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ANNUAIRE
HISTORIQUE
bl] DÉPARTEMENT DE L'YONNE
RECUEIL DE DOCl^lîNTS AUTHENTIQUES
DESTINES A FOItMEH I A STATCTIQUI: REPART eMËNTAlB
47« ANHËE
vJNGI-DSCXlillB VOLUME DE LA OKUXltMB sfnB
1883
AUXERRE
G. ROUILLÉ, ÉDITEUR, RUE DE PARIS, 31
Il TMISTI ID*»
CHU T0D3 LR* LIlKAlun DO DdPAKTSHRNT
V Annuaire historique et statistique de V Yonne pour 188â contenait
dans sa 3* partie les travaux et documents suivants :
lo Saint-Florentin pendant la Révolution, par M. G. Moiset.
2^ Les tribulations du curé de Donzy.
^ Histoire des Ordres religieux et militaires du Temple et de St-Jean
de Jérusalem dans le département de l'Yonne, par M. Quantin.
4^ Encore quelques mots sur TAsile d'aliénés d'Auxerre et la Fontaine
Sainte-Marguerite, par M. Lechat.
5» Un fief de la Puysaie, du xvi« au xviii* siècle, par M. Gh. Blanche.
©• Avrolles, par M. Gh. Moiset.
T* Notice biogi*aphiquc sur M. Louis-Krnest Bardin, ancien professeur
au collège d'Avallon, par M. Prot.
8® Notes sur l'Histoire de la Révolution dans le départem* de l'Yonne.
9® Ghablis.
10° Lézinnes.
11® Gompte-rendu analytique des séances du Gonseil général.
12» Mercuriales des principaux marchés du département.
18® Faits généraux.
14® Faits départementaux.
Les planches publiées dans V Annuaire 1882 sont :
Raines du château de Lézinnes.
Plan indiquant les emplacements des sources du vallon de Ste-Marguerite.
TABLE PAR ORDRE DES MATIERES.
Comité général de TAnDuaire 1
Commission permanente —
Correspondants —
l>RE>l1ÈnE PARTIE.
Ères et sappulations chronologiques. . . 3
CttoU'v^ ecclésiastique —
Quatre-tenops . —
Pètes mobiles • • • —
Commencement des quatre saisons . . : ^-
Phéno'j ène> raéléorologiqucî —
Tableau des plus grandes marées .... 4
calendrier civil 5
Lever et coucher du soleil —
Phases de la lune —
Foires de TYonne —
Agenda municipal 17
DEUXIÈME PARTIE.
c'iAH. I**. Documenté généraux.
Puissances européennes 25
Ministres français —
Ambassadeurs et ministres français
prés les puissances étrangères 26
Sénat 27
Chambrf^ des Dépulés 28
Conseil d'Etat. 30
Cour de cassation 3t
Haute-Cour de justice —
Cour des comptes —
Cour d'appel ae Paris —
Cours d'appel des départements 3*2
Archevêques et Evèques français 33
Déparlements, préfeU, chetVlieux, po-
pulations, su|>erlicie, etc 3f
('onserYatiônii forestières. 37
Service forestier en Algérie —
Académies 38
.\rmce de terre 39
Corps de la marine. — Amiraux, vice-
amiraux, ftonlre-aroiraux 40
Arrondis«*menls marilimes —
Ecoles spéciales 41
— centrale des arts et manufactures —
— — d*arts et métiers —
— supérieure du commerce ^2
Ecole forestière —
— des mines —
— navale 43
— mililaire de Sl-Cyr . . —
— normale supérieure .■ . 44
Ecole polytechnique 44
— des pont^ et chaussées. 4o
— vétérinaires —
Prytanêe militaire de la Flèche 40
Ecole supéneure de pharmacie —
Ecoles d agriculture « —
Ec4)ie de cavalerie de Saumur 47
Ecole de bergers 48
CHAP. 2. Département de l'Yonne.
SECTION I". ADMIKISTaATION CIVILE.
Préfecture de PYonne 49
Conseil de préfecture —
Cabinet du Préfet —
Bureaux 50
Archiver 53
Sous- Préfectures — —
Communes composant chaque canton. .^
Position géograpnique du département 55
Superficie en kilomètres —
Conseil général de T Yonne 56
Commission départementale —
Conseils d'arrondissement 57
Conseils d'hygiène. — Vaccine 58
Commissions d'inspect. des pharmacies —
Médecins des enfants assii^tés —^
Service de la direction municipale des
nourrices de Paris 59
Comités de patronage def enfants assistés —
Administrations municipales des chefs-
lieux d'arrondissements 61
Architectes du départ, et dcsarrond.. 62
Asile départemental des aliénés —
Hospices communaux. Comm. adm. . . —
Service des enfants assi.^tci 6;{
Prisons du département 6i
Comm. de surveillance des prisons —.
Communes, superlicie, revenu foncier,
distances judiciaires, nom du canton
et du bureau de poste auxquels
chaque commune appartient 63
Communes par arronaissement,popula-
tion, maires, adjoints, curés, desser-
vants et instituteurs Ti
Récapitulation de la population, de la
superficie et du revenu foncier ... 81
Institutrice -i du déuarlemcnt 84
Directrices des saili*s d asile 86
SECTIOX II. ADMINISTIIATIOKECCLKSIASTIQUE.
Diocèse de Sens 87
Chapitre métropolitain -^
Maison des prélres auxiliaires, à Pon-
tigny, et succursale de Sens —
Grand séminaire diocésain —
SECTION m. ADMINlSTnATION DE LA JUSTICE.
Cour d'Assises 88
Tribunaux de première instance —
Avoués^ avocats, etc —
Tribunaux de commerce 89
Justices de paix OO
Suppléants 90
Notaires —
Commissaires -priscurs 93
Huissiers. . . —
Rureaux d'assistance judiciaire 94
SECTION IV. INSTIIUCTION PUBLIQUE.
Académie de Dijon 95
Inspeclion de l'Yonne 1)5
Conseil départemental —
Inspecteurs de l'instniclion primaire . . -^
Délégués cantonaux —
Comm. d'etamen (instruc. second.}. . . —
Comm. d^enamen (iostruc. primaire) . ■ —
Comm. d'examen (salles d'asiles) —
Etablissements d'instruction —
SECnOiX V. ADUIMSTIIATION MILITAinE.
5" corps d'armée 100
t;«rnisons —
Gendarmerie 401
SECTION VI. ADMINISTRATION PINANCIKRE.
Trésorerie générale. 101
Direction des contributions directes et
du cadastre 102
Banque de France (succursale) —
Percepteurs et perceptions 103
Montant des rôles, etc —
Vérificateurs des poids et mesures. . . i U
Direction des contributions indir —
Inspections et sous-directions —
Enregistrement et domaines H 5
EauietforèU \\ù
Postes et télégraphes —
SECTION VII. PCiVIS BT CIIAUSSKES.
Service ordinaire 118
Routes nationales —
Service hydraulique —
Bureaux de l'ingénieur en chef —
Service des . ingénieurs ordinaires —
Service d'étuoes des lignes terrées. . . H9
Canal du Nivernais et Haute Yonne.. 120
Seine et Yonne. — !'• section I âf
Canal de Bourgogne —
Service vicinal — Personnel —
Chemins de grande communication . 222
Chemins de Ter 1*26
SECTION VllI. ÉTABLISSEMENTS DIVEUS
d'uTILITI: l'UBLIQOE.
Administration de rAgricnllure... . 127
École pratique d'agriculture 127
Sociétés d'agriculture et comircs agr. 128
Vétérinaires diplômés exerçant dans
la département 128
Commii^sious canlonales de statistique —
BiMiotltèqu es publiques 129
Inspection des monuments historiques —
Architectes id. -^
Monuments classés —
Comité des travaux historiques. .. 130
Société pour la propagation de l'ins-
truction populaire —
Sociétés et établissements scientifiques
et artistiques —
Sociétés et établissements charitables
et de bienfaisance 131
Caiâi^es d'épargne^ 133
Sociétés de Secourii mutuels —
TROISlËiMK PARTIE.
Stafistique, Sciences et Arts.
UKLANCeS.
Proc(^s d'aniiT7au\ dan!« les )ja\s qui
forment aujourd'hui le di^partrinent
de l'Yonne, par M. Ch. Moiset. ... 3
L'Horloge d'Auxerre, notes complé-
mentaires, par M. Lechat 10
Du service hydraulique, par M. L.
Desmaisons 27
Fragments du journal d*un Auxcrrols
pendant la Révolution (1791-1794). 70
Recherches statisttquesi sur la popula-
tion des 485 communes de l'Yonno
pendant 80 ans (1801-1881), p. M. F.
Billeau 93
La Cour-Notre-Dame 12i
Troisième et quatrième conférences
faites à MM. les in.stitut4'urs et à
MMmes les in&t tutrices du canton
dp Vôzelay, les 12 janvier et 17 août
1882, par M. Flandin 128-152
Yrouerre 174
La Porte St-Diilier de Sens 184
Compto-rendu analytique des séances
du Conseil général 1
Mercuriales de l Yonne en 1881 54
Faits généraux 66
Faits départementaux 73
•nmiAL BOOICmNCMN* co. ,^
QUAUTV OONTROL MARK
ANNUAIRE » ïî'^^
HISTORIQUE HT STATISTIQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
Utt^
CX)MITÉ GÉNÉRAL DE L'ANNUAIRB
MM. Baudoin, Bonnerot, Bonsant, Boudard, Brincard, Brunel, Cosle,
Delbou, Duché, Oiigoyot, Durand- Désormeaux, Fiandin, Folliot, Guichard,
drFootaiDe, Laubry, Houdaille, Huriot, Javal, Laucôme, Lepère, Mar-
lefiot, Massot, Mathé, Merloiu B. Petit, G Petit, Pérouse, Pignon, Fabien
Rapia, Rafeau, Régnier, Réiir, H. Ribière, Roy, Romand, de Tnnlay,
Diembre^ du Conseil général.
COMMISSION PERMANENTE :
MU. Boonerol, Duguyol, Foiliol, Lancôme, B. Petit, Régnier, Roman,
meiobres de la Commission déparlemcntale.
la Commission départementale, bien que chargée de voir les divers
articles insérés dans TAnnuairë de l'Yonne, entend ne prendre aucune
r»poQ$abilité, et ne donner ni approbation ni improbation.
Pour la Commission départemenlale.
Le Président, Ch. Flanoin.
2 décembre 1872.
Dans sa session de 1850, le Conseil générai de PYonne a pris une
délibération par laquelle il a imposé il TÉditeur de i*Âmiuaire l'obligation
de livrer au public chaque exemplaire de cette publication au prix de
1 fr. 50 cent.
CORRESPONDANTS DE L'ANNUAIRE.
^1 Baltbt I)Ês Cotteaux Gaston, à Troyes.
BiLLBAU, ancien instituteur communal^ à Villiers-Saint-Benoit.
Blanche, propriétaire, aux Dalibeaux, près SaintFargeau.
Challb. g. ^, président de la Société des Sciences de l'Yonne,
à Auxerre.
1883. 1
2
MM. Chastellux (comte de), au ch&teau de Ghasiellux.
Gherest, aTocat, vice-président de la Société des Sciences de
l'Yonne, à Auxerre.
GoTTEAU Sf^, ancien j^ésitTent de la Société géologiqutî de France,
Tice-président de la Société des sciences de TYonoe, à Auxerre.
Dbfer B., curé des Noos, près Troyes.
Delaune-Guyabd, propriétaire, à Rigoy le-Ferron.
Desmaisons ^, sous-ingénieur des ponts-et-chaussées en retraite, k
Auxerre.
De Y. conservateur des hypothèques, à Laon.
DccuÊ, docteur en médbcine, à Oaanne.
DbRANTON, à Monaco.
GfMEL ^, directi&ur ù^^ Gonlributions directes, h Lille.
HoTTOT, ancien sous-prôfet, à Avallon.
HOMBERT, professeur an Lycée, à Sens.
Lambert, régisseur, à Tanlay.
LECHAT #, ancien chef de division à la Préfecture de rVonne.
LoRiN, archiviste de la Société des Sciences de TYonno, à Auxerre,
MoiSET (Charles), à Saint Floreniia.
MoNttBAUX, secrétaire de la Société des Sciences historiques ot
naturelles de TYonne, à Auxerre.
Petit (Ërnesl), propriétaire à Vausse, près Ghàtel-Gc^rard.
Piat-IUgon, propriétaire, à Villeneuve-sur- Yonne.
PouY, conimissalre-priseur, à Amiens.
PROT, Biicien inspecteur de l'instruction primaire, à Auxerre.
QuANTiN ^, ancien archiviste du département do TYonne, vice-
président honoraire de la Société des Sciences, à Auxerre.
RiBiÈRE, ancf^Tî préfet, sénateur, à Auxerre.
RozE, propriétaire, à Tonnerre.
Thierry (Félicien), au chftteau de la Vieille-Ferté.
Verrollot-d'Ambly, propr., à Ghaumançon, commune de Migennes;^
PREMIÈRE PARTIE.
ÇAIilWPlilSR.
ÈJPS ET SUPPUTATIONS CHRONOLOGIQUES
POUR l'aNkkb 1883.
, r -o
1881 da Calendrier Gréfforiea établi en octobre 1582, depoiâ 2819 ans; elle
'èommence1el«'janY!éi-. "
56f -i^ de rère des Jaifs, comiioenco le 6 septembre 1883,
I300' àé THégyre on ère des' turcs» comtn^nèelè 4 décemJ»re I8S2, et Tannée
'I3(K) commence le 4 décembre 1882, selon l'usage de Constantinople,
d'après VAH de vérif^r leà *Datèf.
Les Russçs ont conservé l'année Julienne qui est maintenant en avance de 12
joars snr la nôtre. Ainsi, lorsque hovL.% sommes au {•' Janvier, le calendrier russe
indique 1.T janvier. On a l'habitude dans les correspondances d'exprimer celte
(KlTérence ^àiii^i, le i/13 janvier.
t- »»
Camput eedésiaiUgue.
Nombre d'cft ùh 1883.
Spacte.
Cvcle solaire .......
lodiction i^Énaine
Lettres dominicales
12
f(l
II
G
Çuatre-Temps.
Février 14, 16 et 17.
Mai. 16, IS et 19.
Septembre 19, 2 1 et 22.
Décembre 19, 21 et 22.
Septuagé-iflae.
Cendres. T' .
Piqn^ . .
RogitiODS . .
.Vscfoiian . .
21 ianvier.
7 février.
23 mars.
30 avili, 1 et 2 mai.
3 mai.
Fêtes mobiU^, .
Pentecôte 13 mai.
Triilîlé 20 mai.
Féle-Oiçu ..... 24 mai.
!•* Dj[mancbe de l'A vent. 2 décwnbre.
GOUMKFrCEMEm' DES QUATRE BAISONS, TEMPS MOYEN DE PA^IS.
Priii|eii]jis,le3nmarstàioh. 59m. du,aoir. t Automne, I^ 23 sept., à 9 b. 41 m. ilu m.
' Je 21 jpiQ, A 7 b. 1^ m. du soir. | Hiver, le 21 décembre, à 4 h. 41 m. «lu s.
.**
PHKNOMàNES l(lfrÉORQU>OIQUES'
Kdipse partielle de lune, le 22 avril 1883, invisible h Pwi^.
Kclipse totale de soleil, le 6 mai. invisible à Paris.
Iclipte partielle de lune, le 15 octobre, en partie visible à Pans.
CSMnmencement de l'éclipsé, 6 h. 8 du matin.
Milieo , 7 b. 3 m. du matin.
fin de réelipse, à 7 b. 58 db maUn.
Bcli^ tfntftiâ'irtf de soleil, le^ dtl ôdo^re, invisible à Paris.
* Ces dlIGêrentes ères et supputslions chrooologiqne^ oni éti expliquées da
D e I et Û de la" pri^mièré série de l'AnnuaW'(onnée« i837 ^^ t838).
** le jQQT aMroBçiinri^e eet d|Q 24 beures.
nt les
ANNUAIRE
HISTORIQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
RECUEIL m DOCUMliNTS ADTBESTIQUBS
A FOIINBR (A STATIïTIQllI': IIËPARTENBNTALE
47° ANNÉE
[lilE VOLUME DE LA DEUXI
1883
AUXERRE
G. ROUILLÉ, ÉDITEUR, RUE DE PARIS, 31
r.BU TOUS LM LIHAIUU DD DÉPADTIlIffYr
1883
SECTION IV. INSTHUCTION l'UBLIQCE.
Académie de Dijon 95
Inspection de l'Yonne 95
Conseil départemental —
Inspecteurs de Tinstniction primaire . . —
Délégués cantonaux —
Gomm. d^examen (instruc. second.). . . —
Comm. d*eiamen (instruc. primaire) . • —
Comm. d'examen (salles d'asiles) —
établissements d'instruction —
SECTION V. ADMINISTRATION HILlTAinE.
5* corps d'armée 100
fiarnisons —
Gendarmerie lOl
SECTION Vf. ADMINISTRATION FINANCIKRE.
Trésorerie générale 101
Direction des contributions directes et
du cadastre 102
Banque de France (succursale) —
Percepteurs et perceptions 103
Montant des rôles, etc —
Vérificateurs des poids et mesures. . . f 14
Direction des contributions indtr —
Inspections et sous-directions —
Enregistrement et domaines 1 15
EauxetforèU 116
Postes et télégraphes —
SECTION VII. PC^TS BT CIIAUSSKES.
Service ordinaire 118
Routes nationales —
service hydraulique —
Bureaux de Tingenienr en chef .... —
Service des ingénieurs ordinaires —
Service d'études des lignes terrées. . . H9
Canal du Nivernais et Haute Tonne.. 120
Seine et Yonne. — r* section I âl
Canal de Bourgogne —
Service vicinal — Personnel —
Chemins de grande communication . . 222
Chemins de Ter 126
SECTION VIII. ÉTABLISSEMENTS DIVEIIS
D*UTILITl': l*UBLIQUE.
Administration de rAgricultuit".'.. . 127
École pratique d'agriculture 127
Sociétés d'agriculture et comires agr. 128
Vétérinaires diplômés exerçant dans
le département 128
Commissious cantonale!» de statistique —
BiMiothèques publiques 129
Inspection des monuments historiques —
Architectes id. -^
Monuments classés —
Comité des travaux historiques. . . i;)0
Société pour la propagation iic lins-
truction populaire —
Sociétés et établissements scientitiques
et artistiques ~
Sociétés et établissements charitables
et de bienfaisance 131
Caiss^es d'épargne^ 132
Sociétés de Secours mutuels —
TROISIËiMK PARTIE.
StaUsUque^ Sciences el Arl$.
MÉLANGES.
Procc'S d'aniiraux dan.< les }ia>s qui
forment aujourd'hui le déprtVmrnt
de l'Yonne, par M. Ch. Moiset *i
L*Horlo^e d'Auxerrt», notes complé-
menlains, par M. Lechat 10
Du service hydraulique, par M. L.
Desmaisons 27
Fragment> du journal d'un Anxorrois
pendant la Bévoluiion (1791-1794). 7U
Ref:herches stalir^tique^i sur la popula-
tion des 485 communes de lIToane
pendant 80 ans (1801-1881), p. H. F.
Billeau 93
La Cour-Xotre-Daroe IS^i
Troisième et quatrième cx)nrérences
faites à MM. les instituteurs et à
MMmes les in&t tulrice<i du canton
de Vézelay, les 12 janvier et 17 août
1882, par M. Flandin 128-15!f
Yrouerre 174
La Porte St-Didier de Sens 184
Compte-rendu analytique des séances
du Conseil général i
Mercuriales de I Yonne en 1881 54
Faits généraux 66
Faits départementaux 73
I
•■NOML woommuontm oo.
QUAUTV CONTItOL MARK
Z
ANNUAIRE » ^^
HISTORIQUE ET STATISTIQUE j^
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE. 1»*^
COMITÉ GÉNÉRAL DE L'ANNUAIRB
MU. Baudoin, Bonnerot, Bonsant, Boudard, Briocard, Brunet, Cosle,
Deibou, Duché, Dnguyot, Duraud-Désormeaux, Flandio, Foiliot, Guichard,
(i( Fontaine, Laubry, Houdaille, Huriot, Javal, Laocôme, Lepère, Mar-
tnot, Massot, Mathé, Merlou, B. Petit, G Petit, Pérouae, Pignon, Fabien
Rapin, Bateau, Bégnier, Béiif, H. Bibière, Roy, Romand, de Tnnlay,
sembres du Conseil gônéial.
coamissioN permanente :
MU. Bonnerol. Dugiiyol, Folliol, Laiieôme, B. Petit, Régnier, Boman,
meoibres de la Commission départementale.
la Commission départementale^ bien que chargée de voir Icr divers
iTticIes insérés dans TAnnuaire de l'Yonne, entend ne prendre aucune
rapoDi^abilit^, et ne donner ni approbation ni improbatioo.
Pour la Commission départementale,
Le Président, Ch. Flanoin.
% décembre t872.
Dans sa session de 1850, le Conseil général de PYonne a pris ime
idibération par laquelle il a imposé à PÉditeur de l'Annuaire l'obligation
k livrer au public chaque exemplaire de cotte publication au prix de
\ fr. 50 cent.
CORRESPONDÀIfTS DE L'ANNUAIRE.
^M. Baltbt des Cotteaux Gaston, à Troyes*
BiLLEAU, ancien instituteur communal, à Villiers-Saint-Benoit.
Blanche, propriétaire, aux Dalibeaux, près Saint- Fargeau.
Ghallb, g. ^, président de la Société des Sciences de l'Yonne,
à Auxerre.
1883. 1
fO
JUIN.
Les jours croissent de 1 5 minutes Jusqu'au 20 et décroissent ensuite
de 4 Dfiinutes Jusqu'au 30.
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2 s Pothin.
3 ste Glotilde.
4's Pascal.
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6's Claude, év.
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8' s Urbain.
9 >te Pélagie.
10-8 l.andrj.
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13 s Antoine deP
14 8 Riiffin.
15*8 Modeste.
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4. AÉxerro, Gii!<fty-1-Fo>fjoi,
0. Ghani|)ooviiais/St--LéKci',
6. Aioyer», Tlreigny (louée),
Potirr^in.
7. Melistfy, St-Sttuv. (befii),
Satnt-Volriî^n.
8. Bns»y-en ()., Pesi^Hèic.
9. (^our(;enay. Joigny.
10. (^oiHange6-8ur Yonno
11. <2mi]uii{{.-.U.V., Ligny,
MofitiHliil, Praiioy, Si-
FloreBiMi.
i3.Tlwvy;>VéKeloy.
i(> A|»poigoy) Perrcui.
17. Matllyla Ville
18. CbAlttl Gérard, La Celle
Sl-'iyr.
19. Gravant. Li'iigny
*%().' Oixmoniy L;ivaii,Rogny,
i-j Sl-S.iny«iir.
aS.Avalloii.
34. Viilan.-rArch.
'i'). Flaui^y, .Joaa-la-Ville,
St-Marlia-û^Or., Ton-
nerre.
18. Courfton.
39. Brienon, tétais.
3u. Ancy-le-Franc,('barny ,
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N. L:ie 5, ère'h. 22'm. dumal.
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jeudi 12 s Goalbert, ab
Tend 13 s Eugène,
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Oui. 15 s Henri,
lundi 16 s Eoala e.
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merc 18 s Clair,
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vend 20 s te Margoerite
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jeudi 26 Tr. s Marcel.
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Dm. 29 ste Marthe,?,
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6. Ravièrifs, Y'ermenton.
7. loury.
8. Noyer*.
9. Sl-Floreniin , Scpeaiix.
10. Bléneau, Egrisellcn-tu
Bocage.
11. Villior»-Si-Benoit('i j.).
fi. Montréul.
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16. Ch^.lel-(2erï»oir.
18. Brienoii.
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P. Q. le 12, à? 7 h/99 n; du mat.i
P. L. le 20, à 3 h. 40 m. du mai.
D. Q. le 27, k 0 h. 123 m. du mat.
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Les Jours décroissent pendant ce mois do 4 heure 35 minutes.
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s Louis, év.
s Bernard, d.
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1. Avàllon, Toucy.
5. St-Léger,
6. Auxerre.
10. Joigny.
12. Priino'y, St-Maitin-tlcs-
Champs.
i3. Quarré-Ies-Torabos, Si-
rlorentin.
6. Courson, Nenilly, Ver
rcux. Poiit-aur ^o*lne^
Ravièrcs , Seignelay^
Villeneuve-s- Yonne,
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jo. Ligny, Fesselière, Vin-
oellcs.
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Charny, Ch&lel-Cen-
soir, Coulangeii-la-V in.
Iteugny, Maligny, Si*
JiiUcn-ilu-Satill, Ville
niuve-I-Guyard.
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<iei»-('h«mpft.
27. Tonnerre,
28. Tanlay.
3o. Appoigny, Champlosi
Domecy-sur-Curc, L».
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le-Ch., Venizy.
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P. Q. le 11, à l h. 39 m. du mat.
P. L, le 18. à 1 h. 3 m. du i'oir.
D. Q. le 25, à 5 h 41 m. du mat
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SEPTEMBRE.
Les jours décroissent pendant ce mois de ^ heure 43 minutes.
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I. ÀTallon, St-Père, Saint-
Sauveur, .Sens, Toiicy.
i. Au terre, Serginea.
4. Aillant, Cheroy,Cravtnt
5. St- Léger.
6. Lainaecq, Montréal, 8t-|
Hauveur (bestiaux), St-
Valéricn.
7. Coula ng.4-1f on., Fi (Tonds,*
Vermenton.
8. Bnsoy-eii'O.
9. Ancy-I-Franc, Les Ormes.
10. Jouz-ia-Ville, Mailly-la<
Ville, StrFlorentIn.
14. Joigny, Vézelay.
16. Perrtjux, Oannemoine.
II. i:bailley,Gliàlel-(iérard.
12. (boulanges -la- Vineuse,
Ravières, Tborigny.
17. La Ferté-L., Seunevoy-
le-Ban, T:ucy«B-Yonne.
i9. Arthoniiay.
Qi. Moyers, St-Fargeau, St-
Ma . lin • d^Ordon, Sens,
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ai. Gtierchy. Foissy-les-V .
a5. Courson.
a6 Thury,Villefrancbe.
37. ("hastellux.
79. Brienon.
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leDeffand^Neuvy, Vil-
len.-rArch.
3o. Domecy-ft-C., Tonnerre.
V L. le 1, à 2 h. 23 m. do soir.
P.Q. le 9, è 6 h. 47 m. du soir.
P. L. le 16, à 9 h. 51 m. du soir.
D. Q. le 23, à 1 h. 0 m. du soir.
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Les jours 4^crolssc|nt pendant ce mois de 4 heure 44 minutes.
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sam. 13 8 Théophile.
DiM. 14 8 Galibte.
landi IS. s Lucien.
inard 16 s a mtiroise.
inerc 17 s Fiorentio.
jeudi 18 s Luc, évang
▼end 19 8 Savinien.
sam. 20 ste Cléopâtre.
Dm. 21 ste Ursule,
lundi 22 s Mellon, év.
màrd ^3 8 Gratleo.
Dierc 24 s iiagloire.
jeudi 28 8 Grépin.
Tend 2<(s Évaiste.
sam. 27 s Prumence.
DiH. 28 8 Simon,
lundi 29. 9 Pâron.
mard 30 s Lucain.
nero 31 s Quentin^V.J.
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^^ a. Ezriselles le-Hocage.
5^3. Mbhtréal, Prunôy.
26 4. Mailly.l(vCbftl6au.Saifil^
58" SatiTeur (fcl^siiattx).
$4 5. Quair^l«»-X., Vi^eoe^-
â 6. To«cy.
•8. SlePallaye
— io.Ouaine,St-6eriii.-<l-<4h
an* Lavau^ Bgleiiy.
15 i2. VilU«r«-$l-Beix€yf.
291 i5. ^p^Qigny, T^st-^loii
j|, (Seineiarop). "
TT 17. ÈlaU.
^ 18. Bléneau, Ceriaiers, Tiu-
** noy, Vételay.
4a 19. Cbàtel-C'ttnsoir , S^ifit^
il Jiiliea, S4)ignejs)y.
I4lîii. Lçiigny.
0 22. BâzarDcs, Cbéroy.
j^ 23. Ghampcevraîa.
tr ^4. Diges.
*^iib» Lainaecq, t^igny. Pont-
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99. Avallon^ Sl-Florentin.c
3ô. A'ncy-lè-FrancV
3i. Chablis. HogDy.St*Sau-
Teuc. VeriD«ntoo,
N. L. le 1, à 6 h. 4 m. du matin.
P. Q, le 0, À 10 h. 29 m. du malin.
P. L. le 16, à 6 b. 55 m. du malin.
D. Q. le 22, à 21 h. 28 m. du soifj
N. L. \r 2i, a 6 m. du ma.iu.
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3. Surgi lies, Touqy^
A.Coimon.
.%. Auxcrre, Moyen;.
6. Ailhini.
7. Pourra m.
8. L*lsie^ SainuFargaao.
9. Couhnges-s-Y.
I b. • Cuisy.|.Forg««, Joigny .
II. Anvrrtf.
12. Arces^ Sépeaiiz, Salnt-
.\)ariin-iKj8-(:h. , Ton-
norre.
1^. Laiosecq.
I j. ArcY-»ur-Cufe.
i5. Véxelay.
1.6. Perreiu.
i8. ATallon, Pr^<^cli^re.
a3. Champloatf Vermentoo.
*4. I igny.
ao. <'oulangeA-l«-Vln., Lo
Ferlé-Loup., Peureuse.
a6. Qiiarré-l-¥oinbo8, Vil-
UncuTe-fa-OnyaKj.
27. Si-Floreniin.
tg. C»aMe]èiiK.
io. Champign^Ues, Ouaii»e,
Mal igny, Brieooji^.
P. Q. le 8^ à 0 h. 14 m. da met.
P. L. le 14, à 4 h. 47 m. ilu soir
D. Q. le 31, à 1 h. 53 m. du soir.
M. L. le 29, à 7 h. 4 m. du8oir.
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DÉCEMBRE.
Les Jours décroissent de 22 mioutes Jusqu'au 20 et croissent ensuite
de 6 minutes Jusqu'au 34 .
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s Nicolas, év.
ste Fare, v.
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ste Valère, v.
s Daniel,
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ste Luce, v.
s Mesmin.
ste Adélaïde.
s Olympe.
s Gratien.
Q. 'Temps.
s Timotnée.
s Thomas, ap.
s Honorât
ste Victoire, v
ste Delphine.
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I. Villen.-B- Yonne, Cruzy,
Foisay, Montréal .St-Bris,
Villenenve-rArchevèqucj
Fleury, Toury
3. Joux-U-Ville, Auxerre,
Flogny.
i.Maiily.Châieaii.
6. Châtel-('en8olr, Noyers,
Migé, St-Saoveur (be8t.)i
Cerisiers, St-Valérien.
7. VilIcntuYe-iur-Yonne.
8. Diimont.
9. L'Isle.
I». Gouraon, Si-Florentin.
ï3. Ancy-le-Franc, Grande
champ, Véselay.
KS.SuGeraiain-dea -Champs,
16. Gravant.
■7. Avalioo.
18. Chrroy, Ravièrea.
19. Lainsecq, Egriaelles-le--
Bocage.
ao. Seignelay.
tt, Ligny, Saint-Fargeaii,
Saint-Martin- d'Ordon
a4* Vermenton.
a6. Chailley,St-Julien-du-S
18 • Lcugny^ Pruooy, Brie-
non.
39. Arthonnay, Chaatelluz,
Tanlay.
3i. Chablis.
P. Q. le 7, à 1 1 h. 55 m. du mal. I D. Q. le 21, à 8 h. 18 m. du soir.
P. L. le 14, à 3 h. 38 m. du mai. iN. L. le 29. à 1 h. 9 m. do soir.
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AGENDA MUNICIPAL
Dus la* premier* Joars, pablioation des rôles des eontributlom direclet.
Le i**" Dîmancbe, séance <^f*^ conseils de labriqnei. (Décret du 3o dëe. 1809).
Daoa le mois qui toit la pubiieation det rAIes do presUtUooi pour les ebemint ri-
etztaax, les roniriboables doivent déclarer au maire sMIs entendent i^acquitter en
aainre, bnte de qvoi ils seront obliges de payer en argent (Loi du ai mai 18I6).
Première dixaine.
Le maire reçoit du receveur municipal et vise le bordereau détaillé présentant la
sllaation de la caiaso municipale à la fin da trimestre précédent.
Delirranee du mandat de traitement de Tinsti tuteur^ de Finstituirice et des autres
•mployéa commnnaui.
Présentation do répertoire des actetadminiuraiirsaQ reeereur de Penregistremont.
(Lois des 21 frimaire an th. et i5 mai 1818).
Envoi par le Maire, au reeeTeor de Pen régis trement^ de la notice des décès arrivés
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi du 93 frimaire an vji).
Délivrance des certiBcats de vie des enfants trouvés et abandonnés.
Envoi par le maire, au préfet et aux sous-préfeis, des actes de décès survenus pendant
le trimestre précédent parmi les membre de la Légîcn d^honneur, les décorés de Is
aMdaille militaire et les pensionnaires de TEtat.
Eovoiy an préfet et aux sous- préfets, de la liste nominative des condamnés libérés
sssajeUis i la surveillance, décèdes pendant le trimestre précédent.
Révisioo des listes électorales.
Envoi par le percepteur à la sous-préfecture de la liste en double des prestataires
qui ont opté pour le travail en nature. Envoi du relevé sommaire de remploi
des prcsutious soit en argent, soit en nature, définitif pour Tannée précédente et
provisoire pour rannëe courante.
Premù^e quinzaine.
Dép6t i la mairie des listes électorales révisées ; pablicàllon par voie d^afiiches de
cedéfièt.
Envoi an soos*préfet des listes et des certificats constatant le dépôt et la pnbliea-
tJOD.
Expiration du délai fixé pour la déclaration à faire par les possesseurs de cbiens.
Les percepteurs rédigent et déposent, à la sous-préfecture, les listes, en triple
expédition, des pins imposés de ebaqoe commnne.
Les administrations des établissements de bienfaisance envoient au préfet les
états trimestriels de la population des hospices et dn nombre des indigents secou-
res (Inst. 8 fév. i8a3).
Recensement, par les maires, des Jeunes gens qui ont accompli leur vingtième
année dans le courant de Tannée précédente. (Loi ai mars i83a).
Envoi au sons-préfet de Tun des doubles do tableau de recensement dressé par le
naire. Pablication et aflflcbes dans la commune du tableau do recensement.
Dant le mois.
pu i5 an 3i Janvier, les maires et les répartiteurs, assistés du percepteur des con*
triboiions directes, rédigent un état- matrice des personnes imposables pour les
ckiens.
Le ao janvier, publication de la loi prescrivant Péchenillaffe.
Les maires rédigent des tables alpliabétiques pour chacun ae»rsegistres des actes de
Tétat civil de Pennée précédente, p?iis ils envoient on double des registres su
greffe du tribunal, avec le registre de publications de mariage, et déposent Paotre
double aux aichivea de la mairie. (C. civ. ^3). Ils doivent y joindre le relevé du mou-
feaient de la population de leur commune pendant Pannée précédente.
Las maires des chefs-lieux de canton déposent au srefle un double du registre des
togagnmenia volonuires pendant Pannée expirée; Pautre double est déposé anx
arcldves de la mairie. (Loi da ai mars i839}. lU euvoieot à Pinteodaot militairt un
1883. 2
18
état nominatif des engagements Yolontaires qo^ils ont reçus pendant l^année précé-
dente.
Les greffiers des tribunaux de police enyoient aux receveurs de Fenrcgistrement
I^extrail des jugements de police rendus dans le trimestre précéuent (Ordonnance du
3o décembre i833), et portant condamnation h Tamende seulement.
Les grefliers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police enyoient
au Préfet les extraits <ies jugements rendus pendant le semestre précédent. {Idem.)
Enlèvement des neiges et glaces.
Confection du tableau d^s mercuriales. — Chaque quinsatne, il doit être envofé
un de ces états an préfet. — MM. les maires doivent aussi, chaque mois, réunir et
annoter tous les documents propres à éclairer la commission de statistique per-
manente.
Réunion et conservation en Tolumes des cahiers du Bulletin des lois et des divers
recueils administratifs appartenant h la commune.
Convocation individuelle pour la session de février; Pcpoque en est (liée par le
Préfet.
Envoi au sous-préfet des tableaux du mouvement de] la population pendant Tannée
préccdente.
Envoi au sous-préfct de la liste des répartiteurs.
Le maire annote sur le tableau do recensement les décisions du conseil de révision
insérées dans la liste d^émargement) concernant les jeunes gens de la classe dernière,
puis il affiche cette môme listi*.
Arrêté prescrivant rélag.-ige et le rocépage des arbres et des haies.
Envoi de fetal cerliflé de vaccine pour Tannée écoulée.
Publication d^un avis faisant connaître le jour fixé parle Préfet pour la vérification
des poids et mesures.
Le maire visite les prisons qui existent dans sa commune. Cette visite se renou-
velle tous les mois au moins une fois.
Le facteur rural est tenu de prendra, au moins deux fois par an, on présence
du maire, Tempreinte du timbre qui est fixé à demeure dans la botte aux lettres de
chaque commune.
Première quinzaine.
Première session ordinaire des conseils municipaux. (Loi du 5 mai i85!>].
Les conseils municipaux doivent délibérer pendant cotte session sur le taux de la
rétribution à percevoir pendant Tannée suivante, dans les écoles publiques et le»
salles d^asilc, et sur chacune des opérations financières relatives à Tinstruction pri»
maire.
Dans les huit premiers jours, rapport du maire au sous-préfet sur le scrviceadmî-
nistratifet la surveillance des prisons, s'il en existe dans la ville.
Le maire doit recevoir du receveur municipal le bordetean récapitulatif des re~
cettes et des dépenses effectuccs pendant le mois expiré. Cet envol se renouvelle
dan<i les dix premiers jours de chaque mois pour celui qui vient de finir.
Dans cette quinzaine doit se faire réc^cnillnge des arbres, conformément h la loi
du 26 ventôse an IV.
Du i*''au 1.5 février, le percepteur adresse au directeur des contributions les états
matrices, pour servir de base à la confection des rôles.
Dans le mois.
Les maires publient Tarrèté de clôture de la chasse, dès qu^il leur est parvenu.
Les percepteurs remettent an receveur des finances :
i<* Les étals, en double eipédition, des cotes irrécouvrables et les états des restes
recouvrer sur les contributions directes et sur les frais de poursuites de Tannée qui
vient de s^écouler ;
a® Les comptes de gestion des receltes et dépenses municipales de Tannée précé-
dente, pour être vérifiés,
£nvoi AU préfet, chaque quinsaioe, du tableau des mercarialef.
49
Arrêté pr^critant Télagage tirs arbres et haies vfvps et le cura^rc des fossés qui
bordcnl les chemins vicinaux. Il est utile que cet arrêté no soit pas pris h uoo date
foftiérieare.
Arant le 28, los f>©rcepteurs déposent aux archives de la préfecture les rôles et les
etaiâ de frais •{« poursuites qui ont plnn di; trois ans.
Envoi par le maire an préfet ou sous-préfet de<i ré&ultnls des travaux de la ses-
»tnD trimestrielle.
Le.<» m:iires prescrivent les mesures convenables dans Pintérêt des mœurs et de la
>ârelé publique p<»ndant les divertissements du carnaval.
Visite (générale des fo-.irs et cheminées. Cette opération doit être faile avec le p'u.s
gnnd »nin
Deraicr délai pour le payement de la taxe d'arTviuage de l'année précédente, préa-
lablement h la remise, par le receveur municipal , de la liste des habitants en retard
de se lib«*rer.
Envoi par le receveur municipal au maire du bordereau récapitulatif des recettes
et de« dépenses poor le mois prccé'lenl.
Le iS, clôiure de rordonnancement des dépenses de Petercice 1881, pour les com-
munes et les établissements de bienfaisance (Ordonnance du 34 janvier i843).
Le 3i, clôture du pajemeut des dépenses de rexerciee 1881, po-.'? les communes et
If^ établissements de bienfaisance (Ordonnance du 3 {janvier i8|.^}.
Le maire dresse son compte administratif. Le perc(>pteur, de concert avec le maire,
«lablit Tétat de» re^tesà recouvrer et des restes à payer, q»ii doivent fiçurer à la pre-
mière section des recettes et des dépenses du bud-jct supplémentaire de Pexcrcicc
courant.
Pendant le mois.
Trois mois après la publication des rôles, les percepteurs remettent au receveur
des Roanees les états des cotes indûment imposées aux rôles de Tcxercicc courant.
Echenillage. Les maires visitent lu territoire ei font procéder d'office à Téchenillage
aox dépens «le ceux qui Pont uèglijré (l^oi veniôse an vu), et prescrivent les mesures
nécessaires pour favoriser, s*il y a lieu, Péconlemenl des grandes eaux.
L^ percepteurs déposent aux sous-prélectures les rôles de iH8^.
Le 3 1, clôture définitive des listes électorales et envoi à la piefecturc des tableaux
de reetification.
Remise à Pinstituteur, au çnnie champôtre et aux divers agents salariés do la com-
mune, de leur mandat de traitement pour le trimei>tre écoulé.
Eatoî an préfet, chaque quinraine, du tableau des mercuriales.
Le tableaa des vaccinations pratiquées dans la commune pendant Pannée dernière
ttt envoyé à la préfecture.
Publt«:ation de Pépoque du travail des prestations.
iùovoi par les maires an sons-préfet des mercuriales relatives aux fourrages, de la
liste des eoniribaables les plus imposés et des propositions pour le choix des com-
œîssaires- répartiteurs.
{jes créanciers du département sont prévenus que c'est le 3i mars qu'expire le
délai d'ordonnanceraeui des dépenses de Pexercice 1881 et que celui des payement»
eipire a a 30 avril.
Le dimanche de la Qnasimodo, session annuelle des conseils de fabrique. Les
r^onioDS ont lieu à Pissuc de la mes.su ou des vêpres, dans lV{riiMi! ou dauH un lieu
attt*naot à Péglise, ou dans le prebbyiôre. Keriouvellemenl trit^nnal des conseils d».
fabrique (Uècrei du 3o décembre 1809, art. vir). Muminalion du pr(^ident et du se-
crétaire du coiise'.l (idem, ix). Hèglenieni ries compien de gobiion de io8i, budget de
i'i'^2 Envoi de ces documents à la mairie et h Parchevôche.
Terme de toute demande en décharges, réductions, remises et modérations sur If s
contributions directes.
Envoi au maire, par le receveur municipal, du borderenu trimestriel de la situa-
lion de la caifM.
20
Première dixaine.
rrésenUtlon du répertoire des actes administratift au receveur de renrogistrement.
rinvoi au receTeur de renregiatremeot de la notice des décèa survenus pendant le
trimestre précèdent.
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés ou abandonnés. (InstructioD
du 8 février i8'i3).
Envoi à la préfeclure et dans les mairies, par les receveurs, d*un exemplaire du
compte administratif du maire et de Téiat des restes à recouvrer et des restes à
payer defeiercice clos. Ce dernier document est dressé de concert entre le rece-
veur et le maire.
Envol, sur papier libre, par le maire au préfet et onx sous-préfets, des actes des décès
survenus parmi les membres de la Légion d''honneur pendant le dernier trimestre.
Envoi au préfet et aux sous-préfets, do la liste nominative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décèdes pendant le tiimestre.
Les commissions administratives des établissements de bienfaisance doivent ac
réunir dans les premiers jours d^avril dans une session annuelle qui a pour objet, en
ce qui concerne les hospices et bureaux de bientaisance :
i^ LVxamen du compte d^ordre et d^administraiion rendu par Tordonnatcur des
dépenses pour Pexercice précédent, clos le 3i mars de cette année.
1* L^examen du compte en deniers rendu par le receveur de rétablissement pour
le même exercice.
3' La formation do budget de Tannée prochaîne.
Deuxième dixaine.
Convocation des conseils monif^ipaux pour la session de mai.
•Remise par le percepteur du compte de gestion de 1882.
Avant le i5, appréciation par le maire ou par Tagent voyer des dépenses à faire
iir les chemins vicinaux de la commune. L^a^^ent- voyer remet le tarit de conver-
sion des prestations en tAches au maire, qui doit le communiquer au conseil.
Troisième dizaine.
Préparation du budget de i883 et des chapitres additionnels au budget de 1881 .
Convocation (torsquMl y a lieu) des plus imposés pour la fin do la session de mai.
Avis de Tépoque du travail des mutations.
Pendant le mois.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de Tenregistrement
I*eztralt des jugements rendus pendant le trimestre précédent et prononçant des
amendes, pour qu^ils en fassent le recouvrement. (Ordonnance du 3o décembre i833).
Réunions du printemps des comités de vaccine. (Arrêté du préfet du 'i3 oct. i8i4)-
Etat trimestriel du mouvement de la population dea hospices et des indigents
secourus par les bureaux de bienfaisance.
Envoi k la mairie du travail des commissions hospitalières et de bienfaisance f^en-
dans la session de ce mois.
Les bacs et bateaux de passage existant dans la commune sont visites par le maire,
de concert avec Pingénieur des ponts-et-chaussées.
Momination de cinq commissaires-répartiteui's dans chaque commune.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau dea mercuriales.
Ouverture de la session «le mai, aux époques déterminées par M. le préfet. La
session dure 10 jours.
Le premier jour, règlement du romple de gestiou du percepteur pour 1881 . Audi*
tlon du compte administratif de Pexercice 1881 . Règlement des chapitres addition-
nels au budget de 1881. Exposé du budget de i883. Examens, par les conseils mu-
nicipaux, des comptes et budgets des hospices et bureaux de bienfaisance, et s^il y
a lieu, des fabriques.
Le deuxième jour, continuation de la session. Formation du budget de 1883. Fiia-
4oo de la taxe afTouagèro et dei autres taxes communales 00 de police. Vo^e daa
24
pfMtatioos et dat ceotimes pour lat cliamins. Vote de eenUmet poar Pinstraetion
primaire.
L« troisième jour, vote d'impôts pour les dépenses ordinaires oa extraordinaires
de i883, etc. Cl6iare de la ftession, sMI y a lieu . '
Le aaaire renroie au conseil de fabrique un double des budgets de rétablissement
religieux pour i883 et des comptes de iSSa, ainsi que les pièces à Pappui de ces
comptes. Le conseil de fabrique les adresse à Tarcbevâque.
Envoi an préfet et aux sous-préfets des budgets et de toutes les pièces qui s'y rat-
lacbent ainsi qaedes votes d^impôts, faute de quoi il ne sera pas donné suite à ceux-
ci. Cet enToi doit être fait avant le 30.
Leapereepteursreprennent leurs comptes de gestion quMis avaient déposés à la mairie.
Publication du règlement pour les mesures à prendre contre les chiens errants .
Le receveur municipal adresse au maire Tétat récapitulatif sommaire de ses' opé-
rations peadant le mois écoulé.
Pendant le mois.
Toomees des contrôleurs des contributions directes pour les mutations.
Lee mairea doivent avoir soin d'en publier Tavis, sitôt quMI leur est parvenu.
Lea maires des communes rurales dressent Pétatdea individus à vacciner.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
svwm.
Première quinzaine,
La récapitulation sommaire des opérations financières du mois écoulé est remise
ao maire par le receveur municipal.
Les maires des communes et les administrateurs des établissements propriétaires
da bois, doivent envoyer aux préfets les propositions de coupes extraordinaires. Si
cet envoi n'est pas fait avant le i5 juin, la proposition et le décret qui peut en être
la suite, sont reculée d'une année.
Prendre toutes les mesures de sûreté pour qu'il n'arrive point d'accidents aux
baigneurs,
Sorveitler la récolte des foins et prendre aussi à cet effet toutes les mesures de
police jugées nécessaires.
Dans le mois.
Les receveurs municipaux envoient à la préfecture leur compte de gestion et les
pièces h Pappui.
Rédaction, par MM. les maires, de la liste des affouages.
Les maires font connaître an préfet le nombre des feuilles de papier présumées
nécessaires pour les registres de l'état civil de l'année suivante.
VcB maires doivent prendre les arrêtés nécessaires pour que les habitants fassent
arroser le devant de leurs maison», et pour que les chiens soient muselés ou tenus
en laisse pendant U durée des grandes chaleurs. Autres mesures de salubrité et de
sûreté, quand elles seront jugées nécessaires.
Remise des mandats de traitement à tous les agents salariés de la commune.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Dans les localités importantes, et lorsqu^il y a lieu, le maire fait procéder dans
ce mois et dans les mois suivants à Parrosement des rues et des places publiques.
Pablication du règlement concernant les baigneurs en pleine rivière.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique (Décret du
3o déeerobre 1809).
Ordonnancement des traitementa des employés communaux pour le trimestre
écoulé.
Première dizaine.
Les receveurs des communes et des hospices dressent l'état trimestriel de situa-
tion de caisse* Ils doivent en remettre une copie aux maires on aux ordonnateurs.
22
Envoi au receveur de ronregistrenicnt do la notice des décès pendant le trimeatre.
Visa du répertoire ries actes soumis à IVnrenistrcmcnt.
Envoi sur papier libre, par le maire, au préfet et aux sous préfets, des actes des
décès survenus parmi les membres <!e la Le^'ion d'honneur et les décorés de la mé-
daille militaire pendant le dernier trimestre.
Le maire envoie à la sou&>|>rc(ecturc le certilicat d'exercice de Pinstitutcur pour
le trimestre éioulé.
Pendant le mois.
Les maires envoient aux sous-prcfcts les certificats de vie des enfants trouvés et
abandonnés placés dans leur commune, et Pextrait des ju{;emenis de police por-
tant peine (l'^emprisonnomont et rendus danb le trimestre précédent.
Les greifiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de Penregislremenl
Totat trimestriel des jujjcmenis rendus en matière do police municipale, et portant
condamnation à des ami^ndes.
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple police envoient
au piéfel ^extrait dos jugements rendus pendant le semestre précèdent.
Leâ jeunes gens qui veulent entier à Pécolo normale primaire, doivent se faire
inscrire au secrétariat de Pinspection, aux époques déterminées parPunétédu préfet.
Envoi au préfet et suix sous-prefets de la liste nominative des condamnés libères
assujettis ^ la surveillance, décèdes pendant le trimestre.
Envoi du rapport sur Pelai des recolles.
Convocation, par lettres individuelles, des membres du conseil municipal pour
la session d^aoïU, dès que Pépoqueen e!>t fixée par le préfet.
Envoi au préfet, cbaquc quinzaine, du tableau des mercuriales.
Prise, par les facteurs ruraux, dd Pempreinlc du timbre qui est fixé à demeure
dans la boite aux lettres de chaque commune. Le maire doit être présent à cette
opération.
Publication de la lisle dos habitants ayant droil h Paflbuagc.
AOVT.
Première quinzaine.
Se^siun trimeslriellc cl légale des conseils municipaux.
Les crédits restant à voter pour 1882 doivent Pètre dans celle session.
Appiobaiion de la liste d^afïouagc et examen des réclamations.
Remise au maire, par le receveur m'nicipal, de la rccapilulalîon mensuelle.
pendant le mois.
Dépôt à la mairie de Pétat nominatif de tous les contribuables, habitants assu-
jettis à la patente. Cet état, où doivent être consignées toutes les réclamations faites
pendant les 10 jours de sou dépôt, doit, à Pexpiration de ce délai, être renvoyé au
contrôleur.
Publicalion de Parrôié du préfet fixant Pouvcilurede la chasse et des prescription:»
locales. Les maires doivent prendre, de leur côté, ei faire exécuter, sur leur terri-
toire respectif, toutes mesures propres à assurer la sécurité publique cl la conser-
vation des récoltes sur pied.
Knvoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Envoi h la sou»- préfecture de la liste des affouagistes.
Première quinzaine.
Le bordereau mensuel de la situation do la caisse est remis au maire par le per-
cepteur.
Avant le 10, le maire reçoit de la préfecture les procès- verbaux d'estimation des
coupes aflfouagères de Pexcrcice.
Pendant le mois.
Ban de vendanges. Les maires, après avoir consulté les prud'hommes, prennent
23
on arrêté ponr fixer TouTerture ioit faeallatlve, soit obligatoire, des Tendaii(;e8.
Eovoi au pn'fet, chaque qniuznine, du tableau des mercuriales.
Remise à riDstiiuteur, au Qarâe champêtre et aux autres agents salariés de là com-
mune, de leur mandat de traitement pendant le trimestre.
Soumettre à J''approbation du sous-prcfet le projet d^adjudication de la coupe
•flnuagère.
Fixer par un airè!é le jour où commencera lu grappillage.
Les maires rappelleront que le concours d''ailmihsion à Fccole d'agriculture ouvre
le 1er octobre, et quo les demandes dMnscription doivent ôlre adressées à la prércc-
ture avant le 1 5 septembre.
Avant le 3o, les otiservations des conseiU muniripaux et des commissions adroi-
DÏ&traiives sur Testimation de la coupe uflbuagèie doivent parvenir à la préfecture.
OCTOBRE.
VètMi trimestriel des recouvrements du percepteur est visé et rencaisse constaté
{xar le maire du chef-lieu de perception.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique. (Décret du
30 décembre 1809).
Première dizaine.
Le bordereau trimestriel de la situation de la caisse est remis par le receveur rou-
aicipal au maire. Ordonnancement des traitements des employés communaux.
Le répertoire des actes soumis à i^enrcgittiiement est présenté au visa du receveur.
Envoi sur papier libre, par le maire, au préfet et aux sous-préfeis, des actes de
décès sarvenns parmi les membres de la Légion d'honneur et les décorés de la mé-
daille militaire pendant le trimestre.
Délivrance des certificats de vie des enfants assistés.
Pendant le mois.
Du 1*' octobrfi de chaque année au i5 janvier de Tannée suivante, les possesseurs
de chiens devront faireà la mairie une déclaration indiquant le nombre de ehiens
et les usages auxquels ils sont destinés, en se conformant aux distinctions établies
en Tarticle premier da décret.
Convocation des conseils municipaux pour la session de novembre.
Les maires adjugent, s'ils no Tout déjà fait, Pentrffprise de Texploitation de la
conpe aflbuagère, et envoient à Pinspecteur des forêts copie du procès-verbal d'adju •
dîcation .
LesgreflTiers des tribunaux de simple police envoient aux receveurs de Tenregis-
ment IVlat d«s jugements rendus pendant le trimestre précédent^ et portant con-
damnation à Pameode.
La notice di>s décès survenu» pendant le trimestre est envoyée par les maires aux
receveurs de Veoregistrement.
Les percepteurs «uvoient aux préfets le compta des impressions fournies aux com-
munes et au trésorier-payeur généra] leurs demandes d'impriuiès pour i^annce suivante.
Envoi au préfet et aux sou!»-préfets de la libte nominative des condamnés libérés
sssiijeitisâ la liurveillance, décèdes pendant le trimestre.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des raeicuriales.
Le maire se prépare pour prendre part aux travaux de la commission, qui, sur la
ctinvocation des juges de paix, doit se réunir au chef-lieu de canton, dans la première
huitaine du mois de novembre.
HOVEHIIBB.
Pmiant le mois.
Le maire reçoit du percepteur la récapitulation sommaire des opérations finan-
cières effectuées pendant le mois d'octobre.
Le ler, terme do rigueur pour Penvoi au sous-préfet ou au préfet des propositions
de travaux à faire aux édifices diocésains, et portant demandes de secours à PEtat.
vlnst. min. du lo juin i853).
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux. Cette session étant la der-
nière de Pannée, c'est Poccasion de jeter un coup d'oeil en arrière et de songer à re-
24
gularisar les parties da senrioa eommunal dont on aarait pu a^ocenper précédemment.
Vote aur la Tente ou la distribution des coupes ordinaires des bois communaoi de
l'exercice suivant et aur la fixation du Tingtième rcYenaot au trésor sur le prodoit
des coupes de k>oisdéltTrtfes en affouage.
Réunion d*automoe des eomités de vaccine.
Les conseils municipaux arrêtent la liste des enfants qui doivent être reçus gratuî-
tement dans les écoles communales. Sur cette liste doivent Ggurer tous les indigents
en âge de fréquenter les écoles. Elle doit par conséquent comprendre les enfants
trouvés ou abandonnés placés dans la commune. La môme opération doit avoir lieu
pour les salles d^asile publiques, dans les communes où existent ces établissements.
Les maires procèdent au renouvellement des baux qui sont près d^expirer. Ils
doivent faire viser les actes de vente on de location par le receveur de Tenregistre-
ment, dans les vingt jours de Papprobation préfectorale.
Les percepteurs procèdent au recouvrement des rôles d''affouage qui leur ont été
envoyés approuvés, ils font parvenir des avertissements individuels à tontes les
personnes inscrites sur les rôles, et, lorsque le délai de recouvrement est expiré,
ils remettent au maire un état général des contribuables qui ont payé la taxe.
Les états de situation des caisses d^épargne doivent être envoyée au préfet, au plua
tard, dans la première disaine de novembre.
Visite générale des fours et cheminées pour Réassurer que le ramonage a été effec-
tué et nue toutea les précautions ont été prises pour éviter les incendies.
Envoi au préfet, chaque quinsaine, du tableau des mercuriales.
Publication dea rôles de prestation en nature pour les chemins vicinaux. Le maire
certifie cette publication sur le rôle môme.
Adjudication de Pentreprise de la coupe affouagère, dernier délai.
Avant le 3o, envoi à la sous-préfecture des demandes de secours sur les fonds de
PEtat, formées en faveur des établissements do bienfaisance.
BÉCBHIIWB.
Dans la première disaine la situation mensuelle de la eaisse municipale est remise
au maire.
Le 3i, clôture des registres de Tétat civil (Code civil, 4^}» ®^ des engagements
volontaires reçus par les maires des chefs-lieux de cantons.
Clôture, par le mairts du chef-lieu de la perception, des livres des percepteurs et
des receveurs municipaux pour i^année qui finit. Procès verbal en triple de cette
opération. Vérification par le même maire do la caisse du percepteur.
PendanU le mois.
Les percepteurs préparent les registres nécessaires pour Tannée qui va commen-
cer, et les font coter et parapher par le maire du chef-lieu de la perception.
Les maires préparent la révision dea listes des électeurs communsux.
Présentation des candidats pour la nomination des commissaires répartiteurs.
Les maires» signalent lea changements qui surviennent dans la liste des vétérinaires
brevetés.
Les maires des^ communes où se tiennent des marchés publics, assistés d^une
commission spéciale, font procéder au pesage des grains de la dernière récolte
amenés aux derniers marchés de ce mois, pour déterminer le poids légal de Phecto-
litrede chacun d^eui, et ils en dressent procès-verbal.
Convocations des électeurs appelés à nommer les juges des tribunaux de commerce.
Expiration du mois de délai accordé aux contribuables pour opter entre le paye-
ment en nature on en argent de leur cote de prestation. Communication au rece-
veur municipal du registre des déclarations des contribuables. Avis aux contribuables
outils ont jusou^au premier mars pour réclamer contre leurs cotisations. Enlèvement,
s il y a lieu, des glaces et des neiges.
Avant le 3i, Tes maires sont tenus de faire les quêtes au profit delà caisse des
incendiés, et d^en assurer le versement avant cette époque entre les mains du tréso-
rier-payeur général on des receTeurs particuliers d*arrondissement.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, dn tableau des mercuriales.
95
DEUXIÈME PARTIE.
DOCUMENTS_GÉNÉRAUX
CHAPITRE PREMIER.
PUISSANCES EUROPEENNES.
FRANCE.
M. Jalat GiitfTT, Président de la République.
MmiSTBES.
MM. Duelere, ministre des affaires étrangères, président du Conseil.
Deraniy ministre de rinstruelion publique et des beauiHirts.
Uevét, ministre de la Justice et des eultes.
Fallièresy ministre do I* intérieur.
Hérisson , ministre des travaux publics.
L'amiral Jauréguiberry, ministre de la marine et des colonies.
Général Billoti ministre de la guérie.
Tirard, ministre des finances.
De Mahy, ministre de ragrienlture.
Cochery, ministre dos postes et des télégraphes.
Legrand, ministre du commerce.
AlcMbic : If. Tirman, gouverneur civil. — MASTimQUB : M. Allègre, gouverneur. —
GuABBLOori : M. Laugier, jtouverneur. — GmrâfiRi FaAifÇAiSB : M. Lacouture, gouver-
Dcur. — CocBi3CBiiiz : M. Thomson, gouverneur.
ALLEMAGNE.^ GiiiLLAiiMKl*',Fréderic-Lonii, né le 3!i mars 1797 ,roi de Prusse le
1 janvier 1861, marié le 11 Juin 1839 4 Marie-Lonise-Auguste-Catherine de Saxe-
Weiroar,née le 3o septembre 1811, fille de feu Charles-Frédéric, grand duc de Saxe-
Weimar; empereur d^Allemagne le 18 janvier 1871.
États JtAltemmgne, — Les Etatn secondaires de T Allemagne se composent de :
Lé duché d*Anbalt; le grand duché de Bade; le duché de Brunswick; la Hesse
grand'dneale; la principauté de Lichtenstein ; les principautés de Lippe; le grand
duché de Luxembourg et duché du Limbourg; les grands duchés do Mecklombourg ;
Is grand dnebë d^Oldenbourg ; les principautés de Reu»s ; les duchés de Saxe; les
priocipaulcs de Scbwartsbourg ; la principauté de Valdeck et Pyimont; et le comté
deWaldec et Limponrg.
AUTRICBE. — FfiA-içois-Joseph I*', Charles, né le 18 août 18I0, empereur d^Au-
triche, roi de Bongrie et de Bohême, etc. , le 2 décembre iKi8, marié le 14 •'^■'il i854,
s Eliiabeth^Amélio-Eugénie^ née le ^4 décembre f8l7, fille de Maximilien Joseph,
dsc de Bavière.
BAVIÈRE. — Louis II, Othon-Prédéric-Guillanme, fils de Maximilien U, né le
iSaoAl i8j5y roi de Bavière le lo mars 1864.
BELGIQUE. — LioroLD 11, Loois-Philippe-Marie-Victor, né le 9 avril i83S, roi
le 10 décembre ]865, marie \e aa août i833, à Marie-Henriette- Anne, née le 33 août
i836y fille de feu Parchiduc Joseph, palatin de Hongrie.
UAKEMARCK. — CBaisTiAR IX, né le S avril 1818, roi le i5 novembre i863, marié
le 26 mai \%^i^ à Luuise-Wilholmine-Frédérique-Caroline-Auguste-Julie, née le 7
septembre 1817, fille de Guillaume, Landgrave de Hesse-Cassel.
ESPAGNE. — Alpborsb XII, né le a8 novembre 18^7, roi le 30 décembre I874
marié le 27 novembre 1879 à Marie-Christine-Henriette-Désirée^Felicilé Reinière
née le ai Juillet 18S8, fille de Charles-Ferdinand, archiduc d^Autriche.
GRANDE-BRETAGNE ET IRLANDE. — Victobia !'•, Alexandrine, né le i\
mtH 1819» reine de Grande-Bretagne et d^Irlande le ao Juin 1837, veuve de Francis-
Albarl^àngasta-Charles-Emmanuel, duc de Saze-Coboorg -Gotha.
26
GRÈCE. — GiORGiB i^r, Chrétien 'Guillaume-Fardinand-Adolphe, né le a4 dé-
cembre i8{5, roi le 3o mari i663, marié le 27 octobre I867 à Oiga-Constantinowoaj
née le 3 septembic i85i, fillo du grand du3 Cooatantin do Russie.
ITALIE. — HuMBEaT I"**, Henier-Charlet 'Emmanuel- Jean- Mario-Ferdinand-
Eugène, fils ile Victor-Emmunuel II, i>é le I4 mars \H\\, marié le 11 avril 1868 à
Marguerile-Marie-ThÂréic-Jeartoe, princesse de Savoie, sa cou»iiic.
MONACO (principaulcdo). ^Charles, Honoré-Grimaldi, né le 8 décembre I818,
prince de Monuco le ao juin 1856, veut de AnioineUc-Gbislaioe, comtesse de
Mérode.
PAYS-BAS. — GciLLACMB m, Alexandre-Paul-Frédéric-Louis, né le ^o féviicr
1817, roi den Pays-Bas le 42 mai 1849, marie le 18 juin 1839, à Sophic-Frédérique-
Malhilde, née le 17 juin 18I8, fille de Guillaume 1''', roi de Wuriemberi;, veuf le
3 juin 1877; remarié le 7 janvier 187g ii Adcl aide-Emma, princesse de 'VValdcck-
Pyrmont, née le 7 avril 1853.
PORTUGAL. — DoM LuizI^S Philippc-Mari<iFernando-Pt'dro-de-Aicantara-Ao>
tonio-Miguel-Raphaël Gabriel-Gonzafrua-Xavier-Francisco-dc-Assisei-Joao-Auguato-
Juliu-Voirando, né le 31 octobre i838, roi de Portugal et des Algarves le 11 novem-
bre 1861, marié le 17 novembre 18(33 à Marie Pie, néd le 16 octobre 1847» fill<3 du
feu roi Victor-Emmanuel.
RUSSIE. — Alexandre Ul Alexahdrovitscd, ne le 'àG février i845, empereur de
toutes les Russies, 3 m rs 1881 ; marié le 26 octobre 1866 à Marie-Feodorowna ,
t née leaG novembre 1847» flUc de Christian XI, roi de Danemarck.
SAIKT-SIËGE. — Lton XIII, Gioechino Pecci, né è Carpiuetlo le 3 mari 1810,
élu pape à Rome le ao février 1878.
SAXE (Royaume). — Albert, né le 23 avril i8a8, roi le 37 octobre 1873, marié
avec la princesse Caroline Wasa.
SUÉDE et NORVÈGE. — Oscar II (Frédéric), né le 71 janvier 182;^, roi lo 18
septembre 1873. marié le 6 juin 1867 à Sophie Wilhelmine, née le g juillet i836,
liilc do feu GuillaamCf due de Nassau.
SUISSE. — M. Ravier, président de la Confédération cl du Conseil fédéral.
TUHQUIE. — Sultan Abd-dl-Hamid, né le 16 chaban ia58de THégire (22 septembre
1842)1 empereur le 3i aoAt 1876.
WURTEMBERG. — Cbarles I«^ Frédéric- Alexandre, né le (i mars i8j3, roi le
25 juin 1854, morié le i3 juillet i8|6à Olga-Nico!aiewna, née le 3o août 182.1, fiHe
de feu Nicolas I«**, empereur de Russie.
AMBASSADEURS ET MINISTRES FRANÇAIS
BÉSIDAICT PRÈS LBS PClSSAIfCBS BTRAIfGfeRES.
Allemagne. — M. le baron de Courcel, ambassadeur à Berlin.
AuTBioRE. — M. le comte Duchâtel, ambassadeur à Vienne.
Bavière. — M. Mariani,, chargé d'aO'aires.
Belgique.— M. G. de Monlebello, envoyé extraordin. elminislrcplén., à Bruxelles.
Brésil. — M. le comte Amelot de Ghaillou, env. extr. et min. plén., à Rio-Janciro.
Chili. — M. Duprat, envoyé extr. et ministre plénipotentiaire, à Santiago.
Chine, — M. Bourée, ministre plénipotentiaire, à Pékin.
Compédkration ARGENTINE ET Paracday.— M. Lavcrtujon, ministre plénipotentiaire,
à Buenos-Ayres.
Danemarck.. MM. De Croy, envoyé extr. et min. plénip., à Copenhague.
Egypte. — M. Domet de Vor^is, ministre plénipotentiaire.
Espagne. — M. le buron des Michels, ambassadeur à Madrid.
Etats-Unis (Amérique-septentrionale). — M. Roustan, envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire, Washington.
Grande-Bbctacnr et Irlanoe. —M. Tissot, ambassadeur à Londres.
GkàcE. — M. le comte de Mouy, envoyé cxtraord. et ministre plénip. à Athènes.
27
H4ITI. — H. Bordel, miDistre plénipotentiaire à Haïti.
Italie. — M. Decrais, ambassadour. à Rome.
Japo.%. — M. Tricou, miniMrc plénipotentiaire, à Yeddo.
M\R<x. — M. Ordé^a, ministre plénipotentiaire^ à Tanger.
MaioïK. — M de Coutouly, envoyé exli. el ministre plén., à Mexico.
Moxvcc. — M. le baron de' Collonges, consul.
P.awBas. — M. I.egrand, envoy« cxtr. el rainisli-e plénip., à La Haye.
Plboi. — H. de Tallenay, envoyé exlr. el ministre plén. à Lima.
Pie^E. — M. De Bâlluy, ministre |)lénipotentiaire, à Téhéran.
Port i G AL. — M. de Laboulaye, envoyé extraordinaire et ministre p!éDii)otentiairc,
a Lisbonne.
Rom AME- — M de Rinj», envo}é extr. el ministre plén., à Ducharcst.
P.csME. — M. le vice-amiral Jaurès, ambassadeur, à St-Pétersbourg.
Sai>t-Siègi:. — M. Lefebvre de Béhainc, ambassadeur, à Rome.
Serbie. — M. de BressoQ, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire, à
B*^lgrade.
SiÈDE etNoRwÊcE — M. PatemMre, envoyé extraord. et ministre plén., à Stockolm.
Sn^sc. — M. Emmanuel Arago, ambassadeur près la Confédération helvétique, à
Borne.
Tocs. — M. Cambon, ministre résidant.
TiBQiic. — M. de Noailles, ambassadeur à Constantinopic.
SKNAT
Bureau :
MM. Le Royer, président ; comte Raropoo, Calmon, Peyrat, N. . ., viccs-prehtdenls;
Baron de S«iinl-.Mitr, Barne, Looocl, Labiche, Ro^jor-Marvaise, Clémcnl,
secrétaires ; Pelleta ri, Pélissier, questeurs.
Sénateurs inamovibles :
MM Allou.—d'Audifrrct'Pasqiiier.— Barafjnon. — Barrot.— Barthéiemy-St-Hilnir?.
— Berenger. — Berlhelot. — Billoi. — Brun. — Buffet. — Calmon. — do Carayon-
btour. — Carnot père. — Cazot. — général de Chabaud-Latonr. — de Cbabron. —
d-î Cba<ioi». — Cbaozy. — Chesnelong. — de Cis»cy — Corbon. — Cordier. — Corne.
— <:e Gornulier-Lucinièie. — Ucnorinandie. — Deschanel. — Dieti-Monin. -^
Didier. — de Doiihel. — Duclerr. — Duraon. — Dupuy de Lôme. — général Farrc.
— Fouberi. — Foiirichon. — FrébaiiU. — Gauthier de Rumilly. — Gouin. —
Grandfierret. — Gresley. — Albert Grévy. — d'Ilaussonville. — Huonbert. — Jaoré-
railerry. — Jaurès. — Rolb-Fiernard. — Krantz. — Laboulaye. — de Lasteyrie. —
Uarenl-Picfaai. — Victor Lefranc — John Lemoine. — Le Royer.— de Lorgeril. —
Loro. — Magnin. — de Mnlleville. — Mar(fl. — de ^fonlaig^ac. — Pajot. —
ilaQ){Hjiit-Lecbin. — Hervé do Saifty. — Schéier. — Scheurer-Kesiner. — Scbœlcher.
-SimoD. — Tesiflio. — Thcry. — deTréville. — Triberi. — 0«car de Vallée. —
V(>ikin»-Lavernicre. — Wallon. — VVurïz.
Sénateurs par Départements :
Un. — Bonnet, Robin.
Usae. — Martin (Henri), WadJington, de
Saint- Val lier.
Allier. — De Chanlemerle, de Veaiice (le
baron), Marlenot.
Alpes (Basses-). — Michel, t'«du Chaflaut.
ifpes{Uautes').— Gnilfrey, Blanc.
Hffs-Maruimcs. — Dieudé-Defly. Chiris.
Ardèche. — Raropon (Ir comte), Taithand.
irdfnnes, — Péronne, Gailly.
Ariê^,^ Frézoul, Vigaro»y.
Auhç. ~ MasBon de Morfontaine, Gayot.
Aude. — Béraldi Lambert de Ste-Groix.
Aveyron. — Mayraii, Boisée, Debol.
Boûches'dtt- Rhône. — Pelletan. ChaUemeU
Lacour, Barne.
Calvados. — Paulmler, Bocher, do Saint-
Pierre (le vicomte).
Cantal. — De Parieu, Brugcrolle.
Charente. — Brémond d^Ars, Canrobert.
Charenis- Inférieure. — Baron Vast-Viraeuz,
Bolhntoii, Roy de Loulay.
Cher, — Hen**! Fournier, duc de Rivière.
Corré«e.— Bat ou LafonddeS*-Mur,Brunet.
28
Carte, — Piétri, Gftilom d'itiria.
Côte à*Or. — Laeomrae, Mazeau.
CôteM^U'Nord. — S. Duv.-)1, vicomte Henri
de Champagoy,.lo comte de Tréveneuc,
de Carné.
Creuse, — l^ajolle, Pâlotte.
Dordogne. -* Uaussel, de Fourtoui de Bot-
redoo.
Douhs. -^ Comte de Wemeri de Merode,
Oudet.
Drame. — Malens, Lamorte.
Eure. — Le doc de Broglie, G*' Lecoiote.
Eure-et'Loir. — Delacroii, Emile Labiche.
Finistère, — Halna du Frétay, Soubigou,
Leguen, de Ralsmes.
Gard, — Meinadier, Laget, Gazagne.
Garonne {BautC'), ^ Hébrard, Camparan,
de Rémtisal.
Gers. — LacaTe-Laplagne, Batbie.
Gironde. — Dupouy, Calleo, laiariier^
de Lar-Saluces.
Hérault, — Gaston Bazille, Combescure,
Griffe.
Ille-et'Vilaine. — Roger Marraite, Jouin,
Le Bastard.
tndre, — Clcment, le comte de Boody.
Indre^t'Loire. — Guinot, Fournier.
ïsère. -. Michal-Ladiohère, Eymard-Ou-
vernay, Bonjat.
Jura. — Général Grévy, Thurel.
Landes. — B*>' de Ravignan, de Gatardic.
Loir-et-Cher. — Bozérian, Onfay.
Loire, — Arbel, Cbavassieu, Cherpin.
Loire {Haute-).— De Lafayette, Viasaguet.
Loire-inférieure. — Baron de Lareinty, de
Lavrignais, Espiveni de la Villeboisnot.
Loiret, — Duoiesnil, Robert de Massy.
Lot.— Delord, N
^Jxtt'et-Garonne. — Lco[K>1d Faye, Pons.
Utzère. — Roussel, de Rozières.
Maine-et-Loire. — Le général d^ And igné,
baron Léon Legiiay, Joubert (Achille).
Manche. — Oufresne, Lenoél, Labiche.
Marne. — L4*blond, Uauphinot.
lfanitf(Hau(«.).~Géneral Péliisier, Don-
not.
Mayenne. — Gén' Duboys-Fresnay, Denis.
Meurthe-et-Moselle. — Varroy, Bernard.
Meuse — Vivenot, Honoré.
Morbihan, — Audren de Kerdrel, comte
de la Monneraye, Fresoeau.
Nièvre. — Tenailie-baligny, Massé.
Hord, — Général Faidherbe, Massiet du
Bieat, Merlin, Duttlleol, Foornier.
Oise. — D^Andlau, Curinot, Lacarhe.
Orne. — De la Sicotière, Poriquet,de Fiera.
Pas-de-Calais. — Buguet, Bouchot Cadard,
DcmiauttOi Deyanx.
Puy-de-Dônte. — Guyot-Lavellne, Sal-
neuve, Gouiay. «
Pyrénées (Basses-). — Marcel Barthe^
Lacaso, Michel Renaud,
Pyrénées {Hautes-), — Général Dvffès,
Dupré.
Pyrénées-Orientales. — Emmanuel Arago,
Eficarf iifil
Rhin {H.-) (Btf//br«^.— Vieillard-Migeon.
Rhône. — Doyot, Munier, Ëd« Miliatid,
Vallier.
Saône {Haute-). <- Noblot, Jobard.
Saône-et- Loire. — Général Guillemaiilt,
Demole, Mathey.
Sarihe. -^Cordelet, Rubillard, Le Mon-
nier.
Savoie. — Carquet, Parent.
Sa u oie {Haute-). — Chaumontet, Chardon.
Seine. — Victor Hugo, Peyrat. Tolain,
Lahordère, De Freycinet,
Seine-Inférieure, — Pouyer-^uertier, An-
cel, génén.1 Robert, Liiot.
Seine-et-Marne. — Fou< her de Careil, Adaioo.
Seine-et-Oise,— Léon Sa>, Feray, Gilbert-
Boucher.
Sèvres {Deux-). ~ De Régnîé, Goguet.
Somme. — Dauphin, Magniet, Labitto.
Tarn. — Rîgal, Barbey.
Tarn-et-Gar. — Dclbreil, Garrisson.
Var. — Charles Brun, Ferrouillat.
Yaucluse. — Gent, EIzéar Pin.
Vendée. — Gaudineau, Gornulîer, N. . . .
Vienne. — G*' Ladmirault, gén' Arnaudot.
Vienne {Haute-). — Teisserenc de Bort,
Ninard.
Vosges. — Claude, George, Kiener.
Yonne. — Ribièro, Charton.
ALGÉaiB
Alger, Le Lièvre. — Oran, Jacques. —
Conslantine, Lucet.
C0L0?IIES
Martinique f Desmazes.
Guadeloupe, général de LajailU'.
Réunion, Milhet-Pontarabie.
Inde, J. Hebrard.
CHAMBRE DES DEPUTES
Bureau :
MM. Henri Brisson, président; Philippoteauz. Lepère, Boysset, N , vice-pré-
sidenls ; Basiid, Armez, Pellet, Renaud-Morlière, Riotteau, de la Billiais,
Bénareti Roquet, secrétaires ; Nadaud, Madier de Montjau, Margaine , questeurs.
29
Reprêsentanti par Dépûrtements i
MM.
Aia. — RoMlli -Mollet, Tienot, Tonda,
PiradoD, Mercier, Germain,
Aissii. — C«esguiHier, Ganaull, Fouqoet,
Villain, Malctieux, Ringnier, Soye,
Turqaet.
àLUiB. — Labutfttère, Dréveraud, Cban-
temille, Simonne!, Datas, Roquel.
Alpes (Basses). — Gassîer, A. Picard,
Sonstre, Bouteiîle. Bontoax.
Aipts (Hautei). — Laurençon, Ferrary,
Ctaaiz.
Alpis (Maritimes).— Léon Renault, Borri-
glione, Bisehoir«heira, Récipon.
AaAicB. — Vielfjinre, Vaschalde, Cbsln-
met, Pradal, Saint-Prix, Boi>sy-d^Anglas.
ABBSNXEa. — Corneaii, Drumel, Meveux,
Pliilippoleanx, De Ladouceito.
Aeiècb. — Massip, Lashaysses, Senienac,
AcBB. — Têaénas, de Roy s, Michou, Casi-
mir-Perier, B:kcquia8, Baltet.
AsBC. — Marcou, Mir, Rou(^é, Mairie.
Atetios. — OcTic, Mas, Joseph Fabre,
Rodât, MallevLille, Ctbiel, Cayrade.
BiLFoaT. — Fréry,
Bocciisb-&uRbo?ib. — Leydet, Camille
Pelletan, Grouet, Feylral, Clovis
Hugues, Courbet, Rouvier.
Caltam». - Gérard, Ed. Henry, Manger,
Etnaolt, de Colbert, Dachône Fournet,
Delafosse.
Caatil. — Bastid, Durrieu, Francis Cbar-
mea, Amagat.
CBAaBTTB. — Larocbe-Joubert, Marrot,
André, Cunéod'Ornano, Duclaud, Gau-
tier.
CjtAaXHTC-lRFtatBURB. — E&chasseriaux,
Jflestreao, Rocbe G., Barbedettc, Bis-
seoil, Jollbois^ Roy de Loulay.
Gm. -* Chéneaa, Bon lard, Girault, Be-
liot, Mingasson.
CoaaszB. — Le Cherbonnior, Latrade,
Vaehal, Vacher, Panières.
CoasB. — Peraldi, Gavini, Graziani,
E. Aiéoe, BarUdi.
CÔTB-a'Oa. — Leroy (Arthur), Lerèque,
Dabois, Joigneaux, Sadi-Caruot, Hugot.
CAtbs-«o-Moro . — lie Jaozé, de TArgen-
laye, Olivier, due He FeJtre, Docteur
Even, Le Proyost de Launay, Armex,
de Belixal, ETcn.
Cbbcse. — Cornudet, Mazeron, Nadaud,
Parry, LacAle.
Dobbûcrb. — Garrigat, Thlrion-Montau-
ben, Alcide Dnsollier, Theulier, Cha-
▼oiz, A. Brngère. Roger, G. Escande.
Dooas. — Beaognier, Gauiîy, ViettCi Ber-
nard, Dionys Ordinaire.
DidHB. — Madier de Montjau, Bizarelli,
Richard, CbeTAodier; Loubet.
EoBE. — Janvierde la Motte, Paisy (Louis),
Develle, Bully, Papou, d'Osrooy.
EnaB-ET-LoiBB. — Mnnnoury, Noél-
Parfait, Dreux, Gatineau, Truelle.
FixrisTésB. — Cametcasse, Villiers, Frep-
pel, Gaurant, Gucguen, Rousseau, de
KermoDguy, Bemoo, Arnonlt, Coren-
tinGuyho.
Gard. — Desmons, Alfred Silbol, Royer,
Bousquet, Pieyre, Marcelin Peilet.
Garonne (Haute). — Germain, Bouguoi,
Latour, Constans, Duporlal, Montané,
Gaze.
Gbrs. — Jean DaTid, Deynaud, Des-
camps, Fauré, Paul de Cassagnac.
GiaoïVDE. — Laroze, Dréolle, Achard, L.
Fourcand, Sieeg, Raynal, Cazauviolh,
Lalande, Roudier, Lalimne, Caduc.
Hérault. — Vernhes, Vernières, Arrazat,
Ménaid-Dorian, Salis, Tarbouriecii.
Illb -ET* Vilaine. — De Lariboisière,
PinauU, Brice René, Waldeck Rousseau,
Martin-Feuillée Hovius, Durand, Le
Gonidec do Traissan.
InDRE. — Benazet, Perigois, David, de
Saint- Martin, Lccomte.
Indre-eT'Loisb. - Belle, Rivière, Joubort,
Witson.
Ib&rb. - Brawt, Bavier-Lanierre, Guil-
lol, Saint-Romme. Ant. Dubost, iVla-
rion, Buyat, Couturier.
JoRA. — Lombard, Lelièvre, Gagneur,
Bavnnx.
Landes. ^ Loustalot, Leglize, deGuillou-
tet, KoQcau, Sourigues.
Loib-bt-Cbbr. — Deniau, Tassin^ Julien,
deSonnier
LoiRB. — Levet, Reymond, AudifTied,
Brossard, BaribolOn, Girodei, , Cha-
vanne.
Loire (Haute). ^ Mafgne, Jouve, de Ker-
«•orlay, Marlartre.
Loirb-Inféribore. — Tboinnet, Ginoux,
Laisant, Gaudin, de la Biliais, de Jui-
gné, Fidèle Simon, de la Rochelle.
Loiret. — Bornier, Cochory, Fousset,
Devade, Brierre.
Lot — De Valon, le comte Murai, Teil-
hard, le baron Durour.
Lot-et-Garonne. — De Laffite, Fallières,
Sanetie, Deluns-Moniaud.
Loz&re. — Belon, Pelisse, Gourillon.
Maine-et-Loire. — De Soland, Maillé,
Benoist, de Maillé, Dufour de Civrac,
Bury, de Tervos,
Manche. — Morel, Riotteau, Lavieille,
Savary, Regnault, Legraod, RaoHiiei
Horré Maogon.
30
Marub. — Faore, Blandin, Coarmeaux,
Tfaoma», Margaine, Giiyot.
Marre (Haule). — DuuiJIy, Bizot, Da-
nelle Bernardin.
MATE!i2fB. — Soiichu-Servînièrc, Lecomte,
Anccl, Bon luU-Morlîèrc, Brunean.
Meurtbe-rt-Moselle. — Mézières, Ca-
mille Viox, Diivaiix, Berlel, Fetiibien.
Medse — Uevellc, Lioiiville, Buvignier,
Roycr.
Morbihan. — Moihieti, Martin, prinre de
Léon, Lanjainais, De M un, Du Bodan,
Loroifi.
NiÈfRE. — d^Espeuiiles, Hérisson, Jam-
bon, La porte, Thurigny.
INoRD. — Guillemln, de Marcèro, Ber-
nard, Cirier, Giroud, Gb. Lesmoulicrs,
Tristam, Berg^rot, Ou tiers, Piichon,
Legrand, Mazure, Screpel, desUotnurs^
Brame, Dobuchy, N.... Girari.
Oise. ~- Boudeville, Chevreau, Levavag.
seur, E. Robert, Franck-Ch;»uveau.
Orne. — Grollier, de Mackau, Christo-
phle, Givelot^ Bansard des hoi«, Fleury.
PAS-DE-iCALAifl. — Bouillez-Bridon, Florent
Lcfèvre, Fanien, Desprcz, Ansart-Bault,
Kibot, Hamilli*, du Prcg, Ltvert,
Graux.
Pdt-db-Dôme. — Costos, Tisserand, Tal-
ion, Girot-Pouzol, Gomol, Lavilte, Du-
chasseini.
Pyréhées (Basses-). — Planlié, Labat, Pra-
det-Balade, Vignancouri, Garet, Rey,
Cassou.
PTRiiKÉes ^Hautea-). — Cazcaux, Alicot,
DeTès, Ténot.
Ptr^rbes-Ob.— Forné, FJoquct, Brousse.
Escanyé.
Bbôxe. — Ballue, Andricux, Lagrange,
Varambon, Million, Ghavanne, Perras.
Saôrb (Haute-). — Marquiset, Veiaigny,
Noiroi, BalhauU.
SAÔà'tiB-ET-LoiRB.— Marguc, de Lacretelle,
Gilliot, Rpynaud, Roysscl, Daron, de
Rochefort, Sarrien, Logerotie.
Sartdr. — Galpin, de La (lochcfoucauld,
Leporcbé, Haenljens, d^Ai Hères, Ca-
vaignac.
Savoie. ChoTalIay, Bel, Blanc, Mayet, Hor-
leur*
Savoie (Haute-). — Philippe, Ducroz,
Dupont, Foliict.
Sehe. — TirardjBrelay, SpuIIer.Barodet,
Louis Blanr, de Lanessan, Hérisson ,
Frcbauh^ F. Passy, de L^ Forpe, Rom-,
Lefèvre, Brisson Henri, Cadet, Lockroy,
Greppo, Cantagrel, Germain Cpsse,
Farcy, ISJnrmotlan,deHcredia,H.Marf^t,
L.ilont , Clemenceau, AMain-Targé,
Gambelta, Tony Rovillen, Delà lire,
Villeneuve, Roque de Fillcl, Kaspail,
Talandier.
Seine-Inférieure. — Lanel, Trouard-Rîol-
le, Peulevey, Casimir Perier, F. Faure,
Ttiicssé, Duvivier, Dautresme, Wad-
ding(on.Lechevalier,Desson de S-Agnan .
Seine-et-Marne. — Ples&ior, Lefebvre,
Dcihomas, De Choiseul, Lenient.
Seine-et-Oise- — Remoivillc, Féau, Le-
I>audy, Vermont. Langlois, Dreyfus,
JournauU, Maze, Rameau.
Sèvres ( Deux). — La Rochejaquelin, Gi-
raud, Pruust, de Lapone, Gaiiuc.
Somme, — Rouict, Donville-Maillefc'} Go-
blet, Dieu, Blin de Bourdon, Jainelel,
Bernoc, (^arette.
Tarn. — Cavalié, F. Thomas, le baron
Reille, Bernard-Lafergno, Compayré.
Tarn-etGaro.'«ne. — Lasserrc, Chabrié,
Prax-I^aris, Pages.
Vak. — Dico, J. Roche, Daumae, Maurel.
Vaoclusb. — Sninl-Martin, Maquel, Pou-
jade, Gaillard.
Vendée. — Bienvenu, P. Leroux, Mey-
nard de la Claye, Bourgeois, La 6as&e-
Itère, Baudry d^Asson.
Vienne. — Hérault, Serph Gusman, de
Soubcyran, de Marçay, Saloraon, Pain.
ViBNNE(Haute-) Lahuze, Périn, Donnet,
Poulioty PenicauJ.
Vosges. — Bresson, dePonlevoy, Méline,
Ferry Jules, AHert Ferry, Brugnot,
Charles Ferry.
Tonne. — Lepère, 13ert Panl , Dethou,
Ma thé, Rathier, Guichard.
Alférie, — Mauguin, Lelellîer, Tieille
Dessoliiers, Etienne, Thomson.
Colonit's.
Martinique, Hurard, Dcprope. — Gcadf-
LOi'pE,GervilleRéache,Sarlal.~GcYAMSE
française, Franconie. — Sénégal, Gas
coni. — Reunion, DeMahy, de Dureau.
iNiis FRANÇAISE, Pierre Alypc. — CocHiN -
CHINE, Blancsubé.
CONSEIL D'ETAT.
Sous la présidence du Ministre de la Justice.
y tce-'P résident : M.Faustin Hclie. — Présidents de sections : M&l. Ballot, Berger,
Collet, Blondeauj Laferriôre.
Conseillers en servie*: ordinaire. — MM. Lamé-Fleurv, Dislèrc, Courcelles-
Leneuif, vice-amiral Bourgoit, Chaoffoar, ClamogeraD, CosUgnary, Du MesDil,
31
Oopréy Surtout, Duboy. Qeral, Floorens, Braun, Tétreau, Dunoyer, Cbaucbat, Hély
•l'tXsaél, Chabrol, Delmas, Picard, Roussel, colonel Mojou, Ccccaldi, G. Coulon,
Camille ^ée.
Cottseiilers en service extraordinaire — MM. Dnmont, Dufrayer, Jacquîn, Lax,
Leblanc, de Bagoaux, Leder, Ambaud,l'allain, Tisserand, Fuiirnier, Perler, General
Ferron, Gilbert I^gnay. Herbetle, Révort, Ciiay.
Mattres des requêtes : MM . Boitcau, Béquel, Vaoheroi, Mayniel, Matbéus, Valabrè-
ffu«, de BooTille, Gaoraln, Krantz, Di^debat, de Salveite, Cotelle, Marguerie, Bon-
tboux, de ViMenenve, Gomel, de Préconrt, Gré\7, de RIchmont, Marques di
Bra^, Vergé, Brossart, Fabas, Bailly, Cbanlc-Grellei, Flourens, Berard-Varognac,
Lyon, Fooqaier, Bousquet, JayerBchmidt.
COUR DE CASSATION.
Premier Président : M. Mercier.
Présidents: MM. Bedarrides, Beaudoin, Goujet.
Conseillers.
MM. Menrille, Onofrio, Talandier, Descoutures, Falconnet, Bécot, RohauU de
Fleury, Lemaire, Mantellier, Pont, Barafort, Voisin, Ballot-Beaupré, Crépon, Rivière,
Câmescasse, Alméras-Latohr, St-Luc-Courborieu, Sallanlin, Guerin Diipré-Lasatle,
Ga&t, Lepelletier, Babinet, Bertrand, Daresle, Greffîrr, Démangeât, Petit, Delise,
Bernard, De Larouverade, Eltgnard de la Foulotte, De Lagrcvol, Monod, Puget,
Legendre, Ferand-Givaud, Blondcl, Seyestre, Leblond, Mannaut, Yételay, Les^couvé.
Procureur général : M. Barbier. — - Avocats généraux : MM. Charnns, Pelilon,
Roojat, CheTrier, Des jardins, Tappie. — Greffier en chef: M. Ridel.
TRIBUNAL DBS CONFLITS.
Président : H. le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice.
Vice-Président : M. Collet.
Membres : MM. Cbauffour, Collet, Braun, conseillers d'Etat ; McrTille, Deinan-
jl^at, SaJnl-Luc, Courbercau, conseillers à la Cour de cas^-ntion; Berger et Accurias,
membres élus par le tribunal. — Membres suppléants : MxM. licveillé, Ildilays Dal)ot.
— Commissaires du gouvernement : MM. Gomel et Ronjat.— Coîhmissaires-suppt. :
>IM. Cbanle-Grellet, Tappie. — Secrétaire : M. Boyeidieu d'Antigny.
COUR DES COMPTES.
MM. Beibmont, premier président ; Audibert, procureur général ; 3 présidents
ite cbarabre, 18 conseillers maîtres.
COUR D'APPEL DE PARIS.
Premier Président : M. Larombière.
Présidents de chambres : MM. Lefevre de Fiefrille, Poupardin, Cotelle, Senart,
Ducreox, Alexandre, Try.
Conseillers: MM. Glandaz, Dubard, Collette de Baudicoart, Lcgeard de la Dirijais,
Hello, Bmnet, Barbaroux, Bataille, Nacqunrt, Deroste, Bondurand, Brcsselle,
BoQzé, Burin-Desroziers, Portalis, Jousselin, Jacquemain, Laplagae-Barris, Kous-
vlle, Faure-Biguet, Gilbert- Boncber, Violas, Génie, Dupuy, de Lanzac de Laborie,
Choppio, de Bertbeville, Buchëre, Carpentier, Cartier Malner, Lernperanio-Geneste,
Gmilemâin, Kuenemann, Bachelier, ViUedieu, Feugère-des Forts, Thomas, Hardoin,
CbeTillotte, Vaoconile, Vaney, Ramé, Rossard de Mian\ille, Isambert. Millet, de
ThéTenard, Gérin, Hua, Fauconneau, Bérard des Glajeux, Blin des Cormiers, Piquet,
Onfroy de RréTille, Boucher-Cadart, Merlin, Thiriot, Mariage, Paillet, Gués, Le-
^€9qne, Rouillon, Bagneris.
PÀRQUBT.
Procureur -Général : M. Dauphin.
Avocats-Généraux : MM. Loubers, Manuel, Bouchez, Villetard de La Guérie,
Pradine^, Bertrand, Calary.
Substituts du Procureur général : MM. Robert, Gammartin, Harel, Blocb, Mariage,
Coffinbal'Laprade, Godart, Maillard, Lefranc, Bernard, Portannier de la Rochette. *-
Çrefier en chef : M. Lot.
32
COURS D'APPEL DES DEPARTEMENTS.
Agen. Gers, Lot. Lot-et-Garonne.
Dréme, premier président.
Yerdier, procureur-général.
Aix. Basses-Alpes, Alpes-Maritimes,
Boucbes-du-Rhône, Yar.
Rigaud, premier président.
Fabyre, procureur-général.
Amiens. Aisne, Oise, Somme.
Dauphin, premier président.
Melcot, procureur-général.
Angers. Maine-et-Loire, Mayenne, Sjrthe.
Jac, premier président.
Auger, procureur-général.
Bastia. Corse.
Morcrette, premier président.
Marigûan, procureur-général.
Besançon. Doubs, Jura, Hante-Sadne.
Cbauffûur, premier président.
Mazeaud, procureur-général.
Bordeaux. Charente, Dordogne, Gironde.
Izoard, premier président.
Poulet, procureur-général.
Bourges. Cher, Indre, Nièyre.
Boivin-Cbampeaux, premier président.
Alphandéry, procureur-général.
Caen. Calvados', Manche, Orne.
Uouyvet, premier président.
Faguet, procureur-général.
Chaiibi^.ry. Savoie, Haute-Savoie.
Montroé, premier président.
Lasserre, procureur-général.
Dijon. Côte-d'Or, Saône-et-L., H"-Marne.
Caatel, premier président.
Yergoin, procureur-général.
Douai. Nord, Pas-de-Calais.
Bardon, premier président.
Murignan, procureur-général.
Grenoble. Hautes-Alpes, DrOme, Isère.
Haleus, premier président.
L^rix, procureur-général.
Liiio<:es. Corrèze^ Creuse, Haute-Yienne.
Mootaubin, premier président.
Piette, procureur-général.
Lyon. Ain, Loire, Rhône.
Millevoye, premier président.
Fabreguetles, procureur-général.
Montpellier. Aude, Aveyron, Hérault,
Pyrénées-Orientales .
Penchinat, premier président.
Rousselier, procureur-général.
Nancy. Ardennes, Meurthe et Moselle,
Meuse, Yosges.
Serre, premier président.
Fourcade, procureur -général.
Nîmes. Ardèche, Gard, Lozère,
Yaucluse.
Gouazé, premier président.
Candellé-Bayle, procureur-général.
Orléans. Indre-et-Loire, Loir-et-Cher,
Loiret.
Dumas, premier président.
Oger du Rocher, procureur-général.
Paris. Aube, Eure-et-Loire, Marne,
Seine, Seine-et-M., Setne-et-Oise, Yonne.
Larombière, premier président.
Périvier, procureur-général.
Pau. Landes, Basses- Pyrén., Hautes-
Pyrénées
Daguilhon, premier président.
Delcurrou, procureur- général.
Poitiers. Charente-Inférieure, Deux-
Sèvres, Yendée, Yienne.
Merveilleux-Duvigreaux, premier présid.
Péret, procureur-général.
Rennes. Côtes-du-Nord, Finistère, Ile-
ef- Vilaine, Loire-lnfér., Morbihan.
Gaillard de Kerbertio^ premier président.
Quesnay de Beaurepaire, procureur-gén.
RiOM. Allier, Cantal, Haute-Loire,
Puy de-Dôme.
Moisson, premier président.
Allary, procureur-général.
Rouen. Seine-Inférieure, Eure.
Neveu -Lemaire, premier président.
Denis, procureur-général.
Toulouse. Ariége, Haute-Garonne, Tarn,
Tarn-et-Garonne.
De Saint-Gresse, premier président.
Lardenois, procureur-général.
Alger. Bône, Oran, Philippeville,
Blidah, Constantine.
Sautayra, premier président.
Pompeï, procureur-général, chef du ser-
vice judiciaire en Algérie.
Nouméa (Nouvelle Calédonie), proc., chef du service judiciaire, M. Cordeil.
La Guadeloupe, procureur général, chef du service judiciaire, M. Darrigrand*
La Martinique, procureur général, chef du service judiciaire, M. Servatius.
Pondichéry, procureur-général, M. Dufour-Brunet.
La Guyane, président, M. Filassier ; procureur-général, M. Le Biohan.
Océanie (Etablissement français d'), procureur de la République, chef du service
judiciaire, M. Bédier.
Satgon (Cochinchine), M. Bert, procureur général.
Saint-Denis (Réunion), procureur général. Chrétien.
Saint-Louis (Sénégal), président, chef du service judiciairei M. Dandonneau.
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ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES.
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Troyes Cortet
Nevers Lelong.
Moulins de Dreux-Brézé
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Nantes
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Limoges
Le Puy
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Rodez
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Lancénibux, arcb.
Tbibaudier
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CoLET, arcb.
Chaulet d'Ontremont
Freppel
Le Coq.
Le Hardy dn Marais
Mabcbal, arcb.
Boyer
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Ramabi^, arcb.
Bonrret
Grimardias
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ARCHEVÊQUES
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La Rochelle
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Basse-Terre (Guadeloupe) Blanger
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de France Carméné
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Nancy
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Hacquard
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Marseille Robert
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87
EAUX ET FORÊTS
CONSERVATIONS
1" coasenratioa. — Oise, Seine, Seine-
et-Oi$e, Seine-etrMarne.
M. Petîton, conscrraleur à Paris.
2. — Eore, Seine-Inférieure.
M. Bellaod, cons. à Rouen.
3. - Côle-d'Or.
M. Niepce, conserv. à Dijon.
4. — Menrihe et Moselle.
M. Guerrier de Dumast, cons. à Nancy.
7. — Ai^nc, Nord, Pas-de-Calais, Somme.
M. Honoré, conservateur à Amiens.
8. -^ Aube, Yonne.
M. Pruvoiit de SauUy, con ». à Troyes.
9. — Vosges.
M. Gabe, conseryat. à Épinal.
10. — Ardennes, Marne.
M. Bouquet de la Grye, conservât, a
Chaions.
12. — Doub%.
M. Marchai, conserv. à Bezançon.
f3. — Jura.
M. Grandjean, cons. à Lons-le-Saulnier.
U.— Isère, Loire, Rhône.
M- Bricogne, cons. à Grenoble.
15. — Calvados, Manche, Mayenne, Ornei
Sarthe, Eure-et-Loire,
M. Joubaire, conserv. â Alençon.
!6l — Meuse.
M. De GayflQer, conserv. à Bar-le-Duc.
17.— Ain, Rhône, Saône el-Loire.
M. Broilliard, con^. à Mâcon.
18. — Ariége, Lot, Haute-Garonne, Tarn-
fl-Garonne.
M. Guary, cons. à Toulouse.
11. —Indre-et-Loire, Loir-et-CJier, Loi-
ret.
M. Boucard, conserv. â Tours.
3». — Cher, Indre, Nièvre .
M. Bernard, conser\'ateur à Bourges.
21. — Allier, Creuse, Loire, Puy-de-Dôme.
M. de Guiny, conservateur à Moulins
22. — Gers, Basses-Pyrénées, Hautes-Py-
rénées.
M. Simon, conser. à Pau.
23. — Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-el-
Vilaine, Loire -Inférieure, Morbihan,
Maine-et-Loire.
M. Madin, conservateur à Rennes.
2t. — Charente, Charente-Infér , Deux-
Sèvres, Vendée, Vienne.
M. François, conserv. à Niort.
23. — Aude, Pyrénées-Orientales, Tarn.
M. Canlegril, cons. à Carcassonne.
26. — Basses-Alpes, Bouches-du-Rhône,
Vancluse.
M. Demontzey, conservateur à Aix.
27. — Gard, Hérault, Lozère.
M. Grosjean, conserv. à Nîmes.
28. — Aveyron, Cantal, Corrèze, Haute-
Loire, Haute-Vienne.
M. de Framond, conserv. à Anrillac.
29. —Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-
Garonne.
M. Forstall, con<erv. à Bordeaux.
30 — Corse.
M. Bousquier, conserv. à Ajaccio.
31. — Haute-Marne.
M. Grimblot, conservateur à Chau-
mont.
32. — Haute-Saône.
M. Dhombres, conservateur â Vesoul.
33. —Savoie, Haute -Savoie.
M de Venel, conservateur à Cham-
béry.
31. — .\Ipes-Marilimes, Var.
M. Boyè, conservateur â Nice.
35. » Hautes-Alpes.
M. Charvet, conserv. à Gap.
36 — Ardèche, Drôme.
M. Delau, conservateur à Valence.
SERVICE FORESTIER DE L'ALGÉRIE.
M. Mangin, conservateur, à Alger.
y.'B. — Les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle formaient
les 3*, 6set It* arrondissements.
^8
ACADEMIES.
Académie d'Aiz, comprenant les départements des Basses-Alpes, des Boucbes-du-
Rhône. des Alpes-Maritimes, de la Corse, du Yar et de Yaucluse
(M. Belin, rectear).
— de Beunçon, comprenant les départements du Doubs, daJura et de la
Haute-Saône et le territoire de Belfort (M. Jacquinet, recteur).
— de Bordeaux, comprenant les départements de la Gironde, de la Dordogne, des
Landes, de Lot-et-Garonne, des Basses - Pyrénées (M. Ouvré,
recteur).
— de Gaen, comprenant les départements du Calvados, de TEure, de la Man-
che, de rOrne, de la Sarthe et de la Seine-Inférieure (M. Liard,
recteur.)
— de Chambéry, comprenant les départements de la Savoie et de la Haute- Sa-
voie (M. Brëdif, recteur).
— de Clermont, comprenant les départements du Puy-de-Dôme, de l'Allier, du
Cantal, de la Gorrèze, de la Creuse et de la Hte-Loire (M. Bourget,
recteur).
— de Dyon, comprenant les départements de la Gôte^l'Or, de TAube, de la
Haute-Marne, de la P^ièvre et de l'Yonne (M. Chappuis, recteur).
— de Douai, comprenant les départements du Nord, de l'Aisne, des Ardennes,
du Pas-de-Calais et de la Somme (M. Nolen, recteur).
— de Grenoble, comprenant les départements de l'Isère, des Hautes- Alpes, de
1 Ardèche et de la Drôme (M. Gérard, recteur).
— de Lyon, comprenant les départements du Rhône, de l'Ain, de la Loire et de
la Saône-et-Loire (M. Charles, membre de Tinstitut, recteurj.
— de Montpellier, comprenant les départements de l'Hérault, de l'Aude, du Gard,
de la Lozère et des Pyrénées -Orientales (M. Chance!» recteur).
— de Nancy, comprenant les déparlements de Meurthe-et-Moselle, de la Meuse
. . et. oies Yosges (M. Mourin, recteur).
— de Paris, comprenant les départements delà Seine, du Cher. d'fiure-et-Loir,
de Loir-et-Cher, du Loiret, de la Marne, de l'Oise, de Seine-et-
Marne et de Seine-et-Oise (le ministre de l'instruction publique,
recleur: M. Gréard, vice- recteur).
— de Poitiers^ comprenant les départements de la Yienne, de la Charente, de
la Charente-Inférieure, de l'Indre, d'Indre-et-Loire, des Deux-
Sèvres, de la Yendée, delà Haute- Yienne (M. Ghaignet, recteur).
— de Rennes, comprenant les départements d'IlIe-et-Yilaine, des Côtes-du-Nord,
du Finistère, de la Loire- Inférieure, de Maine-et-Loire, de la
Mayenne et du Morbihan (M. Jarry, recteur).
~ de Toulouse, comprenant les départements de la Haute-Garonne, de l'Ariège,
de l'Aveyron, du Gers, du Lot, des Hautes-Pyrénées, du Tarn,
de Tarn-et-Garoune (M. Perroud, recteur).
— d'Alger, comprenant les départements d'Alger, de Conslantine et d'Oran
(M. Boissières, recteur).
30
ARMEE DE TERRE.
Le territoire de la France est divisé, pour l'orgaDisation de Tannée active, de
Il réserve de l'armée active, de l'année territoriale et de sa réserve, en IS régions
et subdivisions de régions.
Chaque résivn est occupée par un corps d'armée qui y tient garnison.
Un corps d'armée spécial est, en outre, affecté à 1 Algérie.
(Loi des 7, 18 et 24 juillet 1873).
Maréchaux de France :
Caorobert ; de Mac-Mahon, duc de Magenta ; Lebœuf.
Gén&aux commandant les 18 corps d'armée :
{•' corps .'région Nord et Pas-d-Galais), quartier général à Lille : général Lallemand*
rommanaanl eu chef ; général Japy, commandant la division de Lille ; généra^
Rardin. command* la division d' A rras; M. Birouste, intendant militaire.
2* (région Aisne, Oise, Somme, Seine-et-Oise, Seine), quartier général à
Amiens : général Derroja, comm. en chef ; général Ferri-Piaani, comro. la divis.
d'Amiens : général Lacretelle, comm. ladiv. de Corapiégne; M. Soret de Boisbrunel,
intendant militaire.
3* (région Calvados. Eure, Seine-Inférieure, Seine-el-Oise et Seine), quartier
générai à Rouen: eénéral Cornât, comm. en chef : général Hartung, comm. la div.
de Rouen ; général Baron de Launay, command. la division de i^aris ; M. Jailibert,
intendant militaire.
i* (région Eure-et-Loire. Mayenne, Orne, Sarthe. Seine-et-Oise et Seine), quartier
{*énéraJ an Mans : général de Berckbeim, comm. en chef; général [\olland, comm. la
div. (le Paris ; général Bonnet, comm. la div. du Mans ; M. Leniaf Ire, inteud. milit.
5* (réijion Loiret, Loir-el-Cher, Seine-ct-Mirnc, Yonne, Seine-et-Oise et Seine),
quartier général à Orléans : général Gresley, command. en chef; Hac^, comm. la
divis. de Paris; général de Colomb, comm. la divis. d'Orléans ; M. Lecorote, inten-
dant militaire.
6* (région .Ardennes, Aube, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges),
quartier général à Châlons-sur-Marne : général Chanzy , commandant en
rhef ; général Henrion, comm. la div. de Nancy; général baron Berge, comm. la
div. de Reims ; M. Rodet, intendant militaire.
?• f région Ain, Doubs. Jura, Haute-Marne, Belfort, Haute-Saône et Rhône^,
quartier général à Besmiçon : général Woltf, comm. en chef ; général de Bouille,
romm. la division de Ghâumonl ; générai Peychaud, comm. la division de Besan-
çon; M. Cachet, intondant militaire.
H« (région Côle-d'Or. Cher, Nièvre, Saône-et-Loire, Rhône), quartier général à
Bourges : général Schnéegaus, comm. en chef ; général Berthe, command. la div.
de Dijon: général Fraiichessin, command. la division de Bourges ;M. Génin, inten-
dant militaire.
9* (région Maine-el-I/)ire, Indre-et-Loire, Indre, Deux-Sèvres et Vienne), quartier
général à Tours : général Schmitz, comm. en chef; générai Gérez, comm. la
division de GUâteauroux ; général Munier, comm. la div. de Tours ; M. Démons,
intendant militaire.
10* (région Côtes -dii-Nord, Manche, Ille-et Vilaine), quartier général à Rennes :
général Davout, duc d'Auerstaed, comm. en chef; général de Potier, comm. la divi-
.sion de Rennes ; général Sée, comm. la div. de St-Serran; M. Gatomeau, intend,
militaire.
Il* (région Finistère, Loire-Inférieure, Morbihan et Vendée), quartier général
A Nantes : Zentz, commandant en chef ; général Benoit, commandant la division
de Nantes ; général Duez, commandant la division de Vannes ; M. Ronx, intendant
militaire.
12* (région Charente, Corrèze, Creuse, Dordognc et Haute- Vienne), quartier
Séoéral à Limoges : général de Gallifet, comm. en chef; général Bocher, comm. la div.
<* Limoges : général Biol, commandant la division de Périgueux ; M. Courtois,
intendant militaire.
40
13* (région Allier, Loire. Puy-de-DAme, Haute-Loire, Cantal et Rhône), quartier
Sèn6ral à Clermont : général Ôsmonl, comm. en chef ; général Bréard, comm. la
ir. de Lyon; général N , comm. la div. de Saint-Etienne ; M. Puffeney, inten-
dant militaire.
1 4* (région HaulCÂ-Alpes, Drôme, Isère, SaToie, Heate-Savoie et Rhône), quartier
générale Lyon : général Curteret-Trécocrt, command. en chef: général d'Anes,
comm. la div. de Grenoble ; général Dntanre de Bessol, comm. la div. de Lyon ;
M. Castex, intendant militaire.
I5« (région Basses-Alpes, Alpefr-Haritimes, Ardèche. Bouches-du-Rhône, Corse,
Gard, Var et Vancluse), quartier général à Marseille : général Février^ commandant
en chef ; général de Carrey de Bellemarre, comm. la div. de Nice ; général Fréraont,
comm I a div. d'Avignon ; M. Beaumès, intendant militaire.
16* (région Aude, Aveyron, Hérault, Lozère, Tarn et Pyrénées-Orientales),
quartier général à Monip<fllier : général Chagrin de Saint-Hilaire, comm. &a chef ;
Sènéral Br incourt, comm. la div. de Montpellier; général Thibauduc, comm. la div.
e Perpignan ; M. Thiévard, intendant militaire.
17* (r^ion Ariége, Hante-Garonne, Gers, Lot, Lot-et-Garonne et Tarn-et-Garonne),
Quartier général à Toulouse : général Delebecque, commandant en chef ; eénêral
ewal, eomm. la div. de Montauban ; général de Loverdo, comm. la divis. ae Tou-
louse ; M. Rossignol, intendant militaire.
18» (région Charente-Intérieure, Gironde, Landes, Basses et Hautes-Pyrénèes),
quartier général à Bordeaux : général Dumont, comm. en chef ; général de Curten,
comm. la div. de Bordeaux ; général Lian, comrn. la div. de Bayonne ; M. Sanson,
intendant militaire.
19* (région d'Alger, d'Oran et Constantine), quartier général à Alger : eénéral
Saussier, comm. en chef ; général Loysel, comm. la division d'Alser : général Tho-
massin, comm. la divis. o^Oran ; général Villemette, comm. la aivis. de Consr
tantine ; M. Mon y, intendant militaire.
Gouverneur de Paris, commandant supérieur de la l'* division militaire : généra^
Lecointe.
CORPS DE LA MARINE.
8BCT10N d'activité. — VICE-AMIRAUX.
MM. le prince de Joinville, Fourichon, Comte de Gueydon, Jurien de la Gravière,
Jaurès, Yeron. Allemand, Lafont, Peyrou, Jauréguiberry, baron Roussin, Cloué,
Gicquel des Touches, Garnaut, Thomasset, Ribourt, Krantz, Perigot, Duperré,
Bonie. de Fauque de Jonquière.
Dans cette section sont encore compris trente-deux contre-amiraux.
La 2* section comprend le cadre de réserve.
ARRONDISSEMENTS MARITIMES.
1** Arrondissement. » Cherbourg.
Vice-amiral Allemand, préfet maritime.
Sous-arrondissements : Dunkerque,Hâvre.
2« Arrondissement. — Brest.
Vice-amiral Lafond, préfet maritime.
Sous-arrondissement : Saint- Servan.
3* Arrondissement. — Lorient.
Vice-amiral Amet, préfet maritime.
Soua-arrondissement : Nantes.
f« Arrondissement. — Rocheforl.
Vice - amiral Véron, préfet maritime.
Sous-arrondissement : Bordeaux.
50 Arrondissement. — Toulon.
Vice-amiral Duperré, préfet maritime.
Sous-arrondissements : Marseille et Nice.
Corse. — Commissaire : Santelli, chef du
service" de la marine à Bastia.
Algérie. — Contre-amiral Franquet, com-
mandant de la Marine en Algérie.
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ÉCOLES SPÉCIALES.
ÉCOLS CENTRALE DES ARTS ET MANUFACTURES.
A Paris, rue de Thorigny, 7, et rae des Coutares-Saint-Gervais, I .
L'École Centrale des ArU et Manufactures établie à Paria est spécialement desti-
née à former des Ingénieurs pour toutes les branche) de Pindustrie et pour les
chaque année par le ministre de TAgricultur
désignés par le Conseil de TEcole comme ayant sati-^fait d'une manière complète a
toutes les épreuves du eoncours. Des Certificats de capacité sont accordés à ceux
qui, n'ayant satistait que partiellement aux épreuves, ont néanmoins justifié de
connaissances suffisantes sur les points les plus importants de renseignement. Le
Journal officiel publie la liste de> élèves qui ont obtenu le Diplôme ou le Certificat
de capacité. — L^Ecole ne reçoit que d»»s Elèves externes. — Les étrangers y peu-
vent être admis comme les nationaux; leur admission a lieu aux mêmes conditions.
Les Elèves ne portent aucun uniforme ni aucun autre signe distinctif.
La durée des études est de trois ans. — Le prix de renseignement, y compris les
fnîs qu'entraînent les diverses manipulations, est de 800 francs par an, exigibles
en trous termes ainsi qu'il suit : 4(K) fr. la veille de l'ouverture des cours ; 2U0 fr.
le 1er février, et 200 fr. le 1er mai. — Toute somme versée demeure acquise à
rétablissement. — Indépendamment des 800 fr., les Elèves sont tenus de verser à
la caisse de TEcole, au commencement de chaque année et à titre de dépôt, une
somme de 35 fr. destinée à garantir le paiement des objets perdus, cassés ou délé-
riofés par leur faute. Ce dépôt leur est remboursé à fa fin de Tannée, ou lorsquUls
quittent l'Ecole pour une cause quelconque, sur le vu de la quittance délivrée par
I Agent comptable pour solde de leur compte défînilit.
Des subventions peuvent être accordées sur les fonds de l'Etat aux Elèves fran-
çais qui se recommandent à la fois par Tinsuftisance constatée des ressources de
leur lamilte et par leur rang de classement, soit à la suite des examens d'admis-
sion, soit après les épreuves de passage d*une division dans la division supérieure.
Les candidats qui désirent prendre part aux encouragements de l'Etat doivent
en faire la déclaration par écrit avant le 1**' août à la préfecture de leur départe-
ment.
Les subventions sur k.« fonds de l'Etat peuvent être cumulées avec les alloca-
tions accordées par les Départements et les Communes. — Si la somme des sub
venlions obtenues par un Elève dépasse le prix de l'enseignement, le surplus lui es
payé chaque mois par douzième, à titre de pension alimi^ntaire.
Nul n'e^t admis a l'Ecole que par voie de concours, après avoir justifié
en 17 ans révolus au \^' janvier de Tannée dans laquelle en se présente.
Le concours a lieu à Paris. Il s'ouvre le I*' août et est clos le 20 octobre.
Llnscription pour le concours se fait au secrétariat de l'école, rue des Coutures-
Saint- Gervais. I . Le programme est envoyé gratuitement à ceux qui en font la
demande au directenr à partir du 1«' avril au 1*'' octobre.
Par arrêté du Ministre de l'Agriculture et du Commerce du 7 mars 1872. un
cours d'Ên.seignement supérieur agricole a été institué à l'Ecole centrale.
ÉCOLES D'ARTS ET MÉTIERS.
Ces écoles sont destinées à former des chefs d'atelier et des ouvriers instruits et
habiles pour le^ industries où l'on travaille le fer et le bois.
Les élèves, au nombre de 300 par école, sont nommés par le ministre après un
concours. Aux termes d'un décret du 6 novembre 1873 qui régit aujourd'hui ces
école», il est accordé des bourses ou fractions de bourse à tous les élèves d(Ait les
parents sont jugés ne pouvoir acquitter les nns aucune partie de la pension, les
autres qu'une partie seulement, be plus, les parents peuvent être dispensés excep-
tionnellement par le ministre de payer la pension ou fraction de pension laissée à
leur charge quand, par suite d'événements survenus depuis l'admission, ils ne le
peuvent plus. — Le prix de la ptsnsion est 600 fr. par an. La durée des études est
de trois ans. — Ces écoles ont Irur siège à Aix, à Angers, à Châlons-sur-Mame,
à Clnaes (Haute-Savoie}.
est
qu on a
42
EGOLB SUPÉRIEURS DU COMMERCE.
A Paris, rue Atnelot, 102.
Cette école est exclasivement consacrée aux études comraercialei : elle est la
propriété de la Chambre de Commerce de Paris, et est destinée à former des néjço-
ciants, des banquiers, des administ râleurs, de* direcleurs, des employés d'établis-
sements industriels et commerciaux, etc. — Elle est partagée en trois' divisions ou
comptoirs. Le cours complet des éludps dure 3 ans. — L*£cole reçoit dei élèves
internes âgés de 15 ans révolus, au prix de 2,000 fr.; et des élèves externes (demi-
pensionnaires déjeûnant à l'école) au prix de 1,000 fr.
ÉCOLE FORESTIÈRE, établie i Nancy.
CondiUnns d'admission. — Le nombre des élèves à admettre à TEcole est fixé
chaque année par le ministre des finances, en raison des besoins de l'administra-
tion des forêts, et d'après un concours public. Les examens de TEcoIe forestière
ont lieu à Paris et dans les départements, à la même époque, aux mêmes lieux que
ceux de TEcole Polytechnique, et sont faits par les examinateurs nommés par le
ministre des finances. Les aspinnts sont tenus d'adresser au directeur eënéral de
l'administration des forêts, avant le 31 mai au plus tard, leur demande d'admission
au concours, accompagnée des pièces suivantes :
que
2** Un certificat signé d'un docteur eu médecine et dûment légalisé, al testant qi
l'aspirant est d'un* bonne constitution, qu'il a été vacciné ou qu'il a eu la petite-
vérole, et qu'il n'a aucun vice de conformation ou infirmité qui puisse le rendre
impropre au service forestier.
3° Le diplôme de bachot ier-és-scien ces. Néanmoins, le candidat qui ne serait pas
encore pourvu de cette pièce peut y suppléer par un certilicat constatant mi'il a
fait des études classiques, jusqu'à l'a rhétorique inclusivement, à charge par lui de
produire le dipidme à l'administration de; foréis le 15 o*. ubre au plus tard.
i" La preuve qu'il possède un revenu aanuel de l,.i'>0 fr. au moins, ou à défaut
une obligation par la'[ueile ses parents s'engai^ent à lui fournir une pension de pa-
reille somme pendant son séjour à l'Ecole forestière, et une pension de 605 fr.,
depuis sa sortie de l'Ecole jus(iu'à ce qu'il soit employé comme garde-général en
activité. •
L'examen porte sur les objets ci-après, savoir : 1° l'arithmélique complète ; 2* Tal-
gèbre ; 3" la géométrie ; 4* l'application de la géométrie : 3" la trigonomélhe ; 6" la
physique -, 7** la chimie ; 8" la cosmographie ; 9*' la mécanique : 10* la langue alle-
mande; 1!» la langue française ; 12° l'histoire et la géographie : \Z' le dessin d^iini-
tation ; 14° le dessin linéaire, le lavis.
fnsiruction des élèves et leur destinai ion. — La durée des cours établis h l'Ecole
forestière est de deux ans ; à la fin de chique année, les élèves sont soumis à des
examens d'après lesquels ils sont de nouveau classés.
Si leur examen est satisfaisant, les élèves de la seconde division passent dans la
première, et ceux de la première sont envoyés dans les inspections forestières les
plus importantes, en qualité de gardes g^inèraut slagiairo^, pour y aciiuérir, sous la
direction des inspecttnirs, les connaissances pratiques, et des qu ils ont fait preuve
de l'instruction nécessaire pour exercer un emploi, ils sont nommés, au fur et à me*
sure des vacances, à des cantonnements do gardes généraux. Ils jouissent, pendant
leur temps de stage, d'un traitement de 1,200 fr.
ÉCOLE DES MINES.
A Paris, boulevard Sainl-Michel, 60 et 62.
L'Ecole des mines, placée sous la surveillance du ministre de lagricul-
ture, du commerce et des travaux publics, as.>isté du conseil de l'Ecole, a pour
but : 1" de former des ingénieurs destintVs au recrutem^'ut du corps des
mines ;2''de répandre dans le public la connaissance des sciences et des arts rel.i-
tifs à l'industrie minérale, et, eu particulier, de former des praticiens propres à di
riger des entreprises privées d'exploitation de mines et d'usines minéralurgiques ; ;{^
de réunir et de classer tous les matériaux nécessaires pour compléter la statistique
minéralogique des départements de la France et des colonies françaises ; 4"" de
cooscrver un musée et une bibliothèque consacrés spécialement à l'industrie miné*
43
nie, et d« tenir les collectioas au niveau des progrès de l'industrie des mines et
usines et des seiences qui s^y rapportent ; 5** enfin d*exécnter, soit pour les admi-
lustraltoDS publiques, soit pour les particuliers, les essais et analyses qui peuvent
aîdorau progrès de l'industrie minérale.-
L'Ecole reçoit trois catégories d'élèves : I* les élèves-Ingénieurs, destinés
an rerrutement du corps des mines, pris parmi les élevés de 1 Ëcole Polytechnique ;
i^'Iesélèies externes admis par voie (!e concours et qui, après avoir justilié à leur
sortie de connaissances suftisanles, sont déclarés aptes à diriger les eiploitations de
niioes et d'usines métallurgiques, et reçoivent à cet eirel un brevet qui leur confère
W titre d'élève breveté; 3' enfin, des Ëlèves étrangers admis, sur la demande des
ambassadei^rs ou chargés d'affaires, par décisions spéciales du ministre.
Les cours oraux de minéralogie, de géologie et de paléontologie sont ouverts au
poblic, du 13 novembre an f5 avril.
La bibliothèque est ouverte au public tous les Jours (dimanches et fêtes ex-
ceptés) de f.O à 3 lieures, et tous les jours aux étraugers et. aux personnes qui
désirent étudier.
Tons les services de TEcoIe, enseignement, musée, bibliothèque et bureau d'essais
sont gratuits.
ÉCOLE NAVALE
Etablie sur le vaisseau Le Borda en rade de firest.
La loi du 20 avril 1832 autorise Touverture d'un concours public à TefTet d'ad-
mettre, en qualité d'élèves de PEcoie navale nationale, les jeunes gens oui se des-
tinent au corps des ofliciers de marine. Celte école e-^t organisée conl'ormément
aox dispositions des ordunn. des 1er nov. 1830, 2 avril 1850 et des décrets des
i\ septembre 1860 et 11 décembre 1862.
Programme de l'exame^v. — Examen oral : Histoire (programme de la classe de
troisième); Géographie (troi>ièroe et quatrième); Lan};ue française (troisième et
classes de grammaire) ; Langue latine (troisième et cjusses de {grammaire); Langue
anglaise (t roi ièmp).— !• Arithmétigue. —2° Algèbre. — 3" (iéoméirie. •— 1" Tri^o-
Boroétrie rectiligne. — Î5" Mathématiques appliquées. — 6* Physique. — 1° Chimie.
- 8' Géographie.
trie eiigées à l'examen oral ; — 6* Dessin au trait d une télé d'après un modèle.
Les candidats devront se faire inscrire du \" au 25 avril à la préi'ecture du dé-
partement où est établi le domicile do leur famille.
Aucun candidat ne pourra concourir s'il n'est âgé de 1 1 ans au moins accomplis le
l*'jaDTier de l'année du concours, ou s'il a dépassé le maximum d'Age fixé à 17 ans.
Pension annuelle 700 francs. — Trousscju et objets divers 9()0 francs.
Les familles des candidats qui, dénués de fortune, prétendraient à une place
gntuite ou demt-gratuile, à un trousseau ou demi-trousseau, doivent le faire con-
naître, sous peine de déchéance, au moment do l'inscription, par une demvinde re-
ini-»e au préfet du département où elles résident. Cotte di^mande, adressée au mi-
oKlrfi de la marine, devra être appuyée de renseignements détaillés sur les moyens
(l>ii«tenc^, le nombre d'enfants et les autres charges des parents, ainsi qu'un re-
levé dn rôle des contributions. L'insul(i.<iance de la fortune des parents et des
jeunes gens s^era constatée par une délibération motivée du conseil municipal, ap-
prouvée par le préfet. — Les bourses et demi-bourses, trousseaux et demi-trous»caux
"^ool accordés par le ministre de la marine, sur la nro])osition du conseil d'ins-
truction de l'Ecole navale, conformément à la loi du 5 juin 1850. — En outre, il
fioorra être accordé, sur la proposition du même conseil, une première mise d'équi-
{tmient militaire (570 francs) à chaque boursier ou demi-boursier nommé aspirant
<ie 2* daase, après avoir satisfait aux examens de sortie.
ËCOLE SPÉCIALE MILITAIRE A SAINT-CYR.
44
L'admission à l'Ecole n^a lieu (pie par voie de concours ; ce concours est ouvert
chaque année, à l'époque déterminée par le ministre de la guerre.
Nul ne peut se présenter an concours, sUl ne justifie qu'il est Français on natu-
ralisé, et qu'il aura dix-seul ans au moins, au ter janvier, et vingt ans au plus,
au 1er janvier de l'année au concours. '
Tout candidat nommé élève doit, s'il a l'âge requis, avoir contracté un enga-
gement volontaire avant d'entrer à l'Ecole.
Les sous-ofDciers, caporaux ou bri;;adiers et soldats des corps de l'armée Qui
pourront justifier de deux ans de présence effeclive sous les drapeani, au ler
janvier qui suit l'époque du concours, sont admis à concourir, pourvu qu'ils n'aient
pas accompli alors leur vingt-cinquième année.
Il est publié chaque année un programme des matières sur lesquelles les can-
didats doivent être examinés.
Le prix de la pension est de 1,500 francs; celui du trousseau est déterminé
chaque année par le ministère de la guerre.
Les élèves qui désirent servir dans l'arme de la cavalerie doivent le faire con-
naître au moment de leur admission à TEcole ; ils suivent, à titre dessai, des
cours d'éqnitation (|ui font juger de leur aptitude à servir dans cette arme. La
liste des élèves destinés à la cavalerie est formée par suite de cet essai ; ils sont
nommés sous-lieutenants dans les régiments de cavalerie s'ils satisfont aux examens
de sortie.
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE.
A Paris, rue d'Ulm, ^5.
Cet établissement est placé sous rautorilé immédiate du ministre de l'instruc-
tion publique. ~ Il ^%t destiné à former des professeurs dans les lettres et dans le<
sciences pour tous les lycées. — L'Ecole normale supérieure prépare au grade de
licencié-ès-lettres, de licencié-ès-sciences, aux divers ordres a'agrégation. et à la
pratique des meilleurs procédés d'enseignement et de discipline scolaire. Les
élèves sortants de l'Ecole normale supérieure sont ch.irgés des cours dans Ic^
lycées. Sur la proposition de la direction de l'Ecole, le ministre autorise les élè-
ves qui auront suivi avec fruit le cours triennal à se présenter immédiatement à
l'agrégation. — Les élèves reçus à la suiie des épreuves annuelles sont consi-
dérés comme boursiers. Les principales conditions d examen sont 1" de n'avoir pas
eu moins de 18 ans, ni plus ae 24 ans révolus, au 1er janvier de 4'année où l'on en
présente ; 2^ de n'être atteint d'aucune infirmité ou d'aucun vice de cxtnstitution qui
rende impropre à l'enseignement, et d'en produire une attestation ainsi qu'un c«rli-
fiftat d'aptitude morale aux fonctions de l'instruction publique, etc.. etc. ;3*' d'être
Eourvu du grade de bachelier ès-leltres pour lu section des lettres, et de celui de
achelier-ès-sciences pour la section des sciences, et d'en représenter les diplômes
ivec l'engagement légalisé de se vouer pour dix ans à l'instruction publique, et, en
cas de minorité, une déclaration du père ou tuteur, aussi légalisée, et autorisant à
contracter cet engagement. Le registre d'inscription est ouvert aux chefs-lieux <le^
académies, du 1er janvier au 1er mars ; les épreuves ont lieu vers la fin de juin,
dans toutes les académies. Elles consistent, pour la section des lettres, en une cli5%-
sertation de philosophie en français, un discours latin, un discours français, une
version latine, nn inéme grec, une pièce de vers latins, une composition histo-
rique ; pour la section des sciences, en compositions de mathématiques et de phy-
sique, plus les compositions en version latine et en philosophie qui sont communes
aux candidats des lettres et de-^ sciences. Les candidats déclarés admissibles doivent]
se trouver à l'Ecole normale le f* août, pour y subir un examen oral, donl les
ré^sultats, comparés à ceux des premières épreuves, peuvent seuls, avec les divers
renseignements recueillis sur leur compte, assurer leur admission. La durée du
cours normal est de trois années. Indéi>endamment des conférences de l'intérieur,
les élèves de ta section des sciences suivent les cours publics de la Faculté, du
collège de France et de l'école des hautes études.
ÉCOLE POLYTECHNIQUE.
A Paris, rue Descartes, Montagne Sainte-Geneviève.
Cette Ecole a été réorganisée par décret du 15 avril 1873,
On ne peut y être admis que par voie de concours. A cet effet, des examens,
4S
poblics ool lieu tous les ans. Un arrélé du ministre de la guerre, rendu public
avant le 1er avril, fait confiaitre le programme des matières sur lesquelles doivent
(lorler ces examens, ainsi que l'époque de leur ouverture.
Pour être admis au concours, il faut être Français, et avoir plus de seize ans. et
moins de vingt ans au ter janvier de Tannée du concours. 11 faut être bachelier*
e<;'sciences ou ès-Iettres. Toutefois les militaires des corps de Farmée y sont
«dmis jusqu'à l'âge de vinst-cinq ans, pourvu qu'ils n'aient pas accompli leur
vin^t-cinquième année avant le jour fixé pour l'ouverture dudit concours, et qu'ils
justifient de deux ans de service efiectif et réel sous les drapeaux.
Le prix de la pension est de f ,000 fr. par an ; celui du trousseau est déterminé
chaque année par le ministre de la guerre.
La durée du cuurs complet d'instruction est de deux ans. Les élèves qui ont sa-
tisfait aux examens de sortie et dont l'aptitude physique aux services publics a été
consUtée^ ont le droit de choisir, suivant le rang de mérite qu'ils occupent sur la
liste générale de classement, dressée par le jury, et jusqu'à concurrence du nombre
d'emplois disponibles, le service public où ils désirent entrer, parmi ceux qui s'a-
limentent à l'Ecole, savoir : l'artillerie de terre et de mer, le génie militaire et le
^énie maritime, la marine nationale et le corps des ingénieurs hydrographes, les
ponts et chaussées et les mines, le corps d'état>major, les poudres et salpêtres, l'ad-
ministration des postes et celle des tabacs.
ÉCOLE DES PONTS ET CHAUSSÉBS.
Rue des Saints- Pères, 38.
L'Ecole des Ponts et Chaussées, créée en f74l, constituée à nouveau par le
décret de l'Assemblée nationale du 17 janvier 1791, et organisée sur des bases plus
étendues par la loi du 30 vendémiaire an lY (22 octobre 1795), le décret du 7 fruc-
tidor an XII (24 août 1804), a reçu depuis cette époque de nouveaux développements
consacrés par le décret du 13 octobre 1851. Elle est placée sous l'autorité du mi-
nistre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, et dirigée par un ins«
pecteur général, directeur, et par un ingénieur en chef, inspecteur des études, as-
sistés du Conseil de l'Ecole.
Soa but spécial est de former les ingénieurs nécessaires au recrutement du corps
des poots et chaussées. — Elle admet exclusivement en qualité d'élèves ingénieurs
les jeunes ^ens annuellement choisis parmi les élèves de l'Ecole Polytechnique
ayant terminé leur cours d'étude et ayant satisfait aux conditions imposées parles
reglenients. Elle admet, en outre, à particifier aux travaux intérieurs de l'Ecole des
élevés externes français ou étrangers. Elle en admet également À suivre les cours
oraux. Les conditions d'admission ont été réglées par un arrêté ministériel en date
du fë février 1852.
Les leçons orales ont pour objet : 1* la mécanique appliquée au calcul de l'effet
dynamique des machines et de la résistance des matériaux de construction ; — 2*
1 hydraulique ; — 3' la minéralogie ; — 4« la géologie ; — 5" la construction et
lentretien des routes ; — 6" la construction des ponts ; — 7" la construction et
r xploitation des chemins de fer j — 8" l'amélioration des rivières et la construc-
tion des canaux ; — 9" Tamélioration des ports, la construction des travaux à la
mer ; — 10* l'architecture ; ~ 11" le droit administratif et les principes d'adminis-
tration ; — 12* l'économie politique et la statistique -, — la* la construction et
remploi des machines locomotives et du matériel roulant des chemins de fer ; —
14* les dessèchements: les irrigations et la distribution d'eau dans les villes ; 15* la
langue anglaise ; 16* la langue allemande.
La bibliothèque et les galeries de modèles sont ouvertes aux élèves ingénieurs,
aux élevés externes, et aux ingénieurs des ponts et chaus^ées.
ÉCOLES YETÉRINAIRES.
Les écoles nationales vétérinaires sont établies à Alfort, à Lyon et à Toulouse.
Elles reçoivent trois catégories d'élèves : 1<* Des internes; 2* des externes, qui sont
Momis au même régime c^ue les élèves internes, pour ce qui concerne les examens,
les cours et les travaux intérieurs de l'Ecole ; 3® des auditeurs libres^ qui sont
reçus sans examen, sur l'autorisation du directeur de l'Ecole et moyennant l'ac-
quittement d'un droit de 50 fr. par trimestre payable d'avance. -- L'admission n'4
46
lieu que par voie de cx)ncours et conrorniémeut aux règles ci-après expimées. —
Nul ne peut ôlre admis au concours s'il n*d préalablement Justine qu'il avait plus
de dix-sept ans et moins de vingt-cinq ans au lor janvier de Tannée dans laquelle
le concours a lieu. — Aucune dispense d^âge ne peut être accordée. — Les deman-
des d'admission au concours doivent être adressées au Ministre de ra^^riculture, da
commerce et des travaux publics, soit directement, soit par Tintennédiaire du préfet
du département où réside le candidat. — Elles doivent être parvenues au ministère
le 20 septembre au plus tard : toute demande produite après ce terme est consi-
dérée comme nulle et non avenue.
Les demandes doivent être accompagnées des pièces suivantes : 1" L'acte de
naissance du candidat ; 2" Un certiticat au docteur en médecine constatant qu'il a
été varciné ou qu'il a eu la petite vérole; 3^ Un certificat de bonnes vie et mœurs
délivré par l'autorité locale; h" Une obligation souscrite sur papier timbré par les
parents du candidat pour garantir le paiement de sa pension pendant tout le temps
de son séjour à TËcote. Cette pension est de 600 francs par au pour Tinternat, 900
fr. pour l'externat. Elle est payable par trimestre et d'avance.
Tous les jeunes gens autorises à coucourir doivent être rendus à l*Ecole 1c 1er
octobre, dès le malin, à relTct de justifier de l'autorisation qu'ils ont obtenue. — -
Les candidats admis entrent à l'Ecole et reçoivent du garde-magasin tes objets de
coucher. — La durée des études est de 4 ans. — Des demi-bourses sont destinées
tenir une seconde demi-bourse qu'après un intervalle de six mois au mains. Ces
demi'bourses peuvent être retirées lorsque le^ élevés viennent à démériter. Parmi
les demi-bourses, il en est attribué deux à chaque département. Celles-ci sont ré-
servées aux élèves des départements dont su compose la circonscription de chaque
école. — Les élèves qui, après quatre aunées d'étude^ sont reconnus en étatcPexer-
ecr l'art vétérinaire, reçoivent un diplôme, dont la rétribution est fixée à f 00 fr.
PRYTANÉE MILITAIRE DE LA FLÈCHE.
Le Prytanée, réorganisé par décrets des 8 novembre 1859, 16 mars i$78 et
28 septembre 1879, est destiné à l'éducation de fils d'officiers sans fortune ou de fils
de sous-officiers morts au champ d*honneur.
Le nombre des élèves entretenus aux frais de l'Etat est de 300 boursiers et de
10O demi-boursiers.
On admet au collège des enfants pavant pension : le prix de la pension est de
850 fr. , celui de la demi-pension de 425 fr., et celui du trousseau de 400 fr.
L'époque unique d'admission est tixée au l**^ octob.''e de chaque année. Les en-
fants, pour être admis gratuitement, doivent avoir alors plus de 10 ans et moins
de 12.
Les élèves peuvent rester au Prylanée jusqu'à la fin de l'année scolaire dans le
courant de laquelle ils ont complété leur 19* année.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE DE PARIS.
Rue de l'Arbalète^ 21.
L'Ecole de pharmacie de Paris enseigne toutes les sciences qui se rattachent à
la pharmacie; elle reçoit des pharmaciens et des herboristes de K" classe, qui ont
le droit d'exercer par tonte la France^ et des pharmaciens et herboristes de 2* casse,
qui peuvent exercer seulement dans le département de la Seine. Les conditions de
germinal
impérial
instructions des
par l'arrêté du 30 novembre 1867 et parles décrets
des 14 juillet 1875, 12 juillet et 31 août 1878.
ÉCOLES D'AGRICULTURE.
Grignon par Neauphle-le-Château (Seine-et-Oise).
Grand -Jou an par Nozay (Loire*Inrérieure).
Montpellier (Hérault) : Ecole d'agriculture et de viticttlture.
47
Ces écoles reçoivent des internes (1,200 fr. de pension), des externes (200 fr.)
«l des auditeurs libres.
Toot candidat à Tialernat doit être âgé de dix-sept ans révolus dans Tannée de
i'édmis&ioii.
Tonte demande d^admission dans Icsécolos d'agriculture doit être adressée au minis-
\Tt de Tagricalture et du commerce. Elle doit être parvenue au ministère le 20
vpterabre an plus tard, avec les piecrs suivantes : I" L'acte de naissance du can-
tii'ial ; — 2* In certificat du maire de s<i résidence, constatant qu'il est de bonnes
\\c et mœurs. — 3" Un certificat d'un médecin ou officier de santé, attestant i|ue
W pétilioooaire a été vacciné ou qu'il a eu la petite vérole; — 4" Une obligation
^•uscrite sur papier timbré par les parents, le tuteur ou le prolecteur du c^indi-
'iit. pour garantir le payement, par trimestre et d'avance, de sa pension pendant
tuule la durée de son séjour à Pécole.
Lx.^«c.^ D^Aomssiox. — Le<« épreuves de Texamen se passent dans chaque école
dt>\aDt un jury nommé par le ministre. Les opérations ou jury commencent le l*'
'•riobre. — Lés candidats doivent donc se trouver à l'école au plus tard le 1"
•Mtobre au malin. En arrivant, ils se présentent au directeur, à qui ils justifient
•w leur lettre d'autorisation, et reçoivent de lui un numéro d'ordre d'après lequel
>!> subissent les épreuves. Les matières sur lesquelles portent l'examen sont : 1"
L .j'pentage, le levé des plans, le nivellement et le cubage; 2* L'arittimétique, jus-
qu'aux progressions inclusivement; 3" I^ géométrie; 1" Les éléments de phyrique
'Ideehlroie; 5* La géographie de l'Europe, et spécialement celle de la France;
t. l'oe Darralion.
DiRÊE DES ÉTioEs. — La fluréc dcs études est de deux an^ et demi. Les élèves in-
:«'mes ou externes arrivés au terme de leurs études subissent un examende sortie
coc^islant en trois épreuves, savoir : t" Une composition écrite sur un sujet donné ;
2 Des interrogations devant les professeurs; 3" Une dissertation sur un sujet tiré
t.'j sort OQ sur un plan de culture préparé dans le mois qui aura précéilé l'examen.
ÉCOLE DE CAVALERIE DE SAUMUR.
LeseoDdttiODsd'admiision des jeunes gens de la classe civile qui demandent à
u.vr« lescoorB de PEcole comme eavaliera-èlèves sont le^ suivantes :
1^ Etre âgé iledix-fauil ans au moins et do vingt-quatre ans au plus au 27 mars ou
! a- s«pteinbre de l'année couronie et en justifier par un extrait d^actc de naissance
uument leçaliaé; avoir au moins la laille exîgéir pour servir dans la cavulerio lé^^ère
1.1 métré ftoixante-quatre centimètres); toutefois, une tolérance de taille do quatre
.'rtifoètres pourra être accordée h tout candidat à|>é do moins de vingt ans qui jus-
uf^n quHI sait monter à cheval ;
V Etre recotinn par le conseil dVdministraiion de l'Ecole, et d'après l'avis de Tun
d« les méd4*cins, apte au service de la cavalerie; ôtre muni: d'un certificat do
l'^noes vie et mœuia dûment légalisé et délivré dans les formes prescrites parPariicle
y. de la loi du 37 juillet 187a; du consentement dûment l<>galisè des père, mère ou
i<?ipur, ai le candidat a moins de vingt ans accomplis; d^un esirait du casierjudi-
-latre délivré par le greffier du tribunal civil de rarroudissement dans lequel eat né
'•<! randidat;
3' Savoir parler et écrire correctement la langue française.
Connaître : la géo|;raphie générale, Pliistoire de Franri*, depuis Louis XIV jus-
"j'i DOS jours, l'arithmétique élémentaire, y compris los fractions ordinatrpxjes pro-
p rtion*! ^t le «ysièoie métrique; la géométrie élômeniaire (lignes et plans).
, 4voir etTcctué entre les mnins du receveur poriiculier dos tinaricos do la ville
z "^aoroury pour le compte du Trésor, le ver^-ment d^une somme dn trois cents
f^icf», destinée à couvrir PEtat des dépenses dVntrctien à TEcule et l'achat délivres
1.1 t^ruciton.
La dorée des cours est de dixhoit mois.
Les cavaliers-élèves bien notés pour leur zèle et leur aptitude, et qui anront satis-
I il aux examens semestriels, seront nommés briaadiers à l'Ecole, et si, en fin de
srs, ils satisfont aux examens de sortie, ila steront envoyés dans les régiments de
mlerie avec le grade de maréchal des logis.
Ceasdoot riostrnction militaire ou équestre n'aura pas été jugée suffiinnte seront
|ï.jiSèt sur nn régiment comme brlg-.diert ou même comme simples cavaltert.
48
Les jeunes gens qui détirent concourir pour être admis comme estai iert-ëlèf es
soQ8-K>fiieiers à Phcolcde (Cavalerie, n^ont aucune demande à formnier; ils se ren-
dent à Saumur à leurs frais , et les dépenses qn^occaslonne leur séjour dans cette
▼il le ju8qu*au jour exclu de leur engagement volontaire sont également à leur charge.
A leur arrivée à Saumur, ils se présentent au gcnr rai commandant I^Ccole, l^io-
forment de leur intention et lui remettent les pièces nécessaires à leur admission.
ÉCOLE DE BERGERS.
B^'rgerie et école des Bergers de Rambouillet (Seine>e(-Oise).
:
CHAPITBE IL
DÉPARTEMENT DE L'YONNE.
SECTION I. — ADMINISTRATION CIVILE.
M. LAFPON, Préfet.
M. MARTIN BiBNYBNU, Secrétaire général.
CONSEIL DE PRÉFECTURE.
IM. U PRÉFET. Président ; HU60T , vicMrésident ; HIBON et CAIROL,
CcascÛIers. — Gommissaire da gouYeroement : H. MARTIN BiBmrBifu, secrétaire
?iml de la Préfectare ; Secrétaire-greffier, M. Boullé.
lowrs d^ entrée dans la bureaux,
le pnJilic est admis dans les bureaux les lundi, mercredi et vendredi, de une
Uire à trois heures.
U$ bureaux sont fermés au public tous les autres jours, à l'exception du bureau
tsiii^é spécialement des légalisations, du visa des uasseports, des récépissés, des
(t^ de contrainte, du colportage des imprimés et des permissions exigées parles
^ et règlements de police.
CABINET DU PRÉFET.
KM. Mouoi, secrétaire-chef; Viyabgbnt, sons-chef, attaché au Cabinet.
8irertore, timbre, classement et digtribution du courrier. — Personnel des admi-
Btralions, notes coofidentîeUes. — Demandes et présentations pour distinctions
iHTrifiqnes. — Légion d'honneur. — Médailles de sauvetage. — Diplômes d'honneur.
- fùsis académiques. — Demandes de secours. — Fonctions à la nomination du
mfei : bureaux de tabac, postes, administrations financières, commissaires de police.
« Demandes de congés. — Cérémonies publiques (convocations et préséances). —
teades d'aodience.— Affaires confidentielles et réservées.^ Personnel des cultes
f dbires ecdèsiastiqnes. ^ Congrégations autorisées et non autorisées. — Recueil
ft actes admiBUtnfifs.
188L A
50
i'* DIVISION.
HH. MIGHELON, chef; Moniie, sous-chef; Grbssi, Sourot, Clovbt, employés
SBCRiTAEUT GBNtfRAL ET ▲FFAIRS8 MIL1TAIRB8.
Adminislnitten générale. — RéTision des listes électorales. — ElectiODS sénato
riales, législatires et départementales. — Liste du Jury.
Contributions directes. — Répartement et sous-répartement entre les arrondisse
ments et les communes.—- Nomination des commisaaires répartiteurs. — Cadastre. -
Conservation des plans et matrices. — Recensement des râleurs mobilières et de
portes et fenêtres. •— Patentes. — Mise en recourrement des r6ies. — Poursuites. -
Secours et demandes de dégrèyement pour pertes diverses.
Contributions indirectes : inrenlaires, exercices, abonnements.
Secours généraux et pensions de TEtat. — Naturalisations. — Contrôle des récé
pissés délivrés par les receveurs des finances.
Polioe générale et «dalniftmUve. -«> Rapports des commissaires de police et d*
la gendarmerie. — Crimes et délits. ^ Accidents, incendies et sinistres de tout
nature. — Recherches dans l'intérêt des familles. — Réunions publiques. — Confé
rences. — Cercles et associations. — Dépôt légal.
Passeports et permis de séjour. — Réfugiés politiques. — Secours de route. -
Surveillance des condanmés libérés. — Loteries. — Machines à vapeur. — Voiture
publiques et roulage. — Légalisation et visa de pièces. — Prisons et dépôts d
sûreté : Administmubn.; Personnel, dlaûipllne et'rénme inCéiieur ; Service médical
Service économique par entreprise ou en régie ; Cahier des charses ; Marchés e
adjudications ; TransTèrements ; Travaux industriels ; Règlement de tarifs ; Jeune
détenus.
Voilée MiilUIre. — Ateliers dangereux, insalubres on incommodes. — Conseil
d'hygiène. — Police de la médecine et de la pharmacie. — Herboristes. — Sages
femmes. — Épidémies et épizooties. — Yacqiii^^
Police de la chasse et de la pèche. — Ouverture et clôture. — Permis de chasse. -
Louvelerie. — Destruction des animaux nuisibles.
OoBttneice et Industrie. — Tribunaux de commerce. — âlections. — Chambre
consultative des arts et manufactures.— Brevets d'invention.^ Comptoirs d'escompte
— Mercuriales. — Poids et mesures : vérification annuelle et inventaire.
Agrionltiire. — Secours et encouragements. — Institut national agronomique. -
Sociétés d'agriculture. — Comices agricoles. — Commissions hippiques. — Dépô
d'étalons.
Culnei d'épargne. — Sodétét de Meoun amtoelt : Autorisations et statistiques
Btetlftlquee. — Statistique générale de la France. ^ Dénombrement quinquenpd
et mouvement annuel de la populatioB. — Commissions cantonales permanentes d
statistique. — Statistiques industrielles, commerciales et agricoles.
AlTaiies niîlltalrea. — Reeruftement. ^ Tinige. -^ GoMeil de révision. — Enga
gements volontaires. — Déserteurs et insoumis. — Garnisons. — Casernements. -^
Logement des troupes chez l'habitant. — Convois militaires. ~ Fournitures et pre^
Armée territoriale. — Recensement et classement des cheTaux propres au servie
de l'armée. — Sapeurs-pompiers. ^
Tenue du registre des arrêtés du Préfet concernant les afiaires traitées dans 1
Division.
2« DIVISION.
MM. SAVARY, chef ; Mignarb, chef de bureau ; Tarbivon et Lovrt, sotts*chef«'
PiGBOFf et Rarat, employés. j
ComptaMlité: MM. Ralbon« chef de bureau; Caillât et Yver, employés. '
AnMimSTRAnON DiPARTSnCRTALB. — COMPTABiLTrÊ GÉN^IrALB BT DÉPARTBXEirrALE. -
DoMAimc Di l'état. — Travaux publics bt vonu. j
MtliMBU dépBiftaMBtMu. — Hôtels de la Préfecture et de» Sou«<Préfeetaii
51
» Aeadémie. ^ Tribimaai. — CaseniQS de f^dannerie. — Prisons et dépôts de
sûreté. — Bcole dèpartemeDtale d'agriciifftaTè. — Astie des aliénés. — Ecoles normales
piiiadres. — Dépôt de mendicité. — Travaux d'entretien, de grossea ré^ri^tions
et de coa^lruetimis nenyes. — AcquisiGons. — Echanges. ^ Baux à loyer. ^ Aasu-
ranœ contre lïncendie. — Achat et entretien du mobilier.
Casernement de geadannerie. — Arabitectes du département et d'ammdiBsement.
— Baux à loyer.
lÊtiUSttÊÊaamii^ départeoeBUiix. — École d^a^cuKure : Administration ; Per-
s»B«l : Oommisâonde sorreillance; Régime intérieur ; Ck)ncours pour l'admission;
Demmâes de bourse ; Bxplof talion ; Comptes et budgets.
AsSe d'Aliénéa : Commi^i^^m de surveillance et personnel de l'asile ; Fixation du
prix de la pension ; Admission et sortie des pensionnanreB ; Séquestration d'office des
«iénés dangereux ; Places gratuites crées en laveur d*aliénés indigents non dange»
feux . KéparliliOB des dépenses entre le déparlement et les communes ; Recours à
exercer entre h» funilles et les dé|)artements étrangers ; Frais de transport et de
s^joor d*tfiéiiès dn département dans les établissements en dehors ; Admmistration
et régime intérieur de l'asile ; Budgets et comptes.
Dépôt 4» mendicilè: Administration ; Personnel ; Régime intérieur; Pris de pen-
sion ; Bépnitition des frrfs de séjour et recours contre les communes ou les familles ;
Budgets et comptes.
AfFaires dUènes. — Procès-verbal des délibérations du Conseil générât —
Inpressioûs et fournitures à la chajrge du département — Commandes. — Vérifi-
cation et règlement. — Secours, bourses et encouragements de tonte nature sur les
fcods départementaux. — Sourds-muets. — Jeunes aveugles. — Ecole des arts et
métiers. — Ecole vétérinaire. — Pensians et retraites des employés des adninistfsa-
tioos départementales.
ComptabSlilè géiiénle ee dépAHtemaatale. — Ordonnances de délégation. —
Mandalenient de tous les traitemeots. salaires, retraites, indemnités, subventions et
geoéraleoient de tontes les dépenses à la charge du budget de l'État on du dépar-
témeot. — Etablissement et visa des états et pièces Justificatifs. — Rédiction des
Âtuatlons. — Etats et comptes d'ordonnancements à envoyer aux ministres. — Eta-
blissement des budgets et comptes départementaux. — Impositions extraordinaires
et réalisation des emprunts — Tenue des registres. — Budgets et comptes des
prisoos. — Enregistrement. •— Attributions diverses sur les amendes de police.
BooMhaa publio et jprivé de vihmX, — Ediiices diocésains. -^ Grosses réparations
ei mobilier. — Aliénation:^ et échanges. — Contentieux. — Domaines engagés. — >
Tente d'objets appartenant à l'Etat. — Domaine forestier. — Bois de rEtat. —
Autorisations de défrichement. — Domaine fluvial, arrêtés de délimitation, — Hes
et llola ; Concessions et locations. — Vente d'arbrea.
publiai et Vaiciob — Voies navigables : Rivièros d'Yonne, de Cure et
d'Amaoçon ; Canaux de Bowgogpie et du Nivernais; entretien, amélioration, navi-
Estîoa, ftottage. — Ports. — Classements. — Bacs et bateaux. — Service faydrau-
Uque. — Moulins et usines. — Irrigations. — Desséciiement de marais. — Dramage.
— Cours d'eau non navigables ni flottables : Curage ; redressement et élargissement ;
coBfttmctîon ; entretien. — Associations syndicales.
Chemins de fer : Achats de terrains ; Travaux de construction et d'entretien.
Ponts et chaussées : Routes nationales et départementales ; Classement; Censtmc-
tiao; Entretien et plantations.
Grande voirie : Alignements ; anticipations ; contraventions.
Yicioalité : Chemins de grande, de moyenne et de petite communication ; classe-
Bmt ; fixation des limites ; abornement ; déclassement ; aliénations. — Travaux
de ccAstruction, de réparation et d'entretien. ~ Création et répartition des res-
Mums q^èdales et des subventions du département. ^ Règlement des dépenses. —
ClMBiiBs ruraux.
Mioea et carrières. — Forges et bauts-foumeaut.
Voirie urbaine : Alignements, plans généraux d'alignements ; Établissement de
trottaârs ; Contraventions ; i>émolition des bâtiments menaçant mines.
ftépeitoin des actes soumis è l'enregistrement.
Ternit dn fQgiatre des arrêtés dti*PrfciS6t concernant les affaires traitées dans la
IL DonaraUi arehiteete do département,
62
3* DIVISION.
MM. MAURICE, chef; Brun, chef de bureau; Rojot, Dagurt, Saint-Andrb,
Thirault, employés.
▲BMimSTRATION COMMUTfALR RT HOSPiTALlàRR. — INSTRUCTION PURUQUR.
AdminiilnitioB et oonteniieux dm oommimei et dec étabUtfemeiits oommu- |
aani. — Questions diverses reiatiresà radministration municipale. — Circonscriptions
territoriales des communes. ~ Etablissement et suppression d'octrois; personnels I
Urifs, amendes et transactions. ■— Abattoirs, personnel, tarifs, règlements. — Tarifs
des droits de placage aux halles et marchés, de pesage et de mesurage publics.
— Fixation des dépenses obligatoires; cotisations municipales; autorisations des
dépenses facultatives. — Gestion des propriétés immobilières ; baux à ferme et
à loyer ; acquisitions, aliénations, échanges et partages, constructions. — Actions
judiciaires et à transactions sur procès. — Expropriations pour cause d'utilité pu-
blique. — Dons et legs.
Police municipale et rurale. — Règlements locaux : parcours et vaines pâtures.
Instruction publique, supérieure et secondaire. — Bourses dans les lycées et
collèges.
Instruction secondaire et primaire. ~ Collèges communaux : subventions muni-
cipaleSj traités, bourses communales. — Ecole normales primaires : personnel; admi-
nistration; distribution de bourses. — Ecoles communales: maisons et mobiliers
d'école ; instituteurs communaux ; fixation du traitement des instituteurs * subven-
tions départementales. — Salles d'asiles. — Ouvroirs. — Classes d'adultes. —
Ecoles libres.
Affaires diverse*. — Questions diverses spéciales à l'administration hospitalière.
• Création et suppression d'hospices, d'hôpitaux et de bureaux de bienfaisance. —
Services intérieur et extérieur. — Admission de vieillards indigents. — Recours
contre les communes et les membres des familles indigentes pour prix de journées.
— Dons et legs. — Cession de biens. — Remboursement de renies et remplois de
capitaux. — Conversion d'une partie des revenus en secours annuels à domicile. —
Nominations de commissions administratives, médecins, receveurs et économes. —
. Crèches. — Associations charitables de toute nature.
Culte paroliilel. — Cures. — Succursale^. — Chapelles. — Fabriques. —
Secours aux communes.^ Personnel. — Eglises. ^ Presbytères. — Distraction des
parties superflues de ces établissements. — Cimetières : translations, règlements et
tarifs pour les concessions de terrains destinés à des sépultures privées. — Dons
et legs.
Monaments lilitori<iaes. — Classement, réparation et entretien. — Subventions.
Bois comnwmettx et dCétablîssements publies. — Soumission au régime fores-
tier; distraction de ce même régime; coupes; affouages; reboisement et travaux
d'améliorations ; constructions dans le rayon prohibé ; concessions de servitudes.
» Formation et fusion de triage.
Foires et Bbreliés. ^ Créations ; changements de dates.
Cberdes-diempêtres et forestiers des oommimes. — Nominations.
Musées. — Créations ; Dons et subventions.
Postes et Téléfrephes. -7 Création de bureaux ; Réclamations relatives à l'orgi-
nisation du service.
GOMPTARIUTlf DIS C0MMUNR8, DRS HOSPICES ET HÔPITAUX COMMUNAUX
ET DBS BUREAUX DE BIBNFAISANCB .
Règlements des budgets des communes, des hospices et hôpitaux et des bureaux
de bienfaisance. • Comptes administratifs. — Recettes ordinaires et extraordinaires.
— Placements de fonds. — Répartitions des amendes de police. — Revenus des
propriétés immobilières. — Taxes locales de toute nature. — Impositions spéciales
et extraordinaires. — Comptes annuels des impositions. — Situation financière
des communes, des hospices et hôpitaux et des bureaux de bienfaisance. — Trai-
tement des gardes champêtres.^ Remboursement à l'Etat des frais d'administration
4e8 bois soumis au régime forebtier.— Budgets des collèges communaux. — Budgets
53
<iesdêpeiiâes de rinstractioii primaire à la charia;e en département. -— Badaet des
écoles normales primaires. — Cotisations municipales. — Mandatement des dépenses
afférentes an personnel des commissaires de police et des gardes-forestiers.
Tenue du registre des arrêtés do Préfet concernant les âfaires traitées dans la
difffiioa.
ARCHITES.
MM. MOLARD, arGhi?iste du département ; Drot, employé.
Les arctùTes de la Préfecture se composent : I" de tous les titres des établissements
religieux supprimés en 1790 dans le département, savoir : des anciens archevêchés
de Sens et de TéTéché d'Auxerre, des chapitres, abbayes et prieurés d'hommes et de
femmes des deux diocèses; des titres et biens des émigrés, des cures et fabriq^uesdu dé-
Mrtement, des tribunaux consulaires, etc. Parmi ces nombreux documents,il en est de
aifférentes valeurs : les uns sontprécieui pour l'intérêt historiaue qu'ils présentent;
}es autres pour les droits de propriété, servitude, etc. Fur les oiens devenus natio-
aaux en 1790 et vendus comme tels. 2" De tous les actes de l'administration depuis 1790
dans ses liiverses parties, telles cpie les communes, la guerre, les finances, les éjec-
tions, les biens nationaux, les contributions, l'état civil, le clergé, les travaux publics.
P. Tncmi, huissier de salle ; Leu, concierge, garçon de bureau.
SOUS-PRÉFECTURES.
Le département de l'Yonne comprend cinq arrondissements ou sous-préfectures.
Le Préfet remplit les fonctions de Sous-Préfet pour l'arrondissement d'Auxerre.
KM. Henri Hervibu, sous-préfet à Avallon ; Dozier, secrétaire.
GiBARD DR Yasso^x, souft-préfct à Joigny ; Fouquin, secrétaire*
Léonce Bret, sous-préfet à Sens ; Bbauvallbt, secrétaire.
DiiifT, sous-préfet a Tonnerre ; Manchet, secrétaire.
INDICATION DES COMMUNES COMPOSANT CHAQUE CANTON.
ARRORDISSBiniRT d'ADXBRRR.
àastrre (eit). — Augy, Champs, Qaenne, SainuBrIs, Venoy.
iu-err^ (ouest}. — Appoigny, Aoxerre» Charbuy, Cbevannes, Monetoau, Perrigny,
SaîBt^eorges, Yallan, Yaux, Yillefargeao.
OMkUs. — Aigremont, Betne,Cbablt6,Chemilly-8ur-Serein, Chichée, Chitry, Cour
gis, FonteDay-près-Cliablis, Fyé, Lichères, Milly, Foinchy, Préhy, Saint -Cyr- les-
Colons.
CûmUngeê-U^Vineiue. — Charentenay, Coulanges-la-YIneose, Coulangeron, Es-
camps, Escolives, Gy-PEvêqae, Irancy, Juasy, Mtgë, Val-de-Mercy, Yinoelles,
VinceloUes.
CoaUmgeS'tiu-'Yonne. — Andryes, Coalanges -sur- Yonne, Craio, Etala, Featigiiy,
Footenay-aous-Fouroones, Lucy-anr- Yonne, Mailly-Châieau, Merry-anr-Yonne,
Tmcy- aar->Yonn e.
Cottr^ff. — Cbastenay, Courson, Druyea, Fonlenaillea, Fonronnea, Lain| Merry-
Secy Molesmea, Monffy, Oaanne, Sementron, Taingjr.
Lpv'' — Bleigny-!e-Carreau, La Chapelle- Vaupelleteigne, Lignorelles, Ligny-lo»
Chitoly Maligny, Mérey, Montignv-lo-Roi, Fontigiiy, Rouviay, Varennea, Ve»
DOOM, Vineneuve-Sainc-âiilve, Villy.
Sâm-FlùreHUn. — Avruih) Houilly^ Chéu, Germigny, Jaulgea, Rebouroeaux, Saint-
Florentin, Vergigov
UintSaupeur. — Fontenoy, Laiosecq, Moutiera, Perreuse, Sainpuita, Sainte Co-
lombe, Sainte} Saint-Sauveur, Soagères, Thury, Treigny.
***
u
Sff^e^. ~ Beaumont, Cbemilly-près-SeIgnelayj Cheny, Chieby, Gurgy, Haute-
iri?«^Héry) MoDU^aiort^olptiBe, Omioy,3el£rn«tfey» Souj^èfat-aar-SfiioCto.
Toutjr- •*- BèaitToir, Diges, Uracy, Eglény, LaJaode, Leitgny, Léria, Lf iMlf7y Moulint-
siir-OnadiMy Farly, l^urvain, Toucy.
Vermemtom. — Aceotay, Arcy-tor-Cyray Bazaraet, Beasy, Boiad^Arey^ Caamiii, Es-
aert, Lucy-tur-Gure, Mailly-Ia-Ville, Prc-gilbert, Sainte-Pallaye, Saey, Sery,
Vermeoton.
AaaONDISStMiaT a'ilTALLOM.
Àvallon, — Annay*la-Côi6. Anoéot, AtaHoii, I>om«cy-aar-la*Vault» Etaiilea. Gi-
rolles, hiand, Lucy-le-Bois, Magny, Ménades, Pontaubert, SauTigoy-le-Boia,
Sermitellaa, lliarot, Tbory, VauU-de-Lagny.
Guillon. — Bterry-tea-Béllea-Fontaînct, Cisery, Cuuy-les- Forges, Gnillon, Mar-
maaox, Montréal, Pisy, Saint- André, Santigny, Sauvigoy-Ie-Bauréal , Satîgny-
en-Terre-Plaine, Seeaui, Tbizy, Trévilly, Vasay. Vignes.
L'Jsle-sur^le Serein» — Angely, Annoaz, Athie, Blacy, CÎTry, Coutaftionx, Diaaangis,
Joui, Plaie, Masaangis, Précy-le-Sec, Provency, Sainte -Colombe, Talcy.
Quarré'tei^Tombes . ~ Beauvillcrs , Bussièrea, Cbattellnz , Quarré-lea -Tombes,
Saînt^BraAcber, Sainte-Magnaoce, Saint-G(*rroain-des-Cbamp8, Saint-Léger.
Veselat, — Asnières, Asquins, Blannay, Brosses, Cbamonx, Cbàtel-Cenaoir, Do-
mecy-aor-Gore, Foîsay-les-Véxelay, Fontenay-près- Véielay, Gitry, Licbères,
Montillot, Piorre-Perthuis, St-Moré, St-Përe, Tbaroiaeau, Véielay, Vouleoay.
AaaOllDISSBIlBIlT DB JOIGIIT.
Aillant. — Aillant , Brancbea , CbampTallon , Chassy , Fleury, Gaercby, Laduc,
La Villotte, lea Ormes, Merry-la- Vallée, Neoilly, Poilly, Saint-Aiibin-Chàteau-
Neuf, Saint-Martin-Bur Ocre, Saint-Iflairioe-le-Vieil:, Saini-Maurice'TbizouaiUe,
Senan, Sommecaise, Villemer, Villiers - Saint - Benoit, V il liera -sur- Tholon,
Volgré.
BléM0au, — Bl^neau, Chtmpce?rais, Champignelles, Lonesmea, Rogoy, Saint-Prifé,
Tannerre, Vi1leneuTe-lea-Gené(s.
Brienon. — Belleohaame, Bligny-en^Othe, Brienon-, Busay-en-Otfae, Cbailley,
Champloat, Esnbn, Merey, Paroy-en-Otbe, Turny, Venizy.
Cerisiers. ~ Arces, Bœnrs , Cerilly, Cerisiers^ Coulours, Dlllot, Fournaudio, Vau-
deurs, Ville-Chéti?e.
Charnjr, — Chambeugle, Cbarny, Cbéne-Arnoult, CheTillon, Oicy, Footenouille,
Grand-Cbamp, La Ferté-Loupière, La Motbe-auz-Aulnais, Malicome, Marchais-
Béton, Perreur, Prunoy, Saint-Denis-aur-Ouanne, Saint-Martiu-aur-Ouanue, Ville-
f rancira.
JoifMT, — Bassou, Béon, Bonnard, Brion, Cézy, Cbamplay, Chamvrea, Charmoy,
Chichery, Epineau-lcs-Vovea, ' Joigny, Looze, Mlgennos, Paroy-sur-Tfaolon, Sainir
Aubin- sur-xonne, Saint-Cydroine, Villecien, VIHeTalHer.
S^iint*•Fargea^, ~ Fontaines, La?au, Mésiiles, Ronebèrea, Saint-Fargean, Saint-Mar-
tin des Cbamps, Sepl-Fonts.
SaùU'JuUen^U'Sault. - Cudot^ La Gelle-Sainl^^yr, Préoy, Saint-Julien-du^ault,
Saint - Loup • d^Ordon, Saint* Martin • d'Ordon, Saiot-RomainJe-Preux , Sépeaux,
Verlln.
Villeneupe^mr'TcHne . — Armean, Butsy-le-Repos, Chtanot, Diimont, les Bordes, Pif-
fonds, Bousaon, Villeneuve-siu^-Tonne.
ARBOKDISSCMEilT Dl SENS.
Cft^oy, — BniDDay, Chéroy, Goartoia, Dollot, Domtia, Foadiéries, Jeay, La
Belllolle, Monucber, Saint-Yalérien, Savlgny, Sabligay,yallery, Veraoy, Ville-
bougis. YlUegardiD, VilleBeuTe-la^Dondagre. Villeroy.
Pont-sur-Tonne, — Champigny. Chaumont, Cay, Erry, Gisy-les-Nobles, LIzt,
MIchery. Pônt-enr-Touoe, Saiot-Agnan, Saint-Serotin, Vlll6t)i6?in. Yillema-
nocbe, Villenavolte. Tilleneuve-la-Guyard, Tilleperrot, Tilletiilerry.
56111 (nord). — Footaine-la-6aillarde, Maillot Malay-Ie-Petit, Malay-le-Grand,
Noé, Passy, Rosoy, Saint-Clément, Saligny, Soucy, Sens, Vaumort, Véron.
Seul (sud]. — GoUemiers, Cornant, Courtois. Egrisellea-le-Bocage, Etigny, Gron,
(^Blaraaugia, Ifatlly, ParoD, Saint-Denia, Saiui-MartiD-dii>Tertrei.
55
SergiMei. — Complf ny, Coarottns. Coorloo, Flauri^oy. Gime^le-Boeaffe, La Cha-
jMllMar-OreuM, Panisr, Ple^iift^Dainée, Plessis-Satttt-jtBan, SalnvMartin-s.-Orease.
Saint-Manriee-aaz-Riebes-HomiDM, Serbonnes, Sar^inat, Sognes, Vartltly, VilHera
BoDoens. Vin D«af.
VnientweJ'Arehet^èçtm, — Bagoeatix, Cbl87, GôUrgBiiay, Flacy, FoiwT, Lailly, La
Postole, Lés S»ègte, MoUnoos, Pont-sur-Vannea, Tbeil, Tborigay, Yareillaa, Vil-
leneote-t'ArchaTèque, VilUera-Loull, Voiaioea.
AtioMDiiaiKiift ix fORtniidM.
iuf'lê'PrMu. "^ Aiay, Aney-le-Kranc , Aney-la-Libre , ArgeDlenat, Argantattil,
ChaMÎfpMtlaa^ Cry, Cusy, FuWy. Jully, Lczinnas, Naiia, Passy^ Perrigoy, R«v|lèr«i,
Sarobourf I Stisiky, Villien-laa-Hauts, Vireaor.
Grair- ^ Artbonnay, Baoïi, CpramisaBy, Crniy, GigiiT, Gland , Mélia^^ Plmelles,
Qsioearot, Riigny, Satot^Manin, Saint- VlDoemer, S«nnevoy-leBa«, Sennevôy-1«-
Haat, Tantay, Tborey, Tncbey, ViSlon.
FhjffKT. — BarnouH, Beugnon, Biitle«ux, Carisey, Dyé, Flo^ny, La Chapelle Vieille-
Porèt, Laaaoa, Nearf-SauUHiyf Percey, Roffey, Sormery, boumaintrain, Tronehoy.
Vitlim-Vhieai.
Hvrers, ^ Attotrf, Cenar, Châtet-Géfard, Etirey, Fresnea, Grimault, Jouaney, M o*
lay, filooliaa, Nilry, Noyers, Paailjy, PoilJy, Sairtte-Vertu, Sarry.
Tùnkerte» «- Krw« Cbeney, Ootlan, Danoemoinef Epfiieail, Fley, Junay, BColoame,
Serrigny, Tiué, Tonnerre, VaiaAiMa, VeaMuiaa* Viaieri, Yrouerre.
?061TTeit fiiOftiAPBlOlTX on BiraRTBlIBNT ET ÏHtS CIBQ PRIMCIPALU TILLIS.
Le départeBuMt del^ToBue eafc si4«è entie <)* aiPet i* 06^ de longitude e$i et enire
47* W et 49- 2£ de latitude nord.
vrufs.
Âume (catèédivia).
AnIloD (|%li8a)^ . .
JfligBy (Saint- Jean).
Seis featbéiirileO. .
'TMDêRe (St'PTerro..
feoaWT
en degrés.
PDS.
en temps.
!• 14' 10" B.
!• 34" ÏT id.
!• 8* 43'* id.
0» 56' 4Sr id.
4 m. 57
6 17
4 15
3 47
6 83
LATfTOni
icptentrioaale.
47* 4T 64"
470 ^* 13"
47* 5d' 0"
48» 11' 64'*
47»" 51* «"
HAUTlUa
aa dessus da nlveaa
delà mer
oa altitode.
123 m
88» ■.7
11« -,7
7« «,4
179 «,S
auFBRffieiBb
La sQperficie da départemeui de T Yonne est de 7,4'ift kilomètres 04 b. carré».
Voir b popilafkm^ pe^ 67.
I
56
CONSEIL GÉNÉRAL DE L'YONNE {*).
NOMS.
QUALIFICATIONS
RÉSIDENCES.
CANTONS
que représenleDl
les Coiueillen.
AHEONDISSBIUIfT D*AIIXBEEE
Massot
Gh. Lepère
Folliot
F. Rapin
Raveau
Duché
Beaodoin
Lancôme
Merloa
Roman
Ribière
Bondard
Matbé
Brunet
Rétif
Boodaille
Flandin
Roy
Dagnyot
Darand'Deionneaui
Baron Brincard^
Pignon
Bonnerot ^
Oetbou
Costa
Huriot
Bornant
Eagéoe Petit
Guichard Julat
De Fontaine
Pérouie
Emile Jaral
Martenot Augoite
N...
Lanbry
£. Petit
Régnier
ancien maire
dépaté
négociant
agriculteur
ancien notaire
docteur-médecin
notaire
propriétaire
docteur-médecin
maire
êéoateur
médecin
Anxerre
Aiixerre
Chablia
Gy-rEvèque
Saint-Mare
Ouaine
Ligny
Saintp-Florenlin
Siint-Sanveur
Gurgy
I Anxerre
IVermenton
AEEONDlflSBMBNT D*ATALLOII.
députe
juge de paix
médecin
propriétaire
docteur- médecin
Aral Ion
Arallon
Joax-Ia-Vnie
Château de Kailly
Domecy-aur- Cure
f AEEONBUSRHBIfT DB JOIGlfT.
père
▼étértnaire
rétérinaire
propriéuiiri*, maire.
propriétaire
avocat
maire
députe
maire
dir. detfoord.-muet.
Aillant
Champignellea
Brienon
Paris
Paria
Joigny
Blénean
Saint-Julien
Bordeaux
AEEONDISSBMBNT OB 8BNS.
propriétaire
médecin
propriétaire
maire
ingénieur
docteur-médecin
Auxerre
Pont-snr-Yonne
La Chapelle-8-0.
PonUine-1-Gaill.
Paris
Paris
AEEONDISSBMBlfT DB TOHNBREB.
maire
greffier
propriétaire
propriétaire
Âncy-le>Franc
Fiogny
Ch&tel-Gérard
Tonnerre
Auxerre (ooest)
Auxerre (est) i
Chablis
Coulanges-]a-Vin,l
Coulangea>s-Yon n«
Courson '
Liçny
Samt-Florentin
Saint-SaaTeur
Seignelay
Toucy
Vormenton
ATallon
Guillon
L*lsle-sur- Serein .
?uarré-l .-Tom bet
éxelay
Aillant- s.-Tboion.
Bléneau
Brienon
Cerisiers
Charny
Joigny
Stint-Fargeaa
StHjnlien-da-Sauti
Villen. -sur-Yonne
Chéroy
Pont -sur-Yonne.
Sens (sud)
Sens (nord)
Sergines
Villen.-rArcheT
Ancy-le-Franc
Cruxy
Fiogny
Noyers
Tonnerre
COMMISSION DEPARTEMENTALE
Nommée en exécution de la loi des ^8 juin, 35 juillet et lo août 1871 .
MM. Bonnerot, Duguyot, Folliot, Lanoôme, £. Petit, Bégnier et Boman.
(*) Les élections pour le renouTellement partiel des membres do Conseil général
ont eu lien le t^'août i88o*'
57
CONSEILS D'ARRONDISSEMENT {*).
NOMS
QUALIFICATIONS.
RÉSIDENCES.
CANTONS
que représentent
les Conseillers
Dronhin.
Fondreton.
Gnioée^hardon.
HoDdé.
GoUiBOt.
Ledoui.
Gamet.
Deaizot.
Labbé.
Barillon.
Leehiche.
Jeannez Camille.
HoodaiUe Jnles.
Bouché.
Ancean.
De Morillon.
Périgot
Léger.
Barbier.
DeUac.
Lefranc.
Hubert.
Detbou Léon.
Delécolle.
Golfin.
Leyert.
Bandelocqne.
Toatée.
De Coorcy.
BondoQi.
Boollé.
LoaTTÎer.
GoiUié.
Noël
Vidal.
Gagé.
Fijal'kowski.
Boarbon.
Cbardon.
Renard.
Antoay Tbierrr.
Martenot Charles.
Roguier.
P^lery.
Cléniendot.
Langin.
GanpilUt.
Véron.
(*) Las AfletioBJ poor le
ciliei]elel*'aoùti»l.
AUlONDISSniKlIT
médecin.
docteur-médecin.
commipsionn. en vins.
maire.
médecin.
notaire.
maire.
propriétaire.
ancien maire.
maire.
propriétaire.
propriétaire.
▲mKONDIS&llIBlIT
aTocat.
banquier.
caissier
propriétaire.
propriétaire.
greffier.
propriétaire.
propriétaire.
notaire.
▲ER0ND188BMBNT
meunier.
propriétaire.
libraire.
propriétaire.
maire.
notaire.
banquier.
géomètre.
marchand de bois.
aBBOIfOISSEMRNT
propriétaire.
propriétaire.
médecin.
ancien officier.
propriétaire.
maire.
architecte.
maire.
maire. '
ARROItnUSBMBNT
ancien maire.
maire.
agriculteur.
propriétaire.
propriétaire
cultiTateur.
docteur médecin.
maire.
maire.
b'auxbbbb.
}Saint-Bris.
Chevannes.
Chablis.
Coulanges-la-Vin.
Coul .-sur-Yonne.
Courson.
Montigny.
St-FIorentin.
Saint-SauYeur
Cbeny.
Diges.
Yermenton.
d'atallon.
A vallon.
Avallon.
Avallon.
L'Isle.
Jouz-la-Ville.
Qnarré.
Saint-Germain.
Vézelay.
ChAtel-Censoir.
DB JOIGNT.
Villiers-s-Tholon.
Bléneau.
Joigny.
Cerisiers.
Charay.
Champlay.
St-Fargeau.
La Celle St-Gvr.
Villeneuve-s.-x.
DB 8BN8.
Saint-Valérien.
Saint-Sérotin.
ViIl.-la«Goyard.
Sens.
Sens.
Marsangis.
Sens.
I Gourion.
iVilleneuTe-rArch.
DB TONNBBEB.
Ancy-le>Franc.
Buffon(Côte-d*Or
Cruzy-le-Châtel.
Tanlay.
Neuvy-Sautour.
Flogny.
Noyers.
Tonnerre.
Tonnerre.
Auzerre (est).
Auzerre (ouest).
Chablis.
Coul.4a-Vineuse.
Coul.-sur-Yonne.
Courson.
Licny.
Sl-Florentin.
St-Sauveur.
Seignelay.
Toucy.
Yermenton.
I Arallon.
Guillon.
L'Isle.
Quar.'l.-Tombes
JYézelay.
Aillant.
Bléneau.
Brienon.
Cerisiers
Charny.
Joigny.
Si-Fargeau.
St-Julien.
Yillen.-sur-Yonne.
I Chéroy.
I Pont-sur-Yonne.
jSens (nord).
I Sens (sud).
I Sergines.
I Yilleu.-l'Archev.
lAncy-le-Franc.
j Cruzy.
l Flogny.
I Noyers.
I Tonnerre.
renonreUement partiel des membres des Conseils d'anoadissemeat onc
58
Créés en vert» d*un arrêté iu ehej du Pouvoir eaéeuêijdu i^ déeemkre t«4S%
Les préfets et les soas-préfets sont présidents de droit de ces conseils.
Conseil départemental à Auxerre.
MM. Dionis des Carrières jK(, méd., Auxerre
L'ingénieur en chef du dV» à Auxerre.
Deiuftt, docteur-médecin, Auxerra
Sallé-Frémy, (QJ^MViiste, Auxerre.
Monceaux et I^qyin^RbannacienSfAaxerre.
-.!:-•■)
-•'^'VÀLLOlf.
l£athé, députa Avallon.
Bert et Jarry, médîecins à Avallon.
Renaud et Degoix, vétérinaires à Avallon.
Simon, docteur-médecin à Quarré.
CheTalier, industriel à Avallon.
Rétif, docteur-médecin à Joux-la- Ville.
Leriche, doct.-méd. à Cussy-Ies-Forges.
Glaize, pharmacien à Avallon.
Gally, consetllor municipal, à Avallon.
Haran, docteur-médecin, à Vé2elay.
Duché, docteur-médecin, Ouanne.
Boudard, médecin, cons. gén.,VermeBton.
Tonnellier, médeeîn, Auxerre.
Crocbot, vétérinaire, Auxerre.
Poubeau, propriétaire, Auxerre.
Conseils d'arrondissements
SENS.
Quenouille, docteur-médecin à Sens.
Bonneau, ingénieur à Sens.
Lambert, docteur-médecin à Sens.
Moreau, docteur-médecin à Sens.
Rolland, docteur-médecin à Sens.
Pollet, pharmacien à Sens.
Lamarre, médecin-vétérinaire à Sens.
Grelot, pharmacien à Sens.
Lefort, architecte à Sens.
Vidal, maire de Sens.
JOIGXT.
Grenet, docteur-médecin A Joigny.
Baudelocone, docteur-médecin à Basson.
Benoit, pharmacien é Joigny.
Robillara, méd.-vétérinaire à Joigny.
Bonnerot, conseiller général à Joigny.
Simonneau, doctenr-médçcin- à Aillant.
Bridott, pharmac. à Villeneuve-s- Yonne.
Pouillot, docteur-médecin à Brienon.
Tartois, inr. cîv., propriétaire à Senan.
Duguyot,yétérin.,c. gén., Ghampignelles.
TOHNERRB.
Droio, docteupmédecin à Tonnerre.
Marion, pharmacien à Ancy-le-Franc.
fieugnon, doctour-fnédecin à Flogny.
Bertaii, médecin à Ancy-le-Franc.
Quillot,médecin; dir. de l'usine de Fniagey.
Paillot, docteur-médecin à Noyers.
Rosier Félix, à Tanla|.
Thierry Henri, vétérinaire à- Tonnerre.
Prunier, pharmacien à Tonnerre.
Julien, conducteur à Tonnerre.
COMMISSIONS lyiIISPECTION DES PH.4RHACIES.
Les jurys médicaux sont remplacés par une ou plusieurs Commissions de trois
membres pris dans les Conseils d'hygîàne d'arrondissement, et composés d^unmé^
decin et de deux pharmaciens, ou d'un médecin, d'un pharmacien et d'un chimiste,
sous le titre de : CammiuioHi ifiiupee^ton des Pharmacies.
ARR0N0IS8BM. D'AUXBRRR.
MM. Dionis des Carriére8,d^-
méd., SaUé, ciûm.. Mon-
ceaux, ph., tous à Auxerre
ARBOlfDlSSm. D'AYALLON.
BIM. Sûnon, dbct.-médecin,
Quarré-les-Tombes*, Bert,
d.-méd., Avallon : Glaize,
phamaeiea, Avallon.
AHRONDISSRM. Dl JOIGNT.
MM. Grenet, doct. en mé-
decine, à Joigny, Benoit
(ils, pharm., à Joigny
Baudelocone , docteur-'
médecin a Basson.
areoudissrm, db sbns.
chimiste, à Sens, et Pol-
let, pharm. à Sens.
ABJMNOISS, DB TONNBREB*
MM. Droin, doot-védec..
Tonnerre ; Prunier, ph..
Tonnerre; Bertaily nîèd.,
Ancy-le-Franc.
MM. Moreati, médedn, à
Sens, Rolland, médecin-
Aux termes de la loi du 21 germinal an XI. une visite générale de& officines des
pharmacie et des magasins des épiciers et droguistes a lieu annuellement. L'épo^e
en est fixée par le Préfet.
PROTECTION DBS E^rFANTS DU PRfiMIEfi AGE.
Loi du 28 décembre 1874.
Tout enfant Agé de mohis de' deux ans, qui est placé, moyennant salaire, en nottf^
ska, ciLiefit9Bio«r'«B< flude, hove^dB ûooMiià aesApapinU, denenl. parée fii^t
V^èjei d'une wrveillanos^ de rantorité fuibliqne ayant poar bat de protéger aa rie el
sa santé. (Art. i" de la loi).
Cette sorveillance est confiée dans le département de la Seine aa préfet de police,
et dans les autres départements aax préfets.
Ces fonctionnaires sont aasisiés d*un comité ayant pour mission détudier et de
proposer les mesures à prendre, et Gom[)osé comme il suit :
Deux monbres du Conseil général désisnés par ce Conseil ;
Dana le département de la Seine, le directeur de l'assistance publique^ et dans
les autres départements, l'inspecteur du service des enfants assistés, et six antcea
membres qui sont nommés par le Préfet. (Art. 2 de ladite loi).
Une Commission locale de surveillance est instituée dans toute commune où il
existe au moins cinq enfants d*un jour à deux ans places en nourrice, en aeTra|;e ou
en garde, moyennant salaire, bors du domicile de leurs parents ; la commission
comprend nécessairement deux mères de famille. (Arrêté préfectoral du 27 janvier
18m — Art. 2 du règlement d'administration publique du z7 février 1R77.
Dans les communes où il n'a pas été institué de commission locale, le maire
exerce les pouvoirs conférés à ces Commissions. (Art. 7 dn rèalement).
Des médecins inspecteurs, in$>titnés conformément à rarticle 5 de la loi, sont
chargés de visiter les enfants placés en nourrice, en sevrage on en garde dans leurs
circooacrîpUons. (Art 9 du règlement).
Mem^et du Camiié dép€artaneiUal,
MX. Ibssot. membre du Conseil général : le D' Duché, membre du Conseil gé-
néral ; le D* Dbnris des Carrières, membre du Conseil d*hygiène et de salubrité du
dépaortement ; Laurent- Lesseré, membre de la Commission administrative de l'hos-
pice d'Auxerre ,* Esmelin, membre du bureau de bienfaisance de ladite vîUe ; Petlt-
Angé, membre du bureau de bienfaisance d'Auxerre : Mérat-Beugnon, ancien mem-
bn du Conseil municipal d'Anxerre ; Joly Charles, propriétaire ; Salvaire, inspec-
teur dn service des enunta assistés.
Médecins- Inspecteurs. (1).
M. Souplet. ~ * Auxerre, Augy, Champs, Quennes, Saint-Bris, Venoy.
M. Fondreton. — * Chevannes, Saint-Georges, Vallan, Vaux, villefiirgeau,
Eseamps.
M. Koequot. ~ * Appoigny, Charbuy, Monéteaii, Pefrigny-près-Auxerre, Branches,
Flenry, Guerchy, Chichery.
M. Gantherin. — Aigremont, Beines. * Chablis, Chemilly-sur-Serein^ Chichée,
GhilrT, Courgis, Fontenay^près^ChabUs, Fyé, Lichères-prèB-Aigremont, Milly, Pohi-
chy, Préhy, Saint-CyMes-Colons.
M. Populos. — * Coulange8*la^yinease,|]S8colives, Irancy, Jussy, Yal-de-Hercy»
VinceUes, Ylncelottes.
M. Houdé. .— Charentenay, Gy-rEvéqne, Migé.
M. Collinot. — Andryes, * Couianges-sur- Yonne, Crain, Pestigny, Lnc7-s.-Yonne.
M. Vwpérini. — Bois-d'Arcy, * Mailly-la-Yille Sery.
M. Momy. — Fontenay-sons-Fonronnes, * Mailly-le-ChAteau, Merry-sur- Yonne,
Tmcy-fur^ Yonne.
M. Toumier. — * Drayes, Etais, Lainsecq, Sainpnits, Soogères-en-PnLsaye.
M . — "* Courson, Fontenailles, F^ronnes, Molesmes, Moufiy.
M. Duché. — Chastenay, Conlangeron, Lain, Merry-Sec, '^ Ouanne, Sementitm,
Taingy.
M. ae Jouchère. — Besumont, Chemilly-près-Seignelayi Cheny, Chichy, Gurgy,
Hanterive, * Héry, Mont-Saint-Sulpice, Orrooy, Scdgnelay, Sougères-sur-Slnotte.
M. liordereau. — AvroUes, BouiUy,Chéu,.Germigny,Jaalges,ftebour8eaux,'^ Saint-
Fiofentin, Yergigny.
M. Merion. ~ Moutiers, Peureuse, Sainte-Colombe, Saint8*-en-Puisaye, * Saint-
Sawenr, Thnry, Tretgny.
M. Tassin. — Diges, Lalande, * Leugny, Levia, MouUns-surOuanne, Fonteno^'.
M. ieroux. — Btéigny-le^Carreau, La i3hapelle-Yaupelteigne, Lignorelles, * Ligny-
(1) Les astériques indiquent les oomumoes oà iMdent lee inédeoiiis4ii^«<?fieqr».
60
le-Chfttel, Mallgny, Méré, Montigny, Pontigny, Roavray^ Vareanes, Venoaze, Vil-
leneuve-Saiot-Salve, Vllly.
U. DeftTÎgues. — Beauvoir, * Egleny, Lindry, Parly, Poorrain.
M. Duguyot. — * Toacy, Dracy, Fontaines.
M. Boudard. — Accolay, Arcy-sar-Cure, Bessy, Essert, Lacy-sar-Gure,Sacy, * Ver-
menton.
M. Qaillaut. — Bazames, * Gravant, Prégilitert, Sainte- Pallaye.
M. Gagnard. — Annay-ia-CAte, Annéot, * A vallon, Donaecy-snr-le-Vault, Etaaies,
Girolles, Island, Lucy-le-Bois, Magny, Menades, Pontauberl, Sauvigny-le-Bois, Ser-
mizelles, Tharot, Thory, Le Vanlt-de-Lugny.
U. Leriche. — Anstrudes, Gisery les-Grands-Ormes, * Gussy-les^Forges, Guillon,
Pisy, Saint-André, Santigny, Sauvigny-le-Beuréal, Savigny -en -Terre -Pleine,
Sceaux, Trévillv, Vassy-sous-Pisy, Vignes.
U. Pruneau. ' — Angely, Annoni, Athie, Blacy, Civry, Coutarnoux, Dissangis,
* L'Isle-sur-SereîD, Massangis, Provency, Sainte-Gôlombe, Tahy, Manneaux, Mont-
réal, Thisy.
M. Rétif. — * Jonx-laViUe, Précy-le-Sec.
M. Bert, à Avallon. — Ghastellux, Sainl-Germain-des-Champs.
M. Simon. — Beauvilliers, Bussières, * Quarré-les-Tomoes, Saint -Brancher,
Saint-Léger, Sainle-Magnance.
U. Haran. — Asnières, Asouins, Blannay, Brosses, Ghamoux, Ghâtel-Gensoir,
Domecy-sur-Gure, Foissy-les-Vézelay, Fontenay-près-Vézelay, Givry, Lichères,
Montillot, Pîerre-Perthuis, Saint-Moré, Sain^Père, Tharoiseau, Vézelay, Voutenay.
M. Huchard. — * Aillant, Ghampvallon, Ghamvres, Ghassy, Laduz, Parov-sur-
Tholon, Poilly, Saint-Maurice-le-Vieil, Saint-Maurice-Thizouailles, Senan, Vifliers-
sur-Tholon, Volgré.
M. Michalski aîné. — Merry-la< Vallée, Saint- Aubin-Ghâteau-Neuf, Saint-Martin-
sur- Ocre, * Villiers-Saint-Benoit. La Villolte, Granchamp.
M. Legendre. — Bléneau, Ghampcevrais, Rogny, Saint- Privé.
M. Desleau. — * Ghampignelles, Louesme, Tannerre, Villeneuve-Ies-Genèts.
M. Leclerc. — Bellechanme, Bligny-en-Othe, * Bnenon-l'Archevèque, Bussy-en-
Othe, Esnon, Mercy, Paroy«en-Othe, Ghamplost.
M. Damay. — * Chailley. Venisy, Tumy, Bœurs, Foornaudin.
M. Fort. ^ Arces, * Gensiers, Couleurs, Gérilly, Dillo, Vaudeurs, Viliechélive,
Vaumort.
M. Beullard. — Dicy, Prunoy, * Villefranche, Gudot.
M. Rocher. — Ghampbeugle, * Gharny, Ghéne-Arnoult, Fontenouilles, La Holhe-
aux-Aulnais.
M. Bfichalski, à Ghamy. — Malicorne, Marchais-Beton, Saint-Denis-sur-Ouanne
Saint-Marlin-sur-Ouanne.
M. Roy. — Ghevillon, * La Ferté-Loopière, Ferreux, Les Ormes, Sommecaise,
Précy, Saint"Romain-le-Preuz, Sépeauz.
M. Leriche. — Béon, Brion, * Joigny, Looze, Migennes, Saint-Aubin -sur- Yonne,
Saint-Cydroine, Villecîen.
M Beaudelocque. — * Basson, Bonnard, Ghamplay, Cbarmoy, Epineau-les-Voves,
Neuilly, ViUemer, Précy-s-Vrin.
M. Grégoire. — Gëzy, La Gelle-Saint-Gyr, * St-Julien-du-Sanlt, Saint-Loup-d'Or-
don, Saint-Martin-d'Ordon, Verlin, Villevallier.
M. Toutée. — Lavau, Mézilles, Ronchères, * Saint-Fargeau, Saint-Martin-des-
Gbamps, Septfonds.
M. Boulland. — Armean, Les Bordes, Dixmont, Passy, * Villeneuve-sur- Yonne.
M. Roy, à VilleneuvM-sur-Yonne. — Bu ssy-le Repos, Ghaumot, Piffonds, Rousson,
Egriseltes-le-Bocage, Marsangis.
M. Bagard. — Brannay, DoUot, * Vallery, Villethierry^ Lixy.
M. Boulié, à Saint-Valérien. — Gourtoin, Domats, Savigny, Vernoy, Villeneuve-la-
Dondagre.
M. Glaisse. — Fonchères, La Belliole, * Saint-Valérien, Subligny, Yilleroy, Ville-
bougis.
M. Marseille. — * Ghéroy, Jouy. Montacber. Villegardin.
M. Petit, à Pont-sur- Yonne. — Guy, Evry, Gisy-les-Nobles, Michery, La Ghapelle-
sur-Oreuse, Ssint-Martin-sur-Oreuse,
M. Regnooi. — Ghampigny, Ghaumont, Saint-Aignan, Vilieblevin, * Villeneuve-la-
Gayard.
61
M. Sellier. — * Pont^ar-Yoniie, Saiot^Sérotin, Yillemanoche, Villeii&Totte, Ville-
pcrrot.
M. Béné Moma. — FonUine-la-^îaillarde, Mâlay-le-Petlt, Saligny, Maillot, Mâlay*
le-Grand, Noé, Rosoy, Sens (nord).
M. Moorhet, i Sens. — Collemiers, Cornant» Etigny. Gron, Paron.
M. Qtenonille. — Courtois, Nailly, Saint-Denis, Saint-Martin-dn-Tertre, * Sens
(sud), Saint-Clément, Soucy.
M. Bourbon. — * Coarlon, Serbonnes, Yinnenf.
M. GonpiJ. — Compigny, Conrceaux, Pailly, Plessis-dn-Mée, Plessis- Saint-Jean,
• Sergines, Verlilly.
M. Brissot. — Fleurigny, Granse-le-Bocage, Saint-Maariee-aux-Riches-Hommes,
Sogoes, Yillers-Bonneux, La Postolle, * Thorigny, Yuisines.
M. Molhré. à Yilleneove-rArche^èqae. — Pont-sur-Yanne, Les Sièges, Theii,
Vareilles, YiUiers-Lonis.
M. ThéTenon. — Bagneanx, Chigy, Conrgenay, Flacy, Foissy, Lailly, Molinons,
• YilleoeDTe-rArcheTÔqne.
M. Bertai!. — * Ancy-Ie-Franc, Ancy-le-Libre, Argentenay, Ar^nteuil, Chassi-
gnellee, Cusy, FolTy, Lézinoes, Pacy-snr-Annançon, Sambonrg, Stigny, Yilliers-les-
HanU, Yireaux.
M. Yiardot — Aisy, Cry, Jully, Nuits, Perrigny-sur-Armançon, * Rapières.
M. . — Arthonnay, Quincerot, Trichey, Yillon.
M. Mouton. — Crnzy, Rugny. Thorey, Baoo, Commissey, Mélisey, Piinelle8,Saint-
Martin, Saint- Yinnemer, * lanlay.
M. Beugnon. — Gigny, Glana, SenneToy-le-Bas, Sennevoy-le-Haut, Bemonil,
Carisey, Dyé, * Flagny, La Chapelle-YieiUe-Forét, Percey, Roffey, Tronchoy, Yil-
liers^Viflenx.
M. Bemot. — Beugnon, Butteaux, Lasson, * Neuvy-Santour, Sormery, Soumain-
train.
M. PaiUot. — Annay-sor-Serein, Censy, Chatel-Gérard, Etivey, Fresnes, Grimault,
Jouancy, MAlay, Moulins, Nitry, * No>ers, Poilly-sor-Serein, Pasilly, Sainte- Yertu,
Sarry.
M. Maurice. — Béru, Cheney, Collan, Dannemoine, Epineuil, Fléys, Junay,
Molosmes, Serrigny, Tissey, * Tonnerre, Yézanoes, Yézinnes, YiTiers, Yrouerre.
AMINISTRATIONS HllNICIPALES DES GHEFS-LIHIX D'ARROimiSSEaiENTS
VILLE D'AUXERRE.
MM. LoBCf, maire ; Miluaux et Fort-Mdssot, adjoints.
Membfis du Conseil municipal.
MM. B. Lorin, Laurent Massé, Cuiller, Petit, Potin, Tonnelot, Thiney, Ythier,
GoToo, Ravin, Milliaux, Taupin, Legrand, Fort-Mussot, BoiTin-Sonnet, Jouannin,
SaiUant, Dugravier, Lagnel, Cbaucuard, Mativet, Guener, Ficatier, Martin, Billon,
Godard, Léger.
MM. Charles Joly, receveur municipal ; Moreau, architecte-voyer, conducteur des
traTanx communaux ; Morisset, inspecteur du service de Téclairage, des eauz et des
marchés.
Personnel de la Mairie : MM. Nodot . secrétaire en chef : Dumonteil, chargé de
U comptabilité ; Edmond, chef du bureau de l'état civil ; Jules Ahù, chef du
bureau militaire, des contributions et des subsislancAs ; Chauvot, garçon de
bureau ; Allard, concierge.
Police administrative, municipale et judiciaire : MM. Drouhin, commissaire-
ordonnateur des pompes funèbres ; Alleanme, commissaire de police ; aseots de
police : Fournoux, brigadier, Guibonnet, Brocard, Méhomme (le bureau de police
at ouvert au public, tous Us Jours, depuis 8 heures du matin jusqu'à rheure de la
retraite) ; garaes champêtres : Lemain, brigadier, Ghaumier, Ring, Mouzet, Massé,
Charrier.
Abattoir public : BIM. Fontaine, inspecteur ; Courtois, receveur ; Tartois et
Crochot, vétérinaires experts ; Conderc, concierge.
Sapeurs-pompiers : MM. Moreau, capitaine ; Merle, lieutenant ; Darde, •'•lieuten,
Tambour de ville : M. Roy.
62
VÏLtE tf AVÂLLON
MM. Matb^, maire ; Bessette et VetiKiBii, a^lofUU.
Memhrêi M €wiueil mwnMpaU
MM. Terrier, Roche aine, Heoiiey, Malhé, Chevallier iÛs, Leboroe. Thil^olt*
Bessette, Morizot, Bourrey, Gally Jean-Marie, Barban, Nicat, Communaudat, Bonin,
Caristie, Adine, Bidault, Petit, Barré, Jacquenet, Gneinié, Caimboo.
MM. Radot, receveur municipal ; Tard, commissaire de police ; Matiiie«,archiUcle-
voyer ; Roy, seerélAife do la mairie.
VILLE DE JOIQNT.
MM. BoNNEBOT ^, maire ; Delêcollb et Hiicc, adjoinla.
Membres du Conseil municipctL
MM. Bonnérot, Lajoie, Bafflet-^Renon, Roset, Barat-Godeau, PScard-Crénet, Peniet-
Btirat, Dorand-Caliniis, Goussery-Veau, Inides, Delécolle, Drain, Leriche, Mathieu,
Lignot, Nagé, Hiick, Boiziaux, Bizot, Baillet, Frécault, Masson, Béoard-Ablon,
Aolon-Gibois.
MM. Loury, receveur municipal ; Barbier, secrétaire de la mairie ; Brunon, com-
missaire de police ; Garbé, arCliftecte-voyer ; Ghamproux, commfssaire-priseur.
TILLE DE SENS
MM. Vidal, maire ; Dupêcbez et Tantôt, adjoints.
Menlret du Corueil munieipaU
MM. Noël, Huchard, Marion, Gharpelitier, Bodier, Gnibert. Bailly, Gbeurlin, Vidal,
Tbiriet, Poulain, Meilhon, Marchand, Mordet. Dupéches, F^aikowski, Vuidot, Déon
Ulysse, Brette, Tantôt, Parigot, Guinot, Chollet aîné.
MM. Laude, receveur municipal : Senet, secrétaire de la mairie ; Bonneau,
commissaire de police : Sarrazin, architecte- voyer.
VILLE DB TONNERRE.
MM. Gaupolat, maire ; Simon et Giraut, adjoints.
Membres du Conseil munieipal
MM. Gaupillat, Portier, Régnier Jules, Thibault B., GhaignetEug., GMlol. Simon,
Gaillot, Domine, Legoux, Moine, U^igot, Leraaire, Fèvre père, Lecestre-Leclerc,
Gauthier £., Coquard Giraud, Bemot-RafTat, Gottrol, Perruchon, Droin, Flaive.
MM. Rolland, ri^ceveur municipal ; Durieux, secrétaire de la mairie ; Amond,
commissaire de police.
ARCHITECTES DU DÉPARTEMENT BT DaRRONDISSBMBNTS.
MM. Dondenne fils, à Auxerre; Sauge, à Avallon; Poulain, à Joigny ; Lefort
etLeseur, à Sens; Brisebard, à Tonnerre.
ASILE DÉPARTEMENTAL DBS ALIÉNÉS.
CommisHon de swveillanu.
MM. Lortn, architecte, président; M. Guiblin, ancien avoué, administrateur
provisoire des biens des aliénés non-interdits; Momon, ancien awué; Moreau,
trésorier-payeur général; FongeroUeSf ingénieur civil, secrétaire.
Administration et Service médical.
Directenr, médecin en chef: MM. Rousseau, docteur en médeciu; Médecin -
adjoint : Chadzinski, docteur en médecine ; interne en médecine •* Dnterque;. interne
8B pharmacie ; N ; Receveur : Sondais ; EcoBome : DesUens ; Secrétaire :
S3
AHons ; SiiTTefflMit m clef : GMnowvert ; fluntttitte en olif : M"* ▼* Aoelerc,
Commis d'iconomat : Chevallier ; Garde-magaaiiu : l4»rcliev^U6.
HQ9PIGB8 COXHUIfÂllX.
L'ofgaaiatiûa et l'administration des Hospices ont été r^^glées par la toi de
f879. — Les commissions administratlTes sent composées de six membres
doot deux nommés par le conseil municipal et quatre nommés par le Préfet, non
compris le Haire^ président de droit.
COMMISSIONS AnMUIlSTHATlTBS.
AuuBRE. — MM. le Maire, président ; Guillier, Legrand, Laurent-Lesseré, Rairin,
Esnelin, Dupallut, adminlstraleurs ; Conlbois, économe; Poagy, secrétaire etreoe-
venr ; ffodier, employé ; Masaon, Picatier, médecins ; Dionis des Carrières i){>, Dejust,
chirorgiens ; Souplet, médecin an bnrean d'admission et de consultations gratuites ;
MoQceanx, pliarmacien ; Gnignepied, chapelain ; Dondenne, architecte.
Ataulon. — MM. Adine, Bninet An^ste, Henrle}*) Leclerc, Houdaille Jules,
E. Odobé, administrateurs ; Baudot, secrétaire ; Radot, receveur.
JmcicY. — Gallois, Zanote, Pouillot, Bethe-Havard, Dumont, Delécolle, admia.;
LeAvre, secrétaire^conome ; Bouvet, receveur.
Sehs. — Compérat, Jourdain, Marion, Derode, Marchand, Neymayer, administr. ;
Mémain chapelam ; larchevêqne, secrétaire^économe ; Moreau, receveur.
ToicmRB. — Delautel, Bcmiier, Pruneau, Caillot, Ghaignet, Fèvre, administra-
teors ; Fontaine, économe ; Durieux, receveur.
Obàbus. — Morean-Ducard, Mérat-Bertirand, GhAtelain Eugène, Mottut- Mollet,
Beanjcan, Miaulant.
Cooaso!!. — Hoaillé bonis, Bourguignon Léon, Jacqvior Amédée, Perreau Emile,
Nandin Alphonse, Farget Louis.
Cbavant. — Gagner Isidore, Martinet, Sonnet, notaire^ Gauthier Jnles, Haderf
Hnfial, ChapMot.
ST-FLoaENTiN. — BeBgne, Hunot Louis, CoUnet Gh., Bataillott, Lemaitre J.
SalioB'Biron.
Verheiitoiv. — Gérard, notaire, Rimbert Albert, Bandry, vétérinaire. Roque Alfred,
Jeannez GamiHe, Eolnn Maurice.
VézELAY. ^ Bestntt de Blannay, Dicquemarre, Fosseyenx Amédée, FilHon,
Simon Antoine, Gagneux J.-B.
Baunoif. — Pain, notaire, Denis, Naudet Louis, Rativeau Ulysse, Ragaigne,
Xérean-David.
é^FAacKAD. — Toutée-Moreau, Gandet, Suchey, Chauchnard, Lachambre J.,
Roiaud Armand.
SAi!iT-JoLiB!i-nu-SADLT. — Bezauçou, Vincent, Ablon, Robîllard P., Gillet Louis,
Michecoppin.
ViLLii«govB-suR-Yo?iNE. — Boudoux, Bezauçou, Roncelin Ch., Rapin Constant,
Fontaine, Plain.
NoTEBS. — Blanc, notaire, Challan, Ferrand, Gounot, Mossand, Musey Eug.
SERVICE DES ENFANTS ASSISTÉS.
M. SALvamE, inspecteur dubervioe pour le département; Fonné, sous-inspec-
teur ; Olive, Treille, employés.
Bureaux d'adminion,
AiTxsRAE. — N... — Ce bureau propose les admissions pour les arrondissements
d'Auxerre, A vallon et Tonnerre.
JoiGNT. — MM. le Sous-Préfet, nrésident ; Berthe, vice-président ; le Procureur
de la Répub. ; Jeubert; Lefebvre-Mocquot, secret.
Sens.— MM. le Sous-Préfet, président; le Procur. de la Rép., vice-pr.; l'aumônier de
l'hospice ; Brémond, Notte, du bureau de bienfaisance; Gerli, percepteur, Larche-
vêqoe, secrétaire.
I
64
8ERYIGE DES ENFANTS ASSISTÉS DE LA SEINE
HM. Jacoulet, directeur ; Rameau, commis, à Auxerre. — M. et M"** GalTot, sar-
TeillantSj à Pourrain.
Médecms attachés au serrice : MM. Tonnellier et Ficatier, à Aoxerre. — Duché, à
Ouanne. — Tournier, à Étais. — Boudard, à Yermenton. •— Vespëriiii, A Mailly-la-
Ville. — Merlou, à Saint-Sauveur. — De Jonchères, à Héry. — uoudé, à Coulaoge-
la-Vineuse.
MAISON D'ARRÊT, DE JUSTICE ET DE CORRECTION.
M. Gbtnet, à Dijon, directeur des prisons de PYonne.
AuuRRE. — MM. Courcier, gardien chef ; Bourillot, gardien commis-greffier ;
Bur, Carré, Finot, Vailot, gardiens ordinaires ; Fourgeot, gardien-portier ;
Mme Courcier, surveillante. ~ MM. Dauphin, aumdnicr; Souplet^ médecin ; Rouxel,
pharmacien.
Atallon. — MM. Rayssier. gardien chef ; Robert, gardien ordinaire.
JoicfCT. — MM. Lafond, gardico chef; Lomé, gardien ordinaire.
Skns. — MM. Clerget, gardien chef ; Yautrot, gardien ordinaire.
Tonnerre. — M. Rogigtro, gardien chef.
COMMISSIONS DE SURVEILLANCE DES PRISONS
Créées par ordonnances royales des 9 avril 4840 et 25 juin 4823.
Adxerrb : MM. le Préfet, président; le Maire de la ville d'Auxerre, vice-président ;
le Président du Tribunal civil, le Procureur de la République, Savatier-Laroche,
avocat, Mérat, Leroy Octave, Chailley. banquier.
AvALLON : MM. le Sous-Préfet, le Maire, le Président du Tribunal civil, le Pro-
cureur de la République ; Darcy, curé doyen ; Leclerc, avoué ; Chrétien, notaire ;
fleurley, de la Brosse, Bouché, Odobé.
JoiGNT : MM. le Sous-Préfet, le Maire, le Président du Tribunal ciril, Damien,
curé archiprétre, Benoît fils, Zanote, Husson, receveur particnlier.
Sens : MM. le Sous-Préfet, le Maire, le Président du Tnbunal civil, le Procur. de
la République, Mathieu, Morellet, Gérard.
Tonnerre : MM. le Sous-Préfet, le Maire, le Président du Tribunal civil, le Proc.
de la République, Régnier, Moreau, Folacci, avoué, Garnier, archiprétre, Roze,
ancien juge d'instruction.
65
COMMUNES DE L'YONNE.
PAR ORDRE ALPHAB^TIQUK
Iwe la tuper/ieie^ le revenu foncier, les distances judiciaires m kilomètres^
le nom du canton et du bureau de poste. ^^^^^
COMMUNES.
«■a
3 e
a
o o .•
a» *; —
a M u, ft
> ^ *> ûî
§■23
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
de la commune
an I k
eant. Irarr.
au
cb. I.
Accolay
927
24204
Aigremont
AiUânt
680
4701
1820
33899
Aisy
«797
38184
Ancj-le-FraDc
1470
63505
ADej-)e>Libre
2165
35103
.Uidrves
Angefy
2279
29417
862
22751
Annay-la-Cûte
129â
37690
Annay-fi-Serein
2700
25239
Annéot
613
18139
Annoax
897
8943
Appoigny
2008
85731
Arees
2394
19594
Arcy-sar-Care
2632
34724
Argenlenay
307
15769
Argeoteuil
3046
67958
Armean
1017
16800
Arthonnay
2550
15515
Asnièred
1795
20J42
Asqains
2183
24283
Athie
490
10451
Augy
505
16678
Auxerre
4494
578967
Afallon
2675
113831
Avrolles
1695
76229
Bagneaox
1623
22181
Baon
857
72 7
Bassou
409
117S6
Bazarnes
1939
25678
Beaamont
653
16186
BeauTilliers
621
6820
Beauvoir
672
10725
Bcioes
2157
17695
Bellechaume
2452
32491
Béon
1540
21618
Beroouil
456
4652
Bérn
516
5190
Be&sy
1053
15201
Beugnoo
770
17051
B»rry-lef-bcll«-Pont.
2678
31829
Blacy
884
7168
Btannay
726
71i1
Bleign y-ie-Carreaa
10^
13604
Bléneau
3943
53693
Vermcnton
Chablis
Aillant
Ancy-le^Franc
Id.
Id.
Coul.-sur.-Y.
L'Isle-sur-le-S.
Avallon
Noyers
Avallon
L'Isle-siu>ie>S.
Auxerre
::eri8iers
Verroenton
Ancy-le-Franc
Id.
W«. -sur-Yonne
CruzY
Vezeiay
Id.
L'Isle-sur-le-S.
Auxerre
Id.
Ayallon
St-FIorentin
W.-r Arche?.
Cruzy
Joigny
Vermenton
Seignelay
Quarré
Toucy
Chablis
Rrienon
Joigny
Flogny
Tonnerre
Vermcnton
Flogny
Gnillon
L'Isle-sur-le-S.
Vézelay
Liçny
Bleneau
Vermenton
ChaMis
AiUant
Aisy
Ancy-le-Franc
Lézinnes.
Coul.-sur-Y.
Llsle
Avallon
Noyers
Avallon
L'Isle
Appoigny
Arces
Arcy-sui^Cure
Lézinnes.
Ancy-le-Franc
W '-sur- Yonne.
Cruzy
Vezeiay
Id.
Lisle
Auxerre
Id.
Avallon
St-Florentin
W.-l'Archev.
Tanlay
Bassou
Cravant
Seignelay
Quarré
Pourrain
Chablis
Brienon
Cézy
Flogny
Tonnerre
Arcy-sur-Cure
Neuvy
Aisy
L'Isle
Avallon
Montigny
Bléneau
2
23
23
14
30
80
»
13
21
16
34
58
M
18
53
6
14
49
6
37
37
3
12
52
6
6
45
5
16
35
4*
4
50
6
21
52
10
10
10
10
30
35
7
32
32
8
13
48
6
16
60
5
15
38
10
25
60
10
25
45
2
16
48
6
9
51
6
6
6
•
»
•
•
»
52
4
29
29
3
27
58
8
13
48
12
12
16
9
20
20
4
15
15
8
17
65
10
16
16
7
13
13
6
24
29
6
6
33
8
12
33
M
1!
29
5
29
29
13
28
37
14
27
59
4
18
55
8
11
42
11
11
H
»
54
56
Ce tableaa est conforme, quant aux di.stances, à celui dressé par le Préfet de
ITonne, le 6 septembre 1861, en exécution de l'art. 93 du règleroentdu 18 juin 1818.
La superficie est relevée sur le travail statistique dresse par le Ministère de
lin teneur en 1879.
Les chiffrée de la colonne du revena foncier nous ont été fournis par M« Aroyot,
direetaur des contributioDs directee du département de TYonne,
1888. 1)
70
COIOfUNES.
S-
5S
g*£fi
CANTONS.
BUREAUX
de
fOSTE.
OISTANCB
de U commnne
an I k I aa
caiit.lrarr.| ch-l.
Montréal
Monl-Saint^ulp.
Mouffy
Moulins, p. Noff.
MouliD8-s.-Ouaoae
Moatiers
Nailly
Neuilly
Neuvy-Sautoar.
Nilry
Noé
Noyers
Nuits
Ormoy
Ouanne
pacy-sar-Arm.
Pailly
Parly
Paron
Paroy-en-Othe
paroy-sur-Tholon
Pasilly
Passy
pereey
perre^8e
perreux
Ferrigny
Perrigny-s.-Arm.
Pierre-Perlhuis
Piffonds
PimeUes
Pizy
Plessis-da-Mée
Pleasis-Saint-Jean
Poilly-s.'Tholon
Poiny-s.-8erein
Poinchy
Pontauoert
Pontigny
Pont-sur-Vanne
Poni-sur-Yonne
Pourrain
Précy
Précy-le-8ec
Prégilbert
Préhy
Proveucy
Prunoy
Qnarre-1-Torabes.
Quenne
Quincerot
RaTières
Rebourceaux
Roffey
Rognir
Rencnerei
742
31073
1961
52559
489
4619
1513
10332
1025
15372
3141
30066
2l6i
25159
1339
39738
1906
49243
3470
34771
855
8373
3566
35201
1158
36889
1333
27221
2916
38364
1335
30588
1489
25488
2077
29176
1050
16861
532
12287
421
12885
999
6019
574
9613
957
19418
574
5658
2637
19742
1263
43361
1399
28900
734
7909
2455
39644
991
11361
1208
31881
777
16529
1103
20883
1956
33421
2128
18626
506
11913
391
12178
1193
23381
1047
18883
1383
574?iO
2585
34545
2116
41771
1674
13560
643
13414
1419
7947
1188
27473
2489
42634
4605
38497
872
15156
091
7508
2185
61717
479
15683
854
13493
3258
25978
1136
7715
Guillon
Seignelay
Gourson
Noyers
Toucy
Saînt-SauTeur
Seus
Aillant
Flogny
Noyers
Sens
Noyers
Ancy-le-Franc
Seignelay
Gourson
Ancy-le-Franc
Sergines
Toucy
Sens
Brienon
Joigny
Noyers
Sens
Flogny
St-SauTeur
Chamy
Auxerre
Ancy-le-Franc
Vézelay
W.-s. -Yonne
Cruzy
Guillon
Serffines
Aillant
Noyers
Ghablis
Avalion
Ligny
W.-l'Archev.
Ponl-s.-Y( une
Toucy
Saint-Julien
L'Isle-s.-le-Ser.
Vermenton
Chablis
L'Isle-s.-le-Ser.
Gbarny
Quarre
Auxerre
Cruzy
Ancy-le-Franc
St-Florentin
Flogny
Blénean
ISaiût-l^argean
Guillon
Mont-S-Sulpice
Gourson
Noyers
Toucy
Saint-Sauveur
Sens
Bassou
Neuvy
Noyers
Theil
Noyers
Nuito
Brienon
Oualne
Lézinnes
Sergines
Toucy
Sens
Brienon
Joigny
Noyers
Véron
Flogny
Saint-SauTeur
Chamy
Auxerre
Aisy
Yezelay
VUlen.-8ur-Y.
Cruzy
Guillon
Sersines
AiUant
Chablis
Chablis
Avallon
Pontigny
Theil
Pont
Pourrain
Sépeaux
jLucy-le-Bois
jYermenton
I Chablis
LIsle-sur-Ie-Ser.
; GharuT
Quarre
'Auxerre
, Cruzy
Ravières
St-Florentin
Flogny
Rogny
BamtrF^gean
7
7
5
6
4
2
7
9
13
11
11
9
8
7
11
6
6
6
4
7
4
7
12
4
10
6
4
13
6
12
4
7
9
4
5
14
2
4
4
12
10
13
17
7
7
7
4
t
i
10
10
8
7
8
5
12
21
19
19
26
41
7
10
28
23
11
20
27
19
24
14
19
19
4
24
4
27
12
19
43
31
4
32
14
29
15
23
23
21
17
14
17
4
19
13
12
14
13
16
23
20
8
23
18
7
28
28
24
8
53
59
21
19
44
26
41
65
21
35
30
54
38
58
19
24
49
74
19
61
30
33
64
80
78
43
43
58
4
67
55
56
30
17
49
19
54
69
14
40
56
23
20
47
44
70
7
56
56
24
35
47
41
46
04
05
71
•2- •
4h
MSiMWaB
âg
BUREAUX
de la commune
COMHCNES.
fe^
CANTONS.
de
e*a
POSTE.
ao k aa
jag
cant. Tarr. eh-I.
Roosson
561
17631
W.-sur-Yonne
Villen.-sur-Y.
3
20
47
RoQTTay
759
14084
Ligny
Ligny
8
17
17
Rozoy
597
8424
Sens
Sens
6
6
51
Rogny
13K9
11647
Cruzy
Cruzy
8
17
52
Sacy
2771
29350
Vermenton
\ ermenton
9
33
33
Sainpaits.
2283
18361
Saint-Sanveur
Entrains (Nièv)
13
43
43
Saint-AgnaD
1341
24869
Pont -s.- Yonne
W.-la-Guyard
15
27
79
Saint- André
f434
43561
Gniilon
Cussy-levF.
5
13
60
St-Anbin-Cb.-Neur
2490
25636
Aillant
8»-AubinCh.-N
8
21
28
St>Aubin-s.-Yonne
887
27304
Joigny
Cézy
5
5
32
Saint-Brancher
2207
13362
Quarré
Cussy-les-F.
6
15
67
Saint-Bris
3123
108110
Auxerre
Saint-Bris
9
9
9
Saint-Clément
847
18583
Sens
Sens
2
2
60
Saint-Cydroine
895
32972
Joigny
Chablis
Laroche
6
6
25
St-Cyr4es-Golons
3458
37839
Chablis
10
18
18
St-Denisp. Sens
676
13228
Sens
Sens
4
4
61
St-Denis-s-Ouanne
1021
7719
Chamy
Chamy
Saint-rargeau
8
89
38
Saint-Fargeau
5080
60352
St-Fargeau
s
49
44
Saint-Florentin
1108
92224
St-Florentin
Saint -Florentin
•
31
31
Saint-Georges
960
36422
Anxerre
Auxerre
5
5
5
St-Gennain-d.-Gh.
3592
39792
Quarré
Chastellux
8
11
68
St-Julien-du-Sault
2381
86719
Saint-Julien
Saint-Julien
•
10
37
Saint-Léger
St-Lonp-d'Ordon
3381
34060
Quarré
Quarré
4
23
75
1767
33866
Saint-Julien
Saint-Julien
11
21
48
St-Hartin-des-Ch.
3422
.24013
Saint-Fargeau
Saint-Fargeau
3
53
47
St-Martin-d'Ordon
1017
18457
Saint-Julien
Saint- Julien
10
20
47
St-Marlin-du-Tert.
691
9798
Sens
Sens
3
3
61
St-Martin-s.-Arm.
1412
25751
Cruzy
Tanlay
S»-Aubin-Ch.-N
15
9
44
SI-Martin-s.-Ocre
458
6210
Aillant
8
21
20
St-Martin-s-Oreuse
1591
19869
Sergines
Thorigny
12
12
68
St-Martin-s.-Ouan.
1536
10668
Chamy
Charny
5
30
40
StMaurice-a.R.4f.
3317
37488
Sergines
St-Maurice-R-H
24
26
6T
St-Maurice-le-Vicl
493
10331
Aillant
Aillant
7
20
18
St-Maarice-Thiz.
195
5057
Aillant
Id.
5
18
18
Saint-Moré
1198
15049
Vézelay
Arcy
15
17
35
Saint-Père
1531
21679
Id.
Vézelay
2
13
51
Saint-PriTé
4141
37066
Bléneau
Bléneau
5
56
51
St-Romain-Ie>Pr.
1036
16652
Saint-Julien
Sépeaux
Saint-Sauveur
18
18
35
Saint-Sanvenr
3088
43846
Saint-Sau?eur
•
39
39
Saini-Serotin
1410
19905
Pont-sur-Yonne
Pont-sur-Yonne
6
18
75
Saint-Valérien
2232
49168
Ghéroy
Saint-Valérien
8
16
73
S«int-Vinnemer
1262
25396
Cruzy
Tanlay
14
10
45
Sle-Cotombe
1848
41554
Llsie-sur-le-S.
L'Isle-sur-le-S.
5
11
50
SteO)]ombe4.-L.
1476
17246
Saint-Sauveur
Sainl-Sauveur
6
41
41
Ste-Magnance
1937
25061
Quarré
Cussy-les-F.
13
14
62
Sainte-Pallaye
407
11621 iVermenton
Vermenton
6
23
23
Sainte-Vertu
1435
16279
Noyers
Noyers
Saint>Sauveur
11
14
34
Saints
2771
34594
Saint-Sauveur
5
35
35
Salisny
Samboarg
uV9
15396
Sens
Sens
6
6
64
1246
16676
Ancy-le-Franc
Guillon
Lézinnes
12
15
43
Santigny
935
21345
Guillon
9
20
62
Sarry
2564
10323
Noyers
Noyers
7
27
4d
Sauvigny-le-Beur.
483
15770
GuiUon
Cussy-les-F.
Avallon
4
17 1 6d
SauTigny-le^Bois
1534
26960
Avallon
4
4
M
SaTigny
1544
24495
Chéroy
Egriselles-le-B.
17
22
59
Savîgny-en-T.-Pl.
870
55071
GoiUoB
CuB8i4et-F.
2
15
63
72
COMMUNES.
Superficie
en hect.
Revenu
foneier selon
la matrice
cadastrale.
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTB.
DISTANCE
de la commune
au i aa
cant. Tarr. ch-1.
Sceaux
Seignelay
Sementron
Senaa
Senneyoy-le-Bas
SenneToy-le-Haut
Sens
Sépeaux
Septfonds
Serbonnes
Sergines
Sermizelles
Serrigny
Sery
Sognes
Sommecaise
Sormery
SoucT
Sougeres
Sougères-s-Sinotte
Soutna in train
Sligny
Suoligny
Taingy
Talcy
Tanlay
Tannerre
Tharoiseau
Tharot
Theil
Thiiy
Thorcy
Thorigny
Thory
Thury
Tissé
Tonnerre
Toucy
Trcigny
TréviUy
Trichey
Tronchoy
Trucy-sur-Yonne
Tumy
Val-de-Mercy
Vallan
Vallery
Vareille
Varennes
Vassy
Yauaeurs
Yault de Lugny
Yaumort
Yauz
Venizy
Yenooae
1523
37316
Guiilon.
Guiilon
1345
46336
Seignelay
Seignelay
U70
11785
Courson
Ouaine
1754
35522
Aillant
Senan
869
19871
Cruzy
Cruzy
884
15168
Id.
Id.
2166
33108"
Sens.
Sens
1991
41573
Saint-Julien.
Sépaux
1801
8546
Saint-Fargeau
Samt-Fargeau
993
27189
Sergines
Serbonnes
1896
5'596
Sergines
Avallon
701
9640
Ayaïlon
750
8078
Tonnerre
Tonnerre
425
5005
Vermenton
Arcy-Bur-Cure
1043
5748
Sergines
St-Maurlce-R-H
1552
18543
Aillant
AUlant
3106
46516
Flogny
Neuvy-Sautonr
2162
33510
Sens
Sens
2650
14827
Saint-Sauveur
Thury
698
•
Seignelay
Seignelay
1061
24106
Flogny
Neuvy
Ancy-Ie-Franc
1786
40898
Anc}-le-Franc
782
10061
Chéroy
Sens
2081
22506
Courson
Courson
688
9782
L'Isle-sur-le-S.
LlsIe-sur-le-S.
1298
39224
Cruzy
Tanlay
Mézilles
2893
28614
Bléneau
343
6305
Vézelay
Vézelay
235
8659
Avallon
Avallon
1155
20011
W.-rArchev.
Theil
553
12540
Guiilon
L*Isle-s- Serein.
693
8252
Cruzy
Cruzv
1705
19210
W.-rArchev.
Thorigny
Lucy-le-Bois
825
•
Avallon
2322
19906
Saint-SauTeur
Thury
596
6756
Tonnerre
Tonnerre
5827
581783
Id.
Id.
3492
55471
Toucy
Toucy
4696
54981
Saint-Sauveur
Treigny
Guiilon
686
27455
Guiilon
661
10400
Cruzy
Cruzy
659
13749
Flogny
Tonnerre
831
11093
CouIanges-s.-Y.
Mailly-Château
2487
66.69
Brienon
Saint-Florentin
4345
15500
Couianges-la-Y.
Cou lange-la- V.
1166
30058
Auxerre
Auxerre
1242
18391
Chéroy
Vallery
1041
15754
W.-r.\rchev.
Theil
1005
744
10499
17393
Ligny
Guiilon
Li^ny
GuiUon
2744
21435
Cerisiers
Cerisiers
1519
33635
Avallon
Avallon
1452
10019
Sens
Theil
42:^
14784
Auxerre
Auxerre
4803
112219
Brienon
Saint-Florentin
792
12265
Ligny
Ligny
8
11
57
>
13
13
14
26
26
5
8
25
9
28
63
10
27
62
M
a
57
16
15
36
7
46
40
5
16
74
»
19
76
11
11
41
7
7
29
10
26
26
15
24
77
11
24
31
19
35
42
7
7
63
13
36
36
■
>
»
13
28
38
6
24
59
15
8
58
8
28
28
6
17
5K
12
9
44
16
38
38
7
10
55
6
6
46
14
12
51
8
17
57
10
16
51
16
15
63
10
10
45
8
35
35
7
7
30
»
•
35
•
24
24
9
45
45
4
14
61
9
20
55
7
8
43
15
25
23
12
29
35
4
16
16
6
6
6
6
20
77
12
16
54
2
23
23
10
23
60
6
28
40
6
6
48
14
14
49
6
6
6
10
27
33
7
17
17
73
COMMUNES.
5*
o o _;
CANTONS.
3
•23
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
de la commune
an
cant.
rarr
t an
.tcb-J.
Venoy
Ver^gny
Verlin
Vermenton
Vemoy
Vtron
Verlilly
Veiannes
VézeUy
Vézinnes
Vignes
YilTebleTia
Villebougis
VillechéUTe
Villecien
Viliefargeau
Villefranche
VîUegardin
VUlemanoche
Villemer
VillenaTolte
YilIcncaTe-la-Don .
vUleneoTe^a-Guy.
VillencuTe-rArch .
Villeneave-l.-Gcn.
Yillen. Sl-SaWc
VilteneuTe^ur-Y.
Villcperrot
ViUeroj
Villethierry
VUlevailier
yii)îer»-Bonneai
Villiers-i&vHauts
Vîliier»-Lonis
Tilliers-St-Benott
Villicra-s-Tholon
ViJJiers-Vineux
VUlon
Vijly
Vi ocelles
Vincelotles
Vinneuf
Vireaox
Vifiers
Voisines
Volgré
Voutenay
Troaerre
2274
?3«8
UIO
2364
\ÂM
1591
361
900
2180
6an
1177
716
1181
913
76U
1378
2327
1073
1439
426
220
1444
1658
673
2168
703
4014
815
710
2088
837
1454
1911
1107
2189
1550
1118
943
585
1255
185
1526
1458
918
2713
923
1004
1428
49185 Auxerre
29487 Saint-Florentin
26208 Saint-Julien
85360 Vermenton
21218 Chéroy
25681 Sens
4416 Sergines
9619 Tonnerre
28699 Vézelay
6716 Tonnerre
33894 Guillon
46209 Pont-sur-Yonne
17715 Chéroy
7614 Cerisiers
14195 Joigny
48758 Auxerre
23214 Chamy
26595 Pont-sur- Yonne
46024 Pont-K.-Yonne
11109 Aillant
4995 Pont-sur- Yonne
24749 Chéroy
101909 Pont-sur-Yonne
12«95 W.-l'Archev.
18206 Bléneau
50576 Ligny
106727 Villen.sur-Y.
13517 Pont-sur-Yonne
12063 Chéroy
38752 . Id.
17946 Joigny
17054 Sergines
44755 Ancy-Ie-Franc
11240 W.-f'Archev.
27021 Aillant
18632 • Id.
13366 Flogny
10667 Cruzy
12987 Ligny
18456 Coulanges-la-V.
11553 i Id.
36811 Sergines
21847 Ancyle-Franc
7735 Tonnerre
27500 :W.-l'Archev.
13177 Aillant
13297 I Vézelay
10285 , Tonnerre
I
r
Auxerre
Saint -Florentin
Saint-Julien
Vermenton
Ej^risclles
Veron
Sergines
Tonnerre
Vézelay
Tonnerre
Guillon
>\'.-la-Guyard.
St-Valérien
Arces
Cézy
Auxerre
Villefranche
Chéroy
Pont
Basson
Pont
St-Valérien
W.-IaGuyard
W.-l'Ai chev.
Mézillcs
Moutigny
Villen.-sur-Y.
Pont
Sens
Vallery
Ville vallier
Thorigny
Ancy-le-tranc
Theil
Villiers-St-Ben.
Aillant
Flogny
Cruzy
Ligny
Vincelles
Id.
Serbonnes
Lézinnes
Tonnerre
Thorigny
Senan
Arcy
Tonnerre
6
6
4
27
5
15
•
24
20
18
9
9
10
27
10
10
B
15
5
5
3
18
11
23
15
14
4
28
6
6
6
6
7
22
6
23
2
14
11
13
5
8
17
14
12
24
M
24
12
43
12
11
»
17
4
9
15
9
11
20
9
9
12
24
7
24
17
13
16
29
2
12
5
16
8
21
5
19
5
13
5
14
12
23
10
13
7
7
14
12
6
11
13
5
8
18
2
27
42
24
61
42
T7
35
50
39
66
78
72
42
33
6
44
68
71
20
64
72
81
55
43
11
44
19
66
76
36
82
53
56
32
22
31
56
19
13
14
86
46
30
70
28
37
33
70
(XMOniNKS.
II
«o
Montréal
Hon^8aint-<5ulp.
Moulfy
Moulins, p. Noy,
Mouli a8-s.-0uaiiae
Mouliers
Nailly
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Neuvy-Saotour.
Nilry
Noé
Noyers
Nuits
Ormoy
Ouanne
pacY-sar-Arm.
pailly
parly
Paron
Paroy-en-Othe
paroy-sur-Tholon
Pasilly
Passy
percey
Perreuse
Perreux
Pdrrigny
Perrigny-s.-Arm.
Pierre-Perlhuis
Piffonds
Pimelles
Pizy
Plessis-do-Mée
Plessis-Saint'Jean
Poilly-s.-Thoion
Poilly-s.-Serein
Poinchy
Pontauoert
Pontigny
Pont-sur-Vanne
Poni-sur-Yonne
Pourrain
Précy
Précy-le-Sec
Prégilbert
Prény
Provency
Prunov
Quarre-l-Torabes.
Quenne
Quincerot
Raviëres
Rebourceaux
Roffey
Rogny
Roncnerei
g «le
■as
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
de la commune
an I k
ctnt. rarr.
au
eh-I.
742
31073
1961
52559
489
4619
1513
10332
1025
15372
3141
30066
216i
25159
1339
39738
1906
49243
3470
34771
855
8373
3566
35201
1158
36889
1333
27221
2916
38364
1835
30588
1489
25488
2077
29176
1050
16861
532
12287
421
12885
999
6019
574
9613
957
19418
574
5658
2637
19742
1263
43361
1399
28900
734
7909
2455
39644
991
11361
1208
31881
777
16529
1103
20883
1956
33421
2128
18626
506
11913
391
12178
1193
23381
1047
18883
1383
5741^
2585
34545
2116
41771
1674
13560
643
13114
1419
7947
1188
27473
2489
42634
4605
38497
872
15156
991
7508
2185
61717
479
15683
854
13493
3258
25978
1136
7715
Guillon
Seiguelay
CoursoQ
Noyers
Toucy
Saint-Sauveur
Sens
Aillant
Flogny
Noyers
Sens
Noyers
Ancy-le-Franc
Seigneîay
Courson
Ancy-le-Franc
Sergines
Toucy
Sens
Brienon
Joigny
Noyers
Sens
Flogny
Sl-SauTCur
Chamy
Auxerre
Ancy-le-Franc
Vézelay
W.-s. •Yonne
Cruzy
Guillon
Sergines
Aillant
Noyers
Chablis
Avallon
Ligny
W.-l'Archev.
Ponl-8.-Y( nne
Toucy
Saint-Julien
L'Isle-s.-le-Ser.
Vermenton
Chablis
L'Isle-s.-le-Ser.
Chamy
Quarre
Auxerre
Cruzy
Ancy-le-Franc
St-Florentin
Flogny
Blénean
SalUt-Fargeau
Guillon
7
12
59
Mont-S-Sulpice
7
21
21
Courson
5
19
19
Noyers
6
19
44
Toucy
4
26
26
Saint-Sauveur
2
41
41
Sens
7
7
65
Basson
9
10
21
Neuvy
13
28
35
Noyers
11
23
30
Theil
11
11
54
Noyers
B
20
38
Nuito
8.
27
58
Brienon
7 ^
19
19
Ouaine
11
24
24
Lézinnes
6
14
49
Sergines
6
19
74
Toucy
6
19
19
Sens
4
4
61
Brienon
7
24
30
Joigny
4
4
33
Noyers
7
27
64
Véron
12
12
80
Flogny
Saint-Sauveur
4
19
78
10
43
43
Chamy
6
31
43
Auxerre
4
4
58
Aisy
13
32
4
Vezelay
6
14
67
Villen.-snr-Y.
12
29
55
Cruzy
4
15
56
Guillon
7
23
30
Sersines
9
23
17
4
21
49
AiUant
5
17
19
Chablis
14
14
54
Chablis
2
17
69
Avallon
4
4
14
Pontigny
4
19
40
Theil
12
13
56
Pont
>
12
23
Pourrain
10
14
20
Sépeaux
13
13
47
Lucy-le-Bois
17
16
44
Vermenton
7
23
70
Chablis
7
20
7
LIsle-sur-Ie-Ser.
7
8
56
Chamy
Quarre
4
23
56
.
18
24
Auxerre
7
7
35
Cruzy
10
28
47
Ravieres
10
28
41
St-Florentin
8
21
46
Flogny
7
8
04
Rogn/
Baint^argean
8
53
95
5
■ L" -- -^
litjeuiiit.
76
COMMUNES.
PpaU-
Uon.
IfAIRfiS.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Saint-Cyr-l-Col.
774 Griflfe. 1
Loisy.
Bourcey.
Hi?erl. GaUloi et
Sainte-Colombe. •
667
Millot.
Morm.
Crescitz.
Dnfeu. [Rovi
Sainte- Pallaye.
270
Morean.
Grégoire.
Roux.
Albaut.
Saint-Florentin.
2482
Denizot.
Gallot. •
VOIRTN.
Pichon.
Saint-Georges.
61H
Fèvre.
Cuignolle.
Truchy.
Badin.
Saints.
1292
Simonnet.
Marchand.
Briffaux.
Vallée.
Saint-Sauveur.
I8f6
Habert.
Dumayet.
MiLLOT.
Dédienne.
Seignelay.
1316
Crochot.
Cambuzat.
Champenois.
Cholat.
Sementron.
A\\
Puissant.
Boisseau E.
Merlot.
Qnénée.
Scry.
281
Mallet.
Ferlet.
Griltet de Sery.
Béthery.
Sougères.
1301
Montenot.
Guyard.
Raffiot.
Peltier. Berault.
Sougères-s.-Sinotte.
385
Caillât.
Fournier.
N...
Tavoillot.
Taingy.
1017
Siret.
Dessignolle.
Raoul.
Carré.
Jay.
Thury.
1013
Gonneau.
Raffiot.
Lhoste.
Toucy.
2913
Gromas. j
Boulet.
Michaud.
Appert.
Chanlin.
Treigny.
2ô9t
Normand A.
Choubard.
Mathieu.
Vie.
Ménétrier.
TrncY-sur-Yonnc.
Val-de-Mercy.
406
Griffe A.
Guilly.
Devilliat.
Vesperini.
Renaud.
463
Simpée.
Denis.
Ménétrier.
Vallan.
691
Fourneau F. i
Campenon.
Gâteau.
Combraque.
Yarennes.
444
Givaudin.
Servin P.
Bardout.
Poulin.
Vaux.
372
Dujon G.
DDjOD-Ravenean
Pautrat.
Gueniffey.
Yenouse.
303
Jacob.
Crochot.
Chrétiennot.
Houblin.
Venov.
1173
Alliot.
Hergot, Habert.
Bourand.
Pinooet Fort.
Yergigny.
463
Roy. j
Sa¥ot A. i
Royer C.
Berlheau.
Vigreux.
Yermenton.
2233
Tupmier.
JOCRDB.
Petit, Vallée.
Yilletargeau.
480
Mouton.
Legrand.
Robin.
Laroche.
Choux.
Yilleneuve-S»-Salve
232
Seguin.
Pion.
Bourdon
Yilly.
162
BaïUard.
Lècullier.
Françou.
Viaull.
Vincelles.
784
Boullé.
Béguigné G.
Sautcreau.
Guillon.
Yincelottf^s.
450
Bardout.
Raveneau.
Sautereau.
Bréchot.
ARRONDISSKM
BNT D'AYALLON
•
Angely.
353 (Gros.
1 Joudrier.
Seguin.
Gaze.
Annaj-la-C6te.
427
Bresson.
Baudot.
Lavy.
Breuillard.
Annéot.
55
Laboureau.
Orbichon.
Bourrev.
N...
Annottx.
331
d'Avoul.
Plain.
Fénerol.
Gerbeau.
* Bierry-1-Belles-Fon.
631
Lavallée.
Raverat
Barrey.
Pianll, Biern- et
Asnières.
623
Cambuzat.
Chapuis.
Voisinot.
Cullin. [Gros,
Asquins.
848
Perreau.
Roy H.
Rochet.
Delinon.
Athie.
225
Char ton.
Rousseau.
Lambert.
Cuisinier.
AVALLON.
5930
Mathe.
' Verrier,
bcssette.
Darcy.
Rémond.
Thorin.
BeauTiUiers.
216
Guichard.
Michel.
Piffbux.
Piffoux.
Vilureaa.
Blacy.
268
Garnier.
j Roux.
Rodier.
Blannay.
255
de Chateauvieox
! Minard.
Labbé.
Lemoine.
Brosses.
981
Brisedoux.
Mailleau.
GautheronN.
Sonnois.
Bussiëres.
459
Bourdillat.
Soupeaux.
Phitippon.
Piffoux.
; Baron.
Charooux.
402
Dethire.
Guibert.
; Rollin.
Ghastellux.
622
de Ghastellux
Ferrey Fr.
Leseur.
j Tanière.
Châtel-Censoir.
1235
l.ault.
Fillon.
Porte.
' Salé.
Cisery-les-G.-Ormes
161
N...
Girard.
MUloU
Guichard
Civry.
297
Sebillotte.
N...
Ravereau.
Hurion.
CoutamoQx.
315
Boursier.
Béruelle.
Tissier.
1 Rose.
Gussy-ies-Forges.
632
Gantherot.
Rouard.
Gartault.
Pelletier.
Dissangis.
268
Riotie Justii
Riotte Jules.
TUsier,
Biaisot.
77
COMMUNES.
Popola-
tiOD.
ICAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Domecy-sur-Care.
819 Flandin.
Bain.
Gadret.
Berthier.
Domecy-s-le-Yaolt.
342
Milliard.
Cbauveau.
Morlet.
Veuillot.
Etâules.
623
Leduc.
Chevy.
BreuiUard et
Ghâteaaetlfani-
FoissT-les-VeielaT.
Fontenay p. Vézel.
459
N...
Prévost.
Darand.[Ronche.
Dannouz.Igny
628
ChAtean.
Doré.
Favre.
Dnfoar, Ramon.
GiroUésT
3 «2
Dannoux.
Barîllot.
Evrard.
Ducrot.
GiTry.
S86
Guingois.
Dessert.
Ubbé.
Coquiliat.
GuUloB.
853
Gallon.
Millot.
Rigollet.
Rouard.
lOand.
409
Boussard.
Marion.
Droit.
Meunier.
Joox-la-Yilie.
1141
Périgot.
Delacour.
Lairot.
Javey.
Lichères.
2f2
CbaTance.
Gaucher.
Vincent.
Fèvre.
L I^Ie-snrâerein.
912
VaUée.
Rémond.
Rénond.
(;amu8
LD€74e-Bois.
542
Carré.
Moricard.
Lairot.
Jeangneau.
Magay.
1141
Goujon.
N...
Levéqne.
Cambazat, Blai-
Manneanx.
213
Halley A.
Garnier F.
Bidault.
Poulet. (80t.
Massangis.
486
Desprez.
Laurent.
Simon.
Genct.
Menades
498
Panneirat.
Aucler.
Mithouard.
Mathieu.
MoDtillot.
839
Guilloax.
Defert.
Regobis.
Paumier.
MonlréaL
515
Fanre.
Lamaison.
Ravenbau.
Collas.
IMemsPerthuis.
214
Droin L.
Droin A
Barbe.
Riotte.
Pûy.
331
Barbier.
Gascard.
Courtot.
Poulet.
PoQtanbert.
503
Bourrey.
Orbichon.
Minard.
Voisinot.
PT»ky-le-Scc.
693
CoUin.
Chatelet.
Guilioux.
Dupressoir.
ProTency.
413
Bresson.
Darin.
Logerol.
Thibault.
Qiiarré4e^Tombes.
2149
CbeTillotte.
Simon.
Henry.
Nicolas, Gnesna.
Saint-André.
397
N...
Beaulils.
Millot.
Boidot.
S^iD^B^ancber.
888
Poirier.
Chevillotte.
Mathieu.
Joachim. Allard.
Saiote-colombe.
418
Boursier.
Sureau.
Boutron.
GaulonlLandre
Samte-Magnance.
78A
Bierry.
Cullin.
Aubron.
Pilet et JoffroD.
St-G«nnain- dea-Cb.
4315
Barbier.
Dizien.
Blandin.
Guesnu.
Saint-Léger.
4348
Cbarlot.
Collas.
Moreau.
Dhivert.
Saiflt-lloré.
370
Morinat.
Goilinot.
Bouchot.
Lespagnol.
Saint-Père.
4018
Girard.
Blandin.
Bernard.
Laforest.
Sdotigny.
347
Coilin.
Tupin.
Morand.
Fa vol .
SêOTigny-le-Beoréal
474
Olive.
Daulin.
Gally.
Guillianmet.
Saorigny-Ie-Bois.
715
Poirier.
Bailly.
Perrot.
Yitureau.
SàTigny-cn-ierre-P.
340
Diot P.
Lempereur.
Gally.
Caillot.
Sceaux*.
282
Gonvert.
Bécart.
Guichar
Gelin.
Sermizeiles.
349
Perrin.
Mongeot.
Jacob.
Michaut^f.
Vallué.
îalcy.
298
Dion.
Degoix.
Mathieu.
Tfaaroiseau.
315
Cte d'Assay.
Robot.
Perdrix.
Gerbeau.
Tharot.
497
Minard.
Guilioux.
Vileau.
Picard.
Thizy.
338
Jacob.
Guérard.
Degoii.
Tarleret.
Tîh»ry.
364
Prétot A.
Boussard.
Mounier.
Senlre.
TréTÛly.
471
Gauthier.
Champenois.
Guichard.
Désormes.
Tjisy.
295
Legast.
Perdu.
Gaillot.
Breuillé.
TânltdeLngny.
686
de Vaalgrenant.
Gutlin.
Noël.
Lhu illier.
V»^z<?Jay.
4040
Delassassdgne.
Gnlllon.
Barré.
Sommet.
Vi«n«
237
Boblin.
Getin.
Dutarlre.
Dapoigny.
'toQtenay.
278
Sadon.
Sautreau.
Poulaine.
Bonnerot.
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4468
Grenet.
Arces.
965
Jobert.
Ansean.
840
N...
Basson.
652
Auberger.
BcUechAuine.
606
Dubois.
ïkOk.
578
Renard.
AHRONOISSBHBlfT OB JOIGIIT.
Ri^olet.
Poisson.
Poitrat.
Rigaud.
Mercier.
BonrderoD.
Créneau.
ThuUlier.
Tachy.
Vivien.
Riondei.
Sonnois.
Denouh.
Ficatier.
Lemasson.
Gamard.
Boyer.
Gorrais,
76
GOMmJNES.
Ppal a-
tion.
IfAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Institaleur^
SaiDt^Cyr-l-Ool.
Sainte-Colombe. •
Sainte- Pallaye.
Saint-Florentin.
Saint-Georges.
Saints.
Saint-Sanveur.
Seignelay.
Sementron.
Sery.
Sougères.
Sougères-s.-Sinotte.
Taingy.
Thury.
Toucy.
Treigny.
TriiCY-8ur-Yonnc.
Val-de-Mercy.
Vallan.
Varennes.
Vaux.
Venouse.
Venov.
Vergîgny.
Vermenton.
Yillelargeau.
Yilleneuve-S^-Salve
Villy.
Vincelles.
Vincelott^s.
Angely.
Annay-la-G6te.
Annéot.
Annottx.
• Bierry-1-BeUes-Fon.
Asnières.
Asquins.
Athie.
AVALLO^r.
Beanvilliers.
Blacy.
Blannay.
Brosses.
Bussiëres.
Cbamoux.
Ghastellux.
ChAtel-Censoir.
Gisery-les-G.-Ormes
Civry.
Coutarnoux.
Cnssy-les-Forges.
Dissangis.
774
667
270
2482
6IH
1292
1816
1316
411
281
1301
385
1017
1013
2913
2591
406
463
691
444
372
303
1173
463
2233
480
232
162
784
450
Griffe.
Millot
Moreau.
Denizot.
Fèvre.
Simonnet.
Habert.
Crocbot.
Puissant.
Mailet.
Montenot.
Caillât.
Siret.
Gonneau.
Gromas.
Normand A.
Griffe A.
Simpée.
Fourneau F.
Givaudin.
Dojon G.
Jacob.
Alliot.
Roy.
Savot A.
Mouton.
Seguin.
Baillard.
Boullé.
Bardout.
Loisy.
Monn.
Grégoire.
Gallot. •
Guignol le.
Marchand.
Dumayet.
Carabuzat.
Boisseau E.
Feriet.
Guyard.
Fournier.
Dessicnolle.
Raoul.
( Boulet.
i Michaud.
( Choubard.
( Mathieu.
; GuUly.
; Deviifiat.
f Campenon.
: Servm P.
Duion-Ravenean
Crochot.
Hergot. Hobert.
j Royer C.
I Tupinier.
Legrand.
Robin.
LécttUier.
Béguigné G.
Raveneau.
Bourcey.
Crescitz.
Roux.
VOIRIN.
Truchy.
Briffaux.
MlLLOT.
Champenois.
Merlot.
Grillet de Sery.
Raffiot.
N...
Carré.
Rafliot.
Appbrt.
Vie.
Vesçerini.
Denis.
Gnieau.
Bardout.
Pautrat.
Chrétiennot.
Bourand.
Bertheau.
Joi^RDiS.
Laroche.
Pion.
Françou.
Sautereau.
Sautereau.
ARROIfOISSBIlBNT D'AYALLON.
353 (Gros.
427SBresson.
55 Laboureau.
331 d'ATout.
631 LaTaliée.
623 Cambuzat.
848 Perreau.
225 Char ton.
5930 Mathé.
216 Guichard.
268 Garnier.
255 de Chateaavieox
081 Brisedoux.
459 Bourdillat.
402 Dethire.
622 de Ghastellux
1235 Lault.
161 N...
297 Sebillotte.
315 Boursier.
632 Gantherot.
268 Rîotte Juatii
Joudrier.
Baudot.
Orbichon.
Plain.
Rayerat
Chapuis.
Roy H.
Rousseau.
Verrier.
Bessbtte.
Michel.
Roux.
Minard.
Mailleau.
Soupeaux.
Philippon.
Ferrey Fr.
Fillon.
Girard.
N...
Béruelle.
Rouard.
Riotte Jules.
Seguin.
Lavy.
Bourrev.
Fénerol.
Barrey.
Voisinot.
Rochet.
Lambert.
Darcy.
^ Rémond.
Pi/foux.
Piffoux.
Labhé.
GautberonN.
Piffoux.
Guibert.
Leseur.
Port».
MUloi.
Rayereau.
Tissier.
Gartault.
Tiisier.
mvert. Goillot
Dufeu. l«ot
Albaut.
Pichon.
Badin.
Vallée.
Dédieiioe.
Gholat.
Quénée.
Béthery.
Peltier. Beraul
Tavoillot.
Jay.
Lhoste.
Ghanlin.
Ménétrier.
Renaad.
Ménétrier.
Gombraque
Poulin.
GuenifTey.
Houblin.
PinoDet Port.
Vigreux.
Petit, Valléo,
Choux.
Bourdon
Viault.
Guillon.
Bréchot.
Gaze.
Breuillaril .
N...
Gerbeau.
Pianlt. Bîerr^- *»
Gullin. (Gros
Delinon.
Cuisinier.
I Thorin.
' Vitureaa.
, Rodier.
, Lemuine.
Sonnois.
Baron.
! Rollin.
Tanière.
Salé.
Guichard
HurioD.
Rose.
Pelletier.
Blaisot.
77
COMMUNES.
Popali-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
itomecy-ftur-Cnre.
Oomecy-s^e-Vault.
Etaaies.
F. «issy-Ies-Vezelay .
Footenaj p. Vézel.
Girolles.
GÎTiT.
Guilfon.
bland.
Jou-U-YiUe.
Lkbëres.
LIsle-surSerein.
Lncy-te-Bou.
Magny.
Marmeaux.
Vassangis.
Mnuiles
MoDtillot.
Montréal.
Fifire-Perthois.
Pï2>.
?viîuiibert.
Pivey4e-Sec.
ProTcncy.
Quarré-les-Tombes.
Sâiol-André.
S^ioi-Brancher.
Sainte-Colombe.
SaiDte>Magiiance.
St-Gennain- de»-Ch .
Saint-Léger.
Saint-Moré.
Saint-Père
Santigny.
SaoTigny-le-Beuréal
SaaTÎgny-le-Bois.
Satign y-en-terre-P .
Sceaux*.
Sfrmixelles.
Taicy.
Tharoiseau.
Tharot.
Thixy.
Tbor'jr.
TréTiUy.
Vassy.
VanltdeLugoy.
V^zelay.
Vignes
Vouteoay.
819
342
625
459
628
342
386
853
409
1141
212
012
512
H41
213
486
198
839
515
214
331
503
693
4(3
2149
397
888
418
786
1315
1348
370
1018
317
174
715
310
282
319
298
315
197
338
364
171
295
686
1010
237
278
Flandin.
Milliard.
Leduc.
N...
Château.
Dannoux.
Guingois.
Gallon.
Boussard.
Périgot.
Ghavance.
Vallée.
Carré.
Goujon.
Halley A.
Desprez.
Pannetrat.
Guilloux.
Faure.
Droin L.
Barbier.
Bourrey.
CoUin.
Bresson.
Chevillotte.
N...
Poirier.
Boursier.
Bierry.
Barbier.
Chariot.
Morinat.
Girard.
Collin.
Oliye.
Poirier.
Diot P.
Couvert.
Perrin.
DioD.
Cte d*Assay.
Minard.
Jacob.
Prétot A.
Gauthier.
Leffast.
da Vanlgrenant.
Delassasseigne.
Boblin.
Sadon.
Bain.
Chauveau.
Chevy.
Prévost.
Doré.
Barillot.
Dessert.
Millot.
Marion.
Delacour.
Gaucher.
Rémond.
Moricard.
N...
Garnier F.
Laurent.
Ancler.
Defert.
Lamaison.
Droin A
Gascard.
Orbichon.
Chatelet.
Darin.
Simon.
Beaufils.
Chevillottc.
Sureau.
Cullin.
Dizien.
Collas.
CoUinot.
Blandin.
Tupin.
Daulin.
Bailly.
Lempereur.
Bécarl.
Mongeot.
Jacob.
Robot.
Guilloux.
Guérard.
Boussard.
Champenois.
Perdu.
Guttin.
Guillon.
Gelin.
Sautrean.
Gadret.
Morlet.
BreuiUard et
Dannd.[Roiicbe.
Favre.
Evrard.
Labbé.
RigoUet.
Droit.
Lairot.
Vincent.
Révond.
Lairot.
Levéque.
Bidault.
Simon.
Mithouard.
Regobis.
Ravb."«eau.
Barbe.
Courtot.
Minard.
Guilloux.
Logerot.
Henry.
Millot.
Mathieu.
Boutron.
Aubron.
Blandin.
Moreau.
Bouchot.
Bernard.
Morand.
GcUly.
Perrot.
Gally.
Guichar
Michautd.
Degoix.
Perdrix.
Viteau.
Degoix.
Mounier.
Guichard.
Gaillot.
Noël.
Barré.
Dutarlre.
Poulaine.
Aillant
1468
Grenet.
Irces.
965
Jobert.
Arioeau.
810
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Rouard.
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Cambazat, Blai-
Poulet. (sot.
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Mathieu.
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Poulet.
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Thibault.
Nicolas, Gaesna.
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Lespagnol .
Laforest.
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Guilliaumet.
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Caillot.
Gelin.
Vallué.
Mathieu.
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Picard.
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Désormes.
Breuillé.
Lhuillier.
Sommet.
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Bonnerot.
Créneau.
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Vivien.
Riondel.
Sonnois.
Denouh.
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Lemasson. .
Gamard.
Boyer.
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76
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MAIRES.
ADJOINTS.
Instituteur j
Saint-Cyr-l-Col.
Sainte-Colombe.
Sainte-Pallaye.
Saint-Flurentin.
Saint-Georges.
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Saint-Sauveur.
Seignelay.
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Sougères.
Sougères-s.-Sinotte.
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Piffoux.
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Mitaine.
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Briois.
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Gendot.
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Millon.
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Jussot.
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Crochot.
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Millot.
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Letumier.
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Lhosle.
Mathey. [nat
Seguin, Bol-
Meunier.
Cornu, Billot.
Hennequin.
ViauK.
Vosgien.
Gason.
Chevillolte.
Gouvrion.
Hallaile, Pluson
Reaaud.
Vengeon.
Maisonnettve.
Berlin .
Poisson.
Bernard, Letumier
Viol.
Vivien C. Viant.
Regnard.
Lebas.
Fanvel.
Huchard.
Perriot.
Jacquin.
Fraudip
Conrsenay.
Coarion.
Courtoin.
Courtois.
Guy
DoUot.
DomatB.
Egriselles-le-Bocage
Etigny.
Evry.
Flacy.
Flearigny.
FoissY.
Fontame-la>Gailiar.
Fouchères.
Gisy-les-Nobles.
Grange-le-Bocage.
Gron.
Jouy.
La Belliole.
La Chapelle-surOr.
LaiUy.
La PostoUe.
Les Sièges
Lixy.
Maillot.
Mâlay-le-Grand.
Mâlay-le-Petit.
Marsangis.
Michery.
MolinoDS.
Montacher.
Nailly.
Noé.
PaiUy.
Paron.
Passy.
Plessis<lo-Mée.
Plessis-StJean.
Pont-sur-Vanne.
Pont-sur-Yonne.
Rozoy.
Saint-Agnan.
Saint-Clément.
Saint-Denis.
St-Martin-du-Tertre
St-Martin-s-Oreuse.
St-Maurice^ux-R.-H
Saint-Serolin.
Saint-Valérien.
Saligny.
Savigny.
Sers.
Serbonnes.
Sergines.
Cognes.
682 Bréard.
938 Bourbon.
97 Louismet
174 Gusset.
338 Ramonnet.
505 l>rol.
927 Barrière.
1234 Huot.
479 Moreau.
241 Letranc.
353 Patenotre.
517 Huot.
615 Jallien.
321 de Fontaine.
371 Ponthé.
544 Cheneau.
412 Poyau.
679 Caulel.
430 Régnier.
284 Rondeau.
555 Berlin.
418 Favol.
315 Bouvetier.
785 Thenard.
172 Ramon.
412 Mathieu.
890 Mérat.
268 iMasson.
723 Gagé.
981 Berlin.
301 Sirriau.
686 Larchcr.
824 Tarbé.
. 366 Beau.
356 Boursier.
440 Picard.
432 Goupillon.
222 Benard.
407 Bourdon.
331 avoué.
1764 Petit.
210 Rousseau.
'86 Dumant.
683 Martin E.
184 Dubois.
487 Jouvet.
612 Lamotte.
906 Courtois.
517 Louvrier.
1056 Igot.
340 Renaudat.
389 Champey.
13515 Vidal.
472 Ifasson.
1085 Cbarpentier.
292 Gobry.
Carré.
Dauvergne.
Dumont
Bourdon.
Cerneau.
Boulanger.
Cantien.
Marois.
Brizard.
Ramonet.
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Lamolhe.
Loison.
Jacqmin.
Rigoureau.
Baudoin.
Guyot.
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Gagé.
Dupré.
Delajon T.
Bénard.
Dupuis.
Favot.
Tonnelier
Simonet.
Driat.
Piyin.
Larible.
Foret.
Marchand.
Bodard.
Navault.
Roblot.
Motus.
Moreau.
Bourgoin.
Grenet.
Giloppé.
Bourgoin.
Leclerc.
Renard.
Bertrand.
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Martin L.
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Matignon.
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81
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709 Guérin.
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313 I>nlette.
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424 Mossot.
1194 Baudouard.
222 Pléau T.
921 Descourlis.
609 Sadron.
272 Duveau.
689 Mercier.
1?5 Gâteau.
1808 Chardon.
377 Cohade.
1727 RegDoul.
179 Mondemé.
181 Griot.
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257 Prin.
5^2 Dupuis.
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Martenot.
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Boubet.
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Gervais.
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6
82
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Sainte- Vertu.
Saint-Martin^a-Ann .
Saint-Vinnemer.
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Sarry.
SenneToy-le-Bas.
SenneYoy-le-Haut.
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188 Coquard.
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263 Piat.
1333 Gourmand.
736 Labosse.
1505 Gautherin.
524 Egeley.
458 Aaberger.
79 Renard.
360 Montjardet.
185 Gelez.
166 Saget.
613 Blin.
226 Pouillot.
1483 Déport G.
360 Brot.
331 Simon.
237 Blot.
288 Lucas.
505 Labosse.
170 Paris.
597 Rathier.
279 Ferrand A.
317 Didier.
258 Renaud.
999 Picbon.
383 Berlbelin.
290 Bralle^.
548 Hardelet.
267 Cbamoin.
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5681 Gaupillat.
186 Michelot.
261 Alépée.
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301 Humbert.
545 Goullier.
333 Hugot.
372 Prnnier.
545 QDillot.
541 Lecestre.
385 Mantelet.
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Montenot.
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Maumont.
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Julien.
Bidault.
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Chometon.
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Guyot.
Bessonnat.
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Louis A.-O.
Nodiot.
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Hugot.
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Dubois.
Gornier.
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Meunier.
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179981
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348311
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396768
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%• Par qirrondiuemenU
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Tonna
114690
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3886783
45775
99T79
1702475
93046
196639
3079515
64149
122201
2553207
40660
121085
1888664
$• Total pour tom le âépartem$iU,
I 339670 I 742m | 4diKN64
84
INSTITUTRICES DU DÉPARTEMENT (•)
PAft ABRONDISSKMBNT
COMMUNES.
INSTITUTRICES
COMMUNES.
INSTITUTRICES
Arrondissement d'Auœerre,
Aceolay.
Andryes.
Appoigny.
Arcy-8ur-Cure.
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Seines.
Bessy.
Chablis.
Champs.
Charbuy.
Charentenay.
Chemilly, p. Seinn.
Cheny.
Chéu.
Cheyannes.
Chichée.
Chitry.
Coulanges-la-Vin.
Coulanges-sur-Y.
Courgis.
Courson.
Crain.
Cravant.
Diges.
Dracy.
Druycs.
Egleny.
Escamps.
Etais-la-Saayin.
Escolives (éc. enf.).
Fontenoy.
Gerinigny.
Gurgy.
' Gy-l^Evôque
Haiiterive.
Héry.
— les fiaadières.
Irancy.
Jnssy.
Annay-la-Côte.
Asniëres.
Asquins
Afallon.
Brosses.
Chastellux.
ChfltelCensoir.
CoMy-les-Forges.
Mlle Piat.
— André.
— Magallon.
Mme Boulmier*.
Mlles Mallet, Poulet,
Besse.
— Huré.
— Vallet.
— Vérel.
Mme Gillot!
Mlle Sarraille.
— Allard.
Mme Lesire.
Mlle Carré.
— Besse.
Mme Roger.
— Lapieigné*.
(Libre).
Mlle Le»eur.
— Solas.
— Moreaa.
Mme Loiseau.
— Quanlin.
— Saosoy.
Mlle Geoffroy.
— Rouhier.
— Chevalier.
— Robin.
— Descaves
— Guillemot.
Mme Soret.
— Gourdault*.
Mlle Diirr.
— Moreaa.
Mme Prot.
— Carie.
— Dubroca.
(Libre).
— Fageot.
— RaUu.
Mlle Boudin.
Mme Millol.
Lain.
Lainsecq.
Leugny.
Ligny.
Lindry.
Mailly-la-Ville.
Mailly-Ie-Chflteau.
Malignv.
Merry-Sec.
Merry-sur-Yonne.
Migé.
Monéteau.
Montigny.
Mont-Samt-Sulpice.
Moutiers.
Ormoy.
Ouanne.
Parly.
Perrtgny.
Pontigny.
Pourrain.
Sacy.
Saint-Bris
Saint-Cyr-les-Col.
Saint-Florentin.
Saint-Georges.
Saints
Saint-Sauyeur.
Seignelay.
Sery.
Sougères.
Taingy.
Thury.
Toucy.
Treiniy.
Vai-de-Mercy.
Vallan.
Varennes.
Venoy.
Vermenton.
Vincelies.
Vincelottes.
Arrondissement d*Avallon.
Mme Joly*.
— Baudon.
Mlle Roger,
— Coulon.
Mme Levrais.
(Libre).
Mlle Coussé.
— Carré.
Domecy-sui^Cure.
filaules.
Guillon.
Island.
Joux-la-Ville.
L'IsIe-sur-Sèrein.
Lucy-le-Bois.
Mile Ronhier.
(LibnB}.
Mme Vautrin*.
— Prignol*.
Mlle fiader.
Mme Melou"^.
(Libre).
Mlle Sautereaa.
Mme Pourradier.
— Sommet.
Mlle Repiquet.
Mme Piat^.
— Aurouz*.
Mlle DesliooB.
Mme Rave.
Mlle Bouvret.
— Gousse.
— Billaut.
— Du pré.
Mme Dufeu*.
Mlle Vigreux.
Mme Massot.
Mlle Houdot.
Mme Hlverl.
—• lenoble.
Mlle Courtois.
Mme Bazot.
— Vieillard.
Mlle PonceL
(Libre}.
— surier.
— Millot.
— Berlheau.
— Ménétrier.
— Aubert.
— Crépin.
— Rogelin.
(Libre).
— Goudon.
— Michelin.
— Méaume.
— Bréchot.
Mlle Ragobert.
Mme Chocat.
— Roussin*.
(Libre).
— Houdot
— Gauthier.
— Letaix*.
— Racoussot*.
Magny.
P Les noms suivis d'âne astérisque sont ceux des iostituirtcei oongréganistes.
85
COMMUNES
INSTITUTRICES
COMMUNES.
INSTITUTRICES
Mirm««iix.
Massas gU.
MoDlillot.
Montréal.
Précy-ie-Scc.
Quarré-les-Tombes.
Sainte- Ma gnaoce.
Aillant.
Atccs,
Anneau.
Bassou
BeUecbanme.
BéoQ.
Biènean.
BcBurs.
Branctiea.
Brienon.
BrioD.
Bussy-enOthe.
Bnss^-le-Repos.
Cerisiers.
Chaillej.
Ghampeevrais.
Ghampignelles.
Ghamplay.
Champlost
Champ?alkm.
ChamTres
Charny.
Chassy.
Chanmot.
CbeviUoD.
Conloors.
Cudot.
Dicy.
Diimont.
Flcury.
Footames.
Footenottilles.
Grandcbamp.
Guerchy.
JOICNT.
U Celle-Saint-Cyr.
La Ferté-Loopière.
Champigny.
Chéroy.
CoDrzenay.
Coark>n.
DoUol.
Domatft.
Eçrt8elle»-le-Bocage
Gisy-WNoblas.
Gron.
Mme Saossois*.
— Panmier.
— Corgeron.
— Bureau.
— Jacquot*.
— Vissuzaiae*.
St-6ennain-des-Ch. Mme Denis*.
Saint-Léger.
Saint-Père.
SauTî^ny-le-Bois.
Tbarotseau.
Vault-de-Lugny.
Yézelay.
Mme
Mlle
Mme
Mlle
ArroTuiissement de Joigny.
Mme
Mlle
Mme
Mile
Mme
MUe
Roicomte.
Legros.
Ricnard.
Salmon.
Robinet.
Gervai6.
NicoUe.
Bellettre.
Perrignon
Rucbillet.
Carré.
Bouard.
LAbour»t.
Boudin.
R.iTier.
Vallct.
Doré.
Paulvé.
Pompom*.
Boyer.
Truchy.
Gbasain.
Roux.
Berrr.
Desclaire.
GaYet.
Besnard.
Brunat.
Joblin.
— Damayet^Mme Félii.
Mlle Marchand.
— Lapéreuse.
— Rémond.
— Matignon.
— Durville.
— Scblacther.
— Desmeuze.
— Lecœur.
Lavau.
Les Bordes.
Les Ormes.
Malioome.
MerrT'la-Vallée.
Mézilles.
Migennes.
Neuilly.
Perreuz.
Piffonds.
Poilly-sur-Tholon.
Précy.
Prunoy.
Rogny.
St-Aubin-Cb.-Neuf.
Sl-Cydroine.
St-Fargeau.
St-Julien-du-Sault.
St-Martin-des-Cb.
St-Martin-d'Ordon
St-Mar tin - s-Ouanne
St-Maurice-le-Vieil.
St-Privé.
Senan.
Sépeauz.
Sommecalse.
Tannerre.
Turny.
Vaudeurs.
Venisy.
Verlin.
Vil lecien (école enf.)
Yillefrancbe-S'-Pbal
VilleneuYe-les-Gen .
Vi I leneu ve • s- Yonne .
Yilliers-St-Beaoil.
Yilliers-sur-Tholon .
Arrùndissement de Sens.
Mlle Dureau.
— Gardien net.
Mme Morin*.
— Noirot.
Mlle CbAtelaln.
Mme Courtaux*.
Mlle Monturat.
Mme Boivin.
— Glacbant.
Les Sièges.
Mâlay-le-Grand.
Marsangis.
Michery.
Mootacber.
Nailly.
Passy.
Pont-sur-Yonne,
Saint-Clément.
Mlle Fouet.
— Faucbe.
Mme Yitureau.
(Libre).
— Coré.
— Buffé.
Mlle Gourliau.
— Thevenot.
Mme Du?al.
Mlle Migaard.
Mme Baniot.
— Girard.
Mlle Morel.
-— Montarlot.
— Larue.
Mme Delapierre*.
Mlle Carre.
Mme Forgeot.
Mlle Lamotte.
— Rossignol.
. — Lavergne.
— Roçelin.
— Gaulrot.
— Boulmeau.
— Roy.
— Cantin.
— Beau.
(Libre).
Mme V* Gillet.
Mlle Préau.
— Huot.
Mme Perreau.
— Simonet.
Mlle Gallois.
— Piat.
— Yallel.
— Briot.
Mme Yosgien.
Mlle Château.
— Ménéreau.
— Rzepecka.
— MaisonneoTe.
— - Lordereau.
Mme Hospied.
— Bezine.
— Roger.
Mlle Moreau.
— Fourier.
— Mouturat.
— Perreau.
Mme Lamourenz.
— Facqne.
86
G0MUUNI8.
il
INSTITUTRICES
comnTNSs.
INSTITUTRICES
St-MartiiHlu-Tertre
St-MartiD-S'Oreuse.
St-Maurioe^aK-R-H
Saint-Valérieii.
Sens.
Sergines.
Soucj.
Thongoy.
Vallcry.
Véron.
Aisy.
Ancy-ie-Franc.
Annay-snHBerein.
ArgenteuU.
ArtbMmay.
Bengnon.
ChâieMéxtrd.
Crazy.
Cry.
DanoemolM.
Epmeml.
EtiTey.
Flogny.
Gigny.
— Ht vert
— Poirson.
Mme Gaulheria*.
Mlle Gillot.
Mme Nottet.
Mlle Boudin.
— Carre.
— Fournier*.
— Fiflot.
— Pouard.
Villeblevin.
Villebougis.
Vlllemanocbe.
Villeneuve-la-Guy.
Villeneuve-rArcfau
Villelhierry.
Villiers-Louts.
Vinneof.
Voisines.
ArrondUsentent de Tonnerre.
Mlle YosgieD.
Mme Ansaait*.
— Guiroard»
— Roblot*.
— Ghatean.
(Libre).
Mlle Béthery.
Mme Robin*.
Mlle Fourier.
Mme Robert.
Mlle Tissier.
— Leiot.
(Libre).
Gland.
La Chapelle-V.-F.
Neuvy-Saatoar.
Nilry.
Noyers.
Pacy.
PoiUy-8«r-SereiQ.
Ravieres.
Saint-Vfaoemer.
Sonuerj.
Soumaintrain.
Tanlay.
TorrNBRac.
Vireaux.
Mlle Finot.
Mme Aocel.
— Jeunet.
— Josselin.
Mlle Guyard.
(Libre).
— L«spag&ol.
Mme Cothias.
— Nézard.
(Libre).
Mlle Deamenies.
— Lorot.
Mme Boursier*.
— Maitret*.
(Libre).
Mlle Lalandre.
Mme Crépain*.
— Mercier.
Mlle Raesignol.
(Libre).
Mme Maillerel*.
Mlle Laurean.
Mme Gueneaa*.
DIRECTRICES DES SALLES 0*ASILE
Auierfe, St-Âtienne,
Mme Coquet
Les Ormes,
Villters-Saint-Benoit,
— ât-Pierre,
Mlle Baiolel.
-^ Gallois.
— SirBusèbe,
Bléneau,
Saint-Bris,
— Besnard.
Brienon,
Appomy,
Cnablis,
— Albré.
— Gbaillouji.
Charny,
Satnt-Pai^eau.
Satnt-JuUea-du-Santt,
Saint-Sau?eur,
— Bénard.
SainUFlorentin,
— Drominy.
Joigny,
Seignelay,
(Libre).
(Libre).
Gurgy,
MonUSaiflt-Sulpice,
Villeneuve-sur- Yonne,
— Corneau.
Sens,
Toucy,
— Roùgemottt.
—
Gravant,
— Cotlin.
Pont-sur- Yonne,
Vemienton,
(Libre).
Libre).
Sergines,
A vallon,
Véron,
L'Isle,
— Casset*.
Tonnerre,
Vézelay,
(Libre).
Noyers,
Aillant,
— Tapin*.
— RafiiiBt.
Césy,
Fleury,
Cruzy,
Guercby («lasse ^enrantine), Ravier. <
Villeneuve^l'ATch.,
(Ubre).
(Libre).
Mlle Migneral.
— Rhod^é.
Mme Mercier.
(Libre).
Mme Nicolas.
Mlle Verfler.
Mme Tacny.
— Bolber.
Mlle Béligand.
Mme Brion.
(Libre).
Mlle Joly.
— V«Lhérltier.
— Oondev^ilaiB*
— Dulreux*.
— Bemier.
— BrissBC*.
— Guyard.
87
SECTION II.
ADMINISTRATION EGGLÉSUSTIQUB<
DIOCÈSE DE SENS.
O diocèse a été fonné d'nne partie des anciens diocèses de Sens, Auxerre,
langres et A*utxin. , « .
L^Tcherèque de Sens porte le titre d'Evèqne d'Anzerre, primat des Gaalesetde
Germanie.
La métropole de Sens compte, depuis Saint-Savinien, 11*2 prélats, dont 19 sont
lévérés comme saints, 10 ont été cardinaux et un, Pierre Roger, a été pape, sous
le nom de Clément VI.
L'ArcheTéque de Sens a pour suffraganls les évéques de Xroyes, Nevers et
Moulins.
Mgr Victor-Félix Bernadou O. ^, archevêque de Sens, évèqoc d'Auxcrre, primat
des Gaules et de Germanie, prélat assistant au trône pontifical.
Vicairet généraus.
Titolaires: Dnranlon, Grandjean, Leduc.
Honoraires : Bojer, Mournit, super, do
Gr.-Séminaire, Juubert, Tic. g. de Gap ;
Darcy, archiprétre d'Avallon.
Secrétariat général^
Grandjean, secrétaire-général.
Dizien, secrétaire particulier.
BerUrand, archiYlsle.
CHAPITRE MÉTROPOLITAIN.
CHAN0I1IB8 TITOLAIRBS.
MM. Carlier *. Vidot, Larbonillat,
Paris, BlUault, ^ôudey, filondel, Gallyi
Brnand, Villiers.
CHAlfOIlŒS HONORAIRBS.
Damten,archiprètre de Joigny.
Darcy, aichip^lre de St-Lasare d'AvaU.
Henry-Vaast, doyen de Quarré-les-Torobes
Voirin, c. doyen de Sainl-Florentin.
Lairot, curé de Joux-la- Ville.
Garnier, archiprétre de Tonnerre.
Bonnetat, doyen de Soumaintrain.
Jourde, doyen de Vermenton.
Mazoc, doyen de Villeueuve-rArchev.
Morel, desservant de Villiers-St-Benoit.
Méaume, archiprétre d'Auxerre.
Beau, doyen de Saint-Maurice, de Sens.
Poulin, professeur au PelU-Séminaire.
Carlault, curé de Cussy-lcs-Forges.
Boussard, curé de St-Piem d'Ausevre.
Delinotte, directeur du Petit-Séminaire.
Montassier, doyen de Courson.
Ansault, aumônier des Ursulines.
MAISON DES PRÊTRES AUXILIAIRES
A POIfTIGlIT.
MM. Boyer, supérieur, Massé, Bernard (Albert), Danjou, Bernard (Théobald),
Uproste, Rémond, Jeannon, Hamelin, Lamiraut, Labour.
Succursale de Sens : MM. Cornât, Bourbon.
GRAND SÉMINAIRE DIOCÉSAIN
Dirigé par MM* de SaitU-Laxare.
MM. Mourrvt, supérieur,
Poalin, professeur de morale.
Casteliano, professeur de dogme.
Romain, professeur de philosophie.
Caussanef. professeur d^histoire.
Chalvet, économe.
88
SECTION III.
ADMINISTRATION DE LA JUSTICE.
COUR D'ASSISES DK L*YONHE.
La Coar d^astites de TToone^ ainsi qae celle de chaque dépariement, est com-
posée : 1* d'un Conseiller à la Cour d'Appel de Paris, délégué pour la pré-
sider ; 2<» de deux Juges désignés parmi les présidents et juges da Tribunal d*Au-
xerre ; 3» du Procureur de la République pré» le Tribunal civil ; 4« du Greffier du
même tribunal.
Les sessions de la Cour d'assises sont trimestrielles.
TRIBUNAUX DE PREMIERS INSTANCE.
Audiences des criées et alTaires de police
correciiono., à la requête de parties eir.
MM, Relit, ▼ice-présîdrnt.
Hélions, Chariot et Bezoïr, juges.
N.., juge suppléant.
Gaillardoty commis-grcfîBer.
Àvocatt :
A. Savatier-Laroche, Rémacle, Herold,
Méruti Valiier, de Breuie, Marmoiuot.
ili'ov^f : Legrand , Berlin, GueulettOi
E. Amand, Dupallut, Fourier.
CHAMBRE DBS AVOUES.
TBIBUNAL D AUXBRBB.
MM. l3opffer, président.
Rétif, vice •président.
(Chariot, Juge d'instruction.
Délions, Braatt, Bezou et Serfiu,
juges.
Martin, N...| juges supp**.
Baron de Madières ^, ▼iee^présid. booor.
Cottoau et Marie, juges honoraires.
Parquet : Planteau, procureur delà Ré-
publique { Vuëbat et Bauchart, substituts.
Gre^e : Léopold Lallemaud, greflBsr en
chef i Yihier, Loche, GallUrdoi, commis-
greffiers ; Deconde, espéditionnaire.
Ce tribunal se divise en deui chambres
qui se renouvellent chaque année.
Première chambre
(AAires civiles, ordres et oontribotioes.)
Mardi et mercredi à midi.
A raudience du mercredi, espédition
des affaires sommaires.
Les affaires de IVnregistreffient et toutes
autres dites de bureau ouvert sont jugée»
de quinzaine en quinzaine à Paudience dn
mardi.
MM. Dopffor, président.
Brault, Servin, juges.
Martin, juge suppléant.
1 allemand, greffier en chef.
Deuxième chambre.
(Affaires dejj^liee corr.; appels de simple police;
sITsires civiles renvoyées par le président.)
Jeudi et Tendredi à midi.
Le jeudi : audience de police correc-
tionnelle pour les affaires à, la requête du
procureur de la République et des admi-
nistrations publiques ; appels de simple
police.
Le vendredi : affaires civiles renvoyées.
MM. Legrand, président.
Gueuliette, syndic.
Fourier, rapporteur.
Bertin, secrétaire. .
TRIBUNAL d'aVALLOR.
MM. Dodos, président.
Perrin, juge d'instruction.
Gui Ilot, juge.
Foulin, Hérardot, juges suppléants.
Parquet ; Ouchauffour, procureur de U
Kepublique ; Kioe», substitut.
Greffe: G. Brenot, greffier; Tatesausse,
commis greffier.
Jours éC audience : Mardi, mercredi, jeudi.
Avocat : M. Houdaille Paul.
Avoués : Billardon, Leclero, BresRjii,
Pinon Lucien.
CHAMBRE DBS AVOUiS.
MM. Pinon, président.
Leclerc, syndic.
Biilardon, rapporteur.
Bresson, secrétaire.
TRIBUNAL DE JOIGNT.
MM. Jacqnemio, président.
Goutorier^ juge d'instruction.
89
RcfDanlt, joye.
fi..., jQge toppléant.
Pmr^mei : HoIImoz, procureur de In Ré-
publique, More, suhstilot.
Greffe: Lefebvre, gr«flier; Lâbaitte
comaiis-grefBer.
Jomrs d^mudience. Le Tribunal civil, le
mercredi et Jeudi ; le jeudi, à midi
(cric>»).
Le Tribunal de police correetiounelle, le
vendredi, i midi.
Àvouéi : Bonnerot, Vulliei, Masson,
Torrai, Meiguen.
CHAMBRE DK8 AYOVÉS.
MM. Bonnrrot, président.
Sevlin, syndic.
Vnllîea, rapporteur.
Toreat, tréiorier-secrétaire.
TRIBUNAL DR SRNS.
Juzand-Rooi, président.
Mou, juge.
Bebenne, juge d^instruclion.
Landry , juge suppléant.
Parquet : Turcas, procureur de la Ré-
publique; Prud'hooime, substitut.
Greffe : Feineni, greffier; Briot, com-
mis greffier.
litmrs d^amdience. Tribunal civil, les jeudi
et «endredi (criées).
Tribunal de police correct., le mercredi.
Âvocûtz Doligand, Landry, Tonnellier.
Perrin.
Ài^9uét : Provent, Gérard, Mollet^ Lou-
▼el, Patey, Desbrisseeuz.
CHAMBRI BU AVOUBi.
MM. Provent, président.
Loovel, syndic.
Gérard, rapporteur.
Mollet, secrétairo.
TRlBUlfÀL ÏHB TONlfRBRR.
MM.Couriln deTorsay, président.
Colomb, juge d^n&iruciiou.
Arnal, juge.
Caillot, juge suppléant.
Rose^,]uge dUnstruciion honoraire.
Parquet : Bourgeois, procureur de la
République; Bossu, substitut.
Greffe : Gudin, greffier; Batréau,coin*
rais greffier.
Jours tPaudience, Ordres et convocations
de créanciers, le lundi ordinairement.
Référés le mercredi.
AfTaires commerciales et sommaires, le
jeudi, h midi.
Affaires ordinaires, te jeudi, k midi.
AfTaires correctionnelles, le vendredi,
à midi ; entre parties civiles, le 3s ven-
dredi de chaque mois.
Affaires do domaine, de régie et de eriét
le ssmedi, à une heure du soir.
Avoués i Grenon, Folacci, Jacob, Morel.
CHAHBBB DES ATOUtfS.
Grenon, président.
Jacob, syndic.
Morel, rapporteur.
Folacci, secrétaire-trésorier.
AUXBRRB.
MM. Chavance , président ; Cbavard-Pé-
rille. Barreau, Piat. Prin, juges;
Truley,Lanier,Félix,Dnpré Casimir,
jugea-suppléants.
F élis Lethorre, greffier ; Roy, com-
mis greffier.
Vnilleroot, Cbocat, Monnot,syndics.
Amdiemce^ le samedi, k midi.
JOiGinr.
MM. Ablon, président ; Rétif, Chomet,
jugea : Aol>erger, Bondouz, juges*
suppléant.
TRIBUNAUX DE COMMERCE.
PouiMot, greffier.
Jours d'audience , le mardi de rhaquf
semaine, à midi.
SBIfS.
f^lièvre , président; Fléau, Méry,
Roy, Devil liera, juges.
Bréaot, Gibey, Mortier, Aucher,
juges suppléants.
Grimauz, greffier.
Jours d'audience f le mardi, k midi.
(Lb8 Tribunaux civils db Tonnbrrb
ET D*A¥ALLO!f font foncHofu de Triint-
nau» de commerce)
90
JUSTICES
DE PAIX.
»i
1 JUSTICES
JOURS
,
1 ^'
JUGES.
GREFFIERS.
PAIX.
D'AVI^IBEfCE.
1
Arrondissement d*Auxerre,
Anxerre (E.)
Renoult.
Enou.
vend, à il h.
'
Auxerre (0.)
Beaujard.
Sibilat.
▼end. à i 1
Chablis.
Mention.
Perrot.
jeudi à il.
jeudi à II.
-
Coul.-la*Viii.
Bardout
Moreau.
Coul.-sur-Y.
Mulon.
Dayril.
samedi i 10.
tjonrson.
N
Billaudet.
jeudi i midi.
liigny.
St-Florentia.
Gobierrtt.
Renard.
samedi à i 1.
Barrey J.
Mercier.
jeudi à II.
St-SauTeur.
Vivien.
Miilot.
merc. à II.
Seignelay. ObauTin.
Frottier.
Jeudi à II.
Toucy.
Tallard. Bertin.
vend, à II.
Vennenton.
Caron. Sourdeau.
vend. à II.
Arratyiissement d'Avallon,
Avallon.
Brunet.
Pinard.
sam. et lundi.
1
Guillon.
Monteil.
Leroux.
mardi à 1 1 h.
L'Iftle-s.-ie-S.
Morejiu.
Gamier.
lundi à II.
Quarré-lea-T.
Petilier-Chomaille.
Léger.
roere. à II.
VézeUy.
DestutI de Blannay.
Diquemare.
lundi à II.
Arrondissement de Joigny,
Aillant-s-Th.
Gillier.
Martin.
mardi à 10 b.
Bléneau.
6:iutard.
Diffeon.
Oelécoile.
lundi à 10.
Brienon.
Vincent.
mardi à 10. •
Cerisiers.
Demonchy.
Ju venelle.
jeudi à midi. 1
Chamy.
P. ChaUe.
Busigny.
leudi à II.
lundi à midi.
Joigny.
St Fargeau.
Berthèlemot.
Magny.
Rocbé.
Petit.
merc. à il.
S-JuIien-du-S.
Crou.
Morier.
ma di à midi.
W«-s.- Yonne.
Dejnst.
Fenard.
me .etve-àll.
Arrondissement de Sens.
Chéroy.
Bonsant.
Fenin.
m. et m. à 10
Ponl-sur-Y.
Rabaud.
Chapron .
j. et d à midi.
Sens (nord).
Deleau.
Picquet.
samedi à II.
Sens (sud).
Derode.
Pelletier.
l. et ?. à midi.
Sergioes.
W^-T'Arch.
Perrot.
Vie.
mardi à midi.
Bailty.
Moreau.
merc. à 10.
An^ondissement de Tonnerre.
Ancy-le-Fr.
Bourbon. Baudier. i
jeudi à 10 h.
Cmzy.
Montaut.
Martin.
vend à II.
Flogny.
Coquet u.
liaubrv.
mardi à II.
Noyers.
Cbailan.
Miilot:
lun. et V. è II.
Tonnerre.
Chapetot.
Martin.
mardi à 1 i .
91
SUPPliANTS.
âmKORMMBMIlIT d'AUIRRIII.
A».^.*^ i ^^^- Milliani. Momon.
Auxem j Qj^i Râ¥a«lt, Lcgrand.
Clutbtia. FoUiot. Denis.
Ooiil«iige8-la-ViB. Greilé, Giberi.
Covluigeft-sar-Y. Pnidoi et Lucien Baf-
rey.
Gonrson. Ledoux, àOuaine.
Ugny. Baodouin, Trousseau.
Saint-FlorentÎQ. JuUieo et Espinas.
Sl-Sauveur. De Fourolles, Delorme.
SeigneUy. Grand jean-DelisIe, à Seignelay
et Santumier, a Mont-Saint^Sulpice.
Toocy. Oroioas, Busigny.
Vennenton. Boudard, uluuidelier.
AlimOII»l88EIIEIIT D'àVALLON.
Avalkw. Hoadaille Jales et BoMnet.
GaiUon. Gallon, Phiiippol.
Liste. Delétang et Queneau.
Quarré. Tripier Pierre-Edme.
Véaelay. Ca£ans et Lefranc.
AMONDIStllIlirr DB lOIGHT.
Aillant. Grenat et Monnet.
Blénean. Qnatresels et Marie.
Brienon. Loup et Moreau.
Charny. Gauthier et Guéniot.
Cerisiers. Bourgeon et Morel.
Joigny. Chantereau et Lavollée.
Saint-Julien. Coste et Micliecoppin.
Saint-Fargeaa. Cbonppe et Thoamas La Chauagne.
VilIeneuYe-sur- Yonne. Lafirat et de Vao-
douard.
AA^çnnisaiiiiiBNT DB SBIfS.
Chéroy. Mansion et Navault.
Pont-sui^Yonne. Brossard et Vacher.
Sens (Nord). Vidal et Bandouard.
Sens (Sud). Blanc et Deshrisseaux.
Sergines. Charpentier et Chaplot.
Villeneuve-l'Archevêq. Lecomte et Bayer.
AVLONDiaSBVBHT DB TOHICBURB.
Tonnerre. Jacqnemin et Denis.
Ancy-le-Fraoc. Beoard et RigoUetàAncy-
Cmzy-lfr<3. GouUey à Tenlay et Droîn à
Cruzy.
Flogny. Godi-et i Flogpy , Dionnejt ^ Neuvy-
SautOLir et Gheit>8t à Carisey.
Noyers. Rigout à Annay-sur-Serein et
Gavtherin à Noyers.
NOTAIRES.
ABKOXniSSBVENT n'AUXERRE.
Cam$9M d'ÀMœerrê.
Hattier, Dejust, Mnnsch,Roty,BQimard,
fous à Auxerre ; Théveny, à Saint-Bris ;
Joynon, à CheTaones ; Pipaut, à Charbuy ;
Carré, à Appoigny.
Camton d$ Chablis.
Leguay, RigoUet, à Ghahlis; Battner,
i Samt-Cyr-les-ColoDs.
Canton de Coulanges-la-Vineute.
RegnaaH, à Coolanges ; Taupin, à Migé ;
GTette, à Irancy.
/Toslofi de Cùulangu-iur-fowM.
Fabre, à Etais; Barrey, à Gonlanges-
«or-Yonne; Gillet^ à Haill y-Château.
Canlon 4e Courson.
Ledonx, à Gourson ; Girault, à Druyes ;
Baihier, à Oaanne.
Cantond^Ligni/.
Beaudoin^ à Ligny ; Beau , à Maligny :
Trousseau, a Montigny.
Canlo» de Saint-FUfrenHn,
Jniien, VéroHot, Rozé, à St->FloreDtin.
Canton de Sat«l-5auoeyr.
Goudron, Roslin de Fourolles, à Saint-
Sauveur ; Delonne, à Treigny ; Chavard,
àThury.
Canton deSeignday.
Cheyalier^ à S^ign^lay ; Chambon^ à
Héry ;Saulumier, au Monl-Saint-Sulpice.
Canton de Touey.
Boisseau, Dcjnst, à Toucy ; Cassin,
 Beauvoir; Percheron, à Leugny ; Mas-
([ttin, à Pourrain.
Canton de Vennenton,
Gérard, Renard, à Venpenton; Re-
nard, à Arcy-sur-Cure; Sonnet, à Crevant.
AHAJIBRE OBS HOTAIRES.
Gillet, président; RigoUet, syndic;
Girault, raûpporleur j Renard, de Vermen-
ton, Irésoner ; Roty, secrétaire ; Rossé,
Beau, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
CharpiUon, à Saint-Bris ; Milliaiuc, à
Auxerrej Fosseyeux, ^ Gravant jDejust, à
Seignelay: Hermelin, à Saint-Florentin;
Limostn, a Auxerre ; Gonneau, à Tbury ;
Perreau, à Treigny ; Bsmeîin, à Avierte.
92
ARftONDISSElIENT D'aVâIXON.
Canton éPÀvallon,
Gonueau^Morio, Duchaillut^à Avallon.
Canton de Guillon.
Bardio, à Guillon; Baudoin^à Montréal ;
BoDssard, à Santigny.
Canton de l'Ule,
Gavean, à FIsIc ; Rétif,â Joux-la- Ville.
Canton de Quarré-les-Tombes.
Gherillotte, à Qaarré ; Morvand, à St-
Léger.
Canton de Véxelay,
Gamus, à Vézelay; Lefranc, à Châtel-
Gensoir ; Sadon, à Youtenay.
CHAMBRE DBS NOTAIRES.
Mono, président ; Baudoin, syndic ;
Gamus, secrétaire-trésorier ; Gnevillotte,
membre.
NOTAIRES HONORAIRBS.
Rameau, à Avallon; Delétang, a Joui-
ARRONDISSSMSIfT DE JOIGlfT.
Canton d^ Aillant.
Grenet, à Aillant; Gallet, à Ghassy;
Hesleau, à Senan ; Ravin, à Guerchy;
Fauvillon, à ViUlers-Saint-Benott.
Canton de Bléneau.
Loup, à Bléneau ; Quatresols, à Gham-
pignelles.
Canton de Brienon,
Pain et Quantin, à Brienon ; de Sainl-
Drémond, à Bussy ; Finol, à Venizy.
Canton de Ceritiers.
Bourgeon, à Gerisiers: Morel, àFour-
naudin.
Canton de Chamy,
Lallement, à Gharny ; Guéniot, à La
Ferté-Loupière ; David, à Villefranche ;
Levasseur, à Grandchamp. |
Canton de Joigny,
Momon, K. Goisset, La voilée, à Joigny ;
Loiseau, à Gézy ; Baudelocque,à Ghamplay
Canton de Saint-Fargeau.
Mathieu, Gbouppe, à Saint-Fargeau ;
Bègue, à Mézilles.
Canton de Saint'Julien'du'Sault.
Besançon, Michecoppio, à Saint-Julien-
du-SauU; Baron, à La Gelle-Saint-Gyr.
Canton de ViUeneuve-wr-Tonne.
CHAMBRE DBS NOTAIRES.
Allard, Laffrat. Besançon, a Villeneuve-
sur-Tonne ; Fillian, à Dixmont.
Mathieu, président ; Ghouppe, syndic ;
LavoUée, secrétaire ; Bezançon, rappor-
teur ; Michecoppin, trésorier; De Saint-
Drémond et Finot, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Lacroix, à Fournaudln ; Manieni, à
StJullen ; Boulangé, à Ghassy ; Frécault,
Laffrat et Lemoce de Yaudouard, à Ville -
neuve-sur-Yonne ; Fresnean, à Pninoy.
ARRONDISSEMENT DE SERS,
Canton de Chéroy,
N — , àGhéroy ; NavauU, à Montacher.
Canton de Pont-sur-Tonne,
Barj3t, à Pont-sur-Yonne ; Gavoit, à
Villeblevin ; Saussoy, à Yillen. -la-Guy.
Canton ie Sens.
Demoulin, Recordon, Mnlon, Durand,
Aubin, Michel, à Sens ; Roulin jeune, à
Egriselle-le-Bocage ; Larcher, à Véron.
Canton de Serginee.
Mâcha voine, Charpentier, à Sergines;
Montassier, à Gourion ; Ghaplot, à St-Mau-
rice-aux-Richcs-Hommes.
Canton de Villeneuvel' Archevêque.
Fèbvre, Renard, à Villeneuve ; Rayer, à
Thorigny; Sépot, à Theil.
CHAMBRE DES NOTAIRES.
MM. Roulin, président ; Barjot, syndic ;
Demoulin, rapporteur ; Renard, trésorier ;
Recordon , secrétaire ; Charpentier et
Monlessier, membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Poussard, à Chéroy; Vacher, à Pont-
sur-Yonne;Brossard, à Villeblevin; Ré-
gnier, à Theil ; Perrot. à Sergines ; Char-
pentier, à Sens ; Jolibois, à Villeneuve-
la-Guyard.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
Canton d'Ancy -le- Franc.
Besancenet, RigoUet, à Ancy-le-Franc ;
Sagette, à Ravières.
Canton de Cruxy.
Droin, à Gruzy ; Goulley, à Tanlay.
Canton de Flogny.
Godret, à Flogny ; Devignon, à Cdrisey ;
Boussard, à Neuvy-Sautour.
Canton de Noyers.
Maison, Blanc, à Noyers; Rigout, à An-
nay-sur*Serein.
93
Canton de Tonnerre,
Deais, à Tonnerre ; CoBstant, à Ton-
nerre ^ Suchotte, à Dannemoine ; Roalin,
à VÎTiers.
CHAMBRE DBS H0TAIRB8.
RjgoBt, président ; Godret, syndic;
Droin, rapporteur; Blanc, trésorier; De-
nis, secrétaire; Besancenet et Boulin,
membres.
N0TÀIRB8 HOROBAIEBS.
GouUey, à Tanlay ; Dionet, i Neuvy-
Sautour.
GOMMISSÀIBES-PBISBUBS.
MM. Navarre, à Aiuerre ; Dq>oid, à Ayallon ; Champroux, à Joigny; Vincent-Petit, à
Sens; Noël,, à Tonnerre.
ABBOHDISSBMBNT D'AUXBIUIB.
CantoM ^Àuxerre.
Berlin, audtencier au tribunal ciTil ;
Yiliot, audiencier aux trib. civil, de com-
merceju5tice de paix (e»t) et à la simple
pol. ; DëdroD, aud. au trib. ciTil ; Boileau,
aod. au trib. civil, à la justice de paix
(est) et à la simple police ; Jacob, aud. I
à U justice de paix (ouest) et simple ^
lice: Petit, aud. au trib. civil, à La justice
de paix (ouest) et à la simple police; Coste.
audicDcier au tribunal civil et au tribunal
de commerce tous résidant à Auxerre.
Canton de Coulanges-la-Vineute,
Billandet, Morot, à Goulanges-la-Vin.
Canion de Counon.
Qui^nard, Courson; Foudriat, Ouanne.
Canton de Coulanget-eur-Yonne,
Brotagne, à Goulanges>su^Yonne.
Canton de Chablis.
Paris, à Chablis.
Canton deLignif.
VîBain, à Ligny.
Canton de Saint-Florentin.
Baratfils, à Saint-Florentin.
CcaUon de Saint-Sauveur, i
Vallée, Labbé, à Saint-Sauveur.
Canton de Seignelay,
Ménétrier, Nillot, à Seignelay.
Canton de Touey,
D^ust, à Toucy.
Canton de Yermenton,
Robin, Corbay, Barrault, à Yermenton.
CBAMBBB DB DlSCIPLnfB.
Bertin, syndic-président; Villot, tré-
sorier ; Vallée, rapporteur ; Rolleau, se-
crétaire ; Billaudet, membre.
ABBONDISSBMBNT o'AVALLON.
Canton (TAvallon.
P40ttSselot,JacqueDet,6ttérot,à Ayallon. 1
HUISSIBBS.
Canton de Guillon.
Candras ûls, i Guillon.
Canton de I^Ule,
Bétif, â risle.
Canton de Quarré-les Tombes,
N..., à Quarré-les-Tombes.
Canton de Yéxelay,
Gagneux et Morand, à Vézelay ; Père, à
Chfttel-Censoir.
CHAMBBB DB DISCIPLINB.
Gagneux, sy ndic-présid. ; Rousselot, tré-
sorier ;Jacquenet, secret.; Bétif, rapport.
ARAONDISSBHBNT DB JOIGNT.
Canton d'Aillant,
Paty et Paty fils, à Aillant ; Ribière, à
Saint-Aubin-Coâteau-Neu f .
Canton de Bléneau,
Jacq, à Bléneau.
Canton de Brienon.
Morean et Bigot, à Brienon.
Canton de Cerisiers,
Bobert, à Cerisiers.
Canton de Chamy.
Grenet etDumont, à Cbamy ; Griacbe,
à la Ferté-Loupière.
Canton de Joigny,
Grenet,Taillerer,Tirot, Bernot, à Joigny.
Canton de Saint^Fargeau,
Bœuf, à Saint-Fargeau.
Canton de Saint- Julien- du -Sault,
Emonière et Poulin, à Saint-Julien.
Canton de Vilkneuve-sur-Tonne.
Cbarmeux fils, Boyer, à VUlen.-s-Yonne^
94
COAIIBBB DB DlSCIfUICB.
TêMMéf , 83niâie ; Tirot, trésorier ; Ro-
iwrt, rapporteur ; Emonière, secriMaite ;
N..., membre.
▲RROIfDISSBIlBNT DB SBN8.
Canton de Chéroy,
Fau Villon, à Chéroy.
Canton de Pont-sur-Yonnè.
Lhttiiiier, àPent^ur^Yonne.
Canton de Sens.
Valot, Feret, Griot, Luce et Ragnet.
à Sens.
Canton de Serginet.
Gerrals, à Sergines.
Canton de VilUneuve-VArehevéque.
Darde, Cyril, à VilleDOUTe-rArch.
CHAMBRE DE DISCIPLINE.
Fauvinon, syndic ; LfauiUier, rapporteur ;
Darde, secrétaire; JUice, trésorier;
Valol, membre.
ARRoifDi8SBii«rr DB rmmMniB.
Canton (Tiiney-Itf'Franc.
Bronat, à Ancy-le-Pranc.
Canton de Chijry.
Anceau et' Berger, à Cruzy.
Canton de Flogny,
Baffat, à Flogny ;Jay,àNeaTy^aaiitDUr.
Canton de Noyers.
Cartean, à Noyers.
Canton de Tonnerre.
ClieTanoe, Grassat, Yvert, Bayer, Ifati-
Tet, à Tonnerre.
CH4MBRB DB DISCIPLINE.
Che?anoe, syndic ; Yvert, rapportear ;
Bercer, secrétaire; Branat, trésorier ;
Raffat, membre.
BUREAUX D'ASSISTANCE JUDICIAIRE
Gréés par la loi du 22 janvier i85i.
Un bureau d assistance judiciaire est établi près chaque tribimal. Il est ehargé de
statuer sur les demandes gui lui sont soumises par les personnes amquetles TeurB
moyens ne permettent pas ae faire les frais des procès dans lesquels elles peuvent être
e&9^ées. Des officiers ministériels sont désignés pour faire Gratuitement les actes
nécessaires et soutenir les intérêts des assistés devant les trlDunaux. Le personnel
de ces bureaux est pour partie rééligible tous les ans.
AUXBRRB.
Savatier-Larocbe, président ; Amand ,
Dnverger, Bienvenu Martin, Piétresson,
membres; Lallemand, grefiier du tribu-
nal civil, secrétaire.
AVALLON.
Ricard, président ; le sonS'préfet, Morio,
notaire, Tnibaolt, ancien juge, Gaullier,
receveur de l'enregistrement, membres ;
Brenot, greffier du tribunal, secrétaire.
joiGirr.
MM. Chantereau, président ; FavR-
rou, receveur des domaines ; Bonnerot,
avoué; LavoUée, Vulliez, avoué, mem-
bres; Lefebvre et Juving, secrétaires.
Charpentier, président ; Lioois, Mollet.
Jozon, Beriaud, receveur des domaines,
membres ; Feineux, eecrétaire.
TONITBRRB.
Jacquemin, ancien notaire, président;
Gaupiuat, délégué du préfet ; Foumerat,
recevev. <ie Penregistrement ; Constant,
notaire ; Grenon, avoué, membres ; Qndin,
grenier du tribunal, secrétaire.
SECTION IV.
INSTRUCTION PUBLIQUE.
L'instruction publique a été organisée par les lois des 15 mars 1850, 9 mars
1852, i4 juin «854, 21 jnin IH65, 10 avril mi et 19 mars 1873.
ACADÉMIE DE DIJON.
L'Académie de Dyon comprend les départements de l'Aube, de la COte^'Or, de
la Haute-Marne, de la Nièvre et de l'Yonne.
M. Cbappcts, recteur de l'Académie de D^on.
Mlle FoMADBjdéiégaée spéciale pour i'inspeeUon de»«aU«sd'«BUe, à l^jou.
95
INSFBGTf OR M LTONm.
RtDOtTXj oflSeier d'acddémic, inspecteur a Auxerre ; Bourccois, commis
d^nspection ttcsdémiqae ; Pournceb et Bovrgoin, commis aux écritures.
Conteil départemental de Vlnttnution publique.
Ce conseil exerce, en ce qui concerne les affaires de ^'instruction primaire et les
affaires disciplinaires et coutentieuses relatives aux établissements particuliers d'ins-
Inictioo secondaire, leâ attributions déférées au conseil académique par la loi du
45 mars 1850. Le Préfet exerce sous Tautorité du ministre et sur le rapport de l'Ins-
pecteur de Tacadéniie les attributions déférées au recteur par la loi do 45 mars i960
et par le décret-loi du 9 mars 1852, en ce qui concerne Tinstniction primaire, publi-
que on libre.
MM. le Préfet, président: l'inspecteur d'Académie, vice-président; H. Dopffer,
président du tribunal civil d'Auxerre ; le procureur de la République près le
même tribunal ; H. Legouge, inspectenr des Ecoles primaires de l'arrondisse-
uent d'Auxerre ; Tabbé Méaume, vicaire général ; l'abbé Leduc, supérieur
do Petit- Séminaire ; Flandin, Goste, Petit, conseillers généraux ; Mérat-
Beognon, ancien conseiller municipal.
Inepecteurt de l'instruction primaire.
[. Lbcodcb, officier d*académie, inspecteur de 3* classe pour la circonscription
^B ^.^^ m^A ^^^ ^\ - W\ n ■■-■■ I ■ I ^^«Wi ^ft«^« ai Jk «k Jkiftjl AM^a^V S wft J»Vk^^«tt S^^««^ J^^^ AA .aIm ^ A.«k Mh .AM.^
Déligués ean(onau9.
Le Conseil départemental désigne, conformément à l'art. 42 de la loi du 15 mars
1850, plusieurs délégués résidant dans chaque canton pour surveiller les écoles pu-
bliques et libres do canton ; ils sont nommés pour trois ans, rééligibles et révocables.
Cimmiteion d'examen des aspirants aux bourses dans les Lycées et Collèges
ei au Prytanée.
MM. llnspe€teur d'Aondémie, président ; Goqnet, FoUiet, Marchai et Lefebvre,
professeurs au collège.
Cemmissiun ^examen pour le brevet de capacité de tinsiruetion primaire,
MM. Munier, principal du collège en retraite ; Lefebvre, Lemoine, Gflteau.
Centre, professeurs an collège ; Lasnier et Legouge, inspecteurs pf Imafnes ; l'abbe
Léiéqne ; Ravin, ex-pharmacien ; Regnard ; le pasteur protestant.
Cummistion d^etamen pour le certificat d'aptitude aux fonctions de directrices de
salles d'asile,
MM. l'inspecteur d'Académie, président ; Legouge, inspecteur primaire à Auxerre ;
Vieillot, directeur de l'Ecole normale ; Mlle GoIUn, directrice du collège de ieunes
filles ; Mlle Saffroj, directrice de l'école normale ; M"* Gallois, institutrice fibre à
Anierre.
ÉTABLISSEMENTS D'INSTRUCTION.
Àrrondiuement d^ Auxerre,
COLLÈGE COMMUNAL D'AUXERRE.
Collège de plein eiercice. comprenant la Division supérieure, la Division de
Grammaire et la Division élémentaire, et, de pins, l'enseignement spécial des Ma-
thématiques et do Français, tel qu'il a été réglé par les arrètéa mlnfetérieto*
OrfHiliatlai es toiij» poinU lomblable à ctlie des lyeèea.
96
BUBBAU D'ADKIIIIITKATIO!! DD COLLAOB D'âUXX&BB.
MM. llnipecleur d^acidémie, préiident ; le Préfet ; le Maire ; SiTitier-Larocbe ;
Maiaol, ancien maire d^Auierro ; Milliani, conseiller municipal, ancien notaire ;
Rarin, conieiller municipal ; Chardard, ingénieur ; SalIé, principal du collège.
COHBUèlON DB SDRTBILLANCB.
Délégation du Conieil municipal.
Legrand, préaident; Billon, Cuillier, Ficatier, Jouannin, Lagnel, Légé, Martin,
Potin, Ravin, Tonnelot.
Administration, ~ Principal : M. SalIé.— Soub- principal : M. Balland. — Econome:
M. David. — Aumônier: M. IVbbé Booneau. — Médecin : d' Tonnelier.
Langue allemande, MM. Hermann.
Langue anglaite, M. Milne.
Enseignement spécial.
Enseignement classique.
Mathématiques (i^* chaire), M. Marchai,
licencié-ès-sciences mathémaiiques.
Mathématiques (2* cliaire), M. Laurent.
Physique {f chaire), M. JS^audin, licen-
cié ès-sciences physiques.
Physique (le chaire), M. Hntinel.
Philosophie, M. Rouget.
Histoire, Coquet, licencié ès-lelirea.
Rhétorique, M. Folliet.
Seconde, M. Cornât, licencié ès-leitres.
Troisième, M. N . . . .
Quatrième, M. Vidal.
Cinquième, M.Cestre,
Siiième, M. Quinpi.
Septième, M. Mengei.
Huitième, M . Louis.
Maihématiques, M. Lemoine.
Physique et chimie, M. Gâteau, agrégé de
Littérature, M. Moine. (Pens* spécial).
Langues TlTAntcs, M. Lefebvre.
Classe préparatoire, M. Robin.
Classe primaire, M. Mercier.
Classe enfantine, Mme Mercier.
Mnttres dViuJe, MM. Ravelet, Faodot»
Viiletard, Raison, Bougeiol, l^eurtefeu.
Prépaateur, M. Rroccard.
Mettre d«* dessin et des trataai graphi-
ques, M. Biard.
Musique: Lynn, Vio11et,Chaindé, Pleasy.
Gymnastique, M. Regnartl.
Escrime, M. Pourrière.
Dn cabinet de physique, un laboratoire de chimie, une collection d'histoire natu-
relle et une riche bibliothèque sont attachés 5 rétablissement.
COLLEGE DE JEUNES FILLES D'AUXERRE.
Directrice: Mlle Collin, officier d^académie; maîtresses : Mlles Drillon, N....,
Sprecher; mattresse-snrveillante : MmeNicoUe; professeurs : MM. Marchai, Ceatre,
Coqueli Rouget, Folliet, Laurent, Gâteau, Lemoine, Moine, Hérold, Masson^
Biard, Vincent, Hegnard.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Auserre : MM. Cerneau-Gohan, David.
ÉCOLES PRIMAIRES AVEC PENSIONNATS POUR GARÇONS
A Auserre, Frères des Ecoles chrétiennes ; à Saint-Florentin, MM. Pichoo et
MIehou ; k SeigneUy, M. Cholat ; à Toucy, M. Chanlin.
PENSIONNATS ET ECOLES PRIMAIRES POUR DEMOISELLES
AAuierre: les Dames Augnstines; les Sœurs de la Providence; Dames Ursullnes;
Sœurs de la Sainte-Entance ^ Mlles Desleau et Cluvance, Biilaud, Poussé, Mme Gal-
lois. — Saint-Florentin : Soeurs de la Présentation ; M"* ChapoulaUe. — Seignelay :
Dames de la Congrégation de Nevers. — Toucy : Dames de Poriieux. — Vermentoo :
Dames UrsuUnes de Troyes. — Ligny-le Cbàtel : Dames Ursnlines de Troyes. — Pon-
tîgny : les Sœurs de la Proviiience de Sens. — Héry : Irs Sœurs de la Providence
de Troyes. — Saint-Sauveur : les Sœurs de la Providence de Sens .
ECOLES COMMUNALES DE GARÇONS D'ÀUXERRE.
MM. Arbinet, instituteur ; Morisaet, Chanvin, Barillet, instltutears-adjoiats (école
du quartier Saint-Pierre). ^ Gillet, institateor ; Aliard, Perrin, instituteurs^djoints
(quartier St-Eusèbe). — Moreau, instituteur ; Lemoine, Peigné, instituteurfl-adjoints
(quartier Saint-Etienne).
97
ÉCOLES COMMUNALBS DE FILLES D'ÀUXERBE.
Mlles Poulet, direelriee (quarlier Saint-Pierre); Mallet, directriee (quartier Si-
Etienne}; Besse, directrice (quartier Saint-Eusèlie).
ÉCOLES LIBRES GRATUITES D'AUXERRE.
GiaçoMs : Frères des écoles chrétiennes.^ Société Saint-Antoine, dii6 Sl-Charles.
FiLus : Saurs de Saint-Vineent-de-Paul. ^ Scsurs de la Présentation de Tours.
lieole libre éTangélitle de ^n'-t.^oDs : M. Puech, instituteur;
— de filtcM : Mme Puecb, institutrice.
ECOLE NORMALE PRIMAIRE D'INSTITUTEURS.
Uireetenr, M. Vieillot ; économe, M. Guilloroain ; médecin: M. Maiion
COMMISSION DB SORTSILLANCS.
^IM. rinapecteur d^académie, prétideot; le directeur; Coite, Pabien-Rapin, oon-
seillcra généraux; Surugue, agent-voyer en chef; Ravaulti avoue ; Hérold» avocat.
L^eBMÎgneraent des diverses partiea est ronfié à MM. le Directeur de Téeole ;
fabbé N , aumônier; Joly, Cboiaelat, Guillemain, ma lires -adjoints ; Bouche-
ron, Moury, professeurs ; Raillard, directeur de l'école annexe; Brun, professeur de
cbant; Brun, professeur d^'orgue ; Biard, profesaeur de dessin; Foéx, profesaenr
d^agricolture ; Rcgnard, professeur de gymnastique.
ECOLE NORMALE PRIMAIRE D'INSTITUTRICES.
Direetrioe : Mlle Saffiroy; économe: Mlle LhAie ; maîtresse- adjointe : Mlle Ma-
thieu ; professeurs : Mlles Jobez et Magnier; directr. de IVcole annexe: Mlle Bisard ;
Médecin : D' D^ust.
COMMISSlOil DB SUaVElLLAHCB.
MM. PiDspeeteur d'aeadémie, président; Massot et LancAme, eonseillers géné-
raux; MomoD, ancien avoué; Claude; Savatier-Laroche, avocat; la directrice de
récolr.
ECOLES PRIMAIRES SUPÉRIEURES.
Gtriams: Sens, M. Chamoin, directeur. — St-Florentin, M. Pichon, directeur.
Filles: Bléneau, Mlle Guillout, directrice. — Joigny, Mlle SchUctheri directrice.
Arrondissement d'Avallon,
COLLÈGE COMMUNAL D'AYALLON.
Collège de plein exercice: cours préparatoire aux écoles spéciales, enseignement
classique et enseignement spécial ; cabinet de physique et do chimie ; gyronasso.
MM. Salmoo, principal ; Bon in ^ aumô-
nier.
raorisstuRs
Mathématiques, physique, chimie et his-
toire nat., M. Bon val ot.
Pbilosopbie et histoire, M. Fontain?.
Troisième et quatrième, M. Trinquet.
( inquièmeet sisième, M. Prost.
Septième et huitième, M. Châtelain.
Langues vivantes, M. Geoffroy.
Enseignement spécial, MM . Brivet, Niel.
Musique, MM. Raynaud et Florent.
Rbétoriqne et seconde, M. N . . . . | Des&in, MM. Brivet et Châtelain.
PENSIONNATS PRIMAIRES DB GARÇONS.
A Avallon, les frères de la doctrine chrétienne.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
A Avallon : Mlle Coulon, Mlle Boussardjes Sœnrs de laSainte-Enfanoe, Im Damea
Ursolines. A Montréal, les Oamea UrtuUocs, MUeCorgerun,
1883 7
98
Àrrondmemetu de Joigny.
COLLÈGE COMMUNAL DE J0I6NT.
Enieignement elaitique et profdstionnel. Cabiuet de physique el chimie. Clasie prëpa -
moire BOX classea de latin etde français. Goors spécial pour le volontariat. Gy m aase.
Maibémaliquei, M. Chanet.
Lettres, M. Marchai.
Enseignement clauique.
MM. Chanet, principal ; Monin, aumônier.
Mathématiques, M. Chanet.
Troisième et qustrième, M. Cuisio.
Cinquième et sixième, M. Lambert.
Septième, huitième et année préparatoire,
M. Paupert.
Enseignement spécial.
Sciences physiques et natur., M. Doche.
ÉTABLISSEMENT LIBRE D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Brieoon : M. Fort.
Enseignement primaire : M, Martin.
Langue allemande, M. Martin.
Langue anglaise, M. Lambert.
Dessin, M. Barath.
Musique, MM. Roville, Pellard.
Gymnastique, M. Paupert.
Musique, N...
ECOLE SECONDAIRE ECCLÉSIASTIQUE
PETIT SÉMINAiaE.
MM. Leduc, supérieur. — Delinotte, Poul in, anglais.— Lefebvre, allemand. —
Rétif, musique.
SCIENCES,
MM. Poulin, physique et chimie. —
Delinotie, géométrie. — La borie, algèbre.
— Robinet, arithmétique (!•' cours). —
Plard, ariihméiique (a" cours). — Rélif,
arithmétique (3' cours).
Surveillants : Benoit, Bornot, Vallet.
directeur. — Bel in, économe.
LETTRES.
MM. Poulin^ rhétorique.— Séguin, se-
conde. — Laborie, troisième. — Robinet,
quatrième. — Plard, cinquième. — Rétif,
sixième. — Méry, septième. — Pénard,.
huitième. — N..., classe préparatoire. —
ÉCOLE COMMUNALE DE GARÇONS.
M. Brigout, directeur, assisté do deui maîtres-adjoints.
M. Arbinet, directeur, assisté de deux maîtres-adjoints.
ÉCOLE COMMUNALE DE FILLES ET ÉCOLE PRIMAIRE SUPÉRIEURS.
Mlle Seblacther, directrice, assistée de six mattresses-adjointes.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
Joigny, Mmes les Sœurs de la Présentation de Tours; Mlles Decombard, Scblactber.
— Brienon, Mlle Buchillet. — Turny, Mmes les Sosurs de la Providence.
JoiCMT. — Cours d^enseignement secondaire pour les jeunes filles, à la mairie.
jirrondtisemfffil de Sens,
LYCÉE DE SENS.
ADMIMISTaATIOR
Prof iseur : M. Vnillemin. — Censeur des études : M. Monin. — Aumônier:
l'abbé Pinçon. — Econome : M. Bonnans. — Commis dVconomat : M. Cointe.
Lettres.
Philosophie, M. Dnrkheim, agrégé de philosophie. — Rhétorique, M. Leaage,
licencié ès-lettres. -^ Seconde, M. Clément, agrégé de grammaire. — Troisième,
M. Casteigne, licencié ès-lettres. ^ Histoire, M. Laurent.
Sciences,
Mathématiques, MM. Berniolle, licencié des sciences mathématiques; Aroaud,lieen-
eié es -80100008 mathématiques, oCBcier d^Acadéroie. — Physique, MM, BAonlonp,
licencié èe-soieneet physiquas, et Jolliot, officier d'Aoadémie.
99
Langu99 étrangles»
AsgUit, M. Gauthier, breveté poor TanelaU.— Allemand, MiM.Oierinifer et Jehl,
bratciée poar rallemand.
Division de grammaire,
Çoatrième, M. Bertrand, licencié èt-!et(ref. — CinquièDe, M. Grenet, licencié
èi4ettres. — Siiième, M. Dauvé, licencié es- lettrea.
Division élémentaire.
Septième, M. JoulTroy. — Huitième, M. Baiot. — Classe primaire, H. Dalooxeaa.
EMBiGRBinilT SPECIAL
Sciences mathématiques, M. Tbiébault, breveté de Cluny. «- Sciences physiques,
MM. Julliot et Monloup. — Morale, !V1. Durkhetra, ogrégéde philosophie. — Légis-
lation, Histoire et Géographie^ Liitorature, M. N — Classe préparatoire,
M. Laotrey. — Dessin d^imliation, M. Girsiideau, pourvu do corlincat d'aptitude à
renseignement du dessin (i«' degré). — Dessin graphique, M. Julliot. — Musique
▼ocaleei piano, M. Cretté.— Musique iustrumeniale, MM.Toudy, Crettéet Rousset.<»
Gymnastique et eiercices militairoi, M, Tourlier. — Maître d'éciiture, M. Décrois.
Maiiret répéiitiurt,
MM. Vignal, Martineau, Collin, Parizot, Duvaux, Rouillard, Guéchot, Henry
Loa», Geoffroy, Belbéocb, Tavernier, Henry Anatole.
SsnviGB HioiCAL. r- Médecin, M. Rolland ; Dentiste, M. Goupil.
PENSIONNATS PRIMAIRES POUR LES GARÇONS.
Les Frérea de la doctrine chrétienne ; M. Colin.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
A Sens, Dames de Neversi Mme Devoir. — A Yilleneuve-rArchevèqae, Soars
de la Sainte-Enfance.
ÉCOLE COMMUNALE DE GARÇONS ET ÉCOLE PRIMAIRE SUPÉRIEURE.
A Sens, M. Charaoin, directeur, assisté de neuf maîtres-adjoints ; professeur de
musique, M. Lorin ; professeur de dessin, M. N
ÉCOLE COMMUNALE DE FILLES.
A Sens, M"* Nottet née fiourdillat, directr., assistée de sept mattresses-adjointet.
SALLES D*ASILE COMMUNALES.
A Sens, Mlle Béligand, directrice; Mlle Brion, directrice.
SALLES D'ASILE LIBRES.
Lee Sœurs de la Sainte-Enfancey rue du Lion-d*Or ; les Soeurs de Saint- Vincent-
de-Paal, faubourg d^Yonne; lea Sceurs de la Providence, Csubourg Saint-Savinien.
Arrondissement de Tonnerre,
COLLÈGE COMMUNAL DE TONNERRE.
Collège de plein exercice : enseignement spécial, réparti en trois années, prépa-
rant nux écoles ouvertes aux élèves de français, à celles de Cbàlons, d^Alfort, etc.
Coors de dessin linéaire et d^imilation. — Cours de musique. — Classe préparatoire
aux claases de latin et d« français, cours de chant. — Cabinet de physique. —
Laboratoire de chimie. — Gy m nasse.
MM. Lambert, principal ; Pabbé Her-
aest, aomônier.
FaoFBssicas :
Philosc»pb{e et histoire, M. Armanet.
Mathématiques, M. Renevey.
Sctenoes, MM. Sobrepére et Ponelle.
Troisième et quatrième, M. Ferry.
Cinquème et sixième, M. Fortier,
ScpûtiiM et buUièmey M. Goorlot,
Enseignement spécial, MM. Sobrepére,
Armanet et For lier.
Classe primaire, M. Courtois.
Allemand, M. Marcot.
Dessin, M. Bouton.
Musique, M. Mosnier.
(gymnastique, M Estienne.
Maître d'études, MM, Eivin ot Joly,
100
PENSlONNATâ PRIMAIRES POUR LES GARÇONS.
A Tonaerro, M. Perroni ; à Ancy-le-Franc : iM. DemoD ; à Noyers, M. Lemaire.
PENSIONNATS POUR LES DEMOISELLES.
ATonnerrt: Les Dames UrsuUoes, Mme Adioe; in ADey-le-Fninc: iVflUHarey ;
à Noyers : Dames Ursulines de Troyes.
SECTION V.
ADMINISTRATION MILITAIRE.
5« CORPS d'armée.
Le département de TYonne est compris en entier dans la 5* région. Son territoire
au point de vue militaire est subdivisé comme il suit :
1'* Subdivision. — Comprenant les arrondissements de Sens et de Joigny, moina lea
cantons de SaiutJulien-do-Sault, Aillant, Cbarny, Bléneau et Saint-Fargeau.
Le général commandant les 1'* et i^ subdivisions réside à Fontainebleau.
5* Subdivision. — Comprenant les arrondis»^ d*Auxerre,de Tonnerre et d^Avallon.
6* Subdivision. — Comprenant, avec une partie du Loiret, les cantons de Sainte
Julien-du-Sault, Aillant, Cbarny, Bléneau et Saint-Fargeau.
Le général commandant les 5* et 6' subdivisions réside à Auzerre.
Ètai-^major général,
MM. Colonieu ^^ général de brigade, commandant les 5* et 6* subdivisions.
Feibel, officier d^ordonnance du général ; Gibelin, archiviste.
Administration.
MM. Foudou ^^ sous-intcndant militaire, à Auxerre.
Coupât^ officier d^admin., chef de bureau.
Dépôt de Recrutement.
Bermont i}i(, chef dVscadrons comm. le dépôt de recrutement, à Auxerre;
Pezsrd ^, capitaine-adjoint ; Lombard, lieutenant-adjoint.
Amiée territoriale.
Saintotte, capitatne-major ; Grancbé, lieutenaolradjoint.
Génie.
Vormsi}((, commandant, chef du génie dans le département, ft Joigny.
Welter, adjoint de 3* classe, à Auierre ; fiuard, adjoint, à Joigny ;
Hôpitaux militaires,
MûUer, médecin mojor de 2* classe, chargé du service mtliuire à Phosplce
civil de Joigny.
GARNISONS.
1* GARNISOlf D*AUXIRRB.
8i* régiment dMnfanierie de li^ne. — MM. Boune, colonel ; Lespinasse, lieutenant-
colonel ; Repart, commandant du i*' bataillon; RifTant, commandant do 2*;
Lejeune, commandantdu 3* ; Estraboau, commandant du 4* ; Rossignol, major; Riqne,
médecin - major de i'* classe; Farier, médecin-major de a* classe; Ravary^,
capitaine adjudant-major du i*^ bataillon; Ca«tre, capitaine adjudant-major du a*;
De Conlendin, capitaine adjud. -major du 3*; Daverat, capitaine adjud.-roajor du 4*;
Icart, trésorier ; Démange, capitaine d^babtllement; Jacob, chef de musique.
Le 2* bataillon est en détachement à Toul.
S" GARNlSOff DB JOIGNY.
Le 6" régiment de dragons en entier est à Joigny. — Etat-major : MM. Rapp,
colonel ; Mohamed, lieutenant-colonel ; Delord, major; Stapler, sons-intendant ; Ar-
mand, officier d*administr.; Caillât, capitaine trésorier; Buttant, capitaine dliabil.
S* GARNISON DB SBNS.
i** bataillon et dépôt du 46* de ligne — MM. Voutey, lieutenant-colonel ; De Santi,
chef de bataillon; Gabriel, mujor; Meignand, capitaine adjudant-major ; Schmidt,
capitaine trésorier ; Fages, capitaine d^habillement; Journée, médecin major.
Bureau de recrutement de Sens.
MM. Gabriellt, chef de l>ataillon, commandant le reerutoment; Dnhamel, eapi-
talnvHidjoiot; Léaodry, lleuienant-adjolot ; de Sairai de YiUeroy, •oat-lieut.-adjoint.
101
GENDARMERIE.
Le gendarmerie do département de PTonne fait partie de la 5* légion de cettp arme.
MM. Le Maître ^^ colonel, ebef de légion à Orléans ; Jiibauli, chef d'escadron,
rommandant la compagnie de PYonne; MayerhcelTeri)!}, capitaine ; Poegi, lieutenant-
trésorier ; Arsenault, niaréchal-di*s-logii, adjoint au irésorier ; Bonneiat, secrétaire
de il. le chef dVftcadron commandant la compagnie.
lÀeuienance d'Aïucerre.
MM. Mayerhœffer, capitaine. I Saint-Florentin. Turn In, brigadier.
\aierre, l'^brig., YendeuTre, m.-d.-l.-ch. , Saini-Sauveuri Lamothe, m.-des-logis.
Coorson,
Chablis,
Vineellea
3«
Ferrien, brigadier. i Vermenton,
Moseh, — à pied. I Toncy,
Herneckert, btigadter.
Laurent,
Sinet,
Seignelay,
Cou langea- 8-Y.,
Ligny,
Lùutenanci d'Àvallon.
.MM. Zédet, lieutenant.
Arallon, Lélu, m. -d.- logis.
~- Préieoi, brig. à pied.
LUsIe-aurSerein, Marlot, brigadier.
Véxelay y
Gnillon,
Quarré-1-T.,
Ch&tel-Cenioir,
Sarrozin, brigadier.
Robillard, —
Didier, ~
Bagland, —
Blarot, —
Jacobéf Clouet, m. d. 1.
Grosaard, brigadier.
Buge, — à pied.
Paul, -
Lieutenancê d$ Joigny,
Charny,
MM. Kocher, capitaine.
Joigny, Faix, m. -d.- logis.
Pargeat, brigadier.
VilleDeuve-a.-Y., N..«. —
Bléneau, Bourgeat, m.-d.-l. à p.
Saiot-Fargeau, Montai, — à ehev.
Villlera-St-Benott, Kauffmann, brigadier.
Liiutenance de Sent,
Girardin, brigadier.
Aillant-s-Tholon, Uébllle, brigadier. .
Brienon, Beugnot, ^
St Julien-d-Sault, Besnard, — à pied.
Cerisiers, Oous80t,m.-d.*l.àpied.
Laroche^ Lefrold, brld. à pied.
MM. Chevallier, capitaine.
Sens-ior-Yonne, Thorin, maréch&l-d.-l.
ft cheTal.
Botiier^ brig. h pied.
Poot-anr-Yoone, Bressant, m .-d .-1 . à ch .
Villeneuve-PArc., PoWèche, brigadier.
Cbéroy,
Sergines,
Saint-Valérten,
Thorigny,
Guillot,
Houél ,
Roger,
Doussot,
& pied,
à cil.
à pied,
à pied.
Lieutenanee de Tonnerre,
MM. Chaasiboul, lieutenant.
Tonnerre, Després, m. -d. -logis.
— Thibant, brig. à pied.
N<iyers (i pied) , Billard, —
An«¥-le-Fraiic,
Taiilay,
Fïogny .
Raviàres,
Bonnet, brigadier.
Boissonnet, brigadier.
(*harpin, —
Bostier.
SECTION VI.
ADMINISTRATION FINANCIÈRE.
TRÉSORERIE GÉNÉRALE.
M. MoasAC, trésorier- payeur général pour PYonne.
Robert, Péeol,Tnichy, fondés de pouvoirs.
ComptabîlUé,
MM.Traehy, chef.
Lentier,Tardif, Crépio, Corbin, em-
ployés.
Dépense.
Niqoel.
Haason et Corollenr, employés.
Rentes,
Recette particulière,
M. Blaire, chef.
Caisse,
M. Dupin, caissier; Simon, s.-caiisier.
Service des amendes,
M. Oautin.
Receveurs particuliers,
MM. Artigou. à Aralloo : Hasson , à
Joigny ; Renaua, à Sens ; Sandrique, à
Tonnerre.
Dognoo, chef.
Defert^, Bidot, employés.
Pereeplear de vil le : M. Saget, rue du Collège, 8.
PereejpUun iwmumérairet,
MM. OBaiio, Raoul, Blane ec Manteau. ^ Aspirante clasaéa : Hardy, Detehanpa.
102
CONTRIBUTIONS DIRECTES ET CADASTRE
Directeur du département, M. Focrribb. — Inspecteur, M. Sao? allb ^.
coHTadLEvas :
I. division. — M.Labpboil, contrôleur principal, à Anzerre ; perceptions d^Au-
lerre, Appoigny, Pourrain, Mont-Saint-Sulpice, Seignelay et Villefargeau.
a. division. — M. CnsvALiKa, contiôlourde i''*clasbe, àAuzerre; perceptions de Cha-
blis, Coulanges-la-Vineuse, Ligny, Montigny, Si-Cyr, St-Bris et Saint-Florentin.
3. division. — M. Robinet, contrôleur de 3* classe, ft Auzerre ; perceptions de Cou-
langes-s-lfonne, Coursoo, Gravant, Mailly<lc-Ch&ieau,IV1igé, Ouaineet Vermentoo.
4- division. — M.Millebead, contrôlmir de 3* classe, à Saint- Fargeau; perceptions de
Bléneao, Champignelles, Lainsecq, Su-Saiivettr, Toucy, et Villiers-St-Benott.
5. division. — M. Bourbl-Rongiêbb, contrôleur de i''* classe k Joigny ; perceptions
d'Aillant, Cézy, Charny, LaFerté Loupière, St-Julien-du-S. et V il ieneave-s- Yonne.
6. division. -— M. Piocbard hb la Bbulebib, contrôleur de a* classe, à Joigoy ;
perceptions de Joigny, Bassou, Brienon, Cerisiers, Guerchy et Venizy.
7. division. — M. Bodchbbot, contrôleur de 3* classe, à Sens; perceptions de Sens,
Domats, iVlàlay-le-Grand, Paron^Tbeil, Vil leneuve-rArchvôque.
8. division. — M. Mbbcibr, contrôleur de 2" classe, à Sens ; perceptions de Chéroy,
Grange-le-Bocsge, Pont-sur -Yonne, Sergioes, Thorigny et Villeneuve-la-Guyard.
g. division. — tM. Prqdbbt, contrôleur do ae classe, à Tonnerre ; perceptions de
Tonnerre, Grusy, Fleys, Flogny,Neuvy.Sautour, Rogny et Tanlay.
10. division. — M. Rocybb, contrôleur hors classe, à Tonnerre; perceptions d'Aisy,
Ancy-Ie-Franc, JoQZ'la-Ville, Lézinnes.L^Isle-s-Serein, (Violay, Noyers et Santigny.
II. division. — M. Baudot, contrôleur de i'« classe, à Avallon; perceptions d^ A val-
lon, Cbâtel-Censoir, Guillon, Vault-de-Lugny, Quarré-les-Tombes et Vézelay.
MM. Lefèvre et Milard^ surnuméraires.
BURBAUX DE LÀ DIRECTION.
MM. Barada, cont^ commis principal; Guimont, Parigot, Perreau. Boivin^empl.
Les bureauz sont ouverts, rue Mariineau, iq, de 8 h. dn matin à 4 h* dn soir.
SUCCURSALE DE LA BANQUE DE FRANCE A AUXERRE.
CONSEIL O^ADMINISV RATION.
Censeurs : MM. Limosin, Moreau et Munier.
Administrateurs : MM. Chambon-Perrot, Legueuz, Martin, ParquiOi Petit-
Ange, Pinard*Miraut.
Directeur : MM. Jolly, bôtel de la Banque; Barbier, caissier, hôtel delà Banque;
Martin de Montandry, teneur de livres ; Girault, ezpéditioonaire ; Bouchard, garçon
de recettes ; Colas, concierge: Coatan, Ducrot, auziliaires à la recette.
Les opérations de la succursale dMuzerre sont les mêmes que colles de la Banque
centrale, à Paris; elles consistent principalement :
A escompter les lundi, mercredi et vendredi de chaque semaine, ezcepté les jours
fériés, à toute personne admise à l'escompte les efTets de commerce ayant au plus trois
mois d^écbéance, revêtus de trois signatures au moins, ou de deuz signatures avec
un dépôt de titres suppléant la .S* signature, et payables à Auzerre, à Paris, on dans
les villes où il ezistc une succursale de la Banque ;
A faire, à tout propriétaire de titres nominatifs ou au porteur, domicilié ou non à
Auzerre, des avances sur les valeurs dénommées ci-après :
Rentes françaises, 3, 4 '/^ et 5 pour cent; Obligations dn Trésor; Bons du
Trésor : 80 OlO du cours de la J7otir5e. — Obligations de la ville de Paris ; Obligations
de certaines Villes Françaises ; Obligations de certains Déparlements ; Actions et
Obligations des chemins de fer français ; Obligations du Crédit foncier; Obligations
de la Société algérienne : 75 OiO du cours de la Bourse,
A délivrer des billets à ordre et des virements payables à Paris et dans les autres
succursales; Commission de 0,05 c. par 100 francs, avec un minimum de 5o c.
A encaisser les arrérages des valeurs déposées à la Banque, à Paria, et à en re>
mettre le montant auz déposants, ou auz porteurs de leurs récépissés, moyennant
une commission de 5 c. par 100 fr. avec minimum de 5o c.
La caisse et les bureauz sont ouverts de 9 h. à 4 b. du soir. — Les opérations
pour lei avances^ billets à ordre et virements sont arrôtéa à 3 heures.
103
PERCEPTEURS ET COMMUNES DE LEURS PERCEPTIONS
Li f rcfflière comma&e Jndiqoée est le chef-lieu de la perception et la résidence dn pereeptenr.
NOMS
des
PKRGBPTSUHS.
COMMUNES.
ABAOSfDUSBMlliT D*AUXBRBB,
Trésorier gén. | Àuxerre
Hès fils.
Csfo
Petit.
Bcchtfel .
} Gsodot . .
Saffiroy*
RoiuseBo.
, Appoigny
\ Monétean
Chablis
Beioe
Chichée
Fontenay p. Chablis
Fyé
Milly
Poinchy
CoQlanges-la-Vineuse
Esi'oliTes
Gy-rETéque
Jassy
Vincelles
Irancy \
Yincelottes
CoulaDges-sur-ToDD.
Andryes
Craîn
Etais
Pestigoy
Lucy-sur -Tonne
I(!oar8on
Drayes
Fon tenailles
Fonronnes
Molesmes
Moaffy
iCravant
Accolay
Basâmes
Prégilbert
Sainte-Paliaye
Ligny
, La Chapelle- Vaap.
Maligny
Méré
'Tarennes
Tilly
■0:<TANT
des rôles
par
commune.
271 477 71
82133 10
12274 09
54147 61
13839 87
15532 70
4252 35
4654 85
5492 78
7U05 15
35105 74
8979 45
8244 48
8501 57
14255 40
I880tf 25
7023 72
10305 42
11064 18
7167 87
16953 41
37)9 84
4742 23
20952 56
13113 58
24<«6 76
7474 83
4545 22
2919 89
20806 05
13275 11
11988 92
6322 99
4574 23
26344 78
6479 73
21254 81 1
5972 10 I
7800 65
5415 31
PRINCIPAL
des
quatre
contributions.
148441 15
16359 62
5620 93
24673 79
6878 75
8059 25
1555 7 S
1952 25
2447 75
3034 50
18482 84
4009 »
A*>ifi 53
3536 If
6096 59
8167 83
3118 II
6562 08
6355 96
3625 25
7361 fi
1314 50
2649 58
9839 58
6738 33
928 25
3164 86
21S1 91
1312 75
10438 88
6812 74
5723 50
2571 58
1936 33
12906 33
2365 50
9493 n
2568 50
3675 25
1725 <i
1484 41
163 60
56 21
246 74
68 79
80 50
15 56
19 52
24 48
30 85
134 82
40 09
40 08
95 36
60 97
81 68
31 18
65 62
63 66
30 25
73 61
13 15
25 50
98 40
67 38
9 28
31 65
21 22
13 13
I'i4 39
68 13
57 24
25 72
19 36
129 06
23 66
94 93
35 69
86 75
27 25
104
NOMS
COMMUNES.
Tigreux. .
Filet . .
Monnot
Cailot .
Valot. .
Fofel. .
PelUer.
Thierry. .
iMailljr le-Châieau
PoQtenay sur-Foar.
Mailly- la-Ville
Merry -sur-YonDe
Sery
Tracy-sur-Yonne
/MiRé
\ Charenienay
< r.oalangeron
* f Kscamps
\ Val-de-Mercy
Montigny
Bleigny-le-Carreaa
iLignorelles
PoiiUgnj
iRonvray
iVenouze
YilleDeuve-St-Salve
f MoDt-S-Salpice
1 Gheny
; Chichy
J Hauterive
\ Ormoy
Oaanne
Ghasteiiay
Lain
Merry-Sec
Semeniron
Taingy
iPourrain
Lindry
Beauvoir
Diges
Eglény
Si Gyr-les- Colons
Ppéhy
Aigremont
Cbemllly-sur-Serein
iChitry
'Coorgis
Licbéres
Saint-Bris
Augy
Champs
Quenne
Venoy
MONTANT
des rôles
par
commune.
i6l 9 55
5876 06
158 14 66
U»175 M
2765 34
6175 38
17883 Se5
lo5o5 o8
5629 89
16365 n
9576 33
10954 68
5552 87
6876 6o
13454 44
8611 S9
6812 7o
6932 21
28017 69
15643 82
2342 06
8155 3o
14964 59
20275 94
7199 57
6651 o3
7494 52
8172 93
I8080 25
2o87l 25
15ol^ 96
8u83 51
21783 31
Io776 31
14795 31
5492 95
3167 3o
7947 14
11400 4o
7988 69
6788 oi
38280 62
6574 05
8495 7)
6635 39
19247 73
PRinClPAL
des
quatre
contributions ,
6890 08
235o n
6944 92
4424 35
1317 If
9826 50
8053 91
4453 25
2239 5o
6739 If
4430 o9
4631 83
2o32 If
26o7 75
65o6 33
3192 tf
2882 75
&552 n
9793 75
69o5 75
895 If
3o6l lo
60S8 n
8381 08
2336 25
2993 66
34o7 67
3162 5o
6239 ff
843«) If
P877 50
3428 08
8879 40
3780 83
6355 u9
1769 If
119o If
3573 58
4370 75
3oll n
8219 20
16614 83
2697 58
3437 16
2324 25
7230 60
PRODUIT
d'un cent,
additionnel
au principal
68 9o
23 r^o
69 45
44 24
13 17
23 rf
80 54
44 53
22 4o
67 39
44 30
46 32
2o 32
26 08
65 06
34 92
28 83
25 52
9794
69 06
8 95
3o 61
60 28
83 81
23 36
. 29 94
34 08
3t 63
62 39
84 3o
68 78
34 98
88 79
37 81
63 55
17 69
11 9o
35 74
43 71
3o 11
32 19
ld6 15
26 98
34 37
23 24
72 31
I
105
NOMS
des
mcKPTsnRS.
COMMUNES.
Belorgey. .
TriDqiiand
Donoot.
Balbi .
Gouleite.
Rom .
(à Aaxerre.)
Lainsecq
Sainte-Colombe
Ferreuse
SaÎDpuiu
SoDgère
Thury
Saint-Florentin
ÀYrolles
Boailly
Chéu
iGermigny
Jaulges
Rebonrceaox
Yergigny
Saint-Saaveur
Fontenoy
Mouiiers
Saints
Treigny
Seignelay
Beaumoot
Cbemill? p. Seignel.
Gnrgy
Héry
Songères-sar-Siootte
Toncy
Dracy
Lalande
Leogny
jLeYis
'Moulins
Parly
Termenton
Arcy-fiur-Cure
iBessy
Bois-d*Arcy
Essert
Lucy-snr-Cure
Sacy
SViliefargeaa
Cbarbuy
CheYannes
. Perrigny
J Saint-Georges
f Vallan
\Vaux
«oirrAirr
des rôles
par
commune.
84&0 67
9183 03
4899 1o
I 1660 75
13o4o 28
12555 41
41114 66
14774 21
5ol4 89
8447 88
13287 77
11047 o4
5767 75
7328 51
27594 26
ll7o4 19
17906 98
16177 38
38045 7o
3o776 99
9496 93
9210 49
15997 o7
29852 07
34694 28
12497 22
6791 18
12383 67
8110 25
85o9 49
14658 89
4o36o o9
15145 88
6'»28 24
1824 33
3653 86
3874 44
13113 76
127o8 41
18311 43
11864 49
14ol5 02
8789 92
9795 84
6560 90
paiprciPAL
des
quatre
contributions.
5315 58
41oo 5o
]8o3 5o
5674 50
5 35 66
6276 33
21260 75
8402 If
2579 n
3516 5o
6812 17
4839 40
'2128 08
3954 83
13715 46
5225 35
7397 -
7915 75
13183 05
13869 58
3342 75
3ol6 5o
7428 16
13463 17
n If
21327 51
5486 25
5o62 75
6o59 91
3592 88
3195 tt
6338 €8
23592 91
77flo 75
3281 75
829 50
1695 If
1856 75
5966 75
55c7 92
8152 42
lol46 58
4490 n
4340 17
4479 50
25o3 11
PRODUIT
d'un cent.
additionnel
au principal
52 16
41 01
18 04
86 78
80 36
62 76
212 61
84 02
25 79
35 17
68 12
48 39
21 28
39 54
137 15
52 25
73 97
79 16
131 83
138 7o
33 43
3o 17
74 28
134 63
If n
213 28
54 86
3o 63
6o 6o
35 92
31 95
63 38
235 03
77 91
32 82
8 30
16 95
18 57
59 67
55 08
81 53
loi 47
49 9o
43 4o
44 80
a5 o3
106
NOMS
des
PIRCBPTBDRS.
MONTANT
PRINCIPAL
PRODUIT
COMMUNES.
des rôles
par
commune.
des
quatre
contribuUoas.
dWcent.
additionnel
an principal
ABROITDISSBIlBirT D*AVALL01f.
1 ÀYallOD
88045 5o
50667 66
5o6 68
L Annay-la-Côte
6913 47
3984 n
39 84
1 Annéot
4543 50
2340 •
28 4o
Pelller ' Euules
8983 32
5o97 »
50 97
' \ Lucy-Ie-Bois
14867 22
8123 50
81 24
J Magny
36263 63
8222 o8
88 22
f Sauvigny-le-Bois
11589 41
5922 50
59 23
\ Thory
N n
n N
n n
1 Châtel-Censoir
17601 83
9793 83
97 94
l Àsnières
10239 69
5177 16
5! 77
1 Brosses
10411 8o
5479 24
54 79
u / Blannay
Magoin. . .Uichèrà
2666 83
1271 50
12 72
6889 56
3893 5o
33 94
IMontillot
11022 99
5422 50
54 23
[ Saint-Moré
5o91 52
3oo8 33
8o o8
\ Voutenay
5524 61
2851 50
28 52
/ Guillon
13838 72
6851 75
68 52
Cisery
42o7 86
2310 8o
23 11
Cussy-les-Forges
9860 48
5382 83
53 83
St-André-cn-T.-Pl.
11008 27
5860 50
58 61
Moarier. . . { SauTigny-le-Beuréal
3854 21
1917 50
19 17
j Savigny-cn-T.-Plaine
8361 08
4677 50
46 77
[Sceaux
7345 72
3918 n
39 18
1 Trevilly
6106 46
3o57 50
30 58
Wignes
8252 54
4227 n
42 27
/Joux- la Ville
18596 84
ioo7l 37
100 71
iDissaRgis
5638 66
2684 50
26 85
Charpentier .JMassangis
11564 69
6158 5o
61 59
) Couurnoux
5454 86
2598 «
25 98
' Précy-le-Sec
8991 59
4659 n
46 59
/ L'Isle-sar-Serein
lo768 12
5174 36
51 74
1 Angely
8791 83
4478 5o
44 79
1 Annoux
87o9 25
1630 99
16 31
) Athie
4568 66
19lo n
19 lo
Bidot . . .<Blacy
6375 77
2985 5o
29 86
ICîvry
727o 5o
3966 If
38 66
1 Provency
8897 92
4615 n
46 15
[ Sainte-Colombe
10735 88
588o 5o
58 81
Talcy
4555 38
2261 75
22 62
/ Quarré
14017 3o
7883 33
78 83
[ Saint-Germain
12712 19
7115 58
71 J6
iChastelluz
43o4 78
22o6 n
22 06
, .. jSaiot-Brancher
6831 o7
3io2 75
34 03
Lechere. . -Inussières
4414 28
2117 50
21 18
/ Beauvflliers
1687 84
io52 50
lo 53
1 Saint-Léger
11545 82
6881 11
68 81
43 67 il
1 \
.Sainte-Magnanca |
1864 60
4866 75
107
I'
I
NOHS
des
PKECXPnUBS.
COBIMUNBS.
LeJèfr^.
Laoaay
(i Afalloo.)
f Santigny
l Anstrudes
IMarmeaux
./Montréal
jPisy
( Thisy
\Vas8y-80us-Pi2y
Yaalt de Lugoy
Domecy-sar-le-Vault
Girolles
Isiand
Menades
PoDtaubert
Sermizelles
Jharot
rVézeUy
ÀBqaias
Chamovx
|Domecy-8ur-Gure
'Poissy
iFontenay
iGivry
Pieire-Perihuis
Saint-Père
Tharoiseaa
ABROlTDUSBllSirT Dt JOIGNT.
Aillant
Cbampvallon
Chatsy
Poilly
St-Maarice-le-Vietl
St-Maariee-Thiz.
Senan
Yllliers-sar-Tholon
Yolgré
Cardinal .
MeiDadier
Petit,
I
Igot . .
Basson
Bonnard
Champiay
Charmoy
Cbichery
Cpineaa-les-VofTea
Blénean
ChampcoTiaif
Rogny
Saist-PrlTé
MONTAlfT
des rdles
par
commune.
7814 41
lo494 65
5754 80
10227 63
8940 39
5265 24
6199 51
14655 73
383o 06
79o7 06
lllo7 65
3321 o9
51o7 35
4ol5 tt
2479 53
J7973 48
98o8 14
3854 79
11639 77
3661 22
8138 34
5o48 87
4o45 93
12316 26
3oll 80
17183 27
6296 68
12571 58
17636 56
5920 24
4o8o 31
12471 52
lo219 4o
5675 76
11447 57
7o8o 18
19117 16
7595 79
12060 48
7169 23
29221 45
12678 91
17927 04
14775 13
l»RmCIfAL
des
quatre
contributions.
28o2 w
4998 66
2255 n
4650 5o
4246 92
22ol 25
26o2 75
7571 25
1771 50
4134 75
556o 5o
1721 »
27o2 tt
2o31 83
1267 5o
8850 08
6125 83
2144 n
6388 75
1997 50
3750 n
2164 n
1981 25
6572 08
1525 n
10914 95
3o31 25
6718 45
7o72 25
2436 n
1417 50
62o2 08
63o4 3u
3159 50
59o9 5o
3o53 58
9563 08
3484 75
5242 08
3754 75
12534 77
5554 50
8432 n
7lo5 11
PROnniT
d'un cent.
additionnel
au principal
28 02
49 99
22 55
46 51
42 47
22 ol
26 Ci8
75 71
17 72
41 35
55 60
17 21
27 02
20 32
12 67
88 5o
61 26
21 44
63 89
19 98
37 50
24 64
19 81
65 72
15 25
lo9 15
30 31
67 18
70 72
24 36
14 18
62 02
63 04
31 7o
59 10
3o 54
95 63
84 85
52 42
37 55
125 35
55 55
84 32
71 05
108
NOMS
des
MONTANT
PRINCIPAL
PRODUIT .
COMMUNES
des rôles
par
des
quatre
d'an cent. '
additionnel
PKBCIPTBCM.
commnne.
contributions.
an principal
»
Brienon
4735 54
23792 84
257 93
1
i Bellechaame
9937 96
220 n
52 20
'
Bligny-en-Othe
3218 27
645 5o
16 46
Chardon . .^
Bussy-eo-Olhe
5193 32
14082 91
140 83
j
Bsnon
7381 25
4158 83
41 59
i
Meroy
2429 72
looo 5o
lO ff
'
Paroy-en-Otbe
5062 51
2465 n
24 65
Cerisiers
12868 82
7360 59
73 61
/
Àroes
13ol2 94
5436 73
54 37
1
BoBurs
9280 ol
4182 75
41 83
V% 1 A
Cérilly
3994 53
2o98 5o
20 99
Pouzault . .>
r.ouloars
7576 13
3220 ti
32 20
1
Dillo
1654 81
696 5o
6 97
j
Foornaudio
5413 37
1980 84
19 81
[
Yaudcurs
10399 46
4385 If
43 85
^
VillechétiTe
5584 15
2558 50
25 59
/
Cézy
20818 50
11296 88
112 97
1
Béon
8118 64
497o 90
49 71
1
ChamYret
12551 41
5491 50
54 92
HiDkelbpiQ i
Paroy-sur-Tholon
6752 53
2851 If
28 51
ik JoiRDf.) i
St-Aubio-sur-Toone
9654 51
5509 75
55 10
\^ ^ ^^ O » / 1
Viliecien
7357 72
3825 92
38 26
'
VilleTatlier
9996 16
5300 42
53 tf
1
Champignelles.
20455 41
9427 15
94 27
1
Grand- Champ
13608 75
6230 50
62 31
Louesme
3738 14
16Î5 17
15 35
Boizanié . . i
Malicorne
8o89 62
3538 25
35 38
i
Si-Denis-s.- Oaanne
6894 49
2525 50
25 26
1
Tannerre
12006 39
6415 If
64 15
\
Tilien.-le8-6enets
8787 68
4430 5o
44 31
/
Charny
22659 88
llOOO 75
110 08
l
Cbambeogle
2504 33
978 n
9 78
1
Chêne -Araonll
4578 29
1875 75
18 76
Chevillon
7471 6o
2975 83
29 76
DIcy
7874 5o
379^ 78
38 n
Malla . . .'
Font'^iiouilles
7116 18
2971 75
29 72
La « ethe-aux-Âaln.
lo47 32
645 25
6 45
M::rchaif-Beton
4167 38
1642 If
16 42
j
P^ rreux
11143 49
5544 58
55 48
/
Prunoy
1137R 28
5344 75
53 48
St-Martin-s-Ooanne
9677 92
4619 50
46 20
V
Villefranche
10654 6o
5037 41
5o 37
.
^Guerchy
16028 96
6555 83
65 56
1
Fleary
19873 96
89o9 4à
89 09
j
Branches
12828 05
5095 42
5o 95
Chailley . .]
Laduz
6896 31
2733 50
27 34
f
Nenilly
19218 49
8193 83
81 94
\
Tillemer
9827 04
3482 78
34 63
409
NOMS
des
MOHTAlfT
PRINCIPAL
PRoninr 1
COMMUNES.
des rôles
par
des
quatre
d'un cent,
additionnel
mamims.
commane.
contributions.
au principal
Lelornin
(i ioigny)
Jolfny
18186L 87
71435 45
714 95
Brion
I06O3 30
5579 50
55 80
Looze
6579 94
39i;3 50
39 33
Mi^enneii
l8o93 38
6784 09
67 84
iSaint-Cydrolne
U69o 13
7090 17
70 90
Villiers-St-Beaott
14099 89
6386 47
63 86
La Villotte
6381 95
3775 If
37 75
Les Ormes
5318 83
3344 80
33 45
SchWil-n. . .<
Merry-Taoi
11426 98
5936 17
59 36
St-MartiD-ffor-Ocre
3< 57 36
iOOO If
10 If
Soromeeaisa
lo558 9o
4475 5o
44 76
St-ÂubiD.Cbât..N.
14147 37
7946 43
79 46
La Ferlé-Loapiére
I8043 35
8065 09
80 65
Cudot
8953 40
4157 75
41 58
Rocher. . ,4
La Celle-SaiDt Cyr
19631 o9
8196 n
81 96
^^ ^ ^^^^^»-^P ^B ^ ^V ■ ^
' Précy
10884 83
5370 50
53 71
[ St-RomaîD-le Preox
Sépaaz
6o69 o4
3241 n
23 41
lo791 18
5546 88
55 47
;
/
Saint-Fargeaa
41353 64
80707 30
307 07
i
Laraa
33f'51 84
11405 If
114 05
Ronchéret
53ol 65
3034 n
30 34
Dorotie. . ..
St-Marlin-des-Ch.
14918 43
6594 07
65 94
Mézillet
306t3 93
11747 57
117 48
Fontainet
133u7 83
6778 II
67 78
^Seplfonds
6834 01
7966 If
39 66
j
r St-JnlieD-da Saolt
\ St-Loop-d*Ordoii
3886S 33
18150 69
181 51
Csndfon . .
8984 36
4084 50
40 85
St-MarUn-d*Ordoo
Verilo
5666 84
3711 n
37 11
1
7490 25
3304 If
33 04
' 1
Eblé. . . .<
1
' Tenizy
39008 33
16749 78
167 50
Chailley
13838 68
7345 13
73 45
ChamplOfI
iTurny
31371 60
9598 84
95 99
18510 89
9556 75
96 57
1
r YilleoeaTe-* .-Ton 06
74561 38
41333 43
413 33
r
1
Armeau
10134 78
4331 67
43 33
1
Busayle-Repos
10524 93
4833 50
48 34
! Boarniehoo. .>
Chaamot
11801 53
4998 50
49 99
Dixmont
30159 41
9492 45
94 93
1
Les Bordes
8833 56
4035 45
40 35
PiffoDds
13960 05
6340 08
63 40
ROliSlOB
8798 65
3983 75
39 84
112
'
NOMS
des
KONTAMT
PRINCIPAL
PBODUIT
COMMUNES.
des rôles
des
d'un cent.
Vk^M^K 44 ■••&*■■ CBWflk ÉÊ
par
quatre
additionnel
1
PBRCBPTBURfl .
commune.
contribations.
au principal
ARROIIDISSKMBNT DB TONNBBBB.
/Noils
9438 76
8988 42
59 88
Aisy
788i 17
4617 99
46 18
ï^'**- • • -{jSfly
10669 33
5789 50
57 90
86i6 71
5325 50
53 26
Perrigny
V RaTiéres
8861 32
3521
35 21
17799 97
11060 50
110 61
Ancy-le-Fraoe
2i271 40
14419 50
144 20
Argenteuil
16507 47
8526 50
85 27
Chassigoelles
- 8662 78
5075 50
U 76
MielU. . . .(Cussy
6311 80
3673 50
36 74
)Fasy
8481 17
2482 66
24 88
/Stigiiy
8705 17
5353
53 53
( Villiera-lea-HauU
8909 41
5022 75
80 23
Cruiy
S2375 69
13487 86
134 88
Gigny
7811 50
4441 92
44 42
Hugot Jules. .] Gland
4952 41
2722
27 22
\ Pimelles
3894 19
2299
22 99
1 SeoneYoy-1e-Bas
5535 47
3291
32 91
f SeDneyoy-le-Haat
4267 46
2464 75
24 65
iVî^^
7433 04
3465 80
34 66
[Béra
3758 13
1681
16 81
iCollan
8762 74
2257 25
22 57
Deîavoix. JS.^"'«nT
5846 64
2163
21 63
• jTiasey
8626 90
1590
15 90
1 Vézannes
3718 26
1461
14 61
[ Viviers
6213 57
2874 33
28 74
\Yrouerre
6903 83
3377 92
33 78
/Flogny
12435 36
6200 67
62 01
1 Beroouil
3202 88
1230 50
12 30
iBulleauz
8948 29
4049 50
40 50
ICarisey
6837 55
4215 91
42 16
Du Cazal . .l^^^^
7010 81
3808 25
38 08
S La Chap..Vleille-F.
11655 56
6922 16
69 22
1 Percey
7413 30
3883 50
38 84
f Roffey
8157 56
3523 42
35 23 n
\ Troiichoy
5050 39
2397 75
23 80 !1
\Villier8-VineoB
6302 91
3506 91
38 07
1 Lëzinnes
13806 78
6818 59
68 19
l Ancy-le-Libre
9069 18
4748 59
47 49
B.«„ço„. . .h;f-— y
3859 98
2151 66
21 82
9631 42
4268 67
42 69
f Samboorg
4948 98
2233 50
22 34
1
[ Vireaux
6309 73
2857
28 87
n
/ Holay
5362 28
3304 25
33 04
II
l Aiioay
10450 92
5504 25
68 04
II
Petit. . .|E^®'°®*
2956 08
1429 50
14 80
II
reiii. . . -S^itry
14389 68
9018 25
90 18 II
1 f Poiiiy
10385 02
4264 50
42 68 H
1 ^
^ Satote-Yertu I
7817 §9
3690 80
»« 91
■
113
NOMS
des
PBBGSFTSUftS.
COMMUNES.
1
Beloct .
Lefier
Parent.
Boudia.
Gballao.
Neuvy
Bf'agooo
LassoD
Sormery
Soumaintrain
Noyers
Ceo«y
Cbâtel-Gérard
lEiWey
Grimault
iJoaaocy
'Uoulios
Pasilly .
Jarry
Ra^ny
ArthoDoay
Méllsey
Quincerot
Thorey
Trichey
Villon
Tanlay
Baon
Commissey
Saint-Martia
Saint-VinDemer
'Tonoerre
Cheney
Uaonemoine
Epioenil •
Junay
Alolosmes
Tézirmea
HOflTAffT
des rôles
par
coramane.
S3933 S2
7301 83
6339 87
17i2i 98
10730 3i
3i806
S308 57
7768 37
7430 33
8384 53
S786 61
5760 35
33i7 35
9i06 3i
578i 87
10118 70
8i39 18
4049 40
3579 86
3815 83
6335 03
10678 63
3573
8870 35
6880 91
11043 37
85966 39
5466 01
10185 84
9357 17
3864 64
10697 73
6180 68
RECAPITULATION.
Arrondissements d'Auzerre
BoU de l'Eut.
— ATallon
Bois de TÉUt.
— Joigny
Bois lie l'Eut.
Sens
Bois de l'État.
— Tonnerre
Bois de l'État.
ToUux.
Bois de l'État.
PRUCaPAL
des
quatre
contributions.
1918319
51
659657
61
1470606
33
1168086
61
756891
78
5973461
84
13364 65
4003 66
8703 35
8873 93
5375 43
14765
940
4000 75
4539 35
4303 41
1148 75
3960
1711 33
4039
3388 75
5733 17
3931 50
1634 50
1409
1194
3568 09
6401 73
1784
4638
3933 35
5738 08
53331 63
3750 35
5384 33
4883 35
1514 75
5370 75
3749
PRODUIT
d'un cent,
additionnel
au principal
893347 45 |
5665
00
345873
96
5351
00
733453
97
11309
00
549878
79
7339
407977
08
5198
00
3919439
35
34753 00 1
133 65
40 04
37 03
88 74
53 75
147 65
9 40
40 01
45 39
43 03
11 49
39 60
17 11
40 39
33 89
57 33
39 33
16 35
14 09
11 94
35 68
64 03
17 84
46 38
39 33
57 38
533 33
37 50
53 84
48 83
15 15
53 71
37 49
8933 47
56 65
3458 73
53 51
7334 54
113 09
5498 79
73 39
4079 77
51 98
39194 39
847 53
1883
8
\
414
YiRIFICÀTEURS DBS POIDS ET MESURES.
Arr. d^Auxerr«, MM. Ficatier, TériOcat.
— id. Desrorges, Tér.-acy .
— d^Avalloo, Goay.
Arr. do Jolgny,
— de Sens,
— de Tonnierre,
MM. BisM^.
Bki^iiot.
Baillet.
CONTRIBUTIONS INDIRECTES.
DIRECTION DE L'YONNE.
RDB DS PARIS, 67.
MM. Lebe GiguD, directeur ; Uamel, 1*' eommii ; BoiiTret, s*€ouimifi ; MigneC,
3* eomoiis ; Bratleret) 4* comima ; Braquart, 5* commis.
INSPECTION DU DÉPARTEMENT.
MM. DuTergej et Guiraudet, inspecteurs , en résidence d*Auierre.
AaaORDISflBIlBlfT d'auxbrbr^
Bureaux et entrepôt des tabacs: rue des Lombards, 11.
Lafallaft, receveur principal, entrep.
5ert?ice A^f-
Watsiui contrôleur à Auzerro.
Caire, Hoorcade, HyTcrt, Bourgeois,
Carrus, commis à Auierre.
Gouoty Burnumërsire.
Bransfcéiui recev. à ebev. de la banlieue.
I^acase^ commis principal à cheval, id«
Laebaud, receveur à chev. h CKablta.
Bornai:, com. prlncip. à cheval id.
Seillé, receveur à eheval à G ourson.
Claret, com. principal à cheral id.
Morisset, recev. à cheval à Si-Florentin.
Oande. comm. princ. à cheval id.
Bayard, receveur k pied, k 8t Sauveur.
Bonrdet, com. princ. ii pied id.
Civet, receveur à ch«val à Toury.
Conort, commis princ. à chev., id.
Bonneani recev. à cheval à Ver menton.
Rouquier, com. principal à cheval id.
Garantie des matières d'or et d'argent,
MVI. Watrin, contrôleur de garantie.
Lavallard, recev. ; Monceeuz, essayeur.
Service des Octrois.
MM. Fontaine, préposé on chef, à Au-
zerre; Bretin, brigidier; Caillauz, sous'l
brigadier; Renard, Morin, Costat, Solas,
Bonhomme, Bourgoin, Régner, Mut«lle et
Vallui, surveillants ambulants.
Courtois, receveur à l^abattoir.
Coudre, receveur, roule de Monéleau.
Ail lot, receveur au burvau du quai.
Boudin , receTeur à la porte du Temple.
Cotte, id. laTournelle
Pont, . id. de Paris.
Boulé, id. Chaniepînot
Maison, id. du Pont.
Cbasseigne, id. d*£glény.
Giranlt, surveillant, porte Saint-Picrre.
I Bertrand, surveillant, porte Saint- Vigile.
SOUS-DIRECTION DE JOIGNY.
MM. Brnneel, soos-directeur; Nicol, 1*' commis; Escuret, a* commis ; Leiumiery
surnuméraire, pour les arrondissements de Joigny et de Sens, résidant à Joigoy.
ABROPTDMSBMBKT DB I016NT.
Yigonrous, recev. pr. entrep. à Joigny.
Service Attif.
BatauU, receveur à cheval à Aillant.
Moroau, com. princip. k chevsl id.
Chalumeau, receveur à cheval à Brienon.
Roger, commis principal id.
Fromonet, receveur à cheval ili Charny.
CoTTre, i»omm. princ. à cheval id.
Mignoiie, recev. à cheval à St*Fargeau.
ChapiUon, com. pr. à chev. id.
8«lDaln^ roc. àober, à Ynien.-i-Yonne.
Paopert, com. pr. à cheval id.
Leblanc, commis principal à Joigny.
Aufrère, commia à Joigny.
Madeuz et Brouillé, surn. du service acti'<
Service des Sucres,
Fartiet, com. pr. a^ cl. chef de service I
Brienon.
Salin et Griol, commis de 3* classte^ I
Brienon.
Delapointe et Runot, prépotéi.
lis
il|UiO|IDISf«1llIIT DB 8BR8
M. Milhaudy ree«tear «nirepoMur à Scos
Sfniee Actif.
BresiOD, cominii principal ft Suns.
Maille, Gnignard, commis.
Fels,ree. à eheval delà banlieue de Sens.
Haniioty com. prineip. h chev. id.
Poalil, rec. ^ cheral à Ponl-sur- Yonne.
Fonreaolt^ccm. prioeip. h cheval id.
VoUet-Bert, recereiir à cheTai à Serai nés.
Piaidon, comm. prtnc. à chev., id.
Pinehinat, receveur h cbev. & St-Valérien.
SOUS DIRBCTION DK TONNERRE.
MM.GoTenèche,sous-dlreclenr; Gérard, commis principal ; Cuisinier, surnumé-
raire ponr les arrondisfemenls de Tonnerre et d'A vallon, résidant & Tonnerre.
ARROIfDlS^BMSnT DB TOarNBRRB.
Lenfant, com. prine. k ehev., Sl-Valérten.
Rondet, rec. k chevfti ii Villea.-rAreb.
Letarouilly, commis prioc. àebeval id.
Service de ^Octroi,
Manseroatinjprép.enchefderoct.deSens.
Vie, Gromard, Créveau, Fontaine,
M nsttei, Gallois, Robin, recev. à S(*ns.
Defagneau, Rrun, Marotte, Sabard, Ron-
ncau, surveill. àmbuî. à Sens.
Poing, reeev. prtnc. entrepos. à Tonnerre.
Service Actif.
Noorrit, com. p>., chef de poste à Tonnerre.
Naire, commis h Tonnerre.
C«iifinier surnuméraire du service actif à
Tonnerrt^.
Schneider, reeev. à ch. à Ancy-le-Franc.
Gcoj, commis princ. à cheval id.
ARRORDISSBMRlfT D^AYALLON.
Houdeaux, recev. à cheval à Tonnerre.
Chandellier, com.princ. à ch. ft Tonnerre.
GarcenoC, receveur h cheval H Noyers.
Martin, com. prinf . h chev. à Noyers.
Service des Distilleries
Verdeil, commis j Beaureneao et Fores-
tier, préposés.
Charles, recev. eotrep. à A vallon.
Michel, commis principal à Avallon.
Richelet, commis à Avallon.
Demontrond, receveur a cheval à Plsle.
Lae-Anyo, com princ. à eheval à Tlsle.
Cbabrp, rec. à cher. 4 Quarré-les'Tombes.
Viollon, comm. princ. à cbeval id.
Vernois, receveur & cheval à \ezelay.
Colin, commis princ. h cheval, id.
ENREGISTREMENT ET DOMAINES.
MM. Péan Lacroix, directeur do département ; Goguelat, inspecteur; Arnaud, re-
eewar-Eédacteor ; Balbon, nrde-uiagasin, contrôleur de compUbilité ; Mauricard,
Umbrwir ; Gailkm, oommia d'ordre ; Adam et Cbapuis, expéditionnaires.
SOVS-mSPECTEVRS BT VÉRIFICATEURS
MM. Taconnet, vérificateur à Auxerre.
BoochoD, vérificateur à AtrIIou.
B^is, vérificateur à Seni.
Diolot, sMusp. à Tonoerre.
Dccuoyers, Térifieateur à Joigny.
COilRERVATECRS DBS HTPOTBÈQCES
MM. Deanoyers, à Auxerre.
Domont, à AtrIIod.
Souclier, à Joiguy.
Bernard, à Seiis.
Julien, à Tonnerre.
RECEVEURS
ÀrrondiÉsement SAttxerre,
àuurre , Dntet, recev. deTenregislr. des
actes civils, foua-ieinfls privés et success.
— Duverçer, recev. ae l'enregistrement
des actes judiciaires et des domaines.
ChabOf^ Dousaot
Coulanges-la-Vineuse, Rossé.
Couianges-sur-YoDfle, Tellecey.
Gourson, Lefèvre.
Liçny, CkBur de TËtang.
Saint-Plorentin, Béai.
Saint-Sauveur, Chaudat.
Seignelay, Biiliard.
Toucy, oecornet.
Vermenton, Richard.
Arrondissement d^Avallon.
Avallon, Gaullier.
L*l8ie, Bocquillon,
Guillon, Gailais.
Quarré-les-Tombes, Langue,
vézelay, Bruoeel.
Arrondissement de Joigny,
Aillant, Chevallier.
Bléneau, Genetet.
Brienon, Maiseau.
Cerisiers, Marcbon.
Charoy, Prunieri
116
Joignv (actes jdir.}, Favaron.
^ ' actes civils), Demoulin.
Saint-Fareeaa, Merle.
Saint- Julien du Sault, Morisot.
Villeneuve-sur- Yonne» Demousseaux.
Arrondissement de Sens,
Chéroy, Monnier.
Ponl-rar- Yonne, Boyer.
Senz, Popelin, receveur de l'enreg. des
actes civils, sous-seings privés et succès.
Berriaud, receveur de I enregistrement des
actes judiciaires et des domaines.
Sergines, Quenot.
Villeneuve-rArch., Fouafd.
Arrondissement de Tonnerre
Ancy-lb-Franc, Du pré.
Cruzy, Poirson.
Flogny, Gallois.
Noyers, Liesenfelt.
Tonnerre, Fournerat (enreg* et domaines).
SURNUMÉRAIRES.
Neiret, à Auierre ; Marsal, à Avallon ;
IColson» â Sens ; N — , à Tonnerre.
EAUX ET FORÊTS.
8« CONSERVATION.
M. Pruvost de Saully, conservateur à Troyes.
INSPECTION D'AUXERRB.
MM. FoRTUNrr, inspecteur à Auxerre.
Adoîph, sous-inspecteur à Auxerre.
Fauconnier, brigadier sédentaire, attaché
au bureau de l'ins])ecteur.
Hubert, garde-gén., à Tonnerre.
Fargues, garde-général adj. à Ancy-le-F.
INSPECTION D'A VALLON.
Bétbery de la Brosse, inspect. à Avallon.
Guérard Paul, sous-inspecteur, à Avallon.
Paris; garde-général, a Avallon.
Parison, biigadier sédentaire, attaché à
l'inspection d'A vallon.
INSPECTION DE SENS.
De Taillasson, inspecteur à Sens.
De Patornay, s. -inspecteur, à Sena.
Jacob, brigadier sédentaire, attaché à
l'inspection.
Béthery de La Brosse, insp.-adj., à Joigny
POSTES ET TÉLÉGRAPHES.
Direction de l'Yoîtnk : Rue de la Marine, 1.
MM.Berault^, directeur -, Savin, inspecteur; Rozé, sous - inspecteur ; Charrue,
Lambert, Ravault, Delamour et Papon commis de direction ; Maresche et Loiseau,
brigadiers-facteurs. ^«„„«
SERVICE DES POSTES
Bureau d'Âuxerre, — MM. Goutzwiller, recev. princip. des deux services; Lallement,
commis princ. ; Millon. Goussot L., Goussot J., Tramouille et Descotles, commis ;
Fernel, surnuméraire ; Bourreau et Delamour, gardiens de bureau.
Les bureaux de poste où est installé le télégraphe sont marqués d'un T.
Arrondissement d* Auxerre,
Appoigny, Ty Mlle Pacot, receveuse.
Arcy-sur-Cure. Mme Monnier, receveuse.
Chablis, J, Mlle Gauthier, receveuse.
Chailley, Mlle Vimont, receveuse.
Champs, Mme fiesnard, receveuse.
Cheny, T, Aille Perdijon, rereveuse.
Coulanges-la-V., T, Mme Vincent, recev.
Coulanges-s-Y., J, M*« Chesne, receveuse.
Courson, T. Mlle Carré, receveuse.
Gravant, Mlle Mandron, receveuse.
Etais, M. Bourret, facteur-bolticr.
Hér), Mlle Pain, receveuse.
Leugny, M. Adry, facteur- bottier.
Lignv, T, Mlle Précy, receveuse.
Mailiy-Château, Mlle Descharops, recev.
Migé, J, Mlle Couche, receveuse.
Monl-Saint-Sulpice, Mme Rozé, recev.
Ouanne, T, Mue Boisseau, receveuse.
Pontigny, Mlle Prestat, receveuse.
Pourrain, Mme Gilles, receveuse.
Saint-Bris, T, Mme Hadery, receveuse.
Sl-Florcntin, T, M. Guirobert, receveur.
St-Sauveur, 7', M"« Brunot, receveuse.
Seignelay,* r, Mme Hugot, receveuse.
Thury, M. liSsseron, receveur.
Toucy, r, M. Lamy, receveur.
Treigny, Mme Bernot, receveuse.
Vermenlon,* T, Mlle Rozé, receveuse.
Vincelles, Mlle Mouchot, receveuse.
Arrondissement d'Àvallon.
Avallon, T, M. Delmas, receveur.
Châtel-Gcnsoir, Mme Loup, receveuse.
Cbastellux, M"' Tanière, receveuse.
Cussy-les-Forges, Mlle Forestier, recev.
Guillbn, T, Mme Boulanger, receveuse.
L'Isle-s-l-Serein, J, Mlle Manchet, recsev.
Lucy-le-Bois, Mlle Migeat, receveuse.
Quarré-l-Tombes, 7, Mme Caisso, recer.
VéteUy, r, Mile Dupuy, receveuse,
117
Àrrondistemmt de Mgny,
Aillanlf* J. M. Godeau, receveur.
Arces, r, Mine Mortier, receveuse.
Bassou, T. Mme Maury, receveuse.
Bléoeau, T^ Mme Ghainboo, receveuse.
Brienon, 7*, Mlle Berlhiol, receveuse.
Bii»$y-tfn-Othe, T, Mlle Larbouillat, rec.
Cerisiers, J, Mlle CoUin, receveuse.
Céxy, M"* Schuyten, receveuse,
Charopignclle<;, Mme Brunol, receveuse.
Charoy, T, Mlle Clayoux, receveuse.
DiiDMmt, Surugut", l'acteur-boUier.
Flcury, f, Mlle Tupinier, receveuse.
^iMM. Dard, rp«»veur des Postes et
«I Télégr. ; Pantré, Jaoier, commis;
^ I Dumoot, gardien de bureau.
Guerchy, T, Mlle Diard, receveuse.
La Ferlé-T^upière, T, Mme Anis, recev,
Laroche (St-Cydroine), M"* Viltard recev.
Livaa, MileLedieu, receveuse.
Mézilles, 7*, Mile Pezières, receveuse.
Rogny, r, Mlle Gailien, receveuse.
St-Anbin-Ch.-Neuf, M. Ribière, recev.
S.-Pai]geau, Mlle Surugue, receveuse.
S.-Julien-du-S., Mme Huck. receveuse
Seaao, M. Bétrii. facteur- botUer.
Sépeaox, Mlle Barbe. rec^Teuse.
Tillefirancbe-Sl-I^hal,r. Mlle Barbe, recev.
VilIenenve-sur-Y., T, M. Boudct, recev.
ViUeTalIter, M. Dumont, receveur.
Villiers-S.-Benoit, Mlle Godeau, recev.
Àrrondiuemeni de Sens,
Cbampigny, Mlle Grue, receveuse.
ce
a
Obéroy. 7*, MmeHenrat, recevênsé.
Egriselle-le-B. , MlleHouroux, receveuse.
Mâlav-le-Grand, Mlle Faure, receveuse.
Pont-s-Yonne, Mlle Lamurée, receveuse.
St-Mrurice-aux- R.-H., Mlle Salvalre, rec.
MM. Aubertin, recev.; Roesch, com-
mis princ. ; Ferrasse, Charles, Bre-
ton et Cornette, commis; Bergery
et Besnard, gardiens de bureau ;
Martin, surnuméraire j Carillon et
Arnoult,comm. auxiliaires; Longuet,
\ facteur-surveillant.
Serbonnes, Mme Gerdy, receveuse.
Sergines, T, Mlle Saucier, receveuse.
Saint- Valérien^ T, Mme Habeneck, recev.
Tbeil, Mme Mirauchaux, id.
Thorigny, T, Mlle Dusuzeau, receveuse.
Valéry, 7, Mlle Dusausoy, receveuse.
W'-l'Archevôque, MlleVilIiers, receveuse.
W*-la-Guyard, Mme v« Sub) , receveuse.
Arronditsement de Tonnerre,
Aisy, Mlle Bablot, receveuse.
Ancy-le-Fr., M. Dosnon, receveur.
Cruzy, r, M. Cognié, receveur.
Flogny, 7, Mlle Bavard, receveuse.
Neuvy-Sautour, T, Mme Boisseau, recev.
Lézinnes, Mme Giffard, receveuse.
Noyers, Mme Leidié, receveuse.
Nuits, r, Mme Paupert, receveuse.
Ravières, Mlle Boulet, receveuse. ^
Tanlay, iVlIle Bapst, receveuse.
Tonnerre, (VI. Dumas, recev. des P. et T. ;
BoiTy, Banquier, commis
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE.
Blrfau d'Aixerre : Rue Dampierre^ 7. — MM. Granet, commis principal ;
VîDot. Piessi<, Salgues, Dujardin, Parigot et Parizot, commis ; Portallier, facteur-
«irveillant ; Gagnière et Foussadier, facteurs auxiliaires.
Les bureaux d'Auxerre. Sens, Tonnerre et Joigny sont ouverts au public, pour la
corresp<indance des dépêches privées, tous les jours y compris fêtes fit dimanches,
de 7 heures du matin à 9 heures du soir, depuis le f avril jusqu'au 1" octobre, et
de S heures du matin à 9 heures du soir, depuis le t*' octobre jusqu'au 1*^ avril.
Les bureaux n'acceptent pas les dépêches de nuit.
AvAixox. — Le bureau n'A vallon est ouvert de 8 heures du matin à midi et de
I à 7 heures du soir ; le dimanche, de 8 à 10 h. du matin, et de midi à 3 h. du soir.
BVBEACX lfirXICI1>AUX TfOy FUSIONNÉS. — EMPLOYÉS CHARGÉS DU SERVICE
TÉLÉGRAPHIQUE SEULEMENT.
MM. Boussard, à Ancy-le-Franr ; Garnier, à Novcrs ; Cullet, à Pont-sur- Yonne ;
Mme AUiscy, à Raviéres ; Sauvage, à St-Faigeau ; ViauU, à Vil leneuve-1 'Archevêque;
Gsjpiard, à Saint-Julien-duSauU
Ces bureaux sont ouverts de 9 h. du matin à midi, de 2 h. à 7 h. du soir; le di-
manche: de 8 b. 1/2 à 9 h. 1/2 du malin, de 5 à 6 h. du soir.
Gares ouvertes à la télégraphie privée :
Cbemillv, Châlel-Censoir, Gravant Laroche, Mailly-la-Ville, Villeneuve-la-Gujrard,
Tbeil, Cbigy. Les Sièges, Malay-le- Vicomte, Monéteau , Sermizelles, Ar<;y, Subligny,
Egriselles, Yilteneuve-la-Dondagre, Vernoy, Savigny, Vincelles et 33 écluses.
SERVICE TECHNIQUE.
BOf. Jolv, directeur-ingénieur, à Dijon; Antoine, inspecteur-ingénieur, à Dijon,
rhargê de la constrnction et de l'entretien des lignes ; Rémond, contrôleur des
lignei, à Aoxerre ; Habert, chef-surveillant; Petit et Soufflet, surveillants; Geuty,
JeaagDeaa, Latroye, Michaut, Collas, ouvriers.
118
SECTION VII.
PONTS ET CHAUSSÉES.
M. B. DE Ma8^, ingénieur en chef du département, rue de Coulanges, il, à Auxerre.
SERVICE ORDINAIRE
1* Routes nationales:
N' 5. De Paris a Genève par Hontereau,
Villeneare-la-Guyard, Champi^ny, Ville-
roanoche, Pont-sur- Yonne, Samt-Deuis,
Sens, Màlay-Ie-Royj Theil, Vauroort,
Arces, Avrolies, Saint-Florentin, Ger-
miguy, Percey, Flogny, Tronchoy,
Cheney, Dannemoine, Tonnerre, hé-
zinnes, Ancy-le-Franc, Fulvy, Nuits,
Aisy, Montbard et Dijon.
N* 5 bis. De Sens à Saint-Florentin par
Rosoy, ViUeneuve-sur* Yonne, Armeau,
Villevallier, Villecien, Saint-Aubin,
Joigny, Laroche, Esnon et Brienon.
N* 6. De Paris à Chambéry par Joigny,
Epineau-les-Voves, Basson, Appoigay,
Aoxerre, Giiam(>s, Vinceiles, Crayant,
Vermenton, Reign^, Lucy-«ur-Cure,
Arcy-sui^Cure, Saint-Moré, Vouteuay,
Sermizelles, ATallon, Cussy-les-Foi^es,
Sainte-Magnance et RouTray.
N* 60. De Nancy à Orléans par Troyes,
Villeneuve - TArchevéque , Holinons,
Foissy, Sens, Paron et Gourtenay.
N* 65. De Neufchâteau à Bonny-sur-Loire
par Ghàtillon-^ur-Seine, Laignes, Pi-
inelles, Tanlay, Tonnerre, Fléy, Cfaa-
blis, Poinchy, Beines, Auxerre, Ville-
fargeau, Pourrain, Toucy, Hézilles,
Saint-Fargeau et Lavau.
N* 77. De Nevers à Sedan, par Clamecy,
Conlanges-sur- Yonne, Courson, Gy-
Lévèque, Vallan, Auxerre, vnieneuve-
Saint- Salves, Monligny, Pontigny,
Saint- Florentin, Neuvy - Sautoor et
Troyes.
N" 151. De Poitiers à Atallon, par Gta-
mecy, Domecy, Chamoux, Vézelay,
Asquins et Blannay.
Longueurs des routes nationales dans le
département, 526 kil., 7 hect.
2** Service hydraulique j comprenant :
i* La surreîl lance et la réglementation des rivières, ruisseaux et tous antres cours
d'eau non navigables ni flottables, ainsi «{ue toutes les usines établies sur ce^ cours
d^eau. — 2* La police, le curage et l'amélioration de ces mêmes cours d'eau. — 3* Les
irrigations, drainages, dessèchements, etc.
Un décret du U novembre 18t)l a fait passer le service hydraulioue des attribu-
tions du Ministre des Travaux publics dans celles du Ministre de 1 Agriculture.
Néanmoins, le département des Travaux publics conserve les attributions ci-après :
Sur les canaux et cours d'eau du domaine public. — Concession de prise d'eau de
tonte nature. Règlements d^eau d'usine. Partages d'eau, Règlements de barrages.
Études de distribution d'eau dans tes villes et l^s rommunes. Épuration d'eaax
d'égonts, Travaux d'aménagement des eaux exclusivement destinés à Talimentation
ou à l'amélioration des canaux et des cours d'eau du domaine public.
MM. les ingénieurs et conducteurs des ponts et chaussées continuent à être char-
gés de rinstruction des affaires dn service hydraulique, même de celles qui ressor-
tissent an Ministère de PAgricultnre. Ils sont en outre chargés du service des éta-
blissements insalubres ou dangereux ainsi que de la surveillance et de la police de
la pèche dans les cours d'eau non navigables ni flottables.
BUREAUX DE L'INGInIEUR EN CHEF
MM. Boivin, conducteur, chef de bureau ; Stmonnin, employé secondaire, comp-
table
Le département est partagé en trois arrondissements d'ingénieurs ordinaires, ainsi
qu'il suit :
Cet arrondissement comprend :
ARRONDISSEMENT DU SUD-OUEST
M. Jozan, ingénieur ordinaire, à Auxerre,
porte de Paris.
Bureau.
M. Paire, conducteur, chef de trareau,
comptable ; Petit, employé secondaire.
Service actif.
MM. Dumont, Salvat, conduct. à AmniTe.
1* Boutes nationales,
N* 6, depuis Joigny jusqu'à la borne ki-
lométnqne n* 170, au-delà d'Auxerre.
"S* 65. Depuis le pont d'Auxerre juqa'à
la limite du Loiret.
N* 77. Dépôts la limite de la Nièvre jus-
qu'à la borne kilom. 37, près Jonches .
H9
2* Service kyirûuU^ue.
Lp service bydranliqae de cet arrondis-
flêiuent comprend la partie sud-oaesl du
département limitée au nord par la ligne
de faite do bassin da Saint-Vrin, prolongée
jusqu'au département du Loiret, et à Test
rar la rire gauche de TTonne entre la
fmiite do département de la Nièvre et
SaiDt-Anbin.
Les cours d^eau qu'il renferme aont :
l'Onanoe, le Saint-Vrin, le Tholon, le
Ravillon, le rû de Baulcbes, et tous leurs
aflloeots, le ruisseau de cuîTre et tous les
])etit5 cours d'eau qui débouchent sur la
rive gauche de ITonne.
ARRONDISSBVENT DU SUD-EST.
K. Aabrat, ingénieur ordinaire, à ATalIon.
Burtau.
MV. Farcir, conducteur, comptable.
AUoûis, employé secondaire.
Service neuf.
MM. Miilon, conducteur à St-Florentin.
N , conducteur à Tonnerre.
Labalte, conducteur à A vallon.
Saffiroy, conducteur à Vermenton.
Cet arrondissement comprend :
t* Routes nationales.
?(* 5. De la borne kilométrique n* 150 à
U limite de la Côte^'Or.
y 6. De la borne kil. n* 170, près Au-
xerre, à la limite de la Côte-d Or.
N- 63. D<f la Hinile de la Gôte-d*Or à la
jonction avec la route n* 6, près Auxerre.
N' 77. Ue la borne 37, près Jonches, à la
limite de TAube.
X* 151. Entière. Depuis la limite de la
Nièvre jusqu'à A vallon.
V Service hydraulique.
Les cours d'eau que renferme cet arron-
dissement sont :
L'Armançon et ses affluents des deux
rives, depuis son entrée dans le départe-
ment jusqu'à Brienon, les affluents de sa
rive gauche entre Brienon et Laroche : le
Cousin, le Serein et tous leurs affluents;
la Cure, depuis son entrée dans le dépar-
tement jusqu'à Arcy, et ses affluents des
deux rives ; tous les petits cours d'eau
qui débouchent sur la rive droite de
rYonne et ceux oui débouchent sur les
deux rives de la Cure entre Arcy et Gra-
vant.
ARRONDISSES! BNT DU NORD.
M. Bonneau, ingénieur ordinaire à Sens.
Bureau,
WA. Martin, conducteur, comptable.
Hardelet, empl. sec, com. d^ordre.
Service actif,
HH. Hillard, conducteur à Sens.
Ficatier Anicet, conduct. à Joigny.
Cet arrondissement comprend :
1* Routes nationales,
N* 5. De la limite de Seine-et-Marne à
la borne kilométrique n* 150, près
Ayrolles.
N* 5 bis. De Sens à St-FIorentin, entière.
N« 60. de Nancy à Orléans, entière.
2* Service hjr^auUque,
Les cours d'eau que renferme cet arron-
dissement sont :
La Vanne et ses affluents, l'Orvanne,
rOrvalle,le Lunain, le ruisseau de Clairis,
rOrcnse, les ruisseaux de Mauvottes, des
Salles, de Paron, de Colleraiers, de Mar-
sangis, de Bonrienne, de Saint-Ange et de
Siiint-Ooques.
SERVICE D'ÉTUDES DES LIGNES FERRÉES
^vice t études et de construction des ehenUns de Jer d' Auxerre à Gien , de Triguères
à Clamecjr, d'Avallon à NuitP-souS'RavièreSy d'Auxerre h Saint- Florentin^
et de Solterres à Joigny,
M. Letuier, iitgénieur en chef, à Auxerre, rae Boumeil, 26. — Bureau de Tlngé-
aieuren chef : MM. Ficatier, conducteur principal, chef de bureau, rue d'Eglény, 27 ;
BeoTotzè, commis d*ordrc, rue de Paris^ 120 ; Cnaillier, agent temporaire comptable ;
Gabriel et Bonnet, expéditionnaires.
2 1*' CHEMIN DE FER d' AUXERRE A GIBN
Service de M. Jozan, ingénieur ordinaire à Auxerre. — Bureau : M. Luzy. con-
dorfeor. — Service actif : MM. Raoul, Maruuetty et Poulin, conducteurs à Auxerre ;
Poarrière. conducteur à Chevannes ; Château, conducteur à Pourrain ; Carré,
scQvchefde section à Foatenoy ; Thévenin, chef de section i Toucy.
2 2. CHEMIN DE PKR d'AUXERRE A GIBN ET DE TRIGUÈRES A CLAHECT
Service de M. Gtouton, Ingénieur ordinaire à Gien. — Bureau: MM. Trêves, Boudin
Xomn el Aabry, à Toucy.
120
I 3. CHeam BE PER d'aTALLON a IIUrrS-SOUS-llATiteBS et D AOXBBM a BT-FU>RBNTtlf.
Service de M. Bâtisse, iogénieor «uiiliaire à Tonnerre. — Bureau : MM. Meneau
et OflCroy, OMiducteurs. — • Um d'Avalion à Nutu-sous-Rûvières. Service actif : MM.
Gros, Courtine, Fuarnerat et Briffanx, à Tlsle-sur-le-Serein ; Tatesaosse, à Avalion.
{ i. CHEMm DE PER TBIGUÂRES A CLAMECY.
Service de M. Delbrdb, iogéiiieur ordinaire à Clamecy (Nièvre). — Boreau :
M. Gauoier, eroployé. — Service actif: MM. Mercier, à Lain ; Léger, à Druyes;
Renard, à Andryes.
CONTRÔLE DE l'EXPLOITATION DBS CHEMINS DE PER P.-L.-H.
MM. De Labry, ingénieur en chef, rue de Varennes,5l, Paris; Chardard, ingénieur
ordinaire à Auierre : Leau, conducteur^ à Auxerre ; Lantier, employé secondaire à
Anxerre.
SERVICE DU CANAL DU NIVERNAIS ET DE LA HAUTE YONNE.
M. DE Mas ^, iocétiieur en chef, à Auxerre, riie de Coulanges, i7.
Ce service comprend les travaux d'entretien, de réparation et de perfectionnement
du canal du Nivernais proprement dit, avec tes annexes, les rigoles alimentaires
d^Tonne et d^Aroo, les réservoirs du, point de* partafje et Tembrancbement de Ver-
menton (canal de la Cure), do la rivière d^Yonne entre le perlhuls d^Arm^» (près
Claiiiecy)ci le pont d'Auxerre, de la rivière de Cure depuis le Gué dea Gbèvret
(amont du pont d^Arcy) jusqu'à Cravant et du réiervoir des Sellons situé dans le
département de la Nièvre. Il comprend, en outre, tout ce qui concerne le mouvement
de la navigation et da flottage sur ces cours d*eau, la police des ports qui en
dépendent, Tinstruction des affaires concernant K'S usines qui y sont aituces et le
service de la pèche sur ces mêmes cours d^eao.
Bureau de V Ingénieur en chef.
MM. Boivinet Corolleor fi., conducteurs; CoroMeur Ch. et Dumay, employés
secondaires.
Le service du canal du canal du Nivernais et delà Haute-Yonne est partagé en deui
arrondissements dMngénieurs ordinaires.
I*' ARRONDISSEMENT. •
M. Delesui^, Ingénieur ordinaire, à Clamecy.
Cet arroodÎMement comprend ; i* le canal du Nivernais et ses annexes dans V
département de la Nièvre; a*» la rivière d*Yonne entre le pertuis d^ Armes (près CU'
mecy) et la limite du département de lionne.
Bureau de M. DeHerue.
M ML. Lin, conducteur; Gourliau, employé secondaire.
Conduetewn subdivisitmnaires.
MM. Carré, à Dceiie; Desponge, à Chfttillon-en-Baxois; Final, 4 la Montagne
Comte, à Marigny-sur-Yonne, et Boidot, 4 Clamecy.
3^ ARRÔnniSSBIlBST.
M. N , ingénieur ordinaire, à Auxerre.
Cet ingénieur esl chargé du service : i" do la partie de la rivière d'*Yonne compris
entre la limite du département de la Nièvre et Auxerre ; a^ de la rivière de Con
depuis le pont du tunnel d^Arcy jusqu'à Cravant ; 3^ du canal du Nivernais
depuis la limite du département de PYonno, jusqu^à son embouchure dans PYonne
à Auxerre; 4** du canal de In Cure; 5" du réservoir des Settoos da ns le départomer
de la Nièvre.
Bureau de M. Chardard.
MM. Ondin, Bilbault et Lécuyer, conducteurs.
Conducteurs iubdivitkmnairet.
Subdivision de Mailly-la-Ville. — M. Petit, conducteur à Mailly-la Ville, sur
veillanee de la rivière d* Yonne et du canal du Nivernais, entre la limite du dopai
teroent de la Nièvre et le Mannoir (près Cravant).
Subdivision de Vermonton. — M. Salfroy, conducteur à Vermenton, surveillant
de la rivière do Cure, entre Ancy et Cravant, du canal de la Cure (embranchemei
de Vermenton) et du réservoir des S*itons, dans la Nièvre.
Subdivision d^Auxerre. — M. Guilleoiain, conducteur è Auxerr0| surveillance <
121
la rivière d^Tonne et da ctna) du NirernaU, entre le Maunoir (ptèb CraTanl) et
le pont d'*Aoierre; entretien du rtscrvoir denSettons.
SuTTeillance des travaui d'amélioration du canal. — M. Saffroy, conducteur à
Aecotaj.
SERVICE DE LA SEINE (1'« Sectio?() ET DE LTOT^NB.
Ce aerTiee comprend, danti le département de TYonne. Ioub les iraTauz d*amcHo-
ration et d'*eniretien de la navi{;ation dn TYonnc en aval d^Auzeire.
M. RoccBCL ^. iogéoieur en chef, k Paris, rue de Rennes, i/|3.
1* ARRONDISSBHENT D*AUXERRE.
M. M.. . . ., ingénieur ordinaire, à Auxene.
Cet iogéoieur est charge : i^ de la rivière d'Yonne entre Auzerre et Saint-Aubin ;
3* de la riTîèie d^Armançon au-dessous du pertuis de Brienon.
Bureau de M. Chardard.
MSd. Leau, conducteur, chef de buieau ; Ronlier J., conducteur; Roy, Lonry et
PaetuSy employés secondaires.
Service actif.
1** subdivision, d''Auierre & Laroche. — jM. IViénisaelle, conducteur à Auzerre.
3" Subdivision, de Laroche à Saint-Aubin. — M. Grosjean, conducteur à Joigny.
M. Pancunoier, conducteur à J.oigny.
2^ ARRONDISSEMENT DE LA NAVIGATION DE L'tONNE.
M. BoMBAQ, ingénieur ordinaire è Sens.
Cet ingénieur est chargé du service de la rivière d^Tonnc, depuis Saint-Aubin
jasqu'au pont de Montereau.
Bureau de U. Bonneau.
MM. Lcjeune, Largeot, conducteurs; Gourdon, Dousiat, employés secondaires.
Service actif.
MM. Ronlier aîné, conducteur à Villeneuve-4ur Yonne, surveillance de la rivière
dTonne entre Saint-Aubin et Rosoy ; Lambert, employé secondaire à Sons, sur-
veillance de la rivièie d'Yonne entre Rosoy et Se r bon nés ; Sauvai, conducteur à
Misy, surveillance de la rivière d'Yonne entre Serbonnes et le pont de Montereau.
CANAL DE BOURGOGNE
PARTIE COMPRISE ENTRE LAROCOE-SUR-YONNE ET LA UMITE DE LA c6tE*D'0R
MM. Bazin ^, ingénieur en cher, à Dijon ; BAtisse Ingénieur ordinaire, à Tonnerre;
Tenaille-Lerry, inspecteur des ports de l'Yonne et du canal de Bourgogne, à Joisny.
Conducteurs subdiTisionnaires. — MM. Valdant, conducteur, à Brienon ; JuIieD,
conducteur, à Tonnerre ; Tillequin, à Ancy-le-Franc.
Bureau. ~ MM. Nicolle, Vailjard et Dard, conducteurs ; PitoUet, sous-chef de
section ; Renaud, employé secondaire.
SERVICE VICINAL.
PERSONNEL .
M. Sumgue, agent-royer en chef, rue Cochois, 3à Auxerre ( bureau x à la Préfec-
ture); MM. Guyard, agent-voyer principal, chef de bureau ; Sonnet, chef de compta-
bilité ; Quignard, agent-voyer dessinateur ; Viau, chef cantonnier attaché au bureau ;
Hodry et Mathieu, agents auxiliaires.
ARRONDISSEMENT D'aDXERRE.
M. Mathieu, agent-Toyer d'arrondissement, à Auxerre. — Bureau : MM.' Lecomte,
agent-voyer cantonal ; Clouot, Massé et Simonnean, agents auxiliaires.
Àf^enu-vojers cantonaux : — MM. Hugot, à Auxerre; Protat, à Chablis ; Gorniot,
à Coulanges-la-Vin.; Simon, à CouIanges-sur-Yonne ; Defosse. à Courson; Moine, à
Saint-Florentin; Fromonot, à Saint-Sauveur; Bertrand jeune, a Seignelay; Fronlier,
àToacy ;Loury. à Vermenton.
arrondissement d'avallon.
H. Charles, agent-voyer d'arrondissement, à Avallon. — Bureau : MM. Lessiau,
ageut-Yoyer cantonal, attaché au bureau ; Reposeur, agent secondaire.
Jgentt'vojrerâ cantonaux : MM. Préau, à Avallon ; Girardot, à Guillon ; Prestat, à
Ilsie4ar<-Serein; Ghaineau» A Qnarré-les-Tombes ; Fouet, à Vèzelay.
122
ARROROISSBIIBNT DE JOIONT.
U. Nereux, ai;pnt-Yoyer d'arrondissement, à Joigny. — Bareau : MM. Darand,
Ganneau et Lebîond, agents secondaires.
Agents-vofffrs cantonaux : MM. Barbier, à Aillant ; Boucheron, à Brienon ; Veaa,
à Cerisiers; Henriey, a Charny ; Renard, A Joigny; N , à Sitnt -Fargeaa ;
Manson, à Villeneave-sur- Yonne ; Renard, à Bléneau.
ARRONDISSBMENT DE SENS.
M. Ghainpeaaz, agent-voyer d'arronciisseroent, à Sens. — Bareau : MM. Lespagnol,
agent- Yoyer cantonal, attaché au bureau ; Michaut, agent secondaire ; Cheminant,
agent auxiliaire.
A^ents'vorers cantonaux : MM. Charles, à Pont-sur-Yoone ; Roblot, à Sens ; Roy,
à Sergines ; Grandrup, à VilleneuTe-l'Archevéque ; Bourcier, à Saint-Valérien.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
M. Mandaroux, agent-voyer d'arrondissement, A Tonnerre. — Bureau : MM. Gail«-
lard, agent-Toyer cantonal attaché au bureau ; Seryin, agent secondaire.
A^entsvofert cantonaux : MM. Boussard, à Ancy-le-Franc ; Mantelet, à Cnizy-
le-Châlel ; Pelard, A Flogny ; Bertrand aîné, A Noyers ; Lelur, a Tonnerre.
Ce service comprend, en dehors de la construction et l'entretien du réseau des
chemins vicinaux ordinaires, rachëvement et l'entretien des chemins de grande
communication dont voici la désignation et l'itinéraire :
N*» !•'. d'Auxcrre à Cosne, par Che-
vannes, Escamps, Volvant, Leugny, la
Bruyère, Levis, Foiitenoy, les Guillo-
rés, les Robineaux, les Cueillis, Saints.
Sainte-Colombe, Treigny, La Folie et
les Chailloux.
2, de Chablis à Vermenton, par Préhy et
Saint-Cvr- le s-Colons.
3, de ViIieneuve-sur- Yonne A Entrains
par Saint-Julien-du-Sault, Thèmes, la
Setite Celle, Précy, Sépeauz, Saint-
iOmain, La Ferte, Sommecaise, La
Villolte, Toucy, Fontenoy, Le Deffand,
Thury, Lainsecq, Sainpuits.
4, d'Aiflant à Enlrains et à Toucy, par
Chassy, Saint-Maurice-le-Jeune, Egteny,
Beauvoir, Nantou, Pourrain, Diges.
Leuguy, Scmentron, Lain, Thury.
^, de < ignv au pont de Bassou, par la
RueFeuillée, Pontigny, Yenouse, Rou-
vray, Héry, Seignelay, Beaumont et
Bouard.
6, de Saint-Sauveur à Clamecy, par le
Jarlois , Lainsecq , le Yaurirabert,
Champ -Martin, le Galois, Etais, la
Fontaine et le Tremblay.
7, de ChAtiUon A Entrains, par Cham-
pignelles, Tannerrc, Béon, Méxilles, les
Matignons, Saint - Sauveur, les Re-
nards, rOrme-du-Pont, les Thomas,
Ste-Colombc, la Breuille et Sainpuits.
8, de la route nationale n* 77 à Maisières,
par la Mouillère, Ligny, Varennes, Ca-
risey, Flogny.
9, de Saint-Sauveur à l'Isle-sur-Serein et
Yermenton, par le DefTand, Lain,
Taingy, Molesmes, Courson, Fouronnes,
Fontenay, Mailly-l^ChAleau, Mai 11 y -la
Yille, A Vigny, Voutenay, Lucy-ie-Bois,
et Provency.
10, d'Avallon À Saint-BrissoB, par Goa-
sin-la-Roche, Marrault, Auxon, Yilliers*
la Gorge et les Breuilloltes et à
Quarré-ies-Tombes.
11, de Yermenton au chemin de grande
commun. n*88, parSacy, Jonx-la-Yille,
Dissangi^, Tlsie, Pancv, les moulins
Chouard et Salé, les fermes de Ché-
risy, Saint-liiTnard, Perrigny, Courle-
rolles et Guillon.
12, de risle A Arthonnay, par Annoux,
Sarry. Villiers-les-Hauts, Fulvy, Cusy,
Ancy-Ie-Franc, Pimelles, Cruzy, M aul-
nes etArlhonnay.
13, de Montréal à Sle-Magnance, par
Trévisclot, Trévilly, Cisery, Savigny,
le Monceau, Chevannes et Ste-Magnance.
14, dti Bas»ou à Briare et à Gieo, par
Bassou, Yillemer, Neuilly, Champfoi-
seau, Lalaye, Aillant, Lamotte, les
Ormes, le cnAfeau de Bontin, les (>etits
bois de Courgoin, la Mouillère, l*is
petits et les grands Brossards, Bel-
Air, le Singe- Vert, Grandchamp, les
fermés de la tuilerie St-Yal, la Bondé
et la Gilbardière, Champignelles, la
VellerlCj la ferme des Rosses, Cham|>-
cevrais, la ferme de Prix, de la Mai-
son-Tardive, les Petites-Maisous, Ro-
§n^ ,passe près de Técluse et du pont
u Rondeau.
15, de Cerisiers A Courtenay, par Dix-
mont, les Bordes, Tallouan, Ville-
neuve-le-Roi, Bussv-le-Repos, les Four-
neaux, la Herse, les Cbetifs, Piffonds
et les Guimbault.
16, du rh. de grande communie, n* 89 A
Chàliilon, par Laborde, Chevillon,
Prunoy, Lafootaine, Charny, le Clos
la Hauté-Cave, les Siméons, les Jour-
nets, les Roseaux^ Chambeugle.
123
47, é'Awf4^¥rme an eh. de mode
eommmi. n* 98, par Sticny et JiiIIy.
18, de St-Amand St-Jahen-dn-Saiift et
VilleoeDTe-sar-YonDe, par St-Martin-
snr-Ouaniie, Malicorne, ferme de Jan-
vier, Champignelles, château et ferme
de CrmiUes, YilleneuTe- les -Genêts,
Sepifonds, les Nantiers, St-Fargeau,
les Girands et Brenillambert.
f9. de Senan à Appoigny, par Lalaye,
Champloiaeaa, Guerchy et Branches.
20, de Joigny à Noeent-sor- Seine et à
Cbigy, par les Sièges, Cerisiers, la
Graage-Bertin, Diimont, la Tuilerie et
Beauregard .
21, d*ATaUon à Conlanges- sur- Yonne,
s'embranehe sur la route nationale
n* 151, Tis-à-vis le moulin dit le Gué-
Pavé, passe sous le hameau du Yau-
doojoD, traverse Montillot, le hameau
de PoateniDes, passe près de la ferme
de la Forêt et de la Maison-Rouge,
Châtel-Censoir et Luey-sur- Yonne.
22, d'Auxerre à Briare, p. St-Georges,
lindry, Beauvoir, Ecleny, Merry-la-
Vallée, la viHotte, Yilliers-St-Benoit,
les Usages, les Béatriz^ les François,
Tannerre, Villeneuve-les-Genets, la
Falquerie, le Grand-Chemin, le Char-
me-Rond, Bléneau.
23, de Sens à Montereau et à Bray, par
St-Clément, Cuy,ETry, Glsy-le*-Nobfes,
Michery, Serbonnes Courlon, Yinneuf,
Sergines et Compigny.
21, de YilIeneuve-sar-Vonne à Courtoin,
Mr Serbois, les Brins, Egriselle-le-
Bocage, Braey, le has de Marsangis et
Rott^son.
25, de St-Maurice-aui-Riches-Hommes
à PoDl-sur-Yonne, par Mauny, Thori-
eny, Flearigny, St-Martin-sur-Oreuse,
la Chapelle-^-Orenae et Gisy-lesNobles.
211, Je Sens à Youlx et à Villethierry,
part du Pont de Sens, passe près St-
tfartm-du-Tertre, à Nailly, Brannay,
Liiy et Vallery.
2",de Theil à Villeneuve-sur- Yonne, par
la Folie. les Bordes.
28, de y illeneuve-r Archevêque à Bray et
Molinons, par Lailly, La Poslolle, f ho-
rigoy, Barreaux, Servinn, Pailly, Ples-
ss Saint-^lean et Compigny.
29, de SeiigLnes à Bfontereau, et à Saint-
Maarice par Serbonnes, Courlon et Yin-
Denf.
ÎO, de Saint-Florentin à Rieny-le-Ferron,
MT Yeoizy, le Rué,ChaiIicy, la grande
Jaronoée, les Galbeanx, Foumaudin,
les Cormiers et les Vallées.
31. d'Auxerre à Charoplay, par Perrigny,
le Buisson-Pouilleux, Fleury, Guerchy,
Champloiseau, Neuilly, ferme d^Arblay.
32, de Tonnerre à Corbigny, par Trooerre,
Sainte-Vertu, Nitry, Joax-la-Ville, Pré-
cy-le-Sec, Voutenay, emprunte la routa
nationale n* 6 jusqu'à la courbe de Gi-
yry, pui^ la route nationale n* 151 jus*
qu'A Vêzelay, passe à Saint-Père, As*
qui us et Pierre-Perthuis.
33, de Cussy- les- Forges à Quarré-les-
Tombes, par Villers-Nonains.
34, de Li(;ny à Saint-Mards-en-Olhe, avec
embranchement sur Varennes, par Li-
gny, Chéu. Germigny, Beugnon, Neuvy-
Saulour et Sormery.
35, de Tonnerre à Montfort, par Tissey,
Collan, Maligny, Villy, Lignorelles et
Souilly.
36, de Quarré-les-Tombes à ChAtel-Cen-
soir, par Velars, Lantreville, Saint-Ger-
main-des-Charops, Serèe - le - Château,
Usy, Saint-Père, les bois de la Made-
leine, les Tremblats et Asnières où il
s'embranche sur la route départemen-
tale n* 20.
37, de Champigny à Voulx, par Chau-
montât Samt-Agnan.
38, de Courbon è chablis, par Charente-
nay, V»l - de - Mercy, Vincelles, Vince-
lotles, Irancy, Saint-Cyr et Préhy.
39, de Vermenton à Entrains, par Acco-
lay, Saiute-Palla\e, Prégilbert, Sery,
Maill Ha-Ville, Mailly-ChAleau-le-Bas,
le Paumier, Misery. Coulanges- sur-
Yonne, Andriesa Ferrières, Etais.
40, de Theil à Tborigny, par Voisines,
Fontaines et Villiers-Louis.
41, de Chéroy à Ferrières et à Voulx, par
les Morteanx, les Jacqoins, Jouy et les
Bordes.
42, de Saint- Valérien à Jouy, par Monta-
cher et Villegardin.
43, de Laroche à Tonnerre, par Cheny,
Ormoy, Mont-Saint-Sulpice. Booiliy,
Bas-Rebourseaux, Vcrgi gny, Chéu, Jaul-
ges, Villiers-Vineux, RoOey, Vézinnes
et Junay.
44, de Savigny à Anstrudes, par Guillon,
Vignes, Pisy et VaRsy.
45, de Chablis à Noyers, par Ghichée,
Chemilly, Poilly, Môlay et Perrigny.
46, de Sens à Villenenve-PArchevê<|ue,
par Saligny, Fontaines, les Clérimois et
Foissy.
n, de Joigny à Foumaudin, par Brion,
Bussv-en-Othe et Arces.
48, de toucy à Seignelay, par Pari y. Lin-
drv, Charbuy, Appoigny et ChemiIIy.
49, de Vermenton a Noyers, par Sacy, Ni-
50, a'ATallon à Guillon, par Maison-Dieu.
51 , de Saint-Florentin à Noyers, par Vil-
liers-Vineux, Carisey, D)é, Vezannes,
Serrigny et Yrouerre.
124
62, de Leagny k Bléaeaa, par Ulande, i
Fontaines, Mézilles, Soplfonds et Saint- 1
Privé.
53, d'Avallon à Tannav, par Ponlaubert,
Island, Menades et Foissy.
5*, do Cerisiers à Rigny-le-Ferron, par
VauJeurs, Couleurs et Cériily.
55, de Lormes à Rouvray, par Quarré-
le9-Toml)es et Saint- Léger.
56, de Laisnes à Tonnerre, par Commis-
ftey, Tanlay, Baon et Cruzy, avec em-
branchement de Lion à Tanlay.
57, d'Auxerre à Châtillon-sur-Loing et à
Saint-Aubin-Chàteaa-Neuf, par Chassy,
Saint-Maurice-Thizouailles. Lps Ormes,
Saint- Aubin - Château - Neuf, Bleury,
Sommecaise, Ferreux, Saint- Marti n-
sur-Ouanne et Marchai s-Beton.
58, de Sens à Pont-sar- Yonne, par Cour-
tois el Villeperrot.
59, d'Auxerre à Pontigny, parVilIeneuve-
Saint-Salve, Yenouse et Montignv.
60, de Cussy-les-Forges à Saint-Léger,
par Beauvilliers.
61, de Saint-Florentin à Ervy, par Son-
mi intrain et Beugnon.
62, de Champs à Chablis, par Saint-Bris',
Chitry, Courgis et Chablis.
63, de Sens A Domats, par Subligny, Yille-
neuve-la-Dondagre,Courtoin et Domats.
6^, de Bonny- sur-Loire à Courtenay et
à Aillant- sur -Millerion, par Bléneau«
Champce vrais, Marchais-Beton.Champ-
beugle et Fontenouilles.
65, de Domats à Vallery, par les Ghes-
neaux,!^ BelIiole^St-Yalérien etYallery.
66, de Saint-Fargeau à Clamecy, par la
Chaui, la Délrouble, la Marcinerie, le
Chéneau, Treicny, Ferreuse, le Metz,
Sainpuits, les Barres et Etais.
67, de Joigny à I^ Ferlé, par Chamvres,
Cbampvallon, Yolgré, Senan et YiUiers-
sur-Toolon.
68, de L'isle à Aisy, par Annoux, Châtel-
Gérard et YaussH.
69, de Saint-Florentin à Cerisiers, par
Avrolles, Champlost, Mercy, Bellechau-
me, Dilo, Yilcchétive.
70, de Bazoches à la route nationa'e n*
60, avec embranchements sur Yille-
neuve-la-Doiidagre, par Saint-Sérolin,
Villebougis, Fouc)>ères et Yilleneuve-
la-Dondagre, Subligny, Yillerol, Cham-
pigny et Yinneuf.
71, de Sermizelles à Tharoisoau, par Gi-
vry et Domecy-sur-le-Yault.
72, de Sens à PilTonds, par Paron, Gron,
Etigny, Marsangis, Ghaumot et Piffonds.
73, de Saint-Sauveur à Coula nges-sur-
Yonne, par la Mallerue, Thury, Sou-
gères, les SimonS|les Billards, Mauper-
tuis et Drayes.
74, d^Arguian à Bléneaa, par Lavan, la
Grand-Cour et Bléneaa.
75, de Chastellui à Charbonnières et à
Yilliers-Nonain5, par les hameaux dp
Marrault, le Meix et Saint- Germain.
76, de Theil à Fournaudin et à Pont-sur-
Vanne, par Vareilles, Vaudeurs, les
Loges et Yillefroide.
n, de Cerisiers à Laroche, par Cerisiers,
Yitlechétive, Buss^-en-Otiie, Migennes.
78, de Brienon à Ligny, par Bouilly el
Rebourseaux.
79, de Rigny -le- Perron à Nogcnl-sur-
Seine, par Flacy, Bagneaax,Courgenay,
Saint-Maurice- aux -Riches-Hommes et
Sognes.
80, d'Auxerre ^ Brienon et à Laroche, par
Chemilly, Beaumont, Ormoy et Cheoy.
81, de Sens à Nemours, avec embranche-
ment de Subligny à Yilleroy, par Ville-
roy, Sainl-Yalérien et Chéroy.
82, de Chéroy à Bar sur-Seine, par DoUot,
Brannay, Pont-sur- Yonne.
83, de Joigny à Toucv, par Faroy, Senan,
Aillant et Saint-Auoin.
84, d^Auxerre à NogenI- sur-Seine, par
Monéleau, Seignelay, Hauterive, Brie-
non, Blignv. Bellecbaume, Arces, Yau-
deurs, les Sièges et Villenenve-l* Arche-
vêque.
85, de Saint-Fargeau à Yincelles, par St-
Sauveur, Ouanne, Merry-Sec et Cou-
langes-la-Yineuse.
86, de Tonnerre à Avallon, par Yrouerre.
Noyers, Massangis, Dissangis, L'Isle-
sur-Serein, Provency, Sauvieny-Ie-Bois.
^7, d'A vallon à Lormes, par Chastellux.
88, de Cussy-les-Forges a Semur, par St-
André-en-Terre-Pleine et Epoisses.
89, d'Aisv à Montargis (avec embranche-
ment de la porte d'Egleny à la Porte
de Paris, àÂuxerre), par Etivey, Sau-
vigny, Pasilly, Censy, Noyers,' Aigre-
mont, Lichères, SaInt-Cyr-les-Colons,
Si-Bris, Aoxerre, Si-Georges, Aillant-
sur-Tholon, Senan, Volgré, St-Romain-
le-Preux, Villefranche, Dicy, Château-
Renard.
90, de Saint-Fargeau à Monlargis, par
Saint-Privé, Bléneau et Rogny.
91, de Joigny à Avallon, ppr la Belle-
Idée, Cheny, Ilauterive, Ligny-le-ChA-
tel, Maligny, Chablis, Lichères, Nitry,
Joux-la-Ville et Lucy-le-Bois.
92, de Joigny à Montargis, pr Béon.
93, de Sens à Nogent-sur-Seine par Sl-
Clément, Thorigny et Sognes.
9i, de Germigny aux GroAtes.
95, d* Avallon à Montbard, par Sauvign>,
Santigny, Yassy-s-Hizy, Anslrude, Aisy.
96, de Tonnerre à Bar-s-Seine par St-Mar-
tin, Rugny,Yillon, Arthonnay , les Riceys.
128
97, de Goonon à Dicy, par FontenaillM,
Oaanne, Moulins, Toucy, Villiers-Sl-
Benott et Gharay.
96, de Nuits à Laignes, par Rayières, Jal-
\}\ SenoeTov et Gigny.
99. de Saint- Aubin à MézilJes, par Vil-
liers-Sainl-Benoit.
100, d'Anierre à Vézelay et à Maison-
Dieo (NiéTre), par Vincelles, Bazarnes,
Trucy-sar- Yonne, Mailly-la-ViUe, Chà-
tel-Censoir, Asnieres et Charooux.
{01, d'Anierreà Semur, par Sarry, Chà-
tel-Gérard, Yassy.
102, de Cosne à Anxerre, par Saint Amand
fNièiTe), Saint- Sauveur, Fontaines et
Toucy.
103, de Gourtenay à VilleneuTe-la-Guyard,
parDomats, Muntacher, Chéroy, Yalle-
ry, Vill^Tbierry et Saint-Agnan.
lOS, d'Auxerre à Donzy, par Courson,
Dniyes et Etais.
i05, de Lncy-le-Bois à Gussy-les-Forges,
f>ar Sauvigny-le-Bois.
10<). de Tonnerre à Chaource, par Gousse-
107, de VilleTallier à Courtenay, par St-
Jalien-du-Sault, Yerïin et Saint-Mar-
tin-d'Ordon
108, de Vézelay à ATallon, par St-Père,
Pontaobert.
109, de Noyers à Ancy-Ie-Franc, par Gusy,
Argenteuii et Moulins.
1 10, de Yillen. - l'Archevêque à Grange-
le-Bocag«, par Lailly et la Gharmée.
111, d'Aillant à Vermenlon, par le Ma-
rais, Lindry, Pourrain, Escamps. les
Huiliers, Avigneau, la Griltetière, Migé,
Val-de-Mcrc\.
112, d'Arces à Ervy, par Ghailley, le Rué,
Coarcharop, Boullay, Nenv>'-Saulour et
la Vallée.
113, deYermenton à Joux-la-Y., p. Essert.
de Gézy aux Ormes, par Béon, le
ch. de grande cum. n* 89, St-Romain-
ie-Preux et la Ferté-Loupière.
114, de l'Isle à Talcy, par Blacy et Thizy.
115, de Montréal à Nuits s.-Ra vie res, par
les moulins de Talcy, Montriant cl Mar-
meaux, Etivey et Nuits, de Rouvray à
Lormes. par Quarré-les-Tombes.
116, de Tonnerre à Gign^, par Gommis-
&ey, Baon, Gland ctGigny.
tl7. de Sarry à Yrouerre, par Moulins,
Fresnes, Yrouerre.
118. de risic à Ghaoorce, par Argenteuii,
Pacy, Lézinnes, Saint-vinnemer, Tan-
iay,'Saint-Marlin et Mélis^y.
119. de Saint-Farseau à Château-Renard,
par Ghampigneiies et Marchais-Beton.
130, de Gbamy à Ferreux.
121. de Seigae'lay à Ervy, par Pontigny et
iM Prés-diH*Bois.
Ifâ, de Saint-Jalien à Gerisiers, par Ar-
meau et les Brûleries.
123, de Vézelay à Mail lyla- Ville, par As-
?uins et Brosses.
_ , d'Auxerre à Ervy, par Venoy, Blei-
gny - le - Garreau, Ligiiorelles, Ligny,
Jaulges, Butteaux et Percey.
125, de Ghamplemy à Ouanne et à Leu-
gy, par Etais, Sougères. Taingy,Ouanne,
Ghastenay et Leugny.
12G, de Vaudeurs i Villechétive.
127, d'Avallon à Corbigny, pat les Gran-
des-Chfttelaines, le hameau de Gure et
Domecy-sur-Gure.
128, de Vézelay à L'Isle, par Pontaubert,
Le Vault-de-Lngny, Annéot, Yassy et
Provency.
129, de Brienon à Troyes, par Chatton,
Ghamplost, Yenizy, Turny et Neuvy-
Sautoor.
130, de Courson à Vézelay, par Anus et
Mailly-le-Ghâteau-le-Bas.
131, de Poinchy à Yilly, par Lachapelle.
132, de Yilliers-Saint-Benoit à Louesme,
par les hameaux des Tricottets et des
Bergers.
133, de Gussy-les-Foi^es à Montréal, par
les hameaux de Maison-Dieu, le Yelle-
rot et Sceaux.
134, de Saint-Aubin-sur- Yonne, à Toucy,
par Oézy et le hameau de la Petite-
Celle, avec embranchement sur Béon.
135, de Toucy à Foissy, par Voisines et
la Chapelle-Saint-Léonard.
136, de Ghailley à Saint-Mards-en-Othe,
par Ghailley et les hameaux de Bœurs
et Sormery.
137, des Sièges à Pouy, par Vauluisant.
138, de Saint-Denis-sur-Ouanne à Mar-
chais-Beton. par Malicorne.
139, de Bazarnos à Tonnerre, par Ghe-
milly, le Puils-de-Courson, la croix
Pilate, Chemin Y-su r-Serein et Viviers.
140, de Stigny à Brienon, par Veron, la
Grange-au-Doyen, les Bordes, Dix-
mont, Bussy-en-Othe, Vorvigny et
Brienon.
141, de Villeneuve-l'Archevôque à Arres,
par le hameau des Hauts-de-Flacy et
Couleurs.
142, d'Usy à la route nationale n» 6, par
Menades, Island, Pont-Aubert et le
Vault.
H 3, de Pont-sur- Yonne à Nemours, par
Yillethierry.
144, de Vermenton à Tonnerre, par la
ferme de la Loge, Lichères, Poilly
et Yrouerre.
U5. d'Aillant à Charnv, par Yillicrs-sur-
Tholon, la Tuilerie, la Ferlé- Loupière,
la Gaulerie, les Carierons, Chopiaot et
le hameau de la Borde.
126
146, de Seos à Tbeil (atime) dt Va-
reilles A la route nationale n* 60, par
Maillot, Mâlav-le-Gràiid, Noé, Pontrsar-
Yanne, Vareillefi.
147, de Sersiiies à Nocenl-sur-Seine, par
Pailly, Pleseis-du Mee et Coorceaux.
148, de Varzy à Toacy, par Dvayea, Tain-
gy et Oaanoe.
149, de Saint^ulieii à Chèroy, part de
Saint-Julien, passe à Bussy, a Piffonds,
traverse le climat du chemin de Cour-
tenay et entre sur le territoire de Sa-
vigny, puis aboutit sur la roule na-
tionale n" 60 au point de jonction de
l'ancien chemin de Piffonds à Sarigny.
150, de Chablis àTonnerre,p'FyéetCoflan.
151, de Mézilles à Meugnes, par Treigny.
153, de Rigny-le-Ferron à Srry, par
Bœurs, Sormery et Lssson.
133, de Neuilly à Laferté-Loupière, par
Senan et Ghailleuse.
151, de Saint-Aubin-Château-Neuf aux
Ormes, parFroville.
155, de Saint-Maurice-Thiz. A Merry-fai-
Vallée, par Saint-Martin-sur-Ocre.
156, de Cbaumont à Flagy, par Yilleble-
Tin et VilleneuTe-la-Guyard.
1 ^7, de Sens à £griselles-le-Bocage, par
Gron, Collemiers et Cornant.
158, de Léteau à Villefargeau, par Perri-
fny et Saint-Georges.
, de Coulanges-la- Vineuse à Fontaines,
par Sauilly, Diges, Moulins, avec em-
oranchemeot de Moulins sur Toucy.
160, de Saint-Fargeau à Grandchamps^
par Sept-Fonds, Tannerre et Louesme.
161, de Fiogny à Soumaintrain.
162, de Cruzy à firvy, par Maulne, Villon
et Quincerot.
163, d'Auxerre à Vaux.
164, de Cheny a Toncy, par Bonnard,
Basson et Chichery.
165, de Coulanges-ia-Vineuse à Footenay-
sous-Fouronnes.
66, d'AYalloD à GiioUes, par Tbarat.
67, de tncy-le-Bois à V&eiay, par Gi-
rolles et Sermizelles.
^ par
Sauvi£ny-le-Bois.
71, de Rosoy à Pasay, par Veron.
72, d'Evry a la Chapelle-sur-Oreiiae.
73, de Saint-Clément A Saligny et Sens,
embranchement.
74, de Villiers-Bonneux à Sognes.
75, de Vareilles à Chigy.
76, d'Aillaot A Poilly-sur-Tholon.
77, de Gharmoy A Branches.
78, de Volffré A AUlant
79, de Bellechaume A PaFoy.
80, de Cudot A Montcorbon.
8f, de Brion A Neuilly.
82^ de Champlay A Césy.
83, de Looze A Laroche-Saint-Cydroine.
84, de Septfonds A Saint-Sauveur.
85, de Samt-Fargeau A Treigny.
86, de Raviëres à Fontaines-les-SÀches.
87, de Tronchoy A Lisnières.
88, de Tonnerre A Epineuil.
89, de Ravières A Gland.
90, de SenneToy-le-Bas A Fontaines-les-
Sèches.
91, de Tonnerre A Noyers.
92, d'AYallon A Marigny, par Moatmar-
delin.
93, de St-Valérien A St-Martin-d'Ordon.
par la Belliole, Courloin, Vernoy et
filTonds.
94, de Précy A Coortenay, par Cudot et
St-Loup-d'Ordon.
95, de vinneuf A Ballov.
96, de SoUot A Villemanoche, par Liiy
et Fossois.
Le service général comprend en outre
tous les chemins vicinaux ordinaire» du
département désignés ordinairement sous
le titre de chemins vicinaux ordinaires.
CHEMINS DE FER.
CHEMINS DE FER DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE.
1* SURVEILLANCE ADMINISTRATIVE.
MM. Dnlong ^, commissaire de surveillance administrative, en résidence à Sens
(section de Sens A Laroche); Fermier, commissaire de surveillance adminis-
trative, en résidence A Auxerre (section de Laroche A Clamecy) ; Liévin, commis-
saire de surveillance administrative, en résidence A Avallon (section de Cravant aux
Laumes) ; Bataille ^t commissaire de surveillance administrative, en résidence à
Tonnerre (section de Laroche A Nuits) ; Fouques, commissaire de surveillance
administrative, en résidence A Clamecy (section de Clamecy A Nevers et A Cercy-
la-Tour).
2* ADMINISTRATION GÉNÉRALE.
MM. Bonin, inspecteur résidant A Avallon ; Gibey, inspecteur à Tonnerre ; Louvel,
inspecteur de l'exploitation de Villeneuve-la- Guyard A Vincelles inclus, résidant A
Sens ; Augevel, sous-iospccteur de Cravant A Nevers et de CUmeey A Cercy, resiëaai
à Clamecy.
127
3* KKBRAIfCBEMEHT DK LAROCHE ▲ CLAHBCY.
CAS! d'auxerre. — MM. Talinas, chef de gare ; Poncet, sous-chef; Brenol, rece-
venr. — Bureau de grande vitesse : Pallergoix, factear-cbef ; Durot, Boulé, Feriet,
Despoix, facteurs de première classe ; Xiaager, Flaniaod, Simonin, facteurs de
deuxième classe. — Bureau de priiie vitesse : Dupont, commis principal^ chef de
bureau ; Boche, Tardif, commis de première classe ; Guyard, Fix et Boblin, commis
de deuxième classe. — Bureau de ville : Théodore Geste, représenté par H. Briaset.
Service médical :
Médecins pour toute la section : &1M. BoIIand, à Sens ; Picard, à Joigny ; Dionis
des GttTTî^es, à Auxerre ; Marquis, à Tonnerre ; Bert, à Avallon } Maringe, à Clamecy ;
Boudard, à Vermenton.
Chefs de section :
HK. Dessalien, à Tonnerre ; Pellegob, à Auxerre ; Juvenel, à Avallon.
(3»rfs de gare dans la traversée de l'Yonne :
MM. Gaérillot, à Vîllenenve-la-Goyard ; Bergère, à Ghampigny ; Vinot , à Pont-
so^ToDne ; Gosaot, & Sens ; Vallet, a YilleneuTe-sur-Yonne ; Goydadin, à St-Julien-
dtt-Saolt ; Hure, à Cézy ; Patey, à Joigny ; Grosboroe, à Laroche ; Vesset, à
Bonnard ; Gaveau, à Chemilly ; Brunet, à Monéteau ; Talmas, à Auxerre ; Gauchot,
i Champs ; Courtin, à Yincelles ; Charnav, à Gravant ; Borher, à Vermenton ;
fiinot, à Arcy ; Gamelin à Sermizeiles ; Granavilllers, à Vassy ; Grattepain, à Avallon ;
Montenot, à MaiUy-la-\ilie ; Crevau, à Chltel-Censoir ; Brosser, à Conlanges-sur-
Tonne ; Bernard, à Clamecy ; Cloche, à Brieuoo ; Michaut^ à Saint-Florent in ; Mengln,
à Flognv ; Hélie, à Tonnerre ; Féraud, à Tanlay ; Charlier, à Lézinnes ; Perriquet,
à Anc^Je-Franc ; Chevallier, à Nuits-sous-Bavières ; Sargeul, à Aisy ; Gousse, à Mai-
son-Dieu : Berger, à Guillon.
Chefs ae bureau (petite vitesse) : MM. Faivre, à Sens; Dupont, à Auxerre;
Chaix, à Tonnerre.
Employés comptables : MM. Dupont, à Sens ; N..., à Villeueuve-sur- Yonne ;
Manier, à Saint- Julien-du-Sault ; Chalon, à Joigny ; Plart, à Laroche ; Beddé, à
BrienoQ ; Legris, à Saint-Florentin j Chaix, à Tonnerre ; Boulleret, A Ancy-le-Franc ;
Odio, à Nuits-sons-Bavieres ; Cooillard, à Aisy.
Sous-ehefs de gare : MM. Mariot et Klobukowski, à Laroche ; Putté, à Joigny ; Perdu
et Hure, à Sens ; Poucet, à Auxerre ; Giffard, A Avallon ; Têtard, à Gravant,
— Sous-chefs de gare de remplacement : MAff. Boulleret, A Sens ; Dupont, A
Auxerre ; DebatUy, A Tonnerre ; de Beaufort, A Nuits-sous-Bavières ; N..., A Cla-
mecy.
Construction des lignes de Cercy-la-Tour à Gilly-sur'Loire et d^ Avallon
à Dracjr-Saint'Loup,
M. Rusixa ^, directeur de la conittuction, roe Saint* Lazare, 88. h Paris.
H» Baisom ^, ingénieur en chef d» la compagnie, rua d'Orbandelle, 4> ' Auxerre.
Bureaux de M. Raison,
MM. Renard, chef de bureau ; Henaaier, contrôleur du matériel ; Heynemana,
comptable; Faivre, payeur ; David, Bardier, Hiernard, desaioateura ; Foin, employé.
SECTION VIII.
ADMINISTRATION DE L'AGRICULTURE
région, dite région de VEst^ comprenant les départements de TAin, de la
C(Me-d'Or, du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône, de Saône-et-Loire et de T Yonne.
M. Tisserand j(5, directeur de Taffriculture, insçecleur général de \i
M. Foex, professeur titulaire de la chaire d'agriculture de PYonne.
ECOLE PRATIQUE D'AGRICULTURE DE L'YONNE.
MM. Thierry, Emile, directeur-économe ; Gatellier, chef de culture; Foëx, pro-
fesseur d'agriculture, viticulture et lé^slation vétérinaire; Thierry, protesseur de
zootechnie, zoologie et hygiène vétérinaire ; Dolf, professeur de physique et chimie;
Petit (brevet super.), maître-surveillant chargé du trançais et des sciences naturelles;
Guilty, earveiltant-comptable, chargé de l'arithmétique, de la géométrie, de Tarpen-
tage et de la topographie ; Enfantin, jardln«-€hef, horticnltore et viticulture pratiques.
128
STATION AGRONOMIQUE DE L'YONNE
Créée pair décision du Conseil général en date du 27 octobre 1874, la Statioo
agronomique a pour but : 1* De faire toutes les analyses qui peuvent intéresser les
cultivateurs ; 2" De répandre dans le public des principes raisonnes d'agriculture ;
3" D'étudier, par des recherches de laboratoire et des expériences agricoles, les
questions locales A l'ordre du jour.
En suite d'une décision du Conseil général, la Station agronomique, en attendaot
son transfert à Têcole d'agriculture de Labrosse, est placée sous la direction admi-
nistrative de lA. Thierry, oirecteur de la ferme-école.
Personnel. — MM. Wiilf, chimiste-préparateur ; Sprecher, préparateur-adjoint.
COMMISSION DU PHYLLOXERA
Délégués départementaux : MM. Richard et J. Guénier.
HARAS.
Le département de l'Yonne et les départements de la Haute-Marne, de l'Aube et
de la Côte-d'Or forment la circonscription d'un Haras dont ie cheMieu est à
Montier-en-Der (Haute-Marne).
SOCIÉTÉ CENTRALE DE L'YONNE
Pour ^encouragement de l* Agriculture.
Président d'honneur: M. le Préfet de TYonne. Président, MM. Flandin; vice-pré-
sidents, Richard et Savatier-Laroche ; secrétaires, J. Guénier et Yallier ; trésorier,
Sappin.
SOCIÉTÉS D'AGRICULTURE ET COMICES AGRICOLES
Ancy- le- Franc. — MM. Thierry, président; Challan, vice-président; Démon,
secrétaire; Rigolet, trésorier. •
Auxerre,^ Pinard, président ; F. Rapin et Trutey-Marange, vice-présidents; Richard
et G. Rouillé, secrétaires; Pinard Gustave, trésorier.
Avallnn, — Julcs Houdallle, président ; Milaadre et Barban, vice-présidents ;
Emile Odobé, secrétaire; Anceau, secrétaire-adjoint ; Jules Bouché, trésorier.
Brienon, — Martin, président ; Thierry et Minan-Goin, vice-présidents; Grand,
secrétaire ; Ferdut, trésorier.
Chablis. — Rathier^ président ; Simonnot, vice-président ; Choquenot, secrétaire ;
Moreau fils, trésorier.
l'iogny. —Comie de Luard, président; Portier, vice-président; Coquelu, secrétaire;
Fournier, trésorier.
Joignr. ~ Tartois, président ; Couturier Paul et Grenet, vice-présidents ; Dnrville,
secrétaire; Ablon, tréborier.
Noyers. — Rathier, président ; Gautherin, vice-président ; Lemaire, secrétaire
Gounot, trésorier.
Sens. — De Fontaine, président ; Marteau père, vice-président ; Délions Isidore,
secrétaire; Godard, trésorier ; N , archiviste.
Tonnerre. — Le duc de Clermont-Tonnerre, président ; Delautel et Lainer, vice-
présidents; Thierry Henri, secrétaire; Roy, trésorier.
YÉTÉRINAIRES DIPLOMES EXERÇANT DANS LE DÉPARTEMENT
ABRONDISSEMENT d'aUXERRE
MM. Joynon Charles-Louis-Théodore, à Lain. — BouUet Josse, à Toucy. — Crochot
Pierre-F
Antoine,
Marie-
Saint-Sauveur. — Filet Paulin, à Migé. — Crochot Lôuis-Enulé, à Auxerre. — Baudry
Louis, à Yermenton. — Durcy Alexandre-Sillemain-Appolinaire, à Ligny. — Boussard
Narcisse, à Courson. — Tartois Philippe-Henri, à Auxerre. — Soupey Prix-Maxirain,
À Etais. — Perrignon Zéphirin, à Chablis. — Denis Philippe*Emile-Loui8, à Saint-
?lor«ntiD. — Toumaire Edouard, à Chablis.
129
MM. Millot Pnii£oiflr.Ç«^ie, i Vlâle-s-S^ — AiÙTot Jo9f|>h, Resand Iiouia-Ango^te,
CbeTy Charles et Degoiz Jean-Baptiste -Lèôn, a ÀTallôn. — Beau Jàies-Antoine-
Joseph et Amiot Jean-Baptiite-Mesmiii-Gjrpri^, i Guillon.
ARRONDISSEMENT DE M>IGNT
viUeneoTe^sar-Toaiie. — Boulet Charles-Bernard, à Charny. •— Vivien Georges, à
Gmsiers. — Franchis Simon, à Bléneau.
ARRONDISSEMENT DE SENS
MM. Plain Emili^Albert, Lamarre Joseph-Antoine, Carré Jules et Leriche Eugène^
à Sens. — Biot Isidore-Augustin et GbauYot Xavier-Hippoly te, à Pont-sur- Yonne. —
Mathé JuJieB-Stanisla», A Sereines. — Couenon Alcide-Eugène, à Chëroy. ^ Cosson
Eneène-Louis-Alexandre, à Villeneuvel^ArcheTéque. — Perreau Auguste-Henri, A
Villeneu ye-la-Guyard .
ARRinfDISSBMBfrr BB TONNERRE
MM. Bavois Gaston-Louis, à Arthoni4ay. — Guyard Loois-Bdme, à Tanlay.— Simon
U&ed. A Ancj-le-Franc. — Chauvelot Charles-Ferdinand, A NeuTy-Sautour. •— Thierry
LM»oid-Henri, A Tonnerre. — Milley Antoine-Amédéc, A Noyers. >- Bègue Louis-
Fogèoe, A Flogny.
COMMISSIONS CANTONALES DE STATISTIQUE
AGRICOLE BT INDUSTRIBLLB.
Ces Commissions ont été instituées par décret du 10 juillet 1852. II en existe une
par chef-lieu de canton. Elles ont pour miâsion de réunir les éléments de statistique
agricole et industrielle que le gouvernement peut aroir intérêt à connaître. Ces
commissions ont commencé A fonctionner le i" janvier 1853, elle^ présentent un état
uinnel de leurs travaux. Les membres en sont nommés parle Préfet.
GUAMBRE CONSULTATIVE DES ARTS ET MANUFACTURES, A SENS.
MM. lielièvre, président; Pollet secrétaire ; Querelle, Duchemin, Déon (Ulysse),
DupéclME, Mancd, Forest, Barbier, Leseur, Plteu fib, membres.
ÉTABLISSEMENTS DIVERS d'uTILITÉ PUBLIQUE.
BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES.
BihHothique dÀtuerre, place d$ l'ancien Palàis-de-Justice (nouioeau Muiée)*
La bibliothèque d'Auxerre, fondée en 1796, par le P. Laire, savant Minime, pour
le service de Tecole centrale, échut A la ville par un arrêté du premier Consul du
tement. Galerie de tahleaux et de sculptures. — Bibliothécaire : M. Molard.
Bibliothèque étÀvallon.à F Hôtel- de- Ville.
La bibliothèque d'A vallon, composée de 3 A 4,000 volumes, provient surtout de
raacieane maison des Doctrinaires du collège. — Bibliothécaire : M. Mansbuy.
BihUoikèque de Joigny, à VHôtel-de'Ville.
La bibliothèque de Joignv se compose surtout d'ouvrages de littérature et de
loyagei . Elle compte plus de 10,000 volumes. — Bibliothécaire : M Jeubert.
Bibliothèque de Sem, à PHÔttl-de-VilU,
Cette bibliothèque renferme 10,500 volumes et quelques manuscrits, parmi lesquels
est le célèbie Missel original de la Messe de TAne. Cabinet d'histoire naturelle et
corioaités. Musée de sculpture et d'antiques dans la cour de la mairie. — Bibliothé-
caire : M. Morin de Champrousse.
1B83 9
130
BiblioMquê de Totmerre,
WM. Hariotyibibliothécaire ; Simon, conservatenr do masée.
BIBUOTHÂQUES POPULAIRES.
Il existe dans le département 80 Bibliothèques populaires.
INSPECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES DU DÉPARTEMENT.
Ce serrice comprend la snrreillance des monuments importants que renferme
décision du Ministre
'entraîne pas de
'une appréciation
scientifique qui, cependant, est prise en c^ônsidération dans les distributions annuelles
des secours.
Architectes des Monuments historiques :
MM, Bœswilvald, inspecteur général, à Paris ; Dondenne, architecte à Auxerre.
HOmiMENTS CLASSÉS pRovisomBHBirr
Nota.— Ltfl •ttérii^iim iadiqucat q«e tet numuMsls à !■ laiu dmqveli m ironTC ecûgac ovl rtf m àm
■UocBtioBt.
Arrondissement d* Auxerre,
Église Saint-Étienne, à Auxerre. * — Église Saint-Germain, à Auxerre. — Eglise
Saint-Pierre, à Auxerre. — Ancien palais épiscopal (préfecture)^ à Auxerre. * — Église
Saint-Eusèbe, à Auxerre. — Tour de l'Horloge, à Auxerre. — Église d'Appoigny. —
Église de Pontigny. — Église de Chablis. * — Clochers de Yermenton. * — Église
de Moutiers. — Église de Saint-Florentin. — Église de Chitry-le-Fort. — Église de
Maiily-Ie-ChAteau. — Tour du château de Saint-Sauveur (propriété particulière).
Arrondissement d'Avallon,
l^lise d*AYallon. — Éf^llse de Saiat-Père-sous-Vézelay. * •— Église de Pontaubert.
— ERlise de la Madeleme, à Vézelay. * — Église de Montréal. * — Remparts de
Vézelay. — Tombeau de Sainte-Magnance. — Château de Chastellux.
Arrondissement de Joignjr,
Sépulcre de l'église St-Jean de Joigny. — Église de St-Julien-du-Sault (yerrières).—
Église de VilleneuYe-sur-Tonne. — Porte et enceinte de la yille de YiueneuTe-sur-
Yonne. — Château de Saint-Fargeau.
Arrondissement de Sens,
Cathédrale de Sens. — Salle synodale de Sens. — Église de l'hôpital de Sens. —
Église Saint-Savinien et Saint-Potentien, à Sens. — Murs romains, a Sens. — Arche-
▼éché de Sens. — Église de Yallery (Tombeau des Coudés dans cette église).
jérrondissement de Tonnerre,
Eglise de Thospice de Tonnerre. — Portail de l'église Saint-Pierre de Tonnerre. —
Crypte de Sainte-Catherine, sous la halle de Tonnerre. — Château de Tanlay (pro-
Snété particulière). — Château d'Ancy-le -Franc (propriété particulière}. — Portails
e l'église de NeuTy-Sautour.
Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes au Ministère de Vinstruetion
publique,
MM. Cotteau, vice-président de la Société des sciences historiques et naturelles
de TYonne ; Quentin, archiviste du département de rvonne ; Salmon Philippe,
avocat, membres correspondants nommés par arrêté de M. le Ministre de llns-
truction publique, en date du 26 août 1858.
SOCIÉTÉ POUR LA PROPAGATION DE L'INSTRUCTION POPULAIRE
Le but de cette Société est de travailler au développement de Tinstruction dans
le département, en encourageant dans les communes la formation de bibliothèques
et l'organisation de cours, conférences et lectures populaires. 80 bibliothèques
popuUiires ont été déjà fondées dans l'Yonne ; les différentes Sociétés qui les aami-
nistrent comptent 5,000 adhérents.
Bureau, — MM. Moiset, président ; Savatier-Laroche, vice-président ; Yalller,
lecrétaire; Fauchereau, secrétaire-adtjoint ; Jules David, trésorier.
134
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES
ET ARTISTIQUES.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE L'YONNE
Déclarée éuAli$tement d'utilité publique par décret du 14 janvier 1861.
Président : M. A. Challe 0 ^ ; vice-présidents : MM. G. Cottean ^ et Chéresl ;
vic»présid. hon. : QDantin^; secret. : Monceaux et SaTatier-Laroche; archiviste:
Lorin; trésorier : Angenoust.
MUSÉE DÉPARTEMENTAL
Fondé par la Société des Sciences de V Yonne,
Conservaleur : M. G. Gottbao.
Ce Musée comprend diverses sections d'une importance réelle et oui compren-
nent, outre une galerie de peinture et de sculpture aéjà remarauablef l*arcbéolo^ie,
U géologie et l'histoire naturelle départementales. Les catalogues de la section
d'archéologie, des galeries de sculpture et de peinture ont été publiés.
SOCIÉTÉ DES ARCHITECTES DE L'YONNE
MV. Lorin, ancien architecte à Auxerre, président ; Roblot, architecte à Sens,
Tiee-président ; Dondenne, architecte du département, secrétaire ; Labrune, archi-
tecte i Auxerre, et Lesenr, architecte & Sens, membres du bureau.
SOCIÉTÉ D ÉTUDES A AVALLON.
Fondée le 5 avril iSSq.
Président d'honneur : M. le Sous-Préret; préisident : M. Moreau Fr; vice-prési-
dent : N. . . ; secrétaires : Gagniard et Jordan; trésorier : B. Lecomte; archiviste! :
Biodouin ; conservateur du musée : Manshuy.
SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE SENS.
Instituée par arrêté de Jf. ie ministre de l'intérieur en date du 94 /■<"■ '^44*
Membres d'hoan«nr : Mgr rArchevéque, M . le Préfet, MM. le Sous-Préfet et le Maire
de Sens; prétldeot : MM. lulliot; vice prétideot: D'Compérat; secrétaire: Mat tin;
viee>Mciétaire : Muleur ; archiTittu: Mauroy ; vice^rchiv.: Carré; trésorier: Loriforne.
JARDIN BOTANIQUE DÉPARTEMENTAL.
Ce jardin est formé spécialement pour l'étude de la Flore du département de
TYonne. — Directeur : M. Eug. Ravin, à Auxerre.
COURS GRATUITS DE DESSIN.
Professeurs : MM. Passepont, A Anierre ; N , A Avallon ; N , i Sens.
Cours de Géométrie descriptive avec application à l'industrie.
Auxerre. — M. Ménisselle, employé des ponts et chaussées, chargé du cours.
SOCIETES ET ETABLISSEMENTS DE BIENFAISANCE.
DÉPÔT DÉPARTEMENTAL DE MENDICITÉ.
{Ancien Hôtil-Dieu de la Madeleine, à Auxerre.)
COMMISSION DB SURVXaLANCB :
MM. le Préfet, président ; Guiblin, vice-président; Munier, Laurent-Lesseré,
Courol, avocat, Lischat et Baudoin, mônbres.
Personnel : MM. Pmdot, directeur ; Mathé, économe ; Tonnelier et Droin, méde-
fins ; le vicaire de St-Pierre, aumônier; Dagots, gardien ; Laurent, maître-jardinier.
BUREAU! DE BIENFAISANCE.
Les commissions administratives sont composées de six membres non compris
le Maire, prt6sideot de droit.
Yilte d'Auxerre. — MM. le Maire, président ; Ghaignet, Chambard père, Massot,
Unrent-Lesseré, Esmelin , Petit-Augé, administrateurs : Pougy, receveur ; Brun,
leerétaire. Mèdeda du bumia de bieoCdsance : M. Sonplet;
43«
Ville d*Avall0n. •* MM. le Maire, présideot ; Baudenet, Galle, CoUtant, Perrein,
Veaalia, Verrier, administrateurs ; Kadot, receveur.
Ville de Joigny. ^ MM. le Maire, président ; Jeabert, Bertin, Grenet, LeCebTre,
Picard et Taillefer, administrateurs ; Bouvet, receveur.
Ville de Sens. — MM. le Maire, président ; Brémond, Lalande, Mellbon, Robert,
Rolland et Vuidqt^ administrateurs; Marteau, secrétaire; Moreau, receveur»
Ville de Tonnerre — MM. le Maire, président ; Denis, Folacci, Lemaire, Moiue,
Simon et Flaive, administrateurs ; Rolland, receveur.
ASSOCIATION POUR L'EXTINCTION DE LA MENDICITÉ A AUXERRE.
Cette institution, fondée en 1811, a pour but la distribution de secours à domi-
cile aux familles indigente^.
Comité : MM. le Maire, président ; G. Dalbanne, secrétaire ; Chavance, trésorier ;
Guiblin, Claude. Mérat-Beugnon, G. Perriqnet, L. Richard, Lorin, Cbaignet père,
Lanrent-Lesseré, Desmolières, Dopaliut, Martiu, Salmon, membres.
SOCIÉTÉ DE CHARITÉ MATERNELLE D*AUXERRE.
Cette Société a pour but de fournir des secours aux femmes eu couches dans
rindigence. — Membres de droit du Comité : M. le Maire ; Mmes Dalbanne, prési-
dente; Rouillé, Herold, Simon-Dubaux,Planteau, Piat, Plait jeune, Claude, Massot,
Ribière, Uugot; Secrétaire-trésorier : M. Maurice.
ASSOCIATION DES DEMOISELLES ÉCONOMES A SENS.
Cette ajssociatiou, fondée à Sens, a pour but de secourir les jeunes filles pauvres,
de leur apprendre à travailler et de les placer convenablement. Elle est placée
sous la surveillance des sœurs de la Sainte-Enfance.
«
Il existe à Avallon une association ayant le môme but, subventionnée par le bureau
de bienfaisance. Les orphelines ou Jeunes filles pauvres) au nombe de z5 à 30, sont
piacéea sons la direction des religieuses de Saiut-VincentHde-Paul.
CAISSES D'EPARGNES.
Auxerre. — MM. Lévy, caissier ; Bathereau, sous-caissier ; Larrin, contrôleur ;
Saasin, employé. — Succursales : à Appoigny, Chablis, Cheny, Coulanges-la- Vineuse ,
Coulanges-sur-Yonne, Courson, Ligny, St-Sauveur, Seignelay, Tonçy, Yermfaiton
et Saint-Bris.
Avallon. M. Anceau, caissier. — ioigny. M. Breûiliet, caissier. — Sens, M. Jolly,
caissier. — 7onfierr«. M.. Lalné, caissier. — Saini-Florentin, M. Guillot, caissier.
La Caisse d'Avallmà des succursales à LMsle, Gui lion, Quarré, Vézelay et Châ-
tel-Censoir.
La Caisse de Sens a des succursales à Chéroy, Pont'Sur-Yonne, Sergines, Ville-
neuve-l'Archevéque, Yilieneu^e-la-Guyard, Thorigny, Saint- Valérien et Vinneof.
La caisse de Joigny a des succurj^ales à Aillant, Bassou, Brienon, Cerisiers,
Cbarny, Dixmont, Samt-Faroeau, Saint-Julien-du-Sault - et VilleneuTe^sur'-Yo&ne,
La Ferté-Loupière« M. Breuiilet, caissier.
La caisse de Tonnerre a des succursales à Ancy-le-Franc, Cruzv, I<lugny, Neuvy-
Sauteur, Noyers, Ravières. M. Lalné, caissier.
SOCIÉTÉS DE SECOURS MUTUELS
Soolété de lecoun rnutoeb de* intUtateun et inititatrioes du dépAitement.
M. Moreau, instituteur à Auxerre ; secrétaire, M. Gillct, instituteur a Auxerre ;
administrateurs, sept instituteurs nommés poiir trois ans et choisis parmi les 35
délégués.
Société médioale de ,inronBe. scieptifiaue et de pr^voyanc^. comprenant les
médecins, pharmaciens et vétérinaires du dépaKement, fondée le xi août 1^44. —
133
XM. Gicnet, président ; Itoiiss«Mi et Popoins, vkst-piéildettts ; Doehë, secrétaire
SéDén] ; L. Rocbé et Souplet, f^eorétaires des séaneet ; Ghyoot, trésorier ; Dejast,
ibljolliécaire ; Jonroée, arcbiyiste.
AMoeUtâoB médicAle de iTonae, Société de prévoyanee et de secours matoels
des médecins da département. — Atsociation générnle des médeeinf de France. —
MM. Gha?inoe, pr4ident ; N. ., vice-président; CoUinot, secrétaire ; J>e8¥ignes,
trésorier.
Cette Société a été autorisée par décret impérial do 31 mars 1860.
Arr<màa$emtfU d'Auxerre,
Attierre. — Société de serours mutuels et de prévoyance : MM. Massot, président;
Bader, vicei>résident ; E. Thomas, trésorier; Bemage, secrétaire ; Beraot, seerétaire-
a4joiot.— Société de St-François-XaTier : MM. Quantia ^, président ; U. Richard,
trésorier; ssmjin, secrétaire. — Société de secours mutuels pour les yeures et les
orphelins dea fonctionnaires ti employés de l'Yonne, M. Guimont, prérddent.
Atcolay. — Société de secours mutuels, M. Momon, président
Beines. — Société de Saint-Vincent, M. Dorotte, président.
Chablis. -^ Société de Saint-Vincent, M. David-Gallerebi, président.
CoolaDge>la-Vineuse. — Société de secours mutuels, M. Iloudé, président.
Hérj. — Société de secours mutuels, M« Paulyé, président.
LigDT4e-Châtel. — Société de secours mutuels, M. Feuilley, président.
MailiHe-Châteaa. — Société de secours mutuels, M. Prudot, président.
Malig^y. — Société des yignerons, M. Faucheni, président. — Société de Saint-
Bloi et de Saiot-Viooent. M. Roy, président.
Montâmy-la-Resle. — Société de seconrs mutuels, M. Lamas, président
Moot-St^nlpice, BouitlT, Chicby . -> Société de secours mutuels, M. Mathieu, présid*.
Pontigny. — Société d aide mutuelle, agricole et viticole. M. Lordereau, président.
Saiat-Florentin. — Société de secours mutuels (hommes), M. Hermelin, président.
— Société de secours mutuels (femmes), M"* Sauvegrain, présidente.
Seignelay. — Société de secours mutuels. M. Ghérest, président.
Toucy. ~ La Fraternelle, M. Rocbé, président.
• Trucy-sur-Yonne. — Société de Saint- Vincent, M. De Massot président.
Veraenton. — Société de secours mutuels, M. Desrayes, président
Villy. •— Société de Saint- Vincent, M. Robinet, président.
YinceUea. » Société de Saint-Vincent, M. Périé, président
Arrondissement d'Aifalion,
ATsllon. -^ Société d'assistance mutuelle, M. Béthery de la Brosse, président.
Chàtel-Gensoir. — Société de secours mutuels, M. Champion, président.
MootiJlot. — Société de SaintrVincent, M. Berthoux, président
Sso?lgny-4e-Bois. — Société de secours mutuels, comte de Berthier, président.
?èzeUy. •— Société de secours mutuels, M. Guillier, président.
Arrondissement de Joigny.
Joigny. -> Société de secours mutuels, M. Berlhe, président.
Anueau. — Société de secours mutuels, M. Courtault, président.
Brienott. — Société de secours mutuels, M. Grand, président. — La Prévo)ante
ifemmet), Mme Moreau, présidente.
Césy. — Société de sf cours mutuels, M. Vincent, président.
Migeaoes. — Société des sapeurs-pompiers, M. Cloche, président.
Pnmoy. — Société de secours mutuels, M. Ladoué, président.
Rogoy. — Société des sapeurs-pompiers, M. dUarcourt, président.
Ssinl-Cydroine. — Société de secours mutuels, M. Temuel, président
SainUalien-du-Sault. — Société de secours mutuels, M. Goste, président.
▼iilenenye-anr- Yonne. — Société de secours mutuels, M. Fontaine, président. —
l Uoioa fraternelle des vignerons. M. Audry, président.
Arrondbsement de Sens.
Seas. — Caisse d'union, M. Deligand, président. — Société de Sauitr-François-
Ufier. M. Duchemin, prudent.
Cbéroy. — Société de secours mutuels, M. RegnauU, président.
Etign^ . — Société de Saint-Vincent, M. Huot, président.
Footaine-la-Gaillarde. — Société de Saint- Vincent, M. de Fontaine^ président.
Grao. — Société de secours mntneb, M. Grégoire, président
134
Michery. — Société des amis de l'ordre, M. Roblot, président.
Paron. — Société de secours mataels, M. Godnair, président.
Pont-sur-Yonne, — Société de secours mutuels, M. Oournier, président.
Saint-Martin-du -Tertre. •— Société de secours mutuels, M. Gugé, président.
SoucT. — Société de secours mutuels, M. Gnichard, président.
Thorigny. — Société de Saint-Paul, M. Souy, président.
Vallery. — Société de Saint-Thomas de Cantorbéry, M. Bénard, président.
Véron. — Société de Saint- Vincent, M. Moreau, président.
VillebleTin. — Société de secours mutuels, M*. Brossard, président.
VilleneuTe-U-Gayard. — Société de secours mutuels, M. Bordet, président.
Villeneuve-r Archevêque. — Société de secours mutuels, M. Juste, président.
Voisines. — Société de secours mutuels, M. Lhoste, président.
Arrondissement de Tonnerre.
Tonnerre. — Société des sapeurs-pompiers, M. Descaves, présipent. — Société des
ouvriers réunis, M. Régnier, président. — Société des vignerons (i'*), M. Chaignet,
président. — Société des vignerons (2*), M. Martin, président.
Argenteuil. — Société des travailleurs, l'abbé Lallement, président
Noyers. •— Société des ouvriers, M. Gautherin, président. — Société de secours
mutuels, M. Rabasse, pr^ident.
Serrigny. — Société de secours mutuels, M. Falateuf, président.
Anooiatîon des «ndena élèves da Collège d'Auzftrre. — Fondée en 1859, cette
association a pour but d'établir, entre les anciens élèves du collège d'Auxerre, un
centre commun de relations amicales et d'assistance fraternelle et de coopérer en
même temps, dans la mesure des ressources de la Société, au maintien de la haute ré-
putation du vieux collège fondé par Jacques Amyot. Comité : MM. le D' Flandin,
président; Challe, délégué généralde l'association ; Dondenne, délégué du trésorier,
AMoolaiicm amioale des ancieiu élèves du CoUègo el da ^oèe de Sens. —
Fondée en 184'), reconnue comme établissement d'utilité publigue, par décret du 25
mai 1880. — Gommisson pour l'année 1881-1882 : (à Paris) MM. Edouard Leroux ^,
président; Lortat Jacob, trésorier; Félix Chandenier, secrétaire; Mersier, Boadoux,
Léon Robert, Paul Chanterean, Arnaud de l'Ariège; (à Sens) MM, Paul Mollet, vice-
président ; Gandillon, E. Deligand j|$, Renault.
TROISIÈME PARTIE
STATISTIQUE, SCIENCES ET ARTS
1883 I
..^'
TROISIÈME PARTIE
STATISTIQUE, SCIENCES ET ARTS
' ' < '■' ' i ■ i .1 . ' Mli I II i.
PROCÈS D'ANIMAUX
DANft LBS PAYS QUI FORHBNT AUJOURD'HUI LE DÉPARTRMEirT
DE l'tONNB.
Lorsque, dans ces derniers quinze ans, l'école évoiu-
iiomiiste s'est mise à rechercher dans lanimalité les
origines de la morale^ on mouvement d'étonnenient,
poor D6 pas dire d'indignation, s est produit dans les
esprits mêmes qui se croyaient le plus affranchis de pré-
jugés et de faui point d'honneur humain. On s'est
demandé comment il était admissible que chez des êtres
iniérieurs, mus seulement par un instinct aveugle et
irrésistible, pût se trouver, ne fût-ce qu'en germe, cette
fleur de sociabilité et de dévouement que l'on considère
généralement comme Tapanage exclusif de notre espèce.
Si grande fut l'émotion causée par la doctrine nouvelle
qu*0Q ne songea même pas à examiner si ses affirmations
étaient aussi offensantes pour la maiesté humaine qu'il
pouvait le sembler au premier coup a œil.
Aussi bien, que prétendent Darwin et ses disciples?
hisent-ils oue la moralité, au sens propre de cette expres-
sion dans la langue philosophique, se retrouve dans les
sujets même les plus élevés de l'échelle animale? Nulle-
ment. Tout ce qu'ils avancent, c'est que, dans certains
animaux, on constate des sentiments de confraternité,
d'abnégation qui sont comme le point de départ de senti-
roents de même nature, mais plus développés, plus réfléchis
surtout, que l'on rencontre chez Thomme. Qu'on s'irrite
ou qu*on s'humilie, on ne fera ^as qu'un babouin, par
exemple, ne se sacriQe pour des membres de sa troupe ;
on n'empêchera pas qu'un pélican aveugle, qu'un vieux
corbeau, même qu'un coq domestique infirme ne soient
nourris par des êtres de leur espèce. Un point capital à
remarquer d'ailleurs, est que jamais l'école évolutionnisle
n'a prétendu voir dans ces impulsions altruistes des actes
de moralité proprement dits (1). Ce qui constitue, remar-
quons le bien, la moralité, ce n'est pas la qualité intrin-
sèque de l'acte, c'est la réflexion d'où il est sorti, c'est la
volonté qui l'a engendré. Supprimez ce facteur, la véri-
table valeur morale disparait; il n'j a plus qu'un accident,
un phénomène fortuit qui ne comporte ni mérite ni démé-
rite, partant aucun sujet de responsabilité.
Or, de ce point de vue, ce n'est pas à la doctrine
Darwinienne que devraient s'attaquer les défenseurs
jaloux de la dignité humaine; c'est bien plutôt au Moyen-
Age qui, transformant les idées que s'étaient faites de
l'animalité les âges précédents, avait établi une identifi-
cation morale complète entre l'homme et l'animal.
De tout temps l'humanité a été frappée de l'existence
mystérieuse de ces êtres qui pullulaient autour d'elle
comme ennemis ou comme auxiliaires. Ne pouvant
pénétrer le secret de leur nature, elle se sentit portée, par
une sorte de terreur mystérieuse, à les élever au-dessus
d'elle-même et à leur reconnaître des attributs parfois
semblables à ceux de la Divinité. Dans la haute antiquité,
l'Inde, qui croyait à la transmission des àmes^ entoura
l'animal de vénération et d'amour. En Perse, les Mages ne
touchaient à rien de ce qui avait été animé. L'Egypte
(i) D'après Darwin (Voir la Descendance de Vhùmme)^ il n'existe
chez les animaux au'une sorte de vertu spontanée, fruit d'une
impulsion dérivant a'instincts moraux encore enveloppés dans la
classe plus étendue des instincts sociaux. Pour que ces instincts
atteignent le caractère de moralité, il faudrait que l'animal fût
pourvu d'une plus ^ande somme d'intelligence et de réflexion.
Par là seulement u pourrait comparer des actions passées et
futures^ ainsi que les motifs de ces actions^ ei, par suit. ^ approu-
ver les unes et réprouver les autres ; ce gui est la véritable carac
térisHjue d*un être moral.
alla jusqu'à Tadoration. La Grèce et Rome prêtèrent aux
animaux l'esprit prophétique. Mais le Moyen-Age, tout
visionnaire qu'il fût, ayant la prétention d observer de
plus près la nature, fit descendre Tanimal des hauteurs
où les anciens Tavaient placé et Vhumanisa, si Ton peut
dire, par le rôle et le caractère qu'il lui accorda. Pour les
Théologiens, l'animalité devint un sujet d'exégèse reli-
gieuse; pour les Artistes, un motif de décoration symboli-
que ; pour les Nobles, un alphabet de langage aristocra-
tique; pour les Auteurs de fabliaux, une source d'allégo-
ries ingénieuses et vivantes ; pour les Solitaires, un peuple
d*âmes obscurcies qu'il fallait catéchiser; pour le Clergé
enfin et pour les Juristes, une société de mécréants et de
justiciables sur laquelle avaient droit de s'étendre la main
de TE^lise et le bras séculier.
Si smgulière que nous paraisse cette façon de voir des
Clercs et des Juristes, il faut bien reconnaître que, en
somme, elle est de tout point conforme aux règles de la
S lus stricte logique. Puisque les animaux étaient consi-
érés comme des êtres moraux et perfectibles, pourquoi
n'en eût-on pas fait des êtres responsables? Pourquoi ne
pas les assimiler à la créature numaine dont les actes
lautifs étaient imputés à la détermination de la volonté?
— C'est, en effet, ce qui eut lieu. Animaux et hommes
devinrent justiciables du pouvoir ecclésiastique et du
pouvoir séculier. Les mêmes censures, les mêmes peines
leurs furent appliquées. De même que l'homme, l'animal
fut excommunié, emprisonné, condamné. On instruisit
son procès suivant la même procédure, on lui donna des
avocats, des Juges, des bourreaux. Quil fut absent ou
présent, l'action de la justice s'appesantissait sur lui.
Notons toutefois que les foudres ecclésiastiques étaient
particulièrement employées contre les animaux sur les-
quels on ne pouvait mettre la main (1 ) (mouches, charen-
cens, chenilles, etc.), et que l'on supposait être envoyés
(1) A Foigny (diocèse de Laon), par exemple, saint Bernard,
(au rapport de uuillaume, abbé de Saint-Théodorio, son biographe)
excommunia des mouche^ qui s'étaient introduites en si grande
quantité dans Téglise que leur bourdonnement troublait le recueil-
lement des fidèles. L'effet de Texcommunication fut tel que, le
lendemain, tontes les mouches furent trouvées mortes^ jonchan
t
6
par les démons. Pour ceux que Ton pouvait samr et
appréhender au corps, on les traduisait devant le tribunal
cnrninel ordinaire, après les avoir assignés en personne.
Innombrables sont les faits qui témoignent de ces
usages, d^ailleurs incontestés. En voici quelques-uns Se
rapportant aux pays que comprend aujourd'hui le dépar-
tement de TYonne :
Avant d'aborder les cas spéciaux nous mentionnerons
une convention intervenue en décembre 1^91, entre la
reine Marguerite, Comtesse de Tonnerre, et TAbb^yè
de Pontigny (au sujet de leurs droits respectifs dans la
Gbâtellenie de Ligny et quelques Grange^) tlans l8(|uelle
il est question de jugements d'animaux. (Cartuïatre de
Tùnnerte).
En 1363, quatre habitants de Saint- And ré^n-Terre-
Plaine (aujourd'hui canton dé Guillon] furent obligés de
piayer dix florins pour éviter que justice soit faite à leurs
porcs qui avaient tué un enfant (1). Le sort de ces porcs
aurait été d'être étranglés et pendus par les deux pieds
de derrière à un chêne, ou aux fourches patibulaires, s'il
en existait dans le pays. Peut-être même eut-on commencé,
suivant une stricte application du talion, parfaire subir
aux condamnés des blessures semblables à celles qu^ils
avaient faites à leur victime. Dans ces sortes de supplices,
ranimai condamné paraissait parfois habillé en homme;
une plaire de gants était dcfnnée au bourreau, qui la raetr
tait pour procédera Texécùtion.
Vers la même époque^ les Religieux de Fohtenay (canton
de Vézelay), furent *tenus de payer dix florins po\lir la
rançon de deux traies qui avaient meurtri aiix cuisses un
eAfant (2). Au même temps encore, le porcher "de ^oiiichy
(canton de Chablis) ayant été tué, le Procureur soutint
que lé meurtre avait était commis par les dix pores du
pays et que tous ces animaux devaient être tnis à mort.
I
les dalles de Téglise. — Suivant, même, le récit de Surîus {De
proèatii sanetorum histùriis — 4570)^ les résultats de l'exéom-
miuiieation furent iitstiaEitanés : les ftaouekes Ciirent foudroyées.
De là, le dicton populaire : • l^oMer tommê étf màuekeê • .
<1) Archives de la Gôte*d*Or; *— Ctomples dès QhAtelienies de
l'Auxqis.
{V^ fotrttt des «Mtofiies de r Auxois.
Résimioins, comme le fait n'éUift pas nettement établi, les
Seigneur^ du lieu, ph>priétaires des pf éténâus coupables,
furent admis à composition : d où il résulta qù'uû seul
dés dix porcs fut exécuté en si^ne de justice (1).
Au xt* siècle (U66), un habitant de Ch'ailley, qui s'était
Nvré au crime de bestialité, fut brûlé vif en ce pays avec
ses deux compKcès, une vache et un veau. Ce suppTicé
occasionna mèihe un ^conflit qui se continua pendant long-
temps. Le village de Chailley, comme plusieurs autres
pays de nos contrées, avait pour origine l'établissement
d une Grange créée par TAbbaye de Pontigny .Les Religieux
4e r Abbaye avaient, par conséquent, droit de justice sur
tonte les dépendances de cette Grange. Mais dans le vbisi-
nagese trouvait la Seigneurie de Vénizy dont les privilège^,
mal définisr, au début, pa^ rapport a ceux de TAbbajilfi,
avaient déterminé entre tes deux paHies un traité transaé-
lionnel. Eh 1335, 91 avait été stipulé que les Moines de
Pontigny auraient toute iustice et droit d'exécution dans
le chs Jie la notairie de Chailley, réserve ftiite de! certains
délits pour lesquels droits d'instriiction et de condamna-
tion, aans la terre même dé Chailley, appartiendrai^ent
au Seigneur de Veoizy. Or, le Pi^vftt de ChaîHey, intef-
1 grêlant faussement les termes de liei convention, avait, dès
fe commencement, remis les trois coupables au Seigneur
de Vèniiy. Dé là, émoi d'autant plus vif parmi les Reli-
gieux dé Pontigny, que le promoteur de Tacte criminel
était un domestique dfe TAbDàye. Oh ne se contenta pas de
s^inéi^er; on en viht à protester. Après de longues flégo^
ciations, toutefois, l'affaire se termina par une Charte du
Seigneur de Venizy, dans laquelle ce derni^ reconnaissait
Terreur commise par lePréWH de Chailley, déclarant n'en
▼ouloir tirer aucune conséquence contre les Relineux dé
Pontimy, et confirmait la transaction de 1325 (3).
Ennn^ dans la première moitié du xvi* siècle, une truie
fut pendneà Oraon (Saint-Martin ou ^int^Loup ?) par le
mattre des hautes œuvres de Sens. Rien nMncliqtïe pour
quel fait. On voit ^ulement qu'il a été payé à rèxécutéUi^
w sola et 4 0 deniers pour seagants {3).
(i) AréhiVea de lii COte^d'Oi^.
8) Arohivca de l'Yoïme. Baronnie de Saint-Julien*du-Sault.
t
8
Ce supplice est le dernier dont nous ayons trouvé la
trace dans notre histoire locale; mais on n'entend point
dire que plus tard encore il n\ en ait pas eu d'autres.
Bien que, à partir du xvi® siècle, les procès d^animaux
soient devenus plus rares, I usage cependant n'en était
pas abandonné. On sait, par exemple, que, en 1585, les
chenilles du diocèse de Valence furent assignées par le
Grand Vicaire et condamnées à quitter immédiatement
le diocèse. A la fin du XVIP siècle, même, (1690) malgré
l'opinion contraire des meilleurs canonistes qui profès-
saient que Texcommunication ne pouvait être prononcée
que contre l'homme baptisé,un Grand vicaire excommunia
les chenilles qui dévastaient la campagne de Pont-Château,
en Auvergne, et les renvoya devant le juge du pays.
Celui-ci, après avoir déployé vis-à-vis des coupables tout
un luxe de procédure, leur enjoignit^ sous peine de
dommages et intérêts et de châtiments corporels, de se
retirer dans un terrain inculte qu'il leur désigna. De telle
sorte que Racine en faisant, dans sa pièce des Plaideurs^
plaider V Intimé pour des chiens, s'attaquait à un usage
qui n'était pas encore complètement tombé en désué-
tude (1). Au surplus, après même que le mouvement
philosophiaue de la fin du xv!!"" siècle se fût développé,
bien s'en fallut que la responsabilité morale fut universel-
lement retirée aux bêtes. Si, dans un camp, Tanimal fut
considéré comme un automate insensible, dans l'autre, on
continua de proclamer son intelligence et ses facultés mo-
rales. Leibnitz, dans ses Essais sur P entendement humain j
(1) H semblât au reste, que le Nouveau-Monde ait pris à tftche
de recueillir une coutume qui allait disparaître. Au Canada, vers
la fin du xvii« siècle, TÉvêque excommunia à plusieurs reprises
des bandes de tourterelles qui causaient des dommages. — A.u
Brésil, dans les premiers temps du xviii® siècle, les Religieux
du monastère de Saint-Antoine mtentèrent une action en violation
de propriété contre des fourmis, dans le but de les faire, sous
peine d'excommunication, déguei*pir des lieux qu'elles avaient
envahis. Le Juge, qui avait Fesprit conciliant, rendit un arrêt
aux termes duquel les Frères durent fixer dans les environs un
champ convenable pour qjie les fourmis y pussent vivre en s*y
cantonnant. Cet arrôt fut signifié aux insectes par un Religieux
qui alla le lire à haute voix devant les ouvertures des fourmilières.
— Au Pérou aussi, dans le xviii^ siècle, une excommunication
3
établit entre Phomme et la bète une comparaison qui n'est
pas toujours à lavantage du premier. Il va même jusqu'à
ne pas juger indigne de la bonté divine d*accoraer aux
animaux une rémunération dans une autre vie. Bonnet,
qui leur reconnaît une sorte de conscience et de responsa-
bilité, dit aussi en termes exprès qu'il lui paraît possible
u une vie ftiture leur soit réservée. Plus tard une façon
e compromis s'établit, et Ton convint qu'on accorde-
rait à l'animal une organisation mentale également distan-
te de la conscience et de l'automatisme ; cela s'appela ins-
tinct. Mais le traité a fini par être dénoncé par un certain
nombre de philosophes. L'école évolutioniste a cherché et
travaille encore à établir par l'analyse des faits que l'ins-
tinct n'est que le résultat d'habitudes contractées par suite
dune série d'expériences faites de générations en généra-
lions, et fixées» avec le temps, dans l'espèce. Ce qu'il y a de
piquant surtout, c'est de voir que la fraction radicale de
cette école, franchissant les limites du règne animal, en
est venue à nier résolument le libre arbitre chez Thomme,
et, sauf substitution des impulsions psychiques aux
impulsions physiq^ues, a relégué presque, au nom du
déierminisme, le roi de la création au rang inférieur où les
Gomez Pereira, les Descartes, les Mallebranche plaçaient
l'animal.
G. HOISET.
fut prononcée contre des termites qui avaient dévoré un grand
Dombre de volumes dans une bibliothèque.
Observons d'ailleurs qu'en Europe, au commencement de ce
siècle môme, l'animal était encore exposé aux foudres du Saint-
Siè^. Le 30 septembre 1804, d*après une lettre adressée de
Pans par Tabbé D. à Scipion de Ricci (lettre mentionnée par
M. le baron de Ponnat, dans son Histoire des variations et con-
tradietûms de Nglise romaine)^ le pape Pie VII lança un bref
contre les sauterelles de Mérate, y donnant comme probable
l'opinion des Scolastioues qui professaient que Us corps des
insectes nuisibles sont habités par des esprits infernaux.
L'HORLOGE D'AUXERRE
NOTES COMPLÉMENTAIRES
I
Dans la séauee du 9 avril 1879 de la Société des
Sciences historiques et naturelles de l'ïonne (4), son
président, M. Challe, a communiqué à cette assemblée
une notice sur Thorloge d*Auxerre, dont l'auteur était
à ce moment inconnu, et qui lui avait été remise par
M. Bonneville, membre de la Société. A cette occasion,
M. Challe a cru devoir rappeler, en termes sympathi-
ques, Que nous en avions écrit une sur le même sujet.
« L 'horloge d'Âuxerre, a-t-ii dit, était un monument
des plus élégants. Sa haute flèche a péri par incendie^ en
1824. On Ta remplacée par une bâtisse assez disgra-
cieuse. M. Lechat a donné, dans VAnnuaire de FYonne
de 1841, une histoire et une description aussi intéres-
santes que complètes de cette création architecturale du
XT* siècle, avec un dessin très exact. »
En remerciant M. Challe de sa bienveillante apprécia-
tion, nous croyons devoir relever une petite erreur de
composition. Ce n'est pas en 1824, mais le 28 septembre
1825 que l'incendie de la flèche a eu lieu.
Quant à la notice dont il a donné lecture, elle se ter-
mine ainsi :
(1) Bulletin de ladite Société, 33» volume, p. 105.
c On lit sar le cadran, du côté du levant, deux vers,
f où rheure qui mesure..... t^
M. Challe a cru pouvoir en compléter le sens dans les
termes suivants :
« le temps, est, selon le goût du temps, com-
« parée à celle que les hommes doivent prendre pour
« règle de leurs actions, t^
Or, voici quels sont les deux vers mentionnés dans la
notice, et que M. Challe a reproduits :
Me primum motat cœlum, mea régula cœlum est
Si iua sit cœlum régula, tutus obis (1).
Ils ont donné lieu de sa part à cette note :
« H. Lechat, dans sa notice ci-dessus citée, a écrit :
« tnotat: mais il paraît, par le vrai sens du distiaue,
« indiqué d'ailleurs par te texte qui précède, qu'il faut
« lire, dans cette inscription à demi-enacée, métal, »
Nous ne saurions nous rallier à cette opinion.
Nous ferons remarquer tout d abord que, dans Tins-
cription à demi-eifacée, le mot motat et surtout la lettre
0 sont d'une conservation parfaite, et qu'alors même que
les mots motat et metat auraient le même sens, il fau-
drait s'ittcliner devant la netteté du premier.
S'il y avait quelque incertitude sur Tintention de Tau-
leur du distique, il serait facile de prouver que le mot
motat vaut mieuï que metat. Motare signifie mettre en
moovemenl. C'est la véritable expression qui convient à
la pensée dominante de l'auteur. Cest l'aspect du ciel
qui détermine le jour ; c'est le jour qui marque l'heure ;
Cesl le ciel, par conséquent, cjui met en mouvement
Tinstrument qui indique les divisions du jour.
On pourrait d'ailleurs affirmer que grammaticalement
motat est plus acceptable que metat, parce que metat,
raremenl employé comme verbe actif, ne sérail pas venu
sous la plume du versificateur du xv* siècle.
En voilà bien long à propos d'un mot! mais notre
(i) Le cadran, du côté du couchant, a aussi son inscription :
ZHm morior moreris. Morisns tamsn hora rmuLSCor,
Naseere sic ealo, dum moriere solo.
12
vieille horloge a déjà subi tant de mutilations, qu'on ne
saurait nous en vouloir de chercher à conserver à ses
restes, jusque dans leurs plus petits détails, leur carac-
tère primitif.
II
Revenons à la notice déposée par M. Bonneville.
Suivant M. Challe, « elle paraît être du commencement
du siècle dernier ; elle y ajoute pourtant quelques dé-
tails, notamment en ce qui concerne les ouvriers qui
ont été employés à cette construction, détails empruntés
sans doute à des documents des archives de la mairie,
qui ne subsistent plus aujourd'hui. »
C'est ainsi qu'elle nous apprend que marché fut fait
avec Jean, maître horloger, pour les mouvements de
rhorloge, et avec Jean Frémy pour la charpente.
Jean Caradon fondit la cloche (1] à Paris. Martinet
Duchesne fournit le fer, que Jean Donnet, serrurier, mit
en œuvre, et dressa la flèche et les pinacles. Didier
Gagnebien, couvreur, revêtit le clocher de plomb et
d'ardoise, et Jean de Billy, orfèvre, fil le cadran en én[iail
avec des caractères gothiques (2), tel qu'on l'apercevait
du côté du levant.
Aucune date, aucun chiffre de dépense ne sont donnés
()our ces divers marchés. Mais ces détails étaient déjà
connus^ et les éditeurs de l'Annuaire historique du dépar-
tement, qui les ont reproduits dans l'édition de 1868,
d'après le chanoine Potel (3), indiquent la date de 1469.
Cette coïncidence ayant éveillé notre attention, nous
nous sommes reporté à la brochure consultée par eux,
laquelle est aujourd'hui très rare et a été imprimée, sans
(i) Le poids de la cloche qui existe encore aujourd'hui est de
8,287 livres. Lebeuf, Mémoires sur l'histoire civile d^Àuxerre^
t. II, p. 342.
(2) Ce cadran figurait une rosace entourée de chifïres gothi-
ques composés de compartiments découpés, dont les membrures
étaient en plomb doré et les intervalles remplis en verres de
couleur.
(8) Potel, BecueU de pièces d^antiquité\ horloge d'Auxerre,
me, p. 85.
13
nom d'auteur, en 1776, chez Laurent Fournier, impri-
meur-libraire à Auxerre. A notre grand étonnement, nous
avons reconnu que le manuscrit communiqué par
H. BonneviUe n'était que ia copie inachevée du Mémoire
sur î Horloge de la ville d'Auxerre^ lu à l'assemblée
publique de la Société littéraire de cette ville, le 29 octo-
bre n59, par le dit chanoine.
Un sentiment de curiosité bien naturel nous a dès lors
conduit à rechercher, dansTédilion Fournier, la véritable
expression de la pensée de Tauteur, que M. Challe avait
cru devoir compléter ; mais nous n y avons trouvé, p. 86,
que cette même phrase inachevée dans le manuscrit ;
« On lit sur le cadran, du côté du levant, deux vers où
K l'heure qui mesure. »
Puis viennent les deux distiques, et quelques rensei-
gnements déjà connus. 11 y a là une lacune que, sans
aucun doute, l'auteur se fût empressé de combler, s^il
avait été appelé à corriger les épreuves de son œuvre : ce
qui n'a pas eu lieu.
En efl'et, il résulte de la préface de l'éditeur, que l'abbé
Potel aurait été étranger à cette publication. « Un heureux
hasard, dit-il, a fait tomber entre nos mains cette partie
des travaux et des veilles du savant chanoine, et elle n'a
été tirée que pour les amis et connaissances du digne
auteur, afin de pouvoir contenter ceux qui ont les com-
mencements, et de ne pas les priver du surplus qui ne
peut que les satisfaire pour les recherches exactes et
lumineuses dont il a toujours été jaloux, et qui instruisent
à fond de toutes les manières dont il a pris la peine de
traiter. »
III
L abbé Potel, puisqu'il est le véritable auteur de
la notice, avant reproduit les noms des ouvriers aux-
quels était due la construction de l'élégante flèche de
notre horloge, nous crevons opportun de continuer cette
série, en faisant connaître ceux qui depuis lors ont con-
couru à son entretien, ainsi que les dépenses des divers
travaux exécutés dans ce but.
Nous ferons précéder ces documents de quelques rei)-«
u
seigB^emwt^ géoératti sur Torigioe el les furogrès de
l'horlogerie en France.
Ce qu'on, sait de cette origine, c'est qu'on se contenta
longtemps de cadfans solaires» et que ks pretni^s essais
d'horlogerie furent des clepsydres (1) et des sabliers, ins-
truments dans le^uels on employait l'eau ob le sabie
comme force motrice.
Les horloges purement mécaniques comméneèreitl à
paraître dans le nu'' siècle.
Au XI* siècle, le rouage de la sonnerie n'était pas en-
core inventé. Ce n'est qu'au commencement du xn* qu'on
le trouve adapté aux horloges.
Vers la fin du xiu% quelques petites horloges, à poids
et contrepoids, décoraient déjà les châteaux royaux el les
hôtels des grands seigneurs; mais ces infilmmeots, plutôt
curieux que véritablement utiles, ne donnaient pas
l'heure avec plus de précision que les clepsydres et les
sabliers.
il faut arriver au xiV' siècle pour trouver une véritable
horloge i^archant à roues et portant des poids. L'art de
l'horlogerie était alors peu répandu en France, et la ville
de Paris n'avajt pas encore une horloge publique. Ce
n'est qu'en 137Q qu'y fut établie celle dite du Palais,
dont le roi Charles V avait confié l'exécution au célèbre
horloger allemand, Henri de Vie. Il est curieux de voir
quels étaient, à cette époque, les efforts des villes pour se
munir d'instruments réglés qui missent un terme aux
intermittences parfois un peu exagérées des sonneurs.
Avant même d'avoir un hôtel de ville, on avait une cloche
ou une horloge. L'horloge était d'ordinaire placée sur la
tour ou le beffroi, qui fut longtemps la seule maison
commune (2).
(i) En ce ^ui concerne les clepsydres, voici ce qu'on lit dans
le IHeiionMatre de la conversation et de la UctfÊre^ 104* livraison
(Yonne, département de 1'), p. 442 :
a La ville de Sens a conservé une industrie particulière, mai^
« dont les développements sont essentiellement limités : c'est
« celle des clepsydres ou horloges hydrauliques, inventées, il y
< a plusieurs siècles, par un bénédictin de Saint-Pierre-le-Vif. »
(2) Nous en avons un exemple dans l'horloge d'Avallon. Le
vieux beffiroi a été constroit, en 1466, aux {niis dea Uabitants.
1S
I,^ bab^ants d*Auxerre. furent des premiers & faire
jouir tour ville de cette importante amélioration, malgré
les charges qu'elle devait leur io^poser.
Eu Uli, eu vue d*assurer Tejiactitude du service de
carde organisé pour sa défense, ils avaient fait Tachât
a un ara» orlog^. ^ ressorts et à sonnerie, qui fut placé
dansTe clocher de TégliseSainVEusèbe, oh les guetteurs
de jour et de nuit avaient leur loge (1).
Naïf cetK^ horloge ne se faisant entendre que d'uiUe
partie de U ville, au ipois de juin 14^5, ils projetè-
rent, ppur \à r^pwocher du centre, de la transporter
sur la toMr gaUlaraé, qui était contiguë à Tune dés portes
du château des comtes. C'est en travaillant à la charpente
né^eeeisaire dans le cloître du couvent des Cordeliers qtie,
le 8 dudit wfiv^^ le teu ayant pris dans des copeaux,
détruisit Téghsç et une granide partie des bâtiments. A la
suite de cet événement et de beaucoup d'autres, lexécu-
tion de ce projet ^vait été suspendue.
Il fut rep^s çn 1457, année pendant laquelle, requête
fut présentée k Jean de Bourgogne, comte d'Étampes,
uaavuiXiBr du comté d'Âuxerre, à lefibl d'obtenir la per-
mission qécessairç. qui fut accordée par lettres datées
d'Amiens, le 16 août même année.
i^e 24 juillet 1458, les habitants, réunis en assemblée
A rîBtériear de Tédifioe est une salle voûtée où eiôgeait autre-
fob le conseil de viUe, et qui fiai appiropviée à cet usage, en
1^^ par Pierre Champion, cnambrilleur à Avalion. Cette salle
sert aujourd'hui de musée à la Société archéologique.
[l] On voit encore les quatre petites hicames qui facilitaient
\mBf sorveâlanee. ^A. ceMe oocasioa, nous devons faire remarquer
(pM la ikêohe de Tef lias Saint-Ekisèbe est en ruines, et qu elle
exige d'une façon urgente des réparations.)
Les fonctions de ees gardiens ae viHe consistaient à parcourir
du regard les plaines environnante:^ , à signaler en temps de
paix lee iBeeodi6a,et en temps de guerre rapproche de l*ennemi.
us attestaient leur vtigilanee en répétant, a« moyen d'un cornet
à bouquiUy l'heure aux quatre coins de l'horizon, et, plus tard,
lorsque les horloges appai*urent, en battant l'heure sur leur
timbra.
L'usage de làire firapper par les guetteurs le timbre des hor- *^
lo^s persista longtemps, et les villes des Flandres avaient déjà
leurs norloges k sonnerie que les guetteurs du Louvre criaient
et battaient encore l'heure.
46
générale, par devant H'' Jean Régnier, seigneur de Guar-
chy, bailly d'Àuxerre, émettaient unanimement le vœu
« que Torloge qu'on avoit délibéré d'établir sur la tour
gaillarde seroit faict des deniers communs des habi-
tants ».
En U60, les travaux étaient peu avancés. On avait
construit seulement Tarcade du double cadran et placé à
côté les roues de Thorloge, sans la sonnerie.
Des malheurs sans nombre, la peste, la dernière
guerre du duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, avec
Louis XI, avaient empêché l'exécution de ce projet, et les
travaux, commencés en 1460, traînèrent en longueur
pendant plus de trente ans.
Pendant Tannée 1469, on avait traité avec mattre Jean,
horloger, pour la fourniture des mouvements,
En 1483, marché était lait avec un fondeur de Paris
pour la grosse cloche et deux appeaux.
Or (1), « comme cette dépense et celle de la plom-
berie qu on vouloit faire magnifique étoit un peu forte
pour le temps, et qu'il étoit besoin d'y employer les de-
niers communs des habitants, en plus grande quantité
que dans les dépenses ordinaires, on dut se munir de la
permission du roi Charles VIII.
« Ce fut la première grâce qu'il accorda aux Àuxer-
rois. ^
Leur vœu fut sanctionné par ses lettres patentes datées
de Tours, le20 janvier 1483, où il est dit : « pour
« ce que iceulx habitans, tant pour raison des guerres,
« c^ui par cy devant ont eu cours, que aussi pour la sté-
« rilité de bien des années passées ont esté fort travaillez
« et apouvris, il ne leur seroit loisible fournir aux frais
« Qu'il convient faire pour ledict orloge, sinon que ce
« mst des deniers communs d'icelle ville, ce qu'ils n'eus-
se sent osé ne oseroient faire sans sur ce avoir congié et
4C licence de nous. En nous humblement requérant, que
« attendu ce que dict est, et qu'il est bien nécessaire et
a aussy chose fort honneste avoir en une telle cité, (m
€ afflue et habile grant peuple, un bel orloge.....
(1) Lebeuf, Mémoires sur rkistoire cinile d'Auxerre^ t. H,
p. 842.
♦7
« Pourquoi Nous, ces choses considérées, voulant sub-
« venir auxdicts exposons et iceulx favoriser en leurs
« affaires, à iceulx pour ces causes avons permis et oc-
« trové, permettons et octroyons de grâce spécial par ces
« présentes, que les deniers communs de laditte ville,
4L soit de ceulx que nous leur avons octroyé ou autres
€ ils puissent et leur loyse faire lesditz orloge, cloche,
< appeaulx, charpenterye et autre chose nécessaire pour
« rédifBcation d icelluf. pourveu toutes foyes que la
« pias part desdttz manans et habitons se coMentent à ce.
« Far le Roy, à la relation du Conseil,
« Signé : Amt. »
En U84, la cloche et les deux appeaux étaient iondus
à Pans par Jean Caradon,
De 1484 à 4602 (1), c'est-à-dire pendant plus d'un
siècle, l'inventaire des archives de la mairie, qui a été
dressé en 1760, ne fait mention d'aucuns travaux qui
auraient pu être exécutés pour grosses réparations ou
entretien de l'horloge.
Pendant l'automne de 1 602, 1 1 0 livres turent emplovées
à la réparation de la tour et 506 livres à Tentretien ae la
flèche.
A dix années de là, au mois d*août 1612, on s'occupa
« du raccoustrement des deux montres gastées et rom-
pues par les injures du temps, et l'on dépensa 320 livres
(1) Cette lacune nous semble pouvoir trouver son explication
dans les délibérations prises par les maire et échevins, les 29
novembre et 6 décembre 1 665.
Par la première, il est conclu « qu*aucuns papiers ne seront
emportés des archives de Thôtel de ville qu*en conséquence d'une
conclusion et délibération authentique, et que dans les occasions
qui pourront arriver où il sera absolument nécessaire de voir les
tiire&y papiers et registres, ils seront vus en Thôtel de ville, en
présence des magistrats, sans qu'ils puissent sortir dudit hôtel,
sous quelque prétexte que ce soit. »
Par la seconde, t au sujet de ce qu'ayant fait la visite de leurs
litres et papiers, ils ont trouvé qu'il en manquoit beaucoup et
des plus nécessaires qui avoient été enlevés par des particu-
liers a été conclud qu'on présenteroit requête à M. le bailly
d'ÀQxerre pour avoir permission d'obtenir et faire publier lettres
de monitoire à ce sujet. »
\m II
4S
pour les dorures et peintures desfèuillfl^es, daulphins,
salamandres et pieds droits. »
Le 16 novembre 1628, traité était fait par les Qiaire et
échevins avec Nicolas Bertrand, couvreur, pour répara-
tions à rborloge, notamment h la flèche et au cadran, et
ce moyennant 1550 livres. Pendant qu*on réparait le
cadran, les ressorts de la sonnerie se cassèrent, dans la
nuit du 9 au 1 0 septembre ; ce ne fiit que quinze jours
après que le mattre « orlo^eur » Alexandre put la remettre
en état, à la grande ioie des habitants.
Dans le courant de Tannée 1638, la charpente de la
flèche, dont la chute paraissait imminente, fut refaite
entièrement.
En 1641, nouveau traité avec Nicolas Bertrand pour
réparations y détaillées, moyennant 4 390 livres*
Le 15 décembre 1554, assemblée générale des habi-
tants au sujet des réparations à faire à Thorloge.
« Sur ce qui fust représenté que le grant orloge de
« ceste ville estoit de présai^t en décadence et ne pouvait
« sonner au subject de ce que. .. (suit le détail des dégr^*
« dations), il a esté conclua que ayant esgard que Pierre
« Dubois, oflogeur de la ville, p^roi^t entendu et expéri-
« mente au gouvernement dudict horloge, il seroit passé
« contract avec luy pour sa mise en estât et son entretien
« pendant dix années, moyennant 260 livres pour les
« réparations et 60 livres par chaque année pour Ten-
« tretien. »
Le 20 janvier 1669, les oQiciers municipaux traitaient
avec Pierre Maupouillant, charpentier, et Jean Cuiller,
couvreur, pour les réparations reconnues nécessaires,
moyennant 900 livres.
Le 3 août de la même année, Jean Cuiller était chaîné
« de recouvrir à neuf la flèche, de descendre les deux
« escuissons qui sont à ladicte flèche où estoient em-
« preintes les armes du Roy et de ladicte ville, redorer
« iceux escuissons bien et duement d'or en feuilles, faire
« le fond desdicts escuissons d'azur, et reposer yceux
€ aux lieux où ils estoient et les attacher bien et due-*
« ment, le tout moyennant 650 livres. »
Les 1450 livres montant des sommes dues aux sieurs
Maupouillant et Cuiller ont été, par ordonnance de
49
M. Bouchu, intendant en Bourgogne, en date du 13 no-
vembre 4669, imputées sur les 5,935 livres 10 sols accor-
dés par le roi aux maire et échevins^ pour le prix àe
canons appartenant à la ville.
Le cadran situé du côté de la rue de la Draperie étant
plus exposé que l'autre aux ravages des pluies, fut rem-
placé, en 1670, par un cadran peint sur une feuille de
cuivre rouge.
Quant aux distiques qui sont encore inscrits au-dessous
de chaque cadran, ils datent de 1672, ainsi que Tindique
celui qui est placé du côté du levant.
Le 5 mars 1702, assemblée générale des habitants par
devant M. Jean Baudesson, maire^ au sujet de réparations
à faire à la fontaine Saint-Germain^ à la rue dessous les
Cordeliers et à Thorloge. Il est décidé que requête sera
adressée à Tintendant pour obtenir lautorisation. Le 30
dudit mois, ordonnance de Tintendant autorisant une
réunion générale des habitants, à laquelle les privilégiés
seront appelés. Cette assemblée ayant eu lieu le 13 août
suivant, il fut décidé que les réparations proposées se-
raient adjugées, au rabais, suivant les devis et le mé-
moire qui avaient été dressés; le 24 dudit mois, la
délibération prise à ce sujet était approuvée par l'inten-
dant.
Du 1 1 septembre au 3 octobre de la même année, on
procéda aux adjudications. Claude Hichaut fut chargé des
travaux de l'horloge au prix de 380 livres. Quant à ceux
concernant la fontaine Saint-Germain et la rue dessous
les Cordeliers, ils furent adjugés à François Vallet et
Georges Chaperon, maçons, moyennant 2,090 livres.
Le 16 janvier 1707, un mémoire détaillé des répara-
tions à faire à Thorloge, évaluées à 170 livres, sans y
comprendre les barreaux de fer, est déposé par le sieur
Hicouin, horloger. Il est paraphé, le 20 du même mois,
par MM. Baudesson, maire, Robiqet, commissaire aux
revues, et Collinet, assesseur. Rien n'indique que l'exé-
cution des travaux ait eu lieu.
Le 19 février 1719, ordonnance M, de La BriflTe, inten-
dant en Bourgogne, en marge d'une requête à lui pré-
sentée par les maire et échevins, au sujet des réparations
à faire à Thorloge. Ledit seigneur ordonne qu'il soit fait
un devis.
20
Le 17 juillet suivant, nouvelle requête à l'intendant
pour être autorisé à adjuger, au rabais, les réparations
suivant le devis estimatif qui a été dressé. L'autorisation
demandée ayant été accordée, les adjudications eurent
lieu du 10 au \U août, et le sieur Jean-Baptiste Berthier,
maître charpentier, l'ut chargé de Texéculion des travaux,
au prix de 3,250 livres, Qt, en outre, de ceux relatifs à la
reconstruction de la balustrade ou galerie dudit horloge,
iiioyennanl1,800 livres.
Le 26 janvier i 720, requête est présentée à M. de La
Briffe, à l'effet d'obtenir l'autorisation d'imposer sur les
habitants la somme de 3,250 livres pour les réparations
adjugées à Berthier. En marge de ladite requête, ordon-
nance de 1 intendant autorisant l'imposition, «au cas
néanmoins qu'il n'y ait pas de revenant bon dans les
revenus patrimoniaux. »
Le 1" février, le même entrepreneur devenait adjudi-
cataire de 6,608 livres de vieux plomb provenant de
l'horloçe, au prix de 27 livres le cent, soit, au total,
1,782 livres.
Le 15 mars 1722, traité avec Pierre Micouin, horloger,
qui s'oblige « à mettre l'horloge en pendule » et à faire
tous les ouvrages nécessaires, moyennant 550 livres. Au
dos du traité est la figure de l'orloge, qui représente seu-
lement le mécanisme.
Le 7 janvier 1723, avait lieu la réception des ouvrages
adjugés, en 1719, au sieur Berthier, et, en marge du
f)rocès-verbal de cette opération, quittance était donnée,
e 19 avril suivant, par le susnommé de la somme de
5,200 livres, savoir : 1° celle de 3,250 livres pour le
montant de son adjudication; 2"" celle de 1,800 livres
pour le marché fait avec lui pour îa reconstruction de la
nalustrade ou galerie de l'horloge; 3** enfin de celle de
150 livres pour augmentation d'ouvrages; sur laquelle
somme totale de 5,200 livres, il a tenu compte de la
vente à lui faite, le 1*"^ février 1720, de 6,608 livres de
plomb.
Enfin, procès-verbal de réception desdits travaux était
dressé, le 7 septembre suivant, par M. Martineau de
Soleyne, subdélégué de l'intendant de Bourgogne, à
Àuxerre, après visite des experts nommés à cet effet.
21
Du 10 septembre au 10 novembre 1737, adjudications
des réparations à faire au grant orloge et aux vitres de
rhôtel de ville. Est déclaré adjudicataire Jean-Jacques
Guion, moyennant 370 livres. Le 6 décembre, ordon-
nance de Tmtendant approuvant celte adjudication.
Du 18 mars 1738, quittance par Guion de la somme
ci-dessus.
En 1772, une importante réparation était à faire. Dans
la nuit du 29 au 30 juin de ladite année, un ouragan des
plus violents, qui ravagea la ville et les environs, avait
détruit les deux élégantes flèches en pierre qui couron-
naient l'arcade du double cadran. Au lieu de les rétablir,
on se borna à les remplacer par le toit en ardoise que
nous voyons aujourd'hui.
Pendant les années qui suivirent, jusqu'en 1814, il n'y
eut que des dépenses ordinaires dentretien.
A cette dernière date, les deux cadrans étaient telle-
ment endommagés qu'il fallut songer à les refaire. Leur
rétablissement dans leur ancieu état eut été un travail
diflTicile à cause de la multiplicité des soudures et dorures.
II était mên)e à désirer qu'on les relit d'une autre ma-
nière, leur forme bizarre empêchant de distinguer le
mouvement des aiguilles. On se décida donc à les rem-
F lacer par deux cadrans simples, qui furent peints à
huile sur une couche de mastic de Dihl. De ces deux
cadransy un seul existe encore, c'est celui du levant.
Après rincendie de 1825 (1], on dut s'occuper de la
réparation du désastre qui venait d'avoir lieu. Dqux
f>rojets furent présentés. Le premier consistait à réédifier
a vieille tour depuis sa base et à lui donner une éléva-
tion d'environ 50 mètres; le second, à établir, sur la
plate-forme qui était élevée de 25 mètres, une cage pour
recevoir la sonnerie.
Le premier projet devait donner lieu à une dépense de
150,000 francs. Le second pouvait être exécuté avec
13,000 francs. Le dernier prévalut et fut adopté par le
Conseil municipal, dans sa séance du 1""" dpcomhre 1825.
(i) Les cloches, tombées sur une maison voisine, furent trou-
vées intactes, ci 0,5)0 t! .; de plomb furent déposées dans les
caves de Thôl'^'. Je viUe.
n
L*acljudication eut lieu au prix de 11,610 francs. Hais les
évaluations avaient été bien inexactes, car les travaux en
augmentation, adjugés le 18 iuin 1827, s'élevèrent à
10,746 francs. À ces chiffres, il convient d'ajouter celui
de 4,120 francs payés à l'horloger Lépaute pour le réta-
blissement de la sonnerie, soit, au total, 26^676 francs.
Et la toiture du nouveau campanile est encore à faire I
IV
Nous compléterons ces renseignements par la publi-
cation d'un document, dont la découverte est due à
H. Moreau, voyer municipal.
Yoici dans quelles circonstances cela a eu lieu. L'un des
Soteaux du campanile qui, depuis 1825, remplace notre
èche tant regrettée, était, en 1881, dans un tel état de
dégradation (ju'il y avait ui^ence d'y remédier. En pres-
crivant les dispositions nécessaires a cet effet, M. Moreau
remarqua que chacune des trois cloches qui composaient
la sonnerie portait une inscription. Il chercha à estamper
celle de la plus grosse. Mais comme les échafaudages qui
E cuvaient faciliter cette opération n'avaient dû être éta-
lis que dans la partie qu'occupait le poteau à remplacer,
on ne put l'exécuter qu en partie. Informé de ce fait par
H. Moreau, je lui exprimai le désir de recueillir avec lui
lesdites inscriptions avant Tenlèvement des échafau-
dages.
Grâce à son concours et à celui de M. Ahu, maître
charpentier, chargé des travaux, il nous a été possible de
les relever. Nous les reproduisons ci-après, ainsi que le
fdc simile de la partie estampée.
L'inscription de la grosse cloche, composée de deux
lignes , présente cette singularité que des fleurons sé-
parent presque tous les mots; que le mot Aucerre est
divisé, et que son complément, ainsi que la fin de l'in-
scription, ont été reportés au-dessus de la première partie,
alors qu'ils devaient naturellement prendre place au-
dessous.
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24
V
A quel titre Tancien Auxerre était-il qualifié de cité
où afflue et hainte grant neuple, dans les lettres patentes
du roi Charles VIII, et ae grante cité, sur la cloche de
son horloge? Nous manquons de documents à ce sujet.
Suivant Courtépée (1), on comptait jadis 20,000 habi-
tants à Auxerre et 80,000 dans le comté. Or, de son
temps, ajoutait-il, la population n'était plus que de
moitié dans lune et dans Tautre. Un déchet aussi marqué
lui paraissait ne pas avoir d'autre cause que la chute du
commerce, florissant sous les Romains et fort affaibli
sous les rois de la première race.
Désireux de recueillir des renseignements sur Tirapor-
tance de la population de notre ville à des dates posté-
rieures à celle des lettres patentes ci- dessus indiquées,
nous nous sommes, comme toujours, adressés à notre
ami, M. Quantin.
Voici ceux qu'il a pu nous fournir pour la ville
d'Auxerre seulement.
iNDivrous
On 3r comptait feux (2). imposables. exempts (3). total
En 1515 . . . 1855 X 5 = 9275 200 9575
En 1597 . . . 2400 X 5 = 12000 200 12200
En 1666 . . . :2381 X 5 = 11665 200 11855
En 1707 . . . 2168 X 5 = 10840 200 11040
En 1749 ...— -. — — 8736
Le dernier rôle des tailles, en 1596, donnait 2,400 feux,
ainsi répartis (4).
(1) Description historique et topographique du duché de Bour-
gogne, t. VI ; description d'Auxerre, mdcclxxxi, p. 700.
(2) Le recensement de la population ayant lieu par feux, il
était d'usage d'en multiplier le total par 5, chiffre adopté comme
moyenne du nombre d'habitants par ménage.
(3) Quant aux excmps, ils comprenaient : les nobles, les clercs,
les jurés, les bourgeois, les bourgeoises a sainctz (autrement dit
dépendant de l'abbaye de Saint-Germain et du chapitre cathé-
dral), et les pauvres mendiants.
(4) À SaintrPère, 582 feux; à Saint-Eusèbe, 470; à Saint-Loup,
315 ; à Notre-Dame-la-d'Hors, 422; à Saint-Félerin, 155; à Saint-
25
[La ville et ses faubourgs étaient alors divisés en onze
paroisses).
Pour Tannée 1597, il nous est possible de fournir des
détails plus complets en ce qu'ils s'appliquent à tout le
comté. Pendant la dite année, des commissaires avaient
été délégués pour y faire la recherche des feux, en vue
d'établir Tirnpôt de la censé.
Le recensement fait par eux constata" seulement à
Auxerre 2,290 feux, qui, multipliés par 5, ont donné,
pour les rôles de 1598, 11,450 habitants. Quant aux
autres paroisses comprises dans le comté, dont les popu-
lations avaient été, comme celle d'Auxerre, ravagées par
les maladies, épuisées par les guerres civiles et les
garnisons, le nombre total des feux se trouva être de
4,089
En y ajoutant ceux d'Auxerre 2,290
On y trouve un total de 6,379 feux .
ou 34 ,895 habitants seulement, soit « un déchet encore
plus marqué » que celui signalé par l'abbé Courtépée.
Et comment pouvait-il en être autrement? les habi-
tants de la ville et ceux du comté, soit qu'ils eussent
embrassé le parti du Roi, soit qu'ils se fussent rattachés
à celui de la Ligue, n'en avaient pas moins été maltraités,
rançonnés et ruinés par les deux partis. Pour le prouver,
nous ne saurions mieux faire que de reproduire cet
extrait du rapport des commissaires délégués.
« Les Maire et eschevins leur remonstrèrent que la
ville d'Auxerre avoit esté aultant opprimée que nulle
aultre de la province ; que ses faubourgs avoient esté
niynés pendant les dernières guerres et qu'on ne pouvoit
nourrir aucun bestail dans la ville; qu'elle éloit réduite
en si grande pauvreté qu'il n'y avoit moyen de repaver
ses rues ; que le droit d'entrée sur le vin étoit son seul
Mamès, 141 ; û Saint-Renobert, 110; à Saiiit-Pierre-en-Cbabteau
46 ; à Saint-Amatre, 70 ; à Saint>Martin-les-SninUilulien, 40 ; à
Saint-Gervais et Saint-Martin-les-8uint-Marien, 49; au total,
2,400 feux.
L'église Saint-Etienne étant la cathédrale, n avait pas de res-
sort paroissial.
âÉ0
revend; que la plus^art de seâ habitants, qui éloient
vignerons et compagnons de rivière, étoient dans la
misère ; qu'elle avoit supporté de grands frais lors de la
reprise de plusieurs places qui faishient la guerre et de
sa propre réduction au Roy, et que les rïches ayant
déserté là vilte, les impôts étoient retombés sur les
pauvres. »
VI
Notre visite à Thorloge nous a permis de nous rendre
compte de l'état assez délabré de la tour qui supporte
le nouveau campanile, et il nous a paru que, dans un
avenir prochain peut^tre, des travaux inporlants de-
vraient être entrepris pour sa consolidalion.
Quel sera le parti que prendra alors Tadministration
municipale? On ne saurait le prévoir.
Aujourd'hui que les beaux exemples d'architecture
civile du moyen-flge deviennent de plus en plus rares,
sera-t-elle respectueuse du passé? En posant cette ques-
tion, et bien que partisan des tendances de Pédiiité mo-
derne, qui s'ingénie à transformer nos villes et adonner,
avant tout, aux populations de Tair, de l'eau, de la lumière
et de bonâes voies de communication , nous souvenant
de nos premières années passées dans le voisinage de
notre horloge, et pour ainsi dire sous son* abri, nous ne
pouvons nous défendre d'une sorte de piété filiale.
Nous aimons donc à espérer qu'à ce moment de res-
tauration, que nous appelons de tous nos vœux, l'édiiité
auxerroise se souviendra que la cloohe d'un hôtel de ville
ou d'un beffroi a été le premier signal de la liberté com-
munale, et qu'elle avisera, non seulement à conserver
ce qui reste de l'œuvre des premiers constraoteurs, mais
encore à rendre à notre cher monument son caractère
archéologique et son ancienne él^ance.
Ad. Lbghat.
«■
DU iSERVICE HYDRAULIQUE.
QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LE CURAGE ET l'ENTRETIEN DES
rivières et ruisseaux non navigables ni flottables, sur
l'amélioration du Régime des eaux et sur les irriga-
tions DANS LE DÉPARTEMENT DE l'YONNE.
Une circulaire adressée aux Préfets, par le Ministre
des U^vaux publics (M. Vivien), le 47 novembre 4848,
posait les bases d'organisation du service hydraulique.
Elle faisait ressortir que : parmi les questions qui
intéressent le développement de l'aisance et du bien-être
des populations» méritant à ce titre, toute la sollicitude du
gouvernement de la République, il n'en est pas de plus
importantes oue celles qui ont pour objet Taccroissement
du produit aes terres cultivables, la fertilisation des
terres improductives, l'assainissement des campagnes.
Le Ministre ajoutait : que pour seconder son collègue
de rAçriculture et du Commerce, dans la réalisation
prochame des améliorations promises au pays, Tadmi-
nistration des travaux publics, devait de son côté, et
autant que possible, dans la limite de ses attributions,
concourir aux travaux susceptibles d'ac^crottre puissam-
ment la richesse nationale.
Au noml^e de ces travaux étaient naturel tetnent et en
première* ligne rangés ceux qui sont de nature à exercer
une influence directe sur la production agricole, c'est-à-
dire : les canaux d'irrigation, de limonage ou de col-
matage, k nSgttlarisationj la conservation, le curhge, le
28
bon aménagement des cours d*eau, la création d(3 réser-
voirs artificiels, l'emploi des eaux soit comme moteur,
soit comme agent fertilisant, enfin le dessèchement des
marais et la destraction des étangs insalubres.
Depuis longtemps déjà^ disait le Ministre, la plupart
de ces questions ont été mises à l'étude» l'opinion publique
s'est vivement préoccupée de leur importance ; la question
des irrigations^ notamment, a fixé au plus haut point
Tattenlion générale, et des mesures législatives, dont
l'utilité ne saurait être méconnue, ont eu pour objet de
lever les principaux obstacles qui s^opposaient à la pra-
tique individuelle de l'arrosage des terres.
Le Ministre voulait parler :
l'' De la loi du 29 avril 1845, en ce ^ li touche à la
faculté, pour les propriétaires riverains des cours «reau,
d*obtenir, moyennant juste et préalable indemnité, le
passage, sur des fonds interméaiaires, des eaux dont ils
ont le droit de disposer;
2** De la loi du M juillet 1847, qui permet aux mêmes
propriétaires que ci-dessus, et sous les mêmes conditions,
aobtenir la faculté d'appuyer contre les immeubles des
riverains qui leur sont opposés, les ouvrages nécessaires
à leurs prises d'eau.
Les prescriptions de la circulaire du 17 novembre 1848,
sont des plus pressantes : « Il ne s a^it plus aujourd'hui,
« de proclamer de nouveau des vérités universellement
« admises; 11 est temps de sortir des considérations théo-
« riques, et d'aborder résolument les applications. »
Le Ministre insiste vivement sur la nécessité de parer
aux lenteurs, à l'indécision, au défaut d'initiative des
intérêts privés, trop faiblement stimulés d'ailleurs, par
l'action de l'autorité publique.
Il estime que le Gouvernement doit intervenir d*une
manière efficace, par les movens puissants dont il dispose,
et par le concours bienveillant des hommes compétents
3 u il a le pouvoir de faire agir. Il voudrait dans chaque
épartement un ingénieur spécial, aidé d un personnel
convenable, centralisant toutes les études relatives au
régime des cours d'eau, la réglementation des usines
hydrauliques, les projets de dessèchements, d'irrigation,
de colmatage, de tous ouvrages destinés à utiliser les
29
eaux pluviales el à créer des ressources pour les époques
de sécheresse, elc.
Le Ministre exprime, aussi implicitement que possible,
son vif désir de voir l'initiative de l'administration des
ponts et chaussées substituée àcelle desintéresés; îl fait
un appel « au zèle éclairé et au patriotisme des ingè-
re nieurs, » il annonce même Tinscription d un crédit au
budget des travaux publics pour l'étude des projets, dont
Texamen doit être confié ultérieurement, sous le rapport
technique et administratif, au conseil des ponts et chaus-
sées ; et au. point de vue agricole à des hommes spéciaux
offrant toute garantie au pays.
La circulan-e invile, en terminant, chaque Préfet à
donner connaissance des dispositions ci-dessus analysées,
au ctjnseil général de son département.
Elle présente des considérations qui font prévoir 17 ans
à l'avance, la loi du 21 juin 1865 sur les associations
syndicales ; elle consulte enfin les conseils généraux sur
l'opportunité qu'il pourrait y avoir, à étendre aux
barrages destinés aux usines, le principe du droit d'appui
créé par la loi précitée du 11 juillet 1847, en faveur des
barrages d'irrigation.
Il V avait lieu de penser, qu'après l'apparition de cette
circulaire si énergique, si remplie de nonnes intentions
ei de promesses, toutes les opérations se rattachant, de
près ou de loin, à l'amélioration de l'agriculture, allaient
prendre un développement considérable. On a le regret
de dire, que cela n'arriva pas dans le département de
l'Yonne.
Le conseil général, lors de sa session de 1848, répondit
à la communication de la circulaire ministérielle (séance
du 3 décembre) :
V Qu'il lui paraîtrait fâcheux, que l'administration
prît, dans les circonstances plus haut spécifiées, l'initia-
tive de travaux se rattachant à des intérêts privés ;
2^ Que tous les propriétaires, ou plus de la moitié des
propriétaires intéressés à une amélioration agricole,
doivent se réunir en association syndicale; saisir de leur
demande en déclaration d'utilité publique H. le Préfet,
qui, sur l'avis du conseil général, prendra tels arrêtés
qu'il conviendra;
89
9"" Qi|*il serait Uès utile d'étendre aux baiT«^;es de
retenue des usines, le droit d*appui édicté par la loi du
il juillet 4847;
4^ Enfin qull ne croit pas devoir accorder de su bven-
tions sur les fonds départementaux, se référant aux
délibérations de 1 845 et 4 846 où il a déclaré ne pas vouloir
imiter les départements de la Sarthe et du Var, qui ont
procédé, à leurs frais, à la reconnaissance des cours d'eau
oon navigables ni flottables et aux études nécessaires
pour arriver à leur réglementation (1).
fine discussion assez vive s engagea avant l'adoption da
la délibération.
fin membre émit Tavis que les travaux d'irrigation
étant une cause de prospérité publique, il n'est pas
convenable de les abandonner à la libre disposition des
propriétaires, et qull faut en laisser Tinitiative à Tadmi-
nistration.
Un autre membre ne craignit pas d'avancer : que l'Etat
est impropre à exécuter de grands travaux agricoles; que
la création d un service hydraulique ne serait qu'une
nouvelle charge pour le Trésor, sans lui procurer de grands
avantages. Il persiste à penser que l'initiative de toute
ainélioration agricole doit être laissée aux associations
privées.
Un conseiller s'éleva énergiquement contre cette opi-
nion. La science des irrigations, diV-il, est dans l'enfance,
c est par ce motif (}u'il est utile de faire des études, de
multiplier les expériences, et Tétat seul possède le moyen
de les entreprendre. Il cite plusieurs exemples pour éta*
blir que l'initiative et l'intervention de l'Etat peuvent
obtenir des résultats, que l'association privée serait im-
puissante à produire.
Dans sa session de 1850 (séance du 6 septembre),
le conseil général, après avoir entendu le rapport du
Préfet sur les souffrances de l'agriculture, et la circulaire
dans laquelle le Ministre de rigriculture et du Commerce
(1) Le Conseil général de T Yonne pensait, bien à tort, que ces
études seraient fort dispendieuses et mutiles pour la plupart des
cours d'eau, à liaison de la disposition des lieux, de la nature dii
sous-sol, du morcellement, etc., qui s^opposent à rii'ri^Uoii e|^
grand.
9«
demande qu'on luidisiâae connaître la grayijté 4v mal et les
moyens que pourrait en^ployer le Gouvernement pour le
combattre, s exprime ainsi à la fin de sa délibération :
« L'élève du bétail e3t prea^ue partout négligée; une
« trop grande étendue de terrain est livrée à la culture
« des céréales, une trop petite aux prairies naturelles et
« artificielles ; de là, pénurie de la viande, et quelquefois
«( encombrement de grains et avilissement nécessaire des
« prix. De^ges mesures, uqe bonne loi 9ur 1^ irriga-
« tions, lai^ment appliquée, rçmédieraient en grande
« partie au mal; Tintérèt des cultivateurs ferait le reste.»
JLes choses restèrent dans le $t<Uu quo jusqu'à Tinter-
veolioQ ai désirée du décret de décentralisation adminis-
trative du 25 mars 1 1(52.
Aux termes de ce décret, les Préfeits sont autorisés :
1^ A statuer ^ur les affaires départementales et
communales qui jusqu'à c^e jour exigeaient la décision
du chefde PÇtatou du Ministre dellntérieur (4), c*qst-à-
dire en ce qui touche au sujet dont on s'occupe ici : sur
les cours 4'eau non navigables ni flottables, pour tout ce
qui se rapporte à leur élargissement et à leur curage.
(Tableau A annexé au décret, n"" 51 ) ;
â"" A statuer également, sans Tautorisaiion du Ministre
des Travaux publics, sur les objets mentionnés au tableau
D. joint au décret et portant les numéros ci-après:
(H"" 3). Autorisations sur les cours d'eau non navigables
ni flottables, de tous établissements nouveaux tels que:
moulins, usines, barrages, prises deau d'irrigation,
pâtouillets, bocards, lavoirs à mine ;
(N" 4). Régularisation des dits établisseinents, lorsqu'ils
ne sont pas encore pourvus d'autorisations régulières,, ou
modiflcation des règlements déjà existants ;
(N^ 5). Dispositions pour assurer le curage et le boq
entretien des cours d'eau non navigables ni flottables, de
la manière prescrite par les anciens règlements, ou
d'après les usages locaux ; réunion, s'il y a lieu, des pro-
prietaires intéressés en associations syndicales ;
(i) Un décret impérial du 8 mal 186i a placé les cours d*eau
non navigables ni flottables dans les attributions exclusives du
ttinifltôre de L'agiicttiture, du commerce et des taravaux publics,
32
(N® 6). Constitution en associations syndicales des
propriétaires intéressés à inexécution et à Tentretien des
travaux d'endiguement contre la mer, les fleuves, rivières
et torrents, navigables ou non navigables, de canaux
d'arrosage ou de canaux de dessèchement, lorsque ces
propriétaires sont d'accord pour l'exécution desdits tra-
vaux et la répartition dos dépenses ;
(N"" 5 de Tannexe au tableau D). Etablissement de prises
d'eau pour fontaines publiques dans les cours d'eau non
navigables ni flottables, sous la réserve des droits des
tiers ;
(N"" 7 de lannexe du tableau D). Répartition entre
Tagriculture et l'industrie des eaux des cours d*eau noa
navigables ni flottables, de la manière prescrite par les
anciens règlements et les usages locaux.
L'extension considérable donnée au pouvoir des préfets,
par le décret de centralisation, semblait devoir ouvrir au
service hydraulique, encore peu développé, une ère
nouvelle, et lui imprimer une vive et durable impulsion.
Ce décret allait, en effet, mettre un terme aux lenteurs
qu'entrainaient inévitablement, pour toutes les affaires
ou questions se rattachant aux cours d'eau non navigables
ni flottables, la transmission et notamment le retour des
dossiers soumisaux ministères, compétents, mais encom-
brés et surchai^és par la centralisation.
On verra si les espérances conçues se réalisèrent en ce
qui touche à l'obtention des résultats finaux ; si les obscurs
pionniers qui ont ardemment travaillé à préparer les
voies, ont obenu autre chose que la satisfaction procurée
par le sentiment du devoir consciencieusement accompli!
Mes fonctions administratives, quelque modestes
qu'elles fussent, me mettaient journellement en rapport
soit avec des agriculteurs et de grands propriétaires fon-
ciers, riverains de cours d'eau et désireux de pratiquer
des irrigations, soit avec des usiniers et des industriels
propriétaires de dérivations.
Je devais procéder à l'étude et à la préparation de pro-
jets de curage, destinés, hélas I comme tant d'autres à
demeurer lettres mortes.
Il fallait instruire les nombreuses réclamations qui se
33
produisaient dans Tétendue de Tarroodissemenl qui
m'était confié, et que soulevaient : d'une part l'exagéra-
lîon des retenues dans les biefs, d'autre part des arrosages
abusifs portant préjudice aux usines. J'étais obligé, dès
lors, de parcourir à pied, et non à pied sec, d'importantes
vallées où je fiis à même, pendant plus de 25 ans (de 4 854
à 4879), de constater presque partout un déplorable état
de choses, et une absence à peu près complète d'aména-
gement des eaux.
Ayant habité le midi de la France, pendant une partie
notable de ma carrière, et ayant pu apprécier de visu
les funestes conséquences des sécheresses prolongées, les
privations cruelles, les pertes irréparables qu'entraine la
pénurie ou l'absence des eaux bienfaisantes, je ne pou-
vai-^ m'empêcher de déplorer amèrement un concours
de circonstances tendant non seulement à paralyser, mais
encore à rendre nuisibles, des éléments susceptibles de
doubler la richesse agricole et industrielle de notre dépar-
tement, et que d'autres pays seraient si heureux de
posséder (1).
De 4852 à 4857, cependant, il y eut comme des symp-
tômes de réveil. Divers projets decurageetdefaucardement
furent étudiés et produits; puis on s'occupa d'une manière
assez active de la réglementation des usines (moulins
à blé et industries diverses) ; il en fut de même des drai-
nages.
Je publiais, vers cette époque, dans la Conslttution,
quelques notes statistiques établissant que dans le dépar-
tement de l'Yonne penaant les années 4854, 4855 et 4856,
il avait été projeté des curages de rivières et ruisseaux,
(1) Les départements du Midi manquent généralement de prai-
ries naturelles, et ne peuvent combler leur déficit, sous ce rap-
port, au moyen des prairies artificielles encore peu développées.
Le département desBouches-du-Hhône, égal aux 5/7 de l'Yonne en
superiicie, n'a que 12,733 hectares de prairies naturelles et 7,300
hectares de prairies artifielles, maigre les améliorations apportées
à sa condition par la dérivation des eaux de la Durance. Le dépar-
tement de Vaucluse, à peu près moitié du nôtre en surface, n'a
que 6,676 hectares de prairies naturelles et 11,277 hectares de
prairies artificielles. Le département du Var, dont la superficie
égale celle de TYonne, n'a que 12,500 hectares de prairies natu-
relles et 10,000 hectares de prairies artificielles.
1883 Ht
34
sur un développement de 238 kilomètres; que 87 usines
avaient été dotées, par des arrêtés préfectoraux, d'une
existence légale, parfaitement inoffensive aujourd'hui
pour les riverains des biefs, si fâcheusement mfluencés
par des retenues exagérées.
M. Guillier, un éminent agriculteur de TAvallonnais,
signalait en même temps le mauvais état des cours d'eau
non navigables ni flottables, et insistait sur la nécessité
d'élargir et de curer leurs lits.
Il attribuait avec raison les débordements intempestifs
et dommageables qui se produisent:
« 1 "" Aux empiétements continuels des riverains, qui par
« des plantations, par des travaux de toute nature, rétré-
« cissent d'abord et finissent par obstruer le lit du cours
« deau;
« 2® Au peu de profondeur des cours d'eau, encombrés
« par la vase et les herbes ;
« 3® Au défaut d'entretien et de surveillance. »
M. Guillier, toutefois, n'était pas suflisamment rensei-
gné, lorsqu'il cherchait à donner une idée de notre réseau
ydrauiique, de notre fortune industrielle, et des super-
ficies de prairies naturelles, susceptibles d'être fructueu-
sement irriguées. Nous sommes beaucoup plus riches
que ne le supposait M. Guillier, comme je 1 exposerai plus
loin.
On me pardonnera la digression qui précède, par ce
qu'elle ténioigne que vers 1857, et malgré les efforts déjà
tentés, la situation était encore relativement bien peu
satisfaisante. On pouvait dire d'ailleurs des autres arron-
dissements, comparés à celui d'Auxerre : Ab uno disce
omnes.
Notre département eût été trop heureux, si l'impulsion
vigoureuse, momentanément donnée aux opérations de
toute nature du service hydraulique, se fût propagée et
continuée.
Il n'en fut pas ainsi, surtout pour ce qui se rapporte à
l'amélioration des cours d'eau non navigables ni flottables.
Les syndicats formés par commune, pour diriger l'exé-
cution des travaux, et g[énéraiement composés de membres
choisis parmi les usiniers et les propriétaires de prairies,
présidés par des notables non riverains et par suite désin-
35
téressés, oe tardèrent pas h tomber dans une complète
inaction.
Les travaux, à peine commencés sur plusieurs points,
s'arrêtèrent, des difficultés survinrent, soit au sujet des
voies et moyens et de la répartition des dépenses ; soit par
suite de mauvais vouloirs des riverains et du faible con-
cours de certaines municipalités. On retomba bientôt dans
les funestes errements du passé.
Si on consulte les procès-verbaux des séances du
Conseil général de 1857 a 1861 , on reconnait que la régle-
mentation des usines se poursuit, que plusieurs demandes
d'arrêtés subissent l'épreuve des enquêtes, et que pour
un certain nombre il a été procédé au recolement des
travaux.
Les pétitions pour prises d'eau d'irrigation continuent
à se produire et à faire Tobjet d'instructions spéciales ;
mais les renseignements fournis par le Préfet, sur les
curages proprement dits, font déjà pressentir que beau-
coup d*arrêtés vont rester à l'état de lettre morte.
Les importants dessèchements de la vallée de la Vanne,
dans l'arrondissement de Sens, des noues d'abandon
dans celui de Joi^ny, des bruyères de Yei^ignv dans
l'arrondissement de Tonnerre, rencontrent des obstacles
insurmontables, tenant au défaut d'accord entre les
intéressés et aux exigences des demandeurs en conces-
sion (1).
En 1859, le Préfet dit quelques mots des curages, dont
le besoin se fait partout sentir, et qui finiront par embras-
ser tous les cours d'eau du département.
En 1860, le Préfet s'exprimait ainsi devant le Conseil
général :
« Si les curajges ne produisent pas jusqu'ici les résul-
% tats qu'on doit en attendre, cela tient à ce que l'esprit
a d'association n'est pas encore assez développé dans le
« département, et que l'administration rencontre de
a grandes difficultés pour composer, et surtout pour
t iaire fonctionner les syndicats. Peu de personnes, en
« eflet, sont assez dévouées à l'intérêt général pour faire
€ taire l'intérêt particulier, et consacrer une partie de
(1) Ces trois dessèchements s'appliquent à plus de 2,500 hectt
36
« leur temps à la direction et à la surveillance d'opérations
« dont la plupart n'apprécient pas encore bien le degré
(( d'utilité. )>
En 1861, on mentionne simplement les curages, en
faisant remarquer que l'inaction des syndicats s oppose
seule à ce qu'on voie diminuer d'une manière notable
les débordements qui causent de si grands dommages à
l'agriculture.
C'est supposer ici aux svndics peu de patriotisme, et une
médiocre intelligence eu fait d'améliorations agricoles ; le
Préfet semble ne pas se préoccuper suffisamment des petits
cours d'eau oui trop peu importants pour n)otiverIa)*orma-
tion de syndicats , ont été jusqu'à présent confiés aux
soins et a la direction exclusive des maires.
Ces nombreux ruisseaux qui sont pour la plupart dans
un fort triste état, et par où commencent les déborde-
ments, ont fait anciennement dans certaines communes
l'objet d'arrêtés rendus plus ou moins périodiquement ;
mais il est avéré que depuis de très longues années il
n'ont pas été ramenés à des conditions réellement nor-
males.
Le décret du 8 mai 1861, en plaçant la réglementation
des cours d'eau non navigables ni flottables dans les
attributions du ministère de l'Agriculture, du Commerce
et des Travaux publics, a permis d'apporter dans l'en-
semble des mesures qui intéressent le régime et la
répartition des eaux, l'unité de vues et de direction
nécessaire pour atteindre le but que la loi des 12 et 20
août 1790 a assigné aux efforts de l'administration.
Mais ces efforts pour aboutir devaient se combiner avec
l'initiative des préfets, avec le dévouement des syndicats
et des maires et la coopération active des agents de tout
ordre de l'administration des ponts et chaussées.
Un défaut d'habitude des errements administratifs^
chez les membres des syndicats (1), un zèle trop modéré
(1) Voici ce que disait le Conseil d'arrondissement de Joigny,
dans sa session de 1862 : a Dans ses précédentes sessions, le
Conseil a déjà fait remarquer combien Tabsonce de règlements
sur Fusage des cours d'eau et leur curage était préjudiciable a
tous les intérêts, et surtout à la conservation dos prairies ; que
oet usa^e est généralement immodéré, abusif, et qu'il est de la
37
chez beaucoup de maires, joints à Tabsence d'instructions
indispensables pour les guider dans raccomplissemenl
de leur mission, ont été les causes dominantes des retards
apportés à des travaux dont les conséquences bienfaisantes
seraient immenses.
Fl faut ajouter à (!'es causes limpossibilité, par le service
ordinaire des pont et chaussées, déjà très chargé, d^atta-
cher d'une manière spéciale et permanente, au moins un
conducteur à chaque arrondissement, afin de procéder aux
opérations sommaires, mais absolument nécessaires pour
atteindre le but proposé.
La pénurie du personnel ou des exigences budi^étaires
se sont-elles opposées à cette réalisation des promesses
implicitement contenues dans la circulaire ministérielle
du 17 novembre <848? On ne saurait regretter trop
vivement qu'il en ait été ainsi.
Pendant les années 1862 et 1863, d'après les rapports
du Préfet au Conseil général, les travaux de curage ont
été terminés sur 35 ruisseaux. On a commencé l'exéru-
lion de travaux analogues sur 41 cours d'eau, tJl projets
ont été dressés et 15 sont indiqués conjme étant à 1 étude.
II y a là certainement une recrudescence, qu'on pourrait
peut-être attribuer au décret de 1861 . L'avenir dira si ces
heureuses tendances ont continué à progresser.
De 1864 à 1869 inclusivement, soit pendant 6 ans, 40
cours d'eau seulement sont soumis au curage. Ce ralen-
tissement trouve sou explication dans les notes courtes
maissignificatives que renferment les rapports des Préfets.
En 1864. « 11 V a lieu de regretter que les travaux
« d'une certaine importance, et qui comportent l'inslitu-
«( tien d'associations syndicales, ne reroivent pas une
« impulsion plus vive. Ce n'est pas la prennère fois que
« je signale à votre attention l'inertie des syndicats... »
En 1865. — « Les simples curages s'effectuent assez
« facilement, mais ceux qui exigent des redressements
« rencontrent le plus souvent la résistance des riverains :
plus grande urgence d'arriver à une solution. II n'i-^noïc pas crue
des syndicats sont institués depuis longtemps, uoiir élaboi-er des
règlements, mais il pense que ces syndicats n'étnnt pas composés
d'hommes compétents, <: vtr impuissants, et qu il est indispen-
sable qu'un sr'rvicc bpco«ai s>oii créé. »
38
« Et puis ainsi que je l'ai déjà fait remarquer Tan der-
« nier, les associations syndicales ne fonctionnent pas,
« ou apportent dans laccomplissement de leur mission
« une lenteur préjudiciable aux intérêts qui leur sont
« confiés. »
En 4866. — La loi sur les associations syndicales, du
21 juin 186S, a été promulguée et le Préfet exprime
Tespoir « qu'elle aura pour effet de lever les principaux
« ODStacles qui ont entravé jusqu'ici les utiles opérations
« des curages. »
En 4867. — « Les espérances conçues ne paraissent
« pas précisément se réaliser. »
En 4868. — « Cette partie du service hydraulique (les
« curages) n'a pas diminué d'importance, malheureuse-
« ment un grand nombre d'arrêtés réglementaires restent
« sans exécution, et les syndicats ne se réunissent pas..;
« cependant le syndicat de la rivière d'Ouanne a com-
« inencé à fonctionner (1). »
En 4869. — Le Préfet annonce au Conseil général que
la partie du service hydraulique concernant le curage des
cours d'eau n'a pas diminué d'importance; que la néces-
sité de procurer aux eaux un libre écoulement est géné-
ralement reconnue ; que cela ressort de la multiplicité
des affaires de cette nature, provoquées par les délibé-
rations des conseils municipaux, ou par les pétitions des
intéressés.
« Cependant, ajouta-t-il, les opérations de curage ne
« s'exécutent que très imparfaitement, et dans Topinion
« de M. ringénieur en chef, cela tient aux imperfections
« du mode prescrit dans la plupart des cas.
« Les travaux de curage s effectuent suivant deux
« modes différents: soit par les riverains eux-mêmes,
« de la manière prescrite par les anciens règlements ou
« d'après des usages locaux, soit par des syndicats com-
« posés des principaux propriétaires intéressés.
« Dans le premier cas, les riverains apportent géné-
« ralement de la bonne volonté et les curages d'office sont
(1) L*actioxi du syndicat de TOuanne s*est bomé à la prépara-
tion d*un avant-projet de curaee, élargissement et redressement,
mais rien n'a abouti. Cette rivière est dans le plus déplorable état.
39
« très rares. Dans le second, au contraire, et alors surtout
4( qu'il y a lieu de faire concourir à l'opération des
« propriétaires non riverains, il faut provoquer le plus
« souvent un règlement d'administration publique et
« créer un syndicat dont l'organisation et le fonctionne-
« ment soulèvent de nombreuses difficultés. »
« L'Ingénieur en chef émet en conséquence l'avis :
« qu on ne devrait recourir aux associations syndicales
« que dans des circonstances exceptionnelles, celles, par
« exemple, où la nécessité d'exécuter des élargissements
« et des redressements, serait bien démontrée. »
En 4870. — On s*esl peu occupé du service hydrau-
lique; cela s'explique surabondaniment par les préoccu-
pations causées par la guerre avec la Prusse. Six cours
d'eau seulement ont été curés.
En 1871 . — Le Préfet signale, de nouveau, la difficulté
d'organiser et de faire fonctionner les associations syndi-
cales, comme aussi celle de reconnaître et de constater
d'une manière précise les usages locaux qu'on pourrait
invoquer pour éviter les règlements d'administration
f>ublique, et pour procéder très simplement en appliquant
a loi du U floréal an XI (1).
Il suit de là, dit encore le Préfet, que les curages
prescrits et non commencés sont encore en très grand
nombre. Quant h ceux en cours d'exécution, on peut ju;çer
de la lenteur qui préside à la marche des travaux, si Ton
considère qu'il en est qui n'ont pas fait un pas depuis 10
à 42 ans.
Un membre de la commission d'initiative, dans la
séance du 2 novembre 4871, a émis le vœu ci-après,
qu'il semble opportun de reproduire in extenso^ par ce
qu'il est très caractéristique, ce membre s'exprime ainsi :
(i) Quand, dans une commune, il n'existe pas de documents
écrits, établissant l'usage local, suivant lequel on a procédé anté-
rieurement aux curages, on peut provoquer, de la part du Conseil
municipal, une délibération dans laquelle sont relatés et constatés
les souvenirs des anciens ou des notables du piys. confirmés,
au besoin, par des témoignages plus rérents et incontestables.
On donne ainsi à Tusage local un caractère authentique, qui per-
met d'appliquer la loi du i\ floréal an XI. C'est là un moyen très-
simple, et qui Tnit <li 'p t:-;i:lrc les difficultés signalées par le
Préfet.
/
40
« Les cours d eau non navigables ni flottables sont,
« dans certaines parties du déparlement, dans uo état
« qui laisse beaucoup à désirer; souvent le lit de la
« rivière n'existe même plus, ainsi que cela a lieu pour
« la rivière d'Ouanne, sur quelques points de son cours
« dans la commune de Toucy. Il en résulte que les pluies
« des mois de mai et juin amènent fatalement des
« débordements qui ensablent les prairies naturelles,
« et rouillent complètement les foins (pour employer
« l'expression locale); ce qui cause un préjudice réel et
« considérable à l'agriculture.
« Comme il est probable que cptétatde choses n'est pas
« spécial à la rivière d'Ouanne (i), je prie mes collègues
« du Conseil général de vouloir bien émettre le vœu, que
« l'assemblée nationale soit dans sa prochaine session
« saisie d'une loi qui réglemente: (sic)
«^ V' Le curage, l'entretien et la réparation des cours
« d'eau non navigables ni flotables ;
« 2*» Les travaux extraordinaires qui doivent y être
« exécutés, et ceux à la charge de qui ils doivent être faits
« ou entrepris ;
« 3^ La police et la distribution des cours d'eau pour
« les irrigations, de manière à satisfaire, autant que faire
« se pourra, et l'intérêt des usines, et celui des proprîé-
« 4° Enfin, toutes les dispô^tions générales que peut
À comporter ce sujet, après avoif pris l'avis des admmis-
« tions départementales et communales particulièrement
« intéressées dans cette question. »
La commission, considérant que le vœu en son entier
ne peut être réalisé qu'après la promulgation du code
rural, à l'étude depuis plusieurs années (!2J), conclut en
(1) On peut observer un état de choses analogue sur les rivières
du Loing, du Branlin, du Serein, du Havillon, de la Baulches, du
Thôlon, etc. J*ai constaté personnellement que dans certaines
localités les sections des lits, d'une commune a Taulre, variaient
de 8"> et 10°^ à i^ de largeur en gueule ! Cela est rigoureusement
vrai. Aussi le moindre orage, une pluie un peu intense provo-
quent des débordements.
(2; Les premiers rapports au Sénat, au sujet du Code rural,
datent du 3 avril 1856.
41
demaiidant que le code rural soit présenté à l'assemblée
nationale aussitôt que possible.
Il est malheureusement à craindre qu'on ne l'attende
encore longtemps I II eût été si logique et si utile pourtant
(le lui donner le pas sur une foule de lois d'une urgence
très contestable.
L examen rétrospe(tlif auquel on vient de se livrer, au
sujet du curage des cours d eau, n'est déjà pas de nature
à îionner satisfaction à ceux qui portent un intérêt véri-
table aux destinées de notre département; quel sera leur
pénible étonnement en compulsant les travaux des séances
du Conseil gérerai pendant ces dernières années I
On serait presque tenté de penser que de t848 à 1870
la situation du service hydraulique, au point de vue du
curage des cours d'eau non navigables ni flottables, n'a
pas été exactement exposée, et que les espérances qu'on a
pu entrevoir ne reposaient en définitive que sur des bases
tout à fait hj^pothétiques.
On se plaignait, il est vrai, des lenteurs des syndicats
ou des maires, mais enfin, on indiquait comme entière-
ment terminés les travaux se rapportante 97 cours d'eau,
de 1861 à 1870 inclusivement.
Le rapport présenté par le Préfet au Conseil général
dans sa session d'août 1873, s'exprime ainsi au sujet du
curage des cours d'eau non navigables ni flottables:
« Les questions de curage, qui sont intimement liées
« aux intérêts de l'agriculture, sont souvent entravées par
« l'inertie ou le mauvais vouloir des riverains; comme
« aussi par la difficulté d'organiser ou de faire fonction-
« neV des associations syndicales.
« Les entreprises exécutées ou en cours d'exécution sont
a au nombre de 49. »
« Une seule de minime importance est exécutée. »
« Tout les autres n'ont reçu qu'un commencement plus
« ou moins prononcé d'exécution.
« Ces entreprises s'appliquent à une longueur de cours
tt d'eau de 265 kilomètres, intéressant une superficie de
« 4 ,827 hectares.
Dans la session d'octobre 1874, le Préfet reproduit le
reproche stéréotypé à l'adresse des syndicats, il ajoute :
42
Les entreprises de curages exécutées ou en coui-s d'exécu-
tion « sont au nombre de 50 (une de plus qu'en 1873).
« Elles s'appliquent à une longueur de cours d'eau de
« 229 kilomètres, intéressant 1 .444 hectares. (Il y avait
« en 1873, pour 49 entreprises, 265 kilomètres et 1,829
« hectares)?
« Les projets étudiés qui n'ont été Tobjet d'aucun
« commencement d'exécution, sont au nombre de 17, et
<c s'appliquent à une longueur de cours d'eau de 170
« kilomètres. »
Suivant le rapportdu Préfet dans la session d'août 1875,
les entreprises de curage exécutées ou * n cours d'exécu-
tion ne sont plus qu'au nombre de 48 ; e les s'appliquent
aune longueur de 172 kilomètres seu'r...ent et n'inté-
ressent plus que 1 ,102 hectares.
Après le reproche ordinaire aux syndicats, qui laissent
les arrêtés r^lementaires à l'état de lettres mortes, le
Préfet ajoute: « Toutefois, pour certaines entreprises, les
« intéressés se sont mis résolument à l'œuvre, depuis le
« premier janvier dernier, et la longueur curée jusqu'au
« premier juillet est de 10,200 mètres. »
En 1876 et 1877, même situation à très peu près qu'en
1875.
En 1878. — Le rapport de l'Ingénieur en chef produit
à la session d'août constate que les entreprises de curage
exécutées ou en cours d'exécution sont en nombre de 34 ,
intéressant 1 ,598 hectares sur une longueur de 1 19 kilo-
mètres. Ce rapport reproduit les reproches annuellement
infligés aux syndicats, qui pourraient seuls parvenir à
répartir les dépenses, de manière que chaaue propriétaire
ne fût imposé que proportionnellement à l'avantage qu'il
doit retirer des travaux.
Les renseignements fournis pendant la session de 1873
à 1878 inclusivement, manquent peut être un peu de
clarté et de précision. Ils présentent des anomalies que
je me borne a signaler, mais qu'il ne m'appartient point
d'expliquer. Ces anomalies pement tenir uailleurs jus-
qu'à un certain point à la mobilité des fonctionnaires qui
naturellement apprécient successivement les choses d'un
point de vue autre que celui où s était placé leur prédé-
cesseur.
43
En 4879, session daoût. — L'Ingénieur en chef révèle
dans son rapport une situation bien inférieure à celle dont
on a jusqu'ici entretenu le Conseil général, et qui paratt
malheureusement la vraie.
D après ce chef de service: « Des demandes de curage
€ assez nombreuses sonl adressées chaque jour à Tad-
« ministration, mais les arrêtés préfectoraux rendus sur
« ces demandes sont rarement suivis d'exécution. Chacun
« reconnait lufilité des curages, mais presque personne
« n est disposé à supporter sa part des aépenses.
4c Les associations syndicales autrefois constituées
« n*ont exécuté à peu près aucun travail. Les arrêtés
« préfectoraux rendus en exécution delà loi du 14 floréal
« an XI, dépourvus de sanctions efficaces, restent le plus
€ souvent à Tétat de lettres mortes.
« On cherche en ce moment à constituer de nouvelles
« associations syndicales sur les bases établies par la loi
« du 21 juin 1865 ; il n'est pas possible de dire, quant à
« présent, si Ton réussira dans cette voie.
€ Un seul curage a été exécuté en 1878; c'est celui du
« ruisseau d'Escamps, sur les communes de Chevanneset
« d'Escamps (1). »
En 1880 enfin, dans la session d'août, les niêmes diffi-
cultés sont signalées en ce qui touche à l'application de la
loi de floréal an XI et l'institution des syndicats. Toute-
fois, on apprend avec plaisir, en arrivant au terme d'une
investigationfassez pénible, qu'en 1877 huit cours d'eau
ou parties de cours d'eau, d'un développement total de
37 Kilomètres, ont été curés dans l'arrondissement de
Tonnerre, et c|ue d'autres curages assez importants pa-
raissent devoir s'eflectuer prochainement dans l'arrondis-
sèment de Sens .
En 1881, la situation est absolument la même qu'en
1880.
Tout ce qui vient d'être dit des cours d'eau non naviga-
bles ni flottables de l'Tonne prouve surabondamment :
I^^Que la plupart de ces cours d'eau ont besoin d'un
(i) On a dû, en présence^du mauvais vouloir de la plupart des
hverainB, faire exécoter les travaux d*ofBce.
44
curage radical, et i]ue, depuis quarante ans, on n'a rien
ou presque rien fait pour assurer celte opération ;
2** Que les déboraemenls, si dommageables et si rui-
neux pour lagriculture, se produisant à la suite du
moindre orage, de pluies un peu persistantes, de fontes
de neiges, etc., ne sont dus qu'à Vencombremenl des
lits de ces cours d'eau, par des vases, sables, végétations
aquatiques, accrus, plantations trop rapprochées des
bords et dans les lits mêmes;
3** Que la réglementation des retenues constituant ia
force motrice des diverses usines situées , soit sur ces
cours d'eau, soit sur leurs dérivations n flanc de coteau,
a seule fait depuis 1852 des progrès relativement consi-
dérables ;
4** Que cette réglementation, formant un heureux con-
tre-poids aux débordements, évite aux prairies naturelles
bordant les biefs des submersions plus ou moins inop-
portunes, pouvant être provoquées par des retenues exa-
gérées et abusives, ou par des moyens de décharge in-
sufTisants;
5** Que cette même réglementation s'oppose encore à
l'excès d htimidit" dont pouvaient souffrir les prairies qui
n'étaient protégées antérieurement, ni par une revancne
efficace, ni par des berges artificielles ;
6® Que les irrigations régulières, si favorables à l'agri-
culture et à laccroissement de superfiiûe des prairies na-
turelles, ne sont susceptibles d'extension, et ne peuvent
être rationnellement et opportunément effectuées qu'a-
près le curage à vif fond, vieux bords, de tous les lits des
cours d'eau ;
7° Que, pour obtenir un partage équitable des eaux,
entre l'agriculture et l'industrie, il est indispensable que
leur écoulement soit dirigé, suivant les besoins, au moyen
d'ouvrages spéciaux, barrages mobiles, rigoles de distri-
bution avec vannages, partiteurs, etc., sur les points ap-
pelés à bénéficier de leur maximum d'utilité;
8** Que les curages abandonnés à l'initiative des rive-
rains ou à la direction de syndicats et de maires plus ou
moins actifs et dévoués, ont donné lieu, depuis de trop
longues années, à des travaux insignifiants ou mal exé-
cutes, qui n'ont produit aucun résultat appréciable, au
45
double point de vue de rassainissement des prairies et
de rarnéncn^ement des eaux ;
9** Que l'initiative des riverains, des maires ou syndi-
cats, doit absolument se combiner avec celle de Tadmi-
nistration des ponts et chiussées, dont le concours, on ne
doiUpas craindre de le dire, est indispensable dans l'es-
pèce ;
10"* Que des instructions spéciales, détaillées, claires et
précises, ont Jusqu'ici fait défaut aux personnes prépo-
sées à la surveillance et à la direction des curages, et à
certains fonctionnaires eux-mêmes;
H** Que ces instructions doivent être accompagnées de
formules ou modèles des pièces h préparer et à produire
lorsqu'il s'agit : soit de simples curages par les riverains,
pouvant être ordonnés par des arrêtés préfectoraux pris
en conformité des lois des 12-20 août <790 et du 14 flo-
réal an XI ; soit de curages plus importants régis par des
syndicats, dont la dépense doit être supporter^ par les ri-
verains et arrière-riverains, en proportion de l'mtérêt res-
jiectif qu'ils ont à l'opération.
J'ai l'intention, en m'appuyant sur les autorités les
plus respectables et les plus compétentes, en me servant
aussi un peu de ma propre expérience, d'essayer ci-après
quelques indications sur la marche légale à suivre dans
les différents cas qui peuvent se présenter.
Je voudrais pouvoir formuler, parte in quâ. les spéci-
men des documents et tableaux les plus usuels néces-
saires pour régulariser la mise en tram des travaux, leur
constatation et le règlement des dépenses.
Avant d'arriver à cette partie matérielle des considéra-
tions qui font l'objet de ce Mémoire, il ne sera pas inop-
portun de jeter un rapide coup d'oeil sur l'ensemble de
notre département et d'apprécier les motifs qui font si ar-
demment désirer la réalisation d'opérations dont tout le
inonde s'accorde à comprendre Tindispensable nécessité
et l'urgence absolue.
On se plaint amèrement, depuis un demi-siècle peut-
être, parmi les populations, au sein de nos assemolées
communales et départementales, du mauvais état des
cours d^eau ; mais on se borne à des plaintes, à des re-
grets, à des vœux, sans attaquer le mal dans sa racine^
46
sans prendre la fernie résolution de le vaincre et d'en
triompher.
On espère que les conditions actuelles s'amélioreront. . .
mais il taut y aider I Les regrets ne remédient à rien, les
vœux sont stériles le plus souvent. L'espérance, sans
doute, est une belle et bonne chose, dont il ne faut pas
abuser pourtant.
S'il était permis de sourire un instant en s'occupaot
d'une affaire aussi sérieuse, je rappellerais volontiers ces
vers du Misanthrope^ de Molière :
L'espoir, il est vrai, nous soulage
£t nous berce un temps notre ennui ;
Mais Phiiis, le triste avantage,
Lorsque rien ne marche aprôs lui!
Belle Philis, on désespère.
Alors qu*on espère toujours !
Le département de l'Yonne, compris presquen entier
dans le bassin de la Seine, est sans contredit, comme
pays agricole, un des plus favorisés de notre bell^
France.
Supérieur de plus de 400,000 hectares à la superficie
moyenne des départements, bien qu'inférieur de quel-
ques milliers d âmes à leur population moyenne, il pré-
sente, dans les 738,000 hectares qui composent son ter-
ritoire, et dans un ordre non interrompu, des spécimen
des principales couches constituant l'écorce du globe, de-
puis les granités et les porphyres, jusqu'aux alluvions
quaternaires.
Ces couches, dont les affleurements sont sensiblement
parallèles entre eux, se dirigent presque perpendiculaire-
ment à la riche vallée de l'ïonne, qui traverse le déparle-
ment tout en entier, du S.-O. au W.-O., et le divise en
deux portions à peu près égaies et symétriques.
C'est le Morvan d'abord, ou la zone imperméable gra-
nitique ou porphyrique, formant une grande portion de
l'arrondissement d'Avalton.
La Terre-plaine, ou la zone des grès et des marnes du
Lias, non moins imperméable, vient ensuite et se déve-
loppe de Doniecy-sui^Cure à Guillon.
C'est en troisième lieu la Bourgogiie, où se succèdent
47
les trois étapes absorbants de Foolithe, de Cruzy-le-
Châtel à Coulanges-sur- Yonne, et sur lesquels reposent
Druyes , Courson , Vermenton , Chablis , Tonnerre ,
Noyers....
Après la Bourgogne, la Puisaye, la région imperméable
des argiles néocomiennes, des grès verts et de la craie
marneuse, où sont assis Saint-Sauveur, Toucy, Pourrain,
Brienon, Saint-Florentin, Flogny....
La zone des craies blanche et marneuse dont le centre
est Joigny.
Le ^nonais et le Gâtinais, où la craie blanche alterne
avec les terrains tertiaires imperméables, s'étendent jus-
3ues sur les cantons de Bléneau et de Saint-Fai^geau.
ans Touest.
Enfin, les alluvions, qui se déposent au fond de toutes
les grandes vallées et de Quelques vallées secondaires.
La rivière d'Yonne est 1 artère principale du réseau hy-
draulique si heureusement disposé pour faciliter Tirriga-
lion, sur une grande échelle, aes prairies naturelles déjà
existantes, et pour assurer, au moj^en de dérivations ra-
tionnellement tracées : soit l'extension de leur superficie,
soit l'accroissement de leurs produits dans des propor-
tions considérables.
Sur la rive gauche de l'Yonne, on distingue les impor-
tants affluents des sources d'Andryes et de Druyes, cfe la
Baulches, du Ravillon, du Thôlon, du Saînt-Vrain; sur
la rive droite débouchent de véritables rivières, telles
que : La Cure, le Serein, l'Armançon, la Vanne.
Les rivières du Loing, de l'Ouanne, du Branlin; les
ruisseaux de Bourdon, de Cuivre, d'Agréau, de Lunain et
de rOrvanne, dont les produits se versent dans la Seine,
à Horet, arrosent tout louest du département. Il faut y
ajouter la Cheuille et la Vrille, qui tout partie du bassin
de la Loire .
Ce réseau, dont les principaux linéaments sont esquis-
sés h grands traits, se compose, après déduction des
voies navigables et flottables, de 603 cours d'eau, rus,
ruisseaux, rivières, ayant ensemble un développement de
2,2i7 kilomètres 537 mètres, soit près de 562 lieues (1) I
(i)I^B renseignements parvenus au ministère de l*intérieur|
48
Ces 603 cours H eau, non navigables ni flottables,
créent des forces motrices pour 607 établissements indus-
triels : moulins à blé, foulons à tan, huileries, scieries à
bois et à pierres, réinouleries, moulins à plâtre, à ciment,
forges, hauts-fourneaux, filatures, etc, etc.
Sur les 607 retenues d'eau pratiquées, 167 seulement
restent à réglementer et ne possèdent pas encore le titre
administratif qui doit leur conférer une existence légale.
Toutes les autres sont munies des ouvrages régula-
teurs de leurs retenues ; des repères fixes indiquent les
niveaux que les eaux ne doivent jamais dépasser.
Ces mêmes cours d"eau, dans leur enremble et malgré
leur immense développement (augmenté encore par tous
les canaux de dérivation pouvant servir de rigoles princi-
pales d'arrosage), ne concourent cependant en ce moment
qu'à la fertilisation de 16,218 hectares, de prairies natu-
relles ou permanentes, dont 12,459 hectares sont irrégu-
lièrement arrosées par les crues ou par des eaux sau-
vages, et 3,758 hectares seulement d une manière régu-
lière. Les irrigations les mieux entendues ont lieu prin-
cipalement dans les arrondissements de Sens et de Joigny,
et se pratiquent au moyen d'ouvrages spéciaux opportu-
nément manœuvres.
A quoi tient ce fait déplorable que, sur 29,198 hectares
de prairies naturelles et permanentes, aue possède le dé-
partement de l'Yonne, 16,218 hectares, la moitié environ,
jouissent des bienfaits d'un arrosage qui n'est régulière-
ment opéré que sur 3,758 hectares?
Il ne faut pas chercher la cause d'un pareil état de
choses, ailleurs que dans l'encombrement des cours
d'eau non navigables ni flottables, qui depuis un demi-
siècle réclament un retour à des conditions normales, au
double point de vue de l'écoulement des eaux ordinaires
et des eaux de crues, et des facilités que donnerait aux
irrigations la possibilité d'un aménagement rationnel.
Si l'agriculture est en souflrance, on doit s^en prendre
de 1842 à 1845, établissent : que dans soixante-quinze départe-
ments, la longueur des coui*s d'eau non navigables ni flottables
dépasse 2,200 kilomètres. Le réseau hydraulique du département
49 l'Yonne n'a donc rien à envier aux autres contrés de ta France.
49
à la disproportion énorme qui existe dans le département
de TTonne entre les superficies livrées à la culture des
céréales et à celle des prairies naturelles.
Le Conseil général Ta très explicitement exposé au
ministre de Tagricutture et du commerce, dès 1850;
c'est à cette disproportion et à la négligence dans l'élève
du bétail qu'il attribue la pénurie et la cherté de la
viande de boucherie.
Qua-t-on fait depuis 1840? A celte époque, d'après la
statistique agricole de la France, dressée par les soins de
M. le ministre Gouin, la superficie des prairies naturelles
et permanentes du département de TYonne était de
29,154 hectares 28 ares, rapportant 23.61 quintaux par
hectare ; elle est aujourd'hui, d'après la statistique agri-
cole de 1880, de 29,198 hectaras, rapportant 26 quintaux
métriques par hectare.
La situation est à très peu près la même, sauf le rende-
ment par hectare, qui est un peu plus considérable.
Il est vrai de dire que la superficie des prairies artifi-
cielles, qui était en 1839 de 42,699 hectares, rapportant
23,78 quintaux métriques Tun, est aujourd'hui de 88,111
hectares, produisant, comme les prairies naturelles, 26
quintaux métriques par hectare.
C*est là un progrès sensible, sans doute ; mais il est à
considérer très-sérieusement que ces prairies artificielles
n'ont qu'une durée limitée, intermittente, souvent même
réduite à une année, -et que, de plus, pour donner un
produit avantageux, elles ne peuvent revenir qu'après un
certain temps sur le même sol. Cette circonstance les
placedansune infériorité marquée, relativement aux prai-
ries naturelles, qui, convenaolement soignées, peuvent
durer presque indéfiniment.
Si l'introduction éminemment utile des prairies artifi-
cielles dans les assolements, si l'adoption récente de quel-
cjues nouvelles plantes propres à cet usage sont des faits
importants, ils ne suiTisent pas néanmoins pour réaliser
les améliorations qu'on peut attendre des prairies natu-
relles.
On ne doit pas perdre de vue, d'ailleurs, que les four-
rages artificiels, qui prennent part aux dépenses géné-
1883 IV
90
raies de la culture, ne peuvent fournir en hiver qu'une
nourriture d'une qualité secondaire.
Aussi voit-on partout que c est presque exclusivement
par l'extension aes prairies permanentes que Ton a ob-
tenu^ à coup sûr, Taccroissement désiré dans la produc-
tion du bétail et des engrais.
Si on compare la situation de TYonne avec celle des
deux départements voisins de la Côte-d'Or et dé la Nièvre,
on trouve que le premier, d'un huitième plus grand
que le nôtre, a 45,600 hectares de prairies naturelles, et
nous est supérieur de plus d'un tiers sous ce rapport;
que le second, qui n'a que 681 ,000 hectares de superficie
auand nous en avons 738,000, l)ossède 61,300 hectares
e prairies naturelles, quand nous n'en avons que
29,000(1)1
Que serait-ce, si nous établissions un parallèle entre
notre pays et les contrées qui ont fait tant d'efforts pour
accroître leur production fourragère par l'extension des
arrosages, telles que l'Angleterre, l'Allemagne et la Hol-
lande?
On a pu prendre avec raison (d'après les agronomes
les plus éminents), comme une mesure réelle de la pros-
périté agricole des contrées européennes, la proportion
qui existe dans ces mêmes contrées entre les prairie^
permanentes et les terres arables.
Ainsi, l'Andeterre, la Hollande, la Suisse et quelques
Etats du nora de l'Allemagne comptent, à peu de chose
près, une étendue égale de terres arables et de prairies,
c'est-à-dire que la proportion y est de 1 à 1 .
Dans les provinces arrosées du Piémont et de la Lom-
hardie, elle est de 1 à 2; dans la Bavière et le Wurtem-
berg, de 1 à 2.50 ; en Prusse, en Autriche et dans les
principaux Etats allemands, de 1 à 3.
Tandis qu'en France, pour une étendue de plus de
25 millions d'hectares de terres arables, on compte à
(i) Si les 20,000 hectares produisaient de bons fourrages, ce
serait déjà une respectable ressource, mais il n*en est pas ainsi,
et plusieurs vallées très importantes dont les thalweg sont occu-
pés par des prairies, deviennent plus ou moins marécageuses,
parce qu'elles sont inondées lors du moindre orage ou de pluies
un peu pereietantes.
51
peme 5 millions d'b^ctai^s de prairies naturelles et per-
màûénteà, ce qui donné pour la cotttpa raison présentée
ci-dessus un rapport très défavorable, qui se trouve au-
dessous de 4 à 5.
Cela exolique d'une manière claire èl précise, ainsi que
je le dis plus haut, pour le département de TYonne, com-
ment, malgré les incontestables progrès réalisés dans les
branches importantes de notre agriculture et des fabrica-
tions industrielles qui s'y rattachent, elle est néanfnoins
en souffrance sur des points capitaux, par cela seul, qu'à
raison de la proportion notoirement insuffisante des prai-
ries naturelles et permanentes, nous manquons à la fois
de bestiaui et d engrais,
On peut tirer de ce qui précède cette conclusion : que,
Kur placer la France sur le même pied que la Prusse,
^utriche et les principaux Etats allemands, au point de
vue des prairies naturelles et permanentes, il faudrait
porter à près de 7 millions d'hectares leur étendue, qui
ne dépasse pas 5 millions d'hectares. C'est dire qu'il fau-
drait créer a nouveau, au moyen d'un bon système d'ar-
rosage, environ 2 millions d'hectares de prairies, soit une
moyenne de 20 à 25,000 hectares par département (1).
Nous sommes loin de compte dans le département de
l'Yonne, si beau cependant et si bien disposé pour rece-
voir toutes les améliorations possibles I Les terres arables
ayant une superficie de 288,000 hectares (2) et les prai-
ries naturelles n-ayant que 29,000 hectares, les premières
sont aux dernières dans le rapport de 10 & 1 .
(1) D*après des documents datant de 1864 (Dictionnaire général
des Sciences théùfiques tt appliquées^ il y avait en France, quand
nous possédions encore l'Alsace et la Lorraine, 5,160,000 hectares
de prairies naturelles et 2,554,000 hectares de prairies artifi-
cielles, produisant : les premières, 150 millions ; les secondes,
81 millions de quintaux métriques, ensemble 231 millions. Or,
comme la consommation était de 458 millions de quintaux, il en
résultait que les prairies de toute nature ne fournissaieht que la
moitié de ce qu'il fallait pour nourrir notre bétail. Le supplément
consistait en tiges et grains de céréales, tiges fraîches et sèches,
et graines légumineuses, sons, tourteaux, résidus, marcs, raci-
nes, tubercules, feuilles, balles, gousses, siliques, fruits, vaines
pâtures, etc.
(2) D'aorès Malte-Bran, ce chiffre, ne comprend pas les prairie^
araficielfeB, qui cependant exigent des frais de cuiturei
52
Il faudrait donc parvenir à tripler la superficie de nos
prairies pour nous placer à peu près dans les conditions
de la Prusse, de l'Autriche et des principaux Etats alle-
mands.
Contentons-nous pour l'instant d'atteindre, avec l'aide,
des prairies artificielles, la moyenne générale de la
France, bien qu'elle ne soit pas des plus avantageuses ;
et, pour parvenir au rapport ae 5 à 1 , et même de 6 à 1 ,
ce sera encore une superlicie de plus de 20,000 hectares
à créer.
Or, les irrigations régulières, qui ne sont possibles
qu'avec des cours d'eau à l'état normal, étant indispen-
sables et de première nécessité pour arriver à l'extension
progressive, et ardemment désirée de nos prairies natu-
relles, il n'y a pas une minute à perdre pour s'occuper
résolument des curages, redressements, élargissements,
s'il y a lieu, faucardement, essartements, non-seulement
des cours d'eau naturels, rivières et ruisseaux, mais en-
r.ore des cours d'eau de main d'homme, dérivations,
biefs à flanc de coteau et tous autres canaux pouvant,
suivant les cas, être utilisés comme rigoles principales de
distribution.
J'arrive maintenant à la partie de ce Mémoire qui
touche plus spécialement aux curages proprement dits.
Les opérations de cette nature sont évidemment pro-
portionnelles à l'importance des cours d'eau.
Elles peuvent, dans le département de l'Yonne, se di-
viser en deux catégories respectivement afférentes :
1** A de petits ruisseaux, dont le parcours, de la source
à l'embouchure, n'excède pas les limites d'une ou de deux
communes, sur les rives desquels les champs d'inonda-
tion sont peu étendus et sensiblement égaux en lar-
geur ;
2** A des ruisseaux plus développés, à des portions de
rivières traversant plusieurs communes, détournés sur
quelques points de leur parcours pour faire marcher des
usines, sur les rives desquels les champs d'inondation
ont des largeurs variables, eu égard au relief plus ou
moins prononcé des terrains.
S'il 8 agit de prescrire un curage en vue de prévenir
53
les inondations ou de satisfaire aux besoins sanitaires
d'une localité, le Préfet est compétent pour ordonner
d'urgence Texécution des travaux nécessaires au rétablis-
sement du libre cours des eaux. C est l'application de la
loi du 12-20 août 1790.
Il ne peut y avoir, dans l'espèce, de difficultés qu'au
sujet du règlement des dépenses, qui seraient réparties
suivant les cas, soit proportioDuellement à la longueur de
rive de chacun, soit d'après la base établie par l'article 2
de la loi du 14 floréal an XI, disposant que : « la contri-
« bution de chaque imposé soit toujours relative au degré
« d'intérêt qu'il aura aux travaux qui devront s'efTec-
« tuer. »
On comprend qu'il peut ne pas être toujours équitable
d'imposer les riverains proprement dits, proportionnelle-
ment à la longueur de leurs rives; car certains immeu-
bles, fort en relief sur le plan des eaux ou n'ayant qu'une
largeur peu considérable, peuvent être à peu près désin-
téressés dans la question du curage. D'autres riverains,
au contraire, et même des arrière-riverains, dont les ter-
rains ont une grande laideur, ou forment des dépressions
(cuvettes) d'où les eaux ne peuvent revenir au cours na-
turel, et ne disparaissent que par absorption ou évapora-
tion, ont un intérêt de premier ordre à l'exécution des
curages.
■
Supposons le cas du curage d*un cours d'eau de la première
catégorie.
La demande dans laquelle est exposée la nécessité de
l'opération peut être rédigée et présentée par les proprié-
taires intéressés ou par l'Administration municipale.
Sa rédaction est des plus simples ; on n'a pas de for-
mule spéciale à indiquer à cet égard.
Quand le Préfet a reçu cette demande, il peut la sou-
mettre à une première enquête de vingt jours, dans la
commune intéressée, par application des lois des 12-20
août 4790, 6 octobre 1791, de l'arrêté du gouvernement
du 19 ventôse an VI, de l'instruction du 19 thennidor an
VI, et des circulairp-^ iniiiistérielles des 16 septembre
183* et23o*lobie ibol.
54
Il peyt aussi^ pour gagner du temps et lorsqu'il y a
réellement urgence, cpmmuniquer immédiatement \^ de-
mande aux ingénieurs du service hydraulii^ue spécial
(ou à ceux d^ service ordinaire qui sont charges eu ^nême
temps du service hydraulique), en les invitant à procéder
à la visite des lieux et à l'étude de l'affaire, après avoir
prévenu de leur accès le maire, qui, de sori côté, en donne
^vis à ses administrés.
S'il résulte, soit «J'une première enquête, soit de la vi-
site des lieux et des renseignements recueillis par les in-
Sénieurs, que le ruisseau en question p'est régi, ni par
'anciens règlements, ni par des usages locaux, ces der-
niers fournissent le plus tôt possible au Préfet, avec des
plans et nivellements, s'il y a lieu, un rapport d^ns le-
quel ils font connaître leurs appréciations sur Topportu-
nité de l'opération sollicitée. Ils accompagnent ce rapport
d'un projet d'arrêté, dont le libellé est assez généralement
formulé comme il suit :
PONTS rr CHAIT8SÉB8
Péparteinent de l*Ypime
AiTond' de
SERVICE HYDRAUUÛ(^B
GommiBe de
PROJET D*ARRÈTé.
Curage 4 t^t^t^r fond et vieu^ àards du ruisseau d$
dans la partie comprise entre et .......
Noua Préfet du département, etc.
Vu la demande présentée le par dans le but
d'obtenir le curage du lit du ruisseau de à la traversée
de la commune de sur un développement de ;
Vu (s'il y a eu une première enqt^éte) notre arrêté du
prescrivant l'ouverture d'une enquête de vingt jours sur ladite
demande, dans la commune de ;
Vu le registre de cette enquête, duquel il résulte que ;
Vu les rapports des ingénieurs du service hydraulique, en
date des ;
Vu notre arrêté du ........ prescrivant une deuxième enquête
sur les propositions des ingénieurs ;
Vu le registre de cette deuxième enc[uète, constatant aue. . . .;
Vu les rapports définitifis des ingénieurs du service hydrau-
lique des ;
55
Vu la loi das 12-20 août 1190;
Gonaidérant que, etc., etc.
Arrôtons :
Article premier. — Les propriétaires - riverains du ruisseau
de dans la traversée de la commune de sont
tenus d'opérer ou de faire opérer, dans le délai d*un mois, à par-
tir de la notification qui leur sera faite du présent arrêté par
le maire (i), le curage à vieux fond et vieux bords dudit cours
d'eau, chacun au droit de soi, de manière à lui donnner, par sec-
tions normales, les dimensions qui seront déterminées sur place
par les piquetages.
I^s largeurs en gueule et au plafond» les profondeurs de ces
sections, ainsi que Finclinaison des talus soutenant les berges
seront celles indiquées au tableau ci-dessous, sauf les modifica-
tions qui pourront résulter de la reconnaissance des vieux fond
et vieux bords, lorsqu'il aura été procédé au piquetage, confor-
mémei^t aux articles 3 et 4 du présent arrêté.
des
scnoMS
ta
wvn
1
DéSIGNATION
DB8 8BCTI0HS
OC COURS d'eau.
de....
à....
de....
a • • •
Longaear totale
LON-
CUBURB.
LARGEURS
MBfUlUH
en
gvmila.
an
plafond
PROPON-
DIURS
DIOU-
NAI80N
des
UlU.
K
s
Art. 2. — Les travaux seront exécutés sous la surveillanee du
maire.
Art. 3. — Le piquetage sera fait diaprés Ips indication^ du
maire, avec Tassistance d'un agent des ponts et cbaussées qui
sera délégué, à cet effet, par l'ingénieur ordinaire. Cette opéra-
tion sera constatée par un procès-verbal descriptif.
Art. 4. — Les intéressés seront appelés à fournir leurs obser-
vations sur le pic^uetage, dans une enquête de 15 jours qui sera
ouverte à la maine de
A la suite de cette enquête, im arrêté préfectoral Hxor»T défini-
tivement le vieux (bnd et les vieux bords.
(l)Qette notificnlio::, .. \ moyen d'avertissements individuels,
par les soins .u maire, ne pourra, bien entendu, avoir lieu qu'a-
près Topera* i ju du piquetage, dontil eora parlé plus loin.
36
Art. 5. — Les propriétaires riverains seront ienus, chacun
pour la partie du cours d'eau qui le concerne, d'enlever les vases,
sables, graviers ou autres dépôts, de même que les arbres tom-
bés ou accrus dans ledit cours d'eau, d'élaguer les branches
basses et pendantes ; de faucarder les herbes et les joncs, de
faire disparaître tous les obstacles qui s'opposeront au libre écou-
lement des eaux, de manière à rétablir le lit dans les vieux fond
et vieux bords.
Art. 6. — A. l'expiration du délai indiqué dans l'article 1^, il
sera procédé, par le maire, assisté, si cela est nécessaire, d'un
agent des ponts et chaussées, à la vérification des travaux, et il
en sera dressé procès-verbal.
Les ouvrages restant à faire, soit à raison de malfaçons, soit
parce qu'ils n'auraient pas été entrepris par les propriétaires eux-
mêmes, seront exécutés d'office aux frais des retardataires, en
vertu d'un àiTôté préfectoral.
Art. 7. — Les frais des travaux exécutés d'office, les déplace-
ments des agents des ponts et chaussées, s'il y a lieu, et toutes
les dépenses quelconques, qui se rattachent aux travaux, seront
supportées par les riverains retardataires, chacun pour la lon-
gueur de rive qui lui appartient.
Le rôle des taxes, dressé par le maire de assisté, au
besoin, d'un agent des agents des ponts et chaussées, sera mis
en recouvrement, comme en matière de contributions publiques,
après avoir été soumis à notre approbation.
Il sera ajouté à ce rôle, pour frais de recouvrement du percep-
teur, une remise réglée d'après les mômes bases que celles adop-
tées pour les dépenses communales.
A le
Le Préfet étant en possession du travail des ingénieurs,
qui complète Tétude préliminaire de l'affaire, transmet
le dossier au maire de la commune, pour servir de base,
soit à une deuxième enquête de quinze jours, si la pre-
mière n'a pas été évitée, soit pour continuer Tinstruction
et recueillir les dires des intéressés.
Le dossier étant retourné au Préfet par le maire, avec
le registre de la deuxième enquête, est communiqué aux
ingénieurs, qui, après avoir tenu compte, s'il y a lieu,
des observations présentées, proposent au Préfet de sta-
tuer, en homologuant leurs propositions résumées dans
le projet d'arrêté libellé ci-dessus
Une ampliation de Tarrèté réglementaire parvient, par
les soins de T Administration départementale, au maire,
qui se concerte ensuite avec le service hydraulique (l'in-
génieur ordinaire), pour arriver à Topération du pique-
tage.
57
Ce piquetage fait Tobjet d'un procès-verbal formulé
comme ci-après :
sntVICR HYDRAUUQUE
ROMIAUDB
Gancedeoe
termoirede
de oe cours d'ean sur le
beom** de
PROCES- VERBAL DE PIQUETAGE.
L'an mil huit cent le nous maire de la
commune de et conducteur des ponts et chaus-
sées, avons parcouru le ruisseau de sur le territoire de
la commune de et avons procédé comme il suit, en piaue-
tage des limites dudit ruisseau, conformément à Tarticle û de
Tarrôté préfectoral du .
i^ Entre la limite de la commune de et nous
avons piqueté sur points dilTérents, de manière à donner
les dimensions suivantes :
Largeur en gueule.
Largeur au plafond
Profondeur
Ces dimensions nous ont paru concorder avec les vieux fond
et vieux bords.
2^ Entre et nous avons piqueté sur
points diflorenttt, de manière à donner les dimensions suivantes :
Largeur en gueule
Larffeur en plafond
Profondeur
Nous avons remarqué, etc.
Nous avons constaté qu'en face des propriétés a, b, c on devra
abattre un certain nombre d'arbres qui se trouvent dans le lit
même du ruisseau, etc.
En foi de quoi nous avons dressé le présent procès-verbal,
pour servir de base à l'enquête de 15 jours, qui doit avoir lieu à
la mairie de en conformité de l'article 4 de l'arrêté pré-
fectoral précité.
Fait à les mêmes jour, mois et an que dessus.
Le Maire. Le Conducteur des ponts et chausskks.
L'enouête de quinze jours étant terminée, le procès-
verbal ae piquetage revient, avec les observations qui ont
pu être présentées par les intéressés, aux ingénieurs, qui
discutent ces observations ou en reconnaissent le bien-
fondé.
Ces derniers adressent au Préfet un rapport spécial,
dans lequel est inscrit un tableau absolument semblable
58
à celui qui est compris dans rarrôlé ordonnant le cu-
rage.
Ce tableau, confirmaot les dimensions primitivement
indiquées ou en proposant de nouvelles, s'il y a lieu, doit
servir de base à l'arrêté par lequel le Préfet fixe définiti-
vement les dimensions à restituer au lit du cours d*eau.
On notifie en même temps aux intéressés^ par lesjsoins
du maire de la commune : 1 "" l'arrêté ordonnant le curage,
et 2^ 1 arrêté fixant les dimensions à restituer.
C'est à partir de cette notification que court ie délai
d*UD mois accordé pour l'exécution des travaux (art. 1**').
A l'expiration de ce délai, le maire, assisté au besoin
d'un conducteur ou d'un agent des ponts et chaussées^
procède à. la vérification des travaux etdîvsse un procès-
verbal de reconnaissance, libellé conformément ^u mo-
dèle ci-après :
SERVICE HYDRAUUQUB
RUIS8BAU DE
Congé de ce cours d'eau sur le
territoire de le comn. de ....
Nous soussigné maire de la commune de . . ^ . . et
conducteur des ponts et chaussées, chargé du service hydrau-
lique de la subdivision de nous nous sommes transportés
le au territoire de pour reconnaître si les pro-
priétaires riverains du ruisseau de se sont conformés
aux prescriptions de l'arrêté préfectoral du
Aux termes de l'article 3 de cet arrêté, nous avions procédé
le au piquetage des travaux à faire.
X la suite de ce piquetage, une encjuéte a eu lieu, et un arrêté
préfectoral du a fixé définitivement les vieux fond et
vieux bords. Les notifications nécessaires ont été régulièrement
faites aux propriétaires .
Nous avons reconnu qu'à l'époque de notre visite, les dénom-
més ci- après n'avaient pas encore exécuté les travaux qui leur
incombent ou ne les avaient exécutés qu'incomplètement.
39
néSINATION
te
RBSiDKMI.
B
D
E
Totaux
LONGUEURS
DB RIVBS
cMé
(loche.
>
50»
100
25
>
100
40
75
>
250-
140»
OBSBRYATIONS.
fT^^
Le curage est à moitié fait.
Tout est à faire.
Exécuté en partie.
Le curage n'est pas fait,
beaucoup d'arbres à ar-
racher.
 moitié fait.
les mômes jour, mois
Le présent procès-verbal dressé à
et an que dessus.
Au reçu de ce procès-verbal de reconnaissance, qui lui
est transmis par les ingénieurs, le préfet prend un nouvel
arrêté, dans lequel il vise : ses arrêtés antérieurs, les pro-
cès-verbaux de constatation dressés par le maire et par
le conducteur des ponts et chaussées, enfin les rapports
des ingénieurs, après quoi il dépose :
Article premier. — Les travaux de curage et d'essartement, etc.
restant à faire sur le ruisseau de et qui sont indiqués
dans le procès-verbal de reconnaissance sus-visé, seront exécu-
tés d'ofnee et aux frais des retardataires, par application des
articles 6 et 7 de l'arrêté réglementaire du
Art. 2. — Le maire et l'ingénieur en chef (du départe-
ment ou du service hydraulique) sont chargés, chacun en ce qui
ie coneorne, de l'exécution du présent arrêté.
A le
Le maire et lagent des ponts et chaussées désigné à
cet effet n ont plus maintenant qu'à se concerter pour ar-
river à lexécution des travaux arriérés, en les confiant
aux meilleures conditions possibles et à prix débattus,
soit à un simple tâcheron, soit à un entrepreneur, sui-
60
vanl le plus ou moins d'importance des portions de cu-
rage restant à exécuter.
A l'achèvement du travail, qui doit être activement
f>oussé, en profitant surtout de la saison des basses eaux,
e maire et l'agent qui l'assiste dressent le rôle de répar-
tition de la dépense.
Ce document est ainsi disposé :
SERYIGB HYDRAULIQUE
RUI8SSAU DB
Curaffe de c« cours d*eaa sar le
teriitolre de la com"* de
DÉPARTEUENT DE
CURAGE DE LA PORTION DU RUISSEAU DE
Comprise entre et
Rôle de RépARTiTiON, entre tous les intéressés retardataires,
des dépenses de toute nature, effectuées pour compléter le
curage du ruisseau de
{Articles fétide V arrêté préfectoral du )
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1^
1 56
0 23
2 50
0 58
5 26
M
11
le
0 39 13 39
58 56
8 03
85 70
20 06
180 76
Obiervitiou.
50- X 0»25 = 12.50.
100- X 0,50 =r 50.00.
25» X 0,30= 7.50.
440- X 0,50= 70 fr.
(1) abattage d'arbres
et enlèveDcnt de son*
elles.
75- X 0,25 - 18,75.
Le présent Rôle dressé et certifié par le maire de et
par le conducteur des ponts et chaussées soussignés, conformé-
61
ment aux prescriptions de l'art. 7 de Parrèté préfectoral du
A le {Siçnatures),
Le préfet^ à la réception du rôle, le rend immédiate-
ment exécutoire, en le terminant par larrèté ci-dessous :
Nous, préfet de Vu, etc
Arrêtons :
Article premier. — Le rôle de la répartition de la somme de ... .
dressé le ....... par est rendu exécutoire.
Art. 2. — Le recouvrement de cette somme sera effectué, dans
le délai de à partir de la publication du présent arrêté.
Il sera poursuivi dans les mêmes formes et avec les mômes pri-
vilèges que celui des contributions publiques, à la diligence du
receveur municipal de la commune de
A le
Il va de soi« et sans qu'il soit nécessaire de le stipuler,
que les produits du curage sont déposés sur le sol de
cnaque riverain, en ce qui le concerne. Il en est de même
pour tous les produits de Tessartement, du fauchage, des
arbres abattus, etc.
Il demeure entendu aussi que les frais de déplacement
de Tagent des ponts et chaussées, spéciaux à Tensemble
du curage du ruisseau, ne sauraient équitablement être
payés par les retardataires seuls : ils devront rester à la
charge du service hydraulique (l'Etat). Les retardataires
ne seront imposés que pour les frais entraînés par l'exé-
cution d'office.
Le maire, quand il est assuré que le recouvrement du
rôle a eu lieu, et que les fonds disponibles sont entre les
mains du percepteur, faisant fonction de receveur muni-
cipal, délivre les mandats nécessaires pour arriver au
paiement des sommes dues au tâcheron ou à Tentrepre-
neur, ainsi qu'à l'agent des ponts et chaussées qui lui a
prêté son concours.
L'opération de curage et la liquidation des dépenses
auxquelles elle a pu donner lieu, eu égard à son exécution
partielle d'office, est ainsi terminée.
On voit que rien n'est plus simple et que, pour arriver
a.ssez prochainement à l'état normal des lits ae la plupart
des ruisseaux du départenient, il ne faut que le vouloir
un peu énergiquement, avec un esprit de suite et une
certaine persévérance, sans lesquels les entreprises,
même les plus iacilcs, ne peuvent se réaliser.
62
Si tous les riverains, sans exception, exécuiaiëtit le tra-
vail qui leur incombe, Tachèvement d'office à leurs frais
serbil évité et l'opération d'un curage devtendtrait plus
simple encore.
Supposons maintenant le cas où le cours d'eau à curer
est ré^i par d'anciens règlements ou d'après des usages
locaux antérieiirs à la loi du U floréal an XI, et admet-
tons l'absence de tout changement ou difficulté pouvant
nécessiter l'intervention du gouvernement par règlement
d'administration publique.
Ces anciens règlements et usages locaux impliquent
nécessairement un caractère de permanence et de pério-
dicité; C'est ordinairement à Tadministration locale à en
provoquer, au moyen d'un arrêt préfectoral, la mise à
exécution lorsque l'époque prescrite est arrivée.
Comme ces mêmes règlements et usages locaux indi-
quent ou consacrent :
1° Les dimensions du cours d'eau auquel ils se rap-
portent, de même que le mode de curage, de faucarde-
ment, d'essartement^ etc. ;
2** Les délais accordés pour l'exécution des travaux ;
3^ Les bases d'après lesquelles doivent être réparties
les dépenses ;
On peut abréger notablement les formalités, peu com-
pliquées d'ailleurs, que motive l'application de fa loi des
12^20 août 1 790, et qui viennent d être analysées.
La première enquête, la visite des ingénieurs, la pro-
duction de leurs rapports sur l'opportunité du travail»
le projet d'arrêté, son homologation par le Préfet, la
deuxième enquête et le piquetage, peuvent être sup-
primés.
Les intéressés étant rappelés, par un arrêt préfectoral
à l'observance d'un règlement ancien ou d'un usaee
local, doivent, dans les délais fixés» sous la direction du
maire, assisté au besoin d'un agent des ponts et chaus-
sées, avoir achevé les parts proportionnelles de travaux
qui leur incombent; faute de quoi, il est alors procédé à
une reconnaissance des retardataires, comme dans l'es-
pèce précédente.
L'opération se termine ensuite, s'il y a lieu, par une
exécution d'office ))artie)le, dont tes di^pen^^es sbn! répai'-
tieB d'après lés bases établies pat- ledits règlements et
usages.
Curage cTttn ruisseau de la deuxième catégorie ttavélrsant
plusieuri communes, dont le bon état intéres^ à la foie
TagriâultUre et Finaustriey dont le champ d'inondation
comprend des immeubles rïon riverains, et dont la direc-
tion et ta Èurveiltance peuvent nécessiter P institution d'un
syndicat.
Quelle que soit Timportance d'un ruisseau ou d'une
riTièrC) n'eiigeant ni redressement^ ni élargissement, ni
changement de direction, il serait infiniment plus expé-
ditif de procéder, dans chaque commune traversée^ de la
même manière qu'il rient o être dit, au cas où il s'agit
d'un cours d'eau n'excédant pas les limites d'une ou de
deux communes.
Mais il faudrait, pour cela, au'on pût compter sur une
action simultanée ou rationnellement successive, sur une
grande bonne volonté, sur un zèle éclairé, sur du dé-
vouement môme de la part des administrations muni-
cipales, secondées au besoin par un nombre suffisant
d*agents des ponts et chaussées.
Si le curage d*un cours d'eau traversant plusieurs coiti^
munes ne peut s'opérer simultanément dans chacune
d'elles et sans dés<^mparer, il est indispensable, pour
éviter le ftcheux écueii contre lequel on a échoué quel-
quefois, de commencer le travail par la partie supérieure
et de procéder de Tamont à l'aval (1), de profiter des
temps de sécheresse ou de basses eaux, de ne pas hésiter
dans tous les cas à dériver, par des canaux provisoires et
parallèles au lit, les eaux qui pourraient gêner les ou-
vriers.
Serait-il donc impossible de réaliser, par les moyens
les plus pratiques et les plus simples, un état de choses
depuis SI longtemps réclamé : par les populations, par les
(1) Un judicieux critique a dit : c Commencer le curage d*un
cours d'eau par Pavai, c'est balayer un escalier en commençant
par le bas.
64
administrations locales et départementales, par les minis-
tres mêmes de Fagriculture, du commerce et des travaux
publics ?
Les conseils généraux, avec un peu d'insistance, ob-
tiendraient certainement, qu'en Tabsence d'un service
h^draulic[ue spécial il fût adjoint, aux ingénieurs du ser-
vice ordinaire, un nombre d'agents suffisant pour les
mettre à même de prêter d'une manière continue, aux
maires, un concours dont ils ne peuvent se passer.
Un conducteur des ponts et chaussées par arrondisse-
ment, exclusivement occupé aux opérations se rattachant :
soit à la réglementation des usmes, soit au curage des
cours d'eau non navigables ni flottables, pourrait, eu
égard à ses connaissances spéciales, exercer une direc-
tion morale, énergique et intelligente; en évitant pour les
affaires de cet ordre toute fausse manœuvre et toute cause
de retard (i).
Ce serait là pour l'Etat une dépense très modérée, dont
l'opportunité est hors de doute, et dont les heureuses et
fructueuses conséquences l'indemniseraient au centuple
dans un prochain avenir.
La loi sur les associations syndicales a pour but évi-
dent et principal de parer à l'msuffisance du personnel
de l'Administration. Elle substitue, en effet, à cette même
Administration, pour éviter des retards, des groupes de
f)ropriétaires de terrains et d'usines, auxquels elle donne
e pouvoir d'assurer, d'une manière permanente ou pé-
riodique, sous le haut contrôle des préfets, toutefois, l'exé-
cution et l'entretien des travaux de curage des cours
(l)Dan8rôtat actuel des choses, chaque conducteur des ponts et
chaussées chargé de la surveillance d'une subdivision de routes
ou de voies navigables, trouve à peine le temps de satisfaire aux
obligations qui lui sont imposées ; ce n'est que tout à fait excep-
tionnellement qu'il peut s'occuper de curage ou d'usines.
Dès 1839, le ministre de l'intérieur écrivait aux pi*èfets, le 18
mars : « Pour les divers travaux qui doivent précéder votre arrêté
(prescrivant un curage), vous eommissionnerez ceux des ingé •
nieors des ponts et chaussées qui auront le temps de vous se •
conder, soit vos agents-voyers, soit des géomètres du cadastre,
soit les autres hommes de l'art que vous jugerez aptes à remplir
cette mission. Elle a, en effet, ses difficultés ; elle demande des
lumières^ de la conscience et des soins. »
65
d'eau non navigables ni flottables, et, s'il y a lieu, des
approfondissements, redressements, élargissements et
r^larisations que peuvent exiger exceptionnellement
ces cours d'eau.
Bien qu'on n'ait pu parvenir, dans le département de
ITonne du moins, et aepuis dix-se()t ans que la loi du
21 juin 1865 a été promulguée, à faire fonctionner régu-
lièrement les associations syndicales instituées (1) ;
Bien que des plaintes très vives s'élèvent de toutes
parts, et soient reproduites chaque année lors des ses-
sions du conseil général et des conseils d'arrondissement,
sur l'inaction fâcheuse dans laquelle restent ces syndi-
cats^ dont les membres, qu'on accuse un peu de manquer
du feu sacré dans l'accomplissement de leur mission, ne
peuvent même jamais se réunir pour délibérer ;
Quoique les chefs de service eux-mêmes reconnaissent
que, si la loi du 21 juin 1865 est pavée de bonnes inten-
tions, on ne doit cependant s'en servir qu'exceptionnelle-
ment, parce qu'il y a trop loin de la coupe aux lèvres;
J'essaierai cependant de donner, sur Tinstitution et le
mode de fonctionnement des syndicats, des indications
aussi sommaires que possible, mais suffisantes néan-
moins pour faire apprécier, par les personnes suscepti-
bles d'entrer dans ces associations, les obligations assez
lourdes qui leur seraient imposées et les devoirs qu'elles
auraient à remplir, dans leur intérêt particulier d'ail-
leurs, et pour répondre à la confiance de leurs conci-
toyens.
Si tous les propriétaires d'immeubles situés de part et
d'autre d'un cours d'eau, ainsi que les propriétaires de
moulins et établissements industriels quelconques ali-
mentés par ce même cours d'eau, s entendent pour en
assurer périodiquement le curage^ le faucardement, l'es-
sertement et l'entretien permanent de tous les ouvrages
qui en dépendent;
S'ils s'entendent également pour concourir aux dé-
penses extraordinaires pouvant être nécessitées par des
(i) Sauf de très-rares exceptions,
1883 V
es
travaux d'approfondissement de redressement et de ré-
gularisation du lit proprement dit;
Ils constituent une associatioq syndicale.
Aux termes des titres II et III de la loi du 24 juin 4865«
les associations peuvent être libres ou autorisées.
Dans Tun ou Vautre cas, elles peuvent ester en justice
par leurs syndics, acquérir, vendre, échanger, transiger,
emprunter et hypothéquer.
1^ Associations syndicales libres.
Ces associations se forment sans Tintervention de l'Ad-
nlinistration.
Les promoteurs doivent, avant tout, s'assurer du con-
sentement unanime des intéressés et le constater par
écrit, c'est-à-dire par acte notarié ou simple acte sous^
seing privé.
L'acte d'association spécifie le but qu'on se propose,
règle le mode d'administration de la Société, fixe la na-
ture et les limites des mandats à confier aux administra-
teurs ou syndics, détermine les voies et moyens pour sub-
venir aux dépenses, ainsi que le mode de recouvrement
des cotisations.
Un extrait de cet acte doit, dans le délai d'un mois, à
f)artir de sa date, être publié dans un des journaux de
'arrondissement ou du département, transmis au préfet
et inséré au recueil des actes de la préfecture, faute de
quoi l'association ne pourrait ni ester en justice, ni ac-
quérir, ni vendre, etc.
Nonobstant les bénéfices que leur confère la loi, les as-
sociations syndicales conservent le caractère de Sociétés
privées, et restent soumises au droit commun en cas de
contestations relatives, soit à la répartition et à la percep-
tion des taxes, soit à l'acquisition de terrains et a l'éta-
blissement de servitudes.
Si, après leur institution, elles reconnaissent l'opportu-
nité de se faire autoriser, elles en font la demande au
Préfet, par l'intermédiaire de leurs syndics. Ces derniers
doivent s'assurer que la majorité des intéressés, repré-
sentant au moins les deux tiers de la superficie des ter-
rains, ou que les deux tiers des intéressés, représentant
plus de la moitié de la superficie, ont donné leur adhé-
9T
sim à la transformation de l'àtôoeiatîon libre 6b asiodià-
lion autorisée.
Cette transformation lear permet de jouir des avan-
tages aoeoktiéâ aux associations autorisées par les articles
15, 46, 17, 18 et 19 de la loi, et dont il sera question tout
i l'heure.
Pour oe qui touche aux avanirprojéts ou projets défini-
tif, nécessités par des travaux exceptionnels, les asso-
ciations libres pieu vent en confier Tétude et la rédaction à
tels hommes spéciaux qu'il leur plaira de choisir.
2^ Associations syndictdes autorisa.
Les propriétaires riverains ou arrière-riverains, usi-
niers et industriels quelconques, intéressés à Texécutron
des travaux détaillés plus haut, peuvent être réunis par
arrêlé préfectoral en association syndicale autorisée, soit
sur la demande d'un ou de plusieurs d'entre eux, soit sur
Finitîative du Préfet.
Le Préfet ordonne, après en avoir conféré avec les pro-
moteurs de l'affaire, ou même d'office, la préparation des
{dans, avant-projets et devis des travaux, ainsi que dé
'acte d'association.
Ces documents sont fournis : ou par des intéressés,
préalablement autorisés à poursuivre leurs études sur les
terrains appartenant à des tiers, ou par des ingénieurs
des ponts et chaussées, dont le concours est soumis aux
règles spéciales arrêtées à cet efi*et par T Administra-
tion.
Toute latitude est laissée aux intéressés et au Préfet
pour le choix des hommes spéciaux auxquels peut être
confié le travail préparatoire.
Le plan doit indiquer le périmètre des terrains inté-
ressés, et il est accompagné de l'état des propriétaires de
chaque parcelle.
Le projet d*association spécifie le but de l'entreprise et
détermine (décret du 1 7 novembre 1 865) :
1^ Le minimum d'étendue de terrain ou d'intérêt qui
donne droit à chaque propriétaire de faire partie de l'as-
sediblée des intéressés ;
9f Le maximum de voix à attribuer à un même proK
priétaire ou à chaque usinier, et le maximum de voix
attribué aux usiniers réunis ;
68
3^ Les bases de répartition des dépenses de l'entre-
prise ;
i"" Le nombre des syndics à nommer; leur répartition,
s*il y a lieu, entre les diverses catégories d'intéressés et
la durée de leurs fonctions.
Le projet d'association, les plans et devis doivent être
soumis à une enquête de vingt jours. Us sont déposés à la
mairie de la commune sur laquelle les travaux doivent
être exécutés. Si les travaux s'étendent à plusieurs com-
munes, le Préfet désigne celle des communes où doit
avoir lieu le dépôt.
Les intéressés en sont avisés à son de trompe ou de
caisse, et par une affiche apposée à la porte de la mairie
et à celle de Téglise.
Indépendamment de ces avis, une notification, dont on
garde acte, est faite par voie administrative à chacun des
propriétaires dont les terrains sont compris dans le péri-
mètre influencé par les travaux.
L'acte de notification, qui ne peut être postérieur de
plus de cinq jours à l'ouverture de lenquête, les invite à
déclarer, dans les délais voulus, s'ils consentent à con-
courir à l'entreprise.
Pendant la durée de l'enquête, et dans chacune des
mairies intéressées, un registre est préparé pour recevoir
les observations, soit des propriétaires compris dans le
périmètre influencé, soit de tout autre intéressé à un degré
quelconque.
Un commissaire enquêteur, complètement désintéressé
dans l'opération projetée, est choisi parmi les notables
propriétaires, agnculteurs ou industriels, parmi les mem-
bres du conseil général ou les juges de paix des cantons
traversés. Il doit, à l'expiration de l'enquête, dont les for-
malités sont certifiées par les maires, recevoir à la mairie
de la commune désignée par le Préfet, les déclarations ou
observations des intéressés sur l'utilité des travaux pro-
jetés.
Après avoir clos et signé le registre sur lequel sont ins-
crites les observations. Te commissaire le transmet immé-
diatement au Préfet, avec son avis motivé, et toutes les
autres pièces de l'instruction qui ont servi de base à l'en-
quête, .
69
L'enquête ayant eu lieu, les propriétaires présumés in-
téressés sont convoqués en assemblée générale par le
Préfet, qui en nomme le président, sans être tenu de le
choisir parmi les membres de rassemblée.
Si, dans cette assemblée, on arrive à obtenir la majo-
rité, formée comme il est dit plus haut pour les syndicats
libres, le Préfet autorise Tassociation.
Dans ce cas, un extrait de Tacte d association et Tarrèté
du Préfet sont affichés dans les communes intéressées, et
insérés dans le recueil des actes de la préfecture.
Les immunités très importantes accordées par la loi,
dans les articles 45, 16, 17, 18 et 19, et dont peuvent pro-
fiter les syndicats libres qui se font ultérieurement auto-
riser, se rapportent :
1° Au recouvrement des taxes ou cotisations, au moyen
de rôles dressés par le sjrndicat, et rendus exécutoires par
le Préfet, comme en matière de contributions directes ;
2** A lïntervention du conseil de préfecture, pour con-
naître de toutes les contestations relatives à la fixation du
r'^rimètre, au classement des propriétés, à la répartition,
la perception des taxes et à Texécution des travaux (sauf
recours au conseil d'Etat) ;
3"^ A l'apurement des comptes de Tassociation, d'après
les règles établies pour les comptes des receveurs muni-
cipaux ;
4** Aux contestations que pourrait soulever un proprié-
taire quant à sa qualité d'associé, ou à la validité de l'as-
sociation ;
&* A l'application de l'article 16 de la loi du 21 mai
1836 au cas d'expropriation de terrains;
6^ Enfin, à l'établissement de servitudes, pour les-
quelles il serait statué d'après l'article 5 de la loi du
10iuin1854.
On a vu ci-dessus comment la {)ropriété doit être repré-
sentée dans les assemblées générales. Il convient d'a-
jouter que les propriétaires de parcelles, d'une superficie
mférieure à celle qui donne droit de faire partie de l'as-
semblée des intéressés, peuvent se réunir, pour s'y faire
représenter, par un ou plusieurs d'entre eux, en nombre
égal au nombre de fois que le minimum d'intérêt se trouve
compris dans leurs parcelles cumulées.
70
Eo ce qui coi^cerne plus spécialement les sjiiiiics, ils
sont éluii par rassemblée générale et pris parmi les inté-
ressés. Le t^réfet les nomme d'of&ce, si après deux con-
vocations l'assemblée générale ne s'est pas réunie et n'a
pas procédé à leur élection (1).
Leur mandat peut durer plusieurs années. Ils élisent
l'un d'eux comme directeur, et, s'il y a lieu, un adjoint
pour le suppléer ; ce directeur et cet adjoint sont toujours
rééligibles.
Il convient que le syndicat soit successivement et an-
nuellement renouvelé par tiers ou par quart.
Dans le cas où, sur la demande du syndicat, une sub-
vention serait accordée par l'Etat, par le département ou
par une commune, le Préfet aurait le droit de nommer
un nombre de syndics proportionné à la part que la sub-
vention représenterait (fans l'ensemble de l'entreprise.
Le titre V de la loi contient des dispositions générales,
donnant au Préfet le pouvoir :
1"^ De rapporter, après mise en demeure, l'arrêté d'au-
torisation a une association qui néglieecait d'entreprendre
les travaux en vue desquels elle a été instituée ;
i"" De faire procéder d'office, au compte des associa-
tions libres ou autorisées, à l'exécution de travaux dont
l'interruption ou le défaut d'entretien seraient nuisibles à
l'intérêt public.
En sçmme, si le mécanisme d^une association syndi-
cale n'a rien de bien compliqué, si son fonctionnement
ne peut soulever de difficultés sérieuses, il faut néan-
moins et de toute nécessité qu'il soit admioistré par un
directeur ferme, énergiquci expérimenté, mais surtout
dévoué.
Le directeur qui convoque et préside les assembléesgé-
nérales, ainsi que toutes celles qui peuvent devenir né-
cessaires, est chargé de la surveillance des intérêts de la
(i) La loi prévoit les dififlealtés qui se présentent trop souvent;
malheureusement, au sujet de la réunion des assemblées. On ne
U'ouve pas toujours de la part des syndics ou des associés,
quand il faut se déplacer surtout, un dévouement qui leur fasse
momentanément quitter leurs occupations, soit pour.remplir les
fonctions qu^ils ont acceptées, soit môme pour travailler à leurs
propres intérêts.
camnniiMitttéi de la oonservation des plans, registres et
autres papiers relatifs à l'association. Il doit en dresser
un inventaire, dont le syndicat peut faire le récolement
et la vérification toutes les fois qu il le juge convenable.
Le directeur représente lassociation en justice, tant en
demandant au*en défendant. Il doit veiller à la tenue du
r^istre des délibérations.
Le syndicat, qui doit seconder son directeur de toutes
ses forces et avec une grande bonne volonté, pourvoit à
Texécution, à l'entretien et à la conservation des travaux
de curage. Il fait rédiger les projets spéciaux aux appro-
fondissements, redressemenlSy régularisations; il piasse
tes marchés ou les adjudications et veille, de concert avec
ses collègues, à Taccomplissement de toutes les condi-
tions stipulées.
Le syndicat dresse l'état des terrains et des usines in-
téressés aux travaux, fixe la part contributive de chaque
propriétaire; il arrête les budgets annuels, contracte, sous
réserve de l'approbation préfectorale, les emprunts votés
en assemblée générale ; désigne tous exi)erts et nomme
tous agents chargés d'opérations ou fonctions intéressant
l'associa tîon.
Le syndicat, en6n, contrôle et vérifie la comptabilité
du receveur de l'association.
On a pu se convaincre, par les quelaues indications
qui précèdent, au'il ne s'affit point ici ae sinécures, et
^u'on peut direoe la dignité du directeur ou de la simple
rnction du syndic :
Onus et non munuê.
Je ne puis m'étendre ici, outre mesure, sur les forma-
lités de détail se rapportant à l'exécution et au paiement
des travaux, à la répartition des dépenses, à la comptabi-
lité et au recouvrement des taxes, à ta compétence des
tribunaux civils ou administratif chargés, suivant les
cas, de connaître des litiges.
Les personnes qui voudraient se pénétrer plus intime-
n^nt aes devoirs incombant aux membres des syndicats,
peuvent consulter la loi du 21 juin 1865; les instructions
ministérielles des 12 août et 17 novembre 1865; l'exceU
lente étude de H. de Passy sur le service hydraulique
72
(1869) ; les ouvrages de léminent ingénieur Nadault de
Buffon, sur lagncuUure et sur l'hydraulique agricole.
(Editeurs : Y. Dalmont et Dunod, à Paris.)
Abomement ou bornage des cours (Peau.
On a employé dans certains pays, après les curages et
la mise en état des cours d'eau, un mode de constatation
très simple pour conserver aux lits les dimensions sus-
ceptibles d'assurer en tout temps un libre et convenable
écoulement : — c'est l'abomement.
Il n'en est pas parlé d'une façon très implicite dans les
divers ouvrages d'hydraulique agricole que j'ai pu con-
sulter; j'estime, toutefois, qu'il n est pas hors de propos
de signaler ici l'opportunité de témoins destinés à éviter
des contestations dans l'avenir.
On voit tous les jours des riverains avides profiter du
moindre atterrissement pour y planter subrepticement,
et quelquefois ostensiblement, aes boutures de saules,
peupliers, vemes, aulnes, etc., etc., sans se préoccuper
des conséquences^ et dans le but unique d'accroître la
surface de leurs immeubles. Qu'arrive-t-il, en eflTet? Les
corps flottants, les feuilles, les racines, les herbes,
vases, etc., charriés par les eaux, s'arrêtent contre les
obstacles placés à dessein, se déposent, produisent, par
des couches successives et superposées, une masse artifi-
cielle qui, dans un temps donne, atteint le niveau de la
propriété riveraine, à laquelle elle finit par s'incorporer.
Le lit du cours d'eau a été ainsi partiellement envahi, et
le débouché notablement réduit (1).
Hais les eaux, chassées d'une rive, reportent leur effort
sur la rive opposée, qu'elles attaquent et corrodent. Le
propriétaire menacé prend à son tour des précautions
pour se défendre, et ses contre-manœuvres, qui consis-
tent dans des lacis, des plantations de boutures et des
éperons végétaux, finissent par opposer à l'atterrissement
(i) Il m*a été permis de constater, sur la rivière d'Ouanne, que
des dimensions de 6 à 7 mètres en gueule pour les parties du Ut
traversant la commune de Villiers-Saint-Benoît, se réduisaient à
2 mètres à la rencontre du territoire immédiatement attenant de
la commune de Grandchamps.
73
d'en face un atterrissement correspondant. C*est alors que
le lit du cours d*eau, pris entre deux cupidités qui se le
disputent, se rétrécit petit à petit et finit par dispa-
raître (1).
Il en résulte qu*à la moindre crue les eaux, auxquelles
il faut un passage, s'amoncellent, se gonflent, élèvent
leur niveau, franchissent des rives devenues insuflisantes
et s'ouvrent à travers champs et prairies des issues folles,
sauvages, désordonnées I
Cela n'arriverait pas, très certainement, s'il existait en
France, où tout est gardé et défendu, excepté les cours
d'eau du domaine commun, une surveillance tutélaire,
protectrice du maintien de ces cours d'eau dans leur
assiette naturelle et leurs dimensions initiales.
La base d'une amélioration permanente consisterait
donc dans la rédaction d'un titre descriptif de cette as-
siette naturelle, et déclaratif de largeurs nxes et parfaite-
ment déterminées.
On ne saurait objecter, quant à l'abornement, qu'il est
très difficile de limiter ce qui n'est pas limitable, et de
fixer des rives fugitives et changeantes.
Les cours d'eau ne sont pas tellement capricieux qu'on
ne puisse en établir la direction rationnelle. Il suffit, pour
se mettre à Tabri des érosions et se prémunir contre les
éboulements fortuits, de placer les bornes, non sur le bord
des berges mêmes, mais suivant des lignes parallèles à
ces berges, à une distance conventionnelle de 1 , 2, 3 mè-
tres, etc., suivant la nature des terrains et le régime des
eaux.
L'abomement étant opéré contradictoirement, s'il y a
lieu, les maires ou les syndicats auraient entre les mains
(1) tl*ai rencontré, dans mes investigations sur les cours d'eau,
des riverains à qui je reprochais leurs envahissements efifrénés
et qui répondaient avec un imperturbable aplomb : le lit de la
rivière ou du ruisseau nous appartient, nous en payons l'impôt et
nous pouvons en faire ce que bon nous semble. Or, la propriété
des lits soulève une question des plus ardues et des plus intéres-
santes du régime des eaux, cette question divise profondément
les tribunaux et les jurisconsultes. Les lits appartiennent-ils aux
riverains ou sont-ils du domaine commun? (Art. 714 du Code
civil). I^e Code rural si impatiemment attendu, mettra prochai-
nement, espérons-le, ue terme aux conflits.
u
un titre qui leur donnerait une autorité inconteataMey
soit en cas de curages ultérieurs, soit iorsc[u'ils auraient
à poursuivre et à réprimer des délits d anticipation.
Les bornes, solidement assises le long des cours d*eau,
rempliraient une précieuse fonction en dehors de la déli-
mitation proprement dite : elles pourraient recevoir^ sur
une de leurs faces, Tindication gravée de leur altitude.
Elles constitueraient des repères se rattachant au nivelle-
ment général de la France, dont s'occupe en ce moment
le gouvernement.
Le tracé des rigoles d'irrigation deviendrait très facile
au mojren de ces repères, et les cultivateurs intelligents
pourraient, sans le concours d'hommes spéciaux, étu-
dier et arrêter les dispositions à prendre pour Tarrosage
de leurs immeubles.
Ce nivellement général, qui doit d'ailleurs être précédé
par les curages pour concourir à Taménaçement des
eaux, s*impo$era probablement dans un avenir prochain.
On doit regretter que le conseil général de l'Yonne ait
autrefois refusé la subvention qui lui était demandée
£our doter notre pays de ce perfectionnement. Le plus ha-
ile niveleur de France, M. Bourdaloue, avait offert de
s'en charger pour 49,000 francs, payables en sept an-
nées, à raison de 7,000 francs par an. Il est permis de
faire remart^er que bien des dépenses ont été laites dans
un but infiniment moins utile que celui-là.
Je voudrais pouvoir espérer que les considérations qui
f précèdent sont de nature à appeler, ou plutôt à rappeler,
'attention très sérieuse de lAdministration départemen-
tale et celle des agriculteurs expérim^tés qui président
à nos comices, sur les questions capitales de l'entretien
des cours d'eau non navigables ni flottables et des irri-
gations.
Jusqu'à ce jour, il faut bien le dire, ces questions n ont
pas reçu, dans notre département du moins, le dévelop-
pement dont elles sont susceptibles, et n'ont pas attiré la
sollicitude spéciale qu'elles méritent à un si haut d^ré,
Suisque de leur solution dépend en grande partie celle
u problème de la vie à bon marché.
Qu'il me soit permis, avant de terminer, malgré le peu
d'autorité de ma v(hx, ama en faveur de mon araant
78
amour du pays, d'insister encore au suiet de l'influence
considérable exercée sur la richesse publique par l'entre-
lien des ruisseaux et rivières, par l'aménagement ra-
tionnel des eaux, dont le mauvais régime transforme des
agents de fertilité en éléments nuisibles, qui deviennent
trop souvent la cause des sinistres dont souffrent Tagri-
culture et l'industrie.
L'Administration, en présence des charges que peut
imposer aux riverains, arrière-riverains, usiniers, etc.,
le curage des cours d'eau, pèche par excès de discrétion
et s'abstient peut-être trop d'intervenir. Elle réserve son
action pour les cas où, à la suite de débordements parti-
culièrement désastreux (quand ils se produisent un peu
avant la fauchaison des prés), des plaintes s élèvent de
toutes parts contre l'encombrement des lits de ces mêmes
cours (Teau.
Ne vaudrait-il pas mieux prévenir le mal que d'at-
tendre son arrivée? Rappelons-nous le précepte du poëte
latin : Principus obsta, sero medmna paratur, dum mata^
etc.
Les Préfets n'ont-ils pas tous les moyens possibles de
se faire renseigner sur l'état des cours a eau, soit par les
maires, so|t par les agents du service hydraulique, soit
enfin par les comices agricoles ?
Si, dans l'intérêt de Pagriculture ou de la salubrité, il
devient nécessaire de prescrire des dispositions propres à
assurer Técoulement régulier des eaux, lorsque les pro-
priétaires riverains des ruisseaux ou rivières restent a cet
^ard dans une indifférence nuisible h leurs propres im-
meubles, et coupable dans une certaine mesure, les Pré-
fets doivent prendre l'initiative. La loi des 16-32 août
4790, celle du 4 mai 1803 (14 floréal an XI), le décret du
SI mars 1852, la loi du 21 juin 1865, leur en donne le
pouToir et leur en impose le devoir.
En résumé, la plus grande partie des cours d'eau, non
navigables ni flottables, dont te réseau a 2,247 kilomètres
de développement dans le département de l'Yonne, exige^
pour être ramenée à Tétat normal : des curaçes à vieux
fonds et vieux bords, des faucardements, des essarte-
menl^, des redressements, des élargissements et des ap-
profondissements.
76
Ce n*est qu'après le retour à cet état normal que les
eaux pourront être convenablement aménagées et utile-
ment dirigées dans le sens des irrigations pour concourir
à l'accroissement des prairies naturelles.
Les prairies naturelles ou permanentes sont absolu-
ment insuffisantes dans rYonne,et pour placer notre agri-
culture dans des conditions moyennement acceptables,
il faudrait non seulement améliorer celles qui existent
déjà, mais en créer 20,000 hectares environ.
On serait presque tenté d'imiter le grand diplomate
bien connu , qui demandait, pour bien faire la guerre :
premièrement de l'argent, deuxièmement de l'argent,
et troisièmement de l'argent I et de dire : Pour une bonne
agriculture, qui exige en première ligne la multiplica-
tion du bétail, ayant pour conséquence Tabondance de
l'engraisy la réduction aes prix de la viande de boucherie,
du laitage et de ses dérivés, le soulagement des terres
arables surmenées, en un mot, la vie à bon marché, il
faut :
Premièrement des prairies naturelles permanentes,
Deuxièmement des prairies naturelles permanentes.
Troisièmement des prairies naturelles permanentes.
Accroître le bien-être général, et en même temps la
prospérité et la richesse de l'Etat, c'est fonder la sécurité
|)ublique et la stabilité du gouvernement, parce que, si
e ventre afiamé n'a pas d'oreilles, d'autre part aussi les
désirs de changements sont peu à craindre chez un
peuple qui est heureux.
L utilisation des eaux devient donc une question d'ordre
social. Améliorer leur r^ime et généraliser leur emploi,
c'est faire cesser les dommages de toute espèce dont souf-
frent tant d'importantes vallées; c'est ouvrir des sources
de prospérité, si nombreuses et si grandes, que la science
de l'ingénieur ne dérogerait pas en s'y consacrant plus
résolument.
Un haut fonctionnaire, M. Polonceau, un des fonda-
teurs de l'institut de Grignon, aussi éminent agriculteur
que savant ingénieur, n'hésitait point à dire : « Ce n'est
« plus par millions, mais par centaines de millions qu'il
« faudrait compter les augmentations de revenu que le
« bon emploi des eaux procurerait; par l'accroissement
n
€ des récoltes en fourrages, en céréales, en plantes sar-
« clées, et par la multiplication des animaux de bou-
« chérie. »
À mon humble avis^ aujourd'hui que nous avons
affecté dimmenses capitaux à nos voies de communica-
tion de tout ordre, aux chemins sur lesquels on roule ou
on marche, il semble équitable de s'occuper un peu des
Fauvres cours d'eau, ces chemins qui marchent, comme
a dit Pascal, et qui sont à la terre ce que les artères sont
au corps humain. Le moment n'est-il pas venu d'em-
ployer aussi les ressources et le crédit de l'Etat à l'amé-
lioration de notre réseau hydraulique, à la fécondation de
nos campagnes, à l'accroissement de nos prairies natu-
relles et permanentes?
Il ne faudrait pas de bien grosses sommes pour entre-
tenir dans chaque département Quelques ingénieurs ou
conducteurs des ponts et chaussées, qui seraient spécia-
lement attachés aux améliorations agricoles.
Peut-être pourrait-on, sans inconvénient :
Ajourner ou supprimer quelques chemins de fer d'une
utilité douteuse pour les populations, et d'un revenu pro-
blématique pour l'Etat;
Apporter moins de luxe et de prodigalité dans cer-
taines intallations de tout ordre : fermes-modèles, ca-
sernes, musées, palais, marchés, théâtres, etc.
Les économies réalisées ainsi seraient très utilement et
très équitablement converties, par l'Etat ou le départe-
ment^ en subventions, primes ou encouragements que les
comices agricoles seraient chaînés de distribuer, savoir :
Aux communes ou aux associations syndicales qui au-
raient déployé la plus grande activité et Je plus grand
zèle pour l'amélioration des cours d'eau ;
Aux agriculteurs qui, proportionnellement à leurs res-
sources, auraient créé la plus grande superficie de prai-
ries naturelles et permanentes (1).
L'état d'inaction ou d'hésitation dans lequel sont res-
(1) Le créateur d'un ou de deux hectares de prairies aura plus
fait pour ramélioration absolue de Tagiiculture, qu'un riche pro-
priétaire qui amène au concoursun bœuf engraissée grands frais
dans une splendide étable, où il aura consommé Téquivalent de
la nourritare de plusieurs familles. ^
tées jusqu'à ce jour les associations syndicale» et les ad-
ministrations municipales, trop peu dirigées ou stimu-
lées par des préfets presque nomades, a paralvsé, dans
TYonne, toutes les améliorations que l'agriculture doit
retirer, soit du curage et de ia réglementation des cours
d*eau non navigables ni flottables, soit de Taménage-
ment des eaux au territoire au point de vue des irriga-
tions et de laccroissement des prairies naturelles et piér-
manentes.
Il m'a paru qu'il y avait quelque chose à faire pour
sortir d'un statu quo^ dont tout le monde s*accorde a re-
connaître les funestes et ruineuses conséquences.
J'ai cherché, malgré mon insuffisance, à élucider cer-
taines questions, et à indiquer des moyens pratiq^aes,
dont les nommes de bonne volonté et dévoués aux mté-
rets de leurs localités respectives pourront peut-être tirer
quelque profit.
Je m'estimerai trop heureux, si j'ai pu aider tant soit
peu à la réalisation prochaine d'un état de choses qui,
dans ma conviction, peut contribuer puissamment à
donner la vie à bon marché dans notre beau départe-
ment.
A l'œuvre donc, et sursum corda !
Auxerre, le 30 avril 4882.
L. DBSMAisomi.
FRAGMENTS
DU JOURNAL D'UN AUXERROIS
PENDANT LA RÉVOLUTION
(I79l-I79«)
Les quelques pages que nous publions ici sous ce titre :
Fragments au journal a un Auœerrois pendant la Révolu-
tion^ embrassent une période fort étendue et fort mouve-
mentée de 1791 à 1794. C'est assez dire combien ces
notes sont incomplètes. Néanmoins, nous avons pensé
que cette publication ne serait pas sans quelque attrait
pour les lecteurs de \ Annuaire. Il s'attache en ce moment
un erand intérêt aux travaux de la Révolution française,
et il existe précisément dans notre histoire locale une
énorme lacune, qui embrasse toute cette partie de notre
histoire.
Il n'est pas sans intérêt de soulever un coin du voile
qui, jusqu ici, nous cachait toute cette période si riche
en événements^ si féconde dans ses conséquences.
13 avril 1791 . — Nos officiers municipaux n'en ont pas
fini avec ces messieurs du clei]gé, qui ne peuvent se rendre
aux décrets. Cela leur tient bien au cœur. Il est inadmis-
sible qu'on ne triomphe pas de semblables résistances.
On ne saurait tolérer dans l'Etat l'agitation constamment
entretenue par les prêtres réfractaires.
Auxerre n'est pas exempt de ces menées. L'hostilité du
clergé se pianifèste en toute circonstance. De tous les
so
ecclésiastiques domiciliés sur la paroisse Saint-Etienne,
trois seulement assistent aux offices dans l'église, ci-
devant cathédrale. Un grand nombre s'abstient d'y pa-
raître, d'autres enfin ont formé de petites paroisses
clandestines qui ont éveillé lattention de nos officiers
municipaux. Ils se sont établis dans l'oratoire de difTé-
rentes maisons religieuses. Ces messieurs se plaisent sans
doute, mieux dans le demi-juur de ces chapelles pour
Y recevoir leurs pénitentes. Leur religion se platt dans
rombre et le mystère. La chapelle des Dames ae la Visi-
tation est assez fréquentée, c est là que s'est installé le
curé de Tancienne paroisse Saint-Regnobert. Ces petites
églises secrètes deviennent des foyers d'opposition et de
résistance aux lois.
Les officiers municipaux n'ont pas cru devoir laisser
se prolonger cet état de choses, ils ont employé le seul
moyen qui dût donner quelque résultat, ils ont fermé la
porte desdites chapelles, qui doivent, du reste, être uni-
quement consacrées aux personnes des maisons aux-
quelles elles sont attenantes. Ils ont donc exigé des
supérieurs de ces maisons la remise des clefs des portes
extérieures.
Citoyen curé de Saint-Regnobert, voilà qui pourra bien
un jour vous jouer quelque mauvais tour!
1 5 mai 1 791 . — Nous venons d'avoir des élections de
curés, conformément aux décrets. Un ci-devant béné-
dictin de Saint-Germain d'Auxerre, Jean-Baptiste La-
porte, a été élu curé de Toucy.
12 juillet <791. — Les nouvelles qui nous arrivent de
Paris sont des plus graves. Le voyage de Varennes a mo-
ralement perdu la royauté. Singulière coïncidence entre
les événements qui se précipitent à Paris et qui pour-
raient bien avoir un dénouement inattendu, et 1 anniver-
saire que nous nous apprêtons à fêter. Il y a deux ans, à
pareille date, la Bastille, cette odieuse manifestation de
la tyrannie, tombait sous les coups du peuple. Auxerre
se prépare aujourd'hui à rappeler ce glorieux anniver-
saire en même temps que celui de la fête de la fédération.
Une messe doit avoir lieu à laquelle ont été, je crois,
si
convié les administrateurs du district d*Auxerre par les
administrateurs municipaux de la ville.
C'est belle chose de voir l'entrain de la population.
45 août <791 . — Un vent de Te Deum souffle sur notre
ville. Il s'a^t d'un anniversaire quelque peu suranné :
l'anniversaire de Louis XIII mettant le royaume de France
sous la protection de la sainte Viei^e. MM. les adminis-
trateurs de la ville en ont fait part a ceux du district, et
les uns et les autres assisteront à la procession accou-
tumée
30 septembre M9t. — Peut-être est-il encore temps
de réparer les fautes commises. Enfin nous avons une
Constitution, l'Assemblée la votée, le Roy Ta adoptée (1).
Cette nouvelle a été bien accueillie de la population. En
' avons-nous fini avec la période d'agitation? L'application
de la Constitution sera-t-elle faite avec sincéritéT Le Roy
a fait là un acte de patriotisme. Puisse-t-il persévérer dans
la voie qu'il s'est ouverte aujourd'hui. Il est question de
publier la Constitution avec une certaine solennité. Les
officiers municipaux ont adressé aux administrateurs du
district une lettre les priant de se joindre à eux pour
célébrer une si heureuse journée. Elle est ainsi conçue :
« Messieurs,
« Nous nous proposons de publier dimanche prochain
« la Constitution française. Comme cet acte consolide la
c liberté et le bonheur de la nation et met le sceau à la
« victoire remportée sur les ennemis de la patrie, nous
« croyons devoir en faire la publication avec la plus
€ grande solennité et commencer celte fête nationale par
« les actions de grâces dues à l'Etre suprême qui a pro-
« tégé spécialement la Révolution, source de notre bon-
f heur. Pourquoi nous ferons célébrer en l'église parois-
« siale de Samt-Etienne une messe solennelle à neuf
« heures précises. Nous vous prions d'y assister et de
f venir partager avec nos concitoyens la JQ|i^ que cet
€ acte doit faire éprouver à tous les bons Français, sur-
(1) La Ck>n8tiiution a été adoptée par Louis XI, le 13 septembre
1791.
1883 71
8«
« tout à vous, Messieurs, qui, par vos tritvaux, y avez
« coopéré si glorieusement. »
Suivent les signatures du maire et des. officiers muni-
cipaux.
Un Te Deum doit i^lre dit le même jour à Tissue des
vêpres, en Thonneur de Tacceptation de la Constjîtutiofi
française par le Roy. Une constitution vaut bien une
messe.
28 avril 1792. — Le bataillon de TYonne vient (J as-
sister à une affaire qui aurait pu être chaude : l'émeute
de Dormans. Nos administrateurs viennent d^en recevoir
le récit par une lettre du lieutenant-colonel Louis Davput.
Il raconte Téchauffourée dans laquelle il a pris un cer-
tain rôle. « Nous avons éprouvé, ditril, une émeute qui a
failli être funeste à bien du monde. Voici le fait en peu
de mots, âëpt particuliers ont été arrêtés. Dans les sept
particuliers se trouvent M. de Casteilane, ci-devant évèque
de Mande, décrété d^accusation par TAssemblée nationale.
Pendant l'intervalle que le département prévenait l'As-
semblée du peuple, des soldats de troupe de ligne sor-
taient, et, avec quelques volontaires séduits, se sont
assemblés sous les fenêtres de l'auberge où étaient dé-
tenus ces sept particuliers en criant qu u fallait les mettre
à la lanterne. Les officiers et trois compagnies se sont
assemblés ayant les deux chefs à leur tête et se sont bien
proposés de faire tête à l'orage 1 Cependant les cris, les
menaces, les motions les plus affreuses se succédaient,
des fusils étaient chargés, Ton nous couchait enjoué.
Nous sommes demeurés fermes à notre poste, nous avons
déclaré qu'il fallait commencer par nous assassiner au-
paravant de commettre d'autres crimes.
41 Nous avons harangué. La municipalité ne s'était
même point assemblée! Enfin, au bout de trois heures
le calme s'est rétabli »
26 juillet 1792. — L'Assemblée, dans sa séance du
22 juillet, vient de déclarer a la patrie en danger. » Le
pays attendait cette déclaration avec impatience.
A partir de ce jour, les municipalités, les conseils de
districts et de département vont être en permanence.
83
, . »
Les enrôlements volontaires continuent à Auxerre ; le
citoyen Maure, commissaire aux enrôlements, a déjà reçu
un grand nombre de volontaires. L'enthousiasme est
grand. Nous avons vu sur les listes des jeunes garçons
aepuis Tâge de quinze ans.
80 août 1792. — Allons I si notre collège s*en mèlel......
Plus de 20 élèves du collège d'Auxerre, ayant en tête 10
ou 12 de leurs instituteurs^ se sont offerts à prendre les
armes et à être de service permanent à Auxerre tant qu'il
y aura danger. Bien, jeune gens I
Le Conseil ^néral du département a été vraiment
louché de cet élan spontané, il a décidé qu'il en serait
fait mention à son procès-verbal. Le commandant de la
garde nationale a été invité à recevoir ces jeunes cens et
a leur assigner un service approprié à leur âge et a leurs
forces, et à placer aux postes qu'ils occuperont quelques-
uns de leurs instituteurs.
29 août 1792. — On vient de recevoir de fâcheuses
nouvelles des volontaires de TYonne. Au camp de Maulde,
dans la nuit du 15 au l^août, un détachement dans
lequel étaient 18 volontaire!, un caporal, un sergent, un
tambour et un capitaine de bataillon de l'Yonne a été
surpris par Tennemi et obligé de battre en retraite. Dans
le mouvement, deux hommes du bataillon de TYonne
ont disparu, leur capitaine, Nicolas Pemot, du canton
d'Héry, et le tambour Nicolas Exavier, de Maligny. On
dit que le capitaine a été fait prisonnier, et on craint fort
que le tambour n'ait trouvé la mort dans la retraite.
3 septembre 1792. — Le nombre des enrôlés volon-
taires a ce iour, depuis le 25 avril 1792, s'élève, pour
Auxerre seulement, à 73. En voici la liste :
Age.
Eldme Muiiâson 21
I^vttre Pain 19
Louifr-François Treillet . . 21
Pierre Bersu 24
Jean Grain 22
Edme-Claude Salomon . . 18
Laurent Berthier 18
Charles Gbaindé 19
Jean Bernard 18
Louis Berthier 25
Gaspard Zannot 23
Pierre Picard 22
François Pougy 21
François Pannetier 19
Jean-* BapUste Gagneau . . 19
François. Adam 21
Joseph Bebarbe 23
84
Biaise VaiUant 19
Joseph Devers i%
Germain Thomas 15
Edme Paissant \ 17
Philippe Paulvert 17
Claude Potenot 18
Jean-Barthélemy Roublot 16
Simon Dondaine 17
Pierre Meunier 16
Pierre Marion 18
Jacques Miraut 19
Pierre Mallesson 17
Jac(|ue8 Baiilet 17
Louis Carriot 16
No8l-Germain Defrance. 17
François Gaudon 26
Charles Durand 18
François Chantrier 17
Jean-Baptiste Bougot 17
Pèlerin Kousseau 16
Jac(pes-Edme Salle 20
Louis-Lazare Robert.... 24
Maurice Lemain 27
Nicolas Martin 21
Edme Drot 21
Jacques Bonnard ....... 23
J.-B.-Nicolaa Chapotin. .
Pierre-Edme-Claude Pa-
rent •
Etienne Mouton
François Valadier. ••....
François André
Claude Delsu
Edme Courtet
Claude Bonnard
Marcel Laurent
Guillaume Lemaire
Grégoire-Prix Doucet. . . •
Claude Delucenay
Germain Deschamps ....
Joseph Richard
Philippe-Maurice Tarin..
Etienne Tronçon
André-Nicolas GeÛn
Jean-Baptiste Morillon..
Lazare Bertrand
Pierre Léger, tailleur. . .
Louis Vauthier
Louis Demoux
Pierre Charrier
Germain Barnou
Edme Beaudet
Chasseuf^ auxerrois.
Pierre Gailhac 25 i François Le Gaux.
Jean- Antoine Dehertogh. 23 | Lazare Barat
21
41
16
19
19
16
18
16
16
18
37
22
18
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19
17
20
18
24
22
18
21
10 septembre 4792. — Le 4 septembre, le bataillon de
TYonne a vengé la perte des siens. Voici le récit de Taf-
faire adressé aux administrateurs par le citoyen Davout :
« Le \^^ septembre, vers midi, nous apercevons un
corps de 6,000 hommes marcher à nous, s'arrêter à la
portée dû canon et nous faire une canonnade d une cen-
taine de coups. Plusieurs de leurs boulets sont venus
rouler dans notre propre camp ; un de ces boulets a percé
une tente de nos grenadiers. On recevait ces boulets par
des cris de : Vive la nation, la liberté, résalité I Ils ont
voulu s'avancer pour envelopper lavant-^arde de Tarmée.
Alors nos braves et leurs bons canonniers leur ont en-
voyé quelques boulets qui ont fait un peu plus d'effet que
les leurs qui ne nous ont tué aue 2 hommes et blessé 4
à 5, tandis qu'eux ont laissé plus de 80 hommes sur la
place pour une vingtaine de coups de canon qu'on leur a
86
tirés, et ils ont eu, outre cela, deux de leurs pièces de dé-
montées. Ils ne se sont point rebutés. Ils ont fait un mou-
Tement pour attaquer un village oii était appuyée notre
droite. Là ils ne nous ont tué ni blessé personne, malgré
tout le feu qu'ils ont fait. Pour les amorcer, on a fait
mioe d opposer une faible résistance. Ils .se sont avancés
assez près; notre canon qui était caché a tiré trois ou
quatre coups à mitraille et leur a étendu sur le carreau
plus de trois cents hommes. »
8 septembre 1792. — Le Conseil général du départe-
ment vient de décider que les employés des administra-
tions publiques, dispensés de service, sont libres de
concourir à la défense de la patrie. Il a, pour ne pas
désorganiser les administrations, fait exception pour les
chefs et sous-chefe.
11 septembre 1792. — Les administrations sont un peu
dégarnies. Les employés ont courageusement répondu à
rappel du Conseil général et se sont engagés comme
volontaires. ^
Pour combler les lacunes, le Conseil général vient de
faire appel aux pères de famille d'Auxerre pour venir
travailler dans les bureaux, à leurs heures disponibles et
moyennant rétribution, s*ils le désirent.
Chacun peut ainsi concourir dans la mesure de ses
forces et de ses moyens à la défense de la patrie. Hais
voilà qui ne concourra pas à la prompte expédition des
affaires.
25 novembre 1792. — Le citoven Exavier n'est pas
mort, comme on l'avait craint. II était prisonnier. Nos
troupes viennent de le retrouver dans les prisons de
Bruxelles, en compagnie de 500 ou 600 autres Français
qui avaient eu le même sort. Malheureusement la mort
du citoyen Pernot, capitaine au bataillon de TYonne, est
confirmée. Il a été tue à côté du citoyen Exavier, qui a
assisté à ses derniers moments.
16 décembre 1792. — On parle beaucoup ici du trait
de courage d'un volontaire du 3® bataillon de TYonne.
Le colonel Davout vient lui-même d'en informer nos
administrateurs.
86
Allons t le citoyen Jacquesson n*a pas froid aux yeux.
Bravo I
Voici tout au long la lettre du citoyen Davout :
« Le 24 octobre dernier, dans Taffaire qui eut lieu près
de Condé, un détachement du 3"" bataillon de l'Yonne^
sous la conduite d'un sous -lieutenant colonel (Louis
Davout], fut chargé de s'emparer du poste du château de
rHermitage occupé par une centaine d'ennemis à peu
près. On s'acquitta avec succès de cette commission: Les
Autrichiens furent battus et dissipés.
« L'expédition étant finie, on s'occupa d envoyer diffé-
rentes patrouilles dans le bois, afin de détruire et faire
prisonniers les fuvards.
« Une patrouille de 30 volontaires se met en marche
fusillant çà et là ceux qu'ils rencontrent.
« L'un d'eux, dans l'ardeur de la poursuite, s'écarte
de ses camarades, il aperçoit à quelque distance un
ennemi et tire dessus. Il commençait à cnai^er son fusil,
lorsque tout au proche il en aperçoit une dizaine d'autres
2ui venaient directement sur lui. Se montrer à eux eut
té imprudent. En conséçiuence, il se glisse habilement
derrière une toufie de bois où il se tapit de son mieux
sans faire aucun mouvement. L'ennemi passe sans rien
découvrir. Notre homme alors sort de son réduit et se
met en devoir de chaîner son fusil, besogne que le danger
d'être découvert ne lui avait pas permis d'achever. Hais
alors que voit-il? Un Autrichien qui s'était également
écarté de sa troupe, se livrant aussi à la même occupa-
tion, c'est-à-dire chargeant son fusil. L'aller surprendre
par derrière et le tuer d'un coup de baïonnette était chose
facile, mais notre brave soldat est plus généreux, il veut
lui laisser la vie et le faire prisonnier. îî s'avance donc
sans bruit et le tient hardiment au collet en le sommant
de se rendre. Par cette manœuvre, il s'était ôté un grand
avantage, car ainsi serré contre son ennemi, il ne pouvait
plus se servir de son arme. Les choses, par là, en étaient
devenues égales de part et d'autre. Celui-ci, qui s'en
aperçoit, se défend et veut à son tour faire prisonnier le
Français qui, bien entendu, n'y consent pas. De cette
opiniâtreté r^iproque naît entre les deux champions une
lutte qui devait finir par la mort de l'un des deux. Ils $e
87
prennent au corps, se poussent, se pressent, se ren-
Yèrsent. L'Autrichien accable par sa masse le volontaire.
II lui met les deux pieds sur la poitrine et d'une main lui
serre la gorge, de Vautre il saisit le bout de son fusil,
cherchant à en détacher la baïonnette pour le percer. Le
danger était imminent, le courage et le sang-froid n'aban-
donnent pas le volontaire^ il porte la main à son gousset,
en tire un couteau, Touvre avec ses dents et le plonge
dans le sein de son adversaire et le renverse. Il reaouDle
lé coup, prend ses armes et, chargé des dépouilles du
vaincu qu'il a laissé sur le champ de bataille, il vient
faire part de la victoire à ses camarades.
« L'Autrichien n*était pas entièrement mort, il fut ra-
massé par d'autres volontaires qui le portèrent à Thôpital.
Etant revenu à lui, il a raconté l'histoire telle Qu'elle est
ici écrite, et telle que son vainqueur l'avait lui-même
racontée. Le non de ce volontaire est François Jacques-
son, de Dannemoine, proche Tonnerre, département de
l'Yonne, et re^u depuis deux mois dans le 3"* bataillon. »
25 janvier 1793. — Michel Lepeletier vient d'être
assassiné. Cette nouvelle nous est arrivée comme un
coup de foudre. Il n'y a eu qu'un cri d'indignation pour
flétrir cet infâme attentat. Les vertus privées et civiques
de Lepeletier le destinaient aux coups de la tyrannie.
A la nouvelle de l'assassinat, le Conseil général du
département de l'Yonne s'est réuni sous la présidence du
citoyen Laporte. Le procureur général a prononcé un
discours dans lequel il a exprime toute l'horreur que lui
inspirait ce crime odieux.
« Citoyens ADMimsTRàiBuns, a-t-il dit, un attentat hor-
rible vient d'être commis; l'inviolabilité nationale a été
méconnue; le fer d'un lâche assassin s'est levé, et le
citoyen que la confiance des administrés du département
de l'Yonne venait d'élever au poste auguste de représen-
tant du peuple, est tombé sous les coups d*un meurtrier
sacrilège. A la nouvelle de cet événement affreux, le sen-
timent de vos âmes a été la stupeur, premier engourdis-
sement d'une douleur excessive. Vos yeux se sont tournés
simultanément sur cette place qu'il occupait il y a quelques
mois au sein de l'administration, l'omnre de Lepeletier
88
errait autour de ce fauteuil ; à son aspect^ ils se sont rem-
plis de larmes. Qu'elles sont précieuses ces larmes, puis-
qu elles honorent la vertu sacrifiée I Qu'elles sont respec-
tables, puisqu'elles ont arrosé le tombeau de l'homme
juste, de Tarai des citoyens!
« Hais vous deviez à sa mémoire un témoignage plus
authentique qui atteste à jamais la reconnaissance des
administrés de TYonne.
« Leurs regrets et leurs vœux ne peuvent être exprimés
que par vous. Les mânes de Lepefetier attendent l'obé-
lisque que l'araitié lui a destiné, et que par vos mains la
fraternité s'empressera d'élever.
« La Convention nationale lui a déjà rendu le tribut
solennel de la reconnaissance publique. Ses cendres sont
)lacées auprès du brave Beaurepaire, de ce héros à
^ amais célèbre qui aima mieux mourir que de conspirer
âchement avec des esclaves; à l'ombre de Técharpe
sacrée de l'honorable Simoneau, qui préféra la perte de
la vie à la violation de la loi, et son inscription funèbre
sera le décret qui déclare qu'il a bien mérite de la patrie.
« Administrateurs, vous autrefois ses collègues, (^u'un
monument moins pompeux sans doute, mais aussi fra-
ternel, aussi doux, s'élève dans cette salle, au souvenir
immortel de votre représentant. Une simple branche de
chêne offerte par des mains civiaues est plus durable que
le marbre. Un buste d'argile dédié au défenseur des
droits de l'homme est plus auguste sans doute que les
emblèmes de porphyre qui couvrent les restes impurs des
tyrans.
« Vous ne consentirez pas que le déparlement où Lepe-
letier a pris naissance, dont il portait la confiance et les
vœux dans le temple de la souveraineté nationale, soit
devancé dans les hommages par les autres sections de la
République. »
Après ce discours le Conseil général délibéra et prit
Tarrêté suivant :
Le Conseil général du département de l'Yonne, consi-
dérant que, SI tous les concitoyens doivent un tribut
d'hommages aux cendres de l'homme vertueux, inhu-
89
mainement sacrifié pour défendre, selon sa conscience,
les intérêts du peuple, cette dette sacrée est encore plus
exigible de ceux au sein desquels il a pris naissance, et
dont il était le dépositaire des pouvoirs ;
Que Louis-Micnel Lepeletier^ député de la Convention
nationale^ par les électeurs du ressort, et mort le 20 du
présent mois, sous le poignard assassin d'un vil conjuré,
a été déclaré avoir bien mérité de la patrie par les repré-
sentants de la République française ;
Que l*époque de cette déclaration doit être plus
solennellement célébrée dans une administration qu'il
présidait autrefois et dont il a réuni la confiance ;
Que si dans des siècles d'ignorance, des peuples
esclaves ont lâchement prostitué des honneurs funèbres à
leurs cruels oppresseurs ;
Le moment est arrivé où des citoyens libres viendront
ingénument répandre des fleurs sur la tombe de Thomme
de bien dont la vie fut consacrée à Texercice des vertus
ciTiques, de Thomme courageux que la crainte de la mort
ne fit pas dévier de ses devoirs ;
Arrête :
l"" Que le lundi quatre février prochain, dans la nef
de Saint-Etienne d'Auxerre, la mémoire de Louis Lepele-
tier sera célébrée ;
2^ Qu'un de ses membres prononcera l'éloge de ce
vertueux républicain;
S"* Que tous les citoyens du département, les corps
constitués, les sociétés des amis de la république, sont
invités à se réunir à l'administration pour solenniser plus
dignement ce jour de deuil ;
4* Que tout citoyen, tout corps constitué pourront
faire entendre l'expression particulière de leur douleur.
5** Que le procureur général est prié d'être l'organe de
l'administration dans ce jour célèbre ;
6** Que le buste de Louis-Michel Lepeletier sera placé
dans l'intérieur de la salle des séances, aussitôt que
l'administration aura trouvé le moj^en de se le procurer;
T" Que iusqu'à cette inauguration, le cordon et la
médaille de Louis-Michel Lepeletier seront suspendus au
dessus du si^ du président avec une inscription qui
contiendra ces mots :
90
Je $uiêiS(UisfaU de verser mow sang pow la' patrie,
f espère qu'il servirai consolider la Uberté et t égalité, et à
faire reconnaître ses ennemis.
(Dernières paroles de Louis Michel Lepeletier).
8^ Qu'à la diligence du procureur général syndic, les
membres présents seront priés de se rendre, au jour
indiqué, pour participer aux derniers hommages que
Tadministration, au nom de tous les citoyens du ressoM,
a arrêté d'offrir à Louis-Michel Lepeletier ;
9"" Que le présent arrêté sera imprimé et adressé sur le
champs aux districts et municipalités du ressort, qui sont
invités^ à célébrer par une cérémonie particulière cette
fête funèbre ;
Qu*il sera de même adressé à la convention nationale;
à la dépulation du département de l'Yonne, et à la famille
de Louis-Michel Lepeletier.
4 Février 1793. — Je viens d'assister à la cérémonie
funèbre faite conformément à la délibération du Conseil
général, en l'honneur de Michel Lepeletier. La réunion
était imposante, et le recueillement de la foule attestait
rimtnense douleur, en même temps que la profonde
indignation qui étaient au cœur de tous.
Sur une bannière étaient inscrits les dernières paroles
de Lepeletier.
Le monument était placé dans TEgUse, au fond de la
neL Les faces étaient armées de 1 6 raisceaux surmontés
du bonnet de la liberté. Les ornements avaient été distri-
bués avec un goût sévère; sur le sarcophage étaient
quatre médailles, portant les inscriptions suivantes:
i"^ Sous le fer assassin le grand homme abattu garde
le calme pur, garant de la vertu.
2"" Dédaignant le premier les prestiges d'un rang, il
voulut n'être qu homme et il n'en fut que plus grand.
3^ Son amour pour nos droits et notre liberté lui assura
rhonneuret Timmortalité.
4® Citoyens, qui voulez honorer sa mémoire, imitez-le
français pour mériter sa gloire;
Sur un lit fuéraire > étail placée l'effigie du citoyen Le-
peletier, et à côté exposé le fer meurtrier^
■■--J
9<;
Qaalre «^prèa ombfâ je°l le monumem.
La dépense occasionnée p^^ celte cérémonie s'élèYCj
paratt-il, à 4,525 livres un soJ- *
5 Février 4793. — Il paraît qu'e la société populaire de
Saint-Fargeau, voulant honorer le ciloyen /luquel cette ville
a donné le jour, a demandé dans une délibération récente
que la commune prenne désormais le nom oe Lepeletier.
50 Février 4793. — Auxerre se trouve au point de vue
des approvisionnements dans l'état le plus déplorable. Il
y a lieu d'être inquiet de Tavenir. La famine est à nos.
portes. Le Conseil générai de la commune d'Auxerre,.
vient d-envoyer au Conseil général de notre dépairtemenl
une députation pour lui représenter qu'Auxerre n/'a pas
de substance pour quatre jours, en réduisant même à la
dernière mesure les détenteurs de CTains ou de farine.
Oui ou noUj va-t-on prendre aes mesures extraordi-
naires, recourir aux réquisitions I
25 Brumaire, an u (19 novembre 1793). — Enroredes
traces du passé qui vont disparaître à jamais. On procède
à la démolition des anciennes portes de Paris» d'Egleny,.
Ghantepinot.
26 Frimaire, an n (16 décembre 4793). — Les citojrens.
Maure et Garnier viennent il y a deux jours, d'autoriser
l'administration du district d'Auxerre a envoyer la force
armée dans le district de SaintrFlorentin, pour protéger
l'exécution des réquisitions faites dans ce district pour
l'approvisionnement de la ville d'Auxerre:
Au nom de la Républioue, Maure et Garnier, représen-
tants du peuple dans le département de FTonne, à tous
qu'il appartiendra, salut et fraternité ;
Vu la nécessité de protéger l'exécution des réquisitions
faites dans le district de St-Florentin, pour l'approvision-
nement de la commune d'Auxerre, considérant que la com-
pétence des autorités constituées restreint celle des dépar-
tements qui ne peuvent en aucune manière ordonner les
mouvements de la force armée ; en vertu des pouvoirs
qui nous sont confiés par la Convention nationale, l'admi-
nistration du district d'Auxerre, demeure autorisée à
91
envoyer la force armée dans le district de Saint-Florentin,
afin *^de remplacer celle qui est en station, dans ce
district, pour protéger l'exécution des réquisitions rela-
tives à 1 approvisionnement de la commune d'Auxerre,
à la charge de ne composer le nouveau détachement
que du même nombre (rhommes et se concerter avec
1 administration du district de Saint-Florentin qui sera
tenue de maintenir l'exécution de ces réquisitions,
disons qu'il sera donné connaissance du présent arrêté
au comité de salut public de la Convention.
Maure, Garnier.
30 Pluviôse, an u (18 février 1794). — Don Laporte,
élu curé de Toucy, le 15 mai 1791 , vient de déposer ses
lettres de prêtresse. Il a adressé aux administrateurs du
département la lettre suivante :
Citoyens administrateurs,
Mon ftme serait indignée si le plus léger nuage déro-
bait le civisme dont mon ftme est embrasée, et si de moi
partait un point d'obatacle à la chose publique.
Je vous rais donc passer les titres que vous réclartiez,
je vous envoie tout ce que je possède à cet égard, mes
lettres de prêtrîse ont échappé à toute mes recherches ;
mais à leur place recevez ta déclaration solennelle par
laauelle je renonce à l'exercice de mes fonctions de
prêtre.
Je vous annonce avec plaisir que Toucy a vu avec calme
la suppression de son culte et qu'aujourd'hui tous les
citoyens vont célébrer avec enthousiasme la fête de la
Raison.
Vive la République. Salut et Fraternité,
Laportb, citoyen.
Ce n'est pas sans quelaue r^ret que nous ne pouvons
présenter un ensemble plus complet, mais cette courte
relation suffira à montrer que la vie publique n'était pas
inactive à Auxerre pendant la révolution.
Pour copie conforme,
G. R.
RECHERCHES StATISTIQUES
soft LA
POPULATION DES 486 COMMtIfBS DE l'tONNB PENDANT 80 ANS
(1801-1881}
Nous avons donné, dans YAnnuaire de ï Yonne de 1 879,
le résultat de nos recherches statistiques sur la population
des 37 cantons du département pendant 75 ans, c'est à
dire depuis 1801 jusqu'à 1876.
En publiant cette première étude nous avions promis
de la compléter ultérieurement par un travail d'ensemble
oui comporterait Texamen, pour chaque commune de
rTonne, de la population constatée à chacun des dénom-
brements effectués depuis ie commencement du siècle.
Nous offrons auiourd'hui, en tableaux synoptiques, la
population officielle des 485 communes du département,
telle que nous avons pu nous la procurer, savoir : pour
les 6 dénombrements de 1801 à 1806 inclusivement, aux
archives de la préfecture ; pour les 8 dénombrements de
1841 à 1876 mclusivement, dans notre collection de
rAnnuaire,.et pour le dénombrement de 1881, dans les
notes que nous a fournies l'éditeur de l'Annuaire.
Nous demandons gr&ce au lecteur pour les erreurs
(typographiques ou autres) qui ont dû nécessairement se
glisser dans notre travail. Les hommes qui passent leur
vie au milieu des chiffres peuvent seuls apprécier les
difficultés que Ton doit éprouver à coordonner les élé-
9i
hieïits d'une^ étude comme celle que nous livrons aujoar"-^
d'hui au pul>]ic.
Nous n'avons donc nullement la prétention d'offrir,
comme la fait jadis un auteur connu de tables de loga-
rithmes devenues clas siques^ une prime quelconque (tant
minime soit-elle)^ à q ui trouvera une faute dans notre
travail. Nous prions setilement les lecteurs bienveillants
de nous signaler les err^ars qu'ils y découvriront. Nous
les en remercions à l'avan^'îe en leur promettant de tirer
profit de leurs observations;.
Voici, par arrondisseme.QtiL^* ^t par cantons, le^ com-
mentaires auxquels a donné lie^u le résultat de nos Recher-
ches statistiques sur la poptxlatii^ d^ 485 communes du
département :
Arrondissement d'Au kerrs (4ù^2 communes).
Canton d'Auxerr e Est (6 conLmunes).
La population de la ville ij'Auxerre se trouvant,dans les
documents que nous avons compulsés, tantôt établie pour
la portion afférente à chaque ciinlon, tantôt donnée en
bloc, nous avons pris la populat.lon totale pour chacun
des 15 dénombrements.
Voici, du reste, à titre de simple renseignement, la
populatiop afférente à chaque cantoii pour les dénombre-
ments de :
Àmem s Est. . Auxerre Ooest
<80< 5,8iî8 6,220
1806
«841
4 846 . • • « .
1854
488f
6,0G*0 6,048
6,593 5,733
7,06&» 6,899
6,988 7,198
9,393 7,593
Augy. — Apre?, avoir atteint le chfiflre mavimum de 438
habitants en ^?M, la populaticm de cette commune a
baissé régulièrement depuis celttî époque, pour arriver à
359 en <88< . l e minin mm 302 a éi-é constaté eu <826.
Auxerre. — Depuis 50 ans la p opulation du chef-lieu
de l'Yonne a «uivi une marche as cendante régulière très
sensible.— De 11,43 9 habitants; (chiffre de 1831), elle
amve, en 1881, au cl jiffre maxinmm de 16,986, gagnant
96
«i&si ^S,5i7 habitants. Au oomméMettient du Biècle la
TÎlle d*AuxeiTe comptait 42,048 habitants. Le minimum
de sa Dopulatipn, 14,439, a été établi par le dénombre-
ment de 4 834 .
Champs. — Les fluctuations se font remarquer -d'une
fiftçon assez sensible : Population minimum, 464 en 46S0 ;
population maximum, 660 en 4854 . Ecart de près de SOO
habitants. En 4884 la population descend à 645 habitants.
Quennes. — Pendant 80 ans la différence des extrêmes
constatée à deux dénombrements successifs (4 826 et 1 834 )
est de 44 habitants. La population de cette commune
peut être regardée comme à peu près slationnaire. Elle
est aujourd'hui de 463 hc^itants.
Saint-Bris. — De même qu'à Champs, les écarts sont
considérables: 2,004 en 4801 ; 2,04o (maximum) en 4854;
1 ,648 (minimum) en 4884 . Perte de près de 400 habitants
en 30 ans, soit environ un cinquième.
Venoj. — Maximum dépopulation, 4,248 en 4846;
minimum, 4,040 en 4804. Diminution lente, maispro^
gressive et assez r^ulière depuis 4846. En 4881 Vepoy
n'a plus que 4,458 habitants. Perte de 90 individus dans
un espace de 35 ans.
Toutes les communes du canton, sauf Quennes, ont
éprouvé une diminution relativement sensible depuis %
ans.
CanUm d^Auoirrê Ouest (9 communes).
Appoigny. — Le maximum (4 ,834 habitants) atteint en
1864 a été suivi précipitamment de baisses considérables
i\n\ ont donné aux dénombrements de 4866 à 4884 inclu-
sivement les chiffres suivants: 4,783, 4,703, 4,590, et
4,547 seulement au dernier. — Perte, 317 habitants en
20 ans.
Charbuy. — Augmentation à peu près constante depuis
4801 jusqu'à 4856 (947-4,379 maximum). Diminution
sensible à partir de 4861 jusqu'à 4881. Perte de 464 de-
puis 25 ans. 4,215 habitants au dernier recensement.
Chevannes. — Ecarts aussi sensibles que ci-dessus. En
4836, maximum, 4 ,452 habitants. — En 4806, minimum,
4,304. Différence, 448. La perte est de 407 habitants
depuis 4836.
96
Honéteau. — - Accroissement rapide et régulier de 4804
(minimum) 547 habitants, à 4864 (maximum) 988 habi-
tants. Baisse très accentuée à partir de 4864. Perte, en
20 ans, de 467 individus, pour arriver à 824 seulement
en 4884.
Perrigny. — Cette commune est la seule des deux
cantons d' Auxerre dont la population se soit constamment
élevée depuis le commencement du siècle. De 260 habi-
tants en 1801 , elle arrive, par une progression ascendante
non interrompue, au chiffre de 552 habitants en 4884,
gagnant ainsi 292 individus, soit plus de cent pour cent.
Saint -Georges. — Différents mouvements de hausse et
de baisse donnent un minimum de 472 en 4820 et un
maximum de 664 eu 4872. En 4884, nous trouvons 658.
Augmentation réelle de près de 200 habitants.
Vallan. — 526 (minimum) en 4806; 719 (maximum)
en 1866 ; 670 en 4884 . Baisse de 49 en 45 ans.
Vaux. — Ecart de près de 400 habitants entre le maxi-
mum 401 en 4864 et le minimum 305 en 4804 . Population
actuelle, 394 . Bénéfice, 86 depuis 4 801 .
Villefargeau. — Le maximum 480 en 4876 dépasse de
146 habitants le minimum 364 constaté en 1806. Une
légère diminution de 44 habitants ramène à 466 la popu-
lation de cette commune en 4884 .
Alors que les deux communes limitrophes de Saint-
Georges et de Perrigny voient augmenter considérable-
ment le chiffre de leur population, et que le chef-lieu,
Auxerre, gagne près de 5,600 habitants en 80 ans, toutes
les autres communes des deux cantons d'Auxerre restent
dans le statu quo ou diminuent d'une manière plus ou
moins sensible.
L'hygiène et le genre de travail des habitants ne
seraient-ils pour rien dans cette situation ?.... Et Témi-
gration à Auxerre et ailleurs?.... Nous traiterons ces
questions, dont l'importance est extrême, après avoir
examiné la population de toutes les communes du dépar-
tement.
Canton de Chablis (14 communes).
Aigrement. — Oscillations peu sensibles d'un dénom-
brement à l'autre. Maximum, 342 en 4826; minimum,
440 en 4872. Situation en 4884, 460.
«1
Beines — De 725 (maximum) en 1841, la population
de celle commune descend à 635 en 4876 pour regagner
14 unités en 4881 , où elle est de 649. En 4801 , elle était
de 636. Changements à peu près nuls depuis 80 ans.
Chablis. — 2,403 au commencement du siècle, 2,603
(maximum) en îoil. Décroissance à peu près régulière
et assez considérable jusqu'à 1881. A celte date, nous
trouvons 2,186 habitants. Perte pendant les 40 dernières
années, 417. Perte depuis 80 ans, 217.
Chemilly-sur-Serein. — 399 habitants (maximum) en
4841 et en 4846. Minimum, 297 en 4826. Décroissance
irrégulière aboutissant à 351 en 4884 .
Chichée. — De 813 en 1801, la population a diminué
de 200 pour arriver à 613 en 1881. Oscillations assez
importantes entre les recensements consécutifs.
Chilrv. — Oscillations moins importantes qu'à Chichée.
Extrêmes, 609 en 1801 ; 721 en 1846 ; 623 en 4884. C'est
à peu près le chiffre du point de départ.
Courgis, — Diminution de près de 200 depuis 80 ans ;
777 en 4804 ; 583 en 4884. Le chiffre de 735 en 4846 a
été suivi immédiatement de deux baisses énormes dépas-
sant en somme, 100 habitants.
Fontenay près Chablis. — Légères oscillations depuis
80 ans ; 284 en 1881 , 345 (maximum) en 1831 .
Fyé. — Baisse très sensible depuis 1826 (maximum)
où nous trouvons 194 contre 113 seulement (minimum)
en 4881. La commune comptait 455 en 4804.
Lic.hères près Aigremunt. — Maximum : 457 en 1801.
Minimum : 328, en 1881. Différence en perte : 129,
résultant d'oscillations beaucoup plus considérables en
baisse qu en hausse.
Milly. — Situation en tous points semblable à celle de
Lichèfes. Perte : 127 depuis 1801.
Poinchy. — Même constatation, 325 en 4820 (maxi-
mum:, 498 en 1881 (minimum), perte : 127.
Préhy. — Légères fluctuations. Du maximum, 253 en
1806, au minimum, 201 en 1881, la perte est de 52
habitants.
Sainl-Cyr-les-Colons. — Perte consid/rable de 266
habitants depuis 1 826, où la population était de i 030* Elle
n'est plus actuellement que de 764.
1883 VII
98
Toutes les communes du canton ont éprouvé une dimi-
nution plus ou moins considérable. Le cnef-lieu et Saint-
Cyr-les-Colons ont été surtout gravement frappés.
Les chiffres de 129, 127 et 127, exprimant les pertes
respectives de Lichères, Milly et Poinchy, offrent une
coïncidence assez frappante.
Canton de Coulançes-la-Vineuse (12 communes).
Charentenay. — Le maximum 71 3, atteint deux ibis (en
1831 et en 1846), a été suivi en 1851 d'une réaction con-
sidérable ; 603 seulement à cette dernière date. Depuis
cette époque, augmentation suivie de baisse. Résultat en
1881, 586 habitants.
Coulanges-la-Vineuse. — Perle moyenne de 2 habitants
chaque année, soit 160 depuis 80 ans. Maximum, en 1801 ,
1 ,500. Population en 1 881 , 1 ,340. Minimum, 1 ,224 (i 8261.
Coulangeron. —Augmentation régulière jusqu'en 1841 ,
458 (maximum), qui se répète en 1851 . Diminution suivie
de hausse. 426 au dernier dénombrement.
Escamps. — Perte d'environ 100 habitants depuis
80 ans. 1 ,1 1 9 au début de nos recherches, 1 ,01 6 en 1 881 .
Escolives. — Le maximum 504 atteint en 1816 a été
suivi de baisses et de hausses alternatives pour arriver
à 444, chiffre actuel. Le minimum 367 a été constaté
en 1826.
Gy-rEvêque. — Ascension régulière jusqu'au dénom-
brement de 1846. qui donne 650. Maximum, 655 en 1861 ;
minimum, 516 en 1806. Population actuelle 630.
Irancy. Décroissance rapide et à peu près constante.
Maximum, 1,200 en 1801 ; minimum, 877 en 1881 ;
perte, 323, soit plus d'un quart de la population pri-
mitive.
Jussy. — Oscillations assez importantes. 514 au début,
puis 51 0, 506 (chacun 2 fois). Résultat final, 438, inférieur
de 128 au maximum 566, établi en 1806.
Migé. — Fluctuations entre 1,108, maximum (1851) et
900, minimum (1881;. Perte 208. Le maximum a été
suivi en 1856 d'une perte énorme : 104 habitants.
Val-de-Mercy. — 559 habitants en 1826 ; 458 en 1881 .
Variations entre ces deux chiffi*es. Telle est la situation
pendant 80 ans.
99
Vincelles. — Accroissement rapide et régulier pendant
50 ans. Maximum, 933 en 1854. Baisses et Tiausses suc-
cessives pendant les 30 dernières années. Population
actuelle. 852 habitants. Le minimum 519 a été atteint
en 4801.
Vinceloites. — Comparée aux autres communes, Vin-
celottes est à peu près restée dans le statu quo sous le
rapport de la population. L'écart entre les extrêmes 497
en 1820, 449 en 1881, n'est que de 48 habitants
Toutes les communes du canton de Coulanges-la-
Vineuse ont baissé. Plusieurs ont leur minimum en 1881 .
Canton de Coulan^es-sur-Yanne (10 communes).
Andryes. — Au début, 832. Augmentation régulière
de 4801 à 1846. Légères baisses suivies de hausses à
partir de 1851. Population en 1881 , 1 ,207. Bénéfice depuis
80 ans, 375 habitants, chiffre énorme comparé aux com-
munes ci-après.
Coulanges-sur- Yonne. — 1,247 (nlaximum) en 1841.
Baisse accentuée et régulière depuis cette époque jusqu'à
ce jour. 952 habitants au dernier recensement. Perte de
près de 300 individus en 40 ans, soit environ un quart.
Grain. — Hausse régulière jusqu'à 1851 où nous trou-
vons 915 (maximum). Baisse très accentuée depuis cette
époque. Population actuelle, 692, donnant une perte de
223 mdividus.
Etais. - Constatation identique : 1 ,360 en 1801 , 1 ,923
en 1856, 1,667 seulement au dernier dénombrement.
Perle, 256.
Festigny. — De 176 (minimum] en 1801, la population
arrive à 304 (maximum) en 1881. Augmentation, cinq
douzièmes.
Pontenay-sous-Fouronnes. — Statu quo imitant celui
de Vincelottes, constaté plus haut. Ecart entre les deux
extrêmes, 222 en 1826, 253 en 1841. Différence, 31 . En
1881 nous avons 230 habitants.
Lucy-sur- Yonne. — Perte énorme des cinq douzièmes
en 40 ans. Maximum, 600 en 1841 ; minimum, 35H
en 1881.
Mailly-le-Château. — 1,040 (maximum) en 1841 ; 905
(minimum) en 1876. Aujourd'hui, 910. Perte de 130
habitants depuis 40 ans.
100
Merry- sur- Yonne. — Augmentation assez régulière
jusqu'en 1866, où nous trouvons une population de 652
(maximum). Baisse considérable depuis 15 ans. 517 indi-
vidus en 1881. Perte, 135 habitants.
Trucy-sur- Yonne. — Différence de 9 habitants entre
le point de départ 330 et le but 339. Oscillations entre le
chiffre 330 de 1801 et le maximum 417 atteint en 1841 .
Perte depuis cette époque, 87 iiabitants. Coïncidence cu-
rieuse que nous verrons plusieurs fois se reproduire dans
l'arrondissement d'Avallon, les mêmes chiffres se retrou-
vent : 417 en 1826 et en 1844 ; 406 en 1851 et en 1876 ;
401 en 1856 et en 1861.
Nous avons dit (voir V Annuaire de 1879, page 136) que
la suppression du flottage était vraisemblablement cause
de la diminution énorme de la population du canton <le
Coulange-sur- Yonne. Festigny et Andryes, qui seules ont
vu leur population augmenter, et dont les habitants ne se
sont jamais livrés exclusivement b l'industrie du flottage,
comme ceux des autres communes du canton, semblent
corroborer notre première appréciation. Du reste, nous
aurons ultérieurement, lorsque, chaque commune aura
été étudiée séparément, à formuler de plus amples con-
clusions ou pour mieux dire, les véritables conclurions du
travail que nous avons entrepris sur la population de
l Yonne.
Pour le njoment, nous croyons pouvoir prévenir le lec-
teur, qui aura le courage de parcourir nos tableaux
synoptiques et nos arides commentaires, que les causes
d'augmentation ou de diminution de la population des
différentes communes de notre beau département sont, à
notre avis, loin d'être un pur effet du hasard. Nous espé-
rons pouvoir le démontrer.
Canton de Courson (12 communes^
Chastenay. — Variations à peu près insensibles jus-
3u'à1856. Maximum, 459 en 1851. Baisse considérable
epuis cette époque. Minimum, 340 en 1876. — 345 au
recensement de 1881 .
Courson. — Augmentation établissant un bénéfice de
470 habitants pendant les 40 premières années. Diminu-
tion conduisant à une perte de 31 1 pendant les 40 der-
1(M
nîères années. Maximum, 1,586 en 1841. Minimum,
4,415 en 1801. Populalion actuelle, 1,275.
Druyes. — Augmenlalion progressive et régulière. De
"756 (minimum) au début, la population atteint 1,098 en
80 ans, soit une augmentation de 342 habitants (près de
30 pour cent).
Ponlenailles. —307 (maximum) en 1841. Baisse conti-
nue depuis cette époque. Actuellement, 209 habitants,
avec une perte de 98 individus pendant les 40 dernières
années.
Fouronnes. — Ascension et décroissance comme à
Fontenailles. Le maximum 536 a été consigné en 1846.
Depuis celle époque, oscillations qui conduisent à 485 en
4881. Perte, 51 en 35 ans.
Lain. — Extrêmes, 456 en 1820, 583 en 1851. En
1881, 343. Perte, 40 individus en 30 ans.
Merry-Sec. — Les fluctuations varient entre 3o1 (1826)
et 586 (1806), 465 exprime la populalion du dernier
dénombrement. Perte depuis 1826, 1?1.
Molesme. — Oscillations entre 333, en 1836, et 409, en
1866. Perte de 44 habitants dans les 15 dernières années.
Actuellement, 365 habitants.
Mouffy. — Décroissance lente, mais continue. Le nja-
ximum, 335, a été constaté au commencement du siècle;
le minimum, 240, l'a été en 1861. Diflërence, 95. Mouffy
compte aujourd'hui 241 habitants.
Ouanne. — De 1260, chiffre maximum atteint en 1872...
après la guerre.... la commune d'Ouanne voit sa popula-
lion descendre à 1,078 en 1876, perdant ainsi 182 habi-
tants en 4 ans. Il y a là un problême que nous serions
heureux de voir résoudre par le savant économiste de
cette localité qui lut, il y a quelque vingt ans, notre maître
en statistique. Nous avons nommé M. le docteur Duché,
membre du Conseil général. Actuellement Ouanne compte
4 ,072 habitants.
Sementron. — En 1846, nous avons un maximum de
517 individus. Le minimum, 399, est constaté en 1881.
Perte en 35 ans, 118 habitants.
Taingy. — Les oscillations varient entre 826 (1806) et
4043 (1831). Le dernier recensement n'accuse plus que
953 habitants. Ecart, 148, formant la perte depuis 50 ans.
102
* Une seule commune, Druyes, a augmenté. Les 14
autres ont toutes éprouvé des pertes sensibles.
Canton de Ligny (13 communes).
Bleigny-le-Carreau. — Les oscillations d'un dénom-
brement à Tautre ne portent que sur quelques unités,
sauf du recensement de 1876 à celui de 1884, où la diffé-
rence fait ressortir une perte de 30 individus, en arrivant
à 362 (minimum). Le maximum 432 a été constaté en
1831.
La Chapelle- Vaupel teigne. — Mêmes constatations
qu'à Bleigny. 280 (maximum) en 1841 ; 208 (minimum)
en 1881.
Lignorelles. — Comme ci-dessus : même hausse au
début, même . baisse à la lin. 438 (maximum) en 1841 ;
341 (minimum) en 1881.
Ligny. — 1 ,652 (maximum) en 1 846 ; 1 ,21 6 (minimum)
en 1801. Ecart, 436. 1366 en 1881. Perte importante
depuis 1846, 268.
Maligny. — Hausse jusqu'en 1831. Oscillations, avec
baisse, depuis celte époque. 1069 en 1881, après 1432
50 ans auparavant. Perle, 363, soit environ un quart.
Méré. — Maximum en 1831, 426. Minimum en 1881,
331 . Perte de 95 habitants.
Montigny. — Hausse graduelle presque ininterrompue.
553 en 18Ô1 (minimum) ; 811 en 1881 (maximum). Béné-
fice, 258, soit près de 50 pour cent.
Pontigny. — Accroissement plus marqué encore qu'à
Montigny.'De 496 en 1801, on arrive à 852 en 1876 pour
redescendre à 801 en 1881, gagnant encore plus de 300
habitants depuis le commencement du siècle.
Rouvray. — Peu de variations. Ecarts, 313 (1801),
373 (1856). En 1881 , 330 avec diminution de 43 individus.
Varennes. — 540 au maximum, 1826; 408 au mini-
mum, 1881. Perte, 132, soit un quart.
Venouse. — Augmentation régulière, 302 en 1881,
après 304 en 1872. En 1801, 232. Bénéfice, 70, soit près
d un tiers.
Villeneuve-Saint-Salve. — 193 en !826 ; 259 en 1866 ;
230 en 1881 . Diminution en 15 ans, 29 habitants.
Villv. — Minimum, 149 en 1801 ; maximum, 213 en
1826. Population en 1881, 156.
108
Quatre communes, Hontigny, Pontigny, Venouse et
Villy sont en augmentation. Les neuf autres sont à peu
près stationnaires ou bien elles éprouvent un déficit plus
ou moins marqué.
Canton de Saint-Florentin (8 communes).
Avrolles. — Jusqu'en 1846, augmentation assez lente
Eour atteindre 753 au maximum. Depuis cette époque,
aisse assez sensible pour arriver à 621 en 1881 . Perte,
132-
Bouilly. — 416 (au maximum) en 1846 ; 312 (au mini-
mum) en 1806. Oscillations aux différents recensements.
358 6n 1881.
Chéu. — Minimum, 413 en 1801 ; maximum, 684 en
1866. Légère baisse à chacun des trois derniers recense-
ments. 635 en 1881, avec bénéfice de 222 (soit plus de
50 pour cent) depuis 80 ans.
Germigny. — De 699, chiffre de 1831 (maximum), la
population descend à 545, chiffre de 1881. Le minimum
^544) a été observé en 1876.
Jaulges. — En 1801, nous trouvons 694 habitants
(c'est une erreur probable). Depuis cette époque, le chiffre
le plus é!evé, 577, a été constaté en 1831. Mmimum, 464
en 1872. Légère augmentation aux deux derniers recen-
sements, pour atteindre 480 en 1881 .
Rebourseaux. — Peu de variations. Extrêmes : 317 en
4866, 435 en 1826. Tous les autres chiffres sont au-
dessous de 381 . 1881 accuse 331 . Perte depuis 1826, 104.
Saint-Florentin. — Comme la plupart des autres chefs-
lieux de canton, Saint-Florentin offre beaucoup d'oscilla-
tions : 2,644 au maximum en 1861 ; 2,277 au minimum
en 4836. Actuellement 2,471. Perte, depuis 20 ans, 173
individus.
Vergigny. — 750 (maximum) en 1806 ; 463 (minimum)
en 4876 ; 470 en 1881. Perte, depuis 75 ans, 280 habi-
tants, soit près des deux cinquièmes.
Sauf Chéu, toutes les communes ont éprouvé une dimi-
nution considérable.
Canton de Saint-Sauteur (11 communes).
Fonteooy. — 565 habitants (minimum) en 1801 ; 872
(maximum) en 1861 . Oscillations entre ces deux chiffres.
Population du dernier dénombrement, 81 1 .
Lainsecq. — 1,058 en 1801 ; 1,013 en 1881. Le maxi-
mum (1,107) a été atteint en 1851 ; le minimum (951) a
été atteint en 1830.
Moutiers. — Après avoir gagné près de iOO habitants
de 1801 à 1856, cette commune en a perdu 45 seulement
depuis 35 ans, pour arriver à 965 en 1881 .
Ferreuse. — 290 habitants (minimum) en 1801 ; 27i
en 1881, après avoir eu 348 (maximum) en 1856. Perle
depuis 25 ans : 74 habitants.
Sainpuits. — Progression h peu près constante jusqu'à
1851 ou Ton trouve 981 . Oscillations depuis celte époque.
Perte d'environ 100 individus depuis 30 ans. Population
actuelle, 883.
Sainle-CoIombe-sur-Loing. — Augmentation assez
régulière jusqu'à 1856. Début : 552 (minimum.) En 1836
(maximum) 727. Baisses et hausses alternatives jusqu'à
1881, qui donne 639.
Saints. — Hausse considérable pendant les 25 pre-
mières années : 902 en 1 801 ; 1 ,333 en 1 826 ; 1 ,::!05 seu-
lement en 1831. Nouvelle hausse pendant 20 ans. En
1851 (maximum) nous trouvons 1,364. Oscillations
jusqu'à 1881, qui obtient 1,335, c'est-à-dire, à 9 unités
près le maximum.
Sain^-Sauveur. — En 1801, 1,019. Augmentation très
sensible jusqu'à 1851, 1,872 habitants. Baisse de 100
unités en 1856. Nouvelle hausse pour atteindre le maxi-
mum, 1,918 en 1866. Le recensement de 1881 accuse
1 ,878, soit 860 habitants de profit depuis 80 ans.
Sougères-en-Puisaye. — 1801 ; 1,061. Augmentation
de population régulière jusqu'à 1851, qui donne pour
maximum, 1,453. Baisse très sensible depuis 30 ans,
1.280, seulement, en 1881, avec une perte de 173.
Thury. — Fluctuations entre 969 (minimum) en 1806,
et 1,118 (maximum) en 1866. Depuis 1861, on trouve suc-
cessivement, 1,117 et 1,118; puis 1.016; 1,015; 1013 el
1005.
Treigny. — Le maximum, 2,686, atteint en 1866, a
été suivi de trois baisses rapides qui donnent aujourd'hui
2,291, avec une perte de près de 400 habitants en 15
pns,
105
Sans être aussi importantes que dans la plupart des
cantons que nous avons déjà étudiés, les pertes des
commuûes du canton de Samt-Sauveur ne laissent pas
que d'être, en général, assez sensibles.
Le chef-lieu et Moutiers font exception.
Canton de Sei^nela^ {ii communes).
Beaumont. — De 288 en 1 804 , la population de Beau-
mont arrive à i66 en 4866, pour redescendre à 400
seulement en 1881, gagnant encore 112 habitants depuis
80 ans.
Chemilly-près-Seignelay. — Hausse très importante
de 1801 à 1856, qui donne respectivement, 362 (mini-
mum) et 595 (maximum.) Baisse depu s 25 ans, pour
arriver à 542 en 1881, gagnant encore 180 en 1881.
Cheny. — Minimum en 1801 (660.} Maximum en 1881
(1 ,009.) Bénéfice, 349 habitants, soit plus de cinquante
pour cenl.
Chichy. — De 116 en 1826 (maximum) la population
e.'t descendue en 1881 (minimum) à 61 habitants. Perte
55, environ 50 pour cent. Chichy va de pair avec Annéot,
canton d'Avallon.
Gurçy. — Hausse régulière jusqu'à Térection en com-
mun de Sougères-sur-Sinotte. Statu quo depuis cette
époque, 578 en 1881.
Hauterive. — Progression régulière pendant 55 ans.
Légère inflexion à partir de 1860: 286 (minimum) en
1801 ; 355 (maximum) en 1860. Perte de 9 habitants
pour arriver à 346 en 1881 .
Héry. — De 1820 à 1836. Oscillation sur 7 unités.
Hausse jusqu'à 1851 (1,601 habitants). Ensuite, baisse et
hausse, maximum, 1,662 en 1866. Perte de 120 habi-
tants depuis 15 ans. Population en 1881, 1,542.
Mont-Saint-Sulpice. — Mouvement ascensionnel régu-
lier jusqu'à 1851, qui donne 1,600 habitants. Baisse non
moins régulière depuis cette époque, avec perte de 350
habitants en 30 ans. Chiffre de 1801, 1,266; de 1881,
1,252.
Ormoy. — Oscillations importantes. Maximum en 1851
(757.) Mmimum en 1801 (601.) Dernier recensement, 728
gagnant 30 individus sur 1876.
1883 VIII •
106
Seignelay. — 1,599 (maxiniuai) constaté en 1846,
1,242 (minimum) constaté en 1881. Perte en 35 aQ^,357,
soit près d'un quart.
Sougères-sur^inotte. — Les trois recensements opérés
depuis son érection en commune constatent une diminu-
tion de 47 habitants. Actuellement la population est de
347 individus, après 394 en 1872.
Çhenjr offre seule une augmentation importante.
Canton de Toucy (12 Communes).
Beauvoir. — Des fluctuations, plus ou moins im{>or-
tantes, entre chaque dénombrement, donnent un mini-
mum de 364 en 1866 et un maximi^m de 449 en 1841.
On trouve 400 en 1876, 398 en 1881.
Diges. — • Augmentation assez régulière depuis 1801,
où nous trouvons 1,365 jusqu^à 1851, qui donne 1,723.
Depuis, baisses et hausses successives. Le maximum
(1,778) est constaté par le dénombrement de 1881.
Bénéfice depuis 1801, 413 habitants.
Dracy. — 619 en 1801 ; 687 en 1881, après avoir eu
750 (maximum) en 1846 et 600 (minimum), en 1866.
Eglény. — 462 (minimum) en 1826, 588 (maximum)
en 1876. Perte de 42 jusqu'à 1881, qui n'a plus q^ue 546.
Lalande. — Baisses et hausses successives. Minimum
en 1872 (308) maximum en 1846 (428). En 1881 (385).
Leugny. — De 787 en 1851 (maximum) la population
arrive à 693 en 1881, avec une perte de 94 individus. Le
minimuoi 603 remonte à 1801.
Levis. — En 1801 a peu près même population que
Leugny. A cette date, maximum^ 609. Baisses et hausses
alternatives jusqu'à 1881, qui ne donne plus que 419,
perdant ainsi 190 habitants depuis 80 ans, soit près
d'un tiers,
Lindry. — 1,024 au commencement du siècle, 1,252
(ipaximum) en 1851; 1,153 en 1881, avec perte de 99
individus en 30 ans.
Moulins-sur-Ouanne. — Minimum (en 1801) 239 habi-
tants, maximum (en 1881) 450 habitants. Bénéfice, 211,
soit près de cinquante pour cent.
Parly. — 1,105 en 1826 et en 1881. Maximum, 1,220
en 1836; minimum, 1,019 en 1801.
107
Pôurraîn. — Augmentation noii interrompue de 1801
(1,316) à 1851 (1,714.) Oscillations depuis cette époque,
1 ,580 en 1881 . Perte en 30 ans, 134 habitants.
Toacy. — Minimum, 2,077 en 1801. Hausses plus ou
moins accentuées à chaque dénombrement, â,913 en 1876.
Augmentation de 354 jusqu*à 1881, oui donne 3,267. Le
bénéfice, pendant 80 ans, est de 1,190, soit près de 60
pour pour cent.
Diges, Moulins-sur-Ouanne et surtout Toucy ont une
augmentation considérable depuis quatre-vingts ans. Par
contre, Lindry, Leugny et surtout Levis éprouvent un
déficit très important.
Canton d$ Yermênion (14 communes).
Aceolay. — Le maximum (1 ,194), atteint en 1846, a été
précédé et suivi de fluctuations importantes. Minimum,
927 en 1876. Hausse de 3 habitants pour arriver à 930 en
1881.
Arcy-sur-Gure. — 1 ,650 (maximum) en 1 801 . 1 ,309 seu-
lement (minimum) en 4881. Hausses et baisses accentuées
entre ces deux dates. Perte, 341 .
Bazarnes. — 617 (maximum) en 1846. Oscillations
légères depuis cette époque pour arriver à 195 en 1881,
après 585 en 1876.
Bessy. — Extrêmes, 591 en 1866; 515 en 1836. Les
detix derniers dénombrements accusent 546.
Bois-d'Arcy. — 156 au maximum en. 1851 ; 104 au
minimum en 1 881 , après 1 28 en 1 820, 1 856 et 1 866. Perte,
un tiers en 80 ans.
Gravant. — Fluctuations peu importantes d'un dénom-
brement à l'autre; 1,204 au début; 1,282 au dernier
dénombrement; 1,331 (maximum) en 1866.
Essert. — Après 225 (maximum) en 1826^ baisse non
interrompue pour arriver à 153 seulement en 1881. Perte
en 50 ans 72 habitants, soit un tiers.
Lucy-sur-Cure. — 300 en 1801 ; 341 (maximum) en
1834 ; 261 en 1881, après 251 (minimum) en 1856.
Mailly-la-Ville. — Le maximum (1 041), accusé en 1851 ,
est suivi de hausses et de baisses alternatives pour arri-
ver à 996 en 1881 . Le minimum (842), est établi en 1 831 .
Frégilbert. — 388 (maximum) en 1872; 324 (mini-
1
108
mum en 1820. Légères fluctuations; 359 au dernier
dénombrement.
Sacy. — Hausse assez caractérisée de 1801 (836) à
1826 (90). Depuis cette époque baisse continue, 645 en
1 881 . Perte depuis 50 ans, 256 habitants.
Sainte-Pallave. — 299 (maximum) en 1806; 268 en
1801, 1836 et 1841 ; minimum, 234 en 1831. Actuelle-
ment 275.
Sery. — 260 au début; 282 en 1881. Maximum, 316
en 1851.
Vermenton. — En 1831, maximum, 2,830. En 1881,
minimum, 2,179. Perte énorme de 651 habitants [en
50 ans, près dun quart.
Baisse considérable à Accolay, Arcy-sur-Cure, Essert,
Sacy et Vermenton.
Arrondissement d*Avallon (72 communes).
Canton d^Avallon (14 communes).
Annay-Ia-Côte. — 495 au maximum en 1851 ; 410 au
minimum en 1801 . Perte de 68 habitants depuis 30 ans,
pour arriver à 427 en 1876 et 1881.
Annéot. — Commune la plus faible du département
sous le rapport de la population. Depuis 1831, où le ma-
ximum 92 a été atteint, baisse continue à chaque recen-
sement. Perte de 32 habitants pour arriver à 60 seulement,
en 1881^ après 55 (minimum) en 1876. Si la décroissance
ne s'arrêtait pas, on pourrait se demander s'il n'y aurait
pas lieu, dans un avenir prochain, de supprimer Annéot
et Chichy de la liste des communes de l'Yonne.
Avallon. — De 1801 à 1861 : oscillations entre 5,060
(1820) et 5,922 (1851). Une légère différence de 5 habitants
est signalée entre le dénombrement de 1 856, qui accuse
5,543, et celui de 1861 qui donne 5,538. Hausse subite
importante en 1866, où nous trouvons, après 5 ans, un
bénéfice de 532 qui amène au chiffre (maximum) de
6,070. Baisse en 1872, suivie de hausse en 1876 et en
1881 . Ce dernier obtient 6,046, gagnant près de 1 ,000 ha^
tants depuis 1820 : soit un cinquième en 60 ans.
Domecy-sur-le-Vault. — Le maximum 41 1 se trouve en
1836 ; le minimum 321 , en 1881 . Cinq dénombrements :
109
1841 à 1861, établissent que pendant vingt années les
oscillations n'ont porté que sur deux ou trois unités.
Elaules. — Hausse régulière très-sensible depuis 80
ans : 448 en 1 801 , 640 en 1 881 . Bénéfice : 1 92, soit environ
40 {X)ur cent depuis le commencement du siècle.
Girolles. — Baisse accentuée depuis 1841 : maximum,
470. Minimum (en 1881): 329. En 1801, la population
était de 413.
Islands. — Baisses et hausses depuis 1 801 jusqu'à 1 851 ,
où nous arrivons au maximum 506. A partir de 1856 :
baisse non interrompue qui arrive, en 1881 (minimum),
à 383. Perte depuis 30 ans : 123 habitants, soit un quart.
Le Vault de Lugny. — 900 en 1801 ; 903 (maximum)
en 1806. Oscillations jusqu*en 1846. Baisse Jusqu'en 1876
qui donne 686. Léger progrès en 1881 qui arrive à 703.
Perte de 200 habitants en 80 ans.
Lucy-le-Bois. — Progression assez régulière de 1801 à
1 836 (846-1 ,055) ; deux fois \ ,01 4 (en 1 841 et 1 846; ; 949
en 1866. Depuis l'érection de Thory en commune: 558
en 1872 ; 542 et 526 aux deux recensements suivants.
Hagny. — Minimum, en 1801, 708; augmentation
assez régulière pour arriver, en 1881 (maximum) à 1 ,163.
Bénéfice depuis 80 ans: 455^ soit environ 65 pour cent.
Ménades. — Le maximum 231, atteint en 1856, est
suivi d'une réaction assez importante qui amène, après
25 ans, à 183 habitants, chiffre de 1881 .
Pontaubert. — 537 au début. Maximum : 607 en 1836 ;
baisse arrivant à 482 en 1881 , avec perte de 135, soit plus
d'un cinquième. Deux fois 481 (1861 et 1881), et neux
fois 503 (1866 et 1876).
Sauvigny-Ie-Bois. — 640 (minimum) en 1801 ; 680 en
1881 ; légère augmentation de 40 habitants en 80 ans.
Maximum : 780 en 1836.
Sermizelles. — Oscillations entre le maximum 411,
atteint en 1826, et le minimum 319, constaté au dernier
dénombrement.
Tharot. — Perte en 80 ans : 62 habitants, soit environ
un quart. Maximum : 258 en 1801 et en 1826. — 196 en
1881.
Thory. — Depuis son érection en commune : trois dé-
nombrements seulement. Perte : 3(4 au dernier.
110
Le canton d'Âvallon compte, en hausse, trots comiDuoies
seulement : A vallon, Etaules et Magoy. Tout le reste est
en baisse assez notable.
Canton de Ouillon (16 communes).
Anstrudes (Bierry-les-Belles-Fontaines.).— Oscillations
peu accentuées jusqu'à 1851, qui donne 880 (n)aximum),
5 ans plus tard, 756 seulement. En 1881 , 666, avec perle
de 214 en 30 ans, soit près d'un quart.
Ciserj. — Maximum, 183 en 1866 ; minimum , 130
en 1801 ; 2 fois 160 et 2 fois 174 ; 160 en 1881 .
Cussy-Ies-Forges. — 717 au début; 763 (maximum) en
1836 ; 610 (minmium) en 1881 ; perte, 107 en 80 ans.
Guillon. — Maximum, 853 en 1876 ; minimum, 5 ans
plus tard (en 1881), 676 seulement; perte, 177. Il y a là,
comme à Anstrudes et à Marmeaux, un phénomène qui
demande des éclaircissements.
Marmeaux. — Maximum, 299 en 1866; minimum,
213 en 1876. Même phénomène qu'à Guillon.
Montréal. — Fluctuations, avec hausse, pendant 40 ans
et avec baisse depuis 1841. Début, 598; maximum, 620
en 1841; population actuelle, 5(8; perte, 98 depuis
40 ans.
Pisy. — Maximum, en 1801^ 408 ; oscillations jusqu'en
1851, qui donne 405; baisse considérable à partir de
cette date ; 295 en 1 881 ; perte en 30 ans, 110, soit plus
d*un quart,
Saint-André-en-Terre-Plaine. — Hausses et baisses con-
tinues pour arriver à un résultat insignifiant; 451 en
1801, 465 en 1881. On remarque trois dénombrements
égaux, à deux unités près, en 1866, 1872 et 1876.
Santigny. — 349 au début ; 397 (maximum) en 1841 .
Baisse a peu près continue depuis cette épooue, pour
aboutir à 293 en 1 881 , avec une perte de 1 04 nai>itaDts,
soit plus d'un quart.
Sauvigny-le-Beuréal. — Après 223 (maximum) en
1836 et 172 (minimum) en 1851 et 1872, nous trouvons
191 au dénombrement de 1881 ; perte depuis 1801, 12
seulement.
Sav^gny^en-Terre-Plaine. — Oscillations entre 400
(maximum) en 1831, e^ 340 (minimum) ea 1S76; deux
111
fois 400, détix ibis 377 ft 5 ans d'intemlle. Actuellemient^
352.
Sceaux. — 234 en 180<, 266 en 4881. Oscillations
réitérées entre 1 et 2 unités ; 303 deux fois.
Thizy. — Accroissement important; 211 au début,
368 (maximum) en 1881 ; bénéfice, 157, soit environ
75 pour cent.
Trévilly. — Nombreuses oscillations portant sur quel-
ques unités ; 234 en 1801 (maximum), 171 en 1876 (mini-
mum) ; actuellement 172; perte, 162, soit un quart
environ.
Vassj- — 237 en 1801 ; maximum, 355 en 1851 et en
1856. Dernier déiiombrement, 298.
Yignes. — 380 (maximum) en 1851, suivi de 280 en
1856, 237 en 1876 et 1881 ; perte, 143, plus d'un tiers.
Sceaux et Thizy ont seules augmenté. Déficit important
à Anstrudes, Cussy-les-Porges, Guillon, Marmeaux, Pisy,
Santigny, Trévilly et Vignes.
Canton de rUsle-sur- Serein (i4 commniieâ).
Angely. — 344 en 1801 ; 312 (minimum) trois fois en
1820, 1856 et 1861 ; 385 (maximum) en 1881. Légère
augmentation de 41 habitants depuis 80 ans.
Annoux. — Le minimum, 281, constaté en 1820, a été
suivi de hausses et de baisses jusqu'au maximum 360,
atteint en 1851 . Depuis cette époque, oscillations arrivant
à 315 en 1881 ; perte, 45 depuis 30 ans.
Athies. — 259 (maximum) en 1831 , 210 (minimum) en
1856, 245 deux fois, en 1846 et en 1851, 225 deux fois,
en 1861 et en 1876, 234 au début et en 1872. Aujour-
d'hui, 226.
Blacy. — Oscillations pendant^SO ans; maximum en
1831 (34Tj, minimum en 1872 (249^ ; perte de 40 habitants
depuis le commencement du siècle; 312 en 1801, 272 en
1881.
Civry. — Hausse très importante de 1801 (383) à
1826 (474); oscillations, avec baisse énorme, depuis
55 ans ; 279 seulement en 1881 ; perte, 104 depuis
80 ans.
Coutarnoux. — 378 en 1801, 307 en 1820, 421 (maxi-
muiti) en 1841 ; te mftiimum, arrivé en 1881, né donne
112
que 300, avec perte de 181 depuis 1841 et de 78 depuis
80 ans.
Dissan^is. — Augmentation jusqu'à 1831, qui donne
379 (maximum) ; baisse régulière jusqu'à 1 881 , qui donne
270 ; perte, en 50 ans, 109, soit plus d'un quart.
Joux-la-Ville. — 1 ,1 89 en 1 801 ; 1 ,093 en 1 881 ; perte de
96 ; le maximum (1 ,307), atteint en 1 831 , a été suivi d'une
baisse immédiate énorme, 1,160 en 1836.
L'Isle-sur-Serein. — Le minimum, 843, atteint en 1856,
a été suivi de hausses continues, pour arriver à 994 (ma-
ximum) en 1881 ; en 180!, 933. Augmentation depuis
35 ans, 1 51 habitants.
Massangis. — Augmentation assez régulière jusqu'à
1831, qui accuse 672 (maximum); baisse considérable
depuis cette époque; 461 (minimum) en 1881 ; perte
depuis 1831, 211.
Précv-le-Sec. — 802 (maximum) en 1831 ; perte de
107 en 1836 (695); fluctuations depuis 1841 ;639 (mini-
mum) en 1881.
Provency. — 519 en 1801, 521 (maximum) en 1881 ;
bénéfice , deux habitants ; nombreux dénombrements
entre 480 et 490; 451 (deux fois), en 1861 et en 1872.
Sainte-Colombe-près-l'Isle. — Une seule fois au-des-
sous de 400 habitants (386 minimum en 1872), 419
(maximum) en 1831 ; actuellement, 455, comme en 1801 .
Talcy. — 270 (minimum) en 1820, 369 (maximum) en
1881 ; 303 en 1801 ; bénéfice, 66.
Quatre communes seulement ont vu leur population
augmenter : Angely, Tlsle, Provency et Talcy.
Canton de Quarré-les-Tomàes (8 communes).
Beauvilliers. — Oscillations peu importantes; 194 (mi-
nimum) en 1801, 249 (maximum) en 1866, 243 en 1881 ;
bénéfice, 49 en 80 ans, soit plus de 25 pour cent.
Bussières. — 458 en 1801, 460 en 1881, après 516
(maximum) en 1 831 ; bénéfice, 2 seulement.
Chaslellux. — Hausse constante et régulière de 1801
(506) à 1846 (749) ; baisse accentuée depuis 1851, 596 en
1881.
Quarré-les-Tombes. — 1,835, en 1826 est suivi de
2,240 en 1831 ; oscillations arrivant à 2,370 (maximum)
en 4846, pour redescendre à S^UI en 1881 ; bénéfice,
136 en 80 ans.
Saini-Brancher. — OsciUalions très irrégulières ; mini-
mnm, 654 en 1801 ; maximum, 888 en 1876 ; le dénom-
brement de 1881 donne 881 ; bénéfice depuis 1801 , 227,
soit environ 35 pour cent.
Saint-Gennain-des-Champs. — 1,018 (minimum) en
4801, 1,337 (maximum) en 1846; légère diminution, qui
donne 1,309 en 1881 ; bénéfice en 80 ans, 301, soit envi-
ron 35 pour cent.
Saint-Léger. — Fluctuations considérables, que nous
n'avons encore rencontrées qu'à Quarré; 1,054 en 1801
et 1806, 4,458 en 1820; différence en plus, 404; en
1836, 1,450, et en 1841, 1,633; différence en plus, 183.
Le recensement de 1 881 accuse 1 ,334 ; perte depuis 1 841 ,
299 et néanmoins bénéfice, depuis 1801, de 280 habi-
tants.
Sainte-Magnance. — 629 (minimum) en 1801, 865
(maximum) en 1841, 770 en 1881 ; bénéfice, 141 .
Le phénomène de Taccroissement de la population ne
s'est pas encore manifesté d'une façon aussi accentuée
que dans le canton de Quarré. Six communes sur huit ont
éprouvé une augmentation très marquée.
Canton de Vézelay (18 communes.)
Asnières. — 666 (maximum) en 1861 ; 558 (minimum)
en 1820 ; 611 en 1881 . Légère augmentation de 20 habi-
tants depuis 80 ans.
Asquins. — 887 en 1801 ; 819 en 1826, suivi d'une
hausse de 172 en 1831, qui accuse 991. Oscillations
accentuées depuis cette époque, pour arriver à 823 en
1881 . Perte, 64 depuis le commencement du siècle.
Blannay. — Baisse à peu près régulière depuis 1801
jusqu'à 1881 ; 361 audéout; 249 au dernier dénombre-
ment. Perte, 112, près d'un tiers.
Brosses. — Le maximum 1,140 atteint en 1831 est
suivi d'une baisse de près de 200 habitants, 951 en 1 836 ;
hausse en 1 841 , qui donne 1 ,076, suivie de 1 ,1 33 en 1 84 6,
Baisse énorme aepuis cette époque, 797 en 1881. Perte
depuis 1801, 122.
114
ChâiHoux. -^ Hausse assez i^âgulière de 4801 (402) à
1851 (488). Baisse importante jusqu'à 1881, qui donne
389.
Châtel-Censoir. — Uêmes oscillations, 1,067 en 1804 ;
1 ,423 en 1846 ; 1 ,346, 1,344 et 1,346 auxtroisdénombre-
ments suivants ; 1,204 en 1881. Augmentation depuis
1801,137.
Domecy-sur-Cure. — Hausse très importante dé 1801
(743) à 1851 (958). Baisse depuis 30 ans ; 799 en 1881,
après 800 et 798. Augmentation en 80 ans, 56 habitants.
Foissy-les-Vézelay. — Depuis le premier recensement,
1841 (430) minimum ; oscillations arrivant à 489 (maxi-
mum) 1861 ; 440 en 1881 . Augmentation de 10 en 40 ans.
Fontenay près Vézelay. — 648 (maximum) en 1844 et
1846; 578 (minimum) en 1851; 615 en 1881. Profit
depuis 1801, 22 seulement.
Givry. — Baisse continuelle depuis 80 ans; 534 en
1801 ; 379 en 1881 . Perte, 155 habitants.
Lichères — 245 au début; maximum, 256 en 1834 ;
minimum, 202 en 1881. Perte en 80 ans, 43 habitants.
Montillot. — Mouvement de hausse conduisante 981 en
1846 (maximum) après 842 en 1801. Baisse énorme et
perte de près de 200 habitants depuis 35 ans ; 787 en
1881 (minimum).
Pierre-Perthuis. — Oscillations entre 213 (1801) et
358f1866). En 1881, 227.
Saint-Moré. — 9 recensements donnent une popula-
tion comprise entre 380 et 390 : maximum, 408 en 1831 ;
minimum, 357 en 1 881 .
Saint-Père. — 1246 en 1801 ; 1539 (maximum) en
1836 ; 1038 en 1841, après Térection de Foissy en com-
mune. Oscillations pour arriver à 996 en 1881 .
Tharoiseau. — 351 en 1801 ; 413 en 1836 et 1846;
431 (maximum) en 1831 ; 302 seulement en 1881. Perte
en 50 ans, 1 29 habitants.
Vézelay. — Décroissance à peu près constante, 1 ,406 en
1801 : 969 en 1881 . Perte, 437 depuis 80 ans.
Voutenay. — Oscillations pour atteindre le maximum
350 en 1851. Baisse jusqu'à 1876, qui donne 278 (mini-
mum), suivi de 312 en 1881. Hausse dans six communes
seulement.
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LA COUR-NOTRE-DAME.
On voit encore non loin de Michery, sur les bords de
rOreuse, les restes de lancieune abbaye de la Cour-Notre-
Dame. Nous ne prétendons pas à en retracer ici rhisloire ;
nous voulons seulement réunir quelques dates déjà
signalées. Cette abbaye ne fut fondée qu'au xnif siècle.
Gauthier, archevêque de Sens, par charte du 29 août i 225,
en confirma le nouvel établissement. Des religieuses y
habitaient, soumises, comme leurs sœurs du monastère
Saint-Antoine de Paris, à la règle de Citeaux (1). Dès
juillet 1225, Marguerite de Sergines leur avait donné la
moitié d*un four à Montigny (2). La charte de Gauthier
porte que Tabbaye était sise dans les limites de la paroisse
de Villuis (3], au lieu dit la Cour-Notre-Dame ; la donation
de la dame de Sergines la mentionne comme établie entre
Paciacum et YHoxa-, ne faut-il pas traduire Plessis (4)
et Villenauœe (5). Toutefois les religieuses ne tardèrent
pas à transférer leur résidence sur le finage de Michery ;
car certaines parties de la chapelle dénotent une construc-
tion du xiii® siècle. Par une bulle du 30 septembre 1245.
(1) Quentin, recueil de pièces du xiii« siècle, n® 329, p. 144.
(2) Quantin, ibid., n» 328, p. 144.
(3) Villuis (Seine-et-Marne*, arrondissement de Provins, can-
ton de Bray.
(4) Plessis-du-Mée ou Plessis -Saint- Jean ; ces deux viUages
sont situés dans le département de l'Yonne, arrondissement de
Sens, canton de Sergines.
(5) Villenauxe (Seine-et-Marne , arrondissement de Provins,
canton de Bray.
125
Innocent iy(1) confirma Tabbesse et les sœurs dans la
possession de tous leurs biens; elles en avaient déjà à
Gisy, Michery, Saint-Martin, Evry, \il!eneuve-le-Roi,
Villuis, Villiers-Bonneux, Montigny, Vinneuf, Villiers-
Louis, Bray, Serbonnes, etc. L'abbé de Citeaux, après
avoir pris connaissance des revenus de Tabbaye, et se
conformant en cela à une bulle de Clément IV, fixa à qua-
rante le nombre des religieuses et autres personnes, sans
compter cependant les lépreux, les serviteurs et les
servantes (2). En 1355 il y avait encore une abbesse à la
tête du couvent (3). Bientôt l'abbaye tomba à l'état de
simple prieuré ; les religieuses furent remplacées par des
moines. A la mort de Richard, dernier prieur, le monas-
tère, ruiné par les guerres, et ne pouvant plus se suffire
à lui-même, fut uni à Tabbaye de Citeaux. Cette union
eut lieu en 1481 . Sixte IV la confirma par une bulle du 6
novembre 1481 . On en vint au xvii® siècle à affermer les
lerres et revenus du prieuré, qui ne fut plus dès lors
qu'un centre d'exploitation agricole. En 1646, un certain
Olivier Hichau s'intitule « fermier et receveur du prieuré
de la Cour-Notre-Dame. » Les bâtiments d'habitation, les
granges, les étables, tout tombait alors en ruines. En
novembre 1649, dom Claude Dollé, prêtre, religieux
profès de l'abbaye des Escharlis, fut installé comme
« prieur titulaire » de la Cour. En 1 651 les gens de guerre
s'abattirent sur le prieuré, et, non contents de dissiper les
grains, emportèrent les meubles; si bien que le fermier
se vil dans l'impossibilité d'acquitter le prix de son bail.
Les terres du prieuré continuèrent d'être amodiées pen-
dant le xvHi® siècle. L'ancien monastère ne méritait plus
te nom d' « abbaye d'hommes » que lui donne Expilly
dans son dictionnaire (4).
Des anciennes constructions la chapelle subsiste seule,
(\) Quantin, recueil de pièces, n® 503, p. 233.
(2) En 4268. — Quantin, recueil de pièces, n» 640, p. 316,
(3) Voyez: Gallia christiana t. xii, p. \ 29. — La Oallia chrUiiana
porte rindication suivante : « La Gour-Noire-Dame les Pont-sur-
Gouoemap, » Pour expliquer cette erreur, il n'est pas inutile de
faire remarquer que Gouterné.esi le nom d'un climat dufinagede
Michery, sis sur te plateau qui domine la vallée où est située la
Cour.
(4} Expilly, DiciionMaire géographique^ 1764, t. u, p. 505.
\i6
avec quelques pans de murs qui y sont amorcés (1). Elle
fut établie à la fin du xiii'' siècle, comme rindiquent des
fenêtres formées de deux baies à chanfreins avec oculus,
encore visibles sur les murs latéraux. Notons que ces fenê-
tres, aujourd'hui njurées, sont placées au-dessus de la voûte
actuelle. Le chevet plat est percé d'une grande fenêtre
offivale de style rayonnant à baies géminées surmontées
d une rosace à douze compartiments. Quant à la porte
percée au-dessous, et à la place de l'autel, elle est a'ou-
verture récente. La chapelle est actuellement sur plan
carré. A l'intérieur, la voûte, qui ne date que du xv* siècle,
repose sur huit nervures dont quatre, saillant des angles,
sont soutenues par des anges porteurs d'écussons. Il
nous paraît évident que dans l'origine la chapelle a été
bien plus longue; la partie antérieure a disparu; autre-
ment on ne s expliquerait pas les grandes proportions de
la rosace du chevet, non plus que l'élévation des voûtes
primitives, nécessairement plus hautes que les archi-
voltes des fenêtres, rendues inutiles par la construction
des voûtes du xv® siècle. A moins encore que l'édiflce,
commencé sur un plan trop vaste, n'ait été laissé inachevé
faute de ressources suffisantes. Enfin nous observons que
la façade, construite en grès, n'est pas, comme cela se
voit d'ordinaire dans les églises de cette époque, encadrée
entre deux contreforts ; l'appareil grossier révèle une cons-
truction rapide. Cette façade est cependant la partie la
plus intéressante du monument. Dans le mur de façade,
en effet, se trouve encadré un beau morceau de sculpture
renaissance, digne d'attirer l'attention des artistes. Cette
œuvre date de 1532. Elle consiste en une porte plein-
cintre, relativement très basse, surmontée de pilastres et
de rinceaux grimpant jusqu'au haut du mur. Dans un
cartouche, au-dessus de la porte, on lit: « Probacio dilec-
tionis exhibido est operis, 1532 ». Une niche, maintenant
vide, devait abriter une statue de la vierge. L'entablement
supérieur est orné de trois bustes. Celui du milieu est seul
reconnaissable, le Christ. Les deux autres sont mutilées, et
nous laissons à de plus savants le soin de les déterminer.
(i) Voyez la description de cette chapelle app. Q\iBni'm, Réper-
toire arcAédoçiquej v« Michery.
m
Pris dans son ensemble, ce morceau est trop important
pour les dimensions restreintes de ce qui reste de la cha-
pelle; nous osons même dire cju'il pourrait paraître de
mauvais goût si Ton ne senlait que l'auteur, quoique
fidèle à la renaissance française, dans son travail, ait été
probablement préoccupé des recherches nouvelles et des
combinaisons trop multiples et trop cherchées de quel-
ques artistes de la renaissance flamande ou allemande.
Mais est ce bien là la place qui lui avait été destinée ;
Seulement, les détails, bien qu'un peu recherchés, sont
charmants, d*une exquise tinesse, et révèlent la main
d'un artiste habile. Voilà pourquoi ce portail doit tenir
un rang très honorable parmi les œuvres de la Renais-
sance encore debout dans notre contrée. Relégué dans
une ferme, loin du passage des voyageurs, il est malheu-
reusement exposé à bien des chances de destruction. Il
serait désirable qu'on en assurât la conservation.
TROISIÈME CONFÉRENCE '
FAITE A MESSIEURS LES INSTITUTEURS ET MESDAMES LES INSTITU-
TRICES DU CANTON DE VÉZELAY, LE 12 JANVIER 1888.
Mesdames, Messieurs et Amis,
L un de vous, que vous avez plus d'une fois autorisé à
parler en votre nom, m'a demandé de vous faire une troi-
sième conférence. J'ai d abord décliné un honneur que je
n'ai pas jugé sans péril ; mais après réflexion, ie me suis
dit deux choses : la première, que je devais repondre à
une avance bienveillante; la seconde, que j'avais peut-
être à reprendre et à développer devant vous certaines
idées qui n'avaient pas été reçues sans objections.
Dans nos réunions précédentes, nous nous sommes
bornés à explorer le ctiam}) des sciences physiques et
physiologiques ; j'ai le dessoin aujourd'hui de m'engager
dans le domaine des sciences morales et politiques. Il
faut marcher vers la lumière, de quelque côté qu'on la
voie poindre. Les ténèbres font peur.
A mon sens, et j ai lieu de croire ce point établi entre
nous, l'homme jouit sur les animaux de hautes préroga-
tives ; je les résume ainsi :
V homme a le sentiment^ [idée du beau et du bien ;
Il est né sociable et les sociétés humaines sont éminemment
progressives;
ù progrès social se transmet et se perpétue par la parole,
par récriture, par la numération qui supjmte le poids et la
mesure, et nous révèle tordre dans t infini.
M9
Je reprendrai successivement devant vous chacune de
ces propositions et vous jugerez si elles suffisent à fonder
un critérium philosophique.
I.
L homme a le sentiment, lidée du beau et du bien.
Que faut-il entendre par ces mots le beau et le bien que
l'homme seul est capable de comprendre? On ne définit
pas les idées simples, on ne peut que les commenter.
On a dit du beau qu'il était la splendeur du vrai, et
Tun des grands esprits du xvii* siècle a écrit ce vers resté
classique :
Rien n'est beau que le vrai, le vrai seul est aimable,
sentence à laquelle le plus brillant poète de nos jours
a vivement répliqué :
La beauté sur la terre est la chose suprôme,
C^est pour nous la montrer au^est faite la clarté.
Hien n'est beau que le vrai, ait un vers respecté.
Et moi je lui réponds, sans crainte d'un blasphème :
Rien n'est vrai que le beau, rien .n'est vrai sans beauté.
Restons dans la prose, quant à nous, messieurs, et ne
cherchons par aucun détour à nous soustraire à l'obliça-
lion qui nous incombe de sonder nos cœurs et de ceindre
nos reins. Nous sommes dans le combat de la vie, saisis-
sons partout nos armes de défense.
Je fais appel à vos souvenirs : tst-ce qu en face d'un
de cesgranas spectacles que nous donne la nature, et je
préfère dire avec le poêle, la céleste clarté, vous n'avez
pas, et plus d'une fois, été saisis d'une impression, d'une
émotion soudaine qui vous a arraché ce cri d'admiration :
Que c'est beau! Chacun de vous a son expérience, et je
puis évoquer, quant à moi, l'épreuve que j'ai faite sur
autrui. Il m'est arrivé de conduire un ou plusieurs amis
en tels lieux dont l'aspect m'avait frappé et de leur dire :
Arrêtez-vous ici et regardez : L'exclamation n'a jamais
manqué, elle est sortie spontanément de toutes les
130
bouches, je dirai mieux de tous les cœurs :Ahl que c'est
beau!
Quelle est cette impression qui nous est commune à
tous? Une commotion électrique de la nature de celles que
nous cause le chaud ou le froid, le sec ou rhumide? Oh I
non, un effet d*un autre ordre, tout intellectuel et dont
l'homme, et j'ajouterai l'homme d'une certaine éducation,
a seul réminent privil^e.
Combien d'heureux génies, peintres ou poètes, ut pie-
turapoesis^ ont su se traduire à eux-mêmes cette émotion
puissante I Ecoutez lun d'entre eux, un philosophe du
xvni* siècle oui, entre tous, a eu le don d'aimer et de
comprendre la nature. Il s agit d'une leçon de géogra-
phie à donner à un enfant, leçon et tableau sont à leur
place ici et valent d'être recueillis.
« Vous voulez apprendre la géographie à cet enfant et
vous lui allez chercher des globes, des sphères, des
cartes : que de machines ! Pourquoi toutes ces représen-
tations? Que ne commencez -vous par lui montrer lobiet
même, afin qu'il sache, au moms, de quoi vous lui
parlez (par parenthèse, voilà la leçon de choses, mes-
sieurs, elle ne date pas d*hier).
« Une belle soirée, on va se promener dans un lieu
favorable, où Thorizon bien découvert laisse voir à plein
le soleil couchant et Ton observe les objets oui rendent
reconnaissable le lieu de son coucher. Le lendemain,
pour respirer le frais, on retourne au même lieu avant
que le soleil se lève.
Voici le tableau, messieurs :
« On le voit (le soleil] s'annoncer de loin par les traits
de feu qu'il lance au-devant de lui. L'incendie augmente,
l'orient parait tout en flammes : à leur éclat, on attend
l'astre longtemps avant qu'il se montre ; à chaque instant
on croit le voir : on le voit enfin. Un point brillant part
comme un éclair et remplit aussitôt tout l'espace : le
voile des ténèbres s'efface et tombe; l'homme reconnaît
son séjour et le trouve embelli. La verdure a pris durant
la nuit une vigueur nouvelle; le jour naissant qui
l'éclairé, les premiers rayons qui la dorent^ la montrent
couverte d'un brillant réseau de rosée qui réfléchit à l'œil
431
la lumière et les couleurs. Les oiseaux en chœur se
réunissent et saluent de concert le père de la vie; en ce
moment pas un seul ne se tait. Leur gazouillement,
feible encore^ est plus lent et plus doux que dans le reste
de la journée, il se sent de la langueur d'un paisible
réveil. Le concours de tous ces objets porte aux sens une
impression de fraîcheur qui semble pénétrer jusqu'à
l*ftme. Il 7 a là un quart d neure d'enchantement auquel
nul homme ne résiste ; un spectacle si grand, si beau, si
délicieux n'en laisse aucun de sang-froid (1). »
Vous aimez, vous admirez ce beau style; eh bien,
voici le même tableau dans un plus grand cadre. Celui-ci
est de la main d'une femme, le sentiment n'y manquera
point.
a Ravie dans la contemplation de cette nuit sublime,
j'en suivis le cours, le déclin et la fin. A minuit la lune
était couchée... j'attendis qu'une faible lueur blanchit
l'horizon. Mais quand elle parut, la terre devint si belle
que je ne pus m 'arracher au spectacle que chaque instant
variait et embellissait sous mes yeux...
Après avoir décrit le crépuscule, les nuances délicates
de 1 aube et de l'aurore, l'auteur reprend :
« Le moment le plus suave fut celui qui précéda immé-
diatement l'apparition du disque du soleil. La forme
avait atteint toute la gr'ce de son développement. La
couleur encore pâle avait son indéfinissaDte charme;
les rayons montaient comme des flammes derrière de
grands rideaux de peupliers qui n'en recevaient rien
encore et qui sedessmaient en noir sur cette fournaise.
« Mais, dans la région située entre l'Orient et le Sud,
la lumière répandait de préférence ses prestiges toujours
croissants. L oblique clarté se glissait entre chaaue zone
de coteaux, de forêts et de jardms. Les masses, éclairées
à tous leurs bords, s'enlevaient légères et diaphanes,
tandis que leur milieu encore sombre accusait l'épaisseur.
Que les arbres étaient beaux ainsi I Quelle délicatesse
avaient les sveltes peupliers, quelle rondeur les carou-
biers robustes, quelle mollesse les myrtes et les cytises I
(1) J.<J. Rousseau, Smile ou de VEducation, t. II, p. iO, édit.
d6 1*783.
132
La verdure n offrait qu'une teinte uniforme, mais la trans-
parence suppléait à la richesse des tons ; de seconde en se-
conde, rintensité du rayon pénétrait dans toutes les sinuo-
sités, dans toutes les profondeurs. Derrière chaque rideau
du feuillage, un voile semblait tomber,et d'autres rideaux,
toujours plus gracieux et plus frais, surgissaient comme
par enchantement ; des angles de prairie, des buissons,
des massifs d'arbustes, des clairières pleines de mousses
et de roseaux se révélaient... Les oiseaux à peine éveillés
ne faisaient entendre que des chants rares et timides...
« La brise cessa ; à la plus haute cime des trembles il
n'y avait pas une feuille qui ne fûl immobile. Les fleurs,
chargées de rosée, retenaient encore leurs parfums. Ce
moment a toujours été celui que j*ai préiéré dans la
journée : il offre l'image de la jeunesse de l'homme. Tout
y est candeur, modestie, suavité...
<( Mais tout-à-coup les feuilles s'émurent et de grands
vols d'oiseaux traversèrent l'espace. Il y eut comme un
tressaillement de joie; le vent soufflait de l'Ouest, et la
cime des forêts semblait s'incliner devant le Dieu.
« De même qu'un roi, précédé d'un brillant cortège,
efface bientôt par sa présence l'éclat des pompes qui l'ont
annoncé, le soleil, en montant sur l'horizon, fit pâlir la
pourpre répandue sur sa route. Il s'élança dans la carrière
avec cette rapidité qui nous surprend toujours, parce que
c'est le seul instant où notre vue saisisse clairement le
mouvement qui nous entraîne et qui semble nous lancer
sous les roues ardentes du char céleste. ITn moment
baigné dans les vapeurs embrasées de l'atmosphère, il
flotta et bondit inégal dans sa forme et dans son élan,
comme un spectre ae feu prêt à s'évanouir et à retomber
dans la nuit; mais ce fut une hésitation rapidement dis-
sipée. Il s arrondit, et son sein sembla éclater pour pro-
jeter au loin la gloire de ses rayons. Ainsi, antique Hélios,
au sortir de la mer, il secouait sa brûlante chevelure sur
la plage, et couvrait les flots d'une pluie de feu ; ainsi,
sublime création du Dieu unique, il apporte la vie aux
mondes prosternés. . . *
il faut s'arrêter; on se laisserait entraîner par l'éclat
de ce style étincelant. Heureux les poètes capables de
soutenir un si haut vol sans laisser retomber leurs ailes !
433
Vous lirez, ou vous relirez, à vous seuls^ tout le chapitre
dont cette page est tirée^, c'est le cinquante-huitième de
L&LiA, de Georges Sand, intitulé Contemplation.
Laissez-moi vous dire ce qui m'advint, à moi, à
répoque déjà éloignée où parut le livre, objet tout à la
fois des plus vives critiques et des louantes les plus pas-
sionnées. Je vivais alors dans Fintimité a un savant voué
presque exclusivement au culte des classiques çrecs qu'il
avait rheureux privilège de lire dans leur belle langue.
Il était assez peu de son temps, et n'avait jamais ouvert
ni voulu ouvrir un livre de la femme qui écrivait sous le
{>seudonyme de Georges Sand, « Faites-moi l'amitié de
ire ces dix pages, lui dis-je un jour en lui présentant le
chapitre Contemplation; on n'a rien écrit de plus beau en
aucune langue. » Le savant sourit ironiquement, mais il
prit le volume. En me le rendant, il me répéta mes
paroles : « C'est vrai, vous avez raison, on n'a rien écrit
de plus beau en aucune langue. » — « Même en grec, »
me hasardai-je à dire? -— « Même en grec, » avoua le
maître en souriant. Pardon de cette digression, mais
entraîné par un souvenir, j'ai cru devoir cet hommage au
génie.
Le sentiment et l'idée du beau ne s'éveirent pas chez
nous seulement en présence des grands spectacles de la
nature ; nous sommes saisis de non moins tortes émotions
en face d'une action héroïque, au simple récit d'un acte
de dévouement, tel que celui de Codrus, de Léonidas et
de ses trois cents, de D'Assas, ou du sublime enfant,Joseph
Bara, auquel la France vient d'élever une statue (1). Les
œuvres d art, les conceptions du génie, les vérités abs-
(i) C'était en 1792. Pour défendre la patrie en danger, les jeunes
gens de seize à vingt ans s'enrôlaient en masse sur les places
publiques ; tout Je monde se faisait soldat et partait, soit a la fron-
tière, soit du côté de la Vendée, car, à celle époque, la Révolu-
tion avait aussi des ennemis en armes à Tintérieur.
Un enfant de treize ans, corps frêle, yeux bleus, visage de
jeune fille, sentait son cœur bondir a la vue de ses camarades
plus grands qui quittaient le village. Lui aussi brCilait du désir
de servir son pays. Pourquoi était-il si jeune V
Mais s*il ne pouvait porter un fusil, ne pourrait-il s'utiliser de
quelc[ue manière? Il avait entendu raconter que d'autres enfants
partaient, fifre aux lèvres, tambour à la hanche. Ou reste, sa
134
traites elles-roèaies, auand elles s*enchatnent dans un
système nous révélant Tordre de l'univers, nous pénètrent
d'une admiration que nous ne pouvons contenir et qui se
trahit par un cri de l'âme. Rappelez-vous le Q^H mourût î
du vieil Horace ; la suprême beauté a son nom classique,
c'est le stdflime.
Nous n'avons pas à étudier, à analyser chague genre
de beauté, un tel travail nous entraînerait lom et bien
au-delà des bornes d'une conférence ; demandons-nous
simplement et essayons de nous dire à quel signe, à quel
caractère on reconnaît la pure, la vraie beauté, la beauté
intellectuelle et morale.
La question fut mise au concours par Tlnstitut dans
les premières années de ce siècle. Voici en quels termes :
« Quelles ont été les causes de la perfection de la sculp-
ture antique, et quels seraient les moyens d'y atteindre? »
mère, veuve, ayant une nombreuse famille, était pauvre ; en
s*éloignant, il la déchargeait d'autant, et, en lui envoyant sa
solde, il Taiderait à nourrir ses frères et ses sœurs.
U s'engagea dans le 8^ hussards, qui se rendait en Vendée, et
y accomplit des prodiges de valeur.
« Toute l'armée, lisons-nous dans un rapport adressé à Carnot
par le commandant du camp de Bressuire, toute l'armée a vu
avec étonnement un enfant de treize ans afironter tous les dangers,
charger toujours à la tête de la cavalerie. Elle a vu une fois ce
faible bras terrasser et amener deux brigands qui avaient osé
l'attaquer. >
Le 17 frimaire an II (7 décembre 1793), le petit hussard assis-
tait à un combat près de Chollet. Son ardeur l'ayant entraîné loin
des siens, il se trouva tout-à-coup entouré d'une nuée d'ennemis.
Les Vendéens le sommèrent de crier: Vive le RoUA^ cette condi-
tion, il aurait la vie sauve.
L'enfant cria : Vive la République!
Il tomba percé de vingt coups de baïonnette.
Quelques jours après, la Convention accordait une aUocation
de 8,000 livres et une pension de 1,000 livres à la mère de Joseph
Bara. La pauvre femme avait été admise, ce jour-là, à l'Assem-
blée.
« Ton fils n'est pas mort ! lui dit un orateur au milieu de l'émo-
tion générale. 11 a reçu une nouvelle existence et il est né à
l'immortalité! »
La Convention décréta de plus qu'une gravure représentant la
mort du héros serait envoyée à toutes les écoles de Finance, aBn
2ue les enfants eussent sous les yeux, perpétuellement, l'exemple
e Joseph Bara.
435
Le mémoire couronné fut celui d'Emeric David qui fut
plus tard membre de llostitut. Le lauréat soutint Topi-
nioD alors régnante que Tétude assidue de la beauté
naturelle avait seule conduit l'art antique à la perfection,
et qu'ainsi Timitation de la nature était la seule route
pour parvenir à la même perfection. Un autre artiste et
savant, Quatremère de Quincy, embrassa l'opinion oppo-
sée et défendit la cause du beau idéal. Il chercha à mon-
trer par l'histoire de la sculpture grec(]ue et par des
textes authentiques des plus grands critiques de l'anti-
quité, que le procédé de l'art chez les Grecs n'avait pas
été rimitation de la nature, mais la représentation d'une
beauté idéale, œuvre de la pensée ou du génie de l'ariiste.
A l'appui de son opinion, Quatremère de Quincv cita ce
passage du Timés, de Platon : « L'ariiste qui, l'œil fixé
sur l'être immuable et se servant d'un pareil modèle, en
reproduit l'idée et la vertu, ne peut manquer d'enfanter
un tout d'une beauté achevée, tandis que celui qui a l'œil
fixé sur ce qui passe, avec ce modèle périssable, ne fera
rien de beau... »
Et cet autre de I'Oratbur, de Cicéran :
« Phidias, ce grand artiste, quand il sculptait la statue
de Jupiter ou de Minerve, n'avait pas sous les yeux un
modèle particulier dont il s'anpliquait à exprimer la
ressemblance; mais au fond ae son âme résidait un
certain type accompli de la beauté sur lequel il tenait
ses regards attachés et ^ui conduisait son art et sa main. »
Le procédé de Phidias était celui de Raphaël qui le
déclare lui-même dans une lettre à son ami Castiglione
que l'histoire a conservée : « Etant privé de Beaux
modèles, je me sers de certaines idées que je trouve dans
mon esprit. »
La langue que i>arlait le cœur de Phidias
Sera toujours vivante et toujours entendue ;
Les manbres Font apprise et ne Toublieront pas,
a dit notre poète Alfred de Musset. Espérons-le pour la
gloire immortelle de l'art et, en particulier, de l'art fran-
çais.
Messieurs» il existe au Vatican où j'ai eu l'heureuse
fortune de les y voir, deux statues, la Vénus de Médicis
436
et r Apollon du Belvédère qui sont réputées les deux tjpes
les plus parfaits de la beauté humaine.
Quelle ima^e de la femme plus suave' et plus chaste
dans sa nudité que la Vénus objet du culte grec I Sa pose
qui semble dissimuler ce (jue sa divinité a d'humain,
élève la pensée sans l'abaisser jamais. Quiconque, en
contemplant ce marbre presaue animé, tant l'harmonie
des formes sert l'illusion, ne le verrait pas enveloppé des
voiles desa pureté, ne serait capablede comprendre ni l'art,
ni le but que l'artiste doit atteindre. Que peut-on dire
de ce chef-d'œuvre, sinon qu'il est descendu du ciel et
qu'il est digne d'y remonter?
L'Apollon du Belvédère a inspiré à Winkelmann une
description que vous avez lue, mais dont nous pouvons
reprendre certains passages pour mieux fixer entre nous
le sens à attacher à ces deux mots : le beau^ le beau idéal.
« De toutes les statues antiques qui ont échappé à la
fureur des barbares, à la main destructive du temps, la
statue d'Apollon est sans contredit la plus sublime. On
dirait que l'artiste a composé une figure purement idéale,
et qui! n'a employé de matière q^ue ce qu'il lui en fallait
pour exécuter et représenter son idée. Autant la descrip-
tion qu'Homère a faite d'Apollon surpasse les descrip-
tions qu'ont essayées après lui les autres poètes, autant
cette statue l'emporte sur toutes les figures de ce même
Dieu... Pour sentir tout le mérite de ce chef-d'œuvre de
l'art, il faut se pénétrer des beautés intellectuelles et
devenir, s'il se peut, créateur d'une nature céleste, car il
n'a rien qui soit mortel... Ce dieu vient de poursuivre
Python contre lequel il a tendu pour la première fois
son arc redoutable ; dans sa course rapide, il l'a atteint
et vient de lui porter le coup mortel. Pénétré de la con-
viction de sa puissance et comme abimé dans une joie
concentrée, son auguste regard pénètre au loin dans
l'infini et s'étend bien au-delà de sa victoire. Le dédain
siège sur ses lèvres; l'indignation qu'il respire gonfle ses
narines et monte jusqu'à ses sourcils; mais une paix
inaltérable est peinte sur son front, et son œil est plein
de douceur, tel quil est quand les muses le caressent...
A l'aspect de cette merveille de l'art, j'oublie tout l'uni-
yers et mon esprit prend une disposition surnaturelle
437
propre à en juger avec dignité 1... Je suis transporté à
Délos et dans les bois sacres de la Lycie, lieux qu'Apol-
lon honorait de sa présence : cette statue semble s animer
comme le fit jadis la Beauté sortie des mains de Pygma-
lion. Hais comment pouvoir te décrire, ô inimitable chef-
d'œuvre ?•.. »
J'abrège, messieurs^ et en évoquant un sentiment qui
peut dormir en nous, mais qu'il suffit d'éveiller, je con-
clus, et avec vous, j'espère, qu'à juger de l'impression
que produit sur l'être intelligent le beau dans la nature
et dans l'art, il existe un rapport intime entre l'œuvre
visible et la pensée qui ne l'est pas ; gue l'une est l'effet
et Tautre la cause, et que notre admiration est le signe
d'une haute raison servie ou animée par un grand cœur.
L'idée du bien est unie dans l'homme à la conception
du beau. Vous n'êtes pas de ceux qui disent : « Il n y a
ni beau ni laid, ni bien ni mal, ni vrai ni faux, ni juste
ni injuste, tout est indifférent ; le vice et la vertu sont des
produits comme le vitriol et le sucre. » Je cite des textes
écrits, messieurs.
Non, vous entendez la voix de votre conscience et vous
vous êtes dit chaque jour que telle action est bonne ou
mauvaise, selon l'impression qu'elle vous cause, sympa-
thie entraînante ou repulsion invincible.
Rassemblez la foule et faites appel h son jugement.
Racontez-lui les crimes d'un Tibère, d'un Néron, d'un
Boipa, et mettez en regard les vertus d'un Titus, d'un
Marc-Aurèle, d'un Vincent de Paule ou d un Beizunce ;
épreuve qui se répète partout et presque chaque jour,
assistez, avec le peuple, à celles de nos représentations
théâtrales où, sous les traits de personnages vivants,
rimprobité est aux prises avec la droiture, la force
brutale avec la faiblesse naïve, le vice honteux avec
l'honneur sans tache ; en un seul mot, l'esprit du mal
avec le génie du bien, vous verrez de quel côté iront, en
s'entraînant, les mouvements de sympathie ou d'antipa-
thie, les acclamations de l'enthousiasme ou les réproDa-
tions du dégoût I Expliquez ces manifestations dans le
système de I indifférence ou du scepticisme, vous ne le
pourrez pas.
1883 X
438
Évoquez certains faits de conscience, et demanclez-TOiis,
par exjeinple, quel est le sens de ce rtidt qii'btf ttouve écrit
dans toutes les langues, et qu*il est presque pénible de
prononcer, le remords.
Qu'est-ce que le remords ?
La parole n'en saurait donner une idée aussi sûre^ et
laissez-moi dire aussi poignante, qu'une très belle pein-
ture qui occupe une place d'honneur dans le Musée du
Louvre, je veux parler du tableau d'un mattre illustre,
de Paul Guérin, représentant le premier fratricide, CaJhi
poursuivi par la Vengeance et la Justice. Hul n a pu voir
cette œuvre magistrafe sans en avoir emporté uneimpres;
sion profonde. L'homme est réduit dans sa taille et là
tète fléchit sur un corps et des membres qui sont pour-
tant capables de la porter, car ils représentent une force
sauvage. Le crâne est étroit, le front bas, Toeil égaré ; les
irourcilssont crispés, les lèvres épaisses et convulsées. La
figure, ou plutôt le masque, est farouche, il porte Tem-
preinte de la dégradation humaine. Le personnage fuit
en abaissant le regard sous la lueur des torches allumées
que lui présentent au-dessus de sa tête deux femmes
allées, la Vengeance et la Justice. La Vengeance et la
Justice, de leur vrai nom, c'est le remords, le remords
qui suit le crime, comme l'ombre suit le corps sous un
rayon de lumière. A (|ui le nierait et m'alléguerait qu'on
voit chaque jour le vice triomphant et la vertu immolée,
je répondrais : Attendez, la justice a son heure et le
destin est étemel.
n.
V homme est né sociable et les sociétés humâmes sont
essentiellement progressives.
Regardez autour de vous, messieurs, où rencontrez-
vous rhomme isolé et qui ne cherche pas son semblable?
La solitude nous pèse et en se prolongeant nous brise.
La pensée qui ne rencontrerait pas une autre pensée
Sour lui répondre, s'éteindrait fatalement. Les animaux
ans lesquels, selon Texpressiop de Bossuet, nous avons
à voir une image affaiblie de nous-mêmes, les animaux
139
se çfoupent et s'assemblent. Ils se refusent à (demeurer
seaTs, i^ se dierchent et s'appellent même entre espèces
difléfHSDtes. Quand nous enfermons dans nos ménageries
les fauvesdu désert, nous leur donnons pour compagnons,
pour amis, les plus doux de nos animaux domestiques.
Cependant de graves philosophes n'ont pas craint
d'avancer que Thomme était né pour Tétat sauvage et que
la société n avait eu d'autre fin que de le pervertir et de
le corrompre. Par quel côté ont donc r^ardé Thumanité,
ceux qui, cherchant à remonter jusqu'à son origine, n'ont
aperçu en elle aue la bestialité? Pourquoi se jeter dans
Imconnu quand le connu touche le regard? Ce n'est pas
dans le germe qu'on peut découvrir Tètre achevé et
parfait ; ce n*est pas le gland qui est supérieur au chêne,
mais le chêne développé qui est la vie et l'épanouisse-
ment du gland.
« Comment^ dit Montesquieu^ Thomme est partout en
société et on demande s'il est né pour la société I Qu'est-
ce qu'un fait qui se produit dans toutes les vicissitudes
de la vie de rhumanité, sinon une loi de Thumanité? Le
fait universel et permanent de la société atteste le prin-
cipe de la sociabilité. Ce principe éclate dans tous nos
penchants, dans nos sentiments, dans nos croyances.
Que deviendrait sans la société l'un des principes les
plus puissants de notre âme, la sympathie, qui établit
entre tous les hommes une communion de sentiments
Sir laquelle chacun vit en tous et tous vivent en chacun?
ui serait assez aveugle pour ne pas voir là un appel
éner^iaue de la nature humaine à la société? Chose
admirable ! Dieu n'a pas laissé à notre sasesse, ni même
à notre exf>érience le soin de former et de conserver la
société : il a voulu que la sociabilité fût une loi de notre
nature, et une loi tellement impérieuse qu'aucune ten-
dance à la singularité, aucun égoïsme, aucun dégoût
même ne pussent prévaloir contre elle. Il fallait toute la
puissance de système pour faire dire à Hobbes que la
société est un accident, et un incroyable accès de mélan-
colie pour arracher à Rousseau cette parole extravagante
que la société est un mal. »
Restons donc dans la réalité, messieurs, et, sans nous
en laisser imposer par des paradoxes, étudions l'homme
140
en lui-même et dans la 'société où il est appelé à vivre.
L'homme (il est entendu que je le prends dans son
entier développement), Thomme est libre dans l'usage
de ses facultés. Sa liberté, c'est sa dignité suprême. Hors
d'elle, je n'aperçois en moi qu'une matière inerte, soumise
aux lois de Kepler et de Newton ; mais avec elle ou par
elle, je me sens mattre de ma pensée et de mes actes.
En face de moi-même, je ne me demande plus quels
sont mes sentiments, je les comprends ; mais quels sont
mes devoirs, et comme je me reconnais libre, je méjuge
responsable.
Le premier de mes devoirs et celui qui va me les révé-
ler tous, c'est le respect de ma personne. Ai-je le droit de
disposer de moi, par exemple, d'aliéner ou de vendre ma
liberté, de m'ôter la vie? Ce serait bien méconnaitre ma
nature, le bienfait que j'ai reçu, car quoi de meilleur que
ma liberté, quoi de plus sacré que mon existence I Quand
l'humanité tout entière se plierait à l'esclavage, a-t-il été
dit à la tribune française et dans une chaire de philoso-
phie (Royer-CoUard, Victor Cousin), la tyrannie n'en
serait pas plus légitime, et il faudrait la combattre et
protester au nom de la justice éternelle, car il n'y a point
de droit contre le droit, selon la parole de Bossuet ; il n'y
a pas de contrats, de conventions, de lois humaines
contre la loi des lois, la loi naturelle. La force prime le
droit, s'est écrié un vainqueur trop superbe au lende-
main de sa conquête. Non, mille fois non, c'est le droit
qui prime la force et proteste contre elle. La force n'esta
sa place, à son rang, qu'au service de la justice.
Un devoir absolu pour l'homme envers lui-même, c'est
d'agrandir et d'accrottre ses facultés, afin de se diriger
plus sûrement dans la voie du bien, la seule qu'il ait et
suivre.
Dans la nature les germes se dévelopf>ent spontanément»
mais la pensée de l'homme a besoin d'une culture assidue
et sans terme, sinon elle s'allanguit ou se corrompt. Le
poète l'a dit :
L'oisiveté pèse et tourmente,
L'ftme est un feu qu'il faut nourrir,
Et qui s'éteint s'il ne s'augmente.
Qui de vous l'ignore? Le travail est la source la plus
U1
Eure de toute joie humaine. Apprendre est pour moi le
onheur, disait le philosophe anglais Johnson.
Le respect que je me dois comme personne libre, je le
dois, au même titre, à tout homme mon égal dans sa
dignité et sa liberté. Bien plus, et la mutualité de nos
sentiments l'atteste ici, nous devons aux plus faibles, aux
plus déshérités, ce qui est notre force et notre richesse
personnelle, Téducation et Tinstruction que nous avons
reçues dans la société où nous avons eu i heureuse for*
tune de naître.
Sur quelles bases, en effet, repose la société, toute
société humaine? Sur le besoin que nous avons les uns
des autres, sur le sentiment qui nous porte à nous aider
mutuellement.
Il se faut entr'aider, c*e8t la loi de nature,
a dit notre divin Lafontaine.
Isolé et seul, l'homme est esclave et victime de sa fai-
blesse. Entouré et protégé, il sent sa dignité et sa force,
règle sa liberté sur la liberté d'autrui, et centuple ainsi
son activité et son énergie morale.
L'amour et ses invincibles attraits, le cri de Tenfant
qui appelle sa mère, les sentiments de la famille, la
sympathie, la bienveillance, la pitié, voilà les origines de
la société humaine.
Est-il rien qui marque mieux notre destinée et en
même temps la relève plus haut? Aussi seroble-t-il que
les sociétés soient bénies et qu'elles marchent vers un
progrès indéfini. Comparez le présent au passé, et jugez
ce que, de siècle en siècle, les générations ont gagné en
avançant toujours.
Certes les sociétés ont à pourvoir à des intérêts maté-
riels, conditions premières de leur existence; mais elles
ont aussi à défendre leurs intérêts moraux, sans le res-
pect, sans le culte desquels elles ne sauraient que se
corrompre et se détruire.
La justice est le premier de ces intérêts. Pourquoi ?
Parce que la justice est le garant de la liberté. Celle-ci
n'estpas le droit de faire tout ce qu on veut, mais ce qu'on
peut avoir le droit de faire, c'est-à-dire le bien toujours, le
mal jamais. Or, le bien n'est-ce pas, sous d'autres noms,
142
la justice, le beau? La justice est donc comme Tidéal de
la liberté sociale. Ceux-là se trompent gui supposent et
oui disent que la société enchaîne la liberté ; non, elle
rassure, au contraire, en la faisant mieux comprendre»
car étant la justice, la société est la liberté même réalisée
pour tous.
On n*a créé qu'un malentendu en disputant sur la ques-
tion desavoir si la société doit reposer sur Tautorité ou sur
la liberté. L'autorité, pour les uns, descendait d'en haut,
d'une source cachée par les nuages ; l'autorité, pour les
autres, remontait d'en bas, d'une volonté ou d'une déci-
sion collective. Double erreur, l'autorité a une source
plus sûre, elle vient d'un sanctuaire respectable et res-
pecté, de la conscience humaine, où réside l'idée de la
justice, de la justice qui n'est rien de plus que le respect
de la liberté, de telle sorte que, dans ces deux termes
autorité et liberté, il n'y a qu'une seule et même chose,
un seul et même principe, l'idée de justice.
Le principe d'égalité a la même oridne. Que de dis-
putes aussi sur ce mot se prêtant trop à aes interprétations
différentes 1 II n'y a pas la moindre égalité, la moindre
ressemblance pour parler mieux, entre les hommes, de
même qu'il n'y a pas la moindre parité entre les branches
ou les teuilles du même arbre ; mais il v a une ^alité
de droits, une égalité morale entre les hommes^ quels
qu'ils soient. Tous ont la même dignité, tous ont droit
au même respect, tous sont ^aux devant la loi, devant
la loi juste, car il peut y avoir des lois injustes, des lois
de pnvilége, des lois de despotisme, que le temps ou
l'esprit de souveraine justice doit emporter, parce qu'elles
ne recèlent pas en elles un principe d'immortalité, c'est-
à-dire de justice éternelle.
La fraternité at-elle été mieux entendue? Le principe
ne peut être méconnu, tous les hommes sont frères dans
le sens d'une mutualité de sentiments qui les fait se
reconnaître entre eux et les porte à se prêter secours, sur-
tout contre l'adversité. Les riches sont les trésoriers du
pauvre, est une parole à graver dans tous les cœurs.
Hais la solidarité, la vraie communauté de sentiments
éclate surtout entre les citoyens d'une même patrie.
Quelle puissance dans ce mot, l'amour de la patrie t
143
Dans Tantiquité, à Rome, il a pu vaincre jusqu'à Taffec*
tioD paternelle. Mais ne séparons pas, nous, ce qui est si
intimement rapproché. C*est sur le cœur d'un père que
Fenfant apprend à respecter, à aimer la patrie. Père et
patrie ne sont qu un seul mot. Tous les sentiments vrais
ont une même source et cette source est intarissable. Qui
Tignore de ceux qu'un amour a touchés? Embrassons
donc dans la même pensée le passé, le présent et l'avenir,
et nous, Français, (ils d'une grande République, sou-
venons-nous que si nos pères, au prix de luttes san*
f[lantes, nous ont conquis le droit, le droit c'est-à-dire la
iberté, il nous ont léguée à tous, la mission d'enseigner,
dans la paix, les saintes lois du devoir aux générations
qui nous suivent. L'éducation du peuple, Téducatioa
nationale, voilà l'avenir de la France, sa prospérité et sa
grandeur.
m.
Le progrès sodal se transmet et se perf>étue par la parole^
par r écriture j par la numération qui suppute le poids
et la mesure j et nous révèle [ordre d^ns Finfàii.
J'entre dans votre domaine, mesdames et messieurs; ce
serait plutôt à vous qu'à moi de terminer cette conférence.
Vous me diriez où se puise le savoir et comment il se trans-
met, ainsi qu'un patrimoine, de génération en génération.
C'est une noble et rude profession que la vôtre. Hais, pour
foire le bien, qui regarde à la peine? Elever l'enfance,
cestFaimer, disait une de nos jeunes élèves-mattresses
de l'Ecole normale. Votre récompense est déjà là, Insti-
tuteurs et Institutrices, ne l'oubliez pas.
Ce ne sont d'abord que des landes que l'on vous donne
à défricher, mais, sous votre main, les landes deviennent
vite terres de labour, et mise en culture suivie, toute
semence rapporte ses fruits. Quel est, en effet, l'enfant
qu'on amène pour la première fois à l'école primaire? On
n'a rien dit encore à son esprit et peut-être tort peu à son
cœur. A vous, les premiers, de parler à l'un et a l'autre,
car, laissez-moi le dire, l'éducation du cœur et celle de
l'esprit se touchent et se suivent; elles doivent être faites
simultanément.
144
Ceci demande peut-être une explication. Que séparons-
nous en distin^ant Téducation du cœur et celle de l'es-
prit ? Nous distinguons Téducation morale et l'instruction
mtellectuelle. Tout-à-l'heure, en prenant l'homme à sa
maturité, je vous ai longuement, trop longuement peut-
être, entretenu du sentiment et de 1 idée du beau et du
bien qu'il porte en lui, et qui est la haute marque de sa
supériorité sur les autres êtres de la création. Mais ce
n'est plus rhomme déjà élevé que vous avez devant vous
dans l'enfant, c'est, sous ses rormes diverses, le germe
de l'humanité, que, par des soins délicats, je vous lai dit
ailleurs, vous avez a préparer à la double existence qui
l'attend, celle de l'homme ayant des devoirs envers lui-
même et envers ses pairs, celle du citoyen non moins
obliçé envers sa patrie, envers la société humaine tout
entière.
On n'a pas toujours eu le même souci d'une première
éducation commune et populaire. Dans le passé, la société
s'était formée de classes superposées, et il en était une,
la dernière et la plus nombreuse, qu'on tenait en charte
[privée et qui semblait marquée du sceau indélébile de
'ignorance. Je n'ai pas à vous en apporter la preuve,
vous connaissez trop bien votre histoire.
Ce n'est que depuis son émancipation, émancipation
qui date d'hier et qui a coûté des hécatombes humaines,
que le peuple s'est dit enfin : Moi aussi je suis noble,
noble parce que je suis libre et digne de l'être, engageant
ma responsabilité en prix de ma liberté.
Messieurs, nous sommes une démocratie, mais non
une vile multitude, ainsi cjue l'a dit, en s'oubliant un
jour, un homme d'Etat qui a eu à le regretter depuis;
nous sommes le peuple, appellation qui ne doit blesser
Eersonne, parce qu'elle n'exclut personne de la Répu-
lique.
Qu'est-ce donc que le peuple? Ne vous l'êtes-vous pas
dit? Le peuple, c'est l'homme, et tout homme est grand
par sa nature dans quelcjue situation qu'il soit ne. Nul
n'est coupable de sa naissance, et la misère est chose
sacrée, seion la parole des anciens. C'est l'humilité des
uns oui a fait l'orgueil des autres ; mais l'humilité vaut
bien l'orgueil, si même elle n'est pas au-dessus de l'or-
U5
Sueil. L'humilité d'ordinaire est Tapanage de rhomme
ebien, de celui qui connatt ses devoirs et les remplit
modestement. L'orgueil ou la hauteur dédaigneuse s'allie
au vice qui lève le front pour faire croire a une fausse
grandeur. Celui oui cultive ses facultés, qui sent et res-
pecte en soi le frein de sa conscience, celui qui n a
d autre pensée que le bien qu'il peut et veut faire, voilà
rhomme vraiment digne de ce nom et que j'honore,
quant à moi, partout où je le rencontre. £t ne le ren-
contre-t-on pas plutôt dans la foule qu'au faîte des gran-
deurs où tout se corrompt si vile? Eh bien, c'est de là,
c'est de la foule, c'est du peuple que viennent à vous les
enfants, et c'est pour eux tous, sans exception, que la
République a fondé Tinstruction gratuite et laïque, afin
qu elle put être obligatoire.
Que sera cette instruction primaire et commune? Vous
avez vos programmes, Messieurs, qui comprennent la
lecture, 1 écriture, la numération, les éléments des
sciences naturelles, l'histoire, la géographie, la morale...
Plus brièvement je vous dirai, moi, vous avez à faire des
hommes, des citoyens. Quelles méthodes emploierez-vous?
Ohl les plus simples et les plus pratiques. Mais en même
temps que vous vous adresserez a l'intelligence, n'omettez
Ks de parler au cœur. Cœur et esprit c'est tout un,
lliance doit rester intime.
Dans l'école primaire, vous êtes substitués au père et
à la mère qui, aux premières lueurs de Tintelligence de
leur enfant, ont à éveiller en lui des sentiments de bonté
et d aflTection, comme à faire naître une volonté prédis-
posée à la soumission d'abord, mais capable de se com-
prendre et de se gouverner ensuite toute seule. Une fois
({ue l'enfant sait faire la diflTérence entre le bien et le mal,
je dirais aussi bien entre le beau et le laid, entre le vrai
et le faux, entre le juste et l'injuste, et cette distinction
est promptement acquise, il a devant lui son guide,
laissez-moi lui donner son véritable nom, la raison. La
raison et Taffection parlant à la fois à l'intelligence et au
cœur de l'enfant, quels purs horizons s'ouvrent devant
lui 1 Mais la raison, à son tour, a besoin de culture.
La raison n'est pas une floraison spontanée, elle est
l'œuvre de la pensée et du temps. Autant d'esprits, au-
U6
taât de jugements divers, dit Fancien proverbe. Rien
n'est plus vrai. Chacun de nous se fait sa raison et les
enfants ont déjà la leur, c'est-à-dire leur volonté, leur
caractère. Enfennerez-vous toutes ces intelligences dans
un même cercle, les modèlerez- vous sur un même type?
YoUs n'y réussiriez pas et ce serait un malheurd'y réussir.
De même qu'il n'y a pas deux visages semblables, il n'y
a pas deux mtelligences égales. Et c'est là notre richesse
sociale : roriginalité des esprits en rehausse la valeur.
Certes, vous plierez les enfants à une même discipline,
à une même gymnastique de travail, mais vous saurez
reconnaître les aptitudes et, au besoin, les diriger. A
combien de pourquoi vous aurez à répondre I Provoquez
la pensée à cnercher elle-même, rien ne l'aiguisera mieux
qu un pareil effort.
Les débuts de tous les enseignements sont la lecture,
récriture, la numération. Mais comprenons-nous ici. Il
ne s'agit pas pour vous d'une épellation de lettres,
d'une calligraphie plus ou moins ferme et élégante, de
l'application ne quelques règles élémentaires de calcul;
laissez-moi le dire, ce ne serait là qu'une œuvre de ma-
chines et c'est une mission intelligente que vous avez à
remplir. Vous enseignez à aimer et à goûter la lecture,
vous enseignez à écrire une langue déjà parlée, vous en-
seignez enfin, par l'étude des nombres, à vérifier les
rapports de poids et de mesure qui font Tordre de l'uni-
vers. Ne vous rabaissez point.
On a mis entre vos mains et dans toutes vos biblio-
thèques scolaires un livre nouveau, arrivé déjà à sa vingt-
cinquième édition, et qui a f>our titre : l'Art de la Lec-
ture, par Ernest Legouvé, de l'Académie française. Certes,
c'est un livre intéressant, instructif, et je dirai même,
pour achever l'éloge, sur plus d'un point, révélateur.
Vous l'avez lu ce fivre, et vous vous êtes pénétrés des
excellents préceptes qu'il renferme. Hais les appliquez-
vous ces préceptes, et vous êtes-vous dit au'il n'y a qu'une
manière, un art de lire ou de dire, celle de tel ou tel
acteur de la Comédie-Française, par exemple, qui vous
est proposé comme modèle? J'aurais peine à le penser.
On lit avec son intelligence, avec son âme, et non avec
l'intelligence et l'âme d'autriii, c'eât-à-dire avec un art
U7
stéréotypé davance. Hoi aussi i'ai entendu, j'ai suivi sur
la scène les acteurs renoinn)& de nos divers théâtres ;
mais je me suis dit parfois qu*à force d'art on pouvait
trahir la nature. Voyez le même rôle tenu et bien tenu
par des acteurs différents, estroe que leur diction, comnoe
aussi leur mimique, est la même? Oh I bien loin de là. Il
y a donc plus d'une manière de bien dire et de bien lire,
et, pour précepteur dans cette étude, je ne veux que Tin-
telligence, le sentiment, en un seul mot la nature, et non
tel art d'emprunt qui, en se séparant d'elle, ne peut que
la guioder et la fausser peut-être.
Messieurs, vous n'avez pas seulement à apprendre à
lire et à bien lire à vos élèves, vous avez à leur imprimer
le so&t, l'amour de la lecture, et à mettre en leurs mains
de bons livres. Quelle source de saine éducation et de
facile instruction que les livres ! Et la source est intaris-
sable et Ton peut y puiser en tout temps et à tous les
Ages. Quels meilleurs amis peut-on rencontrer sur le
chemin de la vie que ces génies supérieurs, qui ont légué
à la postérité son plus riche héritage? Retrouver Tesprit
de nos pères dans leurs écrits, c'est revivre avec eux,
recueillir pour soi leur sagesse, réformer sa raison sur
leur raison. Quel merveilleux commerce et que ne de-
vonsruous pas à ceux qui nous transmettent ainsi leur
Amet Au génie l'humanité reconnaissante I
On apnrend à écrire afin d'être capable d'exprimer sa
pensée, ae la transmettre, sinon à la postérité (il n'est
pas permis à tout le monde d'aller à Corinthe), du moins
à ses pairs, dans le commerce habituel de la vie. Il n'est
pas d étude à laauelle, au début, on se montre plus
rebelle. Raison oe plus pour y préparer l'enfance. Je
vous traduis ici une nelle maxime latme : « Il faut forcer
Tesprit pour qu'il se mette à l'œuvre. » Les inspecteurs
de vos écol^ se sont plaints de la faiblesse des candidats
aux examens et aux concours dans les compositions dites
de style ou de rédaction. Je m'en suis moins étonné,
quant à moi, en me rappelant le vers classique.
Avant donc que d*écrire, apprenez à penser.
Lenfance n'est pas l'âge où ta pensée se recueille, elle
s'élance trop vite, au contraire, et par conséquent perd la
148
mesure. Attendez la réflexion, attendez aussi que le cœur
s'ouvre, c'est de là que viendra Tesprit. 11 est des intelli-
gences muettes, n'en désespérez pas; comme le fils de
Crésus, elles recouvreront soudainement la parole. En
thèse générale, l'enfance est une table rase où tout se grave
facilement, il ne s'agit que de se bien servir du burin.
Je me repose sur vous de ce soin, sur vous qui, par étal,
tenez en expectative les idées qui soirimeillent pour les
éveiller à temps. C'est vous qui faites la lumière; mais,
dans sa nuit, l'innocence a ses clairvoyances qui peuvent
étonner le savoir. Provoquée sur une q^uestion qui dé-
passait son âge, une jeune fille y répondait modestement :
^ Je me défie de ce que je ne comprends pas. » Quelle
ouverture d'intelligence dans cette réponse toute n^a-
tivel On ferait un joli recueil avec l'esprit primesautier
des enfants; je vous le recommande. Mesdames et Mes-
sieurs.
Les mathématiques embrassent et résument les sciences
physiques, comme la philosophie couronne et termine
les sciences morales et politiques. D'un côté, la matière
atomique et pesante enchaînée par des lois fixes et im-
muables; de l'autre, la pensée libre et ne subissant
d'autre jouç que celui qu'elle s'impose à elle-même. Deux
mondes unis et séparés : l'un subordonné à nos chiffres,
l'autre qui s'y dérobe et les dépasse.
Saisissez la moindre pierre : si la matière dont elle est
formée est une ou simple, vous la diviserez, non pas au
moyen d'instruments mécaniques, mais à l'aide d agents
chimiques, en atomes insécables que vous pourrez
compter; si la matière est multiple ou composée, vous la
séparerez en autant d'éléments qu'elle en contient, soit
§our les recueillir isolément, soit pour les faire entrer
ans autant de combinaisons que leur nature le com-
porte, et, dans l'un comme dans l'autre cas, vous repré-
senterez par des nombres les opérations accomplies, et
chacune a 'elles recevra sa formule propre, algébrique ou
chiffrée. Atomes et masses sont soumis aux mêmes lois,
et, dans les infiniment grands, comme dans les infini-
ment petits, ces lois, découvertes par le génie de Galilée,
de Kepler, de Newton, d'Huygens, de Malus, de Fernel,
149
d'Ara^o, d* Ampère.... s'expriment en une langue d'une
précision absolue, la langue des nombres. Vous n'ignorez
pas qu'on détermine de la sorte le poids des astres,
comme celui des atomes, leurs accélérations ou leurs
retards de mouvement, et qu'on arrive ainsi à fixer, à
annoncer le jour, Theure, la minute et jusqu'à la seconde
(le certains phénomènes célestes, tels que ceux des
éclipses^ du retour des comètes, du passage des planètes
au-devant du disque du soleil. C'est ce passage^ et parti-
culièrement celui de la planète Vénus, qui a permis de
déterminer avec la dernière rigueur la vitesse aes ondu-
lations lumineuses. L'observation, aidée du calcul, nous
a ainsi montré l'infini de l'espace, et notre numération
sans limites est la seule donnée que possède par compa-
raison notre intelligence pour s'en faire une idée et le
comprendre.
Ne vous étonnez pas. Messieurs; les mondes sont bien
au-dessus de nos étonnements. Non-seulement le génie
humain a compté les atomes des corps, les vibrations
sonores, les onaulations lumineuses et celles des courants
électriques ou magnétiques, et il a enfermé ces phéno-
mènes dans des formules numériques; il a fait plus, il a
saisi les rapports existant entre les sphères célestes et les
microcosmes atomiques. Ampère a déduit des faits ob-
servés le nombre des atomes qui doivent entrer dans la
composition de chaque molécule intégrante et corres-
ponare aux cinq formes de molécules admises par les
minéralo^stes, à savoir : au tétraèdre, à l'octaèare, au
parallélipipède, au prisme hexaèdre et au dodécaèdre
rhomboïdal. Il a trouvé aue les molécules comprises dans
les cinq formes dont il s agit devaient être respectivement
composées de 4, de 6, de 8, de 42 et de 14 atomes. Si
donc il nous était donné d'apercevoir les molécules inté-
grantes des différents corps soumis à nos expériences,
elles présenteraient à nos regards des espèces de constel-
lations, et, en passant de Tinfiniment grand à l'inûni-
ment petit, nous retrouverions dans les dernières parti-
cules de la matière, comme dans l'immensité des cieux,
des centres d'action placés en présence les uns des autres.
La science des nombres va plus loin et elle annonce que
les systèmes planétaires, que les constellations sont une
j
150
représefita^n en grand de nos fiDimes diverses et pour-
tant arrêtées de combinaisons moléculaires. Tout se tient,
tout se lie dans le système de Tunivers, tout est soumis
à un principe d ordre que les sciences les plus élevées
reconnaissent et constatent, et que le scepticisme le plus
absolu ne peut contester.
Vous n'enseignez que les éléments des sciences mathé-
matiques. Messieurs, mais si en faisant assister vos élèves
au lever et au coucher du soleil, à l'exemple de Fauteur
de VEmile, ou plus facilement encore, au spectacle d'une
belle nuit, vous leur montrez le ciel étoile, (pelles im-
pressions ne pouvez-vous pas leur laisser d une courte
leçon d'astronomie? Avec vous qui leur aurez expliqué
comment les sphères nagent suspendues dans l'étner et
dans l'espace, ne se demanderont-ils pas quels sont ces
mondes et quel est le nôtre, et de là ne seront-ils pas
conduits à cette question : Qui sommes-nous, nous atomes
d'un jour, en face de ce premier soleil au-delà desquels
il y a d'autres soleils et sans terme et sans fin? Et si notre
pensée plane au-dessus du monde matériel qui est le
nôtre, quelle est celle qui embrasse tous ces mondes
infinis que nous entrevoyons sans rien y lire? Doutes
étranges, mais sublimes ignorances I Sisyphe est con-
damné à relever toujours l'épais rocher qui, malgré lui,
retombe dans Tabtme.
J'ai déjà eu à vous rappeler cette parole d'un savant
illustre, une des lumières de la pli^losophie moderne,
l'auteur de la Critiaue de la Raison pure : « Deux choses
remplissent Tâme aune admiration et d^un respect tou-
jours renaissants, et qui s'accroissent à mesure que la
f censée y revient plus souvent et s'y applique davantage :
e ciel étoile au-dessus de nos tètes, la loi morale au
fond de nos cœurs. »
La loi morale, nul n'y contredira, n'est plus la loi de
gravitation fatale qui entraîne et précipite les corps vers
un centre d'attraction ; c est une loi de liberté qui, pour
Thomme, et pour l'homme seul, a, comme corrélation ou
conséquence, une responsabilité morale. Je ne sache pas
qu'on ait jamais dit que les animaux fussent respon-
sables et par conséquent qu'ils fussent des êtres moraux.
En rentrant en nous-mêmes, pouvons-nous donc ne pas
151
reconnaître qu'il y a comme deux êtres en nous, l'un
attaché à la terre qui le nourrit, Tautre qui se soulève
vers une lumière au'il prçoit sans pouvoir l'atteindre?
Réalisme d'un côte, idéal de Tautre. Mais si telle est la
nature de l'homme de n'être ni bête ni ange, selon l'ex-
pression de Pascal, pourquoi ne pas l'accepter? Et si
nous possédons de glorieuses facultés, pourquoi les ra-
baisser devant de plus humbles? Mous contemplons le
beau et nous aimons le bien, restons dans notre contem-
f)lation et dans notre amour. L'Apollon du Belvédère et
a Vénus de Médicis me paraissent avoir plus de titres à
être nos aïeux qu'une famille quelconque de singes
perdue et qu'on ne peut retrouver. Laissons donc les
voiles où ils sont et crevons plutôt aux clartés de notre
pensée au'aux ténèbres de nos yeux. Marchons dans notre
voie en taisant le bien, c'est celle où nous rencontrerons
les plus douces récompenses, les joies du cœur. S'il en
est a autres à attendre, (|u'elles viennent en leur temps,
il suffit de les avoir méritées.
Ch. Flardiii.
QUATRIÈME CONFÉRENCE
PAITB A BfESSIBURS LES INSTITUTEURS ET MESDAMES LES INSTITU
TRICES DU CANTON DE VÉZELAY, LE 17 AOUT 1882.
Mesdames, Messieurs et Amis,
En visitant, dans ie cours de cette année, TEcole nor-
male dlnstitutrices du département, je n*ai pas été peu
surpris d'y rencontrer uue ancienne connaissance.... un
squelette artistement articulé et préparé pour Tétude. Un
squelette dans une maison d'éducation de jeunes filles !
Autrefois on eut reculé d'horreur. Les temps sont changés ,
il faut s'en applaudir. « Et vos élèves s'habituent bien à
cette vue, demandai-je à l'honorable directrice? » —
a Parfaitement, me répondit-elle, Tesprit de curiosité fait
passer sur tout, le bon sens et la raison triomphent des
préjugés et des faiblesses. »
S'il en est ainsi. Mesdames, je craindrai moins de
mettre sous vos yeux des figures d'analomie ; elles me
seront nécessaires pour cet entretien qui fera suite à nos
études antérieures.
Voici donc un squelette humain. Vous en connaissez
sans doute les divisions principales, mais je vous les
rappellerai en quelques mots pour ceux ou celles d'entre
vous qui n'en auraient pas une idée sufiisamment exacte.
I. La colonne de sustentation, ou colonne de Tépine,
composée de vingt-quatre os appelés vertèbres ^ super-
posés et mobiles les uns sur les autres, percés à leur
centre et sur les côtés pour donner passage à la moelle
453
épinière et à ses prolongements, les nerfs, qui vont se
distribuer dans toutes les parties du corps.
II. Le crâne, composé lui-même de quatre vertèbres
agrandies et soudées ensemble pour former une cavité,
la botte du crâne, et recevoir les épanouissements de la
moelle épinière, à savoir : la moelle allongée, la pro-
tubérance cérébrale, les pédoncules cérébraux et céré-
belleux, le cerveau et le cervelet subdivisés eux-mêmes
en un certain nombre de parties quMl ne me paraît pas
utile de vous nommer.
m. Le tronc, qui comprend trois cavités : la poitrine
ou thorax, fermée sur les côtés et en avant par les côtes
et le sternum; l'abdomen et le bassin. La poitrine est
séparée de labdomen par un muscle épais et large, le
diaphragme, qui remplit un rôle important dans la res-
piration. Le bassin est composé de cinq os fortement
articulés et comme souciés ensemble, le sacrum en
arrière, les os iliaques sur les flancs ou côtés, et les
pubis en avant. Cette enveloppe osseuse protège les
Cloues intérieurs et sert de pomt d^attache à des mus-
cles puissants qui maintiennent le corps dans la station
droite et concourent aussi à de nombreux mouvements.
IV et y. Les membres supérieurs et inférieurs, appelés
aussi membres thoraciques et abdominaux, composés
d'os articulés ensemble et avec le tronc, et se prêtant
ainsi, à part ou simultanément, à des mouvements de
locomotion, de préhension et de toucher. Vous n'ignorez
pas que la main de l'homme appartient exclusivement à
son espèce. Elle est Tinstrument le plus parfait qui soit
au service de l'intelligence. Anaxagore disait que Inomme
était l'animal raisonnable parce qu'il possédait la main ;
sur quoi Aristote répliauait que l'homme possédait la
main parce qu'il était ranimai raisonnable. Les philo-
sophes aiment à se contredire. Sur ce point spécial, la
cause et l'efiet sont en corrélation absolue.
Revêtons le squelette, cette charpente solide, de chairs,
c est4-dire, en langage technique, de muscles; replaçons
dans les cavités dites splanchniques, dans la poitrine,
dans l'abdomen et le bassin, leurs organes respectifs ;
puis, à chaque muscle, ou chaque fibrille de muscle, à
chaque viscère ou chaque cellule de viscère^ attachons et
1883 XI
454
ses vaisseaux et ses nerfs, nous aurons constitué un (ma
nisme prêt à vivre, prêt à recevoir des impressions et des
sensations, pour y répondre par des sentiments et des
mouvements. Nous l'avons déjà reconnu ensemble, sentir
et se mouvoir sont deux phénomènes étroitement liés qui
se commandent et se correspondent.
Assuré que je suis de vos connaissances acquises, je
n'entrerai pas avec vous dans des détails d'anatomie; je
me bornerai, pour être sûrs de nous comprendre, à vous
rappeler qu'il existe deux sortes de nerfs, les nerfs sen-
sitils ou conducteurs du sentiment, et les nerfs moteurs
ou conducteurs du mouvement, et qu'il faut distinguer
aussi deux sortes de muscles, les muscles à fibres lisses,
agissant sans Tintervention de la volonté pour mettre en
action les viscères de la vie organique, et les muscles à
fibres striées, subordonnés à la volonté et affectés au ser-
vice des organes de la vie animale ou de relation. Une
exception toutefois est à faire pour le cœur, muscle hors
de pair, composé de fibres striées et soustrait à Tempire
de la volonté.
Nous avons eu à vous dire ce qu'était la cellule, prin-
cipe élémentaire de toute organisation. Distinguons la
cellule simple et la cellule composée, la cellule végétale
et la cellule animale. La cellule végétale peut être consi-
dérée comme une outre ou spongiole close, formée d'une
seule membrane enveloppante et d*un fluide ou gaz in-
térieur. Par la double action combinée de lendosmose et
de Texosmose (capillarité à double courant), il s'établit
un échange entre Vêlement intérieur et les éléments am-
biants, et de ce mouvement naît, avec le développement
du çerme primordial ou nucléole de la cellule, la racine,
la tige, la lleur et le fruit du végétal.
Doublez, triplez, ({uadruplez la membrane celiuleuse
de première formation et, dans les trois membranes
additionnelles, faites intervenir une chair coulante, le
sang ; une matière de nature spéciale, la matière ou le
fluide nerveux; un tissu contractile, la fibre musculaire;
vous aurez au complet la cellule animale, autrement
appelée le phanère (de phaneros, visible, apparent), c*est-
à-aire l'élément ou rudiment d'un organe entier capable
de concourir aux actes multiples de la vie animale.
s
455
Avec le phanère, en elSet, vous composerez soit un
Gitane ou appareil dorganes de la vie organique, les
appareils de la digestion ou nutrition, de la respiration,
de la circulation et des sécrétions ; soit un organe ou sys-
tème d*organes de la vie animale ou de relation, Toeil,
roreiHe, la peau, en un mot un animal complet.
Toute cellule organique recelant en soi un principe de
vie ou d'activité propre, quel est le principe que nous
trouverons en action [in nùu^ comme aisent les physiolog-
istes) dans le développement de la cellule animale ou
uphauère? Est-ce simplement la force aveugle et fatale
S rue nous avons nommée endosmose et exosmose f Cette
urce nous suffit pour expliquer Taccroissement passif du
végétal, mais nous rendra-t-elle compte de la vie animée
de ranimai? Non ; à mon sens, toute cellule pourvue à la
fois d'un système de vaisseaux et de nerfs, acquiert une
force nouvelle, la sensibilité. Ce nouveau principe d'ac-
tivité, cette sensibilité est obscure et comme émoussée
dans les premiers actes de la vie dite vie organique, son
action incessante ou continue nous empêche de Ty saisir ;
mais n*apparattelle pas comme principe conservateur
dans la résistance qu elle oppose à toute caiise de des-
truction? Évoquons des faits d'observation à tout instant
sous nos ^eux.
Nous n avons aucune sensation, aucun sentiment de
lair aue nous respirons, mais, par accident, qu'il pénètre
dans les vésicules pulmonaires un air irrespiraole, un
gaz toxique, les gaz du charbon en combustion, ceux de
l'acide arsénieux ou de l'hydrogène arsénié, celui plus
redoutable encore de lacide hydrocyanique ou prussique,
aussitôt l'organisme est en proie à la douleur, à des an-
goisses cruelles, et finalement à des convulsions téta-
niques mortelles. Que sont la douleur, les angoisses, les
convulsions tétaniques, sinon des sentinelles, des com-
battants au service de la sensibilité pour l'avertir de se
défendre?
Autre fait de même ordre : qu'un poison sous forme
liquide ou solide soit introduit dans les voies digestives,
I estomac se révolte et fait effort pour le rejeter; toutes
les bouches vascuiaires ou absorbantes se ferment pour
le repousser et l'éliminer, parce qu'elles en ressentent, ne
j
156
faut-il pas dire eo reconnaissent, l'impression nuisible.
Et ceci va s'expliquer, Messieurs, il ne s'agit que de bien
se rendre compte de la distributien.du système nerveux
central et sympathique. Ce système, en effet, n'est pas
tout entier enfermé dans la colonne épinière et dans le
crâne, il est répandu partout et suit les vaisseaux jusque
dans leurs ramifications dernières, dans le réseau dit
admirable ou capillaire. Pour en prendre une juste idée,
il faut le voir non pas seulement à l'extérieur, comme
vous le montre la figure que je vous présente, mais à
l'intérieur et jusque dans les diverses membranes des
cellules vivantes. Il faut faire plus, à tous ces fils ici
continus, il faut ajouter, pour les organes intérieurs ou
splanchniques, des nodosités de place en place, comme
SI Ion avait noué et renoué dix, cent et mille fois sur
eux-mêmes ces fils inextricables. Or ces nodosités, qui
portent le nom de ganglions, sont réputées autant de
rtits cerveaux centralisateurs qui se renvoient de chacun
chacun leurs impressions pour les faire parvenir au
sensorium. Les preuves de ce que j'avance surabondent,
je vous en cite quelques-unes.
Il vous est connu que les maladies aiguës, lés inflam-
mations et les fièvres débutent par des frissons. Qu'est-ce
que le frisson en tant que phénomène physiologique? Un
trouble général fonctionnel qui, des extrémités nerveuses
périphériques, parvient au centre sensitif. — Interrogez
tes médecins : la pleurésie et la pneumonie se com-
pliquent de névralgies thoraciques et brachiales; les
affections du foie, d'une douleur vive dans l'épaule droite ;
les rhumatismes, et particulièrement les rhumatismes
articulaires, de douleurs du péricarde ou enveloppe du
cœur. — Chez les enfants, une dentition difficile, la pré-
sence de vers dans les intestins, provoquent des convul-
sions. — Un corps étranger, de minces poussières dans
les voies respiratoires excitent des éternuements répétés.
— Le chatouillement d'une partie du corps, de la plante
des pieds particulièrement, produit un rire incoercible,
qui peut aller jusqu'à la mort par étouffement ou as-
phyxie. Il s'est rencontré des despotes assez barbares
pour faire de ce jeu terrible un supplice raffiné, m Tor-
turez de manière qu'on se sente mourir, » disait Caligula
ftux exécuteurs de ses hautes œuvres.
157
Ces irradiations sympathiques ou réflexes, comme on
les nomme, atteignent et frappent de paralysie les centres
nerveux eux-mêmes. Je pourrais vous en rapporter divers
exemples, je me borne à un seul qui m'a particulière-
ment frappé dans le cours de mes éludes médicales. Une
femme de quarante ans environ avait été admise dans le
service des aliénées de la Salpêlrière, alors sous la direc-
tion d'un de mes vénérés maîtres, Etienne Pariset. A
laffection mentale s'ajoutait une affection organique, une
tumeur squirreuse de rintestin. Assez calme pendant le
jour, la malade était en proie, la nuit, et jusque dans ses
rêves sans doute, à des douleurs déchirantes. Le matin,
à la visite du médecin et de ses élèves, elle faisait de ses
songes des récits pleins d'incohérences : « Quels combats
ils se sont livrés cette nuit, disait-^lle, ils étaient des
millions.... Que de morts et de blessés tant Russes que
Français, Anglais et Allemands I Je les ai ramassés sur le
champ de bataille et pansés tous, car je suis aussi mé-
decin, comme vous, messieurs.... » Cherchera détruire
ces idées délirantes n'eût été qu'exciter et prolonger les
crises. Quel remède à cette folie sympathique et de cause
matérielle? L'art n'en possédait point. Aussi le mal ne
tarda-t-il pas à atteindre son terme fatal. A l'examen le
plus attentif de tous les organes après la mort, on ne
découvrit aucune lésion dans les centres nerveux et l'on
se crut autorisé à rapporter l'aberration mentale à l'alté-
ration matérielle et très-profonde des tissus organiques
de l'intestin.
Sans insister et vous faire ici un cours de médecine,
ce oui n'est pas mon but, ie me crois, à ce point de nos
études communes, autorise à conclure que les orçanes
de la vie organique et de la vie animale sont solidaires
les uns pour les autres, et que le lien de cette solidarité
est le système nerveux, système divisé en ganglions sym-
pathiques, spineux, cérébelleux et cérébraux, mais en
réalité système unique présidant à toutes les fonctions et
manifestations de la vie et les tenant sous sa dépendance.
Autre conclusion que je me reprocherais de ne pas
saisir en parlant devant des éducateurs de la jeunesse,
c'est que, dès le plus jeune âge, il faut s'étudier à ne
laisser arriver à l'enfant aucune impression capable de
458
troubler ou de pervertir ses sentiments et par suite d'é-
garer ses jugenaents. Je ne saurais assez le dire, toute
impression première peut laisser des traces durables,
sinon même ineffaçables dans un organisme. Une pre-
mière peur chez l^enfant a fait nattre une épilepsie incu-
rable. On ne se guérit pas de certains tics, et les maladies
nerveuses sont héréditaires au même titre nue les vices
constitutionnels ou altérations matérielles au sang. Ils
devaient être pénétrés de cette doctrine, les anciens qui,
non contents d'éloigner de la femme prête à devenir mère
tout objet capable de blesser sa vue et ses autres sens,
prenaient le soin de Tentourer d'images ou de tableaux
f)ropres à élever sa pensée et la maintenir dans les régions
es plus sereines. Si les impressions venues du dehors
ont leur retentissement sur les viscères intérieurs, à plus
forte raison n'aurait-on pas à en redouter Teffet sur des
organes délicats et en voie de formation ou de déveloph-
pement? Sans aucune exagération toutefois, ce qui aurait
des inconvénients d une autre sorte, que la maternité
soit donc l'objet d'attentions suivies et bien comprises.
L'homme est en germe dans l'enfant, et le but à atteindre,
dès la première éducation, est tout entier dans cette
maxime qui nous est venue aussi des anciens : « Former
une àme saine dans un corps sain. » Celui qui, dès les
Eremières années, aura acquis le sentiment et l'idée du
eau et du bien, ne les perdra plus.
Si l'animal est constitué par la sensibilité seule, selon
la parole d'Âristote, et si tout sentiment se traduit ou se
trahit par un mouvement, ainsi que nous le disons, il
faut avec le plus grand soin nous attacher à saisir les
mouvements divers de l'organisme humain pour les rap-
porter à leur véritable cause, soit à la sensibilité latenle
ou aperceptive, soit à la sensibilité perceptive.
Pour nous diriger dans cette étude, nous distinguerons
trois ordres de mouvements que nous appellerons mou-
vements organiques^ mouvements sympathiques et mou-
vements passionnels. Il est entendu que nous laissons de
côté les mouvements de translation et de préhension qui
constituent la mécanique animale proprement dite, cet
ordre de mouvements n'appartenant point au sujet que
nous avons embrassé.
159
Mouvements organiques. — Les mouvements organiques
s'exécutent sans la participation ou l'intervention de la
volonté; ils se lient à des impressions internes, on pour-
rait dire organiques elles-mêmes, et ont leur siège dans
la trame oelluleuse et vasculaire des tissus : telles sont
les rougeurs et les pâleurs subites; les constrictions ou
frissonnements de la peau appelés chair de poule; cer-
taines exhalations ou transsudations glandulaires, Pécou-
lement involontaire et spontané des larmes, par exemple.
Toutes les causes qui surexcitent Tinnervation accé-
lèrent la circulation. Des courants plus rapides pénètrent
alors les vaisseaux capillaires et accentuent dans la trame
des tissus la couleur vive du sang artériel. Cette rougeur
atteint particulièrement les joues, les lèvres et les con-
jonctives palpébrales. « Rien de semblable, a dit le savant
anatomiste et physiologiste Gratiolet, ne se produit chez
les animaux mammifères, même les plus élevés, et pour
retrouver quelque chose d'analogue, il faut arriver aux
oiseaux dont la tête est ornée de caroncules. Mais si la
cause de la rougeur est la même, quelle différence dans
les effets I Qu'il y a loin de ces tuméfactions presque vari-
queuses à cette expansion douce, à ces teintes harmo-
nieuses qui sont, à juste titre, pour les peintres et les
poëtes, le symbole de l'épanouissement et de la vie ! »
En rapprochant la race blanche des autres races, Gra-
tiolet a tait remarquer que ces teintes harmonieuses et
vives oe se manifestent pas avec le même ton et les
mêmes nuances délicates dans les races noires ou jaunes,
d'où, pour lui, la plus haute dignité, la supériorité de la
race aryenne sur tes autres branches de 1 humanité. Le
d^ré très-inférieur de civilisation des races de couleur
justifierait, au besoin, l'opinion de Téminent physiolo-
giste.
Les pâleurs subites attestent non plus une accélération,
mais un ralentissement et comme un arrêt momentané
de la circulation. Elles indiquent une anesthésie ner-
veuse, phénomène d'un ordre opposé à l'excitation qui
produit les rougeurs artérielles. On s'expliaue ces con-
traires en admettant, avec les physiologistes de nos jours,
que chaque vaisseau est pourvu de nerfs dilatateurs et de
nerfs constricteurs. Ce sont tantôt les uns, tantôt les
160
autres qui recevraient Timpression, d*où, en certains cas,
le passage pour ainsi dire instantané de la rougeur à la
pâleur ou réciproquement. Aussi le poëte a-t-ii pu dire,
en plein accoro avec la physiologie :
.... je rougis, Je pâlis à sa vue;
Un trouble B*éleva dans mon fime éperdue ;
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler,
Je sentis tout mon corps et transir et brûler.
Je ne vous décrispas, Messieurs, le phénomène désigné
sous le nom de chair de poule^ il est Teffet d*une sorte de
constriction, de resserrement des papilles rousculo-ner-
veuses de la peau, sous une impression de froid par
cause physique ou morale; de même que l'écoulement
spontané des larmes est un effet d'ordre contraire, celui
d une dilatation vasculaire oui tend à rétablir un équi-
libre momentanément troublé.
H. Chevreul a fait, en philosophe, une étude approfondie
des mouvements qui s'exécutent en dehors cle lempire
de la volonté. L'illustre savant a montré, je devrais dire
démontré, que ces mouvements avec lesquels, à diffé-
rentes époques, on a tenté d amuser le monde oisif, sont,
alors qu on s'en fait un jeu, de simples effets d'automa-
tisme, la pensée y demeurant indifférente, sinon même
étrangère. Ainsi, dit M. Chevreul :
« I. Penser qu'un pendule tenu à la main peut se
mouvoir, lui imprime un mouvement, sans qu'on ait
conscience d'un mouvement produit dans les organes
musculaires.
« II. Le pendule une fois mis en oscillation, ses mou-
vements deviennent de plus en plus étendus par l'in-
fluence que la vue exerce sur les organes musculaires. »
De là, Messieurs, le jeu des chapeaux et des tables qui
tournent, et d un mouvement accéléré^ sous l'impulsion
de mains en apparence inactives, mais qui certainement
agissent inconsciemment, à moins qu'elles ne soient des
complices actives et de bonne volonté. En vue de ce der-
nier cas, je n'ai pas à m'arrêter à des choses non sé-
rieuses; vous savez trop quel est le pouvoir de la folle du
logis quand la raison s'absente.
Mouvements sympathiques. — Les mouvements sym-
161
pathiques ont leur explication dans la distribution même
des cordons nerveux. Je vous ai fait connaître que sur le
trajet de ces fils déliés étaient disposés çà et là des gan-
f lions ou petits cerveaux qui se renvoient de Tun à l'autre
es irradiations sans nomore. L action nerveuse se com-
muniquant ainsi aux fibres musculaires, les mouvements
qui en sont la conséquence se suivent et s'entraînent,
comme s associent nos sentiments et nos idées.
Toute cause capable de surexciter ou de déprimer la
force ou l'action nerveuse, réagit à la fois sur les muscles
des viscères de la vie organique et sur ceux des organes
de la vie animale ou de relation. Ainsi, d'une part, une
excitation modérée dont le point de départ est dans les
viscères de la cavité hypogastrique, je le suppose, déter-
mine non-seulement une accélération dans le rhythme
des mouvements du cœur et dans la succession des mou-
vements respiratoires, mais encore des contractions dans
le système musculaire extérieur général ou des muscles
à fibres striées. Et, de même, une excitation plus forte qui
prend son origine dans le système musculaire à fibres
striées et qui est capable d'en solliciter outre mesure les
contractions, amène, par un choc en retour, des contrac-
tions spasmodiques assez énergiques pour suspendre les
fonctions nutritives, calorifiques et autres des appareils
de la vie organique. Le tétanos arrête les mouvements du
cœur; la colère, dans son plus violent paroxysme, pro-
duit les mêmes efiets, et tout aussi bien encore la conges-
tion ou la pâleur livide du visage.
Une excitation qui a son point de départ dans le dou-
mon détermine, en même temps qu'une dyspnée (aiSi-
culté de respirer), des spasmes de la glotte et des con-
tractions tétaniques des muscles thoraciques.
Tous les médecins ont signalé ces efiets et ils les
étudient avec attention en vue du diagnostic et du pro-
nostic des maladies. Hippocrate tirait un pronostic fâcheux
de la photophobie, des spasmes œsophagiens ou du ho-
quet, ainsi que de Técoulement involontaire des larmes.
Zimmermann assurait que tout malade avait les traits, la
mine de sa maladie. ^ Un homme, disait-il, dont le regard
était autrefois doux et serein et qui, le visage en feu, me
fixe d'un œil inquiet et efiaré, me fait craindre un déran-
162
gement de son esprit. » Dn médecin qui a joui d*une
certaine célébrité et que Tai eu pour mattre à l^hôpiial
des enfants, le docteur Jadelot, se flattait de reconnaître,
à première vue, chez les enfants, les maladies internes
dont ils étaient atteints, et je dois dire qu'il y réussissait
assez bien. Aujourd'hui, les médecins ont recours aux
instruments de précision (thermomètre, manomètre, stj-
mographe, cardiographe, etc.) pour apprécier la tempé-
rature de chaque partie du corps, compter et mesurer les
battements du pouls et du cœur ainsi que les mouvements
de la respiration. La médecine en prc^rès tend à devenir
une science exacte.
Mouvements passionnels. — C'est particulièrement sur
les mouvements de cet ordre que nous avons à nous
arrêter. Ce sont ces mouvements qui traduisent, j'ai dit
plus hBui qui irahissent au dehors nos impressions, nos
sensations, nos sentiments intimes. Pour suivre et saisir
ensemble ces mouvements, je mets sous vos yeux un
dessin représentant les muscles de la face qui en sont les
principaux organes.
Un certain nombre de ces muscles, le frontal^ les sour-
ciliers, lorbiculair-e des lèvres, par exemple, sont unis à
la peau et, dans leurs contractions, ils la rident ou la
froncent comme font les muscles dits peauciers de cer-
taines espèces animales, telles que le porc-épic, le hé-
risson, le cheval et le chien. Remarquez sur le dessin la
disposition de tous ces muscles, ils enveloppent le front,
les tempes, Tœil, le nez, la bouche et le menton. L orbi-
culaire des paupières ouvre et ferme l'oeil en même temps
qu'il plisse la peau autour de lorbite. Les éleveurs au
nez soulèvent la lèvre supérieure et dilatent Taile du nez.
Les muscles zigomatiques, grand et petit, vont de l'arcade
osseuse qui porte ce nom à la commissure des lèvres
qu'ils tirent en dehors ou soulèvent en haut; ce sont les
muscles du rire. Les releveurs de l'aile du nez et de la
lèvre supérieure sont, au contraire, ceux qui crispent la
face dans le pleurer. Les muscles du menton sont les
agents des expressions de tristesse, de dédain, de mépris,
de dégoût. Mais ces muscles du bas du visage ne se con-
tractent pas isolément, leur action s'unit le plus souvent
à cdie de l'orhiculaire des lèvres, des transverses ou
163
pyramidaux du nez et de l'orbiculaire des paupières,
pour imprimer à la face les variétés si nombreuses de
mouvements (^ui constituent les expressions diverses de
la physionomie.
Ces mouvements, rœil ne les analyse pas, nous ne
sommes pas tous des anatomistes, mais Tesprit les saisit
dans leur ensemble, et c^est assez pour être physiono-
miste.
. Qui ne cherche à l'être et ne Test, en eflTet, par inclina-
tion de nature? Si Thomme est un loup pour l'homme,
comme le dit la philosophie, et si la défiance est mère de
sûreté, selon la morale d'un apologue, Tart du physiono-
miste est notre premier mojren de défense contre Vennemi.
Aussi cet art est-il non moins ancien que Thistoire. Aris-
tote, Tencvclopédiste de son siècle, nous a fait connaître
trois méthodes d'étude de la physionomie en pratique
dans le lycée. Ces trois méthodes sont fondées sur un
même principe, le principe des ressemblances.
Dans le premier système, Ton s'est dit : Phomme a
pour pairs (pairs, dans le sens de semblables) les ani-
maux. Parmi les animaux le lion est roi par la force, le
courage, la magnanimité. Toute physionomie qui se rap*
Erochera de celle du lion, donnera l'idée d'un homme
)rt, courageux, magnanime. Le singe est un type de
l^reté, d'étourderie, d'impertinence et de malice; toute
physionomie qui, de près ou de loin, rappellera celle du
singe, sera réputée celle d'un homme l^er, étourdi, im-
pertinent et malin. El l'on a fait de semolables rappro-
chements pour la tète du loup, type d'audace et de fôro-
rocité; pour celle de l'agneau, type ou symbole de timi-
dité et ae faiblesse. Dans ce système, on est allé Jusqu'à
soutenir le paradoxe que la face de Thomme, oans sa
partie élevée comprenant le front, les yeux et le nez,
représente assez fidèlement celle d'un animal quel-
conque, d'un mammifère, d'un oiseau, d'un batracien.
C'était descendre bien bas.
Dans le second système, en réduisant le champ de
comparaison, on a rapproché les hommes de même race
ou de même descendance, pour leur attribuer, au moins,
la plus grande analogie de caractères et d'aptitudes.
D'après ce principe, les Chinois ne pourraient être que
164
des Chinois^ et les Hottentots des Hottentots. Ce n*était
pas encore relever Tidée morale d'une humanité progres-
sive.
Dans le troisième système enfln, on a formé diverses
catégories de personnages reconnus et renommés pour
leurs talents ou leurs vertus, leur infériorité d'espnt ou
leurs vices, et, toujours par comparaison, on a reconnu
les mêmes talents ou les mêmes vertus, les mêmes infé-
riorités ou les mêmes vices à ceux qui ressemblaient à
tels ou tels de ces modèles.
C'est en formant son jugement d'après ces principes
qu'un personnage du nom de Zopiyre, se donnant pour
physionomiste, déclara Socratestupide, brutal, voluptueux
et ivrogne. Les disciples du maître se révoltant contre
cette accusation, « Zopyre a raison, reprit Socrate,
j'étais naturellement enclin à tous les vices, mais par une
pratiaue constante de la vertu, je suis parvenu à corriger
mes défauts et à réprimer mes penchants. » De la part
du Sage, quelle belle leçon de philosophie donnée à ses
disciples et à Zopyre lui-même I
Les médecins de l'antiauité, venant avec ou après les
philosophes, ont fondé, à leur tour, leur doctrine physio-
gnomonique sur celle assez fausse qu'ils s'étaient faite des
tempéraments. « De même, ont-ils dit (j'emprunte ici un
texte souvent reproduit), que chacun de nous a sa forme et
sa physionomie, de même aussi chaque corps humain a son
tempérament particulier. L'humidité, la sécheresse, la
chaleur et le froid sont les Qualités principales du corps,
comme aussi ces quatre qualités ont pour base les q[uatre
éléments, l'eau, la terre, le feu et l'air. De là naissent
quatre tempéraments principaux : le colère ou bilieux où
la chaleur domine, le phlegmatique où l'humide prend le
dessus, le sanguin où il y a plus d'air et le mélancolique
où la terre prévaut. »
A chaque tempérament ainsi conçu étaient assez gra-
tuitement attribués tels caractères, tels talents, telles
vertus ou tels vices. C'était, on peut le dire, le règne de
la fantaisie ou de l'imagination.
Lavater, qui n'a pas écrit moins de huit volumes in-8®
avec planches sur l'Art de connaître les Hommes par leur
physumomief a été un éclectique en fait de méthodes. Il
46S
les a appliquées tour à tour et empiriquement à une étude
qu*il a cultivée avec passion et qu'il a faite sienne pour
ainsi dire. Hais au temps de Lavater (1744-1801), la phy-
siologie n'existait pour ainsi dire pas encore et, tout en y
fiiisant appel, l'ingénieux et patient observateur n'a pu
fonder son soi-disant système que sur de vagues rappro-
chements et de subtiles conjectures.
Or, ce n'est point un système plus ou moins préconçu
qu'il &ut demander à la physiologie, mais bien plutôt
certaines règles et principes propres à servir de guide
dans l'interprétation des mouvements que j'ai appelés
passionnels. Ces principes ou ces règles, où pourrions-
nous les trouver ailleurs que dans les actes ou manifes-
tations libres des oi^anes des sens et dans Thistoire
même des diverses passions ? Poursuivons donc ensemble
cette étude.
L'œil, oi^gane éminemment expressif, est mû en tous
sens par cinq muscles, quatre droits et un oblique. De
quelles expressions n'est-il pas l'éloquent interprète? Au
repos, et quand la lumière n'est ni insuffisante, ni exces-
sive» le regard est d'une placidité parfaite et ne se préoc-
cupe que de l'objet qu'il examine ou contemple. Mais si
la lumière est insuffisante ou l'objet hors de la portée
ordinaire de la vue, le regard s anime soudain^ les sourcils
se froncent, les paupières se plissent et se ferment à demi
pour circonscrire le champ visuel et réunir ainsi les
rayons lumineux dans l'axe optique. Si la lumière est en
excèSj, au contraire, et fait une trop vive impression sur
la rétine, les paupières se ferment en se rapprochant, et
il y a comme un retrait en arrière du globe oculaire par
l'action simultanée de ses muscles moteurs. Effets sym-
pathiques, la bouche se ferme et tous les muscles de la
face demeurent dans un état de contraction qui ne peut
se prolonger longtemps sans une vraie fatigue.
Le regard de 1 homme se dirige naturellement en avant
et en haut> le poète a dit vers le ciel ; les animaux, au
contraire, regardent plutôt en bas ou sur les côtés. Chez
les mammifères en général la disposition de l'axe visuel
leur permet de tourner le regard non-seulement en de-
hors, mais en arrière. Chez l'homme, quand l'œil fait
effort pour se porter dans ce sens, c'est un signe de
166
crainte, de soupcon> de dissimulation. La jalousie r^arde
ainsi et alors tous les traits du visage décèlent plus
aucune souffrance, une vraie torture. L œil est le miroir
de rame, a-t-on dit avec justesse; nous aurons à signaler
plus loin d autres expressions plus significatives du re-
gard, quand nous parlerons des passions.
Le sens de l'audition transmet à son tour une foule
d'impressions qui se peignent en traits visibles sur la
physionomie. Le pavillon de loreille chez Thomine
n*a pas la situation qu'il occupe chez les mammifères,
il n*a pas pour se mouvoir des muscles de pareille énei^e,
à peine peut-il être amené en avant et tiré en arrière ;
mais saisissez la physionomie de l'homme qui écoute et
qui fait effort pour entendre, le cou se penche dans le
sens de l'oreille plus particulièrement attentive, et les
muscles de ce côte de la face expriment cet effort; Tœil
lui-même imite loreille^ il écoute; la narine se relève, la
bouche s'ouvre pour faire entrer le son par louverture
d'un canal (trompe d'Eustache) qui communique avec le
conduit auditif et, dans certains cas, il n'est pas jusqu'aux
mains qui se ferment et au corps qui se pencne sur le
côté pour exprimer Tétat de tension du système muscu-
laire tout entier. Selon que l'impression est agréable ou
f pénible, la mimique de la face change d'un extrême à
'autre. Des sons doux, une musique suave amènent un
recueillement délicieux de la pensée; un bruit aigre on tu-
multueux, vous révolte et vous arrache comme un cri de
protestation involontaire. Rendez-vous compte de leffet
que produit une musique guerrière, la Marseillaise, par
exemple^ elle entraîne dans un pas rhythmé tout un
régiment, toute une armée. Une valse légère vous porte
à prendre la mesure, à la suivre. Il n'est rien de plus
sympathique que léchant, on le répète en soi-même après
1 avoir entendu. La musique a été la première poésie de
l'humanité. Les Rapsodes ne récitaient pas seulement, ils
chantaient les subhmes épopées d'Homère.
Les sens dits inférieurs, le nez comme organe
d'olfaction, la bouche commme organe de dégustation,
concourent, pour leur part, à des expressions d'une signi-
fication spéciale dans la physionomie. Flairez une odeur
agréable, celle d'une rose à mille feuilles, vos narines
467
s'y attachent pour en aspirer le parfum, elles se dilatent
pour n'en rien perdre ; vos yeux mêmes participent sym-
pathiquement à cette sensation, ils s'ouvrent plus large-
ment; votre poitrine s*élai^irait, s*il était possible, pour
faire parvenir dans les fosses nasales et oans les smus
frontaux, les effluves puissantes dont tous les sens
semblent s'enivrer. Au contraire, que lodeur soit forte et
nauséeuse, elle vous fait faire un mouvement de retraite,
les narines se ferment par un relèvement soudain de la
lèvre supérieure qui va leur servir d'opercule, les yeux se
voilent sympathiquement, et tous les mouvements
expriment en même temps que le dégoût, la défiance et la
crainte. C'est que les odeurs repoussantes sont pour les
neris olfactifs un effluve de çaz redoutables et peut-être
toxiques. Tels l'acide arsénieux, l'hydrogène arsénié et
Tacide prussique que j'ai eu occasion de vous nommer.
La bouche, organe tout à la fois de respiration, de
d^ustation et de toucher par les lèvres, a des mouve-
ments de plus saisissante expression encore que les
autres sens, elle a le sourire et le baiser. Dans le sourire,
la bouche s'ouvre avec grâce et découvre plus ou moins
les incisives supérieures. Ce mouvement, produit par le
muscle orbiculaire des lèvres , entratnc laction des
zigomatiques, des releveurs du nez, et s'étend même
jusqu a l'orbiculaire des paupières, de sorte qu'il semble
que les yeux sourient en même temps que les lèvres. Ne
vous étonnez pas trop, cette expression est exacte ;
comment le regard nés allierait-il pas à celui des mouve-
ments qui est certainement l'expression d'un sentiment
profond auquel déjà s'est unie la pensée 7 Et si je parle
ainsi du sourire, que pourrai-je dire du baiser, cette
caresse des lèvres, qui est le toucher par excellence?
Chez les animaux, est-il rien de comparable au sourire
et au baiser des lèvres humaines? Les anatomistes nous
ont appris que le chien avait le sourire des yeux dA à
l'action d'un muscle particulier dilatateur des paupières.
Type de bonté et de fidélité, le chien méritait ce privilège
pour, prix de l'affection qu'il porte et qu'il témoigne de
tant de manières à celui qu'il aime, à son mattre.
Mais ce sont moins nos sensations que nos passions qui
donnent un langage à la physionomie en y laissant leur
empreinte.
468
Je ne pourrai, dans Tespace de temps qui m'est compté,
[)asser en revue la série des passions, la liste en est trop
ongue; mais il nous suffira de quelques exemples pour
nous faire une méthode d étude et nous bien comprendre.
On a mis au rang des passions (du mot patt, sentir,
souffrir) la douleur et le plaisir; mais ne sont-ce pas là
plutôt des sensations ? Il nouj faut en dire un mot, car
quelles expressions plus saisissables sur le visage humain
que celles de la douleur et du plaisir, disons mieux, delà
tristesse et de la joie, pour transformer tout de suite la
sensation matérielle en un sentiment intellectuel et
moral I
Vous décrirai-je la douleur physique? Qui ne la con-
naît pas? Qu'un seul org^ane, laissez-moi dire qu*un seul
cordon nerveux soit blessé, tout l'organisme prévenu
entre en sympathie et souffre avec lui. Tantôt la douleur
est sourde et muette, tantôt elle est aigûe et se manifeste
par des cris. Le cri, c'est Tappel au secours de Thomme
sociable. L'animal sauvage, lui, se retire en son repaire
et s'y cache pour mourir. La douleur morale, d'un autre
nom, la tristesse, est tout à la fois un affaissement du
corps et de la pensée. Le sang se retire des veines et la
face pâlit, les yeux s'éteignent recouverts de ce voile de
pâleur, et la paupière supérieure retombe sur l'œil à
demi ou complètement fermé. La tête elle-même se
penche et il semble que les forces du corps soient impuis-
santes à la soutenir. C'est lexpression que l'artiste a
donnée aux filles de Niobé dans ce merveilleux tableau
des Niobides attribué à Praxitèle ou à Scotas et que vous
avez certainement vu, au moins, en gravure.
Le plaisir est une sorte d'éveil ou d'épanouissement de
la vie. Il se manifeste par une expansion ou une dilata-
tion de tout l'organisme. Les poumons respirent mieux,
la circulation se fait plus active et plus large, le sang
artériel pénètre et rougit avec une nuance puis pure les
vaisseaux capillaires sous-cutanés. Les yeux s ouvrent
plus grands, les narines se dilatent, 1 oreille perçoit
mieux les sons, la bouche sourit et la voix s'élève volon-
tiers elle-même pour se mêler à ce concert harmonieux des
sens. Gratiolet, que j'aime à vous citer, a trop bien décrit
le sentiment de volupté matérielle chez un animal de
169
notre domesticité pour que je ne lui dérobe pas son
tableau pris sur nature et auquel il a ajouté toute la
poésie de son esprit, «c Donnez, dit Téminent physiolo-
giste, donnez à un petit carnassier, à un petit chat,
quelque liquide savoureux et sucré ; vo^ez-le s*avancer
lentement et flairer avec attention ; ses oreilles se dressent,
ses yeux large.v ent ouverts expriment le désir, sa langue
impatiente léchant ses lèvres caresse et déguste d'avance
Tobjet désiré. Il marche avec précaution, le cou tendu.
Mais il s'est emparé du liquide embaumé, ses lèvres le
touchent, il le savoure; Tobjet n*est plus désiré, il est
possédé ; le sentiment que îobjet éveille s*empare de
{organisme entier, le petit chat ferme les yeux, se consi-
dérant lui-môme tout pénétré de plaisir. Il se ramases
sur lui-même, il fait le gros dos, il frémit voluptueuse-
ment, il semble envelopper de ses membres son corps,
source de jouissances adorées, comme pour se mieux
posséder; sa tète se retire doucement entre ses deux
épaules, on sent qu'il cherche à oublier le monde, désor-
mais indiiférent pour lui, il s'est fait odeur, il s'est fait
saveur, et il se renferme en lui-même avec une componc-
tion toute significative. »
La joie, plaisir intellectuel et moral, pénètre encore
plus profondément l'être qu elle vient surprendre. Elle se
répand sur les traits du visage comme une lumière qui
Tillumine. Ce sentiment se dénonce dans le rire bruyant
de l'enfance. C'est là que vous pourrez mieux le saisir e^
en jouir vous-même, le rire est si communicatif. Vous
l'avez vu éclater plus d'une fois sur les bancs de l'école
et vous vous êtes associés de cœur à ce qu'il avait de pur
et de naïf. Dans Tâge mûr, la joie brille encore sur le
front, mais elle y prend une certaine sénérité, comme si
dans le bonheur même on était poursuivi par cette parole
proverbiale: « La joie fait peur. »
J'arrive aux passions réelles et je m'attache particuliè-
rement à celles qui naissent de sentiments opposés, telles
que:
L'amour et la haine,
La bonté et la méchanceté,
L*orgueil et la bassesse,
L'honnêteté et la fourberie.
188S XII
470
La passion qui se reflète et se déicèle le mieux sur le
visage humain est celle de l'amour. On n*a point intérêt à
la taire» on cherche plutôt à la faire partager. La Gala-
tée du poëte qui jette une pomme à Damon et fuit derrière
les saules, se laisse voir avant de se cacher. Le désir est
le prélude de la passion. Il se manifeste par un mouve-
ment d'admiration. Le charme qui l'attire est celui de la
beauté et de la grâce plus belle encore que la beauté.
L'expression du désir est aussi une sorte a étonnement.
Les yeux parlent les premiers; voilés sous Vombre des
cils, ils interrogent, ils supplient. Les autres sens restent
muets pour êlre plus attentifs. Les narines sont ouvertes,
mais la respiration demeure suspendue. Les lèvres s'en-
tr*ouvent comme pour un sourire, mais ce sourire est
timide et il attend lui-même. La tète fléchit sur le cou,
les bras retombent et pourtant ils voudraient saisir. Ce
nioment est une sorte d extase ou de rêve. On s'en réveille
fasciné ou meurtri. L'amour est la passion des poètes.
C'est l'un de ceux qui l'a mis avec le plus de vérité sur la
scène qui a dit:
L'amour n'est pas un feu qu'on renferme en une flme,
Tout nous trahit, la voix, le silence, les yeux,
Et ses feux mal couverts n'en n'éclatent que mieux.
II est un autre amour qui n'est plus celui des poètes ;
mais de celui-là il ne convient nullement de parler ici. La
physionomie des satyres et des bacchantes a d'ailleurs
été trop souvent représentée pour qu'il soit utile de la
décrire.
La haine est la plus hideuse des passions, à moins
qu'elle n'ait pour mobile le sentiment de l'Xonneur et de
la justice. Telle est celle d'Alceste quand il répond au
trop impassible Philinte :
Non, elle est générale et je hais tous les hommes,
Les uns parce qu'ils sont méchants et malfaisants,
Et les autres pour être aux méchants complaisants,
Et n'avoir point pour eux ces haines vigoureuses
Que doit donner le vice aux âmes vertueuses.
L*expression de la haine est un visage crispé, un front
qui se plisse, un œil menaçant, des lèvres oui se serrent
pour imiter l'action de déchirer et de mordre. Le corps
«71
luî*inèine se roidit^ les points sont fermés et peu s'en
faut aue la voix D*éc)ate et n injurie, tant, s'il dégénère
en colère, ce sentiment est difficile à contenir. Le mépris,
qu'on peut rapprocher de la haine, a des traits qui lui
sont propres, il sollicite une convulsion de la gorge et un
vifmoaTement de dégoût.
Bonté et méchanceté. La bonté se peint sur un visage
par une sorte de repos de tous les traits. Le front est lisse
et la peau transparente comme si elle n'avait jamais été
traversée par une circulation agitée. Le regard est limpide
et son expression pleine de douceur. La touche ignore le
mensonge et ne s est jamais contractée pour médire. Cette
phvsionomie est belle entre toutes par un attrait de
séduction que Tàge ne lui ôte pas, parce que la vraie
beauté est celle d'une pensée droite et pure qui aime le
bien, cherche à le &ire, et le fait sans ostentation ni
caicùl.
La méchanceté est une sorte de haine continue. Elle en
a tous les stigmates. Elle allonge et grossit les traits, les
déforme et leur donne ainsi comme un caractère de
souffrance. Autant la bonté épanouit un visage, autant
la méchanceté le contracte et le ride. Rappelez- vous la
fi^re de Caïn dans le tableau de Paul Guérin : ce masque
hideux représente, avec le sentiment d'épouvante, la
haine envenimée du fratricide.
Orgtteil et bassesse. L'orgueil est le contentement de
soi et le dédain des autres. L'égoïsme se double ainsi
d'une vanité. En général les personnages oi^ueilleux
sont ceux qui auraient le plus de raisons aètre modestes,
l'orgueil s'allie si souvent à la sottise et à la médiocrité.
Cependant les hommes d'une brillante intelligence ne se
défendenl pas toujours d'une telle faiblesse. Observez
l'homme infatué de lui-même : il porte la tète haute, son
œil regarde obliquement, avec dédain, ses narines se
flairent, sa bouche se déguste, son cou se rengorge, et,
s'il était paon, on dirait qu'il fait la roue. Vous êtes tout
petit à côté de lui, et s'il s'abaisse j'usqu'à vous aperce-
voir et vous parler, c'est de toute sa hauteur et avec
certaines contractions dans les sourcils qui semblent celles
d'un Jupiter oljmpien. Or ce Jupiter Scapin, selon un
mot aurement af^liqué à une majestéi n'est aux yeux de
172
tout homme de sens qu'un fat ou qu'un sot, à moins
qu'il ne soit l'un et l'autre.
La bassesse qui est lopposé de l'orgueil, est un abais-
sement de soi, de sa aignité personnelle, faussement
décoré parfois du nom d'humilité. Rappelez-vous Tartufe
courant au devant d'Orçon pour lui offrir, en se proster-
nant, de Teau bénite. L homme bas se courbe, s'aplatit,
et tous les traits de sa face expriment cet aplatissement
par la délente des muscles releveurs du nez et des lèvres
et du muscle triangulaire du menton.
A la bassesse se rattache l'envie, passion formée de
convoitise et de haine, et qui est à elle-même son propre
supplice. Faites-vous par la pensée le portrait de l'envieux,
vous lui donnerez un regard oblique et de côté, des
narines serrées, une bouche et des mâchoires contractées,
un teint pâle et livide. Intérieurement le personnage est
en proie à d'incessantes tortures, et son esprit de révolte
perpétuelle n'est qu'un témoignage qu'il se donne à lui-
même d'une active impuissance.
Honnêteté et fourberie. L'honnête homme donne l'idée
du calme dans la force. Tous ses muscles sont en repos,
f)arce que rien ne trouble, ni n'agite sa pensée. Il a le
ront lisse, la paupière supérieure haute, le regard heu-
reux, la bouche souriante, la taille droite, la démarche
aisée et ferme, car rien ne Toblige à un effort, tant chez
lui les fonctions intérieures de la vie s'accomplissent avec
régularité et dans une harmonie parfaite. Messieurs, nos
organes sont un gouvernement bien ordonné, une vraie
République, où le concours des actions conservatrices est
indispensable pour assurer et maintenir le pouvoir supé-
rieur qui les centralise.
Veut-on reconnaître et dévoiler le fourbe, ai-je dit
ailleurs, il ne faut que bien l'observer. Il prend divers
masques sans doute, mais on Ta tant de fois rencontré
qu'on doit finir par le distinguer d'avec tout le monde.
Regardez-le, il ne vous rend pas votre regard, ou bien il
vous le rend par côté et de travers. Les formes, les traits
mal modelés de son galbe n'ont rien de réellement arrêté,
il y a en lui indécision partout. Ainsi les narines flairent,
mais mal à propos et par des mouvements saccadés, irré-
guliers ; la bouche ou les lèvres affinées donnent passage
<73
à uDe parole assez ferme, mais le timbre de la voix est
fêlé, par moment surtout, et cela tient à des contractions
spasmodiques involontaires. Il n'est pas jusqu'aux gestes
3ui ne portent à faux, et si vous suivez bien la démarche
e cet nomme, vous remarquerez qu'il ne va pas droit,
qu'il incline tantôt à gauche, tantôt <\ droite, suivant que
sa pensée préoccupée ou chercheuse Tentratne ici ou Jà,
c'est-à-dire hors de la voie à suivre.
Je m'arrête, messieurs, je n'ai pas eu la pensée d'épui-
ser la liste des passions humaines. A quoi bon devant
vous ? Vous faites chaque jour, et pour vous-mêmes men-
talement, le travail dans lequel je viens de m'engager non
sans témérité. Vous ai-je seulement donné des règles, une
méthode, pour vous guider dans des études toujours à
reprendre et non sans déliance de soi ? Je n'en suis pas
bien sûr. Livrez-vous donc à vos propres inspirations, elle
vaudront mieux que les miennes. Soyez physionomistes
avec ou sans théorie, vous avez trop d'intérêt à l'être. Si
je ne vous ai rien appris, il ne me reste qu'à m'excuser
de vous avoir dérobé du temps et d'avoir abusé de votre
patience.
Ch. Flandin.
YROUERRE.
Voici un nom bien peu connu dans l'histoire de nos
contrées; aussi est-on étonnéde trouver unegravureduxvii*
siècle exécutée par un artiste de talent, Israël Sylvestre,
et reproduisant 1 ensemble delancien château qui abritait
autrefois les seigneurs d*Yrouerre et pouvait les défendre
d*un coup de main. L'artiste fut sans doute séduit par
l'ensemble pittoresque du vieux manoir.
Nous reproduisons aujourd'hui cette curieuse vue de
l'un de nos villages du Tonnerrois, et nous voulons l'ac-
compagner de quelques notes sur cette petite commune.
Disons d'abord q^ue M. Camille Dormois a fait paraître,
en 1863, un travail complet sur le village d'Yrouerre
auquel nous renvoyons les lecteurs de VAnnuaire qui
voudraient de plus longs détails que ceux que comporte
cette simple notice.
Comme la plupart des humbles communautés d'habi-
tants qui venaient demander protection à leur seigneur et
s'abritaient près du manoir fortifié, Yrouerre n'a pasd'autre
histoire que celle des familles qui ont possédé son terri-
toire.
Avant 4789, c'était un village qui faisait partie de la
châtellenie de Noj^ers et de l'ancien duché de Bourgogne.
Le château avait une certaine importance et, en 1430,
la garde en était confiée à un officier spécial, le capitaine
d'Yrouer. Mais jusqu'au xv"" siècle, la condition des habi-
tants fut fort dure, et c'est seulement en 1451 que Cathe-
rine de Serin et Robert de Mandelot, seigneurs d Yrouerre,
<75
consentirent une charte d'affranchissement qui améliora
leur sort, tout en les grevant d'impôts considérables pour
les temps désastreux qu'on venait de traverser.
Jusqu'à Tannée U95, nous dit Courlépée dans son his-
toire de Bourgogne, la seigneurie d'Yrouerre est restée en
la possession de la maison d'Argenteuil représentée alors
par Claude Mandelot, qui donne, à cette époque, la terre
d'Yrouerre à son neveu Arthur de Fontaine, capitaine de
Tonnerre et garde des sceaux de la prévôté de cette
ville.
Cette terre passa ensuite dans la maison de SauUour
dont la seigneurie était située près de Neuvy. Plus tard,
la seigneurie d'Yrouerre fut apportée en mariage par Anne
de Saultour à Jean de Rochefoft, seigneur du châleau-forl
de ce nom, dont les ruines imposantes dominent encore
auiourd'hui la route de Bourgogne et le canal, près du
village de Cry.
Mais Jean de Rochefort étant mort en 1604, sa veuve
Anne de Saultour se remaria et fit passer, en 1607, la
seigneurie d'Yrouerre dans la branche des Choiseul, dite de
Francière, en épousant en secondes noces Jean de Choi-
seul, baron de Francière, capitaine de cinquante hommes
d'armes des ordonnances du Roi et gouverneur de
Langres.
Nous trouvons ensuite Louis de Choiseul, marquis de
Francière, fils du précédent, lequel devint lieutenant gé-
néral des armées au roi. Il épousa, en 1632, Catherine de
Nicey et en eut un fils, Claude de Choiseul, qui fut plus
tard doyen des maréchaux de France, gouverneur et grand
bailli de Langres, puis de Valenciennes.
A sa mort, arrivée en 1711, les terres d'Yrouerre, Chi-
chée et Sai n te- Vertu, . dont il était possesseur, lurent
vendues et l'acquéreur, Claude-Gustave Dessalles, baron
de Rorthé, premier maréchal de Lorraine, et Barrofs, les
abandonna à son tour à sa fille, mariée en 1719 à Claude-
Henri de Dio, palatin de Montpeyroux, lieutenant-colonel
du régiment de Mortemar.
Jusqu'en 1767, Yrouerre appartint à cette famille ; mais,
à cette époque, la terre fut vendue à Thomas-Urbain
Maossion, conseiller du Roi, marié à Catherine Thévenin
de Tanlay, et, par une nouvelle vente en date du 3 juin
176
4786 (1), Noël Jourda, comte de Vaux, maréchal de France,
commandant en chef dans la province de Bourgogne,
devint seigneur d'Yrouerre.
En 1788, le maréchal de Vaux, dit M. Camille Dormois,
lègue l'usufruit de la terre d'Yrouerre à sa fille, mariée au
marquis de Vauborel, maréchal de camp, et la nue-pro-
f)riété à son petit-fils, le colonel comte de Fougères,
esquels, en 1823, l'échangèrent à M. le marquis de Roche-
Dragon, depuis maréchal de camp, contre les domaines
et terre de Fougères qu'avaient appartenu précédemment
à leurs aïeux et qui sont situés dans le département de
rAilier.
En 1825, l'usufruit du château et de la terre d'Yrouerre
fut vendu à M. le marquisnle Louvois qui acheta ensuite^
de M. le marquis de la Roche-Dragon, la, nue-propriété
d'un bois de 189 hectares dépendant de cette terre ; puis,
agissant à la fois en son nom personnel et comme man-
dataire de M. de la Roche-Dragon, il vendit le château
d'Yrouerre avec ses dépendances au comte de Greppi,
dont la femme appartenait à Tillustre famille bourgui-
gnonne des Saulx-Tavanne.
Le comte de Greppi n'habita le château que très peu de
temps. La terre fut morcelée et vendue en plusieurs lots
ainsi que le château, qui fut démoli en grande partie.
Comme on le voit par cette longue énumération des
différents seigneurs et propriétaires d'Yrouerre, il y aurait
un gros volume a faire avec leur histoire ou leur généalo-
gie, car, dans l'espace de deux siècles, on ne compte pas
moins, parmi eux, de deux maréchaux de France, un
lieutenant général, un maréchal de Lorraine et deux ma
réchaux de camp.
Le château d'Yrouerre, tel que nous le représente la
gravure d'Israël Sylvestre, était composé d'un bâtiment
principal en forme de pavillon à j)eu près carré, à deux
étages ; il était surmonté d'une sorte de tourelle avec
dôme dépassant le sommet du toît. Cette tourelle, percée
de plusieurs jours, servait sans doute de vigie pour le
guet{}ui se faisait en temps de guerre.
(1) Cette vente fut faite moyennant le prix principal de 260,000
livres.
177
L'ensemble des bâtiments était entouré par un mur
fortifié sur leauel devait être un chemin de ronde, ainsi
aue semblent Vindiquer les créneaux percés dans le haut
u mur.
Au milieu du x\in*' siècle, le vieux manoir étant sans
doute délabré complètement et devenu inhabitable, M. Dio
de Montpeyroux entreprit de le reconstruire entièrement à
la moderne et fil complètemenl disparaître les anciennes
constructions. Sur leur emplacement il éleva un
château considérable composé d'un corps à grande façade
avec deux ailes en retour a équerre. Le voisinage de belles
carrières à ciel ouvert permit d'employer, pour les cons-
tructions, des pierres ae taille d'un çfand appareil.
Suivant les témoignages recueillis par M. Camille
Dormoy, ce nouveau château, qui ne iut achevé que dans
les années qui suivirent 1767 avait une longueur de 50
mètres. Il possédait deux étages au-dessus du rez-de-
chaussée et présentait 124 ouvertures à l'extérieur. Pour
masquer le voisinage des maisons de la rue haute, on
construisit l'orangerie dont les ouvertures faisaient face
au château. Cette orangerie existe encgfe actuellement^
dit M. Victor Petit, dans V Annuaire de 1854 ; elle est déco-
rée en ordre ionique et présente onze arcades à plein cin-
tre ; une balustre ornée de vases sculptés accompagne le
fronton central.
De ce beau château il ne reste plus que l'aile du midi,
transformée en auberge. L'orangerie seule est restée
intacte ; du côté de la grande rue, on a installé la mairie
ei la maison d'école, ces deux signes des temps et des
idées modernes, qui, dans le village, ont remplacé le
château, emblème des temps passés.
Yrouerre n'est maintenant qu'un village de peu d'im-
portance et il est peu probable qu'il prenne une grande
extension. Mais ses habitants ont pu espérer pendant
quelques années un plus bel avenir pour leur commune.
En effet, la division du département de l'Yonne, ordonnée
par la loi du 22 mai 1789 et par suite la subdivision du
26 janvier 1 790, avaient donné au village d'Yrouerre de
grands avantages en le créant chef lieu d'un canton qui
comprenait les communes de Moulins, Fresnes, Sainte-
Vertu, Poilly, Chemilly, Béru, Viviers et Fléys. Mais
«78
quelques années plus tard, la Constitution de Fan VIII
ayant changé les subdivisions, Yrouerre cessa d*être chef-
ifeu et fut rattaché au canton de Tonnerre.
En 1790, Yrouerre, chef-lieu de canton, tenait à se
distinguer dans le grand mouvement national et à faire
montre de ses sentiments libéraux. Nous en avons la
preuve dans la curieuse relation que nous donnons plus
bas de la cérémonie qui fut faite en 1790. pour célébrer
la confédération du U Juillet.
Cette relation fut publiée à cette époque dans la Chroni-
que auxerroise, de Lapie de la Page et eut les honneurs d'un
tirage à part, fait au frais de l'abbé Gauthier, curé du lieu.
Elle est intéressante à plusieurs titres, car elle nous montre
quel était Tesprit de nos villages à cet époque. Elle nous
rappelle en même temps que le clergé des campagnes
n'avait aucune répugnance à s'associer au mouvement
libéral et aux réformes décrétées par TAssemblée natio-
nale. Opprimé depuis des siècles par le haut clergé qui
gardait pour lui-même et pour les pniégés de la cour les
grasses sinécures et les larges préoendes et le réduisait
le plus souvent à la portion congrue, le bas clergé n'était
pomt fâché de voir l'humiliation de ses chefs, rappelés à
ta simplicité évangélique par le décret de l'Assemblée
nationale. Il est facile de s'en rendre compte en lisant le
discours du curé d'Yrouerre à l'occasion du 14 Juillet
1790. Quelques mois plus lard Tabbé Carré, curé de
Sainte-Pallaye, affirmait encore davantage son adhésion
aux idées nouvelles à Auxerre même, en prononçant
l'éloge funèbre de Mirabeau, dont nous extrayons les pas-
sages suivants (1 ) :
« Un nouveau genre de discussion se présente au
génie actif du législateur dont nous déplorons la perte.
Le clergé, ce corps toujours vénérable, tant qu'il se borne
à son institution, avait besoin d'y être ramené. Les pre-
mières fondations dont la charité de nos pères l'avait,
(1) Eloge funèbre prononcé à l'Oratoire de Saint-Germain, par
M. Carré, curé de Sainte-Pallaye, membre du club patriotique
d' Auxerre, devant cette Société réunie pour la célébration du
service qu'elle fit faire pour le repos de l'àme d'Honoré Riquetli-
Mirabeau, le 16 avril llSl,
479
avec confiance, établi le dépositaire et l'économe^ étaient^
depuis des siècles, tombées en des mains infidèles. Le
palrkmoine sacré des pauvres, devenu Tapanage de la
naissance et de la grandeur, fut la source empoisonnée
des abus sans nombre^ dont la religion gémissait sans
avoir pu jamais y remédier; et cependant, qu'était
Pierre, qu'était Paul ! ces dignes apôtres de l'évangile I..
Jésus-Christ leur avait-il dit qu'ils auraient un jour sur
la terre, comme les Césars, un trône, une couronne?
qu'ils pourraient s'enlourer du faste voluptueux des
cours, se revêtir de la toison du troupeau> et en abandon-
ner le soin à des pasteurs secondaires?...
« Ces abus que d'antiques préjugés avaient consa-
crés comme des lois irréformables, Mirabeau trouve, dans
les pouvoirs dont il est revêtu, un titre suffisant pour
les attaquer et les combattre h la tribune; il pèse, il
discute, il fait éveiller le flambeau de Téquité ; il détend,
avec cette sagacité qui lui était si naturelle, les plus chers
intérêts de la nation dans tout ce qui concerne la partie
civile et le culto religieux, et l'Assemblée prononce une
réforme que nos plus saints Conciles n'avaient pu opérer.
« Et que prétendent ces prélats réfraclaires, ces prêtres
fanatiques, par les écrits incendiaires qu'ils répandent
avec profusion? Leur dessein est-il de bouleverser l'Em-
pire, de ramener parmi nous ces jours de sang et d'hor-
reurs, dont les suites malheureuses pour la nation ont
été jusqu'ici incalculables? Ces hommes factieux ont-ils
donc un Evangile diflférenl du nôtre? Ont-ils reçu quel-
que privilège spécial qui les dispense d'observer celui
(|ui nous est commun? Le souverain législateur qui nous
I a transmis, a-t-il, de son doigt divin, effacé la loi de la
soumission aux puissances de la terre? A-t-il révoqué
l'anathème prononcé si solennellement contre les riches
du siècle et les ouvriers inutiles? Ou l'a-t-il retiré seule-
ment en faveur de ceux qu'il a associés de plus près à
SCO ministère ?
« Peuples ! peuples I... on met tout en œuvre pour vous
tromper. L'évangile prêche la paix et non la guerre ; il
prescrit l'obéissance et jamais la révolte. »
Comme on le voit par ces paroles, l'abbé Carré appar-
180
tenait à cette partie du clergé qui pensait qu'il était rai-
sonnable de sassocier au mouvement général et ce mou-
vement poussait la nation d'une manière irrésistible vers
les idées d'égalité prêchées par le sans-culotte Jésus-Christ
comme on disait alors. Mais les menées fanatiques des
prélats lésés dans leurs intérêts eurent bientôt brouillé les
partisans des idées nouvelles avec les représentants du
culte catholique que les ordres partis de Rome rendirent
bientôt hostiles à la Révolution et à ses institution.
L'abbé Gauthier, comme Tabbé Carré cité plus haut,
fut dans le clergé de TYonne l'un des derniers partisans
des idées nouvelles. C^était du reste un homme fort ins-
truit, frère de l'Académicien Gauthier de Sibert. Ainsi
qu'il est facile de s'en rendre compte, dans la relation
citée plus bas, il était fort aimé et estimé de ses conci-
toyens et paroissiens qui, lors des élections du mois
de décembre 1790, le nommèrent président de l'As-
semblée primaire. Mais bientôt débordé par les événe-
ments il dut se retirer; toutefois il ne lui arriva rien de
fâcheux pendant la période révolutionnaire. Sa modéra-
tion et son bon sens le firent respecter et il put finir tran-
quillement ses jours au village de Dannemome, peu éloi-
gné de son ancienne paroisse.
Voici maintenant la reproduction textuelle de la fêle
célébrée à Yrouerre le 14 Juillet 1790 telle que nous
l'avons trouvée dans une brochure du temps, imprimée :
Auxerre chez Fournier :
DÉTAIL
de la cérémonie qui s'est faite dans la paroisse dTrouer,
chef-lieu de canton du District de Tonnerre, département
de l Yonne f le jour de la Confédération nationale du éi
juillet 4790,
Le dimanche 11 juillet, la municipalité d'Irouer, de
concert avec le Conseil général de la commune, ayant
organisé la garde nationale et nommé les officiers, vint
faire part de ses intentions à M. le curé de cette paroisse,
et lui demander la Messe pour le jour de cette cérémonie:
l'annonce en fut faite la veille et le lendemain au son de
toutes les cloches et du tambour.
481
Sur les dix heures du malin le rappel se fit, et après
la réception des officiers de la garde nationale faite par
devant le maire et le corps municipal décoré de ses
écharpes, toute la troupe, précédée de son drapeau, de
violons et du tambour, se mit en marche et se rendit à
l'église, ou à Tentrée du chœur, sous un arc de triomple
formé par des branches de chêne, était dressé, V Autel de
la Patrie,
Il fui entouré par la Garde nationale, ayant dans son
centre le corps municipal qui resta en face de cet autel
sur lequel étoit un sceptre, orné du ruban de la Nation,
el placé sous une couronne civique supportée par deux
anges ; Tun tenoit cette légende, la Nation^ la Loi et le Roi,
l'autre montrait celle-ci : Constitution et Confédération.
Toute la paroisse était rassemblée, on commença la
xMesse gui fut celle de la Paix, et pendant la bénédiction
des pains bénits offerts, comme le symbole de l'union et
de la concorde, par la Garde nationale et les filles de la
Paroisse, on chanta le Benedixistiy Domine, tenam tuanij
etc. pour la Nation, et lExaudmt pour le Roi et pour
toute la famile royale. Apres la messe M. le Curé monta
en chaire où il s*exprima ainsi :
K Oui, mes chers Paroissiens, après avoir invoqué dans
ce sanctuaire d'union et de réconciliation le Dieu de la
paix et le dominateur des empires, après y avoir immolé
l'agneau même qui est venu pacifier le ciel et la terre, je
vous exhorte de tout mon cœur à joindre vos vœux et vos
serments à ceux de la nation, qui réunie à son roi, le
meilleur et le plus cher de tous les rois, nous y invile de
la manière la plus tendre et la plus solennelle. Français,
nous dit à tous ce monarque citoyen et pacifique. Fran-
çais, vous qui êtes plutôt mes enfants que mes sujets, oui,
je vous ai appelés à cette confédération pour calmer et
réunir les cœurs el les esprits et pour vous recommander
en père et en roi de faire usage de votre liberté avec
une conduite si noble el si irréprochable que je voie enfin
tout mon peuple se reposer aans la beauté de la paix et
dans tes tabernacles de la confiance ; sedebit populus in
pukhriludine pacis et in tabernaculis fiduciœ.
« 0 Louis XVI, incomparable Louis XVI, fasse le Ciel
que vos voeux si nécessaires au bonheur de la France^ et
188
si glorieux à votre nom, soient entièrement accompKs !
Oui, mes chers paroissiens, je le répète encore, veuille le
Ciel que cette alliance, mémorable à jamais, fasse habiter
en France, selon Texpression d'un prophète, les lions, les
aigles et les agneaux, c'est-à-dire qu'elle rassemble sous
le même chef toute la Nation entière par des liens indis-
solubles, et qu'elle inspire les mêmes désirs à ceux qui
doivent avoir les mêmes sentiments du patriotisrae le
plus pur et de la fraternité la plus inviolable. Léo, aguila
et ovts simul mtorabuntur et sedebtt papulus in pulchri-
tudinepacis et in taèernaculis fiduciœ.
« Grand Dieu, pacifiez, pacifiez vous-même cet empire,
en bénissact cet autel de la patrie, cette confédération
nationale et le digne héritier du trône de Saint-Louis ;
Fiat^ fiât pax in virtute tucBy oui, seigneur, tels sont,
vous le savez, les vœux sincères de notre bon roi, le
dirais-je, sans vous attendrir sur nos besoins spirituels et
temporels; ce sont, ô mon Dieu, les vœux ardents de la
Nation et de votre Eglise, qui vous demande depuis si
longtemps celte grâce, par ses prières et ses gémisse-
ments.
« Enfin, Dieu de bonté et de consolation, essuyez donc
nos larmes en faisant succéder des jours de paix et
d'union à ces jours de tristesse et de peine que nos
iniquités nous ont si justement attirés. Touchés de ces
vérités qui sont des leçons et des avertissements pour
nous tous, appaisons promptement le Seigneur par le
changement ae nos mœurs, rétablissons premièrement la
paix de Jésus-Christ dans nos cœurs, calmons nos
passions et nos ennemis domestiques, en un mot soyons
de vrais chrétiens et de bons citoyens, alors nous verrons
bientôt la paix et la tranquillité rétablies dans toute la
France. Quœrite pnmum regnum Dei et justitiam qus et
hoec omnia adjicientur vobis. »
« Mais qu'entends-je ? C'est le signal de l'heure qui nous
est fixée; Ah I Français, levons-nous, et les mains
étendues sur cet autel de la Patrie, ratifions tous
ensemble le serment d'être fidèles à la Nation, à la Loi et
au Roi, de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution
votée par l'Assemblée nationale et acceptée par le Roi,
Pour vous en donner l'exemple, je le jure. »
483
A ces mois sacrés toute rassemblée répéta, je te jure:
et au même instant, le Commandant, au nom de toute la
troupe, ayant la main levée, prononça la formule du
serment de la Garde nationale après avoir dit le premier:
Je te/ure. Chacun en défilant par ordre et en levantlamain
sur Tautel de la Patrie proféra, ces mêmes paroles : Je le
jure.
Pendant la prestation de ce serment, toutes les cloches
sonnèrent en volée, et le chœur alternativement, avec le
tambour et les violons, chanta et répéta plusieurs fois le
verset : Ecce quam bonum et quam jucundum nos habitare
f r aires in unum; et on a fini cette cérémonie attendrissante
par le Landate Dominum omnes génies, etc.
Pénétré d'une sensibilité unanime, tout le cortège
reconduisit M. le curé au presbytère, où il fut distribué
du pain aux pauvres, des gâteaux aux petits enfants, et ce
fut dans cet asile respectable que se fit le repas de la
Confédération, qui se passa, amsi que le reste de la
journée, avec une gaieté honnête et digne de cette majes-
tueuse fête nationale^ qui fut terminée par les santés les
plus chères, et par un feu de joie, accompagédes cris
redoublés de Vive la Nation, Vive la Loi et Vive le Roy .
Ici finit cette relation.
L'ANCIENNE PORTE SAINT^DIDIER
DE SENS.
Nous avons reproduit, dans VAnniuiire de celte année,
une vue de la porte Saint- Didier, l'une des portes de Sens,
d'après un ancien dessin. Quoique cette porte ait été
remplacée il y a bien longteuips, en 1755, cette reproduc-
tion a tout le mérite de l'actualité, au moment ou i admi-
nistration sénonaise se prépare à détruire les derniers
vestiges de ses anciennes portes.
Aux temps où elle était fortifiée, la ville de Sens com-
muniquait avec le dehors au moyen de six portes, la porte
Saint-Antoine, la porte Dauphine, la porte Saint-Hilaire, la
porte Notre-Dame, la porte Saint-Remy, la porte d'Ypnne.
La porte Saint-Didier, ainsi nommée de l'église parois-
siale de ce nom, bâtie vis-à-vis, était autrefois un ou-
vrage considérable défendu par d'immenses bastions; le
corps de garde était placé immédiatement au-dessus de la
porte. En 1755, sous l'administration du maire, Sallotde
Varennes, le tout fut détruit, lors de la création et de la
plantation de Tesplanade actuelle. Deux lourdies colonnes
du plus pitoyable effet remplacèrent l'ancienne porte
fortifiée et ses avant-postes pittoresques, qui donnaient
au voyageur arrivant de Paris par l'ancienne route, une
haute idée de l'ancienneté et ae la force de l'ancienne
capitale du Sénonais.
COMPTE-RENDU ANALYTIQUE
DES SÉANCES
DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LTONNE
(Sessioos de 1882)
SESSION ORDINAIRE D'AYRIL
SÉANCE DU 17 AVRIL.
L'an mil huit cent quatre-Tlogl-deux, le 17 avril, à 4 heuroa
du &0Jr, les int>mbrefe da Gouseil {général de l'YoDce fie sont
réunis dans la salle de leurs dôllBértilons, Hôtel de la Pré-
fecture.
La séance est ouTerte à 4 heures.
M. le Préfet assiste à la 6éance.
M. Coste, run des secrétaires^ fait Tappel nomioal.
Sont abseats et dûment excusés : MM. Rapio, Boudard,
Huriot et ma»rquis de Taulay.
M. le président. — Me-^sleurs, tous me permetires, en votre
nom, de Suulialter la bienvenue A notre nouveau collèguOp
M. Durand- Desormeauz. Il retrouvera ici les sympathies qu*ll
avait inspirées à sts anciens collègues du Conseil général et
qui seront iccrues par de douloureux souveoirs que nous
avons tous g4rdés. (Ai^sentiment généra ).
M. Durand-Disormeaux remercie M. le Président des paroles
blenvelllantea qu'il a bien voulu lui adresser.
M. le PréAldei.t renvoie diverses communications aux com-
missioos compé; eûtes.
M. Plandin donne lecture du rapport imprimé de la Gom-
mles^on départementale.
M. BriDcard fait remarquer qu'il y a un dossier spécial au
projet de création d'une école pratique d'agriculture.
M. QuTihard. lépond que ce p:ojet sera mis à Tordre du
jourduCoûseil.
M. BiDsant se réserve de combattre les propositions de la
commission telatives à l'emplacement acheté pour rétablisse-
ment de TEcoIe normale.
1W8 1
M. le Président propose au Conseil de se prononcer sur la
question de saroir si, à l'ayenir, le rapport de la Commission
départementale dsTra être imprimé et distribué ayant d*aToir
été lu au Conseil, ou seulement Immédiatement après sa lec<
ture. Il n*y a pas d'usage fixe à cet é^ard.
M. Fiandin, préâident de la Commission départementale,
est d*aTis que 19. rapppr^. 4§ U CQiPYPit;aiQn 4épartemeiâiale
doit être imprimé «v»ut J'éire Ur au OonMI, afusi qu'il résulte
d'obserfations antérieures présentées par M. Briucard, qui se
piaignàii db ne pas avoir rççu c^ report avant Touverture de
la session.
M. le Préfet dit qu'tl n*e»t pas d*usdge dç distribuer le x^
port tfe la Gommisfeion départementale arant f ouverture de
la session. M. le Préfet lit le texte de rariicle 79 de la loi du
10 août 1871. qui semble Indiquer que la distribution du rap-
port ne doit avoir lieu qu'à Touverture de la session. Cet
article est ainsi conçu :
t A ronvertiirç de çbaque s^^lou orlinair^ du Conseil
général, la Commission dépàrfemental'e lui (ait un rapport de
ses travaux et lui soumet toute«» les propositions qu'elle croit
utiles...
« Ces rapports sont imprimée et dlst^bqés, à moins que la
Commission départementale n*en décido autrement. >
Le rapport de la Commission a été (mprimé depuis quelques
jours, mais 11 q'a été distribué qu'au momeut où la leciure
venait d'en être faite, comme ce!a s'cst toujours pratiqué. Si
le Conseil décide qu'il soit fait autrement, nous suivrons ses
indications, mais il a été procédé cette année comme les
années précédentes.
M. Brindard cr<.>lt qu'il y a là une erreur. Ordinairement, on
distribuait le rapport imprimé de la commission départe-
mentale afant la réunion du Conseil* où» au plus tard, au
moment inôaie de la rèutilon. M. BrlncArd fait appel £ur ce
point aux souvenirs de ses collègues.
M. le Président estime que ifs bureaux ont procédé régu-
lièrement en agissant cette fois comme il av«it été f^it précé-
demment, mais le Confeeii a toujours le droit d'indiquer ses
préférences, dont )1 sera tenu compte.
M. Fiandin préférerait personnellement que le rapport de
la commission départt mentale qu'U Obt cbar^é de lédJger, ne
fût imprimé qu*apiès avoir été lu, de façon à pouvoir être
préalablement approuvé par ^es collègues de la commission.
M. Brincard persiste à croire qu*il ett plus pratique, plus
avantageux de faire imprimer et difetribuer buit jours avant
1 ouverture de la session, le rapport de la Commission départe^
mentale, et d*allleurs c*est ce qui a toujours été fait. li est
incontestable que les membres du Conseil peuvent discuter
plus utilement les affaires dé;»artementales quand ils sont
saisis a Tavance du rapport de îa Commission permanente
dont les attributions sont considérables. Nous sommes ap-
peléi, cette timée, à nourt pitmoncar snt deux questions
ioiporUinteSi exeeptioanelles, qui peuTent souleTer parmi
noQs des opmions dliTérentes et éd désaccord aTec celles de la
GommissloD dép«nem«iitale M. BrlLCArd insiste en couses
qoence pour que le conseil tranche hi question de savoir ai le
mppori de la com mission dépariementule sera imprimé et
distribué & Tayenir avant la réunion du conseil eu au plus tard
le jour même de la réfunion, conformément aux traditions
suivies Jnequ^'à présent.
M. le Président rappelle les dispositions de l'article 79 de
la loi qui selon lui n obligeait pas Tadminlstration à faire impri-
mer et distribuer le rapport de la Commission départementale
avant sa lecture. Qaant aux usages du Conseil, on peut se
rappeler que ce rapport a été Imprimé et distribué tan lot
ATant, tantôt apièd i ouverture de la session. Si U Conseil veut
prendre nce décision sur ce point, elle sera sulTle à l'avenir.
M. le Préfet répète que, depuis un an qu'il a l'honm ur d*ad-
ministrer le département de TYonne, c'est la trolt^lèmefois
<ftt*U a été procédé de la môme faç^n en ce qui concerne le
rapport de la Gemmlssion départt mentale; 11 a été distribué
après sa lecluve. Si le Conseil veut que la distribution de ce
rapport ait Heu k un certain moment, qi/11 yeuiile bien l'indi-
quer et sa décision sera exécutée, si toutefois M. le rappor-
teur de la Cummissien départementale remet son trayail en
temps voulu pour son Impression et sa distribution.
M. Briacard croit que le Conseil a un intérêt sérieux à
connaître, avant l'ouverture des cessions, Toplnion de la
CSommlssion départen}entale et celle du Préfet sur certaines
questions importantes.
M. le Président rappelle au Conseil que, en ce qui concerne
la question de remplacement de Técole normale, elle est ren*
Toyèe à la 4« Commission sur le rapport de laquelle s'ouvrira
la discussion.
M. Rtblère est d'avis de laisser à la Commission départe-
mentale le soin de décider t/il y aura lieu, a Taveuir, de faire
distribuer à l'aTance son rapport. Il est certain que, lorsque
ce rapport traitera de que/^tions importante?, comme celle
relative à l'emplacement de l'école normale, sur laquelle nous
sommes appelés à nous prononcer au cours do cette session,
la Commission départementale décidera la distribution de son
rapport avant la réunion du Ciinseil. A l'avenir, la Commission
dépaciementale sera donc juge de l'utilité de cette distribu-
tion.
Paissant à une autre question, M. Rtbière déclare n'être pas
tout à fait d'accori avec M. le Préfet bur l'interprétation que,
à la page 7 de son rapport, il donne à propos de Tapprobailon
des comptes de* l'imprimeur départemenfa!.
U y a ici une question de principe. Il semblerait résulter
de ce rapport de II. la Préfet qu'il aurait seul le contrôle des
comptes du fournisseur des imprimés de la préfecture.
Or, la Commissloii dépertemenisle étant <^nargée d'approtk*
M. Ribidra dit qu*ll y » noa diattnciion à faire anlra laa
chemins qui dépeDdani da earriea Ticinal et ctuz qui dépau-
dent du serYlce des ponts et chaussées. Les admiDi»traUoo£
compétentes agissent trop isolément. Quand il s'agit deragri-
culturë, on ne se préoccupe pas suiffibammeni de la construe-
tlon des chemins et, quaLd il s'agit du feerviee Ticinal, on ne
tient pas assez compte des iotéièts de Tagrlculture.
M. le Préfet fait remarquer, qu'en ce qui le concerne, il a
toujours luTilé le serrice de la vicinalité à examiner do iras
près les obseryattona das conseils municipaux touchant k la
construction des chemins et des fossés.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
Au nom (le la 2* commission, M. Pérouse lit deux rapports
relatifs aux chemins de fer ùe Montargls à Bléneau et da
y i leneuye à Laroche.
Les conclusions en sont adoptées.
M. Brunet lit un rapport reMil à Tasile des aliénés.
En Tabsence de divers renseignements qui seront demandés,
la discussion de ce rapport est renToyjSe à une prochaise
séance.
M. Lancôme lit un rapport concluant à accueillir la
demande faite par la concierge de l'asile des aliénés. —
Adopté.
Le Conseil, sur le rapport de M. Martenot, répartit ui^e
somme de 290 fr., précédemment Totée, pour Tentretien de<»
bâtiments et Tacquisition de mobilier à la sous-préfdcture de
Tonnerre.
M. de Fontaine lit deux rapports : le premier propose de
désigner un membre du Gonsftll général pouir faire partie de
la commission d'examen et de classement des débits de tabac
d*un produit inférieur à 1^000 fr.
Le Conseil débigne M. Bonnerot.
Le deuxième rapport propose d'autorisjr le comice de Cha-
blis à faire abandon à la société centrale de ^^Yonne de la
somme de SÛO fr. qui lui a été allouée par le Conseil général,
sous la condition que les concurrents du canton de Chablis
seront appelés à en bénéficier au même titre que ceux da
l'arrondissement.
Après diverses obseryations, et sous la rése^ye de la
contribution à yerser par le comice de ChabUs à la station
agronomique de l'Yonne, les conclusion^ du rapport sont
adoptées.
M. Merlou lit trois rapports au nomde la 5« commission.
Le premier donne acte i M. le Préfet da sa communication
relative aux excellentes notes obtenues par les boursiers
déjMurtementaux.
Le deuxième donne acte à M. le Préfet du dépôt de diyersas
circulaires, etrelatiyement à plusieurs demandes de souscrip-
tions, déc are que la situation budgétaire du département ne
permet pas d'y prendre part.
Gqs ^nclusfon^ ^nt adoptées.
té iToiftlèaie rapport proposa l'Inscription d*un crédit de
7S0 francs à titre de secours accordé ati jeune Ooiard, de
Taingy, pour lui permettre de continuer (es é'udes à l'école
d*a^riculturô de GrtgQOn.
MM. Ougnyot, Houdaille et de Fontaine appuient les con-
clusions du rapport, qui sont adoptées.
Sur uLe piopositlon de M. Dugoyot, le Goneeil ajourne i
la session d'août l'eiamen de <a demande de sectionnement
électoral faite par le hameau d*Orgy.
M. JaTâl^ au nom de la 4* commission» donne lecture d*un
rapport proposant le prélèfement d*une somme de 12^50 fr.
sur le reliquat du budget extraordinaire de 1882, pour étra
appliquée à divers articles du budget de l'enseignement pri-
maire. — Adopté.
M. Dethou annonce aU Conseil que deux élèves de l'école
snpérieure de Bléneiu ayant obtenu leur brevet d'institu-
trice»', 3/1 de bourse deviendront libres au mois d'août pro-
chain à cette école de Bténeau. Cinq antres élèves ont passé
également leurs exameus dans d'excellentes conditions.
M. Javal dohne lecture d'an rapport concemaot le dépôt de
meodidté. Il conclut à la suppression de c<) dépôt dans le
département de TTonne et à son remplacement par une suc-
cursale dans un autre département.
M* Pignon combat ce^ conclusions. Ii rappelle que le décret
de 1790, modifia par celui de 1808, voulant supprimer une
plaie sociale, la mendicité, instituait i^n dépôt de mendicité
par départf>ment. Si tous transportes ce dépôt en dehors du
département, tous rendrez dlCBclle, sinon impossible le sou-
lagement des malheureux oui auront à parcourir de grandes
distances pour aller demanuer des secours. Le législateur a
voulu Imposer à chaque département un devoir d'assistance ;
c'est une charge dont nous ne pouvons pas nous exonérer par
une combinaison quelconque, soit par une translatioti, soit
p>r la suppression du dépôt de mendicité. Et, d'ailleurs, la
dépense annuelle n'est pas considérable. Dans un intérêt
d'humanité, dans un intérêt social, et môme au point de vue
adnainlstratif, le €k>nseil n'a pas le droit de sa d'spenser
d'avoir un dépôt de mendicité dans le département.
M. JavaU rapporteur, explique que, d'après les termes de
l'article 274 du code pénal, le départeoMnt a le droit d'en-
voyer ses mendiants dans un établissement situé dans un
département voisin.
Sans Intervenir dans le débat, M. le Président rappelle les
dispositions de la législation de 1790, 1793 et 1808, d'o6 il
parait résulter que, si chaque département doit avoir un dô{;ôt
de mendicité) il ne 8*ensuit pas que plusieurs départements
voisins ne puissent s'associer pour entretenir à frais com-
muns un dépôt de mendicité.
M. Brlncard dit qu'au point de Tue légal la question est
tranchée. On a reeoimu que toutes les fois qu'un département
aTait traité aTOC un département voisin pour déTorser seS
mendUnti. il rentraii dans la& coaditions da décret da 1M6.
Il y a Dlusleare arrAts dans ca sens.
M. BoQoerot fait rt^marquer que l'artfc'e 274 du code pénal
ne Tise pas les dépôts de mendicité, mais les établissemaots
de bienfaisance. Il importe de ne pas confondre.
M. Brlncard estime que la question mérite le plus sérieax
examen; à rôté du point de Tue budgétaire il y a vn^ quefi-
tlon d'ordre moral iuconteslable; il propose rajournement de
la discusuon à la session daoût. DicI là, on étudiera plus
mûrement len propositions de la Commission.
M. Martenot rappelle que le bail actuel expire au mois de
nofembre prochain et quMl serait trop tard, ea août, poar
prendre une décision.
M. Fontaine croit deTOir rappeler que M. Rose Désordons,
de Seas, a proposé d'établir la dépôt de mendicité dans an
enclos, au bord de la rivière.
M. Bonnerot cite rétablissement de Beaugency où les
mendiants de ITocne pourraient être placés avantagease-
ment.
M. le Préfet désirerait que le Conseil tranchât immédiate-
mtat la question ou, au plus tard, dans une des prochaines
séances ae la session actuelle, parce que, au mois de noTeai-
bre, le dé» 6t de mendicité d'Auxerre doTra être éracué.
M. Brincard appuie la demande de di^cuss^on immédiate
après sToir retiré sa proposition d'ajournement.
Le Conseil repousse une demande d*ajournt;menl à demain
ou après demain faite par M. Dethou.
M. le Président met aux Toix les conclusions du rapport
tendant à inviter M. le Préfet à faire étudier !a question da
?a translation des mendiants de TYonne dans rétablissement
d'un département voisin.
Ces conclusions sont rejetées.
Sur la proposition da M. Martenot, le Conseil ajourna la dis*
cussion relati re au dépôt de mendicité à une prochaine séance,
après que laGommission en aura de nouveau délibéré.
La séance est levée.
SÉANCE DU 19 AVRIL.
La séance est ouverte.
M. le Préfet assiste à la céance.
Absents et aùment excusés : MM. Rapin, Boudard, Huriot,
de Tanlay, Duché.
M. Erntst Petit donne lecture du procès-verbal, qui est
adopté.
M. le Président renvoie diverses communications aux com-
missions compétentes.
Rapport lu par M. Gulchard^ relatif à une pétition de la
commune d'Augy (Adopté).
M. Gaichtrd ai deux de ses oollègaes présentent une péti-
tion concernant udc demande d'établissement de gare de mar-
chandiaes à Eilgoy-Véroû.
Gette pétition est adoptée par le Conseil.
Sor le rapport de M. RaTffau, le Conseil fixe la peLslon à
aUoner à M. Michaui dans les termes indiqués au rapport.
M. Pignon doDxie lecture d*un rapport relatif au casernement
de la brigade de Ligny (adopté).
Le Conseil adopte également deux rapports, Tud de M. Baa-
douin^ concernant la caisse départementale des retraites, et
l'antre de If. Péroaae, relatif au chemio de ff r de Château-
Landon à Sens, et qui conclut à l'ajournement.
Vient le rapport sur le projet de chemin de fer de la vallée
du Tholon. Ce projet est renvoyé à la Commission suéc^ale qui
continuera son examen. Sur la proposition de M. Rlblère,
MM. Romand et Pérouse sont nommés membres de cette
commission spéciale.
Le Conseil, sur le rapport de M. Pérouse, passe à Tofdre
da jour sur di Termes pétitions concernant le chemin de fer
d*Anxerre à Saint-Florentin, et il adopte les conclusions du
même rapporteur en ce qui concerne le projet de chemin de
fer de la y allée du Serein.
Le Conseil ajourne à demain la discussion du rapport lu par
M. Duraod-Dssormeaux, concernant un ezhprunt à la caisse
des chemins vicinaux, pour qu'il lui soit présenté une non-
Telle rédaction des conclusions de ce rapport.
11 reuToie également la discussion du rapport sur l'aug-
mentation du salaire des cantonniers.
M. Bonnerot donne lecture de cinq rapports concernant
divers chemins de grande communicatioci. Ils sont adoptés.
Adoption des rapports de M. Coste, relatif à une pension
Bertrand, et de M. E. Petit concernant une demande de M. De-
vaux; de M. Eugène Petit, concornant : 1* Diverses sommes
Irréeouvrables par l'asile des aliénés; — 2* l'aliéné Yiault; —
S* Mme Teuve Armancler.
M. JaTal lit un rapport relatif au dépôt de mendicité. Après
dlTerses observations de MM. Ribière et Pignon, le Conseil
adopte la proposition présentée par M. Rlblère, au nom de la
4« commission, ainsi conçue :
« Le Conseil général oonne toute délégation A la Commis-
sion départementale à l'effet d'assurer la continuation du
service du dépôt départemental de mendicité dans les condt-
tiens suivantes :
€ La ville d*Auxerre sera invitée, par l'entremise de M. le
Préfet, à faire cobnaltre, aussitôt que possible, dans les formes
▼onlnes par la loi, si elle content à laisser le Département en
jouissance du dépôt actuel aux conditions du hall pendant
encore une année, i partir du 9 novembre prochain jusqu'au
9 novembre 1883.
c La Commission départementale est autorisée, dans le cas
où la ville donnerait ton consentement^ à engager le dépar-
tomeni pour la protoogation du bail pendant aM année en-
tière.
« Dans cette hypothèse, la GommUelon procAdera à Teza-
men de& diverses propositions qui sont faites on pourraient
être faites au dépariemeat à Teffet de transférer le dépôt dans
un autre emplacement, et présentera au Conseil gdnéraly à
la session du mois d^août, un rapport, sur les coneivsions
duquel il sera statué p»r le Conseil ce que de droit.
c Si la Tille d*Auzerre ne consent pas une proloDgation de
bail, la Commission est autorisée a faire eile-mèoie, après
examen, le choix d'un emplacement nouveau aux condlUoos
qui lui paraîtront les plus favorables^ et à prendre toute» les
mesures nécessaires 4 Tiaetaliation du nouveau dépôt a^ant
le 0 novembre prochain»
M. Flandin donne lecture d*an rapport «ur le projet d'éla-
bllssement d'uue école pratique d'agriculture.
M. Roy s'oppose à Texploitation on régi- i>ar le départe-
ment. Il fait, dans ce sens, une proposition qui eet repoussée.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
Divers rapports sur des vœux, lus par M. de Fontaine,
sont adoptés, ainsi que les rapports préaeniés par M. Merloa
sur différentes demandes de subventions.
Le Conseil vole une allocation de lOQ fr. en faveur de la
Société d'assistance des j^suass aveugles travailleurs.
M. Quichard propose au Conseil, C\>ntrairement aux conclu-
sions du rapport, d'allouer 100 francs 4 la Soçléié de tir de
Sdns, à titre de prix à donner au nom du département au
concours de juillet prochain. Cette proposition est adoptée.
Le rapport de M. de Fontaine, donnant aote a M. le Préfet
de sa communication relative à radminisAratlon des haras,
est adopté.
If. le Préfet donne des renseignementîï relatifs aux travauc
à exécuter à TasUe des aîiénée pour la réJEsoiton des oenduites
à gaz.
Le rapport présenté la veille par M. M artenel sur cette qves»
tion est adopté.
La séance est levée.
SÉANCE DU 20 é.VBIL.
La séance est ouverte.
M le Préfet assiste à la séance.
Absents et dûment excusés : MM Bapin, Duchés Me^leu,
Boudard, Duguyot, Briucard, Huriot et deTanlay.
M. Pignon Ut le procès- verbal de la précédente séance.
Am nom de la S* commission M. de Fontaine donne acte
d'une lettre du directeur de l'école d^ Ciuny. relativement a
un élève de cette école et l'une dépèche mlofistérielle remer-
ciant le département du crédit de 3,00(^ tt. Inscrit vd budget
enlik/veur dee élèves des arts et méilere doGhàloas*
44
Le Gonsifl reetifla eumita las eonolnsioiui Au nppori de
H. de Pcntaine, en accordant à la société dee beauz-arU 4p
ryonne, one somme de 500 fr. 4 roccaelon de l'exposUioa de
peintaie oi^gsoisée lois 4a concours régional.
M. le Préeideot dépose sur le bureau une nouTeJle demande
d» concession du chemin de fer de la TsUée du Serein, gui
Yient 66 joindre à celles qui ont été déjà enToyées et qui sera
remise è la commission instituée à cet effet et chargée' de
statuer sur ces demandes ]or« de la prochaine adjudication qui
doit être préparée et annoncée sous bref délai par les eoms de
M. ie Préfet.
M. Foliiot Ut un rapport concluant à la location d'iun im-
meuble à Gh&tel-Gansolr, appartenant au sieur Tisster, moyen-
aant le prix de 1,100 fr. pour être aménagé et approprié anrz
besoins de la caserne de gendarmerie de Cbâtel-Censoir,
M. Flandin désirerait réserver la décision de cette affaire
|«^qu'à plus ample informé, mais après la réponce du rap-
Sorteur, les esplications de M R^Tcau, qui connaît Jes immeu-
les dont Jl s'agit, et les nouTelles observations échaDgées
entre MM. Fiandin et Pignon, le Conseil se rallie aux conclu-
sions du rapport.
Le Conseil décide également, conformément aux termes
du rapport de M. Laubry, que le département renouvellera
le bail moyennant 1,500 fr. avec le propriétaire de rimoaeuble
servant au cas^cemoLt de la gendarmerie de Gui) Ion i con-
dition par ce dernier de faire toutes les réparations et amô-
liorations portées au devis déposé au dossier.
M. Raveau lit un rapport, donnant approbation aux propo-
sitions de M. le Piéfet et autorisant le paiement Immédiat de
créances, dont le montant sera prélevé sur le reliquat du
budget extraordinaire provisoirement affecté aux premières
dépenses d'installation de Técole normale. — Adopté.
Vœu présenté par M. Guichard, au nom de la 2* commis-
sion pour qu'il soit procédé sans retard à la transformation
des canaux du centre, pour mettre fin à la situation difficile
faite à la marine par eulte du retard apporté dans Texécutlon
de travaux proposés depuis longtemps. — Adopté.
Elargissement du chemin de grande commission n* 11, au
territoire de GuiUon, réclamé par le rapport de M. Ramond.
— Adopta.
M. le Président Ht une lettre du capitaine commsndant la
compagnie de sapears-pompiers d'Auxerre, et réclamant une
subvention pour le concours qui sera organisé à Auxerre,
l<Mr8 du concours régional.
Le Conseil appuie la proposition de M. Bibière , réclamant
pour ce fait une somme de 200 fr. dont les organisateurs du
concours pourront disposer en instituant des prix, et comme
d'après Tobservation de M. le Préfet, nous n'avons plus de
fonds libres, cette somme pourra être imputée sur le reliquat
dm budget extraordinaire qui n'oifire piost il est vrai, que des
ressources assez limitées*
4fl
M. Durand-^DésormeAUx Ut plusieurs rapports au nom de U
2* commission.
!• Rapport formulant le désir de Toir ]*aclièyement des
chemlutt Ticinsux, qui est adopté sous la réoerTe de dlTer^es
obfter? ations faites par M, le Préfet.
2* Rapport pour l'augmentation du salaire des cantonniers
et conCiUant à la nécessité de cette augmentation qui 8*im-
pose à l'esprit de tous, mai^i sur laquelle il oe peut être statué
que lors du Totd du budget et dont Teiamen est par suite
renvoyé à la session d*ÀOÛt prochain.
M. le VréM explique les raisons qui Vont détermioé à saisir
dèâ aujourd'hui le Goosell de cette que'-Jion.
M. Dslhou expose qu'il serait peut-être bon de Toir si dans
TaTeuir il n'y aurait pas avantage à procéder par adjudication
pour des sections de chemins détermiu^es, et si M. Tagent-
▼over en chef ne pourrait pas être appelé à donner feon aris et
à étudier ee mode d'opérer qui ne serait b. iLoins efficace, ni
moins expéditif
M. Romand répond qne dans l'état actuel aTSC la législation
en vigueur sur la matière, nous ne pouvons en ce moment
songer à ce moae d'opérer.
La question de l'augmentation du salaire des cantonniers
est renvoyée à la session d*aoùt.
M. Durand- Désormeaux lit encore deux rapports, l'un sur le
rachat du péage du pont de Misv, Tautie sur le projet
du budget rectincatlF de la vlcinallté» qui tous les deux sont
adoptés.
M. Régnier donne son rapport sur le? modiâcations à
apporter aux services vicinaux, sur les réformes possibles à
y introduire et sur l'avis réclamé à tous les Conseils généraux
far le gouTernement dans le but de modifier la loi du
1 mai 1836.
Le rapport de M. Régnier, répondant à l'invitation de la
circulaire de M. le ministre de Tintérleur, discute les projets
élaborés par la commission extra-parlementaire en vue des
réformes à introduire dans le régime vicinal. Après avoir
successivement étudié et écarté les projets de MM. Dubost et
Delaporte, il discute ceux de M. Casimir Perler qui, conçus
dans un esprit plus large, laissent cependant prise à de nom*
breuses critiques, en rendant très difficile, sinon impossible,
le mode de perception des impêts proportionnels destinés à
remplacer la prestation supprimée.
Au nom de la majorité de la 2* commission, le rapporteur
propose l'adoption «lu vœu suivant :
1* Suppression des prestations ;
29 Classement des rôles vicinales en deux catégories, la pre-
mière comprenant, sous le nom de cheoilns départementaux,
les routes départementales, les chemins de grande communi-
cation et d*intérèt commun ; la seconde, comprenant les che-
mins Ticlnaux ordinaires ;
43
5« Gonsiruetlon et eoireUen de ehemins départementaux
à la ebarge da département et à Taide de centimes addition-
nels dépaftemontanz. Eotretien des chemins Tlclnaux ordi-
naires à la charge dts commnnee, à l'aide de centimes eom-
mnoanz;
i« Participation de TEtat aux dépenses de la TJclBalité i
5* Organisation da personnel des ageots-Tryers, conformé-
ment aux disposUions des articles 22. 23, 24, 25, 26 et 27 du
projet de la commission extra-parlemeniaire.
La discussion s'onTre c^nr l'ecsemble de ce tobu et sur la
teneur de chacun des articles.
M. Pérouse, au nom de la minorité de la 2* commission,
demande à faire Taloir ie système mixle, gui cont4bte à sup-
primer les prestations pour les chemins départementaux et
a ne 165 laisser subsister que pour les chemins Tlclnaux ordi-
naires.
M. Ramond présente un amendement :
Les cbemiDs de grande communication et le6 chemins Tici-
naux sont assimiles aux routes nationales et entretenus aux
frais de l'Etat.
Ce ▼œu est adopté par la majorité du Conseil.
MM. 3uichard et Pérouse, expliquant leur Tote, demandent
le Tote successif sur chac.n dfs articles du rapport de
M. Régnier, pour bien établir 10.^ points communs sur lesquels
tout le monde e.^t d'accord et ceux sur lesquels il peut y SToir
diTergence.
MM. Dethou et Ramond fournissent ensuite plusieurs
observations, après lesquelles on passe à la discussion des
articleb.
L*ârtcle l*', portant la suppression totale des prestations,
est seul léserTé, et les autres obtiennent la majorité du
Conseil.
M. Goste dépose une demande de scrutin public sur ie
l^^paragraphe^ainsi que MM.Dithou, Régnier, Laubry, Pignon,
Durand-Désormeaux.
L'article 1*' est Toté par 14 toIx contre 9.
Ont TOté pour: MM. Bouffant, Brunet, Goste, Dsthou,Dnrand-
Dé&ormeaux, Folliot, Laub^y, Lepère, Mathé, Lancôme, Petit
Eugène, Pignon, Régaler, Riblère.
OntToté contre: MM. Flandio, Guichard. Houdaille, JaT«l,
Massot, Pérouse, Petit Erneât, Rarean et Homand
Plusieurs membres qui ont Toté couire font obserrer qu'ils
ne Teutmt ni le malntieUi ni la suppression totale, mais le
système mixte consistait à conserrer la prestation pour les
chemins Tlclnaux seulement.
M. Baudouin. ab<<ent au moment du Tote, déclare quMl eût
TOté puur le maintien des prestations s*il eût été présent.
M. PéroUôC propose l'amendement suiTant, que repousse la
majorité du Conseil :
c Batretien des chemins Tlelnanx ordinaires par les com-
muntii au moyen de centimes communaux et de prestations
1*
en salure, lee oomnrauei ayant la faculté de eonfettto les
prestations en eeotlmes additionnels. »
L*en8embld des arUcles formuléd pav 1^ Tœu de M. Régnier
681 esftuiie mit» aux Yolz et adopté.
M- Fiandin présente le tableau des demandes de seeoura è
TKtat, qui éài égalameat approuvé : 2,80^ fraiiCi pour la
maison d*école de Sens ; — 800 francs pour réparatloaa de
récoto de TréTillgp; -^ i1,5ûO£raQCA pour eonstructlons de
deux maisons d*école à Dizy ; — 2& OOO francs pour ie*» deux
npiaisoDS d'ée^ deViDceloUes; -^ 2,000 francs pour travaux de
récole de Gollan ; — *- 900 francs pour agrandissement de recelé
do filles d'Ormoy ; — 150 francs pour le mor>ilier et matériel
Bcolaie de BuUeaux; — 500 francs pour restauration du
presbytère de Dicy.
M. i^landin Ut ud rapport sur le vinage et émet les vœux
suivants :
\^ Le vlnage à prix réduit par Taloeol de vin, auidrement
dit par le sucrage, sera autorisé à partir du mois de septembre
1882:
2* Un dégrèvement dUmpôt du sucre dénaturé om non el
destiné aux vendanges, sera accordé par le Parlement avajit
la récente des Tins de Tannée 1882,
Ces veux ont l'assentiment unanime du Conseil.
M. Flandin rend compte d*un ouvrage sur Lakaual, feur sa
biographie et ses œuvres, sur la préface faite par M. Paul Beri,
et associe le Conseil aux remerciements faits aux éditeurs.
M. Flandin donne un rapport au sujee d*une subvention
allouée par le ministère de rsgriculture A la Station agro^
nomique et que par uue interprétation erronée on avait reven-
diquée pour le département, en déduction deci sacrifices
annuellement faits pour cet utile établissement.
M. le Préfet, à Tappoi des observations contenues au rapport,
explique que les termes très netit des délibérations' anté-
rieures des 23 août 1880 et 24 êotUu 1881, dont il donne lecture,
lui interdisent de rien payer pour frais de laboratoire au-delà
du crédit de 1,000 fr. inscrits au budget de la station. Il ns
critique pas les dépenses faites, mais 11 a dû se conformer
aux prévisions du Conseil général qui a déclaré explicitement
vouloir profiter de la subvention pour aLéger see charges
annuelles. Il ne parait pae que telle ait été la pensée du
ministère, et M. le Préfet demande au Gonaeil de vouloir bien
faire cesser ce malentendu en modifiant sa délibération du
24 août 1881, en ce sens que la subvention mloist^^rieDe^
au lieu d ôlre précomptée sur la part des dépenses afféreAtee
au département, ^iandra s'ajouter au crédit de f ,00i> fr. voté
pan le Conseil pour les frais de laboratoire de la Station agro-
nomique.
M. Massot lit un rapport au sujet du logement alloué à
l'inspecteur académique, logement gratuit auparavant^ mais
e>ar lequel il sera passé bail à partir du 1*'' mai proehais si
. rinspecteur accepte. — Adopté.
1>
l^ OoDiell roponsM, eoBformémeai aux eoneloaloiia dm
rapport de M. Bugèae Petit» une demande de eacoure en fa? enr
de régliaedePobligDy.
An nom de )a 4* Commission, M. Eugène Petit présente
encofy le rappoii, relallTement à la co&etruotion de l'écoie
normale dee garçons.
il rappelle qu*a la session d*août dernier, la iranalation de
réeole normale avait été votée par le Conseil général et que
la Commission départementale avait été invitée à acquéi^lr, aa
nom dia département^ un terrtin pour l'installa tlon de celte
école. A Tunanimité, la Commission permanente s*étaitr
prononcée pour le terrain appartenant au département sis
au coin de la porte de Paris ; mais M. le ministre voyant quel-
ques InçonTénients à ce choix« appelait de nouveau l'atten-
tion du Conseil général, aprte s*étre transportée sur les deux
emplacements proposés pour la construeuon, la 4* Commis-
sion s^etait en majorité prononcée, non pour le terraloi de
ia porte de Paris, mais pour ceiui des Moceauz situé à l'ouest
de la ville.
M. Romand combat les conclusions du rapport. Il fait obser-
ver qu'outre le prix excei&Bif du terrain des Moreaux, la dis-
tance qui le sépare du centre de la Tille et le voisinage du
cimetière, sont des raisons suffisantes pour mériter qu'on
écarte ce projet ; que le testsén de le perte de Paris, éloigné
seulement de 30 a 40 mètres de i'écoie actuelle et dont la
déclivité sera, lors de la oonstructloa^ ene cause d'économie
au lieu d'éire un surcroit de dépenses, convient infiniment
mieux que celui des ICoreaux.
M. Ribière défend de nouveau les conclusions de la majorité
de la 4* Commission. Il trouve que le voiàinage des aliénés,
dqttiies cris se répercutent as^ez loin, serait d^jk un mo-
tif d'éloignenisnt, maie qu'il y a u« autre voisinage non
moins désagréable et plus préjudiciable à la santé des élèves
dans le ruisbeau aux ondes peu limpides et peu pures dont la
source prend nalssanca à ia caserne, et M. Ribière, qui voit
là une question de salubrité, espère qu'on ne b'arréiera pas à
un tel emplacement. Lie terrain des lioreaux offire, au- coo*
traire, tous les avantages que réclame le pins important de
nos établissements, et Te voisinage du cimetière n'est pas une
objection assez sérieuse pour qu'on s'y arrête. Cir, outre que
dans un avenir plus ou moins éloigrnee le dep acement de ce
cimetière s'imposera foKément, uèj aujoord'bui on peut
encore établir les eonsiruetioas à une certaine distance de ce
séjour du repos.
M. Fiandin volt dans le choix du terrain des Moreaux un
entralntment de Uépenses qu'il est impossible de prévoir et
de limiter d*avance.
Diverse:! autres observations sont échangées entre MM. le
Préfet, Javal, Dethou, Petit, Folliot, Ribière et Fiandin.
Amendera nt de M. Javal, tendant à ce que l'é oie normale
actoeUe ne 8«lt pae déplacée, attendtt qu'on peut faite dies
46
agrandifisemenls auf&sânts et que Tâonexioix do It sUiion
agronomique AU ferme-école, Ulsbera disponible de noa^eaux
locaux dans lesquels pourront être faits des aménaf^meaU
nouveaux.
Plusieurs membres répondent que Técole normale des filles,
absolument Insuffisante, restera toujours un embarras ; qufi
Ton Compte sur le.» bâtiments de Técold normale des g^arçons;
ffu'en cas contraire il faudrait a' ors coDStruire une école de
nlles. On demanle la c ôiure de la dlscasslon.
L'amendement Jaral est mis aux toIx ei lepoussé par 10 toIx
contre 9.
M MasBot déclare qu'i le Gons<3ll n*est pas en nombre et
qu*il y aural'^ quelque IncoaYénient à décider le fond de la
question à une Uible majorité. En conséquence, le Gouseil,
s'associant aux t^crupules de M. Massot» adopte sa proporlion
d'ajournement et remet la di&cu&sion de l'affaire à la Bession
d*août.
M. le Président déclare close la session d'arril 1882.
La séance est ICTée.
SESSION D'AOUT
SÉANCE DU 21 AOUT 1882.
L*an 1882 le 21 août, A 4 beures, les membres du Gouf^eil
général de TTonne se bont réunis dans la salle de leurs déli*
érations, à Tbôtel de la Préfecture.
M. le Préfet déclare ouYerte la deuxième ^easion de 1882,
aux termes de Tarticle 23 de la loi du 10 août 1871, et il invite
les président et secrétaire d*â>çe à prendre place au burean
provisoire.
M. Plandin, doyen d*&ge, prend place au fauteuil de la pré<
sidence.
M. Merlou, le plus jeune des membres présents, remplit
lea foDCtions de secrétaire.
Il est procédé à rappel nominal.
Sont présenta.* MM. Boudard, Bonrerot, Baudoin, Bonsant,
Gofrte. Detbou, Ducbé, Daguyot, Duràud-Désormeaux, Fian-
din, Folliot, de Fontaine, Huriot, Javal, Lancôme, Laubry,
Lepère, M a^lenot, Massot, Matbé, Merlou, Petit Eroest, Petit
Eufièûe, Pérouse, Pignon, Raveau, Rapin, Régnier, Rétif,
Rib ère. Romand, R »y et de Tanlay.
Sont absenta et dûment excuaés : MM. Brunot, baron Brln-
card, Ouicbaid, HoudalUe.
M. le président Fiandin invite le Conseil à procéder à la
nomination des membres du bureau.
Scrutin pour la nomination du président du Conseil :
Nombre des TOtants, 32. — Majorité absolue, 17. — Ont ob-
<7
tenu : MM. Lepère, 22 Toiz , Kiàiièrc, i ; Fl*ndln, 2 ; Bonnerot;
2 ; Ddtliou, 1. * Bulletin» blancs, 3.
M. Lepère est proclamé pfôaideni du Gooflell gônôral pour
Vannée 1882-1883.
Scmlin pour la nomiDalion de deux Tice'préBideDts :
Nombre de Totants» 33. — M«jorit6 absolue, 17. -* Ont ob-
tenu : MM. Bonnerot, 23 voix ; Fian4lD, 45 ; Régnier, 16 ; Mas-
sot, 7 ; R.b ère, 1 ; I>uguyot, 1.— Bulletins blancs, 2.
M. Bonnerttt ayant àeal cbionu un ncmbrede toIz au moins
égal au chiffre de la majori'é absolue, est prociamé vlce-
préeidenidu Gonueil géuérAl pour Tannée 1882-1883.
Deuxième tour de scruiiu pour la nomination du second
▼Ice-prébidfnt:
Nombre de votanld, 33. — Majorité absolue, 17. ^ Ont ob-
tenu : MM. FJandia, 15 Yoiz ; Régnitr, 14; Massot, 2;
Duguyot, 1. — Bal.etln blanc, 1.
Aucun des candidats n'ayant atteint le chiffre de la majo-
rité absolue, 11 est procé lé a un scrutin de baïUottage.
Nombre de Totaut^, 33. Ont obtenu : MM. Plandin, 17 toIx;
Régnier, 13; Duguyot» 1. — BuiletiLsb.ancSi 2.
M. Flaiidiu esL proclamé Tice-président du Conseil général
pour l'année 1882 1883.
Semtin pour ia nomination de 4 secrétaires.
Nombre des Totants, 32; majorité absolue, 17. — Ont ob-
tenu : MM. Pignon, 30 foix ; Cooiu, 29 ; Ernest Petit, 20 ; Fol-
lioi, 17; Pérouse, ti ; Eugène Petit, 4; DiTcrs, 5; Bulletin
blanc, 1.
MM. Pignon, Goste, Ernest Petit et Folliot sont proclamés
secrétaires du Conseil générai pour Tannée 1882-83.
Sur TinitiatlTe de M. le président Flandiu, M. Lepère, pré-
sident élu, prend place au fauteuil de la présidence.
M. Pignon, 8< crétaire éiU, remplace M. Merlou.
M. le président prononce le discours qui suit :
Messieurs,
J'adresse aux membres du bureau provisoire les remercie-
ments du Conseil guéral, et, perf^ounellement, je tous remer-
cie, mes chera collègues, des nouveaux témoignages de con-
fiance et de sympathie que, cette fols encore, vous avez bien
Ti^uiu m'accorder.
Je le f4is avec le a ème sentiment de reconnaissance que
Tannée dernière, mais lecœar moins joyeux. Il y a aujourd'hui
un an. Jour puur jour, se produisait, a i*occa^ion d(*s élections
légiftlativts, une imposante manifestation du suffrage uni-
versel qui noub donnait Tespoir et, pensions-nous, ia certitude
que ia Uisjorné repubiicaine, si prép'>ndérauie au point de
vue numérique, furmer^ii un grand parti dont Tunlon don-
nerali naiabance a un ts^uvernement homogèoe et que ce gou-
vernement trouverait dans cette union et dans son accord
avec les aspirations générales du pays, les gages de sa durée.
Depuis lorSy trois ministères se sont succédé ; et, sans se
18S2 2
4S
livrer sot la qaMtion'Oa 1a pari des reaponsabllHée à des tA^
crlminatiODs dont le moindre inconyénieDt est d'être stériles^
il f*ut bien eonëtater qu*il existe dans la majorité républicaine
des difisioDS dont nos éternels ennemis se réjouissent.
Ce n*est pas qt%e )eurs bruyantes démonstrations puissent
leur faire à eua»mèmes la molndr» illusion. Ils saTent tout
aussi bieD^ mieux que nous peut-être, que rien ne peut pré-
valoir contre la République, liais il net Bufflt pas que la Repu*
b)iquesoita88Uié6 de son existenoe, il faut que par ses ouiTres
elle affirme sa vitalité.
L'œuvre du gouTernement de la République doit être une
oeuvre incessante, de réformes et de progrès, qui ne peut
s'accomplir que par l'union et le concours de tous les répu-
blicains.
Là nouveau ministère qui, du reste, au point de vue des
affaires extérieures, a sainement interprété* les votes de la
Cbambre et, je le crois, le sentiment général du pays qui veut
la paix, qui la veut résolument, mais sans abdication^ lenou*
veau ministère, dis^Je, a fait, au point de vue Intérieur, du
rétabiifisement do Tunien dtns la majorité républicaine )e
principal objet de son programme.
Le pays lui saura gré des efforts quUl tea poor atteindre ce
but et ne lui marcbandera. pas sa confiance s'ji suit une poilti-
que neite, véritablement ptogresslste, bérleuseoteiit réforma-
trice, s^inspirant en tout des principes 'républicains et s'atta*
cbant k les appliquer comme ils veuknt rèire, c'est-à-dire au
plus grand profit de la liberté et de la démocratie.
Nous pouvons le seconder dans cette œuvre, cbkcun dans
la spbére de notre actloo, en nouii effoiçant de rétablir, là où
elle a pu être troublée, l'union dans les ahsemblées électives
de tout de ;ié et la concorde entre les citoyens.
Il vous appartient aussi, mes cb^rs collègues, si vous le
jugez à propos, et sans sortir de vus idtribuuons, de lui faire
conuèitre vus vœux, ceux de vos commettants, sur d'impor*
tantes questions dont le pays attend impatiemment la solu-
tion.
Quoi qu'il en soit, vous trouvères dans les afl!»ires pure^
ment départementales une largecarrière pour les travaux de
cette session. Vous avez p« apprécier l'intelligence et le soin
que M. le Préfet a mis a vous en préparer les matériaux.
Vous apporterts à l'étude des queslions qu'elles sou.érant
votre aèie et votre, dévouement b«bituels ; sa nous les résou-
drons, j'en suis convaincu, d'un commun accord et au mieux
des Intérêts de notre cber département.
Il est procédé à la répartition des membres du Conseil en
cinq Commissions qui sont ainsi composés :
IM ûDmmissiou. — Finamcbs. — MM. Raveau, Folllot, Bou-
dard» Baudoin, Houdaide, Piguon. Guicbard, Laubry.
2^ Commission* — VumuiÉ. — UM^ Romand, Matbé, Da-
r«nd-Désormeauz> Bonneroii PAroase, Régnier, Hurioi*
J
ar GonfmlêstbD» ^ BAttsm^io. — '^M. Ihosoi, Bonsatit, ttàr-
ienot. Baron Brlncard, Lancôme, Brunei.
4* QDxiinÉi3Bloi>. -- ETABLissBM?BMtS ptfBUGS. -« lUI; Jaral,
Goste, Duché, FiandiD» hirneet Petit, Eugèue Petit, Rapin,
lablôre.
5* Commission. — Attributions diybrsbs. — MM. Dethon,
DDgnyot, Roy, de Footaiue, Rétif, de Taoliy, Merlou.
M. le Pié:>ident renTole diverBes communication s à l*examen.
des Commissions compétentes.
M. le Préfet désire appeler r^ttention du Conseil sar une des
clauaee du traité passé avec M. Pinard pour la création d*une
Ferme-£cole.
Aux termes de ce traité, dit M. le Préfet, le Conseil général
B'6i:t réseri^ la faculté de prendre, en toutou partie, les récoi-
tes en grange ou en tèrre^ et 11 y a lieu de prononcer sui^ce
point dans un délai qui expire le 10 septembre prochain. Il est
donc opportun de prendre une prompte décision. Le Conseil
ne serait-il pas d*avis que la Commi(>sion spéciale précédem-
xpeut noraméo pour l'examen de toutes les questions teehni*
ques reiatiTes à rorganlëation de la Ferme-Ecole, pourrait ôtre
cïMrgéef de résoudre la question des récoltes on grange ou en
terre.
Le Conseil, cor.sulté, décide que cette Commission anté-
rieurement nommée, reprendra son existence et ses poUToirs
pour examiner et résoudre la question qui lui est soumise par^
M. le Préfet
M» le Président iuTite les Commissions à se réunir dans leurs
bureaux à l'issue de la séance, pour se constituer et procé-
der à- la répartition des dossiers entre les diverses Commis-
sions.
Selon Tuf âge, les comptes-rendus analytique et in exUnso se
eonfondront pour la première séance du Conseil.
Laséan^est levée.
SEANCE DtJ 22 AOUT.
La séance est ouverte à 3 h. 1 2.
M. le Préfet assiste à la séance.
Sont absents et excusés MM. Onlchard, Brunet, Houdaille
et Brincard.
M. P gnoD, l'un des secrétaires, donne lecture du procès-
Terbal de la séance d'hier qui est adopté.
M. FUndin, président de ia Commission départementale,
rectifie deux erreurs d*lmpressIon qui ont été faites daas le
rapport de cette Commission» lequel rapport a été déposé sur
le bureau du Conseil général à la séance d hier.
M. le Président communique au Conseil les noms des pré-
Bfdents et secrétaires des C>mmission8 qui se sont constituéee
à rissue de la première séance :
20
1» Gommlssion. — M. R&vcau, président ; M. Fôlliot, Beer6-
iaire.
2* Commission. — M. Mathé, président ; M. Pérouse, secré-
taire.
3« Commission. — M* Massot, président; M. Bonsant, secré-
taire.
4* Commission. — M. Fiandin, président ; M« Coste, secré-
taire.
5« Commission. — M. Detlioa, président; M. Merlou, secré-
taire.
M. le PréfildentrenToie diverâes communications à Tezamen
de^^ Commissions compétentes.
Sur la demande de M. Ernest Petit, le Conseil renouvelle
les pouvoirs des deux Commisbions spéciales chargées de
rtzamen des projet > de chemins de fer dans les valiées du
Serein et du Tholon.
M. le Préfet dépose sur le bureau divers dossiers relatifs à
des affaires qui lui sont parvenues trop tardivement pour
prendre place daas le rapport Imprimé distribué au Conseil.
Ces dossiers sont répartis entre les diverses Commit'Sions.
Sur le rapport présenté par M. FolUotau nom de 1*^ Com-
mission, il est donné acte a M. le Préfet de la communication
relative à la {-Ituatlon tloancière du département.
M. Folllot Ht un rapport bur les archives départementales,
dont les conclusions tendent à rinscription d*un crédit de
6 250 fr. au budget de 1883. — Adopté.
M. Fiandin fait remarqu^^r que, aans le rapport qu'il a pré-
senté au nom de la Commlbsion départementale, il soumet
au Gonbeil une demande de crédit de 200 fr. f^ite par M. Tar^
chivlste pour consacrer un mois de son temps à Tczameu des
archives communales et hospitalières.
M. le Préfet appuie cette demande de crédit proposée par la
Commission départementale, et M. Ernest Petit en démontre
l'urgente nécessité.
M. Mathé fait quelques réserves au point de vue des précau-
tions à prendre pour qu'il ne s'égare aucun des documents
coii tenus dans les archives communales.
M. Rib'.ère est également d'avis d'accorder le crédit dont
il reconnaît rutilité, mais il fait remarquer que les communes
ont le désir légitime de cont-erver leurs richesses bibliogra-
phiques, et qu*il ce faudrait pas que IVxamen de» leurs
archives pût avoir pour rébUltai de faire passer quelques
docume jts précieux iians d'autres collections.
M. Ernest Petit répète qu'il ne s'agit que de faire un inven-
taire des archives communales.
M. le Préfet indique que Tinspection qui sera autori^ée par
le vote du crédit ne coobibiera pas dans un abaissement do
pièces à faire par M. Tarchlvlste. Celui-ci doniicra plutôt aux
secrétaires de mairie, chargés des archiver» des indications
utiles pour dresser son inventaire. Voilà surtout la principale
Utilité de rinspection.
S4
IL Rtenier désirerait compléter le création de cette inspec-
tion par renvoi d*une circulaire préfectorale qui donnerait aux
maires des communes les renseignements nécessaires pour
rétablissement d*un inTcntalre de leurs archlTes.
Le crédit de 200 francs est Toté par le GoLSeil.
Au nom de la l^* commission, M. Rayeau Ht un rapport
proposant u'éme tre TatIs qu*il y a lieu d'autoriser la ville de
Sens à renouveler et modifie; ses tarif et règ émeut d'octroi.
M. Deihou se deasande si c'est bien aux rcrsources de
Toctroi, qui pèse sur les classes pauvras, que la ville de Sens
doit faire appel plutôt qu'aux centimes additionnels pour faire
fac«) à h es besoins.
M. Pignon fait remarquer que c'est après un examen appro-
fondi de sa situation floanclère, que la ville de Sens propose
d^augmenter les droits d'octroi. Il ne croitpas qu'il y ait lieu,
à propos d'une demande particulière, de soulever la grande
question du maintien ou de la suppression des octrois.
M. Régnier est aussi d'avis que la question des octrois ne
doit pas ôtie discutée eo quelque sorte incidemment et de
façon à mettre en cause, directe ment, la ville de Sens à propos
d'une création de ressources qui n'intéresse que ses finances
et qui eet plutôt de la compétence de son Gouseil municipal.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
M. Raveau lit un rapport relatif au vœu précédemment
émis par le Conseil en faveur du dégrèvement de l'impôt sur
le sucre destiné aux vendanges et vinai^e à prix réduit. Con-
formément aux conclusions de ce rapport, le Conseil déclare
persiste.' dans le principe de ce vœu.
M. Pérousa présente quatre t^pports.
Le 1*^ qui est relatif a un projet de cbemin de ht da Cosne
à Siint-Sauveur, regrette que rintéièt du Département ne
soit pas assez considérable pour ?>rendre en considération
une demande de subvention de i33|O0O fraucs pour la cons-
truction de 16 kilomètres de chemin de fer. — Adopté.
Le 2*. relatif à un chemin de fer sur routes, de Montargis à
Bléneau, propose de contiouer à M. le Préfet et à MM. les
membres de la Commission inter-iépartementale tous pouvoirs
pour arrêter les conventions et le cahier des charges. -*
Adopté.
Le 3* propose d'ajourner le classement de nouveaux chemins
de grande communication jusqu'à ce que les dispositions
législatives à l'étude viennent accroître les r» ssources budgé-
taires. — Adopté.
Le 4* conclut à la réunion d'une Commission inter-déparle-
mentale chargée de faire opérer des comptages en vue du
rachat du pont à péage de Misy. — Adopté.
M. Romand lit un rapport concluant à rajouruémeu i de toute
décision reative a un projet de chemin de fer d'iniérôt local
pour l'exploitation des carrières de Gjursou^ Mo'esme et
Gharentenay. Le rapport Iniique que «es études qui ont été
faites sont trop som'> ><r •- et qu'il y a nécessité de les com-
pléter.
m
If. Duché d6inAnd«qtie1eCon$eilr<8erTe6âdéeistonj«89â'à
1a proàuciion de nouveaux documeotA.
M. R^pln est d'avis qu'il y aura lieu d^accueillir favorable-
ment ce projet de chemin de fer, parce qu'il évitera au Dépar*
tement les frais d'entretien de deux routes qui s'élèvent à un
chiffre considérable.
M. Roy appuie également ce projet de chemin de fer qui
pourra se raccorder plus tard avec le chemin de Joigny à
Tpucy.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
M. Baudoin présente un rapport sur le repaitement des
contributions directes. -> Adopté.
Le Conseil adopte successivement les rapports de M. Bou-
dard sur les centimes communaux et l|t contribution person-
nelle, et de M. Roy sur les caisses d'épargne.
Sur la proposition de M. Roy, le Conseil déclare persister
dans la délibération qu'il a prise, le 26 avril 1881, relativement
à l'application de Tart. 39 de la loi du 21 juiUet 1881 eur la
police sanitaire des animaux.
M. de Fontaine Ut cinq rajpports :
Le premier inscrit au budget des pensioni en faveur des
jeuzies aveugles. — Adopté.
Le deuxième donne acte à M. le Préfet de s^ commun!*
cation relative aux subventions accordées aux communes
pour écoles, églises et presbytères. — Adopté.
Le troisième propose rinscription au budget de 188^ d'un
crédit de 3,000 fr. en faveur de jeunes gens du départevnsnt
qui suivent l'Ecole de Ghâlons. — Adopté.
Le quatrième alloue une subvention de 300 fr. 4 ^^ apciété
médecine vétérinaire de TTonne. — Adopté*
Le cinquième donne iicte à M. le Préfet de sa communication
des procès- verbaux du congeil supérieur des haras pour l'atinée
1882. — Adopté.
M. Dttguyot lit un rapport proposant le Tote d*une subven-
tion de 225 fr. au profit d'un élève de l'école d'agrieolt^ire
d'EcuUy. — Adopté.
Adoption d'un lapport présenté par M. Merlou et relatif à
une publication intitulée : Le Oinie civil.
M. Merlou donne lecture d'un rapport proposant l'InEcrip-
tion au budget de 1883 d'une somme de 600 fr. pour faire face
aux dépenses du conseil des bâtiments civils.
M. le Préfet demande au Conseil s'il ne lui conviendrait pas
de décide: que le conseil 'lépartemental des bâtiments civils
aura à statuer, à l'avenir, sur les projets de construction ou
de réparations des bâtiments départemeptaux, en même temps
que sur les travaux des communes.
M Huriot fait remarquer qu'avant de se prononcer nur ce
point, il faut rechercher si la mission du conseil des bâtiments
civils n'est pas exclusivement limitée aux travaux à effectuer
par les communes.
M. le président xpUToie l'examen de cette question à la 0*
commission. Les conclusions du rapport sont adoptées.
t9
Shir )o nppoH de M. Iferloa, le GonMll adopte le profei de
répftHftlOQ fMrésenté par M. hi Préfet, d*aiie somme de 3,000 fr.,
allouée par r£tat aa déptrtemeni de TYonse à titre de Bub-
TenUon pour les établissements de bienfaisance.
M. Ftandin «explique au Conseil qu'il ▼ a lieu de TOter une
somme de 600 fr. pour parfaire les frais dUmpreaeion du
bulletiD de tlnstructlon primaire.
M. PigQOu répond que ce crédit sera insciit au budget
rectificatif par un rapport qui sera soamis au Conseil dans
une procbafne séanco.
La séance est levée.
SÉANCE BU 23 AOUT.
IL le Ptéfei assiste à la séance.
Absents et dûment excnsés : MM. Guichard, Brinoard, Hou-
dailk*, Brunot.
M. Coste, Pan des secrétaires, donne lecture du procès-
Tcrbal de la séance de la Teille, qui est adopté.
M. le président reuToie diverses communications à l'esamen
des eneumisslons compétentes.
M B/udard Ut deux rapports relatifs k la taxe municipale
Biir les chiens et au fonds de secours et non-valeurs. —Adopté.
M. Plgoon donne lecture des rapports euivants :
Ouverture d*ao crédit supplémentaire de '330 fr. 48 pour loyf rs
des casernes de gendarmerie. — Adopté.
Ouverture d*un crédit de 228 fr. 77 pour Tentretien des
bâtimenCs de Técole normale d'instituteurs. — Adopté.
Ouverture d'un crédit de 255 fr. 45 pour Tentretlen de Técole
normale dMnstitutrices. — Adopté.
Oavertare d'an crédit de 113 fr. 24 pour réparatious lo a-
tiTes aux casernes de Mgny et de Plogny. -^ Adopté.
Inscription au budget rectificatif de rinstruction publique
àb 2,441 fr. 50. -^ Adopté.
Ouverture d'un erédit de 30 fr. 60 pour exécution de la loi
aor les épizooties. ^ Adopté.
Ouverture d*un crédit de 20 fr. 24 pour remboursement d'une
somme payée en trop. — Adopté.
Ouvertura d'un crédit de 37 fr. 50 pour loyer du dép6i de
sûreté d'Ancy-le-Franc. — Adopté.
M, Dorand-Désormeaux présente deux rapports ;
Le premier propose d'Inscrire un crédit de 350 fr. pour
l'annonce des crues de TArmançon et du Serein. -^ Adopté.
Le sec(Mid est d^avis d'autoriser la commune de Cbâtel-
GMrard à employer pour ses cbemins vicinaux l'excédant de
ses prestations de 1828. — Adopté.
M. Huriot donne lecture â*un rapport relatif au projet de
rèidement sur lee chem'ns ruraux prescrit par Tart. 8 de la loi
*i5W août 1881.
Si
Le rapport propose d*lnTlter M. le Préfet à faire Imprimer le
projet de règlement soumis 4 la 2* commission et à Tadreseer
aux membres du Cosfeit général en lesinTltant & le retourner
ayee ob-^erYailons dans un délai de deux mois« puis à déléguer
l'examen définitif de ce projet de règlement à la Gommiseton
départementale.
M. Piandin annonce au GonBeil que la Société centrale d'agri-
culture a l'intention de prier M. le Préfet de constituer 6^b
syndicats d*hommes spéciaux qui étudieraient la question du
règlement sur les cheminB ruraux.
M. le Préfet fait observer qu*il lui parait impossible que Tad-
micistratioD puisse créer ello>mème des corps consultatifs qui
ne sont indiqués par aucun point de la législation existar^te.
La Société centrale d>griculture pourra formuler toutes ses
observations et les adresser officiellement à la Ck)mmiss1on
départementale, mais Tadministration ne peut donner à cette
Société un caractère officiel qui n*a pnn été prévu par la loi.
M. Ribière pende que le Conseil peut prier M. le Préfet d'en-
voyer un exemplaire du règlement à imprimer à cbacune des
Sociétés d'agriculture de iTonne, et il demande au Conseil
de se prononcer dans ce r.ens.
M. BDnnerot estime qu*il pourra résulter des inconvénients
de la communication officielle du règlement aux Sociétés
d*agricultare. Ces Sociétés fourniront des obserTations qui
se trouveront en contradiction avec celles de la Commission
départementale, et, par suite, du Conseil général.
M. Rapin rappelle que les Sociétés d*agricuUure ont déjà
été consultées sur la question du vinage.
M. Bonnerot répond qu'il ne s^agit pas aujourd'hui d*nne
question agricole, mais d*une question technique qui est très
complexe.
M. Huriot, rapporteur, est également d*avi8 qu'il n'v a pas
de question agricole en Jeu dans le débat et qull suffirait de
communiquer officieusement le règlement aux Sociétés d'a-
griculture.
M. le Préfet maintient que la délibération du Conseil i inter-
venir ne peut avoir pour efl'et de l'obliger & faire unepemblab'e
commuDic&tiOD, et fait toutes réserves h cet égard.
Après diverses observations, le Conseil décide qu'il sera
tiré un nombre d'exemplaires suffisant du règlement pour que
les Sociétés d'agriculture puissent en prendre connaissance.
Les conclusions du rapport sont aloptées.
Sur les rapports de M. Lancôme le Conseil voté divers crédits
pour réparations aux casernes d*A.uxerre et de V^zelay et aux
Palais de Justice d'Âuxerre, do Joigny et de Sens.
M. de Fontaine fait remarquer que le crédit demandé pour
le Palais de Justice de Sens est absolument nécessaire.
M. Martenot Ht un rapport sur une proposition de création
d'une brigade de gendarmerie A Ravières.
Ce rapport conclut à l'inscription au budget d'une somme
de ii6 fr. Ô8 pour paiement du loyer, du l^^* septembre au 3i
t6
Moembre 1882, d'an poste proTisolre d6 gendarmerie à Ra-
Tières. — Adopté.
Le Conseil Inscrit en outre an budget de 1883 un crédit de
800 fr. pour loyer d*une caserne de gendarmerie à Harlères,
dacs le cas où une brigade y serait installée à litre dtfioltif.
liais il e^t entenrtu que le loyer de 350 fr. du poste proTlsoiie
sera préleTé sur cette somme d» 800 fr. en 1883
M. Rapio donne lecture d*un rapport relatif à IVzécutlon de
la loi du 1*' juillet 1878 hur Tensei^i^nemeut primaire.
€e rapport propose au Ck>n8fll de décider, comme question
de principe que, d'une maniè'^e générale, il efit disprsé à
émettre, pour rétablissement des écoles de bameau,un aTls
laTcrable à la deroandi de M. le Préfet au sujet do Tappli-
cation de la loi ; mais qu'il se réserTO de prononcer spéciale-
ment sur chaque cts, et qu'il n'y a pas lieu de toucher en ce
moment à aucune des questions soumises à son examen, le
montant exact des dépenses et les resiources financière» de
chaque commune n'é'ant pis encore connus. Il autorise M. le
Préfet à faire dresser, dès à présent, le projet complet d'inetal-
laf ion d'une école aux frais de la commune daus les hameaux
d'Orgy, CheTigny, la Sâuvin et Brécy.
¥. Massot donne des explications desqtielles 11 résulte que
la commune d'Orgy attend depuis deux ans rinstallation d*une
écolo de hameau. M. Massot désire connaître les motifs de ce
retard.
M. Duguyot se plaint de ce que le dossier ne contienne pas
de renseignera &Dt8 précis sur les dispositions manifestées par
les communes en ce qui concerne l'^ippllcation de la loi du
l'^j'jillet 1878. Il demande le renvoi à la commission.
M. Coste fait remarquer que, dans une des conclusions de
son rapport, la commission demande dirers renseignements à
M. le Préfet.
M. le Préfet croit que la discussion s'égarera dans des parti-
cularités al elle n'est pa j traitée d'une façon générale devant le
Conseil.
M. le Préfet rappelle la demande qu'il a adressée au Conseil.
Il demande à être autorisé à imposer d'office toutes les com-
munes qui, aux termes de la loi et des décisions du Conseil
départemental doitent avoir eoit une école de filles, soit lee
écoles de hameau.
La Commission répond en proposant de faire une distinction
entre les communes qui doiyent établir des écoles de bameau
et celles qui doivent établir des écoles de fi les.
La Commission exprime ensuite l'tspolr que l'administration
pourra, par la persuasion, amener les communes récalci-
trantes à ne pas résister plus longtemps à Tobligation où elles
sont de créer des écoles de filles ou des écoles de bameaux.
M. le Préfet explique que les moyens de persuasion OLt:d^à
été employés saus succès, et qu'il y a Heu aujourd'hui d'Im-
poser d'office des dépenses qui ont un caractère obligatoire ;
mais cette imposition d'office doit être faite sur l'avis conforme
I
do C«DMil fféaérth SI le G'mseil suitait les tadUMions conte--
unes dans le rapport de la GommlssfOD, il mettraii le Préfet
dans rim possibilité d'ezécater les prescriptlOQs de la loi.
M. le Préfet répond aux deux objections qui ont été f ;rm»-
lèes : il'absenoe de renseignements eur le chiffre des dépenses
à imposer aux commuues el eur la siluaiion fioancière de ces
mômes communes.
En ce qui concerne la situation financière des commmes« il
a été distribué au Conseil un état ImprhXté qui donee tous les
rensslgnements néce&salre& De plus, il faut que le Conseil
sache que les communes qui résistent à robligatiou de créer
de nouTeliee écoles ne sont pas celles qui sont le plus obérées.
Eki ce qui touche le défaut de renseignements sur les dé-
penses à imposer aux communes, la réponse est simple : les
communes qu'il s'agit aujourd'hui dlmço^er d'office n*ont pas
▼ouJu fournir de projets de eonstruoiion 'if' niaieons d'école»
et c'est iersqse radministration sera autorieùo a faire exécuter
les prescnptiona de la loi qu'elle fera dresser d'o£ice les projets
de construction de maisons d'école.
M. le Préfet termine en exprimant l'espoir que l'autorisation
qui lui sera accordée par le Conseil sfnffira pour Taincre la
résistance de la plupart des communes récalcitrantes.
M. Ribière exprime le regret que les renseignements don*
nés ne soient passoffi^ants, puis il examine les dispositions
des lois de 1850, d<) 1867 et de lb78, en ce qui touche l'orgS'
nisation de i'eaeeigoement primaire Mais le Conseil général
ne peut donner l'avis conforme qui lut e^t demandé par M. le
Préfet, aux termes delà loi du i*' juillet 1878« qu'après avoir eu
en mains les documents nécessaires pour étudier laquestiionk
Cette question se divise en deux parties liistincies : d'une pMrt,
les écoles mixtes à créer dans les communes de 500 habitants
et au-dessus ; e>, d'autre part, les écoles de hameaux. AujouN
dhai, la situation est celle-ci : 7 communes dont la population
dépasse 5 0 habitants doivent être mises en demeure, suivant
M. le Préfet, de dédoubler leurs écoles et d'établir une école de
garçoDs et une école de fille,-i. Mtis, aux termes de la loi de
1867, le Conseil départemental de l'iostruction publique peut
autorieer les communes de 500 habitants et au-dessus de
conserver leurs écoles mixtes* Or, on n'a jamais produit un
argument tendant à prouver quâ les écoles mixtes tenues par
des femmes fussent un mal au point de vue de l'enseignement
primaire. Ce sont des considérations financières qui ont engagé
les communes A ne pas dédoubler leurs éoulee mixtes ; ces
considérations ont encore aujourd'hui leur valeur et devons-
noas n*en tenir aucun compte alors que la loi de 1867 autorise,
duns certains cas, la création d'écoles mixtes T
M* kl Préfet nous demande, aux termes de la loi de 1878, un
aris conforme qui autorisera à imposer le dédoublement de
leur école mixte à certaines commcmf^s: nous ne pouvons
donner cel avis qu'après avoir examiné des documents qu^
an^oiini'htti, noua font absoftament défaut. Noua manquons
également de renseigiiementa pour résoudre la question des
écoles de hameaux, ^t loi de ft78 Indique aux communes les
moyens de faire face aux dépenses de dédoublement ou d'éta-
blissement de leurs écoles Ces dépenses peuTcnt être eo<u-
Tertes par les ressources ordinaires, par des subveutlncs ou
par Temprant. Or, Il est absolument nécessaire de connaître
la filtuaUon des communes et le chiffre des traireux à ei6cot«r
par elles aTant de ionger à les Imposer d*efiBce. L'affaire n'est
pas -en état, et nous devons prier M. le Préfet de Toulolr bien
compléter le dossier.
M. le Préfet répond aux diTerses objections présentées par
M. Ribière. Il rappelle qu'il «« s'agit pas de discuter Tesprit
de la loi du 1^ itiillet 1878, mais quhl est du devoir de l'admi-
nistration et du Conseil général d'appliquer celle-ci, quelque
opinion qu'on puisse avoir sur certalnAs de ses dispositions.
Il nVst pas question d'imposer d'office les communes qui
seraient autorisées exceptionnellement à conserver des écciles
mixtes, malgré leur population. Les communes qui se trou-
vaient dans ce cas se sont vues retirer l'autorisation qui leur
a^ait été accordée par le Conseil départemental de riiMtructlon
publique; elles tombent sous )e coup de la loi de 1876 qui les
oblige à avoir des écoles spéciales pour chaque sexe.
Eu ce qui concerne les renseignements du dossier, M. le
Préfet renouvelle les explications qu'il a déjà données, et il
termine en maintenant les conclusions de bon rapport qui
tendent à obliger les communes I exécuter les prescH ptlons
de la loi de 1878.
M. Ribiôre insiste sur les observations qu'il a présentées
au Conseil.
M. Javal annonce qu'il a préparé un projet de délibération
quHl soemettra au Conseil.
M. Pérouse estime quMl suffit de lire Tarticle 15 de la loi de
1878 po«r se convaiDcre que Je Conseil ne peut donner un
avis conforme qu'après avoir eu sous les yeux un certain
nombre de documents que le dossier de l'affaire ne contient pas.
M. Boncerot critique plusieurs passages du rapport. Il
demande au Conseil, s'il renvoie l'affaire, de décider qu'il
n*accepte pas toutes les déclarations contenues au rappon.
M. Pignon demande le renvoi de l'affaire pour supplément
dMnformatioBS
Le Conseil décide le renvoi de la discussion à demain*
M. le Président communique au Conseil le projet de vœu
suivant qui est présenté par MM. Laubry, Javal, Bonsant,
Rapin, Bonnerot et Durand-Dôsormeaux :
« Les soussignés émettent le vœu qu'il soit donné suite
« aux projets d'organisation des Conseils cantonaux. » *
Le projet de vœu ^st renvoyé à la 8* Commission.
La séance est levée.
ss
SÉANCE DU 24 AOUT.
La séanee est ouTerte à 3 heures.
M. le préfet asBiste à 'a séaoce.
S3ni absents et eicusés : MM. Brunot, Ouichard, Houdaitle.
M. Ernest Petit, Tua des secrétaires, donue lecture du
procès-Terbal, qui est adopté.
MM. Deitiou, Duguyot et Merlou présentent un Tœu en
faveur de la construction d*un chemin de fer entre Gosne
et Saint-SauTeur.
L'urgence est déclarée et le vœu est adopté.
Sur la proposition de M. Bonoerot, appuyée par plusieurs
de ses collègues, et conformément à un précédent, le Conseil
décide de s'ajourner À samedi prochain pour reprendre Fes
séances le jeudi suivant.
L^ordre du jour appelle la reprise de la .iibcussion sur le
rapport de M. Rapin, relatif aux maisone d*école. (Exécution
de la loi du 1» juillet 1878).
Aunvmdela4* commission, M. Bibière présente un lapport
verbal. Il expose au Conseil qu'après les explications qui ont
été fournies par U. le Préfet et la production de tous les docu-
metjts nécessaires pour la formation d'un dossier complet, il
n^étalt plus besoin de recourir à une délibdration d'ensembte
et que le Geneeil pourr&it prendre une décision pacticulière
pour chaque commune intéressée.
M. Ribière fait part au Conseil des renseignements qui ont
été donnés a la Commission par M. le Préfet» et il propose le
projet de délibération suivant:
Ea venu de Tarticie 15 de la loi du i*' juillet 1878, le
Conseil donne à M. le Préfet un avis coiiforme sur rintention
qu'il a d'imposer d*cffice les communes désignées dars son
rapport et, en cuire, d'obliger d*autres communes à créer des
écoles de hameaux. Ce projet de délibération est mis aux voix
et adopté.
Sur le rapport de M. Coste, le C')nseil vote un crédit de 600
francs à titre de subrention aux membres de la oommibSion
d^examen du brevet de capacité.
M. de Fontaine lit un rapport proposant l'établissement de
trois foires dans diverses communes du Loiret. — Adopté.
Le Conseil inscrit au buiget un crédit de 8û0 francs pour le
paiement d'une bourse à l'Ecole normalo de Cluny.
M. Duché lit un rapport relaUf à la protection des enfants
du premier âge; il propose, notamment, d'émettre le vœu que
le service de protection du premier âge soit assimilé, autant
aue posMble, au service des enfants assistés de la Seine et des
départements, ptiis de déciner que la rémunération den 6tcré-
taires de mairie s^ra faiie dais les conditions proposées par
M. riospecteur et cite Tinscripti n au budget de 1881 d'une
somme de 25,220 francs, dont uns part à la charge de l'Etat
et des départements. — Adopté.
29
M. Duguyoi propose dd subaiituer à la rémunôrailon par
abonnement le mode de paiement par Tlsite pour les secrétaires
de mairie. Après les explications de M. le rapporteur, cette
proposition n'est pas adoptée. Les conclusions du rapport sont
adoptées.
M. Javal lit trois rapports :
Les !•' et ^ arrêtent les budgets des écoles normales d*ins-
tituteurs et d'institutrices. » Adoptés.
La 3* propose le ?ote d*une somma de 300 francs en fayeur
du dôreloppement de Téducation clTlque et militaire, et ex-
prime le regret que Tétat financier du Département ne lui
permette pas de s'associer, dans une plus large mesure, à la
patriotique InitlatiYe de la Ligue de renseignement. ^
Adopté.
Sur le rapport de M. Merlou, le Conseil Tote un crédit de
6,690 franco pour rentretien de&ouida-muetsàParis, Bordeaux
et OfléaDs.
M. Horlol rappelle que la limite d'âge est de 12 ans pour
^adml^sion des sourds-muets dans les institutions du gou-
Ternement.
M. R'^tlf présente deux rapports :
Le i*' propose d'inscrire au budget un crédit de 2,200 francs
pour deux bourses d'élèfes sages-femmes à la Materuité de
Paris. — Adopté.
Le deuxième est d^vis de ne pas accueillir la demande faite
en fafeur de Mlle M .rin, éiève sage femme, qui soiiicite une
prolongation d'études d'une année.
M. Fioiliot appuie C' tle demande. Il iLsiste très TiTement
sur la situation d'un bomme chargé de famille et qui n'a pour
subTenlr k ses dépenses que son tratail qruotldien.
La proposition est connattue par MM. Ducbé et Merlou. Ils
rappellent au Conseil une décision précédemment prise de
n'accorder de bourses aux élèyes sages- femmes que pendant
une année. Mlle Morin ayant obtenu en fin d*année Kon dipième
de sage-femme, 11 n'y a pas lieu de fdire droit à Fa demande-
Les conclusions du rapport sont adoptées et la demande est
rejetée.
M. de Fontaine donne lecture de quatre rapports :
Les deux premiers proposent d'émettre un aTis fATorable à
rétablissement de foires et marchés dans les communes de
Cuulanges-la- Vineuse et de Souppes. — Adoptés.
Le troisième propose le Tote d'ucc somme de 100 francs en
faveur de Técole des jeunes aveugles iiaTailleurs. — Ado| té.
Le quatrième propose d^*, désigner divers membres du Conseil
SiQur faire partie de la Cjmmisbion chargée d;» dresser la llbte
leclorale des juges au tribunal de cammerce. — Adopté.
M. de Fontaine lit un rapport concluant à l'allocation d'une
subvention de 1,200 francs aux jeunes arilates Despradelles
et Ouillot. Ce crédit n'ayant pas été proposé par M. le Préfet,
plusieurs membres du Conseil en demandent Tajournement
après le vote des crédita ordinaires qui ne font pas l'objet d^
rapports.
m
Le CSomell dédde, en ouuu, 4^0 ^^Laobry, rapporUHc du
budget» donnera immédiateiiLeni leciure du tableau de ces
crôdltâ ardinairesw
Conformément à cette, décision, le Gonaeil statue sur les
crédits EUiTaots :
Au cours du Tote de ces crédits, diverses obser? atione oat
été présentées.
M. RéRQier a signalé Tinsuffisance de Pallocation Ute A la
seus-piéfecture de Tonnerre pour secours de route auxindi-
genu.
M*Bannerot aréolamé la suppeesslon de la subTcntion de
ivOOO Cranca accordée à Pimprimeur de Và$w%airé départemm-'
toi. Ap»èi UA échange d'ol>serv«ttions, cette proposition n'a pas
été adoptée.
M. Mathé a proposé de ne p^us dooner de subTention qti'à
la Soelété dea sciences bistoriques et naturelles d*Auxerre et
à la Société médicale do TYonne, et de supprimer les alloca-
tions faites aux S< ciblés de Sens et d'A^allon, donc il ne
coateste pas les mérites, mais il y a avantage, selon lui» à
concentrer les éludes dans une seule sociéié. — Adopté.
Sur la proposition de M. Bonnerot et après les obsertations
de M.BIbièMre, le Conseil ajourne le vote des 900 frircs alloués
depuis plusieurs années à l'école primaire ouiiérieure de filles
de Bléneau. M. Tlnspecteur d'Ac«démie ^era invité par M, 16
Préfet à Caire un rapport feuccmct sur la situation des écoles
{>ricnaires supérieures installée» dans le département, pour
a répartition à faire du crédit qui serait accordé.
M. Roy présente un rapport relatif au reboisement des
terrains incultes. Il exprime le legret de ne pouvoir accoider
de subventions aux communes qui voudraient entreprendre
le «reboisement. ^ Adopté.
Le Conseil adopte trois rapports de M. Pignon.
Le premier propose rinscription au budget rectificatif d'une
sooMne de 6.784 fr. S9, pour complément des dépensels des
aliénés en 18d0 et 1881. - Adopté.
Le deuxième inscrU au même budget une somme de 496 hi
30, pour ie transport des voyageurs indigents en 1880 et 1881.
— Adopté.
Bi le tiolsième propose de voter un erédit de 4S8 fr. 76 pour
les dépensée des enf mts du premier âge en I880 et 1881. -«
Adopté.
M. Foll!ot au nom de la première commission, présente un
rapport qui, aux termes du décret du 24 Juin 1858, règle â
605 £r» 21 la part de la pension à allouer a M°^ vt^uve Bagou
pour Tannée 1682 et liquide à 995 f.*. le montant de sa pen^
sion annuelle pour les années suivantes, jusqu'au décèd de la
titulaire.
M. Pérouse lit un rapport relatif à une rectification du die-
min de grande communication n^ 87 A la limite des départe-
ments de rYonne et de la Nièvre» aux termes de ce rapporti
le Conseil déclarei persister dans ses délibérations précédentes
luloilse Mv le prifet U i «.a o poofsuiffa l«ft tntvtuz enif»-
prlb en exécatloft de ees^déJlbérmUons.
M. Mathôappuie les expUcatlonfi et les conclualons du rapport
qai sont adoptées.
M. le Préfet est incité i f4ire coDDalire, par dépdclie télégra-
phique, celte décision au GoDFell géDéral de la Nièvre.
M. Durand-Désormeauz présente deux rapports portant
fiiatiou des rontiogents communaux et du tarif des profita-
tlons pour 1883. — Adoptés.
M. Martenoc donne lecture de trois rapports :
Le premier propose rinscriptiond'uu crédit de 2^00 fr« pour
entretien de casernes de geDuarn^erie. — Adopté.
Le deuiième, Tinseriptlon d'uoB somme de 636 fr. 30 peur
réparations à la sous- préfecture de Sens. — Adopté.
Le- troisième» riascripUon d*une aomme de 275 fr. pour
Texécution de di ters travaux dans la sous-préfscture d'ATailon.
— Adopté.
M. FUadin présente le rapport sur la station agninomi<|ae.
Il lègle à 6,000 fr. en recettes et en dépenses le budget de
G6t établisaemeD^ dans Lss conditions indiquées au npport*
Sur les oba<frv«tiona de M. lePréfdt, le traitement au pro-
fesseur dief de servifie est élevé de 2,000 à 2.500 fr.
M. Duguyei rappelle que Tintention du Conseil a toujours
été de fusionner la SUntion agronomique avec TEcole. d'agri-
culture de l'Yonne.
M. 10 Préfet répond que cette fusion ne peut pas ètre^aussi
cemplèie qu'on pasali le désirer, et que, notamment^ la
Station agronomique doit aruir son budget spécial rattaché
pour ordre à celui de r£cole d'agriculture dont il formera un
chapitre spécial. Il y a lieu de lenir compte des mcëures donA
radmiaistration centrale réclame Texécutlon, si le Goosell
iréoéral Teut continuer à recevoir la subfen lion annuelle de
ê,000 fr. accordée par lE'tat.
Sur le, bénéfice de c^ obser f étions, les conclusions! du
rapport sout a^ioptéee*
M. Eugène Petit donne, lecture de trois rapports :
Le premier propose d'autoriser une réfection aux bAtlmeals
de Vaslledes aliénés. -• Adopté.
Le deujième accorde une dtmi-bonrse au collège de Jolgny ;
inscrit au budg» t une somme de 6,751 fr. pour i'entietlen de
boursee dans les lycées et collèges dn département, et délègue
à la Gomaiission départementale le droit de pourToir aux Ta-
ca9ces. — Adopté.
Le troisième rapport exprime le regret de ne pouToir, cette
année, accorder de bourses pour le collège de filles.
M. Bjnnerot Insiste pour le reuToi à la Gommssion qui dcTra
rechercher les Toles et moyens pour fdToriser, dèd cette année,
renseignement des filies.
M. Ribjère demande le reuToi au préfet.
M. le préfet rappeUe que lorsque la demande de orédlt pour
le créitlon de bourses lui est parvenue, son projet de budget
32
était en 'qoJlibre, et qu\ï lui a ^lé impossible de le modi-
fier. Il est UTorable'à la demande, mais les fonds lui ont fait
défaut.
Le Conseil prononce Tigournement.
La séance est le? ée.
SÉA.NCE DU 25 AOUT.
La séance est ouTerte à 2 b. 1/4.
M. le Pr^fôt assiste à la séance.
Ab&euts et eicusés MM. Brunet, Guichard, Houdaille.
M. Folliot, Tun des secrétaires, donne leciure du procès-
▼erbai. li est adopté après deux rectifications demandées par
MM Ribière et Bonoerot.
Le GoDReil adopte successivement les rapports suiTants :
De M. PiguoQ, deux rapports relatifs à la liquidation de la
pecslon Micbaut et au compte départemental ;
De M. Romand, buit rapports coDcernant: Modification des
alignements à Po^taubert; exécution d*un fosbé d*absalnlsbe-
ment à M >ntreal ; avant-projel de rect fication du cbemin de
Gourêon à Uhabhs ; élargissement du cbemin n^ 65. — id. du
même cbemin. — id. du cbemin n^ 93. — id. du cbemin n^
ll2 — id. du cbemin n^" 96.
M. Pérouse lit un rapport relatif à Talignement d'un cbemin
de grande communication n^ 9, dans la traverse de Malily-la-
Ville. — Adopté.
M. Flandin donne leciure d'un rapport relatif à iMn&tallatlon
définitive de l'école pratique d'agrlcuUurv sur le domaine de
la Brosse.
M. Régnier désirerait être renseigné sur la situation nouvelle
qui va être fiite à la station agronomique. Si le cbef de la
station, — station que le Conseil générai veut annexer à
Tagricuiture — est nommé par le ministre, il sera dans une
situation Indépendante et pourra refuser de faire le cours de
cblmie agricole à récole primaire, si on ne lui alloue pas un
traitement spécial. Et, dans le budget de cette école, on ne
paraît pas avoir pré? u le traitement d'un professeur de cbtmie,
dans le cas cù cet emploi ne serait pas tenu par le cbef de la
station agronomique. M. Régnier insiste pour connaître exac*
tement la situation qui sera faite à la station agronomique et
à son cbeff dans i'organiâation nouvelle de Tecolo pratique
d*ai?rlcviliure.
M. Fiandin rappelle que TEiat accorde une subvention
annuel le de 6,00u fr., a la siailon agronomique dont 11 se
ré&erte de nommer le directeur. Le Conseil général, voulant
auLOxer la station à l'école d'agriculture* a f «it demander au
minibtre, pour éviter toute confusion et des conflits ultérieurs,
de cbanger le titre de directeur de la station en celui de cbef
de serTlce. Mais ? oici la difficulté qui se présente. Le minls*
33
tère ne consent pas à payer le traitement du professeur de
physique et de chimie de l'école d'agriculture, parce que,
dlt-U, cet emploi se confond arec celui de directeur de la
station agronomique, de sorte que la subTention de 6,000 fr.
allouée par TËtat, se trouvera réduite k 3,500 après prélève-
ment de 2,500 fr. pour le traitement d*un professeur de phy-
sique et de chimie. Il suffit, pour lever cette difficulté,
d'obtenir du ministre de désigner un chef de station agrono-
mique qui soit, en même temps, chargé du cours de physique
et de chimie k Técole pratique. M. le préfet reut bien faire des
démarches auprès du ministre pour atteindre ce but.
M. le Préfet explique que, dans la pensée du ministre, le
traitement du professeur de chimie et physique à l^ole pra-
tique doit se confondre avec le traitement du chef de serrice
de la station agronomique. Le ministre de Tagriculture n*a
pas hésité à accorder au département de TYonne un.lchiffre
eleve pour le traitement du personnel enseignant de son
école, t)t il serait difficile d'en obtenir davantage. Il n*y a pas
à redouter que le titulaire de la station agronomique refuse
de faire des cours de physique et de chimie, à l'école d'agri-
culture, car on en fera une condition de sa nomination.
M. Duguyot réclame la fusion de la station agronomique
dans l'école pratique d'agriculture pour qu'il n'y ait qu'une
seule direction, celle du directeur de Técole.
M. Fiandin répond que tout le monde est d'accord £ur ce
point. Les conclusions du rapport sont adoptées.
Il est procédé par le Conseil général k la nomination des
membres de la commission départementale :
Nombre des votants, 31 ; majorité absolue, 16. MM. Lancôme,
28 voix. — Régnier, 25 v. — Bonnerot, 24 v. — Romand, 22 v.
— Duguyot, 20 V. — Fiandin, 19 v. ^ Eugène Petit, 17 v., qui
sont proclamés membres de la commission déparlementale.
M. Fiandin. « Messieurs, je remercie vivement mes collègues
d^avoir bien voulu me donner un témoignsge de leur confiance,
mai»^ je demande humblement à me retirer de la commission
départementale, je crois avoir fait suffisamment mon temps.
Depuis douze ans que nous sommes réuunis, j'ai fait partie
de la commission départementale pendant onze ani. Je de-
mande absolument k être relevé de cette fouctlon que je ne
puis pas accepter dans les conditions actuelles. >
Par un vote k main levée et à l'unanimité, le Conseil refuse
d'accepter la démission de M. Fiandin, comme membre de la
commission départementale.
M. Fiandin persistant dans sa décision, le Conseil renvoie au
lendemain pour se prononcer sur cette décision.
Il est procédé à l'élection de trois membres pour faire partie
du comité de surveilUnce et de perfectionnement de Técole
d'agriculture.
Sont nommés au premier tour du scrutin, M.'de Fontaine,
par 27 voix. — M. Duguyot, par 22 voix, et au troisième tour,
M. Romand, par 18 voix.
1883 3
34
M. le président lit le projet de deux yœoz relatif à U publia
cilô des séances des conseils municipaux et Torganisatlon des
CûûseilB cantonaux. L^urgence est déclarée et la discussion est
apporte.
M. Bonnerot.— a Messieurs, je ne Tondrais pas que nos hono-
rables collègues pusfeent ae tromper sur l'étendue et la portée
de notre vœu. Nous ne demandons pa^i et, pour ma part je ne
me serais pas asbocié à un tqbu de cette nature. — Nous ne
demandons pas TautoDomie communale que je considère
comme imposbible. Nous di^miudons Textansioa des libertés
et fr^nchmes municipales, dans un sens qu'il ne nous appar-
tient pas de dôtermner, — c*e^t Taffaire du législateur. —
Nous voudrions obteuir des lois plus hbôraies, plus fatorables
à Ttxtension des libertés des communes ; nous Tondrions Tolr
débarrasser ces communes de nombreuses eutraTes qui, à
notre aTis, arrêtent la Tie municipale, Toilà ce que nous
demandons et non pas Tautonomle de la commune qui nous
parait une mauTalse solution dans Tétat actuel des cboses.
a Je n'entrerai pas dans la question de détail, ce qui m'en-
traînerait trop loin, et puis nous ne sommes pas une chambre
législatiTO. Si notre tobu ét&it pris en considération, il pour-
rait èire reuToyé a Fexamen de la commission d'organisation
municipale nommée par la Chambre des députés et notre but
serait atteint. >
M. fioudard désirerait connaître quelles sont les franchises
municipales réclamées par M. Bonnerot.
M. le Pré&ident appuie l'observation de M. Boudard, parce
que, dit-:l, les vœux qui sont fv/rmulés d'une façon générale
présentent le danger û'ètre mtcrprètéa d'une façon contraire
au sentiment de ceux qui les ont formulés. Ainti, on demande
rexteosion des libertés» muiicipales en proposant de donner
la publicKé, par la Toix d'afdchage à la porte des communes,
des délibérations des cons ils municipaux. Or, cette proposi-
tion est moins libérale que celle qui a été déposée è. la Cham-
bre des députés et qui demande la publicité ues séances des
conseillers municipaux.
M. Durand Désormaux demande la parole pour déTelopper
la pensée des auteurs du ^œvi. Nous aTons, dit il, formulé un
Tceu dans Tintéièt de l'émancipation de la commune et de la
publicité des délibérations des coosi ils municipaux. Si je n*ai
pas réclamé la publicité même des séances de ces conseils,
c'est parue qu'elle ebt presque impossible dano la pratique,
TU Texiguité des salles des bôances. Les populations réclament
un moyen facile de connaître les Totes de leurs mandataires,
et ce but pourra être atteint par la publication et Tafâcbage
des délibérations des conseils municipaux. Il n*en résultera
pas plus dMnconTénients que pour la publicité donnée aux
séances des conseilb généraux.
En ce q 1 touche le tobu sur rémancipation des commu-
nes, M. Durand-Désormeaux rappelle que, dès 1864« il Ta récla-
mait de manière à permettre aux communes d'administrer
35
leur patrimoine comme elles rentendraient. I] fait l*Uatoriqiie
de la question de la tatelle des communes sous les constltu*
tiens û6 Tan III, de l'an YIII, et sous le premier et le second
empire ; il conclut en demandant plus de lil)ertô pour les
communes dans Padministration de leurs biens et la publicité
des conseils municipaux.
M. le Président expose au conseil qu*il parait résulter des
explications de M. Durand-Désormeaux que les termes un
peu vagues de sa proposition relatlTe aux franchises muni*
clpales ou ^ Témancipation progressiTe des communes, se
réduisent d'abord à la publicité dps délibérations des conseils
miînicipaux par voie d*a(ilche à la porte des mairies, et,
ensuite, au retour à une législation antérieure, législation
qui n'a peut être pas été suffisamment exposée par M. Durand-
Désormeaux, et qui consisterait surtout dans la suppression
de la tuteîle des communes, non-seulement de la tutelle admi-
nistrative, mais enc' re de celle par des conseils spéciaux,
ainsi qu'elle était organisée par un projet de loi sur lequel le
précédent ministre de l'intérieur se proposait d'appeler les
déilbéralionsdes conseils généraux.
M. le Pié-ident rappelle qu'à une précédente séance, on a
déposé un vœu tendant à ce qu'il soit donné suite au projet
de création des conseils cantonaux ; il propose de joindre ce
vœu à celui qui vient d'être exposé par M. Durand-Désor-
meaux et qui aurait pour effet d'affranchir les communes de
toute espèce de tutelle. Il y a une connexion évidente entre
ces deux propositions sur lesquelles le Conseil pouriait se
prononcer par une seule délibération.
M. Banncrot demande le renvoi des deut vœux k la 5* com-
mis^ion.
M. D'ihou propose le renvoi à une commission spéciale. Le
Conseil adopte cetie prop siion et il df ci^ie que la nomlnati< >n
de cetie commission, composée de cinq membres, aura lieu
demain.
M. KUndin lit un rar^port concluant au vote d*un crédit de
1.000 fr. pour fr«ib dtf t« urbéf6 du p^'fe^6tur départHUiental
(l'a»r uUure.
M R***fui«*r (1éir*rat Air*- rf n^'»isr' é t^nr '#»« d ff»re'»ti»B
>oiiim»* que lo «h M. F 6» «ir e bu-lg t 1 ^ E »« « t h It*
b dj^»" d • »»*t»'tf,. ut • . il «^ i rof f»**»ir a i'^C'»V m «nalp, {► i'
à ►»o d gr CL *u** <li#'«'i**r >• la H atl «r .»g •» '«mitiu —
Mt.atiuu 4 i f ô' »- m difl«^e . b» • »* .. i — • i ir .. u^
Cuiferts c. r »g ici> • . Ce i t U d ^ o«^' pal' u- bi ii n li-
bre*»- »i P' ur i\ nu p'ilN»" m V"' p te'M.» ' ^C » ♦* '•
r» m r y t'I e r- » ^ i u i ^ i ^ a f4 »- M F 6 % j ^
la fu iiM* «le \* s ^i' > >(f' ' ' •■ q • 'l<i*.î* <• i .• • .n**
d'a^'lultiiT ?i. 1,000 tr.«l i.' . u d m^hd^ t'i -r pt i ^
hu Iget dn 8S3 H. -r f 41-' d ir i*e«* . - d- ^ r-
au^tue t«Uuij xU '1 '.truixuti > 1 tri i rni u* . <* i f
j«erv n d- •-• ftirtti»n k/»"'!!'» 'qu t L'4 ri» » r* i»- n* -i '
M Fvôx d'ô ovaiw à 7/ UO f. ; c h tf c ra-t l a g -c ou
1
36
diminné par suite da la nouTelle organisation de la station et
de récole d^agricuiiure ?
M. Flandin répond qu*ll faut distinguer entre la chaire dépar-
tementale d'agriculture et la station agronomique. Si M. Poix
drmeare chargé de U chaire départementale, il doTra, à ce
titre, faire des conférences à l'école Eormale et des tournées
dans les communes. Ces tournées sont rétribuées par une
allocation de 1,000 fr. qui, jusqu'ici, n'a pas été discutée, et
dont le maintien doit être adopté par le Conseil.
M. Régnier ne se trouvant pas suffisamment éclairé, propose
Tajournement du vote du crédit de 1,000 fr. jusqu'à la session
d'aTril, c'est-à-dire au moment où le Conseil connaîtra exacte-
ment la situation du chef de serTice de la station agronomique
et quelles dépenses il en résultera pour le budget départe-
mental.
M. le Préfet entre dans des explications desquelles il résulte
que la nouTelle organisation do la station agronomique et de
récole d'agriculture ne pourra qu'amener une diminution de
traitement pour le directeur de la station. Il indique quMl est
nécessaire de roter le crédit demandé, scus peine de dôsor-
ganiser un service utile et dont le département cçt d'ailleurs
tenu de faire les frais.
M. Riblère fait remarquer que l'ajournement c'est au fond
la suppression des 1,000 fr., puisque le Conseil Tote en ce
moment le budget de 1883.
M. Régnier répond que les 1,000 fr. pourront être rétablis
en aTril prochain, lorsque le Conseil sera mieux renseigné.
L'ajournement n'est pas prononcé et le Conseil inscrit le
crédit de 1,000 francs au budget de 1883.
M. RaTeau présente un rapport proposant le yote d'un
crédit de 95 fr. 05 pour l'éclairage de la caserne de gendarmerie
de Tonnerre. — Adopté.
M. B:>udard lit le rapport sur le compta d'emploi du fonds
d'abonnement. — Adopté.
M. Martenot donne lecture d'un rapport sur l'entretien delà
BOUS préfecture de JolgBy. Le crédit à inscrire au budget
s'élèTe à 2,322 fr. 87. — Adopté.
M. Bonnerot propose, en outre, le Tote d'une somme de 400 fr.
pour achat de rideaux pour la sous-préfecture de Joigoy. Ces
400 fr. seront prélevés, s'il est possible, sur les fonds libres
du budget de 1883.
Sur la proposition de M. le baron Briocard, et après les
obserTations de MM. Raveau. Rtbière, Mathé, le Préfet, le
Conseil décide de renroyer à l'examen de la \^ commi&bion
toutes les demandes de crédits émanant des diterses commis-
sions ou de l'initiative des membres du Conseil, et qui ne
seront pas prérues dans le budget présenté par le préfet.
M. Martinot lit un rapport concluant à l'inscription d'un
crédit ae 70( fr. pour l'exécution de différents traTaux à la
prison d'Arallon. — Adopté.
M. le baron Brincard lit trois rapports : Le 1*' propose
37
d'augmenter de 100 fir. les gages du jurdioier de la préfecture.
Adopté. — Le 2°** autorise le préfet k renouTeler les dlTorses
£olices- assurances contractées par le département. Adopté.—
>e 3b« autorise M. le Préfet k traiter dans de certaines condi-
tions pour le renouTellement du bail de la caserne de Saint-
Fargeau. — Adopté.
M. Ihiché lit Êon rapport sur le service des enfants assistés
dont les conclusions sont adoptées après dlTorses obser-
Tations.
M. Dugayot prend acte de la suppression de la prime autre-
fois accordée pour encourager la Tsccinatlon qui ost pratiquée
aujourd'hui sans résistance.
Il critique Tlyement la disposition du règlement qui permet
d'employer exclusiTement en yètements de première commu-
nion les 50 fr. qui sont attribués aux enfants assistés à Tâge de
i2 ans. Cette somme aurait une meilleure destination, selon
lui, si elle était employée en fêlures.
M. le Rapporteur répond que la première commission n*a
rien à voir arec la di tribution de 50 fr., distribution qui
coïncide seulement avec l'époque où les eofants entrent en
apprentifisage et font en même temps leur première com-
munion.
M. Daguyot propose ia (suppression, soi] s forme defœu, du
mot première communion dans le règlement, de façon que les
enfants assistés recoTront tous une allocation de hO fr., qu'ils
aient fait ou non cette première communion. Ce tobu est
adopté.
M. Huriot propose de n'allouer les 50 fr. aux enfAnts assistés
qu'au moment où ils sortent de chez le nourricier pour entrer
en apprentissage. — Adopté.
M. Daché propose de transformer Tallocatioa en argent en
Tètures. -- Adopté.
M. le Préfet désire répondre à quelques considérants du
rapport. M. Duché, dit M. le préfet, se préoccupe de la situa*
lion qui a été faite au service des enfants assistés par la sup-
pression m )mentaoée du bureau d'admission d'Auxerre. Cette
préoccupation est toute naturelle, l'administration l'a égale-
ment éprouTée. La situation actuelle n'est que temporaire. Le
préfet s'est occupé de reconstituer le bureau d'admission et,
tout d'abord, 11 a préparé une refonte du règlement qui est
déjà fort ancien, puisqu'il date de 1861. Un nouTeau règlement
a été rédigé de concert avec l'inspecteur des enf«Dts assistés,
et tfoumis à M. le ministre de Tintérieur. Le ministre a engagé
à surseoir jusqu'au TOte prochain de différentes propositions
de Ici sur la matière. M. le préfet pense obtenir de M. le
ministre qu'il reviendra sur cette décision, parce qu'il y a
urgence à réformer un règlement dont un certain nombre de
dispositions ne sont plus applicables ou ne répondent plus
aux exigences de la situation actuelle. M. le préfet explique
qu'il a cherché k faire disparaître du nouveau règlement
toutes dispositions qui seraient de nature à froisser de légi*
timee susceptibilités en matière de liberté de conscience.
38
Un point non moins Important consisUit à mettre ce règle-
ment d*«ecord a?ec la loi n uvelle qui impose l'obltgatlon da
renseignement primaire juhqu*à 13 ant<. M le prefei estima
que ce ëervice de renseigiiemetit sera ahsuré par .'adoption
des propofiiiiODs conieiiue» au rapport et à la mise à exé-
cution du nouveau lè^iemmt. M. e prtf^i sj utr-, en réponse
à une phrase du rapptrt, que la res^obsab ii^ô ij*a pas été
déplacée par la modiûcatioo ir^nstuiie du bervii-e des eufants
aB^i^téH. La res,.'0. bsbiiiié tsi toujourb là où ell- était. Le
bureau d'admis Bion oWt q .'un c« mité cmbuitatif I< donne
certaint-mcni a l'adm nlsi ration d'unies a^lt» dont celîe-ci est
htureu^e iie profiter, alai^, c'est elle qui iiécide et q\.l, par
coDS<>quent, a la lObponbabil.ié. Il y a eu supprefsioo momen-
taoët^ du f uciiOLinemeut d'uue iust^ tu ion qui n'est pas
reconn e léga em^nt, qui L'a rit^n d'offioiel, ei q il, d'ailleurs,
est itic nn e dant) un graud ombre i»- *ép«i ^emeuts. Mais
cttie dibpuBliion n'a pa> *u p'Ur «ff i de depi«c« le» lespon-
babimes. Si le c«>q«»-11 Tt'ut bi'-n voier les ropositioiis budgé
talret» qu> ni bOut soumibeb, M. le préfet se trobv* r<i en
me^u^e de promul^Uf^r le i ouve^u rèKit^mert et d*- réo ga-
niser e bureau aussitôi qu'il auraobieuu Tapprobatioii miuiS'*
té telle
M. Riblère exprime l'espoir que les noureaux projets de
réorganisation du serTice des enlaiits assistés anooncé par
M le piéfet ne portent aucune atteinte aux pouTolrs que les
conseils généraux tlenneDtde la loi de centralisation Traiment
sérieuse du 10 août 1871 . M. Riblère eogage .e conseil à réseryer
son appréciation jusqu^au moment où le nouteau projet de
règlement aura éié déposé.
M. Ernest Petit présente un rapport proposant d'autoriser
M. le préfet à f<«lre faire par M. Tarchitecte du département
une étude nou? elle de l'aménagement de l'école normale de
garçons.
M. Jaial indique que des mesures urgentes doitent être
prises en ce qui concerne le dortoir de l'école. Il signale cette
situation à li. le préfet.
Les conclusions du rapport sont adoptées.
M de Fontaine lit un rapport proposant de supprimer, tu
la situation budgétaire, Tallocation de 1,200 fr. qui est faite
depuis 9 années au jeune Gadoux, et de continuer la subren-
tion accordée au jeune Moret.
Dans un second rapport, M. do Fontaine propose au conseil
d*aIlouer 600 fr. à chacun des jeuues artistes Despradelles et
Guillot.
M. Mathé attaque très-Tivement la proposition de suppres-
sion d'allocation à M. Gadoux. Il rappelle le^ mérites de ce
jeune artiste qui après sTOir été l'objet du bienTeilJant appui
du conseil général pendant 9 années, est à la Teille de terminer
ses études. Il a encore besoin de la subTontlon pendant une
pemlère année; le conseil ne Toudra pas, en la lui (suppri-
mant, risquer de IVrèter dans sa carrière. M. Mathé indique
39
que le conseil a eerri nne pension pendant plue longtesips
an jeune Peynot, dont il n'a en qu*à se loner.
M. Ernest Petit réclame }a continuation de la subTention an
jeune Paqueau dont le nom ne figure pas sur le rapport. Le
conseil décide que cetie subTention sera continuée pour 1883.
M. Régnier estime que lorsqu'on a souienu un jeune homme
pendant 9 annéei<« on peut songer à encourager les débutante
qui sont dlgnee, à leur tour, de reccToir les allocations dépar-
tementales. Gea allocations sont robtreinles et le conseil doit
Teiller à en faire une répartition équitable.
Après un échange d'obserTatlons nombreuses, le conseil
Tote par division Eur les différentes subTentions.
Le conseil n'iuf^crit pas au budget la subTention de 1,200 fr.
en faTcur de M. Gadoux, Il maintient les subTentions pour les
jeunes Moret et Paqueau, TOte 600 fr. en faTeur du jeune
Despradelle et ajourne en ce qui concerne la demande de
subTention faite pour Guillot.
La séance est le? ée.
SÉANCE DU 26 AOUT.
La séance est ouTerte à 9 h. 1/4.
M. le Préfet assiste à la séance.
Absents et excusés : MM. Bronet, Gulchard, Houdaille et
Flandtn.
M. Pignon, l'un des secrétaires, explique au Conseil qu'en
raison du rapprochement inusiié des deux séances de Ten-
dra di et de samedi, et de la longueur exceptionnelle de la
séance d'hier, le procès-Tcrbal de cette séance ne peut pas
être lu ce matin. Les secrétaires sont donc dans la nécessité
de demander l'autorisation au Conseil, sous la responsabilité
du bureau, de régulariser les procè8-Terl>aux des séances
d'hier et de celle qui s'ouTre.
M. Baudoin lit un rapport proposant d'accorder dlTerses
pensions, dites pension^) Napoléon, en faTeur d'anciens mili-
taires pauTres. — Adopté.
Le Conseil adopte également le rapport de M. Duché
établissant le budget du Dépôt de mendicité.
M. Riblôre lit un rapport concluant à l'allocation de diTerses
sommes à donner par TEtat aux communes pour construction
de malsons d'écoles. «- AdoptA.
Sur le rapport de M. Merlou, le Conseil arrête la liste des
membres du jury spécial appelé à régler, le cas échéant, les
indemnités dues par suite d'expropriation pour cause d'utilité
publique.
M. Merlou donne ensuite lecture d*un rapport proposant
l'inscription au budget d'un crédit de 1,000 francs a répartir
également entre les sociétés musicales et orj^héoniques et
les seeiétés de tir.
40
M. Laubiy critique eette demande de crédU« dont Texl-
galté ne permettrait pas d*accorder plus de 30 à 40 francs à
chaque société intéressée.
M. le Préfet demande le maintien du crédit de 1,000 francs.
La critique de M. Laubry, dit-il, serait fondée si la Com-
mission départementale défait répartir également la subTcn-
tion entre toutes les sociétés pour leur constituer, en quelque
sorte, une rente annuelle, mais les allocations ne seront faites
qu*à titre d'encouragement, selon les besoins deslsociétés et
surtout pour les aider à se former.
M. le Préfet termine en insistant sur Tutilité des sociétés
musicales et de tir.
M. Durand-Desormeaux propose d'accorder la subrention
entière de 1,000 fr. aux sociétés de tir.
M. Bonnerot appuie cette proposition.
M. Dagoyot rdclame au moins la moitié du crédit en faTeur
des sociétés musicales, dont rinfluence a d'heureuses consé-
quences dans les campagnes.
Après diverses obserfations, le Conseil adopte les conclu-
sions du rapport, qui répartit également le crédit de 1,C00 fr.
entre lea sociétés de tir et les sociétés musicales et orphéon!-
ques.
M. Roy lit un rapport relatif aux sociétés de secours mu-
tuels. — Adopté.
M. Roy lit également un autre rapport concernant une
loterie de la Société des amis des arts de T Yonne. — Adopté.
M. de Fontaine donne lecture d'un rapport qui conclut à
rallocatlon en fa? eur des sociétés agricoles de i*Yonne d'un
crédit de 10,450 francs par le Département et de 9,500 francs
par TBUt.
M. Dethou serait d*aTis d'accorder une forte subvention à
une société centrale d'agriculture, mais il coui^idère comme
complètement inutile la répartition d'allocations à de petites
sociétés sans influence.
M. Bonnerot appuie, par des renseignements, robseryation
de M. Dethou. Il demande la suppression du crédit.
M. Rapin défend l'utilité du crédit. Il n'y a pas un seul dé-
partement en France, dit-il, qui n'accorde des subTentions
aux sociétés agricoles.
M. de Fontaine partage ropinion de M. Rapin, et il réclame
le Tote du crédit.
M. Duguyot explique qu'il veut employer utilement, effica-
cement les ressources départementales. Il faut que ces res-
sources encouragent la science et non plus l'empirisme, qu'il
faut laisser disparaître. Il a été d'avis de doter généreuse*
ment l'Ecole pratique d'agriculture que vient de créer le
Département, et il croit que c'est de ce côté que doivent se
porter les efforts en faveur du développement de la science
agricole.
M. de Fontaine fait remarquer que, si le département n'ac*-
corde aucune subvention, l'Btat supprimera, de son c6té, ses
allocations.
41
M. Mathô est d'atls qu*oncoQUiitieà encourager les Sociétés
agricoles.
MM. Dethou, Bonnerot et Daguyot propoeeut ]*amendement
aoiTant :
Le crédit demandé par le rapport sera réduit à 2,000 fr, les*
quels seront uniquement aupliqués à la Société centrale d^agri-
culture. Il y a une demande de scrutin signée par MM. Bon-
nerot, Duguyot, Régnier, Laubry.
Ont TOté pour U réduction du crédit à 2,000 fr. & allouer
A la Société centrale : MM. Laubry, Régnier, Merlou, Bonne-
rot, Duguyot, Detbou, Roy.
Ont Toté contre : MM. Folliot, Massot, Ribière, Lancôme, de
Fontaine, (\e Tanlay, Pérouse, Eugène Petit, Baudouin, baron
Brincard, Rareau, Ducbé, Martenot, Durand - Désormeauz^
Rapio, Matbé, Lepère, Louis Pignon, Rétif, JaTal.
Abbents par congé : MM. Flandin, Gu«cbard, Biunet, Hou-
daille.
Absents au moment du Tote: MM. Boudard, Romand,
Goste, Hnriot, Bonsant, Ernest Petit
Résultat du scrutin public : 7 pour Tamendemeiit ;20 contre.
L'amendement n'est pas adopté.
Le Conseil adopte ensuite les conclusions du rapport qui
tendent à attribuer, comme précédemment, 10,450 fr. de sub-
Tontions aux Sociétés agricoles centrale, d'arrondissement et
de canton.
Sur les rapports de M. Eugène Petit le Conseil crée dif ers
emplois de surreiUants à rAsile des aliénés et ajourne une
demande d'augmentation de traitement et une demande de
secours.
M. Martenot lit un rapport relatif à diverses réparations à
faire dans la prison de Joigny. M. le Préfet demandait un
crédit de 873 fr. 39, la Commission propose de le réduire à 701
fr. 13, parce que l'urgence de quelques-uns des travaux à
effectuer ne lui a pas été démontrée.
M. le Préfet explique la nécessité d'entreprendre les trayaux
indiqués dans son rapport. Il n'en résultera d'ailleurs qu'une
augmentation de crédit de 172 fr.
Le Conseil, modifiant le rapport de la Commission, adopte
le rapport de M. le Préfet.
M. Martenot présente un rapport ouvrant les crédits néces-
saires au casernement des brigades de gendarmerie. — Les
conclusions en sont adoptées.
Le C:>n8el1 remet à statuer, à la fin de la session, sur la
démission de M. Flandin, comme membre de la Commission
départementale, que le Conseil a refusé d'accepter.
M. Ducbé lit un rapport £ur la translation du Dépôt de
mendicité. Il conclut à l'ajournement à la session d'avril de
la décision à intervenir au sujet de la translation, propose de
confier a la Commission départementale le soin d'accélérer
lefc éludes pour la procbaine session et de voter, par prévi-
sion, les premières dépenses afférentes à rapproprlation et k
rinstallaûon du Dépôt, soit une somme de 6,906 h* 91 .
42
Sur une question de M. Régnier M. le rapporteur explique
gu*ll ne s'agit pas de charger la Commission départementale
de prendre une décision sur la question de la translation,
mais seulement de TluTlter à étudier les nouTeaux projets.
Sans combattre les conclusions du rapport de la Commis-
sion, H. Massot s'étonne de Ténormité du chiffre qui a été
prononcé relativement à la nouTelie installation du Dépôt
de mendicité. Il indique qu'on pourrait se procurer, à Auxf rre
même, moyennant un loyer de 1.200 fr., et dans un délai rap-
proche, un bâtiment qui remplirait lea conditions nécessaires.
M. Massot rappelle qu'à la session d'avril dernier le Conseil
a décidé le maintien du Dépôt de mendicité dans le départe-
ment de TTonne.
M. le Rapporteur répond que le mot translation, dont il s'est
servi dans son rapport, ne signiflf) pas translation hors du
département. La déci.vioa antérieure du Conseil reste entière.
M. Pignon insiste également pour qu'on n'oublie pas cette
décip on du Conseil.
M. DHh>u filt remarquer que, pulsqpi'il ne pouvait être
question de la trant^latlon du Dépôt de mendicité hors du
département, 11 n'y avait pas Heu de parler, dans le rapport,
du Dé( ôt de mendicité de Beangency (Loiret). Les conclusions
du rapport sont adoptées dans le sens des observations qui
viennent d'être présentées.
Sur le rapport de M. Rapin le Conseil ajourne, faute de ren-
seignements, une demande d'indemnité de logement faite
par divers professeurs de TEcole normale.
L% séance est levée et renvoyée, suivant décision antérieure
prise parle Conseil, au jeudi 31 août.
SÉA.NCE DU 31 AOUT.
La séance est ouverte à 4 heures.
M. le Préfet assiste à la séance.
Absents et dûmentexcusés : MM* Brunet, Houdaille, Flan-
din, Guiehard, Raveau, Merlou, Romand, Mathé, Brincard,
Huriot, llartenot, de Tanlay, Javal.
M. le Président renvoie à la 5« Commission une communi-
cation de la Société nationale centrale d'agriculture.
Aucun membre du Conseil ne présentant d'observations sur
les procès-vérbaux des deux dernières séances, qui n'ont
pas été lus, mais dont la régularisation a eu Heu par les
soins de MM. les secrétaires, M. le président les déclare de
nouvi-au adoptés.
Il est donné lecture au Conseil d'une lettre de M. Flandin
gui annonce persister dans sa démission de membre de la
ommission de permanence. Il sera statué à son remplacement
dans la prochaine séance.
M. le Président invite ensuite le Conseil k procéder à la
43
nomination d une GommiB6ion qui Mra chargée d*ezaminer
deux TOBOX à pen près consezes: I'ud» fut ehi relatif à la
créAilon et à 1 orgaDlBatloii de Cor sella canionaui, et, l'autre,
qui propose TaccrolBsement des f ranch ses munieipaleb et la
publication des délUbérations du Conseil municipal.
M. Lauhiy demande quVn raison de Timportanee de ces
diverses questions, la Gommifieion à nommer ne soit tenue
d'apporter ^oo rapport qu*à la sesion d^avril.
M. Durand-Désormeaux repousse cette proposition. I( croit
qu'on pourrait examiner avant la c'ôtur^ de la session
actuelle le tgsu sur les franchises municipales et la publicité
des délibérations des conseils municipaux, de manière à saisir
prochainemt^nt la Chambre des députas de ces questions.
M. Durand-Désormeaux insiste sur la nécessité d** se pro-
noncer proroptemoLt sur un vœu dont, selon lui, Toplnlon
publiq^se se préoccupe ▼ vement.
L" C Dhell décide qu ur «« seule Gonimi*-fion hera nommée
pour r xaiiteu d»t deux vœux. It est procédé a o tte i OQ>iiia-
iiou. A» rés irols tour-* e ^cruliIJ. s nt nommé r' rmbrt-h de
ceiti* Gumms-ion MM Durana Deborm^aux, Dut^jyot, Ja-
▼a', R g ter ^\ Huriot.
M 1 Préfet depohO sur le bureau divers do^t'ier8 d*»ffalres
rel «tiTeb à 'lOb demaudes de seciturs adressés à l'Etat pour les
édifices cummunatix. Ces dobsiert» sont ren? oyés aux 4* et f
commisbioDS.
M Pignon lit deux rappjrts : Le i^f accorde' un sursis pour
un Tersement à eCTecmer à la caisse des retraites ; adopté. —
Le 2* donne a^te à M. le Préfet de sa déc aratlon relative aux
comptes départementaux des exercices 1879 et 1880; adopté.
M. le Préfet dépose: i^ un rapport relatif à une circulaire au
sujet de TacquisUion, par les écoles d'un certain nombre de
cartes cantonaux; 29 un rapport sur la situation des écoles
et des établissements de renseignement primaire supérieur
dans le département. — ReuToyés aux commissions compé-
tentes.
M. le Préfet donne ensuite lecture au Conseil d'une lettre
de M. le ministre d'agriculture, aux termes de laquelle il est
donné satisfaction au département en ce qui concerne la
constitution de l'école pratique d'agriculture.
Le GoEseil donne acte à M. le Préfet de sa communication,
et il décide que le procès-yerbal de la séance témoignera de
ses sentiments enrers M. le ministre de l'agriculture, pour le
remercier des mesures qu'il a prises en faveur du départe-
ment de TTonne, sur les propositions de M. le préfet et de la
commission départementale.
M. Lancôme fit deux rapports relatifs A une réparation dans
les bâtiments de la préfecture et à l'entretien des bâtiments
des écoles normales d'instituteurs et d'institutrices. Adoptés.
M. le Président communique une lettre de remerciement
du Jeune DespradeUes, l'un des nouteaux pensionnaires du
département.
La séance est loTée.
44
PREMIÈRE SÉANCE. DU !•' SEPTEMBRE
La sé&nce est OQTerte à 2 h. 1/2.
M. le Préfet assiste à la séance.
Absents et excusés: MM. Brunet, Houdaille, Guichard,
Flandln, Merlou, Romand, Mathé, Rétif, Brincard, Hurlot,
Martenot, de Tanlay.
M. Folliot, ]*an des secrétaires, donne lecture du procès-
▼erbal, qui est adopté.
M. de Fontaine donne lecture de trois rapporte : i^ sur des
subTentioRS dem&ndées à TEtat pour maisons d*école, mobi-
liers scolaires et églises; adopté. — 2» relatif k Tacquisitioc
de carte) cantonales pour les écoles du département ; adopté.
— ^^ relatif à une circulaire de la Société centrale et na-
tionale ; adopté.
M. Pignon donne lecture de 9 rapports relatifs à :
Réparation au bâtiment de la sous-préfecture de Sens. —
Adopt<^.
Goaoplément des dépenses dee epfants assistés en 1880 et
1881, 10,308 fr. 28. - Adopté.
Réparations aux casernes de gendarmerie de ViUeneuTe-
sur- Yonne et de Saint-Fargeau, 196 fr.— Adopté.
Frais d'éclairage de la caserne de Tonnerre en 1878 et 1879,
74 fr. 75. — Adopté.
Construction d'une cheminée, bureaux de Tinspection d*Aca-
demie, 154 francs 05. — Adopté.
Frais d'illumination de la préfecture en 1879, 50 fr. 50. —
Adopté.
Mémoire Berthet, épicier, 16 fr. 45. — Adopté.
Travaux à la caserne de Tonnerre en 1879, 264 fr. 60. —
Adopté.
Mémoires de dlTf rs fournisseurs transmis par M. le sous-
préfet de Tonnerre.
Tou^ ceb cliififres »ont adoptés, fauf un chififre de 146 fr. 25
pour fournitureà de fleurs en 1879 et 1880 que la commission
propose de rejeter.
Le Conseil repousse ce crédit de 146 fr. 25.
M. le Préfet fait remarquer que cette dépende n*a pas été
faite par le sous-préfet actuel.
M. Pignon donne lecture de sept autres rappor;s :
Etablissements d'éttgôres et frais de transports des dossiers
dans la maison Oalloib. — Adopté.
Acquisition d*objGts mobiliers pour compléter rinstallation
du bureau du service des enfants assistés, 200 fr. — Adopté.
Frais et honoraires dus à M. Chrétien, ancien notaire à
Avallon, 60 fr. 22. — Adopté.
Honoraires dus à M. Girard, ancien notaire à Auxerre, 41
fr. 40. — Adopté.
Bourse du jeune Godard à TEcole de Grignos, 750 fr. —
Adopté.
45
Badgei de report de 1881. — Adopté.
Budget rectificatif départemental de 1882. — Adopté.
M. le Rapporteur fiit remarquer que le budget rectificatif
inscrit, en recette et eu dépense, la somme de 280,000 fr.,
montant de Temprunt à réftliser pour racqulsition de la Ferme
Kcole de la Brpase.
Sur la demande de M. le Préfet, et après la déclaration d*ur-
gence,le Conseil autori&e, à Tunanlmité des TOtants, Timpo-
Bltion de la commune de NaiUy , qui se refuse à construire une
école de hameau.
M. Régnier donne lecture de son rapport sur le serTlce
Ticinal.
Les conclusloos sont les sultan tes :
Approbation des comptes de 1881 et du budget rectificatif
de 1882 se soldant en recettes et en dépenses pour les chemins
de grande communication à 15,821 fr. 65, pour les chemins de
petite A 374,555 fr. 26.
Fixation pour 1883 dis dépenses d'entretien des chemins de
grande communication, de celles du personnel et des frais
généraux a 1,266,594 fr. 90.
Ces crédits comprennent une augmentation du salaire des
cantonniers qui doit relever leur traitement mensuel d'envi-
ron 5 francs. Autorisatloa à M. le Préfet de préleyer sur loi
reliquats du personnel une somme de 3,000 fr. au maximum
pour gratification aux agents les plus méritants.
Fixation à 318,099 fr. des dépentes à faire en 1883 pour tra-
vaux neufs sur les chemius de grAude communication.
En ce qui concerne les chemins ricinaux ordinaires :
Approbation des trafaux de classement révisés, par les
annétfS 1881 et 1882, lesquelles comportent en subventions
départementales une dépense de 343,365 fr. pour 1881 et de
165,321 fr. pour 1882.
Glat sèment des travaux de construction à exécuter en 1883
BUT les chemins vicinaux ordinaires lesquels doivent donner
lieu a une dépende de 1.435,335 fr.
Fixation à 23,0C0 fr. des frais généraux des chemins vici-
naux ordinaires.
Le rapport de M. Régnier est adopté sans discussion.
M. Pérousse lit un rapport sur les chemins d'intérêt local
intéressant le département.
Le rapport expose la situation des lignes projetées de risle*
sur-Serein à Laroche; de Joigny à Toucy, par Aillant et Beau-
voir ; de Gbàteau-Landon à Sens, par Ghéroy. Il fait connaître
les offres faites au département par la Compagnie des chemins
de fer départementaux, et qui peuvent se résumer ainsi :
Concession à titre définitif du chemin de fer de Tlsle-sur-
Serein à Laroche, dans le système de la loi du 11 juin 1880,
avec garantie à 5 0/0 du capital de premier établissement, fixé
à forfait à 70,000 fr. par kilomètre.
Concession à titre éventuel des deux lignes de Joigny à
Toucy et de Ghâteau-Landon à Sons, avec garantie d'intérêt
46
du capital de premier établiflïemelii, fixé à forfait pour la
première ligne à 66,eeo fr, et pour la seccMide à 57,000 fr.
phv kll. Le département resterait libre, pendant one période
de sept années, de construire ces deux dernières lignes aa
moment qai lui paraîtrait opportun, ou d'y renoncer défiolti-
yement. De plus, les trois lignes concédées seraient consi-
dérées comme solidaires, pour rapplicatioa des articles 13, U
et 15 de la loi du il jutn 1880, de telle sorte que les excé-
dants de recettes réalisées sur une de ces lignes Yiendraltui
en réduction des insuffisances constatées sur les autres.
Le rapport se termioe par un pr.»jet de délibération pro-
po3ant d'adopter les proposUlouf^ de la Compagnie des chemins
de fer départementaux et de concéder les trois ligneb à cette
Compagnie.
M. Roy demande que le Conseil soit d*abord consulté sur la
question de saTolr s'il y a avantage à coûâer à une seule et
même Compagnie l'exécution des trois lignes dont il est
question au rapport. M. Roy estime qu'en procédant autre-
ment que ne le propose le rapport, on pourrait établir tout
de suite, sans charges pour le département, la ligne du Tho-
lon. comprise entre AiiUnt et Joigoy.
M. Pérouse rapporteur, explique au Conseil les avantages
que présente le système adopté par la commission, a savoir
do faire exécuter les trois lignes par une seule Compagnie.
Toutefois, il ne s'oppose pas a la demande qui est faite par
M. Roy.
M. Dethou insiste pour que les projets de ligues à établir
neseboment pas à tenir compte de quelques intérêts parti-
culiers, mais des eervices a rendre a tous les cantons du
département.
M. Jav 1 exposa qu il suffirait de décider que le départe-
ment entend garder la liberté, quant à la liiirne de Joigoy
à Aillant, et c'ebt dans ce ^ens qu'il s'associe aux idées de
M. Roy.
Le Conseil décide, cinforméraent aux conclusions du rap-
T'^rt. q i»'. .Vxt*cuion de chemins de fer se- a coi>fié'j a Ube
C m^ ^ lie.
«I. R y de nani^ qu'une «nd^m- i é prop rtionaelle soit
«l'c r e 4\2\ i ); n ur qu t fa e- é ' ie^ uq> a vallée
is 1 h o, '^ risi { < o p p<» <i 'e f4ir p u< les 1 '^éuie i 8
lj.ï^' .inv<c.p^ «1 -:.'*!%*• X il N f il.e* d. Se eiu
M le ra.'»pt»rleu»- ié;>oua q>ie >i kH 6 udc:- Uiles pou»* le
projet du Tholou 80ut utilisées, les conc*'8-iunuttre> auront a
indemniser îe8 auteurs de c » etud-ë, mui^ il uy a pa-^ lieu de
faire lut rv^nlr le dép^rieme t tans le rè/ ecneut de cette
indemu'té — L^'S couclu-louh du ra, po i siut aiopiées.
MM ErnSht Petit et Folliut de.m<tadeot i impression du
rapport. M. P^roU'^e la croit inuiile pour un rapport qui est
pur*^m»nt techuique, et il a repoussa.
M. Rbiére tient a dire au Cuu eil que les troîs commissions
deb chomiub de fer départementaux «e sont réunies et qu^ellea
47
ont été témolos des efforts de M. Pjrouee pour obtenir des
demandeurs des coDcessions les meilleures conditions. C*est
grâce à ses obserTatlons judicieuses, à ses instances, que la
Compagnie a réduit de 66,500 à 66 000 fr. le prix de la cons-
truction du kilomètre. (Marques Q'approbation unanimes).
M. Massot lit deux rapports :
Le premier propose rluecrlption d*un crédit de 600 fr. pour
rinstallatlon nouTO le du serylce académique. — Adopté.
Le deuxième pro' ose d'inscrire un crédit de 1,120 fr. pour
les cobtumes de MM le^ juges au tribunal de commerce. —
Adopté, sauf rérlsion au moment du ièglement déûuitlf du
budget, en fin de eessioii.
M. Bonsant donne lecture de cinq lapportd :
Le premier propose de supprimer le crédit relatif aux monu-
ments historiques. — Adopté.
Le deuxième concerne dts trataux d'appropriation à TËcole
normale d*iiisti tuteurs. — Adopté.
Le troisième et le quatrièaie coDcernent Tentretien et le
mobilier de la Cour a^assiteâ et des tribunaux. — Adopté
Le cinquième propose rinscripllon au budget de dlTers
crédits pour rentretien des bâtiments départementaux. —
Adopté.
M. Ernest Petit lit un rapport sur Técole normale d'institu-
teurs dont rin9uffi8ance des bâtiments est notoire. Le rapport
conclut en demandant une prompte étude de la traublatlon du
plus important des établiSboments départementaux.
Les critiques de M. le rapporteur bont ylvement appuyées
par le GonselL
M. Massot partage ravis exprimé par le rapport ; mais il fait
remarquer que la translation de Técole oécessiiera une dépense
d'au moins 800,000 fr.
M. Detbou croit que ce chiffre est exagéré. II pense» toute-
fols, qu'il est nécessaire d*aTiser.
M. Hiblère estime que le moment serait favorable pour
emprunter à la Gaif^se des écoles la somme Déct'S^aire à la
construction et â rinatallation d'une Ecule normale dUubti-
tutrices.
M. le Préfet désirerait que le Conseil se prononçât d^ns le
cours de cette 6es>ion, sur la question de 1 Ecole Dormaie. Ou
gagaeralt beaucoup de temps, et il ebt urgei't d'abaudoDuer
le local actuel, ainsi que la si bien démontré M. Ernt^bt Prût,
rapporteur.
M. Bonnerot appuie les observations de M. le Préfet. Il faut
prendre tout de suite une décision afin de faire cesser u^e
sltu&Uon intolérable. Le Conseil peut autoriser M 1^ P.éfdt
â mettre au concours un projet d'écule n^/rmale pour 130 élèves
au moins. Ce projet serait soumis au Conseil â la session
d'août. On rinstalierait sur le terrain des More ux.
M. Javal rappelle que le programme â mettre au concours
devra être dressé par des pédadoRues, c'est-â-dlre par des
hommes spéciaux qui soient au courant des nécessités d'une
école normale.
48
Sor U proposition de M. Bonneroi on élimine, pour U
construction de Técole, un terrain situé près de l^A^ile des
aliénés.
Après dlTorses obaeryatlons^ le Conseil décide à runanimité
que la Commission départementde est chargée d'étudier, d9
faire dresser des plans pour l'installation de 120 élèfes au
moins et de désigner remplacement sur lecpiel sera construit,
à Auzerre^ Téole normale d institutrices ; d'entrer en pour-
parler ayec les propriétaires et de traiter arec eux, sUl y a lieu.
Le Conseil décide, en outre, que le projet de consiruction
sera mU au concours, dont les frais, primes et publicité seront
couverts par un crédit de 10,000 fr. à prendre sur le reliquat
disponible du sous-cbapitre XVII du budget extraordinaire
de Tannée courante et sur le crédit de 6,906 fr. 91 primitife-
ment affecté au projet de budget extraordinaire de 1883 aux
premiers frais d'inBlallatlon du Dépôt de mendicité.
Il est procédé à la nomination d'un membre de la Commis-
sion départementale en remplacement de M. Flandin, démis-
blonnaire.
Premier tour de scrutia, nombre des Yotants : 22 ; majorité
absolue : 12. Ont obtenu : M. Massot, 11 TOix ; M. Folliot,
10 TOlx ; M. Durand-Désormeaux, 1 toIx.
Aucun des membres n'ayant obtenu la majorité absolue, il
y a lieu de procéder à un second tour de scrutin.
M. Massot prie ses collègues, tout en les remerciant de
rbojÀneur qu'ils lui ont fait en le désignant, de reporter leurs
TOix Eur un autre nom que le sien, parce qu*il lui serait
impossible d'accepter les fonctions de membre de la Commis-
sion départementale.
M. le Président communique au Conseil la proposition sui-
Tante qui est faite par M. Duché et qui complète une précé-
dente décision prise par le Conseil, proposition d'allouer aux
nourriciers des enfants assistés parTeaus à leur treizième
année une récompense de 50 fr., à la condition qu'ils auront
donné aux élèves qui leur auront été confiés depuis leur
première enfance les meUieurs loins et Tinstruction nécessaire
pour la fréquentation des écoles. La récompense réglementaire
de 50 fr., allouée jusqu'à ce jour aux nourriciers, au sujet de
Tenfant âgé do 12 ans, serait transportée à Texpiration de la
13* année.
M. Duguyot appuie cette proposition, parce qu'elle fera
cesser un état de choses déplorable et qui consistait à donner
des Tètures particulières aux enfants qui faisaient leur pre-
mière commuion. Il ne sera plus question de première commu-
nion, à TaTenir, loisqu'il s'agira de la distribution des yètures
que les enfants assistés reccTront sans aucune distinction.
M. le préfet communique au Conseil tine dépêche du ministre
de rinstruction publique relatlTC à des travaux à effectuer à
TEcole normale de filles. Le Conseil TOte, à cet effet, un crédit
de 900 fr.
M. Pérouse, rapporteur, propose de donner acte au Préfet de
40
sa eommuiileation relatiTe à un yœu coneanmi las tiaraUx
des canaux du Centre. — Adopté.
M. le président rappelle la léfiHslation sor les attributions
du Conseil départemental des bâtiments civils» et, conformé-
ment a nne proposition du Préfet, décide que le Conseil des
bâtiments cItHs examinera, a ravenlr, les projets relatifs aux
bâtiments départementaux.
Le rapport sur l'Asile des aliénés, lu par M Eugène Petit,
est adopté,
M. Duguyot Ut un rapport sur les obserrations météréo-
loffiques, proposant rinscriptlon d'un crédit de i,lK)0 fr. —
Adopté.
M. Dagoyot lit un second rapport approuvant la demande
de sectionnement faite par les hameaux d Orgy et d*Auxon,
communes de GheTannnes et de Saint-BraLcher. Le rapport
ajourne, comme insufiSsamment établies, les demandes des
commuoes de Yaudeurs et de Saint-Gyr-les-Golons, et il
approuve le lapport du Préfet en ce qui touche Tapplication
des nouveaux états de population. — Adopté.
La séance est leTée.
2* SEANCE DU !•' SEPTEMBRE.
La séance est ouverte à 9 heures li2 du soir.
M. le préfet assiste a la séance.
M. Coste, Tun des secrétaires, fait Tappel nominal.
Absents et dumeuts excusés MM Brunet, H )udail1e, Oui-
chard, Fiandln, Merlou, Romand, Mathé, Réiif, Brincard,
Duché, Hunot, Martenot, de Taulay.
M. Custe demàbde la suppresblon d*un article porté aux
dépeoses faculiailves hur l'imprimé relatif au budget des
communes. C«t article est intitulé : « Subvention a Torphellnat
départemental. »
Un grand nombre de maires et de conseiU municipaux
supposeut que cet trphehnat. qui ebt dirigé par des congré-
ganlstcs, dans un tt- prll ciércal, reçoit une subvention du
département ti Ils croient devoir, de Itsur côté, voter des sub-
▼entlons. Cet orphoiiUAt oe reço t aucubo si b^entlou départe-
mentale, il y a Ueu d'en informer les communes par le bulletin
admiulstiatif et de rayer cette rubrl<](ViB bur Tlmprlmé adressé
aux maires. (Maïques nombreuses d'assentiment).
M. le Préfet répond que la demande de M. Coste a d^jà reça
satisfaction II a fêlt supprimer celte mention sur les imprimés
de 1883
M. Javal, au nom de la 4* commiFSion, lit le rapport sur le
compte des rec«^titftt ej des dépeofies départementale^ de 1 ins-
truction publique en it<81.
Uu passagr de ce rapport est relatif aux frais de publication
du buDetin de Tlnstrucuon primaire. Il eat alual conçu :
1883 i
Sur U pio;
conslrticlloQ
aliénas.
Après dlTer
![ue la Cornu
aire dresser
moins et de d
à Auzerre, l'i
parler avec le:
Le CoQseil '
eera alfi au ci
couTeiis par
disponible au
de l'année cot
ment affecta i
premiers frais
Il est procéi
fclon départen
falonnalre.
Premier toi
absolu» : 12.
10 TOtx ; H. C
Ancun des
y a tltsu de i
H. Uassot p]
rjioi.neur qa'lli
d II que
\ *■ *"'
p jrTices
.lemcnt
iiaïaa oe
Alson.
n'avait pas
,<:Qéra1, U. la
dB maisons de
^aelquefots à des
.Ion de cetta nature,
rapport, sans avoir
•*iHr enuùida l'admlnls-
A&e le détail des frais d'impres-
.•9 que lorsq e 1,000 exempliûree
prix de, lee 1 000 txemt>laires qui
coûter Busel cbp.r par ce qu'il y a lieu
.liond mille Ie& frais de coroposluon qui
premier raille. U lerapporteurestimeque,
.ziomme de 40 0,0 a 6tâ payAa en trop pour
. impression.
•i regrette qu'une question de chiffres aussi Impor-
I pitut être résolue que par des vérlBcalions asdez
l pas été soumise plus tAt au Goaseil, qui ne peut
it pas te prononcer en connaissance de cause
pie lecture d'un rapport qui ne contient que des
s.
L proteste de nouveau contre des appréciations do
e produisent en fia de session et à un moment où
iQ approfondie n'est plus poEBlble II rappelle que
imeLtB contenus dans les bureaux de la préfecture
été tenus à U diapositioa de M. le rapporteur, qui
s faire communiquer à tout moment,
t répète qu'il n'a pas été appelé dans U commls-
mner des renecigoemeuts sur cette affaire. Il a
1 communication du rapport de M. Javal quelques
tnt l'ouverture de la séance du soir.
répoQd i M. Bonaerot que tes appréciations du
facile de htoIt; qu'U
jaents nia à U diaposiUoa
. iacoBTéoleat an renTOl de
,»,^Su^ jfl le Conseil vérifie, exaiolnè,
^ décision avanl de se eépuer.
lu'use ded attilbatione eaa«QtIeUos
de fiDanees, ne «'exerce qu'à lapra-
.rait un fait sans précédent,
^e l'obutTatlon de H. le Préfet, n n'Mt pu
■ire que le CunEell réaerTe une seoiaie de 458 fr.
tiie qui a'élère A trois mitllODS. Il faut Térl&ur
. la queetloD diuB cette session,
.riirs membreM e'aasccient aux paroles de H. Régnier,
d renvois i demain on à la prochaine session ne aont pn
^oplée parleCoueeil.
ipiés un échange nouTsan d'obserratlODs, le Conseil, con-
sulté par asste et IsTé, n'adopte pas la rédudioa de4B8 fr.
propoaée par H. Javal, npportenr, et 11 rétablit lea chiffres
contenus an rapport dn prélet.
H. Javal, rapporteur, relit un des derniers pari^aphes à»
MB rapport relatif aux frais d'Impression poqr t'inUruQUon
prioMlre et qni est ainsi conçu :
< .... Ce n'est donc que BOUS réserve d'un nouvel examen
dts mémoires portés pour 1,821 fr. par l'admlnlstratlen que
noDSfOUfl proposons d'accepter les comptes de U . le préfet. >
U. le PrËiet expose au Cooteil qu'il ne Ttut, pas plus eup
MtU quastlon que Eur la précédente, discuter sur dea chiffres.
Il ce demande la parole que pour s'oppgcer à la proposition
de Tote BOUS réfierve qui est faite par )i. le rapporteur. Ce rote
Fntlt jné^uller. Les pièces, les cumples ont été mis dac's les
mains de M. le rapporteur, dit U. le Préfât, c'est au Conseil
■Diintenant à approuver ou désappr.uTer le comple qui lui
eit soumis. 81 dea cblCFres font cooteetés, que le Conseil fixe
lui-même les prix qu'il entend accorder, radmlnlBtratîan se
MDtcirnier* à sa rtéclalon et la fera exécuter.
It. le Préfet répète que les prix dlmpresslon onl été réfflés
pulald'apiéales IndicaUODB de U. Lalou. inspecteur grénéral,
n d'après le* tarifa du granlea Inprlmerles de Paria.
U CoasatU coasalté, n'adofile pks u résarn faite par U. U
nppoitenr. — L'ensemble da rapport est adopté.
56
« VaU nou8 devoos jQm Mre ol)aenrer qa'àprèB extnien
atteilUfda traité dMmpreEdlon et du mémoire de imprimeur,
il 7 anntit a opérer uae réduction d'environ 40 p. 0/0 aur le
Srix anma&dé. Si^ûotre appréplf^tion eat exacte, la somme déjà
e ifilt fr. ^0 dépasserait la somme réellement due. Il n'entre
pas dans notre esprit de revenir sur le passé et d*exercer une
répétition contre le fournisseur et nouâ nous bornons à refu&er
le paiement de 458 f r. »
K. le Préfet repousse énergiquemeni les allégations du
rapporteur. Il ne saurait laisser d)re qu'aucune partie des
comptes ait été réglée à 40 OiO en plus de la valeur des fourni-
tures. Cette appréciation e^t absoment inexacte. Il explique
qu'il a réglé les comptes d'impreasl* n conformément aux
bases axées par M. Lalou, inspecteur général des sertices
adminibtrat/fs du miLiëtère de l'iQtérleur, aans le règlement
des comptes de 1880» règ ement qui a été entre le^ mains ce
M Ja?al et aurait pu lui s^rrir de term() de comparaison.
Quant aux impriaés nouveaux pour lesquels ii n'avait pas
été établi de prix à TaTance par M. l'inspecieur général, ^. le
préfet les a réglés d'après les tarifs des grandes maisons de
Paris, Berger- Levrault et Paul Dupont, et quelquefois à des
prix inférieurs. . .
M. le préf<st s'étonne que dans une question de cette nature,
la commission ait cru devoir arrêter son rapport, sans avoir
demandé aucune explication, sans aiuiir entendxi Tadminis-
tration.
M. Jaral, rapporteur, entre dans le df'tail des frais d'impres-
sions en général. U explique que lorsq e 1,000 exemplaires
d*un ouvrage coûtent un prix de» leb 1 000 exem}»la!res qui
suivent ne doivent pas coûter aus&i cher par ce qu'il y a lieu
de déduire, pour le second mille les frais de composiuon qui
ont été payés sur le premier mille. M lerapi>orteur estimeque,
de ce cbef, une somme de 40 0^0 a été payée en trop pour
certains frais d'impression.
M. Bonnerot regrette qu'une question de chiffres aussi impor-
tante, qui ne peut être résolue que par des vérifications assez
longues, n'ait pas été soumise plus tôt au Conseil, qui ne peut
véritablement pas se prononcer en connaissance de cause
après la simple lecture d'un rapport qui ne contient que des
appréciations.
M. le Préfet proteste de nouveau contre des appréciations du
rapport qui se produisent en fin de session et à un moment où
une discussion approfondie n'est plus possible II rappelle que
tous les documents contenus dans les bureaux de la préfecture
ont tonjours été tenus à la disposition de M. le rapporteur, qui
pou fait se les faire communiquer à tout moment.
M. le Préfet répète qu'il n'a pas été appelé dans la commis*
sion pour donner des renseignements sur cette affaire. Il a
[feulement eu communication du rapport de M. Javal quelques
moments avant l'ouverture de la séance du soir.
M. Ribiére répond à If. Bonnerot que les appréciations du
rapt)ori de U commlestoii sont 1o réMiltat d'un extalbii Aes
«litffree.
M. Bonnerot réplique que le rapport de M. Jaral n'Indique
pas de chiffires appuyée eur des documents. Dans cette siila-
tlon, le Conseil ne peut pas contiôler d^ appréciatiana 4ui ont
un caractère grave.
M. le Préfet demande qu'il soit bien établi que ni I4 rappor-
Itur ni la oommisaion ne contestent que les comptée de 1881
n'aient pas été établis ooiîfonnémeut aux comptes dd 1880*
M. Java) répond que la oommlselou n'en sait rien.
M. le Préfet répond qu'il lui était facile de saroir ; qu'il
suffisait de vérifier à l'aide des documents mis à la disposition
du rapporteur.
IL le rapporteur ne voit pas d*înconvénieni au renvoi de
cette affaire à la session d^avrll.
M. le Préfet insiste pouf que le Conseil vérifie, ezaininè,
se ren&eigne et prenne une décision avant de se séparer.
Il n'est pas admissible qu'upe des attributions essentielles
du Gooseilt en matière de finances^ ne s'exerce qu'à la pra*'
chaine session ; ce serait un fait sans précédent.
M. Régnier appuie l'observation de M, le Préfet, n n'est pas
poasible d'admettre que leConeeil réserve une somone de 458 fr.
daiie un compte qui s'élève à trois millions. Il faut vérifier
et trancher la questipn dans cette session.
Plusieurs membres s'asscelent aux paroles de M. Régnier.
Les renvois à demain ou à la prochaine session ne sont pas
adoptés par le Conseil.
Après un éch^toge nouveau d'observations, le Goneeil, cou*
suite par assis et levé, n'adopte pas la rédudion de 488 fr.
proposée par M. Javal, rapporteur, et il rétablit les chiffres
contenus au rapport du préfet.
M. Javal, rapporteur, relit un des derniers paragraphes de
son rapport relatif aux frais d'impression poi|r l'instiuçtion
primaire et qui est ainsi conçu :
c .... Ce n'est donc que sous réserve d'un nouvel examen
des mémoires portés pour 1,821 fr. par l'administratien que
nous vous proposons d'accepter les comptes de M. le préfet. •
M. le Préfet expose au Conseil qu'il ne veut, pas plus sujr
cette question que Eur la précédente, discuter sur des chiffres.
Il ne demande la parole que pour s'oppocer à la proposition
de vota sous réserve qui est faite par ^. le rapporteur. Ce vote
ferait irréiruUer. Les pièces, )6â comptes ont été mis dàinû lee
mains de M. le rapporteur, dit M. le Préfet, c'est au Conseil
maintenant à approuver ou désapprouver le compte <{ui lui
est soumis. 81 des chiffres sont contestés, que le Conseil fixe
lui-même les prix qu'il entend accorder, radministratîQn se
conformera à sa décision et la fera exécuter.
M. le Préfet répète que les prix d^mpression ont été réglés
par lui diaprés les^ Indications de M. Lalou, Inspecleur généra),
o« d'aprto les tarifs des grandes imprimeries ds Paris.'
Le <S>as6li, consulté, n'adople pas la réserve faite par M. le
rapporteur. — L'ensemble du rapport est adopté.
52
M. Régnier demande qu'il soit oonsUié que les comptes
d^impresslon odI été régies par le Préfet d*aûe manière r^g:a-
lière et sur des bases exactes.
M. D thou dit que le procèi-Ycrhal le constatera.
M. Jayal, rapporteur, répond que les explications q Ji ont été
données «le paralysent pas «uffldantes. (Rumt-urs et murmures.)
M. le Préfet proteste YlTement contre ces paroles qu*il ne
peut accepter. Il y a quinze jours, dit-il, qu*il est a la dispo-
sition du GoDseil pour lui fournir toutes les explications qui
lui seraieni demandées ; il y a quinze Jours que le^ bureaux
de la préfecture sont ouTerta aux conseillers généraux et
pièts à leur donner tous les reoselgatments qui leur sont
réclaméd, et il n*eat nt juste ni «'Xact ue déclarer insuffisantes
des explications que Ton n*a même pas demandées. (Marque
d*approbatiorj).
M. le président rappelle à ¥. Jayal que le Gonfiell vient de
prononcer sur les compten de M. le préfet en les approurant.
M. Ja^al, rapporteur de la 4* commls-hion, donne lecture
de deux autres rapports: Tun est relatif au budget de Tins*
truction publique de 1882; l'autre cuncerne le budget de
rinstructlon primaire, lia sont adoptée, aprè:« le rétablisse-
ment à 1,800 francs conformément à la propobition de M. le
préfet, au lieu <le 1,900, du crédit affôreni à l'article 18 du
sous-cbapltre lY.
M. Laubry, rapporteur général du budget, donne lecture
des divers crédits votés par Te Conseil et non prévud au budg t.
A propos d'un créiit de 500 fr. restant libres au budg«i de
rinstructlon primaire, le Conseil applique 300 fr. sur cette
somme à l'enseignement civique et 200 fr. aux frais imprévus.
M. Bugèoe Petit lit un rapport proposant l'inscription d'un
crédit de 1,200 fr. pour le payement de deux bourses au
Gollég^ d'Auxerre, — Adopté.
If. Bogéne Petit lit un autre rapport proposant de voter
000 fr, destinés à entretenir trois élèves à Técole primaire
supérieure de Bléneau. — Adopté.
M. Rapin lit un rapport fixant le budget de 1883 pour Pécole
pratique d'agriculture et le budget de la même école pour le
i* trimestre de 1882. — Adopté.
Le Conseil renvoie à la Commission départementale la révi-
sion de Tarrété sur la pèche.
M. Detbou donne lecture d*un rapport concernant différents
vœux des Conseils d'arrondissement. Les conclusions du
rapport sont adoptées.
M. Pérouse déclare, au nom de la 2* commission, qu'aucun
des vœnx qu'elle a eus à examiner n'a paru nécessiter un vote
du Conseil général.
M. Duguyot Ut un rapport concernant les mesures répres-
sives à prendre contre les étalons vicieux. — Adopté.
Le Conseil, vu la situation budgétaire du département, ne
maintiont pas le crédit de 1,120 fir. voté la veille, sous réserve,
53
Sour payement du eoatnme des jagea au tribunal de commerce
*Auxerre.
Le Conseil renTole à la seslon d'avril Texamen du ^œu relatif
aux franchises municipales et à la publicité des délibérations
des GoDseils municipaux
La séance est ieyee a minuit et la session est déclarée close.
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ÉVÉNEMENTS GÉNÉRAUX
JANVIER 1". — Mort de M. Hérold, préfet de la Seine.
5. -*- Nomination de M. Cb. Floquet, député, au poste de préfet
de la Seine.
6. — Circulaire de M. Paul Bert, ministre de rinstruction pu-
blique, touchant la présence illégale des maîtres et des maîtresses
non autorisés dans les écoles publiques congréganistes.
8. — Elections sénatoriales dans les 30 départementB de la
série C. 66 républicains et 13 membres de la droite sont élus.
Les Républicains gagnent 25 sièges.
Manifestation à l'occasion de la mort do Blanqui. Arrestation
de M^^® Louise Michel et de MM. Eudes et Granger.
10. — Ouverture de la session ordinaire du Sénat et de la
C4hambre des députés.
A la Chambre, M. Brisson est élu président.
14. — M. Gambetta, président du Conseil, dépose à la Chambre
le projet de résolution tendant à réviser la Constitution et donne
connaissance de l'exposé des motifs. Avant la séance, la Gaucbe
radicale envoie une délégation au président du Conseil pour ren-
gager à ne pas demander un, vote de confiance sur la (j^uestion du
scrutin de liste. M. Gambetta persiste dans sa résolution.
16. — Election du bureau du Sénat. M. Léon Say est nonuné
président par 141 voix.
n. — Le bey de Tunis fait arrêter son frère, Taïeb-bey, comme
coupable de menées révolutionnaires dans le but de le renverser
et de prendre sa place.
20. — La Commission de 33 membres nommée par la Chambre
pour examiner le projet de révision de la Constitution, nomme
son bureau ; elle entend ensuite M. le président en ses explica-
tions. Elle adopte par 24 voix contre 3 la rédaction suivante, pour
être substituée à celle du Gouvernement :
« Article unique. — Conformément à l'art. 8 de la Constitution
du 25 février 1875, et sur la demanda du Préaident de la Répu-
blique, la Chambre, considérant qu'û y a nécessité de rÔTÎser les
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4, 7 et ft de la CoBstitalion, relative à Forganisation du
Sénat, le iMiragr^phe 8, article i«^ de la loi eonstilutiomielle du
16 juillet 1875 sur les np|ioH8 des pouvoirs publics, déclare qu'il
y a lieu à révision des lois cowstitulioiiiielles. *
M. Andrieux est nommé rapporteur.
25. — Lecture dn rapport de M. Andrieux sur la révision.
Première réunion de la Commission de Téducation militaire au
ministère de Tinstruction publique.
26. — Discussion de la proposition de révision à la Chambre.
L'amendement Baro.lct, portant qu'il y a lieu de réviser les lois
constitutionnelles, est repoussé par 298 voix contre 178. Discours
de M. Gambette insistant sur la nécessité de limiter les pouvoirs
du Congrès par un accord préalable entre les deux Chambres.
Le demim* paragitiphe du projet de la Commission : « Et déclare
qu'il y a lieu à révision des lois constitutionnelles, » est adopté
par 282 voix contre 227.
M. Gambette déclare que le ministère se retire.
Le projet de la Commission est mis aux voix et adopté par
262 voix contre 91.
29. — Elections législatives dans huit circonscriptions par
suite d'invalidations.
30. — Formation d'un nouveau cabinet. M. de Freycinet est
nommé Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères ;
M. Léon Say, aux Finances ; M. Humbert, à la Justice et aux
Cultes ; M. Goblet, à l'Intérieur ; M. Jules Fen*y, à l'Instruction
publique et aux Beaux- Arts ; M. Varroy, aux Travaux publics ;
le général Billot, à la Guerre ; l'amiral Jaurèguiberry, à la Marine ;
M. Tirard. au Commerce ; M. de Mahy, à 1 Agriculture ; M. Co-
chery, aux Postes et Télégraphes.
31. — Déclaration du nouveau cabinet.
FEVRIER 1<>'. — Une baisse considérable se produit sur cer-
taines valeurs de Bourse.
MM. Bontoux et Feder, président du conseil d'administration
et directeur de la société financière l'Union générale^ sont arrêtés.
4. — Le Tribunal de Commerce de Lyon prononce la dissolu-
tion de la Compagnie des Agents de change de cette ville et
nomme un liquidaieur pour chacune des charges.
10. — Décret rétablissant la direction générale des cultes.
11. — Continuation au Sénat de la discussion du bail^mphy-
théotique.
14. — Mort du poète Auguste Barbier.
16. — L*amiral Jaurès est nommé ambassadeur de France à
Saint-Pélersbourg.
2l. — Décrets nommant M. Tissot ambassadeur à Londres et
M. le marquis de Noailles ambassadeur à Constantinople.
24. — Signature du traité de commerce Franco- Suisse.
26. — Elections sénatoriales et législatives partielles.
28. — Interpellation de M. de Gavardie au Sénat sur le refos
du serment judiciaire.
68
MARS 2. — Tentative d'assassinat sur la reine Victoria à
Windsor. Le coupable se nomme Roderick Madeag.
4. — Discussion à la Chambre du projet d'élection des maires
par les conseils municipaux dans les chefs-lieux de département,
d'arrondissement et de canton.
6. — Par 400 voix contre 55, la Chambre adopte la proposition
de M. Barodet, relative au dépouillement des programmes élec-
toraux de 1881.
7. — Prise en considération de la proposition do M. Bo^fsset,
tendant à Fabroffation du Concordat.
9. — Interpellation à la Chambre sur l'envoi de troupes dans
le Gard. L'ordre du jour de défiance de M. de Lanessan est
repoussé par 386 voix contre 48, L'ordre du jour Boysset et Tur-
quet, a approuvant les déclarations et les actes du gouvernement,»
est adopté par 309 voix contre 48.
10. — La Commission de la Chambre sur la réforme judiciaire
se prononce par 8 voix contre 3 pour la suppression de l'iaamo-
vibilité.
11. — Le projet de résolution accordant aux Députés et Séna-
teurs le parcours sur les chemins de fer, moyennant une retenue
mensuelle de 10 fr., est adopté par 148 voix contre 54.
12. — Scrutin de ballotage dans cinq arrondissements.
13. — Au Sénat, après une discussion à laquelle prennent pari
M. le duc de Broglie et M. J. Ferry sur l'enseignement moral et
civique, cet enseignement est adopté par 156 voix contre 128.
M. Ândrieux, député, est nommé ambassadeur à Madrid.
22. — La congrégation des bénédictins de Solesmes, qui s'é-
tait reconstituée, est expulsée de nouveau.
S6. — Elections sénatoriales dans les départements de TAriége
et du Tarn-et-Garonne.
28. — Discussion au Sénat du traité de commerce Franco-
Américain.
31. — La Chambre approuve les traités de commerce conclus
par le Gouvernement avec l'Espagne, le Portugal, la Suède, la
Norwége, la Suisse et l' Autriche-Hongrie.
AVRIL l•^ — Les Chambres s'ajournent au 2 mai.
3. -r- Election de M. Paul Bert à l'Académie des sciences.
4. — Ali-Ben-Khalifat, l'un des principaux agitateurs de la Tu-
nisie, demande l'aman.
Arrivée à Tunis de M. Cambon, ministre résidant.
11. — Ouverture de la réunion annuelle des délégués des
Sociétés savantes de province à la Sorbonne.
14. — Première représentation de Françoise de Rimini, à
Londres,
19. — Mort à Londres du célèbre naturaliste Charles Darwin.
20. — M. Barbier est nommé procureur général de la cour de
cassation, en remplacement de M. Berthault, décédé.
22. — Les chambres Espagnoles approuvent le traité de com-
merce Hispano-Français.
23. — La Commission de l'armée, sous la présidence de
69
M. Gambetta, adopte le principe de la durée du service militaire
de trois ans.
27. — Réception à rÂcadémie française de M. Pasteur, en
remplacement de M. Littré.
Le Journal officiel publie le mouvement de ta population pen-
dant l'année 1880.
A la suite d*un toast porté par le général russe Skobeleff
menaçant pour TAUemagne, le Messager du Gouvernement publie
un ukase du gouvernement interdisant aux officiers de prononcer
des discours politiques.
28. — Une Commission composée dMngénieurs, de militaires
et de savants, est nommée à l'efret d'examiner le projet du com-
mandant Roudaire sur le remplissage par la mer des chotts
algériens.
80. — Election sénatoriale dans Tlnde française. M. Hébrard
est élu.
MAI 2. — Réouverture du Parlement.
Ouverture de l'exposition annuelle des Beaux- Arts.
9. — Les troupes françaises occupent la ville d'Hanoï dans le
Tonkin.
20, — Election au Sénat d'un sénateur inamovible. M. Dietz-
Monin est élu.
26. — Réception de M. Cherbuliez à l'Académie française.
JUIN !•'. — Interpellation à la Chambre sur les affaires
d'Egypte.
3. — Mort de Garibaldi.
5-6. — Discussion à la Chambre dn projet de loi sur la réforme
judiciaire.
li. — Election sénatoriale dans le Cantal. Le candidat répu-
blicain est élu.
44. — I^ Chambre, par 300 voix contre 204, vote contre le
principe do l'inamovibilité.
Troubles à Alexandrie. 115 Européens sont massacrés.
15. — Loi sur la réforme judiciaire.
22. — Interpellation de M. Casimir Perier sur les affaires
d'Egypte. M. ae Freycinel répond.
Adoption par la Commission du budget de la convention passée
entre le Gouvernement et la Compagnie d'Orléans.
Mort du général de Cissey, ancien ministre de la guerre.
25. — Suite de la discussion sur le mode de prestation du ser-
ment iudiciaire. Par 338 voix contre 107, la C'hambre adopte la
formule : « Sur mon honneur et ma conscience, je jure » et par
210 voix contre IQ'? elle décide la suppression des emblèmes
religieux dans les salles d'audience.
26. — Election de M. Gambon, candidat socialiste, dans la
Nièvre.
Les troubles antisémitiques se renouvellent dans plusieurs
villes de Russie.
JUILLET 1*'. — L'Angleterre fait ses préparatifs pour une
guerre en Egypte.
70
2. •— Election dans la Vienne.
3. — En Angleterre, la Chambre des communes adopte le biU
de coercition après une séance de 22 heures.
Exécution de Guiteau, Tassassin du président Garfield.
10. — M. AIlou, candidat des gauches, est élu sénateur ina-
movible.
La C'iommission judiciaire décide de fairo élire les ju^es par
un collège à deux degi*és, issu lui-même du suffrage universel.
Une grande agitation a lieu dans les cercles politiques français
au sujet du maintien de l'entente anglo-Cnançaise, en vue d'une
campagne égyptienne.
11. — Mort du général Skobeleff.
Bombardement de la ville d'Alexandrie par la flotte anglaise,
commandée par l'amiral Saymour. Avant que les marins anglais
n'aient opéré le débarquement, les Arabes mettent le feu à la
ville.
14. — Célébration de la fête nationale.
1^,, — La Chambre s'oppose, par 216 voix contre 116, à la
création d'une mairie centrale à Paris.
Démission de M. Bright, membre du cabinet Anglais.
25. — Demande d'un crédit de 9 millions à la Chambre pour le
transport en Egypte de troupes d'infanterie de marine. Après
avoir entendu les explications de M. de Freycinet, la Chambre
repousse le ci'édit.
Le Sultan se décide à intervenir en Egypte.
AOUT 1*'. — Le ministère Freycinet donne sa démission.
La Chambre des communes vote à la presque unanimité les
crédits demandés par le gouvernement pour l'expédition d'Egypte
et décide que l'efTectif de Tannée sera augmenté de 10,000
hommes.
3. — Débarquement des troupes anglaises à Suez.
5. — Combat entre les Anglais et les troupes d'Arabi.
8. — La crise ministérielle commencée le 29 juillet, à la suite
du rejet des crédits demandés pour les éventualités d'Egypte, se
termine par la formation d'un nouveau ministère ainsi constitué :
M. Duclerc, ministère des Affaires étrangères, président du
Conseil ; M. Devès, ministre de la Justice ; M. Duvaux, ministre
de l'Instruction publique ; M. Fallières, ministre de l'Intérieur ;
M. P. Legrand, ministre du Commerce ; M. Hérisson, ministre
des Travaux publics ; général Billot, ministre de la Guerre ;
amiral Jauréguiberry, ministre de la Marine et des Colonies ;
M. de Mahy, ministre de l'Agriculture ; M. Cochery, ministre des
Postes et des Télégraphes.
Déclaration du Ministère.
L'Angleterre ayant déclaré au Sultan que la coopération de la
Turauie en Egypte ne serait acceptée qu'après une déclaration
proclamant Arabi rebelle, Abdul-Hamid fait parajftre cette décla-
ration.
n. — Mort du général Ducrot.
Troubles de Monceau-les-Mines, Epinao et Blanzy.
74
^. — Ouverture de la deuxième session des Conseils géné-
raux.
Les Anglais, après une feinte sur Aboukir, s'emparent du canal
de Suez.
Grandes manœuvres de cavalerie à Bleré.
Ouverture du procès de Monceau-Ies-Mines, a Chalon.
ai. — Nominations de Secrétaires généraux et de Conseillers
de préfecture.
Tentative d'assassinat sur le roi de Serbie.
S8. — Inauguration à Lons-le-Saulnier de la statue de Rouget
de risle.
Le choléra fait son apparition dans l'Extrôme-Orient.
SEPTEMBRE 1". — M. de Lesseps refuse le banquet quS les
journaux de, Paris se disposaient à lui offrir pour son énergique
attitude en Egypte.
5. — 800 agents de police de Dublin donnent leur démission.
4. — Catastrophe sur le chemin de fer de Colmar à Fribourg.
100 voyageurs tués, 300 blessés.
12. — Xes Anglais s'emparent du camp retranché de Tell-el-
Kébir. L'armée d'Arabi se retire après avoir perdu 2,000 hommes
et 40 canons.
14. — L'avant-garde anglaise occupe le Caire.
Arrestation d'Arabi et de Toulba-Pacha.
16. — Reddition du fort d'Aboukir, occupation de Damiette.
La campagne d'Egypte est terminée, le Khédive revient au Caire.
17. — Election sénatoriale dans les Ardennes.
De gi*andes manœuvres militaires ont lieu sur plusieurs points
de la France.
26. — 1 .a rein« d'Angleterre confère à l'amiral Seymour et au
général Wolseley le titre de lords.
28. — Troubles antisémitiques à Presbourg.
Arrivée à Paris de M. de Brazza, l'explorateur du bassin du'
Congo.
29. — Apparition de la grande comète de 1882.
OCTOBRE 2. — Arrivée à Paris des ambassadeurs Malgaches
chargés d'aplanir le différend survenu avec Madagascar.
6. — Banquets royalistes dans le Midi.
8. — Mort de l'amiral Pothuau.
9. — Une commission anglaise ayant cru voir uii danger pour
l'Angleterre dans la création d'un tunnel sous la Manche, le gou-
vernement anglais interdit la continuation des travaux en Angle-
terre.
14. — Nouveaux troubles à Montceau-les-Mines.
18. — Commémoration à Châteaudun de la défense do cette
ville eu IS'TO.
Congrès de la paix, à Bruxelles.
19. — Mort du général Edgar Ney, prince de la Moskowa.
24. — Demande du Garde des Sceaux de transférer le procès
des mineurs de Montccau au jury d'un autre département, pour
cause de sécurité publique.
72
Les troubles de Montceau sont suivis d'arrestations à Lyon,
Paris et Narbonne.
A Lyon, attentat à la dynamite dans le restaurant Bellecour.
25. — Tentative d'assassinat sur le roi de Serbie.
28. — M. Oustry, préfet du Rhône, est nommé préfet de la
Seine en remplacement de M. Floquet, élu député des Pyrénées-
Orientales.
Mort de Mohamed-el-Sadock, bey de Tunis. Son fîrère Ali-Bey
lui succède.
NOVEMBRE S. — Circulaire du Ministre de Tlnstruction pu-
blique relative à la question des emblèmes religieux dans les
écoles.
4. — M. Di-Rende est accrédité en qualité de nonce apostolique,
auprès du gouvernement de la République firançaisOy en rempla-
cement de M. Czacki, nommé cardinal.
8. — M. Thomson, préfet de la Loire, est nommé gouverneur
de la Cochinchine.
9. — Rentrée des Chambres.
12. — Nomination de M. Decrais au poste d'ambassadeur en
Italie.
18. — Interpellation de M. J. Roche à la Chambre à propos
d'un crédit de 250,000 fr. accordés pour frais de propagande en
Tunisie au cardinal Laviferie. La Chambre passe à l'ordre du
jour par 344 voix contre 125.
Le général Menabrea est nommé ambassadeur d'Italie auprès
de la République française.
21. — La Cnambre ratifie le traité passé entre M. Savorgnan
de Brazza et le roi africain Makoko.
24. — Troubles à l'Université de Saint-Pétersbourg.
28. — Rupture des négociations entre les délégués Howas et
le gouvernement français.
DÉCEMBRE l^'''. — Arabi est condamné par le conseil de
guerre à la peine de mort.
Le Khédive commue cette peine en bannissement perpétuel.
5. — Débats devant le tribunal correctionnel de la Seine de
l'affaire V Union générale.
6. — Passage de Vénus sur le soleil.
Mort de Louis Blanc.
1. — MM. Bardoux et Clamageran sont nommés sénateurs
inamovibles.
10. — Mort du célèbre avocat Lachaud.
Discussion à la Chambre du budget ordinaire.
19. — Explosion à la cartouchière du Mont-Valérien, 16 vic-
times.
20. ^ Le procès de V Union générale se termine par la con-
damnation de MM. Bontoux et Feder, directeur et sous-directeur
de la Compagnie, à 5 années d'emprisonnement et 3,000 fr.
d'amende.
25. •— Discussion au Sénat du budget extraordinaire.
31. — Mort de M. Gambette.
ÉVÉNEMENTS DÉPARTEMENTAUX
JANVIER â. — Des réunions publiques s'organisent dans
presque tous les chefs-lieux de canton et d'arrondissement en
prévision des élections sénatoriales.
4. — Réunion électorale à Auxerre. MM. Ribière, sénateur
sortant, Bonnerot et Duçuyot, candidats, y assistent.
7. — Deuxième réunion électorale au théâtre d' Auxerre à
laquelle assistent tous les électeurs sénatoriaux ainsi que les
candidats MM. Charton, Ribière, Bonnerot et Duguyot.
8. — Élections sénatoriales. MM. Ribière, 351 voix, élu ;
Charton, 341 voix, élu ; Bonnerot, 186 voix ; Duguyot, 183.
9. — M. DopfTer est nommé président du tribunal civil d' Au-
xerre en remplacement de M. Ruben de Couderc.
11. — Réunion de la Commission départementale.
13. — Réunion de la Société centrale d'agriculture.
15. — M. Béhenne, juge d'instruction à Vervins, est nommé
juffe à Sens.
i5. — Fermeture de la chasse.
i9-20-21. — Sur certaines montagnes du département le givre
se dépose en couches tellement épaisses sur les branches des
arbres que certaines essences, comme Forme et le bouleau, sont
complètement ébranchées.
FEVRIER 5. — Plusieurs écoles communales reçoivent des
fosils scolaires pour l'instruction militaire des jeunes élèves.
13. — Réunion de la Commission départementale.
18. — Nombreux changements dans le personnel des institu-
teurs.
28. -^ M. Bret, sous-préfet de Pontoise, est nommé à Sens en
remplacement de M. Allain-Targé, nommé préfet de la Haute-
Loire.
MARS 5. — Réunion de la Société des sciences historiques
de l'Yonne.
74
En raison de la sécheresse excepiionaelle de l'hirer et 4e l'été
précédent, on constate une grande pénurie d'eau sur les cours
d'eau navigables.
8. — M. Vincent, ancien notaire, est nomm^ juge ée paix à
Brienon en remplacement de M. Bardier, nommé à (fuéret.
Réception, par M. le Président de la RépubUc^ue, de la déléga-
tion du Conseil municipal d'Auxerre, venant l'mviter à assister
au concours régional .
20. — Première session des Assises de l'Yonne.
Réunion de la Commission départementale.
Un concours de lecture a lieu entre toutes les écoles primaires
du département.
20. — Création, à Auxerre, d'une Société syndicale des corn-
mei^çants de vins en gros de l'Yonne.
27. — Le conseil de revision commence ses tournées.
28. — Or^^anisation de la Société des Amis des Arts en vue
d'une exposition artistique pendant le concours régional.
AVRIL 4. — Mouvement dans le personnel des instituteurs.
11. — y ne gelée nocturne cause d'assez grands dégâts dans
les vignes de plaine.
16. — Elections municipales complémentaires.
17. — Réunion de la Société centrale d'agriculture de l'Yonne.
MAI 13. — Ouverture du Concours régional à Auxerre.
14. — Ouverture de l'exposition horticole.
16. — A l'occasion du concours, la ville d' Auxerre organise
de grandes fêtes. Des concours de toutes sortes y sont organisés :
concours de musique, de pompiers, expositions artistique, indus-
trielle, scolaire, etc., etc. Enfin, pour clore la série des fêtes,
une splendide partie illuminée.
29. — M. Tirard, ministre du commerce, assiste à la partie
illuminée.
30. — Distribution solennelle des prix, sous la présidence du
ministre.
Nominations de percepteurs.
JUIN i^'. — Une vaste pétition s'organise daas l'Yonne pour
protester contre le projet de M. Léon Say, ministre des finances,
sur le vinage à prix réduit.
7. — Réunion de la Société d'instruction populaire de l'Yonne.
JUILLET 2. — Concours du Comice de Sens à Courlon.
6-7. — Nominations dans le personnel des contributions indi-
rectes.
14. — La fête nationale est fôtée avec solennité dans toutes les
communes du département de l'Yonne.
15. — Nominations dans l'enseignement primaire.
16. — Nominations et changements dans le personnel télégra-
phique.
75
Le chômage du canal de Boargogne eat fixé du 1*^ août au
i*^ octobre ; sur TYonne du 20 juillet au 20 septembre.
i5-i6. — Dans la nuit, un violent orage de grêle s'abat sur la
partie méridionale du département. L'arrondissement d'Â vallon
est très éprouvé.
23. — Tous les députés de l'Yonne votent pour Tindemnité à
accorder aux victimes du 2 décembre.
25. — M. Vidal, maire de Sens, et MM. Dupôchez et Tantôt,
adjoints, donnent leur démission.
30. — Election d'un conseiller d'arrondissement à Chablis.
M. Gainée>Chardon est élu.
31. — Réception de la ligne d'Âvallon a Autun.
AOUT !•'. — M. Bescherel est nommé percepteur à Coulange-
la- Vineuse.
4. — Réunion de la Commission départementale.
5. — M. Emile Thierry, vétérinaire à Tonnerre, est nommé
directeur de l'école d'agriculture de Labrosse.
7. — Le conseil d'Etat, statuant sur le sursis réclamé par l'ar-
chevêque de Sens dans l'aiTaire du petit séminaire d'Auxerre,
rejette le sursis. La ville entre en possession des bâtiments.
14. — A la suite d'incidents de séance au conseil municipal
d'Auxerre, 11 conseillers donnent leur démission.
21. — Troisième session des Assises de l'Yonne.
27. — Ouverture de la chasse dans l'Yonne. La rareté du
gibier s'accentue de plus en plus.
28. — Examen des candidats au volontariat d'un an à la pré-
fecture.
SEFFEMBRE 3. — Élections municipales d'AuxeiTC. Deux
listes sont en présence. La première liste, comprenant les onze
démissionnaires, est battue par la deuxième liste, comprenant les
membres restants et onze candidats nouveaux.
11. — M. Gatellier, ancien maire à Esnon, est nommé chef de
culture à la ferme-école de Labrosse.
15. — Une épidémie de fièvre typhoïde se déclare à Auxerre.
21-22. — Fêtes d'inauguration des eaux à Auxerre. La maladie
régnante enlève tout éclat à ces fêtes.
24. — Mouvement judiciaire. M. Leblanc-Duvernoy, juçe à
Auxerre, est nommé président à Troyes ; M. Servin, juge d'ms-
truction à Coulommiers, est nommé juge à Auxerre.
OCTOBRE 2. — La rentrée des classes, qui devait avoir lieu à
cette époque, est remise à une époque ultérieure en raison des
craintes qu'inspire l'épidémie.
8. — Les vendanges sont commencées sur le territoire d'Au-
xerre. La maturité, contrariée par les pluies de l'été, est très
imparfaite.
14. — M. Courot, procureur de la République à Auxerre, est
n<niimé substitut à Paris.
15. — Une souscription est ouverte à Auxerre pour venir en
76
aide aux familles nécessiteuses victimes de Tépidémie. Le journal
la Constitution, qui prend l'initiative de cette souscription, re-
cueille une somme de 2,500 fr. La municipalité Auxerroise en
ouvre une de son côté qui produit 15,000 fr.
16. — Une splendide comète est visible le matin, depuis quatre
heures jusqu'à cinq heures, au sud du firmament.
18. — M. Planteau, procureur à Joigny, est nommé à Auxerre.
M. Hoilleaux, substitut à Melun, est nommé procureur à Joigny.
21. — Sur 4T candidats pour le volontariat d'un an, 1 seulement
sont admis à le contracter.
25. — Malgré la médiocrité des vins nouveaux, un mouvement
d'affaires assez sensible se dessine au prix de 100 à 120 fr. le
muids envaisselé.
29. — Du'relevé fait dans l'Yonne dos victimes du 2 décembre,
il résulte qu'il y a eu dans ce département 1,161 arrestations,
dont 552 mises en liberté, 443 condamnations à la déportation eu
Algérie, 120 à la surveillance, 15 à l'internement, 13 à l'expulsion,
12 à des peines correctionnelles. Ayants-droit à l'indemnité, 694 ;
montant des pensions, 273,150 fr.
NOVEMBRE 2. — Mouvement dans le personnel des contri-
butions directes et indirectes.
5. — Réunion de la Société des sciences de l'Yonne.
6. — Séance de la délégation départementale.
9. — Réunion de la Société médicale.
13-20. — Départ de la classe de 1881.
13. — Mouvement dans le personnel des instituteurs.
16. — M. Arnal, juge-suppléant à Mantes, est nommé juge à
Tonnerre, en remplacement de M. Crametz, nommé à Epernay.
18. — A la suite de pluies très abondantes, l'Yonne déborde
sur un grand nombre de points.
19. — Réunion de la Société d'instruction populaire à Auxerre.
DECEMBRE 4. — La réfection des écluses étant terminée et
le courant de la rivière ayant diminué, la navigation, interrompue
depuis le 15 juillet, est reprise sur l'Yonne.
9. — Réunion de la Société centrale d'agriculture de l'Yonne.
18. — Quatrième session des Assises de l'Yonne.
25. — Le recteur de l'Académie de Dijon fixe la rentrée des
classes du collège d'Auxerre au 2 janvier, tout danger d'épidémie
ayant a cette date disparu.
Ti
TABLE ilttPHABÉTlQUE DBS DEUX PREMIÈRES PARTIES DE l' ANNUAIRE
127
49
87
101
61
17
62
26
AlMttoir d*Aaxem
Académias
Académie de Dijon
AdioîDUaai maires
Administ. d'Agricnlt.,
AdmîDistration citile
AdministralioD ecclé-
siastique
Admioist. financière
Administ. de la justice
Administ. militaire
Admioist. municioales
des chefs-lieux d'ar-
rondissements
Agenda municipal
Aliénés (asile dépaite-
mental des)
Ambassadeurs
Archevêques et étéques 33
Architectes départem. 62
Architectes des monu-
ments bist. 129
Archives de TTonne 53
Armée. 39
Arrondissement» mari-
times 40
Assistance judiciaire (bu-
reaux d*} 94
Association desdemoisel-
les économes, à Sens 129
Association des anciens
élèyes du collège
d*Auxerre l32
^ du collège de Sens. —
AYOcals j V. Tribunaux.
AYOués )
Chambres consultatites
des arts et manufac-
tures à Sens
Chambre des députés
.- Chapitre métropolitain
94 Cheis-lieux de préfec-
741 tures.
PHM
61
38
128
28
85
34
126
Chemins de fer
Chemins yicin. (sert, des) 121
- (nomenclature et
itinéraire des)
01 Comices agricoles
881 Comité de T Annuaire
100
122
128
1
37
t02
114
f
31
59
130
91
56
95
95
95
64
BanquedeFrance(succ.) 102
Bibliothèquespubliques 129
Bureaux de la préfecture 49
— de postes 116
— de bienfaisance 131
C
Cadastre 102
Caisses d'épargnes 132
Calendrier 3
Canal de Bourgogne 121
Canal du Nirernais 120
—de patronage des en-
fants assistes
—des travaux hist. et
soc. savantes
Commissaires oriseurs
Commission aéparte-
mentale.
Commission d'examen
pour rinstruction se-
condaire
—d'examen pourTins^
traction primaire
— salles d'asiles
- de surveillance des
prisons départem.
Commissions de sUtist. 128
Commission d'inspect.
des pharmacies 58
Communes du départ,
comp. chaque canton 53
Communes du départe-
ment ( superficie, re-
venu, distances judi -
ciaires, noms des can-
tons et bureaux de
poste) 65
— (population, maires,
adjomts, curés ei ins-
tituteurs par arrond). 74
Comput ecclésiastique 3
Conseil départemental
dMnstraction publique 93
Conservations fores-
tières
Contributions directes
(personnel)
— mdir. (person.
Correspondants de
l'Annuaire
Cour de cassation
—des comptes —
— d'appel de Paiis —
Cours d'appel de France 32
Courd'asisses del'Yanne 88
Cours de la lune 5
Conrs de dessin indus-
triel à Anxerre 121
Coors d'enseignement
secondaire po^r les
jeunes filles a Auxerro 97
Cours gratuit de dessin
d'Auxerre 481
— de Sens 131
Cours normal d'institu-
trices 91
Curés "4
D
Délégués cantonaux 95
Départements de la
France 34
Dépôt de mendicité 131
Desservants 72
Diocèse deSens 85
Directrices des salles
d'asile. 86
E
Eaux et forêts 37
Eclipses. V. Phénomènes
météorologiques 3
Ecoles norm. primaires 97
— d'Etat
Conseil de préfecture
— géoéial de l'Yonne
Conseils d'arrond.
— municipaux des chefs-
lieux d'arrond.
Conseils d'hygiène
Conservateurs des hy-
pothèques
30
49
56
Ot
79
58
115
École prat. d'agriculture, 127
Ecoles spéciales
Embranchement de La-
roche i Clamecy
Enfants assistés
Enregistrement et do-
mames (personnel)
^es et supputations
chronologiques
41
127
63
113
Etabl.diversd'uiil pobl. 129
F
Fêtes mobiles
Foires de l'Yonne
5
3
Garnisons
fOO
Gendarmer, de TTonne
101
H
Haras
128
Haatfrcour
dejmUce
31
Hospices
63
Huissiers
93
Inspecteurs de rinstmc-
tion primaire 95
Inspection de l'Académ. —
Inspection des monu-
ments historiques 129
Instituteurseommunaui 74
Institutrices du départ. 84
Instruction publique 94
— (EUblisseraents d*) 95
J
Jardin botanique dé*
parlementai 131
Jours de la lune 5
— du mois 5
— de la semaine 5
Justices de paix 88
L
Lerer et coucher du
soleil 5
Lever et coucher de
la lune. 5
M
Maires 74
liaison d*arrêt d*Anxerre 6<
Marées 4
Marine (corps de la) 40
Médecins des enfants
assistés 59
Mendicité (Assoc. pour
l'extinction de la), V,
aussi dépôt 131
78
paMs
Ministres. 25
Monuments histerîinies 129
Musée départemental 180
N
Nayigation de l*Tonne et
canaux 120
Notaires 9l
O
Octrois 114
Orphelinats d*Auxerre 131
Percepteurs et percep-
tions ioa
Phénomènes méléorolo-
giques 3
Ponts et chaussées 118
Populat. des départem.
de la France 34
Population totale du dé-
partement 83
Position géographique
du département 55
Population par commo^
nés, cantons et arron-
dissements 74-82
Postes et télégraphes 1 16
Préfecture de Tïonne 49
Préfets 34
Prêtres aax.de Pontigny 87
Prisons du département 64
Puissances 25
Quatre-temps 3
R
Recey. de Tenregistr. 115
Revenu foncier par com-
munes, cantons et ar-
rondissements. ^-73
Rôles par communes
(montant des) 103
S
paies
Saisons (commene^ des) 3
Séminaire dioctein 87
— (peut) «6
Sénat 27
Serrice vicinal 121
société de charité mt-
. temelle d'Auxerre 131
Société des Sdeoees
de PTonne 130
— archéologique de Sent —
— d*étttdes d^AvvIk» —
— d'instruction popu-
laire 128
— de prévoyance et de
secours mutuels des
médecins de rToDM. 131
Société des Architeeles
de rronne 1 30
Sociétés d^agrieulture 128
Sous-Préfectures 53
Succursale de la Baor
que de France 100
Superficie du départ. 66
— par communes, can-
ton» et arrond. 65-74
Suppléants des jugea de
paix 91
T
Trésorerie générale 101
Tribunaux civils 88
— de commerce 89
Vaccine 58
Vérificateurs des poids
et mesures 115
Vétérinaires diplômés 128
— de TEnregistrement
Vicinalité 421
Yonne (rivière d')
118
PLAGBMENT DES DESSINS DE l' ANNUAIRE 4883.
Porte Renaissance à la Cour Notre-Dame (fenne de Michery) 124
Vue du château d'Yronerre i74
Porte Saint-Didier, à Sens i84
. ANNUAIRE
HISTORIQUE
DU DÉPARTEMENT DE L'YONNE
RECUEIL DE DOCUMENTS AOTHBNTIQUBS
DBSTIHKS A FORMER LA STATrSTlQUE DÉPAlITElieHTALB
48° AHHËE
VIHCt-TiUHBlblE VOLD» DK LA DEtm&IE linu
^884
AUXERRE
G. ROUILLÉ, ÉDITEDR, RUE DE PARIS, 3!
CBEI TnOt LKl LIS RAI HM 00 oirkKTBUEm
<883
V Annuaire historique et statistique de V Tonne pour 1883 contenait
dans sa 3* partie les travaux et documents suivants :
1* Procès d'animaux dans les pays qui forment aujourd'hui le départe-
ment de l'Yonne, par M. Ch. Moiset.
2o L'Horloge d'Auxerre, notes complémentaires, par M. Lechat
3^ Du Service hydraulique, par M. L. Desmaisons.
4^ Fragment du journal d'un Auxerrois pendant la Révolution (1791-1*794).
5<* Recherches statistiques sur la population des 485 communes de
l'Yonne pendant 80 ans (1801-1881), par M. F. Billeau.
6« La Cour-Notre-Dame
1^ Troisième et quatrième conférences ftaites à MM. les Instituteurs et à
MMmes les lokstitutrices du canton de Vézelay, les 12 janvier et 17
août 1882, par M. Flandin.
8* Yrouerre.
9^ La Porte Saint-Didier de Sens.
10^* Compte-rendu analytique des séances du Conseil général.
11^ Mercuriales des principavx marchés de l'Yonne en 1881.
12<* Faits généraux.
\S^ Faits départementaux.
Les planches publiées dans V Annuaire 1883 sont :
Porte Renaissance à la Cour-Notre-Dame (ferme de Michery).
Vue du chftleau d'Yrouerre.
Porte Saint-Didier, à Sens.
TABLE PAR ORDRE DES BIATIERES.
Correrpondanls i
PREMIÈRE PARTIE.
Ères et supputations chrooologiqnes. . . 3
C«>mpiit ecclésiastique —
Qoitre>temps ~
rèles mobiles —
Commencement des quatre saisons. . . —
Phénoiitènes météorologiqoes —
Tabieaa des plas grandes marées. ... 1
Calendrier civil 5
LeT?r et coucher du soleil —
Phases de la lune —
Foires de rvonne • . —
4grnda municipal 47
DEUXIÈME PARTIE.
cjiAp. I". Doctimenfs généraux.
Puissances européennes St5
Ministres français —
AmtMissadeurs et ministres français
près les puissances étrangères 26
Membres au gouvernement 27
Sénat —
Chambre des Députés 28
Conseil d'Etat 30
Coar de cassation 31
Haute-Cour de justice —
Coar des comnies.. ■. —
Cour d'appel de Paris —
Cours d'appel des départements 32
Archevêques et Evéques français 33
Départements, préfets, chefi»-lieui, po-
pulations, superficie, etc 34
( onserrations forestières 37
Serrice forestier en Algérie « —
Aradémies 88
Armée de terre 39
Corps de la marine. -^ Amiraux, vice-
amiraux, contre-amiraux 40
Arrondissements maritimes —
Ecoles spéciales • 41
— cen traie des arts et manufactures —
— — d Vts et métiers —
— supérieure du commerce 42
Ec^le forestière —
— des mines —
— navale 43
— militaire de St-Cyr —
~ normale supérieure 4i
Ecole polyteclmique 44
~ des ponts et chaussées 45
— vétérinaires —
Prytanée militaire de la Flèche 46
Ecole supérieure de pharmacie ~
I Ecoles d'agriculture — -
Ecole de cavalerie de Saumur 47
Ecole de bergers 48
CHAP. 2. Département 4» VTenm.
SBCTlO-^i I^. AOMLMSraATIQN aviI.E.
Sénaieurs et dépuléi^ de lionne., . . . 49
Préfecture de TYonne ->-
Conseil de préf4>cture —
Cabinet du Préfet —
Bureaux 50
Arrhived 53
Sous- Préfectures —
Communes composant rhanue canton. -*
Position géograpnique du département 55
Superficie en kilomètres —
Conseil général de TTonne .... 56
Commission départementale —
Conseils d'arrondissement 57
Conseils d'bygiène. — Vaccine 58
Commissions d*fnspert. des pharmacies —
Médecins des enfanu assistés —
Service de la direction municipale des
nourrices de Paris 59
Comités de patronage des eofants assistés —
Administrations municipales des cbeis-
lleux d'arrondissements 61
Architectes du départ, et desarrond.. 02
Asile départemental des aliénés —
Hospices communaux. Conun. adm. . . —
Service des enfants assistés 63
Prisons du département 64
Comm. de surveillance des prisons — —
Communes, superficie, revenu foncier,
distances judiciaires,nom du canton
et du bureau de poste auxquels
cbaque commune appartient 65
Communes par arrondissemeDt,popula-
tion, maires, adjoints, curés, dessar-
Tants et instituteurs 74
Récapitulation de la population, de la
superlicie et du revenu foncier. ... 81
Institutrices du dénartement » 84
Directrices des sallt's d*aslle 86
SBCTION II. AOHItUSTBATIONBCCXtsiASII^nff.
Diocèse de Sens 87
Chapitre métropolitain. -^
Maison des prêtres auxiliaires, A Pon*
tiguy, et sùccunale de Sens. —
Grand séminaire diocésain -p-
sBcno?f m. ADUJinsTnAiiox db la justicb.
C4>ur d'Assises 88
Tribunaux de première instance —
Avoués, avocats, etc —
Tribunaux de commerce M
Justices de paix 90
Suppléants 90
Notaires —
Commissaires-priseurs 93
Huissiers ~
BureauK d'assistance jadiciaire 94
SECTION IV. INSTRUCTION fUDIJO^^K*
Académie de Dijon 95
Inspection de l'Yonne 95
Conseil départemental ~
Inspecteurs de Pinstniction primaire . . —
Délégués cantonaux —
Gomm. d'examen (instruc. second.}. . . —
Comm. d*examen (instruc primaire) . . —
Comm. d'examen (salles d asile.^) . . . . —
Etablissements d'instruction —
SECTION V. ADMINISTnATIO.N MILITAIRE.
5* corps d'armée 100
Garnisons —
Gendarmerie 101
SECTION VI. ADMINISTRATION FINANCIÈRE.
Trésorerie générale 101
Direction des contributions directes et
du cadastre 102
Banque de France (succursale) —
Percepteurs et perceptions. 103
Montant des rôles, etc ~
Vérificateurs des poids et mesures. . . fl 14
Direction des contributions indir —
Inspeciions et sous-directions —
Enregistrement et domaines fl 15
Eaux et forôu fl 16
Poftes et télégraphes —
SECTION vu. PONTS ET CHAUSSÉES.
Service ordinaire . IflS
Routes nationales —
service hydraulique —
Bureaux de Tingenteur en chef —
Service des insénieurs ordinaires. ... -«
Service d'études des lignes ferrées. . . H9
Canal du Nivernais et Haute Yonne.. 120
Seine et Yonne. — !'• section 121
Canal de Bourgogne —
Service vicinal — Personnel —
Chemins de grande communication. . 222
Chemins de fer 126
SECTION VIII. ÉTABLISSEMENTS DIVERS
D*DTIUTÉ PUBLIQUE.
Administration de rAgricuUure . . . • 127
École pratique d'agriculture 127
Sociétés d'agriculture et comices agr. 128
Vétérinaires diplômés exerçant dans
le département 128
Commissions cantonales de statistique —
Bibliothèques publiques 129
Inspection des monuments historiques 129
Architectes id. —
Monuments classés —
C^omité des travaux historiques.... 130
Société pour la propagation de Tins-
truclion populaire —
Sociétés et établissemenU scientifiques
et artistiques —
Sociétés et éublissements cbaritable!^
et de bienfaisance loi
Cais<tes d'épargne^ iStî
Sociétés de Secoun mutuels —
Société.^ d'instruction populaire 131
Sociétés dlmdruction militaire
Sociétés musicales tliù
TROISIKME PARTIE.
Statistique, Seienees et Arts,
MÉLANGES.
Préface de rédilcur 3
L'Annuaire de l'Yonne et le Conseil
général, par M. Emile Duché H
Va Mardi-gras à Auxerre en 1775. . . tti
Après la Conférence sur les Mouv<*-
menls d'expression, faite à MM. les
Instituteurs et MMmes les Institu-
trices du canton de Vézclav. le 12
aoAt 1882, par M. Ch. Flanilin. . . . :i)
Recherches statistiques sur la popu-
lation des 485 communes de TYonne
pendant 80 ans, 180M881 (suile},
par M. F. Billean :18
Observations météorologiques dans
ITonne a"i
Guerchy et ses seigneurs, par M.
A.-M. Moreau 70
Une représentation au Théâtre de
Saint-Fargcau 22:<
Coïncidences historiques (17d6-174-i)
entre Auxerre, Sens et Soissons,
par M. A. Déy 2S:i
Correspondance de Tabbé Lebeuf
avec Lacume de Salnte-Pallave »
par M. Ernest Petit '... 2.14
Note sur les usages, croyances et
superstitions dans les pavsqui for-
ment aujourd'hui le département
de TYonne, par M. Moiset 270
Musées cantonaux, par M. P. Bert . 311
Note sur les deux Dom Laporte, re-
ligieux de St-Germaiu d'Auxerre,
par M. Quantiii 310
Découverte d'ossements humains dans
les dépendances du collège de Ton-
nerre, par M. Moiset 3U)
Traité pour les gages du maître d'écolo
de Pacy-sur-Armançon 320
Mercuriales de l'Yonne en 1882 333
Evénements généraux 346
— locaux 35.1
ANNUAIRE
HISTORIQUE ET STATISTIQUE
DU DEPARTEMENT DE L'YONNE.
CORRESPONDANTS DE L*ANNUÀIRB.
MM. Baltet des Cotteaux Gaslon, à Troyeg.
BiLLRAU, ancien instilutcMir communal, à Viliiers-Saint-Benoit.
Blanche, propriétaire, aux Dalibcanx, près Saint Fargeau.
Chastellux (comie de), au chùtean de Gha^lellux.
Cherest, avoeat, ancien vice-président de la Société des Sciencea de
de r Yonne, à Paris.
Gotteau ^, ancien président de la Société géologique de France,
pré8i«Icnt de la Société des sciences de T Yonne, âi Auxerre.
Defer K., curé de> Noës, près Troye^.
Delaune-Guyard, propriétaire, à Rigny-le-Ferron.
Desmaisons 2^, sous-ingénieur des ponis-et-chaussées en retraite,
vice-président de la Société des Sciences de l'Yonne, à Auxerre.
Dey, à Cliùlcau-Thierry.
Duché, conseiller général, docteur en naédecine, à Ouanne.
Dlranton, à Monaco.
Flandin, conseiller général, à Domecy-sur-Cure.
GiMEL ^, directeur des Contributions directes, à Lille.
HoTTOT, ancien sous-préfet, à Avallon.
HuMBERT, professeur au Lycée, à Sens.
Lambeht, régisseur, à Tanlay.
LECHAT ^^ ancien chef de division à la Préfecture de l'Yonne.
MoLARD, archiviste du département de TYonnc, à Auxerre,
MoisET (Charles;, à Saint Florentin.
Monceaux, secrétaire de la Société des Sciences historiques et
naturelles de TYonne, à Auxerre.
A.-M. MoREAij, à Branches.
Petit (Ërnesl), conseiller général, à Vausse, près Gb&tel-Gérard.
1884. 1
PouY, correspondant du ministère pour les travaux historiques, à
Amiens.
Prot, ancien inspecteur de l'instruction primaire, à Âuxerre.
QuANTiN ^, ancien archiviste du déparlemeot de ITonne, vice-
président honoraire de la Société des Sciences, à Auxerre.
BiBiÈRE, ancien préfet, sénateur, conseiller général, à Auxerre.
RozE, propriétaire, à Tonnerre.
Thierry (Félicien), au château de la Vieille-Ferté.
Vbrroilot d'âmbly, propr., à Ghaumançon, commune de Migennes.
PREMIÈRE PARTIE.
GAI«B]VPR1BII.
iRES ET SUPPUTATIONS CHRONOLOGIQUES *
POUR l'ankék 1884.
Année 1884 da Calendrier Grégorien établi en octobre 1583, depuis 901 ans ; elle
commence le 1*' janvier.
— 1884 du ralendricr Julien, commence le 13 janvier. — Les Russes ont conservé
Tannée Julienne, qui est maintenant en avance de 12 jours sur ta nAtre.
Ainsi, lorsque nou^ somrae<% au i" janvier, le calendrier russe indique
13 janvier. On a l'habitude dans les correspondances d^exprimer cette
diflerence ainsi, le 1/13 janvier.
— 92 du calendrier républicain français, commence le 23 septembre 1883 et
l'année 93 commence le 22 septembre 1884.
— 5641 de rère des Juifs, commence le 2 octobre 1883 et Tannée 5645 commence
l' 20 septembre 1884.
— 1901 de THégvre ou ère dos Turcs, commence le 2 novembre 1883, et Tannée
1302 commence le 21 octobre 1884.
— 6597 de lu période Julienni*.
Comput ecclésiastique.
Nombre d'or en 1884 3
Epacte III
Cycle solaire 17
Indictlon romaine 12
Lettres dominicales F£
Quatre-Temps.
Février 5, 7 et 8.
Juin 4, 6 et 7.
Septembre 17, 19 et 20.
Décembre 17, 19 et 20.
Fêtes mobiles.
Septuagésime 10 février.
Gendres 10 février.
Pâques 13 avril.
Rogations . . . . 19, 20 et 21 m^ii.
Ascension 22 mai.
Pentecôte l*» juin.
Trinité 8 juin.
Fête-Dieu 12 juin.
I" Dimanche de l'A vent. 30 novembre.
COMMLIfCEIIEFIT DES QUATRE SAISONS, TEMPS MOYEN DE PARIS.
Printemps, le 20 mars, à4 h. 54m. du matin 1 Automne, le 22 sept. , à 3 h. 30 m. «lu soir.
6té, le 21 juin, à 8 h. 08 m. du matin. \ Hiver, le 21 décembre, à 9 h. 42 m. tlu m.
PHÉNOMÈNES METéOROLOCIQCES**.
Kelipse pariielle de soleil, le 27 mars 1884, invisible à Paris.
Eclipse totale de lune, le 10 avril, invisible à Paris.
Eclipse partielle de soleil, le 25 avril, invisible à Paris.
Bcllpse totale de lune, le 4 octobre, visible à Paris.
Rclipse partielle de soleil, les 18 octobre, invisible à Paris.
* Ce* dUTérentes ères et suppulallont ehroDologique» oQ> été expliquée! dans les
tome* I et 11 de la première série de l'Annuaire (années i837 et i838).
** le Jour astronomique est de 24 beures.
TABLEAU OBS PLUS GRANDES MARÉES DE L'ANNÉE 188i.
Le soleil et la lune, par leur attraction sur la mer, détei minent des marées qui
se combinent ensemble et qui produisent les marées que nous observons. La marée
composée est très grande vers les syzygies ou nouvelles et pleines lunes. Alors elle
est la somme des marées partielles qui coïncident Les marées des syzygies ne
sont pas toutes également fortes, parce que les marées partielles qui concourent
à leur production varient avec les déclinaisons du soleil et de la lune, et les dis-
tances de ces astres à la terre: elles sont d'autant plus considérables que la lune
et le soleil sont plus rapprochés de la terre et du plan de Téquateur. Le tableau
ci-dessous renferme les tiauteurs de toutes les grandes marées pour Tannée 1884.
Joars et heares des nouvelles et pleines lunes.
Janvier. . .
F^:VRiBn.
Mars. .
Avril. .
.Mai . .
JriN. . .
JCILU.T. .
A<ii;t. . .
Srptembrk.
OCTOBRR. .
N0> F.HBRK.
Dkcf.mbhr.
P. L. te 12, à 3 h. 36 m. soir.
N. L. le 28. à 5 h. 31 m. malin
P. L. le 11, à 4 b. 57 m. matin
N. L. le 26, à 6 h. M m. soir.
V. L. le 11, à 7 h. 49 m. soir.
N. L. le 27, à 7 h. 57 m. matin
P. L. le 10, à 11 h. 53 m. matin
N. L. le 25. à 3 h. 07 m. soir.
P. L. le 10, à 4 h. 17 m. soir.
N. L. le 24, a 10 h. 46 m. ?oir.
P. L.
le 8, à 7 h. 59 m. soir.
y. L. le 23. à 5 h. 42 ra. matin
P. t.. le 8, à 10 h. 20 m. malin
N. L. le 23, à 1 h. 03 m. soir.
P. L. le 6, à 11 h. 16 m. soir.
N. L. le 20. à 10 h. 03 m. soir.
P. L. le 5, à 11 h. 05 m. matin
N. L. le 19, à 9 h. 46 m. malin
P. L. le 4, à 10 h. 09 m. soir.
N. L. le 19, à 0 h. 41 m. malin
P. L. le 3, à 8 h. 46 m. matin
N. L. le 17, à 6 h. 21 m. soir.
P. L. le 2, à 7 h. 9 m. soir. . . . i.Oi
N. L. le 17, à 1 h. 34 m. soir. . . . 0.78
On a remarqué que, dans nos ports, les plus grandes marées suivent d*iin jour
et demi la nouvelle et la pleine lune. Ainsi, on aura l'époque où elles arrivent, en
ajoutant un jour et demi à la date des syzygies. On voit, par ce tableau, que, pen-
dant l'année IK84, les plus fortes marées' siTont celles des 28 février, 28 mars. 27
avril, 26 mai, 24 juin. 6 septembre 6 octobre, 4 novembre et 4 décembre. Ces marées,
surtout celles des 28 mars, 27 avril, 6 octobre et 4 novembre, pourraient occasionner
quelques désastres, si elles étaient favorisées par les vents.
Voici Punitè de bauteur pour quelques ports :
Baalenr
de Ja marée.
. 0.97
. 0.92
. 0 97
. 1.04
. 0.94
. 1.10
. 0.87
. 1.09
. 0.80
. 1.04
. 0.76
. 1.00
. 0.80
. 0.99
. 0.89
, 0.99
. 1.00
. 0.96
. 1.07
. 0.89
. 1.08
. 0.81
Port de Brest 3 m. 21 c.
Lorient 2 24
Cherbourg 2 82
Granville 6 15
Port de Salni-Malo . . . . 5 m. 68 c.
Audierne 2 00
Croisic 2 50
Dieppe .4 40
Pour avoir la hauteur d'une grande marée dans un port, il faut multiplier la
hauteur de la marée prise dans le tableau précédent par Tunilé de hauteur qui con-
vient à ce port.
ExEUpLB. Quelle sera à Brest la hauteur de la marée qui arrivera le 28 mars,
un jour et demi après la svzygie du 27 ? — Multipliez 3 m. 21 c, unité de hauteur
à Brest, par le facteur 1.10 de la Table, vous aurez 3 m. 53 c. pour la hauteur de
la mer au-dessus du niveau moyen qui aurait lien si raction du soleil et de la Inoe
venait à cesser.
Anne* 1884
JANVIER.
Les jours croissent pendant ce mois de ^1 heure 3 minutes.
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PÈ I ES.
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FOIRES DE L'YONNE
Les petites foires d'Aaxerrd
da l*"' lundi de chaque mois
et les marchés aoi testians
de Toucyda 1*' samedi sonlj
indiqut^ ici.
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s Julien,
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9 Maur.
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C . de s. 1*.
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2. Joigny, Treigtn.
3. lonnerre.
5. A\allon, Toucy.
6. L'Isle. Sl-Biiâ.
7. Auxerr»-» Quarréles-
Tomlx'8.
8. U Ferté-Loupière.
12. Vllliers Sainl-Beiioit
13. Mdiitréal.
14. Ouaine^ Sl-Florentin|
15. Aillant. Neuilly.
16. Maiily-la-Villfi.
17. Chéroy, Coulanses-s-
Yoniie, No>«rs.
20. Appoigoy, Lainsec4{
22. Champignellcs, Cou
lang«*>» la-V., Dan-
neinoiue, Maiignv
23. Champlosl.
25. Bléiicau, Brienon,
Mi^é, Pes'^elière .
Vézelay,Vîlleneuv-|
sur-Yonne.
26. Charny, Cussy-les-
Forges, Villeueuye
l'Archev.
28. Auxerre, Etais.
29, Ancy-ltJ-Franc, Gra-
vant , St-Sauveur
(2 jours).
;P. Q. le 5, à 9 h 44 m. du soir. | I). Q. le 20, à 5 h 33 m. du m.
•P. L. le 12, à 3 h. 36 m. du soir. | N. L. le 28, k 5 li. 1 1 m. du mat
1
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FÊYAifiR.
Les Jours croissent peadsnt ce mois de ^1 lieure 30 minutes.
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Lever
du soleil.
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du soleil.
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Lever
de la lune.
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du Département.
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s Uomuald.
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Septuagisime
s Nestor.
s Séverin.
s* Eulalie.
a Valenlin.
s Faaatin.
ste Julienne.
Sexaçésime,
sSiméon.
s Gilbert,
s E euth.
s Gabin.
a Pépin.
8 M( raut.
s Séverin.
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Gendres.
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2. Toncy.
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11. Si-Florentin.
12. Sl-Marlin-des-Ch.
14. .4rce8, Cbailioy.
15. Chasletlux, Leugny.
18. Lainsecq.
20. Oixmonl, Lavau.
21. Avalion, Mélisey.St-
Fargeau.
22. Eliià.
23. Charoy, Le Oeflaod
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24. Vézelay.
25. GrandchAmp, L'l8le,
Seigoelay.
27. Neuv}--Saùtour, Sln
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28. CerisierH, Couraonj
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29. Brienon, La Ferlé.
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Pâques.
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s Maxime.
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s Anicet.
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s Léon, p. d.
QcAsmoDO.
s Anselme,
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8 Georges.
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s Marc, évang.
8 Clet, p. m.
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8. Aillant, Neuvy-Saut.
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9. Siint-Léger.
10. Piffonds.
11. Brieaon, Vilkn.-s-Y
12. Charnv.Villiers-s-B.
13. Ghevillon.
14. Arthonnay, Joigny,
L'Isie, St'Florent.
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15. B'zarnes, Lain^ecq.
Rogay,StFargeau.
16. Grandchamp, Vézel.
20. Main>-Ia-Ville.
2t. Prunoy.
22. Cussy-lPS-Forgfs.
23 Moulier8,TesUMilon.
24. Quarré- les -Tombes,
Vinneuf.
25. Brienon, Couianges-
»-Yonne, Lavaa.
26. Chastellux, Domats
Sépeaui.
27. Ligny-le-Châlel.
29. Viileiraache.
30 Domecy-8-C.,Vcni2y
Sens) Verroenlon.
P. Q. le 2, à 9 h. 26 m. du soir, i D. Q. le 18, à 4 h. 4 m. du soir
P. L. le 10, à il h. 53 m. du mal. I N. L. le 25, à 3 h. 7 m. du soir.
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Ferreuse, Toucy.
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P. Q. le 2, à 6 h. 17 m. du mat.
P. L. le 10, à 4 h. 17 m. damât,
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N. L. le 24, à 10 h. 46 m. du soir.
P. Q. le 31, à 5 h. 6 m. du soir.
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Lesjoars croissent de 15 minutes Jasqu'au 20 et décroissent ensuite
de 4 minutes Jusqu'au 30.
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N. L. le 23, à 5 h. 42 m. du mat.
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Les Jours décroissent pendant ce mois de 57 minutes.
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8 Gualbert, ab
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8 Bonaventure
8 Henri.
s Ëtiatae.
8 Alexis.
8 Clair.
s Vincent de P.
ste Marguerite
s Victor, m.
ste Marie-Maë
s Apollinaire
ste Christine.
8 Jacques, ap.
ste Anne.
8 Pantaléon.
Tr. s Marcel,
ste Marthe, v.
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10 Bléneau, ISgriselle»-
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(2 jours).
12. Joigny, Montréal.
H. Ligny, Saini-Floren
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17. Ohasteilui, Deffiinds
(Saints).
18. Trcigoy.
22. Auxerre.
23. VéteUi.
25. Armeaux, Brienon,
St-Fargeau.
26. CbAtelCvcMir.
29. Champignellcs.
31. BUgé.
P. L. le 8. à 10 b. 20 m. du mal.
D. Q. le 1 5, àO b. 48 m. du soir.
N. L. le 22, à 1 h. 3 m. pu soir.
P. Q. le 29, à 10 h. 1 1 m. dusoir.
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Les Jours décroissent pendant ce mois de 4 lieare 35 minutes.
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sHippoljte, m.
s Eusèhe.
Assomption
s Roch.
s Maiiimès.
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s Bernard, d.
s l^rivat.
s Symphorien
s Sidoine,
s Barlnéiemy
s Louis, roi
sZépbirin.
s Cësaire.
s Augustin, év.
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s Ovide.
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10. Joigny. Ver iipiilon.
11. Saiiil-Floronlin.
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des-Ohiiîn[»j».
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16. Coursoa. Neuillj;
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Voniie, Haviéres. >et-
gneiay , Villenciivc-
sur-Yoon*».
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Ligny-ie-Ch , Pe^se-
lièr;* (Sou'jcriV..
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Per.-ewe.
Chàtel-Cenioir, Uu-
gny, Maltgny, Saint-
Julien-dtt-Sault.
Moulréal, Villeneuve
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Tonnerre.
Tanlay, Vinneuf.
Urienon.
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D. Q. It3 14, à3h 17 m. du mal. 'P. Q. le 28, à 3 h. 51 m. du soir.
13
SEPTEMBRE.
Les jours décroissent pendant ce mois de 4 heure 13 minutes.
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9. Aillaot, Chéroy. Gravant.
3, Sergines.
4. Saint-Valérien.
St-Léger, VermentoD-
A val Ion, Lainecq,'
Montréal, Toucy. j
Coulangcs-s> Yonne,;
Piffbnds,Quarré-t-T.
BttMj, St-Florentin.
-. Anry-I-F., Les Ormes,
to. MatUv-la-Ville. I
11. Cbailley.
12, Coulanges - la - Vin. ,
Ravières, Thorigny.
14. Joiffny,Joox,Vézetaj.
16. Chatel Gérard. Dan<
nemotne, Perreux.
17. Sennevov-l-B.,Tracy
10. Arthonody.
2 1 . Aadryes, Noyers, 81-
Fargeau, St-.\1artin-
d'Ordon, Sens.
22. Foiîisy-I Véztl.iy, La
Ferlt», Guercby.
2'. Courson.
26. Brienon,Thary,Vi!le-^
franche.
*?7. Cbaslelluz, Domats,
VllIeneuvr-rArch.
29. Champignelles , Le
Deffand, .Neuvy, St-
Gennain-des-Qb.
30. Dom^cy - sur - Cure
(Usy), Tonnerre.
1
P. L. le 3, â 11 11. 5 m. du mat.
D. Q.le 12, à 8 h. 26 m. du mat.
N. L. le 19, à 9 h. 46 m. do mat.
P. Q. le 27, à 10 h. 30 m. du mat.
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Les Joaro décroissent pendant ce mois de 4 heure 44 minutes.
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s Léger.
s Cyprien.
sPranç.d'A8f.
ste Aure.
s Bruno.
s Serge,
sle Brigitte
s Denis» év.
s Paulin.
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s Wilfrld.
8 Théophile.
s Cali.Hte.
s Lucien,
s vmbroise.
8 Florentin.
s Luc« évang.
s Savinien.
ste Gléopâtre.
ste Ursule,
s Mellon, ér.
s Gratlen.
s Magtoire.
s Crépi n.
n Évaisle.
s Frunience.
s Simon.
s Faron.
s Lucain.
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Cerisiers.
Etais- la-Saavîn
Bl^aeaa, Pninoy. Véxetay.
Cbàtel-Ceosoir, Che
roy, Saint-Jttlieo-da
Saait, SeigndaT. |.
Bazaraes, Mézilles.
Lcugny.
Champce vrais.
Diçes (chfltaignes)
Lainsecq.LigDj, Pont
(bestiaux), Qoarré. {
travant. ;
Treigny.
Bu8sy-en-0tbe,Char-
ny (2j.J, Ravières.,
Avallon, Roji;ny, St-
Floreniin.
Ancy-le>FraBe.
Brienoo, Chablis, Si
Saaveor , Vennentoo
i
P. L. le 4, à 10 h. 9 m. du soir.
D. Q. le t1,à 2h. 39 m. du soir.
N. L. le 19, à 0 h. 41 m. du matin.
i\ Q. le 27, à 5 11. 4 ffl. du matin.
15
f
NOYEMBRE.
het Jotin décroissent pendant ce mois de 4 heure 1 5 minutes.
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FÊTES.
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du soleil.
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du soleil.
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Villeneuve -s- Yonae.
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3. Auxerre,No)ers,ser'
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4. Aillant. Courion.
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5. Pourram.
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6. TMe, St-Fargetn.
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8. Joigny.
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9. Coulanges-s-Yonne.
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10. Cuisy-let- Forges.
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s Martin, év.
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11. Auxerre.
12. Arces, Saini-MartiD-^
des-Cn., Tonnerre.
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s Brlce, év.
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13. Laiosecq.
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s Eugène.
7 12 4 18
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14. Arcy-sur ( ure.
DlM.
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3 54
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lundi
17
s Agnan, év.
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30
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4 27
16. Ferreux.
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18
s Odon.
7 16 4 14
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18. AvalloD, Pesselière
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23. BrienoD, Coulanges-
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Loupière, Ferreuse.
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26. Quarré-le.s-Toinbes.
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27. Saint-Florentin.
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29. Chastellux.
DlM.
30
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30. Champigoelles, Mali-
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P. L. le 9, à 7 h. 9 m. du ?o:r |
N. L. le 17, A 1 h. 34 m. du soirj
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9, à 11 h. 41)
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le 25,
è 1 h. 31 m. dasoir.l
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16
DÉCEMBRE.
Les jours décroissent de 22 minutes jusqu'au 20 et croissent ensuite
de 6 minutes jusqu'au 34 .
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S André. 7 35 4
s E oi. 7 3tJ 4
s François. 7 37 4
8te Barbe. 7 38 4
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8 Nicolas, év. 7 41 4
8le F.*rc, V. 7 42 4
/mtn. Coneepl. 7 43 4
sle Gorgonie. 7 44 4
ste Valère, v. 7 45 4
s Dani<'l. 7 46 4
8 Valeri, ab. 7 47 4
sic Luce, V. 7 48 4
s Philogone. 7 49 4
8 Mesmin. 7 49 4
ste Adélaïde. 7 50 4
8 olympe. 7 51 4
sGralien. 7 52 4
s Meurtce. 7 52 4
s Timoihée. 7 53 4
8 Thomas, ap. 7 53 4
8 Honorai. 7 54 4
sle Victoire, v 7 54 4
ste Delphine. 7 55 4
NoKL. 7 55 4
8Etienne,l«'m7 55 4
s Jean, ap év. 7 56 4
88 Innocents 7 56 4
8 Tropbime. 7 56 4
s Colombe. 7 56
8 Sylvestre, p. 7 56
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1. Cruzy,Foissy-l-Véz.,I
Monlréal^Sant-nris'
Villeneuve-la-Guj.;
Villeneove-rArchev.
3. Joui-la-Ville.
4. Cerisiers, Maiilj-le»'
Chat., St-Valérieu.!
5. Vîlleneuve-s.-YooQ€
(franche) !
6. Lhâtfl Cens.fFteorj,
Mi^é, Noyera,ToucyJ
8t~8anveur.
8. Diiroont, Saiot-Flo-,
jeniia
9. nsle.
10. Courson.
12. Chcroy.
13- Ancy-Ie-Fr., Grand
champs, Joigny, Ve-'
zelay. I
15 Sl-Gcrma;n-d*^-Ch.
16. Gravant, Egriselles-
le-Bocage, Ravière>.
17. Avallon. {
18. Seignetay. i
19. Lainsccq.
21. Ligny, St-FargeanJ
8t-Martln-d*Ordon
24. Vermenton.
26. Brienon, Chailley,
Sl-Julien-du-SauU.
28. Leugny, Prunoy.
20. Ârthonnay, Chastel-
luA, Tanlay.
31. Chablis.
P. L. le 2, à 7 h. 9 m. du soir. I N. L. le 17. à 1 h. 34 m. du ^oir.
D. Q. le 9, à 11 h. 40 m. du ma». 1 P. Q. le %, à 1 h. 31 m. du mal.
n
AGENDA MUNICrPAL
3,
Uaos le* premiers Jours, publication des rôles «les contributions directes.
Le i*** Dimsncbe, séance des conseils do fahriqii<»8. (Décret dn 3o déc. i8or)}.
I>«ii# le mois qui suit la publication des rôles do prestations pour les chemina ▼!-
cinani^ les roniribuables doivent déclarer au maire s*ils entendent s^acquitter en
nature, faute de quoi ils seront obligés do payer en argent (Loi du ai mai i836).
Première dizaine.
Le maire reçoit du receveur municipal et vise le bordereau détaillé présentant la
sitoetion de la caisse municipale h la fin du trimestre précédent.
T>élivrtnee du mandat do traitement de Pinstituteur, de Tinstituirice et des autres
employés eommunaui.
FréaenUtion du répertoire des actes admini>tratif8 an receveur de Penregiatrement.
(Lois des 21 frimaire an vu, et l'i mai 1818)^
Envoi par le Mairo, au receveur de Penregistrement, delà notice des décè^ arrivés
dans la commune pendant le dernier trimestre. (Loi du ai frimaire an vu).
Délivrance des certificats de vie des enfants trouvés et abandonnés.
Envoi par le maire, au préfet et auT sous-préfets, des actes de décès survenus pendant
le trimestre précédent parmi les membr«*s de la Légicn d^hooneur, les décorés de la
médaille militaire et les pensionnaires de TEtat.
Envoi, au préfet et aui sous- préfets, de la liste nomiuative des condamnés libérés
assujettis à la surveillance, décèdes pondant le trimestre précédent.
Revision des listes électorales.
Envoi par le percepteur à la 80us-préfticture de la liste en double des prestataires
ui ont opté pour le traviil en nature. Envoi du relevé sommaire île Pemploi
es preatatious soit en argent, soit en nature, définitif pour Tannée précédente et
provisoire pour Pannes-courante.
Première quinzaine.
Dépôt à l« mairie des listes électorales révisées ; publication par voie d^afQches de
ee dépôt.
Envoi au sous*préfet des listes et des certificats constatant le dépôt et la poblica-
tion.
Expiration du délai fixé pour la déclaration à fjire par les possesseurs de chiens.
Les percepteurs rédigent et déposent, à la sous-préfecture, les listes, en triple
expédition, des plus imposés de chaque commune.
Les administrations des établissements de bienfaisance envoient au préfet les
états trimestriels de la population des hospices et dn nombre des indigents secou-
rue (Inst. 8 fév. i8i3)-
Recensement^ par les maires, des jeunes gens qui ont accompli leur vingtième
année dana le courant de Pannée précédente. (Loi 91 mars ]83a).
Envoi au sous-préfet de Puo des doubles du tableau de recensement dressé par le
maire. Publication et affiches dans la commune do tableau de recensement.
Dant le mois.
Du i5 au3i Janvieri les maires et les répartiteurs, assistés du percepteur des con«
tribntions directes, rédigent un état-matiice des personnes imposibles pour les
chiens.
Le ao janvier, publication de la loi prescrivant Péchenillase.
Lea maires réaigent des tables alphabétiques pour chacun aei»rsegistres des actes de
Pétat civil de i^aonée précédente, puis ils envoient un double des registres au
greffe du tribunal, avec le registre de publications de mariage, et déposent Paotro
double aox archives de la mairie. (C. civ. 43). Ils doivent y joindre le relevé du mou-
vement de la population de leur commune pendant Pannée précédente.
Les maires des chefs-lieux de canton déposent au grefi'e un double du rogi«tre des
engagamenta volontaires pendant Pannée expirée; Pautre double est déposé aux
archives de la mairie. (Loi dn ai mars i833). lU envoient à Pinteodant militaire un
1884. 2
18
état nominatif dei engagements volontaires qoMIa ont reçus pendant l^année précé^
dente.
Les greffiers des tribunaai de police «nvoÎHnt aux receretirs de l^nrcgistremeot
Textrail dé% jugements de police rendus dans le trimestre précédent (Ordoiiiiaiico du
3o décembre itJiS), et portant condamnaliiin à l^omende seulement.
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de 8iuit>le police envoient
au Préfet les extraits «ies jugenienis rendus pendant le sénicstre précédent, {[dem,)
Enlèvement des neigea et glaces.
Confection du tableau d>8 mercuriales. — Chaqut» quinzaine, il doit être envoyé
un de ces étals au préfet. — MM. le» maires duîveni aus»i, chaque mois, réunir et
annoter tous les documcnis propres 6 rclairer la commission de statistique per
manente.
Hénnion et conservation en volumes des cahiers «lu Bulletin tU-s lois et des divers
recueils adminisiraiifs appartenant h In commune.
Convocation individuelle pour la session dn février; IVpoque en est fixée por le
Préfet.
Envoi an sous-prcfet des tableaux du mouvement de la population pendant Tannée
précédente.
Envoi au sous-préfei de la liste des répartiteurs.
Le maire annote sur le tableau de rccenseroenl les décisions du conseil derëvieioii
insérées dans la liste d^émargement) concernant 1rs jeunes gens de la classe dernière,
puis il alYiche cette même liste.
Arrêté prescrivant Pélag.ige et le recépage des arbres et dee haies.
Envoi de Vetal certifié de vaccine pour Tannée écoulée.
Publication d^un avis faisant connaître le jour fixé parle Préfet pour la vérification
des poids et mesures.
Le maire viaite les prisons qui existent dans s.i commune. Cette visite se reoou»
velle tous \w mois au moins une fois.
Le facteur rural est tonu de p^^ndre, au moins deux fois par au, en présence
du maire, Pempreinte du timbre qui est fixé à demeure dans la boite aux l«>ttr«8 de
chaque commune.
Première quinzaine.
Première session ordinaire des conneils municipaux. (Loi du 5 mai i8'3')).
Dans les huit premiers jours, rapport du uiaire au sous-préfei sur ie sorviceadmi-
uistraiifot la surveilLince des prisons, »''i\ en eiisie dan« la ville.
Le maire doit recevoir du receveur municipal le bordeieau récapitulatif des re-
cettes et des dépenses eflfecluées pendant le mois expire. Cet envoi se renouvelle
dan» les dix premiers jours de chaque mois i»our celui qui vient de finir.
Dans eeiie quinzaine doit se faire l'échenillage des arbres, conformément h la loi
du 26 ventôse an IV.
Du i"' au i5 lévrier, le percepteur adresse au directeur des coatributions les étais
matrices, pour Mrvirde basée la confection des rôles.
Dans le mois.
Les maires publient Parrélc de clôture de la chasse, dès quM leur est parvenu.
Les perceptenrs remettent au receveur de» finances :
i^ Les états, en double expédition, des eotes irrecouvrables et les états d4*ar6«tes
recouvrer sur les coniiibulions directes et sur les frais de poursuites de Tannée qui
vient de s^écouler ;
Q^ Les comptes de gestion des receltea et dépenses osunieipales de Tannée précé-
dente, pour être vérifiés.
Envoi au préfet, ehaque quinzaine, dn tableau de» mereuriales •
Arrêté prescrivant Télagage des arbres et haies vives et la euragc des fossés qui
bordent ie» chemins vicinaux, il est utile que cet arrêté ne soit pas pris à une date
postérieure.
Avant le 28, les percepteurs déposent aux archivée de la préfecture les rôles et les
étata de frais de poursuites qui ont plus de trois ans.
19
EnToj p«r )e maire au préfei ou SQuy-préfet des résaUat&des travAux de la lea*
aion trimestrielle.
Les maires probcrivent les mesures convenables dans Pintérèt des mœurs et de la
sâreté puMique pendant les divertissements du carnaval.
Visite générale des fours ei cheminées. Cette opération doit être faite avec le plus
grand soin
I3crnier délai pour le pavement de la taxe d'^alTouaçe de Tannée précédente, préa-
lablement h la remise, par lo receveur municipal, de la liste des habitants en retard
de se libérer.
Envoi par le receveur municipal au maire du bordereau récapitulatif des recettes
et des dépenses pour le mois précédent.
Le i5, clôture de rordonnaiicement des dépenses de Texercice i88Q) pour les com-
munes et les établissements de bienfaisance (Ordonnance du a^ janvier i843).
Le 3i , clôture du payement des dépenses de Pcxercicc i88Q| povr les communes et
les établissements de bienfaisance (Oidonnance du a4 janvier 1843).
Le maire dresse son compte administratif. Le percepteur, de concert avec le maire,
rtablit Petatdes re>tesâ lecouvrer et des restes à psyer, qui doivent figurer à la pre-
mière section des recettes et des dépenses du budget supplémentaire de Texcrcico
eoarmnt.
Pendant le mois.
Trois mois après la publication des rôles, les percepteurs remettent an receveur
des flosnces les états des cotes indûment imposées aux rôles de rexercice courant.
Echenillage. Les maires vibitent le territoire ei font procéder d'office à Péchenlliage
aux dépens de ceux qui Pont néglige (Loi ventôse an vu), et prescrivent les mesures
nécessaires pour favoriser, s*il y a lieu, Técoulement des pranJes eaux.
Les percepteurs déposent aux sous-prélectures les rôles de t883.
Le 3i, clôture définitive des listes électorales et envoi à la préfoctiire des tableaux
de rectification.
Aemise a Tinslituteur, au garde champêtre et aux divers agents salariés delà com-
Dtune, de leur mandat do traitement pour lo trimestre écoulé.
Envoi au préfet, cbaquQ quioraine, du tableau des mercuriales.
Le tableau des vaccinations pratiquées dans la commune pendant Tancée dernière
est envoyé à la préfecture.
Publication de Pépoque du travoil des prestations.
Envoi par les maires ou sous-préfet des mercuriales relatives aux fourrages, de la
^iate des contribuables les plus Imposés et des propositions pour le choix des corn*
missaires-répartlteoi s.
Les créanciers do de'partement sont prévenus que c^eat le 3i mars qu^expire le
délai d^ordonnancemeni des dépenses de Pexercice 1882 et que celui des payement»
expire au 30 avril.
Le dimanche de laQaasimodo, session annuelle drs conseils de fabrique. Les
re'onions ont lieu à Pissuo de la messe ou des vêpres, dans Péglise ou dans un lieu
attenant à Péglise, ou dans le presbytère. Renouvellement triennal des oonselis di.
fabrique (Dêcreidu 3o décembre 1809, ait. vu). Komination du président et du se«
crétalre du eonseti (idem, ix). Régiment des comptes de gestion de i883, budget de
i883. Envoi de ces documents è la mairie et à Parchevècbé.
Terme de toute demande en décharges, rédactions, remises et modérations sor Us
eontribntions directes.
Envoi au maire, per le receveur municipal-, du bordereau trimestriel de la situa-
tion de la caisse.
Première digaine,
rréaentatlon du répertoire des actes administratifs au receveur de Penregistremcnt.
Jinroi au receveur de Penregistrement de la nolioe dea décès survenus pendant le
trimestre préoedent.
20
DélîTraDce des certificats de vie des enfants trouvés on abandonnés. (Inatruetioo
da 8 février i8i3)
Envoi h la préfecture et dans les mairies, par les recevearn, dNin exemplaire da
compte aiiministraUr du maire et de Téiat des r«stes à recouvrer et «les restée à
payer delVxerciceclus. Ce dernier ducument est dresse de ooncert entre le rece-
veur et le maire.
Envoi, sur papier libre, par le maire au préfei et aux sous-préfots, des actes des décès
iurvenus parmi lett membres de la Légion d^bonneur pendant le dernier trimestre.
Envoi au préfet cl uui sous-prefels, de la liste nominative des condamnés libéré*
assujettis k la «urveillance, decédrs p«niiaut le tiimesire.
Les commissions administratives des établissements de bien (aisance doivent se
réunir dans les premiers^ jours d^avril dans une session annuelle qui a pour objet, en
ce qui concerne les h.ispices et bureaux d«f bientaisance :
1^ L^examcn du compte d'ordre et d\vhiiinisiraiion rendu par Tordonnatcur des
dépenses pour Texeicice précédent, clos le 3i mais de cette année.
2^ L^examen du compte en deniers rendu par le receveur de IVtablfssemAnt pour
le même exercice.
3" La formation do budget de Tannée prochaine.
Deuxième dizaine.
Convocation des conseils municipaux pour la session de mai.
Remise par le percepteur du compte de gestion de i883.
Avant le i5, appréciation par le maire ou par Pagent voyer des dépenaes à faire
tir les chemins viuinaux de la commune. L'agent* voyer remet le tarit de coover-
slun des prestations en tâches au maire, qui doit le communiquer au conseil.
Troiiième digaine.
Préparation du budget de i885 et des chapitres additionnels au budget de 1884.
Convocation (lorsqu'il y a Heu) des plus imposés pour la fin du la session de mai.
Avis de Tépoquedo travail des mutations.
Pendant le moit.
Les greffiers des tribunaux de |K>lice envoient aux teceveurs de Penregistreroent
l'extrait des jugements rendus pendant le trimestre pn'cédent et prononçant dea
amendes, pour quUls en fassent le recouvrement. (Ordonnance du 3o décembre )8a3).
Réunions du printemps des comité» de vaccine (Arrêté du préfet du >i3 oct. 18 1^).
Etat trimestriel du mouvement de la population des ho.«pice8 et des indigents
secourus par les bureaux de itienfnisance
Envoi h la mairie du travail des commissions hospitaliôres et de bienfaisance ( en-
dans la session de ce mois .
Les bacs et bateaux de passaf^e existant dans la commune sont visités pir le maire,
de concert avec Tingénieur des ponts-et-cbaussécs
iNomlnation de cinq comraissaiies-répariîteurs dans chaque commune.
Envoi au préfet, chaque quioxaino, du tableau des mercuriales.
Ouverture de la session u-à mai, aux époques déterminées par M. le pré'et. La
session dore 10 jours.
Le premier jour, règlement du compte de gestion du percepteur |>our i883. Audi •
lion du corn pt(> administratif de rexcrcice ib83. Règlement des chapitres additioa-
nels au budget de i884* Exposé du budget de i885. Examens, p:>r les conseils mu->
nicipaux, des comptes et budgets des hospices et bureaux de bivnbisance, et s^il y
a lieu, des fabriques.
Le deuxième jour, continuation de la session. Formation du budget de i885. Fiia-
tton de la taxe aflouagère et des autres taxes communales ou de police. Vote des
preatations et des centimes pour les cbomins. Vote de centimes pour Pinstruction
primaire.
Le troisième jour, vote dUmpôts pour les dépenses ordinaires ou extraordiudirea
do i884y etc. Clôture de la sosiiou, sMI y a lien.
24
Le maire r«n?oieau eoDtêilde fabrique un double des budgets de l^établisiemenl
religieux pour 1884 et defl comptes de itt83y ainsi que les pièces à l^appai de eet
comptes. Le conseil de fabrique les adresse m l^urcbevAqne.
Envoi au préfet et aux «ous-préfettt «les hiidgeis et de toutes les pièces qui s'y rat-
tachent ainsi quedes votes dMmpûtx, faute de quoi il ne sera pas donné suite à ceux-
ci. Gel enTOt doit être fait avant le 20.
Les percepteurs reprennent leurs comptes de gestion quMIsavaienldéposésè la mairie.
Publication du règlement pour les mesures a prendre contre les cbiens erranis.
Lie receveur municipal adresaeau maire IVtat récapitulatif sommaire de ses opé'
rations pendant le mois écoulé.
Pendant le mois.
Tournces des contrôleurs des contributions directes pour les mutations.
Les maires doivent avoir soin d'en publier Pavis, sitôt qu^îl leur est parvenu.
Les maires des communes rurale» dressent IViat des indiTidusà vacciner.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Première quinzaine.
La réc«(iitulstion sommaire des opérations financières du mois écoulé est remise
au naire par le receveur municipal.
Les maires des communes et les administrateurs des établissements propriétaires
de bois, doivent envoyer aux préfets les propositions de coupes extraordinaires. Si
cet envoi n^est pas fait avant le i5 juin, la proposition et le décret qui peut en être
h suite, sont reculés d'une année.
Prendre toutes les mesures de sûreté pour qu^il irarrive point d^accidents aux
baigneur».
Sarveitlor la récd'te des foins et prendre aussi à cet effet toutes les mesures de
police jugées nécessaires.
Dans le mois.
Les receveurs municipaux envoient à la préfecture leur c<)iBpte de gestion et les
pièces à Tappui.
Rédaction, par MM. les maires, de la Ii»te des affouages.
Les maires font connaître an préfet le nombre des feuilles de papier piésumées
nccessaîros pour les registres de Pétai civil de Tannée suiv.uite.
Les maires doiveoi prendre les arrêtés nécessaires pour que les habitants fassent
arroser le devant de leurs maisont, et pour que les chiens soient muselés ou tenus
en laisse pendant I.1 durée des grandes chaleurs. Autres mesures de salubrité et de
sàreté, quand ellos seront jugées nécessaires.
Remise des mandats de traitement à tous loa agents salariés de la commune.
Eofoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des mercuriales.
Dans les localités iroportanioti, et lursqii il y a lieu, le maire fait procéder dans
ce moiii et dans las mois suivants à l'arrosement des rues et des places publiques.
Publication du règlement concernant les baigneurs en pleine rivière.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique (Décret du
3o décembre 1809).
Onionnancament des traitements des employés communaux pour le trimestre
écoulé.
Première dizaine.
Les receveurs des communes et des hospices dressent l'état trimestriel de situa-
lion de caisse. Ils doivent en remettre une copie ati7 maires ou aux ordonnateurs.
Envoi an reeeveur de renregistrement de la notice dea décès pendant le trimestre.
AMsa du répertoire des actes soumis k l'enregistrement.
Envoi sur papier libre, par lo maire, au préfet et aux sous-préfeta, des actes des
décès survenus parmi les incttbres de la Légion d^hoonaor et les décorés de la mè*
dallle militaire pendant le dernier trimestre.
Le maire envoie à la sous^préfectufo le certificat d'exercice de rinstltotetir pour
le trimestre é(ou1é.
Pendant le mois*
Les maires envoient aui souti-prcfeta les certificats de vie des enfanis trouvés ei
abandonnés placfa dans leur commune, et l^estrait des jugements de police por-
tant peine dVmprisonoement et rendus dans le trimeatre précédent.
Les greffiers des tribunaux de police envoient aux receveurs de Penregistremenl
Pétat trimestriel des jugements rendus en mutiére de police municipale, et portant
condamnation à des amende».
Les greffiers des tribunaux de police correctionnelle et de simple potlee envoient
aupicfet Pextrait des jugements lemtus pondant le semestre précédent.
Les jeunes gens qui veulent entier à Técole normsle primaire, doivent se (aire
inscrire au secrétariat de Pinspection, aux époques dt^ierminées par Tarrèté du préfet.
Envoi au préfet et aux »ou8-préfets de la liste nominative des condamnés libères
assujettis k la surveillance, décèdes pendant le trimestre.
Envoi du rapport sur Tétat des récoltes.
Convocation, par lettres individuelles, des membres du conseil municipal pour
la session d'*ao&t, dès que Pépoqueen e^t fixéo par le préfet.
Envoi au préfet, chaque quiozaioe, du tableau des mercuriales.
Prise, par les facteurs ruraux, de Pempreinte du timbre qui est fixé à demeure
dans la boite aux lettres de chaque commune. Le maire doit être présent è oette
opération.
Publication de la liste des habitants ayant droit à Paffouage.
AOIJT.
Premt^e quingaine.
Session trimestrielle et légale des conseils municipaux.
Les crédits restante voter pour i88l doivent Pèlre dans celte session.
A.pptobation de la liste d^attouage et examen des réclamationa.
Remise au maire, par le receveur municipal, de la récapitulation mensuelle.
pendant le mois.
Dépôt à la mairie de Pétat nominatif de tous les contribuables, habitants assu-
jettis à la patente. Cet état, oii doivent être consi^ées tomes les réclamations faites
pendant les lo jours de son dépdt, doit, âi Pexpiration de ce delà i| être renvoyé au
contrôleur.
Publication de Parrèté du préfet fixant l'ouverture de la chasse et des prescriptions
locales. Les maires doivent prendre, de leur cdté, et faire exécuter, sur leur terri-
toire respectif, toutes mesures propres à assurer la sécurité publique et la eonser-
vation des récoltes sur pied.
Envoi an préfet, chaque quinzaine, du tableau des meicnriales.
Envoi à la sous- préfecture de la liste des affouaglstes.
0BPTllSlIimK«
Première quinMaihe.
Le bordereau mensuel de la situation do la caisse est remii au maire par le per-
cepteur.
Avant le lo, le maire reçoit de la préfecture les procès- verbaux d'estimation des
coupes aflbuagéres de Pexercice.
Pendant le mois,
Ben de vendanges. Les maires, après avoir consulté les prufl*hommos, preanemt
un arrêté pour fixer Pouveriure soit faoultatlve, soit obligatoire, des Tendangea.
Envol au prvfet, chaque quinzaine, du tableau des mertjurisies.
as
Ramite à rioultoteur, au (^rde champêtre et aux aatroi agenta aatarléa de la coni
moue, de leur mandat de traitement pendant le trimestre.
Soumettra à l^approbation du sous-préfet le projet d'adjndioation do la roupe
iffnoagère.
Fixer par un airélé le jour où commencera li> grappillage.
Les roairet rappelleront que h^ concours d''admiksion h Técole d*agrienlt»re ouTre
le i«r octobre, et que les demandes d^inscrlption doivent être adressées à la préfec-
tsrtf avant le 1 5 septembre.
Avant le lo, les obsnrviiions dos conseiU municipaux et des commissions ad m i«
oislrsiives sur re»timatîon de la coupe aObuagère doivent parvenir k la préfecture.
OCTOBRC.
L^état trimestriel des recouvrements du percepteur est visé et rencaisse constaté
psr le maire du chef- lie» de perception.
Le premier dimanche, session trimestrielle des conseils de fabrique. (Décret du
30 décembre fS09).
Première dtxaine,
\jB bordereau trimestriel de la t«it*ialion de la caisse est remis par le receveur ma-
nicipal au mnire. Ordonnancemmi <Ws traitements des employés communaux.
Le répertoire des actes soumis h t*enregisiiement t^st présenté an visa du receveur.
Envoi !»ur papiiir libre, par le maire, au préfet et aux sous préfets, des actes de
décès survenus parmi les membre» de la Légion d^honneur et les décorés de la mé-
daille militaire penilant le trimestre.
Délivrance dea certificats de vie des enfants assistés.
Pendant le mois.
Du I*' octobr« de chèque année au i5 janvier de Tannée suivante, les possesseurs
de ciilens devront faire à la mairie une déclaration indiquant le nombre de chiens
et tes u«n{res auxquels ils sont destinés, en se informant aux distinctions établies
en Particle premier du décret.
Convocation des conseils municipaux pour la session dn novembre.
Li*s maires adjugent, s^iU ne Pont déjji fait, Pentrepriae de Texploitatinn de la
roiipeaffott.igére, ei envoiootà rinspecteur des forèis copie du procès-verbal d^adjii
dieation .
Li«s greffiers des tribunaux dif simple police envoient aux receveurs de Tenregis-
ment IVtat dise jugements rendus pendant le trimestre précédent, et portant con-
dsmmition à Pameodc.
La notice d«*s décèa survenus pendant le trimestre est envoyée par les maires aux
receveurs de Tenregistrement.
Les percepteurs envoient aux préfets le compte des impressions fournies aux com-
munes et au trésorier-payeur général leursdemandesdMmpriniéspour Tannée suiviinlo.
Envoi au préfet et aux aous-préfcts do la liste nominntive des condamnés libérés
suDJettisà la surveillance, décédés pendant le trimestre.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau des meicurialcs.
Le maire se prépare pour prendre part aux travaux de la commission, qui, sur la
cunvocation des jugea de paix, doit se réunir au chef-lieu de caotoui dans la première
hoiuiine du mois de novembre.
MOVBI
Penlant le mois.
Le ro.iire reçoit du percepteur la récapitulation sommaire des opérations fioan-
ciéres effectoées pendant le mois d^octobre.
Le ler, terme de rigueur pour IVnvoi au sous-préfet ou au préfet des propositions
de travaux Ji faire aux édifices dioeésaiua, et portant demandes de secours i PEtat
(lost. min. du lo juin i853).
Session trimestrielle et légale d<^s conseils municipaux. Celte session étant la der-
nière de Tannée, c'est Toccasion de jeter un coup d^œil en arrière et de songer à ré-
gulariser lea parties du service communal dont on aurait pu s'occuper précédemment.
Vote sur la vente ou la diatribution dea coupea ordinairea dea bols communaux de
24
rexeroiee suivant «i sur U flntlon du ▼itigtième revenant au tréaor sur le produit
des coupes de bois délivrées en affouage.
Réunion d'automne des eoniilés de varnine.
Les moires procèdent au renouvellement dos baux qui sont près d^expirer. Il»
doivent faire viser les actes de vente on de location par le receveur de Tenregistre-
meni, dans les vingt jours do Tapprobation préfectorale.
Les percepteurs proeèden*^ au recouvremeut de» rôles d^affouage qui leur ont été
envoyés approuvctt. Ils font parvenir des avertissements individuels à toutes les
personnes inscrites sur les rôles, et, lorsque le délai de recouvrement est expiré,
ils remettent au maire un état général des contribuables qui ont payé la taxe.
Les étals de situation des caisses dV.pargno doivent être envoyé» au préfet, au plu&
tard, dans la premiè:*e dizaine de novembre.
Visite générale des fours et cheminées pour A^assurer que le ramonage a été effec-
tué et «lue toutes les précautions ont été prises pour éviter les incendies.
Envoi au préfet, chaque quinsaine, du tableau dob mercuriales.
Publication des râles de prestation en nature pour les chemins vicinaux. Le maire
certifie cette publication sur le rôle même.
Adjudication de Pentrepri^e de la coupe affouagère, dernier délai.
Avant le 3o, envoi h la sous- préfecture des demandes de secours sur les fonds de
PEtat, formées en faveur des établissements de bienfaisance.
DÉCBaUBK»
Dans la première diiaine la situation mensuelle de la caisae municipale est remise
au maire.
Le3i, clôture des registres de Téiat civil (Code civil, 4^)» ot des engagements
voluntaîres reçus par les maires des chefs-lieux de cantons.
Clôture, par le maire du chef-lien de Is perception, des livres des percepteurs et
des receveurs municipaux pour l*année qui finit. Procès verbal en triple de cette
opération. Vérification par le même maire de la caisse du percepteur.
Pendant le mois.
Les percepteurs préparent les registres nécessaires pour Tannée qui va eommen-
cer, et les font coter et parapher par le maire du cbef-lieu de la perception.
Les maires préparent la révision des listes des électeurs communaux.
Présentation des ehndidais pour la nomination descommissairesrépartiteors.
Les maire» signalent les changements qui surviennent dans la liste des vétérinaires
brevetés .
Les maires des communes où ko tiennent tUn marchés publics, aitsistés d^one
commission spéciale, font procéder au pesage des grains de la dernière récolte
amenés aux derniers marchés de ce mois, pour déterminer le poîd» légal de l^hecto-
litre de chacun d^eux, et ils en dressent procès-verbal.
Convocations des clocteurs appeléi à nommer les juges dos tribunaux de commerce.
Expiration du mois de délai accordé aux contribuables pour opter entre le paye-
ment en nature on en argent de leur cote do prestation. Communication au rece-
veur municipal du registre des déclarations des contribuables. Avis aux contribuables
qu*ils ont jusqu^au premier mars pour réclamer contre leurs cotisations. Enlèvement,
s il y a lieu, des glaces et des neiges.
Avant le 3i, les maires sont tenus de faire les quêtes au profit delà caisse des
Incendias, et d^en assurer le versement avant cette époque entre les mains du tréso-
rier-payeur général ou des receveurs particulier!» d'arrondissement.
Envoi au préfet, chaque quinzaine, du tableau dos mercuriales
2;^
DEUXIÈME PARTIE.
DOGUMENTS^GÉNÉRAUX
CHAPITRE PREMIER.
PUISSANCES EUROPÉENNES.
FRANCE. — M. Jules Gei^tt, Président de la République, nommé pour 7 ans le
3o janvier 1S79.
ALLEMAGNE.— GqillaombI*', Frédéric -Lonif, ué le 2^ mars 1797 ,roi dePiusse le
2 {anvier 1H61, marié le 11 juin 1899 à Morie-Lonise-Augusie-Calherine de Saie-
Weimar,née le 3o septembre 181 1, fille de feu Cbarles-Frédéric, grand duc de Saie-
Weimar; empereur u* Allemagne le 18 janvier 1871.
États dÀllemagne, — Les Etats secondaires de TAllemagne se composent de :
Le duché d'Anbalt; le grand duché de Bade; le duché de Brunswick; la Hesse
Crand^ducale; la principauté de Licbiensiein ; les principautés de Lippe; le grand
duché de Luxembour» et duché du Limbourg; les grands duchés de Mecklem bourg ;
la grand duché d^Oldenbourg; les principauiés de Beu«s ; les duchés de Saxe; les
priueipantcs de Schwartxbonrg; la principauté de Valdcck et Pyimont; et le comté
de Watdee et Limpourg.
AUTRICHF^. — PRANçois-Joseph l*'', Charles, né le 18 août 18^0, empereur d^ Au-
triche, roi de Hongrie et de Bohême, etc. , le 1 décembre iSi8, marié le 24 "▼■'*l i854|
à Elisabelli-Amélie-Eugénie, née le i.{ décembre 18)7; fille de Maximîlien Joseph,
duc de Bavière.
BAVIÉKE. — Louis II, Ottion-Frédéric-Guillaume, fils de Maximîlien II, né le
i5 août 18 {5, roi de Bavière le lo mars 1864
BELGIQUE. ~ Lbopold U, Louis-Philippe- Marie-Yictor, né le 9 avril i835, roi
le 10 dt'cemhre i8^5, marié le 22 août i833, à Msrio-Henrieite-^nne, née le q*) août
i8'{6, fille de feu Parohiduc Joseph, palaiin de Hongrie.
DANEMARCK. — GaaisTuii IX, né le 8 avril 11S18, roi le i5 novembre i863, marié
le a6 mai t84a, à Luulse-Wilbelmine-Frédérique-Caroline-Auguste-Julie, née le 7
septembre 1817, fille de Gnilianmc, Landgrave de Hessc-Cassel.
ESPAGNE. - ALraONBi XII, né le a8 novembre 18Î7, roi le 30 décembre 4874,
marié le 27 novembre 1H79 à Marie-Christine-Henriette- Désirée-Félicité Rcinière,
née le 21 juillet i8'»8, fille de Charles-Ferdinand, archiduc d^Autrichc.
GRANDE-BRETAGNE ET IRLANDE. — Victokia !'«, Alexandrine, né le i\
naai 18191 reini; de Grande- Bretagne et dlrlande le so juin 18)7, veuve de Fraoçois-
Albert-Augukte-Cbarles-Emmaouel^duc de Saxe-(Jobourg-Gotha.
GRECE. ~ GBoacaa i*', Chrétien-Guillaume-Perdinand-Adolphe, né le 34 dé-
cambre iS'fSy roi le 3o mara i863, marié le 37 octobre I867 è Olga-Constantinowna,
oée le 3 septembio i85i, fille du grand dus Constantin do Russie.
ITALIE. — HuMBUT I**", Henier-Charles-Emmanuel- Jean- Marie Ferdinand-
Eugène, fils lie Victor -Emmanuel II, né le I4 mars 18|j, marié le » avril 1868 \
Marguerite-Marie-Th^^rèse-Jeatine, princesse de Savoie, sa cousine.
MONACO (principauté de). — Chaslbs, Honoré-Grimaldi, né le 8 décembre f8i8,
prince de Monaco le 90 juin 1856, veuf de Ancoinette-^hislaloe, comtesse de
Mérode.
PAYS-BAS — GuiLLADMi IIL Alexandre-Paul-Frédérle- Louis, né le 19 février
1817, roi des Paya-Bas le la mai 1849, marié le 18 juin t83Q, à Sophie- Fréùérique-
Mathilde, née le 17 juin 18I8, fille de Guillaume 1*'', roi de Wurtemberg, veuf le
3 juin 1877 ; remarié le 7 janvier 1879 ^ Adélaïde-Emma, prinoessc de 'Waldeck-
Pjrmonly née le 1 avril 1858.
%
PORTUGAL. —Don Lcizl*^ Phi lippe- Marli.Feraando-Pedro-ile-AleanUn«Aa»
tonio- Miguel-Raphaël Gabrîol-Gonsagua-XaTi«fr-Pranciftco-de-At8itet-Joao-Aagu»io-
Julio-Volfando, né le 31 octobre i838, roi de Portugal et des Algarves le ci novem-
bre 1861, marié le 17 noTembre ISUa à M»rio Pie, néa le i5 oetobro iS47» ^^^^ ^^
feu roi Victor-Emmanuel.
RUSSIE. — ALexARDRE III Albi ANoaOTiTscB, ne le 36 février i8^5, empereur de
toutes les Hussiea, q mars 1881 ; marié le a8 octobre 1866 à Marie-Feodorowna,
née le 26 novembre 18471 BUe de Christian XI|roi de Danemarek.
SAINT-SIÊGC. — Lton XUI, Giocchino Pecci, né à Carpinelio le a mars 1810,
élu pape k Rome le ao février 1878.
SAXE (Royaume). — ALBBftT, né le 23 avril i8i8, roi le '/T octobre 1873, mart«
arec la princesse Caroline Wasa.
SUÉDE et NORVÈGE. — Oscar II (Frédéric), né le 31 janvier I8a^. roi le 18
septembre 1872. marié le 6 juin I8.57 & Sophie Wilbetmine, née le g joillet 18)6,
flilc de len Guillaume, due de Nassau.
SUISSE — M. Welti, président de la Confédération et du Conseil fédéral.
TURQUIE. — Sultan Abo-ol-Hamid, né le 16 cbaban iiSSde PHégire (li septembre
184a), empereur le 3i août 1876.
WURTEMBERG. -- Charlbs pr. Frédéric- Ateiandre, né le ^ mars i8i3, roi le
aS juin i864| marié le i3 juillet iSjâà Olga-Nicolaiewna, née le 3o août iSii, fille
de feu Nicolas I***, empereur do Russie.
AMBASSADEURS ET MINISTRES FRANÇAIS
EÉ8IDANT PRfcS LB8 PUISSANCES ÉTRANCfcaBS.
Allsiiagnb. — M. le baron de Coarcel, ambassadear à Berlin.
Autbi«:hb. ^ M. le comte Foucher de Careil, ambassadear à Vienne.
Bavière. — M. Mariani,, chargé d'affaires.
Belgique.— M, G. de Monlebelio, envoyé extraordin. el ministre i)lén., à Bruxelles.
Brésil. — M. le comte Amelut de Ghaillou, env. extr. et min. plén., à Rio^Janetro.
Chili. — M. Duprat, envoyé extr. et ministre plénipotentiaire, a Santiago.
CuiNE, — M. Patendtre, ministre plénipotentiaire, à Pékin.
Confédération argentine et Para(.day.~ M. Bouvier, min. p1énip.,à Buenos-Ayre$.
Daneharck. — M. De Croy, envoyé extr. et min. plénip., à Copenhague.
Egtptb. — M. Barrère, ministre plénipotentiaire.
Espagnr. — M. le baron des Micnels. ambassadeur k Madrid.
ETATs-Ums (Amérique-septentrionale). — M. Roustan, envoyé eitraord inaire el
ministre plénipotentiaire, à Wasbin^on.
Grandb-Bretagnr et Irlande — M. Waddinglon, ambassadeur à Londres.
Grèce. — M. le comte de Mouy, envoyé extraord. et ministre plénip. à Albène>i.
Haïti. — M. Burdel, ministre plénipotentiaire à Haiti.
Italie. — M. Decrais, ambassadeur, à Rome.
Japon. ^ M. Sieokiewicz, ministre plénipolentiaire, à Teddo.
Maroc. — M. Ordéga, ministre plénipotentiaire, à Tanser.
Mexique. — M. de Coutouly, envoyé extr. et ministre pién., A Mexico.
Monaco. — M. le baron de CoUonges, consul.
Pays-Bas. ~ M. i^srand, envoyé extr. et ministre plénip., à La Haye.
PÉROD. — M, de Tallenay, envoyé extr. et ministre plén. à Lima.
Perse. ~ M. De Balloy, ministre plénipotentiaire, à Téhéran.
Fortocal* — M. de LabouUye, envoyé extraord. et ministre plénîpot., à Lisbonne.
Roumanie. — M de Ring, envoyé extr. et ministre plén., A Bocharest.
Russie. — M. le général Appert, ambassadeur, à St-Pétersbourg.
Saint-Sijm;e. — M. Lefebvre de Béhaine, ambassadeur, à Rome.
Serbie. — M. de Bresson, envoyé extraord. et ministre plénipolentiaire, à Belgrade.
SuèDB etNoRWBGE — M. le comte d'Aunay, envoyé extraonlinaire et ministre pléni-
potentiaire, à Stock ol m.
Suisse. ~ M. Emmanuel Arago, ambassad. près la Confédération helvétique, à Berne.
TcNis. — M. Cambon, ministre résidant.
Turquie. ^ M. de NoalUes, ambassadeur à Con&itantinople.
27
FRANCE
M. Jnlat GUyt, Préildent de la Répobllqae.
MINISTEES.
MM. Jule» Ferry, ministre de» affaires étrangères, président du Conseil.
Fallières, ministre de l^inslroclioii publique et des beaui-arts.
Martin-Peuillée, minisire de la justice et des cultes.
Waldeck-Rousseau, ministre de l^intérieur.
Tirard, ministrô des finances.
Haynal, ministre des travaus publics.
Vice-amiral Peyron, ministre de la marine et des colonies.
Générai Campenon, ministre de la guerre.
M éline, ministre de Pagrteulture.
(locbery, ministre des postes et des télégraphes.
Hérisson, ministre du commerce.
Colonies :
AicÉaiR : M. Tirman, gouverneur eivil. -•- Martinique : M. Alléffre^ gouTerneur. —
GuAftiLOUK : M. Langier, gouTerneur. ^ Goyannb FaANÇAisB : M. Chesté, gouverneur.
— Cocbinchink: M. Tbornson, gouverneur. — Uas ST-Piaaaa et MfOusLOH (Amérique):
M. de Saiol-Plialle, commsndant.— S^IsAl : M. Seignac, gouverneur. -^ Le GABOfei :
M. Bories, commandant.^ La Rbuiiio.n: M.Cuinier, gouverneur.-— M atottb (Afrique):
M. Ferriez, commandant. — Nossi-Bi: M. Le Mettre, commandant. — Maoagabcae :
M. Denis, résident. — ETâBLiaaBiiERTB de lImde : M. Dronhet, gouverneur. -^ Et abli»-
sueuts de L*OciAiiiE : M. Moreau, gouverneur. — Nouvelle- Calêdonis : M. Pallu de
Barrière^ gouverneur.
SÉNAT
Bureau :
.MM. Le Royer, président; Humhori, Tesserenc de Bort, Calmon, Peyrat, vices*
présidents; de Rémusat, Honnoré, Millaud, Gayot, Roger-Marvalse, GlénienI,
secrétaires ; Pelletan, Pélissier, Bampont, questeurt*.
Sénateurs inamovibles :
tMM.AIIoo.^d''Audiffret>Pasqnier.— Bafagnon. — Bardoux.— Barthétemy-St-Rilaire.
— Bérenger. — Berlhelot. — Billot. — Brun. — Buffet. — Calmon. — de Carayon-
Latour. — Carnot père. >> Casot. — général de Cbabaud-Lalour. — de Cliabroo. —
de Chadois.'- Chesoelong. — de Gis»ey — Clamageran. — Corbon.>- Cordter. — Corne.
— de Gornulier-Lueiniéie. — IJenormandie. — Deschanel. — DietE-Monin. —
Didier, — de Douhet. — Duelere. ^ Dumon. — Dupuy de Lôme. — général Farfe.
— Foubert. — Fonricbon. — Frébault. — Gauthier de Rumilly. — Gouin. —
Grandperret. — Gresley. — Albert Grévy. ^ d^Hnussonville. — Humbert. — Jauré-
guiberry. — Jaurès. — Kolb-Bornard. ^ Krantz. — Lalanue. — de L.asteyrie. —
LaurcntrPIchat. — John Lemoine. ~ Le Royer. — de Lorgerll. ^ Luro. — Magnin.
— de Malleville. — Mariel. — de Montaignac. ^ Pajot. — de Fressenar. — Rampont*-
Leehin. — Hervé de Saisy. — Sebérer. — Scheurer-Kesiner.— hchoelcher. — Simon.
— Testelin. ^ Tbéry. — Tiratd. — de Tréville. — Triberi. — Obcar de Vallée. —
Votsins-Lavernière. — Wallon.— Wuriz.
Sénateurs par
Ain. — Bonnet, Robin.
Aisne. — Martin (flenri), Waddington,de
Saint-Vallier.
Allier. — De Chsntemerlei de Veauce (le
baron), Martenoi.
Alpes {BasseS'Y >- Michel, ( ** du Cbaffaut.
Aines [Haute»-), — Guiffrey, Blanc.
Aiprs- Maritimes. — Dieudé-Oefly, Chiris.
Ardèehe. — Cbalamet, Tailband.
Ardennes. — Pérou ne, Guilly.
Ariége,-^ Fréaoul, Vigarosy.
Aube. — Maaaon do Morfontainei Gayot.
Départements :
Aude. — Béraldi Lambert de Ste-Croix.
Avijfron. — Mayran, Bois»e, Delsol.
BoâcheS'éu-Rhone. -^ Pelletan. CballemeU
Lacour, Barne.
Cali'odos. —- Paul m 1er, Bocber, do Saint'
Pierre (le vicomte).
Cantal. — De Parieu , Brugrrolle.
Charente. — Brémond d^Ars, Canrobert.
Charente' Inférieure. — Baron Vast-Vimeux,
Boftinton, Roy de Loulay.
Cher. — HenM Foiirnier, duc de BiTlère.
Corréae.— Baion La&>nd deS^'AiuryBrunet.
28
Cone, — Piëtri, Galloni d^Uiria.
Côte d'Or. — Lacomine. Mazeau.
Côte^du'lford. — N , vicomte Henri
de Ghampagny, le comte do Tréveneuc,
de Carné.
Creuse. — KayoUe, Pâlotte.
Dordagne, --De Fourtoii, de Bosredon,
N ....
Doubs. >- Comte de Wernen de MeroJc,
Oudet.
Drôme. — Malen«, Lamorte.
Eure» — Le duc de Broglie, G*' Lecointe.
Eure-ehLoir, — Dnlacroii, BSmile Labiche.
Finistère. — Haïra do Frétayi Soubigou,
Leguen, de Raismes.
Gard. >- Meinadier, Gazagne, ^
Garonne {Haute"). '-' Hébrard, Camparan,
de Rémusat.
Gers. -~ Laciive-Laplagne, Balbie.
Gironde. — Uopouy, Catien, Isaartier,
de Lur-Salaces.
Hérault. — Gaston Baxille, (^ombeseure,
Griffrt.
Ille-et- Vilaine. — Roger Marvaise, Joiiin,
Le Bastard.
Indre. — Clément, le comte de Bond y.
Indre-et-Loire. — Goinot, Fournii»r.
Isère. — MicbaULadiehère, i£ymard-Du-
▼ernay, Ronjat.
Iwwa. ^- Général Grévy, Thurel.
Landes. — B<*" de Ravignan, de GavarJic.
Loir'^et'Cher. — Boxérian, IJiifay.
Loire, — Arbel, Chavassicu, Cb«;rpin.
Loire {Haute^). — De Lafayelte, Vitsagiiot.
Loire-Inférieure. — Baron t\e Ijareinty, do
Lavrignais, Espivoni de la Villeboisnot.
Loiret. — Duaiesnil, Robert do Massy.
Lot. — B«îral , de Verninac.
Lot-et-Garonne. — Ltopuld Paye, Pons.
Lotère. — Roussel, de Hozièies.
Maine^et Loire. — Le gc-ncral d^ Audi g né,
baron Léon Legiiay, N
Manche. — Dufroane, Lenoél, Labiche.
Marne. — Leblond, Dauphinot.
Ifarnff(£r0«(e-).— General Pélissier, l)on-
not.
Mayenne. — Gén' Duboys Fresnay, Uenîs.
Meurthe^t-Mosette. ^ Berlet, Marquis.
Meuse — Vifenoi, Hoonoré.
Morbihan. — Audren de Kerdrel, comte
de la Monooraye, Fresoeau.
Niètfre. — Tenaille-Saligny, Massé.
Nord. — Générât Faidherbe. Maisiet du
Ciest, Merlin, Fournier, N....
Oise. — D'AndIaUf Cuvinot, Lacache.
Omr.— DrtlaSicotière, Poriquit, N
Pas-de-Calais. -^ Hogiiet, Boucher-Cadard ,
Deratautte, Devanx.
Puy-de-Dôme. — Guyot-Lavcline^ Sal-
neoTe, Goutay.
Pyrénées [Basses-). — Marcel Bartbc.
Lacase, Michel R(»naud,
Pyrénées (Hautes-), . Général Ueffis,
Du pré.
Pyrénées- Orientales. — Emmanuel Arago»
E^cargnel.
Rhin {M.-) (fiej/brO.— Vieiltard-Migeon.
Rhône. — Guyot, Manier, Ed. Millatid,
N
Saône (Haute-). — Noblot, Jobard.
Saône-et-Loire. — Généra^ Gaillemaull,
Oemole, Matbey.
Sarthe. — Cordelet, Rnbillard, Le Mon-
nier.
Savoie. — Carquct, Parant.
Sat'oie (Haute-). — Chaumontel, Chardoo.
Seine. — Victor Hugo, Peyrat. Tolain,
Labordère, De Froycinei,
Seine-Inférieur f. — P.tuyer-Qttertier, Aii-
cel, génért.1 Robert, Lixoi.
Seine-et-Marne.'^ Foucb -r de Careii . Adam .
Seine-el-Oise.-^ Léon Sa>, Feray, Gilberl-
Boiicher.
Sèvres (Deux-). — De Régnié, Goguei.
Somtne. — Dauphin. Magniet, Labttte.
Tarn.— Rigal, Barbey.
Tarn-et-Gar. — Dclbreil, Garrisson.
Var. ~ Charles Brun, Farrouillat.
Vaucluse. — Gunt, ^aquet.
Vendée. — Gaudineau, Cornulier.
Vienne. —G*' Ladmiraiiit, gén' Arnaudot.
Vienne (Haute-). — Teissereric de Boil,
Ninard.
Vosgfs. — Claude, George, Kiener.
Yonne. — Ribière, Charton.
ALARaiB
Alger. Le Lièvre. — Ofan» Jacques. —
Conslantine, Forciolî.
001.0:1118
Martinique^ Michaux.
Guadeloupe, gétiéral de Lajaillf .
Réunion, Milhet-Fontarahie.
Inde, J. Hébrard.
CHAMBRE DES DEPUTES
Bureau :
MM. Henri Brisson, président ; Pbitippoteaox, L«*père, Carnot, Spulier, vice-pré-
sidents ; Basiid, ArmeXf Chnrmrs. Jullien, Riotteau, de la Billlais, Bénaret,
Bisarelli, seeréuires; Nadaud, Madier de Mootjau, Margaine, quetieart.
29
MM.
A m. — Giguei, Rochon, Tondu, Pradon,
Mercier, Germain.
AiSMB. -— Inisguillier, Ganault, Fouqnet,
Vil tain, IVlalézieux,Rineuier,Sandrique,
Turquel.
AU.ICB. — LabasBière, Préveraud, Chtn-
lemiNe, Simonnet, Dalaa, Roquet.
AiPEâ (Baases). — Gataier, A. Pieard,
Sousir<*, Bouteille. Bontoui.
Alpes (fiautes). — Laurcnçon, Ferrary,
Cbaix.
ALRa(Mariiîmei).— Léon Renault, Borri-
glione, Bischoffsheim, Récipon.
ABDÉcn. — Viciranre, Vatchalde, Pradal,
Pougeirol, Saint-Prix, Boi^syHi'Anglaa.
AauuiiiBa. — Corner u, Drumel, Keveux,
Phi lippot eaux, De Ladoucette.
AftitcB. — Maasip, Lashaysses, Senienac,
AoM. — Tozénxs, de Roy», Michou, Caai-
niir-Rrrier, Bicquias, Ballet.
AcDB. — Marcou, Mir, Rongé, Papinand.
Aybtboii. — Oevic, Mas, Joaeph Fabre,
Rodât, Mal]evi.ill4i, Ciblel, Cayrade.
RBLroBT. — Fréry.
Boccma-DuRBOMB. — Leydei, Camille
Pelletan, Granet, Heytral, Clotl»
H"e«es, Bourhet, Bouvier.
CUiTAiMto. Gérard, Ed. Henry, Mauger,
Einault, de Colberi, Duchéne-Fournet,
OelafoaBf.
Caxtal. — Bastid, Ourrieu, PranciiChar-
^ mca, Aroagat.
(>BABB3iTE. — Laroche-Jouberi, .Marrot.
Anfiré, Ciinéod'Ornaiio, Dnclaud, Gau-
tier.
(BAKBaTE-lKFËBiBOBB. — Ekcbass^riaux,
Mestreau, Roche G., Barbedette, Bla-
seuil, Jolibois, Roy de Loulay.
Cheb. — Cbéneau, Houlard, Giraait, Be-
liot, Mingaason.
CoaRixB. - Le Cherbonnier, Latrade,
Vacbal, Vacher, Penières.
CoB»B. — Peraldi, Gavini, Graziani,
E. Aiéoe, N...
(:âTE-oy)B. — Leroy (Arthur), Levéque,
Uuboia, Joigneaux, Sadi-Caruot, Hiigot.
C^Ba-Dv-MoBD. — Ue Janzé, de l'Argcn-
laye, Olivier, duc de Feitre, Oeruy«r,
Eveu, Le Provott de Laonay, Armex,
de Belixal.
Cbbose. — Cornndet, Maseron, Nadaud,
Parry, Lacôte.
OoaoOGNB. — Garrigat, Thirion-Montan-
ban, Alcide Duaolier, Theulirr, Cha-
▼oix, A. Brugèro. Roger, G. Eacandc.
DocBS. — Beauguier, Gaudy, Vielle, Ber-
nard, Oionya Ordinaire.
UaÔHB. — Madier de Montjau, Bisarelli,
Richard^ CbfvtDdiar, Loiibet«
BeprésentanU par Départemenu :
EoBi. — Janvierdela Motte, Passy (Louis),
Develle, Bully, Papou, d'Osmoy.
EoHB-RT-f^iBB. — Mnnnoary, Noél-
Parfait, Dreux, Gatineau. Truelle.
FiBiBTftKB. — Caniescasse, V^illiers, Frep-
pel, Caurant, Gueguen, Rousseau, de
Kermcnguy, Heroon, Arnonll, Coren-
I in Guy ho.
Gard. — Desraons, Alfred Silhol, Boyer,
^ Bousquet, Pieyre, Marcelin Peîlet.
Garo!inb (Uaule). — Gerroaiu. Bouguea,
Latour, Constans, Duportal, Monuné,
Gaze.
Gbbb. — Jean David, Deynaud, Des-
campa, Faorv, Paul de Cassagnac.
GiaoBDB. — Laroze, Drëolle, Aehard, L.
Fourcaod, Sieeg, Rsynal, Cazanvielb,
Lalande, Boudier, Laiiinnc, Caduc.
Hbraolt. — Vernhea, Vernières, Ménaid-
Dorian, Salis, Tarbonriecli, N...
Illb-bt- ViLAiRB. — De Lariboisière,
Pinanlt, Brice René, Waldeck Rousseau,
Martin. Feuillée, Bovins, Durand, Le
Gonidec de Traissan.
Ibobb. ^ Benazet, Perigois, David, de
Saint- Martin, Lccomte.
Indeb-et-Loirb. "^ Belle, Rivière, Joubcrt,
Wilson.
isÉBB. - Rivet, Rovier- La pierre, Guil-
lof, Saini-Romme. Ant. Dubost, Ma-
rîon, Buyat, Couturier.
JoBâ. — Lombard, Lelîàvre, Gagneur,
Bavnux.
Lardes. - Lousialot, Légliso, deGuillou-
tet, ISoucao, Sourigues.
Loir-ït-Cheb. — Deniau, Taasin, Jalieo,
deSoonier
Loue. — Levet, Reymund, Audiffied,
Brossard, Bertholon, Girodet, Cha-
vanue.
LoiBE (Haute). — Maigne, Jouve, de Ker-
Korlay, Marlartre.
LoiaB-lRpfoiEDBE. — Thoinnet, Ginoux,
Laiaant, Gaudin, de la Biliais, de Jui-
gné, Fidèle Simon, de la Rochetta.
Loiret. — Oernier, Cochery, Fousset,
Devade, Brierre.
Lot. — Ue Va Ion, le comie Murai, baron
Di»f.)up, Hozières.
Lot-bt-Gaboxne. — De Laffiie, Fallièrea,
Sarretle, Deiuns-Moolaud.
LoitBE. - Belon, Pelisse, Bonrillon.
Majme-bt-Loirb. — De Soland, Maillé,
Bcnoisi. de Maillé, Dufonr du Civrac, •
Bury, de Tervcn,
Manche. — Morel, Rioileau, Lavieille,
Brieoi, RegnauU, Legraad, Rauliue,
f Hervé Uangon.
Maenb. — Faore, Blaodin, Courmeaax,
Thomas, Margaine, Guyot.
,MAKiig (Haale). — DuUilly, Bizoï, Da-
Dpilo Bernardin.
Mayssinb. — Soucfau-Servinièrc, Lecomte,
Ancel, Rumuli-Morlière, Bnineau.
Mecatbe-rt-Mo&elib. — Mézièrna, Ca-
mille Vioi, Duvaui, Nobloi. P«ti(bien.
Msuas — Dévoile, Lioiiville, Buvignier,
Royer.
Morbihan. — Mathieu, Martin, prinrc de
Léon, Lanjuinaii, De Miin, DuBodan,
Lorois.
Ni&YRB. _ d^EspAiiiltes, Hérisson, f^am-
bon, Liiporic, Thnrigiiy.
NoBO. — Guill(*nilny de Nfarcère, Ber-
nard, Cirier, Girond, Gb. Lesmouticra,
Tristauj, Bergfrot, O'i liera, Piiehon,
Legrand, MMiire, Screpel, deaUoCoiira;
Brame, Dcbueby, Giard, Girari.
Oise. — Boudeville, Chevreau, Levavaa-
aeor, E. Robert, Fraaok-Chauveau.
Obrb. — Grotlier, de iVUekaa, Christo-
phle, Gcrveiot, Banaard des bois, Fleury.
PA8-DB4[^ALAia. — BouîHes-Bridon, Florent
L*'fèvre, Fanien, Dcapree» Anaarl-RauU,
Ribot, Elamiile, du Prey, L'rverl,
Graux.
PuT-DE Dôme. — Coates, Gaillard, Talion,
Girot-Pouzol, Gomot, Laville, Ouchaa-
aeint.
pYEÉRAEsfBBase»»). — Plantié, Labut, Pra-
det-Balade, Vignancouri, Garet, Rey.
Cassou.
pTBiiNtfEs (Haulea). — Caicaus, Alicot,
DeTèa, Ténot.
Pteérbes-Ob.— Foroéj Floquet, Brous&e.
Kscanyi^.
Rbône. — Bail ne, Andrieox, Lagrange,
Brialou, Million, Cbavannc, Montellhet,
Perras.
Saône (Haute-). — Marquiset, Veiaigny,
Noirot, Balhault.
Saônb-bt-Loibb — Margue, de Lacretelle,
Giiliot, Reynaitd, Boyaaet, Loranchet, de
Rochefort, Sarrien, Logerotte.
Sabtbb. — Galpiri, de La Hoehefoucatild,
Leporché, Haenijena, d^Aillèrea, Ca-
vaignac.
Savoie. Carret, Bel, Blanc, Mayot, Horteur.
Satoie (Haute-). — Philippe, Uucroz,
Onval, Folliet.
Sei.ne. — Foreat, Brelay, Spuller, Barodet,
Bourneville, de Lanrssan, Heria6on,
Frébault, F. Paasy, de La Forge, Banc,
L«(è«re, Briaaon Henri, Cadet, Lot kroy,
Grtippo, Cantagrel, Germain Casse,
Farcy, Culla, de Haredia, Henri Maret,
Laionfc , Clemenceau, Allain-Targé,
Sigism.- Lacroix, T. Révillon, Delattre,
VilleoouTe, Roque de Fillol, Uaapail,
Talandier.
Sbihb Irp^ieoee. — Trouard-Riol1e,N...,
Peolevey, Caaimir Perler, Félix Faure,
Thieasé, Uuvivier, Dautresmei Wad-
dingion Lecheva lier, Dessonde S- Agnan.
Sbine-et-Mabne. — Plesfeier, Lofebvra,
Oeibomaa, De Choiseot, Leoient.
Selme-bt-Oisb- — Remoiville, Fôaa, Le*
haudy, Vermont, Langloia, Drejfus,
Journault, Mase, Rameau.
Sftvaaa (Deok). — La Rocheiaquelin, Ci-
raud, Prouat, de I^porio, Ganno.
Somme. — Toolet, Douville-Vlaillereq Go-
blel. Dieu, Biiu de Bourdon, Jamclel,
Bernoi, Caret te.
Tarn. •— Cavalié, P. Thomaa, le baron
RetUe, Bernard- La vergno, Compayré.
Tabn -ET Garonne — Laaaerre, Chabrié,
Prax Faria.Pogèa.
Vam. — Poulet, J. Roche, Daumaa, Uaurel.
Vaoclosb. — St-Martin, Laguerro, Pou-
jade, Gaillard.
VERDitE. — BienTenu, P. Leroux, Moy-
nard de la Claye, Bourgeoia, La fiasse-
tiëre, Baudry d^Asaon.
Vienne. — Hérault, Serph Gusman, de
Soubeyraoyde Marçay, SalomoD, Pain.
Vienne (Haaie-). — Lahuxe, Périn, Dounet,
Codet, PenicauJ.
VoaoEB. ^ Breaaon, dePonlefoy, Mélioe,
Ferry Julea, All>ert Ferry, Brugnot,
Charlea Ferry.
Tonne. — Paul Bert, Dathou, Lep^,
Mathé, Rathier, Guicbard.
Aifiérie. — Mauguio, Letelîier, Treille
Dessolliera, Ëiieoiie, Thomaon
Colonies,
Martinique, Honird, Deproge.— Gijaok-
LOOPE ,Genri I le Réach«,:iar la t .-^OT AsiH E
rRANÇAisc, Franeonie. — SiMteAL, Gas
coni. — REorion, DeMahy, de Ourcau.
iNt»8 paANÇAiSB, Pierre Alype. — Corail
CHINE, Blanesobé.
CONSEIL D'ÉTAT.
Sous la présidence du Ministre de U Justice,
ViecPrésident : M. Fauatin Hélie. — Présidents de sections : MM. Ballot, Berger,
Collet, Blondeau, Laferrière.
Comelllers en service ordinaire, — MVi. Uiiné-Flennr, Dislèrc, Courwllaa-
Leneuil, vioe-aminl Bouif»U, ChanAbur, CaaUgaary, Du Maiiaii Gongeard, Ooctry,
31
Oupré, Berlout, Duboy, Flovrefit. Braun, Téiromi, Dtinoyer, Cbauebat, Hély dtMuel,
Ckabrol, Mmatr Picard, RoiiMel, colonel <\1ojou, Ceccaldi, G. Coulon, Camille Sée.
Conseillers en service extraordinaire — MM. Diimnnt, Dafrayor, Jacquin, Cendre,
dr Panafleu, Loi:ler, Girard, Ambaiid, Pallain, TisBerand, Fuurnier^ général Ferron,
Billot, Belioi, Gilheri Leguav, Zévort, Guay.
àÊaUres des requêtes : MM. Boiteau, Béquet, Vaoherot^ Mayniel, Mathéiia, Valabrè-
gue, de RouviMe, Gaiivain, KranU. Drdebat, de Salveite, Coiehe, Marguerie, Bon-
tboux, de Villeneuve, Goiuel, de Préconrt, Grévy, de Richmont, Marquée dl
Braga, Vergé, Brotaart, Fabas, Bailly, (^banle-GrelIel, Flourens, Berard-Varagnae,
Lyon, Fouquier, Bousquet, Jayeraebmidt.
COUR DE CASSATION.
Premier Président : M. Cazot.
Présûients: MM. B^darrides, Beaudoin, Larombière.
Conseillen.
MM. Merrille, Onofrio, TaUndier, Descoutures, Falconaett Bécot, Rohault de
Ftearj, Lemaire, Voisin, Ballot^Beaupré, Crépon, Rivière, Alméras-Latour, Sallantin,
Guprin Dupré-I«asalle, Gabt, JLepelletier. Babinct, Bertrand, Dareale, Greffier,
Démangeai, Petit, Deii.se, De Larouverade, filignard de la Foulotle, De Lagievol,
Moood, Puget, Legeodre, Ferand-GiFauci, Blondel. Seveatre, Lebloud, Manau,
Vételay, Le.scouTé, Tanon, Mazeau^ Varambon, Poulet, Auger, Tapie, Micbaax-
Beltain*.
Procureur général : M. Barbier. — Avocats généraux : MM. Charrina, Peliton,
RoDjat, Cbevrier, Desjardins, Rousaelier. — Gre/fier en chef : M. Ridel.
TRIBUNAL DES CONFLITS.
PréiklmU : M. le Garde dee Sceaux, Ministre de la Justice.
Vice-Président : M. Collet.
Membres : MM. Obauifour, CoUet, Braun, conseillers d'Etat ; MernUe« Deman-^
gMt, SallanMn, conseillers à la Cour de cassation ; Berger et Accurias, membres élut
par le tribunal. — Memltres mppléafUi ; MM. Leveillé, Ilallays Dabot. — Commis-
âaire$ du gouvernement : MM. Gomel et Ronjat. — Commissaires-tuppléants :
MM. Gbaate-Grellet, Roosselier. — Secrétaire : M. Malère.
COUR DES COMPTES.
MM. Betbmont, premier président ; Audibert, procarenr général ; 3 présidente
de chambre, 18 conseillers maîtres.
COUR DAPPEL DE PARIS.
Premier Président : M. Pcrivicr.
Présidents de chambres : MM. Lefevre de Fier? ille, Poopardin, Golelle, Senart,
Ducreox, Try, Faure-Biguet, Villetard de Laguerie, Rémona.
Conseiilers: MM. Dubard, Collette de Baudirourt, Legeardde la Dirijaîs, Barba-
roax, Nacqu;)rt, Deroste, Bresselle, Rouzé, Burin -Desroziers, Portalis, Rousselle,
Faure-Bignet, Gilbert- Boucber, Génie, de Lanzac de Laborie, de Bertbevilie, Bu-
chère, Carpentier, Limperani^ Geneste. Guillemain, Kueneraann, Villedieu, Ramé.
Rossard de Mianville, isambert. Miilet, de Thévenard, Hua, Fauconneau, Bérard
des Glajeux, Piquet, Onfroy de BréTille, Boucher-Cadart, Merlin, Thirioi, Mariage,
Paillet, Gués, RoulUon, Bagneris, Malher, de Loverdo, Cnopin, Jacquemin, Dupuy,
Cartier, Griffe, Dupont, Aubert, Laurens, Barbette, Cammartin, Mnteaa, Clerc,
Boolay, Faynot, Morand, Godln, Caze, Violland, Gautbier, Ricard.
PARQUIT.
Procureur^Général : M. Loew.
Avocatê-^Sénéraux : MM. Loubers, Manuel, Pradlnes, Bertrand, Calary, Queanay
do, Beanrepaire, Blocb.
Substituts du Procureur général : MM. Robert, Harel, Godart, Maillard, Lefranc,
Bernard, Portannier de la Rochetle, Banastoo, Simoonet, Potier, Sarrut ^ Grefier
en ekef : M. Lot.
32
COURS D'APPEL DES DÉPARTEMENTS.
ACBN. Géra, Lot. Lot-et-Garonne.
Drême, premier président.
Verdier, procureur-général.
Aix. Bassefr-Alpeft , Alpes-Marilimes,
Bouches-du-RhAne, Var.
Bessat, premier président.
Naquet, procureur-général.
Amiens. Aisne, Oise, Somme.
Dauphin, premier président.
Melcot, procureur^énéral.
Angbbs. Maine-et-Loire, Mayenne. Sarthe.
Forquet de Dorne, premier président.
Regnaut, procureur-général.
Bastia. Corse.
Jorel, premier président.
Vèzes, procureur-général.
Besançon. Doubs, Jura. Haute-Saône.
ChaufTour, premier président.
Thourel, procureur-général.
BoROBAUx. Charente, Dordogne, Gironde.
Delcurrou, premier président.
Alphandéry, procureur-général.
BooRGBS. Cher. Indre, Nièrre.
Vidal, premier président.
Foricnon, procureur-général.
Cabn. Calvados, Manche, Orne.
Houyvet, premier président.
Faguet, procureur-général.
Chambëry. Savoie, Haute-Savoie.
Montroé, premier président.
Lasserre, procureur-général.
Duon. CAte-d'Or, Saône-et-L., H'*-Marne.
Mari^non, premier président.
Fochier, procureur-général.
Douai. Nord, Pas-de-Calais.
Hazeau, premier président.
Maulion, procureur-général.
Grenoble. Hautes-Alpes, Drdme, Isère.
Malens, premier président.
Legrix, procureur-général.
LiMOfîBs. Corrèze, Creuse, Haute-Vienne.
Oger du Roger, premier président.
Faye, procureur-général.
Lyon. Ain, Loire, Rhône.
Fourcade, premier président.
Fabreguettes, procureur-général.
Montpellier. Aude, Aveyron, Hérault,
Pyrénées-Orientales.
Penchinat, premier président.
Baradat, procureur-général.
Nancy. Ardennes, Meurthe et Moselle,
Meuse, Vosges.
Serre, premier président.
Sadool, procureur- général.
Nîmes. Ardèche, Gard, Lozère,
Vauduse.
Gouazé, premier président.
Caudellé-Bayle, procureur-général.
Orléans. Indre-et-Loire, Loir-et-Cher,
Loiret.
Dumas, premier président.
Fau, procureur-général.
Paris. Aube, Eure-et-Loire, Marne,
Seine, Seine-et-M., Seine-et-Oise, Yonne.
Périvier, premier président.
Loew, procureur-général.
Pau. Landes, Basses-Pyrén., Hautes-
Pyrénées.
Piette, premier président.
Fachot, procureur- général.
Poitiers. Charente-Inférieure, Deux-
Sèvres, Vendée, Vienne.
Loiseau, premier président.
Péret, procureur-général.
Rennes. Côtes-du-Nord. Finistère, Ile-
et-Vilaine, Loire-Infér., Morbihan.
Gaillard de Kerbertio, premier président.
Michel -Jafiard, procureur-général.
RioM. Ailier, Cantal, Haute-Loire,
Puy de-Dôme.
AUary, premier président.
Berr, procureur-général.
Rouen. Seine-Inférieure, Eure.
Montanbin, premier président.
Denis, procureur-général.
Toulouse, ^^ge, Haute-Garonne, Tarn,
Tarn-et-Garonne.
De Saint-Gresse, premier président.
Lardenois, procureur-général.
Alger. Bône, Oran, Philippevllle,
Blidah, Constantine.
Sautayra, premier président.
Poropéï, procureur-général, chef du ser-
vice judiciaire en Algérie.
Nouméa (Nouvelle Calédonie), proc., chef du service judiciaire, M. Cordeil.
La Guadeloupe, procureur général, chef du service Judiciaire, M. Darrigrand.
La Martinique, procureur généial, chef du service judiciaire, M. Coste.
Pondichéry, procnreurgéneral, M. Dufour-Brunel.
La Guyane, président, M. Filassier ; procureur-général, M. Le Bioban.
Océanie (Etaolissement français! d'}, procureur de la République, chef du service
judiciaire, M. Bédier.
Saigon (Cochinchine), .\i . Bert, procureur général.
Saint-Denis (Réunion), procureur général, Chrétien.
Saint-Louis (Sénégal), présid., chef du serv. judic, M. Saint-Germain Partarrieu.
lies Saint^Pierre et Miqaelon (Amérique), chef du serrice Judiciaire, M. Borne.
33
ARCHEVÊQUES ET ÉVÊQUES.
MÉTROPOLES ARCHEVÊQUES
et et
DIOCÈSK». ivÊQOBS.
*^*^'^*^*^*^*^**^^**^>**'*»****^^^i^p^<^<^p^
M^M^^tfMtf^M*^
Paeis
Chartres
Heaox
Orléans
Blois
Versailles
Caibrai
Arras
MMat*
GuiBBRT, arch.
Regnault
Allou
Coullié
Laborde.
Goux.
DuQUBSNAY, arch.
Meignan
Ltoh et V/bnni Caterot, arch.
Autan
Langres
Dgon
Saint-Claude
Grenoble
RooEif
Bayeax
BTretu
Séez
Coutances
SENSetAUXERRE
Troyes
NcTers
Moulins
Reirs
Soissons
Châlons
Beanvais
Amiens
TODRS
Le Mans
Angers
Nantes
UtsI
Bourges
Clennont
Limoges
LePuy
Tulle
Saint Fionr
Albt
Rodez
Cabors
Mende
Perpignan
Perraud.
Bouange.
RiTet
Marpot
Fata
card. de BonnbcrosE)
Hugonin
Grolleau
Trégaro
Germain
Bernadou, arch.
Cortet
Lelong.
de Dreux-Brézé
Langénieux, arch.
Thibandier
Sourrieu
Oennel
N. . .
CoLET, arch.
Cbanlel d'Oatremont
Freppel
Le Coq.
Le Hardy du Marais
Marchal, arch.
Boyer
Blanger
Lebreton
Dénechaux
Baduel.
ar.
Bordeaux
Agcn
ABgoulêm«
RAHADié, arch.
Bonrret
Grimardias
Costes
Caraguel.
card. GcfiLRBRT, arch.
Fonteneau
Sebanx
MÉTROPOLES ARCHEVÊQUES
«î et
DIOCÈSES. évÊQUES.
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*^^^^*" - — — — |-(r^j-tftj-|jxj-ux_n_m
m0^^*0^0^0^0m
Poitiers Bellot des Miniéers
Périgueux Dabert
La Rochelle Thomas
Luçon Gatteau.
Saint-Denis fLa
Réunion) Coldefy
Basse-Terre (Guadeloupe) N. . .
S-Pierre et Fort
de France Carméné
GéRACLT DE LaNGALBRIR
l>elanoy
Billère
Ducellier
Dbsprez, arch.
Fiard
Rougerie
BiUard
Foulon, arch.
Hacq(uard
Sonbiranne
de Briey
Tarinaz
AUCB
Aire
Tarbes
Bayonne
Toulouse et
Narronne
Montauban
Pamiers
Carcassonne
Besançon
Verdun
Belley
Saint^Dié
Nancy
Aix. Arles et
Embrun Forcade, arch.
Marseille Robert
Fréjus et Toulon Terris
Digne Vigne
Gap Jacquenet
Ajaccio De la Foata
Nice Balaîn
Atignon
Nîmes
Valence
Viviers
Montpellier
Rennes
Quimper
Vannes
Saint-Brienc
Haslbt, arch.
Beison
Cotton
Bonnet
RoTérié de Cabrièrts
Place, arcb.
Nouvel
Bécel
Bouché
Chahrért Leuillieux, arch.
Annecy Isoard
Tarentaise Pagis
S.-Jean de Manrienne Rosset
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Alger
Constantine
Oran
ALLEMAND-LATlGEBIE^ar.
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87
EAUX ET FORÊTS
CONSERVATIONS
1'* consenration. ^ Oise^ Seiae, Seine-
cl-Oisc.
M. Joubaire, conseryateur à Paris.
2. — Calvados, Enre, Seine-Inférieure.
Enre-et-Loir.
M. Bellaud, cons. à Rouen.
3. — Côte-d*Or.
M. Forstall, conserv. à Dijon.
4. — Meurihe et Moselle.
M. Guerrier de Dumast, cons. à Nancy.
7. — Ai «ne, Nord, Pas-de^alais, Somme.
M. Honoré, conservateur à Amien:^.
^» — Aube, Yonne.
M. Pruvost de Saulty, cons. à Troyes.
9. — Vosges.
M. Gabé, conservât, à Épinal.
10. — Marne. Hte-Marne, Seine-et-Marne.
M. Gaiflier, conservât, à Chalons.
11. — Meurtbe, Moselle et Meuse (partie).
M. Herpiu, conservât, à Verdun.
12. — Doubs et Belforl.
H, Iforciial, conserv. à Bezançon.
13. — Jura.
M. Grandjean, cons. à Lons-le-Saulnier.
M. ' Isère, Loire, Rhône.
M. Bricogne, conserv. à Grenoble.
15. — Côtes-du Nord, Finistère, lln-et-
Vilaine, Mayenne, Morbihan, Orne.
Sarthe.
M. Poncin, conserv. à Alençon.
16. — Meuse (partie).
M. Duchet-Suchot, conserv. à Bar-le-
Duc.
17. — Ain, Saôneet-Loire.
M. Broilliard, cons. à Mâcon.
18. — Gers, Lot-et-Garonne, Lot, Haute-
Garonne, Tam-et-Garonne.
M. Gnary, cons. à Toulouse.
19. — Indre-et-Loire, Loir-etrCher, Loi-
ret, Maine-et-Loire, Loire-Inférieure.
M. Boncard, conserv. à Tours.
20. — Cher, Creuse ot Hte-Vienne, Indre,
Nièvre (partie).
2f . — Allier, Nièvre (partie).
M. de Guiny, conservateur à Moulins.
22. ~> Basses-Pyrénées, Hautes- Pyrénées.
M. Simon, conser. à Pau.
24. ~ Charente. Charente-Inlér , Deux-
Sèvres, Vendée, Vienne.
M. François, conserv. à Niort.
25. — Aude, Pyrénées- Orientales, Tarn.
M. Cantegril, cons. à Carcassonne.
26. ' Bouches-du-Rliône , Var (partie),
Vaucluse.
M. Mangenot, conservateur à Aix.
27. — Gard, Hérault.
M. Dhorobres, conserv. à Ntmes.
28. ^ Aveyron, Cantal, Lozère.
M. de Framond, conserv. à Aurillac
29. —Dordogne, Gironde, Landes.
M. Querben, conserv. à Bordeaui.
30 —Corse.
M. Burel, conserv. à Ajaccio.
31. — Haute-Marne.
M. Grimblot. conserv. à Chaumont.
32. — Haute-Saone.
M. Jolyet, conservateur à Vesoul.
33. —Savoie.
M Bousquier, conserv. à Chambéry.
34. — Alpeit- Maritimes, Var (partie).
M. Boyé, conservateur à Nice.
35. ~ Hautes-Alpes.
M. Charvet, conserv. à Gap.
36 — Ardècbe, Drôme.
M. Delau, conservateur à Valence.
37. — Ardennes.
M. Mérandon, conserv. à Gharleville.
39. — Ariéee.
M. de Laarairault, conserv. à Foix*
40. — Corrèze, Haute -Loire, Puy-de-
Dôme.
M. d'Haranquier de Gennerat, conserv.
à Clermont-Ferrand.
43. — Basses-Alpes.
M. Carichon. conserv. à Digne.
44. — Haute -Savoie.
M. Bernard, conservateur à Bourges. I M. Grandidicr, conserv. à Annecy.
SERVICE FORESTIER DE L'ALGÉRIE.
H Combe, conservateur, à Alger.
y.-B. — Les 5*, 6*, 23*, 38®, 41 • <*t 42<) conservations manquent dans la série.
ACADÉMIES.
Académie d'Aix, comprenant les départements (tes Basses-Alpes, des Bouches-du-
Rbône, des Alpes-Maritimes, de la Corse, du Var et de Yanclase
(M. Belln, recteur).
— de Besançon, comprenant les départements du Donbs, du Jura et de la
Haute^SAÔoe et le terntoire de Belfori (M. Jeaumaire, recteur).
-' de Bordeaux, coupreniint les départements de la Gironde, de la Dordogne, des
Lèndes. de Lot-et-uaronne , des Basses - Pyrénées (M. Ouvré,
recteur).
— de Caen, oomprenant les départements du Calvados, de l'Eure, de U Man-
che, de rOrne, de la Sarthe et de U Seine-Inférieure (M* Liard,
recteur.)
— de Chambéry^ comprenant les départements de la Savoie et de la Haute^Sa-
voie (M. Brédif, recteur).
•— de tllermoût, comprenant les départements du Puy-de-D6me, de TAllier, du
Cantal, de la Corrèze, de la Creuse et de la Ute-ljoire (M. Bourget,
recteur).
— de Oijoa, comprenant les départements de la Côte^'Or. de TAube, de la
Haute-Marne, de la Nièvre et de 1* Yonne (M. Chappuis, recteur).
— de Douai, comprenant les départements du Nord, de l'Aisne, des Ardennes,
du Pas-tle-Calais et de la Somme (M. Nolen, recteur).
— de Grenoble, comprenant les (départements de l'Isère, des Hautes- Alpes, de
1 Ardècbe et de la Drôme (M. Gèmrd, recteur).
~ de Lyon, comprenant les départements du Rhône, de l'Ain, de lu Loire et de
la Saftne-et-Loire (M. Charles, membre de l'institut, recteur;.
— de Montpellier, comprenant les départements de TUérault, de l'Aude, du Gard.
de la Lozère et des Pyrénées -Orientales (M. Chanoel, recteur).
~ de Nancy, comprenant les départements de Meurtlie-et-Mosélie, éé la Meuse
et «es Vosges (M. Moorin, recteur).
— de Paris, comprenant les départements de la Seine, du Cher, d'Eure-et-Loir,
de Loir-et-Cher, du Loirei, de la Marne, de l'Oise, de Seine-et-
Marne et de Selne-et-Oise (le ministre de l'instrucilon publique,
recteur: M. Oréard, vice- recteur).
— de Poitiers, comprenant les départements de la Vienne, de la Charente, de
la Charente- Inférieure, de l'Indre, d'Indre-et-Loire, des Deux-
Sèvres, de la Vendée, de la Haute -Vienne (M. Ohaignet, rocleur).
— de Rennes, comprenant les départements d'IUe-ei- Vilaine, des Cûtes-du-Nord,
du Ffnistère, de la Loire- Inférieure, de Maine-et-Loire, de la
Mayenne et du Morbihan (M. Jarry, recteur).
— de Toulouse, comprenant les départements de la Haute-Garonne, de FAriège,
de l'Aveyron, du Gers, du Lot, des Hautes-Pyrénées, du Tarn,
de Tarn-et-Garonne (M. Perrond, recteur).
— d'Alger, comprenant les départements d'Alger, de Constantine et d'Oran
(M. Boissières, recteur).
39
ARMEE DE TERRE.
Le teiritoin; de la France est divisé, pour l'orKanisâtion de l'armée active, de
la réserve de l'armée active, de Tarm^e territoriale et de sa réserve, en 18 régions
et subdivisions de régions.
Chaque réftiûn est occupée par un corps d^armée qui y lient garnison.
Un corps drarmée spécial est, en outre, afiecté à rAlgërie.
(Loi des 7, 18 et 24 juillet 1873).
Mmréchûux de France :
Cftftrobert ; de Mao-Mafaon, due de MagenU; Lebœuf.
Gén&aux comnumdani ies f8 corps d*armée :
I*' corm région Nord et Pas-d-Calais), quartier général à Lille : général Lallemand.
cominanaant eu chef ; général Japy, commandant la division de Mlle ; tg^ral
Bardin. command* la division d'Arras; M. Guillemin, intendant militaire.
2* (région Aisne, Oi^e, Somme, Seine-et-Oise. Seine), quartier général à
Amiens: général Derroja, ttiiam. en chef; sénéral Fcrri-Pisani, corom. la divis.
d'Amiens ; général Lacretelle, comm. la div. de Compiégne; M. Boonamy, intendant
militaire. ^
3* (région Calvados. Eure, Seine-Inférieure, Seine-et-Oise et Seine), quartier
général à Rouen : général Cornât, comm. en chef : général Baron de Launay, ooram.
la division de Rouen ; général Millot comn>and. la division de Paris ; M. Segonne,
intendant militaire.
4' (région Eur^^t-Loire, Mayenne, Orne, Sarthe» Seine-et-Oise et Seine), quartier
Général an Mans : général de Berckheim. comm. en chef; général Rolland, comm. la
[iv. de Paris : général Bonnet, comm. la div. du Mans ; M. Leroattre, intend, milit.
5« {^région Loiret, Loir-et-Cher, Seine-et-Marne, Yonne, Seine-et-Olse et Seinej,
3 aartier général à Orléans : général Oelebecque, comroand. en chef; Sée, comm. la
ivis. de Paris ; général Haca, comraand. la division d'Orléans ; M. Lecomte, inten-
dant militaire.
6* (région Ardennes, Aube, Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse et Vosges),
quartier général à Cbâlons-sur-Mame : général Février, commandant en chef;
général Hanrion, commandant la division de Nancy ; général baron Berge, comm. la
div. de Reims ; M. Joba, intendant mtlitaire.
7* (région Ain, Doubs, Jura, Haute-Marne, Belfort, Haute-Saône et Rhône),
quartier général à Besançon : général Wolff, command. en chef ; général Daveuet,
comm. la division de Ohaumont : général Lamy, command. la division de Besan-
çon ; M. Pezerel, intendant militaire.
8* (région Cùle-d'Or, Cher, Nièvre, Saône-et-Loire, Rhône], quartier général à
Bouraes : général Schnéegan, comm. en chef ; général Berthe, command. la div.
de oQon; général Franchessin, command. la division de Bourges ;M. Génin, inten-
dant militaire.
9^ (région Maine-et-Loire, Indre-et-Loire, Indre, Denx-Sèvres et Vienne), quartier
Sénéral à Tours : général Schmitz, comm. en chef; général Sempé, comm. la
ivision de Ghâteauroux ; général Frémont, comm. la div. de TiMirs ; M. Thievard,
intendant militaire.
10* (région Côtes dn-Nord, Manche, Ille-et Vilaine), ouartier général à Rennes :
général Roussel de Courcy, commandant en chef; général de Potier, comm. la divi-
sion de Rennes ; général Gourg, comm. la div. de St-Servan ; M. Courtois, intend,
militaire.
f f* (région Finistère, Loire-Inférieure, Morbihan et Vendée), quartier général
k Nantes : Forgemol de Bostquenard, comm. en chef ; général Benoit, comm. la
div. de Nantes ; général Duez, command. la div. de Vannes ; M. Roux, intendant
militaire.
12* (région Charente, Corréze. Creuse, Dordogne et Haute- Vienne), quartier
Sénéral à Umoges : général de Gallifet, comm. en chef; général Villette, comm. la div.
e Limoges ; général Blot, commandant la division de Périgueux ; M. Gatumeau,
intendant militaire.
40
13« (région Allier, Loire, Puy-de-Dôme, Haate-Loire, Cantal et Rhône), ouartier
général à Glermont : général Carré de Dellemare, comm. en chef ; général Bréard,
romni. la div. de Lyon; général Lambert, commandant la division de Saint-Etienne ;
M. Malet, intendant militaire.
f4« (région Hautes-Alpes, Drôme, Isère, Savoie, Haute-Savoie et Rhône), quartier
générale Lyon : général Carteret-Trécourt, command. en chef; général d'Anes,
comm. la div. de Grenoble ^ général Dulaure de Bessol, comm. la div. de Lyon ;
M. Laurent, intendant militaire.
I5< (région Ba!<ses-Alpes, Alpes-Maritimes, Ardèche. Bouches-du-Rhône, Corse,
Gard, Yar rt Vaucluse), quartier général à Marseille : jgénéral de Colomb, command.
en chef; général Thiéry, commandant la division de Nice ; général Salanson, comm.
la div. d'Avignon ; M. Legros, intendant militaire.
16* (région Aude, Aveyron, Hérault, Lozère, Tarn et Pyrénées-Orientales),
quartier général à MontpeUier : général Chagrin de Saint-Hilaire, comm. en chef ;
général Cérez, comm. la div. de Montpellier ; général Amaudeau, comm. la division
de Perpignan ; M. Dumoulin, intendant militaire.
17* (région Ariége, Haute-Garonne, Gers, Lot, Lot-et-Garonne etTarn-et-Gamime),
quartier général à Toulouse : général Lewal, commandant en chef ; général Gresset,
commandant la division de Montauban ; général Kampf, command. la divis. de Tou-
louse ; M. Rossignol, intendant militaire.
f8« (région Cnarente-Inférieure, Gironde, Landes, Basses et Hautes-Pyrénées),
quartier général à Bordeaux : général Dumont, command. en chef; général Galland>
comm. la div. de Bordeaux ; général Munier, comm. la div. de Bayonne; M. Cahen,
intendant militaire.
19« (région d'Alger, d'Oran et Constantine), quartier général k Alger : général
Sanssier, comm. en chef; M. Létang, intendant militaire ; général l-oysel, comm. la
division d'Alger ; général Thomassin, comm. la divis. d'Oran ; M. Greil, intendant
militaire ; général Villemette, comm. la divis. de Gonstanline ; M. Plameaz, inten-
dant militaire.
Gouverneur de Paris, commandant supérieur de la 1*^ division militaire : général
Lecointe.
CORPS DE LA MARINE.
SECTION n'ACTIVITé. — V1CB-A1IIRAUX.
MM. Fourichon, Comte de Gueydon. Jurien de la Gravière, Jaurès, Vénm. Alle-
mand, Lafont, Peyron, Jauréguiberry, baron Roussin, Gamaut, Tbomasset, Ribonrt,
Krantz, Duperré, de Fauque de Jonquière, Amet, Duburquois, de Pritzbuer.
Dans cette section sont encore compris trente-deux contre-amiraux.
La 2* section comprend le cadre de réserve.
ARRONDISSEMENTS MARITIMES.
t*' Arrondissement. — Cherbourg.
Vice-amiral Allemand, préfet maritime.
Sous-arrondissements : Dunkerque,Hâvre.
2« Arrondissement. — Brest.
Vice-amiral Lafont, préfet maritime.
Sous-arrondissement : Saint- Servan.
3* Arrondissement. — Lo rient.
Vice-amiral Duburquois, préfet maritime.
Sous-arrondissement : Nantes.
4^ Arrondissement. — Rochefort.
Vice-amiral Pritzbuer, préfet maritime.
Sous-arrondissement: Bprdeaux.
50 Arrondissement. — Toulon.
Vice-amiral Krantz, préfet maritime.
Sous-^rrondissements : Marseille et Nice.
Corse. -- Commissaire : Santelli, chef du
servicT de la marine à Bastia.
Algérie. ^ Contre -amiral Ribell, com-
mandant de la Marine en Algérie.
41
ÉCOLES SPÉCIALES.
ÉCOLB CBNTRàLB DBà ARTS BT MANUFACTURBS.
A Paris, rae de Thorigny, 7, et rue des Goatures-Saiat-Ctervais, \ .
L*ÉcoIe Centrale des Arts et Manuractares établie à Paris est spécialement desti-
née à former des Ingénieurs pour toutes les branches de IMndustrie et pour les
trataui et services publics dont la direction n'appartient pas nécessairement aux
ingénieurs *\e l'Etat. Des DiplAmes d'ingénieur des Arts et Manufactures sont
délivrés chaque année par le ministre de l'Agriculture et du Commerce aux Elèves
désignés par le Conseil de l'Ecole comme a^ant satisfait d'une manière complète à
tontes les épreuves du concours. Des Cerliûcats de capacité sont accordés à ceux
qui, n'ayant satistait que partiellement aux épreuves, ont néanmoins justifié de
connaissances suffisantes sur les points les plus importants de renseigna* ment. Le
ioarnal officiel publie la liste des élèves qui ont obtenu le Diplôme on le Certificat
de capacité. •— L'Ecole ne reçoit que des Elèves externes. — Les étrangers y peu-
vent être admis comme les nationaux; leur admission a lieu aux mêmes conditions.
Les Elèves ne portent aucun uniforme ni aucu^n autre signe di.stinctif.
La durée des études est de trois ans. ^ Le prix de Tenseigoement, y compris les
frais qn'entralnent les diverses manipulations, est de 800 francs par an« exigibles
en trois termes ainsi qu'il suit : 400 fr. la veille de l'ouverture des cours ; 20O fr.
le 1er février, et 200 rr. le 1er mai ~ Toute somme versée demeure acquise à
rétablissement. — Indépendamment des 800 fr., les Elèves sont tenus de verser à
la caisse de l'Ecole, au commencement de chaque année et à titre de dépAt.une
somme de 35 fr. de^ttinée à garantir le paiement des objets perdus, cassés ou dété-
riorés par leur fauta. Ce dépAt leur e^t remt>our8é à la fin de Tannée, ou lorsqu'ils
ouittent l'Ecole pour une cause quelconque, sur le vu de la quittance délivrée par
1 Agent comptable pour solde de leur compte définitif.
Des subventions peuvent être accordées sur les fonds de l'Etat aux Elèves fran-
çais qui se recommandent à la fois par rinsuffisance constatée des ressources de
leur famille et par leur rang de classement, soit à la suite des examens d'admis-
sion, soit après les épreuves de passage d'une division dans la division supérieure.
Les candidats qui désirent prendre part aux encouragements de l'Etat doivent
en faire la déclaration par écrit avant le 1*' août à la préfecture de leur départe-
ment.
Les subventions sur les fonds de l'Etat peuvent être cumulées avec les alloca-
tions accordées par les Départements et les Communes. ^ Si la somme des sub-
ventions obtenues par un Elève dépasse le prix de l'enseignement, le surplus lui est
payé chaque mois par douzième, à titre de pension alimentaire.
Nul n'est admis à TEcole que par voie de concours, après avoir justifié qu'on a
eu 17 aos révolus au t*' janvier de l'année dans laquelle en se présente.
Le concours a lieu à Paris. Il s'ouvre le f*' août et est clos le 20 octobre.
L'inscription pour le concours se fait au secrétariat de l'école, rue des Coutures-
Saînt-Gervais, 1. Le programme est envoyé gratuitement à ceux qui en font la
demande au directeur à partir du !«' avril au 1*' octobre.
Par arrêté du Ministre de l'Agriculture et du Commerce du 7 mars f872. un
cours d^nseignement supérieur agricole a été institué à l'Ecole centrale.
ÉCOLES D'ARTS BT MÉTIERS.
Ces écoles sont destinées à former des chefs d'atelier et des ouvriers instruits et
habiles pour les industries où l'on travaille le fer et le bois.
Les élèves, au nombre de 900 par école, sont nommés par le ministre après nn
concours. Aux termes d'un décret du 6 novembre f873 qui régit aujourd'hui ces
écoles, il est accordé des bourses ou fractions de bourse à tous les élèves dont les
parents sont jugés ne pouvoir acquitter les uns aucune partie de la pension, les
autres qu'une partie seulement. De plus, les parents peuvent être dispensés excep-
tionnellement par le ministre de payer la pension ou fraction de pension laissée à
leur charge quand, par suite d'événements survenus depuis l'admission, ils ne le
S eu vent phis. — Le prix de la pension est 600 fr. par an. La durée des études est
e trois ans. — Ces écoles ont Irur siège à Aix, i Angers, k ChAlons-snr-Mame,
à Cluses (Haute-Savoie).
12
ECOLS SUrtilIfttn DU tiOiiIffeRCS.
, A Paris, rue Ameloi, IÛ2.
Cette école esl exclasivemeat oonsacrée aui études commerciales : elle est la
propriété de la Chambre de Commerce de Paris, et est destinée à former des négo-
ciants, des bananiers, des administrateurs, de;» directeurs, des employés d'établis-
sements industriels et commerciaux, etc. — Elle est partaaée en trois divisons ou
comptoirs. Le cours complet des études dure 3 ans. - L Ecole reçoit de» élèves
internes âgés de 15 ans révolus, au prix de 2,000 fr.; et des élèves externes Cdemi-
pensionnaires déjeunant à l'école) au prix de 1,000 fV.
ÉCOLE FORESTIERS, éUblte I Nancy.
CofuU(<otu à'aàmuiUm, — Le nombre des élèves à admettre à TEcole est fixé
chaque année par le ministre des finances, en raison des besoins de Tadministra*
tion des forêts, et d'après un concours public Les examens de l'Ecole forestière
ont lieu à Paris et dans les départements, à la même époque, aux mêmes lieux que
ceux de l'Ecole Polytechnique, et sont faits par les examinateurs nommés par le
ministre des finances. Les aspirants sont tenus d^adresser au directeur général de
Padministration des forêts, avant le 31 mai au plus tard, leur demande d'admission .
an concours, accompagnée des pièces suivantes :
1' L'acte de naissance, revêtu des lormalités prescrites par les lois, et constatant
que Paspirant aura au 1er novembre 18 «ns accomplis, et n^aura pas plus de 22 ans ;
impropre au service ioreslier.
3° Le diplôme de bachelier-èà-scicnces. néanmoins, le candidat qui ne serait pas
4" La preuve qui! possède un revenu annuel de 1,5<)0 fr. au moins, ou à défaut
une obligation par laquelle ses parents s'engagent à lui fournir une pension de pa-
reille somme pendant son séjour à l'Ecole forestière, et une pension de 600 tr.,
depuis sa sortie de TEcoIe jusqu'à ce quil soit employé comme garde-général en
activité.
L'examen porte sur les objets ci-après, savoir : 1* l'arithmétique complète | 2* l'al-
gèbre ; 3** la géométrie ; <« Tapplication de la géométrie ; 5" la Irigonomélne ; 6* la
physique ; 7" la chimie ; 8* la cosmographie : 9" la mécanique ; 10' la langue aile-
maiide. Il* la langue française; Vt rhisioire et la géographie ; 13" le dessin d*imi-
tation ; M" le dessin linéaire, le lavis.
Instruction des élèves et leur destination. — La durée des cours établis à l'Ecole
forestière est de deux ans ; à la (tn de chaque année, les élèves sont soumis A des
examens d'après lesquels ils sont de nouveau classés.
Si leur examen est satisfaisant, les élèves de la seconde division passent dans la
première, et ceux de la première sont envoyés dans les inspertions forestières les
S lus importantes, en qualité de gardes généraux stagiaires, pour y acquérir, sous la
iroction des inspecteurs, les connaissances prati(^ues, et oès qu ils ont fait preuve
de l'instruction nécessaire pour exercer un emploi, ils sont nommés, au fur el à me-
sure des vacances, à des cantonnements de gardes généraux. Ils jouissent, pendant
leur temps de stage, d'un traitement de 1,200 fr.
ÉCOLE DES MINES.
A Paris, boulevard Saint-Michel, 60 et 62.
L'École des mines, placée sous la surveillance du ministre de l'agricul-
ture, do commerce et aeb travaux publics, asNisté du conseil de l'Ecole, a pour
but : i" de former des ingé4iieur8 destinés au recrulempnt du corps des
mines ; 2r de répandre dans le public la connaissance des sciences et des arts rela-
tifs À l'industrie minérale, et, en particulier» de former des praticiens propres à di
riger des entreprises privées d'exploitation de mines et d'usines minéralurgiqnes ; 3"
de ré«nir et de classer tous les matériaux nécessaires pour compléter la statistique
minéralogique des départements de la France et des colonies françaises ; 4* de
conserver un musée et une bibliothèque consacrés spécialement â l'inaustrie miné-
mIb» et cktailr ks e^leetkns m nlTMa dm pMgiès 4ê IHndnstrie 4m milMS et
osines et des seioicei qui 8*y rapportent ; S* eifiii d'exécuter, seit pour les adml-
ttstimtkMis publiques, soH pour les particuliers, les essais et analyses qui peuvent
aider su progrès de l 'industrie meérale.
L'Ecole reçoit trois catégories d'élève* : i* les élèves-Ingénieurs, destinés
au recmlemenl du corps des mines, pris parmi les élèves de l'Ecole Polytechnique ;
2^ les élèves externes admis par voie c!e concours et qui, après avoir justifié à leur
wrlie de counaissances suffisantes, Font déclarés aptes à diriger les exploitations de
nines et d'usines métalluigiques, et reçoivent à cet eflet un brevet qui leur confère
1p titre d'élève breveté; 3* enfin, des bièves étrangers admis, sur fa demande des
ambassadeurs ou chargés d'affaires, par décisions spéciales du ministre.
Les cours oraux de minéralogie, oe géologie et de paléontologie sont ouverts nu
public, do 15 novembre au 15 avril.
La bibliothèque est ouverte au public tous les jours (dimanches et fêtes ex-
ceptée) de 10 A 3 heures, et tous les jours aux étrangers et aux personnes qui
déirent étudier.
Tous les services de TEcole/ enseignement, musée, bibliothèque |et burean d'essais
4ont giralBits.
ÉCOLE NIVALE
Etablie sur le vaisseau Le Borda en rade de firest.
La loi du 20 avril i832 autori<«e l'ouverture d'un conconn public à l'eiret d'ad-
mettre, en qualité d'élèves de l'Ecole navale nationale, les jeunes gens qui se des-
tinent au corps des officiers de marine. Celte école est organisée conformément
aux dispositions des ordonn. des 1er nov. 1830, 2 avril t850 et des décrets des
24 septembre 1860 et If décembre 1802.
PnOGRAMHE DE l'examen. — ExamcH oral : Histoire (programme de la rlas^JC de
troisième) ; Géographie (troif^ièroe et quatrième) ; Langue française (troisième et
classes de grammaire); Langue latine (troisième et classes de grammaire) ; Langue
anglaise (troisième). — !• Arithmétique. — 2* Algèbre. — 3" Géométrie. — !• Trigo-
nométrie rectiligne.— 5* Mathématiques appliquées. — 6* Physique. — V Chimie.
— 8» Géographie.
Compositions. — I' Composition française. Rérits, lettres, descriptions de divers
genres ; — 2* Veraion latine ; — 3* Tnéme anglais: >- !• Calcul numérique de
trigonométrie rectiligne; — 5* Tracé géographique a'une des questions de géomé-
trie evigées à l'examen oral : — 6" Dessin au trait d'une tète d'après un modèle.
Lee candidats devront se faire inscrire du \" au 25 avril à la préfecture du dé-
partement où est établi le domicile de leur famille.
Aucun candidat ne pourra concourir s'il n'est âgé de I i ans au moins accomplis le
l** janvier de Tannée du concours, ou s'il a depa.*^ le maximum d'âge fixé à 17 ans.
Pension annuelle 700 francs. — Trousseau et objets divers 900 francs.
Les familles des candidats qui, dénués de fortune, prétendraient à une place
gratuite ou demi-gratuite, â un trousseau ou demi-trousseau, doivent le faire con-
naître, sous peine de déchéance, au moment de l'inscription, par une demande re-
mise au préfet du département où elles résident. Cette demande, adressée au mi-
nistre de la marine, devra être appuvée de renseigneroent'^ détaillés sur les moyens
d^exi«tence, le nombre d'enfants et les autres charges des parents, ainsi qu'un re-
levé du r6le des contributions. L'insulfisaoce de la fortune des parents et des
jeunes ^ens sera constatée par une délibération motivée du conseil municipal, ap-
prouvée par le préfet. — i^s bourses et demi-bourses, trousseaux et demi-troui<seaux
seront accordés par le ministre de la marine, sur la proposition du conseil d'ins-
truction de l'Ecole navale, conformément â la loi du o juin 1850. — En outre, il
pourra être accordé, sur la proposition du même conseil, une première mise d'équi-
pement militaire (570 francs) è chaque boursier ou demi-boursier nommé aspirant
de 2* classe, après avoir satisfait aux examens de sortie.
ÉCOLE SPÉCIALE MILITAIRE A SAINT-CYR.
1858,
1875,
infanterie de
neriwft
44
L'admissioii A l'Ecole ik*â lieii oiie par voie de eoncoun ; ce codcouta eet ouTeii
cheqfue année, à l'époqae déterminée par le ministre de la guerre.
Nul ne peut se présenter au concours, s'il ne justifie quïT est Français ou natu-
ralisé, et qu4l aura dix-sept ans au moins, au 1er janvier, et vingt ans au plus,
au 1er janvier de l'année du concours.
Tout candidat nommé élève doit, s'il a l'Age requis, avoir contracté un enga-
gement volontaire avant d*entrer à TEcole.
Les sous-officiers, caporaux ou brigadiers et soldats des corps de Tarmée aui
pourront justifier de deux ans de présenre effective sous les drapeaux, au 1er
janvier qui suit l'époque du concours, sont admis à concourir, pourvu (fu'ils n'aient
pas accompli alors leur vin^t-cinquiéme année.
Il est publié chaque ^lunee un programme des matières sur lesquelles les can-
didats doivent être examinés.
Le prix de la pension est de 1,500 francs; celui du trousseau est déterminé
chaque année par le ministère de la guerre.
Les élèves qui désirent sertir dans l'arme de la cavalerie doivent le (aire con-
naître an moment de leur admission à l'Ecole ; ils suivent, à titre d'essai, des
cours d'équitation (|ui font juger de leur aptitude à servir dans cette arme. La
liste des élèves destinés à la cavalerie est formée par suite de cet essai ; ils sont
nommés sous-lieutenants dans les régiments de cavalerie s'ils satisfont aux examens
de sortie.
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
A Paris, rue d'Ulm, 45.
Cet établissement est placé sous Tautorité immédiate du ministre de Tinstruc-
tion publique. — Il ect destiné À former des professeurs dans les lettres et dans les
sciences pour tous les lycées. «— L'Ecole normale supérieure prépare au grade de
licencié-ès-letlres, de licencié-ès-sciences, aux divers ordres d'agrégation, et à la
pratique des meilleurs procédés d'enseignement et de discipline scolaire. Les
élèves sortants de l'Ecole normale supérieure sont chargés des cours dans les
lycées. Sur la proposition de la direction de l'Ecole, le ministre autorise les élè-
ves ((ui auront suivi -avec fruit le cours triennal à se présenter immédiatement à
l'agrégation. — Les élèves reçus à la suite des épreuves annuelles sont consi-
dérés comme bouri^iers. Les principales conditions d examen sont 1" de n'avoir pas
eu moins de 18 ans, ni plus ae 24 ans révolus, au 1er janvier de Tannée où l'on en
présente : 2* de n'être atteint d'aucune infirmité ou d'aucun vice de constitution qui
rende impropre A l'enseignement, et d'en produire une attestation ainsi qu'un certi-
ficat d'aptitude morale aux fonctions de l'instruction publiqne, etc. etc. ; 3» d'être
Eourvu du grade de t)achelier ès-lettres pour la section des lettres, et de celui de
achelier-ès-sciences pour la section Hes sciences, et d'en représenter les diplômes
ivec l'engagement légalisé de se vouer pour dix ans A Tinstruction publique, et, en
cas de minorité, une déclaration do père ou tuteur, aussi légalisée, et autorisant à
contracter cet engagement. Le registre d'inscription est ouvert aux chefs-lieux «les
académies, du 1er janvier an 1er mars ; les épreuves ont lieu vers la fin de juin,
dans toutes les académies. Elles consistent, pour la section des lettres, en une dis^
sertation de philosophie en français, un discours latin, un discours français, une
version latine, un thème grec, une pièce de vers latins, une composition histo-
rique ; pour la section des sciences, en compositions de mathématiques et de phy-
sique, plus les compositions en version latine et en philosophie qui sont communes
aux candidats des lettres et de^ sciences. Les candidats déclarés admissibles doivent
se trouver A l'Ecole normale le \^' août, pour y subir un examen oral, dont les
résultats, comparés A ceux des premières épreuves, peuvent seuls, avec les divers
renseignements recueillis sur leur r ompte, assurer leur admission. La durée du
cours normal est de trois années. Indépendamment des conférences de l'intérieur,
les élèves de la section des sciences suivent les cours publies de la Faculté, du
collège de France et de l'école des hautes études.
fiCOLB POLYTECHNIQUE.
A Paris, rue Ûescartes, Montagne Sainte-Geneviève.
Cette Ecole a été réorganisée par décret du 15 avril 1873.
On ne peut y être admis que par voie de concours. A cet effet, des examens.
45
publies ont lieu tous les ans. Un arrêté du ministre de la guerre, rendu public
avant le 1er avril, fait connaître le programme des matières sur lesquelles doivent
porter ces examens, ainsi que l'époque de leur ouverture.
Pour être admis au concours, il faut être Français, et avoir plus de seize ans. et
>ios de vingt ans au 1er janvier de Tannée du concours. 11 faut Mre bachelier-
justiflent de deux ans de service efTectir et réel sous les drapeaux.
Le prix de la pension est de 1 ,000 fr. par an ; celui du trousseau est déterminé
chaque année par le ministre de la guerre.
La durée du cours complet d'instruction est de deux ans. Les élèves qui ont sa-
tisfait aux examens de sortie et dont Taptilude physique aux services puhlics a été
génie maritime, la marine nationale et le corps des ingénieurs hydrographes, les
ponts et chaussées et les mines, le corps d'état-ms^or, les poudres et salpêtres, rad*
ministration des postes et celle des tabacs.
ÉCOLE D8S PONTS ET CHAUSSÉBS.
Rue des Saints- Pères, i8.
L'Ecole des Ponts et Chaussées, créée en 1741, constituée à nouveau par le
décret de TAssemblée nationale du 17 janvier 4791, et organisée sur des bases ulus
étendues par la loi du 30 vendémiaire an IV (2â octobre 1795), le décret du 7 Iroc-
peeteur général, directeur, et par un ingénieur en chef, inspecteur des éludes, as-
sistés du Conseil de l'Ecole.
Son but spécial est de former les ingénieurs nécessaires au i^crutement du corps
des ponts et chaussées. — - Elle admet exclusivement en qualité d'élèves ingénieurs
les jeunes ^ens annuellement choisis parmi les élèves de l'Ecole Polytechnique
ayant termmé leur cours d'étude et ayant satisfait aux conditions imposées par les
règlements. Elle admet, en outre, à participer aux travaux intérieurs de l'Ecole des
élèves externes français ou étrangers. Elle en admet également à suivre les cours
oraux. Les conditions d'admission ont été réglées par un arrêté ministériel en date
du i:^ février 4852.
Les leçons orales ont pour objet : f" la mécanique appliqiiée au calcul de l'effet
dvnamique des machines et de la résistance des matériaux de construction ; — 2**
l'hydraulique ; — 3* la minéralogie ; — 4" la géologie ; — 5* la construction et
l'entretien des routes ; ~ 6* la construction des ponts ; — 1" la construction et
IV'Xploitation des chemins de fer ; — 8" l'amélioration des rivières et la construc-
tion des canaux ; ~ 9* l'amélioration des ports, la construction des travaux à la
mer ; — 10* l'architecture ; — 44** le droit administratif et les principes d'adminis-
tration ; — 42* l'économie politique et ki statistique ; — 43* la construction et
l'emploi des machines locomotives et du matériel roulant des chemins de fer ; —
44* les dessèchements: les irrigations et la distribution d'eau dans les villes ; 45* la
langue anglaise ; 46* la langue allemande.
La bibliothèque et les galeries de modèles sont ouvertes aux élèves ingénieurs,
aux élèves externes, et aux ingénieurs des ponts et chaussées.
ÉCOLBS VÉTÉRINAIRES.
Les écoles nationales vétérinaires sont établies à Alfort, à Lyon et à Toulouse.
Elles reçoivent trois catégories d'élèves : 4^ Des internes ; 2* des externes, qui sont
soumis au même régime que les élèves internes, pour ce qui concerne les examens,
les cours et les travaux mtérieurs de TEcole ; 8<* des auditeurs libres^ qui sont
reçus sans examen, sur l'autorisation du directeur de l'Ecole et moyennant l'ac-
quittement d'un droit de 50 fV. par trimestre payable d'avance. ^ L'admission n's
u
liev que par voie de concours et coDforinéneiii aux rftglea fli-«mrè& enmmées. ^
Nul ne peut Mre admis au concours s'il ïCh préalablenmt iustiiié qu'il avait pU»
de dix-sept ans et moins de Ting^-einq ans au 1er janvier de ranaèe dans laquelle
le concoars a lieu. -^ Aucune dispense d^âge ne peut èêre accordée. — Ijm dÙBan-
des d'admission au concours doivent être adressées au Ministre de Pafirioulture, du
commerce et des travaux imbiics, seit diractement soit par ^intermédiaire du préfet
du départemenl où réside le candidat. — Elles doivent 6tre parvenues au ministère
le 30 septembre au plu9 tard : toute demande produite après oe terme est consi-
dérée comme nnMe et non avenue.
Les demandes doivent être aecompaaoéea des pièces suivantes : I* L'neCe de
naissance du candidat ; 2* Un certificat ou docteur en médecine constatant qu'il a
été vacciné ou qui) a eu la petite vérole; 3* Un certificat de bomea vie et mœurs
dèHvré par l'autorité locale; 4* Une obligation souscrite sur papier timbré par les
parents du candidat pour garantir le paiement de sa pension pendant tout le tempA
de son séjour à l'Ecole. Cette pension est de $00 francs par an pour Tintemni, tte
fîr. pour rextemat. Elle est |iavable par trimestre et d^avance.
Tous k^ jennes gens autorisés à concourir doivent être vendus à t*Ecole le ter
octobre, dès le malin, à l'effet de justifier de l'autoristation qu'ils ont obteuue. --
Les candidats admis entrent à l'Scele et reçoivent du aurde>magaain les objets de
coucher. — La durée des études est de 4 ans. — Des. demi-bourses sont dMtinées
à récompenser le travail et la bonne conduite des élèves internes. Elles ne f>euvent
être obtenues qu'après six meia d'études au moina, et elles ne sont accordées
qu'aux élèves les mieiix notés aux examens généraux semestriels. On ne peut ob-
tenir une seconde demi-bourse qu'après un intervalle de six mois au muins. Ce^^
demi-bourses peuvent être retirées lorsque tes élèves Jeûnent à démériter. Parmi
les demi-bourses, il en est attribué deux 4 chaque département. Cellc«-ci sont ré-
servées aux élèves des départements dont se compose la circonseriptio» de cliaque
école. -* Les élèves qui, après quatre années d'étude, sont reconnus en état d'exer-
cer l'art Tétérinaire, reçoivent un diplôme, dont la retributioa est fixée h IM^ fr>
PRYTANÉE MiLlTAïaB DB LA FLÈCHE.
Le Prytanée. réorganisé par décrets des 8 novembre 1859, t6 mars t$78 et
28 septembre iaTO, est destiné à Téducation de fils d'officiers sans fortune ou de fils
de sous-oiftciers morts au champ d*honneur.
Le nombre des élè\ea entretenus aux fîrais de l'Etat est de 300 boursiers et de
100 demi" boursiers.
On admet au colléee des enfants pavant pension : le prix de la pension est de
850 fr., celui de la oemi-pension de 425 fr., et celui du trousseau de 400 fr.
L'époque uaique d'admission est fixée au I"' octobre de chaque année. Les en-
fiuits, pour être admis gratuitement, doivent avoir alors plus de f 0 ans et moins
de 12.
Les élèvies peuvent rester au Prytanée jusqu'à la fin de Pannée scolaire dans le
courant de laquelle ils ont complété leur 19* année.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACJE DE PARIS.
Rue de PArbalète^ 21.
L'Ecole de pharmacie de Paris enseigne toutes les scieneea qui se rattachent à
la pharmacie ; elle reçoit des pharmaoiM» et des herbenstes de 1** classe^ q«i ont
le droit d'exercer par tonte la France^ et des pharmaciens et herboristes de 9* eiasse,
qui peuvent exercer seulement dans le département de la Seine. Les oonditiona de
stage, de scolarité et de réception, primitivement réglées par la loi du 21 germinal
an XI, ont été modifiées et se trouvent ai^ourd'huit réglées par le déeret impérial
du 22 août 1854, par le règlement du 23 décembre, par les instructions des
23 et 27 décembre suivants et par l'arrélé du 80 novembre 1807 et paries décrets
des 14 loiUet 1875, 12 juillet et 31 août 1878.
ÉCOLES D'AGRICULTURE.
GtigBon par Neauphle*le*Château (Seine-et-Oise).
Grand-Jouan par nozay (Loire^Inférieura).
Montpeliier (Hérault) : Ecole d'agricuUure et de Titieultura.
47
Ces écoles reçoivent des internes (1,200 fr. de pension), des externes (200 fc.)
et des auditeurs libres.
Tout candidat à Pinternat doit être igé de dix-sept ans révolus dans Tannée de
l'admission.
1
Irc
*^\ . . .
didat ; — 2* Un certilicat du maire de sa résidence, constatant qu'il est de bonnes
\iv et mœurs. — 3" Un certilicat d'vn médecin ou officier de santé, attestant que
le pétitionnaire a été vacciné ou qu'il a eu la petite vérole i -^ 4** Une obligation
souscrite sur papier timbré par les parents, le tuteur ou le prolecteur du candi-
dat, pour garantir le payement, par trimestre et d'avance, de sa pension pendant
toute la durée de son séjour à l'école.
EiAMBK d'admissiom. — Le^ épreuves de l'examen se passent dans chaque école
devant un jury nommé par le ministre. Les opérations au jury commencent le f*'
octobre. ->- Lés candidats doivent donc se trouver à l'école au plus tard le I"
octobre au matin. En arrivant, ils se présentent au directeur^ à qui ils justifient
de lenr lettre d'autorisation, et reçoivent de lui un numéro d'ordre d'après lequel
ils subissent les épreuves. Les matières sur lesquelles portent l'examen sont : f*
L'arpentage, le levé des plans, lé nivellement et le cubage; 2** L'aritbmétique, jus-
qu'aux progressions inclusivement; 3* La géométrie; 4* Les éléments de physique
et de chimie ; 5« La géographie de l'Europe, et spécialement celle de la France ;
G" Une narration.
Durée obs ktvobs. — La 'iuréedes études est de deux ans et demi. Les élèves in-
ternes ou externes arrivés au terme de leurs études subissent un examen de sortie
consistant en trois épreuves, savoir ; 1* Une composition écrite sur un sujet donné ;
2* Des interrogations devant les professeurs; 3* Une dissertation sur un sujet tiré
un sort ou sur on plan de culture préparé dans le mois qui aura précédé l'examen.
ÉCOLE DE CAVALERIE DE SAUMUR.
Les conditions d'admitsion des jeunes gens de la classe civile qui demandent &
suivre les cours de PEeole comme eavali«rs-élèves sont les suivantes :
|0 Etre âgé dedtx-buit ans au moins et de vingt-quatre ans au pi as an 27 mars ou
su 27 septembre de Pennée coursnle et en justifier par un extraitd^actode naissance
dûment légalisé; avoir au moin* la uillu exigéi* pour servir dans la cavuierie légère
(un mètre soixante-quatre centimètres); toutefois, une toli-rance de taille de quatre
centimètres pourra être accordée k tout candidat âgé de moins de vingt ans qui jus-
tifiera quHI sait monter à cheval;
3* Etre reconnu par le conseil d^adminisiration de l'Ecolei et d'après Pavis de Pan
de ses médecins, apte au service de la cavalerie; être muni; d'un certificat de
bonnes vie et mœurs dûment légalisé et délivré dans tes formes prescrites par l'article
46 de la loi do ai Juillet 187a; du consentement dûment légalisé des père, mère ou
tuteur, si le eanaldat a moins de vingt ans accomplis; d^un extrait do easier judi-
ciaire délivré par le greffier dn tribunal civil de l'arrondissement dans lequel est ne'
le candidat;
3" Savoir parler et écrire correctement la langue frangaise.
Connaître : la géographie générale, Phistoire de France, depuis Louis XIV jus-
que nos JOUIS, l'arithmétique élémentaire, y compris les fractions ordinaire8,les pro-
portions et le système métrique; la géométrie élémentaire (lifjoes et plans).
4* Avoir efleclué entre les mains du receveur particulier des finances de la ville
de Saumur, pour le compte du Trésor, le versement d*nne somme de trois cents
francs, destinée à couvrir PEtat des dépenses dVntrciien à PEcole et Paebat de livres
dMnstmction.
La durée des cours est de dix-huit mois.
Les cavaliers-élèves bien notés pour leur lèle et leur aptitude, et qui auront satis-
fait aux examens semestriels, seront nommés brigadiers à PEcole, et si, en fin de
coars, ils satisfont aux examens de sortie, ils seront envoyés dans les régiments de
cavalerie avec le grade de marécbal des logis.
Ceux dont Piostruction militaire ou équestre n^auru pis été jugée aufflsante seront
dirigés sur un régiment eomme brigadiers on même comme simples cavaliers.
48
Les jeuDM gens qui délirent concourir pour élre admit comme ceTalien-élèves
souB-offieier» t Phcole de (lavalerie, n*onl aucune demande à formuler; île se ren-
deni à Saumur à leurs frais, et les dépenses qu^ooiasionne leur séjour dans cette
fille jusqu^au jour exclu de leur engagement volontaire sont également à leur charge.
A leur arrivée à Saumur, ils se présentent uu gênerai commandant PEcote, Pio-
forment de leur inleulion et lui remettent les pièces nécessaires à leur admission.
ÉCOLE DE BERGERS.
Bergerie et école des Bergers de Rambouillet (Selne-et-Oise).
M^«^h^«^M^«^^^^«^k^M^hrfM«tf«««rfM«^«^««tf«^^«k^i«tf«^*0iM*«<
^ ^ ~ ' ^-~T— r~i-~>i~>'"irirtr"w~ir>rT'fcixr<_riuoj ij^
CHAPITRE IL
DÉPARTEMENT DE L'YONNE
SÉNATEURS DE L'YONNE
MM. Charton, rue Saint-Martin, 31, à Versailles.
RiBiÉRB, rue de Varennes, ëz, à Paris.
DÉPUTÉS DE L'YONNE.
MM. Bbrt, rue Guy-de-la-Brosse, 9, à Paris.
Dethou, place Jussieu, 3, à Paris.
GùiGHARD, rue de Suresne, 25, à Paris.
Lepérb, boulevard de Courcelles, 13, à Paris.
Mathé, rue Vignon, 9, à Paris.
Rathikr, rue de Lille, 103, à Paris.
SECTION I.
ADMINISTRATION CIVILE.
PRéPECTUmS DK l/
M. FAURE, Piéfet.
M. MARTIN Bienvenu, Secrétaire général.
CONSEIL DE PRÉFECTURE.
MM. Le PRÉFET. Président; HUGOT, vice-président; IlIBON et CAIROL,
Conseillers. — Commissaire du gouTernement : M. MARTIN Bientknu, secrétaire
général de la Préfecture ; Secrétaire-greffier, M. Boullk.
Joun d'entrée dans les bureaux.
Le public est admis dans les bureaux les lundi, mercredi et vendredi, de une
heure à trois heures.
Les bureaux sont fermés au public tous les autres jours, à l'exception du bureau
chargé spécialement des légali«ations, du visa des passeports, des récépissés, des
états de contrainte, du colportage des imprimés et des permissions exigées parles
lois et règlements de police.
1884. 4
54
CoaUnges-la^Vineuse. — Chnrentenay, Coula nget-U* Vineuse, Coula neeton, Ea-
campa, Esroltves, Gy-l^E^èque, Irancyi Juaiy, Mige, Val-de-Mercy, Vinoellos,
Vineelotles.
Cottlutiges-sur^YoniM, — AndryeRi Coulan^ea-anr-Yonno, Craio, Etaia, Featipny,
Funienay-soua-Fonronnes, Lucy-snr* Yonne, Mailly-Cb&tcaii, Morry-sur-YoniM,
Trucy-iur-Yonne.
Courson, ^ Chaslenay, Coiiraon, Druyea, Fonienaillos, Fouronnea, Lain, Mcrry-
Sec, IMoIrsmea, MotifTy, Ouanne, Semenlron, Taingy.
i^pV' — Bl«*i{;ny*le-Carruau, La Chapelle- Vaupelletuiçne. Lif^nnrclle», Ligny-1«-
ChAtel, Maligny, Mërey, Montigny-le-Roi, Pontigny, Koufiay, Varennea, Ve-
nouae, Villeiieuv«-Saint-SiJvf, Viily.
Saint-Floreniin, — Avi (•>.«* (viiilly, Chéa, Germif^ny, Jaalgos, Rehouroeaos, Saint-
Florcnliii, Vergigii*'
Saini-Snupcur. ~ Font en n y. Lai osecq. Moût ien, Pcrreuso, Ssiiipuita, Sainte Co*
lombe, Sainta, Saint-SauTeur, Soiigères, Thiiry, Treigny.
Sa^(>/<IX'. — Beaumont. Chemilly-prés-Seignelay, Cheny, Chicby, Gorgy, Haute-
rive, Hcry, Monl-anini-SuIpice, Ormoy, Meignelay, Fougérei-aur-Sinotie.
Toutyr. — lieanvoir, Diges, Dracy, Eglény, tialande, Leugny, Lé?is,Lindry, Moulina-
anr-Ouanne, Parly, Pourrain, Toucy.
Vermenton, -~ Accolay, Arcy-aor-Cure, Bazarnea, Beei^y, Boiad'Arcy, Cravant, Ef-
aert, Lncy-eur-Ciire, MaiJIy-la-Ville, Prtgtlberl, Sainie-Pallaye, Saey, Sery,
Vermenion.
ABaOKDiaSSMUT D^ATALLOM.
Avallon. — Annay-la-Côte, Anoéot, Avallon, Domecy-aur-le-Vault, Etaules. Gi-
roilRs, Kland, Liicy le-Bois, Magnv, Ménadea, Pontaubert, Saiivigny-lo-Boia,
Sermizcllrs, 'Iharol, Thory, Voull-de-Lugny.
Guillon. — Dierry-lefl Bcllea-Fontainos, Ci»«fry, Cuaay-ltïa- Forges, Guillon, Mar»
meaiiT, Montréal, Pizy, Saini-Anrlré, Santigny, Sauvigny-le-Beuréal , Satigny-
en-Terrc-Plaine, Sceaux, Thizy, Trcnlly, Vnaay, Vignea.
Vlsle-sttr»le Serein.— Angely, Annoiix, Atbic, DIacy, Civry, Coutariioux, Diiaaugta,
Jou!c, l'Ialn, Massangis, Précy-le-Sec, Provency, Sa m le -Colombe, Talcy.
Quarré'/eS'Tomhes. — BeauTÎlIcrs , Biissièrea, Chaslellux , Quarré-lea Tombes,
Saint-Branchcr, Sainte- M agnanc<*, Saini-G<.-rmain-do8-ChampS| Saini-Léger.
Vezelay . — Asnièies, Asqutris, Blannay, Brnssea, Chamonx, ChàteUCensoir, Do-
mecy-stir-Ciire, l'oissy^les-Vézelay, Fontenay-près- Vézelay, Givry, LichèreSy
Montillol, Piorre-Pertbuis, SuMore, Si-Père, Tbaroiaean, Vézclay, Vouleiiay.
AbROKDISSCMBKT DE JOICNT.
Laduz
«hAte.-iu-
Neuf, Saint-iVlartin*sur Ocre,' Saini-Maûrioe-le-Vieil, Sâtni-Maurice-Tbizouaîlle,
Senan, Sommecuiso, Villeroer, Villîers - Saint - Benoit, V illiera • sur- Tliolon,
Volgrc.
Bléneau, — Bléneau, Champcevrals, Cbampignellea, Louosmes, Rogoy, Saint-Privé,
Tanncrre, Villeneuve-les-Genôis.
Brirnon. — Bellechatimo , Bligny en-Othe, Bricnon , Bussy-en-Otbe, Chailley,
Cliamplost, Esnon, Mercy, Paroy-en-Olhe, Turny, Venizy.
Cerisiers. — Arcea, Bœurs , Cerilly, Cerisiers. Coulours, Oillol, Fournaudtn, V«u-
clctirs, Ville-Cbéiive.
Oiarny, — Chambctigie, Charny, Chène-ArnooU, Chevillon, Dîcy, Fontenoullle,
Grand-Champ, La Ferlé-Loupière, I^a Mothe-aiix>Aiilnais, Malicorne, Marchaia-
Belon, Ferreux, Prunoy, Saint-Denis-stirOuanne, Saint-Martin-aur-Ouanne, Ville-
Tranche .
Joiçty. — BaBSOii, Bëon, Bonnard, Brîon, Cczy, Cbamplav, Chamvres, Charmoy,
Chicheiy, Epineau-les-Vovea, Joigny, Looze, Migenncs. Paroy-sur-TboIon , Saiut-
Aubin- aiir-Yonnc, Saint-Cvdroine, Villecien, Villcvollier.
^ainU'Fargeau, ~ Fontaines, Lavan, Mczilles, Roncbèrea, Saint-Fargeau, Saini-Mar«»
tin dea Champs, Sept-Fonts.
Saini'Julien'du'SauU. - Cudot^ La Celle-SaintCyr, Précy, Sainl-Julien-du^ault,
Saint - Loup • d'Ordon, Saint- Martin -d'Ordon, Saint-liomain-le*Preuz , Sépeaux,
Verlin.
Villeneuve-iur-Yonne. — Armeau, Bu«sy-le-Repo8, Cbaumot, Dtimont, les Bcrdet, Pif-
fonds, Roasson, Villeneuve-sur-Yonne.
Aillant — Aillant, Branches, ChnmpTallon , Chassy, Fleury, Guercby,
La Vtllotte, les Ormes, Merry-la-Vallée, Nenilly, Pnilty-, Saini-Aubin-Ch
55
ABIOMDIMBHBilT OB SB1I8.
Chéroy, — Braonay. Chéroy, CoartniD, DoUot, Domats, Fouchéres, Jony, La
Belliolle, Monucher. Saint- Va lérien, Savigoy, Sabligny.Vallery, Yeraoy, Vilte-
bougis, Villegardin, Villeneavè-la-Dondagre Villeroy.
Poni-sur- Yonne, — Cbaixipigny. CbBumont, Cny, Bvry, Gisy-lea-Noblea, LIxt,
Micbery. Pont-sar-Yotine, ^ini-Agnan, Saint-Seroiin, Villeblevin, Villema-
nocbe, Villenavoite. Vineneu?e-la-(;uyard« Villeperrot) Villelbierry.
Sent (nord). ~ Kontaine-ia-Gaîi1arde. Maillot Malay-le-Petit, Malay-le^Grand,
Noé, Passy, Rosoy,«Saint-Glémeot, Saligny, Soucy, Sens, Vaoraort, Véron.
S03ii(Nijd]. — Collemiers, Curnnnt, Courtois, £çrisellct-le- Bocage, Etigny, Gron,
Mursaugît, Naillyi Paron, Saiat*Deni», Saiiii-Mariin-du-Tcrtr6.
Serginrs. — Compijrny, Cotirceaux. Gourion, Fleurigny, Grange- le-Bocage, La Cha-
pelle-Bnr-OreuM, Pailly, Piessis-uutnéc, Plesais^Sainl-lean, Saini*Marttn*s.>Orea!(e.
Saint-Maurico-aux-Ricbes-Hommes, Serbonnea, Sergines, Sogoei, A'ertitly, Villiers
Boniitnis, Vincieiif.
y HUneui'e'C Archevêque, — Bugncauv, Chigy, Courgenay, Flaey, Foisay, Lailly, La
Poftiole, Le» SièguH, MoMnouii, Ponl-iur-Vannea, Theil, Tborigay, Vapcillea, Vil-
leoeuve-rArchevèque, Villicrs-Loutt, Voiainea.
ABROSfDISaUlBHT DE TOHUBRIIB.
AttcX'ie' Franc. — Aiiv, Ancy-lo-Frnnc, Ancy-lo-Libre , Argenienoy, Argenteoil,
Chaaaigiiellety Cry, Cuay, Fuliry, Jully, Lcsiniioa, Nuila, Pa»sy, Perrigny, Rafièrea,
Sambourg, Sligoy, Viiliefii-leh-HauU, Vireaui.
Crugy. — Aribonnay, Baon, CommUaey, Crnxy, Gigoy, Glantl , Mcliaey, Pimellee,
QuinceroCy Rugny, Saiiit-Maritriy Saint* VinDemer, Sennevoy-ieBas, Senoevoy-le-
Haut, Taiilay, Tboroy, Trichcy, Villon.
floffftr, — Bernoiiil, Beugnon, KuitpanXp Carisey, Dyé, Flogny, La Cbapelle Vieiller
Forêt, Lasson, IScuvy-bautour, Pereey, Roffey, Sormery, Sou main train, Tronchoy,
Vil liera- Vineux.
Noj-ers, — Aunay, Ccnay, Chftlel -Gérard, Ëtirey, Fresnes, GrtmauU, Juuancy, Mo-
lay, Moolina, Nitry, Noyers, Pasilly, Poiiiy, Sainte-Vertu, Sarry.
Tmmerre, — Bcru, Cbeney, Gollan, Daoïiemoine, Epineuil, Fley, Junay, Molosme,
Serrigny, Tisaé, Tonnerre, Vezannea, Vexinnes. Viviera, Trouerre.
POSITIOH GÉOGRAPHIQUE OU OÉPAETEMENT ET DES CINQ PEINCIPALES VILLES.
Le département de PYonne est situé entre 0" 30' et 1* 56' de longitude eai et entre
47« 19' et 48* 22' de latitude nord.
HAUTlUa
LOROITUOI.
LAIITUOX
au dessus du olTetn
VILLES.
^^ ii^*
de la mer
en degrés. en temps.
septentrionale.
on altitude.
Aoxprre (eatbédrale). .
!• 14' 10** E.
4 m. 57
47* 47* 54"
199 «
AralloD (églisej. . . .
!• 34* 17* id.
6 17
47» 29' 19"
se7 «,7
Joigny (Saint- Jean). .
!• 3' 4^4" id.
4 16
47» 59* 0"
116 m,7
Sens (caihéilral<^}. . .
0« 58' 49" id.
3 47
48» ir 54"
76 «,4
Tonnerre (St- Pierre . .
!• 88* 6" id.
6 39
47* 51* 93"
179 ■,9
8UPBEPICII.
La superficie du département de l'Yonne est de 7,428 kilomètres 04 b. carrés.
Voir la population^ page 67.
56
CONSEIL GENERAL DE L'YONNE (
*\
NOMS.
QUALinCATIONS
RESIDENCES.
CANTONS
que représentent
les Conseillers.
aurondissbhbnt d'adzkhbb
Lorin
Ch. Lepère
Folliot
F. Rapin
RaTcaii
Duché
Beaudoin
ftancôme
Merlou
Roman
Ribière
Boudard
Mathé
Aoceau
Rétif
Cbevillouc
Flandin
Roy
Duguyot
Henri Loup
Baron firincard^
Pignon
Bonnerot ^
Dethou
Costa
J. Arnaud
Bonsant
Eugène Petit
Guichard Jules
Dé Fontaine
Pérouse
l^mile Java!
Martenot Auguste
De Tanlay
Laubry
£. Petit
Régnier
maire
député
négociant
agriculteur
ancien notaire
docteiir>médecin
notaire
propriétaire
docteur-médecin
maire
sénateur
médecin
Auxerre
Auxerre
Chablis
(Jy-rEvéque
Saint-Marc
Ouaine
Ligny
Saint-Florentin
Saint-Sauveur
Gurgy
Auxerre
Vermenlon
ARROlfDISSBMBIfT D'ATALLON.
députe'
caissier
médecin
notaire
docteur-médecin
ARBONOISSBHBNT
vétérinaire
rétérinaire
maire.
propriétaire
avocat
maire
députe
maire
licencié en droit
Aval Ion
Aval Ion
Joux-la-Ville
Quarré-1-Tombes
Domecy -sur- Core
DB JOIGNT.
Aillant
Champignellcs
Bu8sy<en-Oihe
Paris
Paris
Joigny
Bléneau
Saint- Julien
Paris
ARRONDISSBHBIIT DB SENS.
propriétaire
médecin
propriétaire
maire
ingénieur
docteur-médecin
Auxerre
Pont-sur-Ypnne
Lu Cbapelle-s-O.
Fonlaine-l-Gaill.
Paris
Paris
ABBONDISSBHBNT DB TONNBRRB.
maire Ancy-le-Franc
propriétaire Tanlay
greffier
propriétoire
propriétaire
Flogny
ChàieUGérard
Tonnerre
Auxerre (ouest)
Auxerre (est)
Chablis
Coula nges-la-Vin .
Couliinges-B-Yonne
Courson
Ligny
Saint-Florentin
Saini^Sauvein>
Seignelay
Toucy
Vormenton
Aval Ion
Guillon
L*l sle-sur- Serein .
Onarré-1 .-Tombes
Yézelay
Aillant- s.-Tholon.
Bléneau
Brienon
Cerisiers
t'^harny
Joigny
Saint-Fargean
St^ulien-du-Sault
Vi lien. -sur-Yonne
Chéroy
Pont -sur-Yonne.
^ens (sud)
Sens (nord)
Sergines
Vlllen.-rArcbev.
Ancy-le-Fr«nc
Crusy
Flogny
Noyers
Tonnerre
COXlflSSION DEPARTEMENTALE
Nommée en exécution de la loi des lAjuin, a5 juillet et to août 1871.
MM. Bonnerot, Chetillotte, Coste, Duguyot, Folliot, Eug. Petit et Roman.
(*) Les élections pour le renonvellement partiel des membres du Conseil général
ont eu lieu le la août i883*
87
CONSEILS D'ARRONDISSEMENT {*).
NOMS
QUALIFICATIONS.
RÉSIDENCES.
CANTONS
qne représentent
les Conseillers
Drouhin.
Forl-Mussot.
Gaatherin.
Hoodé.
Collinol.
Ledoux.
Carnet.
Denis.
Labbé.
Bariiion.
Lechiche.
Jeannez Camille.
Hoodaille Jules.
Bouché.
Gauthier.
De Morillon.
Rétif fils.
Léger.
Barbier.
Deilac.
Lerranc.
Hoamon.
Dethou Léon.
Uelécolle.
Golvin.
Levert.
Bandelocque.
Toutée.
De (ourcy.
Bondoux.
Prot.
LoQTrier.
Guillié.
Baudooard.
Vidal.
Gagé.
Fijal kowskf.
Bourbon.
Chardon.
Renard.
Antony Thierry.
Martenot Charles.
Paillery.
Clémendot.
Laogin.
Blot.
Gaapillat.
Véron.
(*) Les éleadons pour la
eilie8leUliaoftti883.
ABROHDlSSmiHT
médecin.
adjoint.
docieur-médecin.
maire.
médecin.
notaire.
maire.
Fétérinaire.
ancien maire.
maire.
propriétaire.
propriétaire.
▲RROlfDISaiMBlIT
avocat.
banquier.
maire.
propriétaire.
notaire.
greffier.
propriétaire.
propriétaire.
notaire.
ARRONOI88IIIINT
maire.
propriétaire.
libraire.
propriétaire.
matre.
notaire.
banquier.
géomètre.
marchand de bois.
ARROlfJMSSKMERT
maire.
propriétaire.
médecin.
maire.
propriétaire.
maire.
architecte.
maire.
maire.
ARBONDI88BHINT
ancien maire.
maire.
agriculteur.
propriétaire
cultivateur.
docteur médecin.
maire.
roair»
mair*.
d'auxkrri.
Sain^-Bris.
Auxerre.
Chablis.
Coulanges-la-Yin.
Coul .-sur-Yonne.
Courson.
Monligny.
St-Florentin.
Saint-Sauveur
Cbeny.
Diges.
Vermenton.
d'avallon.
Avallon.
Avallon.
Trévilly.
L'Islo.
JouxIa-ViUe.
Quarré.
Siaint*Germain.
Vézelay.
Chfttel-Censoir.
DR JOIGNT.
Villemer.
Bléneau.
Joigny.
Cerisiers.
Charny.
Champlay.
St-Fargeau.
La Celle St-C^r.
I Villeneuve-s.-Y.
DE 8BN9.
Dollot.
Saint-Sérotin.
Vill.-Ia-GuTard.
Véron.
Sens.
Marsangis.
Sens.
Auxerre (est).
Auxerre (ouest).
Chablis.
CouL-la-Vineuse.
CouL-sur-Yonne.
Courson.
Ligny.
St-Florentin.
St-Sauveur.
Seignelay.
Toucy.
Vermenton.
j Avallon.
I GulUon.
Ulsle.
Quarré-1.- Tombes
Vézelay.
Aillant.
Bléneau.
Brienon.
Cerisiers.
Charny.
Joigny.
St*Fargeau.
St-Julien.
Villen.-sur-Yonne.
I Chéroy.
Pont-sur-Yonne.
Sens (nord).
I Sens (sud).
I Sergines.
Gourion. , _ „
Villeneuve-l'Arch. 1 VilIen.-rArchev
DB TOmiBRRB.
Cruzy-le-Châtel. j Cruzy.
N|^,-8.u.o.r. jj,^,.
8tc-Vwln. [Noym.
Tonnerre. JTowiwre.
Tonnerre.
9
renooTeUement partiel des membres des Conseils d'arrondlsaemeBt ont
58
GONSBILS D HYGIENE. — VACCINE.
rééi en vert» d'un mtréïé du chef du Pouvoir exécutif du l8 décembre iS^S.
Leâ préfets et les soas-préfeU sont présidents de droit de ces conseils.
Conseil d^artementul a Auxerre.
MM.
DioQÎs des Carrières ^^ médecin, Aaxerre
L'ingénieur en chef du Dép', à Auxerre.
Dpjust, docteur-roèdecia, Auxerre.
Monceaux et KaTin,phartnaciens,Auxerre.
AVALLOIV.
Malhé, député, Aval! on.
Bert, médecin à A vallon.
Renaud et Degoix, vétérinaires à Avallon.
Simoii, docleur*médecin à Qnarré.'
Roche aîné, industriel à Avallon.
Rétif, docteur-médecin à Joux«la-Vi1le.
Leriche, doct.-méd. à Cussy-les-Forges.
Glaize, pharmacien à Avallon.
Gall>, conseiller municipal, à Avallon.
Haran, docteur-médecin, à Vézelay.
Grenet, doctenr-médecin à Joigny.
Baudelocque, docteur-mAdeciu à Bassou.
Benoit, iibarmacien à Joigny.
Robillard, méd .-vétérinaire à Joigny.
Bonnerot, conseiller général à Joigny.
Simonneau, docteur-médecin à Aillant.
Bridou, phannac. à Villt^neuve-s- Yonne.
Pouillot, docteur-médecin à Brienon.
Tartois, inç. civ., propriétaire à Senan,
Duguyot,vetérin.,c. gén., Champignelles.
Duché, docleur-m^ecin, Ouanae.
Boudard, médecin, cons. gén.,Yeniienfon.
TonnWlier, mé<tecin, Auierre.
Cruchot, vétérinaire, Auxerre.
Pou beau, propriétaire, Auxerre.
Conseils dt'arrondiuements
SErrs.
Quenouille, docteur-médecin à Sens.
Bonneau, ingénieur à Sens.
Lambert, docteur-médecin à Sens.
Moreau, docteur-médecin à Sens.
Petit, docteur-médecin à Pont-sur- Yod ne.
Pollet, pharmacien à Sens.
Limarre. médecin-vétérioalre à Sens.
Grelot, pharmacien A Sens.
Lerort, architecte à Sens.
Vidal, maire de Sens.
1 0NNERRE.
Droin, docteur-médecin à Tonnerre.
Marion, pharmacien à Ancy-le-Franc.
Beugnon, docteur-médecin à Flogny.
Bertail, médecin à Ancy-le-Franc.
Quil lol,médecin, dir. de Tusine de FraDgpy .
Paiiiot, docteur-médecin à Noyers.
Dautun, agriculteur à Commissey.
Thierry Henri, vétérinaire à Tonnerre.
Prunier, pharmacien à Tonnerre.
Julien, conducteur à Tonnerre.
COMMISSIONS D'INSPECTION DbS PHARMACIES.
Les jurys médicaux f^ont remplacés par une ou plusieurs Commissions de trois
membres pris dans le« Conseils d'hvgiène d'arrondissement, et composés d'un mé-
decin et de deux pharmaciens, ou d'un médecin, d'un pharmacien et d'un chimiste,
sous le titre de : Cotnmittifms dHnspectUm des Pharmacies.
ARRO.NDISSBM. D'AUXKttKR.
MM. DionisdesCarrièros,d'-
méd.. Salle, chim., Mon-
ceaux,ph., tous à Auxerre
▲RROIfDlSSBB. O'AVALLON.
MM. Simon, doct.-médecin,
Quarré-le^-Tombes; Bert,
ARROTVDISSIH. DE JOIGNT.
MM. Grenet, docl. en mé-
decine, à Joigny, Benoit
(ils, pharm., à Joigny.
Baudelocque , docteur-
médecin à Bassou.
chimiste, à Sens, et Fol-
let, pharm. à Sens.
ARRONDISS. DR TONNERRE.
MM. Droln, doct.-médec.
Tonnerre; Prunier, ph..
Tonnerre; Bertail, méd.,
Ancy-le-Franc.
ARRONDISSBH. DE SENS.
d.-méd., Avallon ; Glaîzejl MM. Moreau, médecin, à
pharmacien, Avallon | Sens, Quenouille, méd.-
Aux termes de la lof du 2t germinal an XL une vii^ite générale des ofâcines des
pharmacie et des magasins des épiciers et droguistes a lieu annuellement. L'époque
en est fixée par le Préfet.
PROTECTION DES ENFANTS DU PREMIER AGE.
Loi du 23 décembre 1874.
Tout eafhnt égé de mofais de deux aa<, qui est placé, moyennant salaire, en nouK
rice, en sevrage ou en garde, hors du domicile ae ses parents, devient par ce fait
X9
Tobjel d'une sarveillance de Tautorlté publique ayant pour but de protéger sa vie et
sa santé. (Art. 1*' de la loi).
Cette Rurveillance est confiée dans le départenrnt de la Seine au préfet de police,
ci dans Its autres départements aux préfets.
Ces foncUonnaires sont assistés dUtn comité ayant pour mission d'étudier et de
proposer les mesures à prendre, et composé comme ili^uit :
Deux membres du Conseil général désignés par ce Conseil ;
Dans le département de la Seine, le directeur de l'assistance publique, et dans
1rs autres départements, l'inspecteur du service des enfants assistés, et six autres
membres qui sont nommée par le Préfet. (Art. 2 de ladite loi).
Une Commission locale de surveillance est instituée dans toute commune où il
existe au moins cinq enfants d'un jour à deux ans placés en nourrice, en sevrage ou
en garde, moyennant salaire, hors du domicile de leurs parents ; la commission
comprend nécessairement deux mères de famille. (Arrêté préfectoral du 27 janvier
1878. — Art. 2 du règlement d'administration publique du 27 février 1877.
Dans les communes où il n'a pas été institué de rommission locale, le maire
exerce les pouvoirs conférés à ces Commissions. (Art. 7 du règlement)
Des médecins inspecteurs, institués conformément à l'article 5 de la lai, sont
chargés de visiter les enfants placés en nourrice, en sevrage on en (tarde dans leurs
circonscriptions. (Art. 9 du règlement).
Membres du Comité départemental.
MM. Massot, ancien Conseiller général ; le D' Ducbé, membre du Conseil g^
néral ; le D' Dionis des Carrières, membre du Conseil d'hygiène et de salubrité du
département : Laurent -Lesseré, membre de la Commishion administrative de l'hos-
pice d*Auxerre ; Esmelin, membre du bureau de bienfaisance de ladite ville ; relit-
Augé, membre du bureau de bien (aisance d'Auxerre : Mérat-Beu^non, ancien mem-
bre du Conseil municipal d'Auxerre ; Joly Charles, propriétaire; Salvaire, inspec*
teur du service des enfants assistés.
Médecins- rnspecteitn. (1).
M. Souplet. — * Anierre, Augy, Champs, Quennes, Saint^Bris, Venoy.
M. Fondrelon. -- * Chevannes, bain( -Georges, Vallan, Vaux, Villefargean,
Escamps.
M. Moequot. — *Appoigny, Charbny, Monétean, Perrigny-près-Auxerre, Branches,
Fleury, Guerchy, Chichery.
M. Gautberin. — Aigrement, BHnes. * Chablis, Chemtil^sur-Serein, Chichée,
Chitry.Courgis, Fontenay-près-Chablis, Fyé, Lichères-près-Aigremont, Mllly, Poin-
chy, Préhy, Saint-Cyr-les-Oolons.
M. i^opulos. — * Coulanges-la- Vineuse, E<colivcs, Irancy, Jussy, Val-de-Mercy,
Vi ocelles, Vhicelottes.
M. Hoodé. — Charentenay. Cy-rEvéque, Migé.
M. CoUinot. — Andrjes. * Conlanges^snr- Yonne, Crain, Fesllgny, Lucy*s.* Yonne.
M. Vespérini. — Bois-d'Arcy, * Mailly-la-Ville, Sery.
M. Mofily. — Fontenay-souft-Fouroones, * Mail ly-1e-0 bateau, Merry-sur- Yonne,
Trucy -sur- Yonne.
M. Tournier, — * Druyes, Ktais, Lainsecq, Sainpuits, Sougères-en-Pul«aye.
K. Courtet. — * Courson, Fontenailles, Fouronnes, Mole^mes, Mouffy.
M. Duché.— Chastenay, Coulangeron, Lain, Merry-Sec, *. Ouanne, Semenlron,
Taiugy.
M. de Jonchères. — Beaumont, Chemilly-près-Seignetayi Chenv, Chichy, Gurgy,
HauUTÎve, * Héry, Mont-Salnt-Suipice, Orrooy, Scignehy, Sougères-sur-Sinotte.
M. Lordereau. — AvroUes, Bouilly,Chéu,Germigny,Jaulge8,Rebourseaux,* Saint-
Florentin, Vergigny.
M. Merlou. — Moutiers, Prrreusc, Sainte*Colombe, Saints-en-Pulsaye, * Saint •
Sauveur, Thury, Treigny.
M. Tasstn. — Diges, Lalande, * Leugny. Levis, MouHns-sur-Onanne, Fontenoy.
M. Leroux. — Bleigny-le^arreau, La Obapelle^Vaupelteigne, Lignorelles, * Ligny-
(1}.Les astéfriques' indiquent les communes où résident les médecms^lospeetoors.
60
Ie-Châ(el, Malignyy Méré, Montigny» Ponligny, Rouvray, Varennes, Venouace, Vil-
lenenTe-Saiot-Salve, Villy.
M. DesYigues. — Beauvoir, * Egleny, Lindry, Parly, Poorrain,
M. Duguyot. — * Toucy, Dracy, Fontaines.
M. Boudard. — Accolay, Arcy-sur-Cure, Bessy, Essert, Lucy-anr-Cure^Sacy, • Ver-
menton.
M. Qnillaut. — Bazarne^, * Gravant. Prégilbert, Sainte-Pallaye.
M. Gagnard. — Annay-l'i-C^Me, Annéot, * Av;iHon, Domecy-swr-le-VauU, Elaules,
Girolles. Island, I ucy -le-Boi-s, Magny, Menades, Ponlauberl, Sauvigny-leBois, Ser-
mizelles, Tharot, lliory. Le VauU-de*Lugny.
M Leriche. — Anslrudes, Cisery les-Grands-Orrocs, * Cus^y-lesForges, Guillon,
Pisy, Saint-André. Santi^ny. Sauvigny-le- Beuréal, Savigny -en -Terre -Pleine,
Sceaux, Trévillv, Vassysou^-PIsy, Vignes.
M. Pruneau.'— Angely, Annout, Albte, Blacy, Ci^ry, Coutarnoux, Dissangis,
* L*Islesur-Serein, Massaugis, Provency, Sainle-Coloinbe, Tah), Aiarnie.iux, Mont-
réal, Thisy.
M. Rétir — • Joux-IaVifle, Précy-lc-Sec.
M. Bert, à Avalton. — Chastelinx, Saint-Germain-des-Chamns.
M. Simon. — Itcanvilliers, Bussières, * Quarré-tes-Tombes, Saint -Brancher,
Saint-L^ger, Sainte-Magnance.
M. Haran. — Asnièrcâ. Asquias, Blannay. Brosses, Cliamoux, Ghàtel-Censoir,
Doinecy-sur-Gure, Foissy-les-Vézelay, Foolenay près-Yézelay, Givry, Licliéres,
Montillot, Pierre-Pertbuis, Sainl-Moré, Saint- Père, Tliaroiseau, Vézelay, Vouteoay.
M. Huchard. — * Aillant, Champvallon, GharavTes, Ghassy, Laduz, Parov-sur-
Tholon, Poillv, Saiot-Maurice-Ie- Vieil, baint-Maurice-Thizouaides, Senan, VilUer^
snr-Tholon, Volgré.
M. MichaUiii atné. — Merr y-la -Vallée, Saint-Aubin-Ghâteau-Neuf, Saint-Martia-
8ur-0cre, * Villiers-Saint-Beuoit. La Villotte, Grauehamp.
M. Legendre. — * Bléneau, Ghampcevrai^î, Rogny, Saint-Privé,
M. Desteau. — * Ghampigudles, Louesme, Tannerro, Villeucuve-Ics-Genéts.
M. Leclerc. — Rellechaume, Bligny-en-Olhe, * Bnenon-l'Archevôque, Bussy-en-
Othe, Esoon, Merc), Paro>-en-Otlie, Ghamplosr.
M. Darnay. — * Ghailiey, Venlsy, Tumy, Bœurs. Fournaudin.
M. Fort. -- Arces, * Gefisiera, Goulours, Génlly, Dillo, Vaudeuns, Villechélire,
Vaumort.
M. Beullard. — Dicy> Prunoy, * Villefranchc, Gudot.
M. Rocher. — Ghampbeugle, * Gbarny, Ghéne-Arnoult, Fontenouilles, La Molhe-
anx-Aulnais.
M. Mirhalski. — * Gharny, Malicorne, Marchais-Bcton, Saint-Denis-sur-Ouaane
Saint -Marlin-sur-Ouanne.
M. Roy. — Ghevillon, * La Perté-Loupière, Ferreux, Les Ormes, Sommecaise,
Précy. Saint-Romain-le-Preus, Sépeaux.
M. Lericbe. — Béon, Brion, * Joigny, Looze, Migennes, Saint-Aubin -sur- Yonne,
Saint-Cydroine, Villecien.
M Beaudelocque. — * Basson, Bonnard, Gban.play, Gbarmoy, Epineau-les-Voves,
Neuiliv, Villemer.
M. Grégoire. — Gézy, La Celle- Saint-Cyr, * St-Julten-dn Sault, Saint-Loup-d'Or-
don, Saint-Martin-d'Ordon, Verlin, Villevallier.
M. Tontée. — Lavau, MéziUes, Roncberes, * Saint-Fargean, Saint-Martin-des-
Gbamps, Seplfonds.
M. Boulland. — Armeau, L'^s Bordes, Dixmonl, Pai^sy, * VilIeneuve-s-Yonne,Véron.
M. Roy, à VilIeneuv^^-sur-Youne. — Bussy-le Repos, Chaumot, Piffonds, Roasson,
Egrisel es-le-Bocage, Marsangi:^.
M. N. . — Brannav, Uollot, * Vallery, Villelhierry, Llxy.
M. Bouilé, À Saint^Valérien. — Goortoin, Domats, Savigny, Vemoy, Villeneuvela-
Dondagre.
M. Claisse. — Fouchèrcs, La Belliole, * Saint- Valérien, Subligny, Villeroy, Ville*
bougis.
M. Marseille. — * Ghéroy, Jouy. Montacber. Villegardin.
M. Petit, à Pont-sur- Yonne. — Guy, Evry, Gisy-ies- Nobles, Micbery, La Gbapelle-
sur-Oreuse, Saint- >lartin-sur-Oreuse.
M. Regnottl. — Gbaropigny, Chaumont, Saint -Aignan, VUleblevin, * Villeneuve-la-
Guyard.
61
M. Sellier. — * Ponl-sar-Yonne, Saiot-Sérotin, Villemanoche, VilleatiTotte, Ville-
perrot.
H. René Mor«au. — Fonlaine-la-GalUarde, Mâlay-le- Petit, Saligny, Maillot, MAlay-
le-Grand, Noé, Rosoy, Sens (aurd).
M. Moociiet, k Sons. — Collemien, Gomant» Etigny. Gron« Paron.
M. Quenonille. — Courtois, Nailly, Saint-t)«nt.4, Saint- Mari iu-dn-Terire, * Sens
(sud), Saint-Clément, Soucy.
M. Bourbon. — ' Courlon, Serbonni>s, Vinnenf.
M. Goupil. — Coinpigny, Courceaux, Pailly, Plessis-du-Mée, PlessU- Saint-Jean,
• Sergines, Verlilly.
M. Brissot. — Fleurigny, Gran^e-le-Bocage, Saint-Maurice-auz-Riches-Homines,
Sosnes, Villers-Bonneox, iJa Postolle, * Thorigny, Voisine».
U. Malhipu, à VilIeneuve-l'Arcbevôqoe. — Pont-su r-Van ne, Les Sièges, Theit,
Vareilles, Viliiers-Louis.
M. Thévcnon. — Bagneaux, Chigy, Courgenay, Flaçy, Foi^sy, Laiily, Molinons,
• VilleoeuTe-l'ArcheTéque.
M. Berlai;. — * Anc>-le-Franc, Ancy-le-Libre, Argentenay, Arpenteoil, Cbassi-
foelles, Cusy, Fulvy, Lézinnes, Pacy-snr-Armançon, Sambourg, Siigny, Viliiers-les-
[aots, Vireaux.
M. Viardol. — Aisy, Cry, Jully, Nuits, Perrlgny-sur-Armançon, * RaTières.
M. N.... — Aribonnay, Quincerot, Tncbey, Villon.
M. Mouton — Cruzy, Rugny. Thorey, Baon, Commissey, Méliscy, Piroclle8,Saint-
Martin, Saint Vinaercer, * fanlay.
M. Beugnon. — Gtgny, Gland, Sennevoy-le-Bas, SenneTOf-le-Haut, Bemouil,
Carisey, Dyé, * Flogny, *La Cbapelle-Vieille-Forét, Percey, Rofiey, Tronchoy, Vil-
liers-Vioeux.
H. Beruot. — Beugnon, Butteaux, Lasson, * Neuvy-Santour, Sormery, Soumain-
train.
M. Pailiot. •— A nnay-sur- Serein, Censy, Cbâlel-Gérard, Etivey, FrAsnes. Grinvralt,
Jouancy, Môlay, Moulins, Nitry, * Noyers, Poitly-sor-Sereiu, Pasitly, Sainte- Vertu,
Sarry.
M. Droin. - Béro, Cbene/, Collan, Dannemoine, Epineuil, Fléys, Janay,
Molosmes, Serrigny, Tissey, * Tonnerre, Vézannes, Vézinnes, Viviers, Yronerre.
ADS«ISTRATIONS MUNICIPALES DES CHEFS-LIEUX D'ARROiWISSElIEim
VILLE D*AUXERRB.
HU. Lonm, maire ; Milliaux et Fonr-MuasoT, adjoints.
Memhrei du Comeil municipal.
MM. E. Lorin, Laurent Massé, Cuiller, Petit. Potin, Tonnelot, Thiney, Ythier.
Guvou, Ravin, Milliaux, Taupin, Legrand, Fort-Mussot, BoiTÎp-Sonnet, Jouannin,
Saillant, Dugravier, Lagnel, Chaucuard, Mativel, Guener, Ficatier, Martin, Billon,
Godard, Léger.
MM. Charles Joly, receveur municipal ; Morean, architecte-voyer, conducteur des
trayanx communaux ; Seibert, inspecteur du service de l'éclairage, des eaux et des
marchés.
Personnel de la Mairie : MM. Nodot . secrétaire en chef ; Dumonteil, cbar/(é de
la comptabilité ; Edmond, chef du Dureau de Fétat civil ; Jules Abii, chef du
bureau militaire, des contributions et des élections ; Chauvot, garçon de bureau -,
Allard, concierge.
Police administrative, municipale et Judiciaire : BIM. Drouhin, commissaire-
ordonnateur des pompes funèbres ; Alleanme, commissaire de police ; agents de
police : Fonmoux, brigadier, Guibonnet, Brocard, Mébomme, Barilliet (le bureau
de police est ouvert au public, «nu Ui Jours , depuis 8 heures du matin ju8C{[u'à
l'heure de la retraite) ; gardes champêtres : Lemain, brigadier, Chaumier, Ring,
Moazet, Massé, Charrier.
Abattoir public : MM. Fontaine, inspecteur ; Courtois, receveur ; Tartois et
Crochet, vétérinaires experts ; Conderc, concierge.
62
Sap^nrs-pompier$ : Mtf. Morean, capitaine; Merle, lieutenant; Bouché Marcel,
souft-iieatenant. — Tambour de ^ille : M. Roy.
VILLE D'AYÀLLON
MUf. MATBé, maire ; Bf-SSette et Verrier, adjoints.
Membres du Conseil munuipaL
MM. Verrier, Eoche atné, Malhé, Leborne, ThibsnH, Besselle, Morlzot, Boarrey,
Oally Jean-Marie, Barban, Nleat, Coinmujiaudat, Bonin, Oaristie, Adine, Bldaait,
Petit, Barré, Jacquenet» Gueiolè, Cambon.
MM. Uadot, recev. muolcipal ; Bolard, commissaire depolice; Mathieu, architecte-
voyer ; IWy, seciétaire de la mairie.
VILLE DE J016NT.
MM. BoXNBHOTJfe, maire ; Delécollb et HilicK, adjoints.
Membres du Conseil municipal.
MM. nonnerot, Ljyoie, Baillet-Renon, Rosct, Barat-Godeau, Picard-Créné, Pemet-
Burat, Durand-Calmus. Gous^ery-Veau, Inides, Uelécolle, Drain, Lericbe, Mathieu,
Liffnot, iNaK<^, Illick, Boixiaui, Bizot, BaiUet, Frécault, Masson, Bénard-Abl^m,
Ablon-Cibois.
i\lM. Loury, receveur municipal ; Barbier, secrétaire de la mairie; Robinet, ce
iasalrc de police ; Garlw, arcbitecle-voyer ; Cbampronx, coramift»aLre-prisrur.
VILLE DE SENS
MM. Lalande, maire ; Robert et Vuidot, adjoints.
Métàlres du Conseil municipaL
MM. Noël, Huchard, Marion, Charpentier, Bodier, Guibert, Bailly, Cheurlîn, Vidal,
Thiriel, Poulain, Meilfaon, Dupéchez, Fijatkowski, Vnidol, Brelte. Tantôt, Parigol,
Guinot, Chollei atné, Rjobert, Bissey, Pierrotin, CraToisier, Chapron, Lalande, Fro-
mooL.
MM. Laude, recereur municipal ; Senet, secrétaire de la mairie ; Bonneau,
commissaire de poUoe : Sarrazia, architecte- voyer.
VILLE DE TONNERRE.
MM. Gau PILLAT, maire ; Simon et Giraut, adjoints.
Membres du Conseil municipal
MM. Gaupillat, Portier, Régnier Jules, Tbibaolt E., ChaignetEng., Gillol. Simon,
N...., Domine, Leroux, Moine, Hugot, Lemaire, Lecestre-Leclerc, Gauthier £.,
Coquard. Giraud, Becnol-Raffat, Droiu, FI ai Te.
MM. Durieuz, rf'ceveur municipal ; Tissier, secrétaire de la mairie ; Arnooid,
commissaire de police.
ASILE DÉPARTEMENTAL DES ALIÉNÉS.
Commission de surveiUanee.
MM. Lorin, ancien architecte, président; M. Guiblin, anc. avoué, adminisirateiir
profisoire des biens des aliénés non-interdits ; Momon, ancien avoué ; Moreau ,
tjrésorier-payeur général ; FougeroUes, ingénieur civil, ^ecrélai^e.
Àdministraiion et Semiee médicùL
Directeur, médecin en chef : MM. Rousseau, docteur en médecine ; Médecin-
adjoint : Cliadzinski, docteur en médecine ; interne en médecine: N...; pharmacien :
l^grip ; Receveur : Soudais ; Econome : Desliens ; Secrétaire : Allons ; Surveillant
63
en chef: GhancouTert ; SurTeillante en chef : H"*N...; Commis d'économat i Cbe-
rallier ; Garde-magasins : Larchevêque.
HOSPICES COMfilUNÀU^.
L'organisation et Tadministration des Hospices ont été r<^glées par la lot de
18^9. — Le.4 commissions administratives sont composées de six membres
dont deux nommés par le conseil municipal et quatre nommés par le Préfet, non
compris le Maire, président de droit.
COMMISSIONS ADMmiSTRATlTBS.
AuxERRE. — MM. le Maire, président ; Coillier, Legrand, Laurent-Lesseré, Rayjn,
Esmelin, Dupallnt, administrateurs ; Coulbois, économe; Pongy, Mcrélaire et rece-
veur ; Nodier, employé ; Hasson, Ficaticr, médecins ; Dionis des Carrières ^, Deiast,
chirurgiens ; Souplet, médecin du bureau d'admission et de consultations gratuites ;
N..., pharmacien ; Dondenne* architecte ; Mme Trottard, surveillante générale.
Atallok. — > MM. Adine, Brunet Auguste, N Leclerc, Iloudaille Jule^,
E. Odobé, administrateurs ; Baudot, secrétaire ; Kadot, receveur.
Joienv. — Gallois, Zanote, Pouillot, Berthe-Havard, Dumont, Delécolle, admin.;
Lefebvre, secrétaire-économe; Bouvet, receveur.
SeM. — Compérat. Jourdain. Marion, Derode, Marchand, Neymayer, admiaistr. ;
Héroain chapelain ; Larchcvéqup, secrétaire- économe ; Moreuu, receveur.
ToNNERBK. — Delaulel, Régnier, Pruneau, Caillot, Chaignet, Fèvre, administra-
teurs ; Fontaine, économe ; Ourieux, receveur.
ChabLis. — Mérat-Bertrand , Mottot-Motlot, Miaulant, Picq-Sautnmier, Picq-
Renard, Cailly.
CoDRsoN. — Houille Louis, Bourguignon Léon, Jacquier Amédée, Perreau Emile, .
Naudin Alphonse, Farget Louis.
Cratant. — Sonnet, notaire^ Gauthier Jules, Hadery Martial, Cbapotol, Diversin,
Quant in Paul.
St-Flobektin. — Deligne, Hunot Lonis, Bataillon, Sallon-Biron , bordereau,
Roncin.
Vermrnton. — Gérard, notaire» Rimbert Albert, Roque Alfred, Jeannez Camille,
Poulin Eugène, Tnpinier.
Vi'zELAY. — DestutI de Blannay, Dicquemarre, Fosseyeux Amédée, Simon
Antoine, Poulin J.-B., Delbc.
Brieho.n. — Pain, notaire, Denis, Naudet Pierre, Ragaigne, Méreau Cyrille,
Mercier.
St-Farcbad. — Toulée-Moreau, Suchey, Chauchuard, Lachambre J., Renaud
Armand, DaTid Léon.
SaintsIclien-du-Saolt. — Besançon, Vincent, Ablon, Robillard P., Gillct Louis,
Michecoppin.
ViiJLEiiEOTE-sLR-Yo.*ii.\R. — Bondoux , Rapiu Constant, Fontaine, Sauvegrain,
Viaut, Roger.
Noyers. — Blanc, notaire, Chailan, Ferrand, Gonnot, Mossand, Musey Eug.
SERVICE DES ENFANTS ASSISTÉS.
H. Saltaire, inspecteur du bcrvice pour le déparlement ; Chabaneix, sous-ins-
pecteur ; Olive, Treille, employés.
Bureaux d'admiuion.
AuxERRE. — MM. le Secrétaire général de la Préfecture, président : le Procureur
de la République ou son représentant, vice-pré>ident ; Vallier, avocat ; Lecrand,
avoué, membre de la commission de l'Hospice; Chambard père, membie du bu-
reau de bienfaisance ; Olive, secrétaire.
Ce bureau propose les admissions pour les arrondissements d'Auxerre, Ayallon
et Tonnerre.
64
JoiGNT. — MM. le Sous-Préfet, président ; le Procureur de la Républi4|ue ou floo
représentant, vice-président ; Zanotle, membre de la commission de l*hospice ;
Grenel, docteur-médecin, membre du bureau de bienfaisance ; Chailley, proprié-
taire et banquier; Lefebvre-Hoequot, secret.
Sens. — MM. le Sous-Préfet, président; le Procur. de la Rép., ou son représentant,
vice-pr.; Gertz, percepteur; Robert, membre du bureau de bienfaisance; Nea-
mayer, membre de la commission de l'bospice ; LarchcTéque, secrétaire.
L'Inspecteur départemental des enfants assistés a entrée et voix délibéraiiYe dans
les trois bureaux. 11 peut se faire suppléer par le Sous-Inspecteur.
SERVICE DES ENFANTS ASSISTÉS DE LA SEINE
MM. Jaconlet, directeur; Rameau, commis, à Auxerre. — M. et M"* Calrot, sur-
TCillants. à Pourrai n.
Médecms attachés an service : MM. Tonnellier et Ficalier, k Auxerre. — Duché, à
Ouanne. — Tournier, à Étais. -^ Boudard, à Vermenton. — Vespérini, é Mailly-la-
Ville. — Merlou, à Saint-Sauveur. — De Jonchères, à Héry. — Houdé, à Coulange-
la-Vineuse.
MAISON D'ARRÊT, DE JUSTICE ET DE CORRECTION.
M. Geynet, à Dijon, directeur des prisons de l'Yonne.
AoxBRRE. — MM. Cou rcier, gardien chef; Lomé, gardien commis - greffier ;
Bnr, Carré, Flnol, Vallot, gardiens ordinaires; Fourgeot, gardien-portier;
Mme Courcier, surveillante. — MM. Dauphin, aumônier; Souplet, médecin ; Rouxel,
pharmacien.
AvALLON. — MM. Rayssier. gardien chef ; Robert, gardien ordinaire.
JoicNY. — MM. Roggero, gardien chef; Schmitt, gardien ordinaire.
Sens. — MM. Cierget, gardien chef ; Pothier, gardien ordinaire.
Tonnerre. — M. Bourlllot, gardien chef.
COMMISSIONS DE SURVEILLANCE DES PRISONS
Créées par ordonnances royales des 9 avril 1810 et 25 juin 1823.
AiniERRï : MM. le Préfet, président; le Maire de la ville d' Auxerre, vice-président;
le Président du Tribunal civil, le Procureur de la République, Savatier-Laroche,
avocat, secrétaire, Mérat, Leroy Octave, Chailley, banquier.
Avallon: MM. le Sous-Préfet, le Maire, le Président du Tribunal civil, le Pro-
cureur de la République ; Darcy, curé doyen ;. Leclerc, avoué ; Chrétien, notaire ;
Hondaille, de la Brosse, Bouché, Odobé.
JoiGNT : MM. le Sous-Préfet, le Maire, le Président du Tribunal civil, Damien,
curé archiprétre, Benoit fils, Zanote, Husson, receveur ])articulier, Salmon.
Sens: MM. le Sous-Préfet, le Maire, le Président du Tribunal civil, le Procur. de
la République, Mathieu, Morellet, Gérard.
Tonnerre : MM. le Sous-Préfet, le Maire, le Président du Tribunal civil, le Proc.
de la République, Régnier, Moreau, Folacri, avoué, Garnier, archiprélre, Descaves.
COMMUNES DE TIONNE.
PAR ORDRE ALP0AB<TIOOB
i0<c la mperfkii^ U rtinnu foncier, les distancée iudieiairee en kilomètres,
le nom du canton et du bureau de poste»
COMMUNES.
«10 *
llll
§^3
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE.
DISTANCE
de la commune
M I k ) «a
cant.lrarr.ich.L
Accolaj
Aigrement
Aillant
Aisy
Aacj-le-Franc
Ascy-le-Llbre
Andrves
Angely
Anna>4a-Côle
Aimay-ft-Serein
Annéot
Annoax
Appoignj
Arces
Arcy-Bur-Care
Argenlenay
Argenleuil
Armeau
Arthoanay
Aanièreé
Asqnins
Albie
Augy
Anierre
A vallon
Avrolles
Bagneaux
Baon
Basson
Bazarnes
Beaumont
Beauvillien
Beauvoir
Beines
BeUeebanme
Béon
Bemouil
Béru
Bessy
Beugnon
Bierry-les-Iwnet-Font.
Blacy
Blannay
Bleigny-le-Carrean
Bléneau
927
24204
68»
4701
1820
33899
1797
3S184
1470
63505
2165
35103
^79
29417
862
22751
1292
37690
2700
25239
613
18139
897
8943
2008
85731
2394
19594
26a2
34724
507
15769
3046
67958
1017
16800
2550
15515
1795
20542
2183
24283
490
10451
505
16678
4494
578967
2675
113831
1695
76â29
1623
22181
857
72 7
409
11786
1939
25678
655
16186
621
6820
672
10725
2157
17695
3452
32491
1510
21618
456
4652
516
5190
1053
15201
770
17051
267M
31829
884
7168
726
7144
10^
13604
3943
53693
Verroenton
IChahlis
Aillant
Ancy-le-Franc
Id.
Id.
Coul.-8ur.-Y.
L'Iflle-sur-le-S.
Availon
Noyers
Avallon
L'l8le-8ur*le-S.
Auxerre
'^erisiers
Vermenton
Ancy-ie-Franc
Id.
W«..8ur-Yonne
Crnzy
Vezeiay
Id.
L'Isle-8ur-l«-S.
Auxerre
Id.
Avallon
Sl-Florentin
W».-rArchev.
Cruzy
Joigny
Vermenton
Seignelay
Quarré
Toucy
Chablis
Rrienon
Joigny
Flogny
Tonnerre
Vermenton
Flogny
Gnillon
L'IsIe-snr-le-S.
Vézelay
Vermenton
CbaMis
Aillant
Aisy
Ancj-ïe-Franc
Lézinnes.
Coul.-8ur-Y.
Llsle
Avallon
Noyers
Aval Ion
Llsle
Appoigny
Arces
Arcy-snr^ure
Lézinne».
\ncy-le-Franc
W'-«ur- Yonne.
Cruzy
Vezeiay
Id.
Liste
Auxerre
Id.
Avalton
St-Florentin
W.-l'Arcbev.
Tanlay
Bassou
Cravant
Seignelay
Quarré
Pourrain
Chablis
Brienon
Cé«y
Flogny
Tonnerre
Arcy-sur-Cure
Neu¥y
Aisy
L'Isle
^vallon
MoDtigny
Bléneau
2
23
28
14
30
80
>
13
21
16
34
58
»
18
53
6
14
49
6
37
37
3
12
52
6
6
45
5
16
35
4
4
50
6
21
52
10
10
10
10
30
^ 35
7
32
32
8
13
48
6
16
60
5
15
39
10
25
60
10
25
45
2
t6
48
6
9
5f
6
6
6
>
t
•
•
•
H
4
29
29
3
27
58
8
13
48
12
12
46
9
20
20
4
15
15
8
17
65
10
16
16
7
13
13
6
24
29
6
6
33
8
12
33
H
11
29
5
29
29
13
28
37
14
27
59
4
18
55
8
11
42
11
11
11
•
54
56
Ligny
Bléneau
Ce tableau est conforme, quant aux distances, à celui dressé par le Préfet de
rYonne. le 6 septembre 1861, en exécution de l'art. 93 du règlementdn 18 juin 1818.
La superficie est relevée sur le travail statistique dressé par le Ministère de
llntérieur en 1879.
Les chiffres de la colonne du revenn foncier nous ont été fournis par M. Amyot,
directeur des contribotiou directes du département de PTonoe,
1884. B
66
COMMUNES.
.2^
S.!
^ ^ * «A
CANTONS.
BUREAUX
de
POSTE
DISTANCB
de la commune
cantir
\ I au
:arr.|eh.-I.
Bligny-en-Othe
Bœurs
Bois-d'Arcy
Bonnard
bouiily
Branches
Braonay
Brienon
Brion
Brosses
Bussières
Bassy-en-Othe
Bussy-le-Repos
CuUeaux
Carisey
Censy
Cérilly
Cerisiers
Cézy
Gbablis
ChaiUey
Ctiamoùx
Champbeugle
CliampceTrais
Champignelles
Charopigny
Champlay
Gliampiost
Champs
Champvallon
Chamyres
Char boy
Charenlenay
Charmoy
Gharn^
Chassignelles
Chassy
Ohastellux
Chastenay
Châlel-Censoir
ChAlelGérard
Chanmonl
Chaumot
Chemilly p. Seig.
Chemiliy-s.-Serein
Chéne-Arnoult
Cheney
Cheny
Chéroy
Chéu
ChevAnnes
Cheviiion
Chictiec
Chichery
Chichy
Qhigy
563
13450
2230
9989
34g
9394
40)
8484
60^
19309
1098
18964
1081
13293
2023
127311
1650
27485
1970
35133
1162
13918
5649
97154
2379
25671
755
18391
1129
21385
486
3813
729
6557
2577
21679
1603
49714
2133
13040
1125
21191
694
S581
728
5686
3272
24099
4292
39091
2088
87050
2108
36764
2293
71459
439
15025
683
12095
558
22120
2340
55300
1464
19296
698
16369
1762
31842
1300
38115
1645
21801
1055
8471
904
11351
2463
40106
3066
13109
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St-JuIien-(lu-Sault
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St-Loap-d'Ordun
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Sl-Martin-d'Ordon
StHarlin-du-Tert.
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St-Martin-s.-Ocre
St-Martin-sOreuse
St-Martin-s.-Ouan.
St-Manricena.R.-H.
Sl-Maurice-le-Viiîl
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Saint-Horé
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Saint-Sauveur
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VillenavoUe
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VUleneu\e-Ia-Guy.
Villeneuve-rArch.
Villeneuve-l.- Gea.
Villen. Sl-Salvc
Villeneuve 8ur-Y.
ViUeperrot
Villcroy
Villelhierrj'
Villevallier
VUliera-Bonneux
Villiers-Iej^Hauts
ViiliervLouis
Villiers-Sl-Benolt
VilUers-s-Tholon
Villiers-Yioeux
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Vi ocelles
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Viviers
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13297
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Auxerre
Saint-Florcalio
Saint-Julien
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Tonnerre
Vézelay
Tonnerre
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Vézelay
Tonnerre
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3S
74
COMMUNES DE L'YONNE
PAR ARRONDISSBMBNT.
population (% Nonu des Mairet, Adjointt, Curés C*)» Deuenants et InsHttUeurs.
COMMUNES.
'I^^-. MAIRES.
ADJOINTS.
CURES.
Inaiituieors.
Accola y.
Aigremonl.
Andrjes.
Appoigny.
Arcy-8ur-Care.
Augy.
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ATTolies.
Bazarnes.
Beaumont.
Beauvoir.
Beines.
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Bleigny-le- Carreau.
Boib-d'Arey.
Bouillj.
Chablis.
Champs.
Charbuy.
Chareotenay.
Chastenay.
Ghemilly, p. Seign.
Chemiily-s-Serein.
Cheny.
Ghéu.
Chevannes.
Chichéc.
Chichy.
Chilry.
Coulanges-la-Vm.
Coulangeron.
Coulanges-sur-Y.
Courgis.
Coureon.
Grain.
Gravant.
Diges.
Dracy.
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Escolives.
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ARRONDISSEMENT D'AUXBRRR.
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444
1^8
1660
Homon Gaillard.
Gendre Ad.
Surrugues.
Félix Georges
Go(>pin.
Lhérilier.
LORIN.
Deffand.
Vi>8e.
Tribftudeau.
Lechien.
Roblot G.
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Truchy.
Tiilien.
Guiliot.
Folliot.
BelTaux-
Mocquot.
Moreau.
Pierre Eug.
Ferrand.
Martin Isid.
Chambon G.
Fromonot.
Fondreton.
Giraudon.
Duveaux.
Petit A.
Houdé.
Perreau.
Chardon.
Quiltot.
Ledoux.
La rue Marcel
Quillaut.
Fèvre Et.
Baujard.
Giraull.
Gallet.
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Robert.
Garnier.
Simonneau.
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MomonDachanp
Renault.
Moreau.
Guyot E.
Barillut.
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FORT'MUSBOT.
Royer D.
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Lamblin J.
Gillot. Gr.
Deraeaux.
Thomas.
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Thièvre.
Brian M.
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Desroux.
Gaillard.
Martin A.
Rey Ch.
Biucberon.
Favol.
Gaillard.
Gouvine.
Viré E.
Désirez .
Couillaul.
Rousseau.
Vileaux.
Bourjfuignon
TèUrd.
Droio.
Guerin.
Cormier.
Monta ssier.
André L.
Soum.
Renaudin.
Marceau.
Grange Ph.
Lebiet.
Billault.
Gibier.
Monot.
Ghanvin,
Pautrai.
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GCIGNKNVD.
BODSSABD.
Deschamps.
Blanchot.
Garnier.
Fleury.
Ferrand.
Desmeuzes.
Vo^gien.
Regobis.
Renaud.
DUBAN.
Cordonnier.
Petiot
Debeauve.
Merlot.
Roblot.
HougaïUt.
Carré.
Husson.
MOCQL'OT.
Dubourguet.
Polin.
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Lenfant.
Jovt.
Moricard.
MONTASSIER.
Durlot.
Clouzard.
Lagrange.
Labbé.
Leclerc.
Fleury.
Zominy.
Prieux.
Pécq.
Chauvin.
CorneTÎn.
Caillet. (Uk>Bs
Boisseta. Aliani.
Ramon [Ancfi.
MiGnot. Bartoi.
JoffraÎD.
Arbinet. Giliel.
Momn. Jma
Ctdel.
Badin.
Bosserelie.
Beaujard
Roy.
Brisedoui.
Trurhy.
Renou.
Gailard.
Boulotte.
Joarhin.
Lesire, Gagé.
Chevillard.
Barraud.
BruDot.
Boucherai.
Roeer.
Robin.
Gittodes. Fayolk.
Desbœufs
Bethery.
Aubert.
Fèvre.
Feuilly.
Moreau.
CiiUly, DurvUlr.
BarraQlt[qtt{A.
MonUgny, Ifola-
Breuillard.
Hodon.
Legrand.
Bourdon.
SoreL
Dùrr.
V iront.
Mattaé. Mossoi.
n La population est indiquée d'après le recensement quinquennal de 1881.
(} Los noms des curés sont en lettres petites capitales, ceux des desservants en
lettres romaines, «t ceux des desservants bineurs en lettres italiques. Un — indique
les communes réunies à une autre pour le culte.
ifolo. Les deraières èleetians moaid^iles ont ea lieo le 0 Janvier 1881.
75
COMMUNES
Popala-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Institntean.
Festjgny.
^onlenailles.
^onteoay p. Chablis
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Couronnes.
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JurçY.
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léry.
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autges.
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A Chapelle- Vaup.
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xilande.
^eugny.
jcbèresp. Aigrein.
jgnorelles.
âgny.
Jodry.
«Qcy-sor-Cure.
«ucT-sar-Yonne.
hillv-la-Vilte,
laiUy-le-Chàteau.
lali^y.
1ère.
lerry-Scc.
lerry -sor- Y onne.
lige
lilly.
folesme.
lonéleau.
lontigny.
foDt-SaintSolpice.
loufTy.
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loutiers.
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Roanne.
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'réeilbert.
'réhy.
foennes.
iebonrseaui.
ioufray.
acy.
iainpuits.
lainUBr».
304 Paulrat.
2(2 Godard.
281 DauTÎâsat.
233 Rousseau.
H11 Ganneau.
485 Marlin.
112 Lépargneux.
545 Lorey.
560 Mathieu.
630 Fabien Rapin
343 Chenegros H.
1536 Moreau-D.
901 Colas Fr.
466 François.
438 Baste'.
209 Fourrey.
543 Girault.
1013 de Beauvais.
385 Agnès Emile.
7< 2 Colas.
419 Pinard.
331 Duchâtel.
342 Guillé.
1366 Fontelle.
1150 BacheletJ.
262 Bré< hat J.-B.
399 Robineau.
1013 Chandelier.
938 Prudol.
1069 Delinolte.
331 Robert.
472 Thillière.
524 Camelin.
9O0 GUon.
219 vocoret.
365 j. Richard.
821 Petitjean.
796 Gamet.
1236 Pezé.
243 Prieur.
453 Piilon.
1017 Havoué.
712 N...
1054 Séguin.
1083 Lavollée.
274 Roy.
542 Robin P.
196 Aubron.
791 Duranton.
15S0 Cbatelel.
378 Fournier.
198 Daudier.
458 Petitjean Ad.
320 Lapoiz.
330 Brillé.
645 Comevin.
883 Grandjean.
1615'Gaéiiier A.
Beaujfnmé J.
Moreau Cl.
Renaud.
Frelat.
Mathié.
Droin.
Gautheron J.
Desvauz.
BerauU.
Martin A.
Charlraire.
Lemasson.
Colas Laurent
Gordier.
Rigoutat.
Tremblay.
Boisseau.
Rocher.
Gilet Clém.
Passepont.
Guyon J.
Langlois.
Tremblay.
Lapert.
Martin F.
Moreau H.
Just Pierre.
Forestier.
Debretagne.
Tupinier.
Léger.
Foudriat.
Ozanne.
Gabuet.
Bonnet.
Gnillot Eloi.
Papon.
Coquibus.
Prévost Léo.
Bertheau.
Gèle.
Surier
Bey Arthur.
Boudin.
Bougaait
Lemoulle.
Marchand.
Fourrey.
Lordereau.
Ragon Ed.
Chevillard.
Monestier
Petitjean Ast.
Frémy.
Malaçiuln.
Brevin.
Faure L.
Fotuurd.
Cendre,
Basset.
Jeanniault.
Mon in.
Jeanniot.
N. . .
Oadoux.
JfoTino/.
Gâteau.
Baudot.
Pélissier.
Ragot.
Dupas.
Prieux,
Jacquet.
Vérax.
Guillet.
Aagé.
Laurent.
Monin.
BUlauli.
Jacquet, Gally.
Putois.
Dupuis.
Picq.
Régnier.
Gallien.
Jojot
Fkançon.
Gourmand.
Jolihoia.
Servolle.
Brisedoux.
Blanchot.
Basset.
Carlaut.
Pion.
Petit.
Debeauve,
Auge,
Chauvois.
Regnault.
Dalbanne.
Bailly.
Hallard.
Truchy,
Blanchot.
Boyer.
Boudrot.
BlanchoU
Moricard.
Guttin.
Cuinel.
Chrétiennot.
Soirat.
Crochet.
Gormier, Regnaid
Gallois.
Moreau.
Ghaussefoin .
Morin.
Gestre.
Guibert.
Flogny.
Pernot.
Caillot.
Mairry.
Château.
Chatais.
Blin.
Testard.
Millot
Lambert.
Lagarde.
Godard.
Simonneau.
Barlou.
Breuillé.
Rodot.
Contant.
Prol.
Badin.
Gautard.
Lpclerc. (seur.
Vissuzaine . Le-
Paillot.
viaut.
Bourgoin.
Beiin.
Sommet.
Tavoillot
Landre.
Gagnepain.
Cholat.
Colas.
Larue.
Crantin.
Félix.
Mothré.
Létang.
Robert.
Drillon.
Michaot.
Rousseau.
Mérat.
Devtlliat.
Chalmeau.
Berault.
Delétang.
Paqnereau.
Gravier.
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Massot.
Tontée.
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COMMUNES.
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CANTONS.
BUREAUX
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caot. rarr.idi.-l.
Bligny-en-Othe
Bœurs
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Bonnard
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Branches
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Brienon
Brion
Brosses
Bussières
Bnssy-en-Othe
Bussy-le-Repos
Calteaux
Carisey
Censy
Cérilly
Cerisiers
Cézy
Cbablis
CbaiUey
Ctiamoûx
Champbeagle
Ctiampcerrais
Champignelles
Charopigny
Ctiamplay
Ctiamplosl
Champs
ChampyalloD
Chamyres
Charbay
Chareatenay
Charmoy
Chamy
Chassignelles
Chassy
Chastellax
Chastenay
Chfttel-Censoir
ChfttelGérard
Chaamonl
Chaumot
Chemilly p. Seig.
CheiDilly-s.-8ereui
Chéne-Arnoult
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55300
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31842
«300
38115
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21801
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2463
40«06
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24037
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1300
9878
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9981
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24437
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20274 1
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35
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49
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17
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COMMUNES.
5»
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Vézelay
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Villebougis
VillecbéUve
Villecien
Villefargeau
Viilefranche
Villegardio
Vitleroanoche
Villemer
VillenavoUe
Villeaeo Te- la-Don.
V il leneu v e-la-Guy .
Villeneuve-fArch.
ViUeneuve-I.-Gen.
Villen. St-Salve
Villeneuve 8ur-Y.
ViUeperrot
Vîlleroy
Yillelhierry
Vil levait ier
VUlier^-BoDueux
Villiers-les-Uauts
Viiliers^Loois
Vitljers^t-Benolt
Vitiiers-^TholoQ
Villiers-Yioeux
Villon
Villy
Vi ocelles
Vincelottes
Vinneuf
Vireaux
Viviers
Voisines
Volgré
Voutenay
Tronerré
2274
MIO
2564
1441
1591
561
900
2180
630
H77
716
H81
913
760
1378
2327
1073
1439
426
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1444
1658
673
2468
703
4014
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710
2088
837
1454
1911
1107
2189
1550
1118
943
585
1255
185
1526
1456
918
2713
923
1004
1428
49185
29487
26208
8536Û
21218
25681
4446
9619
28699
6716
33894
46209
17715
7614
14195
48758
23214
26595
46024
11109
4995
21749
101909
12895
18206
50576
106727
13517
12063
38752
17946
17054
44755
11240
27021
18632
13366
10667
12987
18456
11553
36811
21847
7735
27500
13177
13297
10285
Auierre
Sain f 'Florentin
8ain4-Julien
\ermenton
Chéroy
Sens
Sergines
Tonnerre
Vézelay
Tonnerre
Guillon
Pont-sur- Yonne
Chéroy
Cerisiers
Joigny
Auxerre
Cbamy
Pont-sur-Yonne
Pont-<(.-Yonne
Aillant
Punt-sur-Y'onne
Chéroy
Pont-sur- Yonne
W.-1'Archev.
Bléneau
I Villen. -sur-Y.
{ Pont-sur- Yonne
I Chéroy
1(1.
[Joigny
Sergines
Ancy-le-Franc
W.-f'Archev.
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Ligny
Coulanges-la-V.
Id.
Sergines
Ancy-le-Franc
Tonnerre
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Aillant
Vézelay
Tonnerre
Auxerre
Saint-Florentin
SaioWulien
Vermenton
Egriselles
Veron
Sergines
Tonnerre
Vézelay
Tonnerre
Guillon
W'.-la-Guyard.
St-Valérien
Arces
Cézy
Auxerre
Viilefranche '
Chéroy
Pont
Bassou
J'ont
St-Valérien
^.-la-Guyard
W.-IA chev.
Mézilles
Moutigny
Villen.-sur-Y'.
Pont
Sens
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Villev allier
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Theil
Villiers^t-Ben.
Aillant
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31
56
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13
14
86
46
30
70
37
3S
1i
COMMUNES DE L'YONNE
PAE ARRONDISSBMBNT.
population (^), Nom» du Mairet, Adjoint*, CuréiC*)' Oeuervantt tt lH$titutewr$.
COMMUNES.
"ir MAIRES,
uon.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
ARRONDISSBMBPrr D'ADXERRR.
Accola y.
910
Momon Gaillard.
Momon Dachamp
Lebiet.
Cornevin.
Aigreinonl.
160
Gendre Ad.
Renault.
Biilault.
Caiilet. [lidoQs
Anàryw,
1198
Surrugues.
Moreau.
Gibier.
Boiueao, AlJard.
Appoigny.
Arcy-sur-Cure.
1533
184 f
Félix Georges
Coppin.
Guyot E.
Barillut.
Monot.
Chanvin.
Ramon [Ancel.
lAGnot. Barton.
Augy.
348
Lhéritier.
Tbièvre A.
Pautrat.
Joffraiu.
ACXBRRS.
16986
1
LORIN. <
1
MiLLIAUX.
FORT-MUSSOT.
Mbaumb.
GulGlfBPIlD.
BOUSSARD.
Arbiael, Gillat.
Moreau. Jean.
ATTolles.
623
Oeffand.
Royer D.
Eteschamps.
Cadet.
Bazarnes.
605
VInsc.
Decroix.
BlanchoL
Badin.
Beaumont.
404
Tribaudeaa.
Bernard.
Garnier.
Bosserelle.
BeauToir.
389
Lechiea.
Cbatelet.
Fleury,
Beaujard
Beines.
651
Roblot C.
Lamblin J.
Ferrand.
Roy.
Bessy .
546
1 épin Eug.
Gillol. Gr.
Desmeuzes.
Brisedoux.
Bleigny-ie- Carreau.
362
Truchy.
Deraeaux.
VoHgien.
Truchy.
Bois-d'Arey.
115
Tillien.
Thomas.
Regobis.
Renou.
Bouillj.
351
Guillot.
Moreau.
Renaud.
Gallard.
Chablis.
2190
Folliot.
Cailly.
DUBAN.
Boulotte.
Champs.
634
Belvaux
Tbièvre.
Cordonnier.
Joachin.
Charbuy.
1215
Mocquol.
Brion M.
Petiot
Lesire, Gagé.
Charentenay.
609
Moreau.
Lape 1 1.
Debeauve.
Chevillard.
Chastenay.
307
Pierre Eug.
OesHoux.
Mer lot.
Barraud.
Chemilly, p. Seign.
542
Ferrand.
Gaillard.
Roblot.
Brunot.
Chemilly-s-Serein.
334
Martin Isid.
Martin A.
HouganUt.
Boucherai.
Cbeny.
1018
Ghambon C.
ReyCh.
Carré.
Roser.
Rooin.
Cbéu.
6-27
FromoDot.
Biucberon.
Husson.
Chevannes.
1361
Fondreton.
Favol.
MOCQUOT.
GlUodes. Fayolk.
Chichée.
615
Giraudon.
Gaillard.
Dubourguet.
Desbœufs
Chichy.
59
DuTeaux.
Gouvine.
—
—
Chilry.
62-»
Petit A.
Viré K.
Potin.
Bethery.
Coalanges-la-Vin.
1340
Houdé.
Desprez .
KOUSSBL.
Aubert.
Coulangeron.
427
Perreau.
Couillaut.
Lenfant.
Fèvre.
Coulanges-sur-Y.
949
Chardon.
Rousseau.
JOTt.
Feuilly.
Courgis.
588
Quiltot.
Viteaux.
Moricard.
Moreau.
Coursou.
1275
Ledoux.
Bourguignon
M0>TAS81ER.
CttUly. DumUf,
Crain.
706
La rue Marcel
TÔUrd.
Durlot.
Barraultlqoio.
Cravant.
1261
Quillaut.
Droiii.
Clouzard.
Montigny. MaU-
Breuilfard.
Diges.
1778
Fèvre Et.
Guerin.
Lagrange.
Dracy.
688
Baujard.
Cormier.
Labbé.
Hodon.
Drayes.
1098
Girault.
Monlassier.
Leclerc.
Legrand.
Egleny.
546
Gallet.
André L.
Fleury.
Bourdon.
Escamps.
1023
Gibert.
Soum.
Zominy.
Soret.
Escolives.
444
Robert.
Renaudin.
Prieux.
Dûrr.
Kssert.
lî8
Garnier.
Marceau.
Pkq.
viiout.
Etais-la-SauTÎo.
1660
Simoooeau.
Grange Pb.
Chauvin.
Maihé. Mossoi.
(*) La population est indiquée d'après le recensement quinquennal de 1881.
() Les noms des curés sont en lettres petites capitales, ceux des desservants en
lettres romaines, et ceux des desservants oineurs en lettres italUiuei, Un — indique
les communes réunies à une autre pour le culte.
Nota, Les denièrei élections maaielpales ont en lien le 9 janvier 1881.
76
COMMUNES
Popala-
tioD.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Instituteurs.
Festigny.
Fontenailles.
FoDtenay p. Chablis
Fonlenay-s.'Fouf".
Foiitenoy.
FoDronnes.
P>é.
Germigny
GargT.
G -VEvèque.
HanterÎTe.
Héry.
Irancy.
Jauiges.
Jassy.
U Chapelle- Vaup.
Laio.
Uiosfcq
Ulaade.
Leuçny.
Levis.
Licbèresp. Aigrein.
Lignorelles.
Li^ny.
Liodry.
Lucy-sur-Cure.
Lucf-sui^Yonnc.
Maill>-la-Ville
Mailly-le-Château.
Mali^ay.
Hère.
Merry-Sec.
Mcrrj-sur-Yonne.
Migé
Hilly.
ïolesme.
MoDéteau.
Monligoy.
Hoot-Saint-Solpice.
Houffy.
lloulins-s.-Ouanae.
Mouiiers.
Onnoy.
Ooanne.
Parly
Ferreuse.
Perrigny.
Poiacny.
Ponti^ny.
Pourrain.
Prégilberl.
Préhy.
Quennes.
Kebourseaui.
Rou?ray.
Sacy.
Baiopaits.
Saint-Bris.
dfh
212
281
233
811
483
112
545
560
630
313
1536
901
466
438
209
543
1013
385
7«2
419
331
342
1366
1150
262
399
1013
938
1069
331
472
524
900
219
365
821
796
1236
243
453
1017
712
1054
1083
274
542
196
791
1580
378
198
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320
330
&i5
883
1615
Pautrat.
Godard.
Dau vissât.
Rousseau.
G anneau.
Marlin.
Lépargoeux.
Lorey.
Mathieu.
Fabien Rapin
Cbenegros H.
Horeau-D.
Colas Fr.
François.
Basie'.
Fourrey.
Girault.
d« Beauvai^.
Agnès Emile.
Colas.
Pinard.
Duchâtel.
Quille.
Fontelte.
Bachelel J .
Bré< bat J.-B.
Robineau.
Chandelier.
Prudol.
Delinolte.
Robert.
Thillière.
Camelin.
Gilon.
Vocorel.
J. Richard.
Petitjean.
Garoet.
Pezé.
Prieur.
Pillon.
Ha voué.
N...
Séguin.
Lavoltée.
Roy.
Robin P.
Aubron.
Duranton.
Cbatelet.
Fournier.
Daudier.
Petitjean Ad.
La poix.
Brillé.
Comevin.
Grandjean.
Guénier A.
Beaufumé J.
Horean Cl.
Renaud.
Frelat.
Malhié.
Droin.
Gautheron J.
Des vaux.
Berault.
Martin A.
Chartraire.
Lemasson.
Colas Laurent
Cordier.
Rigoutat.
Tremblay.
Boisseau.
Rocher.
Gilet Clém.
Passepont.
Guynn J.
Langlois.
Tremblay.
Lapert.
Martin F.
Moreau H.
.lust Pierre.
Forestier.
Debretagne.
Topinier.
Léger.
Poudriat.
Ozanne.
Gabuet.
Bonnet.
Gnillot Eloi.
Papon.
Coquibus.
Prévost Léo.
Berlheau.
Géte.
Surier
Bey Arthur.
Boudin.
Bougault
Lemoulle.
Marchand.
Fourrey.
Lordereau.
Ragon Ed.
Chevillard.
Monestier
Petitjean Ast
Frémy.
Malaquin.
Brevin.
Faure L.
Fonard.
Cendre.
Basset.
N...
Jeanniault.
Monin.
Jeanniot.
N...
Cadoux.
Honnot.
Gâteau.
Baudot.
Pélissier.
Ragot.
Dupas.
Prieux.
Jacquet.
Vérax.
Guiilet.
Auge.
Laurent.
JUonin.
BUlault.
Ucqaet, Gally.
Putois.
Dupuis.
Pîcq.
Régnier.
Gai lien.
Jojot
Françon.
Gourmand.
Jolihoi».
Servolle.
Brisedoux.
Blanchot.
Basset.
Cartaut.
Pion.
Petit.
Debeauve.
Auge.
Cbauvois.
Regnault.
Dalbanne.
Bailly.
Hallard.
Truchy.
Blanchot.
Boyer.
Boudrot.
Blanchot,
Morirard.
Guttin.
Cuinet.
Chrétiennot.
Soirat.
Crochet.
Gomiier. Mgnaid
Gallois.
Moreau.
Chaussef oin .
Morin.
Gestre.
Guibert.
Flogny.
Pernot.
Caillot.
Mairry.
Château.
Ghatais.
Blin.
Te*tard.
Millot
Lambert.
Lagarde.
Gcâard.
Simonneau.
Barlou.
Breuillé.
Rodot.
Contant.
Prot.
Badin.
Gautard.
L«*clerc. [sear.
Vissuzaine , Le-
Paillot.
N iaut.
Bourgoin.
Belin.
Sommet.
Tavoiilot
Landre.
Gagnepain.
Cholat.
Colas.
Larue.
Crantin.
Félix.
Mothré.
Létang.
Robert.
Drillon.
Michaut.
Rousseau.
Mérat.
Devilliat.
Chalroeau.
Berault.
Delëtang.
Paquereau.
Gravier.
Baudot.
Massot.
Toutée.
SimoBiien.Hé]l6
76
OOBIMUNES.
Ppalt-
tion.
BIAIRSS.
ADJOINTS.
CURÉS.
liMliUiletr<«.
Sainl-Cyr-l-Col.
Sainte-Colombe.
Sainte-Pallaye.
Saint-Florentin.
Saint-Oeorges.
Saints.
Saint>Saoveur.
Seignelay.
Sementron.
Sery.
Sou gères.
Sougères-s.-Sinotte.
Taingy.
Thury.
Toncy.
Trei^ny.
Tnicy-sur-Tonne.
Val-de-Mercy.
Vallan.
Varennes.
Vaux.
Venouse.
Vcno V .
Vergigny.
Vermeoton.
Viiletargeau.
Vilieneure-S'-Salve
ViHy.
Vincelles.
Vincetett4î«.
Angely.
Annay*la-Gô(e.
Anuéol.
Annoux.
Bierry • l-Belles-Foa.
Asnières.
Asquins.
Atliie.
AVALIiOlV.
Beauvilliers.
Biacy.
filannay.
Brosses*.
Bnssières.
Ctiamonx.
Chastellux.
Chétel-Genftoir.
Cisery-les-C .-Ormes
CÎTry.
Coutamoux.
Gussy-les-^orges.
772
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1297
395
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Griffe.
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Mallet.
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Caillât.
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Groinas.
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Dujon G.
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Savot A.
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Baiilard.
Buullé.
Bardout.
Loisy.
Mono.
Grégoire.
Gallot.
Guignolle.
Marchand.
Dumayet
Cainbuzat.
Boisseau B.
Ferlet.
Guyard.
Fouroier.
Dessignoile.
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Sebillotie.
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Gautherot.
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Joudrier.
Baudot.
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Lambert.
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Réinond.
Pifoux.
Pitt'oux.
Labbé.
GautheronN.
Piffoux.
Guibert.
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Porte.
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Ravereau.
Tissier.
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JUsier.
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Dufeu.
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Quénée.
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Ghaslin.
Ménétrier.
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Ménétrier.
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Petit, Roy.
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77
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Magny,
Marmeaux.
Ifassangis.
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Montillot.
Montréal.
Pierre-Perlhois.
Pizy.
Pontiuberi.
Précy-le-Sec.
Provency.
Quarré-les-Tombes.
Saint-André.
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Sainte-Colombe.
Sainte-Ha^nance.
St-Germain- des-Gb .
Saint-Léger.
Saint-Moré.
Saint-Père.
Saaligny.
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Sauvigny-le-Bois.
SaTigny-«n-lerre-P.
Sceaux.
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Pléau J.
Rognon.
Hainard.
Mégret.
Bourgoin.
Ferrien.
Paris.
Faisant.
Berlbier.
Morot.
DeToves.
Duménil.
Fai'out.
Thibault.
Raguin.
Bouleau.
Potdevin.
Mignac.
Neveui.
Hburlev.
Thévenet.
Mignac.
Rémond.
Chenot.
Boudier.
Déni sot.
Veryy.
Renaut.
Lefèvre.
N.
Mazuc.
Jacquelin.
Joachim.
lefèvre.
Vallée.
Bicnrr.
Jays.
Petit.
Baliacey.
Oalmean
ARKONDISSBMBIIT DB TONNERRB.
Aisy. 521
Ancy-Ie-Franc. « 7 « 6
Ancy-Ie-Libre. 403
Annay-s-Serein. 529
Argentenay. 212
Argenteuil. 607
Arthonnay. 585
BaoD. ' «80
Bernouil. 2^2
Béru. 236
Beugnon. 353
Butteaux. 395
Cariaey. 4 1 1
Ceosy.* 97
Chassignetles. 445
Châtel-Gérard. 524
Cheney. 293
OoUan. 4 1 1
Commiflsev. 309
Cruzv. 838
Cry. ' 3« I
Cusy. 326
Dannemoine. 576
Dyé. 4 «9
£pineuil 558
EliTCy. 515
Fleya 334
Flogny. 501
Fresoes. «87
Fulvv. «»8
GignV. 422
Gland 241
1884
Béalé.
Martenot A.
Sylvi'slre.
TrulTol.
Martine.
Martin.
N ..
Chamont.
Laugclot.
Pagnler.
Gibier G.
Serviii.
Jacquinot.
Lagou.tte.
Fcvre.
Matussière.
Moreau.
Mathieu.
Paris.
Martenot.
Gauthier.
Labour.
Mnnier.
Lejay E.
Trosselot.
boubet.
Gouperot.
Ciéoiendot.
Gollin.
Léger.
Marot.
Camus.
Jobard.
Lanier.
Bourgeois.
Blondeau.
Hugol.
Cottan.
Chadrin.
Boulard.
Rouget.
Heurley.
Chatte.
Yot.
Roy.
Guérin.
Gueiieau.
Canat.
Gervais.
Rigout.
\ igncron.
Prot.
Prieur.
Veuillot.
Fauconnier.
Galley.
Rolland.
l'elil.
Grigne.
Colas.
Regnault.
Brclon
Mignard.
Lamarre.
I Sarrazin.
I Lhoste.
I Point.
' Bouy.
i Rémy.
Bouaard.
Riotle.
Legrand.
Rov.
Drominy.
Gibier.
Miraucbanx
Cbérest.
Bouzon.
Miégeville.
Lespasnol.
TavoiUot.
Joucher^.
Bmneau.
Barry.
Lamy.
Facqne.
Colhias.
Nézard.
Renaud.
Marloux.
Hariot.
Démon.
Escaliier.
Mol lion.
Mouchoux.
Gttimard.
Cholat.
Vautrin.
Lallement.
Boucherat.
BatilliaL
Lorot.
Moreau
Mantelet.
Hugot.
Flaget.
Roffuier.
LaBour.
Roy.
Chaude.
Bouiilier.'
GaUet, Desbordes
Mathieu.
Col Ion.
Pillon.
I^motte.
Poitout.
Vantiei*.
I^ussin.
Lenfant.
yicolas.
Guillemot.
Albert.
Bonnet 1.
Durand.
Gautherot.
GltlMARE.
Nieutin.
Gouot.
Breuillard.
N.
Rigolet.
Bureau.
Lechien.
Hugot.
Jays.
Ponlin.
Robert.
Thomas.
Guillain.
Roguier,
Persenot.
Gervais.
Durlot.
GuioHot.
Deschamps.
Piat.
Blol.
Roux.
AUiot.
Bessonnal.
Pompon.
6
82
COMMUNES.
Popala-
tion.
MAIRES.
ADJOINTS.
CURÉS.
Institatears.
Grimauit.
Jouancy. '
JuUy.
Juuay.
La Chap.-VieiUe-F.
Lasson.
Lézinnes.
Melisey.
MÔUy.
MoloBmes.
Moalins.
Neuvy-Sautour.
Nitry.
Noyers.
Nutfr«uj>Annançon
Pacy.
Pasilly.
Percey.
Perrign y-aur- A rm .
Pimelles.
Poilly-sur-SereÎD.
Quincerot.
Ravières.
Rofifey.
Rugny.
Sainte- Ver lu.
Saînt-MarliD-s-Arro.
Saint' Vinnemer.
Sambourg.
Sarry.
Sennevoy-le-Bas.
Sennevoy-le-Hant.
Serrigny.
Sonner y.
Souinaintrain.
Stigny.
Tanlay.
Thorey.
Tiftsev.
•
TONNERKE.
Trlchey.
Tronchoy.
Vezannes.
Vezinnes.
ViUiera-Ies-Hauta.
ViUiers-Vineax.
Villon.
Vireanx.
ViTiers.
Yrouerre.
390
104
423
188
630
351
771
527
322
535
263
I3:i3
736
1505
524
458
79
360
185
166
613
226
1483
360
331
237
288
505
170
597
29
317
258
!)99
383
290
548
267
234
5681
Malapris.
Barbier.
Flory.
Cotjuard.
Colin.
Papillon.
Paris Léon.
Raffard.
Blot.
junoi.
N...
Gourmand .
La bosse.
Gautherin
Serbource.
Anberger.
Renard.
Montjardet.
Gelez.
Saget.
Blin.
Pouillot.
Déport G.
Guyot L.
Simon.
Blot.
Lucas.
La bosse.
Paris.
llalhier.
Fei rand A.
Didier.
Reniird.
Picbon.
Berthelin.
Brallev.
Hardelet.
Chanioin.
Mathieu.
186
261
188
30l|
545
333
372
515
541
385
GAUPILL4T.
Michelot.
Alépée.
Pacaut.
Huinbert.
Goullier.
Hugot.
Prunier.
Qttlliot.
Lece^tire .
Mantelet
Pnssin.
Millol.
Montenot.
Hélie.
Flogny.
Berdih.
Paillot Arm.
Beliiard.
Droin.
Truffol.
Maigrot.
Darley.
Maumont.
Blanc.
N....
Julien.
Bidault.
Chabouillat
Chuoieton.
Noile.
Boutrolle,
Richebourg.
Charpentier.
Guyot C.
Bessonnat.
Berthaut.
Brain.
Gourdeatix.
Roy.
Collin.
Ferrand £.
Louis A.-O.
Nodiot.
Cousin.
Hugot.
Hugot.
Réinond.
Poinsot.
N...
Simon.
Chaicnet.
Petit A.
Gavenet.
Coquard.
Pahcault.
Hamelin.
Dubois.
Cornier.
Léger.
Picq.
Meunier.
I
Coppin.
Bayard.
Patriat.
Fûurnier.
Fiai
Riffauz.
Baudin.
Parât.
Le Mené.
Pillon.
Colombet.
PoYard.
GDninf,Aiéamrt
Pillon.
Gallien.
Gogois.
Mossot.
Chausfoin.
Moreau.
Bougault.
N...
Moutenot.
Tremblay.
Vachez.
BilliauU.
Redon
Collin.
Guiollol.
Bayard.
' Rigoot.
; Higout.
' RaTerat.
Piat.
< BONKBTAT.
: Poitout,
I Marquot.
Baudin.
' Raverat.
«Garnier.
'GmAUD. Hemest
Simonnet.
Nicolas.
Albert
Joiibois.
Guërinot.
Morillon.
Alépée.
Prieux.
Feuillet.
Jobert.
Blin. Maille.
Traffot.
Leclerc.
Ilutinel.
Lambert.
Gauraont.
Angelot.
Desgranges.
PontaiHer.
Payeur, Daaion-
Simon. Inet.
Robin.
Michaat.
Landre. Itoa.
Bussy.
Savy.
Georfjd,
Marttn
Jay.
Boîhien.
Gaulherot.
Leblanc.
Rigolley.
Fmet.
Vézien.
Coquet.
Mercier.
Niel.
Farcy.
Sebifiaat.
Fougeat.
Rocue. |ooi.
QfllllaoK,Froiiio>
Bertbelin.
Goubinat.
Millot.
Verdot.
Blanvillain.
Gauthier.
Laforge.
Houcnot.
Moreao.
Bourgeois.
Arfeux.
Berlhault.
Berlheau.
Henrtefeu.
Niel.
PapaToine.
Têtard.
83
RSGAPITULATION
DK8 CBIPPRBS DIS TAnB4UX QUI PRiciDBlfT.
I* Par canton.
NOMS
11.
111.
% lU.
DES LIEUX.
POPULATION.
SUPERFICIE.
BEVENU FONCIER
Imposé.
habitants.
beelares.
francs.
Auxerre (Rst)
— (Ouest)
H499
17313
! 24925
1 1214271
Chablis
7275
19162
231870
Coulanges-la-Vta.
8470
14019
249209
Coulanges-ji-Youne.
7275
19027
167314
Gourson
7402
20366
206387
Li^ny
6696
15198
255613
Sainl-FIorenlin
5881
9335 .
351615
Saint -Sauveur
12651
27091
276190
Seigoelay
8054
11922
276609
Toucy
12440
21316
305915
Vermentou
10022
19438
315790
A vallon
12840
19699
451 150 1
Guillon
6002
16934
446425 1
L'isle-sur-Serein
6540
19088
292411
Quarré-Ies-Tombes
7663
18560
179981 '
Vèzelay
10621
25198
332508 i
Aillant
15190
27922
437571 i
Blëneau
9077
25301
228914
Brienon
10191
23188
594201 ;
Cerisiers
5545
14574
106872
Gharny
10378
26090
280305
Joigny
16750
21111
566471
Saint-Fargeau
St-Julien-dtt-Sault
7734
24706
22859J
7590
15446
348311
VilleneuTc-s- Yonne
10921
17998
288275
Chéroy
8955
24374
431989
Pont-sur-Yonne
11229
19175
627591
Sens (Nord)
- (Sud)
12859
12745
! 28495
1 704963
Sergines
\41Ieneuve-rArch.
9065
23886
396768
9296
26284
391896
Ancy-le-Franc
9733
28327
700252
Cruzy-le-Châtel
6187
27000
312196
Flogny
7501
17553
317415
Noyers
6528
29398
233382
Tonnerre
10511
18757
325416
«• i
'or amondmi
WlCfll*
Auxerre
114978
202611
3B86783
Avallon
45666
99779
1702475
Joigny
93676
196639
3079515
Sens
64149
122201
2553207
Tonnerre
40560
121085
1888664
$• tottd
powr lowi U c
lépartiment.
Yonat
1 357029
1 742M8
1 18110664
84
INSTITUTRICES OU DÉPARTEMENT (*)
PAR ARRO]VlHSSBIISNT
COMMUNES.
INSTITUTRICES
COMMUNES.
INSTITUTRICES
Arrondissement iVAuaerre,
Accolay.
Andr^es.
Appoigny.
Arcy-8ur-Care.
AUXEDRB
ATrolles.
Bazames.
Reines.
Bessy.
Chablis.
Champs.
Charbuy.
Charentenay.
Chemilly, p. SHgn.
Cheny.
Chéu.
Cheyannes.
Chichée.
Chilry.
Coulanges-Ia-Vin.
Coulanges-ftur-Y.
Coargi».
Courson.
Crain.
Crayant.
Diges.
Dracy.
Oruyes.
Egleny.
Escamps.
Etais-la-Sauvtn.
Escolives (éc. enf.}.
Fontenoy.
Germigny.
Guray.
Gy-lEvéque
Hauierive.
Héry.
•— les Baudières.
Iraney.
Jussy.
Annay-la-Cùte.
Asnières.
Asquins
AVAIXON.
Brosses.
Chastellux.
Chàtel-Oensoir.
CossT'les-Forges.
Mlle Piat.
— André.
— Magallon.
Mme Boalmier*.
Mlles
Mme
Mlle
Mme
Mlle
Mme
Mlle
Mme
Mlle
Mme
Mlle
Mme
Mlle
Mme
Mlle
Mme
Mallet, Poulet,
Besse.
Huré.
Vallet.
Véret.
Chocat.
Sarraille.
AUard.
Lesire.
Manigaut.
Bessp.
Roger.
Lapleigné*.
(Libre).
Le>«ur.
Solas.
Aubert.
Loiseau.
Braaat.
Sansoy.
Geoftroy.
Rouhier.
Chevalier.
Robin.
Maisonneuve.
G'iillemol.
Soret.
Marsigny*.
Dûrr.
Moreaa.
Prol.
Carie.
Coquet.
(Libre).
Fageot.
sus»in
Boudin.
Millot.
Lain.
Lainsecq.
Leugny.
Ligny.
Lindrv.
Mailly-la-Ville.
Mailly-le- Château.
Maligny.
Merry-Sec.
Mer rv-sur- Yonne.
Migé!
Monéteau.
Muniign^.
Mont-Samt-Sulpice.
Mottliers.
Ormoy.
Ouanne.
Parh.
Perngny.
Pontigny.
Pourrain.
Sacy.
Saint-Bris
Saint-Cyr-lefl-Col.
Saint-FÎoreniin.
Saint-Georges.
Saints
Saint-Sauveur.
Seignelay.
Sery.
Sougères.
Taingy.
Thury.
Toucy.
Tretffny.
Val-de-Mercy.
Vallan.
Varennes.
Venoy.
Vermenton.
Vincelles.
Vincelottes.
Arrondissement d'Avallon.
Btme Joly*.
— BaudoD.
Mlle Roger,
— Cou Ion.
Mme Levrais.
(Libre).
Mlle Cuussé.
— Carré.
Domecy-sur-Cure.
Biaules.
Guillon.
Island.
Joux-la-Ville.
L'Isle-snr-Serein.
Lucy-le-Bois.
Magny.
Mlle Moageei.
(Libre^.
Mme Vauinn*.
— Pommot, PrifBOt '.
Mlle Bader.
Mme Melou*.
Mlle Guilly.
Mlle Sautereao.
Mme Dubroc.1.
— Sommet.
Mlle Repii^uet.
Mme Pussm*.
— Auroux*.
Mlle Deslions.
Mme Rave.
Mlle Bouvret.
Mme Giliet.
Mlle Billaut.
— Du pré.
Mme Dafeu*.
Mlle Vigieux.
— Chevrier.
— Carré.
Mme Hiverl. Mlle .\nceaa.
— lenoble.
Mlle Gabrielle.
Mme Bazot.
— Vieillard.
Mlle Poncet.
(Libre;.
— Surier.
— Millot.
— Berlheau.
— Ménétrier.
— Bethery.
— Pourradier.
— Rogelin.
(Libre).
— Goudun.
— Michtflin.
— Méaume.
— Bréchot.
Mlle Ragobcrt.
Mme Julien.
— Rousain*.
(Libre).
— Hondot.
— Courtois.
— Leiaix*.
— Racoussot*
(*) Lee noms euivie d'une astérisque sont ceux des inititutrieee congrégiiiietaB.
88
GOMMUNBS
INSTITUTRICES
COHMUNBa
INSTITUTRICES
Marmf'aux.
(Libre).
St-Germain-des-Cli.
Mme Bénis*.
Matsmgis.
Mme Sans^ois*.
Saint-Léger.
Mlle Fouet.
Montillot.
— Panmier.
Saint-Pèfe.
— Fauche.
Montréal.
— Corgeron.
Sauvi^ny-le-Bois.
Tbaroiseau.
Mme Vitureau.
Précy-lc-Sec.
Mile Laruc.
(Libre).
Q aa rré-les-Tombes.
Mme Jacquet*.
Vault-de-Lugny. — Coré.
Sainte-Magoance.
— Vissuzaine*.
Vézelay. — Buffé.
ArronUûsement de Joigny.
Aillant.
Mlle MonUrlot.
Lavau.
Mlle Gourliau.
Arces.
— Huot.
Les Bordes.
— Tbevenot.
Anneau.
— Richard.
Les Ormes.
Mme Payeur.
Ba580u.
— Perreau.
Malicorne.
Mlle Roger.
fiellecbaame.
— Robinet.
Merry-la-Vallée.
Mme Baraot.
Bëon.
Mme Garvaib
Mézilles.
— Girard.
Bléneau.
— Nicolle.
Migenues.
Mlle Morel.
Bœurs.
— Bellettre.
Neuiily.
— Labourot.
Branches.
— Perrtgnon
Perrenx.
— Charvaut.
Brienon.
Mlle GardieimeL
Piflbnds.
Mme Lhomme'.
Brion.
— Carré.
PoillyHiur-Tholon.
Mlle Carré.
Bussy-en-Othe.
— Bouard.
Précy.
Mme Forgeot.
Btts8y-ie-R«po6.
— Finot.
Prunoy.
Mlle Lamotte.
Cerisiers.
Mme Ti.<«sier.
Rogny.
— Rossignol.
Céiy.
Mlle Rayier.
St-Aubin-Ch.-Nenf.
— Joblin
Chailley.
— Vallet.
St-Cydroine
— - Rogelin.
Ghampcevrais.
Mme Doré.
St-Fargeau.
— Gautrot.
Charopigo elles.
— Paulvé.
Sl-Juli^n-du-Sault.
— Boulmeau.
Champlay.
— Pompom*.
Sl-Marlin-des-Ch.
— Roy.
Chainplost.
Mlle Boyer.
Sl-Martin^'Ordon.
— Cantin.
Charap>allon.
— Truchy.
St-M«riin-s-Ouanne
— Beau.
Chamvres
Mme Chassin.
St-Mauricele-Vieif.
(Libre).
Charny.
Mlle Roui.
St-Privé.
Mlle Hriol.
Cbassy.
— Salmon.
Senan.
— Préau.
Chanmot.
Mme Descl lire.
Sépeaux.
— Jacquelin.
Cbevidon.
Mlle Gousse.
Sommecaise.
Mlle Ménereau.
Couloars.
— Besnard.
Tannerre.
Mme Siraonet.
Gudot.
— Plaisir.
Turny.
Mlle Gallois.
Diqr.
Mme Lavergne.
Vaudeurs.
— Pial.
Dixmont.
— Domayet, Roy.
Venisy.
— Yallet.
Epinean-le^-VoTes.
Fleury.
Mlle Chapillon.
Verlin.
— Lambert.
— Marchand.
Vil lecien (école enf.)
Mme Vosgien.
FonUdnes.
— Lapéreuse.
Yillefranche-S'Phal
Mlle Château.
Fontenouilles.
— Rémond.
Villemer.
Mme Gillet.
Grandchamp.
— Gagnât.
Villeneu?e-lcs-6en.
Mlle Crépin.
Gaerchv.
— Durville.
Vi I lenenve - s- Yonne .
— Rjsepecka.
JOIGfIT.
— Schlactber.
Villiers^St-Benoit.
Mme DuTal.
La Gelle-Salnt-Gyr.
— Desmeuze.
Villiers-sûr-ThoIon .
Mlle Lorderean.
La Ferté-Loupière.
— LecŒur.
ArrùtiAUsefOi
ml de Sens,
Champigny.
Mlle Dureau.
1 Les Sièges.
Mme Hospied.
Chéroy.
— Bucbillet.
1 Mâlay-ie-Grand.
— Bezine.
Coorgenay.
Mme Morin*.
, Marsangis.
— Roger.
Goorlon.
— Gttimard.
,Micbery.
Mlle Moreau.
Dollot.
Mlle Lespagnol.
Montacher.
— Fourier.
Domats.
Mme Courlaux*.
Nailly.
— Mouturat.
Esrisel les-Ie-Bocage
Gisy-les-Nobles.
Mlle Mouturat.
Passy.
Mme Perreau.
Mme Boivin.
Pont-sur-Yonne,
— Lamoureux.
Gron.
^ Glachant.
iMal-Oiément.
MUe Châtelain.
86
COMMUNES.
INSTITUTRICES
COMMUNES.
INSTITUTRICES
St-Martin-du-Tertre
SUMarlia-s-Orease.
8t-Maurice-aux«R-H
SainUValérien.
Sens.
Serginefl.
Sottcy.
Thongoy.
Vallery.
VéroD.
Aisy.
Ancy-le-Franc.
Annay-sar-Serein .
Argenteuil.
Arthonnay.
BeognoD.
CbAtel-Gérard.
Gollan.
Cruzy.
Cry.
Dannernoine.
Epmeuil.
EuTey.
Plogny.
Gigny.
Mme Perré.
— Poiraon.
Mme Pafserard*.
Mlle Gillot.
Mme Nottet.
Mlle Roudin.
— CbAleau.
— Fournier*.
— Beau.
— Pouard.
Villeblevin.
Villeboogis.
Villemanoche.
Vi1leoeuTe-la-Gny.
VilIeneuve-rArch.
Villelhlerry.
Villiers-Lonia.
Vinneuf-
Yoisines.
Arrondisiement de Tonnerre.
Mlle Vo8gieo.
Mme Gourdanlt*.
— Guiroard.
— Roblot*.
— Rameau.
( Libre).
Mlle Durand.
Mme Bonnetat.
Mme Zinck*.
(Libre).
Mlle Fourier.
Mme Robert.
Mlle Tiwier.
— Lefiot.
(Libre).
Gland.
La Cbapelle-V.-F.
Neuvy-Bautour.
Nilry.
Noyers
Pacy.
Poillv-snr-Serein.
Ravières.
Saint-Vinnemer.
Sormery.
Soumaintrain.
Taolay.
TOfTNBRRE.
Vireaux.
Mlle Finot.
Mme Ancel.
— Jeunet.
— Josselin.
Mlle Guyard.
Mme CbAtelain.
— Facoue.
Mme Cotoias.
— Nézard.
(Libre).
Mlle Desmeuzes.
— Lorot.
Mme Boursier*.
— Maitret*.
(Libre).
Mlle Laiandie.
Mme Crépaiu*.
— Mercier.
Mlle Rossisnol.
(Libre).
Mme Mailleret*.
Mlle Ronhier.
Mme Gneneau*.
DIRECTRICES DES SALLES D'ASILE
Aillant,
Appoigny, ,
Auxerre, St-Etienoe,
— Si-Pierre,
— St-Eusèbe,
Avallon,
Bléneau,
Brannay,
Brienoiî,
Césy,
Chablis,
ChamplosI,
Charny,
Chéroy,
Courlon,
Gravant,
Cmzy,
Flenry,
Mme Seguin*.
Mlle Albré.
— Biei.
— Bajolet.
— Gallois.
(Libre).
— Verjus.
— Henry.
— Rhodjgé.
— Bernier.
— Gbailloux.
Mme Renaud.
— Mercier.
Mlle Darras.
— Charbonnier.
— Cottin.
Mme Brissac*.
Mlle Ralinat.
Guerch) (classe enfanline), Ravier.
Gurgy, (Libre).
L'Isle, Mme Casset*.
Joigny, Mlle Veraer.
— Mme Tacny.
Laduz (classa enfant.) Mlle Rousseau.
Ligny, Mme Joseph*.
Les Ormes,
Mailly-IeChflteau,
Mont-Saint-Sulpice,
Noyers,
Pont-sur- Yonne,
Rogny» .
Saint-Bris,
Saint-Fargeau,
Saint-Florentin.
Saint-JuUen-du-SauU,
Saint- Sauveur,
Seignelay,
Sens,
Sergines,
Thorigny,
Tonnerre,
Toucy,
Vermenton.
Véron,
Vfzelay,
YUliers-Saint-Benoit,
Villeneuve-l'Arch.,
Yilleneuve-s- Yonne,
(Ubre).
Mlle Courtois.
Mlle Comeau.
Mme Dutreox*.
— Drominy.
Mme Gillon.
Mlle Dnglas
Mme Denis.
Mlle Linard.
Mme Carré.
Mlle Bénard.
(libre).
Mlle Bèligand.
— Brion.
— Joly.
Mme Bonsseiier.
— Condevilain*.
Mlle Rougemont.
Libre).
Mme Y* Lhéritier.
(Libre).
(Libre).
Mlle Guyard.
Mme Bolher.
87
SECTION II.
ADMINISTRATION ECCLÉSIASTIQUE.
DIOCÈSE DE SENS.
Ce diocèse a été formé d'une partie des anciens diocèses de Sens, Auierre,
Langres et Aiitun.
L^rcheTèqne de Sens porte le titre d'Evèqoe d'AUxerre, primat des Gaules et de
Germanie.
La métropole de Sens compte, depui*^ Saint-Savinien, 112 prélats, dont 19 sont
révérés comme saints, 10 ont été cardinaux et un, Pierre Roger, a été pape, sons
le nom de Clément VI.
L'ArcheTèque de Sens a pour suffragants les évèques de Troyes, Nevers et
Moulins.
Mgr Victor-Félix Bbr.nadou O. ^, archevêque de Sens, évèque d'Auxerre, primat
des Gauler et de Germanie, prélat assistant au trône pontiOcal.
Vicairet généraux,
Titulaires: Duranton, Grandjean, L^duc.
Honoraires : fioyer, Mourrui, super, du
Gr.-Séminaire, Joubert, ancien vie. g.
de Gap; Darcy, archiprétre d'A vallon. I
CHAPITRE MÉTROPOLITAIN.
Secrétariat.
Grandjean, secrétaire-général.
Dizien, secrétaire particulier.
Bertrand, archiviste.
CBAVrOIIISS TITULAIHB8.
MM. Carlier >^, Vidot, Larbouillat,
Péris, Billault, Choudey, Blondel, Gally,
Bruand, Villiers.
CHAII0IIIB8 B0N0IUIRB8.
Darcy, archiprétre de St-Lazare d'Avall.
Henry- Yaast, doyen de Qnarré-les-Tonlbes
Yoirin, c. doyen de Saint-Florentin.
Lairot, curé de Joux-la-Ville.
Gamier, archiprétre de Tonnerre.
Bonnetat, doyen de Soumaintrain.
Jonrde, doyen de Vermenton.
Maznc, doyen de Villeneuve-l'Archev.
Morel, desservant de Vtlliers-St-Benott.
Méaume, archiprétre d'Auxerre.
Beau, doyen de Saint-Maurice, de Sens.
Poulin, professeur an Petit-Séminaire.
Cartault, curé de Cnssy-les-Forges.
Boussard, curé de St- Pierre d'Auxerre.
Delinotte, directeur du Petit-Séminaire.
Montassier, doyen de Courson.
Ansault, aumAnier des Ursulines.
Kune, doyen de Villeneuve-sur- Yonne.
Créneau, archiprétre de Joigny.
Desvignes, curé de StThihaull, Joigny.
Bouchot, curé de Saint-Moré.
MAISON DES PRÊTRES AUXILIAIRES
A PONTIGNT.
[. Boyer, supérieur. Massé, bemard (Albert), Danjou, Bernard (ThéobaM),
Laproste, Rémond, Jeannon, Hamelin, Lumiraut, Labour.
Succursale de Sens : MM. Cornât, Bourbon.
GRAND SÉMINAIRE DIOCÉSAIN
Dirigé par MM. de Saint-Laxare.
MM. Mourrut, supérieur,
Poulin, professeur de morale.
Castellano, professeur de dogme.
Romain, professeur de philosophie.
Delarbre, professeur d'histoire.
Ghalvet, économe.
CULTE ËVANGÉLIQUE.
Pasteurs protestants : MM. Eynard, à Auxerre; N..., à Avallon ; Dussauze, à Sens
Valentin, à Tonnerre ; Fallourd, à Maligny ; Régnier, à Saint-Florentin.
SBCTION IIL
ADMIfUSTRATIOn DB LA JUStlCT.
COUR BASSISiS DK l/YONRE.
La Coar d'assitet <fe ITonne, ainsi qoe celte de chaque dépariemeni, eat com-
posée : 1« d'un Conseiller à la Cour d* Appel de Paris, délégué pour la pré-
sider ; 2' de deux Juges désignés parmi les présitlenis el Juges du Tribunal d^u-
xerre ; 3<* da Procorear de la République pré» le Tribunal civil ; 4'* du Greffier do
même tribunal.
Les seasions de la Cour d'assises sont trimestrielles.
TRIBUNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE.
TRIBUNAL D AUXBRRB.
MM.Plaoteau, président.
SerTÎn, juge dMostraction.
Chariot et Besou, jnges.
Martin et Sa! mon, jugei^appléanis.
Baron de Madières jfc, Tiee-présid. honor.
Col tua u et Marie, Juges honoraires.
Parauet : Le Boardellès, procureur de la
République ^ Bauchari, substitut.
Gre§e: Léopold Latlemand, greflior en
chef; Gailldrdot et Cardinal, commis-
greffiers ; Ythier, Decoude et Charrier,
employés.
(Aiiires civiles, ordres et coatribotiaiis.}
Mercredi et Jeudi à midi.
(Affaires de potiMcorr.; appels de simple peltee).
Vendredi a midi.
kvocats : M M . Savetier- Laroche, Herold,
Rémacle, MéMt, de Breuie, Marmottant,
Vallier.
Avoués: Legrand, Bertin, Gueullette,
E. Amand, Dupallnt, Fourier.
CHAMBRE DES ATOUifl.
MM. Legrand, président.
Gueulletle, syndic.
Foorier, rapporteur.
Bertin, secrétaire.
TRIBUNAL d'aYALLON.
MM. Goussard, président.
Perrin, juge dMnstruot ion.
Gttillot, joge.
Foulin, Hérardot) jugos suppléants.
Parquet : Duchauffour, procureur de l^
République.
Greffe: G. Brenot, greffier; Tatesausse,
commis greffier.
Sourt Jl^ audience . Mardi, mercredi, jeudi .
Avocat : M. Houdaille Paul.
Avoués : Bit lardon, Leclerc, Bressan,
Pinon Lucien.
CBABBRB DBS AVOUis.
MM. PinoD, président.
Leclerc, syndic.
Billardon, rapporteur.
Bresson, secrétaire.
TRIBUNAL DB JOlftinr.
MM. RegnauU, président.
Corbara, joge dMnstmction.
(«outurier, juge*
N..., juge suppléant.
Parquet : Boitel , procureur de la Répu~
blique.
Greffe : Leroy , greffier ; Labaissc, com-
mis-greffier.
Jours d'audience. Le Tribunal civil ^ le
mercredi et Jeudi ; le jeudi, à midi
(crires).
Le Tribunal de police correctionnelle, le
vendredi, à midi.
Avoués: Bonaerot, Vollies, Maaaon,
Toroai, Meigneo.
CHAMBEB DES AVOUliS.
MM. Vullies, président.
Bonni'roi, syndic.
Masson, rapporteur,
l'oreat, trésorier-secrétaire.
TRIBUNAL DB SBNS.
Bebenne, président.
Hovsso, juge.
Cornât, juge d^instmction.
Landry, juge sopplAmt.
Parquet : Tureas, prOcorenr de la Ré-
publique; Prud'homme, substitut.
Greffe: Feineuv, greffier; Briot, com-
mis greffier.
Jours daudience. Tribunal civil, les jeodi
et vendredi (criées).
Tribunal de police correctionnelle, le
mercredi.
Avocmt: Doligand, Landry, Tonpellier.
Perrio.
jAvoiief : Provent, Gérard, Mollet» Lou-
vel, Patey, Desbrisseaui.
CHiMBKB DBS AT0UB8.
MBd. Provent, président.
Desbrisseanx, syndic.
Gérard, rapporteur.
Patey, secrétaire.
TRIBUNAL DE TONNERRE
MM. Cour tin deToKsay, président.
Ouérout) juge d^instroclioi).
Arnal, juge.
Caillot, jdge suppléant.
Roae^Juge d'instruction honoraire.
Parquet : Cordler, proeareur de la Re-
pu bliqoe.
Gr^e : Gudin, grefâer; Batréau, com-
mis greffier.
Jours d'audience. Ordres et con? ocatioos
de créanciers, le lundi ordînairemout.
Référés le mercredi.
AfTaires commerciales et sommaires, le
jendi, à midi.
AfTairrs ordinaires, le jeudi, à midi.
Affaires correctionnelles, le Temlredi,
à midi ; entre parties civiles, le 3e ven-
dredi de chaque mois.
Affaires de domaine, de régie et décriée
le samedi, à om* heure du soir.
Avoués: Grenon, Folacci, Jacob, Morel.
CHAMBRB DBS AVOUES.
Grenon, président.
Jacob, syndic.
Morel, rapporteur.
Folaeci, secrétaire-trésorier.
TRIBUNAUX DE COMMERCE.
AUXBRRB.
MM. G. Perriquet, président; Cbavard-
Pérille, Barreau. Piat. Frin, juges;
Laoier, Félix, Diipré Casimir, Bonel,
juges-suppléants.
Féllt Letborrc, grefOer ; Roy, com-
mis greffier.
Chocat, M on not, syndics.
Audience f le samedi, à midi.
JOIGNY.
MM. Ablon, président ; Rétif, Chomet,
juges ; Anberger, Bondoux, Juges-
suppléant.
Pouillot, greffier.
Jours d'audience, le mardi de chaque
semaine, à midi.
SENS.
Leliévre, président ; Pléau^ Barbier,
Gibfz, Devilliers, juges.
Bréant, Aucher, Gaujara, juges-sup-
pléants.
Grimaux, greffier.
Jours d'audience f le mardi, à midi.
(Lbs Tribunaux civils de Tonnbrrb
ET d*Avallon font fonctions de Tribié-
naux de commerce) .
90
IDSTICES DE PAIX.
JUSTICES
JOURS
DB
JUGES.
GREFFIERS.
PArx.
D'AOniBNGB.
Arrondissement d' Auxerre.
Auxerre (E.J
RenouU.
Enou.
vend, à 11 h.
Auxerre (0.)
Beamard.
Mention.
Sibilat.
vend. à 1 1
Chablis.
Perrot.
jeudi à H.
Coul.-la-Vin.
Bardout
Moreau.
jeudi à li.
Coul.-8ur-Y.
Hulon.
Davril.
samedi à 10.
Courson.
Siret.
Billaudet.
jeudi à midi.
St- Florentin.
Guyard.
Renard.
samedi à 1 fl.
Barrey J.
Mercier.
jeudi à 11.
St-SauTeur.
Vivien.
Mtliot.
merc. à 11.
Seignelay.
Cbanvin.
Frottier.
jeudi à 11.
Toucy.
Tallard.
Bertin.
vend, à 11.
Vermeiiion.
Caron.
Sourdeau.
vend. à 11.
Arrondissement d'Avallon.
A vallon.
Brunet.
Pinard.
sam. et lundi.
Guillon.
Gagneau.
N. . .
mardi à 11 b.
L'lsle-8.-le-S.
Moreau.
Gamier.
lundi à 11.
Quarré-les-T.
Petilier-Chomaille.
Léger.
merc. à 11.
Vézelay.
Destutt de Blannay.
Dicquemare.
lundi à 11.
Arrondissement de Joigny,
Aillant-s-Th.
Giltier.
Martin.
mardi à 10 h.
Bléneau.
Gautard.
Digeon.
DelécoUe.
lundi à 10.
Brienon.
Vincent.
mardi à 10.
Cerisiers.
Demonchy.
Ju venelle.
jeudi à midi.
Cbarny.
P. Ghalle.
Busigny.
eudi à 11.
undi à midi,
merc. à 11.
Joigny.
St Fargeau.
Berthèlemot.
N
Magny.
Rocné.
S-Julien-du-S.
Crou.
Morier.
ma di à midi.
W»-s.-Yonne.
Dejust.
Fenard.
me .etve. à 11.
Arrandissement de Sens.
Ghéroy.
Bonsant.
Fenin.
m. et m. à 10
Ponirsur-Y.
Leclerc.
Lefranc.
j. et d à midi.
Sens (nord).
Deleau.
Picqnet.
samedi à 11.
Sens (sud).
Derode.
Pelletier.
1. et V. à midi.
Sergines.
W«-PArcb.
Perrot.
Vie.
mardi à midi.
Bailly.
Moreau.
merc. à 10.
Arrondissement de Tonnerre.
Ancy-le-Fr.
Bourbon. Baudier. i
jeudi à 10 h.
Cruzy.
Pasquier.
Martin.
vend, à 1 1 .
Flogny.
Coquelu.
liaubry.
mardi à M.
Noyers.
Gballan.
Millot.
lun. et V. i l<.
Tonnerre.
Cbapelot.
Martin.
mardi à 11.
91
SUPPLÉANTS.
AIIOlfDISSBHIlIT D'AUSIRRB.
AnTA*»« i ^^^' Milliaux, Momon.
Aoicrre ( q^^^ j^^^^^ Legrand.
Chablis. FoUiot, Denis.
CoulaDges-U-Vin. Cretté, Gibert.
Coulanges-sur-Y. Pnidot et Fabre.
Coarson. Ledom, àOaaine.
Li^ny. Baudouin, Trousseau.
Saint-Florentin. Jtillien et Espinas.
St-Sanveur. De Fourolles, Delonne
Seîgnelay. Grandiean-Delisle, à Seignelay
et Sautuinier, a Mont-SaintrSuIpice.
Toucy. Gromas, Busigny.
Vermenton. Boudard, Chandelier.
A1IRONOI88BI1ENT D^AVALLON.
Avallon. Houdaille Jules el Robinet.
Guillon. Gallon, Bardin.
L*Isle. Delétang et èueneau.
Quarré. Tripier Pierre-Edme.
Vézelay. Camus et Lefranc.
ABIOlfDISeSMBNT DB J0I6NY.
Aillant. Grenet et Monnet.
Bléneaa. Qnatresols et Marie.
Brienon. Loud et Moreau.
Charny. Gautnîer et Guéniot.
Cerisiers. Bourgeon et Morel.
Joigny. Chanlereau et LavoUée.
Saint -Julien. Coste et Michecoppin.
Saint-Fargeaa. Choappe et Thoomas La Chassagne.
Villeneuve-sur- Yonne. Laffrat et de Vau-
douard.
ARRONDISSBMBNT DB 8BN8.
Chéroy. Mansion et Navanlt.
Pont-sur-Tonne. Brossard et Vacher.
Sens (Nord). Vidal et Baudouard.
Sens (Sud). Blanc et Desbrisseaux.
Sergines. Charpentier et Chaplot.
Villenenve-l'Archevèq. Lecomte et Rayer.
ARRONDISSEMBflT DB TONNBRRB.
Tonnerre. Jacquerain et Denis.
Ancy-le-Franc. Renard et RigolletaAncy-
le-Franc.
Gruzy-le-C. Goulley à Tanlay et Droin à
Cruzy.
Flogny. Godret à Flogny- DionnetàNeuvy-
Sauiour el Cherest à Carisey.
Noyers. Rigout à Annay-sur-Seretn et
Gautherin à Noyers.
NOTAIRES.
ARRONDISSEMENT d'aUXERRE.
Cantons d'Àuxerre.
Hattier, Le Lièpvre, Munsch, Parry,
Guimard , tous à Auxerre ; Théveny, *à
St-Bris ; Joynon, à Chevannes; Pipaut, à
Charbuy ; Carré, à Appoigny.
Canton de Chablis.
Le^ay, Rigollet, à Chablis; Butiner,
à Saint-Cyr-les-Colons.
Canton de Coulanges-la-Vineuse.
Regnault, à Coulanges; Tanpin, à Migé ;
Crette. à Irancy.
Canton de Coulanges-sur-Tonne,
Fabre, à Etais; Barrev, à Coulanges-
Mir-Yonne; Pinon, à Mailiy-Château.
Canton de Courson,
Ledoux, à Courson ; Girault, à Dru y es ;
Barbier, à Ouanne.
Canton de Ligny,
Beaudoin^ à Ligny ; Ythier, à Maligny :
Trousseau, a Montigny.
Canton de Saint-Florentin.
Beau, VéroUot, Rozé, à St-Fiorentin.
Canton de Saint-Sauveur.
Goudron, Roslin de Fourolles, à Saintr
Sauveur ; Delonne, à Treigny ; Chavard,
à Thury.
Canton de Seignelay.
Chevalier, à Seignelay ; Chambon, à
Héry ;Sautumier, à Mont-Saint-Sulpice.
Canton de Toucy.
Boisseau, Dejust, à Toucy ; Cassin,
à Beauvoir ; Percheron, à Leugny ; Mas-
quin, à Pourrain.
Canton de Vermenton.
Gérard, Renard, à Vermenton; Re-
nard, à Arcy-sur-Cure; Sonnet, à Gravant.
CnAMBRE DBS NOTAIRES.
Rigollel, président; Théveny , syndic;
Rozé , rapporteur ; Renard , tréisorier ;
Guimard, secrétaire ; Dejust, membre.
NOTAIRES HONORAIRES.
Charpillon, à Saint-Bris; Milliauz, à
Auxerre; Fosseyeux, à Gravant; Dejust, à
Seignelay; Herroelin, à Saint-Florentin;
Limosin, à Auxerre; Gonneau, à Thury ;
Perreau, à Treigny ; Esmelin, à Auxerre;
Dejust, à Auxerre.
d2
ARRONDISSBHENT D' A VALLON.
Canton dPAvallon.
GoDneau,Morio, Ducbaillut,à ATalIon
Canum dé GMlon,
Bardin, à Guillon ; Baudoin, à Montréal ;
Boussard, à Bantigny.
CoHion de VUle.
Gaveau, à llsie ; Rétif.â Jooi-la- Ville.
Canton de Quarré-lei-Tombet,
Chevillotte, à Quarré ; Morvand, à Si-
Léger.
Canton de Yéxelay,
Camus, à Vézelay; Lefranc, à Chàtel-
Gensoir ; Sadon, à Voutenay.
CnAHBRB DBS NOTAIRES.
Morio, président \ Baudoin, syndic ;
Camus, secrétaire-trésorier ; CheTilIotte,
membre.
NOTAIRBS HONORAIRES.
Rameau, k Ayallon; Delétang, à Jeux-
la-Ville.
ARRONDISSBMBRT DE JOIGNY.
Canton d^ Aillant.
Grenet , à Aillant ; Gallet, à Chassy ;
Pesleau, à Senan ; Ravin, à Guerchy;
Fauvillon, à Villiers-Saint-Benoli.
Canton de BUneau.
Loup, à Bléneau ; Quatresols, à Cham-
pignelles.
Canton du Brienon.
Pain et Quantio, a Brienon ; de Saint-
Drémond, à Bussy ; Finot, à Venizy.
Canton de Cerieien.
Bourgeon, à Cerisiers; Morel, àFour-
naudin.
Canton dé Chamy,
Lallement. à Chamy ; Guéniot, à La
Ferté-Loupière j David, à Villefranche ;
Levasseur, à Grandcbamp.
CcMton de Joigny.
Momon, E. Goisset, LavoUée, à Joigny ;
Loisçau, à Cézy ; BaudeIocque,à Champlay
Canton de Saint-Fargeau»
Mathieu, Gbouppe, à Saint-Fargeau ;
Bègue, à Mézilles.
Canton de Saint-Julien-du^Sault.
Besançon, Michecoppin, à Saint-Julien-
du-Sauft; Baron, à La Ceile-Saint-Cyr.
Canton de Villeneuœ-twr'Tonne.
Allard, Lalfrat. Besançon, a Villeneuve-
snr-Yonne ; Filliau, à Dlranoal.
CHAVBRB DBS ffOTAIRBB.
Grenet, président ; Chouppe , syndic *
Lavollée, secrétaire ; Filliau, rapporteur «
Bezancon, trésorier^ De Satnt-Drémond
et Finot, membres*
NOTAIRES BONORAmBS.
Lacroix, à Foumaiidin ; Manieax, à
St-Julien ; Boulangé, à Chassy ; Pr^cauU,
Laffrat et Lemoce de Vaudouard, à Ville-
neuve-sur- Yonne ; Frcsneau, à Prunoy.
ARR0NDI8SBHBNT DB SBNB.
Canton de Chéroy,
ThoraiHer, à Chéroy ; NavauU, à Mon*
tacher.
Canton de Pont-mr-Tonne,
Montassier, à Pont-sur- Yonne ; Cnvoit, à
Villeblevin ; Sanssoy, à Villen. -la-Guy.
Canton le Sem,
Derooulin, Recordon, Mulon, Durand,
Aubin, Michel, à Sens ; Boulin jeune, à
Egriselle-Ie-Bocage ; Larcher, à Véron.
Canton de Sergines.
Macharoine, Ohaipenlier, à Sergines ;
Henry, à Courlon ; Chaplot, à Saint-Mau-
rice-aux-Riches-Hom mes.
Canton de Villeneuve-V Archevêque.
Fèbvre, Renard, A Villeneuve ; Rayer, à
Tborfgny; Sépot, àTheil.
CHAVBRB DBS NOTAIRES.
MM. Sépot, président ; Ghaçbt, syndic ;
Larcher, rapport. ; Charpentier, trésor. ;
Durand, secrétaire ; Saussoy et Mulon,
membres.
NOTAIRES HONORAIRES.
Poussard, à Chéroj; Vacher, à Pont-
sur-Yonne;Brossard, a Villeblevin; Ré-
gnier, à Theil ; Perrot. à Sergines ; Char-
pentier, & Cens ; Jolibois, à VHIeneave-
ta-Guyard.
ARRONDISSEIIBNT DB TONNERRS.
Canton d'Ancyle-Franc,
Besancenet, RigoUet, à Ancy-Ie-Franc ;
Sagette, à Ravières.
Canton de Cruxy,
Droin, à Cruzy; G(>ulley, à TanUy.
Canton de Flogny.
Godret, ii Flogny ; Devigoon, à Carisey ;
Boussard, à Neuvy-Sautour.
Canton dé Noyers.
Maison, Fenrand, à Noyers; Rigout, à
ARMiy-8«r<«Serein.
93
Conlon éê Tonmire,
Denis, à Tonnerre ; Constant, à Ton-
nerre^ Buchotte, à Dannemoine ; Roulin,
à Viviers.
CHAmftB DBS NOTAfHBS.
Godret, président ; RigoUet, syndic ;
Droin, rapportenr; B«saiieêMl, trésorier;
Denis, secrétaire; Maison et Bousaard,
membres.
ffCTAinns HOlfORlIRBS.
Goulley, à Tànlay ; Dionet, à Neuvy-
Sautonr.
COHMISSAIRES-PRISEURS.
MM. Navarre, à Auzerre ; Depoid, à A?aiion ; Champroux, à Joigne; Vincent-Petit, à
Sens ; Noël, à Tonnerre.
HUISSIERS.
ÀHBOlfnMSBMBNT D'àUXBIUUI.
Cantons d^Àuxerre»
Villot, audienc. anx trib. civil, de com-
merce, juf lice de paix (e»t; et à la simple
pol. ; Dèdron, aod. ao trib- civil ; Boiieau,
sud. an trib. civil, à la justice de paix
(est) et à la simple police ; Jacob, aud.
a la jnstice de paix (ouest^ et simple ^
lice ; Petit, aud. au trib. civil, k la justice
de paix (ouest) et à la simple police ; Coste.
auaiencier au tribunal civil et an tribunal
de commerce tous résidant à Auxerre.
Canton de Coulangei-la-Vineuêe.
Billandet, Morot, à GouIanges-la-Vin.
Canton de Courson.
Quignard, Courson ; Foudriat, Ouanne.
Canton de Coulangee-ewr-Tonne,
Sautereau, à Coulanges-sur- Yonne.
Canton de Chablis,
Paris, à Cbablis.
Canton deLigny,
Villain, à Ligny.
Canton de Saint-Florentin.
Barat fils, à Saint-Florentin.
Canton de Saint-Sauveur.
Vallée, Labbé, à SaintrSauveur.
Canton de Seignelay.
Mrâétrier, NlUot, à Seignelay.
Canton de Touey.
Dejnst, à Toucy.
Canton de Vermenton.
Robin, Corbay, Barrault, à V^rmenton.
CHAMBRB DB DiSCIPLIlfB.
Boileao, syndic président ; Villot, tré-
sorier ; Labbé, rapporteur; Ménétrier, se-
crétaire ; Dejust, niemure.
ABnOHDISSBMBNT D'AVALLON.
Canton d^Àvallon,
Kousselot, JaoqBenet,Onérot,à A vallon.
CSanlon de Ginlkn,
Candras fils, à Guilion.
Canton de Vlsle,
Rétif, A llsle.
Canton de Quarré-les Tombes,
N..., à Qnarré-Ies-Tombes.
Canton de Véxelay.
Gagneux et Morand, à Vézelay ; Père, à
ChÂtel-Censoir
CHAMBEB DB DiSCIPLIlfB.
Gagneux, syndic-présid. ; Ronsseloi, tré-
sorier ;Jacquenet, secret.; Rétif, rapport
ARROffDISSBMBNT DB JOIGNT.
Canton d'ÀiUant.
Paty et Patv fils, à Aillant ; Ribière, à
Saint-Aubin-CnAteau-Neuf.
Canton de Bléneau.
Jacq, à Bléneau.
Canton de Brienon,
Moreau et Bigot, à Brienon.
Canton de Cerisiers.
Robert, à Cerisiers.
Canton de CAomy.
Grenet et Dumont, à Cbamy ; Griache,
à la Ferté-Loupière.
Canton de Joigny.
Qratiel,Taitlefer,Tirot, Bernot, à Joigny.
Canton de Saint-Fargeau,
Bœuf, à Saint*Fargeau.
Canton de Saint-Julien- du-Sault.
Bmonière et Ponlin, à Saint-Julien.
Canton de Villeneuve -sur Tonne.
Cbarmeux fils, Boyer, à Villen.-s- Yonne,
u
GBÂHBBB DE BUCÏPLriTB.
Bigot, syndic; Tirot, trésorier; Robert,
rapporteur ; Ouinont, secrétaire ; Royer,
membre.
ABBOlfDiaSBlIBlfT DB SBlfS.
Canton de Chéroy,
Fauvillon, à Chéroy.
Canton de Pont-tur-Tonne.
Lhttiliier, àPontrsur-Yonne.
Canion de Sent.
Emonière, Ferel, Griot, Luce et Raguet,
à Sens.
Canion de Serginet.
Gervais, à Serglnes.
Canion de Villeneuoe-V Archevêque.
Darde, Cyril, à Villeneuve-l'Arcb.
CBAMBRE DE DISCIPLINE.
Fauvillon, syndic ; Lhuillier, rapporteur >
Cyril, secrétaire ; Lnee, trésorier ; Ger-
▼ais, menibre.
ARBOIfDISSBMBlfT DB TONNEBmS*
Canton d'Àney-le-Franc.
Brunat, à Ancy-le-Franc
Canion de Cruxy.
Anceau et Berger, à Cruzy.
Canton de F/ogny.
Raffat, à Flogny ; Jay , à Neuvy-^otonr.
Canton de Noyen.
Carteau, à Noyers.
Canion de Tonnerre.
CheTance,Grassat,YTert, Rayer, Hati-
vet, à Tonnerre.
CHAlfBRB DB DISCIPLINE.
Cheyance, syndic ; Yvert, rapporlenr ;
Berger, secréUire; Bmnat, trésorier :
Raffat, membre.
BUREAUX D'ASSISTANCE JUDICIAIRE
Créés par la loi dn 22 janvier 1851.
Un bureau d'assistance judiciaire est établi près chaque tribunal. Il est chargé de
statuer sur les demandes oui lui sont soumises par les personnes auxquelles leurs
moyens ne permettent pas de faire les frais des procès dans lesquels elles peuvent être
engagées. Des ofliciers ministériels sont désignés pour faire gratuitement 1^ actes
nécessaires et soutenir les intérêts des assistés devant les triounaux. Le personnel
de ces bureaux est pour partie rééligible tous les ans.
receveur des domaines | Bonnerot, avoué ;
Lavollée, Vulliez, avoue, membres ; Lero> .
secrétaire.
SENS.
AinSBEB.
Savatier-Larocbe, président ; Amand ,
Duverger, Bitnvenu Martin^ Piétresson,
membres; Lallemand, greffier du tribu-
nal civil, secrétaire.
AVALLON.
Ricard, président ; le sous-préfet. Mono,
notaire, Thibault, ancien juge, Gaultier,
receveur de l'enregistrement, membres ;
firenot, greffier du tribunal, secrétaire.
MM.
loiGinr.
Chantereau, président ; Niepoe,
Charpentier, président ; Licois, Mollet,
Jozon, Beriaua, receveur des doroaioes,
membres ; Feineux, secrétaire.
TONHBERB.
JacquemiD, ancien notaire, président ,
GaupiUat, délégué du préfet ; Foornerat.
recevev. de Tenregistrement ; Constant,
notaire ; Grenon, avoué, membres ; Gudin.
greffier du tribunal, secrétaire.
SECTION IV.
INSTRUCTION PUBLIQUE.
L'instruction publique a été organisée par les lois des 15 mars 1850, 9 mars
1852, 14 juin 1854, 21 juin 1K65, 10 avril 1^67 et 28 mars 1882.
ACADÉMIE DE DIJON.
L'Académie de Dijon comprend les départements de l'Aube, de la Côte-d'Or, de
la Haute-Marne, de la Nièvre et de TYonne.
M. Cbappuis, recteur de l'Académie de D^on.
MltoFoRCADE, déléguée spéciale pour l'inspecUon des salies d'asile, à Dijon.
95
INSPECTION DE L'YONNE.
MM- Bàrbut, oflicier d'académie, inspectear a Auxerre ; Bourgeois, commis
principal d'inspection académique ; FouRiaBR, commis aux écritures.
Conteil départemmlal dé l'Intiruetion publique.
Ce conseil exerce, en ce qui concerne les affaires de IMnstmction primaire et les
afl'aires disciplinaires et coutentieuses relatives aux établissements particuliers d'ins-
truction secondaire, le<i attributions déférées au conseil académique par la loi du
f5 mars 1850. Le Préfet exerce sous l'autorité du ministre et sur le rapport de l'Ins-
pecteur de l'académie les attributions déférées au recteur par la loi du 15 mars 1850
et par le décret-loi du 9 mars 4852, en ce qui concerne rinstruction primaire, publi*
que on libre.
MM. le Préfet, président
président du tr"
même tribunal
ment d' Auxerre
dn Petit -Séminaire ; Flandin, Coste, Petit, conseillers généraux ; 'Mérat-
Bengnon, ancien conseiller municipal.
Impeeiewrê de Vinetruetion primaire.
\'* claSvSe pour la circonscription de Joigny (6 cantons) ; Girâid, inspecteur de
S* classe pour l'arrondissem. de Sens ; Lasnier, officier d'académie, inspecteur de
2* classe pour Tarrond. de Tonnerre ; Cuir, inspecteur de d^ classe à Toucy (7 cantons).
Délégués cantonaux,
Lt Coubcil départemental désigne, conformément à l'art. 42 de la loi du l5 mars
1850, plusieurs délégués résidant dans chaque canton pour surveiller les écoles pu-
bliques et libres du canton \ ils sont nommés pour (rois ans,«rééiigibles et révocables.
Commiition d'examen dee aepiranti aux bourees dans les Lycées et Collèges
ei au Prytanée.
MM. l'Inspecteur d'Académie , président ; Coquet, Folliet, Marchai et Gascard,
professeurs au collège.
Commission d^examen pour le brevet de capacité de ^instruction primaire,
MM. Munier, principal dn collège en retraite ; Lemoine, GÂteau. Cestre, profes-
seurs au collège ; Lasnier et Legouge, inspecteurs primaires ; l'abbé fivnneau ;
Ravin, ex-pbarmacien ; Regnard ; le pasteur protestant.
Commission d^examen pour le certificat d'aptitude aux fonctions de directrices de
saUes d'asile,
MM. Tinspecieur d'Académie, président ; Legoujge, inspecteur primaire à Auxerre ;
Vieillot, directeur de l'Ecole normale ; Mlle GoUin, directrice du collège de jeunes
filles ; M"' Gallois, institutrice libre a Auxerre.
ÉTABLISSEMENTS D'INSTRUCTION.
Àrrondiuement d^ Auxerre,
COLLÈGE COMMUNAL D'AUXERRE.
Collège de plein exercice, comprenant la Division supérieure, la Division de
Grammaire et la Division élémentaire, et, de plus, l'enseignement spécial des Ma-
thématiques et du Français, tel qu'il a été réglé par les arrêtés ministériels.
Organisation 'eo tons points semblable à celle des lycées.
96
BURBÀU d'adwinistkation oo coixtai D^AimnKB.
MM. rinspecteur d^Bcidemie, président; le Préfet ; ie Maire; Savalier-Laroehe ;
Maaaoty ancien maire d'Auxerre ; Nilliaai, ennseiller municipal, aneien notaire ;
Ravin, conseiller municipal ; CtMrdard, ingénieur ; Salle, principal du codléga.
GOflMISMOn DB SOBVUUAneC.
Délé^^lioo du Consoil municipal. ^
Lagrand, préaide n( ; Billon, Cuilli«r, FieaCier, Jouannin, Lagael, Légé, Marlio,
PoUn, Ravin, TMinelol.
Administration, — Principal : M. Salle.— Sous principal : M. Balland. — Econome:
M. David. — Aumônier: M. Pabbé Bonncau. — Médecin : d*" Tonnelier.
Enseignement classique,
Blaibématiques(i'^* chaire), M. Marchai,
licenoië«èK-Bcience8 maibémaiique».
Maihématiquei (2* chaire), M. Laurent,
licencié éa-aciences maibéroatiquea.
Physique (!■'• chaire), M. Naudin^ licen-
cié èa-Bciencea physiques.
Physique (]« chaire), M. Gâteau, agrégé es-
sciences physiques et naturelles.
Philosophie, M. Rouget, licencié ès*ieLiree.
Histoire, Gascard, id.
Rhétorique, M. Folliet, id.
Seconde, M. Cornât, id.
Troisième, M. Chuit, id.
Quatrième, M. Cesire.
Cinquième, M. Mengel.
Sixième, M Guinoi.
Septième, M. Belime.
Huitième, M . Louis.
Langue allemande, MM. Hertnaan.
Langue anglaise, M. Milne.
Enseignement spéeiai.
Matliématiques, M. Lemoine.
Physique et chimie, M. Hutinel, licencia
ès-scienc«s mathéasatiques.
Liti<ératura, M. Moiue.
Classe préparatoire, M. Robin.
Qasse primaire, M . Mercier.
Classe enfantine, Mme Mercier.
Maîtres d'étude, MM. Grognet, Humberi,
iselio, Huniblot, Grapin, Baid, Petii-
colas, Triollet.
Prépaiateur, M. Rinct.
Maître de dessin et des travaux grapbi-
ques, M. Biard.
Musique: Lyon, Viol1et,Chaiodé, Pleaay.
Gymnastique, M. Regnard.
Escrime, M. Pourrière.
Un cabinet de physiqye, un laboratoire de chimie, une collection d'histoire iwtu-
relie et une riche bibliothèque sont attachés 6 rétablissement.
COLLÈGE DE JEUNES PILLES D'AUXERRB.
Directrice : Mlle Collin, officier d^académie; matlressea : Mlles C. DriHon, Gérard,
Mesnard, Sprecher ; maflresse-surveillante : Ville L. Drlllon ; professeurs : Mlle Ra-
mon et MM. Marchai, Ceatre, Rouget, Polliet, Gâteau, Lemoine, Herold, Biard,
Hegnard.
ÉTABLISSEMENTS LIBRES D'INSTRUCTION SECONDAIRE.
A Auxerre : MM. Cerneau'Gohan, David.
PENSIONNATS PUBLICS ET LIBRES DU DÉPARTEMENT.
Garçons :
Auxerre : les (rères des écoles chrétiennes. — Avallon : les frères des écoles cbré-
tiennes. — Sens : pension Collin ; les Irères des écoles chrétiennes. — St-Eïor«atio :
M. Plcbon. — Gravant: M. Montigoy. -^ Champii^nclles : M. PauUé. — Toucy :
M. Chanlin. — Ancy-le-Fraoc : M. Démon. — Brienon : M. Deligne.
mies :
Auxerre: Mlles Desleau, Billaud, Poussé. Mme Gallois, les Ursulines, les Sœurs
de la Providence de Sens, les Augnstines, les SoBurs de Saint-?incent-de-Paul, les
Sœurs de Sainte-Colombe-lès-SenSé *-« Ligay^le-CbAiel : les Ursulines de Troyes. —
Saint-Flureotin : M"* Chapoulade, les Sœurs de la Présentaiion de Tours. — Avallon :
les Ursulines, les Sosurs de la Sainte-Enfance, M** Boiissard. — Montréal : les Sœurs
de la Providence de Vitleaux. — Urieuon : les Sœurs de la Présentation de Tours. —
Joigny : Mlle Decombard, les Sœurs de la Présentation de Tours. — Saiot-Valérien :
les Sœurs de la Providence de Sens. — Valiery : lea Sœurs de la Présention de Sens.
— Pont-sur- Yonne : les Sœurs de la Providence de Sans. *— Villeneuve-la-Guyard :
Mlle Eontenoy, — Sens: Mme Devoir, Mlle Terrier, lea Sours de la Providence de
97
Sen«, les Sœurs do la Sainte- Enfaaec de Sainte Colombe-lès-Sens, les Sœurs de la
Charité, le^ Sœors de Gongrt-'gntion du Bon-Fasteur d^Angers. — Villeneuvo-rArche-
▼éqtie : les Sœim de la Sainie-Enfanre. — Ancy-le-Pranc : Mme Hurey. — Aisy : les
S<Bars de Saint- VincentHle-Panl. — Flogny : les Sœurs de la Providence de Sens. —
Tonnerre : Mme AJine, les Orsulines. — Biênvau : les Sœurs de la Providence de
Sens. — Saint-Sauveur : les Sœurs de la Providence de Sens. — Sainl8-en<Poisaye :
!*■ Sœurs de la Providence de Sens. — Treigny : les Sœurs de la Providence de Sens.
— Toucy : les Sœurs de la Providence de Poriiêux.
ECOLES CaMMDNALES DE GARÇONS D'AUXERRE.
MM. Arbinet, iastitutear ; Barillot, Gobry, Rousseau, instituteurs-adjoints (école
da quiàrtier Saint-Pierre). — Gillet, instituteur ; Prot, Dhivert, inslituteurs-adjoints
(quartier Saint-Busèbe). — Moreau, instituteur; Noël, Peigné, instituteurs-adjoints
(cpiartier SaintrEtienne).
ÉCOLES COMMUNALES DE FILLES D'AUXERRB.
miles Poalet, directrice (quartier Saint-Pierre^; Mallet, directrice (quartier St-
Elienne); Besse, directrice (quartier Saint- Eusèbe).
ÉCOLES LIBRES GRATUITES D'AUXERRE.
Gahço?is : Frères des écoles chrétiennes. -^ Société 5atnf-intome, dite St-Charles,
FiLLBS : Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul. — Sœurs de la Présentation de Tours,
ECOLE NORMALE PRIMAIRE D'INSTITUTEURS.
Directeur, M. Vieillot; économe, M. Guillomain ; médecin: M. Masson.
COMMISSION DE SORVBILLANCK.
MM. rinspecteur d'académie, président; le directeur; Coste, Fabien Rapin, con-
seillers généraoi ; Surague^ ageot*voyer en chef ; Plantcau, président du Tribunal
cîTîl ; Herold, avocat.
L'enseignement des diverses parties est ronflé h MM. le Directeur de Pécole ;
Ooillemaiti et Henrion, maltret-sdjoints ; Boucheron, Floury, Joly, professeurs ;
Raillard, directeur de Pecole annexe; Brun, professeur decbant; Biard, professeur de
dessin; Foéx, professeur d*agricultiire ; Kegoard, protesseor de gymnastique.
ECOLE NORMALE PRIMAIRE D'INSTITUTRICES.
Directrice: .M"*Foueret; économe: M"«Guinier;*matlress«s-adjointes: M"**Perrin,
Bufféirille et Allégret; prof^nseur : Mlle Bancilbon ; directrice de Tccolc annexe:
Mrae Gorju ; Médecin : D' Dejust.
COMMISSIOlf DB SORVSILLAKCB.
MM. Piospectenr d'académie, président; Folltot et Lancôme, conseillers géné-
raux; Msssot, aucien conseiller pénpral ; Momon, ancien avoué ; Claodo ; Savatier-
Laroche, avocat ; la directrice de l'école.
ECOLES PRIMAIRES SUPERIEURES.
Garçons: Sens, M. Malluile, directeur. — Saint-Florentin, M. Pichon, directeur.
Filles: BJéneaii. Mlle Gutllnut, directrice. ~ Joigny, Mlle Scblacther, directrice.
Arrondissement d'Àvallon.
COLLÈGE COMMUNAL D'ÀYALLON.
Collège de plein exercice: cours préparatoire aux écoles spéciales, enseignement
classique et enseignement spécial ; cabinet de pbysiqnis et de chimie ; gymnasso.
MM. EflTosae, principal ; Bonin, aumônier. Philosophie et histoire, IVI. Fontaine.
FROvassBVRS RhéioHque et seconde, M. Effosse.
Mathématiques, physique, chimie et bis- Troisième et quatrième, M. Trinquet,
toire mit;, M. Bonfalot. Cinquième et siiième, M. Prost.
1884 7
M
Septième et "huitième, M. N....
Langues vivantes, M. Geoffroy.
Enseignement spécial, MM. BriTet,Niel.
Mttsf^ne, MM. RaynMid et Florent.
Des»in« M. Brivei.
A^ronémement de Joignit .
COLLÈGE GOMiinJNAL DB J0I6NT.
Enseignement cloAsique et professionnel. Cabinet de ptiystque ei chimie. Classe prépa-
ratoire aux classes de latin et de français. Cours spécial pour le volontariat. Gymnase.
Enseignement classique.
MM. Ghaiiet, principal ; Monin, aumônier.
Mathématiques, M. Cbanet.
Troisième et quatrième, M. Coisin.
Cinquième et sixième, M. Lambert.
Septième, huitième et année préparatoire,
M. Finon.
Maihémaiique«, M. Chanct.
Lettres, M. Mathieu.
Enseignement primaire : M. Martin.
Langue allemande, M. Martin.
Langue anglaise, M. Lambert.
Dessin, M. Raraih.
Musique, MM. Roville, Pellard.
Gymn.isilque, M. Finon.
Ilfusique, N...
Enseignement spécial.
Sciences physiques et natar., M. Doche.
ECOLE SECONDAIRE ECCLÉSIASTIQUE
PETIT SÉMINAISE.
MM. Leduc, supérieub*. — Delindlte,
directeur. — Belin, économe.
LBTTHBS.
MM. Foulin, rhétorique.— Ségatn, se-
conde. — Laborie, troisième. — Robinet,
quatrième. — V iteaux, cinquième. — Mery,
sixième. — Pesnon, septième. — Plcon,
huitième. ~> Guillemot, classe prépar. —
Ponlin, anglais. — Lefebvre, allemand. —
Kélif, musique.
SCIENCES,
MM. PouTin, physique et chimie. —
Oelinotte, génmétrie — Laborie, algèbre.
— Robinet, arithmétique (f*'-oours>. —
Viteaus, arithméiiqui: (2*eotira). — Méry.
arithmétique (3' cours).
Surveillants : Nicolle, Boroot,Giraud.
ÉCOLE COMMUNALE DE GARÇONS.
M. Rrigout, directeur, assisté do deux matires-adjoinis.
M. Ârbinet, directeur, assisté de deux mattres-ad joints.
ÉCOLE COMMUNALE DE FILLES ET HCOLE PRIMAIRE SUPERIEURE.
Mlle Schiacther, directrice, assistée de six mattresses*adj ointes.
Cours d^enseiguement secondaire pour les jeunes filles, à la mairie.
ArrondissetMnt de Sens,
LYCÉE DE SENS.
ADMIKlSTaATlOII
Proviseur: M. Voillemin. — Censeur des études : M. Monin — Aumônier:
l'abbé Pinçon. — Econome : M. Bonnans* — Commis dVconomat : M. Goiate.
Lettres,
Philosophie, M. Durkheim, agrégé de philosophie. — Rhétorique, M. Leaage,
licencié èt-lettres. — Seconde, M. Monot, agréi;é de grammaire. — Troisième»
M. Casteigne, licenciées-lettres. — Hintoire, M. Laurent
Sciences.
Mathématiques, MM. Berniolie, licencié de» sciences mathêraatiqnes et phytiquea;
Arnaud, licencié es sciences mathématiques, officier de Pinstruction publique. —
Physique, MM> Monlonp, licencie ès-sciences et physiques, et Guudemont, licencié
ès*sciences mathématiques et physiques.
Langues étrangères -
Anglais, M. Gauthier, breveté pour Panglais. — AllomaBd, MM. Demand et Jehl,
brevetés pour Pallemand,
99
Dimsiiffi ^ flf awi^if tf.
QualrièmA, M. Beitrand, licencié ès-!eitreB. — Cinquième, M. Grenet, licencié
ès-lettres. — Sixième, M. Dauvé, licencie es- lelires, oOHcier d^Âcadémic.
■ • I ' - . • • •
Divitiwi éiémmtaire.
Septième, M. Jouffroy. — Huitième, M. Guéchot. — Classe prim., M. Dalouzeau.
B3«UGJ|Rllf NT ;^JUUAL
Sciences ^at^éma tiquer» M. Thiéhault, licencié ès-ciences mathématiques. —
Sciences physiques, MM. Coudemant et Monloup. — Morale, IM. Ourkhcim, agrégé
de philosophie. — Léglsiation, Hisiolro et Géographie, Littérature, M. hiMiViil. ^
Classe piéparatoin% M. Haaot. — Deiisin d'imitation, M. Giraudeau, pourvu du cer-
tiflcat d'aptitude s IVnseigQemcot du dessin {i«' degrii). ~ Dessin graphique, .M<M.
Giraudeau et Basol. — Maître d'éciiiuro, M. Decroix. — Musique vocale et piano,
M. Creité. — Musique iustrumeniale, MM. Tou<iy, Cretté et JRousset.— (iymna^iiqjie
eteiercicias militaii^Vt M. TpurU«)r
Maitrêi répétiteurs,
MM. Marécat, Tavernier, Bornibus, Bressant, Paquelin, Junger, James, Rallu,
Roui 1 lard, Henry.
Sbrvici uÉoiCAL. — Médecin, M.JtfPMchQt; Oepti^te, M. Goupil.
ÉCOLE COMMUNAI^ DE GARÇONS.
A Sens, M. Mnlluile, directeur, a sû^^é c|p neuf mattres-adjoints ; professeurs de
dessin: MM. Jeaunequin, dessin ci^miiaiion pour les adultes; Giraodeau, dessin
d'imitation h la classe supérieure.
ECOLE CQjMMU^yM^ DE ^FILLES.
A ^ns, M"^ ^.ottflt née Bourdillat,/Jirjçctr., assistée de sept )n al (rostres- adjointes.
SALLES D*ASILB COMMUNALES.
A Sens, Mlle Déligand, directrice; Mlle Brion, directrice.
SALLES D'ASILE LIBRES.
Les Sœurs de la Sain le- En Tance, rue du Lion-d^Or ; les Sœurs de Saint-VincenU
de-Paqly f.iubourg d^Tonne; les Sœurs de la Providence, faubourg Saint-Savinien.
Àrronél^ement de Tonnerre.
COLLÈGE COMMUNAL DE TONNERRE.
CoUé;;c de plein exercice: enseignement spécial, réparti en trois années, prépa-
rant aux écoles ouvertes aux élèves de français, h ceMe^' de Chatons, «PAlfort, etc.
Goars de dessin linéaire et d'imitation. — Cours de musique. — Classe préparatoire
aux «lasses de latin et d<* français, cours de chant. — Cabinet de physjque. —
Laboratoire de chimie. — Gvmnasse.
lAM. Lambert, principal ; Pabbé Her-
nest, aumônier.
PKOFBSSKUR» :
Philosophie et histoire, M. Armanet.
Mathématiques, M. Renevey.
«Sciences, MM. Sobrepéro et Ponelle.
Troisième et quatrième, M. ^erry.
Cinquième et sixième, M. Portier.
Septième et huitième, M. Gourlot.
Enseignement spécial, MM. Sobrepère,
Armanet et Forlier.
Classe primqire, M. Courtois.
Allemand, M. Marcot.
Dessin,' M. N....
Musique, M. MosnÎPr.
Gymnastique, M. Voisselaing.
Mettre d'études, MM. Elvin et Varlot.
100
SECTION V.
ADMINISTRATION HILITAIREi
5*^ CORPS d'armée.
Commandant en chef : général Dilkbbcqi:b ^. ^ Quartier général k Orléans.
Le département de TYonno est compris en entier dans la 5' région. Son territoire
au point de vue mililaire est subdiviiié comme il suit :
1"* Subdivision* ~~ Comprenant les Arrondissements de Sens et de Joigny^ moioa \t%
cantons de Saînt-Jutien-dii-Sault, Aillant, (barny, Bléneau et Snint-Fargtsnu.
Le général commandant les I'* et i^ sublivisions réside à Fontainebleau.
^Subdivision* — ('omprenani les arrondiftb^ d^Auzerre^de Tonnerre et d^Âvallon.
6' Subdivision, — Comprenant, avec une partie du Loiret, les cantons de Saint-
Julien-iia-Sauli, Aillant, Charny, Bléneau et Saint-Furgeau.
Le général commandant les 5* et 6* subdivision» réside à Auierre.
Éiai-major général.
MM. Lechesne ^, général de brigade, commao<iant les 5* et 6* sabdtvisions.
Law de Laurision, oflieier d^ordonnance du générai ; Gribeiin, aicbiviate.
Adminiittaiion.
MM. Joudou ^^ sous-intendant militaire, à Auxeire.
Pelin, oOicier d^admin., r.herde bureau.
Dépôt de Recrutement.
Bermont 'jf^^ chef d^escadioiis comm. le dépôt de recrutement, à Auierre;
Peaard ^, eapiiaioe-adjoiui ; Lombard, lieuienant-adjoiot.
Armée territoriale,
Saintotte {K^, capitaine-major; Granché, lieutenant-adjoint.
Génie
Vorms^, comraand.-ini, chef du génie dans le département, à Joigny.
Welter. adjoint de a* classe, û Auserre ; Buard, adjoint de a* classe, h Joigny^
Hôpitaux militaires.
Guichet, médecin major de a* classe, chargé du service militaire h Phospice
civil de Joigny.
GARNISONS.
i* OARNlSOIf D^AUXBRRB.
46* régiment d^infanterle de ligne. — MM. Marchand, colonel ; Voutey, lieutenant-
colonel ; De Santi, commandant du i**^ bataillon; Dostable, cnmmaudant du a*;
Lasseray, commandant du 4*i Gabriel, mujor ; Poirier, capitaine adjudant-major do
fcr bataillon ; Meignan, capitaine aiijudani>major du 'i^ ; Troublé, rapitaine adjudant-
major du 4* ; LeteiUer, melvcin-major de i'* classe ; Vensac, mcd. -major de a" cl.;
Schmitt, capitaine-trésorier; Fagcs, capitaine d^habiilem.; Lacoste, chef <!t; musique.
Le 3* bataillon est en détachement à Toul.
%• GARNISON DE JOIGNr.
Le 6* régiment de dragons en eniier «'St h Joiguy, moins un peloton d^escorte déta-
ché à Orléans. — Etat- major : MM. Rapp, colonel ; Lanrens de Warn, lieuienant-
colonel ; Delort, major ; Caillât, capitaine-tresurier ; Buttant, capitaine d^babillem*.
S** GARNISON DE SENS.
3* bataillon et dép0tdu8i*de ligne — M^M. Lespinasse, lieutenant-colonel; Rossi-
gnol, m.ijor; Crétin, chef de bataillon ; Icart, trésorier; Démange, capitaine d^babil-
lement; Hocquart, médecin-major des* classe.
Bureau de recrutement de Sens,
MM. Gabriellt, chef de bauillon, commandant le recrutement; Dahamel, capi-
Uine-adjointi Léandry, lieateoant- adjoint ; de Stirai de Villeroy, toai^lieuL-ad joint.
lOt
GENDARMERIE.
La gendarmerie du département de TTonne fait partie de la 5* légion de cette arme.
MM. Le IVIaitre ff», colonel, chef de légion à Orléans ; Jiibauli, chef d'escadron,
rommandani la compagnie de l'Ton ne; Poggi, lieutenant-trésorier; Ar6eDault,maré-
chal-d«*s- logis, adjoint au trésorier.
Lieutenance d'Auxerre,
MM. Lafontaine, capitaine, i Snint-Florentin.
Auierre, i"brig., Vendeuvro, m.-d.-l.-ch. , Saint-Sauveur,
— a"
— 3'
Courson j
Chaiiliâ,
Vincelles,
terrien, brigadier. iVermentou,
Mosch, — à pied. , Toucyi
Herneckert, biigadier.
Lauronti
Sinet.
Seigneley,
Coulanges-s-Y.,
Ligny,
Lituietianct d'Àvallon,
^îM. Tanaré, lieutenant.
AvalloDy Léiu, m.-d.-logis.
— Prèieux, brig. à pied.
L'Isle-siir-Serein, Marlot, brigadier.
Vézelay,
Guillnn,
Quarré-l-T.,
Chfttel-Censoir,
Turnîn, brigadier.
Lamotbe, ni.-deft-togis.
Sarrozin. brigadier.
Robillard, <-
Didier, —
Bagland, —
Blavot, ^
Jacobé, Clouet, m.d. I
Grossard, brigadier.
Buge, — & pied.
Paul, —
Lieutenance de Joigny.
Chiirny,
MM. KocJier, capitaine.
Joigny, Gond, m. -d.- logis.
Fhiiippot, brigadier.
Villeoeuve-s.-Y., Beaurt'gard, m.-d.-l.
Bleneau, Bourgnat, m.-d.-l. à p.
.Saint-Fargeau, Vaucelle, — à chev.
Villiers-Si-BenoU, Kauffmann, brigadier.
Lieutenance de Seru.
Champeaux, brigadier.
Aillant-s-ThoIon, Débille, brigadier.
Rrienon, Beugnot, —
St Juiien-d-Sault, Besnard, — à pied.
Cerisiers, Doussot,m.-d.-l.tipied.
Laroche^ Boissonnet, br. & pied.
MM. Rernfaard, capitaine.
Seni»-bnr-'Yonne, Thorin, maréchal-d.-l.
à cheval.
Bottier^ brig. à pied.
Font-8ur- Yonne, Saillant, m.-d.-l. à cb.
Vilieneuve-PArCy PoWèche, brigadier.
Chéroy ,
Sergin(>s,
Saint-Valérien,
Tborigny,
Lieutenance de Tonnerre,
MM. Chassibout, lieutenant.
Tonnerre, Barian, m.-d. -logis.
— Thibaut, brig. à pied.
Noyers (à pied) , Billard, —
Anuy-le-Frauc,
Taulay,
Flogny,
Gaillot, — à pied.
Houél , — à ch.
Roger, — à pied.
Bonaccorsi, — à pied.
Bonnet, brigadier.
Gruet, brigadier.
Cbarpin , —
SECTION VI.
ADMINISTRATION FINANCIÈRE.
TRÉSORERIE GÉNÉRALE.
M. MoREAU, trésorier- payeur général pour lionne.
Robert, Pécot, Lentier, fondés de pouvoirs.
Contptabiiîté*
MM. Lentier, chef.
Tardli\ Crcpiu, Courcier, employés.
Dépense.
Féeot, chef.
Masson, Pouliu, Visse, Prévoteau,
employés.
Renies,
Dognoo, chef.
)le
Defert^, Hommaire, Roger, Hénot,
employés.
Percepteur de ville : M. Saget, rue Saint-Germain.
Percepteure surnuméraires,
MM. Blanc, Manteau, Haitly et Deachamps.
Crédit Foncier de France.
M. Corbin Charles.
Recette particulière,
M, Blaire, chef.
Caisse,
M. Dupin, caissier; Simon, s.'caissier.
Service des amendes.
M. Manteau.
Receveurs particuliers,
MM. Artigou. à Avallou ; Husson , à
Joigny ; Renaud, à Sens ; Sandrique, à
Tonnerre.
102
C0NTRIBUTI0N9:D1RECTB9 ET CÀDASTBE
i)irecuiu^ dû dépàKertieot, M. Fouritibu. — IbKf^teur, M. SAtrtAiLt «K(.
COsiTÀÔLKUM :
I. division. — M.Larpbuil, contrôleur principal, à Auxerre ;• perceptions d^A.ii-
xerre, Appoigny, Fourrain, MoQt-Satnt-Sulpice. Seigiielay et Villefargeau.
'i. division. — M. ÇnevALiBR, contrôleur de i^*" clasHe, à \nxerre ; perceptions de Chm-
blis, Çoulangèç-ià-yineuse, Lignj, Montigny, âi-Cyr, ^i-Bris et Saint-Florentin.
3. ajvisioni — 1^1. ftoBtxEf, contrôleur de 3' classe, h Auxcrre ; pet-ceptiuos de Cou-
laiiges-8-^bon>, Courson, Crevant, Nlailly-le-Chàieau,Migé. Duaineet Vermenton.
4- division. — M.Millereau, conlrôinur de )> clas«e. à Saint-Farg*'au: perceptions de
Bléneau, rhampicpelles, Lainsecq, St-Sanveur. Toucy. et Vtl liera -St- Benoit.
5. diviition. — Ni. HOURBL-AoNcitRE, contrôleur de i''* clas&o a Joigny ; perreptîona
d'Aiiiant, Céxy, Charny, La Fertô Lqiîpière, St-JuIien^u-â. et Villeneoie-s-Yuàne.
6. division. — M. Fiochard Kft ik BhdLÉiilè, ëôhlrôleur do si* classe, à Joigny ;
perceplîoni dé Joigny, Bassou; Hhlcnoh, CeHsieH, Gberehy ei Venixy.
7. division. —M. Boccberot, cofitrôléur de 3* cla»scj à Sens; perceptions de StfnSy
Domàti, Màlay-lè-Grand, Parbn,Theif,Vilierteave-rArcbvé<]aè.
8. division. — M. MERCifcR, contrôleur de 2" classe, à $ens ; perceptions de ChéttJff^
Grange-le-Bocage, Foni-sur -Tonde, Sergines, Thôrigny et Villeneuve-la-Gnyard.
9. division. — VI. Frcdbnt, contrôleur de reclasse, à Tonnerre ; perceptions de
Tonnerre, Orosy, Fleys; Flbgny, NeutySautour, Rturay et Tanlay.
10. division. — M. Rouyrr, contrôleur hors classe, à Tonnerre; percepliousd^Âisy ,
Aocy-le-Franc, Jo(u-lfl*Vine,LeBiAneSàLUi^les-Serein, (Violay, Noyers et Sanligny.
Il', diviéion. — M. Baddot, contrôleur ae I'* classe» 6 Avalions perceptions d^ATtl-
lon,Cfiâtel-Censoir, Guillon, Vault-de-Lugny, Quarré-les-Tombcs et Véselay.
MM. Lefèvre et Hamon, surnumératres.
bumadx db ti omeci-iGN.
Mfd. Bârada, çoht'i eomhiis principal | (înimont, Farfgot, Perreau, employés.
Les bureaux fe'ôht ouverts, rue Mftrtlneaiî, la, de 8 b. du matin à 4 h* du soir.
SUCCUbSALE DE LA BANQUE DB FRANCE A AUXERRB.
conreit oUDamisTRATioii.
Censebri : MM. Liitioslii, Môt'eao et Manier.
Aditaîntst^Ateurs : MM. Cbàihbon-Perrbt, Legueux; Martin, Parqoin, Petit-
Aogè', Ftnard-Miraut.
Directeur : MM. Struuck, hôtel de la Bknque ; Barbier, calsaiel', hôtel delà Banque ;
Pion, teneur de livres ; de Lamareodie, expéditionnaire ; Bouchard, garçon de reeettea ;
Colas, concierge; Coiitan, Ducrot^, auxiliaires à la recette.
Les opérations de la succursale d^\tiié^l'e ^Out les mêmes que colles de la Banque
centrale, à Paris; ell^stïodBistBnt princi|>a|einent :
A escompter les lun(fi, mercretli et vendredi de ciiâqi^e semaine, excepté les jour»
leriés, à toute personne admite à l'egcompie les effeis do commerce ayant au plus trois
•flois dVchcance, revêtus de trois ^rgnaturéi hû mohis, ou de deux signatures avec
on dépôt de titres liU0t>léiint la .1« st^nêture, et payabfea à Auxerre, à Paris, om dans
les villes oô il etiste nnè subra'rsale de la Banque ;
A faire, h tout propriétaire de titres nominatifs ou au porteur, domicilié ou non à
Auxerre, dei avaercea sur le» valeurs dénommées ci -après :
Rentes françaises, 3, 4 >f> ^^ ^ P^^^ cent; OblicationB du Tréaor; Bons du
Trésor : 80 0;0 du cours de la Hour^e. — Obligations de la ville de Paris ; Obligations
de certaines Villes Françaises ; Obligations de certains Départements ; Actions et
Obligations des .chemins ^e fer français ; Obligations du Crédit foncier; Obligations
de la Société algérienne : 75 0^ du cours de la Bourse. ,
A délivrer de| billets à of-are et des virements payables à Paris et dans les autres
suceorstiles ; Commission de 0,05 c. par 100 francs, avec un rnihimum de 5o c.
A encaisser les a'rréragei des valeurs déposées à la Banque, à t'ahs, et i en re*'
mettre le montant aux déposants, ou a^x porteurs de leurs récépissés, moyennant
une commission de 5 c. par ipo fr. avec minimum de 5o ç.
La cai&se et les bureaux sont ouVeris de g )k. i 4 ^' ^" 'oîi* — î^^ opérations
pour les avances, billets k oïfht et viVflmenia nobt mrrfttés à 3 heures.
■•••il < j.>i
103
PERCEPTEURS ET COMMUNES DE LEURS PERCEPTIONS
La première commoac Indiquée est le cheMiea de la perception et la résidence dn pereeptear.
NOMS
des
PERCEPTEURS.
COMHUNBS.
ilRBOllDISSBlIKHT D*AOX«REB,
Trésorier gén. | Auxerre
Hè$ fils.
C«ro .
Petit.
Becherel
< Gond ut
S.iffroy
I Valv,!.
, Appoigny
' Monéteau
/ Chablis
L Beine
IChichée
( Fontenay p. Chablis
Fyé
Milly
\ Poinchy
/
Coiilanges4a-ViBeuse
/ Esi'olWes
Gy-rEféque
^■ssy
VIocelles
IraDcy
TiBceioltes
CouIanges-sar-Yonn.
Andryes
Crain
Etais
FestigDy
Liicy- sur -Yonne
CoQfson
Omyes
FonteaaiilM
Fouronnes
Molesines
.Mouffy
Cravant
Aocolay
Bazarnes
Prégilbert
Sasnte-Pallaye
Ugny
La Chapelle-Vaup.
MaJfgny
«iéré
Varenoes
VlUy
MONTANT
des râles
par
coramane.
PRINCIPAL
des
quatre
oontribulions.
371477 71 146441 15
32183 10
U274 08
54147 61
13899 87
185>32 70
42^2 35
4554 85
549 i 78
7005 15
85105 74
8979 45
8244 48
85(1 1 ffi
14255 40
I880ii 25
7023 72
10305 42
11"64 18
7167 87
16953 41
37)9 84
4742 !i3
20952 56
18113 58
24< 6 76
7474 83
4545 22
2919 89
20866 05
1.1275 11
11988 92
6822 90
4574 23
26344 78
6479 78
21254 81
5972 10
7600 65
5415 31
16899 62
5630 92
24678 79
5878 75
8059 25
1555 7N
1952 25
2447 75
8084 50
18482 84
4009 »
4 ^7 53
8586 n
6<'96 59
8167 83
8118 fi
6562 08
6855 96
8625 25
7801 it
1814 50
8549 58
9889 58
6788 33
928 25
8164 86
2121 91
1812 75
10438 88
68i2 74
5728 50
2^71 58
IA36 38
12906 38
2365 50
9493 n
2568 50
a675 25
i725 n
PRO! OIT
d'un ( ent.
additionnel
au principal
1484 41
163 60
56 31
246 74
58 79
8^» 69
15 56
19 53
24 48
30 85
184 82
40 (j9
40 08
35 86
6rt 97
81 68
31 18
65 62
68 56
30 25
73 61
13 15
25 50
98 40
67 38
9 28
31 65
21 22
13 13
104 39
68 13
57 24
2.'i 72
19 36
129 06
28 66
94 93
25 69
86 75
27 25
104
MOfITANT
PRINCIPAL
PRODUIT
NOMS
COMMUNES.
des rôles
des
d'un cent.
Xrf X^ mmm mMm ^^ * 1 A«^^ •
par
quatre
additionnel
commune.
contributions .
au principal
/Mailly-le-Chàteau
162 9 55
689o 08
68 9o
iFoQteDay Fur-Four.
5876 06
233o n
23 .*o
iMailly la-Ville
158(»4 66
6944 92
69 45
Yigreui. . .SMerrysur-YonDe
li'l75 01
4424 35
44 24
ISery
2765 34
1317 n
13 17
^Trucy-sup-Yonne
6175 33
2326 50
23 27
/^Migé
17883 ses
8053 91
80 54
\ Chareotenay
lo5o5 o8
4453 25
44 53
Filet . . . { îio"l«ngeron
5629 89
2239 5o
22 4o
■^***'^ • JKscamps
16365 n
6739 n
67 39
\ Val-de-Mercy
9576 33
4430 o9
44 3o
( Montfgny
lo954 68
4631 83
46 32
1 Blcigoy-le-Camau
5552 87
2o32 n
2a 33
ILignorelles
6876 60
26o7 75
26 08
Monnot . ./Ponligny
13454 44
65o6 33
65 o€
)RouTray
8611 99
3492 tt
34 92
IVenouze
6812 7o
2882 75
28 83
1 Villeneuve-St-Salve
6932 21
9552 1»
25 52
/ Monr-S-Sulpice
28017 69
9793 75
97 94
l Cheny
15643 82
69o5 75
69 06
Guil!o-Lohan..<Cbicby
2342 o6
895 n
8 95
1 Uauterive
8155 3o
3o6l lo
3o 61
\ Ormoy
14964 59
60S8 *f
eo 28
r Ouaooe
20275 94
8381 08
83 81
l Chasteiiay
7199 57
2336 25
23 36
Befwncon. . .Ih^^^ «
6651 o3
2993 66
29 94
Besancon. SMerry-Sec
T494 52
34o7 67
34 08
1 Sementron
8172 93
3162 5o
31 63
iTaingy
I8080 25
6239 ti
62 39
/Pourrain
2o87l 25
8431 n
84 3o
i Lindry
iSiil^ 96
f877 5o
58 78
Pronier . . . < Beauvoir
8.83 51
3428 08
34 98
/ Diges
V1783 31
8879 40
H8 79
V Egiény
lo776 31
378o 83
37 81
l Sl-Cyr-ies-CoJons
11795 31
63.*^5 09
63 55
IPréhy
5492 95
1769 «t
17 69
j Aigrement
3157 30
1190 il
11 9o
N \Ghemiily-sur-Serein
7947 14
3573 58
35 74
iChitry
11400 40
4370 75
43 71
fCourgis
7988 69
3oll n
3o 11
1 Lichères
6788 01
8219 20
32 19
Saint-Bris
38280 62
16614 83
ld6 15
1 ^^^
6574 05
2697 58
26 98
Thierry. . . < Champs
8495 71
3437 16
34 37
23 24
72 31
( Qaenne
6635 39
2324 25
^enoy i
19247 73
7230 60 1
10S
r
NOMS
des
FBRCRPTBURS.
COMMUNES.
Belor^py. .
TrinquAnf).
Donnoi.
Btlllut
Goulet te.
Roux .
/
Roui,
(A Auxerre.)
Lainsecq
Sa in le- Colombo
Ferreuse
SaÎDpuiU
Songère
Thury
1 Saint-Florentin
Avrolles
Bouilly
Chéu
Germigny
Jaulg^'s
Rebourceaux
Yergigny
Saint-Sauveur
Fontenoy
Moutiers
Saints
Treigny
[ Seignelay
iBeaumont
IChemillf p. Seignel.
^Gurgy
fHéry
\ Sougères-sur-Sinotte
Toucy
Dracy
ILalande
Leugny
ILevis
Moulins
Parly
Vermenton
,Arcy-sur-Cure
Bessy
Bois-<l*Arcy
Ëssert
Lucy-sur-Gure
Sacy
SVillefargeau
Charbuy
Chevannes
. Perrigny
/ Saint-Georges
I Vai&kn
\Vaux
MOlfTANT
des rôles
par
commune.
84.SO 67
9183 o<3
4899 )o
11660 75
13o4o 28
13555 41
41114 66
14774 «1
5ol4 89
8447 88
13287 77
11047 o4
6767 75
7328 51
%7bU S6
ll7o4 19
179o»f 98
16177 38
38045 7o
3o776 99
9496 93
9210 49
15997 o7
29852 o7
34694 28
12497 22
6791 18
12383 67
8Uo 25
8.S09 49
14658 89
4o36o o9
15145 88
6» 23 24
1824 33
36.^3 86
3874 44
13113 76
137o8 41
18311 43
11864 49
14ol5 02
8789 92
9795 84
6560 90
PRINCIPAL
des
quatre^
contributions.
5315 58
4loo 5o
]8o3 5o
5674 5o
5. 35 66
6276 33
21260 75
8402 n
2.S79 »
3516 5o
6812 17
4839 4o
•2128 08
3954 33
13715 46
52-25 35
7397 *
7915 75
13183 05
13869 58
3342 75
3<16 5o
7428 16
13463 17
n n
21327 51
5486 25
So62 75
6o59 91
3592 33
3195 n
6338 08
23592 91
77«o 7 s
3281 75
Bi9 5o
1695 tt
1856 75
5966 75
55o7 92
8152 42
lol46 f8
4490 n
4340 17
4479 50
95o3 n
PRODUIT
d'un cent.
additionnel
au principal
52 16
41 Oi
«8 04
56 75
50 36
62 76
212 61
84 02
2.S 79
35 17
68 12
48 39
21 28
39 54
137 15
52 25
73 97
79 16
131 83
138 7o
33 43
3o 17
74 28
134 63
n ff
nS 28
54 86
3o 63
6o 6o
35 92
31 95
63 38
235 93
77 91
32 82
8 90
16 95
18 57
59 67
55 o8
81 53
loi 47
49 9o
43 4o
44 80
35 o3
106
NOMS
des
PBaCSPTBURS.
mojnrANT
nufciPAt
piioMffr
COMMUNES.
• divs rôles
par
commune.
des
quatre
conlribiilions.
d'un cent,
additionnel
au principal
ARRONDIMBHINT D'AT4r.L0R.
. ÀvalloD
88o45 5a
10667 66
5o6 68
l Ànnay-la-C6ie
69U 47
3964 «
39 84
1 Annéoi
4543 50
2340 »
33 4»
PeUJer.. Elaules
898^ 32
5o97 w
5o 97
' i Lacy-le-Bois
14867 32
8123 5o
81 24
f Magny
J6263 63
8222 08
88 22
r Sauvigoy-le-Bois
11589 41
5922 50
59 23
\ Thory
n ti
« ff
n fi
( Ghâlel-^ensoir
17601 83
9793 83
97 94
1 Asnières
lo239 69
5177 16
51 77
1 Brosses
lo411 8o
5479 24
54 79
*•»«-«-• • iuS
2666 83
1271 50
12 72
6889 56
3893 5o
33 94
1 MontiUot
11022 99
5422 5o
54 23
[ Saint-Moré
5o9l 52
3«io8 33
3o 08
VoDteoay
5524 61
2851 50
28 52
Guillon
13838 72
6851 75
68 52
Cisepy
42o7 86
'231o 80
23 11
1 Cussy-les-Forges
|Sl-André-en*T.-Pl.
9860 48
5382 83
53 83
II008 27
586o 5o
58 61
Ifoarier. . .{Sauvigny-le-Benréal
8854 21
1917 50
19 17
jSavîgny-en-T.-Plaïne
8361 08
4677 5o
46 77
f Sceaux
7345 72
3918 n
39 18
1 Trevilly
6106 46
3oli7 5»
3o 58
Vignes
8252 54
4227 H
42 27
/JToux- la Ville
i DissaRgis
Dauiin. . -^Massangls
/ CoutarDoux
18596 84
10071 37
loo 71
5638 60
2684 5o
26 85 1
11564 69
6158 5o
61 59
5454 86
2S98 n
25 98
Ppécy-le-Sec
8991 59
46&9 n
46 59
; L'Isle-sur-Serein
10768 12
S 174 36
51 74
i Àngely
8791 83
4478 5o
44 79
1 AntHiQx
37o9 25
18SiJ 99
16 31
1 Athie
4568 66
19lo n
19 le
Bidol. . . .<ï^»«cy
6375 77
2985 5
29 86
iCivry
7270 5o
3^6 «
86 66
f Provency
8897 92
4615 n
46 15 '
f Sainte-Colombe
10735 88
58^0 5o
68 81
Taky
4555 38
2261 75
22 62 1
/ Quarré
140)7 80
7883 33
78 83 i
[ Saint-Germain
12712 19
7115 58
71 16
IChastellux
4do4 78
22o6 «
22 06 ,
. tA ISaîol- Brancher
6831 o7
8lo2 70
34 o3 1
LecWrc. . -j^ttasièreB
4414 ^
2117 50
21 18 .
iBeauvilliers
1687 84
to52 50
lo 53 i
1 1 Saint-Léger
11545 82
41681 n
68 81 .
1 \
,Sainte-Magnance
1864 80
4S66 75
43 67
167
riM
NOMS
dé»
PBRCirTIORS.
L
COMMUNES.
. I Sântigny
l Ânstrudes
iMarmeaax
Lcîétri. . .^Wdriiréal
hisy
^assy-sous-Phy
I'
ilrenol
(ji Availoo.)
Cardinal .
Vault dé tttgtiy
?ômecy-stii-<leVâiùlt.
irolles
hlaad
Mènades
PoDtaubert
^efmizeilës
Tharot
Vézelay
isqtiios
Lbamouk
iDdtoecy*sdt-CtiiTB
Tolssy
iFoiitenay
iGIVry
Pierre-Peftbuis
Saint-Père
TharoiseaU
ABROMDI^rtlàïtT Dl iôltSNV.
/ Aillant
Cbampvattôn
Chanty
Poilly
8t-Maafièlft-lto- Vieil
l^t-Manricè-Thlt.
' Senan
VilIters^aaÉ'-thOTon
Vèlgré
Mrib'adier .
^eift.
•gol
Baasou
Vdnnard
Champltay
Ctiarmoy
l'Cfhichery
lï^ineao-lcM-Vo«vbf
/Viéneau
) Ch^mpdet'iai^
•J^dgny
VSaInt-Prifé
MONTANT
des rôles
par
commune.
7314 41
lo494 65
57S4 8o
lo22Tf 63
894o 39
S26S 24
6199 51
146S5 73
383o o6
79o7 06
111o7 65
3321 o9
51o7 3»
4olS A
2479 53
J7973 48
98 8 14
3854 79
11639 77
3661 n
8128 34
5o48 87
4o45 93
12316 26
3on 8o
I7l8â 27
6296 68
12571 58
17636 56
5920 24
4o8o 31
12471 52
lo219 4o
6675 76
11447 57
7o8o 18
19117 16
7595 79
12o6o 48
7169 2^3
29221 45
12678 91
17927 04
14775 13
PHINCirAL
des
quatre
cont Fa Mutions.
28o2 n
499^^ 66
2255 N
465o 5o
4246 92
22ol 95
26o2 75
7671 25
1771 5o
4184 75
55é(> 5o
1721 ti
27 2 «
2o31 83
1267 50
8856 08
6125 83
2144 If
6388 75
1997 50
375o it
2464 II
1981 25
6572 08
Ibis n
PRODUIT
d*un cent,
additionnel
au principal
28 (i2
49 99
22 55
46 91
42 47
22 ol
26 o8
75 71
17 72
41 35
55 6o
17 21
27 02
20 32
12 67
88 5o
61 26
21 44
03 89
19 98
87 5o
24 64
19 81
65 72
15 25
10914 95
doSl 25
6718 45
7o72 25
24^6 n
1417 5o
62o2 o8
63ô4 3o
31^9 5o
59t>9 5o
30l(3 58
9563 (i8
3484 75
5242 o8
3754 75
121134 77
5554 50
8432 n
"7101 n
lo9 15
30 31
67 18
70 72
24 36
14 18
62 02
63 04
31 7o
59 lo
8o 54
95 63
34 85
52 42
37 55
125 35
55 55
84 32
71 05
108
NOMS
dps
MONTANT
PRINCIPAL
PRODUIT
COMMUNES
des rôles
par
des
quatre
d'un cent,
additionnel
PBRCBPTBURB.
commune.
contributions.
au principal
l
Brienon
4785 54
25792 54
257 93
Bellechaume
9937 96
220 •»
52 30
Bligny-enOthe
3218 27
645 8o
16 46
Rousseau. . .(
Buisy-en-Oihe
8193 32
14082 91
140 83
Esiioii
7381 28
4158 83
41 59
Mercy
2429 72
looo 5o
lO n
f
Paroy-en-Otbe
8062 51
2465 If
24 68
r Cerisiers
12868 82
7360 59
73 61
Arces
13ol2 94
5436 73
54 37
Bœurs
9280 ol
4182 75
41 83
V^ t a
Cérilly
3994 53
2o98 5o
20 99
PouzauU . .j
Coiilours
7576 13
3220 n
32 2o
Dillo
1654 81
696 5o
6 97
FourDaudin
5413 37
19Ho 84
19 81
Vaudeurs
10399 46
4385 **
43 85
Villechétife
5584 15
2558 5o
25 59
Céiy
20818 50
11296 88
112 97
Béon
8118 64
4970 90
49 71
Chamvres
1255^ 41
5491 50
84 92
Hiakelly>iQ
Paroy-sur-Thoioii
6752 53
285 i n
28 51
(à Joigny.)
St-Aiibin-siir- Yonne
9654 51
5509 75
55 le
1
Villecien
7357 72
3825 92
38 26
1
1
Villevailier
9996 18
5300 42
53 «f
Cbampignelles.
20455 41
9427 15
94 27
Grand Cbamp
136o8 75
623o 5o
62 31
Louesme
3738 14
15 5 17
15 35
BoizaDté .
Maiicorne
8<>89 62
3538 25
38 38
Si-Denis-s.- Ouanne
6394 49
!i525 5o
25 26
Tannerre
12ou6 39
64 L5 II
64 15
\
Yillen.-les-Genets
8787 68
4430 5o
44 31
Charuy
22659 88
Uooo 75
110 o8
Cbambeugle
25(»4 33
978 II
9 78
Cbéne-Arnoult
4578 29
1875 75
18 76
[Chevilloii
7471 6o
2975 83
«9 76
JDicy
7874 5o
3799 78
38 n
Mallet , . /
' Fontcuouilles
7116 18
2971 75
29 72
iLa .. elbe-aux-Aulu.
lo47 32
645 25
6 45
JMùicbais-Beton
4167 38
1642 n
16 42
i
}l\ rreux
11143 49
5544 58
55 45
1
Prnnoy
W378 28
5344 75
83 45
f
St-Martin-s-Ouaiiue
9677 92
4619 5o
46 20
V
Vlllefrancbe
lo654 6o
5037 41
5o 37
Guercby
16028 96
6555 83
68 56
Fleury
19873 96
89o1^ 42
89 o9 '
Braucbes
12828 o5
5o95 42
8o 95
Cbailley . . j
Laduz
6896 SI
2733 50
27 34
Neuiliy
19218 49
8193 88
81 94 1
34 53
Viliemer
9527 04
3452 78
109
T^fxmaQ
MOFfTAlVT
PRINCIPAL
PROnUIT
des
COMMUNES.
des rôles
par
des
quatre
d*un cent,
additionnel
PIRCBPTICRS.
commune.
contributions.
au principal
/Joigny
13] 861 87
71435 45
714 95
Ulofpain J?"®"
(i Joigny) Migennes
ISaint-Cydroiue
lo603 30
5579 50
55 80
6579 94
39^3 50
39 23
l5o9d 38
6784 09
67 84
14690 13
7090 17
70 90
1 Villieri-St-Benott
14099 89
6386 47
62 86
lu Villottc
6S81 95
2775 II
27 75
1 Les Ormes
5318 83
2344 80
23 45
Scliwalt». . xMerry-Vaui
11426 98
5926 17
59 26
jSt-Martiii-sur-Ocre
3 57 36
1000 n
10 If
f Sommecaifte
lo558 9o
4475 5o
44 76
f Si-Aubia-Chât..N.
14147 27
7946 42
79 46
i La Ferié-Loopiére
18o43 35
8065 09
80 65
ICudot
8953 4o
4157 75
41 58
Rocher }^ Celle-Sainl Cyr
19631 09
8196 n
81 96
nocnrr. . {^^^^^
1Q884 83
5370 50
52 71
1 Si-Romain-le Preai
6o69 o4
3241 n
32 41
lo791 18
5546 88
55 47
SaiDt-Fargeau
41353 64
20707 30
207 07
i Lavau
33 51 84
11405 n
114 05
^ 1 Koncbéres
53ol 65
2034 »
20 34
Doroile. . . < St Mariln-des-Ch.
14918 43
6594 07
65 94
1 Uézilles
3ii6 2 93
11747 57
117 48
[ Foiilainei
133 7 83
6778 »
67 78
\3eplfonds
6834 01
ii966 If
39 66
/St>Jalien-du Sault
3386i 33
18150 69
181 51
Caadron . • flàrr^^S"-.
8984 36
4084 50
40 85
56h6 84
3711 «
27 11
\Verliii
7490 25
3304 If
33 04
; VeDizy
S9oo8 33
16749 78
J67 50
*■"** jChamplosl
13838 68
7345 13
72 45
31371 60
9598 84
95 99
\Turny
185 lO 89
9556 75
95 57
/ Villeneuve-» .-Yonne
74561 38
41332 43
413 32
l Anneau
10134 78
4331 67
43 32
lBii»8y ie-Repos
10524 y3
4833 50
48 34
BoumioboD. JChaumot
11601 52
4998 50
49 99
iDiimont
30159 41
9493 45
94 92
ILes Bordes
8833 56
4035 45
40 35
*fPiffonds
i3960 05
6340 08
63 40
\
i RovtiOD
8798 65
3988 71
39 84
112
NOMS
des
PIRCBPTKUR8.
COMMUNES.
ARROfIDISSEII INT DB TONNERRE.
P»té. .
Mielltî.
/Naitt
I Perri^y
V Raviéres
: Ancy-le-Fraiic
I Àrgenteail
IChassigDelles
./Cussy
"iFa^yi
fSligny
Villien-les-HanU
Cruzy
I Gigoy
Hugot Jules. .; Gland
IPimellea
Seiinevoy-le-Bas
Senoevoy-le-Haat
/ Fleys
' Béru
ICollan
Lorin. . . ,}^^'^^^y
>TiMey
1 Vézaiinea
[ Vivien
VYrouerre
(Flogny
Beniouil
Budeaui
Carisey
Dié
'\La Ghap.-VieiUe-F.
I Percey
f Roffey
\ Troiichoy
\Viiliera-yiDeai
Léziiines
Ancy-le-Libre
Raoul. . . J^;f5"**""y
Sambonrg
{ Vireauz
/ Molay
i Annay
) Fresnea
ÎNUry
f Pollly
\ Satate-Yertu
Du Casai
Petit. .
MONTANT
des rôles
par
commane.
9438 76
7 BU 17
10669 33
86i6 71
5861 33
17799 97
3i371 iO
16507 il
8662 78
6311 80
5i81 17
8705 17
8909 il
22375 69
7811 50
i952 il
389i 19
5535 i7
i267 i6
7i33 Oi
3758 13
5762 7i
53i6 6i
3626 90
3718 26
6213 57
6903 83
12i35 36
3202 88
89i8 29
6837 55
7010 81
11655 56
7il3 30
8157 56
5050 39
6302 91
13806 78
9069 (8
3859 98
9631 i2
i9i8 98
6309 73
5362 28
10i50 92
2956 08
li889 68
10885 02
7917 99
PRINCIPAL
des
qoatre
contributions.
5988 i2
i617 99
5789 50
5325 50
3521
11060 50
liil9 50
8526 50
5075 50
3673 50
2i82 66
5353
5022 75
13i87 86
iiil 92
2722
2299
3291
2i6i 75
3i65 50
1681
2257 25
2163
1590
li61
287i 33
3377 92
6200 67
1230 50
i049 50
4215 91
3808 25
6922 16
3883 50
3523 i2
2397 76
3506 91
6818 59
i7i8 59
2151 66
4268 67
2233 50
2857
330i 25
550i 25
li29 50
9018 25
4264 50
8690 90
PRODDIT
d'un cent,
additionnel
au principal
59 88
46 18
57 90
53 26
35 21
HO 61
144 20
85 27
80 76
36 74
24 83
53 53
50 23
i34 88
44 42
27 22
22 99
32 91
24 65
34 66
16 81
22 57
21 63
15 90
14 61
28 74
33 78
62 01
12 30
40 50
42 16
38 08
69 22
38 84
35 23
23 80
35 07
68 19
47 49
21 59
42 69
22 34
28 57
33 Oi
55 Oi
14 30
90 18
42 65 I
16 91 1
n3
NOMS
des
MONTANT
PRINCIPAL
PRODUIT
COMMUNES.
dei rôles
par
des
quatre
d'un cent,
additionnel
PBKCBPTEURS.
commune.
contributions.
au principal
.
' Neuvy
23933 %%
12264 65
122 65
1
B rognon
7301 83
4003 66
40 04
Delavoiz. . . \
Lasson
62Î9 87
2703 25
27 03
1
Sormery
17421 98
8873 92
88 74
^
Soiimainlrain
10730 3i
5375 42
53 75
/
Noyeri
34806
14765
147 65
l
Geiisy
3308 57
940
9 40
Châtel -Gérard
7768 37
4000 75
40 ol
Eilvey
7430 33
4539 25
45 39
Lecier . . J
GrimaoU
8384 S3
4203 41
42 03
Jooancy
2786 61
1148 75
11 49
i
Moulins
5760 25
2960
29 60
/
Pasiliy
3247 25
1711 33
17 11
l
Jarry
9406 24
4039
40 39
/
rRasrny
5784 87
3288 75
32 89
Aribonnay
10118 70
5732 17
57 32
1
Mé\ :sey
8429 18
3921 50
39 22
Pareot. . . J
Qaiiicerot
4049 40
1634 50
16 35
1
Thorey
2579 86
1409
14 09
[
Trichey
2815 82
1194
11 94
>
Villon
6235 02
3568 09
35 68
1
'Taiilay
10678 62
6401 72
64 02
i
Baon
3572
1784
17 84
Bo<idin . . . ]
Coinmissey
8870 35
4638
46 38
j
Saint-Martin
6880 91
3922 25
39 22
\
Saint-Yiniiemer
11042 37
5738 08
57 38
/
Tonnerre
85966 39
52221 62
522 22
(
Cheoey
5466 01
2750 25
27 50
1
Danoemoine
10185 84
5384 33
53 84
GlMllan. . A
Bpineuil
9257 17
4883 25
48 83
1
Junay
3864 64
1514 75
15 15
f
Molosmea
10697 72
5270 75
52 71
^
Véiinnes
6180 68
2749
27 49
RÉCAPIl
ULATION.
Arrondissement
3 d'Auxerre
1918219 51
892247 45
8922 47
Bois de l'ÉUt.
5665 00
56 65
-
Avallon
659657 61
345872 96
3458 73
Bois de l*ÉUt.
5251 00
52 51
—
Joigny
1470606 33
723452 97
7234 54
Bois de PBUt.
11309 00
113 09
—
Sens
1168086 61
549878 79
5498 79
Bois de l'ÉUt.
7329
73 29
—
Tonnerre
756891 78
407977 08
4079 77
Bois de PÉtat.
Totaux.
5198 00
51 98
29194 29
5973461 84
2919429 25
Bjijs de rÉUt.
84752 00
847 52
18Si
8
414
VÉRIFICATEURS DES POIDS ET MESURES.
Arr. fVAvxtnef MM. Ficatier, Térificat.
— id. DeaForgcs, vér.>adj.
— d*Avallon, Geay.
Arr. de loigoy,
— de Seai,
— de Toiiiiaerre,
MM. BiMfd.
Rugnot.
Leacujer.
CONTRIBUTIONS INDIRECTES.
DIRECTION DE L'YONNE.
RCI Dl PARIS, 67.
MM. Lebe Giguo, directeur ; Hamel, i*"* commii ; MIgnol, a* commis ; Dapiiis,
S« çomoiis ; Braîueret, 4* commis ; Hourcadc, 5" commis; Bouard, surnaméraire.
INSPECTIOPi DU DÉPARTEMENT.
MM. Duvergey et Ivuiraudet, inspacteurs, en résidence d'Aaieirc-
AnaOIfDUiBMUfT D*ADXBRRB.
Bureaux et entrepôt des
Lafgllart, receveur pripcipa), enirep.
Service Aelif,
Walrin^ contrôleur à Auxerre.
Carré, Breuilté, Hiveri» Bourgeois, 1 ommis
ft Au verre.
Forestier, Matignon, Bu (fier, surnumér.
BruDsleiu, rece^. à cbev. de Ig banlieue.
EaiUinne, commis princ. h cheval, id.
V^Uet^ert, receveur à cheval à Chablis.
Bornât, com. princip. à cheval id.
Seillé, receveur à clt«vai à C^urson.
Guignabert, com. princ. à cheval id.
Moriss«t, recev. à ehoval à Sl-if'loreniin.
Garnie, com m. prioc. à cbeval id.
Bayardj receveur à pied, à St Sauveur.
Baiurdet, com. priac. à pied id.
Civet, receveur à cheval à Toury.
CoQor<9 commis prloc. à chev., id.
Bonneto, recev. à cheval à Vermanton.
Rouquier, eom. principal à cheval id.
tabacs: rue de Paris, i36.
Garantie des matièrei d'or et d^argaU,
M M . Watrin, conirdlcur de garantit!.
Laval lard, recev. \ Monceaux, e^sayear.
Service det Octroie.
MM. Bouvret, préposé en chef, à Au-
xerre; Caillaux, brig.dier; Courtois, sou*-
brigadier; Vincent, Génois, Guillaumot,
Be^nger; Jncob, Girard, Danton, b'iogaj,
Muietie, surveillants.
Cbasseigne, receveur à Tabattoir.
Girault, reoHveui, bureau de Monéieau.
Bonhomme, id.
Boudin, id.
Berihelot, id.
Morin, id.
Buulé, id.
Maison, id.
Bourgoin, id.
Surtigue, id.
Pont, id.
Paquci, id.
du quai.
de Toucy .
de la Tournelle.
de Paris.
de VilUn.
du Poni.
d^Egleny.
de Dam us.
de Coulange.
de Vaux.
SOUS-DIRECTION DE JOIGNY.
MM. Brnneel, sous-directeur; Nicol, 1*' commis ; Escoret, 2" commfs ; Cambefurl,
surnuméraire, pour les arrondissements de Joigny et de Sens, résidant à Joigny.
AHRQNDISSBMBNT DE JOIGNT.
VIgonrous, recev. pr. «ntrep. 4t loigny.
Service Actif.
BalauU, receveur h cheval à Aillant.
Bioreau, com. princip. à cheval id.
Chalumeau, receveur à chevsil à Brienon.
Roger, commis principal id.
Fromonot, receveur à cheval k Charny.
Coffre, romm. prlne. à cheval id.
Charpentier, reoev. à eb^val à Sl-Fargeau.
Chapillon, com. pr. à chev. id.
Btmain, rec. à ofavr. k Vil Imi. •■•Tonne.
Béque, com. pr. à ehevai id.
Leblanc, commit principal à Joigny
Aufrère, commis à Joi^iy.
Uadeux, surooméraire.
Service des Sucres,
Fardet, com. pr. a' cl. chef de service à
Brienon.
Salin «t Oriol. commis de 2* classe, à
Brienon.
DeUipointa et Hunel, préposés.
IIS
kVBXtitbtÊÈÈUEKT DE 8BII8.
M • Milhaud, reeevear «ntreposenr à Seat.
Service Actif, 1 Leofon^ com. ^ine. I eliev., St-l^alérien.
Beordeley, commis prlnc, ohe^* de po«te, Ron'*«. ffc. h cheTtI à V4lleii.-|'4feli
à Sens ^ ^ LeUpoailiy, commis pnnc. a cheval id.
Sens.
Mailltt, Thiebaiitr, commis.
PoaJH, Me. Jk tihèval à l^snl- sur- Yonne.
Fourcaali,coin. princip. à cheval id.
Rémood, receveur à cherai à Sergines.
PiardoD, comm. prtâr. & cbev., Id.
Hugot, receveur \\ cheval à St-Valérien.
Service de t Octroi,
Maneematin, prép. en 6hef <tero(l.dê!$èhè.
Vie, Gromard, CflIveaQ, FoYitufne,
Vatlei f Gallois, Robin , r«6<9Vetir à Stms.
Uelagneau, Brun, Marotte, Sa bard, fion-
neau, surveill. fclnbul. à S^mi.
SOUS-DIRBCTfON Dl£ TONNERRE.
^IM.Goyenèehe, sous-direcleur; Déra^t eonmls fittecipal; Layral, surnuméraire
pour les arroodisseroents de Tonuerre et dM vallon, résidant à Tonnerre.
AREOIfDISflBlIBlfT DE TOÏinBRRB.
Foing, receT.pri«o. eotrepos. à Tonnerre.
Service Actif.
Nonrit, commis privcÂpal, chef de posM
à Tminerre^
Naire, commise Tonnerre.
Schnaider, reeev. à oh. à Ancy-le-Fraac«
Gcoy, commis prioc. à cheval id.
Goiideaux, recev. à cheval h Tonnerre.
Chandellier, com.princ. à eh. à Tonnerre.
Hanriot, reeevenrt cheval à Noyws.
Martin, oom. print, à ehiwr. à Noyers.
Service des DistÛleries
Lemoinb, eomnû»; Beaureiiean et Raffy,
préposés.
ArnSORDISIBinilT D*AYAfc&Oir.
Charles, recev. entrep. à Avalloa.
Micbe^ commis principal à Avalloo.
Algraio, commis à Avalloo
DemoDtrond, rooeveor à cheval à Plsle.
Lao-Aoyo, com princ à cheval à risle.
Chabre, ree. à cbev. à Quarré-Ies-Tomhes.
VioUon, comm. prin6. à cheval id.
Vernois, receveur à cheval à Vételay.
Colin, commis princ. h chovvl, id.
ENREGISTREMENT ET DOMAINES.
MM. Péan Lacroix, directeur du dépertetncnt ; Gvguelat, inspecteur ; Arnaud, re-
cevi^ur-rédacteur ; Balbon, carAe^aigasio, eootfôleur de coi)ft|>tabilité ; Mauricard,
tioatirêar ; GuiUoii, commis a*ordre ; àdam et Monuot, expédiilionnaires.
90tr»4K9PBCtBrR8 ET TiKinGATeuas I
MM. Taconnet, vériGcateur à Auxerre.
Bouchon, Térificateur à Atailtm.
Régis, vérilicatevr à Sent.
Diolot, &*-in8p. à/n>i}oerre.
DesDoyers, yériflcateur k Joigay.
CONSERVATEURS DES HYPOTHÈQUES
MM. Desooyers, à Auierre.
Dumont, à ÂTailon.
Si>nclier, à Joigoy.
Bernard, à SeLa.
Reydell^ à Toanerre.
RECRveuiis
ArrondiisemetU d^ Auxerre.
Aiiiterte , Dutet, recev. dt Tenregislf . des
actes ci \ ils, sous-seings privés et saceess.
— Dttverj^er, reeev. de Cenregistreffleiit
des .«clés ]udiciaires>t des domaines.
Chablis, Dotnsot
Coulanges-la-Vioeose, Maàol.
Coulanges-sur- Yonne, Tellecey.
Ooursoo, LeiSèvre.
Liffny, Cœur de TEtang.
Saint-Plorentin, Bèal.
Saint-Sauveur, Chaudat
Seignelay, Biiliard.
Toucy, Decornet.
Vermentoa, Richard.
ArronditietMnt d'Avaàlan»
Arallon, Tialet.
L*l8ie, Boc<)uillim.
Guillon, Catlais.
Quarré-les-Tombes, Jacquet.
Vézetay, Geolfroy.
Arrandiêtemmu de loigi^.
Alliant, OhevalHer.
Bléneaa, Oem^tet.
Brienon, Maiseau.
Cerisiers, MarcHoa.
Obarny, Pmoier.
116
Joigny (actes jdio.)« Niepce.
— * actes civils), Demoalia.
Saint-Far^eao, Merle.
Saint-Julien du Sault, Morisot.
Villeneure-sur- Yonne, Demousseaux .
Arrondissement de Sens.
Chéroy, De Giacoinoni.
Pont-sur- Yonne^ Boi2ard.
Senz, Popelin, receveur de l'enreg. des
actes ciyils» sous-seings privés et succès.
Berriaud, receveur de l'enregistrement des
actes judiciaires et des domaines.
Sergînes, Feuillette.
YilleneuTe-rArch., Fouard.
Arrondissement de Tonnerre
Ancy-lt-Franc, Dupré.
Crazy, Poirsou.
Flogny, Gallois.
Noyers, Liesenfelt.
Tonnerre, Foumerat (enreg^ et domaines).
SUKNUMÉRAIRES.
Beuve, à Au\erre ; Marsal, à Avallon ;
Depralon, à Joigny; Golson, à Sens ; Min-
guet, à Tonnerre.
EAUX ET FORÊTS.
8" CONSERVATION.
M. Pruvost de Saulty, conservateur à Troyes.
INSPECTION D'AUXERRE.
MM. FoRTUNET, inspecteur à Anxerre.
Level, inspecteur-adjoint, à Auxerre.
Fauconnier, brigadier sédentaire, attaché
au bureau de l'inspecteur.
Juvin, brigadier faisant fonctions de garde
général, à Vermenton.
INSPECTION D'AVALLON.
Béthery de la Brosse, inspect. à Avallon.
Paris, garde-général, a Avallon.
Parison, bt igadier sédentaire, attaché au
bureau de l'inspecteur.
Jeannin, brigadier, faisant fonctions de
garde général, à l'Isle-sur-Serein.
INSPECTION DE SENS.
De Taillasson, inspecteur à Sens.
De Patornay, inspecteur-adjoint, à Sens.
Gfrbais, brigadier sédentaire, attache au
bureau de l'in^pecleur.
Béthery de La Brosse, inspectfur-adjoint,
a Joigny.
INSPECTION DE TONNERRE.
Le Tellier, inspecteur à Tonnerre.
Gallier, brigadier, taisant fonctions de
garde général, à Tonnerre.
Brouiilaid, garde sédentaire, attaché au
bureau de l'inspecteur.
Fargues, garde général, à Ancy -le- Franc.
POSTES ET TELEGRAPHES.
Direction oe l'Yonne : Bue de la Marine, i.
MM. Berault ^, directeur ', Sa vin, inspecteur ; Rozé, sous -inspecteur ; Chairoc,
Lambert, Ravault, Delamour et Fapon commis de direction ; Maresché et Loiseau,
brigadiers-facteurs.
SERVICE DES POSTES
Bureau d' Auxerre. — MM. Goutzwiller, recev. princip. des deux services; Latlement,
commis principal; Millon, Goussot L., Goussot J. et Uescotles, commis ; Ricard et
Fernel, surnuméraire ; Bourreau et Dclaniuur, gardiens de bureau.
Les bureaux de poste où eàt installé le télégraphe sont marqués d'un T.
Arrondissement d* Auxerre,
Appoigny, 7, Mlle Pacot, receveuse.
Arcy-sur-Cure. Mme Brossier, receveuse.
Chablis, 7, Mlle Gauthier, receveuse.
Chaiiley, Mlle V imunl, receveuse.
Champs, Mme Besnard, receveuse.
Gheny, 7', Mlle Perdijon, receveuse.
Coulanges-la-V., 7', Mme Vincent, recev.
Coulanges-s-Y.. J, M"' Chesne, receveuse.
Courson, T. Mlle Carré, receveuse.
Gravant, Mlle Mandron, receveuse.
Etais, M. Bourret, facteur-bottier.
Hér>, Mlle Pam, receveuse.
Leugny, M. Adry, facteur- boîtier.
Jiigny, 7, Mlle Précy, receveuse.
Mailly-Château, Mlle Couturier, recev.
Migé, 7", Mme Marmagne, receveuse.
Mont-Sam l-Sulpice, Mme Rozé, recer.
Ouanne, T, Mlle lk>isseau, receveuse.
Ponligny, Mile Prestat, receveuse.
Pourrai», Mme Gilles, receveuse.
Saint-Bris, T, Mme liadery, receveuse.
Sl-Florcntin, 7', M. Guimbert, receveur.
St- Sauveur, 7", M"* Brunot, receveuse.
Seignelay,* T, Mme Hugot, receveuse.
Thury, M. Las>eron, receveur.
Toucy, 1\ M. I«am>, receveur.
Treigny, Mme Bernot, receveuse.
Vermenton,* 7, Mlle Rozé, receveuse.
Vinceiles, Mlle Mouchot, receveuse.
117
Àrrondiuemeni d*Àvallon.
ATallon, r, M. Perret, receveur.
Châtel-Censoir, Mme Louj», receveuse.
Chastellux, M"* Tanière, receveuse.
Cussy-Ies-Forgcs, Mlle Forestier, reccv.
Guîllôn, r, Mme Boulanger, rece\euse.
L'iNjc-^-l-Serein, T, Mlle Manchet, recev.
Lncy-le-Bois, Mlle Miiîeat, receveuse.
Qoarré-1-Tombes, 7*, Mlle Panier, recev.
Vé'^lay, Ty Mlle Dupuy, receveuse.
ÀrrondUtement de Joigny.
Aillant/ J, Mlle Diard, receveuse.
Arces, 7*, Mme Mortier, receveuse.
Bassou, T, Mme Maury, receveuse.
Bléneau, ^r, Mme Chambon, receveuse.
Brienon, J, Mlle Berlhiot, receveuse.
Bassy-en-Olhe, T, Mme Mathieu, recev.
Cerisiers, J, Mlle Collin, receveuse.
Cézy, M** Schuyten, receveuse,
Cbampignelles, Mme Brunot, receveuse.
Charny, T, Mlle Clayeux, receveuse.
Dixmont, Mlle Lé^er, receveuse.
Fleury, T, Mlle Caron, receveuse.
£ ^ MM. Dard, receveur des Postes et
Jf j Télégr. ; Escuret, Jussot, commis ;
^ f Dnmont, gardien de bureau.
Guerchy, T, Mlle Treille, receveu^f.
La Ferté-Loupiëre, r, Mme Anis, recev%
Laroche (St-Cydroine),M— Villard recev.
Lavau, Mlle Ledieu, receveuse.
Mézilles, T, Mile Pezières, receveuse.
Rogny, r, Mlle Gailien, receveuse.
St-ADbin-Ch.-Neuf, M. Ribière, recev.
S.-Fargeau, Mlle Surugue, receveuse.
S.-Julien-du-S., Mme Huck, receveuse
Senan, M. Bétrix. facteur- boîtier.
Sépeaux, Mlle Barbe, receveuse
Villefranche-St-Phal, T, Mlle Barbe, recev.
Villeneuve-sur-Y., T, M. Boudet, recev.
«9
es
Villeyallier, M. Dûment, receveur.
Villiers-S.-Benott, Mlle Jorlin, receveuse.
Arrondissement de Sens.
Cbampigny, Mlle Grue, receveuse.
Chéroy, T, Mme Haben^ck, receveuse.
Egrisdle-le-B., MlleHouroux, receveuse.
Mâlav-le-Grand. Mlle Fort, receveuse
Pont-s- Yonne, Mlle Lamurée, receveuse.
St-.Maurice-aux R.-H., Mlle Salvaire, rec.
MM. Aubertin, recev.; Roesch, com-
mis principal ; Pascal, Charles, Bre-
ton et Cornette, commis; Durand
et Besnard, gardiens de bureau ;
Jallon et Carillon, surnuméraires ;
Arnoult,comm. auxiliaire; Longuet,
\ facteur-surveillant.
Serbonnes, Mme Gerdy, receveuse.
Sergines, 7*, M. Saucier, receveur.
Saint- Valérien, T, Mlle Bardou, receveuse.
Tbeil, Mlle Beaujard, receveuse.
Thorigny, 7, Mlle Dusuzeau, receveuse.
Valéry, r, Mlle Dusausoy, receveuse.
W'-l'Archevêque, Mlle Villiers, receveuse.
WMa-Guyard, Mme v« Subj , receveuse.
Véron, Mlle Marchai, receveuse.
Arrondissement de Tonnerre,
Aisy, Mlle Bahlot, receveuse.
Ancy-le-Fr., M. Dosnon, receveur.
Crnzy, T, M. Cognié, receveur.
Flogny, r, Mlle Bavard, receveuse.
Neuvy-Sautour, T, Mme Boisseau, recev.
Lézinnes, Mme Giffard, receveuse.
Noyers, Mlle Larbouillat, receveuse.
Nuits, y, Mme Paupert, receveus^;.
Ravières, Mlle Roulet, receveuse.
Tanlay, Mlle Bapst, receveuse.
Tonnerre, M. Dumas, recev. des P. et T ;
Boffy, Pheffer, commis.
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE.
Bureau d'Auxerre : Rue Dampierre, 7. — MM. Granet, commis principal ;
Vinot. Plessis, Saignes, Dujardin et Parigot, commis ; Morisset, Petiot et Houchot,
commis auxiliaires: Porlallier, facteur surveillant ; Duplant et Géraut, facteurs auxi-
liaires.
Les bureaux d'Auxerre. Sens, Tonnerre, Joigny et St-Fargeau, sont ouverts, pour la
correspondance des <lépôches privées, tous les jours y compris fêtes et dimanches,
de 7 heures du malin à 9 heures du soir, depuis le 1"' avril jusqu'au IV octobre, et
de 8 heures du matin à 9 heures du soir, depuis le t«' octobre jusqu'au l*' avril.
Les bureaux n'acceptent pas les dépêches de nuil.
AvALLoiv. — Le bureau d'Avallon est ouvert de 8 heures du matin à midi et de
f a 7 heures du soir ; le dimanche, de 8 à 10 h. du matin, et de midi à 3 h. du soir.
BUREAUX MUNICIPAUX NO'V PUSIOIWÉS. — KMPLOTÉS CHARGÉS DU SERVICE
TÉLÉGRAPHIQUE SEULEMENT.
MM. Boussard, à Ancy-le- Franc; Garnier, à Noyers; Cullet, à Pont-sur-Yoniie ,
Mme Alvisey, à Ravières ; Viault, à Villeneuve-l'Arch.; Gagnard, à St-Julien-du-Sault.
Ces bureaux sont ouverts de 9 h. du matin à midi, de 2 h. à 7 h. du soir; le di-
manche: de 8 11. 1/2 à 9 h. 1/2 du matin, de 5 à 6 h. du soir.
tlt
GlMBiHy, CliUel-Genwh:, Cr^MM Laroche, MaiH|.-larVill0, VilLooeiLve4a-Gii|iard.
Theil, Chiffir. l^Siég^es, Malax-le-Vicorole, Monéteaù , Sermixelle&, Arcy« Sobflgnj,
Egri8elle.syiireneuve-la-0ondagre, Vernay, Savîgaj, Vincelles el â écluses.
SERTIGB TBCBNIÇVC.
MM. Jalv, direcUur^mgénieac, à Giijoi ; Antoine, inspecteur-iiigMieur, à Dijoii,
cha^ de It cooelFtiGliioa et di; l'enlrrliien ées lignée \ Rdmond, eontnMeur de*
ligftee, 4 AiuMrfe; Habert, obef-eur veilla et ; Petit et SouAlei, mirveillaiH»; Gealy.
Jieangnee% Lutieye, MiehMlu CoUas»Qtt«Qer8.
SECTION VIL
PONTS mr CHAUSSÉS».
H. B. DB Mas i|t, ingénieur en chef du déferlement, me de Conhuigee, 17, à Avxerre.
SWVICR ORDIMAIBfi
1* Aonltfi nationales:
N* 5. De Paris a. Genève par Montereau,
YiUeneiive;la-Quyard, Cbampi^ny, Ville.-
raJUBPCiue, pont-sujr-YQnpe, Saiat-0eui&,
Sens, Mâby-l«-Royj Theil, Vanmorl,
Arce»t AvroUes,. Samt-FJorentin, Ger-
migay, Perc«)[, Flogpx, Tlroachoy,
Cheney, Dannemoine, Tonnerre, Le-
zinnee, Ancy-le*FnHK^ Fulry, Nuits,
Aisv, MontJiMjnl et pijQO.
N* 5 Dis» De Sfin^ à. Sauit-FIoreniin par
Rosoy, Vii]tfittu«p-&ur- Yonne, Armeau,
Villevallier^ Villecien, Saint-AubiA«
itfliflnj'» LarQCillie* Bsneo et firienun,.
N* 6. Ue Pajri» à Chambéxy par Joignyï)
Epineau4e6^Vavefl^ Bassoo, Appoigny^
Auzerrei. Qbam^^ Viiv;elles, Gravant
Vermenioa, Reisny., Liioy-sur-Gure,
Arcy- sur-Cure» Saint^Mocé, Voutenay,
SfcmizeUes,. A^yallon, Gassy-ie&-FQrges>
Sainte-Magnance et. Rouva^.
BUREAUX DB L'UVCÉNIBUR EN CHEF
MM. Boivin, conducteur, chef de bureau ; Simonnin, employé secondaire, corop-
Uble.
hrk dâpartement est partagé en. trois arrondissements d'ingénieurs ordinaires, ainsi
qu'il suu :
N*> QQ. De Nancy à Orléans par Tro)e6,
VilleneuTe - TArcheTéque , Molinons.
Foissy, Sens. Paron et C!oiirtenay-
N* 65. De Neuicbâleau à Bonnv-sur-Ldire
pas Chàtillon-sur-Seine, Lalsnes, Pi-
wcllRs, TanUy. Tonnerre» Fley, Ght-
blis, Poincbv, Beines, Auxerre, Villa-
fargeaa, Pourrain, Toucy, Méùlle&.
Saint-Fargeau et Lavau.
N» 77. De Nevero à Sedan, pai Glamecy,
Cou langpsrsur- Yonne,, (ourson, Gy-
Lévêque, Vallan. Ajuxerre, Villeneuvo-
Saint -Salves, Monligny , Vontigny.
Saint -Florentin» Nenvy - Santour et
Troyefi,
N" 151. De PoUiers à A^vaUDjok, par Cla-
mecy,. Dornccy, Chamoux, vézelay,
AsquiiLs et Blannay.
U)ngueurs des routes nationales dana le
départemenL, 526 kil., 7 hect.
AARONDISSBVCNI AU. St'JDrQUEST
M. Jozan, ingénieur ordinaire, à Auxerre,
porte de Paris.
M. Piiire, œnducteur, chef de bureau,
comptable ; Petit, employé secondaire.
Service actif.
MM. Dumont', Saiyat, conduct. 4 Anxeme.
Millon, conducteur à Tonnerre.
Cet arrondissement comprend les routes
nationales :
Ng 5, depuis la borne kilomét. 150 près
AyroUes jnsqn'à la boi;ne.l90 près £;pi-
neuil.
N* 6, depuis Joigny jusqu'à la borne ki-
lométrique n* t/O, audelA d'Ajuerra.
N" 65. Depuis le pont d'Auxerre iiu|a'à
la limite du LoiÈejL
N* 77. Depuis la limite de la Nièvre
qu'à ceAe de VAube.
ABAONOISaSHUiT DU StJ>-BST.
M. de PuJligny, ingin. oïdin., à Aiiierre.
Bureau.
MM. Farey, eoodndenr, comptable.
Alloins, Bourgoin, employés second.
Service actif.
MM, iMUenseger, conducteur à Tonnerre.
Liaballe, conducteur lAvallon.
Ribes, conducteur A Tonnerre.
U9
Cet arrondissement eociprend les rouies
nationales :
N<* 5. De la borne kilométrique n* 150 à
la limite de la Gôte^'Or.
N* 6. De la borne kil. n* 170, près Au-
xerre, à la limite de la Gâte-aOr.
N* 63. De la limite de la Côte-d'Or à la
jonction avec la roule n»6, prè«i Auxerre.
N* 151. Entière. Depuis la limite de la
Nièvre jusqu'à A vallon.
AARONDISSBMINT DD NORD.
M. Bonneao, ingénieur ordinaire à Sens.
Bureau,
MM. liebert, conducteur, comptable.
Hardelet, empl. sec, com. d'ordre .
Service actif.
MM. Miilard, conducteur à Sens.
Martin, conducteur à Joigny.
Cet arrondissement comprend les routes
nationales :
N« 5. De la limite de Seine-et-Marne à la
borne kilométr. n" 150, près AvroUes.
N* 5 bis. De Sens à St-Ftoreotin, entière.
N*" 60. de Nancy à Orléans, entière.
2° Service hydraulique j comprenant :
f* La snrveM lance et la réglementation des rivières, ruisseaux et tous autres cours
d'eau non narigab^es ni flottables, ainsi que tontes les usines établies sur ces cours
d'eau. — 2* La police, le curage et l'amélioration do ces mènes cours d'eau. — 3* Les
irrigations, drainages, dessèchements, elc.
Un décret du 14 novembre iSM a fait passer le service hydraulique des attribu-
tions du Ministre des Travaux publics dans celles du Ministre de 1 A^euHure.
Néanmoins, le département des Travaux publics conserve les attributions ci-après :
Sur les canaux et cours d'eau du domaine public. — Concession de prise d'eau de
tonte nature, Règlements d'eau d'usine, Partages d'eau. Règlements de barrages,
Études d4> distribution d'eau dans les villes et l^s communes, Épuration d'eaux
d'égouts, Travaux d'aménagement di-s eaux exclusivement destinés à l'alimentation
ou à l'amélioration des canaux et des cours d*eau du domaine public.
Les ingénieurs et les conducteurs des ponts et chaussées du service ordinaire sont
chargés de l'instruction de toutes I*-s atTaires ressortissant au service hydraulique,
sur les cours d'eau non navigables ni flottables du département, chacun dans reten-
due de Tarrondissement ou de la subdivision correspondant aux routes nationales
doat la surveillance lui est conflée.
S** Pèche. — Établissements insalubres ou dangereux.
Les ingénieurs et les conducteurs du service ordinaire sont en outre chargés,
chacun dans la région correspondante au service hydraulique gui leur est confiée,
du service de la pî^che dans les cours d'eau non navigables ni flottables et de l'ins-
truction de toutes les affaires concernant les étaMissements insalubres, incommodes
ou dangereux, telles que créatiou d'usines, installaiion d*ateUers, ouverture de ma-
gasins de dépôts, etc.
SERVICE D'ÉTUDES ET DE CONSTRUCTION
DBS LIGNBS FERniBS.
i8» Impeetims. — M. Rabagiia ^, inspecteur général, rue des 9t-Pères, 83, Paris.
Lignes d' Auxerre à Gien^ de Triguères à Clamée y, d'ÀvaUon à Nuits-sous-Bavières ^
œ Auxerre à St- Florentin^ de Sollerres à Joigny, de Bourges à Gien {Cher et Loiret)^
et i*Jrgetit à Beaune-la-Rolande (Loiret).
M. Lethikr, ingénieur en chef, à Auxerre, rue Boumeil, f6.
Bureau : MM. Pieatier, conducteur principal, chef de bureau, rue de Paris, 95 ;
ReuYoiaé, commis d'ordre, rue de Paris> ISO ; Gbaillier, agent temporaire comptable ;
Thiney, Bonnet et N..., employés.
i \*'. — LIGNE o'aLXERRB A CIEN.
M. Pov, Ingénieur ordinaire à Clameey (Nièvre).
Service actif : MM. Merlin, Jacquemain, conducteurs, et Luzy, conducteur à Gien ;
Campistron, à Bléneun ; Sanglé, à Saint-Fargeau.
M. JojLiN, ingénieur ordinaire à Auxerre.
Service actif : MM. Raoul et Poulin, conducteurs à Auxerre ; Château, conducteur
àPourraia ; Ralfin, conducteur àTouoy ; Théveoin, clief de section i Touey ; Carré,
8ou*4helde aectîoa à Foateuoy.
110
{ 2. — LIGNE DB TRIGUÈRKS A GL4IIBCY.
M. CHAUDESSAisi ^, ÎDgéniear ordinaire à Montargis (Loiret).
Bureau ; MM. Cari, chef de section, clief de bureau ; PresUt, agent temporaire,
comptable.
Service actif : MM. Marchand, sous-chef de section à Douchy (Loiret) ; Morcau,
sous-chef de $;oction à Toucy ; Nesle, à Grandchamp.
M. Delisrijb, sous-ingénieur à Clainecy.
Bureau : M. Gannier, employé secondaire, commis d'ordre.
Service actif: Renard, conducteur à Andryes ; Léger, conducteur à Druyos; Mer-
cier, conducteur à Lain.
§ 3. — LIGNB d'aVALLON A MJITS-SOUS-RAVIÈRBS.
M. Bâtisse, ingénieur ordinaire à Auxerre, boulevard Vaulabelle.
Bureau : MM. Meneau, conducteur, chef de bureau ; Renaud, employé secondaire.
Service actif: MM. Courtine, conducteur principal à Tlsle : Briffaux et Lancosme,
sous-chefs de section à l'Isle; Morisot, empi. secondaire à Tlsle; Tatesauftse, empl.
secondaire à Avallon ; Offroy, conducteur à Nuits-sous-Rayières.
{ 4. — LIGNE d'aCXERRB A ST-PLORENTIFf.
M. Bâtisse, mgénieur ordinaire à Auxerre.
§ 5. — LiGpre de solterrës a joignv.
M. Ghaudessais, insénieur ordinaire.
Service actif : M. Gbauvet, chef de section à St-Maurice-sur^Aveyron (Loiret).
M. JozAN. ingénieur ordinaire.
Service aclif : M. Pion, chef de section à Joigoy.
I 6. — LIGNE de BOURGES A GIBN.
M. Bloch, ingénieur ordinaire à Gien (Loiret).
Bureau : MM. Mazu^er, chef de section, chef de bureau ; Firbach, sout-chef de
section ; Scordel, crtndocteur ; Boudin, comptable.
Service actif : Lhuissier, chef de section principal à Bourges ; Bertheau, chef de
section principal à Gien ; Fabre, chef de section a Aubigny -, Hetzel, chef de section
à La Chapelle ; Loiseleur, sons-chef de section à Gien ; Poilippe, sous-chef de section
à Menei on- Salon ; Trêves, ^ous-chef de section à Aubignjr ; de Montagnac, fOus-chef
de section aux Bordes ; Martin, sous-chef de section à Gien ; Richard, conducteur
à La Ghapélle-d'Angoulême ; Martin» employé secondaire à Aubigny.
{7. — ligne d'argent a bbaunb.
M. Bloch, ingénieur ordiiaire à Gien.
Service actif : M. Hartmann, sous-chef de section à Argent.
M. Mabilat, conducteur faisant fonctions d'ingénieur, à Orléans.
Bureau : MM. Boulard, conducteur, chef de bureau ; Férandon, agent temporaire.
Service actif: MM. Dallemagne, chef de section à Beaune-la-Rollande; Cloutrier,
conducteur à' Bellegarde ; Chopin, c/>nducteur à l.orris ; Roncin, sous-chef de section
à Sully -sur-Loire ; Fajole, sous-chef à Sully ; MiltOn, sous-chcf de section à Cardon ;
Lalanne, agent secondaire à Beau ne-la-Rolande ; Riche, employé secondaire à Sully .
CONTRÔLE de L'EXPLOITATION OBS CHEMINS DE FER l'.-L.-M.
MM. De Labry, ingénieur en chef, r. de Varennes,5f, Paris; de Pullisny, ingénieur
ordinaire à Auxerre : Leau, conducteur, à Auierre ; Lantier, employé secondaire à
Auxerre.
SERVICE DU CANAL DU NIVERNAIS ET DE LA HAUTE YONNE.
M. DE Mas ^, incénienr en chef, à Auxerre, rue de Coulanges, i7.
Ce service comprend les travaux dVntretien, de réparation et de perfection iiemeni
du canal du Nivernais proprement dit, avec trs anneies, les rigoles alimentaires»
d*Tonne et d^Aron, les réservoirs du point di: partage et Pembrancbemeot do Ver-
menton (canal de la Cure), do la rivière d^Yonne entre le perthois d^Armos fprèK
Clamecy)ct le pont d'Anxerre, de la rivière de Cure depuis le Gué des Chèvres
121
(amont du pont d^Arcy) iosqa^à Cravont et du réservoir des Sellons sHué dans le
département de la Nièvre. Il compreu«l, en onire, tout ce qui concerne le mouvement
de la navigation et do OotUige sur ces cours d^ean, la police des ports qui en
dépendent. Pi nstruct ion des a iïa ires concernant Ifs usines qui y sont situées et le
servîre Je la pèche sur ces mômes cours dVati.
Bureau de V ingénieur en chef.
MM. Boivin, condnclenr { Corolleur Ch., Duniay, Toitttsainl, euipl. secondaires.
Le service du canal du canal du Nivernais et delà Haute-Yonne est partagé en dcui
arrondissements d^ngénienrs ordinaires.
!*' ARRONDISSKMKNT.
IV1. DsLBaut, ingénieur ordinaire, h Glamecy.
(*et arroodiKsemenl comprend ; i* le canal du Nivernais et ses annexes dans le
département de la Nièvre; i** la rivieie d'Yonne entre le fertuis d^Armes (près Cla-
mccy) et la limite du département de PYonne.
Bureau de M. Détente.
MU. Lin et Corolleur H., conducteurs ; Gourliau, employé secondaire.
Condueteun subdivisionnaires.
MM. Decraifi. à Uceiie; Desponge, à CbÀtillon-en-Bazois; Finat, à la Montagne;
Comte, à Marigny-sur-Yonne, et Boidot, à Clamecy.
a" ARR0!IDfS9BMB!IT.
M. DS PuLLiGiiY, ingénieur ordinaire, à Auxerre.
Cet ingénieur est chargé du service : i"* do la partie de la rivière d^Yonne comprise
entre la limite du département de la Nièvre et Auxerre ; •!** de la rivière de Cure,
depuis le pont du tunnel d^Arcy jmqu'è Cravant ; 3^ du canal du Nivernais,
depuis la limita! du dé()artement do T Yonne, jusqu'à son embouchure dans PYonne,
s Auxerre; 4" du canal de la Cure; 5" du réservoir des Settons dans le département
de la Nièvre.
Bureau de M. de PulUgnj.
MM. Oudin et Lécuyer, cuoducteurs ; Guillemain, employé secondaire.
Conducteurs subdiviiionnaireê.
Subdivision de Maillyla-Ville. — M. Petit, conducteur à MaillylaVille^ sur-
veillance dfl ta rivière d'Yonne et du canal du Nivernais, entre la limite du dépar-
tement de la Nièvre et le Mannoir (près Cravant).
bubdivieion de Vermouton. — M. Saifroy, conducteur à Vermenloo, surveillance
(le la rivière do Cure, entre Ancy et Cravant, du canal de 1» Cure (i- m branchement
(Je Vermenton) et du réservoir des Settons, dans la Nièvre.
Subdivision d'Aoxerre. — M. Guillemain, conducteur h Auxerre, surveillance de
la rivière d'Yonne et du canal du Nivernais, entre le M au noir (près Cravant) et
le pont d'Auxerre.
SERVICE DE LA NAVIGATION UE L'YONNE.
Ce service comprend l.i livière 1 Yonne depuis Auxerre jubqn'à Montcreau, les déri-
vations UeGurgy, de Joigny et de Courloo, et la rivière d'Aruiançon entre Biicuoo et
Laroche. Il comprend aussi le mouvement de la uiivigaiion et du flottage hur ces
rivières, la police des ports qui en dépendent, l'instruction des aiîaires concernant
les usines qui y sont situées et le service de la poche.
M. B. DB Miks ^, ingénieur en chef, à Auxerre, rue de Coulanges, 17.
Bureau de Pinf;énieur en chef: MM. Boivin, conducteur, chef de bureau ; Heiniz,
conducteur, comptable et dessinateur.
Le service de la navigation de l'Yonne est divisé en deux arrondissements d'ingv-
nienr ordinaire, savoir :
Premier arrondissement, comprenant la rivière d'Yonne entre Auxerre et Laroche,
la dvrivatlon de Gurgy et la rivière d'Armançon entre Brienoo et Laroche.
M. DB PcLLiGHY, ingénieur ordinaire, h Auxerre.
Bureau : MM. Boulier jeunOi conducteur^ chef de bureau ; Fauconnier, conducteur ;
PactuB, employé secondaire.
Service actif : M. Ménisielle, condactear à Aaierre, rue des Bottchériety a8. —
122
Ëivière d^Yonne d^Auxerre à Laroche, dérivation de Gurgy et riTière d'ÂrnaD^n de
firienoD à Laroche.
Deuxième arrondÎMement, eoru prenant la rivière d'Yoane entre Laroche et Mon-
tereau et tes dérivatione de loigny ei Courlon :
!VI. BoMNBAU, ingénieur ordinaire à Sens.
Bureau : MM. Lejeune, Largeot et Grelier, eondueieurif; ; Gnnrdon et Bouziat,
employés secondaires.
Service actif : M. Roolier atné, conducteur à Juigny. — Rivière d^Tonne de hatroaho.
k la limite des arrondissements de Sens et Joignv, et dérivation de Joi{*oy.
M. Lambert, employé gecondsire au barrage de Saint-Mariin. — Rivière d^Tonoc
de la limite des arrondissements de Sous et de Joigny à Sixie.
M. Sauvât, conducteur à Misy. — Rivière d'Tonne de Sixte à Montereao et tiéri-
valioo de Courlon.
Nota. — Une ligne télégraphique et téléphonique, mettant en rapport chaque
barrage avec les deux b^irtages voisins de Taniont et de Taval, est établie le long de
la rivière d^Yonne et de la Seine, entre Auxcrre et Paris. O-tte ligne, ouverte aux
dépêches privées, est en communication avec la Basse-Seine, avec la Marne et avec
récluse de Saint- Mammcs sur le canal du Loingi.
SERVICE VICINAL.
PERSONNEL .
M. Surugue, agent- voyer chef, r. Philibert-Roux, 17, à Âuxerrc (bureaux à la Prrfec-
ttire); MM. Guyard, agent- voyer principal, chef de bureau ; Sonnet, rhef de compta-
bilité ; Quignard, agent-voyer dessinateur ; Viau, chefeantoonJer attaché au bureau ;
Hodry et Mathieu, ageats auxiliaires.
^> ARRONDISSEMENT D'AUXERRE.
M. Mathieu, agent-voyêr d'arrondissement, r. du Qtiatre-SepleiBbre. 5, à Auierre.
Bureau : MM. Lecomi'e, agent- voyer cantonai; Gouot, Slmonnean, agents auxiliaires.
Affents-vojrers cantonaux : — MM. Hvgot, à Auxerr»; Protat. à Chablis ; Gorniiit,
à Coulanges-Ia-Vin. ; Simon, àCoulanges-sur-Yonne; Oefosse, à Oourson; Moine, à
Saint-Florentin; Micttaut, à Saint-Sauveur; Bertrand jeune, à Seîgnelay ; Fronlier,
àToucy ; Loury, à Vennenton ; Raverat, à Ligny-le-Gbàlel.
ARRONDISSEMENT D*AVaLLON.
M. Charles, agent- voyer d'arrondissement, à Avallun. — Bureau : MM. Lessiau.
agent-voyer cantonal, chef de bureau ; Heposeur, agent secondaire; Picoche, agent
auxiliaire.
Agents 'voytsrs cantonaux : MM. Préau, à Avallon ; Girardot, à Guillon ; Preslat, à
risle-8ur-Serein ; Chaineau, à Quarré-ies-Tombes ; Fouet, à Vézelay.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY.
M. Neveux, agent-voyer d'arrondissement, à Joi^ny. — Bureau : MM. Ganneau
et Leblond, agents secondaires ; Brol, agent auxiliaire.
Agents-voyers cantonaux : MM. Barbier, à Aillant ; Boucheron, à Brienon ; Veau,
à Cerisiers; Heurley, a Charny ; Renard père, à Joigny; Durand, à Saint-Fargeau ;
Manson, à Villeneuvo-sur- Yonne ; Renard flis, à Bleneau.
ARRONDISSEMENT DE SENS.
M. Cbampeaux, agent-voyer d'arrondissement, à Sens. — Bureau : MM. Les[)a^nol,
agent-voyer cantonal, attaché au burean ; Gourmand, agent secondaire ; Chtminant
et Potin, agents auxiliaires.
Agrnt^-^voyers aaïuonau* : MM. Fromonot, à PoBt-s- Yonne ; RobUt, à Sens; Roy,
à Sergines ; Grandrup, à Villeneuve-rArchevéque ; Bourcier, à Saint- Valérien.
ARRONDISSEMENT DE TONNERRE.
M. Mandaroux. agent-voyer d'arrondissement, à Tonnerre.— Bureau : MM. Servin
et Milachon, agents secondaires ; Manin, agent auxiliaire.
AfBBmtsvqrers cantonaux : MM. Boussard, à Ancy-le-Franc ; Manlelet, à Crazv-
le-CnAtel ; Gaillard, à Flogny ; Bertrand aîné, à Noyers; Lotur, a Tonnerre ; Boussara,
age«i awJHkife» détaché à AjM^hi«>Frano.
123
Ca SMviee comprend, en dehors de la con«tnictkm et l'entreUen du réseau de«
chemins vicinaux ordinaires, rachèveroent et l'entretien des chemîw de grande
communication dont voici la désignation et l'itinéraire :
X^* !•'. d'Auxerre à Goene, par Che-
▼annes, Escanips, Volvant, Leugny, la
Bruyère, Levis, Fontenoy, les Guillo-
rés, les Robineaux. les Cueillis, Saints.
Saint^Colombe, Treigny, La Folie et
les Ghailloux.
2, de Chablis à Yermenton, par Préhy et
Saint-CTr-lex-Colons.
3, de Villenenve-snr- Yonne à Entrains
par SaintpJulien-dv-Sattlt, Thèmes, la
petite Celle, Précv« Sépeaur, Saint-
Romain, La Ferté, Sommecaise, La
Vii lotte, Tbucy, Fontenoj, Le Deffand.
Tburv, Lainsecq, Sainpuits.
•I, d'Aillant à Entrains et à Toncy, par
Chassy, SaintMaorice-le^enoe, Egleny.
Beauvoir, Nanloo, Pourrain, Diges.
Leugny, Sementron, Lain, Thnry.
\ de f ignv au pont de Basson, par la
Rue Feuillée, Pontigny, Venouse, Rou-
vray, Héry, Seignelay, Beaumont et
Bovard.
S, de Saint^Sauvenr à Clamecy, par le
Jarlois , Lainsecq , le Vaarimhert,
Champ - Marti», le Galois, Etais, la
Fontaine et le Tremblay.
7, de Chàtillon à Entrains, par Cham-
pignettes, Tannerre, Béoa, Mésilles, les
Matigaons, Saint - Sauveur, 1rs Re-
nard'i, POrroe-do-Pont, les Thomas,
Ste -Colombe, la Breuille et Sainpuits.
8, de la roule nationale n' 77 à Bfaizières,
par la Houillère, Ligny, Varennes, Ca-
riscv, Plogny.
9, de saint-Sauveur à r!sle-sur>Serein et
Vermenton, par le Deffand, Lain,
Taingy, Moie9mes,Conrson, Fouronnes,
Fontenay, Mailly-le-Château, Matlly-la
▼îlle, Avjguy, Tootenay, Lucy-le-Bois,
et ftrovency.
14, d'Avalkm à Saint-Brisson, par Cou-
sin-la-Roche, Marra oit, Auxon, Vitliers,
la Gorge et les Breui Hottes et à
Quarré-ies-Tombes.
11, de Vermenton au chemin de grande
commun. n*88 parSacy, Joux-la-Ville,
Dissangis, Tlsle, PancV, les mouKns
Chouard et Salé, les iermes de Ché-
risy, Saint-Bernard, Perrigny, Courte-
rolleset Guillon.
12, de risle à Arthonna) , par Annoux,
Sarry. Villiers-les-nauts, Fulvy, Cusy,
Auc> -le- Franc, Pimelles, Crnzy, Maol-
nes etArlbonnay.
13, de Montréal à Ste-Magnance, par
Tréviselot, Trévilly, CisiTy, Savigny,
le Monceau, Chevannes et Ste-Maf^nce.
i4, ée Basson k Biûare et à Giens, par
Basson, Vlllemcr, Neuilly, Champloi-
seau, Lalave, Aillant, Lamotte, les
Ormes, le efiâfeau de Bontln, les petits
bois de Courgoin, la Mouillère, les
petiff) et les grands Brossards, Bel-
Air, le Singe-Vert, Grandchamp, les
fermes de la tuilerie St-Val, la Bonde
et la Gilbardière, Champignelles. la
Vellerie^ la ferme des Rosses, Cham|H
cevrais, la ferme de Prix, de la Mai-
son-Tardive, les Petites-Maisons, Ro-
Sny, passe prés de Péchisc et du pont
n* Rondeau.
15» de Cerisiers à Courtenay, par Dix-
mont, les Bordes, Tallonan, Ville-
nenve-le-Rof, Bussy-fe-Repos, les Four-
neaux, la Herse, les Chetirs, IMffonds
et les Guimbault.
r6, du rh. de grande coromunic. n** 89 à
Châtillon, par Laborde, CbevilloA,
Prunuy, I^fontaine, Chamy, le Clos
la Haute-Cave, les Siméons, les Jour-
nets, les Roseaux, Cbambeugle.
17, d'Ancj-le-Fraac au ch. de grande
commun, n** 98, par Sligny et Jullv.
18, rie St-Amand St-Jullen-du-SauIt et
Villeneuve sur- Yonne, par St-Martin-
sur-Ouanne, Malicorne, ferme de Jan-
vier, Cbampignelles, chftteau et ferme
de Crosilles, Villeneuve - les - Genêts,
Septfonds, les Nanliers, St-Fargeau,
les Girauds et Breuillambert.
19, de Senan à Appoigny, par Lalaye,
Cbamploiscau, Guerchy et Branche^.
20, de Joigny à Nosent-sur- Seine et à
Chigy, par les Sièges, Cerisiers, la
Grange-Bertin, Diimont, la Tuilerie et
Beauregard.
21, d'Avallon à Coulanges- sur- Yonne,
s'embranche sur la route nationale
n* 151, vis-à-vis le moulin dit le Gué-
Pavé, passe sous le hameau du Vau-
donjon, traverse MontiUot, le hameau
de FonteniOes, passe près de la ferme
de la Kwrét et de la Maison-Rouge,
ChfttelCensoir et Lucy-sur- Yonne.
22, d Auxerre à Briare, p. St-Georges,
Lindry, Beauvoir, Egleny, Merry-Ia-
Vallée, la Villotle, ViUiersrSt-Benoit,
les Usages, les Béatrix, les François,
Tannerre, Villeneuve-les-Geneis, la
Falquerie, le Grand-Chemin, le Char-
me-Rond, Bléneau.
23, de Sens à Montereau et à Bre>, par
St-Clément, Cuv, Evry, Gisy-les-Nobles,
Michery, Serbonnes Gourion, Vinneuf,
Sergines-et Compigoy.
24, de Villeiitnv&-sur-Y«iM à Coostoin,
124
par Serbois, les Brias, £griselle-le-
Bocage, Bracy, le bas de Marsan gis et
ROUSSOD.
25, de St-Maurice-aai-Riches-Hommes
à Ponl-8ur-Yonne, par Mauny, Thori-
gny, FleurigDY, St-Marlin-sar-Oreuse,
la Chapelle-îi-Ôreuse et Gisy-les-Nobles.
26, de Sens à Voulx et à Villethierry,
S art du Pont de Sens, passe près St-
[artin-du-Tertre, à IVailly, Brannay,
Lixy et Vallery.
27, de Theil à VilleneuYe-sur- Yonne, par
la Folie, les Bordes.
28, de Villeneuve-l'Archevèque à Bray et
Molinons, par Lailly, La Postolle, f ho-
rigny, Barreaux, Sirvin^i, Pailly, Pies-
sis Saint-Jean et Compigny.
29, de Sergines à Montereau, et à Sdint^
Maurice par Serbonnes, Gourion et Vin-
neuf.
30, de Saint-Florentin à Rigny-le-Ferron ,
par Venizy, le Rué.Chaiuey, la grande
• Jaronnée, les Galbeaux, Fournauiin,
les Cormiers et les Vallées.
31, d'Auxerre k Champlay, par Perrigny,
le Buisson-Pouilleux, Fleury, Guerchy,
Champluiseau, Neuilly, ferme d'Arblay.
32, de Tonnerre à Corbignv, par Yrouerre,
Sainte-Vertu, Nilry, Joùx-!a-Ville, Pré-
cy-le-Sec, Voutenay, emprunte la route
nationale n" 6 jusqu'à la courbe de Gi-
rry, pui^ la route nationale n* 151 jus-
qu'à Vézehy, passe à Saint-Père, As-
quins et Pierre- Perl huis.
33, de Cussy- les- Forges à Quarré-les-
Tombes, par Villers-.Nonains.
34, de Ligny à Saint-Mards-en-Olhe, avec
embranchement sur Va rennes, par Li-
gny, Cbéu. Gerniigny, Beugnon, Neuvy-
Saulour et Sormery.
35, de Tonnerre à Montfort, par Tissey,
Collan, Maligny, Villy, Lignorelles et
Souilly.
36, de Quarré-les-Tombes à Châtel-Cen-
soir, par Velars, LantrevilJe, Saint-Ger-
main-des-Cbamps, Serêe - le - Château,
Usy, Saint-Père, les bois de la Made-
leine, les Tremblais et Asnières où il
s'embranche sur la route départemen-
tale n« 20.
37, de Chamj)igny à Voulx, par Cbau-
montet Saml-Agnan.
38, de Courson n Chablis, par Charente-
nay. Vol - de - Mercy, Vincelles, Vince-
lottes, Irancy, Saint-Cyr et Préhy.
39, de Vermenton à Entrains, par Acco-
lay. Sainte-Palla^e, Prégilbert, Serv,
Maill Ha- Ville, Mailly-Château-le-Bas,
le Paumièr, Misery. Coulanges- sur-
Yonne, And ries, Ferrières, Ëtais.
40, de Theil à Thorigny, par Voisines,
Fontaines et Villiers-Louis.
41, de Chéroy à Ferrières etàVonlx, par
les Morteanx^ les Jacquins, Jouy et les
Bordes.
42, de Saint- Valérien à Jouy, par Monta-
cher et Villegardin.
43, de Laroche à Tonnerre, par Cbeny,
Ormoy, Mont-Saint-Sulpice. Bouil y.
Bas-Rebourseauz, Vergign^,Chéu, Jaul-
ges, Vil tiers- Vineux, Roflfey, Vêzinoes
el Junay.
44, de Savigny à Anstrudes, par Gai lion.
Vignes, Pisy et Vassy.
45, de Chablis à Noyers, par Chichée,
Chemilly, Poilly, Môlay et Perrigny.
46, de Sens à Villpneuv<^rArcheT6<|ue,
par Saligny, Fontaines, les Clérimois et
Foissy.
n, de Joigny à Fournaudin, par Brion,
Bussy-en-Othe et Arces.
48, de Toucy à Seignelay, par Parl^, Lin-
drv, Charbuy, Appoigiîy et ChemiUy.
49, de Vermenton à Noyers, par Sacy , Ni-
try.
50, d'A vallon à Gnillon, par Maisoo-Dieu.
51, de Saint-Florentin à Noyers, par Vil-
liers-Vineux, Carisey, Dyé, Vezanoes.
Serrigny et Yroufrre.
52, de Leugny à Bléneau, par Lalande,
Fontaines, Mézilles, Septfonds et Saint-
Privé.
53, d'Avallon à Tanna «, par Pon'aubert.
Island, Menades et Foissy.
54, do Cerisiers à Rigny-le-Ferron, par
Vaudeurs, Coulours et Cérilly.
55, de Lormes à Rouvray, par Quarré-
les-Tombes et Saint- léger.
56, de Laignes à Tonnerre, par Commis-
se) , Tanlay, Baon et Cruzy, avec em-
branchement de Lion à Tanlay.
57, d'.\uxerre à Cbâtillou-sur-Loing et à
Saint-Aubin-Château-Neuf, par Chassy,
Saint-Maurice-Thizouailles. Les Ormes,
Saint - Aubin - Château - Neuf, Blenry ,
Sommecaise, Ferreux, Saint - Marti n-
sur-Ouanne et Marchais-Beton.
58, de Sens à Pont-sur- Yonne, par Cour-
tois el Villeperrot.
59, d'Auxerreà Pontigny, parVillenonve-
Saint-Salve, Vonouse et Montigny.
60, de Cussy-Ies-Furges à Saint-Lé^er.
par Beauvilllers.
61, de Saint-Florentin à Ervy, par Sou-
m întrain et Beugnoa.
62, de Champs à Chablis, par Saint-Bris,
Chitry, Courgis et Chablis.
63, de Sens à Domats, par Subligny, Ville-
neuve-la-Dondagre,Courtoin et Domats
64, de Bonny- sur-Loire à Gourlenay et
à Aillant -sur- Millerlon, par Bléneau,
Ghampce vrais, Marchais-Beton .Champ-
beugle etFontenouillcs.
65, de Domats à Vallery, par les Ches-
125
neanx.La Belliole^St-Valérien etVallery.
66, de Sainl-Fargeau à Clamecy, par la
Chaux, la Détroublc, la Marcinerie, le
Chéneau, Treigny, Ferreuse, le Metz,
SampuiU, les Barres et Etais.
67, de JoÏKny à La Ferlé, par Charavres,
Champvallon, Yolgré, Senan et VilUers-
sur-Tnolon.
68, de L'Isle à Aisy, par Annoux, Chàtel-
Gérard et Vauss<!.
69, de Saint-Florenlin à Cerisiers, par
Avrolles, Cbamolottl, Mercy, Bellechau-
me, Dilo, Vilechétive.
70, de fiazocbes à la route nationale n*
60, avec erobraochements sur Ville-
neuve-la-Doadagre, par Sainl-Sérotin,
Villebougis, FouO-ères et Villeneuve-
la-Dondagre, Subligny, Villerot. Cbam-
pi&ny et Vinoeuf.
71, de Serraizelies à Tbar oiseau, par Gi-
¥ry et Domecy-sur-le-Vault.
72, de Sens à PifTonds, par Paron, Gron,
Eligny, Marsangis, < haumot et Piffonds.
73, de Saint-Sauveur à Goulanges-sur-
Yoane, par la Mallerue. Tbury, Sou-
gères, les Simonsyles Billards, Mauper-
luis et Druyes.
74, d'Arquian à Bléneau, par Lavau, la
Grand-Cour et Bléneau.
75, de Chastellux à Cbarbonnières et à
Villiers-Nonains, par les hameaux de
lIarranU,le Meix et Saint -Germain.
76, de Theil à Fouroaudin et à Punt-sur-
Vanne, par VareîUes, Vaudeurs, les
Loges et Villefroide.
77, de Cerisiers à Laroche, par Cerisiers,
Villechétive, Bussy-en-Oti.e, Migennes.
78, de Brienon à Ligny, par Bouilly et
Rebourseaux.
79^ de Rigny-le-Ferron à Nogcnt-sur-
Seine, par Flacy, Ba^^neaux, Courgeoay,
Saint-Maurice- aux -Riches-Hommes et
Sosnes.
80, d Aoxerre à Brienon et à Laroche, par
Cbemilty, Beauroont, Ormoy et Cheny
81, de Sens à Nemours, avec embranche-
ment de Subligny à Villeroy, par Ville-
roy, Sdinl-Valérien et Chéroy.
82, de Chéroy à Bar sur-Seine, par OoUot,
Brannay, Font-^ur-Yonne.
83, de Joigny à Toucy, par Paroy, Senan,
Aillant et Saint-Aubiu.
81, d'Auxcrre h Nogent- sur-Seine, par
Monéteau, Seiguelay, Hauierive, Brie-
non, Bligny, Bellechaume, Arces, Vau-
deurs, les Sièges et Villeneuve-l'Arche-
Tèque.
85, de Sainl-Fargeau à Vinc4lles, par St-
Sauveur, Ouanne, Merry-Sec et Cou-
langes-la-Vi oeuse.
86, de Tonnerre à Avallon, par Yrouerre,
Noyers^ Massangis, Disiangis, L'Isle-
»iiH9erei]l, ProveacyySaavigny-le-Boi».
87, d'Avallon à Lormes, par Chastellux.
88, de Cussy-les-Forges a Semur, par St-
André-en-Terre-Pleinc et Epois^es.
81, d'Aisv à Montargis (avec embranche-
ment cle la porte d'Egleny à la Porte
de Paris, àAuxfrrc), par Elivey, Sau-
vigny, Pa«illy, Censy, Noyers, Aigre-
mont, Lichères, Saint-Cyr-les-Coluns,
St-Bris, Auxerre, St-Georges, Ai lant-
sur-Tholon, Senan, Volgré, St-Romain-
le-Preux, Villefranche, Dicy, Château-
Renard.
90, de Saint- Fargeau à Moutargis, par
Saint-Privé, Bléneau et Rogny.
91, de Joigny à Avallon, p?r la Belle-
Idée, Cheny, Hauterive, Lisny-le-Châ-
tel, Maligny, Chablis, Lichères, Nilry,
Juux-la- Ville et Lucy-Ie-Bois.
92, de Joigny à Montargis, mr Béon.
93, de Sens à Nogent-sur-Seine par St-
Clément, Thorigny et Sogncs.
94, de Germigny aux Croûtes.
95, d' A vallon à Moatbard, par Sauvigny,
SanlîKny, Vassy-s-Hizy, Anstrude, Aisy.
9P, de Tonnerre à Bar-s-Se ine par St-Mar-
tin, Ruguy, Villon, Arthonnay, les Riceys.
97, de Courson à Dicy, par Fontenailles,
Ouanne, Moulins, Toucy, Villiers-St-
Benoit et Charny.
98, de Nuits à Laignes, par Ravières, Jul-
iy, Scnnevoy et Gigny.
99, (le Saint- Aubin à Mézilles, par Vil-
liers-Sainl-BenoIt.
100, d*Auxerre à >'ézelay et à Maison-
bieu (Nièvre), par Vincelles, Bazarnes,
Trucy-ftur- Yonne, Mailly-la-Ville, Châ-
tel-Censoir, Asnieres et Chamoux.
toi, d'Auxerreà Semur, par Sarry, Châ-
telG<^rard, Vassy.
102, de Cosne à Auxerre, par SaintAmand
(Nièvre , Sl-Sauveur,Fontaines et Toucy.
103, de Courtenayà Vrlleneuve-la*Guyard,
par Dumats, M«jntacher, Chéroy, Valle-
ry, Ville-Thierry «t Saint-Agnan.
10 {, d'Auxerre à Donzy, par Courson,
Druyes et Etais.
I0.'>, de Lucy-h'-Bois à Ciissy-les-Forges,
par Sauvigny-Ie-Bois.
106, de Tonnerre à Chaource, par Cousse-
gray.
t07, dt* Virevallier à Courtenay, par St-
Juli<>n-du-SauIt, Verlin et haint-Mar-
lin-d'Ordon
108, de Vézelay à Avallon, par St-Père,
Pontaubert.
109, de Noyers à Ancy-le-Franc, par Cuay,
Argentenil et Moulins.
110, de Viilen. -l'Archevêque À Grange-
le-Boèag*', par Lailly et la Charmée.
111, d'Aillant à Vermenton, par le Ma-
rais, Undry, Pourrain, Escamps, les
Huiliers, A vigneau, la Grilletièrc, Migè,
Val-de-Mercy. '
(te
1 12, d'ATces à Ervy. par *dhail1ey, le Rué,
Conrcbamp, Bmiliay, Neayy^Saatotir^t
la Tallée.
113, deVermenton à Joux-la-V., p. Eesert.
de Gézy aux Ormes, par Béon, le
ch. de grande coin, n" 89, Si-Romain-
le-Preux el la Ferté-Louptère.
114, de 1 Isie à Talcy, par Blacy et Thizy.
115, de Moniréai à Nuits s.'Ra?ières, par
les moulins de Talcy, M«ntriant et Mar-
neaux, ECirey et Nuîta, de Rouvray à
LoVmes, par Quarré-les-Tombefl.
116, de Tonnerre à Gignj, par Gommi»-
sey, Baon, Gland etOigny.
117, de Sarry à Yrouerre, par Moulins,
Presnes, Yrouerre.
118, de llsle à <Chaouroe, par Argenteuil,
Pacy, Lézinnes, Saint-Vinneraer, Tan-
lay, Saint-Marltn «t Mélisey.
119, de Saint-Fargeau à Château-Renard,
par Gliampignelles et Marchais-Béton.
120, de Charny à Ferreux.
121, de Seignelay à Ervy, par Pontigny et
les Prés-du-Bois.
\tÈ, de Saint-Julien à Cerisiers, par Ar-
meau et les Brûleries.
123, de Yéselayft Maillyla- Ville, par As-
auins et Brosses.
121, d*Auxerre à Ervy, par Venoy, Blei-
5ny - le - Carreau, Liguorelles, Ligny,
aulges, Butteanx et Percey.
125, de Champlpmy à Onanne et à Leu-
gy, par Etais, Sougères, Taingy,Ouanne,
Chastenay et Leugny.
126, de Vaudeurs à Yillechétive.
127, d' A vallon à Corbigny, pai les Gran-
des-<]!hfltelaine.s, le hameau de Cure et
Domecy-«ur-Cure. • ,
128, de Yézelay à L'fsie, par Pontaubert,
Le Vault-de-Lugny, Annéot, Vassy et
Provency.
129, de Brienon à Troyes, par Chalton,
(Miamplost, Venky, Turny et Neavy-
Saulour.
180, de Courson à Yézelay, par Anus et
Mailly-le-Châleau-le-Bas.
131, de Poinchy à Villy^ par Laehapelle.
132, de Yiiliers-Saiiit-Benoit à Louesme,
par les hameaux des Tricotlets et des
Bergers.
113, de Cnssy-les-Forçes à Montréal, par
les hameaux de Maison^Dieu, le Yeile-
rot et Sceaux.
134, de Saint-Aubin-sur- Yonne, à Toucy,
par Céz\ et le hameau de la Petite-
Celle, avî'C embranchement sur Béon.
135, de Toucy à Foissy, par Yoisines et
la Chapelle-Sainl-Léonard.
136, de Chailley à SaintrMards-en-Otbe,
par Chailley et les hameaux de Bœurs
et Sonnery.
137, dea Sièges à Pouy, par Yaalofunt,
138, de Saiil-Benis-sDr-Oiianiie à tiar-
chaîs^Beton, par Malicorne.
139, de Bazar nés A Tonnerre, par Che-
min y, le PuRs-de-Courson, la croix.
Pilate, ChemitlT-sur-Serein et Tiviers.
140, de Stigay à Brienon, par Veron, la
Grange-4H -Doyen, les Bondes, Dix-
mont, Bussy-en-Othe, Yorvigny et
Brienon.
141, de Yilleneufe-rArchevêqae à Arces,
par le hameau des Hauts-de-Flacv el
Ooslours.
142, d'Usy à la rout« nationale n* 6, par
Menades,lBland,Pont-Anbertel leYault.
143, de Pont-sur- Yonne à Nemours, par
Yillethiefry.
144, de Yermenton à Tonnerre, par la
ferme de la Loge, Lichères, Pollly
et Yrouerre.
U5, d'Aidant à Charny, par Yittters-aur'
Tholon, la Tuilerie, la Ferté-Lovpièfe,
la Gaulerie, les Carierons, Chopiaot et
le hameau de la Borde.
146, de Sens à Theil (annexe) de Ya-
reiUes h la route nationale n* 60, par
Maillot, MftlaT-le-Grand, Noé, Poni^Mir-
Yanne, YareiUes.
147, de Sergines À Nogent-sur-Selne, par
Pailly, Plessis-du Mée et Couroeanx.
148, de Varzy à Toucy, par Dmye8,TaiB-
gy et Ouanne.
149, de Saint-Julien i Chèrov, part de
Saint-JuUen, passe à BusAy, a Piffonds,
traferse le climat du chemin de Oour-
tenay et entre sur le territoire de Sa-
Vigny, puis aboutit sur la renie na-
tionale n" 60 au point de joMtton de
Tancien chemin de Piffonds à Savieny.
150, deChabl s à Tonnerre, p^Fyé et Collan.
151, de Mézilles h Meugnes, par Treigny.
162, de Rigny-le-Ferron à Ervy, par
Bœurs, Somerr et Lssson.
153, de Neuilly a Laferié-Loupière, par
Senan et Chailleuse.
151, de Saint-Aubin-Chftteau-Near aux
Onnes, par Proville.
155, de Saint-Mannce-This. 4 Merry-la-
Yallée, par Saint-Martin-sur^Ocre.
iBOj de Cbaumont à Flagy, par VllIeUe-
vm et YiHenijuvo-la-Guyard.
1 *>7, de Sens à Bgriselles^le-Bocage^ par
Gron, Colleraiers et Cornant.
156, de L^eau à YiHefargeau, par Perri-
gny et Saint-Georges.
159, -
, de Coulanges-la- Vineuse A Fontaine.^,
par Sauilly, Diges, Moulins, a?ec em-
branchement de Moulins sur Toucy.
160, de Saint-Fargeau à Grandcbâmps^
par Sept-F'onds, Tannerre et Looesme.
161, de Flogny à Soumaintrain.
162, de Crnzy à Ervy, par Mantne^ YilloB
et QuinoeroC.
\n
163, d'Aaxerreà Vaux.
164, de CtMBy h ToDcy, par BiMuard,
Bassou et CbiclMery.
165, de Coulaoges-la-Viaeuse à Fontenay-
aonfl-Foaroanes.
166, d'AvaUon à Girolles, par Tharot.
167, de Lucy-4e-llois à Vesclay, par Gi-
rolles et Sennizelles.
168, de Manneaux à Saotigny.
169, de Montréal à l'isle, par Angely.
170, de MûDtjalin à Bierry-le-Haut, par
Sauvicn> -le-Bois.
171, de Rosoy à Pas«y, par Veron.
«72, d'Evry à la chapelle-sur-Oreuse.
173, de Saint-Clément à Saligny et Sens,
embranchement.
174, de Villiers-Bonneux à Sognes.
175, de Vareilles à Chigy.
176, d'Aillant à Poilly-sur-Tbolon.
177, deCharmoy à Braoches.
178, deVolcréà Aillant
179, de BeUechaumeà Paroy.
1 80, de Cndot à Montcorbon.
181, de Brion à NeuiUy.
\9t, de Clninpky à Gèsy.
183, de Looze A Laroche-fiaini-Gydmine.
184, de Septfonds à Saiot-Sauveur.
185, de Samt-Fargeau à Treigny.
186, de Havières a Fontaines-iea-Sèdies.
187, de Troncboy h Libères.
188, de Tonnerre à £pme«il.
«89, de Ravières à Gland.
190, de Seonevoy-le-Bas à Fontaine»-l-S.
191, de Tonnerre à Noyers.
192, d' A vallon à Marigny, par Montraar-
delin.
193, de St-Valérien à St-Martin-d'Ordon,
par la Relliole, Courtoin, Veruoy et
l'ifîonds
194, de Précy à Court enay, par Cudot et
Sl-Loup-dOrdoa.
195, de Vinneuf à Balloy.
196, de Sollot à Villemuocbe, parUxy
et Fossois.
Le service géni'ral comprend en outre
tous les chemins vicinaux ordinaires du
département désigné 8 ordinjiirement soas
i le titre de chemins vicinaux ordinaires.
CHEMINS DE FËK.
CHEMINS DE FER DE PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE.
MM. Noblemaixe, directeur général, rue St-Lazare, 88 ; Garet ^, ingénieur en
chef de la voie, rue de Bercy-St-Antoine, 4; Gofllnet, aous-directrur de lexploita-
ttoo, rae de Bercy, 4 ; Du Boys ^, ingénienr en chef de la voie, rue de Bercy, 4 ;
Renaudol, ingénieur en chef de la voie, rempart de la Miséricorde, à Dijon; Picard,
chef de l'exploitation.
FfiRSONNEL DE L'SXPLOrrATION DANS LE DëPAIITëMENT.
MM. Maicpien, inspecteur principal de la 2*^ section, à Nevers ; DonioL inspecteur
principal adjoint, à N«*vers ; Bonin, in$peclear à Avallon ; Gibey, inspct. à Tonnerre;
LcQvel, inspectenr de Texploitation de ViUeueuve-la-Guyard a Tonnerre, résidant â
Sens ; Pantin et Pizards, chefs des bureaux d'inspection à Nevers ; Baudot, sous-
iospecteor, vésidant à Auxerre.
CONTRÔLE OE L'ÉT4T.
MM. Schlemmer, inspecteur général des ponts el chaussées, 70, boulevard Saint-
Germain, Paris ; Obry de Labry, ingénieur en chef, rue de Varennen^ 51 ; >Vicker8-
beimer, ingénieur des Mines rue Vanquelin, 15; Cotfreau, ingtnieur des ponts et
chaossées, rue du Rocher, 59 ; d*Ivernois, inspfxleur principal de l'exploitation
commerciale, boulevard Malehherbes, 48 ; De Mi»sy, inspecteur particulier de l'ex-
ploitation commerciale, rue St-Lazare, 123.
SURVEILLANCE ADMINISTRATIVE.
MM. DuIongiJiS, commissaire de surveillance administrative, en résidence à Sens
(section de Sens à Laroche); Fermier, commissaire de surveillance adminis-
trative, en résidence à Auxerre (section de Laroche à Clamecy) ; Du Bled, commis-
saire de surveillance administrative, en résidence à Avallon (m ction de Gravant aux
Launies) ; Bataille ^, commissaire de surveillance administrative, en résidence à
Tonnerre (section ae Laroche à Nuits) ; Fougues, commissaire de surveillance
administiative, en résidence à Clamecy (section de Clamecy à Nevers et à Cercy-
la-Tour).
ADMINISTRATION GÉNÉRALE.
MM. Bonin, inspecteur résidant à Avallon ; Gibey, inspecteur à Tonnerre ; Louvel,
ioflpectear de l'exploitaUen de Villeneuve-la-Guyard à Vincelles inclus, résidant à
tteas ; Aagevel, sottHnapeetenr de Cravaot à Nevers el de Claiaecy â Cercy , réaiient
à ClaDMcy.
128
RMBRANGHBMEirr DE LAROCHE A CLAMECY.
GAKB D^\DXERRE. — M H. Talmas, chef de gare; Grenaud, soas-chef ; Gaochof.
sUtionnaire du télégraphe ; Brenot, receveur-distributeur des billets ; Coortois.
contrôleur.
Bureau de firande vitesse : Pallegoix, facteiir-chef ; Durot, Boulé, Despoix, facieurii
de première classe ; Lhermite, Renard, Bosur, facteurs de deuxième cias e.
Bureau de prtite vitesse : Dupont, chef de Bureau; Tardif, Bonnet, Cornu, Laboodc,
commis de première classe ; Guyard et RoIIin, commis de deuxième classe.
Bureau de ville : Théodore Geste, représenté par M. Brisset.
Service médical :
Médecins pour toute la section : MM. Mouchet, à Sens ; Picard, à Joigny ; Dionis
des Carrières, à Auxerre; Maurice, à Tonnerre ; Bert, à Avallon; Maringe, à Glamecy ;
Boudard, à Verroenton.
Chefs de section :
MM. Dessalien, à Tonnerre; Pellegois, à Auxerre; Jnvenel, à Avallon.
Chefs de ffare dans la traversée de l'Yonne :
MM. Guérillot, à Villeneuve-la-Guyard ; Bergère, à Champigny ; Vinol, à Pont-
sur-Yonne ; Gossot, à Sens ; Yallet, a Villeneuve-sur-Yonne; Goydadin, k St-Jalien-
du-Sault ; Molleveaui, à Cézy ; Patey, à Joigny ; Grosborne, à Laroche ; Yes<^el, à
Bonnard ; Gaveau, à Cherailly ; Brunet, à Monéteau ; Talma<i, à Auirrre ; Gauchot,
à Champs ; Voillard, à Yinc4*iles ; Canet, à Gravant ; Rorher, à Yermealon ;
Thierry, à Arcy ; Verdot, à Serroizelles; Jean Baptiste, à Vassy; Hélie, à Avallon :
Montenot, à Mailly-Ia-Viile ; Crevau, à Chàtel-Censoir ; Rosset, à Coulan$;cs-sar-
Yonne ; Gharlier, a Surgy ; Bernard, à Clamecy ; Perdu, à Brienon ; Michaut, ^ Saint-
Floieniin ; Leignot, à Flogny ; Gratlepain, à Tonnerre ; Féraud, à Tanlay ; Billaudot,
à Lézinnes ; Perriquet, à Aiicy-le-Franc ; Chevallier, à Nuils-sous-Ravières ; Sargeo),
àAisy; Tournier, à Ma* son- Dieu ; t'aqueau, à Guillon.
Chefs de bureau (petite vitesse) : MM. Faivre, à Sens; Dupont, à Auxerre;
Ferrel, à Tonnerre.
Employés comptables : MM. Dupont, à Sens ; N..., à Villeneuve-sur- Yonne ;
Manier, à Saint-Julien-du-SauU ; Burgaux, à Joigny; Plart, à Laroche ; Reddé, à
Brienon ; Legris, à Saint Florentin ; F^rret, à Tonnerre ; Boulleret, à Ancy-le-Franc ;
Odin, à Nuits-sous-Ravieres ; Couillard, a Aisy.
Sous-chefs de gare: MM. Mariot et Klohukowski, à Laroche ; Putté, à Joigny ; Lonjoo
et Pipon, à Sens; Grenaud, à Auxeire; Giffard, à Avallon; Mérat, à Gravant,
— Sous-chefs de gare de remplacement : MM. Eoault, à Sens ; Dupont, à Auxerre ;
Félix et Leroosse, A Tonnerre ; de Beaufort, k Nuits-sous-Ravièrcs.
Construction des lignes de Cet cy-la-Taur k Gillj-sur'Loire et d* Avallon
à Drac^r-Saint-Loup
M. RcKLLB ^, directeur de la coastiuclion, rue Saint-Lazare, 88, à Parts.
M. Raison ^, ingénieur en chef de la compagnie, rue Thomas-Maure, « Auxerre.
Bureaux de M. Raison.
MM. Renard, chef de bureau; Menusier, chef de teclion principal; Heynemans,
comptable; Faîvre, payeur; David, desainaieur priucipal, Bartlier, Hiernard, desai-
nateura; Foio, employé.
SECTION Vin.
ADMINISTRATION DE L'AGRICULTURE
Sixième région, dite région de VEst^ comprenant \^s départements de l'Ain, de la
Côte-d'Or, du Doubs, du Jura, de ia H<iute-Sa6ne, de Saone-et-Loire et de l'Yonne.
M. Tisserand ^, directeur de l'agriculture, inspecteur général de la région.
M. FoCx, professeur titulaire de la chaire d'agriculture de TYonne.
ECOLE PRATIQUE D'AGRICULTURE DE L'YONNE.
MM. Thierry Emile, directeur, protesseur de zoologie, zootechnie et pisciculture;
Fbei) professenr d'agriculture, viticulture, sylviculture, génie rural et Jégialation
129
Toimie ; De Wulf, professair de physioue et chimie; Petit, mallre-surveillant, pro-
fesaeor de IraDçais, géographie agricole, géologie et botanique ; Mandron, maître-
ftonreillant-comptable, proressear de mathématiques appliquées et de comptabilité
agricole ; D' Ficatier, professeur d*hyglène ; Hartenstein, chef de pratique agricole ;
&fiuiUn, jardinier-chef, professeur d'horticulture et d'arboriculture.
STATION AGRONOMIQUE DE LTONNE
Créée par décision du Conseil {général en date du 27 octobre 1874, la Station
agronomique a pour but : I" De faire toutes les analyses qui peuvent intéresser les
cultivateurs ; 2* De répandre dans le public des principes raisonnes d'agriculture ;
3* DVtudier, par des recherches de laboratoire et des expériences agricoles, les
questions locales à l'ordre du jour.
Bn suite d'une décision du Conseil général, la Station agronomique, en attendant
son transfert à Técole d'asricuUnre de Labrosse, est placée sous la direction admi-
nistrative de M. Thierry, directeur de la ferme-école.
Personnel, -^ MM. de Wiilf, chimiste-préparateur ; Sprecher, préparateur-adjoint.
HARAS.
Le département de T Yonne et les départements de la Haute-Marne, de TAube et
de la Côte-d'Or forment la circonscription d'un Haras dont fe chef-lieu est à
Monlier-en-Der (Haute-Marne).
SOCIÉTÉ CENTRALE DF L'YONNE
Pour l'encouragement de t* Agriculture,
Président d'honneur : M. le Préfet de TYonne. Président, MM. FUndîn; vice-pré-
sidents, Richard et Savatier-Laroche ; secrétaires, J. Guénier et Vallier ; trésorier,
Sappin.
SOCIÉTÉS D'AGRICULTURE ET COMICES AGRICOLES
Aney-le- Franc, — MM. Thierry, président ; Challan, vice-président ; Deroon,
secrétaire; Rigolet, trésorier.
Auxerre.-^ Pinard, président ; F. Rapin et Trutey-Marange, vice-présidents; Richard
et G. Rouillé, secrétaires ; Pinard Gustave, trésorier.
Avallnn, — Julcs HoudaîUe, président ; Gauthier et Barban, vice-présidents ;
Emile Odobé, secrétaire ; Anceau, secrétaire-adjoint ; Jules Bouché . trésorier.
BrUnon, — Martin, président ; Thierry et Minan-Goin, vice-présidents; Grand,
secrétaire ; Ferdut, trésorier.
Courson. — Et. Girault, président ; H. Dhumez, vice-président; A. Giraull et Aug.
Lamy, secrétaires.
/to^r.— Comte de Luard, président; Portier, vice-président; Coquelu, secrétaire;
Foarnier, trésorier.
Joigny, — Tartois, président ; Couturier Paul et Grenet, vice-présidents ; Durville.
secrétaire; Ablon, trésorier.
Nojers. — Rathier, président ; Gautherin, vice-président ; Lemaire, secrélaire :
Gounot, trésorier.
Saint-Florentin, -^ Lancôme^ président ; Denis et Moiset, secrétaires.
Saint-Sauveur, — Émcry, président; Garnier, vice-président; Dedienne et Vieillard.
secrétaires.
Sens, — De Fontaine, président ; Marteau père, vice-président ; Lacaille, secré-
taire ; JuUiot, trésorier.
Tonnerre, — Le duc de Clermont-Tonnerre. président ; Lejay et Lasnier, vice-
présidents; Thierry Henri, secrétaire; Roy, trésorier.
VÉTÉRINAIRES DIPLOMES EXERÇANT DANS LE DÉPARTEMENT
ARRONDISSBMRNT d'aUXERRK
MM. Joynon Charles-Louîs-Théodore, à Lain. — Boullet Josse, à Touc^. — Crochot
Pierre-François, à Seignelay. — Lemaitre Julien- Alexis, à Saint-Florentin. — Dubief
Antoine, à Thury. >- Brillant Louis-Léopold, à Cheny. — Ik^lhomme Pascal-Auguste-
Marie-Gabriel, à Toucv. — Colas Alphonse- Adrien, à Leugny. — Roche Isidore, à
Saint-Sauveur. — Crocnot Louis-Emile, à Auxerre. — Baudry Louis, à Vermenton. —
1884 9
130
Duroy AIexaDdre-Sillemaiu/\ppolijiaire,àLigny.— Tartois Philippe-Henri, iAuxerre.
— Soopey i^rix-Maximin^ à filais. — Denis Philippe-Emile-Louis, à Saint-Flonînlin.
— Tournaire Edouard, a Chablis. — Leblanc Edmond, à Courson.
ARRONDISSEMENT D'AVALLON
MM. Amyot Joseph, Ucnaud Louis-Auguste, Chevy Charles et Degoix Jean-
Baptiste -Léon, à Avallon. — Beau Jules-Antoine-Joseph et Amiot Jean-Bapliste-
Mesmin-Cypri^'n, à Guilion.
ARRONDISSEMENT DE JOIGNY
MM. Lambert Emile Ambroise, à Sainl-Farf;eau. — Bobillard Jacques-Toussaint,
Lcfébure Henri-Xavier et Poupard Paul-Joseph, à Joigny. — Duguyol Pierre-Arséne-
Onézime,à Champignelles. — Grand Louis-IIcnri-Isidorc, Grenet Philippe-Alexandre,
à Brienon. — Koy Pierre, à Aillant. — Viault Edme-Onézime-Demoslhènes, à
Villeneuve-sur- Yonne. — Boulet Charles-Bernard, à Charny. — Vivien Georges, â
Cerisiers. — Franchis Simon, à Bléneau. •— Bourgoin, â Chailley.
ABRONDI$SBHB^T DE SENS
MM. Plain Emilc^-Albert, Lamarre Joseph-Antoine, Carré Jules et Leriche Eugène,
à Sens. — - Biot Isidore-Augustin et Chaiivot Xavier-IIippolyte, à Pont-snr- Yonne. —
Malhé Julien-Stanislas, à Sergines. — Couenon Alcide-Eugène, à Chéroy. — Tosson
Engène-Louis- Alexandre, à VillcneuVe-rArchcvèque. — Perreau Auguste-Henri, à
Villeneuve-la-Gu>ard.
ARRONDISSEUEKT DE TONNERRE
MM. Bavois Gaston-Louis, à Arthonuay. — Guyard Louis-Edme, à Tanlay. — Simon
Alfred, à Ancy-le-Franc. — Chauvelol Charles-Ferdinand, à Neuvy-Santour.'— Thierry
Léopold-Henri, à Tonnerre. — Mllley Antoine-Amédéc, à Noyers. — Bègue Louis-
Fugène, à Flogny. — Billard, à Tonnerre.
CHAMBRE CONSULTATIVE DES ARTS ET MANUFACTURES, A SENS.
MM. Lelièvre, président; PoUet secrétaire ; Querelle, Ducheroin, Déon (Ulyfô4'),
Dupéchez, Mancel, Forest, Barbier, Leseur, Pléau fils, membres.
ÉTABLISSEMENTS DIVERS d'uTILITÉ PUBLIQUE.
BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES.
Bibliothèque d'Auxerre, place de l'ancien Palais-de^Justiee {noweau Mutée)»
La bibliothèque a'Auxcrre, fondée en f 796, par le P. Laire, savant Minime, pour
le service de Tecole centrale, échut à la ville par un arrêté du premier Consul du
8 pluviôse an XL Elle renferme 200 manuscrits dont quelques-uns sont tiês pré-
cieux pour l'histoire, et environ 35,000 volumes. On y remarque beaucoup de bonnes
éditions. Musé«; 1 1 colleclion de géologie, d'histoire naturelle et d'antiques du dépar-
tement. Galerie de tableaux et de sculpture». — Bibliothécaire: M. Molard.
Bibliothèque d' Avallon. à V Hôtel- de- Ville.
La bibliothèque d'A vallon, composée de 3 à 4,000 volumes, provient surtout de
l'ancienne maison des Doctrinaires du collège. — Bibliothécaire : M. Manshuy.
Bibliothèque de Joigny ^ à l'Hôtel-de-Ville.
La bibliothèque de Joigny se compose surtout d'ouvrages de littérature et de
voyages. Elle compte plus de 10,000 volumes. — Bibliothécaire : M. Jeubert.
Bibliothèque de Sens, à VEÔtel-de-Ville.
Cette bibliothèque renferme 10,500 volumes et quelques manuscrits, parmi lesquels
est le célèbre Missel original de la Messe de l'àne. Cabinet d'histoire nalarelle et
curiosités. Musée de sculpture et d'antiques dans la cour de la mairie. — Bibliothé-
caire : M. Morin de Champrousse.
Bibliothèque de Tonnerre.
MM. Hariot, bibliothécaire ; Simon, conservateur du musée.
SOCIÉTÉ POUR LA PROPAGATION DE L'INSTRUCTION POPULAIRE
Le but de celte Société est de travailler au développement de rinstruction dans
le département, en encourageant dans les communes la formation de bibliothèques
et l'organisation de cours, conférences et lectures populaires. 99 bibliolhèônes
populaires ont été déjà fondées dans l'Yonne ; les différentes Société qui les aami-
nistrent comptent 5,000 adhérents.
131
Bureau, — MM. Savatier-Laroche, président ; Chavance, vice*président ; ValJier,
secrétaire; Faucbéreau, aecrélaire-adjoint ; Jules David, trésorier.
BIBLIOTHÈQUES POPULAIRES.
il eiiste dans le département gg Bibliothèques populaires, dans les communes
suivantes :
Appoigny, Arces, Anserre, (hameau de Laborde, c. d^Auxcrre), Avrolles, Bassou,
Rcaumont, Beines, Beitgnon, Bleigny-le-Carreau, Bténcau, Bcsiirs-en-Oibe, Branches^
Brienon, Biilteaiix, Cb.implost, Champvallou, Charbuy, Chnrenlenay, Charmoy,
Cbariiy , Chpmilly, Cbcny , ilhéu, Cbevannes. Cbicbée, Cliiirt, CommisRey, Coulansea-
UViiiense, Coula n(;efl*sur-Yon ne, Cour^vis, Cruzy-Ift-Châtef, Esnon, Eiigny, Fleiiry,
Germigny, Gron, Goerchy, Giirgy, Gy-l'Evôque, Hatiterivo, Héry, iaulges, Joigiiy,
La Feric, Ligny, L'Islo-s-Serein^ Looze, Mailly-la-Villo, Maligny, Migé, Migennes,
Monlacber, Muntigny, Monlréai, Mont-St-Sulpice, Nenilly, Ormes, Ormoy. Paroy-
en-Otbe, Ferreux, Perrigny, Queniie», Saint-Cyr, St-Denii»-»ur-Oiianne, S(-Fargeau,
St-Flor«»nlin, Sl-CeorgeSy Si-Julien-iiu-Saull, Sl-Martin-«-Ouanne, Sl-Sauveur, Senan,
Somroecaise, Sormery. Soa(;èrvs«n-SinoUe, Tonnerre (comprenant les communes de
Haonemoine, Cbeney, Epineiifl,(Jolan,Junay, Vlolo^mes, Serrigny, Tinsey, VézinnHs),
Tricbey, Turny, Mercy, Vart>nnei«, Vaiidciirs, Vcnixy, Vcnoy, Véron, Villemer, Ville-
neiive-Sl-Salve«, V il liers-Saint- Benoit, Vincellos, Vinceloites, Voisines.
Tontes ces BiblioihequcM hvin ratiacbcea à la Société d*inbtruciion populaire.
Les communes suivantes possèdent «également dsi Bibliolbèques populaires fonc-
tionnant en dehors tie la Société : La Cbapelle-Cbampipny, Chichery, Epineau-Ies>
Vovcà, Guillon, ^'euvy-SautOlIr, Seignelay, Sens, Sergincs, Villoblevin, VilleneuTe-
la-Guyard, Villeneuve-sur-Yoïmp.
SOCIÉTÉS D^INSTRUCTION MILITAIRE
Auxerre : MM. Vallier, président : Savatier-Larocbe, Verini«T, yice-présidents ; Paul
Pécol Milliaux fils, secréliiircs ; Bloch, trésorier.
A Cbarbuy : M. Mérat, président. — A Appoi^ny : M. le docteur Chavsnce, prési-
denl. — A Ormoy : M. N..., président. — A Molav : M. N..., président. — A Ville-
blcTjn : M. le docteur Guillié, président.
SOCIÉTÉS DE TIR
A Sens : M. Moreau, président. — A Avallon : MM. Bronet, président. — A Saint-
Florenlio : M. Lancôme, président. — A VilleneuTe rArchev. : M. N..., président.
Société de Gymxastique de Sens: M. G ierst, percepteur, président.
INSPECTION DES MONUMENTS HISTORIQUES DU DÉPARTEMENT.
Ce service comprend la surveillance des monuments importants que renferme
notre département et qui sont classés comme bisloriqucs par décision du Ministre
de l'Intérieur. La reconnaissance d^un édifice comme historique n^ent raine pas de
droit l'allocation de fonds de la part du gouvernement ; ce n'est qu^une appréciation
scientifique qui, cependant, est prise en considération dans les distributions annuelles
des secours.
Architectes des Monuments historiques :
MM. Bceswilvald, inspecteur général, à Paris ; Dondenne, architecte à Auxerre.
MONUMENTS CLASSÉS PROVISOIREMENT
Bf«u.— Le* «ftl^ritf tte» imiiqaent que lei BoaKmeBt» k la imte deiqnelt le trouTC ee tigae e«t ref « des
«lUcBtioB*.
Arrondissement d* Auxerre,
Église Saint-Éticnne, à Auxerre. * — Église Saint-Germain, à Auxerre. — Église
Saint-Pierre, à Auxerre. — Ancien palais épiscopal (préfecture), à Auxerre. * — Église
Saint-Eusëbe, à Auxerre..— Tour de l'Horloge, à Auxerre. ^ Église d'Appoignj. —
Église de pontigny. — Église de Cbablis. * — ,CIocbers de Yermenlon. * — Église
de Montiers. — Église de Saint-Florentin. — Église de Chilrylc-Fort. — Église de
Mailly-le-Cbàteau. — Tour du château de Saint-Sauveur (propriété particulière).
Arrondissement d' Avallon,
Église d'A vallon. — Église de Sainl-Père-aous-Yézelay. * — Église de Pontaubert.
— Eglise de la Madeleme, à Vézelay. * — Église de Montréal. * — Remparts de
Vézelay. — Torolieau de Sainte-Magnance. — Château de Chastellux.
132
Arrondissement de icigmy.
Sépulcre de l'église St-Jeau de Joigny.— Église de St-Juliennln-Sault (Terrièreft). —
Église de VIlleneuTe-sur- Yonne. — Porte et enceinte de la Tille de Yllleneare-sar-
Yonne. — Château de Saint-Fargean.
Arrondissement de Sens,
Cathédrale de Sens. — Salle synodale de Sens. — Église de rh6pital de Sens. —
Église Saint-Savinien et Saint-Potentien, à Sens. — Murs romains, a Sens. — Arche-
Tèché de Sens. -— Église de Yallery (Tombeau des Coudés dans cette église).
arrondissement de Tonnerre.
Eglise de l'hospice de Tonnerre. — Portail de l'église Saint-Pierre de Tonnerre. —
Crypte de Sainte-Catherine, sous la halle du Tonnerre. — Ch&teau de Tànlay (pro-
priété parliculière). — Château d'Ancy-le -Franc (propriété particulière). — PortaiU
de l'église de Neuvy «Sauteur.
Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes au Ministère de l'instruction
publique,
HM. CoUeau, président de la Société des sciences historiques et natiireUe»
de l'Yonne ; Quantin, ancien archiviste ; Holard, archiviste du département ;
Salmon Philippe, avocat, membres correspondants nommés par arrêté de M. le
Ministre de llnstruction publique, en date du 26 août 1858.
SOCIÉTÉS ET ÉTABLISSEMENTS SCIENTIFIQUES
ET ARTISTIQUES.
SOCIÉTÉ DES SCIENCES HISTORIQUES ET NATURELLES DE L'YONNE
Déclarée établissement d'utilité publique par décret du 44 janvier 1861.
Président : M. G. Cotleau ^ ; vice-présidents : HM. le général de Marsilly 0 ^
et Desroaisons ^ ; vice-président honor. : Quanti n ^ ; secrétaires : Monceaux et
Savatier-Laroche; archiviste: Demay; trésorier : Angenoust.
MUSÉE DÉPARTEMENTAL
Fondé par la Société des Sciences de VYonne.
Conservateur: M. G. Cottisau.
Ce Musée comprend diverses sections d'une importance réelle et qui compren-
nent, outre une galerie de peinture et de sculpture déjà remarquable, rarchéoiogie,
la géoloaie et l'histoire naturelle départementales. Les catalogues de la section
d'archéologie, des galeries de sculpture et de peinture ont été publiés.
SOCIÉTÉ DES ARCHITECTES DE L'YONNE
MM. Dondenne, architecte du département, à Auxerre, président ; Leseur. archi-
tecte à Sens, vice-président ; Labrune, architecte à Auierre, secrétaire ; F^aikowski,
architecte à Sens, et Grégoire-Roux, architecte à Auxerre, membres du bnrean.
SOCIÉTÉ D'ÉTUDES A AVALLON.
Fondée le 5 avril i85g.
Président d'honneur : M. le Sous- Préfet ; président : N ; vice-président :
N ; secrétaires : Gagniard et Jordan; trésorier : B. Lecomte; archiviste :
Baudouin ; conservaleur du musée : Manshuy.
SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE SENS.
instituée par arrêté de M, le ministre de Vintérieur en date du !>4 /^<" ^^ik'
Membres d'honneur: MgrrArcheTêqiio, M. le Préfet, M M. leSous-Prtfet elle Maire
de Sens; président: MM. lulliot; vice président: colonel Pavillon; secrétaire:
Perrin J. ; Tico-seciétaire : Gandillon ; arcbivislo: Mauroy; Tice-archiviate: Muleur;
trésorier: Lorifcrne.
COURS GRATUIT DE DESSIN.
Professeur : M. Passepont, à Auierre.
433
Cours Je Géométrie descriptive avec epplieation à V industrie.
Aaxerré. — M. Ménissellei employé des ponts et chaussées, chargé do cours.
SOCIETES ET ÉTABLISSEMENTS DE BIENFAISANCE.
DÉPÔT DÉPARTEMENTAL DE MENDICITÉ.
{Antien Hôtel- Dieu de la Madeleine^ à Àuxerre.)
COmiISSlON DS SURTBILLAIICB :
MM. le Préfetf président ; Guiblin, vice-président ; Munier, Laurent-Lesseré,
Lechat et Baudoin, membres.
Personnel : MM. Prudot, directeur ; Mathé, économe ; Tonnelier et Droin, méde-
cins ; le vicaire de St-Eusèbe, aumônier; Dagois, gardien; Laurent, maltre-jardinier.
BUREAUX DE BIENFAISANCE.
Les commissions administratives sont composées de six membres non compris
le Maire, président de droit.
Vi lie d' Àuxerre, — MM. le Maire, ])résident ; Chambard père, Martin, Lagnel,
Laurent-Lesseré, Esmelin, Pelit-Auge, administrateurs; Pougy, receveur; Brun,
secrétaire. Médecin du bureau de bienfaisance : M. Souplet.
Vtlle d'Avallon. — MM. le Maire, président; Baudeuet, Callé, Barré, Perreau,
Veaalin, Verrier, administrateurs ; Hadot, receveur.
Yilie de Joigny, — MM. le Maire, président ; Jeubert, Berthe, Grenet, Lefebvre,
Picard et Taillefer, administrateurs ; Bouvet, receveur.
Viiie de Sens. — MM. le Maire, président ; Meilhon, Robert, Parigot, Vidal et
Vuidot, administrateurs; Senet, secrétaire; Moreau, receveur.
YUle de Tonnerre — MM. le Maire, président ; Denis, Folacci, Lemaire, Moine,
Simon et Flaive, administrateurs ; Duneux, receveur.
ASSOCIATION POUR UEXTINCTiON DE LA MENDICITÉ A AUXERRE.
Cette institution, fondée en Ift4l, a pour but la distribution de secours à domi-
cile aux familles indigentes.
Comité : MM. le Maire, président ; L. Richard, secrétaire : Chavance, trésorier ;
Claude. Mérat-Beugnon, G. Pcrri(|uet, Dupaliut, Martiu, Salmon, Godard, Billoo,
Boi Tin-Sonnet, Taupin, Ficalier, Saffroy, membres.
SOCIÉTÉ DE CHARITÉ MATERNELLE D*AUXERRE.
Cette Société a pour but de fournir des secours aux femmes en couches dans
l'indigence. — Membres de droit du Comité : M. le Maire ; Mmes Dalbaune, prési-
dente; Rouillé, Herold, Simon- Dubaux, Planteau, Piat, Plail jeune, Claude, Massot,
Ribière, Hugot ; Secrétaire-trésorier : M. Maurice.
ASSOCIATION DES DEMOISELLES ÉCONOMES A SENS.
Cette association, fondée à Sens, a pour but de secourir les jeunes filles pauvres,
de leur apprendre à travailler et de les placer convenablement. Elle est placée
MUS U surveillance des sœurs de la Sainte-Enfance.
Il existe à Avallon vne association ayant le même but, subventionnée par le bnreau
de bienfaisance. Les orphelines ou Jeunes filles pauvres, au nombre de 25 à 30, sont
placées sous la direction des religieuses de Saint- Vincent-de-Paul.
CAISSES D'EPARGNES.
Auxerre, — MM. Lévy, caissier ; Bathereau, sons-caissier ; Larrin, contrôleur ;
Sasfiin, employé. — Succursales : à Appoigny. Chablis, Cheny, Goulanges-la- Vineuse,
Coulanges-sur- Yonne, Courson, Ligny, St- Sauveur, Seignâay, Toucy, Vermenton
et Saint-Bris.
Jvai/off. — M. Ancean, caissier. ^Succursales : à L*lsle, Guillon, Quarré, Vézelay
et ChAtel-Censoir.
134
Joimr. — M. Breuillet, caissier. — Succursales: à Aillant, Bassou, Brieoon,
Cerisiers, Cbarny, Dixmont, Saint-Fargeau, Samt-Julien-du«SauU; VilIcncnTe-stir-
Yonne. et La Ferlé-Loupiêre.
Srns, — M. Jolly. caissier. — Succursales : à Chéro^, Ponlsur-Yonne, Sereines,
Villeneuve-rArchevêque, Villeneuve-la-Guyard, Thorigny, Saict*Yalérien, Véron
et Yinneuf.
Tonnerre. — M. Lalné, caissier. — Succursales : à Ancy-le-Franc, Cruzy. Fl«»gny,
Neu\7*Sautour, Noyers, r%avières.
Saint-Florentin. — M. GuiUot, caissier.
SOCIÉTÉS DE SECOURS MUTUELS
Société de •eooura mutuels des inttituteura et institutrices du départemcnit.
— Présidents honoraire-i: M. le Préfet et H. Lalande, ancien inspecteur d'académie ;
président, M. Barbut, inspecteur dUcadémie ; vice -présidents, MM. Vieillot, direc-
teur de PEcole normale, et Laurent, inspecteur primaire  Joigny ; trésorier,
M. Mureau, instituteur à Auxerre ; secrétaire, M. Gillct, instituteur à Auxorre ;
administrateurs, sept instituteurs nommés pour trois ans et choisis parmi les 35
délégués.
Société médicale de ITonoe, scientifique et de prévoyance, comprenant les
médecins, pharmaciens et vétérinaires du département, fondée le 21 août 1844. —
MM. Rousseau, président ; Populus et Dionis, vice-présidents ; Duciié, secrétaire
Sénéral ; L. Roche et Souplet, Hecrétaircs des séances ; Gtiyoot, trésorier ; Dejust,
ibliotiiécairtt ; N ...., archiviste.
Association médicale de l'Tonne, Société de prévoy«ince et de secours mutuels
des médecins du département. — Association ff^néralr des médrcinr de Fronce. —
MM. Chavnnce, président; Puissant, vice-président; CoUinot, secrétaire; nesvîgnes,
trésorier.
Cette Société a été autorisée par décret impérial du 31 mars 1860.
Arrondissement d*Auxerre,
Auxerre. — Société de serours mutuels et de prévoyance : MM. Massot, président;
Bader, vice-président ; Ë.Thomas, trésorier: Bernage, secrétaire ; Bernot, secrétaire-
adjoint. — Société de St-François-Xavier: MJVl. Quanlin ^, prr'sidcnt ; U. Richard,
trésorier; Witier, secrétiire. — Société de secours mutuels pour les veuves et les
orphelins des fonctionnaires et employés de l'Yonne, M. Guimont, président.
Accolay. — Société de secours mutuels, M. Momon, président.
Reines. — Société de Saint-Vincent, M. Jeanniot J.-B.. président.
Chablis. — Société de Saint- Vincent, M. Depaquit, président.
Conlangc-la-Vmeuse. — Société de secours mutuels, M. Houdé, président.
Héry. — Société de secours mutuels, M. Paulvé, président.
Ligny-le-Châtel. — Société de secours mutuels, M. Feuilley, président.
Mailly-le-Château. — Société de secours mutuels, M. Prudot, président.
Maligny. — Société des vignerons, M. Fauchenx, président. — Société de Saint*
Eioi et de Saint-Vincent, M. Roy, président.
Montigny-la-Resle. — Société de secours mutueU, M. Lamas, président.
Mont-St-Sulpice, Rouillv, Ohichy.>- Société de secours mutuels, M. Matliieu, président.
Pontigny. — Société d'aide mutuelle, agricole et viticole, M. Lordereau, président.
— Société de secours mutuels, M. Henry Dubois, président.
Saint-Bris. — Société privée. D*" Vannereau, président.
Saint-Florentin. — Société de secours mutuels (hommes), M. Hermelin, président.
— Société de secours mutuels (femmes), M** Sauvegrain, présidente. — Société
privée. M. Moiset. président
Seignelay. — Société de secours mutuels. M. Chérest, président.
Toucy. ~- La Fraternelle, M. Giguel, président.
Trucy-sur- Yonne. — Société de Saiat-Yincent, M. De Massol. président.
Vermenton. — Société de secours mutuels, M. Buneau, président.
Villy. — Société de Saint- Vincent, M. Robinet, |>rési<lettt.
Vincelles. — Société de Saint-Vincent, M. Périé, président.
135
Arrondissement ttAvaiion»
ATallon. — Société d'assistance mutuelle, M. Béthery de la Brosse, président.
Gbètel-Censoir. — Société de seooars mutaels, M. Champion, président
Montillot. — Société de Saint-Vincent, H. Berthoai, président.
^ézéUy. — Société de seooars motaels, M. Destust de Blaimay, président.
Arrondissement de Joigny.
Joigny. — Société de secours mutuels, M. Berthe, président
Arraeaa. — Société de secours mutuels, M. Courtault, président
Brienon. — Société de secours mutuels, M. Grand, président. ^ La Prévoyante
(femmes), Mme Horeau, présidente.
Cézy. — Société de srcours mutuels, M. Vincent, président.
Mi»ennes. >- Société des sapeurs pompiers, M. Cloche, président. — LaPréTOyance
des mécaniciens et cliauffeurs au déplîl de Laroche, M. Foltre, président '
Prunoy. — Société de secours mutuels, M. Ladoué, président.
Ro^y. — Société des sapeurs-pompiers, M. dUarcourt, président.
Saint-Cydroine. — Société de secours mutuels, M. Ternuel, président.
Saint-Julien-du-Sault. — Société de secours mutuels M. Coste, président.
l^illeneuTc-sor- Yonne. — Société de secoors mutuels, M. Fontaine, pr«>sident. —
L'Union firaterneile des vignerons. M. Audry, président.
Arrondissement de Sens.
Sens. — Caisse d'union, M. Deligand, président. — Société de Saint-François-
Xavier, H. Dochemin, président.
Cbèroy. — Société de secoors mutuels, M. Regnault, président
Etigny. — Société de Saint- Vincent M. Grosset, président.
Fontaine-la-Gaillarde. — Société de Saint- Vincent, M. de Fontaine, président.
Gron. — Société de secours mutuels, M. Grégoire, président
Michery. — Société des amis de Tordre, M. Roblol, président.
Paron. — Société de secours mutuels, M. Godnair, président.
Pont-sor-Yonne. — Société de secours mutuels, M. doumier, président
Saint-Mar tin-do -Tertre. — Société de secours mutuels, M. Gagé, président.
SoQcr. — Société de secoifrs mutuels, H. Guichard, président.
TSiorigny. — Société de Saint-Paul, M. Rayer, président
Vallery. — Société de Saint-Thomas de Cantort>éry, M. Bénard, président
VéronI — Société de Saint- Vincent, M. Moreau, président.
Villeblevin. — Soci«'!té de secours mutuels, M. Brossard, président.
VilIeoeuve-la-6uyard. ~ Société de secours mutuels. M. Bordet préMdent
Vîlleneove-l' Archevêque. — Société de secours mutuels, M. Juste, président.
Voisines. — Société de secours mutuels, M. Lhoste, président
Arrondissement de Tonnerre.
Tonnerre. — Société des sapeurs-pompiers. M. Acker, président. — Société de$
ouvriers réunis, M Régnier, président. — Société des vignerons (f^), M. Chatgnet,
président. — Société des vignerons (2*), M. Martin, président.
Arçenteuil. — Société des travailleurs, l'abbé Lallement, président.
Epineuîl. — Société La Fraternelle, M. Tranchant, président
Noyers. — Société des ouvriers, M. Gautherin, président. — Société de secoors
mutuels, M. Rabasse, président.
Serrigny. -^ Société de secoors mutuels, M. Falateuf, président.
AMoolatîon de* anoiens élèves du Colley d'Auxene. — Fondée en 1859, cette
association a pour but d'établir, entre les anciens élèves du collège d'Auxerre, on
centre commun de relations amicales et d'assistance fraternelle et de coopérer en
même temps, dans la mesure des ressources de la Société, au maintien de la haute ré-
putation du vieux collège fondé par Jacques Amyot Comité : MM. le D** Flandin,
président; Challe, délégué général de l'Association ; Dondenne, délégué du trésorier.
Auoolation «mioale des anoiens ètéret du Collège et du Lycée de Sens. —
Fondée en 1843, reconnue comme établi -^sèment d'utilité publique, par décret du 25
mai 1880. — Commisson pour Tannée 1881 -t8K2 : (à Paris) MM. Edouard l/Croux ^,
président; Lortat Jacob, trésorier; Félix Chandenifr, secrétaire; Mer»ier, Bondoux,
Léon f;obert, Paul Chantereau, Arnaud de l'Ariège; (à Sens) MM. Paul Mollet, vice-
président ; Gandillon, E. Deligand ^, Renault.
136
SOCIÉTÉS MUSICALES
ORPHÉONS.
Commîmes.
Directenn.
Commimei.
Directears.
AUXEKRB,
Georges Bertbier.
Sens (Dames Séoonaises),
M"* Lorin.
Brieoon ,
Firouelle.
Sens,
E. Uria.
Coulanget-s-Toooe,
N...
Tonnerre,
N...
GermigDy,
Vallée.
Vergigny,
Vallet.
JOICNY,
N....
V il leneuve-la-Goyard,
t Cliarron.
Montigny,
Clerc.
V i 1 leneu ve-s-'î ou ne,
Bulleux.
SaiDi-floreniiD,
Marliac.
—
Dussy.
HARMONIES.
Auxerr«,
Th. Vincent.
Sens,
Thibault.
Egri&enot-le- Bocage,
Hardoin.
—
Rousset.
FANFARES.
Aillant,
Séguin.
Irancy,
Guillaume.
Aney-le-Frane,
Amaml.
Joigny,
Davoine.
Andryea,
Boisseau.
Llgny-le-Cbàtel,
Madelin.
Appoigny,
Desgranges.
Mailly.I<i.Vllle,
Brisedoux.
Arcy-tur-Curf»,
Bazin.
Maîliy.le*Château,
Boisante.
Argenteuil,
Donillet.
Maligny,
Rossignol.
ArlhoDnay,
Loroi.
—
Tupinier.
Auxerre,
Plessis.
Michery,
Nexard.
Bleigny-le-Carreau,
Defrance.
Migé,
N...
Lea fionlea,
Senanges.
MoDtacher,
Remonte.
—
Mérot.
Hoatallery,
Fort.
Branches,
Majotin.
Montigny,
Clerc.
Brieoon ,
PI rouelle.
Montréal ,
Collas.
Busiy-cn-Olbe,
f^rrivée.
Mont-Saint-Salpice,
Dnguet.
La Celle-Saint-Cyr,
Franjou.
Orgy,
Jeannin.
CerUiera,
Biilon.
Passy,
de Villeblchoi.
Céiy,
Bernard.
Poilly,
N...
Cbablia,
Boucheron .
Pont-sur-Tonne,
Longuet.
Cbampii;nelle«,
Cotté.
Ravières,
Rivot.
Cbamplay,
BouUoot.
Sainl^Bria,
N...
La Chapelle-V .-Forêt,
, N...
Givaudio
Charbuy,
Gagr.
Sa i n tCyr<^es-Co1ons,
Rivert.
Cbarny,
Gacb.
Saint-Fargeao,
Hervier.
Ch&iel-Cen»oir,
Gagné.
Saint-Florentin,
Marliac.
Cbaumot-Piffonda,
I^bbe.
St-Martin-du -Tertre,
Lefort.
Collemiera,
Guibharl.
Saint-Valérieoy
iN...
Coulangea-Mur-Yonne,
Le^cur.
Seignelay,
Delagneeu.
Courlon,
Cajon.
Senan,
Fil lot.
Courson,
Jarry.
Les Sièges,
Tonnelier.
Gravant,
Petit.
.-.
N...
Uannerooine,
Michecoppln.
Sergloes,
Piin.
f)ixmont,
Daguio.
Tanlay,
Rémood.
Domata,
N...
Tonnerre,
Mosnier.
Eglény,
N...
Toucy,
Cotié.
EgriselJ ea-Ie-Bocage,
Tourlier.
Vallan,
Cannpenon.
Çpineuily
Oallot.
Vaumort,
Riotte.
Etais,
Fobre.
VerinentoOi
Person.
Éligny,
Guichard.
Véron,
Grenet.
—
JuUin.
Vézelay,
Grange.
La Ferté-Loupiôre,
N...
VillebleTia,
N...
Fleory,
Dufey.
VilleCargeau,
Choux.
Grun,
Rousset.
VilleneuTc-rArcbeT.
, Pâtissier.
Goerchy,
N...
—
Decbambres.
Guillon,
Lombard.
Vil leneuTe-i-Toone,
Viaolt.
Gy-PEvêqiie,
Jarry.
Vincclles,
Moutardier.
Gurgy,
Lorancbet.
Viooeuf,
Berlauehe.
Héry,'
Coquard.
Voutenay ,
SadoD.
TROISIÈME PARTIE
STATISTIQUE, SCIENCES & ARTS
i884 I
/'
TROISIÉ&E PARTIE.
STATISTIQUE, SCIENCES KT ARTS
A NOS LECTEURS.
V Annuaire de V Yonne entre dans sa 48' année d'exis^
tence. Depuis 1837, époque de sa fondation, il a traversé,
sans en être atteint, bien des périodes troublées, appelant
à lui tous les écrivains, tous les érudits, tous les hommes
désireux d'apporter quelque lumière à Thistoire de notre
pays, de fournir leur contingent de travail aux études
historiques, scientifiques, littéraires, économiques, etc.
Jusqu'ici ce concours ne lui a jamais manqué, et grâce
à la faveur dont il a joui auprès des hommes d'étude,
XAnnumre a pu fournir un nombre considérable de tra-
vaux, de réelle valeur, en tous genres.
On nous permettra de jeter un coup d'oeil en arrière.
V Annuaire a publié pendant cette période de 47 années
plusieurs articles touchant aux questions administratives,
de nombreux travaux sur les questions agricoles intéres-
sant notre département. Les questions archéologiques
y ont été traitées avec une grande autorité et une grande
compétence. D'importants travaux historiques, et une
foule de documents inédits y ont également trouvé place.
De nombreuses biographies, les monographies d'un
grand nombre de communes, de presque tous les monu-
ments remarquables de notre département, y ont été in-
sérées. Enfin, la partie scientifique n'a pas été négligée,
et V Annuaire a publié d'intéressantes études sur Tbis-
toire naturelle, la géologie, l'hygiène, signés de nonis
qui aujourd'hui ont acquis quelque notoriété dans ie
monde savant. Ce recueil contient en outre de très nom-
breuses statistiques où les travailleurs trouveront de
sûrs et précieux renseignements.
L'illustration de cette revue a été particulièrement
l'objet des soins des Éditeurs, qui ont eu à maintes
reprises le concours d'hommes très connus et très appré-
ciés dans le monde artistique: Victor Petit, La Guil-
lermie, pour n'en citer que quelques-uns. Les gravures
publiées dans \ Annuaire formeraient à elles seules un
recueil local très complet et très curieux.
Si nous insistons ainsi sur tous ces points, c'est que le
mérite en revient presque exclusivement à nos collabo-
rateurs et à nos devanciers.
Jusqu'à celte année, 'le Conseil général de TYonne
avait cru devoir, par une subvention annuelle de mille
francs, encourager cette publication, dans laquelle les
Éditeurs se sont toujours efforcés, non sans de nombreux
sacrifices, de rassembler tout ce qui, à un point de vue
quelconque, peut intéresser notre région.
Cette année le Conseil général, tout en reconnaissant
l'importance de ce recueil, n'a pas maintenu cette subven-
tion, et a laissé VAnnuairek ses propres ressources.
Nous n'avons pas songé un instant que la mesure prise
par le Conseil général dut entraver la publication de
VAnnuaire^ et y eussions-nous songé, que les nombreux
témoignages que nous avons recueillis, les preuves de
5
sympathie que nous ont donné nos amis anciens et des
amis nouveaux, ne nous eussent pas laissé longtemps
hésitant.
V Annuaire de l'Yonne vivra donc, il continuera sa
publication comme par le passé, et si il a perdu d'un côté
un appui, il y gagnera de l'autre une plus grande liberté
d'allures.
Le programme de Y Annuaire restera le même; toutefois,
nous croyons qu'il devra suivre le mouvement qui
entraîne chaque jour de plus en plus les esprits vers les
travaux économiques, mais sans cesser d'être ouvert à
toutes les études historiques, scientifiques, etc.
Depuis près d'un demi-siècle que dans notre départe-
ment, un grand nombre d'érudits ont fouillé notre his-
toire locale, que les Sociétés scientifiques ont apporté
leur appoint considérable dans la recherche du passé,
qu'en dehors même des Sociétés et de YAnniuiire, une
foule d'ouvrages ont été publiés sur les événements qui
se sont déroulés autrefois dans notre pays, il faut avouer
que le cercle des investigations en cette matière s'est sen-
siblement restreint. Hais il reste, sans doute, beaucoup à
faire encore, et nous serons toujours heureux d'accueillir
ces études, dans ce recueil.
Dans Tordre des travaux historiques, il est toute une
période qu'on n'a pas encore abordée, et qui abonde
cependant en documents, en faits ; la période de la Révo-
lution dans notre département. C'est un sujet tout neuf,
d'une richesse extrême, et qui présenterait, aussi bien
pour le chercheur que pour le lecteur, un intérêt considé-
rable. Jusqu'ici, on avait été retenu par des considéra-
tions (|ui ne sont maintenant plus justifiables. On redou-
tait de faire l'histoire locale de cette grande époque.
6
parce qu'elle semblait encore trop près de ik>u9, parce
qu'on redoutait d'y trouver mêlés aux événements, les
noms au milieu desquels nous vivons encore aujourd'hui.
Près d'un siècle après ces événements, nous croyons
ces craintes vaines. Nous sommes persuadés, au con-
traire, qu'il y aurait intérêt à aborder résolument This-
toire de la Révolution. £t nous serions heureux que
V Annuaire entrât dans cette voie, qu'il pût cx)ntribuer à
faire connaître une période si féconde, et si souvent dé-
naturée et calomniée.
Dans Tordre des travaux économiques, le champ est
également vaste et inexploré : Quels sont les rapports
commerciaux de notre département avec le reste de la
France, quels sont les développements pris par notre
agriculture, nos industries locales, etc., etc.
Dans l'ordre administratif, enfin, les sujets sont aussi
variés et nombreux, et chaque jour le fonctionnement de
tous les rouages qui concourent à Tadmiaistration de
notre département en fournit de nouveaux. Le contrôle
des actes de cette administration, des délibérations de nos
assemblées, est une nécessité inhérente à Texercice des
libertés publiques. Ce contrôle s'exerce bien déjà par la
presse, mais il peut aussi trouver sa place dans les revues
périodiques, où, dégagé des polémiques que font nattre
les événements de chaque jour, il peut revêtir un carac-
tère moins passager,
VAnntMiire trouvera donc là encore une nouvelle source
d'études, mais sans s'écarter des principes libéraux qui
sont la condition d'existence des états modernes.
Tel est le nouvel ordre d'idées que nous soumettons à
l'attention de nos correspondants, qui complètent le pro^
gramme de l'innuaire, et qui lui donneront un carac-
tère d'actualité qui n'en diminuera pas l'intérêt^
L'accueil fait par ceux qui sont depuis longtemps déjà
nos collaborateurs, à l'appel que nous leur avons fait, il
y a quelque temps, nous permet de compter sur eux pour
l'avenir ; ils nous ont donné un témoignage précieux, nous
les en remercions vivement. Mais nous nous adressons
égaleip^Qt tmx jpnqes^ ^ Qeux qui déhmt^tji et nous leur
demandons de venir, eux aussi, à leur tour, donner à
Y Annuaire de ee scNiffle qui vivifie, et sans lequel nulle
œuvre ne saurait grandir et prospérer.
VÉditeur de F Annuaire,
G. RouiLii.
Aux^rre^ 20 nov^n^)re 18891.
KANNUAIRE DE LTONNE
ET LE CONSEIL GÉNÉRAL
Après quarante-sept ans d'une existc^nce qui n'a pas été
sans retentissement et sans gloire, il nous a paru que
YAntmaire de F Yonne avait bien le droit de faire jeter un
coup d'œii rétrospectif sur son passé, et d'appeler Tatten-
tion sur son avenir. Comme le disait un vieux poète de
l'ancien monde : Habent sua fata Itbelli! V Annuaire a sa
place marquée dans Thistoire de ce département et son
rôle est loin d*ètre fini, conune nous allons essayer de le
démontrer.
L'idée d'une statistique départementale appartient à
l'initiative de deux préfets de l'Yonne. Le dernier, M. de
Bondy, en fit directement l'ouverture au Conseil général
qui, dans sa session de 4835, prenait la délibération
suivante :
« Une statistique du département serait une collection
« précieuse pour l'administration et les citoyens, aussi
« le Conseil général ne peut qu'applaudir au projet conçu
« par M. le Préfet, de s'occuper a'un travail qui intéresse
« si vivement la science de l'économie publique. Déjà
« l'un des prédécesseurs de ce magistrat avait commencé
« une entreprise si utile, lorsque des circonstances in-
« dépendantes de sa volonté en arrêtèrent l'exécution.
« Le conseil, s'associant aux sentiments de M. le Préfet,
€ fait des vœux sincères pour que tous les hommes éclai-
9
a rés secondent ses efforts, et qu'il lui soit réservé, grâce
« à leur concours, d'élever un monument qui^ en hono-
re rant son administration, deviendra un témoignage de
€ son amour pour la science. Une bonne statistique serait
« le tableau fidèle de la situation de l'industrie, du com-
« merce et de l'agriculture dans ce département. Les
« résultats obtenus s'y trouveraient constatés et, de cette
« énumération sincère, ressortiraient des renseigne-
« ments précieux pour ceux qui étudient et souhaitent
« le développement des diverses causes de prospérité du
« pays. »
Voilà évidemment le point de départ de la publication
aui nous occupe et ce vœu ne devait point rester à Tétat
e lettre morte, car, l'année suivante, nous trouvons dans
les procès-verbaux du Conseil, général une seconde déli-
bération ainsi conçue :
« Le Conseil général, dans sa session de 1835, fut
« unanimement frappé de l'utilité qu'offrirait une statisti-
4i que du département. S'associaut aux sentiments qu'ex-
« primait M. le Préfet, il faisait des vœux pour que tous
« les hommes éclairés, secondant les efforts de ce magis-
« trat, vinssent lui prêter leur concours et réunir les
» nombreux documents, éléments d'une bonne statis-
< tique.
« C'est alors que la pensée d'un Annuaire s'est présen-
« tée et qu'elle a été soumise à M. le Préfet, qui l'a ac-
« cueillie — Le sieur Perriquet, imprimeur à Auxerre,
« l'auteur de ce projet, a reçu des encouragements — Un
» arrêté de M. fe Préfet, en date du \*' mars, en plaçant
« sotis la direction de ce magistrat F Annuaire iépartemm-
« tal^ assure à l'éditeur la communication des documents
« administratifs importants qui seront fournis par MM. les
« chefs des divers services.
« Le conseil, apprenant que plusieurs travaux recom-
« mandables sont préparés, que des mémoires ont été
|[ recueillis, a cru utile et convenable d'encourager la
« publication conçue par le sieur Perriquet. .
« Le prix de l'Annuaire composé d au moins seize
« feuilles d'impression et formant un vol. in-8, a été fixé
10
« par M, le Préfet à S ff. daps le but de le répandre, de
« le placer dans le plus graad poml^re de iwipa pos^-
« sible.
« Hais cette pensée très-bonpe et trés^louable rend , au
« moins pour la première aooée^ la pQ$iUou de l'éditeur
« difficile. Les frais seront coasidérables, en raî^H>o
4t surtout dea nombreux tableaux que contiendrra Tou-
M vrage. Aussi H, le Préfet, après avoir communiqué au
« Conseil général tous les calculs étaUisçant le prii^ de
f revient de Y Annuaire et les rentrées probables de
« l'éditeur, a-t-il demandé au'il lui filt alloué pour 48S7
« une subvention de 4 ,000 ir, »
Le Conseil général, adoptant cette proposition, a voté en
conséquence au budget de report de 1835 pour 1837, une
allocation de cette môme somme, à titre de subvention
& M. Perriquet, éditeur de r Annuaire staiistique de
rybnne, sous la condition qu'il se conformera aux di^o-
sitious de l'arrêlé de M. le Préfet eu date du T' mars
4836.
Cet arrêté portait que l'offre de M. Perriquet, de pu-
blier un annuaire statistique du département 9ous la
direction et sous la surveillance de Tadminislratiou dé*
pariementale, était acceptée. Il formulait ensuite Torffa-^
nisation du comité qui devait en diriger et surveiller
la publication. Le comité se composait ae MM. les mem-
bres du Conseil général, de M. le receveur général du
département; des directeurs des contributions directes
et indirectes ; du directeur des Domaines ; de M. Chardon,
président^ et de M. de Molèmes, procureur près le tribu-
nal civil ^ de MM, les ingénieurs de$ ponts et chaussées
et du canal du Nivernais, etc., etc.
On le voit, TÂnnuaire, en prenant naissance, ne s'ap-
partenait pas : le comité avait le droit d'examiner et oe
discuter le plan général et de déterminer chaque année
les matières qui devaient en former la substance, et rien
ne pouvait y être inséré qui ne rentrât dans le cadre du
f>lan adopté par le comité et qui n*eût été approuvé par
a commission.
Ces conditions acceptées, moyennant la subvention
départementale, l'Editeur fit paraître pour 48^ le pre-
mier volume de sa publication.
41
Outre les documents administratifs généraux et dépac-
tementauK, ce. volume contenait de curieux rapproche-
ments statistiques sur la population de TYonne de 1800 à
4834, un tableau général des dépenses du département
de 4837 à 1834» tableau que nous recommandons aux
amateurs de comparaisons budgétaires ; des tableaux des
condamnations en matière criminelle et correctionnelle ;
un résumé du recrutement de 1818 à 4834; un relevé
cadastral pour nos cinq arrondissements, etc., etc.
Un agriculteur très autorisé, M. YéroUot d'Ambly,
fournissait une notice sur lagriculture du département
de l'Yonne ; M. le président Chardon, un coup d'œil his-
torique sur la même contrée; M. Pérille-Courcelle» un
aperçu ^ur le comté et la ville de Joigny ; M. Challe, un
travail sur Halicorneet lé château d'Hautefouille ; M. Ra-
vin, des recherches sur la commune et la maison de
Guerchv ; Sonnié-Moret, une note sur le canton de Cou-
langes-Ia-Vineuse ; M. Mauger, une biographie de Joseph
Fourier ; enfin, M. Arrault de Toucy, une étude remar-
Suable sur la vallée de la Cure et sur les grottes
'Arcy.
C'était un début confortable ; Tattention des travail leurs
fut vivement éveillée ; on comprit bien vite quel nouveau
stimulant venait s'offrir aux études historiques et statis-
tiques de notre département. Par malheur, Taction du
comité de publication^ nous allions dire de censure^ vint
se heurter contre certaines susceptibilités locales. Uo
travail sur le canton de Saint-Saaveur avait été offert à
TAnnuaire par Robineau-Desvoidy ; le comité demanda
certaines modifications dans le fond et dans la forme de
cet écrit d'une mordante originalité; on n'était pas
encore habitué aux manières des libres-penseurs.^ Le
fougueux athlète n'accepta pas de transaction ; il retira
son manuscrit et le puolia quelque temps après, avec
une préface toute palpitante de ses colères et de ses in-
vectives.
Voici comment il raconte lui*mème cet épisode dans la
prélace de son opuscule : « Dans le courant de l'année
«( 1836, on répandit avec profusion rannon.ce d'unvl/i*
« nuaire statistiqtie dam k département de r Yonne. Il
« me fut adressé un exemplaire que la source d'où il
12
« provenait était loin de recommander à mon estime.
« Dans le mois de septembre, je reçus l'invitation de
« coopérer personnellement à la rédaction du futur ou-
« vrage ; j y trouvais ces mots : La partie scientifique
a embrassera Thistoire du département et de chacune
« de ses parties, des villes, des monuments, enfin des
« descriptions paysagères et monumentales, des légendes
« et des chroniques, de la littérature locale, feront diver-
se sion aux objeLs plus sérieux.
« Je conçus alors la part que je pouvais être appelé à
« fournir dans une pareille œuvre. — Mais je le répète,
« le personnel de VAnnuaire m'inspirait un invincible
« éloignement ; car Texpérience m a appris à flairer les
« hommes de loin. — Tous ipes scrupules furent sur-
« montés à la réception du cahier des délibérations du
« Conseil général qui venait de voter mille francs pour
« la réussite dé VAnntiatre projeté.— Il y avaitun généreux
K appel du pays à tous les travaux du pays ; je n'hésitai
« plus à faire un sacrifice que je croyais exigé de moi.
« Je possédais sur nos contrées une foule de matériaux
« amassés de longue date et qui m'avaient coûté bien des
« veilles ; dans ce moment même je m'occupais avec
« activité d'une statistique sur l'accroissement de la po-
« pulation de mon canton. — J'ofTris le tout à V Annuaire
« qui, du reste, ne demeura pas en arrière sous le rap-
« port des compliments. L'ouvrage était sous presse ;
« tout d'un coup on me signifie que le comité, après avoir
<( pris connaissance de mon travail, en trouvait la pre-
« mière partie ivop matérielle et que j'eusse à la relran-
« cher de suite. On ne me laissa pas même vingt-quatre
« heures pour la réflexion. — Je n'avais pas besoin d'un
« si long temps pour prendre une détermination. La
« seule lecture de cette insolente décision m'arracha de
« suite cette réponse : Défense expresse de continuer l'im-
« pression. C'est au xix* siècle, c'est dans notre départe-
« ment, que j'ai trouvé des hommes assez pervers et assez
« audacieux pour vouloir bâillonner la pensée I... »
Nous ferons grâce au lecteur des burlesques anathémes
lancés par Robinean-Desvoidy contre ses censeurs •— Il
avait eu le tort de ne pas comprendre qu'une publication
subventionnée et dirigée par l'autorité départementale
13
ne pouvait insérer sacs contrôle des élucubrations de
toutes provenances et de toute couleurs. Il y avait là
une responsabilité morale que personne ne pouvait con-
tester.
Quoiqu'il en soit, cet incident n*eut aucune influence
fâcheuse sur les destinées de Y Annuaire. Le second vo-
lume parut le 1" janvier 1838 — Selon le désir exprimé
par le Conseil général^ une carte du département y fut
annexée. Des travaux historiques importants sur Âncy-le-
Franc, Auxerre et sa cathédrale, Saint-Bris et ses sei-
gneurs, Fleurigny, Arcy-surCure et autres prouvèrent
que ridée avait fait son chemin. M. Chaillou des Barres,
écrivain érudit et disert, y préluda à l'histoire des châ-
teaux historiques du département de l'Yonne par la des-
cription de celui d'Ancy-le-Franc. On sait que la série
complète de ces publications valut à l'auteur une très-
honorable distinction de l'académie des inscnptions et
belles-lettres; M. Chaillou des Barres fit réimprimer en
un splendide volume toutes ces intéressantes légendes
qui lurent illustrées par le crayon de Victor Petit : ce
volume, d'une excessive rareté,* est aujourd'hui très
recherché par les amateurs.
Les volumes se succédèrent ainsi et se firent recom-
mander par des publications remarquables. Les éditeurs
firent precéder le troisième volume d'un avant-propos
dont nous croyons devoir extraire quelques passages.
« La publication de l Annuaire statistique de f Yonne ^
entreprise avec quelque timidité, mais établie sur de
larges bases et soutenue par d'honorables encouragements,
a justifié, si nous en croyons les témoignages d'intérêt
dont elle a été l'objet, les espérances et la confiance qui
Taccueillirent il y a trois ans.
c( Distingué dès son début parmi les meilleures pro-
ductions de ce çenre, l'Annuaire n'était cependant pas
exempt des défauts inséparables des premières expé-
riences. L'exécution n'avait pas toujours complètement
répondu à la pensée. Il s'y était glissé quelques inexacti-
tudes^ des erreurs, effet inévitable de la précipitation qut
accompagne forcément une impression dont le commen-
cement et la fin sont resserres entre des bornes trop
rapprochées pour son importance.
u
« Htdîâ si leâ détails laissaient quelque ch6se b désiter,
si oti pouvait souhaiter que l'entreprise mieux assise,
étendit ses moyens de eoncilier la célérité avec la bonté
de Texécution, lensemble était satisfaisant et gros d'ed-
pêrances. Le plan arrêté, plutôt pour l'avenir que pour le
présent, et capable, par une régulière élasticité, de se
prêter a Ions les développements que comporteraient
les circonstances, est sorti victorieux de toute critique,
de toute comparaison. Aussi la publication dépasse-
t-elle de beaucoup dès la première année, les limites dans
lesquelles les écliteurs auraient pu la restreindre ; et,
déduis, les volumes se succédant, sont devenus plus
riches en matériaux; et plus nous avançons dans les
recherches statistiques, plus nous y découvrons des
richesses à produire au grand jour» C'est une mine féconde
à Texploilation de laquefle ne suffiraient pas deux volumes
par an, ^ à mesure que les matériaux se révèlent, nous
rencontrons des collaDoraieurs plus nombreux et de nou-
veaux hommes de talent pour les mettre en usage. »
En effet, le troisième volume fut encore plus riche que
ses deux aînés — Le préfet de Bondy ne craignit pas de
payer de sa personne ; il y fit insérer un important tra--
vail sur les populations spécifiques du département de
fFonnc, œuvre intéresssanle et curieuse qui n'avait pas
de précédent dans la contrée. Il se réservait d'y ajouter
des commentaires pratiques, dans une communication
ultérieure. « En effet, dit-il, il sera intéressant de chér-
ie cher les causes permanentes ou momentanées, de l'ag-
« glomération ou de la dissémination des habitants, en
« examinant si les chiffres qui en sont l'expression offrent
€ quelques rapports avec le commerce ou l'industrie des
^ localités; avec le genre de culture, de production,
« d'exploitation rurale ; avec la division de la propriété et
« l'aisance des individus ; avec la position géographique
« du lieu, la bonté ou Tinsalubrité du climat, les res-
« sources locales de diverses natures. Nous devons désirer
« connaître aussi réciproquement si l'agglomération delà
« population réagit réellement sur la santé publique, sur
« la force et la beauté de l'espèce, sur la vie moyenne
« de l'homme, enfin sur Tinstruction et la moralité des
« citoyens. »
f dilè, <9sAàs, ûe là téritablô ét^noiAk fiociaie. et tmrte»
CM n^cti^iKbeë intëfèssanteB» doût lé signal était donné par
Htk étùrtièïA Mwini^ttii^T, ont eu leur i^utte et teur écho
dans révolution d« VAnnutuH.
Lfe méine voi^me contenait des mémoire historique»
Sût le eMntâ de Tonnerre, sur Saint-Fargeau^ Chablis,
Pourrain, ^nr l'église Saint-Eusèbe, ie corps municipal
et le baillage d'AUierre, par HH. Jacquillat-Despréaux,
Chaillou desBart^, Quantln, Lescuyer. LaToilée, Chalie»
et un aperçu géognostique dû département de T Yonne,
par M. Lallier.
En 1840, une notice sur Tagricttluire» Tindustrie et k
commerce des cantons de Seignelay et de Saint-Florentin
pai" Térollot d'Ambly, nous offSre un modèle du genre ;
une autre sur Hiistoire locale du canton de Chéroy, par
H. Bardot, présente d'intéressants détails topographiques
et légendaires. Puis HM. Quantin, dand son travail sur
Cravan, Léchai, dans les chevaliers de rArqud^use, Cballe^
dans sa curieuse légende de Druyes, Savatier-Laroche,
dans son histoire de l^gennes, et Chaillou des Barres,
dans celle de Chastellux, éveillent les plus palpitants
soûYènirs.
De nouveaux auteurs apparaissent dans les cinquième
et sitième volumes. L'avocat Leclerc, de sympathique
mémoire, publie un travail sur l'abbaye de Saint-Ger-
main ; le magistriit Louis Flandin, un résumé de l'his-
toire de Yéiielay; de Lasteyrie^ une description des vitraux
de la «alhédmie dAuxerre ; Leclerc de Fourolles, ancien
présiéent du tribunal civile une notice sur l'abbaye de
Saint-Pierre d'Auxerre ; et, de plus, le sixième volume
contient la première partie* du rapport général de S. le
Préfet de Bondy sur 1 administration de 4831 à 4841. Ce
travail, unique dans son genre, oflVe un intérêt considé^
rable ; il est TcBuvre d'un véritable administrateur, qui
sait<^ qu'il fait et oà il doit aller ; les questions les plus
vitales pour notre département y sont traitées de main
de malti^ ; M. de Bondy passe successivement ^n revue
les moâifications de la population pendant cette période
décennale ; tes résultats du recrutement et les desiderata
de Mtte institution ; le bilan des recettes et dépenses pu^
bliques ; les travaux de l'état sur nos cMaux, nos rivières
16
et nos routes ; Télude préparatoire du passage du che-
min de fer de Paris à Lyon ; Tétat du territoire au point
de vue cadastral ; celui des chemins vicinaux ; les travaux
neufs ou de grosses réparations aux bâtiments départe-
mentaux ; les encouragements et secours aux personnes
et aux institutions; l'administration communale, les
enfants trouvés^ Tinstruction primaire etc., etc..
Ce mémoire, très étendu, est un document historique
de grande valeur. Il donne la mesure des idées et des ap-
plications pratiques qui signalèrent la période gouverne-
mentale de 1830 à 1848, période brillante et féconde
qui rendait à la France son véritable rang parmi les
nations.
Un jeune artiste Sénonais, Victor Petit, avait été chargé
de Texécution des dessins qui représentent les vues ou
les monuments qui étaient Tobjet d'un travail particulier :
f>lus tard, en 1843, il commença, dans le septième vo-
ume, la publication de son Guide pittoresque dam le dé-
partement de rYonne^ curieux et instructif pèlerinage
à travers les villes, les bourgs et les villages de nos cinq
arrondissements. Il y démontra qu'il n'était pas seule-
ment un artiste dessinateur très-distingué, mais qu*il
était familiarisé avec les études sérieuses de l'histoire
et de l'archéologie. La série de ses voyages se poursuit
sans interruption dans tous les volumes jusqu'en 1864.
M. Gustave Cotteau, à partir de 1851, se chargea des des-
criptions géologiques et vint donner un attrait de plus
à ce guide pittoresque, que l'on a réuni depuis en un vo-
lume compact et qui est le vademecum de tout voyageur
désireux de bien voir et de bien comprendre ce qu'il y a
de plus intéressant dans le département de l'Yonne. On
sait, de plus, que M. Cotteau^ devenu, depuis cette épo-
3ue, un savant européen, a publié dans un grand nombre
e volumes de Y Annuaire, des notices très importantes
sur nos terrains. Un autre géologue, moins autorisé, mais
un travailleur émérite, M. de Longuemar, avait com-
mencé, concurremment avec le docteur Lallié, de Joigny,
à donner quelques aperçus géologiques qui furent com-
plétés un peu plus tard par le bel ouvrage de MM. Levme-
rie et Raulin, la Statistique géologique de FYonne^ publiée
sous les auspices du Conseil général. •
17.
Tant de travaux si bien conçus et si bien coordonnés
avaient mérité à l'Annuaire un succès définitif. C'était un
honneur pour les travailleurs départementaux de voir fi-
gurer leurs œuvres dans ce recueil. La révolution de 1848,
en détournant quelque peu l'attention publique de la
science et de Tétudede l'histoire, n'avait pas découragé les
collaborateurs habituels de V Annuaire. D'un autre côté,
le Conseil général, renouvelé presqu'intégralement, ne
parut pas renoncer à la tradition suivie depuis 1837;
il continua généreusement la subvention de 1 ,000 francs,
3ui lui parut indispensable pour indemniser les éditeurs
es dépenses que lui occasionnaient non seulement les
dessins qui ne pouvaient rester œuvres gratuites, mais
aussi certains mémoires qui nécessitaient des labeurs
difficiles et de longue haleine. Le nombre des exemplaires
vendus ne dépassait pas certaines limites assez restrein-
tes, car tout le monde doit savoir combien sont peu nom-
breux les lecteurs des livres purement historiques et
scientifiques. C'est précisément à ce point de vue que
YAnnuatre se vendait à un prix relativement très mo-
deste ; il s'agissait d'encourager et d'augmenter le nom-
bre des souscripteurs et de répandre dans le dépar-
tement, en même temps que l'instruction bien comprise,
le goût du travail et des investigations intelligentes.
D'un autre côté, les liens qui unissaient Y Annuaire à
l'administration départementale semblèrent se resserrer
encore en 1849. La commission permanente, réunie le
11 janvier, sous la présidence de M. le Préfet, eut à exa-
miner les articles proposés pour Y Annuaire et après en
avoir rfcar/é quelques-unes et fait modifier quelques autres,
il fut décidé qu'à l'avenir, pour éviter des retards dans la
publication, des réunions auraient lieu, en temps utile,
pour désigner les travaux qui seraient définitivement in-
sérés l'année suivante. Celte mesure ne devait plus
laisser de doutes sur la nature des rapports de Y Annuaire
avec l'administration.
Deux ans plus tard, l'ilnnuatre subissait de la part de la
commission préfectorale, de nouvelles exigences ; on lui
imposa l'obligation de publier un résume des délibéra-
tions du Conseil général, résumé qui plus tard s'allongea
démesurément et devint le procès verbal analytique des
i884 II
48
séances de ce corps délibérant, tel qu'il est publié dans
les journaux. La subvention fut maintenue, mais toujours
à condition que les exemplaires de Y Annuaire de l'Yonne
se délivreraient au prix de 1 fr. 50.
La période de 4 850 à 1 860 ne fut pas moins féconde
pour lAnnimire que la précédente; des travaux de pre-
mier ordre y furent publiés, et, parmi ceux-ci, n'oubUons
pas la nptice de M. Belgrand, ingénieur et conseiller gé-
néral, sur la carte agronomique et géologique de l'arron-
dissement d*Avallon; les recherdies de MM. Challe,
Quantin, Dey, Lemaistre, Louis Flandin, Lechat et beau-
coup d autres sur les sujets les plus variés de Thistoire,
de 1 archéologie, et de Tadministration pure. La statis-
tique y avait également trouvé une lai^e place. M. Char-
les Auge avait rassemblé par ordre alphabétique les noms
des communes, hameaux, fermes, châteaux, maisons iso-
lées, établissements industriels et autres du département
de TYonne et en avait fait un compendium encore très re-
cherché. Sonnié-Moret y avait fait insérer ses intéres-
santes recherches sur le choléra-morbus, dans ses rapports
avec les couches géologiques du sol ; enOn V Annuaire de
l'Yonne avait pris rang parmi les meilleures publications
départementales au point que plusieurs départements
firent demander à notre préfet des renseig[nements sur le
plan et le mode de publication de ce recueil, pour en créer
chez eux dans les mêmes conditions.
VAnnuaire en était à son XXY^ volume, quand M. H.
Monceaux, que l'on rencontre partout où il s'agit d'un tra-
vail utile et de longue haleine, proposa à l'éditeur de pu-
blier des tables analytiques oui reproduiraient par séries
de matières d'abord et par ordre alphabétique ensuite les
titres de tous les documents déjà publiés, et d'y ioindre
une table du nom des auteurs avec l'indication des arti-
cles qui leur appartiendraient. Cette offre, dont l'exécu-
tion était encore un nouveau sacrifice, fut acceptée.
« Dans les grandes entreprises, il est bon de s'arrêter
« quelquefois et de jeter un regard rétrospectif sur les
« choses accomplies, dit M. Monceaux dans sa préface.
« £n examinant ce qui a été fait, nous voyons mieux ce
« qu'il nous reste à faire et le passé nous sert de guide
< pour l'avenir. La publication de V Annuaire remonte
I»
« déjà à plus de vingt-cinq ans, et nous avons cru au*il
« était temps de faire le bilan de cet utile recueil, dont
« l'apparition a marqué, on peut le dire sans être taxé
a d'exagération, un retour complet aux études histori-
« ques et scientifiques dans nos contrées. Une bonne
« table est le complément nécessaire de tout travail, quel
« qu'il soit; elle devient indispensable, lorsqu'il s'agit
« d'une publication comme {Annuaire de l' Yonne^ qui
€ contient des éléments, des matériaux de toute nature,
« qu'il faut rallier et réunir lorsqu'on veut approfondir
a un sujet ou un autre de l'histoire locale. Telles sont
« les considérations qui nous ont engagé à entreprendre,
« pour l'éditeur de ï Annuaire^ ce travail récapitulatif,
m commencé d'abord pour nous seul. Puisse- t-il être utile
« à la nombreuse phalange des travailleurs qui s'abri-
« tent sous la bannière de la Société des sciences histori-
« ques de V Yonne I »
M. Monceaux pense avec raison que ces tables, réunies
à celles des bulletins de la Société des Sciences historiqties
et naturelles de l'Yonne, rendraient d'éminents services.
Il aurait pu ajouter que la création de cette société
savante avait été conçue par les principaux collaborateurs
de V Annuaire, et qu il y avait entre ces deux institutions
un lien de parenté qui devait les recommander égale-
ment à l'estime publique. La table de M. Monceaux s'ar-
rête au 24** volume, en <860 ; depuis cette époque, vingt-
quatre nouveaux fascicules annuels ont paru ; il serait
a propos de faire pour eux ce qui a été fait pour leurs
aînés ; les motifs sont les mêmes et les résultats ne seront
pas différents, ^ous recommandons ce travail à M. Mon-
ceaux, qui ne voudra pas laisser son œuvre inachevée, et
qui méritera doublement la reconnaissance de ces tra-
vailleurs dont il parle et qui sont presque tous ses collè-
gues et ses amis.
Nous n'avons pas l'intention, on le comprend, d'ana-
lyser la seconde série de la publication de Y Annuaire,
comme nous avons cru devoir le faire pour la première ;
les mémoires, documents scientiGques, statistiques et
autres qui en font partie ne le cèdent en rien, pour Tim-
portance et l'intérêt, à ceux que nous avons déjà très
sommairement signalés. D'ailleurs leur date plus récente
20
n*a pas encore permis aux lecteurs de les oublier. Nous
voulons, pour abréger cel exposé déjà bien long, rap|>eler
seulement Tattitude du Conseil général envers ce recueil
jusqu'en 1883. Nous présenterons ensuite queltjues con-
sidérations sur le rôle de V Annuaire dans l'avenir.
Jusqu'en 1870, les procès-verbaux du Conseil général
ne font mention d'aucune discussion importante relative
à V Annuaire. Ce n'est qu'en 1871, au moment du vote de
la subvention annuelle, qu'un membre en demanda la
suppression sous un prétexte de nulle valeur ; sa propo-
sition fut rejetée. L année suivante, nouvelle instance
du même membre et nouvel insuccès. V Annuaire est mis
sous le contrôle de la Commission départementale. En
1874, suppression encore réclamée par le même, cette
fois la suppression sans phrases. MM. Huriot, Deligand et
Paul Bert n'appuient pas celte proposition. Ce dernier
demande qu'un rapport spécial soit présenté par le
Préfet.
En effet, l'année suivante, nous trouvons dans le volume
des procès-verbaux le rapport du Préfet, que nous croyons
devoir transcrire dans toute son intégrité:
« Dans la session d'octobre 1874, quelques réclama-
lions se sont élevées contre l'exactitude des documents
contenus dans V Annuaire départemental ei particulière-
ment de l'analyse publiée par lui des procès-verbaux des
séances du Conseil général. Je pense qu'il sera facile de
donner satisfaction aux justes critiques dont VAnniuiire a
été l'objet.
« Je me suis entendu avec Téditeur, M. Perriquet, et
voici sur les deux points les observations que je viens
soumettre au Conseil.
« En ce qui concerne le détail des fonctionnaires des
divers ordres, je m'engage à en contrôler l'exactitude et
h prendre toutes les précautions nécessaires pour qu'un
pareil reproche ne puisse plus être adressé.
« Quantauxproces-verbauxdesséancesdu Conseil géné-
ral, l'éditeur offre d'insérer dans l Annuaire les comptes-
rendus analytiques qui sont, pendant la session, envoyés
quotidiennement à la presse, et qui, rédigés par MM. les
Secrétaires du Conseil et approuvés par lui, présentent
toutes les garanties.
21
« D un autre côté, certaines critiques ont été faites sur la
valeur et la composition des travaux que publie V An-
nuaire ; on a pu croire qu'il ne fournissait pas d'éléments
sudisants sur les questions d'économie sociale et de sta-
tistique intéressant le département.
« Je crois, au contraire, que V Annuaire a constamment
suivi la ligne qui lui avait été assignée à sa fondation.
Indépendamment de la partie historique qui lui a valu
une légitime notoriété, il n'a pas cessé de publier des
documents de statistique et d'économie qui exigent de
laborieux trayaux et que les recueils subventionnés peu-
vent seuls aborder.
« Indépendamment des tableaux publiés annuellement
sur le mouvement de la population dans TYonne, sur les
mercuriales des marchés principaux, des relevés des
coupes de bois, etc., des statistiques comme celles de
l'arrondissement d'Avallon, des cantons de Yézelay et de
Vermenton, Y Annuaire a publié de nombreux travaux
aussi importants par l'étendue qui leur est donnée que
par les soins apportés à leur rédaction.
« Voici les litres de quelques-uns de ces travaux :
Statistique des Villes, Bourgs, Fermes et Hameaux de TYonne ;
— le Mouvement de la Population de -1801 à 1815; — Nomen-
clature des Commerces, Industries et Professions, en 1861 ; —
Marchandises transportées par le chemin de fer d'Auxerre a
Laroche ; — Population comparée de l'Avallonnais sous Louis
XIV et Napoléon III ; — Recherches sur la Vie moyenne dans
les trente-sept cantons ; — Chiffre des affaires de chaque branche
de commerce et d'industrie dans les différents arrondissements ;
— Statistique des Machines à vapeur employées dans le dépar-
tement ; Recherches statistiques sur Taptitude au Service
militaire dans les trente-sept cantons ; — Etude sur la division
do la Propriété dans l'Yonne ; — Recherches sur les enfants
assistés dans l'Yonne; — Renseignements statistiques sur l'Ins-
truction primaire dans le département ; — De la mortalité des
petits Enfants dans TYonne; — Statistique des Marchandises
perçues à l'Octroi d'Auxerre ; — Etude statistique sur l'arrondis-
sement d'Avallon au point de vue du rapport entre la puissance
d'un pays et le développement de la population, etc.
« C'est, comme on le voit, une vaste enquête, constarn-
ment ouverte sur tous les sujets qui ont rapport à notre
société. Le législateur, aussi bien que l'économiste, peut
y trouver des données importantes et qui n'existent nulle
part ailleurs.
22
« Dansces conditions, j*ose espérerqu'ilnepourraplus
être adressé à ï Annuaire de reproche sérieux et que le
Conseil voudra bien maintenir à cette publication la
subvention due à un ouvrage d'une utilité incontes-
table. »
Les conclusions de la commission furent conformes à
celles de ce rapport et la subvention fut maintenue.
Le secours fut accordé sans contestation pendant les
six années suivantes. En 1882, M. Bonnerot crut devoir
en demander la suppression, s'appuvant sur les vœux
précédents de Tun de ses collègues ; il n'eut pas encore
de succès. M. Mathé profita de la circonstance pour
réclamer contre les subventions accordées aux Sociétés
scientifiques de Sens et d'Avallon ; elles furent suppri-
mées.
C'était l'avant-coureur de la mesure générale qui devait
être prise l'année suivante à l'endroit des travailleurs qui
s'occupent d'histoire, de sciences et de statistiques dépar-
tementales ; par trois votes successifs, mais à une majo-
rité très minime, les subventions accordées à l'Annuairey
à la Société des Sciences historiques et naturelles de F Yonne
et à la Société médicale furent supprimées.
Nous ne venons pas récriminer contre cette décision ;
le public compétent l'a jugée. Nous en avons été person-
nellement centriste ; il nous semblait qu'elle pouvait être
interprétée, par les esprits chagrins, comme un abaisse-
ment moral et intellectuel de 1 époque ; mais en exami-
nant de plus près la mesure, nous avons compris qu'il
n'y avait là qu'un accident que l'on pouvait attribuer au
jeu de certaines petites passions toutes locales.
Quoiqu'il en soit, le sort de V Annuaire semblait très
compromis aux yeux de ses collaborateurs et de ses amis ;
on savait que même avec la subvention départementale,
l'éditeur ne faisait pas toujours ses frais. Oserait il con-
tinuer une publication qui venait de perdre l'appui du
Conseil général, son créateur, et qui, livrée à ses propres
forces, pouvait lui occasionner des ennuis et des dom-
mages matériels sérieux?
Ces doutes ne subsistèrent pas longtemps. A la date
du 2 octobre, nous recevions la circulaire suivante :
33
Monsieur et cher correspondant.
Le Conseil général, dans sa dernière session, a sup-
primé Tallocation que le département accordait annuelle-
ment à VAnniLaire historique du département de t Yonne.
NéanmoinsTil nntiaïre continuera sapublication, comme
fiar le passé. D'après tous les témoignages que j'ai re-
cueillis, la disparition de ce recueil, qui compte déjà
46 années d'existence, causerait une lacune tout au détri-
ment de nos études départementales.
En conséquence, en vous remerciant de l'appui que
vous avez prêté jusqu'ici à celte publication, je viens
faire un nouvel appel à votre bienveillant concours et à
votre active collaboration.
G. Rouillé,
Editeur de \ Annuaire de f Yonne.
Nous n'attendions pas moins de l'éditeur de Y Annuaire
3ui, .n'inspirant des traditions de famille, n'a pas reculé
evant de nouveaux sacrifices, pour poursuivre l'œuvre
si bien inaugurée par son aïeul, M. Perriquet, de sympa-
thique mémoire.
\j Annuaire historique et statistique de l Yonne conti-
nuera donc de paraître. Dans quelles conditions ? nous
dem,andera-t-on. La réponse n'appartient qu'à l'éditeur
lui-même, et nous n'avons nullement l'intention de nous
substituer à lui, dans la circonstance. Nous nous borne-
rons à émettre nos idées et nos vœux à ce sujet et nous
en réclamons toute la responsabilité.
Nous croyons qu'à l'avenir, VAnnuaire^ sans changer
de programme, guant à la forme ni quant au fond, aura
de nouveaux droits à revendiquer et de nouveaux devoirs
à remplir. Il ne sera pas une publication semi-ofiicielle,
subissant le contrôle d'un comité de surveillance et obligé
de se conformer à l'espèce de contrat passé jadis entre lui
et l'administration préfectorale. La convention a été
annulée par l'une des parties contractantes ; les condi-
tions d'existence ne sont plus les mêmes; VAnnuaire
entre dans une phase d'autonomie et d'indépendance qui
lui était encore mconnue.
Les deux premières parties de ce recueil qui concer-
nent la chronologie astronomique, les documents sur
24
Tadministration générale et départementale et sur les
établissements publics ne peuvent subir aucune modifi-
cation, si ce n'est de suivre annuellement les mutations
qui s y sont etTectuées.
C'est dans la troisième partie, intitulée Statistique^
sciences et arts, que se concentreront tous les nouveaux
efforts des travailleurs. La statistique est un labeur de
tous les jours ; elle a sa raison d'être sans cesse et par-
tout. On lui a fait subir beaucoup de reproches, beaucoup
de critiques ; elle se mettra nécessairement a Tabri de
toute revendication, quand elle sera intelligente et sin-
cère.
L'histoire proprement dite est une mine où l'on a pro-
fondément fouillé dans ce département, mais qui est loin
d'être épuisée. L'Annuaire a surtout brillé par les docu-
ments historiques dont il a été comblé. Il sera loisible de
les revoir, de les coordonner, de les augmenter encore et
de les faire servir à une légende complète de*notre beau
département.
Dans les sciences et dans les arts, la carrière est plus
vaste encore ; elle n'a pas de limites possibles. Les recher-
ches sur les sciences naturelles, sur l'agriculture et sur
l'industrie auront toujours une place marquée dans l'iln-
nuaire ; elles démontreront qu'il est de notre devoir et de
notre intérêt de ne pas rester étrangers au grand mouve-
ment des forces humaines, et aue l'on est encore utile,
même en spécialisant ses études sur des matières pure-
ment départementales. Oui, l'expérience l'a surabondam-
ment prouvé, c'est en appliquant les données générales
de la science au pays que nous habitons, c'est en tirant
des statistiques locales de toute nature, des inductions
profitables à l'économie sociale, c'est en comparant les
influences des milieux sur la vie, la santé et le bien-être
de tous, que l'on rend de véritables services à la cause
de rhumanité. Rien n'est indifférent dans les études bien
dirigées et l'ouvrier le plus infime, qu'il soit agriculteur,
géologue, naturaliste, médecin, industriel ou artiste pur,
a sa valeur relative, et la pierre qu'il apporte modeste-
ment trouve toujours sa place dans le grand édifice de
l'avenir. Telle est Tœuvre que s'efforcent de poursuivre
{parallèlement V Annuaire et les Sociétés scientifiques de
'Yonne.
25
Nous ne parlerons pas de la polémique administrative,
qui aura le droit d'intervenir dans V Annuaire émancipé et
qui prouvera que^ lui aussi, il peut avoir une opinion sur
les nommes et sur les choses de ce département. Ainsi,
au lieu de reproduire purement et simplement les procès-
verbaux analytiques des séances du Conseil général, ne
pourra-t-il pas les commenter à sa manière et formuler,
en toute conscience, 1 éloge ou le blâme que ce corps
délibérant peut avoir mérité?
Kous nous arrêterons ici ; nous en avons assez dit pour
bien faire comprendre notre pensée. Nous demandons
grâce pour ce travail peu séduisant en lui-même, mais
que nécessitait la transition intervenue. On nous per-
nriettra, en terminant, d'exprimer encore une fois le r^ret
que les encouragements accordés depuis tant d'années à
1 Annuaire, à la Société des sciences historiques et naturelles
et à la Société médicale aient été supprimés, dans une
même séance, par le Conseil général. Cette marque d'in-
térêt et de reconnaissance faisait honneur en même temps
à la haute intelligence du Conseil et aux travailleurs
volontaires de ces associations. Quant à nous, qui avons
participé dans des proportions très modestes aux travaux
de ces trois fondations libérales, nous avons la ferme
confiance que nul d'entre leurs collaborateurs n en sera
découragé et qu'elles continueront à vivre, sans même
s'apercevoir de la petite blessure que l'on a cru leur
infliger.
Emile Duché,
Membre du Conseil général de TYonne.
UN MARDI-GRAS A AUXERRE
EN 1775.
I
Le carnaval, depuis longtemps déjà, ne vit plus chez
nous qu'à Tétat de souvenir. Mardi-Gras a été enterré
défînilivenfient à Auxerre, il y a nombre d'années, et ce ne
sont plus guère que les anciens, qui sesouviennent avoir
vu le dernier éclat des mascarades autrefois brillantes et
courues, organisées dans notre ville.
C'était une grave question que celle du Mardi-Gras, et
DOS aïeux se seraient fait un cas de conscience de ne point
célébrer ce jour comme il convenait.
Cependant, s'il faut en croire le récit que nous donnons
lus loin, Mardi-Gras eut aussi ^quelques éclipses autre-
bis, et les objurgations du a Maire du Mardi-Gras, » en
1775, à « cette jeunesse oisive qui depuis longtemps
avait laissé croupir cet amusement, » prouverait qu'à
cette époque il y avait eu interruption déjà dans les ré-
jouissances du carnaval.
Ces scènes représentaient le plus souvent une allé-
Sorie, ou reproduisaient un événement récent. C'est pro-
lablement ainsi, qu'en souvenir des événements de 1774,
à la suite desquels la Turquie avait dû céder devant
les forces de la Russie, les Auxerrois avaient imaginé,
l'année suivante, au carnaval de 1775, de représenter
l'entrée d'un ambassadeur Turc. Cette partie avait eu
sans doute un éclat inaccoutumé, si nous en croyons
le récit publié dans le numéro de février 1775 des i/]f{-
27
cheSf Annonces et Avis divers de la ville et bailliage d'Aur
œerre.
Mous le transcrivons ici :
« Le Mardi-Gras s'est distingué dans cette ville par
une fête aussi singulière que gracieuse et amusante, telle
qu'on ne se souvient pas d y en avoir vu d'aussi bien
ordonnée et si nombreuse. Une Compagnie de plus de
cent masques, tous richement habillés, a représenté une
entrée d'ambassadeur Turc, qui, s'étant assemblée dans
la grande salle du Pavillon de l'Arquebuse, se mit en
route dans Tordre qui suit : Plusieurs courriers à cheval
ouvraient la marche, suivis de quatre Bostangis avec leur
Bâcha ayant son bAton de commandement. Ensuite vingt-
quatre eunuques, tous aussi à cheval, battant de la caisse,
ayant à leur tête un officier, suivis d'un détachement de
spahis, commandés par TAga, et Tétendard de Mahomet
Eorté par un des officiers. Le char de l'ambassadeur, très
ien orné, suivait immédiatement après ; deux vieillards
vénérables ensuite dans une autre voilure, dont la beauté
ne cédait en rien à la première ; puis différents chars
contenant les principaux officiers et seigneurs Turcs. La
marche était fermée par un autre nombreux détachement
de spahis, également tous à cheval, et ayant un lieute-
nant d'Aga à leur tête. Arrivés à la porte de la ville, cinq
masques en robes de palais, représentant MM. les ofBciers
de ville, se sont présentés à la tête de trente hommes à
1)ied de leur garde, sous les armes, ayant leur habit uni-
orme, et le chef a adressé à lambassadeur le discours
suivant :
« Le zèle avec lequel vous vous empressez de pro-
« curer un amusement, que depuis longtemps notre
« ieùnesse oisive avait laissé croupir, vous a déjà attiré
4c les acclamations du public. Interprètes de tous les
« cercles aimables qui composent cette ville, nous venons
€ vous en témoigner leur satisfaction. Le défaut d'élo-
« ouence et l'empressement de tous ceux qui parcourent
« des yeux la brillante et nombreuse Compagnie que
« vous commandez et dont vous êtes jaloux, nous impo-
se sent le silence. Nous nous retirons en conséauence et
4[ sommes avec respect les très humbles et ooéissants
â
88
« serviteurs, les Maire et échevins du Hardi-Gras de cette
« ville d'Auxerre. »
« Eux retirés, le détachement s'est emparé du char de
l'ambassadeur et a fait les honneurs de la ville aux accla-
mations du peuple qui l'a suivi en foule en tous les lieux
les plus remarquables jusqu'à 5 heures du soir. Puis
chacun s'est retiré dans le même ordre de paix et de
tranquillité qui a régné pendant toute cette marche qui a
fait 1 admiration de toute la ville. »
On le voit, nos pères n'engendraient pas la mélancolie
quand ils se mettaient en train.
Le lendemain du Mardi-Gras, comme on sait, on brûlait
et on enterrait carnaval représenté par un mannequin
grotesque. La cérémonie se faisait en grande pompe et
avec tout un cérémonial ; on adressait même des invita-
tions pour cette cérémonie. Nous avons trouvé dans la
Bibliothèque d'un Sénonais, h la Bibliothèque d'Auxerre,
deux de ces curieuses pièces que nous reproduisons ici,
bien qu'elles soient postérieures à l'événement que nous
avons raconté plus haut et qu'elles concernent plutôt la
ville de Sens. Le papier est entouré dun large cadre noir
et porte :
« Vous êtes prié d'assister au convoi et enterrement de
feu MARDI-GRAS, décédé ce jour d'hier, heure de minuit,
qui se feront ce jourd'hui, heure de 6 du soir.
« Les personnes chez lesquelles cette mort a jette le
deuil et la tristesse sont priées, de la part des plus zélés
partisans du deffunt, A assister à son convoi qui doit avoir
toute la pompe qu'exige la dignité de cet illustre person-
nage, justement regretté.
(( Le cortège partira de la salle du citoyen Lefort, lieu
où le deffunt a rendu le dernier soupir entre les bras des
soussignés :
« L'Endormi, la Lassitddb, l'Ereinté et Court-d'Argbnt.
a Contre-signe : Courbature. »
La seconde lettre de faire part est plus joviale encore.
Elle porte en tête, à gauche, ces mots : « Omnia sub
leges mors vocat atra suas » ; à droite : « La mort au
29
coeur de fer range tout sous ses lois, » et entre les deux
suscriptions, dans un cadre, un dessin représentant la
mort armée de sa faulx.
Voici le texte :
« Pleurez, jeunes et vieux, il est mort !
« Vous êtes prié d assister aux convoi et inhumation
de très haut, très puissant et célèbre seigneur messire
Ignace Gribaudon Carnaval, surnommé Mardi-Gras, sou-
verain prince de l'empire des riboteurs, dispensateur
universel des réjouissances, surintendant des ambigus
et festins, heureux fomenteur de toutes les danses et
goinfreries, conservateur de la joie, etc., décédé le 13 du
présent mois, à minuit sonnant.
<( De la part de Jean Gâteau, Claude Dindon, Ignace
Codinde, Luc Alloyau, Alexis Bécasse, Eustache Bœuf à
la Mode, Marie-Anne Saucisse, Fiacre Boudin, Robert
Saumon, Gaspard Maquereau, Dom Pourceau, ses plus
proches parents. »
Cette dernière pièce à une allure rabelaisienne qui
indiquerait chez son auteur un peu plus de littérature
que la première.
Tout cela est mort et bien mort aujourd'hui, et ma foi
ne nous en plaignons pas. Ces jeux et ces tètes cachaient
bien des misères. Aujourd'hui, nous dépensons notre
activité d*une autre façon, et chacun, croyons-nous, s en
trouve mieux.
APRÈS LA CONFERENCE
SUR
LES MOUVEMENTS D'EXPRESSION
FAITE A MM. LES INSTITUTEURS ET H*"^ LES INSTITUTRICES
DU CANTON DE VÉZEUY, LE 12 AOUT 1882.
La critiaue de bonne foi, sans ironie et sans morsure,
ne peut déplaire à personne ; elle est une lumière qui
dissipe des ombres.
C'était après le repas du soir, entre Quelques arois,
dans une causerie du coin du feu. A brûle-pourpoint je
fus interpellé en ces termes par un professeur honoraire
de l'Université :
Monsieur le conférencier, connaissez-vous la fable 5 du
livre VI de Lafontaine?
-^ Elle se nomme?
— Le Chat, le Cochet et le Souriceau.
— Je n'en ai qu'un va^e souvenir.
— Je la sais par cœur^ je vais vous la dire, vous aurez
quelque plaisir à lentendre.
Et le grave professeur me parut reprendre sa robe et
son rabat pour nous dire, eœ cathedrây mais avec un
goût exquis, le petit poème du grand fabuliste :
Un souriceau tout jeune, et qui n*avait rien vu,
Fut presque pris au dépourvu.
Voici comme il conta Taventure à sa mère :
J^avois franchi les monts qui bornent cet état,
Et trottois comme un jeune rat
Qui cherche à se donner carrière.
Lorsque deux animaux m*ont arrêté les yeux :
L*un doux, bénin et gracieux,
34
Et Tautre turbulent et plein d*inquiétude ;
Il a la voix perçante et rude,
Sur la tète un morceau de chair,
Une sorte de bras dont il s'élève en l'air
Comme pour prendre sa volée,
La queue en panache étalée.
Or c'était un cochet dont notre souriceau
Fit à sa mère le tableau
Gomme d'un animal venu de l'Amérique.
Il se battoit, dit-il, les flancs avec les bras,
Faisant tel bruit et tel fracas.
Que moi qui, grâce aux Dieux, de courage me pique,
En ai pris la fuite de peur.
Le maudissant de tout mon cœur.
Sans lui j'aurais fait connaissance
Avec cet animal qui m'a semblé si doux :
Il est velouté comme nous,
Marqueté, longue aueue, une humble contenance,
Un modeste regard, et pourtant l'œil luisant.
Je le crois fort sympathisant
Avec messieurs les rats : car il a des oreilles
En figure aux nôtres pareilles.
Je l'allois aborder, auand d'un son plein d'éclat
L'autre m'a tait prendre la fuite.
Mon fils, dit la souris, ce doucet est ui chat,
Qui, sous son minois hypocrite,
Contre toute ta parenté
D'un malin vouloir est porté.
L'autre animal, tout au contraire,
Bien éloigné de nous mal faire,
Servira quelque jour peut-être à r.os repas.
Quant au chat, c'est sur nous qu'il fonde sa cuisine.
Garde-toi, tant que tu vivras.
De juger des gens sur la mine.
— Je comprends, m'écriai-je, c'est la morale del^apo-
logue que vous avez voulu me rappeler.
— La morale et Tapologue tout ensemble ; est-il rien
de plus charmant, de mieux mis en scène? C'est, à mon
sens, une des plus jolies fables du maître.
— Le souriceau était un étourdi, son éducation était
encore à faire; celle des instituteurs et institutrices
devant lesquels j*avais 1 honneur de parler, était faite.
Première différence; ensuite je suis parti d'un principe
pour en déduire les conséquences.
— Je n'ai pas vu de principe dans votre conférence.
— Pardon : à l'exemple d Aristote, j'ai tout rapporté
32
à la sensibilité, et j'ai ajouté que toute impression ou sen-
sation, tout sentiment se traduisait, j*ai même dit se
trahissait i^dit un mouvement.
— Je nie votre principe. Crovez-vous que lorsque nna
pensée se fixe et s'arrête sur elle-même, qu'elle se de-
mande ce qu'elle est, d où elle vient, où elle ira, il se
fait autant de mouvements dans ma cervelle que de
questions dans mon esprit ?
— Dans voire cervelle, je ne sais ; mais dans votre
personnalité humaine, dans votre organisme et, en parti-
culier, dans Texpression mobile de votre physionomie,
je n'en doute pas.
— Quod est demonstrandum.
— Eh bien, démontrons ; je garde votre exemple et
vous saisis en pleine méditation sur vous-même. Vous
êtes assis, ou deoout, marchant et vous arrêtant tour-à-
lour; votre regard est fixe sans rien voir; votre oreille
écoule sans rien entendre; vos lèvres sont fermées, ser-
rées même, comme pour retenir votre parole; vous
portez la main à votre front comme pour l'interroger et
obtenir qu'il vous réponde ; en un mot, votre attitude
dénote la préoccupation, l'efibrl, l'élude, une passion en
éveil
D'une méditation prolongée, où voulez-vous que je
vous conduise? A l'inspiration, à l'extase, à la prière T
L'inspiration : elle relève le front, illumine le regard,
exhausse le corps, entraîne la marche, excite la parole,
le chant, et se traduit par une œuvre de génie, une tra-
gédie, un poème, un tableau de Raphaël, une statue de
Phidias, une symphonie de Beethoven, une découverte
de Copernic ou de Kepler, qui révèle l'ordre de l'univers.
L'extase, voyez le tableau de sainte Cécile : elle ren-
verse le front, convulsé le regard, entrouvre les lèvres
comme pour un sourire, joint les mains, croise les bras
sur la poitrine, rougit ou pftlit le visage selon le flux ou
le reflux du sang vers le cerveau ou vers le cœur.
La prière : elle joint étroitement les mains, fléchit les
genoux, ploie le corps et le renverse à terre. Il sem-
ble qu'avec le corps la pensée s'anéantisse elle-même
devant la puissance qu'elle implore et à laquelle elle
demande l'accomplissement d'un désir, une grâce insigne.
33
Mais la prière ne veut pas être un acte inconscient ou de
contrainte, ou bien elle n'est qu'un sinriulacre, qu'une
parodie. J'ai vu, à la Chartreuse de Grenoble, des moines
en grand nombre se coucher à terre et y rester des heures
en se frappant la poitrine. Des hommes, pour la plupart
de force herculéenne, auraient eu mieux à faire ae leurs
bras. La vraie prière, celle dont l'émotion se commu-
nique, remplit les yeux de larmes qui retombent sur le
cœur.
De ces observations qu'il serait facile de multiplier et
que vous pourrez contrôler, mon cher maître, je conclus
que pour paraître un dualisme, la sensibilité et le mouve-
ment ne sont que les deux termes, les deux moitiés d'une
unité simple qui ainsi se complète. C'est le son et l'écho,
rame et le corps, si vous le voulez, mais je n'entends pas
ouvrir une discussion métaphysique.
— Non, non, continuez, dit un interrupteur qui, lui,
n'avait pas achevé son cigare.
— J'ai fini sur ce point; mais avant comme après la
critique, je reconnais toute TinsufTisance d'une conférence
qui aurait demandé de plus amples développements. Je
m'adressais à un auditoire qui me comprenait à demi-
mot, j'ai craint d'être long et je suis resté obscur, n'est-ce
pas, Boileau ?
— Dites Horace.
— Je me suis donc borné à diviser les mouvements
dits d'expression en mouvements organiques, sympa-
thiques, passionnels, et je n'ai insisté même que sur ces
derniers, c'est-à-dire sur ceux cjui témoignent le mieux
de nos affections, de nos passions^ de nos sentiments
intimes.
Qui niera que la colère n'ait, comme signes extérieurs,
la flamme du regard, la rougeur ou la pâleur instan-
tanée, le serrement des lèvres, la trépidation du corps....
que la méchanceté n'ait pour expression la contraction
ou la dureté de tous les traits du visage.... que l'envie
ne soit caractérisée par la lividité du sang? Défiez-vous
de l'homme dont le sang verdit au lieu de pâlir; défiez-
vous du sanç vert, del sanguine verde^ disent énergique-
ment les Italiens et les Corses.
Et nos habitudes^ l'exercice d'une profession quel-
1884 III
Si
conque n'imprime&t-ils pas sur une physioBomie comme
un sceau reconnaissable? J'en appelle k vous-mêmes, à
vos souvenirs. Yousrencoolrez par les rues des inconnus:
celui-là est un magistrat, diies-vous, celui-ci un méde-
cin, ce troisièrue un négociant. Comment reconnaissez-
vous ces trois hommes? En quoi diifêrentrils? En tout.
Il y a ici des magistrats, des médei^ins. des négociants;
qu'importe? Les individualités sont respectables et res-
f)ectées, elles sont toutes des exceptions, afm de cx)nfirmer
a règle, au besoin.
Le magistrat est roide dans sa tenue, comme dans sa
marche. Il s'avance impassible et content de lui-même.
Cette impassibilité et ce contentement de soi rayonnent
dans ses traits qui sont généralement pâles et mats par
suite de son habitude de respirer dans une atmosphère
confinée, souvent malsaine. Dans ses discours il est
pondéré, solennel, hautain peut-èti*e. Il se souvient qu'il
a rendu le matin un arrêt, qu'il en a un autre à reodre,
il se croit encore au prétoire. Comme il le porte haut ! Il
ne plie ni la tête ni les genoux, il demeure toujours droit
comme assis sur un pal. Pour un peu, il mettrait le
monde à ses pieds. Ne Timplore-t-on pas chaque jour
comme une haute puissance, comme un dieu? Il est de
ceux dont Molière a dit :
Depuis que dans la tôle il s'est mis d'être hnbilc,
Rien ne touche son goût, tant il est difficile !
Il veut voir des défauts à tout ce qu'on écrit,
Et pense que louer n'est pas d'un bel esprit,
Que c'est être savant que trouver à redire,
Qu'il n'appartient qu'aux sots d'admirer et de rii'e.
Monsieur le docteur, me disait un conseiller de cour
d'appel, non mauvais bomme^ m a-t-on assuré; monsieur
le docteur, il m'est arrivé, comme président d'assises,
d'avoir à prononcer plusieurs fois la peine de mort; eh
bien, je puis vous aiiirmer que Je suis sorti du prétoire,
aussi calme, aussi tranquille que si je venais de prendre
mon repas : j'avais fait mon devoir. Victor Hugo eût dit :
« Cet homme était à l'aise dans la férocité du de-
voir. » f4).
(1) Histoire cTe Qaatre^vingt-treise.
lié nàtSdecirt était aiilréfbîi rèctthnaîsSàbîe à Sa perrti-
3tte, àsarobci à sa canne à pomme d*or. Mais \\ s'est
ébarra^é de ce faux attirai I. Aujourd'hui il est homme
du raotide, vif, alerte, jovial, dé mauvais goût parfois,
parde que la clientèle eût mêlée et qu'il faut sacrifier à
tout le monde. J'ai ouï dire ^- c'est une calomnie SAHs
doute — qu'il y avait des prêtres qui ne croyaient pas à
leur religion ; les médecins croient tous à la tnédecme, à
la leur particuli'èriement. Aussi que de tures à leur avoir !
Est-ce m uh)e des causés de leur jovialité? C'est possible,
hôUs "sommes Si vairis. Quelle vivacité dàtis leurs yeux
ordinairettient petits, dans leurs nez sottvtent bizarres,
dans leurs boufcnes toujours bien ornées, artificiellement,
au btesoin^ parce qu'ils ont à sourire à leurs malades ! On
ne s'épargne pas de dire que les médecins sont charla-
tans. Du moins au plus, le charlatanisme est, je crois, de
toutes les pirofessions.
Il y a bien des ordres, bien des classes de négt^ciatits^
depuis le plus haut financier jusau'au plus humble gagne^
petit. Hais dans le nombre je distingue deux types oui
appartiennent à rtibn étudie : l'honnête hothme, et beiUl
que Boileau a stigmatisé de son vers célèbre :
J'appeUe un chat un chat et Rollet un fripon.
L'honnête homme qui s'offre à ma vue est un vieillard
que ses pairs ont appelé Successivement à toutes les
magistratures de leur ordre. Quelle noble tête, quel pbr
visage ! Son frôrtt a les rides dé l'âge, mais il est resté
lummeux et sans tache, comme son fllné. Il v à une
cërtairié sévérité dans la formé de sa bbùche^ mais cette
sévérité n'est pas dé la dureté, et elle ne peut être attri-
btiée qu'à là violeùce que s'est faite le jugé pour pro-
noncer des condamnations inflexibles. Toutefois leS
atitiées u'oht point altéré cette physionomie calme et
douce Ijiii, dans les relations dé la vie commune, n'ex-
prime jamais qu'uhe siiicëre estime des autres unie au
sentiment d'une haute dignité de soi-même.
Rollet ou le fripon n'est pas une individualité à part,
émergeant de son triste milieu ; c'est une famille, un
Sroupe, une espèce. Cette famille a tous les vices, ceux
e la naissance, ceux de l'éducation, ceux des habitudes
36
invétérées et fatales. Aussi quels masques d'effronterie
ou d'hypocrisie I Arrachez ces masques et dessous vous
trouverez des visages froids comme le marbre, ou colorés
comme la lie ; des crânes dénudés et pour cause ; des
fronts bas et fuyants; des yeux de reptiles ; des nez arro-
gants ou difformes ; des lèvres serrées comme celles d'un
chat, ou tombantes comme celles d'un satyre, mélange
de dissimulation et de lascivité ; des joues creuses rem-
plies par des favoris en brosse ou à tous crins; des
mentons anguleux, imberbes ou velus; des oreilles
longues et plates ;^ une mali)ropreté d'origine, ou mal
dissimulée: tous signes ou stigmates de Timpudeur, de
la laideur physique et de la laideur morale.
Le groupe est dans une agitation permanente. Il se
multiplie pour s'achalander, et par tous les moyens, les
plus honteux surtout. Il tripote a la Bourse, exploite des
banques de hasard, des souscriptions douteuses, des
assurances menteuses, des maisons de jeu. Il a pour mot
d'ordre : de l'audace, de l'audace, toujours de laudace.
Dans l'orgueil de ses succès, non, de ses revers, il va
jusqu'à se flatter au'il échappera à la Justice, à la Justice
qui déjà le bat en orèche et lui demande des comptes.
— Vous en êtes au Krach, l'affaire est jugée.
— Pas définitivement. La Justice est boiteuse comme
les Prières d'Homère.
— Dans le Krach, il y a eu plus de dupes que de
fripons.
— J'en doute : au jeu, on commence par être dupe, on
finit par être fripon.
— J'accepte la maxime, mais non votre système renou-
velé des Grecs et de Lavater, On mime, on éteint sa phy-
sionomie, comme on déguise sa pensée par la parole,
voyez les diplomates.
— Les diplomates le disent et le croient peut-être;
mais la chose n'est pas aussi facile qu'ils le pensent, et
notre cher Lafontaine, que vous m'avez opposé, a dit
aussi, fable i i , livre IV :
Tel, comme dit Merlin, cuide engeigner autrui,
Qui souvent s*engeigne soi-môme.
-— Argumentum ad hominem^ monsieur le confé-
rencier,
37
— En voulez-vous un plus direct, mon cher profes-
seur? Voulez-vous que je vous dise vos habitudes et vos
goûts écrit sur votre physionomie ?
— Vous me flatteriez.
— Non.
— Raison de plus, alors.
Versez le punch à ces messieurs, dit le maître de la
maison, et buvons à leur santé.
— Aux écoles I Au relèvement de la France par ses
mœurs et par ses lois !
Ch. Flandin.
Aaxerre 1883.
RECHERCHES. STATISTIQUES
ftUR LA
POPULATIPN. PÇS, 4S5. COMMUNES DE i/yONNE PENDANT 80 ANS
- 1801-1881 —
(SUITB)
:Voir VAntMaire de l Yonne de 18^3.)
Arrondissement de Joigny (108 communes).
Canton d'Aillant (22 communes).
Aillant. — De 756 habitants, chiflFre de 1801, la popu-
lation d* Aillant est arrivée à 1537 (maximum), en 1866,
Îour redescendre à 1363 en 1881. perdant ainsi, en 15 ans,
74 habitants. — 2 fois 1468 : en 1861 et en 1876.
Branches. — Population maximum: 670, en 1851. —
Minimum, 552, en 1881 . Perte, dans l'espace de trente ans,
de 118 habitants ; soit plus d'un sixième.
Cnampvallon. — 380 (minimum), au commencement du
siècle ; 598 (maximum) en 1876. Légère perte de 31 unités
en 1881 ; qui arrive avec 567, gagnant encore 218 depuis
1801.
Chassy. — Oscillations peu sensibles d'un dénombre-
ment à rautre : 716 en 1801 ; 888 en 1876 et en 1881. Le
maximum, 947, atteint en 1861, a été suivi de 941 et de
946 aux deux recensements suivants. Bénéfice: 171 depuis
80 ans.
Fleury. — 1037 habitants au début ; 1253 en 1881. Béné-
fice : 216, soit 20 pour 100 depuis 1801. Le maximum 1525
a été atteint en 1846. — En 1872, 1333, comme à La Gelle-
Saint-Cyr.
Guerchy. — Oscillations entre 713 (1801) et 832 (maxi-
mum), en 1851. — Perte de 159 habitants depuis cette
époque; 673 seulement, en 1881.
Laduz. — Population minimum : 255 en 1826 ; maxi
mum : 414 en 1861 ; 2 fois 410 en 1856 et 1866 ; 382 en 1881.
— Bénéfice depuis 80 ans : 127, soit 50 pour cent.
La^illotte. — Fluctuations peu sensinles : 248 en 1801 ;
287 en 1876, après 277 (maximum) en 1851.
Les Ormes. — 411 (minimum), en 1806 ; 565 (maximum),
en 1872 ; 541 en 1881, avec une axigmentation de 131, soit
prèsd*un tiers depuis 75 ans.
Merry-la- Vallée. — Accroissement régulier depuis 1801
(913) jusqu'à 1851 (1103). Depuis cette époque, baisse assez
sensible pour arriver à 983 en 1881. — Perte de 170 habi-
tants depuis 30 ans-.
Neuilly . — Oscillations assez accentuées entre les divers
dénombrements successifs. 884 au commencement du
siècle ; 954 (maximum) en 1851 ; 791, seulement, en
1881.
Poilly. — Augmentation de population lente, mais régu-
lière^ pendant 65 ans. 902 au début ; 1076 (maximum) en
1*66'. — Légère décroissance depuis 15 ans ; 1034 au der-
nier dénombrement, avec perte de 42 habitants.
Saint- Aubin-Château-Neuf. — Le maximum 1171, atteint
en 1861- a été suivi, depuis cette époque, d'une décrois-
sance régulière, qui fait constater, en 1881, le chiffre de
1065 habitants. — Perte, pendant les 20 dernières années :
106. Minimum : 862 en 1826.
Saint-Martin-sur-Ocre. — Oscillations peu importantes :
111 en 1801; 114 en 1881. — Maximum: 124 en 1856.
Minimum : 102 en 1820.
Saint-Maurice-le*- Vieil. — Oscillations assez irrégulières.
510 (minimum), en 1801 ; 690 (maximum), en 1826. — En
1881 : 524, offrant un léger progrès de 14 habitants en
80 ans.
Senan. — Accroissement sensible et régulier : 580 (mi-
nimum), au début ; 880, deux fois, en 1861 et en 1866 ;
883 (maximum), au.dernier dénombrement. — Bénéfice :
303 habitants depuis 80 ans.
Sommecaise. — Fluctuations» assez sensibles. Mini-
mum : 413 en 1820; maximum : 616 en 1866. — Perte de
36 habitants pendant les 15 dernières années, pour arriver
à 580 en 1881.
Villemer. — Oscillations de 1801 à 18S1, où l'on trouve
le chiffre de 523 (maximum). Baisse depuis cette époque,
pour arriver à 404 (minimum), en 1881. — Perte, depuis
80 ans : 98 habitants.
Villiers-Saint-Benoît. — 881 en 1801, suivi de 646 (mini-
mum), en 1820. Le maximum, 1042, atteint en 1861, a été
suivi d'oscillations qui ont abouti à 1009 en 1881 .
Villiers-sur-Tholon. — 651 habitants (minimum), au
début ; 853 (maximum), en 1866 ; 852 en 1861 et 1872.
Actuellement, 821. — Bénéfice pendant 80 ans: 170 habi-
tants.
Volgré. — 360 en 1801 ; 330 (minimum), en 1806 ; 422,
2 fois, en 1851 et 1856. Le maximum 463, constaté en 1872,
a été suivi de baisse : 4^32 en 1881.
Cinq communes du canton d'Aillant ont, en 1881, une
population inférieure à celle de 1801, savoir : Branches,
Gruerchy, Lavillotte, Neuilly, ViUemer. Les 17 autres ont
fait des progrès plus ou moins sensibles. Aillant, Champ-
vallon et Senan figurent en tète.
Canton de Bléneau (8 communes).
Bléneau. — Par une progression à peu près constante,
la population du chef-lieu a mathématiquement doublé
depuis le conmiencement du siècle. De 1054 (minimum),
en 1801, elle est arrivée, en 1881, à 2111, après avoir
atteint 2058 (maximum), en 1861.
Champcevrais. — Le progrès est constant et régulier de
1801 à 1872. A cette dernière date, la population atteint le
chiffre (maximum) de 1072. Une réaction subite a lieu aux
recensements suivants ; 977 en 1881 Au début : 488 seule-
ment. Comme à Bléneau, la population a mathématique-
ment doublé.
Champignelles. — 1163 (minimum) en 1801 ; 1570 (maxi-
mum) en 1866. — Perte de 76 pendant les 15 dernières
années, pour descendre à 1494 en 1881.
Louesme. — 165 en 1801. Oscillations peu sensibles
pendant les 50 dernières années, et notamment de 1856 à
1872. 244 (maximum), en 1876. Actuellement : 227.
Rogny, — Progrès constants et très sensibles. 860 (mi-
nimum), en 1801 ; 1595 (maximum), en 1881.
Saint-Privé. — 725 (minimum), au début. Accroisse-
ment régulier jusqu'à 18i56, qui donne 1195 (maximum). —
Perte de 93 pendant les 15 dernières années ; IIOS en
1881.
Tannerre. — Minimum : 690 en 1801. Maximum: 988
en 1851. Oscillations depuis 30 ans, avec perte de 87. pour
descendre à 901 en 1881.
44
Villeneuve-les-Genets. — 438 en 1801. Oscillations avec
progrès sensibles jusqu'à 1866, qui donne, pour maximum,
746 habitants. — Légère perte de 14 unités depuis 15 ans.
632 en 1881.
Toutes les communes du canton de Bléneau ont pro-
gressé depuis 1801, en gagnant, savoir: Bléneau, 1057
habitants ; Ghampcevrais, 489 ; Ghampignelles, 331 ;
Louesme, 62 ; Rogny. 785 ; Saint-Privé, 377 ; Tannerre,
211, et Villeneuve-les-Genêts, 194.
Canton de Brienon (11 communes).
Bellechaume. — 495 (minimum), au début. Maximum :
656 en 1861. — Perte de 116 habitants pendant les 15 der-
nières années ; 540, seulement, en 1881 .
Bligny-en-Othe. — 114 en 1801 ; 117 en 1881. Minimum :
111 en 1806. Maximum : 154 en 1861 ; 2 fois 145 en 1836 et
en 1841. — Oscillations peu importantes d'un dénombre-
ment à l'autre.
Brienon. — 2376 en 1801. Accroissement assez régulier
jusqu'en 1851. où nous trouvons 2795 (maximum). -—
Oscillations depuis 30 ans ; 2629 en 1881.
Bussy-en-Othe. — 1203 en 1801. Accroissement lent
jusqu'en 1846. Bénéfice de 176 en 1851, qui arrive au
maximum (1379). — Perte de 260 depuis 30 ans ; 1119,
seulement, au dernier recensement.
Chailley. — Oscillations, avec progrès, jusqu à 1851 ;
1047 au début ; 1292 à cette dernière date. — Oscillations
avec baisse très sensible depuis 30 ans. — Perte, 312, pour
descendre à 980, population actuelle.
Champlost. — 1267 (minimum), en 1801 ; 1304 en 1881.
Léger bénéfice de 37 habitants pendant 80 ans, après 1556
(maximum), en 1851.
Esnon. — Le minimum 327, constaté en 1801, a été
suivi d'une ascension à peu près régulière jusqu'à 1846,
où nous trouvons le maximum 522. Perte, depuis cette
époque, de 83 unités. — Population en 1881 : 439.
Mercy. — Hausse régulièrement suivie de baisse pen-
dant 50 ans ; 127 en 1801 ; 105 en 1881, avec perte de 22.
soit près d'un sixième ; après avoir atteint 167 (maximum)
en 1841.
Paroy-en-Othe. — 530 il y a 80 ans. Le maximum (573)
a été atteint en 1836. Il a été suivi d'oscillations, avec
pertes sensibles, pour aboutir à 432, seulement, en 1881.
ïurny. — 1158 au début ; 1057 (minimum), en 1881.
Perte de 101 depuis 80 ans. Le maximum, atteint en 1836,
avait porté la population à 1330.
4»
Ginqi commîmes seulement ont vu leuir population s'ac-
croître depuis le commencement du siècle. Les 6 autres
oui baissé dans des proportions assez accentuées.
Canton, de Cerisiers (9 communes).
Arces. — 786 (minimum) en 1801. Hausse répilî^re aux
huit premiers recensements ; 1044 (maximum) en 1846.
Oscillations depuis cette époque, pour descendre à 970
en 1881.
Bœurs. — 808 (minimum) en 1801 ; 814, seulement, en
1881. Le maximum 969 a été atteint en 1851.
Cérilly. — 181, au minimum, en 1801. Oscillations avec
progrès jusqu'en 1851, où le maximum 246 est constaté.
Oscillations, avec perte, jusqu'à 1881, qui dQnue!307.
Cerisiers, -r- Le minimum 1106 est constaté au début du
siècle. Progrès, jusqu'au dénombrement de 1841, qui
amène te maximum de 1444. Oscillation et baisse sensiDie
jusqu'à 1881, qui ne donne plus que 1317.
Coidours. — 522 au débuL Oscillations parfois cooâidé-
râbles entre deux recensements consécutifs. De 402. mini-
mum, en 1820, le progrès est assez sensible jusqu'à 1861.
qui donne un maximum d6 550. Baisse depuis cette époque
pour arriver à 488, chiffre de 1881 .
Dillo. — Minimum: 106, en 18^D1. Maximum: 173, en
1851. Oscillations depuis 30 ans, avec perte,, jusqu'au
recensement de 1881, qui constate une population de V2\)
habitants.
Fournaudin. — Minimum.: 347 ea 1801. Accroissement
assez régulier jusqu'à 1872, où nous trouvons le maxâmum
458. Réaction sensible pour arriver à 426 en 1881.
Vaudeurs, — 890 au début. Progrès sensibles, pendant
huit dénombrements. Maximum : 1041 en 18i6. Minimum :
871 en 1881.
Villechétive. — 201 (minimum), en 1806; Hausse accen-
tuée jusqu'à 1856, qui donne le maximum de 330. Légère
baisse depuis 25 ans; 318 en 1881.
Sept communes, dont six ont le minimum en 1801, ont vu
leur population augmenter. Ârces et Cerisiers figurent en
tête. Par contre, Coulours et Yaudeuns ont perdu respec-
tivement 34 et 19 habitants depuis 80 ans.
Cantpn de Charny (16 communes).
Chambeugle. — Oscillations plus ou moins sensibles.
195 aux trois recensements de 1836, 1841 et 1872 : 173 en 1801
1876 et 1881. Minimum : 157 en 1820: Maximum : 2l8-en
1861.
43
Gharny. — 794 (miaimum), en 1801 ; 1606 (maximum),
en 1881. Bénéfice, depuis 80 ans, 812, soit un accsoisse-.
ment de plus du double.
Chêne- Arnoult. — Minimum : 216 en 1831. Maximum :
330, constaté deux fbis : en 1856 et en 1876. Au dénom-
brement de 1.881, la population s'élève à 316.
Ctevillon. — Légères oscillations avec hausse de fâ,
depuis 1801 jusqu'à 1881. Le maximum 618 a été. atteint
en 1876.
Dicy. — 400 (minimum), en 1801; 63A (maximum) en
1866. Caisse depuis 15 anp^ ; 5&4 en 188L
FontenoHilles. — Oscillations avec accroissement assez
régulier de 1820 à 1866. Baisse dppuis 15: ans pouj; des-
cendre d^ 574 (maximum), à 538.
Grandchamp. — 889 en 1801 ; 991 en 1881, avec bénéftce
de 102. Le max;imum, IPSU a ét^. oon^tatid' en 1861.
La Ferté^Loupière. — 1196 en 1801 ; 1302 en 1881. Pro-
frès : 106 unité^. Minimum : 1137^ W 1820. Ma^nmm :
441, en 1856.
La Mothe^aux-Aulnaift. — 119 (maximum), en 1801.
OsoillatiQQs avec baisse considérable depui» 80 ans« Mini-
mum : 74, en 1881. Perte de 45 habitants, soit près de 40
pour^QOr
Malicorne. — Minimum: 423 en 1&^6. Maximum: 588
en. 18661 Aujourd'hui : 512. — Perte^ depuis 15 ans^: 76h.,
soit plus d'un huitième.
Îlarohais-Beton. — 271 au début ; 276 en 1881. Léger
bénéfice de 5 hab. pendant 80 ans ; après avoir oons^té
245 ('minimum), en 1626, et 343 (maximum), en 1846.
Perreux, — Oscillations entre 724 (minimum), eq 1820,
et 871 (maximum), constaté deux fois, en- 1856 et en 1866.
Prunoy. — Le minimum (ô26). constaté en 1801, a été
suivi de fluctuations jusqu'en 1856, qui donne pour maxi^
mum 759. Baisse régulière et sensible depuis 25 ans ; 632.
seulement, en'1881.
Saint-Denis-sur-Ouanne. — Le minimum 316 a été
constaté en 1801. Le maximum 408, en 1886. Perte depuis
cette époque de 40 hab., pour descendre à 368 en 1881.
Saint-Martin-sur-Ouanne. — 746 au- début. Minimum :
617. en. 18B0. Maximum : 865, en 1861 . Perte de 59 pour
arriver à 806 en 1881.
Vijlefranche. — 804 (minimum), en 1806 ; 1059 (maxi-
mum), en 1856. Perte de-l86 hab. depuis 25 ans, tout en
gagnant encore 98 depuis le coimmencépi^nt du- siècle..
' Une seule^ commune 4ti canton d^ Gbamy, La M'othe-
ii
aux-Aulnais, a perdu en population, depuis 80 ans. Les
15 autres ont progressé d'une façon plus ou moins accen-
tuée. Le chef-ueu figure au premier rang.
Canton de Joigny (18 communes).
Bassou. — 'i45 (minimum^, en 1801. Accroissement
régulier et très sensible jusqu^à 1846, où le maximum 798
est atteint. Baisse accentuée depuis 35 ans. pour aboutir à
611 en 1881.
Béon. — 411 (minimum), en 1801. Accroissement jus-
qu'à 1856, qui donne le maximum 601. Oscillations depuis
cotte époque jusqu'à 1881, où nous trouvons 586 hab.
Bonnard. — 122 (minimum), en 1801. Oscillations avec
progrès sensibles pendant 80 ans. — Maximum : 238, en
1881.
Brion. — Le minimum 640, en 1801, a été suivi d'oscil-
lations progressives très sensibles, jusqu'à 1872, où nous
constatons un maximum de ^6. Baisse légère en 1875 et
1881, donnant 862 et 879. chiffre actuel.
Cézy. — Fluctuations très importantes depuis 1801
(1196 nab.), jusqu'à 1851, où nous trouvons le maximum
1468. Décroissance considérable depuis cette époque:
1800 en 1856 et 1043, seulement, c'est-à-dire le minimum,
en 1881.
Champlay. — 789 habitants au début ; 736 (minimum;,
en 1881. Le maximum, 975, a été constaté en 1851. La
perte, depuis 30 ans, est ainsi de 239 habitants, soit près
d'un quart.
Chamvres. — 585 (minimum), en 1801 ; 593 en 1881. Ce
chiffre offre, pour la période de 80 ans, un léger progrès de
6 habitants. Le maximum, 714. atteint en 1851, a été suivi
de fluctuations donnant une décroissance de 121 habitants
pendant 30 ans.
Gharmoy. — Fluctuations entre 386, minimum établi
t^ar le dénombrement de 1801 et 445, maximum établi par
e dénombrement de 1851. Baisse, hausse et nouvelle
baisse pendant les 30 dernières années, pour arriver à 888
en 1881, gagnant 2 unités seulement en 80 ans.
Chichery. — Minimum : 515 en 1881. Maximum : 681 en
1846. Perte, en 35 ans : 166 liab. ; soit environ un quart.
Epineau-les-Voves. — 368 en 1801. Ascension régulière
jusqu'à 1851, qui donne 496, avec un bénéfice de 128 pour
50 ans, soit environ un quart. Perte de 88 depuis 30 ans.
pour descendre à 408 en 1801.
Joigny. — 5132 (minimum), en 1801. Accroissement
4S
assez lent jusqu'à 1836, qui donne 5494. Hausse subite
avec progrès de 1247 unités en 1841, où nous trouvons
6741. Le maximum, 6787, constaté en 1846, a été suivi
d'oscillations aboutissant, en 1881. à 6360, offrant une
perte de 427 hab. pendant les 35 dernières années, tout en
accusant un bénéfice de 1228 depuis 80 ans.
Looze. — 389 au début ; 408 au dernier dénombrement.
Minimum : 377 en 1806- Maximum : 496 en 1846. Bénéfice :
19 en 80 ans.
Migennes. — Au dernier recensement, la population
atteint le chiffre (maximum) de 1288, quintuple du chiffre
^minimum) 249, constaté en 1801. Pas une commune du
département n'offre un accroissement de population aussi
considérable. Cette circonstance est due aux constructions
faites par le chemin de fer de Paris à Lyon et à l'installa-
tion d'ateliers occupant un nombre important d'ouvriers.
Paroy-sur-Tholon. — Accroissement régulier assez
important, depuis 1801, 275 hab. (minimum), jusqu'à 1846,
496 hab. (maximum). Baisse sensible jusqu'à 1881, où
nous ne trouvons plus que 890 hab., perdant ainsi 106
unités, soit plus d'un cinquième, pendant les 35 dernières
années.
Saint-Aubin-sur- Yonne. — Le maximum 503, établi en
1801, a été suivi de fluctuations assez bizarres jusqu'à
1876, où le minimum 356 a été constaté. Légère hausse
en 1881, où nous trouvons 368.
Saint-Cydroine. — 635 (minimum), en 1806 ; 1206 (maxi-
mum), en 1851. Baisse dépassant 200 en 1856, qui n'a que
997. Oscillations depuis 25 ans] pour aboutir à 1069 en
1881.
Villecien. — 545 en 1801 ; 551 (maximum), en 1831 ;
429 (minimum), en 1881. Perte, pendant les 50 dernières
années : 122.
Villevallier. — 553 en 1801 ; 409 (minimumj, en 1881 ;
585 (maximum), en 1851, suivi de 488. Perte, 97 en 1856.
Joigny, Migennes et Saint-Cydroine ont eu, depuis
80 ans, un accroissement de population remarquable.
Basson, Béon, Bonnard, Brion et Paroy ont aussi fait des
progrès sensibles. Par contre, baisse importante pendant
le même temps à Cézy, Champlay, Cbichery, Saint-Aubin-
sur- Yonne, Villecien et Villevallier.
Canton de Saint-Fargeau (7 communes).
Fontaines. — 936 (minimum), en 1801 ; 942 en 1881.
Bénéfice de 6 hab. seulement, depuis 80 ans. En 1836,
«s
fiL'dufi Evons lui nàaiiiiram de 1140. Depuis eétte ^oqHe.
perte de 198 bab., soit plu9 d'un sixième.
Lavau. — Oscillations, avec baisse depuis 1801, <ïui
donne 1063 jusqu'à 1841, ^ui dohne le minimum de 976 h.
Hausse très importante pendant les 25 années suivantes.
1358 (maximum)^ en 1866. Légèi-e réaction jusqu'à 1«81,
où nous trouvons 1303. Bénéfice^ depuis 1801 : $fô9, soit
phis d'un quart.
Mézilles. — 1122 (minimum), en 1801 ; 1508 (maximum);
en 1846 ; 1505 en 1861 ; cinq fois entre 1160 et 1480 ; 1881
donne 1472.
Ronchères. — Oscillations progt-essives dé 1801 à 1872.
Minimum : 180 en 1806. Maximum : 328 eh 1872. Depuis
10 anss baisse sensible ; 282 en 1^1 .
Saint-Fargeau. — 1987 (minimum), en 1801. Hausse
sensible et presque continue jusqu'à 1866, où le maximum
2849 a été atteint. Baisse importante depuis 15 ans, avec
perte de 376 hab. ; 2473 en 1881.
Saint- Martin-des-Champs. — 524 (minimum), en 1801 ;
702 (maximum), en 1876 ; 680 en 1881. Bénéfice, depuis
80 ans: 156 hab., soit près de 30 pour 100.
Sept-Fonds. — Population actuelle presque double de
celle de 1801. Minimum : 218, au début. Maximum : 401, en
1876. Aujourd'hui : 398.
Toutes les communes du canton ont vu s'accroître leur
population depuis le commencement du siède. Saint-Far-
geau« Lavau et Mézilles figurent en tète du progrès.
Canton de Saint-Julien-du-Sault (9 communes).
Cudot. — Le minimum 509 est constaté en 1801. Il èsl
suivi d'un accroissement assez régulier qui conduit à 750
en 1856. Perte de 60 hab. en 1861. Nouvelle hausse eii 1866
et 1872, où le maximum, 752, est atteint. Baisse en 1876
et en 1881, qui n'a plus que 726.
La Celle-Saint-Cyr. — 983 (minimum), en 1801. Accrois-
sement régulier pendant 50 ans; 1486 (maximum), en
1851. Oscillations importantes, avec baisse, depuis cette
époque ; 1235 seulement, au dénombrement dé 1881.
Précy-sur-Vrin. — Mêmes constatations qu'à La Celle-
Saint-Gyr. Minimum: 568 en 1801. Maximum: 970 en
1851. Baisse importante depuis 30 ans, pour arriver à
849 en 1881.
Saint- Julîen-du-Sâult. — 2453 (maxiihum). en 1851,
après un accroissement régulier depuis 1801, qui n'avait
que 2045. Baisse très sensible depuis 30 ans. Minimum :
1992 en 1881.
47
Saifit-Loup-d'Ordon. — 606 hab. en 1801 ; 471 (mini-
mum), en 1^1. Hausse considérable pendant les lô années
suivantes, pour atteindre, en 1846, le maximum de 650.
Baisse accentuée depuis cette époque, pour arriver à 539
en 1881.
Saint-Martin-d'Ordon. — Minimum : 406, en 1806. Maxi-
mum: 581, en 1856. Baisse à chaque dénombrement des
25 dernières années ; 497 en 1881. -
Saint-Romain-le-Preux. — 381 (minimum), en 1806.
Oscillations jusqu'en 1856, où nous trouvons le maximum
495. Baisse depuis cette époque. Actuellement, 429.
Sépeaux. — 623 (minimum), en IfiSO ; 833 (maximum),
en 1861. Baisse depuis 20 ans ; 775 au dernier dénoinbre-
ment.
Verlin. — Au commencement du siècle : 451 (minimum).
Oscillations avec progrès relativement importants jusqu à
1876, où le maximum 707 est atteint. Baisse considérable
depuis 10 ans ; 610 en 1881.
Toutes les communes ont vu leur population s'accroître
depuis 1801. Toutefois, elles sont toutes en baisse dans la
dernière période.
Canton de yuienêupe-sur-Yùnne (8 communes).
Armeau. — Minimum : 749, en 1826. Progrès jusqu'à
1851, où le maximum 932 est constaté. Oscillations aux
recensements ultérieurs, avec perte de 124 depuis 30 ans.
Aujourd'hui : 808 hab.
Bussy-le-Repos. — 511 (minimum), en 1820; 688 (ma
ximum), en 1851. Baisse à tous les recensements suivants,
pour descendre à 599 en 1881 .
Chaumot. — 558 en 1820 ; 795 en 1861. Oscillations et
baisse depuis cette époque ; 665 au dernier recensement.
Dixmont. — 1290 (minimum), en 1820. Accroissement
régulier et très important jusqu'à 1861, où nous trouvons
le maximum 1816. Baisse considérable depuis cette épo-
que ; 1660 en 1881, avec perte de 156 hab. dans l'espace de
20 ans.
Les Bordes. — 608 (minimum), en 1826 ; 822 (maxi-
mum), en 1876. Baisse légère en 1881. qui donne 797.
Piffonds. — 1049, au début ; 901 (minimum), en 1820 ;
1107 (maximum), en 1856. Baisse énorme depuis 25 ans;
968 en 1881.
Rousson. — Oscillations entre 398 (minimum), en 1801,
et 478 (maximum), en 1846. Aujourd'hui : 437 hab.
VlUeneuve-Bur^Yonne. -^ 4886 habitants au commence*
48
ment du siècle ; 4525 (minimum), en 1841, suivi immédia-
tement du maximum 5357, en 1846, gagnant ainsi 832 hab.
en 5 ans. Oscillations depuis 40 ans ; 4993 en 1881. Léger
progrès de 108 unités depuis 80 ans. Perte réelle de 364
depuis 1846.
A Texception de Piffonds, toutes les communes du
canton ont progiessé depuis 80 ans. Malgré une baisse
très importente pendant la dernière période, Dixmont
figure encore en tête du progrès.
Arrondissement de Sens (91 communes).
Canton de Chéroy (18 communes).
Brannay. — 450 habitants (minimum), en 1801. Accrois-
sement régulier pendant 50 ans ; 626 (maximum), en 1851.
Baisse importante depuis 30 ans ; 486 en 1881, après 484
au dénombrement précédent.
Chéroy. — Maximum: 925 en 1801. Oscillations avec
baisse importante depuis 80 ans ; 780 (minimum), en 1881.
Perte, 187, soit un cinquième.
Courtoin. — De même qu'à Chéroy, le maximum 143 et
le minimum 97, ont été constatés respectivement, en 1801
et en 1881. Fluctuations très sensibles depuis le commen-
cément du siècle. Perte, 46, soit près d'un tiers.
Dollot. — Minimum : 376, au début. Fluctuations avec
hausse très sensible jusqu'en 1872, où le maximum 583
est atteint. Réaction et perte de 78 hab., pour descendre à
505 en 1881.
Domats. — En 1820: 677 (minimum). Accroissement
assez régulier jusqu'à 1866, où nous constatons le maxi-
mum 978. Baisse depuis 15 ans ; 927 en 1881.
Fouchères. — Minimum : 335, au commencement du
siècle. Maximum: 442, en 1851. Baisse assez importante
depuis 30 ans; 371 en 1881, offrant ainsi un léger bénéfice
de 36 hab. pour 80 ans.
Jouy. — Minimum 314 et maximum 485, respective-
ment en 1801 et en 1851, comme à Fouchères. Actuelle-
ment: 430.
La Belliole. — 224 (minimum), en 1820 ; 317 (maximum),
en 1861. Oscillations avec baisse depuis 20 ans ; 284 en
1881.
Montacher. — 650 (minimum), en 1801. Progrès très
sensibles pendant 36 ans. Maximum : 763 en 1836. Oscilla-
tions avec baisse depuis cette époque ; 686 au dernier
recensement. Bénéfice égal à celui de Fouchères : 36 depuis
80 ans.
49
Saint- Valérien. — Après 911 en 1801, le minimum 808
arrive en 1820. Accroissement régulier jusqu'à 1872, où
nous avons le maximum 1134. Baisse considérable pendant
les dix dernières années; 1056 en 1881.
Savigny. — Minimum : 288 en 1806. Fluctuations et
progrès sensibles jusqu'à 1866, qui donne le maximum 408.
Légère perte de 19 depuis 15 ans, pour arriver à 389 en
1881.
Subligny. — 231, au minimum, en 1801. Hausse sensible
jusqu'à 1876, où nous trouvons un maximum de 407. En
1881 : 388.
Vallery. — Oscillations entre 644, minimum établi par
le dénombrement de 1801 et 849 (maximum), constaté en
1866. Perte de 120 hab. depuis 15 ans, pour arriver à 729
au dernier dénombrement.
Vernoy. — Minimum : 360, en 1801. Progrès jusqu'en
1851, où le maximum 456 est constaté. Oscillations avec
baisse depuis 30 ans ; 424 en 1881 .
Villebougis. — Commune du canton où les progrès ont
été le i)lus remarquables. De 311 en 1801, la population
est arrivée à 662 (maximum), en 1866. Légère décroissaace
depuis 15 ans.
Villegardin. — Minimum en 1801 : 239. Maximum en
1851: 345. Oscillations jusqu'à 1881. qui donne 272.
Villeneuve-la-Dondagre. — 252 (minimum), en 1806.
Fluctuations et progrès sensibles jusqu'à 1872, où le maxi-
mum 381 est atteint. Perte de 4 unités, pour descendre à
377 en 1881.
Villeroy. — Le tableau de recensement de 1806, que
nous avons consulté à la Préfecture, donne Villemarre !
avecl57 habitants. Progrès ! jusqu'à 1861, où nous trou-
vons 246 (maximum). Baisse importante offrant une perte
de 59 depuis 20 ans ; 187 en 1881.
A l'exception de Chéroy et de Courtoin, qui ont nota-
blement perdu depuis 80 ans, les seize autres communes
ont un accroissement important.
Citons notamment Villebougis, Dollot, Domats, Jouy,
Saint- Valérien et Savigny.
Càhton de Pont-sur-Yonne (16 communes).
Champigny. — Nous n'avons constaté nulle part le phé-
nomène qui s'est produit à Champigny. Après un accrois-
sement régulier considérable, qui, de 1360 hab. en 1801, a
porté la population tie cette commune à 1778 (maximum),
en 1851, une réaction plus considérable encore s'est mani-
1884 ly
48
ment du siècle ; 4525 (minimum), en 1841, suivi immédia-
tement du maximum 5357, en 1846, gagnant ainsi 833 hab.
en 5 ans. Oscillations depuis 40 ans ; 4993 en 1881. Léger
progrès de 108 unités depuis 80 ans. Perte réelle de 384
depuis 1846.
A Texception de Piffonds, toutes les communes du
canton ont progiessé depuis 80 ans. Malgré une baisse
très importante pendant la dernière période, Dixmont
figure encore en tête du progrès.
Arrondissement de Sens (91 communes).
Canton de Chéroy (18 communes).
Brannay. — 450 habitants (minimum), en 1801. Accrois-
sement régulier pendant 50 ans ; 626 (maximum), en 1851.
Baisse importante depuis 30 ans ; 486 en 1881, après 484
au dénombrement précédent.
Chéroy. — Maximum: 925 en 1801. Oscillations avec
baisse importante depuis 80 ans ; 780 (minimum), en 1881.
Perte, 187, soit un cinquième.
Courtoin. — De même qu'à Chéroy, le maximum 143 et
le minimum 97, ont été constatés respectivement, en 1801
et en 1881. Fluctuations très sensibles depuis le commen-
cement du siècle. Perte, 46, soit près d'un tiers.
DoUot. — Minimum : 376, au début. Fluctuations avec
hausse très sensible jusqu'en 1872, où le maximum 583
est atteint. Réaction et perte de 78 hab., pour descendre à
505 en 1881.
Domats. — En 1820: 677 (minimum). Accroissement
assez régulier jusqu'à 1866, où nous constatons le maxi-
mum 978. Baisse depuis 15 ans ; 927 en 1881.
Fouchères. — Minimum : 335, au commencement du
siècle. Maximum : 442, en 1851. Baisse assez importante
depuis 30 ans; 371 en 1881, offrant ainsi un léger bénéfice
de 36 hab. pour 80 ans.
Jouy. — Minimum 314 et maximum 485, respective-
ment en 1801 et en 1851, comme à Fouchères. Actuelle-
ment: 430.
La Belliole. — 224 (minimum), en 1820 ; 317 (maximum),
en 1861. Oscillations avec baisse depuis 20 ans ; 284 en
1881.
Montacher. — 650 (minimum), en 1801. Progrès très
sensibles pendant 36 ans. Maximum : 763 en 1836. Oscilla-
tions avec baisse depuis cette époque ; 686 au dernier
recensement* Bénéfice égal à celui de Fouchères : 36 depuis
80 ans.
49
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50
festée depuis 30 ans. De sorte que la population actuelle,
1302, qui est le minimum, présente un écart de 476 avec le
maximum, soit plus de 25 pour cent, et une perte nette de
58 hab. depuis ^ ans.
Chaumont. — Maximum 654 et minimum 430, constatés
respectivement en 1851 et en 1881 , comme à Champigny.
Baisse de 224 hab. depuis 30 ans, soit plus d'un tiers.
Perte nette de 137 individus depuis 80 ans, soit un cin-
quième.
Guy. — Minimum : 271 en 1841. Maximum : 360 en 1861.
Baisse depuis 20 ans ; 338 en 1881 .
Evry. — 211 (minimum), en 1820 ; 271 (maximum), en
1872. Baisse depuis 10 ans, avec perte de 30 hab. Au der-
nier dénombrement, 241.
Gisy-les-Nobles. — 528 (minimum), au début du siècle.
Progrès sensibles jusqu'à 1851, où le maximum 661 a été
constaté. Baisse depuis cette époque. Perte importante de
117 pendant les 30 dernières années.
Lixy. — Oscillations entre 374, chiffre de 1801 et 564,
chiffre de 1851. Baisse depuis cette époque, pour arriver à
472 en 1881.
Michery. — 1100 en 1801 ; 1104 (maximum), en 1851.
Oscillations et baisse à partir de cette dernière date, pour
arriver à 970 (minimum), en 1876. Actuellement : 981.
PO'it-sur-Yonne. — 1430 (minimum), en 1806. Ascen-
sion très sensible jusqu'à 18ol, où le maximum 2076 est
atteint. Hausses et baisses alternatives depuis 30 ans ;
1764 au dernier dénombrement.
Saint-Agnan. — 267 (minimum), en 1820; 358 (maxi-
mum), en 1861. Baisse sensible depuis 20 ans: 286 en
1881.
Saint-Sérotin- — Cinq dénombrements seulement depuis
son érection en commune. Minimum 446 au début (1^1).
Maximum 517 en 1881.
Villeblevin. — Minimum : 850 en 1801. Maximum : 933
en 1831 . Oscillations et baisse depuis 50 ans ; 921 au der-
nier dénombrement.
Villemanoche. — 579, au minimum, en 1801 ; 862, au
maximum, en 1846. Baisse aux derniers dénombrements,
pour descendre à 689 (population actuelle).
Villenavotte. — 159 en 1806 (maximum). Baisse assez
régulière depuis cette époque. Aujourd'hui (minimum),
12S seulement. Perte, 34, soit plus de 20 pour 100.
Villeneuve-la-Guyard. — 1800 hab. en 1801, suivi de
1673 (minimum), en 1806. Hausse assez caractérisée jusqu'à
54
1841, où nous avons pour maximum 1912. Depuis 40 ans,
oscillations avec baisse importante ; 1727 au dernier recen-
sement.
Villeperrot. — 120 au minimum, en 1801. Accroissement
régulier jusqu'à 1851, où le maximum 214 est constaté.
Oscillations avec baisse depuis 80 ans ; 179 en 1881.
Villethierry. — 627 au début ; 62:5 (minimum), en 1881,
après avoir eu 739 (maximum), en 1856.
Trois communes, Gisy, Lixy et Villeperrot, ont eu leur
minimum en 1801 et leiir maximum en 1851.
Deux communes, Champigny et Chaumont, ont atteint
leur maximum en 1851 et leur minimum en 1881.
Six communes, Cbampigny. Chaumont, Michery, Ville-
navotte, Villeneuve-la-Guyard et Villethierry, ont vu leur
population diminuer depuis 80 ans. Saint-Agnan a gagné
un habitant.
Quant au progrès des autres communes, il est peu sen-
sible, sauf pour Lixy, Pont et Villemanoche.
Canton de Sens (nord) (13 communes).
Sens. — De même qu'à Auxerre, la population officielle
a été constatée, tantôt pour la ville entière, tantôt pour la
portion comprise dans chacun des deux cantons. Nous
avons, dans ce dernier cas, réuni les deux chiffres.
En 1801, la population totale était de 11025. Le mini-
mum 8718 a été constaté en 1820. Depuis cette époque,
sauf une fois, en 1856, chaque recensement a fait ressortir
une hausse sur le précédent. Le maximum 13515, est le
chiffre de la population actuelle. Bénéfice depuis 1820:
4797 hab. ; depuis 10 ans, 2000 hab.
Fontaine-la-Gaillarde. — 302 (minimum), en 1806.
Accroissement régulier jusqu'à 1866, où le maximum 418
est atteint. Baisse depuis 15 ans, avec perte de 94. En 1881,
324 seulement ; 2 fois 393, en 1846 et 1856.
Maillot. — Minimum: 375 en 1801. Population à peu
près stationnaire ; 431 (maximum), en 1866. Baisse légère
depuis 15 ans ; 412 au dernier dénombrement.
Mâlay-le-Grand. — 960 au commencement du siècle ;
890 en 1881. Perte : 70 hab. Minimum : 882 en 1831. Maxi-
mum: 975 en 1851.
Mâlay-le-Petit. — 960 au commencement du siècle ; 890
en 1881. Perte, 70 hab. Minimum : 882 en 1831. Maximum:
975 en 1851.
Noé. — 404 en 1801. Maximum : 424 en 1846. Minimum :
366 en 1881. Perte successive de 2 hab. à chacun des quatre
recensements de 1861 à 1876.
52
Passy. — 600 (maximum), en 1801. Oscillations et baisse
considérable depuis 80 ans. Minimum : 432 en 1881.
Rosoy. — Le maximum 299 a été constaté en 1846. Le
minimum 240, est le chiffre de la population de 1881.
Quatre fois, de 1856 à 1872, la population a diminué de
4 hab. d'un dénombrement à l'autre.
Saint-Clément. — Maximum 790 au début. Fluctuations
et baisse importante jusqu'à 1872, où nous trouvons pour
minimum 659. Léger progrès de 24 hab. depuis 10 ans.
soit 683 en 1881.
Saligny. — 280 (miuimum), en 1801 ; 392 (maximum),
en 1861; 340 en 1881.
Soucy. — Oscillations entre 798 (maximum), en 1801, et
709 (minimum), en 1881 .
Vaumort. — 234 (minimum), en 1801. Progrès de 100 h.
jusqu'à 1846, qui donne 334 (maximum). Perte de 89 depuis
cette époque, pour descendre à 245 en 1881.
Véron. — 935 en 1801 ; 1091 en 1826, suivi de 1327 en
1831, gagnant ainsi 236 en 5 ans. Oscillations jusqu'à 1851,
où le maximum 1367 est atteint. Baisse assez régulière
depuis 30 ans ; 1194 au dernier recensement.
Depuis 80 ans, sept communes ont progressé, sept ont
diminué.
Canton de Sens (Sud) (11 communes).
CoUemiers. — De 313 (minimum), chiffre de 1801 et de
1806, la population arrive à 430 en 1820. Progression
constante jusqu'à 1851, où le maximum 540 est atteint.
Oscillations et baisse importante depuis cette dernière
date, pour arriver à 466 au dernier dénombrement.
Cornant. — 245 (minimum), en 1806 ; 355 (maximum^,
en 1856, Baisse régulière depuis 25 ans. Actuellement:
296 hab.
Courtois. — 166 en 1801, suivi de 125 (minimum), en
1806; 178 en 1820. Hausses successives jusqu'à 1841, où
nous trouvons le maximum 222. Fluctuations depuis cette
époque : 218 en 1876. et 174 seulement au recensement de
1881.
Egriselles-le-Bocage. — 777 (minimum), en 1801. Pro-
f[rès réguliers importants jusqu'à 1866, où nous constatons
e maximum de 1328. Décroissance depuis 15 ans et perte
de 94 hab., pour arriver à 1234 au dernier dénombrement.
Etigny. — Minimum : 283 au début du siècle. Oscilla-
tions avec progrès très importants pendant 60 ans. Maxi-
mum : 511 en 1861. Légère baisse depuis 20 ans. Aujour-
a'hui: 479.
53
Gron. — 640 (minimum), en 1801 ; 792 (maximum), en
1851. Baisse régulière accentuée, depuis 30 ans, pour
arriver à 679, chiffre actuel de la population.
Marsangis. — 649 (minimum), au début. Progrès impor-
tants jusqu'à 1851. qui donne 914 pour maximum. Baisse
énorine et perte de 191 hab. depuis 30 ans, pour aboutir à
723, chiffre du dernier dénombrement.
Nailly . — 888 en 1801 ; 1229 (maximum), en 1846. Depuis
35 ans, perte de 405 hab., pour arriver à 824, minimum
constaté en 1881 .
Paron. — 317 (minimum), au commencement du siècle.
Progrès assez réguliers jusqu'à 1866, qui dQnne 497 pour
maximum. Baisse depuis 15 ans ; 440 en 1881.
Saint-Denis-près-Sens. — 110 au début; 184 en 1881.
Le minimum 96 est arrivé en 1820. Le maximum 194 en
1861.
Saint-Martin-du-ïertre. — 580 au début ; 681 (maxi-
mum), en 1851 ; 487 seulement en 1881. Perte de 93 hab.
depuis 80 ans. soit près d'un sixième.
Six communes ont eu leur minimum en 1801. Toutes
ont eu leur maximum de 1841 à 1866. Neuf ont progressé
depuis 80 ans, deux ont diminué.
Canton de Sergines (17 communes).
Grange-le-Bocage. — 304 (minimum), en 1801. Progrès
importants jusqu'à 1851, qui donne 483. Oscillations pen-
dant les 25 années suivantes. Maximum: 489 en 1876.
Perte de 77 depuis 5 ans. Aujourd'hui : 412.
La Chai)elle-sur-Oreuse. — Minimum: 406 en 1801,
suivi d'oscillations avec progrès très sensibles jusqu'au
dénombrement de 1876, qui donne le maximum 607. Perte
de 52 en 1881, qui n'a plus que 555.
Pailly. — 425 au début du siècle. Maximum : 473, en
1806. Oscillations avec baisse accentuée jusqu'à 1881, où
nous trouvons le minimum 356.
Plessis-du-Mée. — Population stationnaire. Maximum :
250, en 1801. Minimum : 220, en 1872. Actuellement : 222.
Plessis-Saint Jean. — Oscillations entre 384, minimum
établi car le dénombrement de 1806, et 487, maximum
constaté en 1856. Actuellement : 400 ; offrant, un bénéfice
de 4 hab. seulement depuis 80 ans.
Saint-Martin-sur-Oreuse. — Minimum : 478 en 1801.
Ascension très importante jusqu'à 1861, où nous trouvons
le maximum 745. Perte de 103 hab. pendant les 20 der-
nières années. En 1881 : 642.
54
Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes. — Minimum : 835,
en 1806. Oscillations et progrès importants jusqu'à 1861,
où nous trouvons 1066 (maximum), suivi d'une réaction
considérable, qui ramène à 906 seulement, en 1881, perdant
ainsi 2 unités depuis 1801.
Serbonnes. — - 435, au minimum, en 1801 ; 622, au maxi-
mum, en 1851. Baisse importante depuis 30 ans, donnant
une perte de 150. En 1881 : 472 hab.
Sergines. — 1464 en 1801. Maximum: 1498, en 1806.
Décroissance ininterrompue à chaque recensement, depuis
75 ans. Minimum : 1085, en 1881.
Sognes. -r- 270 (minimum), en 1806. Fluctuations et
progrès accentués jusqu*à 1866. où nous trouvons le maxi-
mum 368. Baisse importante depuis 15 ans ; 292 en 1881.
Vertilly. — Oscillations entre 200 (minimum), en 1820,
et 247 (maximum), en 1872. Actuellement : 222.
Villièrs-Bonneux. — Minimum : 200, en IfôO, comme à
Vertilly. Accroissement à peu près régulier jusqu'à 1866,
qui donne le maximum 280. Baisse aux recensements
ultérieurs. En 1881 : 257 hab.
Vinneuf. — 1249 (minimum;, en 1806. Hausse accentuée
qui conduit à 1534 (maximum), en 1851. Baisse importante
depuis 30 ans ; 1332 hab. au dernier dénombrement.
En 1881, six communes ont une population inférieure à
celle de 1801. Pour les onze autres, le progrès est généra-
lement peu sensible.
Canton de Yilleneuve-V Archevêque (16 communes).
Bagneaux. — Minimum: 388 en 1801. Fluctuations
avec progrès importants jusqu'à 1876, qui donne pour
maximum 587.
Chigy. — 334 (minimum), au début du siècle. Oscilla-
tions avec hausse jusqu'à 1851, où nous trouvons 563
(maximum}. Depuis cette époque, fluctuations et baisse,
pour aboutir à 501 en 1881.
Courgenay. — Le minimum 630 en 1801, est suivi d'un
accroissement régulier jusqu'au maximum 816, établi par
le dénombrement de 1856. Baisse considéralïle depuis
25 ans ; 682 seulement en 1881.
Flacy. — Minimum : 249 en 1806. Oscillations et progrès
jusqu'à 1846. A cette date : 385 (maximum). Depuis cette
époque, oscillations dans le sens contraire ; 353 en 1881.
Foissy. — En 1801 : 595 (minimum). Progrès continus
jusqu'à 1846, qui donne le maximum 758. Baisse continue
depuis 85 ans ; 645 en 1881.
55
Lailly. — 466 en 1801. Oscillations et progrès iusqu'à
1846, qui donne 580 pour maximum. Hausses et naisses
alternatives depuis cette époque; 'ilS (minimum) en 1881.
La PostoUe. — 303 (minimum), en 1820 ; 866 (maxi-
mum), en 1861. Baisse, pour descendre à 315 en 1881.
Les Sièges. — 540' (minimum), au début. Progrès impor-
tants pendant 50 ans. En 1851 : 878 (maximum). Baisse
ininterrompue pendant les 30 dernières années ; 785 hab. au
recensement de 1881.
Molinons. — Population à peu près stationnaire, oscil-
lant entre 276 (minimum), en 1826 et 325 (maximum), en
1861. Actuellement : 301.
Theil. — 337 au début. Baisse jusqu'à 1831, qui donne
le minimum 317. Maximum : 448 en 1851, offrant ainsi un
progrès de 131 pour 20 ans. Perte de 123 pendant les 30
dernières années, pour descendre à 325 en 1881.
Thorigny. — Minimum : 656 en 1801. Hausse accentuée
jusqu'à 1856. qui donne le maximum 903. Baisse impor-
tante depuis 25 ans ; 746 en 1881.
Vareilîes. — Ecart de 101 hab. entre le minimum 266,
en 1806 et le maximum 367, en 1856. Perte de 54 hab.
pendant la dernière période, pour descendre à 313 en
1881.
Villeneuve-r Archevêque. — 2000 (maximum), en 1801 ;
1797 (minimum), en 1820; 1808 en 1881, perdant ainsi près
de 200 hab., soit un dixième, depuis 80 ans.
Villiers-Louis. — 381 (minimum), en 1806; 565 (maxi-
mum), en 1846. Actuellement : 552.
Voisines. — Minimum: 600 en 1801. Progrès impor-
tants jusqu'à 1861, qui donne le maximum 801. Baisse
considéralble depuis 20 ans ; 644 en 1881.
Sept communes ont le minimum en 1801. Une seule,
Villeneuve, a le maximum à cette époque. Quatre ont
perdu en population depuis 80 ans. Progrès importants
pour Bagneaux. Ghigy, Les Sièges et Villiers-Louis.
(Voir i la saite les tableaux.)
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Nous donnerons, dans VAnntmire prochain:
1*> Les tableaux concernant la population de l'arron-
dissement de Tonnerre et les commentaires qu'ils com-
portent ;
2^ Des tableaux synoptiques faisant connaître, par can-
tons et par arrondissements, le nombre de communes où
la population maœimum a été atteinte et la population
Tninimum constatée à chacun des quinze dénombrements
effectués depuis le commencement du siècle.
Nous établirons ensuite, entre les communes de chaque
canton et entre les cantons de chaque arrondissement, une
corrélation analogue à celle que M. le docteur Lagneau,
président de la Société anthropologique, a publiée pour
tous les départements de France, dans un travail dont
nous avons donné un compte-rendu dans le journal la
Constitution du 30 juin 1883.
F. BiLLEAU,
Membre de la Société des Sciences de f Yonne.
Villiere-Saint-Benoît, le 20 novembre 1883.
OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES
DANS LYONflE.
LES ÉTÉS DEPUIS 1873.
L« Météorologie a, depois plusietrrs années, fail de
grands progrès. Si elle n^esl pas encore arrivée à rien
formuler des lois qui régissent les variations atmos-
phériques, elle n'en est pas moins coûsti^Cuée à Tétat de
science, aussi est-ce avec plaisir que nous constatons
combien dans TYonne les ooservations météorologiques
ont trouvé de conacieacietix adeptes dans la personne
d'un grand nombre de nos instituteurs.
Toutes les observations consignées par eux, et centrali-
sées par la Station météorotogrque de iTomie. constituent
un assemble de renseignements fort intéressants sur les
conditions climatériques de notre département. Bn pré-
sence des travaux accomplis depuis près de dix ans par
la Station météorologique, nous ne pouvons que regretter
la mesnre aue le Conseil générai a cru devoir prendre
à son égara, en lui supprimant la subvention qu*it lui
avait accordée depuis sa fondation.
Nous aurons, dans ce recueil, Tocc^sion de revenir sur
les travaux de la Station, de &ire connaître les intéres-
sants résultats auxquels elle est arrivée, les curieuses
déductions à tirer de ces observations. Aujourd'hui nous
nom bornerons à donner ici le résultat des observations
faites dans les dix dernières années, sur les caractères
des étés de 1873 à 1883, observations qui comprennent,
pour cette période de 9Î jours, du 21 iuin au 23 sep-
tembre, la température moyenne générale, les moyennes
des températures les plus 'basses et les plus élevées de
chaque jour, le nombre des joufs très beaux, beaux et
assez beaux, très nuageux et cou-verts, la hauteur de la
pluie et le nombre des jours pluvieux ; enfin te degré de
nébulosité du ciel et le nombre de jours pendant lesquels
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66
la température a atteint ou dépassé 30^. (Ces observa-
lions ont été faites à Auxerre, (intérieur de la ville.)
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1881 3 8 le 10 juin, 36 4 le 19 juillet.
1882 6 7 le 13 juin, 31 0 le 15 juillet.
1883 9 0 les 18, 19 juin, 17 août,35°5 le3 juillet.
C'est donc Tété de 1882 qui est le plus froid de la
période, et, avec celui de 1879, le plus chargé de nuages.
La plus grande hunnidité se, trouve en 1880, quoique
le plus grand nonibre de jours pluvieux se produise en
1879.
Quatre étés sont également chauds : 1873, 1874, 1876,
1877 ; mais c'est 1874 et 1876 qui offrent le plus grand
nombre de beaux iours, et c'est le dernier qui présente le
moins de jours pluvieux^ la plus grande sérénité du ciel
et le plus de jours de grandes chaleurs.
Ordinairement le mois de juillet est le plus chaud ;
cependant, en 1875, 1879, 1883, c'est août, et en 1877,
c'est Juin.
L'été de 1876 est en définitive le plus beau de la
période 1873-1883.
RÉSUMÉ DES OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES PENDANT LES
ANNÉES 1881-1882, 1882-1883.
Nous devons à l'obligeance de M. David, directeur de la
Station météorologique de l'Yonne, communication des
deux tableaux suivants contenant le résumé des obser-
vations météorologiques pendant les années 1881-82 et
1882-83.
Ces observations ont été faites par M. Mathey, instituteur
à Tânnerre, aveetoualessoins, toute la précision possibles.
Il les a résumées et condensées dans ces tableaoi qui pré-
sentent, sous une forme des plus claires et des plus inté-
ressantes, les caractères des deux années qui viennent de
s'écouler.
Nous rappellerons ici, pour TinteHigence complète de
ces tableaux, que l'état du ciel est indiqué par un chiffre
de la manière suivante :
Ciel serein, 0 ; — 1/4 couvert, 1 ; — 1/2 couvert, 2 ; —
3/4 couvert, 3 ; — couvert, 4 .
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Moyenne générale de l'année :
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Mois le pi us froid: Mars,rm.3,l).
Moislepl. chaud: Août,jrm.l8,ô).
Jour le plus froid : 9 mars,
(mioima, —8,3; mazima,
— 0,1 ; movenna, — 4,2).
Jour le plus chaud : H août,
(miniina, 16,3 ; roaxima,
31,3; moyenne, 23,8).
Moislepl. sec: Août (Eau: 15—1).
Moislepl.hum.: Juillet, 125— 2).
Jour ou il est tombé la plus
grande quantité de ploie :
8 mai (26—8).
Vent dominant : 0. (87 Jours).
Jour où le vt-nt a en le plus
de force : 2 septembre.
Dan^ le total de 809—5 d'eau
sont compris :
18—9 prov. de neige
ou grésil
&i-">6 prov. des orages.
ToUl : 73—5 1
Reste pour les pluies ordinal- M
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1884
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GUERCHY ET SES SEIGNEURS
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I.
Guerchy^Waarehiacus, (v'' siècle. Bibliothèque hisiorique
de lionne, vie deSaint-GermaiQ) ; Guaarchius, (864, Car-
tulaire général de P Yonne) ; Garchiaeus, (884^ ibid) Guaar-
chiacuiHyGarchiacum, Vuarchiacum, Warchiaciim, Gaer-
chiacuro, Warchiaco, (x^ siècle); Galchy, (1484, chapilre
d'Auxerre); Garch^, (U9< , abbaye de Saint-Germain);
Guarchy, (4683, pierre lumulaire dans 1 église de Guer-
chy); Garchi, enfin Guerchy, est un des plus anciens
villages de TYonne.
Quelques éiymologistes , dit M. Xavier Ravin, dans
la notice qu'il a consacrée à la comnnune et à la maison
de Guerchy (Annuaire de F Yonne de Tannée 1837), tirent
ce nom de deux mots celtiques, de Wer avec Taapira-
tion ch, et de iac^ ce qui veut dire château fort bâti pi^
de Teau. La situation de l'ancien château de Guerchy,
construit sur le ruisseau du Ravillon, qui aUmentail les
larges et profonds fossés qui en défendaient iadis laccès,
peut donner un certain degré de vraisemblance à cette
opinion.
M. Quantin, dans son introduction au Dictionnaire topo^
graphique du département de V Yonne, s'exprime en ces
termes : 4( En remontant aux (emps primitits où le& vieux
Gaulois parcouraient librement le sol de la patrie, nous
constaterons Texistènce de villes et de villages nombreux.
71
dont les noms portent ie cachet d'une antiquité irrécu-
sable, et dont la signification est à peu près inconnue ; ces
noms qui ont traversé, sans être entamés, les civilisations
romaine et chrétienne, apparaissent comme les témoins
des premiers âges et les preuves vivantes de la situation
de la Gaule. » H. Quantin cite, parmi les communes dont
Torigine celtique lui paratt incontestable à ce titre:
Guerchvy Appoigny, Laduz, Bassou, Aillant, etc.
Quelle qu ail été i'oriçinede Guerchy, aucun document
historique ne fait mention de ce village avant le iv* siècle.
Il faisait partie à cette époque du pagus ou pays de Sens.
Le savant moine Héric, et après lui, les autres auteurs du
&esta Pontificum Autmiodorensium, le père Labbe, et le
bénédictin Dom Viole, nous apprennent que Rustique et
Gerraanille, père et mère de Germanus, duc et gouver-
neur pour les Romains de la Marche armorique (4), et qui
fut depuis évêque d*Auxenre, étaient seigneurs de la ville
et comté d'Auxerre, d'Appoigny, Varzy, Toucy, Perrigny,
Guerchy, Fontenay, etc. Ils moururent vers la fin du
IV* siècle, et furent inhumés, selon Héric et le pèreLabbe,
à Appoigny, avec grande pompe et magnificence. Guer-
chy et les autres possessions de Rustique et de Germanille
passèrent, à leur mort, à leur fils Germanus.
Germantis naquit en 380, à Auxerre, selon Constance
et plusieurs auteurs. Devenu gouverneur pour lempire
Romain delà Marche armorique, il occupait ainsi une des
plus hautes situations politiques et militaires de Tempire.
Ordonné prêtre par Saint-Amalre, évêque d'Auxerre, et
désigné par lui comme son successeur, l'avènement de
Germanus à réptscopat d'Auxerre eut lieu en 418, époque
de la mort de Saint-Amatre. Il fut le sixième évêque de cette
ville. Germantis, ayantfait construire surleMont-du-Brenn,
au nord de la cité d'Auxerre, un oratoire dédié à Saint-
Maurice (2), lui Ht don de sa terre et village de Guerchy,
Yuarchiacum m pago semmtco, au diocèse de Sens, ainsi
»
(1) La Marobe armorique oomprenait cinq provinces : la 1** et
la 2« Aquitaine, la 2« et la 3« Lyonnaise et la Sénonaise.
(2) Deux siècles après la mort de saint Germain, cet oratoire
fut transformé en une abbaye qui porta son nom. Guerchy appar-
tint à Tabbaye Saint-Germain Jusqu'au milieu du xv* siècle.
72
que des villages de.Corvol et de Moulins, dans le diocèse
a Auxerre. Il mourut peu de temps après, à Ravenne, le 33
août 448. Saint Germain avait donné avant sa mort à
l'église de Saint-Etienne, bâtie par saint Amatre, ses
terres d'Appoigoy, Varzy, Poilly, Mamay, Toucy, Perri-
gny, Cussy et Vercise ou Vercese, qui possédait un château
remarquable. Il avait l'ait présent au monastère de Saint-
Côme d*un territoire qu'on appelait Monceaux, pour la
fourniture du vin, de Fontenoy, pour celle des grains, et
de Mézilles, pour l'entretien des bestiaux ; comme on le
voit, ses possessions territoriales étaient considérables.
Guuarehidcus (Guerchy), Mardiniacus (Marnay, com-
mune de Poilly), Pauliacus (Poilly), Colosenogus (Sainlr-
Cydroine), Erdona près Sens, et Bandritum (Bassou),
sont les seuls lieux du pagus Sénonais cités dans les
légendes des saints jusqu'au v® siècle, après ceux cités
dans l'itinéraire d'Antonin, et qui sont : Clanum (Vulaines),
Condate(Montereau),Eburobriga(Avrolles)etSenone(Sens).
La paroisse de Warchiaco (Guerchy), est mentionnée dans
le iî6crsacramcn<orum, manuscrit de la bibliothèque de
Stockhom, écrit au ix*" siècle; ainsi que celles de Caceia
(Charbuy), Villena (la Villotte), Spinoli (Epineau-les-Vos-
ves), Campumiaicum (Champlay), Kainey (Cheny),Nuillei
(Neuilly), Poilei (Poilly), Senono (Senan), Bassau (Bassou),
etc. Il est à remarquer qu'une partie de ces centres pa-
roissiaux sont situés sur ou près le Ravillon. Les bords
fleuris de l'antique Riot avaient sans doute séduit nos
nomades ancêtres, qui s'y fixèrent définitivement.
Presque tous les villages qui existent actuellement sur
les deux rives de ce ruisseau, ont une origine qui remonte
aux époques celtique ou gallo-romaine.
Le pape Eugène III, par une bulle del 1 47, confirme l'ab-
baye de S'-Laurent dans la possession de ses biens, parmi
lesquels figure « ecclestam sancti Martini de Garchia-
co (<) ». Hugo de Varigniaco (2), dominus de Guerchia,
figure comme témoin dans une ordonnance rendue en
avril 4235 par Guy, comte de Nevers, et Mathilde, sa
femme, contre les incendiaires dans les comtés de
(1) « L'église de Saint-Martin de Guerchy.»
(2) Verrigny, fief et hameau situés sur la paroisse de Toucy.
73
Tonnerre, de Nevers el d'Auxerre. (Cartul. de r Yonne). Le
concile de Pise, convoqué en 864 par ordre de Charles
le Chauve, el composé de tous les évêques des Gaules,
rend un décret pour confirmer les moines de Saint-
Germain d'Auxerre dans la possession de leurs biens.
Parmi ces possessions figurent: de petits manses à Volçré
aflectés à la trésorerie ; des biens donnés par un noole
homme Hérimarus, pour l'entretien des marguilliers, dits
nonnones ; des manses pour l'hôpital des pauvres à Guer-
chy, Bassou et Volgré. « Item m hospitale pauperum Ven-
donsa cum appenaidis suis y Calniacus, et in Guarchiaco
niansum unum^ in Bassao manstllum unum cum vineoliSy in
Vogi'odo mansumunum etc. » (Original, Arch. de T Yonne,
Cart. gén.) Le 1 1 juin 884, Carloman, et le 28 octobre 886,
Fempereur Charles le Gros, confirment dans les mêmes
termes, les mêmes privilèges accordés à l'abbaye de Saint-
Germain. (Rec. des Hist. de France, Cart. gén.)
Dans son testament en date dn 10 septembre 1276,
Guillaume de Courtenay, seigneur de Chaïupignelles,
constitue Pierre, curé de Guerchy, son exécuteur testa-
mentaire, et lui fait une donation en ces termes : ^ Item
lego Petro, curato de Garchiaco, cappellano meo, totam
granchiam meam de Mein cum pertinentiis ad vitam suam
possidendam et detinendam H) . »
Un aveu et dénombrement du comté de Joigny, fait au
roi, à cause de son comté de Champagne, en 1 389, énonce
les fiefs de Bussy-en-Olhe, Brion, Esnon, Aillant Laduz,
Senan, Villemer, Champlay, Guerchy, etc. (Archives
de r Yonne). Ainsi au quatorzième siècle, le fief de Guer-
chy relève du comté de Joigny, qui rélève du comté de
Champagne, lequel appartient au roi.
Voici enfin ce que nous trouvons dans « l'Abrégé de
l'extrait fait en la Chambre des comptes de la liasse des
adveus et dénombremens en roulleaux estant ez armoi-
res de la Chambre d'Anjou ainsi qu'il en suit », 1389,
fmblié par M. Challe: « ... Item lefief deGuarechy... Item
e seigneur de Garchy tient de moyen fief la fort-maison
(1) Item je lègue à Pierre, curé de Guerchy, mais chapelain,
toute ma o grange » de môme, pour en jouir et disposer sa vie
durant.
74
de Garcby, etc. (Il e^i fait mention plus loio de messire
Simon de Graôhy, chevalier sire dEsnon par sa femme).
Item justice et seigneurie grande et petite à Garchy et i
Longueron» tant en hommes et femmes, taillés, censives
et coTistumes portant aux hoirs feu Jean de Pessart el
souloient valoir dix^huit livres par an, etc. Item le huic-
iième de la rivière d*Erneau partant à mov et autres
personnes. Item à Longueron, à Garchy et a Ladus en
taillés, ooustumescensivéH^ vignaiges, hommes el femmes
portant aux hoirs de Villecendrier et du Plessis qui soa*-
toient valoir environ quatre livrés, et souloient bien
valloir les choses de ce dernier fief pour les deux en-
viron huict livres, » etc., etc.
Voilà tous les renseignements que nous fournissent sur
Guerchy, jusqu'au xv^ siècle, les documents et les au-
teurs locaux (1).
II.
Le 5 août 4440, Jehan Régnier (2), acheta la terre de
Guerchy. Jehan Régnier appartenait a une des familles les
plus considérables d'Auxerre. Lebeuf, dans ses mémoires
surV Histoire civile (fijua^erre, mentionne un Jehan Régnier
Tatné, qui fut gouverneur de la communauté des habi-
tants d'Auxerre (c'est-à-dire échevin) de 4373 à 4370. Il
était en 1376, lieutenantdu chevalier Béton deMarcenac,
seigneur de Marmesse, premier bailli royal de Sens
et d'Auxerre depuis l'acquisition de ce dernier comté par
Charles V (1370). Un autre Jehan Régnier, appelé léjeune,
fut échevin d'Auxerre de 1378 à 1404. Il était, à cette
époque, lieutenant de Gasselin du Bos, bailli d'Auxerre,
(reg. parlam. 3 sept. 1404. Lebeuf, ibid.) Un Pierre
Renier remplit ces mêmes fonctions en 1387, 1388 et
1410, année de sa mort. Il fut prévôt d'Auxerre en 1404,
selon Peincedé, (t. 9 p. 66, arch. de la Côte-dOr). Un
(1) En 13^7, Etienne Ragot, dit d« Garchy, ohevalier seigneur
de Champlost, rendit hommage au roi, en qualité de comte de
Champagne, pour sa ten*e mouvant de Saint-Florentin.
<fi) Sans doute à Tabbaye de saint Germain, qui avait succédé
k l'orak>ire de Saini-Maurioe, fondé par saint uermain, dahs la
propriété des biens légués à l'oratoire par Tévèque.
7«
Jehan Renier ^tait en Uli, lieutenant pour la capi-
lainerie ou le commandement militaire du bailli d'An-
xerre et de Sens. Il présenta, le 6 avril de cette année,
au chapitre d'Auxerre, les lettres du roi concernant la
paix faite avec les princes. (Reg. cap. Lebeuf.) Le bailli
Jehan Régnier était sans doute, ainsi que Philibert Ré-
gnier, qui vivait en U42, le 61s de re dernier.
Un Lubin Régnier était en U29 seigneur du Deffand
et de Vauvrailles et premier queux du roi Charles VIL II
était peut-être le frère de Jehan Régnier^ père du bailli.
Nous empruntons les quelques détails biographiques
que nous allons donner sur ce premier des seigneurs de
Guerchy du nom de Régnier, aux mémoires sur V Histoire
ûivik d'Àuxerre^ de Lebeuf, et aux deux remarquables
notices consacrées à Jehan Régnier par M. Chalte, noti-
ces insérées dans les Annuaires de 1843 et de 1874.
Après la ratification de la paix conclue entre le duc de
Bourgogne et le duc d*Orléans, chef du parti des Arma-
gnacs, ratification qui fut faite en grande pompe à Au-
xerre, \eiî août 1H3, par le duc de Guyenne, fils de
Charles VI, assisté des eues de Bourgogne, d'Orléans,
de Bourbon, de Berry, du roi de Sicile, des principaux
comtes, barons, archevêques et évèques de France, le
duc de Bourgogne, Jean -sans-Peur, s étant plaint que les
articles de la paix n'étaient point observés, le roi, dit Le-
beuf, écrivit au habitants d'Auxerre d'envoyer incessam-
ment deux notables à Paris, afin d'examiner les griefs du
duc. L'un des deux députés envoyés h Paris fut Jehan
Régnier, qui était à cette époque garde du scel de la pré-
vôté.
Lorsque le duc de Bedfort, régent d^Angleterre et
de France pour le roi Henri VI, eut concédé, en 1424,
les comtés d'Auxerre, de Mâcon et de Bar-sur-Seine au
duc de Bourgogne, Philippe-JeBon, celui-ci créa un
balliage particulier à Auxerre. Jehan Régnier, qui était
depuis 1447 lieutenant pour la capitainerie du bailli de
Sens et d'Auxerre, charge considérable qui lui donnait le
gouvernement militaire de tout le pays Auxerrois, devint
un des partisans les plus dévoués du duc, qui, pour le
récompenser des immenses services qu'il avait renduâ,
lui conféra Toflice de bailli. Il en prit possession te 17
î
76
mai 1426, après avoir prêté serment d'observer la charte
de franchise que la comtesse Mahault avait accordée aux
habitants d'Auxerre. Les attributions du bailli étaient
considérables ; elles comprenaient tout ce cjui concernait
l'administration civile, militaire et judiciaire ; son auto-
rité était pour ainsi dire illimitée dans tout le territoire
soumis à sa juridiction. M. Challe, dit que le jeune bailli
était alors âgé seulement de trente-quatre ans; il était
par conséquent né en 1392.
A la fm de Tannée 1&30, il fut chargé par le duc de
Bourgogne de se rendre à Rouen, où la Pucelle était sur
le pomt d*expier dans les flammes dun bûcher allumé
)ar les Anglais et un prêtre infâme, Cauchon, son su-
)lime héroïsme et son ardent patriotisme (1). Quel était
Fobjet de sa mission? On l'ignore, mais il est permis de
supposer qu'elle était relative à la noble héroïne, que le
duc de Bourgogne venait de livrer aux Anglais. Peut-être
le remords de la lâche action qu'il venait de èommettre
engaçea-t-il Philippe-le-Bon à faire ses efforts pour retirer
sa prisonnière des mains des Anglais, ou leur inspirer du
moins quelque clémence en sa faveur. Là était peut-être
la cause du voyage de Jehan Régnier, voyage qui lui fut
fatal et qu'il faillit payer de sa vie.
Revenant de Rouen, accompagné seulement de deux
écuvers anglais, d'un officier Bourguignon et d'un valet,
il chevauchait au-delfi des Andelys, lorsque des coureurs
détachés de la garnison française de Beauvais, tombèrent
sur la petite troupe qui, après une résistance acharnée
fut emmenée prisonnière à Beauvais. Deux des pri-
sonniers étaient blessés. C'était le dimanche, 14 jan-
vier 1 431 . Le bailli fut enfermé dans la tour de Beauvisage,
après qu'on lui eût mis les fers aux pieds. Couché sur la
paille et nourri de pain et d'eau, il fut menacé de subir ce
régimerigoureuxc|ui était alors en usage pour les prison-
niers de guerre, jusqu'à ce qu'il fournît une rançon de
10,000(2) salutz d'or, c'est-à-dire environ 260,000 fr. de
(1) Son supplice eut lieu en effet quelques mois plus tard, le
14 juin 1431.
(2) Lebeuf dit, par erreur, que sa rançon n'était que de 1,000
salutz.
77
notre monnaie. Cette rançon exorbitante était hors de
proportion avec la fortune du bailli, qui n'avait jamais
amassé, et à qui son office ne rapportait que 100 liv., c est-
à-dire, à peu près 4 à 5,000 francs, valeur actuelle. Il eut
beau se récrieretdéclarerà ses geôliers qu'il lui serait im-
f)ossiblede payer une aussi forte somme, ses plaintes ne
ùrent point écoutées, et il obtint pour toute laveur d'en-
voyer son valet à Auxerre pour informer sa femme et ses
parents de la malheureuse situation qu'il occupait.
Ré{2;nier avait épousé en 1415, selon M. Challe, Isabeau
Chrestien, d'une famille notable d*Auxerre ; c'est par une
inconcevable erreur que Lacroix du Maine, dans sa biblo-
thèque française (1584), place le mariage d'Isabeau Chres-
tien et du bailli en 1460, c'est-à-dire quarante-cinq ans plus
lard. C'est pendant sa captivité à Beau vais qu'il composa
ce curieux recueil de poésies qu'il intitula: « Ses fortunes
et adversités », et qui fut publié en 1536, en un volume
in-8**, sous les auspices de noble homme Claude Le Mar-
chant, chevalier, seigneur du Bouchot, Esleu d'Auxerre,
un de ses descendants, sous ce titre: « Les fortunes
a et adversités de feu noble homme Jehan Régnier,
« escuyer, en son vivant seigneur de Garchy et bailli
a d'Aucerre. » Selon Du Verdier (1), cette éaition faite
i)ar Jean de Lagarde, éditeur à Paris, se composait de 18
éuillets imprimés en caractères gothiques. Papillon, dans
son dictionnaire des auteurs de Bourgogne, dit que l'abbé
Goujet (2) place cette édition en l'an 1524. Ce recueil
est, ainsi que l'indique son titre, le récit poétique de sa
capture et ae ses misères, de ses douleurs et de ses joies,
de ses découragements et de ses espérances. On voit, par
ses poésies, qu'il avait parcouru Tltalie, la Sicile, la
Dalmatie, la Grèce, la Morée, la Roumanie, les îles de
Rhodes, de Crète, de Chypre, l'Asie Mineure, l'Arménie,
la Syrie, l'Egypte, la Palestme et Jérusalem. Il était lettré et
dans ses poésies il mentionne, comme lui étant familiers,
les faits aes histoires grecque et romaine. Il avait le goût
et la pratique des arts. La peinture et la tapisserie fai-
saient ses délices.
(1) Bibliothèque des auteurs français, 1585, in-P».
(2) Bibliothèque française, 1327.
78
a L'histoire de sa captivité, dit M. Ghalle, des misères
« et des mauvais traitements qu'il endurait/ ses souf-
« frances et celles de ses compagnons de prison,
« ses découragements et ses résignations, les vicissi-
« tudes de sa longue détention, ta condamnation sinistre
« qui le menaçait lorsque le roi Charles VU, informé
« oe sa capture et probablement aussi de sa mission, par
« les lettres qu'on avait saisies sursa personne, envoya le
« bailli de Senlis pour le mettre k mort, Tappui qu'il
« trouva quand de généreux ennemis comme Saintraiiles,
a La Hire et Robert Floquet le prirent sous leur protec-
« tion et firent révoquer l'arrêt fatal, les douces reminis-
« cences de sa jeunese qui parfois illuminent son cachot,
« les souvenirs de sa famille et de son pajrs^ les tendres
« affections de son cœur pour sa femme, dame Isabeau
« Cbrestien, qu'il avait laissée enceinte et avancée dans
« sa grossesse, son attachement à sa chère ville d'Auxerre,
« ses ardentes aspirations pour la liberté» le tableau des
« bienfeits d'une longue paix dont il avait vu les fruits
« dans sa jeunesse, et des dévastations de la guerre
« acharnée qui avait ruiné cette prospérité^ les enivre-
« ments de ses espérances quand il recevait de bonnes
« nouvelles, les pénibles angoisses des découragements
« qui leur succédaient par de tristes retours, if mit en
« récit toutes ces aventures, toutes ces impressions si
« émouvantes, et tout cela d'un ton simple et naïf, en un
f( langage animé autant que pittoresque, mais toujours
« calme et exempt d'amertume, dans une longue suite de
« ballades, complaintes, lais et virelais, rondeaux et chan-
« sons(1). »
Cependant l'année s'écoule ; de longs mois sont passés
depuis que le valet du prisonnier est parti pour trouver sa
famille, et sa rançon n arrive point. Se crovant abandonné
de ses parents et de sa femme, l'espoir de recouvrer sa
liberté commence à l'abandonner, et il se résigne à
mourir de misère et de chagrin dans son cachot.
(1) Nous croyons inutile de reproduire ici les poésies de Jehnn
Régnier, dans lesquelles il raconte ses aventures. Elles ont été
publiées déjà dans ce recueil avec les notices de M. A. Challe.
années 1843 et 1874.
79
Au commenceiiient de l'année 1432 il tombe malade.
C'est vers cette époc^ue que le roi Charles VII erivoya
l'ordre de mettre le pnsonnier h mort, ordre que Xain-
trailles, la Hire et autres chevaliers en garnison à Beau*
vais, dans leur sympathique compassion pour le malhea-
reux bailli, parvmrent, après maints eiforis, à faire révo*
Juer. Régnier raconte en ces termes, cet accident qui
iillît terminer tragiquement sa captivité :
« Au temps que ledit prisonnier commençait à faire
« ses complaintes en Tan 33 (1433), aucunes gens
« qui n'aimoient pas ledit prisonnier se trouvèrent vers
4( le roi Charles Vll°% dont Dieu ait l'âme, en Touraine,
« qui rapportèrent audit Roy comment ledit prisonnier,
a estoit en prison en la ville de Beauvais en Beauvoisin, et
« rapportèrent beaucoup de maulx dudit prisonnier, pour
« laquelle chose le Roy envoya hastivement ung escuyer
« nommé Allin^ron, qui pour lors estoit bailly de Senlis
«( et de Beauvoisin, auquel lui fut fait commandement,
« pour ce que ledit Beauvais estoit de son bailliage, qu'il
« s*en allast audit lieu de Beauvoisin pour faire mettre à
« mort ledit bailly prisonnier. Hais il trouva en ladite
« ville de Beauvais, la Hyre, Poton de Xaintrailles,
« messire Theaulde de Vaspergne, M. de Monstier-Aulier,
a Ricarville, messire Rignault de Fontaines et plusieurs
« autres qui allèrent au contraire parquoy ledit Allinge-
« ron ne peut exploiter ledit mandement qui avoii esté
€ ordonne. »
Sur ces entrefaites, il apprit que sa femme, ayant
réuni une forte somme d'argent, avait quitté la ville
d'Auxerre avec son fils pour venir le délivrer. En effet,
Isabeau Chrestien, qui, pendant la captivité de son mari,
lui avait donné une fille, était parvenue, après beaucoup
d'efiorts et d'incessantes sollicitations auprès des parents
et amis de Régnier, à réaliser une somme de mille éeus
d'or, sé mit en route avec son fils pour le tiner de prison.
Cette heureuse nouvelle rendit la santé au malheureux
prisonnier, qui, dans l'espoir d'une prochaine délivrance,
oui3lia les terribles angoisses et les cruelles anxiétés aux-
quelles il était en proie depuis que son arrêt de mort
avait été prononcé par le roi, et retrouva sa verve et son
ÎAspiration poétiques pour célébrer dans quelques lays et
80
rondeaux, les vertus et le dévouement de « sa très loyalle
amye. »
Mais, ô comble d'infortune! malgré le sauf-conduit
au^Isabeau Chrestien et son fils avaient reçu du sieur
e Jaucourt, lieutenant du roi, ils sont arrêtés tous
deux par une troupe de gens d'armes du parti de Charles
VII et dépouillés de Targent qu'ils avaient si péniblement
recueilli. Les espérances du malheureux bailli s'évanouis-
sent à cette nouvelle ; ce dernier coup achève d'ébranlerson
courage et sa fermeté d*âme, et il se laisse aller à tout son
désespoir. Ses geôliers, désespérant alors de toucher la
rançon de leur prisonnier, redoublent de cruautés et de
mauvais traitements à son égard. Ses souffrances et ses
humiliations deviennent intolérables; il est accablé de
coups et d'injures et menacé à tout moment de la mort.
Dans cette affreuse situation, il apprend enfin que sa
femme et son fils sont parvenus à faire respecter leur
sauf-conduit, qu'on leur a rendu leur liberté et leur
argent, et qu'ils approchent de Beauvais. En effet, ils ne
tardent pas à arriver, apportant au geôlier de Beauvisage
une somme de mille ecus d'or. Ce n'était qu'une faible
partie de la rançon exigée, cependant Isabeau Chrestien
obtient que la rançon soit réduite de nîoitié, c'est-à-dire à
trois mille écus, et aue son mari recouvre sa liberté pour
trouver les deux njilles écus qui restent dus, en restant en
otage avec son fîls. Ce ne fut point sans de grandes difli-
cultés que ces conditions furent acceptées par les maîtres
de Régnier.
Jehan Régnier fut mis en liberté au mois de mai 1433,
après seize longs mois de captivité. Il se dirigea aussitôt
le cœur plein de ioie et d'espoir, du côté d'Auxerre. Mais,
hélas I ses tribulations n'étaient point finies. Arrivé à
Auxerre, où il pensait trouver dans sa famille et chez ses
amis la somme nécessaire pour délivrer sa femme et son
tils, il ne put recueillir Qu'une somme insif^nifiante, tant
la mi-ère était grande et l'argent rare. Il lui fallut vendre
une partie des biens qu'il possédait, entr'autres sa terre
de Vézelay (1). Comme cela ne suffisait point, il résolut de
(1) C'est par erreur que Lebeuf dit qu*ii fut obligé de
vendre une partie de sa terre de Gaerchy. Ce n'est qu*en 1440,
84
se rendre auprès du duc de Bourgogne pour iniplarer son
assistance et celle des seigneurs de sa cour.
Enfin, grâce au duc de Bourgogne et aux seigneurs de
sa cour, Jehan Régnier parvint à compléter ses deux
nriille écus. Il se rendit à Beauvais où il délivra sa
femme et son (ils; mais il parait que les maîtres de Beau-
visage ne voulurent point se contenter tout d*abord de la
somme qu'il avait apportée, et que Régnier eut encore à
subir quatre mois de captivité.
En quittant la tour de Beauvisage, Jehan Régnier fut
de nouveau pris par quelques gens d'armes et réempri-
sonné, malgré le saur-conduit qui lui avait été délivré.
Hais cette fois-ci sa captivité fut courte et il fut remis en
liberté sans rançon. Revenu à Auxerre, il reprit ses fonc-
tions de bailli; mais la rançon énorme qui lui avait été
imposée ayant complètement absorbé sa fortune, et la
rétribution de sa charge étant absolument insuffisante
pour soutenir sa nombreuse famille, il adressa au duc
de Bourgogne, vers 1434, une supplique en vers pour
solliciter l'augmentation de son traitement, en exposant
(]u'il s'était ruiné à son service. Cette requête est ainsi
intitulée : « Requeste que ledit prisonnier fit à Monsei-
gneur le duc de Bourgogne au sortir de sa prison. »
Il résulte de cette supplique que le modique traitement
du bailli était de cent livres, ce qui, au cours de la mon-
naie actuelle, ferait quatre à cinq mille francs, et que,
sur cette somme, il avait à prélever l'entretien de sa
nombreuse famille, qui comprenait quinze personnes,
ainsi qu'il le déclare. Il n'était assurément point trop
exigeant en demandant qu'un traitement aussi médiocre
fût augmenté. Cependant cette première requête n'obtint
aucun r sultat, et il se vit dans la nécessité d'en adresser
une seconde vers l'année 1439, c'est-à-dire quatre ans
après que la paix d'Arras, conclue en 1435 entre le roi
Cnarles VII et le duc de Bourgogne Philippe-le-Bon, eut
mis fin à la guerre civile qui désolait depuis si long-
temps la France. Régnier dit, dans cette seconde requête,
qu'il sert depuis trente-six ans le duc de Bourgogne, en
c'eat-à-dire plas de sept ans après, qu'il fit l'acquisition de cette
terre.
comptant le temp» qu'il avait servi le dne Jean-^sans-
Peur, son père (4), en qualité de garde du soel de la
prévôté d'Auxerre.
Les plaintes de Régnier furent sans doute enfin en-
tendues du duc de Bourgogne et sa position dut se trouver
considérablement améliorée, puisqu'il put acheter Tannée
suivante la terre de Guerchy. Mais la munificence et les
libéralités de Pbilippe-le-Bon à son égard lui atiirèreDt
vraisemblablement des envieux, qui cherchèrent à lai
aliéner respritdu duc, car, en U49, il lui adressait
deux nouvelles requêtes en vers pour se défendre contre
les dénonciations et les calomnies de ses ennemis. Ceux-ci
ne réussirent point à lui faire perdre sa place, puisqu'il
conserva ses fonctions de bailli jusqu'en 1461, c'est-à-
dire jusqu'à l'âge de soixante--douze ans.
Jenan Régnier s'était acquis le renom d'un des poêles
les plus aimables et les plus ingénieux du pays de Bour-
gogne, et il était devenu pour ainsi dire le poète ofiiciel
de la cour. Il fit plusieurs chansons et rondeaux pour le
duc Philippe et la duchesse Isabelle de Portugal, sa femme,
et une ballade en 1 439, « a resqueste de la reine de France
« dernière trépassée, de mad. la Dauphine, de mad. de
« la Calabre et de plusieurs autres, lesouelles dames
« étaient à ChAlons, » sur le refrain : Onequêi fie vy
plus plaisant c(mipa4gnie{i). En 4466, Anne de Chauvigny,
femme du comte de Joigny, Louis de la Trémouille, sei-
gneur suzerain du fief de Guerchy, étant décédée, Jehan
Régnier fit une touchante complainte sur sa mort, en
vingt*neuf couplets.
Son recueil de poésies, qui place leur auteur au premier
rang de cette pléiade de vieux poètes, Froissard, Bachelin,
Charles d'Orléans, Villon, Abain Chartier, etc., fut réé-
dité à Genève chez M. Gayet fils, en 4867, oomme une
(\) Jean-Sans-Peur avait été assassiné le 10 septembre 1419.
(2) Le 9 septembre 1450, il délivra aux religieuses de l'abbaye
de Saint-Julien d*Auxerre un certificat aUestant Tétat de ruine des
villages d'Annay-la-Coste, CharenieRay et Migeones, eau«é par
la guerre et la stérilité. Ces villages appartenaient à ladite abbaye.
Il se qualifle « d'escuyer seigneur de Garchy, conseiller de mon-
seigneur le duc de Bourgogne, bailly d'Auxerre, juge commis
par le roi nostre sire. 9 (Arcn. de TYonne.)
83
rareté bibliographique. Voici ee que dit de l'auteur des
Fortunes et Adversités^ H- Paul Lacroix (Bibliophile Jaoob)
dans la notice qu'il a consacrée à Jehan Régnier : « Ce
« recueil, qui témoigne un talent réel et original, off^e à
c( d'autres titres plus de curiosité et d'importance que la
« plupart des poésies du xv* siècle, car c'est éfidemment
« le prototype des deux testaments de Villon. Nous ne
t( doutons pas que Villon ne 1 ait imité, en le surpassant,
a il est vrai. La situation des deux poètes était alors
« analogue et la tournure de leur esprit avait une frap-
pe pante analogie. Chacun d'eux se résignait à son sort
a airec une philosophie à la fois railleuse et mélancolifjue.
u Ce n'est pas seulement ce testament qui a servi de
« modèle à Villon. Ce sont les autres pièces, chansons,
a ballades, complaintes^ etc., qui forment le recueil du
« prisonnier de Beauvais. On y remarque, comme dans
« te grand testament de Villon, une ballade à la sainte
« Vierge, une chanson à sa mattresse, un rondet à une
« belle dame, une ballade qui rappelle exactement celle
fc des neiges d'Anton, etc. Les similitudes, les réminis-
« cenccs sont plus caractéristiques encore quand on
« compare vers à vers les deux poètes; ce sont souvent
« les mêmes proverbes, les mêmes dictons, les mêmes
« coupes de vers, les mêmes inspirations, le même style,
« la même langue.... Voilà ce qui fait surtout la valeur
« littéraire de Jehan Régnier, lequel a été le précurseur,
m l'inspirateur et souvent le modèle de Villon. »
m.
Jehan Régnier est nommé en qualité debailli d'Auxerre
dans une délibération de la ville du 12 avril 1461 , comme
ayant pour lieutenant Jehan Renier le jeune.
Dans une mainlevée de la seigneurie de Cruzy, donnée
Sar le bailli d'Auxerre le 24 décembre 1 46 1 , on lit : « Jehan
e Guarchy, bailli d'Auxerre et juge royal commis par
le roi. » Le 24 mai 1464, il assrsta, en qualité de bailli
d*Auxerre, avec Philibert de Jaucourl, chevalier, seigneur
de Villarnoul, Philippe de Savoisy, seigneur de Seigmtoy,
Jehan de la Rivière, Claude de Beauvoir, seigneur de
.tn
84
Courson, Jehan de Ulmes, seigneur de la Maison-Fort,
Jean d'Armes, docteur en lois, Jean Thiard, seigneur du
Mont-Saint-Sulpice , Biaise Tribolé, licencié en lois, à
l'hommage du fief de Donzy, fait à Tévêque d'Auxerre,
Pierre de Longueil, par Jean de Bourgogne, comte de
Nevers et d'Auxerre et baron de Donzy. Il y est désigné
sous le nom de Jehan Régnier l'aisné, bailli a Auxerre (1).
Il vivait encore, selon M. Challe, en 4469; son puissant
[)rotecteur, le duc Philippe-le-Bon, mort le 15 juin U67,
e précéda ainsi de quelques années dans la tombe. Il
mourut probablement en 1470 à l'âge de 78 ans.
Comme on Ta vu dans sa seconde supplique au duc de
Bourgogne, où il déclare qu'il doit, lui qumzième, sub-
venir à l'entretien de sa famille, il eut de sa femme
Isabeau Chrestien beaucoup d'enfants. Lacroix du Haine
n'avait sans doute point lu cette pièce, puisqu'il avance
Qu'il n'eut de son mariage avec Isabeau Chrestien qu'une
uUe appelée Marie ; et nous avons vu que ce n'est point la
seule erreur qu'il ait commise au sujet de Jehan Régnier,
attendu qu'il place son mariageen 1460, c'est-à-dire à peu
près quarante-cinq ans trop tard. M. Xavier Ravin, danssa
Notice déjà citée, commet la même erreur. Sa fille atnée,
Marie, épousa son neveu appelé du même nom Jehan
Régnier. Il était fils de Philioert Régnier, frère du bailh,
et ae Marguerite.... Philibert mourut après 1442.
« La conformité de nom entre le beau-père et le
« gendre, dit l'auteur des Tablettes généalogi<jues, a fait
« croire que l'un était le fils de l'autre; mais Quoique
« tous deux d'une noble extraction, ils étaient de ia milles
« différentes et n'avaient point les mêmes armes. Le
« bailli d'Auxerre portait : d'azur à la croix, dentelée
« d'argent, cantonée de quatre molettes d'or; et son
« gendre : d'azur à six besans d'argent, 3, 2 et 4 (2). n
Jehan Régnier et son gendre n'étaient point de famille
différentes, mais bien de la même famille; car le père
de ce dernier, qui s'appelait Philibert, et le bailli étaient
vraisemblablement tous deux fils de Jehan Régnier, lieu-
tenant du bailli d'Auxerre. /
(1) Lebeuf, Preuves no 376.
/\ (2) Sa devise était : Canstrinçe eot*
85
llDe autre de ses filles, appelée Germaine (3), épousa
Jean Gontier, fils de Jean Gontier, lieutenant du bailli
d'Auxerre en HiO, lequel servit en qualité d'écuyer le
duc de Bourgogne^ sous la bannière de Gui de ta Tré-
raouille. comte de Joiçny, suivant le compte de Jean de
Noident, rendu à la Chambre des comptes de Dijon, de
4409 en 1410 (Lebeuf). Jean Gontier fut gouverneur de
la communauté des habitants d'Auxerre en 1443 et en
1444. Au mois de février 1456, Il fut présent à Rac-
cord (}ui fut signé entre les bourgeois et les vigne-
rons d Auxerre au sujet des travaux des vignes (1). Dans
Tacte d'hommage fait le 24 mai 1 464 à Tévêque d'Auxerre
par Jean de Bourgogne, comte de Nevers et d'Auxerre,
pour sa baronnie de Donz^, il est dit c[ue le comte Jean
était logé chez Jehan Gontier, bourgeois d*Aiixerre. Nous
n'avons point d autres renseignements sur les autres
enfants de Jehan Régnier.
Son neveu devint, par son mariage avec sa fille, sei-
gneur de Guerchy et fondateur de la maison qui posséda
cette seigneurie jusqu'en 1789. C'est de lui qu'il s'agit
désormais dans la suite de cette étude.
Jehan Régnier était seigneur de Montmercy, petit fief
proche d'Auxerre. Il était, en 1454, « garde du scel du roy
nostre sire en la prevosté d'Aucerre, » ainsi qu'il appert
de la sentence arbitrale d'Albert de la Chasse, abbé de
Vézelay, sur le prieuré de Saint-Gervais-lès-Auxerre (2).
Dans la pièce mentionnée plus haut, et contenant l'ac-
cord conclu en 1456 entre les bourgeois et les vignerons
d'Auxerre, Jehan Résnier prend la qualité de lieutenant
« demonseigneur le bailli d'Aucerre. » Il fut gouverneur
de la communauté des habitants d'Auxerre cette même
année 1456. Le compte de la ville d Auxerre de 1461
marque que le 10 juillet la fête des arbalétriers fut solen-
nisée chez Jehan Régnier, lieutenant du bailli. En mai
1465» il se rendit, en qualité de député des habitants
d'Auxerre, vers messieurs de la Chambre des comptes de
(i) Lebeuf. Les éditeurs de 1860 rappellent Germain Régnier
de Gaerchy.
(î) Lebeuf, t. IV, no 370.
(3) Lebeuf, id., no 368.
i884 VU
86
Bourgogne, à Dijon, avec Thomas la Flotte, doyen
d'Auxerre, et Guillaume Gontier, notable bourgeois. Ce
dernier était probablement le Ifrère de Jean Gontier,
gendre du bailli.
En U66, Jehan Régnier est qualifié de lieutenant-
général du bailliage d Auxerre, ainsi qu'il résulte d'une
assemblée du chapitre de celle ville lenue le 19 juillet
de cette année (4); il signa en cette qualité à la clôture
des comptes de la ville d'Auxerre en 1466. 11 fut nommé
bailli d Auxerre à la fin de Tannée 1467; il succédait
dans celte charge à Guillaume de Hontbléru, mattre
d'hôtel du comte de Charolais (Lebeuf), oui avait épousé
sa sœur et qui était ainsi neveu de l'ancien bailli.
Ce dernier, en effet, l'appelle son neveu dans une des
dernières poésies insérées dans son recueil , et dans
laquelle il lui décrit d'une manière toute pilldresque les
péripéties et les anxiétés à un procès qui! soutenait en
ce temps à Paris. Guillaume de Montbiéru l'avait rem-
placé, en qualité de bailli, au commencement de l'année
4465.il prenait la qualité de « premier escuyer d'escuyrie
du comte de Charolois. » Le nouveau bailli était ainsi
gendre et beau-frère de ses deux prédécesseurs dans
cette charge.
Il présenta au Parlement de Paris, le 9 janvier 1468, ses
lettres d'institution. Ces lettres furent jugées défectueuses
par le Parlement, à cause de ces mots : « pour les cas
« royaux en la cité, pays et comté d'Auxerre, >» et il ne fut
reconnu en sa qualité de bailli qu'à la condition de faire
réformer les lettres (2). Il signa en qualité de bailli un
acte du 30 septembre 4468, relatif aux droits de Tévêque
et du comte sur le sel, dont ta ville était alors chargée de
la vente. Il est qualifié de Seigneur de Montmercy et
« d'écuyer d'écurie de Monseigneur le duc de Bour-
« gogne. » Il ratifia le traité des habitants d'Auxerre
avec l'abbaye de Saint^^ermain touchant le droit de
passade sur les remparts d'Auxerre. Ce traité fut passé
le 28 janvier 4 469. Entre autres personnages de distinc-
tion qui comparurent à cette occasion, figure Pierre
(1) Registres du chapitre.
(2) Regist. parlem. 9 janv 1468.
87
Gontier, procureur du duc de Bourgogne, liceocié ès-lois,
avocat et conseiller au bailliage d Auzerre, et conseil de
la ville (4).
IV.
A la fin de l'année U70, une émeute ayant éclaté
h Auxerre entre les partisans du roi de France et ceux
du duc de Bourgogne, Guillaume Gontier, qm était
zélé royaliste, fat tué par les partisans du duc Chartes.
La ville d'Auxerre tenait pour ce dernier. Une trêve
ayant été lignée au mois a avril 1474 entré le roi et le
duc de Bourgogne, les habitants d'Auxerre, qui avaient
beaucoup souffert pendant les hostilités, sempressèrent
de donner avis de cette trêve dans tous les pays qui
s*étaient déclarés contre le duc et qui tenaient pour le
roi. Lebeuf cite, parmi les paroisses qui avaient ouverte-
ment embrassé le parti du roi, Appoigny, Guerchy, Neuilly,
Joigny, Brienon, Saint-Florentin et Seignelay. En 4475,
tes hostilités avant de nouveau éclaté, Jehan Régnier
guerroya avec les Bourguignons contre les troupes du
roi. Le 20 juin de cette année, il se trouvait avec le ma*
réchal de Bourgogne et le comte de Joigny, qui avait
abandonné la cause du roi, plusieurs autres seigneurs
et deux cents lances de Lombardie, lorsiju'il fut attaaué
à Ghftteau-Chinon par une troupe royaliste commandée
par Bernard, dauphin d'Auvergne. Les Bourguignons
turent complètement défaits, et Jehan Régnier fut fait
prisonnier avec plusieurs de ses compagnons d'armes.
La détresse devint tellement grande à Auxerre à cette
époque tourmentée, que le gouverneur, voyant que les
habitants des villages voisins n'osaient plus apporter des
provisions à la ville ni y venir pour leurs affaires
supplia le Bâtard de Bourgogne d'accorder des sauf-
conduits pour tous les villages qui étaient situés sur
tes terres du roi, limitrophes de la ville et du comté
d*^Auxerre. De ce nombre étaient Guerchy, Appoigny^
Fleury, Villemer, Chichery, etc. Les saut-conduits ayant
(1) Arch. de la ville. Compte de 146'7.
88
été accordés, le gouverneur en envoyé secrètement des
copies par deux lemmes dans tous les villages ci-déssus
désignes.
Nous ignorons si Jehan Régnier Tut longtemps prison-
nier du dauphin d'Auvergne ; mais à la réunion du comté
d'Âuxerre à la couronne de France, il fut maintenu dans
ses fonctions de bailli. Il fut ainsi le dernier bailli du
duc de Bourgogne et le premier bailli royal d'Auxerre.
Il dressa en cette qualité, le U janvier H77, le procès-
verbal d'annexion et la « relation de la prise de posses-
« sion de la ville et comté d*Auxerre par les officiers du
« roi, dans rassemblée générale des habitants, où sont
« rapportés les préliminaires de cette cérémonie, le ser-
a ment de fidélité prêté par les bourgeois, les lettres de
« remerciement du roi, Télection des députés qui de-
« vront se rendre auprès de lui, etc. (1). » Cette prise de
possession fut faite par « Jehan de Bosredon, lieutenant
de noble et puissant seigneur monseigneur le gouver-
neur de Champaigne, lieutenant général du roy nostre
dit seigneur, et noble homme Jehan Rapine, conseiller
et maistre d'ostel d'icelui seigneur. »
Au mois de décembre 1477^ Jehan Régnier se rendit à
Tours auprès du roi Louis XI pour lui renouveler le ser-
ment d'obéissance des habitants d'Auxerre. Il fut reçu par
le roi avec une bienveillance presque affectueuse. Il écrivit
de cette ville aux habitants le mercredi 17 décembre, pour
leur dire « qu'il avait entretenu Sa Majesté le lundi précè-
de dent pendant une bonne demi-heure, louchant ce qui
« regardait les intérêts de la ville, en présence du g[OU-
« verneur d'Auxerre, Jehan Rapine, et que ce prince
« était entré dans ses demandes (2). »
Le 5 octobre 1482, il délivra aux habitants d'Auxerre un
certificat en faveur des exemptions que le roi Charles V
leur avait accordées et oue ses successeurs avaient confir-
méesy entre TYonne et la Loire (3). Il y prend la Qualité
« d'escuyer, conseiller et escuyer des écuries au roy
nostre sire, bailly d'Aucerre. »
(i) Arch. de la viUe d'Auxerre.
(2) Lebeuf. Bx Autographo.
(9) Arch. de TYonne.
89
Après le traité du mois de janvier 1482, conclu à
Arras entre l'archiduc d'Autriche, qui avait épousé Marie
de Bourgogne, fille et unique héntière du duc Charles-
le-Téraéraire, et le roi Louis XI, ce monarque écrivit du
château «des Montils-les-Tours >» (2 juin 1482) aux magis-
trats d'Auxerre, que, selon les articles du traité de paix,
le mariage du aauphin Charles et de la fille du duc
Maximilien serait célébré à Amboise, et qu'ils eussent à
députer un notable de la ville pour assister à cette céré-
monie. » Il leur réitéra la même invitation par une
seconde lettre du 10 du même mois. Pour se conformer
au désir du roi, le bailli Jehan Régnier partit le 21 sui-
vant, accompagné de Jacques Césaire, notable bourgeois,
et se rendit en diligence à Tours et à Amboise, où ils
trouvèrent le gouverneur d'Auxerre, Ollivier de Coet-
men (1).
Louis XI étant mort le 30 août 1482, le bailli Jehan
Régnier se rendit au mois de janvier 1483 auprès
de son successeur Charles VIII, pour lui offrir, selon la
coutume, les corps et les biens des bourgeois d'Auxerre.
Il assista ensuite aux Etats-généraux tenus à Tours, avec
Jean de Chastellux et Jean du Plessis [Histoire des Etats
de Tours^ imprimée en 1561).
Lebeuf dit que les habitants d'Auxerre eurent au bailli
Jehan Régnier l'obligation de la réussite de toutes les
entreprises qui furent avantageuses à la ville. Comme on
était persuadé, dit-il, de l'extrême habileté de ce bailli,
on n'en chercha point d'autre pour aller aux Etats de
Bourgogne, qui furent tenus à fieaune avant Pâques. Il
y retourna pour ceux du moisde juillet 1484, accompagné
de Jehan Daubenton, licencié-ès-lois. Il mourut peu de
temps après, et les habitants d'Auxerre n'envoyèrent per-
sonne aux Etats qui se tinrent à Dijon au mois de sep-
tembre suivant.
Son fils, Jehan Régnier, fut lieutenant de son succes-
seur, Christophe de Plaissy, sieur de Barbé, maréchal-
des-Lcgis du roi. Il exerçait cette fonction dès 1485. En
1490, il est qualifié lieutenant-général du bailli. Dans
un acte de 1494, il prend les qualités « d'écuyer d'écuy-
(1) Lebeuf.
p1
J
90
rie du roi, liwtepQpl-général, seul et pour le tout, de
M. le bailli. » Il remplissait encore cette fonction en 1502
(Fr. Sainl-Marien). Il niourut vers 1504. Comme son
père, il prenait la qualité de seigneur de Monlmercy.
Son fils, Pierre Régnier, épousa Perrette du Chesnav,
\ et moqrut le 5 février 1515. Il eut de ce mariage un fils,
Edme Hégnier. Edme est le premier de la famille qui
ajouta à son nom la particule nobiliaire. Il prenait la
qualification de chevalier seigneur de Guçrcny. Il fut
homme d*armes de la compagnie de l'amiral d'Ânnebaut,
puis porte-enseigne de « Mgr d'Anguien, » François de
Bourbon. Il épousa noble demoiselle Françoise d'Es-
tampes. Il décéda à Guerchy le 22 octobre 1544, et son
épouse le 15 février 1573. Ils furent inhumés dans la
cnapeile seigneuriale de l'église de Guerchy; on peut
voir eqcore aotuellement dans cette église leur épitaphe
Îjravée sur un tableau en marbre noir. Ils laissèrent deux
ils : Claude de Régnier, chevalier, qui fut capitaine de cent
hommes d'armes, chevalier de l'Ordre du roi, et un des
cent gentilshomnies de sa chambre, et Georges de Ré-
gnier, né en 1540, chevalier de TOrdre de Saint-Jean de
« Hiérusalem, » commandeur de la commanderie de
I^aunay, ordre de Malte, prieur d'Aquitaine et grand
prieur de France,
Georges de Régnier occupa ainsi l'un des postes
les plus élevés de la hiérarchie ecclésiastique. Il vivait
encore en 1611 et fit reconstruire en cette même
année le chœur, la chapelle seigneuriale [1] et la partie
nord de l'église, ainsi qu'il résulte d'une inscription
gravée sur une pierre existant encore i| y a quelque vingt
ans. La tradition, qui attribue cette réédification au
prince de Condé, et que M. Xavier Ravin a mentionnée
dans sa Notice, tout en avouant que ce récit des vieillards
n'était confirmé par aucune preuve, est donc absolument
dénuée de fondement. Georges de Régnier fit aussi édifier
le minaret à la flèche élancée, et le clocher d'ardoises.
Claude de Régnier épousa Anne de Giverlay, fille de
(1) La chapelle seigneuriale, style de la Renaissance, est
voûtée en pierres et ornée de sculptures finement exécutée^. I^n
partie conservée de Téglise datait du xiv* siècle.
94
Jeap de Giverlay (1), chevalier, seigneur dudit heu, et de , /f ^ ^ ^
Marie de la Blossière, dame de Belle-Fontaine, de Ferrotle, /i ^
dfi Flâcrlv Hfi PftTifirv. ^ t f
Jeap de Giverlay (1), chevalier, seigneur dudit lieu, et de , ff^ ^ ^
Marie de la Blossière, (' « - i« « -^ j^ .
de Flagiy de Penery.
Claude de Régnier, chevalier de Tordre du roi, gen-
liihomme ordinaire de sa maison fut témoin dans un
accord intervenu en 1551 entre la dame de Coulanges et
ses trois enfants. Il fut également témoin dans le partage
de la succession du seigneur de Coulanges en 15874 II si-
fanait Claude Regnyer. Il mourut en 1590.
V.
Nous avons dit que la seigneurie de Guerchy relevait en
fief du comté de Joigny, lequel était sous la suzeraineté du
comté de Champagne" possédé par le roi. La seigneurie
avait prévôté ressortissant au bailliage de Joigny et était
soumise à la juridiction coutumière de Troyes. Guerchy
faisait ainsi partie intégrante de la Champagne. Aussi, à
la rédaction de la coutume de Troyes (28 octobre 1509),
les habitants de Guerchy furent représentés par deux
notables : « Nessire Jean Rousselet et Guillaume Chap-
puis, praticiens à Garchy. » L'extrait et état sommaire
du bailliage de Troyes, rédigé le 27 mai 1553, porte ce
qui suit à l'article ^ Guarchy » : « Le village de Guarchy,
« auquel y a prévost, ressortissant audit bailliage de
« Joigny; duquel Guarchy dépend un hameau appelé
« Champ-Loyseau, joignant dudit Guarchy, un ruisseau
« entre-deux, et un hameau nommé Chasseigne, auquel
« y a prévost, qui ressortit audit bailliage de Joigny : et
« si y a audit Guarchy une église paroissiale, de laquelle
« sont lesdits hameauz (2). » Un hameau existait donc à
cette époque à Chasseigne, et ce hameau avait, ainsi que
le village de Guerchy, sa justice prévôtale ressortissant
au bailliage de Joigny, et en dernier ressort à celui de
Troyes. Il n*est point tait mention des fiefs et hameaux de
(1) Giverlay était un fief situé sur la commune de Champce-
vrais.
(2) La seigneurie de Guerchy était ainsi un arrière-aef de la
couronae, et 9on possesseur un an*ière -vassal du roi.
d2
Cordeil et des Marais; selon toute probabilité, ils devaient
cependant exister à cette époque. Et il est à noter que le
fief de Cordeil avait, comme celui de Chasseigne, sa jus-
tice particulière avec prévôté. Quant à celui des Marais,
dont une branche de la famille Régnier prit le nom
comme nous le verrons plus loin, il ne possédait que la
justice censière, laquelle ne s'exerçait que par un pro-
cureur fiscal et un servent.
Nous devons relever ici une erreur commise dans une
note des éditeurs de la Henriadeei du Poëmede Fontenoy.
Dans cette note, sur laquelle nous reviendrons ample-
ment plus tard, on prétend que le sieur de Guerchy,
capitaine Huguenot, massacre à la Saint-Barthélémy, et
dont Voltaire a, parmi tant dMllustres martyrs de cette
abominable boucherie catholique^ consacré le nom en
ces termes :
Et vous, brave Guerchy, vous, sage Lavardin,
Dignes de plus de vie et d'un autre destin.
est de la famille des Régnier de Guerchy. C'est une
erreur profonde. Cette victime de la Saint-Barthélémy
s'appelait Antoine Marafin de Guerchy et était cornette
de ramiral de Châtillon (I). Il prenait le titre de sei-
gneur de « Garchy, » du nom d'un fief situé sur la
paroisse de Treigny et qu'il possédait. Il était originaire
de Touraine, et aucun lien de parenté ne Punissait avec
les Régnier de Guerchy, qui étaient originaires d'Auxerre.
Les armes de Marafin de Guerchy étaient : de gueule à
la bande d'or accompagnée de six étoiles de même, en
orle. D'autre part, les Régnier de Guerchy ont toujours
été zélés catholiques, et Claude de Régnier était un des
cent gentilshommes de la chambre du roi Charles IX,
lorsque ce fanatique couronné ordonna, à Tinstigation
de sa mère, l'exécrable Catherine de Médicis, le massacre
de la Saint-Barthélémy. Nous voulons croire, pour l'hon-
neur de sa mémoire, qu'il n'a pomt trempé ses mains
(1) Son frère, Jean de Maraffin, abbé commandataire de Belle-
vaux, était curé de Guerchy en 1552. Il passa à la religion ré-
formée, et, à la tête d*une troupe calviniste, il prit Guercny, pilla
et dévasta Téglise. Félicien Thierry.
93
dans le sang de ces malheureuses yictimes, que son
maître arquebusait du haut d'un balcon du Louvre I
Son fils, Adrien Ignace de Régnier, chevalier, fut
également capitaine de cent hommes d armes.
Le H octobre 1615, par acte reçu Pascal Thorinon,
notaire à Âuzerre, Antoine de Chastellux vendit la terre
de Bazame à Anne de Giverlay, veuve de Claude de Re-
gnier, et à leur fils, Adrien de Régnier, seigneur de
uerchy. Adrien de Guerchy prenait en 1631 le litre de
seigneur de Guerchy et de Gordailles, ainsi qu'il résulte
d'une quittance de lods et ventes qu'il délivra le 1®' mars
1631 y et qui est signée de A. Guerchy. Il signa ainsi en
1612 un acte de l'étal-civil de la commune de Branches,
A. de Guerchy Reignier (1). C'est lui qui fit reconstruire,
en 1615, avec le luxe et la magnificence d'un grand sei-
fneur^ le château dont il subsiste actuellement un corps
e logis. Il ne conserva de son vieux castel, qui avait été
édifié au xiV" siècle, que l'aile septentrionale, qui était,
selon M. Ravin, une page d'histoire et un modèle de
style de Tépoque.
Le nouvel édifice, qui comprenait, avec la partie
conservée, deux corps ae logis reliés par deux ailes en
retour d'équerre, et donnant sur une cour intérieure,
tut construit d'après les principes de l'art gothique.
Une petite merveille d'architecture mauresque, qui
tranchait par sa forme élégante et gracieuse sur le fond
un peu sévère du château, c'était la tour de Thorloge,
qui, paratt-il, faisait l'admiration des visiteurs. Les
larges fossés du château, sur lesauels était établi un
pontrlevis, protégé par deux tourelles encore existantes,
étaient alimentés par le Ravillon.
L'intérieur du corps de logis, oui a échappé à la
destruction ordonnée par l'un des derniers descendants
de la famille Régnier, le marquis Frédéric de Guerchv,
donne aux visiteurs une haute idée de la splendeur de
cette habitation et des beautés d'art décoratifs et d'orne-
mentation qu'elle recelait (2).
(1) Histoire génialogioue de la Maison de ChasUUuXy par le
comte P.-P.-C. de Chastellux. Auxerre, Perriquet, 1869.
(2) Ce n'est point le marquis Frédéiic de Guerchy, ainsi que
La pièce la plus remarquable est le grand aalon aux
lambris dorés et azurés^ au plafond couvert de fleurs, de
fruits et d'embiftmes ; on y admire surtout une cheminée
monumentale avec colonnes et incrustations de marbre.
Entre les deux colonnes corinthiennes qui encadrent le
trumeau et qui s'appuient sur quatre autres colonnes
dont se forme la cnetninée, est placée une magni6que
peinture représentant le prince de Condé. Le portrait e*t
dt» grandeur naturelle; le vainqueur de Rocroi et de Fri-
bourg est revêtu de ses armes et présente aui regards
son bâton de maréchal ; son attitude est fière et impo-
sante. A ses pieds on lit cette inscription, qui témoigne
de l'admiration et de l'enthousiasme que le héros avait
inspirés au seigneur de Guerchy :
lliidiaue dura suis fortuna meatibus angat ,
Pallaaium nosti'is sislit imago focis !
H. Xavier Ravin traduit ainsi cette inscription :
En vain la fortune contraire
Epuisera ses traits sur nous,
Sous cette image tulélaire,
Sous ce Palladium, nous braverons ses coups !
Au bas et à droite du portrait se trouve celte seconde
inscription :
Imago visa ex hoslc sudorem exprimit Henricus ipse sanguinem.
M. Vaudin, dans l'intéressant travail qu'il a consacré
au château de Guerchy et à ses cheminées monumen-
taies, travail lu à la Société des sciences de TYonne dans
sa séance du 14 janvier 1883, et publié dans le 37*" bulle-
tin de cette Société, nous donne en ces termes la traduc-
tion de cette dernière inscription, traduction qui, quoi-
qu'un peu prolixe, nous semble en rendre assez exacte-
ment le véritable sens :
Devant cette image imposante
L*ennemi tremble d'épouvante;
l'a dit par erreur M. X. Ha vin, mais son fràre le comte Loiûb-
Ferdiaand, qui fut architoote.
MaîB, s'il trouve Henri Bur ses pa^,
Il ne saurait fuir le trépas.
Selon M. Vaudiri, le personnage représenté sur celte
cheminée serait, non le grand Condé, ainsi que la avancé
M. Ravin, mais Henri de Condé, le père du héros* Les
inscriptions ci-dessous feraient allusion à un séjour pré-
sumé de Henri de Condé, h Guerchy, en 1609, alors que,
pour soustraire sa jeune femme, Charlotte de Montmo-
rency, à la passion sénile du roi Vert-galant, il avait
quitté la cour et s'était réfugié à l'étranger. C est avant de
se rendre à Bruxelles que le jeune couple serait venu
demander l'hospitalité au seigneur de Guerchy. Nous
ignorons ce qu'il y a de fondé dans cette assertion ; la
tradition, de même que les documents locaux, sont abso-
lument muets à ce sujet. En revanche, il est de tradition
à Guerchy que le. Grand Condé fut, pendant son exil,
I hôte du baron Claude de Régnier, lequel était capitaine-
lieutenant de sa compagnie de chevau-légers. Les rap-
ports du seigneur de Guerchy avec les illustres exilés, le
grand Condé et la grande Mademoiselle, étaient d'ailleurs
très étroits, car, comme nous le verrons plus loin, son
fils Louis de Régnier épousa en 4655 une parente delà
duchesse, oui fit des noces magnifiques aux jeunes époux
dans son château de Saint-Fargeau. Il paraît donc plau-
sible que le baron de Régnier ait voulu, en faisant édifier
cette cheminée, perpétuer par un monument durable, le
souvenir du séjour du grand Condé à Guerchy, et trans-
mettre à sa postérité le témoignage de sa profonde admi-
ration pour le héros. Et les deux inscriptions gravées au
milieu de la frise témoignent combien était grande cette
admiration pour celui qui alors, en 1647, — date présu-
mable de la construction de la cheminée, — avait gagné
les mémorables batailles de Rocroi, de Fribourg et de
Nordlingen.
S'adressant au grand Condé, les louangeuses expres-
sions employées par le baron de Guerchy paraissent suffi-
samment justifiées ; mais s*attribuant à Henri de Condé,
que l'histoire repn6sente plutôt comme un ambitieux
inlriganique comme un homme de guerre, qui combattit
les protestants dans le Midi en faisant, selon I-expdression
l
M
de Rohan, plus de ravages que de combats, et dont la
plus grande gloire, dit Voltaire, est d'avoir été le père du
grand Condé, elles sembleraient passablement outrées.
Nous ne sachons pas d'ailleurs que Henri de Condé ait
été élevé à la dignité de maréchal de France, et le per-
sonnage représenté tient le bâton de commandement à la
main. Il est probable enfin que ce monument, de même
ue les admirables peintures qui décorent les plafonds, a
té exécuté en 1647, c'est-à-dire un an après la mort de
Henri de Condé
La seule chose qui puisse porter l'incertitude dans
l'esprit au sujet du personnage représenté, est le nom
d'Henri indiqué dans la seconde inscription. Or le grand
Condé s'appelait Louis, et son père, Henri ; cette coïnci-
dence donnerait ainsi un degré de vraisemblance à l'opi-
nion émise par H. Vaudin. Cependant il ne nous paraî-
trait point impossible que le grand Condé eût ajouté (e
nom de son père au sien propre, comme c'était alors
rusage à peu près général ; usage qui d'ailleurs s'est
conservé pour ainsi dire religieusement dans la famille
de Condé, dont les descendants ont porté presque tous les
noms de Louis et de Henri.
Nous ne voulons point résoudre ici le problème histo-
rique soulevé au sujet de cette peinture ; nous nous bor-
nons ù soumettre aux lecteurs les quelques réflexions qui
précèdent, et qui nous paraissent sullisamment probantes
pour justifier l'opinion émise par H. Xavier Ravin.
Nous donnons dans V Annuaire une reproduction de la
cheminée monumentale du château de Guercby ; nous
renvoyons nos lecteurs, pour la description complète de
cette cheminée et du château, à la remarquable étude
publiée par M. Vaudin.
Disons en terminant que la restauration de cette
magnifique cheminée, qtii était recouverte d'une couche
séculaire de poussière, est due à un habile artiste de
Guerchy, M. Horsin-Déon, dont nous donnons une courte
biographie à la fin de ce travail.
Les portraits des personnages les plus célèbres de la
maison de Guerchy, entr'autres ceux de deux demoiselles
de Régnier et du comte de Guerchy, ambassadeur à
97
Londres, (4) en costume cfe lieutenant-général, quelques
I>ay sages et un grand nombre de peintures décoratives et
murales, faisaient jadis de cette vaste pièce une galerie
d'un haut intérêt artistique et historique. Malheureu-
sement toutes ces peintures ont disparu., dispersées par
Tenchère publique, à lexception toutefois de la cheminée
monumentale, condamnée aussi, hélas I à disparaître
prochainement, ainsi que la partie de l'édifice qui labrita
pendant plus de deux siècles, et que Frédéric de Guerchy
avait épargnée.
VI.
L*épouse d'Adrien -Ignace de Régnier (2) nous est
inconnue; il laissa en mourant deux fils : Claude et
Jean. Claude (3) prit le titre de baron de Guerchy et fut
capitaine-lieutenant de la compagnie de chevau-légers
du prince de Condé. Il épousa Lucie de Brichanteau,
fille de messire de Brichanteau, marquis de Nangis (4),
amiral de France. Très attaché au Grand Condé, le baron
de Guerchy lui donna l'hospitalité dans son château de
Guerchy, lorsqu'il fut exilé ne la cour en 1653, Le baron
de Guerchv avait une fille renommée pour la grâce, la
noblesse, la beauté et l'esprit. L'admiration publique
avait décerné à Claude de Régnier, -- elle s'appelait
ainsi du nom de son père, — ce surnom aussi flatteur
que mérité, ainsi que nous avons pu en juger par son
portrait, qui est actuellement en la possession d'un des-
cendant de cette famille, M. le marquis de Sigy : la Belle
de Guerchy,
Une tradition, très accréditée à Guerchy, est que
(1) Nous donnons le portrait du comte de Guerchy d'après cette
gravure, exécutée en 1761.
(2) Adrien-Ignace de Régnier, seigneur et marquis de Guerchy,
fut parrain le 7 décembre 1644 d'Ignace de Gindrain, fils de Jean
de Gindrain, seigneur de la Croix d'Ârblay, et de Catherine de
Gibraléon. La marraine fut demoiselle Lucie de Gentils, fille de
feu Guillaume de Gentils de Pigolet, baron de Fleury. (État-civil
de Neuilly.)
(S) Étatrcivil de Branches, 1631.
(4) Les armes du marquis de Nangis étaient d'azur à trois
besans d'or, deux et un.
9»
le wince de Condé fut captivé par les charmes de la
belle de Guerchy, et que le château du baron devint
bientôt pour le noble exilé un séjour de délices. La betle
de Guerchy, paraît-il, fut loin d*ètre insensible à la
passion qu elle avait inspirée, et la tendre hospitalité
qu'elle accorda dans son cœur au chef de la Fronde, dut
sans doute lui faire oublier quelque temps et la cour et
Mazarin, ainsi que la disgrâce qui l'avait frappé. Peut-
être des moralistes un peu sévères, des puritains un peu
austères, trouveraient- ils, en jugeant d'après nos mœurs
actuelles, que c'était une singulière façon pour le Grand
Condé de manifester sa gratitude pour la cordiale hospi-
talité qu'il recevait du baron de Guerchy ; mais il ne faut
point oublier que c'était l'époque des galanteries et des
intrigues amoureuses, l'ère des maîtresses et des bâtards.
Ce n'était sans doute pour l'hôte du baron que passe
temps de prince. Quoi qu'il en soit, et quelles qu'aîent été
les suites de cette intrigue, la belle de Guerchy devint
plus tard, en 1658, fille d'honneur de la reine Anne d'Au-
triche.
Le frère du baron Claude de Guerchy, Jean de Ré-
gnier, prit le titre de seigneur des Marais. On a vu
que ce hameau, qui constituait un fief censier, apparte-
nait à la seigneurie de Guerchy ; en fut-il détaché à cette
époque au profit de Jean de Régnier, ou celui-ci prit-il le
nom de sergneur des Marais pour se donner le plaisir
d'une qualification seigneuriale? Nous l'ignorons. Jean
de Régnier qui, avec le titre de seigneur des Marais,
prenait celui d'écuyer, épousa Marie Faure, sœur du Père
Faure, général et réformateur des chanoines réçutfers
de Sainte-Geneviève. Il eut onze enfants, dont le sixième
fut François-Séraphin de Régnier des Marais, connu sous
le nom de Régnier-Desmarais.
Régnier-Desmarais naquit à Paris, le 43 août de Tan-
née 4632. « Des seigneuries de mon père, dit-il, dans
la préface de ses poésies françaises, il ne m*est resté
que le surnom de Desmarets, que, sans v prendre
garde, j'ai toujours écrit Desmarais; — c*6st la véritable or-
thographe, — autrement que mon père, ayant aussi» sans
savoir pourquoi, retranché le de du nom de Régnier,
au lieu que, depuis ce temps-là, beaucoup de gens ont
99
ajouté un de à leur nom. » Régnier s'attacha au eomtede
Lillebonne, puis au duc de Bourgogne, gouverneur de
Paris, et suivit à Home, en 1662, le duc de Créqui, en
qualité de secrétaire d'ambassade. Pendant le séjour
qu'il fit à Rome, la langue italienne, qu'il avait déjà
étudiée, lui devint aussi familière que sa langue mater-
nelle. Il composa des sonnets italiens d'une telle pureté
de stvie et de goût, entr autres celui d'Apollon et Daphné,.
que les académiciens de la Crusca lui offrirent, en 4667,
le titre de membre de cette Académie. En 4668, le roi lui
ajant donné le prieuré de Gramraont, près de Chinon,
Renier embrassa l'état ecclésiastique, beaucoup plus
par devoir que par vocation. En 4670, il entra à rAcadé-*
mie française en remplacement de Cureau de la Chambre.
En 4680, il suivit le duc de Créqui dans son ambassade
en Bavière, et en 4684 1 Académie le choisit pour son
secrétaire perpétuel. Il fut un des principaux auteurs du
dictionnaire de l'Académie, et fut chargé par cette docte
compagnie de rédiger une grammaire qui compléterait
le dictionnaire. Le Traité de ïa grammaire française {il05-
1706) contient^ ainsi que lauteur le dit dans sa préface,
« tout ce qu'il avait pu acquérir de lumières par cin-
quante ans de réflexions sur notre langue, par quelque
connaissance des langues voismes, et par trente-quatre
années d'assiduité dans les assemblées ae TAcadémie, où
il avait presque toujours tenu la plume. » Fontenelle
loue la netteté et la solidité de cet ouvrage. Ses princi-
pales œuvres sont : Poésie d' Anacreonte, in verso tos-
cano ; le Voyage à Munich ; F Histoire des déméUs de la
cour de France avec celle de Rome^ au sujet de V affaire des
Corses^ relation consciencieuse^ écrite sur les documents
originaux ; des Poésies française^ italienne et espaanole.
Un poème en quatre chants. Le règne de Louis XlV, est
reste manuscrit. Régnier-Desmarais savait l'italien, le
grec» le latin et 1 espagnol ; il mourut à Paris, le 6 sep-
tembre 1743, à l'âge de 81 ans, pour avoir mangé trop
de melon, selon Ladvocat [De'd. Ats/.). Il était, a sa mort,
abbé de Saint-Léon de Thouars.
Le baron Claude de Guerchy eut, de son mariage avec
JuKe de Brichanteau^ outre Claude, la belle de Guer-
chj, deux fils, Henry et Louis, et une autre fille, Hargue-
400
rite (4). Henry prit le titre de chevalier seigneur marquis
de Guerchvy et fut capitaine de cavalerie au régiment du
roi. Il épousa, en 1642, Marie deBrouilly, fille de M"* du
Puy de Brouilly, gouvernante des filles de France, et
sœur de Jeanne de Brouilly, qui épousa M. de Prémont,
et qui fut (1661) dame d'honneur de la reine-mère Anne
d'Autriche.
• Henry de Régnier mourut vers Tannée 1742. Son
frère, Louis de Régnier, épousa, en 1655, M"' de Pienne,
fille de M. le marquis de Pienne, gouverneur de Pigne-
rol, et de la comtesse de Fiesque, parente et ffouvemante
de la duchesse de Hontpensier. Le mariage uit célébré à
Saint-Fargeau, dans la splendide demeure qu avait assi-
gnée à son irascible cousine le roi Louis XIV, et N^'* de
Pienne reçut à cette occasion, de la munificence de sa
Suissante parente,un beau présent en diamants. Le prince
e Condé, qui partageait les loisirs de son exil entre le
château de Guerchv et celui de Saint-Fargeau, assistait à
ce mariage, auquel avait été conviée toute la noblesse des
environs. Les noces furent célébrées avec une magnifi-
cence digne de la grande Mademoiselle, et les réjouis-
sances durèrent plusieurs jours. Louis de Régnier était,
en 4660, capitaine d'une compagnie de cbevau-légers au
régiment royal.
Le marquis Henrv de Guercby eut, de son mariage
avec Marie de Brouilly, quatre filles : Claude, Françoise,
Marie et Lucie, et un fils, Louis. Claude naquit à
Guerchy, le 4 7 septembre de Tannée 4 658 ; elle eut pour
parrain François de THôspilal, duc de Vichy, pair de
France, lieutenant-général pour le roi en Brie, gouver-
neur de Meaux, comte de Châteauvillain et dEgreville,
marquis d'Aoste, baron de la Maison-Fort et autres lieux,
et pour marraine, sa tante, Claude de Régnier, fille
d'honneur de la reine Anne d'Autriche, dame de Bazarne
et autres lieux (2). Lucie, née le 9 février 1660, eut pour
parrain son oncle, Louis de Régnier, capitaine de chevau-
(i) Marguerite de Régnier, fille du baron Claude de Guerchy,
fut marraine, le 16 décembre 1644, de Jean de Gindrain, seigneur
de la Croix -d'Arblay, et de Catherine-Angélique de Gibraléon.
(Etat-civil de la commune de Neuilly.)
(2) Etat-civil de Guerchy.
104
légers, et pour marraines, M"* de Lambert marquise de
Saint-Bris et Lucie des Gentils de Pigéolet, comtesse de
Courson et dame de Fleury(l). Claude et Lucie moururent
toutes deux en bas âge (i). Marie mourut sans alliance
après 4710. Françoise épousa Antoine Damas de la
Clayette, écuyer (3). Louis naquit à Guerchy en 4663. Il
prit le litre de marquis de Guerchy et de Nangis; le
marquisat de Nangis était entré dans la maison de
Guerchy par l'alliance du baron Claude avec Lucie de
Brichanteau.
VII.
Le marquis de Guerchy se voua à la carrière des
armes, suivant ainsi Texemple donné par ses ancAtres.
II entra dans la compagnie des mousquetaires du roi
au commencement de l'année 4684. Il avait alors vingt
ans. Il fit ses premières armes au siège de Luxembourg.
Ajprès la prise de cette importante place, il assista aux
sièges de Courtrai, Dixmuaeet Trêves.
A la fin de la campagne, le marquis de Guerchy fut
nommé enseigne au régiment Dauphin. Il fut promu
au grade de capitaine en 4685. La guerre ayant de
nouveau éclaté en 4688 entre la France et TAllemagne,
TAngieterre, la Hollande, T Espagne et l'Italie coali-
sées, le capitaine de Guerchy tut appelé à faire partie
avec son régiment de Tarmée qui, sous les ordres du
Dauphin, devait opérer en Allemagne. Cette armée, forte
de cent mille hommes, était commandée par les généraux
les plus illustres de la France : Duras, BoufQers, Humières,
Vauban, Catinat. Guerchy assista aux sièges d'Heidelberg,
Mayence, Philipsbourg, qui fut pris en dix-neuf jours,
Manheim, qui se rendit après trois jours de tranchée
ouverte, et Franckendal, qui ne résista que deux jours.
Spire, Trêves, Worms et Oppenheim s étant rendus sans
résistance, les Français devinrent maîtres de tout le
Palatinat. C'est après toutes ces conquêtes, qui avaient
(1) Etal-civil de Guerchy.
(2) Lucie vivait encore en 1614 ; elle fut marraine, le 21 mai de
cette année, de Phal de Saint-Phalle, fils de Georges de Saint-
Phalle, seigneur de Neuilly. et d'Ëdmée de Morin.
(3) Armoriai d'Hozier (1698/.
i884 YIII
eouvert de gloire les généraux français, que Louis XIV M
son ministre Louvois envoyèrent à l'armée Tordre de
réduire le Palatinat en cendres.
Pendant que le Palatinat brûlait, le marquis de Guer-
ch^ était en garnison à Mayence, sous les ordres du mar-
?uisd'llxelles, depuis maréchal de France. La place, qui
tait très mal fortifiée, fut investie, au commencement de
juin 4689, par une armée d'Impériaux, commandée par
le prince Charles de Lorraine. Le marquis d'Uielles
était un officier plein de courage, d'habileté et de pré-
voyance. Ses dispositions de défense furent si bien
conçues que sa faible garnison fit échec pendant sept
semaines à toute Tarmée du prince Charles* Ses me-
sures furent si bien entendues et si habilement exécutées
que ses troupes, quoique astreintes à un service conti-
nue et excessif, conservèrent une vigueur et une ardeur
qui ne se démentirent point Jusqu'à la fin du siège.
La garnison exécuta vingt-et-une sorties, toutes très
meurtrières pour les ennemis, et doQt une seule leur
coûta neuf cents honimes. Le brave commandant fit
quelquefois deux sorties en plein jour, et tua aux ennemis
plus de cinq mille hommes. Le marquis de Guerchy se
signala dans les sorties du 16 et du 19 août, dans
lesquelles le régiment Dauphin fit des efforts incroyables
pour vaincre ; ces sorties, également glorieuses et meur-
trières, coûtèrent à ce régiment treize officiers et trois
cents soldats tués ou blessés. Le marquis de Guerchy fut
blessé dans cette dernière sortie, à la tête d'une compa-
gnie du régiment Dauphin. Le gouverneur de Mayence
eût sans doute résisté à toutes les attaques des assié-
geants, si l'imprévoyance du ministère ne l'avait laissé
manquer de poudre. Les munitions étant épuisées, la ca-
pitulation allait bientôt s'imposer à Théroïque garnison;
afin d'obtenir des conditions honorables, le marquis
d'Uxelles résolut de laisser les Impériaux s'établir gra-
duellement sur les deux angles du chemin couvert, tac-
tique qui lui permettait de résister encore longtemps et
de déguiser le dénuement dans lequel il se trouvait. Le
stratagème réussit et lorsque le gouverneur demanda,
après sept semaines de siège, à capituler, le prince
Charles s'empressa de souscrire à toutes les conaitions
qu'il lui plut de fixer, ta défense de Mayeoce fut regardée
comme un modèle de défense de places, et c'est avec
justice que Louis XIV adressa au brave commandant ces
paroles : « Marquis, vous avez défendu la place en homme
de cœur> et vous avez capitulé en homme d*esprit. »
Après la capitulation de Mayence, le marquis de Guerchy
servit sous le maréchal de Lorges, qui dirigea les opéra-
tions de larmée française en Allemagne pendant l'année
4690. L'année suivante, il fit, sous les ordres du maré-
chal de Luxembourg, la campagne de Flandre. Il assista
au siège de Hons (avril 469Î). L'armée française était
forte de quatre-vingt mille hommes.
Guerchy se distingua le 3 avril à Tattaque de Touvrage
à cornes c^ue les soldats du régiment Dauphin emportè-
rent, quoique les assiégés les attendissent sur la brèche
avec des fourches et des faulx emmanchées à revers. C'est
pour perpétuer le souvenir de celte brillante action que le
roi Louis XV voulut que les sergents des grenadiers du
Dauphin demeurassent armés, au lieu ne fusils, des
fourches dont ils s'étaient emparés. [Histoire de ïlnfan-
teriê, par le général Suzanne). La ville se rendit
après neuf jours de tranchée ouverte, sans que l'armée
ennemie, commandée par le prince Guillaume d'Orange,
efrt pu s'y opnoser. Après la prise de la ville de Mons,
Luxembourg, laissé à ses propres forces par le ministre
Louvois, qui le détestait, dut se contenter de se tenir sur
la défensive pendant toute la campagne, qui se termina
par le combat de Leuze, où vingt-huit escadrons de la
maison du roi et de la gendarmerie défirent soixante-
quinze escadrons de l'armée ennemie. Le régiment Dau-
phin assista l'arme au bras à ce combat, et vint passer
ensuite l'hiver à Tournai. Louis XIV ayant résolu de s'em-
parer de Namur, la plus forte place des Pays-Bas. par sa
situation au confluent de la Sambre et de la Meuse,
Luxembourg fut chargé de protéger le siège et d'empêcher
l'armée ennemie, qui était forte de quatre-vingt mille
hommes, de passer la Méhaigne et de s'approcher de la
ville investie.
Guerchy se si^ala à la prise du fort Guillaume, exé-
cutée par le régiment Dauphin sous les veux des géné-
raux. L'attaque fut tellement irrésistible, quen un
104
instant les ennemis abandonnèrent le chemin couvert qui
défendait cet ouvrage et sur lequel les soldats du Dau-
phin s^établirent aussitôt. La prise du chemin couvert
était le but de Tattaque, les généraux n'en demandaient
pas plus ; mais un lieutenant ayant dit : « Allons, mes
enfants, faisons parler de nous, >» vingt hommes s'élan-
cent à sa suite et grimpent au bastion par les harpes de
saillant. Suivis du régunent, ils arrivent sur la Berme el
s'élancèrent sur la plongée, aux cris : Tue ! tue ! Les
assiégés, surpris, mettent bas les armes, et l'ouvrage est
conquis. Le 29 juin, le régiment Ht un logement solide
sur une redoute casematée entre les deux bastions de
l'ouvrage à cornes et s'empara le même jour de la corne
de droite. La ville capitula le lendemain, sous les dra-
peaux du Dauphin, Le siège avait duré vingt-deux jours.
Le roi, dit le général Suzanne dans son Histoire de rin-
fanterte française, fut si charmé de la conduite du régi-
ment qu'il lui fit servir une collation dans l'abbave de
Saisines, dont les religieuses voulurent bien accorder un
baiser, un seul, aux officiers.
Le roi étant retourné à Versailles, après la prise de
Namur, le maréchal de Luxembourg se vit encore une
fois réduit à ses propres forces pour tenir tète à l'armée
ennemie, numériquement beaucoup plus forte.
Le marquis de Guerchy combattit vaillamment à la
bataille de Steinkerque, gagnée le 3 août suivant par
Luxembourg sur le prince Guillaume. Cette bataille fit le
plus grand honneur aux troupes françaises et aux officiers
qui les commandaient. L'armée française comptait seule-
ment cinquante mille combattants, lorsque l'armée
ennemie en comptait quatre-vingt mille. Le maréchal,
trompé par un faux avis, était dans une complète sécu-
rité, lorsque l'armée ennemie vint l'attaquer, le 3 août
1692, à !a pointe du jour. Les soldats français étaient
encore livrés au sommeil lorsqu'ils furent attaqués, et
une brigade oui formait Textrême-droite de l'armée était
déjà mise en fuite avant que Luxembourg ail pu prendre
aucune disposition. Sans un excès de diligence et de bra-
voure, tout était perdu ; il fallait des prodiges pour n'être
pas vaincu, et les Français en firent. Les officiers ralliè-
rent les troupes, qui commençaient à se replier en désor-
406
dre ; le maréchal, quoique malade, fit face au danger et
prit avec une vigueur et une activité extrêmes les mesures
qui devaient sauver son armée etlui assurer la victoire.
En moins de deux heures, il changea de terrain pour
occuper un rhamp de bataille qu'il n'avait point; rétablit
son aile droite que Tattaque précipitée des ennemis avait
mise en désordre, rallia trois fois ses troupes et chargea
trois fois à la tête de la maison du roi. Philippe, duc de
Chartres, qui fut depuis duc d'Orléans et régent du
royaume pendant la minorité de Louis XV, colonel du
régiment Dauphin, fut blessé deux fois à la tête de son
régiment. Le succès de la bataille dépendant de la défaite
d'un corps d'Anglais qui, placé dans une position avan-
tageuse, exécutait un feu meurtrier et incessant sur nos
troupes, le maréchal résolut de les déloger de ce poste.
La maison du roi, les r giments Dauphin, du Roi et de
Champagne furent chargés de cette attaque dont les résul-
tats devaient être décisifs. Les ducs de Bourbon, de Ven-
dôme, de Chartres et le prince de Conti, comprenant la
nécessité de donner un grand exemple, descendirent de
cheval et, Tépée à la main, se mirent à la tôte de la
colonne. Le cnoc des Français fut impétueux et terrible;
mais les Anglais se défendirent avec vaillance et ténacité.
Le carnage fut grand des deux côtés; les régiments Dau-
phin et de Champagne étant parvenus, après des prodiges
de valeur, à rompre et à mettre en fuite les gardes
anglaises du prince Guillaume, les ennemis codèrent
bientôt et opérèrent leur retraite. La vaillante infanterie
écossaise de Guillaume fut presque anéantie dans cette
sanglante action. Leduc de Boumers, qui arrivait sur le
champ de bataille avec un corps de vingt mille hommes,
acheva la victoire. Les ennemis perdirent dix-huit mille
hommes et quinze cents prisonniers dans cette bataille,
qui coûta aux Français près de sept mille morts Le ré-
giment Dauphin eut 30 officiers et <26 hommes tués, 41
officiers et 296 sergents et soldats blessés. Le lieutenant-
colonel Poirier fut tué. Le marquis de Guerchy ne tarda
pas à être récompensé de la valeur qu'il avait déployée à
Steinkerque; il fut nommé, le 4 octobre 1692, colonel
du régiment de Thiérache.
C est en cette qualité qu'il fit la canjpagne d'Italie, en
1M
4693. L*armée française était commandée par le maré-
chal Catinat. Celui-ci, après s'être emparé de la plupart
des places du Piémont, avait vu diminuer son armée,
tandis que le duc de Savoie, qui commandait l'armée
ennemie, augmentait la sienne. Moins fort que l'ennemi
qu'il avait tant de fois vaincu, Catinat dut se borner,
pendant l'année 1692, à se tenir sur la défensive; mais
ayant enfin reçu des renforts, il se prépara à prendre
TofTensive.
Le marquis de Guerchy rejoignit Catinat à Fenes-
trelles. L'armée française couvrait la frontière, menacée
par les ennemis. Le duc de Savoie, Victor- Amédée,
assiégeait la ville de Pignerd, tandis qu'un corps
d'Espagnols bloquait Casai. Le 27 septembre, Catinat
s'avança, à travers des cols abruptes, à Bussolino, au
dessous de Suze, entra le 29 à Avigliona, et descendit
dans la plaine du Piémont à la tête de quarante mille
hommes. Il se dirigea sur la ville de Turin, capitale des
Etats du duc de Savoie. A cette nouvelle, celui-ci leva
précipitamment le siège de Pignerol, pour se porter au
secours de sa capitale. Hais il était trop tard ; l'armée
française lui barrait le passage.
Le 3 octobre <693, les deux armées se trouvèrent
en présence dans la plaine de la Marsaille (Marsoglio),
entre les deux petites rivières de la Cisola el du Sangone.
Le lendemain, 4 octobre, à neuf heures du matin, les
Français engagèrent l'attaque. La gauche des ennemis
était commandée par le marquis de Legnonez, la droite
par Victor-Amédée et le centre par le prince Eu^ne de
Savoie, le futur vainqueur de Malptaquet. Catinat se
mit à la tète de l'aile droite de Tarmée française et
confia la gauche au duc de Vendôme, lieutenant-
général, et l'un des vainqueurs de Steinkerque. Catinat
et Vendôme se précipitèrent en même temps sur la
première ligne aes ennemis; le marquis de Ouerchy,
à la tête du régiment de Thiérache, et toute l'infanterie
française, se ruèrent sur les Piémontais, et, chargeant
avec une impétuosité irrésistible à la baïonnette et sans
tirer, ils culbutèrent à la fois escadrons et bataillons.
C'était la première fois qu'on voyait des régiments d'in-
fanierie chaiiger la cavalerie, dont elle s'était contentée
407
jusque-là de recevoir le choc. La baïonnette, quoiqu'elle
fût loin alors d'avoir reçu tous les perfectionnements qui
en ont fait depuis la plus redoutable des armes de main,
inaugura à la Marsaiile la terrible célébrité qu'elle s est
acquise plus lard. Pendant que Tinfanterie française
mettait en déroute le centre et Taile gauche des ennemis,
la droite, commandée par le duc de Savoie, disputait
encore la victoire. La première ligne française commençait
à plier, lorsque Catinat et Vendôme survinrent, rallièrent
les fuyards, rétablirent la ligne et dirigèrent de& charges
terribles contre la cavalerie ennemie; puis, prenant en
flanc linfanterie de la droite, pendant que l'infanterie
française l'attaquait de front, ils y portèrent d affreux
ravages. Le carnage fat affreux, et ae toutes parts les
ennemis fuirent, abandonnant leurs armes et le champ
de bataille jonché de morts et de blessés. La bataille était
fagnée, et la défaite des ennemis aussi complète que
ésastreuse. Le duc de Savoie perdit neuf à dix mille
hommes tués sur place, deux-mille prisonniers, trente-
quatre pièces de canon et cent-six drapeaux ou étendards.
Ce qui rendit cette victoire encore plus glorieuse pour
Catinat, c'est que le prince Eugène, qui allait devenir un
des plus grands hommes de guerre de son siècle, avait
pris lui-même toutes les dispositions de l'armée de
Victor- A médée, son parent. Le marquis de Guerchy eut
le bras fracassé par un boulet ennemi en exécutant, à la
tète de son régiment, la seconde charge à la baïonnette^
contre la droite de l'armée piémontaise. Bien que la vic-
toire eût été complète, Catinat ne put cependant sauver
l'importante place de Casai, qui se rendit après une
longue et vigoureuse résistance. Quoique battu à plu-
sieurs reprises, le prince Guillaume faisait toujours de
belles retraites, et son armée, malgré les terribles trouées
qu'y avaient faites les Français, était toujours maintenue,
par les renforts qu'il recevait, au même effectif, tandis
âue l'armée française, quoique toujours victorieuse, s'af-
faiblissait par ses victoires mêmes. Les efforts de Catinat,
(lui, pour être maître de la campagne, eût dû, quinze
jours après une bataille, en livrer une autre au prince
Guillaume, furent ainsi absolument stériles pendant les
canapagnes de 4693 et de 4694.
108
VIII.
Le marquis de Guerchy quitta larmée d'Italie à la Qn de
1694 pour rejoindre Tarmée d'Allemagne, qui, sous les
ordres du maréchal de Choiseul. opérait sur les bords du
Rhin. Il y fit les campagnes de 1695, 1696 et 1697, et revint
en France après la signature du traité de paix de Ryswick
(septembre 1697). Cette paix générale fut de courte
durée ; la mort de Charles II, roi d'Espagne (1**^ novembre
1700), qui avait donné par testament tous ses Etats au
duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV et du roi Philippe IV,
fut le signal aune nouvelle guerre, suscitée par 1 empe-
reur d'Autriche, Léopold, qui, ayant épousé, ainsi que
Louis XIV, une fille de Philippe IV, prétendait à la
succession de Charles II. La guerre éclata au commence-
ment de Tannée 1701 , et eut pour théâtre l'Italie, que le
prince Eugène envahit par le Trenlin, à la tête d'une
armée d'Impériaux forte de trente mille hommes. Le
marquis de Guerchy fut dé^gné pour faire partie, avec le
régiment de Thiérache, de larmée française qui, sous le
commandement de Catinat, devait opérer en Italie.
Catinat, qui avait reçu l'ordre de ne point s'opposer au
passage du prince Eugène, pour ne point commettre le
premier acte d'hostilité, subit un échec à Carpi, près du
canal Blanc, où Guerchy donna avec son régiment, et fut
obligé de reculer jusque derrière l'Oglio, pendant que le
prince Eugène, maître du pays entre l'Adige et l'Adda,
pénétrait dans le Bressan. Cette retraite amena la dis-
grâce de Catinat, qui l'ut remplacé dans le commande-
ment en chef par le maréchal de Villeroi. Celui-ci, malgré
l'avis du duc de Savoie, allié et généralissime de larmée
française, de Catinat et de tous les lieutenants-généraux,
résolut d'attaquer le prince Eugène à Chiari, près de
l'Oglio. L'attaque eut lieu le 1*"" septembre 1701 ; Guerchy
y fit des prodiges de valeur à la tête de son régiment;
Catinat fut blessé et les troupes frahçaises repoussées avec
de grandes pertes (1). Après cette défaite, Catinat quitta
(1) Un de nos compatriotes, Philibert-Paul de Chasteliux, fut
tué dans cette bataille.
409
Farinée et Villeroi tint la campagne sans remporter
aucun avantage sur ]es ennemis.
Au commencement de Thiver, Guerchy fut envoyé avec
son régiment pour renforcer la garnison de l'importante
f)!ace de Crémone, oui allait devenir le quartier général de
'armée française. C est là qu'il reçut sa nomination de bri-
gadier d'infanterie (27 janvier 1702). Quelques jours plus
tard, le 2 février, à 4 heures du malin, le prince Eugène,
h la tète de quatre mille hommes, entrait par surprise
dans Crémone, dont les portes lui avaient été ouvertes
par un prêtre. Villeroi, qui se trouvait dans la ville, et
qui dormait encore alors que les ennemis s'en étaient
rendus maîtres, fut fait prisonnier; le gouverneur fut tué
et tous les officiers généraux prison tués, à l'exception du
comte de Rével et du marquis de Prasiin. Le marauis de
Guerchy, qui se trouvait avec son régiment et celui des
vaisseaux, commandé par le chevalier d'Entragues, à une
extrémité de la ville, accourut, à peine vêtu, au bruit de
la mousqueterie. Les officiers, les soldats, pêle-mêle, sans
commandement, sans ordre, remplissent les rues, les
places publiques ; ils combattent avec une fureur inouïe
et parviennent à arrêter les efforts des Impériaux. La
lutte dura tout le jour; enfin le prince Eugène dut se
résigner à abandonner la ville, sur la nouvelle c^u'il
reçut qu'un renfort qu'il attendait avait été mis en fuite;
il se relira, emmenant avec lui le maréchal de Villeroi et
plusieurs officiers généraux prisonniers.
Le duc de Vendôme fut appelé h succéder à Villeroy
dans le commandement de l'armée d'Italie. Les deux
généraux ennemis se firent une guerre d'artifices, de
surprises, de marches, de petits combats aussi inutiles
que meurtriers, de batailles sanglantes où les deux
partis s'attribuaient la victoire.
Guerchy se signala au combat de Santa-Vittoria et à la
bataille de Luzzara (45 août 4702), dont les Français et
les Impériaux revendiquèrent le succès, et pour laquelle
des Te Deum furent chantés à Paris et à Vienne. Sa belle
conduite à Luzzara reçut bientôt sa récompense; il fut
nommé, le 25 août suivant, colonel-lieutenant du régi-
ment de Royal-Vaisseaux, celui-même qui avait contribué,
avec celui de Thiérache, à sauver Crémone. Au milieu de
1*0
tous ces combats, des si^es de tant de diâteaux et de
petites villes, le duc de Savoie, sollicité vivemeni par
rempereur Léopolâ^ quitta le parti de la France pour se
joinare aux alliés, abandonnant, dans sa défection, cinq
mille Piémontais que le duc de Vendôme fit désarmer le
10 août 1703.
Le marquis de Guerchy contribua puissamment,
avec son régiment, à la défaite de l'arrière - garde de
Stahrenberg à Stradelia, et à la victoire de Castelnuovo
de Bormia. Il suivit le duc de Vendôme dans le Trentin,
assista à la prise de Bersello, de Nogo et d'Arco» et au
combat de San-Sebastiano. Après avoir passé l'hiver à
Mcmtferrat, il servit aux sièges d'Asties, d'Irée, de Verceil.
C'est devant cette dernière ville que le marauis de Guer-
chy fut nommé maréchal de camp (26 octonre 1*704). Le
S6 décembre 1704, Guerchy, à la tête des grenadiers de
son régiment, détermina la déroute d'un corps de trois
mille hommes, sortis de Verrue, assiégé par les troupes
françaises Après la prise de la place de Verrue, en 1 705,
Guerchy alla avec son régiment mettre le siège devant
Chivasso, dont il s'empara après quelques jours de
siège. Le prince Eugène ayant franchi l'Adige au-deasous
de Pérouse avec six mille chevaux et sept mille soldats
d'infanterie^ se dirigea sur le Miûcio, et, tournant le
lac de Garca, opéra, au mois de mai, sa jonction avec
un corps de sept mille hommes, descendus par le val
Chiese à rentrée du Bressan. Vendôme» résolu h lui
faire face, fit avancer rapidement son armée, et l'établit
dans» une excellente position, entre le lac et la Chiese.
Mais le prince Eugène se déroba, et, se hâtant de franchir
rOglio à Calcio, il poursuivit résolument sa marche sur
TAdda. Vendôme, après s'être emparé du poste important
des quatorze canaux, qui commandait le bas Oglio, prit
avec lui vin^t-^quatre escadrons de cavalerie, franchit
l'Adda à Lodi, remonta cette rivière jusqu'à Cassanoetà
Trezu, et arriva devant larmée ennemie, pendant que le
reste de ses troupes, sous le commandement de son frère
le grand-prieur, s'établissait en face de Cassano, de l'autre
côté de l'Adda. Les deux portions de Tarmée communi-
quaient par un pont de bateaux établi à Cassano. Le 16
août) la bataille de Caâsano s'engagea entre les deux
441
artiiées. Le prince Eugène dirigea ses efforts sur la droite
de Tarmée française, entassée dans un terrain étroit
entre TAdda et le canal de Crenta, et parvint à l'enfoncer.
Vendôme se porta rapidement au secours de son aile
droite avec toutes ses troupes, exécutant un changement
de front excessivement dangereux, en face même de
Tennemi, qui chargea avec impétuosité. Vendôme rallie
les f\iyards, et, leur communiquant un élan irrésistible,
il repousse les ennemis, qui s'étaient déjà emparés de la
tête du pont de Cassano. La mêlée devient alors terrible.
Vendôme a un cheval tué sous lui, et^ démonté, chatige
Tépée à la main, à la tête de ses grenadiers; douze &
qumze généraux tombent à ses côtes frappés mortelle-
nnent. Remonté à cheval, Vendôme reçut cinq coups de
feu dans les vêtements. Pendant deux heures, la lutte
présenta un effroyable aspect d'opiniâtreté et de carnage.
Le marquis de Guerchy enatigea à la tête de son régiment,
avec son impétuosité ordinaire, et contribua puissamment
6u succès de la bataille. Le prince Eugène, cédant à
Vimpétuosité furieuse des Français, se décida enfin à
faire sonner là retraite, abandonnant sur le champ dé
bataille sept mille morts et quatre mille blessés, et laissant
entre les mains de nos troupes deux mille prisonniers.
Les Français n'avaient nerdu que deux mille cinq cents
hommes. Après sa défaite, Eugène se retira vers le
Bressan et le Tyrol italien.
Le marquis de Guerchjr participa à la prise de San*-
cino et se distingua ensuite à la bataille de Cassinata,
le 19 avril 1706, gagnée par le duc de Vendôme sur
utt corps d'Impériaux, commandé par le comte de Re-
vontlau. Après cette victoire, le duc de Vendôme rési^lul
d'investir la ville de Turin, dont la prise lui assurait
la possession de tout le Piémont; mais le maréchal de
Villeroi ayant été battu, le 23 mai, à Ramillies par le
fameux Malborough, le duc de Vendôme fut appelé à
le remplacer en Flandre, comme il l'avait remplacé
précédemment en Italie, Le duc de la Feuillade lui
succéda et vint mettre le siège devant Turin, au commen-
cement de juin, avec une armée forte de cent bataillons
et de quarante-six escadrons, et munie de cent quarante
pièces de canon. L'approvisionnement des munitions de
J
M2
siège était formidable : cent dix mille boulets, quatre
cent six mille cartouches, Vingt et un mille bombes, vingt-
sept mille sept cents grenades, Quinze mille sacs à terre,
trente mille instruments pour le pionnage, douze cent
mille livres de poudre, telles étaient, selon Voltaire, les
ressources mises à la disposition du duc de la Feuillade
pour s'emparer de Turin. Le prince Eugène ne pouvait
secourir celte ville; il était au delà de TAdige, et ce
fleuve, bordé en deçà d'unf, longue chaîne de retranche-
ments, semblait rendre le passage impraticable. Notre
illustre compatriote, le maréchal de Vauban, le premier
des ingénieurs, le meilleur des citoyens, « le seul géné-
ral peut-être, dit Voltaire, qui aimât mieux l'Etat que soi-
même, » avait proposé au duc de la Feuillade de venir
diriger le siège comme ingénieur, et de servir dans son
armée comme volontaire, offre magnanime que le pré-
somptueux général refusa. Le duc de Savoie était dans sa
capitale; la Feuillade, sans même entourer toute la ville,
Tallaqua par la citadelle, qui était le côté le plus fort, et
poussa le siège contre toutes les règles. Guerchy repoussa
victorieusement, à la tête d'un des bataillons du Roval-
Vaisseau, une sortie tentée par les assiégeants. Plus il
mettait d'impétuosité dans des attaques réitér. es et infruc-
tueuses, plus le siège traînait en longueur. Le duc de
Savoie par vint à s'échapper de la ville avec quelques esca-
drons; la Feuillade le poursuivit sans réussir à Talteindre.
Le prince Eugène, dans le but de secourir Turin, passe
l'Adige, traverse le canal blanc et le Pô, passe le Tanaro
à la vue d'un corps d'armée français, commandé par le
duc d'Orléans, neveu de Louis XIV, s'empare de Corpi,
Civregio, Reggio, et opère sa jonction avec le duc de
Savoie auprès a'Aoli, pendant que le duc d'Orléans rejoint
le duc de la Feuillade au camp devant Turin. Le marquis
de Guerchy fut blessé deux lois dans les assauts répétés
donnés par les troupes françaises à la garnison de Turin ;
il reçut un coup de feu à l'épaule au mois de juillet, et
fut blessé à la tête au mois d'août suivant. Le prince
Eugène, après avoir passé la Doire, attaqua l'armée fran-
çaise le 7 septembre 1706. Au bout de deux heures de
combat, il force les retranchements et se rend maître du
camp; les lignes, les tranchées sont abandonnées par
113
l'armée française, qui fuit en désordre^ laissant aux
mains du vainqueur tous les bagages, les munitions, la
caisse militaire et les provisions de toutes sortes. Pendant
cette funeste bataille, Guerchy fut chargé avec son régi-
ment de la garde d'un pont dont la conservation, due à
sa valeur et Théroïsme de ses soldats, assura la retraite
des débris de l'armée. Les Français n'avaient pas eu plus
de deux mille hommes tués dans cette bataille, dont les
conséquences furent la retraite de Tarmée vers le Dau-
phiné et la perte de l'Italie.
Après cette désastreuse campagne, le marquis de Guer-
chy fut emplové à l'armée de Flandre, commandée par
le duc de Vend(ôme et le duc de Bourgogne, petit-fils de
Louis XIV. L'armée française était forte de cent mille
hommes, tandis que les alliés, sous les ordres du duc de
Malboroug, n*en avaient que quatre-vingt mille. L'armée
française était ainsi numériquement plus forte; mais la
division et l'esprit d'incertitude qui régnaient dans le
commandement, multiplièrent les fautes* et rendirent cette
campagne aussi fatale et aussi désastreuse que celle de
4 806.
IX.
L'année suivante, le marquis de Guerchy fut envoyé
à l'armée de Roussillon, qui opérait en Catalogne. Il se
conduisit brillamment à la bataille d Almanza, et fit
ensuite le siège de Lérida. Le 20 septembre, il ouvrit la
tranchée devant la place forte de Ciudad-Rodrigo. La
brèche n'était pas encore praticable quand la poudre vint
à manquer. Le marquis de Ray, qui commandait l'armée
de siège, offrit cette alternative au marquis de Guerchy,
dont c'était le tour de marcher avec son régiment : brus-
quer l'assaut ou décamper. Guerchy n'hésita point; il
s'élança à l'assaut, et la place fut emportée le 4 octobre.
La garnison, qui voulait se réfugier dans le château, fut
repoussée par les grenadiers de Guerchy. Les assiégés
perdirent ce jour-là 400 tués, 2,000 prisonniers, 56 dra-
peaux ou étendards et 16 bouches à reu. Guerchy assista
ensuite au siège de Tortose. Après la bataille de Sara^osse^
livrée le 10 août 1710, et ou les troupes de Philippe Y
1U
furent vaincues, le duc de Yendôme fut eovoyé pour diri-
ger les opérations militaires en Esp^ne.
Vendôme, ayant ramené le roi Pnilippey à Madrid, s'a-
vança à la rencontre des ennemis, qui, en apprenant sa
marche en avant, se retirèrent vers le Portugal; Vendôme
les poursuit, passe le Tage, s'emparede la villede Briguera,
y fait prisonnier le général Stanhope avec cinq mille
Anglais, et atteint enfin le comte Stahrenberg, le vain-
queur de Saragosse, lui livre la bataille de Villanuova
(10 décembre i710), et remporte une victoire complète.
Après la bataille de Villanuova, Tarmée de Vendôme vint
mettre le siège devant la ville de Givone, la plus forte
place de la Catalogne. Le marquis de Guercby fut blessé
dans Tassaut général donné le 23 janvier 1714. La place
se rendit quelques jours plus tard. Vendôme, après avoir
chassé les alliés et fait reconnaître par toute TEspagne
lautorité de Philippe V, mourut quelque temps après, le
11 juin 1713.
Le marquis de Guercby fui nommé lieutenant-général
à la fin de 1710.
Bien que la paix d'Utrech, qui mit fin à la guerre àa la
succession d'Espagne, guerre qui avait duré douze ans,
eût été signée le 1 1 avril 1713, les hostilités continuèrent
Tannée suivante entre Philippe et son compétiteur,
Charles IIL Le marquis de Guerchy assista au siège de
Barcelone, dont les opérations furent conduites par le
Berwick, pendant que le port était bloqué par une
escadre française. Les assiégés, excités par les prêtres et
les moinesj qui pullulaient dans la ville, se défendirent
avec une énergie doublée par le fanatisme* Ils furent
enfin obligés de capituler le 12 septembre 1714. Après
la prise de Barcelone,' qui porta le dernier coup au
compétiteur autrichien de Pnilippe V, le marquis de
Guerchy revint en France.
Le régent Philippe d'Orléans ayant déclaré la guerre à
TEspagne le 10 janvier 1719, le marquis de Guerchy fut
appelé à commander une division delarmée françaisequi,
sous les ordresdu maréchal de Berwick, celui-là mémequi
avait gagné des batailles pour affermir Philippe V sur son
trône, était chargée d envahir l'Espagne. Au printemps,
Tarmée française, forte de 40 mille hommes, passa la
Bidaaso^ détruisit, au port du Passage, les chantiers de
la marine espagnole, et s'ennpara de Fontarabie» de Cas-
telleone, d'Urgell, de Roses et de Timportante place de
Sainl-Sébaslien. Après la prise de cette dernière ville, le
nijarquis de Guercny, qui s'était distingué dans ces diffé-
rents sièges, en fut nomnaé gouverneur {? août 1719). Il
coBserva ces fonctions jusqu*à la fin des hostilités.
La paix ayant été signée entre la France et TEspagne le
17 février 1720, le marquis deGuerchy repassa les Pyré-
nées avec Tarmée du maréchaldeBerwick. En 1733, il fut
nommé gouverneur de la ville de Huningue, place impor-
tante par sa situation commandant le coude fait par le
Rhin en tournant de Test au nord près deBâIe, et qu'avait
fortifiée Vauban.
La guerre ayant éclaté au commencement de Tannée
suivante entre la France, l'Espagne et la Savoie alliées
et TAutriche, le vieux lieutenant-général, — il avait
alors soixante et onze ans, -^ fut employé à Tarmée
qui opérait sur le Rhin. II contribua, avec sa division,
À la prise de Trêves et de Philipsbourg, et à la conquête
de la Bas6e-Mosetle, qui furent les Iruits de la cam-
pagne de 1734. La campagne suivante ne fut signalée
par aucun fait important. Un corps d'armée russe étant
arrivé sur le Rhin pour renforcer l'armée autrichienne,
les Français s'apprêtaient à lui barrer le passage, lors-
u'une suspension d'armes arrêta les hostilités. La paix
ut signée le 3 octobre 1736. Le marquis de Guerchy
quitta alors définitivement le service militaire actif, et se
retira à Hunningue, dont il conserva les fonctions de
gouverneur jusqu'à sa mort. Il fut nommé chevalier des
Ordres du roi le 2 février 1739.
La réception du nouveau chevalier, qui avait soixante-
dix-sept ans, eut lieu le 17 mai suivant; si l'on en croit
le duc de Luynes, le vieux lieutenant-général fut si
fatigue des révérences qu^il dut faire en cette circons-
tance, qu'il faillit succomber avant d avoir achevé la
cérémonie. Voici comment le duc de Luynes raconte
cette réception dans ses Mémoires : <( Le lundi i février
1739, le roi fit huit chevaliers de TOrdre. M. le maré-
chal de Puységur, M. de Savines, M. de Guerchy,
M* d'Âvaroy, H. de la Luzerne (le plus jeune des cinq
g
116
a environ soixante-quinze ans], M. de Fénelon, H. de
Cambis et M. de Mirepoix. Le 17 mai eut lieu le chapitre
de rOrdre, ensuite la grand'messe, après laquelle le roi
reçut les sept chevaliers sus-nommés. M. de Guerchy se
trouva si fatigué des révérences qu'il faut faire, (jue,
voyant qu'il ne pouvait achever la cérémonie, Sa Majesté
fit dire à Monsieur son fils de venir lui donner la main;
cela fit un spectacle nouveau et touchant de voir le fils
soutenir son père, tourner avec lui et ne pas le quitter un
moment. »
Le marquis mourut à Guerchy le 13 février 1748, à
Tâge de quatre-vingt cinq ans. Il avait épousé d'abord
Louise de Marion de Druy, et ensuite Charlotte de Cor-
nuel (1).
X.
Louis de Régnier, marquis de Guerchy et de Nangis,
eut de son mariage avec sa seconde femmc«, Charlotte de
Cornuel, un fils Claude-Louis-François, qui prit le litre
de comte de Guerchy. Le comte de Guerchy se voua,
comme son père, au métier des armes. Il entra, à Tâge de
quinze ans (4 décembre 1730), dans la compagnie des
mousquetaires du roi, oii il fit ses premières classes. Ses
aptitudes militaires, jointes au crédit et à l'influence
de son père, alors lieutenant-général des armées royales
et gouverneur de la place de Huningue, lui valurent.
Tannée suivante, le grade de capitaine de cavalerie au
régiment de Toulouse. C'est en cette qualité qu'il fit ses
premières armes dans la guerre d'Italie, commencée en
octobre 1733 et dirigée par le vieux maréchal de Villars,
le héros de Denain, proclamé généralissime des armées
française, espagnole et piémonlaise confédérées.
L'armée franco-piémontaise franchit les Alpes et entra
dans le Milanais, dont elle fit la conquête sans coup
férir, les Autrichiens s'étant contentés de s'enfermer dans
quelques forteresses, qui furent rapidement assiégées et
prises. Le comte de Guerchy se signala au siège de Milan,
dont la prise couronna dignement la glorieuse carrière de
(1) EtaUivil de Guerchy (171i).
117
Viliars, qui mourut à Turin, peu de temps après, le
17 juin 1734, à Tâge de 82 ans. Le maréchal de Coigni lui
succéda dans le commandement en chef. Le comte de
Guerchy assista à la bataille de Parme, où les Autrichiens
furent repoussés après un terrible carnage, dans lequel
péril leur général, le comte de Merci. A la bataille de
Guastalla (1), livrée le 19 septembre 1734, il fit des pro-
diges de valeur et reçut un coup de feu au bras. Sa bril-
lante conduite pendant cette campagne lui valut un avan-
cement considérable; il fut nommé le 23 novembre 1734
colonel-lieutenant du régiujent Royal-Vaisseau, infante-
rie, que son père, marquis de Guerchv, avait commandé
do 1702 à 1710. Le nouveau colonel était à coup sûr un
des plus jeunes de l'armée française, car il n était àsé
que de dix-neuf ans et denii. Il fit avec son régiment la
campagne sur le Rhin^ en 1735. Il combattit à Klausen et
acheva la campagne au camp de Rower. Le 3 octobre
1733 la paix fut signée à Vienne entre la France et
rAulriche; rappelons ici que c'est par ce traité que fut
annexée définivement à la France la riche province de
Lorraine, dont la criminelle et néfaste guerre de 1870
nous a fait perdre une grande partie.
Le comte de Guerchy revint en France à la fin de cette
année. Il épousa, le 3 mai 1740, Gabrielle-Lydie d'Harr
court, troisième fille (2) de François, duc d'Harcourt, pair
et maréchal de France, capitaine des gardes du corps, et
de Marie-Madeleine Le Tellier, sa seconde femme. Fran-
çois d'Hareourt était fils de Henri, duc d'Harcourt, pair
et maréchal de France, capitaine des gardes du corps,
etc., et frère d'Henri-Clauae d'Harcourt, qui fut égale-
ment maréchal de France. Le comte de Guerchy s allia
ainsi à Tune des plus puissantes et des plus illustres
familles militaires ae France.
Après la mort de l'empereur Charles VI (octobre 1740),
la guerre de la succession d'Autriche ayant éclaté, le comte
de Guerchy, qui était en garnison avec son régiment à
(i) Ville forte d'Italie, province de Reggio, sur la rive droite
du Pô, à 27 kilomètres de Parme.
(2) La seconde fille du duc d'Harcourt avait épousé le prinoe
de Croy, qui fut gouveraeur de Calais.
4884 IX
448
Metz, reçut Tordre de se rendre sur le Rhin. Il franchit le
fleuve le 21 août, au Port-Louis, se dirigea sur la Bavière
et arriva à Donauwerth, où Tarmée s'assemblait sous les
ordres de Télecteur Charles- Albert et du comte Maurice
de Saxe, créé lieutenant-général par lettres^pa tentes du
30 août 1731, et du comte Maurice de Saxe, fils naturel
de Frédéric-Auguï>le II, roi de Pologne et électeur de
Saxe, et de la comtesse Aurore de Konismauck.
Le comte de Guerchy combattit a Passau et h la prise
d'assaut de la ville de' Prague, capitale de la Bohème
(15 novembre 1741), fait d'armes éclatant qui fit le plus
grand honneur au comte de Saxe.
La ville de Prague était commandée par le général
autrichien Ogilvi. Ce général, Irlandais de naissance,
étaitun homme courageux et intrépide. Il avait trois mille
hommes de garnison^ et Tannée austro-hongroise, forte
de trente mille hommes, marchait à son secours, et était
arrivée le 25 novembre à cinq lieues de Prague. Le comte
de Saxe ordonna l'assaut général pour cette nuit même.
Les Franco-Saxons simulèrent deux attaques avec un
grand fracas d'artillerie, afin d'attirer de ce côté la masse
des assiégés; cette ruse de guerre réussit complètement,
et le comte de Saxe ayant fait préparer une seule échelle
vers les remparts de la ville neuve, et à l'endroit opposé
de celui qu'il avait fait attaquer, les Français, conduits
par M. de Chevert, lieutenant-colonel du régiment de
Beauce le comte de Broglie et le comte de Guerchy, mon-
tèrent en foule et arrivèrent aux remparts, qui n'étaient
point gardés, et se rendirent maîtres de la ville sans
qu'une goutte de sang eût été répandue. La garnison mit
bas les armes, et Ogilvi se rendit prisonnier avec ses
trois raille hommes.
Après la prise de Prague, le comte de Guerchy com-
battit vaillamment sous les murs d'Egra et d'Ellebogen,
qui furent emportés avec la même vigueur.
Il fut ensuite chargé de se diriger avec son régiment
sur la petite ville d'Ems, et de s*en emparer.
Cette place lui a^ant ouvert ses portes après une courte
résistance, il s'y mstalla avec son régiment. Il eut sou-
vent à lutter contre les troupes légères autrichiennes et
hongroises. Le 9 décembre, un parti de hussards s'empara
149
d'uD faubourg situé de Taulrecôtéde la rivière, et auquel
devait aboutir un pont aue les soldats français établis-
saient. De ce poste, les nussards contrariaient la conti-
nuation du travail; le colonel donna ordre à deux compa-
gnies de grenadiers de les chasiser de ce faubourg. Con-
duites par le capitaine du Breuil, elles s'embarquèrent
sur des bateaux, pendant que le capitaine Campredon,
avec cent fusiliers, se plaçait à l'entrée du pont du c:ôté
de la ville, et ouvrait un feu très vif sur les maisons où
Tennemi se trouvait embus(jué. A la faveur de cette diver-
sion, les grenadiers, quoique leurs bateaux se fussent
engravés, touchèrent bord sur l'autre rive et mirent les
hussards en déroute. Peu de jours après, le capitaine de
Clerraont-Rochechouart se fit tuer sur ce même pont
d'Ems en repoussant une nouvelle attaque faite par un
crorps de pandours qui avait amené avec lui quatre
canons (1).
Après l'affaire de Galinkirchen, le comte de Guerchy
se vit forcé d'évacuer Ems; il se replia sur Lintz, capitale
de la Haute-Autriche, qui fut aussitôt assiégée par Tarmée
austro-hongroise, et où, en janvier 4742, il dut subir la
capitulation imposée au comte de Sé^ur.
Pendant la belle défense que fit la garnison de Lintz,
le colonel de Guerchy se distmgua, avec son régiment, à
la sortie du 46, et à l'attaque du 23 janvier. Le Royal-
Yaisseau perdit, dans cette dernière attaque, son lieute-
nant-colonel, M. de Perille, et le capitaine d'Apchier (2).
Rentré sous la condition de ne point servir pendant un
an, Guerchy tint garnison avec le Royal- Vaisseau à Sarre-
louis, et ensuite a Strasbourg. L'année étant expirée, il
fut appelé à faire partie du corps de douze bataillons qui
se rendait à Donauwerth au devant de l'armée de Bavière,
L'armée française était commandée par le maréchal de
Broglie, vieillard usé et infirme. Cette armée ne comptait
que vingt-cina mille hommes, alors que larmée austro-
hongroise, à la tète de laquelle était le feld-maréchal
Kœnigselk, était forte de plus de soixante mille. L'ennemi
refoula Tarmée française sur Prague, et l'y cerna ; mais,
(4)
(4) BMoife de f Infanterie française^ par le général Suzane.
120
après avoir essuyé de grandes pertes dans les terribles
sorties faites par les assiégés, et menacé par une armée
française qui, sous les ordres du maréchal de Maillebois,
se portait rapidement au secours de la ville assiégée, il
leva le blocus. Le maréchal de Belle-Isle étant alors venu
prendre le commandement de l'armée, il donna Tordre
d'évacuer Praçue, et sortit de la ville avec quatorze mille
hommes fort délabrés par les souffrances et les privations
de toutes sortes qu'ilsavaient endurées. Guercky marchait
à l'avant-garde avec son régiment, et contribua à assurer
la retraite. Belle-Isle laissa dans la place une faible gar-
nison, dont il confia le commandement au brave colonel
Chevert, qui, avec le comte de Guerchy et le comte de
Broglie, avait le premier escaladé, en 4741,' les rempjarl^
qu'il était maintenant chargé de défendre. Les Autrichiens
l'ayant sommé de se rendre à discrétion, il leur répondit:
« Dites à votre général que s'il ne m'accorde pas les
honneurs de la guerre, je mets le feu aux quatre coins de
Prague, et je m'ensevelis sous les ruine •. » Cette fîère
réponse fit son effet, la capitulation fut accordée et Che-
vert rejoignit Belle-Isle, qui ramena, (décembre 1742),
en jonchant la route de soldats morts de misère et de
froid, les débris de l'armée à Egra, par une route détour-
née de trente-huit lieues. Le maréchal établit différents
Eostes sur le Rhin, et s'empara des lignes de Lauler-
ourg. Guerchy vit achever la campagne è Spire; Le
Royal- Vaisseau travailla pendant quelque temps sous sa
direction à la réparation des lignes de Lauter, et prit ses
quartiers d'hiver h Metz,
XI.
Après cette campagne, Guerchy revint en France,
où il reçut bientôt la récompense des services qu'il avait
rendus et de la brillante conduite qu'il avait tenue à Ems
et à Lintz. Il fut promu brigadier d'infanterie le 20 février
1873, et nommé chevalier de Tordre royal de Saint-Louis
le 11 avril suivant.
C'est en cette qualité que le comte de Guerchy fut
employé à l'armée qui, sous les ordres du maréchal
duc de NoailleS; tenait campagne dans la Bavière et
124
sur le Rhin. Parti de Paris â la fin d'Avril 1743, le
nouveau brigadier arrivait à Tarmée du Rhin, qui
opérait sur ie Hein, dans les premiers jours de mai.
L armée ennemie, composée d'Anglais, d'Autrichiens et de
Hanovriens, était forte de cinquante mille hommes; le roi
d'Angleterre, Geoi^es II était h sa tète, ayant sous ses
ordres le comte de Stair, un élève du duc de Malborougk,
et son fils le duc de Cumberland. Le duc de Noailles, en
général habile, cotova l'armée anglaise, que le Mein
sépara de l'armée française, et jetant des ponts entre
Deltiugen et Aschaffembourg, ville située sur le Hein et
sur laauelle le roi d'Angleterre avait appuyé son camp, il
se rendit maître du chemin de Hanau et de Francfort et
coupa ainsi les vivres aux ennemis. Voyant son armée
bloquée et menacée de périr par la famine, le roi
d'Angleterre se décida à tenter d opérer sa retraite, que
les batteries françaises placées sur la rive du Mein pou-
vaient rendre périlleuse, et de se retirer à Hanau pour y
ravitailler son armée. Il hasarda cette retraite le 26 juin,
nu milieu de la nuil. Le duc d3 Noailles, voyant les
Anglais s*avancer dans un ^;hemin étroit près de la rivière,
fit immédiatement occuper le village deDettingen, devant
lequel ils devaient passer, par un corps de cavalerie et
quatre brigades d'infanterie, dont Tune était sous les
ordres du brigadier comte de Guerchy. L'infanterie avait
ordre de rester postée dans le village de Dettingen, en
de-çà d'un ravin profond. Les ennemis devaient passer
par un chemin creux qui est entre Dettingen et un petit
ruisseau, chemin donjiné par deux batteries d'artillerie
sous les ordres de M. de Vallière, lieutenant-général. Le
Î)oste d'AschtJifi'embourç étant occupé par cinq brigades,
es Anglais étaient ainsi pris de tous côtés, et il ne restait
qu'à attendre dans cette position qu'ils vinssent eux-
mêmes se livrer. Un moment d'impatience rendit toutes
ces mesures inutiles, et évita aux Anglais un désastre
complet. Le duc de Grammont, lieutenant-çènéral et
colonel des gardes, malgré les ordres formels de son
oncle, le maréchal de Noailles, n'eut point la patience
d'attendre que les Anglais fussent avancés dans le défilé;
aussitôt qu'il vit l'ennemi déboucher devant Dettingen, il
fit passer le ravin à l'infanterie et s'élança dans une
petite pldine située entre Detmold et Klein-Ostheim,
plaine appelée le Champ-des-Coqs; il tomba ainsi dans le
piège qui avait été préparé pour les ennemis. Les batteries
Que M. de Vallière avait établies le long du Mein, et qui
foudroyaient les Anglais par le flanc, durent cesser leur
feu, dans la crainte d'être funeste aux Français mêmes.
Le comte de Guerchy, à la tète de sa brigade, la maison
du roi et quelques escadrons de carabiniers, se jetèrent
avec une telle impétuosité sur les Anglais, que deux
lignes entières d'infanterie turent d abord enfoncées;
mais ces lignes se reformèrent aussitôt, et enveloppèrent
les Français. Le régiment des gardes et un corps d infan-
terie s'étant élancés à leur secours, le combat recommença
avec un acharnement inoui. Vingt-et-un officiers des
gardes furent tués sur place, autant furent grièvement
blessés, et le régiment fut mis dans une déroute complète.
Quoiau'assaillis par des forces très supérieures, et aban-
donnés par le régiment des gardes, Tinfanterie du comte
de Guerchy et les escadrons de la maison du roi et des
carabiniers ne se rebutaient point, et combattaient tou-
jours avec acharnement, mais avec plus de bravoure que
d'ordre. Un grand nombre d'officiers supérieurs furent
tués ou blessés dans cette lutte aussi meurtrière qu iné^le,
et dans laquelle la valeur seule avait à combattre le
nombre et la discipline. Le maréchal de Noailles ordonna
enfin la retraite; le combat avait duré trois heures, et la
perte fut à peu près égale dans les deux armées, qui
eurent chacune plus de deux mille cinq cents hommes
mis hors de combat. Ainsi se termina par une défaite
pour l'armée française une journée qui paraissait devoir
amener la ruine complète des Anglais.
Après cette journée de Dettingen, le duc de Noailles,
craignant de se trouver pris entre Tarmée anglaise, que
des troupes étaient venues renforcer, et l'armée autri-
chienne, qui entrait en Souabe sous les ordres du
5 rince Charles de Lorraine, se vit forcé de repasser le
hin, abandonnant ainsi l'Alsace aux ennemis.
L'année suivante, le comte de Guerchy fit avec Tarmée
royale la campagne de Flandre (4744). Les Français, au
nombre de 80,000, et ayant à leur tête le roi Louis XV
en personne, entrèrent en Flandre à la mi-mai. Le comte
128
de Guerchy assista aux sièges de Courlrai, de Menin,
d*Ypres et de Furnes ; ces villes ouvrirent leurs portes aux
Français après quelques jours de si^e et de tranchée
ouverte. L'armée austro-hongroise ayant, malgré les
héroïques efforts du maréchal de Coigni, qui avait succédé
au duc de NoaUles daus le commandement de Tarmée
du Rhin, envahi lAlsaceet la Lorraine, le roi, laissant en
Flandre le maréchal Maurice de Saxe (il avait été promu
au maréchalat, le 26 mars 4744,) avec environ quarante
mille hommes, partit avec le reste de larmée pour secou-
rir ces provinces. Le roi fit prendre les devants au
maréchal de Noailles^ envoya le maréchal ducd'Harcourt,
beau-père du comte de Guerchy, garder les gorges de
PbaIzDOurg, et se mit en marche à la têle de vingt-six
bataillons et trente^trois escadrons. Le comte de Guerchy
raccompagnait avec le Royal-Vaisseau. Le roi arriva à
Metz le ;> août. Il v tomba presque aussitôt dangereuse-
ment malade. Pendant sa maladie, le maréchal de Noailles,
qui commandait sous le roi, et le maréchal de Coigni,
ouérèrent leur jonction, sans toutefois parvenir à arrêter
ie prince Charles, qui repassa le Rhin sans encombre avec
son armée. Après le rétablissement du roi, le siège de
l'importante place de Fribourg fut décidé. Louis XV arriva
devant cette plaœ au mois de septembre. Le siè^e fut
long, difficile et périlleux ; le comte de Guerchy se signala
à la tête des grenadiers du Royal- Vaisseau a Tattaque e^
à la prise du chemin couvert. Cinq cents grenadiers furent
mis hors de combat dans cette attaque meurtrière, qui
décida du sort de la place. Après deux mois de tranchée
ouverte, le gén rai Damnitz, gouverneur de Fribourg,
arbora le drapeau blanc et se rendit avec sa garnison, Te
6 novembre. Le siège des châteaux dura encore sept jours,
après lesquels le roi fut maitre du Brisgare et de la
Souabe.
Le roi, immédiatement après la prise de Fribourg,
revint en France, pendant qu'une partie de Tarmée
rejoignait en Flandre le maréchal de Saxe.
Le comte de Guerchy, qui avait accompagné le roi à
Paris, pendant que son régiment prenait ses quartiers
d'hiver à Ypres, partit pour la Flandre au mois d avril
4745. L'année française, composée de cent six batail-
124
lons' et de cent soixantedouze escadrons, et forte de
soixante-dix mille hommes, investit ia ville de Tournai
le 29 avril. C'était la plus forte place de la Flandre; la
ville, la citadelle et les travaux de défense étaient un
des chefs-d'œuvre de Vaiiban, notre illustre compatriote.
C'est devant la ville de Tournai que le comte de
Guerchy fut nommé maréchal de camp, (<*^ mai
1745). Les alliés, comprenant de quelle importance
était pour eux la possession de cette place, résolurent
d'hasarder une bataille pour la secourir. L'armée ennemie
confédérée, composée de vingt bataillons et vingt-six
escadrons anglais, commandés par le duc de Cumbenand,
qui avait gagné avec le roi, son père, la bataille de
Uettingen, cinq bataillons et seize escadrons hanovriens,
vingt*six bataillons et quarante escadrons hollandais,
sous les ordres du prince de Waldeck, et huit escadrons
autrichiens, à la tète desquels était le feld-maréchal
Kœnigseck, et forte de cinquante-cinq mille hommes,
s'avança le 3 mai jusqu'à Cambon, à sept lieues de Tour-
nai. Louis XV et son fils le dauphin arrivèrent le 8 au
camp. Le maréchal de Saxe, laissant devant Tournai dix
mille hommes, et six mille pour la garde des ponts de
l'Escaut et des communications entre la ville et l'armée,
se porta au devant des ennemis avec une cinquantaine de
mille hommes. Les deux armées étaient ainsi de force
numérique à peu près égale.
La journée du 10 fut employée à prendre des positions
pour la bataille qui allait s'engager. Le maréchal de
Saxe appuya sa droite sur le village d'Antoin, situé près
de l'Escaut, sous la protection de trois redoutes el a un
ravin ; le centre fut établi en face du village de Fontenoy ;
un second ravin, qui s'étendait jusqu'à un petit bois,
appelé le bois de Barry, le couvrait; derrière le bois, que
détendaient deux redoutes, se développait l'aile gauche,
vers Ramecroix, et le mont de la Trinité. Le Royal-
Vaisseau fut placé à Taile gauche du village de Ramecroix
avec Normandie et la brigade écossaise; à côté, bordant
Fontenoy, se trouvaient les régiments du roi etd'Aubeterre.
[Histoire de t infanterie, par le général Suzane). Les villages
d'Antoin et Fontenoy étaient, ainsi que le bois de Barry,
garnis de canons comme un camp retranché ; des
126
redoutes établies entre ces villages et aux extrémités du
bois fortifiaient cette enceinte. En outre, six canons
avaient été placés en-deçà de TEscaut, pour foudroyer
les troupes qui attaqueraient Antoin. L'armée française
formait ainsi une espèce d'équerre, dont les deux extré-
mil's s'appuyaient sur l'Escaut; le champ de bataille
n'offrait pas un développement de plus de mille mètres
de longueur de Fontenoy au bois de Barry, sur deux mille
mètres de profondeur environ. Les deux armées allaient
ainsi combattre en champ clos, comme à Dettingen. La
concentration de tant de troupes sur un terrain si resserré
devait rendre la bataille qui allait s'engager excessive-
ment meurtrière ; la formidable artillerie qui défendait les
positions françaises rendait d ailleurs une attaque de
l'ennemi très difficile et extrêmement périlleuse. Le roi,
après avoir passé TEscaut sur le pont de Colonne, à deux
mille mètres du champ de bataille, vint se placer en face
de Fontenoy.
L'action fut engagée le 11, à six heures du matin, par
l'artillerie. Les Anglais attaquèrent trois fois le village de
Fontenoy; mais foudroyés par les terribles décharges
d'artillerie et de mousaueterie, ils durent, à chaque mou-
vement offensif, se replier en désordre. Les Hollandais se
présentèrent à deux reprises devant Antoin ; à la seconde
attaque, un de leurs escadrons fut broyé presque tout
entier par l'artillerie d'Antoin, il n'en resta que quinze
hommes. Dès lors ils se refusèrent à marcher en avant.
Kœnigseck conseillla alors au duc de Cumberland de
masser en une colonne épaisse l'infanterie anglo-alle-
mande, et de charger le centre de l'armée française entre
le bois de Barry et Fontenoy.
L'entreprise était audacieuse, car il fallait franchir
un ravin profond, et essuyer le feu de Fontenoy et des
redoutes ; mais il ne restait plus qu'à la tenter ou à se
résigner à une retraite humiliante. Le duc de Cumber-
land s'y détermina. Les Anglais et les Hanovriens s'avan-
cèrent donc sur trois lignes assez pressées, et de quatre
de hauteur chacune ; traînant douze canons, ils fran-
chirent le ravin et marchèrent intrépidement sous les
feux croisés de Fontenoy et d'une des redoutes de
Barry. Des rangs entiers tombaient, mais ils étaient
126
aussitôt remplacés. En faoe de cette masse compacte,
formidable, dont rien ne semblait pouvoir arrêter la
marche lente, mais irrésistible, se trouvaient quatre
bataillons des gardes françaises, ayant deux bataillons
des gardes suisses à leur p^auche, le régiment de Courten
à leur droite, ensuite celui d'Aubeterre, et plus loin,
bordant le village de Fontenoy, le long d'un chemin creux,
le r^iment du roi, et celui de Royal^Yaisseau, commandé
par le maréchal de camp comte de Guerchy.
Cependant les Anglais avançaient, et cette ligne d*inlan-
terie française s'approchait également de Tennemi, qui,
bientôt, ne fut plus qu'à cinauante pas de distance. Le régi-
ment des gardes anglaises de Camoel et le Roya!-Ecoi»sais
étaient les premiers. Les officiers anglais saluèrent les
français en otant leurs chapeaux. Le comte de Chabannes,
le ducdeBiron, qui s'étaient avancés, et tous les olFiciersdes
gardes françaises leur rendirent leur salut. Lord Charles
Hay, capitaine aux gardes anglaises, cria alors : « Mes-
sieurs des gardes françaises, tirez. » Le comte d'Haute-
roche, lieutenant des grenadiers, leur répondit: « Mes-
sieurs, nous ne tirons jamais les premiers, tirez vous-
mêmes. » Ce ravinement de politesse, cette invitation
réciproque à se faire passer par les armes, est bien un
des traits les plus chevaleresques que l'histoire ait jamais
enregistrés. La courtoisie et l'honnêteté des gardes fran-
çaises, qui pourraient paraître un peu excessives aujour-
d'hui, mais qui ne faisaient que consacrer une obligation
militaire imposée par une ordonnance royale de la fin du
xvii*^ siècle, laquelle prescrivait â nos troupes d'essuyer le
premier teu, leur furent funestes en cette circonstance.
Les Anglais exécutèrent un feu roulant qui emporta le
premier rang français tout entier; huit cent soixante
soldats et cinquante-deux officiers, dont dix-oeuf des
gardes tombèrent morts ou blessés. Courten et son lieu-
tenant-colonel furent tués. Après cette funeste charge, les
gardes françaises et les soldats de Courten se débandèrent
et se replièrent en désordre derrière Fonlenoy, laissant à
découvert sur le flanc et sur la gauche de la colonne le
régiment d'Aubeterre, et celui de Guerchy.
La colonne anglaise était alors forte de quatorze mille
hommes ; elle déborda FoateDoy et la redoute, el s'avaaça
An
vers le régifiienl d^Aubeterre, qui perdit dans ce choc beau*
coup d'officiers et un grand nombre de soldats. Le comte
de Guerchy qui s'était placé derrière les gardes françaises,
lorsqu'ils engagèrent 1 action, attaaue alors, avec le Royal-
Vaisseau, le flanc gauche de la colonne, dont il parvient
à arrêter la marche. Un bataillon des gardes anglaises se
<lélache, avance de quelques pas, fait une décharge très
iTieurtrière sur le Royal-Vaisseaii et revient au petit pas
se replacer en tête de la colonne, qui avance toujours,
repoussant tous les régiments qui viennent l'un après
l'autre se présenter devant elle. Le sort de la journée
paraissait tort compromis ; le maréchal de Saxe, presque
mourant, se faisait porter d'un corps à l'autre dans une
petite carriole d'osier ; il ordonna alors h la cavalerie de
fondre sur la colonne ennemie. Malgré son épuisement,
le maréchal monta à cheval, et s'avança avec la cavalerie
commandée par le comte d'Eslrées; mais les efforts de
cette cavalerie étaient peu de chose contre une telle masse
d'infanterie, qui faisait feu de tous côtés, et creusait de
profondes trouées dans les rangs français. Dans cette
attaque de cavalerie, un de nos compatriotes, M. de Saint-
Sauveur, aide-maréchal des logis, fut blessé grièvement.
Le maréchal de Saxe passe alors sous le front de la
colonne anglaise, et se dirige auprès du bois de Barry,
vers la gauche, afin de voir tout de ses yeux. Le comte de
Guerchy, qui avait attaqué le premier la colonne avec les
régiments d'Aubeterre, de Courten et du roi, et qui avait
arrêté un instant sa marche, s'était élancé de nouveau
sur les ennemis après leur terrible décharge. Trois fois il
affronta la terrible colonne avec une impétuosité et une
vigueur irrésistibles ; trois fois son régiment donna avec
une fermeté et un courage héroïques ; trois fois les canons
et les fusils des Anglais mitraillèrent à bout portant celte
valeureuse phalange, vomissant le fer et le feu, et semant
la mort dans ses rangs (1). Le maréchal de Saxe, arrivait
en ce moment sur le théâtre de l'action ; il vit ce régiment
(1) Le Royal-Vaisseau s'élança seul trois fois contre la colonne.
Trois fois il fui repoussé, mais trois fois il se rallia sans désoixlre
autour de son brave chef, le comte de Guerchy, et arrêta la
marche des ennemis. [Ei4toir4 de VinfmierUj par le général
Suzane.)
128
qu*enveloppait une mer de feu et de flamme, dont les
rangs entiers tombaient, el qui ne se dérangeait pas. On
lui dit que c élait le régiment Roval- Vaisseau que com-
mandait M. de Guerch^. « Voilà qui est adfmirable!
Comment se peut-il fairv, s ecria-t il , que de telles
troupes ne soient pas victorieuses (1)? » Celte parole du
maréchal de Saxe, ténjoin de Tadmirable conduite du
comte de Guerchy et de son régiment, et prononcée dans
un moment ou l'armée française donnait le spectacle de
tous les héroïsmes, est le plus magnifique éloge qu'aient
reiju la bravouve et la valeur militaires, el le plus beau
titre de gloire du comte de Guerchy. Elle méritait d'être
enregistrée par l'histoire el transmise à la prospérité, à
l'éternel honneur des braves soldats qui l'ont arracher* à
Tadmiralion de leur général en chef; aussi Tun des
philosophes les plus illustres que la France ail vu naître,
l'a-t-il inscrite en lettres d'or dans les magnifiques pages
qu'il a consacrées à la bataille de Fontenoy (21
Après des efforts surhumains, le comte de Guerchy, dé-
sespérant d'entamer la colonne anglaise, se décida à rame-
ner les débris de son régiment vers le bois de Barry, sous
la protection de ses redoutes. Vainement les régiments
d'infanterie affrontèrent bs uns après les autres l'énorme
masse triangulaire qui paraissait maîtresse du champ de
bataille, vainement tes escadrons les plus éprouvés furent
lancés sur elle, tous les efforts furent impuissants pour
rébranler, el il n'y eut bientôl plus d'autre alternative
pour les Français que de réunir toutes leurs forces pour
tenter une r.ouvelle attaque, ou se résigner à la retraite.
C'eît dans celte situation critique que !e duc de Riche-
lieu émit l'avis de faire avancer quatre canons contre le
flanc de la colonne, el « de tomber sur elle comme des
fourraçeurs » avec la maison du roi el toutes les troupes
disponibles. Cette idée fut acceptée, el le maréchal de
Saxe prépara un assaut général dont l'impétuosité devait
être irrésistible.
Tous les régiments, conduits par leurs colonels, vinrent
se mettre en ligne, prêts à charger au premier signal.
(1) Histoire de VInfanterie.
(2) Voltaire. Précis du siècle de Louis XV.
189
Le maréchal se souvint alors, dit le général Suzane^ du
Royal-Vaisseau ; il le plaça sur le flanc droit de la colonne,
el le lança une dernière fois sur les ennemis avec Nor-
mandie et les Irlandais. JBien qu'épuisé par les attaques
réitérées qu*il avait exécutées sur les Anglais, le régiment
de Cuerchy participa à cette dernière charge, qui allait
décider du sort de la journée.
La charge ayant été sonnée, un véritable ouragan
d'hommes et de chevaux fondit sur l'impénétrable co-
lonne et la broya dans un élan terrible ; en sept ou huit
minutes, la masse ennemie, attaquée à la fuis ae front et
par les deux flancs, est ouverte de tous côtés, écrasée com me
dans un étau, et disparaît comme pulvérisée. Les débris de
la masse anglaise se précipitèrent en fuyant au-delà du
ravin, tandis que les Hollandais opéraient leur retraite
après la victoire. Louis XV allait de régiment en régiment,
donnant aux officiers et aux soldats des témoignages de
satisfaction ; il arriva en face du Royal-Vaisseau, qui avait
considérablement soufiert pendant l'action. Le comte de
Guerchy vint à lui, son habit criblé de balles, et le visage
couvert de sang. Le roi, en l'apercevant, lui dit: « Guer-
chy, vous venez demander mon régiment, je vous le
donne (1). » C'est ainsi au'il fut fait, sur le champ de
bataille même , colonel-lieutenant et inspecteur du
régiment d'infanterie du roi ; trop juste récompense de la
valeur et de l'intrépidité qu'il avait montrées pendant
Taclion. La brillante conduite du comte de Guerchy à
Fonlenoy, doublement attestée et par l'éloge public du
maréchal de Saxe et par les paroles du roi, reçut bientôt,
de l'immortel chantre de la Henriade, la consécration
poétique. Tout le monde sait quel magniflque hommage
Voltaire, dans son poème de Fontenoy, a rendu au comte
de Guerchy.
Guerchy n'est point frappé, la vertu peut te plaire.
C'est en ces termes, aussi flatteurs qu'inoubliables,
'au Livre d'Or
cette glorieuse
t. esi en ces termes, aussi iiaiieurs qi
aue Voltaire a inscrit le comte de Guerchy au Livre d'Or
e Fontenoy et qu'il lui a donné place dans
(1) Ladvocat, IHci.f hist. et biUioff.
phalanffe dont il célébra la valeur et l'héroïsme. Ajoutons
que nul n'était plus digne d'avoir droit de cité aans un
monument qui était élevé è la gloire des héros de Pou-
tenoy, et qui avait pour but de la répandre parmi les
contemporains, et d'en transmettre la mémoire à la pos-
térité. Nous reviendrons plus loin sur le jugement élo-
gieux porté par Voltaire sur le comte de Guerchy ; celle
qualification de vertueux décernée par un poète aussi
illustre, un écrivain aussi judicieux, un philosophe aussi
sage et aussi éclairé, fait trop d'honneur au caractère du
combattant de Fonlenoy, pour qu'il nous soit possible
de ne point en appeler à lui des infâmes calomnies duo
1)ersonnage qui s'est acquis une triste célébrité, le cheva-
ier D'Éon de Beaumont.
Parmi les officiers qui se distinguèrent le plus
à cette mémorable bataille» on nous permettra de signaler
ici le marquis de Clermont-Tonnerre, lieutenant-général,
qui commanda une aile de Tarmée et qui contribua plus
que personne à la victoire. Le marquis de Clermont-
Tonnerre s'était déjà signalé à la bataille de Wissem-
bourg (15 juillet 4744), ou il avait rendu les plus grands
services et où il avait sauvé l'Alsace. Il devint plus tard
maréchal de France. Ainsi que le comte de Guerchy et le
marquis de Saint-Sauveur, Clermont-Tonnerre appartient
au département de TTonne. Les ennemis perdirent dans
cette bataille douze ou quatorze mille hommes, tant tués
que blessés et prisonniers; les Français eurent au moins
sept mille morts ou blessés. Le Royal-Vaisseau y perdit les
capitaines de Levis, Danton, Perille, Dezières, d'Autre-
mont, du Rozel, d'Alègre, et 10 lieutenants. Le lieutenant-
colonel Du Breuil fut dangereusement blessé; 33 autres
officiers furent blessés ; un tiers des soldats fut mis hors
de combat. Guerchy eut un cheval tué sous lui. (Suzanne,
Hist. de r Infanterie française). Le général Suzanne rend
également hommage à la brillante conduite du comte de
Guerchy et de son régiment, dans son beau livre, plu-
sieurs fois cité, sur 1 mfanterie française. < La bataille
de Fontenoy, dit-il, fut un jour de gloire pour Royal-
Vaisseau. » Jour de doire qui lui coûta cher, puisque
55 de ses officiers et Te tiers de ses soldats furent tués
ou blessés.
134
XII.
On nous pardonnera de nous être étendu aussi lon-
guement sur cette mémorable bataille ; le rôle important
qu'y joua le comte de Guerchy nous a [)aru nécessiter
ces développements. Les conséquences de cette victoire
furent la reddition de toutes les places fortes de la Flandre
et la conquête du pays. Tournoi se rendît quelques jours
après la bataille. Le maréchal de Saxe ayant résolu
d assiéger la ville dé Gand, capitale de la Flandre autri-
chienne, le comte de Guerchy fut désigné pour prendre
part à cette expédition. Il combattit vaillamment à la
journée de Mêliez où les débris de Tarmée anglaise,
vaincue à Fontenoy, furent mis dans une déroute com-
plète. La ville de Gand ouvrit ses portes sans résistance.
Le comte de Guerchy termina la campagne avec le régi-
noent du roi par la prise d'Audenardfe, de Termonde et
d'Ath, et fut ensuite chargé de la garde du Hainaut fran*
çais. Pendant les préparatifs du siège de Bruxelles, il fut
placé à Rinch. Lorsque la place fut complètement investie,
il fut appelé par le maréchal de Saxe à prendre part au
si^. Bruxelles ouvrit ses portes le 21 février 1746, après
un mois de tranchée.
Le chevalier d'Àubelerre (4), colonel du régiment Royal-
Vaisseau depuis Fontenoy, fut tué dans la tranchée aux
côtés du comte de Guerchy, dont il était lami d'enfance
éL le compagnon d'armes. Guerchy occupa Malines au
mois de mai suivant avec les régiments du roi, Auvergne
et Piémont. Il rejoignit ensuite Tarmée du roi, couvrit
avec son régiment les sié^s de lions, Charleroi et Saint-
Ghislain, et prit ensuite part au si^e de Namur, entre-
pris le 5 septembre; la ville capitula le 49 après deux
jours de tranchée ouverte, et la citadelle le 30. Douze
bataillons, dont dix étaient hollandais, furent faits pri-
sonniers de guerre.
(i) Le chevalier d'Aubeterre était le père du comte d'Aubeterre,
colonel dn. régiment de ce nom, leguel se signala à la bataille de
Fontenoy, et qni fat toé à celle de Lawfeld.
432
A la bataille de Liège ou de Raucoux, livrée le 1 \ octobre
suivant par le maréchal de Saxe, à la tête de 120,000
hommes, contre l'armée austro-hollandaise, forte seule-
ment de 80,000, le comte de Guerchy se conduisit
vaillamment à la tête du régiment du roi chargé de
s'emparer du village d'Ance, dans lequel les enneniis
s'étaient retranchés; il emporta cette position avec une
grande vigueur. Il passa 1 hiver au camp de Malines,
et commença la campagne de 1747 par la prise du
château-fort d'illema. Le maréchal de Saxe, nommé le
14 janvier 1747 maréchal-général des camps' et armées
du roi, devenu maître de tout le pays à la gauche
de l'Escaut, songeait a s'emparer de l'importante place
de Maëstricht. Mais le duc de Cumberland, qui com-
mandait l'armée alliée, ayant sous ses ordres le prince
de Waldeck, qui conduisait les Hollandais, et le ma-
réchal Bathioni, qui était à la tête des Autrichiens,
s'était retranché de manière à couvrir, les approches de
la ville, entre les sources du Demer et Maëstricht, posi-
tion on ne peut plus avantageuse pour faire échouer les
Ï)rojets du maréchal, et dont le village de Lawfeld était
a clef.
Le roi étant venu se mettre à la tête de Farmée, il fut
décidé qu'on livrerait bataille aux ennemis, une victoire
seule pouvant ouvrir aux Français les portes de Maës-
tricht et leur permettre d'achever la conquête du Bra-
bant. L'entreprise était des plus périlleuses. Les revêle-
ments terrassés qui faisaient de chaque verger du village
de Lawfeld une espèce de citadelle, les feux croisés qu'on
y avait établis, l'élite des troupes anglaises, hanovrienues
et hessoises qui le défendaient avec quelques régiments
hollandais, l'armée entière qui les appuyait, mille autres
obstacles, enfin, dont il fallait triompher pour enlever les
retranchements du village, semblaient rendre inexpu-
gnable la position des ennemis.
La bataille s'engagea le 2 juillet 1747, à dix heures du
matin, et dura jusqu'au soir, par une pluie froide et
presque continuelle, qui détrempait le soi et rendait le
terrain presque impraticable.
Guercn^ fut placé avec son régiment et celui de Mont-
marin, vis-à-vis de Yelitingen. Attaqués deux fois par
3
133
Hfaldeck, qui voulait faire une diversion sur la gauche
des Français, deux fois ces braves régiments le repous-
sèrent avec la plus grande viguenr. Vers le milieu de la
journée, trois attaques ayant déjà échoué sur le village de
Lawfeld, le maréchal de Saxe en ordonne une quatrième
et y envoie le marquis de Salières avec les brigades de la
Tour-du-Pin, du Roi et d'Orléans. Ce:^ troupes avaient
épuisé leurs munitions ; il fallut en distribuer de nou-
velles; le maréchal s'impatientait. Alors Guerchy demande
à marcher sur-le-champ pendant qu'on ferait la distribu-
tion aux autres corps. Le maréchal y con.sent, et montre du
doigt ce qu'il y a à faire. Guerchy part, et comprenant que
toutes les attaques seront infructueuses tant que l'ennemi
pourra faire entrer de nouvelles troupes dans Lawfeld,
il fait aborder de front le village par ses quatre compa-
gnies de grenadiers et par deux ae ses bataillons. Lui-
rajSme avec les deux autres marche droit au chemin creux
ui servait de communication entre le village et la réserve
es alliés. Les autres brigades arrivent bientôt au pas de
course, et suivent le régiment du roi.
Le nnaréchal, voyant toutes choses bien engagées,
accourt lui-même, se met à la tète des brigades de la
Tour-du-Pin et d'Orléans, et attaque par derrière les
défenses du village, pendant que Guercny l'attaquait de
front. Les retranchements furent vaillamment défendus,
et ce ne fut qu'après six attaques meurtrières que le
comte de Guerchy parvint à enlever les positions de l'en-
nemi et à le contraindre à mettre bas les armes. A l'une
de ces attaques, Guerchy reçut un coup de feu qui lui
traversa la main ; quelque douloureuse que fût cette bles-
sure, il n'en continua pas moins à combattre à la tête de
ses troupes, les excitant par ses paroles et par son
exemple. Comme à Fontenoy, l'action fut particulière-
ment meurtrière pour les soldats du comte de Guerchy;
l'ennemi défendit le village pied à pied; chaque verger,
chaque maison, chaque retranchement dut être emporté
d'assaut, après une résistance désespérée, et lorsqu'enfin
le comte de Guerchy se fut emparé du village, la quantité
de blessés et de morts qui jonchaient le champ de ba-
taille, en attestant l'opiniâtreté de la défense et la vigueur
de l'attaque, démontrait éloquemment ce que la lutte
1884 X
tà4
avait coûté de victimes aux deux partis. Pendant que le
comte de Guerchy s'emparait ainsi de Lawfeld, les An-
glais, aux prises avec le maréchal de Saxe, se défendaient
vaillamment et balançaient même la victoire, lorsque
des cris de triomphe retentissant tout autour d eux leur
annoncèrent la prise de ce village. Ils se résignèrent
alors à battre en retraite, mais en bon ordre, et se reti-
rèrent sous les murs de Maëstricht. La cavalerie anglo-
hanovrienne se signala par des charges brillantes qui
furent accueillies par nos soldats avec la plus héroïque
impassibilité ; elle finit par être rompue et écrasée; mais
sa vaillante conduite donna au duc de Cumberland le
temps d'opérer sa retraite avec le gros de l'armée et de
repasser la Meuse. L'armée alliée perdit dans cette ba-
tadledix mille hommes tués ou blessés, vingt-neuf pièces
de canon et une foule de drapeaux et d'étendards; de
leur côté, les Français perdirent cinq à six mille hommes.
Le comte d'Aubeterre, qui s'était signalé à Fontenoj à la
tête de son régiment, fut tué dans cette affaire. Quoique
la victoire fut acquise aux Français, elle ne fut pas assez
complète pour permettre d'entreprendre le siège de
Maëstricht, en présence d'une armée que la défaite
n'avait point démoralisée. Dans l'impossibilité de la dé-
loger de ses positions, le maréchal de Saxe dut aban-
donner momentanément ses projets. Dans le rapport
qu'il adressa au roi sur la bataille de Lawfeld, le mare-
cnal lui rendit compte de l'indomptable valeur que le
comte de Guerchy avait déployée à l'attaque du village,
et de la blessure qu'il y avait reçue. Louis XV, pour lui
témoigner sa satisfaction et son estime, écrivit au comte
de Guerchy, qui lui avait demandé la permission de se
retirer quelque temps à Bruxelles, pour y soigner sa
blessure, cette lettre flatteuse :
• Au camp de la Commanderie, le 5 juillet 1747.
« L'on ne peut être plus content qUe je ne le suis de
« mon régiment ainsi que de celui qui l'a conduit; cela
« me fait encore plus regretter les braves gens que nous
« y avons perdus. J'attends avec impatience l'état que
tt vous me promettez afin de lui en marquer plus tôt la
« datitfa(^ioD <^ue j'ai de la manière dont il s'est conduit
« dans la dernière affaire.
« Je sens paffaitement Tinquiétude que vous avez de
« voire felesssure, je n*en ai pas eu- moins de vous savoir
« blessé. Dieu mercy, il n'v a rien à craindre, j'approuve
<c que vous alliez à Bruxelles pour être plutôt rétabli.
« Yûus ne me parlez pas de vous, mais je sais que
« vous avez aussi bien fait que le régiment, ce qui ne
4( me^surprend point, après ce que j'ai vu et sçu devons
« et augmente ma satisiaction du choix que j'ai fait pour
« cormmander et mener une si brave troupe. ^ Avec cela,
« ne doutez ny de mon estime ny de «mon amité, mais
« soyez-en bien sûr.
« Signé: Louis.
« Avec cette adresse : à Guerchy (i). »
Le comte de Gnerchy profita de rautorisation quohii
accordait le roi, et il se rendit à Bruxelles où il demeura
jusqu'au commencement du mois d'août. Complètement
Suéri de sa blessure, il rejoignit, vers le <0 août, le corps
'armée'du comte de Lovendhal, dont le régiment du roi
faisait partie. Le comte de Lovendhal fut chargé par le
maréchal de Saxe de s'emparer de Beiig-op-Zoom, place
réputée imprenable, moins par l'art de Cohorn qui l'avait
fortifiée que par un bras de mer formé par l'Escaut der-
rière la ville. Berg-op-Zoom était la plus forte place du
Brabant hoUandais et le maréchal de Saxe attacnaitàsa
possession une importance considérable. Le comte de
Guerchy arriva avec son r^iment au moment où le corps
d'armée se dirigeait sur Berg-^op-Zoom.
Le siège fut mis devant cette place au milieu du mois
d'août. Outre lesdifficutés de toute sorte que présentait ce
siège, les assiégeants eurent bientôt à lutter contre un fléau
d'un autre genre, les maladies contagieuses q[u6 leur agglo-
mération dans un terrain humide et malsain déchaîna, et
qui mit plus de vingt mille hommes hors d'état de servir.
Après trois semaines de tranchée ouverte, le comte de Lo-
(1) Nous devons la communication de ce document à l^obli-
geance de M. le marquis de Sigy, un des descendants du comte
de Guerchy.
<38
vendhal, bien que les brèches ne fussent pas encore prati-
cables, résolut de donner un assaut général et d'emporter
la place de vive force. Cet assaut eut lieu dans la nuit du
n septembre; les Français, après s'être rendus préala-
blement maîtres de plusieurs bastions, entrèrent dins la
ville en poussant devant eux la garnison, qui s'enfuit
avec la précipitation de la terreur, et abandonna la ville
sans presque opposer de résistance. Le comte de Guerchy
eut sa part dans cette brillante action ; il tailla en pièces
avec ses troupes un régiuient suisse qui voulait arrêter
sa marche dans les rues de la ville. Ce régiment était
commandé par le prince de Hesse-Philipstadt.
Après la prise de Berg-op-Zom, qui termina la cam-
pagne de 1747, le comte de Guerchy revint en France où
l'appelait son vieux père malade, le lieutenant-général
marquis de Guerchy et de Nangis, qui mourut à Guerchy
au mois de février 1748, à Tâge de 85 ans. Le marquis
Louis de Régnier de Guerchy était à sa mort gouverneur
de Huningue, fonction qui i^tait tout honorifique et qui
constituait pour ainsi dire une espèce de commende
honoraire, puisque, depuis longtemps déjà, le vieux, gou-
verneur avait quitté Huningue pour n'y plus retourner.
Son fils fut appelé à lui succéder dans cette fonction le
16 février suivant. Le nouveau gouverneur alla prendre
possession de son poste, qu'il ne devait occuper qu'à de
rares intervalles, au mois de mars. Après avoir passé un
mois à Huningue, il revint à Paris, d'où il partit le
45 avril pour rejoindre son régiment à l'armée du maré-
chal de Saxe, qui opérait dans les Pays-Bas. Le maréchal,
qui disait que « la paix était dans Haëslricht, » était
parvenu, après une marche admirable, à investir cette
ville le 43 avril, malgré les quatre-vingt mille hommes
du duc de Cumberland. Lorsque le comte de Guerchy
arriva au camp de Haëstricht, l'investissement de cette
ville était complet, et les opérations du siège étaient
poussées avec une grande vigueur. Quelque temps après
son arrivée, il reçut au camp ^a nomination au grade de
lieutenant-général. Le maréchal de Saxe était sur le point
de se rendre maître de Maëstricht, en face de l'armée
alliée réduite à l'impuissance, lorsqu'il reçut un courrier
du duc de Cumberland qui Tinformait que la paix entre
137
la France, TAngleterre et la Hollande venait enfin d'être
signée le 18 octobre, à Aix-la-Chapelle. Cette paix mettait
fin à la guerre de la succession d'Autriche, guerre qui
avait duré sept ans, de 1741 h 1748. Le maréchal leva
le siège de Maëstricht el ramena son armée en France.
Le régiment du roi reprit ses quartiers aux environs de
Versailles, el son coîonel put enfin, après les fatigues et
les souflrances de cette guerre longue et meurtrière,
()rendre un repos bien mérité, et goûter les douceurs de
a paix et de la vie de famille, auprès de sa femme et de
ses deux petites filles; car la comtesse Gabrielle, qu'il
avait laissée enceinte à son départ pour Maëstricht, lui
avait donné le 9juillet une seconde fille, Antoinette-Marie,
qui plus tard prit le nom de M"*' de Nangis.
La première, nommée Victoire-Félicité, et qui fut
appelée M"*" de Guerch;^, était née le 27 novembre 1745.
Il eut ensuite une troisième fille, Anne-Gabrielle, née le
9 février 1752, et un fils, Anne-Louis, né le 3 février 1755.
Dans le courant de juillet 1753, le comte de Guerchy se
rendit à Compiègne avec son régiment et fit exécuter
devant le roi le maniement des armes et les manœuvres
suivant la nouvelle ordonnance. A la levée du camp il se
rendit à Nancy à la cour du roi Stanislas, et il figura
avec le régiment du roi à Tinauguration de la belle place
de cette ville.
xin.
La guerre d'Allemagne ayant éclaté en 1756, et les
hostilités ayant commencé sur mer, le régiment de Guer-
chy fit partie du camp de Saint-Valery. Le l®' mars 1757,
le comte de Guerchy fut appelé à commander une divi-
sion de l'armée du Rhin, qui, sous les ordres du maré-
chal d'Estrées, se préparait à envahir la Prusse. Le
maréchal entra par le duché de Clèves et de Gueldre,
s'empara de Vesel, que les Prussiens abandonnèrent, de
toute la Hesse, et marcha sur le Hanovre, poussant
devant lui une armée forte de cinquante mille nommes,
composée d'Anglais, de Hanovriens et de Hessois, et
comnjandée par ce même duc de Cumberland qui avait
été vaincu à Pontenoy. Après avoir passé le Weser, il
4SS
atteigoit'enfin l'ennemi à Hastenbeck, petit village situé
près de Hàmeln, dans la principauté de Calenberg (West-
phalie). Les deux armées se livrèrent bataille le 27 juillet
1757. Ainsi' qu'à Fontenoy, le comte de Guercnj se
signala dans cette bataille par son intrépidité, et le régi-
ment du roi, (^u'il avait sous ses ordres, par sa bonne
tenue, la précision de ses mouvements et son inébran-
lable fermeté'dans le combat. Ces solides Qualités, qui
avaient fait radmiration>et mérité les éloges au maréchal
de Saxe et du roi lui-même, se révélèrent de nouveau à
Hastenbeck, dans l'attaque du village dans lequel
s'étaient retranchées les troupes hanovriennes. Le comte
de Guerohv emporta le village d'assaut sous une grêle de
balles et de mitraille, en chassa les Hanovriens et les
rejeta en désordre sur l'armée anglaise qui commençait
à plier et qui, prise de panique à la vue de cette déban-
dade, lâcha pied et opéra sa retraite dans une grande
confusion. Par la vigueur de son attaaue et par la rapidité
avec laquelle il s'empara du village, le comte de Guerchy
contribua puissamment (1) au succès de cette journée.
La victoire fut aussi co.nplète que décisive par ses
résultats. La perte fut presque égale de part et d'autre,
mais les Banovriens, découragés, laissèrent prendre
Hamein par le maréchal d'Estrées, qui y entra sans coup
férir. Sur ces entrefaites, le maréchal, pour avoir vaincu
à Hastenbeck, fut disgracié par des intrigues de cour et
remplacé dans son commandement par le maréchal de
Richelieu. Richelieu poursuivit Tarmée ennemie jus-
qu'au bas Elbe, l'accula dans les marats de Stade et la
força à capituler à Cloater^Severn le 8 septembre. Par
cette capitulation, le duc de Cuoiberland s engagea à
rester neutre pendant la guerre^ k se retirer avec son
armée sur la rive droite de TElbe, à licencier les auxi-
liaires allemands à la solde de l'Angleterre, et à remettre
aux Français Hanovre et Cassel. Cette capitulation, si
avantageuse et si honorable pour nos armes, fut ainsi la
conséquence immédiate de la bataille d'Hastesheck, dont
le vainqueur fut si odieusement disgracié.
Elle ne reçut point d'ailleurs son exécution, les cours de
(1) Lfldvdoat^ JHet lUsi.
France M) et. d^Angleterrie s'étant refasées à la ratifier.
Après Closter-Severo , Guerchy fit Texpédition de Zell et
s'établit ensuite aq camp d'Halberotadt, où il demeura
jusqu'à la bataille de Rosbacb, gagnée en novembre 1757
]>ar Friédéric le Grand, sur le prince de Soubise. Le prince
Ferdinand de Bmnswick fut désigné après ce désastre,
pour commander Tarmée réfugiée à Slaae. Brunswick se
prqposajtd*aftaquer l'armée française qui était dispersée
dans le Hanovrp; mais le maréchal de Richelieu la
rassembla à la hâte, et par de savantea manœuvres il
força le général; ennemi à se retirer et à. prendre ses
qufirtiers,. Le comte de Guerchy prit ses cantonnements,
au comn;encement de 47^8, autpur de Dusseldorf.
Le cointç de Clermont, ayant remplacé Richelieu, au
mois de février 1758, dans le commandement de larrhée
ffançajse, se laissa refouler du, fond du Hanovre jusque
sur les l)ords du Rl^in, qu'il passa a Wesel, le 3 avril.
17n8, lais$ant douze mille malades ou prisonniers entre
I^s mains de Brunswick. Il n avait su opposer aucune
résistance à Tequemi, et sa déroule ne prit fin que sur la.
rive gauche du Bas-Rhin. Il cqneentra alors son armée
dans une bonne position, à Crevelt, entre Clèves el
Colognp, et entre le Rhin et la Niers, Le prince de Bruns-
wick vmt l'y attaquer le 23 juin 1758. Laissant une partie
dfi son armée en face des Français, il fît avec lautre un
grand détour, et, tomba à l'improviste sur l'extrême
gauche française commandée par le lieutena^trgénéral
comte de Guerchy, ayant sous ses ordres le comte de
Saint-Germain, brigadier, colonel du rétament I^oyal-
Vaisseau, et M, de Rochambeau, — celui-là même qui
devint ministre de la guerre sous Louis XVI, — colonel du
régiment d'Auyerçne-
L'arniée française était en pleine sécurité, et les offi-
ciers se trouvaient à table lorsque Tennemi. apparut
devant les retranchements, qu'il emporta ava\flt quon.ait
pu tenter la moindre résistance. Le rmment du.roî,
ceux d'Auvergne et des Vaisseaux se formèrent sans
€X)nfusion en face de l'ennemi, dont ils soi^tinrent le choc
(i) La France accepta cette capitulation après la défaite' do.
I^pi^baph, alors qiji'il n éU^it.pilus temps»
avec une inébranlable fermeté. Résistant vigoureusement
à tous les efforts tentés par Brunswick pour entamer les
troupes, le (*omte de Guerchy défendit le terrain pied à
pied, en faisant toujours face à I ennemi, et en lui
opposant im front invulnérable. Dans cette situation
critique, le lieutenant-général envoya à plusieurs reprises
demander du secours qui aurait eu le temps d'arriver et
d*écraser Tennemi, mais le comte de Clormont, aussi nul
et aussi inepte que bien né, (il était de sang royal et frère
du duc de Bourbon), ne bougea point, et au lieu de le se-
courir, ordonna la retraite lorsqu'il vit Brunswick, qui,
pendant ce temps, s*était formé aans la pleine de Crevell
sans aucun empêchement, déboucher sur les derrières de
Tarmée. Accablé par des forces supérieures et abandonné
ainsi lâchement par son indigne général, le comte de
Guerchy dut se replier et opérer sa retraite tout en tenant
tête à l'ennemi. Le comte oe Clermont, dans la précipita-
tion de la retraite, avait abandonné et laissé sans protection
rhôpital des blessés; les ennemis s'avançaient pour s'en
emparer, lorsque le comte de Guerchv se précipita à la lête
des grenadiers du régiment du roi, n'hésilant point, devant
le danger que couraient ces malheureux, à sacrifier sa vie
et celle de ses soldats pqur les sauver. Assailli par un grand
nombre d'ennemis, il n'en parvient pas moins à placer
l'hôpital au centre de sa petite troupe, et à rejoindre Saint-
Germain et Rochambeau qui opéraient leur retraite en bon
ordre. Vainement l'ennemi essaie d'accabler les Français
sous le nombre, vainement il les assaille de tous les côtés,
ses efforts sont impuissants; le comte de Guerchy réponse
intrépidement toutes ses attaques, et effectue sa retraite
sans se laisser entamer. Glorieuse retraite que celle
ui assura ainsi le salut de malheureux incapables
e se défendre I Plus des trois quarts de l'armée fran-
Î;aise n'avaient point pris part à Taction, ni tiré un coup de
ùsil. Plus de sept mille Français restèrent sur le champ
de bataille. Après sa honteuse défaite de Crevelt, le comte
de Clermont se retira en désordre jusqu'à Cologne, pendant
que les ennemis s'emparaient de Dusseldorf, Neufs et
Ruremonde, et menaçaient Bruxelles. Guerchy se retira
avec son régiment à Kœnigsdorf. « Ainsi, dit notre historien
national, Henri Martin, tous les grands noms de l'ancienne
a
441
France, étaient souillés ou ridiculisés par leurs indignes
héritiers. Après les Richelieu et les Rohan (Soubise),
c'était le tour des Condé. Le peu de prestige qui entourait
la maison de Condé après les ignominies de Monsieur le
duc et du comte de Charolais, acheva de s'évanouir sur le
champ de bataille de Crevelt. »
La généreuse conduite du comte de Guerchy sauvant
l'hôpital des blessés a Crevelt, reçut bientôt sa récom-
pense : il fut nommé, le 1®' janvier 1759, chevalier des
ordres du roi. Il était chevalier de Saint-Louis depuis
1743.
Le comte de Guerchy assista à la prise de Paderborn, et
d*une partie du Hanovre, que le maréchal de Contades,
qui avait remplacé Cleruiont. reconquit sur le prince de
Brunswick. Il se distingua d'une manière toute particu-
lière à la bataille de Minden, livrée le 18 août 1759
entre les Français et les flanovriens. Il fit des prodiges
de valeur pour arrêter la marche des ennemis essayant
de tourner Tarmée française, ainsi qu'ils avaient t'ait
à Crevelt; mais tous ses efforts furent inutiles et il
vit avec autant de douleur que de colère les Français,
en proie à une folle panique, lâcher pied et se replier en
désordre. Il s'élança l'épée à la main pour les arrêter et
les ramener à l'ennemi ; mais c'est en vain qu'il employa
tour-à-tour la prière et la menace, c'est en vain qu'il
reprocha à ses soldats leur lâcheté, c'est en vain que,
outré de colère, il jeta sa cuirasse en s'écriant : « Amis,
je ne suis pas plus en sûreté que vous, venez vaincre les
ennemis que vous avez vaincus plusieurs fois (1), » l'im-
pression de la terreur l'emporta sur cette véhémente
apostrophe ; et de même qu'à Crevelt, il dut se résigner
à la retraite, alors que l'armée tout entière abandonnait
dans la plus grande confusion le champ de bataille aux
troupes du prince de Brunswick. Pendant que le comte
de Guerchy s'efforçait ainsi de ramener ses troupes au
combat, un régiment de hussards, qui avait réussi à
pénétrer à son quartier général, pillait ses bagages et ses
effets et s'emparait de sa vaiselle d'argent. Il paraît que
le lieutenant-général aimait à taire bonne chère, même à
(1) Ladvocat. Diei. hisL
H2,
r.arcûéie, car outre sa vaisselle d'argent il conduisait avec
lui, parait-il, un pâtissier qui Jouissait parmi les officiers
de la plus grande réputation pour les petits pâtés tout
chauds.
■ •
A la défaite de Warbourg sur le Diémel, le 31 iuiilet
suivant, le comte de Guerchy soutint longtemps, à là tête
du régiment du roi, Teffort des flanovriens de Brunswick .
Le comte de Mpntbarcy, lieutenant-colonel de son régi-
ment, fut blessé d'un coup de canon et de deux coups de
fusil. Un grand nombre d officiers français furenttués ou
blessés dans cette bataille.
Il se fit également remarquer par son intrépidité à. la
bataille de Corbach, livrée le V juillet 4769, par le
maréchal de Broglie, qui avait remplacé Contades, aux
Hanovriens, et contribua beaucoup a assurer la victoire
à l'armée frsinçaise. Placé auprès de la porte de ce bourg,
il s'élance à la tête des régiments du roi, Navarre et
Oiesbach, pour charger un corps ennemi retranché dans
un bois; il le met en désordre et le force à chercher un
refuge derrière sa cavalerie. Il prend aussi part à la deu-
xième charge qui détermine la retraite de Brunswick.
Quelques jours blus tard, il contribua puissamment à
forcer ce prince aans son camp dé Sâchsenhausen.
I^e comte de Guerchy commanda ensuite une divi-
sion du corps d'armée qui, sous les ordres du lieute-
nant-général de Casiries, fut chargé par le maréchal
de Broglie, daller secourir Wesel, assiégé par le prince
de Brunswick. Le marquis de Castries s'empara de Rhin-
berg l'épée à la main et après avoir réussi à secourir
Wesel, il établit son camp derrière le canal de Rhinberg,
auprès du village de Clostercamp, à six kilomètres de
Dusseldord. Brunswick vint l'atlfl^quer dans cette position
dans la nuit du 15 au 16 octobre 1760. Le comte de
Guerchy, qui formait, avec sa division, la gauche de la
lig;ne de bataille et faisait face au canal, fut attaqué un
Seix ayant le jour par une division i\e grenadiers anglais,
n connaît la coqdujte héroïque du chevalier d'Assas,
q^i Içmbé dans, une embuscade, et sommé de se taire, la
baïonnette syr la poitrine, s'écria de toutes ses forces :
« À moi, Auvergne, voilà les ennemis, » et fut aussitôt
percé de mille coups. D'Assas était capitaine au r^iu^enl
d'AuyergQf,. qui sou^ les ordres de Rochambeau,
faisait partie de la division du comte de Guerchy, et s'était
si^byrillameot conduis au désa$t^^de Minden. Le lieute-
nant-général répondit par un feu très vif à la fusillade des
assaillants et les mit en pleine déroute après avoir exécuté
une irrésistible charge à la baïonnette. Le reste de Tarniiée
avant- soutenu lattaque avec le même succès, Teinnemi
plia bientôt de tous. côtés. Cette victoire mémorable^
achetée par des pertes énormes, eut pour résultat de faire
lever le siège de Wesel et d'assurer pour l'hiver la posses-
sion paisible I de la Hesse aux Français.
Le comte de Guerchy fit la campagne de 1761 avec le
maréchal de Broglie. Il prit part aux divers engagements
aussi insignifiants que nulsqui signalèrent cette déplorable
campagne. Le maréchal de Broglie ayant opéré sa jonction
avec le prince de Soubise, qui était à la tête d'une armée
décent dix mille hommes, attaqua le 13 juillet le prince
de Brunswick à Wiltipgshausen, et fut complètement
battu pendant que Tarmée de Soubise restait inactive.
Guerchy fit des prodiges de valeur dans cette bataille.
11 y commandait les régiments du roi et Dauphin. Il
partit à leur tète au secours dp la brigade de Deux-Ponts,
qui venait de s emparer du village, mais qui était vive-
nienl attaquée par lord Granley. Les deux brigades y
firent une résistance désespérée, mais inutile; il leur
falluit enfin sq retirer lorsque le maréchal, fit sonner la
i;elraite. Le maréchal, de Broglie accusa Soubjse de ne
l'avioir pas. secouru; ce dernier, de son çôlé, accusa son
collègue de ne Tavoir point averti de son mouvenjent.
Cest à la rivalité des deux maréchaux que fut due la
défaite de WittÎBsghausen^ défaite qui amena Texif du
duc de Brofflie en 1762, Après ceUe malheureuse journée,
le maréchal se replia sur le Weser^ dont il exécuta le
passage auprès d' Hoxter, le 10 août. Leconrile de Guerchy
fui chargé^ à la tète de toutes les brigades d'infanterie à^
la rive du Weser, de proléger ce passage, et de maintenir
Tennemi, qui du haut des montagnes qui doniinent
Hoxler, envoyait des obus et des boulets jusque sur les
bords de la rivière. L'armée effectua le passage sans
encombrement, grâce aux vigoureuses dénaonstrations
filites par le comte ^e Guç^çhy. Apr^s s'être yaillanjiment
conduit aux combats d'Hoecht, de Neuhaus, d'Ultrop et
d'Eimbeck (novembre 176<), il revint en France à la fin
de cette même année. En 176'3, il se distingua à Melsûn-
gen, auprès de Bourbonnais, en se maintenant avec son
régiment pendant six semaines dans ce mauvais poste,
contre toutes les tentatives de Tennemi pour le déloger.
A la fin de la campagne, il se rapprocha de la frontière,
et la paix ayant été enfin signée au mois de novembre entre
la France, l'Angleterre etTEspagne, ii se dirigea avec le
régiment du roi sur Besançon, ou il arriva en mars 1763.
Le comte de Guerchy ne devait point rester longtemps en
garnison ù Besançon; I estime ou'on avait pour lui à la
cour, Tamitié dont Ihonoraient les membres du cabinet
de Versailles, et Taifection particulière de son ami d'en-
fance, le duc de Praslin, ministre des affaires étrangères,
lui valurent bientôt Thonneur d'être appelé à occuper
un poste diplomatique considérable. Le duc de Niver-
nais, ambassadeur de France auprès de la Grande-
Bretagne, ayant sollicité son rappel dès la tin de Tannée
1762, le comte de Guerchy fut cfésigné pour le remplacer.
XIV.
Avant d aller plus loin, il nous paraît utile de donner
(quelques détails biographiques sur un personnage à la
jalousie et à la haine duquel le nouvel ambassadeur se
trouva en butte avant même son arrivée à Londres. Ce
triste personnage, dont le nom a acquis une célébrité très
peu enviable, est, on Ta deviné, le fameux chevalier d'Éon
de Beaumont.
D'Éon, né à Tonnerre, le 5 octobre 1728, commença
sa carrière, après avoir terminé ses études, par le journa-
lisme; il fut, pendant plusieurs années, le collaborateur
de Fréron dans V Année littéraire^ recueil périodique dans
lequel Voltaire, les encyclopédistes et les philosophes
du xYin*" siècle étaient régulièrement conspués et vili-
pendés. En 1755, le chevalier Douglas ayant été chargé,
par le gouvernement d'une mission secrète auprès
ae Timpératrice de Russie, qu'il s'agissait de circon-
venir en faveur du prince de Conti, qui voulait être
duc de CourlaQd^ fA aussi roi de Pologne, d'Éon Tac-
145
compa^na en qualité de secrétaire. Pour éviter des soup-
çons., a Éon eut, selon ses biographes, la singulière idée
de prendre des habits de femme, et sous ce déguisement
il parvint à s*immiscer tellement dans les bonnes grâces
d'Elisabeth, quii Tamenaaux vues secrètes du gouverne-
ment français, et qu'il en fut comblé de diamants et de
bijoux précieux (1). Il était loin d être dans les mêmes
termes avec le chevalier Bestuchef, qui, lorsque d'Éon
fut nommé, en 1757, secrétaire de Tarabassade de
Russie, le représentait au marquis de l'Hôpital, toujours
selon ses biographes, comme <( un sujet dangereux,
capable de bouleverser Tempire moscovite. » D'Éon passa
cinq ans en Russie, choyé de Timpératice qui, disent ses
biographes, voulait se l'attacher ; il revint en France en
1760, Ht, en qualité de capitaine de dragons, la campagne
d'Allemagne de 1761, et fut nommé secrétaire d'ambas-
sade en Angleterre, près le duc de Nivernais, en septembre
1762.
Un tour de passe-passe, par lequel il débuta à Londres,
peut donner une idée de la loyauté et de la délicatesse
de cet intrigant de bas-étage fourvoyé dans la diplomatie.
Laissons un de ses biographes nous raconter lui-même
le bon tour joué par d'Éon aux diplomates anglais.
« La négociation entre les deux cours, dit H. Jacquillat-
« Despréauxdans sa notice sur le chevalier d'Éon, publiée
« dans VAnniuiire de F Yonne de 1839, était dans sa crise;
« M. Wood, sous-secrétaire d'Etat, était venu pour en
« conférer avec le duc de Nivernais. Il eut l'imprudence
« d'apporter avec lui l'ultimatum, les dernières instruc-
(1) M. le duc de Broglie, dans Fouvrage qu*il a récemment
publié sous ce titre: le Secret du roi. correspondance secrète de
I^ouis XV avec ses agents diplomatiques, (Galmann Lévy>. 1879),
dit que ce récit piquant, dû à Timagination fertile de d'Eon, ne
repose absolument sur aucun fondement, et qu'on n*en trouve
pas la moindre trace dans un document authentiaue (quelconque
au^ ministère des affaires étrangères. Le fait du déguisement de
d*Éon est ainsi de pure invention. L'opinion du duc de Broglie,
basée sur la correspondance de d'Éon et de Tercier, secrétaire de
Louis XV, est que d'Éon, entré dans la diplomatie par un poste
subalterne, n'avait Jamais été à Saint-Pétersbourg avant d'y être
envoyé comme secrétaire d'ambassade en 4157. Cette fable ne
mérite donc aucun crédit.
*ii6
« tîons èt'la dépôthe crae'lord dTBgfemôtit'ravaît éhai^gé
« d'envoyer au duc de Bedfort. D'Éon s'en aperçot, et
« jugeant Timporlance, pour sa cour, de savoir le cjdiHe-
« nu de ces pièces, îl parvint à s'en emparer. Il en fil
<c prendre une copie exacte peudant que M. Wood était à
« table: elle fut envoyée dès le soir à 'Versailles par un
« courrier extraordinaire avec des lettres du duc de
« Nivernais, au roi et aux ministres, où il rendait compte
« de l'adresse deM. d'Éon.
« Le courrier porteur de ces importantes dé{>êches était
« arrivé à Paris trente-six heures avant celai d'Angle-
« terre, et les ministres du roi, préparés sur les difficul-
« tés que le duc de Bed foi^d était chargé d'élever, par-
« vinrent facilement à les aplanir. Des le lendemain
« les préliminaires étaient signés. » Afin de s'assurer
contre toute surprise, d'Éon avait eu soin, paraît-il, de
verser à M/Wood, pendant le dîner, de fortes rasades
d'un petit vin de Bourgogne assez capiteux qui croissait
chez lUi aux environs de Tonnerre/ M. Jacquillat ajoute
que les ministres *de France donnèrent hautement à
M. d'Éon lesplus grands éloges. Sur la proposition du -due
de Nivernais, le roi d'Angleterre le désigna en 1763 pmir
porter à la cour de France et au duc de Bédford les ratifi-
cations du traité définitif de paix. d*Éon dut, paralt-^il, cette
distinction, qui était une dérogation aux usa^s diplo-
matiques, aux soins qu'il avait pris de se concilier Tamitié
des principaux personnages d'Angleterre. Pour le récom-
penser sans doute d'un service aussi signalé, et de ses
procédés d'une loyauté au moins douteuse, la <îour lui
accorda unegratification de six mille livres (1) et la croix de
Saint-Louis.
Avant son départ pour l'Angleterre, d'Éon fat enrôlé
dans la diplomatie secrète de Louis XV, dont le comte de
Broglie était le chef. Le comte de Broglie, quelques se-
maines seulement après la conclusion de la paix, avait
conçu et proposé au roi, qui y avait acquiescé, le plan
d'une invasion en Angleterre, D'Eon fut chargé de contri-
(1) Cette somme fut bien loin de satisfaire l'appétit de d*Eon,
qui, dans sa modestie, estimait lui-même ce service à vingt-
quatre mille livres. (Comptes du comterde Guerchy.)
qûer'à la Waliéâtion du plan, qui devait être 'tenu 'secret
pour tous. Il devait correspondre avec le duc de'Broglie
et M. Tercier seuls. Dans son livre, te Secret du roi^ qui
contient des révélations curieuses sur cette diplomatie
occulte, M. le duc de'Broglie se demâtide comment le
comte de Broglie, qui avait fait Tépreuve du caractère -de
d'Éon, eut la pensée de lui conner un secret de celte
importance (t. II, p. 98).
Lorsque le duc de Nivernais (quitta Londres, au mois
de mai 1763, df'Éou fut nommé ministre résidant (< 7 avril)
puis ministre plénipotentiaire (3 juillet) près la cour de
Londres, chargé de la correspondance jusqu'à l'arrivée du
comte de Guerchy, nommé ambassadeur le'<2 février
précédent, il aspirait peùl-être à succéder en cette dernière
?[ualîté au duc de Nivernais, lorsque le comte de Guerchy
ùl appelé par le ministère à occuper ce poste.
Le duc de Frasiin, qui appelait le comte son ami de
trente ans, dans une lettre qilil adressait au duc de
Nivernais, le 8 janvier 1763, s exprimait en ces termes :
« Je suis toujours fort occupé dfe Guerchy. Je ne sais
« cependant si nous luiTendons un bon office en le faisant
« ambassadeur à Londres. Je crois que notre ami fera
« bien. Je ne crois pas en avoir de meilleur à employer. »
Plus loin, il dit qu'il pourra donner au comte de Guerchy
cent cinquante mille livres d'appointements, cinquante
mille livres de gratification, et deux cent mille livres de
première mise, oui, ajoute-t-il, seront peut-être insuffi-
sants « pour la dépense de son établissement, qui sera
d'autant plus forte qu'il n'a plus de vaisselle d'argent. »
(On sait qu'elle avait été pillée par les hussards à Min-
den). Le diic espérait que, malgré que Guerchy ne sût
pas écrire, l'instruction du comte avait été, en effet, fbrt
négligée, et entré dans l'armée â l'âge de quinze ans, les
exigences de la vie militaire ne lui avaient guère permis
d'acquérir les connaissances littéraires qui lui faisaient
défaut, — ce que le duc de Broglie constata en disant
« qu'il n'était point très grand clerc, » — il ferait bien en
Angleterre. ■
Il paraît que les ambassadrices n'étaient guère vues
d'un non œil à Londres, et que le duc de Nivernais voyait
de sérieuses difficultés dans rinstallàtion de la camlesse
en Angleterre.
U8
Il écrivit au duc de Prasiin à ce sujet le 17 janvier :
« Une chose que je dois vous dire encore sur notre ami,
« c'est que, s il amène sa femme, il fera très mal. Je ne
« parle pas pour la dépense, mais une femme française ne
(( réussira jamais ici; et sachez que madame la duchesse
« de Mirepoix, qui est très aimable, qui a même Thumeur
€ très prévenante, les manières très flexibles, a eu bien
« de la peine à réussir. D'ailleurs, notre pauvre ami
« allant toutes les années passer trois ou quatre mois à
« Versailles, cet arrangement rendrait une femme bien
« embarrassante, et aussi je pense qu'au moyen d'un
« pareil arrangement, la femme de notre ami consentirait
« a le laisser aller sans elle. » Sur l'insistance du duc de
Prasiin à ce sujet, il lui répondit quelques jours plus
tard: « Sans doute, il vaudrait mieux qu'il n'y eut jamais
« ici d'ambassadrice française, mais je dois vous dire
« aussi qu'une femme d'un certain âge et sans aucunes
« prétention^, de figure comme est celle de notre ami,
« réussira moins mal qu'une autre, et aura moins d'in-
« convénient; ainsi, que cela ne vous arrête point, et
« laissez venir notre ami avec toute sa famille s il l'aime
« mieux. »
Bien que les titres de ministre résidant et de ministre
plénipotentiaire n'eussent été accordés au chevalier d'Éon
sur ses instances réitérées (1), que pendant la durée de
l'intérim de l'ambassade, et avec l'assentiment du comte
de Guerchy, d'Éon émit, dans le débordement de sa vanité
satisfaite, la prétention de conserver cette fonction, pure-
ment temporaire, après l'arrivée à Londres du nouvel
ambassadeur. Il soutint cette prétention en termes très vifs
dans deux lettres adressées le i^^ août 1763 au duc de
Nivernais, et à M. de Sainte-Foy, premier commis des
affaires étrangères, et qui lui attirèrent de la part de ce
dernier cette verte apostrophe: « Vous m'avez envoyé
(1) « Quand à l'intérîm, certainement, et sans aucun doute, mon
cher ami, il faut en charger le petit d'Éon... Au demeurant, ie
suis toujours d*avis que vous donniez au petit d*Éon le titre de
résident. » (Lettre du duc de Nivernais au duc de Paslin, du%
février 1163.) a Je désire toujours la résidence plutôt que le titre de
chargé d'affaires. » (Lettre de d*Éon au duc de Prasiin. du 21 avril
nés.)
449
« copie d'une véritable folie ; car, en vérité, je ne jurais
« autrement appeler le résultat de la fermentation de
« votre caboche sur l'objet du titre qui vous a été
« donné (4). » Dans la réponse qu'il fit le 19 août à ce
dernier, d'Éon dit « qu'un ministre n'étant, à proprement
« parler, cju'un comédien, les règles du théâtre veulent
« que l'unité des temps et des lieux soit observée. »
La 4( caboche » était encore sans doute en pleine effer-
vescence. Le duc de Nivernais ayant insisté auprès du
prétentieux secrétaire, en lui rappelant que la fonction qui
lui avait été confiée prenant fin a l'arrivée de l'ambassa-
deur, il devait reprendre auprès du comte de Guerchy le
poste moins ambitieux de secrétaire qu'il occupait précé-
demment (2), d'Éon lui répondit, lettre du T'août , « qu'il
n'était point un homme de paille pour consentir à cette
« arlequinade, » que rien ne le ferait changer sur la terre,
[)as même la mort, et que s'il se croyait assez lâche pour
6 faire demain, il se jeterait ce soir dans la Tamise. <( Aut
Cœsar, aut nifûl^ ajoute-t-il encore. y> Bien que le duc, qui
voyait avec peine sa déraisonnable opiniâtreté, lui eût
recommandé, dans sa lettre du 17 septembre d'avoir la
tête froide, paisible et impartiale. D'Éon se montra de
plus en plus intraitable, et il répondit qu'il < ne voulait
point devenir d'évèque meunier, ni encore moins l'âne
du moulin, et que si Dieu dans sa colère l'eût fait
évêque malgré lui, il défierait le diable de le déloger
de son siège épiscopal. » Le 11 août, il écrivait au auc
de Nivernais, qu'il n'avait pas les reins assez souples
pour voltiger politiauement tantôt sur la mule de Té-
vèque et tantôt sur l'âne du meunier et que s'il eût fait
(1) Lettre de M. de Sainie-Foy au chevalier d*Éon, datée de
Compièirne, le 14 août i763. (Lettres et mémoires du chevalier
d*Éoa, imprimés a Londres, chez Jacques Dixwel, en 1764. (L'im-
pression de cet ouvrage coûta à son auteur, selon d'Éon, 330 livres
sterling, c*est-à-dire un peu plus de 8,000 livres. (Comptes de
Guerchy.)
(2' « L'exigence, dit le duc de Broglie, dans le secret du roi,
n'avait rien d'excessif, car on ne conçoit guère une double repré-
sentation auprès du même pays, et la présence simultanée d'un
ambassadeur et d'un ministre en fonction à la même cour. • (t. II,
p. 125.)
1884 XI
190
son académie politique au moulin d'Âmeninbourg, cela
pourrait être différent.
Dans un mémoire adressé au duc de Praslin le 9 sep*
tembre, d'Eon demande en termes fort peu respectueux, et
pour ainsi dire comminatoires, que le ministre paie les
dettes qu*il a contractées, dit-il, au service de TEtat, dans
son voyage en Russie, et qui se montent h plus de 15,000
livres ; qu'il lui adresse des lettres de récréance le mainte-
nant auprès de l'ambassadeur, comme « simple ministre
stable T» ne redevenant « ministre en fonctions » qu'en
labsence du comte de Guerchy, eisurlout qu'il lui accorde
« des appointements convenables aupayset à la cour qu'il
habite. » Dans le même mémoire, il « supplie les Ministres,
H. le duc de Nivernais, et M. le comte de Guerchy, de lui
faire accorder, en considération de ses services, le brevet
de colonel à la suite du régiment d'Autichamp Dragon,
dans lequel il est capitaine. » (1 ) Il ajoute, avec sa modestie
habituelle, « que cette grâce a été accordée à plusieurs
capitaines qui ne se sont jamais trouvés dans lescircons'*
tances passées et présentes de H. d'Éon. »
Le ministre des affaires étrangères, jugeant nécessaire
de rabattre un orgueil qui devenait intolérable, lui répondit
ie i 7 septembre (2) en lui démontrant combien ses préten-
tions étaient mal fondées. d'Éon répliqua le 26 septembre
en termes excessivement violents et injurieux pour le
ministre, et lui déclara Qu'il ne regardait sa lettre « que
comme un testament al irato^ et qu'il 1 1 considérait
comme « nulle et invalide. » L'injure suivait ainsi la
désobéissance. « Quand on compulserait, dit-il dans une
note sur cette lettre, tous les faits et toutes les archives du
dépôt des affaires étrangères à Versailles, je ne crois pas
qu on pût jamais trouver une lettre écrite dans ce goût par
un secrétaire d'Etat à un ministre du roi dans une cour
étrangère, et qui a bien servi son maître. »
M. de Sainte-Foy lui ayant affirmé par lettre du 18 sep-
tembre, « que personne au monde. Anglais, Russe ou
Français ne serait étonné de le voir oflicier auprès de
M. de Guerchy comme secrétaire d'ambassade, aprèsavoir
(1) Pièces ^ustiflcatives.
\i\ Pièces justificatives.
134
rempli passagèrement le ministère, )*orgueilieux d'Éon, k
cette idée, qu'il qualifiait « (Tin baroco », se révolta et ré-
pondit le 23 septembre : « Si H. Régnier de Guerchy était
un Rohan, un Bauifremond, un Choiseui, un Broglie, un
Brissac, etc., k la bonne heure; maison sait parfaite-
ment que M. Régnier ne tire toute sa force et toute sa
gloire quedelhonneur qu'il aeu d'épouser une Harcourt.
Or Guerchy est dans la coutume de Champagne ; suivant
le texte de cette coutume, la truyen ennoblit pas le cochon.
Il ne faudrait pas remonter bien haut pour trouver M.
Régnier, dont il descend en droite ligne, simple bailli à
Auxerre. D'ailleurs, si un Régnier a épousié une Harcourt,
und'Éon a épousé une demoiselle de la Fonds, petite-fille
de Blanche de Courtenay ».
Ainsi la famille Régnier, qui exerça pendant plusieurs
siècles les fonctions publiques les plus honorables en
Boui^ogne, n'avait pomt, aux yeux de celui que le duc de
BrogRe appelle un gentillâtre de chétive noblesse (1), des
titres nobiliaires assez glorieux pour qu'il pût sans danger
et a sans se couvrir de ridicule, » oflicier auprès d'un de
ses descendants, tout lieutenant-général, tout chevalier
des ordres du roi, et tout ambassaaeur qu'il fût. « J'abdi-
querai mon ministère passager, dit-il plus loin, comme
Dioclétien abdiqua l'Empire. » Cette orgueilleuse pré-
somption se traduit dans toutes ses correspondances. Dans
la lettrequ'il adresse au duc de Nivernais, le 20 septembre,
il écrit ceci : « Je suis riche de ma vertu et de mon cou-
rage, cela seul me suITit; Je suis un autre Bias, omnia
mecum porto, »
Le comte de Broglie, qui commençait à trouver son se-
cret bien hasardé en de telles mains, s'efforçait d'empêcher
une rupture trop bruyante, et de ramènera Éon à une ap-
préciation plus exacte de sa situation. Il ne lui ménageait
pas de dures vérités : « Ne pouviez-vous trouver mieux
que des turlupioades et des sacarsmes qui, en tout genre,
ne doivent pas être employés par des gens sensés T»
Mais tous les conseils échouèrent devant l'intraitable
orgueil de d'Éon. Pour mettre le comble à ses grossières
(1) le Sêerêi du IM, t. II, p. lOS.
152
insolencesyil fit dans une de ses dépêches un portrait aussi
[)eu flatteur que blessant, de son supérieur hiérarchique,
e duc de Prasiin. Il insulte jusqu'à son protecteur, ieduc
de Nivernais, qui s'était constamment eflbrcé de le ra-
mener à la raison. « J'appelle à la raison, écrit-il à H. de
Sainte-Foy le 21 septembre, de la sentence triumvirale
qui m'a condamné. » Et il ajoute que ce tribunal Irium-
viral, composé du duc de Prasiin, du duc de Nivernais
et du comte de Guerchy, voulait lui faire commettre « ce
qu on appelle en bon français une indignité. » « J e-
prouve ici, écrit-il à M. Tercier, des infamies, des injus-
tices diaboliques de la part des inexorables sacriGcateurs
des affaires publiques, qui forment un triumvirat d'illus-
tres escrocs. C'est le vrai règne des coquins : ils veulent
tout avoir, tout envahir, tout engloutir. » Cette lettre est
un chef-d'œuvre de déraison, dit le duc de Broglie.
Pendant que lecomte de Guerchy était à son régiment en
Franche-Comté, d'Éon trônait en mattre à l'ambassade,
où il vivait noblement à ses dépens. D'Éon, dit le duc de
Broglie dans le Secret du Roi, profitait de son ranç de
ministre pour tenir maison ouverte et recevoir Anglais et
Français comme un ambassadeur au petit pied. Il em-
ployait l'argent d'autrui dont il faisait litière, à prendre
devant la Société anglaise une attitude dont ses chefs de-
vaient concevoir beaucoup de mécontentement (t. II, 122).
Il adressa à la fm de juillet, à l'ambassadeur, un étal de
dépenses tellement fantastique, que le duc de Prasiin et le
duc de Nivernais lui-même durent lui en faire leurs
observations. La moitié des appointements de l'ambassa-
deur avaient été consommés par le fastueux et prodigue
ministre plénipotentiaire. Le comte de Guerchy, dans
une lettre qu'il lui adressa de Jouy le i septembre (1^,
lui en fit ses remontrances, lui demandant de mettre à
l'avenir un peu plus de circonspection dans les dépenses
qu'il mettait à sa charge, en lui expliauant qu'il n'avait
nul besoin d'entretenir à Londres vingt-aeux domestiques,
servantes, cochers, palfreniers et secrétaires, ainsi gue dix
chevaux, de carrosse ou de selle (2). D'Éon répondit à ces
(1) Pièces jusliâoatives.
(2) La maison du duc d.e Nivernais se composait de cinquante-
153
remontrances parfaitement justifiées, par une lettre in-
solente et grossière qu^il adressa à l'ambassadeur, le 25
septembre, et dans laquelle il lui déclare « qu il a la con-
viction le plus intime de sa candeur. » Le duc de Broglie
déclare que dans cette lettre d'Éon dépasse véritable-
ment toutes les bornes de Timpertinence, et qu*il a dû en
voir le texte pour croire à son authenticité. Après une
pareille lettre, dit-i), le maintien de d'Éon était impossible.
J. IIp. <29.)
XV.
Les rapports étaient ainsi singulièrement tendus en-
tre le ministre plénipotentiaire et l'ambassadeur, lors-
que celui-ci quitta Paris le 8 octobre. Après avoir
1)assé quelques jours à Calais chez son beau-frère,
e prince de Croy, gouverneur, le comte de Guerchy
s'embarqua pour l'Angleterre, et arriva à Londres le 18
octobre. Le jour même de son arrivée, d'Éon lui remit
copie d'une lettre adressée le 30 septembre précédent au
duc de Nivernais, lettre dans laquelle il renouvelle ses
prétentions, en concluant que I ambassadeur ne peut les
trouver injustes « à moins qu'il n'ait envie de prouver
par là au public qu'il est un petitgénie boufTi d'ignorance,
de suffisance et d'orgueil. » Ce compliment était digne
assurément du modeste et délicat d'Éon, qui, après avoir
appliqué au comte de Guerchy le terme courtois de « co-
chon » ne voulait point s'arrêter en si beau chemin et
borner là ses aménités. L'ambassadeur répondit en com-
muniquant à d'Éon une lettre du duc de Praslin (1), par
deux personnes, tant maîtres qu^offieiers et domestiques, et de
vingt-deux chevaux de carosse et de selle. On voit que les deux
cent mille francs donnés à Tambassadeum'étaient point une somme
trop forte pour entretenir un tel luxe d'hommes et de chevaux.
La dépense totale faite par cet ambassadeur pendant les huit mois
et demi qu'il demeura à Londres se montait à li,i21 liv. sterl.,
c*e8t-à-dire à un peu plus de 278,000 francs. (Comptes du comte
de Guerchy, par d'Éon.) La dépense totale faite par d'Éon pendant
les mois de juin, juillet, août et septembre se montait à 3,000 liv.
sterl., c'est-à-dire à 75,000 francs, ou près de 19,000 francs par
mois.
(l)jPièces justificatives.
454
laquelle ce minislre ordonnait à son subordonné de
quiUer Londres et de se rendre immédiatement h Paris,
attendu que I arrivée de lambassadeur mettait fin à ses
fonctions de mmistre plénipotentiaire. La rigueur de cette
décision» dit le duc de Broglie, était bien suffisamment
motivée par Tinsolence insupportable dont d'Éon venait de
faire preuve. Après avoir reçu cette dure missive, dil-il
plus loin, la tête de d'Éon s'exalta, et il ne tarda pas à
donner de véritables marques d'une sorte d*aliénation
mentale (t. II, p. 136-U2).
DÉon difl*érant de présenter ses lettres de rappel et d'o-
béir à Tordre péremptoire du ministre, le comte de
Guerchy dut le rappeler h Tobéissance et lui demander
de prendre incessamment son audience de congé. Une
altercation très-vive eut lieu à ce sujet entre l'ambassadeur
et le plénipotentiaire, à un grand dtner diplomatique
donné parle comte d'Halifax, ministre des affaires étran-
gères de Londres, le 26 octobre. Le comte d Halifax s'é-
tant joint à l'ambassadeur pour le presser d'obéir, d'Éon
mit fin à ces instances avec son urbanité habituelle, en
présentant au comte la carte d'invitation qu'il lui avait
adressée, et en lui disant qu'il était venu pour profiter de
cet honneur, et non pour y être interrogé. D'Eon devait
prendre son audience de congé la veilie, ainsi que le
comté d'Halifex l'en avait invité par le billet suivant:
« Hilord Malifax a l'honneur de faire savoir à M. d'Éon
qu'à cause de quelques afiaires qui sont survenues, il
sera plus de la convenance du Roi de donner à M. d'Éon
son audience demain mercredi que vendredi prochain.
« A Saint-James, ce 25 octobre 1763. »
La discussion fut reprise après le départ des diplo-
mates étrangers, en présence des ministres anglais Halifax,
Sandwich et Greenville, au sujet d'un aventurier français,
nommé de Vergy dont d'Éon prétendait avoir été insulté le
23 octobre courant chez l'ambassadeur, en présence des
membres du corps diplomatique, de a comtesse (4), de
(1) Dans une note adressée au duc de Nivernais, d'Eon lui dit
que la comtesse le regardait d'un œil si noir, qu'il crut qu'elle
voulait le manger par économie.
459
H"^' de Nangis, du colonel marquis de Blosset, et ducheva^
lier d^Allonville, anciens capitaines au réginnent du roi, et
aides de camp du comte de (luerchy. Milord Halitai^» pour
mettre (in à la scène scandaleuse soulevée par d*Eon, et
empêcher un duel entre Tirascible plénipotentiaire et son
ennemi, dut recourir à l'intervention d'un colonel aux
Gardes anglaises, et ne rendit d'Éon à la liberté qu'après
lui avoir fait promettre par écrit que laffaire n aurait
pas de suite.
Naturellement, dit le duc de Broglie dans Touvrage
plusieurs fois cité, d'Éon donna plus tard de cette scè-
ne un récit à sa façon, et le sieur de Vergy, qui en
était un des auteurs, s étant ensuite, comme on le verra,
mis en relation avec lui, et en conspiration contre M. de
Guerchy, entra dans toutes ses inventions ; mais Wal-
pôle qui était présent, raconte le tait ainsi : « Je ne sais
plus rien de d Éon, excepté que Tbonneur d'avoir pris
pail à la paix a dérangé sa pauvre cervelle ; cela était
évident dans cetle petite soirée que vous savez, chez lord
Halifex, quand on lui dit que sa conduite troublait la
paix : il parut tout égaré, pensant qu'on lui pariait de )a
paix entre la France et l'Angleterre. » (Walpole au comte
de Uertfort, 15 novembre 1763.) (T. II, p. 142.)
Une seconde altercation eut lieu quelques jours plus
tard au palais Saint-James, à la porte du cabinet^ du roi
Georges III. L'ambassadeur ayant demandé àd'Éonson
reliquat de comptes, celui-ci lui répondit que, ainsi qu'il
lavait dit à M. Monin, son ancien gouverneur, il lui ren-
drait ce reliquat aussitôt que le sieur Lescallier, son
secrétaire, le lui aurait soumis, et au surplus que s'il lui
redevait de l'argent, il ne craindrait pas de lui dire en
face du public que, lui ayant déclaré une guerre injuste,
son argent serait de bonne prise, selon Grotius etPuffen-
dorf, et qu'il le garderait. Et à Tappui de cette thèse d'une
probité douteuse, il voulut bien lui citer quelques pas-
sages de l'Ecriture , qui n'eurent point le don de convain-
cre le comte de Guerchv.
Il se décida enfin à lui adresser un duplicata de ses
comptes qu'il assaisonna de ses insolences et de ses
grossièretés ordinaires. « Vous êtes Amaiech, écrit-il, et
je suis Israël. Dieu ordonna à Israël de marcher contre
456
Amalech, de le tailler en pièces et de tout tuer, hommes,
femmes, enfants, bœufs, brebis, chameaux et ânes. » Le
bouillant capitaine de dragons, sentait ainsi son humeur
belliqueuse se réveiller ; il ne menaçait rien moins que
d'exterminer, « par ordre du dieu Sabaolh » l'ambassa-
deur, sa femme, ses enfants et jusqu'à ses chevaux. C'était
à la fois grotesque et ignoble.
Le 28 octobre d'Éon écrivit à M. de Sainte-Foy pour lai
rendre compte de la scène qui s'était passée chez le comte
d'Halifax. Au sujet de l'étal des dépenses qu'il a adressé
au comte de Guerchy, il dit que les gens qu'il a amenés
avec lui, lui paraissent « n'avoir été ni vêtus ni nourris
depuis qu'ils ont quitté la Westphalie, qu'ils ont une faim
dévorante et canine, ainsi que toute l'écurie. » Il avance
aue l'ambassadeur a plus de cent cinquante mille livres
e rente à lui, trente mille livres du roi, deux cent mille
livres d'appointements, et cinquante mille livres de gra-
tification par an, et qu'ainsi il ne devait point appréhender
de se ruiner. Peut-être sous-entendait-il que cette situation
de fortune lui permettait de le voler impunément. Aussi
fulmine-t-il contre ce qu'il appelle la parcimonie du
comte de Guerchy, qu'il prétend être la source de ses
disgrâces et qu'il qualifie « d'époque économique. » Le
petit David, a oute-l-il, culbuta d'un seul coup de fronde
le géant Goliath ; et moi, d'un seul trait de vérité incontes-
table je renverserai la colonne et la montagne du men-
songe. » D'Eon, dit le duc de Broglie, conçut alors sérieu-
sement la pensée, appuyé d'une part sur la protection des
lois et de la société anglaise, de l'autre sur le secret moyen
d'action dont il était armé, de faire capituler le roi* de
France et de rester à Londres son agent malgré lui (1).
Voici donc ce qu'il imagina ou ce qu'il se figura, car
son cerveau, malade d'orgueil et de colère, était capable
de toutes les visions, aussi bien que son audace de toutes
les impostures. Il dtnait encore à l'ambassade avec la
comtesse de Guerchy et sa fille, le 28 octobre, quelques
jours avant celui qui avait été fixé pour son audience et
congé.
Après le repas, il se sentit, a-t-il raconté un peu plus
(1) T. ll,fp. 144.
a
167
tard, pris d*étourdissements, puis d'un sommeil de plomb
ui lui permit à peine de se traîner jusque chez lui. Là,
'assez vives douleurs d'estomac le réveillèrent, et il crut
remarquer tous les symptômes d'un empoisonnement par
l'opium. 11 se persuada et se mit en tête de persuadera
d^autres, qu'on avait versé dans son vin une liqueur as-
soupissante pour le faire tomber en léthargie, et se
débarrasser de sa personne en se saisissant de ses
papiers. Une visite que l'ambassadeur vint lui faire, le
sachant malade, pour s'informer de ses nouvelles, aurait
dû détourner cet absurde soupçon. Il y vit ou voulut voir
un indice de plus. M. de Guerchy ayant fait plusieurs
remarques sur les dispositions de son appartement de
garçon qu'il ne connaissait pas, ce fut, à ses yeux, une
inquisition en règle destinée a tirer de lui, par surprise,
l'indication et l'endroit où il cachait ses documents se-
crets. Son domestique avait mandé, sans le prévenir, un
serrurier de Tarnbassade, chose assez naturelle, puisque
les gens de d'Éon y avaient, comme lui, demeuré long-
temps.
Déon ne perdit pas de vue l'ouvrier et s'imagina tout
de bon lui voir prendre, sur de la cire, l'empreinte de ses
serrures. Bref, convaincu, ou voulant l'être, au'il était
l'objet d'une persécution qui avait pour but d arriver à
connaître son secret, même au prix de sa vie, s'il était
nécessaire, il prit le parti de déménager secrètement la
nuit suivante, et il alla chercher refuge, avec tous ses
effets, chez H. de la Rozière qui était son parent, et qui
ne le vit pas, j'imagine, arriver sans quelque effroi.
Fort de sa situation d'agent de la diplomatie clandes-
tine de Louis XV, et du secret important dont il était le
dépositaire, il fit savoir au comte de Guerchy qu'il était
hors de sa puissance, restait à Londres malgré ses ordres,
ne [remettait pas ses lettres de rappel au roi d'Angleterre
et ne voulait rien avoir à démêler avec l'ambassade. En
même temps, cet écervelé, moitié fou, moitié traître, dit
le duc de Broglie, fil parvenir à Tercier une note dé-
taillée sur le complot dont il prétendait avoir été la vic-
time : « Dites au comte de Broglie, ajoutait-t-il, que j'ai
combattu comme un dragon pour le roi, pour son secret
et pour lui-même. »
4fi8
La surprise de Guerchy fut extrême, et il en Gt part à
sa cour dans des termes assez émus. D'Éon ayant en sa
possession des papiers de l'ambassade, on pouvait crain*
dre qu'il ne révélât sur les incidents des négociations qui
avaient précédé ou suivi la paix, des détails dont la pu-
blicité eût été désagréable. Ordre fut donc envoyé à
Guerchy de tout mettre en œuvre pour reprendre les
dépèches soustraites, et s'emparer de leur ravisseur. Il
lui envoya, en conséquence, le 30 novembre 1763, son
secrétaire, M. Prémarets, pour l'inviter à restituer ces
papiers, mais d'Éon répondit par une fia de nonrecevotr
catégorique, en lui proposant ironiquement de lui en
donner des expéditions s'il en avait besoin. (Lettre de
d'Éon au comte de Guerchy, du 1" décembre 1769.) Mais
tous les efforts de l'ambassadeur furent vains, et d'Éon
fut insaisissable. Le gouvernement français réclama alors
son extradition.
La question, mise aux voix dans le conseil du roi d'An-
çleterre, y fut résolue à l'unanimité dans le sens néga-
tif. Le roi fit part lui même de cettej'ésolulion à l'ambas-
sadeur, en s'excusant sur ce que les lois de son royaume
avaient dégénéré dans une licence telle, qu'elle ne lui
permettait pas de ménajger, même chez les souverains
étrangers, les droits de l'autorité monarchiaue.
D'Eon ayant, quelques jours après, fait aemander par
un intermédiaire, h lord Halifax, ce qu'on allait décider
de son sort, le ministre anglais lui répondit : « Qu'il se
tienne tranquille, dites-lui que sa conduite est exécrable,
mais que sa personne est inviolable. »
D'Éon se mettait ainsi en état de révolte ouverte contre
Louis XV et ses ministres. Le roi d'Angleterre lui fit dé-
fendre de paraître à la cour, et invita les représentants
des puissances étrangères accrédités auprès ne lui, à ne
[>lus le reconnaître à l'avenir comme plénipotentiaire de
a France. Dans les derniers Jours de décembre 1763, le
comte de Guerchy dressa régulièrement, en préf^encede
témoins, et dans l'appartement même de d'Eon, procès-
verbal de son refus de rendre les papiers et de se sou-
mettre aux ordres du roi.
Pendant qu'on dressait l'acte, d'Éon, dit le duc de
Broglie, se livra à mille extravagances, déclaraat ^'il se
t59
ferait tuer sur place avant de rien livrer, et saisissant son
fusil quMl braquait sur les témoins, il s'écriait : a Voilà
au bout de quoi sont les papiers du roi, venez les pren-
dre (1). » Il les réservait comme nous le verrons plus loin
à un usage aussi honnête que patriotique.
XVI.
Disgracié pour sa désobéissance par le ministère fran-
çais, chassé de la cour de Londres pour ses insultes aux
ministres et pour son obstination à conserver un titre qui
ne lui appartenait plus, éconduit par le corps diplomati-
que pour son orgueil etson arrogance, d'Éon n'en persista
pas moins à vouloir rester à Londres, et à se prévaloir de
son caractère de ministre plénipotentiaire. Sa haîne con-
tre l'ambassadeur se manifesta par la publication d'un
gros volume in-4° contenant sa correspondance privée,
et d'une multitude de petits factums orduriers, qu'il fit
répandre à profusion à Londres, et dans lesquels le comte
de Guerchy, qui, dit le duc de Broglie, depuis quelques
mois qu'il habitait Londres, avait su s'y faire bien voir,
était traité de la manière la plus grossière et la plus ou-
trageante. Les ambassadeurs envoyés et résidants des
puissances étrangères nuprès de la cour de Londres, pro-
testèrent, dans un mémoire présenté au roi Georges III
le 17 mai 1764, contre la licence accordée aux écrits de
d'Éon, et en demandèrent énergiquement la répression
au nom du droit des eens et du repos public. D'Éon ne
tarit point sur les épitnètes insultantes ; c'est ainsi qvLil
traite l'ambassadeur de « nouveau Salmonée, dont il a
bravé insolemment les foudres ; » de « Jean- Jacques,
ou bien Claude, ou ambassadeur ne sachant ni lire ni
écrire » « d'indigne concurrent » d' « âne extraordinaire »,
d' 4L iffnorantissime » de « bête », de « cochon » etc.
Il le compare à un disciple de Halagrida ou de Cara-
muel ; il dit que « rien n'est plus terrible qu'une tête de
dragon, lorsqu elle se cogne contre une tête de ministre,
en supposant qu'il en ait une ; » qu'il ne peut perdre
(1) T. II, p. 153.
160
l'esprit, attendu qu'il tombe souvent en lubie, mal caduc
et héréditaire dans sa maison ; « que de la façon dont le
marquis de Guerchy veut s'y prendre avec lui, il croit qu'il
pourra bien tomber les quatre fers en Kair, comme Sancho
Pança, ou plutôt comme Paillasse, quand il veut danser
sur la corde et qu'on lire l'échelle. » (Lettre à M. Mercier,
mémoires de d'Éon). Il dil que Solon lui apprend la rai-
son « pour laquelle l'ambassadeur ig[norant parle tou-
jours d'un ton plus haut que le ministre instruit, c'est
qu'un tonneau vide rend plus de son qu'un tonneau
f)lein, que si M. de Guerchy, dont il n'a point voulu être
e guidane, ne sent pas et n'entend pas la légitimité de
ses plaintes, ce n'est assurément pas faute de nez et
d'oreilles ; qu'il aurait cru qu'un homme qui n'a Jamais
été dans les affaires aurait eu plus de vertus que de
vices, et que son caractère particulier vaudrait mieux
3ue son caractère public » Il dit plus loin « qu'il a plus
'aigreur que de hauteur, plus de hauteur que de gran-
deur, plus d'application à I argent ()ue de libéralité, plus
de dureté que de fierté, plus d opiniâtreté que de fermeté,
et plus d'incapacité que tout ce qu'on a dit ci-dessus. »
C'est ainsi qu'un jeune homme de trente-quatre ans,
revêtu momentanément par faveur, et sur sa demande,
du titre de ministre plénipotentiaire, osait traiter un
ambassadeur qui donnait l'exemple de toutes les vertus
publiques et privées, un lieutenant-général dont la
carrière militaire avait été des plus honorablement rem-
plies, un homme, entin, dans lequel l'auteur du poème
de Fontenoy avait personnifié la vertu, lui donnant ainsi,
devant ses contemporains et devant l'histoire, la consé-
cration la plus noble et la plus pure. Si trente années de
bons et loyaux services militaires rendus à la France et
à son roi ne paraissaient point suffisantes à d'Éon pour
iustifier la nomination de « son indigne concurrent à
l'ambassade d'Angleterre, «il nous semble que cet in-
trigant, entré dans la diplomatie par une porte subal-
terne, pour nous servir de l'expression du duc de Bro-
glie (1], et qui ne s'était guère signalé que par certains
tours de passe -passe et certains procSdés d'une déli-
(i) T. II, p. ns.
161
catesse équivoque, dont le bon tour joué à M. Wood nous
offre un spécimen, ne possédait point des titres bien
sérieux, et surtout bien honorables, pour mériter la no-
mination au poste de ministre plénipotentiaire, nomina-
tion que Tagent suspect de Louis XV ne dut, nous l'avons
dit, qu'à la pure faveur.
L*ambassade de Londres avait certamement été accor-
dée à l'honnête Guerchy, homme de bien, très-estimé à
la cour, et oui avait fait la guerre en homme de cœur
pendant la aernière campagne, dit le duc de Broglie,
par le roi et son ministère, comme une récompense de
toute une vie militaire, que le lieutenant-général avait
signalée par toutes les qualités d'un brave officier et les
vertus d'un honnête homme, tandis que d'Éon ne fut
nommé ministre plénipotentiaire à titre temporaire, que
sur les instances réitérées du duc de Nivernais, qu'il
récompensa par la plus noire ingratitude,
Walpole s exprinie en ces termes au sujet des publica-
tions laites par d'Éon : « d'Ëon vient de publier le plus
scandaleux m-i"*, accusant outrageusement H. de Guer-
chy, et très-offensant pour MM. de Praslin et de Niver-
nais. D'Éon, d'après l'idée qu'il donne de lui-même,
est aussi coupable quepossible, fou d'orgueil, insolent,
injurieux, malhonnête, enfin un vrai composé d'abomina-
tions.
« M. de Guerchy est très blessé, quoiqu'il en ait moins
de sujet que les deux autres, car sa réputation de courage
et de bon naturel est, ici du moins, si bien établie, qu il
n'en souffrira guère. Le conseil se réunit aujourd hui
pour délibérer sur ce qu'on peut faire à ce sujet. Bien des
gens oensent qu'il n'est possible de rien faire. Lord
Mansneld croit qu'on peut faire quelque chose, mais il
a un peu de promptitude à prendre en cas pareil l'opinion
la plus sévère. Je serais bien aise pourtant que la loi
permît la sévérité dans le cas présent ».
Quelques jours plus tard, Walpole ajoute : m Les minis-
tres étrangers se sont réunis pour faire cause commune
avec M. de Guerchy, et l'attorney général a commencé une
information. » (Walpole au comte d'Hertfort, 27 mars —
20 avril 1763.) « Le misérable lunatique, écrit-il encore
en parlant de d'Éon, était hier à TOpéra, ayant 1 air de
4aa
sortir de Bedlam. II ne marche qu'armé, et menace (ce
que je le crois très capable d'accomplir) de tuer ou de
faire tuer, si on fait mine de mettre la main sur lui. »
Dans toutes ses lettres ainsi que dans ses divers pam-
phlets, d'Éon déclarait que le duc de Choiseul, collègue
du duc de Praslin, n avait point eu connaissance de ses
lettres de rappel, et que ce ministre rengageait à rester à
Londres. Cette assertion était fausse, ainsi qu'il résulte
d'une lettre adressée à d'Éon le 1i novembre (1), par le
duc et dans laquelle il lui annonce qu'il compte l'employer
utilement dans le Militaire, et l'engage à revenir en
France en ces termes : <i Comme l'arrangement militaire
va être consommé bientôt, y ai prié if. de PrasUn de voia
faire revenir. Rien désormais ne doit vous arrêter, et
vous me ferez grand plaisir de revenir me joindre sans
perte de temps, à Versailles. »
Il osa même avancer que le roi l'engageait secrètement
à ne point tenir compte de Tordre de rappel que lui
avait arraché le duc de Praslin, et qui n'était d'ailleurs
signé qu'avec la griffe et non avec la main royale. Cette
nouvelle imposture est réduite à néant par deux lettres
du roi àTercier, datées des 11 et 13 octobre 1763, et
publiées dans le premier volume de l'ouvrage de M. Bou-
taric, sous-directeur aux Archives de l'État, intitulé :
Correspondance secrète inédite de Louis XV sur lapolitique
étrangère avec le comte de BrogliCy TercieTy etc., Paris,
ISSiS.
« O'Éon, dit le roi dans ces lettres, a écrit plusieurs
letres fort singulières : c'est apparemment son caractère
de ministre plénipotentiaire qui lui a tourné la tète.
H. de Praslin m'a proposé de le faire venir ici pour juger
de ce qui en est. Prenez garde à tout ce qu'il a du secret,
et, s'il est fou, qu'il n'en découvre quelque chose.. ^ A
son arrivée à Paris, vous le verrez, et je vous autorise à
prendre avec lui toutes les précautions pour que le secret
soit gardé. »
Les objurgations du duc de Choiseul, du comte de
Broglie et de Tercier, furent aussi inutiles aue les ordres
itératifs du duc de Praslin, et d'Éon, qui soulevait, par
(1) Pièces juBtifloatives.
\
168
ses procédés sauvages, dit le duc de Broglie, toute la
sympathie des gens bien éleyés (1), continua à rester à
Londres sans autre occupation que celle de déverser les
calomnies et les outrages sur la tête de lambassadeur.
Le comte de Broglie, le chef de la diplomatie secrète,
était dans des transes mortelles et envisageait avec une
terreur patriotiaue les effroyables malheurs que pouvait
amener la divulgation du secret du roi. Ce secret d'Etat,
tombé dans des mains perfides, pouvait rallumer entre
la France et l'Angleterre une guerre sanglante, et dont
l'issue ne pouvait être que fatale pour la France, épuisée
par les désastreuses campagnes d'Allemagne. Il faisait
de douloureuses réflexions sur l'imprévoyance qu'il avait
montrée en mettant lui-même le salut de l'Etat, la dignité
du roi et la paix du monde à la discrétion d'un spadassin
en démence. Que dirait, se demandait-il, dit le duc de
Broglie, le cabinet, que dirait la nation britannique tout
entière, déjà irritée que ses ministres n'eussent pas fait
à sa rivale vaincue des conditions plus rudes, quand elle
apprendrait que le roi de France, le roi lui-même, au
lendemain d'un traité garanti par sa parole de gentil-
homme et scellé de son sceau royal, préparait déjà, par
l'intermédiaire d'espions obscurs, l'invasion du territoire
anglais ?
L'explosion de l'indignation populaire pouvait remettre
l'Europe en feu. Il s'attendait d'heure en heure à un éclat
désastreux (2). Nous verrons plus loin que les appréhen-
sions du comte de Broglie furent bien près de se réaliser.
Dans cette occurrence, la procédure officielle, mise en
œuvre à la suite du procès-verbal du refus de crÉon, sui-
vait son cours. L'ancien plénipotentiaire fut déclaré déchu
de ses titres, grades et dignités, privé de ses appointe*
ments, et coupable de lèse-majesté,
Le duc de PrasJin, ayant également supprimé la pen-
sion de deux mille livres que d Éon touchait sur le trésor
royal, celui-ci se vit bientôt livré au plus triste dénû-
ment. Dans cette situation, il écrivit auxaucs deNivernais
et de Choiseul (15 février 1764,) pour les prier de lui en-
!■
1) T. II, p. 165.
2) T. II, p. 144.
164
voyer une permission du roi, afin de passer au service
d'une puissance étrangère, en leur rappelant que là où il
n'y a point de patrie, il n'est plus de citoyen.
La patrie n'existait plus pour d'Éon alors qu'elle le
privait de ses titres de plénipotentiaire : Aui Cassar, aut
nihil, « Puisqu'enfin mon zète^ écrit-il au duc de Niver-
nais, mes services et mon désintéressement sont des crimes
pourrnoi dans mon pajs, il faut que je cherche malgré
moi un' pays où j'aurai la liberté d'être impunément un
citoyen vertueux. » Ainsi d'Éon considérait sa désobéis-
sance envers le ministre, son ingratitude envers le duc
de Nivernais, qu'il déclarait faire partie du triumvirat
qui avait voulu lui imposer « une indignité, y^ les gros-
sièretés et les outrages dont il accablait l'ambassadeur de
France, comme autant d'actes vertueux au premier chef,
et comme autant de titres oui devaient lui mériter l'es-
time et la considération publiques.
D'Éon insinua plus tard, et ses biographes ont répéta
après lui, que sa disgrâce était le résultat d'un, complot
ourdi par les ennemis du maréchal de Broglie^ et dont
l'exécution fut confiée par le duc de Praslin au comte de
Guerchy.
C'est une fausseté et une calomnie jointes, à tant
d'autres élaborées dans le fertile cerveau de d'Éon. Ce
qu'il y a de certain, c'est que le plénipotentiaire par îVj-
térim ne fut disgracié que par sa désobéissance et son
insolente conduite envers tous ceux qui s'intéressaient à
lui. On n'a qu'à relire la correspondance échangée entre
les ducs de Praslin et de Nivernais, M. de Sainte-Foy, et
d'Éon, du mois de janvier au mois de septembre 1763,
pour se convaincre que celui-ci n'avait qu'à se féliciter
des sentiments que manifestait à son égard le ministre
des affaires étrangères, le prétendu chef du « complot. »
La nomination de d'Éon comme ministre résidant, et
ensuite comme ministre plénipotentiaire à Londres,
double nomination qui fut ftiite, insistons encore sur ce
point, après que le comte de Guerchy fut nommé ambas-
sadeur, est une preuve éclatante de la sincérité de ces
sentiments. Et rappelons que le duc de Choiseul, loin de
s'opposer au rappel de d'Eon, ainsi que celui-ci le pré-
tendait, déclare, dans une lettre du 14 novembre, que
165
c'est lui-même « qui a prié le duc de Praslin de le faire
revenir. » Ce prétendu complot n'a donc jamais existé
çtee dans r imagination fertile de d'Éon.
Honteusement chassé et flétri par les deux cours,
évincé des salons comme un fou dangereux, dit le duc de
Broglie, (1) abandonné dédaigneusement par ceux-là
même qui Tavaient, jusqu'alors, soutenu de leur in-
fluence, écrasé de dettes contractées beaucoup plus dans
les débauches et les excès de toute sorte « qu'au service
de la patrie, » suivant sa pompeuse expression, réduit
à traîner une misérable existence dans les quartiers
les plus retirés de la cité, d'Éon menaça alors le gouver-
nement français de remettre à l'opposition d'Angleterre
les papiers d'Etat qu'il avait entre les mains « afin,
disait-il, de se laver dans l'esprit du roi d'Angleterre,
de son ministre, et des chambres des pairs et des com-
munes. » Il était décidé à ne point reculer devant une
telle forfaiture, dont il exposait, en ces termes, dans
une lettre adressée à M. Tercier, le 27 mars 1764, les
conséquences probables : « Il faut vous déterminer à
« une guerre prochaine, dont je ne serai que l'auteur
« innocent, et cette guerre sera inévitable ; le roi d'An-
« gleterre y sera contraint par la force et le malheur des
« circonstances, par le cri de la nation, et du parti de
« de l'opposition, qui augmente au lieu de s'afl*aiblir. —
€ Si je ne reçois pas bientôt une promesse du roi, ou
« du comte de Broglie, que tout le mal qui m'a été fait
« par M. de Guerchy sera réparé, alors je le déclare
<c formellement et bien aulhentiquement, toute espérance
€ est perdue pour moi, et en me forçant de me laver dans
« l'esprit du roi d'Angleterre, de son ministre, et des
« pairs et des communes, il faut, etc. »
D'Éon donnait à M. Tercier jusqu'au 22 avril, jour de
Pâques, pour lui faire obtenir ce qu'il désirait, après
quoi il ne répondait plus de rien. Ce trait de chantage
olilique achève de pleindre le caractère de d'Éon, dont
e fameux « tour » joué au sous-secrétaire d'Etat Wood
nous avait révélé déjà les aptitudes secrètes. D'Éon ne
reculant point devant l'éventualité d attirer sur sa patrie
(1) T. II, p. 166.
i884 XII
r<
\G6
le fléau de la guerre, dans l'unique but de satisfaire sa
vengeance et ses ressentiments tout personnels, cela
nous donne la mesure des sentiments de patriotisme
qui l'animaient. II annonça à H. Tercier que le gouver-
nement anglais lui affrait une somme de douze cent
mille livres s'il voulait lui livrer ces papiers d'Etat.
Pendant que cette triste négociation se poursuivait,
et que le roi traitait ainsi de puissance à puissance « avec
un écerveléy moitié fou, moitié trattre, connu pour
tel dans toute TEurope (1), » le procès intenté par le
comte de Guerchy à a Éon, et dont la procédure était
conduite par Tattornev général, s'instruisait à la cour du
Banc du roi. La procédure menaçant d*être très longue,
l'ambassadeur prit ses vacances au commencement de
l'été de 1764, et vint passer quelques mois en France.
Il retourna à Londres vers la fin de septembre. L'ins-
truction de l'affaire étant terminée, la cour du Banc du
roi tint l'audience, impatiemment attendue par les mi-
nistres étrangers qui avaient fait cause commune avec
l'ambassadeur de France, ainsi que par le cabinet et les
jurisconsultes anglais, au commencement du mois de
novembre. A la grande surprise de ses adversaires, d'Éon,
qu'on n'avait Jamais accusé de fuir les occasions de se
montrer, n'y parut pas. Son avocat ayant demandé un
ajournement pour un motif frivole, la cour le refu.sa, et
condamna d'Eon pour outrage à un ambassadeur dans
l'exercice de ses fonctions. Quand on chercha d'Eon
pour lui communiquer cette sentence, il avait disparu,
et les officiers de justice, pénétrant de force dans son
logis, n'y trouvèrent ni sa personne) ni ses papiers.
Les ministres anglais se félicitaient déjà de ce résultat
auprès du corps diplomatique dont l'arrêt défendait les
prérogatives, et Guerchy demandait que, cette fois, si
l'on pouvait mettre la main sur le coupable, on ne le
lâchât plus, ni lui, ni les documents qu'il retenait, quand
on apprit que la retraite de d'Éon n'était qu'une feinte
destinée à réserver ses moyens d'action pour un plus
grand théâtre. Peu de jours après le jugement de la
cour, le cynique intrigant rentrait effectivement en
(1) Ze Secret du Jèoij t. Il, p. 147.
467
scène avec une nouvelle audace, et, sans sortir de sâ
cachette, il envoyait déposer en son nom, contre le comte
de Guerchy, une plainte au criminel, pour tentative
d^empoisonnement sur sa personne.
C'était la vieille et soUe nistoire de Tannée précédente^
dit le duc de Broglie, (1) par laquelle il avait essayé de
justifier sa sortie de l'ambassade^ et qui n'avait troavé
créance auprès de personne. Il revenait à fa charge,
cette fois, et publiquement, sur la foi d'un témoignage
qu'il regardait comme décisif. Ce n'était rien moins que
celui de ce Treysac de Vergy, avec qui il s'était
pris de querelle violente, comme nous l'avons raconté,
chez le comte de Guerchy, et chez lord Halifax. Vergy,
littérateur manqué, et intrigant de salon, était l'un de
ces aventuriers de bas étage, qui, mal vus chez eux,
Tont chercher fortune à l'étranger, et offrent leurs ser-
vices à tous les diplomates novices et nouveaux venus.
Econduit par l'ambassadeur Quelque temps après ses
démêlés avec d'Éon, Vergy alla trouver celui-oi et lui
offrit ses services contre le comte àe Guerchy. D'Éon
n'avait garde de refuser un pareil auxiliaire. Les deux
intrigants s'entendirent à merveille et convinrent de
ressusciter la vieille invention de la tentative d'empoi-
sonnement.
D'Éon dicta donc à Vergy, sous forme d'aveu et de
pénitence, un récit imaginaire, à la ibis piquant et hor-
rible, de la tentave d'assassinat. La dénonciation, une
fois rédigée, Vergy jura qu'il était prêt à l'aftirmer sur
l'honneur devant Dieu et devant les nommes, à la signer
de sa main et à la sceller de son sang. Pour commencer,
il en publia tous les détails, dans une lettre adressée au
duc de Choiseul, et qu'il envoya imprimer à Liège, de
crainte d'un nouveau procès ; puis, ce fut lui qui vint
en personne, de la part de d'Éon, répéter la même affir-
mation sous serment, devant le président delà cour du
Banc du roi, et porter une accusation en forme. Celait
assurément une bonne fortune pour d'Éon, que de faire
accuser le comte, non par un ennemi connu, mais par
un témoin, presque par un complice à qui on aurait
(i) T. II, p. 178,
468
proposé de s'y associer, et qui s*y serait refusé à la
dernière heure.
La monstrueuse invention de d'Éon pouvait ainsi»
pensait-il, prendre quelque vraisemblance. (1) L'impu-
tation était si absurde, qu'au premier moment l'am-
bassadeur éprouva plus d'horreur que d'émotion. « J'a-
vais lieu de croire, écrivait- il au duc de Prasiin, le
15 novembre 1764, que d Ëon avait mis le comble à sa
scélératesse par tous les traits de sa conduite passée ;
mais rien de tout cela n'approche de ce qu'il vient de
fabriquer et qui fait frémir d'horreur. » Il croyait même
sincèrement tout arrêter en se rendant lui-même, malgré
ses privilèges d^ambassadeur, devant le juge saisi de
l'affaire, convaincu que la dénégation d'un honnête
homme étoufferait à l'instant cette sotte affaire. Mais
d'Éon connaissait mieux la procédure, et jugeant aussi
mieux de l'état de l'opinion, se croyait, au contraire, sûr
de son fait, et écrivait au comte de Broglie le 2 novembre
un -véritable chant de triomphe. Enfin le jour arriva où
le grand jury d'accusation, réuni a Old-Bailey, devait se
Prononcer sur le fait odieux, ridiculement <4mputé à
ambassadeur de France.
On ne comprend guère aujourd'hui, dit encore le duc
de Broglie, (2) et dès lors on ne comprenait guère en
Europe, que l'accusation pût même être admise à l'hon-
neur d'un examen. Mais en matière juridique, les choses
ne se passaient pas en Angleterre comme ailleurs, et u
Londres même, la jurisprudence n'était pas encore fixée
comme aujourd'hui. D'après 1 erudit commentateur des
lois anglaises, Blackstone, la nature et l'étendue des
privilèges diplomatiques en matière criminelle, n'était
(1) Nous devons faille remarquer ici que, dans le volume ou'il
a publié en 1764 à Londres, sous ce titre : Lettres et Mé-
moires, etc., d'Kon ne parle aucunement de cette tentative d'em-
poisonnement. Il y traite d'ailleurs le sieur Yergy, avec qui il ne
8*était point encore raccommodé, de la belle manière. Le silence
gardé a ce sujet par d'Éon est une preuve qu*il n*osait point
publier hautement cette abominable invention qui n*eût été alors
accueillie qu*avec horreur, et qu'il lui était indispensable d*avoir
un complice, rôle que nul mieux que Vergy ne pouvait remplir.
(2) T. II, p. 191.
169
point nettement déterminées par la loi, et les juriscon-
sultes les plus autorisés discutaient même le point de
savoir si cette immunité était absolue. A la vérité, si le
droit donnait matière à discussion, le fait n*en supportait
guère, car, parmi ceux qui connaissaient Guerchy, il
n'y avait qu un cri en sa faveur (1). Mais tout le monde
ne le connaissait pas. Dans la bourgeoisie de Londres,
qui composait le grand jury, d'Éon était populaire,
parce qu'il s'était fait reconnaître pour un des siens et
qu il invoquait à tout propos les libertés britanniques.
Il s était en effet retiré dans la cité de Londfres, en
déclarant qu'il se mettait sous la protection du peuple
anglais ; il avait eu également soin de se faire inscrire à
sa paroisse, et d y payer les taxes locales, afin de jouir de
tous les privilèges d'un bourgeois de Londres.
D'ailleurs, au lendemain d'une guerre sanglante qui
avait ravivé tous les préjugés nationaux, les Anglais
étaient disposés à croire un Français capable de tout,
et aucun n'était insensible à l'insolente gloriole de faire
sentir la force du peuple anglais, en humiliant le repré-
sentant de la France vaincue. D'autre part, Déon avaiten
sa faveur la populace de Londres, qui, paraît-il, buvait pu-
bliquement à sa santé, (2) et l'opposition, qui le présentait
comme un martyr de la liberté de la presse. Une grande
excitation politique régnait a cette époque dans les partis
et dans le Parlement ; elle était fomentée par Pitt, qui,
sorti du pouvoir depuis quelques années, ne pardonnait
pas à ses successeurs.
L'opposition reprochait au gouvernement les condi-
tions, trop faciles, à son sens, que la paix de l'année
précédente (si douloureuse cependant pour nous), avait
faites à la France. Elle accusait même le signataire de
cette paix, le favori de Georges III, lord Bute, d'avoir
cédé a des séductions illicites et trahi l'intérêt na-
tional. Un agent français, qui avait pris à la paix une
part considérable, et qui se trouvait en guerre ouverte
avec ses chefs, pouvait avoir des révélations utiles à faire,
ou inventer des mensonges utiles à accréditer, et dont
0) 1$ Secret du Roi, t. II, p. 192.
(2) lettre de d'Éon au comte de Broglie, 8 juin 1*764.
<T0
l'opposition pourrait se servir avec fruit dans sa lutte
contre le ministère. D*Éon était donc un homme à ména-
ger et à flatter.
Le résultat de oes sentiments combinés fut que le 48
mars 47^5, le grand jury prononça un « indictmeDt »
longuement motivé, par lequel il déclarait que a Claude-
Louis-François Régnier, comte de Guercliy, étant un
homme d'un esprit cruel, n'ayant pas la crainte de Dieu,
mais suivant Tinstigation du démon, avait contre lui des
témoignages assez graves pour qu il fût convenable de le
poursuivre comme ayant méchamment sollicité et tâché
de décider le nommé Pierre-Henry Treyssac de Vergy à
assassiner et à tuer Charles-Genièvre-Louis-Auguste-An--
dré-Thimothéed*Eon de Beaumont. »
xvn.
Cet audacieux verdict fut accueilli à Londres avec une
sorte de stupeur. Le mattre d'hôtel du comte, celui qu'on
avait accusé d'avoir versé le vin maléficié dans le verre
du chevalier, saisi de peur, prit la fuite, la veille du jour
où il devait se marier, sans même prévenir sa fiancée.
Guerchy lui-même, raconte le ducdeBroglie(<), perdait
Tespriti^ croyant à toute heure qu'on allait venir le cher-
cher dans l'hôtel de l'ambassade pour le mettre entre
deux 4M)nstables sur le banc des accusés, et ne sachant
pas si son gouvernement et ses concitoyens, abattus et
intimidés comme ils l'étaient par leurs derniers revers,
ne le laisseraient pas sacrifier sans mot dire. Walpole,
cependant, s'efforçait de le rassurer en lui disant qu'il
n'avait rien à craindre, parce que laccusation ne se
tenait pas sur ses pieds, et que d'ailleurs il n'aurait qu*à
répondre que s'il avait offert de l'argent à Vergy pour
commettre un meurtre, ce drôle ne l'aurait certainement
.pas refusé.
A Versailles, la rumeur était grande, et cette face
inattendue, presque sauvage, des libertés britanniques,
ainsi que l'inqualifiable verdict des grands-jurés de
(1) T. II, p. 193.
474
Londres, avaient provoqué, dans le cabinet et à la cour,
où l'ambassadeur était tenu en haute et légitime consi-
dération, une émotion et une irritation très-vives. « Nous
nous sommes égosillés toute la soirée^ H. de Beauveau et
moi, écrivait le S2 mars 4765 le comte de Brogiie au roi,
pour faire sentir à H. Hume (1), qu'outre l'espèce des
accusateurs et le peu de vraisemblance de leurs déposi-
tions, il était inimaginable qu'un ambassadeur pût être
soumis à d^autre justice que celle de son mattre; il neus
a toujours dit que les lois d'Angleterre étaient inamovi-
bles à cet égara, et que l'autorité de S. M. britannique
ne suffirait pas pour v rien changer. »
Le chef ae la diplomatie secrète ne se faisait ainsi
point d'illusion sur la valeur morale de son misérable
agent. Cependant le cabinet britannique, indigné de la
sentence du grand jury, et ne trouvant pas qu'une affaire
aussi ridicule valût la peine de mettre en péril la paix du
monde, résolut de faire appel de « Tindiotment » à la
cour du Banc du roi, en vertu d'un « writ d'error ou
d'acertiorari ». C'est la formule employée pour dessaisir
une cour de justice inférieure excédant sa compétence, et
la courdu Bancdu roi exerce alors une attribution analogue
à celle qui est déférée à notre cour de cassation pour un
règlement de juges. La cour fit défense à l'attorney
général de poursuivre l'affaire par la voie que le grand
jury avait ouverte (noli prosequi), et comme elle n'en
indiqua aucune autre., l'affaire resta en suspens, et
Guerchy se trouva par le fait hors de cause. Cette inter-
vention de l'autorité ministérielle, toute raisonnable et
toute justifiée (]u'elle était dans l'espèce, ne fit qu'en-
flammer l'opinion publique, habilement excitée par les
partisans de Pitt.
On accusa plus aue jamais la faiblesse du cabinet, qui
se prétait à toutes les extensions illégitimes de la préro-
gative royale.
L'attorney général, gagné par l'opposition, protesta,
mais vainement, contre l'ordonnance qui le dessaisissait.
La populace, qui, à l'instigation de d'Eon et de quelques
(1) Le célèbre historien anglais était i ce moment 4e passage
à Paris.
<72
meneurs, avait insulté l'ambassadeur et cassé les vitres
de son hôtel, le iour de la naissance du roiGeoi^es, au
mois de juin précédent (1), obéissant aux mêmes incita-
tions, se livra de nouveau, auelçïues jours après l'ordon-
nance de « noii prosequi », à d'indignes violences contre
l'ambassadeur. Elle arrêta en pleine rue son carrosse, et
le comte ne put échapper à d'ignobles brutalités sur sa
personne qu'en cachant son cordon bleu sous son habit,
et en déclarant quil n'était pas l ambassadeur, mais son
secrétaire.
La foule ne l'en suivit pas moins, en ^rand tumulte,
ju^u'à la porte de son hôtel, où les séditieux auraient
{)énétré à sa suite sans une forte grille de fer qui fut
érmée aussitôt que le carrosse fût entré dans la cour, et
dont la résistance laissa le temps à la force publique
d'arriver. Les vitres de la chapelle et celles des apparte-
ments qui donnaient directement sur lame, furent orisées
à coups de pierres.
Pendant plusieurs jours, l'ambassadeur et sa famille
n'osèrent mettre le pied dehors, tant la surexcitation
populaire était violente. Des menaces de mort étaient
fmbliquement proférées contre le comte; les gazettes de
'opposition retentissaient de réclamations bruvantes
contre « le noIi prosequi, » et d'invectives contre le cri-
minel illustre que le cabinet avait soustrait à la jus-
tice (2).
Le séjour de Londres devenait ainsi très difflcile pour
l'ambassadeur, car dans Tirritation où étaient les politi-
ciens et le monde judiciaire, les tribunaux n'offraient
plus aucun recours contre les lâches calomniateurs, qui,
en outrageant le comte, manifestaient à la fois leur haine
contre la France et leur opposition au ministère anglais.
Douloureusement affecté de cette situation, le comte de
Guerchy sollicita et obtint un congé. Dès le commence-
ment de Tété 4766, il quitta Londres pour revenir en
France. Il retourna en Angleterre au mois d'octobre;
mais sa santé, oui avait été sérieusement ébranlée par
les chagrins que lui avaient causés la lâche conduite de
(1) Lettre de d'Éon au comte de Broglie, 8 juin 1764.
(2) L$ Secret du Roi, t. II, p. 196.
<73
d'Éon et les odieux procédés des ennemis de la France à
Londres, devenant ae plus en plus mauvaise, il se démit
de son poste au commencement de 1767, et rentra défi-
nitivement en France au mois d'avril.
Le comte se rendit à Paris, où il s'installa dans son
hôtel de la rue Saint-Honoré II fit, dans les mois de mai
et de juin quelques apparitions très courtes dans le châ-
teau de ses ancêtres, ainsi que l'attestent plusieurs
quittances de lods et de ventes qu'il délivra à Guer-
cny (1). Mais la maladie qui le minait le terrassa
quelques mois seulement après son retour en France.
Il rendit le dernier soupir dans son hôtel à Paris,
entouré de toute sa famille, le <7 septembre <767.
L'origine de sa maladie n'était un mystère pour per-
sonne, car les mémoires contemporains sont unanimes
à dire qu'il mourut des suites des tracas qu'il avait
éprouvés dans son ambassade. Il était â^é de cmquante-
deux ans, un mois et dix-sept jours. Suivant sa dernière
volonté, la comtesse amena son corps à Guerchv, où il
fut inhumé auprès de ses ancêtres, dans la chapelle sei-
gneuriale de l'église.
Quelque injustes, quelque odieuses même que soient
les appréciations qu'aientémises sur le comte de Guerchy
les panégyristes de d'Éon, ce triste et impudent personnage
a trop peu de titres à l'admiration et à l'estime publiques
pour que ses abominables calomnies puissent atteindre
et compromettre le renom de loyauté, de probité et d'hon-
neur que Tambassadeur s'est acquis parmi ses contem-
porains et que la postérité saura lui conserver.
Nous en avons pour garants les témoignages des écri-
vains contemporains les plus sévères et les plus judicieux,
témoignages que l'histoire a enregistrés, et sur lesquels
les infamies de d'Éon n'ont jamais prévalu. Entre le
comte de Guerchy, qui s'est illustré sur vingt champs de
bataille, qui a été honoré du titre de vertueux par l'auteur
du poème de Fontenoy, et le chevalier Déon, intrigant
aussi fiefie que mauvais citoyen, et dont le caractère et
(1) Le 7 juin, il reçut à Guerchy Tacte de foi et hommage de
Pierre Perrinet, écuyer, pour sa terre de Migé, dont il était
suzerain.
174
le rôle nous sont révélés dans toute leur hideur dans le
remarquable ouvrage du duc de Brogiie, ouvrage établi
sur les données officielles, il est impossible d'hésiter.
Nous croyons qu*il est de notre devoir de reproduire ici
la note expHcative dont les éditeurs des œuvres de Vol-
tain^ (édit. de Kehl] ont fait suivre le nom de Guerchy, si
élogieusement cité dans le poëme de Fontenoy. Cette note
est trop honorable pour le comte de Guerchy et trop pré-
cieuse pour sa mémoire ; elle est un hommage trop écla-
tant rendu aux vertus de Tbomme public et aux qualités
de Thomnie privé, pour qu'il nous soit possible de
l'omettre ici. La voici telle que nous la trouvons dans
l'édition citée : « Régnier de Guerchy, d'une ancienne
« famille de Bourgogne, et dont un des ancêtres fut tué à
« la Saint Barthélémy (1), fut fait colonel du régiment du
« roi après la bataille. Il le commanda pendant la der-
« nière guerre, et se signala surtout a la retraite de
« Orevelt, où il sauva l'hôpital des blessés, et à celle de
a Minden. Sa valeur, son humanité dans la guerre, rare
« même dans ce siècle, son amour de l'ordre et de la dis-
« cipline, une probité également incorruptible dans les
« armées, à la cour et dans les affaires, le soin qu'il pre-
m nait de former dans son régiment des sujets utiles à la
« patrie, soit dans la carrière politique, soit dans i'élat
« militaire, enfin la réunion de toutes les qualités d^un
« brave officier, d'un honnête homme, et d'un bon citoyen^
« ont véntié ce jugement de Voltaire, qui ne pouvait être
<K alors qu'une espèce de prophétie. Il tut nommé ambas*
« sadeur en Angleterre après la dernière paix. Nous nous
« sommes fait un devoir de rendre ici justice à la raé-
« moire de M. de Guerchy, parce qu'ti a été calomnié k
« la fin de sa vie et depuis sa mort, par un de ces êires
« vils qui, à force d'impudence et de méchanceté, parvien-
« nent quelquefois à se donner une existence, et acquiè-
« rent poi^ leurs excès même une sorte de célérité, hon-
« teuse, il est vrai, mais qui peut en imposer à la
« multitude. »
Si la mémoire du comte de Guerchy avait besoin d'une
M ) Nous avons expliqué plus haut que ce Guerchy n'appartient
point à la famille de l'ambassadeur.
475
réhabilita lion, on ne saurait la faire en termes plus élo-
quents et plus vengeurs ; on ne saurait également flétrir
et flageller plus énergiquement son misérable ennemi,
devenu célèbre « par sa honte même. »
D'Éon, qui, dit le duc de Bruglie (1), était bien
résolu à vendre à la dernière heure, au plus ofi'rant, son
secret et sa peau, se décida enfin à remettre, le 14 juillet
4766, entre les mains de H. Durand, ministre plénipo*
lentiaire à Londres pendant l'intérim de l'ambassade.
Tordre particulier et secret du roi, écrit et signé de sa
main, et adressé à l'agent secret, à la date du 7 juin
1769.
En échange de ce document, d*Éon en reçut immédia-
tement un autre, également de la main royale, et par
lequel Louis XV déclarait lui assurer un traitement
annuel de douze mille livres. C'était sans doute une bien
maiçre récompense pour un tel patriote ! Si le roi était
ainsi hors de cause, le comte de Brogiie, le chef de la
diplomatie secrète ne Tétait pas ; d*£on conservait encore
par devers lui ses correspondances, ses papiers, et le plan
détaillé du projet d'invasion en Angleterre qu'il avait
rédigé lui-même. Toujours plein de respect et de défé-
rence pour ses chefs, toujours inspiré par un patriotisme
ardent et généreux, d'Éon, au lieu de rendre ces docu-
ments au comte de Brogiie, qui les lui redemandait avec
insistance, les remit a deux des principaux chefs de
l'opposition anglaise, adversaires déclarés de la France,
lord Ferrers, pair, amiral et membre de la Chambre
haute, et SI. Cotes, membre delà Chambre des communes,
avec qui il était en relation intime, et qui ne cessaient,
dit-il, de l'engager à se faire citoyen anglais, et à quitter
la patrie française.
La restitution de ces documents fit encore l'objet de
laborieuses négociations entre Déon et les agents du
comte de Brogiie, négociations qui se prolongèrent pen-
dant neuf années, de 4766 à 1776. Enfin, le 5 octobre
4775 intervint une transaction entre Beaumarchais, le
futur et célèbre auteur du Barbier de Séville^ « chargé
spécialement des ordres particuliers du roi de France, »
(i) T. U, p. 183.
«76
et « demoiselle Geneviève d'Éon de Beaumont, fille ma-
jeure, connue jusqu'à ce jour sous le nom de chevalier
d*Éon, » par laquelle Beaumarchais déclara exiger au noni
du roi que tous les papiers de la correspondance secrète
entre le chevalier et le feu roi, lui soient immédiatement
remis, que ledit d'Éon se désiste de toute espèce de pour-
suites polit^iques ou personnelles contre la mémoire du
feu comte de Guerchv, les successeurs de son nom, les
personnes de sa famille, et s'engage à ne jamais ranimer
clés poursuites sous quelque forme que ce soit, à moins
qu'il ne sy voie forcé par les poursuites juridiques et
!)ersonnelles de quelque parent, ami ou adhérent ae cette
amille, ce qui n'est pas à craindre aujourd hui ; que le
travestissement qui a caché jusqu'à ce jour la personne
d'une fille, sous l'apparence du chevalier d'Éon, cesse
entièrement, afin qu'une barrière insurmontable soit
posée entre les contendants et retienne à jamais l'esprit
de procès ou de querelle personnelle, de quelle part qu'il
pût se produire, et que l'équivoque de son sexe, qui a été
jusqu'à ce jour un sujet inépuisable de propos indécents
et de mauvaises plaisanteries, et que le fantôme d'un
chevalier d'Éon disparaissent entièrement ; et qu'une
déclaration précise et sans équivoque du véritable sexe
de d'Éon et la reprise de son habit ae fille, fixent à jamais
les idées du public sur son compte.... »
En compensation de ces exigences, le plénipotentiaire
du roi promit à d'Éon un sauf-conduit pour rentrer en
France, la conversion de sa pension de douze mille livres
en un contrat de rente de même somme, passé devant
notaire, sans compter déplus fortes sommes qui devaient
également être remises à la demoiselle, et dont le docu-
ment n'indique pas le montant. « Geneviève d'Éon, fille
majeure, » déclara se soumettre à toutes les conditions
imposées ci-dessus au nom du roi. La question de savoir
si d'Éon était homme, femme, ou l'un et l'autre tout
ensemble, était devenue, par le fait de d'Éon lui-même,
qui, faute de pouvoir passer pour un homme célèbre,
voulait au moins passer pour un être bizarre, l'objet de
controverses piquantes dans tous les lieux publics de
Londres. Des paris furent même ouverts, suivant la
mode britannique, sur le sexe du mystérieux chevalier,
comme sur les chances d'une course de taureaux.
177
Les parieurs le faisaient suivre, le soir, dans les lieux
écartés, espérant mettre la main sur lui et tirer le pro-
blème au clair. d'Éon mettait tout son art à leur échapper,
heureux de rester, n'importe à quel prix, l'objet a une
curiosité qu*il s'amusait à entretenir et n'avait garde de
satisfaire. C'est à cette ambiguité de son sexe soigneuse-
ment entretenue, que d'Éon doit la popularité bruyante
et malsaine dont il a joui.
Après le traité conclu avec Beaumarchais, et dont l'exé-
cution amena bientôt de violentes polémiques entre les
contractants, d'Éon vint en France. Le lils du comte de
Guerchy avait juré que s'il rencontrait sur son chemin le
misérable qui avait fait le désespoir de son père, il ne le
laisserait pas passer impunément devant lui ; mais suffi-
samment vengé par ce dénouement grotesque, il eut le
bon sens de laisser en paix le ci-devant capitaine de dra-
gons devenu chevalier en jupons. D'Éon resta quelque
temps en France, où tout le monde le tenait à l'écart, et
retourna ensuite à Londres. I! ^ languit dans un état
voisin de la misère, vivant péniblement dans les bas-
fonds de la presse londonienne, et mourut dans un âge
assez avancé, le 5 mai 1810.
Sa mort mit fin à l'incertitude qui régnait au sujet de
son sexe ; il fut avéré ({u'il était un homme, et qu'aucun
doute à cet égard n'était même possible. Voilà le person-
nage que quelques apologistes, ajoutant trop aisément foi
à ses récits mensongers comme aux pièces apocryphes
dont ils sont remplis, persistent à présenter comme une
victime de « Tinfame Guerchy. »
Le comte de Guerchy avait des possessions territoriales
considérables. Outre le marquisat de Nangis (1], qui était
entré dans sa famille au commencement du xvii* siècle,
la vicomte de Fonlenay-le-Hannion, la baronnie de la
Guerche (2), les seigneuries de Fresnay-le-Puceux (Cal-
vadosj, de Bazarne, de Champloiseau, de Cordeille (3),
(1) Seine-et-Marne, arrond. de Provins.
(2) He-et- Vilaine, arrond. de Vitré.
(3) Le fief de Cordeilles appartint, au xvii* siècle, à Jacques de
Chenu, seigneur de Gfttine. En 1735, messire Racault de Cor-
deilles possédait ce fief. H avait épousé, le 13 juin 1705, Margue-
rite, Olle de François, seigneur de Laduz, et de Mai*ie de Chastel-
478
de Laduz et de Pruniers» que son père loi avait trans-
mis, il possédait la châteUeniedeBretteTiU&«ur-Laize(4),
les seigneuries de San vigne, Pazilly^Gurgy, Chalautre-4a-
Reposte, Dontillj, Bécherel (Calvados), et quantité d'autres
terres n^ayant point rang de seigneurie. Ses revenus s éle-
vait, paratt-il, a près de deux cent mille livres.
Le comte de Guerchy avait eu, comme nous l'avons dit
plus haut, quatre enfants de son mariase avec Gabrielle
d'Harcourt. Il nous paraît ressortir de l'épitaphe du
comte de Guerchy que deux de ses filles l'avaient précédé
dans la tombe ; Anne-Louis et Antoinette-Harie y sont en
effet désignées comme ses seuls enfants.
Anne-Louis de Régnier, qui n'avait que douze ans à la
mort de son père, prit le titre de marqu s de Guerchy ^
de Nangis. 11 suivit également la carrière des armes et
devint successivement colonel en second du régiment
Lyonnais, colonel du réçiment d'Artois (infanterie), mare-
cbâi-de-camp et chevalier de SaintrLouis. Anne-Louis de
Régnier fut le dernier seigneur de Guerchy (2). La Révo-
lution, en abolissant les droits féodaux, les redevance-s
seigneuriales et les titres nobiliaires, supprima définiti-
vement la baronnie, devenue marquisat, et ensuite comté
de Guerchy. Il y avait trois cent-einquante-neuf ans que
cette seigneurie appartenait à la maison de Renier.
Avant d aller plus loin, il nous semble utile de jeter
un coup d œil en arrière, et d'examiner quelle a été
la situation sociale des habitants de Guerchy pendant les
luy. Il prenait le titre de chevalier seigneur de Cbrdeilles. Ce ne
fut qu'en 1750 que le comte de Guerchy on fit Tacquisition, il
devint ainsi possesseur direct de tout le territoire seigneurial de
Guerchy.
(1) Calvados.
(S) Le marqfiis Louis Régnier de Guerchy est, selon Barbier*
le traducteur du Calendrier du Fermier, ou instruction, mois par
mois, sur toutes les opérations d'agriculture qui doivent se faire
dans une ferme. Ouvrage traduit de l'anglais avec des notes
instructives du traducteur, et imprimé à Liège en 17S9 par la
Société typographique, 1 vol. in-S». Une seconde édition de cette
traduction fut faite à Paris en 1798, sous ce titre : VAgriculUur
anglaU ou Calendrier du Fermier. (Dictionnaire des Ouvraçes
anonymes, de Darbier.) Barbier écrit ainsi le nom du traducteur :
Eeynier de Guerchy.
♦7»
treize siècles qui se sont écoulés depuis saint Germain,
premier possesseur connu de Guerchy, jusqu en 1789*
XVIII.
Si Télymologie donnée par H. Xavier Ravin, au nom
de Guerchy, est exacte, le Warchiacum de Saint-Germain
devait constituer à Tépoque celtique, un clan gaulois.
La situation de ce village sur les rives des ruisseaux
du Ravillon et des Deux-Serres, inspira sans doute à quel-
ques famillesf^auloisesridéed^abandonner la vie nomade
etdes*y établir défînitivement avec leurs troupeaux. Pour
ces familles, qui menaient la vie pastorale, et ne se livraient
à d'autres exercices au'à ceux de la chasse et de la pèche^
les pâturages naturels qu'offraient les rives du Ravillon
devaient présenter les plus grands attraits. 11 est donc
très vraisemblable qu un clan g&ulois plus ou moins
important a précédé « la finis gaHo-romaine » possédée
par Germanus, et a été le berceau de la commune de
Guerchy.
Les habitants du clan appartenaient au peuple des
Sénonais, dont la capitale était Sens ou Agendicum.
Courtépée et Robert de Saint-Marien, placent Autricus
(Auxerre) dans le pays Sénonais, et ajoutent qu'il fut
démembré pour former une cité particulière. Gruter le
met au pays des Eduens. Lebeur dit qu'il est vraisem-
blable qu'Autricus fut du pays des Eduens, mais qu'il
était précédemment de la cité des Sénonais.
Lorsqu' Auxerre en fut détaché, le pays Sénonais s'éten-
dait jusqu'au Serein, sur la rive droite "dé l'Yonne, et jus-
qu à Basson, sur la rive gauche. Le clan de Guerchy était
ainsi situé à l'extrême limite du pays Sénonais et à
proximité de celui des Eduens. Use trouvait à une petite
distance des limites de la Gaule celtique et de la Belgique,
qui se trouvaient entre Héry et Seignelay.
Lorsque les Gaulois eurent été subjugués par les
Romains, une période de civilisation, attestée par les ves-
tiges des monuments romains qui subsistent ça et là, et
par les antiquités gallo-romaines que l'on découvre
encore de nos jours, s'ouvrit pour le peuple conquis,
dont l'administration fut confiée exclusivement aux fonc-
180
tionnaires romains, qui, par leur despotisme et leurs
exactions^ suscitèrent de nombreuses et terribles révoltes,
révoltes qui échouèrent dans de sanglantes répressions.
M> Guérard, dans son Essai sur le système des divisions
territoriales depuis Tâge romain iusqu*à la dynastie
carlovingienne, dit que les peuples (le la Gaule cellique,
soumis a la domination romame, formèrent des cités,
que chaque cité se divisait en pagus, et le pagus en finis.
La finis est le territoire de la commune moderne avec ses
hameaux et tout ce qui en dépend. La ville est le lien
spécial avec son territoire plus ou moins vaste. Uager
est le territoire en général, et s'applique dans des cas
analogues à ceux où l'on emploie la villa. Le villaris est
le hameau avec les terres qui en dépendent. L'adminis-
tration de la Gaule était divisée en duchés ; le duc était
le gouverneur de la cité. Au-dessous des duchés on trouve
les comtés ; le comte était gouverneur du pagus.
Le comté était divisé en centaines et en vicairies qui
formaient de petits cantons à la tète desquels étaient
f)lacés des juges appelés centenarii et vicarii. Le vicus était
e chef-lieu de la vicarii; il était plus important que la
ville. Le Warchiacum du iv° siècle était ainsi une finis
du pagus et de la cité de Sens. La cité sénonaise faisait
partie de la Marche Armorique, placée sous le comman-
dement de Germanus, qui prenait le titre de duc et de
gouverneur.
Pendant la période gallo-romaine, de nouveaux centres
de population furent fondés. Les maîtres du monde
créèrent des vici^ des villcBy des agri^ des colonicsy des
campi. Puis, le christianisme se développant de plus en
plus, de nouveaux centres de populations se formèrent
autour des églises et des tombeaux de saints, et consti-
tuèrent des sancti. Les familles aristocratiques romaines
et les gouverneurs des cités et des pagus usurpèrent la
plus grande partie du sol conquis et établirent, sous le
nom de latifundia, un système de grandes propriétés
exploitées par des esclaves. Plus tard ce système fit place
à celui de la culture sur de petites propriétés; l'exploita-
tion servile fut remplacée par la culture libre, ou colonat,
et demi-libre, ou métayage.
Chaque finis avait son organisation municipale spé-
181
ciaie appelée curie. Tous ceux qui possédaient vingt-cinq
arpents de terre étaient nécessairement curiaks\ les
curiales administraient les affaires de la finis et levaient
les impôts, dont ils étaient responsables devant le fisc
romain. Warchiacum et Epponiacus faisaient partie des
latifundia de Germanus ; les habitants de ces finis
cultivaient, soit comme esclaves, soit comme colons, soit
comme métavers, les terres dont le droit de conquête
leur avait enlevé la propriété.
Lorsque les Francs eurent envahi la Gaule et asservi
de nouveau ses malheureux habitants, une nouvelle
oi^anisation sociale fut établie. Les trustes étaient des
associations de guerriers qui se groupaient autour d'un
chef oui les nourrissait, et qui le suivaient à la guerre ou
à la chasse. Les chefs des trustes, aussitôt au'ils eurent
conquis la Gaule, distribuèrent à leurs nommes ou
anstnistions, des portions de la terre conquise, des béné-
fices, des fe-ods. Ces donations étaient faites à temps et
à vie; les bénéficiaires prêtaient serment de fidélité au
chef, le suivaient à la guerre, et lui payaient certaines
redevances. La base de cette organisation sociale était le
manse ; le manse ou niansus (1) était formé d'une habi-
tation et d'une étendue très variable de terres laboura-
bles, bois, prés, etc.
Le manse servile était habité par les maneipiaj espèce
de terrassiers, ou colons, ou métayers immuables, de
condition plus ou moins servile. Le maître avait son manse
particulier, appelé mansus indominicatus, et plus tard
manoir seigneurial. Autour du mansusétaientdes jardins,
des terres, des prés, des bois, d une étendue souvent
considérable. Les tm^tes, les firmitatesj les motŒy les
villaria, n'étaient autre chose ({ue des« mansi. » A côté du
mansus possédé par l'antrustion, en vertu des droits de
conquête, s'établit bientôt, en vertu de ce qu'on a appelé
le droit divin, une autre espèce de mansus, le mansus
ecclésiastique, qui eut, lui aussi, ses mancipia, c'est-à-
dire ses serfs, ceux qu'on appellera plus tard hommes de
la glèbe.
(1) C'est de là que vient le nom de manant — du latin manare^
demeurer, rester — donné au serf attaché à la glèbe, parce qu'il
ne pouvait changer de manoir ni de seigneurie.
1884 XIII
182
Bien que les premières lois de l'Eglise ne permissent
f)oint aux disciples de Jésus de posséder des biens*fonds,
es empereurs Constantin-le-Grand et Valentinien, et le
pape Symmaque, accordèrent dès les premiers temps du
christianisme des bénéfices et des fonds à vie aux moines
et aux clercs. C'est ainsi de la munificence de ces empe-
reurs que date l'origine des biens ecclésiastiques. La
finis de Germanus devint donc le ma nsus ecclésiastique
de l'oratoire de Sainl-Maurice, puis de Tabbaye Saint-
Germain d'Auxerre.
Les fiefs de Cordeilles, de Champloiseau, des Marais et
de Chasseiçne, que nous trouverons constitués plus tard,
formaient-ils déjà à celte époque autant de roansi indo-
minicati, dont les maîtres étaient des antrustions francs?
ou furent-ils plus tard les apanages des leudes ou fidèles
de Charles-Martel, qui, comme on sait, distribua à ses
compagnons d'armes les immenses propriétés territo-
riales que possédait le clergé? La finis romaine appartint-
elle tout entière à Févôque d'Auxerre, ou ne posséda-t-il
que le lieu spécial qu'on appelait la villa, avec le terri-
toire qui en dépendait? Nous l'ignorons ; mais l'opiaion
qui nous paraît la plus vraisemblable, est que les « vil-
laria » de Champloiseau, de Cordeilles, des Marais et de
Chasseigne, étaient des métayages ou des colonats appar-
tenant à saint Germain, que ces métayages ou colonats
subsistèrent après l'invasion frunque, et qu'ils passèrent
à l'état de fiefs lorsque le capilulaire de Kiersy, donné
en 877 par Charles-le-Chauve, eut fondé, en proclamant
l'hérédité des bénéfices, la féodalité' en France. Il est pro-
bable que ces fiefs furent soumis à des devoirs de vasse-
lage envers le mansus ecclésiastique, qui devint ainsi le
fief suzerain, et que le droit de mainmorte ainsi que celui
de haute justice sur tous les habitants de Guerchy furent
réservés en faveur de celui-ci.
L'ordre social n'étant plus alors autre chose qu une
hiérarchie de terres, possédées par des guerriers relevant
les uns des autres à divers degrés, et formant une chaîne
qui, partant de la tourelle du simple « mansus, » s'arrê-
tait au donjon royal ; ces fiefs furent placés d'abord sous
la suzeraineté des comtes de Sens, ensuite sous celle des
comtes de Joigny, et relevèrent, comme arrière-vassaux,
483
du grand feodataire de la couronné, ie comte de Cham-
pagne. Point n'est besoin de dire que le mansus ecclé-
siastique, qui était censé avoir une origine divine, ne
reconnaissait aucune suzeraineté humaine, et ne relevait
que de Dieu même, ou pour mieux dire, de personne.
Le Warchiacum de Saint-Germain, après, avoir appar-
tenu pendant toute la période gallo*romaine au paçus
et comté de Sens, fit donc partie, lors de la constitution
de la féodalité, de la province de Champagne. Il était
ainsi situé eixxx. confins de cette province, qu'il limitait
avec la Bourgogne.
Nous avons dit que la paroisse de Guerchy était men-
tionnée dans le Lioer Sacramentorum, manuscrit écrit
au IX® siècle; elle avait donc, dès cette époque, une
importance assez considérable. Elle appartenait au dio-
cèse de Sens, dont elle n*a jamais été séparée depuis.
Peut-être Torigine de la paroisse remonte-t-elle à saint
Germain, qui, après son avènement à Tévèché d'Auxerre,
aura probablement tenu à édifier une église dans sa
« finis, » afin d*en faire le siège d*un groupe chrétien
et un centre de propagande religieuse.
Ainsi la dénomination primitive donnée à lensemble
des groupes, mansus, mota», etc., dont l'église était le
novau, fut exclusivement religieuse ; cette dénomination
subsista à travers les âges, et jusqu'en 1789 les commu-
nautés d'habitants furent désignées sous le nom de
paroisses. La condition sociale des mancipia, c'est-à-dire
des habitants attachés au mansus, était le servage.
Il était de principe féodal que toute terre eût un sei-
gneur, et tout homme un mettre, puisqu'il élait constant
que toute terre ou toute propriété datait de la conquête.
Le maître du mansus, le domniis possède en toute
propriété et en toute souveraineté tout ce qui se trouve sur
son territoire, les terres, les bois, les prés, les hommes,
las animaux. Le mancipium est attaché d*une manière
immuable à la terre, à la glèbe ; il ne peut rien acquérir
et ne possède rien à lui en fait de biens; tout le produit
de son travail profite au « dominus » : il est généralement
exploitable à la volonté de celui-ci, ou, suivant lexpres-
sion féodale, « taillable et corvéable à merci, » et de la
tête aux pieds. Le maître a un pouvoir illimité dans
184
son manse sur les hommes et les choses ; il gouverne
ses serls à sa guise et sans aucune responsabilité. Comme
il est Tunique représentant du principe de propriété, el
que tout lui appartient dans son mansus, ses mancipia
sont mainmortables, cest-à-dire qu^ils ne peuvent pas
tester, et qu'à leur mort tout ce qui est censé leur appar-
tenir, maisons, meubles, bestiaux, etc., revient de plein
droit au maître.
L'exercice du droit de mainmorte consistait en la prise
de possession, par le seigneur, de Théritage de l'es-
clave défunt; les enfants de ce dernier étaient alors
obligés de racheter cet héritage pour s'en mettre en pos-
session. Généralement' les mancipia ou serfs, ou gens
de « poeste » n'avaient pas la liberté de se marier sans le
consentement du seigneur.
Ecoutons Beaumanoir: « Le seigneur peut tenir les
« serfs en prison toutes fois qu'il lui plaît, soit à tort,
« soit à droit; il peut disposer de la personne de son sujet
« à mort et à vie, n'étant tenu d en répondre, fors à
« Dieu. » C'est bien le pouvoir le plus excessif, le plus
illimité qu'ait jamais possédé caste privilégiée. Telle est
dans toute sa hideur la situation sociale des serfs.
Ils n'ont d'hommes que le nom ; ce sont plutôt des ma-
chines humaines réduites à l'état de bêtes de somme ;
leur travail, leur intelligence, tout profite au maître ; leur
bien, leur honneur, leur vie même, tout lui appartient;
leur existence est un continuel problème, leur vie, un
abîme insondable.
Cette terrible situation dura jusqu'à l'affranchissement
des serfs. A quelle époque eut lieu l'affranchissement des
habitants de Guerchy ? Par qui cet affranchissement fut-il
accordé et à quelles conditions? Nous l'ignorons, aucun
document n'ayant pu nous éclairer à ce sujet. Cependant,
il nous parait hors de doute que le droit de mainmorte
a été remis aux habitants avant l'acquisition de la terre de
Guerchy par Jean Régnier, en <440. C'est l'abbaye Saint-
Germain qui aurait alors accordé cet affranchissement,
peut-être dans un généreux élan d'humanité évangélique
et d'humilité chrétienne.
Les bons moines possédaient-ils à Guerchy un droit
analogue à celui qui est mentionné dans la charte d'affran-
186
chissement des habitants d'Héry (27 mars 1459]^ sous le
nom de droit de « mez ». Le droit de « mez, » consistait
« en deux pièces de chair diverses, une quarte de vin, ung
pain de chapitre, ung pot^ ung plat, un^ tranchœx, » ou
trois sous tournois, que devaient délivrer aux bons
moines, « chacun des nouveaux mariés, tant varlet que
pucelle, devant vespres, le lendemain de leurs nopces, »
à peine de trois sous tournois d'amende. Nous ne savons ;
mais ce droit de « mez » reçu par les religieux des jeunes
époux d'Héry nous parait au moins singulier.
XIX.
Les conditions de ralfranchissement des habitants de
Guerchy nous étant inconnues, nous nous bornerons à
indiquer quelles furent les redevances qui furent généra-
lement imposées aux serfs comme conséquences de la
suppression de la mainmorte.
La première fut le droit de taille; la taille était une
redevance annuelle donnée par les habitants, et perpé-
tuellement, au seigneur; elle était fixée ou par tête d'ha-
bitant, dans ce cas, elle prenait le nom de chavage, ou
pour la commune entière.
La deuxième fut le droit de cens ; le cens était pour
ainsi dire un impôt annuel prélevé sur la propriété fon-
cière ; il était fixé, le plus souvent, à cinq sols par
arpent.
La troisième fut le droit de champard, agrie ou ter-
rage ; le champard était un droit prélevé sur les terres
ensemencées en céréales.
La quatrième fut le droit de lods et ventes ; chaque
vente ou échange d'immeubles était passible envers le
seigneur d un droit fixe, le plus souvent peu élevé.
Outre ces droits, le seigneur s en réserva d autres,
appelés banalités : il eut un moulin banal, un four banal,
un pressoir banal, etc., etc., où les habitants durent aller
moudre, cuire, pressurer, etc. ; le droit de rouage, pré-
levé sur les haoitants pour les dégâts faits aux routes
seigneuriales par les roues de leurs voitures (1); de
(1) Les routes étaient hérissées à de courtes distances de
19e
AJÎDage, perçu sur chaque mesure de blé (4) ; de grairie
ou gnierie, sur la coupe et la tente de bois, de plantage,
de corvée, de chasse, de pêche, de garenne, de colombier,
etc. On voit ainsi que l'aDoiition de la mainmorte ne fut
consentie par les seigneurs qu*à des conditions aussi
iniques qu onéreuses pour les malheureux habitants. Et,
comme si ces droits nombreux et variés n'eussent point
été plus que suffisants pour accabler les nouveaux affran-
chis, il leur fallait encore payer au prêtre, sur les pro-
duits naturels du sol, un impôt appelé dime. Comme
tout ce qui touche à TEglise, la dtme était de droit divin ;
Mathieu et Jean la prescrivent en ces termes : « Donnez
« à votre évêque vos fruits, vos ouvrages, vos prémices,
« vos décimes, vos épargnes, les prémices, les décimes
« de votre vin, de votre huile, de vos blés; » les prêtres
ne se firent ainsi aucun scrupule de la prélever sur les
serfs, et ensuite sur les manants, épuisés par les exi-
gences seigneuriales.
La dtme fut prescrite par le concile de Mâcon, en 585,
en ces termes : « Les lois divines ont ordonné que les
« prêtres recevraient la dîme de tous les fruits de la terre,
« afin que, dégagés de soins et de travail, ils pussent
t( vaquer librement aux affaires spirituelles. » Saint
Augustin exhorte, dans son traité de la doctrine chré-
tienne, les catholiques à pa^er la dime : « Ceux qui ne
« payeront pas les dîmes, dit-il, seront damnés avec les
« démons, au lieu que ceux qui garderont cette loi,
ti obtiendront du ciel une grande abondance de fruits
« dans leurs champs, accompagnée d'une bonne santé
« pour l'âme et pour le corps. » Charlemagne lui-même,
en bon prince catholique, prescrivit la dîme, en déclarant
que ceux qui se refuseraient à la payer seraient réputés
incapables de remplir aucun emploi public.
Le concile de Latran excommunie tous les peuples qui
ne paient pas les dîmes aux ecclésiastiques.
poteaux écussonnés où était un préposé seigneurial pour y per-
cevoir le droit de rouage.
(1) La mesure de capacité pour les grains usitée à Guerchy
était le boisseau de 25 litres pesant 40 livres; celle pour les
liquides était la peinte valant 4 demi-setiers et contenant 1 litre
S4 Centilitres (elle était i/3 plus grande que celle de Paris).
<«7
Les dtmes se divisaient en grosses, menues, vertes,
novales, solites, insolites, etc., etc. Les grosses dîmes
se prélevaient sur le froment, l'orge, l'avoine, le seigle,
le vin, etc. ; les menues, sur le menu bétail, porcs,
veaux, agneaux, agnelles, etc., et sur les volailles de
toute espèce ; les vertes, sur les légumes, pois, fèves,
lentilles, etc., et sur le lin, le chanvre, le sainfoin, elc.
Comme on le voit, le prêtre ne priait point à cette épo-
que, ad honores. Aussi la situation sociale de la France,
pendant tout le moyen âge, peut-elle se résumer dans
ce passage d'un poème adressé par le moine Adalbéron
au roi Robert : il n'existe en France que trois classes
d'hommes : les clercs pour prier, les nobles pour se
battre et les serfs, manants ou paysans pour travailler.
Il faut reconnaître que les clercs n'avaient point choisi
le plus mauvais lot de la vie humaine.
Le pouvoir judicia ire était exercé, dans toute l'étendue
du fief, par le seigneur, uni avait droit de justice, haute,
moyenne et basse. Le haut-justicier jugeait tous les
crimes et délits commis dans sa justice, pourvu que ce
fût par des gens domiciliés et en dehors des cas royaux,
justiciables du Parlement de Paris seulement, tels que
crimes de lèse-majesté divine et humaine, fausse-mon-
naie, assemblée illicite et assassinat. Le haut -justicier
pouvait condamner dans tous les autres cas, à toutes
sortes de peines alUictives et infamantes, telles que le
fouet, la marque, le bannissement, l'incision des mem-
bres, la peine de mort. Cette dernière peine ne pouvait
être mise à exécution qu'après confirmation du Parle-
ment.
Comn>e marque distinctive de son pouvoir judiciaire,
le haut-justicier avait signe patibulaire à trois ou quatre
piliers, pilori, ceps et échelle. Le signe patibulaire pouvait
avoir plus de quatre piliers, si le ha ut- justicier était
baron ou comte. Il avait droit à la confiscation des biens,
meubles et immeubles saisis dans sa justice, et à ceux
des bannis à perpétuité, aux déshérences des biens
vacants, à la moitié des trésors trouvés, aux aubaines et
épaves. Il fixait en outre l'étalon des poids et mesures, et
en punissait les contraventions. Il devait avoir prison à
rez-de-chaussée pour enfermer les criminels ; il avait
488
bailli, lieutenant, prévôt, sergents, greffiers, procureur
fiscal, etc. Le seigneur de Guerchy avait seul Texercice de
la haute-justice sur tout le territoire de la paroisse; les
seigneurs des fiefs de Cordeilles, Champloiseau, Chas-
seigne et des Marais, n'avaient que droit ae justice-basse,
foncière ou censuelle, sur Tétendue de leurs fiefs respec-
tifs.
Le seigneur bas-justicier avait juridiction et connais-
sance de toutes causes civiles, personnelles, réelles et
mixtes, non excédant pour une fois soixante sois.tour-
nois ; il percevait droits de lods et ventes sur les héritages
acquis sur son fief, ainsi que les amendes du cens non
payé.
Au criminel, il emprisonnait les délinquants, et les
faisait conduire devant le haut justicier, dans les cas
au-dessus de soixante sols parisis d'amende. Le seigneur
bas-justicier avait siège notable, prévôts, maire, procureur
fiscal, sergent et prison à rez-de-chaussée pour garder les
prisonniers.
Nous avons dit que les fiefs de Guerchy, qui rele-
vaient féodalement du comté de Joigny et du comté de
Champagne, appartenaient judiciairement à la coutume
de Troyes, q^ui régissait la Champagne. Nous trouvons
dans le proces-veroal de cette coutume du 5 mars i493,
que le setier de froment, mesure de Troyes, « à prisée et
assiettée de terres » vaut vingt sols tournois, le setier de
seigle pareille nature, dix sols tournois, le setier d'orge,
sept sols six deniers tournois, le setier d'avoine, cinq sols
tournois ; la corvée d'un homme vaut pour un jour douze
deniers tournois ; celle d'une femme, six deniers, celle
d'un cheval et d'un charreton, trois sols quatre deniers,
le chapon, quinze deniers, la geline, six deniers.
D'après l'ordonnance de Henri IV, du 6 avril 1602, les
gages d'un charretier et laboureur étaient de quinze
ecus par an, d'un cocher, de douze écus, d'une servante,
de quatre écus, d'un maître berger, de douze écus. Les
moissonneurs étaient payés à raison de quatre boisseaux
de blé l'arpent ; les faucheurs à raison de quinze sous
l'arpent d avoine, et huit sous l'arpent de foin. Les
batteurs en grange avaient droit à la vingt-quatrième
partie du grain battu; {ajournée d'un homme de bras
189
était de huit sous en été, six sous en hiver. La contraven-
tion aux prix établis par cette ordonnance était punie du
fouet.
Les justices des fiefs de Guerchy ressorlirent au bail-
liage de Troyes de 133!^ à 1643, époque à laquelle le
roi détacha la chatelleine de Joigny ae ce bailliage, pour
la transporter au présidial de Montargis, qu'il avait établi
en janvier 1639. Les appels des ces fiefs furent alors
portés à ce présidial, mais ils continuèrent à être régis
Far la coutume de Troyes; celte situation dura jusqu'à
abolition, par la Révolution, des coutumes et des bail-
lages rovaux et seigneuriaux.
Les détenteurs des fiefs du comté de Joigny (1) devaient
le service militaire au comte, et étaient obligés de se
rendre à son premier appel, de même que celui-ci devait
se rendre à lappel du comte de Champagne, son suzerain.
Michaut fait connaître dans son Histoire des Croisades que
dix-huit cents fiefs devaient Thommage-lige à ce puissant
feudataire et que deux mille cinq cents chevaliers lui de-
vaient rhommage et le service militaire. Des sept grands
vassaux avec titre de pairs, qui constituaient sa cour,
celui de Joigny avait le titre de doyen et de premier pair,
et en cette qualité, il était « assis en tête des autres pairs,
près la personne du comte, quand il tenait ses Etats ès-
grands jours, h Ces prérogatives furent maintenues par
Philippe de Valois, après la réunion du comté de Cham-
pagne à la couronne en 1328, et confirmées par lettres-
patentes de Charles YI, (3 mars 1403,} Henri III en 1583
et autres.
XX.
Depuis Tépoque de leur aflranchissement jusqu'à la
Révolution de 1789, les habitants de Guerchy furent ré-
duits, par la dtme et les innombrables droits seigneuriaux
(1) C'est à partir du traité de paix conclu en 1034 entre le roi
Henri I*^ et les comtes Rainard II du Sénonais et Eudes de Gham-
pa^e, que la seigneurie de Joigny, qui n'était point encore
érigée en comté, fit partie de la Champagne. I /érection de Joigny
en comté date de la mort du comte Rainard ; Joigny échut en
partage à son second fils Frotmund, qui prit alors le titre de
comte.
490
auxquels ils étaient assujettis, à une existence des plus
misérables et des plus précaires.
S'il nous était possible d'évoquer le passé, et de nous
reporter par la pensée à quelques siècles en arrière, la
physionomie du village seigneurial nous paraîtrait sans
doute bien différente de celle qu'il revêt actuellement.
Le vaste et somptueux château nous apparaîtrait tout
d'abord, avec ses quatre corps de logis, ses laides fossés
remplis d'eau qui en rendaient l'accès impossible, son
formidable pont-levis qui se levait et sabaissait au moyen
d'une large poulie assujettie au mur extérieur dune tou-
relle (1). De chaque côté du pont-levis s'élevaient las
fourches patibulaires^ marque distinctive du droit de
haute justice possédé par le noble châtelain de Guer-
chy, et en vertu duquel il pouvait pendre, fustiger, flétrir,
piforier, écheller, bannir, emprisonner, etc., les ma-
nants et vilains qui avaient le privilège insigne de
vivre dans sa terre, et un pilier devant lequel les vassaux
venaient rendre hommage de leurs fiefs à leur suzerain,
et lui déclarer foi, soumission et fidélité. Nous revoyons
celte grotesque cérémonie du vasselage, tant de fois
renouvelée pendant les siè(*les de féodalité, devant le
pilier du château. Nous revoyons l'humble vassal, la tète
nue, le genou en terre et je visage tourné du côté de
l'huis du châleau. H crie par trois fois: M. de Guerchy,
M. de Guerchy, M. de Guerehy. Après ce triple cri, il se
relève, s'avance, baise « les verroux et la serrure de
l'huis, » et si le suzerain est absent, il remet à son pro-
cureur ou à son receveur, ou à un des officiers, un acte
de sa présentation et de son hommage. Et ce n'est qu'après
l'accomplissement de cet humiliant devoir,, que le vassal
pouvait se considérer comme étant en possession légitime
de son fief.
Mais le seigneur de Guerchy, s'il était suzerain, par eu
bas, était, quelque grand seigneur qu'il fût, vassal par en
(1) Les deux toureUes qui protégeaient le pont-levis existent
encore actuellement ; elles sont surmontées de toitures en forme
de dôme avec lanternons; ces tourelles datent, d'après MM. V.
l^tit et Gustave Cotteau (Voyage pittoresque dans l'Yonne,
Annnair$ de 1851) du xvifi siècle; elles sont réunies par une
belle porte décorée dans le goût architectural du xvii« siècle.
494
haut, puisque telle était la condition des possesseurs de
fiefs aans cette vaste hiérarchie politico-militaire qui
commençait au plus humble censier pour remonter jus-
qu'au roi. Vassal du comte de Joigny, pour ses fiefs de
Guerchy, Laduz (4), Champloiseau, Cordeilles et Chas-
seigne, vassal du marquis de Seignelay pour ceux de
Pruniers (2) et de Gurgv, il devait rendre à ces seigneurs
les mêmes devoirs qu il recevait lui-même.
Au château, tout était fête, tout était joie, tout était plai-
sirs, tout était allégresse ; là la vie apparaissait avec tous
ses charmes et toutes ses séductions, et ces heureux de la
terre, auxquels les redevances seigneuriales qui écrasaient
les malheureux manants, apportaient sans cesse de nou-
veaux moyens de satisfaire aux exigences d'une existence
quasi-princière, coulaient dans le luxe et dans le faste des
jours paisibles et enivrants. Que d'illustres personnages,
que de nobles hôtes nous revoyons passer tour-à-tour à
travers ces salles si splendidement décorées par le capi-
taine Henri de Régnier. Le grand prieur de France,
Georges de Régnier, Pamiral de Brichanteau, le célèbre
vainqueur de Lens, de Rocrovetde Fribourg, le prince de
Condé, la grande Mademoiselle, duchesse de Montpensier,
François de rHospital, duc de Vichy, l'illustre Madame de
Lambert, marquise de Saint-Bris, les maréchaux d'Har-
court et bien d'autres puissants seigneurs, vinrent
partager les réjouissances sans cesse renouvelées et les
plaisirs sans cesse renaissants, qu'offraient dans leur
château les seigneurs de Guerch^. Le seigneur étant
en liesse, le droit féodal exigeait que le manant fût
content : voyons cela.
Qu'était le village? Un ramassis de pauvres et chétives
maisons, véritables huiles couvertes de chaume, bien peu
capables de préserver leurs propriétaires des rigueurs et
des intempéries des saisons. Une population hâve,
chétive, misérable, courbée sur le sol dans un labeur
pénible, opiniâtre et incessant ; épuisée d'une part par
(1) Le fief de Laduz fut acquis par le marquis de Guerchy de
M"^ la duchesse de Lesdiguières, en 1711.
(2) Le flef de Pruniers fut vendu par Jacques de Leufernat à
Heary de Régnier, en 1650.
492
le cens dû au seigneur et la dtme due aux prêtres» et
d'autre part par une infinité de droits féodaux et royaux,
banalités, aides, taille, gabelle, etc., etc. Impossible
aux menants d'éviter ces innombrables droits. Vou-
lait-il manger? Il fallait qu'il payât double droit : droit
de mouture au moulin seigneurial situé tout près du
château, sur le Ravillon, droit de cuisson au four seigneu-
rial. Voulait-il conduire son grain hors de la commune?
Il était encore passible d'un double droit: droit de minage
Sour chaque mesure de grain, droit de rouage pour le
égât fait par les roues de sa voiture à la route seigneu-
riale, — on décorait de ce nom prétentieux le chemin
sale et boueux qui conduisait d'un village à l'autre —
sans compter les différents droits qu'il pouvait avoir
à acquitter en arrivant sur le territoire de chacune des
innombrables justices qui sillonnaient le pays.
Voulait-il acquérir un immeuble? Il lui fallait tout
d'abord payer au seigneur un droit de lods et ventes et
ensuite le cens annuel. Voulait-il enlever sa récolte achetée
par toute une année de travail et d'anxiétés? il lui fallait
attendre que le prêtre eût d'abord prélevé sa part, le
manant était libre enfin de disposer ae ce qui lui appar-
tenait. Et le misérable forçat de la glèbe n'était pas encore
au bout des exigences et de la rapacité du prêtre, alors
qu'il avait payé la dîme de ses récoltes : ses volailles, ses
veaux, ses porcs, ses agneaux, sa laine, jusqu'à sa filasse
même, étaient assujettis à cet impôt divin. Et le misé-
rable manant acquittait le cens du seigneur et la dîme du
prêtre sans en retirer aucune amélioration matérielle de
nature à le favoriser dans ses travaux agricoles, ni aucun
adoucissement à ses maux. Aux redevances seigneuriales
et la dîme ecclésiastique s'ajoutaient encore les tailles et
impositions royales, les droits d'aides si iniques par leur
nature, et si odieux par leur perception, et cette mons-
trueuse ffabelle établie par Philippe de Valois.
La gabelle était un impôt sur la consommation forcée
du sel. Chaque famille était taxée h une certaine quantité
de sel qu'elle devait tirer du çrenier à sel de Joigny ; cette
quantité était fixée au xviif siècle, à neuf livres pesant par
an, par tète d'habitant de tout sexe et de tout âge. Le
quintal de sel valant soixante-cinq livres à cette époque,
193
la gabelle représentait donc un impôt par tète de trois
livres. Un père de famille chargé de trois enfants en bas-
âge pavait ainsi chaque année, pour sa consommation
forcée ae sel, une somme de quinze livres, qui, au cours
de la monnaie actuelle, aurait aujourd'hui une valeur de
quarante-cinq francs. Quel monstrueux impôt de capita-
tion I
La paroisse de Guerchy faisait partie du grenier à sel
de Joigny, érigé en 1350 par le roi Jean. Le grenier à sel
était une juriaiction royale établie le 10 mars 1342 par
Philippe de Valois, pour juger les contestations qui
s'élevaient au sujet dfes gabelles, et les contraventions
aux ordonnances sur le sel. C'était là que se faisait la
distribution du sel pour tout le ressort du grenier.
La situation sociale des habitants de Guerchy était ainsi
du plus effroyable et du plus terrible réalisme; ils étaient
condamnés à arroser perpétuellement de leurs sueurs ce
sol, qu'ils ne pouvaient point se flatter de posséder, puis-
que, de par le droit féodal, il appartenait à leurs sei-
gneurs en vertu du droit de conquête, — droit qui, par
parenthèse, subsiste encore au xix® siècle, et que, subis-
sent, hélas I nos malheureux frères d'Alsace-Lorraine, —
et dont la jouissance même était entravée par toutes
sortes de restrictions. Ils n'étaient ainsi, à proprement
Earler, que les fermiers héréditaires de leurs propres
iens, dont ils ne devinrent réellement propriétaires que
par la Révolution.
Nous trouvons dans ÏAlmanach historique publié en
1781 par M. Tarbé, que la cure de Guerchy appartenait
au diocèse et à Tarcnidiaconé de Sens, au doyenné de
Courtenay et à la conférence d'Aillant (1). Guerchy avait
cent quarante-sept feux, ce qui indique une population
d'à peu près sept cent quarante habitants. La statistiaue
diocésaine accuse pour cette année le thiffre considérable
de quatre cent quarante communiants; près des trois
(1) La paroisse de Guerchy, qui appartenait, à la Révolution,
au diocèse de Sens, à la paroisse de l'Ile-de-France, à la généralité
de i^aris, au bailliage de Montargis et à la coutume de Troyes,
est un frappant exemple de la diversité administrative qui régnait
BOUS l'ancien régime.
404
cinquièmes de la population, satisfaisaient ainsi régu-
lièrement au devoir pascaK Peut-on attribuer exclusi-
vement à la ferveur chrétienne le zélé apporté, avec une
si touchante unanimité, par les habitants de Guerchy,
à Taccomplissement de leurs devoirs religieux? Ou
n'en trouverait-on point plutôt la raison dans quelques
décisions royales inspirées par un esprit dintolérance et
de bigotisme outré, et dans linfluence toute puissante du
clergé catholique? « Tout homme, dit Montesquieu, qui
< mourait sans donner une partie de ses biens à TEglise,
« ce qui s'appelait mourir déconfès, était privé de la
« communion et de la sépulture. Si Ton mourait sans
« faire de testament, il fallait que les parents obtinssent
« delévêque qu'il nommât, concuremment avec eux, dee
« arbitres pour fixer ce que le défunt aurait dû donner,
« en cas qu'il eût fait un testament. »
N'est-ce point là une des sources des immenses
richesses accumulées par l'Eglise, en même temps qu'une
des causes du catholicisme pratiquant des habitants de
Guierehy? Et pense-t-on que ledit du roi Louis XIV, en
date du 8 mars 1712, qui ordonnait que les corps de
ceux qui mouraient sans avoir reçu les sacrements,
seraient traînés sur une claie et jetés à la voirie; et
les ordonnances royales de 1724 et de 1750, qui prescri-
vaient que, dès qu un homme serait gravement malade,
ses parents et le médecin devaient aller chercher un
ecclésiastique, lequel devait conférer seul à seul avec le
malade qui, s'il mourait dans I impénitence finale, c'est-
à-dire sans avoir reçu rexlrènie-onclion, était déclaré
relaps, ses biens confisqués et son corps traîné sur la
claie et jeté à la voirie, et s'il guérissait, était condamné
aux galères perpétuelles et à la confiscation de ses biens ;
pense-t-on, disons-nous, que ces décisions du pouvoir
royal n'étaient point plus que suffisantes pour conduire
la population tout entière aux pieds des autels. Pense-t-on
que ces mesures infamantes qui frappaient le cadavre de
I impénitent ne pouvaient point paraître plus terribles à
des nommes qui menaient sur la terre une existence de
parias et de réprouvés, que les peines infernales dont un
prêtre les menaçait, et dont la vie humaine leur donnait
peur ainsi dire un avant-gout? Mous sommes donc loin de
495
considérer ces quatre cent quarante communiants comme
autant de croyants et de pratiquants volontaires.
La paroisse de Guerchy appartenait à la province de
l'Ile-de-France, à la Généralité de Paris, à lËlection (4)
et au bureau de poste de Joigny ; pour les eaux et forêts,
elle était sous la juridiction du juge gruver établi parlé
comte de Joigny, en vertu de l'édit royal de mars 4707 ;
les appels ressortissaient directement à la table de marbre
de Paris.
Le 44 octobre 4785, le sieur Lesueur, curé de Guerchy,
loua au marquis de Guerchy^ pour un bail de neuf années
consécutives, — bail que la Révolution résilia quatre ans
plus tard, en abolissant la dîme, — « la dixme à per-
« cevoir sur toutes espèces de grains, verdures, filasse,
« aj^neaux, laine, etc., dans toute la partie de la paroisse
« située au-delà de la rivière (2). » Ce bail fut consenti
moyenant la somme de quatre cents livres, que le marquis
s'engagea à payer au curé, le jour de Koël de chaque
année. La partie de territoire cédée au marquis de
Guerchy, et située en aval du Ravillon, comprenait à peu
près le tiers de la superficie de la paroisse ; on peut amsi
évaluer à la somme de douze cents livres le produit que
le curé retirait de la perception de la dîme. Telle était la
situation des habitants de Guerchy lorsque éclata la Ré-
volution de 4789.
Les droits féodaux, les redevances seigneuriales et les
titres nobiliaires ayant été abolis, le comté — devenu
marquisat — de Guerchy, fut supprimé, et les habitants
purent enfin se considérer comme possesseurs définitifs
et légitimes du sol que leurs ancêtres avaient cultivé
pendant tant de siècles en esclaves et en serfs taillables
et corvéables à merci.
XXL
Pendant la Révolution, le marquis Anne-Louis de Guer-
chv, mieux inspiré que la plupart des nobles, qui émi-
grèrent à l'étranger et ne rougirent point de porter les
(1) L'élection de Joigny avait été établie en 1578 par Henri IIL
(t) Ptèees juBtificatives.
196
armes contre leur patrie, resta en France; mais bien
qu'il n'eût été dépossédé que de ses droits seigneuriaux^
et qu'il possédât encore une grande partie de ses proprié-
tés, il n en vécut pas moins dans une grande misère, et
se vit réduit à se faire maquignon. Pendant la Terreur,
l'arbre généalogique de la famille Régnier fut brûlé sur
la place d'armes de Dijon.
Le marquis de Guerchy mourut à une époque ignorée.
Sa mère Gabrielle- Lydie d'Harcourt, comtesse de Guer-
chy, décéda à Paris, le 13 février 1804, à l'âge de 78
ans. Son corps fut transporté à Guerchy et inhumé à côté
de celui de son époux, dans la chapelle seigneuriale
de réalise. Le marquis de Guerchy avait épousé made-
moiselle Louise de Roux de Sigy, dont il eut quatre en-
fants : Frédéric, Louis-Ferdinand, Lydie et Anne-Glaude-
Avoie.
Frédéric prit le titre de marquis de Guerchy; il fut maré-
chal des logis impériaux et devint sénateur à la fin du
règne de Napoléon P^ Disgracie et traqué par la Restaura-
tion pour son attachement aux Bonaparte, il se vit dans la
nécessité de vendre son château de Guerchy, qu'il avait
commencé à démolir en 1825, ainsi que les magnifiques
propriétés que lui avaient laissées ses ancêtres. Il mourut
sans alliance, à Paris, en 1832.
Son frère, Louis- Ferdinand, comte de Guerchy, s'oc-
cupa d'architecture et devint un des meilleurs architectes
de son époque. Il se voua spécialement à la construction
des théâtres. Il restaura la salle du Vaudeville, rue de
Chartres, construisit le théâtre du Gymnase dramatique,
et éleva, en collaboration avec Huré, celui de l'Opèra-
Comique. Il quitta ensuite l'architecture, qui était loin de
l'avoir enrichi, et entra à l'administration du Vaudeville,
dont il devint le directeur. Mais cette nouvelle carrière ne
lui fut guère plus lucrative, et il mourut à l'Hôtel des
Invalides en 1852. Il était né en 1780. Avec le comte de
Guerchy, décédé sans postérité, s'éteignit la descendance
mascuhnedu bailli d'Auxerre, Jehan Régnier, qui avait
acheté la seigneurie de Guerchy en 1440.
Lydie de Guerchy, troisième enfant du marquis Anne-
Louis de Régnier, épousa Etienne de Chabenat, comie
de Bonneuil, et mourut en 1835. Sasœur, Anne-Claude-
197
Avoie, épousa Antoine-Didier- Jacobé de Haut; elle mou-
rut en 1873, laissant un fils unique, Marc de Haut, qui
épousa sa cousine-germaine, Clémentine de Chabenat,
fille unique du comte de Bonneuii et de Lydie de Guer-
chy. M. Marc de Haut est donc bien maintenant l'unique
représentant de la famille de Régnier de Guerchy. Il a
pour fils aîné M. A. de Haut, marquis de Sigy, actuelle-
ment chef de bataillon d'un régiment d'infanterie.
Maintenant, que reste- t-il à Guerchy de toute cette
puissance, de toute cette splendeur, de tout ce faste des
nobles châtelains de Guerchy, de Nangis, de Fontenay-le-
Marmion, de la Guerche, de Fresnoy-le-Puceux elde tant
d'autres lieux? Un peu de poussière recouvert par les
dalles de l'ancienne chapelle seigneuriale de Téglise de
Guerchy, unique coin de terre conservé par la famille de
Régnier dans le village qu'elle posséda en souveraine
pendant plus de trois siècles et demi.
De pompeuses inscriptions (1), dernier et inoffensif
vestige de la grandeur féodale et de la vanité humaine,
révèlent aux visiteurs que là, sous ces pierres que foule
maintenant le pied des descendants des malheureux
serfs laillables et corvéables à merci, dorment de l'éternel
sommeil de fiers gentilhommes, de nobles haut-justiciers,
aui, pendant leur vie, ont possédé un pouvoir immense,
limité, sur un grand nombre d'être humains que la loi
féodale, loi effroyable et à jamais maudite, livrait à leur
merci et soumettait à leur bon plaisir.
Terrible effet de l'inconstance et de la fragilité des
grandeurs humaines I Les puissants seigneurs de Guer-
chy n'ont plus même la jouissance exclusive du lieu
réservé à leur sépulture. Leur chapelle est maintenant
détruite, et sur les dalles mêmes qui protègent leurs
dépouilles, des bancs sont placés pour recevoir les fidèles.
Le pic des démolisseurs, qui a commencé, il y a
quelque soixante ans, la destruction du magnifique
(1) Ces inscriptions, qui sont un curieux exemple du style
lapidaire du xvii« siècle, sont gravées sur marbre et soutenues
sur deux consoles également de marbre, incrustées et décorées
d^écussons. Nous en donnons le texte dans les pièces justiflca*
tives.
1884 XIV
château reconstruit par le chevalier Henry deR^ier,
va bientôt achever son œuvre ; la charrue a sillonné et
retourné en tout sens le vaste parc qui retentissait jadis
du cliquetis des arn^es, du hennissement des chevaux,
de Taboiement des chiens, des cris des pages et des
valets ; de riches et plantureuses moissons embel-
lissent maintenant ces riches et fertiles propriétés qui,
naguère incultes et infécondes, ne servaient qu'à la
satisfaclion des plaisirs cynégétiques du seigneur et
maître, et n offraient ainsi aucune ressource à la malheu-
reuse population, épuisée et ruinée par les charges
féodales et ecclésiastiques.
Là où des êtres, qui n'avaient d'humain que le nom,
traînaient jadis une misérable existence, et parvenaient
à grand'peine, à forcç de privations, de travail et de
souffrances, à satisfaire aux impitoyables exigences et à
la rapacité du seigneur et du prêtre, une population
intelligente, active, industrieuse et économe vit mainte-
nant dans le bonheur, la prospérité et l'aisance.
Là où les « manants ou vilains ^ du comte de Guerchy
ne comptaient dans Tordre social que comme expressioo
numérique du produit c[\ïils rapportaient au châtelain, et
ne figuraient qu'à ce titre dans le terrier féodal ; là où le
bon plaisir seul du seigneur était la règle de leurs devoirs
et la limite de leurs droits, des citoyens libres, sages et
éclairés, pénétrés de la grandeur de leurs devoirs et de
l'importance de leurs droits d'électeurs, participent main-
tenant, par leurs suffrages volontairement exprimés, à
Padministration de leur communeôt de leur département,
et au gouvernement même du pays.
Là où les ancêtres étaient livrés à tous les assujettisse-
ments, assujettissement du corps par le seigneur, assu-
jettissement de Tesprit par le prêtre, les arrière-neveux
peuvent donner carrière à toutes leurs aspirations in-
tellectuelles, morales, sociales et politiques, grâce au
gouvernement de la République, qui donne un si puis-
sant essor et une si vigoureuse impulsion au progrès, à
la diffusion et à la propagation de l'instruction publique
sous toutes ses formes.
Les puissants seigneurs de Guerchy, s'ils pouvaient
sortir de leurs tombeaux, ne reconnaîtraient plus leur
ancienne ohâteUenie ; Us chercheraient en,vaîn Ipur opu-
lent château, leur magnifique parc, leurs garennes et
leurs bois remplis de gibier à poil et à plume; ils cher-
cheraient en, vain les misérables habitations, véritables
huttes construites en bois ou en terre et couvertes de
chaume, où s abritaient « leurs vilains ». Tout cela a
disparu : des habitations agricoles bien construites,
Sropres- et spacieuses, un grand nomdre de maisons
ourgeoises d'un goût et d'une élégance exquis, ont
transformé l'antique village de Guerchy en une jolie
petite cité champêtre où tout respire la joie et le bqnheur;
aabondimtes récoltes couvrent maintenant ce qu'on appe-
lait les terres du. seigneur, augmentant d'année en année
lais^nce des habitants; et de braves paysans, descendants
de ces manants qu'une telle audace aurait conduits à la
prison» voire même à l'exil et aux galères, vont mainte'
nant chas^erile gibier dans ce qu'on appelait autrefois les
« plaisirs de M. de Guerchy. » Sic transit gloria mundit
Tout en. déplorant la terrible situation que fit aux habi-
tfm)$id,e Guerchy,, ainsi que d'ailleurs à tous les paysans
de Firaacet le monstrueux régime féodal, nous devons
constater qu'ils trouvèrent dans leurs seigneurs presque
toujours des maîtres bons et humains. Aussi ne vit-on
point à Guerchy, pendant la Terreur, la population, ivre
de haine, de fureur et de vengeance, se livrer, comme
dans tant d'autres communes, à de cruelles représailles,
tro^ souvent justifiées par des siècles d'exactions et d'ini-
quités seigneuriales. Le château et les propriétés du mar-
3 uis de Guerchy furent respeiUés par ses anciens vilains,
evenus ses égaux en droits et, comme lui, des citoyens.
Et lorsque le marquis Frédéric de Régnier revint habiter
le château de ses ancêtres, il put se convaincre, par la
sympathie et le respect que lui témoigna la population,
que les seigneurs oe Gueroby avaient racheté par leurs
qualités et leurs vertus l'iniquité du cens et des droits
féodaux.
XXII.
Nous empruntons au remarc^uable travail deHtM. Rau-
lin et Leymerie, sur la statistique géologique du dépar-
200
tement de l'Yonne, quelques renseignements géologiques
sur la commune de Guerchy. Guerchy appartient au
terrain crétacé^ étage cénomanien de la craie inférieure
ou à ammonites; sa superficie est de i,486 hectares,
et son altitude, en amont du village, de 404 mètres.
Il est situé au bord d'une éminence de sable, descen-
dant jusque vers la rive droite du Ravillon.
Le sol est formé par les sables de grès vert, — ainsi
nommés en raison de leur nature principalement aréna-
cée, — contenant, à sa partie supérieure, quelques dalles
de grès ferrugineux, et par la craie inférieure, sur le
coteau. Les puits, creusés dans la terre jaune et le sable,
ont de cinq à neuf mètres de profondeur; à Champloi-
seau, ils atteignent dix-sept mètres (terre jaune un mètre
environ, argile noire et sable).
On trouve plusieurs fontaines, savoir : la fontaine
de Crottin, sur la route de Guerchy à Branches, —
celte fontaine appartient maintenant à M. J. Boildieu,
qui la fait servira son alimentation personnelle; — les
fontaines du Lieu et de Pré-du-Dé, autour du village;
eniin la fontaine du Moulin, située sur la rive droite du
Ravillon. Celte dernière passe pour être ferrugineuse;
mais la saveur légèrement hydro-sulfureuse qu'elle pos-
sède ne doit être attribuée qu'aux matières organiques
du voisinage; elle est louche et peu vive.
Sur la colline de Grévin, en face du village, le calcaire se
trouve en veines et masses lamelleuses; sous un banc un
peu caillouteux, gisent deux beaux bancs de craie; l'infé-
rieur de ces bancs, dur et compacte, est un peu jaunâtre.
Des carrières de craie inférieure, pierre blanche, sont
exploitées au sommet de la colline. Une tuilerie, située
près et à Test du village, est alimentée par une argile
d'un gris foncé, sans fossiles (greensand en place ou
remanié). Les produits de cette usine sont rouges, un
peu moins foncés que ceux des tuileries tertiaires; ils
sont également inférieurs en qualité à ces derniers.
Dans le vallon du Ravillon, prairies marécageuses et
tourbeuses, sur un sol argilo-sableux, de couleur noire;
en bas du coteau de Champloiseau, plantations diverses
reposant sur une terre jaune; plus haut, sol calcaire cou-
vert de bonnes vignes ; sous le village, terrain sableux très
301
propice au jardinage; sur le plateau de Chassaigne, terre
jaune forte argileuse. Dans une petite carrière ouverte
dans les bancs les plus inférieurs, on tire une craie jau-
nâtre renfermant une grande quantité de rognons de silex
et aussi de la silice disséminée qui la rend compacte et
dure. Les carrières de Grévin présentent la succession
suivante au-dessous de la terre végétale : craie blan-
châtre, renfermant du silex; craie blanchâtre, formant
un beau banc exploité; craie compacte, dure, jaunâtre,
souvent rubancée; craie marneuse, couche peu épaisse;
craie solide, avecinoceramuset Ammonites, lormant plu-
sieur bancs exploités. Les fissures sont parfois remplies
de calcaire spathique, formant des plaques qui ont quel-
quefois une épaisseur considérable, et qui renferment
alors de gros cristaux en rhomboèdre inverse. Par suite
des dénudations diluviennes, on trouve, à la surface du
sol, des blocs isolés, assez gros, qui en sont formés, sur
les collines autour de Guerchy.
D'après le recensement de 1881, la population de
Guercny est de 666 habitants; elle a ainsi diminué de 69
habitants depuis 1781 (1). Le revenu foncier, selon la
matrice cadastrale, est de 28,324 francs, et le montant
des rôles de 16.028 francs 96. Le principal des quatre
contributions s élève à 6,555 francs 83; le produit d'un
centime additionnel au principal est ainsi de 65 francs 56.
Les revenus annuels, cest-à-dire le revenu des propriétés
communales, les huit centimes sur les patentes, la taxe
das chiens, les permis de chasse, amendes, etc., à l'excep-
tion du produit des centimes additionnels, des prestations
et de la rétribution scolaire, — aujourd'hui supprimée,
— s'élevaient, en 1879, à 426 francs. Le nombre des cen-
times pourdépenses ordinaires est de 95, et pour dépenses
extraordinaires, de 20 : total 115. Le terme des imposi-
tions extraordinaires est Tannée 1898. La valeur ducen-
(Ij I^ population de Gucrchy était, en 4857, de 832 habitants;
elle a donc diminué, en 24 ans, de 466 habitants, tandis (|u[eUe
avait augmenté de près de cent habitants pendant la période
comprise entre 1781 et 1857. H y a là un symptôme d'autant plus
frave au'il est à peu près général dans les campagnes, qui se
épeuplent de plus en plus.
?
lime est de 68 francs 04. le revenu du bureau de bien-
faisance s*élère 9 la sonr)me de 979 francs, ta naesure
agraire usitée à Guërchy est la peï*che carrée ou carreau
de 20 pieds valant 42 cei1liares2/5.
La commune de Guerchy possède notarial, perception,
bureau de poste et bureau télégraphique; un marché
hebdomadaire très bien slpprovisionné et quelques foires
aâsez fréquentées facilitent les ty-ansactions commerciales,
et apportent Une animation périodique dans celte po-
pulation absorbée exclusivement par les travaux aeri-
colfes, et tout imprégnée de cette atmosphère de calme
et de sereine tranqUilHlé qui enveloppe et embellit
la vie ch^mpêtï'e.
Quelle transformation politique, sociale, ihtellectueile
et ^morale s'iest prbduitfe dans cette commune de|)Ufs la
^Révolution?
Les luttiières de te philosophie ont pénétré dans celte
population, accessible à toutes les idées de progrès, de
justice et de liberté, avide d'instruction et de vérité, et
profondément imbue des idées républicaines et démoera-
tiques. Cette ardeur, ou plutôt celte passion pour l'in-
struction, qui s'est développée avec une intensité remar-
quable parmi cette intelligenle population, a trouvé un
aliment précieux dans Tinstitution si éminemment mo-
ralisatrice d'une bibliothèque populaire, due à l'initiative
de quelques esprits éclairés et dévoués à l'œuvre de la
propagation et de la diffusion de l' instruction popu-
laire. La bibliothèque populaire de Guerchy compte
actûement près de cinq cents volumes, tous ouvrages
choisis avec une intelligence et un tactiparfaits ; jointe
à la bibliothèque scolaire, elle donne un chiffre d'à
peu près mille volumes qui sont ainsi à la disposition
des nombreux lecteurs, pour lesquels ce moyen de vul-
?;a ri nation de rinstruclion populaire est le plus efficace et
e plus fructueux.
Cette vaillante population participe donc dans une
lat'ge mesure à ce mouvement intellectuel et à cet essor
de la pensée humaine que la République a déterminés,
et qui s'accusent surtout dans les campagnes.
Disons en terminant que le village de Guerchy fait
actuellement partie du canton d'Aîllant^sur-TholoQ, doût
203
il est distant de 8 kilomètres; il est à 13 kilomètres de
Joigny et à 18 kilomètres d^Auxerre. Il fil partie du can-
ton de Villemer du 8 mars 1790 au 15 vendémiaire an IX,
époque à laquelle ce canton fut supprimé en vertu de la
Constitution de Tan VIII. Il est situe sur la rive droite du
Ravillon, beau ruisseau qui prend sa source près du
hameau des Bouches, à Charbuy, et se jette dans l'Yonne
à Laroche, et au confluent du ruisseau des Deux-Serres,
qui prend >?a source à l'étang de la Chesneau, près de
Charouy, et se réunit au Ravillon à Guerchy. Le hameau
de Corbeilles, qui possède encore un petit fief a tourelles
datant du xv"" siècle, est contigu au village et sur la rive
droite du Ravillon; le hameau des Marais, qui fait suite
à ce dernier, et celui de Champloiseau, — celui-ci possède
une chapelle également du xv^ siècle. — sont situés sur la
rive gauche des deux ruisseaux
XXIII.
Nous terminerons cet essai historique sur la commune
de Guerchy, en donnant une courte biographie de deux
de ses enfants d'adoption, qui se sont acquis une certaine
notoriété dans la science agricole et dans la peinture :
Louis Liger et Horsin Déon.
Louis Liger était un agronome distingué, qui mourut h
(iuerchy le 6 novembre 1717. Il était né à Auxerre en
janvier 1658, de François Liger et de Jeanne Froment,
son épouse (1). Il se voua d'abord au commerce; mais
dégoûté bientôt des affaires et entraîné par une passion
irrésistible pour l'agriculture, il se consacra exclusive-
ment à rétuae de l'agronomie et de l'économie domestique.
Il composa un grand nombre d^ouvrages utiles sur l'agri-
ture et le jardinage, et dont la plupart peuvent encore
être consultés avec fruit. Les principaux de ses ouvrages
sont : V Economie générale de la campagne ou Nouvelle Mai-
son rustique (Paris, 1700 et 1762, 2 vol. in-i"" : celte der-
nière édition est la meilleure); le Nouveau Jardinier et
Cuisinier français, 2 vol. in-12; Dictionnaire général des
(1) Papaion, Biàl. desaut- de Bourgogne.
204
termes propres à V agriculture (4703, 1 vol. in-<2) ; La ail-
ture par faite des Jardins fruitiers et potagers (n02, \ vol.
în-42) ; Traité facile pour apprendre à élever des figuiers^
suite du précédent, in-12; Le nouveau Théâtre d'agricul-
ture et ménage des champs,ayec un traité de la chasse et
de la pêche (1712, un vol. in -4**) ; Le Jardinier fleuriste et
historiographe (M ii y vol. in-12); Moiens faciles pour réta-
blir en peu de temps F abondance de toutes sortes de grains et
de fruits dans le Roiaumc, in-12; Dictionnaire pratique du
bon 7nénaaerde campagne et de ville (1 71 5, 2 vol.) ;Les Amu-
seinents ae la campagne ou Nouvelles ruses innocentes, qm
enseignent la manière de prendre aux pièges toutes sortes
d'oiseauwet des bêtes à quatre pies, 2 vol. in-12 ; Le Ménage
des champs et de la ville (Pans, 1713); Les Jeux (Paris,
1709; Amsterdam, 1719); Le Voyageur fidèle on le Guide
des étrangers à Paris, avec une relation des plus nobles
maisons qui sont aux environs de cette ville, in-12. Pour
donner une idée de la variété des matières traitées dans
ces ouvrages, nous donnons le litre complet de quelques*
unes de ses œuvres les plus importantes : « Le Nouveau
Cuisinier français accommodé au goûtdu temps, contenant
tout ce qu'un chef de cuisine doit sçavoir pour servir
toutes sortes de tables, depuis celle des plus grands sei-
gneurs jusqu'à celle des bons bourgeois, avec un traité
pour toutes sortes de confitures, tant sèches que liquides,
pâtisseries et toutes les diflërentes liqueurs qui sont
en usage aujourd'hui. — Le Nouveau Jardinier français
enseignant tout ce qui doit se mettre en pratique pour
cultiver parfaitement toutes sortes de jarains fruitiers,
potagers, fleuristes, avec un traité des orangers, le tout
suivi d'un Traité de la chasse et de la pêche. — Le Nou-
veau Iraité d'agriculture et Ménage des champs, contenant
la manière de cultiver et faire valoir toutes sortes de biens
à la campagne, avec une instruction générale sur les
jardins fruitiers, potagers, jardinsd*agrément, botanique,
et sur le commerce de toutes les marchandises qui pro-
viennent de Tagriculture. — Le Dictionnaire pratique du
bon ménager des campagnes et des viltes, qui apprend
généralement la manière de nourrir, élever et gouverner,
tant en santé que maladies, toutes sortes de bestiaux,
chevaux et volailles ; de savoir mettre à son profit tout ce
a
905
ui provient de l'açriculture, de faire valoir toutes sortes
e prés, vignes et bois, de cultiver les jardins, tant frui-
iiers que potagers, que jardins fleuristes; de conduire les
eaux, et laire généralement tout ce qui concerae la cui^
sine, les confllures, la pâtisserie, les liqueurs de toute
sorte, les chasses différentes, la pêche et autres divertisse-
ments de la campagne, les mots latins de tout ce qu'on
traite dans ce livre, et quelques remarques curieuses sur
la plupart; le tout en faveur des étrangers et de ceux qui
se plaisent à ces sortes de lectures. » On voit par celte
nomenclature des sujets traités par Louis Liger, quelles
étaient l'étendue et la variété de ses connaissances.
Tous ces ouvrages eurent de nombreuses éditions, tant
en France qu'à Tétranger, ce qui prouve qu'à cette époque
où la science agronomique était à peu près inconnue, ils
présentaient un caractère d'utilité mcontestable et répon-
daient à un réel besoin. Aujourd'hui que les progrès da
l'agriculture suivent une ascension continuelle, ces
ouvrages n'offrent plus guère d'intérêt, et le nom même
de Louis Liger, de cet écrivain fécond, honnête et con-
sciencieux,qui a consacré à l'agriculture toute son intelli-
gnnceet tout son travail, est à peu près inconnu.
Louis Liger épousa, le 18 juin 1686, demoiselle Marie
Ravin, d'une ancienne famille de Guerchy, dont le der-
nier descendant direct, M. Octave Ravin, est actuellement
notaire en cette commune. Marie Ravin décéda au mois
de mars 1696, laissant deux filles, Anne et Jeanne.
Après la mort de sa femme, Louis Liger, qui avait con-
servé son domicile à Auxerre, vint habiter Guerchy avec
ses deux filles. C'est là, au milieu d'une population livrée
tout entière aux travaux agricoles, et dans le calme et le
recueillement de la vie champêtre, que Louis Liger com-
posa la plus grande partie de ses ouvrages. Il décéda,
comme nous l'avonsdit, dans cette commune, le 6 novem-
bre 1717.
M. Horsin-Déon Simon décéda à Guerchy, le 3 octobre
1883, à l'âge de 70 ans. Il était né à Sens, le 16 juillet
1812. Son père, entrepreneur dans cette ville, aimait et
cultivait la peinture avec tout l'enthousiasme d'un véri-
996
*
labié artiste; il inculqua à son fils, dès sa plus tendre
enfance, les premiers principes de Tari, el lui communi-
qua sa passion pour la peinture.
Dès 1 âge de seize ans, le jeune Horsin fut confié par
son père à un peintre italien, nommé Monlabio, a ver
lequel il alla. puiser ses premières inspirations en Italie.
Après avoir étudié à Rome les grands maîtres de l'école
italienne, il revint en France; son voyage à travers l'Ita-
lie avait duré deux années.
Il se consacra dès lors à la peinture de genre, et entra
dans latelier de M. Rioutt. Il commença ses envois au
Salon en i832, et exposa successivement : Un Savetier
dam son intérieur ; Commissionnaires jotmnt aux cartes :
Peintre dans son intéfieur (1832-1835). Il exposa quelques
années plus tard, en 1841 , une toile très appréciée : Pâtre
courtisant une jeune fille.
En 1836, il fit un voyage en Belgiaue, et fit connais-
sance à Bruxelles du peintre Yerlinde, habile restaurateur
de tableaux. Il se lia avec lui, et se résolut, sur ses con-
seils, à entreprendre la restauration des toiles estimées.
Après de sérieuses études, dirigées par son ami Yer-
linde, il aborda résolument cette partie si difiicile de
Tart, et grâce à ses aptitudes spéciales el aux vastes con-
naissances qu'il avait acquises, il devint bientôt un res-
taurateur très habile et s'acquit une grande réputation de
connaisseur. Sa compétence en matière de tableaux étant
devenue indiscutable, il se trouva naturellement.porté à
faire de Texpertise. Il fut appelé à présider, en 1849, le
jury du concours institué pour la restauration des tableaux,
etuit nommé peintre-restaurateur des Musées nationaux.
La nouvelle direction qull avait donnée à ses études et
à ses travaux lui avait fait négliger la composition, et ses
toiles qui, à chaque salon, étaient applaudies et admirées
par les connaisseurs, devinrent de plus en plus rares.
M. Horsin-Déon publia en 1851 un ouvrage extrême-
ment remarquable sur la Restauration et la conservation
des tableaux (1 ) .
(1) Cet ouvrage contient les éléments de Tari du restaurateur,
un historique de la partie mécanique, de la peinture depuis sa
naissance jusqu'à nos jours, > une classifleaiion de ioutes les
207
« C'est un véritable traité eœ-professo, dit M. Edmond
Challe (1), de toutes les méthodes et procédés employés
pour conserver les œuvres des grands maîtres. L'auteur
s*est placé à un point de vue élevé et nouveau, et parle
de cpl art avec Taulorité d'un professeur et d'un artiste.
Les tableaux des grands maîtres ont trouvé en lui un
médecin habile, mais surtout prudent et discret. Il connaît
toutes leurs maladies, et d'après l'école à laquelle Us
appartiennent, indique le remède le plus efficace.
« 'M. Horsin-Déon y a joint des aperçus savants, des
remarques pleines de" nouveauté et de finesse, des vues
tout ingénieuses sur les peintres des principales écoles ;
enfin, il n'a pas dédaigne d*indiquer le détail même des
pratiques à l'aide desquelles on peut nettojrer, rentoiler,
restaurer un tableau. Son livre est donc utile autant au
praticien qu'à Tartiéte et aussi au simple amateur. Ajou-
tons que la lecture en est toujours attachante et que l'au-
teur a su semer son ouvrage de particularités piquantes,
d'anecdotes inédites sur plusieurs peintres de l'école
française. »
Cet ouvrage est fort estimé et diverses traductions
étrangères en ont été faites.
Sous le second Empire, M. Horsin-Déon fut nommé,
au concours, restaurateur des Musées impériaux; il fut
ainsi remis en possession, par son incontestable supério-
rité, de la fonction que Testime des artistes français lui
avait confiée en 1849.
M. Horsin-Déon exposa, a l'Exposition universelle de
1855, une toile représentant un intérieur d'atelier, et
ayant pour titre : Jeune homme copiant un tableau de
Rubens. Cette magnifique toile eut 1 honneur d'être citée
et appréciée avec éloges par la presse parisienne, et le
plus ancien, le plus compétent et le plus impartial des
critiques artistiques de cette époque, M. Delescluze, lui
consacra un article spécial et très honorable, pour M.' Hor-
écoloB et des notices biographicfaes sur quelques grands meutres.
L*auteur a mis à son livre cette épigraphe oaractérisiique : lie
plus savant est le moins ignorant. (Paris, Hertor Bossange, 1851.)
il) Le département de TYonne à TExposition universelle de
1855.' {Jtnmfaire de i856\)
208
sin-DéoD dans une des feuilles les plus importantes de
la capitale, le Journal des Débats.
M. Horsin fut chargé par la Société libre des Beaux-
Arts de lui présenter un rapport sur l'Exposition univer-
selle des Beaux-Arts; ce rapport fut lu par son auteur à
TAsserablée générale du 7 juin 1855 ; il avait été antérieu-
rement chargé de présenter à cette Société un rapport
sur le Salon de 1853.
Il exposa ensuite au Salon de <861 : Une jeune fille à sa
toilette, toile qui obtint le même succès que ses précé-
dentes. Outre ces diverses compositions, M. Horsin-Déon
fit un grand nombre de portraits, parmi lesquels nous
citerons comme l'un des plus remarquables celui du
cardinal de Cosnan.
Le catalogue raisonné des tableaux des diverses écoles,
publié par M. Horsin-Déon en qualité d'expert, comprend
quatorze volumes in-8^.
Parmi les ventes faites à l'hôtel Drouot, sous l'expertise
de M. Horsin, signalons celles de MM. de Morny, Boittelle,
marquis de Valory, marquis des Granges, Vimen, Roehn,
Serrur, Burdel, baron Deurbroucq, Juan Giro, Bourlon
de Sarty, James Gray, Sallandrouze, Soult, Munêz, comte
del Ratomoso, etc. Après avoir ainsi présidé, en qualité
d'expert, à un grand nombre de ventes à l'hôtel Drouol,
M. Horsin. qui possédait une collection très remarquable
de tableaux anciens, parmi lesquels plusieurs toiles de^
Van Loo, de Boucher, de Greuze, de Cnardin, de Jeaurat,
de Lantara, de Vernet, de Watleau, de Bergen, de Die-
trich, etc., dut se résigner, sous le coup d'une impérieuse
nécessité, h livrer une partie de ses tableaux aux enchères
publiques.
Voici en quels termes M. Horsin annonçait cette vente
aux amateurs : « Il faut à toute vente des motifs qui en
établissent la sincérité ; ceux qui déterminent la mienne
sont simples. Depuis bientôt trente ans, tous les amateurs
et spéculateurs qui s'occupent de tableaux ont pu suivre
les différentes phases de ma déjà longue carrière passée
au milieu d'eux; elle se résume ainsi : à dix-huit ans,
j'exposai pour la première fois, et trois années de suite
les portes du Salon me furent ouvertes.
« Mais, jeune artiste sans fortune, le hasard devait
209
décider de mon avenir; il me fit restaurateur de tableaux.
Dans cette carrière, j'acquis une position qui me mérita la
confiance d*un grand nombre d'amateurs. Plusieurs
d'entre eux m'ayant chargé de composer leurs collections,
j'entrepris à cet effet de nombreux voyages. En ce temps,
OD rencontrait encore d'excellents tableaux à des prix
raisonnables, je parvint ainsi à satisfaire les espérances
de mes commandataires, et aussi à me choisir une collec-
tion particulière qui se compléta d acquisitions impor-
tantes que je fis à Paris, en 1849 et 1850 ; entre autres les
meilleurs tableaux dont M. Dubois, ancien marchand de
grand renom, était encore possesseur.
« Mais tout change en ce monde, et la salle des ventes
possède seule aujourd'hui, en tableaux anciens, une
véritable clientèle. Il me faut donc livrer mes tableaux
aux enchères ; car n'en vendant plus, je ne suis pas assez
riche pour les conserver, surtout étant arrivé au jour où
l'avenir de mes enfants m'impose, comme à tous les pères
de famille, de vrais sacrifices.
« L'espoir qu'aucune idée de spéculation ne peut m'être
attribuée, m'a fait choisir quatre-vingts tableaux des plus
aimables parmi les œuvres de l'école française et de
l'école flamande qui composent ma coller:tion, et je les
livre avec confiance, convaincu que MM. les amateurs et
spéculateurs visiteront mon exposition avec quelque
empressement, puisque dans ma position, je ne puis ni
ne dois leur présenter en mon nom, que des œuvres
dignes d'eux et de moi. »
La vente annoncée eut lieu les 26 et 27 mars 1868.
On doit à M. Horsin-Déon : Une brochure sur l'orga-
nisation des Musées nationaux, publiée en 1849, l'Inven-
taire et l'Expertise du Musée de Rennes, le Catalogue du
Musée de Semur, la réorganisation des tableaux du Musée
de Toulouse, la formation d'un fort grand nombre de
cabinets d'amateurs connus et de nombreuses expertises.
Enfin, il a publié quantité d'écrits sur les arts dans
diverses Revues artistiques, littéraires et biographiques,
des Salons, des Biographies, etc. Il a collaboré notam-
ment à V Annuaire des artistes et décorateurs^ publié par
Paul Lacroix (le bibliophile Jacob], et au recueil publié
par la Société libre des Beaux-Arts, sous le titre : Annales
de la Société libre des Beauœ-Brts,
2W
Hi HdrBÎQ-DtéoA était ainsi non seulement un artiste
de grand mérite, mais encore un éenivain fécond autant
que judicieux. 11 avait épousé M"® Bonaard, de Guerchj^ (4 ),
et avait fait construire dans cette commune une jolie
petite habitation dans laquelle il aimait à venir se reposer
de temps en ten^sdes fetiguasde sa laboriease existence.
Use proposait même de venirs'y fixer définitivement, et,
dans cette prévision, il avait pris ses dispositions pour
y installer son atelier, lorsque la mort est venue le fou-
droyer.
M. Horsin était sur le point de terminer un ouvrage
auquel il travaillait depuis de longues années, et oui
était destiné à compléter son livre sur le restauration des
tableaux.
Nous espérons que le manuscrit du Guide de l amateur
des tableaux ne sera pointperdu pour la science artistique,
et' que Toeuvre posthume de M. Horsin sera prochaine-
ment: livrée à la publicité.
M. Horsin-Déon eut de son mariage avec M*^* Bonnard
trois fils. L'aîné, M. Paul Horsin, ingénieur et chimiste,
a publié, en 1882, un ouvrage considérable sur le sucre^
intitulé : Traité théorique et pratique de la fabricaiiùn du
sucre, guide du chimiste' fabricant. Cet ouvrage^ ornéd*un
^rand nombre de gravures, a été publié en un fort volume
m-S**, par Bernard et C'**, imprimeurs-éditeurs à Paris.
M. Léon Horsin a débuté dans la peinture d'histoire
au salon de 1873, avec un tableau ayant pour sujet:
Jésus-Christ dans le sépulcre. Il a exposé depuis deux
tableaux: la Flagellation et la Gauloise, et un portrait,
celui de itf"' Horsin-Déon, Comme son père, M. Léon
Horsin a abandonné la composition avant d avoir donné
la mesure de son talent; il s*est voué au professorat, et il
enseigne actuellement le dessin et Tart de la peinture
(i) M. Bonnard, père de M^* Horsin, était, lui aussi, un.amou-
reux de l'art ; il faisait avec fruit, mais seulement pour son agré-
ment particulier, de la peinture en miniature. Nous avons pu
admirer, dans le cabinet de M""** Horsin, quelques portraits d*une
touche exquise et d'un savoir-faire délicat. Ces délicieux petits
bijoux, parmi lesquels figure le portrait de Tauteur, sont l'œuvre
de M. Bonnard.
4i
dans les écoles de la ville de Paris et au collège Sainte-
Barbe.
Il est l'auteur d'une méthode de dessin dicté, conforme
au programme ofiiciel d'organisation pédagogique des
écoles primaires de la Seine et à l'arrêté ministériel du
21 mai 1878, relatif à renseignement du dessin.
Cette Méthode a été adoptée par le préfet de la Seine,
et rendue obligatoire pour toutes les écoles primaires du
département. En outre, M. Léon Horsin a rédigé en six
petits cahiers scolaires un cours de dessin à main-levée,
destiné à la classe élémentaire.
Ces cahiers, édités avec un soin particulier par la
librairie Boyer^ sont également en usage dans les écoles
primaires de la Seine. Disons en terminant que M*® Hor-
sin-Déona, ainsi que son père et son mari, la passion des
beaux-arts, et qu'elle se livre, aussi discrètement que
fructueusement, à son goût pour la peinture.
PIÈCES JUSTIFICATIVES.
1.
Généalogie de la famille de Régniez* de ChMrchy.
1. — Jehan Régnier, échevin d'Auxerre, lieutenant dn bailli
royal de Sens et d^Auxerre, de 1313 à 1379. Mort en 1379.
2. — Jehan Régnier, échevin d'Auxerre, de 1378 à 1404, lieu-
tenant du bailli de Sens et d'Auxerre en 1404.
3. — Pierre Régnier, échevin d*Auxerre en 1387 et 1388, lieu-
tenant du bailli de Sens et d'Auxerre en 1404. Mort en 1410.
4. — Jehan Régnier, lieutenant du bailli d*Auxerre en 1414.
Lubin Régnier, son frère, seigneur du Deflfand et de Vau-
vrailles, premier queux du roi Charles VII. Il mourut après 1429.
5. — Philibert Régnier vivait en 1442. Il épousa Marguerite....
Jehan Régnier, son frère, bailli d'Auxerre, mort en 1470.
6. — - Jehan Régnier, seigneur de Montmercy, bailli d'Auxerre,
de 1468 à 1485. Il épousa Marie Régnier, fille de Jehan Régnier,
bailli d'Auxerre, seigneur de Guercny. Il mourut en 1485.
7. — Jehan Régnier, lieutenant du bailli d'Auxerre, de 1485 à
1501 Mort vers 1 504.
212
8. — Pierre Régnier, seigneur de Guerchy, épousa demoiselle
Perrelte du Chesnay. Mort Te 5 février 1615.
9. — Edme de Régnier-Guerchy, homme d'armes de la com-
pagnie de l'amiral a Annebaut, puis porte-enseigne de la com-
pagnie de François de Bourbon. Il épousa noble demoiselle
Françoise d'Estampes. Mort en 1544.
iO. — Claude de Régniei^uerchy, chevalier, capitaine de cent
hommes d'armes, chevalier de Tordre du roi, et un des cent
gentilshommes de sa chambre. 11 épousa Anne de Giverlay, et
mourut en 1590. Son frère, Georges de Régnier, né en 1540,
chevalier de Tordre de Saint-Jean de « Hiérusalem, » comman-
deur de la commanderie de Launay, ordre de Malte, prieur
d'Aquitaine et grand-prieur de France. Il vivait encore en 1611.
11. — Adrien Ignace de Régnier, chevalier, seigneur marquis
de Guerchy, capitaine de cent hommes d'armes. Il vivait en 1631
et mourut après 1644.
12. — Claude de Régnier, baron de Guerchy, capitaine-lieute-
nant de la compagnie de chevau-légers de Mgr le prince de
Condé. Il épousa Lucie de Brichanteau, fille de messirc de
Brichanteau, marquis de Nangis, amiral de France. Mort après
1655. Son frère, Jean de Régnier, prit le titre de seigneur des
Marais et épousa Marie Faure.
13. — Henry de Régnier, chevalier, seigneur marquis de
Guerchy, capitaine de cavalerie au régiment du roi. Il épousa
Marie de Brouilly et mourut vers 1712. Sa sœur aînée, Claude de
Régnier, dame do Bazarne et autres lieux, fut fîllc d'honneur de
la reine en 1658. Marguerite mourut sans alliance. Son frère,
Louis de Régnier, capitaine d'une compagnie de chevau-légers
au régiment royal, épousa en 1665 M''" de Piennes, fllle de la
comtesse de Fiesque, parente et gouvernante de la duchesse de
Montpensier. Mort après 1660.
14. — Louis de Régnier, marquis de Guerchy et de Nangis,
chevalier des ordres du roi, cordon-bleu, lieutenant -général,
gouverneur de la place de Huningue. Il épousa d'abord Charlotte
de Cornuel, et ensuite Louise de Marion de Druy. Né en 1668,
mort à Guerchy le 18 février 1748. Sa sœur, Françoise de Régnier,
épousa, avant 1698, Antoine Damas do la Clayette, écuyer. Marie
Claude, née à Guerchy le 17 septembre 1658, et Lucie, née le
9 février 1660, moururent sans postérité.
15. — Claude-Louis-François de Régnier, comte de Guerchy,
marquis de Nangis, chevalier des ordres du roi, lieutenant-
général de ses armées, colonel-lieutenant et inspecteur de son
régiment d'infanterie, gouverneur de Huningue, ambassadeur eu
Angleterre. Il épousa, le 3 mai 1740, Gabrielle-Lydie d'Harcourt,
fille de François, duc d'Harcourt, maréchal de France. Né le
l®»" août 1715, mort à Paris le 17 septembre 1767.
16. — Anne-Louis de Régnier, marquis de Guerchy, colonel
du régiment d'Artois, infanterie, maréchal de camp, chevalier de
Saint-Louis. Il épousa Louise du Roux de Sigy.
243
Ses trois sœurs : Victoire-Félicité, M"* de Guerchy, née le
Tl novembre 1745; Antoinette-Marie, M^^" de Nangis, née le
9 juillet 1148, et Ânne-Gabrielle, née le 9 février 1152, moururent
sans postérité.
n. — 1. Frédéric de Régnier, marquis de Guerchy, maréchal-
des-logis impériaux, sénateur, né en 1780, mort sans alliance en
1832. -- 2. Son frère, Ferdinand, comte de Guerchy, architecte,
mourut en 1852. En lui s'éteignit la descendance masculine des
Régnier de Guerchy. — 3. Lydie de Guerchy, sœur des précé-
dents, épousa Etienne de Chabenat, comte do Bonneuil, et décéda
en 1835.— 4. Anne-Glaude-Avoie de Guerchy, sœur des précédents,
épousa Antoine Didier Jacobé de Haut. Elle mourut en 1873.
18. — Marc de Haut, fils de Didier de Haut, épousa sa cousine
germaine Clémentine de Chabenat de Bonneuil.
19. -^ M. A. de Haut, marquis deSigy, fils aîné des précédents,
est actuellement chef de bataillon d'infanterie.
II.
Inscriptions contenues dans la chapelle seigneuriale de Véglise
de Ouerchy et scellées dans la muraille.
1 . — Cy gisent et reposent messire Edme de Régnier, en son
vivant chevalier seigneur de Guerchy, enseigne de Ta compagnie
de feu Mgr d'Anguien, lequel décéda le 22 octobre 1544, et dame
Françoise d'Estampes, son épouse, qui passa à sa meilleure vie
le 15 février 1573. Priez Dieu pour eux.
Illustre frère Georges de Régnier Guerchy, chevalier de Tordre
de Saint-Jean de Hiérusalem, cy-devant prieur d'Aquitaine, et
depuis grand-prieur de France, leur fils. Tan de son âge le 69*, a
fait poser ce marbre pour éternelle mémoire de ses progéniteurs,
l'an de grAce 1609.
2. — D. 0. M. Cy-gisent et reposent les corps de trôs-haut et
puissant seigneur Monseigneur Louis Régnier, marquis de
Guerchy et de Nangis, vicomte de Fontenay-le-Marmion, baron
de la Guerche, seigneur de Fresné-le-Puceux (Calvados), Bazarne,
Champloiseau, La Duz, Pruniers et autres lieux, chevalier des
ordres du roi, lieutenant-général de ses armées, gouverneur des
ville et chAteau de Hunmgue, décédé à Guerchy au mois de
février 1748, Agé de 85 ans.
Et de son fils, très-haut et très-puissant seigneur Monseigneur
Claude-Louis-François de Régnier, comte de Guerchy, marquis
de Nangis, vicomte de Fontenay-le-Marmion. chAtelain de Bret-
teville-sur-Laize (Calvados), seigneur de Fresnay-le-Puceux,
Bazarne, Sanvigne et Pazilly, Champloiseau, Cordeilles, Laduz,
Pruniers, Gurgy, Chalautre-la-Reposte, Dontilly, Bécherel et
autres terres et seigneuries, chevalier des ordres du roi, lieute-
nant-général de ses armées, colonel-lieutenant de son régiment
d'infanterie, gouverneur des ville et chAteau de Huningue, et
1884 XV
M4
ambassadeur de France aupès du ;.*ûi de la Qrande-Brela^pne,
décédé à Paris le dl septembre 1167^ âgé de 5S ans un mois et
17 jours, et transporté pour y être mis auprès dudit seigneur son
père, par ordre de très-haute et très-puissante dame, aifUdaroe
Gabrielle Lydie de Harcourt, fille de François, duc de Harcourt,
pair et maréchal de France, sa très-chère épouse, laquelle, avec
très-haut et très-puissant seigneur Anne-Louis de Régnier,
marquis de Guerchy et de Nangis, et très-haute et très-puissante
demoiselle Antoinette-Marie de tlégnier de Guerchy, leurs enfants,
ont fait poser ce marbre pour éternelle mémoire. Requieseal in
pace.
3. — D. G. M. Cy-g!t dame Gabrielle Lydie de Haroourt, épouse
de Claude-Louis-François de Régnier, comte de Guerchy, mar-
quis de Nangis, décédée à Paris le 13 février 1801. Son corps,
transporté à Guerchy, repose auprès des listes de son époux
dans cette église, où sa petite fille, dame Anne -Claude- A voie de
Régnier de Guerchy, éponse de M. Antoine-Didier-Jacob de Haut,
a fait poser ce marbre pour conserver sa mémoire. Requiescat
in pace.
IIL
Copie des lettres de créance envoyées à M, d'Bon, comme ministre
plénipotentiaire de France auprès du roi de la Grande-
Bretagne.
Monsieur mon Frère,
Comme mon cousin le duc de Nivernais, ayant terminé heu-
reusement sa commission, doit prendre incessamment congé de
vous, et que je fais trop de cas des liaisons d*union et de bonne
intelligence qui viennent d'être rétablies entre nous et nos
sujets, pour souffrir la moindre interruption dans le soin de les
cultiver, j'ai nommé le sieur d'Eon de Beaumont, capitaine de
dragons, chevalier de mon ordre militaire de Saint-I^uis, pour
être mon ministre plénipotentiaire à votre cour et suivre en cette
qualité la correspondance jusqu'à l'arrivée du sieur comte de
Querch^y nommé mon ambassadeur près de vous. Comme il est
parfaitement instruit de mes sentiments à votre égard, je ne
doute pas qu'il ne s'acquitte de cette commission à notre satis-
faction réciproque, et que vous ne voûtiez bien ajouter une
entière créance à ce qu'il vous assurera du désir constant que
j'ai de vous donner, en toute occasion, des preuves de l'amilie
sincère et inaltérable que je vous ai vouée et avec laquelle je
suis,
Monsieur mon Frère,
Votre bon Frère, cousin et ancien allié.
Signé : Louis.
Versailles, le 3 juillet 1763.
2*5
IV.
Extrait d'une leUre de M, le dm de Niffernais à M, dEon^
en date de PariSy le 8 août 1*768.
Mais, ù propos, il faut que je vous gronde. Pourquoi est-ce que
vous avez dépensé 4,000 livres tournais à M. de Guerchy dans
un mois, et surtout pourquoi lui faites-vous payer pour 15 livres
sterlings (375 I.] de ports de lettres et de commissions? Je vous
avoue que cela ne me parait pas raisonnable. Il y a encore les
gazettes que vous lui faites payer aussi mal à propos, à moins
que vous ne les ayez achetées et qu'elles ne restent à lui; car
sans cela il ne serait pas juste de lui faire payer la lecture que
vous faites des papiers publics.
V.
Mémoire adressé par M. d Bon a M. le duc de Praslin,
le 9 septembre 1*763.
1« M. d*Eon, depuis trois ans, ne cesse de représenter respec-
tueusement à M. le duc de Praslin, tant par écrit ^ue de vive
voix, et notamment par ses lettres mémoires et pièces jùstiflca-
tives envoyées le 5 juin dernier, cortime par une autre lettre du
22 août dernier, dans laquelle M. d'Eon tait encore connaître
à ce ministre, aussi clairement qbe respectueusement, que depuis
dix ans qu'il court la carrière politique d'un bout de TlCurope a
l'autre, il s'est endetté de plus de quinze mille livres : que cela
ne doit point paraître étonnant lorsqu'on saura que depuis dix
ans M. d'Eon paye les intérêts d'une somme de 10,000 livres
qu'il a empruntées pour faire son premier voyage en Russie
avec M. le chevalier Douglas, qui a été l'origine de toutes les
négociations de la cour de Versailles avec celle de Saint-Péters-
bourg; que cette somme devait être payée par la cour, et qu'elle
ne l'a point été, attendu le changement arrivé dahs sa première
destination en Russie et la circulation des ministres à Versailles
pendant le temps que M. d'Eon est resté en Russie. Lorsque
M. d'Eon est passé en Angleterre avec M. le duc de Nivernais,
on lui avait promis qu'il retournei*ait avec lui en Franco et on lui
avait fait entendre à Versailles que ce serait le moyen d'être
payé de ses anciennes prétentions, si Tambessadeur du roi était
content de lui. il ose se flatter d'avoir rempli celte condition
dans toute son étendue. Lorsque M. d'Eon porta, au mois de
février dernier, à Versailles, les ratifications de la paix, M. le duc
de Praslin eut la bouté de lui promettre, le jour de son départ
pour Londres, qu'il examinerait de nouveau son aifaire et qu'il
en ferait justice. Depuis ce temps, M. d'Eon a eu l'honneur d'en
écrire encore deux fois au ministre ; mais comme il n'en a eu
aucune réponse, il est forcé d'avouer franchement que le tour-
ment que ses dilféretites petites dettes font éprouver à son corps
et à son esprit ne lui laisse ni la force ni le courage de s'oCcuf^OT
216
des affaires politiques, et qu'il n'y a qu'un payement certain qui
puisse rendre Tactivité et l'élasticité à son ancien zèle pour le
service du roi.
âo M. d'Eon a eu l'honneur de représenter et de démontrer,
par ses réponses, à M. le duc de Nivernais et à M. de Ssinte-
Foy, des 2 et 19 août, que l'arrangement annoncé par M. le duc
de Nivernais d'être ministre plénipotentiaire, puis secrétaire,
puis ministre, puis secrétaire, était un arrangement impraticable,
contraire à tous les usages reçus dans le corps diplomatique et
aussi nuisible au bien du service du roi que ridicule pour
l'existence de M. d'Eon; que le seul arrangement possible et
honnête à suivre était d'envoyer des lettres de récréance à
M. d'Eon, qu'il resterait alors en Angleterre, auprès de M. le
comte de Guerchy, comme simple ministre stable ou comme
M. Durand était resté auprès de M. le duc de Nivernais, et ou'il
ne redeviendrait ministre en fonction qu'en l'absence de n. le
comte de Guerchy; mais qu'on lui donnerait des appointements
convenables uu pays et à la cour qu'il habite.
3*^ M. d'Eon demande le payement de ses appointements comme
résident et comme ministre plénipotentiaire, et M. le duc de
Praslin les taxera comme il le jugera à propos.
4o M. d'Eon supplie les Ministres, M^. le duc de Nivernais et
M. le comte de Guerchy, de lui faire accorder, en considération
de ses services, le brevet de colonel à la suite, au régiment
d'Âutichamp, dragons, dans leq[uel il est capitaine. Cette grâce a
été accordée à plusieurs capitaines qui ne se sont jamais trouves
dans les circonstances passées et présentes de M. d'Bk>n. I)
donne sa parole qu'il se rendra certainement digne de cette
faveur particulière par son zèle sans bornes pour le service du
roi, tant dans la politique qu'à l'armée.
VI.
Letire de M. le comte de Guerchy à M, d'Bm.
A Jouy, le 4 septembre 1163.
M. de Nivernais m'a dit vous avoir écrit depuis peu au sujet
de ce que yous^ui aviez mandé relativement au caractère que le
hasard vous a^^t fait donner et ce que vous desirez à cet égard
lorsque je serais arrivé à Londres. Nous avons, lui et moi, traité
cette matière avec M. de Praslin, et j'ai lieu de croire que cela
s'arrangera comme vous le souhaitez. Vous auriez mieux fait de
vous en rapporter à nous deux, au lieu d'écrire à M. de Pi'aslin
la lettre particulière dont vous m'avez envoyé copie et qui n'a
pas réussi auprès de lui : je vois bien que vous ne le connaissez
pas encore ; on n'obtient rien de lui en lui mettant le marché a la
main. Cette recette qui, effectivement, a souvent été bonne à bien
des gens vis-è-vis beaucoup de ministres, est détestable vi8*à-vis
de lui; d'ailleurs vous avez mal pris votre moment. Comme
depuis que nous sommes au monde nous n'avons rien eu de
247
caché Tun pour Tautre dans les choses qui nous intéressent réci-
proquement et que j*ai de plus beaucoup de raison pour lui com-
muniquer tout ce qui a trait à mon ambassade, je lui ai fait voir
tous les états de dépense sur mon compte que vous m*avez
envoyés et qui ne Tont pas disposé à croire que vous eussiez
besoin d'être dédommagé de celles que vous pourriez faire pour
le vôtre. Il a trouvé, ainsi que moi, que la mienne était très-forte,
puisque la moitié de mes appointements se trouve par là con-
sommée, au lieu de les avoir employés, comme je le comptais,
aux dépenses de ma première mise. Vous n'avez pas vu la chose
telle qu'on Ta envisagée ici, où on n'exige pas de vous que vous
teniez aucun état. Si on Pavait désiré, on aurait pris d'autres
engagements qui n'auraient certainement pas été à mes dépens.
Je u*ai jamais compté avoir vingt-deux domestiques là-bas, mais
même en passant cela pour un moment, je n'adopte pas du tout
la proportion énoncée dans les observations que vous m'avez
envoyées pour prouver que la dépense actuelle est encore au-
dessous de ce qu'elle devrait être relativement à celle de M. de
Nivernais. Adieu, Monsieur, je désire .et môme j'espère fort de
trouver dans la suite des occasions de vous donner des preuves
de mon estime et de mon amitié dans un autre genre, et je les
saisirai avec empressement. Signé : Guerchy.
VIL
Lettré de M. le duc de Praslin à M. d'Bon.
A Paris, le il septembre 1163.
Je n'aurais jamais cru, Monsieur, que le titre de ministre plé-
nipotentiaire vous fit si promptement oublier le point d'où vous
êtes parti. Et je n'avais pas lieu de m'attendre à vous voir aug-
menter de prétentions à mesure que vous recevez de nouvelles
faveurs. 1o Je ne vous ai point fait espérer le remboursement de
votre ancien voyage en Russie, puisque trois de mes prédéces-
seurs, à qui vous avez fait la même demande, n'ont apparemment
pas trouvé qu'elle fût légitime. 2^ Vous vous plaignez à moi des
vaines promesses qui vous ont été faites, et ce n'est assurément
pas la manière dont j'en agis avec vous. Rappelez-vous que je
vous ai reçu a Vienne dans un temps où je ne pouvais avoir
aucune raison de vous obliger, puisque vous ne m'étiez nullement
connu. Vous êtes arrivé cnez moi malade et je vous ai guéri.
Vous en êtes parti dans l'incertitude du sort qui vous attendait
ici, et je vous ai procuré la pension qui vous a été donnée. Deux
ans après, vous trouvant sans occupation, vous avez eu recoura
à moi, et je vous ai donné le poste le plus agréable et l'occasion
la plus avantageuse pour vous faire connaître. Vous êtes enfin
venu nous apporter les ratifications de l'Angleterre. Ce voyage
vous a été payé, comme aurait pu l'être celui de Pétersbourg. Et
Sa Majesté vous a récompensé comme si vous aviez fait dix
campagnes de guerre. Si ce tableau, Monsieur, offre des sujets
dp méconientement, je vous avoue que je serais obligé de re-
noDcêr à vous employer, de peur de manquer de moyens suffi-
sants ppur récompenser vos services. Mais j'aime mieux pré-
sumer que vous, en sentirez lavérité et que vous mettrez à Tavenir
plus de copfian/26 en ma bonne volonté pour vous qu'en des
représentations aussi mal fondées. Je ne dois point oublier de
vous, dire que je n'ai pas aperçu que le caractère de plénipoten-
tiaire engageât M. de Newille (i) à faire ici aucune dépense. Je
le vois toujours tel qu'il était auprès de M. de Bedford et rien m
a$ut me faire soupçonner la nécessité des frais extraordinaires
uaqufils vous vous ét^s livrés sur le comte de M. de Chuerchy^ et
qui sont ea>trêmepii$nt déplacés. Je ne vous cache pas que j'ai
trouvé très-mauvais que vous ayez fait autant de dépense aux
dégens de quelan'un que j'aime, à qui je m'intéressa autant, et
qu%^ vous a donné sa confiance sur ma parole. J'espère qu'à l'avenir
vous serez plus circonspect dans vos demandes et plus attentif
à manager Vargent d'autrui^ et que vous voua attacherez autant
à lui être utile que vous l'avez fai^ auprès de H. le duc de Ni-
vernais.
Je suis très-parfaitement, Monsieur, votre très-humble et très-
obéissant serviteur^
Signé : Le duc dk Praslin.
VIII.
Lettre de M. le due de Praslin à M. d'Bon.
A Versailles, le 4 octobre 1763.
L'arrivée de l'ambassadeur du roi, Monsieur, faisant cesser la
commission que Sa Majesté vous avait donnée, avec la qualité
de son niinistre plénipotentiaire, je vous envoie votre lettre de
rappel, que vous remettrez ù Sa Majesté britannique, selon
Tusage, et le plus promptement qu'il vous sera possible. Vous
troi^verqz ci-joint la copie de cette lettre. Vous partirez de
Londres aussitôt après voire audience, et vous vous rendrez tout
de suite à Paris, d où vous me donnerez avis de voti*e arrivée et
où vous attendrez les ordres que je vous adresserai, sans venir
à la qouVp
Je suis très-sincèrement, Monsieur, votre très-humble et très-
obéissant serviteur.
Signé : Ls duc de Praslin.
IX.
Lettre, de M. Ie4nc de Ckoiseul à M^ d^^fiii.
A Paris, ce 14 novembre 1763.
Qui est-ce qui vous arrête donc là-rbas, mon cher d'Kon?
(1) Miniske plâniptoteaUaire d'Ajogleterre à Paris.
Abandonnez, je vous le conseille, la carrière politique et vos
tracasseries ministérielles avec M. de Guerchy, pour venir me
rejoindre ici, où je compte vousemploysr utilement dans le mili-
taire. Je vous promets que vous n*éprouverez aucuns désagré-
ments quand je vous employerai. Comme Tarran^ement militairo
va être consommé bientôt, fai prié Ai. de Prasitn dé vous faire
revenir; rien désormais ne doit vous arrêter, et vous me ferez
grand plaisir de revenir me joindre, sans perte de temps, à
Versailles : je vous y attends, mon cher d*Eon, avec tout l'intérêt
que vous me connaissez pour vous et les sentiments avec les-
quels j'ai l'honneur d*être
Votre très-humble et très-obéissant serviteur,
Signé : Lk duc db Choisbul.
(Les pièces relatives à l'ambassade du com\^ de Guerchy à
Londres ont été extitiites des lettres et mémoires du chevalier
d'Ek)n, imprimés fl Londi-es chez Jacques Dixwel. en 1764.)
X.
EXTRAIT 0B8 ARCHIVES DU MINISTÈRE DE LA GUERRE.
Étais de services de Louis de Régnier, marquis de Querehy et
de Nauffis, lieutenant-çéuêral des armées du Roy,
Mousquetaire en 1684.— Enseigne au Régiment-Dauphin, 1684.
— Capitaine le 21 novembre 1685. — Colonel du régiment de
Thierache, 4 octobre 1692. — Brigadier d'infanterie, 29 jan-
vier 1702.— Employé à l'armée d'Italie, 21 février 1702. —
Colonel-lieutenant du régiment de Royal- Vaisseau, 27 août 1702.
— Maréchal de camp, employé à l'armée d'Italie, 26 octobre 1704.
— Employé à l'armée de Flandre, 1707. — Employé à l'armée de
Houssillon, 1708. — Lieutenant-général, 1710. — Employé à la
frontière d'Espagne, 1719. — Gouverneur des ville et château de
Saint-Sébastien, 2 août 1719. — Gouverneur de Huningue, 1788.
— Employé à l'armée du Rhin, \^ avril 1734. — Décédé le
17 février 1748.
Compagnes, — 1684, siège de Luxembourg. — 1688, 1689, 1690,
campagne d'Allemagne. — 1691, 1692, de Flandre. — 1698, 1694,
d'Italie. - 1695, 1696, d'Allemagne. — 1701, 1702, 1708, 1704,
1705, 1706, d'Italie. — 1707, de Fiandre.— 1708, 1709, 1710, 1711,
1712, 1718, 1714, de Roussillon. — 1719, d'Espagne. — 1734, 1735,
sur le Rhra.
Blessures. — Blessé à la défense de Mayence, 1689. — Le bras
fracassé à la Marseille, 4 octobre 1698. — Blessé à l'épaule au
siège de Turin, juillet 1706. — A la tête, août 1706. — Blessé à
l'assaut de Girone, ^ janvier 1711.
Décorations. — Chevalier de l'Ordre du Roi le 2 février 1739.
220
XI.
Biais de services de Claude-Louis-François de Régnier ^ comte
' de Ouerchy, marquis de Nangis^ lieutenant général des armées
du Roy.
Mousquetaire le 4 décembre 1*730. — Capitaine au régiment de
Toulouse (cavalerie), 24 décembre 1*731. — Colonel-lieutenant du
régiment Royal- Vaisseau (infanterie), 25 novembre 1784. — Bri-
f radier d'infanterie, 10 février 1743. — Employé à l'armée du Rhin,
•' mai 1743. — Employé à l'armée de Flandre, l*' avril 1744. —
Maréchal de camp, 1*^ mai 1745. — Colonel et inspecteur du
régiment du roi (infanterie), 26 mai 1745. — Gouverneur de
Hunin^ue, 16 février 1748. — Employé à Tarmée des Pays-Bas,
15 avnl 1748. — Lieutenant-général, 10 mai 1748. — Employé i
l'armée d'Allemagne, 1" mars 1757. — Rentré en France, 1761.
— Ambassadeur a Londres en 1763. — Décédé à Paris le 17 sep-
tembre 1767.
Campagnes. — 1733 et 1734, campagne d'Italie. — 1735, sur le
Rhin. — 1741. de Bavière. — 1743, de Bavière et d'Alsace. —
1744, 1745, 1746, 1747, de Flandre. —1748, des Pays-Bas.—
1757, 1758, 1759, 1760, d'Allemaçne.
Blessures. — Coup de feu au bras à la bataille de Guastalla, le
19 septembre 1734. — Coup de feu à la main à la bataille de
Lawfeld, le 2 juillet 1747.
Décorations, — Chevalier de Saint-Louis le 11 avril 1743. —
Chevalier des Ordres du Roi le 1*' janvier 1759.
(Communiqué par M. le marquis de Sigy.)
XIL
Bail d'une partie dès dîmes de la paroisse de Ouercky.
Nous soussigné, marquis de Guerchv et de Nangis, d'une part,
et le sieur Lesueur, curé de Guerchy, d'autre part, sommes con-
venus de ce qui suit, savoir, cjue moy, curé, reconnais avoir
louez à mondit seigneur marquis de Guerchy, pour neuf années
entières et consécutives qui commenceront à la récolte prochaine,
la dixme à percevoir sur toutes espèces de crains dans toute la
partye de la paroisse de Guerchy située au-delà de la rivière, telle
que le sieur Morin en a joiiy, ainsi que toute la dixme en général
sur tous les menus grains, verdures, filasse, agneaux, laine, etc..
telle que le môme en jouissait.
Et moy, marquis de Guerchy, promet payer chacun an à mondit
sieur curé la somme de quatre cents livres le jour de Noël de
chaque année à commencer en mil sept cent quatre-vingt-six.
Bon pour 400 livres.
A été convenu que pour éviter la taille, mon dit sieur curé me
224
fera (mot illisible) tous les ans comme s'il me vendait ladite
récolte pour une année.
Fait dotthle entre nous après avoir accepté de part et d*autre
les clausijds et conditions cy-dessus énoncées, le 14 octobre mil
sept cent quatre-vingt-cinq. Signé : Gubrcht.
Plus i*ai abandonné à M. le curé pour pot de vin un orme
devant I église pour agrandir son angard.
Signé : Gubrchy.
(Ces deux dernières lignes sont de la main du marquis de
Guerchy. I/original est entre les mains de l'auteur.)
XIII.
Extrait du procês-verbal de la séance du 47 fructidor an IV de
la ^épuNtque française, une et indivisible, tenue par les
Administrateurs du département de V Tonne,
Le Commissaire du Directoire exécutif près l'Administration
centrale lui fait part au'il est informé que le citoyen Pèlerin,
minisire du culte catholique à Guerchy, exerce des dilapidations
dans les bâtiments et dépendances composant le ci-devant pres-
bytère de Guerchy, au préjudice du propriétaire auquel l'admi-
nistration vieut de l'aliéner ; qu'il se permet d'enlever des objets
et d'en détruire d'autres qui font partie de l'immeuble ; au'il est
important de mettre un frein à ces enlèvements et dégradations ;
pourquoi il recpiiert l'Administration d'en délibérer ; sur quoi les
opinions prises ;
L'Administration centrale, considérant combien il est pressant
de délibérer sur les faits qui lui sont transmis par le Commissaire
et d'en arrêter les effets ;
Arrête :
lo Le Commissaire du Directoire exécutif près l'Administration
centrale est autorisé à poursuivre devant les tribunaux le citoven
Pèlerin, ministre du culte catholique dans la commune de Guerchy,
pour raison de dilapidations par lui exercées dans le ci-devant
presbytère de ladite commune de Guerchy;
2o Celte mesure est générale à tout le département ; en consé-
3uence, ledit Commissaire est autorisé à poursuivre également
avant les tribunaux tous ceux qui se permettraient de sem-
blables dilapidations dans les maisons nationales de l'arrondis-
sement ;
do Extrait du présent sera délivré sans délai au Commissaire
du Directoire executif près l'Administration ; il sera au surplus
imprimé en placard et adressé aux administratioos municipales,
pour èïre publié et affiché' dans les couïmanefi de leur reë^rt.
Signé sur le registre : Pinot, président; Plkurï^'-Ûscourt,
(juichard et Marie, administrateurs; Gollbt, commis-
saire du Pouvoir exécutif; Sauvallb, secrétaire eu chef.
Pour extrait conforme :
Signé : PïNOt, présidekit, et Sauvai^lb,
secrétaire en chef.
A Auxerre», de l'imprimerie de L. Foumier,
imprimeur du département de l'Yonne.
UNE REPRÉSENTATION
AU
THÉÂTRE DE SAINT-FARGEAU
BALLET DE L'ÉLOQUENCE, dansé au Carnaval (te 1655.
Il y quelque temps, je dus à 1 obligeance de H. A. L., de
Saint-Fargeau, aussi instruit que modeste, la communi-
cation d-un petit livre du xvn^ siècle, échoué sur les quais
de la Seine au xix''.
Ce n-est rien moins que la relation d'une fête donnée à
Saint-Pareeau par S. A. R. Mademoiselle de Monipensier,
et d'tin ballet dansé au carnaval de 1655 sur le théâtre que
Mademoiselle s'était hâtée de faire accommoder dans une
grande salle de son château !
Un ballet I dont le titre était : Ballet de l'Éloquence, et
dont la donnée n'a pu provenir que de la tète de la grande
Demoiselle, Tauteur ae la Princesse de Paphlàgonie, de
Madame de Fouquerolles, des Portraits, etc.
On a parlé du mouvement littéraire dans la Bourgogne,
après la Fronde, et notamment à la petite cour de Made-
moiselle de Mpntpensier. Hélas I le tactum qui vient die
tomber en mes mains ne dut guère y contribuer ; il n'est
qu'un éclatant exemple du bel esprit, et jamais peut-être
les exagérations et les recherches d'une fausse science
n'ont atteint sur la scène un tel degré de ridicule ; il en
est des coqceptions littéraires de la grande Demoiselle
comme de sa gloire militaire*
224
Chateaubriant l'appelait, sans respect, le Grand Hurlu-
berlu ;
Michelet : la grande folle Demoiselle ; c'est sévère ; mais
pour précieuse, elle Tétait certainement et royalement,
suivant ses jours et ses lunes.
A lire l'admirable scène qui ouvre le premier acte des
Femmes s<wantes, de Molière, on dirait qu'elle a posé pour
lerôled'Armande, quand celle-ci veut détourner Henriette
de ses projets de mariage (1 ] .
« , ce mot, dès qu'on TenteDd
« Toujours oITre à l'esprit quelqu*objet dégoûtant !
« De son étrange image on est partout blessée,
c Et sur de sales vues il traîne la pensée,
« N*en frissonnez-vous point, ma sœur ?
De 1652 à 1655, durantson premierexil à Saint-Fargeau,
la précieuse Demoiselle en frissonnait encore, et partout
dans ses mémoires perce son aversion pour l'amour, le
mariage et les galanteries, à ce point que, d'accord avec
la grave madame de Motteville, elle rêvait une société
« Où Ton ne s'aperçût Jamais qu'on eût un corps,
« Où c'est à l'esprit seul que vont tous les transports.
(Mouèrb).
Dans ses statuts, elle imagine, en une prairie, près
d'une torèt, aux bords de la mer, une société des aeux
sexes, toute composée de personnes aimables et parfaites,
non pas des rebuts de cour, mais des gens délicats et
simples, qui gardent les moutons les jours de soleil, et,
pour leur plaisir, qui se visitent le reste du temps, d'un
ermitage à l'autre, à cheval, en chaise ou en carrosse, qui
jouent du luth et du clavecin, lisent les vers et les ouvrages
nouveaux; qui, tous, célibataires ou veufs, polis sans ga-
lanterie, ou du moins sans amour, vivent honnêtement
entr'eux et n'ont nul besoin de recourir au remède vul-
gaire du mariage ;
Tout à côté, devait se trouver un couvent de carmélites
(1) Cette hypothèse est vérifiée par le récit de Voltaire qui rap-
porte, en ses mélanges, que la fameuse auerelle entre Trissotm
(l'abbé Gotin) et Vadius (ménage) aurait éclaté chez Mademoiselle,
dans ses salons du Luxembourg, où l'abbé Gotin avait lu les vers
qui sont précisément ceux que Molière a livrés à la risée publique.
225
où Ton pût se retirer quelquefois pour son salut I Dans
cette société^
« Plus d'idole, d*époux, plus de marmots, d'enfants !
n Qui doivent de la vie occuper les moments !
(Moliàrb).
Aussi, parmi les beaux esprits féminins du château de
Saint-Fai^eau, malgré les scandales de Tintérieur qui
désolaient Mademoiselle (1), il y avait quelques personnes
d'élite oui ne voulaient point se soumettre aux entraîne-
ments ae Tamour,
«( Cet appétit grossier qui nous ravale aux bêtes ! •
L*une d'elles était la jeune femme de PréFontaine, son
intendant général, et, à ce propos, Mademoiselle, avec
cette libre allure qui est le caractère distinctif de ses mé-
moires, raconte une scène du plus haut comique, dont
Molière se serait emparé aussi, s'il leut connue dans ses
détails, et que je me permets de citer ici comme le pro-
logue du ballet de TÉloquence :
C'était deux ans avant le fameux ballet, c*est-à-dire en
4653, durant les premiers moments de sa retraite à Saint-
Fargeau; Préfontaine, son intendant général, était ré-
cemment marié, et comme il n'avait pas toujours ses
coudées franches entre les bizarreries de Mademoiselle et
les caprices de Monsieur, son père, il n'avaitguère séjourné
à Saint-Fargeau depuis son mariage.
» Jusqu'alors, dit Mademoiselle, il n'avait été aue huit
« jours du château, pendant lesquels il avait eu la fièvre
(( et avait vécu comme un convalescent qui revenait des
« portes de la mort ; à ce voyage-ci, il venait dans une
« fort grande santé ; l'on ne savait point qu'il viendrait ;
a comme il arriva, sa femme fut fort surprise et son éton-
« nement parut è tout le monde ; au lieu d aller entretenir
« son mari, elle alla se cacher ; elle pleurait et criait les
(1) J'ai recueilli dans l8s mémoires assez confus de Mademoi-
selle bien des histoires d'amour ; ce sont celles du chevalier de
Béthune et de Mademoiselle Desmarets ; Madame de Fiesque avec
le jeune d'Arrest ; Mademoiselle de Pienne et un page ; Madame
de Frontenac et M. de Mathas ; Marguerite d'Orléans et le prince
Charles de Lorraine.
H hauts crispttfcequ'iWoulâîtqu'ene allât ie soir aveclui ;
« je fus fort étonnée de voir c^u'eile déclarât si haut Mfi
« aversion de laquelle je ne m étais jamais aperçue;
^ La comtesse de Fiesque, la m^e, lui vint faire des
« remontrances, lui dit qu'elle était obligée en conscience
« d*aJ:ler voir son mari ; tout cela ne fesait que redoubler
m ses larmes ; elle lui apporta des livres pour lui faire voir
« la vérité de ce qu'elle disait ; cela fut poussé si loin que
« je VIS 1 heure que Ton allait quérir M. le curé avec Teau
« Dénite pour Texorclser.
(( Pour moi, j*étais fort étonnée de voir cela, j*avais
« toujours eu une grande aversion pour Tamour, même
« pour celui tqui allait au léeitioie» tant cette passion me
« paraissait indigne d'une arnebien faite, et je m*y oon-
« nrmai encore davantage en cette drconstance. »
Deux ans après cette scène, en 4655, cette aversion n n
pas encore cédé aux séductions de Lauzun ; Son Altesse
Royale a 87 ans ; elle est possédée de la ra^e de s'amuser
comme elle Tavait été de la passion de la gloire. Sa maison
avait une tenue presque royale ; elle avait ses chevaux,
sa meute de chiens anglais, ses comédiens ordinaires, ses
poètes beaux esprits^ ses machinistes, ses violons (4)
comme le roi, et parmi eux un nom célèbre, le petit
Batiste (Lulli). Il fallait qu'à tout prix on se divertit dans
son vieux château, et c était la natter beaucoup que de
comparer les plaisirs de sa petite cour à ceux de Paris.
Cette année-là s'était ouverte sous de fâcheux auspices.
Le T' janvier 4655, ses bâtiments n'étaient pas encore
réparés, et un vieux gentilhomme, M. de la Boulennerie,
s'était cassé le cou en tombant au fond du fossé, près le
pont-levis des deux tours jumelles. Le lendemain, un de
ses oURciers était frappé d'apoplexie au retour de la chasse ;
et puis elle était sous le coup des derniers événements où
M. le Prince, allié des Espagnols, avait vu reprendre Arras
et Stenay par les troupes du Roi.
(1) La mode des violons était telle que dans une des journées
de la Fronde, Madame de Chfttillon trouva Mademoiselle dînant
pendant que ses violons jouaient, et que plus tard, elle les
emmenait dans les plus beaux endroits des bois de Saint-Targaau
où ils jouaient pendant les collations. {Métnàirm).
ion
Elle «''en av«it q^ie pius de désir de se distraire, de
oliasser ses hunieurs noires et ses atteiirtes de rate, comme
elle dit, par un attrait nouveau donné à ses spectacles.
Les ballets étaient déjà k la mode ; on en da<nsaît au
théâtre du petit Bourbon et même à la cour ; le jeune roi,
qui dansait fort bien, les aimait exti^mement et il y
brillait.
Mademoiselle voulut en avoir ; sa maison était au oom-
Elet : Lulli était le chef de ses violons, et le grand chantre
amb^t (1) qu'elle avait mandé de Paris, avait tenu
parole et pouvait conduire les chœurs.
Celui qui dirigeait ses fêtes était un très honnête gen-
tilhomme dont, malheureusement, ie nom n a pas été
conservé à la postérité; au carnaval de 16^55 il s offrit à
lui donner le divertissement d'un ballet; Mademoiselle,
à oui il déféra le choix du sujet, lui proposa Le Ballet de
l'Éloquence.
Il fallait des spectateurs pour une si belle solennité.
Le personnel du château se composait de sa petite cour
ordinaire, assez réduite alors :
C'étaient mesdames de Fiesque et de Frontenac, ses
deux grincheuses gouvernantes, qu'elle n'aimait guère.
Le chevalier de Charny, bâtard de Monsieur, son père,
dont elle s'occupait avec une sollicitude fraternelle.
Préfontaine, l'intendant de sa maison.
Segrais, une espèce de savant tourné sur le bel esprit.
Le marquis deGuerchv (i), qui venait d'épouser made-
moiselle de Pienpe, qu'elle avait comblée de ses dons.
La comtesse de ftlaure, et madame de Vandy, dont elle
ne pouvait se passer.
(1) Ce Ijambert était le fameux musicien aue tout le monde
voulait avoir à ses fêtes et que Boileau a rendu célèbre dans sa
satyre III en associant son nom à celui de Molière ; (c'est la satyi^
du dîner) :
t Molière avec Tarlnfe j doit jouer son r61e,
• Et Lambert, qui plus est, ma donné sa parole. »
(%) Le marquis de Querchy était le descendant d*une vieille
famille de TAuxerrois, les Régnier, seigneurs de Guerchy. II
était fils de la belle de Guerchy qu'on dit avoir été honorée des
hommages du grand Gondé. — Guerchy est un village à 8 grandes
lieues de Baini-Fargeau, dans la vallée d'Aillant.
228
Yantelet, qu'elle distinguait parmi tous ses écuyers.
Puis, les officiers de sa maison, et notamment Jean
Delisle, seigneur du Boulin, chef de sa cavalerie, et Heari
de Beaujeu, seigneur de Montréal, capitaine d'une de ses
compagnies.
Davau, le contrôleur de ses finances, seigneur de Dan-
nery.
Menou, gouverneur de son duché, demeurant habituel-
lement à Ratilly.
Lasalle, gonverneur de la ville de Saint-Fargeau.
Aux jours de fêtes. Mademoiselle convoquait tout son
voisinage, et ce voisinage s'étendait fort loin :
Monsieur et madame de Matha, et mademoiselle de
Bourdeilles, y venaient de Saint-Amand :
Et avec eux :
Madame la duchesse de Bellegarde.
Madame de Courtenay-Chevillon, qui portait les restes
d'un grand nom, et que Mademoiselle ne reniait pas pour
sa cousine.
Le jeune duc de Sully, qui mangeait gaiement les
économies de son aïeul, le grand Sully :
 la noblesse, elle réunissait volontiers les bourgeois
et les dames de Saint-Fargeau : le bailliage, Téchevinage,
le grenier à sel, et tous les officiers de justice pouvaient,
sans la déparer, augmenter la société de Mademoiselle.
Tout cela était d ailleurs de son apanage :
« Toutes les dames, dit-elle, avaient de bonnes façons
« et des mines gracieuses. » (On sait que les beaux yeux
n'ont jamais manqué à Saint-Fargeau.)
Au premier rang était Jehan Archambault, bailli, et
madame la baillive, sa femme, dont le lit tout neuf avait
été jugé digne de remplacer celui de S. A. R., lorsque ses
bagages avaient été égarés dans le trouble de son départ
de Paris.
Puis les Messant (1), les Larcher, les Stample, Lemaigre
(i) En 1655, toutes ces familles étaient établies à Saint-Fargeau
depuis plusieurs générations et se groupaient dans Tenceinte du
Berle, sous les murs du château.
Nicolas Messant était procureur fiscal du duch^ ;
Laroher et Stample étaient conseillers au grenier à sel ;
^29
de Saint-Maurice, les Sylvestre, qui se disaient nobles
hommes; les Paultrat, les Regnard, les Nau, ses conseils
dans ses affaires de famille.
Mademoiselle était comme leçrand Roi son cousin, elle
n'aimait pas attendre : il fallait que tout fût prêt à son
caprice; mais le gentilhomme préposé à la fête était un
homme, à la fois sage et ingénieux, et une sorte de bel
esprit, qui joignait a son savoir tous les tours de gibecière
du temps.
Il n'avait pour se préparer à ce grand spectacle qu'un
jour et une nuit; aussi vit-on lout le jour une mystérieuse
agitation, régner des souterrains aux combles du château,
et toute la nuit, les fenêtres du théâtre éclairées de
lumières: à l'heure voulue, la grande salle fut prête, et
remplie de toutes les merveilles d'un décor d*opéra, aussi
beau que ceux de la cour, et, sous les yeux de Mademoi-
selle ravie, l'assemblée des spectateurs avoua, par un
murmure approbateur qui suivit le lever du rideau, qu'on
ne pouvait rien voir de plus beau au petit Bourbon.
Le théâtre représentait le Parnasse, la fameuse fontaine
Hippocrène, ses cascades à travers les prairies, et Pégase
avec ses grandes ailes, s'ébattant dans le paysage; puis,
sous de beaux ombrages, des poètes, des orateurs courti-
sant des dames très sérieuses qui n^étaient autres que les
muses.
Une lumière céleste, de source mystérieuse, éclairait
toutes ces belles décorations; on ne voyait ni chandeliers,
ni flammes, et cependant la salle luisait comme en plein
jour.
Les neuf dames (les muses) galamment habillées,
étaient assises sous une grotte éblouissante de pierreries.
Un des Stample, homme d'église, était aumônier de S. A. R. et
doyen de sa chapelle de Champigny ;
Edme Lemaigre, seigneur de Saint-Maurice, était échevin ;
Jacques Sylvestre était contrôleur du duché et receveur des
lods et ventes ;
Nau et Regnard étaient ses conseillers ordinaires ; c*élaient,
dit-elle en ses mémoires, des hommes habiles et sûrs, de beau-
coup d'honneur et de probité ;
Nau devint plus tard conseiller au Parlement de Paris et sié-
geait, aux grands jours d'Auvergne, à côté de Claude Lepeletier.
1884 XVI
S39
et ces dames, quand on vit leurs figuras, furent recon-
nues pour les plus belles parmi les amie$ de S, A. R.
Lambert, cet excellent chantre du temps, çtait assis
au n[)iUeu d'elles et dirigeait leurs chants, le théorbe en
main; c'était l'ouverture du ballet I
PREMIER Tableau.
Première entrée. -^ Voilà la Rhétorique, d^roe d'hon-
neur de l'Éloquence dont le vêtement se compose de
riches lambeaux de différentes étoffes (4).
Denooième entrée. — Les personnages sont toutes les
parties du discours : l'Exorde^ la Narration, la Confirma-
tian et la Conclusion :
Le premier était vêtu des vapeurs de Taurore ;
Le deuxième, des lueurs du crépuscule;
Le troisième, de la nue dlxion ;
Le quatrième, des couleurs de l'Iris (8) ;
Chants et danses, et tout le monde est confondu d*ad-
miration I
Troisième entrée. — On voit s'avancer l'Hyperbole el la
Prosopopée qui jouent d'une flûte à trois trous et d'uB
petit tambourin de la foire de Saint-Laurent.
Après elles, paraît Toinette, l'Hypothèse.
Quatrième entrée. — Colin, l'Équivoque, vêtu d'uae
étoffe à deux envers ;
' El Colette, l'Enigme, couveHe d'un simple brouillard
changeant.
Cinquième entrée. — Martine, la Parenthèse, et TApos-
trophe, suivis de Madame l'Ironie, qui fit des p^s admi-
rables.
Sixième entrée. — Enfin, la Métaphore, dont les atti-
tudes, les gestes et les discours provoquent le sommeil,
si bien que tout le monde s'endort, danseurs, chœurs de
ballets, muses, spectateurs, et S. A. R. elle-même.
(1) Je résume ici en peu de mots chacun de ces interminables
intermèdes, mêlés de danse ou de chants, que le narrateur de 1655
se plaît à indiquer dans tous leurs longs et ennuyeux détails.
(2) Ne ma demandes pas la raison de ces vaporeux costumes !
23f
DEUXIEME TABLEAU.
Première entréB. — La scène représente une Bibliothè-
que «vec livres, sphères, cartes, etc.
Bocean, un fameux violon mort depuis longtemps
revient des Champs-Élys^e : l'Harmonie entre avec lui. Il
précède Démosthènes, Isocrate, Cicéron, Ouintillien,
avec le cortège des Épilhètes et des Périodes.
Deuxième entrée. — Tout un monde de bateleurs,
charlatans, jongleurs, joueurs de gobelets, marionnettes
parlant latin ou turc, précèdent TArgument, qui a pour
porte-drapeau la Uajeure, la Mineure et la Conclusion.
Troisième entrée, — Ésope et ses animaux : quolibets
de la Corneille et du Corbeau, et ce ballet se termine par
un mélange confus de toutes les parties du Discours, où
brillent surtout l'Antithèse, le Paradoxe, la Parabole,
TAllégorie. Ces quatre personnages sont vêtus de splen-
dides babils dont la robe, dit le Livret, avait été tissée
par Pénélope et teinte dan» les flots de la mer Rouge.
Quatrième entrée et finale. — Musique confuse d'oiyues,
de cornets à bouquin, de psalterions, de musettes, nfres,
trompes marines, etc.
Au milieu de ces bruits discordants, mêlés de cris
d'animaux, on voil s'élever la Renommée déployant ses
ailes, et annonçant à S. A. R. les prétentions d'une foule
d*adorateurs et le nouvel amour d'un grand monarque(l).
Alors la salle entière est éclairée de lueurs d abord
vaporeuses, puis éclatantes à ce point d'éblouir l'assem-
blée; des jets d'eau de senleur, aont la source est mysté-
rieuse, embaument l'air; lumières chants, parfums,
produisent un enivrement dont tous les sens sont saisis,
et grâce à cet enivrement général, les bracelets, les col-
(\) Dans sa puérile vanité, Mademoiselle raconte elle-même
qn elle n'eut pas moins de vingt prétendants, avoués ou indiqués.
A répoque de cette grande fête, elle n'en compte encore que
neuf, c*étaient : le roi Louis XIV, et après lui, Monsieur, frère du
roi ; Monsieur le Prince (le Ki*and Condé) ; le comte de Soissons ;
l'archiduc ; le prince de Galles ; le roi d'Angleten*e ; le duo de
Savoie, et un petit prince allemand, le duc de Neubourg. (Y. 2, II,
des MéfMir$Sj p* 190).
232
tiers, les poinçons de diamant, les rangs de perles de
toutes les clames, et même les brillants pendants d'oreilles
de la jeune marquise de Guerchy, disparurent : ce lui
alors une stupéfaction de tout le monde, qui s'exprimait
par de sourdes inquiétudes; mais le gentilhomme ordon-
nateur de tout ce beau spectacle reçut les plaintes d'un
air riant, et fit sortir de sa pochette tous les bijoux, qu il
restitua aux dames.
Le spectacle ainsi terminé, lumières* décors, tout dis-
parut comme par enchantement, et laissa l'assemblée
partagée entre le plaisir, l'admiration et une sorte de
stupeur.
[Extrait d'une publication de 4664).
Ch. B.
coïncidences historiques
1736-1744
ENTRE AUXERRE, SENS ET SOISSONS.
Le hasard, cette puissance aveugle et inconsciente,
rapproche souvent les hommes et les choses, sans motifs
appréciables pour notre intelligence. C'est ainsi que,
dans Pespace de douze ans à peine, se sont accomplis
trois événements qui intéressent, au môme degré, Inis-
toire du département de l'Yonne et celle du département
de l'Aisne.
L'Académie française, chacun le sait, a été fondée par
Richelieu en 1635, mais ce qu'on sait moins générale-
ment, c'est que sa fille aînée naquit en 167i, et que cette
fille est l'Académie de Soissons.
L'Académie de Soissons a été instituée par lettres pa-
tentes datées au camp devant Dôle, en 1674, et enregis-
trées au parlement le 27 juin de la même année. Elle
devait avoir un protecteur au sein de l'académie mère,
et envoyer à celle-ci, à titre de tribut annuel, le jour de
la fête de Saint-Louis, quelqu'œuvre de l'un de ses
membres.
Eni1734, Charles-François Le Febvre de Laubrières,
évêque de Soissons, fonda un prix de littérature et d'his-
toire à décerner, au concours, par l'académie de cette
ville. La médaille représentait d'un côté les armes du
fondateur, et de l'autre, une aigle dirigeant son vol vers
le soleil, suivi d'un aiglon, auquel s'appliquait la devise :
Matemis au^ibus^ audax.
234
La question qui fut mise la première au concours fui
celle-ci :
« Quel était l'état des anciens habitants du Soissonnais
« avant la conquête des Gaules par les Francs? *
Le prix fut décerné à l'abbé Lebeuf (1).
La question mise au concours en t736, était proposée
en ces termes :
« Rechercher la véritable époque de rétablissement de
« la religion chrétienne dans le Soissonnais et ses pro-
<( grès jusqu'à la fin du iv* siècle. »
L'aboé LebeuT, une seconde fois, obtint le prix (3).
En 1737^ la question fut ainsi posée aux concurrents :
« Clovis eut-il une résidence fixe à Soissons? Eut-il
« sur la partie des Gaules qu'il avait conquise une au-
« lorité aussi indépendante des Romains qu'il Tavait
« sur les Francs? » •
Ce fut encore Tabbè Lebeuf qui remporta le prix.
Quel était donc cet heureux lauréat?
L'abbé Lebeuf, chanoine de Téglise cathédrale d*Au-
xerre, né en cette villfe le 6 mars 4686, était un savant
déjà fort connu :
Dès l'âge de dix-huit ans, il lisait, à première vue, tous
les manuscrits et en indiquait l'â^e.
A dix-neuf ans, ses compositions musicales élaienl
appréciées et recherchées à ce point, qu'en n07, Tévê-
que de Lisieux luiiîonfia la réforme de Tantiphonier de
son diocèse :
Quelques années plus tard, devançant d'un siècle les
connaissances archéologiques dont nous sommes fiers
aujourd'hui, « les cintres, les chapiteaux, les moulures,
« dit Dreux du Radier, Tundeses biographes, portaient
« à ses yeux la date de leur bâtisse. Beaucoup de grands
« édifices ont été l*ouvrage de plusieurs siècles; plus
« encore, ont été réparés en des siècles diflférents; il
« décomposait un même bâtiment avec une facilité sin-
« gulière, et fixait Page des diverses parties. »
{\) Son mémoire a été pablié en 1735. Paria, 4.-B. Delespine,
in-12.
(2) Sa dissertàtioti a été publiée en i7â1. J.-R. Deleapine,
Paris, in-i2.
â9S
On a de Tabbé Lebeuf, comme compositeur de musique
religieuse, trois grands ouvrages en six Volumes in-S** et
3 volumes in-f*.
On lui doit, comme historien et archéologue, 4 vo-
lumes in-4° et 45 volumes in-<2.
Il a publié, en outre, onze ouvrages formant des édi-
tions particulières, 144 mémoires dans le Mercutt de
France-, 37, dahs le Journal de Verdun-, 32, dans le
Recueil de TAcadémie des Incriptions et des belles-
lettres ; 5, enfin, dans les Mélanges de littérature.
Couronné deux fois par TAcadémie française, il en fut
nommé membre titulaire le 6 décembre 1740.
Toutes les sociétés savantes peuvent 0!ivrir des con-
cours et décerner des prix, mais il en est peu qui ait
eu la main aussi heureuse que l'Académie de Soissons.
L abbé Lebeuf était bien un peu entaché de jansé-
nisme (1), mais il ne s*en était pas vanté à Soissons, et il
n avait offert à aucun de ses juges, sans doute, son His-
tbire de ta priée d'Auœerre par les Huguenots, à la fin de
laquelle on pouvait lire cette citation :
« On prie pour le Pape, à la messe, comme pour un'
« homme qui peut errer et faillir comme les autres. »
En ce temps, le diocèse de Soissons avait pour évêque,
depuis 4715, Jean-Joseph Languet de Gergy, qui ti'y
avait pas laissé germer de ces semences-là.
Né le 25 août 4677, frère du pieux et charitable curé
de Saint-Sulpice de Paris, ami de Bossuet^ docteur en
théologie, Mgr Languet était supérieur de la maison
de Navarre quand il fut appelé à levêché de Soissons.
A la même époque, Charles-Daniel-Gabriel Tubières de
Caylus, né en 1669, disciple lui-môme de Bossuet, doc-
teur en théologie, abbé de Saint-Jean de Loudun, ex-
aumônier du roi et vicaire général de Paris, était depuis
1706 évêque d'Auxerre.
Devetiu janséniste (2), il avait séduit, entratné tout son
(4) Il avait appelé, le 16 novembre i718, de la constitutiqn Ufti-
çenitus aa futur Concile. (Registre capitulaire de rofflcialité
d*Auxerre.)
(2) Il avait d'abord accepté la bulle de Pie V contre Baïus et
avait publié, en 1711, une lettre pastorale dans le sens de cette
bulle.
3
St36
clergé. Lettres pastorales, discours* polémiques de jour-
naux, assemblées sjnodales, réforme liturgique, il diri-
geait tout vers le but de ses convictions. Son instruction,
ses qualités aimables et ses éminentes vertus servaient sa
cause, du reste, autant que son zèle.
Le plus rude de ses adversaires dans les rangs de i'é-
piscoi)at était l'évêque de Soissons. La lutte entre eux
était incessante et les mémoires qu'ils échang[eaient sur
les questions qui divisaient alors» TEglise, n'étaient guère
interrompus que par les cris de victoire de chacun des
partis et par le grincement d'une plume acérée et mor-
dante (4).
Mgr de Calyus a contribué de tout son pouvoir à fon-
der à Auxerre, en 1749, une société académique qui vingt
ans plus tard (ut élevée au titre d'Académie royale.
Quant à Mgr Languet^ il était membre depuis 4721, et
fut depuis directeur de l'Académie française. Il est vrai
u'un biographe de nos jours, Bouillet, a dit en pariant
e lui : « Il était, on ne sait pourquoi, de l'Académie
« française; il eut pour successeur Bufibn qui, à sa ré-
« ception, ne dit pas un mot de lui. »
Au moment de sa nomination à l'académie, Mgr Lan-
?uet était connu par un ouvrage intitulé : DeVespritde
Eglise dans ses cérémonies^ et par des mandements et
autres écrits qui lui méritèrent, suivant l'expression de
Fabbé Cornât, l'un de ses biographes, « la haine des jan-
sénistes et l'estime de l'Eglise, » ajoutons la protection
du pouvoir qu'il seconda très habilemontet trèsénergi-
auement, quand celui-ci, en s'appuyant sur la raison
'Etat, voulut mettre un terme à cette agitation qui trou-
blait la paix publique et le repos des consciences.
Le cardinal Fleury ayant succédé, en 1726, au duc de
Bourbon dans la cnai^e de premier ministre, organisa
en effet une sorte de persécution contre le jansénisme,
pour l'extirper. Mgr de Caylus, cependant, continue la
(i) Toute cette polémique ardente nous est conservée dans des
ouvrages considérables, dont la main des cuneux ne fatigue pas
longtemps les pages. Les œuvres de Mgr Languet, imprimées à
Sens, en 1743, forment 2 vol. in-f»; ceUes de Mgr de Caylus,
12 vo]. in-13, la plupart sans nom d*imprimeur.
237
lutte, persécutant lui-même, et un peu ménagé, il faut
le dire, soit à cause du respect quinspirait son beau
caractère, soit à cause du souvenir que conservait le car-
dinal de ravoir eu pour collègues raumdneriedu roi.
Dans cette situation, le siège archiépiscopal de Sens étant
venu à vaquer, le ministre s'empressa de le donner à
Tévêque de Soissons. Nul ne pouvait servir plus utile-
ment ses vues, ni prendre plus sûrement l'oATensive
contre Tévêque d'Auxerre, que son antagoniste devenu
son supérieur. En même temps, les curés les plus
remuants du diocèse d'Auxerre lurent enlevés, en exé-
cution d'une lettre de cachet. Mgr de Caylus protesta
avec indignation, mais le ministre lui répondit :
« Si le roi s est cru obligé de tenir en prison messieurs
« les curés de Treigny et de Ronchères, je ne crois pas
^ que vous prétendiez obliger Sa Majesté à rendre
« compte de ses motifs, ni lui constester le droit qu'elle
« a d'ôter la liberté h ses sujets qui en abusent... »
« Lorsque vous dites que vous ferez retentir vos cris
« et ceux d'un peuple désolé, tout le plus loin qu'il vous
(( sera possible, je ne sais si vous ne passez pas un peu
« les bornes de la soumission que vous devez, quoiqu'é-
« vêque, aux volontés du roi. Il serait assez étrange que
a vous voulussiez l'assujétir à penser comme vous,
c( quand il a des raisons si fortes et si légitimes de ne
« pas conformer ses sentiments aux vôtres (<). »
C'était le bon temps de la monarchie ! quant aux sen-
timents du roi, ils importaiont peu sans doute b Hçr
de Caylus, car la prison n'a jamais eu le privilège de
persuader, mais la Bastille ne tentait pas Monseigneur,
et il est permis, quoiqu'évêque, de n'avoir pas de goût
pour le martyre.
En même temps, Mgr Languet redoublait ses coups
tant et si bien, qu'ils obligèrent son antagoniste à la
prudence, mais ils ne le désarmèrent point, car le der-
nier de l'épiscopat il tint ferme le drapeau de son parti,
et s'en fit en quelaue sorte un linceul.
Cependant, le fauteuil académique de l'abbé Lebeuf
ne lui avait pas fait oublier ses amis. Il en avait un
(4) Arch. hist. de l'Yonne.
238
notaitiment h Sens, le chanoine lean^Baptidte«-?âscal
Fenel, qui était, comme savant, un peu 9on élève, et
f)resque son émule. II le lança à la récherche d*un Autre
auteuil.
Lebeuf était patient, opinifttre, infatigable, ne perdant
jamais de vue le but qu'il s'était profjosé. Il chaâsait
souvent, il est vrai, dit lièvres à la fois, mais* par un
privilège de son esprit, il ne se laissait jamais dépister.
Ardent, aventureux, emporté par lîmaginalion, Penel,
qui savait beaucoup et qui avait tout appris seul, traçait
plus de plans d'ouvrages qu'une académie tout entière ne
saurait en terminer. Aussi, en présence de nouveaut
projets qui le captivaient, Tteuvre ancienne s'éloignait de
plus en plus dans la perspective et il négligeait fôs loin-
tains, non comme ces peintres qui, par système, ne 59oi-
gnenl que les devants, mais comme cent que l'ineons-
tance détourne toujours trop tôt de l'œuvre entreprise et
qui ne laissent que des études (1).
Par quelle voie d'ailleurs arrivera l'Académie? Elle
semblait à Lebeuf toute tracée : travailler pour les con-
cours de Suissons et de Paris, s'y distinguer et se faire
un marche-'pied de ses couronnes. Penel avait bien déjà
obtenu un accessit à l'Académie des Sciences pour un
mémoire sur la construction du cabestan appliqué aux
usages de la marine {2),
Cédant aux conseils de Lebeuf. il se prit à mener de
front les sciences exactes et l'histoire, et bientôt, de ^42
à 1743, il produisit trois mémoires à trois concours diffé-
rents: Le premier sur la boussole d'inclinaison, sujet
proposé par l'Académie des Sciences; le second, sur l'étal
des sciences en France depuis la mort de Philippe-le-Bel
jusqu'à celle de Charles V, question mise au concours
ar l'Académie des Inscriptions et Belles- Lettres ; enfin,
e troisième, sur la question posée par l'Académie de
Soissons touchant la conquête de la Bourgogne par Chil-
debert et Clotaire, en 534, et laccroissement du royaume
R
(i) La liste des travaux de Fénel se trouve dans son éloge, par
Bougaittvilto, son successeiir à TAcaddiniet t. XXV des mémoires
de rAcadémie des inscriptions et belles-lettres.
(2) Ce mémoire est inséré au tome V des méunoires oouronné$
par cette Académie.
280
de Soissons. Fenêl obtint le prix de Boissons et ce fut
Vabbé Lebeuf qui le premier lui annonça cette nouvelle.
« Enfln, lui dit-il, votre sort est décidé :
« Funes eecidenmt tibi in prœclaris. Le prix vous a été
« adjugé vendredi dernier par les cinq députés unani-
« mement. »
En concourant pour ce prix, dont le sujet rentrait pour
ainsi dire dans la spécialité de Lebeuf, Fenel avait dû
sonder tes intentions de son ami, et celui-ci lui avait
répondu très caté^riquemenl : « Vous demandez pour-
« quoi je n'écrirai plus pour Soissons. J ai vu q^ue cela
« ne serait point du goût du nouveau corps dont je suis»
« et que Ion s attend que j'emploierai le temps que je
« mettrais à y travailler à des mémoires pour notre Âca-
« demie. Aussi j'en ai pris congé hautement et le Jfermre
« a pu vous rapprendre. Ces messieurs de Soissons ne
« m ont cependant pas donné le litre d honoraire. Ils ont
« leurs raisons. Cela serait trop long à déduire (1), »
Ce succès n'était point assez., il fallait travailler sur de
nouveaux frais et, en même temps, se mettre en rapport,
sous le patronage de Lebeuf, avec les membres les plus
influents de TAcadémie.
Ces travaux, ces préoccupations, avaient nui à une
auti-e œuvre. Sur les instances de Mgr Languet, Fenel
s'était eharp;é A écrire V Histoire du diocèse de Sens^ mais
l'archevêque s'aperçut que la besogne ne marchait pas;
il s'en plaignit, et Lebeuf l'apaisa (3) en lui faisant espérer
que Fenel, une fois académicien, travaillerait p'us utile^
ment h Ihistoire de Sens, qui reste encore à faire. Laissé
libre, il concourut pour deux prix, Tun oflert h Paris à
l'auteur du meilleur mémoire sur les sacerdoces attachés
dans la Grèce à certaines familles, l'autre à Soissons, à
l'auleur du meilleur travail sur la géographie ancienne
du Soissonnais.
Pour venir en aide à son ami, Lebeuf lui avait prêté
des livres, simple petit service, car le transport était
(1) Lettre du 20 mai 1741.
(2) L'archevêque avait une haute estime pour Lebeuf. 11 devint,
du reste, indulgent pour les appelants et ne resta inflexible que
pour les réappelants.
340
facile de Paris à Sens, mais pour le retour, par la même
voie, c était autre chose : Il faut aller, dit Lebeuf(l), « à la
« voiture du Coche, de là à la douane, puis à la Chambre
« syndicale des libraires.... J'y ai passé une fois pour
(c des livres qu'on m'envoyait a Auxerre et j'en fus bien
« saoûI. Une autre fois, pour deux ou trois cahiers du
« nouveau bréviaire de Soissons, au'on m'envoya par le
« Carosse, sur l'enveloppe desquels il y avait : Papiers
« imprimés. Il n'en fallut pas davantage pour du carosse
« être porté à Thôtel de la douane et de la à Tbôtel de la
« chambre syndicale, qui a ses jours d'assemblée déter-
re minés. Encore si on en était quitte pour la peine d'aller
« réclamer en ces endroits, mais il en coûte encore, et
a j'ai souvenance que mon petit paguet de douze ou
« quinze sous coûta, en cérémonies appenditiaires,
« vingt-cinq à trente sous. C'est une grugerie criante :
« mais il faut passer par la porte ou par la fenêtre. »
Les livres ont aujourd'hui pleine liberté I Le Trésor, il
est vrai, se dédommage sur le papier, car si l'on n'a plus
peur de Tidée, on a toujours besoin d'argent.
On paratt avoir craint, à l'Académie de Soissons, que
les conseils de Lebeuf à Fenel allassent jusqu'à la com-
plaisance, mais tout, dans leur correspondance, exclut
cette pensée. Ils étaient l'un et l'autre, du reste, d'une
loyauté parfaite. Le premier, plus communicatif, avait
acquis, par l'observation dans ses voyages à travers la
France, de presbytères en abbayes, de châteaux en évê-
chés, une habitude du monde et une connaissance des
hommes qui lui donnaient, dans l'art de se produire, une
grande supériorité sur le second, aimant la solitude et
ayant quelque rudesse dans le caractère : « Je prie le
Seigneur, » dit Lebeuf à ce sujet, dans une lettre du
6 février 1744, en parlant des membres de l'Académie
de Soissons, « de leur inspirer que je n'écris plus, ni n'ai
« envie d'écrire pour eux. S'ils vous avoient vu. ils au-
« roient réformé leurs soupçons. Votre conversation leur
« auroit appris ce que vous valez. Si vous gagnez le prix
« et Que vous ne l'ayez pas à Paris, je vous conseillerai
« d'aller voir cette ville, qui est fort gentille. »
(1) Lettre du 24 novembre 1743.
241
Mais un double échec était réservé à Fenel. Il fut infor-
mé du résultat du concours de Paris par une lettre de
Lebeuf, sans signature, où il parle de soi à la troisième
personne, et lui offre cette piquante consolation (I) :
« Il est des dissertations académiques comme des lote-
« ries*. Je souhaite que le lot vous soit plus heureux une
« autre fois et qu'ayant deux flèches à votre arc, vous
« atteigniez efficacement de la seconde... Au reste, point
« de chagrin, imitez la tranquillité dont fut M. Lebeuf
« les deux fois que le malheur lui arriva. »
Hélas ! la seconde flèche allait également manquer le
but et ce fut encore Lebeuf qui en porta la nouvelle à son
ami (2).
« Vous me regarderez peut-être, lui dit-il dans sa lettre,
n désormais tanquam malt nuntii bajulum ; quoiqu il en
« soit, comme les nouvelles de ce genre ne peuvent vous
« être mandées que par ceux qui vous aiment sincère-
« ment et qui en sont aussi fâchés que vous, permettez
« que je vous dise qu'hier matin je trouvai par les rues
« M. de Longuemare, en bel habit de velours rouge
« ciselé, lequel m'apprit qu'il avait reçu la veille la nou-
« velle qu'il avait remporté le prix deSoissons. Il m'offrit
« de me montrer la lettre d'avis. Elle porte qu'il a eu un
K concurrent formidable et que c'est ce qui doit augmen-
« ter sa gloire. Il se dispose donc d'aller à Soissons,
« après ces fêtes, pour montrer son jeune minois... (3) »
Le coup fut sensible : voici, du reste, comment Fenel
se rend compte de sa chute :
« Je serais infiniment curieux de savoir les raisons
« secrètes qui peuvent m'avoir fait rater le prix de Sois-
¥ sons. Je soupçonne que ce sont trois choses : 4® un
« trait très vif contre l'abbé Dubos que j'avais glissé en
« marge. Or, à cause qne cet homme était secrétaire de
(1) Lettre du 18 mars 1744. »
(2) Lettre du 3 avril 1744.
(3) Gouye de Lonj^uemare, avocat, puis greffier au bailliage
de Versailles, est ne à Dieppe, en 1715. Or Fenel étant né en
1695, le premier avait vingt ans de moins que le second. Le
mémoire couronné par l'Académie de Soissons a été publié en
1744 sous le titre de Dtssertation powr servir à F histoire def
mfanU de Clovit,
94i
« l^Aeadémie française, ils h onénagent beaucoup, et l'on
A m'avait fait ôter. Tan passé, un aiUre trait qui n'était
« pas à beaucoup près si vif; %'' parce que, à la question
« qu on avait formée sur la Duché ancienne de Soissons,
« j en avais ajouté une autre : Pourquoi ce Duché n'a
<( duré qu'environ cina ans et qu'il a toi^jours été depuis
« Comté, c'est-à-dire d'un rang inférieur; 3° enfin parce
« que j'ai montré que le Comté de Soissqns a changé trois
m ujis d'étendue : que d'ahord il était égal au diocèse et
« que l'évêque en était le comte, qu'ensuite il fut égo] au
m premier archidiaconat, excepté Pierrefonds et Com-
« piègne, et qu'enfin il fut subdivisé en quatre vicomtes
a et en la comté qui reste aujourd'hui, dont le comte
« est le .premier oasaius de Tévèque de Soissoiis. Je
« crains que ce di{!>iCours n'ait choqué les officiera du
« comte de Soissons, dont sans doute ce pavs-là est tout
« rempli, »
Quoiqu'il en soit, Fenel s'était suffisamment révélé,
car tout incapable qu'il fût de se plier aux sollicitations,
même aui convenances du monde académique, quelques
jours après Téchec de Soissons, è une élection de lAcadé-
mie française, il arriva le second et ce fut pour Lebeuf
une occasion nouvelle de le stimuler sur la nécessité de
se montrer.
« J'entendais, lui dit-il, (1) Quelques murmures de ce
« que vous n'aviez pas paru solliciter, » et il ajoute « j'ai
« ouir entre les feuilles des arbres quelqu'un dire : —
« Mais ce Fenel est encore un historien, on va nous farcir
« d'historiens; à quoi M.Bonamja répondu : — M. F^nel
« sait autre chose que de r histoire, »
Enfin, au mois de juin 4744, malgré sa sauvagerie,
Fenel fut nommé membre de l'Académie des inscriptions
et belles-lettres, en remplacement de l'abbé Gédoyn. Au
mois de novembre, cependant, il n'a fait encore aucune
visite et il prie Lebeui de faire agréer ses excuses de ne
poifvoir assister à la séance de rentrée de TAcadémie,
excuses fondées sur ce grave motif que le coche dAuxerre
serait trop plein et qu'a serait peut^tre obligé de rester
sur le tillac.
(1) Lettre du 29 avril 1744.
243
Le tableau que nous venons d'esquisser de quelques
coïncidences historiques entre Auxerre, Sens et Soissons
mériterait une toile plus large et un cadre plus riche,
mais nous n'avons, helas! à notre disposition ni Tun ni
l'autre.
A. DfcY.
CORRESPONDANCE DE L'ABBÉ LEBEUF
avf:(^, lacurne de sainte-pallaye.
Lorsque la Société des Sciences historiques et natu-
relles de TYonne publia les deux beaux volumes de la
correspondance de Pabbé Lebeuf, les éditeurs (1) ne se
dissimulaient pas la difficulté de réunir toutes les lettres
éparses du savant académicien, et appelaient le bienveil-
lant concours de ceux qui pouvaient en posséder quel-
ques-unes.
Je viens de découvrir à la Bibliothèque nationale [i]
une quinzaine de ces lettres, et par une bonne fortune
exceptionnelle, les lettres adressées à Lacurne de Sainte-
Pallaj^e, à 1 époque où les deux futurs académiciens
auxerrois entraient en relations^ se faisaient part de leurs
découvertes, et commençaient ces travaux considérables
qui devaient bientôt les rendre célèbres Tun et l'autre.
En 1722, date de leurs premières relations et aussi de
la première lettre de ce recueil, Lebeuf avait Irenle-cinq
ans; Lacurne de Sainle-Pallaye vingt-cinq seulemeol
Ils avaient fait connaissance en allant visiter ensemble la
bibliothèque de labbaye de Saint-Germain d*Auxerre, où
Sainte-Pal iaye avait vu plusieurs livres qui lui avaient
causé une tentation telle, que Lebeuf n'avait pas hésité à
se faire son complice pour les lui procurer à l'insu des
religieux, qui ne s'en souciaient guère, à ce qu'il paraît.
Les voleurs de livres sont de tous les temps I Mais à lire
(1) MM. Ghérest et Quantin.
(S) Fonds Bmnigny^ 62, carton IX, 1-21, fo 161-192.
245
certaiDes phrases pleines de mystères et de sous-entendus,
on peut croire que le bon abbé ne se sentait pas la cons-
cience trop tranquille. Il y revient dans plusieurs endroits,
et cherche à en tirer lui-môme quelque profil pour les
livres dont il a besoin.
La troisième de ces lettres nous donne quelques nou-
veaux détails sur \ Histoire de la prise dAuûcerre^ qui avait
paru en 1723, et que Lebeut* envoie à diverses personnes.
Ce livre, qui avait eu à son apparition les honneurs de la
saisie, malgré la dédicace faite par Tauteur à la fille du
régent, l'abbesse de Chelle, produisit une certaine sensa-
tion dans le monde savant, même en dehors d'Auxerre.
Le motif de la saisie, qui nous paraîtrait bien puéril
aujourd'hui, fut alors une grosse affaire, à lépoque uù
les querelles du jansénisme étaient dans toute leur incan-
descence, et 011 la faillibiiité du pape faisait l'objet des
controverses les plus vives. Or Tabbé Lebeuf, qui tenait
pour le jansénisme, en citant le Père Divolé, jacobin
ardent d'Auxerre pendant les guerres de religion, ne
manque pas de donner le passage commençant par ces
mots : On prie pour le pape à la messe, comme un homme
guipent errer et faillir comme les autres.,,. De là grande
colère des Jésuites, et ordre de saisie donné par le Régent,
qui croyait avoir alors intérêt à les ménager ainsi que la
cour de Rome (1). Nous voyons ici que la bévue de l'im-
primeur Troche n'était pas faite pour désarmer ses enne-
mis, car cet imprimeur, qm n'avait pas plus de pénétration
qu'il ne lui en fallait, au lieu de porter les exemplaires
chez les éditeurs du journal de Verdun, les avait fait
expédier à Ganneau, qui les avait remis aux auteurs des
Mémoires de Trévoux, a Ainsi, dit Lebeuf, le livre aura
été remis à ces bons pères, desquels je m'attends à être
bien traité. »
Cette correspondance a de l'intérêt surtout par la
variété des sujets qui y sont traités; les mémoires des
(1) Au sujet de l'histoire fort curieuse de la saisie de ce volume
de la Prise d'Auxerre par les Hagueaots^ voir ce qui a été écrit
par M. Ghalle, dans la nouvelle édition de V Histoire civile et
ecclésiastique d'Auxerre^ introd. p. XVll-XlX. — M. Ribière,
Histoire de l'Imprimerie à Auxerre. — Lettres de l'abbé Lebeuf,
t. I, an. 1128-1724.
1884 XVII
Mft
sociétés savBiit66, les livres qui se publient, les antiquités
que l'on trouve à Auxerre et ailleurs, les dissertations sur
la linguistique, sur les tapisseries anciennes, sur la
musique et les musiciens.
A propos de musique et de musiciens, Lebeuf nous
apprend ^) qu*un prêtre Genevois, nommé Desnoz, vint
à Auxerre à ia fin cle 1729, pour y introduire un nouveau
système de chant ecclésiastique qu'il avait imaginé. Ce
prêtre avait publié un livre sur ce sujet Tannée précé-
dente, et l'avait dédié à la Reine, dont il se disait pro-
tégé : mais cette protection n^était pas très efficace, à ce
qu'il paraît, car peu après une lettre de cachet renvoya
1 auteur et sa méthode à Bellay* leur pays natal.
Nous voyons passer dans ces lettres les noms d'une
foule de savants, dont Lebeuf s^occupe et avec la plupart
desquels il était déjà en relation : Moreau de Mautour,
Tabbé de Fontaines, le P. Desinoletz, Tabbé Sevin, l'abbé
Papillon, Boivin, bibliothécaire des manuscrits du Roi,
Burette, le P. Ducerceau, l'abbé Bignon, Lancelot, de
Boze, Montfaucon, le Président Bouhier, etc.
Nous avons la lettre de félicitation que Lebeuf adresse
à Sainte-Pallaye, en juillet 1724, lorsqu'il fut nommé
membre de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres.
Nous apprenons aussi, qu'en 1731, Lebeuf avait ud
oncle âgé de quatre-vingt-un ans, à Tabbaye de Chaalis,
et qu'un de ses frères avait voulu être religieux à labbaye
de vauclair, près Laon.
La dernière de ces lettres est datée de la fin de 1734.
Mais là ne dut pas s'arrêter la correspondance entre les
deux savants. Ce n'est qu'en 1740 que Lebeuf fut reçu à
l'Académie des Inscriptions. Il fut pendant vingt ans le
collègue de Sainte-Pailaye.
Brequigny, qui avait été l'ami et le collaborateur de ce
dernier, a recueilli une partie des papiers et des lettres
qui lui avaient été adressés; il n'est pas impossible qae
la suite de celles-ci ne se retrouve un jour.
Ernest Petit.
Paris, 28 novembre 1883.
(1) Lettres il et 12.
un
t
I
Monsieur,
Je tfw pu venir h bout de ee gue vous saye^, de 1^
manière aont vous l'aviez projette. Il y a toujours dès
mystères avec ces sortes de personnes. Cependant j'aurai
l'bonneur de vous dire que par le moyen d'un de ceux
qui ont accès dans le lieu où nous avons été ensemble,
j ay eu un de ces estres que vous souhaitticz (vous m'en-
tendez assez), et je l'ai eu plus facilement parce qu'il s'est
trouvé double : sauf à vous, lorsque vous le voudrez, 4e
m'envover quelque autre estre qui y supplée, de manièr.e
que ni lui m ^moi n'ayons fait tort à personne.
La réussite pour le reste sera plus aisée dans le temps
des mutations, et alors je ferai encore quelque tentative.
M. votre Bailli m'a fait l'honneur de m assurer que
vous vous souvenez toujours de moy. Je vous assure.
Monsieur, que je suis très sensible à ce souvenir, et que
je ne puis oublier k grâce que vous nj'avez fait de m'ad-
mettre quelquefois dans votre conversation familière.
Pour vous donner une preuve de ce que je pense aussi
à vous, permettez-moi de transcrire dans la page suivante
un article de la dernière lettre que i'ay reçue drun biblio-
théquaire de Dijon, qui fait upe bibliothèque de Bourgui-
gnons, mais auparavant, gu'il me soit permis de vous
souhaitter toute prospérité dans l'année où nous allons
entrer, et à M. le conseiller, et de me dire avec bien du
respect.
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur.
Le Beuf,
sous-chantre et chanoine de l'Eglise d'Auxerre,
Auxerre, le 30 décembre 1722.
De Dijon, le 13 décembre 1722.
Il parait que ceux qui vous ont parlé de Jean de La
Curne ne sont pas assez instruits de ses ouvrages. Il y a
différence de 1 anthologie et du recueil des Proverbes.
M. de la Mare, dans la vie de Jacques Guijon, qui est au-
devant de GuijonioTum omra, donnée en 1638, à Dijon,
in-4^, a parlé du recueil des Proverbes de toutes les
nations, ramassé par Jean La Curne. L'original de Fou-
248
vrage était chez M. de la Mare. C'étoit une conférence
des proverbes. Voici ce que dit M. de la Mare : Omnium
in eo elucebat pêne christiani orbis id ornatum totiusque
autiquitatis Gallica presertim scientiaet cui (La Curna**
proplerea autor fuit Guijonius et Gallicanum Italicorura
et Hispanicorum adagionem quam ceperat collationem
instituere pergeret, nooisque ea Gneca latina que scrip-
toribus petitis illustraret. Quod sane cum magna sui
nominis fama perfecit ut ex authographo quod apud me
asservatur
J'ay vu tous les manuscrits de M. de la Mare et celui-
ci n'y étoit pas. Pour l'anthologie, c'est un vieux manus-
crit m-4* en velin, fort ancien, qui a été longtemps entre
les mains de Saumaise. Il est muiilé aux deux extrémités,
au commencement et à la fin. 11 appartient à M, le con-
seiller Lantin, qui s'en deferoil pour une vingtaine de
pistoles. Ce manuscrit vient de fhoirie de Saumaise. Il
renferme quantité de pièces poétiques, grecques et la-
tines, sur lesquelles ie vous renvoyé au !•' volume du Me-
nagiana de M. de la Monnoye, p. 16. Si vous voulez savoir
le détail de ce ms, je vous en instruirai parfaitement aussi
bien que des autres ouvrages de ce La Curne (jusqu'ici
c'est M. Papillon qui parle.)
L'on a découvert depuis quinze jours, entre les capucins
et Sainte-Genevièvre, proche Auxerre, les fondemens d'un
ancien chasteau dans un lieu appelle Champeaux, Cam-
pelli.
Un vieillard a assuré qu'il avoit ouï dire à son grand-
[)ère, que les anciens appellaient autrefois par dérision
e château de Champiaux, château Gargaux. Je m'y suis
transporté, et je n'y ai vu que des fondemens assez*gros-
siers, faits de grosses laves telles qu'on les trouvoit autre-
fois sur le lieu. On a trouvé déjà dans les terres de cet
endroit-là quatre petites médailles du iv* siècle. J'y ai vu
des morceaux de pierre ouvragée, une petite divinité
dans une pierre haute d'un pied ou environ, et large de
Quatre pouces, mais de pierre assez tendre, un morceau
e cuivre, comme manche de couteau, à l'antique, ter-
miné par une teste de bélier de cuivre jaune fondue, et
dans un endroit de ces bâtiments, un tas de grosses
pierres comme un autel, et dessous, des tuyaux quarrez
de grosses pierres. Quelques-uns ont cru qu'on avoil
battu monnoye en cet endroit. J'y ai aussi remarqué bien
des morceaux de marbre blanc, qui avoit été autrefois,
traitté en forme de table. Ce lieu, quoiqu'élevé, est tou-
jours aquatique.
349
II
Monsieur,
Je suis très sensible à l'honneur que vous me faites de
m*écrire au sujet de mon livre, une lettre aussi obligeante
que celle que j'ai receu de vous, il y a douze jours. Je ne
manquerai point. Monsieur, de me rendre docile au
conseil que vous voulez bien me donner, et déjà, je ne
souhaite qu'un loisir suffisant pour perfectionner fhis-
toire dont vous me parlez. J'ay tous les matériaux, il ne
me manque que le temps pour les arranger.
Je songe toujours à tâcher de mettre en évidence l'ins-
cription qui est chez ce boucher, mais quand même j'en
aurois toutes les permissions, je suis bien aise que vous
soyez au pays pour cela, à moins que vous ne me mar-
quiez de ne pas négliger une occasion favorable qui se
présenteroit, 11 y a aciuellement un êchevin en charge
qui m'a promis d'en parler à l'assemblée, à l'occasion de
ce que je lui ai lu de la lettre de l'illustre monsieur
Moreau de Mautour, que vous avez eu la bonté de m'en-
voyer.
Les petits livres dont vous me parliez sont une ba-
catelle, je ne me souviens plus quel est celui qui vient
ae l'endroit dont vous en souhaittiez quelques-uns. Jl
suffira d'apporter avec vous quelque livre qui n'y soit
pas, et il servira à remplacer sans que cela soit, scu par
d'autres, que par ceux qui y ont coopéré. Ainsi n en
parlez point, s'il vous plait, à personne. Si vous trouviez
par hazard une petite histoire de la ville de Saint-Quentin
en Picardie, ce livre pourrait leur faire bien plaisir et à
moy. Je ne l'ai jamais vu, ainsi je n'en scais pas la gros-
seur. J'ai seulement idée qu'elle a été composée par un
nommé Hemeré. Ou au défaut de celui là, une histoire de
Reomaiis, qui est Moustier Saint-Jean en Bourgogne, par
Rouvier, Roverius, jésuite, qui est un in-4** que j ai vu et
parcouru autrefois.
Je profite. Monsieur, de la conjoncture du temps pour
vous renouveller mes devoirs, et vous faire les souhaits
que vous pouvez vous faire à vous-même pour l'année
prochaine, et suis avec beaucoup de respect.
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur.
Le Bbuf,
chanoine et sous-chantre d'Auxerre,
Àuxerre, le 30 décembre 1723.
AU DOS
A Monsieur
Monsieur de la Curne, seigneur de Sainte-Pallale,
Rue du Grand-Chantier, proche les Ènfants-tlouges
à Paris.
m
Monsieur,
J'ai l'honneur de vous écrire pour voua apprendre que
je présume qu'un de nos parens, à qui je donnai vers
Noël une lettre pour vous, qui en renfermait une pour
M. de Mautour, aura été exact à vous là rendre ; d'autant
plus que sa demeure n'étoit pas beaucoup éloignée de
rotre quartier. Je ne répéterai donc point, Monsieur, les
souhaits que je vous y fesois d'une bonne santé pour
l'année dont voilà un mois d*écoulé, ni ce que je vous
y marquois touchant mon livre, et touchant la pierre du
boucher. Voici seulement ce que je prends la hberté de
vous écrtre» et qui n'était pas dans ma précédente
J'accepte l'oflfre que [vousj avez la bonté de me faire,
d'abandonner VDtre exemplaire tôl (Jue je vous l'ai offert
pour le journaliste des savans, ou pour l'auteur des
nouvelles littéraires qu'on imprime depuis deux mois, et
je vous promets qu'à la première occasion je vous en
ferai tenir un autre. Je n'userois point de cette lil)erté,
n'étoit une bévue qu'à faite Troche. Il étoit dans
l'intention d'en faire donner un en blanc à l'auteur du
journal des scavans, pout* qui on lui avait écrit» Gomme
cet imprimeur n'a pas plus de pénétration qu'il ne lui en
faut) il a écrit au libraire Brocas, son correspondant, de
porter les exemplaires en blanc che2 Ganrteau, croyant
qu'il s'agifesait au journal de Verdun par qui le livre a été
annoncé dès Ite mois de septembre. Si bien que Ganneau
aura compris que c'est pour les mémoires de Trévoux,
et l'aura donné à ces bons Pères, desquels je dois ra'at-
tendre à être bien traitté. Comme vous me mandiez que
vous n'êtes pas sûr que M. l'abbé de Fontaines veuille en
passeï" par où vous voudriez qu'il fit en ma faveur, Je
vous prie et vous supplie de prendre^ s'il vous plait, la
peine de voir plutôt le Père Desmoletz, célèbre oratorien,
rue Saint-Uonoré, auteur principal des nouvelles litté-
raires, et de lui offrir votre exemplaire à demeurant. Il
m'écrit qu'il est tout disposé à bien parler de mon livre
dârni qu'il a piru dans te* nouvelles du premier décembre.
S54
mais qu'il ne le peut sans un exemplaire. Je puis vous
assurer, Monsieur, que vous serez très content de ce
digne bibliothéquaire, à la réserve qu'il est un peu sourd,
et s'il connoissoit votre mérite, je ne doute pas qu'il ne
vous priât d'assister quelquefois aux assemblées qui se
tiennent chez lui les mardis.
Vous aurez vu ce que deux mercures consécutifs ont
dit des vins du pays Auxerrois : vous n'aurez point de
peine à deviner de quel endroit viennent la plupart
des matériaux des deux pièces. Il en a été adressé un
exemplaire à Messieurs de l'hôtel de ville d'Auxerre, de
la part de l'auteur, à qui sans doute ces messieurs témoi-
gneront leur reconnoissance, ainsi qu'ils le doivent. J'ai
envie, tandis qu'ils sont de bonne humeur, de leur parler
de notre pierre en question. J'aurai l'honneur de vous
écrire comment ils auront pris la chose.
En attendant, je vous prie de me croire avec beaucoup
de respect.
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
Le Beuf,
chanoine et sous-chanoine d'Auxerre.
Le 30 janvier 1724.
J'espère que vous ne trouverez pas mauvais que j'ave
joint a cette lettre un petit mot pour le P. Desmoletz,
successeur du célèbre P. Lelong. Pardonnez - moi si je
n'en dis pas encore assez de vous. Je compte que vous ne
me refuserez point la grâce que je vous demande.
AU DOS :
A Monsieur,
Monsieur de la Curne, seigneur de Sainte-Pallaye,
Rue du Grand-Tihantier, proche l^s Enfants^ Rouges
à Paris.
IV
Quelques jours après que vous eûtes la bonté de mettre
l'exemplaire de mon livre entre les mains du R. P. Des-
moletz, j'eus l'honneur d'en envoyer un autre à M. l'abbé
Huet, chanoine d'Auxerre, qui, je crois, vous avait été re-
mis il y a longtemps pour vous rester.
252
J'attendrai votre retour pour faire les dernières tenta-
tives touchant la pierre ancienne que vous savez.
Comme vous êies à portée de voir tous ces Messieurs,
qui font des dissertations sur toutes sortes de sujets, il
vous seroit aisé de savoir de ceux qui se mêlent des
recherches de la nature, s'il y en a eu de faites sur certains
petits poissons de mer pétrifiés qu'on trouve dans le voi-
sinage de Sens.
Touchant des testes d'hommes morts à qui on a trouvé
des cornes vrayment attachées à la teste, et longues de
moitié du doigt, plusieurs personnes en ont vu dans les
fondemens de l'hotel-Dieu d Auxerre ; mais comme on est
ici fort peu curieux, on les laissa en cet endroit.
Il y a à Saint-Moré un simple, fort rare, que les gens
du lieu appellent Barbe de Saint-Moré, On n'en connaît
point ici la vertu. C'est une espèce de gramen qui mérite
l'attention des botanistes (1).
Monsieur,
Le peu de temps dont je pouvois jouir lorsque M. Richer
se donna la peine de m'apporter la lettre que vous m'avez
fait l'honneur de m'écrire, a été cause que je n'ai pu
avoir l'avantage de vous faire réponse par moy même.
Je le fais maintenant, non pour vous donner satisfaction
sur ce que vous souhaitiez, dont je suis sensiblement af-
fli^, mais pour vous marquer que les recueils de M. Du-
chêne sont un des beaux livres qui manquent dans notre
ville. J'ay tenu toutes les bibliothèques, et je suis assuré
qu'il n'y en a pas. S'il y a d'autres volumes dans nos
quartiers qui puissent vous faire plaisir, je vous prie de
me le faire savoir, je les chercherai pour vous les envoyer.
Je voudrois de tout mon cœur pouvoir jouir du bonheur
que vous voudriez me procurer, de passer quelque temps
auprès de vous. Mais vous scavez que j'ay des attache-
raens icy, qui sont accompagnez de certaines circonstances
qui me lient pour un temps. Viendra peut-être un jour
que j'aurai plus de liberté, et que je pourai me transporter
(i) CeUe note, de la main de Lebeuf, a été évidemment adres>
séo à Sairte-Pallaye, puisqu'elle se trouve dans ses papiers.
Elle est sans date ni signature, mais le livre qull fait remettre
au P. Desmoletz doit être la PrUe d' Auxerre*
253
vers les personnes scavantes comme vous, pour profiter
de leurs lumières. Je souhaiterais (1)
VI
Monsieur,
Vous me permettrez, en qualité de compatriote, de join-
dre ma voix à celle de vos amis, qni vous félicitent avec
juste raison de la place à laquelle votre mérite vient de
vous élever. Je n'ai jamais douté un moment que vous ne
fussiez un iour inscrit dans les registres de l'Académie.
Mais M. Ricner m'a causé une véritable joye, en m'appre-
nant que c'étoit une affaire faite. Et ievoudrois de tout
mon cœur pouvoir vous en donner des marques plus
sensibles que je ne puis faire, à cause de l'éloignement.
Auxerre pourra se flatter de voir revivre en vous un
Germain de Brie, un J. P. Du Val, qui lui ont fait tant
d'iionneur depuis deux cents ans : et l'on doit espérer que
vous serez à l'égard de cette ville ce que Monsieur l'abbé
Sevin est envers celle de Sens, je veux dire une source à
laquelle il sera permis d'aller puiser tous les éclaircisse-
mens dont on aura besoin en matière de science et de
belles-lettres.
Dès à présent. Monsieur, vous allez fournir un beau
champ à M. l'abbé Papillon pour son histoire des scavans
de Bourgogne, qui est (comme vous savez) annoncée dans
le dernier journal des sa vans. Trouvez bon, s'il vousplait,
que je lui apprenne cette nouvelle qui ne sait peut-être
Eas encore, et accordez-moi la grâce de me dire avec
eaucoup de respect,
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur.
Le Bëuf,
Auxerre, juillet 1724. chanoine d' Auxerre.
AU DOS :
A Monsieur
Monsieur de la Cume, seigneur de Sainte-Pallaie,
de l'Académie royale des sciences.
Rue du Grand-Chantier, proche les Enfants-Rouges
à Paris.
(1) La seconde feuille de cette lettre manque, et par suite la
m
VII
Monsieur;
Quoique je ne puisse pas vous marquer à présent ce
qui sera ou ne sera pas touchant Diodore de Sicile, j'ai
cru devoir cependant prendre la liberté de vous écrire à
ce sujet, afin de vous oster de peine. Les révérends Pères
ont depuis quelques jours un embarras qui a exigé tant
de soins du supérieur, que je n'ai encore pu le joindre
pour lui parler libremeni. Ce qui doit vous iranauiliser,
est qu'ayant en votre possession ce que vous sounaittiez
sans que l'on songe à vous le redemander, vous en pou-
ver user à loisir ; mais toujours il sera de votre prudence
de ne pas dire d'où vous le tenez, et qu'il vous mit beau-
coup de plaisir, afin de vous en faciliter l'acquisition.
Ainsi, Monsieur, ne vous donnez aucune peine de chercher
de livres en échange ; ce sera pour un autre voyage. Vous
me faites la grâce de me marquer que vous avez trouvé
l'histoire de Saint-Pierre le Moustier. Je ne scai si vous
ne vous êtes point trompé dans l'expression : car c'étoit
celle de Moustier-Saint-Jean, autrement Xeomauscm Saint-
Saint-Jean de Réome, que j'avais pris la liberté de vous
demander. Je souhaite que la ressemblance des noms ne
vous ait point trompé. Car je n'ai aucunement besoin, ni
les Pères en question non plus, de l'histoire de Saint-
Pierre le Moustier ; mais bien de celle de Moustier-Saint-
Jean en Bourgogne , monastère voisin de Semur en
Auxois.
A propos d'Auxois, j'ay lu dans le journal des scavans
du mois de février dernier, dans le sommaire (^ui y étoit
du 3* tome de l'histoire de l'Académie des inscriptions et
Belles-Lettres, qu'on y trouve parmi les pièces du moyen-
àge un traité intitulé : « Conjectures sur un grand nom-
bre de tombeaux qui se trouvent dans un heu particu-
lier de 1 Auxois en Bourgogne, » je vous prie. Monsieur,
de vouloir bien regarder aans le tome comment ce lieu
s'appelle. Si c'est Quarré-les-Tombes, sur lequel M. Boc-
quillot, chanoine d'Avallon, a fait imprimer, depuis peu,
ou si c'est Sarqueuœ.
J'ay lu. Monsieur, avec bien du plaisir votre nom dans
le Mercure de juillet, avec celui de M. Fourmont. On ne
date. Je la crois écrite l'année qui a suivi sa publication, de la
prnie d'Anxeire par ies Huguenots.
35S
pouvoit choisir, quoique vous en disiez, une personne
plus capable de remplir celle gui s'est trouvée vacante.
Nous espérons voir au premier jour quelque disserta-
fion sortie de votre plume. J'espère vous remettre ici en
main propre un exemplaire de mon livre, en place de
celui que vous eûtes la bonté de donner au P, Desmoletz.
Les amis sont quelquefois longs à exécuter les commis-
sions. Je n'ai J3as même pu savoir encore si ce même
ami en a donné un à M. Boivin, bibliothécaire des manus-
crits du Roy, que je crois être le cadet, à qui vous suc-
cédez; quoique je lui en eusse envoyé pour cela des
Noëls.
J'ay l'honneur d'être avec bien du respect,
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
Le Beuf.
Ce 11 août.
Les RR. PP. bénédictins disposent icy toutes choses
pour commencer un noviciat incessamment ; ce qui ne
leur donne pas un moment de repos.
AU DOS :
•
A Monsieur
Monsieur de la Curne de Sainte -Pallaie, de l'Académie
des Belles-Lettres, rue du Grand-Chantier, proche
les Enfants-Rouges
à Paris.
VIII
Monsieur,
Je me suis bien aperçu que le révérend Père Desmoletz
étoit en liaison avec vous depuis que j'avois pris la liberté
de vous prier de le voir à mon sujet. Ce savant oratorien
ayant envie de me faire tenir V Apologie de M, de la Motte,
avait choisi deux voyes différentes, afin que si Tune man-
quoit, l'autre ne manquât point. Mais c'est la volonté
seule qui m'a fait tomber entre les mains ce livre excellent
en son genre, dont je vous remercie aujourd'hui, quoique
j'eusse prié M. Richer, qui me le remit, de vous en témoi-
gner dès lors ma reconnaissance. Je ne ècais. Monsieur,
ce que vous penserez d'un si long silence, vu qu'il me
seroit très avantageux d'avoir Thonneur d'hêtre en (swt-
256
merce de lettres avec vous : mais quelques affaires de
famille qui m'ont souveut enrayé en campagne, m'ont
obligé de surseoir un peu sur les choses qui me feroient
le plus de plaisir. Seulement, je n'ai pu résister aux ins-
tances qu'on m'a faites d'envoyer à Paris quelques petits
opuscules, qu'on a cru pouvoir mettre au jour dans le
Mercure ou autre part.
Je m'attends, au premier jour, de voir quelque pièce de
votre façon dans les mémoires de l'Académie dont vous
êtes un si digne membre. Vous êtes plus capable qu'aucun
autre d'illustrer notre commune patrie, qui n'avoit point
produit de véritable scavant, depuis un Germain de Brie
et un J. B. Du Val.
J'ai l'honneur d'être avec bien du respect,
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
Le Beuf,
chanoine et sous-chantre de l'Eglise d'Auxerre.
Auxerre, ce 8 may 1725.
. AU DOS :
A Monsieur
Monsieur de Sainte-Pallaie, chez Madame de la Curne,
rue du Grand-Chantier, proche les Enfants-Rouges,
à Paris.
IX
Monsieur,
Suivant la permission qu'il vous a plu me donner, de
vous envoyer un petit cayer pour mettre M. Burette au
fait d'une de nos contestations, je prends aujourd'hui
cette liberté, et je vous prie de vouloir bien ou le lui
faire lire ou lui en dire la substance. Vous êtes. Monsieur,
vous-même en état de dire votre avis sur le jugement
trop avantageux qu'on porte des musiciens. Le petit
exposé que je fais, suffit à des personnes intelligentes
comme vous, pour leur faire comprendre de quoy il
s'agit. Ainsi à plus forte raison. Monsieur Burette, ou tel
autre qu'on peut vous indiquer, pourra-t-il dire et dé-
clarer que ce qu'on pense des musiciens dans le public,
n'est qu'un effet des préjugez de l'enfance, et que leur
sphère n'est pas du côté cfu plain chant.
257
Je souhaiteroîs fort que la santé de Monsieur Burette
pût lui permettre de lire mon cahier, mais je n'ose pas
m'en flatter. Deux ou trois lignes de sa façon, au bas de
cahier, feroient icy un excellent effet. Essayez, je vous
supplie, de l'engager à les y mettre.
M. Richer m'a remis ce que vous lui aviez laissé. J'ai
été bien fâché que Monsieur Renaud n'ait pas persisté
dans son premier dessein de voyager par la Champagne.
J'avois tout disposé pour vous v accompagner. Je vous
souhaite un congé plus heureux dans la Basse-Champagne
qui tient à la Picardie ; surtout, n'oubliez pas l'abbaye de
vauclair, à quelques lieues de Laon, où j'ay l'honneur
d'être connu pour avoir eu un frère gui a voulu y être
reliffieux. Il y a des manuscrits en ce lieu. Il y en a aussi
quelques uns à la cathédrale de Laon, Je voudrois bien
que vous y vissiez un Héric d'Auxerre: de miraculis
^ancli Ge^^mani Autissiodorevsis,, pour juger de quel
siècle est l'écriture.
J'ay l'honneur d'être, avec beaucoup de respect et de
reconnaissance.
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur.
Le Beuf.
A Auxerre. ce 28 décembre 1728.
Monsieur,
Me flattant toujours de l'honneur de votre amitié, je suis
persuadé que vous n'êtes point du nombre de ceux qui
croyent que les devoirs réciproques qu'on se doit mutuel-
lement sont attachés nécessairement aux calendes de
janvier. J'ay même laissé couler les temps fort tranquil-
lement pour avoir l'honneur de vous écrire un peu plus
à loisir et avec de l'encre un peu moins gelée. Heureuse-
ment que le temps est un peu adouci depuis hier.
La personne que je chargeais de vous remettre un petit
paquet ou était renfermée la caisse que je vous priois de
communiquer à Messieurs de votre illustre Compagnie,
me fit réponse, quelcjue temps après, qu'il vous avoit été
sûrement rendu. Mais depuis la nouvelle année, j'ay appris
en rendant ma visite à M. votre Bailli, que vous l'aviez
reçue favorablement, et que vous aviez eu la bonté d'é-
crire que je n'en fusse point en peine, que vous voudriez
264
pièce en question lorsque j'ay reçu l'honneur de votre
lettre. J'en ay lu la minute à un de mes amis qui m'y a
fait faire quelques changemens. Je vais en faire promple-
raent une grosse pour envoyer à M. de Mézière, mais
j'appréhende qu'avant qu'elle soit partie et revenue, et
que j'en ave fait une dernière copie au net pour messieurs
de votre illustre corps, le premier décembre ne soit arrivé.
J'ay lu dans l'annonce du Mercure que c'est le terme qu'on
a accordé, scavoir : Nota. — Passé le premier décembre
on ne recevra rien, ou si c'est seulement pour faire accé-
lérer et diligenter ; c'est ce que vous pouvez mieux con-
noistre que moy.
Comme je ne scay point non plus où demeure M. le
Secrétaire de l'Académie, que je crois être Monsieur de
Boze, je vous prie d'avoir la bonté de m'en instruire, afin
que je luy fasse remettre le pacquet, car je crois qu'il ne
conviendroit pas que ce fut un des membres du corps qui
le luy remit. Je vois bien aussi qu'il faut cesser de luy
écrire, de crainte de le faire connoître,»et recommander
aussi au porteur de ne point dire d'où vient l'ouvrage.
Mais en quel endroit, je vous prie, faut-il mettre la devise?
Est-ce au commencement ? Est-ce à la fin de la pièce, ou
dans l'un et l'autre endroit ? Il m'est venu en pensée cette
sentence de l'Ecriture sainte : Dens scientuirum dominus
est. Vous paroi t-elle propre et convenable ? Elle pourra
être aussi choisie par d'autres.
Une autre difficulté qui m'arrête est que je trouve que
lors de la restauration des Belles lettres par Charlemâgne,
tout le monde généralement étudia l'Ecriture sainte : les
laïques, les officiers d'armées, les femmes même se mêlè-
rent de théologie. Ce sont des faits publics et notoires.
Dois-je les celer ? C'est un des endroits qui fit le plus
d'honneur à Alcuin, souveram docteur de ce temps-la. Si
on tait cela, on ne peut faire qu'une pièce fort imparfaite.
Dans des traités historiques, il faut laisser dire les choses
comme elles sont, ou bien il faut éviter de les proposer.
Par la même raison, je ne puis me dispenser en disant
un petit mot sur la médecine, de marquer que cette
science ne lut pas cultivée, peut-être pour la raison que
Charlemagne n aimoit pas les médecins. Eginhard le dit.
Il semble même qu'Alcuin voulait en faire une ironie,
lorsqu'il représentait la canicule comme un temps qu'ils
aunoient fort. Voici l'expression de sa 4* lettre : Addidil
qnoque ne sjflendida faae canicula, medicis prœmia expec-
tant%bu9 mullum amainlis. Il fait là sans doute allusion au
j
S65
gain que les médecins font sur les malades. Il paroit
cependant par son poëme 221, qu'il y avoit à la Cour une
infirmerie comme dans les communautés, et par consé-
quent il y avoit des médecins, des chirurgiens, etc. Ce
petit détail ne déplaira-t-il pas à quelques-uns de vos
messieurs. Dom Mabillon â déjà remarqué que le droit et
la médecine sont deux sciences sur lesquelles Alcuin n'a
point fait d'ouvrage. Dois-je dire aussi un mot de l'archi-
tecture ? Cela est fort stérile. C'est un art plutôt qu'une
science.
Je vous supplie, Monsieur, de me faire incessamment
réponse sur tout cela, pt de continuer vos bontez envers
celuy qui fait gloire d'être avec bien du respect.
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur.
Le Beuf.
Ce 13 novembre 1733.
J'ay toujours vos deux volumes de l'Académie dont je
vous suis obligé.
Je salue bien humblement Monsieur Secousse.
AU DOS:
A Monsieur
Monsieur de la Curne de Sainte-Pallaye, de l'Académie
des Inscriptions et Belles lettres, rue du Grand-
Chantier, proche les Enfants-Rouges,
à Paris.
XIV
Monsieur,
Je me croy obligé de vous donner avis qu'il m'est revenu
de Paris qu'on avoit oublié Dom Bernard de Montfaucon
dans la oistribution de mon petit ouvrage. Il a encore
assuré le 6 de ce mois qu'il avoit été oblige de l'emprunter
pour le lire. Celui qui m'écrit cela connoît, à ce qu'il me
mande, M. Boindin, procureur du Roy du domaine, lequel
s'est plaint à lui qu'on l'ait aussi oublié dans cette occa-
sion. Vous voyez. Monsieur, que le libraire n'a pas été
exact à faire votre liste, ou bien la liste qu'on lui avoit
donné de Messieurs les Académiciens étoit imparfaite.
Je suis mortifié du mauvais temps qu'il vient de faire
ces jours derniers. Sans cela. Monsieur, j'aurois eu l'hon-
268
mes mémoires dressés dès l'an 1716, qu'il y en a un petit
qui débute ainsi : CM àommenche li chaiieaux peraltus
compiliez et ordenez d^un moigne de l ordre de CAarlreuse
pour une nonnuine de l'ordre de Frontevau smis Beurrant.
Mais si vous passiez jusqu'à Saint-Corneille de Corapiègne,
vous en trouveriez un grand nombre de françois, même
des anciens poètes. Si vous y alliez en chaise, j'irois bien
volontiers avec vous, quoique je les aie déjà tenus en 1729.
Vous sçavez qu'il n'y a que six lieues de Chaalis à Com-
Êiècne. On ma dit que c'est le lieu de l'exil de Dom Félix
odin, continuateur du Gallia ckristiana.
' Je n'ay point encore reçu de nouvelles de M. le Prési-
dent Bouhier, touchant la vente de nos exemplaires. Peut-
être est-on aussi peu curieux à Dijon qu'à Auxerre, et
qu'il prévoit que la vente iroit mal. Quelque livre que c«
soit, pourvu qu'il soit curieux et de défaite, je me résou-
drai a le tirer d'Hollande, en donnant papier pour papier.
Et pour supplément de ce qui est icy sans débit, je pourrai
envoyer au sieur Guérin une pièce de vin. Mais il faut
encore attendre un peu.
J'ay l'honneur d'être avec bien du respect et une parfaite
reconnaissance.
Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur.
Le Beuf.
Auxerre, ce vendredi 19 novembre 1734.
Je suis infiniment obligé à M. Secousse du soin qu'il
s'est donné pour la distribution de ma prose. Un des voi-
sins de M. RoUin et son amy vient de m'écrire qu'il Ta
reçue.
Vous avez dû. Monsieur, ajouter à vos mémoires ce que
j'av eu l'honneur de vous dire, scavoir qu'il existe dans
'abbaye de Notre-Dame de Soissons un manuscrit d'un
auteur poëte françois, que je ne trouve ny dans la Croix
du Maine ny dans le Catalogue des poëtes françois des
xn* et xm* siècles. Il se nomme Gaucher de Coincy, ilétoit
religieux de Saint-Médard au xn* siècle ; sa poésie est sur
les miracles de Notre-Dame de Soissons.
J'ai oublié de vous annoncer la réception du 1*' volume
de M. l'abbé du Bos. Je l'ai lu presque en entier; j'y trouve
à deux ou trois endroits des preuves que les plus scavants
critiques peuvent quelque fois mettre à côté sur des choses
incidentes. Parlant par exemple (p. 11) de Sulpice Sévère,
209
auteur de la Vie de Saint Martin, il le confond avec un
Sulpice, évêque de Bourges. Et dans un autre endroit,
p. 357, il employé le témoignage de saint Ouen, vie de
Saint Eloy, ou se trouve un mot dans un sens qui ne con-
vient pas.
M. le Président Bouhier m'a fort prié de déterrer un
passage cité comme d Eginard par M. l'abbé de Vertot,
t. 2 des Mémoires de votre Académie, p. 648 : Et sicut in
Francia mas esl, superposito hgneo culmi7ie.,., il dit qu'on
ne le trouve point dans Eginhard. Serait-il dans votre
manuscrit Vita CaroH magni ?
AU dos:
A Monsieur,
Monsieur de la Curne de Sainte-Pallaye, de l'Académie
des Inscriptions et Belles-Lettres, rue du Grand-
Chantier, proche les Enfans-Rouges,
à Paris.
NOTES
SUR LES USAGES, CROYANCES ET SUPERSTITIONS
DANS LE8 PAYS QUI FORMEFTr AUJOURD'HUI
LE DEPARTEMENT DE L*YOIVNE.
TlavTa pÊ£, a dit Heraclite : tout s écoule, tout passe.
Dans leur incessante évolution, les Sociétés humaines
abandonnent peu à peu le bagage d'idées, de mœurs, de
préjugés qui leur a servi pour fournir une étape. Quoi de
plus naturel I Quand un vêtement est usé ou devenu trop
étroit, pourquoi le conserver? Encore arrive-t-il d'ordi-
naire que ce chançement n'est qu'une transformation. Si
la trace en pouvait être suivie, de même que chez les
êtres à métamorphose dont les formes successives ne se
substituent que peu à peu les unes aux autres, on retrou-
verait presque toujours dans les usages nouveaux des
restes des systèmes religieux ou sociaux qui ont précédé.
Ce qui importe toutefois, au milieu de cette fluidité fati-
dique des choses, c'est d'empêcher que le passé ne s'obs-
curcisse complètement, en transmettant à l'historien futur
des matériaux qui lui permettent de le reconstituer. De
ce point de vue, les faits les plus futiles en apparence ont
leur importance relative. Un vestige d'insecte sur un
fragment de roche a souvent une valeur pour le natura-
liste. C'est dans cette pensée que l'on va consigner quel-
ques-unes des coutumes et des croyances, les unes sur
leur déclin, les autres récemment éteintes, qui ont été
274
pendant longtemps florissantes dans te milieu que nous
habitons.
Commençons par les Usages en vigueur à Toccasion de
la fête la plus universellement célébrée dans la chré-
tienté : la fôte de Noël.
FÊTE DE NOËL.
Dans nos contrées, le fond du cérémonial concernant la
célébration de celte fête paraît avoir été assez uniforme.
Ici et là seulement il y a quelques variantes résultant de
l'importance des localités et du caractère de leurs habi-
tants. A Auxerre, par exemple, ?ioël était fêté pendant
plusieurs semaines et avec une allégresse qui revêtait
différentes formes. Durant tout l'Avent, dans chaque
famille on chantait des Noëls, chants qui avaient pour
objet de décrire les principaux épisodes de la Conception
et de la naissance du Christ. Ce genre de chants, fort
répandu dans toutes les provinces de France, remonte
très haut : ils étaient en patois, la Vierge seule ayant le
privilège de s'exprimer en latin. C'était, paraît-il, un
débris des anciens Mystères qui se jouaient à l'intérieur
ou à la porte des églises. A Auxerre, la veille de la nais-
sance du Christ, les Noëls avaient un regain de joyeuseté
toute nouvelle. Dans chaque maison, la famille groupée
devant l'âtre, oii brûlait la plus grosse bftche de la pro-
vision d'hiver, dite bûche de Noël, attendait la niesse de
minuit en tournant et mangeant des crêpes, qu'on arro-
sait de vin chauffé dans le pichet ou choupignot (petite
cruche de terre). Au retour de la messe, nouvelles réjouis-
sances : on faisait alors le réveillon, collation digne de
Messer Gaster, qui se composait surtout de boudins et de
saucisses, le tout associé de breuvaige sempiternel, comme
disait Rabelais.
Dans l'Avallonnais, les Noëls et le Réveillon étaient
aussi en usage. Il paraît même que dans la plupart des
villages ces coutumes étaient toujours vivaces, il y a peu
d'années : peut-être le sont-elles encore aujourd'hui. A la
différence des Noëls auxerrois, qui avaient la marque
champenoise, venant de recueils imprimés h Troyes, les
NoëU avallonnais avaient un caractère bourguignon : ils
J7«
étaient presque tous tirés du Recueil de la Mounoye (1).
On a prétendu que les Noëls autres que ceux du poète
Dijonnais avaient un montant d'épices qui ne se rencontre
pas dans ces derniers. La vérité est pourtant que les
chants de la Monnoye ne sont pas toujours exempts d'une
certaine liberté grivoise, à preuve ces deux couplets
entr autres :
I*' NoBL. — Les Muses (5^ couplet).
Venus dans la Judée, ils n'eurent point de cesse.
Montrez-nous, criaient-ils, votre roi tout petit.
Hérode, tout de glace,
Quand il ouit cejmot,
Pissa dans sa culotte
De peur.
V« Noël (2« couplet).
A la Nativité
Chantons, je vous supplie.
Une vierge a porté
Neuf mois le rruit de vie.
Le Saint-Esprit fit là
Une œuvre bien subtile.
Après tout, ne nous offusquons pas plus que ne fai-
saient nos pères de ces grains de moutarde qui étaient
comme l'assaisonnement du réveillon. Là où nous voj^ons
un excès de légèreté et presque une manière d'impiété,
nos ancêtres apercevaient seulement une innocente
malice dont ils ne songeaient qu'à s'ég:ayer. Leur foi était
celle du charbonnier. La gaieté que faisait naître en eux
telle ou telle plaisanterie sur les choses de la religion
était toute de surface : leur croyance n'en était nullement
entamée. C'était des frondeurs qui, dans certaines occa-
sions, donnaient carrière à l'esprit de la race, mais qui
n'en allaient pas moins ensuite entendre, en se signant,
le sermon de leur curé.
Pour revenir, dans TAvallonnais, de même qu'à Auxerre
(i) Ces Noëls de la Monnoye, a dit Sainte-Beuve, étaient comme
les chœurs lyriques de ces vieux mystères de la Nativité et de la
Conception, qui étaient fort de sa connaissance, et il les a faits
avec un talent et un sel dont il n'y a pas vestige dans les an-
ciennes pièces. (De Tesprit de malice au bon vieux temps.)
273
(on peut dire même que partout), dans ]a soirée de la
messe de minuit, on mettait dans le foyer une bûche
colossale « lai sûche de Noël », laquelle ne devait se con-
sumer que peu à peu chaque jour et durer jusqu'à la fête
des Rois. Tandis qu'elle flambait, on entonnait un de ces
Noëls commençant ainsi :
GuiUo, pran ton tamborin ;
Toi, pran tai fleute, Robin ;
Au son de ces instrumen,
Ture, lure lu, pata patapan,
Au son de ces instruman,
Je diron Noêi gaiman,
ou bien :
Ai lai Nativitai
Chanton, je vo supplie ;
Le Varbe ammaillolai
Jusau'ai no s*humiiie.
*
ou bien encore :
Je n'oblirai j aimai le prône
Qne devé Noêi, l'an passé,
Notre curé, messire Antone,
No fi du prophète Elizai.
On se rendait ensuite à la messe de minuit. Après la
messe, la famille revenait se gaudir de nouveau. Hais
avant de s'y reprendre, le maître de la maison allait
donner à manger aux hôtes de l'étable. Opération redou-
table ; car, dans cette nuit-là, les bêtes avaient le don de
la parole et de la prescience. Elles causaient entre elles,
et le maître fermait l'oreille, crainte d'entendre des repro-
ches à son adresse, ou, qui pis est, Tannonce de mal-
heurs qui devaient le frapper (i).
(i) Cette attribution de la faculté de la parole aux animaux se
rencontre chez beaucoup de peuples primitifs. Les Nègres pré-
tendent que si le singe ne parle pas, c'est par un calcul de paresse,
pour ne point travailler. Les Kamtchadales disent que si le chien
ne se sei*t plus, comme jadis, du langage articulé, c'est par fierté
rancuneuse, depuis le jour où les parents du dieu Koutka ne ré-
pondirent pas à certaines questions qu'ils leur posaient. Le genre
fable, d'ailleurs, qu*on rencontre dans les plus anciennes littéra-
tures, notamment dans l'Inde, a pour fondement cette croyance
ru
Les rations distribuées au plus vite, le mattre s'em-
pressait de quitter l'étable et de rentrer en appelant son
voisin :
Voisin, ç'à fai,
Lé troi messes sont dite,
Deus heure on senai
Le boudin è couite
L'andouillo a prôte, allon déjeunai.
On se mettait ensuite à table et Ion faisait le réveillon.
Le matin venu, on se séparait après avoir chanté :
Antron dans lai bergerie
Voù, po no sauvai tretô,
Jesu a nui de Mairie,
Prion-ie qu'ai no récure
Depeu lai tète es airto ;
Qu*ai remaisse nos ordure
Aifin que je sein bé nô (nets).
En Puisaye, tout au rebours de ce qui se passait dans
TAvallonnais, la bûche de Noël, une fois allumée, devait
brûler sans interruption, afin que la Vierge put s'y
chauffer et changer renfant Jésus. Malheur à celui qui
l'eût tisonnée: en punition de son méfait, il lui fût venu
infailliblement des furoncles à cette partie du corps que
les Anglais appellent tinnommable.
Dans certains pays de la même région, à Ronchères,
Saint-iMartin, Seplfonds, au premier coup de la messe de
minuit, on plaçait sur le feu l'extrémité d'un tronc d'ar-
bre, et l'on veillait à ce que le bois brûlât constamment
pendant les trois jours de la fête de Noël : après quoi, on
recueillait le charbon qui restait, afin de prémunir la
maison contre le tonnerre.
Dans certaines localités de la Puisaye, -à Bléneau, à
que les animaux parlent et raisonnent. On pourrait même citer
nombre de faits lires de l'histoire légendaire du moyen âge et de
plusieurs des siècles qui ont suivi. Quand saint François d'As-
sises entreprenait de convertir le loup de Gubbio, quand il cher-
chait à apprivoiser des tourterelles sauvages et prêchait les
hirondelles « ses somrs », quand le clergé tout entier invitait,
sous peine d'excommunication, les animaux nuisibles aux ré-
coltes à se retirer, c'est apparemment que tous considéraient les
êtres qu'ils prenaient à partie comme étant en état de comprendre
le langage et les menaces qu'ils leur adressaient.
arr»
Lavau, les bergères offraient un pain bénit à la messe de
minuit pour obtenir du ciel que les loups ne mandent
pas leurs moutons pendant l'année. A Bléneau, on ajou-
tait parfois à cette offrande des agneaux premiers-nés de
la saison.
A Saint-Florentin, les bergers amenaient à la messe
de minuit un agneau tout enrubanné, et le conduisaient
à Tautel, en faisant claquer leurs fouets, pour le faire
bénir (1).
FÊTE DES ROIS.
Aux fêtes de Noël succédait celle des Rois. Le jour de
VEpipbanie, dans chaque famille on se partageait un
gâteau qui contenait une fève. Celui qui tombait sur la
tranche oii se trouvait la fève était proclamé rot. Dès qu'il
buvait, sa rovauté été acclamée aux cris de :
Le Roi boit, le Roi boit,
Quand il a bu, il n*a plus soif.
Le Roi, une fois sacré, choisissait une Reine. L'un et
Fautre (à tout le moins le premier), devaient ensuite
donner une petite fête à leurs sujets en manière de
joyeux avènement.
A Auxerre, le soir du jour où l'on tirait, suivant le
terme consacré, le gâteau des Rois, il était d'usage,
parmi les jeunes filles, d'aller par groupes, faire au
dehors une quête qui^s'appelait la part a Dieu. Un groupe
se composait ordinairement de cinq à six quêteuses. Cha-
cune d elles s'enveloppait la tête d une mante h capuchon
assez fermée pour qu'on ne puisse pas la reconnaître.
Ainsi équipées, à la nuit tombante, elles se dirigeaient,
anier neut au bras, vers les maisons amies. Arrivées à
a porte, elles chantaient en chœur, d'une voix aussi
déguisée que possible, ce coup'et:
Bonjouv, dame de céan,
Vous et votre compagnie,
Si je viens ici présent
Ce n^est pas par gourmandise,
(i) Cette procession des bergers était comme une reproduction
partielle des scènes que représentait l'Eglise naissante quand, au
K
276
Mais c'est pour Tamour de Dieu.
Donnez-nous la part à Dieu.
Si vous ne voulez la donner
Ne nous faites point attendre,
Car il fait bien froid : Voyez,
J'ai ma camarade qui tremble,
Et nous tremblons bien tous deux.
Donnez-nous la part à Dieu.
A ce chanta suivi de cette requête humblement psalmo-
diée : « La part à DieUy ma bonne dame, s il vous plaît t »
la porte s'ouvrait d'elle-même, et les quêteuses étaient
introduites avec prière de recommencer leur couplet. Ce
n'était pas tant pour en apprécier derechef la mélodie que
dans Tespoir de reconnaître les quêteuses, que Tinvitation
leur était adressée. Si la nouvelle exécution ne les démas-
quait pas, cent ruses étaient mises en œuvre. Interdiction
absolue toutefois de soulever la mante. Quoiqu'il en fôt,
reconnues ou non^ les quêteuses arrivaient à leurs fins,
et ne s'en allaient jamais sans emporter dans leurs paniers
la part à Dieu (1).
A Rebourseaux, il y a cinq ou six ans encore, la veille
des Rois, les jeunes cens, décrétant sans doute pour ce
jour-là une restauration monarchique, se livraient à une
lieu de célébrer les fêtes, elle les dramatisait et les jouait, dans
le sens propre du mot, pour en rendre l'elTet plus saisissant.
A Noël, par exemple, on ngurait dans Téglise la crèche, les ber-
gers, les masses, le bœuf et Tâne réchautiant Tenfant Jésus. Les
anciens Mystères, aussi bien, sont sortis de cet ordre d'idées.
(1) l\ existait anciennement en Grèce, et particulièrement chez
les Rhodiens, un usage qui n'était pas sas analogie avec celui-ci :
c'était la Quête de l" hirondelle, A une certaine époque de l'année
les enfants allaient chanter aux portes : « Elle est venue, elle est
venue, Thirondelle, amenant les belles saisons et la belle année :
blanche sur le ventre, et sur le dos noire. Ne tireras-tu pas,
hors de ta grasse maison, un panier de figues, et un gobelet de
vin, et une éclisse de fromage, et du froment? L'hirondelle ne
refuse pas même un petit gâteau. Est-ce que nous nous en irons?
ou bien aurons-nous quelqne chose? Si tu nous donnes, nous
nous en irons; sinon, nous ne laisserons pas la place : ou nous
emporterons la porte, ou le dessus de la porte, ou bien la femme
qui est assise là-dedans. Elle est petite, la femme, et nous l'em-
porterons aisément. Allons, donne, si peu que tu nous donnes,
ce sera beaucoup. Ouvre, ouvre la porte à l'hirondelle, car nous
ne sommes pas des vieillards, nous sommes de petits enfants. »
277
quête qu'ils appelaient courir la grianUe, Précédés d'un
tambour et d'un violon, ils se rendaient, munis de seaux
et de paniers, dans chacune des maisons du pays, deman-
dant vin, lapins, poulets, andouilles, en un mot tout ce
qu'on voudrait bien leur donner, soit comme liquide, soit
comme comestibles. Le produit de la quête était ensuite
joyeusement absorbé par eux au milieu de toasts en l'hon-
neur des donateurs.
AGUILANNEUF.
De cette coutume on pourrait rapprocher celle de
Y Âuguilanneuf^ qui, bien que le nom n'en ait pas été con-
serve, n'en est pas mçins en pratique aujourd'hui encore
sur plusieurs points du département. VAguilanneufcon-
sisle en demande d'étrennes faite, le jour de l'an, par des
bandes d'enfants et de femmes (nécessiteux toutefois ou
se faisant tels dans la circonstance), qui assiègent les
portes des gens aisés. Cet usage dérive d'une vieille fêle
druidique dans laquelle, le premier jour de l'année, on
distribuait au peuple le gui que les prêtres avaient céré-
monieusement coupé sur les chênes avec une faucille
d'or. Ce gui, après avoir été bénit et consacré, était réparti
en criant : « Au gui l'an neuf^ » pour annoncer une
année nouvelle. Plus lard, l'usage s'élant transformé
d'une façon tout utilitaire, on alla, en remplacement du
gui que ne donnaient plus les prêtres de la religion nou-
velle, demander des étrennes aux laïques au cri de :
Aguilanneuf. Cette quête eut beau être proscrite par les
Synodes à cause de la licence et du scandale dont elle
était accompagnée, elle ne s'en perpétua pas moins.
L'étiquette changea, mais l'abus persista.
CARNAVAL.
La fête des Rois était, il y a une trentaine dannées
encore, l'ouverture du Carnaval. Bien que le mot signifie,
suivant Ducange, chair s'en va (carne-à-val), cette pers-
Eective de la fin des franches lippées était loin d'assom-
rir nos ancêtres. Tout au contraire, ils y puisaient une
sorte d^ébriété insouciante qui leur faisait prendre pour
devise le carpe diem du sage de Tibur. C'était alors que
4884 XIX
278
commençaient les mascarades» les batteries de tansiioor
et autres réjouissances qui se continuaient jusqu'au mer-
credi des cendres. Durant tout ce temps, dans nos con-
trées, partout ou presque partout (vilies et villages), des
jeunes gens costumés et masqués se rendaient, par grou-
pes de quatre ou cinq, dans des maisons où femmes et
filles étaient réunies pour travailler et causer, autrement
dit faire la veillée. La venue des masques, comme on
appelait ces groupes, était l'occasion de joyeusetés, de
lazzis, d'ordinaire fortement épicés.
A Saint-Florentin, indépendamment de ces incursions
grivoises, il y avait un autre usage, celui du sabot. Voici
en quoi il consistait: Quelques individus déguisés et
masqués, munis de trois dés renfermés dans un cornet, et
d'un sabot d'enfant contenant de l'argent, allaient dans
les cafés et maisons particulières où se tenaient des réu-
nions. A leur entrée, celui qui portait le sabot le déposait
sur la table où allait commencer le jeu. La personne de
la réunion qui débutait» mettait sur le tapis la somme
qu'elle voulait jouer. A elle seule il appartenait d'en fixer
le chiffre : les routeurs de sabot étaient tenus de l'accepter,
quelle qu'elle fût, sans mot dire, ayant pour tout privi-
lège de n'être pas engagés par-delà la somme contenue
dans le sabot. Quand lenjeu était formé, le masque qui
portait le cornet le présentait au joueur, lequel faisait
rojnler les dés sur la table. Le masque reprenait ensuite
le cornet et se livrait à une opération semblable. Le
Sagnant était celui qui avait obtenu le plus grand nombre
e points.
Deux troupes de routeurs de sabot venaient-elles à se
rencontrer (et cela arrivait fréquemment, non dans les
maisons particulières, où Ton évitait ces rencontres, mais
dans les établissements publics), aussitôt toute partie
était suspendue, et une sorte de duel s'engageait entre
les deux troupes de masques, qui souvent se pourchas-
saient. Momon I Momon l criait-on de part et d'autre, c'est-
à-dire lutte à outrance de sabot contre sabot, la somme
contenue dans le moins opulent devant faire le montant
de l'enjeu. Quand les dés avaient parlé, la troupe qui
avait perdu devait céder la place à l'autre et se retirer.
Mais souvent, le sabot, selon le mot consacré, était à
279
double fond, c'est-à-dire que la troupe vaincue avait eii
poche une somnme de réserve. Elle ne faisait alors qu'une
fausse sortie, juste le temps de changer de costume, et
revenait à la cnarge. La chasse que se livraient ces rou-
leurs de sabot était à tel point endiablée qu'ils s attaquaient
même dans les rues, jouant leur va-tout sur un escalier,
sur le pavé même, à la lueur d'un réverbère ou d'une
lanterne tenue sourde jusqu'à la rencontre de lennemi.
Les sommes déposées dans les sabots étaient variables
selon rheure de la soirée et la position des rouleurs. En
général elle oscillait entre 60 ei 100 fr. Les enjeux des
simples joueurs allaient de 1 à 5 et même 10 fr.
Quand arrivait l'époque dite des Jours gras, la gaîté,
qui déjà s'était donné carrière, achevait de faire explo-
sion. Du haut en bas de l'échelle ce n'était plus que facé-
ties, divertissements sans bride, festins pantagruéliques
à la suite desquels chaque convive eut pu dire, comme
Tabbé de Voisenon en sortant de table : « Ne me touchez
Sas, car je répandrais. » On organisait des cavalcades,
es retraites au flambeau, auxquelles participaient toutes
les classes de la société. Indépendamment des promenades
solennelles de bœufs gras (malheureux triomphateurs
qui ont dégénéré d'abord en moutons, puis, de nos jours,
en harengs saurs)» circulaient, montés sur le chariot de
Thespis, des acteurs bouffons qui s'arrêtaient ça et là
pour jouer des soties.
CHEVAUCHÉE DE l\\NE.
A ces représentations d'un caractère inoffensif se joi-
satyre en action s'appliquait
lièrement aux couples conjugaux. Quand, pendant l'année,
quelque ménage s'était signalé par des scènes de vio-
lence, le mardi gras ou le mercredi des cendres, deux
individus, portant par à peu près le costume du mari et
de la femme que l'on voulait stigmatiser montaient dos à
dos sur un flne. De place en place le cortège s'arrêtait et
représentait par le colloque et par la nrimique les scènes
qui s'étaient passées dans le gynécée. 11 y a peu de temps
280
encore que ce genre de joyeusetés sanglantes était fort en
honneur à Saint-Florentin. Il Tétait aussi dans plusieurs
autres pays, à Flogny, dans certaines localités de la Pui-
saye, notamment à Lavau. En Puisaye, depuis que ces
démonstrations satyriques sont abandonnées, les jeunes
gens se dédommagent en promenant sur Tâne tous les
nommes mariés de la Commune, le premier jusqu'à la
porte du second, le second jusqu'à celle du troisième, et
ainsi de suite. Par ce moyen les apparences sont sauves.
Inégalité vient au secours de la fraternité.
Cette cérémonie grotesque de la chevauchée de Tâne
n*est, au reste, que le prolongement d'un^usage autrefois
très répandu et prescrit même en manière de peine, par
certaines coulumes. C*est ainsi qu'on lit dans la Coutume
de Senlis, de l'année 1375 :
« Les maris qui se laissent battre par leurs femmes seront
contrains et condemnez à chevaucher un âne, le visaige par
devers la queue dudit âne. »
De même dans le Coutume de Saintonge' (année 1404),
et dans celles de Dreux (année 1417). A Vemon, un voi-
sin chevauchait pour le mari en proclamant son nom.
Dans quelques pays c'était la femme qui était promenée
sur un âne que le mari conduisait par la bride : la femme
montée à rebours et tenant la bête par la queue.
Comme pendant à la chevauchée de Tfine, existait une
autre coutume qui se mettait en jeu, non pas seulement
pendant le carnaval, mais indifféremment à toutes les
époques de Tannée, selon que les circonstances s y prê-
taient. On veut parler du charivari,
CHARIVARI.
Le charivari est loin d'être d'invention moderne, En
remonlant à plusieurs siècles en arrière on le voit en pra-
tique. Primitivement, il consistait en un tintamarre infer-
nal composé de bruits d'instruments sonores et discor-
dants (tels que poêles, casseroles, chaudières, sonnettes,
sifflets), d<^ cris el de huées. Il avait pour but de tourner
en dérision les gens qui se mariaient dans un âge inégal,
et ceux qui contractaient un second ou troisième mariage.
Ses inspirations étaient tellement égalitaires, que les
Reines mêmes^ dit Merlin, dans son Répertoire, n étamU
284
pas épargnées. L'usage en était si répandu et autorisé
que, diaprés Etienne Boucher, dans certaines juridic-
tions, par exemple dans le ressort de Beaune, les juges
avaient condamné de nouveaux mariés à payer les frais
d'un charivari. Vainement ce genre de réjouissance fut-il
interdit sous peine d'excommunication par le Concile de
Tours (1445), de même que par des arrêts de Parlements
et des règlements de police, on n'en continua pas moins
de s'y adonner (1).
Avec le temps, le charivari devint plus complexe. Sui-
vant les époques et les localités, il pnt diflérentes formes,
et s'étenoit même à d'autres cas que ceux auxquels il
était d'abord circonscrit. On pouvait toutefois !e réduire
à deux modes principaux : le charivari en acitony et le
charivari écrit ou chanté.
Le charivari en action consistait, comme on vient de le
voir, en bruits d'instruments cacophoniques et de cris
portés jusqu'à la sauvagerie. Il avait lieu ordinairement
pendant trois jours consécutifs, et se faisait en passant et
repassant devant l'habitation des malheureuses victimes
qu'on voulait persiffler.
Le charivari écrit, soit en prose, soit en vers, était une
satyre ordinairement façonnée à la diable, qu'on lisait
dans les principales places et rues (surtout devant la
f)orte de celui contre lequel elle était dirigée), ou que
'on se contentait de glisser secrètement sous les portes
ou dans les poches des passants.
En certains endroits encore, notamment à Auxerre, le
charivari participait des deux modes. Un rapsode de ren-
contre improvisait une chanson (paroles et air) sur un
fait plus ou moins burlesque. Une ronde se formait, en-
tonnant le chant avec un entrain délirant et avec accom-
pagnement de tous les instruments employés dans le
charivari en action.
(1) Un arrêt du Parlement de Grenoble proscrivit les charivaris
sous peine de prison, de 500 livres d*amende et d*une punition
corporelle. Plusieurs autres Parlements ont également prononcé
des peines plus ou moiqs graves contre les auteurs de charivaris.
Une sentence de police du Châlelet (13 mai 1135) faisait dé-
fense à tous bourgeois et habitants de Paris d*exciter le soir et
la nuit une émotion populaire pour faire des charivaris, à peine
de 100 livres d*amende.
382
Aujourd'hui les charivaris ne sont plus chez nous qu*à
rétat de souvenir. L'abandon ne peut en être attribué
complètement à larticle 479 du Code pénal, qui interdit
les bruits ou tapages injurieux ou nocturnes, puisqu'il a
subsisté longtemps même après que cet article fut édicté.
L'honneur en doit être attribué surtout à la réforme qui
s'est opérée dans les mœurs. Ne négligeons pas de le por-
ter à notre actif: nous ne sommes pas si riches d'amélio-
rations morales que nous devions nous montrer trop
désintéressés.
Dos cérémonies qui terminaient la période carnavales-
que il nest pas besoin de parler. Il y a peu d'années
encore, dans un ^rand nombre de pays, le mercredi des
cendres, avait lieu ce qu'on appelait l'enterrement du
carnaval. Un fantoche en paille, revêtu d'habits de deuil,
baptisé carnaval, était promené solennellement sur un
chariot dans les rues de la ville ou du village. De dis*
tance en distance on s'arrêtait pour lire son jugement et
sa condamnation à mort. Le soir venu, le cortège,
éclairé par des torches, se rendait, soitsur une place, soi ta
l'entrée du pays. Là, on descendait le condamné de sa
charrette ; on le plaçait sur un petit bûcher, et après
avoir, d'ordinaire, prononcé son oraison funèbre, on le
brûlait, en poussant des sanglots et criant avec désespoir :
« Carnaval est mort ! Il est mort le pauvre carnaval I »
Il ne mourait pas si bien pourtant qu'il ne put revivre
trois semaines après. Le jeudi de la troisième semaine
de carême, en eiTet, carnaval renaissait de ses cendres
pour présider pendant la journée aux nouveaux accès de
joie de ses fidèles disciples.
FÊTE DES BRANDONS.
Autrefois, il y a de cela déjà bien longtemps, il était
d'usage, le soir du premier dimanche de carême, de se
livrer à une cérémonie appelée la fêle des brandons. Une
foule nombreuse parcourait la campagne en dansant et
portant des brandons^ sorte de torches faites avec de la
paille tortillée. Cette procession aux flambeaux avait
pour effet, disait-on, de chasser le mauvais air des vignes
et des terres. C'étaient, en somme, les restes d'une an-
cienne fête célébrée dans le paganisme en l'honneur de
383
l'agriculture. De cette coutume il ne subsiste plus rien
dans l'Yonne, si ce n'est Thabitude où Ton est, en Pui-
saye, d'allumer des feux de joie devant les portes des
habitants qui ont pris possession d un nouveau logement
pendant Tannée. Manière ingénieuse de les forcer à
planter la crémaillère ; car il va sans dire que ceux à l'in-
tention de qui s'allument ces feux doivent y répondre en
offrant des gâteaux et des rafratchissements.
ÛALOTTES.
Pareil usage se rencontre aussi aujourd'hui, et suivant
un programme plus large, à Rebourseaux et à Bouilly.
Dans ces deux Communes voisines, les jeunes gens, ayant
musique el tambour en tête, vont chez les nouveaux
mariés et chez leurs pères et mères, chez les nouveaux-
nés et lés nouveaux résidents pour manger ce qu'on
appelle les galottes. Les flottes consistent en une pâte
frite dans l'huile et la graisse. Le soir, grand bal, auquel
tous les habitants sont conviés.
FEUX DE Ik SAINT-JEAN.
Une autre cérémonie bien mieux conservée parmi nouSj^
dans laquelle le feu (cet Agni sacré des Aryas, qui a tenu
une si grande place dans toutes les religions), jouait le
principale rôle, est celle des feux de la Saint-Jean. Le
24 juin, c'est-à-dire le jour de la fête du saint de ce nom,
on allumait avec plus ou moins de solennité des feux de
fagots et de bûchettes, voire même d'arbres, dans les rues
ou à l'entrée des villes. A Auxerre, il y a quelques années
encore, la Saint-Jean était célébrée avec un entrain qui
rappelait l'ancien temps. La veille de la fôte, les jeunes
gens du quartier de la Porte de Paris prenaient une voi-
ture à laquelle ils s'attelaient et allaient chez les vigne-
rons prélever une dtme de javelles, sarments et souches
de vigne appelées couets. Quand l'approvisionnement
était fait, ils se rendaient au rond-poini de la Porte de
Paris. Là, on mettait le bois recueilli en tas et on rallu-
mait. Tandis qu'il brûlait, les jeunes filles s'associaient
aux jeunes gens pour former, autour du bûcher, dès
rondes pendant lesquelles on chantait :
Au bois, au bois, mesdames,
Oh ! le joli p*tit bois !
ou bien :
284
C'est la borgèr' que voilà
Qui nous y amène, amène,
C'est la berger' que voilà
Qui nous y amènera.
Je suis envoyé de Cythère
Pou' marier tous les amants.
Sans curé et sans notaire,
Je les marie à l'instant.
Voulez-vous du mariage,
Mam'zelle? Entrez, choisissez,
Prenez un baiser pour gage :
Votre contrat sera passé.
OU bien encore :
J*ons tant d'enfants à marier
Que je n' savons comment.
Comment, comment faire,
Comment en marier tant.
Mam'zelle, on dit qu'v'avez d'I'amour.
Âh ! si vous en avez.
Entrez, entrez dans la danse.
Ah! si vous en avez,
Embrassez qui vous aimez.
OU enfin
C'est la fille à Jérôme,
La fille à Jean Raymond,
C'sont des amants pauvres,
Comme on en voit souvent.
Jurez (ou jurons) d'être unis,
Et puis embrassons-nous.
FEUX DE SAINT-PIERRE.
Ces réjouissances n'étaient pas le monopole des habi-
tants du quartier de la Porte de Paris. Ceux du quartier
Saint-Pierre se livraient aux mêmes ébats, cinq ou six
jours plus tard, quand arrivait la fête de leur patron. Eux
aussi allumaient lews feux de Saint-Pierre sur la route
de Coulanges. au-delà du faubourg Saint-Martin, en répé-
tant les mêmes rondes et les mêmes chants.
On ne voit pas que dans d'autres pays des feux en
rhonneur de Saint*Pierre aient jamais été en usage.
L'exception qu on rencontre à Auxerre peut s'expliquer
au moins autant par un effet d'émulation chez la jeunese
285
du quartier Saint-Pierre que par le désir de se faire bien
venir du portier du Paradis.
Entre la Saint-Jean et la Saint-Pierre, au reste, les
jeunes vignerons et vigneronnes des deux quartiers s'unis-
saient pour parcourir les rues de la ville en faisant des
semblants de farandoles. Blarchant à la file, précédés de
deux des leurs qui allaient de front en se tenant par la
main, ils exécutaient des évolutions qualifiées du nom de :
Passer barrière. Ce jeu consistait en ceci : A certains mo-
ments, la queue de la file se portait, en courant, vers la
tête et passait sous les bras élevés en arceau, des deux
conducteurs de la colonne. Le reste du chapelet suivait ;
de telle sorte que Saint Pierre pouvait se dire : « Voilà la
f)arole du Maître accomplie accidentellement sur terre :
es premiers sont les derniers ; les derniers sont les pre-
miers. » Et h chaque instant, durant la promenade, la
même substitution s'opérait. Tout cela d'ailleurs se fai-
sait sans aigreur, en cnantant :
Ramène tes moutons, bergère,
Ra, ra, ramène donc
Tes moutons à la maison.
De distance en distance, aussi bien, Tégalité se rétablis-
sait dans des rondes formées sur les places et dans les
endroits assez spacieux pour s y prêter.
A ces réjouissances il était parfois ajouté des réminis-
cences du carnaval. C'est ainsi qu'on nguraitune parodie
de cortège nuptial, leauel se rendait sur des charrettes,
bailli en tête, à rHôtel-deVille. Arrivés devant l'escalier,
on mettait pied à terre. Là, Monsieur le Bailli montait sur
le perron, lisait le contrat rédigé en termes burlesques,
et prononçait le conjungo. Gommé dans un mariage véri-
table, les dragées n'étaient pas oubliées. Pour nombre
d'assistants, surtout pour les enfants, c'était là le côté
sérieux de la cérémonie.
CASSAGE DES POTS.
Si Ion remonte à une quarantaine d'années, un autre
usage bien autrement bizarre, était en vigueur : c'était ce
qu'on appelait le cassage des pots. Le lendemain de la
Saint-Pierre, des bandes de vignerons allaient de maison
m
en maison, demandant tous les vieux pots, terrines,
saloirs, en un mot toutes les poteries hors de service
qu*0Q pouvait leur donner. L'approvisionnement (ait, on
enClait tous les objets dont il se composait dans une corde
f) lacée à la hauteur du premier étage des maisons. Le
endemain, commençait un exercice de ColùhMaillard
dans lequel les figurants avaient pour objectif [achève-
ment de la destruction de ces aisements. Chacun d'eux,
les yeux bandés, muni d'une longue perche, placé à vin^t
pas du chapelet de poteries, s'avançait jusqu'à ce qu'il
crut rencontrer la corde, et donnait le seul coup de gaule
auquel il eut droit. Le plus souvent la gaule frappait dans
le vide, h la grande hilarité des spectateurs. Le hasard
servait-il le joueur, il avait la gloire de casser quelques
[)ots: gloire chèrement payée, car les débris tombant sur
ui l'ensevelissaient en quelque sorte dans son triomphe
et parfois même Tensanglantaient. Les meurtrissures
cependant ne l'empêchaient pas de tenter à nouveau la
fortune, fier qu'il était de l'emport^ sur ceux des con-
currents qui, pour avoir frappé à faux, étaient mis hors
le jeu. La lutte se continuait tant qu'il restait des pots
à la corde. Le vainqueur des vainqueurs était celui qui
avait abattu le dernier débris.
TIR A l'oie.
Ce divertissement, en somme, n'avait d'autre inconvé-
nient que de soumettre à des épreuves souvent assez
dures celui qui s'y livrait. Mais pendant un certain temps
il fut remplacé par un autre jeu qu'on doit taxer, en ce
qui concerne l'un des figurants, de véritable acte de barba-
rie. Imaginez-vous une malheureuse oie, pleine de vie,
suspendue par les pattes à une corde, la tète en bas. Elle
est là qui attend que son bourreau, un bandeau sur les
yeux, la main armée d'un grand sabre de cavalerie,
vienne à elle et lui tranche le cou. Indépendamment du
supplice résultant pour le pauvre volatile de la position
qu'on lui avait infligée, il arrivait souvent que le joueur,
au lieu de lui trancher le cou (ce qui Teut délivré], le
frappait dans le corps, sans autre résultat que de le faire
souffrir davantage. N'importe I la lutte n'en continuait
pas n^oins. Ell^ ne prenait fin que quand Is^ décollation
avait lieu.
387
A Saint- Florentio, autrefois aussi, dans certaioes cir-
constances, on se livrait h ce lamentable exercice. Mais
on savait du moins, par certaines précautions, amoindrir
les tortures de la victime. L'oie était enfermée dans un
panier en forme de cône renversé, dont la partie infé-
rieure était trouée pour donner passage à la tète et au
cou du volatile. Par ce moyen, ces seules parties de Toi-
seau étaient exposées aux coups de sabre du joueur.
L*épreuve, tout en restant dure, devenait moins cruelle.
L'asphyxie et la décollation étaient les seuls supplices
infligés à Toiseau. Un exécuteur de renom n'a-t-il pas
dit Qu'on pouvait apporter de l'humanité même dans le
supplice?
En Puisaye, à l'époque de la Saint-Jean, on allumait
de gigantesques bûches dignes des funérailles d'Hector ou
de Patrocle.
Dans certains pays, la cérémonie des feux de la Saint-
Jean était empreinte d'un caractère religieux (1). C'étaient
les prêtres eux-mêmes qui allumaientles arbres destinés
à être brûlés. Pour en donner un exemple saisissant, on
ne saurait mieux faire que de reproduire en grande partie
une lettre publiée dans le journal la Constitution, du
6 août 1868:
« La cérémonie, dit le correspondant, se passait à Yil-
liers-sur-Tholon, sur la place publique, le 24 juin dernier,
à l'issue des vêpres. Beaucoup de personnes attendaient
pour emporter de l'écorce de l'arbre et des bouts de sar-
ments provenant du bûcher- qui allait être allumé. Ces
sarments, qui auraient échappé à l'action du feu devaient
être ramassés avec soin, car on leur attribuait, comme h
l'écorce du chêne, non-seulement la propriété de préser-
ver les maisons ce la foudre, mais aussi de hâter la gué-
rison d'une maladie quelconque, pourvu que le malade
portât sur lui de ces bouts de sarments en manière d'a-
mulette.
(I) Sur quelques points de la France, cette cérémonie avait en
même temps un caractère religieux et païen. Dans les Pyrénées,
a Castillon, au moment où le prêtre mettait, près du villaj^e, le
feu au brandon bénit, un autre brandon, non bénit, était allumé
par les habitants sur la montagne, au haut des Artigons.
288
« Arrivons aux détails de la cérémonie.
« A dix heures du matin, les jeunes conscrits amenèrent
sur la place publique, un chêne qu'ils avaient coupé le
matin dans les bois communaux. On fit un trou pour
recevoir le pied de l'arbre. Trente personnes étaient né-
cessaires peur le dresser et le planter.
« Un bûcher, formé de paille et de sarmeut, fut établi
au pied de Tarbre, puis les choses restèrent dans cet état
jusqu'à trois heures du soir, heure à laquelle eut lieu la
célébration des vêpres.
« Toute.< les autorités locales assistaient à cet office
divin : maire, adjoint et conseillers municipaux. Deux
curés présidaient la cérémonie, le curé de Villierset celui
deSenan.
« Après avoir chanté à Téglise un certain nombre de
psaumes indiqués par le rituel, la procession se disposa
à sortir de l'église.
a C'est alors que le maire et l'adjoint se revêtirent cha-
cun de ses insignes administratifs.
« La procession s'organisa dans la nef de Téglise, puis
elle sortit, se dirigeant vers le lieu où devait se faire la
cérémonie.
<c Le bedeau, en costume, ouvrait la marche ; le porte-
croix le suivait ; un enfant de chœur marchait de chaque
côté, avec un cierge à la main.
a Venaient jsnsuite trente-quatre jeunes filles vêtues en
blanc, les unes portant des bannières ornées de cordons
blancs, les autres tenant chacune un de ces cordons à la
main.
« Une trentaine de petits garçons marchaient sur deux
rangs après les jeunes filles.
« Marchaient ensuite le clergé, les autorités locales, puis
enfin les personnes oui composaient la procession. Le
cortège entra dans 1 enceinte de la place publique, se
dirigeant vers le lieu où l'arbre et le bûcher étaient
établis.
a Le. maire, l'adjoint, les deux curés, quittèrent les
rangs de la procession pour s'approcher du bûcher,
tandis que la procession circulait autour en chantant
des psaumes.
« L'un des curés prit le goupillon que tenait un enfant
289
de chœur, le remit à son confrère, qui aspergea plusieurs
fois, sans désemparer, l'arbre et le bûcher.
« Ensuite, le maire, s'approchant avec une allumette à
la main, tit le signe de la croix, frotta lallumette sur une
Sierre, mit le feu au bûcher, et en très peu de temps, la
amme carbonisa Técorce de Tarbre. Ici, les crédules
attachent beaucoup d'importance à la manière dont la
flamme serpente plus ou moins autour de l'arbre.
« L'un des curés prit ensuite, des mains d'un enfant de
chœur, un encensoir dans lequel il versa de l'encens en
quantité, puis il encensa plusieurs fuis l'arbre et le bûcher
en combustion ; ensuite, il s'inclina en entonnant un
Te Deum laudamus.
a La procession circulait et ne cessa de circuler autour
du bûcher qu'après que le Te Deum fût entièrement chanté
et le bûcher presque consumé.
« Pour rentrer à l'église, la procession quitta la place
publique parle côté opposé où elle était entrée.
« Ici se termine à peu près la cérémonie.
« Mais une partie des assistants, du moins lessupersti>
tieux, les crédules, croient que les psaumes qui ont été
chantés, que l'eau bénite et l'encens prodigués, ont
ponné à l'arbre et à ce qui en reste, un pouvoir surna-
turel.
« Aussi^ se pressent-ils pour dépouiller l'arbre de son
écorce et s'en partager les morceaux. Les bouts de sar-
ment qui ne sont pas entièrement brûlés sont ramassés
avec soin et mis en petits paquets ; les uns retournent à
l'église pour y porter ces paquets, je ne sais pourquoi,
car je ne pouvais en même temps observer en tous
lieux.
« Un jeune homme, armé d'un bois en guise de palette,
faisait voler en éclat l'écorce de l'arbre, de sorte qu'il n'y
avait plus qu'à en ramasser les n^orceaux.
« Un homme, me paraissant bon cultivateur, faisant
en même temps bonne provision d'écorce, disait à son
voisin :
4c — Tu sais, à telle époque, si ma maison n'avait pas
été pourvue d'écorce, la foudre est tombée sur un peuplier
à coté de chez moi; crois-tu que je l'aurais échappéî
Quand je dis ça à nos bourgeois, ils se moquent de moi ;
c'est si bête, des bourgeois, ça ne croit à rien I
2»0
« Une autre personne, qui faisait, elle aussi, ample pro-
vision d'ôcorce, et à qui j en demandais un lambeau, me
répondit peu gracieusement :
« — Vous me demandez de l'écorce pour que votre
maison soit préservée de la foudre, vous n*y croyez peul-
êlre pas ! vous êtes peut-être comme les bourgeois I
« Je m'adressai alors à un troisième ; plus bienveillant
que les autres, celui-ci me remit ce que je désirais, en
me disant :
« — Mettez ce lambeau d'écorce à la charpente de votre
maison, vous y ajouterez quelques brins de ce sarment
que voici, votre maison sera préservée de la foudre et
vous des maladies, car la cérémonie a été bien faite cette
année.
« Ensuite, j'aperçus une femme qui faisait provision de
petits bouts de sarment, lesquels avaient échappé à 1 ac-
tion du feu. Elle se retira un peu à l'écart pour faire des
petits paquets, puis elle les plaça soigneusement dans un
panier.
« Je m'approchai de cette femme, je lui posai diverses
questions sur la cérémonie qui venait d'avoir lieu et sur
l'emploi des petits bouts de sarment qu'ells emportait.
Elle me répondit:
« — Voyez mon enfant, qui estassis à dix pas d'ici ; il a
dix ans, il a presque toujours été malade. Plusieurs méde-
cins l'ont vu, ils m'ont dit tous qu'il n'y avait rien à faire.
Je suis venue ce matin, j'ai fait dire un évangile en l'hon-
neur de saint Jean ; j'emporte ces bouts de sarment qui
ont reçu la cérémonie, je lui en placerai dans la doublure
de son gilet, et nous verrons. Il y a des personnes qui
s'en trouvent bien, qui ont guéri de graves maladies
dont elles étaient atteintes. »
Abstraction faite de ces croyances superstitieuses, si
Ton remontait à l'origine de ces feux, peut-être n'y
aurait-il pas grande témérité à les reporter à des époques
singulièrement reculées. D'abord « il est très vraisembla-
ble que les fêtes de Noël et de la Saint-Jean sont les
fêtes les plus anciennes du rite chrétien. Dans la pre-
mière, on célèbre la naissance du Christ ; la seconde est
consacrée au précurseur, c'est-à-dire à celui qui l'a an-
294
nonce. Haïs ^i Ton considère que Noël est invariable-
ment placé au sobtice d'hiver, la Saint-Jean au solstice
d'été [\)f on est amené à penser que ces solennités pour-
raient bien provenir des Aryens primitifs et dériver de
leur culte solaire. Toutes les deux, dans cette hypothèse,
auraient eu pour objet, chez la vieille race aryenne,
d'honorer le feu qu*elle tenait pour principe de la na>
ture, de la vie et de la pensée. Cette dérivation, d'ail-
leurs, ne serait pas un fait exceptionnel. La science
reconnaît aujourd hui qu'un grand nombre des céré-
monies du culte chrétien remontent aux pratiques reli-
gieuses des anciens Aryens. Le sacrifice de la messe, par
exemple. le baptême, la confession etc., n'ont pas d'autre
source. Plus on analyse l'économie des divers systèmes
religieux, plus on en vient à constater que tous découlent
d'un système unique, qui est celui des Aryens.
MARIAGES.
Comme préambule aux noces, il conviendrait pent-
être de consigner la coutume des Mais^ laquelle a pour
but de manifester aux jeunes filles les sentiments qu'é-
prouvent à leur égard les jeunes fjens de leur localité.
Ces démonstrations, on le sait, puisque Thabitude en
existe toujours, consistent dans le dépôt devant l'habita-
tion des jeunes filles, pendant la nuit du l^^mai, d'objets
d'un caractère symbolique. Cet usage, il est vrai, est une
arme à deux tranchants. S*il est parfois un doux hom-
mage exprimé par des guirlandes et par des fleurs, il
est souvent aussi une sanglante satyre formulée par des
choses d'une nature repoussante (épines, cadavres,
squelettes d'animaux etc.}
GALETTE- NIGAUD.
On pourrait aussi signaler certain genre de flirtation
superstitieuse, pratiquée en Puisaye par des mères qui,
(1) « Il est probable que Noël et la Saint-Jean ont coïncidé
primitivement avec les solstices. La précession des équinoxes
étant de 50 secondes par an, quatre jours répondent environ à
sept mille années; mais les quatre jours peuvent ne pas ôtre
pleins. > {La Science des Religions^ par Emile Burnouf).
392
voulant capter tel épouseur pour leur fille, ou telle
femme pour leur fils, font manger aux deux parties,
une galette de leur façon, appelée du nom expressif de
galette-nigaud y et dont le charme provient d'os pulvérisés
de grenouilles qui entrent dans la composition.
MODE DE CONTRAT.
Avant de passer, enfin, aux pratiques de forme et de
croyance qui font partie des fêtes nuptiales, arrêtons-
nous un instant aux usages de fond qui, dans le Morvand
Avallonnais, établissent la base des contrats.
En ce pays, pendant des siècles, existèrent des Com-
munautés agricoles dont les dernières subsistaient encore
il n'y a pas bien longtemps. Elles se composaient <ies
membres d'une même famille qui vivaient indéfiniment
ensemble du même pot, sel et chanteau de pain. Ces asso-
ciations avaient eu jadis pour raison d'être une dispo-
sition de la Coutume du Nivernais qui admettait des main-
mortes et des servitudes contractuelles pour certaines
personnes et pour certains biens. Ainsi, lorsqu'un Sei-
gneur féodal concédait des terres à une famille de labou-
reurs pour les tenir en bordelage (c'est-à-dire pour en
jouir moyennant certaines redevances), c'était à la con-
dition que ces terres reviendraient à la seigneurie, à la
mort du concessionnaire, s'il ne laissait pas d'hoirs
(parents), vivants en communauté sur ladite terre. Pour
éviter ce retour, les concessionnaires constituèrent avec
les membres de leurs familles des sociétés impérissables
qui prirent le nom de communs parsonniers.
Depuis l'abolition des anciennes Coutumes, cet état de
choses, qui n'avait plus la même raison d'être qu'au-
trefois, a disparu peu à peu. Néanmoins^ des traces en
sont restées dans les mœurs, et, malgré le principe d'é-
galité proclamé par le code civil à l'égard de tous les
enfants, il arrive fréquemment encore qu'un père de
famille donne à l'un de ses enfants tout ou partie de la
qualité disponible, afin de le retenir auprès de lui.
FÊTE DES NOCES.
Arrivons maintenant aux usages qui constituent, à
proprement parler, la cérémonie des noces.
393
A Saint-Florentin, quand une jeune fille épouse un
étranger, les jeunes gens du pays, pour faire honneur au
fiancé et lui donner la bienvenue, lui proposent d*ac-
compagner en armes le cortège nuptial. Celte cohorte
d'honneur s'appelle une BUlarde, Il y a 20 ou 30 ans,
l'offre était acceptée, surtout dans la classe ouvrière, et
la Billarde, formant la haie des deux côtés du cortège,
se mettait en marche avec lui et faisait^ devant la mairie
et devant 1 église, des feux de mousqueterie. De retour à
la maison où se célébrait la noce, de copieux rafraîchis-
sements étaient servis à la petite phalange. Quand le
fiancé ne désirait pas qu'on raccompagnât, il n'en fai-
sait pas moins aux jeunes gens un aon en argent pour
les mettre à même de boire à son union. C'est encore là
ce qui se pratique aujourd'hui. Dans chacune des Com-
munes du canton^ la Billarde est également en usage.
Elle se pratique même toujours dune manière effective.
A Jaulges, à Chéu, elle est formée exclusivement par leâ
conscrits de l'année. ~ Dans plusieurs autres pays, ce
sont les jeunes gens invités à la noce^ qui se chargent
de rendre les honneurs, en tirant des coups de revolvers.
A Rebourseaux, l'un des membres de la billarde (ordi-
nairement un parent) ouvre la cérémonie par un dis-
cours élogieux à ^adresse de la jeune mariée. — Dans
TAvallonnais, au sortir de l'église, les jeunes gens de la
noce offrent aux nouveaux époux des biscuits et du vin
pour rompre le jeûne qu'ils se sont imposé ou qu'ils
sont censés s'être impose avant de recevoir le sacrement
de mariage.
Même usage à Rebourseaux, à Jaulges, à Chéu.
Dans quelques localités de la Puisaye (à Bléneau, Tan-
nerre, Mézilles, Lavau) il existe une coutume qui procède
du même fond d idée, mais qui en différencie par le
caractère burlesque qu elle a revêtu. Devant la porte de
l'église est dressée une petite table sur laquelle on dépose
une soupière et une cuillère d'étain. Le vase est rempli
d une soupe épaisse et noire, assaisonnée d'une énorme
quantité de poivre. Quand la noce sort de Té^lise» la
mariée avale une cuillerée de ce brouet : le marié en fait
autant; puis chacun des invités, jusqu'à ce (qu'enfin la
cuillère soulève, au milieu de l'hilarité générale, une
1884 XX
294
queue de cochon enfouie au fond de celte soupière.
En revanche, dans ces mêmes contrées^ comme pour
racheter la dureté de Tépreuve imposée le matin, à la
mariée, une autre coutume plus courtoise existe. Au des-
sert du repas du soir, au moment où la mariée doit offrir
elle-même des dragées aux convives, on voit entrer dans
la salle du festin quatre jeunes gens portant sur un bran-
card un enfant qui tient un vase clos dans ses bras. Le
groupe s'avance vers la mariée et lui fait hommage du
cadeau de la mariée. Celle-ci enlève le couvercle : au
même instant un des porteurs souffle dans le vase d*oii
s'échappe un nuage de blanc duvet dont la disposition
laisse voir une ample provision de dragées c^ui sont bien-
tôt distribuées aux convives. A Champcevrais, les invités
à la noce font parfois présent à la mariée d*une poule
ornée de rubans, qu'on lui présente en chantant des cou-
plets où il est parié de fécondité.
Un autre usage bien plus général que ceux qui précè-
dentest celui qui consiste à enlever pendant le dîner, à la
mariée, le ruban qui est censé lui servir de jarretière, et
à le partager entre tous les invités, qui le portent ensuite
en manière de décoration. La seule variante qu'on ren-
contre, selon les pays, dans la pratique de cet usage, est
celle-ci : tantôt c'est au plus jeune des enfants de la noce
qu'est dévolu l'honneur d'enlever la jarretière; tantôt
c est au garçon de fête.
Dans la plupart des pays des pronostics s'attachent à
certains faits qui se produisent à l'église pendant la céré-
monie nuptiale.
A Saint-Florentin, si, pendant que les mariés sont sous
le drap (le poêle) que tiennent au-dessus d'eux, à un cer-
tain moment, leurs témoins, ce drap va plus du côté
de l'un des époux que du côté de l'autre, on en augure
que le premier fera prédominer sa volonté dans le ménage.
De même quand la ba^ue que le marié met au doigt de
sa fiancée n'entre pas aisément et dans toute la longueur
de l'annulaire, c'est signe que la nouvelle épouse sera
maîtresse absolue.
En Puisaye, à Tannerre, Villeneuve, Louesme, pen-
dant que les mariés sont sous le poé'/e, il arrive fréquem-
ment que la mère de la mariée frappe de petits coups sur
295
les talons de sa fille. Le marié entend-il le bruit qui en
résulte et tourne-t-il la têle, nul doute au*il sera jaloux.
— Dans les mêmes endroits, quand, aes deux cierges
placés de chaque côté des mariés, Tun donne une lumière
plus vive que Vautre, il est sûr que Tépoux qui en est le
plus rapproché survivra à Tautre.
A Saint-Fargeau, quand une dernière fille se marie, le
garçon de fête transporte le balai de la maison paternelle
dans celle des nouveaux époux.
A Louesme, Villeneuve et Tannerre, lorsque, suivie de
la noce, la mariée fait son entrée au domicile conjugal,
elle trouve d'ordinaire un balai couché en travers du
seuil. Si elle passe sans le relever, c'est (ju'elle sera mau-
vaise ménagère. Les mariées bien avisées, non seule-
ment relèvent le balai, mais en font aussitôt usage.
De la Puisaye à la Frise (pays de Hollande) il y a loin,
et cependant on v rencontrait autrefois une coutume à
peu près semblable, quoique d'un symbolisme plus
menaçant : « Lorsque la noce revenait à la maison con-
jugale, dit Michelet (Origines du droit français) , un jeune
homme, marchant devant le futur, portait une épée nue
à la main. Quand Tépousée arrivait à sa nouvelle
demeure) un des proches de l'époux jetait devant le seuil
un balai, par dessus lequel la jeune épouse passait, et
qui devait écarter les mauvais présages et les maléfices,
Au moment où elle franchissait le seuil, un autre parent
de l'époux mettait une épée nue au travers de la porte,
pour en fermer l'entrée à la mariée; elle tâchait de péné-
trer de force, mais la maison ne lui était ouverte que
lorsqu'elle en avait acheté l'entrée par un petit présent :
on l'avertissait ainsi qu'elle devait conserver sa chasteté,
sous peine d'être frappée par son époux de ce même glaive
sous lequel elle avait passé. Les Frisons appelaient ce
glaive répée de noces. »
Dans le canton de Saint-Florentin, le matin de la pre-
mière nuit de noces, les jeunes gens portaient autrefois
aux mariés, dans leur lit, une rôtie et un verre de vin
chaud. Si les mariés, peu soucieux d'un fortifiant offert
dans de telles conditions, cherchaient à s'y soustraire, en
tenant leur porte fermée, les ieunes gens essayaient de
pénétrer par les fenêtres et se livraient parfois à un véri-
table assaut.
296
Cette coutume^ d'ailleurs en pratique dans nombre de
paysy avait des origines très lointaines. Dans les anciens
âges, on apportait aux deux époux un mets qu'ils man-
geaient ensemble. Chez les ricnes, c'était une poule rôlie,
qu'on appelait poule de noces ou poule d amour,
A RebourseauXy le lendemain du mariage, les jeunes
gens vont dans les basse-cours des invités et s'emparent
de gré ou de force des volailles qui tombent sous leur
main. Cela s'appelle courir la poule. Le produit de la raz-
zia sert à faire un troisième jour de noces.
DÉCÈS.
A Rebourseaux, quand une personne meurt, on s'em-
presse de vider tous les aisements contenant de l'eau qui
se trouvent dans la chambre, de peur que l'âme du
défunt ne s'y noie. De même, on recouvre d'une étoflFe
de soie noire, en marque de deuil, les ruches d'abeilles
qui appartiennent à la maison. Au reste, cetusaee d'asso-
cier les animaux domestiques aux sentiments delà famille
était autrefois très répandu. En Bretagne, notamment,
les animaux, selon les circonstances, portaient l'habit de
deuil ou de fête. Ressouvenirs d'une époque à laquelle
l'homme, dans la naïveté de son enfance, entrait humble-
ment en communion avec tous les êtres de la nature.
Quand l'homme barbare^ par exemple, achetait un
animal, il l'introduisait en cérémonie dans sa maison,
en évitant de lui laisser toucher le seuil de la porte,
comme il faisait pour sa fiancée. Etait-il accusé d un
meurtre commis dans sa demeure, il prenait son chat,
son chien et son coq, paraissait devant le tribunal pour
jurer devant eux de son innocence, et leur muet témoi-
gnage le faisait absoudre. Cette sorte d'affinité originelle
entre Thomme et l'animal devient d'autant plus saillante
qu'on se reporte aux mœurs des peuples restés les plus
primitifs. Pour les Peaux-Rouges ranimai n'a pas seule-
ment un esprit analogue à celui de l'homme : il est
d'une nature intermédiaire entre ce dernier et les grands
dieux de la nature (4). De là, le totémisme^ autrement dit
(1) « Qui connaît, dit VBcclésiasU^ si Tâme des enfants des
hommes monte en haut, et si l'âme des botes descend en bas ? »
Chapitre III, — Verset 21.
r
397
l'adoption par une peuplade» par une tribu et même par
chaque individu d'un animal qui doit le protéger.
Celte adoption est, en somme^ l'expression rudimen-
taire du même besoin d'appui qui portait le chrétien du
moyen-âge à prendre parmi les Saints un patron à qui il
demandait de veiller sur lui.
Le totem une fois choisi, le Peau-Rouge se déclare le
parent et l'ami de tous les êtres de sa race. Il s'abstient
de manger de leur chair et de leur faire la chasse.
Dans le Horvand Avallonnais, avant de conduire le
défunt à sa dernière demeure on le revêt de linge blanc :
on lui meta la main son chapelet ou son livre de messe
et une pièce de monnaie qui, dit-on, doit lui servir pour
se présenter à Toifrande à son arrivée au ciel. Cet usa^e
dérive manifestement de Tidée qui, chez les païens, fai-
sait mettre une obole dans la bouche du mort pour qu'il
Îuisse, une fois sur les bords du Styx, payer son passage
Caron .
Le corps du mort, sans autre enveloppe que celle
résultant de l'ensevelissement, est transporté de la mai-
son mortuaire à l'église sur un brancard formé de deux
morceaux de verne, dont l'écorce a été enlevée avec soin
f^our l'assimiler symboliquement au défunt dépouillé de
a vie. A l'entrée de l'église seulement le corps est mis
dans un cercueil. L'emploi des cercueils, même, est près-
3ue une nouveauté : il ne date que du commencement
u siècle. Auparavant il fallait être un notable de la
paroisse ou en avoir fait la demande par testament pour
être enfermé dans une bière. Depuis que l'usage s'en est
g^énéralisé (grâce surtout à l'insistance de l'Administra-
lion), quand un pauvre meurt on fait une quête pour lui
acheter un cercueil.
Il faut reconnaître, au surplus, que l'ancienne façon
de faire n'était pas sans avantage, à raison de la hâte avec
laquelle on prcK^dait à l'inhumation. Souvent on a repro-
ché aux habitants de ce pays de tromper l'autorité sur
l'heure du décès pour être à même d'avancer l'enterre-
ment. Plus d'une fois il dût arriver qu'on enterra des
S^ens qui étaient encore vivants. Aussi bien, citeVon deux
àits qui viennent justifier ces craintes. Vers 1770, une
malheureuse femme, étant à l'église, sur le banc des
398
morts, leva la tète pendant qu on célébrait son service,
et, chose incroyable, comme elle ne réitéra pas ce signe
de vie, on la porta, un instant après, au cimetière, où on
l'enterra sans plus de formes. A la même époque encore,
à Lormes, tandis qu'on chantait les dernières prières sur
le prétendu cadavre d'un jeune homme, le mort se sou-
leva en faisant tomber le linge qui couvrait sa bouche. Il
faut, toutefois, rendre cette justice aux assistants qu'ils
jugèrent l'épreuve suffisante. On défit le linceul, et le
mort ressuscita si bien quMl vécut encore dix-sept ans.
En souvenir de l'événement, on appela celui qui en avait
été le héros Trompe-la-Mort, Pour racheter en quelque
sorte cette promptitude que l'on mettait à enterrer les
morts, on s évertuait à les pleurer à tel renfort de cris
et de sanglots que, jusque vers 1840, paraît-il, on enten-
dait à deux kilomètres de distance approcher un convoi
funèbre.
N'est-ce pas en Puisaye qu'autrefois, quand un mari
perdait sa femme, il faisait lui-même l'oraison funèbre
de la défunte sur sa tombe? Mais il arrivait parfois,
dit-on, que le panégyriaue tournait à l'aigre aoui et
même à Vaigre pur :*si bien que peu à peu, pour être
plus sûrs de retenir le cri du cœur, les nouveaux veufs
prirent le parti de garder de Conrard le silence prudent.
SUPERSTITIONS.
Il serait long le chapitre des superstitions si Ton voulait
recueillir toutes celles qui ont été et qui sont encore flo-
rissantes dans nos contrées. Aussi, pour ne point trop
fatiguer, se bornera-t-on à en enregistrer un certain
nombre, choisies parmi celles qui sont le moins répan-
dues.
MIRLOUSÉ.
A Ligny-le-Châtel, le jour de la Saint-Vincent, au milieu
du pain bénit que les vignerons portent cérémonieuse-
ment à l'église, est placé un petit bonhomme en pâte —
d'environ 25 centimètres de hauteur — qu'on appelle
le MirUmsé (i). Cette figurine, après la messe, est jointe
(i) Probablement par corruption de Marmouset^ figure gro-
tesque.
299
au chanteau que Ion remet au vigneron oui, Tannée sui-
vante, devra offrir le pain bénit. De grancies vertus s'atta-
chent à ce Mirlousé : aussi les femmes des heureux dépo-
sitaires lui réservent-elles une place d'honneur dans leur
armoire. Veut-on connaître l'état de santé des membres
absents de la famille? Qu'on consulte le Mirlousé : s'il
est, lui-môme, en bon état, tous les parents le sont égale-
ment; s'il s'amollit un peu, il y a lieu de s'inquiéter.
Mais' s'il est atteint de quelque tache de moisissure, il
faut veiller avec soin ; car, pour peu que la tache vienne
à s'élargir, malheur aux pauvres parents absents : il
n'est que temps de prendre leur deuil.
Tenez-vous à conserver un chien que vous supposez
avoir été mordu par un de ses semblables atteint de la
rage? Conduisez le à l'église de Mézilles. Là, placez-lui
le cou entre la porte d'entrée et le chambranle, et laites-
lui appliquer sur le front la clef rougieà blanc de l'église .
Vous pouvez être sûr que la rage sera conjurée.
ÉCHARPB.
Chacun sait que Fécharpe est un abcès, soit sous-cutané,
soit sous-aponevrotique. Mais, quoiqu'une maladie bien
définie soit à moitié guérie, d'après certain docteur de
Molière, elle ne l'est cependant pas complètement. C'est
pourquoi celui qui en est atteint cherclie d'ordinaire à
compléter la demi-cure résultant de la définition. Quand
on est avisé, on se donne bien garde de s'adresser à un
médecin. On fait venir un charpentier, mais non pas un
charpentier sans lignée professionnelle, on pourrait dire
même hiératique, un tel profane ne serait pas plus com-
pétent qu'un médecin. De toute nécesssilé, le charpentier
doué de vertu curative doit être fils et petit-fils de char-
pentier. Ce praticien de haut titre une fois trouvé, voici
comment les choses se passeront :
Le charpentier, muni d'un compas, mesure la circon-
férence du mal pour en trouver le centre. En prononçant
quelques paroles cabalistiques (1), il menace le mal de
(i) Ces paroles cabalistiques étaient vraisemblablement un
vestige des anciennes' traditions qui attribuaient au langage une
origine mystérieuse. Chez les Hindous, les Brahmanes avaient
300
le percer de son oompas, voire même de i*eDtamerde sa
hache s'il ne s'ouvre pas de lui-même. Cela fait, il se
relire, après avoir prévenu le mal qu*il reviendra au bout
de quatre ou cinq jours juger de quelle façon il s'est com-
porté. Notons toutefois qu'en s'en allant, le docteur en
charpente prend soin de recommander au malade lapplî-
cation de nombreux cataplasmes.
Lors de la seconde visite, si Tabcès était simplement
sous-cutané, d'ordinaire il est ouvert : le guérisseur n*a
alors qu'à enregistrer un triomphe. Mais quand l'abcès
est sous-aponévrotique, en dépit de tous les essais d'inti-
midation, il est resté fermé. Le thérapeuthe alors le
menace plus sévèrement encore que la première fois de
le trancher de sa hache à pa prochaine visite, — visite
qu'il a bien soin de ne pas faire. L'unique ressource, en
ce cas, est d'appeler un médecin, qui ne menace plus de
la hache, mais joue de la lancette ou du bistouri, et
guérit.
Si Ton pouvait percer les ténèbres qui enveloppent
l'origine de l'opération de l'écharpe, peut-être trouverait-
on que la nature de celte opération n était pas, de prime
abord, ce qu'elle apparaît aujourd'hui, et qu'elle s'est,
pour ainsi parler, matérialisée. A en juger par certaines
coutumes analogues des peuples non civilisés, Tinterven-
lion de l'opérateur a bien pu être, au début, purement
spirituelle. Chez les Noirs africains (les Peaux-Rouges,
les Caraïbes), toute maladie est considérée comme pro-
duite par l'introduction dans le corps du malade d'un
ou de plusieurs Esprits. Le seul moyen de guérir ce
malade est donc de le délivrer de la pui.ssance mal-
faisanle qui Ta envahi. Or, la seule lutte possible est de
fait de la Parole une divinité et lui adressaient des hymnes. En
Grèce, cette conception fut longtemps en faveur : à preuve que
Platon, dans Aon uraij/lê, fait comparer, par Socrate, les étymo-
logistes qui prétendaient que les premiers mots sont d^origiue
divine, aux tragédiens dans l'embarras qui ont recours au Devs
ex machina. A son tour, saint Jean ouvre son évangile par ce
verset : « Au commencement était le Verbe^ et le Verbe était avec
Dieu ; et le Verbe était Dieu. » De là ces formules magiques si
répandues pendant le moyen-âge, et même, encore de nos jours,
dans les populations qui ne sont que peu ou prou sorties de son
ombre.
301
lui opposer un ou plusieurs Esprits d'un pouvoir supé-
rieur qui le forcent à se retirer. Ce sont ces derniers
Esprits qu'on suppose être à la discrétion de l homme-
médecine (c'est-à-dire du sorcier) que celui-ci se chaîne
d'insuffler. Les adjurants et les pratiques dont il use
souvent, tels que breuvages, massage, frictions prolon-
gées, n'opèrent qu'à raison du dégagement d'Espj^s qui
en résulte. En d'autres termes, l'action du guérisseur
n'est autre chose qu'un exorcisme semblable à celui que
pratiquait notre moyen-âge. Le malade est un possédé :
pour le rendre à son état normal, il faut faire déguerpir
de son corps les esprits malfaisants qui l'habitent. Chez
les Pougos du sud de l'Afrique, le sorcier fait faction
devant la hutle du malade, une épée nue à la main.
Cette épée n'est peut-être pas sans rapport avec la hache
du charpentier guérisseur d'écharpe.
SUPERSTITIONS DIVERSES.
Pourquoi ce petit Puisayen qui marchait tranquille-
ment devant vous se met-il tout à coup à faire la bouscule?
Est-ce par fantaisie ? — Non, c'est qu'il vient d'entendre
pour la première fois de Tannée un chant de coucou, et
qu'il sait qu'en faisant la bouscule en un pareil moment
on a toute l'année des sous dans sa poche.
Entendre chanter une pie, rencontrer une femme à son
lever, autant de sûrs présages pour certains habitants de
Rebourseaux.... et autres lieux qu'il arrivera malheur
dans la journée.
Recette des ménagères de Turny pour conserver leurs
maris : Ne pas faire la lessive depuis Noël jusqu'au jour
de l'an. Dans ce même pays aussi, pendant le même
temps, on s'abstenait de manger des pommes afin de
n'avoir pas de clous.
Guis ton pain, lave tes draps
Dans trois jours Noël t'auras.
disait-on en Puisage. Si, en effet, on faisait la lessive, ou
si l'on boulangeait le pain entre les deux Noëls (Noël et
la Circoncision) on s'exposait à faire boiteiLser les vaches.
En ce pays encore, les ménagères suspendaient les tra-
vaux de couture depuis Noël jusqu^au jour de Tan pour
SOS
conjurer les panaris, la perte des bestiaux et la mort du
maure delà maison.
A Louesme, à Villeneuve, à Bléneau, c'était entre le
dimanche des Rameaux et Pâques qu'on devait éviter de
lessiver, pour assurer les jours du maître de la maison.
De même, on les eût cru menacés si Ion eût brûlé un
joug hors de service.
Dans l'église de Tannerre sont conservés deux reli-
quaires contenant des restes de saint Claude, saint Ange
et saint Firme. Chaque année, le quatrième dimanche
après Pâques, ces deux reliquaires sont portéis côte à côle
sur des brancards par les plus forts lurons du pays.
Pendant le trajet, les bonnes femmes, pour avoir de bons
veaux, de gros porcs, des coqs qui chantent bien, frappent
aux vitres des châsses et passent dessous. Mais la ma-
nœuvre ne réussit qu'autant qu'elle est faite d'une cer-
taine manière. Frappez-vous la vitre droite et ne passez-
vous pas sous les cnâsses par la gauche, braves femmes,
faites-en votre deuil, les reliques seront sourdes à vos
vœux.
Pas n'est besoin de rappeler la frénésie avec laquelle,
il y a peu d'années encore, on sonnait les cloches lors-
qu'éclatait un orage. Ce n'était pas tant pour indic{uer
que le prêtre disait la Passion que dans l'espoir de dissi-
per la nuée. Cet usage, aujourd'hui abandonné, avait pris
autrefois des proportions contre lesquelles il fallut réagir.
Dans le canton de Quarré-les-Tombes, par exemple, non
seulement les jeunes gens accouraient en foule, au mo-
ment d'un orage, pour aider les sonneurs «attitrés à sonner
en grandes volées, mais les jeunes Glles s'adjoignaient à
eux en tel nombre que, en 1698, l'Archidiacre d'Autun
interdit à ces dernières de prendre part aux sonneries.
Comme corollaire de cette coutume, on avait établi
dans la plupart des Communes une sorte de dtme au
profit du curé, connue sous le nom de Vin de la Passion.
Dans chaque pressoir était un tonneau où l'on versait
une certaine quantité du vin pressuré. Mais depuis un
certain nombre d'années les tonneaux de la Passion s'em-
plissaient si peu qu'on a généralement renoncé à les pré-
senter.
Si vous allez à Saint-Brancher, gardez-vous de pousser
303
jusqu'à Chambrottes. Là existait jadis un château diabo-
lique dont remplacement même a conservé des vertus
magiques. On entend dans Tair des bruits de cliars et
d'armées s'enlrechoquant. Deux petits chiens, de la race
sans doute du barbet de Faust, passent et repassent sans
cesse, en aboyant, dans le même sentier. Que s'ils pénè-
trent d'aventure, dans le bois voisin, le bruit qui se fait
est tel qu'on dirait que tous les arbres sont renversés. Et
Euis, on voit apparaître, de fois à autre, un homme de
aute taille, qui, pour avoir la mine distinguée, n'en est
pas moins redoutable. Nul doute que ce ne soit l'ombre du
dernier possesseur du château, personnage si méchant
qu'à sa mort, sa demeure fut abandonnée aux fauves. A
grand'peine les sorciers de la contrée osèrent-ils s'en
approcner pour y célébrer le sabbat.
Tout à fait monumentale, n'est-il pas vrai, la maison
commune de Saint-Léger-Vauban ? Sachez bien toutefois
que le beau granit dont elle est construite provient de la
Pierre du Diable. Or, qu'est cette pierre? Voici : Jadis
le diable s'était engagé par un pacte passé avec les habi-
tants à transporter à Saint-Léger, un dimanche, entre
messe et vêpres, une énorme roche de granit prise dans
la forêt. Fidèle à sa parole, il charge cette masse sur ses
épaules et se dirige en toute hâte vers le village. Mais
cneroin faisant, il entend sonner les vêpres. Aussitôt il
dépose le bloc et s'enfuit. C'est à l'endroit oii la pierre fut
laissée que les habitants de Saint-Léger allèrent la prendre
par morceaux pour bâtir leur maison commune. Et l'on
ne peut douter que ce fut bien le bloc apporté par le
Diable : on y voyait très distinctement empreintes les
épaules du Malin!
Dans ces mêmes contrées se trouvent encore nombre
de pierres qui témoignent, par leur dénomination, de la
tradition légendaire ou des vertus magiques qui s'y ratta-
chaient. Dans les bois de Saint-Léger est une roche qu'on
appelle la Roche du Loup. Près de Quarré-les-Tombes
est la Pierre des Fées, Entre Quarréet le Croiset se trouve
un monticule qui se nomme le Theuriat des FéeSy c'est-
à-dire la petite montagne des Fées (i). A huit kilomètres
(1) A tout prendre, il y aurait peut-être injustice à mettre
toutes ces déoicaces de roches aux rées au compte des habitants
30&
de Quarré, la Pierre qui vire, ainsi appelée, diton, parce
qu'elle a la propriété de tourner toutes les fois que
midi sonne à Vaumarin^ hameau voisin, dans lequel il
ny a jamais eu d horloge, A la vérité, pour fixer la pierre
et les doutes des sceptiques, h Père Muard, fondateur du
monastère de la PierrcKiui-Vire, a fait établir, en 4855,
sur cette roche, de plus de douze mètres de circonférence
et reposant sur trois blocs de même nature, une statue
coloôsale de la Vierge. De telle sorte que les dévots de la
légende peuvent dire aujourd'hui que si la pierre ne se
meut plus, même quand Thorloçe imaginaire de Vauma-
rin sonne midi, c'est que la Vierge s y oppose. N'est-ce
pas par un raisonnement analogue qu'à une époque où
l'on croyait le soleil immobile, Vollaire, pour concilier
lopinion des astronomes avec le récil de la Bible, propo-
sait d'admettre que si l'astre ne marche plus, c'est depuis
que Josué l'a arrêté?
Dans les environs de Saint-Fargeau, le 16 mai, jour de
la fête de Saint-Pèlerin, on garde soigneusement le bétail
à récurie pour le préserver de la morsure des serpents.
Le motif de cette précaution est que les serpents de la
Puisaye sont particulièrement redoutables ce jour-là,
depuis Tan de grâce 304, comme ils l'ont bien prouvé, à
cette époque, au malheureux saint Pèlerin. Ce saint, en
effet, qui était alors évêque d'Auxerre, s'était rendu à
Entrains pour haranguer le peuple qu'attirait un temple
de Jupiter. Là, il fut arrêté comme perturbateur de céré-
monies religieuses. Mais Pèlerin parvint à s'échapper,
gagna la campagne, où il se réfugia dans un arbre creux.
Il allait échapper aux poursuites de ses persécuteurs
quand un serpent, du pied de l'arbre où se tenait le saint,
nt entendre un sifBement qui appela l'attention et le Ot
découvrir.
Dans toute la Puisaye, d'ailleurs, soit par ressouvenir
de l'infortune de saint Pèlerin, soit par aversion natu-
de cette contrée. Il se peut qu'ils n'aient fait que conserver, sans
V croire, des appellations anciennes. Les Fées ne datent pas
d'hier. Leur acte de naissance remonte aux croyances des tribus
aryennes qui les ont transportées sous difTérents noms (parques,
nymphes, apsaras, -walkiries, nornes, ondines, péris) dans les
différents pays où elles ont essaimé.
305
relie, les serpents sont abominés. Aussi, le 1*' mai, dans
chaque exploilation agricole est-il d'usage de planter, ou
un arbre, ou des branches de feuillage sur les fumiers,
dans le but d en éloigner les couleuvres, qui ne manque-
raient pas, sans cela, d entrer dans lesétables et de traire
les vaches.
Ici encore se retrouvent les traces de la croyance pri-
mitive qui voyait des Esprits, les uns bons, les autres
méchants, dans les produits du règne végétal aussi bien
3ue dans les animaux. Le christianisme trouva cette foi
ans certains arbres sacrés si répandue que, indépen-
damment des décisions de plusieurs conciles qui interdi-
rent le culte des arbres, il chercha habilement à la faire
tourner à son profit en établissant des croix, des statuettes
de la Vierge et des Saints dans leurs fissures. Parfois
cependant, certains évêques agirent d'une façon moins
diplomatique. A preuve Amator qui fit arracher et brûler
un poirier d'Auxerre auquel les cnasseurs apportaient les
têtes des fauves qu'ils avaient immolés.
SOURCES ET FONTAINES MIRACULEUSES.
Sans nombre sont sur tous les points du département les
sources ou fontaines douées de propriétés merveilleuses.
Cette superstition ne remonte pas seulement au paga-
nisme, elle est en pleine vigueur chez les peuples non
civilisés^ et fut, de tout temps, répandue sur toute la sur-
face du globe. Loin de perdre de leurs vertus, les
Naïdes païennes semblent avoir accru leurs charmes en
changeant de nom, c est-à-dire en se^ faisant chrétiennes.
A chacune d'elles sont attribuées des propriétés particu-
lières qui en font, révérence parlée, comme des médecins
spécialistes. Celles^i guérissent de la fièvre, celles-là des
maladies de I enfance ; d'autres, des infirmités chro-
niques, etc., etc. Il en est même qui, indépendamment
de leurs vertus curatives, ont comme un don de révélation
et même de divination. Ainsi, quand dans certaines
sources de la Puisaye (fontaines Samte-Colombe, à Cham-
pignelles; Saint-Ëusoge, près de Ro^ny; Sainte-Reine, à
ViTliers-Saint-fienoit(1}, on jette duhnge destiné aux ma-
(1) Il n'y a pas longtemps que plusiettre de ces sources étaient
306
ladeSy si ce linge coule à fond» c*est un présage de mort :
si^ au contraire, il surnage, c'est signe, non seulement
de guérison, mais encore d'une longue vie.
De même à Saint-Brancher (dans TAvallonnais), pour
la fontaine Saint-Eutrope; à Dun, pour la fontaine Saint-
Marc. On y trempe des chemises : si quelques endroits
demeurent jsecs, le malade ne mourra pas; la chemise
sort-elle de l'eau toute mouillée, la mort est certaine.
Tout porte à croire que ce fétichisme attaché aux sources
n'est pas près de s'éteindre, quand on le voit, de nos jours
même, s'alimenter de créations nouvelles : comme par
exemple Lourdes et la Salette.
Dans certains pays, les grottes participent des vertus
curatives des fontaines. A Vaupitre, commune de Saint-
Germai n-des-Champs, se trouve une grotte dite de sainte
Diétrine, dont une cavité conserve Peau de pluie qui a la
propriété de guérir les dartres. Cette eau est de si bonne
composition (le mot pris au sens figuré), qu'elle n'exige
pas que les malades se présentent en personne. Il suiut
qu'ils envoient un mandataire, lequel aura soin de
réciter, en l'honneur de sainte Diétrine, neuf Pater et
autant à* Ave, Si le malade doit guérir, la pierre de la
grotte sue de grosses gouttes ; dans le cas, au contraire,
où la pierre demeure sèche, c'est que tout remède est
inutile. Arrive-t-il que la cavité qui contient d'ordinaire
de l'eau est à sec, le pèlerinage pourra encore n'avoir
pas été inutile. Prés de la cavité se trouve un ruisseau :
qu'on y puise de l'eau à laquelle on fera toucher la
^atVi^e qui est enfermée dans la rocher Teau acquerra
aussitôt une efficacité miraculeuse. Ce qui est indis-
pensable seulement, c'est de laisser, en se retirant, une
offrande en bonne espèce sonnante et ayant cours, au
f)rorit, para!t-il, des pauvres qui forment la clientèle de
a sainte.
Comme tout s'explique, même dans le domaine des
légendes, voici d'où proviennent les vertus de la grotte du
hameau de Vaupitre. Jadis, une vierge, du nom de Dié-
trine, vivait dans cette contrée. Un jour, un chasseur la
le but d*un pèlerinage le jour de la fôte du saint ou de la sainte
à qui elles étaient consacrées.
307
découvre et la poursuit pour lui faire violence. La vierge
s'enfuit ; arrivée devant la grotte aujourd'hui en vénéra-
tion, elle s'écrie: «Ah! pierre, si tu voulais t ouvrir et
me cacher dans ton sein I )» Aussitôt la pierre, émue de
ses instances désespérées, se fend, reçoit la vierge et se
referme si bien, qu'elle la recèle encore.
LOUPS-GAROUS.
Des loups-garous (1) il n y a plus à parler que pour
mémoire, et pour mémoire très éloignée. Même, exista-
t-il jamais dans nos contrées de véritables loups-garous,
c'est-à-dire, selon le mot des aliéiiistes, des lycanthropesy
malheureux déments qui se croient, à certains moments,
changés en animaux et surtout en loups? Rien que nous
sachions n'autorise à l'affirmer. Mais si Ton ne peut
trouver la trace de loups-garous orthodoxes, il n'a pas
manqué d'exploiteurs qui les ont parodiés. Au siècle der-
nier, la Puisage, notamment, était infestée de bandes de
vagabonds qui, la nuit, parcouraient les villages, vêtus
de peaux de bêtes, poussant des hurlements, traînant
des chaînes, dans le but d'inspirer la terreur pour ran-
çonner les gens crédules auxquels ils s'adressaient. Par-
fois aussi, ces loups-garous de contrebande n'étaient que
de mauvais plaisants qui se proposaient seulement de
répandre l'effroi et de se rendre intéressants. Il y a quel-
ue quarante ans, un de ces sinistres farceurs entreprit
e faire des rondes nocturnes dans les rues de Saint-
(4) Loup-garou, c'est-à-dire loup dont il se fauiûarer on garder.
Dans certains endroits on l'appelle guere-loup. Les vrais loups-
garous étaient des fous qui couraient, la nuit, battant et outra-
geant en furieux les personnes qu'ils rencontraient. Cette espèce
de déments s'est rencontrée à toutes les époques et dans tous
les pays. Non-seulement Hérodote, Strabon, Pline, Virgile en
parlent, mais dans les contrées non civilisées, chez les Noirs
Africains, par exemple, il existe une croyance analogue, d'après
laquelle on attribue aux Sorciers le pouvoir de se transformer,
surtout pendant la nuit, en animaux malfaisants : hyènes, lions,
léopards, vociférant et dévorant ceux qui se trouvent sur leur
chemin. Cette croyance, aussi bien, procède logiquement du sys-
tème de ranimisme, très répandu parmi tous les peuples pri-
mitifs : système d'après lequel des esprits^ bons ou méchants,
s'incorporent, suivant leurs fantaisies, et pour un temps plus ou
moins prolongé, dans tels êtres organisés que bon leur semble»
308
Florentin. Pendant ses cinq ou six premières sorties il
Sut se réjouir de son succès, car nombre de femmes el de
lies 1 avaient pris au sérieux. Mais au bout de ce temps,
quelques solides lurons résolurent de meltre 6n à ses
facéties troublantes. Un soir, ils s*accoslèrent dans un
endroit où le loup-garou avait coulume de passer. Lor^
qu'il arriva, ils marchèrent à lui, et lui administrèrent
une telle volée de bois vert que le malheureux, ainsi
reconnu, devint la risée de toute la population. Inutile
d'ajouter que jamais depuis ce jour-là on ne vit apparaître
Tombre même d'un loup-garou.
REVENANTS.
Des revenants il n'est guère plus question aujourd'hui
que des loups-garous. Celte armée, autrefois si nom-
breuse, semble s'être dissoute. — Comment? — Pour-
quoi? — Est-ce le bon sens public qui a prononcé le
licenciement? Ou le culte des morts (car les revenants
étaient surtout des parents qui venaient faire à leurs
familles des réclamations doutre^tombe) s'est*il assez
perfectionné pour qu'aucune apparition ne semble plus
aux Ombres même justifiée? Tant il y a que, à l'excep-
tion de quelques trépassés qui viennent de ci^ de là, sol-
liciter une messe ou un paiq bénit, on n'entend plus
parler de ces importuns fantômes du passé (4).
SORCIERS.
Il est enfin un genre de crédulité dont Textensiou n'est
malheureusement que trop incontestable: la croyance
aux sorciers. Partout, sur tous les points du département.
(1) De même que la croyance aux loups-garous, la croyance
aux revenants est très répandue parmi les peuples primitifs.
Aussi n'est- il rien qu'on ne fasse pour les éviter. Au Congo, on
ne balaye pas la maison d'un mort pendant toute une année,
Êour que Tàme du défunt ne soit pas tentée de venir la hanter,
lans le même but, les Karens abandonnent et laissent tomber
la cabane où un décès a eu lieu ; les Hottentots et le? Esquimaux
emportent les cadavreS) les uns par un trou fait dans le mur, les
autres par une fenêtre en lançant des tisons enflammés après
eux, etc., etc. Mais ce n'est pas seulement chez les peuples non
civilisés que se rencontrent ces mœurs fétichistes ; on les re-
309
ces idoles pullulent sous des noms divers : rebouleurs,
devins, empicasseurs, dépicasseurs (1) et le reste. Leur
Eouvoir est réputé s*étendre à tous les maux, à tous les
esoins dont souffre la pauvre humanité, soit par elle-
même, soit par les êtres qui lui servent d^auxiliaires.
A notre décharge, constatons toutefois qu'il s'en faut que
cette superstition soit propre à notre âge et à notre pays.
De tout temps, dans tous les milieux, chez les peuples
sauvages comme dans les nations les plus civilisées de
l'antiquité et du monde moderne, on en trouve des traces
innombrables. Si les formes varient, le fond reste le
même. Ce fétichisme n'a pas seulement pour base la
conscience instinctive qu'a l'homme de sa faiblesse en
face des forces de la nature; il dérive encore, par une
sorte de phénomène d'atavisme, de la croyance ae l'hu-
manité, dans ses premiers âges, à l'existence d'Esprits^
les uns bons, les autres méchants, qui se disputent le
monde. En inler ogeant l'histoire des peuples non civi-
lisés actuels, on trouve que, sur tous les points, les sor-
ciers sont en même temps l'objet d'une crainte et d'une
vénération sans bornes. On les voit à la fois médecins,
devins, juges, on pourrait presque dire prêtres, car ils
président à des cérémonies qui ont un semblant de carac-
tère religieux. Quoi d'étonnant que la foi en ces êtres
mystérieux se soit continuée longtemps dans des milieux
moins primitifs sans doute, mais où Timagination l'em-
portait de beaucoup encore sur la raison !
trouve encore dans plusieurs nations européennes. En Prusse,
quand survient un décès, on laisse la fenêtre de la chambre
mortuaire ouverte jusqu'à ce que l'inhumation soit terminée,
sans quoi Tâme du défunt resterait à l'état de revenant dans son
ancienne demeure. Dans le Brandebourg, ou répand de l'eau là
où le cadavre a passé. En Poméranie, on fait un lit de paille à
mi-chemin entre le cimetière et la maison mortuaire, pour que
l'esprit s'y arrête, dans le cas où il serait tenté de rentrer chez lui.
(1) Les expressions empicasseurs, dépicasseurs, sont spéciales
à la Puisaye. On appelle empicassetirs les sorciers qui ont le pou-
voir de jeter des sorts sur les bestiaux ; dépicasseurs, ceux qui
ont la vertu de délivrer le bétail de ces sorts. Il paraît que dans
certaines localité (à Louesme, à Villeneuve), quelques-uns de ces
sorciers reçoivent ou i*ecevaient des fermiers une petite rente
annuelle à la conditign qu'ils écarteraient les loups des pâturages
où Ton abandonne, m nuit, les jeunes poulains.
4884 XXI
3fQ
^\ d'ailleurs, est*il besoin 4*^Hçr dans des campagnes
écartées ou de chercher parmi les esprits incultes pour
trouver aujourd'hui encore deç tjraoes de croyances su-
perstitieuses? M'est-ce pas surtout d^ns les grands cen-
tres que florissent les médiums etjes magaetiseur$^î Ne
pourrait-on pas citer en, Allemagne, en Angleterre et
nriême eri France, des savants célèbres (1) qui ont sacrifié
à ces bizarreries visionnaires ? N'^t-çe pas dans la pre-
mière partie de ce siècle (1825) qu'un roi de France s'est
rendu à Thôpital de Saint-Marcoul, à Reirns, et a touché,
suivant, le mot consacré, cent viugt-et-un scrpfuleux qu'on
avait réunis ? N'est-ce pas hier, enfin, qu un ministre
traitait avec une feqime se disant possesseur d'une ba-
baiguette divinatoire pour la recherche de prétendus
trésors enfouis dans la basilique de Saint-Denis ?
On dit que l'instruction répandue à flots sui&ra pour
feire justice de toutes ces folles croyances du passé. Sans
dpute la science est le meilleur des d4piçasseurs sur qui
l'on puisse compter ; mais est-il sûr que ses clartés aient,
par elles seules, une puissance souveraine? Quelques-uns
des çxemples que Ton vient de citer ne témoignent-ils
pas bien phitôt du contraire ? Quelle large part ne doit-
on pas faire à l'imagination dans la direction des intelli-
gences I Par combiep d'entraînements cette folle du logis
ne fait-elle pas dévoyer les esprits qu'on croirait le mieux
disciplinées aux méthodes scientifiques I Point d'illusion.
Ce qui est vrai, c est que la science n*aura que des effets
incomplets là où elle n'ira pas de conserve avec une fer-
meté (le raison, avec une virilité de critique qui défient
tous les pièges; dételle sorte qu'on peut dire que* malgré
l'expansion de l'instruction, ily aura encore souvent à tenir
compte de certains tempéraments d'esprits invinciblement
portés au surnaturel et au mysticisme. Avant de pren-
dre trop confiance, souvenons-nous de la dent d'or du
jeune Christophe Muller. Le célèbre Hortius croyait avoir
éprouvé avec soin à la pierre de touche la dent de l'en-
fant. L'expérimentation l'avait amené à déclarer que Tor
Orookes
311
de cette molaire était d*une pureté parfaite. Survint un
vulgaire dentiste qui constata que la fameuse dent était
simplement enveloppée d'une feuille d'or habilement
collée. Comment donc le savant Hortius ne s'en était-il
pas aperçu ? C'est que, en dépit de toute sa science, il
était myope et ne mettait pas de lunettes.
C. MOISET.
MUSÉES CANTONAUX
Mous croyons intéressant de reproduire Tartide sui-
vant, publié par M. Paul Sert, réminent député de
TYonne, dans un journal de Paris (1), sur les musées
cantonaux et le projet de création d un musée type au
Trocadéro. Ce projet est dû à M. Groult, un des plus
ardents promoteurs dç la création de musées cantonaux:
Le musée cantonal a pour but de rassembler les pro-
ductions naturelles de la région, celles c[ui sont dues
aux industries locales et les témoins des faits historiques.
Une mise en ordre intelligente, des explications écrites,
donnent de l'intérêt aux objets que viennent examiner
fructueusement et les habitants du pays et les étrangers.
Un simple coup d'œil jeté sur la modeste salle où il est
installé dans les conditions les moins coûteuses, sufHt
pour renseigner les visiteurs sur les ressources de la
contrée. Un examen un peu plus approfondi lui montre
les détails des fabrications, la statistique des produits
agricoles, les animaux et les végétaux les plus impor-
tants, les produits qu'on en tire, les ravages exercés par
certains animaux, les fossiles principaux, les échantil-
lons de terrains, les médailles, les débris archéologiques,
les portraits des célébrités locales, les photographies des
monuments, les anciens costumes, les ustensiles dont
Tusage s'est perdu. Qui saura dans trente ans ce qu'était
(1) Extrait du Voltaire du iS décembre 1883.
\
313
le briquet à amadou et les allumettes de chènevottes ?
J'ai vu, Tannée dernière, des enfants m'apporter en
grand embarras un instrument dont ils ne pouvaient
s'expliquer l'usage : c'était une paire de mouchettes I
Combien d'ustensiles auront avant peu disparu, dont la
place est marquée au musée cantonal t'
On comprend que l'organisation de ces musées doit
être extrêmement variable.
On devra se conformer aux besoins locaux, et il con*
vient que le développement de chacun d'eux soit en
rapport avec le caractère de la contrée où on l'installe.
Cependant, malgré la grande diversité des éléments
de cnaque musée, ils ont en commun quelques traits
généraux.
Ainsi M. Groult conseille de les diviser d'ordinaire en
cinq sections : section agricole, section industrielle et
commerciale, section scientifique, section historique, sei>
tion artistique.
Une partie de ces collections forme une exposition per-
manente, l'autre une exposition périodique. A la pre-
mière catégorie se rattachent surtout les collections de
zoologie, de botanique, de géologie, d'archéologie, d'his-
toire, etc., dont l'intérêt local est permanent.
Dans la deuxième, on admet des objets qu'il serait
difficile de conserver longtemps; ce renouvellement d'ob-
jets entretient dans la population un intérêt constant pour
le musée, et y attire des visiteurs.
Les objets exposés sont accompagnés d'étiquettes et
de notices explicatives, suffisamment élémentaires et
détaillées pour que les personnes les moins instruites
puissent tirer profit de leur lecture.
Le musé-type que M. Groult propose d'installer au
Trocadéro est naturellement plus étendu et plus compli-
qué que les modestes musées établis jusqu ici dans nos
petits chefs-lieux de canton.
Il comprend sept sections.
Dans la section agricole nous trouvons comme tête de
chapitre : les constructions, les machines, instruments
et outils ; les animaux domestiques, les arbres fruitiers,
plantes fourragères, graines et racines ; les engrais et
314
amendements ; les drainages et irrigations ; la syMcul-
ture, l'agriculture, la pisciculture, tes cartes et les sta*
iistiques.
Dans la section industrielle et commerciale : les indus-
tries parisiennes, les industries coloniales, etc. Dans la
section maritime*: les engins de péche^ les modèles de
barques, les bouées, sémaphores, feux flottants^, etc.
Dans la section d'hygiène, les vêtements, la nourriture,
le mobilier, etc. Dans la section scientifique, les collec-
tions géologiques, botaniques, zoologiques, réduites au
nécessaire, l'archéologie locale, les objets pré-historiques,
la numismatique, les outils et ustensiles anciens. Vien-
nent enfin les sections artistique et 'pédagogique.
Tout ceci semble bien ambitieux et peu réalisable.
Mais Texpérience a montré que l'exécution -^ je ne parle
pas de Paris, où tout est facile, -^ est beaucoup plus
simple qu'on ne paraît le croire. De fait, un grand nom-
bre de musées cantonaux sont déjà installés.
Et ils Tont été à peu de frais, par l'action de l'initiative
privée locale. Médecins, pharmaciens, industriels, ins-
tituteurs se sont réunis sous l'impulsion de M. Groult;
ils ont fondé de petites sociétés, ils ont sollicité et obtenu
de personnes riches quelques ressources matérielles.
Les enfants des écoles se sont mis avec l'ardeur de leur
âge à la recherche des minéraux, des fossiles, à la pour-
suite des insectes, etc. ; les industriels ont donné leurs
produits et des spécimens de leur outillage ; les paysans
eux-mêmes ont apporté qui une médaille, qui une
poterie, qui un vieux costume pour orner le musée.
L'inscription du nom du donateur, en grosses lettres sur
l'étiquette, joue ici un grand rôle.
Dans plusieurs endroits, des explications orales, sortes
de petites conférences, sont données aux visiteurs par les
membres de la Société. Partout où existent les musées,
ils sont assidûment visités par les élèves des écoles pri-
maires et de la commune chef-lieu et des communes
voisines. Ils sont ainsi loccasion et le but de quel(]nes-
unes de ces promenades scolaires qu'il serait si désirable
de voir se multiplier.
Le premier des musées cantonaux date de 1876. Depuis
345
ce temps, les progrès de l'institution ont été tels que
M. Groult peut, chaque année, publier un intéressant
annuaire des musées cantonaux et des autres institutions
cantonales patriotiques d'initiative privée avec cette
devise bien justifiée : ^
« A vaillans cuers, rien impossible. »
Paul Bert.
NOTE SUR LES DEUX DOM LAPORTE
RELIGIEUX DE SAINT-GERMÂIN D AUXERRE.
A Monsieur l'Éditeur de l'Annuaire.
Il a été publié dans V Annualise de 4883, p. 79 et sui-
vantes, 3® partie, des Fragments du journal d'un Auxer-
rois pendant la Révolution. L'auteur, en parlant d*un des
personnages du pays qui a joué un rôle dans les événe-
ments du temps, rôle que nous n'avDns pas à apprécier
ici, a laissé de l'obscurité sur son identité. Il s'agit de
Dom Laporle, religieux de Saint-Germain, élu curé de
Toucy en 4791, et qui a renoncé à la prêtrise en 179i
« pour célébrer la fête de la Raison. )>
Quelques personnes honorables, et notamment M. A.
Challe, le regretté président de la Société des Sciences, se
sont émues de ce récit, parce qu'on a cru qu'il s'appli-
quait au vénérable Dom Laporte, qui a été longtemps
principal du Collège d'Auxerre, et qui a élevé toute la
génération des enfants de ladite ville dfu premier quai*t de
ce siècle.
Or, l'attribution ne serait pas exacte, et je vous de-
mande la [)ermission de le démontrer.
Il y avait, en 4789, dans l'abbaye de Saint-Germain
d'Auxerre, deux religieux du nom de Laporte : Tun avait
pour prénom Jean-Baptiste, et l'autre Charles-Marie. L'un
était professeur de seconde au Collège et l'autre était un
3t7
des officiers de labbave appelé senteur y et était en outre
sous-principal du Collège ; et, rapprochement singulier,
ils étaient tous deux du département de TAin : Jean-Bap-
tiste était d'Hauterive^ district de Saint-Lambert, et Char-
les-Marie, d'Ambourneuf.
Après la suppression des couvents, chacun des deux
personnages suivit une voie différente. Jean-Baptiste
Laporte fut élu curé constitutionnel de Toucy, le 15 mai
1791 , Il remplit ces fonctions jusqu'au mois de novembre
1792, où il fut élu président de l'administration du dépar-
tement, sans cesser de conserver son titre de curé. Le
9 floréal an II, « à trois heures du matin, » il contracta
mariage devant l'officier de Tétat civil de Toucy, avec la
citoyenne Gerbaud, marchande du même lieu (1). Le
10 pluviôse an III, il déclare devant l'officier de Tétat-
civil de la même ville la naissance d'un fils et prend le
titre de ci-devant prêtre. Vingt ans après, cet enfant,
devenu un homme, vint à Toucy voir son parrain. Il
habitait alors Strasbourg et paraissait dans une situation
aisée. Jean-Baptiste Laporte, qui avait été après la Révo-
lution professeur de législation à l'école centrale de
TYonne (an IV), fut ensuite administrateur de la même
école en l'an X. Depuis ce temps on n'entend plus parler
de lui.
iMaintenant revenons-en à Charles-Marie Laporte. Ce
religieux prêta serment à la constitution civile du clergé
avec Dom Rosman, principal du Collège et les autres
professeurs, il continua ses fonctions de sous-principal
de cet établissenment jusqu'à la fin de 1792 (archives de
l'Yonne^ fonds Saint-Germain, domaines nationaux). En
1793, menacé d'arrestation, il s'enfuit et se cacha à
Mouliers, ancienne terre de l'abbaye de Saint-Germain,
où il fut accueilli par des amis empressés. Après la Ter-
reur, il se réunit à Dom Rosman, qui avait ouvert un
petit pensionnat à Augy. En 1805, il lut mandé à la Pré-
fecture, où il trouva le maréchal Davout, qui était venu
présider le collège électoral, et qui, après l'avoir embrassé
avec effusion, le présenta au Préfet, en disant: « Vous
« cherchez un pnncipal pour le Collège que vous allez
(1) Registre de l'état-civil.
34»
« fonder, le voilà, le plus digne et le meitléui' que vcmi
« puissiez trourer (1). »
Dom Laporte fut placé alors à la tète dii Collège, qu il
dirigea à la grande satisfaction das Auxerrms, presque
jusqu'à sa mort, en 4829.
Je crois que ces quelques mots ne laisseront plus, à
l'avenir, de confusion entre deux hommes qui, partis du
même point, ont suivi, comme on vient de le voir, une
voie bien différente, et que les anciens élèves du véné-
rable principal du Collège d'Auxefre y trouveront les
éclaircissements nécessaires qu'ils demandaient.
Recevez, Monsieur, etc.
Max. QuAwtiN.
(1) V. au Bulletin de la Sooiééé dés Sciences de VYonné d«
i88i, p. 19 et suiv., de curieux détails sur Dom Laporte, à celle
époque, par M. Challe.
• —
DÉCOUVERTE D'OSSEMENTS HUMAINS
DASYS LES DÉPENDANCES DU COLLEGE DE TONNEBRE.
Au mois d'octobre dernier, en ouvrant, au Collège de
Tonnerre, un caveau muré situé sous la salle de spec-
tacle, un terrassier a rencontré des ossements humains
épars, des squelettes entiers enveloppés d'un enduit de
cnaux, et d'autres squelettes contenus dans des cercueils
en bois aux trois quarts pourris. Ces diverses dépouilles
se présentaient sans ordre, presque pêle-mêle, des amas
d'ossements touchant à des squelettes intacts ou à des
cercueils. Toutes, à l'exception d'un crâne dont le sexe a
paru douteux, ont été reconnues être des dépouilles de
femmes.
Le caveau dans lequel elles se trouvaient mesure huit
mètres de profondeur sur quatre de laideur: l'épaisseur
du sol d'où elles ont été extraites était d'un mètre environ.
Au dedans des enduits de chaux qui entouraient les sque-
lettes sans cercueil on a constaté des empreintes de vête*
ments; plusieurs crânes étaient encore recouverts de
cheveux. A quelques-uns de ces crânes adhéraient des
épingles sans tête, de trois centimètres de longueur,
attachant des étoffes qui avaient formé coiffe. L'une des
tètes avait une épingle fichée dans les deux tempes ; uoe
autre n'était trouée d'épingle que d'un seul côté. Dans un
tibia, aussi, on a remarqué un clou à tête plate, de six
centimètres de longueur (de tout point semblable à ceux
plantés dans les cercueils) qu'on eut dit avoir été enfoncé :
320
toutefois Tos n'existait plus en entier; un éclat avait eu
lieu à la partie externe, dans lendroit où le clou se ren-
contrait. Aux deux pieds d'un squelette, enfin, étaient
fichés des clous (un à chaque pied), de même forme et de
même dimension que tous les autres ; mais, d'après les
explications du manœuvre qui mit à découvert ce sque-
lette, les clous n'étaient que dressés entre les phalanges
des doigts, et non pas implantés dans les os.
Indépendamment de ces résultats, des fouilles prati-
quées aans le caveau, dans le sous-sol d'un petit vesti-
bule (jusqu'à ces derniers temps muré), adjacent à l'en-
trée du caveau, on a rencontré quelques ossements, qui
ne présentaient d'ailleurs aucun caractère spécial. Aux
extrémités du vestibule apparaît, au plafond et au plan-
cher, la trace de quatre trous fermés (d'un mètre de dia-
mètre environ), communiquant verticalement de deux en
deux l'un avec l'autre.
L'emplacement dans lequel tous ces ossements ont été
rencontrés faisait partie jusqu'en il9i d'un couvent
d'Ursulines fondé en 1627. A cette époque, dix ou douze
religieuses appartenant à la communauté de Châtillon*
sur-Seine, étaient venues s'installer dans de petits bâti-
ments situés au nord-est de la ruelle des Guérites, et
achetés pour elles par les habitants de la ville (1). Con-
formément aux statuts de leur ordre, ces religieuses
devaient se livrer à l'instruction des jeunes filles. Peu à
peu, elles agrandirent leur établissement en achetant
d'abord quelques locaux avoisinants<» puis des masures et
de petits jardins sur le bord du biez de l'Armançon
(emplacement actuel de la Sous-Préfecture). En 1690. au
moyen d'acquisitions nouvelles, elles régularisèrent l'em-
placement carré qui comprend l'îlot entre : 1** la rue de
Flandres (anciennement rue des Fossés, et depuis rue des
Ursulines, rue de la Comédie, rue de iHôtel-de- Ville) ;
2° la ruelle des Guérites; 3** la rue des Guérites, depuis
rue du Collège ; 4® la rue des Juifs, devenue plus tard rue
Saint-Paul et rue du Grenier à Sel. Dans la première
partie du xviii* siècle fut établie une chapelle nouvelle
(i) Acte d*assemblée des habitants de Tonnerre, du 19 décem-
bre 4626.
321
qui est remplaQée aujourd'hui par la salle de spectacle.
C'est, on Ta dit, dans cette construction que se trouve le
caveau où les ossements ont été découverts.
De l'ensemble de tous ces faits quelles conséquences
doit-on tirer relativement à l'origme de cet amas de
dépouilles? Y verra-t-on simplement le résultat de sépul-
tures opérées de façons diverses, mais néanmoins dans
des conditions normales 7 Se livrera-l-on à des supposi-
tions empreintes d'un caractère plus ou moins drama-
tique?
Cette dernière interprétation est celle qui, au début du
moins, paraît avoir été adoptée par un certain nombre
de personnes. L'enduit de cnaux entourant des squelettes
sans cercueils a éveillé des idées d'épidémie, voire même
de massacre. Les épingles et les clous ont fait naître des
soupçons de supplices et de crucifiements. Il n'est pas
jusqu'à la poignée d*ossements trouvés dans la petite
cavité qui n aient porté u parler d'oubliettes ou de vade
tnpace. Avantd'aller plus loin, examinons successivement
chacune de ces diverses hypothèses.
Oubliettes, vade in pace, voilà de bien gros mots...,
singulièrement allégés, à vrai dire, par l'abus qui en a
été fait si souvent. Parmi les ciceroni qui font visiter les
monuments du moven-âge. combien peu qui, soit par
crédulité, soit pour frapper l'imagination du touriste, ne
signalent de ces fosses sinistres 1 Le plus souvent cepen-
dant ces prétendus lieux de mort ne sont que des débarras
de cuisine ou de simples latrines. Viollet-le-Duc, qui a
exploré avec une compétence exceptionnelle, la plupart
de nos anciens édifices, déclare n'avoir rencontré de
véritables oubliettes qu'au château de Pierrefonds. L'exigu
sous-sol du collège de Tonnerre (car c'est là quaurait
existé Vin pace\ ferait-il, sous ce rapport, pendant au
puissant manoir du xv** siècle? De bon compte, la vrai-
semblance n'y est guère. Ce n'est que dans des domaines
où s'exerçait Je droit de justice que des oubliettes ont été
jusqu'ici signalées. Or, quel privilège de la sorte pouvaient
avoir des religieuses venues au xvu® siècle pour s'occuper
de l'éducation des jeunes filles? Que la présence d'osse-
ments dans la petite cavité dépendante de leur ancienne
demeure s'explique malaisément, à la bonne heure I
Mais de là à conclure à Texisléncé d'Un in pace il y à, ce
semble, une distance assez grande. A défaut d'autres
indices, n*est-il pas plus naturel de voir dans cette carîié
ou un ancien ossuaire, soit vidé, soit au contraire à peine
commencé, ou une simple cave servant à un usage quel-
conque (1), dans laquelle quelques ossements ont été
jetés? Quelques personnes inclment à pens^ que ces
prétendues oubliettes nontiamais été qu'un réceptacle
de latrines. Dans cette hypothèse on ne s expliquerait pas
qu'on n'eût aperçu aucun reste de matière fécale. Le
mieux est de n'assigner avec précision à cette cavité
aucune afibctation spéciale. Savoir ignorer est, en cette
circonstance, comme en beaucoup d'autres, une marque
de prudence. Tout ce qu'on peut dire avec vraisemblance,
c'est que ni la disposition aes lieux, ni la destination de
l'établissement ne permettent d'admettre l'existence d'ou-
bliettes ou d'iV? pace.
En ce qui concerne les ossements du grand caveau, on
a parlé de massacres. Hais à quelle époque ces mas-
sacres auraient-ils eu lieu? D'après le témoignage de
l'histoire locale. Tonnerre a échappé à toutes les rigueurs
des guerres religieuses. A l'époque de ces guerres, d'ail-
leurs, le couvent des Ursuhnes n'existait pas. Quelle
aurait donc pu être l'occasion de massacres?
Ensevelissements en masse par suite d'épidémies. —
La vérité est qu'en t&32, 1633 et 1634, Tonnerre fut
dévasté par la peste. D'autre part, les squelettes dépour-
vus de cercueils et enveloppés seulement d'un enduit de
chaux, pourraient faire conjecturer à la fois des moyens
préservatifs et des sépultures hâtives. La difficulté est
toutefois de prouver que le fléau ait pu faire autant de
victimes dans une communauté qui ne comptait alors que
dix ou douze membres. Y ajouta-t-on les quelques ser-
vantes que les religieuses pouvaient employer, qu'on
n'arriverait pas à un chiffre bien élevé. Reconna:issons
(i) Dans nombre d'anciens édifices on a rencontré des caves
plas ou moins profondes, ouvertes seulemeut par un trou dans
la voûêe, qui étaient de véritables silos propre» à renfermer des
grains, des racines, des provisions de toute sorte. Voir JHdiofh
naife d^architeclure de Viollet-Le-Duc, article: « CuUde -basse-
fosse. »
333
oependaDt qûil serait téméraire de se prononeer d'une
façon absolue. A mesure que les religieuses succom-
baient, d'autres pouvaient venir prendre leur place et
disparattre à leur tour. En somme» pour porter un juge-
ment, il faudrait que la question fût plus éclairée qu'elle
ne l'est. Il faudrait surtout que le nombre des cadavres
enduits de chaux eût été bien constaté. Malheureusement
on n'a pas à ce sujet d'éléments d'information suffisants.
Mais si l'on doit se montrer réservé sur le point qui
précède, on peut être plus hardi relativement aux sup)-
positions de supplices et de crucifiements. Pour ce qui
est des crucifiements, il faut remarquer d'abord, d'une
façon générale, que ce mode de tortures avait disparu
de notre pajs bien longtemps avant les xvii*' et xvni'
siècles. Depuis Louis-le-Gros qui fit crucifier Berthold
(4 427), pour avoir assassiné Charles- le-Bon, le supplice
de la croix ne fut plus infligé, et dans des cas exception-
nels, qu'à quelques hérétiques. Comment donc admettre,
à moins de preuves décisives, que, plusieur siècles plus
tard, dans un couvent d'Ursulines, un tel genre de sup-
plice ait été renouvelé? Ces clous môles aux ossements
du grand caveau, n'étaient, ne l'oublions pas qu'adhé-
rents aux us. Tout dénote qu'ils n'y avaieni pas été im-
{ plantés. Reste donc à se rmdre compte du seul &it de
'adhérence. Or, l'explicatioa paraît être des plus simples.
Ce n'est, on s'en souvient, qu'à des ossements renfermés
dans des cercueils que des clous (exactement semblables
à ceux qui fermaient ces cercueils), ont été trouvés. En
de telles conditions, comment les choses ont-elles pu se
passer ?: -r- Un cercueil, par la position qu'il occupe en
terre, subit nécessairement une triple pression du. sol
qui Tentoure ; une première d'en haut, sur le couvercle,
les deux autres sur les côtés. Etant donné qu'avec le
temps, le bois du cercueil vienne à s'altérer, les trois
parties qui subissent une poussée du sol s'alffaisseront
nécessairement sur la partie médiane du corps et y dépo-
seront, en se détachant de plusieurs d'entre eux, les clous
qu'elles contenaient. De ces clous devenus libres, quel-
ques-uns s'attacheront à certains ossements et finiront, à
la longue, par. faire corps avec eux. L'adhésion qui se
produit ainsi est donc toute naturelle. Et puisque c'est
324
celle que Ton a constatée, pas n*esl besoin de recourir à
des conceptions d'ordre tragiaue.
De même, la rencontre d'épingles adhérentes aux
crânes, et même fichées dans les tempes, trouve sa raison
d'être dans une coutume (]uon ne saurait contester.
Chacun sait que l'usage était dans les communautés d'en-
sevelir les religieux et les religieuses dans leur costume
complet (1). Il fallait donc pour ce qui est de ces devoirs,
employer des épingles pour retenir les voiles ou les
étoffes qui formaient les coiffes. Quoi d'étonnant dès lors
que par l'effet du hasard, par l'inadvertance ou la brus-
querie d'une ensevelisseuse, des épingles aient été enfon-
cées dans les tempes? En cet endroit, aussi bien, les os
ont peu d'épaisseur: même chez les adultes; la cloison
temporale se trouve en quelque sorte h l'état spongieux.
En faut-il davantage pour expliquer l'introduction d'é-
pingles, fait, ne le percions pas de vue, qui n'a été observé
que sur deux seuls crânes.
En résumé, de ces dernières constatations, il n'ap-
parattpas qu'aucune induction extraordinaire puisse être
tirée. Le seul point qui puisse embarrasser est la juxta-
position d'ossements mêlés, de squelettes entiers et de
cercueils contigus. Mais ce point même finit par s'éclairer
quand on l'envisage sans esprit d'exclusion. Pourquoi ne
point admettre, par exemple, que ce caveau, tel qu'il se
présente aujourd'hui, fut à la fois un ossuaire et un lieu
de sépulture? Soit qu'on y ait transféré des ossements
provenant d'un cimetière qui a pu exister dans Tenceinte
delà communauté, avant qu'elle n'ait acquis le terrain où
fut construit plus tard le caveau sépulcral, soit que dans
(1) « Nous avons vu, dit Chateaubriand, une jeune religieuse
couchée dans sa bière. Son front se confondait par sa p&leur
avec le bandeau de lin dont elle était à demi- couverte, une cou-
ronne de roses blanches était sur sa tôte, et un flambeau brûlait
entre ses mains. » {Génie du Christianisme.)
« Nous arrivâmes à Fontewault, dit D. Martene, comme on
était occupé à faire les obsèques d*un jeune religieux mort ce
jonr-la. 11 était revêtu de ses habits monastiques, tenant en sa
main une bougie, avec sa règle qui était comme la sentence de
son bonheur éternel, s*il Tavait bien gardée, ou de sa damnation
s^il l'avait mal observée. » (Voyagé littéraire de deux religieux
bénédictins, ITl"].)
325
ce caveau même des exhumations aient été opérées par
suite d'encombrement et pour donner place a de nou-
velles inhumations, lamoncellement d ossements dans
certains endroits se trouverait expliqué, D*autre part, la
présence de squelettes sans cercueils et recouverts seule-
ment de chaux dépouillerait aussi tout mystère si Ton
admettait ou les mesures de précipitation et de salubrité
nécessitées par un fléau, o\i une sorte de hiérarchie
jusque dans la mort, résultant de la qualité (sœurs con-
verses, novices, servantes) des membres de la commu-
nauté. — En tout cas, on ne voit pas qu'aucune cx)njecture
sinistre puisse résister à un examen impartial et sérieux
des faits qui se sont manifestés. Le passé peut se pré-
senter avec un voile, mais rien n'autorise à Tincriminer.
C. MOISET.
1884 XXII
TRAITÉ
POUR LES
GAGES DU MAITRE D'ÉCOLE DE PACY-SUR-ARMANÇON
Cejourd*hui28 mars mil sept cent soixanie-dix-neuf,
issue des vêpres paroissiales de Notre-Dame de Pacy,
après le son de la cloche, à la place publique à tenir les
assemblées du dit lieu, par devant nous Edme Jullien,
seul sindic en exercice de la paroisse du dit lieu, ayant
fait précédemment avertir qu assemblée se tiendroit ce-
jourd'huy à l'occasion d un acte de recontinuation au
recteur d'écolle nommé Pierre-Antoine Monchovau qui
en remplit les fonctions actuellement, aux clauses et
conditions cy-après expliquées, le tout sous le bon vouloir
et plaisir de Monseigneur l'intendant de la Généralité de
Paris, et du sieur de Jussy, curé actuel de la dite paroisse,
à la charge d'assister le sieur curé lorsqu'il portera les
sacrements aux malades, aux messes, vêpres, matines,
processions et autres oflices qui se célèbrent les jours de
dimanches et fêtes de toute Tannée, de même qu'aux
offices de fondations qui sont à la charge de la fabrique
du dit lieu, et auquel il sera payé par le fabricien en
exercice la somme de dix livres et quarante solz par le
fabricien du Saint-Rosaire, au premier novembre de
chaque année.
Sera en outre payé pour chaque mariage, messe du
jour et du lendemain et vêpres, vingt solz ;
Pour un enterrement d'un grand corps avec vêpres,
quinze sols ;
827
Ceux qui feront chanter des messes de quarantaines et
du bout de l'an, avec vigilles et la messe, dix solz ;
Pour Tenterrement d'un enfant, huit solz ;
Il a été convenu par tous les habitants présens en la
dite assemblée, au nombre de soixante-et-dix environ,
tant signants que non signants qui ont demandé, après
l'agrément du sieur curé, la continuation du dit Pierre-
Antoine Monchovau, qu'il lui seroit ceddé et abandonné,
ains,y qu*il est d'usage, la jouissance du prez Sauvé, ce
consistant en terre labourable, prez, pâtures, saules
et accrues, la pièce comme elle se comporte, tout ainsy
au en ont joui ses devanciers ainsy que lui-môme, qu'il a
it bien connottre.
Estimé ledit fonds à la somnje de vingt livres ; à la
charge par ledit Monchovau, de planter ving-cinq plan-
çons chaque fois qu'il les tondra en defience le long de
la rivière et d'entretenir les bénitiers plains, tant à
l'église qu'à Saint-Georges et de la faire porter dans toutes
les maisons de ladite paroisse tous les dimanches, suivant
Pusage, comme aussi sera ledit Monchovau exempt de
taille, corvées et autres charges publiques aussy selon Tu-
sage.
Aussy le dit Monchovau s'oblige en réciproque de faire
à la réquisition du sindic en exercice toutes les listes et
mémoires qui lui seront envoyés de la part de Monsieur
le subdélégué.
A l'égard des enfans qui sont dans le cas d'être en-
voyés à l'école pour y apprendre leur catéchisme, lire,
écrire, l'arithmétique et le plein-chant à ceux qui se
trouveront en état, sous la discipline du dit Monchovau.
Les habitans après avoir conféré ensemble auroient
examiné que depuis quelques années la cherté des den-
rées auroient réduit plusieurs pères de famille à ne pou-
voir suppléer aux rétributions a école de leur enfant et se
trouvant hors d'état de pouvoir leur donner l'éducation
nécessaire; que pour y remédier tous les habitans, d'un
commun accord et poïir le bien publique et éducation de
la jeunesse, il étoit nécessaire de rétribuer ledit Mon-
chovau annuellement et échéante au premier novembre
de chaque année.
Ladite communauté ayant fait l'acquisition d'un poêle,
par ordre de Monseigneur l'intendant, pour mettre dans
m
h clause dudit WoDchovan^ ledit poêle fait en forose de
cloche, matière de fonte, composé de neuf feuilles de
tuyaux de toile, pouvant Jesdiles neuf feuilles contenir
vingt pieds de longueur ou environ avec le té. Ledil
Bloutcnovau n'exerçant plus les fonctions de recteur
d'école dans ladite paroisse, il remettra ou ses héritiers
au sijudic en exercice de ladite paroisse, ledit poêle;
tuyaux et le té, dans tel état que le tout se trouvera, à la
charge par lesdits habitants de lentretietn du poêle et
des tuyaux. Ledit Monchovau s'est obligé de fournir le
bois pour chautfer les enfants desdits habitants qui vien-
dront dans la classe dudit Monchovau oui sy tiendra
pendant toute Tannée, excepté le temps des moissons et
de vendange et n'avant moins de douze écoliers, il sera
loisible audit Monchovau de les renvoyer.
Sera tenu de faire sonner la classe tous les matins à
sept heures et celle du soir à deux heures après midy ;
et tous les jeudys de chacque semaine, ledit Monchovau
sera libre de leur donner conger le soir seulement ainsy
qu'il est d'usage.
Au moyen de ce, lesdits habitans pourraient envoyer
leurs enfans à l'école aux marquées cy-dessus sans payer
aucune rétribution audit Monchovau que celle par le
sindic en exercice à savoir tant pour nnstruction des
enfans en général, faire porter l'eau bénite dans toutes
les maisons chaque dimanche de Tannée qi|e pour la
fourniture du bois pour le chauffage dudit poêle, les
habitans étaient convenus avec ledit Monchovau, à la
somme de quatre-vingt-dix livres par chaque année, ce
qui a été accepté par ledit Monchovau présent dont il lui
sera payé celle de soixante livres au jour de fêle de
Pasque prochain par le sieur sindic en exercice et le
restant de celle de quatre-vingt-dix livres au jour de la
fête de Saint-Martin d'hiver prochain, à ce moyen du
consentementdudit sieur curé présent, du sindic et des
habitans recontinué ledit Monchovau pour recteur d'école
(le ladite paroisse pux charges, clauses et conditions cy-
dessus énoncés pour le temps et espaces de neuf années
consécutives qui ont commencé je premier novembre
dernier et pour fmir à pareil jour desdites qeuf années
ri^voluej^ et expirées. Lesdits habitants signés cei)^ quî en
ont Tusaçe et ledit Monchovau et nous sindic, les aures
avant déclaré ne savoir signer. Lecture faite trouvé agréa-
bles.
Signés sur le registre: J. Piault, U. Grassat, P. Gey,
N, Tucherat, L. Beau, E. CoUin, G. Grassal, N. Grassat,
J. Legerot-Grauot, Louis Poisot,J. Piault-Detolle, F. Pain,
F. Dorotle, G. Grassat, J. Detolle, J. Poisot, M. La Bosse,
J. NicoUe, G. Fourneau, L. Dorigny, Bonneau, Grassat*-
Detolle, Monchovaut, Dejuny, Guré.
Je soussigné, certifie le préseDi pour copie conforme
au registre.
E. JuLUEN, siudic.
En ménne temps que la vue du château de Pacy au
xvHï® siècle, d'après la gravure intéressante dlsraël
Sylvestre, nous avons voulu donner le texte du traité
ci-dessus passé par les habitants de celte petite commu-
nauté du Tonnerrois qui, dès Tannée 1779, comprenait
les bienfaits de l'instruction et installait chez elle l'ins-
truction gratuite que nous ne possédons d'une manière
générale que depuis bien peu de temps. On trouve dans
celte pièce des renseignements curieux sur la manière
dont tes assemblées d'habitants se faisaient dans les
petits villages de nos contrées, comme aussi sur les
mœurs tonnerroises au xvni* siècle.
Pacj^-sur-Armançon était en effet et est encore un très
petit village d'environ cinq cents habitants. Avant 1789
il appartenait au diocèse de Langres et non pas à la pro-
vince de Bourgogne, comme on pourrait le croire, ni à la
Champagne, mais à la province de Tlsle de France.
Il dépendait de la prévôté du baillage de Tonnerre.
Gomme ûef, il relevait du comté de Tonnerre et en appel
du bailliage d'Ancy-le-Franc.
Ainsi que l'on peut s'en rendre compte par le dessin
que nous publions, ce village est bâti aans une position
très pittoresque qu'un imposant chÂleau-fort, l'un des
plus importants clu Tonnerrois, dominait autrefois. Un
pont de huit arches en plein cintre, reconstruit au xvii®
siècle, traverse l'Armançon en face le château et près du
chemin de fer de Paris à Lyon.
Aujourd'hui, Pacy n'est plus connu que par ses belles
330
carrières de pierre dure, voisines de celles de Lézinnes et
aui rivalisent ave*; celles d'Ancy-le-Franc. De son château,
ne reste que des bâtiments bien délabrés, une forte
muraille d'enceinte, des tourelles et une porte autrefois
fortifiée.
Son église n'a point d'importance au point de vue archi-
tectural ou archéologique. C'est un spécimen de ce que
le XVIII® siècle a construit de plus simple en édifices reli-
gieux.
Au sud du village, au milieu de massifs de verdure, ou
remarque une ancienne chapelle bien conservée, qui ser-
vit longtemps de lieu de prière au seigneur et à ses vas-
saux.
Cette chapelle, de style ogival, dédiée à saint Guillaume
et à saint Georges, et autour de laquelle s'étend le cime-
tière, est encore en bon état de conservation.
Elle date du xiu'' siècle et fut fondée par les seigneurs
de Pacy. Ceux-ci s'étaient réservé la noujinalion du cha-
pelain, ainsi que le constatent plusieurs pièces conser-
vées aux Archives de l'Yonne (i) qui nous donnent en
même temps les noms de plusieurs seigneurs de Pacy.
Nous transcrivons ici le sommaire de ces pièces ainsi que
la lettre de nomination du dernier chapelain par le mar-
quis de Courlan^aux, dernier seigneur de Pacy et comte
ae Tonnerre :
/5 janvier 4389. — Copie vidimée par Guillaume
Espeullard notaire à Cruzy, des lettres de confirmation
et d'amortissement accordées par Louis de Châlon,
comte d'Auxerre et de Tonnerre, à Jean de Saint-Verein,
et dame Isabelle de Pacy, sa femme, de la fondation et
création faite par le seigneur et dame dudit Pacy, d'une
chapelle perpétuelle de deux chapelains au donjon de
leur châteaux et forteresse dudit Pacy, en l'honneur de
saint Guillaume et en l'intention qu'il soit dit et célébré
en icelle chapelle chacun jour une messe basse avec
réserve au dit seigneur et dame de la collation, donation
et institution de la chapelle, toutes les fois que par mort
ou autrement il le faudroit.
/5 février 4502. — Provisions de la chapelle Saint-
(1) G. 2563.
331
Guillaume, fondée au château de Pacy, données par
Antoine de Mandelot, seigneur de Pacy, à M. Nicolas
Angelot, prêtre.
5 mars é522. — Bail à rente perpétuelle fait par Nicolas
Angelot, prêtre, chapelain de la chapelle Saint-Guillaume,
fondée au château de Pacy, à Nicolas Robinet, meunier
au dit lieu, du consentement de Georges de Mandelot, sei-
gneur de Pacy, collateur et total dispositeur de ladite
chapelle, d^une place appartenante à icelle chapelle, sise
audit Pacy, à la charge par le preneur d'y bâtir une
maison et moyennant 5 1. de rentes payables à chacun
jour de saint Remy, i*' octobre, et 2 d. de cens envers le
seigneur.
26 avril 458%. — Permission accordée oar Nicolas de
Giey, archidiacre et grand vicaire de Tévêcné de Langres,
à François de Mandelot, seigneur de Pacy, de faire Bénir
la chapelle Saint-Guillaume, érigée au château dudit
Pacy.
22 septembre 4644. — Provisions de la chapelle Saint-
Guillaume, fondée au château de Pacy, données par
Léonore de Robertel, dame dudit Pacy, à Edme Gobert,
prêtre, icelle chapelle vacant par la mort du dernier pos-
sesseur d'icelle.
NOMINATION DU CHAPELAIN DE LA CHAPELLE SAINT-GUILLAUME
ET SAINT-GEORGES EN 1781.
François-César Letellier, marquis de Courtanvaux, duc
de Doudeauville, comte de Tonnerre, baron d*Ancy-le-
Franc et de Montmirail, seigneur de Pacy, Baugy, Ville-
quier et autres lieux, grand d'Espagne de la première
classe, capitaine-colonel de la compagnie des Cent-Suisses
de la ^arde ordinaire du corps du Roi, à tous ceux qui
ces présentes verront salut, savoir faisons que la chapelle
fondée et érigée sous le titre de Saint-Georges, en Téglise
de Pacv-en-Tonnerrois, diocèse de Langres, étant vacante
par le décès de M. Thomas Allongé, prêtre, curé de Mon-
tolivet, diocèse de Troyes, dernier titulaire et paisible
possesseur de ladite chapelle et la collation nous appar-
tenant en notre dite qualité de seigneur de Pacy, nous
avons nommé et institué, nommons et instituons par ces
présentes chapelain de ladite chapelle, fondée et érigée
S0US lô titre de Saim-Ge^i*^ès, en Téglisé dudit Pacf , dio-
cèse de Langres, la persfynne de M. Loai^Esfienne Ma^
son. clerc tonsuré du diocèse de Paris, natif de ladite
ville, à la charge par l^ui d'acquitter ou faire acquitter le^
messes de services dont les pourvue de ladite chapelle
sont tenus : mandons au premier notaire apostolique ou
autre notaire sur ce requis de mettre ledit sieur Masson
en possession de ladite chapelle et de tous les droits et
prérogatives en dépendant. En témoin de quoi nous avons
signé ces présentes que nous avons fait contresigner par
notre secrétaire ordinaire, après y avoir fait apposer le
sceau de nos armes. Donné à Paris^ en no^e nùte), k
deux janvier mil sept cent quatre vingt un.
LSTiîLLrER DE CoURTAI^AUX .
Par Monseigneur : Dklaunay.
Contrôlé à Langres, le 13 juillet 1784, Monot, reçu:
livres.
Registre, vidimé et contrôlé au greffe des insinuations
ecclésiastiques du diocèse de Langres, le 14 janvier 1781.
reçu 3 livres.
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1884
ÉVÉNEMENTS GÉNÉRAUX
1882. — DÉCEMBRE 31. — Mort de Gambetta.
1883. — JANVIER 5. — Mort du général Ghanzy.
6. — Funérailles nationales de Gambetta. Trois cent mille
personnes assistent aux obsèques. La province^est représentée
a Paris par des milliers de délégations.
8. — Les funérailles du général Ghanzy sont célébrées, à
Ghâlons-sur-Marne, aux frais de l'Etat.
Procès des anarchistes devant le tribunal correctionnel de
Lyon.
Un nouveau ministère est formé en Espagne sous la prési-
dence de M. Sagasta.
9. — Ouverture de la session ordinaire ' du Parlement.
M. Henri Brisson est nommé président de la Chambre des
députés.
M. Le Royer est nommé président du Sénat.
15. — Un manifeste du prince Jérôme Napoléon est affiché
sur les murs de Paris.
16. — Le prince Napoléon est arrêté et enfermé à la GoDcier-
gerie.
Interpellation de M. Cunéo d'Ornano sur l'arrestation du
prince.
A la suite de cette discussion, la Chambre vote un ordre du
jour de confiance, par 417 voix contre 89.
A la suite de ce vote, M. Floquet dépose une proposition ten-
dant à interdire le territoire de la France à tous les membres
des familles qui ont régné en France. L'urgence est votée par
328 voix contre 112.
Première délibération, à la Chambre, sur la réforme de la loi
judiciaire.
20. — Mort de Gustave Doré.
21. — Le procès des anarchistes de Lyon se termine par la
condamnation du prince Krapotkine à cinq ans de prison; trois
autres accusés sont condamnes à cinq ans de privation de leurs
droits civili.
347
29. — Nomination d'une Commission de 11 membres chargée
d'examiner la proposition Floquet.
27. -— A la Chambre, et à la suite des discours de MM. Ribot
et Waldeck-Rousseau, l'article l«r de la loi, et ainsi conçu :
f L'inamovibilité est supprimée, les juges sont élus, » est
repoussé par 287 voix contre 242.
Dépôt du rapport de la Commission Floquet.
28-29. — Discussion du rapport. Le ministère, qui avait
donné sa démission, se reforme sous la présidence de M. Fal-
lières.
Les ministres des affaires étrangères, de la guerre et de la
marine donnent leur démission.
31. — Le général Thibaudin est nommé ministre de la guerre.
FEVRIER l**". — Adoption du projet réglant la situation des
familles ayant régné en France, par 3ô5 voix contre 142.
5. — L'adoption du système métrique est rendu obligatoire
en Espagne.
A la suite du vote sur les prétendants, M. le comte Duchâtel,
ambassadeur à Vienne, donne sa démission.
9. — Procès à Dublin des 12 Irlandais accusés du meurtre de
lord Gavendish et de M. Burke.
La chambre des mises en accusation rend un arrêt en suite
duquel le prince Napoléon est remis en liberté.
10-12. — Discussion au Sénat de la loi sur les prétendants
votée par la Chambre. Le projet est repoussé et le Sénat adopte
l'amendemnt Léon Say et Wadington, ainsi conçu :
« Tout membre d'une famille ayant régné en France qui fera
publiquement acte de prétendant ou une manifestation ayant
pour but d'attenter à la sûreté de l'Etat, sera puni de bannis-
sement. La personne ci-dessus désignée sera traduite, soit
devant la cour d'assises, soit devant le Sénat constitué en cour
de justice.
14. — La Commission de la Chambre repousse le projet du
Sénat et reprend la proposition Floquet.
Les ministres remettent leur démission au Président de la
République.
^2. — Un nouveau niinîstère est constitué sons la présidence
de M. J. Ferry, ministre de l'Instruction publique. M. Chal-
lemel-Lacour est nommé aux Affaires étrangères ; M. Waldeck-
Rousseau à l'Intérieur ; M. Ma^tin-Feuiliée à la Justice ; M. le
général Thibaudin à la Guerre ; M. Charles Brun à la Marine ;
M. Tirard aux Finances; M. Raynal aux Travaux publics;
M. Hérisson au Commerce; M. Méline à l'Agriculture, et
M. Cochery aux Postes et Télégraphes.
Déclaration de M. .1. Ferry déclarant que le gouvernement a
l'intention d'user de la loi du 19 mai 1834 pour mettre en retrait
d'emploi les membres des familles régnantes qui ont des
emplois dans l'armée.
23. — Par décrets du Président de la République, sont mis
en non-activité par retrait d'emploi MM. le duc d'Aumale,
348
général de division; duc de Chartres, colonel de cavalerie, et
duc d'Alençon, capitaine d'artillerie.
27. — M. Byrne, secrétaire de la Land-League, est arrêté à
Paris.
La Chambre adopte quelques articles de la loi municipale.
MARS 3. — Le Sénat commence la discussion du projet de
loi relatif aux. associations.
M. Lalanne est élu sénateur inamovible en remplacement
du générai Chanzy.
5-6. — La Chambre discute la proposition de MM. Barodet
et Andrieux sur la révision de. la Constitution. Par 302 voix
contre 1G6, la Chambre déclare qu'il n'y a pas lieu de prendre
cette proposition en considération.
Manifestation d'anarchistes à Paris.
9. — Mort du prince Grortschakoff.
10. — Interpellation à la Chambre sm' la manifestation de
l'Esplanade des Invalides, par MM. de Mun et de Cassagnac.
L'interpellation aboutit à un ordre du jour pur et simple.
15. — La Chambre abolit la loi sur l'exception de jeu.
La Chambre et le Sénat s'ajournent au 19 avril.
16. — Formation d'une Ligue en vue d'obtenir par les
moyens légaux la révision de la Constitution.
Explosion de dynamite devant les bureaux du ministère de
l'intérieur à Londres.
18. — Décrets organisant le personnel de la magistrature,
française en Tunisie.
25. — Election de M. Sigismond Lacroix dans le XX® arron-
dissement de Paris.
26. — A Berlin, démission du général Kameke, ministi e de
la guerre, et du général de Stosch, chef de l'amirauté.
Mort de M. Varroy, ancien ministre.
30. — Arrestation de Louise Michel pour son intervention
dans le pillage de deux boutiques de boulangerie lors de la ma-
nifestation du 9 mars.
31. — Explosion dans les hauts-fourneaux de Marnaval
(Haute-Marne) : 96 victimes.
AVRIL 2. — Ouverture de la session des Conseils généraux .
5. — Un comité se forme à Paris pour organiser des souscrip-
tions dans toute la France, destinées à élever un monument à
Gambetta. #
7. — Devant le Sénat italien, M. Mancini, ministre des
affaires étrangères, prononce un discours où il affirme l'entente
de l'Italie avec l'Allemagne et l'Autriche.
11. — Une dépêche de Saigon annonce que, le 27 mars, le
commandant Rivière s'est emparé des positions de Nam-Dinh
et de Hong-Haï, au Tonkin.
12. — Mouvement judiciaire. M. Cazot, sénateur, est nommé
premier président & la Cour de cassation.
19. — Réouverture des Chambres.
349
34. — La conversion de 5 o/o en 4 1/2 est votée par la Chambre
des députés.
Mort du romancier Jules Sandeau.
26. — Inauguration d'un tribunal français à Tunis.
28-30. — Discussion à la Chambre delà loi sur les récidivistes.
La Chambre adopte les articles 1 et 2 du projet.
29. — Décrets portant déclaratiom d'abus et suppression des
instructions pastorales des évoques d'Annecy, Langres, Va-
lence, Viviers et d'Albi.
30. — Mort du peintre Edouard Manet.
MAI lef. — Interpellation de M. le duc de Broglie sur une
alliance entre l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie. Réponse de
M. Challemel-Lacour.
10. — Le Sénat vote la loi sur les enterrements religieux.
13. — Fêtes fédérales de gymnastique à Angoulôme.
15. — Adoption à la Chambre des députés, par 358 voix
contre 50, du projet de loi portant ouverture d'un crédit de
3,500,000 francs pour le service du Tonkin. L'article 2 du projet
décide que les troupes de terre et de mer seront placées sous
l'autorité du général Bouêt.
19. — Affaire d'Hanoï au Tonkin. Le commandant Rivière,
chef du petit corps d'occupation, est tué dans une sortie avec le
lieutenant-colonel Carreau, et quarante marins et soldats.
25. — Mort de M. Ed. Laboulave, sénateur.
26. — Mort à Damas d'Abdel-Kader.
JUIN 2. — Question de M. de Saint-VaUier au Sénat sur les
affaires du Tonkin.
3-4. — Discussion du projet de loi sur la réforme judiciaire.
5. — Adoption du projet.
10. Elections sénatoriales. Dans le Lot, M. Béral, républi-
cain, est élu; dans Meurthe-et-Moselle, M. Berlet, républicain,
est élu par a®9 voix contre 241 à M. Welche, monarchiste.
9, 11, 12. — Discussion et rejet de la loi sur le vinage.
14. — Dépôt, par le ministre des travaux publics, d'un projet
de loi sur les conventions.
L'amiral Pierre bombarde les postes hovas de Foulepointe el
de Tenerive; il s'empare de Tamatave et de sa douane à Mada-
gascar.
16. — Catastrophe du théâtre de Sunderland (Angleterre),
190 enfants de 6 a 13 ans sont étoufifés et 150 blessés.
23. ~ Louise Michel, accusée de participation à la manifes-
tation du 9 mars, et au pillage de aeux boutiques de boulan-
gerie, est condamnée à six ans de réclusion.
M. Tirard, ministre des finances, est nommé sénateur inamo-
vible.
JUILLET 3. -— La Chambre, après une discussion de plu-
sieurs jours, adopte le projet de loi sur les juges consulaires.
Apparition du choléra en Egypte.
Le comte de Ghambord tombe malade.
6. — Par 6 voix contre 4, le comité mixte des Chambres des
lords et des communes émet un aveu défavorable au percement
du tunnel sous la Manche.
Un accord intervient entre le gouvernement et M. de Lesseps
au sujet de la création d'un second canal maritime de Suez.
9. — Décret instituant Tordre du mérite agricole.
10. — Interpellation à la Chambre sur les atfaires du Tonkin.
Après une réponse de M. le ministre des affaires étrangères, la
Chambre, par 871 voix contre 82, adopte un ordre du jour do
confiance.
12. — La Chambre des députés décide d'augmenter la récom-
pense nationale accordée à M. Pasteur par la loi du 8 juillet
1874.
. 12-14-18. — Discussion du projet de loi sur les conventions.
14. — Inauguration à Pans, sur la place du Ghâteau-d'Eau,
de la statue de la République.
Réce|ition, à Paris, de fa délégation des écrivains et artistes
hongrois.
17. — M. Wadington, ancien ministre des afl'aires étrangères,
est nommé ambassadeur à Londres.
Un décret fixe au 12 août les élections partielles des conseils
généraux.
18. — Le gouvernement anglais, en présence de l'opposition
de Topinion publique, retire le projet de convention passé avec
M. de Lesseps.
23. — Clôture de la discussion sur les conventions de chemins
de fer.
26. — Le Sénat adopte, après trois jours de .discussion, Tar-
ticle 15 de la loi de réforme judiciaire portant suspension de
l'inamovibilité pendant trois niois.
27. — La Chambre adopte le projet de convention passé avec
la compagnie P.-L.-M.
28. — Tremblement de terre d'Ischia ; 5,000 victimes.
29. — Une dépêche de Saigon annonce que le 19 juillet les
Français ont repoussé les Annamites à Nam-Dinh, leur tuant
1,000 hommes et leur prenant 7 canons.
Le choléra fait son apparition à Damiette.
AOUT 2. — M. Seîgnac, commandant de Nossi-Bé, est nommé
gouverneur du Sénégal, en remplacement de M. Servatius, mort
de la fièvre jaune.
3. — M. Foucher de Careil, sénateur, est nommé ambassadeur
de la République, à Vienne.
4. — Une dépêche de Saigon en date du 8 annonce la mort
de Tu-Duc, empereur d'Annam.
6. — Hiep-Hoâ, neveu de Tu-Duc, est nommé empereur par
les mandarms de Hué.
7. — Révoltes militaires à Badajoz, Santo-Domingo et Barce
lone. L'état de siège est proclamé dans toute l'Espagne.
9. — Le vice-amiral Peyron est nommé ministre de la marine
en remplacement de M. Ch. Brun.
12. — Elections des conseils généraux. Les républicains ga-
gnent 90 sièges.
351
21. — Ouverture de la session annuelle des Conseils généraux*
24. — Mort du comte de Ghambord.
Prise des forts de Hué par les troupes eommandées par l'amiral
Courbet.
25. — Signature à Hué, par le roi Hiep-Hoâ et M. Harmand,
des préliminaires du traité de paix entre la France et TAnnam.
29. — A Alexandrie, le choiera fait 500 victimes par jour.
Ouverture des Chambres à Londres. Discours de la Couronne.
SEPTEMBRE 3. — Mort d'Ivan Tourgueneuf, le célèbre ro-
mancier russe.
Départ pour l'Egypte d'une mission de jeunes savants pour
étudier le choléra.
4. — Tremblement de terre épouvantable à Java. Les nouvelles
reçues parlent de 80,000 victimes.
5. — Troubles anti-sémitiques en Hongrie et agitation en
Croatie contre l'autorité hongroise.
6. — Passage à Paris du roi d'Espagne se rendant à Vienne
et à Berlin.
9. — En vertu de la loi du 30 août, dix premiers présidents
de cour d'appel sont mis d'office à la retraite.
10. — M. le général Schmitz est nommé ambassadeur de la
République française à Saint-Pétersbourg.
12. — Dissolution des comités royalistes fondés par le comte
de Ghambord. Disparition du journal l'Union.
Un échange d'explications a lieu entre les cabinets de Londres
et de Paris au sujet de l'incident relatif au pasteur Schaw, à
Madagascar.
13. — Arrivée du roi d'Espagne à Vienne.
Une émeute éclate à Canton contre les Européens. Les rési-
dants européens sont obligés de prendre les armes.
14. — Entrevue de M. Gladstone avec l'empereur de Russie à
la cour de Christian de Danemarck.
15. — Le tribunal de commerce de la Seine condamne les
administrateurs de la Société générale k payer solidairement la
somme de vingt millions.
17.— Le docteur Thuillier, membre de la commission Pasteur,
meurt du choléra à Alexandrie. Le docteur Thuillier est une
des dernières victimes de l'épidémie.
21. — Le roi d'Espagne, pendant son voyage en Allemagne,
est nommé colonel honoraire du régiment de hulans en garni-
son à Strasbourg.
22. — Troisième mouvement judiciaire.
25. — Inauguration de la statue de la Grermania au Niederwal.
29. — A son arrivée à Paris, le roi d'Espagne est accueilli
par des cris hostiles. Le président de la République se rend
auprès du roi pour répudier cette manifestation au nom du
gouvernement.
OCTOBRE. — M. Antoine, député de Metz au Reischstag, est
arrêté sous l'inculpation de haute trahison.
2. — Une émeute d'hommes de couleur éclate à Port-au-
Prince (Haïti).
3eï2
Nouveaux troubles à Canton à l'occasion d'un jugement qui
met en liberté un Européen accusé d'avoir tué un Chinois.
3. — Le général Thibaudin ayant donné sa démission à la
suite de Fincielent de la gare du Nord, le général Campenon
est nommé ministre de la guerre.
M. Poubelle est nommé préfet de la Seine en remplacement
de M. Oustry, démissionnaire.
'). — Accord du gouvernement de la Cochinchine avec le roi
de Cambodje pour l'exercice du protectorat français.
8. — Capture de Si-Sleman-ben-Kaddour, arabe révolté.
L'émission nouvelle de 600,000 obligations du canal de Panama
est entièrement couverte.
10. — Démission du cabinet espagnol.
15. — Formation d'un nouveau cabinet madrilène.
20. — M. Casimir Périer est nommé sous-secrétaire d'Etat au
ministère de la marine et des colonies.
21. - Voyage au Havre et à Rouen du président du conseil
et du ministre des travaux publics.
25. — Réunion des Chambres. Un exposé de la situation du
Tonkin est distribué aux membres des deux Chambres.
81. — A la suite d'une interpellation de M. Granet sur le
Tonkin. la Chambre adopte par 325 voix contre 155 l'ordre dii
jour suivant : c La Chamore, approuvant les mesures prises par
le Gouvernement pour sauvegarder au Tonkin les intérêts, les
droits et l'honneur de la France, et confiante dans sa fermeté
pour faire exécuter les traités existants, passe à l'ordre du
jour. »
NOVEMBRE. — Rentrée des cours et tribunaux. Le ministre
de la justice déclare que la messe dite du Saint-Esprit est facul-
tative.
4. — Discours de M. Waldeck-Rousseau à Tourcoing.
6. — Le contre-amiral Lespés est nommé au commandement
de la division navale des mers de Chine.
10. — Inauguration à Paris, place Maiesherbes, de la statue
d'Alexandre Dumas.
Voyage de M. de Lesseps en Angleterre dans le but d'arriver
à un arrangement relatif au règlement de la question du canal
de Suez.
11. — Le maréchal Serrano est nommé ambassadeur à
Paris.
18. ~ Les troupes égyptiennes opérant dans le Soudan sous
le commandement du général anglais Hichs-Pacha, sont com-
plètement anéanties par les troupes rebelles du Madhi.
14. — Le général Appert est nommé ambassadeur de la Ré-
publique de Saint-Pétersbourg.
18. — M. Thomas, évoque de La Rochelle, est nommé arche-
vêque de Rouen en remplacement de M. de Bonnechose,
décédé.
19. — Dépôt d'une demande de crédits de 9 millions pour
continuer l'expédition du Tonkin.
ÉVÉNEMENTS LOCAUX.
Janvier 6. — Le conseil municipal d'Auxerre envoie une
délégation aux funérailles de Gambetta.
Les surveillantes de l'Hospice d'Auxerre intentent un procès
en diffamation aux journaux le Pays et le Figaro, Ces deux
journaux sont condamnés chacun à 100 fr. d'amende et 50 fr. de
dommages-intérêts envers chacune des demanderesses.
7. — une Société d'instruction militaire est en formation à
Auxerre sous l'inspiration de la Société d'instruction populaire ;
d'autres sociétés de ce genre s'organisent dans plusieurs com-
munes du département.
21. — Fermeture de la chasse.
26. — Mutation dans le personnel des instituteurs.
FEVRIER 2. — Réunion de la Commission départemen-
tale.
4. — Ouverture de la session ordinaire des Conseils munici-
paux.
14. — Election au Conseil général dans le canton d'Ancy-le-
Franc. M. de Tanlay est élu par 2,103 voix contre 866 données
à M. Labosse.
12. — Une enquête est ouverte sur le projet d'établissement
d'un canal latéral à l'Yonne, de Laroche à Montereau.
M. Guérout, avocat, est nommé substitut à Tonnerre.
M. Boitel, substitut à Epernay, est nommé procureur à
Joigny.
13. — Session ordinaire du Conseil général.
28. — Mort de M. Challe, ancien maire d'Auxerre, ancien
conseiller général de l'Yonne.
MARS 9. — Banquet à Paris des anciens élèves du Collège
d'Auxerre.
8. — Le général Delebecque, de l'Yonne, commandant le
15* corps, est nommé commandant en chef du 5a corps.
22. — Elections complémentaires municipales à Sens.
35i
26. — Mutation dans le personnel de renseignement pri-
maire.
AVRIL 2. — Ouverture de la session ordinaire du Conseil
général.
Réunion de la Société centrale d'agriculture.
4. — M. Vasson, sous-préfet de Joigny, est nommé à Provins.
Il est remplacé par M. Jacquemond, sous-préfet de Brioude.
26. — M. Guyard est nommé juge de i)aix de Ligny-le-Châtel
en remplacement de M. Gohienc, démissionnaire.
M. Gagneau. ju^e de paix de Saint Pierre-le-Moutiers, est
nommé juge dé paix de Guillon.
M. Siret est nommé suppléant du juge de paix de Courson.
23. — Dans la nuit du 2^ une forte gelée cause d'assez grands
dégâts dans les vignes de l'Yonne.
MAI 5. — Réunion de la Commission départementale.
7. — Mouvement dans le personnel des instituteurs.
8-12. — Au Concours régional de Bourg, plusieurs éleveurs et
cultivateurs de la contrée obtiennent d'importantes récompenses.
27. — Concours du Comice d'Ancy-le-Franc.
JUIN 4. — Réunion du Comice agricole de l'arrondissement
d'Auxerre.
Réunion de la Commission départementale.
Mouvement dans le personnel des instituteurs.
10. — Concours agricole de Sens.
Pendant un orage une trombe d'eau s'abat sur la commune
de La Celle-Saint-Cyr, en y causant beaucoup de dommages.
18. — Ouverture de la session des Assises de l'Yonne. Une
seule affaire figure au rôle.
22. — Des nombreuses listes de souscription en faveur de
l'érection du monument Gambetta sont lancées dans les com-
munes du département.
30. — M. Pasquier est nommé juge de paix du canton de
Cruzy.
M. Leclerc est nommé juge de paix de Pont-sur-Yonne.
JUILLET le'. — Mort à Paris de M. Eug. Lecomte, ancien
député de l'Yonne sous l'Empire.
Le Conseil d'Etat annule le décret rendu par M. Bert, minis-
tre de l'Instruction publique, approuvant la délibération du
Conseil municipal d'Auxerre, relative à la reprise des bâtiments
du petit Séminaire.
2. — Réunion de la Commission départemenfale.
5. — M. Huriot, conseiller général du canton de Villeneuve-
sur- Yonne, donne sa démission.
15. — - Concours du Comice agricole d'Auxerre à Saint-Sau-
veur.
25. ~ Un décret fixe au 12 août les élections partielles au
Conseil général et au Conseil d'arrondissement (série B).
AOUT 1®'. — Mort de M. Brunot, ancien conseiller général
du canton de Seignelay.
3»» »»
2. — Des réunions publiques électorale! ont lieu dans la plu"
Eart des cantons dont les conseillers sont soumis à réélection-
lans quelques cantons la lutte est très . vive entre les concur-
rents.
12. — Au scrutin de ce jour sont nommés conseillers géné-
raux : à Aillant, M. Roy; à Brienon, M. Loup; à Gharny,
M. 'Pignon; à Coulanges-la- Vineuse, M. Rapin: à Gourson,
M, Duché; à Cruzy, M. de Tanlay; à Noyers, M. E, Petit;/à
i^ont-sur-Yonne, M. le docteur E. Petit; à Saint-Fargeau,
M. Dethou: à St-Florentin. M. Lancôme ; à Sens (sud), M. Gui-
chard ; à Vermentou, M. Boudard ; à Villeneuve-rArchevôque,
M. Javal; à Villeneuve-J<ur- Yonne, M. Joseph Arnaud.
Ballottages à Auxerre, Seignelay, Quaré-les-Tombes et Guillon.
Au conseil d'an'ondissement sont nommés : à Auxerre
(ouest), M. Fort-Mussot; à Chablis, M. Gautherin ; à Ghéroy,
M. Prot; à Gourson, M. Ledoux; à Sens (nord), MM. Vidal et
Baudouard; à Toucy, M. Lechiche ; à Vermenton, M. G. Jean-
nez; à Villeneuve rArchevêque, MM. Ghardon et Gosson; à
risle, MM. Rétif Jules et de Morillon; à Quarré, MM. Léger et
Barbier; à Gruzy, M. Marlenot: à Noyers, MM. Langinet Blot.
20. — Elections de ballottage : sont nommés à Auxerre,
M. Lorin : à Seignelay, M. Romand ; à Quarré, M. Ghevilotte;
à Guillon, M. Anceau.
21. — Ouverture du conseil général de TYonne.
29. — Conformément à la nouvelle loi sur la magistrature,
les tribunaux de TYonne reçoivent d'importantes modifi-
cations.
SEPTEMBRE 2. — Ouverture de la chasse.
Un ouragan dont les effets se font sentir sur toute la France
s'abat dans la journée sur le département en y causant de gra-
ves dommages dans les vergers. Quantité de fruits sont
abattus.
9. — Réunion de la Commission départementale.
18. — M. Dopffer, {président du tribunal de lr« instance
d'Auxerre, est nommé juge au tribunal de Ire instance de la
Seine.
23. — Un décret met à la retraite M. Rétif, vice-président du
du tribunal d'Auxerre et M. Dodoz, président du tribunal
d'Avallon.
Le même décret nomme : M. Planteau, procureur à Auxerre,
président du tribunal de la même ville.
M. Regnault, président du tribunal de Joigny.
M. Goussard, président du tribunal d'Avallon.
M. Behenne, président du tribunal de Sens.
M. Demay-Paris est nommé juge de paix à Saint-Fargeau.
M. Mérat, ancien président du tribunal de Commerce, est
nommé suppléant de juge de Paix du canton ouest d'Auxerre.
M. Thillière, est nommé suppléant à Gourson.
OBTOBRE 8. — Les vendanges sont commencées dans le
vignoble de l'Yonne. La quantité est minime et la qualité
médiocre.
356
5. ^ Réunion de la Commission départementale.
7. — Un décret met à la retraite M. Deslions, juge à Auxerre,
et nomme M. Servin juge d'instruction à Auxerre.
14. — Election d'un conseiller d'arrondissement à Guillon,
M. Gauthier est nommé.
18. — M. Hartenstein, est nommé chef de pratique agricoL'
à Labrosse, en remplacement de M. Gatellier.
M. Braut, juge à Auxerre, nommé juge à Dreux, n'accepte
pas ce poste.
21. — M. Vuébat, substitut à Auxerre, est nommé à Reims.
M. Le Bourdellés, procureur à Bar-sur- Aube, est nommé à
Auxerre. — M. Coroier, substitut à Melun, est nommé à
Tonnerre.
NOVEMBRE l«r. . - Mouvement dans le personnel des ins-
tituteurs.
ô ~ Réunion du conseil départemental de l'instruction
publique.
9. — M. Salmon, avocat, est nommé juge suppléant à
Auxerre. M. Moussu, juge à Bar-sur-Aube, est nommé à Sens.
15. — Mutations dans le personnel des institutrices.
25. — Mouvement dans le personnel des percepteurs.
26. — Un décret nomme M. Barbut, inspecteur d'Académie
à Troyes, inspecteur à Auxerre, en remplacement de M, Ridoux,
nommé h Arces.
29. — M. Laffon, préfet de l'Yonne, est nommé préfet de
Saône-et-Loire. M. Faure, ancien préfet, est nommé préfet de
l'Yonne.
DÉCEMBRE 3. — Séance de la Société centrale d'agriculture
de l'Yonne.
4. Mutation dans le personnel des percepteurs.
357
TABLE ^ALPHABÉTIQUE DES DEUX PREMIÈRES PARTIES DR l'aNNUAIRB.
paget
Académies 94
Académie de Dijon 38
Adjoints aux maires 74
AdinÎDisl. d'AgricQlt., 128
AdministratiOD civile 49
Adminisiratinn ecclé-
siastique 87
Admioist. financière 101
Admioist. de la justice 88
Administ. militaire 100
Admioist. municipales
des chefs- lieux a*ar-
roiidi.Nsemenls 61
Agenda municipal 71
Aliénés (asile dépaile-
mental des) 62
Ambassadeurs 26
Archevêques et évèques 33
Architectes des monu-
ments liist. 131
Archives de l'Yonne 53
Armée de terre 39
Arrondissements mari-
times 40
Assistance judiciaire (bu-
reaux d ) 94
Association des demoise!
les économes, è ^ens 133
Association des anciens
élèves du collège
d^Auxerre 135
— du collège de Sens. —
aS 1 ^- T"»»"-"-
Bançiue de France (suce.) l02
Bibliothèques publiques 130
Bureaux de la préfecture 49
— de postes 116
— de bienfaisance 1 33
Cadastre
Caisses d*épargnes
Calendrier
102
133
3
« anal du Nivernais 120
Chambres consultatives
des arts et manufac-
tures à Sens 130
Chambre des députés 28
pages
Chapitre métropolitain 87
Chefs-lieux de préfec-
tures. 34
Chemins de fer 127
Chemins vicin. (serv. des) 123
— (nomenclature et
itinéraire des) 123
Comices asricoles 129
Comité dëpartem. des
enfants assistés 59
* des travaux hist. et
soc. savantes 132
Commissaires priseurs 91
Commission départe-
mentale. 56
— d*examen pour Tins-
truction primaire 95
— salles d'asiles 95
— de surveillance des
prisons départem. 64
Commissions d e statist. 1 30
Commission d*inspect.
des pharmacies 58
Communes du départ,
comp. chaque canton 53
Communes du départe-
ment ( superficie, re-
venu, distances judi-
ciaires, noms des can-
tons et bureaux de
poste) 65
— (population, maires,
adjoints, curés el ins-
tituteurs par arrond). 74
Comput ecclésiastique 3
Conseil départemental
d'instruition publique 95
-d*Etat 30
Conseil de préfecture 49
— gcnéial de I* Yonne 56
Conseils d*arrond. 57
— municipauides chefe-
lieux d'arrond. 79
Conseils d'hygiène 58
Conservateurs des hy-
pothèques 115
Conservations fores -
tières 37
Contributions directes
(personnel) 102
^indir. (person. 114
Correspondants de
TAnnuaire 1
Cour de cassation 31
pages
Cour des comptes 31
— d*appel de Paris —
Cours d'appel de France 32
Courd*asisses dervenne 88
(!ours de la lune . 5
Cours de dessin indus-
triel à Auxerre 133
Cours gratuit de dessin
d'Auxerre 132
Cours normal d'institu*
trices 97
Culte évangélique 87
Curés * 74
D
Délégués cantonaux 95
Déparlements de la
France 34
Dépôt de mendicité 133
Dt^putéa de lYonne 49
Desservants 72
Diocèse de Sens 85
Directrices des salles
d'asile. 86
i:
37
Eaux et foréu
Eclipses. V. Phénomènes
météorologiques 3
Ecoles norm. primaires 97
Ëcole prat. d'agriculture, 128
Ecoles spéciales 41
Enfants assistés 63
Enregistrement et do-
maines (personnel) 115
fcres et supputations
chronologiques 3
Etablissements divers
d'utilité publique 130
r
Fêtes mobiles
Foires de TYonne
r.
5
5
Garnisons 100
Gendarmer.de r Yonne 101
Gouvernement français 27
II
Haras 129
Haute-cour de justice 31
Hospices 63
Huissiers 93
ù. tVo,
CHEMINEE DU CHATEAU DE CUERCHY
^ 6105 121 194 216
DATE DUE