du  capital  immo- 
bilisé, soit  dans  la  construction,  soit  dans  le  matériel  rou- 
lant. 

Le  résultat  eût  é(é  tout  autre  si,  au  lieu  de  créer  en 
Algérie  un  réseau  construit  et  exploité  comme  en  France, 
on  eût  adopté  un  type  de  chemins  de  fer  plus  modeste  ;  si 
l'on  eût  proportionné,  en  un  mot,  la  puissance  de  Fin- 


DESGRJPTION    BAISORNËE 

>Dt  de  transport  à.  l'effet  utile  qu'il  était  destiné  à 
re. 

lupposant  même  que  la  dépense  de  constractim  et  de 
eld'un  réseau  à  petite  voiesefAtéleréeà  loo.ooofr. 
lomètre,  chiffre  qui  eftt  permis  un  tracé  très-favo- 
ï  l'exploitation,  l'Algérie  serait  aujourd'hui  dotée, 
s  même  diperae,  d'un  réseau  de  près  de  1.700  kîh>- 
;  desservant  toutes  tes  parties  du  pays  et  suffisant 
latisfaire  pendant  de  longues  années  k  tous  ses  be- 

peut  se  demander,  toutefois,  si  les  populations  et, 
me  certaine  mesure,  l'administration,  qui  apportent 
lOtre  colonie  les  procédés  et  les  exigences  de  la  mère 
,  se  seraient  contentées  du  service  restreint  dont  nous 
esquissé  tes  éléments.  Mais  ce  qui  ne  peut  guère  fïire 
d'un  doute,  c'est  qu'il  serait  aujourd'hui  plus  avan- 
pour  l'Algérie  et  plus  favorable  à  son  développement 
séder  1.700  kilomètres  de  chemins  de  fer,  même  ex- 
:  modestement,  que  d'en  avoir  &16,  pourvus,  il  est 
lu  service  lai^e  et  coûteux  en  usage  sur  les  lignes  à 
trafic 


1)£  QUELQUES  ÇREMUia  0£,  VJBR  A   TOIE   ÉTROITE.      4&I 


TROISIÈME  PAUTIB. 

CKBIlINft  D£  FEA  DE   SAINT -LÉO»  (SARnAIGNE), 

DE  EOCaEgE|.LE 
ET  DE  GE3SOUS  ET  TRÉUAU  (GAJU^). 


VOIE  DE  0^80. 


CHAPITRE  I. 

CHEllIN  DE  P£R  DE  SAIHT-LEQN. 


§  1.  —  Voie. 

Le  chemin  de  fer  de  Saint-Léon  (Sardaigne)  a  été  établi 
par  MM.  Petin  et  Gaudet  pour  transporter  jusqu'à  la  plage 
de  la  Madeleine»  sur  le  golfe  de  Gagliari,  les  minerais  prove- 
nant des  mines  de  fer  du  même  nom.  Il  a  été  décrit  par 
M.  Leseure  dans  la  première  livraison,  tome  XII  (1866)»  du 
BuUeliu  de  la  Société  de  Vinduslrie  minérale. 

Nous  ne  donnerons  donc  sur  ce  chemin  que  des  rensei- 
gnements, très  sommaires,  en  insistant  seulement  sur  cer- 
tains faits  nouveaux  qu'une  récente  excursion  en  Sardaigne 
nous  a  permis  de  constater,  et  dont  k  oiémoire  de  M.  Le- 
seure ne  fait  pas  mention. 

La  longueur  du  chemin  est  de  1 5  kilomètres.  Â  partir  de 
Saint-Léon,  la  pente  moyenne  du  premier  kilomètre  est  de 
40  millimètres  ;  du  deuxième  kilomètre,  de  20  millimètres  ; 
du  troisième  kilomètre,  de  1 1  millimètres.  Les  courbes  stmi 
nombreuses  et  leurs  rayons  varient  de  Sa  à  100  mètres. 
Sur  le  reste  du  chemin,  la  pente  est  inférieure  à  10  millimè- 
tres, les  contre-pentes  sont  faibles.  Les  rayons  des  courbes 
sont  généralement  supérieurs  à  60  mètres. 


DESCRIPTION    BAISONNtE 

emeiit  de  la  voie  est  de  o~,76  dans  œuvre. 

est  à  ârople  champignon.  Gelm-<à  a  58  milUmë- 
rgeur. 

a  I  /f  aiillimètres  d'épaisseur  près  du  ebampignoo, 
lètres  en  bas.  La  hauteur  totale  est  de  190,  le 
1 3  kilogrammes  par  niètre,  la  longueur  des  barres 
res.  lis  ne  sont  pas  éclissés  et  reposent  sur  les 

par  r intermédiaire  de  coussinets  en  fonte.  La 
)  rails  est  défectueuse;  ils  manquent  de  résislance 
aie.  et  comme  on  a  négligé  de  les  incliner  vers 
r  de  la  voie  d'une  quantité  égale  à  1&  coniciié  des 

machines  qui  est  de  -~;  comme,  de  plus,  on  n'a 
^  de  dévers  dans  les  courbes,  la  pression  des 

fait  plier  entre  deux  traverses  consécutives,  sur- 
I  le  voisinage  des  joints,  de  sorte  que  chaque  Tde 
erpente  de  part  et  d'autie  de  son  alignement.  La 
de  la  résistance  transversale  des  rails,  l'absence 

rendent  la  voie  mauvaise,  principalement  dans 
les.  Aussi  les  déraillements  sont-ils  fréquents, 

la  vitesse  ne  dépasse  pas  8  à  10  kilomètres  à 

de  la  voie  est  de  iC  millimètres  pour  les  machines 
nillimètres  pour  les  wagons. 
tverses  sont  espacées  de  o'",73  en  alignement 
o"/)?  en  courbe.  Les  traverses  en  bois  qu'on 
:ées  au  début  de  l'exploitation  vers  1 86â,  ont  été 
oient  renouvelées  en  1873. 
section  de  Saint-Léon  à  Sainte-Lucie,  on  a  mis 
rses  en  mélèze  de  la  centimètres  sur  19  centi- 
équarrissage  et  de  l'.^o  de  longueur.  Elles  coâ- 

section  de  Sainte-Lucie  à  laJUadelrine  (10  kilo- 
iviron) ,  on  a  employé  des  traverses  métalliques 
s  de  deux  semelles  en  fer  de  5  millimètres  d'é- 
ayani  0,16  de  laideur  sur  o,u5  de  longueur. 


DE   QUELQUES   GHCMINS  DE   FER   A   VOIE   ÉTROITE.      4^3 

pliées  à  angle  droit  à  leurs  extrémités  et  portant  les  cous- 
sinets rivés  (fig.  5  et  6»  PI.  IX).  Elles  sont  réunies  par 
un  seul  rivet  à  une  cornière  en  acier  de  4^  millimètres  de 
hauteur  et  de  4  millimètres  d'épaisseur.  Elles  pèsent  g^,4oo 
sans  les  coussinets,  i8  kilogrammes  avec  les  coussinets, 
et  coûtent  8  francs.  Il  y  a  huit  traverses  par  barre  en  ali- 
gnement droit,  neufen  courbe,  La  surface  d'appui  des  deux 
semelles  n'est  que  de  8  décimètres  carrés.  Les 'machines 
pesant  6.600  kilogrammes,  la  charge  de  chaque  essieu 
est  de  3.3oo  kilogrammes;  la  pression  reportée  par  les 
semelles  sur  le  terrain  est  de  4^9  ^^  P^i*  centimètre  carré. 
Sur  les  chemins  de  fer  ordinaires,  avec  des  traverses  en 
bois  beaucoup  plus  lourdes,  on  ne  dépasse  guère  a^,5. 
Aussi  est-il  probable  que,  par  les  grandes  pluies  d'hiver, 
la  terre  sur  laquelle  s'appuient  les  semelles  sera  délayée  et 
expulsée.  De  plus,  la  cornière  est  trop  faible  ;  elle  se  tor- 
dra, et  son  assemblage  avec  les  semelles  prendra  bientôt 
du  jeu. 

Les  traverses  n'agissent  pas  seulement  par  leur  surface 
d'appui  pour  répartir  la  pression  sur  le  terrain,  mais  en- 
core par  leur  poids  qui  donne  de  la  stabilité  à  la  voie.  Les 
traverses  métalliques  de  Saint-Léon  sont  très-légères  et 
donnent  une  voie  très-instable.  On  a  dû  renoncer  à  les  em- 
ployer dans  les  courbes,  et  il  est  douteux  qu'elles  fassent 
jamais  un  bon  service. 

§  2.  —  Matériel  roulant. 

Les  wagons  pèsent  de  i.3io  à  i.45o  kilogrammes  et  por- 
tent de  3. 100  à  3.5oo  kilogrammes.  Le  rapport  de  la  charge 
utile  au  poids  mort  est  de  2,4-  La  caisse  est  en  tôle,  le 
châssis  en  bois.  Ils  sont  montés  sur  roues  en  fonte,  sans 
ressorts.  Celles-ci  n'ont  point  de  conicité.  Leur  diamètre 
est  deo",65.  Elles  font  un  mauvais  service  :  les  échauffe- 
ments  produits  par  les  freins  et  les  refroidissements  plus  ou 


DESCRIPTION   RAlSOimËB 

rusques  qui  en  sont  la  suite  occaâonneBt  de  fr^ 

mptores.  L'absence  de  resBwta  et  le  âéffmt  déco- 

lignent  beaucoup  la  voie. 

comotWes  OQt  été  fournies  par  le  Greuzot. 

ont  coûté  16.000  francs. 

éments  principaux  sont  les  saivants  : 

imètrtt  du  corps  cytindrfqBe o'.?^» 

ngBOur  entre  plaques  tobalaln».  .  .  1,780 

ubreda  tnbe^ 73 

imètre  des  tubea o'ioSS 

rface  de  chaufTe  du  loyer. a'',i7li 

—  des  tubes. lA.aSS 

—  totale. B,ito 

—  de  la  grille. o,3oo 

nbre.' 9  atmosph, 

i&clté.des  soutes.  Eau a"*,7oo 

—  Cbarbon 0,16a 

I  dans  la  chaudière  10  ceatlmëtres 
iir-dessQS  du  ciel o.T^o 

:ds  de  la  machloe  vide S.aookilog. 

—  en  charge.   ....  6.790 

iinètre  des  cyliadres o",aoi 

irse  des  pistons o,36o 

mètre  des  roues  au  contact 0,760 

krtement  des  essieux. i,i5 

igoeur  entre  tampons {i,6a 

Sle  d'avance 3o* 

ïouvrement  intérieur o".oo« 

—  extérieur 0,0095 

fon  d^xcentriclté o,oïi5 

irse  des  tiroirs. o.oAS 

tion  des  lumières  d'admission.  .  .  .  >C/i6o 

—  d'échappement.  .  3o/i6a  miUim. 
tgueur  des  barres  d'excentriques. .  .  o',go& 

—       de  la  coulisse o,i6f> 

urne  moyen  de  t'espace  nuisible.  .  .    o',gt5 

agramine  de  la  distributioit  est  donné  (i§.  i, 
■es  résultats  stmt  consignés  dans  le  tableau  stû- 


DE   QUELQUES  CHBUllfS  Dfi   FEB   A   TOiE  ÉTROITE.      45S 


se 
o 


B 


O 


45 


Z6yi 


31,3 


38^ 


27,1 


26,1 


25,5 

p.  m. 


58 

o  — 

< 


l.T 


«.T 


1,9 


2       fl- 


S!    § 


16 


«,» 


».» 


5,0 


6,3 


6,6 


«.ï 


4,» 


4,2 


3,5 


S.3 


ADMISSION 


h 


a  9 


78.5 


85 


59 


S 

B 


S 


DÉTENTE 


283 


9S4 


18» 


48 


30 


108 


20 


13 


144 


72 


47 


Si 

«  • 


16,9 


28.» 


34,8 


40 


43 


464 


44 


B 
B 


61 


84 


125 


144 


155 


187 


iCBAFrEXEHT 
aatlcipé 


ii 


•  S. 


"    *      B 


4,6 


».8 


»»,« 


20,0 


27 


33,5 


158 


43 


8 


16 


3t 


55 


72 


87 


121 


155 


ftCHiVPElIBNT 


si 

a 


5 
B 

8 


90,8 


84,0 


75,2 


68,2 


61.6 


52,1 


42^ 


337 


302 


271 


246 


222 


188 


152 


COHFBBSSION 

■ 

ADMItSlOa 

anticipée 

«S 

s. 

• 

1 

a 
B 

sg 

« 

B 

6 

1 

9 

32 

9,1 

1 

'         f 

1 

4 

15 

•     S4 

22,8^. 

82 

1,9 

7 

28,9 

104 

»,» 

10 

33^7 

121 

4,7 

«,2 

«T 

89,7 

143 

29 

444 

161 

1.3 

On  remarquera  combien  sont  faibles  les  ouvertures 
maxima  d'admission.  Ce  résultat  est  dû  à  la  petitesse  de 
Texcentricité.  II  a  pour  conséqueuce  un  étranglement  très- 
grand  de  la  vapeur  à  l'admission.  De  plus,  de  très-petites 
variations  de  la  cour^  du  tiroir  suffisent  pour  modifier 
toute  la  distribution,  et  ces  variations  sont  inévitables  en 
service,  scAt  pai*  suite  de  l'usure  des  [Mèces,  soit  par  suite 
de  leur  élasticité  sous  les  efforts  considérables  qu'elles 
transmettent.  Enfin,  pour  des  admissions  de  30  àSo  p.  too» 
les  périodes  de  compression  et  d'admission  anticipée  sont 
trop  longues. 

Cette  distribution  laisse  donc  à  désirer. 

Le  travail  de  la  machine  aux  différentes  admissions  et 
les  quantités  de  vapeur  consommées  ont  été  calculées 
comme  nous  l'avons  ^jà  fait  pour  les  locomotives  d'Ergas- 
tiria  et  de  Moktâ.  Nous  ferons  P,  =  8,264,  P,  =  i,a33. 


••    •  •   •  :* 

«    « 
«  • 


.*^  •*• 


#    * 


ivl 


4&6  DESCBIPTION    HAISOIfNÈE 


DE   QUELQUES   GHEMmS   DE   PER   A   VOIE   ÉTROITE.       467 

sible  sur  le  travail  de  la  machine.  On  verra  que  ces  incon- 
vénients ne  se  retrouvent  pas  dans  le  type  Cessous  et  Tré- 
biau  que  nous  étudierons  plus  bas. 

§  3.  —  Exploitation. 

■ 

Les  trains  se  composent  de  douze  wagons  portant  en 
moyenne  4o  tonnes  de  minerai,  et  pesant  brut,  non  compris  la 
machine,  56'',5.  Sur  la  section  de  Saint-Léon  à  Sainte-Lucie, 
ils  descendent  seuls,  sur  fi-eins .  et  sont  dédoublés  à  la  re- 
monte. Il  y  a  ordinairement  deux  trains  en  même  temps  sur 
là  ligne;  ils  se  croisent  à  Tune  des  stations  intermédiaires. 
La  durée  totale  du  parcours  est,  y  compris  les  manœuvres, 
de  quatre  heures  et  demie.  La  vitesse  normale  de  marche 
est  de  8  kilomètres.  On  fait  quatre  ou  six  trains  par  jour, 
suivant  la  saison.  Le  transport  est  donc' eu  hiver  de  160, 
en  été  de  s4o  tonnes  par  jour.  Sur  une  voie  bien  établie, 
on  pourrait  porter  la  vitesse  à  1 5  kilomètres  à  l'heure  au 
moins,  et  par  suite  doubler  le  chiffre  du  transport.  Mais 
l'état  de  la  voie  est  tel  qu'il  serait  dangereux  de  marcher  à 
cette  vitesse. 

Pour  avoir  Teffort  de  traction  réel  de  la  machine,  remor- 
quant six  wagons  vides,  soit  9''',9  sur  une  rampe  de  4o  mil- 
limètres par  mètre  et  dans*  des  courbes  de  5o  mètres  de 
rayon,  il  faut  déterminer  la  résistance  au  roulement  des 
wagons  et  la  résistance  additionnelle  due  au  passage  dans 
les  courbes. 

La  voie  étant  mal  établie  et  les  wagons  étant  dépourvus 
de  ressorts,  on  peut  admettre  4  kilog.  par  tonne  pour  la 
résistance  sur  palier  en  alignement  droit. 

Nous  calculerons  la  résistance  additionnelle  due  au  pas- 
sage dans  les  courbes,  comme  nous  l'avons  déjà  fait,  en 
ajoutant  à  la  résistance  due  au  parallélisme  des  essieux  et 

à  la  différence  de  longueur  des  rails,  1.000  f- — 5 , 


4M  DESCRIPTION  BAIfiOfOléE 

'     ,  du  chiffre  s  par  le  rapport  -=-  (R  étant  le  rayon 
'be)  et  par  le  rapport  r?-,  t  étant  la  longueur  du 

e  =  0,3, 

d  =  0,375  pour  le*  wagioiu, 

d  =  0,695  pour  les  macbioes. 


R=5o. 


stance  additionnelle  due  au  passage  dans  une 
ho  mètres  de  rayon  et  pour  un  train  de  six  wagons 
a^,  I. 
ùl  par  mètre  courant  est  donc 

(9.9  +  6;8)  (40  +  4  +  a,  i  =  770  kilog. 

lil  correspond  à  une  admission  de  4^  P-  100. 
sommation  de  charbon  est  de  260  kilog.  par 
implet  aller  et  retour,  soit  7  kilog.  par  kilomètre 

des  boudins  des  machines,  ainsi  que  celle  du 
sur  dans  les  courbes,  sont  très-rapides, 
ïnnel  d'un  train  se  compose  de  »x  serre-freins, 
cien  et  un  cbaufTeur. 
î,  le  personnel  du  chemin  de  fer  était  ainsi  formé  : 

1  cbef  du  tractfOD, 
à  mécanicleiw. 
à  diauffeara, 
la  serro-rrejos, 
6  caotooniers, 
6  poseurs, 

iris  le  personnel  extraordinûre  employé  i  la 
le  la  voie  qui  u'était  pas  encore  complètement 


DE  QUELQUES  CBEUINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTROITE.   4^9 

Voici  le  prix  de  revient  de  Texploitation  de  l'mfe  des 
d^nières  années  ponr  un  transport  de  9 1 .000  tonnes: 

F«r  tonne  lnasport6«.        Par  tonn*  kllOBélri^ne. 

Midn-d^oBuvre.  .  •  •  «  •  o^79  o*,o53 

Combustible.  • o  ,3t  o  ,oi3 

Entretien  du  matériel  o  .36  o  ,o%Ii 

Entretien  de  la  voie.  .  .  0,23  q,oi3 

Frais  généraux o  ,12  o  ,008 

Total 1  ,72  o  ,ii5 

GHAPrrnE  11. 

CHEUIZf  DE  FER  DE  ROCHEBELLE  (GARD}. 

Ce  petit  chemin*  de  fer  a  été  établi  par  la  compagnie  des 
Fonderies  et  Forges  d'Alais  pour  amener  à  Tamaris  les 
charbons  provenant  de  la  mine  de  Rochebelle.  Sa  longueur 
n'est  que  de  i.86i  mètres.  Gomme  nous  étudierons  plus 
loin  avec  quelque  détail  le  chemin  de  fer  de  Cessons  et  Tré- 
biau  qui  fonctionne  dans  des  conditions  analogues  à  celui 
de  Rochebelle,  il  est  inutile  de  décrire  ce  dernier. 

Nous  étudierons  seulement  le  fonctionnement  des  loco- 
motives qui  y  circulent  et  qui  sont  du  même  type  que  celles 
de  Saint-Léon. 

Le  chemin  part  du  puits  Sainte-Marie  ;  il  est  en  palier  sur 
71  mètres;  il  s'élève,  ensuite  en  rampes  de  0,012  sur 
557  mètres,  de  0,0075  sur  602  mètres,  pour  redescendre 
sur  Tamaris  avec  une  pente  de  0,018  sur  486  mètres;  il 
franchit  le  Gardon  sur  un  pont  en  tôle  de  i55  mètres  de 
longueur  en  palier.  L'extrémité  du  chemin  est  en  rampe  de 
o,oo8.  Le  rayon  minimum  des  courbes  est  de  60  mètres;  il 
est  ordinairement  de  100  mètres. 

Les  locomotives  remorquent  20  wagons  pesant  vides 
5oo  kilog.,  pleins,  i.Soo  kilog.  « 

Pour  calculer  le  travail  de  la  machine,  il  faut  déterminer 
la  résistance  à  la  traction  des  trains  en  alignement  droit  et 


IlEhCRIPriON   RAISONRËE 

I  courbes  de  60,  65  et  100  mètres  âerayon.  Les 
sont  de  simples  wagons  de  mines  dont  le  graissage 
-imparrait.  On  peut  compter  1 2  kîtog.  par  tonne 
résistance  à  la  tractioD  de  ces  véhicules  en  aligne- 
oit.  ].&  réRislance  additionnelle  en  courbe,  calculée 
nous  l'avons  fait  ci-dessus,  est  la  suivante  : 

I  courbe  do  60  inëires 1,7 

-  de  65      -      ...  : 5,5 

—  diii.>n      —      1,6 

nstanced'un  tr.aio  devingt  wagons  pleins&urla  rampe 
1 3  et  en  courbo  de  60  mètres  de  rajon  est  donc 

a  +  12  +  3,;)  -i-  6,8(4  +  >a  +  a,?)  =  9a8  kilog., 

une  courbe  de  100  mètres  de  rayon 

i  +  la  +  1,60)  +  6,8(ia  -f-  4  +  1,6)  =  888  kilog., 

^uc  la  machine  peut  effectuer  à  une  admission  de 
i  p.  100. 

l'autre  sens,  la  i/.-istance  d'un  Irain  composé  de 
agons  vides  sur  lu  rampe  de  18  millim.  et  dans 
rbe  de  65  mètres  est  seulement  de 

8  +  12  +  a.5)  +  6.8(.8  +  4  +  a,5  =  537  kilog. 

mps  du  parcours  est  de  m  minutes  environ  pour 
ge  complet,  aller  et  retour.  En  défalquant  5  minutes 
manœuvres,  on  trouve  que  la  vitesse  est  i4  kiloui. 
e,  cliiiïrc  qui  correspond  à  celui  que  donne  le  la- 
i-dessus. 

)rce  des  machines  est  donc  complètement  utilisée 
hemin  de  Rociiehelle,  tandis  qu'elle  ne  Test  pas  sur 
1  Saint-Léon. 

onsommation  de  cotnbustible  est  par  mois  de 
kilog.  pour  un  parcours  de  i.çSo  kilog.,  soit  is',6 


DE  QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTROITE.'   46 1 

par  kilomètre.  Ce  chiffre  comprend  l'allumage  et  les  ma- 
nœuvres. 

En  1873,  pour  un  transport  de  66.000  tonnes,  le  prix  de 
revient  de  l'exploitation  a  éié  de  o',53  par  tonne,  ou  0',  1 77 
par  tonne  kilométrique. 

CHAPITRE  III. 

CHEMllf  DE  FER  DE  GBSSOUS  ET  TRéBfAU  (GARD). 


§  1.  —  Renseignements  génét'aux.  —  Tracé. 

Le  chemin  de  fer  de  Cessous  et  Trébiau  a  été  établi  de 
1866  à  1868  pour  relier  la  mine  cle  houille  de  ce  nom  à 
l'embranchement  de  la  Vemarède,  qui  part  de  Chambori- 
gaud  (ligne  de  Saint-Germain-des-Fossés  à  Nîmes).  Le  point 
de  jonction  est  à  la  Jasse,  sur  la  rive  gauche  du  ruisseau 
rOguègne;  la  mine  est  ouverte  dans  la  vallée  de  Comas. 
Ces  ruisseaux,  qui  se  jettent  tous  deux  dans  le  Luech,  sont 
séparés  par  des  contre-forts  puissants  formés  de  micaschite, 
tantôt  dur,  tantôt  argileux,  et  qu'on  a  traversés  au 
moyen  de  trois  tunnels  ayant  respectivement  So5,  55  et 
463  mètres  de  longueur. 

La  vallée  de  l'Oguëgne  a  été  franchie  au  moyen  d'un 
piDt  métallique  {fig.  1 ,  PI.  X)  porté  sur  cinq  piles  dont 
la  plus  élevée  a  i  1  mètres  de  hauteur.  Le  tablier  a  1 7 1  mè- 
tres de  longueur,  pèse  1.200  kilog.  par  mètre  courant  et  a 
coûté  tout  monté  66.000  francs.  La  longueur  totale  de 
l'ouvrage,  y  compris  les  culées,  est  de  260  mètres.  Il  a  coûté 
s  10.000  fr.  Le  chemin  de  fer  devait  primitivement  être 
desservi  par  des  chevaux.  C'est  pourquoi  on  n'a  pas  donné 
au  tablier  une  résistance  suffisante  pour  y  faire  circuler 
les  machines.  Celles-ci  s'arrêtent  donc  à  l'extrémité  du 
viaduc,  distant  de  2.3ii  mètres  de  l'entrée  de  la  mine. 
Elles  pénètrent  dans  cette  dernière  jusqu'au  puits  n*  3  situé 
Tome  V.  1876.  3i 


DESCHIPTION   BAlSOltNËE 

I  mètres  dn  jour,  par  une  longue  galerie  &  travers 
ercée  en  partie  dans  le  micaschiste,  eo  partie  dans 
jn  houiller.  La  petite  carte  (fig,  7,  PI.  IX),  qui 

l'ensemble  du  tracé,  est  extrûte  de  l'étude  sur 
in  de  Portes  par  M.  Sarran  {Industrie  minéraU, 

1"  livrMson). 

exploite  que  les  couches  situées  entre  le  puits  n*  3 
lite  sud  de  la  concession.  La  concession  de  Combe- 
i  vient  d'être  réunie  à  celle  de  Cessous.  On  compte 

la  grande  galerie  de  Comas  jusqu'au  puits  de  la 
;tuellement  en  fonçage,  à  1  kilomètre  au  sud-est  du 
de  Portes.  La  longueur  totale  de  la  galerie  des- 
)ar  les  locomotives  sera  alors  de  5.200  mètres  en- 
a  longueur  totale  du  chemin  de  5.Soo  mètres,  dont 
lëtres  en  souterrain. 

ïit  par  ces  détails  les  obstacles  considérables  que 
a  a  surmonter,  ei  les  sacrifices  de  temps  et  d'argent 
fallu  faire  pour  doter  les  mines  de  cette  région  de 

de  transport  économiques.  Les  dépenses  de  con- 
n  pour  les  2.5ii  mètres  de  voie  compris  entre 
lité  est  du  viaduc  et  l'entrée  de  la  galerie  ont  été 

1 39',6o  (non  compris  les  frûs  généraus  de  direc- 
oit  304.754  francs  par  kilomètre.  Les  difficultés 
îpéciales  que  l'on  a  eu  à  Vîuncre  expliquent  l'éléva- 
cette  dépense,  qui  ne  saurait  évidemment  être  prile 
se  du  coût  du  kilomètre  de  voie  dans  des  circon- 
ordinaires. 

§  2.  Souterrains.  —  Bamjies  et  courbes. 

ofil  des  galeries  est  représenté  {fg.  »,  PI.  X). 
cUon  (y  compris  l'espace  occupé  par  le  ballast)  est 
S7  pour  une  voie,  et  de  ia'",97  pour  deux  voies, 
ande  partie  est  muraillée.  Les  prix  actoellement 
>nt  les  snivauts  par  mètre  counuit  ; 


DE   QUELQUES  CHEMINS  DE  FÉB  A   VOIB   ÉTROITE.      463 

Avancement  à  3"mira''dan8  les  schiste» honfUers.    i3o,oo 

—  dans  les  grès i8o,oo 

Prix  moyen 166,00 

Élargissement  et  mttraillemerU  à  petite  section  (une  voie)^ 

Mineurs. 8a^6o 

Élargissement.  {Bois 10,00}  ioA,6o 

Déblais,  transports la^ôo 

Main-d^œarre 28,00 

Maçonnerie       JT^ansport  de  matériaux 10,00, 

Maçonnerie.  .  ^^j^^  ^^^^^^  ^^^^^ ^^^  70,00 

Cintres  et  divers 2,00 

A  reporter,  avancement. 166,00 

Goût  da  mètre  de  galerie  terminée.  .  .  629,50 

Élargissement  et  muraillement  à  grande  section  {deux  voies). 

fttncf. 

I  Mineurs.  •  , 126,00)  tnnct. 

Bois.  .  •  •  , f  •  •  .  .  26,00)  168,00 

Déblais  et  transport 18,00) 

I'Main-d*œuvre Ao,oo\ 

Transport  de  matériaux 12,60! 

Sable,  chaux,  pierres 57.60  j  ^^'^^ 
Cintres  et  divers.  •.,.....       5,00  / 

A  reporter,  avancement  • i65,do 

Total  pour  la  grande  section ii  16,00 

Entre  le  viaduc  et  l'entrée  de  la  galerie  de  Comas,  la 
▼oie  est  en  rampe  continue  de  4  &  S  millimètres  par  mètre  ; 
celle-ci  est  de  4  millimètres  dans  la  galerie. 

Tous  les  souterrains  sont  en  alignement  droit  A  Texté- 
rieur  les  courbes  sont  très-fréquentes  et  ont  le  plus  souvent 
s  5  mètres  de  rayon  seulement.  La  longueur  normale  des 
alignements  droits  entre  une  courbe  et  une  contre-oourbe 
est  de  10  mètres;  mais  à  la  pose  cette  longueur  n'a  pas  été 
toujours  observée. 


^64  DESCRIPTION  RAISONNfiE 

S  8.  —  llaiériet  de  voie  et  pote. 

i  a  o'iSo  d'axe  en  axe  des  rûls,  o'',766  dans 
g.  3,  PI.  X).  La  largeur  de  la  plate-forme  est 
res;  mais  elle  pourrait  sans  mconvénients  être 
5  mètres.  Les  mis  sont  du  type  fignole;  ils  pè- 
ilog.  le  mètre  courant.  Les  premiers  qu'on  a  em- 
lient  en  fer.  Aujourd'hui  un  {n'emploie  que  des 
emer.  Ils  sont  représentés  fig.  3,  PI.  VU.  Leors 
is  sont  les  suivantes  : 


teur. 68 

:eur  du  patiD 58 

;eur  du  cbamplgnoD 3& 

saeur  de  l'&me lo 

>ctioD  est  de  i.5i4  millimètres  carrés,  correspon- 
ir  une  densité  de7,89,  à  un  poids  de  11^,^39  par 
irant.  Le  centre  de  gravité  est  à  32  millim.  de  la 

oent  d'inertie  I  =  0,000000887. 

;ine,  on  avait  placé  sept  traverses  également  es- 

r  barre  de  5  mètres.  Leur  écartement  était  donc 

',.  On  a  dû  en  porter  le  nombre  à  neuf  et  mëine 

réduire  ainsi  l'écartement  à  o~,âo  ou  o",â55. 

chines  sont  &  quatre  roues  et  pèsent  8.000  kilo- 

,  soit  9.000  kilogrammes  par  essieu.  La  fatigue 

1  du  nul  était  donc,  pour  un  écartement  dés  tra^ 

0,714,  au  droit  des  appuis  des  portées  intenné- 

,„  o,o5536,07ii.a.ooo       „.  ,       ,  , 

,i48-^ ^-~E =  8',4a;  à  la  secuoo 

0,000000887 

des  portées  de  joint  (en  supposant  nul  l'effet  de 

.  -0,03536.0,714.8.000  .  , 

e),  o.joaS-î -^-^ =  10* ,4». 

'         ■'  0,000000887 

IX  chiffres  sont  beaucoup  trop  élevés,  surtout  pont 

en  fer. 


DE   QUELQUES  CHEMINS  DE   PER  A   VOIE   ÉTROITE.        iGb 

Par  la  réduction  des  portées  à  o^'^So,  ils  deviennent 

UtOf. 

Dans  le  premier  cas. 5,89 

Dans  le  second  cas 7,3o 

Ici»  comme  sur  le  chemin  de  Moktâ,  on  a  adopté  pour  le 
rail  Bessemer  le  même  profil  que  pour  le  rail  en  fer.  Nous 
croyons  qu'il  y  aurait  avantage  à  augmenter  sa  hauteur, 
en  réduisaqt  l'épaisseur  de  Fâme  de  1  ou  2  millimètres  et 
augmentant  l'angle  des  portées  d'éclisse. 

La  longueur  normale  des  barres  étant  de  5  mètres,  les 
sous-longueurs  pour  les  courbes  sont  comprises  entre  4» 88 
et  4.9a.  La  dernière  commande  de  rails  Bessemer,  faite  à 
l'usine  de  Bességes,  comporte  des  longueurs  normales  de 
6  mètres  et  des  sous-longueurs  variant  au  gré  de  l'usine, 
à  partir  de  6»,6o. 

Les'  éclisses  ont  o'",36  de  longueur,  0,42  de  hauteur, 
0,008  d'épsdsseur.  Elles  portent  une  rainure  longitudinale 
de  a  millimètres  de  profondeur,  pour  empêcher  les  boulons 
de  tourner  pendant  le  serrage.  Elles  sont  percées  de  quatre 
trous  circulaires  de  o"*,oi  1 5.  Elles  sont  représentées  fig.  4 
et  5,  PL  X.  Elles  sont  en  fer,  pèsent  835  grammes  et 
coûtent  actuellement  33  francs  les  1 00  kilogrammes. 

Les  boulons  ont  10  millimètres  de  diamètre,  pèsent 
60  grammes  et  coûtent  aujourd'hui  200  francs  les  100  kilo- 
grammes. 

Les  crampons  {fig.  6  et  7,  PI.  X)  sont  à  section  carrée, 
de  10  millimètres  de  côté  ;  ils  ont  90  millimètres  de  hauteur 
et  coûtent  1 10  francs  les  100  kilogrammes. 

Traverses.  —  Les  traverses  ont  un  équarrîssage  de  0,10 
sur  0,12  et  une  longueur  de  i"',5o.  Elles  sont  en  chêne 
scié,  parfaitement  sain;  elles  proviennent  de  la  Haute- 
Saône  et  coûtent,  rendues,  i',5o.  L'entaille  a  4  à  5  milli- 
mètres de  profondeur.  On  n'a  pas  eu  encore  à  les  rempla- 
cer depuis  que  le  chemin  de  fer  fonctione,  c'est-à-dire  de- 
puis trois  ans  et  demi. 


DESCRIPTIOR  RAISOMNÉE 

lie.  —  L'épaisseur  da  b^dlast  est  de  cT^o. 
micaschiste  concassé. 

employés  étant  les  wagons  de  mine,  dont  les 
idriques,  les  rails  ne  sont  pas  inclinés  ;  lear 

Imis  primitiTement  qu'on  dérere  de  3  om- 

es  courbes  de  aS  millimètres  de  nifoo.  Il 

,  et  on  l'a  porté  k  7  centimètres. 

-bes,  on  place  toas  les  9  mètres  une  traverse 

igneur.  Néanmoins  on  a  beaucoup  de  pane 

&  voie  en  bon  état. 

sont  pas  encoches,  et  l'on  n'a  pris  aucune 

ir  combattre  le  cheminement  longitudinal, 

as  d'ailleurs  avoir  tendance  à  se  produire. 

il  d'un  mètre  courant  de  voie  est  le  suivant  : 


tt  l'fio-  ...-• 9,6a 

imer  aA Ulog.  à  ;Ï5  fr.  les  lookilog.  10,80 

luloos  et  crampons. 1  .oS 

S7%6i3  &  6  tnncs  les  100  kllog.  .  o,i& 

Ensemble 18,73 

LUt  ajouter,  en  galerie,  5  francs  pour  le  &et- 
ite-forme. 

Chmgements  et  croitemenis  de  voit. 

ents  de  vole  ont  été  établis  sur  un  rayun  de 
aiguilles  ont  a",  10  de  longueur.  Celle  ^ib 

voie  déviée  est  courbe.  Le  cœur  est  en  fonte 

(grammes.  Le  prix  payé  eo  1870  pour  un 
croisement  complet  est  de  345  francs.  II 

)tablement  réduit  par  l'emploi  de  traverses 
la  pose  des  châssis. 


DE   QUELQUES  GHEAliNS  DE  FER  A   YOIE   ÉTROITE.      Ifi^ 

Voici  le  détail  du  prix  : 

Ulog.  francs.  franet- 

1  tringle  et -j  entretoises.. .  .  i5,5oo  à   iso,oolesiookil.  18,60 

1  levier  de  contre-poids   .  .  .  5,iioo  — *  a5o»oo   —           i3,/i& 

98  boulons s       —     o,3o  pièce          84o 

Clavettes  et  cales  en  fer 2,5oo  —    /i5,ooies  lookil.    1,10 

Façon  de  !x  rails  aiguilles  et 

contre-aîguilles »       —          »                07,20 

1  contre-poids  fonte ia,oo    —    5o,oo   —             3,6o 

Supports  et  coussinets.  . .  ...  59,00    — *    80,00  —          /^7,2o 

9  plaques  carrées 17,4     —    3o,oo  —            5,3o 

8  coussinets 63,00    —   .25,oe  '—            i5,45 

a  coins  en  fonte  à  trois  trous.      7,5oo)        ^  ,  , 

«•    *   X     *  f-"    5o,oo    —  û,3o 

10  coins  en  fonte  à  1  trou. .  .  .      7,000) 

1  cœur  en  fonte 112,00  —  5o,oo   —  56,oo 

13  vis  tire-fonds »  —  o,3orune  3, 60 

Ch&ssis  en  bois  pour  raiguillage.  »  —  »  53, 20 

Cb&ssis  en  bois  de  chêne  pour 

le  cœur. »  —  »  69,70 

16  boulons 10,00  —  80,00 les  100 kil.   8^00 

Total 3/^5,00 

A  cette  somme  de  345  francs,  il  faut  ajouter  la  valeur 
des  rails  employés  pour  aiguilles,  contre-rails  et  rails, 
contre-aiguille,  soit  quatre  rails  de  5  mètres  ou  240  kilo- 
grammes. 

§  5.  —  Wagons, 

Les  wagons  qui  circulent  sur  le  chemin  de  fer  sont  les 
wagons  mêmes  de  mine.  Ils  sont  représentés  fig.  8  à  1 1 , 
PI.  X.  Le  châssis  est  en  bois  avec  des  entretoises  en  fer; 
la  caisse  est  en  bois,  les  côtés  latéraux  sont  maintenus  par 
des  ranchets  en  fer  à  T.  Les  côtés  d'avant  et  d'arrière  sont 
mobUes. 

Les  dimensions  intérieures  de  la  caisse  sont  : 

Longueur •  .  . 2"  ,22 

Hauteur. o  ,56 

,  (  en  haut o   ,74 

^'•'«^"M  en  bas oM 

Yolame o  >,858 


DESCIIIPTION   nAliiONNSB 

idb  moyen  de  lacbarge. giS*  ,00 

longueur  entre  tampons  est  de ■".Si 

cartemeat  des  essieux  est  de o   |95 

ues  sont  en  fonte  ;  elles  sont  folles  sur  l'es^eu  qui 
Un  renflement  ménagé  dans  le  moyeu  renferme 
e  graissage,  que  l'on  introduit  par  une  petite  ou- 
fermée  par  un  boucbon  à  vis.  Le  diamètre  des 
1  roulement  est  de  o"",5so;  l'épaisseur  des  bou- 
.  o,ouo;  l'intervalle  entre  les  boudins  des  roues 
me  essieu  de  o'°,735  ;  le  jeu  total  de  la  voie  est 
o-,o35. 
le  prix  actuel  d'un  essieu  monté.: 


i,a4S   à    iio.ooJaicolillog. 

.6,9i 
5,5o 

3,564  -      .,75pi6ce 

Eiuembla 

38.  <T 

igon  vide  pèse  45o  kilog.  et  coûte  environ  aïo  fr. 
lage  se  fait  au  moyen  de  chaînes  mobiles  pourvues 
crochets  que  l'on  passe  dans  les  maillons  m,  m. 

§  6,  —  Locomotives. 

ocomoiives,  au  nombre  de  deux,  ont  été  fournies 

maison  André  Kœchlin  et  compagnie,  au  prix  de 

francs. 

sont  représentées  /!g.  la  à  16,  PI.  X. 

léments  principaux  sont  fournis  par  le  tableau  suî- 

le  la  machine  vide 6.000  kllog. 

Ds  lachaudiëre  bioo"' au-dessus  du  Toyer.  G5i>  litres. 

edevapeurcorrespoudautàcette  hauteur.  atiZ 

le  l'eau  dans  les  soutes  pleines gSo  kilog. 

lu  combustible Aoo    — 

le  la  machine  en  charge 8.000— 


DE  QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  YOlÊ  ÉTROITE.   4^9 

Chaudière  et  foyer. 

Diamètre  moyen  de  la  chaudière o",7oo 

Timbre. 9  Iciloi?. 

Entre  les  plaques  tabulaires fl",3oo 

Nombre  des  tubes 78 

Diamètre  intérieur  des  tubes ^"^oôb 

Surface  de  chauffe  du  foyer 2"*,5 

—  des  tubes 18,9 

—  totale 31.3 

Longueur  de  la  grille o'^SoG 

Largeur        —         0.696 

Surface         —         o"%4i 

Mécanisme  et  distribution. 

Diamètre  des  cylindres o",3ao 

Course  des  pistons o,3oo 

Entre-axes  des  cylindres. 1,130 

Longueur  de  la  bielle  motrice 1,520 

Course  des  excentriques 90  millim. 

Longueur  des  barres  des  excentriques. 980 

Recouyrement  intérieur Û 

—  extérieur. . , 39 

Section  des  orifices  d'introduction 35/iûo 

—  d'échappement 5o/iâo 

Volume  moyen  de  Tespace  nuisible o"^oolo5 

Diamètre  de  la  tige  du  piston ûo  millim. 

Longueur  de  la  coulisse 30 

Roues  et  c/tâssis. 

Diamètre  des  roues  accouplées o".6o 

Entre  les  bandages 0,730 

Diamètre  des  fusées 0,090 

Longueur  des  fusées o,iùo 

Ëcartement  des  essieux i,5oo 

Porte-à-faux  d*avant i,35o 

Porteà-faux d'arrière 1,760  . 

-,  ^     ,     ,  I  à  l'avant o,638 

Entre  ,es  longerons]^  j,^^^,^^^ ^  ^3^ 

Section  moyenne  des  longerons 16/160  millim. 

Du  rail  à  Taxe  des  tampons 3oo 

Entre-axe  des  campons 58q 

Largeur  maximum  jde  la  machine i",6oo 

Hauteur  —  3,100 

Longueur  à  Textrémlté  des  tampons. A, 900 


DE  QUELQUES  GHBKINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTROITE.   47 1 


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UESCRIPTION   BAI30NNËB 

.près  ce  tableau,  l'efTort  de  tractioD  maximum  Berût  de 
kU(^.  Mais  l'adhérence  étant  seulement  de  \  8000  oa 
■43  kilugrammes,  ce  chiffre  est  celui  de  l'effort  maxi- 
vitesse correspondante  est  de  18  kilomètres  à  l'heure  ; 
lission  correspondante  de  4i  P*  >oo- 


7.  QmpoiitioK  dei  Iraitu.  —  Btsîitance  à  la  traction. 

peut  vérifier  l'accord  de  ces  résultats  avec  ceux  de 
ïtigue,  mus  il  faut  auparavant  fixer  le  chiffre  de  la 
ance  à  la  traction. 

)  wagons  qui  circulent  sur  le  chemin  de  Cessous  sont 
mples  wagons  de  mines,  médiocrement  entretenus, 
le  le  sont  toujours  des  véhicules'  employés  à  cet 

is  leur  mode  de  graissage  est  supérieur  à  celui  des 
ns  de  Rochebelle  et  l'on  peut  admettre  10  kilog,  par 
!  pour  leur  résistance  à  la  traction  soi  palier  et  en 
ement  droiL 

us  évaluerons  la  résistance  en  courbe,  comme  nous  Ta- 
fait  pour  les  lignes  à  voie  d'un  mètre,  en  ajoutant  au 
iment  dû  au  parallélisme  des  essieux  et  à  la  différence 
s/e'  +  d' 


Qgueur  des  rails,  calculé  par  laformule  1.000 /"^^ — - — , 

t  du  frottement  des  boudins  et  des  autres  causes  retar- 
des, obtenu  en  multipliant  le  chiffre  s,  qui  représente 
résistance  dan^une  courbe  de  aSo  mètres  de  rajon 
lor  un  train  de  35o  mètres  de  longueur,  par  le  rap- 

55o  ,  ,    ,    , 

-  et  par  le  rapport  de  la  Ion- 

r  des  tnÙDS  -st-. 
35a 


DE  QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTBOITE.   47$ 

Sar  le  chemin  de  Gessous,  on  a 

e  =  o,8oy 

d  =  o,3a5  pour  les  wagons, 

d  =  0,^5  pour  les  machines. 

Nous  ferons  /'=S' 

o 

Les  trains  sont  composés  de  60  wagons  et  leur  longueur 
est  de  1 67  mètres. 

Dans  une  courbe  de  %h  mètres  de  rayon,  la  résistance  par 
tonne,  ainsi  calculée,  est  de  1 3  kllog. 

Gomme  nous  venons  de  le  dire,  les  trains  se  composent 
de  60  wagons ,  vides  à  la  remonte,  pleins  à  la  descente. 
Dans  le  premier  cas,  le  poids  du  train  (non  compris  la  ma- 
chine), est  de  27  tonnes;  dans  le  second,  il  est  de  82^,500. 

L'effort  maximum  à  la  remonte,  sur  une  rampe  de  o,oo5 
et  dans  une  courbe  de  25  mètres  de  rayon,  est  : 

27(10+13 +  5) +  8(4+13  + 5)    ou    932kilog.3 

en  évaluant  à  4  kilog.  par  tonne  lia  résistance  de  la  ma- 
chine  considérée  comme  véhicule. 

A  la  descente,  sur  une  pente  de  4  millim.  et  dans  une 
courbe  de  25  mètres  de  rayon,  la  résistance  du  train  est  ; 

8a,5(io+  i3  — 4)  +  8(4+  i3  —  4    ou    1.671  kilog., 

chiffre  supérieur  à  l'effort  maximum  de  traction. 

Mais  la  résistance  réelle  n'atteint  pas  ce  chiffre,  parce 
que  le  train  ne  se  trouve  jamais  tout  entier  sur  une  courbe 
de  %i  mètres  de  rayon.  Il  n'y  a  qu'un  seul  point  sur  lequel 
le  train  occupe  pendant  un  instant  trois  courbes  et  entre- 
courbes de  25  mètres  de  rayon,  et  il  le  franchit  facilement 
au  moyen  de  la  vitesse  acquise. 

La  longueur  totale  des  courbes  de  26  mètres  de  méuvi. 

rayon  est  de 5A. 

Celle  des  courbes  de  A5  et  5o 110 

~     de 80  à  100!. .  9 


4  DESCBIPnON   BUSORafiB 

L'effort  moyen  à  la  remonte  esi 
,5)+8(4+4.5)13793+35{i3. 341+6,5.  iio+5,5.95)j 
3:^^ =  '^^  ^" 

!t  la  descente,  avec  les  wagons  pleins, 

i,5-8xo,5)5793+9<).5(i3.54'+6,5. 110+3,5.95)  =  58o  kilo?. 
3.793 

ré^stance  est  donc  senâblement  plos  grande  à  U  des- 
itequ'&la  remonte. 

3i  l'on  ne  considérait  qne  la  rénstance  moyenne,  od 
irrait  dire  que  les  machines  sont  loin  de  remorquer  tonte 
charge  qu'elles  sont  capables  de  tratner.  Mus  la  résis- 
:ce  additionnelle  au  passage  dans  les  couri>ea  de  aS  më- 
s  de  rayon  est  tellement  considérable  qu'elle  limite  ni- 
sîûrenieDt  la  charge.  Pratiquement,  celle-d  ne  peut 
lasser  65  wagons.  Aussi  va-t-on  prochainement  porter  i 
mètres  le  rayon  minimum  de  toutes  les  courbes.  Le 
nbre  des  wagons  d'un  train  pourra  être  alors  porté  à  yi. 

§  8.  —  CmtsommatioH  des  machina. 

i  coDsommatlon  de  charbon  calculée  an  moyeo  dn  ta-      iucf.  1 

bleau  précâdeot  serait  par  TOjage  de Zt,oo  ' 

.  ce  chiffre  il  faut  ajouter  : 

Le  charboD  brQlé  pendant  les  manœnrref  et  lea 
statlodnements  qui  sont  fort  lODga,  car  on  ne  fait  que 
STOjagesparjoar ii,m 

Le  ditrboa  conaomnté  poar  l'allumage,  60  kilog.  par 
Jour,  ou  par  Tojage ta,oo 

Ensemble M^ 

e  chiffre  réel  de  la  consonunation  est  de  60  kil<^. 
e  volume  de  l'eau  employée  est  de  36o  litne  par 
ige.  ' 


DE  QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTROITE.  l^'ji 

Le  combustible  est  un  mélange  d'agglomérés  de  Portes  et 
de  charbon  anthraciteux  de  Cessons. 

La  consommation  d'huile  et  de  graisse  est  de  aSo  gr» 
par  voyage. 

^         §  &.  —  Prix  de  revient. 

Le  personnel  se  compose  de  : 

1  mécanicien, 

i  conducteur  de  train, 

3  à  /i  cantonniers. 

En  1873,  pour  un  transport  de  64.568  tonnes,  le  prix 
de  revient  a  été  ; 

tnacÊ.        par  Iobm. 

Î  Main-d'œuvre 3499,60^ 
Consommations a.3io,/io>   0,191 
Entretien  de  machines.    2.088,70  ; 

Entretien  de  la  vole.  I  î?*"'-'^'"""^ ^^'f'"*»!  0.081 

(Consommations i.o5i,io| 

Ensemble o,fto3 

ou  o,o53  par  tonne  kilométrique. 

L'entretien  des  wagons  est  porté  an  compte  de  la  mine 
et  n'est  pas  compris  dans  le  prix  de  revient  da  chenûn 
de  fer. 

L'entretien  des  machines  a  été  grevé  en  1873  d'une  dé- 
pense importante  provenant  du  remplacement  d'un  grand 
nombre  de  tubes.  Depuis  quatre  ans  que  le  chemin  de  fer 
fonctionne,  c'est  à  peu  près  la  seule  réparation  un  peu  sé« 
rieuse  qu'on  ait  eu  à  faire  aux  machines.  L'usure  des  ban* 
dages  est  de  a  à  3  millimètres  seulement 

§  10.  —  Condensation  de  la  vapeur  et  des  fumées» 

Avant  de  terminer  ce  sujet,  nous  dirons  quelques  mots 
d'une  particularité  intéressante  que  présentent  les  machines 
Geasous  et  Trébiati. 

Gramne  elles  sont  destinées  à  circuler  dans  une  galerie 


^76  DbSCUIPTIOM   RAlSONHâE 

:ites  dimensions  et  communiquant  avec  des  travaux 
ne,  on  s'était  préoccupé  de  la  question  d'uérage,  A 
!u^û>f  avfùt  étudié  la  disposition  représentée  sur  les 
5  et  i6,  PI.  X.  Le  tuyau  d'échappement  et!,  au  lien 
rendre  dans  la  botte  à  fumée  par  le  chemin  le  plus 
.  contourne  cette  dernière  extérieurement  jusqu'à  la, 
le  la  tuyère  T.  Celle-ci  se  prolonge  au-dessous  du 

d'échappement.  Une  soupape  S,  placée  au  point  où 
nier  se  réunit  à  la  tuyère,  et  que  le  mécanicien  peut 
uvrer  de  sa  place,  lui  permet  d'intercepter  la  com- 
aUon  entre  le  tuyau  d'échappement  et  la  tuyère  et 
)yer  la  vapeur  et  les  gaz  produits  par  la  combustioa 
les  bâches  d'alimentation  par  les  conduits  oo'.  Vu 

K,  placé  à  l'extrémité  du  tuyau  oo',  empêche  l'eau 
lonter  dans  ce  tuyau  pendant  ses  oscillations, 
système  fonctionnant  dans  la  galerie  de  Coiiias,  sur 
rcours  d'environ  i.Soo  mètres,  on  peut  se  demander 

sera  la  température  de  l'eau  des  soutes  à  la  liu  de 
e  trajet, 
fort  de  traction  est  : 

monte,  3;(io-|-4)-|-8(4H~4  *"i  44^  kilosrammèlrei, 
descente,  $2,5.6  pu  4g^  kilogrammètres, 

irès  le  tableau  donné  page^?'»  le  poids  de  vapeur 
pondant  à  un  eQort  de  traction  de  44^  Itilogrammes, 
r  kilomètre  de  1 8  kilogrammes  ;  la  consoounatioD  de 
)n  correspondante  de  3^,4>  Le  poids  de  vapeur  em- 
pendant  tout  le  trajet  est  donc  de  27  kilogrammes; 
iu  charbon  brûlé  de  5^,  i .  A  la  descente,  le  poids  de 
'  correspondant  à  l'effort  de  traction  de  49^  kîlogram- 
it  par  kilomètre  de  tto^,i  ;  le  charbon  brûlé  de  5^,8. 
ils  de  vapeur  nécessaire  au  trajet  entier  est  de  5o\», 
Is  du  charbon  de  5^7. 

luantité  d'eau  entraînée  étant  égale  à  5o  p.  loo  de 
aporisée,  évaluant  k  i6°",88  le  volume  d'air  supposé 


DE  QUELQUES  CHEMINS  DE  FER  A  VOIE  ÉTROITE.      4?? 

à  o"",  nécessaire  pour  la  combustion  d'un  kilogramme  du 
combustible  très-maigre  employé,  à  400""  la  température 
des  gaz  sortant  de  la  boite  à  fumée,  à  1  S""  la  température 
initiale  de  Feau  des  soutes  ;  appelant  K^  la  quantité  de  va- 
peur dégagée  pendant  le  trajet  et  G^  la  quantité  de  charbon 
consommée,  6  la  température  de  la  vapeur  d'échappement, 
I  celle  de  l'eau  des  soutes,  la  capacité  de  ces  dernières  étant 
de  g5o'  litres,  on  a  l'équation 

Kj  (606,5  +  o,3o5  e  —  0  +  o^^o  ^i  (Ô  —  0  + 
+  16,88. 1,293.0,337  Cj(4oo— 0  =  960  (^ — 15), 
d'où 

_  Ki  (0o6,5  +  o,5o5  Q)  +  o,5o  K6  +  16,88 . 1 ,395 .  o,a57  -  ^00  ■  ^i  +  9^0  *  ^^ 
""  i,5o K|  +  960  +  16,88 . 1,293 . 0,237  Cj 

Cette  équation  suppose  que  les  gaz  sont  tous  rendus  à 
l'atmosphère  à  la  température  ^,  ce  qui  n'est  pas  exact; 
elle  néglige  les  pertes  de  chaleur  par  refroidissement,  etc.  ; 
elle  ne  donne  donc  qu'une  approximation. 

Nous  admettrons  que  la  température  de  la  vapeur  d'é- 
chappement 0  soit  de  lâo""  correspondant  à  une  pression  de 
â  atmosphères. 

On  trouve  ainsi  qu'à  la  fin  du  trajet  en  remonte  t  =  42*, 
et  à  la  fin  du  trajet  en  descente •  •  t  =  46^ 

La  conséquence  à  tirer  de  ces  résultats,  c'est  que,  pour 
que  le  système  puisse  fonctionner  utilement,  sans  arrêter 
la  manœuvre  du  GifTard,  il  est  nécessaire  de  vider  l'eau  des 
soutes  à  la  fin  de  chaque  trajet  simple  et  de  la  remplacer 
par  de  l'eau  froide. 

On  aurait  pu  réaliser  cette  condition  à  Comas,  puisque 
l'arrêt  de  la  machine  a  lieu  près  du  puits  n""  3,  par  lequel 
il  serait  facile  de  faire  descendre  de  l'eau  de  la  surface  ;  on 
aurait  pu  également  établir  un  autre  réservoir  à  Cornas. 
Jusqu'ici  on  n'a  pas  cru  devoir  faire  ces  installations,  ni 
par  conséquent  utiliser  la  condensation,  bien  qu'en  plus 
d'une  drconstance  l'aérage  ait  été  afiecté  par  la  présence  de 
Tome  V, 187a.  32 


DBSCKIPIION  nUSONNÉE 

liiae  dans  la  galerie.  Od  sera  certùnemeot  obligé  d'jf 
"ecours  quand  cetle-â  sera  prolongée  jusqu'au  puits 
erre,  et  que  le  parcours  souterrain  des  machines  sen 

tue  pouvons  donc  donner  de  rensdgneiuents  sur  les 
la  passage  de  la  vapeur  et  des  gaz  dans  les  soutes. 
le  doutons  pas  néanmoins  que  ces  elTets  ne  suent 
autageux  au  point  de  vue  de  l'aérage.  Noos  croyons 
que  la  disposition  imaginée  par  M.  Beugniot  est 
iment  appliquée  aux  machinos  du   Metropolitan 


TABLE  DES  MATIÈRES. 


PREMIERS  PARTIE. 


'.  —  g  1.  StsaipUon  de»  lieux  el  coadiliou  d'èlabliiMiiMBt  do 
chemin  de  Ter,  p.  33i. 

.  —  Voie.  —  §  I.  Tracé,  p.  3W.  —  g  a.  ConMrcetieB,  p.  S3». 
—  §  3,  TemsMmeDU  «I  sontemLn,  p.  Ug.—  §  4.  Onncw 
d'arl,  p.  341.  —  g  5.  Gare  d'Srguliriii,  c«lc«l  de  U  tteû- 
Unce  de* poutres  en  tAIe  des  poatt,  p.  34t.  —  g  6.  Ballas- 
Uge,  p.  34^.—  fi  7.  Utils.  Cklcnl  de  lenr  rtsiïUiiM.  £pns*w 
Il  la  BeitM  et  aa  cktc  Beliiwa.  Gruapeai.  Sellai,  p.  m.— 
§  8.  TnTum,  p.  364.  —  S  3.  Dtuiià  de  ia  voie  ;  Jac  DA- 
T«n.  Ciiilrage  des  rails.  Disposition  des  rails  longs  el  Mnrb 
dkH  lei  eonièei,  p.  3fiS.—  g  10.  ChaBBeneote  et  eroiseaaali 
<•  Toia,  p.  36^  —  §  M,  Plaqiaa  loonula^  p.  I?*-  — 
g  )a.Bèeâ(a4  deadtpaiiMi  d'éUJ)lissaaMJitdakToie,p.3A 


DE  QUELQUES  GHEBUNS  DE   F££  A   YOIE   ÉTROITE.      479 

GHâFiTRK  m.  ^  Matériei  porteur.  —  §  i.  Caisses,  p.  3^8.  —  g  a.  Châssis. 

Calcul  de  la  résistance  des  longerons.  Appareil  de  traction  et 
de  choc,  p.  379.  —  §  3.  De  l'attAlage  au  point  do  tbo  dos 
courbes,  p.  38a.  —  *§  4.  Suspension»  p.  385.  —  §  5.  Bottes  à 
huile,  p.  385.—  §  6.  Essieux  et  roues.  Roue  folle  sur  Tessieu, 
p.  386.  —  §  7.  Freins  à  loTÎers;  freins  k  ?is,  p.  389. 

CHAPrrRE  IV.  —  Locomotives.  —  §  i.  Généralités,  p.  391.  —  §  a.  Chau- 
dière, p.  391.  *-  §  3.  Hécanismo,  p.  393.  —  §  4-  Distribu- 
tion. Diagramme  de  la  distribution,  p.  393.  —  §  5.  Châssis. 
p.  397.  —  §  6.  Roues  et  essieux,  p.  398.  —  §  7.  Circulation 
dans  les  courbes.  Jeu  latéral  de  Tessieu  d'avant.  Usure  des 
bandages,  p.  398.  —  §  8.  Poids  de  la  machine.  Variations  do 
la  répartition ,  p.  ^wi,  —  §  9.  Puissanco  de  traction.  Adhé- 
rence. Trayail  disponible  aux  divers  degrés  de  détente.  Ré- 
sistance  des  trains  &  la  traction,  p.  401.—  §  10.  Consommation 
d'eau,  p.  ^\S. 

Chapitre  V.    —  Dépôt.  §  i.  Remise  des  machines,  p.  4>^«  —  §  2.  Atelier 

do  construction  et  de  réparation^  p.  ^i6. 

CBaraïuE  YI.  —  §  i.  Récapitulation  des  dépenses  d'établissement,  p.  ^^Q, 

Gbavitak  VIL— fsp/oiïa^ûm.— g  i.  Marcha  des  trains,  p.  421.—  §  a.  Descente 

des  pentes,  p.  4>3-  —  §  3.  Dépenses  de  traction,  p.  434-  — 
§  4*  Eatretien  des  locomotives  et  des  wagons,  p.  4^5.  — 
§  5.  Entretien  de  la  voie,  p*  4^.  —  §  6.  Prix  de  revient  du 
transport,  p.  4^6. 


DEUXIÈME  PARTIE. 

Gbeniin  de  fer  de  Moktft-el-HAdld. 


CHAPrrBE  1*^.  —  Voie.  —  §  i.  Conditions  d'établissement  du  chemin.  Con- 

struction,  p.  429-  —  §  >•  Plate-forme,  p.  4^0.  —  §  3.  Acqui- 
sitions de  terrains,  p.  4^1.  —  §  4*  Plan  et  profil  en  long, 
p.  43i.  —  §  5.  Ballast,  p.  43*.  —  §  ^.  Traverses,  p.43a.— 
§  7.  Rails.  Êclisses,  Boulons.  Crampons.  Prix  de  revient  d'un 
hectomètre  de  voie,  p.  433.  —  §  8.  Changements  et  croise- 
ments de  voie,  p.  434-  —  §  9*  Chariots  roulants,  p.  4^5.  — 
§  10.  Signaux,  p.  43^-  —  §  n*  Barrières  et  passages  à  ni- 
veau, p.  435.  ^  §  la.  Clôtures,  p.  435.  —  §  i3.  Prises  d*eau, 
p.  436.  —  §  14.  Bâtiments.  Remise  des  machines.  Ateliers, 
p.  436.  —  §  i5.  Postes  des  cantonniers  et  gardes,  p.  4^7. 

Chapitre  II.    —  Matériel  roulant.  —  §  i.  Locomotives.  Dimensions  princi- 
pales, p.  437.  —  §  a.  Puissance  de  traction.  Diagramme  de  la 
distribution,  p.  439.—  §  3.  Prix  et  parcours  des  locomotives, 
p.  44a.-..§4.  Voitures,  p.  44*.—  §  5.  Wagons  à  minerai,  443* 


DESCRIPTION   BAISONNJE 
11.  —  Exploitation.  —  §  «.  Eolrelita  de  U  toi»,  p.  444.  —  §  ». 

TrulioD,  p.  444- 
V.  —  CaiiBidtraUai»  gtoèrales  sur  les  chsmioï  da  far  i  voia  d'an 

mitre,  p.  447> 


TROISIÈME  PARTIE. 


.  —  ChCTniii  </e /cr  Se  Saint- Léon.  —  g  1.  RenieigaaneoU  gi- 
n6rani.  Traieraei  ntUlliqaM,  p.  45i.  —  §  >■  Halèritl  rofl- 
lant.  WagODS.  LocomoliTeg.  Diagramme  da  la  diitribatioa. 
Paiesance  de  iraciioo,  p.  ^b'i.  —  §  3.  ExploilatioD,  p.  4^> 
—  Chemin  de  fer  de  Rochebelle,  p.  ^Sg. 

.  —  Chemin  de  fer  de  Cessons  à  Trébiau.  —  g  i.  Henteipie- 
meotsEtniria  .  Tracé,  p.  461.  —  §1.  Sonlarrunt.  Ran^m 
•t  courbes,  p.  4^'>  ~  §  3.  Hatétiel  de  Toie  «I  piue,  p.  4^ 

—  g  4'  CbaDgemBDU  et  croieeueDli  de  taie,  p.  (fi6.  — 
§  5.  Wigona,  p.  4^7-  —  §  S-  Locomolifes.  DimennoDS 
prlncipaleB.  DiagrainiDe  da  la  diilribution.  Paiuaoce  de  Inc- 
tioi,  p.  4^-  — §7-  Cenipoïiiioii  dae  traini.  RteiiUnce  i  la 
traction,  p.  47>-~  §  &■  Cod sommation  de  charbon  par  lea  na- 
chines,  p.  474-—  5  9-  I^'i  ^^  revient  de  l'exploitalioD,  p.  473> 

—  g  10,  Condenialion  de  ia  Tapear  et  des  [umèes,  p.  ^jS. 


STABILITÉ   DES   CLOCHES   DE   GAZOMÈTRES,   ETC.         48 1 


NOTE 

SUR  LA  STABILITÉ  DES  CLOCHES  DE  GAZOMÈTRES  SOUS  L^GTIOR 

DU  VEUT. 

Par  H.  Maurice  LËVY,  ingénieur  des  ponts  et  chaussées. 


Dans  un  document  très-intéressant  rédigé  pour  la  der- 
nière exposition  universelle  de  Vienne,  la  direction  de  la 
Compagnie  parisienne  d'éclairage  et  de  chauffage  par  le  gaz 
appelle  l'attention  sur  l'importance  et  la  difficulté  du  pro- 
blème de  la  stabilité  des  colonnes  servant  de  guides  aux 
grands  gazomètres. 

Voici  comment  elle  s'exprime  à  ce  sujet  :  a  La  stabilité 
tt  d'une  cloche  de  gazomètre  constitue  un  problème  aussi 
a  difficile  à  réaliser  qu'important  à  résoudre. 

«  La  cloche  a  son  centre  de  gravité  beaucoup  au-dessus 
a  de  son  centre  de  figure  et  tend  à  se  renverser  dès  que 
(f  ces  deux  centres  cessent  d'être  maintenus  dans  une 
«  même  verticale. 

a  L'équilibre,  pendant  le  déplacement,  n'est  pas  la  seule 
u  condition  à  satisfaire  pour  assurer  la  stabilité  de  ces 
«  appareils  ;  ils  doivent  encore  pouvoir  résister  dans  les 
«  limites  les  plus  étendues  aux  actions  perturbatrices  des 
«  causes  étrangères  à  leur  construction  :  le  vent,  par 
tt  exemple,  peut  exercer  sur  une  cloche  de  gazomètre  un 
a  effort  d'une  intensité  cousidérable  contre  lequel  elle  doit 
«  être  efficacement  protégée.  Ce  résultat  peut  bien  être 
a  obtenu  par  la  construction  d'un  bâtiment  enveloppant  le 
a  gazomètre  quand  ses  dimensions  ne  dépassent  pas  cer- 
a  taines  limites  ;  mais  quand  elles  atteignent  les  propor- 
a  tions  des  appareils  auxquels  les  grandes  compagnies 


STABILITÉ  DES  CLOCHES  DE   6&Z0UËTBES 

bligées  d'avoir  recours,  il  faut  renoncer  à  cette 
10  et  assurer  la  stabilité  des  appareils  pendant  le 
ement,   malgré  l'acUon  des  vents  les  plus  io- 

or  du  document  dont  le  passage  précédent  est 
lonne  ensuite  des  formules  destinées  à  résoudre  le 
s  de  la  résistance  des  guides  d'une  cloche  de  ga- 
Houmise  à  l'action  du  vent;  mtùs  ces  formules,  qui 
nt  au  fond  à  admettre  que  l'acUoc  du  vent  se  ré- 
alement  entre  les  divers  guides,  sont  inadmissibles. 
il,  frappé  de  la  contradiction  qu'elles  présentent  avec 
points  de  la  théorie  des  polygones  articulés,  a  bien 
>us  engager  &  repreudre  la  question  et  à  la  tr^ter 
s  d'après  les  seuls  'prindpes  de  la  Statique,  mais 
it  intervenir  l'élasticité  de  la  matière.  Comme  l'in- 
elle  offre  n'est  pas  spécial  au  service  de  Fédùnige 
le  de  Paris,  et  que  la  solution  à  laquelle  nous  ar- 
st  extrêmement  simple  et  facile  à  appliquer,  nous 
msé  qu'il  y  aurùt  peut-être  quelque  utilité  à  la  fidre 


ochcs  des  gazomètres  sont  guidées,  dans  leurs  mon- 
I,  par  des  colonnes  verticales  ;  ces  colonnes  sont  gé- 
ent  à  section  circulaire  évidée;  elles  sont  toutes 
les  puisqu'elles  doivent  résister  Clément  tnen 
lelque  direction  que  souffle  le  vent;  enfin  ellerf  sont 

aux  sommets  d'un  polygone  régulier  et  réunies 
les  par  des  barre$  dirigées  suivant  les  cdtés  de  ce 
le. 

onsidëre  ces  barres  comme  simplement  arUculées 
lies  et  aux  guides. 

vent  souffle  avec  une  vitesse  V,  il  exerce  sur  la 
me  preMÎon  2F  proportiennelle  à  son  maître  couple  S 
uTédeV. 


sous  l'action  bu  tent.  483 

Si  le  plan  do  maître  couple  sur  lequel  le  veut  agit  passe 
par  deux  colonnes  diamétralement  opposées  A  et  B,  on 
admet  que  la  pression  sF  se  reporte  par  parties  égales  sur 
tes  deux  colonnes  qui  la  transmettent  aux  autres  colonnes 
par  rintermédiaire  des  côtés  du  polygone  articulé.  Le  pro- 
blème à  résoudre  consiste  à  trouver  comment  cette  pres- 
sion se  répartira  entre  les  diverses  colonnes,  et  quelles 
tensions  subiront  les  cAtés  du  polygone  articulé  qui  servent 
&  la  transmettre. 

Soit  2n  le  nombre  des  colonnes,  ou  si  l'on  veut,  le 
nombre  des  cdtês  du  polygone  articulé.  Noos  considérerons 
deux  cas,  suivant  que  n  est  pair  ou  impair,  c'est-à-dire 
snvant  que 

ns=^^n'      ou      ii  =  sn'-|-i* 

Soient  désignés  (PI.  XI,  flg.  5.),  dans  le  premier  cas,  par 

les  sommets  du  i>otygone  articulé,  le  diamètre  perpendi- 
culaire à  la  direction  du  vent  étant  celui  qui  joint  les  deux 
sommets  A«.  et  A^*,  et  les  forces  F  étant,  par  suite,  appli- 
quées aux  sommets  des  deux  colonnes  projetées  en  ces 
points.  Soient,  dans  le  second  cas  (fig.  6} 

Aq,  A^,  A|«..».Aj »  A,n_|S=:A4n'^.i 

les  sommets  du  polygone  articulé  et 

Aa*  Ater^i 

le  diamètre  perpendiculaire  à  la  direction  du  vent,  en  sorte 
que  les  forces  F  sont  appliquées  aux  sonuneta  des  deux 
colonnes  projetées  aux  points  A^  et  A,^^^. 

Pour  mettre  plus  de  symétrie  dans  nos  calculs  et  com- 
prendre dans  une  même  formule  les  deux  colonnes  aux- 
quelles sont  appliquées  les  forces  F  et  les  autres  colonnes 


STABILITE   DES  CLOCHES   DE  GAZOMÈTRES 

supportent  pas  de  forces  extérieures  autres  que 
li  leur  sont  transmises  par  l'intermédiaire  du  po- 
irUculé,  nous  supposons  qu'au  sommet  de  chaque 
A,-  soit  directement  appliquée  une  force  F„  cette 
int  d'ailleurs  de  grandeur  et  de  direction  quelcon- 
}ur  passer  ensuite  à  la  question  spéciale  qui  nous 
il  nous  suffira  de  supposer  toutes  les  forces  F. 
sauf  celles  qui  se  rapportent  aux  deux  colonnes  A.. 
si  n  =  sn',  ou  aux  deux  colonnes  A,,  et  A,^^.,  si 
+  •- 

posé,  soit  (/ïj.  7)  Ai_i  Ai  un  côté  du  polygoue  arU- 
,  après  la  déformation  élastique  du  système,  vieu- 
uper  la  position  ai_,ai,  en  sorte  que  le  point  A«.t 
lu  en  aj_,  et  le  point  At  en  a,.  La  longueur  ai_ia, 
1  raison  de  ta  petitesse  des  déplacements  élastiques 
la  limite  d'approximation  que  comportent  la  Rë- 
:  des  matériaux  (et  même  la  théorie  mathématique 
âticité),  être  regardée  comme  égale  &  sa  projec- 
sur  sa  direction  primitive  A^.,  A,.  Donc  l'allonge- 
astique  du  côté  A^,A,  est 

«p-A(„.A(  =  A(p-A^,«.  (i) 

chons  à  déterminer  les  deux  quantités  A^^  et  A^^at, 
dire  les  déplacements  élastiques  des  deux  sommet 
itifs  K,_,  et  A,  estimés  suivant  la  direction  A,_,A,. 
vertu  du  principe  de  la  superposition  des  effets 
ces  élastiques,  le  déplacement  du  point  A,  estimé 
.  la  Ugae  A,  A,.,  est  dû  à  la  somme  des  projections, 
te  ligne,  de  toutes  les  forces  agissant  au  sommet  de 
]De  Af.  Ces  forces  soot  : 

es  tensions  des  deux  cAtés  du  polygone  articulé  ad- 
à  A,-;  nous  appellerons  ces  tensions  f,  et  ti^.,  eu  les 
mt  négativement  si  ce  sont  des  compressions; 
a  force  F^  directement  appliquée  au  sommet  de  la 


sons  l'action  du  vent.  485 

colonDe  ».  Décomposons-la  en  deax«  suivant  les  deux  côtés 
du  polygone  articulé  issus  de  A,»  et  appelons  qi  et  q\  ses 
deux  composantes  que  nous  compterons  positivement  ou 
négativement  suivant  qu'elles  tomberont  sur  les  côtés  du 
polygone  ou  sur  leurs  prolongements;  Çi  est  d'ailleurs  la 
composante  suivant  A<^  A,-  et  9',,  celle  suivant  A,A^i. 

Il  résulte  de  là  que  si  m  est  le  cosinus  de  l'angle  de 
contingence  du  polygone,  la  somme  des  projections,  sur  la 
ligne  A,^A,t  de  toutes  les  forces  appliquées  au  sommet  de 
la  colonne  A„  sera 

En  vertu  des  principes,  soit  de  la  théorie  mathématique 
de  l'élasticité,  soit  de  la  résistance  des  matériaux,  le  dé- 
placement élastique  A,^  est  proportionnel  à  cette  somme. 

On  a  donc 

{jL  étant  un  coei&cient  dépendant  de  la  longuem*  et  de  la 
section  des  colonnes;  ce  coefficient  s'obtient  immédiate- 
ment si  l'on  se  contente,  comme  cela  suffit  parfsdtement 
dans  la  pratique,  du  résultat  fourni  par  la  Résistance  ;  mais 
en  tous  cas,  ce  qu'il  importe  de  remarquer,  c'est  que  les 
colonnes  étant,  1®  à  section  circulaire,  2*  toutes  identiques, 
le  coefficient  [jl  est  le  même  pour  toutes  (cela  aussi  bien 
par  les  principes  de  la  théorie  mathématique  que  par  ceux 
de  la  résistance) ,  et  nous  verrons  que  cette  remarque  dis- 
pense, dans  la  pratique,  de  le  calculer. 
On  trouverait,  par  un  raisonnement  tout  à  fait  analogue, 

d'oà,  pour  l'allongement  élastique  de  la  barre  A,.i  A„ 
AiP-A^t«=|*[(m/^t-a<<+m^i-,)+«»(9'<+?<.i)--(?i+?'v-i)3. 


STABIUTË  DBS  CLOCHES  DE  GàZOMETBES 

et  allongement  est  proporâonnel  à  la  tendon  r.  de 
coD^dérée;  il  est  donc 

aktf, 

lant  par  ft  une  nooTelIe  ctmstante  qoe  Ton  déter- 
13  U  moindre  difficulté.  Par  suite  on  a 


-»(,+m»M+"(}'<- 

fMJ- 

(1, 

-S", 

,)]= 

tb, 

_.^,,  +  ,„=l 

-</^ 

_ 

ii,- 

■5«) 

Bant,  pour  abr^r, 

'+^ 

la  relation  qai  existe  entre  les  tencnons  des  trois 
iDSécutÎTes.  Cette  relation  rappelle  tenta  fait  celle 
^on  entre  les  moments  flécbîssants,  en  trois 
jnsécutifa,  d'une  poutre  droite  à  travées  solidaires, 
i^arde  les  barres  comme  inextenâbles,  on  devra 
:  o,  et  alors  l'équation  (3)  donne 

a=  -[  (56b) 

ient  \L  disparaît. 

a  question  qui  nous  occupe,  tout  étant  symétriqœ 
ort  au  plan  diamétral  de  la  clocbe  placé  dans  la 
du  vent,  il  suffit  d'apiriiqoer  cette  formule  à  une 


sous  l'action  du  tbnt. 


487 


moitié  de  la  ligure.  De  plus,  tous  les  9,  et  tous  les  (fi  sont 
nuls,  sauf  9»*  et  ql^,  qui  sont  donnés  par  les  formules 


1 


q'w =—?»'  = 


r 

acos- 

3 


}  étant  l'angle  de  contingence  du  polygone  articulé.  Donc, 
en  appliquant  la  formule  (4)  à  toutes  les  barres  comprises 
entre  les  sonunets  Âo  et  k^*  des  /igf.  5  et  6,  on  aura  le  sys- 
tème d'équation  : 

h—  aa^  +^  =  0 

u—  «û^  ^-^— o  )    (5) 


aco8  - 
2 


^n' — aa/«'^.|  +  fti'+t  =  + 


acos- 


r('+=) 


'«'+1   —  aafn»+t  +  'n'+,  =  0 


(5r«^) 


(5  6m) 


(^) 


On  a  donc  %vl  relations  entre  an'  -f  2  inconnues. 
On  tire  deux  autres  relations  de  la  symétrie  : 
Si  n  est  pair  {fig.  5) ,  on  a 


(6) 


qui  rend  le  nombre  des  équations  égal  à  celui  des  in- 
connues. 


t88  STAeiLITË  DES  CLUCHES   RE  GAZOUËTRES  I 

Si  n'  est  impur  {fig.  6),  appelons  Ci  la  teosioD  du  cdté  < 

""  "-i-A(je  celui   AoAt,-+,  et  (^,.+1    la  tension  du  côté 

.  En  appliquant  la  fonntile  (A) ,  on  peut  ajouter,  1 

ons  (V) ,  les  deux  suivantes  : 

t_,  —  ao(,  +  (,  =  o,  1 

V— aa(^*, +V+*  =  o-  I 

laUons  ne  résolvent  pas  le  problème  puisqu'elles  l 

nt  deux  nouvelles  inconnues  (_■  et  («,-+*:  '"^ 

i  la  symétrie  1 

C,  =  *„     v^  =  v.  I 

^ -<  =  «,!  (.,  I 

es  à  celles  (V),  pennettent  de  trouver  toutes  les 

uations  (V)  et  (6)  ou  {7)  se  résolvent  d'ïùlleurs 
;uUé,  quel  que  soit  le  nombre  de  cAtés  du  poly-  i 

iculé.  Il  suffit  de  remarquer,    comme  l'a  fait  1 

dans  la  Tkiorie  it$  poutres  droittt  et  conuoe  oa  1 

de  suite,  qu'on  satisfùt  aux  équations  (5)  par 

(,  =  Ae'+Bc-,  (8) 

ant  deux  constantes  indéterminées  et  c  l'une  des 
s  l'équatîoa 

c*  —  sac  + 1  =  o,  (9) 

iple  celle 

c  =  o  +  ^a*  —  I  •  (10) 

i.  formule  (8),  t  devra  recevoir  toutes  les  valeurs 
lepuis  t  =  o  jusqu'à  1'  =  n'.  - 


sous  l'action  du  vent.  489 

On  satisfait  ensaite  à  toutes  les  équations  (5 1er)  par 

tj=:Uc^  +  Kc-\  (11) 

H  et  K  étant  deux  nouvelles  constantes  auxiliaires,  et  j 
pouvant  recevoir  toutes  les  valeurs  entières  depuis  j = n'+ 1 

jusqu'à  j  =  an' + 1 . 

On  a  donc  par  les  formules  (8)  et  (11)  l'expression  de 
toutes  les  tensions,  quel  qu'en  soit  le  nombre,  au  moyen 
des  quatre  indéterminées  A,  B,  H  et  K.  Pour  déterminer 
ces  quatre  quantités,  il  suffit  de  porter  les  valeurs  (8)  et 
(11)  des  tensions,  d'une  part,  dans  les  deux  équations  (6  bis) , 
d'autre  part,  dans  les  équations  (6)  ou  (7) ,  suivant  que  n' 
est  pair  ou  impair. 

Une  fois  connues  les  tensions,  il  suffit  de  composer  celles 
des  deux  côtés  du  polygone  articulé  adjacents  au  point  Â,- 
poiu*  avoir  la  pression  exercée  sur  la  colonne  projetée  en  ce 
point;  toutefois,  au  point  A^,  cette  pression  sera  la  résul- 
tante de  trois  forces,  à  savoir  :  les  tensions  des  deux  côtés 
issus  de  ce  point  et  la  force  F. 

Le  problème  posé  se  trouve  ainsi  complètement  résolu. 
On  pourrait  discuter  la  solution  et  montrer  que  les  pres- 
sions (loin  d'être  égales  sur  les  diverses  colonnes  comme 
le  suppose  le  mémoire  cité  plus  haut  de  la  Compagnie  pa- 
risienne), diminuent  très-rapidement  quand  on  s'éloigne  de 
celles  situées  dans  le  maître  couple.  Cette  discussion  n'a 
pas  d'intérêt;  ce  serait  la  reproduction  de  celle  faite  sur  les 
moments  fléchissants  des  poutres  droites.  Les  choses  se 
passent  d'une  façon  identique  à  ce  qui  a  lieu,  pour  les  r, 

moments  fléchissants  sur  les  appuis,  dans  une  poutre  sy- 
«  métrique  dont  la  travée  centrale  serait  seule  chargée. 

Appliquons  ces  formules  à  l'exemple  traité  par  la  Com- 
pagnie, d'un  gazomètre  conduit  par  six  guides  {fig.  8).  On  ^ 

aura 

an  s 6;  n=3  =  an'+i» 


ST&BlUTâ   DES  CL0QBB3  DB  GAZOHËTBES 

équadoDK  (V)  dflvienaeat 

<.-,«, +,,=-J_(.+i), 

aco>  - 

<,-«.+..  =  _Ll(.+i).- 

acos- 
les  équations  (7] 

1  QégUge  ralhugement  des  barres,  l'équation  (5  ft£tj 


[uaUoDS  d-âessoa  deviennent 

mtf  —  a(, +  !«/,  =  — F  CM-  \ 


on  déduit 


~a(,  +  m/,  =  +  Fcos- 

ml,— 

,  — 0 

m/, — 

.  =  «  ■ 

9 

' 

.  +  »._»■ 

=  00>/  = 

cotaiï        ,    1 

6  -  +  ; 

«»•; 

=  o,8«e, 

1,  =  — t 

=  0.5ê4F 

S0D5  l'agxiom  du  YJSKT*  4^1 

et  la  résultante  f  de  t^  et  —  i,  est  une  force  opposée  à  F  : 

/  =  2^j  C08  -  =:  r  =  0,67  F, 

d'où,  pour  l'action  totale  que  supporte  la  colonne  A,,., 

F  — /*=o,33F. 
Dans  la  note  citée  plus  haut  on  admet 

/^=|  =  0,33  F, 

d'où 

F  — /'=o,67F. 

On  trouverait  par  suite 

f 

t^  =  — î— j-  =  0,19  F    au  lieu  de     0^383  F. 

aco8- 
a 

On  attribuersdt  donc  à  la  colonne  la  plus  chargée  une 
charge  beaucoup  trop  forte  et,  en  revanche,  aux  barres 
une  charge  beaucoup  trop  faible^ 

Ces  différences  augmentent  avec  le  nombre  des  colonnes, 

idnsi,  pour  un  polygone  à  huit  côtés, 

«  1 

Les  é(iuations  (Y)  donnent,  en  faisant  a  =  —  (fig.  9), 

mt^  —  2^,  +  «1/,  =  —  F  cos  -, 

mi^  —  at^  +  mt^  =  +  F  cos  -, 
fîir,— a^4  +  wr,=  o, 

et  celles  (6) , 


492        STABIUTÉ  DES  CLOCHES  DE  GAZOMÈTRES,   ETC. 

De  là  on  déduit,  pour  les  deux  barres  les  plus  fatiguées, 

F  C08  -  (a  —  m) 
a  » 

'«"*~^' a(3  — m»)      ' 

I  ait       I    /- 

m  =  cos  I  =  C08  — -  =  -  y  a, 

8        a 


-  =  1  Va  +  >/i; 


008 

a       a 


d'où 


.,=-^=V^^^(4-^p^^^3^3,^ 


puis 


la 


/*=  a^,  cos  -  =  o,738iF, 


d'où,  pour  Taction  totale  exercée  sur  la  colonne  A, 

Dans  la  note  susmentionnée  on  admet 

/^=!;  =  o,a5F, 

4 

d'où 

F  —  /"  =0,75  F    au  lieu  de    o,a6aF, 

En  revanche  on  trouverait 

/^  r=  o^i3  F    au  lieu  de    o^SgS  F. 


CARTE   GÉOLOGIQUE   DÉTAILLÉE   DE   LA   FRANCE.        4g3 


CARTE  fiiOLOGIQOE  DÉTAILLÉE  DELA  FRANCE 


SYSTEME  ET  MODE  D'APPLICATION 

LA  LÉGENDE  GÉOLOGIQUE  GÉNÉRALE 

Par  M.  A.  E.  BEGUYER  DE  CHANGOURTOIS  (*].    ^ 


PRINCIPES  DE  LA  UéTHODE. 

Les  Notations  et  les  Figurés  employés  dans  la  Carte  géo- 
logique détaillée  ont  pour  objet  de  mettre  en  évidence  les 
conditions  de  Composition  et  dé  Texture^  de  Forme  et 
d* Allure  et  enfin  A' Age  relad/ propres  à  chacune  des  masses 
minérales  qui  constituent  le  sol^  en  d*autres  termes,  de 
rendre  manifestes  la  matvbb,  la  mruwiVKtswLm  et  ToKomB 
chronologique  des  formations  superposées  ou  juxtaposées 
dans  rÉcorce  du  Globe. 

Les  trois  sortes  de  conditions  sont  dominées  par  le  ilode 

de  production  et  de  gisement^  dont  la  prise  en  considération 

-*  '  I- 

{*)  La  publication  de  la  Carte  géologique  détaillée  est  organisée 
de  manière  que  le  portereuilie  des  documents  figuratifs  contienne 
toutes  les  explications  nécessaires,  et  que  Ton  soit  dispensé, 
lorsque  l'on  consulte  ces  documents,  d*avoir  recours  h  un  texte  en 
Tolume. 

Dans  ce  but,  chaque  feuille  de  carte  est  accompagnée  d^une 
notice  disposée  d*abord  pour  être  adaptée  à  la  feuille  in-plano; 
chaque plauchb  de  dessin  porte  aussi  une  explication;  enfin  les  ta- 
BLiAox  de  la  Légende  générale  sont  eux-mêmes  expliqués  par  un 
texte  imprimé  in-folio. 

Vais  on  a  jugé  utile  de  rassembler,  d*autr»  part,  dans  des  nahiers 

Tome  V,  i87û.  33 


CABTE   GÉOLOGIQUE  D&TAILLÈE  DE   U   FRANCE. 

)3e  tout  d'abord  la  division  des  masses  minérdes  en 
(  grandes  séries  :  celle  des  formations  qui  portent  l'em- 
nte    des  rHénoHfeaEa  ■évmwra&EKBa  ou  nmm- 

*■,  et  celle  âes  formations  qui  résultent  directement 
rmèmmimbiKU  émmr-rmwm  ou  pi^VToaifivBB. 

Q  vue  de  marquer  autant  que  possible  la  correspon- 
:e  des  deux  séries,  on  les  a  trûtées  concurremmeot 
1  les  trois  Tableaux  qui  composent  la  Légende  générale. 
1  ces  Tableaux  atteignaient  pleinement  le  but  qu'on  s'est 
)0sé  en  les  dressant,  ils  n'auraient  besoin  d'aucun  com- 
taire,  et  leur  rédaction  méthodique  devrait  (aire  saiùr, 
premier  coup  d'oeil  et  à  simple  lecture,  les  bases  sur 
uelles  on  les  a  constniits,  en  même  temps  que  le  mode 
plication  des  conventions  adoptées;  mus,  malgré  tous 
wins  que  l'on  a  pris,  ils  n'atteignent  assurément  pas 
telle  perfection, 
n  doit  donc  les  faire  précéder  d'indications  présentées 


pLicATiONi,  ayant  Je  ToriDat  portatif  des  cartes  et  des  plaocboi 
lléea  et  pliées,  toas  les  textes  concernaat  une  TeullQ  et  ses  an- 

lant  BOX  dâreloppements  scientlflqaes  et  techniques  qni  ne 
ernent  pas  exclusif emeat  uaa  feuille  de  U  Carte,  Ils  ont  été 
oyës  à  uoe  série  de  Mëmoibes  et  de  Notes,  publiés  aussi  par 
srs,  mais  rédigés  d'une  manière  lodépendaDte. 
iDs  le  même  esprit,  it  a  paru  coDTeD&ble  de  réunir  en  cakiers 
les  textes  qui  servent  a  expil<]uer  les  travaux  dis  Légendes  et 
Dblier  parelUemeot  les  coDsIdératlons  ayant  un  objet  général  ; 
I,  comme  en  beaucoup  de  cas  il  y  aurait  plus  d'iaconvénieats 
d'avantages  à  Taire  rigoureusement  le  départ  des  explications 
iremeut  dites  et  des  considérations  théoriques  qui  ont  présidé 
rgantsation  du  travail  ou  qui  viendront  Influer  sur  sa  marche 
rieure,  on  a  jugé  à  propos  de  mettre  les  deux  ordres  d'expoite, 
bûdus  au  besoin,  soua  la  rubrique  commune  GIn^ralitAs,  dsas 
première  série  de  cahiers  qui  auront  ■onvent  im  caractère 
e,  ttJDsnt  k  la  fois  de  celui  dos  Explications  relatives  bbx 
les  de  la  Clarté  et  de  celui  des  Mémoires  indépendants. 
s  catkiers  de  Généralités  sont  marqués  de  lettres  et  de  eliiaes 
kios  qui  rappellent  les  tableaux  auxquds  Ils  n  rapportent. 
\  cahier  A  est  réservé  pour  riimoDucnoii  rédigée  par  H.  file 


sax  deoz  poinis  de  vue  des  oripùeê  du  Système  et  de  son 
hot  ou  de  aa  miae  en  pratique* 

Afin  de  compléter  la  définition  du  trarail  donnée  daiMS 
rjlT£aTi8S£iiEn^  on  pnéeeste  id,  à  la  mite  de  ces  indica- 
tîoBS,  fiellea  qui  eoncemeot  le  nu>de  d'établîseement  des 
diterset  sortes  de  FesdlleB  et  de  Planches,  en  les  distinguant 
par  f  emploi  des  caracières  iiaUquêê^  de  manière  à  per^ 
mettre  de  les  lire  séparéoieot 

Les  différentes  parties  de  cet  exposé  sont,  dn  reste,  déve- 
loppées, non  en  proportion  de  l'importance  de  leur  objet, 
mais  en  raison  inverse  du  degré  de  vulgarisation  ou  d'évi- 
dence des  notions  qu'elles  expliquent  on  introduisent. 

«  Pour  justifier,  d'abord,  le  dualisme  fondamental  du 
Système,  il  est  à  peine  nécessaire  de  rappeler  la  lutte  des 
Écoles  Saxonne  et  Écossaise.  Mais,  en  ce  qui  touche  la  pon- 
dération des  deux  principes  antagonistes,  il  n'est  pas  hors 


de  Beanmont,  Directeur  du  Service.  Le  cahier  B,  intitulé  Avertis- 
ssMsiiT,  renferme  l'Historique  et  la  définition  du  travail  et  l*exposé 
du  «ode  de  publication.  Le  tableau  d'assemblage  7  est  Joint.  Le  ca- 
iller G  eootiest  la  Légcrpe  TecHRiQUE*  Une  suite  de  cahiers  D  est 
consacrée  à  la  Légeads  géologk^b. 

Les  matières  des  cahiers  B  et  G  ont  déjà  été  données  dans  les 
Annalet  det  Mines,  7*  série,  t.  IV,  pages  t55  et  571.  La  présente 
iKJle  contenant  les  matières  du  eabler  D  (i,  u,  m)  complète  Texposé 
du  Système  de  la  Garte. 

Chargé,  comme  Sous-Directeur  du  Service,  de  la  rédaction  des 
Généralités  concernant  les  Légendes  d'ensemble,  J^use  de  Tindé- 
pendanee  relative,  laissée  en  principe  aux  auteurs  des  Mémoires, 
pour  émettre  dans  ces  généralités  quelques  considérations  qui,  en 
rateon  de  leur  earactère  philosophique,  n'auraient  pas  été  à  leur 
ptaoe  dans  les  tableaux,  mais  peuvent,  mieux  que  de  longs  com- 
nentafres,  eontribuer  k  faire  comprendre  le  plan  de  la  Légende 
f;éologlq«e. 

Toulefflils,  fti  soin  de  placer  entre  guillemets  les  parties  de  ma 
rédaction  qui  defvent  rester  sons  ma  propre  responsabilité,  de  ma- 
mtère  à  les  faire  distinguer  de  celles  qui  ont  été  arrêtées  pourformer 
le  texte  explicatif  des  tableaux,  et  dans  lesquelles  j*al  d^ailleiirs 
profité,  autant  que  possible,  de  tous  les  concours. 

Les  règles  que  f  ai  suivies  dans  ma  participation  à  la  fondation 


CABTB  GËOLOGIQUE   DÉTAILLÉE   DE   U   FBAHCB. 

>ropo3  âe  faire  reniarquer  qu'elle  a  été  coDStamnwnt 
lise  par  les  savants  français,  dont  le  Serrtce  de  la  Carte 
.illée  s'efforce  de  continuer  les  traditions. 
L'ËcoIa  Française,  qui.  en  Géolo^e comme  dans  la  pla- 
.  des  branches  de  la  Philosophie  naturelle,  peut  fùre 
onter  l'ori^nalité  de  son  caractère  propre  à  one  impnl- 
directe  et  spéciale  du  génie  gaulois  de  Descartes,  n'a 
é,  eu  effet,  de  progresser  dans  la  voie  sûre  de  la  critique 
e  la  méthode  ouverte  par  le  grand  mattre  des  temps 
lemes. 

Pourvue  déjà,  au  temps  deBufibn,  d'observations  coor- 
aées  ;  rapidement  enrichie ,  grâce  aux  travaux  d'une 
i  de  naturalistes  parmi  lesquels,  à  la  suite  de  Dolomieu 
i  Saussure,  on  peut  citer  deux  ingénieurs  dn  coqû  des 
ï8,  Brongniart  et  Brochant  de  Villiers,  le  promoteur  de 
arte  géologique  générale,  elle  s'appuie  maintenant  sur 
)ases  inébranlables  posées,  en  Minéralogie,  par  Haûy, 
'aléontologie,  par  Cuvier. 

Ne  négligeant  aucun  des  enseignements  de  l'AnUquité 
mant  compte  de  tous  les  travaux  étrangers,  depuis  les 
■fus  de  Leibnitz  jusqu'aux  résultats  de  Murchison,  elle 
leille  les  parties  rationnelles  de  toutes  les  théories,  dont 
roscriptiOD  réduirait  la  science  à  une  érudition  stérile; 
3  elle  ramène  à  leur  juste  valeur  aussi  bien  les  nouvelles 


^sterne  de  la  Carte  eeront  de  plus  l'objet  de  trois  obiers,  cou- 
&Dt  la  Lltbologle,  la  Stratigraphie  et  la  Chroaologlâ  géognoo- 

a  flénéralltés,  destinées,  non  plus  seulement  it  expliquer  Li 
ir  des  signes  et  des  figurés  conventionnels,  mala  &  développer 
préciser  les  rapports  iliéoriquc^  des  conventions  et  toutes  les 
ances  du  système,  dont  le  prëscut  cahier  ne  peut  donoer  qu'im 
çu  général,  résumeront  les  iravnux  que  J'ai  tonrnés  constam- 
I:  depuis  vingt  ans  vers  !e  but,  atteint  aujourd'hui,  de  l'eié- 
in  de  la  Carte  géologique  détaillée.  l«ur  publlcatton  aolvra 
m,  s'il  pbtt  ft  Dieu. 

JuTiM  un. 

A.'E.  B.  D.  C. 


LÉGENDE  GÉOLOGIQUE  GÉNÉRALE.  497 

idées  des  glacialistes  et  des  actualistes  que  les  théories  an- 
ôennes  de  Werner  et  de  Hutton,  devenues,  Tune  exclusive- 
ment  neptunienne,  l'autre  exclusivement  plutonique,  par 
lès  exagérations  de  leurs  propagateurs. 

»  C'est  ainsi  que,  sur  les  conclusions  astronomiques  de 
Galilée,  de  Newton  et  de  Laplace,  adoptées  comme  don- 
nées certaines,  elle  est  arrivée  à  fonder  une  Théorie  géogé- 
nique  qui  achève  de  relier  tous  les  faits  géognostiques  par 
les  principes  des  Soulèvements  et  des  Émanations  ;  et  la 
liaison  est  aujourd'hui  assez  complète  et  assez  logique  pour 
permettre  d'aborder  le  classement  de  tous  les  éléments 
géognostiques  dans  les  conditions,  à  la  fois  générales  et 
circonstanciées,  que  comporte  l'entreprise  de  la  Carte  géolo- 
gique détaillée  de  la  France,  tt 

m 

I.  —  HATURE. 

Les  Notations,  à  l'aide  desquelles  on  définit  la  Compo- 
sitian  et  la  Texture  sont  classées,  sous  le  titre.  i«xvholooib^ 
dans  un  premier  Tableau  (pages  53o  et  53 1  ) ,  divisé  en  deux 
Sections,  présentant  chacune  douze  colonnes  verticales  et 
dnq  doubles  bandes  horizontales. 

Les  Dépôts  sédimentaires  sont  classés  dans  la  Section  de 
gauche  du  Tableau,  et  les  Roches  éruptives,  dans  la  Section 
de  droite. 

Chaque  colonne  verticale  de  ce  Tableau  correspond,  dans 
l'une  et  l'autre  Section ,  à  une  catégorie  de  Compositions  ca- 
ractérisée par  une  lettre, 

La  lettre  est  romaine  pour  la  série  sidimentaire  ;  elle  est 
grecque  pour  la  série  éruptive. 

Chaque  bande  horizontale  correspond  à  une  catégorie  de 
Textures  marquée  par  un  accent  placé  au-dessus  de  la  lettre. 


Dans  la  section»  des  Dépôts 
sédimentaires, 
Les  douze  colonnes  verti- 


Dans  la  section  des  Roches 
éruptives^ 
Cinq  colonnes  de  droite  corn- 


lARTE   GtOLDGIQDE   OtJUUAL  Ot  U   IIANCE. 


■vccpoodeni  tui  priD- 

ktégorÎMqui  w  distiU' 
I  prime  Kbord  dans  les 
DUS  que  fonuent  les 
les  six  éléments  miné- 
un,  AtisiiB,  eLittconii, 

DOLOMU,  FSR  OXTOi. 

ii  les  rapports  de  gise- 
i  Gypa  et  le  Sel  sont 
•  aox  IMomie$,  et  les 
'haràmnetaioxMçOU 


très  des  colonnes  sont 
wr  les  adjectifs  des  àx 
lations. 


le  colonne  réunît  les 
I  qui,  considérées  en 
iseotent  des  composi- 
lisines.  Son  titre  s'ap- 
in  même  temps  :  d'une 
X  mélanges  mécaniqut 
pAts  que  l'on  peut  ap- 
bxHDAiiTB,  parce  qu'ils 
mes  bproxîmitéou  dans 
tndance  nunifeste  des 
minérales  préexistantes, 
tnUtumtnt  et  l'aeevmu- 


prenaeirt,  aous  le  titre  de  Bch- 
cbes  nLDiiAtwgsBi,  les  ■••»• 
ciations,  plut  ou  moins  gtua^- 
•I,  de  feldtpaiht  (principa- 
lement orthote  et  oUgoeLÔe), 
de  micas  (tmacovite  et  bwti- 
te),  etc.  ou  de  minéraux  ana- 
lo^es,  et  de  taie.  Cinq  co- 
lonnes degauche  eofn|»«aneB<, 
S009  le  titre  de  Rocbes  rrwné- 
fltqiii»,  les  associatioiis  de  pf~ 
rooeèrM,  de  diallages  os  d'oa»* 
jMbotu,  de  ftldtpalht  (prâiâ- 
palement  labradoriU)  et  de  mi- 
néraus  analogues  ou  tiolitid~ 
quet,  de  péridots  et  enfin  de 
minéraux  chlorileux,  plus  ou 
moins  chargées  de  magnititt 
et  de  eaUiU. 

On  a  pris  pour  titre  de  chaque 
colonne  un  type  de  Roche  bien 
déterminé  minéralogiquement, 
auxquels  les  différents  (ennes 
de  cette  colonne  se  rattacfaeot 
par  défÏTStion  connue  on  ptr 
analogie  de  composition. 

Dans  les  colonnes  moyeimci 
de  chacune  des  deux  parties 
feldspath iques  et  pyroxéni- 
ques  dominent  les  Roche»  om- 
Mcng,  telles  que  les  graniiei, 
les  porphyrti  et  les  irackt/tet, 
les  dittbates,  les  trappt  et  les 
bataltes,  qui  constituent  les  pins 
grandes  masses  des  formations 
plutoniquet.  Dans  les  aubes 
domment,  au  contraire,  les  Bo- 
ches ixcinioimLLis  n  oiiur. 


UGlUIOfi  GÉOLOGIQUE  GÉNÉRALE. 


letton  des  détritus  de  ces  mas- 
ses; d'autre  part,  aux  combi^ 
naiwm  chimiques,  aux  Dépôts 
de  précipitation  que  l'on  peut 
appeler  irdbpkndants  ,  parce 
qu'ils  sont  formés,  avec  ou  sans 
le  concours  des  force3  vitales, 
au  loin  et  dans  une  indépen- 
dance apparente  des  magmas 
floides  on  des  masses  consoli- 
dées dont  leurs  éléments  inté- 
grants dérivent  par  émanation 
ou  dissolution. 


La  distribution  des  matières 
en  bandes  horizontales  a  pour 
base  la  mesure  dans  laquelle  la 
texture  des  Dépôts  se  rappro- 
che de  la  texture  granukhspon- 
gieuse  des  sables,  des  grès^  des 
glaises^  des  oolithes,  ou  de  la 
texture  granulo-lamellaire  des 
psammiies,  des  schistes  ardoi- 
tiers,  des  marbres  saccharoides. 
«    Les  dépôts  classés  sous  la 
dénomination  générale  de  gra- 
nulO'Spongieux    sont   répartis 
entre  deux  bandes  conjuguées, 
selon  qu'ils  admettent  des  élé- 
ments grossiers,    comme  les 
graviers  à  galets,  les  argiles  à 
ckailles^  les  calcaires  nodvdeux^ 
ou  qu'ils  sont  exclusivement 
formés  d'éléments  finsy  comme 
les  sêbles^  les  tripolisj  les  glai- 


499 

telles  que  les  pegmatites  et  les 
amphiboliteSy  qui  se  présentent 
plutôt  en  dykes  ou  en  amas 
d'importance  secondaire.  Quant 
aux  Roches  ou  matières  sx- 

CBPTIONIf ELLES  d'ÉM4NATI0N,  qui, 

comme  les  quartz  et  les  calci- 
tesy  ne  forment  ordinairement 
que  des  filon$  ou  des  amas  ad^ 
ventifs  d'une  faible  étendue  en 
afQeuremenl,  elles  figurentpour 
mémoire  aux  colonnes  extrê- 
mes, et  principalement  sûr  la 
même  ligne  que  les  Roches  al- 
térées ou  imparfaites  dans  les- 
quelles on  les  voit  poindre  en 
amygdales. 

La  distribution  des  matières 
en  bandes  horizontales  a  pour 
base  la  mesure  dans  laquelle  la 
texture  des  Roches  nettes  se 
rapproche  de  la  texture  cristal- 
Une  complètement  phanérogène 
ou  de  la  texture  vitreuse  com- 
plètement adéiogène. 


Les  Roches  classées  sous  la 
dénomination  générale  de  t^t- 
treuses  ou  rétinoîdes  sont  répar- 
ties  entre  deux  bandes  conju- 
guées, selon  qu'elles  offrent  un 
caractère  vitreux  très-prononcé, 
au  moins  comme  les  laves,  si- 
non comme  les  obsidiennes^  ou 
qu'elles  présentent  seulement 
des  indices  de  vitrosité,  comme 
les  traehytes  et  les  basaltes. 


CARTE   GË0L06IQDE   OtTAILLËE  DE  U   FRANCE. 
.  ealcaim  ootithiguei 


épAla  cla&sés  sous  ladé- 
tion  générale  de  gra^ 
mellairei  sonté^eAemeal 
iés  en  deux  bandes, 
j'ils  sont  à  grain  fin  et 
le,  comme  les^uorfzttM, 
tlades,  les  marbrei  es- 
r,  ou  qu'ils  admettent 
gmentt,  des  nodules  ou 
taux  développés,  comme 
uvacket  grossières,  les 
macliféres  et  les  brèches 

M. 

1  ces  deux  catégories 
place  celle  des  Dépôts 
une  t«xture  compacte  ou 
>  ïodiscerDabies,  comme 
:,  \es  argiles,  iescalcai- 
ographiquet, 
I,  chacune  des  cinq  ban- 
Tableau  est  dédoublée  : 
X  premières,  pour  sépa- 
Dépôts  peu  ou  point 
<  de  ceux  qui  ont  pris  de 
stance  sans  perdre  leur 
originaire  ;  la  troisième, 
slinguer  le  degré  d'hé- 
éilé  qu'accuse  l'aspect 
js  deux  dernières,  pour 

les  DipdiS  M^AHORPUI- 

li  l'origine  sédîmentaire 
isible,  de  ceux  que  le 
irpbisme  ramène  à  la 
)n  des  Roches  éruptives. 


Les  Roches  clasaées  bous  la 
dénomination  générale  de  crit- 
tallines  ou  gratâtotdet  sont  éga- 
lement subdivisées  en  deux 
bandes,  selon  qu'elles  sont  fran- 
chement granitoïdes,  comme 
les  granités  ei  les  diorilet,  ou 
qu'elles  offrent  la  texture  zonée 
propre  aux  ^neùiet  aux  mica- 
schiste» de  l'écorce  primitive 
du  globe. 


Entre  les  deux  catégories 
prend  place  celle  des  Roches 
compactes  ou  Uthotdes  dans  les- 
quelles domine  la  lexture  minle 
des  eurites  et  des  trapps. 

Enfin  chaque  série  de  Roches 
nettes  est  doublée  de  la  série 
correspondante  de  Roches  im- 
par faites  ou  altérées,  commeles 
arènes,  \esargilophyret,  lestufs 
trachytiques,  qui  sont  le  cor- 
tège habituel  des  Roches  pro- 
prement dites,  et  qui  peuvent 
recevoir  le  dénomination  géné- 
rale de  Roches  nuMoaPBiQcn, 
parce  que,  en  raison  de  leurs 
texturesconfuses  ou  élastiques, 
elles  offrent  le  passage  de  la 
condition  éruptiveèlacondition 
sédimentaire. 


ippendice  ftùt  connaître  l'interprétation  des  ûgDes 


LÉGINDE  GÉOLOGIQUE  GÉNÉRALE.  5oi 

qui  peuvent  être  placés  en  traits  d'union  avant  ou  après 
la  notation  lithologique,  pour  indiquer  :  dans  la  série  sé- 
âimentaire,  l'origine  lacustre  ^  marine  ou  saumâtre  des 
Dépôts  ;  dans  la  série  éruptive ,  les  conditions  pyrothérmi" 
ques,  hydroihermiques  ou  mixtes  de  Tépancbement  des' 
Roches. 

Cet  appendice  ejst  complété  provisoirement,  à  la  fin  de  ces 
explications,  par  des  tableaux  (pages  535,  534,  ^35,  536) 
qui  donnent  les  signes  combinés  pour  marquer  :  dans  les 
Dépôts,  la  présence  des  corps  organisés  fossiles  qui  en  acci- 
dentent la  texture;  dans  les  Hoches,  les  accidents  de  texture 
produits  par  la  cristallisation;  enfin,  dans  les  deux  séries, 
l'existence  des  diverses  catégories  de  Substances  gabagtê- 
BiSTiQUES  imprégnantes  ou  disséminées. 

On  n'a  admis  généralement  dans  la  nomenclature  des 
Dépôts  et  des  Roches  que  des  noms  très-usités,  dont  l'ac- 
tion lithologique  est  bien  fixée,  sinon  bien  limitée. 

La  plupart  des  désignations  faites  en  dehors  des  usages 
se  rapportent  à  des  matières  qui,  bien  que  manquant  de 
dénomination  usitée  dans  le  langage  scientifique  français, 
ont  une  existence  nettement  définie  par  un  nom  technique 
ou  étranger,  et  ce  nom,  souvent  classique,  est  alors  ajouté 
entre  parenthèses. 

Les  explications  précédentes  montrent  que  la  symétrie 
des  deux  Sections  du  Tableau  n'implique  pas  la  correspon- 
dance des  termes  qui  occupent  des  positions  homologues, 
a  comme  cela  pourrait  avoir  lieu  pour  les  résultats  de  deux 
séries  de  phénomènes  parallèles.  On  peut  bien  établir  des 
parallèles  :  d'une  part,  dans  l'ensemble  des  formations 
platoniques,  entre  les  produits  communs  et  exceptionnels 
qui  se  succèdent  dans  le  sens  vertical  ;  d'autre  part,  dans 
l'ensemble  des  formations  neptuniennes,  entre  les  produits 
dépendants.et  indépendants  qui  se  succèdent  dans  le  sens 
horizontal  ;  mais,  soit  dans  les  formations  dépendantes, 
soit  dans  les  formations  indépendantes,  les  sédiments 


CARTE   GtiOLOeiQSE  OèTtSUÈM  OU  LA   rBANCB. 

it  loujODis  [  iptmouiaitmtnt  horiumtal  des  nmiërcs 
ires,  conuDuues  ou  eicqttiomieUes,  amenées  «igi- 
uaeat  par  asuntùm  verticale,  » 
relatioD  entre  ka  deux  ensonbles  est,  par  conséqneat, 
du  plan  avec  sa  perpeaâiculaire,  et  l'on  doit  dire,  à 
es  points  de  vue,  que  le  dépdt  des  sédiments  est  ke 
limetU  des  éruptions.  II  faot  donc  tenir  compte  dn  ca- 
re  complémentaire  de  la  relation  dans  la  comparaisoo 
leux  SecUona  du  Tableau,  et,  par  cela  même  qu'il  a 
y  disposer  les  éoumératioDs  en  colonnes  parallèles  an 
le  les  eatre-croiser,  ce  Tableau  ne  saurait  être  pr6- 
comme  on  classement  de  Lithologie  eotiëiement  mé- 
que. 

l'égard  de  la  Composition,  on  s'est  insiûré  des  prm- 
d' ordre  mathématique  posés  dans  la  Vis  tellobique. 
>lication  eo  Lithologie  de  ce  classement  des  corps 
les  est  ponr  ainsi  dire  implicite,  puisqu'il  a  été  dicté 
es  notions  que  donne  la  Géologie  sur  la  distrUiution 
iéments  et  des  Radicaux  chimiques  «  de  la  science 
:nie  »  dans  ■  les  niveaux  successifs  des  trois  Éléments 
érables  de  la  sdence  ancienne  n  :  l'Air,  l'Eau  et  la 
>.  Le  contrasté  primordial  des  éléments  àkalint  des 
ipatk»  et  des  éléments  alcalino-lerreux  des  Pyroxintt, 
esaort  en  tète  du  classement  et  s'y  trouve  corroboré 
m  contraste  secondaire  de  l'élément  ahtminaue  et  de 
nent  ferreux^  motive  sûrement  la  division  des  Rocfaei 
tives  en  Feldspathiqdes  et  Ptroxéhiqoes,  adoptée  de 
irence  à  la  division  également,  usitée  en  Boches  AaoEs 
icbes  Basiqhes. 

est  important  de  rappeler  à  ce  sujet  que  ces  doubles 
minatioDs  ne  sont  pas  équivalentes  terme  à  terme, 
que  les  répartitions  opérées  d'après  les  deux  prin- 
I  de  distinction  aboutissent  l'une  et  l'autre  a  reléguer 
'  les  catégories  opposées,  d'un  c6té  les  Roches  où  s'isole 
uarix  libre,  c'est-àrdire  une  aorte  à'adde,  de  l'autre 


UÊGEJ^Ûft  GÉOLOGIQUE  ÔÉKÉaAU.  5o3 

les  Rodies  oii  s'isole  la  MagnéiiU  libre«  c^'est-àrdirepresqpie 
une  boHf  coiame  l'exige  le  contraste  essentiel  des  deux 
nûoéra^Xt  coQtcaste  dont  TapprécialâiiNa  a  été  la  source  de 
toutes  les  notiona  d'ordre  en  Lithologie. 

Il  faut  encore  remarquer  «  au  sujet  de  la  Conq>ositiôfi, 
que,  si  la  considération  du  métoi,  élément  «tmiéraliié  ou 
ilutro-posUiff  domine  dans  le  classement  des  Bocbes 
èru^tives,  la  considération  du  utitalloide^  élén>ent  minera^ 
lUateur  ou  éUctro -négatifs  domine  «  dans  le  classement 
très-sommaire  des  Substances  caractéristiques  et,  par 
suite  » ,  dans  le  classement  des  Dépôts  a  qui  en  offrent  le 
développement  » 

A  l'égard  de  la  Texture,  a  dont  l'étude  tient  en  Litho- 
logie une  place  correspondant  à  celle  que  la  Gristallogra- 
pliie  tient  en  Minéralogie  »,  on  s'est  égalenoent  inspiré  de 
principes  d'ordre  mathématique,  car  le  contraste  des  tex- 
tures nilreuse  et  eristàUine,  que  l'on  retrouve  du  reste  en 
Chimie  et  en  Physique  dans  la  distinction,  aujourd'hui 
clas^ue,  des  états  eoUaide  et  $acchar(nde  ou  crUlalloide^ 
u  est  parfaitement  symbolisé  par  le  contraste  des  arc$  et 
des  angles  en  Géométrie» 

»  Les  mêmes  principes  ont  présidé  à  la  classification  des 
Textures  accidentées  ou  combinées  des  masses  inorganiques 
données  dans  l'appendice  qui  termine  ces  explications. 

»  On  les  aperçoit  encore  au  fond  de  la  classification  des 
êtres  organisés  qui,  au  point  de  vue  physiographique 
comme  au  point  de  vue  de  la  distribution  dans  le  temps, 
pourraient  Are  distingués  en  goniomorphiques  et  cyclomor- 
fhiquts  :  témoin  le  contraste,  fondamental  en  Zoologie,  des 
rayonnes  et  des  mammifères.  » 

Mais  en  construisant  le  Tableau  des  Dépôts  et  des  Roches, 
on  a  subordonné  les  suggestions  de  l'esprit  de  méthode  au 
parti  pris  de  réduire,  autant  que  possible,  le  nombre  des 
notations  différentes  préparées  pour  marquer  sur  les  cartes 
les  variations  de  nature  des  différentes  formations. 


So4        CARTE  GÉOLOGIQUE  DËTâlIXtE   DE  U  FBAIfCE. 

Oq  s'est  surtout  préoccupé  d'assurer  une  application  fo- 
-■'-  "• — fstèmc  au  double  point  de  vue  de  la  pratique  et 
)rie.  La  direction  pratique  de  ce  classement  som- 
accDSée  par  le  choix  des  termes  qui  composent  les 
)  des  bandes  horizontales.  Quant  à  sa  valeur 
!,  elle  ressort  k  première  vne  do  ce  fait  que  les  dnq 
éries  de  dépdts  et  de  roches  prédominent  respec* 
dans  les  terrains  des  cinq  périodes  babitaellement 
es  en  Géologie. 


(oltoiM  de  nature  qui,  tuivant  let  besoins,  aecom- 
lur  la  Carte  une  partie  des  notalionj  ekronologi- 
l  reproduites  en  marge  de  chaque  femUe  iahs  tes 
I  où  sont  ichatitillonnies  Us  teintes  cont«nlionneU« 
titoru.  Elles  se  sueciient  dans  chaque  rectangle, 
ordre  des  termes  qui  composent  la  dénomination 
<  de  l'Étage  sidimentaire  ou  du  Groupe  iruplif 
tour  refendue  de  la  feuille,  et  leur  signification  u 
"icisie  par  leur  rappel  dans  le  courant  de  la  Noiûx 
pe  toujours  joUite  à  cette  feuille, 
acis  imprimés  des  affleurements  de  coucA»,  de 
de  filons  et  Us  signes  caractéristiques  de  la  nature 
dus,  repassés  ou  frangés  avec  des  couleurs  brillantes, 
métalUquet,  qui  rappellent  [aspect  de  la  matière 
te,  et  dont  la  signification  rst  expliquée  data  la  U- 
ic^e  en  mar^  e  de  la  feuille. 
■•  la  indicalions  relatives  à  la  nature  des  dépôts  et 
!s  «ont  d'ailleurs  complétées  sur  les  cartes  par  les  si- 
niques  placés  aux  points  où  les  maltérei  «files  ont 
ilement  observées  ou  exploitées, 
fnes  de  nature  sont  définis  dans  la  légende  technique 
I  bas  de  la  feuille  et  visés  dans  la  notice  expUcalive 
éeise  VappUcation. 
les  Coupes  et  les  Projeetiotu  longitudinales,  tes 


LÉGENDE  GÉOLOGIQUE  GÉNÉRALE.         5o5 

noîatUms  lilhologiques  générales  prennent  plc^e  en' regard 
des  affieurements  des  formations  ^  au-dessus  des  profils^  sur 
la  trotsUme  ligne  d'écriture. 

Dans  les  Sections  verticaiest  où  une  colonne  est  affectée 
aux  désignations  lithologiques  de  détail^  la  colonne  adja-^ 
cenle^  intitulée — Figuré  des  épaisseurs ^ — est  disposée  pour 
recevoir,  dans  chaque  tranche  correspondant  à  une  désigna^ 
Iton,  tin  figuré  ou  un  coloriage  systématique  spécial,  rap- 
pelant  à  la  fois  la  texturt  et  la  composition  chimique  du 
dépôt  ou  de  la  roche. 

La  colonne  intitulée  —  Particularités  minéralogiques  et 
paléontologiques ,  Hydrologie ,  Renseignements  divers ,  — 
reçoit  les  énumérations  de  fossiles  ou  de  minéraux  caractéris- 
tiques,  les  dénominations  techniques  locales  et  les  indications 
concernant  la  nature  des  eaux.  Enfin,  la  colonne  intitulée 
—  Usages  —  reçoit,  en  regard  de  chaqi^  assise  fournissant 
dans  le  voisinage  un  gîte  minéral  exploité,  le  signe  correspon- 
dant, emprunté  à  la  légende  technique. 

II.-STRUCTORE. 

Un  deuxième  Tableau  réunit,  sous  le  titre  «tbaticuba- 
PHiis  les  Signes  et  les  Tracés  qui  servent  à  définir  les  con- 
ditions de  Forme  et  d*  Allure  des  masses  minérales. 

Les  premiers  paragraphes  de  ce  Tableau  (transformé 
pages  537,  538,  53g),  relatifs  à  la  Stratigraphie  descrip- 
tive, comprennent  tous  les  signes  et  les  tracés  employés 
pour  représenter  la  disposition  générale  des  formations,  les 
accidents  de  leur  allure  et  toutes  les  circonstances  de  gûe- 
ment  qui  méritent  d'être  signalées,  tant  au  point  de  vue 
de  la  superposition  et  de  la  juxtaposition  des  Strates  qu'à 
celui  de  la  destruction  naturelle  des  Dépôts  et  des  Roches. 

Pour  les  conventions  relatives  aux  tracés  hydrographi- 
ques et  orographiques,  bien  qu'ils  forment  la  base  de  toutes 


CARTE  GËOLOeiQUE   MtT&ULÉE   SB  LA  FOANCE. 

herclies  stratigraphiquei,  on  ne  peut  que  nnvtrjcr 
^lications  dn  syst^ne  de  la  Carte  de  1"  État-Major. 
Signes  et  les  Tracés  gëologiqaea  ont  été  étudiés  an 
e  vue  de  1a  r^ésentatioB  la  pi»  complète  da  ter- 

apfdicalion  est  subordoDDte  k  l'écbeUe  des  diveraes 

et  ils  ne  penveot  4tre  tous  employés  que  sur  les 
ints  au  ao  000*". 

me  d'ùUeora  il  y  a  lieu  de  prévoir  rexteasion  dn 
aux  Colonies,  on  ne  s'est  pas  borné  à  répondre  aux 
£S  du  relevé  de  la  France  conliaeiitale ,  et  l'on  a 

considéi-aUoB  l'easemble  des  doouées  géologiques 
ur  plus  graiide  généralité, 
'ableau  de  stratigraphie  oQre  d'abord  la  série  ^^k- 
es  signes  qui  marquent  l'orientation  et  rtnclinaicon 
rfaces  stratigraphiqoes.  Le  système  de  la  division 
Le  du  cercle  étant  adopté  pour  le  canevas  géodégiqoe 
!arte  de  l'État-Major,  toutes  les  mesures  d'tmgles 

être  notées  dans  le  même  système.  Aussi  les  incli- 
,  depuis  l'honzontalité  jusqu'à  la  veiticalité,  sonl- 
arquées  en  grades  aussi  bien  qu'en  degrés. 
ilication  des  Signes  et  des  Tracés  est  ensuite  réparUe 
quement  par  colonnes.  Les  conventions  relatives 
ces  des  contours,  des  faiUes  et  des  plis,  qui  sont 
ns  aux  formations  sédimentaires  et  éruptives,  occu- 
i  deux  colonnes  médianes,  Dn  genre  de  tracé  des- 
les  contours  indéterminés,  incertains  ou  fictifs,  est 
ire,  soit  pour  les  formations  métamorphiques,  soit 
lies  qui,  comme  la  plupart  des  limons,  débordant 
ement  sur  les  formations  antérieures,  ne  gardent 
lut  en  beaucoup  de  lieux  qu'une  épaisseur  Insigai- 
Dans  les  tracés  de  failles  (repassés  en  blaoc  sur  les 

les  hachures  latérales  marquent  le  cAté  ab«ssé. 
onventtons  qui  se  rapportent  aux  eoucftsf  et  aoz 
lemtent  ensuite,  de  part  et  d'astre.  Lors^  les  snr- 


XÉGENDE  GÉOLOGIQUE  GÉHÉBALE.         507 

feces  s'éloignent  notablement  de  rhorizontalité  ou  de  la 
verticalité,  les  traoés  linéaires  de  leurs  affleurements,  figa- 
lés  dans  ces  quatre  cokmnes,  sont,  autant  que  fiossiio^e, 
accompagnés ,  sur  la  Carte ,  des  signes  d'orientation  et 
d'inclinaison  qui  achèvent  d'en  déterminer  la  position  et 
l'allure. 

Les  conventions  relatives  aux  phénomènes  téiimenUiires^ 
aux  éronons  et  aux  phénomènes  glaciaires  sont  développées 
dans  trois  colonnes  à  gauche,  tandis  que  celles  qui  se  rap- 
portent aux  phénomènes  éruptifs  et  volcaniques  sont  déve- 
loppées dans  trois  colonnes  à  droite.  Enfin,  les  deux  co- 
lonnes extrêmes  comprennent  accessoirement  les  notations 
concernant  le  jeu  des  marées^  les  mouvements  du  sfjl^  les 
chutes  de  météorites  et  les  vestiges  archéologiques^  dont  les 
relations  topographiqoes  ne  sauraient  être  négligées  dans 
les  études  de  Géologie. 

Un  dernier  paragraphe,  concernant  la  STRAHOfiAPHiE 
STSTÉtf  ATiQUE,  50  rapporte  à  la  coordination  géométrique 
des  faits  observés  obtenue  par  le  Réseau  pentagou al. 

Il  donne  les  types  de  lignes  composées  de  traits  et  de 
points  qu'on  a  adoptés  pour  distinguer  les  différentes  caté- 
gories de  Cercle  de  comparaison^  dans  lesquels  se  résument 
les  alignemeiits  du  Système  de  montagnes  ou  des  autres 
accidents  géologiques. 

Bn  regard  de  chaque  catégorie  de  cercles ,  est  indiquée, 
par  la  lettre  classique ,  la  catégorie  des  poiMs  du  Réseau 
ffCNTAGONAL  qui  OU  sont  les  pôles.  Les  rapports  de  position 
des  cercles  et  des  points  principale  sont  rappelés  par  le 
diagramme  d'un  pentagone. 


Les  cercles  de  comparaison  déjà  classés  dans  le  Réseau  sont 
tracés  sur  la  Carte  y  où  ik  constituent  un  canevas  gut,  au 
simple  point  de  vue  de  la  détermination  des  positions^  peut^ 
pour  ie5  propriétés  sphérodésiques^  être  comparé  au  canevas 


CARTE   GËOLOr.lQUE   RETAILLÉE  DE   LA   FRANCE. 

êique  formé  par  les  méridiens  et  les  pctrallèleMy  et  a 
tî  C avantage  de  »' adapter  souvent  par  ses  lignes  mimes 
^ttfiguratims  naturelles.  Leurs  dHumineUiora  sont  tn- 
s  dans  les  a^res  des  feuilles. 
I  a  de  plus  tenu  à  marquer  sur  chaque  feuiUe  Us  diree- 

des  cercles  classés  qui,  sans  la  traverser,  sont  assez 
M  pour  que  Cinfluenee  du  système  qu'ils  caractiriaent 
t  s'y  manifester.  Dans  ee  but,  les  directions  des  cercles 

leurs  perpendiculaires,  intéressant  une  feuille  de  la 
au  5so  ooo'^^,  sont  rapportées  par  le  calcul  dans  un 

à  peu  prés  central  de  cette  feuiUe.  La  -~  Rose  des  dt- 
ms  calculées  —  ainsi  contiruite  est  figurée  dans  ta 
e  dîassemblage  qui  donne  le  tableau  X assemblage  par- 
orrespondant,  à  l'échelle  du  i  ooo  ooo"™.  EUe  y  e*t 
■posée  à  la  —  Rose  des  directions  observées — eonslruife 

la  même  région. 

msemble  des  deux  Roses  est  reproduit  en  petit  par  deux 
rants  aux  d«ud;  angles  inférieurs  de  chacune  des  feuilles 

0  000**"  comprîtes  dam  le  champ  de  la  feuilU  au 
>oo"™  pour  laquelle  il  est  établi,  et  les  prolongemetM 
irectUyns  tracées  dans  les  deux  quadrants  «ont  aussi 
ces  dans  tes  bords  opposés  du  cadre,  de  manière  à  fournir 
gnes  nettement  orientées  pour  Vétude  des  aligtiements 
UUs. 

r  chaque  feuille  de  la  Carte,  les  signes  et  les  traeis 
graphiques  employrs  sont  expliqués  en  marge.  Meut 
envoie  à  la  Légende  générale  pour  Cexplicaiîon  des 

1  stratigraphiques,  en  très-petit  nombre,  qui  sont  placés. 
Us  Coupes  et  les  Projections  longitudinales ,  sur  la 
ie  ligne  d'écriture,  au-dessus  des  profils,  el  dans  le* 
ini  verliealef ,  à  la  colonne  des  renseignements  divers. 

I  Coupes  longitudinales  sont  dirigées  d'une  manière 
aie  suivant  un  arc  de  grand  cercle  ;  eUt$  sont  alors 
!.  I/}rsqu'it  n'en  est  pas  ainsi,  par  exemple  dam  le  cas 
es  sont  faites  suivant  un  arc  de  parallèle,  elle*  «m- 


LÉGENDE  GÉOLOGIQUE  GÉNÉRALE.         5og 

9iituent  en  réaUté  une  surface  conique^  et  c'est  le  développe-- 
ment  de  cette  surface  qui  est  figuré  sur  la  planche. 

Les  Projections  et  les  Coupes  sont  employées  concurrem- 
ment. 

Toutes  les  coupes  longittAdinales  sont  établies  sur  tare  ter- 
restre  torrespondant  au  niveau  de  la  mer^  avec  des  échelles 
égales  pour  les  longueurs  comptées  sur  cet  arc  de  cercle  et 
les  hauteurs  comptées  à  partir  du  même  arc  pris  comme 
ligne  de  comparaison  ou  d'altitude  nulle.  Elles  sont  toujours 
figurées  au  80  000'^'^*',  et  le  cadre  de  chaque  planche^  dont 
la  longueur  dépasse  celle  de  la  diagonale  d'une  feuille  de  la 
Carte^  porte  à  son  bord  supérieur  un  arc  de  grand  cercle 
tracé  à  cette  échelle^  sur  lequel  court  une  double  division  en 
minutes  sexagésimales  et  en  kilomètres  pour  la  mesure  des 
distances.  Les  mimes  coupes,  dessinées  à  plus  grande  écheUe^ 
avec  plus  de  détail,  sont  en  outre  figurées  par  segments 
pouvant  être  raccordés  bout  à  bout.  Le  raccordement  a  lieu 
au  moyen  de  Varc  de  cercle  du  niveau  de  la  mer^  qui  est 
tracé  en  bleu^  et  de  sa  corde^  qui  est  amorcée  en  rouge 
aux  extrémités  de  chaque  segment.  L'échelle  des  segments 
agrandis  est  tracée  sur  les  bords  latéraux  et  inférieurs  du 
cadre. 

Les  désignations  sont  placées  at^dessus  des  profils  et  ré- 
parties en  trois  lignes. — Les  noms  des  localités  situées  sur  la 
coupe  y  ou  à  proximité  y  sont  placés  sur  la  première  ligne,  aux 
points  où  ces  localités  se  trouvent  ou  se  projettent.  Les  écri- 
tures de  ces  noms  sont  les  mimes  que  celles  de  la  Carte.  Les 
coordonnées  du  profil^  estimées  en  grades  et  minutes  centési- 
males pour  les  longitudes  {Lg.) ,  en  grades  et  minutes  cen^ 
tésimaies  {kilomètres)  pour  les  latitudes  {Lt.)  et  en  mètres 
pour  les  altitudes  {AL),  occupent  la  seconde  ligne. — La  troi- 
sième ligne  est  divisée  en  portées  qui  correspondent  aux  af" 
fleurements  des  Étages  ou  des  Groupes^  pour  recevoir  les 
notations  géologiques^  lithologiques  et  techniqtM  ci-dessus 
mentionnées.  Toutes  les  fois  qu'une  des  désignations  topo- 
Tons  y,  187/iu  ^U 


CARTE  GtObOGVjVÉ  I^TAlLLÉE  DE   U.  (BANCE. 
iiqnes  s'Mppii^e  s  tM  point  sitaé  amr  4a  t9itpe  même, 
«1  mite  en  rdmiion  avec  k  fr»fU  par  tm  tniU. 
t^/^met  CwHKi  d'envemèi^  tfui  doneiH  être  protam^es 

toute  l'étendue  de  la  France,  sont  l'objet  d'une  nnlf 
incAff  confenanl  chacune  fe  segment  compris  6«au  la 
i;  h  titre  àtt  segment  ipâ  frèeise  ta  4irtofym  et  «m 
■npptlle  la  Coupe  d'enimthie  dmu  U  fait  partie.  D'au- 
flanches- dorment  tes  Coupes  rigUmalet  fut  «ffrent  «n 
I  ■partitrUier,  et  iei  tUns  et  tes  Ompea,  qwi  aont  for- 
m  ginfral,  de  noms  de  pays  propres  à  des  crreomcr^ 
naturtttes,  tntii'ftient  de  plus  teur  orienlafioit. 
■  Stetion»  vertteiUes  sont,  en  généToi,  dïtpoiie*  tini- 
nwni  riant  des  ptanettee  composées  4e  trois  T'aMeanue, 
moenf  se  faire  mn'te  fiin  o  taatre. 
ique  Setiiom  perte  en  tite  ;  iaiord  f  indication  Ae  Mm 
!  rendue  lens^te  par  vne  figure  ou  un  «bjtt  de  dinMn- 
onnue  (par  exemple  :  un  piq«evr  portant  km  imre  A 
re5  pour  les  icheliet  du  ioo**~  et  dm  loo"^;  wt  hon- 
e  firrage  ou  «n  movltn  à  vent  de  so  m^ret  pour  tes 
»  dn  1  ©Ob'™*  et  d«  a  ooo'™*) ,  e(  ensuite,  ootanl  gmt 
te,  la  définition,  par  les  coordvnnies  géodétiqmes,  é*» 
et  de  la  verticale  sur  taquelle  elle  est  établie;  enjfn,  ta 
tn  des  terrains  ^'eU«  traverse. 
•sqn'H  y  a  intérêt  à  représenter  un  ensemble  eoiwiii- 

el  que  les  drconjfâncei  autorûeni  à  supefjpMer  ri«m 
,  sans  risque  (Terreur  nofaMe,  les  rétuUats  de  reteeèi 
dans  des  («caliM*  très -voisines,  ces  résaitais  «onl 
■dis  bmt  à  botU  sur  nne   verticaie  oonwna6Ieifi«nt 

15  tons  les  cas,  on  trouve  à  ta  demii^  eot«Rne  du  !•- 
en  rejanf  de  chaque  «ronron,  s'U  y  «  lieu,  te  fwm  de 
«r  des  renfeignemenls  e(  (a  d^i^natisn  des  etcar^w- 
lutturels,  desmnrages  d'exploitation,  4e  soMto^e  et  de 
che  on  (es  mesures  ont  été  prises,  prMdit  du  nomdv 
Kotre,  de  la  date  du  rekvé,  etc. 


LÉGENDE  GÉOLOGIQUE  GÉ^^ÉKALE.  âu 

Le  cadn  été  iabltaux  d^timés  aux  »eclion$  des  terrains 

sééimentairts  présente^  à  c&lé  du  figuré  sommaire  des  étages 
et  d'urne  éehelle  nuétriqi^e  cauroMi  dans  louie  la  hauteur  de 
Us  section,  un  groupe  de  colonnes  disposées  pour  le  détail  des 
strates:  assises,  couches,  bancs,  liis. — Les  épaisseurs  corres- 
pondant à  nn  sondage  sont  celles  qu'il  importe  de  manifester 
dans  les  sections  verticales  ;  on  met  donc  ordinairement  de 
côté  les  t>ariations4 d'orientation  et  d'inclinaison  des  strates 
successives,  et  Von  figure  le  détail  dans  la  première  colonne, 
conformément  aiLx  sondes  générales  dont  les  chiffres,  relevés 
ou  calculés  d'après  les  rapports  d'altitude,  sont  inscrits  dans 
la  quatrième.  Les  épaisseurs  ainsi  représentées,  et  qui  sont 
chiffrées  dans  la  troisième  colonne,  mais  seulement  pour  les 
systèmes  de  strates  appelées  Étages,  méritent  alors  plutôt  la 
qualification  de  hauteur  de  tranches.*  V épaisseur  normale 
d^une  strate  s'obtient,  du  reste,  facilement  en  multipliant 
T  épaisseur  figurée  ou  la  hauteur  de  tranche  par  le  cosinus 
de  Vangle  (T inclinaison  des  couches,  et  cet  angle  est  donné 
dans  la  dernière  colonne  du  tableau,  pour  chaque  tronçon 
de  la  section  verticale  oit  la  stratification  s'éloigne  notable- 
ment de  V horizontalité. 

Dans  le  même  cas,  la  dernière  colonne  indique  aussi  la 
dtrecfioii  de  t  horizontale  donnée  par  sofi  orientement,  c'est- 
à^ire  par  t  angle  qu'elle  fait  avec  la  méridienne^  compté 
à  partir  du  Nord  par  (EU. 

Chaque  strate  distinguée  dans  le  figuré  reçoit  à  la  cin- 
quième coionne  un  numéro  d'ordre  qui  sert,  par  exemple, 
à  repérer  les  sections  verticales  et  les  perspectives  photogrts- 
pkiques.  La  septième  colonne  du  tableau  reproduit,  sous  le 
titre  -^  Sondes  particulières,  —  les  profondeurs  mesurées  sur 
les  escarpements  ou  dans  les  forages.  Enfin,  les  altitudes  des 
limites  ^  Étages  sont  cotées  dans  la  huitième.  —  Lorsque  la 
section  provient  d'un  forage,  à  chaque  profondeur  où  fat- 
teinte  de  la  sonde  fait  changer  notabiemesU  k  niveau  de 
Vtau,  on  inscrit  dans  la  neuvième  coUmne  le  dtiffre  de  la 


9         CARTE   GÉOLOGIQUE    DÉTAILLÉE  DE    LA    FRANCE. 

iitce  à  laquelle  teau  vient  s'arrêter  au-dessous  du  sol: 
ndiquedeplus  dans  la  dixième  colonne,  par  des  lignes 
ieales  ponctuées,  Us  hauteurs  de  l'eau  mesurées  dans  le 
s  ou  dans  le  tube  d'ascension  extérieur  à  diverses  pro- 
leurs du  sondage. 

es  dispositions  précédentes  wnl  simpH^ées  dans  certains 
ipiciaux,  pour  les  puits  ordinaires,  par  exemple. 
Iles  sont  nécessairement  plus  ou  moins  modifiées,   sui- 

les  cas,  pour  les  sections  verticales  des  formations 
Hves  qui  représentetit,  par  exemple,  des  puits  de  mines 
ttliques. 

es  positions  des  lignes  suivies  par  les  Coupes  îongitn- 
les  et  des  points  auxquels  se  rapportent  les  Sections 
cales  sont  exactement  indiquées  sur  la  Carte  de  trian- 
lion  au  i  6oa  000'*'°*,  qui  est  reproduite  avec  le  Riper- 
,  et  dont  les  extraits  accompagnent,  à  titre  d'étiquettes, 
lanches  des  Coupes  et  des  Sections  comme  les  feuilles  de 
'.s.  Les  lignes  sont  tracées  en  pointillé,  et  tes  points  mar- 

(fune  croix. 

i  même  sujet  comporte  souvent  plusieurs  Perspeelites 
agraphiques. 

tlle  qui  se  prête  le  mieux  à  la  description  straligra- 
M  est  accompagnée  de  deux  diagrammes,  Tun  donnant, 
ckelle  du  plan  moyen  de  T image,  la  serlion  verticale  du 
Un  extraite  d'une  des  planches  de  Sections  verticales  ; 
re  destinée  à  faire  comprendre  par  un  profit  raccourà 
lation  qui  existe  entre  cette  section  verticale  et  l'image 

les  différentes  parlirs  reprise  nient,  à  des  échelles  dtffè- 
•.s,  les  plans  plus  ou  moins  éloignés  du  point  de  tue. 
lettres  et  des  numéros  de  renvoi  précisent  la  relation  et 
lettent  de  suivre  sur  la  perspeitivc  la  description  géoio- 
:  et  technique  des  couches,  des  vdneu,  etc.,  données  sur 
anche  même.  Lorsqu'il  s'agit  d'une  exploitation,  elle 

soucenJ  distinguée  d'autres  exploitations  voisines  que 


LÉGENDE   GÉOLOGIQUE   GÉNÉRALE.  5l5 

p€Lr  le  nam  du  propriétaire^  qui  e5^  en  tout  cas^  mentionné 
dans  le  titre.  Un  plan-croquis  ou  au  moins  la  date  du  relevé 
détermine^  autant  qu'il  est  possible^  V emplacement  des  fronts 
d* exploitation  photographiés. 

Les  perspectives  accessoires^  dont  les  planches  portent^ 
accentua  ^  le  même  numéro  d'ordre  que  la  perspective 
principale^  ne  sont  accompagnées  que  d'indications  som- 
maires. 

Une  réduction  de  la  perspective  principale  ramenant  la 
section  naturelle  à  Véchelle  du  i  ooo'*"*®  peut  prendre  place 
sur  une  planche  de  Coupes  longitudinales  oii  figure  la  loca- 
lité^  pour  faire  apprécier  la  liaison  des  faits  observés  et  des 
généralisations  dans  lesquelles  doit  intervenir  la  théorie. 

III.— ORDRE. 

« 

Un  troisième  Tableau,  intitulé  c»Boifoi<o«iE  céo«mo- 

MTMQM^iR  et  subdivisé  en  cinq  parties,  présente  les  Notations 
et  les  Teintes  qui  font  connaître  Y  Age  reihtif  des  f or  pialions. 
(Spécimen  réduit  page  54 1»  bande  spécimen  pages  544» 
545,  547.) 

Les  démarcations  qui  doivent  être  établies  dans  la  double  ' 
série  sédimentaire  et  érvptive^  pour  asseoir  ces  notations  et 
ces  teintes,  ne  sont  bien  fixées  que  par  les  discordances  de 
stratification  qui  résultent  des  mouvements  de  TÉcorce 
terrestre;  à  défaut  de  ces  discordances,  on  les  détermine 
par  les  distinctions  des  ensembles  dans  lesquels  des  con- 
ditions à'homogéncitc  relative  ou  d'hétérogénéité  graduelle 
sont  manifestées  :  sous  le  rapport  inorganique,  par  le  faciès 
minéral  des  formations;  sous  le  rapport  organique,  par  le 
caractère  des  faunes  et  des  flores.  Les  deux  sortes  de  dis- 
tinctions sont  finalement  concordantes. 

Chacune  des  deux  séries  est  ainsi  divisée,  d'abord  au 
point  de  vue  le  plus  large,  en  Terrains  dont  les  dénomi- 


5l4         CARTE   GÉOLOGIQUE  DÉTAILLÉE   DE   LA   FRANGE. 

natTon»  et  les  notations  sont  tirées  pnndpalement  de  \m 
légende  de  la  Carte  géologique  générale. 

Les  Terrains  sont  ensuite  subdivisés  en  Étages  d^ns  la 
série  sédimentaire,  et  en  Groupes  dans  la  série  érnplive. 

Le  mot  formation,  applicable  dans  les  deux  séries,  reste 
disponible,  avec  sa  portée  élastique,  pour  les  besoins  îiidé- 
t^minés  du  langage. 

La  portée  des  mots  Étages  et  Groupes  est,  au  contraire, 
fixée.  Ils  constituent  les  désignations  générales  de  cou- 
pures définies,  dont  les  termes  successifs  sont  notés  ei 
figurés  d'après  les  règles  suivantes  : 


Chaque  Étage  sédimentaire 
distingué  sur  la  carte  au 
SOOOO"'"^  est  caractérisé  par 
une  lettre  romaine  affectée  d'un 
exposant  en  chiffres  arabes  ou 
d'un  indice  en  chiffres  romains. 
La  lettre  est  la  même  pour  tous 
les  Étages  dont  Tensemble  est 
compris  sous  une  dénomina- 
tion de  Terrain;  par  exemple, 
j  pour  les  Étages  jurassiques, 
t  pour  les  Étages  du  Trias. 

Leï  exposants  et  les  indices 
vont  en  croissant  à  partir  d'un 
horizon  pris  pour  origine  com- 
mune en  raison  de  sa  con- 
stance et  de  sa  netteté;  les  ex- 
posants sont  attribués  aux 
Étages  supérieurs^  et  les  in- 
dices aux  Étages  inférieurs. 

Lorsqu'une  formation  com- 
prend plusieurs  Étages  distin- 
gués d'autre  part  ou  ne  peut 
être  rapportée  d'un  manière 
sûre  à  ua  Étage  déterminé^  la 


Chaque  Groupe  éruptifdxsimr 
gué  sur  la  Carte  au  8000(y*« 
est  caractérisé  par  une  ietti^ 
grecque  affectée  d'un  indice 
reproduisant  la  notation  (en 
lettres  et  en  chiflbes}  de  l'Étage 
sédimentaire  contemporain.  La 
lettre  est  la  même  pour  tous  les 
Groupes  de  Roches  de  même 
famille  qui  correspondent  à  un 
même  mode  général  d'érup- 
tion, et  dont  l'ensemble  est 
compris  sous  la  dénoniinaûoo 
de  Terrain;  par  exemple,  x 
pour  les  différents  groupes  de 
porphyres,  f  pour  l^  diflTérents 
groupes  de  granités. 

Quand  il  y  a  incertitude  sur 
l'époque  de  l'éruption,  flndioe 
chronologique  qui  distingue  le 
groupe  est  nmltiple  et  marque 
les  Étages- limites. 

Lorsque  plusieurs  Groupes 
éruptifs  comportent  le  même 
indice,  on  les  distingue  par  des 


LÉGense  gê(h:oc3quk  génébau. 


5i5 


rrâi  âEUd&lequet  eUe  e&i  eottt- 
prise  «st  acconqMtgnée  d'«D  itt- 
dieeov  d'un  exposant  noltîpk 
€Hi  cm^oyée  sans  expeaaiiit  m 
indiee. 

Lapetitelettieesl  reaqikefo 
par  la  majuscule  pomr  les  for- 
mations d'aUare  confuse  qui^ 
sur  quelques  points^  appax^ 
tiennent  au  Ttsrmn  earacCérisé 
par  cette  lettre,  mais  donl  L'âge 
peuficependairfêtee  plus  récent 


expoBêmt»  marquant  Twâre  de 


sucoesaioii» 


La  lettre  pteqm  eai actéri&- 
tiqiie  du  Terrain,  san&expoeaiiÉ; 
ni  indice,  est  emploiyée  pour 
tout  Grcmpe  dont  Tâge  n'a  p« 
âtre  pcéeisé  dans  la  période  de 
ceTerraÎD. 


Des  Sou^Êtages  et.  des  Sous^Groupes  peuvent  être  dis- 
tingués par  des  indices  ou  dies  exposants  littéraux  siipp]À- 
mentaires. 

Qftand  une  formation  sédimentaîre  on  érnpthre  a  subr, 
sans  déplacement  notable,  un  remaniement  dont  fépoqne 
est  indéterminée,  la  lettre  de  notation  chronologique  est 
Harrée  de  gauche  adroite  en  descendant.  La  même  lettre  es^t 
barrée  en  remontant  si  la  formation  a  subi  un  métamor- 
phisme accidenteL 


Les  teinter  eonventionnelles 
affectées  aux  afileurements  des 
Étages  sédimeniaires  ont  été 
cfaoi&ies de. manière  à  satisfaire, 
auÉant  que  possible,  à  diverses 
conditions,  teiles  que  :  rimita- 
tîon  de  la  teinte  dominante  du 
9o\y  la  représentation  desÉtages 
de  eonpoeition  aaskofue  par 
des  teintes  Toisines  les  unes  des 
ttitres  dans  un  même  Terrain, 
enfin  le  contraste  suffisamment 
prononcé  entre  ks  tei«tes  qui 
se  trouvent  k  ph»  habitueÛe- 


Les  temta  cênveniimmeUes 

« 

alieetées  aux  affleurements  des 
Groupes  éruptifs  dérivent  de 
l'nne  des  coulecnrs  principales 
du  spectre  pour  chacune  des 
six  principales  fmidlles^defoir- 
maitom  que  Ton.  est  amené  à 
distinguer,  par  l'obeervation 
des  trois  conditions  s  cristmt^ 
linef  compacte  et  tritreuse^  dans 
les  deux  séries  parallèles  deBo^ 
cfaes,  feldspaihiqueê  et  pyrooié- 
niqueSy  ci-dessus  définies.  Le 
rougey  Voranger  et  le^ottiie  sont 


CARTE  SÉOLOelQUE   DËTAILLËE   DE   LA   FRANCE. 

I  contact;  les  diverses 

I  couleurs  contrastantes 

illeurs  établies  confor- 

.  à  l'ordre  naturel  des 

1  simples.  On  a  enfin 

ffecter  aux  Étages  com- 

prindpalement  des  Dé- 

nplexes,  détritiques  ou 

rphiques,  les  nuances 

franches  réservées  aux 

ormes  de  dépôts  dost 

ents  sont  plus  directe- 
plus  simplement  four- 

les  émanations. 

|u'il  importe  de  dislin- 

alement,  h  titre  de  Sous- 
une  des  formations  dont 

lose  un  Étage  sédimen- 

mplexc,  on  double  la 

anventionnelle  sur  i'af- 

But  local,  et  celte  teinte 

,    échantillonnée    en 

ie  hande  ou  d'onglet 

rectangle  de  la  légende 

aille,  est  rappelée  de  la 

nanière  dans  le  rectan- 

i  Légende  générale. 

une  colonne  consacrée 

éontologie,  et  intitulée 

!,  sont  indiqués,  en  re- 
nom de  chaque  Étage 

ilaire,   les    principaux 

rganisés  que  l'on  y  ren- 
ARn   de   comprendre 

cadre  restreint  du  Ta- 

i  plus  grand  nombre 

I  de  fossiles,  on  n'a  pas 

mé  les  noms  d'auteurs, 


:  granitei,  aux  por- 
phyres et  aux  traehytes;  le  vert, 
le  bleu  et  Te  violet  sont  afectés 
aux  dioriles,  aux  mélaphyres  et 
aux  basaltes.  Les  teintes  vives 
et  franches  sont  réservées  aux 
Groupes  où  dominent  les  Ro- 
ches nettement  constituées , 
dont  elles  rappellent,  on  le 
voit,  les  nuances  dominantes; 
les  teintes  brouillées  sont  ap- 
pliquées aux  Groupes  où  do- 
minent les  Roches  Imparfaites 
ou  altérées. 

Lorsqu'un  groupé  értiptif 
comprend  des  formations  feld- 
spathiques  et  pyroxénîques  en- 
chevêtrées, les  rectangles  dis- 
posés en  marge  de  la  feuille 
ou  de  la  Légende  générale, 
pour  donner  l'échantillon  de 
teinte  conventionnelle ,  sont 
coupées  en  diagonale,  de  ma- 
nière à  offrir  concuiTenunent 
les  deux  leintes  et  les  deux  no- 
tations. 

Une  colonne  consacrée  à  li 
Minéralogie  et  intitulée  Miné- 
raux indique,  en  regard  des 
divers  Groupes  ou  des  divers 
Étages,  les  principales  espèces 
minérales  qui  y  sont  dissémi- 
nées. Les  énumérations  des 
minéraux  sont  faites  suivaul 
l'ordre  des  Substances  carac- 
téristiques établi  dans  l'appen- 
dice du  tableau  de  Lithologie 


LÉGENDE  GÉOLOGIQUE  GÉNÉRALE. 


biy 


qui  sont  cependant  très-souvent 
indispensables  pour  préciser  la 
détermination.  Ces  noms  se 
trouvent  dans  les  listes  plus 
développées  qui  accompagnent 
les  séries  paléontologiques  des 
fossiles  photographiés.  L'énu- 
mération  est  faite,  pour  chaque 
Étage,  suivant  l'ordre  zoolo- 
gique établi  dans  Tappendice 
du  tableau  de  Lithologie  placé 
à  la  fia  de  ces  explications. 
S'il  y  a  lieu  de  distinguer  plu- 
sieurs Sous-Étdges  au  point  de 
vue  paléontologique,  les  énu- 
mérations  des  faunes  et  des 
flores  de  ces  Sous-Étages  sont 
faites  successivement. 


placé  à  la  fin  de  ces  explica- 
tions. Lorsqu'il  y  a  lieu  de  dis- 
tinguer, dans  un  mémeGroupe, 
plusieurs  Roches  communes, 
les  différentes  Roches  sont 
l'objet  d'énumérations  dis  - 
tinctes,  et  chaque  énumération 
partielle  commence  par  le  rap- 
pel de  la  notation  lithologique 
qui  sert  à  marquer  la  nature 
générale  de  la  Roche,  confor- 
mément aux  conventions  du 
tableau  de  Lithologie.  Les  énu- 
mérations  des  minéraux  qui 
composent  les  roches  et  les 
matières  exceptionnelles  des 
filons,  des  amas  ou  des  cou- 
ches sont  inscrites,  dans  les 
deux  colonnes  réservées  à  ces 
catégories,  à  la  place  qui  cor- 
respond à  l'âge  de  la  venue. 


Sur  les  Cartes^  les  lettres  caractéristiques  des  Étages  ou 
des  Groupes  se  distinguent  par  leur  plus  grande  dimension 
des  lettres  qui  sont  employées  pour  les  notations  lithoU}- 
giques. 

La  notation  de  V Étage  ou  du  groupe^  entre  parenthèses^ 
marque  les  points  où  la  formation  est  constatée,  mais  ne  peut 
donner  lieu  à  un  contour. 

Les  notations  des  formations  sous-jacentes  dont  les  con- 
tours sont  tracés  en  ponctué  peuvent  être  inscrites,  égale- 
ment en  lettres  ponctuées,  auprès  de  ces  contours,  du  côté 
inférieur,  —  Lorsque,  par  des  ouvrages  d'exploitation  rwar- 
qués  sur  la  Carte  ou  même  par  des  fouilles  dont  on  a  perdu 
la  trace  sur  le  terrain,  on  a  acquis  la  certitude  que  la  for- 


;ARTE   GtoLOGtQOE   OttAlUtB  DE   M    PRANGE. 

îgwfe  comme  affieurant  cache  ime  formation  im 
it  sous-jacente  dont  îl  y  a  inlértt  à  signaler 
ce,  mais  dont  on  ne  saurait  marquer  les  eoHfours, 
ion  de  celle  formation^  Étage  ou  Groupe,  est  inscritt 
I  ponctuées  au'dessous  de  la  lettre  de  ta  [ormation  sh- 
!ev  gui  en  est  séparée  par  une  barre,  si  la  suparpo- 
t  it^nidiate.  La  barre  est  deuUé»  »i,  ia  formtUàtm 
:  HmtU  vuuquie  par  pîusinén  autres  formatioin,  «Ui 
gutefais  A'itre  signalée  en  raison  d'wk  intirH  exap- 
por  exemple  comme  étant  carbêmfère,  salifère,  wté- 
.  Dans  tous  let  cas,  VensemMê  des  notaliims  est 
(f  tM  fMrkt  tovjown  en  trait  pvncttti. 
d  les  contours  ponct\iés  cTune  formation  lous-jacenle 
ompagnés  de  lettres  caractéristiques.  Us  ptnventHre 
de  la  teinte  conventionnelle  de  cette  formation-, 
sous  la  teinte  de  la  formation  superficielle  cauuena- 
atlénuée. 


énominations  qui  figurent  dans  les  parties  5  et  4 
eau,  intitulées  Dësm;kation  et  Caractërisation  des 
SÉDiMEJiTAiRES,  DÉsir;>ATioN  et  Caractérisatiox  des 
tÉRErTiPs,  sont  ré^g^esde  manîëre  &  spécifier  les 
nninants  des  formations  dont  ite  se  composent.  H 
eot  nécessaire  de  mentionner,  dans  ladénorainatiov 
3  d'un  Étage  sédimentaire,  des  Dépôts  de  plusieora 
,  par  exemple  des  grès,  des  ai^iles,  des  cakatres. 
souvent  de  roëme,  dans  la  dénomination  générale 
oupe  éruplif,  mentionner  des  Roches  de  plusteors 
lar  exemple  des  Roches  nettes,  des  Rodies  impar- 
1  altérées,  et  enfin  les  formations  exeeptiwiiï^ea 
ition  plus  on  moins  complexes  3ux(|uelfes  co  ap- 
es  termes  de  venue  o«  de  remplissage  de  filon.  Ces 
lations  générales,  qni  conc^nent  Tensemble  (te  It 
1 8o  oof>'^*,  ne  sont  pas  reprodwtes  întégrulciiieit 


LÉGENDE  GÉOLOGIQUE  GÉNÉRALE.         hl^ 

dans  les  tégeiKles  particulières  des  feuilles^  pour  chaame 
desquelles  on  adopte  des  dénominations  abrégées,  rapp^ 
lant  autant  que  possible  ka  dâaominaticNBS  locales  usitées 
dans  l'étendue  de  cette  feuille. 

Par  contre,  on  a  cherché  à  signaler  méthodiquement 
l'équivalence  des  types  locaux  dans  le  Tableau  de  la  Lé- 
gende générale.  A  cet  effet,  la  France  a  été  divisée  en  trois 
grandes  Régions,  dont  les  périmètres  coïncident  avec  les 
lignes  de  partage  des  trois  ensembles  naturels  formés  par 
les  bassins  hydrographiques  du  Nord,  du  Centre  et  de 
l'Ouest  réunis,  du  Sud-Ouest  et  de  l'Est.  La  Région  du 
Nord,  du  Centre  et  de  l'Ouest  a  été  divisée  en  huit  secteurs 
par  des  droites  rayonnant  de  Paris;  la  RégicM»  do  Sud- Ouest 
a  été  divisée  en  quatre  secteurs  par  des  droites  rayonnant 
de  la  Teste-de-Buch,  et  la  Région  de  l'Est  a  été  divisée  en 
quatre  secteurs  par  des  droites  rayonnant  du  Mont^lanc. 
Les  Secteurs  sont  désignés  par  les  noms  des  massifs  monta- 
gnevx  ou  des  principales  eirconscriptions  naiuretks  sur 
lesquelles  ils  s'appuient.  A  chaque  Secteur  correspond 
dans  le  tibleau  une  colonne  verticale  où  les  types  qui  lui 
sont  propres  sont  menticmnés  par  kur&dénoaiinations  1<>- 
cales.  L'eni^iâble  de  ces  colonnes  fixine  la  &"*  partie  du 
Tableau,  intitulée  Répahtitioii  des  Étages  et  des  Gioupcs 
par  Secteurs  géographiques.  Dans  chacune  d'elles  les 
mentions  relatives  à  la  série  sédimentaire  occupent  la  gau^ 
ehe^  tandis  que  la  droite  est  réservée  à  celles  qui  concer- 
nent la  série  iriMplive  et  qui  sont  d'ailleurs  écrites  verli- 
ealemeni. 

Pour  ne  pas  donner  au  tableau  de  Chronologie  géognos- 
tique  une  largeur  exagérée,  on  a  renoncé  à  réunir  dans  one 
seule  suite  de  planche»  les  trois  systèmes  de  cokmnes  des 
trois  Régions  ;  le  premier  système  fait  l'objet  d'une  pre- 
mière suite  de  huit  planches,  formant  un  premier  Demi- 
tableau  ;  une  seconde  suite  de  huit  planches  réunit  dans  ub 
second  Demi-tableau  les  deux  autres  systèmes  de  colonnes. 


CARTE   GÉOLOGIQUE   DÉTAILLÉE   DE   LA   PUAISCE, 

;haque  Demi-tableau,  à  côté  des  dénominations  ré- 

dont  il  peut  convenir  de  restreindre  la  portée  aux 
:teurs  décrits  par  ce  Demi-tablean,  sont  mentîon- 
uis  les  subdivisions  d'une  colonne  intitulée  Synony- 
"abord  les  dénominations  des  Étages  et  des  Groupes 
ondants  de  l'autre  Demi-tableau;  ensuite  les  déno- 
ns  systématiques  adoptées  dans  les  Cartes  des  pays 
ihes  de  la  France  et  celles  qui  ont  été  introduites 
irs  auteurs. 

;é  de  chacune  des  colonnes  qui  comprennent  les 
lions  des  teintes  et  les  notations  des  Étages  et  des 
1  pour  la  Carte  au  80  000'*",  deux  colonnes  don- 
IV  les  échantillons  des  teintes  avec  notations  litté- 
la  série  des  Subdivisions  adoptées  pour  la  Carte 

au  Ssoooo'""  et  pour  la  Carte  d'ensemble  au 
)o'*°".  Chaque  subdivision  géognoslique,  formée  en 

de  plusieurs  des  Étages  ou  des  Groupes  qui  sont 
lés  dans  la  Carte  au  80  ooo""",  prend  la  teinte  de 
i  Étages  ou  de  l'un  des  Groupes  qu'elle  embrasse, 
ipoques  primaire*,  secondaires  et  tertiaires,  les  ap- 
s  des  roches  éruptives  tendant  à  coïncider  avec  les 
rsements  qui  déterminent  les  discordances  brusques 
ilicatïon,  les  Groupes  éruptifs  tendent  à  prendre 
[ans  la  chronologie  géognostique,  entre  les  Ètagts 
\aires  qui  sont  principalement  limités  par  ces  dis- 
es, et  par  suite  il  semblerait  convenable  de  faire 
mdre  les  rectangles  des  Groupes  à  l'interligne  des 
les  des  Étages.  Mais  l'imperfection  encore  très- 
ie  Ia«hronologie  des  phénomènes  éruptifs  ne  per- 

d' adopter  une  telle  règle  avant  que  son  application 
éprouvée  dans  l'étude  des  répons  où  ces  phéno- 
ont  très-développés. 

rrespoiidance  directe  des  rectangles  parait  d'aillenrs 
lie  pour  les  deux  extrémités  de  l'échelle  de  la  Lé- 
En  effet,  d'une  part,  dans  les  Terrains  formés  aux 


LÉGENDE  GÉOIOGIQUE  GÉNÉRALE.         52  1 

époques  les  plus  anciennes,  anteprimaires  ou  préliminaires  ^ 
alors  que  les  phénomènes  éruptifs  et  sédimentaires,  de  ca" 
raetères  hybrides,  se  succédaient  très-rapidement,  les  di- 
vers termes  des  Groupes  éruptifs  doivent  se  retrouver 
enchevêtrés,  et  entre  eux ,  et  avec  les  divers  termes  deï 
Étages  sédimentaires;  d'autre  part-,  dans  les  Terrains 
formés  aux  époques  post-tertiaires,  dites  habituellement 
quaternaires,  mais  qu'il  vaut  mieux  appeler  récentes,  sinon 
finales,  le  même  enchevêtrement  résulte  de  circonstanees 
tout  opposées,  parce  que  les  épanchements  t^olcantgues  pro- 
prement dits,  qui  appartiennent  aux  périodes  de  calme,  se 
sont  produits  et  se  produisent  encore  en  concurrence  con- 
tinuelle avec  les  derniers  sédiments  où  domine  le  caractère 
des  formations  de  transport. 

En  conséquence,  dans  la  construction  du  tableau,  les 
rectangles  des  Groupes  éruptifs  et  des  Étages  sédimen- 
taires sont,  jusqu'à  nouvel  ordre,  placés  en  correspon- 
dance directe,  le  rapport  ainsi  marqué  devant  être  inter- 
prété dans  ce  sens  que  les  épanchements  rocheux  ont  eu 
lieu  surtout  vers  les  limites  de  la  période  pendant  laquelle 
se  sont  déposés  les  sédiments  placés  sur  la  même  ligne. 


Les  feuilles  de  la  Carte  d* ensemble  au  i  ooo  000***°*  et 
celles  de  la  Carte  réduite  au  320  000*^',  comme  celles  de  la 
Carte  détaillée  au  80  000'^"^^,  sont  pourvues  chacune  d'une 
légende  géologique  expliquant  les  notations  et  les  teintes 
qui  y  sont  employées.  Cette  légende  est  divisée  en  deux  par- 
ties :  la  marge  gatÂChe  est  consacrée  aux  phénomènes  sédi- 
mentaires,  et  la  marge  droite,  aux  phénomènes  éruptifs. 

La  notice  explicative  jointe  à  chaque  feuille  donne  d'ail- 
leurs la  description  sommaire  des  Étages  et  des  Groupes  qui 
y  sont  figurés. 

Dans  les  Sections  verticales  on  applique  aux  deux  pre~ 


:arte  «ëouogiqub  utiruiiis  de  ll  ibance. 
«(onny  les  leirUes  et  iai  tuUtioiu  de  ia  CmrU  on 

tes  Cowpes  et  les  Projeetioat  imgiludinuU»,  «m  f«i 
en  jetterai,  pousser  les  suhdivisions  su  même  deçri 
\  que  wr  les  cartes  àe  mùne  éekeiie,  on  u  evnformu 
fue  posKiM»  aux  régies  suivantes  : 
les  «oup«s  m  80  000**",  on  distingue  au  oiaûm  les 
avisions  qttesur  la  Carie  au  1 000  ooo'*"; 
(et  cou^s  au  10  odo"*",  «n  Aalingue  mt  moifu  les 
R6dit>wtofM  quedfant  la  Cart^au  3to  000"^  ; 
Ut  cowjKi  au  toGoo""*,  ON  àisUngue   tes  mêmtes 
et   les  mêmes    Groupes    qtte   dans    la  Carte  au 

rrilation  des  teintes  et  des  n0lation$  em^o^ies  d'XH* 
pet  longiludituiles  et  dans  les  Cartes  est  expliquée, 
re  des  j^ni^us  de  Coupes,  par  une  échelle  géologique 
tïïitseurs  r^alioes  des  formations  sont  figurées  ap- 
tltt>em#rrt.  

important  de  noter  que  la  rédaction  du  tableau  de 
ogie  géognostique  n'est  complétée  qu'au  far  et  à 
de  l'exécution  des  feuilles  au  80  000'"".  Les  indi- 
relatives  aux  feuilles  dont  les  tracés  ne  sont  pas 
irrêtés  ne  figurent  au  tableau  que  sous  toutes  rê- 
et  pour  faire  comprendre  dans  toutes  ses  parties 
uion  du  système  ;  le  numéro  de  feuille  qui  accom- 
es  indications  est  alors  écrit  en  italiques. 
oul^etnents,  c'est-à-dire  les  crises  qui  résolvent  en 
its  d'écrasement,  en  rides  ou  en  remplis  les  saillies 
s  de  l'écorce  du  globe  produites  ientement  autour 
ilats  pendant  les  périodes  de  calme  relatif,  «  offrent, 
istoire  de  la  terre,  des  dates  précises,  compara- 
ins  l'histoire  de  l'humanité,  à  celtes  des  batailles  et 
tés  qui  résolvent  les  conflits  des  peuples.  »  Ces  fûts 
donc  être  ^gnalés  au  premier  chef  dans  la  CbroDO- 


LÉGENDE  GÊQLOGIQTJE  G^SÉBAIC  StS 

logie  géognosticfue,  et  comme  toute  crise  de  soulèvement 
brusque  est  accusée  nécessairement,  dans  le  voisinage  de 
la  chaîne  de  montagne  qu'elle  a  produite,  par  une  discor- 
dance brusque  de  stratification  «entre  les  dépôts  antérieurs 
et  postérieurs,  les  soulèvements  dénommés  par  les  Systmies 
de  fhmtagnes  passant  au  travers  ou  à  proximité  du  terri- 
tfltire  de  la  JPranoe  seraient  naturellement  iigurés  sur  le 
tableau  chronologique  des  terrains  par  des  barres  tirées 
au-dessus  des  Étages  qui  en  ont  subi  rinfluence*  Toutefois, 
faute  d'observations  s^atîgraphiqiies  suffisantes,  la  limite 
d'infiaeDce  dam  le  temps  reste  encore  douteuse^  pour 
plusieurs  soulèvements  bien  déterminés  dans  Vespau. 
D'autre-  part,  certaines  crises  qui  ont  produit  des  ridem^ts 
ékHgnés  œ  sauraient  être  datées  avec  précision  en  France, 
où  elles  ne  se  manifestent  que  par  des  systèmes  de  failles, 
de  fentes,  de  fissures.  Ces  crises  sont  cependant  d'un  grand 
intértt,  car  les  fractures,  en  se  propageant,  à  la  manière 
des  lézardes,  au  travers  des  nouveaux  enduits  sédimen- 
taires,  ont  préparé  le  modtié  topographiqut  et  tracé  les  sil- 
lons des  amn  Xeau^  et  c'est  ainsi  que,  pour  les  cerdes  de 
comparaison,  on  peut  trouver  dans  les  noms  de  fleuves  des  ' 
dénominations  dépourvues,  il  est  vrai,  de  toute  significa- 
tion chronologique,  mais  d'une  grande  valeur  au  point  de 
me  simple  de  la  5pMrodétie.  Les  fentes  ont  pu  d'ailleurs, 
au  moment  de  leur  ouverture,  donner  passage  à  des  Roches 
éruptives  ;  mais  cette  circonstance,,  qui  augmente  Timpor- 
taiice  apparente  du  Système  et  p^it  fixer  sa  date,  rend, 
d'aiiire  part,  difficile  de  la  présenter  sur  le  tableau  des 
tecrains,  parce  que  la  barre  qui  en  marquerait  l'âge  de- 
vrait aboutir  À  l'un  des  rectangles  qui  représentent  ies 
Groupes  éruptife. 

Par  ces  motifs,  on  a  réuni  toute  la  CAroisoIogie  des  sotàé- 
«emails  dans  un  Tableau  spécial,  disposé  pour  mettre  en 
évidence  à  la  fois  et  la  dtrecùon  de  chaque  système  et  son 
dye,  ou  du  moins  les  limites  dans  lesquelles  il  se  trouve  corn- 


"'.RTE  GÉOLOGIQUE   DÉTAILLÉE    DE   Lk   FBINCB. 

Tableau  forme  naturellement  l'introduction  à  la 
•rie  des  feuilles  de  la  Clironologie  géognostique. 
ne  construit  en  double  sur  deux  feuilles,  qui  cor- 
nt,  l'une  au  bassin  du  Nord,  du  Geatreet  de  l'Oaest, 
IX  bassins  du  Sud-Ouest  et  aux  bassins  de  l'Est. 
j  deux  feuilles,  la  série  sédimentfdre  est  repré- 
ins  un  demi-cercle  par  des  anneaux  concentriques 
idant  chacun  à  un  des  Étages  figurés  sur  la  Carte 

au  80  000'^""  ;  les  Systèmes  de  soulitemenU  sont 
es  par  des  rayons  orientés  auirant  leurs  directions 
;3  aux  deux  points  qui  résument  sous  tous  les  rap- 
wlarili  de  la  France  :  à  Notre-Dame  de  Paris  pour 
ïre  feuille;  au  lommet  du  Mont-Dore  pour  la  se- 
e  tracé  de  chaque  rayon  est  :  plein  dans  toute  la 
ipée  par  les  Étages  certainement  antérieurs  au  Sou- 

;  ponctuée  dans  les  Étages  où  les  fractures  du 
se  sont  prolongées  par  suite  des  ébranlements  dus 
déments  postérieurs;  pointillé  en  traits  loiu;*  dans 
13  où  son  influence  directe  sur  la  stratiftcation  est 
e.  11  est  frangé  à  droite  et  à  gauche  avec  les  cou- 
.  Groupes  de  roches  dont  l'éruption  est  contempo- 

bouleversement. 

a  figure  de  cette  première  partie  du  Tableau,  inti- 
■PORTEUR  CHRONOLOGiQnE ,  Ics  anneaux  sont  tous 
p;ùsseur,  mais  la  puissance  relative  des  différents 
int  indiquées  sur  chacune  des  deux  feuilles  dans  la 
i  partie  du  Tableau,  intitulée  Échelle  chbonolo- 

disposée  latéralement  en  quatre  colonnes,  où  la 
Imentaire  complète  est  figurée  d'après  les  estima- 
es  respectivement  pour  les  régions  correspondantes, 
rché  aussi  à  représenter  dans  les  mêmes  colonnes  les 
ements  relatifs  des  Groupes  éruptifs  aux  différentes 

par  un  figuré  analogue  à  celui  qui  a  été  employé 
Iroduction  à  l'explication  de  la  Carte  générale, 
rconféreaces  qui  limitent  la  zone  des  anneaux  sont 


LÉGENDE  GÉOLOGIQUE  GÉNÉRALE.         SsS 

pourvues  d'une  graduation  décimale,  pour  mettre  le  rap- 
porteur en  harmonie  avec  le  système  géodésique  de  la  Carte 
de  rÉtat-Major,  et  le  rayon  de  la  circonférence  intérieure 
ayant  été  pris  égal  à  o",o637,  longueur  qui  représente 
la  100  000  000*^°*®  partie  du  rayon  moyen  terrestre  de 
6  366  000  mètres,  l'arc  de  i  grade  est  de  i  millimètre.  Les 
circonférences  portent  du  reste  en  dehors  la  division  duo- 
décimale, dont  le  système  a  été  jusqu'à  présent  usité  dans 
les  études  géologiques,  mais  qui  doit  faire  place  au  système 
décimal,  avec  lequel  les  calculs  trigonométriques  sont  beau- 
coup plus  expéditifs. 

Sur  le  prolongement  de  chaque  rayon  qui  figure  une  di- 
rection de  soulèvement  sont  inscrits  :  d'abord  Yorientement^ 
c'est-à-dire  l'angle  d'orientation  compté  du  Nord  au  Sud 
par  l'Est  ;  ensuite  la  dénomination  géographique  du  Sys- 
tème ;  enfin  le  point  polaire  qui,  par  le  répertoire  des  dé- 
nominations et  des  itinéraires  correspondants,  précise  le 
classement  du  C4ercle  de  comparaison  du  système  dans  le 
Réseau  pentâgonal. 


OBSERVATIONS  GÉNÉRALES  ET  CONCLUSIONS. 

Le  Système  de  règles  conventionnelles  dont  on  vient 
d'exposer  les  principes  et  l'usage  est  développé  dans  des 
Tableaux,  qui  contiennent  :  D.  IV,  la  Lithologie  et  la  Stra- 
tigraphie,'Dn.  V  à  Dn.  XIII,  la  Chronologie  géognostique 
pour  les  régions  du  Nord,  du  Centre  et  de  l'Ouest,  et  Ds.  V 
à  Ds.  XIII,  la  Chronologie  géognostique  pour  les  régions  du 
Sud  et  de  l'Est.  Le  système  est,  de  plus,  résumé,  pour 
chacun  des  deux  ensembles  de  Régions,  dans  deux  tableaux 
(Dn.,Ds.),  intitulés  Légende  géologique  sommaire. 

«  En  édifiant  ce  Système,  on  a  dû  tenter  d'instituer  non- 
seulement  un  dictionnaire j  un  vocabulaire^  mais  une  gram- 
maire^ une  syntaxe^  propres  à  introduire  dans  le  langage 
ToMK  V,  1874.  35 


Ïs6        CARTE   eiOLOGlQQB  dAt 

et  Tieriture  géologique»  une  régolarilé  comparaitle  à  !'«<- 
thographe  du  langage  et  de  l'éciiture  ordinaire.  Telle  a  éAé 
do  moiDs  la  direction  de  mes  efforts  personnels. 

»  ts  résultat  de  l'essai  pent  paraître  ati  premiex  ibord 
compliqué.  D'un  antre  c6té,  bien  que  les  principales  dispe- 
sitioos  de  la  présente  Légende  ne  soioit  pas  sans  précë' 
dents,  que  les  notations  de  la  Carte  géologique  générale  de 
la  France  y  aient  été  traditionoeUement  conservées,  et  qne 
les  additions  aux  indications  halûtuelles  aient  été  faites  de 
manière  à  rendre  leur  prise  en  considération  faaUtatijx 
pour  la  personne  qui  consulte  les  Cartes,  ce  qu'il  y  a  d'in- 
usité dans  la  systématisation  proposée  peut  loi  Eure  en- 
courir la  défaveur  qu'attire  aux  ionorations  les  plus  oéces> 
saires  l'abus  des  nouveautés  irréfléchies.  Il  n'est  doDC  pas 
inutile  d'opposer  d'avance  aux  critiques  prévues  une  ub- 
sèrvation  philosophique,  ou  plutôt  mathématique,  et  un 
rapprochement  technique  suggéré  par  l'expression  de 
texture,  fréquemment  employée  en  Géologie. 

»  Au  point  de  vue  philosophique,  on  ne  saunùt  tnéctu- 
naltre  que  l'agencement  des  Variables,  de  la  Molière,  de 
X Espace  et  du  Temps,  opéré  en  toute  chose  naturelle  sous 
la  double  action  des  principes  contrastants  de  la  Conlinuit^ 
et  de  la  DualHé  ou  de  la  Disconfinuifé,  se  présente  dans 
les  questions  géologiques  avec  le  maximum  de  complica- 
tion. 

B  Au  point  de  vue  de  l'exécution,  l'établissement  des 
cartes  géologiques  pent  être  comparé  à  la  confection  des 
étoffas  ouvragées,  et,  si  de  telles  étoffes  étaient  produites 
premièrement  avec  le  rouet  et  le  métier  élémentaire,  s 
quelques-unes  tenaient  même  de  l'habileté  du  tisserand 
des  qualités  tout  à  fait  supérieures,  on  ne  songerùt  cepen- 
dant plus,  aujourd'hui  à  aborder  leur  fabrication  sur  une 
grande  échelle,  sans  le  secours  de  la  filense  mécanique  et 
du  métier  Jacquard. 

n  Ces  observations,  ce  rapprochemtint,  ne  font-ils  pas 


lÉGEm»:  GÉÔtOGIQÏÏE  GfNtftAIB.  5»7 

sentir  qu'un  système  complexe  est  nécessaire  actueDement 
poiifr  entreprendre  une  grande  Carte  géologique  7 

n  Le  système  d'exécution  doit  d'ailleurs  tenir  compte 
des  moyens  de  reproduction.  Or,  bien  qu'on  doive  espérer 
que  l'exploitation  des  nouveaux  gttes  de  pierres  lithogra* 
phiqnes  remédiera  à  la  rareté  actuelle  des  pierres  de 
grand  format,  cette  rareté  semble  avertir  que  la  reproduc- 
tion typographique  des  dessins  est  soumise  à  la  loi  d'évo- 
lution qui,  dans  l'industrie  humaine  comme  dans  l'activité 
éruptive,  fait  succéder  l'âge  des  métaux  à  l'âge  de  la 
pierre. 

»  Le  Service  de  la  Carte  a  dû,  en  conséquence,  se  pré«- 
occnper  de  la  reproduction  par  typographie  métallique*  On 
a  maintenant  lieu  /l'espérer  que  l'on  rendra  tout  à  fait 
pratique  une  combinsdson  dans  laquelle  la  gravure  en  re- 
lief remplacerait  la  lithographie,  et  déjà  les  ressources 
exceptionnelles  de  l'Imprimene  nationale  ont  permis  de 
donner  à  la  typographie  proprement  dite  une  large  part 
dans  la  publication  des  Cartes  et  des  documents  acces- 
soires. 

A  Dans  cette  voie  l'emploi  des  types  mobiles  marque  le 
progrès,  mais  ce  progrès  n'est  réalisable  que  si  les  faits 
qui  doivent  être  notés  sont  classés  rationnellement,  et  si 
le  classement  est  poussé  au  degré  de  détail  que  comporte 
l'échelle  adoptée,  de  manière  que  par  la  combinaison  d'un 
nombre  minimum  de  types  élémentaires,  on  puisse  obtenii* 
toutes  les  notations  qu'exige  l'état  des  connaissances  ac* 
quises. 

n  Ce  sont  donc  des  nécessités  de  tout  genre  qui  ont 
amené  à  construire  les  tableaux  de  Lithologie,  de  Strati- 
graphie et  de  Chronologie  géognostique.  Les  nombreuses 
cases  de  ces  tableaux  peuvent  paraître,  au  premier  abord, 
disposées  pour  tracer,  entre  les  diverses  catégories  de  faits 
qui  y  sont  distribuées,  des  démarcations  absolues  qui  se- 
raient antinatureUes.  EUes  ne  sont,  au  contraire,  établies 


3        CARTE   GÉOLOGIQUE  DÉTAILLÉE   DE  Lk   FRANCE. 

multipliées  que  pour  faire  ressortir  un  plos  grand  doib- 

s  de  rapports. 

1  Ces  diverses  considérations  ne  donnent-elles  pas  liei 

penser  que  l'instrument  proposé  ici,  loin  d'être  trop 
npliqué,  n'est  encore  qu'une  ébauche  fort  grossière  de 
apareil  méthodique  dont  tes  Géologues  devront  bienliy 
e  armés  pour  satisfaire  aux  besoins  croissants  de  la  ci- 
isàtiou  en  vulgarisant,  dans  les  Cartes  qui  résument 
rs  travaus,  les  solutions  des  problèmes  iDGnimeDt  variés 
e  nous  offre  l'Écorce  terrestre  ? 

I  L'institution  d'un  tel  appareil  ne  peuUelle  pas  d'ail- 
i'S  avoir  une  importance  capitale  au  point  de  vue  scien- 
que  le  plus  général  et  le  plus  abstrait? 
)  Un  ensemble,  uniformément  Retaillé,  de  relevés  géo- 
;iques  embrassant  le  globe  entier,  ne  serait-il  pas  li 
itre-partie  de  ces  tables  où  les  astronomes  enregistrer 
ithodiquement  leurs  observaUons,  et,  de  même  que, 
Lir  le  mande  planétaire,  les  tables  instituées  par  Tycho- 
ihé  ont  conduit  de  la  généralisation  de  Copernic  à  J* 
ssiUcation  de  Kepler  dont  a  été  tirée  la  formule  àeh 
avitation,  n'est-il  pas  permis  d'attendre,  de  l'ezécutioQ 

ces  relevés  géologiques  uniformisés,  les  lois  pnmor- 
Lles  conjuguées  d'où  se  déduirait  la  formule  foudameutale 
i  phénomènes  physico-chimiques  du  monde  moléculaire 
tachés  au  principe  pour  lequel  le  mot  tivitation  est 
jà  préparé?  N'est-ce  pas  le  véritable  chemin  &  suivre 
UT  arriver  à  la  formule  générale  des  actions-de  récipro- 
è  rapportées  au  principe  unique  dont  les  deux  principes 
uplémentaires  de  la  Gravitation  et  de  la  Lévitation  oe 
-aient  que  le  dédoublement? 

n  Quelle  que  soit  la  valeur  de  ce  dernier  aperçu,  il  semble 
ident,  à. tous  les  points  de  vue,  qu'on  doit  se  préoccuper 
i  à  présent  de  l'établissement  d'un  système  de  relecti 
ilogiques  uniformes,  et,  après  avoir  mûri,  autant  qu'il 
pendait  de  moi,  l'étude  du  projet,  je  n'hésite  pas  à  sai- 


LÉGENDE  GÉOLOGIQUE  GÉNÉRALE.         Sag 

sîf  l'occasion  de  réclamer  sa  mise  à  Tordre  du  jour  parmi 
les  questions  dont  la  solution  intéresse  Tensemble  de  l'hu- 
manité. 

i>  Le  genre  de  canevas  géodésique  et  le  méridien  origine 
des  longitudes  sont  des  conditions  à  régler  préalablement. 
Il  ne  me  parait  pas  douteux  qu'il  n'y  ait  lieu  d'adopter  la 
graduation  décimale  du  cercle,  et  de  revenir  au  méridien 
de  rUe  de  Fer,  ou  mieux  de  prendre  un  méridien  voisin 
de  Saint-Michel  des  Açores,  qui  s^[>arerait  encore  plus  net- 
tement les  continents  de  l'ancien  et  du  nouveau  monde. 
Pour  les  cartes  enfin,  les  projections  gnomoniques  me  sem- 
blent évidemment  préférables. 

»  Terminer  par  ces  motions  d'ordre  international  le 
programme  du  Système  étudié  pour  la  description  géolo- 
giq[ue  de  la  France,  n'est-ce  pas  se  conformer  aux  tradi- 
tions du  pays  où  a  pris  naissance  le  Système  métrique 

DÉCIMAL?  » 


i 


5.^o 


al- 

r  • 

■ 

1 

■ 

\co- 
ïeê, 
ms. 


■ 


Ul. 


eux 
>irs 


des 

0" 


LAI 


an- 
ires 


CALGARO-FERREUX. .  O 


Caicatres  à  ooUthes  et 
pisùlithea  ferreuses  ou 
à  nodules  pyriteux. .  . 


Calcaires  ooUthiques 
bleuâtres  ou  ferrugi- 
neux 


Gale,   compactes  bleuâ- 
tres 011  rubéfiées  (lias). 


Calcaires  esqiiillenx  roo' 
ges  (marbres) 


Brèches  calcaires  et  cal- 
caires noduleuz  roages 
(marbres  griottes).  .  . 


Calcaires  saecharoides 
reines  métamorphiques 
{marbres  turqutns). .  . 


FERREDX 


) 


ET     GHARBONNEOX.  i 


1 


Fer  pisnlithiqae  sans  ci- 
ment  

Tourbes 

Fer    carbonate   lithoSâe 
arec  combustible. 

I 

Fer  oolitbique  sans  ci- 
ment. 

Terre  d'ombre 

Fer    oolithique    agrégé 
'  (mille  bruncy  bleue  et 

rouge) 

Lignites 

Limonites  compactes. .  . 

Houilles   compactes.  .  . 

Hématites 

Houilles  schisteuses.  .  . 

Anthracites 

Fer  oligiste  éeailleux  ou 
grenu 


ô 


o 


9 

S 


""^fl 


:.OGIE.  {i 


ANTON. 


soirs 

icacés.  .  .  . 


Phoi 


M 


icacés.  .  .  . 
a  BéUnites 


h 


r&nitessans 

ica  bronzé 

Lominant.  . 


\\ 


îacés     sans 


r 


JCé*. 


(FeniUe  D  lY) 


53 1 


ROCHES   ÉRUPTIVES, 


nettes. 


m^arfttitea 
OH    êltèréet. 

pul9èrMimU8, 


nettes. 


imparfaites 
<m    aUèrèes. 

tuméfiées. 
nettes. 


imparfaites 
ou    altérées, 

terreuses. 


nettes. 


imparfaites 
ou    altérées, 

arénaeées. 


nettAs. 


imparfaites 
ou    altérées. 

foliacées. 


LAV10UBS. 


TaACHTTIQDES 

et 

BASALTIQUES. 


PORPHTRIQDBS 

et 

TRAPPÉERNES. 


GRANITIQUES 

et 

mORlTIQDES. 


GMEISSIQOES. 


VITREUSES 
ou 

RÉTINOÏDES. 


COMPACTES 
on 

LITHOÏDES. 


CRISTALLINES 
ou 

GRANITOÏDES. 


ermlque  ou 


LÉGENDE   ti£OLOGIQUE  GÉNÉRALE.  533 


APPENDICE 


A  L'EXPLICATION  DES  SIGNES  CONVENTIONNELS 


»B 


lilTHOIiOeifi 


DU  TABLEAU  D.  Vf) 


554  CABTE    GÉOLOGIQUB   DËTA 


FOSSILES.  —  FORUES  ORGjtN 

qni  icciJsDtsol  1»  teitoret  gcniulu 

_.. 

.„... 

DES    DÉPOTS   SÉDIMËNTAIRES. 

..„„.„^.. 

1 

EMBRAyCBEUESTS. 

CLASSES. 

i 

il 

a» 

i 

5 

DÉNOMINATIONS. 

i 

DËAOHINATIONt. 

J 

^ 

_ 

S 

1 

VERTÉBRÉS. 

' 

Muaifèra 

.  Oiitaux 

.  .RmiUt.: 

.  .  .  Itûitoiu.  .  .  . 

l 

: 

l 

: 

ARTICULÉS 
AKXELÉS. 

Anch.Ua 

.  l-UIClU 

.    .    C'MlIlltlt.      .   .   . 

■ 

' 

MOLLUSQUES. 

_ 

.■«Ci;.::-: 
■.■.'""fiS:.:: 

: 

î 

; 

^ 

RAYOmÈS 
SPOKGIjUnES. 

_ 

'■tSXT::::: 

t 

MOLLVSCOIDES 
PROTOZOAIHES. 

' 

' 

- 

^    ,      mctlfltiimèn  H 

,...«-^,.^.. 

> 

' 

= 



1 



SlgDU  de  luùoD  plicii  a> 


LÉGENDE  GÉOLOGIQUE  GÉNÉRALE. 


535 


APPENDICE  kV  TABLEAU  DBS  COKTENTIONS  DE  UTBOLOGIB. 


CONDITIONS 

de 
i;éPANCH£MENT. 


MODE  DE  PUSION. 


f       S2 
x:  2-— 


5 

M 


^4§ 


rORMES  IKOBGAMIQOBS  OC   DE  CRISTALLISATION 

gni  accidentent  les  textures  générales 

des 

EOCHES  ÉRUPTIVES. 


TSXTUEES  FONDAMENTALES 

dam  lesquelles  se  développent 
les  dïTerses  accidentattons^ 


.  .  Bitinoide  (des  rétinites).  . 
.  Litholde  (des  petrosilex). .  . 
Granitoîde  (des  granités). .  .  . 


CONDITIONS   TTPIQUES 

D'UNIFORMITÉ. 


Vitreuse. 

Compacte. 

Geistallinb. 


TEXTURES  ACCIDENTÉES 

COMBINÉE^  00  MODIPIÉES. 


•y- 

4- 

•V" 


.  .  Tepkniie  (des  cendres).  . 
.  Argttoide  (des  argilolithes). 
Ariwide  (des   arènes) 


CONDITIONS  TTPIQOES 

B*ACClDENTATION, 


.  .  Tufaeie  et  Scoriëcie.  .  .  .j 

.  Conglomérée 

Bréekiforme 


.  .  Yaeiulaire  (des  laves).  .  .j 

.  AmgçdaUlie. 

Sehittoiée  (des  micaschistes).  .' 


.  .  Perlée  (de*  perlites) 

.  Varioiolae  (des  variolites).  . 
Or^icii/air0(granito-globulense)  \ 


.  .  Trackfftolde j 

.  Porphyroide J 

SgéntlcMe  (granito-porphyroide)i 


.  .  Moirée  (des  obsidiennes).  . 
.  Jûspoide  (des  petrosilex). . .  . 
Kubanée  (des  gneiss) 


CONFUSE. 


PEA6MENTA1ES. 


CELLDLEDSB.* 


6L0B0LEDSE. 


HAEOVETEE. 


ZONiE. 


Signes  de  liaison  placés  après  la  lettre  lithologique. 


liGEROB  GtOUKUQOE  GkntoAU. 


537 


iblean  transformé.) 


IL  STRATIGRAPHIE. 


Fenille  D.  TV.) 


Orieivtation  et  Incliïaison  des  6urface5  snuTieitAPKraincs  t 


HoriiQBtalité  -|- 
loo  à  20»  _t-.    9*  à  18* 


3o«  à  4ûO  _t-.  27»  à  36« 
400  à  5b«  — ^—  ae*  à  Ab* 


aoo  à  3o»  _t-  !••  <l  tf     I    60a  à  700  — '^-  54»  à  63» 


700  à  800  — ♦—  63*  à  72» 

80»  à  90e-*--  12^  à  81* 

90«  à  ioo«  —  81»  à  90» 

— -  VatlGftliké. 


Altitods  estimée  d'an  point  stiutigraphique  :  £x  (63). 


/  Tisil^le  oa  masqué  -'^'~*^\ 

seulement  par  le  y 

ntonr  I    sol  Tégétd.  . .  .  x*^" ' 

de      < 

nation  I  détenniné^maismas-  y 

que  par  une  for-  ^ — «^m-.*^ 

mation ' 


itoorde 


^inièter- 


ainé^  încertaîA  oa  ficlîL  . 


/ 


y 


synclinal  (profil  V).  .  .  .  ^^t,%%>^^** 


XX*** 


oble  pli  ;  inflexion  sans  ren- 
rersement  (profil  (  \— ^  ). 

UèTo  d'effondrement  (étoi- 
lecnent  en  creox).  .  •  •  •  . 


ssise^ 
Hicbe, 
(anc. 
Lit 


pierreux  ou  salin.  (Ex.: 
gypse,  phosphates). . 


métaIIiqne,bitumineaXj  ^^^ 

etc.  (fçttes  stralHIèe  et    ^^^^^ 
d'allurions) /^ 

de  débris Tégétaui.  (Ex  : 
combustibles  fossiles) 


de  débris  animaux. 
(Ex.  :  bonft-bed,  lu- 
machelle,  coraux).  . 


imperméable. 
\aquifére. . .  . 


////< 


Faille 
ayec 


yisible  ou  masquée 
seulement  par  le 
sel  végétal. 


•  • 


^A"}!^?*"  j  déterminée,   mais 
ff     masquée  par  une 
formation.  •  •  .  ^ 


Fente  ou  fissure  sans  déniTel- 
lation  Tisibla  ou  masquée. 

Pli  anticlinal  (profil  A  ).  .  . 

Double  pU;  inflexion  aiec  rea- 
Tersement  (profil.  ST  )  cra- 
chons  

Cratère  de  soulèToment  (étoi- 
liment  en  saillie) 


,.."•'-'•'■' 


♦♦+ 


zx* 


♦♦+♦♦♦ 


+♦♦+♦ 


♦♦+ 


2V:2 


* 


X«* 


Filon 

réglé 

ou  plan 


rocheux 
(Dike). . 
d'érup- 
tion,  1  rocheux 
métalli- 
fère. .  . 

d'injection  pierreux, 
on  métallique. . . 

d'émanation,  bréchi- 
forme 


d'éma- 
nation. 


en     fais- 
ceaux. . 


simple.  • 


:*   ■♦  *i- 


558    CARTE  GÉOLOGIQUE  DËTAUXËE  DE  LA  FRANGE. 


Tuf  staUgmitiqne. 


^ 


Faits  naturel  comblé  de  matériaux  détri- 
tiques. (Tuyau  d'orgue.) X 


Gîte  (  YégéUux  (siUcifiés,  etc.).  .  .       ^ 

de  V 

fossiles  1 

?  (  Animaux  (tèts,empreiotes,etc.)       ^ 


Source,  puits  naturel. 


d'érup- 
tion^ 


rocheux. 


rocheux  métallilèi». 


Colonne,!  d'iojection  pierreux,  ou  métal- 
Veine   I     lique. 

et 
Filon 

Inbulairei  ,^.     ,      .  »        w. 
(Gtte  de  minéraux  FI). 


Perte  d*eau  (abtme,  entonnoir,  endouzoir).       À  J 


d'éma- 
nation, 


confus. 


net. 


/ 


ayec  stalactites (î\^ 


comblée  de  matériaux  détriti- 
ques.   Og^^ 


Fente, 
Poche, 

GaTerneA  ^^^^  débris  animaux.  (Ex.  bré- 

Grotte.  1     ^^®  ^  ossements H  ^ 


sèche. 


Hc^ 


avec  lac  souterrain Q(:P 


rocheux. 


d'érup- 
tion. 


rocheux  métalUfèn, 
(Stockweifc).  .  •  . 


Amas, 
Poche, 

et 
Filon- 
couche 


de  réaction.  (Gîtes  calaïu- 
naires.) 


d'imprégnation  et  doisoHé. 


d'éma- 
nation, 


tnffaoé. 


pisolithique 


Éboulis 21 


Ensablement.  (Direction.). 


/ 


Cène  de  déjection <^ 


Limite  des  neiges. 


4< 


V<«.-^ 


Cirque  de  né^és <^ 


Dôme.  (Volcan  préparé.). 


active. 


Cheminée  volcanique. 


éteinte.  •  •  • 


chaude. 


Source  minérale. .  .  * 


froide. 


'6 


•  •  •   •    •  • 


Cône  de  scorie.  (Volcan  éphémère.).  .  . 


„«--^ 


Glacier.  (DitectioD.)- 

HoniDe 

Bloc  •nstiiins 

Pnita  d'irotian  {Ex  :  mumils  de  giinl)< 
Stries  d'trotian 


LÉGENDE  GÉOLOGIQUE  GÉNÉRALE. 
Coidie 


Bombes  Tolcaoiqnes. . 

SoltaUro 

SalM 

Famerolla 

MoffeUts 


Jfln  de*  muée). 

dite  ta  Toie  d'immargion.  . 


(Tesligea  BtebiologiqDeB  :  Inmnliu,  nsttt 
bumaiBS,  traces  d'indmtrie  ptèbisto- 


CERCLES  DE  COHPAMiSON  àassés  pu  le  RËSEAU  PENTAGC 


PrimiiiTs 

OtUédriqMsoBlcoaaédriqaea 

Dodécatdriqne»  réguliera 

Dodécaédrïijaei  rbombaldau 

BimJ-HexatjlraédriqaeB  diagonani. . .  .  . 

BiseecMora  dea  anglei  de  6o*  =  GS'fii 
Siai-HeMlétnidriques  diamétraux.  .  ,  , 

Biaseclenra  des  ugles  de  36°  =  4oa. 

iHtm^HeIalélraédriques.  .  . 
Trapéwédiiqnes. 
Diamitrau,  DiagoDani,  etc. 


—  PAIes  H. 
■  —     PAle*  I. 

. —  PA|««  D. 
P«es  T. 

—  PAIes  a. 

•—     PAIes  b. 


PAIes!  ■'" 

(m,  Djp, 

(Ces  cercles  sont  amorcés  dans  les  cadras  des  leuillei.) 


lONES,  DES  FIGURÉS  ET  DES  COULEURS. 


541. 

Feuille  Du  Yl. 


tatloH^  GuiptU>ei5 


y 


■<n»4«*> 


NATION  ET  CARACTERTSATTON 


DES 


Groupes. 


en 

X 


544 


(Penille  Dn  VIT) 


Baode  donnée  à  titre  de  spécimen.  —  Partie  gaaciie). 


DÉSIGNATION 
des 

TZERAIN8. 


^ 


H 


d 

O 


H 


o 

■m 


FOÂTION  DES  ÉTAGES. 


FOSSILES 
DENOMIN.      animaux  et  végétaux 


BBS  itAl 


te 


Falana  de  la 
Sable*  de  l'^;; 
Argiles  4  n 


M, 
re- 
H. 

Travetfr- 
rt- 

I!» 

Hiuniee  de 


•È 


Sab^ 

e«fc 
Grès  de  Pon^ 


marine. 


et/'/- 
Marnes  de 


Glaises  i 


m.  JfeteHfa  9emideeiusa$a,  Rissoa  turbinata,  Trockus 
fubearinatus^  Natiea  Nysti^  IV.  croêtatiM^  Deshayesia 
paritiensi»,  NeHUna  Ckasteli,  Cerithitun  conjtmctumf 
C.  eUûafUj  C.  trochUare.  C,  plicatum,  Csublinuiy  C,  La- 
mardri,  C.  Boblayeit  Chenopis  specioêiu^  PUurotoma^ 
Mgica,  Typhit  amiculosus,  Buccinvm  GoasartUj  Vo- 
luta  Ratkim^  Actœon  Nwti,  Bulla  eonoideat  Calyptrœa 
itriatella,  Dattalitm  Kiekxi.  ->  Oatrea  Umgirostris, 
0.  qfathula,  Peclen  bifUuifAvicula  StanmuensiajPee- 
imeulu»  anguttivoalatiUi  P.  obovatus,  rivcula  Grep- 
pini^  Cariita  Baziid,  Lucina  Heberti,  Cardivm  tongri- 
eum,  Cytkerea  tplendida,  Tellina  Nystij  Corbula  Haie- 
ketiuH,  Pmtopœa  Heberti. 


e*  PaktoiUaeus  Bnmgniarti  — ......  Spirorbii  — , 

Cj/ikerea?  ewpexa. 


3STIQUE.  — 


ide  donnée  à  titre  de  spécimen.  —  Partie  moyenne.)  ^4  ^ 


ÉTAGES  ET  DES 


IV. 


'  FOREZ. 


de  Fontiin»- 


FontaineJblean 
leaire  miUoli- 
llée  du  Loing. 
thés  de  Brie- 


et  de  Monte- 
3-Landon  et  de 
Brie.— Mânes 


oret  (80)  «t  de 
ithique  d'HA- 
lâteiet  («^.  — 
ratée  de  Ville- 


M  os 
•  ••  . 


SECTEUR  VIII. 

PARIS. 

COTENTIN,  NORMANDIE. 


m  Argiles  à  meolières  dn  platean  de  Gormeillee 
(48)  et  dn  Vexin  français  (32).  —  Argiles  et 
sables  grossiers  des  plateaux  entre  Mantes  et 
Byreux  (47).  —  Terres  i  pannes  de  la  Picardie 
et  dn  Texin.  —  Sables  bariolés  grossiers  dn 
plateao  de  Gaillon  (31). 


Ijlf 


m,  Meulières  dn  platean  de  Serans  (31). 


6  Marnes  blanches  et  menlières  de  Honlbee, 
Ghanfonr  et  Bréyal  (47).—  Calcaire  lacostre  de 
la  butte  de  Sannois  (48). 


e*  Glaises  rertes  dn  Vexin,  de  firéral  (47)  et  dn 
Mont-Yalérien  (48). 


(Feaille  Bo'^VlI) 


MINÉRAUX 

dissiminis 

dans  les  formations 

sédimentaires. 


a„  CalcUe.  Hèmû' 
tiUy  imprègnatUms 
ferreuses  manganè- 
sts  et  cobàltiques. 


e*  CiUstine. 


(Bande  doonée  à  titre  de  spécimen.  —  Partie  droite).        54? 


\   DES   GROUPES. 


I 
hot 


DENOMIiVATIONS 


DB8    GROUPES. 


krènes  luiollneases 
de  l'SJure. 


Basaltes, 
tafs  basalUqves 
ei 
kckes  de  l'AaTerf^ne. 


Traefayies 
t  tufm  traehytlqoes 
de  TAiiTergme. 


DÉSIGNATION 
des 

TERBAO». 


H 

H 

o 

pi 

et» 


et 


SU 

H 
PS 


;^ 


99 


TBAYAUX   OE   H.   BUBDIN.  549 

=s==  ^  '•     '  •"  •    ■  '    ...     ■   -    •ssssssssss^ssssssssassa» 

•  NOTICE 

SOB    LIS  TBAYAUX  DB   ■•    BOBDIR. 

Par  H.  TOURNAIAE,  iDgénieor  en  chef  des  mines. 


Parmi  les  hommes  distingués  que  le  corps  des  mines  a 
comptés  dans  ses  rangs,  un  de  ceux  dont  la  mémoire  mérite 
le  plus  d'être  honorée  est  assurément  Burdin,  ingénieur  en 
chef  retraité,  correspondant  de  l'Académie  des  sciences,  qui 
est  décédé  à  Glermont-Ferrand  le  m  novembre  1873,  à 
l'âge  de  quatre-vingt-trois  ans. 

Esprit  très-original,  doué  à  un  haut  degré  de  la  faculté 
d'invention  et  de  cette  persistance  dans  la  recherche  et 
l'application  des  idées  justes  qui  est  nécessaire  pour  les 
faire  accepter  et  lesrépandre,  il  a  laissé  un  nom  qui  restera 
dans  l'histoire  des  progrès  de  la  mécanique.  Nos  Annales 
manqueraient  à  leur  meilleure  tradition  si  une  courte  no- 
tice n'y  était  consacrée  à  rappeler  ses  utiles  et  féconds 
travaux.  L'afiection  presque  paternelle  qu'il  me  témoignait 
m'a  désigné  pour  remplir  ce  devoir. 

Né  à  Lépin,  en  Savoie,  il  fit  ses  premières  études  à  l'École 
centrale  de  Ghambéry  et  au  lycée  de  Grenoble.  Il  était 
enfant  lorsque  la  Savoie  fut,  pour  la  première  fois r  réunie 
à  notre  nation,  et  à  travers  les  vicissitudes  des  événements 
qui  ont'  changé  le  sort  de  son  pays,  il  n'a  pas  quitté  la 
France,  qu'il  regarda  toujours  comme  sa  patrie. 

Poussé  par  une  vocation  irrésistible  vers  les  sciences  ma- 
thématiques, surtout  vers  la  branche  de  ces  sciences  qui  a 
la  mécanique  pour  objet,  il  entra  en  1 808  à  l'Ecole  poly- 
technique. 

Sa  carrière  administrative  se  peut  résumer  en  peu  de 


55o  TBAV, 

mots.  A  sa  sortie  de  1' 
se  teniût  alors  à  Mouti 
à  1835,  sauf  une  ani 
Saint-ÉtienDe,  où  il  n 
BÎeur  ordinûre  et  de  } 
reste  de  sa  vie  s'écc 
Dommé  ingénieur  en 
directeur  en  1847,  mi; 

rentS  postes,  il   eut    lieu  uc   iiicumc    une  giauuc   pan   «lu. 

importantes  décisions  administratives  qui,  par  l'établisse- 
ment des  concessions,  ont  réglé  la  propriété  des  mines  dans 
les  bassins  houillers  du  centre  de  la  France,  notamment 
dans  ceux  de  Sûnt-^Étienoe  et  de  Brassac»  et  dans  le  dis- 
trict Tuétallargique  de  Pontgibaud. 

Dès  l'âge  de  vingt-sept  ans,  Burdin  se  fit  connaître  aux 
savants  par  un  très-remarquable  mémoire  qui  lût  imprimé 
dans  le  Journal  d»  mm»  de  i8i5,  sous  le  titrede  Con- 
tidèrations  générales  sur  les  machines  en  mout)etn#nl.  Là  se 
trouve  exposé  pour  la  première  fois,  d'une  manière  géné- 
rale et  claire,  le  principe  qui  est  devenu  la  base  de  toute 
théorie  des  machines,  à  savoir  que  la  demi-somme  des 
forces  vives  acquises  ou  perdues  pendant  une  période 
quelconque  du  mouvement  est  égale  à  la  différence  posi- 
tive ou  négative  de  l'eflet  moteur  et  de  l'efTet  résistant 
(nous  disons  aujourd'hui  le  travail),  en  comprenant  dans 
ce  dernier  l'effet  des  résistances  passives  telles  que  le  frot- 
tement. Pouf  arriver  à  ce  beau  résultat,  l'auteur  n'a  eu 
qu'à  reprendre  la  démonstration  du  théorème  que  l'on 
enseignait  sous  le  nom  de  priiteipe  général  de  la  conserva- 
tion des  forces  tnvM,  en  y  introduisant  la  distinction  des 
eDbrts  moteurs  et  des  efforts  résistants  et  en  faisant  res- 
sortir le  rAlç  capital  de  la  quantité  que  nous  appelons  le 
travail.  Avoir  aaià  l'importance  de  cette  notion  et  de  cette 
nouvelle  forme  donnée  à  l'équation  des  forces  vives  a  été 
la  marque  d'un  esprit  véritablement  scientifique  et  pénè- 


TRAVAUX   DE   M.    BURDIN.  55 1 

traDt.  Burdin  déduit  du  principe  qu'il  établit  que  tout 
constructeur  de  machines  doit  se  proposer  comme  objet 
essentiel  d'annuler  autant  que  possible  les  forces  vives 
emportées  hors  des  organes  par  les  masses  en  mouvement, 
que  le  maximum  d'effet  utile  qu'on  puisse  espérer  a  pour 
expression  l'effet  moteur,  y  compris  la  demi-somme  des 
forces  vives  déjà  possédées  par  les  masses  introduites  dans 
l'appareil.  Il  montre  aussi  que  les  chocs,  les  compressions 
entraînent  des  pertes  d'effet  qu'il  faut  éviter,  et  comment 
ces  pertes  se  doivent  calculer. 

Burdin  ne  voulait  pas  se  tenir  dans  le  domaine  des  abstrac- 
tions générales,  mais  se  préoccupait  surtout  d'appliquer  les 
lois  de  la  mécanique  et  de  la  physique  au  perfectionnement 
des  machines  qu'emploie  l'industrie  ou  à  la  création  de 
machines  nouvelles  plus  économiques. 

Ses  méditations  se  portèrent  d'abord  de  préférence  sur 
les  roues  hydrauliques  où  l'eau  agit  par  sa  réaction  contre 
des  palettes  ou  des  canaux  mobiles. 

En  1824  il  présente  à  l'Académie  des  sciences  un  mémoire 
détaillé  sur  cette  espèce  de  moteurs.  Il  y  indique  les  règles 
qm  doivent  présider  à  leur  construction,  règles  fort  diffé- 
rentes de  celles  qu'on  avait  jusque-là  suivies,  qui  étaient 
restées  tout  empiriques  et  donnaient  par  suite  les  plus 
médiocres  résultats.  Dans  les  roues  qu'il  projette  le  mouve- 
ment de  l'eau  doit  être  rationnellement  et  rigoureusement 
guidé  ;  il  les  compose  d'une  série  de  canaux  ou  couloirs, 
enfermés  dans  un  espace  annulaire  entre  deux  siu-faces 
cylindriques  ou  coniques,  et  les  alimente  par  une  série  d'in- 
jecteurs  fixes.  Il  apprend  à  déterminer,  au  moyen  d'un  calcul 
très-simple,  pour  une  hauteur  de  chute,  pour  un  diamètre 
et  pour  une  vitesse  de  rotation  donnés,  l'angle  d'incidence 
sous  lequel  il  faut  lancer  l'eau  motrice  et  l'angle  que  les 
premiers  éléments  des  canaux  doivent  faire  avec  la  base 
supérieure  de  la  roue,  l'angle  des  derniers  éléments  avec 
la  base  inférieure  étant  d'ailleurs  toujours  nul  ou  très- 

TOME  y,  187/i.  36 


âSa  TBITAUX   DE    H.    BCBDUI. 

petit.  U  passe  en  revue  les  diverses  variétés  qne  ces  roues 
peuvent  oOrir,  aeloQ  que  leur  axe  est  vertical,  horiioutal  ou 
incliné  à  l'horizoa  et  selon  qu'elles  affectent  une  fomie 
cylindrique  ou  conique.  C'est  dans  ce  mémoire  qu'il  leur 
donne  le  nom  expressif  de  turbines,  que  le  langage  a 
adopté. 

Le  travail  de  Burdin.  déféré  à  l'examen  de  Prony,  Dapin 
et  Girard,  fut  l'objet  d'uo  rapport  justement  élogieux,  que 
l'Acadéoûe  approuva,  en  invitant  l'anteor  à  continuer  ses 
fructueuses  recherches. 

Déjà  il  avait  voulu  démontrer  eipérimentalemenl  la  vérité 
de  ses  préceptes  et  avait  fait  installer,  dans  une  uguiserïe 
de  la  manufacture  d'armes  de  Saint-ÉUenue,  une  turbine 
qui  avait  fonctionné  sous  les  yeux  d'une  commis^on  dési- 
gnée par  la  Société  d'agriculture  et  de  commerce  siégeant 
en  cette  ville  et  dont  faisait  partie  l'ingénieur  en  chef  Beau> 
nier.  Les  résultats  constatés  avaient  paru  avantageux,  sans 
que  les  essais  eussent  été  assez  prolongés  pour  permettre 
de  les  traduire  en  nombres  précis. 

Ces  études  et  les  nouvelles  lumières  qu'elles  répandaient 
avaient  sollicité  les  esprits  des  ingénieurs,  et  la  question 
des  turbines  fut  mise  à  l'ordre  du  jour  par  la  Société  d'en- 
couragement pour  l'industrie  nationale.  A  cette  occasoo 
Burdin  rédige  un  second  mémoire,  qu'il  soumet  en  18x7  au 
jugement  delà  dite  Société  et  pour  lequel  il  obtient  un  prix 
de  B.ooo  francs.  Il  y  mentionne  entre  autres  une  turbine 
qui  serait  immergée,  des  tui-bines  dont  les  aubes  seraient 
comprises  entre  deux  plans  normaux  à  l'axe  et  recevraient 
l'eau  soit  de  dedans  en  deliors,  soit  de  dehors  en  dedans, 
combinaison  réalisée  plus  tard  par  l'ingénieur  Foumeyron. 

Arrivé  en  Auvergne  en  iSs»,  il  reprend,  avec  ardeur  et 
sur  une  plus  grande  échelle,  les  expériences  commencées 
à  Saint-Étienne. 

n  établit,  dans  un  moulin  de  Pontgibaud,  une  turbine 
décrite  dans  les  Annales  da  minet  de  l'année  iS55,  dont 


TRATAUX   DE   M.   fiURDIN.  553 

le  système  est  apte  à  s'accommoder  aux  chutes  de  toute  na- 
nature.  La  roue,  d'axe  vertical,  a  une  faible  hauteur.  Les 
couloirs  qui  reçoivent  l'eau  sont  nombreux.  L'inclinaison 
des  premiers  éléments  de  leurs  cloisons,  comme  celle  des 
canaux  injecteurs,  est  calculée,  en  raison  de  la  différence 
des  niveaux  entre  la  surface  du  bassin  d'alimentation  et  les 
orifices  de  ces  canaux  et  en  raison  de  la  vitesse  de  rotation, 
de  telle  façon  que  le  choc  soit  annulé  :  les  derniers  éléments 
sont  horizontaux,  et  dans  la  crainte  que  l'eau  abandonnée 
en  repos  par  chaque  couloir  ne  soit  choquée  par  le  couloir 
suivant,  disposés  alternativement  dans  trois  anneaux  circu- 
laires. Une  commission  nommée  en  1826  par  le  préfet  du 
Puy-de-Dôme  constate  l'économie  que  cet  appareil  a  pro- 
duite. Plus  tard,  Burdin,  appliquant  le  frein  de  Pr8ny  à 
l'arbre  tournant,  observe  un  effet  utile  de  67  p.  100. 

Une  autre  installation  fort  curieuse,  dont  il  rend  compte 
dans  nos  Annales  de  1828,  est  celle  d'une  roue  qu'il  fait 
monter  à  Ardes.  L'appareil  tournant  a  pour  hauteur  la 
moitié  de  la  chute  totale,  qui  est  de  6  pieds,  et  la  vitesse 
normale  de  la  zone  annulaire  où  s'exerce  l'action  motrice 
est  celle  qui  serait  due  à  cette  moitié  de  la  chute.  Il  en 
résulte  que,  pour  réaliser  les  conditions  théoriques  du 
maximum  d'effet,  il  suffit  de  faire  arriver  l'eau  en  jet  hori- 
zontal et  perpendiculaire  au  rayon  et  de  diriger  les  buses 
horizontales  de  sortie  en  sens  contraire  de  la  rotation.  Le 
tracé  des  canaux  est  devenu  d'ailleurs  indifféreixt,  et  Burdin 
en  réduit  le  système  à  quatre  poches,  dont  l'ouverture 
élargie  embrasse  sur  la  face  supérieure  l'intervalle  annulaire 
entier,  tandis  qu'au  bas  elles  se  terminent  par  les  susdites 
buses.  Les  effets  utiles  observés  par  l'auteur  varient  de  65 
à  75  p.  100. 

En  même  temps  qu'il  poursuivait  ces  travaux,  l'ingénieur 
Foumeyron  parvint  à  construire  sa  célèbre  turbine,  qui  fut 
le  premier  type  des  moteurs  de  cette  espèce  satisfaisant  à 
la  fois  d'une  manière  complète  aux  conditions  commandées 


TBAVAUX    DE   H.    BURDRI. 

léorie  et  aux  exigences  de  la  pratique.  Le  succès  en 
sif,  comme  on  le  sait,  et  i'emploi  s'en  propagea 
idement.  Ainsi  l'œuvre  qu'avait  entreprise,  démoD- 
)réconi3ée  Burdin  fut  terminée,  non  par  lui-même, 
r  un  de  ses  élèves  ;  car  Fourneyron  avait  reçu  ses 
•ments  à  l'École  des  mineurs  de  Saint-Étienne. 
lues  d'Ardeset  de  Ponigibaud  avaient  été  construites 
p  d'économie  et  avec  des  matériaux  trop  peu  résis- 
lur  être  applicables  telles  quelles  à  la  grande  în- 

11  leur  manquait  aussi  un  système  de  vannes  mo> 
es  permettant  de  régler  à  volonté  et  pendant  la 
même  les  ouvertures  des  buses  d'injection,  organe 
re  pour  que  l'appareil  se  prête,  sans  perdre  beau- 
son  effet  utile,  aux  variations  souvent  très-grandes 
me  de  l'eau  mutiice. 

n  n'en  a  pas  moins  été  incontestablement  uo  des 
tux  créateuis  de  ces  admirables  machines  hydrau- 
sl  simples  et  si  légères  dans  leur  installation,  qui 
;nt  si  bien  à  tous  les  cours  d'eau  et  aux  trajismis- 
:  mouvement  rapides,  et  dont  le  nombre  ne  cesse  de 
tre. 

irnière  de  ses  études  se  rattachant  à  celte  question 
uémoire  inséré  dans  nos  Annalts  de  i85C.  Ou  y  Vit 
riptiou  d'une  roue  qui  a  fonctionné  dans  la  /otOi 
,  près  de  Bourg-Lastic,  el  qui  ne  dilfère  de  la  roue 

que  par  le  mode  d'évacuation,  l'eau  sortant  d'uu 
;entral  autour  du  pivot  de  l'axe.  La  vitesse  finale  se 
liosi  à  peu  près  annulée,  avec  la  vitesse  relative,  par 
lie  action  de  la  gravité  et  de  !a  force  centrifuge.  li 
jmarquer  que  cette  machine  se  rapi)roche  beaucoup 
Janaïde  de  Mannoury  Dectot,  au  sujet  de  laquelle 
avait  fait,  en  i8i3,  un  très-favorable  rapport  à  l'In- 
Burdin  cependant  l'avait  perfectionnée  en  cuuiplé- 

syslèaie  des  cloisons,  qui  manquaient  dans  la  zone 
ire  de  la  cuve  lom'nante  de  Mannoury. 


TIlAV&trX    DE    M.    DDRDIN.  555 

Le  même  mémoire  renferme  des  calculs  assez  développés 
sur  le  mouvement  des  gaz  dans  les  ventilateurs  et  dans  des 
appareils  rotatifs  de  dispositions  analogues  qui,  au  lieu 
d'agir  comme  machine  soufflante,  recevraient  l'action  d'un 
jet  de  gaz  ou  de  vapeur  et  seraient  ainsi  transformés  en 
turbines.  Il  tient  compte  dans  ces  calculs  du  réchauffement 
ou  du  refroidissement  du  fluide  élastique,  d'après  la  for- 
mule qu'avait  donnée  Poisson.  Afin  d'amoindrir  les  vitesses, 
qui  devraient  être  énormes  si  le  gaz,  arrivant  sous  une 
pression  un  peu  forte,  se  détendait  d'un  seul  coup,  il 
énonce  l'idée  d'employer  des  turbines  multiples,  dont  les 
roues,  parcourues  successivement  par  le  courant  gazeux, 
seraient  montées  sur  un  même  axe. 

L'étude  des  moteurs  hydrauliques  n'avait  pas  absorbé 
entièrement  Burdin  ;  car,  de  1 83o  à  i  Sôa ,  il  s'occupa  trës- 
acUvement  d'un  projet  de  locomotive  à  vapeur  destinée  aux 
transports  sur  les  routes  ordinaires.  Les  chemins  de  fer, 
déjà  nombreux  en  Angleterre,  naissaient  à  peine  sur  le  con- 
tinent, et  il  s'effrayait  des  capitaux  gigantesques  que  leur 
établissement  devait  dévorer.  Sa  conception  était  fort  ingé- 
nieuse, mais  d'une  application  fort  difficile.  La  locomotive 
qu'il  avait  imaginée  devait  portei  elle-même  les  rails,  les 
poser  devant  le  train  et  les  déplacer  dans  sa  marche.  Il  en 
fit  entreprendre  la  construction  dans  les  ateliers  de  Chaillot, 
mais  fut  contraint  de  la  laisser  inachevée. 

Burdin  fut  un  des  premiers  à  comprendre,  bien  avant 
que  la  théorie  de  l'équivalent  mécanique  de  la  clialeur 
n'eût  été  créée,  que  les  machines  à  vapeur,  malgré  les 
merveilleux  |)erfectioDnements  dus  au  génie  de  Watt  et  dp, 
ses  successeurs,  étaient  loin  d'utiliser  le  calorique  eng 
par  le  combustible  de  la  meilleure  manière  qu'on  pût 
cevoir  et  former  l'espérance  de  réaliser. 

Dès  i835,  il  expose  à  l'Académie  des  sciences  le  ] 
d'une  machine  dont  le  jeu  consiste  à  faire  agir  sur  un  [ 
moteur,  par  sa  pleine  tension  et  par  sa  détente,  de 


556  TRA^ 

qu'on  a  préalablement  comprimé  sous  plasienrs  atmo- 
sphères, puis  cbaufîé  en  le  faisant  passer  sur  un  foyer  clos, 
jusqu'à  en  quadrupler  environ  le  volume.  Il  démontre 
l'énorme  supériorité  qu'aura,  au  point  de  vue  économiqne, 
un  pareil  moteur,  si  l'on  parvient  à  le  f^re  fonctionna- 
convenablement. 

La  plupart  des  inventeurs  qui  ont  construit  ou  tenté  de 
construire  des  machines  à  air  chaud  ont  adopté  la  compres- 
sion préalable  proposée  par  Burdin.  Celui-ci  a  été,  jusqu'à 
la  fm  de  sa  vie,  persuadé  que  ttn  ou  tard  le  nouvel  agent 
supplantera  la  vapeur  et  produira  la  force  à  bien  meilleur 
marché,  et  quand  il  expliquait  ses  vues  à  ce  sujet,  ses  pa- 
roles laissaient  voir  l'eutbousiasme  dont  il  était  pén^ré. 

Il  a  écrit,  jusqu'en  i865,  un  grand  nombre  de  notes 
sur  l'air  chaud,  qui  presque  toutes  ont  para  dans  les 
Comptes  rendus  de$  êéancei  de  fAcadimie  det  scienus, 
imaginant  des  moyens  d'exécution  variés,  sans  jamais 
s'écarter  beaucoup  du  phtn  général  de  sa  première  con- 
ception. Plusieui-s  de  ces  éludes  ont  été  rédigées  avec  la 
collaboration  de  M.  Bourget.  Je  citerai  entre  autres  celles 
qui  portent  la  date  de  1857,  dans  lesquelles  est  calculé  le 
travail  théorique  correspondant  aux  diverses  conditions  de 
pression  et  de  température.  Les  auteurs  examinent  tes  deux 
hypothèses  d'une  récurrence ,  analogue  à  celle  qu'em- 
ployait Ericsnn,  ou  de  k  perte  totale  du  calorique  contenu 
dans  r^r  qui  abandonne  le  piston  :  leurs  calcols,  basés 
sur  la  formule  de  Poisson  citée  plus  haut,  montrent  qu'on 
en  déduit,  en  ce  qui  concerne  les  gaz,  la  transformation 
proportionnelle  de  la  chaleur  en  travûl. 

Vers  1864,  aidé  d'un  crédit  de  l'État,  Burdin  essaya  de 
mettre  à  exécution  un  de  ses  plans,  tentative  qni  resta  in- 
terrompue. 

A  l'inverse  des  machines  de  ce  genre  qui  ont  marché  plus 
ou  moins  longtemps,  ses  projets  ont  tous  comporté  de 
hautes  températures.  Il  en  rendùt  ainsi  la  réalisation  ex- 


TBATAUX  DE  M.    BVKDIN.  667 

trèmement  difficile;  mus  ses  appareils  devenaient  moins 
eocombrants,  et  il  se  donnait  plus  de  marge  pour  les  pertes 
d'effet  qui  résultent  des  fuites,  des  frottements,  des  espitces 
perdus,  le  pense  qu'en  cela  un  juste  discemement  le  giù- 
daiu  Dans  un  moteur  qui  fonctionne  par  différence,  si  le 
travail  positif  n'est  pas  théoriquement  beaucoup  pi 
que  le  travail  négatif,  les  décbets  inévitables  t 
prendre  une  importance  énorme  et  même  arriver  pr 
ment  à  déterminer  l'arrêt  dès  que  les  organes  at 
riorent. 

Burdin,  dont  la  riche  imagination  était  toujours 
a  étudié  plusieurs  autres  questions,  telles  que  la  nav 
sous-marine,  la  direction  des  ballons.  Je  les  passe  i 
lence,  parce  qu'il  ne  s'y  est  pas  attaché  avec  la  met 
étante  et  n'y  a  pas  fortement  marqué  l'empreinte 
esprit. 

L'Académie  des  sciences,  qui  l'avait  distingué  de 
heure,  lui  a  donné  en  i84a  une  très-juste  récompi 
ses  travaux  ea  le  nommant  son  correspondant. 

En  186&,  lorsqu'il  était  par  conséquent  retiré 
longues  années  des  services  publics,  l'administra 
rappela  son  mérite,  et  il  reçut  la  croix  d'officié 
Légion  d'honneur.  Il  avait  été,  en  1867,  décoré  de 
des  Saints-Maurice  et  Lazare  par  le  gouvernement  I 
taia. 

Ceux  qui  l'ont  connu  ont  aimé  en  lui,  avec  l'ori; 
de  son  esprit,  la  modestie  et  la  simplicité  de  ses  m 
la  sincérité  absolue  de  son  caractère,  qui  le  rendai 
pable  de  dissimuler  le  moindre  de  ses  sentiments 
cueillait  avec  le  plus  grand  empressement  toute  pi 
qui  venait  l'entretenir  d'une  manière  compétente  de 
ou  de  machines.  Mais  pour  les  jeunes  gens  surtout  ; 
veillance  ne  connaissait  pas  de  bornes,  et  il  montri 
conseiller  et  à  les  aider  un  zèle  touchant  qui  jamùs 
lassé. 


a  eu  la  fortune  d'associer  sa  vie  à  cellëoùne  compagne 
ui  il  a  trouvé  un  grand  dévouement  de  cœur  et  les 
eils  d'une  droite  intelligence.  Ils  ont  cherché  dans  deui 
ttions  successives  les  joies  et  les  sollicitudes  de  la  pater- 
,  que  la  nature  ne  leur  avùt  pas  accordées,  mais  qui 
int  un  besoin  de  leurs  âmes  affectueuses.  La  mort,  à  leur 
de  douleur,  avait  promptemeot  brisË  la  première.  La 
adeaété  plus  heureuse,  et  le  neveu  élevé  par  eux  porte 
ement  le  nom  qu'il»  lui  ont  transmis, 
algré  des  souCrances  souvent  répétées,  sa  vieillesse 
Jt  maintenue  trés-vigoureuse ,  et  jusqu'à  la  fin  de  ses 
s  il  a  gardé  la  plénitude  de  ses  facultés,  se  passionnant 
me  jadis  aux  questions  de  la  mécanique  et  regardant 
émotion  et  inquiétude  les  tristes  et  redoutables  événe- 
ts  dont  les  dernières  années  nous  ont  rendus  témoins. 


BULLETIN 

EXPLOSIONS    D'APPAREILS    Â.    VAPEUR 

ARRIVÉES  PENDANT  L'aNNÉE  187a 


Observation.^  La  Commission  centrale  des  machines  à  Tapeur  ne  publie  dans 
le  présent  Bulletin  que  le  rele?6  des  explosions  dont  les  dossiers  lui  ont 
été  adressés.—  Le  résumé  est  incomplet  pour  Tannée  187a  et  sera  complété 
ultérieurement,  s'il  y  a  lieu. 


ARBITËES   PENDANT  L'aNN£e    1873.  &61 


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ABRITEES  PENDANT   L'aNKËE    1872. 


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ARRIVÉES  PENDANT  l' ANNÉE    187a. 


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TOMK  V,  817/1. 


37 


BULLETIN. 


taliitiqne  de  l'indaitrie  miDérale  de  rAllemagtie. 

Annales  de»  mhus  fiot  donné  [7*  série,  t.  UI,  p.  Utg~  '^7^} 
ralt  du  Journal  officiel  des  mines  publié  &  Berlin,  Indiquant 
année  1871  les  principaux  cliilffres  de  Is  production  minière 
atlurglque  de  la  Prusse.  Nous  emprunterons  cette  année  k  U 
publication  les  renseignements  principaux  relatifs  h  l'ezer- 

Production  des  mines  pour  IBTl. 


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nation  de»  mines,  —  L'Industrie  mlnlëre  en  Prusse  a  pris 
nn  développement  remarquable,  gr&ce  au  trafic  bien  son- 
non  Interrompu  des  cbemins  de  fer  :  le  tarir  assez  élevé 
de  vente  a  contribué  à  rendre  très-brillants  les  résultats 
rs  de  cette  période. 


BULLETIBr.  569 

La  pirodactioa  minière  de  187a  accase  un  progrès  considé- 
rable relativement  à  celle  de  1871;  elle  s^est  éleyée  en  effet  à 
fti •897.677  t.,  tandis  qn*en  1871  elle  n*était  que  de  36.783.o3o  t.  : 
la  différence  à  Pactir  de  187a  est  de  b^inMj  tonnes,  tandis  que 
la  dUTérence  correspondante  entre  1871  et  1870  ne  dépassait  pas 
3.65a.8io  tonnes. 

L^accroissement  est  beaucoup  plus  remarquable  encore  si  Ton 
considère  les  valeurs  des  produits  extraits  ;  la  valeur  totale  est, 
pour  Texercice  1873,  éehki.àyt.iy^îr.;  en  1871  elle  n^était  que 
de  5a7.«58«i/^5  fr.;  la  difXérence  est  donc  de  ii5.ai6.o3i|  fr.,  soit 
de  35, a  p.  loo. 

On  peut  constater  aussi»  outre  une  augmentation  notable  dans 
le  nombre  .des  ouvriers  mineurs,  une  certaine  amélioration  dans 
leur  travail  moyen;  cette  amélioration  aurait  été  plus  sensible  en- 
core sans  la  grève  qui  s'est  produite  dans  les  mines  situées  près 
d*Essen,  et  qui  a  enlevé  à  leur  travail  pendant  quatre  semaines 
environ  ao.ooo  ouvriers.  Ce  résultat  mérite  une  attention,  particu- 
lière, d^autant  plus  que  des  plaintes  sérieuses  se  sont  fait  entendre 
dans  les  districts  houillers  de  TAngleterre  et  de  la  Belgique,  con- 
statant une  décroissance  dans  la  puissance  productive  individuelle 
des  mineurs  de  ces  contrées. 

Le  tableau  suivant  met  en  regard,  pour  les  principales  mines, 
les  chiffres  de  la  production  en  1871  et  en  1873. 


BULLETIN.  671 

Pour  les  minerais  de  cuivre,  on  constate  un  accroissement  no- 
table, anquel  ont  contribué  surtout  les  mines  du  Mansfeld. 

L'exploitation  des  mines  de  manganèse  s'est  beaucoup  développée 
en  1872  :  ces  minerais  ont,  pour  la  plupart,  été  employés  en  Alle- 
magne. 

La  production  des  pyrites  a  continué  en  1873,  comme  les  années 
précédentes,  à  suivre  une  marche  rapidement  ascendante  :  c'est  le 
cercle  d^Ârnsberg  (Westphalie)  qui  a  fourni  la  presque  totalité  de 
ces  minerais. 

L^extraction  des  minerais  vitrioliques  et  alunifères  a  été  très- 
virement  stimulée  en  1872  par  les  besoins  d*alun  qui  se  sont  mani- 
festés dans  diverses  branches  de  riudustrie.  Aussi  la  production 
s'est-elie  accrue  de  Sg  p.  100. 

Quant  aux  minerais  d'argent^  de  mercure,  de  cobalt,  de  nickel, 
d'arsenic,  d*antimoine,  la  production  est  peu  différente  de  celle  d3 
Texercice  1871. 

Enfin,  pour  ce  qui  est  du  sel  gemme  et  des  sels  potassiques,  il 
s'est  manifesté  dans  leur  production  un  accroissement  sensible,  et 
qui  est  probablement  destiné  à  s'accentuer  encore  dans  Tavenir,  en 
radson  des  gisements  énormes  de  ces  matières  existant  à  Stassf  un. 

Le  tableau  qui  suit  fait  connaître  les  chiffres  principaux  relatifs 
aux  usines  métallurgiques  du  royaume  de  Prusse. 


Production  des  usines  principales  en  1879. 


de 


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proTeoant 
combostibles 


minériai. 

végétaux. 

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Plomb 

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Mlaerais 
iDdlfèoes. 

NANCE. 

Minerais 
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77 
66 
16 

15.448 

4.497 

305 

tonnes. 
1.314.711 
62.242 
21.221 

tonnei. 
57.213 
2.025 
423 

« 

tonnes. 

1.457.835 

58.052 

54.007 

7.505 

franes. 

215.864.122 
29.098.118 
25.823.111 
15.522.472 

159 
35 
18 
10 

20.25» 
5.947 
1.998 
1.957 

1.398.174 

54.374 

49.111 

6.883 

59.661 

3.677 

4.896 

672 

On  peut  remarquer  que  la  presque  totalité  de  la  fonte  provient 
de  hauts-fourneaux  au  coke.  Le-s  usines  sidérurgiques  prussiennes 
ont  pris  en  1872  un  développement  exceptionnel  :  elles  ont  re- 
cherché particulièrement  les  qualités  de  minerais  supérieures, 
telles  que  les  minerais  oligistes,  spathiques  et  manganésifères,  qui, 
pour  la  plupart,  ont  été  traités  sur  les  lieux  de  production. 


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5^9  BULLETIN. 

La  tableau  suivant  penoet  de  comparer  la  prodoctliHi  des  q 
pour  les  fliezclces  1873  et  1871. 

Cvmparaito»  entre  ISTI  et  1873. 


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lemler  tableau  fEttt  euân  connaître  les  direrses  trsasforaia- 
]u'a  sublea  la  fonte  brute,  et  les  proportIODS  da  fonte  montée, 
t  aciers;  fabriquées  pendant  l'année  1871. 

Produelion  «n  fonU  moulée,  fer  et  aeitr. 


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roTcouudcTleiu  ton,  louLai  ètrukgèrM,  clo. 

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l.SMOM 

Sît.MI.»»* 

■ait  par  H.  BODTiROn,  ingénieur  des  minet,  du  ■  Zellschrîft 
das  Berg-UQttea-und'SallDen-Weaea  in  dem  preusslscheo 
ate.  •  11*  TOluma,  A<  lirraiBon.  1873.) 


TABLE  DES  MATIÈRES.  bjh 


TABLE  DES  MATIÈRES 

DU  TOME  CINQUIÈME. 


MIRÉRALOOIE.  —  GÉOLOGIE. 


fïïfts. 


notice  sur  les  gisements  des  minerais  d*argent,  lear  exploi- 
tation et  leur  traitement  métâliorgique»  aux  États-Unis 
(première  partie)  ;  par  M.  P.  L.  Burthe ai7 

Carte  géologique  détaillée  de  la  France.  —  Système  et  mode 
d'application  de  la  légende  géologique  générale  ;  par  M.  A. 
E.  Béguyer  de  ChancourioU ^93 

MÉTALLURGIE.  —  MIRÉRALURGIB. 

Netice  sur  les  minerais  de  plomb  argentifère  de  TUtah,  et 
leur  traitement  métallurgique  en  1873;  par  M.  P.  L. 
Burthe i 

Recherches  sur  la  texture  du  fer;  par  M.  Janayer go 

Observations  sur  le  mémoire  de  M.  Janoyer  ;  par  M.  L.  Grû- 
ner» , 108 

MÉCANIQUE.  —  EXPLOITATION. 

Du  profil  rationnel  des  segments  des  pistons  des  machines 
à  vapeur  ;  par  M.  H.  Rësal 38 

Le  sondage  de  Sperenberg  (Prusse).  Traduction,  par  extraits, 
mémoires  publiés  par  M.  Kbstnbr  et  M.  Ddnker  dans  le 
Zeitsckrift  f.  d.  Berg.-H.-u.-S.'Weseny  XX*  vol.;  par  M.  H. 
Voisin 61 

Mémoire  sur  les  coordonnées  curvilignes  ;  p.  M.  E.  Roger,  .    110 

Note  sur  les  procédés  d*extraction  des  minerais  dans  les 
mines  ;  par  M.  Worms  de  Romilly. 169 


/ 


TABLE   DES   MATIÈRES. 
CHEMINS  DE  F£R. 

Isoanée  de  quelques  chemiiu  de  fer  &  vole 
U.  Ctt.  Ledoux  : 

partie 33g 

partie. &«9 

OBJETS  DITERS. 

blllté  des  cloches  de  gazomètres  sous  l'action 

F  H.  Maurice  Livy 68 1 

travaux  de  M.  Burdln  ;  par  H.  Toumaire.  .  .    6às 

[plosioDs  d'appareils  à  vapeur  arrivëes  pen- 

1 187* 663 


BCLLETIS. 

idu9tti«  mininls  de  rAllsmagae ^^ 


EXPLICATION  DES  PLANCHES.  5^5 


EXPLICATION  DES  PLANCHES 

DU  TOUR   CINQUIÈME. 


Pages. 

PI.  I^  ftg.  I.  Carte  des  principaux  districts  miniers  de  l'Utah.  — Ft^.  a 

à  5.  Foar  Pillz.  —  Fig.  6.  Machine  soufflante  de  Root i 

Fig.  7.  Segments  de  pistons  de  machines  à  Tapeur 38 

PI.  II.  Sondage  de  Sperénberg.  —  Fig.  1  à  14.  Engin  et  outils  de  son- 
dage. —  Fig.  i5  à  18.  Géothermomètre  de  Magnus  et  son 
emploi 5i 

PI.  III.  Fig.  I  à  5.  De  Textraction  des  minerais  dans  les  mines.  ...  169 
Fig.  6,  Carte  géologique  à  Téchelle  de  --^  des  enyirons.du 

filon  de  Comstock.  —  Fig.  7  et  8.  Coupes 217 

Fig,  9.  Plan  à  l'échelle  de  ^  des  parties  riches  du  filon   de 

Comstock  ;  portion  sud. 

PI.  lY.  Fig.  I.  Plan  de  la  portion  nord. 

Fig.  a  à  8.  Coupes  yerticales   en  traTers  du  filon;   échelle 

^^îTiM'  *"  ^'^*  ^*  ^^^  ^^  boisage. 
PL  y.  Fig.  i.  Carte  géologique  des  entirons  d'Austin ,  à  l'échelle 

"®  800.000' 

Fig.  2  et  3.  Coupes.  —  Fig.  4-  Plan  des  mines  d'Austin.  — 
Fig.  5.  Carte  des  filons  du  cOmté  de  Gilpin,  à  Téchelle  de 

j^^.  —  Fig.  6.  Machine  et  pompe  de  la  mine  Bobtail.  — 

Fig.  7  et  8.  Appareil  d'extraction.  —  Fig.  9,  10  et  11.  Coupes 
transTorsales  du  filon  Terrible.  —  Fig.  12.  Recelte. 

PL  VI.  Chemin  de  fer  d*Ergâstiria 329 

Fig.  I.  Carte  du  Laurium.  —  Fig.  2.  Profil  en  long.  —  Fig.  3. 
Plan  d'Ergastiria  et  d'une  partie  de  la  Toie.  —  Fig.  H,  5  et  6. 
Profils  de  la  Toie  :  4»  on  remblais;  5,  en  déblais;  6,  Toies  de 
garage.  —  Fig.  7.  Profil  du  souterrain.  ~  Fig.  8  À  11  et  12 
à  i4*  Pont  métallique.  —  Fig.  i5.  Diagrammes  du  traTaii  de 
la  Tapeur;  traTaii  réel  et  traTaii  calculé. 


EIPUGATIOR  DES  PLLRCHES. 

,  I.  Rai)  de  HokiA-el'Badid  («>S>4>  P^r  mitre)  «t  mi 
i,g,  —  Fig,  1.  Bûl  de  Hoklï  modiGi,  acier  (m^,»^  ptr 
re}.'Fi'ff.  3.  Rail  de  Cessoas  et  Tribin  (n^  pu  mUre). 
'ig.  4  et  5,  Crampon  d'Ergaalîria.  —  Fig.  6,  7  et  8.  Plaqae 
Dante  pour  loMmoiiTes.  —  Fig.  9  à  n.  Wagon  à  minerai 
gasliria.  —  Fiff.  i3,  BtgUtaaca  des  chàieii.  —  Fig.  i4-  Po- 
li U  pins  dèFiToialile  de  dani  Tragona  en  coatacl  dau  one 
'be  de  60  mitres  de  rayon. 

'.  1, 1  et  3.  Wagon  i  minprai  da  Hondalaac.  —Fig.  4  «t  S. 
laga  de  la  iocomotiie  et  d'un  tragon,  an  chemin  de  la 
«cUan  dea  eau  da  Jira.  —  Fig.  6  i  9.  EaaiM  «t  tMa 
gaaliria.— fi;,  id  à  i3,  LoeomotiTe  d'Ergattirïa.— Fi>.  i^ 
il.— Fig.  i5.  Cirenlalioi  dau  lei  omrtwa.— Fi;.  iS  et  17. 
ra  des  bandagea.  —  Fig.  iS.  Plan  de  la  ramiae  daa  ma- 
ies et  de  l'atelier  d'Ergaatiria  :  a,  macbiaa  molricej  b. 
idière;  c,  Téserroir;  d,  magasin  de  l'ontillenr;  •,  tabo- 
a;  /,  lonr  i  engrenages  à  fileter;  g,  Innr  simple;  &,h, 
'Va  d'ajnslenr;  i,  Enacbiae  i  percer;  k,  machine  i  tarauder; 
lahln;  m,  Hachine  i  poinçenner  et  ï  cisailler;  n,  Tentala- 
;  o,  bnreaa  da  cheF  d'ateliai;  p.p',  tMtn.  —  Fig.  19. 
U  de  la  TMe  de  MAl^^Hadid, 

i.Plan  delà  remise  dei  machines  et  de  ralelierde  répa- 

)D  dn  chemie  de  fer  de  Heklft-el-Hadid 4^9 

n  de  far  de  Hekll-«1-Hadid.  Wagon  k  miserai  :—Fi^.  t. 
ration.  -  Fig.  3.  Deai-plao.  —  Fig.  4.  Vna  par  bnU 

in  de  1er  de  Saint-Lèon  (Sardaigne).   Trarerses  milalli- 

î  :  —  Fig,  5.  ÊliTation.  —  Fig.  6.  Plae, 

7.  Carie  do  trace  dn  chemin  de  fer  de  Cessoai  et  TrtUan. 

I.  Chemin  de  fer  de  Cetioiu  i  Tiibiao.  Viadna  poir  la 

ersée  de  la  vallie  de  l'OguAgne, 

t  Section  transrersale  des  souterrains,  goil  poni  oae  nie, 

pour  don  miea. 

).  ProSl  musTereal  de  la  voie.  —  PSg.  (  et  5.  fictisse.  — 

.  6  et  7.  Crampon. 

D  i  hauUe.—  Fig,  8.  ËUralien.— Z^'^.  9.  Plan.—  Fig.  ce. 

I  par  baot.  —  Fig,  1 1 .  Coapa  traasrersala. 

M)li*e4eider  k  deai  auieai  :.—  Fig.  ».  Cnp«  leagttn- 

ileda  iBBachina.  — P^.  i3.  EléTaiion.—fï;.  14.  Dami- 

t.  —  Fig.  ■&.  Caape  longiladinale  de  U  coadtasaliao.  — 

.  16.  Conpe  tranirefaaJa  de  la  a 


EXPUCATION  DES  PUHCBES.  577 

PI.  XI.  Diïgnfliniei  ds  It  distribalion  : 
Fig.  I.  LocomolÎTsg  d'Eifostiria; 
Fig.  1.  LocoDotJTeB  de  Mocktâ-el-Eadid; 
Fig.  3.  Locomolitgs  de  Ceuans  et  Tribiin; 

Fig.  4-  LocomDtnw  da  Sunt-Lèon  et  de  Rodiebells 4>9 

Fig.  5à  9.  SUbilité  dei  cloches  de  guomitres 4^' 


Atnoa*  it  KiTlii*  M  C*,ra*Ri«lM,l(. 


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