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Full text of "Annuaire historique du departement de l'Yonne"

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ANNUAIRE 

HISTORIQUE 

bl]  DÉPARTEMENT  DE  L'YONNE 

RECUEIL  DE  DOCl^lîNTS  AUTHENTIQUES 

DESTINES  A  FOItMEH  I  A  STATCTIQUI:  REPART eMËNTAlB 

47«  ANHËE 

vJNGI-DSCXlillB    VOLUME    DE  LA  OKUXltMB  sfnB 

1883 


AUXERRE 
G.  ROUILLÉ,  ÉDITEUR,  RUE  DE  PARIS,  31 

Il  TMISTI  ID*» 

CHU  T0D3  LR*  LIlKAlun  DO  DdPAKTSHRNT 


V Annuaire  historique  et  statistique  de  V  Yonne  pour  188â  contenait 
dans  sa  3*  partie  les  travaux  et  documents  suivants  : 

lo  Saint-Florentin  pendant  la  Révolution,  par  M.  G.  Moiset. 

2^  Les  tribulations  du  curé  de  Donzy. 

^  Histoire  des  Ordres  religieux  et  militaires  du  Temple  et  de  St-Jean 

de  Jérusalem  dans  le  département  de  l'Yonne,  par  M.  Quantin. 
4^  Encore  quelques  mots  sur  TAsile  d'aliénés  d'Auxerre  et  la  Fontaine 

Sainte-Marguerite,  par  M.  Lechat. 
5»  Un  fief  de  la  Puysaie,  du  xvi«  au  xviii*  siècle,  par  M.  Gh.  Blanche. 
©•  Avrolles,  par  M.  Gh.  Moiset. 
T*  Notice  biogi*aphiquc  sur  M.  Louis-Krnest  Bardin,  ancien  professeur 

au  collège  d'Avallon,  par  M.  Prot. 
8®  Notes  sur  l'Histoire  de  la  Révolution  dans  le  départem*  de  l'Yonne. 
9®  Ghablis. 
10°  Lézinnes. 

11®  Gompte-rendu  analytique  des  séances  du  Gonseil  général. 
12»  Mercuriales  des  principaux  marchés  du  département. 
18®  Faits  généraux. 
14®  Faits  départementaux. 


Les  planches  publiées  dans  V Annuaire  1882  sont  : 

Raines  du  château  de  Lézinnes. 

Plan  indiquant  les  emplacements  des  sources  du  vallon  de  Ste-Marguerite. 


TABLE  PAR  ORDRE  DES  MATIERES. 


Comité  général  de  TAnDuaire 1 

Commission  permanente — 

Correspondants — 

l>RE>l1ÈnE  PARTIE. 

Ères  et  sappulations  chronologiques. . .  3 

CttoU'v^  ecclésiastique — 

Quatre-tenops  .   — 

Pètes  mobiles •  •  •  — 

Commencement  des  quatre  saisons . .   :  ^- 

Phéno'j  ène>  raéléorologiqucî  — 

Tableau  des  plus  grandes  marées ....  4 

calendrier  civil 5 

Lever  et  coucher  du  soleil — 

Phases  de  la  lune — 

Foires  de  TYonne — 

Agenda  municipal 17 

DEUXIÈME  PARTIE. 

c'iAH.  I**.  Documenté  généraux. 

Puissances  européennes 25 

Ministres  français — 

Ambassadeurs  et  ministres    français 

prés  les  puissances  étrangères 26 

Sénat 27 

Chambrf^  des  Dépulés 28 

Conseil  d'Etat. 30 

Cour  de  cassation 3t 

Haute-Cour  de  justice — 

Cour  des  comptes — 

Cour  d'appel  ae  Paris — 

Cours  d'appel  des  départements 3*2 

Archevêques  et  Evèques  français 33 

Déparlements,  préfeU,  chetVlieux,  po- 
pulations, su|>erlicie,  etc 3f 

('onserYatiônii  forestières. 37 

Service  forestier  en  Algérie  — 

Académies 38 

.\rmce  de  terre 39 

Corps  de  la  marine.  —  Amiraux,  vice- 

amiraux,  ftonlre-aroiraux 40 

Arrondis«*menls  marilimes — 

Ecoles  spéciales 41 

—  centrale  des  arts  et  manufactures  — 

—  —     d*arts  et  métiers — 

—  supérieure  du  commerce ^2 

Ecole  forestière — 

—  des  mines — 

—  navale 43 

—  mililaire  de  Sl-Cyr   . .  — 

—  normale  supérieure .■ .  44 

Ecole  polytechnique 44 

—  des  pont^  et  chaussées. 4o 

—  vétérinaires — 

Prytanêe  militaire  de  la  Flèche 40 

Ecole  supéneure  de  pharmacie — 

Ecoles  d  agriculture « — 

Ec4)ie  de  cavalerie  de  Saumur 47 

Ecole  de  bergers 48 


CHAP.  2.  Département  de  l'Yonne. 

SECTION  I".  ADMIKISTaATION  CIVILE. 

Préfecture  de  PYonne 49 

Conseil  de  préfecture — 

Cabinet  du  Préfet — 

Bureaux 50 

Archiver 53 

Sous- Préfectures  — — 

Communes  composant  chaque  canton.  .^ 
Position  géograpnique  du  département  55 

Superficie  en  kilomètres — 

Conseil  général  de  T Yonne 56 

Commission  départementale — 

Conseils  d'arrondissement 57 

Conseils  d'hygiène.  —  Vaccine 58 

Commissions  d'inspect.  des  pharmacies  — 

Médecins  des  enfants  assii^tés —^ 

Service  de  la  direction  municipale  des 

nourrices  de  Paris 59 

Comités  de  patronage  def  enfants  assistés  — 
Administrations  municipales  des  chefs- 
lieux  d'arrondissements  61 

Architectes  du  départ,  et  dcsarrond..  62 

Asile  départemental  des  aliénés — 

Hospices  communaux.  Comm.  adm.  . .  — 

Service  des  enfants  assi.^tci 6;{ 

Prisons  du  département   6i 

Comm.  de  surveillance  des  prisons —. 

Communes,  superlicie,  revenu  foncier, 
distances  judiciaires, nom  du  canton 
et  du   bureau  de   poste  auxquels 

chaque  commune  appartient 63 

Communes  par  arronaissement,popula- 
tion,  maires,  adjoints,  curés,  desser- 
vants et  instituteurs Ti 

Récapitulation  de  la  population,  de  la 
superficie  et  du  revenu  foncier   ...  81 

Institutrice -i  du  déuarlemcnt 84 

Directrices  des  saili*s  d  asile 86 

SECTIOX  II.  ADMINISTIIATIOKECCLKSIASTIQUE. 

Diocèse  de  Sens 87 

Chapitre  métropolitain -^ 

Maison  des  prélres  auxiliaires,  à  Pon- 

tigny,  et  succursale  de  Sens — 

Grand  séminaire  diocésain — 

SECTION  m.  ADMINlSTnATION  DE   LA  JUSTICE. 

Cour  d'Assises 88 

Tribunaux  de  première  instance — 

Avoués^  avocats,  etc — 

Tribunaux  de  commerce 89 

Justices  de  paix   OO 

Suppléants 90 

Notaires — 

Commissaires -priscurs 93 

Huissiers. . .   — 

Rureaux  d'assistance  judiciaire 94 


SECTION  IV.  INSTIIUCTION  PUBLIQUE. 

Académie  de  Dijon 95 

Inspeclion  de  l'Yonne 1)5 

Conseil  départemental — 

Inspecteurs  de  l'instniclion  primaire . .  -^ 

Délégués  cantonaux — 

Comm.  d'etamen  (instruc.  second.}. . .  — 

Comm.  d^enamen  (iostruc.  primaire)  .  ■  — 

Comm.  d'examen  (salles  d'asiles) — 

Etablissements  d'instruction — 

SECnOiX  V.    ADUIMSTIIATION    MILITAinE. 

5"  corps  d'armée 100 

t;«rnisons — 

Gendarmerie 401 

SECTION   VI.   ADMINISTRATION   PINANCIKRE. 

Trésorerie  générale. 101 

Direction  des  contributions  directes  et 

du  cadastre 102 

Banque  de  France  (succursale) — 

Percepteurs  et  perceptions 103 

Montant  des  rôles,  etc — 

Vérificateurs  des  poids  et  mesures. . .  i  U 

Direction  des  contributions  indir — 

Inspections  et  sous-directions — 

Enregistrement  et  domaines H 5 

EauietforèU  \\ù 

Postes  et  télégraphes — 

SECTION   VII.  PCiVIS  BT  CIIAUSSKES. 

Service  ordinaire 118 

Routes  nationales — 

Service  hydraulique — 

Bureaux  de  l'ingénieur  en  chef — 

Service  des .  ingénieurs  ordinaires — 

Service  d'étuoes  des  lignes  terrées. . .  H9 

Canal  du  Nivernais  et  Haute  Yonne..  120 

Seine  et  Yonne.  —  !'•  section I âf 

Canal  de  Bourgogne — 

Service  vicinal  —  Personnel — 

Chemins  de  grande  communication  .  222 

Chemins  de  Ter 1*26 

SECTION  VllI.   ÉTABLISSEMENTS   DIVEUS 
d'uTILITI:  l'UBLIQOE. 

Administration  de  rAgricnllure...  .  127 
École  pratique  d'agriculture 127 


Sociétés  d'agriculture  et  comircs  agr.  128 
Vétérinaires  diplômés  exerçant  dans 

la  département 128 

Commii^sious  canlonales  de  statistique    — 

BiMiotltèqu es  publiques   129 

Inspection  des  monuments  historiques    — 

Architectes  id.  -^ 

Monuments  classés — 

Comité  des  travaux  historiques.   ..  130 
Société  pour  la  propagation  de  l'ins- 
truction populaire — 

Sociétés  et  établissements  scientifiques 

et  artistiques — 

Sociétés  et  établissements  charitables 

et  de  bienfaisance 131 

Caiâi^es  d'épargne^ 133 

Sociétés  de  Secourii  mutuels — 

TROISlËiMK  PARTIE. 
Stafistique,  Sciences  et  Arts. 

UKLANCeS. 

Proc(^s  d'aniiT7au\  dan!«  les  )ja\s  qui 
forment  aujourd'hui  le  di^partrinent 
de  l'Yonne,  par  M.  Ch.  Moiset. ...      3 
L'Horloge  d'Auxerre,  notes  complé- 
mentaires, par  M.  Lechat 10 

Du  service  hydraulique,  par  M.  L. 

Desmaisons 27 

Fragments  du  journal  d*un  Auxcrrols 

pendant  la  Révolution  (1791-1794).    70 
Recherches  statisttquesi  sur  la  popula- 
tion des  485  communes  de  l'Yonno 
pendant  80  ans  (1801-1881),  p.  M.  F. 

Billeau 93 

La  Cour-Notre-Dame 12i 

Troisième  et  quatrième  conférences 
faites  à  MM.  les  in.stitut4'urs  et  à 
MMmes  les  in&t  tutrices  du  canton 
dp  Vôzelay,  les  12  janvier  et  17  août 

1882,  par  M.  Flandin 128-152 

Yrouerre 174 

La  Porte  St-Diilier  de  Sens 184 

Compto-rendu  analytique  des  séances 

du  Conseil  général 1 

Mercuriales  de  l  Yonne  en  1881 54 

Faits  généraux 66 

Faits  départementaux 73 


•nmiAL  BOOICmNCMN*  co.  ,^ 


QUAUTV  OONTROL  MARK 


ANNUAIRE      »  ïî'^^ 


HISTORIQUE  HT  STATISTIQUE 

DU  DÉPARTEMENT  DE  L'YONNE. 


Utt^ 


CX)MITÉ  GÉNÉRAL  DE  L'ANNUAIRB 

MM.  Baudoin,  Bonnerot,  Bonsant,  Boudard,  Brincard,  Brunel,  Cosle, 
Delbou,  Duché,  Oiigoyot,  Durand- Désormeaux,  Fiandin,  Folliot,  Guichard, 
drFootaiDe,  Laubry,  Houdaille,  Huriot,  Javal,  Laucôme,  Lepère,  Mar- 
lefiot,  Massot,  Mathé,  Merloiu  B.  Petit,  G  Petit,  Pérouse,  Pignon,  Fabien 
Rapia,  Rafeau,  Régnier,  Réiir,  H.  Ribière,  Roy,  Romand,  de  Tnnlay, 
Diembre^  du  Conseil  général. 

COMMISSION   PERMANENTE  : 

MU.  Boonerol,  Duguyol,  Foiliol,  Lancôme,  B.  Petit,  Régnier,  Roman, 
meiobres  de  la  Commission  déparlemcntale. 


la  Commission  départementale,  bien  que  chargée  de  voir  les  divers 
articles  insérés  dans  TAnnuairë  de  l'Yonne,  entend  ne  prendre  aucune 
r»poQ$abilité,  et  ne  donner  ni  approbation  ni  improbation. 

Pour  la  Commission  départemenlale. 

Le  Président,  Ch.  Flanoin. 
2  décembre  1872. 


Dans  sa  session  de  1850,  le  Conseil  générai  de  PYonne  a  pris  une 
délibération  par  laquelle  il  a  imposé  il  TÉditeur  de  i*Âmiuaire  l'obligation 
de  livrer  au  public  chaque  exemplaire  de  cette  publication  au  prix  de 
1  fr.  50  cent. 


CORRESPONDANTS  DE  L'ANNUAIRE. 

^1  Baltbt  I)Ês  Cotteaux  Gaston,  à  Troyes. 

BiLLBAU,  ancien  instituteur  communal^  à  Villiers-Saint-Benoit. 
Blanche,  propriétaire,  aux  Dalibeaux,  près  SaintFargeau. 
Challb.  g.  ^,  président  de  la  Société  des  Sciences  de  l'Yonne, 
à  Auxerre. 

1883.  1 


2 

MM.  Chastellux  (comte  de),  au  ch&teau  de  Ghasiellux. 

Gherest,   aTocat,  vice-président  de  la  Société  des  Sciences  de 
l'Yonne,  à  Auxerre. 

GoTTEAU  Sf^,  ancien  j^ésitTent  de  la  Société  géologiqutî  de  France, 
Tice-président  de  la  Société  des  sciences  de  TYonoe,  à  Auxerre. 

Dbfer  B.,  curé  des  Noos,  près  Troyes. 

Delaune-Guyabd,  propriétaire,  à  Rigoy  le-Ferron. 

Desmaisons  ^,  sous-ingénieur  des  ponts-et-chaussées  en  retraite,  k 
Auxerre. 

De  Y.  conservateur  des  hypothèques,  à  Laon. 

DccuÊ,  docteur  en  médbcine,  à  Oaanne. 

DbRANTON,  à  Monaco. 

GfMEL  ^,  directi&ur  ù^^  Gonlributions  directes,  h  Lille. 

HoTTOT,  ancien  sous-prôfet,  à  Avallon. 

HOMBERT,  professeur  an  Lycée,  à  Sens. 

Lambert,  régisseur,  à  Tanlay. 

LECHAT  #,  ancien  chef  de  division  à  la  Préfecture  de  rVonne. 

LoRiN,  archiviste  de  la  Société  des  Sciences  de  TYonno,  à  Auxerre, 

MoiSET  (Charles),  à  Saint  Floreniia. 

MoNttBAUX,  secrétaire  de  la  Société  des  Sciences  historiques   ot 
naturelles  de  TYonne,  à  Auxerre. 

Petit  (Ërnesl),  propriétaire  à  Vausse,  près  Ghàtel-Gc^rard. 

Piat-IUgon,  propriétaire,  à  Villeneuve-sur- Yonne. 

PouY,  conimissalre-priseur,  à  Amiens. 

PROT,  Biicien  inspecteur  de  l'instruction  primaire,  à  Auxerre. 

QuANTiN  ^,  ancien  archiviste  du  département  do  TYonne,  vice- 
président  honoraire  de  la  Société  des  Sciences,  à  Auxerre. 

RiBiÈRE,  ancf^Tî  préfet,  sénateur,  à  Auxerre. 

RozE,  propriétaire,  à  Tonnerre. 

Thierry  (Félicien),  au  chftteau  de  la  Vieille-Ferté. 

Verrollot-d'Ambly,  propr.,  à  Ghaumançon,  commune  de  Migennes;^ 


PREMIÈRE  PARTIE. 


ÇAIilWPlilSR. 


ÈJPS  ET  SUPPUTATIONS  CHRONOLOGIQUES 


POUR  l'aNkkb  1883. 

,   r  -o 


1881  da  Calendrier  Gréfforiea  établi  en  octobre  1582,  depoiâ  2819  ans;  elle 

'èommence1el«'janY!éi-.     " 
56f -i^  de  rère  des  Jaifs,  comiioenco  le  6  septembre  1883, 
I300'  àé  THégyre  on  ère  des' turcs»  comtn^nèelè  4  décemJ»re  I8S2,  et  Tannée 

'I3(K)  commence  le  4  décembre  1882,  selon  l'usage  de  Constantinople, 

d'après  VAH  de  vérif^r  leà  *Datèf. 

Les  Russçs  ont  conservé  l'année  Julienne  qui  est  maintenant  en  avance  de  12 
joars  snr  la  nôtre.  Ainsi,  lorsque  hovL.%  sommes  au  {•'  Janvier,  le  calendrier  russe 
indique  1.T  janvier.  On  a  l'habitude  dans  les  correspondances  d'exprimer  celte 
(KlTérence  ^àiii^i,  le  i/13  janvier. 


t-  »» 


Camput  eedésiaiUgue. 
Nombre  d'cft  ùh  1883. 

Spacte. 

Cvcle  solaire    ....... 

lodiction  i^Énaine 

Lettres  dominicales 


12 
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II 
G 


Çuatre-Temps. 

Février 14,    16  et    17. 

Mai. 16,     IS  et    19. 

Septembre 19,  2 1  et  22. 

Décembre 19,  21  et  22. 


Septuagé-iflae. 
Cendres.  T' . 
Piqn^  .  . 
RogitiODS .  . 
.Vscfoiian  .    . 


21  ianvier. 

7  février. 

23  mars. 

30  avili,  1  et  2  mai. 

3  mai. 


Fêtes  mobiU^,    . 

Pentecôte 13  mai. 

Triilîlé 20  mai. 

Féle-Oiçu     .....  24  mai. 

!•*  Dj[mancbe  de  l'A  vent.  2  décwnbre. 


GOUMKFrCEMEm'  DES  QUATRE  BAISONS,  TEMPS  MOYEN  DE  PA^IS. 

Priii|eii]jis,le3nmarstàioh.  59m.  du,aoir.  t  Automne,  I^  23  sept.,  à  9  b.  41  m.  ilu  m. 
'  Je  21  jpiQ,  A  7  b.  1^  m.  du  soir.         |  Hiver,  le  21  décembre,  à  4  h.  41  m.  «lu  s. 


.** 


PHKNOMàNES  l(lfrÉORQU>OIQUES' 

Kdipse  partielle  de  lune,  le  22  avril  1883,  invisible  h  Pwi^. 

Kclipse  totale  de  soleil,  le  6  mai.  invisible  à  Paris. 

Iclipte  partielle  de  lune,  le  15  octobre,  en  partie  visible  à  Pans. 

CSMnmencement  de  l'éclipsé,  6  h.  8  du  matin. 

Milieo ,  7  b.  3  m.  du  matin. 

fin  de  réelipse,  à  7  b.  58  db  maUn. 
Bcli^  tfntftiâ'irtf  de  soleil,  le^  dtl  ôdo^re,  invisible  à  Paris. 


*  Ces  dlIGêrentes  ères  et  supputslions  chrooologiqne^  oni  éti  expliquées  da 
D  e    I  et  Û  de  la"  pri^mièré  série  de  l'AnnuaW'(onnée«  i837  ^^  t838). 

**  le  jQQT  aMroBçiinri^e  eet  d|Q  24  beures. 


nt  les 


ANNUAIRE 

HISTORIQUE 

DU  DÉPARTEMENT  DE  L'YONNE 

RECUEIL  m  DOCUMliNTS  ADTBESTIQUBS 

A  FOIINBR  (A  STATIïTIQllI':  IIËPARTENBNTALE 


47°  ANNÉE 

[lilE    VOLUME    DE  LA  DEUXI 

1883 


AUXERRE 
G.  ROUILLÉ,  ÉDITEUR,  RUE  DE  PARIS,  31 

r.BU  TOUS  LM  LIHAIUU  DD  DÉPADTIlIffYr 

1883 


SECTION  IV.  INSTHUCTION  l'UBLIQCE. 

Académie  de  Dijon 95 

Inspection  de  l'Yonne 95 

Conseil  départemental — 

Inspecteurs  de  Tinstniction  primaire . .  — 

Délégués  cantonaux — 

Gomm.  d^examen  (instruc.  second.). . .  — 
Comm.  d*eiamen  (instruc.  primaire)  .  •  — 

Comm.  d'examen  (salles  d'asiles) — 

établissements  d'instruction — 

SECTION   V.    ADMINISTRATION    HILlTAinE. 

5*  corps  d'armée 100 

fiarnisons — 

Gendarmerie lOl 

SECTION  Vf.   ADMINISTRATION    FINANCIKRE. 

Trésorerie  générale 101 

Direction  des  contributions  directes  et 

du  cadastre 102 

Banque  de  France  (succursale) — 

Percepteurs  et  perceptions 103 

Montant  des  rôles,  etc — 

Vérificateurs  des  poids  et  mesures. . .  f  14 

Direction  des  contributions  indtr — 

Inspections  et  sous-directions — 

Enregistrement  et  domaines 1 15 

EauxetforèU  116 

Postes  et  télégraphes — 

SECTION   VII.  PC^TS  BT  CIIAUSSKES. 

Service  ordinaire 118 

Routes  nationales — 

service  hydraulique — 

Bureaux  de  Tingenienr  en  chef  ....  — 

Service  des  ingénieurs  ordinaires — 

Service  d'études  des  lignes  terrées. . .  H9 

Canal  du  Nivernais  et  Haute  Tonne..  120 

Seine  et  Yonne.  —  r*  section I  âl 

Canal  de  Bourgogne — 

Service  vicinal  —  Personnel — 

Chemins  de  grande  communication . .  222 

Chemins  de  Ter 126 

SECTION  VIII.   ÉTABLISSEMENTS   DIVEIIS 
D*UTILITl':  l*UBLIQUE. 

Administration  de  rAgricultuit".'..   .  127 
École  pratique  d'agriculture 127 


Sociétés  d'agriculture  et  comires  agr.  128 
Vétérinaires  diplômés  exerçant  dans 

le  département 128 

Commissious  cantonale!»  de  statistique  — 

BiMiothèques  publiques  129 

Inspection  des  monuments  historiques    — 

Architectes               id.               -^ 

Monuments  classés — 

Comité  des  travaux  historiques.  . .  i;)0 
Société  pour  la  propagation  iic  lins- 

truction  populaire — 

Sociétés  et  établissements  scientitiques 

et  artistiques ~ 

Sociétés  et  établissements  charitables 

et  de  bienfaisance 131 

Caiss^es  d'épargne^ 132 

Sociétés  de  Secours  mutuels — 

TROISIËiMK  PARTIE. 
StaUsUque^  Sciences  el  Arl$. 

MÉLANGES. 

Procc'S  d'aniiraux  dan.<  les  }ia>s  qui 
forment  aujourd'hui  le  déprtVmrnt 

de  l'Yonne,  par  M.  Ch.  Moiset *i 

L*Horlo^e  d'Auxerrt»,  notes  complé- 

menlains,  par  M.  Lechat 10 

Du  service  hydraulique,  par  M.  L. 

Desmaisons 27 

Fragment>  du  journal  d'un  Anxorrois 

pendant  la  Bévoluiion  (1791-1794).    7U 
Ref:herches  stalir^tique^i  sur  la  popula- 
tion des  485  communes  de  lIToane 
pendant  80  ans  (1801-1881),  p.  H.  F. 

Billeau 93 

La  Cour-Xotre-Daroe IS^i 

Troisième  et  quatrième  cx)nrérences 
faites  à  MM.  les  instituteurs  et  à 
MMmes  les  in&t  tulrice<i  du  canton 
de  Vézelay,  les  12  janvier  et  17  août 

1882,  par  M.  Flandin 128-15!f 

Yrouerre 174 

La  Porte  St-Didier  de  Sens 184 

Compte-rendu  analytique  des  séances 

du  Conseil  général i 

Mercuriales  de  I  Yonne  en  1881 54 

Faits  généraux 66 

Faits  départementaux 73 


I 


•■NOML  woommuontm  oo. 


QUAUTV  CONTItOL  MARK 


Z 


ANNUAIRE      »  ^^ 

HISTORIQUE  ET  STATISTIQUE  j^ 

DU  DÉPARTEMENT  DE  L'YONNE.  1»*^ 


COMITÉ  GÉNÉRAL  DE  L'ANNUAIRB 

MU.  Baudoin,  Bonnerot,  Bonsant,  Boudard,  Briocard,  Brunet,  Cosle, 
Deibou,  Duché,  Dnguyot,  Duraud-Désormeaux,  Flandio,  Foiliot,  Guichard, 
(i(  Fontaine,  Laubry,  Houdaille,  Huriot,  Javal,  Laocôme,  Lepère,  Mar- 
tnot,  Massot,  Mathé,  Merlou,  B.  Petit,  G  Petit,  Pérouae,  Pignon,  Fabien 
Rapin,  Bateau,  Bégnier,  Béiif,  H.  Bibière,  Roy,  Romand,  de  Tnnlay, 
sembres  du  Conseil  gônéial. 

coamissioN  permanente  : 

MU.  Bonnerol.  Dugiiyol,  Folliol,  Laiieôme,  B.  Petit,  Régnier,  Boman, 
meoibres  de  la  Commission  départementale. 


la  Commission  départementale^  bien  que  chargée  de  voir  Icr  divers 
iTticIes  insérés  dans  TAnnuaire  de  l'Yonne,  entend  ne  prendre  aucune 
rapoDi^abilit^,  et  ne  donner  ni  approbation  ni  improbatioo. 

Pour  la  Commission  départementale, 

Le  Président,  Ch.  Flanoin. 
%  décembre  t872. 


Dans  sa  session  de  1850,  le  Conseil  général  de  PYonne  a  pris  ime 
idibération  par  laquelle  il  a  imposé  à  PÉditeur  de  l'Annuaire  l'obligation 
k  livrer  au  public  chaque  exemplaire  de  cotte  publication  au  prix  de 
\  fr.  50  cent. 


CORRESPONDÀIfTS  DE  L'ANNUAIRE. 

^M.  Baltbt  des  Cotteaux  Gaston,  à  Troyes* 

BiLLEAU,  ancien  instituteur  communal,  à  Villiers-Saint-Benoit. 
Blanche,  propriétaire,  aux  Dalibeaux,  près  Saint- Fargeau. 
Ghallb,  g.  ^,  président  de  la  Société  des  Sciences  de  l'Yonne, 
à  Auxerre. 

1883.  1 


fO 


JUIN. 

Les  jours  croissent  de  1 5  minutes  Jusqu'au  20  et  décroissent  ensuite 

de  4  Dfiinutes  Jusqu'au  30. 


S        FÊTES, 


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1  s  Pamphiie. 

2  s  Pothin. 

3  ste  Glotilde. 
4's  Pascal. 
SsOpUt. 

6's  Claude,  év. 
.s  Ue. 

8' s  Urbain. 

9  >te  Pélagie. 
10-8  l.andrj. 
lis  Barnabe. 

12  I    O  v.r.pv^ 

13  s  Antoine  deP 

14  8  Riiffin. 
15*8  Modeste. 

16  >  /:v. 

17  8  Avil. 

18  s  Âmand. 
IQlssGervaisetPr 
20 1  s  Sylvèrp. 
21 


22 

23 
24 
25 
26 
27 
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29 
30 


8  Leufroi. 
s  PauU' . 
8  Jacques. 
s  Jear.-Bapt 
s  Prosper. 
8  BaboNn. 
s  Grescent. 
8  Loubert 
s  Pierre  et  8  P. 
Gomm%  s  Paul 


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i.'S<  ''<r00a.i,  Villen.-sur- 
ïotine  (franoiie). 

2.  (Ih.iMteiliiy,  Nttiiv y-Saut.. 
Toucy . 

^,  Sainpiihs. 

4.  AÉxerro,  Gii!<fty-1-Fo>fjoi, 

0.  Ghani|)ooviiais/St--LéKci', 

6.  Aioyer»,  Tlreigny  (louée), 

Potirr^in. 

7.  Melistfy,  St-Sttuv.  (befii), 

Satnt-Volriî^n. 

8.  Bns»y-en  ().,  Pesi^Hèic. 

9.  (^our(;enay.  Joigny. 

10.  (^oiHange6-8ur    Yonno 

11.  <2mi]uii{{.-.U.V.,  Ligny, 

MofitiHliil,  Praiioy,  Si- 
FloreBiMi. 

i3.Tlwvy;>VéKeloy. 
i(>   A|»poigoy)  Perrcui. 

17.  Matllyla  Ville 

18.  CbAlttl  Gérard,  La  Celle 

Sl-'iyr. 

19.  Gravant.  Li'iigny 

*%().'  Oixmoniy  L;ivaii,Rogny, 

i-j   Sl-S.iny«iir. 

aS.Avalloii. 

34.  Viilan.-rArch. 

'i').  Flaui^y,  .Joaa-la-Ville, 
St-Marlia-û^Or.,  Ton- 
nerre. 

18.  Courfton. 
39.  Brienon,  tétais. 
3u.  Ancy-le-Franc,('barny , 
•  TOacy. 


N.  L:ie  5,  ère'h.  22'm.  dumal. 


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p.  L.  le  SO,  à  4Ph.  41  m.  da8oir. 
D.^Q.  4e  tlf'à  7  h.  47Un.^du^8oir. 


H 


Lés'Joars'âécrolsiént  '(jèfntlftiit  ce  mois  de  97'^nrtQtit«9. 


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FÊTES. 


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POIRKS 
du  Département. 


Ddi      1  8le  Eléonore. 
landi    2  VisiUtionste?. 
mard    S  s  Thierry, 
merc    4  aie  Berthe. 
jeudi     5  s  Zoé. 
▼end     6  a  Tranqoille. 
saai.     7  s  te  Aobiergo. 
Dm.     8  s  Proçope. 
lundi    9  a  Cyrille. 
mard  10  aie  Félicité, 
merc  11  Tr  s  Benoit, 
jeudi  12  s  Goalbert,  ab 
Tend  13  s  Eugène, 
«am.  14  s  Bonayentare 
Oui.  15  s  Henri, 
lundi  16  s  Eoala  e. 
oard  17  8  Alexia. 
merc  18  s  Clair, 
jeodi  19  9  Vincent  de  P. 
vend  20  s  te  Margoerite 
^m.  21  s  Victor,  m. 
DiH.  22  ste  Darie-Mad 
lundi  23  s  Apollinaire 
mard  24  ste  Christine, 
merc  25  s  Jacques, . 
jeudi  26  Tr.  s  Marcel. 
Tend  27  s  Pànlaléon. 
sam.  28  ste  Anne. 
Dm.  29  ste  Marthe,?, 
lundi  30  a  Abdon. 
mard  31  la  Germain,  éy. 


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47 
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40 
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17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 


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6 

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7 
13 
21 

27 


8  35 

9  40 
0   43 

11  46 
03  471 
1^49 
2-49 
3  49 
4*46 
5  38 
6 '26 
7     8 

7  45 
8 '17 

8  47 
9*^16 

9  44^ 
10   14^ 
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10  32 

10  to 

11  '21 
11    50 


■I.  Aiixt>rre,  Scigfielay. 

'i.   \tUtti(.Chéroy,  Qnarr^ 

l-Tombet. 
^  Mailly-le-Châieaii. 
5    LniiiH('c<|,  Snint-Snii^O"? 

(bosHàiix). 

6.  Ravièrifs,  Y'ermenton. 

7.  loury. 

8.  Noyer*. 

9.  Sl-Floreniin ,    Scpeaiix. 

10.  Bléneau,    Egrisellcn-tu 
Bocage. 

11.  Villior»-Si-Benoit('i  j.). 
fi.  Montréul. 


0/23 
1§  1 

1  '46 

2  39 

3-4n 
4  46 
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«5   ftl 


i4    Jtïl|rîiy.  Linny. 

17.  ChastcHux,  te   Ofeffand 

(Salnis). 

18.  Treigfny. 

•iQ.  Auirtrre. 
îi3.  Vé*«1«y. 

a5.  Arm«au,S«ini-Far(î»*a'i. 
16.  Ch^.lel-(2erï»oir. 

18.  Brienoii. 

i<y.  Champî|;neHr>^. 

3i."\1igé. 


N.  L.  le  4,  à 3  h.  13  m.  du  8oir. 
P.  Q.  le  12,  à?  7  h/99  n;  du  mat.i 


P.  L.  le  20,  à  3  h.  40  m.  du  mai. 
D.  Q.  le  27,  k  0  h.  123  m.  du  mat. 


12 


* 


AOUT. 


Les  Jours  décroissent  pendant  ce  mois  do  4  heure  35  minutes. 


S  B 


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FÊTES. 


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Coucher 
du  soleil. 

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Lever 
de  la  lune. 

Coucher 
de  la  lune. 

FOIRES 

du  Départeroenl. 


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lundi 

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1  ste  Sophie. 

2  s  EUeniie. 

3  ste  I^ydie. 
4i8  Dominique. 
5  s  Yon. 


6 
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9 
10 
11 
12 
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14 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
25 
26 
27 
28 
29 
30 
31 


Trans.  de  N.  S 
s  Gaëtan. 
s  Justin. 
s  Amour. 
s  Laurent,  m. 
sle  Suzanne, 
bte  Glaire,  v. 
sHippoljte,  m. 
s  Euselie. 
Assomption 
s  Roch. 
s  Mammès. 
sle  Hélène. 
s  Louis,  év. 
s  Bernard,  d. 
s  l'rivat. 
s  Symphorien 
s  Sidoine. 
s  Bariûélemy 
s  Louis,  roi 
sZépbirln. 
s  Gésaire. 
s  Augustin,  év. 
DéiOll.sJ.-B. 
s  Fiacre. 
s  OWde. 


h  lit 

Il  m 

4  34 

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3^ 
27 
11 
49 
21 
49 


I.    ^uyl•rl^. 

3    St-Sauvenr  (besiianx). 

1.  Avàllon,  Toucy. 

5.  St-Léger, 

6.  Auxerre. 
10.  Joigny. 

12.  Priino'y,  St-Maitin-tlcs- 
Champs. 

i3.  Quarré-Ies-Torabos,  Si- 

rlorentin. 
6.  Courson,  Nenilly,    Ver 
rcux.  Poiit-aur  ^o*lne^ 
Ravièrcs  ,      Seignelay^ 
Villeneuve-s- Yonne, 

i8  Vcselay. 

jo.  Ligny,  Fesselière,  Vin- 
oellcs. 
Rogny. 

LTsIe,  Neuvy*Sautour, 
PerreiiBc. 

Charny,    Ch&lel-Cen- 
soir,  Coulangeii-la-V  in. 
Iteugny,   Maligny,    Si* 
JiiUcn-ilu-Satill,  Ville 
niuve-I-Guyard. 

2(u  Montréal,  St-Garmaio 
<iei»-('h«mpft. 

27.  Tonnerre, 

28.  Tanlay. 

3o.  Appoigny,  Champlosi 
Domecy-sur-Curc,  L». 
Ferlé- lx>up.  ,  Mail I y 
le-Ch.,   Venizy. 

)  I .  Cua»y-  les-Furges . 


ai 
24. 

a5 


N.  L.  le  3,  à  1  h.  36  m.  du  mat. 
P.  Q.  le  11,  à  l  h.  39  m.  du  mat. 


P.  L,  le  18.  à  1  h.  3  m.  du  i'oir. 
D.  Q.  le  25,  à  5  h  41  m.  du  mat 


13 


SEPTEMBRE. 


Les  jours  décroissent  pendant  ce  mois  de  ^  heure  43  minutes. 


9  S 


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FÊTES. 


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Le?er 
de  la  lune 

Coacber 
de  la  lune. 

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du  DépaitemeDt. 


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17 
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21 
22 
33 
24 


1  ss  Leu,  Gilles. 

2  s  Laiare. 

3  f  Grégoire,  p.; 
ste  Rosalie. 
s  Bertin. 
s  Eleutbère. 
s  Glûud,  p^. 
NatiYitéde  laV. 
s  Orner, 
ste  Pulchérie. 
»  Hyacinthe, 
s  Raphaël. 
s  Haurille. 
Ex.  de  la.  ste  G. 


27 


30 


9  Nicodëme. 
s  Corneille, 
s  Lumbert. 
«  Jean  Chrys. 
Q.^Temps, 
s  Janvier. 
8  Eustache. 
s  Maurice, 
ste  Thède. 
§  Andocbe. 
s  Fîrm'n. 
ste  Justine. 
89  Cdme  et  D. 
s  VeDceslas. 
s  Michel. 
s  Jérôme,  pr. 


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I.  ÀTallon,  St-Père,  Saint- 

Sauveur,  .Sens,  Toiicy. 
i.  Au  terre,  Serginea. 

4.  Aillant,  Cheroy,Cravtnt 

5.  St- Léger. 

6.  Lainaecq,  Montréal,  8t-| 

Hauveur  (bestiaux),  St- 
Valéricn. 

7.  Coula  ng.4-1f  on.,  Fi  (Tonds,* 

Vermenton. 

8.  Bnsoy-eii'O. 

9.  Ancy-I-Franc,  Les  Ormes. 

10.  Jouz-ia-Ville,  Mailly-la< 

Ville,  StrFlorentIn. 
14.  Joigny,  Vézelay. 

16.  Perrtjux,    Oannemoine. 

II.  i:bailley,Gliàlel-(iérard. 
12.  (boulanges -la- Vineuse, 

Ravières,  Tborigny. 

17.  La  Ferté-L.,  Seunevoy- 
le-Ban,  T:ucy«B-Yonne. 

i9.  Arthoniiay. 

Qi.  Moyers,  St-Fargeau,  St- 

Ma .  lin  •  d^Ordon,  Sens, 

Andryes. 
ai.  Gtierchy.  Foissy-les-V . 
a5.  Courson. 
a6   Thury,Villefrancbe. 
37.  ("hastellux. 
79.  Brienon. 
•àQ.  Champignelles,  Domats, 

leDeffand^Neuvy,  Vil- 

len.-rArch. 
3o.  Domecy-ft-C.,  Tonnerre. 


V  L.  le  1,  à  2  h.  23  m.   do  soir. 
P.Q.  le  9,  è  6  h.  47  m.  du  soir. 


P.  L.  le  16,  à  9  h.  51  m.  du  soir. 
D.  Q.  le  23,  à  1  h.  0  m.  du  soir. 


V  • 


Les  jours  4^crolssc|nt  pendant  ce  mois  de  4  heure  44  minutes. 


I 


PÊTFES. 


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POIRES 
du  Déptitement. 


lundi    1  8  Rémi,  p. 
m«rd   2  ai  Léger, 
çnerc    3  a  Gyprien. 
jeudi  ■  4  s  Franc.  d'Ans, 
vend    S  ste  Aure. 
sajtn.    6  s  Bruno. 
QiM.    7  s  Serge, 
bndi    8  ste  Brigitte 
iD9^d    9  8  Denis,  év. 
merc  10  s  Paulin. 
jeudi  il  8  Gomer. 
Tend  12  s  Wilfrid. 
sam.  13  8  Théophile. 
DiM.  14  8  Galibte. 
landi  IS.  s  Lucien. 
inard  16  s  a  mtiroise. 
inerc  17  s  Fiorentio. 
jeudi  18  s  Luc,  évang 
▼end  19  8  Savinien. 
sam.  20  ste  Cléopâtre. 
Dm.  21  ste  Ursule, 
lundi  22  s  Mellon,  év. 
màrd  ^3  8  Gratleo. 
Dierc  24  s  iiagloire. 
jeudi  28  8  Grépin. 
Tend  2<(s  Évaiste. 
sam.  27  s  Prumence. 
DiH.  28  8  Simon, 
lundi  29. 9  Pâron. 
mard  30  s  Lucain. 
nero  31  s  Quentin^V.J. 


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^^  a.  Ezriselles  le-Hocage. 
5^3.  Mbhtréal,  Prunôy. 
26  4.  Mailly.l(vCbftl6au.Saifil^ 
58"        SatiTeur  (fcl^siiattx). 
$4  5.  Quair^l«»-X.,  Vi^eoe^- 

â  6.  To«cy. 
•8.  SlePallaye 

— io.Ouaine,St-6eriii.-<l-<4h 

an*  Lavau^  Bgleiiy. 
15  i2.  VilU«r«-$l-Beix€yf. 
291  i5.  ^p^Qigny,    T^st-^loii 
j|,  (Seineiarop).  " 

TT  17.  ÈlaU. 

^  18.  Bléneau,  Ceriaiers,  Tiu- 
**  noy,  Vételay. 

4a  19.  Cbàtel-C'ttnsoir ,  S^ifit^ 

il         Jiiliea,  S4)ignejs)y. 

I4lîii.  Lçiigny. 

0  22.  BâzarDcs,  Cbéroy. 
j^  23.  Ghampcevraîa. 
tr  ^4.  Diges. 
*^iib»  Lainaecq,  t^igny.  Pont- 


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2      - 
3 

4 
5 
6 


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23  26.  CravauL.   Brionon. 


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3 

à  3 

6  4 

8  4 

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12 
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2 
29 
30 


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17.   Treigny. 

!i8.  Rus^s-op-Othe,    Charn^ 

(a  jourâj,  Rftvii^rea. 
99.  Avallon^  Sl-Florentin.c 
3ô.  A'ncy-lè-FrancV 
3i.  Chablis.  HogDy.St*Sau- 

Teuc.  VeriD«ntoo, 


N.  L.  le  1,  à  6  h.  4  m.  du  matin. 
P.  Q,  le  0,  À  10  h.  29  m.  du  malin. 
P.  L.  le  16,  à  6  b.  55  m.  du  malin. 


D.  Q.  le  22,  à  21  h.  28  m.  du  soifj 
N.  L.  \r  2i,  a  6  m.  du  ma.iu. 


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Toussaint. 

s  Marcel. 
4  s  Chartes  Bor. 

s  Zacharii^. 

s  Léonard,  er. 

s  Florent 

ste»  Reliques. 
9|e  xetburin. 
Léoo. 

'^  Martin,  év. 

8  René. 

s  Brlce»  év. 

s  MacLoQ. 

s  Bttgène. 

ft  fidoie,  areh. 

s  Agiian,  éf . 

s  OdoD. 

iU  FI  sjLciIj  i>c  H. 

S  Edmond. 
PrésenUtioo. 
aie  Cécik,  ▼« 
s  Clément,  p. 
s  SéreriD. 
ste  Catherine 
ste  Geneviève. 
5  £loqoe. 
a  Sostnènes. 
s  Saiurniu. 
s  André. 


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4  57 


I.  Sain i- San veur(bci»tiani). 
..  Neullly,  Nvuvy,  VilIeiM* 

3.  Surgi  lies,  Touqy^ 

A.Coimon. 

.%.  Auxcrre,  Moyen;. 

6.  Ailhini. 

7.  Pourra  m. 

8.  L*lsie^  SainuFargaao. 

9.  Couhnges-s-Y. 
I  b.  •  Cuisy.|.Forg««,  Joigny . 

II.  Anvrrtf. 


12.  Arces^  Sépeaiiz,  Salnt- 
.\)ariin-iKj8-(:h. ,  Ton- 
norre. 

1^.  Laiosecq. 

I  j.  ArcY-»ur-Cufe. 

i5.  Véxelay. 

1.6.  Perreiu. 

i8.  ATallon,  Pr^<^cli^re. 


a3.  Champloatf  Vermentoo. 

*4.   I  igny. 

ao.  <'oulangeA-l«-Vln.,   Lo 

Ferlé-Loup.,  Peureuse. 
a6.  Qiiarré-l-¥oinbo8,   Vil- 

UncuTe-fa-OnyaKj. 
27.  Si-Floreniin. 
tg.  C»aMe]èiiK. 
io.  Champign^Ues,  Ouaii»e, 

Mal  igny,  Brieooji^. 


P.  Q.  le  8^  à  0  h.  14  m.  da  met. 
P.  L.  le  14,  à  4  h.  47  m.  ilu  soir 


D.  Q.  le  31,  à  1  h.  53  m.  du  soir. 
M.  L.  le  29,  à  7  h.  4  m.  du8oir. 


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DÉCEMBRE. 

Les  Jours  décroissent  de  22  mioutes  Jusqu'au  20  et  croissent  ensuite 

de  6  minutes  Jusqu'au  34 . 


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9 


FÊTES. 


Lever 
du  soleil. 

Coucher 
du  soleil. 

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Coucher 
de  la  lune. 

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du  Département. 


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29 

30 

31 


i  Eioi. 

A  VENT. 

8  Friîiç-)i  . 
8te  Barbe. 
s  Sabbas,  abbé 
s  Nicolas,  év. 
ste  Fare,  v. 
Imm.  Coneepl. 
ste  Gorgooie. 
ste  Valère,  v. 
s  Daniel, 
s  Valeri,  ab. 
ste  Luce,  v. 

s  Mesmin. 
ste  Adélaïde. 
s  Olympe. 
s  Gratien. 
Q. 'Temps. 
s  Timotnée. 
s  Thomas,  ap. 
s  Honorât 
ste  Victoire,  v 
ste  Delphine. 

NOKL. 

s  Etienne,  1*' m 
s  Jean,  ap.  év. 
ss  Innocents 
s  Trophime. 
s  G  »l<»  .'b  *. 
s  Sylvestre,  p. 


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2  53 

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4  36 

5  30 

6  40 


I.  Villen.-B- Yonne,  Cruzy, 
Foisay,  Montréal  .St-Bris, 
Villenenve-rArchevèqucj 
Fleury,  Toury 

3.  Joux-U-Ville,  Auxerre, 
Flogny. 

i.Maiily.Châieaii. 

6.  Châtel-('en8olr,  Noyers, 
Migé,  St-Saoveur  (be8t.)i 
Cerisiers,  St-Valérien. 

7.  VilIcntuYe-iur-Yonne. 

8.  Diimont. 

9.  L'Isle. 

I».  Gouraon,  Si-Florentin. 
ï3.  Ancy-le-Franc,  Grande 

champ,  Véselay. 
KS.SuGeraiain-dea -Champs, 
16.  Gravant. 
■7.  Avalioo. 

18.  Chrroy,  Ravièrea. 

19.  Lainsecq,  Egriaelles-le-- 
Bocage. 

ao.  Seignelay. 
tt,  Ligny,   Saint-Fargeaii, 
Saint-Martin-  d'Ordon 

a4*  Vermenton. 

a6.  Chailley,St-Julien-du-S 

18  •  Lcugny^  Pruooy,  Brie- 
non. 

39.  Arthonnay,  Chaatelluz, 
Tanlay. 

3i.  Chablis. 


P.  Q.  le  7,  à  1 1  h.  55  m.  du  mal.  I D.  Q.  le  21,  à  8  h.  18  m.  du  soir. 
P.  L.  le  14,  à  3  h.  38  m.  du  mai.  iN.  L.  le  29.  à  1  h.  9  m.  do  soir. 


0 


n 

AGENDA  MUNICIPAL 


Dus  la*  premier*  Joars,  pablioation  des  rôles  des  eontributlom  direclet. 

Le  i**"  Dîmancbe,  séance  <^f*^  conseils  de  labriqnei.  (Décret du  3o  dëe.  1809). 

Daoa  le  mois  qui  toit  la  pubiieation  det  rAIes  do  presUtUooi  pour  les  ebemint  ri- 
etztaax,  les  roniriboables  doivent  déclarer  au  maire  sMIs  entendent  i^acquitter  en 
aainre,  bnte  de  qvoi  ils  seront  obliges  de  payer  en  argent  (Loi  du  ai  mai  18I6). 

Première  dixaine. 

Le  maire  reçoit  du  receveur  municipal  et  vise  le  bordereau  détaillé  présentant  la 
sllaation  de  la  caiaso  municipale  à  la  fin  da  trimestre  précédent. 

Delirranee  du  mandat  de  traitement  de  Tinsti tuteur^  de  Finstituirice  et  des  autres 
•mployéa  commnnaui. 

Présentation  do  répertoire  des  actetadminiuraiirsaQ  reeereur  de  Penregistremont. 
(Lois  des  21  frimaire  an  th.  et  i5  mai  1818). 

Envoi  par  le  Maire,  au  reeeTeor  de  Pen régis trement^  de  la  notice  des  décès  arrivés 
dans  la  commune  pendant  le  dernier  trimestre.  (Loi  du  93  frimaire  an  vji). 

Délivrance  des  certiBcats  de  vie  des  enfants  trouvés  et  abandonnés. 

Envoi  par  le  maire,  au  préfet  et  aux  sous-préfeis,  des  actes  de  décès  survenus  pendant 
le  trimestre  précédent  parmi  les  membre  de  la  Légîcn  d^honneur,  les  décorés  de  Is 
aMdaille  militaire  et  les  pensionnaires  de  TEtat. 

Eovoiy  an  préfet  et  aux  sous- préfets,  de  la  liste  nominative  des  condamnés  libérés 
sssajeUis  i  la  surveillance,  décèdes  pendant  le  trimestre  précédent. 

Révisioo  des  listes  électorales. 

Envoi  par  le  percepteur  à  la  sous-préfecture  de  la  liste  en  double  des  prestataires 
qui  ont  opté  pour  le  travail  en  nature.  Envoi  du  relevé  sommaire  de  remploi 
des  prcsutious  soit  en  argent,  soit  en  nature,  définitif  pour  Tannée  précédente  et 
provisoire  pour  rannëe  courante. 

Premù^e  quinzaine. 

Dép6t  i  la  mairie  des  listes  électorales  révisées  ;  pablicàllon  par  voie  d^afiiches  de 
cedéfièt. 
Envoi  an  soos*préfet  des  listes  et  des  certificats  constatant  le  dépôt  et  la  pnbliea- 

tJOD. 

Expiration  du  délai  fixé  pour  la  déclaration  à  faire  par  les  possesseurs  de  cbiens. 

Les  percepteurs  rédigent  et  déposent,  à  la  sous-préfecture,  les  listes,  en  triple 
expédition,  des  pins  imposés  de  ebaqoe  commnne. 

Les  administrations  des  établissements  de  bienfaisance  envoient  au  préfet  les 
états  trimestriels  de  la  population  des  hospices  et  dn  nombre  des  indigents  secou- 
res (Inst.  8  fév.  i8a3). 

Recensement,  par  les  maires,  des  Jeunes  gens  qui  ont  accompli  leur  vingtième 
année  dans  le  courant  de  Tannée  précédente.  (Loi  ai  mars  i83a). 

Envoi  au  sons-préfet  de  Tun  des  doubles  do  tableau  de  recensement  dressé  par  le 
naire.  Pablication  et  aflflcbes  dans  la  commune  du  tableau  do  recensement. 

Dant  le  mois. 

pu  i5  an  3i  Janvier,  les  maires  et  les  répartiteurs,  assistés  du  percepteur  des  con* 
triboiions  directes,  rédigent  un  état- matrice  des  personnes  imposables  pour  les 
ckiens. 

Le  ao  janvier,  publication  de  la  loi  prescrivant  Péchenillaffe. 

Les  maires  rédigent  des  tables  alpliabétiques  pour  chacun  ae»rsegistres  des  actes  de 
Tétat  civil  de  Pennée  précédente,  p?iis  ils  envoient  on  double  des  registres  su 
greffe  du  tribunal,  avec  le  registre  de  publications  de  mariage,  et  déposent  Paotre 
double  aux  aichivea  de  la  mairie.  (C.  civ.  ^3).  Ils  doivent  y  joindre  le  relevé  du  mou- 
feaient  de  la  population  de  leur  commune  pendant  Pannée  précédente. 

Las  maires  des  chefs-lieux  de  canton  déposent  au  srefle  un  double  du  registre  des 
togagnmenia  volonuires  pendant  Pannée  expirée;  Pautre  double  est  déposé  anx 
arcldves  de  la  mairie.  (Loi  da  ai  mars  i839}.  lU  euvoieot  à  Pinteodaot  militairt  un 

1883.  2 


18 

état  nominatif  des  engagements  Yolontaires  qo^ils  ont  reçus  pendant  l^année  précé- 
dente. 

Les  greffiers  des  tribunaux  de  police  enyoient  aux  receveurs  de  Fenrcgistrement 
I^extrail  des  jugements  de  police  rendus  dans  le  trimestre  précéuent  (Ordonnance  du 
3o  décembre  i833),  et  portant  condamnation  h  Tamende  seulement. 

Les  grefliers  des  tribunaux  de  police  correctionnelle  et  de  simple  police  enyoient 
au  Préfet  les  extraits  <ies  jugements  rendus  pendant  le  semestre  précédent.  {Idem.) 

Enlèvement  des  neiges  et  glaces. 

Confection  du  tableau  d^s  mercuriales.  —  Chaque  quinsatne,  il  doit  être  envofé 
un  de  ces  états  an  préfet.  —  MM.  les  maires  doivent  aussi,  chaque  mois,  réunir  et 
annoter  tous  les  documents  propres  à  éclairer  la  commission  de  statistique  per- 
manente. 

Réunion  et  conservation  en  Tolumes  des  cahiers  du  Bulletin  des  lois  et  des  divers 
recueils  administratifs  appartenant  h  la  commune. 

Convocation  individuelle  pour  la  session  de  février;  Pcpoque  en  est  (liée  par  le 
Préfet. 

Envoi  au  sous-préfet  des  tableaux  du  mouvement  de]  la  population  pendant  Tannée 
préccdente. 

Envoi  au  sous-préfct  de  la  liste  des  répartiteurs. 

Le  maire  annote  sur  le  tableau  do  recensement  les  décisions  du  conseil  de  révision 
insérées  dans  la  liste  d^émargement)  concernant  les  jeunes  gens  de  la  classe  dernière, 
puis  il  affiche  cette  môme  listi*. 

Arrêté  prescrivant  rélag.-ige  et  le  rocépage  des  arbres  et  des  haies. 

Envoi  de  fetal  cerliflé  de  vaccine  pour  Tannée  écoulée. 

Publication  d^un  avis  faisant  connaître  le  jour  fixé  parle  Préfet  pour  la  vérification 
des  poids  et  mesures. 

Le  maire  visite  les  prisons  qui  existent  dans  sa  commune.  Cette  visite  se  renou- 
velle tous  les  mois  au  moins  une  fois. 

Le  facteur  rural  est  tenu  de  prendra,  au  moins  deux  fois  par  an,  on  présence 
du  maire,  Tempreinte  du  timbre  qui  est  fixé  à  demeure  dans  la  botte  aux  lettres  de 
chaque  commune. 


Première  quinzaine. 

Première  session  ordinaire  des  conseils  municipaux.  (Loi  du  5  mai  i85!>]. 

Les  conseils  municipaux  doivent  délibérer  pendant  cotte  session  sur  le  taux  de  la 
rétribution  à  percevoir  pendant  Tannée  suivante,  dans  les  écoles  publiques  et  le» 
salles  d^asilc,  et  sur  chacune  des  opérations  financières  relatives  à  Tinstruction  pri» 
maire. 

Dans  les  huit  premiers  jours,  rapport  du  maire  au  sous-préfet  sur  le  scrviceadmî- 
nistratifet  la  surveillance  des  prisons,  s'il  en  existe  dans  la  ville. 

Le  maire  doit  recevoir  du  receveur  municipal  le  bordetean  récapitulatif  des  re~ 
cettes  et  des  dépenses  effectuccs  pendant  le  mois  expiré.  Cet  envol  se  renouvelle 
dan<i  les  dix  premiers  jours  de  chaque  mois  pour  celui  qui  vient  de  finir. 

Dans  cette  quinzaine  doit  se  faire  réc^cnillnge  des  arbres,  conformément  h  la  loi 
du  26  ventôse  an  IV. 

Du  i*''au  1.5  février,  le  percepteur  adresse  au  directeur  des  contributions  les  états 
matrices,  pour  servir  de  base  à  la  confection  des  rôles. 

Dans  le  mois. 

Les  maires  publient  Tarrèté  de  clôture  de  la  chasse,  dès  qu^il  leur  est  parvenu. 

Les  percepteurs  remettent  an  receveur  des  finances  : 

i<*  Les  étals,  en  double  eipédition,  des  cotes  irrécouvrables  et  les  états  des  restes 

recouvrer  sur  les  contributions  directes  et  sur  les  frais  de  poursuites  de  Tannée  qui 
vient  de  s^écouler  ; 

a®  Les  comptes  de  gestion  des  receltes  et  dépenses  municipales  de  Tannée  précé- 
dente, pour  être  vérifiés, 

£nvoi  AU  préfet,  chaque  quinsaioe,  du  tableau  des  mercarialef. 


49 

Arrêté  pr^critant  Télagage  tirs  arbres  et  haies  vfvps  et  le  cura^rc  des  fossés  qui 
bordcnl  les  chemins  vicinaux.  Il  est  utile  que  cet  arrêté  no  soit  pas  pris  h  uoo  date 
foftiérieare. 

Arant  le  28,  los  f>©rcepteurs  déposent  aux  archives  de  la  préfecture  les  rôles  et  les 
etaiâ  de  frais  •{«  poursuites  qui  ont  plnn  di;  trois  ans. 

Envoi  par  le  maire  an  préfet  ou  sous-préfet  de<i  ré&ultnls  des  travaux  de  la  ses- 
»tnD  trimestrielle. 

Le.<»  m:iires  prescrivent  les  mesures  convenables  dans  Pintérêt  des  mœurs  et  de  la 
>ârelé  publique  p<»ndant  les  divertissements  du  carnaval. 

Visite  (générale  des  fo-.irs  et  cheminées.  Cette  opération  doit  être  faile  avec  le  p'u.s 
gnnd  »nin 

Deraicr  délai  pour  le  payement  de  la  taxe  d'arTviuage  de  l'année  précédente,  préa- 
lablement h  la  remise,  par  le  receveur  municipal ,  de  la  liste  des  habitants  en  retard 
de  se  lib«*rer. 


Envoi  par  le  receveur  municipal  au  maire  du  bordereau  récapitulatif  des  recettes 
et  de«  dépenses  poor  le  mois  prccé'lenl. 

Le  iS,  clôiure  de  rordonnancement  des  dépenses  de  Petercice  1881,  pour  les  com- 
munes et  les  établissements  de  bienfaisance  (Ordonnance  du  34  janvier  i843). 

Le  3i,  clôture  du  pajemeut  des  dépenses  de  rexerciee  1881,  po-.'?  les  communes  et 
If^  établissements  de  bienfaisance  (Ordonnance  du  3 {janvier  i8|.^}. 

Le  maire  dresse  son  compte  administratif.  Le  perc(>pteur,  de  concert  avec  le  maire, 
«lablit  Tétat  de»  re^tesà  recouvrer  et  des  restes  à  payer,  q»ii  doivent  fiçurer  à  la  pre- 
mière section  des  recettes  et  des  dépenses  du  bud-jct  supplémentaire  de  Pexcrcicc 
courant. 

Pendant  le  mois. 

Trois  mois  après  la  publication  des  rôles,  les  percepteurs  remettent  au  receveur 
des  Roanees  les  états  des  cotes  indûment  imposées  aux  rôles  de  Tcxercicc courant. 

Echenillage.  Les  maires  visitent  lu  territoire  ei  font  procéder  d'office  à  Téchenillage 
aox  dépens  «le  ceux  qui  Pont  uèglijré  (l^oi  veniôse  an  vu),  et  prescrivent  les  mesures 
nécessaires  pour  favoriser,  s*il  y  a  lieu,  Péconlemenl  des  grandes  eaux. 

L^  percepteurs  déposent  aux  sous-prélectures  les  rôles  de  iH8^. 

Le  3 1,  clôture  définitive  des  listes  électorales  et  envoi  à  la  piefecturc  des  tableaux 
de  reetification. 

Remise  à  Pinstituteur,  au  çnnie  champôtre  et  aux  divers  agents  salariés  do  la  com- 
mune, de  leur  mandat  de  traitement  pour   le  trimei>tre  écoulé. 

Eatoî  an  préfet,  chaque  quinraine,  du  tableau  des  mercuriales. 

Le  tableaa  des  vaccinations  pratiquées  dans  la  commune  pendant  Pannée  dernière 
ttt  envoyé  à  la  préfecture. 

Publt«:ation  de  Pépoque  du  travail  des  prestations. 

iùovoi  par  les  maires  an  sons-préfet  des  mercuriales  relatives  aux  fourrages,  de  la 
liste  des  eoniribaables  les  plus  imposés  et  des  propositions  pour  le  choix  des  com- 
œîssaires- répartiteurs. 

{jes  créanciers  du  département  sont  prévenus  que  c'est  le  3i  mars  qu'expire  le 
délai  d'ordonnanceraeui  des  dépenses  de  Pexercice  1881  et  que  celui  des  payement» 
eipire  a  a  30  avril. 

Le  dimanche  de  la  Qnasimodo,  session  annuelle  des  conseils  de  fabrique.  Les 
r^onioDS  ont  lieu  à  Pissuc  de  la  mes.su  ou  des  vêpres,  dans  lV{riiMi!  ou  dauH  un  lieu 
attt*naot  à  Péglise,  ou  dans  le  prebbyiôre.  Keriouvellemenl  trit^nnal  des  conseils  d». 
fabrique  (Uècrei  du  3o  décembre  1809,  art.  vir).  Muminalion  du  pr(^ident  et  du  se- 
crétaire du  coiise'.l  (idem,  ix).  Hèglenieni  ries  compien  de  gobiion  de  io8i,  budget  de 
i'i'^2    Envoi  de  ces  documents  à  la  mairie  et  h  Parchevôche. 

Terme  de  toute  demande  en  décharges,  réductions,  remises  et  modérations  sur  If  s 
contributions  directes. 

Envoi  au  maire,  par  le  receveur  municipal,  du  borderenu  trimestriel  de  la  situa- 
lion  de  la  caifM. 


20 

Première  dixaine. 

rrésenUtlon  du  répertoire  des  actes  administratift  au  receveur  de  renrogistrement. 

rinvoi  au  receTeur  de  renregiatremeot  de  la  notice  des  décèa  survenus  pendant  le 
trimestre  précèdent. 

Délivrance  des  certificats  de  vie  des  enfants  trouvés  ou  abandonnés.  (InstructioD 
du  8  février  i8'i3). 

Envoi  à  la  préfeclure  et  dans  les  mairies,  par  les  receveurs,  d*un  exemplaire  du 
compte  administratif  du  maire  et  de  Téiat  des  restes  à  recouvrer  et  des  restes  à 
payer  defeiercice  clos.  Ce  dernier  document  est  dressé  de  concert  entre  le  rece- 
veur et  le  maire. 

Envol,  sur  papier  libre,  par  le  maire  au  préfet  et  onx  sous-préfets,  des  actes  des  décès 
survenus  parmi  les  membres  de  la  Légion  d''honneur  pendant  le  dernier  trimestre. 

Envoi  au  préfet  et  aux  sous-préfets,  do  la  liste  nominative  des  condamnés  libérés 
assujettis  à  la  surveillance,  décèdes  pendant  le  tiimestre. 

Les  commissions  administratives  des  établissements  de  bienfaisance  doivent  ac 
réunir  dans  les  premiers  jours  d^avril  dans  une  session  annuelle  qui  a  pour  objet,  en 
ce  qui  concerne  les  hospices  et  bureaux  de  bientaisance  : 

i^  LVxamen  du  compte  d^ordre  et  d^administraiion  rendu  par  Tordonnatcur  des 
dépenses  pour  Pexercice  précédent,  clos  le  3i  mars  de  cette  année. 

1*  L^examen  du  compte  en  deniers  rendu  par  le  receveur  de  rétablissement  pour 
le  même  exercice. 

3'  La  formation  do  budget  de  Tannée  prochaîne. 

Deuxième  dixaine. 

Convocation  des  conseils  monif^ipaux pour  la  session  de  mai. 
•Remise  par  le  percepteur  du  compte  de  gestion  de  1882. 

Avant  le  i5,  appréciation  par  le  maire  ou  par  Tagent  voyer  des  dépenses  à  faire 
iir  les  chemins  vicinaux  de  la  commune.  L^a^^ent- voyer  remet  le  tarit  de  conver- 
sion des  prestations  en  tAches  au  maire,  qui   doit  le  communiquer  au  conseil. 

Troisième  dizaine. 

Préparation  du  budget  de  i883  et  des  chapitres  additionnels  au  budget  de  1881 . 
Convocation  (torsquMl  y  a  lieu) des  plus  imposés  pour  la  fin  do  la  session  de  mai. 
Avis  de  Tépoque  du  travail  des  mutations. 

Pendant  le  mois. 

Les  greffiers  des  tribunaux  de  police  envoient  aux  receveurs  de  Tenregistrement 
I*eztralt  des  jugements  rendus  pendant  le  trimestre  précédent  et  prononçant  des 
amendes,  pour  qu^ils  en  fassent  le  recouvrement.  (Ordonnance  du  3o  décembre  i833). 

Réunions  du  printemps  des  comités  de  vaccine.  (Arrêté  du  préfet  du  'i3  oct.  i8i4)- 

Etat  trimestriel  du  mouvement  de  la  population  dea  hospices  et  des  indigents 
secourus  par  les  bureaux  de  bienfaisance. 

Envoi  k  la  mairie  du  travail  des  commissions  hospitalières  et  de  bienfaisance  f^en- 
dans  la  session  de  ce  mois. 

Les  bacs  et  bateaux  de  passage  existant  dans  la  commune  sont  visites  par  le  maire, 
de  concert  avec  Pingénieur  des  ponts-et-chaussées. 

Momination  de  cinq  commissaires-répartiteui's  dans  chaque  commune. 

Envoi  au  préfet,  chaque  quinzaine,  du  tableau  dea  mercuriales. 


Ouverture  de  la  session  «le  mai,  aux  époques  déterminées  par  M.  le  préfet.  La 
session  dure  10  jours. 

Le  premier  jour,  règlement  du  romple  de  gestiou  du  percepteur  pour  1881 .  Audi* 
tlon  du  compte  administratif  de  Pexercice  1881 .  Règlement  des  chapitres  addition- 
nels au  budget  de  1881.  Exposé  du  budget  de  i883.  Examens,  par  les  conseils  mu- 
nicipaux, des  comptes  et  budgets  des  hospices  et  bureaux  de  bienfaisance,  et  s^il  y 
a  lieu,  des  fabriques. 

Le  deuxième  jour,  continuation  de  la  session.  Formation  du  budget  de  1883.  Fiia- 
4oo  de  la  taxe  afTouagèro  et  dei  autres  taxes  communales  00  de  police.    Vo^e  daa 


24 

pfMtatioos  et  dat  ceotimes  pour  lat  cliamins.  Vote  de  eenUmet  poar  Pinstraetion 
primaire. 

L«  troisième  jour,  vote  d'impôts  pour  les  dépenses  ordinaires  oa  extraordinaires 
de  i883,  etc.  Cl6iare  de  la  ftession,  sMI  y  a  lieu .  ' 

Le  aaaire  renroie  au  conseil  de  fabrique  un  double  des  budgets  de  rétablissement 
religieux  pour  i883  et  des  comptes  de  iSSa,  ainsi  que  les  pièces  à  Pappui  de  ces 
comptes.  Le  conseil  de  fabrique  les  adresse  à  Tarcbevâque. 

Envoi  an  préfet  et  aux  sous-préfets  des  budgets  et  de  toutes  les  pièces  qui  s'y  rat- 
lacbent  ainsi  qaedes  votes  d^impôts,  faute  de  quoi  il  ne  sera  pas  donné  suite  à  ceux- 
ci.  Cet  enToi  doit  être  fait  avant  le  30. 

Leapereepteursreprennent  leurs  comptes  de  gestion  quMis  avaient  déposés  à  la  mairie. 

Publication  du  règlement  pour  les  mesures  à  prendre  contre  les  chiens  errants . 

Le  receveur  municipal  adresse  au  maire  Tétat  récapitulatif  sommaire  de  ses'  opé- 
rations peadant  le  mois  écoulé. 

Pendant  le  mois. 

Toomees  des  contrôleurs  des  contributions  directes  pour  les  mutations. 
Lee  mairea  doivent  avoir  soin  d'en  publier  Tavis,  sitôt  quMI  leur  est  parvenu. 
Lea  maires  des  communes  rurales  dressent  Pétatdea  individus  à  vacciner. 
Envoi  au  préfet,  chaque  quinzaine,  du  tableau  des  mercuriales. 


svwm. 

Première  quinzaine, 

La  récapitulation  sommaire  des  opérations  financières  du  mois  écoulé  est  remise 
ao  maire  par  le  receveur  municipal. 

Les  maires  des  communes  et  les  administrateurs  des  établissements  propriétaires 
da  bois,  doivent  envoyer  aux  préfets  les  propositions  de  coupes  extraordinaires.  Si 
cet  envoi  n'est  pas  fait  avant  le  i5  juin,  la  proposition  et  le  décret  qui  peut  en  être 
la  suite,  sont  reculée  d'une  année. 

Prendre  toutes  les  mesures  de  sûreté  pour  qu'il  n'arrive  point  d'accidents  aux 
baigneurs, 

Sorveitler  la  récolte  des  foins  et  prendre  aussi  à  cet  effet  toutes  les  mesures  de 
police  jugées  nécessaires. 

Dans  le  mois. 

Les  receveurs  municipaux  envoient  à  la  préfecture  leur  compte  de  gestion  et  les 
pièces  h  Pappui. 

Rédaction,  par  MM.  les  maires,  de  la  liste  des  affouages. 

Les  maires  font  connaître  an  préfet  le  nombre  des  feuilles  de  papier  présumées 
nécessaires  pour  les  registres  de  l'état  civil  de  l'année  suivante. 

VcB  maires  doivent  prendre  les  arrêtés  nécessaires  pour  que  les  habitants  fassent 
arroser  le  devant  de  leurs  maison»,  et  pour  que  les  chiens  soient  muselés  ou  tenus 
en  laisse  pendant  U  durée  des  grandes  chaleurs.  Autres  mesures  de  salubrité  et  de 
sûreté,  quand  elles  seront  jugées  nécessaires. 

Remise  des  mandats  de  traitement  à  tous  les  agents  salariés  de  la  commune. 

Envoi  au  préfet,  chaque  quinzaine,  du  tableau  des  mercuriales. 

Dans  les  localités  importantes,  et  lorsqu^il  y  a  lieu,  le  maire  fait  procéder  dans 
ce  mois  et  dans  les  mois  suivants  à  Parrosement  des  rues  et  des  places  publiques. 

Pablication  du  règlement  concernant  les  baigneurs  en  pleine  rivière. 


Le  premier  dimanche,  session  trimestrielle  des  conseils   de  fabrique  (Décret  du 
3o  déeerobre  1809). 

Ordonnancement  des  traitementa  des  employés  communaux   pour    le  trimestre 
écoulé. 

Première  dizaine. 

Les  receveurs  des  communes  et  des  hospices  dressent  l'état  trimestriel  de  situa- 
tion de  caisse*  Ils  doivent  en  remettre  une  copie  aux  maires  on  aux  ordonnateurs. 


22 

Envoi  au  receveur  de  ronregistrenicnt  do  la  notice  des  décès  pendant  le  trimeatre. 

Visa  du  répertoire  ries  actes  soumis  à  IVnrenistrcmcnt. 

Envoi  sur  papier  libre,  par  le  maire,  au  préfet  et  aux  sous  préfets,  des  actes  des 
décès  survenus  parmi  les  membres  <!e  la  Le^'ion  d'honneur  et  les  décorés  de  la  mé- 
daille militaire  pendant  le  dernier  trimestre. 

Le  maire  envoie  à  la  sou&>|>rc(ecturc  le  certilicat  d'exercice  de  Pinstitutcur  pour 
le  trimestre  éioulé. 

Pendant  le  mois. 

Les  maires  envoient  aux  sous-prcfcts  les  certificats  de  vie  des  enfants  trouvés  et 
abandonnés  placés  dans  leur  commune,  et  Pextrait  des  ju{;emenis  de  police  por- 
tant peine  (l'^emprisonnomont  et  rendus  danb  le  trimestre  précédent. 

Les  greifiers  des  tribunaux  de  police  envoient  aux  receveurs  de  Penregislremenl 
Totat  trimestriel  des  jujjcmenis  rendus  en  matière  do  police  municipale,  et  portant 
condamnation  à  des  ami^ndes. 

Les  greffiers  des  tribunaux  de  police  correctionnelle  et  de  simple  police  envoient 
au  piéfel  ^extrait  dos  jugements  rendus  pendant  le  semestre  précèdent. 

Leâ  jeunes  gens  qui  veulent  entier  à  Pécolo  normale  primaire,  doivent  se  faire 
inscrire  au  secrétariat  de  Pinspection,  aux  époques  déterminées  parPunétédu  préfet. 

Envoi  au  préfet  et  suix  sous-prefets  de  la  liste  nominative  des  condamnés  libères 
assujettis  ^  la  surveillance,  décèdes  pendant  le  trimestre. 

Envoi  du  rapport  sur  Pelai  des  recolles. 

Convocation,  par  lettres  individuelles,  des  membres  du  conseil  municipal  pour 
la  session  d^aoïU,  dès  que  Pépoqueen  e!>t  fixée  par  le  préfet. 

Envoi  au  préfet,  cbaquc  quinzaine,  du  tableau  des  mercuriales. 

Prise,  par  les  facteurs  ruraux,  dd  Pempreinlc  du  timbre  qui  est  fixé  à  demeure 
dans  la  boite  aux  lettres  de  chaque  commune.  Le  maire  doit  être  présent  à  cette 
opération. 

Publication  de  la  lisle  dos  habitants  ayant  droil  h  Paflbuagc. 


AOVT. 

Première  quinzaine. 

Se^siun  trimeslriellc  cl  légale  des  conseils  municipaux. 

Les  crédits  restant  à  voter  pour  1882  doivent  Pètre  dans  celle  session. 

Appiobaiion  de  la  liste  d^afïouagc  et  examen  des  réclamations. 

Remise  au  maire,  par  le  receveur  m'nicipal,  de  la  rccapilulalîon  mensuelle. 

pendant  le  mois. 

Dépôt  à  la  mairie  de  Pétat  nominatif  de  tous  les  contribuables,  habitants  assu- 
jettis à  la  patente.  Cet  état,  où  doivent  être  consignées  toutes  les  réclamations  faites 
pendant  les  10  jours  de  sou  dépôt,  doit,  à  Pexpiration  de  ce  délai,  être  renvoyé  au 
contrôleur. 

Publicalion  de  Parrôié  du  préfet  fixant  Pouvcilurede  la  chasse  et  des  prescription:» 
locales.  Les  maires  doivent  prendre,  de  leur  côté,  ei  faire  exécuter,  sur  leur  terri- 
toire respectif,  toutes  mesures  propres  à  assurer  la  sécurité  publique  cl  la  conser- 
vation des  récoltes  sur  pied. 

Knvoi  au  préfet,  chaque  quinzaine,  du  tableau  des  mercuriales. 

Envoi  h  la  sou»- préfecture  de  la  liste  des  affouagistes. 


Première  quinzaine. 

Le  bordereau  mensuel  de  la  situation  do  la  caisse  est  remis   au  maire  par  le  per- 
cepteur. 

Avant  le  10,  le  maire  reçoit  de  la  préfecture  les  procès- verbaux  d'estimation  des 
coupes  aflfouagères  de  Pexcrcice. 

Pendant  le  mois. 

Ban  de  vendanges.  Les  maires,  après  avoir  consulté  les  prud'hommes,  prennent 


23 

on  arrêté  ponr  fixer  TouTerture  ioit  faeallatlve,  soit  obligatoire,  des  Tendaii(;e8. 

Eovoi  au  pn'fet,  chaque  qniuznine,  du  tableau  des  mercuriales. 

Remise  à  riDstiiuteur,  au  Qarâe  champêtre  et  aux  autres  agents  salariés  de  là  com- 
mune, de  leur  mandat  de  traitement  pendant  le  trimestre. 

Soumettre  à  J''approbation  du  sous-prcfet  le  projet  d^adjudication  de  la  coupe 
•flnuagère. 

Fixer  par  un  airè!é  le  jour  où  commencera  lu  grappillage. 

Les  maires  rappelleront  que  le  concours  d''ailmihsion  à  Fccole  d'agriculture  ouvre 
le  1er  octobre,  et  quo  les  demandes  dMnscription  doivent  ôlre  adressées  à  la  prércc- 
ture  avant  le  1 5  septembre. 

Avant  le  3o,  les  otiservations  des  conseiU  muniripaux  et  des  commissions  adroi- 
DÏ&traiives  sur  Testimation  de  la  coupe  uflbuagèie  doivent  parvenir  à  la  préfecture. 


OCTOBRE. 

VètMi  trimestriel  des  recouvrements  du  percepteur  est  visé  et  rencaisse  constaté 
{xar  le  maire  du  chef-lieu  de  perception. 

Le  premier  dimanche,  session  trimestrielle  des  conseils  de  fabrique.  (Décret  du 
30  décembre  1809). 

Première  dizaine. 

Le  bordereau  trimestriel  de  la  situation  de  la  caisse  est  remis  par  le  receveur  rou- 
aicipal  au  maire.  Ordonnancement  des  traitements  des  employés  communaux. 

Le  répertoire  des  actes  soumis  à  i^enrcgittiiement  est  présenté  au  visa  du  receveur. 

Envoi  sur  papier  libre,  par  le  maire,  au  préfet  et  aux  sous-préfeis,  des  actes  de 
décès  sarvenns  parmi  les  membres  de  la  Légion  d'honneur  et  les  décorés  de  la  mé- 
daille militaire  pendant  le  trimestre. 

Délivrance  des  certificats  de  vie  des  enfants  assistés. 

Pendant  le  mois. 

Du  1*'  octobrfi  de  chaque  année  au  i5  janvier  de  Tannée  suivante,  les  possesseurs 
de  chiens  devront  faireà  la  mairie  une  déclaration  indiquant  le  nombre  de ehiens 
et  les  usages  auxquels  ils  sont  destinés,  en  se  conformant  aux  distinctions  établies 
en  Tarticle  premier  da  décret. 

Convocation  des  conseils  municipaux  pour  la  session  de  novembre. 

Les  maires  adjugent,  s'ils  no  Tout  déjà  fait,  Pentrffprise  de  Texploitation  de  la 
conpe  aflbuagère,  et  envoient  à  Pinspecteur  des  forêts  copie  du  procès-verbal  d'adju  • 
dîcation . 

LesgreflTiers  des  tribunaux  de  simple  police  envoient  aux  receveurs  de  Tenregis- 
ment  IVlat  d«s  jugements  rendus  pendant  le  trimestre  précédent^  et  portant  con- 
damnation à  Pameode. 

La  notice  di>s  décès  survenu»  pendant  le  trimestre  est  envoyée  par  les  maires  aux 
receveurs  de  Veoregistrement. 

Les  percepteurs  «uvoient  aux  préfets  le  compta  des  impressions  fournies  aux  com- 
munes et  au  trésorier-payeur  généra]  leurs  demandes  d'impriuiès  pour  i^annce  suivante. 

Envoi  au  préfet  et  aux  sou!»-préfets  de  la  libte  nominative  des  condamnés  libérés 
sssiijeitisâ  la  liurveillance,  décèdes  pendant  le  trimestre. 

Envoi  au  préfet,  chaque  quinzaine,  du  tableau  des  raeicuriales. 

Le  maire  se  prépare  pour  prendre  part  aux  travaux  de  la  commission,  qui,  sur  la 
ctinvocation  des  juges  de  paix,  doit  se  réunir  au  chef-lieu  de  canton,  dans  la  première 
huitaine  du  mois  de  novembre. 

HOVEHIIBB. 

Pmiant  le  mois. 

Le  maire  reçoit  du  percepteur  la  récapitulation  sommaire  des  opérations  finan- 
cières effectuées  pendant  le  mois  d'octobre. 

Le  ler,  terme  do  rigueur  pour  Penvoi  au  sous-préfet  ou  au  préfet  des  propositions 
de  travaux  à  faire  aux  édifices  diocésains,  et  portant  demandes  de  secours  à  PEtat. 
vlnst.  min.  du  lo  juin  i853). 

Session  trimestrielle  et  légale  des  conseils  municipaux.  Cette  session  étant  la  der- 
nière de  Pannée,  c'est  Poccasion  de  jeter  un  coup  d'oeil  en  arrière  et  de  songer  à  re- 


24 

gularisar  les  parties  da  senrioa  eommunal  dont  on  aarait  pu  a^ocenper  précédemment. 

Vote  aur  la  Tente  ou  la  distribution  des  coupes  ordinaires  des  bois  communaoi  de 
l'exercice  suivant  et  aur  la  fixation  du  Tingtième  rcYenaot  au  trésor  sur  le  prodoit 
des  coupes  de  k>oisdéltTrtfes  en  affouage. 

Réunion  d*automoe  des  eomités  de  vaccine. 

Les  conseils  municipaux  arrêtent  la  liste  des  enfants  qui  doivent  être  reçus  gratuî- 
tement  dans  les  écoles  communales.  Sur  cette  liste  doivent  Ggurer  tous  les  indigents 
en  âge  de  fréquenter  les  écoles.  Elle  doit  par  conséquent  comprendre  les  enfants 
trouvés  ou  abandonnés  placés  dans  la  commune.  La  môme  opération  doit  avoir  lieu 
pour  les  salles  d^asile  publiques,  dans  les  communes  où  existent  ces  établissements. 

Les  maires  procèdent  au  renouvellement  des  baux  qui  sont  près  d^expirer.  Ils 
doivent  faire  viser  les  actes  de  vente  on  de  location  par  le  receveur  de  Tenregistre- 
ment,  dans  les  vingt  jours  de  Papprobation  préfectorale. 

Les  percepteurs  procèdent  au  recouvrement  des  rôles  d''affouage  qui  leur  ont  été 
envoyés  approuvés,  ils  font  parvenir  des  avertissements  individuels  à  tontes  les 
personnes  inscrites  sur  les  rôles,  et,  lorsque  le  délai  de  recouvrement  est  expiré, 
ils  remettent  au  maire  un  état  général  des  contribuables  qui  ont  payé  la  taxe. 

Les  états  de  situation  des  caisses  d^épargne  doivent  être  envoyée  au  préfet,  au  plua 
tard,  dans  la  première  disaine  de  novembre. 

Visite  générale  des  fours  et  cheminées  pour  Réassurer  que  le  ramonage  a  été  effec- 
tué et  nue  toutea  les  précautions  ont  été  prises  pour  éviter  les  incendies. 

Envoi  au  préfet,  chaque  quinsaine,  du  tableau  des  mercuriales. 

Publication  dea  rôles  de  prestation  en  nature  pour  les  chemins  vicinaux.  Le  maire 
certifie  cette  publication  sur  le  rôle  môme. 

Adjudication  de  Pentreprise  de  la  coupe  affouagère,  dernier  délai. 

Avant  le  3o,  envoi  à  la  sous-préfecture  des  demandes  de  secours  sur  les  fonds  de 
PEtat,  formées  en  faveur  des  établissements  do  bienfaisance. 


BÉCBHIIWB. 

Dans  la  première  disaine  la  situation  mensuelle  de  la  eaisse  municipale  est  remise 
au  maire. 

Le  3i,  clôture  des  registres  de  Tétat  civil  (Code  civil,  4^}»  ®^  des  engagements 
volontaires  reçus  par  les  maires  des  chefs-lieux  de  cantons. 

Clôture,  par  le  mairts  du  chef-lieu  de  la  perception,  des  livres  des  percepteurs  et 
des  receveurs  municipaux  pour  i^année  qui  finit.  Procès  verbal  en  triple  de  cette 
opération.  Vérification  par  le  même  maire  do  la  caisse  du  percepteur. 

PendanU  le  mois. 

Les  percepteurs  préparent  les  registres  nécessaires  pour  Tannée  qui  va  commen- 
cer, et  les  font  coter  et  parapher  par  le  maire  du  chef-lieu  de  la  perception. 

Les  maires  préparent  la  révision  dea  listes  des  électeurs  communsux. 

Présentation  des  candidats  pour  la  nomination  des  commissaires  répartiteurs. 

Les  maires»  signalent  lea  changements  qui  surviennent  dans  la  liste  des  vétérinaires 
brevetés. 

Les  maires  des^  communes  où  se  tiennent  des  marchés  publics,  assistés  d^une 
commission  spéciale,  font  procéder  au  pesage  des  grains  de  la  dernière  récolte 
amenés  aux  derniers  marchés  de  ce  mois,  pour  déterminer  le  poids  légal  de  Phecto- 
litrede  chacun d^eui,  et  ils  en  dressent  procès-verbal. 

Convocations  des  électeurs  appelés  à  nommer  les  juges  des  tribunaux  de  commerce. 

Expiration  du  mois  de  délai  accordé  aux  contribuables  pour  opter  entre  le  paye- 
ment en  nature  on  en  argent  de  leur  cote  de  prestation.  Communication  au  rece- 
veur municipal  du  registre  des  déclarations  des  contribuables.  Avis  aux  contribuables 
outils  ont  jusou^au  premier  mars  pour  réclamer  contre  leurs  cotisations.  Enlèvement, 
s  il  y  a  lieu,  des  glaces  et  des  neiges. 

Avant  le  3i,  Tes  maires  sont  tenus  de  faire  les  quêtes  au  profit  delà  caisse  des 
incendiés,  et  d^en  assurer  le  versement  avant  cette  époque  entre  les  mains  du  tréso- 
rier-payeur général  on  des  receTeurs  particuliers  d*arrondissement. 

Envoi  au  préfet,  chaque  quinzaine,  dn  tableau  des  mercuriales. 


95 

DEUXIÈME  PARTIE. 

DOCUMENTS_GÉNÉRAUX 

CHAPITRE  PREMIER. 


PUISSANCES  EUROPEENNES. 

FRANCE. 
M.  Jalat  GiitfTT,  Président  de  la  République. 

MmiSTBES. 

MM.  Duelere,  ministre  des  affaires  étrangères,  président  du  Conseil. 
Deraniy  ministre  de  rinstruelion  publique  et  des  beauiHirts. 
Uevét,  ministre  de  la  Justice  et  des  eultes. 
Fallièresy  ministre  do  I* intérieur. 
Hérisson ,  ministre  des  travaux  publics. 

L'amiral  Jauréguiberry,  ministre  de  la  marine  et  des  colonies. 
Général  Billoti  ministre  de  la  guérie. 
Tirard,  ministre  des  finances. 
De  Mahy,  ministre  de  ragrienlture. 
Cochery,  ministre  dos  postes  et  des  télégraphes. 
Legrand,  ministre  du  commerce. 

AlcMbic  :  If.  Tirman,  gouverneur  civil.  —  MASTimQUB  :  M.  Allègre,  gouverneur.  — 
GuABBLOori  :  M.  Laugier,  jtouverneur.  —  GmrâfiRi  FaAifÇAiSB  :  M.  Lacouture,  gouver- 
Dcur.  —  CocBi3CBiiiz  :  M.  Thomson,  gouverneur. 

ALLEMAGNE.^  GiiiLLAiiMKl*',Fréderic-Lonii,  né  le  3!i  mars  1797  ,roi  de  Prusse  le 
1  janvier  1861,  marié  le  11  Juin  1839  4  Marie-Lonise-Auguste-Catherine  de  Saxe- 
Weiroar,née  le  3o  septembre  1811,  fille  de  feu  Charles-Frédéric,  grand  duc  de  Saxe- 
Weimar;  empereur  d^Allemagne  le  18  janvier  1871. 

États  JtAltemmgne,  —  Les  Etatn  secondaires  de  T Allemagne  se  composent  de  : 
Lé  duché  d*Anbalt;  le  grand  duché  de  Bade;  le  duché  de  Brunswick;  la  Hesse 
grand'dneale;  la  principauté  de  Lichtenstein ;  les  principautés  de  Lippe;  le  grand 
duché  de  Luxembourg  et  duché  du  Limbourg;  les  grands  duchés  do  Mecklombourg  ; 
Is  grand  dnebë  d^Oldenbourg ;  les  principautés  de  Reu»s  ;  les  duchés  de  Saxe;  les 
priocipaulcs  de  Scbwartsbourg ;  la  principauté  de  Valdeck  et  Pyimont;  et  le  comté 
deWaldec  et  Limponrg. 

AUTRICBE.  —  FfiA-içois-Joseph  I*',  Charles,  né  le  18  août  18I0,  empereur  d^Au- 
triche,  roi  de  Bongrie  et  de  Bohême,  etc. ,  le  2  décembre  iKi8,  marié  le  14  •'^■'il  i854, 
s  Eliiabeth^Amélio-Eugénie^  née  le  ^4  décembre  f8l7,  fille  de  Maximilien  Joseph, 
dsc  de  Bavière. 

BAVIÈRE.  —  Louis  II,  Othon-Prédéric-Guillanme,  fils  de  Maximilien  U,  né  le 
iSaoAl  i8j5y  roi  de  Bavière  le  lo  mars  1864. 

BELGIQUE.  —  LioroLD  11,  Loois-Philippe-Marie-Victor,  né  le  9  avril  i83S,  roi 
le  10  décembre  ]865,  marie  \e  aa  août  i833,  à  Marie-Henriette- Anne,  née  le  33  août 
i836y  fille  de  feu  Parchiduc  Joseph,  palatin  de  Hongrie. 

UAKEMARCK.  —  CBaisTiAR  IX,  né  le  S  avril  1818,  roi  le  i5  novembre  i863,  marié 
le  26  mai  \%^i^  à  Luuise-Wilholmine-Frédérique-Caroline-Auguste-Julie,  née  le  7 
septembre  1817,  fille  de  Guillaume,  Landgrave  de  Hesse-Cassel. 

ESPAGNE.  —  Alpborsb  XII,  né  le  a8  novembre  18^7,  roi  le  30  décembre  I874 
marié  le  27  novembre  1879  à  Marie-Christine-Henriette-Désirée^Felicilé  Reinière 
née  le  ai  Juillet  18S8,  fille  de  Charles-Ferdinand,  archiduc  d^Autriche. 

GRANDE-BRETAGNE  ET  IRLANDE.  —  Victobia  !'•,  Alexandrine,  né  le  i\ 
mtH  1819»  reine  de  Grande-Bretagne  et  d^Irlande  le  ao  Juin  1837,  veuve  de  Francis- 
Albarl^àngasta-Charles-Emmanuel,  duc  de  Saze-Coboorg -Gotha. 


26 

GRÈCE.  —  GiORGiB  i^r,  Chrétien 'Guillaume-Fardinand-Adolphe,  né  le  a4  dé- 
cembre i8{5,  roi  le  3o  mari  i663,  marié  le  27  octobre  I867  à  Oiga-Constantinowoaj 
née  le  3  septembic  i85i,  fillo  du  grand  du3  Cooatantin  do  Russie. 

ITALIE.  —  HuMBEaT  I"**,  Henier-Charlet 'Emmanuel- Jean- Mario-Ferdinand- 
Eugène,  fils  ile  Victor-Emmunuel  II,  i>é  le  I4  mars  \H\\,  marié  le  11  avril  1868  à 
Marguerile-Marie-ThÂréic-Jeartoe,  princesse  de  Savoie,  sa  cou»iiic. 

MONACO  (principaulcdo).  ^Charles,  Honoré-Grimaldi,  né  le  8 décembre  I818, 
prince  de  Monuco  le  ao  juin  1856,  veut  de  AnioineUc-Gbislaioe,  comtesse  de 
Mérode. 

PAYS-BAS.  —  GciLLACMB  m,  Alexandre-Paul-Frédéric-Louis,  né  le  ^o  féviicr 
1817,  roi  den  Pays-Bas  le  42  mai  1849,  marie  le  18  juin  1839,  à  Sophic-Frédérique- 
Malhilde,  née  le  17  juin  18I8,  fille  de  Guillaume  1''',  roi  de  Wuriemberi;,  veuf  le 
3  juin  1877;  remarié  le  7  janvier  187g  ii  Adcl aide-Emma,  princesse  de  'VValdcck- 
Pyrmont,  née  le  7  avril  1853. 

PORTUGAL.  —  DoM  LuizI^S  Philippc-Mari<iFernando-Pt'dro-de-Aicantara-Ao> 
tonio-Miguel-Raphaël  Gabriel-Gonzafrua-Xavier-Francisco-dc-Assisei-Joao-Auguato- 
Juliu-Voirando,  né  le  31  octobre  i838,  roi  de  Portugal  et  des  Algarves  le  11  novem- 
bre 1861,  marié  le  17  novembre  18(33  à  Marie  Pie,  néd  le  16  octobre  1847»  fill<3  du 
feu  roi  Victor-Emmanuel. 

RUSSIE.  —  Alexandre  Ul  Alexahdrovitscd,  ne  le  'àG  février   i845,  empereur  de 
toutes  les  Russies,  3  m  rs  1881  ;  marié  le  26  octobre  1866   à  Marie-Feodorowna , 
t   née  leaG novembre  1847»  flUc  de  Christian  XI,  roi  de  Danemarck. 

SAIKT-SIËGE.  —  Lton  XIII,  Gioechino  Pecci,  né  è  Carpiuetlo  le  3  mari  1810, 
élu  pape  à  Rome  le  ao  février  1878. 

SAXE  (Royaume).  —  Albert,  né  le  23  avril  i8a8,  roi  le  37  octobre  1873,  marié 
avec  la  princesse  Caroline  Wasa. 

SUÉDE  et  NORVÈGE.  —  Oscar  II  (Frédéric),  né  le  71  janvier  182;^,  roi  lo  18 
septembre  1873.  marié  le  6  juin  1867  à  Sophie  Wilhelmine,  née  le  g  juillet  i836, 
liilc  do  feu  GuillaamCf  due  de  Nassau. 

SUISSE.  —  M.  Ravier,  président  de  la  Confédération  cl  du  Conseil  fédéral. 

TUHQUIE.  — Sultan  Abd-dl-Hamid,  né  le  16  chaban  ia58de  THégire  (22  septembre 
1842)1  empereur  le  3i  aoAt  1876. 

WURTEMBERG.  —  Cbarles  I«^  Frédéric- Alexandre,  né  le  (i  mars  i8j3,  roi  le 
25  juin  1854,  morié  le  i3  juillet  i8|6à  Olga-Nico!aiewna,  née  le  3o  août  182.1,  fiHe 
de  feu  Nicolas  I«**,  empereur  de  Russie. 


AMBASSADEURS    ET    MINISTRES    FRANÇAIS 

BÉSIDAICT  PRÈS  LBS  PClSSAIfCBS  BTRAIfGfeRES. 

Allemagne.  —  M.  le  baron  de  Courcel,  ambassadeur  à  Berlin. 

AuTBioRE.  —  M.  le  comte  Duchâtel,  ambassadeur  à  Vienne. 

Bavière.  —  M.  Mariani,,  chargé  d'aO'aires. 

Belgique.—  M.  G.  de  Monlebello,  envoyé  extraordin.  elminislrcplén.,  à  Bruxelles. 

Brésil.  —  M.  le  comte  Amelot  de  Ghaillou,  env.  extr.  et  min.  plén.,  à  Rio-Janciro. 

Chili.  —  M.  Duprat,  envoyé  extr.  et  ministre  plénipotentiaire,  à  Santiago. 

Chine,  —  M.  Bourée,  ministre  plénipotentiaire,  à  Pékin. 

Compédkration  ARGENTINE  ET  Paracday.—  M.  Lavcrtujon,  ministre  plénipotentiaire, 

à  Buenos-Ayres. 
Danemarck..  MM.  De  Croy,  envoyé  extr.  et  min.  plénip.,  à  Copenhague. 
Egypte.  —  M.  Domet  de  Vor^is,  ministre  plénipotentiaire. 
Espagne.  —  M.  le  buron  des  Michels,  ambassadeur  à  Madrid. 
Etats-Unis  (Amérique-septentrionale).    —  M.   Roustan,  envoyé  extraordinaire  et 

ministre  plénipotentiaire,  Washington. 
Grande-Bbctacnr  et  Irlanoe.  —M.  Tissot,  ambassadeur  à  Londres. 
GkàcE.  —  M.  le  comte  de  Mouy,  envoyé  cxtraord.  et  ministre  plénip.  à  Athènes. 


27 

H4ITI.  —  H.  Bordel,  miDistre  plénipotentiaire  à  Haïti. 

Italie.  —  M.  Decrais,  ambassadour.  à  Rome. 

Japo.%.  —  M.  Tricou,  miniMrc  plénipotentiaire,  à  Yeddo. 

M\R<x.  —  M.  Ordé^a,  ministre  plénipotentiaire^  à  Tanger. 

MaioïK.  —  M  de  Coutouly,  envoyé  exli.  el  ministre  plén.,  à  Mexico. 

Moxvcc.  —  M.  le  baron  de'  Collonges,  consul. 

P.awBas.  —  M.  I.egrand,  envoy«  cxtr.  el  rainisli-e  plénip.,  à  La  Haye. 

Plboi.  —  H.  de  Tallenay,  envoyé  exlr.  el  ministre  plén.  à  Lima. 

Pie^E.  —  M.  De  Bâlluy,  ministre  |)lénipotentiaire,  à  Téhéran. 

Port  i  G  AL.  —  M.  de  Laboulaye,  envoyé  extraordinaire  et  ministre  p!éDii)otentiairc, 

a  Lisbonne. 
Rom  AME-  —  M   de  Rinj»,  envo}é  extr.  el  ministre  plén.,  à  Ducharcst. 
P.csME.  —  M.  le  vice-amiral  Jaurès,  ambassadeur,  à  St-Pétersbourg. 
Sai>t-Siègi:.  —  M.  Lefebvre  de  Béhainc,  ambassadeur,  à  Rome. 
Serbie.  —  M.  de  BressoQ,  envoyé  extraordinaire  et  ministre  plénipotentiaire,  à 

B*^lgrade. 
SiÈDE  etNoRwÊcE  —  M.  PatemMre,  envoyé  extraord.  et  ministre  plén.,  à  Stockolm. 
Sn^sc.  —  M.  Emmanuel  Arago,  ambassadeur  près  la  Confédération  helvétique,  à 

Borne. 
Tocs.  —  M.  Cambon,  ministre  résidant. 
TiBQiic.  —  M.  de  Noailles,  ambassadeur  à  Constantinopic. 


SKNAT 

Bureau  : 

MM.  Le  Royer,  président  ;  comte  Raropoo,  Calmon,  Peyrat,  N. . .,  viccs-prehtdenls; 
Baron  de  S«iinl-.Mitr,  Barne,  Looocl,  Labiche,  Ro^jor-Marvaise,  Clémcnl, 
secrétaires  ;  Pelleta  ri,  Pélissier,  questeurs. 

Sénateurs  inamovibles  : 

MM  Allou.—d'Audifrrct'Pasqiiier.—  Barafjnon. —  Barrot.—  Barthéiemy-St-Hilnir?. 

—  Berenger.  —  Berlhelot.  —  Billoi.  —  Brun.  —  Buffet.  —  Calmon.  — do  Carayon- 
btour.  —  Carnot  père.  —  Cazot.  —  général  de  Chabaud-Latonr.  —  de  Cbabron.  — 
d-î  Cba<ioi».  —  Cbaozy.  —  Chesnelong.  —  de  Cis»cy  —  Corbon.  —  Cordier.  —  Corne. 

—  <:e  Gornulier-Lucinièie.  —  Ucnorinandie.  —  Deschanel.  —  Dieti-Monin.  -^ 
Didier.  —  de  Doiihel.  —  Duclerr.  —  Duraon.  —  Dupuy  de  Lôme.  —  général  Farrc. 

—  Fouberi.  —  Foiirichon.  —  FrébaiiU.  —  Gauthier  de  Rumilly.  —  Gouin.  — 
Grandfierret.  —  Gresley.  —  Albert  Grévy.  —  d'Ilaussonville.  —  Huonbert.  —  Jaoré- 
railerry.  —  Jaurès. —  Rolb-Fiernard.  —  Krantz. —  Laboulaye.  —  de  Lasteyrie.  — 
Uarenl-Picfaai.  —  Victor  Lefranc  — John  Lemoine.  —  Le  Royer.— de Lorgeril.  — 
Loro.  —  Magnin.  —  de  Mnlleville.  —  Mar(fl.  —  de  ^fonlaig^ac.  —  Pajot.  — 
ilaQ){Hjiit-Lecbin.  —  Hervé  do  Saifty.  —  Schéier.  —  Scheurer-Kesiner.  —  Scbœlcher. 
-SimoD.  —  Tesiflio.  —  Thcry.  —  deTréville.  —  Triberi.  —  0«car  de  Vallée.  — 
V(>ikin»-Lavernicre.  —  Wallon. —  VVurïz. 

Sénateurs  par  Départements  : 


Un.  —  Bonnet,  Robin. 

Usae.  —  Martin  (Henri),  WadJington,  de 

Saint- Val  lier. 
Allier.  —  De  Chanlemerle,  de  Veaiice  (le 

baron),  Marlenot. 
Alpes  (Basses-).  —  Michel,  t'«du  Chaflaut. 
ifpes{Uautes').—  Gnilfrey,  Blanc. 
Hffs-Maruimcs. —  Dieudé-Defly.  Chiris. 
Ardèche.  —  Raropon  (Ir  comte),  Taithand. 
irdfnnes,  —  Péronne,  Gailly. 
Ariê^,^  Frézoul,  Vigaro»y. 
Auhç.  ~  MasBon  de  Morfontaine,  Gayot. 


Aude.  —  Béraldi    Lambert  de  Ste-Groix. 

Aveyron.  —  Mayraii,  Boisée,  Debol. 

Boûches'dtt- Rhône.  —  Pelletan.  ChaUemeU 
Lacour,  Barne. 

Calvados.  —  Paulmler,  Bocher,  do  Saint- 
Pierre  (le  vicomte). 

Cantal.  —  De  Parieu,  Brugcrolle. 

Charente.  —  Brémond  d^Ars,  Canrobert. 

Charenis- Inférieure. —  Baron  Vast-Viraeuz, 
Bolhntoii,  Roy  de  Loulay. 

Cher,  —  Hen**!  Fournier,  duc  de  Rivière. 

Corré«e.— Bat  ou  LafonddeS*-Mur,Brunet. 


28 


Carte,  —  Piétri,  Gftilom  d'itiria. 
Côte  à*Or.  —  Laeomrae,  Mazeau. 
CôteM^U'Nord.  —  S.  Duv.-)1,  vicomte  Henri 

de  Champagoy,.lo  comte  de  Tréveneuc, 

de  Carné. 
Creuse,  —  l^ajolle,  Pâlotte. 
Dordogne.  -*  Uaussel,  de  Fourtoui  de  Bot- 

redoo. 
Douhs.  -^  Comte  de  Wemeri  de  Merode, 

Oudet. 
Drame.  —  Malens,  Lamorte. 
Eure.  —  Le  doc  de  Broglie,  G*'  Lecoiote. 
Eure-et'Loir.  —  Delacroii,  Emile  Labiche. 
Finistère,  —  Halna  du  Frétay,  Soubigou, 

Leguen,  de  Ralsmes. 
Gard,  —  Meinadier,  Laget,  Gazagne. 
Garonne  {BautC'),  ^  Hébrard,  Camparan, 

de  Rémtisal. 
Gers.  —  LacaTe-Laplagne,  Batbie. 
Gironde.  —  Dupouy,  Calleo,  laiariier^ 

de  Lar-Saluces. 
Hérault,  —  Gaston  Bazille,  Combescure, 

Griffe. 
Ille-et'Vilaine.  —  Roger  Marraite,  Jouin, 

Le  Bastard. 
tndre,  —  Clcment,  le  comte  de  Boody. 
Indre^t'Loire.  —  Guinot,  Fournier. 

ïsère.  -.  Michal-Ladiohère,  Eymard-Ou- 

vernay,  Bonjat. 
Jura.  —  Général  Grévy,  Thurel. 

Landes.  —  B*>'  de  Ravignan,  de  Gatardic. 
Loir-et-Cher.  —  Bozérian,  Onfay. 
Loire,  —  Arbel,  Cbavassieu,  Cherpin. 
Loire  {Haute-).—  De  Lafayette,  Viasaguet. 
Loire-inférieure.  —  Baron  de  Lareinty,  de 

Lavrignais,  Espiveni  de  la  Villeboisnot. 
Loiret,  —  Duoiesnil,  Robert  de  Massy. 

Lot.—  Delord,  N 

^Jxtt'et-Garonne.  —  Lco[K>1d  Faye,  Pons. 
Utzère.  —  Roussel,  de  Rozières. 
Maine-et-Loire.  —  Le  général  d^  And  igné, 

baron  Léon  Legiiay,  Joubert  (Achille). 
Manche.  —  Oufresne,  Lenoél,  Labiche. 
Marne. —  L4*blond,  Uauphinot. 
lfanitf(Hau(«.).~Géneral  Péliisier,  Don- 
not. 

Mayenne.  —  Gén'  Duboys-Fresnay,  Denis. 
Meurthe-et-Moselle.  —  Varroy,  Bernard. 
Meuse    —  Vivenot,  Honoré. 
Morbihan,  —  Audren  de  Kerdrel,  comte 

de  la  Monneraye,  Fresoeau. 
Nièvre.  —  Tenailie-baligny,  Massé. 


Hord,  —  Général  Faidherbe,  Massiet  du 

Bieat,  Merlin,  Duttlleol,  Foornier. 
Oise.  —  D^Andlau,  Curinot,  Lacarhe. 
Orne. — De  la  Sicotière,  Poriquet,de  Fiera. 
Pas-de-Calais.  —  Buguet,  Bouchot  Cadard, 

DcmiauttOi  Deyanx. 
Puy-de-Dônte.    —    Guyot-Lavellne,     Sal- 

neuve,  Gouiay.  « 

Pyrénées   (Basses-).    —   Marcel    Barthe^ 

Lacaso,  Michel  Renaud, 
Pyrénées  {Hautes-),    —   Général  Dvffès, 

Dupré. 
Pyrénées-Orientales.  —  Emmanuel  Arago, 

Eficarf  iifil 
Rhin  {H.-)  (Btf//br«^.— Vieillard-Migeon. 
Rhône.  —  Doyot,  Munier,    Ëd«  Miliatid, 

Vallier. 
Saône  {Haute-).  <-  Noblot,  Jobard. 
Saône-et- Loire.   —    Général  Guillemaiilt, 

Demole,  Mathey. 
Sarihe.  -^Cordelet,  Rubillard,  Le  Mon- 

nier. 
Savoie.  —  Carquet,  Parent. 
Sa u oie  {Haute-).  —  Chaumontet,  Chardon. 
Seine.  —  Victor    Hugo,   Peyrat.  Tolain, 

Lahordère,  De  Freycinet, 
Seine-Inférieure,  —  Pouyer-^uertier,  An- 

cel,  génén.1  Robert,  Liiot. 
Seine-et-Marne. —  Fou<  her  de  Careil,  Adaioo. 
Seine-et-Oise,—  Léon  Sa>,  Feray,  Gilbert- 
Boucher. 
Sèvres  {Deux-).  ~  De  Régnîé,  Goguet. 
Somme.  —  Dauphin,  Magniet,  Labitto. 
Tarn.  —  Rîgal,  Barbey. 
Tarn-et-Gar.  —  Dclbreil,  Garrisson. 
Var.  —  Charles  Brun,  Ferrouillat. 
Yaucluse.  —  Gent,  EIzéar  Pin. 
Vendée. — Gaudineau,  Gornulîer,  N. .  . . 
Vienne.  —  G*'  Ladmirault,  gén'  Arnaudot. 
Vienne  {Haute-).  —    Teisserenc  de  Bort, 

Ninard. 
Vosges.  —  Claude,  George,  Kiener. 
Yonne.  —  Ribièro,  Charton. 

ALGÉaiB 

Alger,   Le  Lièvre.   —   Oran,  Jacques.  — 
Conslantine,  Lucet. 

C0L0?IIES 

Martinique f  Desmazes. 
Guadeloupe,  général  de  LajailU'. 
Réunion,  Milhet-Pontarabie. 
Inde,  J.  Hebrard. 


CHAMBRE  DES  DEPUTES 

Bureau  : 

MM.  Henri  Brisson,  président;  Philippoteauz.  Lepère,  Boysset,  N ,  vice-pré- 

sidenls  ;    Basiid,   Armez,  Pellet,   Renaud-Morlière,  Riotteau,  de  la  Billiais, 
Bénareti  Roquet,  secrétaires  ;  Nadaud,  Madier  de  Montjau,  Margaine , questeurs. 


29 


Reprêsentanti  par  Dépûrtements  i 


MM. 


Aia.  —  RoMlli -Mollet,  Tienot,  Tonda, 

PiradoD,  Mercier,  Germain, 
Aissii.  —  C«esguiHier,  Ganaull,  Fouqoet, 
Villain,     Malctieux,     Ringnier,    Soye, 
Turqaet. 
àLUiB.  —  Labutfttère,  Dréveraud,  Cban- 

temille,  Simonne!,  Datas,  Roquel. 
Alpes   (Basses).  —  Gassîer,   A.   Picard, 

Sonstre,  Bouteiîle.  Bontoax. 
Aipts  (Hautei).  —  Laurençon,  Ferrary, 

Ctaaiz. 
Alpis (Maritimes).—  Léon  Renault, Borri- 

glione,  Bisehoir«heira,  Récipon. 
AaAicB.  —  Vielfjinre,  Vaschalde,  Cbsln- 
met,  Pradal,  Saint-Prix,  Boi>sy-d^Anglas. 
ABBSNXEa.  —  Corneaii,  Drumel,  Meveux, 

Pliilippoleanx,  De  Ladouceito. 
Aeiècb.  —  Massip,  Lashaysses,  Senienac, 
AcBB.  —  Têaénas,  de  Roy  s,  Michou,  Casi- 

mir-Perier,  B:kcquia8,  Baltet. 
AsBC.  —  Marcou,  Mir,  Rou(^é,  Mairie. 
Atetios.  —  OcTic,  Mas,  Joseph  Fabre, 

Rodât,  MallevLille,  Ctbiel,  Cayrade. 
BiLFoaT.  —  Fréry, 
Bocciisb-&uRbo?ib.    —  Leydet,    Camille 

Pelletan,     Grouet,     Feylral,     Clovis 

Hugues,  Courbet,  Rouvier. 
Caltam».  -  Gérard,  Ed.  Henry,  Manger, 

Etnaolt,  de  Colbert,  Dachône  Fournet, 

Delafosse. 
Caatil.  — Bastid,  Durrieu,  Francis Cbar- 

mea,  Amagat. 
CBAaBTTB.  —  Larocbe-Joubert,   Marrot, 

André,  Cunéod'Ornano,  Duclaud,  Gau- 
tier. 
CjtAaXHTC-lRFtatBURB.    —    E&chasseriaux, 

Jflestreao,  Rocbe  G.,  Barbedettc,    Bis- 

seoil,  Jollbois^  Roy  de  Loulay. 
Gm.  -*  Chéneaa,  Bon  lard,  Girault,  Be- 

liot,  Mingasson. 
CoaaszB.    —   Le  Cherbonnior,  Latrade, 

Vaehal,  Vacher,  Panières. 
CoasB.    —    Peraldi,    Gavini,    Graziani, 

E.  Aiéoe,  BarUdi. 
CÔTB-a'Oa.  —  Leroy  (Arthur),   Lerèque, 

Dabois,  Joigneaux,  Sadi-Caruot,  Hugot. 
CAtbs-«o-Moro  .  —  lie  Jaozé,  de  TArgen- 

laye,  Olivier,  due  He  FeJtre,   Docteur 

Even,   Le  Proyost  de  Launay,  Armex, 

de  Belixal,  ETcn. 
Cbbcse.  —  Cornudet,  Mazeron,  Nadaud, 

Parry,  LacAle. 
Dobbûcrb.  —  Garrigat,  Thlrion-Montau- 

ben,  Alcide  Dnsollier,  Theulier,  Cha- 

▼oiz,  A.  Brngère.  Roger, G.  Escande. 
Dooas.  —  Beaognier,  Gauiîy,  ViettCi  Ber- 
nard, Dionys  Ordinaire. 
DidHB.  —  Madier  de  Montjau,  Bizarelli, 

Richard,  CbeTAodier;  Loubet. 


EoBE.  —  Janvierde  la  Motte,  Paisy  (Louis), 
Develle,  Bully,  Papou,  d'Osrooy. 

EnaB-ET-LoiBB.  —  Mnnnoury,  Noél- 
Parfait,  Dreux,  Gatineau,  Truelle. 

FixrisTésB.  —  Cametcasse,  Villiers,  Frep- 
pel,  Gaurant,  Gucguen,  Rousseau,  de 
KermoDguy,  Bemoo,  Arnonlt,  Coren- 
tinGuyho. 

Gard.  —  Desmons,  Alfred  Silbol,  Royer, 
Bousquet,  Pieyre,  Marcelin  Peilet. 

Garonne  (Haute).  —  Germain,  Bouguoi, 

Latour,  Constans,  Duporlal,  Montané, 

Gaze. 
Gbrs.    —  Jean    DaTid,    Deynaud,  Des- 
camps, Fauré,  Paul  de  Cassagnac. 
GiaoïVDE.  —  Laroze,  Dréolle,  Achard,  L. 

Fourcand,  Sieeg,    Raynal,   Cazauviolh, 

Lalande,  Roudier,  Lalimne,  Caduc. 
Hérault.  — Vernhes,  Vernières,  Arrazat, 

Ménaid-Dorian,  Salis,  Tarbouriecii. 
Illb -ET* Vilaine.     —    De   Lariboisière, 

PinauU,  Brice  René,  Waldeck  Rousseau, 

Martin-Feuillée   Hovius,   Durand,   Le 

Gonidec  do  Traissan. 
InDRE.    —  Benazet,   Perigois,  David,  de 

Saint- Martin,  Lccomte. 
Indre-eT'Loisb.  -  Belle,  Rivière,  Joubort, 

Witson. 
Ib&rb.  -    Brawt,  Bavier-Lanierre,  Guil- 

lol,  Saint-Romme.   Ant.  Dubost,   iVla- 

rion,  Buyat,  Couturier. 
JoRA.  —  Lombard,   Lelièvre,  Gagneur, 

Bavnnx. 
Landes.  ^  Loustalot,  Leglize,  deGuillou- 

tet,  KoQcau,  Sourigues. 
Loib-bt-Cbbr.  —  Deniau,  Tassin^  Julien, 

deSonnier 
LoiRB.   —    Levet,    Reymond,   AudifTied, 

Brossard,     BaribolOn,    Girodei, ,  Cha- 

vanne. 
Loire  (Haute).  ^  Mafgne,  Jouve,  de  Ker- 

«•orlay,  Marlartre. 
Loirb-Inféribore.  —  Tboinnet,  Ginoux, 

Laisant,  Gaudin,  de  la  Biliais,  de  Jui- 

gné,  Fidèle  Simon,  de  la  Rochelle. 
Loiret.   —   Bornier,   Cochory,  Fousset, 

Devade,  Brierre. 
Lot  —  De  Valon,  le  comte  Murai,  Teil- 

hard,  le  baron  Durour. 
Lot-et-Garonne.  —  De  Laffite,  Fallières, 

Sanetie,  Deluns-Moniaud. 
Loz&re.  —  Belon,  Pelisse,  Gourillon. 
Maine-et-Loire.  —   De   Soland,    Maillé, 

Benoist,  de  Maillé,  Dufour  de  Civrac, 

Bury,  de  Tervos, 
Manche.   —  Morel,  Riotteau,  Lavieille, 

Savary,  Regnault,    Legraod,  RaoHiiei 

Horré  Maogon. 


30 


Marub.  —  Faore,  Blandin,  Coarmeaux, 
Tfaoma»,  Margaine,  Giiyot. 

Marre  (Haule).  —  DuuiJIy,  Bizot,  Da- 
nelle  Bernardin. 

MATE!i2fB.  —  Soiichu-Servînièrc,  Lecomte, 
Anccl,  Bon  luU-Morlîèrc,  Brunean. 

Meurtbe-rt-Moselle.  —  Mézières,  Ca- 
mille Viox,  Diivaiix,  Berlel,  Fetiibien. 

Medse  —  Uevellc,  Lioiiville,  Buvignier, 
Roycr. 

Morbihan.  —  Moihieti,  Martin,  prinre  de 
Léon,  Lanjainais,  De  M  un,  Du  Bodan, 
Loroifi. 

NiÈfRE.  —  d^Espeuiiles,  Hérisson,  Jam- 
bon, La  porte,  Thurigny. 

INoRD.  —  Guillemln,  de  Marcèro,  Ber- 
nard, Cirier,  Giroud,  Gb.  Lesmoulicrs, 
Tristam,  Berg^rot,  Ou  tiers,  Piichon, 
Legrand,  Mazure,  Screpel,  desUotnurs^ 
Brame,     Dobuchy,     N....    Girari. 

Oise.  ~-  Boudeville,  Chevreau,  Levavag. 
seur,  E.  Robert,  Franck-Ch;»uveau. 

Orne.  —  Grollier,  de  Mackau,  Christo- 
phle,  Givelot^  Bansard  des  hoi«,  Fleury. 

PAS-DE-iCALAifl. —  Bouillez-Bridon,  Florent 
Lcfèvre,  Fanien,  Desprcz,  Ansart-Bault, 
Kibot,  Hamilli*,  du  Prcg,  Ltvert, 
Graux. 

Pdt-db-Dôme.  —  Costos,  Tisserand,  Tal- 
ion, Girot-Pouzol,  Gomol,  Lavilte,  Du- 
chasseini. 

Pyréhées (Basses-). — Planlié,  Labat,  Pra- 
det-Balade,  Vignancouri,  Garet,  Rey, 
Cassou. 

PTRiiKÉes  ^Hautea-).  —  Cazcaux,  Alicot, 
DeTès,  Ténot. 

Ptr^rbes-Ob.— Forné,  FJoquct,  Brousse. 
Escanyé. 

Bbôxe.  —  Ballue,  Andricux,  Lagrange, 
Varambon,  Million, Ghavanne,  Perras. 

Saôrb  (Haute-).  —  Marquiset,  Veiaigny, 
Noiroi,  BalhauU. 

SAÔà'tiB-ET-LoiRB.— Marguc,  de  Lacretelle, 
Gilliot,  Rpynaud,  Roysscl,  Daron,  de 
Rochefort,  Sarrien,  Logerotie. 

Sartdr.  —  Galpin,  de  La  (lochcfoucauld, 
Leporcbé,  Haenljens,  d^Ai Hères,  Ca- 
vaignac. 

Savoie.  ChoTalIay,  Bel,  Blanc, Mayet,  Hor- 
leur* 

Savoie  (Haute-).  —  Philippe,  Ducroz, 
Dupont,  Foliict. 


Sehe.  —  TirardjBrelay,  SpuIIer.Barodet, 
Louis  Blanr,  de  Lanessan,  Hérisson , 
Frcbauh^  F.  Passy,  de  L^  Forpe,  Rom-, 
Lefèvre,  Brisson  Henri,  Cadet,  Lockroy, 
Greppo,  Cantagrel,  Germain  Cpsse, 
Farcy,  ISJnrmotlan,deHcredia,H.Marf^t, 
L.ilont ,  Clemenceau,  AMain-Targé, 
Gambelta,  Tony  Rovillen,  Delà  lire, 
Villeneuve,  Roque  de  Fillcl,  Kaspail, 
Talandier. 

Seine-Inférieure.  —  Lanel,  Trouard-Rîol- 
le,  Peulevey,  Casimir  Perier,  F.  Faure, 
Ttiicssé,  Duvivier,  Dautresme,  Wad- 
ding(on.Lechevalier,Desson  de  S-Agnan . 

Seine-et-Marne.  —  Ples&ior,  Lefebvre, 
Dcihomas,  De  Choiseul,  Lenient. 

Seine-et-Oise-  —  Remoivillc,  Féau,  Le- 
I>audy,  Vermont.  Langlois,  Dreyfus, 
JournauU,  Maze,  Rameau. 

Sèvres  ( Deux).  —  La  Rochejaquelin,  Gi- 
raud,  Pruust,  de  Lapone,  Gaiiuc. 

Somme,  —  Rouict,  Donville-Maillefc'}  Go- 
blet,  Dieu,  Blin  de  Bourdon,  Jainelel, 
Bernoc,    (^arette. 

Tarn.  —  Cavalié,  F.  Thomas,  le  baron 
Reille,  Bernard-Lafergno,   Compayré. 

Tarn-etGaro.'«ne.  — Lasserrc,  Chabrié, 
Prax-I^aris,  Pages. 

Vak. —  Dico,  J.  Roche,  Daumae,  Maurel. 

Vaoclusb.  —  Sninl-Martin,  Maquel,  Pou- 
jade,  Gaillard. 

Vendée.  —  Bienvenu,  P.  Leroux,  Mey- 
nard  de  la  Claye,  Bourgeois,  La  6as&e- 
Itère,  Baudry  d^Asson. 

Vienne.  —  Hérault,  Serph  Gusman,  de 
Soubcyran,  de  Marçay,  Saloraon,  Pain. 

ViBNNE(Haute-) Lahuze,  Périn,  Donnet, 

Poulioty  PenicauJ. 

Vosges.  —  Bresson,  dePonlevoy,  Méline, 
Ferry  Jules,  AHert  Ferry,  Brugnot, 
Charles  Ferry. 

Tonne.  —  Lepère,  13ert  Panl ,  Dethou, 
Ma  thé,  Rathier,  Guichard. 

Alférie,  —    Mauguin,    Lelellîer,  Tieille 
Dessoliiers,  Etienne,  Thomson. 
Colonit's. 

Martinique,  Hurard,  Dcprope.  —  Gcadf- 
LOi'pE,GervilleRéache,Sarlal.~GcYAMSE 
française,  Franconie.  —  Sénégal,  Gas 
coni.  —  Reunion,  DeMahy,  de  Dureau. 
iNiis  FRANÇAISE,  Pierre  Alypc.  —  CocHiN - 
CHINE,  Blancsubé. 


CONSEIL  D'ETAT. 
Sous  la  présidence  du  Ministre  de  la  Justice. 

y  tce-'P  résident  :  M.Faustin  Hclie.  —  Présidents  de  sections  :  M&l.  Ballot,  Berger, 
Collet,  Blondeauj  Laferriôre. 

Conseillers  en  servie*:  ordinaire.  —  MM.  Lamé-Fleurv,  Dislèrc,  Courcelles- 
Leneuif,  vice-amiral  Bourgoit,  Chaoffoar,  ClamogeraD,  CosUgnary,  Du  MesDil, 


31 

Oopréy  Surtout,  Duboy.  Qeral,  Floorens,  Braun,  Tétreau,  Dunoyer,  Cbaucbat,  Hély 
•l'tXsaél,  Chabrol,  Delmas,  Picard,  Roussel,  colonel  Mojou,  Ccccaldi,  G.  Coulon, 
Camille  ^ée. 

Cottseiilers  en  service  extraordinaire  —  MM.  Dnmont,  Dufrayer,  Jacquîn,  Lax, 
Leblanc,  de  Bagoaux,  Leder,  Ambaud,l'allain, Tisserand,  Fuiirnier,  Perler,  General 
Ferron,  Gilbert  I^gnay.  Herbetle,  Révort,  Ciiay. 

Mattres  des  requêtes  :  MM .  Boitcau,  Béquel,  Vaoheroi,  Mayniel,  Matbéus,  Valabrè- 
ffu«,  de  BooTille,  Gaoraln,  Krantz,  Di^debat,  de  Salveite,  Cotelle,  Marguerie,  Bon- 
tboux,  de  ViMenenve,  Gomel,  de  Préconrt,  Gré\7,  de  RIchmont,  Marques  di 
Bra^,  Vergé,  Brossart,  Fabas,  Bailly,  Cbanlc-Grellei,  Flourens,  Berard-Varognac, 
Lyon,  Fooqaier,  Bousquet,  JayerBchmidt. 


COUR  DE  CASSATION. 
Premier  Président  :  M.  Mercier. 
Présidents:  MM.  Bedarrides,  Beaudoin,  Goujet. 

Conseillers. 

MM.  Menrille,  Onofrio,  Talandier,  Descoutures,  Falconnet,  Bécot,  RohauU  de 
Fleury,  Lemaire,  Mantellier,  Pont,  Barafort,  Voisin,  Ballot-Beaupré,  Crépon,  Rivière, 
Câmescasse,  Alméras-Latohr,  St-Luc-Courborieu,  Sallanlin,  Guerin  Diipré-Lasatle, 
Ga&t,  Lepelletier,  Babinet,  Bertrand,  Daresle,  Greffîrr,  Démangeât,  Petit,  Delise, 
Bernard,  De  Larouverade,  Eltgnard  de  la  Foulotte,  De  Lagrcvol,  Monod,  Puget, 
Legendre,  Ferand-Givaud,  Blondcl,  Seyestre,  Leblond,  Mannaut,  Yételay,  Les^couvé. 

Procureur  général  :  M.  Barbier.  — -  Avocats  généraux  :  MM.  Charnns,  Pelilon, 
Roojat,  CheTrier,  Des  jardins,  Tappie.  —  Greffier  en  chef:  M.  Ridel. 


TRIBUNAL  DBS  CONFLITS. 

Président  :  H.  le  Garde  des  Sceaux,  Ministre  de  la  Justice. 

Vice-Président  :  M.  Collet. 

Membres  :  MM.  Cbauffour,  Collet,  Braun,  conseillers  d'Etat  ;  McrTille,  Deinan- 
jl^at,  SaJnl-Luc,  Courbercau,  conseillers  à  la  Cour  de  cas^-ntion;  Berger  et  Accurias, 
membres  élus  par  le  tribunal.  —  Membres  suppléants  :  MxM.  licveillé,  Ildilays  Dal)ot. 
—  Commissaires  du  gouvernement  :  MM.  Gomel  et  Ronjat.—  Coîhmissaires-suppt.  : 
>IM.  Cbanle-Grellet,  Tappie.  —  Secrétaire  :  M.  Boyeidieu  d'Antigny. 

COUR  DES  COMPTES. 

MM.  Beibmont,  premier  président  ;  Audibert,  procureur  général  ;  3  présidents 
ite  cbarabre,  18  conseillers  maîtres. 

COUR  D'APPEL  DE  PARIS. 

Premier  Président  :  M.  Larombière. 

Présidents  de  chambres  :  MM.  Lefevre  de  Fiefrille,  Poupardin,  Cotelle,  Senart, 
Ducreox,  Alexandre,  Try. 

Conseillers:  MM.  Glandaz,  Dubard,  Collette  de  Baudicoart,  Lcgeard  de  la  Dirijais, 
Hello,  Bmnet,  Barbaroux,  Bataille,  Nacqunrt,  Deroste,  Bondurand,  Brcsselle, 
BoQzé,  Burin-Desroziers,  Portalis,  Jousselin,  Jacquemain,  Laplagae-Barris,  Kous- 
vlle,  Faure-Biguet,  Gilbert- Boncber,  Violas,  Génie,  Dupuy,  de  Lanzac  de  Laborie, 
Choppio,  de  Bertbeville,  Buchëre,  Carpentier,  Cartier  Malner,  Lernperanio-Geneste, 
Gmilemâin,  Kuenemann,  Bachelier,  ViUedieu,  Feugère-des  Forts,  Thomas,  Hardoin, 
CbeTillotte,  Vaoconile,  Vaney,  Ramé,  Rossard  de  Mian\ille,  Isambert.  Millet,  de 
ThéTenard,  Gérin,  Hua, Fauconneau,  Bérard  des  Glajeux,  Blin  des  Cormiers,  Piquet, 
Onfroy  de  RréTille,  Boucher-Cadart,  Merlin,  Thiriot,  Mariage,  Paillet,  Gués,  Le- 
^€9qne,  Rouillon,  Bagneris. 

PÀRQUBT. 

Procureur -Général  :  M.  Dauphin. 

Avocats-Généraux  :  MM.  Loubers,  Manuel,  Bouchez,  Villetard  de  La  Guérie, 
Pradine^,  Bertrand,  Calary. 

Substituts  du  Procureur  général  :  MM.  Robert,  Gammartin,  Harel,  Blocb,  Mariage, 
Coffinbal'Laprade,  Godart,  Maillard,  Lefranc,  Bernard,  Portannier  de  la  Rochette.  *- 
Çrefier  en  chef  :  M.  Lot. 


32 

COURS  D'APPEL  DES  DEPARTEMENTS. 


Agen.  Gers,  Lot.  Lot-et-Garonne. 
Dréme,  premier  président. 
Yerdier,  procureur-général. 

Aix.  Basses-Alpes,  Alpes-Maritimes, 
Boucbes-du-Rhône,  Yar. 
Rigaud,  premier  président. 
Fabyre,  procureur-général. 

Amiens.  Aisne,  Oise,  Somme. 
Dauphin,  premier  président. 
Melcot,  procureur-général. 

Angers.  Maine-et-Loire,  Mayenne,  Sjrthe. 
Jac,  premier  président. 
Auger,  procureur-général. 

Bastia.  Corse. 
Morcrette,  premier  président. 
Marigûan,  procureur-général. 

Besançon.  Doubs,  Jura,  Hante-Sadne. 
Cbauffûur,  premier  président. 
Mazeaud,  procureur-général. 

Bordeaux.  Charente,  Dordogne,  Gironde. 
Izoard,  premier  président. 
Poulet,  procureur-général. 

Bourges.  Cher,  Indre,  Nièyre. 
Boivin-Cbampeaux,  premier  président. 
Alphandéry,  procureur-général. 

Caen.  Calvados',  Manche,  Orne. 
Uouyvet,  premier  président. 
Faguet,  procureur-général. 

Chaiibi^.ry.  Savoie,  Haute-Savoie. 
Montroé,  premier  président. 
Lasserre,  procureur-général. 

Dijon.  Côte-d'Or,  Saône-et-L.,  H"-Marne. 
Caatel,  premier  président. 
Yergoin,  procureur-général. 

Douai.  Nord,  Pas-de-Calais. 
Bardon,  premier  président. 
Murignan,  procureur-général. 

Grenoble.  Hautes-Alpes,  DrOme,  Isère. 
Haleus,  premier  président. 
L^rix,  procureur-général. 

Liiio<:es.  Corrèze^  Creuse,  Haute-Yienne. 
Mootaubin,  premier  président. 
Piette,  procureur-général. 

Lyon.  Ain,  Loire,  Rhône. 
Millevoye,  premier  président. 
Fabreguetles,  procureur-général. 


Montpellier.  Aude,  Aveyron,    Hérault, 

Pyrénées-Orientales . 
Penchinat,  premier  président. 
Rousselier,  procureur-général. 
Nancy.  Ardennes,  Meurthe  et  Moselle, 
Meuse,  Yosges. 
Serre,  premier  président. 
Fourcade,  procureur -général. 

Nîmes.  Ardèche,  Gard,  Lozère, 
Yaucluse. 
Gouazé,  premier  président. 
Candellé-Bayle,  procureur-général. 

Orléans.  Indre-et-Loire,  Loir-et-Cher, 

Loiret. 
Dumas,  premier  président. 
Oger  du  Rocher,  procureur-général. 

Paris.  Aube,  Eure-et-Loire,  Marne, 
Seine,  Seine-et-M.,  Setne-et-Oise,  Yonne. 
Larombière,  premier  président. 
Périvier,  procureur-général. 

Pau.  Landes,  Basses- Pyrén.,  Hautes- 
Pyrénées 
Daguilhon,  premier  président. 
Delcurrou,  procureur- général. 

Poitiers.  Charente-Inférieure,  Deux- 
Sèvres,  Yendée,  Yienne. 
Merveilleux-Duvigreaux,  premier  présid. 
Péret,  procureur-général. 

Rennes.  Côtes-du-Nord,   Finistère,   Ile- 

ef- Vilaine,  Loire-lnfér.,  Morbihan. 
Gaillard  de  Kerbertio^  premier  président. 
Quesnay  de  Beaurepaire,  procureur-gén. 

RiOM.  Allier,  Cantal,  Haute-Loire, 
Puy  de-Dôme. 
Moisson,  premier  président. 
Allary,  procureur-général. 

Rouen.  Seine-Inférieure,  Eure. 
Neveu -Lemaire,  premier  président. 
Denis,  procureur-général. 

Toulouse.  Ariége,  Haute-Garonne,  Tarn, 

Tarn-et-Garonne. 
De  Saint-Gresse,  premier  président. 
Lardenois,  procureur-général. 

Alger.  Bône,  Oran,  Philippeville, 
Blidah,  Constantine. 
Sautayra,  premier  président. 
Pompeï,  procureur-général,  chef  du  ser- 
vice judiciaire  en  Algérie. 


Nouméa  (Nouvelle  Calédonie),  proc.,  chef  du  service  judiciaire,  M.  Cordeil. 
La  Guadeloupe,  procureur  général,  chef  du  service  judiciaire,  M.  Darrigrand* 
La  Martinique,  procureur  général,  chef  du  service  judiciaire,  M.  Servatius. 
Pondichéry,  procureur-général,  M.  Dufour-Brunet. 
La  Guyane,  président,  M.  Filassier  ;  procureur-général,  M.  Le  Biohan. 
Océanie  (Etablissement  français  d'),  procureur  de  la  République,  chef  du  service 

judiciaire,  M.  Bédier. 
Satgon  (Cochinchine),  M.  Bert,  procureur  général. 
Saint-Denis  (Réunion),  procureur  général.  Chrétien. 
Saint-Louis  (Sénégal),  président,  chef  du  service  judiciairei  M.  Dandonneau. 


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ARCHEVÊQUES  ET  ÉVÊQUES. 


M£TROPOLCS 
et 

MOCiSBS. 


ARCHEVÊQUES 

et 

ÈjtqvKS. 


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Chartres 

Meam 

Ortéau 

Blois 

Venifllts 

Cambeai 
Arras 

Lto!I  et  Viknhk 
Aotan 


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Grenoble 

ROUEi 

Bayeox 
Ettcox 


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Allou 

GouUié 

Laborde. 

Goux. 

DuQUBSifAT,  arcb. 
Meignan 

Caterot,  arcb. 

Perrand. 

Bonange. 

Rivet 

Marpot 

FaTa 

card.  de  Bokhbcbosb,  ar. 

HngODin 

Grolieau 

Tréguro 

Germain 


SnsetAcxBnaB  Bbrnadou,  arcb. 
Troyes  Cortet 

Nevers  Lelong. 

Moulins  de  Dreux-Brézé 


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CbAloBS 

Beaurais 

Amiens 

Tocas 
Le  Mans 
Angers 
Nantes 
LaTal 

BocacBs 
ClennoBt 
Limoges 
Le  Puy 
Tulle 
Saint  Flour 

Albv 

Rodez 

Cabors 

Mende 

Perpignan 

BOBDBAOX 

Agen 
Aagoaléma 


Lancénibux,  arcb. 

Tbibaudier 

Soarrien 

Dennel 

Gnilbert 

CoLET,  arcb. 

Chaulet  d'Ontremont 

Freppel 

Le  Coq. 

Le  Hardy  dn  Marais 

Mabcbal,  arcb. 

Boyer 

Lsmazoa 

Lebreton 

Dénechauz 

Baduel. 

Ramabi^,  arcb. 

Bonrret 

Grimardias 

Gestes 

Caragoel. 

card.  Donnbt,  arcb. 

Fonteneaa 

Sebaax 


MÉTROPOLES 

et 

diocésbs. 


ARCHEVÊQUES 
et 

ivÊQUBS. 


Poitiers 

Périgueox 

La  Rochelle 

Luçon 

Saint-Denis 

Réunion) 


MM. 

Bellot  des  Miniéers 
Dabert 
Thomas 
Catteau. 


La 


Coldefy 


Basse-Terre  (Guadeloupe)  Blanger 
S-Pierre  et  Fort 
de  France        Carméné 


Acca 
Aire 
Tarbes 
Bayonne 

Toulouse  et 
Narbonne 
Montauban 
Pamiers 
Carcassonne 

BESANÇ0!« 

Verdun 
Belley 
SaintrDié 
Nancy 


Gkraclt  db  Lanoalbbie 

Delanoy 

BUlèrc 

Ducellier 

Desprez,  arcb. 
Fiard 
Rougerie 
Billard 

Foulon,  arcb. 
Hacquard 
Soubiranne 
de  Briey 
Turinaz 


et 


Aix,    Arles 

Embrun  FoRCAm,  arcb. 

Marseille  Robert 
Fréjus  et  Toulon  Terris 

Digne  Vigne 

Gap  Jacquenet 

Ajaccio  De  fa  Foata 

Nice  fialaîn 


Atignon 

Ntmes 

Valence 

Viviers 

Montpellier 

Rennes 
Quîmper 
Vannes 
Saint-Brieuc 


Haslet,  arcb. 

Besson 

Cotton 

Bonnet 

HoTérié  de  Cabrièm 

Place,  arcb. 
Nouvel 
Bécel 
Bouché 


CuABBéRT  Leaillieux,  arcb. 

Annecy  Isoard 

Tarentaise  Pagis 

S.-Jean  de  Manrienne    Rosset 


Alger 
Constantine 
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87 


EAUX  ET  FORÊTS 

CONSERVATIONS 


1"  coasenratioa.  —   Oise,  Seine,  Seine- 
et-Oi$e,  Seine-etrMarne. 
M.  Petîton,  conscrraleur  à  Paris. 

2.  —  Eore,  Seine-Inférieure. 
M.  Bellaod,  cons.  à  Rouen. 

3.  -  Côle-d'Or. 

M.  Niepce,  conserv.  à  Dijon. 

4.  —  Menrihe  et  Moselle. 

M.  Guerrier  de  Dumast,  cons.  à  Nancy. 

7.  —  Ai^nc,  Nord,  Pas-de-Calais,  Somme. 
M.  Honoré,  conservateur   à    Amiens. 

8.  -^  Aube,  Yonne. 

M.  Pruvoiit  de  SauUy,  con  ».  à  Troyes. 

9.  —  Vosges. 

M.  Gabe,  conseryat.  à  Épinal. 

10.  —  Ardennes,  Marne. 

M.  Bouquet  de  la  Grye,  conservât,  a 
Chaions. 
12.  —  Doub%. 

M.  Marchai,  conserv.  à  Bezançon. 
f3.  —  Jura. 

M.  Grandjean,  cons.  à  Lons-le-Saulnier. 

U.— Isère,  Loire,  Rhône. 

M-  Bricogne,  cons.  à  Grenoble. 
15.  — Calvados,  Manche,  Mayenne,  Ornei 

Sarthe,  Eure-et-Loire, 

M.  Joubaire,  conserv.  â  Alençon. 
!6l  —  Meuse. 

M.  De  GayflQer,  conserv.  à  Bar-le-Duc. 

17.—  Ain,  Rhône,  Saône  el-Loire. 
M.  Broilliard,  con^.  à  Mâcon. 

18.  —  Ariége,  Lot,  Haute-Garonne,  Tarn- 
fl-Garonne. 
M.  Guary,  cons.  à  Toulouse. 

11.  —Indre-et-Loire,  Loir-et-CJier,  Loi- 
ret. 

M.  Boucard,  conserv.  â  Tours. 
3».  —  Cher,  Indre,  Nièvre . 
M.  Bernard,  conser\'ateur  à  Bourges. 


21.  —  Allier, Creuse,  Loire, Puy-de-Dôme. 
M.  de  Guiny,  conservateur  à  Moulins 

22.  —  Gers,  Basses-Pyrénées,  Hautes-Py- 
rénées. 

M.  Simon,  conser.  à  Pau. 

23.  —  Côtes-du-Nord,  Finistère,  Ille-el- 
Vilaine,  Loire -Inférieure,  Morbihan, 
Maine-et-Loire. 

M.  Madin,  conservateur  à  Rennes. 

2t.  —  Charente,  Charente-Infér  ,  Deux- 
Sèvres,  Vendée,  Vienne. 
M.  François,  conserv.  à  Niort. 

23.  —  Aude,  Pyrénées-Orientales,  Tarn. 
M.  Canlegril,  cons.  à  Carcassonne. 

26.  —  Basses-Alpes,  Bouches-du-Rhône, 
Vancluse. 

M.  Demontzey,  conservateur  à  Aix. 

27.  —  Gard,  Hérault,  Lozère. 

M.  Grosjean,  conserv.  à  Nîmes. 

28.  —  Aveyron,  Cantal,  Corrèze,  Haute- 
Loire,  Haute-Vienne. 

M.  de  Framond,  conserv.  à  Anrillac. 

29.  —Dordogne,  Gironde,  Landes,  Lot-et- 
Garonne. 

M.  Forstall,  con<erv.  à  Bordeaux. 
30  —  Corse. 
M.  Bousquier,  conserv.  à  Ajaccio. 

31.  —  Haute-Marne. 

M.  Grimblot,  conservateur    à   Chau- 
mont. 

32.  —  Haute-Saône. 

M.  Dhombres,  conservateur  â  Vesoul. 

33.  —Savoie,  Haute -Savoie. 

M     de  Venel,  conservateur  à   Cham- 
béry. 
31.  —  .\Ipes-Marilimes,  Var. 

M.  Boyè,  conservateur  â  Nice. 
35.  »  Hautes-Alpes. 

M.  Charvet,  conserv.  à  Gap. 
36  —  Ardèche,  Drôme. 

M.  Delau,  conservateur  à  Valence. 


SERVICE  FORESTIER  DE  L'ALGÉRIE. 
M.  Mangin,  conservateur,  à  Alger. 

y.'B.  —  Les  départements  du  Bas-Rhin,  du  Haut-Rhin  et  de  la  Moselle  formaient 
les  3*,  6set  It*  arrondissements. 


^8 


ACADEMIES. 

Académie  d'Aiz,  comprenant  les  départements  des  Basses-Alpes,  des  Boucbes-du- 

Rhône.  des  Alpes-Maritimes,  de  la  Corse,  du  Yar  et  de  Yaucluse 
(M.  Belin,  rectear). 

—  de  Beunçon,  comprenant  les  départements  du  Doubs,  daJura  et  de   la 

Haute-Saône  et  le  territoire  de  Belfort  (M.  Jacquinet,  recteur). 

—  de  Bordeaux,  comprenant  les  départements  de  la  Gironde,  de  la  Dordogne,  des 

Landes,  de  Lot-et-Garonne,  des  Basses  -  Pyrénées  (M.  Ouvré, 
recteur). 

—  de  Gaen,  comprenant  les  départements  du  Calvados,  de  TEure,  de  la  Man- 

che, de  rOrne,  de  la  Sarthe  et  de  la  Seine-Inférieure  (M.  Liard, 
recteur.) 

—  de  Chambéry,  comprenant  les  départements  de  la  Savoie  et  de  la  Haute- Sa- 

voie (M.  Brëdif,  recteur). 

—  de  Clermont,  comprenant  les  départements  du  Puy-de-Dôme,  de  l'Allier,  du 

Cantal,  de  la  Gorrèze,  de  la  Creuse  et  de  la  Hte-Loire  (M.  Bourget, 
recteur). 

—  de  Dyon,  comprenant  les  départements  de  la  Gôte^l'Or,  de  TAube,  de  la 

Haute-Marne,  de  la  P^ièvre  et  de  l'Yonne  (M.  Chappuis,  recteur). 

—  de  Douai,  comprenant  les  départements  du  Nord,  de  l'Aisne,  des  Ardennes, 

du  Pas-de-Calais  et  de  la  Somme  (M.  Nolen,  recteur). 

—  de  Grenoble,  comprenant  les  départements  de  l'Isère,  des  Hautes- Alpes,  de 

1  Ardèche  et  de  la  Drôme  (M.  Gérard,  recteur). 

—  de  Lyon,  comprenant  les  départements  du  Rhône,  de  l'Ain,  de  la  Loire  et  de 

la  Saône-et-Loire  (M.  Charles,  membre  de  Tinstitut,  recteurj. 

—  de  Montpellier,  comprenant  les  départements  de  l'Hérault,  de  l'Aude, du  Gard, 

de  la  Lozère  et  des   Pyrénées -Orientales  (M.  Chance!»  recteur). 

—  de  Nancy,  comprenant  les  déparlements  de  Meurthe-et-Moselle,  de  la  Meuse 

.     .  et.  oies  Yosges  (M.  Mourin,  recteur). 

—  de  Paris,  comprenant  les  départements  delà  Seine,  du  Cher.  d'fiure-et-Loir, 

de  Loir-et-Cher,  du  Loiret,  de  la  Marne,  de  l'Oise,  de  Seine-et- 
Marne  et  de  Seine-et-Oise  (le  ministre  de  l'instruction  publique, 
recleur:  M.  Gréard,  vice- recteur). 

—  de  Poitiers^  comprenant  les  départements  de  la  Yienne,  de  la  Charente,  de 

la  Charente-Inférieure,  de  l'Indre,  d'Indre-et-Loire,  des  Deux- 
Sèvres,  de  la  Yendée,  delà  Haute- Yienne  (M.  Ghaignet,  recteur). 

—  de  Rennes,  comprenant  les  départements  d'IlIe-et-Yilaine,  des  Côtes-du-Nord, 

du  Finistère,  de  la  Loire- Inférieure,  de  Maine-et-Loire,  de  la 
Mayenne  et  du  Morbihan  (M.  Jarry,  recteur). 

~  de  Toulouse,  comprenant  les  départements  de  la  Haute-Garonne,  de  l'Ariège, 
de  l'Aveyron,  du  Gers,  du  Lot,  des  Hautes-Pyrénées,  du  Tarn, 
de  Tarn-et-Garoune  (M.  Perroud,  recteur). 

—  d'Alger,  comprenant  les  départements  d'Alger,  de   Conslantine   et    d'Oran 

(M.  Boissières,  recteur). 


30 


ARMEE  DE  TERRE. 

Le  territoire  de  la  France  est  divisé,  pour  l'orgaDisation  de  Tannée  active,  de 
Il  réserve  de  l'armée  active,  de  l'année  territoriale  et  de  sa  réserve,  en  IS  régions 
et  subdivisions  de  régions. 

Chaque  résivn  est  occupée  par  un  corps  d'armée  qui  y  tient  garnison. 

Un  corps  d'armée  spécial  est,  en  outre,  affecté  à  1  Algérie. 

(Loi  des  7,  18  et  24  juillet  1873). 

Maréchaux  de  France  : 

Caorobert  ;  de  Mac-Mahon,  duc  de  Magenta  ;  Lebœuf. 

Gén&aux  commandant  les  18  corps  d'armée  : 

{•'  corps  .'région  Nord  et  Pas-d-Galais),  quartier  général  à  Lille  :  général  Lallemand* 
rommanaanl  eu  chef  ;  général  Japy,  commandant  la  division  de  Lille  ;  généra^ 
Rardin.  command*  la  division  d' A rras;  M.  Birouste,  intendant  militaire. 

2*  (région  Aisne,  Oise,  Somme,  Seine-et-Oise,  Seine),  quartier  général  à 
Amiens  :  général  Derroja,  comm.  en  chef  ;  général  Ferri-Piaani,  comro.  la  divis. 
d'Amiens  :  général  Lacretelle,  comm.  ladiv.  de  Corapiégne;  M.  Soret  de  Boisbrunel, 
intendant  militaire. 

3*  (région  Calvados.  Eure,  Seine-Inférieure,  Seine-el-Oise  et  Seine),  quartier 
générai  à  Rouen:  eénéral  Cornât,  comm.  en  chef  :  général  Hartung,  comm.  la  div. 
de  Rouen  ;  général  Baron  de  Launay,  command.  la  division  de  i^aris  ;  M.  Jailibert, 
intendant  militaire. 

i*  (région  Eure-et-Loire.  Mayenne,  Orne,  Sarthe.  Seine-et-Oise  et  Seine),  quartier 
{*énéraJ  an  Mans  :  général  de  Berckbeim,  comm.  en  chef;  général  [\olland,  comm.  la 
div.  (le  Paris  ;  général  Bonnet,  comm.  la  div.  du  Mans  ;  M.  Leniaf  Ire,  inteud.  milit. 

5*  (réijion  Loiret,  Loir-el-Cher,  Seine-ct-Mirnc,  Yonne,  Seine-et-Oise  et  Seine), 
quartier  général  à  Orléans  :  général  Gresley,  command.  en  chef;  Hac^,  comm.  la 
divis.  de  Paris;  général  de  Colomb,  comm.  la  divis.  d'Orléans  ;  M.  Lecorote,  inten- 
dant militaire. 

6*  (région  .Ardennes,  Aube,  Marne,  Meurthe-et-Moselle,  Meuse  et  Vosges), 
quartier  général  à  Châlons-sur-Marne  :  général  Chanzy ,  commandant  en 
rhef  ;  général  Henrion,  comm.  la  div.  de  Nancy;  général  baron  Berge,  comm.  la 
div.  de  Reims  ;  M.  Rodet,  intendant  militaire. 

?•  f région  Ain,  Doubs.  Jura,  Haute-Marne,  Belfort,  Haute-Saône  et  Rhône^, 
quartier  général  à  Besmiçon  :  général  Woltf,  comm.  en  chef  ;  général  de  Bouille, 
romm.  la  division  de  Ghâumonl  ;  générai  Peychaud,  comm.  la  division  de  Besan- 
çon; M.  Cachet,  intondant  militaire. 

H«  (région  Côle-d'Or.  Cher,  Nièvre,  Saône-et-Loire,  Rhône),  quartier  général  à 
Bourges  :  général  Schnéegaus,  comm.  en  chef  ;  général  Berthe,  command.  la  div. 
de  Dijon:  général  Fraiichessin,  command.  la  division  de  Bourges  ;M.  Génin,  inten- 
dant militaire. 

9*  (région  Maine-el-I/)ire,  Indre-et-Loire,  Indre,  Deux-Sèvres  et  Vienne),  quartier 
général  à  Tours  :  général  Schmitz,  comm.  en  chef;  générai  Gérez,  comm.  la 
division  de  GUâteauroux  ;  général  Munier,  comm.  la  div.  de  Tours  ;  M.  Démons, 
intendant  militaire. 

10*  (région  Côtes -dii-Nord,  Manche,  Ille-et  Vilaine),  quartier  général  à  Rennes  : 
général  Davout,  duc  d'Auerstaed,  comm.  en  chef;  général  de  Potier,  comm.  la  divi- 
.sion  de  Rennes  ;  général  Sée,  comm.  la  div.  de  St-Serran;  M.  Gatomeau,  intend, 
militaire. 

Il*  (région  Finistère,  Loire-Inférieure,  Morbihan   et  Vendée),  quartier  général 

A  Nantes  :  Zentz,  commandant  en  chef  ;  général  Benoit,  commandant  la  division 

de  Nantes  ;  général  Duez,  commandant  la  division  de  Vannes  ;  M.  Ronx,  intendant 

militaire. 

12*  (région   Charente,  Corrèze,  Creuse,  Dordognc  et  Haute- Vienne),   quartier 

Séoéral  à  Limoges  :  général  de  Gallifet,  comm.  en  chef;  général  Bocher,  comm.  la  div. 
<*  Limoges  :  général  Biol,  commandant  la  division   de  Périgueux  ;    M.  Courtois, 
intendant  militaire. 


40 

13*  (région  Allier,  Loire.  Puy-de-DAme,  Haute-Loire,  Cantal  et  Rhône),  quartier 

Sèn6ral  à  Clermont  :  général  Ôsmonl,  comm.  en  chef  ;  général  Bréard,  comm.  la 
ir.  de  Lyon;  général  N ,  comm.  la  div.  de  Saint-Etienne  ;  M.  Puffeney,  inten- 
dant militaire. 

1 4*  (région  HaulCÂ-Alpes,  Drôme,  Isère,  SaToie,  Heate-Savoie  et  Rhône),  quartier 
générale  Lyon  :  général  Curteret-Trécocrt,  command.  en  chef:  général  d'Anes, 
comm.  la  div.  de  Grenoble  ;  général  Dntanre  de  Bessol,  comm.  la  div.  de  Lyon  ; 
M.  Castex,  intendant  militaire. 

I5«  (région  Basses-Alpes,  Alpefr-Haritimes,  Ardèche.  Bouches-du-Rhône,  Corse, 
Gard,  Var  et  Vancluse),  quartier  général  à  Marseille  :  général  Février^  commandant 
en  chef  ;  général  de  Carrey  de  Bellemarre,  comm.  la  div.  de  Nice  ;  général  Fréraont, 
comm  I  a  div.  d'Avignon  ;  M.  Beaumès,  intendant  militaire. 

16*  (région  Aude,  Aveyron,  Hérault,  Lozère,  Tarn  et  Pyrénées-Orientales), 
quartier  général  à  Monip<fllier  :  général  Chagrin  de  Saint-Hilaire,  comm.  &a  chef  ; 

Sènéral  Br  incourt,  comm.  la  div.  de  Montpellier;  général  Thibauduc,  comm.  la  div. 
e  Perpignan  ;  M.  Thiévard,  intendant  militaire. 
17*  (r^ion  Ariége,  Hante-Garonne,  Gers,  Lot,  Lot-et-Garonne  et  Tarn-et-Garonne), 

Quartier  général  à  Toulouse  :   général  Delebecque,  commandant  en  chef  ;  eénêral 
ewal,  eomm.  la  div.  de  Montauban  ;  général  de  Loverdo,  comm.  la  divis.  ae  Tou- 
louse ;  M.  Rossignol,  intendant  militaire. 

18»  (région  Charente-Intérieure,  Gironde,  Landes,  Basses  et  Hautes-Pyrénèes), 
quartier  général  à  Bordeaux  :  général  Dumont,  comm.  en  chef  ;  général  de  Curten, 
comm.  la  div.  de  Bordeaux  ;  général  Lian,  comrn.  la  div.  de  Bayonne  ;  M.  Sanson, 
intendant  militaire. 

19*  (région  d'Alger,  d'Oran  et  Constantine),  quartier  général  à  Alger  :  eénéral 
Saussier,  comm.  en  chef  ;  général  Loysel,  comm.  la  division  d'Alser  :  général  Tho- 
massin,  comm.  la  divis.  o^Oran  ;  général  Villemette,  comm.  la  aivis.  de  Consr 
tantine  ;  M.  Mon  y,  intendant  militaire. 

Gouverneur  de  Paris,  commandant  supérieur  de  la  l'*  division  militaire  :  généra^ 
Lecointe. 


CORPS  DE  LA  MARINE. 

8BCT10N  d'activité.   —  VICE-AMIRAUX. 

MM.  le  prince  de  Joinville,  Fourichon,  Comte  de  Gueydon,  Jurien  de  la  Gravière, 
Jaurès,  Yeron.  Allemand,  Lafont,  Peyrou,  Jauréguiberry,  baron  Roussin,  Cloué, 
Gicquel  des  Touches,  Garnaut,  Thomasset,  Ribourt,  Krantz,  Perigot,  Duperré, 
Bonie.  de  Fauque  de  Jonquière. 

Dans  cette  section  sont  encore  compris  trente-deux  contre-amiraux. 

La  2*  section  comprend  le  cadre  de  réserve. 


ARRONDISSEMENTS  MARITIMES. 


1**  Arrondissement.  »  Cherbourg. 
Vice-amiral  Allemand,  préfet  maritime. 
Sous-arrondissements  :  Dunkerque,Hâvre. 

2«  Arrondissement.  —  Brest. 
Vice-amiral  Lafond,  préfet  maritime. 

Sous-arrondissement  :  Saint- Servan. 

3*  Arrondissement.  —  Lorient. 
Vice-amiral  Amet,  préfet  maritime. 
Soua-arrondissement  :  Nantes. 


f«  Arrondissement.  —  Rocheforl. 

Vice  -  amiral  Véron,  préfet  maritime. 

Sous-arrondissement  :  Bordeaux. 

50  Arrondissement.  —  Toulon. 
Vice-amiral  Duperré,  préfet  maritime. 
Sous-arrondissements  :  Marseille  et  Nice. 
Corse.  —  Commissaire  :  Santelli,  chef  du 
service"  de  la  marine  à  Bastia. 

Algérie.  —  Contre-amiral  Franquet,  com- 
mandant de  la  Marine  en  Algérie. 


4i 

ÉCOLES  SPÉCIALES. 


ÉCOLS  CENTRALE  DES  ARTS  ET  MANUFACTURES. 
A  Paris,  rue  de  Thorigny,  7,  et  rae  des  Coutares-Saint-Gervais,  I . 

L'École  Centrale  des  ArU  et  Manufactures  établie  à  Paria  est  spécialement  desti- 
née à  former  des  Ingénieurs  pour  toutes  les  branche)  de  Pindustrie  et  pour  les 


chaque  année  par  le  ministre  de  TAgricultur 

désignés  par  le  Conseil  de  TEcole  comme  ayant  sati-^fait  d'une  manière  complète  a 
toutes  les  épreuves  du  eoncours.  Des  Certificats  de  capacité  sont  accordés  à  ceux 
qui,  n'ayant  satistait  que  partiellement  aux  épreuves,  ont  néanmoins  justifié  de 
connaissances  suffisantes  sur  les  points  les  plus  importants  de  renseignement.  Le 
Journal  officiel  publie  la  liste  de>  élèves  qui  ont  obtenu  le  Diplôme  ou  le  Certificat 
de  capacité.  —  L^Ecole  ne  reçoit  que  d»»s  Elèves  externes.  —  Les  étrangers  y  peu- 
vent être  admis  comme  les  nationaux;  leur  admission  a  lieu  aux  mêmes  conditions. 

Les  Elèves  ne  portent  aucun  uniforme  ni  aucun  autre  signe  distinctif. 

La  durée  des  études  est  de  trois  ans.  —  Le  prix  de  renseignement,  y  compris  les 
fnîs  qu'entraînent  les  diverses  manipulations,  est  de  800  francs  par  an,  exigibles 
en  trous  termes  ainsi  qu'il  suit  :  4(K)  fr.  la  veille  de  l'ouverture  des  cours  ;  2U0  fr. 
le  1er  février,  et  200  fr.  le  1er  mai.  —  Toute  somme  versée  demeure  acquise  à 
rétablissement.  —  Indépendamment  des  800  fr.,  les  Elèves  sont  tenus  de  verser  à 
la  caisse  de  TEcole,  au  commencement  de  chaque  année  et  à  titre  de  dépôt,  une 
somme  de  35  fr.  destinée  à  garantir  le  paiement  des  objets  perdus,  cassés  ou  délé- 
riofés  par  leur  faute.  Ce  dépôt  leur  est  remboursé  à  fa  fin  de  Tannée,  ou  lorsquUls 
quittent  l'Ecole  pour  une  cause  quelconque,  sur  le  vu  de  la  quittance  délivrée  par 
I  Agent  comptable  pour  solde  de  leur  compte  défînilit. 

Des  subventions  peuvent  être  accordées  sur  les  fonds  de  l'Etat  aux  Elèves  fran- 
çais qui  se  recommandent  à  la  fois  par  Tinsuftisance  constatée  des  ressources  de 
leur  lamilte  et  par  leur  rang  de  classement,  soit  à  la  suite  des  examens  d'admis- 
sion, soit  après  les  épreuves  de  passage  d*une  division  dans  la  division  supérieure. 

Les  candidats  qui  désirent  prendre  part  aux  encouragements  de  l'Etat  doivent 
en  faire  la  déclaration  par  écrit  avant  le  1**'  août  à  la  préfecture  de  leur  départe- 
ment. 

Les  subventions  sur  k.«  fonds  de  l'Etat  peuvent  être  cumulées  avec  les  alloca- 
tions accordées  par  les  Départements  et  les  Communes.  —  Si  la  somme  des  sub 
venlions  obtenues  par  un  Elève  dépasse  le  prix  de  l'enseignement,  le  surplus  lui  es 
payé  chaque  mois  par  douzième,  à  titre  de  pension  alimi^ntaire. 

Nul  n'e^t  admis  a  l'Ecole  que  par  voie  de  concours,  après  avoir  justifié 
en  17  ans  révolus  au  \^'  janvier  de  Tannée  dans  laquelle  en  se  présente. 

Le  concours  a  lieu  à  Paris.  Il  s'ouvre  le  I*'  août  et  est  clos  le  20  octobre. 
Llnscription  pour  le  concours  se  fait  au  secrétariat  de  l'école,  rue  des  Coutures- 
Saint- Gervais.  I .  Le  programme  est  envoyé  gratuitement  à  ceux  qui  en  font  la 
demande  au  directenr  à  partir  du  1«'  avril  au  1*''  octobre. 

Par  arrêté  du  Ministre  de  l'Agriculture  et  du  Commerce  du  7  mars  1872.  un 
cours  d'Ên.seignement  supérieur  agricole  a  été  institué  à  l'Ecole  centrale. 

ÉCOLES  D'ARTS  ET  MÉTIERS. 

Ces  écoles  sont  destinées  à  former  des  chefs  d'atelier  et  des  ouvriers  instruits  et 
habiles  pour  le^  industries  où  l'on  travaille  le  fer  et  le  bois. 

Les  élèves,  au  nombre  de  300  par  école,  sont  nommés  par  le  ministre  après  un 
concours.  Aux  termes  d'un  décret  du  6  novembre  1873  qui  régit  aujourd'hui  ces 
école»,  il  est  accordé  des  bourses  ou  fractions  de  bourse  à  tous  les  élèves  d(Ait  les 
parents  sont  jugés  ne  pouvoir  acquitter  les  nns  aucune  partie  de  la  pension,  les 
autres  qu'une  partie  seulement,  be  plus,  les  parents  peuvent  être  dispensés  excep- 
tionnellement par  le  ministre  de  payer  la  pension  ou  fraction  de  pension  laissée  à 
leur  charge  quand,  par  suite  d'événements  survenus  depuis  l'admission,  ils  ne  le 
peuvent  plus.  —  Le  prix  de  la  ptsnsion  est  600  fr.  par  an.  La  durée  des  études  est 
de  trois  ans.  —  Ces  écoles  ont  Irur  siège  à  Aix,  à  Angers,  à  Châlons-sur-Mame, 
à  Clnaes  (Haute-Savoie}. 


est 
qu  on  a 


42 

EGOLB  SUPÉRIEURS  DU  COMMERCE. 

A  Paris,  rue  Atnelot,  102. 
Cette  école  est  exclasivement  consacrée  aux  études  comraercialei  :  elle  est  la 
propriété  de  la  Chambre  de  Commerce  de  Paris,  et  est  destinée  à  former  des  néjço- 
ciants,  des  banquiers,  des  administ râleurs,  de*  direcleurs,  des  employés  d'établis- 
sements industriels  et  commerciaux,  etc.  —  Elle  est  partagée  en  trois' divisions  ou 
comptoirs.  Le  cours  complet  des  éludps  dure  3  ans.  —  L*£cole  reçoit  dei  élèves 
internes  âgés  de  15  ans  révolus,  au  prix  de  2,000  fr.;  et  des  élèves  externes  (demi- 
pensionnaires  déjeûnant  à  l'école)  au  prix  de  1,000  fr. 

ÉCOLE  FORESTIÈRE,  établie  i  Nancy. 

CondiUnns  d'admission.  —  Le  nombre  des  élèves  à  admettre  à  TEcole  est  fixé 
chaque  année  par  le  ministre  des  finances,  en  raison  des  besoins  de  l'administra- 
tion des  forêts,  et  d'après  un  concours  public.  Les  examens  de  TEcoIe  forestière 
ont  lieu  à  Paris  et  dans  les  départements,  à  la  même  époque,  aux  mêmes  lieux  que 
ceux  de  TEcole  Polytechnique,  et  sont  faits  par  les  examinateurs  nommés  par  le 
ministre  des  finances.  Les  aspinnts  sont  tenus  d'adresser  au  directeur  eënéral  de 
l'administration  des  forêts,  avant  le  31  mai  au  plus  tard,  leur  demande  d'admission 
au  concours,  accompagnée  des  pièces  suivantes  : 


que 

2**  Un  certificat  signé  d'un  docteur  eu  médecine  et  dûment  légalisé,  al  testant  qi 
l'aspirant  est  d'un*  bonne  constitution,  qu'il  a  été  vacciné  ou  qu'il  a  eu  la  petite- 
vérole,  et  qu'il  n'a  aucun  vice  de  conformation  ou  infirmité  qui  puisse  le  rendre 
impropre  au  service  forestier. 

3°  Le  diplôme  de  bachot ier-és-scien ces.  Néanmoins,  le  candidat  qui  ne  serait  pas 
encore  pourvu  de  cette  pièce  peut  y  suppléer  par  un  certilicat  constatant  mi'il  a 
fait  des  études  classiques,  jusqu'à  l'a  rhétorique  inclusivement,  à  charge  par  lui  de 
produire  le  dipidme  à  l'administration  de;  foréis  le  15  o*.  ubre  au  plus  tard. 

i"  La  preuve  qu'il  possède  un  revenu  aanuel  de  l,.i'>0  fr.  au  moins,  ou  à  défaut 
une  obligation  par  la'[ueile  ses  parents  s'engai^ent  à  lui  fournir  une  pension  de  pa- 
reille somme  pendant  son  séjour  à  l'Ecole  forestière,  et  une  pension  de  605  fr., 
depuis  sa  sortie  de  l'Ecole  jus(iu'à  ce  qu'il  soit  employé  comme  garde-général  en 
activité.  • 

L'examen  porte  sur  les  objets  ci-après, savoir  :  1°  l'arithmélique  complète  ;  2*  Tal- 
gèbre  ;  3"  la  géométrie  ;  4*  l'application  de  la  géométrie  :  3"  la  trigonomélhe  ;  6"  la 
physique  -,  7**  la  chimie  ;  8"  la  cosmographie  ;  9*'  la  mécanique  :  10*  la  langue  alle- 
mande; 1!»  la  langue  française  ;  12°  l'histoire  et  la  géographie  :  \Z'  le  dessin  d^iini- 
tation  ;  14°  le  dessin  linéaire,  le  lavis. 

fnsiruction  des  élèves  et  leur  destinai  ion.  —  La  durée  des  cours  établis  h  l'Ecole 
forestière  est  de  deux  ans  ;  à  la  fin  de  chique  année,  les  élèves  sont  soumis  à  des 
examens  d'après  lesquels  ils  sont  de  nouveau  classés. 

Si  leur  examen  est  satisfaisant,  les  élèves  de  la  seconde  division  passent  dans  la 
première,  et  ceux  de  la  première  sont  envoyés  dans  les  inspections  forestières  les 
plus  importantes,  en  qualité  de  gardes  g^inèraut  slagiairo^,  pour  y  aciiuérir,  sous  la 
direction  des  inspecttnirs,  les  connaissances  pratiques,  et  des  qu  ils  ont  fait  preuve 
de  l'instruction  nécessaire  pour  exercer  un  emploi,  ils  sont  nommés,  au  fur  et  à  me* 
sure  des  vacances,  à  des  cantonnements  do  gardes  généraux.  Ils  jouissent,  pendant 
leur  temps  de  stage,  d'un  traitement  de  1,200  fr. 

ÉCOLE    DES  MINES. 

A  Paris,  boulevard  Sainl-Michel,  60  et  62. 

L'Ecole  des  mines,  placée  sous  la  surveillance  du  ministre  de  lagricul- 
ture,  du  commerce  et  des  travaux  publics,  as.>isté  du  conseil  de  l'Ecole,  a  pour 
but  :  1"  de  former  des  ingénieurs  destintVs  au  recrutem^'ut  du  corps  des 
mines  ;2''de  répandre  dans  le  public  la  connaissance  des  sciences  et  des  arts  rel.i- 
tifs  à  l'industrie  minérale,  et,  eu  particulier,  de  former  des  praticiens  propres  à  di 
riger  des  entreprises  privées  d'exploitation  de  mines  et  d'usines  minéralurgiques  ;  ;{^ 
de  réunir  et  de  classer  tous  les  matériaux  nécessaires  pour  compléter  la  statistique 
minéralogique  des  départements  de  la  France  et  des  colonies  françaises  ;  4""  de 
cooscrver  un  musée  et  une  bibliothèque  consacrés  spécialement  à  l'industrie  miné* 


43 

nie,  et  d«  tenir  les  collectioas  au  niveau  des  progrès  de  l'industrie  des  mines  et 
usines  et  des  seiences  qui  s^y  rapportent  ;  5**  enfin  d*exécnter,  soit  pour  les  admi- 
lustraltoDS  publiques,  soit  pour  les  particuliers,  les  essais  et  analyses  qui  peuvent 
aîdorau  progrès  de  l'industrie  minérale.- 

L'Ecole  reçoit  trois  catégories  d'élèves  :  I*  les  élèves-Ingénieurs,  destinés 
an  rerrutement  du  corps  des  mines,  pris  parmi  les  élevés  de  1  Ëcole  Polytechnique  ; 
i^'Iesélèies  externes  admis  par  voie  (!e  concours  et  qui,  après  avoir  justilié  à  leur 
sortie  de  connaissances  suftisanles,  sont  déclarés  aptes  à  diriger  les  eiploitations  de 
niioes  et  d'usines  métallurgiques,  et  reçoivent  à  cet  eirel  un  brevet  qui  leur  confère 
W  titre  d'élève  breveté;  3'  enfin,  des  Ëlèves  étrangers  admis,  sur  la  demande  des 
ambassadei^rs  ou  chargés  d'affaires,  par  décisions  spéciales  du  ministre. 

Les  cours  oraux  de  minéralogie,  de  géologie  et  de  paléontologie  sont  ouverts  au 
poblic,  du  13  novembre  an  f5  avril. 

La  bibliothèque  est  ouverte  au  public  tous  les  Jours  (dimanches  et  fêtes  ex- 
ceptés) de  f.O  à  3  lieures,  et  tous  les  jours  aux  étraugers  et.  aux  personnes  qui 
désirent  étudier. 

Tons  les  services  de  TEcoIe,  enseignement,  musée,  bibliothèque  et  bureau  d'essais 
sont  gratuits. 

ÉCOLE  NAVALE 
Etablie  sur  le  vaisseau  Le  Borda  en  rade  de  firest. 

La  loi  du  20  avril  1832  autorise  Touverture  d'un  concours  public  à  TefTet  d'ad- 
mettre, en  qualité  d'élèves  de  PEcoie  navale  nationale,  les  jeunes  gens  oui  se  des- 
tinent au  corps  des  ofliciers  de  marine.  Celte  école  e-^t  organisée  conl'ormément 
aox  dispositions  des  ordunn.  des  1er  nov.  1830,  2  avril  1850  et  des  décrets  des 
i\  septembre  1860  et  11  décembre  1862. 

Programme  de  l'exame^v.  —  Examen  oral  :  Histoire  (programme  de  la  classe  de 
troisième);  Géographie  (troi>ièroe  et  quatrième);  Lan};ue  française  (troisième  et 
classes  de  grammaire) ;  Langue  latine  (troisième  et  cjusses  de  {grammaire);  Langue 
anglaise  (t roi  ièmp).—  !•  Arithmétigue.  —2°  Algèbre.  —  3"  (iéoméirie.  •—  1"  Tri^o- 
Boroétrie  rectiligne. —  Î5"  Mathématiques  appliquées.  —  6*  Physique.  —  1°  Chimie. 
-  8'  Géographie. 


trie  eiigées  à  l'examen  oral  ;  —  6*  Dessin  au  trait  d  une  télé  d'après  un  modèle. 

Les  candidats  devront  se  faire  inscrire  du  \"  au  25  avril  à  la  préi'ecture  du  dé- 
partement où  est  établi  le  domicile  do  leur  famille. 

Aucun  candidat  ne  pourra  concourir  s'il  n'est  âgé  de  1 1  ans  au  moins  accomplis  le 
l*'jaDTier  de  l'année  du  concours,  ou  s'il  a  dépassé  le  maximum  d'Age  fixé  à  17  ans. 

Pension  annuelle  700  francs.  —  Trousscju  et  objets  divers  9()0  francs. 

Les  familles  des  candidats  qui,  dénués  de  fortune,  prétendraient  à  une  place 
gntuite  ou  demt-gratuile,  à  un  trousseau  ou  demi-trousseau,  doivent  le  faire  con- 
naître, sous  peine  de  déchéance,  au  moment  do  l'inscription,  par  une  demvinde  re- 
ini-»e  au  préfet  du  département  où  elles  résident.  Cotte  di^mande,  adressée  au  mi- 
oKlrfi  de  la  marine,  devra  être  appuyée  de  renseignements  détaillés  sur  les  moyens 
(l>ii«tenc^,  le  nombre  d'enfants  et  les  autres  charges  des  parents,  ainsi  qu'un  re- 
levé dn  rôle  des  contributions.  L'insul(i.<iance  de  la  fortune  des  parents  et  des 
jeunes  gens  s^era  constatée  par  une  délibération  motivée  du  conseil  municipal,  ap- 
prouvée par  le  préfet.  —  Les  bourses  et  demi-bourses,  trousseaux  et  demi-trous»caux 
"^ool  accordés  par  le  ministre  de  la  marine,  sur  la  nro])osition  du  conseil  d'ins- 
truction de  l'Ecole  navale,  conformément  à  la  loi  du  5  juin  1850.  —  En  outre,  il 
fioorra  être  accordé,  sur  la  proposition  du  même  conseil,  une  première  mise  d'équi- 
{tmient  militaire  (570  francs)  à  chaque  boursier  ou  demi-boursier  nommé  aspirant 
<ie  2*  daase,  après  avoir  satisfait  aux  examens  de  sortie. 

ËCOLE  SPÉCIALE  MILITAIRE  A  SAINT-CYR. 


44 

L'admission  à  l'Ecole  n^a  lieu  (pie  par  voie  de  concours  ;  ce  concours  est  ouvert 
chaque  année,  à  l'époque  déterminée  par  le  ministre  de  la  guerre. 

Nul  ne  peut  se  présenter  an  concours,  sUl  ne  justifie  qu'il  est  Français  on  natu- 
ralisé, et  qu'il  aura  dix-seul  ans  au  moins,  au  ter  janvier,  et  vingt  ans  au  plus, 
au  1er  janvier  de  l'année  au  concours.  ' 

Tout  candidat  nommé  élève  doit,  s'il  a  l'âge  requis,  avoir  contracté  un  enga- 
gement volontaire  avant  d'entrer  à  l'Ecole. 

Les  sous-ofDciers,  caporaux  ou  bri;;adiers  et  soldats  des  corps  de  l'armée  Qui 
pourront  justifier  de  deux  ans  de  présence  effeclive  sous  les  drapeani,  au  ler 
janvier  qui  suit  l'époque  du  concours,  sont  admis  à  concourir,  pourvu  qu'ils  n'aient 
pas  accompli  alors  leur  vingt-cinquième  année. 

Il  est  publié  chaque  année  un  programme  des  matières  sur  lesquelles  les  can- 
didats doivent  être  examinés. 

Le  prix  de  la  pension  est  de  1,500  francs;  celui  du  trousseau  est  déterminé 
chaque  année  par  le  ministère  de  la  guerre. 

Les  élèves  qui  désirent  servir  dans  l'arme  de  la  cavalerie  doivent  le  faire  con- 
naître au  moment  de  leur  admission  à  TEcole  ;  ils  suivent,  à  titre  dessai,  des 
cours  d'éqnitation  (|ui  font  juger  de  leur  aptitude  à  servir  dans  cette  arme.  La 
liste  des  élèves  destinés  à  la  cavalerie  est  formée  par  suite  de  cet  essai  ;  ils  sont 
nommés  sous-lieutenants  dans  les  régiments  de  cavalerie  s'ils  satisfont  aux  examens 
de  sortie. 

ÉCOLE  NORMALE   SUPÉRIEURE. 

A  Paris,  rue  d'Ulm,  ^5. 

Cet  établissement  est  placé  sous  rautorilé  immédiate  du  ministre  de  l'instruc- 
tion publique.  ~  Il  ^%t  destiné  à  former  des  professeurs  dans  les  lettres  et  dans  le< 
sciences  pour  tous  les  lycées.  —  L'Ecole  normale  supérieure  prépare  au  grade  de 
licencié-ès-lettres,  de  licencié-ès-sciences,  aux  divers  ordres  a'agrégation.  et  à  la 
pratique  des  meilleurs  procédés  d'enseignement  et  de  discipline  scolaire.  Les 
élèves  sortants  de  l'Ecole  normale  supérieure  sont  ch.irgés  des  cours  dans  Ic^ 
lycées.  Sur  la  proposition  de  la  direction  de  l'Ecole,  le  ministre  autorise  les  élè- 
ves qui  auront  suivi  avec  fruit  le  cours  triennal  à  se  présenter  immédiatement  à 
l'agrégation.  —  Les  élèves  reçus  à  la  suiie  des  épreuves  annuelles  sont  consi- 
dérés comme  boursiers.  Les  principales  conditions  d  examen  sont  1"  de  n'avoir  pas 
eu  moins  de  18  ans,  ni  plus  ae  24  ans  révolus,  au  1er  janvier  de  4'année  où  l'on  en 
présente  ;  2^  de  n'être  atteint  d'aucune  infirmité  ou  d'aucun  vice  de  cxtnstitution  qui 
rende  impropre  à  l'enseignement,  et  d'en  produire  une  attestation  ainsi  qu'un  c«rli- 
fiftat  d'aptitude  morale  aux  fonctions  de  l'instruction  publique,  etc..  etc.  ;3*'  d'être 

Eourvu  du  grade  de  bachelier  ès-leltres  pour  lu  section  des  lettres,  et  de  celui  de 
achelier-ès-sciences  pour  la  section  des  sciences,  et  d'en  représenter  les  diplômes 
ivec  l'engagement  légalisé  de  se  vouer  pour  dix  ans  à  l'instruction  publique,  et,  en 
cas  de  minorité,  une  déclaration  du  père  ou  tuteur,  aussi  légalisée,  et  autorisant  à 
contracter  cet  engagement.  Le  registre  d'inscription  est  ouvert  aux  chefs-lieux  <le^ 
académies,  du  1er  janvier  au  1er  mars  ;  les  épreuves  ont  lieu  vers  la  fin  de  juin, 
dans  toutes  les  académies.  Elles  consistent,  pour  la  section  des  lettres,  en  une  cli5%- 
sertation  de  philosophie  en  français,  un  discours  latin,  un  discours  français,  une 
version  latine,  nn  inéme  grec,  une  pièce  de  vers  latins,  une  composition  histo- 
rique ;  pour  la  section  des  sciences,  en  compositions  de  mathématiques  et  de  phy- 
sique, plus  les  compositions  en  version  latine  et  en  philosophie  qui  sont  communes 
aux  candidats  des  lettres  et  de-^  sciences.  Les  candidats  déclarés  admissibles  doivent] 
se  trouver  à  l'Ecole  normale  le  f*  août,  pour  y  subir  un  examen  oral,  donl  les 
ré^sultats,  comparés  à  ceux  des  premières  épreuves,  peuvent  seuls,  avec  les  divers 
renseignements  recueillis  sur  leur  compte,  assurer  leur  admission.  La  durée  du 
cours  normal  est  de  trois  années.  Indéi>endamment  des  conférences  de  l'intérieur, 
les  élèves  de  ta  section  des  sciences  suivent  les  cours  publics  de  la  Faculté,  du 
collège  de  France  et  de  l'école  des  hautes  études. 

ÉCOLE  POLYTECHNIQUE. 
A  Paris,  rue  Descartes,  Montagne  Sainte-Geneviève. 

Cette  Ecole  a  été  réorganisée  par  décret  du  15  avril  1873, 

On  ne  peut  y  être  admis  que  par  voie  de  concours.  A  cet  effet,  des  examens, 


4S 

poblics  ool  lieu  tous  les  ans.  Un  arrélé  du  ministre  de  la  guerre,  rendu  public 
avant  le  1er  avril,  fait  confiaitre  le  programme  des  matières  sur  lesquelles  doivent 
(lorler  ces  examens,  ainsi  que  l'époque  de  leur  ouverture. 

Pour  être  admis  au  concours,  il  faut  être  Français,  et  avoir  plus  de  seize  ans.  et 
moins  de  vingt  ans  au  ter  janvier  de  Tannée  du  concours.  11  faut  être  bachelier* 
e<;'sciences  ou  ès-Iettres.  Toutefois  les  militaires  des  corps  de  Farmée  y  sont 
«dmis  jusqu'à  l'âge  de  vinst-cinq  ans,  pourvu  qu'ils  n'aient  pas  accompli  leur 
vin^t-cinquième  année  avant  le  jour  fixé  pour  l'ouverture  dudit  concours,  et  qu'ils 
justifient  de  deux  ans  de  service  efiectif  et  réel  sous  les  drapeaux. 

Le  prix  de  la  pension  est  de  f  ,000  fr.  par  an  ;  celui  du  trousseau  est  déterminé 
chaque  année  par  le  ministre  de  la  guerre. 

La  durée  du  cuurs  complet  d'instruction  est  de  deux  ans.  Les  élèves  qui  ont  sa- 
tisfait aux  examens  de  sortie  et  dont  l'aptitude  physique  aux  services  publics  a  été 
consUtée^  ont  le  droit  de  choisir,  suivant  le  rang  de  mérite  qu'ils  occupent  sur  la 
liste  générale  de  classement,  dressée  par  le  jury,  et  jusqu'à  concurrence  du  nombre 
d'emplois  disponibles,  le  service  public  où  ils  désirent  entrer,  parmi  ceux  qui  s'a- 
limentent à  l'Ecole,  savoir  :  l'artillerie  de  terre  et  de  mer,  le  génie  militaire  et  le 
^énie  maritime,  la  marine  nationale  et  le  corps  des  ingénieurs  hydrographes,  les 
ponts  et  chaussées  et  les  mines,  le  corps  d'état>major,  les  poudres  et  salpêtres,  l'ad- 
ministration des  postes  et  celle  des  tabacs. 

ÉCOLE  DES  PONTS  ET  CHAUSSÉBS. 
Rue  des  Saints- Pères,  38. 

L'Ecole  des  Ponts  et  Chaussées,  créée  en  f74l,  constituée  à  nouveau  par  le 
décret  de  l'Assemblée  nationale  du  17  janvier  1791,  et  organisée  sur  des  bases  plus 
étendues  par  la  loi  du  30  vendémiaire  an  lY  (22  octobre  1795),  le  décret  du  7  fruc- 
tidor an  XII  (24  août  1804),  a  reçu  depuis  cette  époque  de  nouveaux  développements 
consacrés  par  le  décret  du  13  octobre  1851.  Elle  est  placée  sous  l'autorité  du  mi- 
nistre de  l'agriculture,  du  commerce  et  des  travaux  publics,  et  dirigée  par  un  ins« 
pecteur  général,  directeur,  et  par  un  ingénieur  en  chef,  inspecteur  des  études,  as- 
sistés du  Conseil  de  l'Ecole. 

Soa  but  spécial  est  de  former  les  ingénieurs  nécessaires  au  recrutement  du  corps 
des  poots  et  chaussées.  —  Elle  admet  exclusivement  en  qualité  d'élèves  ingénieurs 
les  jeunes  ^ens  annuellement  choisis  parmi  les  élèves  de  l'Ecole  Polytechnique 
ayant  terminé  leur  cours  d'étude  et  ayant  satisfait  aux  conditions  imposées  parles 
reglenients.  Elle  admet,  en  outre,  à  particifier  aux  travaux  intérieurs  de  l'Ecole  des 
élevés  externes  français  ou  étrangers.  Elle  en  admet  également  À  suivre  les  cours 
oraux.  Les  conditions  d'admission  ont  été  réglées  par  un  arrêté  ministériel  en  date 
du  fë  février  1852. 

Les  leçons  orales  ont  pour  objet  :  1*  la  mécanique  appliquée  au  calcul  de  l'effet 
dynamique  des  machines  et  de  la  résistance  des  matériaux  de  construction  ;  —  2* 
1  hydraulique  ;  —  3'  la  minéralogie  ;  —  4«  la  géologie  ;  —  5"  la  construction  et 
lentretien  des  routes  ;  —  6"  la  construction  des  ponts  ;  —  7"  la  construction  et 
r  xploitation  des  chemins  de  fer  j  —  8"  l'amélioration  des  rivières  et  la  construc- 
tion des  canaux  ;  —  9"  Tamélioration  des  ports,  la  construction  des  travaux  à  la 
mer  ;  —  10*  l'architecture  ;  ~  11"  le  droit  administratif  et  les  principes  d'adminis- 
tration ;  —  12*  l'économie  politique  et  la  statistique  -,  —  la*  la  construction  et 
remploi  des  machines  locomotives  et  du  matériel  roulant  des  chemins  de  fer  ;  — 
14*  les  dessèchements:  les  irrigations  et  la  distribution  d'eau  dans  les  villes  ;  15*  la 
langue  anglaise  ;  16*  la  langue  allemande. 

La  bibliothèque  et  les  galeries  de  modèles  sont  ouvertes  aux  élèves  ingénieurs, 
aux  élevés  externes,  et  aux  ingénieurs  des  ponts  et  chaus^ées. 

ÉCOLES  YETÉRINAIRES. 

Les  écoles  nationales  vétérinaires  sont  établies  à  Alfort,  à  Lyon  et  à  Toulouse. 
Elles  reçoivent  trois  catégories  d'élèves  :  1<*  Des  internes;  2*  des  externes,  qui  sont 
Momis  au  même  régime  c^ue  les  élèves  internes,  pour  ce  qui  concerne  les  examens, 
les  cours  et  les  travaux  intérieurs  de  l'Ecole  ;  3®  des  auditeurs  libres^  qui  sont 
reçus  sans  examen,  sur  l'autorisation  du  directeur  de  l'Ecole  et  moyennant  l'ac- 
quittement d'un  droit  de  50  fr.  par  trimestre  payable  d'avance.  --  L'admission  n'4 


46 

lieu  que  par  voie  de  cx)ncours  et  conrorniémeut  aux  règles  ci-après  expimées.  — 
Nul  ne  peut  ôlre  admis  au  concours  s'il  n*d  préalablement  Justine  qu'il  avait  plus 
de  dix-sept  ans  et  moins  de  vingt-cinq  ans  au  lor  janvier  de  Tannée  dans  laquelle 
le  concours  a  lieu.  —  Aucune  dispense  d^âge  ne  peut  être  accordée.  —  Les  deman- 
des d'admission  au  concours  doivent  être  adressées  au  Ministre  de  ra^^riculture,  da 
commerce  et  des  travaux  publics,  soit  directement,  soit  par  Tintennédiaire  du  préfet 
du  département  où  réside  le  candidat.  —  Elles  doivent  être  parvenues  au  ministère 
le  20  septembre  au  plus  tard  :  toute  demande  produite  après  ce  terme  est  consi- 
dérée comme  nulle  et  non  avenue. 

Les  demandes  doivent  être  accompagnées  des  pièces  suivantes  :  1"  L'acte  de 
naissance  du  candidat  ;  2"  Un  certiticat  au  docteur  en  médecine  constatant  qu'il  a 
été  varciné  ou  qu'il  a  eu  la  petite  vérole;  3^ Un  certificat  de  bonnes  vie  et  mœurs 
délivré  par  l'autorité  locale;  h"  Une  obligation  souscrite  sur  papier  timbré  par  les 
parents  du  candidat  pour  garantir  le  paiement  de  sa  pension  pendant  tout  le  temps 
de  son  séjour  à  TËcote.  Cette  pension  est  de  600  francs  par  au  pour  Tinternat,  900 
fr.  pour  l'externat.  Elle  est  payable  par  trimestre  et  d'avance. 

Tous  les  jeunes  gens  autorises  à  coucourir  doivent  être  rendus  à  l*Ecole  1c  1er 
octobre,  dès  le  malin,  à  relTct  de  justifier  de  l'autorisation  qu'ils  ont  obtenue.  — - 
Les  candidats  admis  entrent  à  l'Ecole  et  reçoivent  du  garde-magasin  tes  objets  de 
coucher.  —  La  durée  des  études  est  de  4  ans.  —  Des  demi-bourses  sont  destinées 


tenir  une  seconde  demi-bourse  qu'après  un  intervalle  de  six  mois  au  mains.  Ces 
demi'bourses  peuvent  être  retirées  lorsque  le^  élevés  viennent  à  démériter.  Parmi 
les  demi-bourses,  il  en  est  attribué  deux  à  chaque  département.  Celles-ci  sont  ré- 
servées aux  élèves  des  départements  dont  su  compose  la  circonscription  de  chaque 
école.  —  Les  élèves  qui,  après  quatre  aunées  d'étude^  sont  reconnus  en  étatcPexer- 
ecr  l'art  vétérinaire,  reçoivent  un  diplôme,  dont  la  rétribution  est  fixée  à  f 00  fr. 

PRYTANÉE  MILITAIRE  DE  LA  FLÈCHE. 

Le  Prytanée,  réorganisé  par  décrets  des  8  novembre  1859,  16  mars  i$78  et 
28  septembre  1879,  est  destiné  à  l'éducation  de  fils  d'officiers  sans  fortune  ou  de  fils 
de  sous-officiers  morts  au  champ  d*honneur. 

Le  nombre  des  élèves  entretenus  aux  frais  de  l'Etat  est  de  300  boursiers  et  de 
10O  demi-boursiers. 

On  admet  au  collège  des  enfants  pavant  pension  :  le  prix  de  la  pension  est  de 
850  fr. ,  celui  de  la  demi-pension  de  425  fr.,  et  celui  du  trousseau  de  400  fr. 

L'époque  unique  d'admission  est  tixée  au  l**^  octob.''e  de  chaque  année.  Les  en- 
fants, pour  être  admis  gratuitement,  doivent  avoir  alors  plus  de  10  ans  et  moins 
de  12. 

Les  élèves  peuvent  rester  au  Prylanée  jusqu'à  la  fin  de  l'année  scolaire  dans  le 
courant  de  laquelle  ils  ont  complété  leur  19*  année. 

ÉCOLE  SUPÉRIEURE  DE  PHARMACIE  DE  PARIS. 

Rue  de  l'Arbalète^  21. 

L'Ecole  de  pharmacie  de  Paris  enseigne  toutes  les  sciences  qui  se  rattachent  à 
la  pharmacie;  elle  reçoit  des  pharmaciens  et  des  herboristes  de  K"  classe,  qui  ont 
le  droit  d'exercer  par  tonte  la  France^  et  des  pharmaciens  et  herboristes  de  2*  casse, 
qui  peuvent  exercer  seulement  dans  le  département  de  la  Seine.  Les  conditions  de 

germinal 
impérial 
instructions  des 
par  l'arrêté  du  30  novembre  1867  et  parles  décrets 
des  14  juillet  1875,  12  juillet  et  31  août  1878. 

ÉCOLES  D'AGRICULTURE. 

Grignon  par  Neauphle-le-Château  (Seine-et-Oise). 

Grand -Jou  an  par  Nozay  (Loire*Inrérieure). 

Montpellier  (Hérault)  :  Ecole  d'agriculture  et  de  viticttlture. 


47 

Ces  écoles  reçoivent  des  internes  (1,200  fr.  de  pension),  des  externes  (200  fr.) 
«l  des  auditeurs  libres. 

Toot  candidat  à  Tialernat  doit  être  âgé  de  dix-sept  ans  révolus  dans  Tannée  de 
i'édmis&ioii. 

Tonte  demande d^admission  dans  Icsécolos  d'agriculture  doit  être  adressée  au  minis- 
\Tt  de  Tagricalture  et  du  commerce.  Elle  doit  être  parvenue  au  ministère  le  20 
vpterabre  an  plus  tard,  avec  les  piecrs  suivantes  :  I"  L'acte  de  naissance  du  can- 
tii'ial  ; —  2*  In  certificat  du  maire  de  s<i  résidence,  constatant  qu'il  est  de  bonnes 
\\c  et  mœurs.  —  3"  Un  certificat  d'un  médecin  ou  officier  de  santé,  attestant  i|ue 
W  pétilioooaire  a  été  vacciné  ou  qu'il  a  eu  la  petite  vérole;  —  4"  Une  obligation 
^•uscrite  sur  papier  timbré  par  les  parents,  le  tuteur  ou  le  prolecteur  du  c^indi- 
'iit.  pour  garantir  le  payement,  par  trimestre  et  d'avance,  de  sa  pension  pendant 
tuule  la  durée  de  son  séjour  à  Pécole. 

Lx.^«c.^  D^Aomssiox.  —  Le<«  épreuves  de  Texamen  se  passent  dans  chaque  école 
dt>\aDt  un  jury  nommé  par  le  ministre.  Les  opérations  ou  jury  commencent  le  l*' 
'•riobre.  —  Lés  candidats  doivent  donc  se  trouver  à  l'école  au  plus  tard  le  1" 
•Mtobre  au  malin.  En  arrivant,  ils  se  présentent  au  directeur,  à  qui  ils  justifient 
•w  leur  lettre  d'autorisation,  et  reçoivent  de  lui  un  numéro  d'ordre  d'après  lequel 
>!>  subissent  les  épreuves.  Les  matières  sur  lesquelles  portent  l'examen  sont  :  1" 
L  .j'pentage,  le  levé  des  plans,  le  nivellement  et  le  cubage;  2*  L'arittimétique,  jus- 
qu'aux progressions  inclusivement;  3"  I^  géométrie;  1"  Les  éléments  de  phyrique 
'Ideehlroie;  5*  La  géographie  de  l'Europe,  et  spécialement  celle  de  la  France; 
t.  l'oe  Darralion. 

DiRÊE  DES  ÉTioEs.  —  La  fluréc  dcs  études  est  de  deux  an^  et  demi.  Les  élèves  in- 
:«'mes  ou  externes  arrivés  au  terme  de  leurs  études  subissent  un  examende  sortie 
coc^islant  en  trois  épreuves,  savoir  :  t"  Une  composition  écrite  sur  un  sujet  donné  ; 
2  Des  interrogations  devant  les  professeurs;  3"  Une  dissertation  sur  un  sujet  tiré 
t.'j  sort  OQ  sur  un  plan  de  culture  préparé  dans  le  mois  qui  aura  précéilé  l'examen. 

ÉCOLE  DE  CAVALERIE  DE  SAUMUR. 

LeseoDdttiODsd'admiision  des  jeunes  gens  de  la  classe  civile  qui  demandent  à 
u.vr«  lescoorB  de  PEcole  comme  eavaliera-èlèves  sont  le^  suivantes  : 

1^  Etre  âgé  iledix-fauil  ans  au  moins  et  do  vingt-quatre  ans  au  plus  au  27  mars  ou 

!  a-  s«pteinbre  de  l'année  couronie  et  en  justifier  par  un  extrait d^actc  de  naissance 

uument  leçaliaé;  avoir  au  moins  la  laille  exîgéir  pour  servir  dans  la  cavulerio  lé^^ère 

1.1  métré  ftoixante-quatre  centimètres);  toutefois,  une  tolérance  de  taille  do  quatre 

.'rtifoètres  pourra  être  accordée  h  tout  candidat  à|>é  do  moins  de  vingt  ans  qui  jus- 

uf^n  quHI  sait  monter  à  cheval  ; 

V  Etre  recotinn  par  le  conseil  dVdministraiion  de  l'Ecole,  et  d'après  l'avis  de  Tun 
d«  les  méd4*cins,  apte  au  service  de  la  cavalerie;  ôtre  muni:  d'un  certificat  do 
l'^noes  vie  et  mœuia  dûment  légalisé  et  délivré  dans  les  formes  prescrites  parPariicle 
y.  de  la  loi  du  37  juillet  187a;  du  consentement  dûment  l<>galisè  des  père,  mère  ou 
i<?ipur,  ai  le  candidat  a  moins  de  vingt  ans  accomplis;  d^un  esirait  du  casierjudi- 
-latre  délivré  par  le  greffier  du  tribunal  civil  de  rarroudissement  dans  lequel  eat  né 
'•<!  randidat; 

3'  Savoir  parler  et  écrire  correctement  la  langue  française. 

Connaître  :  la  géo|;raphie  générale,  Pliistoire  de  Franri*,  depuis  Louis  XIV  jus- 
"j'i  DOS  jours,  l'arithmétique  élémentaire,  y  compris  los  fractions  ordinatrpxjes  pro- 
p  rtion*!  ^t  le  «ysièoie  métrique;  la  géométrie  élômeniaire  (lignes  et  plans). 

,  4voir  etTcctué  entre  les  mnins  du  receveur  poriiculier  dos  tinaricos  do  la  ville 
z  "^aoroury  pour  le  compte  du  Trésor,  le  ver^-ment  d^une  somme  dn  trois  cents 
f^icf»,  destinée  à  couvrir  PEtat  des  dépenses  dVntrctien  à  TEcule  et  l'achat  délivres 
1.1  t^ruciton. 

La  dorée  des  cours  est  de  dixhoit  mois. 

Les  cavaliers-élèves  bien  notés  pour  leur  zèle  et  leur  aptitude,  et  qui  anront  satis- 
I  il  aux  examens  semestriels,  seront   nommés  briaadiers  à  l'Ecole,  et  si,  en    fin  de 

srs,  ils  satisfont  aux  examens  de  sortie,  ila  steront  envoyés  dans  les  régiments  de 

mlerie  avec  le  grade  de  maréchal  des  logis. 

Ceasdoot  riostrnction  militaire  ou  équestre  n'aura  pas  été  jugée  suffiinnte  seront 
|ï.jiSèt  sur  nn  régiment  comme  brlg-.diert  ou  même  comme  simples  cavaltert. 


48 

Les  jeunes  gens  qui  détirent  concourir  pour  être  admis  comme  estai iert-ëlèf es 
soQ8-K>fiieiers  à  Phcolcde  (Cavalerie,  n^ont  aucune  demande  à  formnier;  ils  se  ren- 
dent à  Saumur  à  leurs  frais ,  et  les  dépenses  qn^occaslonne  leur  séjour  dans  cette 
▼il le  ju8qu*au  jour  exclu  de  leur  engagement  volontaire  sont  également  à  leur  charge. 

A  leur  arrivée  à  Saumur,  ils  se  présentent  au  gcnr rai  commandant  I^Ccole,  l^io- 
forment  de  leur  intention  et  lui  remettent  les  pièces  nécessaires  à  leur  admission. 

ÉCOLE  DE  BERGERS. 
B^'rgerie  et  école  des  Bergers  de  Rambouillet  (Seine>e(-Oise). 


: 


CHAPITBE  IL 


DÉPARTEMENT  DE  L'YONNE. 


SECTION  I.   —  ADMINISTRATION   CIVILE. 


M.  LAFPON,  Préfet. 

M.  MARTIN  BiBNYBNU,  Secrétaire  général. 

CONSEIL   DE   PRÉFECTURE. 

IM.  U  PRÉFET.  Président  ;  HU60T ,  vicMrésident  ;   HIBON  et  CAIROL, 
CcascÛIers.  —  Gommissaire  da  gouYeroement  :  H.  MARTIN  BiBmrBifu,  secrétaire 
?iml  de  la  Préfectare  ;  Secrétaire-greffier,  M.  Boullé. 

lowrs  d^  entrée  dans  la  bureaux, 

le  pnJilic  est  admis  dans  les  bureaux  les  lundi,  mercredi  et  vendredi,  de  une 
Uire  à  trois  heures. 

U$  bureaux  sont  fermés  au  public  tous  les  autres  jours,  à  l'exception  du  bureau 
tsiii^é  spécialement  des  légalisations,  du  visa  des  uasseports,  des  récépissés,  des 
(t^  de  contrainte,  du  colportage  des  imprimés  et  des  permissions  exigées  parles 
^  et  règlements  de  police. 

CABINET  DU  PRÉFET. 
KM.  Mouoi,  secrétaire-chef;  Viyabgbnt,  sons-chef,  attaché  au  Cabinet. 

8irertore,  timbre,  classement  et  digtribution  du  courrier.  —  Personnel  des  admi- 
Btralions,  notes  coofidentîeUes.  —  Demandes  et  présentations  pour  distinctions 
iHTrifiqnes.  —  Légion  d'honneur.  —  Médailles  de  sauvetage.  —  Diplômes  d'honneur. 
-  fùsis  académiques.  —  Demandes  de  secours.  —  Fonctions  à  la  nomination  du 
mfei  :  bureaux  de  tabac,  postes,  administrations  financières,  commissaires  de  police. 
«  Demandes  de  congés.  —  Cérémonies  publiques  (convocations  et  préséances).  — 
teades  d'aodience.— Affaires  confidentielles  et  réservées.^  Personnel  des  cultes 
f  dbires  ecdèsiastiqnes.  ^  Congrégations  autorisées  et  non  autorisées.  —  Recueil 
ft  actes  admiBUtnfifs. 

188L  A 


50 
i'*  DIVISION. 

HH.  MIGHELON,  chef;  Moniie,  sous-chef;  Grbssi,  Sourot,  Clovbt,  employés 

SBCRiTAEUT  GBNtfRAL  ET  ▲FFAIRS8  MIL1TAIRB8. 

Adminislnitten  générale.  —  RéTision  des  listes  électorales.  —  ElectiODS  sénato 
riales,  législatires  et  départementales.  —  Liste  du  Jury. 

Contributions  directes.  —  Répartement  et  sous-répartement  entre  les  arrondisse 
ments et  les  communes.—-  Nomination  des  commisaaires  répartiteurs. —  Cadastre.  - 
Conservation  des  plans  et  matrices.  —  Recensement  des  râleurs  mobilières  et  de 
portes  et  fenêtres.  •—  Patentes.  —  Mise  en  recourrement  des  r6ies.  —  Poursuites.  - 
Secours  et  demandes  de  dégrèyement  pour  pertes  diverses. 

Contributions  indirectes  :  inrenlaires,  exercices,  abonnements. 

Secours  généraux  et  pensions  de  TEtat.  —  Naturalisations.  —  Contrôle  des  récé 
pissés  délivrés  par  les  receveurs  des  finances. 

Polioe  générale  et  «dalniftmUve.  -«>  Rapports  des  commissaires  de  police  et  d* 
la  gendarmerie.  —  Crimes  et  délits.  ^  Accidents,  incendies  et  sinistres  de  tout 
nature.  —  Recherches  dans  l'intérêt  des  familles.  —  Réunions  publiques.  —  Confé 
rences.  —  Cercles  et  associations.  —  Dépôt  légal. 

Passeports  et  permis  de  séjour.  —  Réfugiés  politiques.  —  Secours  de  route.  - 
Surveillance  des  condanmés  libérés.  —  Loteries.  —  Machines  à  vapeur.  —  Voiture 
publiques  et  roulage.  —  Légalisation  et  visa  de  pièces.  —  Prisons  et  dépôts  d 
sûreté  :  Administmubn.;  Personnel,  dlaûipllne  et'rénme  inCéiieur  ;  Service  médical 
Service  économique  par  entreprise  ou  en  régie  ;  Cahier  des  charses  ;  Marchés  e 
adjudications  ;  TransTèrements  ;  Travaux  industriels  ;  Règlement  de  tarifs  ;  Jeune 
détenus. 

Voilée  MiilUIre.  —  Ateliers  dangereux,  insalubres  on  incommodes.  —  Conseil 
d'hygiène.  —  Police  de  la  médecine  et  de  la  pharmacie.  —  Herboristes.  —  Sages 
femmes.  —  Épidémies  et  épizooties.  —  Yacqiii^^ 

Police  de  la  chasse  et  de  la  pèche.  —  Ouverture  et  clôture.  —  Permis  de  chasse.  - 
Louvelerie.  —  Destruction  des  animaux  nuisibles. 

OoBttneice  et  Industrie.  —  Tribunaux  de  commerce.  —  âlections.  —  Chambre 
consultative  des  arts  et  manufactures.— Brevets  d'invention.^  Comptoirs  d'escompte 
—  Mercuriales.  —  Poids  et  mesures  :  vérification  annuelle  et  inventaire. 

Agrionltiire.  —  Secours  et  encouragements.  —  Institut  national  agronomique.  - 
Sociétés  d'agriculture.  —  Comices  agricoles.  —  Commissions  hippiques.  —  Dépô 
d'étalons. 

Culnei  d'épargne.  —  Sodétét  de  Meoun  amtoelt  :  Autorisations  et  statistiques 

Btetlftlquee.  —  Statistique  générale  de  la  France.  ^  Dénombrement  quinquenpd 
et  mouvement  annuel  de  la  populatioB.  —  Commissions  cantonales  permanentes  d 
statistique.  —  Statistiques  industrielles,  commerciales  et  agricoles. 

AlTaiies  niîlltalrea.  —  Reeruftement.  ^  Tinige.  -^  GoMeil  de  révision.  —  Enga 
gements  volontaires.  —  Déserteurs  et  insoumis.  —  Garnisons.  —  Casernements.  -^ 
Logement  des  troupes  chez  l'habitant.  —  Convois  militaires.  ~  Fournitures  et  pre^ 


Armée  territoriale.  —  Recensement  et  classement  des  cheTaux  propres  au  servie 
de  l'armée.  —  Sapeurs-pompiers.  ^ 

Tenue  du  registre  des  arrêtés  du  Préfet  concernant  les  afiaires  traitées  dans  1 
Division. 

2«  DIVISION. 

MM.  SAVARY,  chef  ;  Mignarb,  chef  de  bureau  ;  Tarbivon  et  Lovrt,  sotts*chef«' 

PiGBOFf  et  Rarat,  employés.  j 

ComptaMlité:  MM.  Ralbon«  chef  de  bureau;  Caillât  et  Yver,  employés.         ' 

AnMimSTRAnON  DiPARTSnCRTALB.  —  COMPTABiLTrÊ  GÉN^IrALB  BT  DÉPARTBXEirrALE.  - 

DoMAimc  Di  l'état.  —  Travaux  publics  bt  vonu.  j 

MtliMBU  dépBiftaMBtMu.  —  Hôtels  de  la  Préfecture  et  de»  Sou«<Préfeetaii 


51 

»  Aeadémie.  ^  Tribimaai.  —  CaseniQS  de  f^dannerie.  —  Prisons  et  dépôts  de 
sûreté. — Bcole  dèpartemeDtale  d'agriciifftaTè. — Astie  des  aliénés. — Ecoles  normales 
piiiadres.  —  Dépôt  de  mendicité.  —  Travaux  d'entretien,  de  grossea  ré^ri^tions 
et  de  coa^lruetimis  nenyes.  —  AcquisiGons.  —  Echanges.  ^  Baux  à  loyer.  ^  Aasu- 
ranœ  contre  lïncendie.  —  Achat  et  entretien  du  mobilier. 

Casernement  de  geadannerie.  —  Arabitectes  du  département  et  d'ammdiBsement. 
—  Baux  à  loyer. 

lÊtiUSttÊÊaamii^  départeoeBUiix.  —  École  d^a^cuKure  :  Administration  ;  Per- 
s»B«l  :  Oommisâonde  sorreillance;  Régime  intérieur  ;  Ck)ncours  pour  l'admission; 
Demmâes  de  bourse  ;  Bxplof  talion  ;  Comptes  et  budgets. 

AsSe  d'Aliénéa  :  Commi^i^^m  de  surveillance  et  personnel  de  l'asile  ;  Fixation  du 
prix  de  la  pension  ;  Admission  et  sortie  des  pensionnanreB  ;  Séquestration  d'office  des 
«iénés  dangereux  ;  Places  gratuites  crées  en  laveur  d*aliénés  indigents  non  dange» 
feux .  KéparliliOB  des  dépenses  entre  le  déparlement  et  les  communes  ;  Recours  à 
exercer  entre  h»  funilles  et  les  dé|)artements  étrangers  ;  Frais  de  transport  et  de 
s^joor  d*tfiéiiès  dn  département  dans  les  établissements  en  dehors  ;  Admmistration 
et  régime  intérieur  de  l'asile  ;  Budgets  et  comptes. 

Dépôt  4»  mendicilè:  Administration  ;  Personnel  ;  Régime  intérieur;  Pris  de  pen- 
sion ;  Bépnitition  des  frrfs  de  séjour  et  recours  contre  les  communes  ou  les  familles  ; 
Budgets  et  comptes. 

AfFaires  dUènes.  —  Procès-verbal  des  délibérations  du  Conseil  générât  — 
Inpressioûs  et  fournitures  à  la  chajrge  du  département  —  Commandes.  —  Vérifi- 
cation et  règlement.  —  Secours,  bourses  et  encouragements  de  tonte  nature  sur  les 
fcods  départementaux.  —  Sourds-muets.  —  Jeunes  aveugles.  —  Ecole  des  arts  et 
métiers.  —  Ecole  vétérinaire.  —  Pensians  et  retraites  des  employés  des  adninistfsa- 
tioos  départementales. 

ComptabSlilè  géiiénle  ee  dépAHtemaatale.  —  Ordonnances  de  délégation.  — 
Mandalenient  de  tous  les  traitemeots.  salaires,  retraites,  indemnités,  subventions  et 
geoéraleoient  de  tontes  les  dépenses  à  la  charge  du  budget  de  l'État  on  du  dépar- 
témeot.  —  Etablissement  et  visa  des  états  et  pièces  Justificatifs.  —  Rédiction  des 
Âtuatlons.  —  Etats  et  comptes  d'ordonnancements  à  envoyer  aux  ministres.  —  Eta- 
blissement des  budgets  et  comptes  départementaux.  —  Impositions  extraordinaires 
et  réalisation  des  emprunts  —  Tenue  des  registres.  —  Budgets  et  comptes  des 
prisoos.  —  Enregistrement.  •—  Attributions  diverses  sur  les  amendes  de  police. 

BooMhaa  publio  et  jprivé  de  vihmX,  —  Ediiices  diocésains.  -^  Grosses  réparations 
ei  mobilier.  —  Aliénation:^  et  échanges.  —  Contentieux.  —  Domaines  engagés.  — > 
Tente  d'objets  appartenant  à  l'Etat.  —  Domaine  forestier.  —  Bois  de  rEtat.  — 
Autorisations  de  défrichement.  —  Domaine  fluvial,  arrêtés  de  délimitation,  —  Hes 
et  llola  ;  Concessions  et  locations.  —  Vente  d'arbrea. 


publiai  et  Vaiciob  —  Voies  navigables  :  Rivièros  d'Yonne,  de  Cure  et 
d'Amaoçon  ;  Canaux  de  Bowgogpie  et  du  Nivernais;  entretien,  amélioration,  navi- 
Estîoa,  ftottage.  —  Ports.  —  Classements.  —  Bacs  et  bateaux.  —  Service  faydrau- 
Uque.  —  Moulins  et  usines.  —  Irrigations.  —  Desséciiement  de  marais.  —  Dramage. 
—  Cours  d'eau  non  navigables  ni  flottables  :  Curage  ;  redressement  et  élargissement  ; 
coBfttmctîon  ;  entretien.  —  Associations  syndicales. 

Chemins  de  fer  :  Achats  de  terrains  ;  Travaux  de  construction  et  d'entretien. 

Ponts  et  chaussées  :  Routes  nationales  et  départementales  ;  Classement;  Censtmc- 
tiao;  Entretien  et  plantations. 

Grande  voirie  :  Alignements  ;  anticipations  ;  contraventions. 

Yicioalité  :  Chemins  de  grande,  de  moyenne  et  de  petite  communication  ;  classe- 
Bmt  ;  fixation  des  limites  ;  abornement  ;  déclassement  ;  aliénations.  —  Travaux 
de  ccAstruction,  de  réparation  et  d'entretien.  ~  Création  et  répartition  des  res- 
Mums  q^èdales  et  des  subventions  du  département.  ^  Règlement  des  dépenses.  — 
ClMBiiBs  ruraux. 

Mioea  et  carrières.  —  Forges  et  bauts-foumeaut. 

Voirie  urbaine  :  Alignements,  plans  généraux  d'alignements  ;  Établissement  de 
trottaârs  ;  Contraventions  ;  i>émolition  des  bâtiments  menaçant  mines. 

ftépeitoin  des  actes  soumis  è  l'enregistrement. 

Ternit  dn  fQgiatre  des  arrêtés  dti*PrfciS6t  concernant  les  affaires  traitées  dans  la 


IL  DonaraUi  arehiteete  do  département, 


62 
3*  DIVISION. 

MM.   MAURICE,  chef;  Brun,  chef  de  bureau;  Rojot,  Dagurt,  Saint-Andrb, 
Thirault,  employés. 

▲BMimSTRATION  COMMUTfALR  RT  HOSPiTALlàRR.   —  INSTRUCTION  PURUQUR. 

AdminiilnitioB  et  oonteniieux  dm  oommimei  et  dec  étabUtfemeiits  oommu-    | 
aani. — Questions  diverses  reiatiresà  radministration  municipale. —  Circonscriptions 
territoriales  des  communes.  ~  Etablissement  et  suppression  d'octrois;  personnels  I 
Urifs,  amendes  et  transactions.  ■—  Abattoirs,  personnel,  tarifs,  règlements.  —  Tarifs 
des  droits  de  placage  aux  halles  et  marchés,  de  pesage  et  de  mesurage  publics. 

—  Fixation  des  dépenses  obligatoires;  cotisations  municipales;  autorisations  des 
dépenses  facultatives.  —  Gestion  des  propriétés  immobilières  ;  baux  à  ferme  et 
à  loyer  ;  acquisitions,  aliénations,  échanges  et  partages,  constructions.  —  Actions 
judiciaires  et  à  transactions  sur  procès.  —  Expropriations  pour  cause  d'utilité  pu- 
blique. —  Dons  et  legs. 

Police  municipale  et  rurale.  —  Règlements  locaux  :  parcours  et  vaines  pâtures. 

Instruction  publique,  supérieure  et  secondaire.  —  Bourses  dans  les  lycées  et 
collèges. 

Instruction  secondaire  et  primaire.  ~  Collèges  communaux  :  subventions  muni- 
cipaleSj  traités,  bourses  communales.  —  Ecole  normales  primaires  :  personnel;  admi- 
nistration; distribution  de  bourses.  —  Ecoles  communales:  maisons  et  mobiliers 
d'école  ;  instituteurs  communaux  ;  fixation  du  traitement  des  instituteurs  *  subven- 
tions départementales.  —  Salles  d'asiles.  —  Ouvroirs.  —  Classes  d'adultes.  — 
Ecoles  libres. 

Affaires  diverse*.  —  Questions  diverses  spéciales  à  l'administration  hospitalière. 
•  Création  et  suppression  d'hospices,  d'hôpitaux  et  de  bureaux  de  bienfaisance.  — 
Services  intérieur  et  extérieur.  —  Admission  de  vieillards  indigents.  —  Recours 
contre  les  communes  et  les  membres  des  familles  indigentes  pour  prix  de  journées. 

—  Dons  et  legs.  —  Cession  de  biens.  —  Remboursement  de  renies  et  remplois  de 
capitaux.  —  Conversion  d'une  partie  des  revenus  en  secours  annuels  à  domicile.  — 
Nominations  de  commissions  administratives,  médecins,  receveurs  et  économes.  — 

.  Crèches.  —  Associations  charitables  de  toute  nature. 

Culte  paroliilel.  —  Cures.  —  Succursale^.  —  Chapelles.  —  Fabriques.  — 
Secours  aux  communes.^  Personnel.  —  Eglises.  ^  Presbytères.  —  Distraction  des 
parties  superflues  de  ces  établissements.  —  Cimetières  :  translations,  règlements  et 
tarifs  pour  les  concessions  de  terrains  destinés  à  des  sépultures  privées.  —  Dons 
et  legs. 

Monaments  lilitori<iaes.  —  Classement,  réparation  et  entretien.  —  Subventions. 

Bois  comnwmettx  et  dCétablîssements  publies.  —  Soumission  au  régime  fores- 
tier; distraction  de  ce  même  régime;  coupes;  affouages;  reboisement  et  travaux 
d'améliorations  ;  constructions  dans  le  rayon  prohibé  ;  concessions  de  servitudes. 
»  Formation  et  fusion  de  triage. 

Foires  et  Bbreliés.  ^  Créations  ;  changements  de  dates. 

Cberdes-diempêtres  et  forestiers  des  oommimes.  —  Nominations. 

Musées.  —  Créations  ;  Dons  et  subventions. 

Postes  et  Téléfrephes.  -7  Création  de  bureaux  ;  Réclamations  relatives  à  l'orgi- 
nisation  du  service. 

GOMPTARIUTlf   DIS    C0MMUNR8,    DRS    HOSPICES    ET    HÔPITAUX    COMMUNAUX 

ET  DBS  BUREAUX  DE  BIBNFAISANCB . 

Règlements  des  budgets  des  communes,  des  hospices  et  hôpitaux  et  des  bureaux 
de  bienfaisance.  •  Comptes  administratifs.  —  Recettes  ordinaires  et  extraordinaires. 
—  Placements  de  fonds.  —  Répartitions  des  amendes  de  police.  —  Revenus  des 
propriétés  immobilières.  —  Taxes  locales  de  toute  nature.  —  Impositions  spéciales 
et  extraordinaires.  —  Comptes  annuels  des  impositions.  —  Situation  financière 
des  communes,  des  hospices  et  hôpitaux  et  des  bureaux  de  bienfaisance.  —  Trai- 
tement des  gardes  champêtres.^  Remboursement  à  l'Etat  des  frais  d'administration 
4e8  bois  soumis  au  régime  forebtier.— Budgets  des  collèges  communaux.  —  Budgets 


53 

<iesdêpeiiâes  de  rinstractioii  primaire  à  la  charia;e  en  département.  -—  Badaet  des 
écoles  normales  primaires.  —  Cotisations  municipales.  —  Mandatement  des  dépenses 
afférentes  an  personnel  des  commissaires  de  police  et  des  gardes-forestiers. 
Tenue  du  registre  des  arrêtés  do  Préfet  concernant  les  âfaires  traitées  dans  la 

difffiioa. 

ARCHITES. 
MM.  MOLARD,  arGhi?iste  du  département  ;  Drot,  employé. 

Les  arctùTes  de  la  Préfecture  se  composent  :  I"  de  tous  les  titres  des  établissements 
religieux  supprimés  en  1790  dans  le  département,  savoir  :  des  anciens  archevêchés 
de  Sens  et  de  TéTéché  d'Auxerre,  des  chapitres,  abbayes  et  prieurés  d'hommes  et  de 
femmes  des  deux  diocèses;  des  titres  et  biens  des  émigrés,  des  cures  et  fabriq^uesdu  dé- 
Mrtement,  des  tribunaux  consulaires,  etc.  Parmi  ces  nombreux  documents,il  en  est  de 
aifférentes  valeurs  :  les  uns  sontprécieui  pour  l'intérêt  historiaue  qu'ils  présentent; 
}es  autres  pour  les  droits  de  propriété,  servitude,  etc.  Fur  les  oiens  devenus  natio- 
aaux  en  1790  et  vendus  comme  tels.  2" De  tous  les  actes  de  l'administration  depuis  1790 
dans  ses  liiverses  parties,  telles  cpie  les  communes,  la  guerre,  les  finances,  les  éjec- 
tions, les  biens  nationaux, les  contributions,  l'état  civil, le  clergé,  les  travaux  publics. 

P.  Tncmi,  huissier  de  salle  ;  Leu,  concierge,  garçon  de  bureau. 


SOUS-PRÉFECTURES. 

Le  département  de  l'Yonne  comprend  cinq  arrondissements  ou  sous-préfectures. 
Le  Préfet  remplit  les  fonctions  de  Sous-Préfet  pour  l'arrondissement  d'Auxerre. 

KM.  Henri  Hervibu,  sous-préfet  à  Avallon  ;  Dozier,  secrétaire. 
GiBARD  DR  Yasso^x,  souft-préfct  à  Joigny  ;  Fouquin,  secrétaire* 
Léonce  Bret,  sous-préfet  à  Sens  ;  Bbauvallbt,  secrétaire. 
DiiifT,  sous-préfet  a  Tonnerre  ;  Manchet,  secrétaire. 


INDICATION  DES  COMMUNES  COMPOSANT  CHAQUE  CANTON. 

ARRORDISSBiniRT  d'ADXBRRR. 

àastrre  (eit).  —  Augy,  Champs,  Qaenne,  SainuBrIs,  Venoy. 

iu-err^  (ouest}.  —  Appoigny,  Aoxerre»  Charbuy,   Cbevannes,  Monetoau,  Perrigny, 

SaîBt^eorges,  Yallan,  Yaux,  Yillefargeao. 
OMkUs.  —  Aigremont,  Betne,Cbablt6,Chemilly-8ur-Serein,  Chichée,  Chitry,   Cour 

gis,  FonteDay-près-Cliablis,  Fyé,  Lichères,  Milly,  Foinchy,  Préhy,   Saint -Cyr- les- 

Colons. 
CûmUngeê-U^Vineiue.   —   Charentenay,    Coulanges-la-YIneose,    Coulangeron,   Es- 
camps,  Escolives,  Gy-PEvêqae,  Irancy,  Juasy,  Mtgë,  Val-de-Mercy,   Yinoelles, 

VinceloUes. 

CoaUmgeS'tiu-'Yonne.  —   Andryes,  Coalanges -sur- Yonne,  Craio,   Etala,  Featigiiy, 

Footenay-aous-Fouroones,  Lucy-anr- Yonne,  Mailly-Châieau,    Merry-anr-Yonne, 

Tmcy- aar->Yonn  e. 
Cottr^ff.  —  Cbastenay,  Courson,  Druyea,  Fonlenaillea,  Fonronnea,    Lain|   Merry- 

Secy  Molesmea,  Monffy,  Oaanne,  Sementron,  Taingjr. 
Lpv''  —  Bleigny-!e-Carreau,  La  Chapelle- Vaupelleteigne,   Lignorelles,   Ligny-lo» 

Chitoly  Maligny,   Mérey,  Montignv-lo-Roi,  Fontigiiy,  Rouviay,  Varennea,  Ve» 

DOOM,  Vineneuve-Sainc-âiilve,  Villy. 
Sâm-FlùreHUn.  — Avruih)     Houilly^  Chéu,  Germigny,  Jaulgea,  Rebouroeaux,  Saint- 

Florentin,  Vergigov 
UintSaupeur.  —  Fontenoy,  Laiosecq,  Moutiera,   Perreuse,  Sainpuita,  Sainte  Co- 
lombe, Sainte}  Saint-Sauveur,  Soagères,  Thury,  Treigny. 


*** 


u 


Sff^e^.  ~  Beaumont,  Cbemilly-près-SeIgnelayj  Cheny,  Chieby,  Gurgy,    Haute- 

iri?«^Héry)  MoDU^aiort^olptiBe,  Omioy,3el£rn«tfey»  Souj^èfat-aar-SfiioCto. 
Toutjr-  •*-  BèaitToir,  Diges,  Uracy,  Eglény,  LaJaode,  Leitgny,  Léria,  Lf iMlf7y  Moulint- 

siir-OnadiMy  Farly,  l^urvain,  Toucy. 
Vermemtom.  —  Aceotay,  Arcy-tor-Cyray  Bazaraet,  Beasy,  Boiad^Arey^  Caamiii,  Es- 

aert,  Lucy-tur-Gure,   Mailly-Ia-Ville,   Prc-gilbert,   Sainte-Pallaye,  Saey,   Sery, 

Vermeoton. 

AaaONDISStMiaT  a'ilTALLOM. 

Àvallon,  — Annay*la-Côi6.  Anoéot,  AtaHoii,  I>om«cy-aar-la*Vault»  Etaiilea.  Gi- 
rolles, hiand,  Lucy-le-Bois,  Magny,  Ménades,  Pontaubert,  SauTigoy-le-Boia, 
Sermitellaa,  lliarot,  Tbory,  VauU-de-Lagny. 

Guillon.  —  Bterry-tea-Béllea-Fontaînct,  Cisery,  Cuuy-les- Forges,  Gnillon,  Mar- 
maaox,  Montréal,  Pisy,  Saint- André,  Santigny,  Sauvigoy-Ie-Bauréal ,  Satîgny- 
en-Terre-Plaine,  Seeaui,  Tbizy,  Trévilly,  Vasay.  Vignes. 

L'Jsle-sur^le  Serein» —  Angely,  Annoaz,  Athie,  Blacy,  CÎTry,  Coutaftionx,  Diaaangis, 
Joui,  Plaie,  Masaangis,  Précy-le-Sec,  Provency,  Sainte -Colombe,  Talcy. 

Quarré'tei^Tombes .  ~  Beauvillcrs  ,  Bussièrea,  Cbattellnz  ,  Quarré-lea -Tombes, 
Saînt^BraAcber,  Sainte-Magnaoce,  Saint-G(*rroain-des-Cbamp8,  Saint-Léger. 

Veselat, —  Asnières,  Asquins,  Blannay,  Brosses,  Cbamonx,  Cbàtel-Cenaoir,  Do- 
mecy-aor-Gore,  Foîsay-les-Véxelay,  Fontenay-près- Véielay,  Gitry,  Licbères, 
Montillot,  Piorre-Perthuis,  St-Moré,  St-Përe,  Tbaroiaeau,  Véielay,  Vouleoay. 

AaaOllDISSBIlBIlT  DB  JOIGIIT. 

Aillant.  —  Aillant ,  Brancbea ,  CbampTallon  ,  Chassy ,  Fleury,  Gaercby,  Laduc, 
La  Villotte,  lea  Ormes,  Merry-la- Vallée,  Neoilly,  Poilly,  Saint-Aiibin-Chàteau- 
Neuf,  Saint-Martin-Bur  Ocre,  Saint-Iflairioe-le-Vieil:,  Saini-Maurice'TbizouaiUe, 
Senan,  Sommecaise,  Villemer,  Villiers  -  Saint  -  Benoit,  V  il  liera -sur- Tholon, 
Volgré. 

BléM0au,  —  Bl^neau,  Chtmpce?rais,  Champignelles,  Lonesmea,  Rogoy,  Saint-Prifé, 
Tannerre,  Vi1leneuTe-lea-Gené(s. 

Brienon.  —  Belleohaame,  Bligny-en^Othe,  Brienon-,  Busay-en-Otfae,  Cbailley, 
Champloat,  Esnbn,  Merey,  Paroy-en-Otbe,  Turny,  Venizy. 

Cerisiers.  ~  Arces,  Bœnrs ,  Cerilly,  Cerisiers^  Coulours,  Dlllot,  Fournaudio,  Vau- 
deurs,  Ville-Chéti?e. 

Charnjr,  —  Chambeugle,  Cbarny,  Cbéne-Arnoult,  CheTillon,  Oicy,  Footenouille, 
Grand-Cbamp,  La  Ferté-Loupière,  La  Motbe-auz-Aulnais,  Malicome,  Marchais- 
Béton,  Perreur,  Prunoy,  Saint-Denis-aur-Ouanne,  Saint-Martiu-aur-Ouanue,  Ville- 
f  rancira. 

JoifMT,  —  Bassou,  Béon,  Bonnard,  Brion,  Cézy,  Cbamplay,  Chamvrea,  Charmoy, 
Chichery,  Epineau-lcs-Vovea,  ' Joigny,  Looze,  Mlgennos,  Paroy-sur-Tfaolon,  Sainir 
Aubin- sur-xonne,  Saint-Cydroine,  Villecien,  VIHeTalHer. 

S^iint*•Fargea^,  ~  Fontaines,  La?au,  Mésiiles,  Ronebèrea,  Saint-Fargean,  Saint-Mar- 
tin des  Cbamps,  Sepl-Fonts. 

SaùU'JuUen^U'Sault.  -  Cudot^  La  Gelle-Sainl^^yr,  Préoy,  Saint-Julien-du^ault, 
Saint  -  Loup  •  d^Ordon,  Saint*  Martin  •  d'Ordon,  Saiot-RomainJe-Preux ,  Sépeaux, 
Verlln. 

Villeneupe^mr'TcHne .  —  Armean,  Butsy-le-Repos,  Chtanot,  Diimont,  les  Bordes,  Pif- 
fonds,  Bousaon,  Villeneuve-siu^-Tonne. 

ARBOKDISSCMEilT  Dl  SENS. 

Cft^oy,  —  BniDDay,  Chéroy,  Goartoia,  Dollot,  Domtia,  Foadiéries,  Jeay,  La 
Belllolle,  Monucber,  Saint-Yalérien,  Savlgny,  Sabligay,yallery,  Veraoy,  Ville- 
bougis.  YlUegardiD,  VilleBeuTe-la^Dondagre.  Villeroy. 

Pont-sur-Tonne,  —  Champigny.  Chaumont,  Cay,  Erry,  Gisy-les-Nobles,  LIzt, 
MIchery.  Pônt-enr-Touoe,  Saiot-Agnan,  Saint-Serotin,  Vlll6t)i6?in.  Yillema- 
nocbe,  Villenavolte.  Tilleneuve-la-Guyard,  Tilleperrot,  Tilletiilerry. 

56111  (nord).  —  Footaine-la-6aillarde,  Maillot  Malay-Ie-Petit,  Malay-le-Grand, 
Noé,  Passy,  Rosoy,  Saint-Clément,  Saligny,  Soucy,  Sens,  Vaumort,  Véron. 

Seul  (sud].  —  GoUemiers,  Cornant,  Courtois.    Egrisellea-le-Bocage,   Etigny,  Gron, 

(^Blaraaugia,  Ifatlly,  ParoD,  Saint-Denia,  Saiui-MartiD-dii>Tertrei. 


55 

SergiMei.  —  Complf  ny,  Coarottns.  Coorloo,  Flauri^oy.  Gime^le-Boeaffe,  La  Cha- 

jMllMar-OreuM,  Panisr,  Ple^iift^Dainée,  Plessis-Satttt-jtBan,  SalnvMartin-s.-Orease. 

Saint-Manriee-aaz-Riebes-HomiDM,  Serbonnes,  Sar^inat,  Sognes,  Vartltly,  VilHera 

BoDoens.  Vin D«af. 
VnientweJ'Arehet^èçtm,  —  Bagoeatix,  Cbl87,  GôUrgBiiay,  Flacy,  FoiwT,  Lailly,   La 

Postole,  Lés  S»ègte,  MoUnoos,  Pont-sur-Vannea,  Tbeil,  Tborigay,  Yareillaa,  Vil- 

leneote-t'ArchaTèque,  VilUera-Loull,  Voiaioea. 

AtioMDiiaiKiift  ix  fORtniidM. 

iuf'lê'PrMu.  "^    Aiay,  Aney-le-Kranc ,    Aney-la-Libre ,    ArgeDlenat,  Argantattil, 

ChaMÎfpMtlaa^  Cry,  Cusy,  FuWy.  Jully,  Lczinnas,  Naiia,  Passy^  Perrigoy,  R«v|lèr«i, 

Sarobourf I  Stisiky,  Villien-laa-Hauts,  Vireaor. 
Grair- ^  Artbonnay,  Baoïi,  CpramisaBy,  Crniy,  GigiiT,  Gland ,  Mélia^^  Plmelles, 

Qsioearot,  Riigny,  Satot^Manin,  Saint- VlDoemer,  S«nnevoy-leBa«,  Sennevôy-1«- 

Haat,  Tantay,  Tborey,  Tncbey,  ViSlon. 
FhjffKT.  —  BarnouH,  Beugnon,  Biitle«ux,  Carisey,  Dyé,  Flo^ny,  La  Chapelle  Vieille- 

Porèt,  Laaaoa,  Nearf-SauUHiyf  Percey,  Roffey,  Sormery,  boumaintrain,  Tronehoy. 

Vitlim-Vhieai. 
Hvrers,  ^  Attotrf,  Cenar,  Châtet-Géfard,  Etirey,  Fresnea,  Grimault,  Jouaney,   M o* 

lay,  filooliaa,  Nilry,  Noyers,  Paailjy,  PoilJy,  Sairtte-Vertu,  Sarry. 
Tùnkerte»  «-  Krw«  Cbeney,  Ootlan,  Danoemoinef  Epfiieail,  Fley,   Junay,  BColoame, 

Serrigny,  Tiué,  Tonnerre,  VaiaAiMa,  VeaMuiaa*  Viaieri,  Yrouerre. 


?061TTeit  fiiOftiAPBlOlTX  on  BiraRTBlIBNT  ET  ÏHtS  CIBQ  PRIMCIPALU  TILLIS. 

Le  départeBuMt  del^ToBue  eafc  si4«è  entie  <)*  aiPet  i*  06^  de  longitude  e$i  et  enire 
47*  W  et  49-  2£  de  latitude  nord. 


vrufs. 


Âume  (catèédivia). 
AnIloD  (|%li8a)^  .  . 
JfligBy  (Saint- Jean). 
Seis  featbéiirileO.  . 
'TMDêRe  (St'PTerro.. 


feoaWT 

en  degrés. 

PDS. 

en  temps. 

!•  14'  10"  B. 
!•  34"  ÏT  id. 
!•    8*  43'*  id. 
0»  56'  4Sr  id. 

4  m.  57 
6       17 
4       15 
3      47 
6      83 

LATfTOni 

icptentrioaale. 


47*  4T  64" 

470  ^*  13" 

47*  5d'  0" 
48»  11'  64'* 
47»"  51*  «" 


HAUTlUa 

aa  dessus  da  nlveaa 

delà  mer 

oa  altitode. 


123  m 
88»  ■.7 

11«  -,7 

7«  «,4 

179  «,S 


auFBRffieiBb 


La  sQperficie  da  départemeui  de  T Yonne  est  de  7,4'ift  kilomètres  04  b.  carré». 
Voir  b  popilafkm^  pe^  67. 


I 


56 


CONSEIL  GÉNÉRAL  DE  L'YONNE  {*). 


NOMS. 


QUALIFICATIONS 


RÉSIDENCES. 


CANTONS 

que  représenleDl 

les  Coiueillen. 


AHEONDISSBIUIfT   D*AIIXBEEE 


Massot 

Gh.  Lepère 

Folliot 

F.  Rapin 

Raveau 

Duché 

Beaodoin 

Lancôme 

Merloa 

Roman 

Ribière 

Bondard 


Matbé 

Brunet 

Rétif 

Boodaille 

Flandin 


Roy 

Dagnyot 

Darand'Deionneaui 

Baron  Brincard^ 

Pignon 

Bonnerot  ^ 

Oetbou 

Costa 

Huriot 


Bornant 
Eagéoe  Petit 
Guichard  Julat 
De  Fontaine 
Pérouie 
Emile  Jaral 


Martenot  Augoite 

N... 

Lanbry 

£.  Petit 

Régnier 


ancien  maire 

dépaté 

négociant 

agriculteur 

ancien  notaire 

docteur-médecin 

notaire 

propriétaire 

docteur-médecin 

maire 

êéoateur 

médecin 


Anxerre 
Aiixerre 
Chablia 
Gy-rEvèque 
Saint-Mare 
Ouaine 
Ligny 

Saintp-Florenlin 
Siint-Sanveur 
Gurgy 
I  Anxerre 
IVermenton 


AEEONDlflSBMBNT  D*ATALLOII. 


députe 
juge  de  paix 
médecin 
propriétaire 
docteur- médecin 


Aral  Ion 
Arallon 
Joax-Ia-Vnie 
Château  de  Kailly 
Domecy-aur-  Cure 


f         AEEONBUSRHBIfT  DB  JOIGlfT. 

père 


▼étértnaire 

rétérinaire 

propriéuiiri*,  maire. 

propriétaire 

avocat 

maire 

députe 

maire 

dir.  detfoord.-muet. 


Aillant 

Champignellea 

Brienon 

Paris 

Paria 

Joigny 

Blénean 

Saint-Julien 

Bordeaux 


AEEONDISSBMBNT  OB  8BNS. 


propriétaire 

médecin 

propriétaire 

maire 

ingénieur 

docteur-médecin 


Auxerre 

Pont-snr-Yonne 

La  Chapelle-8-0. 

PonUine-1-Gaill. 

Paris 

Paris 


AEEONDISSBMBlfT  DB  TOHNBREB. 

maire 


greffier 

propriétaire 

propriétaire 


Âncy-le>Franc 

Fiogny 

Ch&tel-Gérard 

Tonnerre 


Auxerre  (ooest) 

Auxerre  (est)         i 

Chablis 

Coulanges-]a-Vin,l 

Coulangea>s-Yon  n« 

Courson  ' 

Liçny 

Samt-Florentin 

Saint-SaaTeur 

Seignelay 

Toucy 

Vormenton 


ATallon 
Guillon 
L*lsle-sur-  Serein . 

?uarré-l  .-Tom  bet 
éxelay 

Aillant- s.-Tboion. 

Bléneau 

Brienon 

Cerisiers 

Charny 

Joigny 

Stint-Fargeaa 

StHjnlien-da-Sauti 

Villen. -sur-Yonne 


Chéroy 

Pont -sur-Yonne. 

Sens  (sud) 

Sens  (nord) 

Sergines 

Villen.-rArcheT 


Ancy-le-Franc 

Cruxy 

Fiogny 

Noyers 

Tonnerre 


COMMISSION  DEPARTEMENTALE 

Nommée  en  exécution  de  la  loi  des  ^8  juin,  35  juillet  et  lo  août  1871 . 

MM.    Bonnerot,   Duguyot,   Folliot,  Lanoôme,  £.  Petit,   Bégnier  et  Boman. 

(*)  Les  élections  pour  le  renouTellement  partiel  des  membres  do  Conseil  général 
ont  eu  lien  le  t^'août  i88o*' 


57 


CONSEILS  D'ARRONDISSEMENT  {*). 


NOMS 


QUALIFICATIONS. 


RÉSIDENCES. 


CANTONS 

que  représentent 

les  Conseillers 


Dronhin. 

Fondreton. 

Gnioée^hardon. 

HoDdé. 

GoUiBOt. 

Ledoui. 

Gamet. 

Deaizot. 

Labbé. 

Barillon. 

Leehiche. 

Jeannez  Camille. 

HoodaiUe  Jnles. 

Bouché. 

Ancean. 

De  Morillon. 

Périgot 

Léger. 

Barbier. 

DeUac. 

Lefranc. 

Hubert. 

Detbou  Léon. 

Delécolle. 

Golfin. 

Leyert. 

Bandelocqne. 

Toatée. 

De  Coorcy. 

BondoQi. 

Boollé. 

LoaTTÎer. 

GoiUié. 

Noël 

Vidal. 

Gagé. 

Fijal'kowski. 

Boarbon. 

Cbardon. 

Renard. 

Antoay  Tbierrr. 

Martenot  Charles. 

Roguier. 

P^lery. 

Cléniendot. 

Langin. 

GanpilUt. 

Véron. 

(*)  Las  AfletioBJ  poor  le 
ciliei]elel*'aoùti»l. 


AUlONDISSniKlIT 

médecin. 

docteur-médecin. 

commipsionn.  en  vins. 

maire. 

médecin. 

notaire. 

maire. 

propriétaire. 

ancien  maire. 

maire. 

propriétaire. 

propriétaire. 

▲mKONDIS&llIBlIT 

aTocat. 

banquier. 

caissier 

propriétaire. 

propriétaire. 

greffier. 

propriétaire. 

propriétaire. 

notaire. 

▲ER0ND188BMBNT 

meunier. 

propriétaire. 

libraire. 

propriétaire. 

maire. 

notaire. 

banquier. 

géomètre. 

marchand  de  bois. 

aBBOIfOISSEMRNT 

propriétaire. 

propriétaire. 

médecin. 

ancien  officier. 

propriétaire. 

maire. 

architecte. 

maire. 

maire.  ' 

ARROItnUSBMBNT 

ancien  maire. 

maire. 

agriculteur. 

propriétaire. 

propriétaire 

cultiTateur. 

docteur  médecin. 

maire. 

maire. 


b'auxbbbb. 

}Saint-Bris. 

Chevannes. 

Chablis. 

Coulanges-la-Vin. 

Coul  .-sur-Yonne. 

Courson. 

Montigny. 

St-FIorentin. 

Saint-SauYeur 

Cbeny. 

Diges. 

Yermenton. 

d'atallon. 

A  vallon. 

Avallon. 

Avallon. 

L'Isle. 

Jouz-la-Ville. 

Qnarré. 

Saint-Germain. 

Vézelay. 

ChAtel-Censoir. 

DB    JOIGNT. 

Villiers-s-Tholon. 

Bléneau. 

Joigny. 

Cerisiers. 

Charay. 

Champlay. 

St-Fargeau. 

La  Celle  St-Gvr. 

Villeneuve-s.-x. 

DB    8BN8. 

Saint-Valérien. 

Saint-Sérotin. 

ViIl.-la«Goyard. 

Sens. 

Sens. 

Marsangis. 

Sens. 
I  Gourion. 
iVilleneuTe-rArch. 

DB   TONNBBEB. 

Ancy-le>Franc. 

Buffon(Côte-d*Or 

Cruzy-le-Châtel. 

Tanlay. 

Neuvy-Sautour. 

Flogny. 

Noyers. 

Tonnerre. 

Tonnerre. 


Auzerre  (est). 

Auzerre  (ouest). 

Chablis. 

Coul.4a-Vineuse. 

Coul.-sur-Yonne. 

Courson. 

Licny. 

Sl-Florentin. 

St-Sauveur. 

Seignelay. 

Toucy. 

Yermenton. 

I  Arallon. 
Guillon. 
L'Isle. 

Quar.'l.-Tombes 

JYézelay. 

Aillant. 

Bléneau. 

Brienon. 

Cerisiers 

Charny. 

Joigny. 

Si-Fargeau. 

St-Julien. 

Yillen.-sur-Yonne. 

I  Chéroy. 

I  Pont-sur-Yonne. 

jSens  (nord). 

I  Sens  (sud). 

I  Sergines. 

I  Yilleu.-l'Archev. 

lAncy-le-Franc. 

j  Cruzy. 

l  Flogny. 
I  Noyers. 
I  Tonnerre. 


renonreUement  partiel  des  membres  des  Conseils  d'anoadissemeat  onc 


58 

Créés  en  vert»  d*un  arrêté  iu  ehej  du  Pouvoir  eaéeuêijdu  i^  déeemkre  t«4S% 
Les  préfets  et  les  soas-préfets  sont  présidents  de  droit  de  ces  conseils. 

Conseil  départemental  à  Auxerre. 


MM.  Dionis  des  Carrières  jK(,  méd.,  Auxerre 
L'ingénieur  en  chef  du  dV»  à  Auxerre. 
Deiuftt,  docteur-médecin,  Auxerra 
Sallé-Frémy,  (QJ^MViiste,  Auxerre. 
Monceaux  et  I^qyin^RbannacienSfAaxerre. 

-.!:-•■) 
-•'^'VÀLLOlf. 

l£athé,  députa  Avallon. 
Bert  et  Jarry,  médîecins  à  Avallon. 
Renaud  et  Degoix,  vétérinaires  à  Avallon. 
Simon,  docteur-médecin  à  Quarré. 
CheTalier,  industriel  à  Avallon. 
Rétif,  docteur-médecin  à  Joux-la- Ville. 
Leriche,  doct.-méd.  à  Cussy-Ies-Forges. 
Glaize,  pharmacien  à  Avallon. 
Gally,  consetllor  municipal,  à  Avallon. 
Haran,  docteur-médecin,  à  Vé2elay. 


Duché,  docteur-médecin,  Ouanne. 
Boudard,  médecin,  cons.  gén.,VermeBton. 
Tonnellier,  médeeîn,  Auxerre. 
Crocbot,  vétérinaire,  Auxerre. 
Poubeau,  propriétaire,  Auxerre. 

Conseils  d'arrondissements 

SENS. 

Quenouille,  docteur-médecin  à  Sens. 
Bonneau,  ingénieur  à  Sens. 
Lambert,  docteur-médecin  à  Sens. 
Moreau,  docteur-médecin  à  Sens. 
Rolland,  docteur-médecin  à  Sens. 
Pollet,  pharmacien  à  Sens. 
Lamarre,  médecin-vétérinaire  à  Sens. 
Grelot,  pharmacien  à  Sens. 
Lefort,  architecte  à  Sens. 
Vidal,  maire  de  Sens. 


JOIGXT. 


Grenet,  docteur-médecin  A  Joigny. 
Baudelocone,  docteur-médecin  à  Basson. 
Benoit,  pharmacien  é  Joigny. 
Robillara,  méd.-vétérinaire  à  Joigny. 
Bonnerot,  conseiller  général  à  Joigny. 
Simonneau,  doctenr-médçcin-  à  Aillant. 
Bridott,  pharmac.  à  Villeneuve-s- Yonne. 
Pouillot,  docteur-médecin  à  Brienon. 
Tartois,  inr.  cîv.,  propriétaire  à  Senan. 
Duguyot,yétérin.,c.  gén.,  Ghampignelles. 


TOHNERRB. 


Droio,  docteupmédecin  à  Tonnerre. 
Marion,  pharmacien  à  Ancy-le-Franc. 
fieugnon,  doctour-fnédecin  à  Flogny. 
Bertaii,  médecin  à  Ancy-le-Franc. 
Quillot,médecin;  dir.  de  l'usine  de  Fniagey. 
Paillot,  docteur-médecin  à  Noyers. 
Rosier  Félix,  à  Tanla|. 
Thierry  Henri,  vétérinaire  à-  Tonnerre. 
Prunier,  pharmacien  à  Tonnerre. 
Julien,  conducteur  à  Tonnerre. 


COMMISSIONS  lyiIISPECTION  DES  PH.4RHACIES. 

Les  jurys  médicaux  sont  remplacés  par  une  ou  plusieurs  Commissions  de  trois 
membres  pris  dans  les  Conseils  d'hygîàne  d'arrondissement,  et  composés  d^unmé^ 
decin  et  de  deux  pharmaciens,  ou  d'un  médecin,  d'un  pharmacien  et  d'un  chimiste, 
sous  le  titre  de  :  CammiuioHi  ifiiupee^ton  des  Pharmacies. 


ARR0N0IS8BM.  D'AUXBRRR. 

MM.  Dionis  des  Carriére8,d^- 
méd.,  SaUé,  ciûm..  Mon- 
ceaux, ph.,  tous  à  Auxerre 

ARBOlfDlSSm.   D'AYALLON. 

BIM.  Sûnon,  dbct.-médecin, 
Quarré-les-Tombes*,  Bert, 
d.-méd.,  Avallon  :  Glaize, 
phamaeiea,  Avallon. 


AHRONDISSRM.  Dl  JOIGNT. 

MM.  Grenet,  doct.  en  mé- 
decine, à  Joigny,   Benoit 
(ils,   pharm.,  à    Joigny 
Baudelocone ,    docteur-' 
médecin  a  Basson. 

areoudissrm,  db  sbns. 


chimiste,  à  Sens,  et  Pol- 
let, pharm.  à  Sens. 

ABJMNOISS,  DB  TONNBREB* 

MM.  Droin,  doot-védec.. 
Tonnerre  ;  Prunier,  ph.. 
Tonnerre;  Bertaily nîèd., 
Ancy-le-Franc. 


MM.  Moreati,  médedn,  à 
Sens,  Rolland,  médecin- 

Aux  termes  de  la  loi  du  21  germinal  an  XI.  une  visite  générale  de&  officines  des 
pharmacie  et  des  magasins  des  épiciers  et  droguistes  a  lieu  annuellement.  L'épo^e 
en  est  fixée  par  le  Préfet. 

PROTECTION  DBS  E^rFANTS  DU  PRfiMIEfi  AGE. 

Loi  du  28  décembre  1874. 

Tout  enfant  Agé  de  mohis  de' deux  ans,  qui  est  placé,  moyennant  salaire,  en  nottf^ 
ska,  ciLiefit9Bio«r'«B<  flude,  hove^dB  ûooMiià  aesApapinU,  denenl.  parée  fii^t 


V^èjei  d'une  wrveillanos^  de  rantorité  fuibliqne  ayant  poar  bat  de  protéger  aa  rie  el 
sa  santé.  (Art.  i"  de  la  loi). 

Cette  sorveillance  est  confiée  dans  le  département  de  la  Seine  aa  préfet  de  police, 
et  dans  les  autres  départements  aax  préfets. 

Ces  fonctionnaires  sont  aasisiés  d*un  comité  ayant  pour  mission  détudier  et  de 
proposer  les  mesures  à  prendre,  et  Gom[)osé  comme  il  suit  : 

Deux  monbres  du  Conseil  général  désisnés  par  ce  Conseil  ; 

Dana  le  département  de  la  Seine,  le  directeur  de  l'assistance  publique^  et  dans 
les  autres  départements,  l'inspecteur  du  service  des  enfants  assistés,  et  six  antcea 
membres  qui  sont  nommés  par  le  Préfet.  (Art.  2  de  ladite  loi). 

Une  Commission  locale  de  surveillance  est  instituée  dans  toute  commune  où  il 
existe  au  moins  cinq  enfants  d*un  jour  à  deux  ans  places  en  nourrice,  en  aeTra|;e  ou 
en  garde,  moyennant  salaire,  bors  du  domicile  de  leurs  parents  ;  la  commission 
comprend  nécessairement  deux  mères  de  famille.  (Arrêté  préfectoral  du  27  janvier 
18m  —  Art.  2  du  règlement  d'administration  publique  du  z7  février  1R77. 

Dans  les  communes  où  il  n'a  pas  été  institué  de  commission  locale,  le  maire 
exerce  les  pouvoirs  conférés  à  ces  Commissions.  (Art.  7  dn  rèalement). 

Des  médecins  inspecteurs,  in$>titnés  conformément  à  rarticle  5  de  la  loi,  sont 
chargés  de  visiter  les  enfants  placés  en  nourrice,  en  sevrage  on  en  garde  dans  leurs 
circooacrîpUons.  (Art  9  du  règlement). 

Mem^et  du  Camiié  dép€artaneiUal, 

MX.  Ibssot.  membre  du  Conseil  général  :  le  D' Duché,  membre  du  Conseil  gé- 
néral ;  le  D*  Dbnris  des  Carrières,  membre  du  Conseil  d*hygiène  et  de  salubrité  du 
dépaortement  ;  Laurent- Lesseré,  membre  de  la  Commission  administrative  de  l'hos- 
pice d'Auxerre  ,*  Esmelin,  membre  du  bureau  de  bienfaisance  de  ladite  vîUe  ;  Petlt- 
Angé,  membre  du  bureau  de  bienfaisance  d'Auxerre  :  Mérat-Beugnon,  ancien  mem- 
bn  du  Conseil  municipal  d'Anxerre  ;  Joly  Charles,  propriétaire  ;  Salvaire,  inspec- 
teur dn  service  des  enunta  assistés. 

Médecins- Inspecteurs.  (1). 

M.  Souplet.  ~  *  Auxerre,  Augy,  Champs,  Quennes,  Saint-Bris,  Venoy. 

M.  Fondreton.  —  *  Chevannes,  Saint-Georges,  Vallan,  Vaux,  villefiirgeau, 
Eseamps. 

M.  Koequot.  ~  *  Appoigny,  Charbuy,  Monéteaii,  Pefrigny-près-Auxerre,  Branches, 
Flenry,  Guerchy,  Chichery. 

M.  Gantherin.  —  Aigremont,  Beines.  *  Chablis,  Chemilly-sur-Serein^  Chichée, 
GhilrT,  Courgis,  Fontenay^près^ChabUs,  Fyé,  Lichères-prèB-Aigremont,  Milly,  Pohi- 
chy,  Préhy,  Saint-CyMes-Colons. 

M.  Populos.  —  *  Coulange8*la^yinease,|]S8colives,  Irancy,  Jussy,  Yal-de-Hercy» 
VinceUes,  Ylncelottes. 

M.  Houdé. .—  Charentenay,  Gy-rEvéqne,  Migé. 

M.  Collinot.  —  Andryes,  *  Couianges-sur- Yonne,  Crain,  Pestigny,  Lnc7-s.-Yonne. 

M.  Vwpérini.  —  Bois-d'Arcy,  *  Mailly-la-Yille  Sery. 

M.  Momy.  —  Fontenay-sons-Fonronnes,  *  Mailly-le-ChAteau,  Merry-sur- Yonne, 
Tmcy-fur^  Yonne. 

M.  Toumier.  —  *  Drayes,  Etais,  Lainsecq,  Sainpnits,  Soogères-en-PnLsaye. 

M  .  —  "*  Courson,  Fontenailles,  F^ronnes,  Molesmes,  Moufiy. 

M.  Duché.  —  Chastenay,  Conlangeron,  Lain,  Merry-Sec, '^  Ouanne,  Sementitm, 
Taingy. 

M.  ae  Jouchère.  —  Besumont,  Chemilly-près-Seignelayi  Cheny,  Chichy,  Gurgy, 
Hanterive,  *  Héry,  Mont-Saint-Sulpice,  Orrooy,  Scdgnelay,  Sougères-sur-Slnotte. 

M.  liordereau.  —  AvroUes,  BouiUy,Chéu,.Germigny,Jaalges,ftebour8eaux,'^  Saint- 
Fiofentin,  Yergigny. 

M.  Merion.  ~  Moutiers,  Peureuse,  Sainte-Colombe,  Saint8*-en-Puisaye,  *  Saint- 
Sawenr,  Thnry,  Tretgny. 

M.  Tassin.  —  Diges,  Lalande,  *  Leugny,  Levia,  MouUns-surOuanne,  Fonteno^'. 

M.  ieroux.  —  Btéigny-le^Carreau,  La  i3hapelle-Yaupelteigne,  Lignorelles,  *  Ligny- 

(1)  Les  astériques  indiquent  les  oomumoes  oà  iMdent  lee  inédeoiiis4ii^«<?fieqr». 


60 

le-Chfttel,  Mallgny,  Méré,  Montigny,  Pontigny,  Roavray^  Vareanes,  Venoaze,  Vil- 
leneuve-Saiot-Salve,  Vllly. 

U.  DeftTÎgues.  —  Beauvoir,  *  Egleny,  Lindry,  Parly,  Poorrain. 

M.  Duguyot.  —  *  Toacy,  Dracy,  Fontaines. 

M.  Boudard.  —  Accolay,  Arcy-sar-Cure,  Bessy,  Essert,  Lacy-sar-Gure,Sacy,  *  Ver- 
menton. 

M.  Qaillaut.  —  Bazames,  *  Gravant,  Prégilitert,  Sainte- Pallaye. 

M.  Gagnard.  —  Annay-ia-CAte,  Annéot,  *  A  vallon,  Donaecy-snr-le-Vault,  Etaaies, 
Girolles,  Island,  Lucy-le-Bois,  Magny,  Menades,  Pontauberl,  Sauvigny-le-Bois,  Ser- 
mizelles,  Tharot,  Thory,  Le  Vanlt-de-Lugny. 

U.  Leriche.  —  Anstrudes,  Gisery  les-Grands-Ormes,  *  Gussy-les^Forges,  Guillon, 
Pisy,  Saint-André,  Santigny,  Sauvigny-le-Beuréal,  Savigny -en -Terre -Pleine, 
Sceaux,  Trévillv,  Vassy-sous-Pisy,  Vignes. 

U.  Pruneau.  '  —  Angely,  Annoni,  Athie,  Blacy,  Civry,  Coutarnoux,  Dissangis, 
*  L'Isle-sur-SereîD,  Massangis,  Provency,  Sainte-Gôlombe,  Tahy,  Manneaux,  Mont- 
réal, Thisy. 

M.  Rétif.  —  * Jonx-laViUe,  Précy-le-Sec. 

M.  Bert,  à  Avallon.  —  Ghastellux,  Sainl-Germain-des-Champs. 

M.  Simon.  —  Beauvilliers,  Bussières,  *  Quarré-les-Tomoes,  Saint -Brancher, 
Saint-Léger,  Sainle-Magnance. 

U.  Haran.  —  Asnières,  Asouins,  Blannay,  Brosses,  Ghamoux,  Ghâtel-Gensoir, 
Domecy-sur-Gure,  Foissy-les-Vézelay,  Fontenay-près-Vézelay,  Givry,  Lichères, 
Montillot,  Pîerre-Perthuis,  Saint-Moré,  Sain^Père,  Tharoiseau,  Vézelay,  Voutenay. 

M.  Huchard.  —  *  Aillant,  Ghampvallon,  Ghamvres,  Ghassy,  Laduz,  Parov-sur- 
Tholon,  Poilly,  Saint-Maurice-le-Vieil,  Saint-Maurice-Thizouailles,  Senan,  Vifliers- 
sur-Tholon,  Volgré. 

M.  Michalski  aîné.  —  Merry-la< Vallée,  Saint- Aubin-Ghâteau-Neuf,  Saint-Martin- 
sur- Ocre,  *  Villiers-Saint-Benoit.  La  Villolte,  Granchamp. 

M.  Legendre.  —  Bléneau,  Ghampcevrais,  Rogny,  Saint- Privé. 

M.  Desleau.  —  *  Ghampignelles,  Louesme,  Tannerre,  Villeneuve-Ies-Genèts. 

M.  Leclerc.  —  Bellechanme,  Bligny-en-Othe,  *  Bnenon-l'Archevèque,  Bussy-en- 
Othe,  Esnon,  Mercy,  Paroy«en-Othe,  Ghamplost. 

M.  Damay.  —  *  Chailley.  Venisy,  Tumy,  Bœurs,  Foornaudin. 

M.  Fort.  ^  Arces,  *  Gensiers,  Couleurs,  Gérilly,  Dillo,  Vaudeurs,  Viliechélive, 
Vaumort. 

M.  Beullard.  —  Dicy,  Prunoy,  *  Villefranche,  Gudot. 

M.  Rocher.  —  Ghampbeugle,  *  Gharny,  Ghéne-Arnoult,  Fontenouilles,  La  Holhe- 
aux-Aulnais. 

M.  Bfichalski,  à  Ghamy.  —  Malicorne,  Marchais-Beton,  Saint-Denis-sur-Ouanne 
Saint-Marlin-sur-Ouanne. 

M.  Roy.  —  Ghevillon,  *  La  Ferté-Loopière,  Ferreux,  Les  Ormes,  Sommecaise, 
Précy,  Saint"Romain-le-Preuz,  Sépeauz. 

M.  Leriche.  —  Béon,  Brion,  *  Joigny,  Looze,  Migennes,  Saint-Aubin -sur- Yonne, 
Saint-Cydroine,  Villecîen. 

M  Beaudelocque.  —  *  Basson,  Bonnard,  Ghamplay,  Cbarmoy,  Epineau-les-Voves, 
Neuilly,  ViUemer,  Précy-s-Vrin. 

M.  Grégoire.  —  Gëzy,  La  Gelle-Saint-Gyr,  *  St-Julien-du-Sanlt,  Saint-Loup-d'Or- 
don,  Saint-Martin-d'Ordon,  Verlin,  Villevallier. 

M.  Toutée.  —  Lavau,  Mézilles,  Ronchères,  *  Saint-Fargeau,  Saint-Martin-des- 
Gbamps,  Septfonds. 

M.  Boulland.  — Armean,  Les  Bordes,  Dixmont,  Passy,  *  Villeneuve-sur- Yonne. 

M.  Roy,  à  VilleneuvM-sur-Yonne.  —  Bu ssy-le  Repos,  Ghaumot,  Piffonds,  Rousson, 
Egriseltes-le-Bocage,  Marsangis. 

M.  Bagard.  —  Brannay,  DoUot,  *  Vallery,  Villethierry^  Lixy. 

M.  Boulié,  à  Saint-Valérien.  —  Gourtoin,  Domats,  Savigny,  Vernoy,  Villeneuve-la- 
Dondagre. 

M.  Glaisse.  —  Fonchères,  La  Belliole,  *  Saint-Valérien,  Subligny,  Yilleroy,  Ville- 
bougis. 

M.  Marseille.  —  *  Ghéroy,  Jouy.  Montacber.  Villegardin. 

M.  Petit,  à  Pont-sur- Yonne.  —  Guy,  Evry,  Gisy-les-Nobles,  Michery,  La  Ghapelle- 
sur-Oreuse,  Ssint-Martin-sur-Oreuse, 

M.  Regnooi.  —  Ghampigny,  Ghaumont,  Saint-Aignan,  Vilieblevin,  *  Villeneuve-la- 
Gayard. 


61 

M.  Sellier.  —  *  Pont^ar-Yoniie,  Saiot^Sérotin,  Yillemanoche,  Villeii&Totte,  Ville- 
pcrrot. 

M.  Béné  Moma.  —  FonUine-la-^îaillarde,  Mâlay-le-Petlt,  Saligny,  Maillot,  Mâlay* 
le-Grand,  Noé,  Rosoy,  Sens  (nord). 

M.  Moorhet,  i  Sens.  —  Collemiers,  Cornant»  Etigny.  Gron,  Paron. 

M.  Qtenonille.  —  Courtois,  Nailly,  Saint-Denis,  Saint-Martin-dn-Tertre,  *  Sens 
(sud),  Saint-Clément,  Soucy. 

M.  Bourbon.  —  *  Coarlon,  Serbonnes,  Yinnenf. 

M.  GonpiJ.  —  Compigny,  Conrceaux,  Pailly,  Plessis-dn-Mée,  Plessis- Saint-Jean, 

•  Sergines,  Verlilly. 

M.  Brissot.  —  Fleurigny,  Granse-le-Bocage,  Saint-Maariee-aux-Riches-Hommes, 
Sogoes,  Yillers-Bonneux,  La  Postolle,  *  Thorigny,  Yuisines. 

M.  Molhré.  à  Yilleneove-rArche^èqae.  —  Pont-sur-Yanne,  Les  Sièges,  Theii, 
Vareilles,  YiUiers-Lonis. 

M.  ThéTenon.  —  Bagneanx,  Chigy,  Conrgenay,  Flacy,  Foissy,  Lailly,  Molinons, 

•  YilleoeDTe-rArcheTÔqne. 

M.  Bertai!.  —  *  Ancy-Ie-Franc,  Ancy-le-Libre,  Argentenay,  Ar^nteuil,  Chassi- 
gnellee,  Cusy,  FolTy,  Lézinoes,  Pacy-snr-Annançon,  Sambonrg,  Stigny,  Yilliers-les- 
HanU,  Yireaux. 

M.  Yiardot  —  Aisy,  Cry,  Jully,  Nuits,  Perrigny-sur-Armançon,  *  Rapières. 

M.  .  —  Arthonnay,  Quincerot,  Trichey,  Yillon. 

M.  Mouton.  —  Crnzy,  Rugny.  Thorey,  Baoo,  Commissey,  Mélisey,  Piinelle8,Saint- 
Martin,  Saint- Yinnemer,  *  lanlay. 

M.  Beugnon.  —  Gigny,  Glana,  SenneToy-le-Bas,  Sennevoy-le-Haut,  Bemonil, 
Carisey,  Dyé,  *  Flagny,  La  Chapelle-YieiUe-Forét,  Percey,  Roffey,  Tronchoy,  Yil- 
liers^Viflenx. 

M.  Bemot.  — Beugnon,  Butteaux,  Lasson,  *  Neuvy-Santour,  Sormery,  Soumain- 
train. 

M.  PaiUot.  —  Annay-sor-Serein,  Censy,  Chatel-Gérard,  Etivey,  Fresnes,  Grimault, 
Jouancy,  MAlay,  Moulins,  Nitry,  *  No>ers,  Poilly-sor-Serein,  Pasilly,  Sainte- Yertu, 
Sarry. 

M.  Maurice.  —  Béru,  Cheney,  Collan,  Dannemoine,  Epineuil,  Fléys,  Junay, 
Molosmes,  Serrigny,  Tissey,  *  Tonnerre,  Yézanoes,  Yézinnes,  YiTiers,  Yrouerre. 

AMINISTRATIONS  HllNICIPALES  DES  GHEFS-LIHIX  D'ARROimiSSEaiENTS 


VILLE  D'AUXERRE. 
MM.  LoBCf,  maire  ;  Miluaux  et  Fort-Mdssot,  adjoints. 

Membfis  du  Conseil  municipal. 

MM.  B.  Lorin,  Laurent  Massé,  Cuiller,  Petit,  Potin,  Tonnelot,  Thiney,  Ythier, 
GoToo,  Ravin,  Milliaux,  Taupin,  Legrand,  Fort-Mussot,  BoiTin-Sonnet,  Jouannin, 
SaiUant,  Dugravier,  Lagnel,  Cbaucuard,  Mativet,  Guener,  Ficatier,  Martin,  Billon, 
Godard,  Léger. 

MM.  Charles  Joly,  receveur  municipal  ;  Moreau,  architecte-voyer,  conducteur  des 
traTanx  communaux  ;  Morisset,  inspecteur  du  service  de  Téclairage,  des  eauz  et  des 
marchés. 

Personnel  de  la  Mairie  :  MM.  Nodot .  secrétaire  en  chef  :  Dumonteil,  chargé  de 
U  comptabilité  ;  Edmond,  chef  du  bureau  de  l'état  civil  ;  Jules  Ahù,  chef  du 
bureau  militaire,  des  contributions  et  des  subsislancAs  ;  Chauvot,  garçon  de 
bureau  ;  Allard,  concierge. 

Police  administrative,  municipale  et  judiciaire  :  MM.  Drouhin,  commissaire- 
ordonnateur  des  pompes  funèbres  ;  Alleanme,  commissaire  de  police  ;  aseots  de 
police  :  Fournoux,  brigadier,  Guibonnet,  Brocard,  Méhomme  (le  bureau  de  police 
at  ouvert  au  public,  tous  Us  Jours,  depuis  8  heures  du  matin  jusqu'à  rheure  de  la 
retraite)  ;  garaes  champêtres  :  Lemain,  brigadier,  Ghaumier,  Ring,  Mouzet,  Massé, 
Charrier. 

Abattoir  public  :  BIM.  Fontaine,  inspecteur  ;  Courtois,  receveur  ;  Tartois  et 
Crochot,  vétérinaires  experts  ;  Conderc,  concierge. 

Sapeurs-pompiers  :  MM.  Moreau,  capitaine  ;  Merle,  lieutenant  ;  Darde,  •'•lieuten, 

Tambour  de  ville  :  M.  Roy. 


62 

VÏLtE  tf  AVÂLLON 
MM.  Matb^,  maire  ;  Bessette  et  VetiKiBii,  a^lofUU. 

Memhrêi  M  €wiueil  mwnMpaU 

MM.  Terrier,  Roche  aine,  Heoiiey,  Malhé,  Chevallier  iÛs,  Leboroe.  Thil^olt* 
Bessette,  Morizot,  Bourrey,  Gally  Jean-Marie,  Barban,  Nicat,  Communaudat,  Bonin, 
Caristie,  Adine,  Bidault,  Petit,  Barré,  Jacquenet,  Gneinié,  Caimboo. 

MM.  Radot,  receveur  municipal  ;  Tard,  commissaire  de  police  ;  Matiiie«,archiUcle- 
voyer  ;  Roy,  seerélAife  do  la  mairie. 

VILLE  DE  JOIQNT. 
MM.  BoNNEBOT  ^,  maire  ;  Delêcollb  et  Hiicc,  adjoinla. 

Membres  du  Conseil  municipctL 

MM.  Bonnérot,  Lajoie,  Bafflet-^Renon,  Roset,  Barat-Godeau,  PScard-Crénet,  Peniet- 
Btirat,  Dorand-Caliniis,  Goussery-Veau,  Inides,  Delécolle,  Drain,  Leriche,  Mathieu, 
Lignot,  Nagé,  Hiick,  Boiziaux,  Bizot,  Baillet,  Frécault,  Masson,  Béoard-Ablon, 
Aolon-Gibois. 

MM.  Loury,  receveur  municipal  ;  Barbier,  secrétaire  de  la  mairie  ;  Brunon,  com- 
missaire de  police  ;  Garbé,  arCliftecte-voyer  ;  Ghamproux,  commfssaire-priseur. 

TILLE  DE  SENS 

MM.  Vidal,  maire  ;  Dupêcbez  et  Tantôt,  adjoints. 

Menlret  du  Corueil  munieipaU 

MM.  Noël,  Huchard,  Marion,  Gharpelitier,  Bodier,  Gnibert.  Bailly,  Gbeurlin,  Vidal, 
Tbiriet,  Poulain,  Meilhon,  Marchand,  Mordet.  Dupéches,  F^aikowski,  Vuidot,  Déon 
Ulysse,  Brette,  Tantôt,  Parigot,  Guinot,  Chollet  aîné. 

MM.  Laude,  receveur  municipal  :  Senet,  secrétaire  de  la  mairie  ;  Bonneau, 
commissaire  de  police  :  Sarrazin,  architecte- voyer. 

VILLE  DB  TONNERRE. 

MM.  Gaupolat,  maire  ;  Simon  et  Giraut,  adjoints. 

Membres  du  Conseil  munieipal 

MM.  Gaupillat,  Portier,  Régnier  Jules,  Thibault  B.,  GhaignetEug.,  GMlol.  Simon, 
Gaillot,  Domine,  Legoux,  Moine,  U^igot,  Leraaire,  Fèvre  père,  Lecestre-Leclerc, 
Gauthier  £.,  Coquard  Giraud,  Bemot-RafTat,  Gottrol,  Perruchon,  Droin,  Flaive. 

MM.  Rolland,  ri^ceveur  municipal  ;  Durieux,  secrétaire  de  la  mairie  ;  Amond, 
commissaire  de  police. 

ARCHITECTES  DU  DÉPARTEMENT  BT  DaRRONDISSBMBNTS. 

MM.  Dondenne   fils,  à  Auxerre;  Sauge,  à  Avallon;  Poulain,   à  Joigny  ;  Lefort 
etLeseur,  à  Sens;  Brisebard,  à  Tonnerre. 

ASILE  DÉPARTEMENTAL  DBS  ALIÉNÉS. 

CommisHon  de  swveillanu. 

MM.  Lortn,  architecte,  président;  M.  Guiblin,  ancien  avoué,  administrateur 
provisoire  des  biens  des  aliénés  non-interdits;  Momon,  ancien  awué;  Moreau, 
trésorier-payeur  général;  FongeroUeSf  ingénieur  civil,  secrétaire. 

Administration  et  Service  médical. 

Directenr,  médecin  en  chef:  MM.  Rousseau,  docteur  en  médeciu;  Médecin - 
adjoint  :  Chadzinski,  docteur  en  médecine  ;  interne  en  médecine  •*  Dnterque;. interne 
8B  pharmacie  ;  N ;  Receveur  :  Sondais  ;    EcoBome  :  DesUens  ;   Secrétaire  : 


S3 

AHons  ;  SiiTTefflMit  m  clef  :  GMnowvert  ;  fluntttitte  en  olif  :  M"*  ▼*  Aoelerc, 
Commis  d'iconomat  :  Chevallier  ;  Garde-magaaiiu  :  l4»rcliev^U6. 

HQ9PIGB8  COXHUIfÂllX. 

L'ofgaaiatiûa  et  l'administration  des  Hospices  ont  été  r^^glées  par  la  toi  de 
f879.  —  Les  commissions  administratlTes  sent  composées  de  six  membres 
doot  deux  nommés  par  le  conseil  municipal  et  quatre  nommés  par  le  Préfet,  non 
compris  le  Haire^  président  de  droit. 

COMMISSIONS  AnMUIlSTHATlTBS. 

AuuBRE.  —  MM.  le  Maire,  président  ;  Guillier,  Legrand,  Laurent-Lesseré,  Rairin, 
Esnelin,  Dupallut,  adminlstraleurs ;  Conlbois,  économe;  Poagy,  secrétaire  etreoe- 
venr  ;  ffodier,  employé  ;  Masaon,  Picatier,  médecins  ;  Dionis  des  Carrières  i){>,  Dejust, 
chirorgiens  ;  Souplet,  médecin  an  bnrean  d'admission  et  de  consultations  gratuites  ; 
MoQceanx,  pliarmacien  ;  Gnignepied,  chapelain  ;  Dondenne,  architecte. 

Ataulon.  —  MM.  Adine,  Bninet  An^ste,  Henrle}*)  Leclerc,  Houdaille  Jules, 
E.  Odobé,  administrateurs  ;  Baudot,  secrétaire  ;  Radot,  receveur. 

JmcicY.  —  Gallois,  Zanote,  Pouillot,  Bethe-Havard,  Dumont,  Delécolle,  admia.; 
LeAvre,  secrétaire^conome  ;  Bouvet,  receveur. 

Sehs.  —  Compérat,  Jourdain,  Marion,  Derode,  Marchand,  Neymayer,  administr.  ; 
Mémain  chapelam  ;  larchevêqne,  secrétaire^économe  ;  Moreau,  receveur. 

ToicmRB.  —  Delautel,  Bcmiier,  Pruneau,  Caillot,  Ghaignet,  Fèvre,  administra- 
teors  ;  Fontaine,  économe  ;  Durieux,  receveur. 

Obàbus.  —  Morean-Ducard,  Mérat-Bertirand,  GhAtelain  Eugène,  Mottut- Mollet, 
Beanjcan,  Miaulant. 

Cooaso!!.  —  Hoaillé  bonis,  Bourguignon  Léon,  Jacqvior  Amédée,  Perreau  Emile, 
Nandin  Alphonse,  Farget  Louis. 

Cbavant.  —  Gagner  Isidore,  Martinet,  Sonnet,  notaire^  Gauthier  Jnles,  Haderf 
Hnfial,  ChapMot. 

ST-FLoaENTiN.  —  BeBgne,  Hunot  Louis,  CoUnet  Gh.,  Bataillott,  Lemaitre  J. 
SalioB'Biron. 

Verheiitoiv.  —  Gérard,  notaire,  Rimbert  Albert,  Bandry,  vétérinaire.  Roque  Alfred, 
Jeannez  GamiHe,  Eolnn  Maurice. 

VézELAY.  ^  Bestntt  de  Blannay,  Dicquemarre,  Fosseyenx  Amédée,  FilHon, 
Simon  Antoine,  Gagneux  J.-B. 

Baunoif.  —  Pain,  notaire,  Denis,  Naudet  Louis,  Rativeau  Ulysse,  Ragaigne, 
Xérean-David. 

é^FAacKAD.  —  Toutée-Moreau,  Gandet,  Suchey,  Chauchnard,  Lachambre  J., 
Roiaud  Armand. 

SAi!iT-JoLiB!i-nu-SADLT.  —  Bezauçou,  Vincent,  Ablon,  Robîllard  P.,  Gillet  Louis, 
Michecoppin. 

ViLLii«govB-suR-Yo?iNE.  —  Boudoux,  Bezauçou,  Roncelin  Ch.,  Rapin  Constant, 
Fontaine,  Plain. 

NoTEBS.  —  Blanc,  notaire,  Challan,  Ferrand,  Gounot,  Mossand,  Musey  Eug. 

SERVICE  DES  ENFANTS  ASSISTÉS. 

M.  SALvamE,  inspecteur  dubervioe  pour  le  département;  Fonné,  sous-inspec- 
teur ;  Olive,  Treille,  employés. 

Bureaux  d'adminion, 

AiTxsRAE.  —  N...  —  Ce  bureau  propose  les  admissions  pour  les  arrondissements 
d'Auxerre,  A  vallon  et  Tonnerre. 

JoiGNT.  —  MM.  le  Sous-Préfet,  nrésident  ;  Berthe,  vice-président  ;  le  Procureur 
de  la  Répub.  ;  Jeubert;  Lefebvre-Mocquot,  secret. 

Sens.— MM.  le  Sous-Préfet, président;  le  Procur.  de  la  Rép.,  vice-pr.;  l'aumônier  de 
l'hospice  ;  Brémond,  Notte,  du  bureau  de  bienfaisance;  Gerli,  percepteur,  Larche- 
vêqoe,  secrétaire. 


I 


64 

8ERYIGE  DES  ENFANTS  ASSISTÉS  DE  LA  SEINE 

HM.  Jacoulet,  directeur  ;  Rameau,  commis,  à  Auxerre.  —  M.  et  M"**  GalTot,  sar- 
TeillantSj  à  Pourrain. 

Médecms  attachés  au  serrice  :  MM.  Tonnellier  et  Ficatier,  à  Aoxerre.  —  Duché,  à 
Ouanne.  —  Tournier,  à  Étais.  —  Boudard,  à  Yermenton.  •—  Vespëriiii,  A  Mailly-la- 
Ville.  —  Merlou,  à  Saint-Sauveur.  —  De  Jonchères,  à  Héry.  —  uoudé,  à  Coulaoge- 
la-Vineuse. 

MAISON  D'ARRÊT,  DE  JUSTICE  ET  DE  CORRECTION. 
M.  Gbtnet,  à  Dijon,  directeur  des  prisons  de  PYonne. 

AuuRRE.  —  MM.  Courcier,  gardien  chef  ;  Bourillot,  gardien  commis-greffier  ; 
Bur,  Carré,  Finot,  Vailot,  gardiens  ordinaires  ;  Fourgeot,  gardien-portier  ; 
Mme  Courcier,  surveillante.  ~  MM.  Dauphin,  aumdnicr;  Souplet^  médecin  ;  Rouxel, 
pharmacien. 

Atallon.  —  MM.  Rayssier.  gardien  chef  ;  Robert,  gardien  ordinaire. 

JoicfCT.  —  MM.  Lafond,  gardico  chef;  Lomé,  gardien  ordinaire. 

Skns.  —  MM.  Clerget,  gardien  chef  ;  Yautrot,  gardien  ordinaire. 

Tonnerre.  —  M.  Rogigtro,  gardien  chef. 

COMMISSIONS  DE  SURVEILLANCE  DES  PRISONS 
Créées  par  ordonnances  royales  des  9  avril  4840  et  25  juin  4823. 

Adxerrb  :  MM.  le  Préfet,  président;  le  Maire  de  la  ville  d'Auxerre,  vice-président  ; 
le  Président  du  Tribunal  civil,  le  Procureur  de  la  République,  Savatier-Laroche, 
avocat,  Mérat,  Leroy  Octave,  Chailley.  banquier. 

AvALLON  :  MM.  le  Sous-Préfet,  le  Maire,  le  Président  du  Tribunal  civil,  le  Pro- 
cureur de  la  République  ;  Darcy,  curé  doyen  ;  Leclerc,  avoué  ;  Chrétien,  notaire  ; 
fleurley,  de  la  Brosse,  Bouché,  Odobé. 

JoiGNT  :  MM.  le  Sous-Préfet,  le  Maire,  le  Président  du  Tribunal  ciril,  Damien, 
curé  archiprétre,  Benoît  fils,  Zanote,  Husson,  receveur  particnlier. 

Sens  :  MM.  le  Sous-Préfet,  le  Maire,  le  Président  du  Tnbunal  civil,  le  Procur.  de 
la  République,  Mathieu,  Morellet,  Gérard. 

Tonnerre  :  MM.  le  Sous-Préfet,  le  Maire,  le  Président  du  Tribunal  civil,  le  Proc. 
de  la  République,  Régnier,  Moreau,  Folacci,  avoué,  Garnier,  archiprétre,  Roze, 
ancien  juge  d'instruction. 


65 
COMMUNES  DE  L'YONNE. 

PAR  ORDRE  ALPHAB^TIQUK 

Iwe  la  tuper/ieie^  le  revenu  foncier,  les  distances  judiciaires  m  kilomètres^ 
le  nom  du  canton  et  du  bureau  de  poste. ^^^^^ 


COMMUNES. 


«■a 
3  e 


a 

o  o  .• 

a»  *;  — 

a  M  u,  ft 

>  ^  *>  ûî 

§■23 


CANTONS. 


BUREAUX 
de 

POSTE. 


DISTANCE 

de  la  commune 


an  I    k 
eant.  Irarr. 


au 
cb.  I. 


Accolay 

927 

24204 

Aigremont 
AiUânt 

680 

4701 

1820 

33899 

Aisy 

«797 

38184 

Ancj-le-FraDc 

1470 

63505 

ADej-)e>Libre 

2165 

35103 

.Uidrves 
Angefy 

2279 

29417 

862 

22751 

Annay-la-Cûte 

129â 

37690 

Annay-fi-Serein 

2700 

25239 

Annéot 

613 

18139 

Annoax 

897 

8943 

Appoigny 

2008 

85731 

Arees 

2394 

19594 

Arcy-sar-Care 

2632 

34724 

Argenlenay 

307 

15769 

Argeoteuil 

3046 

67958 

Armean 

1017 

16800 

Arthonnay 

2550 

15515 

Asnièred 

1795 

20J42 

Asqains 

2183 

24283 

Athie 

490 

10451 

Augy 

505 

16678 

Auxerre 

4494 

578967 

Afallon 

2675 

113831 

Avrolles 

1695 

76229 

Bagneaox 

1623 

22181 

Baon 

857 

72  7 

Bassou 

409 

117S6 

Bazarnes 

1939 

25678 

Beaamont 

653 

16186 

BeauTilliers 

621 

6820 

Beauvoir 

672 

10725 

Bcioes 

2157 

17695 

Bellechaume 

2452 

32491 

Béon 

1540 

21618 

Beroouil 

456 

4652 

Bérn 

516 

5190 

Be&sy 

1053 

15201 

Beugnoo 

770 

17051 

B»rry-lef-bcll«-Pont. 

2678 

31829 

Blacy 

884 

7168 

Btannay 

726 

71i1 

Bleign  y-ie-Carreaa 

10^ 

13604 

Bléneau 

3943 

53693 

Vermcnton 
Chablis 
Aillant 
Ancy-le^Franc 

Id. 

Id. 
Coul.-sur.-Y. 
L'Isle-sur-le-S. 
Avallon 
Noyers 
Avallon 
L'Isle-siu>ie>S. 
Auxerre 
::eri8iers 
Verroenton 
Ancy-le-Franc 

Id. 
W«. -sur-Yonne 
CruzY 
Vezeiay 

Id. 

L'Isle-sur-le-S. 
Auxerre 

Id. 
Ayallon 
St-FIorentin 
W.-r  Arche?. 
Cruzy 
Joigny 
Vermenton 
Seignelay 
Quarré 
Toucy 
Chablis 
Rrienon 
Joigny 
Flogny 
Tonnerre 
Vermcnton 
Flogny 
Gnillon 
L'Isle-sur-le-S. 
Vézelay 
Liçny 
Bleneau 


Vermenton 

ChaMis 

AiUant 

Aisy 

Ancy-le-Franc 

Lézinnes. 

Coul.-sur-Y. 

Llsle 

Avallon 

Noyers 

Avallon 

L'Isle 

Appoigny 

Arces 

Arcy-sui^Cure 

Lézinnes. 

Ancy-le-Franc 

W '-sur- Yonne. 

Cruzy 

Vezeiay 

Id. 
Lisle 
Auxerre 

Id. 
Avallon 
St-Florentin 
W.-l'Archev. 
Tanlay 
Bassou 
Cravant 
Seignelay 
Quarré 
Pourrain 
Chablis 
Brienon 
Cézy 
Flogny 
Tonnerre 
Arcy-sur-Cure 
Neuvy 
Aisy 
L'Isle 
Avallon 
Montigny 
Bléneau 


2 

23 

23 

14 

30 

80 

» 

13 

21 

16 

34 

58 

M 

18 

53 

6 

14 

49 

6 

37 

37 

3 

12 

52 

6 

6 

45 

5 

16 

35 

4* 

4 

50 

6 

21 

52 

10 

10 

10 

10 

30 

35 

7 

32 

32 

8 

13 

48 

6 

16 

60 

5 

15 

38 

10 

25 

60 

10 

25 

45 

2 

16 

48 

6 

9 

51 

6 

6 

6 

• 

» 

• 

• 

» 

52 

4 

29 

29 

3 

27 

58 

8 

13 

48 

12 

12 

16 

9 

20 

20 

4 

15 

15 

8 

17 

65 

10 

16 

16 

7 

13 

13 

6 

24 

29 

6 

6 

33 

8 

12 

33 

M 

1! 

29 

5 

29 

29 

13 

28 

37 

14 

27 

59 

4 

18 

55 

8 

11 

42 

11 

11 

H 

» 

54 

56 

Ce  tableaa  est  conforme,  quant  aux  di.stances,  à  celui  dressé  par  le  Préfet  de 
ITonne,  le  6  septembre  1861,  en  exécution  de  l'art.  93  du  règleroentdu  18  juin  1818. 

La  superficie  est  relevée  sur  le  travail  statistique  dresse  par  le  Ministère  de 
lin  teneur  en  1879. 

Les  chiffrée  de  la  colonne  du  revena  foncier  nous  ont  été  fournis  par  M«  Aroyot, 
direetaur  des  contributioDs  directee  du  département  de  TYonne, 

1888.  1) 


70 


COIOfUNES. 


S- 

5S 


g*£fi 


CANTONS. 


BUREAUX 

de 

fOSTE. 


OISTANCB 

de  U  commnne 

an  I   k    I   aa 
caiit.lrarr.|  ch-l. 


Montréal 

Monl-Saint^ulp. 

Mouffy 

Moulins,  p.  Noff. 

MouliD8-s.-Ouaoae 

Moatiers 

Nailly 

Neuilly 

Neuvy-Sautoar. 

Nilry 

Noé 

Noyers 

Nuits 

Ormoy 

Ouanne 

pacy-sar-Arm. 

Pailly 

Parly 

Paron 

Paroy-en-Othe 

paroy-sur-Tholon 

Pasilly 

Passy 

pereey 

perre^8e 

perreux 

Ferrigny 

Perrigny-s.-Arm. 

Pierre-Perlhuis 

Piffonds 

PimeUes 

Pizy 

Plessis-da-Mée 

Pleasis-Saint-Jean 

Poilly-s.'Tholon 

Poiny-s.-8erein 

Poinchy 

Pontauoert 

Pontigny 

Pont-sur-Vanne 

Poni-sur-Yonne 

Pourrain 

Précy 

Précy-le-8ec 

Prégilbert 

Préhy 

Proveucy 

Prunoy 

Qnarre-1-Torabes. 

Quenne 

Quincerot 

RaTières 

Rebourceaux 

Roffey 

Rognir 

Rencnerei 


742 

31073 

1961 

52559 

489 

4619 

1513 

10332 

1025 

15372 

3141 

30066 

2l6i 

25159 

1339 

39738 

1906 

49243 

3470 

34771 

855 

8373 

3566 

35201 

1158 

36889 

1333 

27221 

2916 

38364 

1335 

30588 

1489 

25488 

2077 

29176 

1050 

16861 

532 

12287 

421 

12885 

999 

6019 

574 

9613 

957 

19418 

574 

5658 

2637 

19742 

1263 

43361 

1399 

28900 

734 

7909 

2455 

39644 

991 

11361 

1208 

31881 

777 

16529 

1103 

20883 

1956 

33421 

2128 

18626 

506 

11913 

391 

12178 

1193 

23381 

1047 

18883 

1383 

574?iO 

2585 

34545 

2116 

41771 

1674 

13560 

643 

13414 

1419 

7947 

1188 

27473 

2489 

42634 

4605 

38497 

872 

15156 

091 

7508 

2185 

61717 

479 

15683 

854 

13493 

3258 

25978 

1136 

7715 

Guillon 

Seignelay 

Gourson 

Noyers 

Toucy 

Saînt-SauTeur 

Seus 

Aillant 

Flogny 

Noyers 

Sens 

Noyers 

Ancy-le-Franc 

Seignelay 

Gourson 

Ancy-le-Franc 

Sergines 

Toucy 

Sens 

Brienon 

Joigny 

Noyers 

Sens 

Flogny 

St-SauTeur 

Chamy 

Auxerre 

Ancy-le-Franc 

Vézelay 

W.-s. -Yonne 

Cruzy 

Guillon 

Serffines 

Aillant 
Noyers 
Ghablis 
Avalion 
Ligny 

W.-l'Archev. 
Ponl-s.-Y(  une 
Toucy 
Saint-Julien 
L'Isle-s.-le-Ser. 
Vermenton 
Chablis 
L'Isle-s.-le-Ser. 
Gbarny 
Quarre 
Auxerre 
Cruzy 

Ancy-le-Franc 
St-Florentin 
Flogny 
Blénean 
ISaiût-l^argean 


Guillon 

Mont-S-Sulpice 

Gourson 

Noyers 

Toucy 

Saint-Sauveur 

Sens 

Bassou 

Neuvy 

Noyers 

Theil 

Noyers 

Nuito 

Brienon 

Oualne 

Lézinnes 

Sergines 

Toucy 

Sens 

Brienon 

Joigny 

Noyers 

Véron 

Flogny 

Saint-SauTeur 

Chamy 

Auxerre 

Aisy 

Yezelay 

VUlen.-8ur-Y. 

Cruzy 

Guillon 

Sersines 

AiUant 

Chablis 

Chablis 

Avallon 

Pontigny 

Theil 

Pont 

Pourrain 

Sépeaux 

jLucy-le-Bois 

jYermenton 

I  Chablis 

LIsle-sur-Ie-Ser. 

;  GharuT 

Quarre 

'Auxerre 

,  Cruzy 

Ravières 

St-Florentin 

Flogny 

Rogny 

BamtrF^gean 


7 
7 
5 
6 
4 
2 
7 
9 

13 

11 

11 
9 
8 
7 

11 
6 
6 
6 
4 
7 
4 
7 

12 
4 

10 
6 
4 

13 
6 

12 
4 
7 
9 
4 
5 

14 
2 
4 
4 

12 

10 
13 
17 
7 
7 
7 
4 
t 

i 

10 
10 
8 
7 
8 
5 


12 
21 
19 
19 
26 
41 

7 

10 
28 
23 
11 
20 
27 
19 
24 
14 
19 
19 

4 
24 

4 
27 
12 
19 
43 
31 

4 

32 
14 
29 
15 
23 
23 
21 
17 
14 
17 

4 

19 
13 
12 
14 
13 
16 
23 
20 

8 
23 
18 

7 
28 
28 
24 

8 
53 


59 
21 
19 
44 
26 
41 
65 
21 
35 
30 
54 
38 
58 
19 
24 
49 
74 
19 
61 
30 
33 
64 
80 
78 
43 
43 
58 

4 
67 
55 
56 
30 
17 
49 
19 
54 
69 
14 
40 
56 
23 
20 
47 
44 
70 

7 
56 
56 
24 
35 
47 
41 
46 
04 
05 


71 


•2-  • 

4h 

MSiMWaB 

âg 

BUREAUX 

de  la  commune 

COMHCNES. 

fe^ 

CANTONS. 

de 

e*a 

POSTE. 

ao       k      aa 

jag 

cant.  Tarr.  eh-I. 

Roosson 

561 

17631 

W.-sur-Yonne 

Villen.-sur-Y. 

3 

20 

47 

RoQTTay 

759 

14084 

Ligny 

Ligny 

8 

17 

17 

Rozoy 

597 

8424 

Sens 

Sens 

6 

6 

51 

Rogny 

13K9 

11647 

Cruzy 

Cruzy 

8 

17 

52 

Sacy 

2771 

29350 

Vermenton 

\  ermenton 

9 

33 

33 

Sainpaits. 

2283 

18361 

Saint-Sanveur 

Entrains  (Nièv) 

13 

43 

43 

Saint-AgnaD 

1341 

24869 

Pont -s.- Yonne 

W.-la-Guyard 

15 

27 

79 

Saint- André 

f434 

43561 

Gniilon 

Cussy-levF. 

5 

13 

60 

St-Anbin-Cb.-Neur 

2490 

25636 

Aillant 

8»-AubinCh.-N 

8 

21 

28 

St>Aubin-s.-Yonne 

887 

27304 

Joigny 

Cézy 

5 

5 

32 

Saint-Brancher 

2207 

13362 

Quarré 

Cussy-les-F. 

6 

15 

67 

Saint-Bris 

3123 

108110 

Auxerre 

Saint-Bris 

9 

9 

9 

Saint-Clément 

847 

18583 

Sens 

Sens 

2 

2 

60 

Saint-Cydroine 

895 

32972 

Joigny 
Chablis 

Laroche 

6 

6 

25 

St-Cyr4es-Golons 

3458 

37839 

Chablis 

10 

18 

18 

St-Denisp.  Sens 

676 

13228 

Sens 

Sens 

4 

4 

61 

St-Denis-s-Ouanne 

1021 

7719 

Chamy 

Chamy 
Saint-rargeau 

8 

89 

38 

Saint-Fargeau 

5080 

60352 

St-Fargeau 

s 

49 

44 

Saint-Florentin 

1108 

92224 

St-Florentin 

Saint -Florentin 

• 

31 

31 

Saint-Georges 

960 

36422 

Anxerre 

Auxerre 

5 

5 

5 

St-Gennain-d.-Gh. 

3592 

39792 

Quarré 

Chastellux 

8 

11 

68 

St-Julien-du-Sault 

2381 

86719 

Saint-Julien 

Saint-Julien 

• 

10 

37 

Saint-Léger 
St-Lonp-d'Ordon 

3381 

34060 

Quarré 

Quarré 

4 

23 

75 

1767 

33866 

Saint-Julien 

Saint-Julien 

11 

21 

48 

St-Hartin-des-Ch. 

3422 

.24013 

Saint-Fargeau 

Saint-Fargeau 

3 

53 

47 

St-Martin-d'Ordon 

1017 

18457 

Saint-Julien 

Saint- Julien 

10 

20 

47 

St-Marlin-du-Tert. 

691 

9798 

Sens 

Sens 

3 

3 

61 

St-Martin-s.-Arm. 

1412 

25751 

Cruzy 

Tanlay 
S»-Aubin-Ch.-N 

15 

9 

44 

SI-Martin-s.-Ocre 

458 

6210 

Aillant 

8 

21 

20 

St-Martin-s-Oreuse 

1591 

19869 

Sergines 

Thorigny 

12 

12 

68 

St-Martin-s.-Ouan. 

1536 

10668 

Chamy 

Charny 

5 

30 

40 

StMaurice-a.R.4f. 

3317 

37488 

Sergines 

St-Maurice-R-H 

24 

26 

6T 

St-Maurice-le-Vicl 

493 

10331 

Aillant 

Aillant 

7 

20 

18 

St-Maarice-Thiz. 

195 

5057 

Aillant 

Id. 

5 

18 

18 

Saint-Moré 

1198 

15049 

Vézelay 

Arcy 

15 

17 

35 

Saint-Père 

1531 

21679 

Id. 

Vézelay 

2 

13 

51 

Saint-PriTé 

4141 

37066 

Bléneau 

Bléneau 

5 

56 

51 

St-Romain-Ie>Pr. 

1036 

16652 

Saint-Julien 

Sépeaux 
Saint-Sauveur 

18 

18 

35 

Saint-Sanvenr 

3088 

43846 

Saint-Sau?eur 

• 

39 

39 

Saini-Serotin 

1410 

19905 

Pont-sur-Yonne 

Pont-sur-Yonne 

6 

18 

75 

Saint-Valérien 

2232 

49168 

Ghéroy 

Saint-Valérien 

8 

16 

73 

S«int-Vinnemer 

1262 

25396 

Cruzy 

Tanlay 

14 

10 

45 

Sle-Cotombe 

1848 

41554 

Llsie-sur-le-S. 

L'Isle-sur-le-S. 

5 

11 

50 

SteO)]ombe4.-L. 

1476 

17246 

Saint-Sauveur 

Sainl-Sauveur 

6 

41 

41 

Ste-Magnance 

1937 

25061 

Quarré 

Cussy-les-F. 

13 

14 

62 

Sainte-Pallaye 

407 

11621  iVermenton 

Vermenton 

6 

23 

23 

Sainte-Vertu 

1435 

16279 

Noyers 

Noyers 
Saint>Sauveur 

11 

14 

34 

Saints 

2771 

34594 

Saint-Sauveur 

5 

35 

35 

Salisny 
Samboarg 

uV9 

15396 

Sens 

Sens 

6 

6 

64 

1246 

16676 

Ancy-le-Franc 
Guillon 

Lézinnes 

12 

15 

43 

Santigny 

935 

21345 

Guillon 

9 

20 

62 

Sarry 

2564 

10323 

Noyers 

Noyers 

7 

27 

4d 

Sauvigny-le-Beur. 

483 

15770 

GuiUon 

Cussy-les-F. 
Avallon 

4 

17  1  6d 

SauTigny-le^Bois 

1534 

26960 

Avallon 

4 

4 

M 

SaTigny 

1544 

24495 

Chéroy 

Egriselles-le-B. 

17 

22 

59 

Savîgny-en-T.-Pl. 

870 

55071 

GoiUoB 

CuB8i4et-F. 

2 

15 

63 

72 


COMMUNES. 

Superficie 
en  hect. 

Revenu 

foneier  selon 

la  matrice 

cadastrale. 

CANTONS. 

BUREAUX 

de 

POSTB. 

DISTANCE 

de  la  commune 

au       i       aa 
cant.  Tarr.   ch-1. 

Sceaux 

Seignelay 

Sementron 

Senaa 

Senneyoy-le-Bas 

SenneToy-le-Haut 

Sens 

Sépeaux 

Septfonds 

Serbonnes 

Sergines 

Sermizelles 

Serrigny 

Sery 

Sognes 

Sommecaise 

Sormery 

SoucT 

Sougeres 

Sougères-s-Sinotte 

Soutna  in  train 

Sligny 

Suoligny 

Taingy 

Talcy 

Tanlay 

Tannerre 

Tharoiseau 

Tharot 

Theil 

Thiiy 

Thorcy 

Thorigny 

Thory 

Thury 

Tissé 

Tonnerre 

Toucy 

Trcigny 

TréviUy 

Trichey 

Tronchoy 

Trucy-sur-Yonne 

Tumy 

Val-de-Mercy 

Vallan 

Vallery 

Vareille 

Varennes 

Vassy 

Yauaeurs 

Yault  de  Lugny 

Yaumort 

Yauz 

Venizy 

Yenooae 


1523 

37316 

Guiilon. 

Guiilon 

1345 

46336 

Seignelay 

Seignelay 

U70 

11785 

Courson 

Ouaine 

1754 

35522 

Aillant 

Senan 

869 

19871 

Cruzy 

Cruzy 

884 

15168 

Id. 

Id. 

2166 

33108" 

Sens. 

Sens 

1991 

41573 

Saint-Julien. 

Sépaux 

1801 

8546 

Saint-Fargeau 

Samt-Fargeau 

993 

27189 

Sergines 

Serbonnes 

1896 

5'596 

Sergines 
Avallon 

701 

9640 

Ayaïlon 

750 

8078 

Tonnerre 

Tonnerre 

425 

5005 

Vermenton 

Arcy-Bur-Cure 

1043 

5748 

Sergines 

St-Maurlce-R-H 

1552 

18543 

Aillant 

AUlant 

3106 

46516 

Flogny 

Neuvy-Sautonr 

2162 

33510 

Sens 

Sens 

2650 

14827 

Saint-Sauveur 

Thury 

698 

• 

Seignelay 

Seignelay 

1061 

24106 

Flogny 

Neuvy 
Ancy-Ie-Franc 

1786 

40898 

Anc}-le-Franc 

782 

10061 

Chéroy 

Sens 

2081 

22506 

Courson 

Courson 

688 

9782 

L'Isle-sur-le-S. 

LlsIe-sur-le-S. 

1298 

39224 

Cruzy 

Tanlay 
Mézilles 

2893 

28614 

Bléneau 

343 

6305 

Vézelay 

Vézelay 

235 

8659 

Avallon 

Avallon 

1155 

20011 

W.-rArchev. 

Theil 

553 

12540 

Guiilon 

L*Isle-s- Serein. 

693 

8252 

Cruzy 

Cruzv 

1705 

19210 

W.-rArchev. 

Thorigny 
Lucy-le-Bois 

825 

• 

Avallon 

2322 

19906 

Saint-SauTeur 

Thury 

596 

6756 

Tonnerre 

Tonnerre 

5827 

581783 

Id. 

Id. 

3492 

55471 

Toucy 

Toucy 

4696 

54981 

Saint-Sauveur 

Treigny 
Guiilon 

686 

27455 

Guiilon 

661 

10400 

Cruzy 

Cruzy 

659 

13749 

Flogny 

Tonnerre 

831 

11093 

CouIanges-s.-Y. 

Mailly-Château 

2487 

66.69 

Brienon 

Saint-Florentin 

4345 

15500 

Couianges-la-Y. 

Cou  lange-la- V. 

1166 

30058 

Auxerre 

Auxerre 

1242 

18391 

Chéroy 

Vallery 

1041 

15754 

W.-r.\rchev. 

Theil 

1005 
744 

10499 
17393 

Ligny 
Guiilon 

Li^ny 
GuiUon 

2744 

21435 

Cerisiers 

Cerisiers 

1519 

33635 

Avallon 

Avallon 

1452 

10019 

Sens 

Theil 

42:^ 

14784 

Auxerre 

Auxerre 

4803 

112219 

Brienon 

Saint-Florentin 

792 

12265 

Ligny 

Ligny 

8 

11 

57 

> 

13 

13 

14 

26 

26 

5 

8 

25 

9 

28 

63 

10 

27 

62 

M 

a 

57 

16 

15 

36 

7 

46 

40 

5 

16 

74 

» 

19 

76 

11 

11 

41 

7 

7 

29 

10 

26 

26 

15 

24 

77 

11 

24 

31 

19 

35 

42 

7 

7 

63 

13 

36 

36 

■ 

> 

» 

13 

28 

38 

6 

24 

59 

15 

8 

58 

8 

28 

28 

6 

17 

5K 

12 

9 

44 

16 

38 

38 

7 

10 

55 

6 

6 

46 

14 

12 

51 

8 

17 

57 

10 

16 

51 

16 

15 

63 

10 

10 

45 

8 

35 

35 

7 

7 

30 

» 

• 

35 

• 

24 

24 

9 

45 

45 

4 

14 

61 

9 

20 

55 

7 

8 

43 

15 

25 

23 

12 

29 

35 

4 

16 

16 

6 

6 

6 

6 

20 

77 

12 

16 

54 

2 

23 

23 

10 

23 

60 

6 

28 

40 

6 

6 

48 

14 

14 

49 

6 

6 

6 

10 

27 

33 

7 

17 

17 

73 


COMMUNES. 


5* 


o  o  _; 


CANTONS. 


3 


•23 


BUREAUX 
de 

POSTE. 


DISTANCE 

de  la  commune 


an 
cant. 


rarr 


t  an 
.tcb-J. 


Venoy 

Ver^gny 

Verlin 

Vermenton 

Vemoy 

Vtron 

Verlilly 

Veiannes 

VézeUy 

Vézinnes 

Vignes 

YilTebleTia 

Villebougis 

VillechéUTe 

Villecien 

Viliefargeau 

Villefranche 

VîUegardin 

VUlemanoche 

Villemer 

VillenaTolte 

YilIcncaTe-la-Don . 

vUleneoTe^a-Guy. 

VillencuTe-rArch . 

Villeneave-l.-Gcn. 

Yillen.  Sl-SaWc 

VilteneuTe^ur-Y. 

Villcperrot 

ViUeroj 

Villethierry 

VUlevailier 

yii)îer»-Bonneai 

Villiers-i&vHauts 

Vîliier»-Lonis 

Tilliers-St-Benott 

Villicra-s-Tholon 

ViJJiers-Vineux 

VUlon 

Vijly 

Vi  ocelles 

Vincelotles 

Vinneuf 

Vireaox 

Vifiers 

Voisines 

Volgré 

Voutenay 

Troaerre 


2274 
?3«8 
UIO 
2364 
\ÂM 
1591 
361 
900 
2180 

6an 

1177 

716 

1181 

913 

76U 

1378 

2327 

1073 

1439 

426 

220 

1444 

1658 

673 

2168 

703 

4014 

815 

710 

2088 

837 

1454 

1911 

1107 

2189 

1550 

1118 

943 

585 

1255 

185 

1526 

1458 

918 

2713 

923 

1004 

1428 


49185  Auxerre 

29487  Saint-Florentin 

26208  Saint-Julien 

85360  Vermenton 

21218  Chéroy 

25681  Sens 

4416  Sergines 

9619  Tonnerre 

28699  Vézelay 

6716  Tonnerre 

33894  Guillon 

46209  Pont-sur-Yonne 

17715  Chéroy 

7614  Cerisiers 

14195  Joigny 

48758  Auxerre 

23214  Chamy 

26595  Pont-sur- Yonne 

46024  Pont-K.-Yonne 

11109  Aillant 

4995  Pont-sur- Yonne 

24749  Chéroy 

101909  Pont-sur-Yonne 

12«95  W.-l'Archev. 

18206  Bléneau 

50576  Ligny 

106727  Villen.sur-Y. 

13517  Pont-sur-Yonne 

12063  Chéroy 

38752  .     Id. 

17946  Joigny 

17054  Sergines 

44755  Ancy-Ie-Franc 

11240  W.-f'Archev. 

27021  Aillant 

18632  •     Id. 

13366  Flogny 

10667  Cruzy 

12987  Ligny 

18456  Coulanges-la-V. 

11553  i     Id. 

36811  Sergines 

21847  Ancyle-Franc 

7735  Tonnerre 

27500  :W.-l'Archev. 

13177  Aillant 

13297  I  Vézelay 

10285  , Tonnerre 
I 

r 


Auxerre 

Saint -Florentin 

Saint-Julien 

Vermenton 

Ej^risclles 

Veron 

Sergines 

Tonnerre 

Vézelay 

Tonnerre 

Guillon 

>\'.-la-Guyard. 

St-Valérien 

Arces 

Cézy 

Auxerre 

Villefranche 

Chéroy 

Pont 

Basson 

Pont 

St-Valérien 

W.-IaGuyard 

W.-l'Ai  chev. 

Mézillcs 

Moutigny 

Villen.-sur-Y. 

Pont 

Sens 

Vallery 

Ville  vallier 

Thorigny 

Ancy-le-tranc 

Theil 

Villiers-St-Ben. 

Aillant 

Flogny 

Cruzy 

Ligny 

Vincelles 

Id. 
Serbonnes 
Lézinnes 
Tonnerre 
Thorigny 
Senan 
Arcy 
Tonnerre 


6 

6 

4 

27 

5 

15 

• 

24 

20 

18 

9 

9 

10 

27 

10 

10 

B 

15 

5 

5 

3 

18 

11 

23 

15 

14 

4 

28 

6 

6 

6 

6 

7 

22 

6 

23 

2 

14 

11 

13 

5 

8 

17 

14 

12 

24 

M 

24 

12 

43 

12 

11 

» 

17 

4 

9 

15 

9 

11 

20 

9 

9 

12 

24 

7 

24 

17 

13 

16 

29 

2 

12 

5 

16 

8 

21 

5 

19 

5 

13 

5 

14 

12 

23 

10 

13 

7 

7 

14 

12 

6 

11 

13 

5 

8 

18 

2 

27 
42 
24 
61 
42 
T7 
35 
50 
39 
66 
78 
72 
42 
33 
6 
44 
68 
71 
20 
64 
72 
81 
55 
43 
11 
44 
19 
66 
76 
36 
82 
53 
56 
32 
22 
31 
56 
19 
13 
14 
86 
46 
30 
70 
28 
37 
33 


70 


(XMOniNKS. 


II 


«o 


Montréal 

Hon^8aint-<5ulp. 

Moulfy 

Moulins,  p.  Noy, 

Mouli  a8-s.-0uaiiae 

Mouliers 

Nailly 

Neuifly 

Neuvy-Saotour. 

Nilry 

Noé 

Noyers 

Nuits 

Ormoy 

Ouanne 

pacY-sar-Arm. 

pailly 

parly 

Paron 

Paroy-en-Othe 

paroy-sur-Tholon 

Pasilly 

Passy 

percey 

Perreuse 

Perreux 

Pdrrigny 

Perrigny-s.-Arm. 

Pierre-Perlhuis 

Piffonds 

Pimelles 

Pizy 

Plessis-do-Mée 

Plessis-Saint'Jean 

Poilly-s.-Thoion 

Poilly-s.-Serein 

Poinchy 

Pontauoert 

Pontigny 

Pont-sur-Vanne 

Poni-sur-Yonne 

Pourrain 

Précy 

Précy-le-Sec 

Prégilbert 

Prény 

Provency 

Prunov 

Quarre-l-Torabes. 

Quenne 

Quincerot 

Raviëres 

Rebourceaux 

Roffey 

Rogny 

Roncnerei 


g  «le 


■as 


CANTONS. 


BUREAUX 

de 

POSTE. 


DISTANCE 

de  la  commune 


an  I   k 

ctnt.  rarr. 


au 
eh-I. 


742 

31073 

1961 

52559 

489 

4619 

1513 

10332 

1025 

15372 

3141 

30066 

216i 

25159 

1339 

39738 

1906 

49243 

3470 

34771 

855 

8373 

3566 

35201 

1158 

36889 

1333 

27221 

2916 

38364 

1835 

30588 

1489 

25488 

2077 

29176 

1050 

16861 

532 

12287 

421 

12885 

999 

6019 

574 

9613 

957 

19418 

574 

5658 

2637 

19742 

1263 

43361 

1399 

28900 

734 

7909 

2455 

39644 

991 

11361 

1208 

31881 

777 

16529 

1103 

20883 

1956 

33421 

2128 

18626 

506 

11913 

391 

12178 

1193 

23381 

1047 

18883 

1383 

5741^ 

2585 

34545 

2116 

41771 

1674 

13560 

643 

13114 

1419 

7947 

1188 

27473 

2489 

42634 

4605 

38497 

872 

15156 

991 

7508 

2185 

61717 

479 

15683 

854 

13493 

3258 

25978 

1136 

7715 

Guillon 

Seiguelay 

CoursoQ 

Noyers 

Toucy 

Saint-Sauveur 

Sens 

Aillant 

Flogny 

Noyers 

Sens 

Noyers 

Ancy-le-Franc 

Seigneîay 

Courson 

Ancy-le-Franc 

Sergines 

Toucy 

Sens 

Brienon 

Joigny 

Noyers 

Sens 

Flogny 

Sl-SauTCur 

Chamy 

Auxerre 

Ancy-le-Franc 

Vézelay 

W.-s.  •Yonne 

Cruzy 

Guillon 

Sergines 

Aillant 

Noyers 

Chablis 

Avallon 

Ligny 

W.-l'Archev. 

Ponl-8.-Y(  nne 

Toucy 

Saint-Julien 

L'Isle-s.-le-Ser. 

Vermenton 

Chablis 

L'Isle-s.-le-Ser. 

Chamy 

Quarre 

Auxerre 

Cruzy 

Ancy-le-Franc 

St-Florentin 

Flogny 

Blénean 

SalUt-Fargeau 


Guillon 

7 

12 

59 

Mont-S-Sulpice 

7 

21 

21 

Courson 

5 

19 

19 

Noyers 

6 

19 

44 

Toucy 

4 

26 

26 

Saint-Sauveur 

2 

41 

41 

Sens 

7 

7 

65 

Basson 

9 

10 

21 

Neuvy 

13 

28 

35 

Noyers 

11 

23 

30 

Theil 

11 

11 

54 

Noyers 

B 

20 

38 

Nuito 

8. 

27 

58 

Brienon 

7  ^ 

19 

19 

Ouaine 

11 

24 

24 

Lézinnes 

6 

14 

49 

Sergines 

6 

19 

74 

Toucy 

6 

19 

19 

Sens 

4 

4 

61 

Brienon 

7 

24 

30 

Joigny 

4 

4 

33 

Noyers 

7 

27 

64 

Véron 

12 

12 

80 

Flogny 
Saint-Sauveur 

4 

19 

78 

10 

43 

43 

Chamy 

6 

31 

43 

Auxerre 

4 

4 

58 

Aisy 

13 

32 

4 

Vezelay 

6 

14 

67 

Villen.-snr-Y. 

12 

29 

55 

Cruzy 

4 

15 

56 

Guillon 

7 

23 

30 

Sersines 

9 

23 

17 

4 

21 

49 

AiUant 

5 

17 

19 

Chablis 

14 

14 

54 

Chablis 

2 

17 

69 

Avallon 

4 

4 

14 

Pontigny 

4 

19 

40 

Theil 

12 

13 

56 

Pont 

> 

12 

23 

Pourrain 

10 

14 

20 

Sépeaux 

13 

13 

47 

Lucy-le-Bois 

17 

16 

44 

Vermenton 

7 

23 

70 

Chablis 

7 

20 

7 

LIsle-sur-Ie-Ser. 

7 

8 

56 

Chamy 
Quarre 

4 

23 

56 

. 

18 

24 

Auxerre 

7 

7 

35 

Cruzy 

10 

28 

47 

Ravieres 

10 

28 

41 

St-Florentin 

8 

21 

46 

Flogny 

7 

8 

04 

Rogn/ 
Baint^argean 

8 

53 

95 

5 

■  L"  --    -^ 


litjeuiiit. 


76 


COMMUNES. 

PpaU- 
Uon. 

IfAIRfiS. 

ADJOINTS. 

CURÉS. 

Instituteurs. 

Saint-Cyr-l-Col. 

774  Griflfe.            1 

Loisy. 

Bourcey. 

Hi?erl.  GaUloi  et 

Sainte-Colombe.    • 

667 

Millot. 

Morm. 

Crescitz. 

Dnfeu.     [Rovi 

Sainte- Pallaye. 

270 

Morean. 

Grégoire. 

Roux. 

Albaut. 

Saint-Florentin. 

2482 

Denizot. 

Gallot.     • 

VOIRTN. 

Pichon. 

Saint-Georges. 

61H 

Fèvre. 

Cuignolle. 

Truchy. 

Badin. 

Saints. 

1292 

Simonnet. 

Marchand. 

Briffaux. 

Vallée. 

Saint-Sauveur. 

I8f6 

Habert. 

Dumayet. 

MiLLOT. 

Dédienne. 

Seignelay. 

1316 

Crochot. 

Cambuzat. 

Champenois. 

Cholat. 

Sementron. 

A\\ 

Puissant. 

Boisseau  E. 

Merlot. 

Qnénée. 

Scry. 

281 

Mallet. 

Ferlet. 

Griltet  de  Sery. 

Béthery. 

Sougères. 

1301 

Montenot. 

Guyard. 

Raffiot. 

Peltier.  Berault. 

Sougères-s.-Sinotte. 

385 

Caillât. 

Fournier. 

N... 

Tavoillot. 

Taingy. 

1017 

Siret. 

Dessignolle. 
Raoul. 

Carré. 

Jay. 

Thury. 

1013 

Gonneau. 

Raffiot. 

Lhoste. 

Toucy. 

2913 

Gromas.         j 

Boulet. 
Michaud. 

Appert. 

Chanlin. 

Treigny. 

2ô9t 

Normand  A. 

Choubard. 
Mathieu. 

Vie. 

Ménétrier. 

TrncY-sur-Yonnc. 
Val-de-Mercy. 

406 

Griffe  A. 

Guilly. 
Devilliat. 

Vesperini. 

Renaud. 

463 

Simpée. 

Denis. 

Ménétrier. 

Vallan. 

691 

Fourneau  F.  i 

Campenon. 

Gâteau. 

Combraque. 

Yarennes. 

444 

Givaudin. 

Servin  P. 

Bardout. 

Poulin. 

Vaux. 

372 

Dujon  G. 

DDjOD-Ravenean 

Pautrat. 

Gueniffey. 

Yenouse. 

303 

Jacob. 

Crochot. 

Chrétiennot. 

Houblin. 

Venov. 

1173 

Alliot. 

Hergot,  Habert. 

Bourand. 

Pinooet  Fort. 

Yergigny. 

463 

Roy.               j 
Sa¥ot  A.        i 

Royer  C. 

Berlheau. 

Vigreux. 

Yermenton. 

2233 

Tupmier. 

JOCRDB. 

Petit,  Vallée. 

Yilletargeau. 

480 

Mouton. 

Legrand. 
Robin. 

Laroche. 

Choux. 

Yilleneuve-S»-Salve 

232 

Seguin. 

Pion. 

Bourdon 

Yilly. 

162 

BaïUard. 

Lècullier. 

Françou. 

Viaull. 

Vincelles. 

784 

Boullé. 

Béguigné  G. 

Sautcreau. 

Guillon. 

Yincelottf^s. 

450 

Bardout. 

Raveneau. 

Sautereau. 

Bréchot. 

ARRONDISSKM 

BNT  D'AYALLON 

• 

Angely. 

353  (Gros. 

1  Joudrier. 

Seguin. 

Gaze. 

Annaj-la-C6te. 

427 

Bresson. 

Baudot. 

Lavy. 

Breuillard. 

Annéot. 

55 

Laboureau. 

Orbichon. 

Bourrev. 

N... 

Annottx. 

331 

d'Avoul. 

Plain. 

Fénerol. 

Gerbeau. 

*  Bierry-1-Belles-Fon. 

631 

Lavallée. 

Raverat 

Barrey. 

Pianll,  Biern-  et 

Asnières. 

623 

Cambuzat. 

Chapuis. 

Voisinot. 

Cullin.    [Gros, 

Asquins. 

848 

Perreau. 

Roy  H. 

Rochet. 

Delinon. 

Athie. 

225 

Char  ton. 

Rousseau. 

Lambert. 

Cuisinier. 

AVALLON. 

5930 

Mathe. 

'  Verrier, 
bcssette. 

Darcy. 
Rémond. 

Thorin. 

BeauTiUiers. 

216 

Guichard. 

Michel. 

Piffbux. 
Piffoux. 

Vilureaa. 

Blacy. 

268 

Garnier. 

j  Roux. 

Rodier. 

Blannay. 

255 

de  Chateauvieox 

!  Minard. 

Labbé. 

Lemoine. 

Brosses. 

981 

Brisedoux. 

Mailleau. 

GautheronN. 

Sonnois. 

Bussiëres. 

459 

Bourdillat. 

Soupeaux. 
Phitippon. 

Piffoux. 

;  Baron. 

Charooux. 

402 

Dethire. 

Guibert. 

;  Rollin. 

Ghastellux. 

622 

de  Ghastellux 

Ferrey  Fr. 

Leseur. 

j  Tanière. 

Châtel-Censoir. 

1235 

l.ault. 

Fillon. 

Porte. 

'  Salé. 

Cisery-les-G.-Ormes 

161 

N... 

Girard. 

MUloU 

Guichard 

Civry. 

297 

Sebillotte. 

N... 

Ravereau. 

Hurion. 

CoutamoQx. 

315 

Boursier. 

Béruelle. 

Tissier. 

1  Rose. 

Gussy-ies-Forges. 

632 

Gantherot. 

Rouard. 

Gartault. 

Pelletier. 

Dissangis. 

268 

Riotie  Justii 

Riotte  Jules. 

TUsier, 

Biaisot. 

77 


COMMUNES. 

Popola- 

tiOD. 

ICAIRES. 

ADJOINTS. 

CURÉS. 

Instituteurs. 

Domecy-sur-Care. 

819  Flandin. 

Bain. 

Gadret. 

Berthier. 

Domecy-s-le-Yaolt. 

342 

Milliard. 

Cbauveau. 

Morlet. 

Veuillot. 

Etâules. 

623 

Leduc. 

Chevy. 

BreuiUard  et 

Ghâteaaetlfani- 

FoissT-les-VeielaT. 
Fontenay  p.  Vézel. 

459 

N... 

Prévost. 

Darand.[Ronche. 

Dannouz.Igny 

628 

ChAtean. 

Doré. 

Favre. 

Dnfoar,  Ramon. 

GiroUésT 

3  «2 

Dannoux. 

Barîllot. 

Evrard. 

Ducrot. 

GiTry. 

S86 

Guingois. 

Dessert. 

Ubbé. 

Coquiliat. 

GuUloB. 

853 

Gallon. 

Millot. 

Rigollet. 

Rouard. 

lOand. 

409 

Boussard. 

Marion. 

Droit. 

Meunier. 

Joox-la-Yilie. 

1141 

Périgot. 

Delacour. 

Lairot. 

Javey. 

Lichères. 

2f2 

CbaTance. 

Gaucher. 

Vincent. 

Fèvre. 

L  I^Ie-snrâerein. 

912 

VaUée. 

Rémond. 

Rénond. 

(;amu8 

LD€74e-Bois. 

542 

Carré. 

Moricard. 

Lairot. 

Jeangneau. 

Magay. 

1141 

Goujon. 

N... 

Levéqne. 

Cambazat,  Blai- 

Manneanx. 

213 

Halley  A. 

Garnier  F. 

Bidault. 

Poulet.     (80t. 

Massangis. 

486 

Desprez. 

Laurent. 

Simon. 

Genct. 

Menades 

498 

Panneirat. 

Aucler. 

Mithouard. 

Mathieu. 

MoDtillot. 

839 

Guilloax. 

Defert. 

Regobis. 

Paumier. 

MonlréaL 

515 

Fanre. 

Lamaison. 

Ravenbau. 

Collas. 

IMemsPerthuis. 

214 

Droin  L. 

Droin  A 

Barbe. 

Riotte. 

Pûy. 

331 

Barbier. 

Gascard. 

Courtot. 

Poulet. 

PoQtanbert. 

503 

Bourrey. 

Orbichon. 

Minard. 

Voisinot. 

PT»ky-le-Scc. 

693 

CoUin. 

Chatelet. 

Guilioux. 

Dupressoir. 

ProTency. 

413 

Bresson. 

Darin. 

Logerol. 

Thibault. 

Qiiarré4e^Tombes. 

2149 

CbeTillotte. 

Simon. 

Henry. 

Nicolas,  Gnesna. 

Saint-André. 

397 

N... 

Beaulils. 

Millot. 

Boidot. 

S^iD^B^ancber. 

888 

Poirier. 

Chevillotte. 

Mathieu. 

Joachim.  Allard. 

Saiote-colombe. 

418 

Boursier. 

Sureau. 

Boutron. 

GaulonlLandre 

Samte-Magnance. 

78A 

Bierry. 

Cullin. 

Aubron. 

Pilet  et  JoffroD. 

St-G«nnain-  dea-Cb. 

4315 

Barbier. 

Dizien. 

Blandin. 

Guesnu. 

Saint-Léger. 

4348 

Cbarlot. 

Collas. 

Moreau. 

Dhivert. 

Saiflt-lloré. 

370 

Morinat. 

Goilinot. 

Bouchot. 

Lespagnol. 

Saint-Père. 

4018 

Girard. 

Blandin. 

Bernard. 

Laforest. 

Sdotigny. 

347 

Coilin. 

Tupin. 

Morand. 

Fa vol . 

SêOTigny-le-Beoréal 

474 

Olive. 

Daulin. 

Gally. 

Guillianmet. 

Saorigny-Ie-Bois. 

715 

Poirier. 

Bailly. 

Perrot. 

Yitureau. 

SàTigny-cn-ierre-P. 

340 

Diot  P. 

Lempereur. 

Gally. 

Caillot. 

Sceaux*. 

282 

Gonvert. 

Bécart. 

Guichar 

Gelin. 

Sermizeiles. 

349 

Perrin. 

Mongeot. 
Jacob. 

Michaut^f. 

Vallué. 

îalcy. 

298 

Dion. 

Degoix. 

Mathieu. 

Tfaaroiseau. 

315 

Cte  d'Assay. 

Robot. 

Perdrix. 

Gerbeau. 

Tharot. 

497 

Minard. 

Guilioux. 

Vileau. 

Picard. 

Thizy. 

338 

Jacob. 

Guérard. 

Degoii. 

Tarleret. 

Tîh»ry. 

364 

Prétot  A. 

Boussard. 

Mounier. 

Senlre. 

TréTÛly. 

471 

Gauthier. 

Champenois. 

Guichard. 

Désormes. 

Tjisy. 

295 

Legast. 

Perdu. 

Gaillot. 

Breuillé. 

TânltdeLngny. 

686 

de  Vaalgrenant. 

Gutlin. 

Noël. 

Lhu  illier. 

V»^z<?Jay. 

4040 

Delassassdgne. 

Gnlllon. 

Barré. 

Sommet. 

Vi«n« 

237 

Boblin. 

Getin. 

Dutarlre. 

Dapoigny. 

'toQtenay. 

278 

Sadon. 

Sautreau. 

Poulaine. 

Bonnerot. 

uUant 

4468 

Grenet. 

Arces. 

965 

Jobert. 

Ansean. 

840 

N... 

Basson. 

652 

Auberger. 

BcUechAuine. 

606 

Dubois. 

ïkOk. 

578 

Renard. 

AHRONOISSBHBlfT    OB    JOIGIIT. 

Ri^olet. 

Poisson. 

Poitrat. 

Rigaud. 

Mercier. 

BonrderoD. 


Créneau. 

ThuUlier. 

Tachy. 

Vivien. 

Riondei. 

Sonnois. 

Denouh. 

Ficatier. 

Lemasson. 

Gamard. 

Boyer. 

Gorrais, 

76 


GOMmJNES. 


Ppal  a- 
tion. 


IfAIRES. 


ADJOINTS. 


CURÉS. 


Institaleur^ 


SaiDt^Cyr-l-Ool. 
Sainte-Colombe.    • 
Sainte- Pallaye. 

Saint-Florentin. 

Saint-Georges. 

Saints. 

Saint-Sanveur. 

Seignelay. 

Sementron. 

Sery. 

Sougères. 

Sougères-s.-Sinotte. 

Taingy. 

Thury. 

Toucy. 

Treigny. 

TriiCY-8ur-Yonnc. 

Val-de-Mercy. 

Vallan. 

Varennes. 

Vaux. 

Venouse. 

Venov. 

Vergîgny. 

Vermenton. 

Yillelargeau. 

Yilleneuve-S^-Salve 

Villy. 

Vincelles. 

Vincelott^s. 


Angely. 
Annay-la-G6te. 
Annéot. 
Annottx. 
•  Bierry-1-BeUes-Fon. 
Asnières. 
Asquins. 
Athie. 

AVALLO^r. 

Beanvilliers. 

Blacy. 

Blannay. 

Brosses. 

Bussiëres. 

Cbamoux. 

Ghastellux. 

ChAtel-Censoir. 

Gisery-les-G.-Ormes 

Civry. 

Coutarnoux. 

Cnssy-les-Forges. 

Dissangis. 


774 
667 
270 

2482 

6IH 
1292 
1816 
1316 

411 

281 
1301 

385 
1017 
1013 

2913 

2591 

406 
463 
691 
444 
372 
303 
1173 
463 

2233 

480 
232 
162 

784 
450 


Griffe. 
Millot 
Moreau. 

Denizot. 

Fèvre. 

Simonnet. 

Habert. 

Crocbot. 

Puissant. 

Mailet. 

Montenot. 

Caillât. 

Siret. 

Gonneau. 

Gromas. 

Normand  A. 

Griffe  A. 
Simpée. 
Fourneau  F. 
Givaudin. 
Dojon  G. 
Jacob. 
Alliot. 
Roy. 

Savot  A. 

Mouton. 

Seguin. 

Baillard. 

Boullé. 

Bardout. 


Loisy. 
Monn. 
Grégoire. 
Gallot.     • 

Guignol  le. 

Marchand. 

Dumayet. 

Carabuzat. 

Boisseau  E. 

Feriet. 

Guyard. 

Fournier. 

Dessicnolle. 

Raoul. 
(  Boulet. 
i  Michaud. 
(  Choubard. 
(  Mathieu. 
;  GuUly. 
;  Deviifiat. 
f  Campenon. 
:  Servm  P. 

Duion-Ravenean 

Crochot. 

Hergot.  Hobert. 
j  Royer  C. 
I  Tupinier. 

Legrand. 
Robin. 
LécttUier. 
Béguigné  G. 
Raveneau. 


Bourcey. 
Crescitz. 
Roux. 

VOIRIN. 

Truchy. 
Briffaux. 

MlLLOT. 

Champenois. 

Merlot. 

Grillet  de  Sery. 

Raffiot. 

N... 

Carré. 

Rafliot. 

Appbrt. 
Vie. 

Vesçerini. 

Denis. 

Gnieau. 

Bardout. 

Pautrat. 

Chrétiennot. 

Bourand. 

Bertheau. 

Joi^RDiS. 

Laroche. 

Pion. 

Françou. 

Sautereau. 

Sautereau. 


ARROIfOISSBIlBNT  D'AYALLON. 


353  (Gros. 
427SBresson. 
55  Laboureau. 
331  d'ATout. 

631  LaTaliée. 
623  Cambuzat. 
848  Perreau. 
225  Char  ton. 

5930  Mathé. 

216  Guichard. 
268  Garnier. 
255  de  Chateaavieox 
081  Brisedoux. 
459  Bourdillat. 
402  Dethire. 
622  de  Ghastellux 
1235  Lault. 
161  N... 
297  Sebillotte. 
315  Boursier. 

632  Gantherot. 
268  Rîotte  Juatii 


Joudrier. 

Baudot. 

Orbichon. 

Plain. 

Rayerat 

Chapuis. 

Roy  H. 

Rousseau. 

Verrier. 

Bessbtte. 

Michel. 

Roux. 

Minard. 

Mailleau. 

Soupeaux. 

Philippon. 

Ferrey  Fr. 

Fillon. 

Girard. 

N... 

Béruelle. 

Rouard. 

Riotte  Jules. 


Seguin. 
Lavy. 
Bourrev. 
Fénerol. 
Barrey. 
Voisinot. 
Rochet. 
Lambert. 
Darcy. 
^  Rémond. 
Pi/foux. 
Piffoux. 
Labhé. 
GautberonN. 
Piffoux. 
Guibert. 
Leseur. 
Port». 
MUloi. 
Rayereau. 
Tissier. 
Gartault. 
Tiisier. 


mvert.  Goillot 
Dufeu.     l«ot 
Albaut. 

Pichon. 

Badin. 

Vallée. 

Dédieiioe. 

Gholat. 

Quénée. 

Béthery. 

Peltier.  Beraul 

Tavoillot. 

Jay. 

Lhoste. 

Ghanlin. 

Ménétrier. 

Renaad. 

Ménétrier. 

Gombraque 

Poulin. 

GuenifTey. 

Houblin. 

PinoDet  Port. 

Vigreux. 

Petit,  Valléo, 

Choux. 

Bourdon 

Viault. 

Guillon. 

Bréchot. 


Gaze. 

Breuillaril . 
N... 

Gerbeau. 
Pianlt.  Bîerr^-    *» 
Gullin.    (Gros 
Delinon. 
Cuisinier. 
I  Thorin. 

'  Vitureaa. 
,  Rodier. 
,  Lemuine. 

Sonnois. 

Baron. 
!  Rollin. 

Tanière. 

Salé. 

Guichard 

HurioD. 

Rose. 

Pelletier. 

Blaisot. 


77 


COMMUNES. 


Popali- 
tion. 


MAIRES. 


ADJOINTS. 


CURÉS. 


Instituteurs. 


itomecy-ftur-Cnre. 

Oomecy-s^e-Vault. 

Etaaies. 

F.  «issy-Ies-Vezelay . 

Footenaj  p.  Vézel. 

Girolles. 

GÎTiT. 

Guilfon. 

bland. 

Jou-U-YiUe. 

Lkbëres. 

LIsle-surSerein. 

Lncy-te-Bou. 

Magny. 

Marmeaux. 

Vassangis. 

Mnuiles 

MoDtillot. 

Montréal. 

Fifire-Perthois. 

Pï2>. 

?viîuiibert. 

Pivey4e-Sec. 

ProTcncy. 

Quarré-les-Tombes. 

Sâiol-André. 

S^ioi-Brancher. 

Sainte-Colombe. 

SaiDte>Magiiance. 

St-Gennain- de»-Ch . 

Saint-Léger. 

Saint-Moré. 

Saint-Père 

Santigny. 

SaoTigny-le-Beuréal 

SaaTÎgny-le-Bois. 

Satign  y-en-terre-P . 

Sceaux*. 

Sfrmixelles. 

Taicy. 

Tharoiseau. 

Tharot. 

Thixy. 

Tbor'jr. 

TréTiUy. 

Vassy. 

VanltdeLugoy. 

V^zelay. 

Vignes 

Vouteoay. 


819 
342 
625 
459 
628 
342 
386 
853 
409 

1141 
212 
012 
512 

H41 
213 
486 
198 
839 
515 
214 
331 
503 
693 
4(3 

2149 
397 
888 
418 
786 

1315 

1348 
370 

1018 
317 
174 
715 
310 
282 
319 
298 
315 
197 
338 
364 
171 
295 
686 

1010 
237 
278 


Flandin. 

Milliard. 

Leduc. 

N... 

Château. 

Dannoux. 

Guingois. 

Gallon. 

Boussard. 

Périgot. 

Ghavance. 

Vallée. 

Carré. 

Goujon. 

Halley  A. 

Desprez. 

Pannetrat. 

Guilloux. 

Faure. 

Droin  L. 

Barbier. 

Bourrey. 

CoUin. 

Bresson. 

Chevillotte. 

N... 

Poirier. 

Boursier. 

Bierry. 

Barbier. 

Chariot. 

Morinat. 

Girard. 

Collin. 

Oliye. 

Poirier. 

Diot  P. 

Couvert. 

Perrin. 

DioD. 

Cte  d*Assay. 

Minard. 

Jacob. 

Prétot  A. 

Gauthier. 

Leffast. 

da  Vanlgrenant. 

Delassasseigne. 

Boblin. 

Sadon. 


Bain. 

Chauveau. 

Chevy. 

Prévost. 

Doré. 

Barillot. 

Dessert. 

Millot. 

Marion. 

Delacour. 

Gaucher. 

Rémond. 

Moricard. 

N... 

Garnier  F. 

Laurent. 

Ancler. 

Defert. 

Lamaison. 

Droin  A 

Gascard. 

Orbichon. 

Chatelet. 

Darin. 

Simon. 

Beaufils. 

Chevillottc. 

Sureau. 

Cullin. 

Dizien. 

Collas. 

CoUinot. 

Blandin. 

Tupin. 

Daulin. 

Bailly. 

Lempereur. 

Bécarl. 

Mongeot. 

Jacob. 

Robot. 

Guilloux. 

Guérard. 

Boussard. 

Champenois. 

Perdu. 

Guttin. 

Guillon. 

Gelin. 

Sautrean. 


Gadret. 

Morlet. 

BreuiUard  et 

Dannd.[Roiicbe. 

Favre. 

Evrard. 

Labbé. 

RigoUet. 

Droit. 

Lairot. 

Vincent. 

Révond. 

Lairot. 

Levéque. 

Bidault. 

Simon. 

Mithouard. 

Regobis. 

Ravb."«eau. 

Barbe. 

Courtot. 

Minard. 

Guilloux. 

Logerot. 

Henry. 

Millot. 

Mathieu. 

Boutron. 

Aubron. 

Blandin. 

Moreau. 

Bouchot. 

Bernard. 

Morand. 

GcUly. 

Perrot. 

Gally. 

Guichar 

Michautd. 

Degoix. 

Perdrix. 

Viteau. 

Degoix. 

Mounier. 

Guichard. 

Gaillot. 

Noël. 

Barré. 

Dutarlre. 

Poulaine. 


Aillant 

1468 

Grenet. 

Irces. 

965 

Jobert. 

Arioeau. 

810 

N... 

Basson. 

652 

Auberger 

Bellecbaïune. 

606 

Dubois. 

BéoB. 

m 

Renard. 

ARRONDISSBHBNT    DB    J0I6NT. 

Rj^olet. 

Poisson. 

Poitrat. 

Rigaud. 

Mercier. 

Bonrderon. 


Berthier. 

Veuillot. 

Ghâtean  et  Marti- 

Dannoux.lffny 

DnfottT,  Ramoa. 

Dncrot. 

Coquillat. 

Rouard. 

Meunier. 

Javey. 

Fèvrê. 

(;amus 

Jeangneau. 

Cambazat,  Blai- 

Poulet.     (sot. 

Genêt. 

Mathieu. 

Paumier. 

Collas. 

Riotte. 

Poulet. 

Voisinot. 

Dupre&soir. 

Thibault. 

Nicolas,  Gaesna. 

Boidot. 

Joachim,  Allard. 

Gaulon[Landre 

Pilet  et  JoffroD. 

Gnesnu. 

Dhivert. 

Lespagnol . 

Laforest. 

Favot . 

Guilliaumet. 

Vitureau. 

Caillot. 

Gelin. 

Vallué. 

Mathieu. 

Gerbeau. 

Picard. 

Tarteret. 

Seslre. 

Désormes. 

Breuillé. 

Lhuillier. 

Sommet. 

Dapoigny. 

Bonnerot. 


Créneau. 

ThailUer. 

Tachy. 

Vivien. 

Riondel. 

Sonnois. 

Denouh. 

Ficatier. 

Lemasson.    . 

Gamard. 

Boyer. 

Genrais, 

76 


COMMUNES.      I  ^^^^' 


MAIRES. 


ADJOINTS. 


Instituteur  j 


Saint-Cyr-l-Col. 
Sainte-Colombe. 
Sainte-Pallaye. 

Saint-Flurentin. 

Saint-Georges. 

Saints. 

Saint-Sauveur. 

Seignelay. 

Sementron. 

Sery. 

Sougères. 

Sougères-s.-Sinotte. 

Taingy. 

Thury. 

Toucy. 

Treigny. 

Trucv-sur-Yonnc. 

Val-de-Mercy. 

Vallan. 

Yarennes. 

Vaux. 

Yenouse. 

Vcnov. 

Ycrgîgny. 

Yennenton. 

Yilletargeau. 

V  illeneu  ve-S'-Sal  ve 

Yilly. 

Vincelles. 

Yincelottes. 


Angely. 

Annay-1  a-Côte. 

Annéot. 

Annouz. 

Bierry-1-BelIes-Fon. 

Asnières. 

Asquins. 

Athie. 

Ayallon. 

Beauvilliers. 

Blacy. 

Blannay. 

Brosses. 

Bussières. 

Chamoux. 

Chastellux. 

Châtel-Censoir. 

Cisery-les-G.-Ormes 

Civry. 

Coutarnoux. 

Cnssy-les-Forges. 

Dissangis. 


774 
667 
270 

2182 

618 
1292 
1816 
1316 

411 

281 
1301 

385 
1017 
1013 

2913 

2MI 

406 
163 
691 
414 
372 
303 
1173 
463 

2233 

480 
232 
162 

784 
450 


Griffe. 
Millot. 
Moreau. 

Denizot. 

Fèvre. 

Simonnet. 

Habert. 

Grochot. 

Puissant. 

Mailet. 

Montenot. 

Caillât. 

Siret. 

Gonneau. 

Gromas. 

Normand  A. 

Griffe  A. 
Simpée. 
Fourneau  F. 
Givaudin. 
Dujon  G. 
Jacob. 
Alliot. 
aoy. 

Sayot  A. 

Houton. 

Seguin. 

Bailiard. 

Boullé. 

Bardout. 


Loisy. 
Morm. 
Grégoire. 
Gallot.     « 


Guignol  le. 

Marchand. 

Dumayet. 

Cambuzat. 

Boisseau  E. 

Ferlet. 

Guyard. 

Fournier. 

DessignoUe. 

Raoul. 
t  Boulet. 
'  Michaud. 
(  Choubard. 
\  Mathieu. 
;  Guilly. 
I  Devilliat. 
I  Campenon. 
I  Servm  P. 
'  Dnjon-Ravenean 

Grochot. 

Hergot,  Hnbert. 
,  Royer  C. 
{ Tupinier. 

Legrand. 
Robin. 
Lècttllier. 
Béguigné  C. 
Raveneau. 


Bourcey. 
Grescitz. 
Roux. 

VOIRIN. 

Truchy. 
Briffaux. 

MlLLOT. 

Champenois. 

Merlot. 

Grillet  de  Sery. 

Raffiot. 

N... 

Carré. 

Raffiot. 

Appert. 
Yié. 

Yesperini. 

Denis. 

Gâteau. 

Bardout. 

Pautrat. 

Chrétiennot. 

Bourand. 

Bertheau. 

• 

JOL'RDE. 

Laroche. 

Pion. 

Françou. 

Sautereau. 

Saulereau. 


ARROIfDISSBMBNT  D^AYALLON. 


353 1  Gros. 
427SBresson. 
55  Laboureau. 
331  d'Ayoul. 

631  Lavallée. 
623  Cambuzat. 
848  Perreau. 
225  Charton. 

5930  Mathé. 

216  Guichard. 
268  Garnier. 
255  de  Ghateaavieox 
981  Brisedoux. 
459  Bourdillat. 
402  Dethire. 
622  de  Chasteltux 
1235  Uult. 
161  N... 
297  Sebillotte. 
315  Boursier. 

632  Gautherot. 
268  Riotte  Justia 


Joudrier. 

Baudot. 

Orbichon. 

Plain. 

Raverat 

Chapuis. 

Roy  H. 

Rousseau. 

Verrier. 

Bessette. 

Michel. 

Roux. 

Minard. 

Mailleau. 

Soupeaux. 

Phitippon. 

Ferrey  Fr. 

HiUon. 

Girard. 

N... 

Béruelle. 

Rouard. 

Riotte  Jules. 


, 


Seguin. 

Lavy. 

Bourrev. 

Fénerol. 

Barrey. 

Voisinot. 

Rochet. 

Lambert. 

Darcy. 

Rémond. 

Piffoux. 

Pitl'oux. 

Labhé. 

GaulheronN. 

Piffoux. 

Guibert. 

Leseur. 

Porte. 

MUloL 

RaYereau. 

Tissier. 

Gartaull. 

Titsier, 


HiTert.  GoUlot  ( 
Dufeu.  IHoî 
Albaut. 

Pichon. 

Badin. 

Yalléc. 

Dédieiiue. 

Cholal. 

Quénée. 

Béthery. 

Peltier,  Berault 

TaYoiilot. 

Jay. 

Lhoste. 

Chanlin. 

Ménétrier. 

Renaud. 

Ménétrier. 

Combraque 

Poulin. 

Guenifiey. 

Houblin. 

Pinonet  Fort. 

Yigreux. 

Petit,  Vallée. 

Choux. 
Bourdon 
Yiault. 
Guillon. 
B  réchat. 


Gaze. 
Breuillard. 
N... 

Gerbeau. 
Piaalt.  BiPiT^-  e 
Cullin.    lGro« 
Oelinon. 
Cuisinier. 
I  Thorin. 

'  Yitureau. 
,  Rodier. 
.  Lemoine. 

Sonnois. 

Baron. 

Rollin. 

Tanière. 

Salé. 

Guichard 

Hurion. 

Rose. 

Pelletier. 

Blaisot. 


77 


COlDfUNES. 

Popata- 
tion. 

MAIRES. 

ADJOINTS. 

CURÉS. 

Instituteurs. 

r  omecy-sur-Care. 

819  Flandin. 

Bain. 

Gadret, 

Berlhier. 

rK>ni«cy-94e-YaDlt 

342 

Milliard. 

Chau%eau. 

Morlet. 

Veuillot. 

Ftaules. 

625 

Leduc. 

Chevy. 

BreuiUard  et 

Cb&u^attetUarti- 

}  ^issY-tes-Yezelay. 
F**fltenayp.  Vézel. 

459 

N... 

Prévost. 

Dnnnd.IRoQcbe. 

Dannoux.lffoy 

628 

Château. 

Doré. 

Favre. 

Dafonr,  Ramoa. 

GiruUes. 

342 

Dannoux. 

Barillot. 

Evrard. 

Ducrot. 

'îivry. 

586 

Guiogois. 

Dessert. 

Ubbé. 

Goquillat. 

GoUlon. 

853 

Gallon. 

Millot. 

Rigollet. 

Rouard. 

Mand. 

409 

Boussard. 

Harion. 

Droit. 

Meunier. 

J<ox-U-TiUe. 

1141 

Périgot. 

Delacour. 

Lairot. 

Javey. 

Lichèpcs. 

212 

Chayance. 

Gaucher. 

Vincent. 

Fèvre. 

L  lUe^mr-Serein. 

012 

VaUée. 

Rémond. 

Rémond. 

(;amus 

LacT-le-Bols. 

542 

Carré. 

Moricard. 

Lairot. 

Jeangneau. 

Wny 

1141 

Goujon. 

N... 

Levéque. 
Bidault. 

Cambazat,  Blai- 

yanueanx. 

213 

Halley  A. 

Garnier  F. 

Poulet.     [Mt. 

M:iSsaBgis. 

486 

Desprez. 

Laurent. 

Simon. 

Genêt. 

Mtroades 

198 

Pannetrat. 

Ancier. 

Mithouard. 

Mathieu. 

UoDtillol. 

839 

Goilloux. 

Defert. 

Regobis. 

Paumier. 

Montréal. 

515 

Faare. 

Lamaison. 

Raveseau. 

Collas. 

ritTre-Perthais. 

2i4 

Droin  L. 

Droin  A 

Barbe. 

Riotte. 

Fi/y. 

331 

Barbier. 

Gascard. 

Courtot. 

Poulet. 

pnDtaiibeii. 

503 

Bourrey. 

Or  bichon. 

Minard. 

Voisinot. 

Pr<^y-le-Sec. 

693 

ColUn. 

Chatelet. 

Guilloux. 

Dupressoir. 

Pro^ency. 

413 

Bresson. 

Darin. 

Logerol. 

Thibault. 

Quairé^es-Tombes. 

2149 

Cheviliotte. 

Simon. 

Henhy. 

Nicolas,  Gaesna. 

Saiot-André. 

397 

N... 

Beaufils. 

Millot. 

Boidot. 

SâîDi-Brancher. 

888 

Poirier. 

Ghevillotlc. 

Mathieu. 

Joachim,  Allard. 

Sainte-Colombe. 

418 

Boursier. 

Sureau. 

Boulron. 

Gaulon[Landre 

Saiote-Ma^nance. 

786 

Bierry. 

Gullin. 

Aubron. 

Pilet  et  JoffroD. 

St-Gerroaiih  des-Ch. 

4345 

Barbier. 

Dizien. 

Blandin. 

Guesnu. 

Sûiot-Léger. 

1348 

Chariot. 

Collas. 

Moreau. 

Dhivert. 

S<tiDt-Moré. 

370 

Morinat. 

CoUinot. 

Bouchot. 

Lespagnol. 

Saint-Père. 

1018 

Girard. 

Blandin. 

Bernard. 

Laforest. 

Saaugny. 

347 

Collin. 

Tupin. 

Morand. 

Favol . 

Saavigny^e-Bearéal 

174 

Olive. 

Daulin. 

Gally. 

Guilliaumet. 

Sauvigny-le-Bois. 

715 

Poirier. 

Bail!  y. 

Perrol. 

Vilureau. 

S^iT  igny-en-terre-P . 

340 

Diot  P. 

Lempereur. 

Gally. 

Caillot. 

Sceaox. 

282 

Convert. 

Bécarl. 

Guichar 

Gelin. 

Sfrmixdles. 

319 

Perrin. 

Mongeot. 
Jacob. 

Michautd. 

Vallué. 

Tilcy. 

298 

Dion. 

Degoix. 

Mathieu. 

Tbaroiseaii. 

315 

Cte  d'Assay. 

Robot. 

Perdrix. 

Gerbeau. 

Tharot. 

497 

Minard. 

Guilloux. 

Viteau. 

Picard. 

Thizy. 

338 

Jacob. 

Guérard. 

Degoii. 

Tarteret. 

Thorj". 

364 

Prétot  A. 

Boussard. 

Mounier. 

Sestre. 

TrcTiUy. 

471 

Gauthier. 

Champenois. 

Guichard. 

Désormes. 

Vàs«iy. 

295 

Leffast. 

Perdu. 

Gaillot. 

Brenillé. 

VaaUdeLogoy. 

686 

de  Vanlgrenaiit. 

Gutlin. 

Noël. 

Lhuillier. 

Vfzelay. 

4010 

Delassasieigne. 

Guillon. 

Barré. 

Sommet. 

^i^es 

237 

Boblin. 

Gelin. 

Dutartre. 

Dapoigny. 

^oDleaay. 

278 

Sadon. 

Sautreau. 

Poulaine. 

Bonnerot. 

allant. 

4468 

Grenet. 

Aites. 

965 

Jobert. 

Annean. 

810 

N... 

BassoQ. 

652 

Auberger 

Bellechainiia. 

606 

Dubois. 

Mm. 

578 

Renard, 

ARaONDISSBHBNT    DB    J0I6NT. 

Ri^olet. 

Poisson. 

Poitrat. 

Rigaud. 

Mercier. 

BonrderoD. 


Créneau. 

ThuUlier 

Tachy. 

Vivien. 

Riondel. 

Sonnois. 

Denouh. 

Ficatier. 

Lemasson.    . 

Gamard. 

Boyer, 

Gerraif. 

78 


COlOfUNES. 


Popnlt- 
tion. 


MAIRES. 


ADJOINTS. 


CX7RÉS. 


Institutenn 


Bléneau. 

filigny-en-Othe. 

Bœurs. 

Bonnard. 

Branches. 

Brienon. 

Brion. 

Bossy-en-Othe. 

Bussy-le-Repos. 

Cerilly. 

Cerisiers. 

Cézy. 

ChaïUey. 

Chambeagle. 

Champcevrais. 

Champignelles. 

Charoplay. 

Champlost. 

ChampTalloD. 

Chamvres. 

Gharmoy. 

Chamy. 

Chassy. 

Chaumot. 

Chène-Amoult. 

CheYîllon. 

Chichery. 

Coulours. 

Cudot. 

Dicy. 

Dillo. 

Dizmont. 

Epinean-les-YosFes. 

Esnon. 

Fleury. 

Fontaines. 

Fontenouilles. 

Foumaudin. 

Grandchamp. 

Guerchy. 

JOIGIVT. 

La  Celle-Saint-Cyr. 

Laduz. 

La  Ferté-Loapière. 

La  Moihe-auz-Auln. 

Lavau. 

La  Villotte. 

Les  Bordes. 

Les  Ormes. 

Looze. 

Louesme. 

Malicorne. 

Marchais-Beton. 

Mercy. 

Merry-Ia-Vallée. 


2018 
128 
830 
220 
564 

2707 

862 
4191 
614 
208 
1394 
IH7 
n35 

toi 

«045 

«52t 

76b 

598 
593 
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1539 
888 
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330 
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532 
525 
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582 
140 

1709 
440 
443 

«280 
992 
557 
429 
979 
664 

6317 

«302 
397 

1368 
81 

1302 
237 
822 
539 
39» 
244 
500 
318 
108 
949 

un 


Devillaine. 

Naox. 

Pandard. 

Latroye. 

Roussean. 

Dnnnd-Déconii. 

Mercier. 

Loup. 

Patbier. 

Berlin. 

Robert. 

Droin. 

Fourey. 

Boisgarnier. 

Durand. 

Dugayot. 

Baudeloqne. 

Giruit. 

Baret  de  S.A. 

Perreau  A. 

Gonon. 

Levert. 

Thnillier. 

Ricber. 

Pignon. 

Lefébure. 

Defoile. 

Legros. 

BeularH. 

Trouillet. 

Larcber. 

Leseur. 

Giraudon. 

Sourdillat. 

Platard. 

Pillon. 

Leclerc. 

Prestat. 

Boulard. 

Jacob. 

BONNEROT. 

de  Gourcy. 

Frécault. 

Sagette. 

Miilot. 

P«enard. 

Rigollet. 

Senange  Em. 

Rigollet. 

Bureau. 

Nolot. 

Daurat. 

Villermé. 

Gras  Félix. 

Goût. 

ArrauU. 


Patiltat. 
AlbeitoJ. 
N... 

Genrais. 
Bouton. 
Roncin. 
Aubert. 
Rativean. 
Forgeot. 
Durocber. 
Poirier. 
Grimard. 
Vincent. 
Delécolle. 
Lallier. 
Maratrat. 
Beaufils. 
(  Cochard. 

Brot. 

Fréchot. 

Perreau  J. 

Carré. 

Rocbé  Ch. 

N... 

Morier. 

G  rouet. 

Geste. 

Vinot. 

Gérard. 

Bridron. 

Balsat. 

Fouchy. 

Manigault. 

Dideun. 

Pasquelin. 

Bouquin. 

Perrot. 

Rameau. 

Frottier. 

Martin  Luc. 

Perreau. 

Delécolle. 

HUCD. 

Renaud  J.-B. 

Martin. 

Roy. 

Juolot. 

Lecourieux. 

Bouveau. 

Senange  Ang. 

Moreau. 

Quentin. 

Toinot. 

Beaujard. 

RabiUon. 

Gras  Basile. 

Laforge. 

Tramonille. 


BOOLET. 

Boutier. 
Denouh. 
Roy. 

MOTBBBÉ. 

Truchy. 
Gamier. 
Riondel 
Bourgeois. 

GUÉRIN. 

Darlot. 
Julien. 

y... 

HÔilette. 

Gallier. 

Picq. 

/Gérard. 

\Fillieux. 

Maître. 

Poulain. 

Guerbet. 

Tri  DON. 

Poulin. 

Lenfant. 

Jean, 

le  GaU. 

Raoul. 

Bourseois. 

Boiseile. 

Couver. 

Tachy. 

Devinât. 

Guerbet. 

Davignon. 

Grimard. 

Cbaillou. 

Jean. 

Jublin. 

Courtois. 

Bassier. 

Miliot,  Damien 
et  Desylgnes. 
Boyer. 
Mouchot. 
Lordereau. 
Tridon. 
Aubert. 
MoreL 
Devinât. 
Dionne. 
Michaut. 
Fondras. 
Mathieu. 
Brelet. 
Delagneau. 
Gazes. 

j  Dondeone, 


Desienolle. 
Berthelin. 
BelleCtre,  NailV 
Cbaude. 
Perrignon. 

Deligne. 

Secrétin. 

Prin. 

Heurley. 

Pontailler  i 

Tissier. 

Bernard. 

Viaalt  et  R( 

Pontaitter. 

Noël 

Panlvè. 

Boulmeau. 

Ferlet. 

Cbateaa. 

Pannier. 

Cbassin. 

Thévenot. 

Durlot. 

Rodîer. 

Desclaire. 

Buisson. 

Digard. 

PicboD. 

Marnot. 

Hébert. 

Gandot. 

Durean. 

Vallet.  Moreaa 

Huot.      IFéli 

Robin  y  Anbépi 

Vacher. 

Roy. 

Gantfaereau. 

Lefèvre. 

Gourliau. 

Milachon. 

Bri^out. 

Arbinet. 

Brot. 

Lhuillier. 

Fillieux. 

N. 

Tissier. 

Beaujard. 

Finot. 

Dnval. 

Fouchy. 

Jolly. 

Ramon. 

Lhuillier. 

Gillet. 
I  Grimard. 
(Roulder 


79 


COUfUNBB. 


Popvla- 

tiOB. 


MAIRES. 


ADJOINTS. 


CURES. 


iDstitatenrs. 


Migenneft. 

Paroy-en-OUie. 

Pan>y-sar-Tholon . 

Ferreux. 

Fiffonds. 

Poilh^sor-Tholon. 

Précy. 

Rnmoy. 

Rogny. 

RoAcbem 

RoittSOB. 

M-Aobii»-Ch.-7ie»r. 

St-ADbin-fl-Yo&ne. 

St-€ydroijie. 

St-Deni»-»Ooaime. 

St-Fai^geaa. 

St-Julien-da-SauIt 

St-LoujHd'Ordon . 

St-MartîiHles-Gh. 

St-XartiD^'OrdoD. 

St-MArlin-s-Oere. 

>t-^rtiii-»Ouan. 

StMaïuice-le-Yieil. 

StXaurice-Thiz. 

Sl-PriTé. 

St-RomaJD-le-  Preux 

Senan. 

Sépeanx. 

SepUFoods. 

Sommecaise. 

Tannerre. 

TuTuy. 

\  audeurs. 

Vesiisy. 

Verlio. 

ViliecbetiTe. 

Villecien. 

ViHefrancbe^'-Phal 

Villemer. 

V  illeaenTe^eskGen. 

villefteuTe-s- Yonn . 

villeTallicr. 
^iliiers^t-Benolt. 
\  illieivft-Tholoii. 
Voigré. 


bagueaux. 

Bniinay. 

Cb4iiDpign7. 

Chaumont. 

CbcToy. 

Cliigy. 

CvUebiien. 

Compigaf. 

CoriaaL 

COQItMiU. 


775 

822 

470 

420 

801 

1008 

4050 

868 

676 

1429 

309 

431 

4083 

336 

989 

562 

2584 

2147 

539 

702 

5n 

113 
823 
542 
359 

1151 
432 
842 
771 
401 
614 
942 

1079 
934 

1404 
673 
313 
435 
980 
409 
725 

5084 

419 

1005 

815 

458 


577 
486 
1392 
430 
738 
501 
466 
228 
290 
222 


Ternuel. 

Ladoué. 

Cbarpentier. 

Thibault. 

Baratin. 

Baillot. 

David. 

Gilbert. 

Gillon. 

Perrin. 

Briot. 

Pothier. 

Gravier. 

Roy  E. 

*  ^  •  •  • 

Ribière. 

Lacour. 

Coste. 

De  Trucliis. 

Barat. 

Bertrand. 

Gallet. 

Ribière. 

Gallet-Goùt. 

Gallet. 

Richard. 

Ribière. 

Ruby. 

Griache. 

Mathieu. 

André-Laurin 

TbilUère. 

Martin. 

Ralint. 

Besançon. 

Moury. 

Dugas. 

Bidault. 

Rosse. 

Houmon. 

Coflfre. 

UlTrat. 


Poillot. 
Bénard. 
Hubert. 
Mathée. 


) 


Molleveau. 

Gaudeau. 

Lâchât. 

Chaumarlin. 

fiourderon. 

Auger  Alexis. 

Breton. 

Leau 

Giroux. 

Guillot. 

Robineau. 

Perrier 

Perdijon. 

Rebourg. 

Bridou. 

Binoche.  (tée. 

Delapierre,  Ton- 

Michecoppin. 

Meny. 

Plumet. 

Thomas. 

Aucamus. 

Delanoy. 

GaUet-Grimard. 

Gallet. 

Cruroière. 

Gardembois. 

Catheliri. 

Gounot. 

Prot. 

André-Nollot. 

Bardot. 

Gharlois. 

Vincent. 

Sallot. 

Moreau. 

Dié. 

Rigault. 

Cachon. 

Ladoué. 

Perruchot. 

Mayaud. 

Fontaine. 

Bue. 

N... 

Martin. 

Vincent. 


ARaOlfDISSBHBNT  DB  SBII8. 


Pasquler. 

Charpentier. 

Pemer. 

Charbonnier. 

Bonsant. 

Prieur. 

Guichard  J. 

Guillon. 

Gremy. 

Chaamont. 


N... 

N... 

Huré  Aug. 

Loyer. 

Collomby. 

Mirvaux 

Guichard  L. 

Ducard. 

Bobard. 

FétOQX, 


Fayolie. 

Huré. 

Gareau. 

Paulin, 

Bénard. 

Rossignol. 

Mouchot. 

Garlin. 

Le  Gall. 

Vedel. 

Pallix. 

Lemoine. 

Loriferne. 

Pisiiêr. 

Neveux. 

Courtois. 

Laproste. 

FOOARD. 

Pichard. 

Bourgoin. 

Pichard. 

Lori/erne. 

Mathieu. 

Mitaine. 

Mitaine. 

Baudin. 

Briois, 

Crochot. 

Briois. 

Millon. 

Dionnê. 

Fondras. 

Moreau. 

Noblot. 

Gendot. 

Escallier. 

Guérin. 

Pissier. 

Gifiard. 

Guiilard. 

Millon. 

KVNE. 

Jussot. 
Morel. 
Coupechoux. 
Crochot. 


Marcout. 

Roguier. 

Adam. 

Remy. 

BsRLm. 

Henry. 

Potdevin. 

Veillot. 

Horgon. 

Bowiier, 


Prieur. 

Château. 

Paris. 

Boise. 

Brunat. 

Bauffre. 

Rollin,  Carré. 

Forgeot. 

Millot. 

Miégeville. 

Varnier. 

Bigot. 

Largeot. 

Maille. 

Bonîn. 

Lespagnol. 

Gaulrot. 

Colson. 

Longuet. 

Vie. 

Renaut. 

N... 

Fonrrey. 

Bobin,  GramaiQ. 

Coupinot. 

Carré. 

Milachon. 

Ancellin. 

Letumier. 

Pi  non. 

Lhosle. 

Mathey.  [nat 

Seguin,  Bol- 

Meunier. 

Cornu, Billot. 

Hennequin. 

ViauK. 

Vosgien. 

Gason. 

Chevillolte. 

Gouvrion. 

Hallaile,  Pluson 
Reaaud. 

Vengeon. 
Maisonnettve. 
Berlin . 
Poisson. 


Bernard,  Letumier 

Viol. 

Vivien  C.  Viant. 

Regnard. 

Lebas. 

Fanvel. 

Huchard. 

Perriot. 

Jacquin. 

Fraudip 


Conrsenay. 

Coarion. 

Courtoin. 

Courtois. 

Guy 

DoUot. 

DomatB. 

Egriselles-le-Bocage 

Etigny. 

Evry. 

Flacy. 

Flearigny. 

FoissY. 

Fontame-la>Gailiar. 

Fouchères. 

Gisy-les-Nobles. 

Grange-le-Bocage. 

Gron. 

Jouy. 

La  Belliole. 

La  Chapelle-surOr. 

LaiUy. 

La  PostoUe. 

Les  Sièges 

Lixy. 

Maillot. 

Mâlay-le-Grand. 

Mâlay-le-Petit. 

Marsangis. 

Michery. 

MolinoDS. 

Montacher. 

Nailly. 

Noé. 

PaiUy. 

Paron. 

Passy. 

Plessis<lo-Mée. 

Plessis-StJean. 

Pont-sur-Vanne. 

Pont-sur-Yonne. 

Rozoy. 

Saint-Agnan. 

Saint-Clément. 

Saint-Denis. 

St-Martin-du-Tertre 

St-Martin-s-Oreuse. 

St-Maurice^ux-R.-H 

Saint-Serolin. 

Saint-Valérien. 

Saligny. 

Savigny. 

Sers. 

Serbonnes. 

Sergines. 

Cognes. 


682  Bréard. 
938  Bourbon. 
97  Louismet 
174  Gusset. 
338  Ramonnet. 
505  l>rol. 
927  Barrière. 
1234  Huot. 
479  Moreau. 
241  Letranc. 
353  Patenotre. 

517  Huot. 

615  Jallien. 
321  de  Fontaine. 
371  Ponthé. 
544  Cheneau. 
412  Poyau. 
679  Caulel. 
430  Régnier. 
284  Rondeau. 
555  Berlin. 
418  Favol. 
315  Bouvetier. 
785  Thenard. 
172  Ramon. 
412  Mathieu. 
890  Mérat. 
268  iMasson. 
723  Gagé. 
981  Berlin. 
301  Sirriau. 
686  Larchcr. 
824  Tarbé. 
.  366  Beau. 
356  Boursier. 
440  Picard. 
432  Goupillon. 
222  Benard. 
407  Bourdon. 
331  avoué. 
1764  Petit. 
210  Rousseau. 
'86  Dumant. 
683  Martin  E. 
184  Dubois. 
487  Jouvet. 
612  Lamotte. 
906  Courtois. 
517  Louvrier. 
1056  Igot. 
340  Renaudat. 
389  Champey. 

13515  Vidal. 

472  Ifasson. 
1085  Cbarpentier. 
292  Gobry. 


Carré. 

Dauvergne. 

Dumont 

Bourdon. 

Cerneau. 

Boulanger. 

Cantien. 

Marois. 

Brizard. 

Ramonet. 

^aulay. 

Lamolhe. 

Loison. 

Jacqmin. 

Rigoureau. 

Baudoin. 

Guyot. 

Tbenard. 

Gagé. 

Dupré. 

Delajon  T. 

Bénard. 

Dupuis. 

Favot. 

Tonnelier 

Simonet. 

Driat. 

Piyin. 

Larible. 

Foret. 

Marchand. 

Bodard. 

Navault. 

Roblot. 

Motus. 

Moreau. 

Bourgoin. 

Grenet. 

Giloppé. 

Bourgoin. 

Leclerc. 

Renard. 

Bertrand. 

Simonet. 

Martin  L. 

Cœurdcroy. 

Picon. 

Miliol. 

Matignon. 

Bigot. 

Boucbel. 

Huot. 

PrimauU. 

(  dupêchbz. 
Tawtot. 


l 


Cherot. 

Guitard. 

Aubert. 


Boudard. 

Cazes. 

Jacyuelin. 

Preau. 

Martin, 

N... 

Lefranc. 

Horson. 

Naudin, 

Martin. 

Bagneauoc, 

(  Pinon. 

I  Serré. 
Crou. 

d'EzerviUe, 
Martin. 
Pauirat. 
Naudin 
Bertholet. 
Gendcry. 
Devinât. 
Rouquariès. 
Gasnier. 
Thévenet. 
Boguier. 
Bronzes. 
Bronzes. 
Bruley. 
Lemoine. 
Duranton. 
Juste. 
Renault. 
Poupon. 
Bruley. 
Tiby. 
Frontier. 
Gruet. 
Tiby. 
Pégorier. 
Petit. 

MOTHERÉ. 

Chenoi. 

Guillié. 

Clérin. 

Clérin. 

Préau. 

Devinai. 

Neveu. 

Verpy. 

D*EZERVILLB 

Lechieti, 

Martin. 
I  Tirot.Marsal 
]  Bruaotf 
(  Ezard. 
1  Lelaing. 

;  liANGIIf. 

i  Lordereau. 


Boulogne. 

Noirot. 

Lespagool. 

Chambon. 

Larrivé. 

Bessy. 

Renard. 

Coquin. 

Beaufamé. 

Thonard. 

Rousseau. 
rFredoaille. 
\  Paris.     îgeoii. 

Lamotte.  Boar- 

Lesprillter. 

Denis. 

Laureaa. 

Nolet,  Pontainer 

Naudin. 

Laurent. 

Goberot.' 

Gaudairo. 

Lanberl,  Adam. 

Montenot. 

Hospied. 

Beau,  Feuilly 

Huchard. 

Jutigny. 
j  Moinat. 
!  Roger. 

Simard. 

Colson. 

Châlons. 

Barry. 

Giguet. 

Vérot. 

Roger. 

Vilain. 

Courtois. 

Cour  taux. 

Belleval. 

Gironde. 

Ghauvean. 

Gillot. 

Facqae. 

Maudier. 

Hivert. 

Poirson. 

Froment. 

Danmont. 

Roquet. 

Porcherot. 
j  Parisot. 

*  l  Ghamoin. 

Boulot. 

Cfaiganne. 

Goberot, 


81 


COMMUNES. 


Popila> 
tioo. 


MAIRES. 


ADJOINTS. 


CURÉS. 


Instituteurs. 


SoQcy. 

Sobligay. 

Theil. 

Thorigay. 

Vallerf. 

Vaieilles. 

VaumorL 

Vernoy. 

Yéion. 

Yertilly. 

VilkbleTiD. 

ViUeboiigis. 

VilIegaroÎD. 

viUeffiftDoche. 

VilIefiaTOtte. 

VilleoeoTe-l'Arch. 

ViUeBenve-U-Dood 

VilieneaTe-la-Guy. 

Villeperrot. 

Villwoy. 

Villetbierry. 

VUliers-BoDiieui. 

VilUen-Lonis. 

Vinoenf. 

Voisines. 

Aby. 

ABcy-le-F^inc 

Aiicy-le-Libre. 

Annay-ft^erein. 

AT^estenay. 

Aithonnay. 

BaoB. 

Bcmouil. 

Béni. 

Beognoii. 

Botteau. 

Carisey. 

Censy. 

ChassigneUes. 

ChAtel-Gérard. 

Cbeney. 

Collam 

Commitsey. 

Crazy. 

Cry. 

Cu»y. 

DaBnemoiae. 

Dyé. 

Ëpiseuil. 

Etirey. 

Fieys 

Flogay. 

Fresaes. 

FalTy. 

1883 


709  Guérin. 
388  Fouet. 
325  AgouBt. 
746  N... 
72C  Hauiat 
313  I>nlette. 
245  Preau. 
424  Mossot. 
1194  Baudouard. 
222  Pléau  T. 
921  Descourlis. 
609  Sadron. 
272  Duveau. 
689  Mercier. 
1?5  Gâteau. 
1808  Chardon. 
377  Cohade. 
1727  RegDoul. 
179  Mondemé. 
181  Griot. 
623  Dromigny. 
257  Prin. 
5^2  Dupuis. 
1333Lerort. 
644lBodard. 


I  N... 
Tesson. 

Bourgeois. 
,  Rousseau. 

Besnard. 
!  Donon. 

Durand. 

Dechambre. 

Rousseau. 

Pléau  B. 

Rognon. 

Hamard. 

Mégret. 

Boargoin. 

Fer  rien. 

Paris. 

Faisant. 

Berthier. 

Moret. 

DeYOTes. 

Duinénil. 

Fai'out. 

Thibault. 

Ragain. 

Bouleau. 


Calmêou. 
Potdêvin, 
Mignac. 
Pautrat. 
Hburlet. 
Thévenet. 
Mignac. 
Rémond. 
Chenot. 
Boudier. 
Denisot. 
Verpy. 
Renaut. 
Lefèvre. 
N. 

Mazuc. 
Jacquelin. 
Joachim. 
Lefèvre. 
Vallée. 
Bichet. 
Jays. 
Pclit. 
Ballacey. 
'Oalmeau 


AaKONDISSRHBlIT  DE  TOIffNKRRB. 


521 
1716 
403 
529 
212 
607 
585 
180 
212 
236 
353 
395 
411 
97 
445 
524 
293 
411 
309 
838 
311 
326 
576 
419 
558 
515 
334 
501 
187 
198 
422 
241 


Béalé. 
Martenot  A. 
Sylvestre. 
Truifot. 
Martine. 
Martin. 
Prunier. 
ChaiDont. 
Gilton. 
Rigout. 
Gibier  G. 
Servin. 
Jacquinot. 
Lagoutte. 
Fèvre. 
Matussière. 
Moreau. 
Mathieu. 
Dautin. 
Martenot. 
Gauthier. 
Martenot. 
Véron. 
L^ay  K. 
Trosselot. 
Boubet. 
Gouperot. 
Bonnerot. 
Coliin. 
Léger. 
IMarot. 
I  Camus. 


Jobard. 

Lanier. 

Noile. 

Blondeau. 

Hugot. 

Paillot. 

Chadriu. 

Roulard. 

Laugelot. 

Pagnier. 

Chatte. 

Yot. 

Roy. 

Guérin. 

Gueneau. 

Canat. 

Gervais. 

Rigout. 

Vigneron. 

Prot. 

Prieur. 

Veuillol. 

Michecoppin 

Galley. 

Rolland. 

Petit. 

Grigne. 

Clémendot. 

Regnault. 

Breton 

Mignard. 

Lamarre. 


I  Sarrazin. 
Lhoste. 
Point. 
Bouy. 
Rémv. 
Bouoard. 
Riotle. 
Legrand. 
Roy. 

Drominy. 
Gibier. 
Mirauchauz. 
Chérest. 
Bouzon. 
N... 
Chat. 

Lespasnol. 
Tafoifiot. 
Jouchery. 
Bruneau. 
Barry. 
Lamy. 
Bernard. 
Cothias. 
Nézard. 


Renaud. 

Hariot. 

Vautrin. 

Mouchouz. 

Cholat. 

Lalîement. 

Batilliat. 

Moreau 

Hugot. 

Roffuier. 

Labour. 

Desbordes. 

Mathieu. 

Gogois. 

Poitout. 

Pussin. 

Nicolas. 

Albert. 

Durand. 

GUILLBMBAU. 

Gouot. 
N. 

Bureau. 
Hugot 
Poulin. 
Thomas. 
Roguier. 
Gervais. 
Guiollot. 
Pommier. 
Rouz. 
lAlliot. 


Disson. 
Démon. 
Mollion. 
Guimard. 
Vautrin. 
Bouchent. 
Lorot. 
Mantelet. 
Flaget. 
Roy. 
Chaude. 
GtUst.  Deilwrâef 
Collon. 
Renaud* 
Vantier 
Lenfant. 
Guillemot. 
Bonnetat. 
Gautherot. 
Nieutin. 
Breuillard. 
Rigolet. 
Lechien. 
Jays. 
Robert. 
Guillain. 
PersenoU 
iDurlot. 
Deschamps. 
iBlot. 

I  Bessonnat. 
I  Pompon. 

6 


82 


COBflfUNES. 


MAIRBS. 


ADJOINTS. 


CURÉS.  Insiitoteors. 


Oriroaiilt. 

Jouancy. 

JuUy. 

Junay. 

La  Chap.VIeilie-F. 

Lasaon. 

Lézinnet. 

Melisey. 

Môlay. 

Molosmes. 

Moulins. 

Neury-Sautour. 

Nitry. 

Noyers. 

Nalt9-6u^A^naIlçoa 

Pacy. 

Pasiily. 

PercjEfy. 

Perrigny-sur-Arm . 

PiroeUea. 

Poilly-snr-Serein. 

Quincerot. 

Rayièrea. 

Roffey. 

Rugny. 

Sainte- Vertu. 

Saint-Martin^a-Ann . 

Saint-Vinnemer. 

Samboarg. 

Sarry. 

SenneToy-le-Bas. 

SenneYoy-le-Haut. 

Serrigny. 

Sormery. 

Soumalntrain. 

Stigny. 

Tanlay. 

Thorey. 

Tissey. 

TONNEERB. 

Tricbey. 

Tronchoy. 

Yezannes. 

Yezinnes. 

Villiers-left-Hauta. 

Yilliers-Yineax. 

ViUon. 

Yireaux. 

YiTicrs. 

Yrooem. 


390  Malapris. 

m  N... 

423  Flory. 

188  Coquard. 

630  Colin. 

351  Courtin. 

m  Paris  Léon. 

527  Godin. 

322  Blot. 

535  Roze. 

263  Piat. 
1333  Gourmand. 

736  Labosse. 
1505  Gautherin. 

524  Egeley. 

458  Aaberger. 
79  Renard. 

360  Montjardet. 

185  Gelez. 
166  Saget. 
613  Blin. 
226  Pouillot. 

1483  Déport  G. 
360  Brot. 
331  Simon. 
237  Blot. 
288  Lucas. 
505  Labosse. 
170  Paris. 
597  Rathier. 
279  Ferrand  A. 
317  Didier. 
258  Renaud. 
999  Picbon. 
383  Berlbelin. 
290  Bralle^. 
548  Hardelet. 
267  Cbamoin. 
234  Dncard. 

5681  Gaupillat. 

186  Michelot. 
261  Alépée. 
188  Pacaut. 
301  Humbert. 
545  Goullier. 
333  Hugot. 
372  Prnnier. 
545  QDillot. 
541  Lecestre. 
385  Mantelet. 


PuBsin. 
Millol. 
Montenot. 
Uélie. 
Floffliy. 
Berdtn. 
Paillot  Arm. 
Braut. 
Droin. 
Truffot. 
Maigrot. 
Darley. 
Maumont. 
Blanc. 
Serbource. 
Julien. 
Bidault. 
Cbalouillat. 
Chometon. 
Nolle. 
Boutrolle. 
Ricbebourg. 
Charpentier. 
Guyot. 
Bessonnat. 
Berthaut. 
Brain. 
Gourdeaux. 
Roy. 
Collin. 
Ferrand  B. 
Louis  A.-O. 
Nodiot. 
Cousin. 
Hugot. 
Hugot. 
Rémond. 
Poinsot. 
Mathieu. 
f  Simon. 
i  Ohaicket. 
Petit  A. 
Cavenet. 
Coquard. 
Pascault. 
Hameiin. 
Dubois. 
Gornier. 
Léger. 
Picq. 
Meunier. 


Goppin. 

Btùsard, 

Gauien. 

Fournier. 

N... 

Riffaux. 

2?aucEtfn. 

Parât. 

Morillon. 

Pillon. 

Colombet. 

Poyard. 

GUÉRIN. 

Pillon. 

Gallien. 

Gogois. 

Mossot. 

Chausroin. 

Moreau. 

Bougault. 

Patriat. 

Montenot. 

Tremblay. 

Vachez. 

Billiault. 

Redon 

Collin. 

Guiollot. 

Bayard. 

Rigout. 

Rigout. 

Raverat. 

Piat. 

BONNETAT. 

Poitimt. 

Marauot. 

Bauoin. 

Raferat. 
{Garnier. 
'Giraud. 

N... 

Nicolas. 

Albert, 

N.... 

Guérinot. 

N... 

Alépée. 

Prieux. 

Feuillet. 

Jobert. 


I 


Blin  et  Dabicwl. 

Truffot. 

Leclerc. 

Hutinel 

Lambert. 

Gaumont. 

Angelot. 

Desgranges. 

Pontailler. 

Payeur,  Diudob- 

Simon.     [net 

Robin. 

Ménétrier. 
Lemaire,    Ber- 
Landre.  Ittem 

Bussy. 

Savy. 

Geor^. 

Martin 

Jay. 

Boibien. 

Gautherot. 

Leblanc. 

RigoLley. 

Finet. 

Yézien. 

Coquet. 

Mercier. 

Niel. 

•FarcT. 

Sebiliaiit. 

Fougeat. 

Rocue.     root. 

QQilUat,Fràiio- 

Robin. 

Goubinat. 

Millot. 

Verdot. 

BlanTillain. 

Gauthier. 

Laforee. 

Houchot. 

Moreau. 

Bourgeois. 

Arfeux. 

Char  Ion. 

Bertheau. 

Heurtefea. 

Solas. 

Chommeton. 

Têtard. 


8) 


ABCàPiTULATION 

DB8  ClirrRBS  DU  TAILBAUI^  QUI   PftéCllDBNT. 


NOMS 

DR8  LIEOX. 


Anxerre  (Rst) 

-     (Oueal) 
Chablis 

Coal&nges-la-Yin. 
Coiilaiiges-«- Yonne . 
Connofi 

Sanit-Plorealin 
Saint -SanTenor 
Seignelay 
Toucy 
Vennenlon 
Avallon 
Gnitlon 

Llste-sar-Serein 
Quarrë-les-Tombes 
Vëzetaj 
Aillant 
Blënean 
Brienon 
Cerisiers 
Charnj 
Joigny 

Saint-Fargean 
St-Jolien^n-SauU 
Ti1IenenT&»- Yonne 
Ghéroy 

Poot-sur-Yonne 
Sens  (Nord) 
--     (Sud) 
Sereines 

filienenve-VArcb. 
Ancy-lc-Franc 
Crozy-le-ChAtel 
Flogny 
tioyen 
Tonnerre 


81. 

POFDLATiaX. 

lubîUBts. 

UT15 

16449 

744$ 

8342 

7363 

7472 

6916 

5960 

12390 

Slt$ 

tl998 

10t22 

t2795 

5887 

64i6 

7783 

10692 

i570i 

9075 

10630 

5738 

10699 

16270 

7767 

7983 

11183 

8^9 

41229 

12899 

f2743 

9065 

9296 

9733 

6187 

7301 

6328 

10511 


SOPKRfICIB. 


hectares. 
{   24925 

19162 
14019 
19027 
20366 
15198 
9335 
27(191 
11922 
21316 
19438 
19699 
16934 
10088 
18566 
23498 
27922 
25304 
23488 
14574 
26090 
211 H 
24706 
15446 
17998 
24374 
19175 

(  28495 

23886 
26284 
28327 
270(m 
47553 
29898 
18757 


9  IH. 

RETEND  PONCIBR 

Imposé. 


rmnes. 

1214271 

234870 
249209 
167314 
206387 
255613 
354615 
276190 
276609 
305915 
315790 
481 150 
446425 
292411 
179981 
332508 
437574 
228914 
594201 
106872 
280305 
566471 
228592 
348311 
288275 
431989 
627591 

704m 

396768 
391896 
700252 
312196 
817415 
233382 
825446 


%•  Par  qirrondiuemenU 


Anxerre 

Avalloo 

Joigny 

Sens 

Totuntm 


Tonna 


114690 

862611 

3886783 

45775 

99T79 

1702475 

93046 

196639 

3079515 

64149 

122201 

2553207 

40660 

121085 

1888664 

$•  Total  pour  tom  le  âépartem$iU, 

I      339670     I     742m     |     4diKN64 


84 


INSTITUTRICES  DU   DÉPARTEMENT  (•) 

PAft  ABRONDISSKMBNT 


COMMUNES. 


INSTITUTRICES 


COMMUNES. 


INSTITUTRICES 


Arrondissement  d'Auœerre, 


Aceolay. 
Andryes. 
Appoigny. 
Arcy-8ur-Cure. 

AUXEnR£ 

AyroUes. 
fiazaraes. 
Seines. 
Bessy. 
Chablis. 
Champs. 
Charbuy. 
Charentenay. 
Chemilly,  p.  Seinn. 
Cheny. 
Chéu. 
Cheyannes. 
Chichée. 
Chitry. 

Coulanges-la-Vin. 
Coulanges-sur-Y. 
Courgis. 
Courson. 
Crain. 
Cravant. 
Diges. 
Dracy. 
Druycs. 
Egleny. 
Escamps. 
Etais-la-Saayin. 
Escolives  (éc.  enf.). 
Fontenoy. 
Gerinigny. 
Gurgy. 
'  Gy-l^Evôque 
Haiiterive. 
Héry. 

—  les  fiaadières. 
Irancy. 
Jnssy. 

Annay-la-Côte. 

Asniëres. 

Asquins 

Afallon. 

Brosses. 

Chastellux. 

ChfltelCensoir. 

CoMy-les-Forges. 


Mlle  Piat. 

—  André. 

—  Magallon. 
Mme  Boulmier*. 

Mlles  Mallet,  Poulet, 
Besse. 

—  Huré. 

—  Vallet. 

—  Vérel. 
Mme  Gillot! 
Mlle  Sarraille. 

—  Allard. 
Mme  Lesire. 
Mlle  Carré. 

—  Besse. 
Mme  Roger. 

—  Lapieigné*. 
(Libre). 

Mlle  Le»eur. 

—  Solas. 

—  Moreaa. 
Mme  Loiseau. 

—  Quanlin. 

—  Saosoy. 
Mlle  Geoffroy. 

—  Rouhier. 

—  Chevalier. 

—  Robin. 

—  Descaves 

—  Guillemot. 
Mme  Soret. 

—  Gourdault*. 
Mlle  Diirr. 

—  Moreaa. 
Mme  Prot. 

—  Carie. 

—  Dubroca. 
(Libre). 

—  Fageot. 

—  RaUu. 
Mlle  Boudin. 
Mme  Millol. 


Lain. 

Lainsecq. 

Leugny. 

Ligny. 

Lindry. 

Mailly-la-Ville. 

Mailly-Ie-Chflteau. 

Malignv. 

Merry-Sec. 

Merry-sur-Yonne. 

Migé. 

Monéteau. 

Montigny. 

Mont-Samt-Sulpice. 

Moutiers. 

Ormoy. 

Ouanne. 

Parly. 

Perrtgny. 

Pontigny. 

Pourrain. 

Sacy. 

Saint-Bris 

Saint-Cyr-les-Col. 

Saint-Florentin. 

Saint-Georges. 

Saints 

Saint-Sauyeur. 

Seignelay. 

Sery. 

Sougères. 

Taingy. 

Thury. 

Toucy. 

Treiniy. 

Vai-de-Mercy. 

Vallan. 

Varennes. 

Venoy. 

Vermenton. 

Vincelies. 

Vincelottes. 


Arrondissement  d*Avallon. 


Mme  Joly*. 

—  Baudon. 
Mlle  Roger, 

—  Coulon. 
Mme  Levrais. 

(Libre). 
Mlle  Coussé. 

—  Carré. 


Domecy-sui^Cure. 

filaules. 

Guillon. 

Island. 

Joux-la-Ville. 

L'IsIe-sur-Sèrein. 

Lucy-le-Bois. 


Mile  Ronhier. 

(LibnB}. 
Mme  Vautrin*. 

—  Prignol*. 
Mlle  fiader. 
Mme  Melou"^. 

(Libre). 
Mlle  Sautereaa. 
Mme  Pourradier. 

—  Sommet. 
Mlle  Repiquet. 
Mme  Piat^. 

—  Aurouz*. 
Mlle  DesliooB. 
Mme  Rave. 
Mlle  Bouvret. 

—  Gousse. 

—  Billaut. 

—  Du  pré. 
Mme  Dufeu*. 
Mlle  Vigreux. 
Mme  Massot. 
Mlle  Houdot. 
Mme  Hlverl. 

—•  lenoble. 
Mlle  Courtois. 
Mme  Bazot. 

—  Vieillard. 
Mlle  PonceL 

(Libre}. 

—  surier. 

—  Millot. 

—  Berlheau. 

—  Ménétrier. 

—  Aubert. 

—  Crépin. 

—  Rogelin. 
(Libre). 

—  Goudon. 

—  Michelin. 

—  Méaume. 

—  Bréchot. 


Mlle  Ragobert. 
Mme  Chocat. 

—  Roussin*. 
(Libre). 

—  Houdot 

—  Gauthier. 

—  Letaix*. 

—  Racoussot*. 


Magny. 
P  Les  noms  suivis  d'âne  astérisque  sont  ceux  des  iostituirtcei  oongréganistes. 


85 


COMMUNES 


INSTITUTRICES 


COMMUNES. 


INSTITUTRICES 


Mirm««iix. 

Massas  gU. 

MoDlillot. 

Montréal. 

Précy-ie-Scc. 

Quarré-les-Tombes. 

Sainte- Ma  gnaoce. 

Aillant. 

Atccs, 

Anneau. 

Bassou 

BeUecbanme. 

BéoQ. 

Biènean. 

BcBurs. 

Branctiea. 

Brienon. 

BrioD. 

Bussy-enOthe. 

Bnss^-le-Repos. 

Cerisiers. 

Chaillej. 

Ghampeevrais. 

Ghampignelles. 

Ghamplay. 

Champlost 

Champ?alkm. 

ChamTres 

Charny. 

Chassy. 

Chanmot. 

CbeviUoD. 

Conloors. 

Cudot. 

Dicy. 

Diimont. 

Flcury. 

Footames. 

Footenottilles. 

Grandcbamp. 

Guerchy. 

JOICNT. 

U  Celle-Saint-Cyr. 
La  Ferté-Loopière. 

Champigny. 

Chéroy. 

CoDrzenay. 

Coark>n. 

DoUol. 

Domatft. 

Eçrt8elle»-le-Bocage 

Gisy-WNoblas. 

Gron. 


Mme  Saossois*. 

—  Panmier. 

—  Corgeron. 

—  Bureau. 

—  Jacquot*. 

—  Vissuzaiae*. 


St-6ennain-des-Ch.  Mme  Denis*. 


Saint-Léger. 

Saint-Père. 

SauTî^ny-le-Bois. 

Tbarotseau. 

Vault-de-Lugny. 

Yézelay. 


Mme 
Mlle 


Mme 


Mlle 


ArroTuiissement  de  Joigny. 


Mme 


Mlle 

Mme 
Mile 

Mme 
MUe 


Roicomte. 

Legros. 

Ricnard. 

Salmon. 

Robinet. 

Gervai6. 

NicoUe. 

Bellettre. 

Perrignon 

Rucbillet. 

Carré. 

Bouard. 

LAbour»t. 

Boudin. 

R.iTier. 

Vallct. 

Doré. 

Paulvé. 

Pompom*. 

Boyer. 

Truchy. 

Gbasain. 

Roux. 

Berrr. 

Desclaire. 

GaYet. 

Besnard. 

Brunat. 

Joblin. 


—  Damayet^Mme  Félii. 
Mlle  Marchand. 

—  Lapéreuse. 

—  Rémond. 

—  Matignon. 

—  Durville. 

—  Scblacther. 

—  Desmeuze. 

—  Lecœur. 


Lavau. 

Les  Bordes. 

Les  Ormes. 

Malioome. 

MerrT'la-Vallée. 

Mézilles. 

Migennes. 

Neuilly. 

Perreuz. 

Piffonds. 

Poilly-sur-Tholon. 

Précy. 

Prunoy. 

Rogny. 

St-Aubin-Cb.-Neuf. 

Sl-Cydroine. 

St-Fargeau. 

St-Julien-du-Sault. 

St-Martin-des-Cb. 

St-Martin-d'Ordon 

St-Mar  tin  -  s-Ouanne 

St-Maurice-le-Vieil. 

St-Privé. 

Senan. 

Sépeauz. 

Sommecalse. 

Tannerre. 

Turny. 

Vaudeurs. 

Venisy. 

Verlin. 

Vil  lecien  (école  enf.) 

Yillefrancbe-S'-Pbal 

VilleneuYe-les-Gen . 

Vi  I  leneu  ve  •  s- Yonne . 

Yilliers-St-Beaoil. 

Yilliers-sur-Tholon . 


Arrùndissement  de  Sens. 


Mlle  Dureau. 

—  Gardien  net. 
Mme  Morin*. 

—  Noirot. 
Mlle  CbAtelaln. 
Mme  Courtaux*. 
Mlle  Monturat. 
Mme  Boivin. 

—  Glacbant. 


Les  Sièges. 

Mâlay-le-Grand. 

Marsangis. 

Michery. 

Mootacber. 

Nailly. 

Passy. 

Pont-sur-Yonne, 

Saint-Clément. 


Mlle  Fouet. 

—  Faucbe. 
Mme  Yitureau. 

(Libre). 

—  Coré. 

—  Buffé. 


Mlle  Gourliau. 

—  Thevenot. 
Mme  Du?al. 
Mlle  Migaard. 
Mme  Baniot. 

—  Girard. 
Mlle  Morel. 

-—    Montarlot. 

—  Larue. 
Mme  Delapierre*. 
Mlle  Carre. 
Mme  Forgeot. 
Mlle  Lamotte. 

—  Rossignol. 
. —    Lavergne. 

—  Roçelin. 

—  Gaulrot. 

—  Boulmeau. 

—  Roy. 

—  Cantin. 

—  Beau. 
(Libre). 

Mme  V*  Gillet. 
Mlle  Préau. 

—  Huot. 
Mme  Perreau. 

—  Simonet. 
Mlle  Gallois. 

—  Piat. 

—  Yallel. 

—  Briot. 
Mme  Yosgien. 
Mlle  Château. 

—  Ménéreau. 

—  Rzepecka. 

—  MaisonneoTe. 
— -    Lordereau. 


Mme  Hospied. 

—  Bezine. 

—  Roger. 
Mlle  Moreau. 

—  Fourier. 

—  Mouturat. 

—  Perreau. 
Mme  Lamourenz. 

—  Facqne. 


86 


G0MUUNI8. 


il 


INSTITUTRICES 


comnTNSs. 


INSTITUTRICES 


St-MartiiHlu-Tertre 

St-MartiD-S'Oreuse. 

St-Maurioe^aK-R-H 

Saint-Valérieii. 

Sens. 

Sergines. 

Soucj. 

Thongoy. 

Vallcry. 

Véron. 


Aisy. 

Ancy-ie-Franc. 

Annay-snHBerein. 

ArgenteuU. 

ArtbMmay. 

Bengnon. 

ChâieMéxtrd. 

Crazy. 

Cry. 

DanoemolM. 

Epmeml. 

EtiTey. 

Flogny. 

Gigny. 


—  Ht  vert 

—  Poirson. 
Mme  Gaulheria*. 
Mlle  Gillot. 
Mme  Nottet. 
Mlle  Boudin. 

—  Carre. 

—  Fournier*. 

—  Fiflot. 

—  Pouard. 


Villeblevin. 

Villebougis. 

Vlllemanocbe. 

Villeneuve-la-Guy. 

Villeneuve-rArcfau 

Villelhierry. 

Villiers-Louts. 

Vinneof. 

Voisines. 


ArrondUsentent  de  Tonnerre. 


Mlle  YosgieD. 
Mme  Ansaait*. 

—  Guiroard» 

—  Roblot*. 

—  Ghatean. 
(Libre). 

Mlle  Béthery. 
Mme  Robin*. 


Mlle  Fourier. 

Mme  Robert. 

Mlle  Tissier. 

—    Leiot. 

(Libre). 


Gland. 

La  Chapelle-V.-F. 

Neuvy-Saatoar. 

Nilry. 

Noyers. 

Pacy. 

PoiUy-8«r-SereiQ. 

Ravieres. 

Saint-Vfaoemer. 

Sonuerj. 

Soumaintrain. 

Tanlay. 

TorrNBRac. 

Vireaux. 


Mlle  Finot. 
Mme  Aocel. 

—  Jeunet. 

—  Josselin. 
Mlle  Guyard. 

(Libre). 

—  L«spag&ol. 
Mme  Cothias. 

—  Nézard. 


(Libre). 
Mlle  Deamenies. 

—  Lorot. 
Mme  Boursier*. 

—  Maitret*. 
(Libre). 

Mlle  Lalandre. 
Mme  Crépain*. 

—  Mercier. 
Mlle  Raesignol. 

(Libre). 
Mme  Maillerel*. 
Mlle  Laurean. 
Mme  Gueneaa*. 


DIRECTRICES  DES   SALLES  0*ASILE 

Auierfe,  St-Âtienne, 

Mme  Coquet 

Les  Ormes, 
Villters-Saint-Benoit, 

—      ât-Pierre, 

Mlle  Baiolel. 
-^    Gallois. 

—       SirBusèbe, 

Bléneau, 

Saint-Bris, 

—   Besnard. 

Brienon, 

Appomy, 
Cnablis, 

—  Albré. 

—  Gbaillouji. 

Charny, 

Satnt-Pai^eau. 

Satnt-JuUea-du-Santt, 

Saint-Sau?eur, 

—    Bénard. 

SainUFlorentin, 

—    Drominy. 

Joigny, 

Seignelay, 

(Libre). 
(Libre). 

Gurgy, 
MonUSaiflt-Sulpice, 

Villeneuve-sur- Yonne, 

—    Corneau. 

Sens, 

Toucy, 

—    Roùgemottt. 

— 

Gravant, 

—    Cotlin. 

Pont-sur- Yonne, 

Vemienton, 

(Libre). 
Libre). 

Sergines, 

A  vallon, 

Véron, 

L'Isle, 

—    Casset*. 

Tonnerre, 

Vézelay, 

(Libre). 

Noyers, 

Aillant, 

—  Tapin*. 

—  RafiiiBt. 

Césy, 

Fleury, 

Cruzy, 

Guercby  («lasse  ^enrantine),  Ravier.          < 

Villeneuve^l'ATch., 

(Ubre). 
(Libre). 
Mlle  Migneral. 

—  Rhod^é. 
Mme  Mercier. 

(Libre). 
Mme  Nicolas. 
Mlle  Verfler. 
Mme  Tacny. 

—  Bolber. 
Mlle  Béligand. 
Mme  Brion. 

(Libre). 
Mlle  Joly. 

—  V«Lhérltier. 

—  Oondev^ilaiB* 

—  Dulreux*. 

—  Bemier. 

—  BrissBC*. 

—  Guyard. 


87 


SECTION  II. 


ADMINISTRATION   EGGLÉSUSTIQUB< 


DIOCÈSE  DE  SENS. 

O  diocèse  a  été  fonné  d'nne  partie  des  anciens  diocèses  de  Sens,  Auxerre, 
langres  et  A*utxin.  ,     «     . 

L^Tcherèque  de  Sens  porte  le  titre  d'Evèqne  d'Anzerre,  primat  des  Gaalesetde 

Germanie. 

La  métropole  de  Sens  compte,  depuis  Saint-Savinien,  11*2  prélats,  dont  19  sont 
lévérés  comme  saints,  10  ont  été  cardinaux  et  un,  Pierre  Roger,  a  été  pape,  sous 
le  nom  de  Clément  VI. 

L'ArcheTéque  de  Sens  a  pour  suffraganls  les  évéques  de  Xroyes,  Nevers  et 
Moulins. 

Mgr  Victor-Félix  Bernadou  O.  ^,  archevêque  de  Sens,  évèqoc  d'Auxcrre,  primat 
des  Gaules  et  de  Germanie,  prélat  assistant  au  trône  pontifical. 

Vicairet  généraus. 


Titolaires:  Dnranlon,  Grandjean,  Leduc. 
Honoraires  :  Bojer,  Mournit,  super,  do 

Gr.-Séminaire,  Juubert,  Tic.  g.  de  Gap  ; 

Darcy,  archiprétre  d'Avallon. 


Secrétariat  général^ 

Grandjean,  secrétaire-général. 
Dizien,  secrétaire  particulier. 
BerUrand,  archiYlsle. 


CHAPITRE  MÉTROPOLITAIN. 

CHAN0I1IB8  TITOLAIRBS. 

MM.  Carlier  *.  Vidot,    Larbonillat, 


Paris,  BlUault,  ^ôudey,  filondel,  Gallyi 
Brnand,  Villiers. 

CHAlfOIlŒS  HONORAIRBS. 

Damten,archiprètre  de  Joigny. 
Darcy,  aichip^lre  de  St-Lasare  d'AvaU. 
Henry-Vaast,  doyen  de  Quarré-les-Torobes 
Voirin,  c.  doyen  de  Sainl-Florentin. 
Lairot,  curé  de  Joux-la- Ville. 
Garnier,  archiprétre  de  Tonnerre. 


Bonnetat,  doyen  de  Soumaintrain. 
Jourde,  doyen  de  Vermenton. 
Mazoc,  doyen  de  Villeueuve-rArchev. 
Morel,  desservant  de  Villiers-St-Benoit. 
Méaume,  archiprétre  d'Auxerre. 
Beau,  doyen  de  Saint-Maurice,  de  Sens. 
Poulin,   professeur  au  PelU-Séminaire. 
Carlault,  curé  de  Cussy-lcs-Forges. 
Boussard,  curé  de  St-Piem  d'Ausevre. 
Delinotte,  directeur  du  Petit-Séminaire. 
Montassier,  doyen  de  Courson. 
Ansault,  aumônier  des  Ursulines. 


MAISON  DES  PRÊTRES  AUXILIAIRES 

A    POIfTIGlIT. 

MM.  Boyer,  supérieur,  Massé,  Bernard  (Albert),  Danjou,  Bernard  (Théobald), 
Uproste,  Rémond,  Jeannon,  Hamelin,  Lamiraut,  Labour. 
Succursale  de  Sens  :  MM.  Cornât,  Bourbon. 

GRAND  SÉMINAIRE    DIOCÉSAIN 
Dirigé  par  MM*  de  SaitU-Laxare. 


MM.  Mourrvt,  supérieur, 

Poalin,  professeur  de  morale. 
Casteliano,  professeur  de  dogme. 


Romain,  professeur  de  philosophie. 
Caussanef.  professeur  d^histoire. 
Chalvet,  économe. 


88 
SECTION  III. 


ADMINISTRATION    DE   LA   JUSTICE. 


COUR  D'ASSISES  DK  L*YONHE. 

La  Coar  d^astites  de  TToone^  ainsi  qae  celle  de  chaque  dépariement,  est  com- 
posée :  1*  d'un  Conseiller  à  la  Cour  d'Appel  de  Paris,  délégué  pour  la  pré- 
sider ;  2<»  de  deux  Juges  désignés  parmi  les  présidents  et  juges  da  Tribunal  d*Au- 
xerre  ;  3»  du  Procureur  de  la  République  pré»  le  Tribunal  civil  ;  4«  du  Greffier  du 
même  tribunal. 

Les  sessions  de  la  Cour  d'assises  sont  trimestrielles. 

TRIBUNAUX  DE  PREMIERS  INSTANCE. 

Audiences  des  criées  et  alTaires  de  police 
correciiono.,  à  la  requête  de  parties  eir. 

MM,  Relit,  ▼ice-présîdrnt. 

Hélions,  Chariot  et  Bezoïr,  juges. 
N..,  juge  suppléant. 
Gaillardoty  commis-grcfîBer. 

Àvocatt  : 

A.  Savatier-Laroche,  Rémacle,  Herold, 
Méruti  Valiier,   de    Breuie,  Marmoiuot. 

ili'ov^f  :  Legrand ,    Berlin,   GueulettOi 
E.  Amand,  Dupallut,  Fourier. 

CHAMBRE   DBS  AVOUES. 


TBIBUNAL  D  AUXBRBB. 

MM.  l3opffer,  président. 
Rétif,  vice  •président. 
(Chariot,  Juge  d'instruction. 
Délions,   Braatt,   Bezou   et  Serfiu, 
juges. 
Martin,  N...|  juges  supp**. 

Baron  de  Madières  ^,  ▼iee^présid.  booor. 
Cottoau  et  Marie,  juges  honoraires. 

Parquet  :  Planteau,  procureur  delà  Ré- 
publique {  Vuëbat  et  Bauchart,  substituts. 

Gre^e  :  Léopold  Lallemaud,  greflBsr  en 
chef  i  Yihier,  Loche,  GallUrdoi,  commis- 
greffiers  ;  Deconde,  espéditionnaire. 

Ce  tribunal  se  divise  en  deui  chambres 
qui  se  renouvellent  chaque  année. 

Première  chambre 

(AAires  civiles,  ordres  et  oontribotioes.) 

Mardi  et  mercredi  à  midi. 

A  raudience  du  mercredi,  espédition 
des  affaires  sommaires. 

Les  affaires  de  IVnregistreffient  et  toutes 
autres  dites  de  bureau  ouvert  sont  jugée» 
de  quinzaine  en  quinzaine  à  Paudience  dn 
mardi. 

MM.  Dopffor,  président. 
Brault,  Servin,  juges. 
Martin,  juge  suppléant. 
1  allemand,  greffier  en  chef. 

Deuxième  chambre. 

(Affaires  dejj^liee  corr.;  appels  de  simple  police; 
sITsires  civiles  renvoyées  par  le  président.) 

Jeudi  et  Tendredi  à  midi. 

Le  jeudi  :  audience  de  police  correc- 
tionnelle pour  les  affaires  à,  la  requête  du 
procureur  de  la  République  et  des  admi- 
nistrations publiques  ;  appels  de  simple 
police. 

Le  vendredi  :  affaires  civiles  renvoyées. 


MM.  Legrand,  président. 
Gueuliette,  syndic. 
Fourier,  rapporteur. 
Bertin,  secrétaire.  . 

TRIBUNAL  d'aVALLOR. 

MM.  Dodos,  président. 

Perrin,  juge  d'instruction. 

Gui  Ilot,  juge. 

Foulin,  Hérardot,  juges  suppléants. 

Parquet  ;  Ouchauffour,  procureur  de  U 
Kepublique  ;  Kioe»,  substitut. 

Greffe:  G.  Brenot,  greffier;  Tatesausse, 
commis  greffier. 

Jours  éC audience  :  Mardi,  mercredi,  jeudi. 

Avocat  :  M.  Houdaille  Paul. 

Avoués  :    Billardon,  Leclero,  BresRjii, 
Pinon  Lucien. 

CHAMBRE    DBS  AVOUiS. 

MM.  Pinon,  président. 
Leclerc,  syndic. 
Biilardon,  rapporteur. 
Bresson,  secrétaire. 

TRIBUNAL  DE  JOIGNT. 

MM.  Jacqnemio,  président. 

Goutorier^  juge  d'instruction. 


89 


RcfDanlt,  joye. 
fi...,  jQge  toppléant. 
Pmr^mei  :  HoIImoz,  procureur  de  In  Ré- 
publique, More,  suhstilot. 

Greffe:    Lefebvre,    gr«flier;    Lâbaitte 
comaiis-grefBer. 

Jomrs  d^mudience.  Le  Tribunal  civil,    le 

mercredi   et  Jeudi  ;   le  jeudi,  à    midi 

(cric>»). 
Le  Tribunal  de  police  correetiounelle,  le 

vendredi,  i  midi. 

Àvouéi  :    Bonnerot,    Vulliei,    Masson, 
Torrai,  Meiguen. 

CHAMBRE  DK8  AYOVÉS. 
MM.  Bonnrrot,  président. 
Sevlin,  syndic. 
Vnllîea,  rapporteur. 
Toreat,  tréiorier-secrétaire. 

TRIBUNAL  DR  SRNS. 

Juzand-Rooi,  président. 
Mou,  juge. 

Bebenne,  juge  d^instruclion. 
Landry ,  juge  suppléant. 

Parquet  :  Turcas,  procureur  de  la  Ré- 
publique; Prud'hooime,  substitut. 

Greffe  :  Feineni,  greffier;  Briot,  com- 
mis greffier. 
litmrs  d^amdience.  Tribunal  civil,  les  jeudi 

et  «endredi  (criées). 
Tribunal  de  police  correct.,  le  mercredi. 

Âvocûtz  Doligand,  Landry,  Tonnellier. 
Perrin. 

Ài^9uét  :  Provent,  Gérard,  Mollet^  Lou- 
▼el,  Patey,  Desbrisseeuz. 


CHAMBRI  BU  AVOUBi. 

MM.  Provent,  président. 
Loovel,  syndic. 
Gérard,  rapporteur. 
Mollet,  secrétairo. 

TRlBUlfÀL   ÏHB  TONlfRBRR. 

MM.Couriln  deTorsay,  président. 
Colomb,  juge  d^n&iruciiou. 
Arnal,  juge. 
Caillot,  juge  suppléant. 
Rose^,]uge  dUnstruciion  honoraire. 

Parquet  :  Bourgeois,  procureur  de  la 
République;  Bossu,  substitut. 

Greffe  :  Gudin,  greffier;  Batréau,coin* 
rais  greffier. 

Jours  tPaudience,  Ordres  et  convocations 
de  créanciers,  le  lundi  ordinairement. 

Référés  le  mercredi. 

AfTaires  commerciales  et  sommaires,  le 
jeudi,  h  midi. 

Affaires  ordinaires,  te  jeudi,  k  midi. 

AfTaires  correctionnelles,  le  vendredi, 
à  midi  ;  entre  parties  civiles,  le  3s  ven- 
dredi de  chaque  mois. 

Affaires  do  domaine,  de  régie  et  de  eriét 
le  ssmedi,  à  une  heure  du  soir. 

Avoués  i  Grenon,  Folacci,  Jacob,  Morel. 

CHAHBBB  DES  ATOUtfS. 

Grenon,  président. 
Jacob,  syndic. 
Morel,  rapporteur. 
Folacci,  secrétaire-trésorier. 


AUXBRRB. 


MM.  Chavance ,  président  ;  Cbavard-Pé- 

rille.   Barreau,   Piat.    Prin,  juges; 

Truley,Lanier,Félix,Dnpré  Casimir, 
jugea-suppléants. 

F  élis  Lethorre,  greffier  ;  Roy,  com- 
mis greffier. 

Vnilleroot,  Cbocat,  Monnot,syndics. 

Amdiemce^  le  samedi,  k  midi. 

JOiGinr. 

MM.  Ablon,  président  ;  Rétif,  Chomet, 
jugea  :  Aol>erger,  Bondouz,  juges* 
suppléant. 


TRIBUNAUX  DE  COMMERCE. 

PouiMot,  greffier. 
Jours  d'audience ,  le  mardi   de  rhaquf 
semaine,  à  midi. 


SBIfS. 

f^lièvre ,    président;  Fléau,   Méry, 

Roy,  Devil liera,  juges. 
Bréaot,    Gibey,    Mortier,    Aucher, 

juges  suppléants. 
Grimauz,  greffier. 
Jours  d'audience f  le  mardi,  k  midi. 

(Lb8  Tribunaux  civils  db  Tonnbrrb 
ET  D*A¥ALLO!f  font  foncHofu  de  Triint- 
nau»  de  commerce) 


90 


JUSTICES 

DE  PAIX. 

»i 

1     JUSTICES 

JOURS 

, 

1             ^' 

JUGES. 

GREFFIERS. 

PAIX. 

D'AVI^IBEfCE. 

1 

Arrondissement  d*Auxerre, 

Anxerre  (E.) 

Renoult. 

Enou. 

vend,  à  il  h. 

' 

Auxerre  (0.) 

Beaujard. 

Sibilat. 

▼end. à  i  1 

Chablis. 

Mention. 

Perrot. 

jeudi  à  il. 
jeudi  à  II. 

- 

Coul.-la*Viii. 

Bardout 

Moreau. 

Coul.-sur-Y. 

Mulon. 

Dayril. 

samedi  i  10. 

tjonrson. 

N 

Billaudet. 

jeudi  i  midi. 

liigny. 
St-Florentia. 

Gobierrtt. 

Renard. 

samedi  à  i  1. 

Barrey  J. 

Mercier. 

jeudi  à  II. 

St-SauTeur. 

Vivien. 

Miilot. 

merc.  à  II. 

Seignelay.        ObauTin. 

Frottier. 

Jeudi  à  II. 

Toucy. 

Tallard.                      Bertin. 

vend,  à  II. 

Vennenton. 

Caron.                       Sourdeau. 

vend. à  II. 

Arratyiissement  d'Avallon, 

Avallon. 

Brunet. 

Pinard. 

sam.  et  lundi. 

1 

Guillon. 

Monteil. 

Leroux. 

mardi  à  1 1  h. 

L'Iftle-s.-ie-S. 

Morejiu. 

Gamier. 

lundi  à  II. 

Quarré-lea-T. 

Petilier-Chomaille. 

Léger. 

roere.  à  II. 

VézeUy. 

DestutI  de  Blannay. 

Diquemare. 

lundi  à  II. 

Arrondissement  de  Joigny, 

Aillant-s-Th. 

Gillier. 

Martin. 

mardi  à  10  b. 

Bléneau. 

6:iutard. 

Diffeon. 
Oelécoile. 

lundi    à  10. 

Brienon. 

Vincent. 

mardi  à  10.       • 

Cerisiers. 

Demonchy. 

Ju  venelle. 

jeudi  à  midi.     1 

Chamy. 

P.  ChaUe. 

Busigny. 

leudi  à  II. 
lundi  à  midi. 

Joigny. 
St  Fargeau. 

Berthèlemot. 

Magny. 
Rocbé. 

Petit. 

merc.   à  il. 

S-JuIien-du-S. 

Crou. 

Morier. 

ma  di  à  midi. 

W«-s.- Yonne. 

Dejnst. 

Fenard. 

me  .etve-àll. 

Arrondissement  de  Sens. 

Chéroy. 

Bonsant. 

Fenin. 

m.  et  m.  à  10 

Ponl-sur-Y. 

Rabaud. 

Chapron . 

j.  et  d  à  midi. 

Sens  (nord). 

Deleau. 

Picquet. 

samedi  à   II. 

Sens  (sud). 

Derode. 

Pelletier. 

l.  et  ?.  à  midi. 

Sergioes. 
W^-T'Arch. 

Perrot. 

Vie. 

mardi  à  midi. 

Bailty. 

Moreau. 

merc.   à   10. 

An^ondissement  de  Tonnerre. 

Ancy-le-Fr. 

Bourbon.                   Baudier.                   i 

jeudi  à  10  h. 

Cmzy. 

Montaut. 

Martin. 

vend  à  II. 

Flogny. 

Coquet  u. 

liaubrv. 

mardi  à  II. 

Noyers. 

Cbailan. 

Miilot: 

lun.  et  V.  è  II. 

Tonnerre. 

Chapetot. 

Martin. 

mardi  à  1  i . 

91 


SUPPliANTS. 


âmKORMMBMIlIT  d'AUIRRIII. 

A».^.*^  i  ^^^-        Milliani.  Momon. 
Auxem  j  Qj^i     Râ¥a«lt,  Lcgrand. 

Clutbtia.  FoUiot.  Denis. 
Ooiil«iige8-la-ViB.  Greilé,  Giberi. 
Covluigeft-sar-Y.  Pnidoi  et  Lucien  Baf- 

rey. 
Gonrson.  Ledoux,  àOuaine. 
Ugny.  Baodouin,  Trousseau. 
Saint-FlorentÎQ.  JuUieo  et  Espinas. 
Sl-Sauveur.    De   Fourolles,  Delorme. 
SeigneUy.  Grand jean-DelisIe,  à  Seignelay 

et  Santumier,  a  Mont-Saint^Sulpice. 
Toocy.  Oroioas,  Busigny. 
Vennenton.  Boudard,  uluuidelier. 

AlimOII»l88EIIEIIT  D'àVALLON. 

Avalkw.  Hoadaille  Jales  et  BoMnet. 
GaiUon.  Gallon,  Phiiippol. 
Liste.  Delétang  et  Queneau. 
Quarré.  Tripier  Pierre-Edme. 
Véaelay.  Ca£ans  et  Lefranc. 

AMONDIStllIlirr  DB  lOIGHT. 

Aillant.  Grenat  et  Monnet. 
Blénean.  Qnatresels  et  Marie. 


Brienon.  Loup  et  Moreau. 
Charny.  Gauthier  et  Guéniot. 
Cerisiers.  Bourgeon  et  Morel. 
Joigny.  Chantereau  et  Lavollée. 
Saint-Julien.  Coste  et  Micliecoppin. 
Saint-Fargeaa.  Cbonppe  et  Thoamas  La  Chauagne. 

VilIeneuYe-sur- Yonne.  Lafirat  et  de  Vao- 
douard. 

AA^çnnisaiiiiiBNT  DB  SBIfS. 

Chéroy.  Mansion  et  Navault. 
Pont-sui^Yonne.  Brossard  et  Vacher. 
Sens  (Nord).  Vidal  et  Bandouard. 
Sens  (Sud).  Blanc  et  Deshrisseaux. 
Sergines.  Charpentier  et  Chaplot. 
Villeneuve-l'Archevêq.  Lecomte  et  Bayer. 

AVLONDiaSBVBHT  DB  TOHICBURB. 

Tonnerre.  Jacqnemin  et  Denis. 
Ancy-le-Fraoc.  Beoard  et  RigoUetàAncy- 

Cmzy-lfr<3.  GouUey  à  Tenlay  et  Droîn  à 

Cruzy. 
Flogny.  Godi-et  i  Flogpy ,  Dionnejt  ^  Neuvy- 

SautOLir  et  Gheit>8t  à  Carisey. 
Noyers.    Rigout  à  Annay-sur-Serein  et 

Gavtherin  à  Noyers. 


NOTAIRES. 


ABKOXniSSBVENT  n'AUXERRE. 

Cam$9M  d'ÀMœerrê. 

Hattier,  Dejust,  Mnnsch,Roty,BQimard, 
fous  à  Auxerre  ;  Théveny,  à  Saint-Bris  ; 
Joynon,  à  CheTaones  ;  Pipaut,  à  Charbuy  ; 
Carré,  à  Appoigny. 

Camton  d$  Chablis. 
Leguay,  RigoUet,  à  Ghahlis;  Battner, 
i  Samt-Cyr-les-ColoDs. 

Canton  de  Coulanges-la-Vineute. 
RegnaaH,  à  Coolanges  ;  Taupin,  à  Migé  ; 
GTette,  à  Irancy. 

/Toslofi  de  Cùulangu-iur-fowM. 
Fabre,  à  Etais;  Barrey,  à  Gonlanges- 
«or-Yonne;  Gillet^  à  Haill y-Château. 

Canlon  4e  Courson. 
Ledonx,  à  Gourson  ;  Girault,  à  Druyes  ; 
Baihier,  à  Oaanne. 

Cantond^Ligni/. 
Beaudoin^  à  Ligny  ;  Beau ,  à  Maligny  : 
Trousseau,  a  Montigny. 

Canlo»  de  Saint-FUfrenHn, 
Jniien,  VéroHot,  Rozé,  à  St->FloreDtin. 


Canton  de  Sat«l-5auoeyr. 
Goudron,  Roslin  de  Fourolles,  à  Saint- 
Sauveur  ;  Delonne,  à  Treigny  ;  Chavard, 
àThury. 

Canton  deSeignday. 
Cheyalier^  à  S^ign^lay  ;  Chambon^   à 
Héry  ;Saulumier,  au  Monl-Saint-Sulpice. 
Canton  de  Touey. 
Boisseau,  Dcjnst,   à   Toucy  ;    Cassin, 
  Beauvoir;  Percheron,  à  Leugny  ;  Mas- 
([ttin,  à  Pourrain. 

Canton  de  Vennenton, 
Gérard,    Renard,  à    Venpenton;   Re- 
nard, à  Arcy-sur-Cure;  Sonnet,  à  Crevant. 

AHAJIBRE  OBS  HOTAIRES. 

Gillet,  président;  RigoUet,  syndic; 
Girault,  raûpporleur  j  Renard,  de  Vermen- 
ton,  Irésoner  ;  Roty,  secrétaire  ;  Rossé, 
Beau,  membres. 

NOTAIRES  HONORAIRES. 

CharpiUon,  à  Saint-Bris  ;  Milliaiuc,  à 
Auxerrej  Fosseyeux,  ^  Gravant jDejust,  à 
Seignelay:  Hermelin,  à  Saint-Florentin; 
Limostn,  a  Auxerre  ;  Gonneau,  à  Tbury  ; 
Perreau,  à  Treigny  ;  Bsmeîin,  à  Avierte. 


92 


ARftONDISSElIENT  D'aVâIXON. 

Canton  éPÀvallon, 

Gonueau^Morio,  Duchaillut^à  Avallon. 

Canton  de  Guillon. 

Bardio,  à  Guillon;  Baudoin^à  Montréal  ; 
BoDssard,  à  Santigny. 

Canton  de  l'Ule, 

Gavean,  à  FIsIc  ;  Rétif,â  Joux-la- Ville. 

Canton  de  Quarré-les-Tombes. 

Gherillotte,  à  Qaarré  ;  Morvand,  à  St- 
Léger. 

Canton  de  Véxelay, 

Gamus,  à  Vézelay;  Lefranc,  à  Châtel- 
Gensoir  ;  Sadon,  à  Youtenay. 

CHAMBRE  DBS   NOTAIRES. 

Mono,  président  ;  Baudoin,  syndic  ; 
Gamus,  secrétaire-trésorier  ;  Gnevillotte, 
membre. 

NOTAIRES  HONORAIRBS. 

Rameau,  à  Avallon;  Delétang,  a  Joui- 

ARRONDISSSMSIfT  DE  JOIGlfT. 

Canton  d^ Aillant. 

Grenet,  à  Aillant;  Gallet,  à  Ghassy; 
Hesleau,  à  Senan  ;  Ravin,  à  Guerchy; 
Fauvillon,  à  ViUlers-Saint-Benott. 

Canton  de  Bléneau. 

Loup,  à  Bléneau  ;  Quatresols,  à  Gham- 
pignelles. 

Canton  de  Brienon, 

Pain  et  Quantin,  à  Brienon  ;  de  Sainl- 
Drémond,  à  Bussy  ;  Finol,  à  Venizy. 

Canton  de  Ceritiers. 
Bourgeon,  à  Gerisiers:  Morel,  àFour- 
naudin. 

Canton  de  Chamy, 
Lallement,  à  Gharny  ;  Guéniot,  à  La 
Ferté-Loupière  ;  David,  à  Villefranche  ; 
Levasseur,  à  Grandchamp.  | 

Canton  de  Joigny, 
Momon,  K.  Goisset,  La  voilée,  à  Joigny  ; 
Loiseau,  à  Gézy  ;  Baudelocque,à  Ghamplay 

Canton  de  Saint-Fargeau. 

Mathieu,  Gbouppe,  à  Saint-Fargeau  ; 
Bègue,  à  Mézilles. 

Canton  de  Saint'Julien'du'Sault. 
Besançon,  Michecoppio,  à  Saint-Julien- 
du-SauU;  Baron,  à  La  Gelle-Saint-Gyr. 

Canton  de  ViUeneuve-wr-Tonne. 


CHAMBRE  DBS  NOTAIRES. 


Allard,  Laffrat.  Besançon,  a  Villeneuve- 
sur-Tonne  ;  Fillian,  à  Dixmont. 


Mathieu,  président  ;  Ghouppe,  syndic  ; 
LavoUée,  secrétaire  ;  Bezançon,  rappor- 
teur ;  Michecoppin,  trésorier;  De  Saint- 
Drémond  et  Finot,  membres. 

NOTAIRES  HONORAIRES. 

Lacroix,  à  Fournaudln  ;  Manieni,  à 
StJullen  ;  Boulangé,  à  Ghassy  ;  Frécault, 
Laffrat  et  Lemoce  de  Yaudouard,  à  Ville - 
neuve-sur-Yonne  ;  Fresnean,  à  Pninoy. 

ARRONDISSEMENT  DE  SERS, 

Canton  de  Chéroy, 
N — ,  àGhéroy  ;  NavauU,  à  Montacher. 

Canton  de  Pont-sur-Tonne, 
Barj3t,  à  Pont-sur-Yonne  ;  Gavoit,  à 
Villeblevin  ;  Saussoy,  à  Yillen. -la-Guy. 

Canton  ie  Sens. 

Demoulin,  Recordon,  Mnlon,  Durand, 
Aubin,  Michel,  à  Sens  ;  Roulin  jeune,  à 
Egriselle-le-Bocage  ;  Larcher,  à  Véron. 

Canton  de  Serginee. 

Mâcha voine,  Charpentier,  à  Sergines; 
Montassier,  à  Gourion  ;  Ghaplot,  à  St-Mau- 
rice-aux-Richcs-Hommes. 

Canton  de  Villeneuvel' Archevêque. 

Fèbvre,  Renard,  à  Villeneuve  ;  Rayer,  à 
Thorigny;  Sépot,  à  Theil. 

CHAMBRE  DES  NOTAIRES. 

MM.  Roulin,  président  ;  Barjot,  syndic  ; 
Demoulin,  rapporteur  ;  Renard,  trésorier  ; 
Recordon ,  secrétaire  ;  Charpentier  et 
Monlessier,  membres. 

NOTAIRES  HONORAIRES. 

Poussard,  à  Chéroy;  Vacher,  à  Pont- 
sur-Yonne;Brossard,  à  Villeblevin;  Ré- 
gnier, à  Theil  ;  Perrot.  à  Sergines  ;  Char- 
pentier, à  Sens  ;  Jolibois,  à  Villeneuve- 
la-Guyard. 

ARRONDISSEMENT  DE   TONNERRE. 

Canton  d'Ancy -le- Franc. 

Besancenet,  RigoUet,  à  Ancy-le-Franc  ; 
Sagette,  à  Ravières. 

Canton  de  Cruxy. 
Droin,  à  Gruzy  ;  Goulley,  à    Tanlay. 

Canton  de  Flogny. 
Godret,  à  Flogny  ;  Devignon,  à  Cdrisey  ; 
Boussard,  à  Neuvy-Sautour. 

Canton  de  Noyers. 

Maison,  Blanc,  à  Noyers;  Rigout,  à  An- 
nay-sur*Serein. 


93 


Canton  de  Tonnerre, 
Deais,  à  Tonnerre  ;  CoBstant,  à  Ton- 
nerre ^  Suchotte,  à  Dannemoine  ;  Roalin, 
à  VÎTiers. 

CHAMBRE  DBS  H0TAIRB8. 

RjgoBt,    président  ;   Godret,   syndic; 


Droin,  rapporteur;  Blanc,  trésorier;  De- 
nis, secrétaire;  Besancenet  et  Boulin, 
membres. 

N0TÀIRB8  HOROBAIEBS. 

GouUey,  à  Tanlay  ;  Dionet,  i  Neuvy- 
Sautour. 


GOMMISSÀIBES-PBISBUBS. 

MM.  Navarre,  à  Aiuerre  ;  Dq>oid,  à  Ayallon  ;  Champroux,  à  Joigny;  Vincent-Petit,  à 
Sens;  Noël,,  à  Tonnerre. 


ABBOHDISSBMBNT  D'AUXBIUIB. 

CantoM  ^Àuxerre. 
Berlin,  audtencier  au  tribunal  ciTil  ; 
Yiliot,  audiencier  aux  trib.  civil,  de  com- 
merceju5tice  de  paix  (e»t)  et  à  la  simple 
pol.  ;  DëdroD,  aud.  au  trib.  ciTil  ;  Boileau, 
aod.  au  trib.  civil,  à  la  justice  de  paix 
(est)  et  à  la  simple  police  ;  Jacob,  aud.  I 
à  U  justice  de  paix  (ouest)  et  simple  ^ 
lice:  Petit,  aud.  au  trib.  civil,  à  La  justice 
de  paix  (ouest)  et  à  la  simple  police;  Coste. 
audicDcier  au  tribunal  civil  et  au  tribunal 
de  commerce  tous  résidant  à  Auxerre. 

Canton  de  Coulanges-la-Vineute, 
Billandet,  Morot,  à  Goulanges-la-Vin. 

Canion  de  Counon. 
Qui^nard,  Courson;  Foudriat,  Ouanne. 

Canton  de  Coulanget-eur-Yonne, 
Brotagne,  à  Goulanges>su^Yonne. 

Canton  de  Chablis. 
Paris,  à  Chablis. 

Canton  deLignif. 
VîBain,  à  Ligny. 

Canton  de  Saint-Florentin. 
Baratfils,  à  Saint-Florentin. 

CcaUon  de  Saint-Sauveur,  i 

Vallée,  Labbé,  à  Saint-Sauveur. 

Canton  de  Seignelay, 
Ménétrier,  Nillot,  à  Seignelay. 

Canton  de  Touey, 
D^ust,  à  Toucy. 

Canton  de  Yermenton, 
Robin,  Corbay,  Barrault,  à  Yermenton. 

CBAMBBB  DB  DlSCIPLnfB. 

Bertin,  syndic-président;  Villot,  tré- 
sorier ;  Vallée,  rapporteur  ;  Rolleau,  se- 
crétaire ;  Billaudet,  membre. 

ABBONDISSBMBNT  o'AVALLON. 

Canton  (TAvallon. 
P40ttSselot,JacqueDet,6ttérot,à  Ayallon.  1 


HUISSIBBS. 

Canton  de  Guillon. 
Candras  ûls,  i  Guillon. 

Canton  de  I^Ule, 
Bétif,  â  risle. 

Canton  de  Quarré-les  Tombes, 
N...,  à  Quarré-les-Tombes. 
Canton  de  Yéxelay, 


Gagneux  et  Morand,  à  Vézelay  ;  Père,  à 
Chfttel-Censoir. 

CHAMBBB  DB  DISCIPLINB. 

Gagneux,  sy ndic-présid.  ;  Rousselot, tré- 
sorier ;Jacquenet,  secret.;  Bétif,  rapport. 

ARAONDISSBHBNT  DB  JOIGNT. 

Canton  d'Aillant, 

Paty  et  Paty  fils,  à  Aillant  ;  Ribière,  à 
Saint-Aubin-Coâteau-Neu  f . 

Canton  de  Bléneau, 
Jacq,  à  Bléneau. 

Canton  de  Brienon. 
Morean  et  Bigot,  à  Brienon. 

Canton  de  Cerisiers, 
Bobert,  à  Cerisiers. 

Canton  de  Chamy. 

Grenet  etDumont,  à  Cbamy  ;  Griacbe, 
à  la  Ferté-Loupière. 

Canton  de  Joigny, 

Grenet,Taillerer,Tirot,  Bernot,  à  Joigny. 

Canton  de  Saint^Fargeau, 

Bœuf,  à  Saint-Fargeau. 

Canton  de  Saint- Julien- du -Sault, 

Emonière  et  Poulin,  à  Saint-Julien. 

Canton  de  Vilkneuve-sur-Tonne. 

Cbarmeux  fils,  Boyer,  à  VUlen.-s-Yonne^ 


94 


COAIIBBB  DB  DlSCIfUICB. 

TêMMéf ,  83niâie  ;  Tirot,  trésorier  ;  Ro- 
iwrt,  rapporteur  ;  Emonière,  secriMaite  ; 
N...,  membre. 

▲RROIfDISSBIlBNT  DB  SBN8. 

Canton  de  Chéroy, 
Fau Villon,  à  Chéroy. 

Canton  de  Pont-sur-Yonnè. 
Lhttiiiier,  àPent^ur^Yonne. 

Canton  de  Sens. 

Valot,  Feret,  Griot,  Luce  et  Ragnet. 
à  Sens. 

Canton  de  Serginet. 
Gerrals,  à  Sergines. 
Canton  de  VilUneuve-VArehevéque. 
Darde,  Cyril,  à  VilleDOUTe-rArch. 

CHAMBRE  DE  DISCIPLINE. 

Fauvinon,  syndic  ;  LfauiUier,  rapporteur  ; 


Darde,    secrétaire;    JUice,    trésorier; 
Valol,  membre. 

ARRoifDi8SBii«rr  DB  rmmMniB. 

Canton  (Tiiney-Itf'Franc. 
Bronat,  à  Ancy-le-Pranc. 

Canton  de  Chijry. 
Anceau  et' Berger,  à  Cruzy. 

Canton  de  Flogny, 
Baffat,  à  Flogny  ;Jay,àNeaTy^aaiitDUr. 

Canton  de  Noyers. 
Cartean,  à  Noyers. 

Canton  de  Tonnerre. 
ClieTanoe,  Grassat,  Yvert,  Bayer,  Ifati- 
Tet,  à  Tonnerre. 

CH4MBRB  DB  DISCIPLINE. 

Che?anoe,  syndic  ;  Yvert,  rapportear  ; 
Bercer,  secrétaire;  Branat,  trésorier  ; 
Raffat,  membre. 


BUREAUX  D'ASSISTANCE  JUDICIAIRE 

Gréés  par  la  loi  du  22  janvier  i85i. 

Un  bureau  d  assistance  judiciaire  est  établi  près  chaque  tribimal.  Il  est  ehargé  de 
statuer  sur  les  demandes  gui  lui  sont  soumises  par  les  personnes  amquetles  TeurB 
moyens  ne  permettent  pas  ae  faire  les  frais  des  procès  dans  lesquels  elles  peuvent  être 
e&9^ées.  Des  officiers  ministériels  sont  désignés  pour  faire  Gratuitement  les  actes 
nécessaires  et  soutenir  les  intérêts  des  assistés  devant  les  trlDunaux.  Le  personnel 
de  ces  bureaux  est  pour  partie  rééligible  tous  les  ans. 


AUXBRRB. 

Savatier-Larocbe,  président  ;  Amand , 
Dnverger,  Bienvenu  Martin,  Piétresson, 
membres;  Lallemand,  grefiier  du  tribu- 
nal civil,  secrétaire. 

AVALLON. 

Ricard,  président  ;  le  sonS'préfet,  Morio, 
notaire,  Tnibaolt,  ancien  juge,  Gaullier, 
receveur  de  l'enregistrement,  membres  ; 
Brenot,  greffier  du  tribunal,  secrétaire. 

joiGirr. 

MM.  Chantereau,  président  ;  FavR- 
rou,  receveur  des  domaines  ;   Bonnerot, 


avoué;  LavoUée,  Vulliez,  avoué,  mem- 
bres; Lefebvre  et  Juving,  secrétaires. 


Charpentier,  président  ;  Lioois,  Mollet. 
Jozon,  Beriaud,  receveur  des  domaines, 
membres  ;  Feineux,  eecrétaire. 


TONITBRRB. 


Jacquemin,  ancien  notaire,  président; 
Gaupiuat,  délégué  du  préfet  ;  Foumerat, 
recevev.  <ie  Penregistrement  ;  Constant, 
notaire  ;  Grenon,  avoué,  membres  ;  Qndin, 
grenier  du  tribunal,  secrétaire. 


SECTION  IV. 

INSTRUCTION   PUBLIQUE. 

L'instruction  publique  a  été  organisée  par  les  lois  des  15  mars  1850,  9  mars 
1852,  i4  juin  «854,  21  jnin  IH65,  10  avril  mi  et  19  mars  1873. 

ACADÉMIE  DE  DIJON. 

L'Académie  de  Dyon  comprend  les  départements  de  l'Aube,  de  la  COte^'Or,  de 
la  Haute-Marne,  de  la  Nièvre  et  de  l'Yonne. 
M.  Cbappcts,  recteur  de  l'Académie  de  D^on. 
Mlle  FoMADBjdéiégaée  spéciale  pour  i'inspeeUon  de»«aU«sd'«BUe,  à  l^jou. 


95 

INSFBGTf  OR  M  LTONm. 

RtDOtTXj  oflSeier  d'acddémic,  inspecteur  a  Auxerre  ;  Bourccois,  commis 
d^nspection  ttcsdémiqae  ;  Pournceb  et  Bovrgoin,  commis  aux  écritures. 

Conteil  départemental  de  Vlnttnution  publique. 

Ce  conseil  exerce,  en  ce  qui  concerne  les  affaires  de  ^'instruction  primaire  et  les 
affaires  disciplinaires  et  coutentieuses  relatives  aux  établissements  particuliers  d'ins- 
Inictioo  secondaire,  leâ  attributions  déférées  au  conseil  académique  par  la  loi  du 
45  mars  1850.  Le  Préfet  exerce  sous  Tautorité  du  ministre  et  sur  le  rapport  de  l'Ins- 
pecteur de  Tacadéniie  les  attributions  déférées  au  recteur  par  la  loi  do  45  mars  i960 
et  par  le  décret-loi  du  9  mars  1852,  en  ce  qui  concerne  Tinstniction  primaire,  publi- 
que on  libre. 

MM.  le  Préfet,  président:  l'inspecteur  d'Académie,  vice-président;  H.  Dopffer, 
président  du  tribunal  civil  d'Auxerre  ;  le  procureur  de  la  République  près  le 
même  tribunal  ;  H.  Legouge,  inspectenr  des  Ecoles  primaires  de  l'arrondisse- 
uent  d'Auxerre  ;  Tabbé  Méaume,  vicaire  général  ;  l'abbé  Leduc,  supérieur 
do  Petit- Séminaire  ;  Flandin,  Goste,  Petit,  conseillers  généraux  ;  Mérat- 
Beognon,  ancien  conseiller  municipal. 

Inepecteurt  de  l'instruction  primaire. 
[.  Lbcodcb,  officier  d*académie,  inspecteur  de  3*  classe  pour  la  circonscription 

^B      ^.^^  m^A  ^^^  ^\    -       W\  n  ■■-■■    I  ■  I  ^^«Wi  ^ft«^«  ai      Jk    «k  Jkiftjl  AM^a^V         S  wft  J»Vk^^«tt  S^^««^      J^^^     AA       .aIm  ^  A.«k      Mh  .AM.^ 


Déligués  ean(onau9. 

Le  Conseil  départemental  désigne,  conformément  à  l'art.  42  de  la  loi  du  15  mars 
1850,  plusieurs  délégués  résidant  dans  chaque  canton  pour  surveiller  les  écoles  pu- 
bliques et  libres  do  canton  ;  ils  sont  nommés  pour  trois  ans,  rééligibles  et  révocables. 

Cimmiteion  d'examen  des  aspirants  aux  bourses  dans  les  Lycées  et  Collèges 

ei  au  Prytanée. 

MM.  llnspe€teur  d'Aondémie,  président  ;   Goqnet,  FoUiet,  Marchai  et  Lefebvre, 
professeurs  au  collège. 

Cemmissiun  ^examen  pour  le  brevet  de  capacité  de  tinsiruetion  primaire, 

MM.  Munier,  principal  du  collège  en  retraite  ;  Lefebvre,  Lemoine,  Gflteau. 
Centre,  professeurs  an  collège  ;  Lasnier  et  Legouge,  inspecteurs  pf Imafnes  ;  l'abbe 
Léiéqne  ;  Ravin,  ex-pharmacien  ;  Regnard  ;  le  pasteur  protestant. 

Cummistion  d^etamen  pour  le  certificat  d'aptitude  aux  fonctions  de  directrices  de 

salles  d'asile, 

MM.  l'inspecteur  d'Académie,  président  ;  Legouge,  inspecteur  primaire  à  Auxerre  ; 
Vieillot,  directeur  de  l'Ecole  normale  ;  Mlle  GoIUn,  directrice  du  collège  de  ieunes 
filles  ;  Mlle  Saffroj,  directrice  de  l'école  normale  ;  M"*  Gallois,  institutrice  fibre  à 
Anierre. 


ÉTABLISSEMENTS  D'INSTRUCTION. 

Àrrondiuement  d^ Auxerre, 

COLLÈGE  COMMUNAL  D'AUXERRE. 

Collège  de  plein  eiercice.  comprenant  la  Division  supérieure,  la  Division  de 
Grammaire  et  la  Division  élémentaire,  et,  de  pins,  l'enseignement  spécial  des  Ma- 
thématiques et  do  Français,  tel  qu'il  a  été  réglé  par  les  arrètéa  mlnfetérieto* 
OrfHiliatlai  es  toiij»  poinU  lomblable  à  ctlie  des  lyeèea. 


96 

BUBBAU  D'ADKIIIIITKATIO!!  DD  COLLAOB  D'âUXX&BB. 

MM.  llnipecleur  d^acidémie,  préiident  ;  le  Préfet  ;  le  Maire  ;  SiTitier-Larocbe  ; 
Maiaol,  ancien  maire  d^Auierro  ;  Milliani,  conseiller  municipal,  ancien  notaire  ; 
Rarin,  conieiller  municipal  ;  Chardard,  ingénieur  ;  SalIé,  principal  du  collège. 

COHBUèlON  DB  SDRTBILLANCB. 

Délégation  du  Conieil  municipal. 

Legrand,  préaident;  Billon,  Cuillier,  Ficatier,  Jouannin,  Lagnel,  Légé,  Martin, 
Potin,  Ravin,  Tonnelot. 

Administration,  ~  Principal  :  M.  SalIé.—  Soub- principal  :  M.  Balland.  — Econome: 
M.  David.  —  Aumônier:  M.  IVbbé  Booneau.  —  Médecin  :  d' Tonnelier. 

Langue  allemande,  MM.  Hermann. 
Langue  anglaite,  M.  Milne. 

Enseignement  spécial. 


Enseignement  classique. 


Mathématiques  (i^*  chaire),  M.  Marchai, 
licencié-ès-sciences  mathémaiiques. 

Mathématiques  (2*  cliaire),  M.  Laurent. 

Physique  {f  chaire),  M.  JS^audin,  licen- 
cié ès-sciences  physiques. 

Physique  (le chaire),  M.  Hntinel. 

Philosophie,  M.  Rouget. 

Histoire,  Coquet,  licencié  ès-lelirea. 

Rhétorique,  M.  Folliet. 

Seconde,  M.  Cornât,  licencié  ès-leitres. 

Troisième,  M.  N . . . . 

Quatrième,  M.  Vidal. 

Cinquième,  M.Cestre, 

Siiième,  M.  Quinpi. 

Septième,  M.  Mengei. 

Huitième,  M .  Louis. 


Maihématiques,  M.  Lemoine. 

Physique  et  chimie,  M.  Gâteau,  agrégé  de 

Littérature,  M.  Moine.       (Pens*  spécial). 

Langues  TlTAntcs,  M.  Lefebvre. 

Classe  préparatoire,  M.  Robin. 

Classe  primaire,  M.  Mercier. 

Classe  enfantine,  Mme  Mercier. 

Mnttres  dViuJe,  MM.  Ravelet,  Faodot» 
Viiletard,  Raison,  Bougeiol,  l^eurtefeu. 

Prépaateur,  M.  Rroccard. 

Mettre  d«*  dessin  et  des  trataai  graphi- 
ques, M.  Biard. 

Musique:  Lynn,  Vio11et,Chaindé,  Pleasy. 

Gymnastique,  M.  Regnartl. 

Escrime,  M.  Pourrière. 

Dn  cabinet  de  physique,  un  laboratoire  de  chimie,  une  collection  d'histoire  natu- 
relle et  une  riche  bibliothèque  sont  attachés  5  rétablissement. 


COLLEGE  DE  JEUNES  FILLES  D'AUXERRE. 

Directrice:  Mlle  Collin,  officier  d^académie;  maîtresses  :  Mlles  Drillon,  N...., 
Sprecher;  mattresse-snrveillante  :  MmeNicoUe;  professeurs  :  MM.  Marchai,  Ceatre, 
Coqueli  Rouget,  Folliet,  Laurent,  Gâteau,  Lemoine,  Moine,  Hérold,  Masson^ 
Biard,  Vincent,  Hegnard. 

ÉTABLISSEMENTS  LIBRES  D'INSTRUCTION  SECONDAIRE. 
A  Auserre  :  MM.  Cerneau-Gohan,  David. 

ÉCOLES  PRIMAIRES  AVEC   PENSIONNATS  POUR    GARÇONS 

A  Auserre,  Frères  des  Ecoles  chrétiennes  ;  à  Saint-Florentin,  MM.  Pichoo  et 
MIehou  ;  k  SeigneUy,   M.  Cholat  ;    à  Toucy,  M.  Chanlin. 

PENSIONNATS  ET  ECOLES  PRIMAIRES  POUR  DEMOISELLES 

AAuierre:  les  Dames  Augnstines;  les  Sœurs  de  la  Providence;  Dames  Ursullnes; 
Sœurs  de  la  Sainte-Entance  ^  Mlles  Desleau  et  Cluvance,  Biilaud,  Poussé,  Mme  Gal- 
lois. —  Saint-Florentin  :  Soeurs  de  la  Présentation  ;  M"*  ChapoulaUe.  —  Seignelay  : 
Dames  de  la  Congrégation  de  Nevers.  —  Toucy  :  Dames  de  Poriieux.  —  Vermentoo  : 
Dames  UrsuUnes  de  Troyes. —  Ligny-le  Cbàtel  :  Dames  Ursnlines  de  Troyes.  —  Pon- 
tîgny  :  les  Sœurs  de  la  Proviiience  de  Sens.  —  Héry  :  Irs  Sœurs  de  la  Providence 
de  Troyes.  —  Saint-Sauveur  :  les  Sœurs  de  la  Providence  de  Sens . 

ECOLES  COMMUNALES  DE  GARÇONS  D'ÀUXERRE. 

MM.  Arbinet,  instituteur  ;  Morisaet,  Chanvin,  Barillet,  instltutears-adjoiats  (école 
du  quartier  Saint-Pierre).  ^  Gillet,  institateor  ;  Aliard,  Perrin,  instituteurs^djoints 
(quartier  St-Eusèbe).  —  Moreau,  instituteur  ;  Lemoine,  Peigné,  instituteurfl-adjoints 
(quartier  Saint-Etienne). 


97 

ÉCOLES  COMMUNALBS  DE  FILLES  D'ÀUXERBE. 

Mlles  Poulet,  direelriee  (quarlier  Saint-Pierre);  Mallet,  directriee  (quartier  Si- 
Etienne};  Besse,  directrice  (quartier  Saint-Eusèlie). 

ÉCOLES   LIBRES  GRATUITES  D'AUXERRE. 

GiaçoMs  :  Frères  des  écoles  chrétiennes.^  Société  Saint-Antoine, dii6  Sl-Charles. 
FiLus  :  Saurs  de  Saint-Vineent-de-Paul.  ^  Scsurs  de  la  Présentation  de  Tours. 

lieole  libre  éTangélitle  de  ^n'-t.^oDs  :  M.  Puech,  instituteur; 
—  de  filtcM  :  Mme  Puecb,  institutrice. 

ECOLE  NORMALE  PRIMAIRE  D'INSTITUTEURS. 

Uireetenr,  M.  Vieillot  ;  économe,  M.  Guilloroain  ;  médecin:  M.  Maiion 

COMMISSION    DB  SORTSILLANCS. 

^IM.  rinapecteur  d^académie,  prétideot;  le  directeur;  Coite,  Pabien-Rapin,  oon- 
seillcra  généraux;  Surugue,  agent-voyer  en  chef;  Ravaulti  avoue  ;  Hérold»  avocat. 

L^eBMÎgneraent  des  diverses  partiea  est  ronfié  à  MM.  le  Directeur  de  Téeole  ; 
fabbé  N ,  aumônier;  Joly,  Cboiaelat,  Guillemain,  ma  lires -adjoints  ;  Bouche- 
ron, Moury,  professeurs  ;  Raillard,  directeur  de  l'école  annexe;  Brun,  professeur  de 
cbant;  Brun,  professeur  d^'orgue  ;  Biard,  profesaeur  de  dessin;  Foéx,  profesaenr 
d^agricolture  ;  Rcgnard,  professeur  de  gymnastique. 

ECOLE  NORMALE  PRIMAIRE  D'INSTITUTRICES. 

Direetrioe  :  Mlle  Saffiroy;  économe:  Mlle  LhAie  ;  maîtresse- adjointe  :  Mlle  Ma- 
thieu ;  professeurs  :  Mlles  Jobez  et  Magnier;  directr.  de  IVcole  annexe:  Mlle  Bisard  ; 
Médecin  :  D'  D^ust. 

COMMISSlOil  DB    SUaVElLLAHCB. 

MM.  PiDspeeteur  d'aeadémie,  président;  Massot  et  LancAme,  eonseillers  géné- 
raux; MomoD,  ancien  avoué;  Claude;  Savatier-Laroche,  avocat;  la  directrice  de 
récolr. 

ECOLES  PRIMAIRES  SUPÉRIEURES. 

Gtriams:  Sens,  M.  Chamoin,  directeur.   —  St-Florentin,  M.    Pichon,  directeur. 
Filles:  Bléneau,  Mlle  Guillout,  directrice. —  Joigny,  Mlle  SchUctheri  directrice. 


Arrondissement  d'Avallon, 

COLLÈGE  COMMUNAL  D'AYALLON. 

Collège  de  plein  exercice:  cours  préparatoire  aux  écoles  spéciales,  enseignement 
classique  et  enseignement  spécial  ;  cabinet  de  physique  et  do  chimie  ;  gyronasso. 

MM.   Salmoo,  principal  ;  Bon  in  ^  aumô- 
nier. 

raorisstuRs 

Mathématiques,  physique,  chimie  et  his- 
toire nat.,  M.  Bon  val  ot. 

Pbilosopbie  et  histoire,  M.  Fontain?. 


Troisième  et  quatrième,  M.  Trinquet. 
(  inquièmeet  sisième,  M.  Prost. 
Septième  et  huitième,  M.  Châtelain. 
Langues  vivantes,  M.  Geoffroy. 
Enseignement  spécial,  MM .  Brivet,  Niel. 
Musique,  MM.  Raynaud  et  Florent. 


Rbétoriqne  et  seconde,  M.  N . . . .  |  Des&in,  MM.  Brivet  et  Châtelain. 

PENSIONNATS  PRIMAIRES  DB  GARÇONS. 
A  Avallon,  les  frères  de  la  doctrine  chrétienne. 

PENSIONNATS  POUR  LES  DEMOISELLES. 

A  Avallon  :  Mlle  Coulon,  Mlle  Boussardjes  Sœnrs  de  laSainte-Enfanoe,  Im  Damea 
Ursolines.  A  Montréal,  les  Oamea  UrtuUocs,  MUeCorgerun, 

1883  7 


98 

Àrrondmemetu  de  Joigny. 

COLLÈGE  COMMUNAL  DE  J0I6NT. 

Enieignement  elaitique  et  profdstionnel.  Cabiuet  de  physique  el  chimie. Clasie  prëpa  - 
moire  BOX  classea  de  latin  etde  français.  Goors  spécial  pour  le  volontariat.  Gy m aase. 


Maibémaliquei,  M.  Chanet. 
Lettres,  M.  Marchai. 


Enseignement  clauique. 

MM.  Chanet,  principal  ;  Monin,  aumônier. 
Mathématiques,  M.  Chanet. 
Troisième  et  qustrième,  M.  Cuisio. 
Cinquième  et  sixième,  M.  Lambert. 
Septième,  huitième  et  année  préparatoire, 
M.  Paupert. 

Enseignement  spécial. 

Sciences  physiques  et  natur.,  M.  Doche. 

ÉTABLISSEMENT  LIBRE  D'INSTRUCTION  SECONDAIRE. 
A  Brieoon  :  M.  Fort. 


Enseignement  primaire  :  M,  Martin. 

Langue  allemande,  M.  Martin. 
Langue  anglaise,  M.  Lambert. 
Dessin,  M.  Barath. 
Musique,  MM.  Roville,  Pellard. 
Gymnastique,  M.  Paupert. 
Musique,  N... 


ECOLE  SECONDAIRE  ECCLÉSIASTIQUE 

PETIT  SÉMINAiaE. 

MM.  Leduc,  supérieur.  —  Delinotte,    Poul in,  anglais.— Lefebvre,  allemand. — 

Rétif,  musique. 

SCIENCES, 
MM.  Poulin,  physique  et  chimie.  — 
Delinotie,  géométrie.  —  La  borie,  algèbre. 
—  Robinet,  arithmétique  (!•'  cours).  — 
Plard,  ariihméiique  (a"  cours).  —  Rélif, 
arithmétique  (3'  cours). 
Surveillants  :  Benoit,  Bornot,  Vallet. 


directeur.  —  Bel  in,  économe. 

LETTRES. 


MM.  Poulin^  rhétorique.—  Séguin,  se- 
conde. —  Laborie,  troisième.  —  Robinet, 
quatrième.  —  Plard,  cinquième.  —  Rétif, 
sixième.  —  Méry,  septième.  —  Pénard,. 
huitième.  —  N...,  classe  préparatoire.  — 


ÉCOLE  COMMUNALE  DE  GARÇONS. 

M.  Brigout,  directeur,  assisté  do  deui  maîtres-adjoints. 
M.  Arbinet,  directeur,  assisté  de  deux  maîtres-adjoints. 

ÉCOLE  COMMUNALE  DE  FILLES  ET  ÉCOLE  PRIMAIRE  SUPÉRIEURS. 
Mlle  Seblacther,  directrice,  assistée  de  six  mattresses-adjointes. 

PENSIONNATS  POUR  LES  DEMOISELLES. 

Joigny,  Mmes  les  Sœurs  de  la  Présentation  de  Tours;  Mlles  Decombard,  Scblactber. 
—  Brienon,  Mlle  Buchillet.  —  Turny,  Mmes  les  Sosurs  de  la  Providence. 

JoiCMT.  —  Cours  d^enseignement  secondaire  pour  les  jeunes  filles,  à  la  mairie. 

jirrondtisemfffil  de  Sens, 
LYCÉE  DE  SENS. 

ADMIMISTaATIOR 

Prof  iseur  :    M.  Vnillemin.  —    Censeur  des  études  :  M.  Monin.  —  Aumônier: 
l'abbé  Pinçon.   —    Econome  :  M.  Bonnans.  —  Commis  dVconomat  :  M.  Cointe. 

Lettres. 
Philosophie,  M.  Dnrkheim,  agrégé  de  philosophie.  —   Rhétorique,  M.  Leaage, 
licencié  ès-lettres.  -^  Seconde,  M.  Clément,  agrégé  de  grammaire.  —  Troisième, 
M.  Casteigne,  licencié  ès-lettres.  ^  Histoire,  M.  Laurent. 

Sciences, 
Mathématiques, MM.  Berniolle, licencié  des  sciences  mathématiques;  Aroaud,lieen- 
eié  es -80100008    mathématiques,  oCBcier  d^Acadéroie.  —  Physique,  MM,  BAonlonp, 
licencié  èe-soieneet  physiquas,  et  Jolliot,  officier  d'Aoadémie. 


99 


Langu99  étrangles» 
AsgUit,  M.  Gauthier,  breveté  poor  TanelaU.— Allemand,  MiM.Oierinifer  et  Jehl, 
bratciée  poar  rallemand. 

Division  de  grammaire, 
Çoatrième,  M.  Bertrand,  licencié  èt-!et(ref.  —   CinquièDe,  M.  Grenet,  licencié 
èi4ettres.  —  Siiième,  M.  Dauvé,  licencié  es- lettrea. 

Division  élémentaire. 
Septième,  M.  JoulTroy.  —  Huitième, M.  Baiot.  —  Classe  primaire,  H.  Dalooxeaa. 

EMBiGRBinilT   SPECIAL 

Sciences  mathématiques,  M.  Tbiébault,  breveté  de  Cluny.  «-  Sciences  physiques, 
MM.  Julliot  et  Monloup.  —  Morale,  !V1.  Durkhetra,  ogrégéde  philosophie.  —  Légis- 
lation, Histoire  et  Géographie^  Liitorature,    M.  N —   Classe  préparatoire, 

M.  Laotrey.  —  Dessin  d^imliation,  M.  Girsiideau,  pourvu  do  corlincat  d'aptitude  à 
renseignement  du  dessin  (i«'  degré).  —  Dessin  graphique,  M.  Julliot.  —  Musique 
▼ocaleei  piano,  M.  Cretté.— Musique  iustrumeniale,  MM.Toudy,  Crettéet  Rousset.<» 
Gymnastique  et  eiercices  militairoi,  M,  Tourlier.  —  Maître  d'éciiture,  M.  Décrois. 

Maiiret  répéiitiurt, 
MM.  Vignal,   Martineau,  Collin,   Parizot,   Duvaux,  Rouillard,   Guéchot,  Henry 
Loa»,  Geoffroy,  Belbéocb,  Tavernier,  Henry  Anatole. 
SsnviGB  HioiCAL.  r-  Médecin,  M.  Rolland  ;  Dentiste,  M.  Goupil. 

PENSIONNATS  PRIMAIRES  POUR  LES  GARÇONS. 
Les  Frérea  de  la  doctrine  chrétienne  ;  M.  Colin. 

PENSIONNATS  POUR  LES  DEMOISELLES. 

A  Sens,  Dames  de  Neversi  Mme  Devoir.  —  A  Yilleneuve-rArchevèqae,  Soars 
de  la  Sainte-Enfance. 

ÉCOLE  COMMUNALE  DE  GARÇONS  ET  ÉCOLE  PRIMAIRE  SUPÉRIEURE. 

A  Sens,  M.  Charaoin,  directeur,  assisté  de  neuf  maîtres-adjoints  ;  professeur  de 
musique,  M.  Lorin  ;  professeur  de  dessin,  M.  N 

ÉCOLE  COMMUNALE  DE  FILLES. 
A  Sens,  M"*  Nottet  née  fiourdillat,  directr.,  assistée  de  sept  mattresses-adjointet. 

SALLES  D*ASILE  COMMUNALES. 
A  Sens,  Mlle  Béligand,  directrice;  Mlle  Brion,  directrice. 

SALLES  D'ASILE  LIBRES. 
Lee  Sœurs  de  la  Sainte-Enfancey  rue  du  Lion-d*Or  ;  les  Soeurs  de  Saint- Vincent- 
de-Paal,  faubourg  d^Yonne;  lea  Sceurs  de  la  Providence,  Csubourg  Saint-Savinien. 


Arrondissement  de  Tonnerre, 

COLLÈGE  COMMUNAL  DE  TONNERRE. 

Collège  de  plein  exercice  :  enseignement  spécial,  réparti  en  trois  années,  prépa- 
rant nux  écoles  ouvertes  aux  élèves  de  français,  à  celles  de  Cbàlons,  d^Alfort,  etc. 
Coors  de  dessin  linéaire  et  d^imilation.  —  Cours  de  musique.  —  Classe  préparatoire 
aux  claases  de  latin  et  d«  français,  cours  de  chant.  —  Cabinet  de  physique.  — 
Laboratoire  de  chimie.  —  Gy  m  nasse. 


MM.  Lambert,  principal  ;  Pabbé  Her- 
aest,  aomônier. 

FaoFBssicas  : 
Philosc»pb{e  et  histoire,  M.  Armanet. 
Mathématiques,  M.  Renevey. 
Sctenoes,  MM.  Sobrepére  et  Ponelle. 
Troisième  et  quatrième,  M.  Ferry. 
Cinquème  et  sixième,  M.  Fortier, 
ScpûtiiM  et  buUièmey  M.  Goorlot, 


Enseignement  spécial,  MM.    Sobrepére, 

Armanet  et  For  lier. 
Classe  primaire,  M.  Courtois. 
Allemand,  M.  Marcot. 
Dessin,  M.  Bouton. 
Musique,  M.  Mosnier. 
(gymnastique,  M   Estienne. 
Maître  d'études,  MM,  Eivin  ot  Joly, 


100 

PENSlONNATâ  PRIMAIRES  POUR  LES  GARÇONS. 
A  Tonaerro,  M.  Perroni  ;  à  Ancy-le-Franc  :  iM.  DemoD  ;  à  Noyers,  M.  Lemaire. 

PENSIONNATS  POUR  LES  DEMOISELLES. 
ATonnerrt:  Les  Dames  UrsuUoes,  Mme  Adioe;  in  ADey-le-Fninc:  iVflUHarey  ; 
à  Noyers  :  Dames  Ursulines  de  Troyes. 


SECTION  V. 
ADMINISTRATION    MILITAIRE. 


5«  CORPS  d'armée. 

Le  département  de  TYonne  est  compris  en  entier  dans  la  5*  région.  Son  territoire 
au  point  de  vue  militaire  est  subdivisé  comme  il  suit  : 

1'*  Subdivision.  —  Comprenant  les  arrondissements  de  Sens  et  de  Joigny,  moina  lea 
cantons  de  SaiutJulien-do-Sault,  Aillant,  Cbarny,  Bléneau  et  Saint-Fargeau. 

Le  général  commandant  les  1'*  et  i^  subdivisions  réside  à  Fontainebleau. 

5*  Subdivision.  —  Comprenant  les  arrondis»^  d*Auxerre,de  Tonnerre  et  d^Avallon. 

6*  Subdivision.  —  Comprenant,  avec  une  partie  du  Loiret,  les  cantons  de  Sainte 
Julien-du-Sault,  Aillant,  Cbarny,  Bléneau  et  Saint-Fargeau. 

Le  général  commandant  les  5*  et  6'  subdivisions  réside  à  Auzerre. 

Ètai-^major  général, 

MM.  Colonieu  ^^  général  de  brigade,  commandant  les  5*  et  6*  subdivisions. 
Feibel,  officier  d^ordonnance  du  général  ;  Gibelin,  archiviste. 

Administration. 
MM.  Foudou  ^^  sous-intcndant  militaire,  à  Auxerre. 
Coupât^  officier  d^admin.,  chef  de  bureau. 

Dépôt  de  Recrutement. 
Bermont  i}i(,  chef  dVscadrons  comm.  le  dépôt  de  recrutement,  à  Auxerre; 
Pezsrd  ^,  capitaine-adjoint  ;  Lombard,  lieutenant-adjoint. 

Amiée  territoriale. 
Saintotte,  capitatne-major  ;  Grancbé,  lieutenaolradjoint. 

Génie. 
Vormsi}((,  commandant,  chef  du  génie  dans  le  département,  ft  Joigny. 
Welter,  adjoint  de  3*  classe,  à  Auierre  ;  fiuard,  adjoint,  à  Joigny  ; 

Hôpitaux  militaires, 
MûUer,  médecin  mojor  de  2*  classe,  chargé  du  service  mtliuire  à  Phosplce 
civil  de  Joigny. 

GARNISONS. 

1*  GARNISOlf  D*AUXIRRB. 

8i*  régiment  dMnfanierie  de  li^ne.  —  MM.  Boune,  colonel  ;  Lespinasse,  lieutenant- 
colonel  ;  Repart,  commandant  du  i*'  bataillon;  RifTant,  commandant  do  2*; 
Lejeune,  commandantdu  3*  ;  Estraboau,  commandant  du  4*  ;  Rossignol,  major;  Riqne, 
médecin  -  major  de  i'*  classe;  Farier,  médecin-major  de  a*  classe;  Ravary^, 
capitaine  adjudant-major  du  i*^  bataillon;  Ca«tre,  capitaine  adjudant-major  du  a*; 
De  Conlendin,  capitaine  adjud. -major  du  3*;  Daverat,  capitaine  adjud.-roajor  du  4*; 
Icart,  trésorier  ;  Démange,  capitaine  d^babtllement;  Jacob,  chef  de  musique. 

Le  2*  bataillon  est  en  détachement  à  Toul. 

S"  GARNlSOff  DB  JOIGNY. 
Le  6"  régiment  de  dragons  en  entier  est  à  Joigny.  —  Etat-major  :  MM.  Rapp, 
colonel  ;  Mohamed,  lieutenant-colonel  ;  Delord,  major;  Stapler,  sons-intendant  ;  Ar- 
mand, officier  d*administr.;  Caillât,  capitaine  trésorier;  Buttant,  capitaine  dliabil. 

S*  GARNISON  DB  SBNS. 

i**  bataillon  et  dépôt  du  46* de  ligne  —  MM.  Voutey,  lieutenant-colonel  ;  De  Santi, 
chef  de  bataillon;  Gabriel,  mujor;  Meignand,  capitaine  adjudant-major  ;  Schmidt, 
capitaine  trésorier  ;  Fages,  capitaine  d^habillement;  Journée,  médecin  major. 

Bureau  de  recrutement  de  Sens. 

MM.  Gabriellt,  chef  de  l>ataillon,  commandant  le  reerutoment;  Dnhamel,  eapi- 
talnvHidjoiot;  Léaodry,  lleuienant-adjolot  ;  de  Sairai  de  YiUeroy,  •oat-lieut.-adjoint. 


101 


GENDARMERIE. 

Le  gendarmerie  do  département  de  PTonne  fait  partie  de  la  5*  légion  de  cettp  arme. 

MM.  Le  Maître  ^^  colonel,  ebef  de  légion  à  Orléans  ;  Jiibauli,  chef  d'escadron, 
rommandant  la  compagnie  de  PYonne;  MayerhcelTeri)!},  capitaine  ;  Poegi,  lieutenant- 
trésorier  ;  Arsenault,  niaréchal-di*s-logii,  adjoint  au  irésorier  ;  Bonneiat,  secrétaire 
de  il.  le  chef  dVftcadron  commandant  la  compagnie. 

lÀeuienance  d'Aïucerre. 
MM.  Mayerhœffer,  capitaine.  I  Saint-Florentin.    Turn In,  brigadier. 
\aierre,  l'^brig.,  YendeuTre,  m.-d.-l.-ch.  ,  Saini-Sauveuri        Lamothe,  m.-des-logis. 


Coorson, 
Chablis, 
Vineellea 


3« 


Ferrien,  brigadier.         i  Vermenton, 
Moseh,       —     à  pied.  I  Toncy, 


Herneckert,  btigadter. 

Laurent, 

Sinet, 


Seignelay, 
Cou  langea- 8-Y., 
Ligny, 


Lùutenanci  d'Àvallon. 


.MM.  Zédet,  lieutenant. 
Arallon,  Lélu,  m. -d.- logis. 

~-  Préieoi,  brig.  à  pied. 

LUsIe-aurSerein,   Marlot,  brigadier. 


Véxelay  y 
Gnillon, 
Quarré-1-T., 
Ch&tel-Cenioir, 


Sarrozin,  brigadier. 
Robillard,       — 
Didier,  ~ 

Bagland,         — 
Blarot,  — 

Jacobéf  Clouet,  m.  d.  1. 
Grosaard,  brigadier. 
Buge,  —  à  pied. 

Paul,  - 


Lieutenancê  d$  Joigny, 
Charny, 


MM.  Kocher,  capitaine. 
Joigny,  Faix,  m. -d.- logis. 

Pargeat,  brigadier. 
VilleDeuve-a.-Y.,  N..«.  — 

Bléneau,  Bourgeat,  m.-d.-l.  à  p. 

Saiot-Fargeau,        Montai,     —    à  ehev. 
Villlera-St-Benott,  Kauffmann,  brigadier. 

Liiutenance  de  Sent, 


Girardin,  brigadier. 
Aillant-s-Tholon,  Uébllle,  brigadier.  . 
Brienon,  Beugnot,  ^ 

St  Julien-d-Sault,  Besnard,        —  à  pied. 
Cerisiers,  Oous80t,m.-d.*l.àpied. 

Laroche^  Lefrold,  brld.  à  pied. 


MM.  Chevallier,  capitaine. 
Sens-ior-Yonne,     Thorin,  maréch&l-d.-l. 

ft  cheTal. 
Botiier^  brig.  h  pied. 
Poot-anr-Yoone,    Bressant,  m  .-d .-1 .  à  ch . 


Villeneuve-PArc.,  PoWèche,  brigadier. 


Cbéroy, 
Sergines, 
Saint-Valérten, 
Thorigny, 


Guillot, 
Houél , 
Roger, 
Doussot, 


&  pied, 
à  cil. 
à  pied, 
à  pied. 


Lieutenanee  de  Tonnerre, 


MM.  Chaasiboul,  lieutenant. 
Tonnerre,  Després,  m. -d. -logis. 

—  Thibant,  brig.  à  pied. 

N<iyers (i  pied) ,     Billard,  — 


An«¥-le-Fraiic, 
Taiilay, 

Fïogny . 
Raviàres, 


Bonnet,  brigadier. 
Boissonnet,  brigadier. 
(*harpin,  — 

Bostier. 


SECTION  VI. 

ADMINISTRATION    FINANCIÈRE. 

TRÉSORERIE  GÉNÉRALE. 
M.  MoasAC,  trésorier- payeur  général  pour  PYonne. 


Robert,  Péeol,Tnichy,  fondés  de  pouvoirs. 

ComptabîlUé, 
MM.Traehy,  chef. 

Lentier,Tardif,  Crépio,  Corbin,  em- 
ployés. 

Dépense. 
Niqoel. 
Haason  et  Corollenr,  employés. 

Rentes, 


Recette  particulière, 
M.  Blaire,  chef. 

Caisse, 
M.  Dupin,  caissier;  Simon,  s.-caiisier. 

Service  des  amendes, 
M.  Oautin. 


Receveurs  particuliers, 

MM.  Artigou.  à  Aralloo  :  Hasson ,  à 
Joigny  ;  Renaua,  à  Sens  ;  Sandrique,  à 
Tonnerre. 


Dognoo,  chef. 

Defert^,  Bidot,  employés. 

Pereeplear  de  vil  le  :  M.  Saget,  rue  du  Collège,  8. 

PereejpUun  iwmumérairet, 

MM.  OBaiio,  Raoul,  Blane  ec  Manteau.  ^  Aspirante  clasaéa  :  Hardy,  Detehanpa. 


102 

CONTRIBUTIONS  DIRECTES  ET  CADASTRE 
Directeur  du  département,  M.  Focrribb.  —  Inspecteur,  M.  Sao? allb  ^. 

coHTadLEvas : 

I.  division.  —  M.Labpboil,  contrôleur  principal,  à  Anzerre  ;  perceptions  d^Au- 
lerre,  Appoigny,   Pourrain,   Mont-Saint-Sulpice,   Seignelay  et  Villefargeau. 

a.  division.  —  M.  CnsvALiKa,  contiôlourde  i''*clasbe,  àAuzerre;  perceptions  de  Cha- 
blis, Coulanges-la-Vineuse,  Ligny,  Montigny,  Si-Cyr,  St-Bris  et  Saint-Florentin. 

3.  division. —  M.  Robinet,  contrôleur  de  3*  classe,  ft  Auzerre  ;  perceptions  de  Cou- 
langes-s-lfonne,  Coursoo,  Gravant,  Mailly<lc-Ch&ieau,IV1igé,  Ouaineet  Vermentoo. 

4-  division.  —  M.Millebead,  contrôlmir  de  3*  classe,  à  Saint- Fargeau;  perceptions  de 
Bléneao,  Champignelles,  Lainsecq,  Su-Saiivettr,  Toucy,  et  Villiers-St-Benott. 

5.  division.  —  M.  Bourbl-Rongiêbb,  contrôleur  de  i''*  classe  k  Joigny  ;  perceptions 
d'Aillant,  Cézy,  Charny,  LaFerté  Loupière,  St-Julien-du-S.  et  V il ieneave-s- Yonne. 

6.  division.  -—  M.  Piocbard  hb  la  Bbulebib,  contrôleur  de  a*  classe,  à  Joigoy  ; 
perceptions  de  Joigny,  Bassou,  Brienon,  Cerisiers,  Guerchy  et  Venizy. 

7.  division.  —  M.  Bodchbbot,  contrôleur  de  3*  classe,  à  Sens;  perceptions  de  Sens, 
Domats,  iVlàlay-le-Grand,  Paron^Tbeil, Vil  leneuve-rArchvôque. 

8.  division.  —  M.  Mbbcibr,  contrôleur  de  2"  classe,  à  Sens  ;  perceptions  de  Chéroy, 
Grange-le-Bocsge,  Pont-sur -Yonne,  Sergioes,  Thorigny  et  Villeneuve-la-Guyard. 

g.  division.  —  tM.  Prqdbbt,  contrôleur  do  ae  classe,  à  Tonnerre  ;  perceptions  de 
Tonnerre,  Grusy,  Fleys,  Flogny,Neuvy.Sautour,  Rogny  et  Tanlay. 

10.  division.  —  M.  Rocybb,  contrôleur  hors  classe,  à  Tonnerre;  perceptions d'Aisy, 
Ancy-Ie-Franc,  JoQZ'la-Ville,  Lézinnes.L^Isle-s-Serein,  (Violay,  Noyers  et  Santigny. 

II.  division.  —  M.  Baudot,  contrôleur  de  i'«  classe,  à  Avallon;  perceptions  d^  A  val- 
lon, Cbâtel-Censoir,  Guillon,  Vault-de-Lugny,  Quarré-les-Tombes  et  Vézelay. 

MM.  Lefèvre  et  Milard^  surnuméraires. 

BURBAUX  DE  LÀ  DIRECTION. 

MM.  Barada,  cont^  commis  principal;  Guimont,  Parigot, Perreau.  Boivin^empl. 
Les  bureauz  sont  ouverts,  rue  Mariineau,  iq,  de  8  h.  dn  matin  à  4  h*  dn  soir. 


SUCCURSALE  DE  LA  BANQUE  DE  FRANCE  A  AUXERRE. 

CONSEIL  O^ADMINISV RATION. 

Censeurs  :  MM.  Limosin,  Moreau  et  Munier. 

Administrateurs  :  MM.  Chambon-Perrot,   Legueuz,  Martin,  ParquiOi  Petit- 
Ange,  Pinard*Miraut. 

Directeur  :  MM.  Jolly,  bôtel  de  la  Banque;  Barbier,  caissier,  hôtel  delà  Banque; 
Martin  de  Montandry,  teneur  de  livres  ;  Girault,  ezpéditioonaire  ;  Bouchard,  garçon 
de  recettes  ;  Colas,  concierge:  Coatan,  Ducrot,  auziliaires  à  la  recette. 

Les  opérations  de  la  succursale  dMuzerre  sont  les  mêmes  que  colles  de  la  Banque 
centrale,  à  Paris;  elles  consistent  principalement  : 

A  escompter  les  lundi,  mercredi  et  vendredi  de  chaque  semaine,  ezcepté  les  jours 
fériés,  à  toute  personne  admise  à  l'escompte  les  efTets  de  commerce  ayant  au  plus  trois 
mois  d^écbéance,  revêtus  de  trois  signatures  au  moins,  ou  de  deuz  signatures  avec 
un  dépôt  de  titres  suppléant  la  .S*  signature,  et  payables  à  Auzerre,  à  Paris,  on  dans 
les  villes  où  il  ezistc  une  succursale  de  la  Banque  ; 

A  faire,  à  tout  propriétaire  de  titres  nominatifs  ou  au  porteur,  domicilié  ou  non  à 
Auzerre,  des  avances  sur  les  valeurs  dénommées  ci-après  : 

Rentes  françaises,  3,  4  '/^  et  5  pour  cent;  Obligations  dn  Trésor;  Bons  du 
Trésor  :  80  OlO  du  cours  de  la  J7otir5e.  —  Obligations  de  la  ville  de  Paris  ;  Obligations 
de  certaines  Villes  Françaises  ;  Obligations  de  certains  Déparlements  ;  Actions  et 
Obligations  des  chemins  de  fer  français  ;  Obligations  du  Crédit  foncier;  Obligations 
de  la  Société  algérienne  :  75  OiO  du  cours  de  la  Bourse, 

A  délivrer  des  billets  à  ordre  et  des  virements  payables  à  Paris  et  dans  les  autres 
succursales;  Commission  de  0,05  c.  par  100  francs,  avec  un  minimum  de  5o  c. 

A  encaisser  les  arrérages  des  valeurs  déposées  à  la  Banque,  à  Paria,  et  à  en  re> 
mettre  le  montant  auz  déposants,  ou  auz  porteurs  de  leurs  récépissés,  moyennant 
une  commission  de  5  c.  par  100  fr.  avec  minimum  de  5o  c. 

La  caisse  et  les  bureauz  sont  ouverts  de  9  h.  à  4  b.  du  soir.  —  Les  opérations 
pour  lei  avances^  billets  à  ordre  et  virements  sont  arrôtéa  à  3  heures. 


103 


PERCEPTEURS  ET  COMMUNES  DE  LEURS  PERCEPTIONS 

Li  f  rcfflière  comma&e  Jndiqoée  est  le  chef-lieu  de  la  perception  et  la  résidence  dn  pereeptenr. 


NOMS 
des 

PKRGBPTSUHS. 


COMMUNES. 


ABAOSfDUSBMlliT  D*AUXBRBB, 

Trésorier  gén.  |  Àuxerre 


Hès  fils. 


Csfo 


Petit. 


Bcchtfel    . 


}  Gsodot .    . 


Saffiroy* 


RoiuseBo. 


,  Appoigny 
\  Monétean 


Chablis 

Beioe 

Chichée 

Fontenay  p.  Chablis 

Fyé 

Milly 

Poinchy 

CoQlanges-la-Vineuse 
Esi'oliTes 
Gy-rETéque 
Jassy 
Vincelles 
Irancy  \ 

Yincelottes 

CoulaDges-sur-ToDD. 

Andryes 

Craîn 

Etais 

Pestigoy 

Lucy-sur -Tonne 

I(!oar8on 
Drayes 
Fon  tenailles 
Fonronnes 
Molesmes 
Moaffy 

iCravant 
Accolay 
Basâmes 
Prégilbert 
Sainte-Paliaye 

Ligny 
,  La  Chapelle- Vaap. 

Maligny 

Méré 
'Tarennes 

Tilly 


■0:<TANT 

des  rôles 

par 
commune. 


271 477  71 

82133  10 
12274  09 

54147  61 
13839  87 
15532  70 
4252  35 
4654  85 
5492  78 
7U05  15 

35105  74 
8979  45 
8244  48 
8501  57 
14255  40 
I880tf  25 
7023  72 

10305  42 

11064  18 

7167  87 

16953  41 

37)9  84 

4742  23 

20952  56 
13113  58 
24<«6  76 
7474  83 
4545  22 
2919  89 

20806  05 

13275  11 

11988  92 

6322  99 

4574  23 

26344  78 
6479  73 

21254  81   1 
5972  10  I 
7800  65 
5415  31 


PRINCIPAL 

des 

quatre 

contributions. 


148441  15 

16359  62 
5620  93 

24673  79 
6878  75 
8059  25 
1555  7 S 
1952  25 
2447  75 
3034  50 

18482  84 
4009  » 
A*>ifi  53 
3536  If 
6096  59 
8167  83 
3118  II 

6562  08 
6355  96 
3625  25 
7361  fi 
1314  50 
2649  58 

9839  58 
6738  33 
928  25 
3164  86 
21S1  91 
1312  75 

10438  88 
6812  74 
5723  50 
2571  58 
1936  33 

12906  33 
2365  50 
9493  n 
2568  50 
3675  25 
1725  <i 


1484  41 

163  60 

56  21 

246  74 
68  79 

80  50 
15  56 
19  52 

24  48 

30  85 

134  82 
40  09 
40  08 
95  36 
60  97 

81  68 

31  18 

65  62 
63  66 

30  25 
73  61 
13  15 

25  50 

98  40 

67  38 
9  28 

31  65 
21  22 
13  13 

I'i4  39 

68  13 

57  24 
25  72 
19  36 

129  06 
23  66 
94  93 
35  69 
86  75 
27  25 


104 


NOMS 


COMMUNES. 


Tigreux.    . 


Filet     .    . 


Monnot 


Cailot    . 


Valot.    . 


Fofel.  . 


PelUer. 


Thierry.     . 


iMailljr  le-Châieau 
PoQtenay  sur-Foar. 
Mailly- la-Ville 
Merry  -sur-YonDe 
Sery 
Tracy-sur-Yonne 

/MiRé 

\  Charenienay 
<  r.oalangeron 
*  f  Kscamps 
\  Val-de-Mercy 

Montigny 
Bleigny-le-Carreaa 
iLignorelles 
PoiiUgnj 
iRonvray 
iVenouze 
YilleDeuve-St-Salve 

f  MoDt-S-Salpice 
1  Gheny 
;  Chichy 
J  Hauterive 
\  Ormoy 

Oaanne 

Ghasteiiay 

Lain 

Merry-Sec 

Semeniron 

Taingy 

iPourrain 
Lindry 
Beauvoir 
Diges 
Eglény 

Si  Gyr-les- Colons 

Ppéhy 

Aigremont 

Cbemllly-sur-Serein 
iChitry 

'Coorgis 

Licbéres 

Saint-Bris 

Augy 

Champs 

Quenne 

Venoy 


MONTANT 

des  rôles 

par 
commune. 


i6l  9  55 

5876  06 

158  14  66 

U»175  M 

2765  34 

6175  38 

17883  Se5 
lo5o5  o8 

5629  89 
16365     n 

9576  33 

10954  68 
5552  87 
6876  6o 

13454  44 
8611  S9 
6812  7o 
6932  21 

28017  69 

15643  82 

2342  06 

8155  3o 

14964  59 

20275  94 
7199  57 
6651  o3 
7494  52 
8172  93 

I8080  25 

2o87l  25 
15ol^  96 
8u83  51 
21783  31 
Io776  31 

14795  31 
5492  95 
3167  3o 
7947  14 

11400  4o 
7988  69 
6788  oi 

38280  62 
6574  05 
8495  7) 
6635  39 

19247  73 


PRinClPAL 

des 

quatre 

contributions , 

6890  08 
235o  n 
6944  92 
4424  35 
1317  If 
9826  50 

8053  91 
4453  25 
2239  5o 
6739  If 
4430  o9 

4631  83 
2o32  If 
26o7  75 
65o6  33 
3192  tf 
2882  75 
&552  n 

9793  75 
69o5  75 
895  If 
3o6l  lo 
60S8  n 

8381  08 
2336  25 
2993  66 
34o7  67 
3162  5o 
6239  ff 

843«)  If 
P877  50 
3428  08 
8879  40 
3780  83 

6355  u9 
1769  If 
119o  If 
3573  58 
4370  75 
3oll  n 
8219  20 

16614  83 
2697  58 
3437  16 
2324  25 
7230  60 


PRODUIT 

d'un  cent, 
additionnel 
au  principal 

68  9o 
23  r^o 

69  45 
44  24 
13  17 

23  rf 

80  54 
44  53 

22  4o 

67  39 
44  30 

46  32 
2o  32 
26  08 
65  06 
34  92 
28  83 
25  52 

9794 
69  06 
8  95 
3o  61 
60  28 

83  81 

23  36 
.  29  94 

34  08 
3t  63 

62  39 

84  3o 

68  78 

34  98 
88  79 
37  81 

63  55 
17  69 
11  9o 

35  74 
43  71 
3o  11 
32  19 


ld6  15 
26  98 
34  37 
23  24 
72  31 


I 


105 


NOMS 

des 

mcKPTsnRS. 


COMMUNES. 


Belorgey.  . 


TriDqiiand 


Donoot. 


Balbi    . 


Gouleite. 


Rom    . 


(à  Aaxerre.) 


Lainsecq 

Sainte-Colombe 

Ferreuse 

SaÎDpuiu 

SoDgère 

Thury 

Saint-Florentin 

ÀYrolles 

Boailly 

Chéu 

iGermigny 

Jaulges 

Rebonrceaox 

Yergigny 

Saint-Saaveur 

Fontenoy 

Mouiiers 

Saints 

Treigny 

Seignelay 

Beaumoot 

Cbemill?  p.  Seignel. 

Gnrgy 

Héry 

Songères-sar-Siootte 

Toncy 

Dracy 

Lalande 

Leogny 

jLeYis 

'Moulins 

Parly 

Termenton 

Arcy-fiur-Cure 

iBessy 

Bois-d*Arcy 

Essert 

Lucy-snr-Cure 

Sacy 

SViliefargeaa 
Cbarbuy 
CheYannes 
.  Perrigny 
J  Saint-Georges 
f  Vallan 
\Vaux 


«oirrAirr 
des  rôles 

par 
commune. 


84&0  67 

9183  03 

4899  1o 

I 1660  75 

13o4o  28 

12555  41 

41114  66 

14774  21 

5ol4  89 

8447  88 

13287  77 

11047  o4 

5767  75 

7328  51 

27594  26 
ll7o4  19 
17906  98 
16177  38 
38045  7o 

3o776  99 

9496  93 

9210  49 

15997  o7 

29852  07 


34694  28 

12497  22 
6791  18 

12383  67 
8110  25 
85o9  49 

14658  89 

4o36o  o9 
15145  88 
6'»28  24 
1824  33 
3653  86 
3874  44 
13113  76 

127o8  41 

18311  43 

11864  49 

14ol5  02 

8789  92 

9795  84 

6560  90 


paiprciPAL 

des 

quatre 

contributions. 


5315  58 
41oo  5o 
]8o3  5o 
5674  50 
5  35  66 
6276  33 


21260  75 
8402  If 
2579  n 
3516  5o 
6812  17 
4839  40 
'2128  08 
3954  83 

13715  46 
5225  35 
7397  - 
7915  75 

13183  05 

13869  58 
3342  75 
3ol6  5o 
7428  16 

13463  17 
n    If 

21327  51 
5486  25 
5o62  75 
6o59  91 
3592  88 
3195  tt 
6338  €8 

23592  91 
77flo  75 
3281  75 
829  50 
1695  If 
1856  75 
5966  75 

55c7  92 
8152  42 
lol46  58 
4490  n 
4340  17 
4479  50 
25o3  11 


PRODUIT 

d'un  cent. 

additionnel 

au  principal 

52  16 

41  01 

18  04 

86  78 

80  36 

62  76 

212  61 

84  02 

25  79 

35  17 

68  12 

48  39 

21  28 

39  54 

137  15 

52  25 

73  97 

79  16 

131  83 

138  7o 

33  43 

3o  17 

74  28 

134  63 

If   n 

213  28 

54  86 

3o  63 

6o  6o 

35  92 

31  95 

63  38 

235  03 

77  91 

32  82 

8  30 

16  95 

18  57 

59  67 

55  08 

81  53 

loi  47 

49  9o 

43  4o 

44  80 

a5  o3 

106 

NOMS 
des 

PIRCBPTBDRS. 

MONTANT 

PRINCIPAL 

PRODUIT 

COMMUNES. 

des  rôles 

par 
commune. 

des 

quatre 

contribuUoas. 

dWcent. 
additionnel 
an  principal 

ABROITDISSBIlBirT  D*AVALL01f. 

1  ÀYallOD 

88045  5o 

50667  66 

5o6  68 

L  Annay-la-Côte 

6913  47 

3984    n 

39  84 

1  Annéot 

4543  50 

2340    • 

28  4o 

Pelller            '  Euules 

8983  32 

5o97    » 

50  97 

'  \  Lucy-Ie-Bois 

14867  22 

8123  50 

81  24 

J  Magny 

36263  63 

8222  o8 

88  22 

f  Sauvigny-le-Bois 

11589  41 

5922  50 

59  23 

\  Thory 

N         n 

n         N 

n       n 

1  Châtel-Censoir 

17601  83 

9793  83 

97  94 

l  Àsnières 

10239  69 

5177  16 

5!  77 

1  Brosses 

10411  8o 

5479  24 

54  79 

u                    /  Blannay 
Magoin.     .    .Uichèrà 

2666  83 

1271  50 

12  72 

6889  56 

3893  5o 

33  94 

IMontillot 

11022  99 

5422  50 

54  23 

[  Saint-Moré 

5o91  52 

3oo8  33 

8o  o8 

\  Voutenay 

5524  61 

2851  50 

28  52 

/  Guillon 

13838  72 

6851  75 

68  52 

Cisery 

42o7  86 

2310  8o 

23  11 

Cussy-les-Forges 

9860  48 

5382  83 

53  83 

St-André-cn-T.-Pl. 

11008  27 

5860  50 

58  61 

Moarier.    .    .  { SauTigny-le-Beuréal 

3854  21 

1917  50 

19  17 

j  Savigny-cn-T.-Plaine 

8361  08 

4677  50 

46  77 

[Sceaux 

7345  72 

3918     n 

39  18 

1  Trevilly 

6106  46 

3o57  50 

30  58 

Wignes 

8252  54 

4227     n 

42  27 

/Joux- la  Ville 

18596  84 

ioo7l  37 

100  71 

iDissaRgis 

5638  66 

2684  50 

26  85 

Charpentier  .JMassangis 

11564  69 

6158  5o 

61   59 

)  Couurnoux 

5454  86 

2598    « 

25  98 

'  Précy-le-Sec 

8991  59 

4659     n 

46  59 

/  L'Isle-sar-Serein 

lo768  12 

5174  36 

51  74 

1  Angely 

8791  83 

4478  5o 

44  79 

1  Annoux 

87o9  25 

1630  99 

16  31 

)  Athie 

4568  66 

19lo    n 

19  lo 

Bidot    .    .     .<Blacy 

6375  77 

2985  5o 

29  86 

ICîvry 

727o  5o 

3966     If 

38  66 

1  Provency 

8897  92 

4615     n 

46  15 

[  Sainte-Colombe 

10735  88 

588o  5o 

58  81 

Talcy 

4555  38 

2261  75 

22  62 

/  Quarré 

14017  3o 

7883  33 

78  83 

[  Saint-Germain 

12712  19 

7115  58 

71  J6 

iChastelluz 

43o4  78 

22o6     n 

22  06 

,     ..              jSaiot-Brancher 

6831  o7 

3io2  75 

34  03 

Lechere.  .    -Inussières 

4414  28 

2117  50 

21  18 

/  Beauvflliers 

1687  84 

io52  50 

lo  53 

1  Saint-Léger 

11545  82 

6881     11 

68  81 
43  67  il 

1                       \ 

.Sainte-Magnanca      | 

1864  60 

4866  75 

107 


I' 
I 


NOHS 
des 

PKECXPnUBS. 


COBIMUNBS. 


LeJèfr^. 


Laoaay 

(i  Afalloo.) 


f  Santigny 
l  Anstrudes 
IMarmeaux 
./Montréal 
jPisy 
(  Thisy 
\Vas8y-80us-Pi2y 

Yaalt  de  Lugoy 

Domecy-sar-le-Vault 

Girolles 

Isiand 

Menades 

PoDtaubert 

Sermizelles 

Jharot 

rVézeUy 

ÀBqaias 

Chamovx 

|Domecy-8ur-Gure 

'Poissy 

iFontenay 

iGivry 

Pieire-Perihuis 

Saint-Père 

Tharoiseaa 


ABROlTDUSBllSirT  Dt  JOIGNT. 


Aillant 

Cbampvallon 

Chatsy 

Poilly 

St-Maarice-le-Vietl 

St-Maariee-Thiz. 

Senan 

Yllliers-sar-Tholon 

Yolgré 


Cardinal    . 


MeiDadier 


Petit, 


I 


Igot  .   . 


Basson 

Bonnard 

Champiay 

Charmoy 

Cbichery 

Cpineaa-les-VofTea 

Blénean 
ChampcoTiaif 
Rogny 
Saist-PrlTé 


MONTAlfT 

des  rdles 

par 
commune. 


7814  41 
lo494  65 
5754  80 
10227  63 
8940  39 
5265  24 
6199  51 

14655  73 
383o  06 
79o7  06 

lllo7  65 
3321  o9 
51o7  35 
4ol5  tt 
2479  53 

J7973  48 
98o8  14 
3854  79 

11639  77 
3661  22 
8138  34 
5o48  87 
4o45  93 

12316  26 
3oll  80 


17183  27 

6296  68 

12571  58 

17636  56 

5920  24 

4o8o  31 

12471  52 

lo219  4o 

5675  76 

11447  57 
7o8o  18 

19117  16 
7595  79 

12060  48 
7169  23 

29221  45 
12678  91 
17927  04 
14775  13 


l»RmCIfAL 

des 

quatre 

contributions. 


28o2  w 
4998  66 
2255  n 
4650  5o 
4246  92 
22ol  25 
26o2  75 

7571  25 
1771  50 
4134  75 
556o  5o 
1721  » 
27o2  tt 
2o31  83 
1267  5o 

8850  08 
6125  83 
2144  n 
6388  75 
1997  50 
3750  n 
2164  n 
1981  25 
6572  08 
1525     n 


10914  95 
3o31  25 
6718  45 
7o72  25 
2436  n 
1417  50 
62o2  08 
63o4  3u 
3159  50 

59o9  5o 
3o53  58 
9563  08 
3484  75 
5242  08 
3754  75 

12534  77 
5554  50 
8432  n 
7lo5     11 


PROnniT 

d'un  cent. 

additionnel 

au  principal 


28  02 
49  99 
22  55 
46  51 
42  47 
22  ol 

26  Ci8 

75  71 
17  72 
41  35 
55  60 
17  21 

27  02 

20  32 
12  67 

88  5o 
61  26 

21  44 
63  89 
19  98 
37  50 
24  64 
19  81 
65  72 
15  25 


lo9  15 

30  31 
67  18 

70  72 
24  36 
14  18 

62  02 

63  04 

31  7o 

59  10 
3o  54 
95  63 
84  85 
52  42 
37  55 

125  35 
55  55 
84  32 

71  05 


108 


NOMS 

des 

MONTANT 

PRINCIPAL 

PRODUIT    . 

COMMUNES 

des  rôles 
par 

des 
quatre 

d'an  cent.  ' 
additionnel 

PKBCIPTBCM. 

commnne. 

contributions. 

an  principal 

» 

Brienon 

4735  54 

23792  84 

257  93 

1 

i  Bellechaame 

9937  96 

220    n 

52  20 

' 

Bligny-en-Othe 

3218  27 

645  5o 

16  46 

Chardon    .    .^ 

Bussy-eo-Olhe 

5193  32 

14082  91 

140  83 

j 

Bsnon 

7381  25 

4158  83 

41  59 

i 

Meroy 

2429  72 

looo  5o 

lO     ff 

' 

Paroy-en-Otbe 

5062  51 

2465     n 

24  65 

Cerisiers 

12868  82 

7360  59 

73  61 

/ 

Àroes 

13ol2  94 

5436  73 

54  37 

1 

BoBurs 

9280  ol 

4182  75 

41  83 

V%                                                1  A 

Cérilly 

3994  53 

2o98  5o 

20  99 

Pouzault  .    .> 

r.ouloars 

7576  13 

3220     ti 

32  20 

1 

Dillo 

1654  81 

696  5o 

6  97 

j 

Foornaudio 

5413  37 

1980  84 

19  81 

[ 

Yaudcurs 

10399  46 

4385    If 

43  85 

^ 

VillechétiTe 

5584  15 

2558  50 

25  59 

/ 

Cézy 

20818  50 

11296  88 

112  97 

1 

Béon 

8118  64 

497o  90 

49  71 

1 

ChamYret 

12551  41 

5491  50 

54  92 

HiDkelbpiQ    i 

Paroy-sur-Tholon 

6752  53 

2851     If 

28  51 

ik  JoiRDf.)       i 

St-Aubio-sur-Toone 

9654  51 

5509  75 

55  10 

\^    ^  ^^   O     »    /           1 

Viliecien 

7357  72 

3825  92 

38  26 

' 

VilleTatlier 

9996  16 

5300  42 

53     tf 

1 

Champignelles. 

20455  41 

9427  15 

94  27 

1 

Grand- Champ 

13608  75 

6230  50 

62  31 

Louesme 

3738  14 

16Î5  17 

15  35 

Boizanié    .    .  i 

Malicorne 

8o89  62 

3538  25 

35  38 

i 

Si-Denis-s.-  Oaanne 

6894  49 

2525  50 

25  26 

1 

Tannerre 

12006  39 

6415     If 

64  15 

\ 

Tilien.-le8-6enets 

8787  68 

4430  5o 

44  31 

/ 

Charny 

22659  88 

llOOO  75 

110  08 

l 

Cbambeogle 

2504  33 

978     n 

9  78 

1 

Chêne -Araonll 

4578  29 

1875  75 

18  76 

Chevillon 

7471  6o 

2975  83 

29  76 

DIcy 

7874  5o 

379^  78 

38     n 

Malla  .    .    .' 

Font'^iiouilles 

7116  18 

2971  75 

29  72 

La  «  ethe-aux-Âaln. 

lo47  32 

645  25 

6  45 

M::rchaif-Beton 

4167  38 

1642     If 

16  42 

j 

P^  rreux 

11143  49 

5544  58 

55  48 

/ 

Prunoy 

1137R  28 

5344  75 

53  48 

St-Martin-s-Ooanne 

9677  92 

4619  50 

46  20 

V 

Villefranche 

10654  6o 

5037  41 

5o  37 

. 

^Guerchy 

16028  96 

6555  83 

65  56 

1 

Fleary 

19873  96 

89o9  4à 

89  09 

j 

Branches 

12828  05 

5095  42 

5o  95 

Chailley    .    .] 

Laduz 

6896  31 

2733  50 

27  34 

f 

Nenilly 

19218  49 

8193  83 

81  94 

\ 

Tillemer 

9827  04 

3482  78 

34  63 

409 


NOMS 
des 

MOHTAlfT 

PRINCIPAL 

PRoninr    1 

COMMUNES. 

des  rôles 
par 

des 
quatre 

d'un  cent, 
additionnel 

mamims. 

commane. 

contributions. 

au  principal 

Lelornin 
(i  ioigny) 

Jolfny 

18186L  87 

71435  45 

714  95 

Brion 

I06O3  30 

5579  50 

55  80 

Looze 

6579  94 

39i;3  50 

39  33 

Mi^enneii 

l8o93  38 

6784  09 

67  84 

iSaint-Cydrolne 

U69o  13 

7090  17 

70  90 

Villiers-St-Beaott 

14099  89 

6386  47 

63  86 

La  Villotte 

6381  95 

3775     If 

37  75 

Les  Ormes 

5318  83 

3344  80 

33  45 

SchWil-n.   .    .< 

Merry-Taoi 

11426  98 

5936  17 

59  36 

St-MartiD-ffor-Ocre 

3<  57  36 

iOOO     If 

10     If 

Soromeeaisa 

lo558  9o 

4475  5o 

44  76 

St-ÂubiD.Cbât..N. 

14147  37 

7946  43 

79  46 

La  Ferlé-Loapiére 

I8043  35 

8065  09 

80  65 

Cudot 

8953  40 

4157  75 

41  58 

Rocher.    .    ,4 

La  Celle-SaiDt  Cyr 

19631  o9 

8196     n 

81  96 

^^              ^       ^^^^^»-^P    ^B              ^                                  ^V                                   ■       ^ 

'  Précy 

10884  83 

5370  50 

53  71 

[  St-RomaîD-le  Preox 
Sépaaz 

6o69  o4 

3241     n 

23  41 

lo791  18 

5546  88 

55  47 

; 
/ 

Saint-Fargeaa 

41353  64 

80707  30 

307  07 

i 

Laraa 

33f'51  84 

11405     If 

114  05 

Ronchéret 

53ol  65 

3034    n 

30  34 

Dorotie.    .    .. 

St-Marlin-des-Ch. 

14918  43 

6594  07 

65  94 

Mézillet 

306t3  93 

11747  57 

117  48 

Fontainet 

133u7  83 

6778     II 

67  78 

^Seplfonds 

6834  01 

7966    If 

39  66 

j 

r  St-JnlieD-da  Saolt 
\  St-Loop-d*Ordoii 

3886S  33 

18150  69 

181  51 

Csndfon    .    . 

8984  36 

4084  50 

40  85 

St-MarUn-d*Ordoo 
Verilo 

5666  84 

3711     n 

37  11 

1 

7490  25 

3304     If 

33  04 

'      1 

Eblé.     .    .    .< 

1 

'  Tenizy 

39008  33 

16749  78 

167  50 

Chailley 

13838  68 

7345  13 

73  45 

ChamplOfI 
iTurny 

31371  60 

9598  84 

95  99 

18510  89 

9556  75 

96  57 

1 

r  YilleoeaTe-*  .-Ton  06 

74561  38 

41333  43 

413  33 

r 
1 

Armeau 

10134  78 

4331  67 

43  33 

1 

Busayle-Repos 

10524  93 

4833  50 

48  34 

!  Boarniehoo.  .> 

Chaamot 

11801   53 

4998  50 

49  99 

Dixmont 

30159  41 

9492  45 

94  93 

1 

Les  Bordes 

8833  56 

4035  45 

40  35 

PiffoDds 

13960  05 

6340  08 

63  40 

ROliSlOB 

8798  65 

3983  75 

39  84 

112 


' 

NOMS 
des 

KONTAMT 

PRINCIPAL 

PBODUIT 

COMMUNES. 

des  rôles 

des 

d'un  cent. 

Vk^M^K  44  ■••&*■■  CBWflk  ÉÊ 

par 

quatre 

additionnel 

1 

PBRCBPTBURfl . 

commune. 

contribations. 

au  principal 

ARROIIDISSKMBNT  DB  TONNBBBB. 

/Noils 

9438  76 

8988  42 

59  88 

Aisy 

788i  17 

4617  99 

46  18 

ï^'**-    •    •     -{jSfly 

10669  33 

5789  50 

57  90 

86i6  71 

5325  50 

53  26 

Perrigny 
V  RaTiéres 

8861  32 

3521 

35  21 

17799  97 

11060  50 

110  61 

Ancy-le-Fraoe 

2i271  40 

14419  50 

144  20 

Argenteuil 

16507  47 

8526  50 

85  27 

Chassigoelles 

-     8662  78 

5075  50 

U  76 

MielU.  .    .     .(Cussy 

6311  80 

3673  50 

36  74 

)Fasy 

8481   17 

2482  66 

24  88 

/Stigiiy 

8705  17 

5353 

53  53 

(  Villiera-lea-HauU 

8909  41 

5022  75 

80  23 

Cruiy 

S2375  69 

13487  86 

134  88 

Gigny 

7811  50 

4441  92 

44  42 

Hugot  Jules.  .]  Gland 

4952  41 

2722 

27  22 

\  Pimelles 

3894  19 

2299 

22  99 

1  SeoneYoy-1e-Bas 

5535  47 

3291 

32  91 

f  SeDneyoy-le-Haat 

4267  46 

2464  75 

24  65 

iVî^^ 

7433  04 

3465  80 

34  66 

[Béra 

3758  13 

1681 

16  81 

iCollan 

8762  74 

2257  25 

22  57 

Deîavoix.     JS.^"'«nT 

5846  64 

2163 

21  63 

•     jTiasey 

8626  90 

1590 

15  90 

1  Vézannes 

3718  26 

1461 

14  61 

[  Viviers 

6213  57 

2874  33 

28  74 

\Yrouerre 

6903  83 

3377  92 

33  78 

/Flogny 

12435  36 

6200  67 

62  01 

1  Beroouil 

3202  88 

1230  50 

12  30 

iBulleauz 

8948  29 

4049  50 

40  50 

ICarisey 

6837  55 

4215  91 

42  16 

Du  Cazal  .     .l^^^^ 

7010  81 

3808  25 

38  08 

S  La  Chap..Vleille-F. 

11655  56 

6922  16 

69  22 

1  Percey 

7413  30 

3883  50 

38  84 

f  Roffey 

8157  56 

3523  42 

35  23  n 

\  Troiichoy 

5050  39 

2397  75 

23  80  !1 

\Villier8-VineoB 

6302  91 

3506  91 

38  07 

1  Lëzinnes 

13806  78 

6818  59 

68  19 

l  Ancy-le-Libre 

9069  18 

4748  59 

47  49 

B.«„ço„. .  .h;f-— y 

3859  98 

2151   66 

21   82 

9631  42 

4268  67 

42  69 

f  Samboorg 

4948  98 

2233  50 

22  34 

1 

[  Vireaux 

6309  73 

2857 

28  87 

n 

/  Holay 

5362  28 

3304  25 

33  04 

II 

l  Aiioay 

10450  92 

5504  25 

68  04 

II 

Petit.    .         .|E^®'°®* 

2956  08 

1429  50 

14  80 

II 

reiii.    .     .     -S^itry 

14389  68 

9018  25 

90   18   II 

1                f  Poiiiy 

10385  02 

4264  50 

42  68    H 

1                           ^ 

^  Satote-Yertu           I 

7817  §9 

3690  80 

»«  91 

■ 

113 


NOMS 
des 

PBBGSFTSUftS. 


COMMUNES. 


1 


Beloct  . 


Lefier 


Parent. 


Boudia. 


Gballao. 


Neuvy 

Bf'agooo 

LassoD 

Sormery 

Soumaintrain 

Noyers 
Ceo«y 

Cbâtel-Gérard 
lEiWey 
Grimault 
iJoaaocy 
'Uoulios 
Pasilly     . 
Jarry 

Ra^ny 

ArthoDoay 

Méllsey 

Quincerot 

Thorey 

Trichey 

Villon 

Tanlay 

Baon 

Commissey 

Saint-Martia 

Saint-VinDemer 

'Tonoerre 

Cheney 

Uaonemoine 

Epioenil   • 

Junay 

Alolosmes 

Tézirmea 


HOflTAffT 

des  rôles 

par 
coramane. 


S3933  S2 

7301  83 

6339  87 

17i2i  98 

10730  3i 

3i806 
S308  57 
7768  37 
7430  33 
8384  53 
S786  61 
5760  35 
33i7  35 
9i06  3i 

578i  87 
10118  70 
8i39  18 
4049  40 
3579  86 
3815  83 
6335  03 

10678  63 
3573 
8870  35 
6880  91 

11043  37 

85966  39 
5466  01 

10185  84 
9357  17 
3864  64 

10697  73 
6180  68 


RECAPITULATION. 


Arrondissements  d'Auzerre 

BoU  de  l'Eut. 

—  ATallon 

Bois  de  TÉUt. 

—  Joigny 

Bois  lie  l'Eut. 
Sens 
Bois  de  l'État. 
—  Tonnerre 

Bois  de  l'État. 

ToUux. 
Bois  de  l'État. 


PRUCaPAL 

des 

quatre 

contributions. 


1918319 

51 

659657 

61 

1470606 

33 

1168086 

61 

756891 

78 

5973461 

84 

13364  65 
4003  66 
8703  35 
8873  93 
5375  43 

14765 
940 
4000  75 
4539  35 
4303  41 
1148  75 
3960 
1711  33 
4039 

3388  75 
5733  17 
3931  50 
1634  50 
1409 
1194 
3568  09 

6401  73 
1784 
4638 
3933  35 
5738  08 

53331  63 
3750  35 
5384  33 
4883  35 
1514  75 
5370  75 
3749 


PRODUIT 

d'un  cent, 
additionnel 
au  principal 


893347  45  | 

5665 

00 

345873 

96 

5351 

00 

733453 

97 

11309 

00 

549878 

79 

7339 

407977 

08 

5198 

00 

3919439 

35 

34753  00  1 

133  65 
40  04 
37  03 
88  74 
53  75 

147  65 

9  40 

40  01 

45  39 
43  03 
11  49 

39  60 
17  11 

40  39 

33  89 
57  33 
39  33 

16  35 

14  09 
11  94 
35  68 

64  03 

17  84 

46  38 
39  33 
57  38 

533  33 
37  50 
53  84 
48  83 

15  15 
53  71 
37  49 


8933  47 

56  65 
3458  73 

53  51 

7334  54 

113  09 

5498  79 

73  39 
4079  77 

51  98 

39194  39 
847  53 


1883 


8 


\ 


414 


YiRIFICÀTEURS  DBS  POIDS  ET  MESURES. 


Arr.  d^Auxerr«,   MM.  Ficatier,  TériOcat. 

—  id.  Desrorges,  Tér.-acy . 

—  d^Avalloo,  Goay. 


Arr.  do  Jolgny, 

—  de  Sens, 

—  de  Tonnierre, 


MM.  BisM^. 
Bki^iiot. 
Baillet. 


CONTRIBUTIONS  INDIRECTES. 

DIRECTION  DE  L'YONNE. 

RDB  DS  PARIS,  67. 

MM.  Lebe  GiguD,  directeur  ;  Uamel,  1*' eommii  ;  BoiiTret,  s*€ouimifi  ;  MigneC, 
3*  eomoiis  ;  Bratleret)  4*  comima  ;  Braquart,  5*  commis. 

INSPECTION  DU  DÉPARTEMENT. 
MM.  DuTergej  et  Guiraudet,  inspecteurs ,  en  résidence  d*Auierre. 

AaaORDISflBIlBlfT  d'auxbrbr^ 
Bureaux  et  entrepôt  des  tabacs:  rue  des  Lombards,  11. 


Lafallaft,  receveur  principal,  entrep. 

5ert?ice  A^f- 

Watsiui  contrôleur  à  Auzerro. 

Caire,    Hoorcade,     HyTcrt,     Bourgeois, 

Carrus,  commis  à  Auierre. 
Gouoty  Burnumërsire. 
Bransfcéiui  recev.  à  ebev.  de  la  banlieue. 
I^acase^  commis  principal  à  cheval,    id« 
Laebaud,  receveur  à  chev.   h  CKablta. 
Bornai:,  com.  prlncip.  à  cheval     id. 
Seillé,  receveur  à  eheval    à  G  ourson. 
Claret,  com.  principal  à  cheral    id. 
Morisset,  recev.  à  cheval  à  Si-Florentin. 
Oande.  comm.  princ.  à  cheval      id. 
Bayard,  receveur  k  pied,  k  8t  Sauveur. 
Bonrdet,  com.  princ.  ii  pied         id. 
Civet,    receveur   à   ch«val  à  Toury. 
Conort,  commis  princ.  à  chev.,  id. 
Bonneani  recev.  à  cheval  à  Ver  menton. 
Rouquier,  com.  principal  à  cheval    id. 


Garantie  des  matières  d'or  et  d'argent, 

MVI.  Watrin,  contrôleur  de  garantie. 
Lavallard,  recev.  ;  Monceeuz,  essayeur. 

Service  des  Octrois. 

MM.  Fontaine,  préposé  on  chef,  à  Au- 
zerre;  Bretin,  brigidier;  Caillauz,  sous'l 
brigadier;  Renard,  Morin,  Costat,  Solas, 
Bonhomme,  Bourgoin,  Régner,  Mut«lle  et 
Vallui,  surveillants  ambulants. 
Courtois,  receveur  à  l^abattoir. 
Coudre,  receveur,  roule  de  Monéleau. 
Ail  lot,  receveur  au  burvau  du  quai. 
Boudin ,  receTeur  à  la  porte  du  Temple. 
Cotte,  id.  laTournelle 

Pont,  .         id.  de  Paris. 

Boulé,  id.  Chaniepînot 

Maison,  id.  du  Pont. 

Cbasseigne,  id.  d*£glény. 

Giranlt,  surveillant,  porte  Saint-Picrre. 
I  Bertrand,  surveillant,  porte  Saint- Vigile. 


SOUS-DIRECTION  DE  JOIGNY. 

MM.  Brnneel,  soos-directeur;  Nicol,  1*'  commis;  Escuret,  a* commis  ;  Leiumiery 
surnuméraire,  pour  les  arrondissements  de  Joigny  et  de  Sens,  résidant  à  Joigoy. 

ABROPTDMSBMBKT  DB  I016NT. 


Yigonrous,  recev.  pr.  entrep.  à  Joigny. 

Service  Attif. 

BatauU,  receveur  à  cheval  à  Aillant. 
Moroau,  com.  princip.  k  chevsl     id. 
Chalumeau,  receveur  à  cheval  à  Brienon. 
Roger,  commis  principal  id. 

Fromonet,  receveur  à  cheval  ili  Charny. 
CoTTre,  i»omm.  princ.  à  cheval      id. 
Mignoiie,  recev.  à  cheval  à  St*Fargeau. 
ChapiUon,  com.  pr.  à  chev.  id. 

8«lDaln^  roc.  àober,  à  Ynien.-i-Yonne. 


Paopert,  com.  pr.  à  cheval  id. 

Leblanc,  commis  principal  à  Joigny. 
Aufrère,  commia  à  Joigny. 
Madeuz  et  Brouillé,  surn.  du  service  acti'< 

Service  des  Sucres, 

Fartiet,  com.  pr.  a^  cl.  chef  de  service  I 

Brienon. 
Salin   et  Griol,  commis  de  3*  classte^   I 

Brienon. 
Delapointe  et  Runot,  prépotéi. 


lis 

il|UiO|IDISf«1llIIT  DB  8BR8 
M.  Milhaudy  ree«tear  «nirepoMur  à  Scos 


Sfniee  Actif. 
BresiOD,  cominii  principal  ft  Suns. 
Maille,  Gnignard,  commis. 
Fels,ree.  à  eheval  delà  banlieue  de  Sens. 
Haniioty  com.  prineip.  h  chev.        id. 
Poalil,  rec.  ^  cheral  à  Ponl-sur- Yonne. 
Fonreaolt^ccm.  prioeip.  h  cheval      id. 
VoUet-Bert,  recereiir  à  cheTai  à  Serai  nés. 
Piaidon,  comm.  prtnc.  à  chev.,      id. 
Pinehinat,  receveur  h  cbev.  &  St-Valérien. 

SOUS  DIRBCTION  DK  TONNERRE. 

MM.GoTenèche,sous-dlreclenr;  Gérard,  commis  principal  ;  Cuisinier,  surnumé- 
raire ponr  les  arrondisfemenls  de  Tonnerre  et  d'A vallon,  résidant  &  Tonnerre. 

ARROIfDlS^BMSnT  DB   TOarNBRRB. 


Lenfant,  com.  prine.  k  ehev.,  Sl-Valérten. 
Rondet,  rec.  k  chevfti  ii  Villea.-rAreb. 
Letarouilly,  commis  prioc.  àebeval    id. 

Service  de  ^Octroi, 

Manseroatinjprép.enchefderoct.deSens. 
Vie,     Gromard,    Créveau,     Fontaine, 
M nsttei, Gallois,  Robin,  recev.  à  S(*ns. 
Defagneau,  Rrun,  Marotte,  Sabard,  Ron- 
ncau,  surveill.  àmbuî.  à  Sens. 


Poing,  reeev.  prtnc.  entrepos.  à  Tonnerre. 

Service  Actif. 
Noorrit,  com.  p>.,  chef  de  poste  à  Tonnerre. 
Naire,  commis  h  Tonnerre. 
C«iifinier  surnuméraire  du  service  actif  à 

Tonnerrt^. 
Schneider,  reeev.  à  ch.  à  Ancy-le-Franc. 
Gcoj,  commis  princ.  à  cheval  id. 

ARRORDISSBMRlfT  D^AYALLON. 


Houdeaux,  recev.  à  cheval  à  Tonnerre. 
Chandellier,  com.princ.  à  ch.  ft  Tonnerre. 
GarcenoC,  receveur  h  cheval  H  Noyers. 
Martin,  com.  prinf .  h  chev.  à  Noyers. 

Service  des  Distilleries 
Verdeil,  commis  j  Beaureneao  et    Fores- 
tier, préposés. 


Charles,  recev.  eotrep.  à  A  vallon. 
Michel,  commis  principal  à  Avallon. 
Richelet,  commis  à  Avallon. 
Demontrond,  receveur  a  cheval  à  Plsle. 
Lae-Anyo,  com   princ.  à  eheval  à  Tlsle. 


Cbabrp,  rec.  à  cher.  4  Quarré-les'Tombes. 
Viollon,  comm.  princ.  à  cbeval     id. 
Vernois,  receveur  &  cheval  à  \ezelay. 
Colin,  commis  princ.  h  cheval,  id. 


ENREGISTREMENT  ET  DOMAINES. 

MM.  Péan  Lacroix,  directeur  do  département  ;  Goguelat,  inspecteur;  Arnaud,  re- 
eewar-Eédacteor  ;  Balbon,  nrde-uiagasin,  contrôleur  de  compUbilité  ;  Mauricard, 
Umbrwir  ;  Gailkm,  oommia  d'ordre  ;  Adam  et  Cbapuis,  expéditionnaires. 


SOVS-mSPECTEVRS  BT  VÉRIFICATEURS 

MM.  Taconnet,  vérificateur  à  Auxerre. 
BoochoD,  vérificateur  à  AtrIIou. 
B^is,  vérificateur  à  Seni. 
Diolot,  sMusp.  à  Tonoerre. 
Dccuoyers,  Térifieateur  à  Joigny. 

COilRERVATECRS  DBS  HTPOTBÈQCES 

MM.  Deanoyers,  à  Auxerre. 
Domont,  à  AtrIIod. 
Souclier,  à  Joiguy. 
Bernard,  à  Seiis. 
Julien,  à  Tonnerre. 

RECEVEURS 

ÀrrondiÉsement  SAttxerre, 

àuurre ,  Dntet,  recev.  deTenregislr.  des 
actes  civils,  foua-ieinfls  privés  et  success. 
—  Duverçer,  recev.  ae  l'enregistrement 
des  actes  judiciaires  et  des  domaines. 

ChabOf^  Dousaot 


Coulanges-la-Vineuse,  Rossé. 
Couianges-sur-YoDfle,  Tellecey. 
Gourson,  Lefèvre. 
Liçny,  CkBur  de  TËtang. 
Saint-Plorentin,  Béai. 
Saint-Sauveur,  Chaudat. 
Seignelay,  Biiliard. 
Toucy,  oecornet. 
Vermenton,  Richard. 

Arrondissement  d^Avallon. 
Avallon,  Gaullier. 
L*l8ie,  Bocquillon, 
Guillon,  Gailais. 
Quarré-les-Tombes,  Langue, 
vézelay,  Bruoeel. 

Arrondissement  de  Joigny, 
Aillant,  Chevallier. 
Bléneau,  Genetet. 
Brienon,  Maiseau. 
Cerisiers,  Marcbon. 
Charoy,  Prunieri 


116 


Joignv  (actes  jdir.},  Favaron. 

^  '     actes  civils),  Demoulin. 
Saint-Fareeaa,  Merle. 
Saint- Julien  du  Sault,  Morisot. 
Villeneuve-sur- Yonne»  Demousseaux. 

Arrondissement  de  Sens, 

Chéroy,  Monnier. 

Ponl-rar- Yonne,  Boyer. 

Senz,   Popelin,  receveur  de  l'enreg.  des 

actes  civils,  sous-seings  privés  et  succès. 
Berriaud,  receveur  de  I  enregistrement  des 

actes  judiciaires  et  des  domaines. 


Sergines,  Quenot. 
Villeneuve-rArch.,  Fouafd. 

Arrondissement  de  Tonnerre 

Ancy-lb-Franc,  Du  pré. 

Cruzy,  Poirson. 

Flogny,  Gallois. 

Noyers,  Liesenfelt. 

Tonnerre,  Fournerat  (enreg*  et  domaines). 

SURNUMÉRAIRES. 

Neiret,  à  Auierre  ;  Marsal,  à  Avallon  ; 
IColson»  â  Sens  ;  N — ,  à  Tonnerre. 


EAUX  ET  FORÊTS. 

8«  CONSERVATION. 
M.  Pruvost  de  Saully,  conservateur  à  Troyes. 


INSPECTION   D'AUXERRB. 

MM.  FoRTUNrr,  inspecteur  à  Auxerre. 
Adoîph,  sous-inspecteur  à  Auxerre. 
Fauconnier,  brigadier  sédentaire,  attaché 

au  bureau  de  l'ins])ecteur. 
Hubert,  garde-gén.,  à  Tonnerre. 
Fargues,  garde-général  adj.  à  Ancy-le-F. 

INSPECTION  D'A  VALLON. 
Bétbery  de  la  Brosse,  inspect.  à  Avallon. 


Guérard  Paul,  sous-inspecteur,  à  Avallon. 
Paris;  garde-général,  a  Avallon. 
Parison,  biigadier  sédentaire,   attaché  à 
l'inspection  d'A vallon. 

INSPECTION  DE  SENS. 
De  Taillasson,  inspecteur  à  Sens. 
De  Patornay,  s. -inspecteur,  à  Sena. 
Jacob,  brigadier   sédentaire,    attaché   à 

l'inspection. 
Béthery  de  La  Brosse,  insp.-adj.,  à  Joigny 


POSTES  ET  TÉLÉGRAPHES. 

Direction  de  l'Yoîtnk  :  Rue  de  la  Marine,  1. 

MM.Berault^,  directeur -,  Savin,  inspecteur;  Rozé,  sous  -  inspecteur  ;  Charrue, 

Lambert,  Ravault,  Delamour  et  Papon  commis  de  direction  ;  Maresche  et  Loiseau, 

brigadiers-facteurs.  ^«„„« 

SERVICE    DES   POSTES 

Bureau  d'Âuxerre,  —  MM.  Goutzwiller,  recev.  princip.  des  deux  services;  Lallement, 

commis  princ.  ;  Millon.  Goussot  L.,  Goussot  J.,  Tramouille  et  Descotles,  commis  ; 

Fernel,  surnuméraire  ;  Bourreau  et  Delamour,  gardiens  de  bureau. 

Les  bureaux  de  poste  où  est  installé  le  télégraphe  sont  marqués  d'un  T. 


Arrondissement  d* Auxerre, 
Appoigny,  Ty  Mlle  Pacot,  receveuse. 
Arcy-sur-Cure.  Mme  Monnier,  receveuse. 
Chablis,  J,  Mlle  Gauthier,  receveuse. 
Chailley,  Mlle  Vimont,  receveuse. 
Champs,  Mme  fiesnard,  receveuse. 
Cheny,  T,  Aille  Perdijon,  rereveuse. 
Coulanges-la-V.,  T,  Mme  Vincent,  recev. 
Coulanges-s-Y.,  J,  M*«  Chesne,  receveuse. 
Courson,  T.  Mlle  Carré,  receveuse. 
Gravant,  Mlle  Mandron,  receveuse. 
Etais,  M.  Bourret,  facteur-bolticr. 
Hér),  Mlle  Pain,  receveuse. 
Leugny,  M.  Adry,  facteur- bottier. 
Lignv,  T,  Mlle  Précy,  receveuse. 
Mailiy-Château,  Mlle  Descharops,  recev. 
Migé,  J,  Mlle  Couche,  receveuse. 
Monl-Saint-Sulpice,  Mme  Rozé,  recev. 
Ouanne,  T,  Mue  Boisseau,  receveuse. 
Pontigny,  Mlle  Prestat,  receveuse. 


Pourrain,  Mme  Gilles,  receveuse. 
Saint-Bris,  T,  Mme  Hadery,  receveuse. 
Sl-Florcntin,  T,  M.  Guirobert,  receveur. 
St-Sauveur,  7',  M"«  Brunot,  receveuse. 
Seignelay,*  r,  Mme  Hugot,  receveuse. 
Thury,  M.  liSsseron,  receveur. 
Toucy,  r,  M.  Lamy,  receveur. 
Treigny,  Mme  Bernot,  receveuse. 
Vermenlon,*  T,  Mlle  Rozé,  receveuse. 
Vincelles,  Mlle  Mouchot,  receveuse. 

Arrondissement  d'Àvallon. 
Avallon,  T,  M.  Delmas,  receveur. 
Châtel-Gcnsoir,  Mme  Loup,  receveuse. 
Cbastellux,  M"'  Tanière,  receveuse. 
Cussy-les-Forges,  Mlle  Forestier,  recev. 
Guillbn,  T,  Mme  Boulanger,  receveuse. 
L'Isle-s-l-Serein,  J,  Mlle  Manchet,  recsev. 
Lucy-le-Bois,  Mlle  Migeat,  receveuse. 
Quarré-l-Tombes,  7,  Mme  Caisso,  recer. 
VéteUy,  r,  Mile  Dupuy,  receveuse, 


117 


Àrrondistemmt  de  Mgny, 
Aillanlf*  J.  M.  Godeau,  receveur. 
Arces,  r,  Mine  Mortier,  receveuse. 
Bassou,  T.  Mme  Maury,  receveuse. 
Bléoeau,  T^  Mme  Ghainboo,  receveuse. 
Brienon,  7*,  Mlle  Berlhiol,  receveuse. 
Bii»$y-tfn-Othe,  T,  Mlle  Larbouillat,  rec. 
Cerisiers,  J,  Mlle  CoUin,  receveuse. 
Céxy,  M"*  Schuyten,  receveuse, 
Charopignclle<;,  Mme  Brunol,  receveuse. 
Charoy,  T,  Mlle  Clayoux,  receveuse. 
DiiDMmt,  Surugut",  l'acteur-boUier. 
Flcury,  f,  Mlle  Tupinier,  receveuse. 
^iMM.  Dard,  rp«»veur    des  Postes  et 
«I    Télégr. ;  Pantré,  Jaoier,   commis; 
^  I    Dumoot,  gardien  de  bureau. 
Guerchy,  T,  Mlle  Diard,  receveuse. 
La  Ferlé-T^upière,  T,  Mme  Anis,  recev, 
Laroche (St-Cydroine), M"*  Viltard  recev. 
Livaa,  MileLedieu,  receveuse. 
Mézilles,  7*,  Mile  Pezières,  receveuse. 
Rogny,  r,  Mlle  Gailien,  receveuse. 
St-Anbin-Ch.-Neuf,  M.  Ribière,  recev. 
S.-Pai]geau,  Mlle  Surugue,  receveuse. 
S.-Julien-du-S.,  Mme  Huck.  receveuse 
Seaao,  M.  Bétrii.  facteur- botUer. 
Sépeaox,  Mlle  Barbe.  rec^Teuse. 
Tillefirancbe-Sl-I^hal,r.  Mlle  Barbe,  recev. 
VilIenenve-sur-Y.,  T,  M.  Boudct,  recev. 
ViUeTalIter,  M.  Dumont,  receveur. 
Villiers-S.-Benoit,  Mlle  Godeau,  recev. 

Àrrondiuemeni  de  Sens, 
Cbampigny,  Mlle  Grue,  receveuse. 


ce 

a 


Obéroy.  7*,  MmeHenrat,  recevênsé. 

Egriselle-le-B. ,  MlleHouroux,  receveuse. 

Mâlav-le-Grand,  Mlle  Faure,  receveuse. 

Pont-s-Yonne,  Mlle  Lamurée,  receveuse. 

St-Mrurice-aux-  R.-H.,  Mlle  Salvalre,  rec. 
MM.  Aubertin,  recev.;  Roesch,  com- 
mis princ.  ;  Ferrasse,  Charles,  Bre- 
ton et  Cornette,  commis;  Bergery 
et  Besnard,  gardiens  de  bureau  ; 
Martin,  surnuméraire  j  Carillon  et 
Arnoult,comm.  auxiliaires;  Longuet, 
\     facteur-surveillant. 

Serbonnes,  Mme  Gerdy,  receveuse. 
Sergines,  T,  Mlle  Saucier,  receveuse. 
Saint- Valérien^  T,  Mme  Habeneck,  recev. 
Tbeil,  Mme  Mirauchaux,       id. 
Thorigny,  T,  Mlle  Dusuzeau,  receveuse. 
Valéry,  7,  Mlle  Dusausoy,  receveuse. 
W'-l'Archevôque,  MlleVilIiers,  receveuse. 
W*-la-Guyard,  Mme  v«  Sub) ,  receveuse. 

Arronditsement  de  Tonnerre, 

Aisy,  Mlle  Bablot,  receveuse. 
Ancy-le-Fr.,  M.  Dosnon,  receveur. 
Cruzy,  r,  M.  Cognié,  receveur. 
Flogny,  7,  Mlle  Bavard,  receveuse. 
Neuvy-Sautour,  T,  Mme  Boisseau,  recev. 
Lézinnes,  Mme  Giffard,  receveuse. 
Noyers,   Mme  Leidié,  receveuse. 
Nuits,  r,  Mme  Paupert,  receveuse. 
Ravières,  Mlle  Boulet,  receveuse.      ^ 
Tanlay,  iVlIle  Bapst,  receveuse. 
Tonnerre,  (VI.  Dumas,  recev.  des  P.  et  T.  ; 
BoiTy,  Banquier,  commis 


SERVICE  TÉLÉGRAPHIQUE. 

Blrfau  d'Aixerre  :  Rue  Dampierre^  7.  —  MM.  Granet,  commis  principal  ; 
VîDot.  Piessi<,  Salgues,  Dujardin,  Parigot  et  Parizot,  commis  ;  Portallier,  facteur- 
«irveillant  ;  Gagnière  et  Foussadier,  facteurs  auxiliaires. 

Les  bureaux  d'Auxerre.  Sens,  Tonnerre  et  Joigny  sont  ouverts  au  public,  pour  la 
corresp<indance  des  dépêches  privées,  tous  les  jours  y  compris  fêtes  fit  dimanches, 
de  7  heures  du  matin  à  9  heures  du  soir,  depuis  le  f  avril  jusqu'au  1"  octobre,  et 
de  S  heures  du  matin  à  9  heures  du  soir,  depuis  le  t*'  octobre  jusqu'au  1*^  avril. 

Les  bureaux  n'acceptent  pas  les  dépêches  de  nuit. 

AvAixox.  —  Le  bureau  n'A  vallon  est  ouvert  de  8  heures  du  matin  à  midi  et  de 
I  à  7  heures  du  soir  ;  le  dimanche,  de  8  à  10  h.  du  matin,  et  de  midi  à  3  h.  du  soir. 

BVBEACX  lfirXICI1>AUX  TfOy  FUSIONNÉS.  —  EMPLOYÉS  CHARGÉS  DU  SERVICE 

TÉLÉGRAPHIQUE  SEULEMENT. 

MM.  Boussard,  à  Ancy-le-Franr  ;  Garnier,  à  Novcrs  ;  Cullet,  à  Pont-sur- Yonne  ; 
Mme  AUiscy,  à  Raviéres  ;  Sauvage,  à  St-Faigeau  ;  ViauU,  à  Vil leneuve-1 'Archevêque; 
Gsjpiard,  à  Saint-Julien-duSauU 

Ces  bureaux  sont  ouverts  de  9  h.  du  matin  à  midi,  de  2  h.  à  7  h.  du  soir;  le  di- 
manche: de  8  b.  1/2  à  9  h.  1/2  du  malin,  de  5  à  6  h.  du  soir. 

Gares  ouvertes  à  la  télégraphie  privée  : 

Cbemillv,  Châlel-Censoir,  Gravant  Laroche,  Mailly-la-Ville,  Villeneuve-la-Gujrard, 
Tbeil,  Cbigy.  Les  Sièges,  Malay-le- Vicomte,  Monéteau ,  Sermizelles,  Ar<;y,  Subligny, 
Egriselles,  Yilteneuve-la-Dondagre,  Vernoy,  Savigny,  Vincelles  et  33  écluses. 

SERVICE  TECHNIQUE. 

BOf.  Jolv,  directeur-ingénieur,  à  Dijon;  Antoine,  inspecteur-ingénieur,  à  Dijon, 
rhargê  de  la  constrnction  et  de  l'entretien  des  lignes  ;  Rémond,  contrôleur  des 
lignei,  à  Aoxerre ;  Habert,  chef-surveillant;  Petit  et  Soufflet,  surveillants;  Geuty, 
JeaagDeaa,  Latroye,  Michaut,  Collas,  ouvriers. 


118 


SECTION  VII. 

PONTS  ET  CHAUSSÉES. 

M.  B.  DE  Ma8^,  ingénieur  en  chef  du  département,  rue  de  Coulanges,  il,  à  Auxerre. 

SERVICE  ORDINAIRE 
1*  Routes  nationales: 


N'  5.  De  Paris  a  Genève  par  Hontereau, 
Villeneare-la-Guyard,  Champi^ny,  Ville- 
roanoche,  Pont-sur- Yonne,  Samt-Deuis, 
Sens,  Màlay-Ie-Royj  Theil,  Vauroort, 
Arces,  Avrolies,  Saint-Florentin,  Ger- 
miguy,  Percey,  Flogny,  Tronchoy, 
Cheney,  Dannemoine,  Tonnerre,  hé- 
zinnes,  Ancy-le-Franc,  Fulvy,  Nuits, 
Aisy,  Montbard  et  Dijon. 

N*  5  bis.  De  Sens  à  Saint-Florentin  par 
Rosoy,  ViUeneuve-sur* Yonne,  Armeau, 
Villevallier,  Villecien,  Saint-Aubin, 
Joigny,  Laroche,  Esnon  et  Brienon. 

N*  6.  De  Paris  à  Chambéry  par  Joigny, 
Epineau-les-Voves,  Basson,  Appoigay, 
Aoxerre,  Giiam(>s,  Vinceiles,  Crayant, 
Vermenton,  Reign^,  Lucy-«ur-Cure, 
Arcy-sui^Cure,  Saint-Moré,  Vouteuay, 
Sermizelles,  ATallon,  Cussy-les-Foi^es, 
Sainte-Magnance  et  RouTray. 


N*  60.  De  Nancy  à  Orléans  par  Troyes, 
Villeneuve  -  TArchevéque  ,  Holinons, 
Foissy,  Sens,  Paron  et  Gourtenay. 

N*  65.  De  Neufchâteau  à  Bonny-sur-Loire 
par  Ghàtillon-^ur-Seine,  Laignes,  Pi- 
inelles,  Tanlay,  Tonnerre,  Fléy,  Cfaa- 
blis,  Poinchy,  Beines,  Auxerre,  Ville- 
fargeau,  Pourrain,  Toucy,  Hézilles, 
Saint-Fargeau  et  Lavau. 

N*  77.  De  Nevers  à  Sedan,  par  Clamecy, 
Conlanges-sur- Yonne,  Courson,  Gy- 
Lévèque,  Vallan,  Auxerre,  vnieneuve- 
Saint- Salves,  Monligny,  Pontigny, 
Saint- Florentin,  Neuvy  -  Sautoor  et 
Troyes. 

N"  151.  De  Poitiers  à  Atallon,  par  Gta- 
mecy,  Domecy,  Chamoux,  Vézelay, 
Asquins  et  Blannay. 

Longueurs  des  routes  nationales  dans  le 
département,  526  kil.,  7  hect. 


2**  Service  hydraulique j  comprenant  : 

i*  La  surreîl lance  et  la  réglementation  des  rivières,  ruisseaux  et  tous  antres  cours 
d'eau  non  navigables  ni  flottables,  ainsi  «{ue  toutes  les  usines  établies  sur  ce^  cours 
d^eau.  —  2*  La  police,  le  curage  et  l'amélioration  de  ces  mêmes  cours  d'eau.  —  3*  Les 
irrigations,  drainages,  dessèchements,  etc. 

Un  décret  du  U  novembre  18t)l  a  fait  passer  le  service  hydraulioue  des  attribu- 
tions du  Ministre  des  Travaux  publics  dans  celles  du  Ministre  de  1  Agriculture. 

Néanmoins,  le  département  des  Travaux  publics  conserve  les  attributions  ci-après  : 
Sur  les  canaux  et  cours  d'eau  du  domaine  public.  —  Concession  de  prise  d'eau  de 
tonte  nature.  Règlements  d^eau  d'usine.  Partages  d'eau,  Règlements  de  barrages. 
Études  de  distribution  d'eau  dans  tes  villes  et  l^s  rommunes.  Épuration  d'eaax 
d'égonts,  Travaux  d'aménagement  des  eaux  exclusivement  destinés  à  Talimentation 
ou  à  l'amélioration  des  canaux  et  des  cours  d'eau  du  domaine  public. 

MM.  les  ingénieurs  et  conducteurs  des  ponts  et  chaussées  continuent  à  être  char- 
gés de  rinstruction  des  affaires  dn  service  hydraulique,  même  de  celles  qui  ressor- 
tissent  an  Ministère  de  PAgricultnre.  Ils  sont  en  outre  chargés  du  service  des  éta- 
blissements insalubres  ou  dangereux  ainsi  que  de  la  surveillance  et  de  la  police  de 
la  pèche  dans  les  cours  d'eau  non  navigables  ni  flottables. 

BUREAUX  DE  L'INGInIEUR  EN  CHEF 

MM.  Boivin,  conducteur,  chef  de  bureau  ;  Stmonnin,  employé  secondaire,  comp- 
table 

Le  département  est  partagé  en  trois  arrondissements  d'ingénieurs  ordinaires,  ainsi 
qu'il  suit  : 

Cet  arrondissement  comprend  : 


ARRONDISSEMENT  DU  SUD-OUEST 

M.  Jozan,  ingénieur  ordinaire,  à  Auxerre, 
porte  de  Paris. 

Bureau. 
M.  Paire,  conducteur,  chef  de  trareau, 
comptable  ;  Petit,  employé  secondaire. 
Service  actif. 

MM.  Dumont,  Salvat,  conduct.  à  AmniTe. 


1*  Boutes  nationales, 

N*  6,  depuis  Joigny  jusqu'à  la  borne  ki- 
lométnqne  n*  170,  au-delà  d'Auxerre. 

"S*  65.  Depuis  le  pont  d'Auxerre  juqa'à 
la  limite  du  Loiret. 

N*  77.  Dépôts  la  limite  de  la  Nièvre  jus- 
qu'à la  borne  kilom.  37,  près  Jonches . 


H9 


2*  Service  kyirûuU^ue. 

Lp  service  bydranliqae  de  cet  arrondis- 
flêiuent  comprend  la  partie  sud-oaesl  du 
département  limitée  au  nord  par  la  ligne 
de  faite  do  bassin  da  Saint-Vrin,  prolongée 
jusqu'au  département  du  Loiret,  et  à  Test 
rar  la  rire  gauche  de  TTonne  entre  la 
fmiite  do  département  de  la  Nièvre  et 
SaiDt-Anbin. 

Les  cours  d^eau  qu'il  renferme  aont  : 
l'Onanoe,  le  Saint-Vrin,  le  Tholon,  le 
Ravillon,  le  rû  de  Baulcbes,  et  tous  leurs 
aflloeots,  le  ruisseau  de  cuîTre  et  tous  les 
])etit5  cours  d'eau  qui  débouchent  sur  la 
rive  gauche  de  ITonne. 

ARRONDISSBVENT  DU   SUD-EST. 

K.  Aabrat,  ingénieur  ordinaire,  à  ATalIon. 

Burtau. 

MV.  Farcir,  conducteur,  comptable. 
AUoûis,  employé  secondaire. 

Service  neuf. 

MM.  Miilon,  conducteur  à  St-Florentin. 

N ,  conducteur  à  Tonnerre. 

Labalte,  conducteur  à  A  vallon. 
Saffiroy,  conducteur  à  Vermenton. 

Cet  arrondissement  comprend  : 

t*  Routes  nationales. 

?(*  5.  De  la  borne  kilométrique  n*  150  à 

U  limite  de  la  Côte^'Or. 
y  6.  De  la  borne  kil.  n*  170,  près  Au- 

xerre,  à  la  limite  de  la  Côte-d  Or. 
N-  63.  D<f  la  Hinile  de  la  Gôte-d*Or  à  la 

jonction  avec  la  route  n*  6,  près  Auxerre. 
N'  77.  Ue  la  borne  37,  près  Jonches,  à  la 

limite  de  TAube. 
X*  151.  Entière.  Depuis  la  limite  de  la 

Nièvre  jusqu'à  A  vallon. 


V  Service  hydraulique. 
Les  cours  d'eau  que  renferme  cet  arron- 
dissement sont  : 

L'Armançon  et  ses  affluents  des  deux 
rives,  depuis  son  entrée  dans  le  départe- 
ment jusqu'à  Brienon,  les  affluents  de  sa 
rive  gauche  entre  Brienon  et  Laroche  :  le 
Cousin,  le  Serein  et  tous  leurs  affluents; 
la  Cure,  depuis  son  entrée  dans  le  dépar- 
tement jusqu'à  Arcy,  et  ses  affluents  des 
deux  rives  ;  tous  les  petits  cours  d'eau 
qui  débouchent  sur  la  rive  droite  de 
rYonne  et  ceux  oui  débouchent  sur  les 
deux  rives  de  la  Cure  entre  Arcy  et  Gra- 
vant. 

ARRONDISSES! BNT  DU   NORD. 

M.  Bonneau,  ingénieur  ordinaire  à  Sens. 

Bureau, 

WA.  Martin,  conducteur,  comptable. 
Hardelet,  empl.  sec,  com.  d^ordre. 
Service  actif, 
HH.  Hillard,  conducteur  à  Sens. 

Ficatier  Anicet,  conduct.  à  Joigny. 
Cet  arrondissement  comprend  : 

1*  Routes  nationales, 

N*  5.  De  la  limite  de  Seine-et-Marne  à 
la  borne  kilométrique  n*  150,  près 
Ayrolles. 

N*  5  bis.  De  Sens  à  St-FIorentin,  entière. 

N«  60.  de  Nancy  à  Orléans,  entière. 
2*  Service  hjr^auUque, 

Les  cours  d'eau  que  renferme  cet  arron- 
dissement sont  : 

La  Vanne  et  ses  affluents,  l'Orvanne, 
rOrvalle,le  Lunain,  le  ruisseau  de  Clairis, 
rOrcnse,  les  ruisseaux  de  Mauvottes,  des 
Salles,  de  Paron,  de  Colleraiers,  de  Mar- 
sangis,  de  Bonrienne,  de  Saint-Ange  et  de 
Siiint-Ooques. 


SERVICE  D'ÉTUDES  DES  LIGNES  FERRÉES 

^vice  t études  et  de  construction  des  ehenUns  de  Jer  d' Auxerre  à  Gien ,  de  Triguères 
à  Clamecjr,  d'Avallon  à  NuitP-souS'RavièreSy  d'Auxerre  h  Saint- Florentin^ 

et  de  Solterres  à  Joigny, 

M.  Letuier,  iitgénieur  en  chef,  à  Auxerre,  rae  Boumeil,  26.  —  Bureau  de  Tlngé- 
aieuren  chef  :  MM.  Ficatier,  conducteur  principal,  chef  de  bureau,  rue  d'Eglény,  27  ; 
BeoTotzè,  commis  d*ordrc,  rue  de  Paris^  120  ;  Cnaillier,  agent  temporaire  comptable  ; 
Gabriel  et  Bonnet,  expéditionnaires. 

2  1*'  CHEMIN  DE  FER   d' AUXERRE  A  GIBN 

Service  de  M.  Jozan,  ingénieur  ordinaire  à  Auxerre.  —  Bureau  :  M.  Luzy.  con- 
dorfeor.  —  Service  actif  :  MM.  Raoul,  Maruuetty  et  Poulin,  conducteurs  à  Auxerre  ; 
Poarrière.  conducteur  à  Chevannes  ;  Château,  conducteur  à  Pourrain  ;  Carré, 
scQvchefde  section  à  Foatenoy  ;  Thévenin,  chef  de  section  i  Toucy. 

2  2.  CHEMIN  DE  PKR  d'AUXERRE  A  GIBN  ET  DE  TRIGUÈRES  A  CLAHECT 

Service  de  M.  Gtouton,  Ingénieur  ordinaire  à  Gien.  —  Bureau:  MM.  Trêves,  Boudin 


Xomn  el  Aabry,  à  Toucy. 


120 

I  3.  CHeam  BE  PER  d'aTALLON  a  IIUrrS-SOUS-llATiteBS  et  D  AOXBBM  a  BT-FU>RBNTtlf. 

Service  de  M.  Bâtisse,  iogénieor  «uiiliaire  à  Tonnerre.  —  Bureau  :  MM.  Meneau 
et  OflCroy,  OMiducteurs.  — •  Um  d'Avalion  à  Nutu-sous-Rûvières.  Service  actif  :  MM. 
Gros,  Courtine,  Fuarnerat  et  Briffanx,  à  Tlsle-sur-le-Serein  ;  Tatesaosse,  à  Avalion. 

{  i.  CHEMm  DE  PER  TBIGUÂRES  A  CLAMECY. 

Service  de  M.  Delbrdb,  iogéiiieur  ordinaire  à  Clamecy  (Nièvre).  —  Boreau  : 
M.  Gauoier,  eroployé.  —  Service  actif:  MM.  Mercier,  à  Lain  ;  Léger,  à  Druyes; 
Renard,  à  Andryes. 

CONTRÔLE   DE  l'EXPLOITATION   DBS  CHEMINS   DE  PER  P.-L.-H. 

MM.  De  Labry,  ingénieur  en  chef,  rue  de  Varennes,5l,  Paris;  Chardard,  ingénieur 
ordinaire  à  Auierre  :  Leau,  conducteur^  à  Auxerre  ;  Lantier,  employé  secondaire  à 
Anxerre. 

SERVICE  DU  CANAL  DU  NIVERNAIS  ET  DE  LA  HAUTE  YONNE. 

M.  DE  Mas  ^,  iocétiieur  en  chef,  à  Auxerre,  riie  de  Coulanges,  i7. 

Ce  service  comprend  les  travaux  d'entretien,  de  réparation  et  de  perfectionnement 
du  canal  du  Nivernais  proprement  dit,  avec  tes  annexes,  les  rigoles  alimentaires 
d^Tonne  et  d^Aroo,  les  réservoirs  du,  point  de*  partafje  et  Tembrancbement  de  Ver- 
menton  (canal  de  la  Cure),  do  la  rivière  d^Yonne  entre  le  perlhuls  d^Arm^»  (près 
Claiiiecy)ci  le  pont  d'Auxerre,  de  la  rivière  de  Cure  depuis  le  Gué  dea  Gbèvret 
(amont  du  pont  d^Arcy)  jusqu'à  Cravant  et  du  réiervoir  des  Sellons  situé  dans  le 
département  de  la  Nièvre.  Il  comprend,  en  outre,  tout  ce  qui  concerne  le  mouvement 
de  la  navigation  et  da  flottage  sur  ces  cours  d*eau,  la  police  des  ports  qui  en 
dépendent,  Tinstruction  des  affaires  concernant  K'S  usines  qui  y  sont  aituces  et  le 
service  de  la  pèche  sur  ces  mêmes  cours  d^eao. 

Bureau  de  V Ingénieur  en  chef. 

MM.  Boivinet  Corolleor  fi.,  conducteurs;  CoroMeur  Ch.  et  Dumay,  employés 
secondaires. 

Le  service  du  canal  du  canal  du  Nivernais  et  delà  Haute-Yonne  est  partagé  en  deui 
arrondissements  dMngénieurs  ordinaires. 

I*'  ARRONDISSEMENT.  • 

M.  Delesui^,  Ingénieur  ordinaire,  à  Clamecy. 

Cet  arroodÎMement  comprend  ;  i*  le  canal  du  Nivernais  et  ses  annexes  dans  V 
département  de  la  Nièvre;  a*»  la  rivière  d*Yonne  entre  le  pertuis  d^ Armes  (près  CU' 
mecy)  et  la  limite  du  département  de  lionne. 

Bureau  de  M.  DeHerue. 
M  ML.  Lin,  conducteur;  Gourliau,  employé  secondaire. 

Conduetewn  subdivisitmnaires. 
MM.  Carré,  à  Dceiie;  Desponge,  à  Chfttillon-en-Baxois;  Final,  4  la  Montagne 
Comte,  à  Marigny-sur-Yonne,  et  Boidot,  4  Clamecy. 

3^  ARRÔnniSSBIlBST. 

M.  N ,  ingénieur  ordinaire,  à  Auxerre. 

Cet  ingénieur  esl  chargé  du  service  :  i"  do  la  partie  de  la  rivière  d'*Yonne  compris 
entre  la  limite  du  département  de  la  Nièvre  et  Auxerre  ;  a^  de  la  rivière  de  Con 
depuis  le  pont  du  tunnel  d^Arcy  jusqu'à  Cravant  ;  3^  du  canal  du  Nivernais 
depuis  la  limite  du  département  de  PYonno,  jusqu^à  son  embouchure  dans  PYonne 
à  Auxerre;  4**  du  canal  de  In  Cure;  5"  du  réservoir  des  Settoos  da ns  le  départomer 
de  la  Nièvre. 

Bureau  de  M.  Chardard. 

MM.  Ondin,  Bilbault  et  Lécuyer,  conducteurs. 

Conducteurs  iubdivitkmnairet. 

Subdivision  de  Mailly-la-Ville.  —  M.  Petit,  conducteur  à  Mailly-la  Ville,  sur 
veillanee  de  la  rivière  d* Yonne  et  du  canal  du  Nivernais,  entre  la  limite  du  dopai 
teroent  de  la  Nièvre  et  le  Mannoir  (près  Cravant). 

Subdivision  de  Vermonton.  —  M.  Salfroy,  conducteur  à  Vermenton,  surveillant 
de  la  rivière  do  Cure,  entre  Ancy  et  Cravant,  du  canal  de  la  Cure  (embranchemei 
de  Vermenton)  et  du  réservoir  des  S*itons,  dans  la  Nièvre. 

Subdivision  d^Auxerre.  —  M.  Guilleoiain,  conducteur  è  Auxerr0|  surveillance  < 


121 

la  rivière  d^Tonne  et  da  ctna)  du  NirernaU,  entre  le  Maunoir  (ptèb  CraTanl)  et 
le  pont  d'*Aoierre;  entretien  du  rtscrvoir  denSettons. 

SuTTeillance  des  travaui  d'amélioration  du  canal.  —  M.  Saffroy,  conducteur  à 
Aecotaj. 

SERVICE  DE  LA  SEINE  (1'«  Sectio?()  ET  DE  LTOT^NB. 

Ce  aerTiee  comprend,  danti  le  département  de  TYonne.  Ioub  les  iraTauz  d*amcHo- 
ration  et  d'*eniretien  de  la  navi{;ation  dn  TYonnc  en  aval  d^Auzeire. 
M.  RoccBCL  ^.  iogéoieur  en  chef,  k  Paris,  rue  de  Rennes,  i/|3. 

1*  ARRONDISSBHENT  D*AUXERRE. 

M.  M..  .  .  .,  ingénieur  ordinaire,  à  Auxene. 

Cet  iogéoieur  est  charge  :  i^  de  la  rivière  d'Yonne  entre  Auzerre  et  Saint-Aubin  ; 
3*  de  la  riTîèie  d^Armançon  au-dessous  du  pertuis  de  Brienon. 

Bureau  de  M.  Chardard. 

MSd.  Leau,  conducteur,  chef  de  buieau  ;  Ronlier  J.,  conducteur;  Roy,  Lonry  et 
PaetuSy  employés  secondaires. 

Service  actif. 

1**  subdivision,  d''Auierre  &  Laroche.  —  jM.  IViénisaelle,  conducteur  à  Auzerre. 

3"  Subdivision,  de  Laroche  à  Saint-Aubin.  —  M.  Grosjean,  conducteur  à  Joigny. 

M.  Pancunoier,  conducteur  à  J.oigny. 

2^  ARRONDISSEMENT  DE  LA   NAVIGATION   DE  L'tONNE. 

M.  BoMBAQ,  ingénieur  ordinaire  è  Sens. 

Cet  ingénieur  est  chargé  du  service  de  la  rivière  d^Tonnc,  depuis  Saint-Aubin 
jasqu'au  pont  de  Montereau. 

Bureau  de  U.  Bonneau. 

MM.  Lcjeune,  Largeot,  conducteurs;  Gourdon,  Dousiat,  employés  secondaires. 

Service  actif. 

MM.  Ronlier  aîné,  conducteur  à  Villeneuve-4ur  Yonne,  surveillance  de  la  rivière 
dTonne  entre  Saint-Aubin  et  Rosoy  ;  Lambert,  employé  secondaire  à  Sons,  sur- 
veillance de  la  rivièie  d'Yonne  entre  Rosoy  et  Se  r  bon  nés  ;  Sauvai,  conducteur  à 
Misy,  surveillance  de  la  rivière  d'Yonne  entre  Serbonnes  et  le  pont  de  Montereau. 

CANAL  DE  BOURGOGNE 

PARTIE  COMPRISE  ENTRE  LAROCOE-SUR-YONNE   ET  LA   UMITE   DE  LA   c6tE*D'0R 

MM.  Bazin  ^,  ingénieur  en  cher,  à  Dijon  ;  BAtisse  Ingénieur  ordinaire,  à  Tonnerre; 
Tenaille-Lerry,  inspecteur  des  ports  de  l'Yonne  et  du  canal  de  Bourgogne,  à  Joisny. 

Conducteurs  subdiTisionnaires.  —  MM.  Valdant,  conducteur,  à  Brienon  ;  JuIieD, 
conducteur,  à  Tonnerre  ;  Tillequin,  à  Ancy-le-Franc. 

Bureau.  ~  MM.  Nicolle,  Vailjard  et  Dard,  conducteurs  ;  PitoUet,  sous-chef  de 
section  ;  Renaud,  employé  secondaire. 

SERVICE  VICINAL. 

PERSONNEL . 

M.  Sumgue,  agent-royer  en  chef,  rue  Cochois,  3à  Auxerre  ( bureau x  à  la  Préfec- 
ture); MM.  Guyard,  agent-voyer  principal,  chef  de  bureau  ;  Sonnet,  chef  de  compta- 
bilité ;  Quignard,  agent-voyer  dessinateur  ;  Viau,  chef  cantonnier  attaché  au  bureau  ; 
Hodry  et  Mathieu,  agents  auxiliaires. 

ARRONDISSEMENT   D'aDXERRE. 

M.  Mathieu,  agent-Toyer  d'arrondissement,  à  Auxerre.  —  Bureau  :  MM.'  Lecomte, 
agent-voyer  cantonal  ;  Clouot,  Massé  et  Simonnean,  agents  auxiliaires. 

Àf^enu-vojers  cantonaux  :  —  MM.  Hugot,  à  Auxerre;  Protat,  à  Chablis  ;  Gorniot, 
à  Coulanges-la-Vin.;  Simon,  à  CouIanges-sur-Yonne  ;  Defosse.  à  Courson;  Moine,  à 
Saint-Florentin;  Fromonot,  à  Saint-Sauveur;  Bertrand  jeune,  a  Seignelay;  Fronlier, 
àToacy  ;Loury.  à  Vermenton. 

arrondissement  d'avallon. 

H.  Charles,  agent-voyer  d'arrondissement,  à  Avallon.  —  Bureau  :  MM.  Lessiau, 
ageut-Yoyer  cantonal,  attaché  au  bureau  ;  Reposeur,  agent  secondaire. 

Jgentt'vojrerâ  cantonaux  :  MM.  Préau,  à  Avallon  ;  Girardot,  à  Guillon  ;  Prestat,  à 
Ilsie4ar<-Serein;  Ghaineau»  A  Qnarré-les-Tombes  ;  Fouet,  à  Vèzelay. 


122 


ARROROISSBIIBNT  DE  JOIONT. 

U.  Nereux,  ai;pnt-Yoyer  d'arrondissement,  à  Joigny.  —  Bareau  :  MM.  Darand, 
Ganneau  et  Lebîond,  agents  secondaires. 

Agents-vofffrs  cantonaux  :  MM.  Barbier,  à  Aillant  ;  Boucheron,  à  Brienon  ;  Veaa, 

à  Cerisiers;  Henriey,  a  Charny  ;  Renard,  A  Joigny;  N ,  à  Sitnt -Fargeaa  ; 

Manson,  à  Villeneave-sur- Yonne  ;  Renard,  à  Bléneau. 

ARRONDISSBMENT  DE  SENS. 

M.  Ghainpeaaz,  agent-voyer  d'arronciisseroent,  à  Sens.  —  Bareau  :  MM.  Lespagnol, 
agent- Yoyer  cantonal,  attaché  au  bureau  ;  Michaut,  agent  secondaire  ;  Cheminant, 
agent  auxiliaire. 

A^ents'vorers  cantonaux  :  MM.  Charles,  à  Pont-sur-Yoone  ;  Roblot,  à  Sens  ;  Roy, 
à  Sergines  ;  Grandrup,  à  VilleneuTe-l'Archevéque  ;  Bourcier,  à  Saint-Valérien. 

ARRONDISSEMENT  DE  TONNERRE. 

M.  Mandaroux,  agent-voyer  d'arrondissement,  A  Tonnerre.  —  Bureau  :  MM.  Gail«- 
lard,  agent-Toyer  cantonal  attaché  au  bureau  ;  Seryin,  agent  secondaire. 

A^entsvofert  cantonaux  :  MM.  Boussard,  à  Ancy-le-Franc  ;  Mantelet,  à  Cnizy- 
le-Châlel  ;  Pelard,  A  Flogny  ;  Bertrand  aîné,  A  Noyers  ;  Lelur,  a  Tonnerre. 

Ce  service  comprend,  en  dehors  de  la  construction  et  l'entretien  du  réseau  des 
chemins  vicinaux  ordinaires,  rachëvement  et  l'entretien  des  chemins  de  grande 
communication  dont  voici  la  désignation  et  l'itinéraire  : 


N*»  !•'.  d'Auxcrre  à  Cosne,  par  Che- 
vannes,  Escamps,  Volvant,  Leugny,  la 
Bruyère,  Levis,  Foiitenoy,  les  Guillo- 
rés,  les  Robineaux,  les  Cueillis,  Saints. 
Sainte-Colombe,  Treigny,  La  Folie  et 
les  Chailloux. 

2,  de  Chablis  à  Vermenton,  par  Préhy  et 
Saint-Cvr-  le  s-Colons. 

3,  de  ViIieneuve-sur- Yonne  A  Entrains 
par  Saint-Julien-du-Sault,  Thèmes,  la 

Setite  Celle,  Précy,  Sépeauz,  Saint- 
iOmain,  La  Ferte,  Sommecaise,  La 
Villolte,  Toucy,  Fontenoy,  Le  Deffand, 
Thury,  Lainsecq,  Sainpuits. 

4,  d'Aiflant  à  Enlrains  et  à  Toucy,  par 
Chassy,  Saint-Maurice-le-Jeune,  Egteny, 
Beauvoir,  Nantou,  Pourrain,  Diges. 
Leuguy,  Scmentron,  Lain,  Thury. 

^,  de  <  ignv  au  pont  de  Bassou,  par  la 
RueFeuillée,  Pontigny,  Yenouse,  Rou- 
vray,  Héry,  Seignelay,  Beaumont  et 
Bouard. 

6,  de  Saint-Sauveur  à  Clamecy,  par  le 
Jarlois ,  Lainsecq ,  le  Yaurirabert, 
Champ -Martin,  le  Galois,  Etais,  la 
Fontaine  et  le  Tremblay. 

7,  de  ChAtiUon  A  Entrains,  par  Cham- 
pignelles,  Tannerrc,  Béon,  Méxilles,  les 
Matignons,  Saint  -  Sauveur,  les  Re- 
nards, rOrme-du-Pont,  les  Thomas, 
Ste-Colombc,  la  Breuille  et  Sainpuits. 

8,  de  la  route  nationale  n*  77  à  Maisières, 
par  la  Mouillère,  Ligny,  Varennes,  Ca- 
risey,  Flogny. 

9,  de  Saint-Sauveur  à  l'Isle-sur-Serein  et 
Yermenton,  par  le  DefTand,  Lain, 
Taingy,  Molesmes,  Courson,  Fouronnes, 
Fontenay,  Mailly-l^ChAleau,  Mai  11  y -la 
Yille,  A  Vigny,  Voutenay,  Lucy-ie-Bois, 
et  Provency. 

10,  d'Avallon  À  Saint-BrissoB,  par  Goa- 


sin-la-Roche,  Marrault,  Auxon,  Yilliers* 
la  Gorge  et  les  Breuilloltes  et  à 
Quarré-ies-Tombes. 

11,  de  Yermenton  au  chemin  de  grande 
commun.  n*88,  parSacy,  Jonx-la-Yille, 
Dissangi^,  Tlsie,  Pancv,  les  moulins 
Chouard  et  Salé,  les  fermes  de  Ché- 
risy,  Saint-liiTnard,  Perrigny,  Courle- 
rolles  et  Guillon. 

12,  de  risle  A  Arthonnay,  par  Annoux, 
Sarry.  Villiers-les-Hauts,  Fulvy,  Cusy, 
Ancy-Ie-Franc,  Pimelles,  Cruzy,  M  aul- 
nes etArlhonnay. 

13,  de  Montréal  à  Sle-Magnance,  par 
Trévisclot,  Trévilly,  Cisery,  Savigny, 
le  Monceau,  Chevannes  et  Ste-Magnance. 

14,  dti  Bas»ou  à  Briare  et  à  Gieo,  par 
Bassou,  Yillemer,  Neuilly,  Champfoi- 
seau,  Lalaye,  Aillant,  Lamotte,  les 
Ormes,  le  cnAfeau  de  Bontin,  les  (>etits 
bois  de  Courgoin,  la  Mouillère,  l*is 
petits  et  les  grands  Brossards,  Bel- 
Air,  le  Singe- Vert,  Grandchamp,  les 
fermés  de  la  tuilerie  St-Yal,  la  Bondé 
et  la  Gilbardière,  Champignelles,  la 
VellerlCj  la  ferme  des  Rosses,  Cham|>- 
cevrais,  la  ferme  de  Prix,  de  la  Mai- 
son-Tardive, les  Petites-Maisous,  Ro- 

§n^  ,passe  près  de  Técluse  et  du  pont 
u  Rondeau. 

15,  de  Cerisiers  A  Courtenay,  par  Dix- 
mont,  les  Bordes,  Tallouan,  Ville- 
neuve-le-Roi,  Bussv-le-Repos,  les  Four- 
neaux, la  Herse,  les  Cbetifs,  Piffonds 
et  les  Guimbault. 

16,  du  rh.  de  grande  communie,  n*  89  A 
Chàliilon,  par  Laborde,  Chevillon, 
Prunoy,  Lafootaine,  Charny,  le  Clos 
la  Hauté-Cave,  les  Siméons,  les  Jour- 
nets,  les  Roseaux^  Chambeugle. 


123 


47,  é'Awf4^¥rme  an  eh.  de  mode 
eommmi.  n*  98,  par  Sticny  et  JiiIIy. 

18,  de  St-Amand  St-Jahen-dn-Saiift  et 
VilleoeDTe-sar-YonDe,  par  St-Martin- 
snr-Ouaniie,  Malicorne,  ferme  de  Jan- 
vier, Champignelles,  château  et  ferme 
de  CrmiUes,  YilleneuTe- les -Genêts, 
Sepifonds,  les  Nantiers,  St-Fargeau, 
les  Girands  et  Brenillambert. 

f9.  de  Senan  à  Appoigny,  par  Lalaye, 
Champloiaeaa,  Guerchy  et  Branches. 

20,  de  Joigny  à  Noeent-sor- Seine  et  à 
Cbigy,  par  les  Sièges,  Cerisiers,  la 
Graage-Bertin,  Diimont,  la  Tuilerie  et 
Beauregard . 

21,  d*ATaUon  à  Conlanges- sur- Yonne, 
s'embranehe  sur  la  route  nationale 
n*  151,  Tis-à-vis  le  moulin  dit  le  Gué- 
Pavé,  passe  sous  le  hameau  du  Yau- 
doojoD,  traverse  Montillot,  le  hameau 
de  PoateniDes,  passe  près  de  la  ferme 
de  la  Forêt  et  de  la  Maison-Rouge, 
Châtel-Censoir  et  Luey-sur- Yonne. 

22,  d'Auxerre  à  Briare,  p.  St-Georges, 
lindry,  Beauvoir,  Ecleny,  Merry-la- 
Vallée,  la  viHotte,  Yilliers-St-Benoit, 
les  Usages,  les  Béatriz^  les  François, 
Tannerre,  Villeneuve-les-Genets,  la 
Falquerie,  le  Grand-Chemin,  le  Char- 
me-Rond, Bléneau. 

23,  de  Sens  à  Montereau  et  à  Bray,  par 
St-Clément,  Cuy,ETry,  Glsy-le*-Nobfes, 
Michery,  Serbonnes  Courlon,  Yinneuf, 
Sergines  et  Compigny. 

21,  de  YilIeneuve-sar-Vonne  à  Courtoin, 
Mr  Serbois,  les  Brins,  Egriselle-le- 
Bocage,  Braey,  le  has  de  Marsangis  et 
Rott^son. 

25,  de  St-Maurice-aui-Riches-Hommes 
à  PoDl-sur-Yonne,  par  Mauny,  Thori- 
eny,  Flearigny,  St-Martin-sur-Oreuse, 
la  Chapelle-^-Orenae  et  Gisy-lesNobles. 

211,  Je  Sens  à  Youlx  et  à  Villethierry, 
part  du  Pont  de  Sens,  passe  près  St- 
tfartm-du-Tertre,  à  Nailly,  Brannay, 
Liiy  et  Vallery. 

2",de  Theil  à  Villeneuve-sur- Yonne,  par 
la  Folie.  les  Bordes. 

28,  de  y illeneuve-r Archevêque  à  Bray  et 
Molinons,  par  Lailly,  La  Poslolle,  f  ho- 
rigoy,  Barreaux,  Servinn,  Pailly,  Ples- 
ss  Saint-^lean  et  Compigny. 

29,  de  SeiigLnes  à  Bfontereau,  et  à  Saint- 
Maarice  par  Serbonnes,  Courlon  et  Yin- 
Denf. 

ÎO,  de  Saint-Florentin  à  Rieny-le-Ferron, 
MT  Yeoizy,  le  Rué,ChaiIicy,  la  grande 
Jaronoée,  les  Galbeanx,  Foumaudin, 
les  Cormiers  et  les  Vallées. 

31.  d'Auxerre  à  Charoplay,  par  Perrigny, 
le  Buisson-Pouilleux,  Fleury,  Guerchy, 
Champloiseau,  Neuilly,  ferme  d^Arblay. 


32,  de  Tonnerre  à  Corbigny,  par  Trooerre, 
Sainte-Vertu,  Nitry,  Joax-la-Ville,  Pré- 
cy-le-Sec,  Voutenay,  emprunte  la  routa 
nationale  n*  6  jusqu'à  la  courbe  de  Gi- 
yry,  pui^  la  route  nationale  n*  151  jus* 
qu'A  Vêzelay,  passe  à  Saint-Père,  As* 
qui  us  et  Pierre-Perthuis. 

33,  de  Cussy- les- Forges  à  Quarré-les- 
Tombes,  par  Villers-Nonains. 

34,  de  Li(;ny  à  Saint-Mards-en-Olhe,  avec 
embranchement  sur  Varennes,  par  Li- 
gny,  Chéu.  Germigny,  Beugnon,  Neuvy- 
Saulour  et  Sormery. 

35,  de  Tonnerre  à  Montfort,  par  Tissey, 
Collan,  Maligny,  Villy,  Lignorelles  et 
Souilly. 

36,  de  Quarré-les-Tombes  à  ChAtel-Cen- 
soir,  par  Velars,  Lantreville,  Saint-Ger- 
main-des-Charops,  Serèe  -  le  -  Château, 
Usy,  Saint-Père,  les  bois  de  la  Made- 
leine, les  Tremblats  et  Asnières  où  il 
s'embranche  sur  la  route  départemen- 
tale n*  20. 

37,  de  Champigny  à  Voulx,  par  Chau- 
montât  Samt-Agnan. 

38,  de  Courbon  è  chablis,  par  Charente- 
nay,  V»l  -  de  -  Mercy,  Vincelles,  Vince- 
lotles,  Irancy,  Saint-Cyr  et  Préhy. 

39,  de  Vermenton  à  Entrains,  par  Acco- 
lay,  Saiute-Palla\e,  Prégilbert,  Sery, 
Maill  Ha-Ville,  Mailly-ChAleau-le-Bas, 
le  Paumier,  Misery.  Coulanges- sur- 
Yonne, Andriesa  Ferrières,  Etais. 

40,  de  Theil  à  Tborigny,  par  Voisines, 
Fontaines  et  Villiers-Louis. 

41,  de  Chéroy  à  Ferrières  et  à  Voulx,  par 
les  Morteanx,  les  Jacqoins,  Jouy  et  les 
Bordes. 

42,  de  Saint- Valérien  à  Jouy,  par  Monta- 
cher  et  Villegardin. 

43,  de  Laroche  à  Tonnerre,  par  Cheny, 
Ormoy,  Mont-Saint-Sulpice.  Booiliy, 
Bas-Rebourseaux,  Vcrgi gny, Chéu,  Jaul- 
ges,  Villiers-Vineux,  RoOey,  Vézinnes 
et  Junay. 

44,  de  Savigny  à  Anstrudes,  par  Guillon, 
Vignes,  Pisy  et  VaRsy. 

45,  de  Chablis  à  Noyers,  par  Ghichée, 
Chemilly,  Poilly,  Môlay  et  Perrigny. 

46,  de  Sens  à  Villenenve-PArchevê<|ue, 
par  Saligny,  Fontaines,  les  Clérimois  et 
Foissy. 

n,  de  Joigny  à  Foumaudin,  par  Brion, 
Bussv-en-Othe  et  Arces. 

48,  de  toucy  à  Seignelay,  par  Pari  y.  Lin- 
drv,  Charbuy,  Appoigny  et  ChemiIIy. 

49,  de  Vermenton  a  Noyers,  par  Sacy,  Ni- 

50,  a'ATallon  à  Guillon,  par  Maison-Dieu. 

51 ,  de  Saint-Florentin  à  Noyers,  par  Vil- 
liers-Vineux,  Carisey,  D)é,  Vezannes, 
Serrigny  et  Yrouerre. 


124 


62,  de  Leagny  k  Bléaeaa,  par  Ulande,  i 

Fontaines,  Mézilles,  Soplfonds  et  Saint- 1 

Privé. 
53,  d'Avallon  à  Tannav,  par  Ponlaubert, 

Island,  Menades  et  Foissy. 
5*,  do  Cerisiers  à  Rigny-le-Ferron,  par 

VauJeurs,  Couleurs  et  Cériily. 

55,  de  Lormes  à  Rouvray,  par  Quarré- 
le9-Toml)es  et  Saint- Léger. 

56,  de  Laisnes  à  Tonnerre,  par  Commis- 
ftey,  Tanlay,  Baon  et  Cruzy,  avec  em- 
branchement de  Lion  à  Tanlay. 

57,  d'Auxerre  à  Châtillon-sur-Loing  et  à 
Saint-Aubin-Chàteaa-Neuf,  par  Chassy, 
Saint-Maurice-Thizouailles.  Lps  Ormes, 
Saint-  Aubin  -  Château  -  Neuf,  Bleury, 
Sommecaise,  Ferreux,  Saint- Marti n- 
sur-Ouanne  et  Marchai s-Beton. 

58,  de  Sens  à  Pont-sar- Yonne,  par  Cour- 
tois el  Villeperrot. 

59,  d'Auxerre  à  Pontigny,  parVilIeneuve- 
Saint-Salve,  Yenouse  et  Montignv. 

60,  de  Cussy-les-Forges  à  Saint-Léger, 
par  Beauvilliers. 

61,  de  Saint-Florentin  à  Ervy,  par  Son- 
mi  intrain  et  Beugnon. 

62,  de  Champs  à  Chablis,  par  Saint-Bris', 
Chitry,  Courgis  et  Chablis. 

63,  de  Sens  A  Domats,  par  Subligny,  Yille- 
neuve-la-Dondagre,Courtoin  et  Domats. 

6^,  de  Bonny- sur-Loire  à  Courtenay  et 
à  Aillant- sur -Millerion,  par  Bléneau« 
Champce vrais,  Marchais-Beton.Champ- 
beugle  et  Fontenouilles. 

65,  de  Domats  à  Vallery,  par  les  Ghes- 
neaux,!^  BelIiole^St-Yalérien  etYallery. 

66,  de  Saint-Fargeau  à  Clamecy,  par  la 
Chaui,  la  Délrouble,  la  Marcinerie,  le 
Chéneau,  Treicny,  Ferreuse,  le  Metz, 
Sainpuits,  les  Barres  et  Etais. 

67,  de  Joigny  à  I^  Ferlé,  par  Chamvres, 
Cbampvallon,  Yolgré,  Senan  et  YiUiers- 
sur-Toolon. 

68,  de  L'isle  à  Aisy,  par  Annoux,  Châtel- 
Gérard  et  YaussH. 

69,  de  Saint-Florentin  à  Cerisiers,  par 
Avrolles,  Champlost,  Mercy,  Bellechau- 
me,  Dilo,  Yilcchétive. 

70,  de  Bazoches  à  la  route  nationa'e  n* 
60,  avec  embranchements  sur  Yille- 
neuve-la-Doiidagre,  par  Saint-Sérolin, 
Villebougis,  Fouc)>ères  et  Yilleneuve- 
la-Dondagre,  Subligny,  Yillerol,  Cham- 
pigny  et  Yinneuf. 

71,  de  Sermizelles  à  Tharoisoau,  par  Gi- 
vry  et  Domecy-sur-le-Yault. 

72,  de  Sens  à  PilTonds,  par  Paron,  Gron, 
Etigny,  Marsangis,  Ghaumot  et  Piffonds. 

73,  de  Saint-Sauveur  à  Coula nges-sur- 
Yonne,  par  la  Mallerue,  Thury,  Sou- 
gères,  les  SimonS|les  Billards,  Mauper- 
tuis  et  Drayes. 


74,  d^Arguian  à  Bléneaa,  par  Lavan,  la 
Grand-Cour  et  Bléneaa. 

75,  de  Chastellui  à  Charbonnières  et  à 
Yilliers-Nonain5,  par  les  hameaux  dp 
Marrault,  le  Meix  et  Saint- Germain. 

76,  de  Theil  à  Fournaudin  et  à  Pont-sur- 
Vanne,  par  Vareilles,  Vaudeurs,  les 
Loges  et  Yillefroide. 

n,  de  Cerisiers  à  Laroche,  par  Cerisiers, 
Yitlechétive,  Buss^-en-Otiie,  Migennes. 

78,  de  Brienon  à  Ligny,  par  Bouilly  el 
Rebourseaux. 

79,  de  Rigny -le- Perron  à  Nogcnl-sur- 
Seine,  par  Flacy,  Bagneaax,Courgenay, 
Saint-Maurice- aux -Riches-Hommes  et 
Sognes. 

80,  d'Auxerre  ^  Brienon  et  à  Laroche,  par 
Chemilly,  Beaumont,  Ormoy  et  Cheoy. 

81,  de  Sens  à  Nemours,  avec  embranche- 
ment de  Subligny  à  Yilleroy,  par  Ville- 
roy,  Sainl-Yalérien  et  Chéroy. 

82,  de  Chéroy  à  Bar  sur-Seine,  par  DoUot, 
Brannay,  Pont-sur- Yonne. 

83,  de  Joigny  à  Toucv,  par  Faroy, Senan, 
Aillant  et  Saint-Auoin. 

84,  d^Auxerre  à  NogenI- sur-Seine,  par 
Monéleau,  Seignelay,  Hauterive,  Brie- 
non, Blignv.  Bellecbaume,  Arces,  Yau- 
deurs,  les  Sièges  et  Villenenve-l* Arche- 
vêque. 

85,  de  Saint-Fargeau  à  Yincelles,  par  St- 
Sauveur,  Ouanne,  Merry-Sec  et  Cou- 
langes-la-Yineuse. 

86,  de  Tonnerre  à  Avallon,  par  Yrouerre. 
Noyers,  Massangis,  Dissangis,  L'Isle- 
sur-Serein,  Provency,  Sauvieny-Ie-Bois. 

^7,  d'A vallon  à  Lormes,  par  Chastellux. 

88,  de  Cussy-les-Forges  a  Semur,  par  St- 
André-en-Terre-Pleine  et  Epoisses. 

89,  d'Aisv  à  Montargis  (avec  embranche- 
ment de  la  porte  d'Egleny  à  la  Porte 
de  Paris,  àÂuxerre),  par  Etivey,  Sau- 
vigny,  Pasilly,  Censy,  Noyers,'  Aigre- 
mont,  Lichères,  SaInt-Cyr-les-Colons, 
Si-Bris,  Aoxerre,  Si-Georges,  Aillant- 
sur-Tholon,  Senan,  Volgré,  St-Romain- 
le-Preux,  Villefranche,  Dicy,  Château- 
Renard. 

90,  de  Saint-Fargeau  à  Monlargis,  par 
Saint-Privé,  Bléneau  et  Rogny. 

91,  de  Joigny  à  Avallon,  ppr  la  Belle- 
Idée,  Cheny,  Ilauterive,  Ligny-le-ChA- 
tel,  Maligny,  Chablis,  Lichères,  Nitry, 
Joux-la-Ville  et  Lucy-le-Bois. 

92,  de  Joigny  à  Montargis,  pr  Béon. 

93,  de  Sens  à  Nogent-sur-Seine  par  Sl- 
Clément,  Thorigny  et  Sognes. 

9i,  de  Germigny  aux  GroAtes. 

95,  d* Avallon  à  Montbard,  par  Sauvign>, 
Santigny,  Yassy-s-Hizy,  Anslrude,  Aisy. 

96,  de  Tonnerre  à  Bar-s-Seine  par  St-Mar- 
tin,  Rugny,Yillon,  Arthonnay ,  les  Riceys. 


128 


97,  de  Goonon  à  Dicy,  par  FontenaillM, 
Oaanne,  Moulins,  Toucy,  Villiers-Sl- 
Benott  et  Gharay. 

96,  de  Nuits  à  Laignes,  par  Rayières,  Jal- 
\}\  SenoeTov  et  Gigny. 

99.  de  Saint- Aubin  à  MézilJes,  par  Vil- 
liers-Sainl-Benoit. 

100,  d'Anierre  à  Vézelay  et  à  Maison- 
Dieo  (NiéTre),  par  Vincelles,  Bazarnes, 
Trucy-sar- Yonne,  Mailly-la-ViUe,  Chà- 
tel-Censoir,  Asnieres  et  Charooux. 

{01,  d'Anierreà  Semur,  par  Sarry,  Chà- 
tel-Gérard,  Yassy. 

102,  de  Cosne  à  Anxerre,  par  Saint  Amand 
fNièiTe),  Saint- Sauveur,  Fontaines  et 
Toucy. 

103,  de  Gourtenay  à  VilleneuTe-la-Guyard, 
parDomats,  Muntacher,  Chéroy,  Yalle- 
ry,  Vill^Tbierry  et  Saint-Agnan. 

lOS,  d'Auxerre  à   Donzy,   par   Courson, 

Dniyes  et  Etais. 
i05,  de  Lncy-le-Bois  à  Gussy-les-Forges, 

f>ar  Sauvigny-le-Bois. 
10<).  de  Tonnerre  à  Chaource,  par  Gousse- 

107,  de  VilleTallier  à  Courtenay,  par  St- 
Jalien-du-Sault,  Yerïin  et  Saint-Mar- 
tin-d'Ordon 

108,  de  Vézelay  à  ATallon,  par  St-Père, 
Pontaobert. 

109,  de  Noyers  à  Ancy-Ie-Franc,  par  Gusy, 
Argenteuii  et  Moulins. 

1 10,  de  Yillen.  -  l'Archevêque  à  Grange- 
le-Bocag«,  par  Lailly  et  la  Gharmée. 

111,  d'Aillant  à  Vermenlon,  par  le  Ma- 
rais, Lindry,  Pourrain,  Escamps.  les 
Huiliers,  Avigneau,  la  Griltetière,  Migé, 
Val-de-Mcrc\. 

112,  d'Arces  à  Ervy,  par  Ghailley,  le  Rué, 
Coarcharop,  Boullay,  Nenv>'-Saulour  et 
la  Vallée. 

113,  deYermenton  à  Joux-la-Y.,  p.  Essert. 
de  Gézy  aux  Ormes,  par  Béon,  le 
ch.  de  grande  cum.  n*  89,  St-Romain- 
ie-Preux  et  la  Ferté-Loupière. 

114,  de  l'Isle  à  Talcy,  par  Blacy  et  Thizy. 

115,  de  Montréal  à  Nuits  s.-Ra vie res,  par 
les  moulins  de  Talcy,  Montriant  cl  Mar- 
meaux,  Etivey  et  Nuits,  de  Rouvray  à 
Lormes.  par  Quarré-les-Tombes. 

116,  de  Tonnerre  à  Gign^,  par  Gommis- 
&ey,  Baon,  Gland  ctGigny. 

tl7.  de  Sarry  à  Yrouerre,  par  Moulins, 
Fresnes,  Yrouerre. 

118.  de  risic  à  Ghaoorce,  par  Argenteuii, 
Pacy,  Lézinnes,  Saint-vinnemer,  Tan- 
iay,'Saint-Marlin  et  Mélis^y. 

119.  de  Saint-Farseau  à  Château-Renard, 
par  Ghampigneiies  et  Marchais-Beton. 

130,  de  Gbamy  à  Ferreux. 
121.  de  Seigae'lay  à  Ervy,  par  Pontigny  et 
iM  Prés-diH*Bois. 


Ifâ,  de  Saint-Jalien  à  Gerisiers,  par  Ar- 

meau  et  les  Brûleries. 
123,  de  Vézelay  à  Mail  lyla- Ville,  par  As- 

?uins  et  Brosses. 
_  ,  d'Auxerre  à  Ervy,  par  Venoy,  Blei- 
gny  -  le  -  Garreau,  Ligiiorelles,    Ligny, 
Jaulges,  Butteaux  et  Percey. 
125,  de  Ghamplemy  à  Ouanne  et  à  Leu- 
gy,  par  Etais,  Sougères.  Taingy,Ouanne, 
Ghastenay  et  Leugny. 
12G,  de  Vaudeurs  i  Villechétive. 

127,  d'Avallon  à  Corbigny,  pat  les  Gran- 
des-Chfttelaines,  le  hameau  de  Gure  et 
Domecy-sur-Gure. 

128,  de  Vézelay  à  L'Isle,  par  Pontaubert, 
Le  Vault-de-Lngny,  Annéot,  Yassy  et 
Provency. 

129,  de  Brienon  à  Troyes,  par  Chatton, 
Ghamplost,  Yenizy,  Turny  et  Neuvy- 
Sautoor. 

130,  de  Courson  à  Vézelay,  par  Anus  et 
Mailly-le-Ghâteau-le-Bas. 

131,  de  Poinchy  à  Yilly,  par  Lachapelle. 

132,  de  Yilliers-Saint-Benoit  à  Louesme, 
par  les  hameaux  des  Tricottets  et  des 
Bergers. 

133,  de  Gussy-les-Foi^es  à  Montréal,  par 
les  hameaux  de  Maison-Dieu,  le  Yelle- 
rot  et  Sceaux. 

134,  de  Saint-Aubin-sur- Yonne,  à  Toucy, 
par  Oézy  et  le  hameau  de  la  Petite- 
Celle,  avec  embranchement  sur  Béon. 

135,  de  Toucy  à  Foissy,  par  Voisines  et 
la  Chapelle-Saint-Léonard. 

136,  de  Ghailley  à  Saint-Mards-en-Othe, 
par  Ghailley  et  les  hameaux  de  Bœurs 
et  Sormery. 

137,  des  Sièges  à  Pouy,  par  Vauluisant. 

138,  de  Saint-Denis-sur-Ouanne  à  Mar- 
chais-Beton.  par  Malicorne. 

139,  de  Bazarnos  à  Tonnerre,  par  Ghe- 
milly,  le  Puils-de-Courson,  la  croix 
Pilate,  Chemin  Y-su  r-Serein  et  Viviers. 

140,  de  Stigny  à  Brienon,  par  Veron,  la 
Grange-au-Doyen,  les  Bordes,  Dix- 
mont,  Bussy-en-Othe,  Vorvigny  et 
Brienon. 

141,  de  Villeneuve-l'Archevôque  à  Arres, 
par  le  hameau  des  Hauts-de-Flacy  et 
Couleurs. 

142,  d'Usy  à  la  route  nationale  n»  6,  par 
Menades,  Island,  Pont-Aubert  et  le 
Vault. 

H 3,  de  Pont-sur- Yonne  à  Nemours,  par 

Yillethierry. 
144,  de  Vermenton  à  Tonnerre,  par  la 

ferme  de  la    Loge,    Lichères,    Poilly 

et  Yrouerre. 
U5.  d'Aillant  à  Charnv,  par  Yillicrs-sur- 

Tholon,  la  Tuilerie,  la  Ferlé- Loupière, 

la  Gaulerie,  les  Carierons,  Chopiaot  et 

le  hameau  de  la  Borde. 


126 


146,  de  Seos  à  Tbeil  (atime)  dt  Va- 
reilles  A  la  route  nationale  n*  60,  par 
Maillot,  Mâlav-le-Gràiid,  Noé,  Pontrsar- 
Yanne,  Vareillefi. 

147,  de  Sersiiies  à  Nocenl-sur-Seine,  par 
Pailly,  Pleseis-du  Mee  et  Coorceaux. 

148,  de  Varzy  à  Toacy,  par  Dvayea,  Tain- 
gy  et  Oaanoe. 

149,  de  Saint^ulieii  à  Chèroy,  part  de 
Saint-Julien,  passe  à  Bussy,  a  Piffonds, 
traverse  le  climat  du  chemin  de  Cour- 
tenay  et  entre  sur  le  territoire  de  Sa- 
vigny,  puis  aboutit  sur  la  roule  na- 
tionale n"  60  au  point  de  jonction  de 
l'ancien  chemin  de  Piffonds  à  Sarigny. 

150,  de  Chablis  àTonnerre,p'FyéetCoflan. 

151,  de  Mézilles  à  Meugnes,  par  Treigny. 
153,    de   Rigny-le-Ferron    à    Srry,  par 

Bœurs,  Sormery  et  Lssson. 
133,  de  Neuilly  à  Laferté-Loupière,  par 

Senan  et  Ghailleuse. 
151,  de   Saint-Aubin-Château-Neuf   aux 

Ormes,  parFroville. 

155,  de  Saint-Maurice-Thiz.  A  Merry-fai- 
Vallée,  par  Saint-Martin-sur-Ocre. 

156,  de  Cbaumont  à  Flagy,  par  Yilleble- 
Tin  et  VilleneuTe-la-Guyard. 

1  ^7,  de  Sens  à  £griselles-le-Bocage,  par 

Gron,  Collemiers  et  Cornant. 
158,  de  Léteau  à  Villefargeau,  par  Perri- 

fny  et  Saint-Georges. 
,  de  Coulanges-la- Vineuse  à  Fontaines, 
par  Sauilly,  Diges,  Moulins,  avec  em- 
oranchemeot  de  Moulins  sur  Toucy. 

160,  de  Saint-Fargeau  à  Grandchamps^ 
par  Sept-Fonds,  Tannerre  et  Louesme. 

161,  de  Fiogny  à  Soumaintrain. 

162,  de  Cruzy  à  firvy,  par  Maulne,  Villon 
et  Quincerot. 

163,  d'Auxerre  à  Vaux. 

164,  de  Cheny  a  Toncy,  par  Bonnard, 
Basson  et  Chichery. 

165,  de  Coulanges-ia-Vineuse  à  Footenay- 
sous-Fouronnes. 


66,  d'AYalloD  à  GiioUes,  par  Tbarat. 

67,  de  tncy-le-Bois  à  V&eiay,  par  Gi- 
rolles et  Sermizelles. 


^ par 

Sauvi£ny-le-Bois. 

71,  de  Rosoy  à  Pasay,  par  Veron. 

72,  d'Evry  a  la  Chapelle-sur-Oreiiae. 

73,  de  Saint-Clément  A  Saligny  et  Sens, 
embranchement. 

74,  de  Villiers-Bonneux  à  Sognes. 

75,  de  Vareilles  à  Chigy. 

76,  d'Aillaot  A  Poilly-sur-Tholon. 

77,  de  Gharmoy  A  Branches. 

78,  de  Volffré  A  AUlant 

79,  de  Bellechaume  A  PaFoy. 

80,  de  Cudot  A  Montcorbon. 
8f,  de  Brion  A  Neuilly. 

82^  de  Champlay  A  Césy. 

83,  de  Looze  A  Laroche-Saint-Cydroine. 

84,  de  Septfonds  A  Saint-Sauveur. 

85,  de  Samt-Fargeau  A  Treigny. 

86,  de  Raviëres  à  Fontaines-les-SÀches. 

87,  de  Tronchoy  A  Lisnières. 

88,  de  Tonnerre  A  Epineuil. 

89,  de  Ravières  A  Gland. 

90,  de  SenneToy-le-Bas  A  Fontaines-les- 
Sèches. 

91,  de  Tonnerre  A  Noyers. 

92,  d'AYallon  A  Marigny,  par  Moatmar- 
delin. 

93,  de  St-Valérien  A  St-Martin-d'Ordon. 
par  la  Belliole,  Courloin,  Vernoy  et 
filTonds. 

94,  de  Précy  A  Coortenay,  par  Cudot  et 
St-Loup-d'Ordon. 

95,  de  vinneuf  A  Ballov. 

96,  de  SoUot  A  Villemanoche,  par  Liiy 
et  Fossois. 

Le  service  général  comprend  en  outre 
tous  les  chemins  vicinaux  ordinaire»  du 
département  désignés  ordinairement  sous 
le  titre  de  chemins  vicinaux  ordinaires. 


CHEMINS  DE  FER. 

CHEMINS  DE  FER  DE  PARIS  A  LYON  ET  A  LA  MÉDITERRANÉE. 

1*  SURVEILLANCE  ADMINISTRATIVE. 

MM.  Dnlong  ^,  commissaire  de  surveillance  administrative,  en  résidence  à  Sens 
(section  de  Sens  A  Laroche);  Fermier,  commissaire  de  surveillance  adminis- 
trative, en  résidence  A  Auxerre  (section  de  Laroche  A  Clamecy)  ;  Liévin,  commis- 
saire de  surveillance  administrative,  en  résidence  A  Avallon  (section  de  Cravant  aux 
Laumes)  ;  Bataille  ^t  commissaire  de  surveillance  administrative,  en  résidence  à 
Tonnerre  (section  de  Laroche  A  Nuits)  ;  Fouques,  commissaire  de  surveillance 
administrative,  en  résidence  A  Clamecy  (section  de  Clamecy  A  Nevers  et  A  Cercy- 
la-Tour). 

2*  ADMINISTRATION  GÉNÉRALE. 

MM.  Bonin,  inspecteur  résidant  A  Avallon  ;  Gibey,  inspecteur  à  Tonnerre  ;  Louvel, 
inspecteur  de  l'exploitation  de  Villeneuve-la- Guyard  A  Vincelles  inclus,  résidant  A 
Sens  ;  Augevel,  sous-iospccteur  de  Cravant  A  Nevers  et  de  CUmeey  A  Cercy,  resiëaai 
à  Clamecy. 


127 

3*  KKBRAIfCBEMEHT  DK  LAROCHE  ▲  CLAHBCY. 

CAS!  d'auxerre.  —  MM.  Talinas,  chef  de  gare  ;  Poncet,  sous-chef;  Brenol,  rece- 
venr.  —  Bureau  de  grande  vitesse  :  Pallergoix,  factear-cbef  ;  Durot,  Boulé,  Feriet, 
Despoix,  facteurs  de  première  classe  ;  Xiaager,  Flaniaod,  Simonin,  facteurs  de 
deuxième  classe.  —  Bureau  de  priiie  vitesse  :  Dupont,  commis  principal^  chef  de 
bureau  ;  Boche,  Tardif,  commis  de  première  classe  ;  Guyard,  Fix  et  Boblin,  commis 
de  deuxième  classe.  —  Bureau  de  ville  :  Théodore  Geste,  représenté  par  H.  Briaset. 

Service  médical  : 

Médecins  pour  toute  la  section  :  &1M.  BoIIand,  à  Sens  ;  Picard,  à  Joigny  ;  Dionis 
des  GttTTî^es,  à  Auxerre  ;  Marquis,  à  Tonnerre  ;  Bert,  à  Avallon }  Maringe,  à  Clamecy  ; 
Boudard,  à  Vermenton. 

Chefs  de  section  : 

HK.  Dessalien,  à  Tonnerre  ;  Pellegob,  à  Auxerre  ;  Juvenel,  à  Avallon. 

(3»rfs  de  gare  dans  la  traversée  de  l'Yonne  : 

MM.  Gaérillot,  à  Vîllenenve-la-Goyard  ;  Bergère,  à  Ghampigny  ;  Vinot ,  à  Pont- 
so^ToDne  ;  Gosaot,  &  Sens  ;  Vallet,  a  YilleneuTe-sur-Yonne  ;  Goydadin,  à  St-Julien- 
dtt-Saolt  ;  Hure,  à  Cézy  ;  Patey,  à  Joigny  ;  Grosboroe,  à  Laroche  ;  Vesset,  à 
Bonnard  ;  Gaveau,  à  Chemilly  ;  Brunet,  à  Monéteau  ;  Talmas,  à  Auxerre  ;  Gauchot, 
i  Champs  ;  Courtin,  à  Yincelles  ;  Charnav,  à  Gravant  ;  Borher,  à  Vermenton  ; 
fiinot,  à  Arcy  ;  Gamelin  à  Sermizeiles  ;  Granavilllers,  à  Vassy  ;  Grattepain,  à  Avallon  ; 
Montenot,  à  MaiUy-la-\ilie  ;  Crevau,  à  Chltel-Censoir  ;  Brosser,  à  Conlanges-sur- 
Tonne  ;  Bernard,  à  Clamecy  ;  Cloche,  à  Brieuoo  ;  Michaut^  à  Saint-Florent  in  ;  Mengln, 
à  Flognv  ;  Hélie,  à  Tonnerre  ;  Féraud,  à  Tanlay  ;  Charlier,  à  Lézinnes  ;  Perriquet, 
à  Anc^Je-Franc  ;  Chevallier,  à  Nuits-sous-Bavières  ;  Sargeul,  à  Aisy  ;  Gousse,  à  Mai- 
son-Dieu :  Berger,  à  Guillon. 

Chefs  ae  bureau  (petite  vitesse)  :  MM.  Faivre,  à  Sens;  Dupont,  à  Auxerre; 
Chaix,  à  Tonnerre. 

Employés  comptables  :  MM.  Dupont,  à  Sens  ;  N...,  à  Villeueuve-sur- Yonne  ; 
Manier,  à  Saint- Julien-du-Sault  ;  Chalon,  à  Joigny  ;  Plart,  à  Laroche  ;  Beddé,  à 
BrienoQ  ;  Legris,  à  Saint-Florentin  j  Chaix,  à  Tonnerre  ;  Boulleret,  A  Ancy-le-Franc  ; 
Odio,  à  Nuits-sons-Bavieres  ;  Cooillard,  à  Aisy. 

Sous-ehefs  de  gare  :  MM.  Mariot  et  Klobukowski,  à  Laroche  ;  Putté,  à  Joigny  ;  Perdu 
et  Hure,  à  Sens  ;  Poucet,  à  Auxerre  ;  Giffard,  A  Avallon  ;  Têtard,  à  Gravant, 
—  Sous-chefs  de  gare  de  remplacement  :  MAff.  Boulleret,  A  Sens  ;  Dupont,  A 
Auxerre  ;  DebatUy,  A  Tonnerre  ;  de  Beaufort,  A  Nuits-sous-Bavières  ;  N...,  A  Cla- 
mecy. 

Construction  des  lignes  de  Cercy-la-Tour  à  Gilly-sur'Loire  et  d^ Avallon 

à  Dracjr-Saint'Loup, 
M.  Rusixa  ^,  directeur  de  la  conittuction,  roe  Saint* Lazare,  88.  h  Paris. 
H»  Baisom  ^,  ingénieur  en  chef  d»  la  compagnie,  rua  d'Orbandelle,  4>  '  Auxerre. 

Bureaux  de  M.  Raison, 
MM.   Renard,   chef  de  bureau  ;   Henaaier,  contrôleur  du  matériel  ;  Heynemana, 
comptable;  Faivre,  payeur  ;  David,  Bardier,  Hiernard,  desaioateura  ;  Foin,  employé. 

SECTION  VIII. 

ADMINISTRATION  DE  L'AGRICULTURE 
région,  dite  région  de  VEst^  comprenant  les  départements  de  TAin,  de  la 


C(Me-d'Or,  du  Doubs,  du  Jura,  de  la  Haute-Saône,  de  Saône-et-Loire  et  de  T Yonne. 
M.  Tisserand  j(5,  directeur  de  Taffriculture,  insçecleur  général  de  \i 
M.  Foex,  professeur  titulaire  de  la  chaire  d'agriculture  de  PYonne. 

ECOLE  PRATIQUE  D'AGRICULTURE  DE  L'YONNE. 

MM.  Thierry,  Emile,  directeur-économe  ;  Gatellier,  chef  de  culture;  Foëx,  pro- 
fesseur d'agriculture,  viticulture  et  lé^slation  vétérinaire;  Thierry,  protesseur  de 
zootechnie,  zoologie  et  hygiène  vétérinaire  ;  Dolf,  professeur  de  physique  et  chimie; 
Petit  (brevet  super.),  maître-surveillant  chargé  du  trançais  et  des  sciences  naturelles; 
Guilty,  earveiltant-comptable,  chargé  de  l'arithmétique,  de  la  géométrie,  de  Tarpen- 
tage  et  de  la  topographie  ;  Enfantin,  jardln«-€hef,  horticnltore  et  viticulture  pratiques. 


128 

STATION  AGRONOMIQUE  DE  L'YONNE 

Créée  pair  décision  du  Conseil  général  en  date  du  27  octobre  1874,  la  Statioo 
agronomique  a  pour  but  :  1*  De  faire  toutes  les  analyses  qui  peuvent  intéresser  les 
cultivateurs  ;  2"  De  répandre  dans  le  public  des  principes  raisonnes  d'agriculture  ; 
3"  D'étudier,  par  des  recherches  de  laboratoire  et  des  expériences  agricoles,  les 
questions  locales  A  l'ordre  du  jour. 

En  suite  d'une  décision  du  Conseil  général,  la  Station  agronomique,  en  attendaot 
son  transfert  à  Têcole  d'agriculture  de  Labrosse,  est  placée  sous  la  direction  admi- 
nistrative de  lA.  Thierry,  oirecteur  de  la  ferme-école. 

Personnel.  —  MM.  Wiilf,  chimiste-préparateur  ;  Sprecher,  préparateur-adjoint. 

COMMISSION  DU  PHYLLOXERA 
Délégués  départementaux  :  MM.  Richard  et  J.  Guénier. 

HARAS. 

Le  département  de  l'Yonne  et  les  départements  de  la  Haute-Marne,  de  l'Aube  et 
de  la  Côte-d'Or  forment  la  circonscription  d'un  Haras  dont  ie  cheMieu  est  à 
Montier-en-Der  (Haute-Marne). 

SOCIÉTÉ    CENTRALE    DE  L'YONNE 
Pour  ^encouragement  de  l* Agriculture. 

Président  d'honneur:  M.  le  Préfet  de TYonne.  Président,  MM.  Flandin;  vice-pré- 
sidents, Richard  et  Savatier-Laroche  ;  secrétaires,  J.  Guénier  et  Yallier  ;  trésorier, 
Sappin. 

SOCIÉTÉS  D'AGRICULTURE  ET  COMICES   AGRICOLES 

Ancy- le- Franc.  —  MM.  Thierry,  président;  Challan,  vice-président;  Démon, 
secrétaire;  Rigolet,  trésorier.  • 

Auxerre,^  Pinard,  président  ;  F.  Rapin  et  Trutey-Marange,  vice-présidents;  Richard 
et  G.  Rouillé,  secrétaires;  Pinard  Gustave,  trésorier. 

Avallnn,  —  Julcs  Houdallle,  président  ;  Milaadre  et  Barban,  vice-présidents  ; 
Emile  Odobé,  secrétaire;  Anceau,  secrétaire-adjoint  ;  Jules  Bouché,  trésorier. 

Brienon,  —  Martin,  président  ;  Thierry  et  Minan-Goin,  vice-présidents;  Grand, 
secrétaire  ;  Ferdut,  trésorier. 

Chablis.  —  Rathier^  président  ;  Simonnot,  vice-président  ;  Choquenot,  secrétaire  ; 
Moreau  fils,  trésorier. 

l'iogny. —Comie  de  Luard,  président;  Portier,  vice-président;  Coquelu,  secrétaire; 
Fournier,  trésorier. 

Joignr.  ~  Tartois,  président  ;  Couturier  Paul  et  Grenet,  vice-présidents  ;  Dnrville, 
secrétaire;  Ablon,  tréborier. 

Noyers.  —  Rathier,  président  ;  Gautherin,  vice-président  ;  Lemaire,  secrétaire 
Gounot,  trésorier. 

Sens.  —  De  Fontaine,  président  ;  Marteau  père,  vice-président  ;  Délions  Isidore, 
secrétaire;  Godard,  trésorier  ;  N ,  archiviste. 

Tonnerre.  —  Le  duc  de  Clermont-Tonnerre,  président  ;  Delautel  et  Lainer,  vice- 
présidents;  Thierry  Henri,  secrétaire;  Roy,  trésorier. 

YÉTÉRINAIRES  DIPLOMES  EXERÇANT  DANS  LE  DÉPARTEMENT 

ABRONDISSEMENT   d'aUXERRE 

MM.  Joynon  Charles-Louis-Théodore,  à  Lain.  —  BouUet  Josse,  à  Toucy.  —  Crochot 
Pierre-F 
Antoine, 
Marie- 
Saint-Sauveur.  —  Filet  Paulin,  à  Migé.  —  Crochot  Lôuis-Enulé,  à  Auxerre.  —  Baudry 
Louis,  à  Yermenton.  —  Durcy  Alexandre-Sillemain-Appolinaire,  à  Ligny.  —  Boussard 
Narcisse,  à  Courson.  —  Tartois  Philippe-Henri,  à  Auxerre.  —  Soupey  Prix-Maxirain, 
À  Etais.  —  Perrignon  Zéphirin,  à  Chablis.  —  Denis  Philippe*Emile-Loui8,  à  Saint- 
?lor«ntiD.  —  Toumaire  Edouard,  à  Chablis. 


129 


MM.  Millot  Pnii£oiflr.Ç«^ie,  i  Vlâle-s-S^  —  AiÙTot  Jo9f|>h,  Resand  Iiouia-Ango^te, 
CbeTy  Charles  et  Degoiz  Jean-Baptiste -Lèôn,  a  ÀTallôn.  —  Beau  Jàies-Antoine- 
Joseph  et  Amiot  Jean-Baptiite-Mesmiii-Gjrpri^,  i  Guillon. 


ARRONDISSEMENT  DE  M>IGNT 


viUeneoTe^sar-Toaiie.  —  Boulet  Charles-Bernard,  à  Charny.  •—  Vivien  Georges,  à 
Gmsiers.  —  Franchis  Simon,  à  Bléneau. 

ARRONDISSEMENT  DE  SENS 

MM.  Plain  Emili^Albert,  Lamarre  Joseph-Antoine,  Carré  Jules  et  Leriche  Eugène^ 
à  Sens.  —  Biot  Isidore-Augustin  et  GbauYot  Xavier-Hippoly  te,  à  Pont-sur- Yonne.  — 
Mathé  JuJieB-Stanisla»,  A  Sereines.  —  Couenon  Alcide-Eugène,  à  Chëroy.  ^  Cosson 
Eneène-Louis-Alexandre,  à  Villeneuvel^ArcheTéque.  —  Perreau  Auguste-Henri,  A 
Villeneu  ye-la-Guyard . 

ARRinfDISSBMBfrr  BB  TONNERRE 

MM.  Bavois  Gaston-Louis,  à  Arthoni4ay.  —  Guyard  Loois-Bdme,  à  Tanlay.—  Simon 
U&ed.  A  Ancj-le-Franc.  —  Chauvelot  Charles-Ferdinand,  A  NeuTy-Sautour.  •—  Thierry 
LM»oid-Henri,  A  Tonnerre.  —  Milley  Antoine-Amédéc,  A  Noyers.  >-  Bègue  Louis- 
Fogèoe,  A  Flogny. 

COMMISSIONS  CANTONALES  DE  STATISTIQUE 

AGRICOLE  BT  INDUSTRIBLLB. 

Ces  Commissions  ont  été  instituées  par  décret  du  10  juillet  1852.  II  en  existe  une 
par  chef-lieu  de  canton.  Elles  ont  pour  miâsion  de  réunir  les  éléments  de  statistique 
agricole  et  industrielle  que  le  gouvernement  peut  aroir  intérêt  à  connaître.  Ces 
commissions  ont  commencé  A  fonctionner  le  i"  janvier  1853,  elle^ présentent  un  état 
uinnel  de  leurs  travaux.  Les  membres  en  sont  nommés  parle  Préfet. 

GUAMBRE  CONSULTATIVE  DES  ARTS  ET  MANUFACTURES,  A  SENS. 

MM.  lielièvre,  président;  Pollet  secrétaire  ;  Querelle,  Duchemin,  Déon  (Ulysse), 
DupéclME,  Mancd,  Forest,  Barbier,  Leseur,  Plteu  fib,  membres. 

ÉTABLISSEMENTS   DIVERS  d'uTILITÉ   PUBLIQUE. 

BIBLIOTHÈQUES  PUBLIQUES. 

BihHothique  dÀtuerre,  place  d$  l'ancien  Palàis-de-Justice  (nouioeau  Muiée)* 

La  bibliothèque  d'Auxerre,  fondée  en  1796,  par  le  P.  Laire,  savant  Minime,  pour 
le  service  de  Tecole  centrale,  échut  A  la  ville  par  un  arrêté  du  premier  Consul  du 


tement.  Galerie  de  tahleaux  et  de  sculptures.  —  Bibliothécaire  :  M.  Molard. 

Bibliothèque  étÀvallon.à  F  Hôtel- de- Ville. 

La  bibliothèque  d'A vallon,  composée  de  3  A  4,000  volumes,  provient  surtout  de 
raacieane  maison  des  Doctrinaires  du  collège.  —  Bibliothécaire  :  M.  Mansbuy. 

BihUoikèque  de  Joigny,  à  VHôtel-de'Ville. 

La  bibliothèque  de  Joignv  se  compose  surtout  d'ouvrages  de  littérature  et  de 
loyagei .  Elle  compte  plus  de  10,000  volumes.  —  Bibliothécaire  :  M  Jeubert. 

Bibliothèque  de  Sem,  à  PHÔttl-de-VilU, 

Cette  bibliothèque  renferme  10,500  volumes  et  quelques  manuscrits,  parmi  lesquels 
est  le  célèbie  Missel  original  de  la  Messe  de  TAne.  Cabinet  d'histoire  naturelle  et 
corioaités.  Musée  de  sculpture  et  d'antiques  dans  la  cour  de  la  mairie.  —  Bibliothé- 
caire :  M.  Morin  de  Champrousse. 

1B83  9 


130 

BiblioMquê  de  Totmerre, 
WM.  Hariotyibibliothécaire  ;  Simon,  conservatenr  do  masée. 

BIBUOTHÂQUES  POPULAIRES. 
Il  existe  dans  le  département  80  Bibliothèques  populaires. 

INSPECTION  DES  MONUMENTS  HISTORIQUES  DU  DÉPARTEMENT. 

Ce  serrice  comprend  la  snrreillance  des  monuments  importants  que  renferme 

décision  du  Ministre 

'entraîne  pas  de 

'une  appréciation 

scientifique  qui,  cependant,  est  prise  en  c^ônsidération  dans  les  distributions  annuelles 
des  secours. 

Architectes  des  Monuments  historiques  : 
MM,  Bœswilvald,  inspecteur  général,  à  Paris  ;  Dondenne,  architecte  à  Auxerre. 

HOmiMENTS  CLASSÉS  pRovisomBHBirr 


Nota.—  Ltfl  •ttérii^iim  iadiqucat  q«e  tet  numuMsls  à  !■  laiu  dmqveli  m  ironTC  ecûgac  ovl  rtf  m  àm 
■UocBtioBt. 

Arrondissement  d* Auxerre, 

Église  Saint-Étienne,  à  Auxerre.  *  —  Église  Saint-Germain,  à  Auxerre.  —  Eglise 
Saint-Pierre,  à  Auxerre.  —  Ancien  palais  épiscopal  (préfecture)^  à  Auxerre.  * —  Église 
Saint-Eusèbe,  à  Auxerre.  —  Tour  de  l'Horloge,  à  Auxerre.  —  Église  d'Appoigny.  — 
Église  de  Pontigny.  —  Église  de  Chablis.  *  —  Clochers  de  Yermenton.  *  —  Église 
de  Moutiers.  —  Église  de  Saint-Florentin.  —  Église  de  Chitry-le-Fort.  —  Église  de 
Maiily-Ie-ChAteau.  —  Tour  du  château  de  Saint-Sauveur  (propriété  particulière). 

Arrondissement  d'Avallon, 
l^lise  d*AYallon.  —  Éf^llse  de  Saiat-Père-sous-Vézelay.  *  •—  Église  de  Pontaubert. 
—  ERlise  de  la  Madeleme,  à  Vézelay.  *  —  Église  de  Montréal.  *  —  Remparts    de 
Vézelay.  —  Tombeau  de  Sainte-Magnance.  —  Château  de  Chastellux. 

Arrondissement  de  Joignjr, 
Sépulcre  de  l'église  St-Jean  de  Joigny.  —  Église  de  St-Julien-du-Sault  (yerrières).— 
Église  de  VilleneuYe-sur-Tonne.  —  Porte  et  enceinte  de  la  yille  de  YiueneuTe-sur- 
Yonne.  —  Château  de  Saint-Fargeau. 

Arrondissement  de  Sens, 
Cathédrale  de  Sens.  —  Salle  synodale  de  Sens.  —  Église  de  l'hôpital  de  Sens.  — 
Église  Saint-Savinien  et  Saint-Potentien,  à  Sens.  —  Murs  romains,  a  Sens.  —  Arche- 
▼éché  de  Sens.  —  Église  de  Yallery  (Tombeau  des  Coudés  dans  cette  église). 

jérrondissement  de  Tonnerre, 

Eglise  de  Thospice  de  Tonnerre.  —  Portail  de  l'église  Saint-Pierre  de  Tonnerre.  — 
Crypte  de  Sainte-Catherine,  sous  la  halle  de  Tonnerre.  —  Château  de  Tanlay  (pro- 

Snété  particulière).  —  Château  d'Ancy-le -Franc  (propriété  particulière}.  —  Portails 
e  l'église  de  NeuTy-Sautour. 

Comité  des  travaux  historiques  et  des  Sociétés  savantes  au  Ministère  de  Vinstruetion 

publique, 

MM.  Cotteau,  vice-président  de  la  Société  des  sciences  historiques  et  naturelles 
de  TYonne  ;  Quentin,  archiviste  du  département  de  rvonne  ;  Salmon  Philippe, 
avocat,  membres  correspondants  nommés  par  arrêté  de  M.  le  Ministre  de  llns- 
truction  publique,  en  date  du  26  août  1858. 

SOCIÉTÉ  POUR  LA  PROPAGATION  DE  L'INSTRUCTION  POPULAIRE 

Le  but  de  cette  Société  est  de  travailler  au  développement  de  Tinstruction  dans 
le  département,  en  encourageant  dans  les  communes  la  formation  de  bibliothèques 
et  l'organisation  de  cours,  conférences  et  lectures  populaires.  80  bibliothèques 
popuUiires  ont  été  déjà  fondées  dans  l'Yonne  ;  les  différentes  Sociétés  qui  les  aami- 
nistrent  comptent  5,000  adhérents. 

Bureau,  —  MM.  Moiset,  président  ;  Savatier-Laroche,  vice-président  ;  Yalller, 
lecrétaire;  Fauchereau,  secrétaire-adtjoint  ;  Jules  David,  trésorier. 


134 
SOCIÉTÉS   ET  ÉTABLISSEMENTS  SCIENTIFIQUES 

ET   ARTISTIQUES. 
SOCIÉTÉ  DES  SCIENCES  HISTORIQUES  ET  NATURELLES  DE  L'YONNE 

Déclarée  éuAli$tement  d'utilité  publique  par  décret  du  14  janvier  1861. 

Président  :  M.  A.  Challe  0  ^  ;  vice-présidents  :  MM.  G.  Cottean  ^  et  Chéresl  ; 
vic»présid.  hon.  :  QDantin^;  secret.  :  Monceaux  et  SaTatier-Laroche;  archiviste: 
Lorin;  trésorier  :  Angenoust. 

MUSÉE  DÉPARTEMENTAL 

Fondé  par  la  Société  des  Sciences  de  V  Yonne, 

Conservaleur  :  M.  G.  Gottbao. 

Ce  Musée  comprend  diverses  sections  d'une  importance  réelle  et  oui  compren- 
nent, outre  une  galerie  de  peinture  et  de  sculpture  aéjà  remarauablef  l*arcbéolo^ie, 
U  géologie  et  l'histoire  naturelle  départementales.  Les  catalogues  de  la  section 
d'archéologie,  des  galeries  de  sculpture  et  de  peinture  ont  été  publiés. 

SOCIÉTÉ  DES  ARCHITECTES  DE  L'YONNE 

MV.  Lorin,  ancien  architecte  à  Auxerre,  président  ;  Roblot,  architecte  à  Sens, 
Tiee-président  ;  Dondenne,  architecte  du  département,  secrétaire  ;  Labrune,  archi- 
tecte i  Auxerre,  et  Lesenr,  architecte  &  Sens,  membres  du  bureau. 

SOCIÉTÉ  D  ÉTUDES  A  AVALLON. 

Fondée  le  5  avril  iSSq. 

Président  d'honneur  :  M.  le  Sous-Préret;  préisident  :  M.  Moreau  Fr;  vice-prési- 
dent :  N. . .  ;  secrétaires  :  Gagniard  et  Jordan;  trésorier  :  B.  Lecomte;  archiviste!  : 
Biodouin  ;  conservateur  du  musée  :  Manshuy. 

SOCIÉTÉ  ARCHÉOLOGIQUE  DE  SENS. 

Instituée  par  arrêté  de  Jf.  ie  ministre  de  l'intérieur  en  date  du  94  /■<"■  '^44* 
Membres  d'hoan«nr  :  Mgr  rArchevéque,  M .  le  Préfet,  MM.  le  Sous-Préfet  et  le  Maire 
de  Sens;  prétldeot  :  MM.  lulliot;  vice  prétideot:  D'Compérat;  secrétaire:  Mat  tin; 
viee>Mciétaire :  Muleur  ;  archiTittu:  Mauroy  ;  vice^rchiv.:  Carré;  trésorier:  Loriforne. 

JARDIN  BOTANIQUE  DÉPARTEMENTAL. 

Ce  jardin  est  formé  spécialement  pour  l'étude  de  la  Flore  du  département  de 
TYonne.  —  Directeur  :  M.  Eug.  Ravin,  à  Auxerre. 

COURS  GRATUITS  DE  DESSIN. 
Professeurs  :  MM.  Passepont,  A  Anierre  ;  N ,  A  Avallon  ;  N ,  i  Sens. 

Cours  de  Géométrie  descriptive  avec  application  à  l'industrie. 

Auxerre.  —  M.  Ménisselle,  employé  des  ponts  et  chaussées,  chargé  du  cours. 


SOCIETES  ET  ETABLISSEMENTS  DE   BIENFAISANCE. 

DÉPÔT  DÉPARTEMENTAL  DE  MENDICITÉ. 
{Ancien  Hôtil-Dieu  de  la  Madeleine,  à  Auxerre.) 

COMMISSION  DB  SURVXaLANCB  : 

MM.  le  Préfet,  président  ;  Guiblin,  vice-président;  Munier,  Laurent-Lesseré, 
Courol,  avocat,  Lischat  et  Baudoin,  mônbres. 

Personnel  :  MM.  Pmdot,  directeur  ;  Mathé,  économe  ;  Tonnelier  et  Droin,  méde- 
fins  ;  le  vicaire  de  St-Pierre,  aumônier;  Dagots,  gardien  ;  Laurent,  maître-jardinier. 

BUREAU!  DE  BIENFAISANCE. 

Les  commissions  administratives  sont  composées  de  six  membres  non  compris 
le  Maire,  prt6sideot  de  droit. 

Yilte  d'Auxerre.  —  MM.  le  Maire,  président  ;  Ghaignet,  Chambard  père,  Massot, 
Unrent-Lesseré,  Esmelin ,  Petit-Augé,  administrateurs  :  Pougy,  receveur  ;  Brun, 
leerétaire.  Mèdeda  du  bumia  de  bieoCdsance  :  M.  Sonplet; 


43« 

Ville  d*Avall0n.  •*  MM.  le  Maire,  présideot  ;  Baudenet,  Galle,  CoUtant,  Perrein, 
Veaalia,  Verrier,  administrateurs  ;  Kadot,  receveur. 

Ville  de  Joigny.  ^  MM.  le  Maire,  président  ;  Jeabert,  Bertin,  Grenet,  LeCebTre, 
Picard  et  Taillefer,  administrateurs  ;  Bouvet,  receveur. 

Ville  de  Sens.  —  MM.  le  Maire,  président  ;  Brémond,  Lalande,  Mellbon,  Robert, 
Rolland  et  Vuidqt^  administrateurs;  Marteau,  secrétaire;  Moreau,  receveur» 

Ville  de  Tonnerre  —  MM.  le  Maire,  président  ;  Denis,  Folacci,  Lemaire,  Moiue, 
Simon  et  Flaive,  administrateurs  ;  Rolland,  receveur. 

ASSOCIATION  POUR  L'EXTINCTION  DE  LA  MENDICITÉ  A  AUXERRE. 

Cette  institution,  fondée  en  1811,  a  pour  but  la  distribution  de  secours  à  domi- 
cile aux  familles  indigente^. 

Comité  :  MM.  le  Maire,  président  ;  G.  Dalbanne,  secrétaire  ;  Chavance,  trésorier  ; 
Guiblin,  Claude.  Mérat-Beugnon,  G.  Perriqnet,  L.  Richard,  Lorin,  Cbaignet  père, 
Lanrent-Lesseré,  Desmolières,  Dopaliut,  Martiu,  Salmon,  membres. 

SOCIÉTÉ  DE  CHARITÉ  MATERNELLE  D*AUXERRE. 

Cette  Société  a  pour  but  de  fournir  des  secours  aux  femmes  eu  couches  dans 
rindigence.  —  Membres  de  droit  du  Comité  :  M.  le  Maire  ;  Mmes  Dalbanne,  prési- 
dente; Rouillé,  Herold,  Simon-Dubaux,Planteau,  Piat,  Plait  jeune,  Claude,  Massot, 
Ribière,  Uugot;  Secrétaire-trésorier  :  M.  Maurice. 

ASSOCIATION  DES  DEMOISELLES  ÉCONOMES  A  SENS. 

Cette  ajssociatiou,  fondée  à  Sens,  a  pour  but  de  secourir  les  jeunes  filles  pauvres, 
de  leur  apprendre  à  travailler  et  de  les  placer  convenablement.  Elle  est  placée 

sous  la  surveillance  des  sœurs  de  la  Sainte-Enfance. 

« 

Il  existe  à  Avallon  une  association  ayant  le  môme  but,  subventionnée  par  le  bureau 
de  bienfaisance.  Les  orphelines  ou  Jeunes  filles  pauvres)  au  nombe  de  z5  à  30,  sont 
piacéea  sons  la  direction  des  religieuses  de  Saiut-VincentHde-Paul. 


CAISSES  D'EPARGNES. 

Auxerre.  —  MM.  Lévy,  caissier  ;  Bathereau,  sous-caissier  ;  Larrin,  contrôleur  ; 
Saasin,  employé.  —  Succursales  :  à  Appoigny,  Chablis,  Cheny,  Coulanges-la- Vineuse , 
Coulanges-sur-Yonne,  Courson,  Ligny,  St-Sauveur,  Seignelay,  Tonçy,  Yermfaiton 
et  Saint-Bris. 

Avallon.  M.  Anceau,  caissier.  —  ioigny.  M.  Breûiliet,  caissier.  —  Sens,  M.  Jolly, 
caissier.  —  7onfierr«.  M..  Lalné,  caissier.  —  Saini-Florentin,  M.  Guillot,  caissier. 

La  Caisse  d'Avallmà  des  succursales  à  LMsle,  Gui  lion,  Quarré,  Vézelay  et  Châ- 
tel-Censoir. 

La  Caisse  de  Sens  a  des  succursales  à  Chéroy,  Pont'Sur-Yonne,  Sergines,  Ville- 
neuve-l'Archevéque,  Yilieneu^e-la-Guyard,  Thorigny,  Saint- Valérien  et  Vinneof. 

La  caisse  de  Joigny  a  des  succurj^ales  à  Aillant,  Bassou,  Brienon,  Cerisiers, 
Cbarny,  Dixmont,  Samt-Faroeau,  Saint-Julien-du-Sault  -  et  VilleneuTe^sur'-Yo&ne, 
La  Ferté-Loupière«  M.  Breuiilet,  caissier. 

La  caisse  de  Tonnerre  a  des  succursales  à  Ancy-le-Franc,  Cruzv,  I<lugny,  Neuvy- 
Sauteur,  Noyers,  Ravières.  M.  Lalné,  caissier. 

SOCIÉTÉS   DE  SECOURS   MUTUELS 

Soolété  de  lecoun  rnutoeb  de*  intUtateun  et  inititatrioes  du  dépAitement. 


M.  Moreau,  instituteur  à  Auxerre  ;  secrétaire,  M.  Gillct,  instituteur  a  Auxerre  ; 
administrateurs,  sept  instituteurs  nommés  poiir  trois  ans  et  choisis  parmi  les  35 
délégués. 

Société  médioale  de  ,inronBe.  scieptifiaue  et  de  pr^voyanc^.  comprenant  les 
médecins,  pharmaciens  et  vétérinaires  du  dépaKement,  fondée  le  xi  août  1^44.  — 


133 

XM.  Gicnet,  président  ;  Itoiiss«Mi  et  Popoins,  vkst-piéildettts  ;  Doehë,  secrétaire 

SéDén]  ;  L.  Rocbé  et  Souplet,  f^eorétaires  des  séaneet  ;  Ghyoot,  trésorier  ;  Dejast, 
ibljolliécaire  ;  Jonroée,  arcbiyiste. 

AMoeUtâoB  médicAle  de  iTonae,  Société  de  prévoyanee  et  de  secours  matoels 

des  médecins  da  département.  —   Atsociation  générnle  des  médeeinf  de  France.  — 

MM.  Gha?inoe,  pr4ident  ;  N. .,  vice-président;   CoUinot,  secrétaire  ;  J>e8¥ignes, 
trésorier. 
Cette  Société  a  été  autorisée  par  décret  impérial  do  31  mars  1860. 

Arr<màa$emtfU  d'Auxerre, 

Attierre.  —  Société  de  serours  mutuels  et  de  prévoyance  :  MM.  Massot,  président; 
Bader,  vicei>résident  ;  E.  Thomas,  trésorier;  Bemage,  secrétaire  ;  Beraot,  seerétaire- 
a4joiot.—  Société  de  St-François-XaTier  :  MM.  Quantia  ^,  président  ;  U.  Richard, 
trésorier;  ssmjin,  secrétaire.  —  Société  de  secours  mutuels  pour  les  yeures  et  les 
orphelins  dea  fonctionnaires  ti  employés  de  l'Yonne,  M.  Guimont,  prérddent. 

Atcolay.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Momon,  président 

Beines.  —  Société  de  Saint-Vincent,  M.  Dorotte,  président. 

Chablis.  -^  Société  de  Saint-Vincent,  M.  David-Gallerebi,  président. 

CoolaDge>la-Vineuse.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Iloudé,  président. 

Hérj.  —  Société  de  secours  mutuels,  M«  Paulyé,  président. 

LigDT4e-Châtel.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Feuilley,  président. 

MailiHe-Châteaa.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Prudot,  président. 

Malig^y.  —  Société  des  yignerons,  M.  Faucheni,  président.  —  Société  de  Saint- 
Bloi  et  de  Saiot-Viooent.  M.  Roy,  président. 

Montâmy-la-Resle.  —  Société  de  seconrs  mutuels,  M.  Lamas,  président 

Moot-St^nlpice,  BouitlT,  Chicby .  ->  Société  de  secours  mutuels,  M.  Mathieu, présid*. 

Pontigny.  —  Société  d  aide  mutuelle,  agricole  et  viticole.  M.  Lordereau,  président. 

Saiat-Florentin.  —  Société  de  secours  mutuels  (hommes),  M.  Hermelin,  président. 
—  Société  de  secours  mutuels  (femmes),  M"*  Sauvegrain,  présidente. 

Seignelay.  —  Société  de  secours  mutuels.  M.  Ghérest,  président. 

Toucy.  ~  La  Fraternelle,  M.  Rocbé,  président. 
•  Trucy-sur-Yonne.  —  Société  de  Saint- Vincent,  M.  De  Massot  président. 

Veraenton.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Desrayes,  président 

Villy.  •—  Société  de  Saint- Vincent,  M.  Robinet,  président. 

YinceUea.  »  Société  de  Saint-Vincent,  M.  Périé,  président 

Arrondissement  d'Aifalion, 

ATsllon.  -^  Société  d'assistance  mutuelle,  M.  Béthery  de  la  Brosse,  président. 
Chàtel-Gensoir.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Champion,  président. 
MootiJlot.  —  Société  de  SaintrVincent,  M.  Berthoux,  président 
Sso?lgny-4e-Bois.  —  Société  de  secours  mutuels,  comte  de  Berthier,  président. 
?èzeUy.  •—  Société  de  secours  mutuels,  M.  Guillier,  président. 

Arrondissement  de  Joigny. 

Joigny.  ->  Société  de  secours  mutuels,  M.  Berlhe,  président. 

Anueau.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Courtault,  président. 

Brienott.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Grand,  président.  —  La  Prévo)ante 
ifemmet),  Mme  Moreau,  présidente. 

Césy.  —  Société  de  sf cours  mutuels,  M.  Vincent,  président. 

Migeaoes.  —  Société  des  sapeurs-pompiers,  M.  Cloche,  président. 

Pnmoy.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Ladoué,  président. 

Rogoy.  —  Société  des  sapeurs-pompiers,  M.  dUarcourt,  président. 

Ssinl-Cydroine.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Temuel,  président 

SainUalien-du-Sault.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Goste,  président. 

▼iilenenye-anr- Yonne.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Fontaine,  président.  — 
l  Uoioa  fraternelle  des  vignerons.  M.  Audry,  président. 

Arrondbsement  de  Sens. 

Seas.  —  Caisse  d'union,  M.  Deligand,  président.  —  Société  de  Sauitr-François- 
Ufier.  M.  Duchemin,  prudent. 
Cbéroy.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  RegnauU,  président. 
Etign^ .  —  Société  de  Saint-Vincent,  M.  Huot,  président. 
Footaine-la-Gaillarde.  —  Société  de  Saint- Vincent,  M.  de  Fontaine^  président. 
Grao.  —  Société  de  secours  mntneb,  M.  Grégoire,  président 


134 

Michery.  —  Société  des  amis  de  l'ordre,  M.  Roblot,  président. 
Paron.  —  Société  de  secours  mataels,  M.  Godnair,  président. 
Pont-sur-Yonne,  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Oournier,  président. 
Saint-Martin-du -Tertre.  •—  Société  de  secours  mutuels,  M.  Gugé,  président. 
SoucT.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Gnichard,  président. 
Thorigny.  —  Société  de  Saint-Paul,  M.  Souy,  président. 
Vallery.  —  Société  de  Saint-Thomas  de  Cantorbéry,  M.  Bénard,  président. 
Véron.  —  Société  de  Saint- Vincent,  M.  Moreau,  président. 
VillebleTin.  —  Société  de  secours  mutuels,  M*.  Brossard,  président. 
VilleneuTe-U-Gayard.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Bordet,  président. 
Villeneuve-r Archevêque.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Juste,  président. 
Voisines.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Lhoste,  président. 

Arrondissement  de  Tonnerre. 

Tonnerre.  —  Société  des  sapeurs-pompiers,  M.  Descaves,  présipent.  —  Société  des 
ouvriers  réunis,  M.  Régnier,  président.  —  Société  des  vignerons  (i'*),  M.  Chaignet, 
président.  —  Société  des  vignerons  (2*),  M.  Martin,  président. 

Argenteuil.  —  Société  des  travailleurs,  l'abbé  Lallement,  président 

Noyers.  •—  Société  des  ouvriers,  M.  Gautherin,  président.  —  Société  de  secours 
mutuels,  M.  Rabasse,  pr^ident. 

Serrigny.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Falateuf,  président. 


Anooiatîon  des  «ndena  élèves  da  Collège  d'Auzftrre.  —  Fondée  en  1859,  cette 
association  a  pour  but  d'établir,  entre  les  anciens  élèves  du  collège  d'Auxerre,  un 
centre  commun  de  relations  amicales  et  d'assistance  fraternelle  et  de  coopérer  en 
même  temps,  dans  la  mesure  des  ressources  de  la  Société,  au  maintien  de  la  haute  ré- 
putation  du  vieux  collège  fondé  par  Jacques  Amyot.  Comité  :  MM.  le  D'  Flandin, 
président;  Challe,  délégué  généralde  l'association  ;  Dondenne,  délégué  du  trésorier, 

AMoolaiicm  amioale  des  ancieiu  élèves  du  CoUègo  el  da  ^oèe  de  Sens.  — 
Fondée  en  184'),  reconnue  comme  établissement  d'utilité  publigue,  par  décret  du  25 
mai  1880.  —  Gommisson  pour  l'année  1881-1882  :  (à  Paris)  MM.  Edouard  Leroux  ^, 
président;  Lortat  Jacob,  trésorier;  Félix  Chandenier,  secrétaire;  Mersier,  Boadoux, 
Léon  Robert,  Paul  Chanterean,  Arnaud  de  l'Ariège;  (à  Sens)  MM,  Paul  Mollet,  vice- 
président  ;  Gandillon,  E.  Deligand  j|$,  Renault. 


TROISIÈME  PARTIE 


STATISTIQUE,  SCIENCES  ET  ARTS 


1883  I 


..^' 


TROISIÈME  PARTIE 
STATISTIQUE,  SCIENCES  ET  ARTS 

'     '       <  '■'  '        i  ■  i    .1         .      '   Mli   I  II i. 


PROCÈS  D'ANIMAUX 

DANft   LBS  PAYS  QUI  FORHBNT  AUJOURD'HUI  LE  DÉPARTRMEirT 


DE  l'tONNB. 


Lorsque,  dans  ces  derniers  quinze  ans,  l'école  évoiu- 
iiomiiste  s'est  mise  à  rechercher  dans  lanimalité  les 
origines  de  la  morale^  on  mouvement  d'étonnenient, 
poor  D6  pas  dire  d'indignation,  s  est  produit  dans  les 
esprits  mêmes  qui  se  croyaient  le  plus  affranchis  de  pré- 
jugés et  de  faui  point  d'honneur  humain.  On  s'est 
demandé  comment  il  était  admissible  que  chez  des  êtres 
iniérieurs,  mus  seulement  par  un  instinct  aveugle  et 
irrésistible,  pût  se  trouver,  ne  fût-ce  qu'en  germe,  cette 
fleur  de  sociabilité  et  de  dévouement  que  l'on  considère 
généralement  comme  Tapanage  exclusif  de  notre  espèce. 
Si  grande  fut  l'émotion  causée  par  la  doctrine  nouvelle 
qu*0Q  ne  songea  même  pas  à  examiner  si  ses  affirmations 
étaient  aussi  offensantes  pour  la  maiesté  humaine  qu'il 
pouvait  le  sembler  au  premier  coup  a  œil. 

Aussi  bien,  que  prétendent  Darwin  et  ses  disciples? 
hisent-ils  oue  la  moralité,  au  sens  propre  de  cette  expres- 
sion dans  la  langue  philosophique,  se  retrouve  dans  les 
sujets  même  les  plus  élevés  de  l'échelle  animale?  Nulle- 
ment. Tout  ce  qu'ils  avancent,  c'est  que,  dans  certains 
animaux,  on  constate  des  sentiments  de  confraternité, 
d'abnégation  qui  sont  comme  le  point  de  départ  de  senti- 


roents  de  même  nature,  mais  plus  développés,  plus  réfléchis 
surtout,  que  l'on  rencontre  chez  Thomme.  Qu'on  s'irrite 
ou  qu*on  s'humilie,  on  ne  fera  ^as  qu'un  babouin,  par 
exemple,  ne  se  sacriQe  pour  des  membres  de  sa  troupe  ; 
on  n'empêchera  pas  qu'un  pélican  aveugle,  qu'un  vieux 
corbeau,  même  qu'un  coq  domestique  infirme  ne  soient 
nourris  par  des  êtres  de  leur  espèce.  Un  point  capital  à 
remarquer  d'ailleurs,  est  que  jamais  l'école  évolutionnisle 
n'a  prétendu  voir  dans  ces  impulsions  altruistes  des  actes 
de  moralité  proprement  dits  (1).  Ce  qui  constitue,  remar- 
quons le  bien,  la  moralité,  ce  n'est  pas  la  qualité  intrin- 
sèque de  l'acte,  c'est  la  réflexion  d'où  il  est  sorti,  c'est  la 
volonté  qui  l'a  engendré.  Supprimez  ce  facteur,  la  véri- 
table valeur  morale  disparait;  il  n'j  a  plus  qu'un  accident, 
un  phénomène  fortuit  qui  ne  comporte  ni  mérite  ni  démé- 
rite, partant  aucun  sujet  de  responsabilité. 

Or,  de  ce  point  de  vue,  ce  n'est  pas  à  la  doctrine 
Darwinienne  que  devraient  s'attaquer  les  défenseurs 
jaloux  de  la  dignité  humaine;  c'est  bien  plutôt  au  Moyen- 
Age  qui,  transformant  les  idées  que  s'étaient  faites  de 
l'animalité  les  âges  précédents,  avait  établi  une  identifi- 
cation morale  complète  entre  l'homme  et  l'animal. 

De  tout  temps  l'humanité  a  été  frappée  de  l'existence 
mystérieuse  de  ces  êtres  qui  pullulaient  autour  d'elle 
comme  ennemis  ou  comme  auxiliaires.  Ne  pouvant 
pénétrer  le  secret  de  leur  nature,  elle  se  sentit  portée,  par 
une  sorte  de  terreur  mystérieuse,  à  les  élever  au-dessus 
d'elle-même  et  à  leur  reconnaître  des  attributs  parfois 
semblables  à  ceux  de  la  Divinité.  Dans  la  haute  antiquité, 
l'Inde,  qui  croyait  à  la  transmission  des  àmes^  entoura 
l'animal  de  vénération  et  d'amour.  En  Perse,  les  Mages  ne 
touchaient  à  rien  de  ce  qui  avait  été  animé.  L'Egypte 

(i)  D'après  Darwin  (Voir  la  Descendance  de  Vhùmme)^  il  n'existe 
chez  les  animaux  au'une  sorte  de  vertu  spontanée,  fruit  d'une 
impulsion  dérivant  a'instincts  moraux  encore  enveloppés  dans  la 
classe  plus  étendue  des  instincts  sociaux.  Pour  que  ces  instincts 
atteignent  le  caractère  de  moralité,  il  faudrait  que  l'animal  fût 
pourvu  d'une  plus  ^ande  somme  d'intelligence  et  de  réflexion. 
Par  là  seulement  u  pourrait  comparer  des  actions  passées  et 
futures^  ainsi  que  les  motifs  de  ces  actions^  ei,  par  suit. ^  approu- 
ver les  unes  et  réprouver  les  autres  ;  ce  gui  est  la  véritable  carac 
térisHjue  d*un  être  moral. 


alla  jusqu'à  Tadoration.  La  Grèce  et  Rome  prêtèrent  aux 
animaux  l'esprit  prophétique.  Mais  le  Moyen-Age,  tout 
visionnaire  qu'il  fût,  ayant  la  prétention  d  observer  de 
plus  près  la  nature,  fit  descendre  Tanimal  des  hauteurs 
où  les  anciens  Tavaient  placé  et  Vhumanisa,  si  Ton  peut 
dire,  par  le  rôle  et  le  caractère  qu'il  lui  accorda.  Pour  les 
Théologiens,  l'animalité  devint  un  sujet  d'exégèse  reli- 
gieuse; pour  les  Artistes,  un  motif  de  décoration  symboli- 
que ;  pour  les  Nobles,  un  alphabet  de  langage  aristocra- 
tique; pour  les  Auteurs  de  fabliaux,  une  source  d'allégo- 
ries ingénieuses  et  vivantes  ;  pour  les  Solitaires,  un  peuple 
d*âmes  obscurcies  qu'il  fallait  catéchiser;  pour  le  Clergé 
enfin  et  pour  les  Juristes,  une  société  de  mécréants  et  de 
justiciables  sur  laquelle  avaient  droit  de  s'étendre  la  main 
de  TE^lise  et  le  bras  séculier. 

Si  smgulière  que  nous  paraisse  cette  façon  de  voir  des 
Clercs  et  des  Juristes,  il  faut  bien  reconnaître  que,  en 
somme,  elle  est  de  tout  point  conforme  aux  règles  de  la 

S  lus  stricte  logique.  Puisque  les  animaux  étaient  consi- 
érés  comme  des  êtres  moraux  et  perfectibles,  pourquoi 
n'en  eût-on  pas  fait  des  êtres  responsables?  Pourquoi  ne 
pas  les  assimiler  à  la  créature  numaine  dont  les  actes 
lautifs  étaient  imputés  à  la  détermination  de  la  volonté? 
—  C'est,  en  effet,  ce  qui  eut  lieu.  Animaux  et  hommes 
devinrent  justiciables  du  pouvoir  ecclésiastique  et  du 
pouvoir  séculier.  Les  mêmes  censures,  les  mêmes  peines 
leurs  furent  appliquées.  De  même  que  l'homme,  l'animal 
fut  excommunié,  emprisonné,  condamné.  On  instruisit 
son  procès  suivant  la  même  procédure,  on  lui  donna  des 
avocats,  des  Juges,  des  bourreaux.  Quil  fut  absent  ou 
présent,  l'action  de  la  justice  s'appesantissait  sur  lui. 
Notons  toutefois  que  les  foudres  ecclésiastiques  étaient 
particulièrement  employées  contre  les  animaux  sur  les- 
quels on  ne  pouvait  mettre  la  main  (1  )  (mouches,  charen- 
cens,  chenilles,  etc.),  et  que  l'on  supposait  être  envoyés 

(1)  A  Foigny  (diocèse  de  Laon),  par  exemple,  saint  Bernard, 
(au  rapport  de  uuillaume,  abbé  de  Saint-Théodorio,  son  biographe) 
excommunia  des  mouche^  qui  s'étaient  introduites  en  si  grande 
quantité  dans  Téglise  que  leur  bourdonnement  troublait  le  recueil- 
lement des  fidèles.  L'effet  de  Texcommunication  fut  tel  que,  le 
lendemain,  tontes  les  mouches  furent  trouvées  mortes^  jonchan 

t 


6 

par  les  démons.  Pour  ceux  que  Ton  pouvait  samr  et 
appréhender  au  corps,  on  les  traduisait  devant  le  tribunal 
cnrninel  ordinaire,  après  les  avoir  assignés  en  personne. 

Innombrables  sont  les  faits  qui  témoignent  de  ces 
usages,  d^ailleurs  incontestés.  En  voici  quelques-uns  Se 
rapportant  aux  pays  que  comprend  aujourd'hui  le  dépar- 
tement de  TYonne : 

Avant  d'aborder  les  cas  spéciaux  nous  mentionnerons 
une  convention  intervenue  en  décembre  1^91,  entre  la 
reine  Marguerite,  Comtesse  de  Tonnerre,  et  TAbb^yè 
de  Pontigny  (au  sujet  de  leurs  droits  respectifs  dans  la 
Gbâtellenie  de  Ligny  et  quelques  Grange^)  tlans  l8(|uelle 
il  est  question  de  jugements  d'animaux.  (Cartuïatre  de 
Tùnnerte). 

En  1363,  quatre  habitants  de  Saint- And ré^n-Terre- 
Plaine  (aujourd'hui  canton  dé  Guillon]  furent  obligés  de 
piayer  dix  florins  pour  éviter  que  justice  soit  faite  à  leurs 
porcs  qui  avaient  tué  un  enfant  (1).  Le  sort  de  ces  porcs 
aurait  été  d'être  étranglés  et  pendus  par  les  deux  pieds 
de  derrière  à  un  chêne,  ou  aux  fourches  patibulaires,  s'il 
en  existait  dans  le  pays.  Peut-être  même  eut-on  commencé, 
suivant  une  stricte  application  du  talion,  parfaire  subir 
aux  condamnés  des  blessures  semblables  à  celles  qu^ils 
avaient  faites  à  leur  victime.  Dans  ces  sortes  de  supplices, 
ranimai  condamné  paraissait  parfois  habillé  en  homme; 
une  plaire  de  gants  était  dcfnnée  au  bourreau,  qui  la  raetr 
tait  pour  procédera  Texécùtion. 

Vers  la  même  époque^  les  Religieux  de  Fohtenay  (canton 
de  Vézelay),  furent  *tenus  de  payer  dix  florins  po\lir  la 
rançon  de  deux  traies  qui  avaient  meurtri  aiix  cuisses  un 
eAfant  (2).  Au  même  temps  encore,  le  porcher  "de  ^oiiichy 
(canton  de  Chablis)  ayant  été  tué,  le  Procureur  soutint 
que  lé  meurtre  avait  était  commis  par  les  dix  pores  du 
pays  et  que  tous  ces  animaux  devaient  être  tnis  à  mort. 

I 

les  dalles  de  Téglise.  —  Suivant,  même,  le  récit  de  Surîus  {De 
proèatii  sanetorum  histùriis  —  4570)^  les  résultats  de  l'exéom- 
miuiieation  furent  iitstiaEitanés  :  les  ftaouekes  Ciirent  foudroyées. 
De  là,  le  dicton  populaire  :  •  l^oMer  tommê  étf  màuekeê  • . 

<1)  Archives  de  la  Gôte*d*Or;  *—  Ctomples  dès  QhAtelienies  de 
l'Auxqis. 

{V^  fotrttt  des  «Mtofiies  de  r Auxois. 


Résimioins,  comme  le  fait  n'éUift  pas  nettement  établi,  les 
Seigneur^  du  lieu,  ph>priétaires  des  pf éténâus  coupables, 
furent  admis  à  composition  :  d  où  il  résulta  qù'uû  seul 
dés  dix  porcs  fut  exécuté  en  si^ne  de  justice  (1). 

Au  xt*  siècle  (U66),  un  habitant  de  Ch'ailley,  qui  s'était 
Nvré  au  crime  de  bestialité,  fut  brûlé  vif  en  ce  pays  avec 
ses  deux  compKcès,  une  vache  et  un  veau.  Ce  suppTicé 
occasionna  mèihe  un  ^conflit  qui  se  continua  pendant  long- 
temps. Le  village  de  Chailley,  comme  plusieurs  autres 
pays  de  nos  contrées,  avait  pour  origine  l'établissement 
d  une  Grange  créée  par  TAbbaye  de  Pontigny  .Les  Religieux 
4e  r Abbaye  avaient,  par  conséquent,  droit  de  justice  sur 
tonte  les  dépendances  de  cette  Grange.  Mais  dans  le  vbisi- 
nagese  trouvait  la  Seigneurie  de  Vénizy  dont  les  privilège^, 
mal  définisr,  au  début,  pa^  rapport  a  ceux  de  TAbbajilfi, 
avaient  déterminé  entre  tes  deux  paHies  un  traité  transaé- 
lionnel.  Eh  1335,  91  avait  été  stipulé  que  les  Moines  de 
Pontigny  auraient  toute  iustice  et  droit  d'exécution  dans 
le  chs  Jie  la  notairie  de  Chailley,  réserve  ftiite  de!  certains 
délits  pour  lesquels  droits  d'instriiction  et  de  condamna- 
tion, aans  la  terre  même  dé  Chailley,  appartiendrai^ent 
au  Seigneur  de  Veoizy.  Or,  le  Pi^vftt  de  ChaîHey,  intef- 

1  grêlant  faussement  les  termes  de  liei  convention,  avait,  dès 
fe  commencement,  remis  les  trois  coupables  au  Seigneur 
de  Vèniiy.  Dé  là,  émoi  d'autant  plus  vif  parmi  les  Reli- 
gieux dé  Pontigny,  que  le  promoteur  de  Tacte  criminel 
était  un  domestique  dfe  TAbDàye.  Oh  ne  se  contenta  pas  de 
s^inéi^er;  on  en  viht  à  protester.  Après  de  longues  flégo^ 
ciations,  toutefois,  l'affaire  se  termina  par  une  Charte  du 
Seigneur  de  Venizy,  dans  laquelle  ce  derni^  reconnaissait 
Terreur  commise  par  lePréWH  de  Chailley,  déclarant  n'en 
▼ouloir  tirer  aucune  conséquence  contre  les  Relineux  dé 
Pontimy,  et  confirmait  la  transaction  de  1325  (3). 

Ennn^  dans  la  première  moitié  du  xvi*  siècle,  une  truie 
fut  pendneà  Oraon  (Saint-Martin  ou  ^int^Loup  ?)  par  le 
mattre  des  hautes  œuvres  de  Sens.  Rien  nMncliqtïe  pour 
quel  fait.  On  voit  ^ulement  qu'il  a  été  payé  à  rèxécutéUi^ 
w  sola  et  4 0  deniers  pour  seagants  {3). 


(i)  AréhiVea  de  lii  COte^d'Oi^. 
8)  Arohivca  de  l'Yoïme.  Baronnie  de  Saint-Julien*du-Sault. 


t 


8 

Ce  supplice  est  le  dernier  dont  nous  ayons  trouvé  la 
trace  dans  notre  histoire  locale;  mais  on  n'entend  point 
dire  que  plus  tard  encore  il  n\  en  ait  pas  eu  d'autres. 
Bien  que,  à  partir  du  xvi®  siècle,  les  procès  d^animaux 
soient  devenus  plus  rares,  I  usage  cependant  n'en  était 
pas  abandonné.  On  sait,  par  exemple,  que,  en  1585,  les 
chenilles  du  diocèse  de  Valence  furent  assignées  par  le 
Grand  Vicaire  et  condamnées  à  quitter  immédiatement 
le  diocèse.  A  la  fin  du  XVIP  siècle,  même,  (1690)  malgré 
l'opinion  contraire  des  meilleurs  canonistes  qui  profès- 
saient  que  Texcommunication  ne  pouvait  être  prononcée 
que  contre  l'homme  baptisé,un  Grand  vicaire  excommunia 
les  chenilles  qui  dévastaient  la  campagne  de  Pont-Château, 
en  Auvergne,  et  les  renvoya  devant  le  juge  du  pays. 
Celui-ci,  après  avoir  déployé  vis-à-vis  des  coupables  tout 
un  luxe  de  procédure,  leur  enjoignit^  sous  peine  de 
dommages  et  intérêts  et  de  châtiments  corporels,  de  se 
retirer  dans  un  terrain  inculte  qu'il  leur  désigna.  De  telle 
sorte  que  Racine  en  faisant,  dans  sa  pièce  des  Plaideurs^ 
plaider  V Intimé  pour  des  chiens,  s'attaquait  à  un  usage 
qui  n'était  pas  encore  complètement  tombé  en  désué- 
tude (1).  Au  surplus,  après  même  que  le  mouvement 
philosophiaue  de  la  fin  du  xv!!""  siècle  se  fût  développé, 
bien  s'en  fallut  que  la  responsabilité  morale  fut  universel- 
lement retirée  aux  bêtes.  Si,  dans  un  camp,  Tanimal  fut 
considéré  comme  un  automate  insensible,  dans  l'autre,  on 
continua  de  proclamer  son  intelligence  et  ses  facultés  mo- 
rales. Leibnitz,  dans  ses  Essais  sur  P entendement  humain j 


(1)  H  semblât  au  reste,  que  le  Nouveau-Monde  ait  pris  à  tftche 
de  recueillir  une  coutume  qui  allait  disparaître.  Au  Canada,  vers 
la  fin  du  xvii«  siècle,  TÉvêque  excommunia  à  plusieurs  reprises 
des  bandes  de  tourterelles  qui  causaient  des  dommages.  —  A.u 
Brésil,  dans  les  premiers  temps  du  xviii®  siècle,  les  Religieux 
du  monastère  de  Saint-Antoine  mtentèrent  une  action  en  violation 
de  propriété  contre  des  fourmis,  dans  le  but  de  les  faire,  sous 
peine  d'excommunication,  déguei*pir  des  lieux  qu'elles  avaient 
envahis.  Le  Juge,  qui  avait  Fesprit  conciliant,  rendit  un  arrêt 
aux  termes  duquel  les  Frères  durent  fixer  dans  les  environs  un 
champ  convenable  pour  qjie  les  fourmis  y  pussent  vivre  en  s*y 
cantonnant.  Cet  arrôt  fut  signifié  aux  insectes  par  un  Religieux 
qui  alla  le  lire  à  haute  voix  devant  les  ouvertures  des  fourmilières. 
—  Au  Pérou  aussi,  dans  le  xviii^  siècle,  une  excommunication 


3 


établit  entre  Phomme  et  la  bète  une  comparaison  qui  n'est 
pas  toujours  à  lavantage  du  premier.  Il  va  même  jusqu'à 
ne  pas  juger  indigne  de  la  bonté  divine  d*accoraer  aux 
animaux  une  rémunération  dans  une  autre  vie.  Bonnet, 
qui  leur  reconnaît  une  sorte  de  conscience  et  de  responsa- 
bilité, dit  aussi  en  termes  exprès  qu'il  lui  paraît  possible 
u  une  vie  ftiture  leur  soit  réservée.  Plus  tard  une  façon 
e  compromis  s'établit,  et  Ton  convint  qu'on  accorde- 
rait à  l'animal  une  organisation  mentale  également  distan- 
te de  la  conscience  et  de  l'automatisme  ;  cela  s'appela  ins- 
tinct. Mais  le  traité  a  fini  par  être  dénoncé  par  un  certain 
nombre  de  philosophes.  L'école  évolutioniste  a  cherché  et 
travaille  encore  à  établir  par  l'analyse  des  faits  que  l'ins- 
tinct n'est  que  le  résultat  d'habitudes  contractées  par  suite 
dune  série  d'expériences  faites  de  générations  en  généra- 
lions,  et  fixées»  avec  le  temps,  dans  l'espèce.  Ce  qu'il  y  a  de 
piquant  surtout,  c'est  de  voir  que  la  fraction  radicale  de 
cette  école,  franchissant  les  limites  du  règne  animal,  en 
est  venue  à  nier  résolument  le  libre  arbitre  chez  Thomme, 
et,  sauf  substitution  des  impulsions  psychiques  aux 
impulsions  physiq^ues,  a  relégué  presque,  au  nom  du 
déierminisme,  le  roi  de  la  création  au  rang  inférieur  où  les 
Gomez  Pereira,  les  Descartes,  les  Mallebranche  plaçaient 
l'animal. 

G.  HOISET. 

fut  prononcée  contre  des  termites  qui  avaient  dévoré  un  grand 
Dombre  de  volumes  dans  une  bibliothèque. 

Observons  d'ailleurs  qu'en  Europe,  au  commencement  de  ce 
siècle  môme,  l'animal  était  encore  exposé  aux  foudres  du  Saint- 
Siè^.  Le  30  septembre  1804,  d*après  une  lettre  adressée  de 
Pans  par  Tabbé  D.  à  Scipion  de  Ricci  (lettre  mentionnée  par 
M.  le  baron  de  Ponnat,  dans  son  Histoire  des  variations  et  con- 
tradietûms  de  Nglise  romaine)^  le  pape  Pie  VII  lança  un  bref 
contre  les  sauterelles  de  Mérate,  y  donnant  comme  probable 
l'opinion  des  Scolastioues  qui  professaient  que  Us  corps  des 
insectes  nuisibles  sont  habités  par  des  esprits  infernaux. 


L'HORLOGE  D'AUXERRE 

NOTES  COMPLÉMENTAIRES 


I 

Dans  la  séauee  du  9  avril  1879  de  la  Société  des 
Sciences  historiques  et  naturelles  de  l'ïonne  (4),  son 
président,  M.  Challe,  a  communiqué  à  cette  assemblée 
une  notice  sur  Thorloge  d*Auxerre,  dont  l'auteur  était 
à  ce  moment  inconnu,  et  qui  lui  avait  été  remise  par 
M.  Bonneville,  membre  de  la  Société.  A  cette  occasion, 
M.  Challe  a  cru  devoir  rappeler,  en  termes  sympathi- 
ques, Que  nous  en  avions  écrit  une  sur  le  même  sujet. 

«  L 'horloge  d'Âuxerre,  a-t-ii  dit,  était  un  monument 
des  plus  élégants.  Sa  haute  flèche  a  péri  par  incendie^  en 
1824.  On  Ta  remplacée  par  une  bâtisse  assez  disgra- 
cieuse. M.  Lechat  a  donné,  dans  VAnnuaire  de  FYonne 
de  1841,  une  histoire  et  une  description  aussi  intéres- 
santes que  complètes  de  cette  création  architecturale  du 
XT*  siècle,  avec  un  dessin  très  exact.  » 

En  remerciant  M.  Challe  de  sa  bienveillante  apprécia- 
tion, nous  croyons  devoir  relever  une  petite  erreur  de 
composition.  Ce  n'est  pas  en  1824,  mais  le  28  septembre 
1825  que  l'incendie  de  la  flèche  a  eu  lieu. 

Quant  à  la  notice  dont  il  a  donné  lecture,  elle  se  ter- 
mine ainsi  : 


(1)  Bulletin  de  ladite  Société,  33»  volume,  p.  105. 


c  On  lit  sar  le  cadran,  du  côté  du  levant,  deux  vers, 
f  où  rheure  qui  mesure.....  t^ 

M.  Challe  a  cru  pouvoir  en  compléter  le  sens  dans  les 
termes  suivants  : 

«  le  temps,  est,  selon  le  goût  du  temps,  com- 

«  parée  à  celle  que  les  hommes  doivent  prendre  pour 
«  règle  de  leurs  actions,  t^ 

Or,  voici  quels  sont  les  deux  vers  mentionnés  dans  la 
notice,  et  que  M.  Challe  a  reproduits  : 

Me  primum  motat  cœlum,  mea  régula  cœlum  est 
Si  iua  sit  cœlum  régula,  tutus  obis  (1). 

Ils  ont  donné  lieu  de  sa  part  à  cette  note  : 

«  H.  Lechat,  dans  sa  notice  ci-dessus  citée,  a  écrit  : 
«  tnotat:  mais  il  paraît,  par  le  vrai  sens  du  distiaue, 
«  indiqué  d'ailleurs  par  te  texte  qui  précède,  qu'il  faut 
«  lire,  dans  cette  inscription  à  demi-enacée,  métal,  » 

Nous  ne  saurions  nous  rallier  à  cette  opinion. 

Nous  ferons  remarquer  tout  d  abord  que,  dans  Tins- 
cription  à  demi-eifacée,  le  mot  motat  et  surtout  la  lettre 
0  sont  d'une  conservation  parfaite,  et  qu'alors  même  que 
les  mots  motat  et  metat  auraient  le  même  sens,  il  fau- 
drait s'ittcliner  devant  la  netteté  du  premier. 

S'il  y  avait  quelque  incertitude  sur  Tintention  de  Tau- 
leur  du  distique,  il  serait  facile  de  prouver  que  le  mot 
motat  vaut  mieuï  que  metat.  Motare  signifie  mettre  en 
moovemenl.  C'est  la  véritable  expression  qui  convient  à 
la  pensée  dominante  de  l'auteur.  Cest  l'aspect  du  ciel 
qui  détermine  le  jour  ;  c'est  le  jour  qui  marque  l'heure  ; 
Cesl  le  ciel,  par  conséquent,  cjui  met  en  mouvement 
Tinstrument  qui  indique  les  divisions  du  jour. 

On  pourrait  d'ailleurs  affirmer  que  grammaticalement 
motat  est  plus  acceptable  que  metat,  parce  que  metat, 
raremenl  employé  comme  verbe  actif,  ne  sérail  pas  venu 
sous  la  plume  du  versificateur  du  xv*  siècle. 

En  voilà  bien  long  à  propos  d'un  mot!  mais  notre 


(i)  Le  cadran,  du  côté  du  couchant,  a  aussi  son  inscription  : 

ZHm  morior  moreris.  Morisns  tamsn  hora  rmuLSCor, 
Naseere  sic  ealo,  dum  moriere  solo. 


12 

vieille  horloge  a  déjà  subi  tant  de  mutilations,  qu'on  ne 
saurait  nous  en  vouloir  de  chercher  à  conserver  à  ses 
restes,  jusque  dans  leurs  plus  petits  détails,  leur  carac- 
tère primitif. 

II 

Revenons  à  la  notice  déposée  par  M.  Bonneville. 

Suivant  M.  Challe,  «  elle  paraît  être  du  commencement 
du  siècle  dernier  ;  elle  y  ajoute  pourtant  quelques  dé- 
tails, notamment  en  ce  qui  concerne  les  ouvriers  qui 
ont  été  employés  à  cette  construction,  détails  empruntés 
sans  doute  à  des  documents  des  archives  de  la  mairie, 
qui  ne  subsistent  plus  aujourd'hui.  » 

C'est  ainsi  qu'elle  nous  apprend  que  marché  fut  fait 
avec  Jean,  maître  horloger,  pour  les  mouvements  de 
rhorloge,  et  avec  Jean  Frémy  pour  la  charpente. 

Jean  Caradon  fondit  la  cloche  (1]  à  Paris.  Martinet 
Duchesne  fournit  le  fer,  que  Jean  Donnet,  serrurier,  mit 
en  œuvre,  et  dressa  la  flèche  et  les  pinacles.  Didier 
Gagnebien,  couvreur,  revêtit  le  clocher  de  plomb  et 
d'ardoise,  et  Jean  de  Billy,  orfèvre,  fil  le  cadran  en  én[iail 
avec  des  caractères  gothiques  (2),  tel  qu'on  l'apercevait 
du  côté  du  levant. 

Aucune  date,  aucun  chiffre  de  dépense  ne  sont  donnés 
()our  ces  divers  marchés.  Mais  ces  détails  étaient  déjà 
connus^  et  les  éditeurs  de  l'Annuaire  historique  du  dépar- 
tement, qui  les  ont  reproduits  dans  l'édition  de  1868, 
d'après  le  chanoine  Potel  (3),  indiquent  la  date  de  1469. 

Cette  coïncidence  ayant  éveillé  notre  attention,  nous 
nous  sommes  reporté  à  la  brochure  consultée  par  eux, 
laquelle  est  aujourd'hui  très  rare  et  a  été  imprimée,  sans 

(i)  Le  poids  de  la  cloche  qui  existe  encore  aujourd'hui  est  de 
8,287  livres.  Lebeuf,  Mémoires  sur  l'histoire  civile  d^Àuxerre^ 
t.  II,  p.  342. 

(2)  Ce  cadran  figurait  une  rosace  entourée  de  chifïres  gothi- 
ques composés  de  compartiments  découpés,  dont  les  membrures 
étaient  en  plomb  doré  et  les  intervalles  remplis  en  verres  de 
couleur. 

(8)  Potel,   BecueU  de  pièces  d^antiquité\  horloge  d'Auxerre, 

me,  p.  85. 


13 

nom  d'auteur,  en  1776,  chez  Laurent  Fournier,  impri- 
meur-libraire à  Auxerre.  A  notre  grand  étonnement,  nous 
avons  reconnu  que  le  manuscrit  communiqué  par 
H.  BonneviUe  n'était  que  ia  copie  inachevée  du  Mémoire 
sur  î Horloge  de  la  ville  d'Auxerre^  lu  à  l'assemblée 
publique  de  la  Société  littéraire  de  cette  ville,  le  29  octo- 
bre n59,  par  le  dit  chanoine. 

Un  sentiment  de  curiosité  bien  naturel  nous  a  dès  lors 
conduit  à  rechercher,  dansTédilion  Fournier,  la  véritable 
expression  de  la  pensée  de  Tauteur,  que  M.  Challe  avait 
cru  devoir  compléter  ;  mais  nous  n  y  avons  trouvé,  p.  86, 
que  cette  même  phrase  inachevée  dans  le  manuscrit  ; 

«  On  lit  sur  le  cadran,  du  côté  du  levant,  deux  vers  où 
K  l'heure  qui  mesure.  » 

Puis  viennent  les  deux  distiques,  et  quelques  rensei- 
gnements déjà  connus.  11  y  a  là  une  lacune  que,  sans 
aucun  doute,  l'auteur  se  fût  empressé  de  combler,  s^il 
avait  été  appelé  à  corriger  les  épreuves  de  son  œuvre  :  ce 
qui  n'a  pas  eu  lieu. 

En  efl'et,  il  résulte  de  la  préface  de  l'éditeur,  que  l'abbé 
Potel  aurait  été  étranger  à  cette  publication.  «  Un  heureux 
hasard,  dit-il,  a  fait  tomber  entre  nos  mains  cette  partie 
des  travaux  et  des  veilles  du  savant  chanoine,  et  elle  n'a 
été  tirée  que  pour  les  amis  et  connaissances  du  digne 
auteur,  afin  de  pouvoir  contenter  ceux  qui  ont  les  com- 
mencements, et  de  ne  pas  les  priver  du  surplus  qui  ne 
peut  que  les  satisfaire  pour  les  recherches  exactes  et 
lumineuses  dont  il  a  toujours  été  jaloux,  et  qui  instruisent 
à  fond  de  toutes  les  manières  dont  il  a  pris  la  peine  de 
traiter.  » 

III 

L  abbé  Potel,  puisqu'il  est  le  véritable  auteur  de 
la  notice,  avant  reproduit  les  noms  des  ouvriers  aux- 
quels était  due  la  construction  de  l'élégante  flèche  de 
notre  horloge,  nous  crevons  opportun  de  continuer  cette 
série,  en  faisant  connaître  ceux  qui  depuis  lors  ont  con- 
couru à  son  entretien,  ainsi  que  les  dépenses  des  divers 
travaux  exécutés  dans  ce  but. 

Nous  ferons  précéder  ces  documents  de  quelques  rei)-« 


u 

seigB^emwt^  géoératti  sur  Torigioe  el  les  furogrès  de 
l'horlogerie  en  France. 

Ce  qu'on,  sait  de  cette  origine,  c'est  qu'on  se  contenta 
longtemps  de  cadfans  solaires»  et  que  ks  pretni^s  essais 
d'horlogerie  furent  des  clepsydres  (1)  et  des  sabliers,  ins- 
truments dans  le^uels  on  employait  l'eau  ob  le  sabie 
comme  force  motrice. 

Les  horloges  purement  mécaniques  comméneèreitl  à 
paraître  dans  le  nu''  siècle. 

Au  XI*  siècle,  le  rouage  de  la  sonnerie  n'était  pas  en- 
core inventé.  Ce  n'est  qu'au  commencement  du  xn*  qu'on 
le  trouve  adapté  aux  horloges. 

Vers  la  fin  du  xiu%  quelques  petites  horloges,  à  poids 
et  contrepoids,  décoraient  déjà  les  châteaux  royaux  el  les 
hôtels  des  grands  seigneurs;  mais  ces  infilmmeots,  plutôt 
curieux  que  véritablement  utiles,  ne  donnaient  pas 
l'heure  avec  plus  de  précision  que  les  clepsydres  et  les 
sabliers. 

il  faut  arriver  au  xiV'  siècle  pour  trouver  une  véritable 
horloge  i^archant  à  roues  et  portant  des  poids.  L'art  de 
l'horlogerie  était  alors  peu  répandu  en  France,  et  la  ville 
de  Paris  n'avajt  pas  encore  une  horloge  publique.  Ce 
n'est  qu'en  137Q  qu'y  fut  établie  celle  dite  du  Palais, 
dont  le  roi  Charles  V  avait  confié  l'exécution  au  célèbre 
horloger  allemand,  Henri  de  Vie.  Il  est  curieux  de  voir 
quels  étaient,  à  cette  époque,  les  efforts  des  villes  pour  se 
munir  d'instruments  réglés  qui  missent  un  terme  aux 
intermittences  parfois  un  peu  exagérées  des  sonneurs. 
Avant  même  d'avoir  un  hôtel  de  ville,  on  avait  une  cloche 
ou  une  horloge.  L'horloge  était  d'ordinaire  placée  sur  la 
tour  ou  le  beffroi,  qui  fut  longtemps  la  seule  maison 
commune  (2). 

(i)  En  ce  ^ui  concerne  les  clepsydres,  voici  ce  qu'on  lit  dans 
le  IHeiionMatre  de  la  conversation  et  de  la  UctfÊre^  104*  livraison 
(Yonne,  département  de  1'),  p.  442  : 

a  La  ville  de  Sens  a  conservé  une  industrie  particulière,  mai^ 
«  dont  les  développements  sont  essentiellement  limités  :  c'est 
«  celle  des  clepsydres  ou  horloges  hydrauliques,  inventées,  il  y 
<  a  plusieurs  siècles,  par  un  bénédictin  de  Saint-Pierre-le-Vif.  » 

(2)  Nous  en  avons  un  exemple  dans  l'horloge  d'Avallon.  Le 
vieux  beffiroi  a  été  constroit,  en  1466,  aux  {niis  dea  Uabitants. 


1S 

I,^  bab^ants  d*Auxerre. furent  des  premiers  &  faire 
jouir  tour  ville  de  cette  importante  amélioration,  malgré 
les  charges  qu'elle  devait  leur  io^poser. 

Eu  Uli,  eu  vue  d*assurer  Tejiactitude  du  service  de 
carde  organisé  pour  sa  défense,  ils  avaient  fait  Tachât 
a  un  ara»  orlog^.  ^  ressorts  et  à  sonnerie,  qui  fut  placé 
dansTe  clocher  de  TégliseSainVEusèbe,  oh  les  guetteurs 
de  jour  et  de  nuit  avaient  leur  loge  (1). 

Naïf  cetK^  horloge  ne  se  faisant  entendre  que  d'uiUe 
partie  de  U  ville,  au  ipois  de  juin  14^5,  ils  projetè- 
rent, ppur  \à  r^pwocher  du  centre,  de  la  transporter 
sur  la  toMr  gaUlaraé,  qui  était  contiguë  à  Tune  dés  portes 
du  château  des  comtes.  C'est  en  travaillant  à  la  charpente 
né^eeeisaire  dans  le  cloître  du  couvent  des  Cordeliers  qtie, 
le  8  dudit  wfiv^^  le  teu  ayant  pris  dans  des  copeaux, 
détruisit  Téghsç  et  une  granide  partie  des  bâtiments.  A  la 
suite  de  cet  événement  et  de  beaucoup  d'autres,  lexécu- 
tion  de  ce  projet  ^vait  été  suspendue. 

Il  fut  rep^s  çn  1457,  année  pendant  laquelle,  requête 
fut  présentée  k  Jean  de  Bourgogne,  comte  d'Étampes, 
uaavuiXiBr  du  comté  d'Âuxerre,  à  lefibl  d'obtenir  la  per- 
mission qécessairç.  qui  fut  accordée  par  lettres  datées 
d'Amiens,  le  16  août  même  année. 

i^e  24  juillet  1458,  les  habitants,  réunis  en  assemblée 

A  rîBtériear  de  Tédifioe  est  une  salle  voûtée  où  eiôgeait  autre- 
fob  le  conseil  de  viUe,  et  qui  fiai  appiropviée  à  cet  usage,  en 
1^^  par  Pierre  Champion,  cnambrilleur  à  Avalion.  Cette  salle 
sert  aujourd'hui  de  musée  à  la  Société  archéologique. 

[l]  On  voit  encore  les  quatre  petites  hicames  qui  facilitaient 
\mBf  sorveâlanee.  ^A.  ceMe  oocasioa,  nous  devons  faire  remarquer 
(pM  la  ikêohe  de  Tef  lias  Saint-Ekisèbe  est  en  ruines,  et  qu  elle 
exige  d'une  façon  urgente  des  réparations.) 

Les  fonctions  de  ees  gardiens  ae  viHe  consistaient  à  parcourir 
du  regard  les  plaines  environnante:^ ,  à  signaler  en  temps  de 
paix  lee  iBeeodi6a,et  en  temps  de  guerre  rapproche  de  l*ennemi. 
us  attestaient  leur  vtigilanee  en  répétant,  a«  moyen  d'un  cornet 
à  bouquiUy  l'heure  aux  quatre  coins  de  l'horizon,  et,  plus  tard, 
lorsque  les  horloges  appai*urent,  en  battant  l'heure  sur  leur 
timbra. 

L'usage  de  làire  firapper  par  les  guetteurs  le  timbre  des  hor-  *^ 
lo^s  persista  longtemps,  et  les  villes  des  Flandres  avaient  déjà 
leurs  norloges  k  sonnerie  que  les  guetteurs  du  Louvre  criaient 
et  battaient  encore  l'heure. 


46 

générale,  par  devant  H''  Jean  Régnier,  seigneur  de  Guar- 
chy,  bailly  d'Àuxerre,  émettaient  unanimement  le  vœu 
«  que  Torloge  qu'on  avoit  délibéré  d'établir  sur  la  tour 
gaillarde  seroit  faict  des  deniers  communs  des  habi- 
tants ». 

En  U60,  les  travaux  étaient  peu  avancés.  On  avait 
construit  seulement  Tarcade  du  double  cadran  et  placé  à 
côté  les  roues  de  Thorloge,  sans  la  sonnerie. 

Des  malheurs  sans  nombre,  la  peste,  la  dernière 
guerre  du  duc  de  Bourgogne,  Charles  le  Téméraire,  avec 
Louis  XI,  avaient  empêché  l'exécution  de  ce  projet,  et  les 
travaux,  commencés  en  1460,  traînèrent  en  longueur 
pendant  plus  de  trente  ans. 

Pendant  Tannée  1469,  on  avait  traité  avec  mattre  Jean, 
horloger,  pour  la  fourniture  des  mouvements, 

En  1483,  marché  était  lait  avec  un  fondeur  de  Paris 
pour  la  grosse  cloche  et  deux  appeaux. 

Or  (1),  «  comme  cette  dépense  et  celle  de  la  plom- 
berie qu  on  vouloit  faire  magnifique  étoit  un  peu  forte 
pour  le  temps,  et  qu'il  étoit  besoin  d'y  employer  les  de- 
niers communs  des  habitants,  en  plus  grande  quantité 
que  dans  les  dépenses  ordinaires,  on  dut  se  munir  de  la 
permission  du  roi  Charles  VIII. 

«  Ce  fut  la  première  grâce  qu'il  accorda  aux  Àuxer- 
rois.  ^ 

Leur  vœu  fut  sanctionné  par  ses  lettres  patentes  datées 

de  Tours,  le20  janvier  1483,  où  il  est  dit  :  « pour 

«  ce  que  iceulx  habitans,  tant  pour  raison  des  guerres, 
«  c^ui  par  cy  devant  ont  eu  cours,  que  aussi  pour  la  sté- 
«  rilité  de  bien  des  années  passées  ont  esté  fort  travaillez 
«  et  apouvris,  il  ne  leur  seroit  loisible  fournir  aux  frais 
«  Qu'il  convient  faire  pour  ledict  orloge,  sinon  que  ce 
«  mst  des  deniers  communs  d'icelle  ville,  ce  qu'ils  n'eus- 
se sent  osé  ne  oseroient  faire  sans  sur  ce  avoir  congié  et 
4C  licence  de  nous.  En  nous  humblement  requérant,  que 
«  attendu  ce  que  dict  est,  et  qu'il  est  bien  nécessaire  et 
a  aussy  chose  fort  honneste  avoir  en  une  telle  cité,  (m 
€  afflue  et  habile  grant peuple,  un  bel  orloge..... 

(1)  Lebeuf,  Mémoires  sur  rkistoire  cinile  d'Auxerre^  t.  H, 
p.  842. 


♦7 

«  Pourquoi  Nous,  ces  choses  considérées,  voulant  sub- 
«  venir  auxdicts  exposons  et  iceulx  favoriser  en  leurs 
«  affaires,  à  iceulx  pour  ces  causes  avons  permis  et  oc- 
«  trové,  permettons  et  octroyons  de  grâce  spécial  par  ces 
«  présentes,  que  les  deniers  communs  de  laditte  ville, 
4L  soit  de  ceulx  que  nous  leur  avons  octroyé  ou  autres 
€  ils  puissent  et  leur  loyse  faire  lesditz  orloge,  cloche, 
<  appeaulx,  charpenterye  et  autre  chose  nécessaire  pour 

«  rédifBcation  d  icelluf. pourveu  toutes  foyes  que  la 

«  pias  part  desdttz  manans  et  habitons  se  coMentent  à  ce. 

«  Far  le  Roy,  à  la  relation  du  Conseil, 

«  Signé  :  Amt.  » 

En  U84,  la  cloche  et  les  deux  appeaux  étaient  iondus 
à  Pans  par  Jean  Caradon, 

De  1484  à  4602  (1),  c'est-à-dire  pendant  plus  d'un 
siècle,  l'inventaire  des  archives  de  la  mairie,  qui  a  été 
dressé  en  1760,  ne  fait  mention  d'aucuns  travaux  qui 
auraient  pu  être  exécutés  pour  grosses  réparations  ou 
entretien  de  l'horloge. 

Pendant  l'automne  de  1 602, 1 1 0  livres  turent  emplovées 
à  la  réparation  de  la  tour  et  506  livres  à  Tentretien  ae  la 
flèche. 

A  dix  années  de  là,  au  mois  d*août  1612,  on  s'occupa 
«  du  raccoustrement  des  deux  montres  gastées  et  rom- 
pues par  les  injures  du  temps,  et  l'on  dépensa  320  livres 


(1)  Cette  lacune  nous  semble  pouvoir  trouver  son  explication 
dans  les  délibérations  prises  par  les  maire  et  échevins,  les  29 
novembre  et  6  décembre  1 665. 

Par  la  première,  il  est  conclu  «  qu*aucuns  papiers  ne  seront 
emportés  des  archives  de  Thôtel  de  ville  qu*en  conséquence  d'une 
conclusion  et  délibération  authentique,  et  que  dans  les  occasions 
qui  pourront  arriver  où  il  sera  absolument  nécessaire  de  voir  les 
tiire&y  papiers  et  registres,  ils  seront  vus  en  Thôtel  de  ville,  en 
présence  des  magistrats,  sans  qu'ils  puissent  sortir  dudit  hôtel, 
sous  quelque  prétexte  que  ce  soit.  » 

Par  la  seconde,  t  au  sujet  de  ce  qu'ayant  fait  la  visite  de  leurs 
litres  et  papiers,  ils  ont  trouvé  qu'il  en  manquoit  beaucoup  et 
des  plus  nécessaires  qui  avoient  été  enlevés  par  des  particu- 
liers  a  été  conclud  qu'on  présenteroit  requête  à  M.  le  bailly 

d'ÀQxerre  pour  avoir  permission  d'obtenir  et  faire  publier  lettres 
de  monitoire  à  ce  sujet.  » 

\m  II 


4S 

pour  les  dorures  et  peintures  desfèuillfl^es,  daulphins, 
salamandres  et  pieds  droits.  » 

Le  16  novembre  1628,  traité  était  fait  par  les  Qiaire  et 
échevins  avec  Nicolas  Bertrand,  couvreur,  pour  répara- 
tions à  rborloge,  notamment  h  la  flèche  et  au  cadran,  et 
ce  moyennant  1550  livres.  Pendant  qu*on  réparait  le 
cadran,  les  ressorts  de  la  sonnerie  se  cassèrent,  dans  la 
nuit  du  9  au  1 0  septembre  ;  ce  ne  fiit  que  quinze  jours 
après  que  le  mattre  «  orlo^eur  »  Alexandre  put  la  remettre 
en  état,  à  la  grande  ioie  des  habitants. 

Dans  le  courant  de  Tannée  1638,  la  charpente  de  la 
flèche,  dont  la  chute  paraissait  imminente,  fut  refaite 
entièrement. 

En  1641,  nouveau  traité  avec  Nicolas  Bertrand  pour 
réparations  y  détaillées,  moyennant  4 390  livres* 

Le  15  décembre  1554,  assemblée  générale  des  habi- 
tants au  sujet  des  réparations  à  faire  à  Thorloge. 

«  Sur  ce  qui  fust  représenté  que  le  grant  orloge  de 
«  ceste  ville  estoit  de  présai^t  en  décadence  et  ne  pouvait 
«  sonner  au  subject  de  ce  que. ..  (suit  le  détail  des  dégr^* 
«  dations),  il  a  esté  conclua  que  ayant  esgard  que  Pierre 
«  Dubois,  oflogeur  de  la  ville,  p^roi^t  entendu  et  expéri- 
«  mente  au  gouvernement  dudict  horloge,  il  seroit  passé 
«  contract  avec  luy  pour  sa  mise  en  estât  et  son  entretien 
«  pendant  dix  années,  moyennant  260  livres  pour  les 
«  réparations  et  60  livres  par  chaque  année  pour  Ten- 
«  tretien.  » 

Le  20  janvier  1669,  les  oQiciers  municipaux  traitaient 
avec  Pierre  Maupouillant,  charpentier,  et  Jean  Cuiller, 
couvreur,  pour  les  réparations  reconnues  nécessaires, 
moyennant  900  livres. 

Le  3  août  de  la  même  année,  Jean  Cuiller  était  chaîné 
«  de  recouvrir  à  neuf  la  flèche,  de  descendre  les  deux 
«  escuissons  qui  sont  à  ladicte  flèche  où  estoient  em- 
«  preintes  les  armes  du  Roy  et  de  ladicte  ville,  redorer 
«  iceux  escuissons  bien  et  duement  d'or  en  feuilles,  faire 
«  le  fond  desdicts  escuissons  d'azur,  et  reposer  yceux 
€  aux  lieux  où  ils  estoient  et  les  attacher  bien  et  due-* 
«  ment,  le  tout  moyennant  650  livres.  » 

Les  1450  livres  montant  des  sommes  dues  aux  sieurs 
Maupouillant  et  Cuiller  ont  été,  par  ordonnance  de 


49 

M.  Bouchu,  intendant  en  Bourgogne,  en  date  du  13  no- 
vembre 4669,  imputées  sur  les  5,935  livres  10  sols  accor- 
dés par  le  roi  aux  maire  et  échevins^  pour  le  prix  àe 
canons  appartenant  à  la  ville. 

Le  cadran  situé  du  côté  de  la  rue  de  la  Draperie  étant 
plus  exposé  que  l'autre  aux  ravages  des  pluies,  fut  rem- 
placé, en  1670,  par  un  cadran  peint  sur  une  feuille  de 
cuivre  rouge. 

Quant  aux  distiques  qui  sont  encore  inscrits  au-dessous 
de  chaque  cadran,  ils  datent  de  1672,  ainsi  que  Tindique 
celui  qui  est  placé  du  côté  du  levant. 

Le  5  mars  1702,  assemblée  générale  des  habitants  par 
devant  M.  Jean  Baudesson,  maire^  au  sujet  de  réparations 
à  faire  à  la  fontaine  Saint-Germain^  à  la  rue  dessous  les 
Cordeliers  et  à  Thorloge.  Il  est  décidé  que  requête  sera 
adressée  à  Tintendant  pour  obtenir  lautorisation.  Le  30 
dudit  mois,  ordonnance  de  Tintendant  autorisant  une 
réunion  générale  des  habitants,  à  laquelle  les  privilégiés 
seront  appelés.  Cette  assemblée  ayant  eu  lieu  le  13  août 
suivant,  il  fut  décidé  que  les  réparations  proposées  se- 
raient adjugées,  au  rabais,  suivant  les  devis  et  le  mé- 
moire qui  avaient  été  dressés;  le  24  dudit  mois,  la 
délibération  prise  à  ce  sujet  était  approuvée  par  l'inten- 
dant. 

Du  1 1  septembre  au  3  octobre  de  la  même  année,  on 
procéda  aux  adjudications.  Claude  Hichaut  fut  chargé  des 
travaux  de  l'horloge  au  prix  de  380  livres.  Quant  à  ceux 
concernant  la  fontaine  Saint-Germain  et  la  rue  dessous 
les  Cordeliers,  ils  furent  adjugés  à  François  Vallet  et 
Georges  Chaperon,  maçons,  moyennant  2,090  livres. 

Le  16  janvier  1707,  un  mémoire  détaillé  des  répara- 
tions à  faire  à  Thorloge,  évaluées  à  170  livres,  sans  y 
comprendre  les  barreaux  de  fer,  est  déposé  par  le  sieur 
Hicouin,  horloger.  Il  est  paraphé,  le  20  du  même  mois, 
par  MM.  Baudesson,  maire,  Robiqet,  commissaire  aux 
revues,  et  Collinet,  assesseur.  Rien  n'indique  que  l'exé- 
cution des  travaux  ait  eu  lieu. 

Le  19  février  1719,  ordonnance  M,  de  La  BriflTe,  inten- 
dant en  Bourgogne,  en  marge  d'une  requête  à  lui  pré- 
sentée par  les  maire  et  échevins,  au  sujet  des  réparations 
à  faire  à  Thorloge.  Ledit  seigneur  ordonne  qu'il  soit  fait 
un  devis. 


20 

Le  17  juillet  suivant,  nouvelle  requête  à  l'intendant 
pour  être  autorisé  à  adjuger,  au  rabais,  les  réparations 
suivant  le  devis  estimatif  qui  a  été  dressé.  L'autorisation 
demandée  ayant  été  accordée,  les  adjudications  eurent 
lieu  du  10  au  \U  août,  et  le  sieur  Jean-Baptiste  Berthier, 
maître  charpentier,  l'ut  chargé  de  Texéculion  des  travaux, 
au  prix  de  3,250  livres,  Qt,  en  outre,  de  ceux  relatifs  à  la 
reconstruction  de  la  balustrade  ou  galerie  dudit  horloge, 
iiioyennanl1,800  livres. 

Le  26  janvier  i  720,  requête  est  présentée  à  M.  de  La 
Briffe,  à  l'effet  d'obtenir  l'autorisation  d'imposer  sur  les 
habitants  la  somme  de  3,250  livres  pour  les  réparations 
adjugées  à  Berthier.  En  marge  de  ladite  requête,  ordon- 
nance de  1  intendant  autorisant  l'imposition,  «au  cas 
néanmoins  qu'il  n'y  ait  pas  de  revenant  bon  dans  les 
revenus  patrimoniaux.  » 

Le  1"  février,  le  même  entrepreneur  devenait  adjudi- 
cataire de  6,608  livres  de  vieux  plomb  provenant  de 
l'horloçe,  au  prix  de  27  livres  le  cent,  soit,  au  total, 
1,782  livres. 

Le  15  mars  1722,  traité  avec  Pierre  Micouin,  horloger, 
qui  s'oblige  «  à  mettre  l'horloge  en  pendule  »  et  à  faire 
tous  les  ouvrages  nécessaires,  moyennant  550  livres.  Au 
dos  du  traité  est  la  figure  de  l'orloge,  qui  représente  seu- 
lement le  mécanisme. 

Le  7  janvier  1723,  avait  lieu  la  réception  des  ouvrages 
adjugés,  en  1719,  au  sieur  Berthier,  et,  en  marge  du 

f)rocès-verbal  de  cette  opération,  quittance  était  donnée, 
e  19  avril  suivant,  par  le  susnommé  de  la  somme  de 
5,200  livres,  savoir  :  1°  celle  de  3,250  livres  pour  le 
montant  de  son  adjudication;  2""  celle  de  1,800  livres 
pour  le  marché  fait  avec  lui  pour  îa  reconstruction  de  la 
nalustrade  ou  galerie  de  l'horloge;  3**  enfin  de  celle  de 
150  livres  pour  augmentation  d'ouvrages;  sur  laquelle 
somme  totale  de  5,200  livres,  il  a  tenu  compte  de  la 
vente  à  lui  faite,  le  1*"^  février  1720,  de  6,608  livres  de 
plomb. 

Enfin,  procès-verbal  de  réception  desdits  travaux  était 
dressé,  le  7  septembre  suivant,  par  M.  Martineau  de 
Soleyne,  subdélégué  de  l'intendant  de  Bourgogne,  à 
Àuxerre,  après  visite  des  experts  nommés  à  cet  effet. 


21 

Du  10  septembre  au  10  novembre  1737,  adjudications 
des  réparations  à  faire  au  grant  orloge  et  aux  vitres  de 
rhôtel  de  ville.  Est  déclaré  adjudicataire  Jean-Jacques 
Guion,  moyennant  370  livres.  Le  6  décembre,  ordon- 
nance de  Tmtendant  approuvant  celte  adjudication. 

Du  18  mars  1738,  quittance  par  Guion  de  la  somme 
ci-dessus. 

En  1772,  une  importante  réparation  était  à  faire.  Dans 
la  nuit  du  29  au  30  juin  de  ladite  année,  un  ouragan  des 
plus  violents,  qui  ravagea  la  ville  et  les  environs,  avait 
détruit  les  deux  élégantes  flèches  en  pierre  qui  couron- 
naient l'arcade  du  double  cadran.  Au  lieu  de  les  rétablir, 
on  se  borna  à  les  remplacer  par  le  toit  en  ardoise  que 
nous  voyons  aujourd'hui. 

Pendant  les  années  qui  suivirent,  jusqu'en  1814,  il  n'y 
eut  que  des  dépenses  ordinaires  dentretien. 

A  cette  dernière  date,  les  deux  cadrans  étaient  telle- 
ment endommagés  qu'il  fallut  songer  à  les  refaire.  Leur 
rétablissement  dans  leur  ancieu  état  eut  été  un  travail 
diflTicile  à  cause  de  la  multiplicité  des  soudures  et  dorures. 
II  était  mên)e  à  désirer  qu'on  les  relit  d'une  autre  ma- 
nière, leur  forme  bizarre  empêchant  de  distinguer  le 
mouvement  des  aiguilles.  On  se  décida  donc  à  les  rem- 

F  lacer  par  deux  cadrans  simples,  qui  furent  peints  à 
huile  sur  une  couche  de  mastic  de  Dihl.  De  ces  deux 
cadransy  un  seul  existe  encore,  c'est  celui  du  levant. 

Après  rincendie  de  1825  (1],  on  dut  s'occuper  de  la 
réparation  du  désastre  qui  venait  d'avoir  lieu.   Dqux 

f>rojets  furent  présentés.  Le  premier  consistait  à  réédifier 
a  vieille  tour  depuis  sa  base  et  à  lui  donner  une  éléva- 
tion d'environ  50  mètres;  le  second,  à  établir,  sur  la 
plate-forme  qui  était  élevée  de  25  mètres,  une  cage  pour 
recevoir  la  sonnerie. 

Le  premier  projet  devait  donner  lieu  à  une  dépense  de 
150,000  francs.  Le  second  pouvait  être  exécuté  avec 
13,000  francs.  Le  dernier  prévalut  et  fut  adopté  par  le 
Conseil  municipal,  dans  sa  séance  du  1"""  dpcomhre  1825. 


(i)  Les  cloches,  tombées  sur  une  maison  voisine,  furent  trou- 
vées intactes,  ci  0,5)0  t!  .;  de  plomb  furent  déposées  dans  les 
caves  de  Thôl'^'.  Je  viUe. 


n 

L*acljudication  eut  lieu  au  prix  de  11,610  francs.  Hais  les 
évaluations  avaient  été  bien  inexactes,  car  les  travaux  en 
augmentation,  adjugés  le  18  iuin  1827,  s'élevèrent  à 
10,746  francs.  À  ces  chiffres,  il  convient  d'ajouter  celui 
de  4,120  francs  payés  à  l'horloger  Lépaute  pour  le  réta- 
blissement de  la  sonnerie,  soit,  au  total,  26^676  francs. 
Et  la  toiture  du  nouveau  campanile  est  encore  à  faire  I 

IV 

Nous  compléterons  ces  renseignements  par  la  publi- 
cation d'un  document,  dont  la  découverte  est  due  à 
H.  Moreau,  voyer  municipal. 

Yoici  dans  quelles  circonstances  cela  a  eu  lieu.  L'un  des 

Soteaux  du  campanile  qui,  depuis  1825,  remplace  notre 
èche  tant  regrettée,  était,  en  1881,  dans  un  tel  état  de 
dégradation  (ju'il  y  avait  ui^ence  d'y  remédier.  En  pres- 
crivant les  dispositions  nécessaires  a  cet  effet,  M.  Moreau 
remarqua  que  chacune  des  trois  cloches  qui  composaient 
la  sonnerie  portait  une  inscription.  Il  chercha  à  estamper 
celle  de  la  plus  grosse.  Mais  comme  les  échafaudages  qui 

E cuvaient  faciliter  cette  opération  n'avaient  dû  être  éta- 
lis  que  dans  la  partie  qu'occupait  le  poteau  à  remplacer, 
on  ne  put  l'exécuter  qu  en  partie.  Informé  de  ce  fait  par 
H.  Moreau,  je  lui  exprimai  le  désir  de  recueillir  avec  lui 
lesdites  inscriptions  avant  Tenlèvement  des  échafau- 
dages. 

Grâce  à  son  concours  et  à  celui  de  M.  Ahu,  maître 
charpentier,  chargé  des  travaux,  il  nous  a  été  possible  de 
les  relever.  Nous  les  reproduisons  ci-après,  ainsi  que  le 
fdc  simile  de  la  partie  estampée. 

L'inscription  de  la  grosse  cloche,  composée  de  deux 
lignes ,  présente  cette  singularité  que  des  fleurons  sé- 
parent presque  tous  les  mots;  que  le  mot  Aucerre  est 
divisé,  et  que  son  complément,  ainsi  que  la  fin  de  l'in- 
scription,  ont  été  reportés  au-dessus  de  la  première  partie, 
alors  qu'ils  devaient  naturellement  prendre  place  au- 
dessous. 


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24 


V 


A  quel  titre  Tancien  Auxerre  était-il  qualifié  de  cité 
où  afflue  et  hainte  grant  neuple,  dans  les  lettres  patentes 
du  roi  Charles  VIII,  et  ae  grante  cité,  sur  la  cloche  de 
son  horloge?  Nous  manquons  de  documents  à  ce  sujet. 

Suivant  Courtépée  (1),  on  comptait  jadis  20,000  habi- 
tants à  Auxerre  et  80,000  dans  le  comté.  Or,  de  son 
temps,  ajoutait-il,  la  population  n'était  plus  que  de 
moitié  dans  lune  et  dans  Tautre.  Un  déchet  aussi  marqué 
lui  paraissait  ne  pas  avoir  d'autre  cause  que  la  chute  du 
commerce,  florissant  sous  les  Romains  et  fort  affaibli 
sous  les  rois  de  la  première  race. 

Désireux  de  recueillir  des  renseignements  sur  Tirapor- 
tance  de  la  population  de  notre  ville  à  des  dates  posté- 
rieures à  celle  des  lettres  patentes  ci-  dessus  indiquées, 
nous  nous  sommes,  comme  toujours,  adressés  à  notre 
ami,  M.  Quantin. 

Voici  ceux  qu'il  a  pu  nous  fournir  pour  la  ville 
d'Auxerre  seulement. 

iNDivrous 

On  3r  comptait     feux  (2).  imposables.      exempts  (3).    total 

En  1515 . . .     1855  X  5  =      9275  200  9575 

En  1597  . . .     2400  X  5  =  12000  200  12200 

En  1666 . . .     :2381  X  5  =  11665  200  11855 

En  1707  . . .     2168  X  5  =  10840  200  11040 

En  1749 ...—       -.           —  —  8736 

Le  dernier  rôle  des  tailles,  en  1596,  donnait  2,400  feux, 
ainsi  répartis  (4). 

(1)  Description  historique  et  topographique  du  duché  de  Bour- 
gogne, t.  VI  ;  description  d'Auxerre,  mdcclxxxi,  p.  700. 

(2)  Le  recensement  de  la  population  ayant  lieu  par  feux,  il 
était  d'usage  d'en  multiplier  le  total  par  5,  chiffre  adopté  comme 
moyenne  du  nombre  d'habitants  par  ménage. 

(3)  Quant  aux  excmps,  ils  comprenaient  :  les  nobles,  les  clercs, 
les  jurés,  les  bourgeois,  les  bourgeoises  a  sainctz  (autrement  dit 
dépendant  de  l'abbaye  de  Saint-Germain  et  du  chapitre  cathé- 
dral),  et  les  pauvres  mendiants. 

(4)  À  SaintrPère,  582  feux;  à  Saint-Eusèbe,  470;  à  Saint-Loup, 
315  ;  à  Notre-Dame-la-d'Hors,  422;  à  Saint-Félerin,  155;  à  Saint- 


25 

[La  ville  et  ses  faubourgs  étaient  alors  divisés  en  onze 
paroisses). 

Pour  Tannée  1597,  il  nous  est  possible  de  fournir  des 
détails  plus  complets  en  ce  qu'ils  s'appliquent  à  tout  le 
comté.  Pendant  la  dite  année,  des  commissaires  avaient 
été  délégués  pour  y  faire  la  recherche  des  feux,  en  vue 
d'établir  Tirnpôt  de  la  censé. 

Le  recensement  fait  par  eux  constata"  seulement  à 
Auxerre  2,290  feux,  qui,  multipliés  par  5,  ont  donné, 
pour  les  rôles  de  1598,  11,450  habitants.  Quant  aux 
autres  paroisses  comprises  dans  le  comté,  dont  les  popu- 
lations avaient  été,  comme  celle  d'Auxerre,  ravagées  par 
les  maladies,  épuisées  par  les  guerres  civiles  et  les 
garnisons,  le  nombre  total  des  feux  se  trouva  être  de 

4,089 
En  y  ajoutant  ceux  d'Auxerre 2,290 

On  y  trouve  un  total  de 6,379   feux . 

ou  34 ,895  habitants  seulement,  soit  «  un  déchet  encore 
plus  marqué  »  que  celui  signalé  par  l'abbé  Courtépée. 

Et  comment  pouvait-il  en  être  autrement?  les  habi- 
tants de  la  ville  et  ceux  du  comté,  soit  qu'ils  eussent 
embrassé  le  parti  du  Roi,  soit  qu'ils  se  fussent  rattachés 
à  celui  de  la  Ligue,  n'en  avaient  pas  moins  été  maltraités, 
rançonnés  et  ruinés  par  les  deux  partis.  Pour  le  prouver, 
nous  ne  saurions  mieux  faire  que  de  reproduire  cet 
extrait  du  rapport  des  commissaires  délégués. 

«  Les  Maire  et  eschevins  leur  remonstrèrent  que  la 
ville  d'Auxerre  avoit  esté  aultant  opprimée  que  nulle 
aultre  de  la  province  ;  que  ses  faubourgs  avoient  esté 
niynés  pendant  les  dernières  guerres  et  qu'on  ne  pouvoit 
nourrir  aucun  bestail  dans  la  ville;  qu'elle  éloit  réduite 
en  si  grande  pauvreté  qu'il  n'y  avoit  moyen  de  repaver 
ses  rues  ;  que  le  droit  d'entrée  sur  le  vin  étoit  son  seul 


Mamès,  141  ;  û  Saint-Renobert,  110;  à  Saiiit-Pierre-en-Cbabteau 
46  ;  à  Saint-Amatre,  70  ;  à  Saint>Martin-les-SninUilulien,  40  ;  à 
Saint-Gervais  et  Saint-Martin-les-8uint-Marien,  49;  au  total, 
2,400  feux. 

L'église  Saint-Etienne  étant  la  cathédrale,  n  avait  pas  de  res- 
sort paroissial. 


âÉ0 

revend;  que  la  plus^art  de  seâ  habitants,  qui  éloient 
vignerons  et  compagnons  de  rivière,  étoient  dans  la 
misère  ;  qu'elle  avoit  supporté  de  grands  frais  lors  de  la 
reprise  de  plusieurs  places  qui  faishient  la  guerre  et  de 
sa  propre  réduction  au  Roy,  et  que  les  rïches  ayant 
déserté  là  vilte,  les  impôts  étoient  retombés  sur  les 
pauvres.  » 

VI 

Notre  visite  à  Thorloge  nous  a  permis  de  nous  rendre 
compte  de  l'état  assez  délabré  de  la  tour  qui  supporte 
le  nouveau  campanile,  et  il  nous  a  paru  que,  dans  un 
avenir  prochain  peut^tre,  des  travaux  inporlants  de- 
vraient être  entrepris  pour  sa  consolidalion. 

Quel  sera  le  parti  que  prendra  alors  Tadministration 
municipale?  On  ne  saurait  le  prévoir. 

Aujourd'hui  que  les  beaux  exemples  d'architecture 
civile  du  moyen-flge  deviennent  de  plus  en  plus  rares, 
sera-t-elle  respectueuse  du  passé?  En  posant  cette  ques- 
tion, et  bien  que  partisan  des  tendances  de  Pédiiité  mo- 
derne, qui  s'ingénie  à  transformer  nos  villes  et  adonner, 
avant  tout,  aux  populations  de  Tair,  de  l'eau,  de  la  lumière 
et  de  bonâes  voies  de  communication  ,  nous  souvenant 
de  nos  premières  années  passées  dans  le  voisinage  de 
notre  horloge,  et  pour  ainsi  dire  sous  son* abri,  nous  ne 
pouvons  nous  défendre  d'une  sorte  de  piété  filiale. 

Nous  aimons  donc  à  espérer  qu'à  ce  moment  de  res- 
tauration, que  nous  appelons  de  tous  nos  vœux,  l'édiiité 
auxerroise  se  souviendra  que  la  cloohe  d'un  hôtel  de  ville 
ou  d'un  beffroi  a  été  le  premier  signal  de  la  liberté  com- 
munale, et  qu'elle  avisera,  non  seulement  à  conserver 
ce  qui  reste  de  l'œuvre  des  premiers  constraoteurs,  mais 
encore  à  rendre  à  notre  cher  monument  son  caractère 
archéologique  et  son  ancienne  él^ance. 

Ad.  Lbghat. 


«■ 


DU  iSERVICE  HYDRAULIQUE. 

QUELQUES  CONSIDÉRATIONS  SUR  LE  CURAGE  ET  l'ENTRETIEN  DES 

rivières  et  ruisseaux  non  navigables  ni  flottables,  sur 
l'amélioration  du  Régime  des  eaux  et  sur  les  irriga- 
tions DANS  LE  DÉPARTEMENT  DE  l'YONNE. 


Une  circulaire  adressée  aux  Préfets,  par  le  Ministre 
des  U^vaux  publics  (M.  Vivien),  le  47  novembre  4848, 
posait  les  bases  d'organisation  du  service  hydraulique. 

Elle  faisait  ressortir  que  :  parmi  les  questions  qui 
intéressent  le  développement  de  l'aisance  et  du  bien-être 
des  populations»  méritant  à  ce  titre,  toute  la  sollicitude  du 
gouvernement  de  la  République,  il  n'en  est  pas  de  plus 
importantes  oue  celles  qui  ont  pour  objet  Taccroissement 
du  produit  aes  terres  cultivables,  la  fertilisation  des 
terres  improductives,  l'assainissement  des  campagnes. 

Le  Ministre  ajoutait  :  que  pour  seconder  son  collègue 
de  rAçriculture  et  du  Commerce,  dans  la  réalisation 
prochame  des  améliorations  promises  au  pays,  Tadmi- 
nistration  des  travaux  publics,  devait  de  son  côté,  et 
autant  que  possible,  dans  la  limite  de  ses  attributions, 
concourir  aux  travaux  susceptibles  d'ac^crottre  puissam- 
ment la  richesse  nationale. 

Au  noml^e  de  ces  travaux  étaient  naturel  tetnent  et  en 
première*  ligne  rangés  ceux  qui  sont  de  nature  à  exercer 
une  influence  directe  sur  la  production  agricole,  c'est-à- 
dire  :  les  canaux  d'irrigation,  de  limonage  ou  de  col- 
matage, k  nSgttlarisationj  la  conservation,  le  curhge,  le 


28 

bon  aménagement  des  cours  d*eau,  la  création  d(3  réser- 
voirs artificiels,  l'emploi  des  eaux  soit  comme  moteur, 
soit  comme  agent  fertilisant,  enfin  le  dessèchement  des 
marais  et  la  destraction  des  étangs  insalubres. 

Depuis  longtemps  déjà^  disait  le  Ministre,  la  plupart 
de  ces  questions  ont  été  mises  à  l'étude»  l'opinion  publique 
s'est  vivement  préoccupée  de  leur  importance  ;  la  question 
des  irrigations^  notamment,  a  fixé  au  plus  haut  point 
Tattenlion  générale,  et  des  mesures  législatives,  dont 
l'utilité  ne  saurait  être  méconnue,  ont  eu  pour  objet  de 
lever  les  principaux  obstacles  qui  s^opposaient  à  la  pra- 
tique individuelle  de  l'arrosage  des  terres. 

Le  Ministre  voulait  parler  : 

l''  De  la  loi  du  29  avril  1845,  en  ce  ^  li  touche  à  la 
faculté,  pour  les  propriétaires  riverains  des  cours  «reau, 
d*obtenir,  moyennant  juste  et  préalable  indemnité,  le 
passage,  sur  des  fonds  interméaiaires,  des  eaux  dont  ils 
ont  le  droit  de  disposer; 

2**  De  la  loi  du  M  juillet  1847,  qui  permet  aux  mêmes 
propriétaires  que  ci-dessus,  et  sous  les  mêmes  conditions, 
aobtenir  la  faculté  d'appuyer  contre  les  immeubles  des 
riverains  qui  leur  sont  opposés,  les  ouvrages  nécessaires 
à  leurs  prises  d'eau. 

Les  prescriptions  de  la  circulaire  du  17  novembre  1848, 
sont  des  plus  pressantes  :  «  Il  ne  s  a^it  plus  aujourd'hui, 
«  de  proclamer  de  nouveau  des  vérités  universellement 
«  admises;  11  est  temps  de  sortir  des  considérations  théo- 
«  riques,  et  d'aborder  résolument  les  applications.  » 

Le  Ministre  insiste  vivement  sur  la  nécessité  de  parer 
aux  lenteurs,  à  l'indécision,  au  défaut  d'initiative  des 
intérêts  privés,  trop  faiblement  stimulés  d'ailleurs,  par 
l'action  de  l'autorité  publique. 

Il  estime  que  le  Gouvernement  doit  intervenir  d*une 
manière  efficace,  par  les  movens  puissants  dont  il  dispose, 
et  par  le  concours  bienveillant  des  hommes  compétents 

3 u  il  a  le  pouvoir  de  faire  agir.  Il  voudrait  dans  chaque 
épartement  un  ingénieur  spécial,  aidé  d  un  personnel 
convenable,  centralisant  toutes  les  études  relatives  au 
régime  des  cours  d'eau,  la  réglementation  des  usines 
hydrauliques,  les  projets  de  dessèchements,  d'irrigation, 
de  colmatage,   de  tous  ouvrages  destinés  à  utiliser  les 


29 

eaux  pluviales  el  à  créer  des  ressources  pour  les  époques 
de  sécheresse,  elc. 

Le  Ministre  exprime,  aussi  implicitement  que  possible, 
son  vif  désir  de  voir  l'initiative  de  l'administration  des 
ponts  et  chaussées  substituée  àcelle  desintéresés;  îl  fait 
un  appel  «  au  zèle  éclairé  et  au  patriotisme  des  ingè- 
re nieurs,  »  il  annonce  même  Tinscription  d  un  crédit  au 
budget  des  travaux  publics  pour  l'étude  des  projets,  dont 
Texamen  doit  être  confié  ultérieurement,  sous  le  rapport 
technique  et  administratif,  au  conseil  des  ponts  et  chaus- 
sées ;  et  au. point  de  vue  agricole  à  des  hommes  spéciaux 
offrant  toute  garantie  au  pays. 

La  circulan-e  invile,  en  terminant,  chaque  Préfet  à 
donner  connaissance  des  dispositions  ci-dessus  analysées, 
au  ctjnseil  général  de  son  département. 

Elle  présente  des  considérations  qui  font  prévoir  17  ans 
à  l'avance,  la  loi  du  21  juin  1865  sur  les  associations 
syndicales  ;  elle  consulte  enfin  les  conseils  généraux  sur 
l'opportunité  qu'il  pourrait  y  avoir,  à  étendre  aux 
barrages  destinés  aux  usines,  le  principe  du  droit  d'appui 
créé  par  la  loi  précitée  du  11  juillet  1847,  en  faveur  des 
barrages  d'irrigation. 

Il  V  avait  lieu  de  penser,  qu'après  l'apparition  de  cette 
circulaire  si  énergique,  si  remplie  de  nonnes  intentions 
ei  de  promesses,  toutes  les  opérations  se  rattachant,  de 
près  ou  de  loin,  à  l'amélioration  de  l'agriculture,  allaient 
prendre  un  développement  considérable.  On  a  le  regret 
de  dire,  que  cela  n'arriva  pas  dans  le  département  de 
l'Yonne. 

Le  conseil  général,  lors  de  sa  session  de  1848,  répondit 
à  la  communication  de  la  circulaire  ministérielle  (séance 
du  3  décembre)  : 

V  Qu'il  lui  paraîtrait  fâcheux,  que  l'administration 
prît,  dans  les  circonstances  plus  haut  spécifiées,  l'initia- 
tive de  travaux  se  rattachant  à  des  intérêts  privés  ; 

2^  Que  tous  les  propriétaires,  ou  plus  de  la  moitié  des 
propriétaires  intéressés  à  une  amélioration  agricole, 
doivent  se  réunir  en  association  syndicale;  saisir  de  leur 
demande  en  déclaration  d'utilité  publique  H.  le  Préfet, 
qui,  sur  l'avis  du  conseil  général,  prendra  tels  arrêtés 
qu'il  conviendra; 


89 

9""  Qi|*il  serait  Uès  utile  d'étendre  aux  baiT«^;es  de 
retenue  des  usines,  le  droit  d*appui  édicté  par  la  loi  du 
il  juillet  4847; 

4^  Enfin  qull  ne  croit  pas  devoir  accorder  de  su  bven- 
tions  sur  les  fonds  départementaux,  se  référant  aux 
délibérations  de  1 845  et  4  846  où  il  a  déclaré  ne  pas  vouloir 
imiter  les  départements  de  la  Sarthe  et  du  Var,  qui  ont 
procédé,  à  leurs  frais,  à  la  reconnaissance  des  cours  d'eau 
oon  navigables  ni  flottables  et  aux  études  nécessaires 
pour  arriver  à  leur  réglementation  (1). 

fine  discussion  assez  vive  s  engagea  avant  l'adoption  da 
la  délibération. 

fin  membre  émit  Tavis  que  les  travaux  d'irrigation 
étant  une  cause  de  prospérité  publique,  il  n'est  pas 
convenable  de  les  abandonner  à  la  libre  disposition  des 
propriétaires,  et  qull  faut  en  laisser  Tinitiative  à  Tadmi- 
nistration. 

Un  autre  membre  ne  craignit  pas  d'avancer  :  que  l'Etat 
est  impropre  à  exécuter  de  grands  travaux  agricoles;  que 
la  création  d  un  service  hydraulique  ne  serait  qu'une 
nouvelle  charge  pour  le  Trésor,  sans  lui  procurer  de  grands 
avantages.  Il  persiste  à  penser  que  l'initiative  de  toute 
ainélioration  agricole  doit  être  laissée  aux  associations 
privées. 

Un  conseiller  s'éleva  énergiquement  contre  cette  opi- 
nion. La  science  des  irrigations,  diV-il,  est  dans  l'enfance, 
c  est  par  ce  motif  (}u'il  est  utile  de  faire  des  études,  de 
multiplier  les  expériences,  et  Tétat  seul  possède  le  moyen 
de  les  entreprendre.  Il  cite  plusieurs  exemples  pour  éta* 
blir  que  l'initiative  et  l'intervention  de  l'Etat  peuvent 
obtenir  des  résultats,  que  l'association  privée  serait  im- 
puissante à  produire. 

Dans  sa  session  de  1850  (séance  du  6  septembre), 
le  conseil  général,  après  avoir  entendu  le  rapport  du 
Préfet  sur  les  souffrances  de  l'agriculture,  et  la  circulaire 
dans  laquelle  le  Ministre  de  rigriculture  et  du  Commerce 


(1)  Le  Conseil  général  de  T Yonne  pensait,  bien  à  tort,  que  ces 
études  seraient  fort  dispendieuses  et  mutiles  pour  la  plupart  des 
cours  d'eau,  à  liaison  de  la  disposition  des  lieux,  de  la  nature  dii 
sous-sol,  du  morcellement,  etc.,  qui  s^opposent  à  rii'ri^Uoii  e|^ 
grand. 


9« 

demande  qu'on  luidisiâae  connaître  la  grayijté  4v  mal  et  les 
moyens  que  pourrait  en^ployer  le  Gouvernement  pour  le 
combattre,  s  exprime  ainsi  à  la  fin  de  sa  délibération  : 

«  L'élève  du  bétail  e3t  prea^ue  partout  négligée;  une 
«  trop  grande  étendue  de  terrain  est  livrée  à  la  culture 
«  des  céréales,  une  trop  petite  aux  prairies  naturelles  et 
«  artificielles  ;  de  là,  pénurie  de  la  viande,  et  quelquefois 
«(  encombrement  de  grains  et  avilissement  nécessaire  des 
«  prix.  De^ges  mesures,  uqe  bonne  loi  9ur  1^  irriga- 
«  tions,  lai^ment  appliquée,  rçmédieraient  en  grande 
«  partie  au  mal;  Tintérèt  des  cultivateurs  ferait  le  reste.» 

JLes  choses  restèrent  dans  le  $t<Uu  quo  jusqu'à  Tinter- 
veolioQ  ai  désirée  du  décret  de  décentralisation  adminis- 
trative du  25  mars  1 1(52. 

Aux  termes  de  ce  décret,  les  Préfeits  sont  autorisés  : 

1^  A  statuer  ^ur  les  affaires  départementales  et 
communales  qui  jusqu'à  c^e  jour  exigeaient  la  décision 
du  chefde  PÇtatou  du  Ministre  dellntérieur  (4),  c*qst-à- 
dire  en  ce  qui  touche  au  sujet  dont  on  s'occupe  ici  :  sur 
les  cours  4'eau  non  navigables  ni  flottables,  pour  tout  ce 
qui  se  rapporte  à  leur  élargissement  et  à  leur  curage. 
(Tableau  A  annexé  au  décret,  n""  51  )  ; 

â""  A  statuer  également,  sans  Tautorisaiion  du  Ministre 
des  Travaux  publics,  sur  les  objets  mentionnés  au  tableau 
D.  joint  au  décret  et  portant  les  numéros  ci-après: 

(H""  3).  Autorisations  sur  les  cours  d'eau  non  navigables 
ni  flottables,  de  tous  établissements  nouveaux  tels  que: 
moulins,  usines,  barrages,  prises  deau  d'irrigation, 
pâtouillets,  bocards,  lavoirs  à  mine  ; 

(N"  4).  Régularisation  des  dits  établisseinents,  lorsqu'ils 
ne  sont  pas  encore  pourvus  d'autorisations  régulières,,  ou 
modiflcation  des  règlements  déjà  existants  ; 

(N^  5).  Dispositions  pour  assurer  le  curage  et  le  boq 
entretien  des  cours  d'eau  non  navigables  ni  flottables,  de 
la  manière  prescrite  par  les  anciens  règlements,  ou 
d'après  les  usages  locaux  ;  réunion,  s'il  y  a  lieu,  des  pro- 
prietaires  intéressés  en  associations  syndicales  ; 

(i)  Un  décret  impérial  du  8  mal  186i  a  placé  les  cours  d*eau 
non  navigables  ni  flottables  dans  les  attributions  exclusives  du 
ttinifltôre  de  L'agiicttiture,  du  commerce  et  des  taravaux  publics, 


32 

(N®  6).  Constitution  en  associations  syndicales  des 
propriétaires  intéressés  à  inexécution  et  à  Tentretien  des 
travaux  d'endiguement  contre  la  mer,  les  fleuves,  rivières 
et  torrents,  navigables  ou  non  navigables,  de  canaux 
d'arrosage  ou  de  canaux  de  dessèchement,  lorsque  ces 
propriétaires  sont  d'accord  pour  l'exécution  desdits  tra- 
vaux et  la  répartition  dos  dépenses  ; 

(N""  5  de  Tannexe  au  tableau  D).  Etablissement  de  prises 
d'eau  pour  fontaines  publiques  dans  les  cours  d'eau  non 
navigables  ni  flottables,  sous  la  réserve  des  droits  des 
tiers  ; 

(N""  7  de  lannexe  du  tableau  D).  Répartition  entre 
Tagriculture  et  l'industrie  des  eaux  des  cours  d*eau  noa 
navigables  ni  flottables,  de  la  manière  prescrite  par  les 
anciens  règlements  et  les  usages  locaux. 

L'extension  considérable  donnée  au  pouvoir  des  préfets, 
par  le  décret  de  centralisation,  semblait  devoir  ouvrir  au 
service  hydraulique,  encore  peu  développé,  une  ère 
nouvelle,  et  lui  imprimer  une  vive  et  durable  impulsion. 

Ce  décret  allait,  en  effet,  mettre  un  terme  aux  lenteurs 
qu'entrainaient  inévitablement,  pour  toutes  les  affaires 
ou  questions  se  rattachant  aux  cours  d'eau  non  navigables 
ni  flottables,  la  transmission  et  notamment  le  retour  des 
dossiers  soumisaux  ministères, compétents,  mais  encom- 
brés et  surchai^és  par  la  centralisation. 

On  verra  si  les  espérances  conçues  se  réalisèrent  en  ce 
qui  touche  à  l'obtention  des  résultats  finaux  ;  si  les  obscurs 
pionniers  qui  ont  ardemment  travaillé  à  préparer  les 
voies,  ont  obenu  autre  chose  que  la  satisfaction  procurée 
par  le  sentiment  du  devoir  consciencieusement  accompli! 

Mes  fonctions  administratives,  quelque  modestes 
qu'elles  fussent,  me  mettaient  journellement  en  rapport 
soit  avec  des  agriculteurs  et  de  grands  propriétaires  fon- 
ciers, riverains  de  cours  d'eau  et  désireux  de  pratiquer 
des  irrigations,  soit  avec  des  usiniers  et  des  industriels 
propriétaires  de  dérivations. 

Je  devais  procéder  à  l'étude  et  à  la  préparation  de  pro- 
jets de  curage,  destinés,  hélas  I  comme  tant  d'autres  à 
demeurer  lettres  mortes. 

Il  fallait  instruire  les  nombreuses  réclamations  qui  se 


33 

produisaient  dans  Tétendue  de  Tarroodissemenl  qui 
m'était  confié,  et  que  soulevaient  :  d'une  part  l'exagéra- 
lîon  des  retenues  dans  les  biefs,  d'autre  part  des  arrosages 
abusifs  portant  préjudice  aux  usines.  J'étais  obligé,  dès 
lors,  de  parcourir  à  pied,  et  non  à  pied  sec,  d'importantes 
vallées  où  je  fiis  à  même,  pendant  plus  de  25  ans  (de  4  854 
à  4879),  de  constater  presque  partout  un  déplorable  état 
de  choses,  et  une  absence  à  peu  près  complète  d'aména- 
gement des  eaux. 

Ayant  habité  le  midi  de  la  France,  pendant  une  partie 
notable  de  ma  carrière,  et  ayant  pu  apprécier  de  visu 
les  funestes  conséquences  des  sécheresses  prolongées,  les 
privations  cruelles,  les  pertes  irréparables  qu'entraine  la 
pénurie  ou  l'absence  des  eaux  bienfaisantes,  je  ne  pou- 
vai-^  m'empêcher  de  déplorer  amèrement  un  concours 
de  circonstances  tendant  non  seulement  à  paralyser,  mais 
encore  à  rendre  nuisibles,  des  éléments  susceptibles  de 
doubler  la  richesse  agricole  et  industrielle  de  notre  dépar- 
tement, et  que  d'autres  pays  seraient  si  heureux  de 
posséder  (1). 

De  4852  à  4857,  cependant,  il  y  eut  comme  des  symp- 
tômes de  réveil.  Divers  projets  decurageetdefaucardement 
furent  étudiés  et  produits;  puis  on  s'occupa  d'une  manière 
assez  active  de  la  réglementation  des  usines  (moulins 
à  blé  et  industries  diverses)  ;  il  en  fut  de  même  des  drai- 
nages. 

Je  publiais,  vers  cette  époque,  dans  la  Conslttution, 
quelques  notes  statistiques  établissant  que  dans  le  dépar- 
tement de  l'Yonne  penaant  les  années  4854, 4855  et  4856, 
il  avait  été  projeté  des  curages  de  rivières  et  ruisseaux, 

(1)  Les  départements  du  Midi  manquent  généralement  de  prai- 
ries naturelles,  et  ne  peuvent  combler  leur  déficit,  sous  ce  rap- 
port, au  moyen  des  prairies  artificielles  encore  peu  développées. 
Le  département  desBouches-du-Hhône,  égal  aux  5/7  de  l'Yonne  en 
superiicie,  n'a  que  12,733  hectares  de  prairies  naturelles  et  7,300 
hectares  de  prairies  artifielles,  maigre  les  améliorations  apportées 
à  sa  condition  par  la  dérivation  des  eaux  de  la  Durance.  Le  dépar- 
tement de  Vaucluse,  à  peu  près  moitié  du  nôtre  en  surface,  n'a 
que  6,676  hectares  de  prairies  naturelles  et  11,277  hectares  de 
prairies  artificielles.  Le  département  du  Var,  dont  la  superficie 
égale  celle  de  TYonne,  n'a  que  12,500  hectares  de  prairies  natu- 
relles et  10,000  hectares  de  prairies  artificielles. 

1883  Ht 


34 

sur  un  développement  de  238  kilomètres;  que  87  usines 
avaient  été  dotées,  par  des  arrêtés  préfectoraux,  d'une 
existence  légale,  parfaitement  inoffensive  aujourd'hui 
pour  les  riverains  des  biefs,  si  fâcheusement  mfluencés 
par  des  retenues  exagérées. 

M.  Guillier,  un  éminent  agriculteur  de  TAvallonnais, 
signalait  en  même  temps  le  mauvais  état  des  cours  d'eau 
non  navigables  ni  flottables,  et  insistait  sur  la  nécessité 
d'élargir  et  de  curer  leurs  lits. 

Il  attribuait  avec  raison  les  débordements  intempestifs 
et  dommageables  qui  se  produisent: 

«  1  ""  Aux  empiétements  continuels  des  riverains,  qui  par 
«  des  plantations,  par  des  travaux  de  toute  nature,  rétré- 
«  cissent  d'abord  et  finissent  par  obstruer  le  lit  du  cours 
«  deau; 

«  2®  Au  peu  de  profondeur  des  cours  d'eau,  encombrés 
«  par  la  vase  et  les  herbes  ; 

«  3®  Au  défaut  d'entretien  et  de  surveillance.  » 

M.  Guillier,  toutefois,  n'était  pas  suflisamment  rensei- 

gné,  lorsqu'il  cherchait  à  donner  une  idée  de  notre  réseau 
ydrauiique,  de  notre  fortune  industrielle,  et  des  super- 
ficies de  prairies  naturelles,  susceptibles  d'être  fructueu- 
sement irriguées.  Nous  sommes  beaucoup  plus  riches 
que  ne  le  supposait  M.  Guillier,  comme  je  1  exposerai  plus 
loin. 

On  me  pardonnera  la  digression  qui  précède,  par  ce 
qu'elle  ténioigne  que  vers  1857,  et  malgré  les  efforts  déjà 
tentés,  la  situation  était  encore  relativement  bien  peu 
satisfaisante.  On  pouvait  dire  d'ailleurs  des  autres  arron- 
dissements, comparés  à  celui  d'Auxerre  :  Ab  uno  disce 
omnes. 

Notre  département  eût  été  trop  heureux,  si  l'impulsion 
vigoureuse,  momentanément  donnée  aux  opérations  de 
toute  nature  du  service  hydraulique,  se  fût  propagée  et 
continuée. 

Il  n'en  fut  pas  ainsi,  surtout  pour  ce  qui  se  rapporte  à 
l'amélioration  des  cours  d'eau  non  navigables  ni  flottables. 
Les  syndicats  formés  par  commune,  pour  diriger  l'exé- 
cution des  travaux,  et  g[énéraiement  composés  de  membres 
choisis  parmi  les  usiniers  et  les  propriétaires  de  prairies, 
présidés  par  des  notables  non  riverains  et  par  suite  désin- 


35 

téressés,  oe  tardèrent  pas  h  tomber  dans  une  complète 
inaction. 

Les  travaux,  à  peine  commencés  sur  plusieurs  points, 
s'arrêtèrent,  des  difficultés  survinrent,  soit  au  sujet  des 
voies  et  moyens  et  de  la  répartition  des  dépenses  ;  soit  par 
suite  de  mauvais  vouloirs  des  riverains  et  du  faible  con- 
cours de  certaines  municipalités.  On  retomba  bientôt  dans 
les  funestes  errements  du  passé. 

Si  on  consulte  les  procès-verbaux  des  séances  du 
Conseil  général  de  1857  a  1861 ,  on  reconnait  que  la  régle- 
mentation des  usines  se  poursuit,  que  plusieurs  demandes 
d'arrêtés  subissent  l'épreuve  des  enquêtes,  et  que  pour 
un  certain  nombre  il  a  été  procédé  au  recolement  des 
travaux. 

Les  pétitions  pour  prises  d'eau  d'irrigation  continuent 
à  se  produire  et  à  faire  Tobjet  d'instructions  spéciales  ; 
mais  les  renseignements  fournis  par  le  Préfet,  sur  les 
curages  proprement  dits,  font  déjà  pressentir  que  beau- 
coup d*arrêtés  vont  rester  à  l'état  de  lettre  morte. 

Les  importants  dessèchements  de  la  vallée  de  la  Vanne, 
dans  l'arrondissement  de  Sens,  des  noues  d'abandon 
dans  celui  de  Joi^ny,  des  bruyères  de  Yei^ignv  dans 
l'arrondissement  de  Tonnerre,  rencontrent  des  obstacles 
insurmontables,  tenant  au  défaut  d'accord  entre  les 
intéressés  et  aux  exigences  des  demandeurs  en  conces- 
sion (1). 

En  1859,  le  Préfet  dit  quelques  mots  des  curages,  dont 
le  besoin  se  fait  partout  sentir,  et  qui  finiront  par  embras- 
ser tous  les  cours  d'eau  du  département. 

En  1860,  le  Préfet  s'exprimait  ainsi  devant  le  Conseil 
général  : 

«  Si  les  curajges  ne  produisent  pas  jusqu'ici  les  résul- 
%  tats  qu'on  doit  en  attendre,  cela  tient  à  ce  que  l'esprit 
a  d'association  n'est  pas  encore  assez  développé  dans  le 
«  département,  et  que  l'administration  rencontre  de 
a  grandes  difficultés  pour  composer,  et  surtout  pour 
t  iaire  fonctionner  les  syndicats.  Peu  de  personnes,  en 
«  eflet,  sont  assez  dévouées  à  l'intérêt  général  pour  faire 
€  taire  l'intérêt  particulier,  et  consacrer  une  partie  de 

(1)  Ces  trois  dessèchements  s'appliquent  à  plus  de  2,500  hectt 


36 

«  leur  temps  à  la  direction  et  à  la  surveillance  d'opérations 
«  dont  la  plupart  n'apprécient  pas  encore  bien  le  degré 
((  d'utilité.  )> 

En  1861,  on  mentionne  simplement  les  curages,  en 
faisant  remarquer  que  l'inaction  des  syndicats  s  oppose 
seule  à  ce  qu'on  voie  diminuer  d'une  manière  notable 
les  débordements  qui  causent  de  si  grands  dommages  à 
l'agriculture. 

C'est  supposer  ici  aux  svndics  peu  de  patriotisme,  et  une 
médiocre  intelligence  eu  fait  d'améliorations  agricoles  ;  le 
Préfet  semble  ne  pas  se  préoccuper  suffisamment  des  petits 
cours  d'eau  oui  trop  peu  importants  pour  n)otiverIa)*orma- 
tion  de  syndicats  ,  ont  été  jusqu'à  présent  confiés  aux 
soins  et  a  la  direction  exclusive  des  maires. 

Ces  nombreux  ruisseaux  qui  sont  pour  la  plupart  dans 
un  fort  triste  état,  et  par  où  commencent  les  déborde- 
ments, ont  fait  anciennement  dans  certaines  communes 
l'objet  d'arrêtés  rendus  plus  ou  moins  périodiquement  ; 
mais  il  est  avéré  que  depuis  de  très  longues  années  il 
n'ont  pas  été  ramenés  à  des  conditions  réellement  nor- 
males. 

Le  décret  du  8  mai  1861,  en  plaçant  la  réglementation 
des  cours  d'eau  non  navigables  ni  flottables  dans  les 
attributions  du  ministère  de  l'Agriculture,  du  Commerce 
et  des  Travaux  publics,  a  permis  d'apporter  dans  l'en- 
semble des  mesures  qui  intéressent  le  régime  et  la 
répartition  des  eaux,  l'unité  de  vues  et  de  direction 
nécessaire  pour  atteindre  le  but  que  la  loi  des  12  et  20 
août  1790  a  assigné  aux  efforts  de  l'administration. 

Mais  ces  efforts  pour  aboutir  devaient  se  combiner  avec 
l'initiative  des  préfets,  avec  le  dévouement  des  syndicats 
et  des  maires  et  la  coopération  active  des  agents  de  tout 
ordre  de  l'administration  des  ponts  et  chaussées. 

Un  défaut  d'habitude  des  errements  administratifs^ 
chez  les  membres  des  syndicats  (1),  un  zèle  trop  modéré 

(1)  Voici  ce  que  disait  le  Conseil  d'arrondissement  de  Joigny, 
dans  sa  session  de  1862  :  a  Dans  ses  précédentes  sessions,  le 
Conseil  a  déjà  fait  remarquer  combien  Tabsonce  de  règlements 
sur  Fusage  des  cours  d'eau  et  leur  curage  était  préjudiciable  a 
tous  les  intérêts,  et  surtout  à  la  conservation  dos  prairies  ;  que 
oet  usa^e  est  généralement  immodéré,  abusif,  et  qu'il  est  de  la 


37 

chez  beaucoup  de  maires,  joints  à  Tabsence  d'instructions 
indispensables  pour  les  guider  dans  raccomplissemenl 
de  leur  mission,  ont  été  les  causes  dominantes  des  retards 
apportés  à  des  travaux  dont  les  conséquences  bienfaisantes 
seraient  immenses. 

Fl  faut  ajouter  à  (!'es  causes  limpossibilité,  par  le  service 
ordinaire  des  pont  et  chaussées,  déjà  très  chargé,  d^atta- 
cher  d'une  manière  spéciale  et  permanente,  au  moins  un 
conducteur  à  chaque  arrondissement,  afin  de  procéder  aux 
opérations  sommaires,  mais  absolument  nécessaires  pour 
atteindre  le  but  proposé. 

La  pénurie  du  personnel  ou  des  exigences  budi^étaires 
se  sont-elles  opposées  à  cette  réalisation  des  promesses 
implicitement  contenues  dans  la  circulaire  ministérielle 
du  17  novembre  <848?  On  ne  saurait  regretter  trop 
vivement  qu'il  en  ait  été  ainsi. 

Pendant  les  années  1862  et  1863,  d'après  les  rapports 
du  Préfet  au  Conseil  général,  les  travaux  de  curage  ont 
été  terminés  sur  35  ruisseaux.  On  a  commencé  l'exéru- 
lion  de  travaux  analogues  sur  41  cours  d'eau,  tJl  projets 
ont  été  dressés  et  15  sont  indiqués  conjme étant  à  1  étude. 
II  y  a  là  certainement  une  recrudescence,  qu'on  pourrait 
peut-être  attribuer  au  décret  de  1861 .  L'avenir  dira  si  ces 
heureuses  tendances  ont  continué  à  progresser. 

De  1864  à  1869  inclusivement,  soit  pendant  6  ans,  40 
cours  d'eau  seulement  sont  soumis  au  curage.  Ce  ralen- 
tissement trouve  sou  explication  dans  les  notes  courtes 
maissignificatives  que  renferment  les  rapports  des  Préfets. 

En  1864.  «  11  V  a  lieu  de  regretter  que  les  travaux 
«  d'une  certaine  importance,  et  qui  comportent  l'inslitu- 
«(  tien  d'associations  syndicales,  ne  reroivent  pas  une 
«  impulsion  plus  vive.  Ce  n'est  pas  la  prennère  fois  que 
«  je  signale  à  votre  attention  l'inertie  des  syndicats...  » 

En  1865.  —  «  Les  simples  curages  s'effectuent  assez 
«  facilement,  mais  ceux  qui  exigent  des  redressements 
«  rencontrent  le  plus  souvent  la  résistance  des  riverains  : 

plus  grande  urgence  d'arriver  à  une  solution.  II  n'i-^noïc  pas  crue 
des  syndicats  sont  institués  depuis  longtemps,  uoiir  élaboi-er  des 
règlements,  mais  il  pense  que  ces  syndicats  n'étnnt  pas  composés 
d'hommes  compétents,  <:  vtr  impuissants,  et  qu  il  est  indispen- 
sable qu'un  sr'rvicc  bpco«ai  s>oii  créé.  » 


38 

«  Et  puis  ainsi  que  je  l'ai  déjà  fait  remarquer  Tan  der- 
«  nier,  les  associations  syndicales  ne  fonctionnent  pas, 
«  ou  apportent  dans  laccomplissement  de  leur  mission 
«  une  lenteur  préjudiciable  aux  intérêts  qui  leur  sont 
«  confiés.  » 

En  4866.  —  La  loi  sur  les  associations  syndicales,  du 
21  juin  186S,  a  été  promulguée  et  le  Préfet  exprime 
Tespoir  «  qu'elle  aura  pour  effet  de  lever  les  principaux 
«  ODStacles  qui  ont  entravé  jusqu'ici  les  utiles  opérations 
«  des  curages.  » 

En  4867.  —  «  Les  espérances  conçues  ne  paraissent 
«  pas  précisément  se  réaliser.  » 

En  4868.  —  «  Cette  partie  du  service  hydraulique  (les 
«  curages)  n'a  pas  diminué  d'importance,  malheureuse- 
«  ment  un  grand  nombre  d'arrêtés  réglementaires  restent 
«  sans  exécution,  et  les  syndicats  ne  se  réunissent  pas..; 
«  cependant  le  syndicat  de  la  rivière  d'Ouanne  a  com- 
«  inencé  à  fonctionner  (1).  » 

En  4869.  —  Le  Préfet  annonce  au  Conseil  général  que 
la  partie  du  service  hydraulique  concernant  le  curage  des 
cours  d'eau  n'a  pas  diminué  d'importance;  que  la  néces- 
sité de  procurer  aux  eaux  un  libre  écoulement  est  géné- 
ralement reconnue  ;  que  cela  ressort  de  la  multiplicité 
des  affaires  de  cette  nature,  provoquées  par  les  délibé- 
rations des  conseils  municipaux,  ou  par  les  pétitions  des 
intéressés. 

«  Cependant,  ajouta-t-il,  les  opérations  de  curage  ne 
«  s'exécutent  que  très  imparfaitement,  et  dans  Topinion 
«  de  M.  ringénieur  en  chef,  cela  tient  aux  imperfections 
«  du  mode  prescrit  dans  la  plupart  des  cas. 

«  Les  travaux  de  curage  s  effectuent  suivant  deux 
«  modes  différents:  soit  par  les  riverains  eux-mêmes, 
«  de  la  manière  prescrite  par  les  anciens  règlements  ou 
«  d'après  des  usages  locaux,  soit  par  des  syndicats  com- 
«  posés  des  principaux  propriétaires  intéressés. 

«  Dans  le  premier  cas,  les  riverains  apportent  géné- 
«  ralement  de  la  bonne  volonté  et  les  curages  d'office  sont 

(1)  L*actioxi  du  syndicat  de  TOuanne  s*est  bomé  à  la  prépara- 
tion d*un  avant-projet  de  curaee,  élargissement  et  redressement, 
mais  rien  n'a  abouti.  Cette  rivière  est  dans  le  plus  déplorable  état. 


39 

«  très  rares.  Dans  le  second,  au  contraire,  et  alors  surtout 
4(  qu'il  y  a  lieu  de  faire  concourir  à  l'opération  des 
«  propriétaires  non  riverains,  il  faut  provoquer  le  plus 
«  souvent  un  règlement  d'administration  publique  et 
«  créer  un  syndicat  dont  l'organisation  et  le  fonctionne- 
«  ment  soulèvent  de  nombreuses  difficultés.  » 

«  L'Ingénieur  en  chef  émet  en  conséquence  l'avis  : 
«  qu  on  ne  devrait  recourir  aux  associations  syndicales 
«  que  dans  des  circonstances  exceptionnelles,  celles,  par 
«  exemple,  où  la  nécessité  d'exécuter  des  élargissements 
«  et  des  redressements,  serait  bien  démontrée.  » 

En  4870.  —  On  s*esl  peu  occupé  du  service  hydrau- 
lique; cela  s'explique  surabondaniment  par  les  préoccu- 
pations causées  par  la  guerre  avec  la  Prusse.  Six  cours 
d'eau  seulement  ont  été  curés. 

En  1871 .  —  Le  Préfet  signale,  de  nouveau,  la  difficulté 
d'organiser  et  de  faire  fonctionner  les  associations  syndi- 
cales, comme  aussi  celle  de  reconnaître  et  de  constater 
d'une  manière  précise  les  usages  locaux  qu'on  pourrait 
invoquer  pour  éviter  les  règlements  d'administration 

f>ublique,  et  pour  procéder  très  simplement  en  appliquant 
a  loi  du  U  floréal  an  XI  (1). 

Il  suit  de  là,  dit  encore  le  Préfet,  que  les  curages 
prescrits  et  non  commencés  sont  encore  en  très  grand 
nombre.  Quant  h  ceux  en  cours  d'exécution,  on  peut  ju;çer 
de  la  lenteur  qui  préside  à  la  marche  des  travaux,  si  Ton 
considère  qu'il  en  est  qui  n'ont  pas  fait  un  pas  depuis  10 
à  42  ans. 

Un  membre  de  la  commission  d'initiative,  dans  la 
séance  du  2  novembre  4871,  a  émis  le  vœu  ci-après, 
qu'il  semble  opportun  de  reproduire  in  extenso^  par  ce 
qu'il  est  très  caractéristique,  ce  membre  s'exprime  ainsi  : 

(i)  Quand,  dans  une  commune,  il  n'existe  pas  de  documents 
écrits,  établissant  l'usage  local,  suivant  lequel  on  a  procédé  anté- 
rieurement aux  curages,  on  peut  provoquer,  de  la  part  du  Conseil 
municipal,  une  délibération  dans  laquelle  sont  relatés  et  constatés 
les  souvenirs  des  anciens  ou  des  notables  du  piys.  confirmés, 
au  besoin,  par  des  témoignages  plus  rérents  et  incontestables. 
On  donne  ainsi  à  Tusage  local  un  caractère  authentique,  qui  per- 
met d'appliquer  la  loi  du  i\  floréal  an  XI.  C'est  là  un  moyen  très- 
simple,  et  qui  Tnit  <li 'p  t:-;i:lrc  les  difficultés  signalées  par  le 
Préfet. 


/ 


40 

«  Les  cours  d  eau  non  navigables  ni  flottables  sont, 
«  dans  certaines  parties  du  déparlement,  dans  uo  état 
«  qui  laisse  beaucoup  à  désirer;  souvent  le  lit  de  la 
«  rivière  n'existe  même  plus,  ainsi  que  cela  a  lieu  pour 
«  la  rivière  d'Ouanne,  sur  quelques  points  de  son  cours 
«  dans  la  commune  de  Toucy.  Il  en  résulte  que  les  pluies 
«  des  mois  de  mai  et  juin  amènent  fatalement  des 
«  débordements  qui  ensablent  les  prairies  naturelles, 
«  et  rouillent  complètement  les  foins  (pour  employer 
«  l'expression  locale);  ce  qui  cause  un  préjudice  réel  et 
«  considérable  à  l'agriculture. 

«  Comme  il  est  probable  que  cptétatde  choses  n'est  pas 
«  spécial  à  la  rivière  d'Ouanne  (i),  je  prie  mes  collègues 
«  du  Conseil  général  de  vouloir  bien  émettre  le  vœu,  que 
«  l'assemblée  nationale  soit  dans  sa  prochaine  session 
«  saisie  d'une  loi  qui  réglemente:  (sic) 

«^  V'  Le  curage,  l'entretien  et  la  réparation  des  cours 
«  d'eau  non  navigables  ni  flotables  ; 

«  2*»  Les  travaux  extraordinaires  qui  doivent  y  être 
«  exécutés,  et  ceux  à  la  charge  de  qui  ils  doivent  être  faits 
«  ou  entrepris  ; 

«  3^  La  police  et  la  distribution  des  cours  d'eau  pour 
«  les  irrigations,  de  manière  à  satisfaire,  autant  que  faire 
«  se  pourra,  et  l'intérêt  des  usines,  et  celui  des  proprîé- 


«  4°  Enfin,  toutes  les  dispô^tions  générales  que  peut 
À  comporter  ce  sujet,  après  avoif  pris  l'avis  des  admmis- 
«  tions  départementales  et  communales  particulièrement 
«  intéressées  dans  cette  question.  » 

La  commission,  considérant  que  le  vœu  en  son  entier 
ne  peut  être  réalisé  qu'après  la  promulgation  du  code 
rural,  à  l'étude  depuis  plusieurs  années  (!2J),  conclut  en 


(1)  On  peut  observer  un  état  de  choses  analogue  sur  les  rivières 
du  Loing,  du  Branlin,  du  Serein,  du  Havillon,  de  la  Baulches,  du 
Thôlon,  etc.  J*ai  constaté  personnellement  que  dans  certaines 
localités  les  sections  des  lits,  d'une  commune  a  Taulre,  variaient 
de  8">  et  10°^  à  i^  de  largeur  en  gueule  !  Cela  est  rigoureusement 
vrai.  Aussi  le  moindre  orage,  une  pluie  un  peu  intense  provo- 
quent des  débordements. 

(2;  Les  premiers  rapports  au  Sénat,  au  sujet  du  Code  rural, 
datent  du  3  avril  1856. 


41 

demaiidant  que  le  code  rural  soit  présenté  à  l'assemblée 
nationale  aussitôt  que  possible. 

Il  est  malheureusement  à  craindre  qu'on  ne  l'attende 
encore  longtemps  I  II  eût  été  si  logique  et  si  utile  pourtant 
(le  lui  donner  le  pas  sur  une  foule  de  lois  d'une  urgence 
très  contestable. 

L  examen  rétrospe(tlif  auquel  on  vient  de  se  livrer,  au 
sujet  du  curage  des  cours  d  eau,  n'est  déjà  pas  de  nature 
à  îionner  satisfaction  à  ceux  qui  portent  un  intérêt  véri- 
table aux  destinées  de  notre  département;  quel  sera  leur 
pénible  étonnement  en  compulsant  les  travaux  des  séances 
du  Conseil  gérerai  pendant  ces  dernières  années  I 

On  serait  presque  tenté  de  penser  que  de  t848  à  1870 
la  situation  du  service  hydraulique,  au  point  de  vue  du 
curage  des  cours  d'eau  non  navigables  ni  flottables,  n'a 
pas  été  exactement  exposée,  et  que  les  espérances  qu'on  a 
pu  entrevoir  ne  reposaient  en  définitive  que  sur  des  bases 
tout  à  fait  hj^pothétiques. 

On  se  plaignait,  il  est  vrai,  des  lenteurs  des  syndicats 
ou  des  maires,  mais  enfin,  on  indiquait  comme  entière- 
ment terminés  les  travaux  se  rapportante  97  cours  d'eau, 
de  1861  à  1870  inclusivement. 

Le  rapport  présenté  par  le  Préfet  au  Conseil  général 
dans  sa  session  d'août  1873,  s'exprime  ainsi  au  sujet  du 
curage  des  cours  d'eau  non  navigables  ni  flottables: 

«  Les  questions  de  curage,  qui  sont  intimement  liées 
«  aux  intérêts  de  l'agriculture,  sont  souvent  entravées  par 
«  l'inertie  ou  le  mauvais  vouloir  des  riverains;  comme 
«  aussi  par  la  difficulté  d'organiser  ou  de  faire  fonction- 
«  neV  des  associations  syndicales. 

«  Les  entreprises  exécutées  ou  en  cours  d'exécution  sont 
a  au  nombre  de  49.  » 

«  Une  seule  de  minime  importance  est  exécutée.  » 

«  Tout  les  autres  n'ont  reçu  qu'un  commencement  plus 
«  ou  moins  prononcé  d'exécution. 

«  Ces  entreprises  s'appliquent  à  une  longueur  de  cours 
tt  d'eau  de  265  kilomètres,  intéressant  une  superficie  de 
«  4 ,827  hectares. 

Dans  la  session  d'octobre  1874,  le  Préfet  reproduit  le 
reproche  stéréotypé  à  l'adresse  des  syndicats,  il  ajoute  : 


42 

Les  entreprises  de  curages  exécutées  ou  en  coui-s  d'exécu- 
tion «  sont  au  nombre  de  50  (une  de  plus  qu'en  1873). 
«  Elles  s'appliquent  à  une  longueur  de  cours  d'eau  de 
«  229  kilomètres,  intéressant  1 .444  hectares.  (Il  y  avait 
«  en  1873,  pour  49  entreprises,  265  kilomètres  et  1,829 
«  hectares)? 

«  Les  projets  étudiés  qui  n'ont  été  Tobjet  d'aucun 
«  commencement  d'exécution,  sont  au  nombre  de  17,  et 
<c  s'appliquent  à  une  longueur  de  cours  d'eau  de  170 
«  kilomètres.  » 

Suivant  le  rapportdu  Préfet  dans  la  session  d'août  1875, 
les  entreprises  de  curage  exécutées  ou  *  n  cours  d'exécu- 
tion ne  sont  plus  qu'au  nombre  de  48  ;  e  les  s'appliquent 
aune  longueur  de  172  kilomètres  seu'r...ent  et  n'inté- 
ressent plus  que  1 ,102  hectares. 

Après  le  reproche  ordinaire  aux  syndicats,  qui  laissent 
les  arrêtés  r^lementaires  à  l'état  de  lettres  mortes,  le 
Préfet  ajoute:  «  Toutefois,  pour  certaines  entreprises,  les 
«  intéressés  se  sont  mis  résolument  à  l'œuvre,  depuis  le 
«  premier  janvier  dernier,  et  la  longueur  curée  jusqu'au 
«  premier  juillet  est  de  10,200  mètres.  » 

En  1876  et  1877,  même  situation  à  très  peu  près  qu'en 
1875. 

En  1878.  —  Le  rapport  de  l'Ingénieur  en  chef  produit 
à  la  session  d'août  constate  que  les  entreprises  de  curage 
exécutées  ou  en  cours  d'exécution  sont  en  nombre  de  34 , 
intéressant  1 ,598  hectares  sur  une  longueur  de  1 19  kilo- 
mètres. Ce  rapport  reproduit  les  reproches  annuellement 
infligés  aux  syndicats,  qui  pourraient  seuls  parvenir  à 
répartir  les  dépenses,  de  manière  que  chaaue  propriétaire 
ne  fût  imposé  que  proportionnellement  à  l'avantage  qu'il 
doit  retirer  des  travaux. 

Les  renseignements  fournis  pendant  la  session  de  1873 
à  1878  inclusivement,  manquent  peut  être  un  peu  de 
clarté  et  de  précision.  Ils  présentent  des  anomalies  que 
je  me  borne  a  signaler,  mais  qu'il  ne  m'appartient  point 
d'expliquer.  Ces  anomalies  pement  tenir  uailleurs  jus- 
qu'à un  certain  point  à  la  mobilité  des  fonctionnaires  qui 
naturellement  apprécient  successivement  les  choses  d'un 
point  de  vue  autre  que  celui  où  s  était  placé  leur  prédé- 
cesseur. 


43 

En  4879,  session  daoût.  —  L'Ingénieur  en  chef  révèle 
dans  son  rapport  une  situation  bien  inférieure  à  celle  dont 
on  a  jusqu'ici  entretenu  le  Conseil  général,  et  qui  paratt 
malheureusement  la  vraie. 

D  après  ce  chef  de  service:  «  Des  demandes  de  curage 
€  assez  nombreuses  sonl  adressées  chaque  jour  à  Tad- 
«  ministration,  mais  les  arrêtés  préfectoraux  rendus  sur 
«  ces  demandes  sont  rarement  suivis  d'exécution.  Chacun 
«  reconnait  lufilité  des  curages,  mais  presque  personne 
«  n  est  disposé  à  supporter  sa  part  des  aépenses. 

4c  Les  associations  syndicales  autrefois  constituées 
«  n*ont  exécuté  à  peu  près  aucun  travail.  Les  arrêtés 
«  préfectoraux  rendus  en  exécution  delà  loi  du  14  floréal 
«  an  XI,  dépourvus  de  sanctions  efficaces,  restent  le  plus 
€  souvent  à  Tétat  de  lettres  mortes. 

«  On  cherche  en  ce  moment  à  constituer  de  nouvelles 
«  associations  syndicales  sur  les  bases  établies  par  la  loi 
«  du  21  juin  1865  ;  il  n'est  pas  possible  de  dire,  quant  à 
«  présent,  si  Ton  réussira  dans  cette  voie. 

€  Un  seul  curage  a  été  exécuté  en  1878;  c'est  celui  du 
«  ruisseau  d'Escamps,  sur  les  communes  de  Chevanneset 
«  d'Escamps  (1).  » 

En  1880  enfin,  dans  la  session  d'août,  les  niêmes  diffi- 
cultés sont  signalées  en  ce  qui  touche  à  l'application  de  la 
loi  de  floréal  an  XI  et  l'institution  des  syndicats.  Toute- 
fois, on  apprend  avec  plaisir,  en  arrivant  au  terme  d'une 
investigationfassez  pénible,  qu'en  1877  huit  cours  d'eau 
ou  parties  de  cours  d'eau,  d'un  développement  total  de 
37  Kilomètres,  ont  été  curés  dans  l'arrondissement  de 
Tonnerre,  et  c|ue  d'autres  curages  assez  importants  pa- 
raissent devoir  s'eflectuer  prochainement  dans  l'arrondis- 
sèment  de  Sens . 

En  1881,  la  situation  est  absolument  la  même  qu'en 
1880. 

Tout  ce  qui  vient  d'être  dit  des  cours  d'eau  non  naviga- 
bles ni  flottables  de  l'Tonne  prouve  surabondamment  : 
I^^Que  la  plupart  de  ces  cours  d'eau  ont  besoin  d'un 

(i)  On  a  dû,  en  présence^du  mauvais  vouloir  de  la  plupart  des 
hverainB,  faire  exécoter  les  travaux  d*ofBce. 


44 

curage  radical,  et  i]ue,  depuis  quarante  ans,  on  n'a  rien 
ou  presque  rien  fait  pour  assurer  celte  opération  ; 

2**  Que  les  déboraemenls,  si  dommageables  et  si  rui- 
neux pour  lagriculture,  se  produisant  à  la  suite  du 
moindre  orage,  de  pluies  un  peu  persistantes,  de  fontes 
de  neiges,  etc.,  ne  sont  dus  qu'à  Vencombremenl  des 
lits  de  ces  cours  d'eau,  par  des  vases,  sables,  végétations 
aquatiques,  accrus,  plantations  trop  rapprochées  des 
bords  et  dans  les  lits  mêmes; 

3**  Que  la  réglementation  des  retenues  constituant  ia 
force  motrice  des  diverses  usines  situées ,  soit  sur  ces 
cours  d'eau,  soit  sur  leurs  dérivations  n  flanc  de  coteau, 
a  seule  fait  depuis  1852  des  progrès  relativement  consi- 
dérables ; 

4**  Que  cette  réglementation,  formant  un  heureux  con- 
tre-poids aux  débordements,  évite  aux  prairies  naturelles 
bordant  les  biefs  des  submersions  plus  ou  moins  inop- 
portunes, pouvant  être  provoquées  par  des  retenues  exa- 
gérées et  abusives,  ou  par  des  moyens  de  décharge  in- 
sufTisants; 

5**  Que  cette  même  réglementation  s'oppose  encore  à 
l'excès  d  htimidit"  dont  pouvaient  souffrir  les  prairies  qui 
n'étaient  protégées  antérieurement,  ni  par  une  revancne 
efficace,  ni  par  des  berges  artificielles  ; 

6®  Que  les  irrigations  régulières,  si  favorables  à  l'agri- 
culture et  à  laccroissement  de  superfiiûe  des  prairies  na- 
turelles, ne  sont  susceptibles  d'extension,  et  ne  peuvent 
être  rationnellement  et  opportunément  effectuées  qu'a- 
près le  curage  à  vif  fond,  vieux  bords,  de  tous  les  lits  des 
cours  d'eau  ; 

7°  Que,  pour  obtenir  un  partage  équitable  des  eaux, 
entre  l'agriculture  et  l'industrie,  il  est  indispensable  que 
leur  écoulement  soit  dirigé,  suivant  les  besoins,  au  moyen 
d'ouvrages  spéciaux,  barrages  mobiles,  rigoles  de  distri- 
bution avec  vannages,  partiteurs,  etc.,  sur  les  points  ap- 
pelés à  bénéficier  de  leur  maximum  d'utilité; 

8**  Que  les  curages  abandonnés  à  l'initiative  des  rive- 
rains ou  à  la  direction  de  syndicats  et  de  maires  plus  ou 
moins  actifs  et  dévoués,  ont  donné  lieu,  depuis  de  trop 
longues  années,  à  des  travaux  insignifiants  ou  mal  exé- 
cutes, qui  n'ont  produit  aucun  résultat  appréciable,  au 


45 

double  point  de  vue  de  rassainissement  des  prairies  et 
de  rarnéncn^ement  des  eaux  ; 

9**  Que  l'initiative  des  riverains,  des  maires  ou  syndi- 
cats, doit  absolument  se  combiner  avec  celle  de  Tadmi- 
nistration  des  ponts  et  chiussées,  dont  le  concours,  on  ne 
doiUpas  craindre  de  le  dire,  est  indispensable  dans  l'es- 
pèce ; 

10"*  Que  des  instructions  spéciales,  détaillées,  claires  et 
précises,  ont  Jusqu'ici  fait  défaut  aux  personnes  prépo- 
sées à  la  surveillance  et  à  la  direction  des  curages,  et  à 
certains  fonctionnaires  eux-mêmes; 

H**  Que  ces  instructions  doivent  être  accompagnées  de 
formules  ou  modèles  des  pièces  h  préparer  et  à  produire 
lorsqu'il  s'agit  :  soit  de  simples  curages  par  les  riverains, 
pouvant  être  ordonnés  par  des  arrêtés  préfectoraux  pris 
en  conformité  des  lois  des  12-20  août  <790  et  du  14  flo- 
réal an  XI  ;  soit  de  curages  plus  importants  régis  par  des 
syndicats,  dont  la  dépense  doit  être  supporter^  par  les  ri- 
verains et  arrière-riverains,  en  proportion  de  l'mtérêt  res- 
jiectif  qu'ils  ont  à  l'opération. 

J'ai  l'intention,  en  m'appuyant  sur  les  autorités  les 
plus  respectables  et  les  plus  compétentes,  en  me  servant 
aussi  un  peu  de  ma  propre  expérience,  d'essayer  ci-après 
quelques  indications  sur  la  marche  légale  à  suivre  dans 
les  différents  cas  qui  peuvent  se  présenter. 

Je  voudrais  pouvoir  formuler,  parte  in  quâ.  les  spéci- 
men des  documents  et  tableaux  les  plus  usuels  néces- 
saires pour  régulariser  la  mise  en  tram  des  travaux,  leur 
constatation  et  le  règlement  des  dépenses. 

Avant  d'arriver  à  cette  partie  matérielle  des  considéra- 
tions qui  font  l'objet  de  ce  Mémoire,  il  ne  sera  pas  inop- 
portun de  jeter  un  rapide  coup  d'oeil  sur  l'ensemble  de 
notre  département  et  d'apprécier  les  motifs  qui  font  si  ar- 
demment désirer  la  réalisation  d'opérations  dont  tout  le 
inonde  s'accorde  à  comprendre  Tindispensable  nécessité 
et  l'urgence  absolue. 

On  se  plaint  amèrement,  depuis  un  demi-siècle  peut- 
être,  parmi  les  populations,  au  sein  de  nos  assemolées 
communales  et  départementales,  du  mauvais  état  des 
cours  d^eau  ;  mais  on  se  borne  à  des  plaintes,  à  des  re- 
grets, à  des  vœux,  sans  attaquer  le  mal  dans  sa  racine^ 


46 

sans  prendre  la  fernie  résolution  de  le  vaincre  et  d'en 
triompher. 

On  espère  que  les  conditions  actuelles  s'amélioreront. . . 
mais  il  taut  y  aider  I  Les  regrets  ne  remédient  à  rien,  les 
vœux  sont  stériles  le  plus  souvent.  L'espérance,  sans 
doute,  est  une  belle  et  bonne  chose,  dont  il  ne  faut  pas 
abuser  pourtant. 

S'il  était  permis  de  sourire  un  instant  en  s'occupaot 
d'une  affaire  aussi  sérieuse,  je  rappellerais  volontiers  ces 
vers  du  Misanthrope^  de  Molière  : 

L'espoir,  il  est  vrai,  nous  soulage 
£t  nous  berce  un  temps  notre  ennui  ; 
Mais  Phiiis,  le  triste  avantage, 
Lorsque  rien  ne  marche  aprôs  lui! 

Belle  Philis,  on  désespère. 

Alors  qu*on  espère  toujours  ! 

Le  département  de  l'Yonne,  compris  presquen  entier 
dans  le  bassin  de  la  Seine,  est  sans  contredit,  comme 
pays  agricole,  un  des  plus  favorisés  de  notre  bell^ 
France. 

Supérieur  de  plus  de  400,000  hectares  à  la  superficie 
moyenne  des  départements,  bien  qu'inférieur  de  quel- 
ques milliers  d  âmes  à  leur  population  moyenne,  il  pré- 
sente, dans  les  738,000  hectares  qui  composent  son  ter- 
ritoire, et  dans  un  ordre  non  interrompu,  des  spécimen 
des  principales  couches  constituant  l'écorce  du  globe,  de- 
puis les  granités  et  les  porphyres,  jusqu'aux  alluvions 
quaternaires. 

Ces  couches,  dont  les  affleurements  sont  sensiblement 
parallèles  entre  eux,  se  dirigent  presque  perpendiculaire- 
ment à  la  riche  vallée  de  l'ïonne,  qui  traverse  le  déparle- 
ment tout  en  entier,  du  S.-O.  au  W.-O.,  et  le  divise  en 
deux  portions  à  peu  près  égaies  et  symétriques. 

C'est  le  Morvan  d'abord,  ou  la  zone  imperméable  gra- 
nitique ou  porphyrique,  formant  une  grande  portion  de 
l'arrondissement  d'Avalton. 

La  Terre-plaine,  ou  la  zone  des  grès  et  des  marnes  du 
Lias,  non  moins  imperméable,  vient  ensuite  et  se  déve- 
loppe de  Doniecy-sui^Cure  à  Guillon. 

C'est  en  troisième  lieu  la  Bourgogiie,  où  se  succèdent 


47 

les  trois  étapes  absorbants  de  Foolithe,  de  Cruzy-le- 
Châtel  à  Coulanges-sur- Yonne,  et  sur  lesquels  reposent 
Druyes  ,  Courson  ,  Vermenton  ,  Chablis ,  Tonnerre , 
Noyers.... 

Après  la  Bourgogne,  la  Puisaye,  la  région  imperméable 
des  argiles  néocomiennes,  des  grès  verts  et  de  la  craie 
marneuse,  où  sont  assis  Saint-Sauveur,  Toucy,  Pourrain, 
Brienon,  Saint-Florentin,  Flogny.... 

La  zone  des  craies  blanche  et  marneuse  dont  le  centre 
est  Joigny. 

Le  ^nonais  et  le  Gâtinais,  où  la  craie  blanche  alterne 
avec  les  terrains  tertiaires  imperméables,  s'étendent  jus- 

3ues  sur  les  cantons  de  Bléneau  et  de  Saint-Fai^geau. 
ans  Touest. 

Enfin,  les  alluvions,  qui  se  déposent  au  fond  de  toutes 
les  grandes  vallées  et  de  Quelques  vallées  secondaires. 

La  rivière  d'Yonne  est  1  artère  principale  du  réseau  hy- 
draulique si  heureusement  disposé  pour  faciliter  Tirriga- 
lion,  sur  une  grande  échelle,  aes  prairies  naturelles  déjà 
existantes,  et  pour  assurer,  au  moj^en  de  dérivations  ra- 
tionnellement tracées  :  soit  l'extension  de  leur  superficie, 
soit  l'accroissement  de  leurs  produits  dans  des  propor- 
tions considérables. 

Sur  la  rive  gauche  de  l'Yonne,  on  distingue  les  impor- 
tants affluents  des  sources  d'Andryes  et  de  Druyes,  cfe  la 
Baulches,  du  Ravillon,  du  Thôlon,  du  Saînt-Vrain;  sur 
la  rive  droite  débouchent  de  véritables  rivières,  telles 
que  :  La  Cure,  le  Serein,  l'Armançon,  la  Vanne. 

Les  rivières  du  Loing,  de  l'Ouanne,  du  Branlin;  les 
ruisseaux  de  Bourdon,  de  Cuivre,  d'Agréau,  de  Lunain  et 
de  rOrvanne,  dont  les  produits  se  versent  dans  la  Seine, 
à  Horet,  arrosent  tout  louest  du  département.  Il  faut  y 
ajouter  la  Cheuille  et  la  Vrille,  qui  tout  partie  du  bassin 
de  la  Loire . 

Ce  réseau,  dont  les  principaux  linéaments  sont  esquis- 
sés h  grands  traits,  se  compose,  après  déduction  des 
voies  navigables  et  flottables,  de  603  cours  d'eau,  rus, 
ruisseaux,  rivières,  ayant  ensemble  un  développement  de 
2,2i7  kilomètres  537  mètres,  soit  près  de  562  lieues  (1)  I 

(i)I^B  renseignements  parvenus  au  ministère  de  l*intérieur| 


48 

Ces  603  cours  H  eau,  non  navigables  ni  flottables, 
créent  des  forces  motrices  pour  607  établissements  indus- 
triels :  moulins  à  blé,  foulons  à  tan,  huileries,  scieries  à 
bois  et  à  pierres,  réinouleries,  moulins  à  plâtre,  à  ciment, 
forges,  hauts-fourneaux,  filatures,  etc,  etc. 

Sur  les  607  retenues  d'eau  pratiquées,  167  seulement 
restent  à  réglementer  et  ne  possèdent  pas  encore  le  titre 
administratif  qui  doit  leur  conférer  une  existence  légale. 

Toutes  les  autres  sont  munies  des  ouvrages  régula- 
teurs de  leurs  retenues  ;  des  repères  fixes  indiquent  les 
niveaux  que  les  eaux  ne  doivent  jamais  dépasser. 

Ces  mêmes  cours d"eau,  dans  leur  enremble  et  malgré 
leur  immense  développement  (augmenté  encore  par  tous 
les  canaux  de  dérivation  pouvant  servir  de  rigoles  princi- 
pales d'arrosage),  ne  concourent  cependant  en  ce  moment 
qu'à  la  fertilisation  de  16,218  hectares,  de  prairies  natu- 
relles ou  permanentes,  dont  12,459  hectares  sont  irrégu- 
lièrement arrosées  par  les  crues  ou  par  des  eaux  sau- 
vages, et  3,758  hectares  seulement  d  une  manière  régu- 
lière. Les  irrigations  les  mieux  entendues  ont  lieu  prin- 
cipalement dans  les  arrondissements  de  Sens  et  de  Joigny, 
et  se  pratiquent  au  moyen  d'ouvrages  spéciaux  opportu- 
nément manœuvres. 

A  quoi  tient  ce  fait  déplorable  que,  sur  29,198  hectares 
de  prairies  naturelles  et  permanentes,  aue  possède  le  dé- 
partement de  l'Yonne,  16,218  hectares,  la  moitié  environ, 
jouissent  des  bienfaits  d'un  arrosage  qui  n'est  régulière- 
ment opéré  que  sur  3,758  hectares? 

Il  ne  faut  pas  chercher  la  cause  d'un  pareil  état  de 
choses,  ailleurs  que  dans  l'encombrement  des  cours 
d'eau  non  navigables  ni  flottables,  qui  depuis  un  demi- 
siècle  réclament  un  retour  à  des  conditions  normales,  au 
double  point  de  vue  de  l'écoulement  des  eaux  ordinaires 
et  des  eaux  de  crues,  et  des  facilités  que  donnerait  aux 
irrigations  la  possibilité  d'un  aménagement  rationnel. 

Si  l'agriculture  est  en  souflrance,  on  doit  s^en  prendre 

de  1842  à  1845,  établissent  :  que  dans  soixante-quinze  départe- 
ments, la  longueur  des  coui*s  d'eau  non  navigables  ni  flottables 
dépasse  2,200  kilomètres.  Le  réseau  hydraulique  du  département 
49  l'Yonne  n'a  donc  rien  à  envier  aux  autres  contrés  de  ta  France. 


49 

à  la  disproportion  énorme  qui  existe  dans  le  département 
de  TTonne  entre  les  superficies  livrées  à  la  culture  des 
céréales  et  à  celle  des  prairies  naturelles. 

Le  Conseil  général  Ta  très  explicitement  exposé  au 
ministre  de  Tagricutture  et  du  commerce,  dès  1850; 
c'est  à  cette  disproportion  et  à  la  négligence  dans  l'élève 
du  bétail  qu'il  attribue  la  pénurie  et  la  cherté  de  la 
viande  de  boucherie. 

Qua-t-on  fait  depuis  1840?  A  celte  époque,  d'après  la 
statistique  agricole  de  la  France,  dressée  par  les  soins  de 
M.  le  ministre  Gouin,  la  superficie  des  prairies  naturelles 
et  permanentes  du  département  de  TYonne  était  de 
29,154  hectares  28  ares,  rapportant  23.61  quintaux  par 
hectare  ;  elle  est  aujourd'hui,  d'après  la  statistique  agri- 
cole de  1880,  de  29,198  hectaras,  rapportant  26  quintaux 
métriques  par  hectare. 

La  situation  est  à  très  peu  près  la  même,  sauf  le  rende- 
ment par  hectare,  qui  est  un  peu  plus  considérable. 

Il  est  vrai  de  dire  que  la  superficie  des  prairies  artifi- 
cielles, qui  était  en  1839  de  42,699  hectares,  rapportant 
23,78  quintaux  métriques  Tun,  est  aujourd'hui  de  88,111 
hectares,  produisant,  comme  les  prairies  naturelles,  26 
quintaux  métriques  par  hectare. 

C*est  là  un  progrès  sensible,  sans  doute  ;  mais  il  est  à 
considérer  très-sérieusement  que  ces  prairies  artificielles 
n'ont  qu'une  durée  limitée,  intermittente,  souvent  même 
réduite  à  une  année,  -et  que,  de  plus,  pour  donner  un 
produit  avantageux,  elles  ne  peuvent  revenir  qu'après  un 
certain  temps  sur  le  même  sol.  Cette  circonstance  les 
placedansune  infériorité  marquée,  relativement  aux  prai- 
ries naturelles,  qui,  convenaolement  soignées,  peuvent 
durer  presque  indéfiniment. 

Si  l'introduction  éminemment  utile  des  prairies  artifi- 
cielles dans  les  assolements,  si  l'adoption  récente  de  quel- 
cjues  nouvelles  plantes  propres  à  cet  usage  sont  des  faits 
importants,  ils  ne  suiTisent  pas  néanmoins  pour  réaliser 
les  améliorations  qu'on  peut  attendre  des  prairies  natu- 
relles. 

On  ne  doit  pas  perdre  de  vue,  d'ailleurs,  que  les  four- 
rages artificiels,  qui  prennent  part  aux  dépenses  géné- 

1883  IV 


90 

raies  de  la  culture,  ne  peuvent  fournir  en  hiver  qu'une 
nourriture  d'une  qualité  secondaire. 

Aussi  voit-on  partout  que  c  est  presque  exclusivement 
par  l'extension  aes  prairies  permanentes  que  Ton  a  ob- 
tenu^ à  coup  sûr,  Taccroissement  désiré  dans  la  produc- 
tion du  bétail  et  des  engrais. 

Si  on  compare  la  situation  de  TYonne  avec  celle  des 
deux  départements  voisins  de  la  Côte-d'Or  et  dé  la  Nièvre, 
on  trouve  que  le  premier,  d'un  huitième  plus  grand 
que  le  nôtre,  a  45,600  hectares  de  prairies  naturelles,  et 
nous  est  supérieur  de  plus  d'un  tiers  sous  ce  rapport; 
que  le  second,  qui  n'a  que  681 ,000  hectares  de  superficie 

auand  nous  en  avons  738,000,  l)ossède  61,300  hectares 
e  prairies  naturelles,  quand  nous  n'en  avons  que 
29,000(1)1 

Que  serait-ce,  si  nous  établissions  un  parallèle  entre 
notre  pays  et  les  contrées  qui  ont  fait  tant  d'efforts  pour 
accroître  leur  production  fourragère  par  l'extension  des 
arrosages,  telles  que  l'Angleterre,  l'Allemagne  et  la  Hol- 
lande? 

On  a  pu  prendre  avec  raison  (d'après  les  agronomes 
les  plus  éminents),  comme  une  mesure  réelle  de  la  pros- 
périté agricole  des  contrées  européennes,  la  proportion 
qui  existe  dans  ces  mêmes  contrées  entre  les  prairie^ 
permanentes  et  les  terres  arables. 

Ainsi,  l'Andeterre,  la  Hollande,  la  Suisse  et  quelques 
Etats  du  nora  de  l'Allemagne  comptent,  à  peu  de  chose 
près,  une  étendue  égale  de  terres  arables  et  de  prairies, 
c'est-à-dire  que  la  proportion  y  est  de  1  à  1 . 

Dans  les  provinces  arrosées  du  Piémont  et  de  la  Lom- 
hardie,  elle  est  de  1  à  2;  dans  la  Bavière  et  le  Wurtem- 
berg, de  1  à  2.50  ;  en  Prusse,  en  Autriche  et  dans  les 
principaux  Etats  allemands,  de  1  à  3. 

Tandis  qu'en  France,  pour  une  étendue  de  plus  de 
25  millions  d'hectares  de  terres  arables,  on  compte  à 

(i)  Si  les  20,000  hectares  produisaient  de  bons  fourrages,  ce 
serait  déjà  une  respectable  ressource,  mais  il  n*en  est  pas  ainsi, 
et  plusieurs  vallées  très  importantes  dont  les  thalweg  sont  occu- 
pés par  des  prairies,  deviennent  plus  ou  moins  marécageuses, 
parce  qu'elles  sont  inondées  lors  du  moindre  orage  ou  de  pluies 
un  peu  pereietantes. 


51 

peme  5  millions  d'b^ctai^s  de  prairies  naturelles  et  per- 
màûénteà,  ce  qui  donné  pour  la  cotttpa raison  présentée 
ci-dessus  un  rapport  très  défavorable,  qui  se  trouve  au- 
dessous  de  4  à  5. 

Cela  exolique  d'une  manière  claire  èl  précise,  ainsi  que 
je  le  dis  plus  haut,  pour  le  département  de  TYonne,  com- 
ment, malgré  les  incontestables  progrès  réalisés  dans  les 
branches  importantes  de  notre  agriculture  et  des  fabrica- 
tions industrielles  qui  s'y  rattachent,  elle  est  néanfnoins 
en  souffrance  sur  des  points  capitaux,  par  cela  seul,  qu'à 
raison  de  la  proportion  notoirement  insuffisante  des  prai- 
ries naturelles  et  permanentes,  nous  manquons  à  la  fois 
de  bestiaui  et  d  engrais, 

On  peut  tirer  de  ce  qui  précède  cette  conclusion  :  que, 

Kur  placer  la  France  sur  le  même  pied  que  la  Prusse, 
^utriche  et  les  principaux  Etats  allemands,  au  point  de 
vue  des  prairies  naturelles  et  permanentes,  il  faudrait 
porter  à  près  de  7  millions  d'hectares  leur  étendue,  qui 
ne  dépasse  pas  5  millions  d'hectares.  C'est  dire  qu'il  fau- 
drait créer  a  nouveau,  au  moyen  d'un  bon  système  d'ar- 
rosage, environ  2  millions  d'hectares  de  prairies,  soit  une 
moyenne  de  20  à  25,000  hectares  par  département  (1). 

Nous  sommes  loin  de  compte  dans  le  département  de 
l'Yonne,  si  beau  cependant  et  si  bien  disposé  pour  rece- 
voir toutes  les  améliorations  possibles  I  Les  terres  arables 
ayant  une  superficie  de  288,000  hectares  (2)  et  les  prai- 
ries naturelles  n-ayant  que  29,000  hectares,  les  premières 
sont  aux  dernières  dans  le  rapport  de  10  &  1 . 

(1)  D*après  des  documents  datant  de  1864  (Dictionnaire  général 
des  Sciences  théùfiques  tt  appliquées^  il  y  avait  en  France,  quand 
nous  possédions  encore  l'Alsace  et  la  Lorraine,  5,160,000  hectares 
de  prairies  naturelles  et  2,554,000  hectares  de  prairies  artifi- 
cielles, produisant  :  les  premières,  150  millions  ;  les  secondes, 
81  millions  de  quintaux  métriques,  ensemble  231  millions.  Or, 
comme  la  consommation  était  de  458  millions  de  quintaux,  il  en 
résultait  que  les  prairies  de  toute  nature  ne  fournissaieht  que  la 
moitié  de  ce  qu'il  fallait  pour  nourrir  notre  bétail.  Le  supplément 
consistait  en  tiges  et  grains  de  céréales,  tiges  fraîches  et  sèches, 
et  graines  légumineuses,  sons,  tourteaux,  résidus,  marcs,  raci- 
nes, tubercules,  feuilles,  balles,  gousses,  siliques,  fruits,  vaines 
pâtures,  etc. 

(2)  D'aorès  Malte-Bran,  ce  chiffre,  ne  comprend  pas  les  prairie^ 
araficielfeB,  qui  cependant  exigent  des  frais  de  cuiturei 


52 

Il  faudrait  donc  parvenir  à  tripler  la  superficie  de  nos 
prairies  pour  nous  placer  à  peu  près  dans  les  conditions 
de  la  Prusse,  de  l'Autriche  et  des  principaux  Etats  alle- 
mands. 

Contentons-nous  pour  l'instant  d'atteindre,  avec  l'aide, 
des  prairies  artificielles,  la  moyenne  générale  de  la 
France,  bien  qu'elle  ne  soit  pas  des  plus  avantageuses  ; 
et,  pour  parvenir  au  rapport  ae  5  à  1 ,  et  même  de  6  à  1 , 
ce  sera  encore  une  superlicie  de  plus  de  20,000  hectares 
à  créer. 

Or,  les  irrigations  régulières,  qui  ne  sont  possibles 
qu'avec  des  cours  d'eau  à  l'état  normal,  étant  indispen- 
sables et  de  première  nécessité  pour  arriver  à  l'extension 
progressive,  et  ardemment  désirée  de  nos  prairies  natu- 
relles, il  n'y  a  pas  une  minute  à  perdre  pour  s'occuper 
résolument  des  curages,  redressements,  élargissements, 
s'il  y  a  lieu,  faucardement,  essartements,  non-seulement 
des  cours  d'eau  naturels,  rivières  et  ruisseaux,  mais  en- 
r.ore  des  cours  d'eau  de  main  d'homme,  dérivations, 
biefs  à  flanc  de  coteau  et  tous  autres  canaux  pouvant, 
suivant  les  cas,  être  utilisés  comme  rigoles  principales  de 
distribution. 

J'arrive  maintenant  à  la  partie  de  ce  Mémoire  qui 
touche  plus  spécialement  aux  curages  proprement  dits. 

Les  opérations  de  cette  nature  sont  évidemment  pro- 
portionnelles à  l'importance  des  cours  d'eau. 

Elles  peuvent,  dans  le  département  de  l'Yonne,  se  di- 
viser en  deux  catégories  respectivement  afférentes  : 

1**  A  de  petits  ruisseaux,  dont  le  parcours,  de  la  source 
à  l'embouchure,  n'excède  pas  les  limites  d'une  ou  de  deux 
communes,  sur  les  rives  desquels  les  champs  d'inonda- 
tion sont  peu  étendus  et  sensiblement  égaux  en  lar- 
geur ; 

2**  A  des  ruisseaux  plus  développés,  à  des  portions  de 
rivières  traversant  plusieurs  communes,  détournés  sur 
quelques  points  de  leur  parcours  pour  faire  marcher  des 
usines,  sur  les  rives  desquels  les  champs  d'inondation 
ont  des  largeurs  variables,  eu  égard  au  relief  plus  ou 
moins  prononcé  des  terrains. 

S'il  8  agit  de  prescrire  un  curage  en  vue  de  prévenir 


53 

les  inondations  ou  de  satisfaire  aux  besoins  sanitaires 
d'une  localité,  le  Préfet  est  compétent  pour  ordonner 
d'urgence  Texécution  des  travaux  nécessaires  au  rétablis- 
sement du  libre  cours  des  eaux.  C  est  l'application  de  la 
loi  du  12-20  août  1790. 

Il  ne  peut  y  avoir,  dans  l'espèce,  de  difficultés  qu'au 
sujet  du  règlement  des  dépenses,  qui  seraient  réparties 
suivant  les  cas,  soit  proportioDuellement  à  la  longueur  de 
rive  de  chacun,  soit  d'après  la  base  établie  par  l'article  2 
de  la  loi  du  14  floréal  an  XI,  disposant  que  :  «  la  contri- 
«  bution  de  chaque  imposé  soit  toujours  relative  au  degré 
«  d'intérêt  qu'il  aura  aux  travaux  qui  devront  s'efTec- 
«  tuer.  » 

On  comprend  qu'il  peut  ne  pas  être  toujours  équitable 
d'imposer  les  riverains  proprement  dits,  proportionnelle- 
ment à  la  longueur  de  leurs  rives;  car  certains  immeu- 
bles, fort  en  relief  sur  le  plan  des  eaux  ou  n'ayant  qu'une 
largeur  peu  considérable,  peuvent  être  à  peu  près  désin- 
téressés dans  la  question  du  curage.  D'autres  riverains, 
au  contraire,  et  même  des  arrière-riverains,  dont  les  ter- 
rains ont  une  grande  laideur,  ou  forment  des  dépressions 
(cuvettes)  d'où  les  eaux  ne  peuvent  revenir  au  cours  na- 
turel, et  ne  disparaissent  que  par  absorption  ou  évapora- 
tion,  ont  un  intérêt  de  premier  ordre  à  l'exécution  des 
curages. 

■ 

Supposons  le  cas  du  curage  d*un  cours  d'eau  de  la  première 

catégorie. 

La  demande  dans  laquelle  est  exposée  la  nécessité  de 
l'opération  peut  être  rédigée  et  présentée  par  les  proprié- 
taires intéressés  ou  par  l'Administration  municipale. 

Sa  rédaction  est  des  plus  simples  ;  on  n'a  pas  de  for- 
mule spéciale  à  indiquer  à  cet  égard. 

Quand  le  Préfet  a  reçu  cette  demande,  il  peut  la  sou- 
mettre à  une  première  enquête  de  vingt  jours,  dans  la 
commune  intéressée,  par  application  des  lois  des  12-20 
août  4790,  6  octobre  1791,  de  l'arrêté  du  gouvernement 
du  19  ventôse  an  VI,  de  l'instruction  du  19  thennidor  an 
VI,  et  des  circulairp-^  iniiiistérielles  des  16  septembre 
183*  et23o*lobie  ibol. 


54 

Il  peyt  aussi^  pour  gagner  du  temps  et  lorsqu'il  y  a 
réellement  urgence,  cpmmuniquer  immédiatement  \^  de- 
mande aux  ingénieurs  du  service  hydraulii^ue  spécial 
(ou  à  ceux  d^  service  ordinaire  qui  sont  charges  eu  ^nême 
temps  du  service  hydraulique),  en  les  invitant  à  procéder 
à  la  visite  des  lieux  et  à  l'étude  de  l'affaire,  après  avoir 
prévenu  de  leur  accès  le  maire,  qui,  de  sori  côté,  en  donne 
^vis  à  ses  administrés. 

S'il  résulte,  soit  «J'une  première  enquête,  soit  de  la  vi- 
site des  lieux  et  des  renseignements  recueillis  par  les  in- 
Sénieurs,  que  le  ruisseau  en  question  p'est  régi,  ni  par 
'anciens  règlements,  ni  par  des  usages  locaux,  ces  der- 
niers fournissent  le  plus  tôt  possible  au  Préfet,  avec  des 
plans  et  nivellements,  s'il  y  a  lieu,  un  rapport  d^ns  le- 
quel ils  font  connaître  leurs  appréciations  sur  Topportu- 
nité  de  l'opération  sollicitée.  Ils  accompagnent  ce  rapport 
d'un  projet  d'arrêté,  dont  le  libellé  est  assez  généralement 
formulé  comme  il  suit  : 

PONTS  rr  CHAIT8SÉB8 

Péparteinent  de  l*Ypime 
AiTond'  de 

SERVICE  HYDRAUUÛ(^B 
GommiBe  de 

PROJET  D*ARRÈTé. 

Curage  4  t^t^t^r  fond  et  vieu^  àards  du  ruisseau  d$ 

dans  la  partie  comprise  entre et ....... 

Noua  Préfet  du  département,  etc. 

Vu  la  demande  présentée  le par dans  le  but 

d'obtenir  le  curage  du  lit  du  ruisseau  de à  la  traversée 

de  la  commune  de sur  un  développement  de ; 

Vu  (s'il  y  a  eu  une  première  enqt^éte)  notre  arrêté  du 

prescrivant  l'ouverture  d'une  enquête  de  vingt  jours  sur  ladite 
demande,  dans  la  commune  de ; 

Vu  le  registre  de  cette  enquête,  duquel  il  résulte  que ; 

Vu  les  rapports  des  ingénieurs  du  service  hydraulique,  en 
date  des ; 

Vu  notre  arrêté  du  ........  prescrivant  une  deuxième  enquête 

sur  les  propositions  des  ingénieurs  ; 

Vu  le  registre  de  cette  deuxième  enc[uète,  constatant  aue. . . .; 

Vu  les  rapports  définitifis  des  ingénieurs  du  service  hydrau- 
lique des ; 


55 

Vu  la  loi  das  12-20  août  1190; 
Gonaidérant  que,  etc.,  etc. 

Arrôtons  : 

Article  premier.  —  Les  propriétaires  -  riverains   du   ruisseau 

de dans  la  traversée  de  la  commune  de sont 

tenus  d'opérer  ou  de  faire  opérer,  dans  le  délai  d*un  mois,  à  par- 
tir de  la  notification  qui  leur  sera  faite  du  présent  arrêté  par 
le  maire  (i),  le  curage  à  vieux  fond  et  vieux  bords  dudit  cours 
d'eau,  chacun  au  droit  de  soi,  de  manière  à  lui  donnner,  par  sec- 
tions normales,  les  dimensions  qui  seront  déterminées  sur  place 
par  les  piquetages. 

I^s  largeurs  en  gueule  et  au  plafond»  les  profondeurs  de  ces 
sections,  ainsi  que  Finclinaison  des  talus  soutenant  les  berges 
seront  celles  indiquées  au  tableau  ci-dessous,  sauf  les  modifica- 
tions qui  pourront  résulter  de  la  reconnaissance  des  vieux  fond 
et  vieux  bords,  lorsqu'il  aura  été  procédé  au  piquetage,  confor- 
mémei^t  aux  articles  3  et  4  du  présent  arrêté. 


des 

scnoMS 

ta 

wvn 


1 


DéSIGNATION 

DB8  8BCTI0HS 

OC   COURS   d'eau. 


de.... 
à.... 

de.... 

a    •  •  • 


Longaear  totale 


LON- 
CUBURB. 


LARGEURS 
MBfUlUH 


en 
gvmila. 


an 
plafond 


PROPON- 
DIURS 


DIOU- 
NAI80N 

des 

UlU. 


K 


s 


Art.  2.  —  Les  travaux  seront  exécutés  sous  la  surveillanee  du 
maire. 

Art.  3.  —  Le  piquetage  sera  fait  diaprés  Ips  indication^  du 
maire,  avec  Tassistance  d'un  agent  des  ponts  et  cbaussées  qui 
sera  délégué,  à  cet  effet,  par  l'ingénieur  ordinaire.  Cette  opéra- 
tion sera  constatée  par  un  procès-verbal  descriptif. 

Art.  4.  —  Les  intéressés  seront  appelés  à  fournir  leurs  obser- 
vations sur  le  pic^uetage,  dans  une  enquête  de  15  jours  qui  sera 
ouverte  à  la  maine  de 

A  la  suite  de  cette  enquête,  im  arrêté  préfectoral  Hxor»T  défini- 
tivement le  vieux  (bnd  et  les  vieux  bords. 


(l)Qette  notificnlio::,  ..  \  moyen  d'avertissements  individuels, 
par  les  soins  .u  maire,  ne  pourra,  bien  entendu,  avoir  lieu  qu'a- 
près Topera* i  ju  du  piquetage,  dontil  eora  parlé  plus  loin. 


36 

Art.  5.  —  Les  propriétaires  riverains  seront  ienus,  chacun 
pour  la  partie  du  cours  d'eau  qui  le  concerne,  d'enlever  les  vases, 
sables,  graviers  ou  autres  dépôts,  de  même  que  les  arbres  tom- 
bés ou  accrus  dans  ledit  cours  d'eau,  d'élaguer  les  branches 
basses  et  pendantes  ;  de  faucarder  les  herbes  et  les  joncs,  de 
faire  disparaître  tous  les  obstacles  qui  s'opposeront  au  libre  écou- 
lement des  eaux,  de  manière  à  rétablir  le  lit  dans  les  vieux  fond 
et  vieux  bords. 

Art.  6.  —  A.  l'expiration  du  délai  indiqué  dans  l'article  1^,  il 
sera  procédé,  par  le  maire,  assisté,  si  cela  est  nécessaire,  d'un 
agent  des  ponts  et  chaussées,  à  la  vérification  des  travaux,  et  il 
en  sera  dressé  procès-verbal. 

Les  ouvrages  restant  à  faire,  soit  à  raison  de  malfaçons,  soit 
parce  qu'ils  n'auraient  pas  été  entrepris  par  les  propriétaires  eux- 
mêmes,  seront  exécutés  d'office  aux  frais  des  retardataires,  en 
vertu  d'un  àiTôté  préfectoral. 

Art.  7.  —  Les  frais  des  travaux  exécutés  d'office,  les  déplace- 
ments des  agents  des  ponts  et  chaussées,  s'il  y  a  lieu,  et  toutes 
les  dépenses  quelconques,  qui  se  rattachent  aux  travaux,  seront 
supportées  par  les  riverains  retardataires,  chacun  pour  la  lon- 
gueur de  rive  qui  lui  appartient. 

Le  rôle  des  taxes,  dressé  par  le  maire  de assisté,  au 

besoin,  d'un  agent  des  agents  des  ponts  et  chaussées,  sera  mis 
en  recouvrement,  comme  en  matière  de  contributions  publiques, 
après  avoir  été  soumis  à  notre  approbation. 

Il  sera  ajouté  à  ce  rôle,  pour  frais  de  recouvrement  du  percep- 
teur, une  remise  réglée  d'après  les  mômes  bases  que  celles  adop- 
tées pour  les  dépenses  communales. 
A le 

Le  Préfet  étant  en  possession  du  travail  des  ingénieurs, 
qui  complète  Tétude  préliminaire  de  l'affaire,  transmet 
le  dossier  au  maire  de  la  commune,  pour  servir  de  base, 
soit  à  une  deuxième  enquête  de  quinze  jours,  si  la  pre- 
mière n'a  pas  été  évitée,  soit  pour  continuer  Tinstruction 
et  recueillir  les  dires  des  intéressés. 

Le  dossier  étant  retourné  au  Préfet  par  le  maire,  avec 
le  registre  de  la  deuxième  enquête,  est  communiqué  aux 
ingénieurs,  qui,  après  avoir  tenu  compte,  s'il  y  a  lieu, 
des  observations  présentées,  proposent  au  Préfet  de  sta- 
tuer, en  homologuant  leurs  propositions  résumées  dans 
le  projet  d'arrêté  libellé  ci-dessus 

Une  ampliation  de  Tarrèté  réglementaire  parvient,  par 
les  soins  de  T Administration  départementale,  au  maire, 
qui  se  concerte  ensuite  avec  le  service  hydraulique  (l'in- 
génieur ordinaire),  pour  arriver  à  Topération  du  pique- 
tage. 


57 

Ce  piquetage  fait  Tobjet  d'un  procès-verbal  formulé 
comme  ci-après  : 

sntVICR  HYDRAUUQUE 


ROMIAUDB 


Gancedeoe 
termoirede 


de  oe  cours  d'ean  sur  le 


beom**  de 


PROCES- VERBAL   DE   PIQUETAGE. 


L'an  mil  huit  cent le nous maire  de  la 

commune  de et conducteur  des  ponts  et  chaus- 
sées, avons  parcouru  le  ruisseau  de sur  le  territoire  de 

la  commune  de et  avons  procédé  comme  il  suit,  en  piaue- 

tage  des  limites  dudit  ruisseau,  conformément  à  Tarticle  û  de 
Tarrôté  préfectoral  du . 

i^  Entre  la  limite  de  la  commune  de et nous 

avons  piqueté  sur points  dilTérents,  de  manière  à  donner 

les  dimensions  suivantes  : 


Largeur  en  gueule. 
Largeur  au  plafond 
Profondeur 


Ces  dimensions  nous  ont  paru  concorder  avec  les  vieux  fond 
et  vieux  bords. 

2^  Entre    et  nous  avons  piqueté  sur  

points  diflorenttt,  de  manière  à  donner  les  dimensions  suivantes  : 

Largeur  en  gueule 

Larffeur  en  plafond 

Profondeur 

Nous  avons  remarqué,  etc. 

Nous  avons  constaté  qu'en  face  des  propriétés  a,  b,  c  on  devra 
abattre  un  certain  nombre  d'arbres  qui  se  trouvent  dans  le  lit 
même  du  ruisseau,  etc. 

En  foi  de  quoi  nous  avons  dressé  le  présent  procès-verbal, 
pour  servir  de  base  à  l'enquête  de  15  jours,  qui  doit  avoir  lieu  à 
la  mairie  de en  conformité  de  l'article  4  de  l'arrêté  pré- 
fectoral précité. 

Fait  à les  mêmes  jour,  mois  et  an  que  dessus. 

Le  Maire.  Le  Conducteur  des  ponts  et  chausskks. 

L'enouête  de  quinze  jours  étant  terminée,  le  procès- 
verbal  ae  piquetage  revient,  avec  les  observations  qui  ont 
pu  être  présentées  par  les  intéressés,  aux  ingénieurs,  qui 
discutent  ces  observations  ou  en  reconnaissent  le  bien- 
fondé. 

Ces  derniers  adressent  au  Préfet  un  rapport  spécial, 
dans  lequel  est  inscrit  un  tableau  absolument  semblable 


58 

à  celui  qui  est  compris  dans  rarrôlé  ordonnant  le  cu- 
rage. 

Ce  tableau,  confirmaot  les  dimensions  primitivement 
indiquées  ou  en  proposant  de  nouvelles,  s'il  y  a  lieu,  doit 
servir  de  base  à  l'arrêté  par  lequel  le  Préfet  fixe  définiti- 
vement les  dimensions  à  restituer  au  lit  du  cours  d*eau. 

On  notifie  en  même  temps  aux  intéressés^  par  lesjsoins 
du  maire  de  la  commune  :  1  ""  l'arrêté  ordonnant  le  curage, 
et  2^  1  arrêté  fixant  les  dimensions  à  restituer. 

C'est  à  partir  de  cette  notification  que  court  ie  délai 
d*UD  mois  accordé  pour  l'exécution  des  travaux  (art.  1**'). 

A  l'expiration  de  ce  délai,  le  maire,  assisté  au  besoin 
d'un  conducteur  ou  d'un  agent  des  ponts  et  chaussées^ 
procède  à. la  vérification  des  travaux  etdîvsse  un  procès- 
verbal  de  reconnaissance,  libellé  conformément  ^u  mo- 
dèle ci-après  : 

SERVICE  HYDRAUUQUB 

RUIS8BAU  DE  

Congé  de  ce  cours  d'eau  sur  le 
territoire  de  le  comn.  de  .... 

Nous  soussigné maire  de  la  commune  de  . .  ^ . .  et 

conducteur  des  ponts  et  chaussées,  chargé  du  service  hydrau- 
lique de  la  subdivision  de nous  nous  sommes  transportés 

le au  territoire  de pour  reconnaître  si  les  pro- 
priétaires riverains  du  ruisseau  de se  sont  conformés 

aux  prescriptions  de  l'arrêté  préfectoral  du 

Aux  termes  de  l'article  3  de  cet  arrêté,  nous  avions  procédé 
le au  piquetage  des  travaux  à  faire. 

X  la  suite  de  ce  piquetage,  une  encjuéte  a  eu  lieu,  et  un  arrêté 

préfectoral  du a  fixé  définitivement  les  vieux  fond  et 

vieux  bords.  Les  notifications  nécessaires  ont  été  régulièrement 
faites  aux  propriétaires . 

Nous  avons  reconnu  qu'à  l'époque  de  notre  visite,  les  dénom- 
més ci- après  n'avaient  pas  encore  exécuté  les  travaux  qui  leur 
incombent  ou  ne  les  avaient  exécutés  qu'incomplètement. 


39 


néSINATION 
te 


RBSiDKMI. 


B 


D 


E 


Totaux 


LONGUEURS 

DB   RIVBS 

cMé 

(loche. 

> 

50» 

100 

25 

> 

100 

40 

75 

> 

250- 

140» 

OBSBRYATIONS. 


fT^^ 


Le  curage  est  à  moitié  fait. 
Tout  est  à  faire. 
Exécuté  en  partie. 

Le  curage  n'est  pas  fait, 
beaucoup  d'arbres  à  ar- 
racher. 

  moitié  fait. 


les  mômes  jour,  mois 


Le  présent  procès-verbal  dressé  à 

et  an  que  dessus. 

Au  reçu  de  ce  procès-verbal  de  reconnaissance,  qui  lui 
est  transmis  par  les  ingénieurs,  le  préfet  prend  un  nouvel 
arrêté,  dans  lequel  il  vise  :  ses  arrêtés  antérieurs,  les  pro- 
cès-verbaux de  constatation  dressés  par  le  maire  et  par 
le  conducteur  des  ponts  et  chaussées,  enfin  les  rapports 
des  ingénieurs,  après  quoi  il  dépose  : 

Article  premier.  —  Les  travaux  de  curage  et  d'essartement,  etc. 

restant  à  faire  sur  le  ruisseau  de  et  qui  sont  indiqués 

dans  le  procès-verbal  de  reconnaissance  sus-visé,  seront  exécu- 
tés d'ofnee  et  aux  frais  des  retardataires,  par  application  des 
articles  6  et  7  de  l'arrêté  réglementaire  du    

Art.  2.  —  Le  maire et  l'ingénieur  en  chef  (du  départe- 
ment ou  du  service  hydraulique)  sont  chargés,  chacun  en  ce  qui 
ie  coneorne,  de  l'exécution  du  présent  arrêté. 
A le 

Le  maire  et  lagent  des  ponts  et  chaussées  désigné  à 
cet  effet  n  ont  plus  maintenant  qu'à  se  concerter  pour  ar- 
river à  lexécution  des  travaux  arriérés,  en  les  confiant 
aux  meilleures  conditions  possibles  et  à  prix  débattus, 
soit  à  un  simple  tâcheron,  soit  à  un  entrepreneur,  sui- 


60 

vanl  le  plus  ou  moins  d'importance  des  portions  de  cu- 
rage restant  à  exécuter. 
A  l'achèvement  du  travail,  qui  doit  être  activement 

f>oussé,  en  profitant  surtout  de  la  saison  des  basses  eaux, 
e  maire  et  l'agent  qui  l'assiste  dressent  le  rôle  de  répar- 
tition de  la  dépense. 
Ce  document  est  ainsi  disposé  : 


SERYIGB  HYDRAULIQUE 

RUI8SSAU  DB 

Curaffe  de  c«  cours  d*eaa  sar  le 
teriitolre  de  la  com"*  de 


DÉPARTEUENT  DE  

CURAGE  DE  LA  PORTION   DU  RUISSEAU  DE 

Comprise  entre et 

Rôle  de  RépARTiTiON,  entre  tous  les  intéressés  retardataires, 
des  dépenses  de  toute  nature,  effectuées  pour  compléter  le 
curage  du  ruisseau  de 

{Articles  fétide  V  arrêté  préfectoral  du ) 


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12  50 

50    » 

7  50 

70    » 

18  75 


158  75 


3 


o.a> 


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» 
ji 


10  » 

(i) 


10  • 


0  50 
2    » 

0  30 
320 

0  75 


6  75 


S 

« 

t 

« 

■o 

I 


ji 
» 


13     a 

52     « 

7  80 

83  20 

19  50 


175  50 


h 

a  a 
-S 
S- 

M  S 

1^ 


1  56 
0  23 

2  50 

0  58 


5  26 


M 

11 

le 


0  39    13  39 


58  56 

8  03 

85  70 

20  06 


180  76 


Obiervitiou. 


50-  X  0»25  =  12.50. 

100- X  0,50  =r  50.00. 

25»  X  0,30=  7.50. 

440- X  0,50=  70  fr. 
(1)  abattage  d'arbres 
et  enlèveDcnt  de  son* 
elles. 
75-  X  0,25  -  18,75. 


Le  présent  Rôle  dressé  et  certifié  par  le  maire  de et 

par  le  conducteur  des  ponts  et  chaussées  soussignés,  conformé- 


61 

ment  aux  prescriptions  de  l'art.  7  de  Parrèté  préfectoral  du 

A le {Siçnatures), 

Le  préfet^  à  la  réception  du  rôle,  le  rend  immédiate- 
ment exécutoire,  en  le  terminant  par  larrèté  ci-dessous  : 

Nous,  préfet  de Vu,  etc 

Arrêtons  : 
Article  premier.  —  Le  rôle  de  la  répartition  de  la  somme  de ... . 

dressé  le  .......  par est  rendu  exécutoire. 

Art.  2.  —  Le  recouvrement  de  cette  somme  sera  effectué,  dans 

le  délai  de à  partir  de  la  publication  du  présent  arrêté. 

Il  sera  poursuivi  dans  les  mêmes  formes  et  avec  les  mômes  pri- 
vilèges que  celui  des  contributions  publiques,  à  la  diligence  du 

receveur  municipal  de  la  commune  de 

A le 

Il  va  de  soi«  et  sans  qu'il  soit  nécessaire  de  le  stipuler, 
que  les  produits  du  curage  sont  déposés  sur  le  sol  de 
cnaque  riverain,  en  ce  qui  le  concerne.  Il  en  est  de  même 
pour  tous  les  produits  de  Tessartement,  du  fauchage,  des 
arbres  abattus,  etc. 

Il  demeure  entendu  aussi  que  les  frais  de  déplacement 
de  Tagent  des  ponts  et  chaussées,  spéciaux  à  Tensemble 
du  curage  du  ruisseau,  ne  sauraient  équitablement  être 
payés  par  les  retardataires  seuls  :  ils  devront  rester  à  la 
charge  du  service  hydraulique  (l'Etat).  Les  retardataires 
ne  seront  imposés  que  pour  les  frais  entraînés  par  l'exé- 
cution d'office. 

Le  maire,  quand  il  est  assuré  que  le  recouvrement  du 
rôle  a  eu  lieu,  et  que  les  fonds  disponibles  sont  entre  les 
mains  du  percepteur,  faisant  fonction  de  receveur  muni- 
cipal, délivre  les  mandats  nécessaires  pour  arriver  au 
paiement  des  sommes  dues  au  tâcheron  ou  à  Tentrepre- 
neur,  ainsi  qu'à  l'agent  des  ponts  et  chaussées  qui  lui  a 
prêté  son  concours. 

L'opération  de  curage  et  la  liquidation  des  dépenses 
auxquelles  elle  a  pu  donner  lieu,  eu  égard  à  son  exécution 
partielle  d'office,  est  ainsi  terminée. 

On  voit  que  rien  n'est  plus  simple  et  que,  pour  arriver 
a.ssez  prochainement  à  l'état  normal  des  lits  ae  la  plupart 
des  ruisseaux  du  départenient,  il  ne  faut  que  le  vouloir 
un  peu  énergiquement,  avec  un  esprit  de  suite  et  une 
certaine  persévérance,  sans  lesquels  les  entreprises, 
même  les  plus  iacilcs,  ne  peuvent  se  réaliser. 


62 

Si  tous  les  riverains,  sans  exception,  exécuiaiëtit  le  tra- 
vail qui  leur  incombe,  Tachèvement  d'office  à  leurs  frais 
serbil  évité  et  l'opération  d'un  curage  devtendtrait  plus 
simple  encore. 

Supposons  maintenant  le  cas  où  le  cours  d'eau  à  curer 
est  ré^i  par  d'anciens  règlements  ou  d'après  des  usages 
locaux  antérieiirs  à  la  loi  du  U  floréal  an  XI,  et  admet- 
tons l'absence  de  tout  changement  ou  difficulté  pouvant 
nécessiter  l'intervention  du  gouvernement  par  règlement 
d'administration  publique. 

Ces  anciens  règlements  et  usages  locaux  impliquent 
nécessairement  un  caractère  de  permanence  et  de  pério- 
dicité; C'est  ordinairement  à  Tadministration  locale  à  en 
provoquer,  au  moyen  d'un  arrêt  préfectoral,  la  mise  à 
exécution  lorsque  l'époque  prescrite  est  arrivée. 

Comme  ces  mêmes  règlements  et  usages  locaux  indi- 
quent ou  consacrent  : 

1°  Les  dimensions  du  cours  d'eau  auquel  ils  se  rap- 
portent, de  même  que  le  mode  de  curage,  de  faucarde- 
ment,  d'essartement^  etc.  ; 

2**  Les  délais  accordés  pour  l'exécution  des  travaux  ; 

3^  Les  bases  d'après  lesquelles  doivent  être  réparties 
les  dépenses  ; 

On  peut  abréger  notablement  les  formalités,  peu  com- 
pliquées d'ailleurs,  que  motive  l'application  de  fa  loi  des 
12^20  août  1 790,  et  qui  viennent  d  être  analysées. 

La  première  enquête,  la  visite  des  ingénieurs,  la  pro- 
duction de  leurs  rapports  sur  l'opportunité  du  travail» 
le  projet  d'arrêté,  son  homologation  par  le  Préfet,  la 
deuxième  enquête  et  le  piquetage,  peuvent  être  sup- 
primés. 

Les  intéressés  étant  rappelés,  par  un  arrêt  préfectoral 
à  l'observance  d'un  règlement  ancien  ou  d'un  usaee 
local,  doivent,  dans  les  délais  fixés»  sous  la  direction  du 
maire,  assisté  au  besoin  d'un  agent  des  ponts  et  chaus- 
sées, avoir  achevé  les  parts  proportionnelles  de  travaux 
qui  leur  incombent;  faute  de  quoi,  il  est  alors  procédé  à 
une  reconnaissance  des  retardataires,  comme  dans  l'es- 
pèce précédente. 

L'opération  se  termine  ensuite,  s'il  y  a  lieu,  par  une 


exécution  d'office  ))artie)le,  dont  tes  di^pen^^es  sbn!  répai'- 
tieB  d'après  lés  bases  établies  pat-  ledits  règlements  et 
usages. 

Curage  cTttn  ruisseau  de  la  deuxième  catégorie  ttavélrsant 
plusieuri  communes,  dont  le  bon  état  intéres^  à  la  foie 
TagriâultUre  et  Finaustriey  dont  le  champ  d'inondation 
comprend  des  immeubles  rïon  riverains,  et  dont  la  direc- 
tion et  ta  Èurveiltance  peuvent  nécessiter  P institution  d'un 
syndicat. 

Quelle  que  soit  Timportance  d'un  ruisseau  ou  d'une 
riTièrC)  n'eiigeant  ni  redressement^  ni  élargissement,  ni 
changement  de  direction,  il  serait  infiniment  plus  expé- 
ditif  de  procéder,  dans  chaque  commune  traversée^  de  la 
même  manière  qu'il  rient  o  être  dit,  au  cas  où  il  s'agit 
d'un  cours  d'eau  n'excédant  pas  les  limites  d'une  ou  de 
deux  communes. 

Mais  il  faudrait,  pour  cela,  au'on  pût  compter  sur  une 
action  simultanée  ou  rationnellement  successive,  sur  une 
grande  bonne  volonté,  sur  un  zèle  éclairé,  sur  du  dé- 
vouement môme  de  la  part  des  administrations  muni- 
cipales, secondées  au  besoin  par  un  nombre  suffisant 
d*agents  des  ponts  et  chaussées. 

Si  le  curage  d*un  cours  d'eau  traversant  plusieurs  coiti^ 
munes  ne  peut  s'opérer  simultanément  dans  chacune 
d'elles  et  sans  dés<^mparer,  il  est  indispensable,  pour 
éviter  le  ftcheux  écueii  contre  lequel  on  a  échoué  quel- 
quefois, de  commencer  le  travail  par  la  partie  supérieure 
et  de  procéder  de  Tamont  à  l'aval  (1),  de  profiter  des 
temps  de  sécheresse  ou  de  basses  eaux,  de  ne  pas  hésiter 
dans  tous  les  cas  à  dériver,  par  des  canaux  provisoires  et 
parallèles  au  lit,  les  eaux  qui  pourraient  gêner  les  ou- 
vriers. 

Serait-il  donc  impossible  de  réaliser,  par  les  moyens 
les  plus  pratiques  et  les  plus  simples,  un  état  de  choses 
depuis  SI  longtemps  réclamé  :  par  les  populations,  par  les 

(1)  Un  judicieux  critique  a  dit  :  c  Commencer  le  curage  d*un 
cours  d'eau  par  Pavai,  c'est  balayer  un  escalier  en  commençant 
par  le  bas. 


64 

administrations  locales  et  départementales,  par  les  minis- 
tres mêmes  de  Fagriculture,  du  commerce  et  des  travaux 
publics  ? 

Les  conseils  généraux,  avec  un  peu  d'insistance,  ob- 
tiendraient certainement,  qu'en  Tabsence  d'un  service 
h^draulic[ue  spécial  il  fût  adjoint,  aux  ingénieurs  du  ser- 
vice ordinaire,  un  nombre  d'agents  suffisant  pour  les 
mettre  à  même  de  prêter  d'une  manière  continue,  aux 
maires,  un  concours  dont  ils  ne  peuvent  se  passer. 

Un  conducteur  des  ponts  et  chaussées  par  arrondisse- 
ment, exclusivement  occupé  aux  opérations  se  rattachant  : 
soit  à  la  réglementation  des  usmes,  soit  au  curage  des 
cours  d'eau  non  navigables  ni  flottables,  pourrait,  eu 
égard  à  ses  connaissances  spéciales,  exercer  une  direc- 
tion morale,  énergique  et  intelligente;  en  évitant  pour  les 
affaires  de  cet  ordre  toute  fausse  manœuvre  et  toute  cause 
de  retard  (i). 

Ce  serait  là  pour  l'Etat  une  dépense  très  modérée,  dont 
l'opportunité  est  hors  de  doute,  et  dont  les  heureuses  et 
fructueuses  conséquences  l'indemniseraient  au  centuple 
dans  un  prochain  avenir. 

La  loi  sur  les  associations  syndicales  a  pour  but  évi- 
dent et  principal  de  parer  à  l'msuffisance  du  personnel 
de  l'Administration.  Elle  substitue,  en  effet,  à  cette  même 
Administration,  pour  éviter  des  retards,  des  groupes  de 

f)ropriétaires  de  terrains  et  d'usines,  auxquels  elle  donne 
e  pouvoir  d'assurer,  d'une  manière  permanente  ou  pé- 
riodique, sous  le  haut  contrôle  des  préfets,  toutefois,  l'exé- 
cution et  l'entretien  des  travaux  de  curage  des  cours 


(l)Dan8rôtat  actuel  des  choses,  chaque  conducteur  des  ponts  et 
chaussées  chargé  de  la  surveillance  d'une  subdivision  de  routes 
ou  de  voies  navigables,  trouve  à  peine  le  temps  de  satisfaire  aux 
obligations  qui  lui  sont  imposées  ;  ce  n'est  que  tout  à  fait  excep- 
tionnellement qu'il  peut  s'occuper  de  curage  ou  d'usines. 

Dès  1839,  le  ministre  de  l'intérieur  écrivait  aux  pi*èfets,  le  18 
mars  :  «  Pour  les  divers  travaux  qui  doivent  précéder  votre  arrêté 
(prescrivant  un  curage),  vous  eommissionnerez  ceux  des  ingé  • 
nieors  des  ponts  et  chaussées  qui  auront  le  temps  de  vous  se  • 
conder,  soit  vos  agents-voyers,  soit  des  géomètres  du  cadastre, 
soit  les  autres  hommes  de  l'art  que  vous  jugerez  aptes  à  remplir 
cette  mission.  Elle  a,  en  effet,  ses  difficultés  ;  elle  demande  des 
lumières^  de  la  conscience  et  des  soins.  » 


65 

d'eau  non  navigables  ni  flottables,  et,  s'il  y  a  lieu,  des 
approfondissements,  redressements,  élargissements  et 
r^larisations  que  peuvent  exiger  exceptionnellement 
ces  cours  d'eau. 

Bien  qu'on  n'ait  pu  parvenir,  dans  le  département  de 
ITonne  du  moins,  et  aepuis  dix-se()t  ans  que  la  loi  du 
21  juin  1865  a  été  promulguée,  à  faire  fonctionner  régu- 
lièrement les  associations  syndicales  instituées  (1)  ; 

Bien  que  des  plaintes  très  vives  s'élèvent  de  toutes 
parts,  et  soient  reproduites  chaque  année  lors  des  ses- 
sions du  conseil  général  et  des  conseils  d'arrondissement, 
sur  l'inaction  fâcheuse  dans  laquelle  restent  ces  syndi- 
cats^ dont  les  membres,  qu'on  accuse  un  peu  de  manquer 
du  feu  sacré  dans  l'accomplissement  de  leur  mission,  ne 
peuvent  même  jamais  se  réunir  pour  délibérer  ; 

Quoique  les  chefs  de  service  eux-mêmes  reconnaissent 
que,  si  la  loi  du  21  juin  1865  est  pavée  de  bonnes  inten- 
tions, on  ne  doit  cependant  s'en  servir  qu'exceptionnelle- 
ment, parce  qu'il  y  a  trop  loin  de  la  coupe  aux  lèvres; 

J'essaierai  cependant  de  donner,  sur  Tinstitution  et  le 
mode  de  fonctionnement  des  syndicats,  des  indications 
aussi  sommaires  que  possible,  mais  suffisantes  néan- 
moins pour  faire  apprécier,  par  les  personnes  suscepti- 
bles d'entrer  dans  ces  associations,  les  obligations  assez 
lourdes  qui  leur  seraient  imposées  et  les  devoirs  qu'elles 
auraient  à  remplir,  dans  leur  intérêt  particulier  d'ail- 
leurs, et  pour  répondre  à  la  confiance  de  leurs  conci- 
toyens. 

Si  tous  les  propriétaires  d'immeubles  situés  de  part  et 
d'autre  d'un  cours  d'eau,  ainsi  que  les  propriétaires  de 
moulins  et  établissements  industriels  quelconques  ali- 
mentés par  ce  même  cours  d'eau,  s  entendent  pour  en 
assurer  périodiquement  le  curage^  le  faucardement,  l'es- 
sertement  et  l'entretien  permanent  de  tous  les  ouvrages 
qui  en  dépendent; 

S'ils  s'entendent  également  pour  concourir  aux  dé- 
penses extraordinaires  pouvant  être  nécessitées  par  des 

(i)  Sauf  de  très-rares  exceptions, 
1883  V 


es 

travaux  d'approfondissement  de  redressement  et  de  ré- 
gularisation du  lit  proprement  dit; 

Ils  constituent  une  associatioq  syndicale. 

Aux  termes  des  titres  II  et  III  de  la  loi  du  24  juin  4865« 
les  associations  peuvent  être  libres  ou  autorisées. 

Dans  Tun  ou  Vautre  cas,  elles  peuvent  ester  en  justice 
par  leurs  syndics,  acquérir,  vendre,  échanger,  transiger, 
emprunter  et  hypothéquer. 

1^  Associations  syndicales  libres. 

Ces  associations  se  forment  sans  Tintervention  de  l'Ad- 
nlinistration. 

Les  promoteurs  doivent,  avant  tout,  s'assurer  du  con- 
sentement unanime  des  intéressés  et  le  constater  par 
écrit,  c'est-à-dire  par  acte  notarié  ou  simple  acte  sous^ 
seing  privé. 

L'acte  d'association  spécifie  le  but  qu'on  se  propose, 
règle  le  mode  d'administration  de  la  Société,  fixe  la  na- 
ture et  les  limites  des  mandats  à  confier  aux  administra- 
teurs ou  syndics,  détermine  les  voies  et  moyens  pour  sub- 
venir aux  dépenses,  ainsi  que  le  mode  de  recouvrement 
des  cotisations. 

Un  extrait  de  cet  acte  doit,  dans  le  délai  d'un  mois,  à 

f)artir  de  sa  date,  être  publié  dans  un  des  journaux  de 
'arrondissement  ou  du  département,  transmis  au  préfet 
et  inséré  au  recueil  des  actes  de  la  préfecture,  faute  de 
quoi  l'association  ne  pourrait  ni  ester  en  justice,  ni  ac- 
quérir, ni  vendre,  etc. 

Nonobstant  les  bénéfices  que  leur  confère  la  loi,  les  as- 
sociations syndicales  conservent  le  caractère  de  Sociétés 
privées,  et  restent  soumises  au  droit  commun  en  cas  de 
contestations  relatives,  soit  à  la  répartition  et  à  la  percep- 
tion des  taxes,  soit  à  l'acquisition  de  terrains  et  a  l'éta- 
blissement de  servitudes. 

Si,  après  leur  institution,  elles  reconnaissent  l'opportu- 
nité de  se  faire  autoriser,  elles  en  font  la  demande  au 
Préfet,  par  l'intermédiaire  de  leurs  syndics.  Ces  derniers 
doivent  s'assurer  que  la  majorité  des  intéressés,  repré- 
sentant au  moins  les  deux  tiers  de  la  superficie  des  ter- 
rains, ou  que  les  deux  tiers  des  intéressés,  représentant 
plus  de  la  moitié  de  la  superficie,  ont  donné  leur  adhé- 


9T 

sim  à  la  transformation  de  l'àtôoeiatîon  libre  6b  asiodià- 
lion  autorisée. 

Cette  transformation  lear  permet  de  jouir  des  avan- 
tages aoeoktiéâ  aux  associations  autorisées  par  les  articles 
15,  46, 17, 18  et  19  de  la  loi,  et  dont  il  sera  question  tout 
i  l'heure. 

Pour  oe  qui  touche  aux  avanirprojéts  ou  projets  défini- 
tif, nécessités  par  des  travaux  exceptionnels,  les  asso- 
ciations libres  pieu  vent  en  confier  Tétude  et  la  rédaction  à 
tels  hommes  spéciaux  qu'il  leur  plaira  de  choisir. 

2^  Associations  syndictdes  autorisa. 

Les  propriétaires  riverains  ou  arrière-riverains,  usi- 
niers et  industriels  quelconques,  intéressés  à  Texécutron 
des  travaux  détaillés  plus  haut,  peuvent  être  réunis  par 
arrêlé  préfectoral  en  association  syndicale  autorisée,  soit 
sur  la  demande  d'un  ou  de  plusieurs  d'entre  eux,  soit  sur 
Finitîative  du  Préfet. 

Le  Préfet  ordonne,  après  en  avoir  conféré  avec  les  pro- 
moteurs de  l'affaire,  ou  même  d'office,  la  préparation  des 
{dans,  avant-projets  et  devis  des  travaux,  ainsi  que  dé 
'acte  d'association. 

Ces  documents  sont  fournis  :  ou  par  des  intéressés, 
préalablement  autorisés  à  poursuivre  leurs  études  sur  les 
terrains  appartenant  à  des  tiers,  ou  par  des  ingénieurs 
des  ponts  et  chaussées,  dont  le  concours  est  soumis  aux 
règles  spéciales  arrêtées  à  cet  efi*et  par  T Administra- 
tion. 

Toute  latitude  est  laissée  aux  intéressés  et  au  Préfet 
pour  le  choix  des  hommes  spéciaux  auxquels  peut  être 
confié  le  travail  préparatoire. 

Le  plan  doit  indiquer  le  périmètre  des  terrains  inté- 
ressés, et  il  est  accompagné  de  l'état  des  propriétaires  de 
chaque  parcelle. 

Le  projet  d*association  spécifie  le  but  de  l'entreprise  et 
détermine  (décret  du  1 7  novembre  1 865)  : 

1^  Le  minimum  d'étendue  de  terrain  ou  d'intérêt  qui 
donne  droit  à  chaque  propriétaire  de  faire  partie  de  l'as- 
sediblée  des  intéressés  ; 

9f  Le  maximum  de  voix  à  attribuer  à  un  même  proK 
priétaire  ou  à  chaque  usinier,  et  le  maximum  de  voix 
attribué  aux  usiniers  réunis  ; 


68 

3^  Les  bases  de  répartition  des  dépenses  de  l'entre- 
prise  ; 

i""  Le  nombre  des  syndics  à  nommer;  leur  répartition, 
s*il  y  a  lieu,  entre  les  diverses  catégories  d'intéressés  et 
la  durée  de  leurs  fonctions. 

Le  projet  d'association,  les  plans  et  devis  doivent  être 
soumis  à  une  enquête  de  vingt  jours.  Us  sont  déposés  à  la 
mairie  de  la  commune  sur  laquelle  les  travaux  doivent 
être  exécutés.  Si  les  travaux  s'étendent  à  plusieurs  com- 
munes, le  Préfet  désigne  celle  des  communes  où  doit 
avoir  lieu  le  dépôt. 

Les  intéressés  en  sont  avisés  à  son  de  trompe  ou  de 
caisse,  et  par  une  affiche  apposée  à  la  porte  de  la  mairie 
et  à  celle  de  Téglise. 

Indépendamment  de  ces  avis,  une  notification,  dont  on 
garde  acte,  est  faite  par  voie  administrative  à  chacun  des 
propriétaires  dont  les  terrains  sont  compris  dans  le  péri- 
mètre influencé  par  les  travaux. 

L'acte  de  notification,  qui  ne  peut  être  postérieur  de 
plus  de  cinq  jours  à  l'ouverture  de  lenquête,  les  invite  à 
déclarer,  dans  les  délais  voulus,  s'ils  consentent  à  con- 
courir à  l'entreprise. 

Pendant  la  durée  de  l'enquête,  et  dans  chacune  des 
mairies  intéressées,  un  registre  est  préparé  pour  recevoir 
les  observations,  soit  des  propriétaires  compris  dans  le 
périmètre  influencé,  soit  de  tout  autre  intéressé  à  un  degré 
quelconque. 

Un  commissaire  enquêteur,  complètement  désintéressé 
dans  l'opération  projetée,  est  choisi  parmi  les  notables 
propriétaires,  agnculteurs  ou  industriels,  parmi  les  mem- 
bres du  conseil  général  ou  les  juges  de  paix  des  cantons 
traversés.  Il  doit,  à  l'expiration  de  l'enquête,  dont  les  for- 
malités sont  certifiées  par  les  maires,  recevoir  à  la  mairie 
de  la  commune  désignée  par  le  Préfet,  les  déclarations  ou 
observations  des  intéressés  sur  l'utilité  des  travaux  pro- 
jetés. 

Après  avoir  clos  et  signé  le  registre  sur  lequel  sont  ins- 
crites les  observations.  Te  commissaire  le  transmet  immé- 
diatement au  Préfet,  avec  son  avis  motivé,  et  toutes  les 
autres  pièces  de  l'instruction  qui  ont  servi  de  base  à  l'en- 
quête,     . 


69 

L'enquête  ayant  eu  lieu,  les  propriétaires  présumés  in- 
téressés sont  convoqués  en  assemblée  générale  par  le 
Préfet,  qui  en  nomme  le  président,  sans  être  tenu  de  le 
choisir  parmi  les  membres  de  rassemblée. 

Si,  dans  cette  assemblée,  on  arrive  à  obtenir  la  majo- 
rité, formée  comme  il  est  dit  plus  haut  pour  les  syndicats 
libres,  le  Préfet  autorise  Tassociation. 

Dans  ce  cas,  un  extrait  de  Tacte  d  association  et  Tarrèté 
du  Préfet  sont  affichés  dans  les  communes  intéressées,  et 
insérés  dans  le  recueil  des  actes  de  la  préfecture. 

Les  immunités  très  importantes  accordées  par  la  loi, 
dans  les  articles  45, 16, 17, 18  et  19,  et  dont  peuvent  pro- 
fiter les  syndicats  libres  qui  se  font  ultérieurement  auto- 
riser, se  rapportent  : 

1°  Au  recouvrement  des  taxes  ou  cotisations,  au  moyen 
de  rôles  dressés  par  le  sjrndicat,  et  rendus  exécutoires  par 
le  Préfet,  comme  en  matière  de  contributions  directes  ; 

2**  A  lïntervention  du  conseil  de  préfecture,  pour  con- 
naître de  toutes  les  contestations  relatives  à  la  fixation  du 
r'^rimètre,  au  classement  des  propriétés,  à  la  répartition, 
la  perception  des  taxes  et  à  Texécution  des  travaux  (sauf 
recours  au  conseil  d'Etat)  ; 

3"^  A  l'apurement  des  comptes  de  Tassociation,  d'après 
les  règles  établies  pour  les  comptes  des  receveurs  muni- 
cipaux ; 

4**  Aux  contestations  que  pourrait  soulever  un  proprié- 
taire quant  à  sa  qualité  d'associé,  ou  à  la  validité  de  l'as- 
sociation ; 

&*  A  l'application  de  l'article  16  de  la  loi  du  21  mai 
1836  au  cas  d'expropriation  de  terrains; 

6^  Enfin,  à  l'établissement  de  servitudes,  pour  les- 
quelles il  serait  statué  d'après  l'article  5  de  la  loi  du 
10iuin1854. 

On  a  vu  ci-dessus  comment  la  {)ropriété  doit  être  repré- 
sentée dans  les  assemblées  générales.  Il  convient  d'a- 
jouter que  les  propriétaires  de  parcelles,  d'une  superficie 
mférieure  à  celle  qui  donne  droit  de  faire  partie  de  l'as- 
semblée des  intéressés,  peuvent  se  réunir,  pour  s'y  faire 
représenter,  par  un  ou  plusieurs  d'entre  eux,  en  nombre 
égal  au  nombre  de  fois  que  le  minimum  d'intérêt  se  trouve 
compris  dans  leurs  parcelles  cumulées. 


70 

Eo  ce  qui  coi^cerne  plus  spécialement  les  sjiiiiics,  ils 
sont  éluii  par  rassemblée  générale  et  pris  parmi  les  inté- 
ressés. Le  t^réfet  les  nomme  d'of&ce,  si  après  deux  con- 
vocations l'assemblée  générale  ne  s'est  pas  réunie  et  n'a 
pas  procédé  à  leur  élection  (1). 

Leur  mandat  peut  durer  plusieurs  années.  Ils  élisent 
l'un  d'eux  comme  directeur,  et,  s'il  y  a  lieu,  un  adjoint 
pour  le  suppléer  ;  ce  directeur  et  cet  adjoint  sont  toujours 
rééligibles. 

Il  convient  que  le  syndicat  soit  successivement  et  an- 
nuellement renouvelé  par  tiers  ou  par  quart. 

Dans  le  cas  où,  sur  la  demande  du  syndicat,  une  sub- 
vention serait  accordée  par  l'Etat,  par  le  département  ou 
par  une  commune,  le  Préfet  aurait  le  droit  de  nommer 
un  nombre  de  syndics  proportionné  à  la  part  que  la  sub- 
vention représenterait  (fans  l'ensemble  de  l'entreprise. 

Le  titre  V  de  la  loi  contient  des  dispositions  générales, 
donnant  au  Préfet  le  pouvoir  : 

1"^  De  rapporter,  après  mise  en  demeure,  l'arrêté  d'au- 
torisation a  une  association  qui  néglieecait  d'entreprendre 
les  travaux  en  vue  desquels  elle  a  été  instituée  ; 

i""  De  faire  procéder  d'office,  au  compte  des  associa- 
tions libres  ou  autorisées,  à  l'exécution  de  travaux  dont 
l'interruption  ou  le  défaut  d'entretien  seraient  nuisibles  à 
l'intérêt  public. 

En  sçmme,  si  le  mécanisme  d^une  association  syndi- 
cale n'a  rien  de  bien  compliqué,  si  son  fonctionnement 
ne  peut  soulever  de  difficultés  sérieuses,  il  faut  néan- 
moins et  de  toute  nécessité  qu'il  soit  admioistré  par  un 
directeur  ferme,  énergiquci  expérimenté,  mais  surtout 
dévoué. 

Le  directeur  qui  convoque  et  préside  les  assembléesgé- 
nérales,  ainsi  que  toutes  celles  qui  peuvent  devenir  né- 
cessaires, est  chargé  de  la  surveillance  des  intérêts  de  la 

(i)  La  loi  prévoit  les  dififlealtés  qui  se  présentent  trop  souvent; 
malheureusement,  au  sujet  de  la  réunion  des  assemblées.  On  ne 
U'ouve  pas  toujours  de  la  part  des  syndics  ou  des  associés, 
quand  il  faut  se  déplacer  surtout,  un  dévouement  qui  leur  fasse 
momentanément  quitter  leurs  occupations,  soit  pour.remplir  les 
fonctions  qu^ils  ont  acceptées,  soit  môme  pour  travailler  à  leurs 
propres  intérêts. 


camnniiMitttéi  de  la  oonservation  des  plans,  registres  et 
autres  papiers  relatifs  à  l'association.  Il  doit  en  dresser 
un  inventaire,  dont  le  syndicat  peut  faire  le  récolement 
et  la  vérification  toutes  les  fois  qu  il  le  juge  convenable. 

Le  directeur  représente  lassociation  en  justice,  tant  en 
demandant  au*en  défendant.  Il  doit  veiller  à  la  tenue  du 
r^istre  des  délibérations. 

Le  syndicat,  qui  doit  seconder  son  directeur  de  toutes 
ses  forces  et  avec  une  grande  bonne  volonté,  pourvoit  à 
Texécution,  à  l'entretien  et  à  la  conservation  des  travaux 
de  curage.  Il  fait  rédiger  les  projets  spéciaux  aux  appro- 
fondissements, redressemenlSy  régularisations;  il  piasse 
tes  marchés  ou  les  adjudications  et  veille,  de  concert  avec 
ses  collègues,  à  Taccomplissement  de  toutes  les  condi- 
tions stipulées. 

Le  syndicat  dresse  l'état  des  terrains  et  des  usines  in- 
téressés aux  travaux,  fixe  la  part  contributive  de  chaque 
propriétaire;  il  arrête  les  budgets  annuels,  contracte,  sous 
réserve  de  l'approbation  préfectorale,  les  emprunts  votés 
en  assemblée  générale  ;  désigne  tous  exi)erts  et  nomme 
tous  agents  chargés  d'opérations  ou  fonctions  intéressant 
l'associa  tîon. 

Le  syndicat,  en6n,  contrôle  et  vérifie  la  comptabilité 
du  receveur  de  l'association. 

On  a  pu  se  convaincre,  par  les  quelaues  indications 
qui  précèdent,  au'il  ne  s'affit  point  ici  ae  sinécures,  et 

^u'on  peut  direoe  la  dignité  du  directeur  ou  de  la  simple 
rnction  du  syndic  : 

Onus  et  non  munuê. 

Je  ne  puis  m'étendre  ici,  outre  mesure,  sur  les  forma- 
lités de  détail  se  rapportant  à  l'exécution  et  au  paiement 
des  travaux,  à  la  répartition  des  dépenses,  à  la  comptabi- 
lité et  au  recouvrement  des  taxes,  à  ta  compétence  des 
tribunaux  civils  ou  administratif  chargés,  suivant  les 
cas,  de  connaître  des  litiges. 

Les  personnes  qui  voudraient  se  pénétrer  plus  intime- 
n^nt  aes  devoirs  incombant  aux  membres  des  syndicats, 
peuvent  consulter  la  loi  du  21  juin  1865;  les  instructions 
ministérielles  des  12  août  et  17  novembre  1865;  l'exceU 
lente  étude  de  H.  de  Passy  sur  le  service  hydraulique 


72 

(1869)  ;  les  ouvrages  de  léminent  ingénieur  Nadault  de 
Buffon,  sur  lagncuUure  et  sur  l'hydraulique  agricole. 
(Editeurs  :  Y.  Dalmont  et  Dunod,  à  Paris.) 

Abomement  ou  bornage  des  cours  (Peau. 

On  a  employé  dans  certains  pays,  après  les  curages  et 
la  mise  en  état  des  cours  d'eau,  un  mode  de  constatation 
très  simple  pour  conserver  aux  lits  les  dimensions  sus- 
ceptibles d'assurer  en  tout  temps  un  libre  et  convenable 
écoulement  :  —  c'est  l'abomement. 

Il  n'en  est  pas  parlé  d'une  façon  très  implicite  dans  les 
divers  ouvrages  d'hydraulique  agricole  que  j'ai  pu  con- 
sulter; j'estime,  toutefois,  qu'il  n  est  pas  hors  de  propos 
de  signaler  ici  l'opportunité  de  témoins  destinés  à  éviter 
des  contestations  dans  l'avenir. 

On  voit  tous  les  jours  des  riverains  avides  profiter  du 
moindre  atterrissement  pour  y  planter  subrepticement, 
et  quelquefois  ostensiblement,  aes  boutures  de  saules, 
peupliers,  vemes,  aulnes,  etc.,  etc.,  sans  se  préoccuper 
des  conséquences^  et  dans  le  but  unique  d'accroître  la 
surface  de  leurs  immeubles.  Qu'arrive-t-il,  en  eflTet?  Les 
corps  flottants,  les  feuilles,  les  racines,  les  herbes, 
vases,  etc.,  charriés  par  les  eaux,  s'arrêtent  contre  les 
obstacles  placés  à  dessein,  se  déposent,  produisent,  par 
des  couches  successives  et  superposées,  une  masse  artifi- 
cielle qui,  dans  un  temps  donne,  atteint  le  niveau  de  la 
propriété  riveraine,  à  laquelle  elle  finit  par  s'incorporer. 
Le  lit  du  cours  d'eau  a  été  ainsi  partiellement  envahi,  et 
le  débouché  notablement  réduit  (1). 

Hais  les  eaux,  chassées  d'une  rive,  reportent  leur  effort 
sur  la  rive  opposée,  qu'elles  attaquent  et  corrodent.  Le 
propriétaire  menacé  prend  à  son  tour  des  précautions 
pour  se  défendre,  et  ses  contre-manœuvres,  qui  consis- 
tent dans  des  lacis,  des  plantations  de  boutures  et  des 
éperons  végétaux,  finissent  par  opposer  à  l'atterrissement 

(i)  Il  m*a  été  permis  de  constater,  sur  la  rivière  d'Ouanne,  que 
des  dimensions  de  6  à  7  mètres  en  gueule  pour  les  parties  du  Ut 
traversant  la  commune  de  Villiers-Saint-Benoît,  se  réduisaient  à 
2  mètres  à  la  rencontre  du  territoire  immédiatement  attenant  de 
la  commune  de  Grandchamps. 


73 

d'en  face  un  atterrissement  correspondant.  C*est  alors  que 
le  lit  du  cours  d*eau,  pris  entre  deux  cupidités  qui  se  le 
disputent,  se  rétrécit  petit  à  petit  et  finit  par  dispa- 
raître (1). 

Il  en  résulte  qu*à  la  moindre  crue  les  eaux,  auxquelles 
il  faut  un  passage,  s'amoncellent,  se  gonflent,  élèvent 
leur  niveau,  franchissent  des  rives  devenues  insuflisantes 
et  s'ouvrent  à  travers  champs  et  prairies  des  issues  folles, 
sauvages,  désordonnées  I 

Cela  n'arriverait  pas,  très  certainement,  s'il  existait  en 
France,  où  tout  est  gardé  et  défendu,  excepté  les  cours 
d'eau  du  domaine  commun,  une  surveillance  tutélaire, 
protectrice  du  maintien  de  ces  cours  d'eau  dans  leur 
assiette  naturelle  et  leurs  dimensions  initiales. 

La  base  d'une  amélioration  permanente  consisterait 
donc  dans  la  rédaction  d'un  titre  descriptif  de  cette  as- 
siette naturelle,  et  déclaratif  de  largeurs  nxes  et  parfaite- 
ment déterminées. 

On  ne  saurait  objecter,  quant  à  l'abornement,  qu'il  est 
très  difficile  de  limiter  ce  qui  n'est  pas  limitable,  et  de 
fixer  des  rives  fugitives  et  changeantes. 

Les  cours  d'eau  ne  sont  pas  tellement  capricieux  qu'on 
ne  puisse  en  établir  la  direction  rationnelle.  Il  suffit,  pour 
se  mettre  à  Tabri  des  érosions  et  se  prémunir  contre  les 
éboulements  fortuits,  de  placer  les  bornes,  non  sur  le  bord 
des  berges  mêmes,  mais  suivant  des  lignes  parallèles  à 
ces  berges,  à  une  distance  conventionnelle  de  1 ,  2, 3  mè- 
tres, etc.,  suivant  la  nature  des  terrains  et  le  régime  des 
eaux. 

L'abomement  étant  opéré  contradictoirement,  s'il  y  a 
lieu,  les  maires  ou  les  syndicats  auraient  entre  les  mains 

(1)  tl*ai  rencontré,  dans  mes  investigations  sur  les  cours  d'eau, 
des  riverains  à  qui  je  reprochais  leurs  envahissements  efifrénés 
et  qui  répondaient  avec  un  imperturbable  aplomb  :  le  lit  de  la 
rivière  ou  du  ruisseau  nous  appartient,  nous  en  payons  l'impôt  et 
nous  pouvons  en  faire  ce  que  bon  nous  semble.  Or,  la  propriété 
des  lits  soulève  une  question  des  plus  ardues  et  des  plus  intéres- 
santes du  régime  des  eaux,  cette  question  divise  profondément 
les  tribunaux  et  les  jurisconsultes.  Les  lits  appartiennent-ils  aux 
riverains  ou  sont-ils  du  domaine  commun?  (Art.  714  du  Code 
civil).  I^e  Code  rural  si  impatiemment  attendu,  mettra  prochai- 
nement, espérons-le,  ue  terme  aux  conflits. 


u 

un  titre  qui  leur  donnerait  une  autorité  inconteataMey 
soit  en  cas  de  curages  ultérieurs,  soit  iorsc[u'ils  auraient 
à  poursuivre  et  à  réprimer  des  délits  d  anticipation. 

Les  bornes,  solidement  assises  le  long  des  cours  d*eau, 
rempliraient  une  précieuse  fonction  en  dehors  de  la  déli- 
mitation proprement  dite  :  elles  pourraient  recevoir^  sur 
une  de  leurs  faces,  Tindication  gravée  de  leur  altitude. 
Elles  constitueraient  des  repères  se  rattachant  au  nivelle- 
ment général  de  la  France,  dont  s'occupe  en  ce  moment 
le  gouvernement. 

Le  tracé  des  rigoles  d'irrigation  deviendrait  très  facile 
au  mojren  de  ces  repères,  et  les  cultivateurs  intelligents 
pourraient,  sans  le  concours  d'hommes  spéciaux,  étu- 
dier et  arrêter  les  dispositions  à  prendre  pour  Tarrosage 
de  leurs  immeubles. 

Ce  nivellement  général,  qui  doit  d'ailleurs  être  précédé 
par  les  curages  pour  concourir  à  Taménaçement  des 
eaux,  s*impo$era  probablement  dans  un  avenir  prochain. 
On  doit  regretter  que  le  conseil  général  de  l'Yonne  ait 
autrefois  refusé  la  subvention  qui  lui  était  demandée 

£our  doter  notre  pays  de  ce  perfectionnement.  Le  plus  ha- 
ile  niveleur  de  France,  M.  Bourdaloue,  avait  offert  de 
s'en  charger  pour  49,000  francs,  payables  en  sept  an- 
nées, à  raison  de  7,000  francs  par  an.  Il  est  permis  de 
faire  remart^er  que  bien  des  dépenses  ont  été  laites  dans 
un  but  infiniment  moins  utile  que  celui-là. 
Je  voudrais  pouvoir  espérer  que  les  considérations  qui 

f précèdent  sont  de  nature  à  appeler,  ou  plutôt  à  rappeler, 
'attention  très  sérieuse  de  lAdministration  départemen- 
tale et  celle  des  agriculteurs  expérim^tés  qui  président 
à  nos  comices,  sur  les  questions  capitales  de  l'entretien 
des  cours  d'eau  non  navigables  ni  flottables  et  des  irri- 
gations. 

Jusqu'à  ce  jour,  il  faut  bien  le  dire,  ces  questions  n  ont 
pas  reçu,  dans  notre  département  du  moins,  le  dévelop- 
pement dont  elles  sont  susceptibles,  et  n'ont  pas  attiré  la 
sollicitude  spéciale  qu'elles  méritent  à  un  si  haut  d^ré, 

Suisque  de  leur  solution  dépend  en  grande  partie  celle 
u  problème  de  la  vie  à  bon  marché. 
Qu'il  me  soit  permis,  avant  de  terminer,  malgré  le  peu 
d'autorité  de  ma  v(hx,  ama  en  faveur  de  mon  araant 


78 

amour  du  pays,  d'insister  encore  au  suiet  de  l'influence 
considérable  exercée  sur  la  richesse  publique  par  l'entre- 
lien  des  ruisseaux  et  rivières,  par  l'aménagement  ra- 
tionnel des  eaux,  dont  le  mauvais  régime  transforme  des 
agents  de  fertilité  en  éléments  nuisibles,  qui  deviennent 
trop  souvent  la  cause  des  sinistres  dont  souffrent  Tagri- 
culture  et  l'industrie. 

L'Administration,  en  présence  des  charges  que  peut 
imposer  aux  riverains,  arrière-riverains,  usiniers,  etc., 
le  curage  des  cours  d'eau,  pèche  par  excès  de  discrétion 
et  s'abstient  peut-être  trop  d'intervenir.  Elle  réserve  son 
action  pour  les  cas  où,  à  la  suite  de  débordements  parti- 
culièrement désastreux  (quand  ils  se  produisent  un  peu 
avant  la  fauchaison  des  prés),  des  plaintes  s  élèvent  de 
toutes  parts  contre  l'encombrement  des  lits  de  ces  mêmes 
cours  (Teau. 

Ne  vaudrait-il  pas  mieux  prévenir  le  mal  que  d'at- 
tendre son  arrivée?  Rappelons-nous  le  précepte  du  poëte 
latin  :  Principus  obsta,  sero  medmna  paratur,  dum  mata^ 
etc. 

Les  Préfets  n'ont-ils  pas  tous  les  moyens  possibles  de 
se  faire  renseigner  sur  l'état  des  cours  a  eau,  soit  par  les 
maires,  so|t  par  les  agents  du  service  hydraulique,  soit 
enfin  par  les  comices  agricoles  ? 

Si,  dans  l'intérêt  de  Pagriculture  ou  de  la  salubrité,  il 
devient  nécessaire  de  prescrire  des  dispositions  propres  à 
assurer  Técoulement  régulier  des  eaux,  lorsque  les  pro- 
priétaires riverains  des  ruisseaux  ou  rivières  restent  a  cet 
^ard  dans  une  indifférence  nuisible  h  leurs  propres  im- 
meubles, et  coupable  dans  une  certaine  mesure,  les  Pré- 
fets doivent  prendre  l'initiative.  La  loi  des  16-32  août 
4790,  celle  du  4  mai  1803  (14  floréal  an  XI),  le  décret  du 
SI  mars  1852,  la  loi  du  21  juin  1865,  leur  en  donne  le 
pouToir  et  leur  en  impose  le  devoir. 

En  résumé,  la  plus  grande  partie  des  cours  d'eau,  non 
navigables  ni  flottables,  dont  te  réseau  a  2,247  kilomètres 
de  développement  dans  le  département  de  l'Yonne,  exige^ 
pour  être  ramenée  à  Tétat  normal  :  des  curaçes  à  vieux 
fonds  et  vieux  bords,  des  faucardements,  des  essarte- 
menl^,  des  redressements,  des  élargissements  et  des  ap- 
profondissements. 


76 

Ce  n*est  qu'après  le  retour  à  cet  état  normal  que  les 
eaux  pourront  être  convenablement  aménagées  et  utile- 
ment dirigées  dans  le  sens  des  irrigations  pour  concourir 
à  l'accroissement  des  prairies  naturelles. 

Les  prairies  naturelles  ou  permanentes  sont  absolu- 
ment insuffisantes  dans  rYonne,et  pour  placer  notre  agri- 
culture dans  des  conditions  moyennement  acceptables, 
il  faudrait  non  seulement  améliorer  celles  qui  existent 
déjà,  mais  en  créer  20,000  hectares  environ. 

On  serait  presque  tenté  d'imiter  le  grand  diplomate 
bien  connu ,  qui  demandait,  pour  bien  faire  la  guerre  : 
premièrement  de  l'argent,  deuxièmement  de  l'argent, 
et  troisièmement  de  l'argent  I  et  de  dire  :  Pour  une  bonne 
agriculture,  qui  exige  en  première  ligne  la  multiplica- 
tion du  bétail,  ayant  pour  conséquence  Tabondance  de 
l'engraisy  la  réduction  aes  prix  de  la  viande  de  boucherie, 
du  laitage  et  de  ses  dérivés,  le  soulagement  des  terres 
arables  surmenées,  en  un  mot,  la  vie  à  bon  marché,  il 
faut  : 

Premièrement  des  prairies  naturelles  permanentes, 

Deuxièmement  des  prairies  naturelles  permanentes. 

Troisièmement  des  prairies  naturelles  permanentes. 

Accroître  le  bien-être  général,  et  en  même  temps  la 
prospérité  et  la  richesse  de  l'Etat,  c'est  fonder  la  sécurité 

|)ublique  et  la  stabilité  du  gouvernement,  parce  que,  si 
e  ventre  afiamé  n'a  pas  d'oreilles,  d'autre  part  aussi  les 
désirs  de  changements  sont  peu  à  craindre  chez  un 
peuple  qui  est  heureux. 

L  utilisation  des  eaux  devient  donc  une  question  d'ordre 
social.  Améliorer  leur  r^ime  et  généraliser  leur  emploi, 
c'est  faire  cesser  les  dommages  de  toute  espèce  dont  souf- 
frent tant  d'importantes  vallées;  c'est  ouvrir  des  sources 
de  prospérité,  si  nombreuses  et  si  grandes,  que  la  science 
de  l'ingénieur  ne  dérogerait  pas  en  s'y  consacrant  plus 
résolument. 

Un  haut  fonctionnaire,  M.  Polonceau,  un  des  fonda- 
teurs de  l'institut  de  Grignon,  aussi  éminent  agriculteur 
que  savant  ingénieur,  n'hésitait  point  à  dire  :  «  Ce  n'est 
«  plus  par  millions,  mais  par  centaines  de  millions  qu'il 
«  faudrait  compter  les  augmentations  de  revenu  que  le 
«  bon  emploi  des  eaux  procurerait;  par  l'accroissement 


n 

€  des  récoltes  en  fourrages,  en  céréales,  en  plantes  sar- 
«  clées,  et  par  la  multiplication  des  animaux  de  bou- 
«  chérie.  » 

À  mon  humble  avis^  aujourd'hui  que  nous  avons 
affecté  dimmenses  capitaux  à  nos  voies  de  communica- 
tion de  tout  ordre,  aux  chemins  sur  lesquels  on  roule  ou 
on  marche,  il  semble  équitable  de  s'occuper  un  peu  des 

Fauvres  cours  d'eau,  ces  chemins  qui  marchent,  comme 
a  dit  Pascal,  et  qui  sont  à  la  terre  ce  que  les  artères  sont 
au  corps  humain.  Le  moment  n'est-il  pas  venu  d'em- 
ployer aussi  les  ressources  et  le  crédit  de  l'Etat  à  l'amé- 
lioration de  notre  réseau  hydraulique,  à  la  fécondation  de 
nos  campagnes,  à  l'accroissement  de  nos  prairies  natu- 
relles et  permanentes? 

Il  ne  faudrait  pas  de  bien  grosses  sommes  pour  entre- 
tenir dans  chaque  département  Quelques  ingénieurs  ou 
conducteurs  des  ponts  et  chaussées,  qui  seraient  spécia- 
lement attachés  aux  améliorations  agricoles. 

Peut-être  pourrait-on,  sans  inconvénient  : 

Ajourner  ou  supprimer  quelques  chemins  de  fer  d'une 
utilité  douteuse  pour  les  populations,  et  d'un  revenu  pro- 
blématique pour  l'Etat; 

Apporter  moins  de  luxe  et  de  prodigalité  dans  cer- 
taines intallations  de  tout  ordre  :  fermes-modèles,  ca- 
sernes, musées,  palais,  marchés,  théâtres,  etc. 

Les  économies  réalisées  ainsi  seraient  très  utilement  et 
très  équitablement  converties,  par  l'Etat  ou  le  départe- 
ment^ en  subventions,  primes  ou  encouragements  que  les 
comices  agricoles  seraient  chaînés  de  distribuer,  savoir  : 

Aux  communes  ou  aux  associations  syndicales  qui  au- 
raient déployé  la  plus  grande  activité  et  Je  plus  grand 
zèle  pour  l'amélioration  des  cours  d'eau  ; 

Aux  agriculteurs  qui,  proportionnellement  à  leurs  res- 
sources, auraient  créé  la  plus  grande  superficie  de  prai- 
ries naturelles  et  permanentes  (1). 

L'état  d'inaction  ou  d'hésitation  dans  lequel  sont  res- 

(1)  Le  créateur  d'un  ou  de  deux  hectares  de  prairies  aura  plus 
fait  pour  ramélioration  absolue  de  Tagiiculture,  qu'un  riche  pro- 
priétaire qui  amène  au  concoursun  bœuf  engraissée  grands  frais 
dans  une  splendide  étable,  où  il  aura  consommé  Téquivalent  de 
la  nourritare  de  plusieurs  familles.  ^ 


tées  jusqu'à  ce  jour  les  associations  syndicale»  et  les  ad- 
ministrations municipales,  trop  peu  dirigées  ou  stimu- 
lées par  des  préfets  presque  nomades,  a  paralvsé,  dans 
TYonne,  toutes  les  améliorations  que  l'agriculture  doit 
retirer,  soit  du  curage  et  de  ia  réglementation  des  cours 
d*eau  non  navigables  ni  flottables,  soit  de  Taménage- 
ment  des  eaux  au  territoire  au  point  de  vue  des  irriga- 
tions et  de  laccroissement  des  prairies  naturelles  et  piér- 
manentes. 

Il  m'a  paru  qu'il  y  avait  quelque  chose  à  faire  pour 
sortir  d'un  statu  quo^  dont  tout  le  monde  s*accorde  a  re- 
connaître les  funestes  et  ruineuses  conséquences. 

J'ai  cherché,  malgré  mon  insuffisance,  à  élucider  cer- 
taines questions,  et  à  indiquer  des  moyens  pratiq^aes, 
dont  les  nommes  de  bonne  volonté  et  dévoués  aux  mté- 
rets  de  leurs  localités  respectives  pourront  peut-être  tirer 
quelque  profit. 

Je  m'estimerai  trop  heureux,  si  j'ai  pu  aider  tant  soit 
peu  à  la  réalisation  prochaine  d'un  état  de  choses  qui, 
dans  ma  conviction,  peut  contribuer  puissamment  à 
donner  la  vie  à  bon  marché  dans  notre  beau  départe- 
ment. 

A  l'œuvre  donc,  et  sursum  corda  ! 

Auxerre,  le  30  avril  4882. 

L.  DBSMAisomi. 


FRAGMENTS 

DU    JOURNAL    D'UN    AUXERROIS 

PENDANT   LA   RÉVOLUTION 

(I79l-I79«) 


Les  quelques  pages  que  nous  publions  ici  sous  ce  titre  : 
Fragments  au  journal  a  un  Auœerrois  pendant  la  Révolu- 
tion^  embrassent  une  période  fort  étendue  et  fort  mouve- 
mentée de  1791  à  1794.  C'est  assez  dire  combien  ces 
notes  sont  incomplètes.  Néanmoins,  nous  avons  pensé 
que  cette  publication  ne  serait  pas  sans  quelque  attrait 
pour  les  lecteurs  de  \  Annuaire.  Il  s'attache  en  ce  moment 
un  erand  intérêt  aux  travaux  de  la  Révolution  française, 
et  il  existe  précisément  dans  notre  histoire  locale  une 
énorme  lacune,  qui  embrasse  toute  cette  partie  de  notre 
histoire. 

Il  n'est  pas  sans  intérêt  de  soulever  un  coin  du  voile 
qui,  jusqu  ici,  nous  cachait  toute  cette  période  si  riche 
en  événements^  si  féconde  dans  ses  conséquences. 

13  avril  1791 .  —  Nos  officiers  municipaux  n'en  ont  pas 
fini  avec  ces  messieurs  du  clei]gé,  qui  ne  peuvent  se  rendre 
aux  décrets.  Cela  leur  tient  bien  au  cœur.  Il  est  inadmis- 
sible qu'on  ne  triomphe  pas  de  semblables  résistances. 
On  ne  saurait  tolérer  dans  l'Etat  l'agitation  constamment 
entretenue  par  les  prêtres  réfractaires. 

Auxerre  n'est  pas  exempt  de  ces  menées.  L'hostilité  du 
clergé  se  pianifèste  en  toute  circonstance.  De  tous  les 


so 

ecclésiastiques  domiciliés  sur  la  paroisse  Saint-Etienne, 
trois  seulement  assistent  aux  offices  dans  l'église,  ci- 
devant  cathédrale.  Un  grand  nombre  s'abstient  d'y  pa- 
raître, d'autres  enfin  ont  formé  de  petites  paroisses 
clandestines  qui  ont  éveillé  lattention  de  nos  officiers 
municipaux.  Ils  se  sont  établis  dans  l'oratoire  de  difTé- 
rentes  maisons  religieuses.  Ces  messieurs  se  plaisent  sans 
doute,  mieux  dans  le  demi-juur  de  ces  chapelles  pour 
Y  recevoir  leurs  pénitentes.  Leur  religion  se  platt  dans 
rombre  et  le  mystère.  La  chapelle  des  Dames  ae  la  Visi- 
tation est  assez  fréquentée,  c  est  là  que  s'est  installé  le 
curé  de  Tancienne  paroisse  Saint-Regnobert.  Ces  petites 
églises  secrètes  deviennent  des  foyers  d'opposition  et  de 
résistance  aux  lois. 

Les  officiers  municipaux  n'ont  pas  cru  devoir  laisser 
se  prolonger  cet  état  de  choses,  ils  ont  employé  le  seul 
moyen  qui  dût  donner  quelque  résultat,  ils  ont  fermé  la 
porte  desdites  chapelles,  qui  doivent,  du  reste,  être  uni- 
quement consacrées  aux  personnes  des  maisons  aux- 
quelles elles  sont  attenantes.  Ils  ont  donc  exigé  des 
supérieurs  de  ces  maisons  la  remise  des  clefs  des  portes 
extérieures. 

Citoyen  curé  de  Saint-Regnobert,  voilà  qui  pourra  bien 
un  jour  vous  jouer  quelque  mauvais  tour! 

1 5  mai  1 791 .  —  Nous  venons  d'avoir  des  élections  de 
curés,  conformément  aux  décrets.  Un  ci-devant  béné- 
dictin de  Saint-Germain  d'Auxerre,  Jean-Baptiste  La- 
porte,  a  été  élu  curé  de  Toucy. 

12  juillet  <791.  — Les  nouvelles  qui  nous  arrivent  de 
Paris  sont  des  plus  graves.  Le  voyage  de  Varennes  a  mo- 
ralement perdu  la  royauté.  Singulière  coïncidence  entre 
les  événements  qui  se  précipitent  à  Paris  et  qui  pour- 
raient bien  avoir  un  dénouement  inattendu,  et  1  anniver- 
saire que  nous  nous  apprêtons  à  fêter.  Il  y  a  deux  ans,  à 
pareille  date,  la  Bastille,  cette  odieuse  manifestation  de 
la  tyrannie,  tombait  sous  les  coups  du  peuple.  Auxerre 
se  prépare  aujourd'hui  à  rappeler  ce  glorieux  anniver- 
saire en  même  temps  que  celui  de  la  fête  de  la  fédération. 
Une  messe  doit  avoir  lieu  à  laquelle  ont  été,  je  crois, 


si 

convié  les  administrateurs  du  district  d*Auxerre  par  les 
administrateurs  municipaux  de  la  ville. 
C'est  belle  chose  de  voir  l'entrain  de  la  population. 

45  août  <791 .  —  Un  vent  de  Te  Deum  souffle  sur  notre 
ville.  Il  s'a^t  d'un  anniversaire  quelque  peu  suranné  : 
l'anniversaire  de  Louis  XIII  mettant  le  royaume  de  France 
sous  la  protection  de  la  sainte  Viei^e.  MM.  les  adminis- 
trateurs de  la  ville  en  ont  fait  part  a  ceux  du  district,  et 
les  uns  et  les  autres  assisteront  à  la  procession  accou- 
tumée  

30  septembre  M9t. —  Peut-être  est-il  encore  temps 
de  réparer  les  fautes  commises.  Enfin  nous  avons  une 
Constitution,  l'Assemblée  la  votée,  le  Roy  Ta  adoptée  (1). 
Cette  nouvelle  a  été  bien  accueillie  de  la  population.  En 
'  avons-nous  fini  avec  la  période  d'agitation?  L'application 
de  la  Constitution  sera-t-elle  faite  avec  sincéritéT  Le  Roy 
a  fait  là  un  acte  de  patriotisme.  Puisse-t-il  persévérer  dans 
la  voie  qu'il  s'est  ouverte  aujourd'hui.  Il  est  question  de 
publier  la  Constitution  avec  une  certaine  solennité.  Les 
officiers  municipaux  ont  adressé  aux  administrateurs  du 
district  une  lettre  les  priant  de  se  joindre  à  eux  pour 
célébrer  une  si  heureuse  journée.  Elle  est  ainsi  conçue  : 

«  Messieurs, 
«  Nous  nous  proposons  de  publier  dimanche  prochain 
«  la  Constitution  française.  Comme  cet  acte  consolide  la 
c  liberté  et  le  bonheur  de  la  nation  et  met  le  sceau  à  la 
«  victoire  remportée  sur  les  ennemis  de  la  patrie,  nous 
«  croyons  devoir  en  faire  la  publication  avec  la  plus 
€  grande  solennité  et  commencer  celte  fête  nationale  par 
«  les  actions  de  grâces  dues  à  l'Etre  suprême  qui  a  pro- 
«  tégé  spécialement  la  Révolution,  source  de  notre  bon- 
f  heur.  Pourquoi  nous  ferons  célébrer  en  l'église  parois- 
«  siale  de  Samt-Etienne  une  messe  solennelle  à  neuf 
«  heures  précises.  Nous  vous  prions  d'y  assister  et  de 
f  venir  partager  avec  nos  concitoyens  la  JQ|i^  que  cet 
€  acte  doit  faire  éprouver  à  tous  les  bons  Français,  sur- 

(1)  La  Ck>n8tiiution  a  été  adoptée  par  Louis  XI,  le  13  septembre 
1791. 

1883  71 


8« 

«  tout  à  vous,  Messieurs,  qui,  par  vos  tritvaux,  y  avez 
«  coopéré  si  glorieusement.  » 

Suivent  les  signatures  du  maire  et  des. officiers  muni- 
cipaux. 

Un  Te  Deum  doit  i^lre  dit  le  même  jour  à  Tissue  des 
vêpres,  en  Thonneur  de  Tacceptation  de  la  Constjîtutiofi 
française  par  le  Roy.  Une  constitution  vaut  bien  une 
messe. 

28  avril  1792.  —  Le  bataillon  de  TYonne  vient  (J  as- 
sister à  une  affaire  qui  aurait  pu  être  chaude  :  l'émeute 
de  Dormans.  Nos  administrateurs  viennent  d^en  recevoir 
le  récit  par  une  lettre  du  lieutenant-colonel  Louis  Davput. 
Il  raconte  Téchauffourée  dans  laquelle  il  a  pris  un  cer- 
tain rôle.  «  Nous  avons  éprouvé,  ditril,  une  émeute  qui  a 
failli  être  funeste  à  bien  du  monde.  Voici  le  fait  en  peu 
de  mots,  âëpt  particuliers  ont  été  arrêtés.  Dans  les  sept 
particuliers  se  trouvent  M.  de  Casteilane,  ci-devant  évèque 
de  Mande,  décrété  d^accusation  par  TAssemblée  nationale. 
Pendant  l'intervalle  que  le  département  prévenait  l'As- 
semblée du  peuple,  des  soldats  de  troupe  de  ligne  sor- 
taient, et,  avec  quelques  volontaires  séduits,  se  sont 
assemblés  sous  les  fenêtres  de  l'auberge  où  étaient  dé- 
tenus ces  sept  particuliers  en  criant  qu  u  fallait  les  mettre 
à  la  lanterne.  Les  officiers  et  trois  compagnies  se  sont 
assemblés  ayant  les  deux  chefs  à  leur  tête  et  se  sont  bien 
proposés  de  faire  tête  à  l'orage  1  Cependant  les  cris,  les 
menaces,  les  motions  les  plus  affreuses  se  succédaient, 
des  fusils  étaient  chargés,  Ton  nous  couchait  enjoué. 
Nous  sommes  demeurés  fermes  à  notre  poste,  nous  avons 
déclaré  qu'il  fallait  commencer  par  nous  assassiner  au- 
paravant de  commettre  d'autres  crimes. 

41  Nous  avons  harangué.  La  municipalité  ne  s'était 
même  point  assemblée!  Enfin,  au  bout  de  trois  heures 
le  calme  s'est  rétabli » 

26  juillet  1792.  —  L'Assemblée,  dans  sa  séance  du 
22  juillet,  vient  de  déclarer  a  la  patrie  en  danger.  »  Le 
pays  attendait  cette  déclaration  avec  impatience. 

A  partir  de  ce  jour,  les  municipalités,  les  conseils  de 
districts  et  de  département  vont  être  en  permanence. 


83 

,     .  » 

Les  enrôlements  volontaires  continuent  à  Auxerre  ;  le 
citoyen  Maure,  commissaire  aux  enrôlements,  a  déjà  reçu 
un  grand  nombre  de  volontaires.  L'enthousiasme  est 
grand.  Nous  avons  vu  sur  les  listes  des  jeunes  garçons 
aepuis  Tâge  de  quinze  ans. 

80 août  1792.  —  Allons I  si  notre  collège  s*en  mèlel...... 

Plus  de  20  élèves  du  collège  d'Auxerre,  ayant  en  tête  10 
ou  12  de  leurs  instituteurs^  se  sont  offerts  à  prendre  les 
armes  et  à  être  de  service  permanent  à  Auxerre  tant  qu'il 
y  aura  danger.  Bien,  jeune  gens  I 

Le  Conseil  ^néral  du  département  a  été  vraiment 
louché  de  cet  élan  spontané,  il  a  décidé  qu'il  en  serait 
fait  mention  à  son  procès-verbal.  Le  commandant  de  la 
garde  nationale  a  été  invité  à  recevoir  ces  jeunes  cens  et 
a  leur  assigner  un  service  approprié  à  leur  âge  et  a  leurs 
forces,  et  à  placer  aux  postes  qu'ils  occuperont  quelques- 
uns  de  leurs  instituteurs. 

29  août  1792.  —  On  vient  de  recevoir  de  fâcheuses 
nouvelles  des  volontaires  de  TYonne.  Au  camp  de  Maulde, 
dans  la  nuit  du  15  au  l^août,  un  détachement  dans 
lequel  étaient  18  volontaire!,  un  caporal,  un  sergent,  un 
tambour  et  un  capitaine  de  bataillon  de  l'Yonne  a  été 
surpris  par  Tennemi  et  obligé  de  battre  en  retraite.  Dans 
le  mouvement,  deux  hommes  du  bataillon  de  TYonne 
ont  disparu,  leur  capitaine,  Nicolas  Pemot,  du  canton 
d'Héry,  et  le  tambour  Nicolas  Exavier,  de  Maligny.  On 
dit  que  le  capitaine  a  été  fait  prisonnier,  et  on  craint  fort 
que  le  tambour  n'ait  trouvé  la  mort  dans  la  retraite. 

3  septembre  1792.  —  Le  nombre  des  enrôlés  volon- 
taires a  ce  iour,  depuis  le  25  avril  1792,  s'élève,  pour 
Auxerre  seulement,  à  73.  En  voici  la  liste  : 


Age. 

Eldme  Muiiâson 21 

I^vttre  Pain 19 

Louifr-François  Treillet . .  21 

Pierre  Bersu 24 

Jean  Grain 22 

Edme-Claude  Salomon  . .  18 

Laurent  Berthier 18 

Charles  Gbaindé 19 


Jean  Bernard 18 

Louis  Berthier 25 

Gaspard  Zannot 23 

Pierre  Picard 22 

François  Pougy 21 

François  Pannetier 19 

Jean-*  BapUste  Gagneau . .  19 

François.  Adam 21 

Joseph  Bebarbe 23 


84 


Biaise  VaiUant 19 

Joseph  Devers i% 

Germain  Thomas 15 

Edme  Paissant \  17 

Philippe  Paulvert 17 

Claude  Potenot 18 

Jean-Barthélemy  Roublot  16 

Simon  Dondaine 17 

Pierre  Meunier 16 

Pierre  Marion 18 

Jacques  Miraut 19 

Pierre  Mallesson 17 

Jac(|ue8  Baiilet 17 

Louis  Carriot 16 

No8l-Germain  Defrance.  17 

François  Gaudon 26 

Charles  Durand 18 

François  Chantrier 17 

Jean-Baptiste  Bougot 17 

Pèlerin  Kousseau 16 

Jac(pes-Edme  Salle 20 

Louis-Lazare  Robert....  24 

Maurice  Lemain 27 

Nicolas  Martin 21 

Edme  Drot 21 

Jacques  Bonnard .......  23 


J.-B.-Nicolaa  Chapotin. . 
Pierre-Edme-Claude  Pa- 
rent  • 

Etienne  Mouton 

François  Valadier.  ••.... 

François  André 

Claude  Delsu 

Edme  Courtet 

Claude  Bonnard 

Marcel  Laurent 

Guillaume  Lemaire 

Grégoire-Prix  Doucet. . .  • 

Claude  Delucenay 

Germain  Deschamps .... 

Joseph  Richard 

Philippe-Maurice  Tarin.. 

Etienne  Tronçon 

André-Nicolas  GeÛn 

Jean-Baptiste  Morillon.. 

Lazare  Bertrand 

Pierre  Léger,  tailleur. . . 

Louis  Vauthier 

Louis  Demoux 

Pierre  Charrier 

Germain  Barnou 

Edme  Beaudet 


Chasseuf^  auxerrois. 

Pierre  Gailhac 25     i     François  Le  Gaux. 

Jean- Antoine  Dehertogh.    23     |     Lazare  Barat 


21 
41 
16 
19 
19 
16 
18 
16 
16 
18 
37 
22 
18 
16 
25 
19 
17 
24 
19 
17 
20 
18 
24 
22 


18 
21 


10  septembre  4792.  —  Le  4  septembre,  le  bataillon  de 
TYonne  a  vengé  la  perte  des  siens.  Voici  le  récit  de  Taf- 
faire  adressé  aux  administrateurs  par  le  citoyen  Davout  : 

«  Le  \^^  septembre,  vers  midi,  nous  apercevons  un 
corps  de  6,000  hommes  marcher  à  nous,  s'arrêter  à  la 
portée  dû  canon  et  nous  faire  une  canonnade  d  une  cen- 
taine de  coups.  Plusieurs  de  leurs  boulets  sont  venus 
rouler  dans  notre  propre  camp  ;  un  de  ces  boulets  a  percé 
une  tente  de  nos  grenadiers.  On  recevait  ces  boulets  par 
des  cris  de  :  Vive  la  nation,  la  liberté,  résalité  I  Ils  ont 
voulu  s'avancer  pour  envelopper  lavant-^arde  de  Tarmée. 
Alors  nos  braves  et  leurs  bons  canonniers  leur  ont  en- 
voyé quelques  boulets  qui  ont  fait  un  peu  plus  d'effet  que 
les  leurs  qui  ne  nous  ont  tué  aue  2  hommes  et  blessé  4 
à  5,  tandis  qu'eux  ont  laissé  plus  de  80  hommes  sur  la 
place  pour  une  vingtaine  de  coups  de  canon  qu'on  leur  a 


86 

tirés,  et  ils  ont  eu,  outre  cela,  deux  de  leurs  pièces  de  dé- 
montées. Ils  ne  se  sont  point  rebutés.  Ils  ont  fait  un  mou- 
Tement  pour  attaquer  un  village  oii  était  appuyée  notre 
droite.  Là  ils  ne  nous  ont  tué  ni  blessé  personne,  malgré 
tout  le  feu  qu'ils  ont  fait.  Pour  les  amorcer,  on  a  fait 
mioe  d  opposer  une  faible  résistance.  Ils  .se  sont  avancés 
assez  près;  notre  canon  qui  était  caché  a  tiré  trois  ou 
quatre  coups  à  mitraille  et  leur  a  étendu  sur  le  carreau 
plus  de  trois  cents  hommes.  » 

8  septembre  1792.  —  Le  Conseil  général  du  départe- 
ment vient  de  décider  que  les  employés  des  administra- 
tions publiques,  dispensés  de  service,  sont  libres  de 
concourir  à  la  défense  de  la  patrie.  Il  a,  pour  ne  pas 
désorganiser  les  administrations,  fait  exception  pour  les 
chefs  et  sous-chefe. 

11  septembre  1792.  —  Les  administrations  sont  un  peu 
dégarnies.  Les  employés  ont  courageusement  répondu  à 
rappel  du  Conseil  général  et  se  sont  engagés  comme 
volontaires.  ^ 

Pour  combler  les  lacunes,  le  Conseil  général  vient  de 
faire  appel  aux  pères  de  famille  d'Auxerre  pour  venir 
travailler  dans  les  bureaux,  à  leurs  heures  disponibles  et 
moyennant  rétribution,  s*ils  le  désirent. 

Chacun  peut  ainsi  concourir  dans  la  mesure  de  ses 
forces  et  de  ses  moyens  à  la  défense  de  la  patrie.  Hais 
voilà  qui  ne  concourra  pas  à  la  prompte  expédition  des 
affaires. 

25  novembre  1792.  —  Le  citoven  Exavier  n'est  pas 
mort,  comme  on  l'avait  craint.  II  était  prisonnier.  Nos 
troupes  viennent  de  le  retrouver  dans  les  prisons  de 
Bruxelles,  en  compagnie  de  500  ou  600  autres  Français 
qui  avaient  eu  le  même  sort.  Malheureusement  la  mort 
du  citoyen  Pernot,  capitaine  au  bataillon  de  TYonne,  est 
confirmée.  Il  a  été  tue  à  côté  du  citoyen  Exavier,  qui  a 
assisté  à  ses  derniers  moments. 

16  décembre  1792.  —  On  parle  beaucoup  ici  du  trait 
de  courage  d'un  volontaire  du  3®  bataillon  de  TYonne. 
Le  colonel  Davout  vient  lui-même  d'en  informer  nos 
administrateurs. 


86 

Allons  t  le  citoyen  Jacquesson  n*a  pas  froid  aux  yeux. 
Bravo  I 

Voici  tout  au  long  la  lettre  du  citoyen  Davout  : 

«  Le  24  octobre  dernier,  dans  Taffaire  qui  eut  lieu  près 
de  Condé,  un  détachement  du  3""  bataillon  de  l'Yonne^ 
sous  la  conduite  d'un  sous -lieutenant  colonel  (Louis 
Davout],  fut  chargé  de  s'emparer  du  poste  du  château  de 
rHermitage  occupé  par  une  centaine  d'ennemis  à  peu 
près.  On  s'acquitta  avec  succès  de  cette  commission:  Les 
Autrichiens  furent  battus  et  dissipés. 

«  L'expédition  étant  finie,  on  s'occupa  d  envoyer  diffé- 
rentes patrouilles  dans  le  bois,  afin  de  détruire  et  faire 
prisonniers  les  fuvards. 

«  Une  patrouille  de  30  volontaires  se  met  en  marche 
fusillant  çà  et  là  ceux  qu'ils  rencontrent. 

«  L'un  d'eux,  dans  l'ardeur  de  la  poursuite,  s'écarte 
de  ses  camarades,  il  aperçoit  à  quelque  distance  un 
ennemi  et  tire  dessus.  Il  commençait  à  cnai^er  son  fusil, 
lorsque  tout  au  proche  il  en  aperçoit  une  dizaine  d'autres 

2ui  venaient  directement  sur  lui.  Se  montrer  à  eux  eut 
té  imprudent.  En  conséçiuence,  il  se  glisse  habilement 
derrière  une  toufie  de  bois  où  il  se  tapit  de  son  mieux 
sans  faire  aucun  mouvement.  L'ennemi  passe  sans  rien 
découvrir.  Notre  homme  alors  sort  de  son  réduit  et  se 
met  en  devoir  de  chaîner  son  fusil,  besogne  que  le  danger 
d'être  découvert  ne  lui  avait  pas  permis  d'achever.  Hais 
alors  que  voit-il?  Un  Autrichien  qui  s'était  également 
écarté  de  sa  troupe,  se  livrant  aussi  à  la  même  occupa- 
tion, c'est-à-dire  chargeant  son  fusil.  L'aller  surprendre 
par  derrière  et  le  tuer  d'un  coup  de  baïonnette  était  chose 
facile,  mais  notre  brave  soldat  est  plus  généreux,  il  veut 
lui  laisser  la  vie  et  le  faire  prisonnier.  îî  s'avance  donc 
sans  bruit  et  le  tient  hardiment  au  collet  en  le  sommant 
de  se  rendre.  Par  cette  manœuvre,  il  s'était  ôté  un  grand 
avantage,  car  ainsi  serré  contre  son  ennemi,  il  ne  pouvait 
plus  se  servir  de  son  arme.  Les  choses,  par  là,  en  étaient 
devenues  égales  de  part  et  d'autre.  Celui-ci,  qui  s'en 
aperçoit,  se  défend  et  veut  à  son  tour  faire  prisonnier  le 
Français  qui,  bien  entendu,  n'y  consent  pas.  De  cette 
opiniâtreté  r^iproque  naît  entre  les  deux  champions  une 
lutte  qui  devait  finir  par  la  mort  de  l'un  des  deux.  Ils  $e 


87 

prennent  au  corps,  se  poussent,  se  pressent,  se  ren- 
Yèrsent.  L'Autrichien  accable  par  sa  masse  le  volontaire. 
II  lui  met  les  deux  pieds  sur  la  poitrine  et  d'une  main  lui 
serre  la  gorge,  de  Vautre  il  saisit  le  bout  de  son  fusil, 
cherchant  à  en  détacher  la  baïonnette  pour  le  percer.  Le 
danger  était  imminent,  le  courage  et  le  sang-froid  n'aban- 
donnent pas  le  volontaire^  il  porte  la  main  à  son  gousset, 
en  tire  un  couteau,  Touvre  avec  ses  dents  et  le  plonge 
dans  le  sein  de  son  adversaire  et  le  renverse.  Il  reaouDle 
lé  coup,  prend  ses  armes  et,  chargé  des  dépouilles  du 
vaincu  qu'il  a  laissé  sur  le  champ  de  bataille,  il  vient 
faire  part  de  la  victoire  à  ses  camarades. 

«  L'Autrichien  n*était  pas  entièrement  mort,  il  fut  ra- 
massé par  d'autres  volontaires  qui  le  portèrent  à  Thôpital. 
Etant  revenu  à  lui,  il  a  raconté  l'histoire  telle  Qu'elle  est 
ici  écrite,  et  telle  que  son  vainqueur  l'avait  lui-même 
racontée.  Le  non  de  ce  volontaire  est  François  Jacques- 
son,  de  Dannemoine,  proche  Tonnerre,  département  de 
l'Yonne,  et  re^u  depuis  deux  mois  dans  le  3"*  bataillon.  » 

25  janvier  1793.  —  Michel  Lepeletier  vient  d'être 
assassiné.  Cette  nouvelle  nous  est  arrivée  comme  un 
coup  de  foudre.  Il  n'y  a  eu  qu'un  cri  d'indignation  pour 
flétrir  cet  infâme  attentat.  Les  vertus  privées  et  civiques 
de  Lepeletier  le  destinaient  aux  coups  de  la  tyrannie. 

A  la  nouvelle  de  l'assassinat,  le  Conseil  général  du 
département  de  l'Yonne  s'est  réuni  sous  la  présidence  du 
citoyen  Laporte.  Le  procureur  général  a  prononcé  un 
discours  dans  lequel  il  a  exprime  toute  l'horreur  que  lui 
inspirait  ce  crime  odieux. 

«  Citoyens  ADMimsTRàiBuns,  a-t-il  dit,  un  attentat  hor- 
rible vient  d'être  commis;  l'inviolabilité  nationale  a  été 
méconnue;  le  fer  d'un  lâche  assassin  s'est  levé,  et  le 
citoyen  que  la  confiance  des  administrés  du  département 
de  l'Yonne  venait  d'élever  au  poste  auguste  de  représen- 
tant du  peuple,  est  tombé  sous  les  coups  d*un  meurtrier 
sacrilège.  A  la  nouvelle  de  cet  événement  affreux,  le  sen- 
timent de  vos  âmes  a  été  la  stupeur,  premier  engourdis- 
sement d'une  douleur  excessive.  Vos  yeux  se  sont  tournés 
simultanément  sur  cette  place  qu'il  occupait  il  y  a  quelques 
mois  au  sein  de  l'administration,  l'omnre  de  Lepeletier 


88 

errait  autour  de  ce  fauteuil  ;  à  son  aspect^  ils  se  sont  rem- 
plis de  larmes.  Qu'elles  sont  précieuses  ces  larmes,  puis- 
qu  elles  honorent  la  vertu  sacrifiée  I  Qu'elles  sont  respec- 
tables, puisqu'elles  ont  arrosé  le  tombeau  de  l'homme 
juste,  de  Tarai  des  citoyens! 

«  Hais  vous  deviez  à  sa  mémoire  un  témoignage  plus 
authentique  qui  atteste  à  jamais  la  reconnaissance  des 
administrés  de  TYonne. 

«  Leurs  regrets  et  leurs  vœux  ne  peuvent  être  exprimés 
que  par  vous.  Les  mânes  de  Lepefetier  attendent  l'obé- 
lisque que  l'araitié  lui  a  destiné,  et  que  par  vos  mains  la 
fraternité  s'empressera  d'élever. 

«  La  Convention  nationale  lui  a  déjà  rendu  le  tribut 
solennel  de  la  reconnaissance  publique.  Ses  cendres  sont 
)lacées  auprès  du  brave  Beaurepaire,  de  ce  héros  à 
^  amais  célèbre  qui  aima  mieux  mourir  que  de  conspirer 
âchement  avec  des  esclaves;  à  l'ombre  de  Técharpe 
sacrée  de  l'honorable  Simoneau,  qui  préféra  la  perte  de 
la  vie  à  la  violation  de  la  loi,  et  son  inscription  funèbre 
sera  le  décret  qui  déclare  qu'il  a  bien  mérite  de  la  patrie. 

«  Administrateurs,  vous  autrefois  ses  collègues,  (^u'un 
monument  moins  pompeux  sans  doute,  mais  aussi  fra- 
ternel, aussi  doux,  s'élève  dans  cette  salle,  au  souvenir 
immortel  de  votre  représentant.  Une  simple  branche  de 
chêne  offerte  par  des  mains  civiaues  est  plus  durable  que 
le  marbre.  Un  buste  d'argile  dédié  au  défenseur  des 
droits  de  l'homme  est  plus  auguste  sans  doute  que  les 
emblèmes  de  porphyre  qui  couvrent  les  restes  impurs  des 
tyrans. 

«  Vous  ne  consentirez  pas  que  le  déparlement  où  Lepe- 
letier  a  pris  naissance,  dont  il  portait  la  confiance  et  les 
vœux  dans  le  temple  de  la  souveraineté  nationale,  soit 
devancé  dans  les  hommages  par  les  autres  sections  de  la 
République.  » 

Après  ce  discours  le  Conseil  général  délibéra  et  prit 
Tarrêté  suivant  : 

Le  Conseil  général  du  département  de  l'Yonne,  consi- 
dérant que,  SI  tous  les  concitoyens  doivent  un  tribut 
d'hommages  aux  cendres  de  l'homme  vertueux,  inhu- 


89 

mainement  sacrifié  pour  défendre,  selon  sa  conscience, 
les  intérêts  du  peuple,  cette  dette  sacrée  est  encore  plus 
exigible  de  ceux  au  sein  desquels  il  a  pris  naissance,  et 
dont  il  était  le  dépositaire  des  pouvoirs  ; 

Que  Louis-Micnel  Lepeletier^  député  de  la  Convention 
nationale^  par  les  électeurs  du  ressort,  et  mort  le  20  du 
présent  mois,  sous  le  poignard  assassin  d'un  vil  conjuré, 
a  été  déclaré  avoir  bien  mérité  de  la  patrie  par  les  repré- 
sentants de  la  République  française  ; 

Que  l*époque  de  cette  déclaration  doit  être  plus 
solennellement  célébrée  dans  une  administration  qu'il 
présidait  autrefois  et  dont  il  a  réuni  la  confiance  ; 

Que  si  dans  des  siècles  d'ignorance,  des  peuples 
esclaves  ont  lâchement  prostitué  des  honneurs  funèbres  à 
leurs  cruels  oppresseurs  ; 

Le  moment  est  arrivé  où  des  citoyens  libres  viendront 
ingénument  répandre  des  fleurs  sur  la  tombe  de  Thomme 
de  bien  dont  la  vie  fut  consacrée  à  Texercice  des  vertus 
ciTiques,  de  Thomme  courageux  que  la  crainte  de  la  mort 
ne  fit  pas  dévier  de  ses  devoirs  ; 
Arrête  : 

l""  Que  le  lundi  quatre  février  prochain,  dans  la  nef 
de  Saint-Etienne  d'Auxerre,  la  mémoire  de  Louis  Lepele- 
tier  sera  célébrée  ; 

2^  Qu'un  de  ses  membres  prononcera  l'éloge  de  ce 
vertueux  républicain; 

S"*  Que  tous  les  citoyens  du  département,  les  corps 
constitués,  les  sociétés  des  amis  de  la  république,  sont 
invités  à  se  réunir  à  l'administration  pour  solenniser  plus 
dignement  ce  jour  de  deuil  ; 

4*  Que  tout  citoyen,  tout  corps  constitué  pourront 
faire  entendre  l'expression  particulière  de  leur  douleur. 

5**  Que  le  procureur  général  est  prié  d'être  l'organe  de 
l'administration  dans  ce  jour  célèbre  ; 

6**  Que  le  buste  de  Louis-Michel  Lepeletier  sera  placé 
dans  l'intérieur  de  la  salle  des  séances,  aussitôt  que 
l'administration  aura  trouvé  le  moj^en  de  se  le  procurer; 

T"  Que  iusqu'à  cette  inauguration,  le  cordon  et  la 
médaille  de  Louis-Michel  Lepeletier  seront  suspendus  au 
dessus  du  si^  du  président  avec  une  inscription  qui 
contiendra  ces  mots  : 


90 

Je  $uiêiS(UisfaU  de  verser  mow  sang  pow  la'  patrie, 
f  espère  qu'il  servirai  consolider  la  Uberté  et  t égalité,  et  à 
faire  reconnaître  ses  ennemis. 

(Dernières  paroles  de  Louis  Michel  Lepeletier). 

8^  Qu'à  la  diligence  du  procureur  général  syndic,  les 
membres  présents  seront  priés  de  se  rendre,  au  jour 
indiqué,  pour  participer  aux  derniers  hommages  que 
Tadministration,  au  nom  de  tous  les  citoyens  du  ressoM, 
a  arrêté  d'offrir  à  Louis-Michel  Lepeletier  ; 

9""  Que  le  présent  arrêté  sera  imprimé  et  adressé  sur  le 
champs  aux  districts  et  municipalités  du  ressort,  qui  sont 
invités^  à  célébrer  par  une  cérémonie  particulière  cette 
fête  funèbre  ; 

Qu*il  sera  de  même  adressé  à  la  convention  nationale; 
à  la  dépulation  du  département  de  l'Yonne,  et  à  la  famille 
de  Louis-Michel  Lepeletier. 

4  Février  1793.  —  Je  viens  d'assister  à  la  cérémonie 
funèbre  faite  conformément  à  la  délibération  du  Conseil 
général,  en  l'honneur  de  Michel  Lepeletier.  La  réunion 
était  imposante,  et  le  recueillement  de  la  foule  attestait 
rimtnense  douleur,  en  même  temps  que  la  profonde 
indignation  qui  étaient  au  cœur  de  tous. 

Sur  une  bannière  étaient  inscrits  les  dernières  paroles 
de  Lepeletier. 

Le  monument  était  placé  dans  TEgUse,  au  fond  de  la 
neL  Les  faces  étaient  armées  de  1 6  raisceaux  surmontés 
du  bonnet  de  la  liberté.  Les  ornements  avaient  été  distri- 
bués avec  un  goût  sévère;  sur  le  sarcophage  étaient 
quatre  médailles,  portant  les  inscriptions  suivantes: 

i"^  Sous  le  fer  assassin  le  grand  homme  abattu  garde 
le  calme  pur,  garant  de  la  vertu. 

2""  Dédaignant  le  premier  les  prestiges  d'un  rang,  il 
voulut  n'être qu  homme  et  il  n'en  fut  que  plus  grand. 

3^  Son  amour  pour  nos  droits  et  notre  liberté  lui  assura 
rhonneuret  Timmortalité. 

4®  Citoyens,  qui  voulez  honorer  sa  mémoire,  imitez-le 
français  pour  mériter  sa  gloire; 

Sur  un  lit  fuéraire  >  étail  placée  l'effigie  du  citoyen  Le- 
peletier, et  à  côté  exposé  le  fer  meurtrier^ 


■■--J 


9<; 
Qaalre  «^prèa  ombfâ  je°l  le  monumem. 

La  dépense  occasionnée  p^^  celte  cérémonie  s'élèYCj 
paratt-il,  à  4,525  livres  un  soJ-  * 

5  Février  4793.  —  Il  paraît  qu'e  la  société  populaire  de 
Saint-Fargeau,  voulant  honorer  le  ciloyen  /luquel  cette  ville 
a  donné  le  jour,  a  demandé  dans  une  délibération  récente 
que  la  commune  prenne  désormais  le  nom  oe  Lepeletier. 

50  Février  4793.  —  Auxerre  se  trouve  au  point  de  vue 
des  approvisionnements  dans  l'état  le  plus  déplorable.  Il 
y  a  lieu  d'être  inquiet  de  Tavenir.  La  famine  est  à  nos. 
portes.  Le  Conseil  générai  de  la  commune  d'Auxerre,. 
vient  d-envoyer  au  Conseil  général  de  notre  dépairtemenl 
une  députation  pour  lui  représenter  qu'Auxerre  n/'a  pas 
de  substance  pour  quatre  jours,  en  réduisant  même  à  la 
dernière  mesure  les  détenteurs  de  CTains  ou  de  farine. 

Oui  ou  noUj  va-t-on  prendre  aes  mesures  extraordi- 
naires, recourir  aux  réquisitions  I 

25  Brumaire,  an  u  (19  novembre  1793).  —  Enroredes 
traces  du  passé  qui  vont  disparaître  à  jamais.  On  procède 
à  la  démolition  des  anciennes  portes  de  Paris»  d'Egleny,. 
Ghantepinot. 

26  Frimaire,  an  n  (16  décembre  4793).  —  Les  citojrens. 
Maure  et  Garnier  viennent  il  y  a  deux  jours,  d'autoriser 
l'administration  du  district  d'Auxerre  a  envoyer  la  force 
armée  dans  le  district  de  SaintrFlorentin,  pour  protéger 
l'exécution  des  réquisitions  faites  dans  ce  district  pour 
l'approvisionnement  de  la  ville  d'Auxerre: 

Au  nom  de  la  Républioue,  Maure  et  Garnier,  représen- 
tants du  peuple  dans  le  département  de  FTonne,  à  tous 
qu'il  appartiendra,  salut  et  fraternité  ; 

Vu  la  nécessité  de  protéger  l'exécution  des  réquisitions 
faites  dans  le  district  de  St-Florentin,  pour  l'approvision- 
nement de  la  commune  d'Auxerre,  considérant  que  la  com- 
pétence des  autorités  constituées  restreint  celle  des  dépar- 
tements qui  ne  peuvent  en  aucune  manière  ordonner  les 
mouvements  de  la  force  armée  ;  en  vertu  des  pouvoirs 
qui  nous  sont  confiés  par  la  Convention  nationale,  l'admi- 
nistration du  district  d'Auxerre,  demeure  autorisée  à 


91 

envoyer  la  force  armée  dans  le  district  de  Saint-Florentin, 
afin  *^de  remplacer  celle  qui  est  en  station,  dans  ce 
district,  pour  protéger  l'exécution  des  réquisitions  rela- 
tives à  1  approvisionnement  de  la  commune  d'Auxerre, 
à  la  charge  de  ne  composer  le  nouveau  détachement 
que  du  même  nombre  (rhommes  et  se  concerter  avec 
1  administration  du  district  de  Saint-Florentin  qui  sera 
tenue  de  maintenir  l'exécution  de  ces  réquisitions, 
disons  qu'il  sera  donné  connaissance  du  présent  arrêté 
au  comité  de  salut  public  de  la  Convention. 

Maure,      Garnier. 

30  Pluviôse,  an  u  (18  février  1794).  —  Don  Laporte, 
élu  curé  de  Toucy,  le  15  mai  1791 ,  vient  de  déposer  ses 
lettres  de  prêtresse.  Il  a  adressé  aux  administrateurs  du 
département  la  lettre  suivante  : 

Citoyens  administrateurs, 

Mon  ftme  serait  indignée  si  le  plus  léger  nuage  déro- 
bait le  civisme  dont  mon  ftme  est  embrasée,  et  si  de  moi 
partait  un  point  d'obatacle  à  la  chose  publique. 

Je  vous  rais  donc  passer  les  titres  que  vous  réclartiez, 
je  vous  envoie  tout  ce  que  je  possède  à  cet  égard,  mes 
lettres  de  prêtrîse  ont  échappé  à  toute  mes  recherches  ; 
mais  à  leur  place  recevez  ta  déclaration  solennelle  par 
laauelle  je  renonce  à  l'exercice  de  mes  fonctions  de 
prêtre. 

Je  vous  annonce  avec  plaisir  que  Toucy  a  vu  avec  calme 
la  suppression  de  son  culte  et  qu'aujourd'hui  tous  les 
citoyens  vont  célébrer  avec  enthousiasme  la  fête  de  la 
Raison. 

Vive  la  République.  Salut  et  Fraternité, 

Laportb,  citoyen. 

Ce  n'est  pas  sans  quelaue  r^ret  que  nous  ne  pouvons 
présenter  un  ensemble  plus  complet,  mais  cette  courte 
relation  suffira  à  montrer  que  la  vie  publique  n'était  pas 
inactive  à  Auxerre  pendant  la  révolution. 

Pour  copie  conforme, 

G.    R. 


RECHERCHES  StATISTIQUES 

soft  LA 
POPULATION   DES   486   COMMtIfBS   DE   l'tONNB  PENDANT  80   ANS 

(1801-1881} 


Nous  avons  donné,  dans  YAnnuaire  de  ï  Yonne  de  1 879, 
le  résultat  de  nos  recherches  statistiques  sur  la  population 
des  37  cantons  du  département  pendant  75  ans,  c'est  à 
dire  depuis  1801  jusqu'à  1876. 

En  publiant  cette  première  étude  nous  avions  promis 
de  la  compléter  ultérieurement  par  un  travail  d'ensemble 
oui  comporterait  Texamen,  pour  chaque  commune  de 
rTonne,  de  la  population  constatée  à  chacun  des  dénom- 
brements effectués  depuis  ie  commencement  du  siècle. 

Nous  offrons  auiourd'hui,  en  tableaux  synoptiques,  la 
population  officielle  des  485  communes  du  département, 
telle  que  nous  avons  pu  nous  la  procurer,  savoir  :  pour 
les  6  dénombrements  de  1801  à  1806  inclusivement,  aux 
archives  de  la  préfecture  ;  pour  les  8  dénombrements  de 
1841  à  1876  mclusivement,  dans  notre  collection  de 
rAnnuaire,.et  pour  le  dénombrement  de  1881,  dans  les 
notes  que  nous  a  fournies  l'éditeur  de  l'Annuaire. 

Nous  demandons  gr&ce  au  lecteur  pour  les  erreurs 
(typographiques  ou  autres)  qui  ont  dû  nécessairement  se 
glisser  dans  notre  travail.  Les  hommes  qui  passent  leur 
vie  au  milieu  des  chiffres  peuvent  seuls  apprécier  les 
difficultés  que  Ton  doit  éprouver  à  coordonner  les  élé- 


9i 

hieïits  d'une^  étude  comme  celle  que  nous  livrons  aujoar"-^ 
d'hui  au  pul>]ic. 

Nous  n'avons  donc  nullement  la  prétention  d'offrir, 
comme  la  fait  jadis  un  auteur  connu  de  tables  de  loga- 
rithmes devenues  clas  siques^  une  prime  quelconque  (tant 
minime  soit-elle)^  à  q  ui  trouvera  une  faute  dans  notre 
travail.  Nous  prions  setilement  les  lecteurs  bienveillants 
de  nous  signaler  les  err^ars  qu'ils  y  découvriront.  Nous 
les  en  remercions  à  l'avan^'îe  en  leur  promettant  de  tirer 
profit  de  leurs  observations;. 

Voici,  par  arrondisseme.QtiL^*  ^t  par  cantons,  le^  com- 
mentaires auxquels  a  donné  lie^u  le  résultat  de  nos  Recher- 
ches statistiques  sur  la  poptxlatii^  d^  485  communes  du 
département  : 

Arrondissement  d'Au  kerrs  (4ù^2  communes). 

Canton  d'Auxerr  e  Est  (6  conLmunes). 

La  population  de  la  ville  ij'Auxerre  se  trouvant,dans  les 
documents  que  nous  avons  compulsés,  tantôt  établie  pour 
la  portion  afférente  à  chaque  ciinlon,  tantôt  donnée  en 
bloc,  nous  avons  pris  la  populat.lon  totale  pour  chacun 
des  15  dénombrements. 

Voici,  du  reste,  à  titre  de  simple  renseignement,  la 
populatiop  afférente  à  chaque  cantoii  pour  les  dénombre- 
ments de  : 

Àmem  s  Est.    .      Auxerre  Ooest 

<80< 5,8iî8  6,220 


1806 

«841 

4  846 . • • « . 

1854 

488f 


6,0G*0  6,048 

6,593  5,733 

7,06&»  6,899 

6,988  7,198 

9,393  7,593 


Augy. —  Apre?,  avoir  atteint  le  chfiflre  mavimum  de  438 
habitants  en  ^?M,  la  populaticm  de  cette  commune  a 
baissé  régulièrement  depuis  celttî  époque,  pour  arriver  à 
359  en  <88< .  l  e  minin  mm  302  a  éi-é  constaté  eu  <826. 

Auxerre.  —  Depuis  50  ans  la  p  opulation  du  chef-lieu 
de  l'Yonne  a  «uivi  une  marche  as  cendante  régulière  très 
sensible.—  De  11,43  9  habitants;  (chiffre  de  1831),  elle 
amve,  en  1881,  au  cl  jiffre  maxinmm  de  16,986,  gagnant 


96 

«i&si  ^S,5i7  habitants.  Au  oomméMettient  du  Biècle  la 
TÎlle  d*AuxeiTe  comptait  42,048  habitants.  Le  minimum 
de  sa  Dopulatipn,  14,439,  a  été  établi  par  le  dénombre- 
ment de  4  834 . 

Champs.  —  Les  fluctuations  se  font  remarquer -d'une 
fiftçon  assez  sensible  :  Population  minimum,  464  en  46S0  ; 
population  maximum,  660  en  4854 .  Ecart  de  près  de  SOO 
habitants.  En  4884  la  population  descend  à  645  habitants. 

Quennes.  —  Pendant  80  ans  la  différence  des  extrêmes 
constatée  à  deux  dénombrements  successifs  (4  826  et  1 834  ) 
est  de  44  habitants.  La  population  de  cette  commune 
peut  être  regardée  comme  à  peu  près  slationnaire.  Elle 
est  aujourd'hui  de  463  hc^itants. 

Saint-Bris.  —  De  même  qu'à  Champs,  les  écarts  sont 
considérables:  2,004  en  4801  ;  2,04o  (maximum)  en  4854; 
1 ,648  (minimum)  en  4884 .  Perte  de  près  de  400  habitants 
en  30  ans,  soit  environ  un  cinquième. 

Venoj.  —  Maximum  dépopulation,  4,248  en  4846; 
minimum,  4,040  en  4804.  Diminution  lente,  maispro^ 
gressive  et  assez  r^ulière  depuis  4846.  En  4881  Vepoy 
n'a  plus  que  4,458  habitants.  Perte  de  90  individus  dans 
un  espace  de  35  ans. 

Toutes  les  communes  du  canton,  sauf  Quennes,  ont 
éprouvé  une  diminution  relativement  sensible  depuis  % 
ans. 

CanUm  d^Auoirrê  Ouest  (9  communes). 

Appoigny.  —  Le  maximum  (4 ,834  habitants)  atteint  en 
1864  a  été  suivi  précipitamment  de  baisses  considérables 
i\n\  ont  donné  aux  dénombrements  de  4866  à  4884  inclu- 
sivement les  chiffres  suivants:  4,783,  4,703,  4,590,  et 
4,547  seulement  au  dernier.  —  Perte,  317  habitants  en 
20  ans. 

Charbuy.  —  Augmentation  à  peu  près  constante  depuis 
4801  jusqu'à  4856  (947-4,379  maximum).  Diminution 
sensible  à  partir  de  4861  jusqu'à  4881.  Perte  de  464  de- 
puis 25  ans.  4,215  habitants  au  dernier  recensement. 

Chevannes.  —  Ecarts  aussi  sensibles  que  ci-dessus.  En 
4836,  maximum,  4 ,452  habitants.  —  En  4806,  minimum, 
4,304.  Différence,  448.  La  perte  est  de  407  habitants 
depuis  4836. 


96 

Honéteau.  — -  Accroissement  rapide  et  régulier  de  4804 
(minimum)  547  habitants,  à  4864  (maximum)  988  habi- 
tants. Baisse  très  accentuée  à  partir  de  4864.  Perte,  en 
20  ans,  de  467  individus,  pour  arriver  à  824  seulement 
en  4884. 

Perrigny.  —  Cette  commune  est  la  seule  des  deux 
cantons  d' Auxerre  dont  la  population  se  soit  constamment 
élevée  depuis  le  commencement  du  siècle.  De  260  habi- 
tants en  1801 ,  elle  arrive,  par  une  progression  ascendante 
non  interrompue,  au  chiffre  de  552  habitants  en  4884, 
gagnant  ainsi  292  individus,  soit  plus  de  cent  pour  cent. 

Saint -Georges.  —  Différents  mouvements  de  hausse  et 
de  baisse  donnent  un  minimum  de  472  en  4820  et  un 
maximum  de  664  eu  4872.  En  4884,  nous  trouvons  658. 
Augmentation  réelle  de  près  de  200  habitants. 

Vallan.  —  526  (minimum)  en  4806;  719  (maximum) 
en  1866  ;  670  en  4884 .  Baisse  de  49  en  45  ans. 

Vaux.  —  Ecart  de  près  de  400  habitants  entre  le  maxi- 
mum 401  en  4864  et  le  minimum  305  en  4804 .  Population 
actuelle,  394 .  Bénéfice,  86  depuis  4  801 . 

Villefargeau.  —  Le  maximum  480  en  4876  dépasse  de 
146  habitants  le  minimum  364  constaté  en  1806.  Une 
légère  diminution  de  44  habitants  ramène  à  466  la  popu- 
lation de  cette  commune  en  4884 . 

Alors  que  les  deux  communes  limitrophes  de  Saint- 
Georges  et  de  Perrigny  voient  augmenter  considérable- 
ment le  chiffre  de  leur  population,  et  que  le  chef-lieu, 
Auxerre,  gagne  près  de  5,600  habitants  en  80  ans,  toutes 
les  autres  communes  des  deux  cantons  d'Auxerre  restent 
dans  le  statu  quo  ou  diminuent  d'une  manière  plus  ou 
moins  sensible. 

L'hygiène  et  le  genre  de  travail  des  habitants  ne 
seraient-ils  pour  rien  dans  cette  situation  ?....  Et  Témi- 
gration  à  Auxerre  et  ailleurs?....  Nous  traiterons  ces 
questions,  dont  l'importance  est  extrême,  après  avoir 
examiné  la  population  de  toutes  les  communes  du  dépar- 
tement. 

Canton  de  Chablis  (14  communes). 

Aigrement.  —  Oscillations  peu  sensibles  d'un  dénom- 
brement à  l'autre.  Maximum,  342  en  4826;  minimum, 
440  en  4872.  Situation  en  4884, 460. 


«1 

Beines  —  De  725  (maximum)  en  1841,  la  population 
de  celle  commune  descend  à  635  en  4876  pour  regagner 
14  unités  en  4881 ,  où  elle  est  de  649.  En  4801 ,  elle  était 
de  636.  Changements  à  peu  près  nuls  depuis  80  ans. 

Chablis.  —  2,403  au  commencement  du  siècle,  2,603 
(maximum)  en  îoil.  Décroissance  à  peu  près  régulière 
et  assez  considérable  jusqu'à  1881.  A  celte  date,  nous 
trouvons  2,186  habitants.  Perte  pendant  les  40  dernières 
années,  417.  Perte  depuis  80  ans,  217. 

Chemilly-sur-Serein.  —  399  habitants  (maximum)  en 
4841  et  en  4846.  Minimum,  297  en  4826.  Décroissance 
irrégulière  aboutissant  à  351  en  4884 . 

Chichée.  —  De  813  en  1801,  la  population  a  diminué 
de  200  pour  arriver  à  613  en  1881.  Oscillations  assez 
importantes  entre  les  recensements  consécutifs. 

Chilrv.  —  Oscillations  moins  importantes  qu'à  Chichée. 
Extrêmes,  609  en  1801  ;  721  en  1846  ;  623  en  4884.  C'est 
à  peu  près  le  chiffre  du  point  de  départ. 

Courgis,  —  Diminution  de  près  de  200  depuis  80  ans  ; 
777  en  4804  ;  583  en  4884.  Le  chiffre  de  735  en  4846  a 
été  suivi  immédiatement  de  deux  baisses  énormes  dépas- 
sant en  somme,  100  habitants. 

Fontenay  près  Chablis.  —  Légères  oscillations  depuis 
80  ans  ;  284  en  1881 ,  345  (maximum)  en  1831 . 

Fyé.  —  Baisse  très  sensible  depuis  1826  (maximum) 
où  nous  trouvons  194  contre  113  seulement  (minimum) 
en  4881.  La  commune  comptait  455  en  4804. 

Lic.hères  près  Aigremunt.  —  Maximum  :  457  en  1801. 
Minimum  :  328,  en  1881.  Différence  en  perte  :  129, 
résultant  d'oscillations  beaucoup  plus  considérables  en 
baisse  qu  en  hausse. 

Milly.  —  Situation  en  tous  points  semblable  à  celle  de 
Lichèfes.  Perte  :  127  depuis  1801. 

Poinchy.  —  Même  constatation,  325  en  4820  (maxi- 
mum:, 498  en  1881  (minimum),  perte  :  127. 

Préhy.  —  Légères  fluctuations.  Du  maximum,  253  en 
1806,  au  minimum,  201  en  1881,  la  perte  est  de  52 
habitants. 

Sainl-Cyr-les-Colons.  —  Perte  consid/rable  de  266 
habitants  depuis  1 826,  où  la  population  était  de  i  030*  Elle 
n'est  plus  actuellement  que  de  764. 

1883  VII 


98 

Toutes  les  communes  du  canton  ont  éprouvé  une  dimi- 
nution plus  ou  moins  considérable.  Le  cnef-lieu  et  Saint- 
Cyr-les-Colons  ont  été  surtout  gravement  frappés. 

Les  chiffres  de  129,  127  et  127,  exprimant  les  pertes 
respectives  de  Lichères,  Milly  et  Poinchy,  offrent  une 
coïncidence  assez  frappante. 

Canton  de  Coulançes-la-Vineuse  (12  communes). 

Charentenay.  —  Le  maximum  71 3,  atteint  deux  ibis  (en 
1831  et  en  1846),  a  été  suivi  en  1851  d'une  réaction  con- 
sidérable ;  603  seulement  à  cette  dernière  date.  Depuis 
cette  époque,  augmentation  suivie  de  baisse.  Résultat  en 
1881,  586  habitants. 

Coulanges-la-Vineuse.  —  Perle  moyenne  de  2  habitants 
chaque  année,  soit  160  depuis  80  ans.  Maximum,  en  1801 , 
1 ,500.  Population  en  1 881 , 1 ,340.  Minimum,  1 ,224  (i 8261. 

Coulangeron.  —Augmentation  régulière  jusqu'en  1841 , 
458  (maximum),  qui  se  répète  en  1851 .  Diminution  suivie 
de  hausse.  426  au  dernier  dénombrement. 

Escamps.  —  Perte  d'environ  100  habitants  depuis 
80  ans.  1 ,1 1 9  au  début  de  nos  recherches,  1 ,01 6  en  1 881 . 

Escolives.  —  Le  maximum  504  atteint  en  1816  a  été 
suivi  de  baisses  et  de  hausses  alternatives  pour  arriver 
à  444,  chiffre  actuel.  Le  minimum  367  a  été  constaté 
en  1826. 

Gy-rEvêque.  —  Ascension  régulière  jusqu'au  dénom- 
brement de  1846.  qui  donne  650.  Maximum,  655  en  1861  ; 
minimum,  516  en  1806.  Population  actuelle  630. 

Irancy.  Décroissance  rapide  et  à  peu  près  constante. 
Maximum,  1,200  en  1801  ;  minimum,  877  en  1881  ; 
perte,  323,  soit  plus  d'un  quart  de  la  population  pri- 
mitive. 

Jussy.  —  Oscillations  assez  importantes.  514  au  début, 
puis  51 0,  506  (chacun  2  fois).  Résultat  final,  438,  inférieur 
de  128  au  maximum  566,  établi  en  1806. 

Migé.  —  Fluctuations  entre  1,108,  maximum  (1851)  et 
900,  minimum  (1881;.  Perte  208.  Le  maximum  a  été 
suivi  en  1856  d'une  perte  énorme  :  104  habitants. 

Val-de-Mercy.  —  559  habitants  en  1826  ;  458  en  1881 . 
Variations  entre  ces  deux  chiffi*es.  Telle  est  la  situation 
pendant  80  ans. 


99 

Vincelles.  —  Accroissement  rapide  et  régulier  pendant 
50  ans.  Maximum,  933  en  1854.  Baisses  et  Tiausses  suc- 
cessives pendant  les  30  dernières  années.  Population 
actuelle.  852  habitants.  Le  minimum  519  a  été  atteint 
en  4801. 

Vinceloites.  —  Comparée  aux  autres  communes,  Vin- 
celottes  est  à  peu  près  restée  dans  le  statu  quo  sous  le 
rapport  de  la  population.  L'écart  entre  les  extrêmes  497 
en  1820,  449  en  1881,  n'est  que  de  48  habitants 

Toutes  les  communes  du  canton  de  Coulanges-la- 
Vineuse  ont  baissé.  Plusieurs  ont  leur  minimum  en  1881 . 

Canton  de  Coulan^es-sur-Yanne  (10  communes). 

Andryes.  —  Au  début,  832.  Augmentation  régulière 
de  4801  à  1846.  Légères  baisses  suivies  de  hausses  à 
partir  de  1851.  Population  en  1881 , 1 ,207.  Bénéfice  depuis 
80  ans,  375  habitants,  chiffre  énorme  comparé  aux  com- 
munes ci-après. 

Coulanges-sur- Yonne.  —  1,247  (nlaximum)  en  1841. 
Baisse  accentuée  et  régulière  depuis  cette  époque  jusqu'à 
ce  jour.  952  habitants  au  dernier  recensement.  Perte  de 
près  de  300  individus  en  40  ans,  soit  environ  un  quart. 

Grain.  —  Hausse  régulière  jusqu'à  1851  où  nous  trou- 
vons 915  (maximum).  Baisse  très  accentuée  depuis  cette 
époque.  Population  actuelle,  692,  donnant  une  perte  de 
223  mdividus. 

Etais.  -  Constatation  identique  :  1 ,360  en  1801 ,  1 ,923 
en  1856,  1,667  seulement  au  dernier  dénombrement. 
Perle,  256. 

Festigny.  —  De  176  (minimum]  en  1801,  la  population 
arrive  à  304  (maximum)  en  1881.  Augmentation,  cinq 
douzièmes. 

Pontenay-sous-Fouronnes.  —  Statu  quo  imitant  celui 
de  Vincelottes,  constaté  plus  haut.  Ecart  entre  les  deux 
extrêmes,  222  en  1826,  253  en  1841.  Différence,  31 .  En 
1881  nous  avons  230  habitants. 

Lucy-sur- Yonne.  —  Perte  énorme  des  cinq  douzièmes 
en  40  ans.  Maximum,  600  en  1841  ;  minimum,  35H 
en  1881. 

Mailly-le-Château.  — 1,040  (maximum)  en  1841  ;  905 
(minimum)  en  1876.  Aujourd'hui,  910.  Perte  de  130 
habitants  depuis  40  ans. 


100 

Merry- sur- Yonne.  —  Augmentation  assez  régulière 
jusqu'en  1866,  où  nous  trouvons  une  population  de  652 
(maximum).  Baisse  considérable  depuis  15  ans.  517  indi- 
vidus en  1881.  Perte,  135  habitants. 

Trucy-sur- Yonne.  —  Différence  de  9  habitants  entre 
le  point  de  départ  330  et  le  but  339.  Oscillations  entre  le 
chiffre  330  de  1801  et  le  maximum  417  atteint  en  1841 . 
Perte  depuis  cette  époque,  87  iiabitants.  Coïncidence  cu- 
rieuse que  nous  verrons  plusieurs  fois  se  reproduire  dans 
l'arrondissement d'Avallon,  les  mêmes  chiffres  se  retrou- 
vent :  417  en  1826  et  en  1844  ;  406  en  1851  et  en  1876  ; 
401  en  1856  et  en  1861. 

Nous  avons  dit  (voir  V Annuaire  de  1879,  page  136)  que 
la  suppression  du  flottage  était  vraisemblablement  cause 
de  la  diminution  énorme  de  la  population  du  canton  <le 
Coulange-sur- Yonne.  Festigny  et  Andryes,  qui  seules  ont 
vu  leur  population  augmenter,  et  dont  les  habitants  ne  se 
sont  jamais  livrés  exclusivement  b  l'industrie  du  flottage, 
comme  ceux  des  autres  communes  du  canton,  semblent 
corroborer  notre  première  appréciation.  Du  reste,  nous 
aurons  ultérieurement,  lorsque,  chaque  commune  aura 
été  étudiée  séparément,  à  formuler  de  plus  amples  con- 
clusions ou  pour  mieux  dire,  les  véritables  conclurions  du 
travail  que  nous  avons  entrepris  sur  la  population  de 
l  Yonne. 

Pour  le  njoment,  nous  croyons  pouvoir  prévenir  le  lec- 
teur, qui  aura  le  courage  de  parcourir  nos  tableaux 
synoptiques  et  nos  arides  commentaires,  que  les  causes 
d'augmentation  ou  de  diminution  de  la  population  des 
différentes  communes  de  notre  beau  département  sont,  à 
notre  avis,  loin  d'être  un  pur  effet  du  hasard.  Nous  espé- 
rons pouvoir  le  démontrer. 

Canton  de  Courson  (12  communes^ 

Chastenay.  —  Variations  à  peu  près  insensibles  jus- 

3u'à1856.  Maximum,  459  en  1851.  Baisse  considérable 
epuis  cette  époque.  Minimum,  340  en  1876.  —  345  au 
recensement  de  1881 . 

Courson.  —  Augmentation  établissant  un  bénéfice  de 
470  habitants  pendant  les  40  premières  années.  Diminu- 
tion conduisant  à  une  perte  de  31 1  pendant  les  40  der- 


1(M 

nîères  années.    Maximum,  1,586   en  1841.  Minimum, 
4,415  en  1801.  Populalion  actuelle,  1,275. 

Druyes.  —  Augmenlalion  progressive  et  régulière.  De 
"756  (minimum)  au  début,  la  population  atteint  1,098  en 
80  ans,  soit  une  augmentation  de  342  habitants  (près  de 
30  pour  cent). 

Ponlenailles.  —307  (maximum)  en  1841.  Baisse  conti- 
nue depuis  cette  époque.  Actuellement,  209  habitants, 
avec  une  perte  de  98  individus  pendant  les  40  dernières 
années. 

Fouronnes.  —  Ascension  et  décroissance  comme  à 
Fontenailles.  Le  maximum  536  a  été  consigné  en  1846. 
Depuis  celle  époque,  oscillations  qui  conduisent  à  485  en 
4881.  Perte,  51  en  35  ans. 

Lain.  —  Extrêmes,  456  en  1820,  583  en  1851.  En 
1881,  343.  Perte,  40  individus  en  30  ans. 

Merry-Sec.  —  Les  fluctuations  varient  entre  3o1  (1826) 
et  586  (1806),  465  exprime  la  populalion  du  dernier 
dénombrement.  Perte  depuis  1826,  1?1. 

Molesme.  —  Oscillations  entre  333,  en  1836,  et  409,  en 
1866.  Perte  de  44  habitants  dans  les  15  dernières  années. 
Actuellement,  365  habitants. 

Mouffy.  —  Décroissance  lente,  mais  continue.  Le  nja- 
ximum,  335,  a  été  constaté  au  commencement  du  siècle; 
le  minimum,  240,  l'a  été  en  1861.  Diflërence,  95.  Mouffy 
compte  aujourd'hui  241  habitants. 

Ouanne.  — De  1260,  chiffre  maximum  atteint  en  1872... 
après  la  guerre....  la  commune  d'Ouanne  voit  sa  popula- 
lion descendre  à  1,078  en  1876,  perdant  ainsi  182  habi- 
tants en  4  ans.  Il  y  a  là  un  problême  que  nous  serions 
heureux  de  voir  résoudre  par  le  savant  économiste  de 
cette  localité  qui  lut,  il  y  a  quelque  vingt  ans,  notre  maître 
en  statistique.  Nous  avons  nommé  M.  le  docteur  Duché, 
membre  du  Conseil  général.  Actuellement  Ouanne  compte 
4 ,072  habitants. 

Sementron.  —  En  1846,  nous  avons  un  maximum  de 
517  individus.  Le  minimum,  399,  est  constaté  en  1881. 
Perte  en  35  ans,  118  habitants. 

Taingy.  —  Les  oscillations  varient  entre  826  (1806)  et 
4043  (1831).  Le  dernier  recensement  n'accuse  plus  que 
953  habitants.  Ecart,  148,  formant  la  perte  depuis  50  ans. 


102 

*  Une  seule  commune,  Druyes,  a  augmenté.   Les  14 
autres  ont  toutes  éprouvé  des  pertes  sensibles. 

Canton  de  Ligny  (13  communes). 

Bleigny-le-Carreau.  —  Les  oscillations  d'un  dénom- 
brement à  Tautre  ne  portent  que  sur  quelques  unités, 
sauf  du  recensement  de  1876  à  celui  de  1884,  où  la  diffé- 
rence fait  ressortir  une  perte  de  30  individus,  en  arrivant 
à  362  (minimum).  Le  maximum  432  a  été  constaté  en 
1831. 

La  Chapelle- Vaupel teigne.  —  Mêmes  constatations 
qu'à  Bleigny.  280  (maximum)  en  1841  ;  208  (minimum) 
en  1881. 

Lignorelles.  —  Comme  ci-dessus  :  même  hausse  au 
début,  même . baisse  à  la  lin.  438  (maximum)  en  1841  ; 
341  (minimum)  en  1881. 

Ligny.  —  1 ,652  (maximum)  en  1 846  ;  1 ,21 6  (minimum) 
en  1801.  Ecart,  436.  1366  en  1881.  Perte  importante 
depuis  1846,    268. 

Maligny.  — Hausse  jusqu'en  1831.  Oscillations,  avec 
baisse,  depuis  celte  époque.  1069  en  1881,  après  1432 
50  ans  auparavant.  Perle,  363,  soit  environ  un  quart. 

Méré.  —  Maximum  en  1831,  426.  Minimum  en  1881, 
331 .  Perte  de  95  habitants. 

Montigny.  —  Hausse  graduelle  presque  ininterrompue. 
553  en  18Ô1  (minimum)  ;  811  en  1881  (maximum).  Béné- 
fice, 258,  soit  près  de  50  pour  cent. 

Pontigny.  —  Accroissement  plus  marqué  encore  qu'à 
Montigny.'De  496  en  1801,  on  arrive  à  852  en  1876  pour 
redescendre  à  801  en  1881,  gagnant  encore  plus  de  300 
habitants  depuis  le  commencement  du  siècle. 

Rouvray.  —  Peu  de  variations.  Ecarts,  313  (1801), 
373  (1856).  En  1881 ,  330  avec  diminution  de  43  individus. 

Varennes.  —  540  au  maximum,  1826;  408  au  mini- 
mum, 1881.  Perte,  132,  soit  un  quart. 

Venouse.  —  Augmentation  régulière,  302  en  1881, 
après  304  en  1872.  En  1801,  232.  Bénéfice,  70,  soit  près 
d  un  tiers. 

Villeneuve-Saint-Salve.  —  193  en  !826  ;  259  en  1866  ; 
230  en  1881 .  Diminution  en  15  ans,  29  habitants. 

Villv.  —  Minimum,  149  en  1801  ;  maximum,  213  en 
1826.  Population  en  1881,  156. 


108 

Quatre  communes,  Hontigny,  Pontigny,  Venouse  et 
Villy  sont  en  augmentation.  Les  neuf  autres  sont  à  peu 
près  stationnaires  ou  bien  elles  éprouvent  un  déficit  plus 
ou  moins  marqué. 

Canton  de  Saint-Florentin  (8  communes). 

Avrolles.  —  Jusqu'en  1846,  augmentation  assez  lente 

Eour  atteindre  753  au  maximum.  Depuis  cette  époque, 
aisse  assez  sensible  pour  arriver  à  621  en  1881 .  Perte, 
132- 

Bouilly.  —  416  (au  maximum)  en  1846  ;  312  (au  mini- 
mum) en  1806.  Oscillations  aux  différents  recensements. 
358  6n  1881. 

Chéu.  —  Minimum,  413  en  1801  ;  maximum,  684  en 
1866.  Légère  baisse  à  chacun  des  trois  derniers  recense- 
ments. 635  en  1881,  avec  bénéfice  de  222  (soit  plus  de 
50  pour  cent)  depuis  80  ans. 

Germigny.  —  De  699,  chiffre  de  1831  (maximum),  la 
population  descend  à  545,  chiffre  de  1881.  Le  minimum 
^544)  a  été  observé  en  1876. 

Jaulges.  —  En  1801,  nous  trouvons  694  habitants 
(c'est  une  erreur  probable).  Depuis  cette  époque,  le  chiffre 
le  plus  é!evé,  577,  a  été  constaté  en  1831.  Mmimum,  464 
en  1872.  Légère  augmentation  aux  deux  derniers  recen- 
sements, pour  atteindre  480  en  1881 . 

Rebourseaux.  —  Peu  de  variations.  Extrêmes  :  317  en 
4866,  435  en  1826.  Tous  les  autres  chiffres  sont  au- 
dessous  de  381 .  1881  accuse  331 .  Perte  depuis  1826, 104. 

Saint-Florentin.  —  Comme  la  plupart  des  autres  chefs- 
lieux  de  canton,  Saint-Florentin  offre  beaucoup  d'oscilla- 
tions :  2,644  au  maximum  en  1861  ;  2,277  au  minimum 
en  4836.  Actuellement  2,471.  Perte,  depuis  20  ans,  173 
individus. 

Vergigny.  —  750  (maximum)  en  1806  ;  463  (minimum) 
en  4876  ;  470  en  1881.  Perte,  depuis  75  ans,  280  habi- 
tants, soit  près  des  deux  cinquièmes. 

Sauf  Chéu,  toutes  les  communes  ont  éprouvé  une  dimi- 
nution considérable. 

Canton  de  Saint-Sauteur  (11  communes). 

Fonteooy.  —  565  habitants  (minimum)  en  1801  ;  872 


(maximum)  en  1861 .  Oscillations  entre  ces  deux  chiffres. 
Population  du  dernier  dénombrement,  81 1 . 

Lainsecq.  —  1,058  en  1801  ;  1,013  en  1881.  Le  maxi- 
mum  (1,107)  a  été  atteint  en  1851  ;  le  minimum  (951)  a 
été  atteint  en  1830. 

Moutiers.  —  Après  avoir  gagné  près  de  iOO  habitants 
de  1801  à  1856,  cette  commune  en  a  perdu  45  seulement 
depuis  35  ans,  pour  arriver  à  965  en  1881 . 

Ferreuse.  —  290  habitants  (minimum)  en  1801  ;  27i 
en  1881,  après  avoir  eu  348  (maximum)  en  1856.  Perle 
depuis  25  ans  :  74  habitants. 

Sainpuits.  —  Progression  h  peu  près  constante  jusqu'à 
1851  ou  Ton  trouve  981 .  Oscillations  depuis  celte  époque. 
Perte  d'environ  100  individus  depuis  30  ans.  Population 
actuelle,  883. 

Sainle-CoIombe-sur-Loing.  —  Augmentation  assez 
régulière  jusqu'à  1856.  Début  :  552  (minimum.)  En  1836 
(maximum)  727.  Baisses  et  hausses  alternatives  jusqu'à 
1881,  qui  donne  639. 

Saints.  —  Hausse  considérable  pendant  les  25  pre- 
mières années  :  902  en  1 801  ;  1 ,333  en  1 826  ;  1  ,::!05  seu- 
lement en  1831.  Nouvelle  hausse  pendant  20  ans.  En 
1851  (maximum)  nous  trouvons  1,364.  Oscillations 
jusqu'à  1881,  qui  obtient  1,335,  c'est-à-dire,  à  9  unités 
près  le  maximum. 

Sain^-Sauveur.  —  En  1801,  1,019.  Augmentation  très 
sensible  jusqu'à  1851,  1,872  habitants.  Baisse  de  100 
unités  en  1856.  Nouvelle  hausse  pour  atteindre  le  maxi- 
mum, 1,918  en  1866.  Le  recensement  de  1881  accuse 
1 ,878,  soit  860  habitants  de  profit  depuis  80  ans. 

Sougères-en-Puisaye.  —  1801  ;  1,061.  Augmentation 
de  population  régulière  jusqu'à  1851,  qui  donne  pour 
maximum,  1,453.  Baisse  très  sensible  depuis  30  ans, 
1.280,  seulement,  en  1881,  avec  une  perte  de  173. 

Thury.  —  Fluctuations  entre  969  (minimum)  en  1806, 
et  1,118  (maximum)  en  1866.  Depuis  1861,  on  trouve  suc- 
cessivement, 1,117  et  1,118;  puis  1.016;  1,015;  1013  el 
1005. 

Treigny.  —  Le  maximum,  2,686,  atteint  en  1866,  a 
été  suivi  de  trois  baisses  rapides  qui  donnent  aujourd'hui 
2,291,  avec  une  perte  de  près  de  400  habitants  en  15 
pns, 


105 

Sans  être  aussi  importantes  que  dans  la  plupart  des 
cantons  que  nous  avons  déjà  étudiés,  les  pertes  des 
commuûes  du  canton  de  Samt-Sauveur  ne  laissent  pas 
que  d'être,  en  général,  assez  sensibles. 

Le  chef-lieu  et  Moutiers  font  exception. 

Canton  de  Sei^nela^  {ii  communes). 

Beaumont.  —  De  288  en  1 804 ,  la  population  de  Beau- 
mont  arrive  à  i66  en  4866,  pour  redescendre  à  400 
seulement  en  1881,  gagnant  encore  112  habitants  depuis 
80  ans. 

Chemilly-près-Seignelay.  —  Hausse  très  importante 
de  1801  à  1856,  qui  donne  respectivement,  362  (mini- 
mum) et  595  (maximum.)  Baisse  depu  s  25  ans,  pour 
arriver  à  542  en  1881,  gagnant  encore  180  en  1881. 

Cheny.  —  Minimum  en  1801  (660.}  Maximum  en  1881 
(1 ,009.)  Bénéfice,  349  habitants,  soit  plus  de  cinquante 
pour  cenl. 

Chichy.  —  De  116  en  1826  (maximum)  la  population 
e.'t  descendue  en  1881  (minimum)  à  61  habitants.  Perte 
55,  environ  50  pour  cent.  Chichy  va  de  pair  avec  Annéot, 
canton  d'Avallon. 

Gurçy.  —  Hausse  régulière  jusqu'à  Térection  en  com- 
mun de  Sougères-sur-Sinotte.  Statu  quo  depuis  cette 
époque,  578  en  1881. 

Hauterive.  —  Progression  régulière  pendant  55  ans. 
Légère  inflexion  à  partir  de  1860:  286  (minimum)  en 
1801  ;  355  (maximum)  en  1860.  Perte  de  9  habitants 
pour  arriver  à  346  en  1881 . 

Héry.  —  De  1820  à  1836.  Oscillation  sur  7  unités. 
Hausse  jusqu'à  1851  (1,601  habitants).  Ensuite,  baisse  et 
hausse,  maximum,  1,662  en  1866.  Perte  de  120  habi- 
tants depuis  15  ans.  Population  en  1881,  1,542. 

Mont-Saint-Sulpice.  —  Mouvement  ascensionnel  régu- 
lier jusqu'à  1851,  qui  donne  1,600  habitants.  Baisse  non 
moins  régulière  depuis  cette  époque,  avec  perte  de  350 
habitants  en  30  ans.  Chiffre  de  1801,  1,266;  de  1881, 
1,252. 

Ormoy.  —  Oscillations  importantes.  Maximum  en  1851 
(757.)  Mmimum  en  1801  (601.)  Dernier  recensement,  728 
gagnant  30  individus  sur  1876. 

1883  VIII  • 


106 

Seignelay.  —  1,599  (maxiniuai)  constaté  en  1846, 
1,242  (minimum)  constaté  en  1881.  Perte  en  35  aQ^,357, 
soit  près  d'un  quart. 

Sougères-sur^inotte.  —  Les  trois  recensements  opérés 
depuis  son  érection  en  commune  constatent  une  diminu- 
tion de  47  habitants.  Actuellement  la  population  est  de 
347  individus,  après  394  en  1872. 

Çhenjr  offre  seule  une  augmentation  importante. 

Canton  de  Toucy  (12  Communes). 

Beauvoir.  —  Des  fluctuations,  plus  ou  moins  im{>or- 
tantes,  entre  chaque  dénombrement,  donnent  un  mini- 
mum de  364  en  1866  et  un  maximi^m  de  449  en  1841. 
On  trouve  400  en  1876,  398  en  1881. 

Diges.  — •  Augmentation  assez  régulière  depuis  1801, 
où  nous  trouvons  1,365  jusqu^à  1851,  qui  donne  1,723. 
Depuis,  baisses  et  hausses  successives.  Le  maximum 
(1,778)  est  constaté  par  le  dénombrement  de  1881. 
Bénéfice  depuis  1801,  413  habitants. 

Dracy.  —  619  en  1801  ;  687  en  1881,  après  avoir  eu 
750  (maximum)  en  1846  et  600  (minimum),  en  1866. 

Eglény.  —  462  (minimum)  en  1826,  588  (maximum) 
en  1876.  Perte  de  42  jusqu'à  1881,  qui  n'a  plus  q^ue  546. 

Lalande.  —  Baisses  et  hausses  successives.  Minimum 
en  1872  (308)  maximum  en  1846  (428).  En  1881  (385). 

Leugny.  —  De  787  en  1851  (maximum)  la  population 
arrive  à  693  en  1881,  avec  une  perte  de  94  individus.  Le 
minimuoi  603  remonte  à  1801. 

Levis.  —  En  1801  a  peu  près  même  population  que 
Leugny.  A  cette  date,  maximum^  609.  Baisses  et  hausses 
alternatives  jusqu'à  1881,  qui  ne  donne  plus  que  419, 
perdant  ainsi  190  habitants  depuis  80  ans,  soit  près 
d'un  tiers, 

Lindry.  —  1,024  au  commencement  du  siècle,  1,252 
(ipaximum)  en  1851;  1,153  en  1881,  avec  perte  de  99 
individus  en  30  ans. 

Moulins-sur-Ouanne.  —  Minimum  (en  1801)  239  habi- 
tants, maximum  (en  1881)  450  habitants.  Bénéfice,  211, 
soit  près  de  cinquante  pour  cent. 

Parly.  —  1,105  en  1826  et  en  1881.  Maximum,  1,220 
en  1836;  minimum,  1,019  en  1801. 


107 

Pôurraîn.  —  Augmentation  noii  interrompue  de  1801 
(1,316)  à  1851  (1,714.)  Oscillations  depuis  cette  époque, 
1 ,580  en  1881 .  Perte  en  30  ans,  134  habitants. 

Toacy.  —  Minimum,  2,077  en  1801.  Hausses  plus  ou 
moins  accentuées  à  chaque  dénombrement,  â,913  en  1876. 
Augmentation  de  354  jusqu*à  1881,  oui  donne  3,267.  Le 
bénéfice,  pendant  80  ans,  est  de  1,190,  soit  près  de  60 
pour  pour  cent. 

Diges,  Moulins-sur-Ouanne  et  surtout  Toucy  ont  une 
augmentation  considérable  depuis  quatre-vingts  ans.  Par 
contre,  Lindry,  Leugny  et  surtout  Levis  éprouvent  un 
déficit  très  important. 

Canton  d$  Yermênion  (14  communes). 

Aceolay.  —  Le  maximum  (1 ,194),  atteint  en  1846,  a  été 
précédé  et  suivi  de  fluctuations  importantes.  Minimum, 
927  en  1876.  Hausse  de  3  habitants  pour  arriver  à  930  en 
1881. 

Arcy-sur-Gure.  —  1 ,650  (maximum)  en  1 801 . 1 ,309  seu- 
lement (minimum)  en  4881.  Hausses  et  baisses  accentuées 
entre  ces  deux  dates.  Perte,  341 . 

Bazarnes.  —  617  (maximum)  en  1846.  Oscillations 
légères  depuis  cette  époque  pour  arriver  à  195  en  1881, 
après  585  en  1876. 

Bessy.  —  Extrêmes,  591  en  1866;  515  en  1836.  Les 
detix  derniers  dénombrements  accusent  546. 

Bois-d'Arcy.  —  156  au  maximum  en.  1851  ;  104  au 
minimum  en  1 881 ,  après  1 28  en  1 820, 1 856  et  1 866.  Perte, 
un  tiers  en  80  ans. 

Gravant.  —  Fluctuations  peu  importantes  d'un  dénom- 
brement à  l'autre;  1,204  au  début;  1,282  au  dernier 
dénombrement;  1,331  (maximum)  en  1866. 

Essert.  —  Après  225  (maximum)  en  1826^  baisse  non 
interrompue  pour  arriver  à  153  seulement  en  1881.  Perte 
en  50  ans  72  habitants,  soit  un  tiers. 

Lucy-sur-Cure.  —  300  en  1801  ;  341  (maximum)  en 
1834  ;  261  en  1881,  après  251  (minimum)  en  1856. 

Mailly-la-Ville.  —  Le  maximum  (1 041),  accusé  en  1851 , 
est  suivi  de  hausses  et  de  baisses  alternatives  pour  arri- 
ver à  996  en  1881 .  Le  minimum  (842),  est  établi  en  1 831 . 

Frégilbert.  —  388  (maximum)  en  1872;  324  (mini- 


1 


108 

mum  en  1820.  Légères  fluctuations;  359  au  dernier 
dénombrement. 

Sacy.  —  Hausse  assez  caractérisée  de  1801  (836)  à 
1826  (90).  Depuis  cette  époque  baisse  continue,  645  en 
1 881 .  Perte  depuis  50  ans,  256  habitants. 

Sainte-Pallave.  —  299  (maximum)  en  1806;  268  en 
1801, 1836  et  1841  ;  minimum,  234  en  1831.  Actuelle- 
ment 275. 

Sery.  —  260  au  début;  282  en  1881.  Maximum,  316 
en  1851. 

Vermenton.  —  En  1831,  maximum,  2,830.  En  1881, 
minimum,  2,179.  Perte  énorme  de  651  habitants  [en 
50 ans,  près  dun  quart. 

Baisse  considérable  à  Accolay,  Arcy-sur-Cure,  Essert, 
Sacy  et  Vermenton. 

Arrondissement  d*Avallon  (72  communes). 
Canton  d^Avallon  (14  communes). 

Annay-Ia-Côte.  —  495  au  maximum  en  1851  ;  410  au 
minimum  en  1801 .  Perte  de  68  habitants  depuis  30  ans, 
pour  arriver  à  427  en  1876  et  1881. 

Annéot.  —  Commune  la  plus  faible  du  département 
sous  le  rapport  de  la  population.  Depuis  1831,  où  le  ma- 
ximum 92  a  été  atteint,  baisse  continue  à  chaque  recen- 
sement. Perte  de  32  habitants  pour  arriver  à  60  seulement, 
en  1881^  après  55  (minimum)  en  1876.  Si  la  décroissance 
ne  s'arrêtait  pas,  on  pourrait  se  demander  s'il  n'y  aurait 
pas  lieu,  dans  un  avenir  prochain,  de  supprimer  Annéot 
et  Chichy  de  la  liste  des  communes  de  l'Yonne. 

Avallon.  —  De  1801  à  1861  :  oscillations  entre  5,060 
(1820)  et  5,922  (1851).  Une  légère  différence  de  5  habitants 
est  signalée  entre  le  dénombrement  de  1 856,  qui  accuse 
5,543,  et  celui  de  1861  qui  donne  5,538.  Hausse  subite 
importante  en  1866,  où  nous  trouvons,  après  5  ans,  un 
bénéfice  de  532  qui  amène  au  chiffre  (maximum)  de 
6,070.  Baisse  en  1872,  suivie  de  hausse  en  1876  et  en 
1881 .  Ce  dernier  obtient  6,046,  gagnant  près  de  1 ,000  ha^ 
tants  depuis  1820  :  soit  un  cinquième  en  60  ans. 

Domecy-sur-le-Vault.  —  Le  maximum  41 1  se  trouve  en 
1836  ;  le  minimum  321 ,  en  1881 .  Cinq  dénombrements  : 


109 

1841  à  1861,  établissent  que  pendant  vingt  années  les 
oscillations  n'ont  porté  que  sur  deux  ou  trois  unités. 

Elaules.  —  Hausse  régulière  très-sensible  depuis  80 
ans  :  448  en  1 801 ,  640  en  1 881 .  Bénéfice  :  1 92,  soit  environ 
40  {X)ur  cent  depuis  le  commencement  du  siècle. 

Girolles.  —  Baisse  accentuée  depuis  1841  :  maximum, 
470.  Minimum  (en  1881):  329.  En  1801,  la  population 
était  de  413. 

Islands.  —  Baisses  et  hausses  depuis  1 801  jusqu'à  1 851 , 
où  nous  arrivons  au  maximum  506.  A  partir  de  1856  : 
baisse  non  interrompue  qui  arrive,  en  1881  (minimum), 
à  383.  Perte  depuis  30  ans  :  123  habitants,  soit  un  quart. 

Le  Vault  de  Lugny.  —  900  en  1801  ;  903  (maximum) 
en  1806.  Oscillations  jusqu*en  1846.  Baisse  Jusqu'en  1876 
qui  donne  686.  Léger  progrès  en  1881  qui  arrive  à  703. 
Perte  de  200  habitants  en  80  ans. 

Lucy-le-Bois.  —  Progression  assez  régulière  de  1801  à 
1 836  (846-1 ,055)  ;  deux  fois  \  ,01 4  (en  1 841  et  1 846;  ;  949 
en  1866.  Depuis  l'érection  de  Thory  en  commune:  558 
en  1872  ;  542  et  526  aux  deux  recensements  suivants. 

Hagny.  —  Minimum,  en  1801,  708;  augmentation 
assez  régulière  pour  arriver,  en  1881  (maximum)  à  1 ,163. 
Bénéfice  depuis  80  ans:  455^  soit  environ  65  pour  cent. 

Ménades.  —  Le  maximum  231,  atteint  en  1856,  est 
suivi  d'une  réaction  assez  importante  qui  amène,  après 
25  ans,  à  183  habitants,  chiffre  de  1881 . 

Pontaubert.  —  537  au  début.  Maximum  :  607  en  1836  ; 
baisse  arrivant  à  482  en  1881 ,  avec  perte  de  135,  soit  plus 
d'un  cinquième.  Deux  fois  481  (1861  et  1881),  et  neux 
fois  503  (1866  et  1876). 

Sauvigny-Ie-Bois.  —  640  (minimum)  en  1801  ;  680  en 
1881  ;  légère  augmentation  de  40  habitants  en  80  ans. 
Maximum  :  780  en  1836. 

Sermizelles.  —  Oscillations  entre  le  maximum  411, 
atteint  en  1826,  et  le  minimum  319,  constaté  au  dernier 
dénombrement. 

Tharot.  —  Perte  en  80  ans  :  62  habitants,  soit  environ 
un  quart.  Maximum  :  258  en  1801  et  en  1826.  —  196  en 
1881. 

Thory.  —  Depuis  son  érection  en  commune  :  trois  dé- 
nombrements seulement.  Perte  :  3(4  au  dernier. 


110 

Le  canton  d'Âvallon  compte,  en  hausse,  trots  comiDuoies 
seulement  :  A  vallon,  Etaules  et  Magoy.  Tout  le  reste  est 
en  baisse  assez  notable. 

Canton  de  Ouillon  (16  communes). 

Anstrudes  (Bierry-les-Belles-Fontaines.).—  Oscillations 
peu  accentuées  jusqu'à  1851,  qui  donne  880  (n)aximum), 
5  ans  plus  tard,  756  seulement.  En  1881 ,  666,  avec  perle 
de  214  en  30  ans,  soit  près  d'un  quart. 

Ciserj.  —  Maximum,  183  en  1866  ;  minimum  ,  130 
en  1801  ;  2  fois  160  et  2  fois  174  ;  160  en  1881 . 

Cussy-Ies-Forges.  —  717  au  début;  763  (maximum)  en 
1836  ;  610  (minmium)  en  1881  ;  perte,  107  en  80  ans. 

Guillon.  —  Maximum,  853  en  1876  ;  minimum,  5  ans 
plus  tard  (en  1881),  676  seulement;  perte,  177.  Il  y  a  là, 
comme  à  Anstrudes  et  à  Marmeaux,  un  phénomène  qui 
demande  des  éclaircissements. 

Marmeaux.  —  Maximum,  299  en  1866;  minimum, 
213  en  1876.  Même  phénomène  qu'à  Guillon. 

Montréal.  —  Fluctuations,  avec  hausse,  pendant  40  ans 
et  avec  baisse  depuis  1841.  Début,  598;  maximum,  620 
en  1841;  population  actuelle,  5(8;  perte,  98  depuis 
40  ans. 

Pisy.  —  Maximum,  en  1801^  408  ;  oscillations  jusqu'en 
1851,  qui  donne  405;  baisse  considérable  à  partir  de 
cette  date  ;  295  en  1 881  ;  perte  en  30  ans,  110,  soit  plus 
d*un  quart, 

Saint-André-en-Terre-Plaine. —  Hausses  et  baisses  con- 
tinues pour  arriver  à  un  résultat  insignifiant;  451  en 
1801,  465  en  1881.  On  remarque  trois  dénombrements 
égaux,  à  deux  unités  près,  en  1866,  1872  et  1876. 

Santigny.  —  349  au  début  ;  397  (maximum)  en  1841 . 
Baisse  a  peu  près  continue  depuis  cette  épooue,  pour 
aboutir  à  293  en  1 881 ,  avec  une  perte  de  1 04  nai>itaDts, 
soit  plus  d'un  quart. 

Sauvigny-le-Beuréal.  —  Après  223  (maximum)  en 
1836  et  172  (minimum)  en  1851  et  1872,  nous  trouvons 
191  au  dénombrement  de  1881  ;  perte  depuis  1801,  12 
seulement. 

Sav^gny^en-Terre-Plaine.  —  Oscillations  entre  400 
(maximum)  en  1831,  e^  340  (minimum)  ea  1S76;  deux 


111 

fois  400,  détix  ibis  377  ft  5  ans  d'intemlle.  Actuellemient^ 
352. 

Sceaux.  —  234  en  180<,  266  en  4881.  Oscillations 
réitérées  entre  1  et  2  unités  ;  303  deux  fois. 

Thizy.  —  Accroissement  important;  211  au  début, 
368  (maximum)  en  1881  ;  bénéfice,  157,  soit  environ 
75  pour  cent. 

Trévilly.  —  Nombreuses  oscillations  portant  sur  quel- 
ques unités  ;  234  en  1801  (maximum),  171  en  1876  (mini- 
mum) ;  actuellement  172;  perte,  162,  soit  un  quart 
environ. 

Vassj-  —  237  en  1801  ;  maximum,  355  en  1851  et  en 
1856.  Dernier  déiiombrement,  298. 

Yignes.  —  380  (maximum)  en  1851,  suivi  de  280  en 
1856,  237  en  1876  et  1881  ;  perte,  143,  plus  d'un  tiers. 

Sceaux  et  Thizy  ont  seules  augmenté.  Déficit  important 
à  Anstrudes,  Cussy-les-Porges,  Guillon,  Marmeaux,  Pisy, 
Santigny,  Trévilly  et  Vignes. 

Canton  de  rUsle-sur- Serein  (i4  commniieâ). 

Angely.  —  344  en  1801  ;  312  (minimum)  trois  fois  en 
1820,  1856  et  1861  ;  385  (maximum)  en  1881.  Légère 
augmentation  de  41  habitants  depuis  80  ans. 

Annoux.  —  Le  minimum,  281,  constaté  en  1820,  a  été 
suivi  de  hausses  et  de  baisses  jusqu'au  maximum  360, 
atteint  en  1851 .  Depuis  cette  époque,  oscillations  arrivant 
à  315  en  1881  ;  perte,  45  depuis  30  ans. 

Athies.  —  259  (maximum)  en  1831 ,  210  (minimum)  en 
1856,  245  deux  fois,  en  1846  et  en  1851,  225  deux  fois, 
en  1861  et  en  1876,  234  au  début  et  en  1872.  Aujour- 
d'hui, 226. 

Blacy.  —  Oscillations  pendant^SO  ans;  maximum  en 
1831  (34Tj,  minimum  en  1872  (249^  ;  perte  de  40  habitants 
depuis  le  commencement  du  siècle;  312  en  1801,  272  en 
1881. 

Civry.  —  Hausse  très  importante  de  1801  (383)  à 
1826  (474);  oscillations,  avec  baisse  énorme,  depuis 
55  ans  ;  279  seulement  en  1881  ;  perte,  104  depuis 
80  ans. 

Coutarnoux.  —  378  en  1801,  307  en  1820,  421  (maxi- 
muiti)  en  1841  ;  te  mftiimum,  arrivé  en  1881,  né  donne 


112 

que  300,  avec  perte  de  181  depuis  1841  et  de  78  depuis 
80  ans. 

Dissan^is.  —  Augmentation  jusqu'à  1831,  qui  donne 
379  (maximum)  ;  baisse  régulière  jusqu'à  1 881 ,  qui  donne 
270  ;  perte,  en  50  ans,  109,  soit  plus  d'un  quart. 

Joux-la-Ville.  —  1 ,1 89  en  1 801  ;  1 ,093  en  1 881  ;  perte  de 
96  ;  le  maximum  (1 ,307),  atteint  en  1 831 ,  a  été  suivi  d'une 
baisse  immédiate  énorme,  1,160  en  1836. 

L'Isle-sur-Serein. —  Le  minimum,  843,  atteint  en  1856, 
a  été  suivi  de  hausses  continues,  pour  arriver  à  994  (ma- 
ximum) en  1881  ;  en  180!,  933.  Augmentation  depuis 
35  ans,  1 51  habitants. 

Massangis.  —  Augmentation  assez  régulière  jusqu'à 
1831,  qui  accuse  672  (maximum);  baisse  considérable 
depuis  cette  époque;  461  (minimum)  en  1881  ;  perte 
depuis  1831,  211. 

Précv-le-Sec.  —  802  (maximum)  en  1831  ;  perte  de 
107  en  1836  (695);  fluctuations  depuis  1841  ;639  (mini- 
mum) en  1881. 

Provency.  —  519  en  1801,  521  (maximum)  en  1881  ; 
bénéfice ,  deux  habitants  ;  nombreux  dénombrements 
entre  480  et  490;  451  (deux  fois),  en  1861  et  en  1872. 

Sainte-Colombe-près-l'Isle.  —  Une  seule  fois  au-des- 
sous de  400  habitants  (386  minimum  en  1872),  419 
(maximum)  en  1831  ;  actuellement,  455,  comme  en  1801 . 

Talcy.  —  270  (minimum)  en  1820,  369  (maximum)  en 
1881  ;  303  en  1801  ;  bénéfice,  66. 

Quatre  communes  seulement  ont  vu  leur  population 
augmenter  :  Angely,  Tlsle,  Provency  et  Talcy. 

Canton  de  Quarré-les-Tomàes  (8  communes). 

Beauvilliers.  —  Oscillations  peu  importantes;  194  (mi- 
nimum) en  1801,  249  (maximum)  en  1866,  243  en  1881  ; 
bénéfice,  49  en  80  ans,  soit  plus  de  25  pour  cent. 

Bussières.  —  458  en  1801,  460  en  1881,  après  516 
(maximum)  en  1 831  ;  bénéfice,  2  seulement. 

Chaslellux.  —  Hausse  constante  et  régulière  de  1801 
(506)  à  1846  (749)  ;  baisse  accentuée  depuis  1851,  596  en 
1881. 

Quarré-les-Tombes.  —  1,835,  en  1826  est  suivi  de 
2,240  en  1831  ;  oscillations  arrivant  à  2,370  (maximum) 


en  4846,  pour  redescendre  à  S^UI  en  1881  ;  bénéfice, 
136  en  80  ans. 

Saini-Brancher.  —  OsciUalions  très  irrégulières  ;  mini- 
mnm,  654  en  1801  ;  maximum,  888  en  1876  ;  le  dénom- 
brement de  1881  donne  881  ;  bénéfice  depuis  1801 ,  227, 
soit  environ  35  pour  cent. 

Saint-Gennain-des-Champs.  —  1,018  (minimum)  en 
4801,  1,337  (maximum)  en  1846;  légère  diminution,  qui 
donne  1,309  en  1881  ;  bénéfice  en  80  ans,  301,  soit  envi- 
ron 35  pour  cent. 

Saint-Léger.  —  Fluctuations  considérables,  que  nous 
n'avons  encore  rencontrées  qu'à  Quarré;  1,054  en  1801 
et  1806,  4,458  en  1820;  différence  en  plus,  404;  en 
1836,  1,450,  et  en  1841,  1,633;  différence  en  plus,  183. 
Le  recensement  de  1 881  accuse  1 ,334  ;  perte  depuis  1 841 , 
299  et  néanmoins  bénéfice,  depuis  1801,  de  280  habi- 
tants. 

Sainte-Magnance.  —  629  (minimum)  en  1801,  865 
(maximum)  en  1841,  770  en  1881  ;  bénéfice,  141 . 

Le  phénomène  de  Taccroissement  de  la  population  ne 
s'est  pas  encore  manifesté  d'une  façon  aussi  accentuée 
que  dans  le  canton  de  Quarré.  Six  communes  sur  huit  ont 
éprouvé  une  augmentation  très  marquée. 

Canton  de  Vézelay  (18  communes.) 

Asnières.  —  666  (maximum)  en  1861  ;  558  (minimum) 
en  1820  ;  611  en  1881 .  Légère  augmentation  de  20  habi- 
tants depuis  80  ans. 

Asquins.  —  887  en  1801  ;  819  en  1826,  suivi  d'une 
hausse  de  172  en  1831,  qui  accuse  991.  Oscillations 
accentuées  depuis  cette  époque,  pour  arriver  à  823  en 
1881 .  Perte,  64  depuis  le  commencement  du  siècle. 

Blannay.  —  Baisse  à  peu  près  régulière  depuis  1801 
jusqu'à  1881  ;  361  audéout;  249  au  dernier  dénombre- 
ment. Perte,  112,  près  d'un  tiers. 

Brosses.  —  Le  maximum  1,140  atteint  en  1831  est 
suivi  d'une  baisse  de  près  de  200  habitants,  951  en  1 836  ; 
hausse  en  1 841 ,  qui  donne  1 ,076,  suivie  de  1 ,1 33  en  1 84  6, 
Baisse  énorme  aepuis  cette  époque,  797  en  1881.  Perte 
depuis  1801,  122. 


114 

ChâiHoux.  -^  Hausse  assez  i^âgulière  de  4801  (402)  à 
1851  (488).  Baisse  importante  jusqu'à  1881,  qui  donne 
389. 

Châtel-Censoir. —  Uêmes  oscillations,  1,067  en  1804  ; 
1 ,423  en  1846  ;  1 ,346,  1,344  et  1,346  auxtroisdénombre- 
ments  suivants  ;  1,204  en  1881.  Augmentation  depuis 
1801,137. 

Domecy-sur-Cure.  —  Hausse  très  importante  dé  1801 
(743)  à  1851  (958).  Baisse  depuis  30  ans  ;  799  en  1881, 
après  800  et  798.  Augmentation  en  80  ans,  56  habitants. 

Foissy-les-Vézelay.  —  Depuis  le  premier  recensement, 
1841  (430)  minimum  ;  oscillations  arrivant  à  489  (maxi- 
mum) 1861  ;  440  en  1881 .  Augmentation  de  10  en  40  ans. 

Fontenay  près  Vézelay.  — 648  (maximum)  en  1844  et 
1846;  578  (minimum)  en  1851;  615  en  1881.  Profit 
depuis  1801,  22  seulement. 

Givry.  —  Baisse  continuelle  depuis  80  ans;  534  en 
1801  ;  379  en  1881 .  Perte,  155  habitants. 

Lichères  —  245  au  début;  maximum,  256  en  1834  ; 
minimum,  202  en  1881.  Perte  en  80  ans,  43  habitants. 

Montillot.  —  Mouvement  de  hausse  conduisante  981  en 
1846  (maximum)  après  842  en  1801.  Baisse  énorme  et 
perte  de  près  de  200  habitants  depuis  35  ans  ;  787  en 
1881  (minimum). 

Pierre-Perthuis.  —  Oscillations  entre  213  (1801)  et 
358f1866).  En  1881,  227. 

Saint-Moré.  —  9  recensements  donnent  une  popula- 
tion comprise  entre  380  et  390  :  maximum,  408  en  1831  ; 
minimum,  357  en  1 881 . 

Saint-Père.  —  1246  en  1801  ;  1539  (maximum)  en 
1836  ;  1038  en  1841,  après  Térection  de  Foissy  en  com- 
mune. Oscillations  pour  arriver  à  996  en  1881 . 

Tharoiseau.  —  351  en  1801  ;  413  en  1836  et  1846; 
431  (maximum)  en  1831  ;  302  seulement  en  1881.  Perte 
en  50  ans,  1 29  habitants. 

Vézelay.  —  Décroissance  à  peu  près  constante,  1 ,406  en 
1801  :  969  en  1881 .  Perte,  437  depuis  80  ans. 

Voutenay.  — Oscillations  pour  atteindre  le  maximum 
350  en  1851.  Baisse  jusqu'à  1876,  qui  donne  278  (mini- 
mum), suivi  de  312  en  1881.  Hausse  dans  six  communes 
seulement. 


115 


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LA  COUR-NOTRE-DAME. 


On  voit  encore  non  loin  de  Michery,  sur  les  bords  de 
rOreuse,  les  restes  de  lancieune  abbaye  de  la  Cour-Notre- 
Dame.  Nous  ne  prétendons  pas  à  en  retracer  ici  rhisloire  ; 
nous  voulons  seulement  réunir  quelques  dates  déjà 
signalées.  Cette  abbaye  ne  fut  fondée  qu'au  xnif  siècle. 
Gauthier,  archevêque  de  Sens,  par  charte  du  29  août  i  225, 
en  confirma  le  nouvel  établissement.  Des  religieuses  y 
habitaient,  soumises,  comme  leurs  sœurs  du  monastère 
Saint-Antoine  de  Paris,  à  la  règle  de  Citeaux  (1).  Dès 
juillet  1225,  Marguerite  de  Sergines  leur  avait  donné  la 
moitié  d*un  four  à  Montigny  (2).  La  charte  de  Gauthier 
porte  que  Tabbaye  était  sise  dans  les  limites  de  la  paroisse 
de  Villuis  (3],  au  lieu  dit  la  Cour-Notre-Dame  ;  la  donation 
de  la  dame  de  Sergines  la  mentionne  comme  établie  entre 
Paciacum  et  YHoxa-,  ne  faut-il  pas  traduire  Plessis  (4) 
et  Villenauœe  (5).  Toutefois  les  religieuses  ne  tardèrent 
pas  à  transférer  leur  résidence  sur  le  finage  de  Michery  ; 
car  certaines  parties  de  la  chapelle  dénotent  une  construc- 
tion du  xiii®  siècle.  Par  une  bulle  du  30  septembre  1245. 

(1)  Quentin,  recueil  de  pièces  du  xiii«  siècle,  n®  329,  p.  144. 

(2)  Quantin,  ibid.,  n»  328,  p.  144. 

(3)  Villuis  (Seine-et-Marne*,  arrondissement  de  Provins,  can- 
ton de  Bray. 

(4)  Plessis-du-Mée  ou  Plessis -Saint- Jean  ;  ces  deux  viUages 
sont  situés  dans  le  département  de  l'Yonne,  arrondissement  de 
Sens,  canton  de  Sergines. 

(5)  Villenauxe  (Seine-et-Marne  ,  arrondissement  de  Provins, 
canton  de  Bray. 


125 

Innocent  iy(1)  confirma  Tabbesse  et  les  sœurs  dans  la 
possession  de  tous  leurs  biens;  elles  en  avaient  déjà  à 
Gisy,  Michery,  Saint-Martin,  Evry,  \il!eneuve-le-Roi, 
Villuis,  Villiers-Bonneux,  Montigny,  Vinneuf,  Villiers- 
Louis,  Bray,  Serbonnes,  etc.  L'abbé  de  Citeaux,  après 
avoir  pris  connaissance  des  revenus  de  Tabbaye,  et  se 
conformant  en  cela  à  une  bulle  de  Clément  IV,  fixa  à  qua- 
rante le  nombre  des  religieuses  et  autres  personnes,  sans 
compter  cependant  les  lépreux,  les  serviteurs  et  les 
servantes  (2).  En  1355  il  y  avait  encore  une  abbesse  à  la 
tête  du  couvent  (3).  Bientôt  l'abbaye  tomba  à  l'état  de 
simple  prieuré  ;  les  religieuses  furent  remplacées  par  des 
moines.  A  la  mort  de  Richard,  dernier  prieur,  le  monas- 
tère, ruiné  par  les  guerres,  et  ne  pouvant  plus  se  suffire 
à  lui-même,  fut  uni  à  Tabbaye  de  Citeaux.  Cette  union 
eut  lieu  en  1481 .  Sixte  IV  la  confirma  par  une  bulle  du  6 
novembre  1481 .  On  en  vint  au  xvii®  siècle  à  affermer  les 
lerres  et  revenus  du  prieuré,  qui  ne  fut  plus  dès  lors 
qu'un  centre  d'exploitation  agricole.  En  1646,  un  certain 
Olivier  Hichau  s'intitule  «  fermier  et  receveur  du  prieuré 
de  la  Cour-Notre-Dame.  »  Les  bâtiments  d'habitation,  les 
granges,  les  étables,  tout  tombait  alors  en  ruines.  En 
novembre  1649,  dom  Claude  Dollé,  prêtre,  religieux 
profès  de  l'abbaye  des  Escharlis,  fut  installé  comme 
«  prieur  titulaire  »  de  la  Cour.  En  1 651  les  gens  de  guerre 
s'abattirent  sur  le  prieuré,  et,  non  contents  de  dissiper  les 
grains,  emportèrent  les  meubles;  si  bien  que  le  fermier 
se  vil  dans  l'impossibilité  d'acquitter  le  prix  de  son  bail. 
Les  terres  du  prieuré  continuèrent  d'être  amodiées  pen- 
dant le  xvHi®  siècle.  L'ancien  monastère  ne  méritait  plus 
te  nom  d'  «  abbaye  d'hommes  »  que  lui  donne  Expilly 
dans  son  dictionnaire  (4). 
Des  anciennes  constructions  la  chapelle  subsiste  seule, 

(\)  Quantin,  recueil  de  pièces,  n®  503,  p.  233. 

(2)  En  4268.  —  Quantin,  recueil  de  pièces,  n»  640,  p.  316, 

(3) Voyez:  Gallia  christiana  t.  xii,  p.  \  29.  —  La  Oallia  chrUiiana 
porte  rindication  suivante  :  «  La  Gour-Noire-Dame  les  Pont-sur- 
Gouoemap,  »  Pour  expliquer  cette  erreur,  il  n'est  pas  inutile  de 
faire  remarquer  que  Gouterné.esi  le  nom  d'un  climat  dufinagede 
Michery,  sis  sur  te  plateau  qui  domine  la  vallée  où  est  située  la 
Cour. 

(4}  Expilly,  DiciionMaire  géographique^  1764,  t.  u,  p.  505. 


\i6 

avec  quelques  pans  de  murs  qui  y  sont  amorcés  (1).  Elle 
fut  établie  à  la  fin  du  xiii''  siècle,  comme  rindiquent  des 
fenêtres  formées  de  deux  baies  à  chanfreins  avec  oculus, 
encore  visibles  sur  les  murs  latéraux.  Notons  que  ces  fenê- 
tres, aujourd'hui  njurées,  sont  placées  au-dessus  de  la  voûte 
actuelle.  Le  chevet  plat  est  percé  d'une  grande  fenêtre 
offivale  de  style  rayonnant  à  baies  géminées  surmontées 
d  une  rosace  à  douze  compartiments.  Quant  à  la  porte 
percée  au-dessous,  et  à  la  place  de  l'autel,  elle  est  a'ou- 
verture  récente.  La  chapelle  est  actuellement  sur  plan 
carré.  A  l'intérieur,  la  voûte,  qui  ne  date  que  du  xv*  siècle, 
repose  sur  huit  nervures  dont  quatre,  saillant  des  angles, 
sont  soutenues  par  des  anges  porteurs  d'écussons.  Il 
nous  paraît  évident  que  dans  l'origine  la  chapelle  a  été 
bien  plus  longue;  la  partie  antérieure  a  disparu;  autre- 
ment on  ne  s  expliquerait  pas  les  grandes  proportions  de 
la  rosace  du  chevet,  non  plus  que  l'élévation  des  voûtes 
primitives,  nécessairement  plus  hautes  que  les  archi- 
voltes des  fenêtres,  rendues  inutiles  par  la  construction 
des  voûtes  du  xv®  siècle.  A  moins  encore  que  l'édiflce, 
commencé  sur  un  plan  trop  vaste,  n'ait  été  laissé  inachevé 
faute  de  ressources  suffisantes.  Enfin  nous  observons  que 
la  façade,  construite  en  grès,  n'est  pas,  comme  cela  se 
voit  d'ordinaire  dans  les  églises  de  cette  époque,  encadrée 
entre  deux  contreforts  ;  l'appareil  grossier  révèle  une  cons- 
truction rapide.  Cette  façade  est  cependant  la  partie  la 
plus  intéressante  du  monument.  Dans  le  mur  de  façade, 
en  effet,  se  trouve  encadré  un  beau  morceau  de  sculpture 
renaissance,  digne  d'attirer  l'attention  des  artistes.  Cette 
œuvre  date  de  1532.  Elle  consiste  en  une  porte  plein- 
cintre,  relativement  très  basse,  surmontée  de  pilastres  et 
de  rinceaux  grimpant  jusqu'au  haut  du  mur.  Dans  un 
cartouche,  au-dessus  de  la  porte,  on  lit:  «  Probacio  dilec- 
tionis  exhibido  est  operis,  1532  ».  Une  niche,  maintenant 
vide,  devait  abriter  une  statue  de  la  vierge.  L'entablement 
supérieur  est  orné  de  trois  bustes.  Celui  du  milieu  est  seul 
reconnaissable,  le  Christ.  Les  deux  autres  sont  mutilées,  et 
nous  laissons  à  de  plus  savants  le  soin  de  les  déterminer. 

(i)  Voyez  la  description  de  cette  chapelle  app.  Q\iBni'm,  Réper- 
toire arcAédoçiquej  v«  Michery. 


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Pris  dans  son  ensemble,  ce  morceau  est  trop  important 
pour  les  dimensions  restreintes  de  ce  qui  reste  de  la  cha- 
pelle; nous  osons  même  dire  cju'il  pourrait  paraître  de 
mauvais  goût  si  Ton  ne  senlait  que  l'auteur,  quoique 
fidèle  à  la  renaissance  française,  dans  son  travail,  ait  été 
probablement  préoccupé  des  recherches  nouvelles  et  des 
combinaisons  trop  multiples  et  trop  cherchées  de  quel- 
ques artistes  de  la  renaissance  flamande  ou  allemande. 
Mais  est  ce  bien  là  la  place  qui  lui  avait  été  destinée  ; 
Seulement,  les  détails,  bien  qu'un  peu  recherchés,  sont 
charmants,  d*une  exquise  tinesse,  et  révèlent  la  main 
d'un  artiste  habile.  Voilà  pourquoi  ce  portail  doit  tenir 
un  rang  très  honorable  parmi  les  œuvres  de  la  Renais- 
sance encore  debout  dans  notre  contrée.  Relégué  dans 
une  ferme,  loin  du  passage  des  voyageurs,  il  est  malheu- 
reusement exposé  à  bien  des  chances  de  destruction.  Il 
serait  désirable  qu'on  en  assurât  la  conservation. 


TROISIÈME  CONFÉRENCE  ' 

FAITE  A  MESSIEURS  LES  INSTITUTEURS  ET  MESDAMES  LES  INSTITU- 
TRICES DU  CANTON  DE  VÉZELAY,  LE  12  JANVIER  1888. 


Mesdames,  Messieurs  et  Amis, 

L  un  de  vous,  que  vous  avez  plus  d'une  fois  autorisé  à 
parler  en  votre  nom,  m'a  demandé  de  vous  faire  une  troi- 
sième conférence.  J'ai  d  abord  décliné  un  honneur  que  je 
n'ai  pas  jugé  sans  péril  ;  mais  après  réflexion,  ie  me  suis 
dit  deux  choses  :  la  première,  que  je  devais  repondre  à 
une  avance  bienveillante;  la  seconde,  que  j'avais  peut- 
être  à  reprendre  et  à  développer  devant  vous  certaines 
idées  qui  n'avaient  pas  été  reçues  sans  objections. 

Dans  nos  réunions  précédentes,  nous  nous  sommes 
bornés  à  explorer  le  ctiam})  des  sciences  physiques  et 
physiologiques  ;  j'ai  le  dessoin  aujourd'hui  de  m'engager 
dans  le  domaine  des  sciences  morales  et  politiques.  Il 
faut  marcher  vers  la  lumière,  de  quelque  côté  qu'on  la 
voie  poindre.  Les  ténèbres  font  peur. 

A  mon  sens,  et  j  ai  lieu  de  croire  ce  point  établi  entre 
nous,  l'homme  jouit  sur  les  animaux  de  hautes  préroga- 
tives ;  je  les  résume  ainsi  : 

V homme  a  le  sentiment^  [idée  du  beau  et  du  bien  ; 

Il  est  né  sociable  et  les  sociétés  humaines  sont  éminemment 
progressives; 

ù  progrès  social  se  transmet  et  se  perpétue  par  la  parole, 
par  récriture,  par  la  numération  qui  supjmte  le  poids  et  la 
mesure,  et  nous  révèle  tordre  dans  t infini. 


M9 


Je  reprendrai  successivement  devant  vous  chacune  de 
ces  propositions  et  vous  jugerez  si  elles  suffisent  à  fonder 
un  critérium  philosophique. 


I. 

L homme  a  le  sentiment,  lidée  du  beau  et  du  bien. 

Que  faut-il  entendre  par  ces  mots  le  beau  et  le  bien  que 
l'homme  seul  est  capable  de  comprendre?  On  ne  définit 
pas  les  idées  simples,  on  ne  peut  que  les  commenter. 

On  a  dit  du  beau  qu'il  était  la  splendeur  du  vrai,  et 
Tun  des  grands  esprits  du  xvii*  siècle  a  écrit  ce  vers  resté 
classique  : 

Rien  n'est  beau  que  le  vrai,  le  vrai  seul  est  aimable, 

sentence  à  laquelle  le  plus  brillant  poète  de  nos  jours 
a  vivement  répliqué  : 

La  beauté  sur  la  terre  est  la  chose  suprôme, 
C^est  pour  nous  la  montrer  au^est  faite  la  clarté. 
Hien  n'est  beau  que  le  vrai,  ait  un  vers  respecté. 
Et  moi  je  lui  réponds,  sans  crainte  d'un  blasphème  : 
Rien  n'est  vrai  que  le  beau,  rien  .n'est  vrai  sans  beauté. 

Restons  dans  la  prose,  quant  à  nous,  messieurs,  et  ne 
cherchons  par  aucun  détour  à  nous  soustraire  à  l'obliça- 
lion  qui  nous  incombe  de  sonder  nos  cœurs  et  de  ceindre 
nos  reins.  Nous  sommes  dans  le  combat  de  la  vie,  saisis- 
sons partout  nos  armes  de  défense. 

Je  fais  appel  à  vos  souvenirs  :  tst-ce  qu  en  face  d'un 
de  cesgranas  spectacles  que  nous  donne  la  nature,  et  je 
préfère  dire  avec  le  poêle,  la  céleste  clarté,  vous  n'avez 
pas,  et  plus  d'une  fois,  été  saisis  d'une  impression,  d'une 
émotion  soudaine  qui  vous  a  arraché  ce  cri  d'admiration  : 
Que  c'est  beau!  Chacun  de  vous  a  son  expérience,  et  je 
puis  évoquer,  quant  à  moi,  l'épreuve  que  j'ai  faite  sur 
autrui.  Il  m'est  arrivé  de  conduire  un  ou  plusieurs  amis 
en  tels  lieux  dont  l'aspect  m'avait  frappé  et  de  leur  dire  : 
Arrêtez-vous  ici  et  regardez  :  L'exclamation  n'a  jamais 
manqué,  elle  est  sortie   spontanément  de   toutes   les 


130 

bouches,  je  dirai  mieux  de  tous  les  cœurs  :Ahl  que  c'est 
beau! 

Quelle  est  cette  impression  qui  nous  est  commune  à 
tous?  Une  commotion  électrique  de  la  nature  de  celles  que 
nous  cause  le  chaud  ou  le  froid,  le  sec  ou  rhumide?  Oh  I 
non,  un  effet  d*un  autre  ordre,  tout  intellectuel  et  dont 
l'homme,  et  j'ajouterai  l'homme  d'une  certaine  éducation, 
a  seul  réminent  privil^e. 

Combien  d'heureux  génies,  peintres  ou  poètes,  ut  pie- 
turapoesis^  ont  su  se  traduire  à  eux-mêmes  cette  émotion 
puissante I  Ecoutez  lun  d'entre  eux,  un  philosophe  du 
xvni*  siècle  oui,  entre  tous,  a  eu  le  don  d'aimer  et  de 
comprendre  la  nature.  Il  s  agit  d'une  leçon  de  géogra- 
phie à  donner  à  un  enfant,  leçon  et  tableau  sont  à  leur 
place  ici  et  valent  d'être  recueillis. 

«  Vous  voulez  apprendre  la  géographie  à  cet  enfant  et 
vous  lui  allez  chercher  des  globes,  des  sphères,  des 
cartes  :  que  de  machines  !  Pourquoi  toutes  ces  représen- 
tations? Que  ne  commencez -vous  par  lui  montrer  lobiet 
même,  afin  qu'il  sache,  au  moms,  de  quoi  vous  lui 
parlez  (par  parenthèse,  voilà  la  leçon  de  choses,  mes- 
sieurs, elle  ne  date  pas  d*hier). 

«  Une  belle  soirée,  on  va  se  promener  dans  un  lieu 
favorable,  où  Thorizon  bien  découvert  laisse  voir  à  plein 
le  soleil  couchant  et  Ton  observe  les  objets  oui  rendent 
reconnaissable  le  lieu  de  son  coucher.  Le  lendemain, 
pour  respirer  le  frais,  on  retourne  au  même  lieu  avant 
que  le  soleil  se  lève. 

Voici  le  tableau,  messieurs  : 

«  On  le  voit  (le  soleil]  s'annoncer  de  loin  par  les  traits 
de  feu  qu'il  lance  au-devant  de  lui.  L'incendie  augmente, 
l'orient  parait  tout  en  flammes  :  à  leur  éclat,  on  attend 
l'astre  longtemps  avant  qu'il  se  montre  ;  à  chaque  instant 
on  croit  le  voir  :  on  le  voit  enfin.  Un  point  brillant  part 
comme  un  éclair  et  remplit  aussitôt  tout  l'espace  :  le 
voile  des  ténèbres  s'efface  et  tombe;  l'homme  reconnaît 
son  séjour  et  le  trouve  embelli.  La  verdure  a  pris  durant 
la  nuit  une  vigueur  nouvelle;  le  jour  naissant  qui 
l'éclairé,  les  premiers  rayons  qui  la  dorent^  la  montrent 
couverte  d'un  brillant  réseau  de  rosée  qui  réfléchit  à  l'œil 


431 

la  lumière  et  les  couleurs.  Les  oiseaux  en  chœur  se 
réunissent  et  saluent  de  concert  le  père  de  la  vie;  en  ce 
moment  pas  un  seul  ne  se  tait.  Leur  gazouillement, 
feible  encore^  est  plus  lent  et  plus  doux  que  dans  le  reste 
de  la  journée,  il  se  sent  de  la  langueur  d'un  paisible 
réveil.  Le  concours  de  tous  ces  objets  porte  aux  sens  une 
impression  de  fraîcheur  qui  semble  pénétrer  jusqu'à 
l*ftme.  Il  7  a  là  un  quart  d  neure  d'enchantement  auquel 
nul  homme  ne  résiste  ;  un  spectacle  si  grand,  si  beau,  si 
délicieux  n'en  laisse  aucun  de  sang-froid  (1).  » 

Vous  aimez,  vous  admirez  ce  beau  style;  eh  bien, 
voici  le  même  tableau  dans  un  plus  grand  cadre.  Celui-ci 
est  de  la  main  d'une  femme,  le  sentiment  n'y  manquera 
point. 

a  Ravie  dans  la  contemplation  de  cette  nuit  sublime, 
j'en  suivis  le  cours,  le  déclin  et  la  fin.  A  minuit  la  lune 
était  couchée...  j'attendis  qu'une  faible  lueur  blanchit 
l'horizon.  Mais  quand  elle  parut,  la  terre  devint  si  belle 
que  je  ne  pus  m 'arracher  au  spectacle  que  chaque  instant 
variait  et  embellissait  sous  mes  yeux... 

Après  avoir  décrit  le  crépuscule,  les  nuances  délicates 
de  1  aube  et  de  l'aurore,  l'auteur  reprend  : 

«  Le  moment  le  plus  suave  fut  celui  qui  précéda  immé- 
diatement l'apparition  du  disque  du  soleil.  La  forme 
avait  atteint  toute  la  gr'ce  de  son  développement.  La 
couleur  encore  pâle  avait  son  indéfinissaDte  charme; 
les  rayons  montaient  comme  des  flammes  derrière  de 
grands  rideaux  de  peupliers  qui  n'en  recevaient  rien 
encore  et  qui  sedessmaient  en  noir  sur  cette  fournaise. 

«  Mais,  dans  la  région  située  entre  l'Orient  et  le  Sud, 
la  lumière  répandait  de  préférence  ses  prestiges  toujours 
croissants.  L  oblique  clarté  se  glissait  entre  chaaue  zone 
de  coteaux,  de  forêts  et  de  jardms.  Les  masses,  éclairées 
à  tous  leurs  bords,  s'enlevaient  légères  et  diaphanes, 
tandis  que  leur  milieu  encore  sombre  accusait  l'épaisseur. 
Que  les  arbres  étaient  beaux  ainsi  I  Quelle  délicatesse 
avaient  les  sveltes  peupliers,  quelle  rondeur  les  carou- 
biers robustes,  quelle  mollesse  les  myrtes  et  les  cytises  I 

(1)  J.<J.  Rousseau,  Smile  ou  de  VEducation,  t.  II,  p.  iO,  édit. 
d6  1*783. 


132 

La  verdure  n  offrait  qu'une  teinte  uniforme,  mais  la  trans- 
parence suppléait  à  la  richesse  des  tons  ;  de  seconde  en  se- 
conde, rintensité  du  rayon  pénétrait  dans  toutes  les  sinuo- 
sités, dans  toutes  les  profondeurs.  Derrière  chaque  rideau 
du  feuillage,  un  voile  semblait  tomber,et  d'autres  rideaux, 
toujours  plus  gracieux  et  plus  frais,  surgissaient  comme 
par  enchantement  ;  des  angles  de  prairie,  des  buissons, 
des  massifs  d'arbustes,  des  clairières  pleines  de  mousses 
et  de  roseaux  se  révélaient...  Les  oiseaux  à  peine  éveillés 
ne  faisaient  entendre  que  des  chants  rares  et  timides... 

«  La  brise  cessa  ;  à  la  plus  haute  cime  des  trembles  il 
n'y  avait  pas  une  feuille  qui  ne  fûl  immobile.  Les  fleurs, 
chargées  de  rosée,  retenaient  encore  leurs  parfums.  Ce 
moment  a  toujours  été  celui  que  j*ai  préiéré  dans  la 
journée  :  il  offre  l'image  de  la  jeunesse  de  l'homme.  Tout 
y  est  candeur,  modestie,  suavité... 

<(  Mais  tout-à-coup  les  feuilles  s'émurent  et  de  grands 
vols  d'oiseaux  traversèrent  l'espace.  Il  y  eut  comme  un 
tressaillement  de  joie;  le  vent  soufflait  de  l'Ouest,  et  la 
cime  des  forêts  semblait  s'incliner  devant  le  Dieu. 

«  De  même  qu'un  roi,  précédé  d'un  brillant  cortège, 
efface  bientôt  par  sa  présence  l'éclat  des  pompes  qui  l'ont 
annoncé,  le  soleil,  en  montant  sur  l'horizon,  fit  pâlir  la 
pourpre  répandue  sur  sa  route.  Il  s'élança  dans  la  carrière 
avec  cette  rapidité  qui  nous  surprend  toujours,  parce  que 
c'est  le  seul  instant  où  notre  vue  saisisse  clairement  le 
mouvement  qui  nous  entraîne  et  qui  semble  nous  lancer 
sous  les  roues  ardentes  du  char  céleste.  ITn  moment 
baigné  dans  les  vapeurs  embrasées  de  l'atmosphère,  il 
flotta  et  bondit  inégal  dans  sa  forme  et  dans  son  élan, 
comme  un  spectre  ae  feu  prêt  à  s'évanouir  et  à  retomber 
dans  la  nuit;  mais  ce  fut  une  hésitation  rapidement  dis- 
sipée. Il  s  arrondit,  et  son  sein  sembla  éclater  pour  pro- 
jeter au  loin  la  gloire  de  ses  rayons.  Ainsi,  antique  Hélios, 
au  sortir  de  la  mer,  il  secouait  sa  brûlante  chevelure  sur 
la  plage,  et  couvrait  les  flots  d'une  pluie  de  feu  ;  ainsi, 
sublime  création  du  Dieu  unique,  il  apporte  la  vie  aux 
mondes  prosternés. . .  * 

il  faut  s'arrêter;  on  se  laisserait  entraîner  par  l'éclat 
de  ce  style  étincelant.  Heureux  les  poètes  capables  de 
soutenir  un  si  haut  vol  sans  laisser  retomber  leurs  ailes  ! 


433 

Vous  lirez,  ou  vous  relirez,  à  vous  seuls^  tout  le  chapitre 
dont  cette  page  est  tirée^,  c'est  le  cinquante-huitième  de 
L&LiA,  de  Georges  Sand,  intitulé  Contemplation. 

Laissez-moi  vous  dire  ce  qui  m'advint,  à  moi,  à 
répoque  déjà  éloignée  où  parut  le  livre,  objet  tout  à  la 
fois  des  plus  vives  critiques  et  des  louantes  les  plus  pas- 
sionnées. Je  vivais  alors  dans  Fintimité  a  un  savant  voué 
presque  exclusivement  au  culte  des  classiques  çrecs  qu'il 
avait  rheureux  privilège  de  lire  dans  leur  belle  langue. 
Il  était  assez  peu  de  son  temps,  et  n'avait  jamais  ouvert 
ni  voulu  ouvrir  un  livre  de  la  femme  qui  écrivait  sous  le 

{>seudonyme  de  Georges  Sand,  «  Faites-moi  l'amitié  de 
ire  ces  dix  pages,  lui  dis-je  un  jour  en  lui  présentant  le 
chapitre  Contemplation;  on  n'a  rien  écrit  de  plus  beau  en 
aucune  langue.  »  Le  savant  sourit  ironiquement,  mais  il 
prit  le  volume.  En  me  le  rendant,  il  me  répéta  mes 
paroles  :  «  C'est  vrai,  vous  avez  raison,  on  n'a  rien  écrit 
de  plus  beau  en  aucune  langue.  »  —  «  Même  en  grec,  » 
me  hasardai-je  à  dire?  -—  «  Même  en  grec,  »  avoua  le 
maître  en  souriant.  Pardon  de  cette  digression,  mais 
entraîné  par  un  souvenir,  j'ai  cru  devoir  cet  hommage  au 
génie. 

Le  sentiment  et  l'idée  du  beau  ne  s'éveirent  pas  chez 
nous  seulement  en  présence  des  grands  spectacles  de  la 
nature  ;  nous  sommes  saisis  de  non  moins  tortes  émotions 
en  face  d'une  action  héroïque,  au  simple  récit  d'un  acte 
de  dévouement,  tel  que  celui  de  Codrus,  de  Léonidas  et 
de  ses  trois  cents,  de  D'Assas,  ou  du  sublime  enfant,Joseph 
Bara,  auquel  la  France  vient  d'élever  une  statue  (1).  Les 
œuvres  d  art,  les  conceptions  du  génie,  les  vérités  abs- 

(i)  C'était  en  1792.  Pour  défendre  la  patrie  en  danger,  les  jeunes 
gens  de  seize  à  vingt  ans  s'enrôlaient  en  masse  sur  les  places 
publiques  ;  tout  Je  monde  se  faisait  soldat  et  partait,  soit  a  la  fron- 
tière, soit  du  côté  de  la  Vendée,  car,  à  celle  époque,  la  Révolu- 
tion avait  aussi  des  ennemis  en  armes  à  Tintérieur. 

Un  enfant  de  treize  ans,  corps  frêle,  yeux  bleus,  visage  de 
jeune  fille,  sentait  son  cœur  bondir  a  la  vue  de  ses  camarades 
plus  grands  qui  quittaient  le  village.  Lui  aussi  brCilait  du  désir 
de  servir  son  pays.  Pourquoi  était-il  si  jeune  V 

Mais  s*il  ne  pouvait  porter  un  fusil,  ne  pourrait-il  s'utiliser  de 
quelc[ue  manière?  Il  avait  entendu  raconter  que  d'autres  enfants 
partaient,  fifre  aux  lèvres,  tambour  à  la  hanche.  Ou  reste,  sa 


134 

traites  elles-roèaies,  auand  elles  s*enchatnent  dans  un 
système  nous  révélant  Tordre  de  l'univers,  nous  pénètrent 
d'une  admiration  que  nous  ne  pouvons  contenir  et  qui  se 
trahit  par  un  cri  de  l'âme.  Rappelez-vous  le  Q^H  mourût  î 
du  vieil  Horace  ;  la  suprême  beauté  a  son  nom  classique, 
c'est  le  stdflime. 

Nous  n'avons  pas  à  étudier,  à  analyser  chague  genre 
de  beauté,  un  tel  travail  nous  entraînerait  lom  et  bien 
au-delà  des  bornes  d'une  conférence  ;  demandons-nous 
simplement  et  essayons  de  nous  dire  à  quel  signe,  à  quel 
caractère  on  reconnaît  la  pure,  la  vraie  beauté,  la  beauté 
intellectuelle  et  morale. 

La  question  fut  mise  au  concours  par  Tlnstitut  dans 
les  premières  années  de  ce  siècle.  Voici  en  quels  termes  : 

«  Quelles  ont  été  les  causes  de  la  perfection  de  la  sculp- 
ture antique,  et  quels  seraient  les  moyens  d'y  atteindre?  » 


mère,  veuve,  ayant  une  nombreuse  famille,  était  pauvre  ;  en 
s*éloignant,  il  la  déchargeait  d'autant,  et,  en  lui  envoyant  sa 
solde,  il  Taiderait  à  nourrir  ses  frères  et  ses  sœurs. 

U  s'engagea  dans  le  8^  hussards,  qui  se  rendait  en  Vendée,  et 
y  accomplit  des  prodiges  de  valeur. 

«  Toute  l'armée,  lisons-nous  dans  un  rapport  adressé  à  Carnot 
par  le  commandant  du  camp  de  Bressuire,  toute  l'armée  a  vu 
avec  étonnement  un  enfant  de  treize  ans  afironter  tous  les  dangers, 
charger  toujours  à  la  tête  de  la  cavalerie.  Elle  a  vu  une  fois  ce 
faible  bras  terrasser  et  amener  deux  brigands  qui  avaient  osé 
l'attaquer.  > 

Le  17  frimaire  an  II  (7  décembre  1793),  le  petit  hussard  assis- 
tait à  un  combat  près  de  Chollet.  Son  ardeur  l'ayant  entraîné  loin 
des  siens,  il  se  trouva  tout-à-coup  entouré  d'une  nuée  d'ennemis. 
Les  Vendéens  le  sommèrent  de  crier:  Vive  le  RoUA^  cette  condi- 
tion, il  aurait  la  vie  sauve. 

L'enfant  cria  :  Vive  la  République! 

Il  tomba  percé  de  vingt  coups  de  baïonnette. 

Quelques  jours  après,  la  Convention  accordait  une  aUocation 
de  8,000  livres  et  une  pension  de  1,000  livres  à  la  mère  de  Joseph 
Bara.  La  pauvre  femme  avait  été  admise,  ce  jour-là,  à  l'Assem- 
blée. 

«  Ton  fils  n'est  pas  mort  !  lui  dit  un  orateur  au  milieu  de  l'émo- 
tion générale.  11  a  reçu  une  nouvelle  existence  et  il  est  né  à 
l'immortalité!  » 

La  Convention  décréta  de  plus  qu'une  gravure  représentant  la 
mort  du  héros  serait  envoyée  à  toutes  les  écoles  de  Finance,  aBn 

2ue  les  enfants  eussent  sous  les  yeux,  perpétuellement,  l'exemple 
e  Joseph  Bara. 


435 

Le  mémoire  couronné  fut  celui  d'Emeric  David  qui  fut 
plus  tard  membre  de  llostitut.  Le  lauréat  soutint  Topi- 
nioD  alors  régnante  que  Tétude  assidue  de  la  beauté 
naturelle  avait  seule  conduit  l'art  antique  à  la  perfection, 
et  qu'ainsi  Timitation  de  la  nature  était  la  seule  route 
pour  parvenir  à  la  même  perfection.  Un  autre  artiste  et 
savant,  Quatremère  de  Quincy,  embrassa  l'opinion  oppo- 
sée et  défendit  la  cause  du  beau  idéal.  Il  chercha  à  mon- 
trer par  l'histoire  de  la  sculpture  grec(]ue  et  par  des 
textes  authentiques  des  plus  grands  critiques  de  l'anti- 
quité, que  le  procédé  de  l'art  chez  les  Grecs  n'avait  pas 
été  rimitation  de  la  nature,  mais  la  représentation  d'une 
beauté  idéale,  œuvre  de  la  pensée  ou  du  génie  de  l'ariiste. 
A  l'appui  de  son  opinion,  Quatremère  de  Quincv  cita  ce 
passage  du  Timés,  de  Platon  :  «  L'ariiste  qui,  l'œil  fixé 
sur  l'être  immuable  et  se  servant  d'un  pareil  modèle,  en 
reproduit  l'idée  et  la  vertu,  ne  peut  manquer  d'enfanter 
un  tout  d'une  beauté  achevée,  tandis  que  celui  qui  a  l'œil 
fixé  sur  ce  qui  passe,  avec  ce  modèle  périssable,  ne  fera 
rien  de  beau...  » 

Et  cet  autre  de  I'Oratbur,  de  Cicéran  : 

«  Phidias,  ce  grand  artiste,  quand  il  sculptait  la  statue 
de  Jupiter  ou  de  Minerve,  n'avait  pas  sous  les  yeux  un 
modèle  particulier  dont  il  s'anpliquait  à  exprimer  la 
ressemblance;  mais  au  fond  ae  son  âme  résidait  un 
certain  type  accompli  de  la  beauté  sur  lequel  il  tenait 
ses  regards  attachés  et  ^ui  conduisait  son  art  et  sa  main.  » 

Le  procédé  de  Phidias  était  celui  de  Raphaël  qui  le 
déclare  lui-même  dans  une  lettre  à  son  ami  Castiglione 
que  l'histoire  a  conservée  :  «  Etant  privé  de  Beaux 
modèles,  je  me  sers  de  certaines  idées  que  je  trouve  dans 
mon  esprit.  » 


La  langue  que  i>arlait  le  cœur  de  Phidias 
Sera  toujours  vivante  et  toujours  entendue  ; 
Les  manbres  Font  apprise  et  ne  Toublieront  pas, 


a  dit  notre  poète  Alfred  de  Musset.  Espérons-le  pour  la 
gloire  immortelle  de  l'art  et,  en  particulier,  de  l'art  fran- 
çais. 

Messieurs»  il  existe  au  Vatican  où  j'ai  eu  l'heureuse 
fortune  de  les  y  voir,  deux  statues,  la  Vénus  de  Médicis 


436 

et  r Apollon  du  Belvédère  qui  sont  réputées  les  deux  tjpes 
les  plus  parfaits  de  la  beauté  humaine. 

Quelle  ima^e  de  la  femme  plus  suave'  et  plus  chaste 
dans  sa  nudité  que  la  Vénus  objet  du  culte  grec  I  Sa  pose 
qui  semble  dissimuler  ce  (jue  sa  divinité  a  d'humain, 
élève  la  pensée  sans  l'abaisser  jamais.  Quiconque,  en 
contemplant  ce  marbre  presaue  animé,  tant  l'harmonie 
des  formes  sert  l'illusion,  ne  le  verrait  pas  enveloppé  des 
voiles  desa  pureté,  ne  serait  capablede  comprendre  ni  l'art, 
ni  le  but  que  l'artiste  doit  atteindre.  Que  peut-on  dire 
de  ce  chef-d'œuvre,  sinon  qu'il  est  descendu  du  ciel  et 
qu'il  est  digne  d'y  remonter? 

L'Apollon  du  Belvédère  a  inspiré  à  Winkelmann  une 
description  que  vous  avez  lue,  mais  dont  nous  pouvons 
reprendre  certains  passages  pour  mieux  fixer  entre  nous 
le  sens  à  attacher  à  ces  deux  mots  :  le  beau^  le  beau  idéal. 

«  De  toutes  les  statues  antiques  qui  ont  échappé  à  la 
fureur  des  barbares,  à  la  main  destructive  du  temps,  la 
statue  d'Apollon  est  sans  contredit  la  plus  sublime.  On 
dirait  que  l'artiste  a  composé  une  figure  purement  idéale, 
et  qui!  n'a  employé  de  matière q^ue  ce  qu'il  lui  en  fallait 
pour  exécuter  et  représenter  son  idée.  Autant  la  descrip- 
tion qu'Homère  a  faite  d'Apollon  surpasse  les  descrip- 
tions qu'ont  essayées  après  lui  les  autres  poètes,  autant 
cette  statue  l'emporte  sur  toutes  les  figures  de  ce  même 
Dieu...  Pour  sentir  tout  le  mérite  de  ce  chef-d'œuvre  de 
l'art,  il  faut  se  pénétrer  des  beautés  intellectuelles  et 
devenir,  s'il  se  peut,  créateur  d'une  nature  céleste,  car  il 
n'a  rien  qui  soit  mortel...  Ce  dieu  vient  de  poursuivre 
Python  contre  lequel  il  a  tendu  pour  la  première  fois 
son  arc  redoutable  ;  dans  sa  course  rapide,  il  l'a  atteint 
et  vient  de  lui  porter  le  coup  mortel.  Pénétré  de  la  con- 
viction de  sa  puissance  et  comme  abimé  dans  une  joie 
concentrée,  son  auguste  regard  pénètre  au  loin  dans 
l'infini  et  s'étend  bien  au-delà  de  sa  victoire.  Le  dédain 
siège  sur  ses  lèvres;  l'indignation  qu'il  respire  gonfle  ses 
narines  et  monte  jusqu'à  ses  sourcils;  mais  une  paix 
inaltérable  est  peinte  sur  son  front,  et  son  œil  est  plein 
de  douceur,  tel  quil  est  quand  les  muses  le  caressent... 
A  l'aspect  de  cette  merveille  de  l'art,  j'oublie  tout  l'uni- 
yers  et  mon  esprit  prend  une  disposition  surnaturelle 


437 

propre  à  en  juger  avec  dignité  1...  Je  suis  transporté  à 
Délos  et  dans  les  bois  sacres  de  la  Lycie,  lieux  qu'Apol- 
lon honorait  de  sa  présence  :  cette  statue  semble  s  animer 
comme  le  fit  jadis  la  Beauté  sortie  des  mains  de  Pygma- 
lion.  Hais  comment  pouvoir  te  décrire,  ô  inimitable  chef- 
d'œuvre  ?•..  » 

J'abrège,  messieurs^  et  en  évoquant  un  sentiment  qui 
peut  dormir  en  nous,  mais  qu'il  suffit  d'éveiller,  je  con- 
clus, et  avec  vous,  j'espère,  qu'à  juger  de  l'impression 
que  produit  sur  l'être  intelligent  le  beau  dans  la  nature 
et  dans  l'art,  il  existe  un  rapport  intime  entre  l'œuvre 
visible  et  la  pensée  qui  ne  l'est  pas  ;  gue  l'une  est  l'effet 
et  Tautre  la  cause,  et  que  notre  admiration  est  le  signe 
d'une  haute  raison  servie  ou  animée  par  un  grand  cœur. 

L'idée  du  bien  est  unie  dans  l'homme  à  la  conception 
du  beau.  Vous  n'êtes  pas  de  ceux  qui  disent  :  «  Il  n  y  a 
ni  beau  ni  laid,  ni  bien  ni  mal,  ni  vrai  ni  faux,  ni  juste 
ni  injuste,  tout  est  indifférent  ;  le  vice  et  la  vertu  sont  des 
produits  comme  le  vitriol  et  le  sucre.  »  Je  cite  des  textes 
écrits,  messieurs. 

Non,  vous  entendez  la  voix  de  votre  conscience  et  vous 
vous  êtes  dit  chaque  jour  que  telle  action  est  bonne  ou 
mauvaise,  selon  l'impression  qu'elle  vous  cause,  sympa- 
thie entraînante  ou  repulsion  invincible. 

Rassemblez  la  foule  et  faites  appel  h  son  jugement. 
Racontez-lui  les  crimes  d'un  Tibère,  d'un  Néron,  d'un 
Boipa,  et  mettez  en  regard  les  vertus  d'un  Titus,  d'un 
Marc-Aurèle,  d'un  Vincent  de  Paule  ou  d  un  Beizunce  ; 
épreuve  qui  se  répète  partout  et  presque  chaque  jour, 
assistez,  avec  le  peuple,  à  celles  de  nos  représentations 
théâtrales  où,  sous  les  traits  de  personnages  vivants, 
rimprobité  est  aux  prises  avec  la  droiture,  la  force 
brutale  avec  la  faiblesse  naïve,  le  vice  honteux  avec 
l'honneur  sans  tache  ;  en  un  seul  mot,  l'esprit  du  mal 
avec  le  génie  du  bien,  vous  verrez  de  quel  côté  iront,  en 
s'entraînant,  les  mouvements  de  sympathie  ou  d'antipa- 
thie, les  acclamations  de  l'enthousiasme  ou  les  réproDa- 
tions  du  dégoût  I  Expliquez  ces  manifestations  dans  le 
système  de  I  indifférence  ou  du  scepticisme,  vous  ne  le 
pourrez  pas. 

1883  X 


438 

Évoquez  certains  faits  de  conscience,  et  demanclez-TOiis, 
par  exjeinple,  quel  est  le  sens  de  ce  rtidt  qii'btf  ttouve  écrit 
dans  toutes  les  langues,  et  qu*il  est  presque  pénible  de 
prononcer,  le  remords. 

Qu'est-ce  que  le  remords  ? 

La  parole  n'en  saurait  donner  une  idée  aussi  sûre^  et 
laissez-moi  dire  aussi  poignante,  qu'une  très  belle  pein- 
ture qui  occupe  une  place  d'honneur  dans  le  Musée  du 
Louvre,  je  veux  parler  du  tableau  d'un  mattre  illustre, 
de  Paul  Guérin,  représentant  le  premier  fratricide,  CaJhi 
poursuivi  par  la  Vengeance  et  la  Justice.  Hul  n  a  pu  voir 
cette  œuvre  magistrafe  sans  en  avoir  emporté  uneimpres; 
sion  profonde.  L'homme  est  réduit  dans  sa  taille  et  là 
tète  fléchit  sur  un  corps  et  des  membres  qui  sont  pour- 
tant capables  de  la  porter,  car  ils  représentent  une  force 
sauvage.  Le  crâne  est  étroit,  le  front  bas,  Toeil  égaré  ;  les 
irourcilssont  crispés,  les  lèvres  épaisses  et  convulsées.  La 
figure,  ou  plutôt  le  masque,  est  farouche,  il  porte  Tem- 
preinte  de  la  dégradation  humaine.  Le  personnage  fuit 
en  abaissant  le  regard  sous  la  lueur  des  torches  allumées 
que  lui  présentent  au-dessus  de  sa  tête  deux  femmes 
allées,  la  Vengeance  et  la  Justice.  La  Vengeance  et  la 
Justice,  de  leur  vrai  nom,  c'est  le  remords,  le  remords 
qui  suit  le  crime,  comme  l'ombre  suit  le  corps  sous  un 
rayon  de  lumière.  A  (|ui  le  nierait  et  m'alléguerait  qu'on 
voit  chaque  jour  le  vice  triomphant  et  la  vertu  immolée, 
je  répondrais  :  Attendez,  la  justice  a  son  heure  et  le 
destin  est  étemel. 

n. 

V homme  est  né  sociable  et  les  sociétés  humâmes  sont 
essentiellement  progressives. 

Regardez  autour  de  vous,  messieurs,  où  rencontrez- 
vous  rhomme  isolé  et  qui  ne  cherche  pas  son  semblable? 
La  solitude  nous  pèse  et  en  se  prolongeant  nous  brise. 
La  pensée  qui  ne  rencontrerait  pas  une  autre  pensée 

Sour  lui  répondre,  s'éteindrait  fatalement.  Les  animaux 
ans  lesquels,  selon  Texpressiop  de  Bossuet,  nous  avons 
à  voir  une  image  affaiblie  de  nous-mêmes,  les  animaux 


139 

se  çfoupent  et  s'assemblent.  Ils  se  refusent  à  (demeurer 
seaTs,  i^  se  dierchent  et  s'appellent  même  entre  espèces 
difléfHSDtes.  Quand  nous  enfermons  dans  nos  ménageries 
les  fauvesdu  désert,  nous  leur  donnons  pour  compagnons, 
pour  amis,  les  plus  doux  de  nos  animaux  domestiques. 

Cependant  de  graves  philosophes  n'ont  pas  craint 
d'avancer  que  Thomme  était  né  pour  Tétat  sauvage  et  que 
la  société  n  avait  eu  d'autre  fin  que  de  le  pervertir  et  de 
le  corrompre.  Par  quel  côté  ont  donc  r^ardé  Thumanité, 
ceux  qui,  cherchant  à  remonter  jusqu'à  son  origine,  n'ont 
aperçu  en  elle  aue  la  bestialité?  Pourquoi  se  jeter  dans 
Imconnu  quand  le  connu  touche  le  regard?  Ce  n'est  pas 
dans  le  germe  qu'on  peut  découvrir  Tètre  achevé  et 
parfait  ;  ce  n*est  pas  le  gland  qui  est  supérieur  au  chêne, 
mais  le  chêne  développé  qui  est  la  vie  et  l'épanouisse- 
ment du  gland. 

«  Comment^  dit  Montesquieu^  Thomme  est  partout  en 
société  et  on  demande  s'il  est  né  pour  la  société  I  Qu'est- 
ce  qu'un  fait  qui  se  produit  dans  toutes  les  vicissitudes 
de  la  vie  de  rhumanité,  sinon  une  loi  de  Thumanité?  Le 
fait  universel  et  permanent  de  la  société  atteste  le  prin- 
cipe de  la  sociabilité.  Ce  principe  éclate  dans  tous  nos 
penchants,  dans  nos  sentiments,  dans  nos  croyances. 
Que  deviendrait  sans  la  société  l'un  des  principes  les 
plus  puissants  de  notre  âme,  la  sympathie,  qui  établit 
entre  tous  les  hommes  une  communion  de  sentiments 

Sir  laquelle  chacun  vit  en  tous  et  tous  vivent  en  chacun? 
ui  serait  assez  aveugle  pour  ne  pas  voir  là  un  appel 
éner^iaue  de  la  nature  humaine  à  la  société?  Chose 
admirable  !  Dieu  n'a  pas  laissé  à  notre  sasesse,  ni  même 
à  notre  exf>érience  le  soin  de  former  et  de  conserver  la 
société  :  il  a  voulu  que  la  sociabilité  fût  une  loi  de  notre 
nature,  et  une  loi  tellement  impérieuse  qu'aucune  ten- 
dance à  la  singularité,  aucun  égoïsme,  aucun  dégoût 
même  ne  pussent  prévaloir  contre  elle.  Il  fallait  toute  la 
puissance  de  système  pour  faire  dire  à  Hobbes  que  la 
société  est  un  accident,  et  un  incroyable  accès  de  mélan- 
colie pour  arracher  à  Rousseau  cette  parole  extravagante 
que  la  société  est  un  mal.  » 

Restons  donc  dans  la  réalité,  messieurs,  et,  sans  nous 
en  laisser  imposer  par  des  paradoxes,  étudions  l'homme 


140 

en  lui-même  et  dans  la 'société  où  il  est  appelé  à  vivre. 

L'homme  (il  est  entendu  que  je  le  prends  dans  son 
entier  développement),  Thomme  est  libre  dans  l'usage 
de  ses  facultés.  Sa  liberté,  c'est  sa  dignité  suprême.  Hors 
d'elle,  je  n'aperçois  en  moi  qu'une  matière  inerte,  soumise 
aux  lois  de  Kepler  et  de  Newton  ;  mais  avec  elle  ou  par 
elle,  je  me  sens  mattre  de  ma  pensée  et  de  mes  actes. 

En  face  de  moi-même,  je  ne  me  demande  plus  quels 
sont  mes  sentiments,  je  les  comprends  ;  mais  quels  sont 
mes  devoirs,  et  comme  je  me  reconnais  libre,  je  méjuge 
responsable. 

Le  premier  de  mes  devoirs  et  celui  qui  va  me  les  révé- 
ler tous,  c'est  le  respect  de  ma  personne.  Ai-je  le  droit  de 
disposer  de  moi,  par  exemple,  d'aliéner  ou  de  vendre  ma 
liberté,  de  m'ôter  la  vie?  Ce  serait  bien  méconnaitre  ma 
nature,  le  bienfait  que  j'ai  reçu,  car  quoi  de  meilleur  que 
ma  liberté,  quoi  de  plus  sacré  que  mon  existence  I  Quand 
l'humanité  tout  entière  se  plierait  à  l'esclavage,  a-t-il  été 
dit  à  la  tribune  française  et  dans  une  chaire  de  philoso- 
phie (Royer-CoUard,  Victor  Cousin),  la  tyrannie  n'en 
serait  pas  plus  légitime,  et  il  faudrait  la  combattre  et 
protester  au  nom  de  la  justice  éternelle,  car  il  n'y  a  point 
de  droit  contre  le  droit,  selon  la  parole  de  Bossuet  ;  il  n'y 
a  pas  de  contrats,  de  conventions,  de  lois  humaines 
contre  la  loi  des  lois,  la  loi  naturelle.  La  force  prime  le 
droit,  s'est  écrié  un  vainqueur  trop  superbe  au  lende- 
main de  sa  conquête.  Non,  mille  fois  non,  c'est  le  droit 
qui  prime  la  force  et  proteste  contre  elle.  La  force  n'esta 
sa  place,  à  son  rang,  qu'au  service  de  la  justice. 

Un  devoir  absolu  pour  l'homme  envers  lui-même,  c'est 
d'agrandir  et  d'accrottre  ses  facultés,  afin  de  se  diriger 
plus  sûrement  dans  la  voie  du  bien,  la  seule  qu'il  ait  et 
suivre. 

Dans  la  nature  les  germes  se  dévelopf>ent  spontanément» 
mais  la  pensée  de  l'homme  a  besoin  d'une  culture  assidue 
et  sans  terme,  sinon  elle  s'allanguit  ou  se  corrompt.  Le 
poète  l'a  dit  : 

L'oisiveté  pèse  et  tourmente, 
L'ftme  est  un  feu  qu'il  faut  nourrir, 
Et  qui  s'éteint  s'il  ne  s'augmente. 

Qui  de  vous  l'ignore?  Le  travail  est  la  source  la  plus 


U1 

Eure  de  toute  joie  humaine.  Apprendre  est  pour  moi  le 
onheur,  disait  le  philosophe  anglais  Johnson. 
Le  respect  que  je  me  dois  comme  personne  libre,  je  le 
dois,  au  même  titre,  à  tout  homme  mon  égal  dans  sa 
dignité  et  sa  liberté.  Bien  plus,  et  la  mutualité  de  nos 
sentiments  l'atteste  ici,  nous  devons  aux  plus  faibles,  aux 
plus  déshérités,  ce  qui  est  notre  force  et  notre  richesse 
personnelle,  Téducation  et  Tinstruction  que  nous  avons 
reçues  dans  la  société  où  nous  avons  eu  i heureuse  for* 
tune  de  naître. 

Sur  quelles  bases,  en  effet,  repose  la  société,  toute 
société  humaine?  Sur  le  besoin  que  nous  avons  les  uns 
des  autres,  sur  le  sentiment  qui  nous  porte  à  nous  aider 
mutuellement. 

Il  se  faut  entr'aider,  c*e8t  la  loi  de  nature, 

a  dit  notre  divin  Lafontaine. 

Isolé  et  seul,  l'homme  est  esclave  et  victime  de  sa  fai- 
blesse. Entouré  et  protégé,  il  sent  sa  dignité  et  sa  force, 
règle  sa  liberté  sur  la  liberté  d'autrui,  et  centuple  ainsi 
son  activité  et  son  énergie  morale. 

L'amour  et  ses  invincibles  attraits,  le  cri  de  Tenfant 
qui  appelle  sa  mère,  les  sentiments  de  la  famille,  la 
sympathie,  la  bienveillance,  la  pitié,  voilà  les  origines  de 
la  société  humaine. 

Est-il  rien  qui  marque  mieux  notre  destinée  et  en 
même  temps  la  relève  plus  haut?  Aussi  seroble-t-il  que 
les  sociétés  soient  bénies  et  qu'elles  marchent  vers  un 
progrès  indéfini.  Comparez  le  présent  au  passé,  et  jugez 
ce  que,  de  siècle  en  siècle,  les  générations  ont  gagné  en 
avançant  toujours. 

Certes  les  sociétés  ont  à  pourvoir  à  des  intérêts  maté- 
riels, conditions  premières  de  leur  existence;  mais  elles 
ont  aussi  à  défendre  leurs  intérêts  moraux,  sans  le  res- 
pect, sans  le  culte  desquels  elles  ne  sauraient  que  se 
corrompre  et  se  détruire. 

La  justice  est  le  premier  de  ces  intérêts.  Pourquoi  ? 
Parce  que  la  justice  est  le  garant  de  la  liberté.  Celle-ci 
n'estpas  le  droit  de  faire  tout  ce  qu  on  veut,  mais  ce  qu'on 
peut  avoir  le  droit  de  faire,  c'est-à-dire  le  bien  toujours,  le 
mal  jamais.  Or,  le  bien  n'est-ce  pas,  sous  d'autres  noms, 


142 

la  justice,  le  beau?  La  justice  est  donc  comme  Tidéal  de 
la  liberté  sociale.  Ceux-là  se  trompent  gui  supposent  et 
oui  disent  que  la  société  enchaîne  la  liberté  ;  non,  elle 
rassure,  au  contraire,  en  la  faisant  mieux  comprendre» 
car  étant  la  justice,  la  société  est  la  liberté  même  réalisée 
pour  tous. 

On  n*a  créé  qu'un  malentendu  en  disputant  sur  la  ques- 
tion desavoir  si  la  société  doit  reposer  sur  Tautorité  ou  sur 
la  liberté.  L'autorité,  pour  les  uns,  descendait  d'en  haut, 
d'une  source  cachée  par  les  nuages  ;  l'autorité,  pour  les 
autres,  remontait  d'en  bas,  d'une  volonté  ou  d'une  déci- 
sion collective.  Double  erreur,  l'autorité  a  une  source 
plus  sûre,  elle  vient  d'un  sanctuaire  respectable  et  res- 
pecté, de  la  conscience  humaine,  où  réside  l'idée  de  la 
justice,  de  la  justice  qui  n'est  rien  de  plus  que  le  respect 
de  la  liberté,  de  telle  sorte  que,  dans  ces  deux  termes 
autorité  et  liberté,  il  n'y  a  qu'une  seule  et  même  chose, 
un  seul  et  même  principe,  l'idée  de  justice. 

Le  principe  d'égalité  a  la  même  oridne.  Que  de  dis- 
putes aussi  sur  ce  mot  se  prêtant  trop  à  aes  interprétations 
différentes  1  II  n'y  a  pas  la  moindre  égalité,  la  moindre 
ressemblance  pour  parler  mieux,  entre  les  hommes,  de 
même  qu'il  n'y  a  pas  la  moindre  parité  entre  les  branches 
ou  les  teuilles  du  même  arbre  ;  mais  il  v  a  une  ^alité 
de  droits,  une  égalité  morale  entre  les  hommes^  quels 
qu'ils  soient.  Tous  ont  la  même  dignité,  tous  ont  droit 
au  même  respect,  tous  sont  ^aux  devant  la  loi,  devant 
la  loi  juste,  car  il  peut  y  avoir  des  lois  injustes,  des  lois 
de  pnvilége,  des  lois  de  despotisme,  que  le  temps  ou 
l'esprit  de  souveraine  justice  doit  emporter,  parce  qu'elles 
ne  recèlent  pas  en  elles  un  principe  d'immortalité,  c'est- 
à-dire  de  justice  éternelle. 

La  fraternité  at-elle  été  mieux  entendue?  Le  principe 
ne  peut  être  méconnu,  tous  les  hommes  sont  frères  dans 
le  sens  d'une  mutualité  de  sentiments  qui  les  fait  se 
reconnaître  entre  eux  et  les  porte  à  se  prêter  secours,  sur- 
tout contre  l'adversité.  Les  riches  sont  les  trésoriers  du 
pauvre,  est  une  parole  à  graver  dans  tous  les  cœurs. 
Hais  la  solidarité,  la  vraie  communauté  de  sentiments 
éclate  surtout  entre  les  citoyens  d'une  même  patrie. 
Quelle  puissance  dans  ce  mot,  l'amour  de  la  patrie  t 


143 

Dans  Tantiquité,  à  Rome,  il  a  pu  vaincre  jusqu'à  Taffec* 
tioD  paternelle.  Mais  ne  séparons  pas,  nous,  ce  qui  est  si 
intimement  rapproché.  C*est  sur  le  cœur  d'un  père  que 
Fenfant  apprend  à  respecter,  à  aimer  la  patrie.  Père  et 
patrie  ne  sont  qu  un  seul  mot.  Tous  les  sentiments  vrais 
ont  une  même  source  et  cette  source  est  intarissable.  Qui 
Tignore  de  ceux  qu'un  amour  a  touchés?  Embrassons 
donc  dans  la  même  pensée  le  passé,  le  présent  et  l'avenir, 
et  nous,  Français,  (ils  d'une  grande  République,  sou- 
venons-nous que  si  nos  pères,  au  prix  de  luttes  san* 
f[lantes,  nous  ont  conquis  le  droit,  le  droit  c'est-à-dire  la 
iberté,  il  nous  ont  léguée  à  tous,  la  mission  d'enseigner, 
dans  la  paix,  les  saintes  lois  du  devoir  aux  générations 
qui  nous  suivent.  L'éducation  du  peuple,  Téducatioa 
nationale,  voilà  l'avenir  de  la  France,  sa  prospérité  et  sa 
grandeur. 

m. 

Le  progrès  sodal  se  transmet  et  se  perf>étue  par  la  parole^ 

par  r écriture j  par  la  numération  qui  suppute  le  poids 

et  la  mesure j  et  nous  révèle  [ordre  d^ns  Finfàii. 

J'entre  dans  votre  domaine,  mesdames  et  messieurs;  ce 
serait  plutôt  à  vous  qu'à  moi  de  terminer  cette  conférence. 
Vous  me  diriez  où  se  puise  le  savoir  et  comment  il  se  trans- 
met,  ainsi  qu'un  patrimoine,  de  génération  en  génération. 
C'est  une  noble  et  rude  profession  que  la  vôtre.  Hais,  pour 
foire  le  bien,  qui  regarde  à  la  peine?  Elever  l'enfance, 
cestFaimer,  disait  une  de  nos  jeunes  élèves-mattresses 
de  l'Ecole  normale.  Votre  récompense  est  déjà  là,  Insti- 
tuteurs et  Institutrices,  ne  l'oubliez  pas. 

Ce  ne  sont  d'abord  que  des  landes  que  l'on  vous  donne 
à  défricher,  mais,  sous  votre  main,  les  landes  deviennent 
vite  terres  de  labour,  et  mise  en  culture  suivie,  toute 
semence  rapporte  ses  fruits.  Quel  est,  en  effet,  l'enfant 
qu'on  amène  pour  la  première  fois  à  l'école  primaire?  On 
n'a  rien  dit  encore  à  son  esprit  et  peut-être  tort  peu  à  son 
cœur.  A  vous,  les  premiers,  de  parler  à  l'un  et  a  l'autre, 
car,  laissez-moi  le  dire,  l'éducation  du  cœur  et  celle  de 
l'esprit  se  touchent  et  se  suivent;  elles  doivent  être  faites 
simultanément. 


144 

Ceci  demande  peut-être  une  explication.  Que  séparons- 
nous  en  distin^ant  Téducation  du  cœur  et  celle  de  l'es- 
prit ?  Nous  distinguons  Téducation  morale  et  l'instruction 
mtellectuelle.  Tout-à-l'heure,  en  prenant  l'homme  à  sa 
maturité,  je  vous  ai  longuement,  trop  longuement  peut- 
être,  entretenu  du  sentiment  et  de  1  idée  du  beau  et  du 
bien  qu'il  porte  en  lui,  et  qui  est  la  haute  marque  de  sa 
supériorité  sur  les  autres  êtres  de  la  création.  Mais  ce 
n'est  plus  rhomme  déjà  élevé  que  vous  avez  devant  vous 
dans  l'enfant,  c'est,  sous  ses  rormes  diverses,  le  germe 
de  l'humanité,  que,  par  des  soins  délicats,  je  vous  lai  dit 
ailleurs,  vous  avez  a  préparer  à  la  double  existence  qui 
l'attend,  celle  de  l'homme  ayant  des  devoirs  envers  lui- 
même  et  envers  ses  pairs,  celle  du  citoyen  non  moins 
obliçé  envers  sa  patrie,  envers  la  société  humaine  tout 
entière. 

On  n'a  pas  toujours  eu  le  même  souci  d'une  première 
éducation  commune  et  populaire.  Dans  le  passé,  la  société 
s'était  formée  de  classes  superposées,  et  il  en  était  une, 
la  dernière  et  la  plus  nombreuse,  qu'on  tenait  en  charte 

[privée  et  qui  semblait  marquée  du  sceau  indélébile  de 
'ignorance.  Je  n'ai  pas  à  vous  en  apporter  la  preuve, 
vous  connaissez  trop  bien  votre  histoire. 

Ce  n'est  que  depuis  son  émancipation,  émancipation 
qui  date  d'hier  et  qui  a  coûté  des  hécatombes  humaines, 
que  le  peuple  s'est  dit  enfin  :  Moi  aussi  je  suis  noble, 
noble  parce  que  je  suis  libre  et  digne  de  l'être,  engageant 
ma  responsabilité  en  prix  de  ma  liberté. 

Messieurs,  nous  sommes  une  démocratie,  mais  non 
une  vile  multitude,  ainsi  cjue  l'a  dit,  en  s'oubliant  un 
jour,  un  homme  d'Etat  qui  a  eu  à  le  regretter  depuis; 
nous  sommes  le  peuple,  appellation  qui  ne  doit  blesser 

Eersonne,  parce  qu'elle  n'exclut  personne  de  la  Répu- 
lique. 

Qu'est-ce  donc  que  le  peuple?  Ne  vous  l'êtes-vous  pas 
dit?  Le  peuple,  c'est  l'homme,  et  tout  homme  est  grand 
par  sa  nature  dans  quelcjue  situation  qu'il  soit  ne.  Nul 
n'est  coupable  de  sa  naissance,  et  la  misère  est  chose 
sacrée,  seion  la  parole  des  anciens.  C'est  l'humilité  des 
uns  oui  a  fait  l'orgueil  des  autres  ;  mais  l'humilité  vaut 
bien  l'orgueil,  si  même  elle  n'est  pas  au-dessus  de  l'or- 


U5 

Sueil.  L'humilité  d'ordinaire  est  Tapanage  de  rhomme 
ebien,  de  celui  qui  connatt  ses  devoirs  et  les  remplit 
modestement.  L'orgueil  ou  la  hauteur  dédaigneuse  s'allie 
au  vice  qui  lève  le  front  pour  faire  croire  a  une  fausse 
grandeur.  Celui  oui  cultive  ses  facultés,  qui  sent  et  res- 
pecte en  soi  le  frein  de  sa  conscience,  celui  qui  n  a 
d  autre  pensée  que  le  bien  qu'il  peut  et  veut  faire,  voilà 
rhomme  vraiment  digne  de  ce  nom  et  que  j'honore, 
quant  à  moi,  partout  où  je  le  rencontre.  £t  ne  le  ren- 
contre-t-on  pas  plutôt  dans  la  foule  qu'au  faîte  des  gran- 
deurs où  tout  se  corrompt  si  vile?  Eh  bien,  c'est  de  là, 
c'est  de  la  foule,  c'est  du  peuple  que  viennent  à  vous  les 
enfants,  et  c'est  pour  eux  tous,  sans  exception,  que  la 
République  a  fondé  Tinstruction  gratuite  et  laïque,  afin 
qu  elle  put  être  obligatoire. 

Que  sera  cette  instruction  primaire  et  commune?  Vous 
avez  vos  programmes,  Messieurs,  qui  comprennent  la 
lecture,  1  écriture,  la  numération,  les  éléments  des 
sciences  naturelles,  l'histoire,  la  géographie,  la  morale... 
Plus  brièvement  je  vous  dirai,  moi,  vous  avez  à  faire  des 
hommes,  des  citoyens.  Quelles  méthodes  emploierez-vous? 
Ohl  les  plus  simples  et  les  plus  pratiques.  Mais  en  même 
temps  que  vous  vous  adresserez  a  l'intelligence,  n'omettez 

Ks  de  parler  au  cœur.  Cœur  et  esprit  c'est  tout  un, 
lliance  doit  rester  intime. 

Dans  l'école  primaire,  vous  êtes  substitués  au  père  et 
à  la  mère  qui,  aux  premières  lueurs  de  Tintelligence  de 
leur  enfant,  ont  à  éveiller  en  lui  des  sentiments  de  bonté 
et  d  aflTection,  comme  à  faire  naître  une  volonté  prédis- 
posée à  la  soumission  d'abord,  mais  capable  de  se  com- 
prendre et  de  se  gouverner  ensuite  toute  seule.  Une  fois 
({ue  l'enfant  sait  faire  la  diflTérence  entre  le  bien  et  le  mal, 
je  dirais  aussi  bien  entre  le  beau  et  le  laid,  entre  le  vrai 
et  le  faux,  entre  le  juste  et  l'injuste,  et  cette  distinction 
est  promptement  acquise,  il  a  devant  lui  son  guide, 
laissez-moi  lui  donner  son  véritable  nom,  la  raison.  La 
raison  et  Taffection  parlant  à  la  fois  à  l'intelligence  et  au 
cœur  de  l'enfant,  quels  purs  horizons  s'ouvrent  devant 
lui  1  Mais  la  raison,  à  son  tour,  a  besoin  de  culture. 

La  raison  n'est  pas  une  floraison  spontanée,  elle  est 
l'œuvre  de  la  pensée  et  du  temps.  Autant  d'esprits,  au- 


U6 

taât  de  jugements  divers,  dit  Fancien  proverbe.  Rien 
n'est  plus  vrai.  Chacun  de  nous  se  fait  sa  raison  et  les 
enfants  ont  déjà  la  leur,  c'est-à-dire  leur  volonté,  leur 
caractère.  Enfennerez-vous  toutes  ces  intelligences  dans 
un  même  cercle,  les  modèlerez- vous  sur  un  même  type? 
YoUs  n'y  réussiriez  pas  et  ce  serait  un  malheurd'y  réussir. 
De  même  qu'il  n'y  a  pas  deux  visages  semblables,  il  n'y 
a  pas  deux  mtelligences  égales.  Et  c'est  là  notre  richesse 
sociale  :  roriginalité  des  esprits  en  rehausse  la  valeur. 

Certes,  vous  plierez  les  enfants  à  une  même  discipline, 
à  une  même  gymnastique  de  travail,  mais  vous  saurez 
reconnaître  les  aptitudes  et,  au  besoin,  les  diriger.  A 
combien  de  pourquoi  vous  aurez  à  répondre  I  Provoquez 
la  pensée  à  cnercher  elle-même,  rien  ne  l'aiguisera  mieux 
qu  un  pareil  effort. 

Les  débuts  de  tous  les  enseignements  sont  la  lecture, 
récriture,  la  numération.  Mais  comprenons-nous  ici.  Il 
ne  s'agit  pas  pour  vous  d'une  épellation  de  lettres, 
d'une  calligraphie  plus  ou  moins  ferme  et  élégante,  de 
l'application  ne  quelques  règles  élémentaires  de  calcul; 
laissez-moi  le  dire,  ce  ne  serait  là  qu'une  œuvre  de  ma- 
chines et  c'est  une  mission  intelligente  que  vous  avez  à 
remplir.  Vous  enseignez  à  aimer  et  à  goûter  la  lecture, 
vous  enseignez  à  écrire  une  langue  déjà  parlée,  vous  en- 
seignez enfin,  par  l'étude  des  nombres,  à  vérifier  les 
rapports  de  poids  et  de  mesure  qui  font  Tordre  de  l'uni- 
vers. Ne  vous  rabaissez  point. 

On  a  mis  entre  vos  mains  et  dans  toutes  vos  biblio- 
thèques scolaires  un  livre  nouveau,  arrivé  déjà  à  sa  vingt- 
cinquième  édition,  et  qui  a  f>our  titre  :  l'Art  de  la  Lec- 
ture, par  Ernest  Legouvé,  de  l'Académie  française.  Certes, 
c'est  un  livre  intéressant,  instructif,  et  je  dirai  même, 
pour  achever  l'éloge,  sur  plus  d'un  point,  révélateur. 
Vous  l'avez  lu  ce  fivre,  et  vous  vous  êtes  pénétrés  des 
excellents  préceptes  qu'il  renferme.  Hais  les  appliquez- 
vous  ces  préceptes,  et  vous  êtes-vous  dit  au'il  n'y  a  qu'une 
manière,  un  art  de  lire  ou  de  dire,  celle  de  tel  ou  tel 
acteur  de  la  Comédie-Française,  par  exemple,  qui  vous 
est  proposé  comme  modèle?  J'aurais  peine  à  le  penser. 
On  lit  avec  son  intelligence,  avec  son  âme,  et  non  avec 
l'intelligence  et  l'âme  d'autriii,  c'eât-à-dire  avec  un  art 


U7 

stéréotypé davance.  Hoi  aussi  i'ai entendu,  j'ai  suivi  sur 
la  scène  les  acteurs  renoinn)&  de  nos  divers  théâtres  ; 
mais  je  me  suis  dit  parfois  qu*à  force  d'art  on  pouvait 
trahir  la  nature.  Voyez  le  même  rôle  tenu  et  bien  tenu 
par  des  acteurs  différents,  estroe  que  leur  diction,  comnoe 
aussi  leur  mimique,  est  la  même?  Oh  I  bien  loin  de  là.  Il 
y  a  donc  plus  d'une  manière  de  bien  dire  et  de  bien  lire, 
et,  pour  précepteur  dans  cette  étude,  je  ne  veux  que  Tin- 
telligence,  le  sentiment,  en  un  seul  mot  la  nature,  et  non 
tel  art  d'emprunt  qui,  en  se  séparant  d'elle,  ne  peut  que 
la  guioder  et  la  fausser  peut-être. 

Messieurs,  vous  n'avez  pas  seulement  à  apprendre  à 
lire  et  à  bien  lire  à  vos  élèves,  vous  avez  à  leur  imprimer 
le  so&t,  l'amour  de  la  lecture,  et  à  mettre  en  leurs  mains 
de  bons  livres.  Quelle  source  de  saine  éducation  et  de 
facile  instruction  que  les  livres  !  Et  la  source  est  intaris- 
sable et  Ton  peut  y  puiser  en  tout  temps  et  à  tous  les 
Ages.  Quels  meilleurs  amis  peut-on  rencontrer  sur  le 
chemin  de  la  vie  que  ces  génies  supérieurs,  qui  ont  légué 
à  la  postérité  son  plus  riche  héritage?  Retrouver  Tesprit 
de  nos  pères  dans  leurs  écrits,  c'est  revivre  avec  eux, 
recueillir  pour  soi  leur  sagesse,  réformer  sa  raison  sur 
leur  raison.  Quel  merveilleux  commerce  et  que  ne  de- 
vonsruous  pas  à  ceux  qui  nous  transmettent  ainsi  leur 
Amet  Au  génie  l'humanité  reconnaissante  I 

On  apnrend  à  écrire  afin  d'être  capable  d'exprimer  sa 
pensée,  ae  la  transmettre,  sinon  à  la  postérité  (il  n'est 
pas  permis  à  tout  le  monde  d'aller  à  Corinthe),  du  moins 
à  ses  pairs,  dans  le  commerce  habituel  de  la  vie.  Il  n'est 
pas  d  étude  à  laauelle,  au  début,  on  se  montre  plus 
rebelle.  Raison  oe  plus  pour  y  préparer  l'enfance.  Je 
vous  traduis  ici  une  nelle  maxime  latme  :  «  Il  faut  forcer 
Tesprit  pour  qu'il  se  mette  à  l'œuvre.  »  Les  inspecteurs 
de  vos  écol^  se  sont  plaints  de  la  faiblesse  des  candidats 
aux  examens  et  aux  concours  dans  les  compositions  dites 
de  style  ou  de  rédaction.  Je  m'en  suis  moins  étonné, 
quant  à  moi,  en  me  rappelant  le  vers  classique. 

Avant  donc  que  d*écrire,  apprenez  à  penser. 

Lenfance  n'est  pas  l'âge  où  ta  pensée  se  recueille,  elle 
s'élance  trop  vite,  au  contraire,  et  par  conséquent  perd  la 


148 

mesure.  Attendez  la  réflexion,  attendez  aussi  que  le  cœur 
s'ouvre,  c'est  de  là  que  viendra  Tesprit.  11  est  des  intelli- 
gences muettes,  n'en  désespérez  pas;  comme  le  fils  de 
Crésus,  elles  recouvreront  soudainement  la  parole.  En 
thèse  générale,  l'enfance  est  une  table  rase  où  tout  se  grave 
facilement,  il  ne  s'agit  que  de  se  bien  servir  du  burin. 
Je  me  repose  sur  vous  de  ce  soin,  sur  vous  qui,  par  étal, 
tenez  en  expectative  les  idées  qui  soirimeillent  pour  les 
éveiller  à  temps.  C'est  vous  qui  faites  la  lumière;  mais, 
dans  sa  nuit,  l'innocence  a  ses  clairvoyances  qui  peuvent 
étonner  le  savoir.  Provoquée  sur  une  q^uestion  qui  dé- 
passait son  âge,  une  jeune  fille  y  répondait  modestement  : 
^  Je  me  défie  de  ce  que  je  ne  comprends  pas.  »  Quelle 
ouverture  d'intelligence  dans  cette  réponse  toute  n^a- 
tivel  On  ferait  un  joli  recueil  avec  l'esprit  primesautier 
des  enfants;  je  vous  le  recommande.  Mesdames  et  Mes- 
sieurs. 

Les  mathématiques  embrassent  et  résument  les  sciences 
physiques,  comme  la  philosophie  couronne  et  termine 
les  sciences  morales  et  politiques.  D'un  côté,  la  matière 
atomique  et  pesante  enchaînée  par  des  lois  fixes  et  im- 
muables; de  l'autre,  la  pensée  libre  et  ne  subissant 
d'autre jouç  que  celui  qu'elle  s'impose  à  elle-même.  Deux 
mondes  unis  et  séparés  :  l'un  subordonné  à  nos  chiffres, 
l'autre  qui  s'y  dérobe  et  les  dépasse. 

Saisissez  la  moindre  pierre  :  si  la  matière  dont  elle  est 
formée  est  une  ou  simple,  vous  la  diviserez,  non  pas  au 
moyen  d'instruments  mécaniques,  mais  à  l'aide  d  agents 
chimiques,  en  atomes  insécables  que  vous  pourrez 
compter;  si  la  matière  est  multiple  ou  composée,  vous  la 
séparerez  en  autant  d'éléments  qu'elle  en  contient,  soit 

§our  les  recueillir  isolément,  soit  pour  les  faire  entrer 
ans  autant  de  combinaisons  que  leur  nature  le  com- 
porte, et,  dans  l'un  comme  dans  l'autre  cas,  vous  repré- 
senterez par  des  nombres  les  opérations  accomplies,  et 
chacune  a 'elles  recevra  sa  formule  propre,  algébrique  ou 
chiffrée.  Atomes  et  masses  sont  soumis  aux  mêmes  lois, 
et,  dans  les  infiniment  grands,  comme  dans  les  infini- 
ment petits,  ces  lois,  découvertes  par  le  génie  de  Galilée, 
de  Kepler,  de  Newton,  d'Huygens,  de  Malus,  de  Fernel, 


149 

d'Ara^o,  d* Ampère....  s'expriment  en  une  langue  d'une 
précision  absolue,  la  langue  des  nombres.  Vous  n'ignorez 
pas  qu'on  détermine  de  la  sorte  le  poids  des  astres, 
comme  celui  des  atomes,  leurs  accélérations  ou  leurs 
retards  de  mouvement,  et  qu'on  arrive  ainsi  à  fixer,  à 
annoncer  le  jour,  Theure,  la  minute  et  jusqu'à  la  seconde 
(le  certains  phénomènes  célestes,  tels  que  ceux  des 
éclipses^  du  retour  des  comètes,  du  passage  des  planètes 
au-devant  du  disque  du  soleil.  C'est  ce  passage^  et  parti- 
culièrement celui  de  la  planète  Vénus,  qui  a  permis  de 
déterminer  avec  la  dernière  rigueur  la  vitesse  aes  ondu- 
lations lumineuses.  L'observation,  aidée  du  calcul,  nous 
a  ainsi  montré  l'infini  de  l'espace,  et  notre  numération 
sans  limites  est  la  seule  donnée  que  possède  par  compa- 
raison notre  intelligence  pour  s'en  faire  une  idée  et  le 
comprendre. 

Ne  vous  étonnez  pas.  Messieurs;  les  mondes  sont  bien 
au-dessus  de  nos  étonnements.  Non-seulement  le  génie 
humain  a  compté  les  atomes  des  corps,  les  vibrations 
sonores,  les  onaulations  lumineuses  et  celles  des  courants 
électriques  ou  magnétiques,  et  il  a  enfermé  ces  phéno- 
mènes dans  des  formules  numériques;  il  a  fait  plus,  il  a 
saisi  les  rapports  existant  entre  les  sphères  célestes  et  les 
microcosmes  atomiques.  Ampère  a  déduit  des  faits  ob- 
servés le  nombre  des  atomes  qui  doivent  entrer  dans  la 
composition  de  chaque  molécule  intégrante  et  corres- 
ponare  aux  cinq  formes  de  molécules  admises  par  les 
minéralo^stes,  à  savoir  :  au  tétraèdre,  à  l'octaèare,  au 
parallélipipède,  au  prisme  hexaèdre  et  au  dodécaèdre 
rhomboïdal.  Il  a  trouvé  aue  les  molécules  comprises  dans 
les  cinq  formes  dont  il  s  agit  devaient  être  respectivement 
composées  de  4,  de  6,  de  8,  de  42  et  de  14  atomes.  Si 
donc  il  nous  était  donné  d'apercevoir  les  molécules  inté- 
grantes des  différents  corps  soumis  à  nos  expériences, 
elles  présenteraient  à  nos  regards  des  espèces  de  constel- 
lations, et,  en  passant  de  Tinfiniment  grand  à  l'inûni- 
ment  petit,  nous  retrouverions  dans  les  dernières  parti- 
cules de  la  matière,  comme  dans  l'immensité  des  cieux, 
des  centres  d'action  placés  en  présence  les  uns  des  autres. 
La  science  des  nombres  va  plus  loin  et  elle  annonce  que 
les  systèmes  planétaires,  que  les  constellations  sont  une 


j 


150 

représefita^n  en  grand  de  nos  fiDimes  diverses  et  pour- 
tant arrêtées  de  combinaisons  moléculaires.  Tout  se  tient, 
tout  se  lie  dans  le  système  de  Tunivers,  tout  est  soumis 
à  un  principe  d  ordre  que  les  sciences  les  plus  élevées 
reconnaissent  et  constatent,  et  que  le  scepticisme  le  plus 
absolu  ne  peut  contester. 

Vous  n'enseignez  que  les  éléments  des  sciences  mathé- 
matiques. Messieurs,  mais  si  en  faisant  assister  vos  élèves 
au  lever  et  au  coucher  du  soleil,  à  l'exemple  de  Fauteur 
de  VEmile,  ou  plus  facilement  encore,  au  spectacle  d'une 
belle  nuit,  vous  leur  montrez  le  ciel  étoile,  (pelles  im- 
pressions ne  pouvez-vous  pas  leur  laisser  d  une  courte 
leçon  d'astronomie?  Avec  vous  qui  leur  aurez  expliqué 
comment  les  sphères  nagent  suspendues  dans  l'étner  et 
dans  l'espace,  ne  se  demanderont-ils  pas  quels  sont  ces 
mondes  et  quel  est  le  nôtre,  et  de  là  ne  seront-ils  pas 
conduits  à  cette  question  :  Qui  sommes-nous,  nous  atomes 
d'un  jour,  en  face  de  ce  premier  soleil  au-delà  desquels 
il  y  a  d'autres  soleils  et  sans  terme  et  sans  fin?  Et  si  notre 
pensée  plane  au-dessus  du  monde  matériel  qui  est  le 
nôtre,  quelle  est  celle  qui  embrasse  tous  ces  mondes 
infinis  que  nous  entrevoyons  sans  rien  y  lire?  Doutes 
étranges,  mais  sublimes  ignorances  I  Sisyphe  est  con- 
damné à  relever  toujours  l'épais  rocher  qui,  malgré  lui, 
retombe  dans  Tabtme. 

J'ai  déjà  eu  à  vous  rappeler  cette  parole  d'un  savant 
illustre,  une  des  lumières  de  la  pli^losophie  moderne, 
l'auteur  de  la  Critiaue  de  la  Raison  pure  :  «  Deux  choses 
remplissent  Tâme  aune  admiration  et  d^un  respect  tou- 
jours renaissants,  et  qui  s'accroissent  à  mesure  que  la 
f censée  y  revient  plus  souvent  et  s'y  applique  davantage  : 
e  ciel  étoile  au-dessus  de  nos  tètes,  la  loi  morale  au 
fond  de  nos  cœurs.  » 

La  loi  morale,  nul  n'y  contredira,  n'est  plus  la  loi  de 
gravitation  fatale  qui  entraîne  et  précipite  les  corps  vers 
un  centre  d'attraction  ;  c  est  une  loi  de  liberté  qui,  pour 
Thomme,  et  pour  l'homme  seul,  a,  comme  corrélation  ou 
conséquence,  une  responsabilité  morale.  Je  ne  sache  pas 
qu'on  ait  jamais  dit  que  les  animaux  fussent  respon- 
sables et  par  conséquent  qu'ils  fussent  des  êtres  moraux. 
En  rentrant  en  nous-mêmes,  pouvons-nous  donc  ne  pas 


151 

reconnaître  qu'il  y  a  comme  deux  êtres  en  nous,  l'un 
attaché  à  la  terre  qui  le  nourrit,  Tautre  qui  se  soulève 
vers  une  lumière  au'il  prçoit  sans  pouvoir  l'atteindre? 
Réalisme  d'un  côte,  idéal  de  Tautre.  Mais  si  telle  est  la 
nature  de  l'homme  de  n'être  ni  bête  ni  ange,  selon  l'ex- 
pression de  Pascal,  pourquoi  ne  pas  l'accepter?  Et  si 
nous  possédons  de  glorieuses  facultés,  pourquoi  les  ra- 
baisser devant  de  plus  humbles?  Mous  contemplons  le 
beau  et  nous  aimons  le  bien,  restons  dans  notre  contem- 

f)lation  et  dans  notre  amour.  L'Apollon  du  Belvédère  et 
a  Vénus  de  Médicis  me  paraissent  avoir  plus  de  titres  à 
être  nos  aïeux  qu'une  famille  quelconque  de  singes 
perdue  et  qu'on  ne  peut  retrouver.  Laissons  donc  les 
voiles  où  ils  sont  et  crevons  plutôt  aux  clartés  de  notre 
pensée  au'aux  ténèbres  de  nos  yeux.  Marchons  dans  notre 
voie  en  taisant  le  bien,  c'est  celle  où  nous  rencontrerons 
les  plus  douces  récompenses,  les  joies  du  cœur.  S'il  en 
est  a  autres  à  attendre,  (|u'elles  viennent  en  leur  temps, 
il  suffit  de  les  avoir  méritées. 

Ch.  Flardiii. 


QUATRIÈME  CONFÉRENCE 

PAITB  A  BfESSIBURS  LES  INSTITUTEURS  ET  MESDAMES  LES  INSTITU 
TRICES  DU  CANTON  DE  VÉZELAY,  LE  17  AOUT  1882. 


Mesdames,  Messieurs  et  Amis, 

En  visitant,  dans  ie  cours  de  cette  année,  TEcole  nor- 
male dlnstitutrices  du  département,  je  n*ai  pas  été  peu 
surpris  d'y  rencontrer  uue  ancienne  connaissance....  un 
squelette  artistement  articulé  et  préparé  pour  Tétude.  Un 
squelette  dans  une  maison  d'éducation  de  jeunes  filles  ! 
Autrefois  on  eut  reculé  d'horreur.  Les  temps  sont  changés , 
il  faut  s'en  applaudir.  «  Et  vos  élèves  s'habituent  bien  à 
cette  vue,  demandai-je  à  l'honorable  directrice?  »  — 
a  Parfaitement,  me  répondit-elle,  Tesprit  de  curiosité  fait 
passer  sur  tout,  le  bon  sens  et  la  raison  triomphent  des 
préjugés  et  des  faiblesses.  » 

S'il  en  est  ainsi.  Mesdames,  je  craindrai  moins  de 
mettre  sous  vos  yeux  des  figures  d'analomie  ;  elles  me 
seront  nécessaires  pour  cet  entretien  qui  fera  suite  à  nos 
études  antérieures. 

Voici  donc  un  squelette  humain.  Vous  en  connaissez 
sans  doute  les  divisions  principales,  mais  je  vous  les 
rappellerai  en  quelques  mots  pour  ceux  ou  celles  d'entre 
vous  qui  n'en  auraient  pas  une  idée  sufiisamment  exacte. 

I.  La  colonne  de  sustentation,  ou  colonne  de  Tépine, 
composée  de  vingt-quatre  os  appelés  vertèbres  ^  super- 
posés et  mobiles  les  uns  sur  les  autres,  percés  à  leur 
centre  et  sur  les  côtés  pour  donner  passage  à  la  moelle 


453 

épinière  et  à  ses  prolongements,  les  nerfs,  qui  vont  se 
distribuer  dans  toutes  les  parties  du  corps. 

II.  Le  crâne,  composé  lui-même  de  quatre  vertèbres 
agrandies  et  soudées  ensemble  pour  former  une  cavité, 
la  botte  du  crâne,  et  recevoir  les  épanouissements  de  la 
moelle  épinière,  à  savoir  :  la  moelle  allongée,  la  pro- 
tubérance cérébrale,  les  pédoncules  cérébraux  et  céré- 
belleux, le  cerveau  et  le  cervelet  subdivisés  eux-mêmes 
en  un  certain  nombre  de  parties  quMl  ne  me  paraît  pas 
utile  de  vous  nommer. 

m.  Le  tronc,  qui  comprend  trois  cavités  :  la  poitrine 
ou  thorax,  fermée  sur  les  côtés  et  en  avant  par  les  côtes 
et  le  sternum;  l'abdomen  et  le  bassin.  La  poitrine  est 
séparée  de  labdomen  par  un  muscle  épais  et  large,  le 
diaphragme,  qui  remplit  un  rôle  important  dans  la  res- 
piration. Le  bassin  est  composé  de  cinq  os  fortement 
articulés  et  comme  souciés  ensemble,  le  sacrum  en 
arrière,  les  os  iliaques  sur  les  flancs  ou  côtés,  et  les 
pubis  en  avant.  Cette  enveloppe  osseuse  protège  les 
Cloues  intérieurs  et  sert  de  pomt  d^attache  à  des  mus- 
cles puissants  qui  maintiennent  le  corps  dans  la  station 
droite  et  concourent  aussi  à  de  nombreux  mouvements. 

IV  et  y.  Les  membres  supérieurs  et  inférieurs,  appelés 
aussi  membres  thoraciques  et  abdominaux,  composés 
d'os  articulés  ensemble  et  avec  le  tronc,  et  se  prêtant 
ainsi,  à  part  ou  simultanément,  à  des  mouvements  de 
locomotion,  de  préhension  et  de  toucher.  Vous  n'ignorez 
pas  que  la  main  de  l'homme  appartient  exclusivement  à 
son  espèce.  Elle  est  Tinstrument  le  plus  parfait  qui  soit 
au  service  de  l'intelligence.  Anaxagore  disait  que  Inomme 
était  l'animal  raisonnable  parce  qu'il  possédait  la  main  ; 
sur  quoi  Aristote  répliauait  que  l'homme  possédait  la 
main  parce  qu'il  était  ranimai  raisonnable.  Les  philo- 
sophes aiment  à  se  contredire.  Sur  ce  point  spécial,  la 
cause  et  l'efiet  sont  en  corrélation  absolue. 

Revêtons  le  squelette,  cette  charpente  solide,  de  chairs, 
c  est4-dire,  en  langage  technique,  de  muscles;  replaçons 
dans  les  cavités  dites  splanchniques,  dans  la  poitrine, 
dans  l'abdomen  et  le  bassin,  leurs  organes  respectifs  ; 
puis,  à  chaque  muscle,  ou  chaque  fibrille  de  muscle,  à 
chaque  viscère  ou  chaque  cellule  de  viscère^  attachons  et 

1883  XI 


454 

ses  vaisseaux  et  ses  nerfs,  nous  aurons  constitué  un  (ma 
nisme  prêt  à  vivre,  prêt  à  recevoir  des  impressions  et  des 
sensations,  pour  y  répondre  par  des  sentiments  et  des 
mouvements.  Nous  l'avons  déjà  reconnu  ensemble,  sentir 
et  se  mouvoir  sont  deux  phénomènes  étroitement  liés  qui 
se  commandent  et  se  correspondent. 

Assuré  que  je  suis  de  vos  connaissances  acquises,  je 
n'entrerai  pas  avec  vous  dans  des  détails  d'anatomie;  je 
me  bornerai,  pour  être  sûrs  de  nous  comprendre,  à  vous 
rappeler  qu'il  existe  deux  sortes  de  nerfs,  les  nerfs  sen- 
sitils  ou  conducteurs  du  sentiment,  et  les  nerfs  moteurs 
ou  conducteurs  du  mouvement,  et  qu'il  faut  distinguer 
aussi  deux  sortes  de  muscles,  les  muscles  à  fibres  lisses, 
agissant  sans  Tintervention  de  la  volonté  pour  mettre  en 
action  les  viscères  de  la  vie  organique,  et  les  muscles  à 
fibres  striées,  subordonnés  à  la  volonté  et  affectés  au  ser- 
vice des  organes  de  la  vie  animale  ou  de  relation.  Une 
exception  toutefois  est  à  faire  pour  le  cœur,  muscle  hors 
de  pair,  composé  de  fibres  striées  et  soustrait  à  Tempire 
de  la  volonté. 

Nous  avons  eu  à  vous  dire  ce  qu'était  la  cellule,  prin- 
cipe élémentaire  de  toute  organisation.  Distinguons  la 
cellule  simple  et  la  cellule  composée,  la  cellule  végétale 
et  la  cellule  animale.  La  cellule  végétale  peut  être  consi- 
dérée comme  une  outre  ou  spongiole  close,  formée  d'une 
seule  membrane  enveloppante  et  d*un  fluide  ou  gaz  in- 
térieur. Par  la  double  action  combinée  de  lendosmose  et 
de  Texosmose  (capillarité  à  double  courant),  il  s'établit 
un  échange  entre  Vêlement  intérieur  et  les  éléments  am- 
biants, et  de  ce  mouvement  naît,  avec  le  développement 
du  çerme  primordial  ou  nucléole  de  la  cellule,  la  racine, 
la  tige,  la  lleur  et  le  fruit  du  végétal. 

Doublez,  triplez,  ({uadruplez  la  membrane  celiuleuse 
de  première  formation  et,  dans  les  trois  membranes 
additionnelles,  faites  intervenir  une  chair  coulante,  le 
sang  ;  une  matière  de  nature  spéciale,  la  matière  ou  le 
fluide  nerveux;  un  tissu  contractile,  la  fibre  musculaire; 
vous  aurez  au  complet  la  cellule  animale,  autrement 
appelée  le  phanère  (de  phaneros,  visible,  apparent),  c*est- 
à-aire  l'élément  ou  rudiment  d'un  organe  entier  capable 
de  concourir  aux  actes  multiples  de  la  vie  animale. 


s 


455 

Avec  le  phanère,  en  elSet,  vous  composerez  soit  un 
Gitane  ou  appareil  dorganes  de  la  vie  organique,  les 
appareils  de  la  digestion  ou  nutrition,  de  la  respiration, 
de  la  circulation  et  des  sécrétions  ;  soit  un  organe  ou  sys- 
tème d*organes  de  la  vie  animale  ou  de  relation,  Toeil, 
roreiHe,  la  peau,  en  un  mot  un  animal  complet. 

Toute  cellule  organique  recelant  en  soi  un  principe  de 
vie  ou  d'activité  propre,  quel  est  le  principe  que  nous 
trouverons  en  action  [in  nùu^  comme  aisent  les  physiolog- 
istes) dans  le  développement  de  la  cellule  animale  ou 
uphauère?  Est-ce  simplement  la  force  aveugle  et  fatale 

S  rue  nous  avons  nommée  endosmose  et  exosmose  f  Cette 
urce  nous  suffit  pour  expliquer  Taccroissement  passif  du 
végétal,  mais  nous  rendra-t-elle  compte  de  la  vie  animée 
de  ranimai?  Non  ;  à  mon  sens,  toute  cellule  pourvue  à  la 
fois  d'un  système  de  vaisseaux  et  de  nerfs,  acquiert  une 
force  nouvelle,  la  sensibilité.  Ce  nouveau  principe  d'ac- 
tivité, cette  sensibilité  est  obscure  et  comme  émoussée 
dans  les  premiers  actes  de  la  vie  dite  vie  organique,  son 
action  incessante  ou  continue  nous  empêche  de  Ty  saisir  ; 
mais  n*apparattelle  pas  comme  principe  conservateur 
dans  la  résistance  qu  elle  oppose  à  toute  caiise  de  des- 
truction? Évoquons  des  faits  d'observation  à  tout  instant 
sous  nos  ^eux. 

Nous  n  avons  aucune  sensation,  aucun  sentiment  de 
lair  aue  nous  respirons,  mais,  par  accident,  qu'il  pénètre 
dans  les  vésicules  pulmonaires  un  air  irrespiraole,  un 
gaz  toxique,  les  gaz  du  charbon  en  combustion,  ceux  de 
l'acide  arsénieux  ou  de  l'hydrogène  arsénié,  celui  plus 
redoutable  encore  de  lacide  hydrocyanique  ou  prussique, 
aussitôt  l'organisme  est  en  proie  à  la  douleur,  à  des  an- 
goisses cruelles,  et  finalement  à  des  convulsions  téta- 
niques mortelles.  Que  sont  la  douleur,  les  angoisses,  les 
convulsions  tétaniques,  sinon  des  sentinelles,  des  com- 
battants au  service  de  la  sensibilité  pour  l'avertir  de  se 
défendre? 

Autre  fait  de  même  ordre  :  qu'un  poison  sous  forme 
liquide  ou  solide  soit  introduit  dans  les  voies  digestives, 
I  estomac  se  révolte  et  fait  effort  pour  le  rejeter;  toutes 
les  bouches  vascuiaires  ou  absorbantes  se  ferment  pour 
le  repousser  et  l'éliminer,  parce  qu'elles  en  ressentent,  ne 


j 


156 

faut-il  pas  dire  eo  reconnaissent,  l'impression  nuisible. 
Et  ceci  va  s'expliquer,  Messieurs,  il  ne  s'agit  que  de  bien 
se  rendre  compte  de  la  distributien.du  système  nerveux 
central  et  sympathique.  Ce  système,  en  effet,  n'est  pas 
tout  entier  enfermé  dans  la  colonne  épinière  et  dans  le 
crâne,  il  est  répandu  partout  et  suit  les  vaisseaux  jusque 
dans  leurs  ramifications  dernières,  dans  le  réseau  dit 
admirable  ou  capillaire.  Pour  en  prendre  une  juste  idée, 
il  faut  le  voir  non  pas  seulement  à  l'extérieur,  comme 
vous  le  montre  la  figure  que  je  vous  présente,  mais  à 
l'intérieur  et  jusque  dans  les  diverses  membranes  des 
cellules  vivantes.  Il  faut  faire  plus,  à  tous  ces  fils  ici 
continus,  il  faut  ajouter,  pour  les  organes  intérieurs  ou 
splanchniques,  des  nodosités  de  place  en  place,  comme 
SI  Ion  avait  noué  et  renoué  dix,  cent  et  mille  fois  sur 
eux-mêmes  ces  fils  inextricables.  Or  ces  nodosités,  qui 
portent  le  nom  de  ganglions,  sont  réputées  autant  de 

rtits  cerveaux  centralisateurs  qui  se  renvoient  de  chacun 
chacun  leurs  impressions  pour  les  faire  parvenir  au 
sensorium.  Les  preuves  de  ce  que  j'avance  surabondent, 
je  vous  en  cite  quelques-unes. 

Il  vous  est  connu  que  les  maladies  aiguës,  lés  inflam- 
mations et  les  fièvres  débutent  par  des  frissons.  Qu'est-ce 
que  le  frisson  en  tant  que  phénomène  physiologique?  Un 
trouble  général  fonctionnel  qui,  des  extrémités  nerveuses 
périphériques,  parvient  au  centre  sensitif.  —  Interrogez 
tes  médecins  :  la  pleurésie  et  la  pneumonie  se  com- 
pliquent de  névralgies  thoraciques  et  brachiales;  les 
affections  du  foie,  d'une  douleur  vive  dans  l'épaule  droite  ; 
les  rhumatismes,  et  particulièrement  les  rhumatismes 
articulaires,  de  douleurs  du  péricarde  ou  enveloppe  du 
cœur.  —  Chez  les  enfants,  une  dentition  difficile,  la  pré- 
sence de  vers  dans  les  intestins,  provoquent  des  convul- 
sions. —  Un  corps  étranger,  de  minces  poussières  dans 
les  voies  respiratoires  excitent  des  éternuements  répétés. 
—  Le  chatouillement  d'une  partie  du  corps,  de  la  plante 
des  pieds  particulièrement,  produit  un  rire  incoercible, 
qui  peut  aller  jusqu'à  la  mort  par  étouffement  ou  as- 
phyxie. Il  s'est  rencontré  des  despotes  assez  barbares 
pour  faire  de  ce  jeu  terrible  un  supplice  raffiné,  m  Tor- 
turez de  manière  qu'on  se  sente  mourir,  »  disait  Caligula 
ftux  exécuteurs  de  ses  hautes  œuvres. 


157 

Ces  irradiations  sympathiques  ou  réflexes,  comme  on 
les  nomme,  atteignent  et  frappent  de  paralysie  les  centres 
nerveux  eux-mêmes.  Je  pourrais  vous  en  rapporter  divers 
exemples,  je  me  borne  à  un  seul  qui  m'a  particulière- 
ment frappé  dans  le  cours  de  mes  éludes  médicales.  Une 
femme  de  quarante  ans  environ  avait  été  admise  dans  le 
service  des  aliénées  de  la  Salpêlrière,  alors  sous  la  direc- 
tion d'un  de  mes  vénérés  maîtres,  Etienne  Pariset.  A 
laffection  mentale  s'ajoutait  une  affection  organique,  une 
tumeur  squirreuse  de  rintestin.  Assez  calme  pendant  le 
jour,  la  malade  était  en  proie,  la  nuit,  et  jusque  dans  ses 
rêves  sans  doute,  à  des  douleurs  déchirantes.  Le  matin, 
à  la  visite  du  médecin  et  de  ses  élèves,  elle  faisait  de  ses 
songes  des  récits  pleins  d'incohérences  :  «  Quels  combats 
ils  se  sont  livrés  cette  nuit,  disait-^lle,  ils  étaient  des 
millions....  Que  de  morts  et  de  blessés  tant  Russes  que 
Français,  Anglais  et  Allemands  I  Je  les  ai  ramassés  sur  le 
champ  de  bataille  et  pansés  tous,  car  je  suis  aussi  mé- 
decin, comme  vous,  messieurs....  »  Cherchera  détruire 
ces  idées  délirantes  n'eût  été  qu'exciter  et  prolonger  les 
crises.  Quel  remède  à  cette  folie  sympathique  et  de  cause 
matérielle?  L'art  n'en  possédait  point.  Aussi  le  mal  ne 
tarda-t-il  pas  à  atteindre  son  terme  fatal.  A  l'examen  le 
plus  attentif  de  tous  les  organes  après  la  mort,  on  ne 
découvrit  aucune  lésion  dans  les  centres  nerveux  et  l'on 
se  crut  autorisé  à  rapporter  l'aberration  mentale  à  l'alté- 
ration matérielle  et  très-profonde  des  tissus  organiques 
de  l'intestin. 

Sans  insister  et  vous  faire  ici  un  cours  de  médecine, 
ce  oui  n'est  pas  mon  but,  ie  me  crois,  à  ce  point  de  nos 
études  communes,  autorise  à  conclure  que  les  orçanes 
de  la  vie  organique  et  de  la  vie  animale  sont  solidaires 
les  uns  pour  les  autres,  et  que  le  lien  de  cette  solidarité 
est  le  système  nerveux,  système  divisé  en  ganglions  sym- 
pathiques, spineux,  cérébelleux  et  cérébraux,  mais  en 
réalité  système  unique  présidant  à  toutes  les  fonctions  et 
manifestations  de  la  vie  et  les  tenant  sous  sa  dépendance. 

Autre  conclusion  que  je  me  reprocherais  de  ne  pas 
saisir  en  parlant  devant  des  éducateurs  de  la  jeunesse, 
c'est  que,  dès  le  plus  jeune  âge,  il  faut  s'étudier  à  ne 
laisser  arriver  à  l'enfant  aucune  impression  capable  de 


458 

troubler  ou  de  pervertir  ses  sentiments  et  par  suite  d'é- 
garer ses  jugenaents.  Je  ne  saurais  assez  le  dire,  toute 
impression  première  peut  laisser  des  traces  durables, 
sinon  même  ineffaçables  dans  un  organisme.  Une  pre- 
mière peur  chez  l^enfant  a  fait  nattre  une  épilepsie  incu- 
rable. On  ne  se  guérit  pas  de  certains  tics,  et  les  maladies 
nerveuses  sont  héréditaires  au  même  titre  nue  les  vices 
constitutionnels  ou  altérations  matérielles  au  sang.  Ils 
devaient  être  pénétrés  de  cette  doctrine,  les  anciens  qui, 
non  contents  d'éloigner  de  la  femme  prête  à  devenir  mère 
tout  objet  capable  de  blesser  sa  vue  et  ses  autres  sens, 
prenaient  le  soin  de  Tentourer  d'images  ou  de  tableaux 

f)ropres  à  élever  sa  pensée  et  la  maintenir  dans  les  régions 
es  plus  sereines.  Si  les  impressions  venues  du  dehors 
ont  leur  retentissement  sur  les  viscères  intérieurs,  à  plus 
forte  raison  n'aurait-on  pas  à  en  redouter  Teffet  sur  des 
organes  délicats  et  en  voie  de  formation  ou  de  déveloph- 
pement?  Sans  aucune  exagération  toutefois,  ce  qui  aurait 
des  inconvénients  d  une  autre  sorte,  que  la  maternité 
soit  donc  l'objet  d'attentions  suivies  et  bien  comprises. 
L'homme  est  en  germe  dans  l'enfant,  et  le  but  à  atteindre, 
dès  la  première  éducation,  est  tout  entier  dans  cette 
maxime  qui  nous  est  venue  aussi  des  anciens  :  «  Former 
une  àme  saine  dans  un  corps  sain.  »  Celui  qui,  dès  les 

Eremières  années,  aura  acquis  le  sentiment  et  l'idée  du 
eau  et  du  bien,  ne  les  perdra  plus. 

Si  l'animal  est  constitué  par  la  sensibilité  seule,  selon 
la  parole  d'Âristote,  et  si  tout  sentiment  se  traduit  ou  se 
trahit  par  un  mouvement,  ainsi  que  nous  le  disons,  il 
faut  avec  le  plus  grand  soin  nous  attacher  à  saisir  les 
mouvements  divers  de  l'organisme  humain  pour  les  rap- 
porter à  leur  véritable  cause,  soit  à  la  sensibilité  latenle 
ou  aperceptive,  soit  à  la  sensibilité  perceptive. 

Pour  nous  diriger  dans  cette  étude,  nous  distinguerons 
trois  ordres  de  mouvements  que  nous  appellerons  mou- 
vements organiques^  mouvements  sympathiques  et  mou- 
vements passionnels.  Il  est  entendu  que  nous  laissons  de 
côté  les  mouvements  de  translation  et  de  préhension  qui 
constituent  la  mécanique  animale  proprement  dite,  cet 
ordre  de  mouvements  n'appartenant  point  au  sujet  que 
nous  avons  embrassé. 


159 

Mouvements  organiques.  —  Les  mouvements  organiques 
s'exécutent  sans  la  participation  ou  l'intervention  de  la 
volonté;  ils  se  lient  à  des  impressions  internes,  on  pour- 
rait dire  organiques  elles-mêmes,  et  ont  leur  siège  dans 
la  trame  oelluleuse  et  vasculaire  des  tissus  :  telles  sont 
les  rougeurs  et  les  pâleurs  subites;  les  constrictions  ou 
frissonnements  de  la  peau  appelés  chair  de  poule;  cer- 
taines exhalations  ou  transsudations  glandulaires,  Pécou- 
lement  involontaire  et  spontané  des  larmes,  par  exemple. 

Toutes  les  causes  qui  surexcitent  Tinnervation  accé- 
lèrent la  circulation.  Des  courants  plus  rapides  pénètrent 
alors  les  vaisseaux  capillaires  et  accentuent  dans  la  trame 
des  tissus  la  couleur  vive  du  sang  artériel.  Cette  rougeur 
atteint  particulièrement  les  joues,  les  lèvres  et  les  con- 
jonctives palpébrales.  «  Rien  de  semblable,  a  dit  le  savant 
anatomiste  et  physiologiste  Gratiolet,  ne  se  produit  chez 
les  animaux  mammifères,  même  les  plus  élevés,  et  pour 
retrouver  quelque  chose  d'analogue,  il  faut  arriver  aux 
oiseaux  dont  la  tête  est  ornée  de  caroncules.  Mais  si  la 
cause  de  la  rougeur  est  la  même,  quelle  différence  dans 
les  effets  I  Qu'il  y  a  loin  de  ces  tuméfactions  presque  vari- 
queuses à  cette  expansion  douce,  à  ces  teintes  harmo- 
nieuses qui  sont,  à  juste  titre,  pour  les  peintres  et  les 
poëtes,  le  symbole  de  l'épanouissement  et  de  la  vie  !  » 

En  rapprochant  la  race  blanche  des  autres  races,  Gra- 
tiolet a  tait  remarquer  que  ces  teintes  harmonieuses  et 
vives  oe  se  manifestent  pas  avec  le  même  ton  et  les 
mêmes  nuances  délicates  dans  les  races  noires  ou  jaunes, 
d'où,  pour  lui,  la  plus  haute  dignité,  la  supériorité  de  la 
race  aryenne  sur  tes  autres  branches  de  1  humanité.  Le 
d^ré  très-inférieur  de  civilisation  des  races  de  couleur 
justifierait,  au  besoin,  l'opinion  de  Téminent  physiolo- 
giste. 

Les  pâleurs  subites  attestent  non  plus  une  accélération, 
mais  un  ralentissement  et  comme  un  arrêt  momentané 
de  la  circulation.  Elles  indiquent  une  anesthésie  ner- 
veuse, phénomène  d'un  ordre  opposé  à  l'excitation  qui 
produit  les  rougeurs  artérielles.  On  s'expliaue  ces  con- 
traires en  admettant,  avec  les  physiologistes  de  nos  jours, 
que  chaque  vaisseau  est  pourvu  de  nerfs  dilatateurs  et  de 
nerfs  constricteurs.  Ce  sont  tantôt  les  uns,  tantôt  les 


160 

autres  qui  recevraient  Timpression,  d*où,  en  certains  cas, 
le  passage  pour  ainsi  dire  instantané  de  la  rougeur  à  la 
pâleur  ou  réciproquement.  Aussi  le  poëte  a-t-ii  pu  dire, 
en  plein  accoro  avec  la  physiologie  : 

....  je  rougis,  Je  pâlis  à  sa  vue; 
Un  trouble  B*éleva  dans  mon  fime  éperdue  ; 
Mes  yeux  ne  voyaient  plus,  je  ne  pouvais  parler, 
Je  sentis  tout  mon  corps  et  transir  et  brûler. 

Je  ne  vous  décrispas,  Messieurs,  le  phénomène  désigné 
sous  le  nom  de  chair  de  poule^  il  est  Teffet  d*une  sorte  de 
constriction,  de  resserrement  des  papilles  rousculo-ner- 
veuses  de  la  peau,  sous  une  impression  de  froid  par 
cause  physique  ou  morale;  de  même  que  l'écoulement 
spontané  des  larmes  est  un  effet  d'ordre  contraire,  celui 
d  une  dilatation  vasculaire  oui  tend  à  rétablir  un  équi- 
libre momentanément  troublé. 

H.  Chevreul  a  fait,  en  philosophe,  une  étude  approfondie 
des  mouvements  qui  s'exécutent  en  dehors  cle  lempire 
de  la  volonté.  L'illustre  savant  a  montré,  je  devrais  dire 
démontré,  que  ces  mouvements  avec  lesquels,  à  diffé- 
rentes époques,  on  a  tenté  d  amuser  le  monde  oisif,  sont, 
alors  qu  on  s'en  fait  un  jeu,  de  simples  effets  d'automa- 
tisme, la  pensée  y  demeurant  indifférente,  sinon  même 
étrangère.  Ainsi,  dit  M.  Chevreul  : 

«  I.  Penser  qu'un  pendule  tenu  à  la  main  peut  se 
mouvoir,  lui  imprime  un  mouvement,  sans  qu'on  ait 
conscience  d'un  mouvement  produit  dans  les  organes 
musculaires. 

«  II.  Le  pendule  une  fois  mis  en  oscillation,  ses  mou- 
vements deviennent  de  plus  en  plus  étendus  par  l'in- 
fluence que  la  vue  exerce  sur  les  organes  musculaires.  » 

De  là,  Messieurs,  le  jeu  des  chapeaux  et  des  tables  qui 
tournent,  et  d  un  mouvement  accéléré^  sous  l'impulsion 
de  mains  en  apparence  inactives,  mais  qui  certainement 
agissent  inconsciemment,  à  moins  qu'elles  ne  soient  des 
complices  actives  et  de  bonne  volonté.  En  vue  de  ce  der- 
nier cas,  je  n'ai  pas  à  m'arrêter  à  des  choses  non  sé- 
rieuses; vous  savez  trop  quel  est  le  pouvoir  de  la  folle  du 
logis  quand  la  raison  s'absente. 

Mouvements  sympathiques.  —  Les  mouvements  sym- 


161 

pathiques  ont  leur  explication  dans  la  distribution  même 
des  cordons  nerveux.  Je  vous  ai  fait  connaître  que  sur  le 
trajet  de  ces  fils  déliés  étaient  disposés  çà  et  là  des  gan- 

f  lions  ou  petits  cerveaux  qui  se  renvoient  de  Tun  à  l'autre 
es  irradiations  sans  nomore.  L  action  nerveuse  se  com- 
muniquant ainsi  aux  fibres  musculaires,  les  mouvements 
qui  en  sont  la  conséquence  se  suivent  et  s'entraînent, 
comme  s  associent  nos  sentiments  et  nos  idées. 

Toute  cause  capable  de  surexciter  ou  de  déprimer  la 
force  ou  l'action  nerveuse,  réagit  à  la  fois  sur  les  muscles 
des  viscères  de  la  vie  organique  et  sur  ceux  des  organes 
de  la  vie  animale  ou  de  relation.  Ainsi,  d'une  part,  une 
excitation  modérée  dont  le  point  de  départ  est  dans  les 
viscères  de  la  cavité  hypogastrique,  je  le  suppose,  déter- 
mine non-seulement  une  accélération  dans  le  rhythme 
des  mouvements  du  cœur  et  dans  la  succession  des  mou- 
vements respiratoires,  mais  encore  des  contractions  dans 
le  système  musculaire  extérieur  général  ou  des  muscles 
à  fibres  striées.  Et,  de  même,  une  excitation  plus  forte  qui 
prend  son  origine  dans  le  système  musculaire  à  fibres 
striées  et  qui  est  capable  d'en  solliciter  outre  mesure  les 
contractions,  amène,  par  un  choc  en  retour,  des  contrac- 
tions spasmodiques  assez  énergiques  pour  suspendre  les 
fonctions  nutritives,  calorifiques  et  autres  des  appareils 
de  la  vie  organique.  Le  tétanos  arrête  les  mouvements  du 
cœur;  la  colère,  dans  son  plus  violent  paroxysme,  pro- 
duit les  mêmes  efiets,  et  tout  aussi  bien  encore  la  conges- 
tion ou  la  pâleur  livide  du  visage. 

Une  excitation  qui  a  son  point  de  départ  dans  le  dou- 
mon  détermine,  en  même  temps  qu'une  dyspnée  (aiSi- 
culté  de  respirer),  des  spasmes  de  la  glotte  et  des  con- 
tractions tétaniques  des  muscles  thoraciques. 

Tous  les  médecins  ont  signalé  ces  efiets  et  ils  les 
étudient  avec  attention  en  vue  du  diagnostic  et  du  pro- 
nostic des  maladies.  Hippocrate  tirait  un  pronostic  fâcheux 
de  la  photophobie,  des  spasmes  œsophagiens  ou  du  ho- 
quet, ainsi  que  de  Técoulement  involontaire  des  larmes. 
Zimmermann  assurait  que  tout  malade  avait  les  traits,  la 
mine  de  sa  maladie.  ^  Un  homme,  disait-il,  dont  le  regard 
était  autrefois  doux  et  serein  et  qui,  le  visage  en  feu,  me 
fixe  d'un  œil  inquiet  et  efiaré,  me  fait  craindre  un  déran- 


162 

gement  de  son  esprit.  »  Dn  médecin  qui  a  joui  d*une 
certaine  célébrité  et  que  Tai  eu  pour  mattre  à  l^hôpiial 
des  enfants,  le  docteur  Jadelot,  se  flattait  de  reconnaître, 
à  première  vue,  chez  les  enfants,  les  maladies  internes 
dont  ils  étaient  atteints,  et  je  dois  dire  qu'il  y  réussissait 
assez  bien.  Aujourd'hui,  les  médecins  ont  recours  aux 
instruments  de  précision  (thermomètre,  manomètre,  stj- 
mographe,  cardiographe,  etc.)  pour  apprécier  la  tempé- 
rature de  chaque  partie  du  corps,  compter  et  mesurer  les 
battements  du  pouls  et  du  cœur  ainsi  que  les  mouvements 
de  la  respiration.  La  médecine  en  prc^rès  tend  à  devenir 
une  science  exacte. 

Mouvements  passionnels.  —  C'est  particulièrement  sur 
les  mouvements  de  cet  ordre  que  nous  avons  à  nous 
arrêter.  Ce  sont  ces  mouvements  qui  traduisent,  j'ai  dit 
plus  hBui  qui  irahissent  au  dehors  nos  impressions,  nos 
sensations,  nos  sentiments  intimes.  Pour  suivre  et  saisir 
ensemble  ces  mouvements,  je  mets  sous  vos  yeux  un 
dessin  représentant  les  muscles  de  la  face  qui  en  sont  les 
principaux  organes. 

Un  certain  nombre  de  ces  muscles,  le  frontal^  les  sour- 
ciliers,  lorbiculair-e  des  lèvres,  par  exemple,  sont  unis  à 
la  peau  et,  dans  leurs  contractions,  ils  la  rident  ou  la 
froncent  comme  font  les  muscles  dits  peauciers  de  cer- 
taines espèces  animales,  telles  que  le  porc-épic,  le  hé- 
risson, le  cheval  et  le  chien.  Remarquez  sur  le  dessin  la 
disposition  de  tous  ces  muscles,  ils  enveloppent  le  front, 
les  tempes,  Tœil,  le  nez,  la  bouche  et  le  menton.  L  orbi- 
culaire  des  paupières  ouvre  et  ferme  l'oeil  en  même  temps 
qu'il  plisse  la  peau  autour  de  lorbite.  Les  éleveurs  au 
nez  soulèvent  la  lèvre  supérieure  et  dilatent  Taile  du  nez. 
Les  muscles  zigomatiques,  grand  et  petit,  vont  de  l'arcade 
osseuse  qui  porte  ce  nom  à  la  commissure  des  lèvres 
qu'ils  tirent  en  dehors  ou  soulèvent  en  haut;  ce  sont  les 
muscles  du  rire.  Les  releveurs  de  l'aile  du  nez  et  de  la 
lèvre  supérieure  sont,  au  contraire,  ceux  qui  crispent  la 
face  dans  le  pleurer.  Les  muscles  du  menton  sont  les 
agents  des  expressions  de  tristesse,  de  dédain,  de  mépris, 
de  dégoût.  Mais  ces  muscles  du  bas  du  visage  ne  se  con- 
tractent pas  isolément,  leur  action  s'unit  le  plus  souvent 
à  cdie  de  l'orhiculaire  des  lèvres,  des  transverses  ou 


163 

pyramidaux  du  nez  et  de  l'orbiculaire  des  paupières, 
pour  imprimer  à  la  face  les  variétés  si  nombreuses  de 
mouvements  (^ui  constituent  les  expressions  diverses  de 
la  physionomie. 

Ces  mouvements,  rœil  ne  les  analyse  pas,  nous  ne 
sommes  pas  tous  des  anatomistes,  mais  Tesprit  les  saisit 
dans  leur  ensemble,  et  c^est  assez  pour  être  physiono- 
miste. 

.  Qui  ne  cherche  à  l'être  et  ne  Test,  en  eflTet,  par  inclina- 
tion de  nature?  Si  Thomme  est  un  loup  pour  l'homme, 
comme  le  dit  la  philosophie,  et  si  la  défiance  est  mère  de 
sûreté,  selon  la  morale  d'un  apologue,  Tart  du  physiono- 
miste est  notre  premier  mojren  de  défense  contre  Vennemi. 
Aussi  cet  art  est-il  non  moins  ancien  que  Thistoire.  Aris- 
tote,  Tencvclopédiste  de  son  siècle,  nous  a  fait  connaître 
trois  méthodes  d'étude  de  la  physionomie  en  pratique 
dans  le  lycée.  Ces  trois  méthodes  sont  fondées  sur  un 
même  principe,  le  principe  des  ressemblances. 

Dans  le  premier  système,  Ton  s'est  dit  :  Phomme  a 
pour  pairs  (pairs,  dans  le  sens  de  semblables)  les  ani- 
maux. Parmi  les  animaux  le  lion  est  roi  par  la  force,  le 
courage,  la  magnanimité.  Toute  physionomie  qui  se  rap* 

Erochera  de  celle  du  lion,  donnera  l'idée  d'un  homme 
)rt,  courageux,  magnanime.  Le  singe  est  un  type  de 
l^reté,  d'étourderie,  d'impertinence  et  de  malice;  toute 
physionomie  qui,  de  près  ou  de  loin,  rappellera  celle  du 
singe,  sera  réputée  celle  d'un  homme  l^er,  étourdi,  im- 
pertinent et  malin.  El  l'on  a  fait  de  semolables  rappro- 
chements pour  la  tète  du  loup,  type  d'audace  et  de  fôro- 
rocité;  pour  celle  de  l'agneau,  type  ou  symbole  de  timi- 
dité et  ae  faiblesse.  Dans  ce  système,  on  est  allé  Jusqu'à 
soutenir  le  paradoxe  que  la  face  de  Thomme,  oans  sa 
partie  élevée  comprenant  le  front,  les  yeux  et  le  nez, 
représente  assez  fidèlement  celle  d'un  animal  quel- 
conque, d'un  mammifère,  d'un  oiseau,  d'un  batracien. 
C'était  descendre  bien  bas. 

Dans  le  second  système,  en  réduisant  le  champ  de 
comparaison,  on  a  rapproché  les  hommes  de  même  race 
ou  de  même  descendance,  pour  leur  attribuer,  au  moins, 
la  plus  grande  analogie  de  caractères  et  d'aptitudes. 
D'après  ce  principe,  les  Chinois  ne  pourraient  être  que 


164 

des  Chinois^  et  les  Hottentots  des  Hottentots.  Ce  n*était 
pas  encore  relever  Tidée  morale  d'une  humanité  progres- 
sive. 

Dans  le  troisième  système  enfln,  on  a  formé  diverses 
catégories  de  personnages  reconnus  et  renommés  pour 
leurs  talents  ou  leurs  vertus,  leur  infériorité  d'espnt  ou 
leurs  vices,  et,  toujours  par  comparaison,  on  a  reconnu 
les  mêmes  talents  ou  les  mêmes  vertus,  les  mêmes  infé- 
riorités ou  les  mêmes  vices  à  ceux  qui  ressemblaient  à 
tels  ou  tels  de  ces  modèles. 

C'est  en  formant  son  jugement  d'après  ces  principes 
qu'un  personnage  du  nom  de  Zopiyre,  se  donnant  pour 
physionomiste,  déclara  Socratestupide,  brutal,  voluptueux 
et  ivrogne.  Les  disciples  du  maître  se  révoltant  contre 
cette  accusation,  «  Zopyre  a  raison,  reprit  Socrate, 
j'étais  naturellement  enclin  à  tous  les  vices,  mais  par  une 
pratiaue  constante  de  la  vertu,  je  suis  parvenu  à  corriger 
mes  défauts  et  à  réprimer  mes  penchants.  »  De  la  part 
du  Sage,  quelle  belle  leçon  de  philosophie  donnée  à  ses 
disciples  et  à  Zopyre  lui-même  I 

Les  médecins  de  l'antiauité,  venant  avec  ou  après  les 
philosophes,  ont  fondé,  à  leur  tour,  leur  doctrine  physio- 
gnomonique  sur  celle  assez  fausse  qu'ils  s'étaient  faite  des 
tempéraments.  «  De  même,  ont-ils  dit  (j'emprunte  ici  un 
texte  souvent  reproduit),  que  chacun  de  nous  a  sa  forme  et 
sa  physionomie,  de  même  aussi  chaque  corps  humain  a  son 
tempérament  particulier.  L'humidité,  la  sécheresse,  la 
chaleur  et  le  froid  sont  les  Qualités  principales  du  corps, 
comme  aussi  ces  quatre  qualités  ont  pour  base  les  q[uatre 
éléments,  l'eau,  la  terre,  le  feu  et  l'air.  De  là  naissent 
quatre  tempéraments  principaux  :  le  colère  ou  bilieux  où 
la  chaleur  domine,  le  phlegmatique  où  l'humide  prend  le 
dessus,  le  sanguin  où  il  y  a  plus  d'air  et  le  mélancolique 
où  la  terre  prévaut.  » 

A  chaque  tempérament  ainsi  conçu  étaient  assez  gra- 
tuitement attribués  tels  caractères,  tels  talents,  telles 
vertus  ou  tels  vices.  C'était,  on  peut  le  dire,  le  règne  de 
la  fantaisie  ou  de  l'imagination. 

Lavater,  qui  n'a  pas  écrit  moins  de  huit  volumes  in-8® 
avec  planches  sur  l'Art  de  connaître  les  Hommes  par  leur 
physumomief  a  été  un  éclectique  en  fait  de  méthodes.  Il 


46S 

les  a  appliquées  tour  à  tour  et  empiriquement  à  une  étude 
qu*il  a  cultivée  avec  passion  et  qu'il  a  faite  sienne  pour 
ainsi  dire.  Hais  au  temps  de  Lavater  (1744-1801),  la  phy- 
siologie n'existait  pour  ainsi  dire  pas  encore  et,  tout  en  y 
fiiisant  appel,  l'ingénieux  et  patient  observateur  n'a  pu 
fonder  son  soi-disant  système  que  sur  de  vagues  rappro- 
chements et  de  subtiles  conjectures. 

Or,  ce  n'est  point  un  système  plus  ou  moins  préconçu 
qu'il  &ut  demander  à  la  physiologie,  mais  bien  plutôt 
certaines  règles  et  principes  propres  à  servir  de  guide 
dans  l'interprétation  des  mouvements  que  j'ai  appelés 
passionnels.  Ces  principes  ou  ces  règles,  où  pourrions- 
nous  les  trouver  ailleurs  que  dans  les  actes  ou  manifes- 
tations libres  des  oi^anes  des  sens  et  dans  Thistoire 
même  des  diverses  passions  ?  Poursuivons  donc  ensemble 
cette  étude. 

L'œil,  oi^gane  éminemment  expressif,  est  mû  en  tous 
sens  par  cinq  muscles,  quatre  droits  et  un  oblique.  De 
quelles  expressions  n'est-il  pas  l'éloquent  interprète?  Au 
repos,  et  quand  la  lumière  n'est  ni  insuffisante,  ni  exces- 
sive» le  regard  est  d'une  placidité  parfaite  et  ne  se  préoc- 
cupe que  de  l'objet  qu'il  examine  ou  contemple.  Mais  si 
la  lumière  est  insuffisante  ou  l'objet  hors  de  la  portée 
ordinaire  de  la  vue,  le  regard  s  anime  soudain^  les  sourcils 
se  froncent,  les  paupières  se  plissent  et  se  ferment  à  demi 
pour  circonscrire  le  champ  visuel  et  réunir  ainsi  les 
rayons  lumineux  dans  l'axe  optique.  Si  la  lumière  est  en 
excèSj,  au  contraire,  et  fait  une  trop  vive  impression  sur 
la  rétine,  les  paupières  se  ferment  en  se  rapprochant,  et 
il  y  a  comme  un  retrait  en  arrière  du  globe  oculaire  par 
l'action  simultanée  de  ses  muscles  moteurs.  Effets  sym- 
pathiques, la  bouche  se  ferme  et  tous  les  muscles  de  la 
face  demeurent  dans  un  état  de  contraction  qui  ne  peut 
se  prolonger  longtemps  sans  une  vraie  fatigue. 

Le  regard  de  1  homme  se  dirige  naturellement  en  avant 
et  en  haut>  le  poète  a  dit  vers  le  ciel  ;  les  animaux,  au 
contraire,  regardent  plutôt  en  bas  ou  sur  les  côtés.  Chez 
les  mammifères  en  général  la  disposition  de  l'axe  visuel 
leur  permet  de  tourner  le  regard  non-seulement  en  de- 
hors, mais  en  arrière.  Chez  l'homme,  quand  l'œil  fait 
effort  pour  se  porter  dans  ce  sens,  c'est  un  signe  de 


166 

crainte,  de  soupcon>  de  dissimulation.  La  jalousie  r^arde 
ainsi  et  alors  tous  les  traits  du  visage  décèlent  plus 
aucune  souffrance,  une  vraie  torture.  L  œil  est  le  miroir 
de  rame,  a-t-on  dit  avec  justesse;  nous  aurons  à  signaler 
plus  loin  d  autres  expressions  plus  significatives  du  re- 
gard, quand  nous  parlerons  des  passions. 

Le  sens  de  l'audition  transmet  à  son  tour  une  foule 
d'impressions  qui  se  peignent  en  traits  visibles  sur  la 
physionomie.  Le  pavillon  de  loreille  chez  Thomine 
n*a  pas  la  situation  qu'il  occupe  chez  les  mammifères, 
il  n*a  pas  pour  se  mouvoir  des  muscles  de  pareille  énei^e, 
à  peine  peut-il  être  amené  en  avant  et  tiré  en  arrière  ; 
mais  saisissez  la  physionomie  de  l'homme  qui  écoute  et 
qui  fait  effort  pour  entendre,  le  cou  se  penche  dans  le 
sens  de  l'oreille  plus  particulièrement  attentive,  et  les 
muscles  de  ce  côte  de  la  face  expriment  cet  effort;  Tœil 
lui-même  imite  loreille^  il  écoute;  la  narine  se  relève,  la 
bouche  s'ouvre  pour  faire  entrer  le  son  par  louverture 
d'un  canal  (trompe  d'Eustache)  qui  communique  avec  le 
conduit  auditif  et,  dans  certains  cas,  il  n'est  pas  jusqu'aux 
mains  qui  se  ferment  et  au  corps  qui  se  pencne  sur  le 
côté  pour  exprimer  Tétat  de  tension  du  système  muscu- 
laire tout  entier.  Selon  que  l'impression  est  agréable  ou 
f pénible,  la  mimique  de  la  face  change  d'un  extrême  à 
'autre.  Des  sons  doux,  une  musique  suave  amènent  un 
recueillement  délicieux  de  la  pensée;  un  bruit  aigre  on  tu- 
multueux, vous  révolte  et  vous  arrache  comme  un  cri  de 
protestation  involontaire.  Rendez-vous  compte  de  leffet 
que  produit  une  musique  guerrière,  la  Marseillaise,  par 
exemple^  elle  entraîne  dans  un  pas  rhythmé  tout  un 
régiment,  toute  une  armée.  Une  valse  légère  vous  porte 
à  prendre  la  mesure,  à  la  suivre.  Il  n'est  rien  de  plus 
sympathique  que  léchant,  on  le  répète  en  soi-même  après 
1  avoir  entendu.  La  musique  a  été  la  première  poésie  de 
l'humanité.  Les  Rapsodes  ne  récitaient  pas  seulement,  ils 
chantaient  les  subhmes  épopées  d'Homère. 

Les  sens  dits  inférieurs,  le  nez  comme  organe 
d'olfaction,  la  bouche  commme  organe  de  dégustation, 
concourent,  pour  leur  part,  à  des  expressions  d'une  signi- 
fication spéciale  dans  la  physionomie.  Flairez  une  odeur 
agréable,  celle  d'une  rose  à  mille  feuilles,  vos  narines 


467 

s'y  attachent  pour  en  aspirer  le  parfum,  elles  se  dilatent 
pour  n'en  rien  perdre  ;  vos  yeux  mêmes  participent  sym- 
pathiquement  à  cette  sensation,  ils  s'ouvrent  plus  large- 
ment; votre  poitrine  s*élai^irait,  s*il  était  possible,  pour 
faire  parvenir  dans  les  fosses  nasales  et  oans  les  smus 
frontaux,  les  effluves  puissantes  dont  tous  les  sens 
semblent  s'enivrer.  Au  contraire,  que  lodeur  soit  forte  et 
nauséeuse,  elle  vous  fait  faire  un  mouvement  de  retraite, 
les  narines  se  ferment  par  un  relèvement  soudain  de  la 
lèvre  supérieure  qui  va  leur  servir  d'opercule,  les  yeux  se 
voilent  sympathiquement,  et  tous  les  mouvements 
expriment  en  même  temps  que  le  dégoût,  la  défiance  et  la 
crainte.  C'est  que  les  odeurs  repoussantes  sont  pour  les 
neris  olfactifs  un  effluve  de  çaz  redoutables  et  peut-être 
toxiques.  Tels  l'acide  arsénieux,  l'hydrogène  arsénié  et 
Tacide  prussique  que  j'ai  eu  occasion  de  vous  nommer. 

La  bouche,  organe  tout  à  la  fois  de  respiration,  de 
d^ustation  et  de  toucher  par  les  lèvres,  a  des  mouve- 
ments de  plus  saisissante  expression  encore  que  les 
autres  sens,  elle  a  le  sourire  et  le  baiser.  Dans  le  sourire, 
la  bouche  s'ouvre  avec  grâce  et  découvre  plus  ou  moins 
les  incisives  supérieures.  Ce  mouvement,  produit  par  le 
muscle  orbiculaire  des  lèvres ,  entratnc  laction  des 
zigomatiques,  des  releveurs  du  nez,  et  s'étend  même 
jusqu  a  l'orbiculaire  des  paupières,  de  sorte  qu'il  semble 
que  les  yeux  sourient  en  même  temps  que  les  lèvres.  Ne 
vous  étonnez  pas  trop,  cette  expression  est  exacte  ; 
comment  le  regard  nés  allierait-il  pas  à  celui  des  mouve- 
ments qui  est  certainement  l'expression  d'un  sentiment 
profond  auquel  déjà  s'est  unie  la  pensée  7  Et  si  je  parle 
ainsi  du  sourire,  que  pourrai-je  dire  du  baiser,  cette 
caresse  des  lèvres,  qui  est  le  toucher  par  excellence? 
Chez  les  animaux,  est-il  rien  de  comparable  au  sourire 
et  au  baiser  des  lèvres  humaines?  Les  anatomistes  nous 
ont  appris  que  le  chien  avait  le  sourire  des  yeux  dA  à 
l'action  d'un  muscle  particulier  dilatateur  des  paupières. 
Type  de  bonté  et  de  fidélité,  le  chien  méritait  ce  privilège 
pour,  prix  de  l'affection  qu'il  porte  et  qu'il  témoigne  de 
tant  de  manières  à  celui  qu'il  aime,  à  son  mattre. 

Mais  ce  sont  moins  nos  sensations  que  nos  passions  qui 
donnent  un  langage  à  la  physionomie  en  y  laissant  leur 
empreinte. 


468 

Je  ne  pourrai,  dans  Tespace  de  temps  qui  m'est  compté, 

[)asser  en  revue  la  série  des  passions,  la  liste  en  est  trop 
ongue;  mais  il  nous  suffira  de  quelques  exemples  pour 
nous  faire  une  méthode  d  étude  et  nous  bien  comprendre. 

On  a  mis  au  rang  des  passions  (du  mot  patt,  sentir, 
souffrir)  la  douleur  et  le  plaisir;  mais  ne  sont-ce  pas  là 
plutôt  des  sensations  ?  Il  nouj  faut  en  dire  un  mot,  car 
quelles  expressions  plus  saisissables  sur  le  visage  humain 
que  celles  de  la  douleur  et  du  plaisir,  disons  mieux,  delà 
tristesse  et  de  la  joie,  pour  transformer  tout  de  suite  la 
sensation  matérielle  en  un  sentiment  intellectuel  et 
moral  I 

Vous  décrirai-je  la  douleur  physique?  Qui  ne  la  con- 
naît pas?  Qu'un  seul  org^ane,  laissez-moi  dire  qu*un  seul 
cordon  nerveux  soit  blessé,  tout  l'organisme  prévenu 
entre  en  sympathie  et  souffre  avec  lui.  Tantôt  la  douleur 
est  sourde  et  muette,  tantôt  elle  est  aigûe  et  se  manifeste 
par  des  cris.  Le  cri,  c'est  Tappel  au  secours  de  Thomme 
sociable.  L'animal  sauvage,  lui,  se  retire  en  son  repaire 
et  s'y  cache  pour  mourir.  La  douleur  morale,  d'un  autre 
nom,  la  tristesse,  est  tout  à  la  fois  un  affaissement  du 
corps  et  de  la  pensée.  Le  sang  se  retire  des  veines  et  la 
face  pâlit,  les  yeux  s'éteignent  recouverts  de  ce  voile  de 
pâleur,  et  la  paupière  supérieure  retombe  sur  l'œil  à 
demi  ou  complètement  fermé.  La  tête  elle-même  se 
penche  et  il  semble  que  les  forces  du  corps  soient  impuis- 
santes à  la  soutenir.  C'est  lexpression  que  l'artiste  a 
donnée  aux  filles  de  Niobé  dans  ce  merveilleux  tableau 
des  Niobides  attribué  à  Praxitèle  ou  à  Scotas  et  que  vous 
avez  certainement  vu,  au  moins,  en  gravure. 

Le  plaisir  est  une  sorte  d'éveil  ou  d'épanouissement  de 
la  vie.  Il  se  manifeste  par  une  expansion  ou  une  dilata- 
tion de  tout  l'organisme.  Les  poumons  respirent  mieux, 
la  circulation  se  fait  plus  active  et  plus  large,  le  sang 
artériel  pénètre  et  rougit  avec  une  nuance  puis  pure  les 
vaisseaux  capillaires  sous-cutanés.  Les  yeux  s  ouvrent 
plus  grands,  les  narines  se  dilatent,  1  oreille  perçoit 
mieux  les  sons,  la  bouche  sourit  et  la  voix  s'élève  volon- 
tiers elle-même  pour  se  mêler  à  ce  concert  harmonieux  des 
sens.  Gratiolet,  que  j'aime  à  vous  citer,  a  trop  bien  décrit 
le  sentiment  de  volupté  matérielle  chez  un  animal  de 


169 

notre  domesticité  pour  que  je  ne  lui  dérobe  pas  son 
tableau  pris  sur  nature  et  auquel  il  a  ajouté  toute  la 
poésie  de  son  esprit,  «c  Donnez,  dit  Téminent  physiolo- 
giste, donnez  à  un  petit  carnassier,  à  un  petit  chat, 
quelque  liquide  savoureux  et  sucré  ;  vo^ez-le  s*avancer 
lentement  et  flairer  avec  attention  ;  ses  oreilles  se  dressent, 
ses  yeux  large.v  ent  ouverts  expriment  le  désir,  sa  langue 
impatiente  léchant  ses  lèvres  caresse  et  déguste  d'avance 
Tobjet  désiré.  Il  marche  avec  précaution,  le  cou  tendu. 
Mais  il  s'est  emparé  du  liquide  embaumé,  ses  lèvres  le 
touchent,  il  le  savoure;  Tobjet  n*est  plus  désiré,  il  est 
possédé  ;  le  sentiment  que  îobjet  éveille  s*empare  de 
{organisme  entier,  le  petit  chat  ferme  les  yeux,  se  consi- 
dérant lui-môme  tout  pénétré  de  plaisir.  Il  se  ramases 
sur  lui-même,  il  fait  le  gros  dos,  il  frémit  voluptueuse- 
ment, il  semble  envelopper  de  ses  membres  son  corps, 
source  de  jouissances  adorées,  comme  pour  se  mieux 
posséder;  sa  tète  se  retire  doucement  entre  ses  deux 
épaules,  on  sent  qu'il  cherche  à  oublier  le  monde,  désor- 
mais indiiférent  pour  lui,  il  s'est  fait  odeur,  il  s'est  fait 
saveur,  et  il  se  renferme  en  lui-même  avec  une  componc- 
tion toute  significative.  » 

La  joie,  plaisir  intellectuel  et  moral,  pénètre  encore 
plus  profondément  l'être  qu  elle  vient  surprendre.  Elle  se 
répand  sur  les  traits  du  visage  comme  une  lumière  qui 
Tillumine.  Ce  sentiment  se  dénonce  dans  le  rire  bruyant 
de  l'enfance.  C'est  là  que  vous  pourrez  mieux  le  saisir  e^ 
en  jouir  vous-même,  le  rire  est  si  communicatif.  Vous 
l'avez  vu  éclater  plus  d'une  fois  sur  les  bancs  de  l'école 
et  vous  vous  êtes  associés  de  cœur  à  ce  qu'il  avait  de  pur 
et  de  naïf.  Dans  Tâge  mûr,  la  joie  brille  encore  sur  le 
front,  mais  elle  y  prend  une  certaine  sénérité,  comme  si 
dans  le  bonheur  même  on  était  poursuivi  par  cette  parole 
proverbiale:  «  La  joie  fait  peur.  » 

J'arrive  aux  passions  réelles  et  je  m'attache  particuliè- 
rement à  celles  qui  naissent  de  sentiments  opposés,  telles 
que: 

L'amour  et  la  haine, 
La  bonté  et  la  méchanceté, 
L*orgueil  et  la  bassesse, 
L'honnêteté  et  la  fourberie. 

188S  XII 


470 

La  passion  qui  se  reflète  et  se  déicèle  le  mieux  sur  le 
visage  humain  est  celle  de  l'amour.  On  n*a  point  intérêt  à 
la  taire»  on  cherche  plutôt  à  la  faire  partager.  La  Gala- 
tée  du  poëte  qui  jette  une  pomme  à  Damon  et  fuit  derrière 
les  saules,  se  laisse  voir  avant  de  se  cacher.  Le  désir  est 
le  prélude  de  la  passion.  Il  se  manifeste  par  un  mouve- 
ment d'admiration.  Le  charme  qui  l'attire  est  celui  de  la 
beauté  et  de  la  grâce  plus  belle  encore  que  la  beauté. 
L'expression  du  désir  est  aussi  une  sorte  a  étonnement. 
Les  yeux  parlent  les  premiers;  voilés  sous  Vombre  des 
cils,  ils  interrogent,  ils  supplient.  Les  autres  sens  restent 
muets  pour  êlre  plus  attentifs.  Les  narines  sont  ouvertes, 
mais  la  respiration  demeure  suspendue.  Les  lèvres  s'en- 
tr*ouvent  comme  pour  un  sourire,  mais  ce  sourire  est 
timide  et  il  attend  lui-même.  La  tète  fléchit  sur  le  cou, 
les  bras  retombent  et  pourtant  ils  voudraient  saisir.  Ce 
nioment  est  une  sorte  d  extase  ou  de  rêve.  On  s'en  réveille 
fasciné  ou  meurtri.  L'amour  est  la  passion  des  poètes. 
C'est  l'un  de  ceux  qui  l'a  mis  avec  le  plus  de  vérité  sur  la 
scène  qui  a  dit: 

L'amour  n'est  pas  un  feu  qu'on  renferme  en  une  flme, 

Tout  nous  trahit,  la  voix,  le  silence,  les  yeux, 

Et  ses  feux  mal  couverts  n'en  n'éclatent  que  mieux. 

II  est  un  autre  amour  qui  n'est  plus  celui  des  poètes  ; 
mais  de  celui-là  il  ne  convient  nullement  de  parler  ici.  La 
physionomie  des  satyres  et  des  bacchantes  a  d'ailleurs 
été  trop  souvent  représentée  pour  qu'il  soit  utile  de  la 
décrire. 

La  haine  est  la  plus  hideuse  des  passions,  à  moins 
qu'elle  n'ait  pour  mobile  le  sentiment  de  l'Xonneur  et  de 
la  justice.  Telle  est  celle  d'Alceste  quand  il  répond  au 
trop  impassible  Philinte  : 

Non,  elle  est  générale  et  je  hais  tous  les  hommes, 
Les  uns  parce  qu'ils  sont  méchants  et  malfaisants, 
Et  les  autres  pour  être  aux  méchants  complaisants, 
Et  n'avoir  point  pour  eux  ces  haines  vigoureuses 
Que  doit  donner  le  vice  aux  âmes  vertueuses. 

L*expression  de  la  haine  est  un  visage  crispé,  un  front 
qui  se  plisse,  un  œil  menaçant,  des  lèvres  oui  se  serrent 
pour  imiter  l'action  de  déchirer  et  de  mordre.  Le  corps 


«71 

luî*inèine  se  roidit^  les  points  sont  fermés  et  peu  s'en 
faut  aue  la  voix  D*éc)ate  et  n  injurie,  tant,  s'il  dégénère 
en  colère,  ce  sentiment  est  difficile  à  contenir.  Le  mépris, 
qu'on  peut  rapprocher  de  la  haine,  a  des  traits  qui  lui 
sont  propres,  il  sollicite  une  convulsion  de  la  gorge  et  un 
vifmoaTement  de  dégoût. 

Bonté  et  méchanceté.  La  bonté  se  peint  sur  un  visage 
par  une  sorte  de  repos  de  tous  les  traits.  Le  front  est  lisse 
et  la  peau  transparente  comme  si  elle  n'avait  jamais  été 
traversée  par  une  circulation  agitée.  Le  regard  est  limpide 
et  son  expression  pleine  de  douceur.  La  touche  ignore  le 
mensonge  et  ne  s  est  jamais  contractée  pour  médire.  Cette 
phvsionomie  est  belle  entre  toutes  par  un  attrait  de 
séduction  que  Tàge  ne  lui  ôte  pas,  parce  que  la  vraie 
beauté  est  celle  d'une  pensée  droite  et  pure  qui  aime  le 
bien,  cherche  à  le  &ire,  et  le  fait  sans  ostentation  ni 
caicùl. 

La  méchanceté  est  une  sorte  de  haine  continue.  Elle  en 
a  tous  les  stigmates.  Elle  allonge  et  grossit  les  traits,  les 
déforme  et  leur  donne  ainsi  comme  un  caractère  de 
souffrance.  Autant  la  bonté  épanouit  un  visage,  autant 
la  méchanceté  le  contracte  et  le  ride.  Rappelez- vous  la 
fi^re  de  Caïn  dans  le  tableau  de  Paul  Guérin  :  ce  masque 
hideux  représente,  avec  le  sentiment  d'épouvante,  la 
haine  envenimée  du  fratricide. 

Orgtteil  et  bassesse.  L'orgueil  est  le  contentement  de 
soi  et  le  dédain  des  autres.  L'égoïsme  se  double  ainsi 
d'une  vanité.  En  général  les  personnages  oi^ueilleux 
sont  ceux  qui  auraient  le  plus  de  raisons  aètre  modestes, 
l'orgueil  s'allie  si  souvent  à  la  sottise  et  à  la  médiocrité. 
Cependant  les  hommes  d'une  brillante  intelligence  ne  se 
défendenl  pas  toujours  d'une  telle  faiblesse.  Observez 
l'homme  infatué  de  lui-même  :  il  porte  la  tète  haute,  son 
œil  regarde  obliquement,  avec  dédain,  ses  narines  se 
flairent,  sa  bouche  se  déguste,  son  cou  se  rengorge,  et, 
s'il  était  paon,  on  dirait  qu'il  fait  la  roue.  Vous  êtes  tout 
petit  à  côté  de  lui,  et  s'il  s'abaisse  j'usqu'à  vous  aperce- 
voir et  vous  parler,  c'est  de  toute  sa  hauteur  et  avec 
certaines  contractions  dans  les  sourcils  qui  semblent  celles 
d'un  Jupiter  oljmpien.  Or  ce  Jupiter  Scapin,  selon  un 
mot  aurement  af^liqué  à  une  majestéi  n'est  aux  yeux  de 


172 

tout  homme  de  sens  qu'un  fat  ou  qu'un  sot,  à  moins 
qu'il  ne  soit  l'un  et  l'autre. 

La  bassesse  qui  est  lopposé  de  l'orgueil,  est  un  abais- 
sement de  soi,  de  sa  aignité  personnelle,  faussement 
décoré  parfois  du  nom  d'humilité.  Rappelez-vous  Tartufe 
courant  au  devant  d'Orçon  pour  lui  offrir,  en  se  proster- 
nant, de  Teau  bénite.  L  homme  bas  se  courbe,  s'aplatit, 
et  tous  les  traits  de  sa  face  expriment  cet  aplatissement 
par  la  délente  des  muscles  releveurs  du  nez  et  des  lèvres 
et  du  muscle  triangulaire  du  menton. 

A  la  bassesse  se  rattache  l'envie,  passion  formée  de 
convoitise  et  de  haine,  et  qui  est  à  elle-même  son  propre 
supplice.  Faites-vous  par  la  pensée  le  portrait  de  l'envieux, 
vous  lui  donnerez  un  regard  oblique  et  de  côté,  des 
narines  serrées,  une  bouche  et  des  mâchoires  contractées, 
un  teint  pâle  et  livide.  Intérieurement  le  personnage  est 
en  proie  à  d'incessantes  tortures,  et  son  esprit  de  révolte 
perpétuelle  n'est  qu'un  témoignage  qu'il  se  donne  à  lui- 
même  d'une  active  impuissance. 

Honnêteté  et  fourberie.  L'honnête  homme  donne  l'idée 
du  calme  dans  la  force.  Tous  ses  muscles  sont  en  repos, 

f)arce  que  rien  ne  trouble,  ni  n'agite  sa  pensée.  Il  a  le 
ront  lisse,  la  paupière  supérieure  haute,  le  regard  heu- 
reux, la  bouche  souriante,  la  taille  droite,  la  démarche 
aisée  et  ferme,  car  rien  ne  Toblige  à  un  effort,  tant  chez 
lui  les  fonctions  intérieures  de  la  vie  s'accomplissent  avec 
régularité  et  dans  une  harmonie  parfaite.  Messieurs,  nos 
organes  sont  un  gouvernement  bien  ordonné,  une  vraie 
République,  où  le  concours  des  actions  conservatrices  est 
indispensable  pour  assurer  et  maintenir  le  pouvoir  supé- 
rieur qui  les  centralise. 

Veut-on  reconnaître  et  dévoiler  le  fourbe,  ai-je  dit 
ailleurs,  il  ne  faut  que  bien  l'observer.  Il  prend  divers 
masques  sans  doute,  mais  on  Ta  tant  de  fois  rencontré 
qu'on  doit  finir  par  le  distinguer  d'avec  tout  le  monde. 
Regardez-le,  il  ne  vous  rend  pas  votre  regard,  ou  bien  il 
vous  le  rend  par  côté  et  de  travers.  Les  formes,  les  traits 
mal  modelés  de  son  galbe  n'ont  rien  de  réellement  arrêté, 
il  y  a  en  lui  indécision  partout.  Ainsi  les  narines  flairent, 
mais  mal  à  propos  et  par  des  mouvements  saccadés,  irré- 
guliers ;  la  bouche  ou  les  lèvres  affinées  donnent  passage 


<73 

à  uDe  parole  assez  ferme,  mais  le  timbre  de  la  voix  est 
fêlé,  par  moment  surtout,  et  cela  tient  à  des  contractions 
spasmodiques  involontaires.  Il  n'est  pas  jusqu'aux  gestes 

3ui  ne  portent  à  faux,  et  si  vous  suivez  bien  la  démarche 
e  cet  nomme,  vous  remarquerez  qu'il  ne  va  pas  droit, 
qu'il  incline  tantôt  à  gauche,  tantôt  <\  droite,  suivant  que 
sa  pensée  préoccupée  ou  chercheuse  Tentratne  ici  ou  Jà, 
c'est-à-dire  hors  de  la  voie  à  suivre. 

Je  m'arrête,  messieurs,  je  n'ai  pas  eu  la  pensée  d'épui- 
ser la  liste  des  passions  humaines.  A  quoi  bon  devant 
vous  ?  Vous  faites  chaque  jour,  et  pour  vous-mêmes  men- 
talement, le  travail  dans  lequel  je  viens  de  m'engager  non 
sans  témérité.  Vous  ai-je  seulement  donné  des  règles,  une 
méthode,  pour  vous  guider  dans  des  études  toujours  à 
reprendre  et  non  sans  déliance  de  soi  ?  Je  n'en  suis  pas 
bien  sûr.  Livrez-vous  donc  à  vos  propres  inspirations,  elle 
vaudront  mieux  que  les  miennes.  Soyez  physionomistes 
avec  ou  sans  théorie,  vous  avez  trop  d'intérêt  à  l'être.  Si 
je  ne  vous  ai  rien  appris,  il  ne  me  reste  qu'à  m'excuser 
de  vous  avoir  dérobé  du  temps  et  d'avoir  abusé  de  votre 
patience. 

Ch.  Flandin. 


YROUERRE. 


Voici  un  nom  bien  peu  connu  dans  l'histoire  de  nos 
contrées;  aussi  est-on  étonnéde  trouver  unegravureduxvii* 
siècle  exécutée  par  un  artiste  de  talent,  Israël  Sylvestre, 
et  reproduisant  1  ensemble  delancien  château  qui  abritait 
autrefois  les  seigneurs  d*Yrouerre  et  pouvait  les  défendre 
d*un  coup  de  main.  L'artiste  fut  sans  doute  séduit  par 
l'ensemble  pittoresque  du  vieux  manoir. 

Nous  reproduisons  aujourd'hui  cette  curieuse  vue  de 
l'un  de  nos  villages  du  Tonnerrois,  et  nous  voulons  l'ac- 
compagner de  quelques  notes  sur  cette  petite  commune. 

Disons  d'abord  q^ue  M.  Camille  Dormois  a  fait  paraître, 
en  1863,  un  travail  complet  sur  le  village  d'Yrouerre 
auquel  nous  renvoyons  les  lecteurs  de  VAnnuaire  qui 
voudraient  de  plus  longs  détails  que  ceux  que  comporte 
cette  simple  notice. 

Comme  la  plupart  des  humbles  communautés  d'habi- 
tants qui  venaient  demander  protection  à  leur  seigneur  et 
s'abritaient  près  du  manoir  fortifié,  Yrouerre  n'a  pasd'autre 
histoire  que  celle  des  familles  qui  ont  possédé  son  terri- 
toire. 

Avant  4789,  c'était  un  village  qui  faisait  partie  de  la 
châtellenie  de  Noj^ers  et  de  l'ancien  duché  de  Bourgogne. 

Le  château  avait  une  certaine  importance  et,  en  1430, 
la  garde  en  était  confiée  à  un  officier  spécial,  le  capitaine 
d'Yrouer.  Mais  jusqu'au  xv""  siècle,  la  condition  des  habi- 
tants fut  fort  dure,  et  c'est  seulement  en  1451  que  Cathe- 
rine de  Serin  et  Robert  de  Mandelot,  seigneurs  d  Yrouerre, 


<75 

consentirent  une  charte  d'affranchissement  qui  améliora 
leur  sort,  tout  en  les  grevant  d'impôts  considérables  pour 
les  temps  désastreux  qu'on  venait  de  traverser. 

Jusqu'à  Tannée  U95,  nous  dit  Courlépée  dans  son  his- 
toire de  Bourgogne,  la  seigneurie  d'Yrouerre  est  restée  en 
la  possession  de  la  maison  d'Argenteuil  représentée  alors 
par  Claude  Mandelot,  qui  donne,  à  cette  époque,  la  terre 
d'Yrouerre  à  son  neveu  Arthur  de  Fontaine,  capitaine  de 
Tonnerre  et  garde  des  sceaux  de  la  prévôté  de  cette 
ville. 

Cette  terre  passa  ensuite  dans  la  maison  de  SauUour 
dont  la  seigneurie  était  située  près  de  Neuvy.  Plus  tard, 
la  seigneurie  d'Yrouerre  fut  apportée  en  mariage  par  Anne 
de  Saultour  à  Jean  de  Rochefoft,  seigneur  du  châleau-forl 
de  ce  nom,  dont  les  ruines  imposantes  dominent  encore 
auiourd'hui  la  route  de  Bourgogne  et  le  canal,  près  du 
village  de  Cry. 

Mais  Jean  de  Rochefort  étant  mort  en  1604,  sa  veuve 
Anne  de  Saultour  se  remaria  et  fit  passer,  en  1607,  la 
seigneurie  d'Yrouerre  dans  la  branche  des  Choiseul,  dite  de 
Francière,  en  épousant  en  secondes  noces  Jean  de  Choi- 
seul, baron  de  Francière,  capitaine  de  cinquante  hommes 
d'armes  des  ordonnances  du  Roi  et  gouverneur  de 
Langres. 

Nous  trouvons  ensuite  Louis  de  Choiseul,  marquis  de 
Francière,  fils  du  précédent,  lequel  devint  lieutenant  gé- 
néral des  armées  au  roi.  Il  épousa,  en  1632,  Catherine  de 
Nicey  et  en  eut  un  fils,  Claude  de  Choiseul,  qui  fut  plus 
tard  doyen  des  maréchaux  de  France,  gouverneur  et  grand 
bailli  de  Langres,  puis  de  Valenciennes. 

A  sa  mort,  arrivée  en  1711,  les  terres  d'Yrouerre,  Chi- 
chée  et  Sai n te- Vertu, .  dont  il  était  possesseur,  lurent 
vendues  et  l'acquéreur,  Claude-Gustave  Dessalles,  baron 
de  Rorthé,  premier  maréchal  de  Lorraine,  et  Barrofs,  les 
abandonna  à  son  tour  à  sa  fille,  mariée  en  1719  à  Claude- 
Henri  de  Dio,  palatin  de  Montpeyroux,  lieutenant-colonel 
du  régiment  de  Mortemar. 

Jusqu'en  1767,  Yrouerre  appartint  à  cette  famille  ;  mais, 
à  cette  époque,  la  terre  fut  vendue  à  Thomas-Urbain 
Maossion,  conseiller  du  Roi,  marié  à  Catherine  Thévenin 
de  Tanlay,  et,  par  une  nouvelle  vente  en  date  du  3  juin 


176 

4786  (1),  Noël  Jourda,  comte  de  Vaux,  maréchal  de  France, 
commandant  en  chef  dans  la  province  de  Bourgogne, 
devint  seigneur  d'Yrouerre. 

En  1788,  le  maréchal  de  Vaux,  dit  M.  Camille  Dormois, 
lègue  l'usufruit  de  la  terre  d'Yrouerre  à  sa  fille,  mariée  au 
marquis  de  Vauborel,  maréchal  de  camp,  et  la  nue-pro- 

f)riété  à  son  petit-fils,  le  colonel  comte  de  Fougères, 
esquels,  en  1823,  l'échangèrent  à  M.  le  marquis  de  Roche- 
Dragon,  depuis  maréchal  de  camp,  contre  les  domaines 
et  terre  de  Fougères  qu'avaient  appartenu  précédemment 
à  leurs  aïeux  et  qui  sont  situés  dans  le  département  de 
rAilier. 

En  1825,  l'usufruit  du  château  et  de  la  terre  d'Yrouerre 
fut  vendu  à  M.  le  marquisnle  Louvois  qui  acheta  ensuite^ 
de  M.  le  marquis  de  la  Roche-Dragon,  la,  nue-propriété 
d'un  bois  de  189  hectares  dépendant  de  cette  terre  ;  puis, 
agissant  à  la  fois  en  son  nom  personnel  et  comme  man- 
dataire de  M.  de  la  Roche-Dragon,  il  vendit  le  château 
d'Yrouerre  avec  ses  dépendances  au  comte  de  Greppi, 
dont  la  femme  appartenait  à  Tillustre  famille  bourgui- 
gnonne des  Saulx-Tavanne. 

Le  comte  de  Greppi  n'habita  le  château  que  très  peu  de 
temps.  La  terre  fut  morcelée  et  vendue  en  plusieurs  lots 
ainsi  que  le  château,  qui  fut  démoli  en  grande  partie. 

Comme  on  le  voit  par  cette  longue  énumération  des 
différents  seigneurs  et  propriétaires  d'Yrouerre,  il  y  aurait 
un  gros  volume  a  faire  avec  leur  histoire  ou  leur  généalo- 
gie, car,  dans  l'espace  de  deux  siècles,  on  ne  compte  pas 
moins,  parmi  eux,  de  deux  maréchaux  de  France,  un 
lieutenant  général,  un  maréchal  de  Lorraine  et  deux  ma 
réchaux  de  camp. 

Le  château  d'Yrouerre,  tel  que  nous  le  représente  la 
gravure  d'Israël  Sylvestre,  était  composé  d'un  bâtiment 
principal  en  forme  de  pavillon  à  j)eu  près  carré,  à  deux 
étages  ;  il  était  surmonté  d'une  sorte  de  tourelle  avec 
dôme  dépassant  le  sommet  du  toît.  Cette  tourelle,  percée 
de  plusieurs  jours,  servait  sans  doute  de  vigie  pour  le 
guet{}ui  se  faisait  en  temps  de  guerre. 

(1)  Cette  vente  fut  faite  moyennant  le  prix  principal  de  260,000 
livres. 


177 

L'ensemble  des  bâtiments  était  entouré  par  un  mur 
fortifié  sur  leauel  devait  être  un  chemin  de  ronde,  ainsi 

aue  semblent  Vindiquer  les  créneaux  percés  dans  le  haut 
u  mur. 

Au  milieu  du  x\in*'  siècle,  le  vieux  manoir  étant  sans 
doute  délabré  complètement  et  devenu  inhabitable,  M.  Dio 
de  Montpeyroux  entreprit  de  le  reconstruire  entièrement  à 
la  moderne  et  fil  complètemenl  disparaître  les  anciennes 
constructions.  Sur  leur  emplacement  il  éleva  un 
château  considérable  composé  d'un  corps  à  grande  façade 
avec  deux  ailes  en  retour  a  équerre.  Le  voisinage  de  belles 
carrières  à  ciel  ouvert  permit  d'employer,  pour  les  cons- 
tructions, des  pierres  ae  taille  d'un  çfand  appareil. 

Suivant  les  témoignages  recueillis  par  M.  Camille 
Dormoy,  ce  nouveau  château,  qui  ne  iut  achevé  que  dans 
les  années  qui  suivirent  1767  avait  une  longueur  de  50 
mètres.  Il  possédait  deux  étages  au-dessus  du  rez-de- 
chaussée  et  présentait  124  ouvertures  à  l'extérieur.  Pour 
masquer  le  voisinage  des  maisons  de  la  rue  haute,  on 
construisit  l'orangerie  dont  les  ouvertures  faisaient  face 
au  château.  Cette  orangerie  existe  encgfe  actuellement^ 
dit  M.  Victor  Petit,  dans  V Annuaire  de  1854  ;  elle  est  déco- 
rée en  ordre  ionique  et  présente  onze  arcades  à  plein  cin- 
tre ;  une  balustre  ornée  de  vases  sculptés  accompagne  le 
fronton  central. 

De  ce  beau  château  il  ne  reste  plus  que  l'aile  du  midi, 
transformée  en  auberge.  L'orangerie  seule  est  restée 
intacte  ;  du  côté  de  la  grande  rue,  on  a  installé  la  mairie 
ei  la  maison  d'école,  ces  deux  signes  des  temps  et  des 
idées  modernes,  qui,  dans  le  village,  ont  remplacé  le 
château,  emblème  des  temps  passés. 

Yrouerre  n'est  maintenant  qu'un  village  de  peu  d'im- 
portance et  il  est  peu  probable  qu'il  prenne  une  grande 
extension.  Mais  ses  habitants  ont  pu  espérer  pendant 
quelques  années  un  plus  bel  avenir  pour  leur  commune. 
En  effet,  la  division  du  département  de  l'Yonne,  ordonnée 
par  la  loi  du  22  mai  1789  et  par  suite  la  subdivision  du 
26  janvier  1 790,  avaient  donné  au  village  d'Yrouerre  de 
grands  avantages  en  le  créant  chef  lieu  d'un  canton  qui 
comprenait  les  communes  de  Moulins,  Fresnes,  Sainte- 
Vertu,  Poilly,  Chemilly,  Béru,  Viviers  et  Fléys.  Mais 


«78 

quelques  années  plus  tard,  la  Constitution  de  Fan  VIII 
ayant  changé  les  subdivisions,  Yrouerre  cessa  d*être  chef- 
ifeu  et  fut  rattaché  au  canton  de  Tonnerre. 

En  1790,  Yrouerre,  chef-lieu  de  canton,  tenait  à  se 
distinguer  dans  le  grand  mouvement  national  et  à  faire 
montre  de  ses  sentiments  libéraux.  Nous  en  avons  la 
preuve  dans  la  curieuse  relation  que  nous  donnons  plus 
bas  de  la  cérémonie  qui  fut  faite  en  1790.  pour  célébrer 
la  confédération  du  U  Juillet. 

Cette  relation  fut  publiée  à  cette  époque  dans  la  Chroni- 
que auxerroise,  de  Lapie  de  la  Page  et  eut  les  honneurs  d'un 
tirage  à  part,  fait  au  frais  de  l'abbé  Gauthier,  curé  du  lieu. 
Elle  est  intéressante  à  plusieurs  titres,  car  elle  nous  montre 
quel  était  Tesprit  de  nos  villages  à  cet  époque.  Elle  nous 
rappelle  en  même  temps  que  le  clergé  des  campagnes 
n'avait  aucune  répugnance  à  s'associer  au  mouvement 
libéral  et  aux  réformes  décrétées  par  TAssemblée  natio- 
nale. Opprimé  depuis  des  siècles  par  le  haut  clergé  qui 
gardait  pour  lui-même  et  pour  les  pniégés  de  la  cour  les 
grasses  sinécures  et  les  larges  préoendes  et  le  réduisait 
le  plus  souvent  à  la  portion  congrue,  le  bas  clergé  n'était 
pomt  fâché  de  voir  l'humiliation  de  ses  chefs,  rappelés  à 
ta  simplicité  évangélique  par  le  décret  de  l'Assemblée 
nationale.  Il  est  facile  de  s'en  rendre  compte  en  lisant  le 
discours  du  curé  d'Yrouerre  à  l'occasion  du  14  Juillet 
1790.  Quelques  mois  plus  lard  Tabbé  Carré,  curé  de 
Sainte-Pallaye,  affirmait  encore  davantage  son  adhésion 
aux  idées  nouvelles  à  Auxerre  même,  en  prononçant 
l'éloge  funèbre  de  Mirabeau,  dont  nous  extrayons  les  pas- 
sages suivants  (1  )  : 

«  Un  nouveau  genre  de  discussion  se  présente  au 
génie  actif  du  législateur  dont  nous  déplorons  la  perte. 
Le  clergé,  ce  corps  toujours  vénérable,  tant  qu'il  se  borne 
à  son  institution,  avait  besoin  d'y  être  ramené.  Les  pre- 
mières fondations  dont  la  charité  de  nos  pères  l'avait, 


(1)  Eloge  funèbre  prononcé  à  l'Oratoire  de  Saint-Germain,  par 
M.  Carré,  curé  de  Sainte-Pallaye,  membre  du  club  patriotique 
d' Auxerre,  devant  cette  Société  réunie  pour  la  célébration  du 
service  qu'elle  fit  faire  pour  le  repos  de  l'àme  d'Honoré  Riquetli- 
Mirabeau,  le  16  avril  llSl, 


479 

avec  confiance,  établi  le  dépositaire  et  l'économe^  étaient^ 
depuis  des  siècles,  tombées  en  des  mains  infidèles.  Le 
palrkmoine  sacré  des  pauvres,  devenu  Tapanage  de  la 
naissance  et  de  la  grandeur,  fut  la  source  empoisonnée 
des  abus  sans  nombre^  dont  la  religion  gémissait  sans 
avoir  pu  jamais  y  remédier;  et  cependant,  qu'était 
Pierre,  qu'était  Paul  !  ces  dignes  apôtres  de  l'évangile  I.. 
Jésus-Christ  leur  avait-il  dit  qu'ils  auraient  un  jour  sur 
la  terre,  comme  les  Césars,  un  trône,  une  couronne? 
qu'ils  pourraient  s'enlourer  du  faste  voluptueux  des 
cours,  se  revêtir  de  la  toison  du  troupeau>  et  en  abandon- 
ner le  soin  à  des  pasteurs  secondaires?... 

«  Ces  abus  que  d'antiques  préjugés  avaient  consa- 
crés comme  des  lois  irréformables,  Mirabeau  trouve,  dans 
les  pouvoirs  dont  il  est  revêtu,  un  titre  suffisant  pour 
les  attaquer  et  les  combattre  h  la  tribune;  il  pèse,  il 
discute,  il  fait  éveiller  le  flambeau  de  Téquité  ;  il  détend, 
avec  cette  sagacité  qui  lui  était  si  naturelle,  les  plus  chers 
intérêts  de  la  nation  dans  tout  ce  qui  concerne  la  partie 
civile  et  le  culto  religieux,  et  l'Assemblée  prononce  une 
réforme  que  nos  plus  saints  Conciles  n'avaient  pu  opérer. 

«  Et  que  prétendent  ces  prélats  réfraclaires,  ces  prêtres 
fanatiques,  par  les  écrits  incendiaires  qu'ils  répandent 
avec  profusion?  Leur  dessein  est-il  de  bouleverser  l'Em- 
pire, de  ramener  parmi  nous  ces  jours  de  sang  et  d'hor- 
reurs, dont  les  suites  malheureuses  pour  la  nation  ont 
été  jusqu'ici  incalculables?  Ces  hommes  factieux  ont-ils 
donc  un  Evangile  diflférenl  du  nôtre?  Ont-ils  reçu  quel- 
que privilège  spécial  qui  les  dispense  d'observer  celui 
(|ui  nous  est  commun?  Le  souverain  législateur  qui  nous 
I  a  transmis,  a-t-il,  de  son  doigt  divin,  effacé  la  loi  de  la 
soumission  aux  puissances  de  la  terre?  A-t-il  révoqué 
l'anathème  prononcé  si  solennellement  contre  les  riches 
du  siècle  et  les  ouvriers  inutiles?  Ou  l'a-t-il  retiré  seule- 
ment en  faveur  de  ceux  qu'il  a  associés  de  plus  près  à 
SCO  ministère  ? 

«  Peuples  !  peuples  I...  on  met  tout  en  œuvre  pour  vous 
tromper.  L'évangile  prêche  la  paix  et  non  la  guerre  ;  il 
prescrit  l'obéissance  et  jamais  la  révolte.  » 

Comme  on  le  voit  par  ces  paroles,  l'abbé  Carré  appar- 


180 

tenait  à  cette  partie  du  clergé  qui  pensait  qu'il  était  rai- 
sonnable de  sassocier  au  mouvement  général  et  ce  mou- 
vement poussait  la  nation  d'une  manière  irrésistible  vers 
les  idées  d'égalité  prêchées  par  le  sans-culotte  Jésus-Christ 
comme  on  disait  alors.  Mais  les  menées  fanatiques  des 
prélats  lésés  dans  leurs  intérêts  eurent  bientôt  brouillé  les 
partisans  des  idées  nouvelles  avec  les  représentants  du 
culte  catholique  que  les  ordres  partis  de  Rome  rendirent 
bientôt  hostiles  à  la  Révolution  et  à  ses  institution. 

L'abbé  Gauthier,  comme  Tabbé  Carré  cité  plus  haut, 
fut  dans  le  clergé  de  TYonne  l'un  des  derniers  partisans 
des  idées  nouvelles.  C^était  du  reste  un  homme  fort  ins- 
truit, frère  de  l'Académicien  Gauthier  de  Sibert.  Ainsi 
qu'il  est  facile  de  s'en  rendre  compte,  dans  la  relation 
citée  plus  bas,  il  était  fort  aimé  et  estimé  de  ses  conci- 
toyens et  paroissiens  qui,  lors  des  élections  du  mois 
de  décembre  1790,  le  nommèrent  président  de  l'As- 
semblée primaire.  Mais  bientôt  débordé  par  les  événe- 
ments il  dut  se  retirer;  toutefois  il  ne  lui  arriva  rien  de 
fâcheux  pendant  la  période  révolutionnaire.  Sa  modéra- 
tion et  son  bon  sens  le  firent  respecter  et  il  put  finir  tran- 
quillement ses  jours  au  village  de  Dannemome,  peu  éloi- 
gné de  son  ancienne  paroisse. 

Voici  maintenant  la  reproduction  textuelle  de  la  fêle 
célébrée  à  Yrouerre  le  14  Juillet  1790  telle  que  nous 
l'avons  trouvée  dans  une  brochure  du  temps,  imprimée  : 
Auxerre  chez  Fournier  : 

DÉTAIL 

de  la  cérémonie  qui  s'est  faite  dans  la  paroisse  dTrouer, 
chef-lieu  de  canton  du  District  de  Tonnerre,  département 
de  l  Yonne f  le  jour  de  la  Confédération  nationale  du  éi 
juillet  4790, 

Le  dimanche  11  juillet,  la  municipalité  d'Irouer,  de 
concert  avec  le  Conseil  général  de  la  commune,  ayant 
organisé  la  garde  nationale  et  nommé  les  officiers,  vint 
faire  part  de  ses  intentions  à  M.  le  curé  de  cette  paroisse, 
et  lui  demander  la  Messe  pour  le  jour  de  cette  cérémonie: 
l'annonce  en  fut  faite  la  veille  et  le  lendemain  au  son  de 
toutes  les  cloches  et  du  tambour. 


481 

Sur  les  dix  heures  du  malin  le  rappel  se  fit,  et  après 
la  réception  des  officiers  de  la  garde  nationale  faite  par 
devant  le  maire  et  le  corps  municipal  décoré  de  ses 
écharpes,  toute  la  troupe,  précédée  de  son  drapeau,  de 
violons  et  du  tambour,  se  mit  en  marche  et  se  rendit  à 
l'église,  ou  à  Tentrée  du  chœur,  sous  un  arc  de  triomple 
formé  par  des  branches  de  chêne,  était  dressé,  V Autel  de 
la  Patrie, 

Il  fui  entouré  par  la  Garde  nationale,  ayant  dans  son 
centre  le  corps  municipal  qui  resta  en  face  de  cet  autel 
sur  lequel  étoit  un  sceptre,  orné  du  ruban  de  la  Nation, 
el  placé  sous  une  couronne  civique  supportée  par  deux 
anges  ;  Tun  tenoit  cette  légende,  la  Nation^  la  Loi  et  le  Roi, 
l'autre  montrait  celle-ci  :  Constitution  et  Confédération. 

Toute  la  paroisse  était  rassemblée,  on  commença  la 
xMesse  gui  fut  celle  de  la  Paix,  et  pendant  la  bénédiction 
des  pains  bénits  offerts,  comme  le  symbole  de  l'union  et 
de  la  concorde,  par  la  Garde  nationale  et  les  filles  de  la 
Paroisse,  on  chanta  le  Benedixistiy  Domine,  tenam  tuanij 
etc.  pour  la  Nation,  et  lExaudmt  pour  le  Roi  et  pour 
toute  la  famile  royale.  Apres  la  messe  M.  le  Curé  monta 
en  chaire  où  il  s*exprima  ainsi  : 

K  Oui,  mes  chers  Paroissiens,  après  avoir  invoqué  dans 
ce  sanctuaire  d'union  et  de  réconciliation  le  Dieu  de  la 
paix  et  le  dominateur  des  empires,  après  y  avoir  immolé 
l'agneau  même  qui  est  venu  pacifier  le  ciel  et  la  terre,  je 
vous  exhorte  de  tout  mon  cœur  à  joindre  vos  vœux  et  vos 
serments  à  ceux  de  la  nation,  qui  réunie  à  son  roi,  le 
meilleur  et  le  plus  cher  de  tous  les  rois,  nous  y  invile  de 
la  manière  la  plus  tendre  et  la  plus  solennelle.  Français, 
nous  dit  à  tous  ce  monarque  citoyen  et  pacifique.  Fran- 
çais, vous  qui  êtes  plutôt  mes  enfants  que  mes  sujets,  oui, 
je  vous  ai  appelés  à  cette  confédération  pour  calmer  et 
réunir  les  cœurs  el  les  esprits  et  pour  vous  recommander 
en  père  et  en  roi  de  faire  usage  de  votre  liberté  avec 
une  conduite  si  noble  el  si  irréprochable  que  je  voie  enfin 
tout  mon  peuple  se  reposer  aans  la  beauté  de  la  paix  et 
dans  tes  tabernacles  de  la  confiance  ;  sedebit  populus  in 
pukhriludine  pacis  et  in  tabernaculis  fiduciœ. 

«  0  Louis  XVI,  incomparable  Louis  XVI,  fasse  le  Ciel 
que  vos  voeux  si  nécessaires  au  bonheur  de  la  France^  et 


188 

si  glorieux  à  votre  nom,  soient  entièrement  accompKs  ! 
Oui,  mes  chers  paroissiens,  je  le  répète  encore,  veuille  le 
Ciel  que  cette  alliance,  mémorable  à  jamais,  fasse  habiter 
en  France,  selon  Texpression  d'un  prophète,  les  lions,  les 
aigles  et  les  agneaux,  c'est-à-dire  qu'elle  rassemble  sous 
le  même  chef  toute  la  Nation  entière  par  des  liens  indis- 
solubles, et  qu'elle  inspire  les  mêmes  désirs  à  ceux  qui 
doivent  avoir  les  mêmes  sentiments  du  patriotisrae  le 
plus  pur  et  de  la  fraternité  la  plus  inviolable.  Léo,  aguila 
et  ovts  simul  mtorabuntur  et  sedebtt  papulus  in  pulchri- 
tudinepacis  et  in  taèernaculis  fiduciœ. 

«  Grand  Dieu,  pacifiez,  pacifiez  vous-même  cet  empire, 
en  bénissact  cet  autel  de  la  patrie,  cette  confédération 
nationale  et  le  digne  héritier  du  trône  de  Saint-Louis  ; 
Fiat^  fiât  pax  in  virtute  tucBy  oui,  seigneur,  tels  sont, 
vous  le  savez,  les  vœux  sincères  de  notre  bon  roi,  le 
dirais-je,  sans  vous  attendrir  sur  nos  besoins  spirituels  et 
temporels;  ce  sont,  ô  mon  Dieu,  les  vœux  ardents  de  la 
Nation  et  de  votre  Eglise,  qui  vous  demande  depuis  si 
longtemps  celte  grâce,  par  ses  prières  et  ses  gémisse- 
ments. 

«  Enfin,  Dieu  de  bonté  et  de  consolation,  essuyez  donc 
nos  larmes  en  faisant  succéder  des  jours  de  paix  et 
d'union  à  ces  jours  de  tristesse  et  de  peine  que  nos 
iniquités  nous  ont  si  justement  attirés.  Touchés  de  ces 
vérités  qui  sont  des  leçons  et  des  avertissements  pour 
nous  tous,  appaisons  promptement  le  Seigneur  par  le 
changement  ae  nos  mœurs,  rétablissons  premièrement  la 
paix  de  Jésus-Christ  dans  nos  cœurs,  calmons  nos 
passions  et  nos  ennemis  domestiques,  en  un  mot  soyons 
de  vrais  chrétiens  et  de  bons  citoyens,  alors  nous  verrons 
bientôt  la  paix  et  la  tranquillité  rétablies  dans  toute  la 
France.  Quœrite  pnmum  regnum  Dei  et  justitiam  qus  et 
hoec  omnia  adjicientur  vobis.  » 

«  Mais  qu'entends-je  ?  C'est  le  signal  de  l'heure  qui  nous 
est  fixée;  Ah  I  Français,  levons-nous,  et  les  mains 
étendues  sur  cet  autel  de  la  Patrie,  ratifions  tous 
ensemble  le  serment  d'être  fidèles  à  la  Nation,  à  la  Loi  et 
au  Roi,  de  maintenir  de  tout  notre  pouvoir  la  Constitution 
votée  par  l'Assemblée  nationale  et  acceptée  par  le  Roi, 
Pour  vous  en  donner  l'exemple,  je  le  jure.  » 


483 

A  ces  mois  sacrés  toute  rassemblée  répéta,  je  te  jure: 
et  au  même  instant,  le  Commandant,  au  nom  de  toute  la 
troupe,  ayant  la  main  levée,  prononça  la  formule  du 
serment  de  la  Garde  nationale  après  avoir  dit  le  premier: 
Je  te/ure.  Chacun  en  défilant  par  ordre  et  en  levantlamain 
sur  Tautel  de  la  Patrie  proféra,  ces  mêmes  paroles  :  Je  le 
jure. 

Pendant  la  prestation  de  ce  serment,  toutes  les  cloches 
sonnèrent  en  volée,  et  le  chœur  alternativement,  avec  le 
tambour  et  les  violons,  chanta  et  répéta  plusieurs  fois  le 
verset  :  Ecce  quam  bonum  et  quam  jucundum  nos  habitare 
f r aires  in unum;  et  on  a  fini  cette  cérémonie  attendrissante 
par  le  Landate  Dominum  omnes  génies,  etc. 

Pénétré  d'une  sensibilité  unanime,  tout  le  cortège 
reconduisit  M.  le  curé  au  presbytère,  où  il  fut  distribué 
du  pain  aux  pauvres,  des  gâteaux  aux  petits  enfants,  et  ce 
fut  dans  cet  asile  respectable  que  se  fit  le  repas  de  la 
Confédération,  qui  se  passa,  amsi  que  le  reste  de  la 
journée,  avec  une  gaieté  honnête  et  digne  de  cette  majes- 
tueuse fête  nationale^  qui  fut  terminée  par  les  santés  les 
plus  chères,  et  par  un  feu  de  joie,  accompagédes  cris 
redoublés  de  Vive  la  Nation,  Vive  la  Loi  et  Vive  le  Roy . 

Ici  finit  cette  relation. 


L'ANCIENNE   PORTE  SAINT^DIDIER 

DE  SENS. 


Nous  avons  reproduit,  dans  VAnniuiire  de  celte  année, 
une  vue  de  la  porte  Saint- Didier,  l'une  des  portes  de  Sens, 
d'après  un  ancien  dessin.  Quoique  cette  porte  ait  été 
remplacée  il  y  a  bien  longteuips,  en  1755,  cette  reproduc- 
tion a  tout  le  mérite  de  l'actualité,  au  moment  ou  i  admi- 
nistration sénonaise  se  prépare  à  détruire  les  derniers 
vestiges  de  ses  anciennes  portes. 

Aux  temps  où  elle  était  fortifiée,  la  ville  de  Sens  com- 
muniquait avec  le  dehors  au  moyen  de  six  portes,  la  porte 
Saint-Antoine,  la  porte  Dauphine,  la  porte  Saint-Hilaire,  la 
porte  Notre-Dame,  la  porte  Saint-Remy,  la  porte  d'Ypnne. 

La  porte  Saint-Didier,  ainsi  nommée  de  l'église  parois- 
siale de  ce  nom,  bâtie  vis-à-vis,  était  autrefois  un  ou- 
vrage considérable  défendu  par  d'immenses  bastions;  le 
corps  de  garde  était  placé  immédiatement  au-dessus  de  la 
porte.  En  1755,  sous  l'administration  du  maire,  Sallotde 
Varennes,  le  tout  fut  détruit,  lors  de  la  création  et  de  la 
plantation  de  Tesplanade  actuelle.  Deux  lourdies  colonnes 
du  plus  pitoyable  effet  remplacèrent  l'ancienne  porte 
fortifiée  et  ses  avant-postes  pittoresques,  qui  donnaient 
au  voyageur  arrivant  de  Paris  par  l'ancienne  route,  une 
haute  idée  de  l'ancienneté  et  ae  la  force  de  l'ancienne 
capitale  du  Sénonais. 


COMPTE-RENDU  ANALYTIQUE 

DES  SÉANCES 

DU  CONSEIL  GÉNÉRAL  DE  LTONNE 

(Sessioos  de  1882) 


SESSION  ORDINAIRE  D'AYRIL 


SÉANCE  DU  17  AVRIL. 

L'an  mil  huit  cent  quatre-Tlogl-deux,  le  17  avril,  à  4  heuroa 
du  &0Jr,  les  int>mbrefe  da  Gouseil  {général  de  l'YoDce  fie  sont 
réunis  dans  la  salle  de  leurs  dôllBértilons,  Hôtel  de  la  Pré- 
fecture. 

La  séance  est  ouTerte  à  4  heures. 

M.  le  Préfet  assiste  à  la  6éance. 

M.  Coste,  run  des  secrétaires^  fait  Tappel  nomioal. 

Sont  abseats  et  dûment  excusés  :  MM.  Rapio,  Boudard, 
Huriot  et  ma»rquis  de  Taulay. 

M.  le  président.  —  Me-^sleurs,  tous  me  permetires,  en  votre 
nom,  de  Suulialter  la  bienvenue  A  notre  nouveau  collèguOp 
M.  Durand- Desormeauz.  Il  retrouvera  ici  les  sympathies  qu*ll 
avait  inspirées  à  sts  anciens  collègues  du  Conseil  général  et 
qui  seront  iccrues  par  de  douloureux  souveoirs  que  nous 
avons  tous  g4rdés.  (Ai^sentiment  généra  ). 

M.  Durand-Disormeaux  remercie  M.  le  Président  des  paroles 
blenvelllantea  qu'il  a  bien  voulu  lui  adresser. 

M.  le  PréAldei.t  renvoie  diverses  communications  aux  com- 
missioos  compé;  eûtes. 

M.  Plandin  donne  lecture  du  rapport  imprimé  de  la  Gom- 
mles^on  départementale. 

M.  BriDcard  fait  remarquer  qu'il  y  a  un  dossier  spécial  au 
projet  de  création  d'une  école  pratique  d'agriculture. 

M.  QuTihard.  lépond  que  ce  p:ojet  sera  mis  à  Tordre  du 
jourduCoûseil. 

M.  BiDsant  se  réserve  de  combattre  les  propositions  de  la 
commission  telatives  à  l'emplacement  acheté  pour  rétablisse- 
ment de  TEcoIe  normale. 

1W8  1 


M.  le  Président  propose  au  Conseil  de  se  prononcer  sur  la 
question  de  saroir  si,  à  l'ayenir,  le  rapport  de  la  Commission 
départementale  dsTra  être  imprimé  et  distribué  ayant  d*aToir 
été  lu  au  Conseil,  ou  seulement  Immédiatement  après  sa  lec< 
ture.  Il  n*y  a  pas  d'usage  fixe  à  cet  é^ard. 

M.  Fiandin,  préâident  de  la  Commission  départementale, 
est  d*aTis  que  19.  rapppr^.  4§  U  CQiPYPit;aiQn  4épartemeiâiale 
doit  être  imprimé  «v»ut  J'éire  Ur  au  OonMI,  afusi  qu'il  résulte 
d'obserfations  antérieures  présentées  par  M.  Briucard,  qui  se 
piaignàii  db  ne  pas  avoir  rççu  c^  report  avant  Touverture  de 
la  session. 

M.  le  Préfet  dit  qu'tl  n*e»t  pas  d*usdge  dç  distribuer  le  x^ 
port  tfe  la  Gommisfeion  départementale  arant  f  ouverture  de 
la  session.  M.  le  Préfet  lit  le  texte  de  rariicle  79  de  la  loi  du 
10  août  1871.  qui  semble  Indiquer  que  la  distribution  du  rap- 
port ne  doit  avoir  lieu  qu'à  Touverture  de  la  session.  Cet 
article  est  ainsi  conçu  : 

t  A  ronvertiirç  de  çbaque  s^^lou  orlinair^  du  Conseil 
général,  la  Commission  dépàrfemental'e  lui  (ait  un  rapport  de 
ses  travaux  et  lui  soumet  toute«»  les  propositions  qu'elle  croit 
utiles... 

«  Ces  rapports  sont  imprimée  et  dlst^bqés,  à  moins  que  la 
Commission  départementale  n*en  décido  autrement.  > 

Le  rapport  de  la  Commission  a  été  (mprimé  depuis  quelques 
jours,  mais  11  q'a  été  distribué  qu'au  momeut  où  la  leciure 
venait  d'en  être  faite,  comme  ce!a  s'cst  toujours  pratiqué.  Si 
le  Conseil  décide  qu'il  soit  fait  autrement,  nous  suivrons  ses 
indications,  mais  il  a  été  procédé  cette  année  comme  les 
années  précédentes. 

M.  Brindard  cr<.>lt  qu'il  y  a  là  une  erreur.  Ordinairement,  on 
distribuait  le  rapport  imprimé  de  la  commission  départe- 
mentale  afant  la  réunion  du  Conseil*  où»  au  plus  tard,  au 
moment  inôaie  de  la  rèutilon.  M.  BrlncArd  fait  appel  £ur  ce 
point  aux  souvenirs  de  ses  collègues. 

M.  le  Président  estime  que  ifs  bureaux  ont  procédé  régu- 
lièrement en  agissant  cette  fois  comme  il  av«it  été  f^it  précé- 
demment, mais  le  Confeeii  a  toujours  le  droit  d'indiquer  ses 
préférences,  dont  )1  sera  tenu  compte. 

M.  Fiandin  préférerait  personnellement  que  le  rapport  de 
la  commission  départt mentale  qu'U  Obt  cbar^é  de  lédJger,  ne 
fût  imprimé  qu*apiès  avoir  été  lu,  de  façon  à  pouvoir  être 
préalablement  approuvé  par  ^es  collègues  de  la  commission. 

M.  Brincard  persiste  à  croire  qu*il  ett  plus  pratique,  plus 
avantageux  de  faire  imprimer  et  difetribuer  buit  jours  avant 
1  ouverture  de  la  session,  le  rapport  de  la  Commission  départe^ 
mentale,  et  d*allleurs  c*est  ce  qui  a  toujours  été  fait.  li  est 
incontestable  que  les  membres  du  Conseil  peuvent  discuter 
plus  utilement  les  affaires  dé;»artementales  quand  ils  sont 
saisis  a  Tavance  du  rapport  de  îa  Commission  permanente 
dont  les  attributions  sont  considérables.  Nous  sommes  ap- 


peléi,  cette  timée,  à  nourt  pitmoncar  snt  deux  questions 
ioiporUinteSi  exeeptioanelles,  qui  peuTent  souleTer  parmi 
noQs  des  opmions  dliTérentes  et  éd  désaccord  aTec  celles  de  la 
GommissloD  dép«nem«iitale  M.  BrlLCArd  insiste  en  couses 
qoence  pour  que  le  conseil  tranche  hi  question  de  savoir  ai  le 
mppori  de  la  com mission  dépariementule  sera  imprimé  et 
distribué  &  Tayenir  avant  la  réunion  du  conseil  eu  au  plus  tard 
le  jour  même  de  la  réfunion,  conformément  aux  traditions 
suivies  Jnequ^'à  présent. 

M.  le  Président  rappelle  les  dispositions  de  l'article  79  de 
la  loi  qui  selon  lui  n  obligeait  pas  Tadminlstration  à  faire  impri- 
mer et  distribuer  le  rapport  de  la  Commission  départementale 
avant  sa  lecture.  Qaant  aux  usages  du  Conseil,  on  peut  se 
rappeler  que  ce  rapport  a  été  Imprimé  et  distribué  tan  lot 
ATant,  tantôt  apièd  i  ouverture  de  la  session.  Si  U  Conseil  veut 
prendre  nce  décision  sur  ce  point,  elle  sera  sulTle  à  l'avenir. 

M.  le  Préfet  répète  que,  depuis  un  an  qu'il  a  l'honm  ur  d*ad- 
ministrer  le  département  de  TYonne,  c'est  la  trolt^lèmefois 
<ftt*U  a  été  procédé  de  la  môme  faç^n  en  ce  qui  concerne  le 
rapport  de  la  Gemmlssion  départt  mentale;  11  a  été  distribué 
après  sa  lecluve.  Si  le  Conseil  veut  que  la  distribution  de  ce 
rapport  ait  Heu  k  un  certain  moment,  qi/11  yeuiile  bien  l'indi- 
quer et  sa  décision  sera  exécutée,  si  toutefois  M.  le  rappor- 
teur de  la  Cummissien  départementale  remet  son  trayail  en 
temps  voulu  pour  son  Impression  et  sa  distribution. 

M.  Briacard  croit  que  le  Conseil  a  un  intérêt  sérieux  à 
connaître,  avant  l'ouverture  des  cessions,  Toplnion  de  la 
CSommlssion  départen}entale  et  celle  du  Préfet  sur  certaines 
questions  importantes. 

M.  le  Président  rappelle  au  Conseil  que,  en  ce  qui  concerne 
la  question  de  remplacement  de  Técole  normale,  elle  est  ren* 
Toyèe  à  la  4«  Commission  sur  le  rapport  de  laquelle  s'ouvrira 
la  discussion. 

M.  Rtblère  est  d'avis  de  laisser  à  la  Commission  départe- 
mentale le  soin  de  décider  t/il  y  aura  lieu,  a  Taveuir,  de  faire 
distribuer  à  l'aTance  son  rapport.  Il  est  certain  que,  lorsque 
ce  rapport  traitera  de  que/^tions  importante?,  comme  celle 
relative  à  l'emplacement  de  l'école  normale,  sur  laquelle  nous 
sommes  appelés  à  nous  prononcer  au  cours  do  cette  session, 
la  Commission  départementale  décidera  la  distribution  de  son 
rapport  avant  la  réunion  du  Ciinseil.  A  l'avenir,  la  Commission 
dépaciementale  sera  donc  juge  de  l'utilité  de  cette  distribu- 
tion. 

Paissant  à  une  autre  question,  M.  Rtbière  déclare  n'être  pas 
tout  à  fait  d'accori  avec  M.  le  Préfet  bur  l'interprétation  que, 
à  la  page  7  de  son  rapport,  il  donne  à  propos  de  Tapprobailon 
des  comptes  de*  l'imprimeur  départemenfa!. 

U  y  a  ici  une  question  de  principe.  Il  semblerait  résulter 
de  ce  rapport  de  II.  la  Préfet  qu'il  aurait  seul  le  contrôle  des 
comptes  du  fournisseur  des  imprimés  de  la  préfecture. 

Or,  la  Commissloii  dépertemenisle  étant  <^nargée  d'approtk* 


M.  Ribidra  dit  qu*ll  y  »  noa  diattnciion  à  faire  anlra  laa 
chemins  qui  dépeDdani  da  earriea  Ticinal  et  ctuz  qui  dépau- 
dent  du  serYlce  des  ponts  et  chaussées.  Les  admiDi»traUoo£ 
compétentes  agissent  trop  isolément.  Quand  il  s'agit  deragri- 
culturë,  on  ne  se  préoccupe  pas  suiffibammeni  de  la  construe- 
tlon  des  chemins  et,  quaLd  il  s'agit  du  feerviee  Ticinal,  on  ne 
tient  pas  assez  compte  des  iotéièts  de  Tagrlculture. 

M.  le  Préfet  fait  remarquer,  qu'en  ce  qui  le  concerne,  il  a 
toujours  luTilé  le  serrice  de  la  vicinalité  à  examiner  do  iras 
près  les  obseryattona  das  conseils  municipaux  touchant  k  la 
construction  des  chemins  et  des  fossés. 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

Au  nom  (le  la  2*  commission,  M.  Pérouse  lit  deux  rapports 
relatifs  aux  chemins  de  fer  ùe  Montargls  à  Bléneau  et  da 
y i  leneuye  à  Laroche. 

Les  conclusions  en  sont  adoptées. 

M.  Brunet  lit  un  rapport  reMil  à  Tasile  des  aliénés. 

En  Tabsence  de  divers  renseignements  qui  seront  demandés, 
la  discussion  de  ce  rapport  est  renToyjSe  à  une  prochaise 
séance. 

M.  Lancôme  lit  un  rapport  concluant  à  accueillir  la 
demande  faite  par  la  concierge  de  l'asile  des  aliénés.  — 
Adopté. 

Le  Conseil,  sur  le  rapport  de  M.  Martenot,  répartit  ui^e 
somme  de  290  fr.,  précédemment  Totée,  pour  Tentretien  de<» 
bâtiments  et  Tacquisition  de  mobilier  à  la  sous-préfdcture  de 
Tonnerre. 

M.  de  Fontaine  lit  deux  rapports  :  le  premier  propose  de 
désigner  un  membre  du  Gonsftll  général  pouir  faire  partie  de 
la  commission  d'examen  et  de  classement  des  débits  de  tabac 
d*un  produit  inférieur  à  1^000  fr. 

Le  Conseil  débigne  M.  Bonnerot. 

Le  deuxième  rapport  propose  d'autorisjr  le  comice  de  Cha- 
blis à  faire  abandon  à  la  société  centrale  de  ^^Yonne  de  la 
somme  de  SÛO  fr.  qui  lui  a  été  allouée  par  le  Conseil  général, 
sous  la  condition  que  les  concurrents  du  canton  de  Chablis 
seront  appelés  à  en  bénéficier  au  même  titre  que  ceux  da 
l'arrondissement. 

Après  diverses  obseryations,  et  sous  la  rése^ye  de  la 
contribution  à  yerser  par  le  comice  de  ChabUs  à  la  station 
agronomique  de  l'Yonne,  les  conclusion^  du  rapport  sont 
adoptées. 

M.  Merlou  lit  trois  rapports  au  nomde  la  5«  commission. 

Le  premier  donne  acte  i  M.  le  Préfet  da  sa  communication 
relative  aux  excellentes  notes  obtenues  par  les  boursiers 
déjMurtementaux. 

Le  deuxième  donne  acte  à  M.  le  Préfet  du  dépôt  de  diyersas 
circulaires,  etrelatiyement  à  plusieurs  demandes  de  souscrip- 
tions, déc  are  que  la  situation  budgétaire  du  département  ne 
permet  pas  d'y  prendre  part. 

Gqs  ^nclusfon^  ^nt  adoptées. 


té  iToiftlèaie  rapport  proposa  l'Inscription  d*un  crédit  de 
7S0  francs  à  titre  de  secours  accordé  ati  jeune  Ooiard,  de 
Taingy,  pour  lui  permettre  de  continuer  (es  é'udes  à  l'école 
d*a^riculturô  de  GrtgQOn. 

MM.  Ougnyot,  Houdaille  et  de  Fontaine  appuient  les  con- 
clusions du  rapport,  qui  sont  adoptées. 

Sur  uLe  piopositlon  de  M.  Dugoyot,  le  Goneeil  ajourne  i 
la  session  d'août  l'eiamen  de  <a  demande  de  sectionnement 
électoral  faite  par  le  hameau  d*Orgy. 

M.  JaTâl^  au  nom  de  la  4*  commission»  donne  lecture  d*un 
rapport  proposant  le  prélèfement  d*une  somme  de  12^50  fr. 
sur  le  reliquat  du  budget  extraordinaire  de  1882,  pour  étra 
appliquée  à  divers  articles  du  budget  de  l'enseignement  pri- 
maire. —  Adopté. 

M.  Dethou  annonce  aU  Conseil  que  deux  élèves  de  l'école 
snpérieure  de  Bléneiu  ayant  obtenu  leur  brevet  d'institu- 
trice»', 3/1  de  bourse  deviendront  libres  au  mois  d'août  pro- 
chain à  cette  école  de  Bténeau.  Cinq  antres  élèves  ont  passé 
également  leurs  exameus  dans  d'excellentes  conditions. 

M.  Javal  dohne  lecture  d'an  rapport  concemaot  le  dépôt  de 
meodidté.  Il  conclut  à  la  suppression  de  c<)  dépôt  dans  le 
département  de  TTonne  et  à  son  remplacement  par  une  suc- 
cursale dans  un  autre  département. 

M*  Pignon  combat  ce^  conclusions.  Ii  rappelle  que  le  décret 
de  1790,  modifia  par  celui  de  1808,  voulant  supprimer  une 
plaie  sociale,  la  mendicité,  instituait  i^n  dépôt  de  mendicité 
par  départf>ment.  Si  tous  transportes  ce  dépôt  en  dehors  du 
département,  tous  rendrez  dlCBclle,  sinon  impossible  le  sou- 
lagement des  malheureux  oui  auront  à  parcourir  de  grandes 
distances  pour  aller  demanuer  des  secours.  Le  législateur  a 
voulu  Imposer  à  chaque  département  un  devoir  d'assistance  ; 
c'est  une  charge  dont  nous  ne  pouvons  pas  nous  exonérer  par 
une  combinaison  quelconque,  soit  par  une  translatioti,  soit 
p>r  la  suppression  du  dépôt  de  mendicité.  Et,  d'ailleurs,  la 
dépense  annuelle  n'est  pas  considérable.  Dans  un  intérêt 
d'humanité,  dans  un  intérêt  social,  et  môme  au  point  de  vue 
adnainlstratif,  le  €k>nseil  n'a  pas  le  droit  de  sa  d'spenser 
d'avoir  un  dépôt  de  mendicité  dans  le  département. 

M.  JavaU  rapporteur,  explique  que,  d'après  les  termes  de 
l'article  274  du  code  pénal,  le  départeoMnt  a  le  droit  d'en- 
voyer ses  mendiants  dans  un  établissement  situé  dans  un 
département  voisin. 

Sans  Intervenir  dans  le  débat,  M.  le  Président  rappelle  les 
dispositions  de  la  législation  de  1790,  1793  et  1808,  d'o6  il 
parait  résulter  que,  si  chaque  département  doit  avoir  un  dô{;ôt 
de  mendicité)  il  ne  8*ensuit  pas  que  plusieurs  départements 
voisins  ne  puissent  s'associer  pour  entretenir  à  frais  com- 
muns un  dépôt  de  mendicité. 

M.  Brlncard  dit  qu'au  point  de  Tue  légal  la  question  est 
tranchée.  On  a  reeoimu  que  toutes  les  fois  qu'un  département 
aTait  traité  aTOC  un  département  voisin  pour  déTorser  seS 


mendUnti.  il  rentraii  dans  la&  coaditions  da  décret  da  1M6. 
Il  y  a  Dlusleare  arrAts  dans  ca  sens. 

M.  BoQoerot  fait  rt^marquer  que  l'artfc'e  274  du  code  pénal 
ne  Tise  pas  les  dépôts  de  mendicité,  mais  les  établissemaots 
de  bienfaisance.  Il  importe  de  ne  pas  confondre. 

M.  Brlncard  estime  que  la  question  mérite  le  plus  sérieax 
examen;  à  rôté  du  point  de  Tue  budgétaire  il  y  a  vn^  quefi- 
tlon  d'ordre  moral  iuconteslable;  il  propose  rajournement  de 
la  discusuon  à  la  session  daoût.  DicI  là,  on  étudiera  plus 
mûrement  len  propositions  de  la  Commission. 

M.  Martenot  rappelle  que  le  bail  actuel  expire  au  mois  de 
nofembre  prochain  et  quMl  serait  trop  tard,  ea  août,  poar 
prendre  une  décision. 

M.  Fontaine  croit  deTOir  rappeler  que  M.  Rose  Désordons, 
de  Seas,  a  proposé  d'établir  la  dépôt  de  mendicité  dans  an 
enclos,  au  bord  de  la  rivière. 

M.  Bonnerot  cite  rétablissement  de  Beaugency  où  les 
mendiants  de  ITocne  pourraient  être  placés  avantagease- 
ment. 

M.  le  Préfet  désirerait  que  le  Conseil  tranchât  immédiate- 
mtat  la  question  ou,  au  plus  tard,  dans  une  des  prochaines 
séances  ae  la  session  actuelle,  parce  que,  au  mois  de  noTeai- 
bre,  le  dé»  6t  de  mendicité  d'Auxerre  doTra  être  éracué. 

M.  Brincard  appuie  la  demande  de  di^cuss^on  immédiate 
après  sToir  retiré  sa  proposition  d'ajournement. 

Le  Conseil  repousse  une  demande  d*ajournt;menl  à  demain 
ou  après  demain  faite  par  M.  Dethou. 

M.  le  Président  met  aux  Toix  les  conclusions  du  rapport 
tendant  à  inviter  M.  le  Préfet  à  faire  étudier  !a  question  da 
?a  translation  des  mendiants  de  TYonne  dans  rétablissement 
d'un  département  voisin. 

Ces  conclusions  sont  rejetées. 

Sur  la  proposition  da  M.  Martenot,  le  Conseil  ajourna  la  dis* 
cussion  relati  re  au  dépôt  de  mendicité  à  une  prochaine  séance, 
après  que  laGommission  en  aura  de  nouveau  délibéré. 

La  séance  est  levée. 


SÉANCE  DU  19  AVRIL. 

La  séance  est  ouverte. 

M.  le  Préfet  assiste  à  la  céance. 

Absents  et  aùment  excusés  :  MM.  Rapin,  Boudard,  Huriot, 
de  Tanlay,  Duché. 

M.  Erntst  Petit  donne  lecture  du  procès-verbal,  qui  est 
adopté. 

M.  le  Président  renvoie  diverses  communications  aux  com- 
missions compétentes. 

Rapport  lu  par  M.  Gulchard^  relatif  à  une  pétition  de  la 
commune  d'Augy  (Adopté). 


M.  Gaichtrd  ai  deux  de  ses  oollègaes  présentent  une  péti- 
tion concernant  udc  demande  d'établissement  de  gare  de  mar- 
chandiaes  à  Eilgoy-Véroû. 

Gette  pétition  est  adoptée  par  le  Conseil. 

Sor  le  rapport  de  M.  RaTffau,  le  Conseil  fixe  la  peLslon  à 
aUoner  à  M.  Michaui  dans  les  termes  indiqués  au  rapport. 

M.  Pignon  doDxie  lecture  d*un  rapport  relatif  au  casernement 
de  la  brigade  de  Ligny  (adopté). 

Le  Conseil  adopte  également  deux  rapports,  Tud  de  M.  Baa- 
douin^  concernant  la  caisse  départementale  des  retraites,  et 
l'antre  de  If.  Péroaae,  relatif  au  chemio  de  ff r  de  Château- 
Landon  à  Sens,  et  qui  conclut  à  l'ajournement. 

Vient  le  rapport  sur  le  projet  de  chemin  de  fer  de  la  vallée 
du  Tholon.  Ce  projet  est  renvoyé  à  la  Commission  suéc^ale  qui 
continuera  son  examen.  Sur  la  proposition  de  M.  Rlblère, 
MM.  Romand  et  Pérouse  sont  nommés  membres  de  cette 
commission  spéciale. 

Le  Conseil,  sur  le  rapport  de  M.  Pérouse,  passe  à  Tofdre 
da  jour  sur  di Termes  pétitions  concernant  le  chemin  de  fer 
d*Anxerre  à  Saint-Florentin,  et  il  adopte  les  conclusions  du 
même  rapporteur  en  ce  qui  concerne  le  projet  de  chemin  de 
fer  de  la  y  allée  du  Serein. 

Le  Conseil  ajourne  à  demain  la  discussion  du  rapport  lu  par 
M.  Duraod-Dssormeaux,  concernant  un  ezhprunt  à  la  caisse 
des  chemins  vicinaux,  pour  qu'il  lui  soit  présenté  une  non- 
Telle  rédaction  des  conclusions  de  ce  rapport. 

11  reuToie  également  la  discussion  du  rapport  sur  l'aug- 
mentation du  salaire  des  cantonniers. 

M.  Bonnerot  donne  lecture  de  cinq  rapports  concernant 
divers  chemins  de  grande  communicatioci.  Ils  sont  adoptés. 

Adoption  des  rapports  de  M.  Coste,  relatif  à  une  pension 
Bertrand,  et  de  M.  E.  Petit  concernant  une  demande  de  M.  De- 
vaux;  de  M.  Eugène  Petit,  concornant  :  1*  Diverses  sommes 
Irréeouvrables  par  l'asile  des  aliénés;  —  2*  l'aliéné  Yiault;  — 
S*  Mme  Teuve  Armancler. 

M.  JaTal  lit  un  rapport  relatif  au  dépôt  de  mendicité.  Après 
dlTerses  observations  de  MM.  Ribière  et  Pignon,  le  Conseil 
adopte  la  proposition  présentée  par  M.  Rlblère,  au  nom  de  la 
4«  commission,  ainsi  conçue  : 

«  Le  Conseil  général  oonne  toute  délégation  A  la  Commis- 
sion départementale  à  l'effet  d'assurer  la  continuation  du 
service  du  dépôt  départemental  de  mendicité  dans  les  condt- 
tiens  suivantes  : 

€  La  ville  d*Auxerre  sera  invitée,  par  l'entremise  de  M.  le 
Préfet,  à  faire  cobnaltre,  aussitôt  que  possible,  dans  les  formes 
▼onlnes  par  la  loi,  si  elle  content  à  laisser  le  Département  en 
jouissance  du  dépôt  actuel  aux  conditions  du  hall  pendant 
encore  une  année,  i  partir  du  9  novembre  prochain  jusqu'au 
9  novembre  1883. 

c  La  Commission  départementale  est  autorisée,  dans  le  cas 
où  la  ville  donnerait  ton  consentement^  à  engager  le  dépar- 


tomeni  pour  la  protoogation  du  bail  pendant  aM  année  en- 
tière. 

«  Dans  cette  hypothèse,  la  GommUelon  procAdera  à  Teza- 
men  de&  diverses  propositions  qui  sont  faites  on  pourraient 
être  faites  au  dépariemeat  à  Teffet  de  transférer  le  dépôt  dans 
un  autre  emplacement,  et  présentera  au  Conseil  gdnéraly  à 
la  session  du  mois  d^août,  un  rapport,  sur  les  coneivsions 
duquel  il  sera  statué  p»r  le  Conseil  ce  que  de  droit. 

c  Si  la  Tille  d*Auzerre  ne  consent  pas  une  proloDgation  de 
bail,  la  Commission  est  autorisée  a  faire  eile-mèoie,  après 
examen,  le  choix  d'un  emplacement  nouveau  aux  condlUoos 
qui  lui  paraîtront  les  plus  favorables^  et  à  prendre  toute»  les 
mesures  nécessaires  4  Tiaetaliation  du  nouveau  dépôt  a^ant 
le  0  novembre  prochain» 

M.  Flandin  donne  lecture  d*an  rapport  «ur  le  projet  d'éla- 
bllssement  d'uue  école  pratique  d'agriculture. 

M.  Roy  s'oppose  à  Texploitation  on  régi-  i>ar  le  départe- 
ment. Il  fait,  dans  ce  sens,  une  proposition  qui  eet  repoussée. 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

Divers  rapports  sur  des  vœux,  lus  par  M.  de  Fontaine, 
sont  adoptés,  ainsi  que  les  rapports  préaeniés  par  M.  Merloa 
sur  différentes  demandes  de  subventions. 

Le  Conseil  vole  une  allocation  de  lOQ  fr.  en  faveur  de  la 
Société  d'assistance  des  j^suass  aveugles  travailleurs. 

M.  Quichard  propose  au  Conseil,  C\>ntrairement  aux  conclu- 
sions du  rapport,  d'allouer  100  francs  4  la  Soçléié  de  tir  de 
Sdns,  à  titre  de  prix  à  donner  au  nom  du  département  au 
concours  de  juillet  prochain.  Cette  proposition  est  adoptée. 

Le  rapport  de  M.  de  Fontaine,  donnant  aote  a  M.  le  Préfet 
de  sa  communication  relative  à  radminisAratlon  des  haras, 
est  adopté. 

If.  le  Préfet  donne  des  renseignementîï  relatifs  aux  travauc 
à  exécuter  à  TasUe  des  aîiénée  pour  la  réJEsoiton  des  oenduites 
à  gaz. 

Le  rapport  présenté  la  veille  par  M.  M artenel  sur  cette  qves» 
tion  est  adopté. 

La  séance  est  levée. 


SÉANCE  DU  20  é.VBIL. 

La  séance  est  ouverte. 

M  le  Préfet  assiste  à  la  séance. 

Absents  et  dûment  excusés  :  MM  Bapin,  Duchés  Me^leu, 
Boudard,  Duguyot,  Briucard,  Huriot  et  deTanlay. 

M.  Pignon  Ut  le  procès- verbal  de  la  précédente  séance. 

Am  nom  de  la  S*  commission  M.  de  Fontaine  donne  acte 
d'une  lettre  du  directeur  de  l'école  d^  Ciuny.  relativement  a 
un  élève  de  cette  école  et  l'une  dépèche  mlofistérielle  remer- 
ciant le  département  du  crédit  de  3,00(^  tt.  Inscrit  vd  budget 
enlik/veur  dee  élèves  des  arts  et  méilere  doGhàloas* 


44 

Le  Gonsifl  reetifla  eumita  las  eonolnsioiui  Au  nppori  de 
H.  de  Pcntaine,  en  accordant  à  la  société  dee  beauz-arU  4p 
ryonne,  one  somme  de  500  fr.  4  roccaelon  de  l'exposUioa  de 
peintaie  oi^gsoisée  lois  4a  concours  régional. 

M.  le  Préeideot  dépose  sur  le  bureau  une  nouTeJle  demande 
d»  concession  du  chemin  de  fer  de  la  TsUée  du  Serein,  gui 
Yient  66  joindre  à  celles  qui  ont  été  déjà  enToyées  et  qui  sera 
remise  è  la  commission  instituée  à  cet  effet  et  chargée'  de 
statuer  sur  ces  demandes  ]or«  de  la  prochaine  adjudication  qui 
doit  être  préparée  et  annoncée  sous  bref  délai  par  les  eoms  de 
M.  ie  Préfet. 

M.  Foliiot  Ut  un  rapport  concluant  à  la  location  d'iun  im- 
meuble à  Gh&tel-Gansolr,  appartenant  au  sieur  Tisster,  moyen- 
aant  le  prix  de  1,100  fr.  pour  être  aménagé  et  approprié  anrz 
besoins  de  la  caserne  de  gendarmerie  de  Cbâtel-Censoir, 

M.  Flandin  désirerait  réserver  la  décision  de  cette  affaire 
|«^qu'à  plus  ample  informé,  mais  après  la  réponce  du  rap- 

Sorteur,  les  esplications  de  M  R^Tcau,  qui  connaît  Jes  immeu- 
les  dont  Jl  s'agit,  et  les  nouTelles  observations  échaDgées 
entre  MM.  Fiandin  et  Pignon,  le  Conseil  se  rallie  aux  conclu- 
sions du  rapport. 

Le  Conseil  décide  également,  conformément  aux  termes 
du  rapport  de  M.  Laubry,  que  le  département  renouvellera 
le  bail  moyennant  1,500  fr.  avec  le  propriétaire  de  rimoaeuble 
servant  au  cas^cemoLt  de  la  gendarmerie  de  Gui) Ion  i  con- 
dition par  ce  dernier  de  faire  toutes  les  réparations  et  amô- 
liorations  portées  au  devis  déposé  au  dossier. 

M.  Raveau  lit  un  rapport,  donnant  approbation  aux  propo- 
sitions de  M.  le  Piéfet  et  autorisant  le  paiement  Immédiat  de 
créances,  dont  le  montant  sera  prélevé  sur  le  reliquat  du 
budget  extraordinaire  provisoirement  affecté  aux  premières 
dépenses  d'installation  de  Técole  normale.  —  Adopté. 

Vœu  présenté  par  M.  Guichard,  au  nom  de  la  2*  commis- 
sion pour  qu'il  soit  procédé  sans  retard  à  la  transformation 
des  canaux  du  centre,  pour  mettre  fin  à  la  situation  difficile 
faite  à  la  marine  par  eulte  du  retard  apporté  dans  Texécutlon 
de  travaux  proposés  depuis  longtemps.  —  Adopté. 

Elargissement  du  chemin  de  grande  commission  n*  11,  au 
territoire  de  GuiUon,  réclamé  par  le  rapport  de  M.  Ramond. 
—  Adopta. 

M.  le  Président  Ht  une  lettre  du  capitaine  commsndant  la 
compagnie  de  sapears-pompiers  d'Auxerre,  et  réclamant  une 
subvention  pour  le  concours  qui  sera  organisé  à  Auxerre, 
l<Mr8  du  concours  régional. 

Le  Conseil  appuie  la  proposition  de  M.  Bibière ,  réclamant 
pour  ce  fait  une  somme  de  200  fr.  dont  les  organisateurs  du 
concours  pourront  disposer  en  instituant  des  prix,  et  comme 
d'après  Tobservation  de  M.  le  Préfet,  nous  n'avons  plus  de 
fonds  libres,  cette  somme  pourra  être  imputée  sur  le  reliquat 
dm  budget  extraordinaire  qui  n'oifire  piost  il  est  vrai,  que  des 
ressources  assez  limitées* 


4fl 

M.  Durand-^DésormeAUx  Ut  plusieurs  rapports  au  nom  de  U 
2*  commission. 

!•  Rapport  formulant  le  désir  de  Toir  ]*aclièyement  des 
chemlutt  Ticinsux,  qui  est  adopté  sous  la  réoerTe  de  dlTer^es 
obfter? ations  faites  par  M,  le  Préfet. 

2*  Rapport  pour  l'augmentation  du  salaire  des  cantonniers 
et  conCiUant  à  la  nécessité  de  cette  augmentation  qui  8*im- 
pose  à  l'esprit  de  tous,  mai^i  sur  laquelle  il  oe  peut  être  statué 
que  lors  du  Totd  du  budget  et  dont  Teiamen  est  par  suite 
renvoyé  à  la  session  d*ÀOÛt  prochain. 

M.  le  VréM  explique  les  raisons  qui  Vont  détermioé  à  saisir 
dèâ  aujourd'hui  le  Goosell  de  cette  que'-Jion. 

M.  Dslhou  expose  qu'il  serait  peut-être  bon  de  Toir  si  dans 
TaTeuir  il  n'y  aurait  pas  avantage  à  procéder  par  adjudication 
pour  des  sections  de  chemins  détermiu^es,  et  si  M.  Tagent- 
▼over  en  chef  ne  pourrait  pas  être  appelé  à  donner  feon  aris  et 
à  étudier  ee  mode  d'opérer  qui  ne  serait  b.  iLoins  efficace,  ni 
moins  expéditif 

M.  Romand  répond  qne  dans  l'état  actuel  aTSC  la  législation 
en  vigueur  sur  la  matière,  nous  ne  pouvons  en  ce  moment 
songer  à  ce  moae  d'opérer. 

La  question  de  l'augmentation  du  salaire  des  cantonniers 
est  renvoyée  à  la  session  d*aoùt. 

M.  Durand- Désormeaux  lit  encore  deux  rapports,  l'un  sur  le 
rachat  du  péage  du  pont  de  Misv,  Tautie  sur  le  projet 
du  budget  rectincatlF  de  la  vlcinallté»  qui  tous  les  deux  sont 
adoptés. 

M.  Régnier  donne  son  rapport  sur  le?  modiâcations  à 
apporter  aux  services  vicinaux,  sur  les  réformes  possibles  à 
y  introduire  et  sur  l'avis  réclamé  à  tous  les  Conseils  généraux 

far  le  gouTernement  dans  le  but  de  modifier  la  loi  du 
1  mai  1836. 

Le  rapport  de  M.  Régnier,  répondant  à  l'invitation  de  la 
circulaire  de  M.  le  ministre  de  Tintérleur,  discute  les  projets 
élaborés  par  la  commission  extra-parlementaire  en  vue  des 
réformes  à  introduire  dans  le  régime  vicinal.  Après  avoir 
successivement  étudié  et  écarté  les  projets  de  MM.  Dubost  et 
Delaporte,  il  discute  ceux  de  M.  Casimir  Perler  qui,  conçus 
dans  un  esprit  plus  large,  laissent  cependant  prise  à  de  nom* 
breuses  critiques,  en  rendant  très  difficile,  sinon  impossible, 
le  mode  de  perception  des  impêts  proportionnels  destinés  à 
remplacer  la  prestation  supprimée. 

Au  nom  de  la  majorité  de  la  2*  commission,  le  rapporteur 
propose  l'adoption  «lu  vœu  suivant  : 

1*  Suppression  des  prestations  ; 

29  Classement  des  rôles  vicinales  en  deux  catégories,  la  pre- 
mière comprenant,  sous  le  nom  de  cheoilns  départementaux, 
les  routes  départementales,  les  chemins  de  grande  communi- 
cation et  d*intérèt  commun  ;  la  seconde,  comprenant  les  che- 
mins Ticlnaux  ordinaires  ; 


43 

5«  Gonsiruetlon  et  eoireUen  de  ehemins  départementaux 
à  la  ebarge  da  département  et  à  Taide  de  centimes  addition- 
nels dépaftemontanz.  Eotretien  des  chemins  Tlclnaux  ordi- 
naires à  la  charge  dts  commnnee,  à  l'aide  de  centimes  eom- 
mnoanz; 

i«  Participation  de  TEtat  aux  dépenses  de  la  TJclBalité  i 

5*  Organisation  da  personnel  des  ageots-Tryers,  conformé- 
ment aux  disposUions  des  articles  22.  23,  24,  25,  26  et  27  du 
projet  de  la  commission  extra-parlemeniaire. 

La  discussion  s'onTre  c^nr  l'ecsemble  de  ce  tobu  et  sur  la 
teneur  de  chacun  des  articles. 

M.  Pérouse,  au  nom  de  la  minorité  de  la  2*  commission, 
demande  à  faire  Taloir  ie  système  mixle,  gui  cont4bte  à  sup- 
primer les  prestations  pour  les  chemins  départementaux  et 
a  ne  165  laisser  subsister  que  pour  les  chemins  Tlclnaux  ordi- 
naires. 

M.  Ramond  présente  un  amendement  : 

Les  cbemiDs  de  grande  communication  et  le6  chemins  Tici- 
naux  sont  assimiles  aux  routes  nationales  et  entretenus  aux 
frais  de  l'Etat. 

Ce  ▼œu  est  adopté  par  la  majorité  du  Conseil. 

MM.  3uichard  et  Pérouse,  expliquant  leur  Tote,  demandent 
le  Tote  successif  sur  chac.n  dfs  articles  du  rapport  de 
M.  Régnier,  pour  bien  établir  10.^  points  communs  sur  lesquels 
tout  le  monde  e.^t  d'accord  et  ceux  sur  lesquels  il  peut  y  SToir 
diTergence. 

MM.  Dethou  et  Ramond  fournissent  ensuite  plusieurs 
observations,  après  lesquelles  on  passe  à  la  discussion  des 
articleb. 

L*ârtcle  l*',  portant  la  suppression  totale  des  prestations, 
est  seul  léserTé,  et  les  autres  obtiennent  la  majorité  du 
Conseil. 

M.  Goste  dépose  une  demande  de  scrutin  public  sur  ie 
l^^paragraphe^ainsi  que  MM.Dithou,  Régnier,  Laubry, Pignon, 
Durand-Désormeaux. 

L'article  1*'  est  Toté  par  14  toIx  contre  9. 

Ont  TOté  pour:  MM.  Bouffant,  Brunet,  Goste,  Dsthou,Dnrand- 
Dé&ormeaux,  Folliot,  Laub^y,  Lepère,  Mathé,  Lancôme,  Petit 
Eugène,  Pignon,  Régaler,  Riblère. 

OntToté  contre:  MM.  Flandio,  Guichard.  Houdaille,  JaT«l, 
Massot,  Pérouse,  Petit  Erneât,  Rarean  et  Homand 

Plusieurs  membres  qui  ont  Toté  couire  font  obserrer  qu'ils 
ne  Teutmt  ni  le  malntieUi  ni  la  suppression  totale,  mais  le 
système  mixte  consistait  à  conserrer  la  prestation  pour  les 
chemins  Tlclnaux  seulement. 

M.  Baudouin.  ab<<ent  au  moment  du  Tote,  déclare  quMl  eût 
TOté  puur  le  maintien  des  prestations  s*il  eût  été  présent. 

M.  PéroUôC  propose  l'amendement  suiTant,  que  repousse  la 
majorité  du  Conseil  : 

c  Batretien  des  chemins  Tlelnanx  ordinaires  par  les  com- 
muntii  au  moyen  de  centimes  communaux  et  de  prestations 


1* 

en  salure,  lee  oomnrauei  ayant  la  faculté  de  eonfettto  les 
prestations  en  eeotlmes  additionnels.  » 

L*en8embld  des  arUcles  formuléd  pav  1^  Tœu  de  M.  Régnier 
681  esftuiie  mit»  aux  Yolz  et  adopté. 

M-  Fiandin  présente  le  tableau  des  demandes  de  seeoura  è 
TKtat,  qui  éài  égalameat  approuvé  :  2,80^  fraiiCi  pour  la 
maison  d*école  de  Sens  ;  —  800  francs  pour  réparatloaa  de 
récoto  de  TréTillgp;  -^  i1,5ûO£raQCA  pour  eonstructlons  de 
deux  maisons  d*école  à  Dizy  ;  —  2&  OOO  francs  pour  ie*»  deux 
npiaisoDS  d'ée^  deViDceloUes;  -^  2,000  francs  pour  travaux  de 
récole  de  Gollan  ;  — *-  900  francs  pour  agrandissement  de  recelé 
do  filles  d'Ormoy  ;  —  150  francs  pour  le  mor>ilier  et  matériel 
Bcolaie  de  BuUeaux;  —  500  francs  pour  restauration  du 
presbytère  de  Dicy. 

M.  i^landin  Ut  ud  rapport  sur  le  vinage  et  émet  les  vœux 
suivants  : 

\^  Le  vlnage  à  prix  réduit  par  Taloeol  de  vin,  auidrement 
dit  par  le  sucrage,  sera  autorisé  à  partir  du  mois  de  septembre 
1882: 

2*  Un  dégrèvement  dUmpôt  du  sucre  dénaturé  om  non  el 
destiné  aux  vendanges,  sera  accordé  par  le  Parlement  avajit 
la  récente  des  Tins  de  Tannée  1882, 

Ces  veux  ont  l'assentiment  unanime  du  Conseil. 

M.  Flandin  rend  compte  d*un  ouvrage  sur  Lakaual,  feur  sa 
biographie  et  ses  œuvres,  sur  la  préface  faite  par  M.  Paul  Beri, 
et  associe  le  Conseil  aux  remerciements  faits  aux  éditeurs. 

M.  Flandin  donne  un  rapport  au  sujee  d*une  subvention 
allouée  par  le  ministère  de  rsgriculture  A  la  Station  agro^ 
nomique  et  que  par  uue  interprétation  erronée  on  avait  reven- 
diquée pour  le  département,  en  déduction  deci  sacrifices 
annuellement  faits  pour  cet  utile  établissement. 

M.  le  Préfet, à  Tappoi  des  observations  contenues  au  rapport, 
explique  que  les  termes  très  netit  des  délibérations'  anté- 
rieures des  23  août  1880  et  24  êotUu  1881,  dont  il  donne  lecture, 
lui  interdisent  de  rien  payer  pour  frais  de  laboratoire  au-delà 
du  crédit  de  1,000  fr.  inscrits  au  budget  de  la  station.  Il  ns 
critique  pas  les  dépenses  faites,  mais  11  a  dû  se  conformer 
aux  prévisions  du  Conseil  général  qui  a  déclaré  explicitement 
vouloir  profiter  de  la  subvention  pour  aLéger  see  charges 
annuelles.  Il  ne  parait  pae  que  telle  ait  été  la  pensée  du 
ministère,  et  M.  le  Préfet  demande  au  Gonaeil  de  vouloir  bien 
faire  cesser  ce  malentendu  en  modifiant  sa  délibération  du 
24  août  1881,  en  ce  sens  que  la  subvention  mloist^^rieDe^ 
au  lieu  d  ôlre  précomptée  sur  la  part  des  dépenses  afféreAtee 
au  département,  ^iandra  s'ajouter  au  crédit  de  f  ,00i>  fr.  voté 
pan  le  Conseil  pour  les  frais  de  laboratoire  de  la  Station  agro- 
nomique. 

M.  Massot  lit  un  rapport  au  sujet  du  logement  alloué  à 
l'inspecteur  académique,  logement  gratuit  auparavant^  mais 

e>ar  lequel  il  sera  passé  bail  à  partir  du  1*''  mai  proehais  si 
.  rinspecteur  accepte.  —  Adopté. 


1> 

l^  OoDiell  roponsM,  eoBformémeai  aux  eoneloaloiia  dm 
rapport  de  M.  Bugèae  Petit»  une  demande  de  eacoure  en  fa? enr 
de  régliaedePobligDy. 

An  nom  de  )a  4*  Commission,  M.  Eugène  Petit  présente 
encofy  le  rappoii,  relallTement  à  la  co&etruotion  de  l'écoie 
normale  dee  garçons. 

il  rappelle  qu*a  la  session  d*août  dernier,  la  iranalation  de 
réeole  normale  avait  été  votée  par  le  Conseil  général  et  que 
la  Commission  départementale  avait  été  invitée  à  acquéi^lr,  aa 
nom  dia  département^  un  terrtin  pour  l'installa tlon  de  celte 
école.  A  Tunanimité,  la  Commission  permanente  s*étaitr 
prononcée  pour  le  terrain  appartenant  au  département  sis 
au  coin  de  la  porte  de  Paris  ;  mais  M.  le  ministre  voyant  quel- 
ques InçonTénients  à  ce  choix«  appelait  de  nouveau  l'atten- 
tion du  Conseil  général,  aprte  s*étre  transportée  sur  les  deux 
emplacements  proposés  pour  la  construeuon,  la  4*  Commis- 
sion s^etait  en  majorité  prononcée,  non  pour  le  terraloi  de 
ia  porte  de  Paris,  mais  pour  ceiui  des  Moceauz  situé  à  l'ouest 
de  la  ville. 

M.  Romand  combat  les  conclusions  du  rapport.  Il  fait  obser- 
ver  qu'outre  le  prix  excei&Bif  du  terrain  des  Moreaux,  la  dis- 
tance qui  le  sépare  du  centre  de  la  Tille  et  le  voisinage  du 
cimetière,  sont  des  raisons  suffisantes  pour  mériter  qu'on 
écarte  ce  projet  ;  que  le  testsén  de  le  perte  de  Paris,  éloigné 
seulement  de  30  a  40  mètres  de  i'écoie  actuelle  et  dont  la 
déclivité  sera,  lors  de  la  oonstructloa^  ene  cause  d'économie 
au  lieu  d'éire  un  surcroit  de  dépenses,  convient  infiniment 
mieux  que  celui  des  ICoreaux. 

M.  Ribière  défend  de  nouveau  les  conclusions  de  la  majorité 
de  la  4*  Commission.  Il  trouve  que  le  voiàinage  des  aliénés, 
dqttiies  cris  se  répercutent  as^ez  loin,  serait  d^jk  un  mo- 
tif d'éloignenisnt,  maie  qu'il  y  a  u«  autre  voisinage  non 
moins  désagréable  et  plus  préjudiciable  à  la  santé  des  élèves 
dans  le  ruisbeau  aux  ondes  peu  limpides  et  peu  pures  dont  la 
source  prend  nalssanca  à  ia  caserne,  et  M.  Ribière,  qui  voit 
là  une  question  de  salubrité,  espère  qu'on  ne  b'arréiera  pas  à 
un  tel  emplacement.  Lie  terrain  des  lioreaux  offire,  au-  coo* 
traire,  tous  les  avantages  que  réclame  le  pins  important  de 
nos  établissements,  et  Te  voisinage  du  cimetière  n'est  pas  une 
objection  assez  sérieuse  pour  qu'on  s'y  arrête.  Cir,  outre  que 
dans  un  avenir  plus  ou  moins  éloigrnee  le  dep  acement  de  ce 
cimetière  s'imposera  foKément,  uèj  aujoord'bui  on  peut 
encore  établir  les  eonsiruetioas  à  une  certaine  distance  de  ce 
séjour  du  repos. 

M.  Fiandin  volt  dans  le  choix  du  terrain  des  Moreaux  un 
entralntment  de  Uépenses  qu'il  est  impossible  de  prévoir  et 
de  limiter  d*avance. 

Diverse:!  autres  observations  sont  échangées  entre  MM.  le 
Préfet,  Javal,  Dethou,  Petit,  Folliot,  Ribière  et  Fiandin. 

Amendera  nt  de  M.  Javal,  tendant  à  ce  que  l'é  oie  normale 
actoeUe  ne  8«lt  pae  déplacée,  attendtt  qu'on  peut  faite  dies 


46 

agrandifisemenls  auf&sânts  et  que  Tâonexioix  do  It  sUiion 
agronomique  AU  ferme-école,  Ulsbera  disponible  de  noa^eaux 
locaux  dans  lesquels  pourront  être  faits  des  aménaf^meaU 
nouveaux. 

Plusieurs  membres  répondent  que  Técole  normale  des  filles, 
absolument  Insuffisante,  restera  toujours  un  embarras  ;  qufi 
Ton  Compte  sur  le.»  bâtiments  de  Técold  normale  des  g^arçons; 
ffu'en  cas  contraire  il  faudrait  a' ors  coDStruire  une  école  de 
nlles.  On  demanle  la  c  ôiure  de  la  dlscasslon. 

L'amendement  Jaral  est  mis  aux  toIx  ei  lepoussé  par  10  toIx 
contre  9. 

M  MasBot  déclare  qu'i  le  Gons<3ll  n*est  pas  en  nombre  et 
qu*il  y  aural'^  quelque  IncoaYénient  à  décider  le  fond  de  la 
question  à  une  Uible  majorité.  En  conséquence,  le  Gouseil, 
s'associant  aux  t^crupules  de  M.  Massot»  adopte  sa  proporlion 
d'ajournement  et  remet  la  di&cu&sion  de  l'affaire  à  la  Bession 
d*août. 

M.  le  Président  déclare  close  la  session  d'arril  1882. 

La  séance  est  ICTée. 


SESSION  D'AOUT 

SÉANCE  DU  21  AOUT  1882. 

L*an  1882    le  21  août,  A  4  beures,  les  membres  du  Gouf^eil 

général  de  TTonne  se  bont  réunis  dans  la  salle  de  leurs  déli* 
érations,  à  Tbôtel  de  la  Préfecture. 

M.  le  Préfet  déclare  ouYerte  la  deuxième  ^easion  de  1882, 
aux  termes  de  Tarticle  23  de  la  loi  du  10  août  1871,  et  il  invite 
les  président  et  secrétaire  d*â>çe  à  prendre  place  au  burean 
provisoire. 

M.  Plandin,  doyen  d*&ge,  prend  place  au  fauteuil  de  la  pré< 
sidence. 

M.  Merlou,  le  plus  jeune  des  membres  présents,  remplit 
lea  foDCtions  de  secrétaire. 

Il  est  procédé  à  rappel  nominal. 

Sont  présenta.*  MM.  Boudard,  Bonrerot,  Baudoin,  Bonsant, 
Gofrte.  Detbou,  Ducbé,  Daguyot,  Duràud-Désormeaux,  Fian- 
din,  Folliot,  de  Fontaine,  Huriot,  Javal,  Lancôme,  Laubry, 
Lepère,  M a^lenot,  Massot,  Matbé,  Merlou,  Petit  Eroest,  Petit 
Eufièûe,  Pérouse,  Pignon,  Raveau,  Rapin,  Régnier,  Rétif, 
Rib  ère.  Romand,  R  »y  et  de  Tanlay. 

Sont  absenta  et  dûment  excuaés  :  MM.  Brunot,  baron  Brln- 
card,  Ouicbaid,  HoudalUe. 

M.  le  président  Fiandin  invite  le  Conseil  à  procéder  à  la 
nomination  des  membres  du  bureau. 

Scrutin  pour  la  nomination  du  président  du  Conseil  : 

Nombre  des  TOtants,  32.  —  Majorité  absolue,  17.  —  Ont  ob- 


<7 

tenu  :  MM.  Lepère,  22  Toiz ,  Kiàiièrc,  i  ;  Fl*ndln,  2  ;  Bonnerot; 
2  ;  Ddtliou,  1.  *  Bulletin»  blancs,  3. 

M.  Lepère  est  proclamé  pfôaideni  du  Gooflell  gônôral  pour 
Vannée  1882-1883. 

Scmlin  pour  la  nomiDalion  de  deux  Tice'préBideDts  : 

Nombre  de  Totants»  33.  —  M«jorit6  absolue,  17.  -*  Ont  ob- 
tenu :  MM.  Bonnerot,  23  voix  ;  Fian4lD,  45  ;  Régnier,  16  ;  Mas- 
sot,  7  ;  R.b  ère,  1  ;  I>uguyot,  1.—  Bulletins  blancs,  2. 

M.  Bonnerttt  ayant  àeal  cbionu  un  ncmbrede  toIz  au  moins 
égal  au  chiffre  de  la  majori'é  absolue,  est  prociamé  vlce- 
préeidenidu  Gonueil  géuérAl  pour  Tannée  1882-1883. 

Deuxième  tour  de  scruiiu  pour  la  nomination  du  second 
▼Ice-prébidfnt: 

Nombre  de  votanld,  33.  —  Majorité  absolue,  17.  ^  Ont  ob- 
tenu :  MM.  FJandia,  15  Yoiz  ;  Régnitr,  14;  Massot,  2; 
Duguyot,  1.  —  Bal.etln  blanc,  1. 

Aucun  des  candidats  n'ayant  atteint  le  chiffre  de  la  majo- 
rité absolue,  11  est  procé  lé  a  un  scrutin  de  baïUottage. 

Nombre  de  Totaut^,  33.  Ont  obtenu  :  MM.  Plandin,  17  toIx; 
Régnier,  13;  Duguyot»  1.  —  BuiletiLsb.ancSi  2. 

M.  Flaiidiu  esL  proclamé  Tice-président  du  Conseil  général 
pour  l'année  1882  1883. 

Semtin  pour  ia  nomination  de  4  secrétaires. 

Nombre  des  Totants,  32;  majorité  absolue,  17.  —  Ont  ob- 
tenu :  MM.  Pignon,  30  foix  ;  Cooiu,  29  ;  Ernest  Petit,  20  ;  Fol- 
lioi,  17;  Pérouse,  ti  ;  Eugène  Petit,  4;  DiTcrs,  5;  Bulletin 
blanc,  1. 

MM.  Pignon,  Goste,  Ernest  Petit  et  Folliot  sont  proclamés 
secrétaires  du  Conseil  générai  pour  Tannée  1882-83. 

Sur  TinitiatlTe  de  M.  le  président  Flandiu,  M.  Lepère,  pré- 
sident élu,  prend  place  au  fauteuil  de  la  présidence. 

M.  Pignon,  8<  crétaire  éiU,  remplace  M.  Merlou. 

M.  le  président  prononce  le  discours  qui  suit  : 

Messieurs, 

J'adresse  aux  membres  du  bureau  provisoire  les  remercie- 
ments du  Conseil  guéral,  et,  perf^ounellement,  je  tous  remer- 
cie, mes  chera  collègues,  des  nouveaux  témoignages  de  con- 
fiance et  de  sympathie  que,  cette  fols  encore,  vous  avez  bien 
Ti^uiu  m'accorder. 

Je  le  f4is  avec  le  a ème  sentiment  de  reconnaissance  que 
Tannée  dernière,  mais  lecœar  moins  joyeux.  Il  y  a  aujourd'hui 
un  an.  Jour  puur  jour,  se  produisait,  a  i*occa^ion  d(*s  élections 
légiftlativts,  une  imposante  manifestation  du  suffrage  uni- 
versel qui  noub  donnait  Tespoir  et,  pensions-nous,  ia  certitude 
que  ia  Uisjorné  repubiicaine,  si  prép'>ndérauie  au  point  de 
vue  numérique,  furmer^ii  un  grand  parti  dont  Tunlon  don- 
nerali  naiabance  a  un  ts^uvernement  homogèoe  et  que  ce  gou- 
vernement trouverait  dans  cette  union  et  dans  son  accord 
avec  les  aspirations  générales  du  pays,  les  gages  de  sa  durée. 

Depuis  lorSy  trois  ministères  se  sont  succédé  ;  et,  sans  se 

18S2  2 


4S 

livrer  sot  la  qaMtion'Oa  1a  pari  des  reaponsabllHée  à  des  tA^ 
crlminatiODs  dont  le  moindre  inconyénieDt  est  d'être  stériles^ 
il  f*ut  bien  eonëtater  qu*il  existe  dans  la  majorité  républicaine 
des  difisioDS  dont  nos  éternels  ennemis  se  réjouissent. 

Ce  n*est  pas  qt%e  )eurs  bruyantes  démonstrations  puissent 
leur  faire  à  eua»mèmes  la  molndr»  illusion.  Ils  saTent  tout 
aussi  bieD^  mieux  que  nous  peut-être,  que  rien  ne  peut  pré- 
valoir  contre  la  République,  liais  il  net  Bufflt  pas  que  la  Repu* 
b)iquesoita88Uié6  de  son  existenoe,  il  faut  que  par  ses  ouiTres 
elle  affirme  sa  vitalité. 

L'œuvre  du  gouTernement  de  la  République  doit  être  une 
oeuvre  incessante,  de  réformes  et  de  progrès,  qui  ne  peut 
s'accomplir  que  par  l'union  et  le  concours  de  tous  les  répu- 
blicains. 

Là  nouveau  ministère  qui,  du  reste,  au  point  de  vue  des 
affaires  extérieures,  a  sainement  interprété*  les  votes  de  la 
Cbambre  et,  je  le  crois,  le  sentiment  général  du  pays  qui  veut 
la  paix,  qui  la  veut  résolument,  mais  sans  abdication^  lenou* 
veau  ministère,  dis^Je,  a  fait,  au  point  de  vue  Intérieur,  du 
rétabiifisement  do  Tunien  dtns  la  majorité  républicaine  )e 
principal  objet  de  son  programme. 

Le  pays  lui  saura  gré  des  efforts  quUl  tea  poor  atteindre  ce 
but  et  ne  lui  marcbandera.  pas  sa  confiance  s'ji  suit  une  poilti- 
que  neite,  véritablement  ptogresslste,  bérleuseoteiit  réforma- 
trice, s^inspirant  en  tout  des  principes 'républicains  et  s'atta* 
cbant  k  les  appliquer  comme  ils  veuknt  rèire,  c'est-à-dire  au 
plus  grand  profit  de  la  liberté  et  de  la  démocratie. 

Nous  pouvons  le  seconder  dans  cette  œuvre,  cbkcun  dans 
la  spbére  de  notre  actloo,  en  nouii  effoiçant  de  rétablir,  là  où 
elle  a  pu  être  troublée,  l'union  dans  les  ahsemblées  électives 
de  tout  de  ;ié  et  la  concorde  entre  les  citoyens. 

Il  vous  appartient  aussi,  mes  cb^rs  collègues,  si  vous  le 
jugez  à  propos,  et  sans  sortir  de  vus  idtribuuons,  de  lui  faire 
conuèitre  vus  vœux,  ceux  de  vos  commettants,  sur  d'impor* 
tantes  questions  dont  le  pays  attend  impatiemment  la  solu- 
tion. 

Quoi  qu'il  en  soit,  vous  trouvères  dans  les  afl!»ires  pure^ 
ment  départementales  une  largecarrière  pour  les  travaux  de 
cette  session.  Vous  avez  p«  apprécier  l'intelligence  et  le  soin 
que  M.  le  Préfet  a  mis  a  vous  en  préparer  les  matériaux. 
Vous  apporterts  à  l'étude  des  queslions  qu'elles  sou.érant 
votre  aèie  et  votre,  dévouement  b«bituels  ;  sa  nous  les  résou- 
drons, j'en  suis  convaincu,  d'un  commun  accord  et  au  mieux 
des  Intérêts  de  notre  cber  département. 

Il  est  procédé  à  la  répartition  des  membres  du  Conseil  en 
cinq  Commissions  qui  sont  ainsi  composés  : 

IM  ûDmmissiou.  —  Finamcbs.  —  MM.  Raveau,  Folllot,  Bou- 
dard» Baudoin,  Houdaide,  Piguon.  Guicbard,  Laubry. 

2^  Commission*  —  VumuiÉ.  —  UM^  Romand,  Matbé,  Da- 
r«nd-Désormeauz>  Bonneroii  PAroase,  Régnier,  Hurioi* 


J 


ar  GonfmlêstbD»  ^  BAttsm^io.  —  '^M.  Ihosoi,  Bonsatit,  ttàr- 
ienot.  Baron  Brlncard,  Lancôme,  Brunei. 

4*  QDxiinÉi3Bloi>.  --  ETABLissBM?BMtS  ptfBUGS.  -«  lUI;  Jaral, 
Goste,  Duché,  FiandiD»  hirneet  Petit,  Eugèue  Petit,  Rapin, 
lablôre. 

5*  Commission.  —  Attributions  diybrsbs.  —  MM.  Dethon, 
DDgnyot,  Roy,  de  Footaiue,  Rétif,  de  Taoliy,  Merlou. 

M.  le  Pié:>ident  renTole  diverBes  communication  s  à  l*examen. 
des  Commissions  compétentes. 

M.  le  Préfet  désire  appeler  r^ttention  du  Conseil  sar  une  des 
clauaee  du  traité  passé  avec  M.  Pinard  pour  la  création  d*une 
Ferme-£cole. 

Aux  termes  de  ce  traité,  dit  M.  le  Préfet,  le  Conseil  général 
B'6i:t  réseri^  la  faculté  de  prendre,  en  toutou  partie,  les  récoi- 
tes en  grange  ou  en  tèrre^  et  11  y  a  lieu  de  prononcer  sui^ce 
point  dans  un  délai  qui  expire  le  10  septembre  prochain.  Il  est 
donc  opportun  de  prendre  une  prompte  décision.  Le  Conseil 
ne  serait-il  pas  d*avis  que  la  Commi(>sion  spéciale  précédem- 
xpeut  noraméo  pour  l'examen  de  toutes  les  questions  teehni* 
ques  reiatiTes  à  rorganlëation  de  la  Ferme-Ecole,  pourrait  ôtre 
cïMrgéef  de  résoudre  la  question  des  récoltes  on  grange  ou  en 
terre. 

Le  Conseil,  cor.sulté,  décide  que  cette  Commission  anté- 
rieurement nommée,  reprendra  son  existence  et  ses  poUToirs 
pour  examiner  et  résoudre  la  question  qui  lui  est  soumise  par^ 
M.  le  Préfet 

M»  le  Président  iuTite  les  Commissions  à  se  réunir  dans  leurs 
bureaux  à  l'issue  de  la  séance,  pour  se  constituer  et  procé- 
der à-  la  répartition  des  dossiers  entre  les  diverses  Commis- 
sions. 

Selon  Tuf  âge,  les  comptes-rendus  analytique  et  in  exUnso  se 
eonfondront  pour  la  première  séance  du  Conseil. 

Laséan^est  levée. 


SEANCE  DtJ  22  AOUT. 

La  séance  est  ouverte  à  3  h.  1  2. 

M.  le  Préfet  assiste  à  la  séance. 

Sont  absents  et  excusés  MM.  Onlchard,  Brunet,  Houdaille 
et  Brincard. 

M.  P  gnoD,  l'un  des  secrétaires,  donne  lecture  du  procès- 
Terbal  de  la  séance  d'hier  qui  est  adopté. 

M.  FUndin,  président  de  ia  Commission  départementale, 
rectifie  deux  erreurs  d*lmpressIon  qui  ont  été  faites  daas  le 
rapport  de  cette  Commission»  lequel  rapport  a  été  déposé  sur 
le  bureau  du  Conseil  général  à  la  séance  d  hier. 

M.  le  Président  communique  au  Conseil  les  noms  des  pré- 
Bfdents  et  secrétaires  des  C>mmission8  qui  se  sont  constituéee 
à  rissue  de  la  première  séance  : 


20 

1»  Gommlssion.  —  M.  R&vcau,  président  ;  M.  Fôlliot,  Beer6- 
iaire. 

2*  Commission.  —  M.  Mathé,  président  ;  M.  Pérouse,  secré- 
taire. 

3«  Commission.  —  M*  Massot,  président;  M.  Bonsant,  secré- 
taire. 

4*  Commission.  —  M.  Fiandin,  président  ;  M«  Coste,  secré- 
taire. 

5« Commission.  —  M.  Detlioa,  président;  M.  Merlou,  secré- 
taire. 

M.  le  PréfildentrenToie  diverâes  communications  à  Tezamen 
de^^  Commissions  compétentes. 

Sur  la  demande  de  M.  Ernest  Petit,  le  Conseil  renouvelle 
les  pouvoirs  des  deux  Commisbions  spéciales  chargées  de 
rtzamen  des  projet  >  de  chemins  de  fer  dans  les  valiées  du 
Serein  et  du  Tholon. 

M.  le  Préfet  dépose  sur  le  bureau  divers  dossiers  relatifs  à 
des  affaires  qui  lui  sont  parvenues  trop  tardivement  pour 
prendre  place  daas  le  rapport  Imprimé  distribué  au  Conseil. 

Ces  dossiers  sont  répartis  entre  les  diverses  Commit'Sions. 

Sur  le  rapport  présenté  par  M.  FolUotau  nom  de  1*^  Com- 
mission, il  est  donné  acte  a  M.  le  Préfet  de  la  communication 
relative  à  la  {-Ituatlon  tloancière  du  département. 

M.  Folllot  Ht  un  rapport  bur  les  archives  départementales, 
dont  les  conclusions  tendent  à  rinscription  d*un  crédit  de 
6  250  fr.  au  budget  de  1883.  —  Adopté. 

M.  Fiandin  fait  remarqu^^r  que,  aans  le  rapport  qu'il  a  pré- 
senté au  nom  de  la  Commlbsion  départementale,  il  soumet 
au  Gonbeil  une  demande  de  crédit  de  200  fr.  f^ite  par  M.  Tar^ 
chivlste  pour  consacrer  un  mois  de  son  temps  à  Tczameu  des 
archives  communales  et  hospitalières. 

M.  le  Préfet  appuie  cette  demande  de  crédit  proposée  par  la 
Commission  départementale,  et  M.  Ernest  Petit  en  démontre 
l'urgente  nécessité. 

M.  Mathé  fait  quelques  réserves  au  point  de  vue  des  précau- 
tions à  prendre  pour  qu'il  ne  s'égare  aucun  des  documents 
coii tenus  dans  les  archives  communales. 

M.  Rib'.ère  est  également  d'avis  d'accorder  le  crédit  dont 
il  reconnaît  rutilité,  mais  il  fait  remarquer  que  les  communes 
ont  le  désir  légitime  de  cont-erver  leurs  richesses  bibliogra- 
phiques, et  qu*il  ce  faudrait  pas  que  IVxamen  de»  leurs 
archives  pût  avoir  pour  rébUltai  de  faire  passer  quelques 
docume jts  précieux  iians  d'autres  collections. 

M.  Ernest  Petit  répète  qu'il  ne  s'agit  que  de  faire  un  inven- 
taire des  archives  communales. 

M.  le  Préfet  indique  que  Tinspection  qui  sera  autori^ée  par 
le  vote  du  crédit  ne  coobibiera  pas  dans  un  abaissement  do 
pièces  à  faire  par  M.  Tarchlvlste.  Celui-ci  doniicra  plutôt  aux 
secrétaires  de  mairie,  chargés  des  archiver»  des  indications 
utiles  pour  dresser  son  inventaire.  Voilà  surtout  la  principale 
Utilité  de  rinspection. 


S4 

IL  Rtenier  désirerait  compléter  le  création  de  cette  inspec- 
tion par  renvoi  d*une  circulaire  préfectorale  qui  donnerait  aux 
maires  des  communes  les  renseignements  nécessaires  pour 
rétablissement  d*un  inTcntalre  de  leurs  archlTes. 

Le  crédit  de  200  francs  est  Toté  par  le  GoLSeil. 

Au  nom  de  la  l^*  commission,  M.  Rayeau  Ht  un  rapport 
proposant  u'éme  tre  TatIs  qu*il  y  a  lieu  d'autoriser  la  ville  de 
Sens  à  renouveler  et  modifie;  ses  tarif  et  règ  émeut  d'octroi. 

M.  Deihou  se  deasande  si  c'est  bien  aux  rcrsources  de 
Toctroi,  qui  pèse  sur  les  classes  pauvras,  que  la  ville  de  Sens 
doit  faire  appel  plutôt  qu'aux  centimes  additionnels  pour  faire 
fac«)  à  h  es  besoins. 

M.  Pignon  fait  remarquer  que  c'est  après  un  examen  appro- 
fondi de  sa  situation  floanclère,  que  la  ville  de  Sens  propose 
d^augmenter  les  droits  d'octroi.  Il  ne  croitpas  qu'il  y  ait  lieu, 
à  propos  d'une  demande  particulière,  de  soulever  la  grande 
question  du  maintien  ou  de  la  suppression  des  octrois. 

M.  Régnier  est  aussi  d'avis  que  la  question  des  octrois  ne 
doit  pas  ôtie  discutée  eo  quelque  sorte  incidemment  et  de 
façon  à  mettre  en  cause,  directe  ment,  la  ville  de  Sens  à  propos 
d'une  création  de  ressources  qui  n'intéresse  que  ses  finances 
et  qui  eet  plutôt  de  la  compétence  de  son  Gouseil  municipal. 
Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

M.  Raveau  lit  un  rapport  relatif  au  vœu  précédemment 
émis  par  le  Conseil  en  faveur  du  dégrèvement  de  l'impôt  sur 
le  sucre  destiné  aux  vendanges  et  vinai^e  à  prix  réduit.  Con- 
formément aux  conclusions  de  ce  rapport,  le  Conseil  déclare 
persiste.'  dans  le  principe  de  ce  vœu. 

M.  Pérousa  présente  quatre  t^pports. 

Le  1*^  qui  est  relatif  a  un  projet  de  cbemin  de  ht  da  Cosne 
à  Siint-Sauveur,  regrette  que  rintéièt  du  Département  ne 
soit  pas  assez  considérable  pour  ?>rendre  en  considération 
une  demande  de  subvention  de  i33|O0O  fraucs  pour  la  cons- 
truction de  16  kilomètres  de  chemin  de  fer.  —  Adopté. 

Le  2*.  relatif  à  un  chemin  de  fer  sur  routes,  de  Montargis  à 
Bléneau,  propose  de  contiouer  à  M.  le  Préfet  et  à  MM.  les 
membres  de  la  Commission  inter-iépartementale  tous  pouvoirs 
pour  arrêter  les  conventions  et  le  cahier  des  charges.  -* 
Adopté. 

Le  3*  propose  d'ajourner  le  classement  de  nouveaux  chemins 
de  grande  communication  jusqu'à  ce  que  les  dispositions 
législatives  à  l'étude  viennent  accroître  les  r»  ssources  budgé- 
taires. —  Adopté. 

Le  4*  conclut  à  la  réunion  d'une  Commission  inter-déparle- 
mentale  chargée  de  faire  opérer  des  comptages  en  vue  du 
rachat  du  pont  à  péage  de  Misy.  —  Adopté. 

M.  Romand  lit  un  rapport  concluant  à  rajouruémeu  i  de  toute 
décision  reative  a  un  projet  de  chemin  de  fer  d'iniérôt  local 
pour  l'exploitation  des  carrières  de  Gjursou^  Mo'esme  et 
Gharentenay.  Le  rapport  Iniique  que  «es  études  qui  ont  été 
faites  sont  trop  som'>  ><r  •-  et  qu'il  y  a  nécessité  de  les  com- 
pléter. 


m 

If.  Duché  d6inAnd«qtie1eCon$eilr<8erTe6âdéeistonj«89â'à 
1a  proàuciion  de  nouveaux  documeotA. 

M.  R^pln  est  d'avis  qu'il  y  aura  lieu  d^accueillir  favorable- 
ment  ce  projet  de  chemin  de  fer,  parce  qu'il  évitera  au  Dépar* 
tement  les  frais  d'entretien  de  deux  routes  qui  s'élèvent  à  un 
chiffre  considérable. 

M.  Roy  appuie  également  ce  projet  de  chemin  de  fer  qui 
pourra  se  raccorder  plus  tard  avec  le  chemin  de  Joigny  à 
Tpucy. 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

M.  Baudoin  présente  un  rapport  sur  le  repaitement  des 
contributions  directes.  ->  Adopté. 

Le  Conseil  adopte  successivement  les  rapports  de  M.  Bou- 
dard sur  les  centimes  communaux  et  l|t  contribution  person- 
nelle, et  de  M.  Roy  sur  les  caisses  d'épargne. 

Sur  la  proposition  de  M.  Roy,  le  Conseil  déclare  persister 
dans  la  délibération  qu'il  a  prise,  le  26  avril  1881,  relativement 
à  l'application  de  Tart.  39  de  la  loi  du  21  juiUet  1881  eur  la 
police  sanitaire  des  animaux. 

M.  de  Fontaine  Ut  cinq  rajpports  : 

Le  premier  inscrit  au  budget  des  pensioni  en  faveur  des 
jeuzies  aveugles.  —  Adopté. 

Le  deuxième  donne  acte  à  M.  le  Préfet  de  s^  commun!* 
cation  relative  aux  subventions  accordées  aux  communes 
pour  écoles,  églises  et  presbytères.  —  Adopté. 

Le  troisième  propose  rinscription  au  budget  de  188^  d'un 
crédit  de  3,000  fr.  en  faveur  de  jeunes  gens  du  départevnsnt 
qui  suivent  l'Ecole  de  Ghâlons.  —  Adopté. 

Le  quatrième  alloue  une  subvention  de  300  fr.  4  ^^  apciété 
médecine  vétérinaire  de  TTonne.  —  Adopté* 

Le  cinquième  donne  iicte  à  M.  le  Préfet  de  sa  communication 
des  procès- verbaux  du  congeil  supérieur  des  haras  pour  l'atinée 
1882.  — Adopté. 

M.  Dttguyot  lit  un  rapport  proposant  le  Tote  d*une  subven- 
tion de  225  fr.  au  profit  d'un  élève  de  l'école  d'agrieolt^ire 
d'EcuUy.  —  Adopté. 

Adoption  d'un  lapport  présenté  par  M.  Merlou  et  relatif  à 
une  publication  intitulée  :  Le  Oinie  civil. 

M.  Merlou  donne  lecture  d'un  rapport  proposant  l'InEcrip- 
tion  au  budget  de  1883  d'une  somme  de  600  fr.  pour  faire  face 
aux  dépenses  du  conseil  des  bâtiments  civils. 

M.  le  Préfet  demande  au  Conseil  s'il  ne  lui  conviendrait  pas 
de  décide:  que  le  conseil  'lépartemental  des  bâtiments  civils 
aura  à  statuer,  à  l'avenir,  sur  les  projets  de  construction  ou 
de  réparations  des  bâtiments  départemeptaux,  en  même  temps 
que  sur  les  travaux  des  communes. 

M  Huriot  fait  remarquer  qu'avant  de  se  prononcer  nur  ce 
point,  il  faut  rechercher  si  la  mission  du  conseil  des  bâtiments 
civils  n'est  pas  exclusivement  limitée  aux  travaux  à  effectuer 
par  les  communes. 

M.  le  président  xpUToie  l'examen  de  cette  question  à  la  0* 
commission.  Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 


t9 

Shir  )o  nppoH  de  M.  Iferloa,  le  GonMll  adopte  le  profei  de 
répftHftlOQ  fMrésenté  par  M.  hi  Préfet,  d*aiie  somme  de  3,000  fr., 
allouée  par  r£tat  aa  déptrtemeni  de  TYonse  à  titre  de  Bub- 
TenUon  pour  les  établissements  de  bienfaisance. 

M.  Ftandin  «explique  au  Conseil  qu'il  ▼  a  lieu  de  TOter  une 
somme  de  600  fr.  pour  parfaire  les  frais  dUmpreaeion  du 
bulletiD  de  tlnstructlon  primaire. 

M.  PigQOu  répond  que  ce  crédit  sera  insciit  au  budget 
rectificatif  par  un  rapport  qui  sera  soamis  au  Conseil  dans 
une  procbafne  séanco. 

La  séance  est  levée. 


SÉANCE  BU  23  AOUT. 

IL  le  Ptéfei  assiste  à  la  séance. 

Absents  et  dûment  excnsés  :  MM.  Guichard,  Brinoard,  Hou- 
dailk*,  Brunot. 

M.  Coste,  Pan  des  secrétaires,  donne  lecture  du  procès- 
Tcrbal  de  la  séance  de  la  Teille,  qui  est  adopté. 

M.  le  président  reuToie  diverses  communications  à  l'esamen 
des  eneumisslons  compétentes. 

M  B/udard  Ut  deux  rapports  relatifs  k  la  taxe  municipale 
Biir  les  chiens  et  au  fonds  de  secours  et  non-valeurs.  —Adopté. 

M.  Plgoon  donne  lecture  des  rapports  euivants  : 

Ouverture  d*ao  crédit  supplémentaire  de  '330  fr.  48  pour  loyf  rs 
des  casernes  de  gendarmerie.  —  Adopté. 

Ouverture  d*un  crédit  de  228  fr.  77  pour  Tentretien  des 
bâtimenCs  de  Técole  normale  d'instituteurs.  —  Adopté. 

Ouverture  d'un  crédit  de  255  fr.  45  pour  Tentretlen  de  Técole 
normale  dMnstitutrices.  —  Adopté. 

Oavertare  d'an  crédit  de  113  fr.  24  pour  réparatious  lo  a- 
tiTes  aux  casernes  de  Mgny  et  de  Plogny.  -^  Adopté. 

Inscription  au  budget  rectificatif  de  rinstruction  publique 
àb  2,441  fr.  50.  -^  Adopté. 

Ouverture  d'un  erédit  de  30  fr.  60  pour  exécution  de  la  loi 
aor  les  épizooties.  ^  Adopté. 

Ouverture  d*un  crédit  de  20  fr.  24  pour  remboursement  d'une 
somme  payée  en  trop.  —  Adopté. 

Ouvertura  d'un  crédit  de  37  fr.  50  pour  loyer  du  dép6i  de 
sûreté  d'Ancy-le-Franc.  —  Adopté. 

M,  Dorand-Désormeaux  présente  deux  rapports  ; 

Le  premier  propose  d'Inscrire  un  crédit  de  350  fr.  pour 
l'annonce  des  crues  de  TArmançon  et  du  Serein.  -^  Adopté. 

Le  sec(Mid  est  d^avis  d'autoriser  la  commune  de  Cbâtel- 
GMrard  à  employer  pour  ses  cbemins  vicinaux  l'excédant  de 
ses  prestations  de  1828.  —  Adopté. 

M.  Huriot  donne  lecture  â*un  rapport  relatif  au  projet  de 
rèidement  sur  lee  chem'ns  ruraux  prescrit  par  Tart.  8  de  la  loi 
*i5W  août  1881. 


Si 

Le  rapport  propose  d*lnTlter  M.  le  Préfet  à  faire  Imprimer  le 
projet  de  règlement  soumis  4  la  2*  commission  et  à  Tadreseer 
aux  membres  du  Cosfeit  général  en  lesinTltant  &  le  retourner 
ayee  ob-^erYailons  dans  un  délai  de  deux  mois«  puis  à  déléguer 
l'examen  définitif  de  ce  projet  de  règlement  à  la  Gommiseton 
départementale. 

M.  Piandin  annonce  au  GonBeil  que  la  Société  centrale  d'agri- 
culture a  l'intention  de  prier  M.  le  Préfet  de  constituer  6^b 
syndicats  d*hommes  spéciaux  qui  étudieraient  la  question  du 
règlement  sur  les  cheminB  ruraux. 

M.  le  Préfet  fait  observer  qu*il  lui  parait  impossible  que  Tad- 
micistratioD  puisse  créer  ello>mème  des  corps  consultatifs  qui 
ne  sont  indiqués  par  aucun  point  de  la  législation  existar^te. 
La  Société  centrale  d>griculture  pourra  formuler  toutes  ses 
observations  et  les  adresser  officiellement  à  la  Ck)mmiss1on 
départementale,  mais  Tadministration  ne  peut  donner  à  cette 
Société  un  caractère  officiel  qui  n*a  pnn  été  prévu  par  la  loi. 

M.  Ribière  pende  que  le  Conseil  peut  prier  M.  le  Préfet  d'en- 
voyer un  exemplaire  du  règlement  à  imprimer  à  cbacune  des 
Sociétés  d'agriculture  de  iTonne,  et  il  demande  au  Conseil 
de  se  prononcer  dans  ce  r.ens. 

M.  BDnnerot  estime  qu*il  pourra  résulter  des  inconvénients 
de  la  communication  officielle  du  règlement  aux  Sociétés 
d*agricultare.  Ces  Sociétés  fourniront  des  obserTations  qui 
se  trouveront  en  contradiction  avec  celles  de  la  Commission 
départementale,  et,  par  suite,  du  Conseil  général. 

M.  Rapin  rappelle  que  les  Sociétés  d*agricuUure  ont  déjà 
été  consultées  sur  la  question  du  vinage. 

M.  Bonnerot  répond  qu'il  ne  s^agit  pas  aujourd'hui  d*nne 
question  agricole,  mais  d*une  question  technique  qui  est  très 
complexe. 

M.  Huriot,  rapporteur,  est  également  d*avi8  qu'il  n'v  a  pas 
de  question  agricole  en  Jeu  dans  le  débat  et  qull  suffirait  de 
communiquer  officieusement  le  règlement  aux  Sociétés  d'a- 
griculture. 

M.  le  Préfet  maintient  que  la  délibération  du  Conseil  i  inter- 
venir ne  peut  avoir  pour  efl'et  de  l'obliger  &  faire  unepemblab'e 
commuDic&tiOD,  et  fait  toutes  réserves  h  cet  égard. 

Après  diverses  observations,  le  Conseil  décide  qu'il  sera 
tiré  un  nombre  d'exemplaires  suffisant  du  règlement  pour  que 
les  Sociétés  d'agriculture  puissent  en  prendre  connaissance. 

Les  conclusions  du  rapport  sont  aloptées. 

Sur  les  rapports  de  M.  Lancôme  le  Conseil  voté  divers  crédits 
pour  réparations  aux  casernes  d*A.uxerre  et  de  V^zelay  et  aux 
Palais  de  Justice  d'Âuxerre,  do  Joigny  et  de  Sens. 

M.  de  Fontaine  fait  remarquer  que  le  crédit  demandé  pour 
le  Palais  de  Justice  de  Sens  est  absolument  nécessaire. 

M.  Martenot  Ht  un  rapport  sur  une  proposition  de  création 
d'une  brigade  de  gendarmerie  A  Ravières. 

Ce  rapport  conclut  à  l'inscription  au  budget  d'une  somme 
de  ii6  fr.  Ô8  pour  paiement  du  loyer,  du  l^^*  septembre  au  3i 


t6 

Moembre  1882,  d'an  poste  proTisolre  d6  gendarmerie  à  Ra- 
Tières.  —  Adopté. 

Le  Conseil  Inscrit  en  outre  an  budget  de  1883  un  crédit  de 
800  fr.  pour  loyer  d*une  caserne  de  gendarmerie  à  Harlères, 
dacs  le  cas  où  une  brigade  y  serait  installée  à  litre  dtfioltif. 
liais  il  e^t  entenrtu  que  le  loyer  de  350  fr.  du  poste  proTlsoiie 
sera  préleTé  sur  cette  somme  d»  800  fr.  en  1883 

M.  Rapio  donne  lecture  d*un  rapport  relatif  à  IVzécutlon  de 
la  loi  du  1*' juillet  1878  hur  Tensei^i^nemeut  primaire. 

€e  rapport  propose  au  Ck>n8fll  de  décider,  comme  question 
de  principe  que,  d'une  maniè'^e  générale,  il  efit  disprsé  à 
émettre,  pour  rétablissement  des  écoles  de  bameau,un  aTls 
laTcrable  à  la  deroandi  de  M.  le  Préfet  au  sujet  do  Tappli- 
cation  de  la  loi  ;  mais  qu'il  se  réserTO  de  prononcer  spéciale- 
ment sur  chaque  cts,  et  qu'il  n'y  a  pas  lieu  de  toucher  en  ce 
moment  à  aucune  des  questions  soumises  à  son  examen,  le 
montant  exact  des  dépenses  et  les  resiources  financière»  de 
chaque  commune  n'é'ant  pis  encore  connus.  Il  autorise  M.  le 
Préfet  à  faire  dresser,  dès  à  présent,  le  projet  complet  d'inetal- 
laf  ion  d'une  école  aux  frais  de  la  commune  daus  les  hameaux 
d'Orgy,  CheTigny,  la  Sâuvin  et  Brécy. 

¥.  Massot  donne  des  explications  desqtielles  11  résulte  que 
la  commune  d'Orgy  attend  depuis  deux  ans  rinstallation  d*une 
écolo  de  hameau.  M.  Massot  désire  connaître  les  motifs  de  ce 
retard. 

M.  Duguyot  se  plaint  de  ce  que  le  dossier  ne  contienne  pas 
de  renseignera  &Dt8  précis  sur  les  dispositions  manifestées  par 
les  communes  en  ce  qui  concerne  l'^ippllcation  de  la  loi  du 
l'^j'jillet  1878.  Il  demande  le  renvoi  à  la  commission. 

M.  Coste  fait  remarquer  que,  dans  une  des  conclusions  de 
son  rapport,  la  commission  demande  dirers  renseignements  à 
M.  le  Préfet. 

M.  le  Préfet  croit  que  la  discussion  s'égarera  dans  des  parti- 
cularités al  elle  n'est  pa  j  traitée  d'une  façon  générale  devant  le 
Conseil. 

M.  le  Préfet  rappelle  la  demande  qu'il  a  adressée  au  Conseil. 
Il  demande  à  être  autorisé  à  imposer  d'office  toutes  les  com- 
munes  qui,  aux  termes  de  la  loi  et  des  décisions  du  Conseil 
départemental  doitent  avoir  eoit  une  école  de  filles,  soit  lee 
écoles  de  hameau. 

La  Commission  répond  en  proposant  de  faire  une  distinction 
entre  les  communes  qui  doiyent  établir  des  écoles  de  bameau 
et  celles  qui  doivent  établir  des  écoles  de  fi  les. 

La  Commission  exprime  ensuite  l'tspolr  que  l'administration 
pourra,  par  la  persuasion,  amener  les  communes  récalci- 
trantes à  ne  pas  résister  plus  longtemps  à  Tobligation  où  elles 
sont  de  créer  des  écoles  de  filles  ou  des  écoles  de  bameaux. 

M.  le  Préfet  explique  que  les  moyens  de  persuasion  OLt:d^à 
été  employés  saus  succès,  et  qu'il  y  a  Heu  aujourd'hui  d'Im- 
poser d'office  des  dépenses  qui  ont  un  caractère  obligatoire  ; 
mais  cette  imposition  d'office  doit  être  faite  sur  l'avis  conforme 


I 


do  C«DMil  fféaérth  SI  le  G'mseil  suitait  les  tadUMions  conte-- 
unes  dans  le  rapport  de  la  GommlssfOD,  il  mettraii  le  Préfet 
dans  rim possibilité  d'ezécater  les  prescriptlOQs  de  la  loi. 

M.  le  Préfet  répond  aux  deux  objections  qui  ont  été  f  ;rm»- 
lèes  :  il'absenoe  de  renseignements  eur  le  chiffre  des  dépenses 
à  imposer  aux  commuues  el  eur  la  siluaiion  fioancière  de  ces 
mômes  communes. 

En  ce  qui  concerne  la  situation  financière  des  commmes«  il 
a  été  distribué  au  Conseil  un  état  ImprhXté  qui  donee  tous  les 
rensslgnements  néce&salre&  De  plus,  il  faut  que  le  Conseil 
sache  que  les  communes  qui  résistent  à  robligatiou  de  créer 
de  nouTeliee  écoles  ne  sont  pas  celles  qui  sont  le  plus  obérées. 

Eki  ce  qui  touche  le  défaut  de  renseignements  sur  les  dé- 
penses à  imposer  aux  communes,  la  réponse  est  simple  :  les 
communes  qu'il  s'agit  aujourd'hui  dlmço^er  d'office  n*ont  pas 
▼ouJu  fournir  de  projets  de  eonstruoiion  'if'  niaieons  d'école» 
et  c'est  iersqse  radministration  sera  autorieùo  a  faire  exécuter 
les  prescnptiona  de  la  loi  qu'elle  fera  dresser  d'o£ice  les  projets 
de  construction  de  maisons  d'école. 

M.  le  Préfet  termine  en  exprimant  l'espoir  que  l'autorisation 
qui  lui  sera  accordée  par  le  Conseil  sfnffira  pour  Taincre  la 
résistance  de  la  plupart  des  communes  récalcitrantes. 

M.  Ribière  exprime  le  regret  que  les  renseignements  don* 
nés  ne  soient  passoffi^ants,  puis  il  examine  les  dispositions 
des  lois  de  1850,  d<)  1867  et  de  lb78,  en  ce  qui  touche  l'orgS' 
nisation  de  i'eaeeigoement  primaire  Mais  le  Conseil  général 
ne  peut  donner  l'avis  conforme  qui  lut  e^t  demandé  par  M.  le 
Préfet,  aux  termes  delà  loi  du  i*' juillet  1878«  qu'après  avoir  eu 
en  mains  les  documents  nécessaires  pour  étudier  laquestiionk 
Cette  question  se  divise  en  deux  parties  liistincies  :  d'une  pMrt, 
les  écoles  mixtes  à  créer  dans  les  communes  de  500  habitants 
et  au-dessus  ;  e>,  d'autre  part,  les  écoles  de  hameaux.  AujouN 
dhai,  la  situation  est  celle-ci  :  7  communes  dont  la  population 
dépasse  5  0  habitants  doivent  être  mises  en  demeure,  suivant 
M.  le  Préfet,  de  dédoubler  leurs  écoles  et  d'établir  une  école  de 
garçoDs  et  une  école  de  fille,-i.  Mtis,  aux  termes  de  la  loi  de 
1867,  le  Conseil  départemental  de  l'iostruction  publique  peut 
autorieer  les  communes  de  500  habitants  et  au-dessus  de 
conserver  leurs  écoles  mixtes*  Or,  on  n'a  jamais  produit  un 
argument  tendant  à  prouver  quâ  les  écoles  mixtes  tenues  par 
des  femmes  fussent  un  mal  au  point  de  vue  de  l'enseignement 
primaire.  Ce  sont  des  considérations  financières  qui  ont  engagé 
les  communes  A  ne  pas  dédoubler  leurs  éoulee  mixtes  ;  ces 
considérations  ont  encore  aujourd'hui  leur  valeur  et  devons- 
noas  n*en  tenir  aucun  compte  alors  que  la  loi  de  1867  autorise, 
duns  certains  cas,  la  création  d'écoles  mixtes  T 

M*  kl  Préfet  nous  demande,  aux  termes  de  la  loi  de  1878,  un 
aris  conforme  qui  autorisera  à  imposer  le  dédoublement  de 
leur  école  mixte  à  certaines  commcmf^s:  nous  ne  pouvons 
donner  cel  avis  qu'après  avoir  examiné  des  documents  qu^ 
an^oiini'htti,  noua  font  absoftament  défaut.  Noua  manquons 


également  de  renseigiiementa  pour  résoudre  la  question  des 
écoles  de  hameaux,  ^t  loi  de  ft78  Indique  aux  communes  les 
moyens  de  faire  face  aux  dépenses  de  dédoublement  ou  d'éta- 
blissement de  leurs  écoles  Ces  dépenses  peuTcnt  être  eo<u- 
Tertes  par  les  ressources  ordinaires,  par  des  subveutlncs  ou 
par  Temprant.  Or,  Il  est  absolument  nécessaire  de  connaître 
la  filtuaUon  des  communes  et  le  chiffre  des  traireux  à  ei6cot«r 
par  elles  aTant  de  ionger  à  les  Imposer  d*efiBce.  L'affaire  n'est 
pas  -en  état,  et  nous  devons  prier  M.  le  Préfet  de  Toulolr  bien 
compléter  le  dossier. 

M.  le  Préfet  répond  aux  diTerses  objections  présentées  par 
M.  Ribière.  Il  rappelle  qu'il  ««  s'agit  pas  de  discuter  Tesprit 
de  la  loi  du  1^  itiillet  1878,  mais  quhl  est  du  devoir  de  l'admi- 
nistration et  du  Conseil  général  d'appliquer  celle-ci,  quelque 
opinion  qu'on  puisse  avoir  sur  certalnAs  de  ses  dispositions. 

Il  nVst  pas  question  d'imposer  d'office  les  communes  qui 
seraient  autorisées  exceptionnellement  à  conserver  des  écciles 
mixtes,  malgré  leur  population.  Les  communes  qui  se  trou- 
vaient dans  ce  cas  se  sont  vues  retirer  l'autorisation  qui  leur 
a^ait  été  accordée  par  le  Conseil  départemental  de  riiMtructlon 
publique;  elles  tombent  sous  )e  coup  de  la  loi  de  1876  qui  les 
oblige  à  avoir  des  écoles  spéciales  pour  chaque  sexe. 

Eu  ce  qui  concerne  les  renseignements  du  dossier,  M.  le 
Préfet  renouvelle  les  explications  qu'il  a  déjà  données,  et  il 
termine  en  maintenant  les  conclusions  de  bon  rapport  qui 
tendent  à  obliger  les  communes  I  exécuter  les  prescH ptlons 
de  la  loi  de  1878. 

M.  Ribiôre  insiste  sur  les  observations  qu'il  a  présentées 
au  Conseil. 

M.  Javal  annonce  qu'il  a  préparé  un  projet  de  délibération 
quHl  soemettra  au  Conseil. 

M.  Pérouse  estime  quMl  suffit  de  lire  Tarticle  15  de  la  loi  de 
1878  po«r  se  convaiDcre  que  Je  Conseil  ne  peut  donner  un 
avis  conforme  qu'après  avoir  eu  sous  les  yeux  un  certain 
nombre  de  documents  que  le  dossier  de  l'affaire  ne  contient  pas. 

M.  Boncerot  critique  plusieurs  passages  du  rapport.  Il 
demande  au  Conseil,  s'il  renvoie  l'affaire,  de  décider  qu'il 
n*accepte  pas  toutes  les  déclarations  contenues  au  rappon. 

M.  Pignon  demande  le  renvoi  de  l'affaire  pour  supplément 
dMnformatioBS 

Le  Conseil  décide  le  renvoi  de  la  discussion  à  demain* 

M.  le  Président  communique  au  Conseil  le  projet  de  vœu 
suivant  qui  est  présenté  par  MM.  Laubry,  Javal,  Bonsant, 
Rapin,  Bonnerot  et  Durand-Dôsormeaux  : 

«  Les  soussignés  émettent  le  vœu  qu'il  soit  donné  suite 
«  aux  projets  d'organisation  des  Conseils  cantonaux.  »  * 

Le  projet  de  vœu  ^st  renvoyé  à  la  8*  Commission. 

La  séance  est  levée. 


ss 


SÉANCE  DU  24  AOUT. 

La  séanee  est  ouTerte  à  3  heures. 

M.  le  préfet  asBiste  à  'a  séaoce. 

S3ni  absents  et  eicusés  :  MM.  Brunot,  Ouichard,  Houdaitle. 

M.  Ernest  Petit,  Tua  des  secrétaires,  donue  lecture  du 
procès-Terbal,  qui  est  adopté. 

MM.  Deitiou,  Duguyot  et  Merlou  présentent  un  Tœu  en 
faveur  de  la  construction  d*un  chemin  de  fer  entre  Gosne 
et  Saint-SauTeur. 

L'urgence  est  déclarée  et  le  vœu  est  adopté. 

Sur  la  proposition  de  M.  Bonoerot,  appuyée  par  plusieurs 
de  ses  collègues,  et  conformément  à  un  précédent,  le  Conseil 
décide  de  s'ajourner  À  samedi  prochain  pour  reprendre  Fes 
séances  le  jeudi  suivant. 

L^ordre  du  jour  appelle  la  reprise  de  la  .iibcussion  sur  le 
rapport  de  M.  Rapin,  relatif  aux  maisone  d*école.  (Exécution 
de  la  loi  du  1»  juillet  1878). 

Aunvmdela4*  commission,  M.  Bibière  présente  un  lapport 
verbal.  Il  expose  au  Conseil  qu'après  les  explications  qui  ont 
été  fournies  par  U.  le  Préfet  et  la  production  de  tous  les  docu- 
metjts  nécessaires  pour  la  formation  d'un  dossier  complet,  il 
n^étalt  plus  besoin  de  recourir  à  une  délibdration  d'ensembte 
et  que  le  Geneeil  pourr&it  prendre  une  décision  pacticulière 
pour  chaque  commune  intéressée. 

M.  Ribière  fait  part  au  Conseil  des  renseignements  qui  ont 
été  donnés  a  la  Commission  par  M.  le  Préfet»  et  il  propose  le 
projet  de  délibération  suivant: 

Ea  venu  de  Tarticie  15  de  la  loi  du  i*'  juillet  1878,  le 
Conseil  donne  à  M.  le  Préfet  un  avis  coiiforme  sur  rintention 
qu'il  a  d'imposer  d*cffice  les  communes  désignées  dars  son 
rapport  et,  en  cuire,  d'obliger  d*autres  communes  à  créer  des 
écoles  de  hameaux.  Ce  projet  de  délibération  est  mis  aux  voix 
et  adopté. 

Sur  le  rapport  de  M.  Coste,  le  C')nseil  vote  un  crédit  de  600 
francs  à  titre  de  subrention  aux  membres  de  la  oommibSion 
d^examen  du  brevet  de  capacité. 

M.  de  Fontaine  lit  un  rapport  proposant  l'établissement  de 
trois  foires  dans  diverses  communes  du  Loiret.  —  Adopté. 

Le  Conseil  inscrit  au  buiget  un  crédit  de  8û0  francs  pour  le 
paiement  d'une  bourse  à  l'Ecole  normalo  de  Cluny. 

M.  Duché  lit  un  rapport  relaUf  à  la  protection  des  enfants 
du  premier  âge;  il  propose,  notamment,  d'émettre  le  vœu  que 
le  service  de  protection  du  premier  âge  soit  assimilé,  autant 
aue  posMble,  au  service  des  enfants  assistés  de  la  Seine  et  des 
départements,  ptiis  de  déciner  que  la  rémunération  den  6tcré- 
taires  de  mairie  s^ra  faiie  dais  les  conditions  proposées  par 
M.  riospecteur  et  cite  Tinscripti  n  au  budget  de  1881  d'une 
somme  de  25,220  francs,  dont  uns  part  à  la  charge  de  l'Etat 
et  des  départements.  —  Adopté. 


29 

M.  Duguyoi  propose  dd  subaiituer  à  la  rémunôrailon  par 
abonnement  le  mode  de  paiement  par  Tlsite  pour  les  secrétaires 
de  mairie.  Après  les  explications  de  M.  le  rapporteur,  cette 
proposition  n'est  pas  adoptée.  Les  conclusions  du  rapport  sont 
adoptées. 

M.  Javal  lit  trois  rapports  : 

Les  !•'  et  ^  arrêtent  les  budgets  des  écoles  normales  d*ins- 
tituteurs  et  d'institutrices.  »  Adoptés. 

La  3*  propose  le  ?ote  d*une  somma  de  300  francs  en  fayeur 
du  dôreloppement  de  Téducation  clTlque  et  militaire,  et  ex- 
prime le  regret  que  Tétat  financier  du  Département  ne  lui 
permette  pas  de  s'associer,  dans  une  plus  large  mesure,  à  la 
patriotique  InitlatiYe  de  la  Ligue  de  renseignement.  ^ 
Adopté. 

Sur  le  rapport  de  M.  Merlou,  le  Conseil  Tote  un  crédit  de 
6,690  franco  pour  rentretien  de&ouida-muetsàParis,  Bordeaux 
et  OfléaDs. 

M.  Horlol  rappelle  que  la  limite  d'âge  est  de  12  ans  pour 
^adml^sion  des  sourds-muets  dans  les  institutions  du  gou- 
Ternement. 

M.  R'^tlf  présente  deux  rapports  : 

Le  i*'  propose  d'inscrire  au  budget  un  crédit  de  2,200  francs 
pour  deux  bourses  d'élèfes  sages-femmes  à  la  Materuité  de 
Paris.  —  Adopté. 

Le  deuxième  est  d^vis  de  ne  pas  accueillir  la  demande  faite 
en  fafeur  de  Mlle  M  .rin,  éiève  sage  femme,  qui  soiiicite  une 
prolongation  d'études  d'une  année. 

M.  Fioiliot  appuie  C' tle  demande.  Il  iLsiste  très  TiTement 
sur  la  situation  d'un  bomme  chargé  de  famille  et  qui  n'a  pour 
subTenlr  k  ses  dépenses  que  son  tratail  qruotldien. 

La  proposition  est  connattue  par  MM.  Ducbé  et  Merlou.  Ils 
rappellent  au  Conseil  une  décision  précédemment  prise  de 
n'accorder  de  bourses  aux  élèyes  sages- femmes  que  pendant 
une  année.  Mlle  Morin  ayant  obtenu  en  fin  d*année  Kon  dipième 
de  sage-femme,  11  n'y  a  pas  lieu  de  fdire  droit  à  Fa  demande- 
Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées  et  la  demande  est 
rejetée. 

M.  de  Fontaine  donne  lecture  de  quatre  rapports  : 

Les  deux  premiers  proposent  d'émettre  un  aTis  fATorable  à 
rétablissement  de  foires  et  marchés  dans  les  communes  de 
Cuulanges-la- Vineuse  et  de  Souppes.  —  Adoptés. 

Le  troisième  propose  le  Tote  d'ucc  somme  de  100  francs  en 
faveur  de  Técole  des  jeunes  aveugles  iiaTailleurs.  —  Ado|  té. 

Le  quatrième  propose  d^*,  désigner  divers  membres  du  Conseil 

SiQur  faire  partie  de  la  Cjmmisbion  chargée  d;»  dresser  la  llbte 
leclorale  des  juges  au  tribunal  de  cammerce.  —  Adopté. 
M.  de  Fontaine  lit  un  rapport  concluant  à  l'allocation  d'une 
subvention  de  1,200  francs  aux  jeunes  arilates  Despradelles 
et  Ouillot.  Ce  crédit  n'ayant  pas  été  proposé  par  M.  le  Préfet, 
plusieurs  membres  du  Conseil  en  demandent  Tajournement 
après  le  vote  des  crédita  ordinaires  qui  ne  font  pas  l'objet  d^ 
rapports. 


m 

Le  CSomell  dédde,  en  ouuu,  4^0  ^^Laobry,  rapporUHc  du 
budget»  donnera  immédiateiiLeni  leciure  du  tableau  de  ces 
crôdltâ  ardinairesw 

Conformément  à  cette,  décision,  le  Gonaeil  statue  sur  les 
crédits  EUiTaots  : 

Au  cours  du  Tote  de  ces  crédits,  diverses  obser? atione  oat 
été  présentées. 

M.  RéRQier  a  signalé  Tinsuffisance  de  Pallocation  Ute  A  la 
seus-piéfecture  de  Tonnerre  pour  secours  de  route  auxindi- 
genu. 

M*Bannerot  aréolamé  la  suppeesslon  de  la  subTcntion  de 
ivOOO  Cranca  accordée  à  Pimprimeur  de  Và$w%airé  départemm-' 
toi.  Ap»èi  UA  échange  d'ol>serv«ttions,  cette  proposition  n'a  pas 
été  adoptée. 

M.  Mathé  a  proposé  de  ne  p^us  dooner  de  subTention  qti'à 
la  Soelété  dea  sciences  bistoriques  et  naturelles  d*Auxerre  et 
à  la  Société  médicale  do  TYonne,  et  de  supprimer  les  alloca- 
tions faites  aux  S<  ciblés  de  Sens  et  d'A^allon,  donc  il  ne 
coateste  pas  les  mérites,  mais  il  y  a  avantage,  selon  lui»  à 
concentrer  les  éludes  dans  une  seule  sociéié.  —  Adopté. 

Sur  la  proposition  de  M.  Bonnerot  et  après  les  obsertations 
de  M.BIbièMre,  le  Conseil  ajourne  le  vote  des  900  frircs  alloués 
depuis  plusieurs  années  à  l'école  primaire  ouiiérieure  de  filles 
de  Bléneau.  M.  Tlnspecteur  d'Ac«démie  ^era  invité  par  M,  16 
Préfet  à  Caire  un  rapport  feuccmct  sur  la  situation  des  écoles 

{>ricnaires  supérieures  installée»  dans  le  département,  pour 
a  répartition  à  faire  du  crédit  qui  serait  accordé. 

M.  Roy  présente  un  rapport  relatif  au  reboisement  des 
terrains  incultes.  Il  exprime  le  legret  de  ne  pouvoir  accoider 
de  subventions  aux  communes  qui  voudraient  entreprendre 
le  «reboisement.  ^  Adopté. 

Le  Conseil  adopte  trois  rapports  de  M.  Pignon. 

Le  premier  propose  rinscription  au  budget  rectificatif  d'une 
sooMne  de  6.784  fr.  S9,  pour  complément  des  dépensels  des 
aliénés  en  18d0  et  1881.   -  Adopté. 

Le  deuxième  inscrU  au  même  budget  une  somme  de  496  hi 
30,  pour  ie  transport  des  voyageurs  indigents  en  1880  et  1881. 
—  Adopté. 

Bi  le  tiolsième  propose  de  voter  un  erédit  de  4S8  fr.  76  pour 
les  dépensée  des  enf  mts  du  premier  âge  en  I880  et  1881.  -« 
Adopté. 

M.  Foll!ot  au  nom  de  la  première  commission,  présente  un 
rapport  qui,  aux  termes  du  décret  du  24  Juin  1858,  règle  â 
605  £r»  21  la  part  de  la  pension  à  allouer  a  M°^  vt^uve  Bagou 
pour  Tannée  1682  et  liquide  à  995  f.*.  le  montant  de  sa  pen^ 
sion  annuelle  pour  les  années  suivantes,  jusqu'au  décèd  de  la 
titulaire. 

M.  Pérouse  lit  un  rapport  relatif  à  une  rectification  du  die- 
min  de  grande  communication  n^  87  A  la  limite  des  départe- 
ments de  rYonne  et  de  la  Nièvre»  aux  termes  de  ce  rapporti 
le  Conseil  déclarei  persister  dans  ses  délibérations  précédentes 


luloilse  Mv  le  prifet  U  i «.a  o  poofsuiffa  l«ft  tntvtuz  enif»- 
prlb  en  exécatloft  de  ees^déJlbérmUons. 

M.  Mathôappuie  les  expUcatlonfi  et  les  conclualons  du  rapport 
qai  sont  adoptées. 

M.  le  Préfet  est  incité  i  f4ire  coDDalire,  par  dépdclie  télégra- 
phique, celte  décision  au  GoDFell  géDéral  de  la  Nièvre. 

M.  Durand-Désormeauz  présente  deux  rapports  portant 
fiiatiou  des  rontiogents  communaux  et  du  tarif  des  profita- 
tlons  pour  1883.  —  Adoptés. 

M.  Martenoc  donne  lecture  de  trois  rapports  : 

Le  premier  propose  rinscriptiond'uu  crédit  de  2^00  fr«  pour 
entretien  de  casernes  de  geDuarn^erie.  —  Adopté. 

Le  deuiième,  Tinseriptlon  d'uoB  somme  de  636  fr.  30  peur 
réparations  à  la  sous- préfecture  de  Sens.  —  Adopté. 

Le- troisième»  riascripUon  d*une  aomme  de  275  fr.  pour 
Texécution  de  di ters  travaux  dans  la  sous-préfscture  d'ATailon. 
—  Adopté. 

M.  FUadin  présente  le  rapport  sur  la  station  agninomi<|ae. 
Il  lègle  à  6,000  fr.  en  recettes  et  en  dépenses  le  budget  de 
G6t  établisaemeD^  dans  Lss  conditions  indiquées  au  npport* 

Sur  les  oba<frv«tiona  de  M.  lePréfdt,  le  traitement  au  pro- 
fesseur dief  de  servifie  est  élevé  de  2,000  à  2.500  fr. 

M.  Duguyei  rappelle  que  Tintention  du  Conseil  a  toujours 
été  de  fusionner  la  SUntion  agronomique  avec  TEcole. d'agri- 
culture de  l'Yonne. 

M.  10  Préfet  répond  que  cette  fusion  ne  peut  pas  ètre^aussi 
cemplèie  qu'on  pasali  le  désirer,  et  que,  notamment^  la 
Station  agronomique  doit  aruir  son  budget  spécial  rattaché 
pour  ordre  à  celui  de  r£cole  d'agriculture  dont  il  formera  un 
chapitre  spécial.  Il  y  a  lieu  de  lenir  compte  des  mcëures  donA 
radmiaistration  centrale  réclame  Texécutlon,  si  le  Goosell 
iréoéral  Teut  continuer  à  recevoir  la  subfen lion  annuelle  de 
ê,000  fr.  accordée  par  lE'tat. 

Sur  le,  bénéfice  de  c^  obser f étions,  les  conclusions!  du 
rapport  sout  a^ioptéee* 

M.  Eugène  Petit  donne,  lecture  de  trois  rapports  : 

Le  premier  propose  d'autoriser  une  réfection  aux  bAtlmeals 
de  Vaslledes  aliénés.  -•  Adopté. 

Le  deujième  accorde  une  dtmi-bonrse  au  collège  de  Jolgny  ; 
inscrit  au  budg»  t  une  somme  de  6,751  fr.  pour  i'entietlen  de 
boursee  dans  les  lycées  et  collèges  dn  département,  et  délègue 
à  la  Gomaiission  départementale  le  droit  de  pourToir  aux  Ta- 
ca9ces.  —  Adopté. 

Le  troisième  rapport  exprime  le  regret  de  ne  pouToir,  cette 
année,  accorder  de  bourses  pour  le  collège  de  filles. 

M.  Bjnnerot  Insiste  pour  le  reuToi  à  la  Gommssion  qui  dcTra 
rechercher  les  Toles  et  moyens  pour  fdToriser,  dèd  cette  année, 
renseignement  des  filies. 

M.  Ribjère  demande  le  reuToi  au  préfet. 

M.  le  préfet  rappeUe  que  lorsque  la  demande  de  orédlt  pour 
le  créitlon  de  bourses  lui  est  parvenue,  son  projet  de  budget 


32 

était  en  'qoJlibre,  et  qu\ï  lui  a  ^lé  impossible  de  le  modi- 
fier. Il  est  UTorable'à  la  demande,  mais  les  fonds  lui  ont  fait 
défaut. 

Le  Conseil  prononce  Tigournement. 

La  séance  est  le? ée. 


SÉA.NCE  DU  25  AOUT. 

La  séance  est  ouTerte  à  2  b.  1/4. 

M.  le  Pr^fôt  assiste  à  la  séance. 

Ab&euts  et  eicusés  MM.  Brunet,  Guichard,  Houdaille. 

M.  Folliot,  Tun  des  secrétaires,  donne  leciure  du  procès- 
▼erbai.  li  est  adopté  après  deux  rectifications  demandées  par 
MM  Ribière  et  Bonoerot. 

Le  GoDReil  adopte  successivement  les  rapports  suiTants  : 

De  M.  PiguoQ,  deux  rapports  relatifs  à  la  liquidation  de  la 
pecslon  Micbaut  et  au  compte  départemental  ; 

De  M.  Romand,  buit  rapports  coDcernant:  Modification  des 
alignements  à  Po^taubert;  exécution  d*un  fosbé  d*absalnlsbe- 
ment  à  M  >ntreal  ;  avant-projel  de  rect  fication  du  cbemin  de 
Gourêon  à  Uhabhs  ;  élargissement  du  cbemin  n^  65.  —  id.  du 
même  cbemin.  —  id.  du  cbemin  n^  93.  —  id.  du  cbemin  n^ 
ll2  —  id.  du  cbemin  n^"  96. 

M.  Pérouse  lit  un  rapport  relatif  à  Talignement  d'un  cbemin 
de  grande  communication  n^  9,  dans  la  traverse  de  Malily-la- 
Ville.  —  Adopté. 

M.  Flandin  donne  leciure  d'un  rapport  relatif  à  iMn&tallatlon 
définitive  de  l'école  pratique  d'agrlcuUurv  sur  le  domaine  de 
la  Brosse. 

M.  Régnier  désirerait  être  renseigné  sur  la  situation  nouvelle 
qui  va  être  fiite  à  la  station  agronomique.  Si  le  cbef  de  la 
station,  —  station  que  le  Conseil  générai  veut  annexer  à 
Tagricuiture  —  est  nommé  par  le  ministre,  il  sera  dans  une 
situation  Indépendante  et  pourra  refuser  de  faire  le  cours  de 
cblmie  agricole  à  récole  primaire,  si  on  ne  lui  alloue  pas  un 
traitement  spécial.  Et,  dans  le  budget  de  cette  école,  on  ne 
paraît  pas  avoir  pré? u  le  traitement  d'un  professeur  de  cbtmie, 
dans  le  cas  cù  cet  emploi  ne  serait  pas  tenu  par  le  cbef  de  la 
station  agronomique.  M.  Régnier  insiste  pour  connaître  exac* 
tement  la  situation  qui  sera  faite  à  la  station  agronomique  et 
à  son  cbeff  dans  i'organiâation  nouvelle  de  Tecolo  pratique 
d*ai?rlcviliure. 

M.  Fiandin  rappelle  que  TEiat  accorde  une  subvention 
annuel  le  de  6,00u  fr.,  a  la  siailon  agronomique  dont  11  se 
ré&erte  de  nommer  le  directeur.  Le  Conseil  général,  voulant 
auLOxer  la  station  à  l'école  d'agriculture*  a  f «it  demander  au 
minibtre,  pour  éviter  toute  confusion  et  des  conflits  ultérieurs, 
de  cbanger  le  titre  de  directeur  de  la  station  en  celui  de  cbef 
de  serTlce.  Mais  ? oici  la  difficulté  qui  se  présente.  Le  minls* 


33 

tère  ne  consent  pas  à  payer  le  traitement  du  professeur  de 
physique  et  de  chimie  de  l'école  d'agriculture,  parce  que, 
dlt-U,  cet  emploi  se  confond  arec  celui  de  directeur  de  la 
station  agronomique,  de  sorte  que  la  subTention  de  6,000  fr. 
allouée  par  TËtat,  se  trouvera  réduite  k  3,500  après  prélève- 
ment de  2,500  fr.  pour  le  traitement  d*un  professeur  de  phy- 
sique et  de  chimie.  Il  suffit,  pour  lever  cette  difficulté, 
d'obtenir  du  ministre  de  désigner  un  chef  de  station  agrono- 
mique qui  soit,  en  même  temps,  chargé  du  cours  de  physique 
et  de  chimie  k  Técole  pratique.  M.  le  préfet  reut  bien  faire  des 
démarches  auprès  du  ministre  pour  atteindre  ce  but. 

M.  le  Préfet  explique  que,  dans  la  pensée  du  ministre,  le 
traitement  du  professeur  de  chimie  et  physique  à  l^ole  pra- 
tique doit  se  confondre  avec  le  traitement  du  chef  de  serrice 
de  la  station  agronomique.  Le  ministre  de  Tagriculture  n*a 
pas  hésité  à  accorder  au  département  de  TYonne  un.lchiffre 
eleve  pour  le  traitement  du  personnel  enseignant  de  son 
école,  t)t  il  serait  difficile  d'en  obtenir  davantage.  Il  n*y  a  pas 
à  redouter  que  le  titulaire  de  la  station  agronomique  refuse 
de  faire  des  cours  de  physique  et  de  chimie,  à  l'école  d'agri- 
culture, car  on  en  fera  une  condition  de  sa  nomination. 

M.  Duguyot  réclame  la  fusion  de  la  station  agronomique 
dans  l'école  pratique  d'agriculture  pour  qu'il  n'y  ait  qu'une 
seule  direction,  celle  du  directeur  de  Técole. 

M.  Fiandin  répond  que  tout  le  monde  est  d'accord  £ur  ce 
point.  Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

Il  est  procédé  par  le  Conseil  général  k  la  nomination  des 
membres  de  la  commission  départementale  : 

Nombre  des  votants,  31  ;  majorité  absolue,  16.  MM.  Lancôme, 
28  voix.  —  Régnier,  25  v.  —  Bonnerot,  24  v.  —  Romand,  22  v. 
—  Duguyot,  20  V.  —  Fiandin,  19  v.  ^  Eugène  Petit,  17  v.,  qui 
sont  proclamés  membres  de  la  commission  déparlementale. 

M.  Fiandin.  «  Messieurs,  je  remercie  vivement  mes  collègues 
d^avoir  bien  voulu  me  donner  un  témoignsge  de  leur  confiance, 
mai»^  je  demande  humblement  à  me  retirer  de  la  commission 
départementale,  je  crois  avoir  fait  suffisamment  mon  temps. 
Depuis  douze  ans  que  nous  sommes  réuunis,  j'ai  fait  partie 
de  la  commission  départementale  pendant  onze  ani.  Je  de- 
mande absolument  k  être  relevé  de  cette  fouctlon  que  je  ne 
puis  pas  accepter  dans  les  conditions  actuelles.  > 

Par  un  vote  k  main  levée  et  à  l'unanimité,  le  Conseil  refuse 
d'accepter  la  démission  de  M.  Fiandin,  comme  membre  de  la 
commission  départementale. 

M.  Fiandin  persistant  dans  sa  décision,  le  Conseil  renvoie  au 
lendemain  pour  se  prononcer  sur  cette  décision. 

Il  est  procédé  à  l'élection  de  trois  membres  pour  faire  partie 
du  comité  de  surveilUnce  et  de  perfectionnement  de  Técole 
d'agriculture. 

Sont  nommés  au  premier  tour  du  scrutin,  M.'de  Fontaine, 
par  27  voix.  —  M.  Duguyot,  par  22  voix,  et  au  troisième  tour, 
M.  Romand,  par  18  voix. 

1883  3 


34 

M.  le  président  lit  le  projet  de  deux  yœoz  relatif  à  U  publia 
cilô  des  séances  des  conseils  municipaux  et  Torganisatlon  des 
CûûseilB  cantonaux.  L^urgence  est  déclarée  et  la  discussion  est 
apporte. 

M.  Bonnerot.—  a  Messieurs,  je  ne  Tondrais  pas  que  nos  hono- 
rables collègues  pusfeent  ae  tromper  sur  l'étendue  et  la  portée 
de  notre  vœu.  Nous  ne  demandons  pa^i  et,  pour  ma  part  je  ne 
me  serais  pas  asbocié  à  un  tqbu  de  cette  nature.  —  Nous  ne 
demandons  pas  TautoDomie  communale  que  je  considère 
comme  imposbible.  Nous  di^miudons  Textansioa  des  libertés 
et  fr^nchmes  municipales,  dans  un  sens  qu'il  ne  nous  appar- 
tient pas  de  dôtermner,  —  c*e^t  Taffaire  du  législateur. — 
Nous  voudrions  obteuir  des  lois  plus  hbôraies,  plus  fatorables 
à  Ttxtension  des  libertés  des  communes  ;  nous  Tondrions  Tolr 
débarrasser  ces  communes  de  nombreuses  eutraTes  qui,  à 
notre  aTis,  arrêtent  la  Tie  municipale,  Toilà  ce  que  nous 
demandons  et  non  pas  Tautonomle  de  la  commune  qui  nous 
parait  une  mauTalse  solution  dans  Tétat  actuel  des  cboses. 

a  Je  n'entrerai  pas  dans  la  question  de  détail,  ce  qui  m'en- 
traînerait trop  loin,  et  puis  nous  ne  sommes  pas  une  chambre 
législatiTO.  Si  notre  tobu  ét&it  pris  en  considération,  il  pour- 
rait èire  reuToyé  a  Fexamen  de  la  commission  d'organisation 
municipale  nommée  par  la  Chambre  des  députés  et  notre  but 
serait  atteint.  > 

M.  fioudard  désirerait  connaître  quelles  sont  les  franchises 
municipales  réclamées  par  M.  Bonnerot. 

M.  le  Pré&ident  appuie  l'observation  de  M.  Boudard,  parce 
que,  dit-:l,  les  vœux  qui  sont  fv/rmulés  d'une  façon  générale 
présentent  le  danger  û'ètre  mtcrprètéa  d'une  façon  contraire 
au  sentiment  de  ceux  qui  les  ont  formulés.  Ainti,  on  demande 
rexteosion  des  libertés»  muiicipales  en  proposant  de  donner 
la  publicKé,  par  la  Toix  d'afdchage  à  la  porte  des  communes, 
des  délibérations  des  cons  ils  municipaux.  Or,  cette  proposi- 
tion est  moins  libérale  que  celle  qui  a  été  déposée  è.  la  Cham- 
bre des  députés  et  qui  demande  la  publicité  ues  séances  des 
conseillers  municipaux. 

M.  Durand  Désormaux  demande  la  parole  pour  déTelopper 
la  pensée  des  auteurs  du  ^œvi.  Nous  aTons,  dit  il,  formulé  un 
Tceu  dans  Tintéièt  de  l'émancipation  de  la  commune  et  de  la 
publicité  des  délibérations  des  coosi  ils  municipaux.  Si  je  n*ai 
pas  réclamé  la  publicité  même  des  séances  de  ces  conseils, 
c'est  parue  qu'elle  ebt  presque  impossible  dano  la  pratique, 
TU  Texiguité  des  salles  des  bôances.  Les  populations  réclament 
un  moyen  facile  de  connaître  les  Totes  de  leurs  mandataires, 
et  ce  but  pourra  être  atteint  par  la  publication  et  Tafâcbage 
des  délibérations  des  conseils  municipaux.  Il  n*en  résultera 
pas  plus  dMnconTénients  que  pour  la  publicité  donnée  aux 
séances  des  conseilb  généraux. 

En  ce  q  1  touche  le  tobu  sur  rémancipation  des  commu- 
nes, M.  Durand-Désormeaux  rappelle  que,  dès  1864«  il  Ta  récla- 
mait de  manière  à  permettre  aux  communes  d'administrer 


35 

leur  patrimoine  comme  elles  rentendraient.  I]  fait  l*Uatoriqiie 
de  la  question  de  la  tatelle  des  communes  sous  les  constltu* 
tiens  û6  Tan  III,  de  l'an  YIII,  et  sous  le  premier  et  le  second 
empire  ;  il  conclut  en  demandant  plus  de  lil)ertô  pour  les 
communes  dans  Padministration  de  leurs  biens  et  la  publicité 
des  conseils  municipaux. 

M.  le  Président  expose  au  conseil  qu*il  parait  résulter  des 
explications  de  M.  Durand-Désormeaux  que  les  termes  un 
peu  vagues  de  sa  proposition  relatlTe  aux  franchises  muni* 
clpales  ou  ^  Témancipation  progressiTe  des  communes,  se 
réduisent  d'abord  à  la  publicité  dps  délibérations  des  conseils 
miînicipaux  par  voie  d*a(ilche  à  la  porte  des  mairies,  et, 
ensuite,  au  retour  à  une  législation  antérieure,  législation 
qui  n'a  peut  être  pas  été  suffisamment  exposée  par  M.  Durand- 
Désormeaux,  et  qui  consisterait  surtout  dans  la  suppression 
de  la  tuteîle  des  communes,  non-seulement  de  la  tutelle  admi- 
nistrative, mais  enc'  re  de  celle  par  des  conseils  spéciaux, 
ainsi  qu'elle  était  organisée  par  un  projet  de  loi  sur  lequel  le 
précédent  ministre  de  l'intérieur  se  proposait  d'appeler  les 
déilbéralionsdes  conseils  généraux. 

M.  le  Pié-ident  rappelle  qu'à  une  précédente  séance,  on  a 
déposé  un  vœu  tendant  à  ce  qu'il  soit  donné  suite  au  projet 
de  création  des  conseils  cantonaux  ;  il  propose  de  joindre  ce 
vœu  à  celui  qui  vient  d'être  exposé  par  M.  Durand-Désor- 
meaux et  qui  aurait  pour  effet  d'affranchir  les  communes  de 
toute  espèce  de  tutelle.  Il  y  a  une  connexion  évidente  entre 
ces  deux  propositions  sur  lesquelles  le  Conseil  pouriait  se 
prononcer  par  une  seule  délibération. 

M.  Banncrot  demande  le  renvoi  des  deut  vœux  k  la  5*  com- 
mis^ion. 

M.  D'ihou  propose  le  renvoi  à  une  commission  spéciale.  Le 
Conseil  adopte  cetie  prop  siion  et  il  df  ci^ie  que  la  nomlnati<  >n 
de  cetie  commission,  composée  de  cinq  membres,  aura  lieu 
demain. 

M.  KUndin  lit  un  rar^port  concluant  au  vote  d*un  crédit  de 
1.000  fr.  pour  fr«ib  dtf  t«  urbéf6  du  p^'fe^6tur  départHUiental 
(l'a»r    uUure. 

M     R***fui«*r  (1éir*rat   Air*-   rf n^'»isr' é    t^nr  '#»«   d  ff»re'»ti»B 
>oiiim»*     que  lo  «h     M.  F  6»  «ir  e  bu-lg  t  1     ^  E  »«  «  t  h      It* 
b   dj^»"  d  •    »»*t»'tf,.  ut  •  .  il  «^  i    rof    f»**»ir  a  i'^C'»V    m  «nalp,  {►   i' 
à    ►»o     d    gr  CL  *u**  <li#'«'i**r  >•  la  H  atl  «r   .»g  •»   '«mitiu     — 
Mt.atiuu    4   i   f     ô'  »-   m  difl«^e      .  b»  •  »*   ..    i  —  •  i     ir  ..  u^ 
Cuiferts  c.  r  »g  ici>  • .  Ce       i  t  U  d  ^  o«^'   pal'   u-  bi  ii     n  li- 
bre*»- »i  P'  ur  i\    nu  p'ilN»"      m   V"'     p  te'M.»    '  ^C       »  ♦*  '• 
r»  m      r  y  t'I  e      r-  »    ^    i  u  i        ^   i  ^    a  f4    »-     M   F  6 %       j ^ 
la  fu  iiM*   «le  \*  s  ^i'  >       >(f'  '  '    •■  q  •     'l<i*.î*       <•  i      .•     •    .n** 
d'a^'lultiiT  ?i.      1,000  tr.«l   i.'  .  u  d  m^hd^    t'i    -r    pt  i      ^ 

hu  Iget    dn      8S3      H.  -r     f  41-'     d ir    i*e«*        .  -  d-  ^     r- 

au^tue    t«Uuij   xU   '1     '.truixuti  >       1      tri  i    rni  u*       .    <*  i   f 
j«erv  n     d-    •-•  ftirtti»n     k/»"'!!'»     'qu    t   L'4   ri»  »     r*  i»-  n*   -i     ' 
M  Fvôx  d'ô  ovaiw  à  7/  UO  f.   ;  c     h  tf  c     ra-t  l  a  g  -c        ou 


1 


36 

diminné  par  suite  da  la  nouTelle  organisation  de  la  station  et 
de  récole  d^agricuiiure  ? 

M.  Flandin  répond  qu*ll  faut  distinguer  entre  la  chaire  dépar- 
tementale d'agriculture  et  la  station  agronomique.  Si  M.  Poix 
drmeare  chargé  de  U  chaire  départementale,  il  doTra,  à  ce 
titre,  faire  des  conférences  à  l'école  Eormale  et  des  tournées 
dans  les  communes.  Ces  tournées  sont  rétribuées  par  une 
allocation  de  1,000  fr.  qui,  jusqu'ici,  n'a  pas  été  discutée,  et 
dont  le  maintien  doit  être  adopté  par  le  Conseil. 

M.  Régnier  ne  se  trouvant  pas  suffisamment  éclairé,  propose 
Tajournement  du  vote  du  crédit  de  1,000  fr.  jusqu'à  la  session 
d'aTril,  c'est-à-dire  au  moment  où  le  Conseil  connaîtra  exacte- 
ment la  situation  du  chef  de  serTice  de  la  station  agronomique 
et  quelles  dépenses  il  en  résultera  pour  le  budget  départe- 
mental. 

M.  le  Préfet  entre  dans  des  explications  desquelles  il  résulte 
que  la  nouTelle  organisation  do  la  station  agronomique  et  de 
récole  d'agriculture  ne  pourra  qu'amener  une  diminution  de 
traitement  pour  le  directeur  de  la  station.  Il  indique  quMl  est 
nécessaire  de  roter  le  crédit  demandé,  scus  peine  de  dôsor- 
ganiser  un  service  utile  et  dont  le  département  cçt  d'ailleurs 
tenu  de  faire  les  frais. 

M.  Riblère  fait  remarquer  que  l'ajournement  c'est  au  fond 
la  suppression  des  1,000  fr.,  puisque  le  Conseil  Tote  en  ce 
moment  le  budget  de  1883. 

M.  Régnier  répond  que  les  1,000  fr.  pourront  être  rétablis 
en  aTril  prochain,  lorsque  le  Conseil  sera  mieux  renseigné. 

L'ajournement  n'est  pas  prononcé  et  le  Conseil  inscrit  le 
crédit  de  1,000  francs  au  budget  de  1883. 

M.  RaTeau  présente  un  rapport  proposant  le  yote  d'un 
crédit  de  95  fr.  05  pour  l'éclairage  de  la  caserne  de  gendarmerie 
de  Tonnerre.  —  Adopté. 

M.  B:>udard  lit  le  rapport  sur  le  compta  d'emploi  du  fonds 
d'abonnement.  —  Adopté. 

M.  Martenot  donne  lecture  d'un  rapport  sur  l'entretien  delà 
BOUS  préfecture  de  JolgBy.  Le  crédit  à  inscrire  au  budget 
s'élèTe  à  2,322  fr.  87.  —  Adopté. 

M.  Bonnerot  propose,  en  outre,  le  Tote  d'une  somme  de  400  fr. 
pour  achat  de  rideaux  pour  la  sous-préfecture  de  Joigoy.  Ces 
400  fr.  seront  prélevés,  s'il  est  possible,  sur  les  fonds  libres 
du  budget  de  1883. 

Sur  la  proposition  de  M.  le  baron  Briocard,  et  après  les 
obserTations  de  MM.  Raveau.  Rtbière,  Mathé,  le  Préfet,  le 
Conseil  décide  de  renroyer  à  l'examen  de  la  \^  commi&bion 
toutes  les  demandes  de  crédits  émanant  des  diterses  commis- 
sions ou  de  l'initiative  des  membres  du  Conseil,  et  qui  ne 
seront  pas  prérues  dans  le  budget  présenté  par  le  préfet. 

M.  Martinot  lit  un  rapport  concluant  à  l'inscription  d'un 
crédit  ae  70(  fr.  pour  l'exécution  de  différents  traTaux  à  la 
prison  d'Arallon.  —  Adopté. 

M.  le  baron  Brincard  lit  trois  rapports  :  Le  1*'  propose 


37 

d'augmenter  de  100  fir.  les  gages  du  jurdioier  de  la  préfecture. 
Adopté.  —  Le  2°**  autorise  le  préfet  k  renouTeler  les  dlTorses 

£olices- assurances  contractées  par  le  département.  Adopté.— 
>e  3b«  autorise  M.  le  Préfet  k  traiter  dans  de  certaines  condi- 
tions pour  le  renouTellement  du  bail  de  la  caserne  de  Saint- 
Fargeau.  —  Adopté. 

M.  Ihiché  lit  Êon  rapport  sur  le  service  des  enfants  assistés 
dont  les  conclusions  sont  adoptées  après  dlTorses  obser- 
Tations. 

M.  Dugayot  prend  acte  de  la  suppression  de  la  prime  autre- 
fois accordée  pour  encourager  la  Tsccinatlon  qui  ost  pratiquée 
aujourd'hui  sans  résistance. 

Il  critique  Tlyement  la  disposition  du  règlement  qui  permet 
d'employer  exclusiTement  en  yètements  de  première  commu- 
nion les  50  fr.  qui  sont  attribués  aux  enfants  assistés  à  Tâge  de 
i2  ans.  Cette  somme  aurait  une  meilleure  destination,  selon 
lui,  si  elle  était  employée  en  fêlures. 

M.  le  Rapporteur  répond  que  la  première  commission  n*a 
rien  à  voir  arec  la  di  tribution  de  50  fr.,  distribution  qui 
coïncide  seulement  avec  l'époque  où  les  eofants  entrent  en 
apprentifisage  et  font  en  même  temps  leur  première  com- 
munion. 

M.  Daguyot  propose  ia  (suppression,  soi]  s  forme  defœu,  du 
mot  première  communion  dans  le  règlement,  de  façon  que  les 
enfants  assistés  recoTront  tous  une  allocation  de  hO  fr.,  qu'ils 
aient  fait  ou  non  cette  première  communion.  Ce  tobu  est 
adopté. 

M.  Huriot  propose  de  n'allouer  les  50  fr.  aux  enfAnts  assistés 
qu'au  moment  où  ils  sortent  de  chez  le  nourricier  pour  entrer 
en  apprentissage.  —  Adopté. 

M.  Daché  propose  de  transformer  Tallocatioa  en  argent  en 
Tètures.  --  Adopté. 

M.  le  Préfet  désire  répondre  à  quelques  considérants  du 
rapport.  M.  Duché,  dit  M.  le  préfet,  se  préoccupe  de  la  situa* 
lion  qui  a  été  faite  au  service  des  enfants  assistés  par  la  sup- 
pression m  )mentaoée  du  bureau  d'admission  d'Auxerre.  Cette 
préoccupation  est  toute  naturelle,  l'administration  l'a  égale- 
ment éprouTée.  La  situation  actuelle  n'est  que  temporaire.  Le 
préfet  s'est  occupé  de  reconstituer  le  bureau  d'admission  et, 
tout  d'abord,  11  a  préparé  une  refonte  du  règlement  qui  est 
déjà  fort  ancien,  puisqu'il  date  de  1861.  Un  nouTeau  règlement 
a  été  rédigé  de  concert  avec  l'inspecteur  des  enf«Dts  assistés, 
et  tfoumis  à  M.  le  ministre  de  Tintérieur.  Le  ministre  a  engagé 
à  surseoir  jusqu'au  TOte  prochain  de  différentes  propositions 
de  Ici  sur  la  matière.  M.  le  préfet  pense  obtenir  de  M.  le 
ministre  qu'il  reviendra  sur  cette  décision,  parce  qu'il  y  a 
urgence  à  réformer  un  règlement  dont  un  certain  nombre  de 
dispositions  ne  sont  plus  applicables  ou  ne  répondent  plus 
aux  exigences  de  la  situation  actuelle.  M.  le  préfet  explique 
qu'il  a  cherché  k  faire  disparaître  du  nouveau  règlement 
toutes  dispositions  qui  seraient  de  nature  à  froisser  de  légi* 
timee  susceptibilités  en  matière  de  liberté  de  conscience. 


38 

Un  point  non  moins  Important  consisUit  à  mettre  ce  règle- 
ment d*«ecord  a?ec  la  loi  n  uvelle  qui  impose  l'obltgatlon  da 
renseignement  primaire  juhqu*à  13  ant<.  M  le  prefei  estima 
que  ce  ëervice  de  renseigiiemetit  sera  ahsuré  par  .'adoption 
des  propofiiiiODs  conieiiue»  au  rapport  et  à  la  mise  à  exé- 
cution du  nouveau  lè^iemmt.  M.  e  prtf^i  sj  utr-,  en  réponse 
à  une  phrase  du  rapptrt,  que  la  res^obsab  ii^ô  ij*a  pas  été 
déplacée  par  la  modiûcatioo  ir^nstuiie  du  bervii-e  des  eufants 
aB^i^téH.  La  res,.'0.  bsbiiiié  tsi  toujourb  là  où  ell-  était.  Le 
bureau  d'admis  Bion  oWt  q  .'un  c«  mité  cmbuitatif  I<  donne 
certaint-mcni  a  l'adm  nlsi ration  d'unies  a^lt»  dont  celîe-ci  est 
htureu^e  iie  profiter,  alai^,  c'est  elle  qui  iiécide  et  q\.l,  par 
coDS<>quent,  a  la  lObponbabil.ié.  Il  y  a  eu  supprefsioo  momen- 
taoët^  du  f  uciiOLinemeut  d'uue  iust^  tu  ion  qui  n'est  pas 
reconn  e  léga  em^nt,  qui  L'a  rit^n  d'offioiel,  ei  q  il,  d'ailleurs, 
est  itic  nn  e  dant)  un  graud  ombre  i»-  *ép«i  ^emeuts.  Mais 
cttie  dibpuBliion  n'a  pa>  *u  p'Ur  «ff  i  de  depi«c«  le»  lespon- 
babimes.  Si  le  c«>q«»-11  Tt'ut  bi'-n  voier  les  ropositioiis  budgé 
talret»  qu>  ni  bOut  soumibeb,  M.  le  préfet  se  trobv*  r<i  en 
me^u^e  de  promul^Uf^r  le  i  ouve^u  rèKit^mert  et  d*-  réo  ga- 
niser  e  bureau  aussitôi  qu'il  auraobieuu  Tapprobatioii  miuiS'* 
té  telle 

M.  Riblère  exprime  l'espoir  que  les  noureaux  projets  de 
réorganisation  du  serTice  des  enlaiits  assistés  anooncé  par 
M  le  piéfet  ne  portent  aucune  atteinte  aux  pouTolrs  que  les 
conseils  généraux  tlenneDtde  la  loi  de  centralisation  Traiment 
sérieuse  du  10  août  1871 .  M.  Riblère  eogage  .e  conseil  à  réseryer 
son  appréciation  jusqu^au  moment  où  le  nouteau  projet  de 
règlement  aura  éié  déposé. 

M.  Ernest  Petit  présente  un  rapport  proposant  d'autoriser 
M.  le  préfet  à  f<«lre  faire  par  M.  Tarchitecte  du  département 
une  étude  nou? elle  de  l'aménagement  de  l'école  normale  de 
garçons. 

M.  Jaial  indique  que  des  mesures  urgentes  doitent  être 
prises  en  ce  qui  concerne  le  dortoir  de  l'école.  Il  signale  cette 
situation  à  li.  le  préfet. 

Les  conclusions  du  rapport  sont  adoptées. 

M  de  Fontaine  lit  un  rapport  proposant  de  supprimer,  tu 
la  situation  budgétaire,  Tallocation  de  1,200  fr.  qui  est  faite 
depuis  9  années  au  jeune  Gadoux,  et  de  continuer  la  subren- 
tion  accordée  au  jeune  Moret. 

Dans  un  second  rapport,  M.  do  Fontaine  propose  au  conseil 
d*aIlouer  600  fr.  à  chacun  des  jeuues  artistes  Despradelles  et 
Guillot. 

M.  Mathé  attaque  très-Tivement  la  proposition  de  suppres- 
sion d'allocation  à  M.  Gadoux.  Il  rappelle  le^  mérites  de  ce 
jeune  artiste  qui  après  sTOir  été  l'objet  du  bienTeilJant  appui 
du  conseil  général  pendant  9  années,  est  à  la  Teille  de  terminer 
ses  études.  Il  a  encore  besoin  de  la  subTontlon  pendant  une 
pemlère  année;  le  conseil  ne  Toudra  pas,  en  la  lui  (suppri- 
mant, risquer  de  IVrèter  dans  sa  carrière.  M.  Mathé  indique 


39 

que  le  conseil  a  eerri  nne  pension  pendant  plue  longtesips 
an  jeune  Peynot,  dont  il  n'a  en  qu*à  se  loner. 

M.  Ernest  Petit  réclame  }a  continuation  de  la  subTention  an 
jeune  Paqueau  dont  le  nom  ne  figure  pas  sur  le  rapport.  Le 
conseil  décide  que  cetie  subTention  sera  continuée  pour  1883. 

M.  Régnier  estime  que  lorsqu'on  a  souienu  un  jeune  homme 
pendant  9  annéei<«  on  peut  songer  à  encourager  les  débutante 
qui  sont  dlgnee,  à  leur  tour,  de  reccToir  les  allocations  dépar- 
tementales. Gea  allocations  sont  robtreinles  et  le  conseil  doit 
Teiller  à  en  faire  une  répartition  équitable. 

Après  un  échange  d'obserTatlons  nombreuses,  le  conseil 
Tote  par  division  Eur  les  différentes  subTentions. 

Le  conseil  n'iuf^crit  pas  au  budget  la  subTention  de  1,200  fr. 
en  faTcur  de  M.  Gadoux,  Il  maintient  les  subTentions  pour  les 
jeunes  Moret  et  Paqueau,  TOte  600  fr.  en  faTeur  du  jeune 
Despradelle  et  ajourne  en  ce  qui  concerne  la  demande  de 
subTention  faite  pour  Guillot. 

La  séance  est  le? ée. 


SÉANCE  DU  26  AOUT. 

La  séance  est  ouTerte  à  9  h.  1/4. 

M.  le  Préfet  assiste  à  la  séance. 

Absents  et  excusés  :  MM.  Bronet,  Gulchard,  Houdaille  et 
Flandtn. 

M.  Pignon,  l'un  des  secrétaires,  explique  au  Conseil  qu'en 
raison  du  rapprochement  inusiié  des  deux  séances  de  Ten- 
dra di  et  de  samedi,  et  de  la  longueur  exceptionnelle  de  la 
séance  d'hier,  le  procès-Tcrbal  de  cette  séance  ne  peut  pas 
être  lu  ce  matin.  Les  secrétaires  sont  donc  dans  la  nécessité 
de  demander  l'autorisation  au  Conseil,  sous  la  responsabilité 
du  bureau,  de  régulariser  les  procè8-Terl>aux  des  séances 
d'hier  et  de  celle  qui  s'ouTre. 

M.  Baudoin  lit  un  rapport  proposant  d'accorder  dlTerses 
pensions,  dites  pension^)  Napoléon,  en  faTeur  d'anciens  mili- 
taires pauTres.  —  Adopté. 

Le  Conseil  adopte  également  le  rapport  de  M.  Duché 
établissant  le  budget  du  Dépôt  de  mendicité. 

M.  Riblôre  lit  un  rapport  concluant  à  l'allocation  de  diTerses 
sommes  à  donner  par  TEtat  aux  communes  pour  construction 
de  malsons  d'écoles.  «-  AdoptA. 

Sur  le  rapport  de  M.  Merlou,  le  Conseil  arrête  la  liste  des 
membres  du  jury  spécial  appelé  à  régler,  le  cas  échéant,  les 
indemnités  dues  par  suite  d'expropriation  pour  cause  d'utilité 
publique. 

M.  Merlou  donne  ensuite  lecture  d*un  rapport  proposant 
l'inscription  au  budget  d'un  crédit  de  1,000  francs  a  répartir 
également  entre  les  sociétés  musicales  et  orj^héoniques  et 
les  seeiétés  de  tir. 


40 

M.  Laubiy  critique  eette  demande  de  crédU«  dont  Texl- 
galté  ne  permettrait  pas  d*accorder  plus  de  30  à  40  francs  à 
chaque  société  intéressée. 

M.  le  Préfet  demande  le  maintien  du  crédit  de  1,000  francs. 

La  critique  de  M.  Laubry,  dit-il,  serait  fondée  si  la  Com- 
mission départementale  défait  répartir  également  la  subTcn- 
tion  entre  toutes  les  sociétés  pour  leur  constituer,  en  quelque 
sorte,  une  rente  annuelle,  mais  les  allocations  ne  seront  faites 
qu*à  titre  d'encouragement,  selon  les  besoins  deslsociétés  et 
surtout  pour  les  aider  à  se  former. 

M.  le  Préfet  termine  en  insistant  sur  Tutilité  des  sociétés 
musicales  et  de  tir. 

M.  Durand-Desormeaux  propose  d'accorder  la  subrention 
entière  de  1,000  fr.  aux  sociétés  de  tir. 

M.  Bonnerot  appuie  cette  proposition. 

M.  Dagoyot  rdclame  au  moins  la  moitié  du  crédit  en  faTeur 
des  sociétés  musicales,  dont  rinfluence  a  d'heureuses  consé- 
quences dans  les  campagnes. 

Après  diverses  obserfations,  le  Conseil  adopte  les  conclu- 
sions du  rapport,  qui  répartit  également  le  crédit  de  1,C00  fr. 
entre  lea  sociétés  de  tir  et  les  sociétés  musicales  et  orphéon!- 
ques. 

M.  Roy  lit  un  rapport  relatif  aux  sociétés  de  secours  mu- 
tuels. —  Adopté. 

M.  Roy  lit  également  un  autre  rapport  concernant  une 
loterie  de  la  Société  des  amis  des  arts  de  T Yonne.  —  Adopté. 

M.  de  Fontaine  donne  lecture  d'un  rapport  qui  conclut  à 
rallocatlon  en  fa? eur  des  sociétés  agricoles  de  i*Yonne  d'un 
crédit  de  10,450  francs  par  le  Département  et  de  9,500  francs 
par  TBUt. 

M.  Dethou  serait  d*aTis  d'accorder  une  forte  subvention  à 
une  société  centrale  d'agriculture,  mais  il  coui^idère  comme 
complètement  inutile  la  répartition  d'allocations  à  de  petites 
sociétés  sans  influence. 

M.  Bonnerot  appuie,  par  des  renseignements,  robseryation 
de  M.  Dethou.  Il  demande  la  suppression  du  crédit. 

M.  Rapin  défend  l'utilité  du  crédit.  Il  n'y  a  pas  un  seul  dé- 
partement en  France,  dit-il,  qui  n'accorde  des  subTentions 
aux  sociétés  agricoles. 

M.  de  Fontaine  partage  ropinion  de  M.  Rapin,  et  il  réclame 
le  Tote  du  crédit. 

M.  Duguyot  explique  qu'il  veut  employer  utilement,  effica- 
cement les  ressources  départementales.  Il  faut  que  ces  res- 
sources encouragent  la  science  et  non  plus  l'empirisme,  qu'il 
faut  laisser  disparaître.  Il  a  été  d'avis  de  doter  généreuse* 
ment  l'Ecole  pratique  d'agriculture  que  vient  de  créer  le 
Département,  et  il  croit  que  c'est  de  ce  côté  que  doivent  se 
porter  les  efforts  en  faveur  du  développement  de  la  science 
agricole. 

M.  de  Fontaine  fait  remarquer  que,  si  le  département  n'ac*- 
corde  aucune  subvention,  l'Btat  supprimera,  de  son  c6té,  ses 
allocations. 


41 

M.  Mathô  est  d'atls  qu*oncoQUiitieà  encourager  les  Sociétés 
agricoles. 

MM.  Dethou,  Bonnerot  et  Daguyot  propoeeut  ]*amendement 
aoiTant  : 

Le  crédit  demandé  par  le  rapport  sera  réduit  à  2,000  fr,  les* 
quels  seront  uniquement  aupliqués  à  la  Société  centrale  d^agri- 
culture.  Il  y  a  une  demande  de  scrutin  signée  par  MM.  Bon- 
nerot, Duguyot,  Régnier,  Laubry. 

Ont  TOté  pour  U  réduction  du  crédit  à  2,000  fr.  &  allouer 
A  la  Société  centrale  :  MM.  Laubry,  Régnier,  Merlou,  Bonne- 
rot,  Duguyot,  Detbou,  Roy. 

Ont  Toté  contre  :  MM.  Folliot,  Massot,  Ribière,  Lancôme,  de 
Fontaine,  (\e  Tanlay,  Pérouse,  Eugène  Petit,  Baudouin,  baron 
Brincard,  Rareau,  Ducbé,  Martenot,  Durand  -  Désormeauz^ 
Rapio,  Matbé,  Lepère,  Louis  Pignon,  Rétif,  JaTal. 

Abbents  par  congé  :  MM.  Flandin,  Gu«cbard,  Biunet,  Hou- 
daille. 

Absents  au  moment  du  Tote:  MM.  Boudard,  Romand, 
Goste,  Hnriot,  Bonsant,  Ernest  Petit 

Résultat  du  scrutin  public  :  7  pour  Tamendemeiit  ;20  contre. 
L'amendement  n'est  pas  adopté. 

Le  Conseil  adopte  ensuite  les  conclusions  du  rapport  qui 
tendent  à  attribuer,  comme  précédemment,  10,450  fr.  de  sub- 
Tontions  aux  Sociétés  agricoles  centrale,  d'arrondissement  et 
de  canton. 

Sur  les  rapports  de  M.  Eugène  Petit  le  Conseil  crée  dif  ers 
emplois  de  surreiUants  à  rAsile  des  aliénés  et  ajourne  une 
demande  d'augmentation  de  traitement  et  une  demande  de 
secours. 

M.  Martenot  lit  un  rapport  relatif  à  diverses  réparations  à 
faire  dans  la  prison  de  Joigny.  M.  le  Préfet  demandait  un 
crédit  de  873  fr.  39,  la  Commission  propose  de  le  réduire  à  701 
fr.  13,  parce  que  l'urgence  de  quelques-uns  des  travaux  à 
effectuer  ne  lui  a  pas  été  démontrée. 

M.  le  Préfet  explique  la  nécessité  d'entreprendre  les  trayaux 
indiqués  dans  son  rapport.  Il  n'en  résultera  d'ailleurs  qu'une 
augmentation  de  crédit  de  172  fr. 

Le  Conseil,  modifiant  le  rapport  de  la  Commission,  adopte 
le  rapport  de  M.  le  Préfet. 

M.  Martenot  présente  un  rapport  ouvrant  les  crédits  néces- 
saires au  casernement  des  brigades  de  gendarmerie.  —  Les 
conclusions  en  sont  adoptées. 

Le  C:>n8el1  remet  à  statuer,  à  la  fin  de  la  session,  sur  la 
démission  de  M.  Flandin,  comme  membre  de  la  Commission 
départementale,  que  le  Conseil  a  refusé  d'accepter. 

M.  Ducbé  lit  un  rapport  £ur  la  translation  du  Dépôt  de 
mendicité.  Il  conclut  à  l'ajournement  à  la  session  d'avril  de 
la  décision  à  intervenir  au  sujet  de  la  translation,  propose  de 
confier  a  la  Commission  départementale  le  soin  d'accélérer 
lefc  éludes  pour  la  procbaine  session  et  de  voter,  par  prévi- 
sion, les  premières  dépenses  afférentes  à  rapproprlation  et  k 
rinstallaûon  du  Dépôt,  soit  une  somme  de  6,906  h*  91 . 


42 

Sur  une  question  de  M.  Régnier  M.  le  rapporteur  explique 
gu*ll  ne  s'agit  pas  de  charger  la  Commission  départementale 
de  prendre  une  décision  sur  la  question  de  la  translation, 
mais  seulement  de  TluTlter  à  étudier  les  nouTeaux  projets. 

Sans  combattre  les  conclusions  du  rapport  de  la  Commis- 
sion, H.  Massot  s'étonne  de  Ténormité  du  chiffre  qui  a  été 
prononcé  relativement  à  la  nouTelie  installation  du  Dépôt 
de  mendicité.  Il  indique  qu'on  pourrait  se  procurer,  à  Auxf  rre 
même,  moyennant  un  loyer  de  1.200  fr.,  et  dans  un  délai  rap- 
proche, un  bâtiment  qui  remplirait  lea  conditions  nécessaires. 

M.  Massot  rappelle  qu'à  la  session  d'avril  dernier  le  Conseil 
a  décidé  le  maintien  du  Dépôt  de  mendicité  dans  le  départe- 
ment de  TTonne. 

M.  le  Rapporteur  répond  que  le  mot  translation,  dont  il  s'est 
servi  dans  son  rapport,  ne  signiflf)  pas  translation  hors  du 
département.  La  déci.vioa  antérieure  du  Conseil  reste  entière. 

M.  Pignon  insiste  également  pour  qu'on  n'oublie  pas  cette 
décip  on  du  Conseil. 

M.  DHh>u  filt  remarquer  que,  pulsqpi'il  ne  pouvait  être 
question  de  la  trant^latlon  du  Dépôt  de  mendicité  hors  du 
département,  11  n'y  avait  pas  Heu  de  parler,  dans  le  rapport, 
du  Dé(  ôt  de  mendicité  de  Beangency  (Loiret).  Les  conclusions 
du  rapport  sont  adoptées  dans  le  sens  des  observations  qui 
viennent  d'être  présentées. 

Sur  le  rapport  de  M.  Rapin  le  Conseil  ajourne,  faute  de  ren- 
seignements, une  demande  d'indemnité  de  logement  faite 
par  divers  professeurs  de  TEcole  normale. 

L%  séance  est  levée  et  renvoyée,  suivant  décision  antérieure 
prise  parle  Conseil,  au  jeudi  31  août. 


SÉA.NCE  DU  31  AOUT. 

La  séance  est  ouverte  à  4  heures. 

M.  le  Préfet  assiste  à  la  séance. 

Absents  et  dûmentexcusés  :  MM*  Brunet,  Houdaille,  Flan- 
din,  Guiehard,  Raveau,  Merlou,  Romand,  Mathé,  Brincard, 
Huriot,  llartenot,  de  Tanlay,  Javal. 

M.  le  Président  renvoie  à  la  5«  Commission  une  communi- 
cation de  la  Société  nationale  centrale  d'agriculture. 

Aucun  membre  du  Conseil  ne  présentant  d'observations  sur 
les  procès-vérbaux  des  deux  dernières  séances,  qui  n'ont 
pas  été  lus,  mais  dont  la  régularisation  a  eu  Heu  par  les 
soins  de  MM.  les  secrétaires,  M.  le  président  les  déclare  de 
nouvi-au  adoptés. 

Il  est  donné  lecture  au  Conseil  d'une  lettre  de  M.  Flandin 

gui  annonce  persister  dans  sa  démission  de  membre  de  la 
ommission  de  permanence.  Il  sera  statué  à  son  remplacement 
dans  la  prochaine  séance. 
M.  le  Président  invite  ensuite  le  Conseil  k  procéder  à  la 


43 

nomination  d  une  GommiB6ion  qui  Mra  chargée  d*ezaminer 
deux  TOBOX  à  pen  près  consezes:  I'ud»  fut  ehi  relatif  à  la 
créAilon  et  à  1  orgaDlBatloii  de  Cor  sella  canionaui,  et,  l'autre, 
qui  propose  TaccrolBsement  des  f ranch  ses  munieipaleb  et  la 
publication  des  délUbérations  du  Conseil  municipal. 

M.  Lauhiy  demande  quVn  raison  de  Timportanee  de  ces 
diverses  questions,  la  Gommifieion  à  nommer  ne  soit  tenue 
d'apporter  ^oo  rapport  qu*à  la  sesion  d^avril. 

M.  Durand-Désormeaux  repousse  cette  proposition.  I(  croit 
qu'on  pourrait  examiner  avant  la  c'ôtur^  de  la  session 
actuelle  le  tgsu  sur  les  franchises  municipales  et  la  publicité 
des  délibérations  des  conseils  municipaux,  de  manière  à  saisir 
prochainemt^nt  la  Chambre  des  députas  de  ces  questions. 

M.  Durand-Désormeaux  insiste  sur  la  nécessité  d**  se  pro- 
noncer proroptemoLt  sur  un  vœu  dont,  selon  lui,  Toplnlon 
publiq^se  se  préoccupe  ▼  vement. 

L"  C  Dhell  décide  qu  ur  ««  seule  Gonimi*-fion  hera  nommée 
pour  r  xaiiteu  d»t  deux  vœux.  It  est  procédé  a  o  tte  i  OQ>iiia- 
iiou.  A»  rés  irols  tour-*  e  ^cruliIJ.  s  nt  nommé  r'  rmbrt-h  de 
ceiti*  Gumms-ion  MM  Durana  Deborm^aux,  Dut^jyot,  Ja- 
▼a',  R  g  ter  ^\  Huriot. 

M  1  Préfet  depohO  sur  le  bureau  divers  do^t'ier8  d*»ffalres 
rel  «tiTeb  à  'lOb  demaudes  de  seciturs  adressés  à  l'Etat  pour  les 
édifices  cummunatix.  Ces  dobsiert»  sont  ren? oyés  aux  4*  et  f 
commisbioDS. 

M  Pignon  lit  deux  rappjrts  :  Le  i^f  accorde'  un  sursis  pour 
un  Tersement  à  eCTecmer  à  la  caisse  des  retraites  ;  adopté.  — 
Le  2*  donne  a^te  à  M.  le  Préfet  de  sa  déc  aratlon  relative  aux 
comptes  départementaux  des  exercices  1879  et  1880;  adopté. 

M.  le  Préfet  dépose:  i^  un  rapport  relatif  à  une  circulaire  au 
sujet  de  TacquisUion,  par  les  écoles  d'un  certain  nombre  de 
cartes  cantonaux;  29  un  rapport  sur  la  situation  des  écoles 
et  des  établissements  de  renseignement  primaire  supérieur 
dans  le  département.  —  ReuToyés  aux  commissions  compé- 
tentes. 

M.  le  Préfet  donne  ensuite  lecture  au  Conseil  d'une  lettre 
de  M.  le  ministre  d'agriculture,  aux  termes  de  laquelle  il  est 
donné  satisfaction  au  département  en  ce  qui  concerne  la 
constitution  de  l'école  pratique  d'agriculture. 

Le  GoEseil  donne  acte  à  M.  le  Préfet  de  sa  communication, 
et  il  décide  que  le  procès-yerbal  de  la  séance  témoignera  de 
ses  sentiments  enrers  M.  le  ministre  de  l'agriculture,  pour  le 
remercier  des  mesures  qu'il  a  prises  en  faveur  du  départe- 
ment de  TTonne,  sur  les  propositions  de  M.  le  préfet  et  de  la 
commission  départementale. 

M.  Lancôme  fit  deux  rapports  relatifs  A  une  réparation  dans 
les  bâtiments  de  la  préfecture  et  à  l'entretien  des  bâtiments 
des  écoles  normales  d'instituteurs  et  d'institutrices.  Adoptés. 

M.  le  Président  communique  une  lettre  de  remerciement 
du  Jeune  DespradeUes,  l'un  des  nouteaux  pensionnaires  du 
département. 

La  séance  est  loTée. 


44 


PREMIÈRE  SÉANCE. DU  !•'  SEPTEMBRE 

La  sé&nce  est  OQTerte  à  2  h.  1/2. 

M.  le  Préfet  assiste  à  la  séance. 

Absents  et  excusés:  MM.  Brunet,  Houdaille,  Guichard, 
Flandln,  Merlou,  Romand,  Mathé,  Rétif,  Brincard,  Hurlot, 
Martenot,  de  Tanlay. 

M.  Folliot,  ]*an  des  secrétaires,  donne  lecture  du  procès- 
▼erbal,  qui  est  adopté. 

M.  de  Fontaine  donne  lecture  de  trois  rapporte  :  i^  sur  des 
subTentioRS  dem&ndées  à  TEtat  pour  maisons  d*école,  mobi- 
liers scolaires  et  églises;  adopté.  —  2»  relatif  k  Tacquisitioc 
de  carte)  cantonales  pour  les  écoles  du  département  ;  adopté. 
—  ^^  relatif  à  une  circulaire  de  la  Société  centrale  et  na- 
tionale ;  adopté. 

M.  Pignon  donne  lecture  de  9  rapports  relatifs  à  : 

Réparation  au  bâtiment  de  la  sous-préfecture  de  Sens.  — 
Adopt<^. 

Goaoplément  des  dépenses  dee  epfants  assistés  en  1880  et 
1881, 10,308  fr.  28.  -  Adopté. 

Réparations  aux  casernes  de  gendarmerie  de  ViUeneuTe- 
sur- Yonne  et  de  Saint-Fargeau,  196  fr.—  Adopté. 

Frais  d'éclairage  de  la  caserne  de  Tonnerre  en  1878  et  1879, 
74  fr.  75.  —  Adopté. 

Construction  d'une  cheminée,  bureaux  de  Tinspection  d*Aca- 
demie,  154  francs  05.  —  Adopté. 

Frais  d'illumination  de  la  préfecture  en  1879,  50  fr.  50.  — 
Adopté. 

Mémoire  Berthet,  épicier,  16  fr.  45.  —  Adopté. 

Travaux  à  la  caserne  de  Tonnerre  en  1879,  264  fr.  60.  — 
Adopté. 

Mémoires  de  dlTf  rs  fournisseurs  transmis  par  M.  le  sous- 
préfet  de  Tonnerre. 

Tou^  ceb  cliififres  »ont  adoptés,  fauf  un  chififre  de  146  fr.  25 
pour  fournitureà  de  fleurs  en  1879  et  1880  que  la  commission 
propose  de  rejeter. 

Le  Conseil  repousse  ce  crédit  de  146  fr.  25. 

M.  le  Préfet  fait  remarquer  que  cette  dépende  n*a  pas  été 
faite  par  le  sous-préfet  actuel. 

M.  Pignon  donne  lecture  de  sept  autres  rappor;s  : 

Etablissements  d'éttgôres  et  frais  de  transports  des  dossiers 
dans  la  maison  Oalloib.  —  Adopté. 

Acquisition  d*objGts  mobiliers  pour  compléter  rinstallation 
du  bureau  du  service  des  enfants  assistés,  200  fr.  —  Adopté. 

Frais  et  honoraires  dus  à  M.  Chrétien,  ancien  notaire  à 
Avallon,  60  fr.  22.  —  Adopté. 

Honoraires  dus  à  M.  Girard,  ancien  notaire  à  Auxerre,  41 
fr.  40.  —  Adopté. 

Bourse  du  jeune  Godard  à  TEcole  de  Grignos,  750  fr.  — 
Adopté. 


45 

Badgei  de  report  de  1881.  —  Adopté. 

Budget  rectificatif  départemental  de  1882.  —  Adopté. 

M.  le  Rapporteur  fiit  remarquer  que  le  budget  rectificatif 
inscrit,  en  recette  et  eu  dépense,  la  somme  de  280,000  fr., 
montant  de  Temprunt  à  réftliser  pour  racqulsition  de  la  Ferme 
Kcole  de  la  Brpase. 

Sur  la  demande  de  M.  le  Préfet,  et  après  la  déclaration  d*ur- 
gence,le  Conseil  autori&e,  à  Tunanlmité  des  TOtants,  Timpo- 
Bltion  de  la  commune  de  NaiUy ,  qui  se  refuse  à  construire  une 
école  de  hameau. 

M.  Régnier  donne  lecture  de  son  rapport  sur  le  serTlce 
Ticinal. 

Les  conclusloos  sont  les  sultan  tes  : 

Approbation  des  comptes  de  1881  et  du  budget  rectificatif 
de  1882  se  soldant  en  recettes  et  en  dépenses  pour  les  chemins 
de  grande  communication  à  15,821  fr.  65,  pour  les  chemins  de 
petite  A  374,555  fr.  26. 

Fixation  pour  1883  dis  dépenses  d'entretien  des  chemins  de 
grande  communication,  de  celles  du  personnel  et  des  frais 
généraux  a  1,266,594  fr.  90. 

Ces  crédits  comprennent  une  augmentation  du  salaire  des 
cantonniers  qui  doit  relever  leur  traitement  mensuel  d'envi- 
ron  5  francs.  Autorisatloa  à  M.  le  Préfet  de  préleyer  sur  loi 
reliquats  du  personnel  une  somme  de  3,000  fr.  au  maximum 
pour  gratification  aux  agents  les  plus  méritants. 

Fixation  à  318,099  fr.  des  dépentes  à  faire  en  1883  pour  tra- 
vaux neufs  sur  les  chemius  de  grAude  communication. 

En  ce  qui  concerne  les  chemins  ricinaux  ordinaires  : 

Approbation  des  trafaux  de  classement  révisés, par  les 
annétfS  1881  et  1882,  lesquelles  comportent  en  subventions 
départementales  une  dépense  de  343,365  fr.  pour  1881  et  de 
165,321  fr.  pour  1882. 

Glat sèment  des  travaux  de  construction  à  exécuter  en  1883 
BUT  les  chemins  vicinaux  ordinaires  lesquels  doivent  donner 
lieu  a  une  dépende  de  1.435,335  fr. 

Fixation  à  23,0C0  fr.  des  frais  généraux  des  chemins  vici- 
naux ordinaires. 

Le  rapport  de  M.  Régnier  est  adopté  sans  discussion. 
M.  Pérousse  lit  un  rapport  sur  les  chemins  d'intérêt  local 
intéressant  le  département. 

Le  rapport  expose  la  situation  des  lignes  projetées  de  risle* 
sur-Serein  à  Laroche;  de  Joigny  à  Toucy,  par  Aillant  et  Beau- 
voir ;  de  Gbàteau-Landon  à  Sens,  par  Ghéroy.  Il  fait  connaître 
les  offres  faites  au  département  par  la  Compagnie  des  chemins 
de  fer  départementaux,  et  qui  peuvent  se  résumer  ainsi  : 

Concession  à  titre  définitif  du  chemin  de  fer  de  Tlsle-sur- 
Serein  à  Laroche,  dans  le  système  de  la  loi  du  11  juin  1880, 
avec  garantie  à  5  0/0  du  capital  de  premier  établissement,  fixé 
à  forfait  à  70,000  fr.  par  kilomètre. 

Concession  à  titre  éventuel  des  deux  lignes  de  Joigny  à 
Toucy  et  de  Ghâteau-Landon  à  Sons,  avec  garantie  d'intérêt 


46 

du  capital  de  premier  établiflïemelii,  fixé  à  forfait  pour  la 
première  ligne  à  66,eeo  fr,  et  pour  la  seccMide  à  57,000  fr. 
phv  kll.  Le  département  resterait  libre,  pendant  one  période 
de  sept  années,  de  construire  ces  deux  dernières  lignes  aa 
moment  qai  lui  paraîtrait  opportun,  ou  d'y  renoncer  défiolti- 
yement.  De  plus,  les  trois  lignes  concédées  seraient  consi- 
dérées comme  solidaires,  pour  rapplicatioa  des  articles  13,  U 
et  15  de  la  loi  du  il  jutn  1880,  de  telle  sorte  que  les  excé- 
dants de  recettes  réalisées  sur  une  de  ces  lignes  Yiendraltui 
en  réduction  des  insuffisances  constatées  sur  les  autres. 

Le  rapport  se  termioe  par  un  pr.»jet  de  délibération  pro- 
po3ant  d'adopter  les  proposUlouf^  de  la  Compagnie  des  chemins 
de  fer  départementaux  et  de  concéder  les  trois  ligneb  à  cette 
Compagnie. 

M.  Roy  demande  que  le  Conseil  soit  d*abord  consulté  sur  la 
question  de  saTolr  s'il  y  a  avantage  à  coûâer  à  une  seule  et 
même  Compagnie  l'exécution  des  trois  lignes  dont  il  est 
question  au  rapport.  M.  Roy  estime  qu'en  procédant  autre- 
ment que  ne  le  propose  le  rapport,  on  pourrait  établir  tout 
de  suite,  sans  charges  pour  le  département,  la  ligne  du  Tho- 
lon.  comprise  entre  AiiUnt  et  Joigoy. 

M.  Pérouse  rapporteur,  explique  au  Conseil  les  avantages 
que  présente  le  système  adopté  par  la  commission,  a  savoir 
do  faire  exécuter  les  trois  lignes  par  une  seule  Compagnie. 
Toutefois,  il  ne  s'oppose  pas  a  la  demande  qui  est  faite  par 
M.  Roy. 

M.  Dethou  insiste  pour  que  les  projets  de  ligues  à  établir 
neseboment  pas  à  tenir  compte  de  quelques  intérêts  parti- 
culiers, mais  des  eervices  a  rendre  a  tous  les  cantons  du 
département. 

M.  Jav  1  exposa  qu  il  suffirait  de  décider  que  le  départe- 
ment entend  garder  la  liberté,  quant  à  la  liiirne  de  Joigoy 
à  Aillant,  et  c'ebt  dans  ce  ^ens  qu'il  s'associe  aux  idées  de 
M.  Roy. 

Le  Conseil  décide,  cinforméraent  aux  conclusions  du  rap- 
T'^rt.  q  i»'.  .Vxt*cuion  de  chemins  de  fer  se- a  coi>fié'j  a  Ube 
C  m^   ^  lie. 

«I.  R  y  de  nani^  qu'une  «nd^m- i  é  prop  rtionaelle  soit 
«l'c  r     e  4\2\  i  );  n    ur    qu       t  fa      e-  é   '  ie^   uq>   a  vallée 

is  1  h  o,  '^  risi  {  <  o  p  p<»  <i  'e  f4ir  p  u<  les  1  '^éuie  i  8 
lj.ï^'    .inv<c.p^    «1  -:.'*!%*•  X  il    N  f  il.e*  d.  Se  eiu 

M  le  ra.'»pt»rleu»-  ié;>oua  q>ie  >i  kH  6  udc:-  Uiles  pou»*  le 
projet  du  Tholou  80ut  utilisées,  les  conc*'8-iunuttre>  auront  a 
indemniser  îe8  auteurs  de  c  »  etud-ë,  mui^  il  uy  a  pa-^ lieu  de 
faire  lut  rv^nlr  le  dép^rieme  t  tans  le  rè/ ecneut  de  cette 
indemu'té  —  L^'S  couclu-louh  du  ra,  po  i  siut  aiopiées. 

MM  ErnSht  Petit  et  Folliut  de.m<tadeot  i  impression  du 
rapport.  M.  P^roU'^e  la  croit  inuiile  pour  un  rapport  qui  est 
pur*^m»nt  techuique,  et  il  a  repoussa. 

M.  Rbiére  tient  a  dire  au  Cuu  eil  que  les  troîs  commissions 
deb  chomiub  de  fer  départementaux  «e  sont  réunies  et  qu^ellea 


47 

ont  été  témolos  des  efforts  de  M.  Pjrouee  pour  obtenir  des 
demandeurs  des  coDcessions  les  meilleures  conditions.  C*est 
grâce  à  ses  obserTatlons  judicieuses,  à  ses  instances,  que  la 
Compagnie  a  réduit  de  66,500  à  66  000  fr.  le  prix  de  la  cons- 
truction du  kilomètre.  (Marques  Q'approbation  unanimes). 

M.  Massot  lit  deux  rapports  : 

Le  premier  propose  rluecrlption  d*un  crédit  de  600  fr.  pour 
rinstallatlon  nouTO  le  du  serylce  académique.  —  Adopté. 

Le  deuxième  pro' ose  d'inscrire  un  crédit  de  1,120  fr.  pour 
les  cobtumes  de  MM  le^  juges  au  tribunal  de  commerce.  — 
Adopté,  sauf  rérlsion  au  moment  du  ièglement  déûuitlf  du 
budget,  en  fin  de  eessioii. 

M.  Bonsant  donne  lecture  de  cinq  lapportd  : 

Le  premier  propose  de  supprimer  le  crédit  relatif  aux  monu- 
ments historiques.  —  Adopté. 

Le  deuxième  concerne  dts  trataux  d'appropriation  à  TËcole 
normale  d*iiisti tuteurs.  —  Adopté. 

Le  troisième  et  le  quatrièaie  coDcernent  Tentretien  et  le 
mobilier  de  la  Cour  a^assiteâ  et  des  tribunaux.  —  Adopté 

Le  cinquième  propose  rinscripllon  au  budget  de  dlTers 
crédits  pour  rentretien  des  bâtiments  départementaux.  — 
Adopté. 

M.  Ernest  Petit  lit  un  rapport  sur  Técole  normale  d'institu- 
teurs dont  rin9uffi8ance  des  bâtiments  est  notoire.  Le  rapport 
conclut  en  demandant  une  prompte  étude  de  la  traublatlon  du 
plus  important  des  établiSboments  départementaux. 

Les  critiques  de  M.  le  rapporteur  bont  ylvement  appuyées 
par  le  GonselL 

M.  Massot  partage  ravis  exprimé  par  le  rapport  ;  mais  il  fait 
remarquer  que  la  translation  de  Técole  oécessiiera  une  dépense 
d'au  moins  800,000  fr. 

M.  Detbou  croit  que  ce  chiffre  est  exagéré.  II  pense»  toute- 
fols,  qu'il  est  nécessaire  d*aTiser. 

M.  Hiblère  estime  que  le  moment  serait  favorable  pour 
emprunter  à  la  Gaif^se  des  écoles  la  somme  Déct'S^aire  à  la 
construction  et  â  rinatallation  d'une  Ecule  normale  dUubti- 
tutrices. 

M.  le  Préfet  désirerait  que  le  Conseil  se  prononçât  d^ns  le 
cours  de  cette  6es>ion,  sur  la  question  de  1  Ecole  Dormaie.  Ou 
gagaeralt  beaucoup  de  temps,  et  il  ebt  urgei't  d'abaudoDuer 
le  local  actuel,  ainsi  que  la  si  bien  démontré  M.  Ernt^bt  Prût, 
rapporteur. 

M.  Bonnerot  appuie  les  observations  de  M.  le  Préfet.  Il  faut 
prendre  tout  de  suite  une  décision  afin  de  faire  cesser  u^e 
sltu&Uon  intolérable.  Le  Conseil  peut  autoriser  M  1^  P.éfdt 
â  mettre  au  concours  un  projet  d'écule  n^/rmale  pour  130  élèves 
au  moins.  Ce  projet  serait  soumis  au  Conseil  â  la  session 
d'août.  On  rinstalierait  sur  le  terrain  des  More  ux. 

M.  Javal  rappelle  que  le  programme  â  mettre  au  concours 
devra  être  dressé  par  des  pédadoRues,  c'est-â-dlre  par  des 
hommes  spéciaux  qui  soient  au  courant  des  nécessités  d'une 
école  normale. 


48 

Sor  U  proposition  de  M.  Bonneroi  on  élimine,  pour  U 
construction  de  Técole,  un  terrain  situé  près  de  l^A^ile  des 
aliénés. 

Après  dlTorses  obaeryatlons^  le  Conseil  décide  à  runanimité 
que  la  Commission  départementde  est  chargée  d'étudier,  d9 
faire  dresser  des  plans  pour  l'installation  de  120  élèfes  au 
moins  et  de  désigner  remplacement  sur  lecpiel  sera  construit, 
à  Auzerre^  Téole  normale  d  institutrices  ;  d'entrer  en  pour- 
parler  ayec  les  propriétaires  et  de  traiter  arec  eux,  sUl  y  a  lieu. 

Le  Conseil  décide,  en  outre,  que  le  projet  de  consiruction 
sera  mU  au  concours,  dont  les  frais,  primes  et  publicité  seront 
couverts  par  un  crédit  de  10,000  fr.  à  prendre  sur  le  reliquat 
disponible  du  sous-cbapitre  XVII  du  budget  extraordinaire 
de  Tannée  courante  et  sur  le  crédit  de  6,906  fr.  91  primitife- 
ment  affecté  au  projet  de  budget  extraordinaire  de  1883  aux 
premiers  frais  d'inBlallatlon  du  Dépôt  de  mendicité. 

Il  est  procédé  à  la  nomination  d'un  membre  de  la  Commis- 
sion départementale  en  remplacement  de  M.  Flandin,  démis- 
blonnaire. 

Premier  tour  de  scrutia,  nombre  des  Yotants  :  22  ;  majorité 
absolue  :  12.  Ont  obtenu  :  M.  Massot,  11  TOix  ;  M.  Folliot, 
10  TOlx  ;  M.  Durand-Désormeaux,  1  toIx. 

Aucun  des  membres  n'ayant  obtenu  la  majorité  absolue,  il 
y  a  lieu  de  procéder  à  un  second  tour  de  scrutin. 

M.  Massot  prie  ses  collègues,  tout  en  les  remerciant  de 
rbojÀneur  qu'ils  lui  ont  fait  en  le  désignant,  de  reporter  leurs 
TOix  Eur  un  autre  nom  que  le  sien,  parce  qu*il  lui  serait 
impossible  d'accepter  les  fonctions  de  membre  de  la  Commis- 
sion départementale. 

M.  le  Président  communique  au  Conseil  la  proposition  sui- 
Tante  qui  est  faite  par  M.  Duché  et  qui  complète  une  précé- 
dente décision  prise  par  le  Conseil,  proposition  d'allouer  aux 
nourriciers  des  enfants  assistés  parTeaus  à  leur  treizième 
année  une  récompense  de  50  fr.,  à  la  condition  qu'ils  auront 
donné  aux  élèves  qui  leur  auront  été  confiés  depuis  leur 
première  enfance  les  meUieurs  loins  et  Tinstruction  nécessaire 
pour  la  fréquentation  des  écoles.  La  récompense  réglementaire 
de  50  fr.,  allouée  jusqu'à  ce  jour  aux  nourriciers,  au  sujet  de 
Tenfant  âgé  do  12  ans,  serait  transportée  à  Texpiration  de  la 
13*  année. 

M.  Duguyot  appuie  cette  proposition,  parce  qu'elle  fera 
cesser  un  état  de  choses  déplorable  et  qui  consistait  à  donner 
des  Tètures  particulières  aux  enfants  qui  faisaient  leur  pre- 
mière commuion.  Il  ne  sera  plus  question  de  première  commu- 
nion, à  TaTenir,  loisqu'il  s'agira  de  la  distribution  des  yètures 
que  les  enfants  assistés  reccTront  sans  aucune  distinction. 

M.  le  préfet  communique  au  Conseil  tine  dépêche  du  ministre 
de  rinstruction  publique  relatlTC  à  des  travaux  à  effectuer  à 
TEcole  normale  de  filles.  Le  Conseil  TOte,  à  cet  effet,  un  crédit 
de  900  fr. 

M.  Pérouse,  rapporteur,  propose  de  donner  acte  au  Préfet  de 


40 

sa  eommuiileation  relatiTe  à  un  yœu  coneanmi  las  tiaraUx 
des  canaux  du  Centre.  —  Adopté. 

M.  le  président  rappelle  la  léfiHslation  sor  les  attributions 
du  Conseil  départemental  des  bâtiments  civils»  et,  conformé- 
ment a  nne  proposition  du  Préfet,  décide  que  le  Conseil  des 
bâtiments  cItHs  examinera,  a  ravenlr,  les  projets  relatifs  aux 
bâtiments  départementaux. 

Le  rapport  sur  l'Asile  des  aliénés,  lu  par  M  Eugène  Petit, 
est  adopté, 

M.  Duguyot  Ut  un  rapport  sur  les  obserrations  météréo- 
loffiques,  proposant  rinscriptlon  d'un  crédit  de  i,lK)0  fr.  — 
Adopté. 

M.  Dagoyot  lit  un  second  rapport  approuvant  la  demande 
de  sectionnement  faite  par  les  hameaux  d  Orgy  et  d*Auxon, 
communes  de  GheTannnes  et  de  Saint-BraLcher.  Le  rapport 
ajourne,  comme  insufiSsamment  établies,  les  demandes  des 
commuoes  de  Yaudeurs  et  de  Saint-Gyr-les-Golons,  et  il 
approuve  le  lapport  du  Préfet  en  ce  qui  touche  Tapplication 
des  nouveaux  états  de  population.  —  Adopté. 

La  séance  est  leTée. 


2*  SEANCE  DU  !•'  SEPTEMBRE. 

La  séance  est  ouverte  à  9  heures  li2  du  soir. 

M.  le  préfet  assiste  a  la  séance. 

M.  Coste,  Tun  des  secrétaires,  fait  Tappel  nominal. 

Absents  et  dumeuts  excusés  MM  Brunet,  H  )udail1e,  Oui- 
chard,  Fiandln,  Merlou,  Romand,  Mathé,  Réiif,  Brincard, 
Duché,  Hunot,  Martenot,  de  Taulay. 

M.  Custe  demàbde  la  suppresblon  d*un  article  porté  aux 
dépeoses  faculiailves  hur  l'imprimé  relatif  au  budget  des 
communes.  C«t  article  est  intitulé  :  «  Subvention  a  Torphellnat 
départemental.  » 

Un  grand  nombre  de  maires  et  de  conseiU  municipaux 
supposeut  que  cet  trphehnat.  qui  ebt  dirigé  par  des  congré- 
ganlstcs,  dans  un  tt- prll  ciércal,  reçoit  une  subvention  du 
département  ti  Ils  croient  devoir,  de  Itsur  côté,  voter  des  sub- 
▼entlons.  Cet  orphoiiUAt  oe  reço  t  aucubo  si  b^entlou  départe- 
mentale, il  y  a  Ueu  d'en  informer  les  communes  par  le  bulletin 
admiulstiatif  et  de  rayer  cette  rubrl<](ViB  bur  Tlmprlmé  adressé 
aux  maires.  (Maïques  nombreuses  d'assentiment). 

M.  le  Préfet  répond  que  la  demande  de  M.  Coste  a  d^jà  reça 
satisfaction  II  a  fêlt  supprimer  celte  mention  sur  les  imprimés 
de  1883 

M.  Javal,  au  nom  de  la  4*  commiFSion,  lit  le  rapport  sur  le 
compte  des  rec«^titftt  ej  des  dépeofies  départementale^  de  1  ins- 
truction publique  en  it<81. 

Uu  passagr  de  ce  rapport  est  relatif  aux  frais  de  publication 
du  buDetin  de  Tlnstrucuon  primaire.  Il  eat  alual  conçu  : 

1883  i 


Sur  U  pio; 
conslrticlloQ 
aliénas. 

Après  dlTer 

![ue  la  Cornu 
aire  dresser 
moins  et  de  d 
à  Auzerre,  l'i 
parler  avec  le: 

Le  CoQseil  ' 
eera  alfi  au  ci 
couTeiis  par 
disponible  au 
de  l'année  cot 
ment  affecta  i 
premiers  frais 

Il  est  procéi 
fclon  départen 
falonnalre. 

Premier  toi 
absolu»  :  12. 
10  TOtx  ;  H.  C 

Ancun  des 
y  a  tltsu  de  i 

H.  Uassot  p] 
rjioi.neur  qa'lli 


d  II  que 

\  *■   *"' 

p  jrTices 

.lemcnt 

iiaïaa  oe 

Alson. 

n'avait  pas 

,<:Qéra1,  U.  la 

dB  maisons  de 

^aelquefots  à  des 

.Ion  de  cetta  nature, 

rapport,  sans  avoir 

•*iHr  enuùida  l'admlnls- 


A&e  le  détail  des  frais  d'impres- 

.•9  que  lorsq  e  1,000  exempliûree 

prix  de,  lee  1  000  txemt>laires   qui 

coûter  Busel  cbp.r  par  ce  qu'il  y  a  lieu 

.liond  mille  Ie&  frais  de  coroposluon  qui 

premier  raille.  U  lerapporteurestimeque, 

.ziomme  de  40  0,0  a  6tâ  payAa  en  trop  pour 

.  impression. 

•i  regrette  qu'une  question  de  chiffres  aussi  Impor- 

I  pitut  être  résolue  que  par  des  vérlBcalions  asdez 

l  pas  été  soumise  plus  tAt  au  Goaseil,  qui  ne  peut 

it  pas  te  prononcer  en  connaissance  de  cause 

pie  lecture  d'un  rapport  qui  ne  contient  que  des 

s. 

L  proteste  de  nouveau  contre  des  appréciations  do 
e  produisent  en  fia  de  session  et  à  un  moment  où 
iQ  approfondie  n'est  plus  poEBlble  II  rappelle  que 
imeLtB  contenus  dans  les  bureaux  de  la  préfecture 
été  tenus  à  U  diapositioa  de  M.  le  rapporteur,  qui 
s  faire  communiquer  à  tout  moment, 
t  répète  qu'il  n'a  pas  été  appelé  dans  U  commls- 
mner  des  renecigoemeuts  sur  cette  affaire.  Il  a 
1  communication  du  rapport  de  M.  Javal  quelques 
tnt  l'ouverture  de  la  séance  du  soir. 
répoQd  i  M.  Bonaerot  que  tes  appréciations  du 


facile  de  htoIt;  qu'U 
jaents  nia  à  U  diaposiUoa 

.  iacoBTéoleat  an  renTOl  de 

,»,^Su^  jfl  le  Conseil  vérifie,  exaiolnè, 

^  décision  avanl  de  se  eépuer. 

lu'use  ded  attilbatione  eaa«QtIeUos 
de  fiDanees,  ne  «'exerce  qu'à  lapra- 
.rait  un  fait  sans  précédent, 
^e  l'obutTatlon  de  H.  le  Préfet,  n  n'Mt  pu 
■ire  que  le CunEell réaerTe  une  seoiaie de  458 fr. 
tiie  qui  a'élère  A  trois  mitllODS.  Il  faut  Térl&ur 
.  la  queetloD  diuB  cette  session, 
.riirs  membreM  e'aasccient  aux  paroles  de  H.  Régnier, 
d  renvois  i  demain  on  à  la  prochaine  session  ne  aont  pn 
^oplée  parleCoueeil. 

ipiés  un  échange  nouTsan  d'obserratlODs,  le  Conseil,  con- 
sulté par  asste  et  IsTé,  n'adopte  pas  la  rédudioa  de4B8  fr. 
propoaée  par  H.  Javal,  npportenr,  et  11  rétablit  lea  chiffres 
contenus  an  rapport  dn  prélet. 

H.  Javal,  rapporteur,  relit  un  des  derniers  pari^aphes  à» 
MB  rapport  relatif  aux  frais  d'Impression  poqr  t'inUruQUon 
prioMlre  et  qni  est  ainsi  conçu  : 

<  ....  Ce  n'est  donc  que  BOUS  réserve  d'un  nouvel  examen 
dts  mémoires  portés  pour  1,821  fr.  par  l'admlnlstratlen  que 
noDSfOUfl  proposons  d'accepter  les  comptes  de  U .  le  préfet.  > 
U.  le  PrËiet  expose  au  Cooteil  qu'il  ne  Ttut,  pas  plus  eup 
MtU  quastlon  que  Eur  la  précédente,  discuter  sur  dea  chiffres. 
Il  ce  demande  la  parole  que  pour  s'oppgcer  à  la  proposition 
de  Tote  BOUS  réfierve  qui  est  faite  par  )i.  le  rapporteur.  Ce  rote 
Fntlt  jné^uller.  Les  pièces,  les  cumples  ont  été  mis  dac's  les 
mains  de  M.  le  rapporteur,  dit  U.  le  Préfât,  c'est  au  Conseil 
■Diintenant  à  approuver  ou  désappr.uTer  le  comple  qui  lui 
eit  soumis.  81  dea  cblCFres  font  cooteetés,  que  le  Conseil  fixe 
lui-même  les  prix  qu'il  entend  accorder,  radmlnlBtratîan  se 
MDtcirnier*  à  sa  rtéclalon  et  la  fera  exécuter. 

It.  le  Préfet  répète  que  les  prix  dlmpresslon  onl  été  réfflés 
pulald'apiéales  IndicaUODB  de  U.  Lalou.  inspecteur  grénéral, 
n  d'après  le*  tarifa  du  granlea  Inprlmerles  de  Paria. 

U  CoasatU  coasalté,  n'adofile  pks  u  résarn  faite  par  U.  U 
nppoitenr.  —  L'ensemble  da  rapport  est  adopté. 


56 

«  VaU  nou8  devoos  jQm  Mre  ol)aenrer  qa'àprèB  extnien 
atteilUfda  traité  dMmpreEdlon  et  du  mémoire  de  imprimeur, 
il  7  anntit  a  opérer  uae  réduction  d'environ  40  p.  0/0  aur  le 

Srix  anma&dé.  Si^ûotre  appréplf^tion  eat  exacte,  la  somme  déjà 
e  ifilt  fr.  ^0  dépasserait  la  somme  réellement  due.  Il  n'entre 
pas  dans  notre  esprit  de  revenir  sur  le  passé  et  d*exercer  une 
répétition  contre  le  fournisseur  et  nouâ  nous  bornons  à  refu&er 
le  paiement  de  458  f r.  » 

K.  le  Préfet  repousse  énergiquemeni  les  allégations  du 
rapporteur.  Il  ne  saurait  laisser  d)re  qu'aucune  partie  des 
comptes  ait  été  réglée  à  40  OiO  en  plus  de  la  valeur  des  fourni- 
tures. Cette  appréciation  e^t  absoment  inexacte.  Il  explique 
qu'il  a  réglé  les  comptes  d'impreasl*  n  conformément  aux 
bases  axées  par  M.  Lalou,  inspecteur  général  des  sertices 
adminibtrat/fs  du  miLiëtère  de  l'iQtérleur,  aans  le  règlement 
des  comptes  de  1880»  règ  ement  qui  a  été  entre  le^  mains  ce 
M  Ja?al  et  aurait  pu  lui  s^rrir  de  term()  de  comparaison. 

Quant  aux  impriaés  nouveaux  pour  lesquels  ii  n'avait  pas 
été  établi  de  prix  à  TaTance  par  M.  l'inspecieur  général,  ^.  le 
préfet  les  a  réglés  d'après  les  tarifs  des  grandes  maisons  de 
Paris,  Berger- Levrault  et  Paul  Dupont,  et  quelquefois  à  des 
prix  inférieurs.  .        . 

M.  le  préf<st  s'étonne  que  dans  une  question  de  cette  nature, 
la  commission  ait  cru  devoir  arrêter  son  rapport,  sans  avoir 
demandé  aucune  explication,  sans  aiuiir  entendxi  Tadminis- 
tration. 

M.  Jaral,  rapporteur,  entre  dans  le  df'tail  des  frais  d'impres- 
sions en  général.  U  explique  que  lorsq  e  1,000  exemplaires 
d*un  ouvrage  coûtent  un  prix  de»  leb  1  000  exem}»la!res  qui 
suivent  ne  doivent  pas  coûter  aus&i  cher  par  ce  qu'il  y  a  lieu 
de  déduire,  pour  le  second  mille  les  frais  de  composiuon  qui 
ont  été  payés  sur  le  premier  mille.  M  lerapi>orteur  estimeque, 
de  ce  cbef,  une  somme  de  40  0^0  a  été  payée  en  trop  pour 
certains  frais  d'impression. 

M.  Bonnerot  regrette  qu'une  question  de  chiffres  aussi  impor- 
tante, qui  ne  peut  être  résolue  que  par  des  vérifications  assez 
longues,  n'ait  pas  été  soumise  plus  tôt  au  Conseil,  qui  ne  peut 
véritablement  pas  se  prononcer  en  connaissance  de  cause 
après  la  simple  lecture  d'un  rapport  qui  ne  contient  que  des 
appréciations. 

M.  le  Préfet  proteste  de  nouveau  contre  des  appréciations  du 
rapport  qui  se  produisent  en  fin  de  session  et  à  un  moment  où 
une  discussion  approfondie  n'est  plus  possible  II  rappelle  que 
tous  les  documents  contenus  dans  les  bureaux  de  la  préfecture 
ont  tonjours  été  tenus  à  la  disposition  de  M.  le  rapporteur,  qui 
pou  fait  se  les  faire  communiquer  à  tout  moment. 

M.  le  Préfet  répète  qu'il  n'a  pas  été  appelé  dans  la  commis* 
sion  pour  donner  des  renseignements  sur  cette  affaire.  Il  a 
[feulement  eu  communication  du  rapport  de  M.  Javal  quelques 
moments  avant  l'ouverture  de  la  séance  du  soir. 

M.  Ribiére  répond  à  If.  Bonnerot  que  les  appréciations  du 


rapt)ori  de  U  commlestoii  sont  1o  réMiltat  d'un  extalbii  Aes 
«litffree. 

M.  Bonnerot  réplique  que  le  rapport  de  M.  Jaral  n'Indique 
pas  de  chiffires  appuyée  eur  des  documents.  Dans  cette  siila- 
tlon,  le  Conseil  ne  peut  pas  contiôler  d^  appréciatiana  4ui  ont 
un  caractère  grave. 

M.  le  Préfet  demande  qu'il  soit  bien  établi  que  ni  I4  rappor- 
Itur  ni  la  oommisaion  ne  contestent  que  les  comptée  de  1881 
n'aient  pas  été  établis  ooiîfonnémeut  aux  comptes  dd  1880* 

M.  Java)  répond  que  la  oommlselou  n'en  sait  rien. 

M.  le  Préfet  répond  qu'il  lui  était  facile  de  saroir  ;  qu'il 
suffisait  de  vérifier  à  l'aide  des  documents  mis  à  la  disposition 
du  rapporteur. 

IL  le  rapporteur  ne  voit  pas  d*înconvénieni  au  renvoi  de 
cette  affaire  à  la  session  d^avrll. 

M.  le  Préfet  insiste  pouf  que  le  Conseil  vérifie,  ezaininè, 
se  ren&eigne  et  prenne  une  décision  avant  de  se  séparer. 

Il  n'est  pas  admissible  qu'upe  des  attributions  essentielles 
du  Gooseilt  en  matière  de  finances^  ne  s'exerce  qu'à  la  pra*' 
chaine  session  ;  ce  serait  un  fait  sans  précédent. 

M.  Régnier  appuie  l'observation  de  M,  le  Préfet,  n  n'est  pas 
poasible  d'admettre  que  leConeeil  réserve  une  somone  de  458  fr. 
daiie  un  compte  qui  s'élève  à  trois  millions.  Il  faut  vérifier 
et  trancher  la  questipn  dans  cette  session. 

Plusieurs  membres  s'asscelent  aux  paroles  de  M.  Régnier. 

Les  renvois  à  demain  ou  à  la  prochaine  session  ne  sont  pas 
adoptés  par  le  Conseil. 

Après  un  éch^toge  nouveau  d'observations,  le  Goneeil,  cou* 
suite  par  assis  et  levé,  n'adopte  pas  la  rédudion  de  488  fr. 
proposée  par  M.  Javal,  rapporteur,  et  il  rétablit  les  chiffres 
contenus  au  rapport  du  préfet. 

M.  Javal,  rapporteur,  relit  un  des  derniers  paragraphes  de 
son  rapport  relatif  aux  frais  d'impression  poi|r  l'instiuçtion 
primaire  et  qui  est  ainsi  conçu  : 

c  ....  Ce  n'est  donc  que  sous  réserve  d'un  nouvel  examen 
des  mémoires  portés  pour  1,821  fr.  par  l'administratien  que 
nous  vous  proposons  d'accepter  les  comptes  de  M.  le  préfet.  • 

M.  le  Préfet  expose  au  Conseil  qu'il  ne  veut,  pas  plus  sujr 
cette  question  que  Eur  la  précédente,  discuter  sur  des  chiffres. 
Il  ne  demande  la  parole  que  pour  s'oppocer  à  la  proposition 
de  vota  sous  réserve  qui  est  faite  par  ^.  le  rapporteur.  Ce  vote 
ferait  irréiruUer.  Les  pièces,  )6â  comptes  ont  été  mis  dàinû  lee 
mains  de  M.  le  rapporteur,  dit  M.  le  Préfet,  c'est  au  Conseil 
maintenant  à  approuver  ou  désapprouver  le  compte  <{ui  lui 
est  soumis.  81  des  chiffres  sont  contestés,  que  le  Conseil  fixe 
lui-même  les  prix  qu'il  entend  accorder,  radministratîQn  se 
conformera  à  sa  décision  et  la  fera  exécuter. 

M.  le  Préfet  répète  que  les  prix  d^mpression  ont  été  réglés 
par  lui  diaprés  les^  Indications  de  M.  Lalou,  Inspecleur  généra), 
o«  d'aprto  les  tarifs  des  grandes  imprimeries  ds  Paris.' 

Le  <S>as6li,  consulté,  n'adople  pas  la  réserve  faite  par  M.  le 
rapporteur.  —  L'ensemble  du  rapport  est  adopté. 


52 

M.  Régnier  demande  qu'il  soit  oonsUié  que  les  comptes 
d^impresslon  odI  été  régies  par  le  Préfet  d*aûe  manière  r^g:a- 
lière  et  sur  des  bases  exactes. 

M.  D  thou  dit  que  le  procèi-Ycrhal  le  constatera. 

M.  Jayal,  rapporteur,  répond  que  les  explications  q  Ji  ont  été 
données  «le  paralysent  pas  «uffldantes.  (Rumt-urs  et  murmures.) 

M.  le  Préfet  proteste  YlTement  contre  ces  paroles  qu*il  ne 
peut  accepter.  Il  y  a  quinze  jours,  dit-il,  qu*il  est  a  la  dispo- 
sition du  GoDseil  pour  lui  fournir  toutes  les  explications  qui 
lui  seraieni  demandées  ;  il  y  a  quinze  Jours  que  le^  bureaux 
de  la  préfecture  sont  ouTerta  aux  conseillers  généraux  et 
pièts  à  leur  donner  tous  les  reoselgatments  qui  leur  sont 
réclaméd,  et  il  n*eat  nt  juste  ni  «'Xact  ue  déclarer  insuffisantes 
des  explications  que  Ton  n*a  même  pas  demandées.  (Marque 
d*approbatiorj). 

M.  le  président  rappelle  à  ¥.  Jayal  que  le  Gonfiell  vient  de 
prononcer  sur  les  compten  de  M.  le  préfet  en  les  approurant. 

M.  Ja^al,  rapporteur  de  la  4*  commls-hion,  donne  lecture 
de  deux  autres  rapports:  Tun  est  relatif  au  budget  de  Tins* 
truction  publique  de  1882;  l'autre  cuncerne  le  budget  de 
rinstructlon  primaire,  lia  sont  adoptée,  aprè:«  le  rétablisse- 
ment  à  1,800  francs  conformément  à  la  propobition  de  M.  le 
préfet,  au  lieu  <le  1,900,  du  crédit  affôreni  à  l'article  18  du 
sous-cbapltre  lY. 

M.  Laubry,  rapporteur  général  du  budget,  donne  lecture 
des  divers  crédits  votés  par  Te  Conseil  et  non  prévud  au  budg  t. 

A  propos  d'un  créiit  de  500  fr.  restant  libres  au  budg«i  de 
rinstructlon  primaire,  le  Conseil  applique  300  fr.  sur  cette 
somme  à  l'enseignement  civique  et  200  fr.  aux  frais  imprévus. 

M.  Bugèoe  Petit  lit  un  rapport  proposant  l'inscription  d'un 
crédit  de  1,200  fr.  pour  le  payement  de  deux  bourses  au 
Gollég^  d'Auxerre,  —  Adopté. 

If.  Bogéne  Petit  lit  un  autre  rapport  proposant  de  voter 
000  fr,  destinés  à  entretenir  trois  élèves  à  Técole  primaire 
supérieure  de  Bléneau.  —  Adopté. 

M.  Rapin  lit  un  rapport  fixant  le  budget  de  1883  pour  Pécole 
pratique  d'agriculture  et  le  budget  de  la  même  école  pour  le 
i*  trimestre  de  1882.  —  Adopté. 

Le  Conseil  renvoie  à  la  Commission  départementale  la  révi- 
sion de  Tarrété  sur  la  pèche. 

M.  Detbou  donne  lecture  d*un  rapport  concernant  différents 
vœux  des  Conseils  d'arrondissement.  Les  conclusions  du 
rapport  sont  adoptées. 

M.  Pérouse  déclare,  au  nom  de  la  2*  commission,  qu'aucun 
des  vœnx  qu'elle  a  eus  à  examiner  n'a  paru  nécessiter  un  vote 
du  Conseil  général. 

M.  Duguyot  Ut  un  rapport  concernant  les  mesures  répres- 
sives à  prendre  contre  les  étalons  vicieux.  —  Adopté. 

Le  Conseil,  vu  la  situation  budgétaire  du  département,  ne 
maintiont  pas  le  crédit  de  1,120  fir.  voté  la  veille,  sous  réserve, 


53 


Sour  payement  du  eoatnme  des  jagea  au  tribunal  de  commerce 
*Auxerre. 

Le  Conseil  renTole  à  la  seslon  d'avril  Texamen  du  ^œu  relatif 
aux  franchises  municipales  et  à  la  publicité  des  délibérations 
des  GoDseils  municipaux 
La  séance  est  ieyee  a  minuit  et  la  session  est  déclarée  close. 


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Od  Od  Od 

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A    A    A    A 

S 

X 

'SlipUdA 

sajjHopaH 

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ÉVÉNEMENTS  GÉNÉRAUX 


JANVIER  1".  —  Mort  de  M.  Hérold,  préfet  de  la  Seine. 

5.  -*-  Nomination  de  M.  Cb.  Floquet,  député,  au  poste  de  préfet 
de  la  Seine. 

6.  —  Circulaire  de  M.  Paul  Bert,  ministre  de  rinstruction  pu- 
blique, touchant  la  présence  illégale  des  maîtres  et  des  maîtresses 
non  autorisés  dans  les  écoles  publiques  congréganistes. 

8.  —  Elections  sénatoriales  dans  les  30  départementB  de  la 
série  C.  66  républicains  et  13  membres  de  la  droite  sont  élus. 
Les  Républicains  gagnent  25  sièges. 

Manifestation  à  l'occasion  de  la  mort  do  Blanqui.  Arrestation 
de  M^^®  Louise  Michel  et  de  MM.  Eudes  et  Granger. 

10.  —  Ouverture  de  la  session  ordinaire  du  Sénat  et  de  la 
C4hambre  des  députés. 

A  la  Chambre,  M.  Brisson  est  élu  président. 

14.  —  M.  Gambetta,  président  du  Conseil,  dépose  à  la  Chambre 
le  projet  de  résolution  tendant  à  réviser  la  Constitution  et  donne 
connaissance  de  l'exposé  des  motifs.  Avant  la  séance,  la  Gaucbe 
radicale  envoie  une  délégation  au  président  du  Conseil  pour  ren- 
gager à  ne  pas  demander  un,  vote  de  confiance  sur  la  (j^uestion  du 
scrutin  de  liste.  M.  Gambetta  persiste  dans  sa  résolution. 

16.  —  Election  du  bureau  du  Sénat.  M.  Léon  Say  est  nonuné 
président  par  141  voix. 

n.  —  Le  bey  de  Tunis  fait  arrêter  son  frère,  Taïeb-bey,  comme 
coupable  de  menées  révolutionnaires  dans  le  but  de  le  renverser 
et  de  prendre  sa  place. 

20.  —  La  Commission  de  33  membres  nommée  par  la  Chambre 
pour  examiner  le  projet  de  révision  de  la  Constitution,  nomme 
son  bureau  ;  elle  entend  ensuite  M.  le  président  en  ses  explica- 
tions. Elle  adopte  par  24  voix  contre  3  la  rédaction  suivante,  pour 
être  substituée  à  celle  du  Gouvernement  : 

«  Article  unique.  —  Conformément  à  l'art.  8  de  la  Constitution 
du  25  février  1875,  et  sur  la  demanda  du  Préaident  de  la  Répu- 
blique, la  Chambre,  considérant  qu'û  y  a  nécessité  de  rÔTÎser  les 


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4,  7  et  ft  de  la  CoBstitalion,  relative  à  Forganisation  du 
Sénat,  le  iMiragr^phe  8,  article  i«^  de  la  loi  eonstilutiomielle  du 
16  juillet  1875  sur  les  np|ioH8  des  pouvoirs  publics,  déclare  qu'il 
y  a  lieu  à  révision  des  lois  cowstitulioiiiielles.  * 
M.  Andrieux  est  nommé  rapporteur. 

25.  —  Lecture  dn  rapport  de  M.  Andrieux  sur  la  révision. 
Première  réunion  de  la  Commission  de  Téducation  militaire  au 

ministère  de  Tinstruction  publique. 

26.  —  Discussion  de  la  proposition  de  révision  à  la  Chambre. 
L'amendement  Baro.lct,  portant  qu'il  y  a  lieu  de  réviser  les  lois 
constitutionnelles,  est  repoussé  par  298  voix  contre  178.  Discours 
de  M.  Gambette  insistant  sur  la  nécessité  de  limiter  les  pouvoirs 
du  Congrès  par  un  accord  préalable  entre  les  deux  Chambres. 

Le  demim*  paragitiphe  du  projet  de  la  Commission  :  «  Et  déclare 
qu'il  y  a  lieu  à  révision  des  lois  constitutionnelles,  »  est  adopté 
par  282  voix  contre  227. 

M.  Gambette  déclare  que  le  ministère  se  retire. 

Le  projet  de  la  Commission  est  mis  aux  voix  et  adopté  par 
262  voix  contre  91. 

29.  —  Elections  législatives  dans  huit  circonscriptions  par 
suite  d'invalidations. 

30.  —  Formation  d'un  nouveau  cabinet.  M.  de  Freycinet  est 
nommé  Président  du  Conseil  et  ministre  des  Affaires  étrangères  ; 
M.  Léon  Say,  aux  Finances  ;  M.  Humbert,  à  la  Justice  et  aux 
Cultes  ;  M.  Goblet,  à  l'Intérieur  ;  M.  Jules  Fen*y,  à  l'Instruction 
publique  et  aux  Beaux- Arts  ;  M.  Varroy,  aux  Travaux  publics  ; 
le  général  Billot,  à  la  Guerre  ;  l'amiral  Jaurèguiberry,  à  la  Marine  ; 
M.  Tirard.  au  Commerce  ;  M.  de  Mahy,  à  1  Agriculture  ;  M.  Co- 
chery,  aux  Postes  et  Télégraphes. 

31.  —  Déclaration  du  nouveau  cabinet. 

FEVRIER  1<>'.  —  Une  baisse  considérable  se  produit  sur  cer- 
taines valeurs  de  Bourse. 

MM.  Bontoux  et  Feder,  président  du  conseil  d'administration 
et  directeur  de  la  société  financière  l'Union  générale^  sont  arrêtés. 

4.  —  Le  Tribunal  de  Commerce  de  Lyon  prononce  la  dissolu- 
tion de  la  Compagnie  des  Agents  de  change  de  cette  ville  et 
nomme  un  liquidaieur  pour  chacune  des  charges. 

10.  —  Décret  rétablissant  la  direction  générale  des  cultes. 

11.  —  Continuation  au  Sénat  de  la  discussion  du  bail^mphy- 
théotique. 

14.  —  Mort  du  poète  Auguste  Barbier. 

16.  —  L*amiral  Jaurès  est  nommé  ambassadeur  de  France  à 
Saint-Pélersbourg. 

2l.  —  Décrets  nommant  M.  Tissot  ambassadeur  à  Londres  et 
M.  le  marquis  de  Noailles  ambassadeur  à  Constantinople. 

24.  —  Signature  du  traité  de  commerce  Franco- Suisse. 

26.  —  Elections  sénatoriales  et  législatives  partielles. 

28.  —  Interpellation  de  M.  de  Gavardie  au  Sénat  sur  le  refos 
du  serment  judiciaire. 


68 

MARS  2.  —  Tentative  d'assassinat  sur  la  reine  Victoria  à 
Windsor.  Le  coupable  se  nomme  Roderick  Madeag. 

4.  —  Discussion  à  la  Chambre  du  projet  d'élection  des  maires 
par  les  conseils  municipaux  dans  les  chefs-lieux  de  département, 
d'arrondissement  et  de  canton. 

6.  —  Par  400  voix  contre  55,  la  Chambre  adopte  la  proposition 
de  M.  Barodet,  relative  au  dépouillement  des  programmes  élec- 
toraux de  1881. 

7.  —  Prise  en  considération  de  la  proposition  do  M.  Bo^fsset, 
tendant  à  Fabroffation  du  Concordat. 

9.  —  Interpellation  à  la  Chambre  sur  l'envoi  de  troupes  dans 
le  Gard.  L'ordre  du  jour  de  défiance  de  M.  de  Lanessan  est 
repoussé  par  386  voix  contre  48,  L'ordre  du  jour  Boysset  et  Tur- 
quet,  a  approuvant  les  déclarations  et  les  actes  du  gouvernement,» 
est  adopté  par  309  voix  contre  48. 

10.  —  La  Commission  de  la  Chambre  sur  la  réforme  judiciaire 
se  prononce  par  8  voix  contre  3  pour  la  suppression  de  l'iaamo- 
vibilité. 

11.  —  Le  projet  de  résolution  accordant  aux  Députés  et  Séna- 
teurs le  parcours  sur  les  chemins  de  fer,  moyennant  une  retenue 
mensuelle  de  10  fr.,  est  adopté  par  148  voix  contre  54. 

12.  —  Scrutin  de  ballotage  dans  cinq  arrondissements. 

13.  —  Au  Sénat,  après  une  discussion  à  laquelle  prennent  pari 
M.  le  duc  de  Broglie  et  M.  J.  Ferry  sur  l'enseignement  moral  et 
civique,  cet  enseignement  est  adopté  par  156  voix  contre  128. 

M.  Ândrieux,  député,  est  nommé  ambassadeur  à  Madrid. 

22.  —  La  congrégation  des  bénédictins  de  Solesmes,  qui  s'é- 
tait reconstituée,  est  expulsée  de  nouveau. 

S6.  —  Elections  sénatoriales  dans  les  départements  de  TAriége 
et  du  Tarn-et-Garonne. 

28.  —  Discussion  au  Sénat  du  traité  de  commerce  Franco- 
Américain. 

31.  —  La  Chambre  approuve  les  traités  de  commerce  conclus 
par  le  Gouvernement  avec  l'Espagne,  le  Portugal,  la  Suède,  la 
Norwége,  la  Suisse  et  l' Autriche-Hongrie. 

AVRIL  l•^  —  Les  Chambres  s'ajournent  au  2  mai. 

3.  -r-  Election  de  M.  Paul  Bert  à  l'Académie  des  sciences. 

4.  —  Ali-Ben-Khalifat,  l'un  des  principaux  agitateurs  de  la  Tu- 
nisie, demande  l'aman. 

Arrivée  à  Tunis  de  M.  Cambon,  ministre  résidant. 

11.  —  Ouverture  de  la  réunion  annuelle  des  délégués  des 
Sociétés  savantes  de  province  à  la  Sorbonne. 

14.  —  Première  représentation  de  Françoise  de  Rimini,  à 
Londres, 

19.  —  Mort  à  Londres  du  célèbre  naturaliste  Charles  Darwin. 

20.  —  M.  Barbier  est  nommé  procureur  général  de  la  cour  de 
cassation,  en  remplacement  de  M.  Berthault,  décédé. 

22.  —  Les  chambres  Espagnoles  approuvent  le  traité  de  com- 
merce Hispano-Français. 

23.  —  La  Commission  de  l'armée,   sous  la   présidence  de 


69 

M.  Gambetta,  adopte  le  principe  de  la  durée  du  service  militaire 
de  trois  ans. 

27.  —  Réception  à  rÂcadémie  française  de  M.  Pasteur,  en 
remplacement  de  M.  Littré. 

Le  Journal  officiel  publie  le  mouvement  de  ta  population  pen- 
dant l'année  1880. 

A  la  suite  d*un  toast  porté  par  le  général  russe  Skobeleff 
menaçant  pour  TAUemagne,  le  Messager  du  Gouvernement  publie 
un  ukase  du  gouvernement  interdisant  aux  officiers  de  prononcer 
des  discours  politiques. 

28.  —  Une  Commission  composée  dMngénieurs,  de  militaires 
et  de  savants,  est  nommée  à  l'efret  d'examiner  le  projet  du  com- 
mandant Roudaire  sur  le  remplissage  par  la  mer  des  chotts 
algériens. 

80.  —  Election  sénatoriale  dans  Tlnde  française.  M.  Hébrard 
est  élu. 

MAI  2.  —  Réouverture  du  Parlement. 

Ouverture  de  l'exposition  annuelle  des  Beaux- Arts. 

9.  —  Les  troupes  françaises  occupent  la  ville  d'Hanoï  dans  le 
Tonkin. 

20,  —  Election  au  Sénat  d'un  sénateur  inamovible.  M.  Dietz- 
Monin  est  élu. 

26.  —  Réception  de  M.  Cherbuliez  à  l'Académie  française. 

JUIN  !•'.  —  Interpellation  à  la  Chambre  sur  les  affaires 
d'Egypte. 

3.  —  Mort  de  Garibaldi. 

5-6.  —  Discussion  à  la  Chambre  dn  projet  de  loi  sur  la  réforme 
judiciaire. 

li.  —  Election  sénatoriale  dans  le  Cantal.  Le  candidat  répu- 
blicain est  élu. 

44.  —  I^  Chambre,  par  300  voix  contre  204,  vote  contre  le 
principe  do  l'inamovibilité. 

Troubles  à  Alexandrie.  115  Européens  sont  massacrés. 

15.  —  Loi  sur  la  réforme  judiciaire. 

22.  —  Interpellation  de  M.  Casimir  Perier  sur  les  affaires 
d'Egypte.  M.  ae  Freycinel  répond. 

Adoption  par  la  Commission  du  budget  de  la  convention  passée 
entre  le  Gouvernement  et  la  Compagnie  d'Orléans. 

Mort  du  général  de  Cissey,  ancien  ministre  de  la  guerre. 

25.  —  Suite  de  la  discussion  sur  le  mode  de  prestation  du  ser- 
ment iudiciaire.  Par  338  voix  contre  107,  la  C'hambre  adopte  la 
formule  :  «  Sur  mon  honneur  et  ma  conscience,  je  jure  »  et  par 
210  voix  contre  IQ'?  elle  décide  la  suppression  des  emblèmes 
religieux  dans  les  salles  d'audience. 

26.  —  Election  de  M.  Gambon,  candidat  socialiste,  dans  la 
Nièvre. 

Les  troubles  antisémitiques  se  renouvellent  dans  plusieurs 
villes  de  Russie. 

JUILLET  1*'.  —  L'Angleterre  fait  ses  préparatifs  pour  une 
guerre  en  Egypte. 


70 

2.  •—  Election  dans  la  Vienne. 

3.  —  En  Angleterre,  la  Chambre  des  communes  adopte  le  biU 
de  coercition  après  une  séance  de  22  heures. 

Exécution  de  Guiteau,  Tassassin  du  président  Garfield. 

10.  —  M.  AIlou,  candidat  des  gauches,  est  élu  sénateur  ina- 
movible. 

La  C'iommission  judiciaire  décide  de  fairo  élire  les  ju^es  par 
un  collège  à  deux  degi*és,  issu  lui-même  du  suffrage  universel. 

Une  grande  agitation  a  lieu  dans  les  cercles  politiques  français 
au  sujet  du  maintien  de  l'entente  anglo-Cnançaise,  en  vue  d'une 
campagne  égyptienne. 

11.  —  Mort  du  général  Skobeleff. 

Bombardement  de  la  ville  d'Alexandrie  par  la  flotte  anglaise, 
commandée  par  l'amiral  Saymour.  Avant  que  les  marins  anglais 
n'aient  opéré  le  débarquement,  les  Arabes  mettent  le  feu  à  la 
ville. 

14.  —  Célébration  de  la  fête  nationale. 

1^,,  —  La  Chambre  s'oppose,  par  216  voix  contre  116,  à  la 
création  d'une  mairie  centrale  à  Paris. 

Démission  de  M.  Bright,  membre  du  cabinet  Anglais. 

25.  —  Demande  d'un  crédit  de  9  millions  à  la  Chambre  pour  le 
transport  en  Egypte  de  troupes  d'infanterie  de  marine.  Après 
avoir  entendu  les  explications  de  M.  de  Freycinet,  la  Chambre 
repousse  le  ci'édit. 

Le  Sultan  se  décide  à  intervenir  en  Egypte. 

AOUT  1*'.  —  Le  ministère  Freycinet  donne  sa  démission. 

La  Chambre  des  communes  vote  à  la  presque  unanimité  les 
crédits  demandés  par  le  gouvernement  pour  l'expédition  d'Egypte 
et  décide  que  l'efTectif  de  Tannée  sera  augmenté  de  10,000 
hommes. 

3.  —  Débarquement  des  troupes  anglaises  à  Suez. 

5.  —  Combat  entre  les  Anglais  et  les  troupes  d'Arabi. 

8.  —  La  crise  ministérielle  commencée  le  29  juillet,  à  la  suite 
du  rejet  des  crédits  demandés  pour  les  éventualités  d'Egypte,  se 
termine  par  la  formation  d'un  nouveau  ministère  ainsi  constitué  : 
M.  Duclerc,  ministère  des  Affaires  étrangères,  président  du 
Conseil  ;  M.  Devès,  ministre  de  la  Justice  ;  M.  Duvaux,  ministre 
de  l'Instruction  publique  ;  M.  Fallières,  ministre  de  l'Intérieur  ; 
M.  P.  Legrand,  ministre  du  Commerce  ;  M.  Hérisson,  ministre 
des  Travaux  publics  ;  général  Billot,  ministre  de  la  Guerre  ; 
amiral  Jauréguiberry,  ministre  de  la  Marine  et  des  Colonies  ; 
M.  de  Mahy,  ministre  de  l'Agriculture  ;  M.  Cochery,  ministre  des 
Postes  et  des  Télégraphes. 

Déclaration  du  Ministère. 

L'Angleterre  ayant  déclaré  au  Sultan  que  la  coopération  de  la 
Turauie  en  Egypte  ne  serait  acceptée  qu'après  une  déclaration 
proclamant  Arabi  rebelle,  Abdul-Hamid  fait  parajftre  cette  décla- 
ration. 

n.  —  Mort  du  général  Ducrot. 

Troubles  de  Monceau-les-Mines,  Epinao  et  Blanzy. 


74 

^.  —  Ouverture  de  la  deuxième  session  des  Conseils  géné- 
raux. 

Les  Anglais,  après  une  feinte  sur  Aboukir,  s'emparent  du  canal 
de  Suez. 

Grandes  manœuvres  de  cavalerie  à  Bleré. 

Ouverture  du  procès  de  Monceau-Ies-Mines,  a  Chalon. 

ai.  —  Nominations  de  Secrétaires  généraux  et  de  Conseillers 
de  préfecture. 

Tentative  d'assassinat  sur  le  roi  de  Serbie. 

S8.  —  Inauguration  à  Lons-le-Saulnier  de  la  statue  de  Rouget 
de  risle. 

Le  choléra  fait  son  apparition  dans  l'Extrôme-Orient. 

SEPTEMBRE  1".  —  M.  de  Lesseps  refuse  le  banquet  quS  les 
journaux  de, Paris  se  disposaient  à  lui  offrir  pour  son  énergique 
attitude  en  Egypte. 

5.  —  800  agents  de  police  de  Dublin  donnent  leur  démission. 
4.  —  Catastrophe  sur  le  chemin  de  fer  de  Colmar  à  Fribourg. 

100  voyageurs  tués,  300  blessés. 

12.  —  Xes  Anglais  s'emparent  du  camp  retranché  de  Tell-el- 
Kébir.  L'armée  d'Arabi  se  retire  après  avoir  perdu  2,000  hommes 
et  40  canons. 

14.  —  L'avant-garde  anglaise  occupe  le  Caire. 

Arrestation  d'Arabi  et  de  Toulba-Pacha. 

16.  —  Reddition  du  fort  d'Aboukir,  occupation  de  Damiette. 
La  campagne  d'Egypte  est  terminée,  le  Khédive  revient  au  Caire. 

17.  —  Election  sénatoriale  dans  les  Ardennes. 

De  gi*andes  manœuvres  militaires  ont  lieu  sur  plusieurs  points 
de  la  France. 

26.  —  1  .a  rein«  d'Angleterre  confère  à  l'amiral  Seymour  et  au 
général  Wolseley  le  titre  de  lords. 

28.  —  Troubles  antisémitiques  à  Presbourg. 

Arrivée  à  Paris  de  M.  de  Brazza,  l'explorateur  du  bassin  du' 
Congo. 

29.  —  Apparition  de  la  grande  comète  de  1882. 

OCTOBRE  2.  —  Arrivée  à  Paris  des  ambassadeurs  Malgaches 
chargés  d'aplanir  le  différend  survenu  avec  Madagascar. 

6.  —  Banquets  royalistes  dans  le  Midi. 

8.  —  Mort  de  l'amiral  Pothuau. 

9.  —  Une  commission  anglaise  ayant  cru  voir  uii  danger  pour 
l'Angleterre  dans  la  création  d'un  tunnel  sous  la  Manche,  le  gou- 
vernement anglais  interdit  la  continuation  des  travaux  en  Angle- 
terre. 

14.  —  Nouveaux  troubles  à  Montceau-les-Mines. 

18.  —  Commémoration  à  Châteaudun  de  la  défense  do  cette 
ville  eu  IS'TO. 

Congrès  de  la  paix,  à  Bruxelles. 

19.  —  Mort  du  général  Edgar  Ney,  prince  de  la  Moskowa. 
24.  —  Demande  du  Garde  des  Sceaux  de  transférer  le  procès 

des  mineurs  de  Montccau  au  jury  d'un  autre  département,  pour 
cause  de  sécurité  publique. 


72 

Les  troubles  de  Montceau  sont  suivis  d'arrestations  à  Lyon, 
Paris  et  Narbonne. 

A  Lyon,  attentat  à  la  dynamite  dans  le  restaurant  Bellecour. 

25.  —  Tentative  d'assassinat  sur  le  roi  de  Serbie. 

28.  —  M.  Oustry,  préfet  du  Rhône,  est  nommé  préfet  de  la 
Seine  en  remplacement  de  M.  Floquet,  élu  député  des  Pyrénées- 
Orientales. 

Mort  de  Mohamed-el-Sadock,  bey  de  Tunis.  Son  fîrère  Ali-Bey 
lui  succède. 

NOVEMBRE  S.  —  Circulaire  du  Ministre  de  Tlnstruction  pu- 
blique relative  à  la  question  des  emblèmes  religieux  dans  les 
écoles. 

4.  —  M.  Di-Rende  est  accrédité  en  qualité  de  nonce  apostolique, 
auprès  du  gouvernement  de  la  République  firançaisOy  en  rempla- 
cement de  M.  Czacki,  nommé  cardinal. 

8.  —  M.  Thomson,  préfet  de  la  Loire,  est  nommé  gouverneur 
de  la  Cochinchine. 

9.  —  Rentrée  des  Chambres. 

12.  —  Nomination  de  M.  Decrais  au  poste  d'ambassadeur  en 
Italie. 

18.  —  Interpellation  de  M.  J.  Roche  à  la  Chambre  à  propos 
d'un  crédit  de  250,000  fr.  accordés  pour  frais  de  propagande  en 
Tunisie  au  cardinal  Laviferie.  La  Chambre  passe  à  l'ordre  du 
jour  par  344  voix  contre  125. 

Le  général  Menabrea  est  nommé  ambassadeur  d'Italie  auprès 
de  la  République  française. 

21.  —  La  Cnambre  ratifie  le  traité  passé  entre  M.  Savorgnan 
de  Brazza  et  le  roi  africain  Makoko. 

24.  —  Troubles  à  l'Université  de  Saint-Pétersbourg. 

28.  —  Rupture  des  négociations  entre  les  délégués  Howas  et 
le  gouvernement  français. 

DÉCEMBRE  l^'''.  —  Arabi  est   condamné  par  le  conseil  de 
guerre  à  la  peine  de  mort. 
Le  Khédive  commue  cette  peine  en  bannissement  perpétuel. 

5.  —  Débats  devant  le  tribunal  correctionnel  de  la  Seine  de 
l'affaire  V  Union  générale. 

6.  —  Passage  de  Vénus  sur  le  soleil. 
Mort  de  Louis  Blanc. 

1.  —  MM.  Bardoux  et  Clamageran  sont  nommés  sénateurs 
inamovibles. 
10.  —  Mort  du  célèbre  avocat  Lachaud. 
Discussion  à  la  Chambre  du  budget  ordinaire. 

19.  —  Explosion  à  la  cartouchière  du  Mont-Valérien,  16  vic- 
times. 

20.  ^  Le  procès  de  V  Union  générale  se  termine  par  la  con- 
damnation de  MM.  Bontoux  et  Feder,  directeur  et  sous-directeur 
de  la  Compagnie,  à  5  années  d'emprisonnement  et  3,000  fr. 
d'amende. 

25.  •—  Discussion  au  Sénat  du  budget  extraordinaire. 
31.  —  Mort  de  M.  Gambette. 


ÉVÉNEMENTS  DÉPARTEMENTAUX 


JANVIER  â.  —  Des  réunions  publiques  s'organisent  dans 
presque  tous  les  chefs-lieux  de  canton  et  d'arrondissement  en 
prévision  des  élections  sénatoriales. 

4.  —  Réunion  électorale  à  Auxerre.  MM.  Ribière,  sénateur 
sortant,  Bonnerot  et  Duçuyot,  candidats,  y  assistent. 

7.  —  Deuxième  réunion  électorale  au  théâtre  d' Auxerre  à 
laquelle  assistent  tous  les  électeurs  sénatoriaux  ainsi  que  les 
candidats  MM.  Charton,  Ribière,  Bonnerot  et  Duguyot. 

8.  —  Élections  sénatoriales.  MM.  Ribière,  351  voix,  élu  ; 
Charton,  341  voix,  élu  ;  Bonnerot,  186  voix  ;  Duguyot,  183. 

9.  —  M.  DopfTer  est  nommé  président  du  tribunal  civil  d' Au- 
xerre en  remplacement  de  M.  Ruben  de  Couderc. 

11.  —  Réunion  de  la  Commission  départementale. 

13.  —  Réunion  de  la  Société  centrale  d'agriculture. 

15.  —  M.  Béhenne,  juge  d'instruction  à  Vervins,  est  nommé 
juffe  à  Sens. 

i5.  —  Fermeture  de  la  chasse. 

i9-20-21.  —  Sur  certaines  montagnes  du  département  le  givre 
se  dépose  en  couches  tellement  épaisses  sur  les  branches  des 
arbres  que  certaines  essences,  comme  Forme  et  le  bouleau,  sont 
complètement  ébranchées. 

FEVRIER  5.  —  Plusieurs  écoles  communales  reçoivent  des 
fosils  scolaires  pour  l'instruction  militaire  des  jeunes  élèves. 

13.  —  Réunion  de  la  Commission  départementale. 

18.  —  Nombreux  changements  dans  le  personnel  des  institu- 
teurs. 

28.  -^  M.  Bret,  sous-préfet  de  Pontoise,  est  nommé  à  Sens  en 
remplacement  de  M.  Allain-Targé,  nommé  préfet  de  la  Haute- 
Loire. 

MARS  5.  —  Réunion  de  la  Société  des  sciences  historiques 
de  l'Yonne. 


74 

En  raison  de  la  sécheresse  excepiionaelle  de  l'hirer  et  4e  l'été 
précédent,  on  constate  une  grande  pénurie  d'eau  sur  les  cours 
d'eau  navigables. 

8.  —  M.  Vincent,  ancien  notaire,  est  nomm^  juge  ée  paix  à 
Brienon  en  remplacement  de  M.  Bardier,  nommé  à  (fuéret. 

Réception,  par  M.  le  Président  de  la  RépubUc^ue,  de  la  déléga- 
tion du  Conseil  municipal  d'Auxerre,  venant  l'mviter  à  assister 
au  concours  régional . 

20.  —  Première  session  des  Assises  de  l'Yonne. 

Réunion  de  la  Commission  départementale. 

Un  concours  de  lecture  a  lieu  entre  toutes  les  écoles  primaires 
du  département. 

20.  —  Création,  à  Auxerre,  d'une  Société  syndicale  des  corn- 
mei^çants  de  vins  en  gros  de  l'Yonne. 

27.  —  Le  conseil  de  revision  commence  ses  tournées. 

28.  —  Or^^anisation  de  la  Société  des  Amis  des  Arts  en  vue 
d'une  exposition  artistique  pendant  le  concours  régional. 

AVRIL  4.  —  Mouvement  dans  le  personnel  des  instituteurs. 
11.  —  y  ne  gelée  nocturne  cause  d'assez  grands  dégâts  dans 
les  vignes  de  plaine. 

16.  —  Elections  municipales  complémentaires. 

17.  —  Réunion  de  la  Société  centrale  d'agriculture  de  l'Yonne. 

MAI  13.  —  Ouverture  du  Concours  régional  à  Auxerre. 

14.  —  Ouverture  de  l'exposition  horticole. 

16.  —  A  l'occasion  du  concours,  la  ville  d' Auxerre  organise 
de  grandes  fêtes.  Des  concours  de  toutes  sortes  y  sont  organisés  : 
concours  de  musique,  de  pompiers,  expositions  artistique,  indus- 
trielle, scolaire,  etc.,  etc.  Enfin,  pour  clore  la  série  des  fêtes, 
une  splendide  partie  illuminée. 

29.  —  M.  Tirard,  ministre  du  commerce,  assiste  à  la  partie 
illuminée. 

30.  —  Distribution  solennelle  des  prix,  sous  la  présidence  du 
ministre. 

Nominations  de  percepteurs. 

JUIN  i^'.  —  Une  vaste  pétition  s'organise  daas  l'Yonne  pour 
protester  contre  le  projet  de  M.  Léon  Say,  ministre  des  finances, 
sur  le  vinage  à  prix  réduit. 

7.  —  Réunion  de  la  Société  d'instruction  populaire  de  l'Yonne. 

JUILLET  2.  —  Concours  du  Comice  de  Sens  à  Courlon. 
6-7.  —  Nominations  dans  le  personnel  des  contributions  indi- 
rectes. 

14.  —  La  fête  nationale  est  fôtée  avec  solennité  dans  toutes  les 
communes  du  département  de  l'Yonne. 

15.  —  Nominations  dans  l'enseignement  primaire. 

16.  —  Nominations  et  changements  dans  le  personnel  télégra- 
phique. 


75 

Le  chômage  du  canal  de  Boargogne  eat  fixé  du  1*^  août  au 
i*^  octobre  ;  sur  TYonne  du  20  juillet  au  20  septembre. 

i5-i6.  —  Dans  la  nuit,  un  violent  orage  de  grêle  s'abat  sur  la 
partie  méridionale  du  département.  L'arrondissement  d'Â vallon 
est  très  éprouvé. 

23.  —  Tous  les  députés  de  l'Yonne  votent  pour  Tindemnité  à 
accorder  aux  victimes  du  2  décembre. 

25.  —  M.  Vidal,  maire  de  Sens,  et  MM.  Dupôchez  et  Tantôt, 
adjoints,  donnent  leur  démission. 

30.  —  Election  d'un  conseiller  d'arrondissement  à  Chablis. 
M.  Gainée>Chardon  est  élu. 

31.  —  Réception  de  la  ligne  d'Âvallon  a  Autun. 

AOUT  !•'.  —  M.  Bescherel  est  nommé  percepteur  à  Coulange- 
la- Vineuse. 

4.  —  Réunion  de  la  Commission  départementale. 

5.  —  M.  Emile  Thierry,  vétérinaire  à  Tonnerre,  est  nommé 
directeur  de  l'école  d'agriculture  de  Labrosse. 

7.  —  Le  conseil  d'Etat,  statuant  sur  le  sursis  réclamé  par  l'ar- 
chevêque de  Sens  dans  l'aiTaire  du  petit  séminaire  d'Auxerre, 
rejette  le  sursis.  La  ville  entre  en  possession  des  bâtiments. 

14.  —  A  la  suite  d'incidents  de  séance  au  conseil  municipal 
d'Auxerre,  11  conseillers  donnent  leur  démission. 

21.  —  Troisième  session  des  Assises  de  l'Yonne. 

27.  —  Ouverture  de  la  chasse  dans  l'Yonne.  La  rareté  du 
gibier  s'accentue  de  plus  en  plus. 

28.  —  Examen  des  candidats  au  volontariat  d'un  an  à  la  pré- 
fecture. 

SEFFEMBRE  3.  —  Élections  municipales  d'AuxeiTC.  Deux 
listes  sont  en  présence.  La  première  liste,  comprenant  les  onze 
démissionnaires,  est  battue  par  la  deuxième  liste,  comprenant  les 
membres  restants  et  onze  candidats  nouveaux. 

11.  —  M.  Gatellier,  ancien  maire  à  Esnon,  est  nommé  chef  de 
culture  à  la  ferme-école  de  Labrosse. 

15.  —  Une  épidémie  de  fièvre  typhoïde  se  déclare  à  Auxerre. 
21-22.  —  Fêtes  d'inauguration  des  eaux  à  Auxerre.  La  maladie 

régnante  enlève  tout  éclat  à  ces  fêtes. 

24.  —  Mouvement  judiciaire.  M.  Leblanc-Duvernoy,  juçe  à 
Auxerre,  est  nommé  président  à  Troyes  ;  M.  Servin,  juge  d'ms- 
truction  à  Coulommiers,  est  nommé  juge  à  Auxerre. 

OCTOBRE  2.  —  La  rentrée  des  classes,  qui  devait  avoir  lieu  à 
cette  époque,  est  remise  à  une  époque  ultérieure  en  raison  des 
craintes  qu'inspire  l'épidémie. 

8.  —  Les  vendanges  sont  commencées  sur  le  territoire  d'Au- 
xerre. La  maturité,  contrariée  par  les  pluies  de  l'été,  est  très 
imparfaite. 

14.  —  M.  Courot,  procureur  de  la  République  à  Auxerre,  est 
n<niimé  substitut  à  Paris. 

15.  —  Une  souscription  est  ouverte  à  Auxerre  pour  venir  en 


76 

aide  aux  familles  nécessiteuses  victimes  de  Tépidémie.  Le  journal 
la  Constitution,  qui  prend  l'initiative  de  cette  souscription,  re- 
cueille une  somme  de  2,500  fr.  La  municipalité  Auxerroise  en 
ouvre  une  de  son  côté  qui  produit  15,000  fr. 

16.  —  Une  splendide  comète  est  visible  le  matin,  depuis  quatre 
heures  jusqu'à  cinq  heures,  au  sud  du  firmament. 

18.  —  M.  Planteau,  procureur  à  Joigny,  est  nommé  à  Auxerre. 
M.  Hoilleaux,  substitut  à  Melun,  est  nommé  procureur  à  Joigny. 

21.  —  Sur  4T  candidats  pour  le  volontariat  d'un  an,  1  seulement 
sont  admis  à  le  contracter. 

25.  —  Malgré  la  médiocrité  des  vins  nouveaux,  un  mouvement 
d'affaires  assez  sensible  se  dessine  au  prix  de  100  à  120  fr.  le 
muids  envaisselé. 

29.  —  Du'relevé  fait  dans  l'Yonne  dos  victimes  du  2  décembre, 
il  résulte  qu'il  y  a  eu  dans  ce  département  1,161  arrestations, 
dont  552  mises  en  liberté,  443  condamnations  à  la  déportation  eu 
Algérie,  120  à  la  surveillance,  15  à  l'internement,  13  à  l'expulsion, 
12  à  des  peines  correctionnelles.  Ayants-droit  à  l'indemnité,  694  ; 
montant  des  pensions,  273,150  fr. 

NOVEMBRE  2.  —  Mouvement  dans  le  personnel  des  contri- 
butions directes  et  indirectes. 

5.  —  Réunion  de  la  Société  des  sciences  de  l'Yonne. 

6.  —  Séance  de  la  délégation  départementale. 
9.  —  Réunion  de  la  Société  médicale. 
13-20.  —  Départ  de  la  classe  de  1881. 

13.  —  Mouvement  dans  le  personnel  des  instituteurs. 
16.  —  M.  Arnal,  juge-suppléant  à  Mantes,  est  nommé  juge  à 
Tonnerre,  en  remplacement  de  M.  Crametz,  nommé  à  Epernay. 

18.  —  A  la  suite  de  pluies  très  abondantes,  l'Yonne  déborde 
sur  un  grand  nombre  de  points. 

19.  —  Réunion  de  la  Société  d'instruction  populaire  à  Auxerre. 

DECEMBRE  4.  —  La  réfection  des  écluses  étant  terminée  et 
le  courant  de  la  rivière  ayant  diminué,  la  navigation,  interrompue 
depuis  le  15  juillet,  est  reprise  sur  l'Yonne. 

9.  —  Réunion  de  la  Société  centrale  d'agriculture  de  l'Yonne. 

18.  —  Quatrième  session  des  Assises  de  l'Yonne. 

25.  —  Le  recteur  de  l'Académie  de  Dijon  fixe  la  rentrée  des 
classes  du  collège  d'Auxerre  au  2  janvier,  tout  danger  d'épidémie 
ayant  a  cette  date  disparu. 


Ti 


TABLE  ilttPHABÉTlQUE  DBS  DEUX  PREMIÈRES  PARTIES  DE  l' ANNUAIRE 


127 
49 


87 
101 


61 
17 

62 
26 


AlMttoir  d*Aaxem 
Académias 
Académie  de  Dijon 
AdioîDUaai  maires 
Administ.  d'Agricnlt., 
AdmîDistration  citile 
AdministralioD  ecclé- 
siastique 
Admioist.  financière 
Administ.  de  la  justice 
Administ.  militaire 
Admioist.  municioales 
des  chefs-lieux  d'ar- 
rondissements 
Agenda  municipal 
Aliénés  (asile  dépaite- 

mental  des) 
Ambassadeurs 
Archevêques  et  étéques    33 
Architectes  départem.       62 
Architectes  des  monu- 
ments bist.  129 
Archives  de  TTonne         53 
Armée.  39 
Arrondissement»  mari- 
times 40 
Assistance  judiciaire  (bu- 
reaux d*}  94 
Association  desdemoisel- 
les économes,  à  Sens  129 
Association  des  anciens 
élèyes    du   collège 
d*Auxerre                   l32 
^  du  collège  de  Sens.     — 

AYOcals  j  V.  Tribunaux. 
AYOués    ) 


Chambres  consultatites 
des  arts  et  manufac- 
tures  à  Sens 
Chambre  des  députés 
.-  Chapitre  métropolitain 
94  Cheis-lieux  de  préfec- 
741    tures. 


PHM 


61 
38 


128 

28 
85 


34 
126 


Chemins  de  fer 
Chemins  yicin.  (sert,  des)  121 
-  (nomenclature  et 
itinéraire  des) 
01  Comices  agricoles 
881  Comité  de  T Annuaire 
100 


122 

128 

1 


37 

t02 
114 

f 
31 


59 

130 
91 

56 


95 


95 
95 

64 


BanquedeFrance(succ.)  102 
Bibliothèquespubliques  129 
Bureaux  de  la  préfecture  49 


—  de  postes  116 

—  de  bienfaisance  131 

C 

Cadastre  102 

Caisses  d'épargnes  132 

Calendrier  3 

Canal  de  Bourgogne  121 

Canal  du  Nirernais  120 


—de  patronage  des  en- 
fants assistes 

—des  travaux  hist.  et 
soc.  savantes 

Commissaires  oriseurs 

Commission  aéparte- 
mentale. 

Commission  d'examen 
pour  rinstruction  se- 
condaire 

—d'examen  pourTins^ 
traction  primaire 

—  salles  d'asiles 

-  de  surveillance  des 
prisons  départem. 

Commissions  de  sUtist.    128 

Commission  d'inspect. 
des  pharmacies  58 

Communes  du  départ, 
comp.  chaque  canton    53 

Communes  du  départe- 
ment (  superficie,  re- 
venu, distances  judi - 
ciaires,  noms  des  can- 
tons et  bureaux  de 
poste)  65 

—  (population,  maires, 
adjomts,  curés  ei  ins- 
tituteurs par  arrond).    74 

Comput  ecclésiastique       3 

Conseil  départemental 
dMnstraction  publique   93 


Conservations  fores- 
tières 

Contributions  directes 
(personnel) 

— mdir.  (person. 

Correspondants  de 
l'Annuaire 

Cour  de  cassation 

—des  comptes  — 

—  d'appel  de  Paiis  — 
Cours  d'appel  de  France  32 
Courd'asisses  del'Yanne  88 
Cours  de  la  lune  5 
Conrs  de  dessin  indus- 
triel à  Anxerre           121 

Coors  d'enseignement 
secondaire  po^r  les 
jeunes  filles  a  Auxerro    97 

Cours  gratuit  de  dessin 
d'Auxerre  481 

—  de  Sens  131 
Cours  normal  d'institu- 
trices 91 

Curés  "4 


D 

Délégués  cantonaux  95 
Départements  de    la 

France  34 

Dépôt  de  mendicité  131 

Desservants  72 

Diocèse  deSens  85 
Directrices  des   salles 

d'asile.  86 

E 

Eaux  et  forêts  37 
Eclipses.  V.  Phénomènes 

météorologiques  3 

Ecoles  norm.  primaires  97 


—  d'Etat 
Conseil  de  préfecture 
— géoéial  de  l'Yonne 
Conseils  d'arrond. 
— municipaux  des  chefs- 
lieux  d'arrond. 

Conseils  d'hygiène 
Conservateurs  des  hy- 
pothèques 


30 
49 
56 

Ot 

79 
58 

115 


École  prat.  d'agriculture,  127 

Ecoles  spéciales 

Embranchement  de  La- 
roche i  Clamecy 

Enfants  assistés 

Enregistrement  et  do- 
mames  (personnel) 

^es   et   supputations 
chronologiques 


41 

127 
63 

113 


Etabl.diversd'uiil  pobl.  129 
F 


Fêtes  mobiles 
Foires  de  l'Yonne 


5 
3 


Garnisons 

fOO 

Gendarmer,  de  TTonne 

101 

H 

Haras 

128 

Haatfrcour 

dejmUce 

31 

Hospices 

63 

Huissiers 

93 

Inspecteurs  de  rinstmc- 

tion  primaire  95 
Inspection  de  l'Académ.  — 
Inspection  des  monu- 
ments historiques  129 
Instituteurseommunaui  74 
Institutrices  du  départ.  84 
Instruction  publique  94 

—  (EUblisseraents  d*)  95 

J 

Jardin  botanique  dé* 

parlementai  131 

Jours  de  la  lune  5 

—  du  mois  5 

—  de  la  semaine  5 
Justices  de  paix  88 

L 

Lerer  et  coucher  du 
soleil  5 

Lever  et  coucher  de 
la  lune.  5 

M 

Maires  74 

liaison  d*arrêt  d*Anxerre  6< 
Marées  4 

Marine  (corps  de  la)         40 
Médecins  des  enfants 

assistés  59 

Mendicité  (Assoc.  pour 
l'extinction  de  la),  V, 
aussi  dépôt  131 


78 

paMs 
Ministres.  25 

Monuments  histerîinies    129 
Musée  départemental      180 

N 

Nayigation  de  l*Tonne  et 

canaux  120 

Notaires  9l 

O 

Octrois  114 

Orphelinats  d*Auxerre     131 

Percepteurs  et  percep- 
tions ioa 
Phénomènes  méléorolo- 

giques  3 

Ponts  et  chaussées  118 

Populat.  des  départem. 

de  la  France  34 

Population  totale  du  dé- 
partement 83 
Position  géographique 

du  département  55 

Population  par  commo^ 
nés,  cantons  et  arron- 
dissements  74-82 

Postes  et  télégraphes  1 16 
Préfecture  de Tïonne  49 
Préfets  34 

Prêtres  aax.de  Pontigny  87 
Prisons  du  département  64 
Puissances  25 


Quatre-temps  3 

R 

Recey.  de  Tenregistr.     115 
Revenu  foncier  par  com- 
munes, cantons  et  ar- 
rondissements.        ^-73 
Rôles   par    communes 
(montant  des)  103 


S 


paies 


Saisons  (commene^  des)  3 

Séminaire  dioctein  87 

—  (peut)  «6 
Sénat  27 
Serrice  vicinal  121 
société  de  charité  mt- 

.  temelle  d'Auxerre  131 
Société    des    Sdeoees 

de  PTonne  130 

— archéologique  de  Sent  — 

—  d*étttdes  d^AvvIk»  — 

—  d'instruction  popu- 
laire 128 

—  de  prévoyance  et  de 
secours  mutuels  des 
médecins  de  rToDM.  131 

Société  des  Architeeles 

de  rronne  1 30 

Sociétés  d^agrieulture  128 

Sous-Préfectures  53 
Succursale  de  la  Baor 

que  de  France  100 

Superficie  du  départ.  66 

—  par  communes,  can- 
ton» et  arrond.         65-74 

Suppléants  des  jugea  de 

paix  91 

T 

Trésorerie  générale  101 

Tribunaux  civils  88 

—  de  commerce  89 


Vaccine  58 

Vérificateurs  des  poids 

et  mesures  115 

Vétérinaires  diplômés     128 
—  de  TEnregistrement 
Vicinalité  421 


Yonne  (rivière  d') 


118 


PLAGBMENT   DES    DESSINS   DE   l' ANNUAIRE    4883. 

Porte  Renaissance  à  la  Cour  Notre-Dame  (fenne  de  Michery) 124 

Vue  du  château  d'Yronerre i74 

Porte  Saint-Didier,  à  Sens i84 


.      ANNUAIRE 

HISTORIQUE 

DU  DÉPARTEMENT  DE  L'YONNE 

RECUEIL  DE  DOCUMENTS  AOTHBNTIQUBS 
DBSTIHKS  A  FORMER  LA  STATrSTlQUE  DÉPAlITElieHTALB 

48°  AHHËE 

VIHCt-TiUHBlblE  VOLD»  DK  LA  DEtm&IE  linu 

^884 


AUXERRE 
G.  ROUILLÉ,  ÉDITEDR,  RUE  DE  PARIS,  3! 

CBEI  TnOt  LKl  LIS  RAI  HM  00  oirkKTBUEm 

<883 


V Annuaire  historique  et  statistique  de  V  Tonne  pour  1883  contenait 
dans  sa  3*  partie  les  travaux  et  documents  suivants  : 

1*  Procès  d'animaux  dans  les  pays  qui  forment  aujourd'hui  le  départe- 
ment de  l'Yonne,  par  M.  Ch.  Moiset. 

2o  L'Horloge  d'Auxerre,  notes  complémentaires,  par  M.  Lechat 

3^  Du  Service  hydraulique,  par  M.  L.  Desmaisons. 

4^  Fragment  du  journal  d'un  Auxerrois  pendant  la  Révolution  (1791-1*794). 

5<*  Recherches  statistiques  sur  la  population  des  485  communes  de 
l'Yonne  pendant  80  ans  (1801-1881),  par  M.  F.  Billeau. 

6«  La  Cour-Notre-Dame 

1^  Troisième  et  quatrième  conférences  ftaites  à  MM.  les  Instituteurs  et  à 
MMmes  les  lokstitutrices  du  canton  de  Vézelay,  les  12  janvier  et  17 
août  1882,  par  M.  Flandin. 

8*  Yrouerre. 

9^  La  Porte  Saint-Didier  de  Sens. 

10^*  Compte-rendu  analytique  des  séances  du  Conseil  général. 

11^  Mercuriales  des  principavx  marchés  de  l'Yonne  en  1881. 

12<*  Faits  généraux. 

\S^  Faits  départementaux. 


Les  planches  publiées  dans  V Annuaire  1883  sont  : 

Porte  Renaissance  à  la  Cour-Notre-Dame  (ferme  de  Michery). 
Vue  du  chftleau  d'Yrouerre. 
Porte  Saint-Didier,  à  Sens. 


TABLE  PAR  ORDRE  DES  BIATIERES. 


Correrpondanls i 

PREMIÈRE  PARTIE. 
Ères  et  supputations  chrooologiqnes. . .    3 

C«>mpiit  ecclésiastique — 

Qoitre>temps ~ 

rèles  mobiles — 

Commencement  des  quatre  saisons. .   .  — 

Phénoiitènes  météorologiqoes — 

Tabieaa  des  plas  grandes  marées. ...     1 

Calendrier  civil 5 

LeT?r  et  coucher  du  soleil — 

Phases  de  la  lune — 

Foires  de  rvonne  • .  — 

4grnda  municipal 47 

DEUXIÈME  PARTIE. 

cjiAp.  I".  Doctimenfs  généraux. 

Puissances  européennes St5 

Ministres  français — 

AmtMissadeurs  et  ministres   français 

près  les  puissances  étrangères 26 

Membres  au  gouvernement 27 

Sénat — 

Chambre  des  Députés 28 

Conseil  d'Etat 30 

Coar  de  cassation 31 

Haute-Cour  de  justice — 

Coar  des  comnies..  ■.  — 

Cour  d'appel  de  Paris — 

Cours  d'appel  des  départements 32 

Archevêques  et  Evéques  français 33 

Départements,  préfets,  chefi»-lieui,  po- 
pulations, superficie,  etc 34 

(  onserrations  forestières 37 

Serrice  forestier  en  Algérie «  — 

Aradémies 88 

Armée  de  terre 39 

Corps  de  la  marine.  -^  Amiraux,  vice- 

amiraux,  contre-amiraux 40 

Arrondissements  maritimes — 

Ecoles  spéciales • 41 

—  cen traie  des  arts  et  manufactures  — 

—  —     d  Vts  et  métiers — 

—  supérieure  du  commerce 42 

Ec^le  forestière — 

—  des  mines — 

—  navale 43 

—  militaire  de  St-Cyr  — 

~  normale  supérieure 4i 

Ecole  polyteclmique 44 

~     des  ponts  et  chaussées 45 

—  vétérinaires — 

Prytanée  militaire  de  la  Flèche 46 

Ecole  supérieure  de  pharmacie ~ 

I  Ecoles  d'agriculture — - 

Ecole  de  cavalerie  de  Saumur 47 

Ecole  de  bergers 48 


CHAP.  2.  Département  4»  VTenm. 

SBCTlO-^i  I^.  AOMLMSraATIQN  aviI.E. 

Sénaieurs  et  dépuléi^  de  lionne., . . .  49 

Préfecture  de  TYonne ->- 

Conseil  de  préf4>cture — 

Cabinet  du  Préfet — 

Bureaux 50 

Arrhived 53 

Sous- Préfectures — 

Communes  composant  rhanue  canton.  -* 
Position  géograpnique  du  département  55 

Superficie  en  kilomètres — 

Conseil  général  de  TTonne  ....  56 

Commission  départementale — 

Conseils  d'arrondissement 57 

Conseils  d'bygiène.  —  Vaccine 58 

Commissions  d*fnspert.  des  pharmacies  — 

Médecins  des  enfanu  assistés — 

Service  de  la  direction  municipale  des 

nourrices  de  Paris 59 

Comités  de  patronage  des  eofants  assistés  — 
Administrations  municipales  des  cbeis- 

lleux  d'arrondissements 61 

Architectes  du  départ,  et  desarrond..  02 

Asile  départemental  des  aliénés — 

Hospices  communaux.  Conun.  adm.  . .  — 

Service  des  enfants  assistés 63 

Prisons  du  département   64 

Comm.  de  surveillance  des  prisons —  — 
Communes,  superficie,  revenu  foncier, 
distances  judiciaires,nom  du  canton 
et  du  bureau  de  poste  auxquels 

cbaque  commune  appartient 65 

Communes  par  arrondissemeDt,popula- 
tion,  maires,  adjoints,  curés,  dessar- 

Tants  et  instituteurs 74 

Récapitulation  de  la  population,  de  la 
superlicie  et  du  revenu  foncier. ...  81 

Institutrices  du  dénartement »  84 

Directrices  des  sallt's  d*aslle 86 

SBCTION  II.  AOHItUSTBATIONBCCXtsiASII^nff. 

Diocèse  de  Sens 87 

Chapitre  métropolitain.  -^ 

Maison  des  prêtres  auxiliaires,  A  Pon* 

tiguy,  et  sùccunale  de  Sens. — 

Grand  séminaire  diocésain -p- 

sBcno?f  m.  ADUJinsTnAiiox  db  la  justicb. 

C4>ur  d'Assises 88 

Tribunaux  de  première  instance — 

Avoués,  avocats,  etc — 

Tribunaux  de  commerce M 

Justices  de  paix  90 

Suppléants 90 

Notaires — 

Commissaires-priseurs 93 


Huissiers ~ 

BureauK  d'assistance  jadiciaire 94 

SECTION  IV.  INSTRUCTION  fUDIJO^^K* 

Académie  de  Dijon 95 

Inspection  de  l'Yonne 95 

Conseil  départemental ~ 

Inspecteurs  de  Pinstniction  primaire . .  — 

Délégués  cantonaux — 

Gomm.  d'examen  (instruc.  second.}. . .  — 
Comm.  d*examen  (instruc  primaire)  . .  — 
Comm.  d'examen  (salles  d  asile.^) . . . .  — 
Etablissements  d'instruction — 

SECTION  V.    ADMINISTnATIO.N   MILITAIRE. 

5*  corps  d'armée 100 

Garnisons — 

Gendarmerie 101 

SECTION  VI.  ADMINISTRATION  FINANCIÈRE. 

Trésorerie  générale 101 

Direction  des  contributions  directes  et 

du  cadastre 102 

Banque  de  France  (succursale) — 

Percepteurs  et  perceptions. 103 

Montant  des  rôles,  etc ~ 

Vérificateurs  des  poids  et  mesures. . .  fl  14 

Direction  des  contributions  indir — 

Inspeciions  et  sous-directions — 

Enregistrement  et  domaines fl  15 

Eaux  et  forôu  fl  16 

Poftes  et  télégraphes — 

SECTION  vu.  PONTS  ET  CHAUSSÉES. 

Service  ordinaire .  IflS 

Routes  nationales — 

service  hydraulique — 

Bureaux  de  Tingenteur  en  chef — 

Service  des  insénieurs  ordinaires. ...  -« 
Service  d'études  des  lignes  ferrées. . .  H9 
Canal  du  Nivernais  et  Haute  Yonne..  120 

Seine  et  Yonne.  —  !'•  section 121 

Canal  de  Bourgogne — 

Service  vicinal  —  Personnel — 

Chemins  de  grande  communication. .  222 
Chemins  de  fer 126 

SECTION  VIII.   ÉTABLISSEMENTS  DIVERS 
D*DTIUTÉ  PUBLIQUE. 

Administration  de  rAgricuUure . . .  •  127 

École  pratique  d'agriculture 127 

Sociétés  d'agriculture  et  comices  agr.  128 
Vétérinaires  diplômés  exerçant  dans 

le  département 128 

Commissions  cantonales  de  statistique    — 

Bibliothèques  publiques 129 

Inspection  des  monuments  historiques  129 

Architectes  id.  — 

Monuments  classés — 

C^omité  des  travaux  historiques....  130 


Société  pour  la  propagation  de  Tins- 

truclion  populaire — 

Sociétés  et  établissemenU  scientifiques 

et  artistiques — 

Sociétés  et  éublissements  cbaritable!^ 

et  de  bienfaisance loi 

Cais<tes  d'épargne^ iStî 

Sociétés  de  Secoun  mutuels — 

Société.^  d'instruction  populaire 131 

Sociétés  dlmdruction  militaire 

Sociétés  musicales tliù 

TROISIKME  PARTIE. 
Statistique,  Seienees  et  Arts, 

MÉLANGES. 

Préface  de  rédilcur 3 

L'Annuaire  de  l'Yonne  et  le  Conseil 
général,  par  M.  Emile  Duché H 

Va  Mardi-gras  à  Auxerre  en  1775. . .     tti 

Après  la  Conférence  sur  les  Mouv<*- 
menls  d'expression,  faite  à  MM.  les 
Instituteurs  et  MMmes  les  Institu- 
trices du  canton  de  Vézclav.  le  12 
aoAt  1882,  par  M.  Ch.  Flanilin. . . .     :i) 

Recherches  statistiques  sur  la  popu- 
lation des  485  communes  de  TYonne 
pendant  80  ans,  180M881  (suile}, 
par  M.  F.  Billean :18 

Observations  météorologiques  dans 
ITonne a"i 

Guerchy  et  ses  seigneurs,  par  M. 
A.-M.  Moreau 70 

Une  représentation  au  Théâtre  de 
Saint-Fargcau 22:< 

Coïncidences  historiques  (17d6-174-i) 
entre  Auxerre,  Sens  et  Soissons, 
par  M.  A.  Déy 2S:i 

Correspondance  de  Tabbé  Lebeuf 
avec  Lacume  de  Salnte-Pallave  » 
par  M.  Ernest  Petit '...  2.14 

Note  sur  les  usages,  croyances  et 
superstitions  dans  les  pavsqui  for- 
ment aujourd'hui  le  département 
de  TYonne,  par  M.  Moiset 270 

Musées  cantonaux,  par  M.  P.  Bert  .  311 

Note  sur  les  deux  Dom  Laporte,  re- 
ligieux de  St-Germaiu  d'Auxerre, 
par  M.  Quantiii 310 

Découverte  d'ossements  humains  dans 
les  dépendances  du  collège  de  Ton- 
nerre, par  M.  Moiset 3U) 

Traité  pour  les  gages  du  maître  d'écolo 
de  Pacy-sur-Armançon 320 

Mercuriales  de  l'Yonne  en  1882 333 

Evénements  généraux 346 

—         locaux 35.1 


ANNUAIRE 

HISTORIQUE  ET  STATISTIQUE 

DU  DEPARTEMENT  DE  L'YONNE. 


CORRESPONDANTS  DE  L*ANNUÀIRB. 

MM.    Baltet  des  Cotteaux  Gaslon,  à  Troyeg. 

BiLLRAU,  ancien  instilutcMir  communal,  à  Viliiers-Saint-Benoit. 
Blanche,  propriétaire,  aux  Dalibcanx,  près  Saint  Fargeau. 
Chastellux  (comie  de),  au  chùtean  de  Gha^lellux. 
Cherest,  avoeat,  ancien  vice-président  de  la  Société  des  Sciencea  de 

de  r Yonne,  à  Paris. 
Gotteau  ^,  ancien  président  de  la  Société  géologique  de  France, 

pré8i«Icnt  de  la  Société  des  sciences  de  T Yonne,  âi  Auxerre. 
Defer  K.,  curé  de>  Noës,  près  Troye^. 
Delaune-Guyard,  propriétaire,  à  Rigny-le-Ferron. 
Desmaisons  2^,  sous-ingénieur  des  ponis-et-chaussées  en  retraite, 

vice-président  de  la  Société  des  Sciences  de  l'Yonne,  à  Auxerre. 
Dey,  à  Cliùlcau-Thierry. 

Duché,  conseiller  général,  docteur  en  naédecine,  à  Ouanne. 
Dlranton,  à  Monaco. 

Flandin,  conseiller  général,  à  Domecy-sur-Cure. 
GiMEL  ^,  directeur  des  Contributions  directes,  à  Lille. 
HoTTOT,  ancien  sous-préfet,  à  Avallon. 
HuMBERT,  professeur  au  Lycée,  à  Sens. 
Lambeht,  régisseur,  à  Tanlay. 

LECHAT  ^^  ancien  chef  de  division  à  la  Préfecture  de  l'Yonne. 
MoLARD,  archiviste  du  département  de  TYonnc,  à  Auxerre, 
MoisET  (Charles;,  à  Saint  Florentin. 
Monceaux,  secrétaire  de  la  Société  des  Sciences  historiques  et 

naturelles  de  TYonne,  à  Auxerre. 
A.-M.  MoREAij,  à  Branches. 
Petit  (Ërnesl),  conseiller  général,  à  Vausse,  près  Gb&tel-Gérard. 

1884.  1 


PouY,  correspondant  du  ministère  pour  les  travaux  historiques,  à 
Amiens. 

Prot,  ancien  inspecteur  de  l'instruction  primaire,  à  Âuxerre. 

QuANTiN  ^,  ancien  archiviste  du  déparlemeot  de  ITonne,  vice- 
président  honoraire  de  la  Société  des  Sciences,  à  Auxerre. 

BiBiÈRE,  ancien  préfet,  sénateur,  conseiller  général,  à  Auxerre. 

RozE,  propriétaire,  à  Tonnerre. 

Thierry  (Félicien),  au  château  de  la  Vieille-Ferté. 

Vbrroilot  d'âmbly,  propr.,  à  Ghaumançon,  commune  de  Migennes. 


PREMIÈRE  PARTIE. 


GAI«B]VPR1BII. 


iRES  ET  SUPPUTATIONS  CHRONOLOGIQUES  * 

POUR  l'ankék  1884. 

Année  1884  da  Calendrier  Grégorien  établi  en  octobre  1583,  depuis  901  ans  ;  elle 
commence  le  1*'  janvier. 

—  1884  du  ralendricr  Julien,  commence  le  13  janvier.  —  Les  Russes  ont  conservé 

Tannée  Julienne,  qui  est  maintenant  en  avance  de  12  jours  sur  ta  nAtre. 
Ainsi,  lorsque  nou^  somrae<%  au  i"  janvier,  le  calendrier  russe  indique 
13  janvier.  On  a  l'habitude  dans  les  correspondances  d^exprimer  cette 
diflerence  ainsi,  le  1/13  janvier. 

—  92  du  calendrier  républicain  français,  commence  le  23  septembre  1883  et 

l'année  93  commence  le  22  septembre  1884. 

—  5641  de  rère  des  Juifs,  commence  le  2  octobre  1883  et  Tannée  5645  commence 

l'  20  septembre  1884. 

—  1901  de  THégvre  ou  ère  dos  Turcs,  commence  le  2  novembre  1883,  et  Tannée 

1302  commence  le  21  octobre  1884. 

—  6597  de  lu  période  Julienni*. 


Comput  ecclésiastique. 

Nombre  d'or  en  1884 3 

Epacte III 

Cycle  solaire 17 

Indictlon  romaine 12 

Lettres  dominicales F£ 


Quatre-Temps. 

Février 5,    7  et    8. 

Juin 4,    6  et    7. 

Septembre 17,  19  et  20. 

Décembre 17,  19  et  20. 


Fêtes  mobiles. 


Septuagésime 10  février. 

Gendres 10  février. 

Pâques 13  avril. 

Rogations      .    .    .    .    19, 20  et  21  m^ii. 
Ascension 22  mai. 


Pentecôte l*»  juin. 

Trinité 8  juin. 

Fête-Dieu 12  juin. 

I"  Dimanche  de  l'A  vent.    30  novembre. 


COMMLIfCEIIEFIT  DES  QUATRE  SAISONS,  TEMPS  MOYEN  DE  PARIS. 

Printemps, le 20 mars,  à4  h.  54m.  du  matin  1  Automne,  le  22  sept. ,  à  3  h.  30  m.  «lu  soir. 
6té,  le  21  juin,  à  8  h.  08  m.  du  matin.    \  Hiver,  le  21  décembre,  à  9  h.  42  m.  tlu  m. 

PHÉNOMÈNES  METéOROLOCIQCES**. 

Kelipse  pariielle  de  soleil,  le  27  mars  1884,  invisible  à  Paris. 
Eclipse  totale  de  lune,  le  10  avril,  invisible  à  Paris. 
Eclipse  partielle  de  soleil,  le  25  avril,  invisible  à  Paris. 
Bcllpse  totale  de  lune,  le  4  octobre,  visible  à  Paris. 
Rclipse  partielle  de  soleil,  les  18  octobre,  invisible  à  Paris. 

*  Ce*  dUTérentes  ères  et  suppulallont  ehroDologique»  oQ>  été  expliquée!  dans  les 
tome*  I  et  11  de  la  première  série  de  l'Annuaire  (années  i837  et  i838). 

**  le  Jour  astronomique  est  de  24  beures. 


TABLEAU  OBS  PLUS  GRANDES  MARÉES  DE  L'ANNÉE  188i. 


Le  soleil  et  la  lune,  par  leur  attraction  sur  la  mer,  détei  minent  des  marées  qui 
se  combinent  ensemble  et  qui  produisent  les  marées  que  nous  observons.  La  marée 
composée  est  très  grande  vers  les  syzygies  ou  nouvelles  et  pleines  lunes.  Alors  elle 
est  la  somme  des  marées  partielles  qui  coïncident  Les  marées  des  syzygies  ne 
sont  pas  toutes  également  fortes,  parce  que  les  marées  partielles  qui  concourent 
à  leur  production  varient  avec  les  déclinaisons  du  soleil  et  de  la  lune,  et  les  dis- 
tances  de  ces  astres  à  la  terre:  elles  sont  d'autant  plus  considérables  que  la  lune 
et  le  soleil  sont  plus  rapprochés  de  la  terre  et  du  plan  de  Téquateur.  Le  tableau 
ci-dessous  renferme  les  tiauteurs  de  toutes  les  grandes  marées  pour  Tannée  1884. 


Joars  et  heares  des  nouvelles  et  pleines  lunes. 
Janvier.    .    . 


F^:VRiBn. 
Mars.  . 
Avril.  . 
.Mai  .     . 


JriN.      .     . 

JCILU.T.       . 

A<ii;t.    .     . 
Srptembrk. 

OCTOBRR.    . 
N0>  F.HBRK. 

Dkcf.mbhr. 


P.  L.  te  12,  à    3  h.  36  m.  soir. 
N.  L.  le  28.  à    5  h.  31  m.  malin 
P.  L.  le  11,  à    4  b.  57  m.  matin 
N.  L.  le  26,  à    6  h.  M  m.  soir. 
V.  L.  le  11,  à    7  h.  49  m.  soir. 
N.  L.  le  27,  à    7  h.  57  m.  matin 
P.  L.  le  10,  à  11  h.  53  m.  matin 
N.  L.  le  25.  à    3  h.  07  m.  soir. 
P.  L.  le  10,  à    4  h.  17  m.  soir. 
N.  L.  le  24,  a  10  h.  46  m.  ?oir. 
P.  L. 


le    8,  à    7  h.  59  m.  soir. 

y.  L.  le  23.  à    5  h.  42  ra.  matin 

P.  t..  le    8,  à  10  h.  20  m.  malin 

N.  L.  le  23,  à    1  h.  03  m.  soir. 

P.  L.  le    6,  à  11  h.  16  m.  soir. 

N.  L.  le  20.  à  10  h.  03  m.  soir. 

P.  L.  le    5,  à  11  h.  05  m.  matin 

N.  L.  le  19,  à    9  h.  46  m.  malin 

P.  L.  le    4,  à  10  h.  09  m.  soir. 

N.  L.  le  19,  à    0  h.  41  m.  malin 

P.  L.  le    3,  à    8  h.  46  m.  matin 

N.  L.  le  17,  à    6  h.  21  m.  soir. 
P.  L.  le    2,  à    7  h.    9  m.  soir.    .    .    .     i.Oi 

N.  L.  le  17,  à    1  h.  34  m.  soir.     .    .     .     0.78 

On  a  remarqué  que,  dans  nos  ports,  les  plus  grandes  marées  suivent  d*iin  jour 
et  demi  la  nouvelle  et  la  pleine  lune.  Ainsi,  on  aura  l'époque  où  elles  arrivent,  en 
ajoutant  un  jour  et  demi  à  la  date  des  syzygies.  On  voit,  par  ce  tableau,  que,  pen- 
dant l'année  IK84,  les  plus  fortes  marées'  siTont  celles  des  28  février,  28  mars.  27 
avril,  26  mai,  24  juin.  6  septembre  6  octobre,  4  novembre  et  4  décembre.  Ces  marées, 
surtout  celles  des  28  mars,  27  avril,  6  octobre  et  4  novembre,  pourraient  occasionner 
quelques  désastres,  si  elles  étaient  favorisées  par  les  vents. 

Voici  Punitè  de  bauteur  pour  quelques  ports  : 


Baalenr 
de  Ja  marée. 

.  0.97 

.  0.92 

.  0  97 

.  1.04 

.  0.94 

.  1.10 

.  0.87 

.  1.09 

.  0.80 

.  1.04 

.  0.76 

.  1.00 

.  0.80 

.  0.99 

.  0.89 

,  0.99 

.  1.00 

.  0.96 

.  1.07 

.  0.89 

.  1.08 

.  0.81 


Port  de  Brest 3  m.  21  c. 

Lorient 2      24 

Cherbourg 2      82 

Granville 6      15 


Port  de  Salni-Malo  .    .    .    .    5  m.  68  c. 

Audierne 2       00 

Croisic 2       50 

Dieppe .4       40 


Pour  avoir  la  hauteur  d'une  grande  marée  dans  un  port,  il  faut  multiplier  la 
hauteur  de  la  marée  prise  dans  le  tableau  précédent  par  Tunilé  de  hauteur  qui  con- 
vient à  ce  port. 

ExEUpLB.  Quelle  sera  à  Brest  la  hauteur  de  la  marée  qui  arrivera  le  28  mars, 
un  jour  et  demi  après  la  svzygie  du  27  ?  —  Multipliez  3  m.  21  c,  unité  de  hauteur 
à  Brest,  par  le  facteur  1.10  de  la  Table,  vous  aurez  3  m.  53  c.  pour  la  hauteur  de 
la  mer  au-dessus  du  niveau  moyen  qui  aurait  lien  si  raction  du  soleil  et  de  la  Inoe 
venait  à  cesser. 


Anne*  1884 


JANVIER. 


Les  jours  croissent  pendant  ce  mois  de  ^1  heure  3  minutes. 


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lune. 

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FOIRES  DE  L'YONNE 

Les  petites  foires  d'Aaxerrd 
da  l*"'  lundi  de  chaque  mois 
et  les  marchés  aoi  testians 
de  Toucyda  1*' samedi  sonlj 
indiqut^  ici. 


fflani 

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jeiidi 

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DlH. 

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jeudi  I3I 


Circonckiou,  7  56 
s  Marairc.  7  ttô 
ste  Gt-neviète.  7  tf6 


sitigoberl. 
s  Siméon  S. 

Épipàauie. 
Noces. 

s  Lucien,  m. 
s  Julien, 
s  Paul,  i"  er. 
s  Theo<lore. 
s  Arcade 
B;tp,  de  N.  S. 
s  ililaire,  p. 
9  Maur. 
s  Guillaume. 
•  Antoine,  ab. 
C  .  de  s.  1*. 
s  Sulpice. 
n  Nom  de  Jésus 
a  Scholasiique 
9  Vincent,  m. 
s  lldelonse. 
s  Babyias. 
C.  de  9.  i'uul. 
ste  Paule. 
a  Jean  Chry9. 
s  Cyrille. 
9  Kanc.  do  --al. 
aie  Bathilde. 
s  Théoinle. 


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35 


6  45 

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9      9 


1.  Vorroenlon. 

2.  Joigny,  Treigtn. 

3.  lonnerre. 

5.  A\allon,  Toucy. 

6.  L'Isle.  Sl-Biiâ. 

7.  Auxerr»-»  Quarréles- 

Tomlx'8. 

8.  U  Ferté-Loupière. 


12.  Vllliers  Sainl-Beiioit 

13.  Mdiitréal. 

14.  Ouaine^  Sl-Florentin| 

15.  Aillant.  Neuilly. 

16.  Maiily-la-Villfi. 

17.  Chéroy,  Coulanses-s- 

Yoniie,  No>«rs. 
20.  Appoigoy,  Lainsec4{ 

22.  Champignellcs,  Cou 

lang«*>»  la-V.,  Dan- 
neinoiue,  Maiignv 

23.  Champlosl. 

25.  Bléiicau,     Brienon, 

Mi^é,  Pes'^elière . 
Vézelay,Vîlleneuv-| 
sur-Yonne. 

26.  Charny,    Cussy-les- 

Forges,  Villeueuye 
l'Archev. 

28.  Auxerre,  Etais. 

29,  Ancy-ltJ-Franc,  Gra- 

vant ,  St-Sauveur 
(2  jours). 


;P.  Q.  le    5,  à  9  h  44  m.  du  soir.  |  I).  Q.  le  20,  à  5  h  33  m.  du  m. 
•P.  L.  le  12,  à  3  h.  36  m.  du  soir.  |  N.  L.  le  28,  k  5  li.  1 1  m.  du  mat 


1 


6 


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FÊYAifiR. 


Les  Jours  croissent  peadsnt  ce  mois  de  ^1  lieure  30  minutes. 


•1 

8 


FÊTES. 


Lever 
du  soleil. 

Coucher 
du  soleil. 

« 

S 

s 

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t 

Lever 
de  la  lune. 

Coucher 
de  la  lune. 

FOIRES 
du  Département. 


vend 
sam. 

DlM. 

lundi 

mard 

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jeudi 

vend 

sam. 

Dut. 

lundi 

mard 

merc 

Jeudi 

vend 

sam. 

Dm. 

lun<ii 

mard 

merc 

jeudi 

vend 

SAm. 

Dm. 

lundi 

mard 

merc 

jeudi 

vend 


1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

151 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28 

29 


9  Ignace. 

POKIFICATIOII. 

8  Biaise, 
s  Malhias. 
ste  Agnès,  v. 
s  Waasi,  ev. 
s  Uomuald. 
s  Jean  de  M. 
8(e  Appolilie. 
Septuagisime 
s  Nestor. 
s  Séverin. 
s*  Eulalie. 
a  Valenlin. 
s  Faaatin. 
ste  Julienne. 
Sexaçésime, 
sSiméon. 
s  Gilbert, 
s  E  euth. 
s  Gabin. 
a  Pépin. 
8  M(  raut. 

s  Séverin. 
i\lardl-(»ra». 
Gendres. 
6.  Romain 
s  Ëudoxie. 


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16 
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5    37 

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6   52 

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8     7 

7    49 

9   21 

1  Vallery^iVermenton. 

2.  Toncy. 

3.  Kavjèreft,Teât-MiloD 

(Semeclron).         i 

4.  Auxpfre,    Guerciiy  ' 

Drupes. 
6.  Bu<sy-€a-Olhe,Pour| 
raio.  i 

9.  Joigny,  Treigay. 

11.  Si-Florentin. 

12.  Sl-Marlin-des-Ch. 

14.  .4rce8,  Cbailioy. 

15.  Chasletlux,  Leugny. 

18.  Lainsecq. 

20.  Oixmonl,  Lavau. 

21.  Avalion,  Mélisey.St- 

Fargeau. 

22.  Eliià. 

23.  Charoy,  Le  Oeflaod 

(S^inls).  I 

24.  Vézelay. 

25.  GrandchAmp,  L'l8le, 

Seigoelay. 

27.  Neuv}--Saùtour,   Sln 

Juiien*da*SHuU. 

28.  CerisierH,   Couraonj 
Pont-8-Y.,Tonn4»xr«î 

29.  Brienon,  La  Ferlé. 


I 


P.  Q.  le  4,  à  6  h.  07  ro.  du  mni.  j  D.  Q.  le  19,  A  3  h.  22  m.  du  mat. 
P.  L  le  11,  à  4  h>  57  m.  du  mal.  |  N.  L.  le  26,  A  6  b.  44  ni.  du  soir. 


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1  .  MaïUy-le  Cb. 

i.  ChablU. 

I.  Joigny.  TliUT)'. 

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Liiaiecq,  Ligny. 

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CbAlel-CeiK..  Ville- 
neiiTe-rArcbcv. 

S(-U*urice-a-R.-ll. 
,  CbéroT,  Leugnjr. 
.  Cluuinonl. 

.  Aw.j-lc-Fr.iBrieaon. 

.  llȕ  (Domecj-i-C-)- 

,  Anxene.  LenOrniM, 

Sl-Pèra. 


P.  Q.lef.  AI  h.  42  m.  AnvAr.    |  D.Q.  le  19,  àl1b.2ïB>.  duso 
P.  L.  le  11,  i  7  h.  49  m.  dtisolr.    |  N.  L.  leîliiSh.  57in.  dnm; 


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AVRIL. 


Les  jours  croissent  pendant  ce  mois  de  4  heure  40  minutes. 


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FÊTES. 


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du  soleil. 

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du  soleil. 

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du  Département. 


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27 

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29 

30 


8  Hugues. 
S  Albert. 
s  Alexandre. 
8  Franc,  de  P. 
s  Ambroise. 
Kaiibaux. 
ste  Prudence 
8  CloiBÎre. 
s  Édèse. 
sle  Marie,  ég. 
8(e  Godcberte. 
s  Jules. 
Pâques. 
sliburce. 
s  Maxime. 
s  Paterne. 
s  Anicet. 
a  Parfait, 
s  Léon,  p.  d. 
QcAsmoDO. 
s  Anselme, 
ste  Upportnne 

8  Georges. 

9  Léger. 

s  Marc,  évang. 
8  Clet,  p.  m. 
8  Polycarpe. 
s.  Vitai. 
8  Robert. 
s  Eutrope. 


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1.  Ftogiiy,  Pcs<>e]ières 

3.  Avallon,Courson,St 
Valérien  .Tonnerre 

4.  Auxerre. 

5.  Toocy,Villen.-l-G€n. 

6.  St-Juliendu-Saall. 

7.  Cbampignelles,   Mi- 

gé,  Noyers. 

8.  Aillant,  Neuvy-Saut. 

Venneiitoii. 

9.  Siint-Léger. 

10.  Piffonds. 

11.  Brieaon,  Vilkn.-s-Y 

12.  Charnv.Villiers-s-B. 

13.  Ghevillon. 

14.  Arthonnay,    Joigny, 
L'Isie,  St'Florent. 
Villen.-la-Guyard 

15.  B'zarnes,  Lain^ecq. 
Rogay,StFargeau. 

16.  Grandchamp,  Vézel. 

20.  Main>-Ia-Ville. 
2t.  Prunoy. 
22.  Cussy-lPS-Forgfs. 
23  Moulier8,TesUMilon. 

24.  Quarré- les -Tombes, 

Vinneuf. 

25.  Brienon,  Couianges- 

»-Yonne,  Lavaa. 

26.  Chastellux,  Domats 

Sépeaui. 

27.  Ligny-le-Châlel. 
29.  Viileiraache. 

30  Domecy-8-C.,Vcni2y 
Sens)  Verroenlon. 


P.  Q.  le  2,  à  9  h.  26  m.  du  soir,  i  D.  Q.  le  18,  à  4  h.  4  m.  du  soir 
P.  L.  le  10,  à  il  h.  53  m.  du  mal.  I  N.  L.  le  25,  à  3  h.  7  m.  du  soir. 


9 


1 


MAI. 


Les  jours  croissent  pendant  ce  mois  de  4  heure  16  minutes. 


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du  soleil. 

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du  soleil. 

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de  la  lune. 

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8  Athanase. 
sie  Croix, 
ste  Monique. 
CoiiV.desAug. 
8  Jean  P.>L 
s  S(ani!«l'is. 
s  Désiré 
8  Grégoire, 
s  Gordien. 
s  Mamerl. 
8  »  ancrace. 
b  Servaia. 
8  Pacôme. 
s  Kiilrope. 
s  Honoré. 
8  Pascal. 
Ste  Venauce. 
RogaiUms, 
>  Bernardin, 
s  HoHpice. 

ASCF.NSION 

s  Gétesiin. 
s  Donatien, 
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hie  Jniie. 
s  Théolm  >. 
s  Germain. 
8  Maximin,  év. 
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ste  Angèle. 


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du  Département. 


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Chablis,  Le  Deffaod 

(Saints),  Neui^y-S., 

Scignelay,Thorignj 
A>allon. 
Ancy-le-K.,  .Andryes, 

Ferreuse,  Toucy. 
Champlost,  Mailly-le- 

Chd  eau. 
Auxcrre,  Montréal. 
Bléiieau ,    Courson , 

Chéroy,  Sl-Léficr, 

Neuilly. 
N<»yvîrs. 

Arces,  Danneuioine. 
Chétel-C.JaFcrté-L.. 

St-Sauveur,Tanlay. 
Appoigay,    Gharay, 

Joigny. 
St-F  orenlin,  Senne- 

voy-le-Bas. 
Tonnerre. 
Cerisiers,  Vézelay. 
Perrmx. 
St^ignelay. 
£grisellcs*le- Bocage. 
Alliant. 
Arlhonnay,  Chassy, 

Grandchamp. 
Lainsecq,  i^ergines. 
Auxerre,Sl-Gerraain. 

dos-Champs. 
Ravières. 
Ouaine. 

Briecon,?ermenloa. 
Foissy-lèfi-Vézelay. 


P.  Q.  le  2,  à  6  h.  17  m.  du  mat. 
P.  L.  le  10,  à  4  h.  17  m.  damât, 
p.  Q.  le  18,  à  5  h.  4  m.  du  mai* 


N.  L.  le  24,  à  10  h.  46  m.  du  soir. 
P.  Q.  le  31,  à  5  h.  6  m.  du  soir. 


10 


JUIN. 

Lesjoars  croissent  de  15  minutes  Jasqu'au  20  et  décroissent  ensuite 

de  4  minutes  Jusqu'au  30. 


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FÊTES, 


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1  Pentecôtb. 

2  s  Poihin. 

3  ste  Clotilde. 
4'  Q 'Temps. 

5  s  Optai. 

6  s  G>aude,  év. 
7|  S  Lié. 

8  Trinité. 

9^  >«e  Pélagie. 
10'  s  l.andrj. 
Ils  Barnabe. 
121  Fbtr-Dibu. 

13  s  Antoine  dèP 

14  s  Uuffin. 

15  8  Modeslc. 

16  .-   i'vi 

17  î*  Avi». 

18  sAmand. 

IQj  ssGervaiselPr 
20 1  s  Sylvère. 

21  H  Leufroi. 

22  s  Pau'in. 
*23  s  Jacquet». 

24  s  Jeaii^Bapl. 

25  s  Prusper. 

26  s  fiabohin. 

27  sCrescent. 

28  s  l.ouberL 

29  8  Pierre  et  A  P. 

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Shinl-FarKeau. 
A\i\4;rf«»,  rh85lellux, 
rhaillev,  Neuvj->., 
t'isie  Vtlleii  -la-G. 
StJulien-du-S<tuil. 
Cas«»)-J-F.  ,Pourratn. 
rbai'n|ice\rai^,  Mali- 
corne    Saint- Lê^er. 
Sjiiut-Valérien. 
Noycni,Treignj,Vil- 
leneuve-s-Y.  (fr.). 
Mé!i?5ey,  Touk%. 
Bu«*y,  l'esieiièrf. 
Cuurgenay,  Quarré- 
les-T.,  St-Florentiii 
Coulange>-s-Y«unc. 
Goulanjf;e-l*v.,Moni 
réal,  Ugny,  PriinDj. 
Joigny. 

Thury,  Vézelay 
Afipoigny,  Perre"ix. 
CraTaol,   Mailly-lt 
Ville,  Siimpniis. 
Châtcl-Gèrard. 
LBugny. 
Dix  mont,  Lavau,  Ko 

gny. 
Saint-Sauveur. 

Aval  Ion,  La  CeUe. 
Villeiioave-rAvchev. 
Fleury,  /oux-U-Vill^, 
st-.\lartiii .  Tonnerre 
Brieooo. 
Charny^  Goureon. 

Asey-le-V.,  Tovcy. 


P.  L.  le  8,  à  7  b.  59  m.  du  soir. 
Û.  Q.  le  16,  à  2  h.  44  m.  du  boir. 


N.  L.  le  23,  à  5  h.  42  m.  du  mat. 
P.  Q.  k30,À61j.24iu.du4iiat.i 


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JUILLET. 


Les  Jours  décroissent  pendant  ce  mois  de  57  minutes. 


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23 

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27 

28 

29 

30 

31 


sic  Elponore. 
Visitation  8te  y. 
s  Thierry, 
ste  Berthe. 
s  Zoé. 

8  Tranquille, 
ste  Aobiergi*. 
s  Proc(»pe. 
s  Cyrille, 
sie  Félicité. 
Tr.  8  Benoit. 
8  Gualbert,  ab 
h  Eugène. 
8  Bonaventure 
8  Henri. 
s  Ëtiatae. 
8  Alexis. 
8  Clair. 

s  Vincent  de  P. 
ste  Marguerite 
s  Victor,  m. 
ste  Marie-Maë 
s  Apollinaire 
ste  Christine. 
8  Jacques,  ap. 
ste  Anne. 
8  Pantaléon. 
Tr.  s  Marcel, 
ste  Marthe,  v. 
s  Abdon. 
s  Germain,  év. 


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Aillant,  Chéroy. 

Sieignelay. 

Q  uarré-lcs-Tonibes 

»laillj-4e-Cb&teau. 

Lanisecq,  Toucy. 

Kavières,VermentoD 

Auxerro,  Sêpcaux. 


1. 
2. 

3. 
I. 
5. 
6. 

8  Noyers. 


10   Bléneau,  ISgriselle»- 

le- Bocage. 
U.  VilliersNiiQt  Benott 

(2  jours). 
12.  Joigny,  Montréal. 
H.  Ligny,  Saini-Floren 

lia. 

17.  Ohasteilui,  Deffiinds 
(Saints). 

18.  Trcigoy. 


22.  Auxerre. 

23.  VéteUi. 

25.  Armeaux,    Brienon, 
St-Fargeau. 

26.  CbAtelCvcMir. 

29.  Champignellcs. 
31.  BUgé. 


P.  L.  le  8.  à  10  b.  20  m.  du  mal. 
D.  Q.  le  1 5,  àO  b.  48  m.  du  soir. 


N.  L.  le  22,  à  1  h.  3  m.  pu  soir. 
P.  Q.  le  29,  à  10  h.  1 1  m.  dusoir. 


12 


AOUT. 


Les  Jours  décroissent  pendant  ce  mois  de  4  lieare  35  minutes. 


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FÊTES. 


lever 
du  soleil. 

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du  soleil. 

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du  Département. 


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DlM. 

31 

8te  Sophie, 
ste  Lydie. 
s  Etienne 
s  Dominique, 
s  Yon. 

Trans.  de  S.  S 
s  Gaëtan. 
5  Justin. 
8  Amour, 
s  Laurent,  m. 
ste  Suzanne, 
.ste  Claiie,  v. 
sHippoljte,  m. 
s  Eusèhe. 
Assomption 
s  Roch. 
s  Maiiimès. 
sic  Hélène 
s  Louis,  év. 
s  Bernard,  d. 
s  l^rivat. 
s  Symphorien 
s  Sidoine, 
s  Barlnéiemy 
s  Louis,  roi 
sZépbirin. 
s  Cësaire. 
s  Augustin,  év. 
Dé  oll.  s  J  -B 
s  Fiacre. 
s  Ovide. 


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1.  Noyers. 

2.  Availoa,  Toury. 
4.  Auxfrn*. 
h.  Sailli -Léger. 

10.  Joigny.  Ver  iipiilon. 

11.  Saiiil-Floronlin. 

12.  Pninoy,    Sl-.Mdriin- 
des-Ohiiîn[»j». 

13.  N^uarre-les-f  <Hnbc.. 
15   Sainpiiits. 

16.  Coursoa.     Neuillj; 
Perrcuï,    Poni-sur- 
Voniie,  Haviéres.  >et- 
gneiay ,  Villenciivc- 
sur-Yoon*». 
Vpzelay,  Vipcellcs. 
Ligny-ie-Ch  ,  Pe^se- 
lièr;*  (Sou'jcriV.. 
Sl-G»'nnaiD-<Je<-rh. 
l/lste.  Neu?y-.Saul. 
Per.-ewe. 

Chàtel-Cenioir,  Uu- 
gny,  Maltgny,  Saint- 
Julien-dtt-Sault. 
Moulréal,  Villeneuve 
]a-(iijyard. 
Tonnerre. 
Tanlay,  Vinneuf. 
Urienon. 

Appoi^^uy,    Chara>, 
Chainpiost,  Coulan 
ge  -la  Vineuse,  Do 
mecy- sur-Cure,   Ij 
terlé-Loup.,  Mtiliy- 
le-Chàteau,  Vtoizv 

31.  Cussy-I-Forgei. 


18. 
•20. 

23. 
2t. 

25. 

26 

•27. 
28. 

29. 
3». 


P.  L.  Ie6.  àll  h.  16  m.  dui-oir.  iN.  L.  le  20,  à  10  h.  3m.  du  soîr. 
D.  Q.  It3  14,  à3h  17  m.  du  mal. 'P.  Q.  le  28,  à  3  h.  51  m.  du  soir. 


13 


SEPTEMBRE. 


Les  jours  décroissent  pendant  ce  mois  de  4  heure  13  minutes. 


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FÊTES. 

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2]  s  Luiare. 
3:  f  Grégoire,  p. 
4:  sle  Rosalie. 


5 
6 
7 
8 
9 
10 
11 
12 
13 
14 
15 
10 
17 
18 
19 
20 
21 
22 
23 
24 
2« 


27 


s  Bertin. 
s  Eleulhère. 
s  Ctoud,  p  . 
NalivilédelaV. 
s  Orner, 
ste  Pulcbérie. 
b  Hyactnlbe. 
s  Uaphael. 
s  Maurillp. 
Ex.dela.sleC. 
s  Nicodëme. 
s  Corneille. 
Q,-Temp8. 
s  Jc:in  Ghrys. 
s  Seine. 
8  JanNiej. 
s  Eustaclie. 
s  Maurice, 
ste  Thècle. 
è  Andoche. 
s  Firm  n. 
ste  Justine. 
89  Côme  et  D. 


28i  s  Venceclas. 


29 
30 


s  MicheL 
9  Jérôme,  pr. 


5 
5 
5 
5 
3 
5 

5 
5 
5 
5 
6 
5 
5 
5 
5 
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5 
5 
5 
5 
5 
5 
5 
6 
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37  6 

38  6 

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41  6 

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45  6 
47  6 
48 
50 
51 
5 
54 
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57;5 
58  5 
0 


40  12 


5 
5 

15 
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36 
34 
32 
30 
28 
26 
24 
21 
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17 
15 
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50 
48 
45 
43 
41 
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13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

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26 

2 

28 

29 

30 

1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 


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du  Département. 


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4     8 

5    17 

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8   53 

40     0 

11    18 

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2    21 

3    13 

3    54 

4    29 

5      0 

5   29 

5    57 

6   24 

6   52 

7    21 

7    54 

5    31 

9    11 

9    57 

10    48 

11    44 

O.B45 

5 
6. 

7. 

8 
9. 


1.  .\uxcrre,  Sa<nt-Père, 

Saint-Buveur,  Nsns 

9.  Aillaot,  Chéroy.  Gravant. 

3,  Sergines. 

4.  Saint-Valérien. 
St-Léger,  VermentoD- 
A  val  Ion,  Lainecq,' 
Montréal,  Toucy.  j 
Coulangcs-s>  Yonne,; 
Piffbnds,Quarré-t-T. 
BttMj,  St-Florentin. 

-.  Anry-I-F.,  Les  Ormes, 
to.  MatUv-la-Ville.         I 

11.  Cbailley. 

12,  Coulanges  -  la  -  Vin. , 
Ravières,  Thorigny. 

14.  Joiffny,Joox,Vézetaj. 

16.  Chatel  Gérard.  Dan< 
nemotne,   Perreux. 

17.  Sennevov-l-B.,Tracy 
10.  Arthonody. 

2 1 .  Aadryes,  Noyers,  81- 
Fargeau,  St-.\1artin- 
d'Ordon,  Sens. 

22.  Foiîisy-I  Véztl.iy,  La 
Ferlt»,  Guercby. 

2'.  Courson. 

26.  Brienon,Thary,Vi!le-^ 

franche. 
*?7.  Cbaslelluz,  Domats, 

VllIeneuvr-rArch. 

29.  Champignelles ,  Le 
Deffand,  .Neuvy,  St- 
Gennain-des-Qb. 

30.  Dom^cy  -  sur  -  Cure 
(Usy),  Tonnerre. 


1 


P.  L.  le  3,  â  11  11.  5  m.  du  mat. 
D.  Q.le  12,  à  8  h.  26  m.  du  mat. 


N.  L.  le  19,  à  9  h.  46  m.  do  mat. 
P.  Q.  le  27,  à  10  h.  30  m.  du  mat. 


14 


BB^BI 


OCTOBRE. 


Les  Joaro  décroissent  pendant  ce  mois  de  4  heure  44  minutes. 


0 

« 


FÊTES. 


merc 

jeudi 

vend 

sam. 

Dm. 

lundi 

roard 

merc 

jeudi 

vend 

sam. 

Diii. 

lundi 

mard 

merc 

jeudi 

vend 

sam. 

Dm. 

lundi 

mard 

merc 

jeudi 

vend 

sam. 

Dm. 

lundi 

mard 

Dierc 

jeudi 

vend 


1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

13 

14 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

27 

28 

29 

80 

31 


s  Rémi,  p. 
s  Léger. 
s  Cyprien. 
sPranç.d'A8f. 
ste  Aure. 
s  Bruno. 
s  Serge, 
sle  Brigitte 
s  Denis»  év. 
s  Paulin. 
s  (lomer. 
s  Wilfrld. 
8  Théophile. 
s  Cali.Hte. 
s  Lucien, 
s  vmbroise. 
8  Florentin. 
s  Luc«  évang. 
s  Savinien. 
ste  Gléopâtre. 
ste  Ursule, 
s  Mellon,  ér. 
s  Gratlen. 
s  Magtoire. 
s  Crépi n. 
n  Évaisle. 
s  Frunience. 
s  Simon. 
s  Faron. 
s  Lucain. 
iQuentin,V.J. 


9 
8 


^8 


«  Ê 

I- 


FOIRES 
du  Départemeat. 


h     m 

h     III 

!i          rii 

Il      III 

6    4 

5  37 

13 

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6    3 

5  35 

14 

4"28 

2^56 

6    4 

5  33 

15 

4   52 

4     5 

6    6 

5  31 

16 

5   22 

5   19 

6    7 

8  29 

17 

.K    54 

6   33 

6  y 

5  27 

18 

6   30 

7   49 

610 

524 

19 

7    11 

9     4 

6  12 

5  22 

20 

7    58 

10   15 

6  13 

5  20 

11 

8   53 

11    22 

6  15 

518 

22 

9   53 

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6  16 

5  16 

23 

10    59 

1?^11 

6  18 

5  14 

24 

0|7 

1    54 

6  19 

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25 

2   31 

62 

5  10 

26 

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6  22 

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27 

2   21 

3   32 

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3    32 

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6  25 

5    4 

29 

4   38 

4    2n 

6  27 

5    3 

30 

5   43 

4   53 

6  29 

5    1 

1 

6   47 

5    22 

6  30 

4  59 

2 

7   49 

5   ti\ 

6  32 

4  57 

3 

8   4^ 

6   28 

6  33 

4  55 

4 

9   45 

7     7 

6  35 

4  53 

5 

10   37 

7    51 

6  30 

4  51 

6 

11    25 

8   40 

6  38 

4  50 

7 

Og  7 

9   33 

6  40 

4  48 

8 

0?46 

10    31 

6  41 

4  46 

9 

1   20 

11   32 

6  43 

4  44  10 

1   51 

—   — 

6  44 

4  43  11 

2   21 

0*36 
l|44 

6  46 

4  41  12 

2   49 

6  45 

4  39 

13 

3   18 

2' 54 

1. 

2. 
3. 
4. 
5. 

6. 
8. 
9. 

10. 
II. 
12. 

13. 

15. 

16. 
17. 
18. 
19. 


20. 
21. 
23. 
24. 
25. 

26. 

27. 
28. 

29. 

30, 
31. 


iolgny. 

Kgriselles-le-Bocage. 

Montréal,  Pmnoj. 

MaillH^Oh.,Toucj. 

Quarré  -le;»  •  Tomber, 

Villeneave<les-Oeii. 

Anierre,  Flogny. 

Ste-Pallaye. 

Drujetf,Bglény,l1de, 

Graodchamp. 

Ouaioe. 

Villiers-St-Beoott. 
Appoigay. 

Test-MUoa  (SoneotroB). 
Cerisiers. 
Etais- la-Saavîn 
Bl^aeaa,  Pninoy.  Véxetay. 
Cbàtel-Ceosoir,  Che 
roy,  Saint-Jttlieo-da 
Saait,  SeigndaT.  |. 
Bazaraes,  Mézilles. 
Lcugny. 
Champce  vrais. 
Diçes  (chfltaignes) 
Lainsecq.LigDj,  Pont 
(bestiaux),  Qoarré.  { 
travant.  ; 

Treigny. 

Bu8sy-en-0tbe,Char- 
ny  (2j.J,  Ravières., 
Avallon,  Roji;ny,  St- 
Floreniin. 
Ancy-le>FraBe. 
Brienoo,  Chablis,  Si 
Saaveor ,  Vennentoo 


i 


P.  L.  le  4,  à  10  h.  9  m.  du  soir. 
D.  Q.  le  t1,à  2h.  39  m.  du  soir. 


N.  L.  le  19,  à  0  h.  41  m.  du  matin. 
i\  Q.  le  27,  à  5  11.  4  ffl.  du  matin. 


15 


f 

NOYEMBRE. 

het  Jotin  décroissent  pendant  ce  mois  de  4  heure  1 5  minutes. 

I 

e  § 

S  8 

i 

0 

e 

FÊTES. 

Lever 
du  soleil. 

Coucher 
du  soleil. 

• 

■ 

9 

i 
-S 

e 

Lever 
de  la  lune. 

Coucher 
delà  lune. 

,_  ,  ,  —      ,_         , 

FOIRES 
du  DépaiteoMDt 

b     m  1  h     m  1 

h      .1. 

il        m 

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1 

Toussaint. 

6  49  4  38  14 

3  §49 

4e  7 

1.  Toucy. 

Di«. 

9 

Lei  Morts, 

6  51  4  36  15 

4"23 

5  b  22 

2.  neuiIly^Neuvy-Saut. 

lundi 

3 

8  Marcel. 

6  52  4  31  16 

5     2 

6    39 

Villeneuve -s- Yonae. 

oiard 

4 

s  Charles  Bor. 

6  5i  4  33  17 

5   48 

7   55 

3.  Auxerre,No)ers,ser' 

cr.iMia 

merc 

5 

8  Ziicbarie. 

6  56  4  31  18 

6   41 

9      7 

4.  Aillant.  Courion. 

jeudi 

6 

s  Léonard,  er. 

6  57  4  30!  10 

7   42 

10    11 

5.  Pourram. 

vend 

7 

9  Florent. 

6  59  4  28  20 

8   4^ 

11      7 

6.  TMe,  St-Fargetn. 

«am 

8 

stes  Reliques. 

7    0  4  27  21 

9   57 

il    54 

8.  Joigny. 

Dm. 

9 

s  MaihuriD. 

7    2  4  25  22 

11      7 

0S.33 

9.  Coulanges-s-Yonne. 

lundi 

10 

8  Léon. 

7    4  4  24  23 

l-"'   7 

10.  Cuisy-let- Forges. 

4      fl                        A    ^^  ^^H   ^Ih  ^^  ^^    - 

mard 
merc 

11 
12 

s  Martin,  év. 
s  Kené. 

7    5422 
7    7  421 

24 

25 

0ei6 
1^23 

1  86 

2  4 

11.  Auxerre. 

12.  Arces,  Saini-MartiD-^ 
des-Cn.,   Tonnerre. 

leudi 

13 

s  Brlce,  év. 

7    8  420 

26 

2' 29 

V    3i' 

Sepeaux. 

Vf  nd 

14 

s  Macluu. 

7  10  4  19 

27 

S    34 

2   57 

13.  Laiosecq. 

sam. 

15 

s  Eugène. 

7  12  4  18 

28 

4    38 

:\  24 

14.  Arcy-sur  (  ure. 

DlM. 

16 

8  Ëdme,  arcb. 

7  13  4  16 

29 

5   40 

3    54 

lô.  Vézelay. 

lundi 

17 

s  Agnan,  év. 

7  15  4  15 

30 

6    40 

4   27 

16.  Ferreux. 

mard 

18 

s  Odon. 

7  16  4  14 

1 

7    38 

5     5 

18.  AvalloD,    Pesselière 

merc 

19 

aie  El<!idi)>«fh  nt*  Il 

7  18  4  13 

2 

8    32 

5    47 

(Sougeres). 

jeiidi 

20 

S  Edmond. 

7  19  4  12 

3 

9    21 

6    33 

1 

vei'd 

21 

Présentation . 

7  21  4  il 

4 

10     6 

7    25 

23.  Champloit,  Verraen- 

ail). 

22 

sie  Cécile,  v. 

7  22  4  10 

5 

10   46 

8   21 

ton. 

A  a       ■  !     —        i       ^^s_  A  «    1 

Dm. 

lundi 

23 
24 

s  C!ément,  p. 
8  Séverin. 

7  24  4    9 
7  25  4    9 

6 

7 

11    21 
11    53 

9   20 
10    22 

2).  Ugnyle-ChAtel. 
23.  BrienoD,  Coulanges- 
la-vm.,    La  Ferlé- 

mard 

25 

ste  Catherine 

7  27  4    8 

8 

OS.22 

11     .:6 

Loupière,  Ferreuse. 

merc 

26 

bte  Geneviève . 

7  28  4    7 

9 

0"50 

—    — 

26.  Quarré-le.s-Toinbes. 

leudi 

27 

s  Ëioque. 
8  Sosihènes. 

7  29  4    6 

10 

\    17 

Og33 

27.  Saint-Florentin. 

ve  d 

28 

7  314    6 

11 

1    46 

li42 

sam. 

29 

s  Samrûin. 

7  32  4    5 

12 

2    17 

2    54 

29.  Chastellux. 

DlM. 

30 

A VENT. 

7  33  4    4 

13 

2   53 

4     9 

30.  Champigoelles,  Mali- 

t     l                          1                1     1            >           1       gny,  Ouaine.           H 

P.  L.  le  9,  à  7  h.  9  m.  du  ?o:r    | 

N.  L.  le  17,  A  1  h.  34  m.  du  soirj 

D.  Q. 

le 

9,  à  11  h.  41) 

m.  d 

uma 

l. 

P.Q. 

le  25, 

è  1  h.  31  m.  dasoir.l 

I 


16 


DÉCEMBRE. 

Les  jours  décroissent  de  22  minutes  jusqu'au  20  et  croissent  ensuite 

de  6  minutes  jusqu'au  34 . 


•a 


o 
S 

9 


lundi 
mard 
merc 
jeudi 
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sam. 

DlM. 

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mard 
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sam. 

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lundi 

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merc 

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DiM. 

lundi 

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merc 

jeudi 

vend 

sam. 

DlM 
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mar. 
mer. 


3 
4 

6 
7 
8 
9 
10 
11 
12 
13 
U 
15 
16 
17 
18 
19 
20 
21 

22 
23 
24 

2» 
26 
27 
28 
29 
30 
31 


FÊTES. 


• 

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s; 

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C^oucher 
du  soleil. 

• 

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r 

Lever 
de  la  lune. 

Coucher 
de  la  lune. 

FOIRES 

du  Département. 


h     ni  I  II 

S  André.  7  35  4 

s  E  oi.  7  3tJ  4 

s  François.  7  37  4 
8te  Barbe.  7  38  4 

sSabbas,abbé7ao4 
8  Nicolas,  év.  7  41  4 
8le  F.*rc,  V.  7  42  4 
/mtn.  Coneepl.  7  43  4 
sle  Gorgonie.  7  44  4 
ste  Valère,  v.  7  45  4 
s  Dani<'l.  7  46  4 

8  Valeri,  ab.  7  47  4 
sic  Luce,  V.  7  48  4 
s  Philogone.  7  49  4 
8  Mesmin.  7  49  4 
ste  Adélaïde.  7  50  4 
8  olympe.  7  51  4 

sGralien.  7  52  4 
s  Meurtce.  7  52  4 
s  Timoihée.  7  53  4 
8  Thomas,  ap.  7  53  4 
8  Honorai.  7  54  4 
sle  Victoire,  v  7  54  4 
ste  Delphine.  7  55  4 
NoKL.  7  55  4 

8Etienne,l«'m7  55  4 
s  Jean,  ap  év.  7  56  4 
88  Innocents  7  56  4 
8  Tropbime.  7  56  4 
s  Colombe.  7  56 
8  Sylvestre,  p.   7  56 


m 

4 
3 
3 
3 
2 
2 
2 
2 
1 
i 
1 
1 
1 
2 
2 
2 
2 
3 
3 
3 
4 
4 
5 
6 
0 
7 
8 
9 
9 

10 
11 


a 

15 

16 

17 

18 

19 

20 

21 

22 

23 

24 

25 

26 

£7 

28 

29 

3u 

1 

2 

3 

4 

5 

6 

7 

8 

9 

10 

11 

12 

il- 

114 


h  m 

31.33 
4^23 

5  21 

6  27 

7  38 

8  51 

10  3 

11  13 

0B21 
1  s  26 
30 
33 
33 


h        ni! 

5125 
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7  51: 

8  541 

9  47i 

10  81 1 

11  8 

11  4o; 

0|9. 
0   36 


2 
3 
4 
5 


32 
6   27 


7 
8 


18 
5 


8  47 

9  23 
9    56 

10   26 

10  54 

11  21 
H    48 

0S17 
0"48 

1  25 

2  8 

3  0 

4  1 


1 
1 
1 
2 

3 


2 
29 

58 

29 

5 


3    45 


4 

5 


30 
20 


6  14 

7  12 

8  1^ 

9  16 

10  20 

11  26 

0s"^5 
l|45 
2'  5S 

4  12 

5  24 

6  81 


1.  Cruzy,Foissy-l-Véz.,I 
Monlréal^Sant-nris' 
Villeneuve-la-Guj.; 
Villeneove-rArchev. 

3.  Joui-la-Ville. 

4.  Cerisiers,  Maiilj-le»' 
Chat.,   St-Valérieu.! 

5.  Vîlleneuve-s.-YooQ€ 
(franche)  ! 

6.  Lhâtfl  Cens.fFteorj, 
Mi^é,  Noyera,ToucyJ 
8t~8anveur. 

8.  Diiroont,  Saiot-Flo-, 
jeniia 

9.  nsle. 
10.  Courson. 
12.  Chcroy. 
13-  Ancy-Ie-Fr.,  Grand 

champs,  Joigny,  Ve-' 

zelay.  I 

15   Sl-Gcrma;n-d*^-Ch. 

16.  Gravant,  Egriselles- 
le-Bocage,  Ravière>. 

17.  Avallon.  { 

18.  Seignetay.  i 

19.  Lainsccq. 

21.  Ligny,  St-FargeanJ 
8t-Martln-d*Ordon 

24.  Vermenton. 

26.  Brienon,  Chailley, 
Sl-Julien-du-SauU. 

28.  Leugny,  Prunoy. 

20.  Ârthonnay,  Chastel- 
luA,  Tanlay. 

31.  Chablis. 


P.  L.  le  2,  à  7  h.  9  m.  du  soir.     I  N.  L.  le  17.  à  1  h.  34  m.  du  ^oir. 
D.  Q.  le  9,  à  11  h.  40  m.  du  ma».  1  P.  Q.  le  %,  à  1  h.  31  m.  du  mal. 


n 

AGENDA  MUNICrPAL 


3, 


Uaos  le*  premiers  Jours,  publication  des  rôles  «les  contributions  directes. 

Le  i***  Dimsncbe,  séance  des  conseils  do  fahriqii<»8.  (Décret dn  3o  déc.  i8or)}. 

I>«ii#  le  mois  qui  suit  la  publication  des  rôles  do  prestations  pour  les  chemina  ▼!- 
cinani^  les  roniribuables  doivent  déclarer  au  maire  s*ils  entendent  s^acquitter  en 
nature,  faute  de  quoi  ils  seront  obligés  do  payer  en  argent  (Loi  du  ai  mai  i836). 

Première  dizaine. 

Le  maire  reçoit  du  receveur  municipal  et  vise  le  bordereau  détaillé  présentant  la 
sitoetion  de  la  caisse  municipale  h  la  fin  du  trimestre  précédent. 

T>élivrtnee  du  mandat  do  traitement  de  Pinstituteur,  de  Tinstituirice  et  des  autres 
employés  eommunaui. 

FréaenUtion  du  répertoire  des  actes  admini>tratif8 an  receveur  de  Penregiatrement. 
(Lois  des  21  frimaire  an  vu,  et  l'i  mai  1818)^ 

Envoi  par  le  Mairo,  au  receveur  de  Penregistrement,  delà  notice  des  décè^  arrivés 
dans  la  commune  pendant  le  dernier  trimestre.  (Loi  du  ai  frimaire  an  vu). 

Délivrance  des  certificats  de  vie  des  enfants  trouvés  et  abandonnés. 

Envoi  par  le  maire,  au  préfet  et  auT  sous-préfets,  des  actes  de  décès  survenus  pendant 
le  trimestre  précédent  parmi  les  membr«*s  de  la  Légicn  d^hooneur,  les  décorés  de  la 
médaille  militaire  et  les  pensionnaires  de  TEtat. 

Envoi,  au  préfet  et  aui  sous- préfets,  de  la  liste  nomiuative  des  condamnés  libérés 
assujettis  à  la  surveillance,  décèdes  pondant  le  trimestre  précédent. 

Revision  des  listes  électorales. 

Envoi  par  le  percepteur  à  la  80us-préfticture  de  la  liste  en  double  des  prestataires 
ui  ont  opté  pour  le  traviil  en  nature.  Envoi  du  relevé  sommaire  île  Pemploi 
es  preatatious  soit  en  argent,  soit  en  nature,  définitif  pour  Tannée  précédente  et 
provisoire  pour  Pannes-courante. 

Première  quinzaine. 

Dépôt  à  l«  mairie  des  listes  électorales  révisées  ;  publication  par  voie  d^afQches  de 
ee  dépôt. 

Envoi  au  sous*préfet  des  listes  et  des  certificats  constatant  le  dépôt  et  la  poblica- 
tion. 

Expiration  du  délai  fixé  pour  la  déclaration  à  fjire  par  les  possesseurs  de  chiens. 

Les  percepteurs  rédigent  et  déposent,  à  la  sous-préfecture,  les  listes,  en  triple 
expédition,  des  plus  imposés  de  chaque  commune. 

Les  administrations  des  établissements  de  bienfaisance  envoient  au  préfet  les 
états  trimestriels  de  la  population  des  hospices  et  dn  nombre  des  indigents  secou- 
rue (Inst.  8  fév.  i8i3)- 

Recensement^  par  les  maires,  des  jeunes  gens  qui  ont  accompli  leur  vingtième 
année  dana  le  courant  de  Pannée  précédente.  (Loi  91  mars  ]83a). 

Envoi  au  sous-préfet  de  Puo  des  doubles  du  tableau  de  recensement  dressé  par  le 
maire.  Publication  et  affiches  dans  la  commune  do  tableau  de  recensement. 

Dant  le  mois. 

Du  i5  au3i  Janvieri  les  maires  et  les  répartiteurs,  assistés  du  percepteur  des  con« 
tribntions  directes,  rédigent  un  état-matiice  des  personnes  imposibles  pour  les 
chiens. 

Le  ao  janvier,  publication  de  la  loi  prescrivant  Péchenillase. 

Lea  maires  réaigent  des  tables  alphabétiques  pour  chacun  aei»rsegistres  des  actes  de 
Pétat  civil  de  i^aonée  précédente,  puis  ils  envoient  un  double  des  registres  au 
greffe  du  tribunal,  avec  le  registre  de  publications  de  mariage,  et  déposent  Paotro 
double  aox  archives  de  la  mairie.  (C.  civ.  43).  Ils  doivent  y  joindre  le  relevé  du  mou- 
vement de  la  population  de  leur  commune  pendant  Pannée  précédente. 

Les  maires  des  chefs-lieux  de  canton  déposent  au  grefi'e  un  double  du  rogi«tre  des 
engagamenta  volontaires  pendant  Pannée  expirée;  Pautre  double  est  déposé  aux 
archives  de  la  mairie.  (Loi  dn  ai  mars  i833).  lU  envoient  à  Pinteodant  militaire  un 

1884.  2 


18 

état  nominatif  dei  engagements  volontaires  qoMIa  ont  reçus  pendant  l^année  précé^ 
dente. 

Les  greffiers  des  tribunaai  de  police  «nvoÎHnt  aux  receretirs  de  l^nrcgistremeot 
Textrail  dé%  jugements  de  police  rendus  dans  le  trimestre  précédent  (Ordoiiiiaiico  du 
3o  décembre  itJiS),  et  portant  condamnaliiin  à  l^omende  seulement. 

Les  greffiers  des  tribunaux  de  police  correctionnelle  et  de  8iuit>le  police  envoient 
au  Préfet  les  extraits  «ies  jugenienis  rendus  pendant  le  sénicstre  précédent,  {[dem,) 

Enlèvement  des  neigea  et  glaces. 

Confection   du   tableau  d>8  mercuriales.  —  Chaqut»  quinzaine,  il  doit  être  envoyé 
un  de  ces  étals  au  préfet.  —  MM.  le»  maires  duîveni  aus»i,    chaque  mois,  réunir  et 
annoter  tous  les   documcnis  propres  6  rclairer   la  commission  de  statistique   per 
manente. 

Hénnion  et  conservation  en  volumes  des  cahiers  «lu  Bulletin  tU-s  lois  et  des  divers 
recueils  adminisiraiifs  appartenant  h  In  commune. 

Convocation  individuelle  pour  la  session  dn  février;  IVpoque  en  est  fixée  por  le 
Préfet. 

Envoi  an  sous-prcfet  des  tableaux  du  mouvement  de  la  population  pendant  Tannée 
précédente. 

Envoi  au  sous-préfei  de  la  liste  des  répartiteurs. 

Le  maire  annote  sur  le  tableau  de  rccenseroenl  les  décisions  du  conseil  derëvieioii 
insérées  dans  la  liste  d^émargement)  concernant  1rs  jeunes  gens  de  la  classe  dernière, 
puis  il  alYiche  cette  même  liste. 

Arrêté  prescrivant  Pélag.ige  et  le  recépage  des  arbres  et  dee  haies. 

Envoi  de  Vetal  certifié  de  vaccine  pour  Tannée  écoulée. 

Publication  d^un  avis  faisant  connaître  le  jour  fixé  parle  Préfet  pour  la  vérification 
des  poids  et  mesures. 

Le  maire  viaite  les  prisons  qui  existent  dans  s.i  commune.  Cette  visite  se  reoou» 
velle  tous  \w  mois  au  moins  une  fois. 

Le  facteur  rural  est  tonu  de  p^^ndre,  au  moins  deux  fois  par  au,  en  présence 
du  maire,  Pempreinte  du  timbre  qui  est  fixé  à  demeure  dans  la  boite  aux  l«>ttr«8  de 
chaque  commune. 


Première  quinzaine. 

Première  session  ordinaire  des  conneils  municipaux.  (Loi  du  5  mai  i8'3')). 

Dans  les  huit  premiers  jours,  rapport  du  uiaire  au  sous-préfei  sur  ie  sorviceadmi- 
uistraiifot  la  surveilLince  des  prisons,  »''i\  en  eiisie  dan«  la  ville. 

Le  maire  doit  recevoir  du  receveur  municipal  le  bordeieau  récapitulatif  des  re- 
cettes et  des  dépenses  eflfecluées  pendant  le  mois  expire.  Cet  envoi  se  renouvelle 
dan»  les  dix  premiers  jours  de  chaque  mois  i»our  celui  qui  vient  de  finir. 

Dans  eeiie  quinzaine  doit  se  faire  l'échenillage  des  arbres,  conformément  h  la  loi 
du  26  ventôse  an  IV. 

Du  i"'  au  i5  lévrier,  le  percepteur  adresse  au  directeur  des  coatributions  les  étais 
matrices,  pour  Mrvirde  basée  la  confection  des  rôles. 

Dans  le  mois. 

Les  maires  publient  Parrélc  de  clôture  de  la  chasse,  dès  quM  leur  est  parvenu. 

Les  perceptenrs  remettent  au  receveur  de»  finances  : 

i^  Les  états,  en  double  expédition,  des  eotes  irrecouvrables  et  les  états  d4*ar6«tes 

recouvrer  sur  les  coniiibulions  directes  et  sur  les  frais  de  poursuites  de  Tannée  qui 
vient  de  s^écouler  ; 

Q^  Les  comptes  de  gestion  des  receltea  et  dépenses  osunieipales  de  Tannée  précé- 
dente, pour  être  vérifiés. 

Envoi  au  préfet,  ehaque  quinzaine,  dn  tableau  de»  mereuriales  • 

Arrêté  prescrivant  Télagage des  arbres  et  haies  vives  et  la  euragc  des  fossés  qui 
bordent  ie»  chemins  vicinaux,  il  est  utile  que  cet  arrêté  ne  soit  pas  pris  à  une  date 
postérieure. 

Avant  le  28,  les  percepteurs  déposent  aux  archivée  de  la  préfecture  les  rôles  et  les 
étata  de  frais  de  poursuites  qui  ont  plus  de  trois  ans. 


19 

EnToj  p«r  )e  maire  au  préfei  ou  SQuy-préfet  des  résaUat&des  travAux  de  la  lea* 
aion  trimestrielle. 

Les  maires  probcrivent  les  mesures  convenables  dans  Pintérèt  des  mœurs  et  de  la 
sâreté  puMique  pendant  les  divertissements  du  carnaval. 

Visite  générale  des  fours  ei  cheminées.  Cette  opération  doit  être  faite  avec  le  plus 
grand  soin 

I3crnier  délai  pour  le  pavement  de  la  taxe  d'^alTouaçe  de  Tannée  précédente,  préa- 
lablement h  la  remise,  par  lo  receveur  municipal,  de  la  liste  des  habitants  en  retard 
de  se  libérer. 

Envoi  par  le  receveur  municipal  au  maire  du  bordereau  récapitulatif  des  recettes 
et  des  dépenses  pour  le  mois  précédent. 

Le  i5,  clôture  de  rordonnaiicement  des  dépenses  de  Texercice  i88Q)  pour  les  com- 
munes et  les  établissements  de  bienfaisance  (Ordonnance  du  a^  janvier  i843). 

Le  3i ,  clôture  du  payement  des  dépenses  de  Pcxercicc  i88Q|  povr  les  communes  et 
les  établissements  de  bienfaisance  (Oidonnance  du  a4  janvier  1843). 

Le  maire  dresse  son  compte  administratif.  Le  percepteur,  de  concert  avec  le  maire, 
rtablit  Petatdes  re>tesâ  lecouvrer  et  des  restes  à  psyer,  qui  doivent  figurer  à  la  pre- 
mière section  des  recettes  et  des  dépenses  du  budget  supplémentaire  de  Texcrcico 
eoarmnt. 

Pendant  le  mois. 

Trois  mois  après  la  publication  des  rôles,  les  percepteurs  remettent  an  receveur 
des  flosnces  les  états  des  cotes  indûment  imposées  aux  rôles  de  rexercice  courant. 

Echenillage.  Les  maires  vibitent  le  territoire  ei  font  procéder  d'office  à  Péchenlliage 
aux  dépens  de  ceux  qui  Pont  néglige  (Loi  ventôse  an  vu),  et  prescrivent  les  mesures 
nécessaires  pour  favoriser,  s*il  y  a  lieu,  Técoulement  des  pranJes  eaux. 

Les  percepteurs  déposent  aux  sous-prélectures  les  rôles  de  t883. 

Le  3i,  clôture  définitive  des  listes  électorales  et  envoi  à  la  préfoctiire  des  tableaux 
de  rectification. 

Aemise  a  Tinslituteur,  au  garde  champêtre  et  aux  divers  agents  salariés  delà  com- 
Dtune,  de  leur  mandat  do  traitement  pour  lo  trimestre  écoulé. 

Envoi  au  préfet,  cbaquQ  quioraine,  du  tableau  des  mercuriales. 

Le  tableau  des  vaccinations  pratiquées  dans  la  commune  pendant  Tancée  dernière 
est  envoyé  à  la  préfecture. 

Publication  de  Pépoque  du  travoil  des  prestations. 

Envoi  par  les  maires  ou  sous-préfet  des  mercuriales  relatives  aux  fourrages,  de  la 
^iate  des  contribuables  les  plus  Imposés  et  des  propositions  pour  le  choix  des  corn* 
missaires-répartlteoi  s. 

Les  créanciers  do  de'partement  sont  prévenus  que  c^eat  le  3i  mars  qu^expire  le 
délai  d^ordonnancemeni  des  dépenses  de  Pexercice  1882  et  que  celui  des  payement» 
expire  au  30  avril. 


Le  dimanche  de  laQaasimodo,  session  annuelle  drs  conseils  de  fabrique.  Les 
re'onions  ont  lieu  à  Pissuo  de  la  messe  ou  des  vêpres,  dans  Péglise  ou  dans  un  lieu 
attenant  à  Péglise,  ou  dans  le  presbytère.  Renouvellement  triennal  des  oonselis  di. 
fabrique  (Dêcreidu  3o  décembre  1809,  ait.  vu).  Komination  du  président  et  du  se« 
crétalre  du  eonseti  (idem,  ix).  Régiment  des  comptes  de  gestion  de  i883,  budget  de 
i883.  Envoi  de  ces  documents  è  la  mairie  et  à  Parchevècbé. 

Terme  de  toute  demande  en  décharges,  rédactions,  remises  et  modérations  sor  Us 
eontribntions  directes. 

Envoi  au  maire,  per  le  receveur  municipal-,  du  bordereau  trimestriel  de  la  situa- 
tion de  la  caisse. 

Première  digaine, 

rréaentatlon  du  répertoire  des  actes  administratifs  au  receveur  de  Penregistremcnt. 
Jinroi  au  receveur  de  Penregistrement  de  la  nolioe  dea  décès  survenus  pendant  le 
trimestre  préoedent. 


20 

DélîTraDce  des  certificats  de  vie  des  enfants  trouvés  on  abandonnés.  (Inatruetioo 
da  8  février  i8i3) 

Envoi  h  la  préfecture  et  dans  les  mairies,  par  les  recevearn,  dNin  exemplaire  da 
compte  aiiministraUr  du  maire  et  de  Téiat  des  r«stes  à  recouvrer  et  «les  restée  à 
payer  delVxerciceclus.  Ce  dernier  ducument  est  dresse  de  ooncert  entre  le  rece- 
veur et  le  maire. 

Envoi,  sur  papier  libre,  par  le  maire  au  préfei  et  aux  sous-préfots,  des  actes  des  décès 
iurvenus  parmi  lett  membres  de  la  Légion  d^bonneur  pendant  le  dernier  trimestre. 

Envoi  au  préfet  cl  uui  sous-prefels,  de  la  liste  nominative  des  condamnés  libéré* 
assujettis  k  la  «urveillance,  decédrs  p«niiaut  le  tiimesire. 

Les  commissions  administratives  des  établissements  de  bien  (aisance  doivent  se 
réunir  dans  les  premiers^  jours  d^avril  dans  une  session  annuelle  qui  a  pour  objet,  en 
ce  qui  concerne  les  h.ispices  et  bureaux  d«f  bientaisance  : 

1^  L^examcn  du  compte  d'ordre  et  d\vhiiinisiraiion  rendu  par  Tordonnatcur  des 
dépenses  pour  Texeicice  précédent,  clos  le  3i  mais  de  cette  année. 

2^  L^examen  du  compte  en  deniers  rendu  par  le  receveur  de  IVtablfssemAnt  pour 
le  même  exercice. 

3"  La  formation  do  budget  de  Tannée  prochaine. 

Deuxième  dizaine. 

Convocation  des  conseils  municipaux  pour  la  session  de  mai. 
Remise  par  le  percepteur  du  compte  de  gestion  de  i883. 

Avant  le  i5,  appréciation  par  le  maire  ou  par  Pagent  voyer  des  dépenaes  à  faire 
tir  les  chemins  viuinaux  de  la  commune.  L'agent* voyer  remet  le  tarit  de  coover- 
slun  des  prestations  en  tâches  au  maire,  qui   doit  le  communiquer  au  conseil. 

Troiiième  digaine. 

Préparation  du  budget  de  i885  et  des  chapitres  additionnels  au  budget  de  1884. 
Convocation  (lorsqu'il  y  a  Heu)  des  plus  imposés  pour  la  fin  du  la  session  de  mai. 
Avis  de  Tépoquedo  travail  des  mutations. 

Pendant  le  moit. 

Les  greffiers  des  tribunaux  de  |K>lice  envoient  aux  teceveurs  de  Penregistreroent 
l'extrait  des  jugements  rendus  pendant  le  trimestre  pn'cédent  et  prononçant  dea 
amendes,  pour  quUls  en  fassent  le  recouvrement.  (Ordonnance  du  3o  décembre  )8a3). 

Réunions  du  printemps  des  comité»  de  vaccine  (Arrêté  du  préfet  du  >i3  oct.  18 1^). 

Etat  trimestriel  du  mouvement  de  la  population  des  ho.«pice8  et  des  indigents 
secourus  par  les  bureaux  de  itienfnisance 

Envoi  h  la  mairie  du  travail  des  commissions  hospitaliôres  et  de  bienfaisance  (  en- 
dans  la  session  de  ce  mois . 

Les  bacs  et  bateaux  de  passaf^e  existant  dans  la  commune  sont  visités  pir  le  maire, 
de  concert  avec  Tingénieur  des  ponts-et-cbaussécs 

iNomlnation  de  cinq  comraissaiies-répariîteurs  dans  chaque  commune. 

Envoi  au  préfet,  chaque  quioxaino,  du  tableau  des  mercuriales. 


Ouverture  de  la  session  u-à  mai,  aux  époques  déterminées  par  M.  le  pré'et.  La 
session  dore  10  jours. 

Le  premier  jour,  règlement  du  compte  de  gestion  du  percepteur  |>our  i883.  Audi  • 
lion  du  corn pt(>  administratif  de  rexcrcice  ib83.  Règlement  des  chapitres  additioa- 
nels  au  budget  de  i884*  Exposé  du  budget  de  i885.  Examens,  p:>r  les  conseils  mu-> 
nicipaux,  des  comptes  et  budgets  des  hospices  et  bureaux  de  bivnbisance,  et  s^il  y 
a  lieu,  des  fabriques. 

Le  deuxième  jour,  continuation  de  la  session.  Formation  du  budget  de  i885.  Fiia- 
tton  de  la  taxe  aflouagère  et  des  autres  taxes  communales  ou  de  police.  Vote  des 
preatations  et  des  centimes  pour  les  cbomins.  Vote  de  centimes  pour  Pinstruction 
primaire. 

Le  troisième  jour,  vote  dUmpôts  pour  les  dépenses  ordinaires  ou  extraordiudirea 
do  i884y  etc.  Clôture  de  la  sosiiou,  sMI  y  a  lien. 


24 

Le  maire  r«n?oieau  eoDtêilde  fabrique  un  double  des  budgets  de  l^établisiemenl 
religieux  pour  1884  et  defl  comptes  de  itt83y  ainsi  que  les  pièces  à  l^appai  de  eet 
comptes.  Le  conseil  de  fabrique  les  adresse  m  l^urcbevAqne. 

Envoi  au  préfet  et  aux  «ous-préfettt  «les  hiidgeis  et  de  toutes  les  pièces  qui  s'y  rat- 
tachent ainsi  quedes  votes  dMmpûtx,  faute  de  quoi  il  ne  sera  pas  donné  suite  à  ceux- 
ci.  Gel  enTOt  doit  être  fait  avant  le  20. 

Les  percepteurs  reprennent  leurs  comptes  de  gestion  quMIsavaienldéposésè  la  mairie. 

Publication  du  règlement  pour  les  mesures  a  prendre  contre  les  cbiens  erranis. 

Lie  receveur  municipal  adresaeau  maire  IVtat  récapitulatif  sommaire  de  ses  opé' 
rations  pendant  le  mois  écoulé. 

Pendant  le  mois. 

Tournces  des  contrôleurs  des  contributions  directes  pour  les  mutations. 
Les  maires  doivent  avoir  soin  d'en  publier  Pavis,  sitôt  qu^îl  leur  est  parvenu. 
Les  maires  des  communes  rurale»  dressent  IViat des  indiTidusà  vacciner. 
Envoi  au  préfet,  chaque  quinzaine,  du  tableau  des  mercuriales. 


Première  quinzaine. 

La  réc«(iitulstion  sommaire  des  opérations  financières  du  mois  écoulé  est  remise 
au  naire  par  le  receveur  municipal. 

Les  maires  des  communes  et  les  administrateurs  des  établissements  propriétaires 
de  bois,  doivent  envoyer  aux  préfets  les  propositions  de  coupes  extraordinaires.  Si 
cet  envoi  n^est  pas  fait  avant  le  i5  juin,  la  proposition  et  le  décret  qui  peut  en  être 
h  suite,  sont  reculés  d'une  année. 

Prendre  toutes  les  mesures  de  sûreté  pour  qu^il  irarrive  point  d^accidents  aux 
baigneur». 

Sarveitlor  la  récd'te  des  foins  et  prendre  aussi  à  cet  effet  toutes  les  mesures  de 
police  jugées  nécessaires. 

Dans  le  mois. 

Les  receveurs  municipaux  envoient  à  la  préfecture  leur  c<)iBpte  de  gestion  et  les 
pièces  à  Tappui. 

Rédaction,  par  MM.  les  maires,  de  la  Ii»te  des  affouages. 

Les  maires  font  connaître  an  préfet  le  nombre  des  feuilles  de  papier  piésumées 
nccessaîros  pour  les  registres  de  Pétai  civil  de  Tannée  suiv.uite. 

Les  maires  doiveoi  prendre  les  arrêtés  nécessaires  pour  que  les  habitants  fassent 
arroser  le  devant  de  leurs  maisont,  et  pour  que  les  chiens  soient  muselés  ou  tenus 
en  laisse  pendant  I.1  durée  des  grandes  chaleurs.  Autres  mesures  de  salubrité  et  de 
sàreté,  quand  ellos  seront  jugées  nécessaires. 

Remise  des  mandats  de  traitement  à  tous  loa  agents  salariés  de  la  commune. 

Eofoi  au  préfet,  chaque  quinzaine,  du  tableau  des  mercuriales. 

Dans  les  localités  iroportanioti,  et  lursqii  il  y  a  lieu,  le  maire  fait  procéder  dans 
ce  moiii  et  dans  las  mois  suivants  à  l'arrosement  des  rues  et  des  places  publiques. 

Publication  du  règlement  concernant  les  baigneurs  en  pleine  rivière. 


Le  premier  dimanche,  session  trimestrielle  des  conseils   de  fabrique  (Décret  du 
3o  décembre  1809). 

Onionnancament  des  traitements  des  employés  communaux   pour    le  trimestre 
écoulé. 

Première  dizaine. 

Les  receveurs  des  communes  et  des  hospices  dressent  l'état  trimestriel  de  situa- 
lion  de  caisse.  Ils  doivent  en  remettre  une  copie  ati7  maires  ou  aux  ordonnateurs. 
Envoi  an  reeeveur  de  renregistrement  de  la  notice  dea  décès  pendant  le  trimestre. 
AMsa  du  répertoire  des  actes  soumis  k  l'enregistrement. 
Envoi  sur  papier  libre,  par  lo  maire,  au  préfet  et  aux  sous-préfeta,  des  actes  des 


décès  survenus  parmi  les  incttbres  de  la  Légion  d^hoonaor  et  les  décorés  de  la  mè* 
dallle  militaire  pendant  le  dernier  trimestre. 

Le  maire  envoie  à  la  sous^préfectufo  le  certificat  d'exercice  de  rinstltotetir  pour 
le  trimestre  é(ou1é. 

Pendant  le  mois* 

Les  maires  envoient  aui  souti-prcfeta  les  certificats  de  vie  des  enfanis  trouvés  ei 
abandonnés  placfa  dans  leur  commune,  et  l^estrait  des  jugements  de  police  por- 
tant peine  dVmprisonoement  et  rendus  dans  le  trimeatre  précédent. 

Les  greffiers  des  tribunaux  de  police  envoient  aux  receveurs  de  Penregistremenl 
Pétat  trimestriel  des  jugements  rendus  en  mutiére  de  police  municipale,  et  portant 
condamnation  à  des  amende». 

Les  greffiers  des  tribunaux  de  police  correctionnelle  et  de  simple  potlee  envoient 
aupicfet  Pextrait  des  jugements  lemtus  pondant  le  semestre  précédent. 

Les  jeunes  gens  qui  veulent  entier  à  Técole  normsle  primaire,  doivent  se  (aire 
inscrire  au  secrétariat  de  Pinspection,  aux  époques  dt^ierminées  par  Tarrèté  du  préfet. 

Envoi  au  préfet  et  aux  »ou8-préfets  de  la  liste  nominative  des  condamnés  libères 
assujettis  k  la  surveillance,  décèdes  pendant  le  trimestre. 

Envoi  du  rapport  sur  Tétat  des  récoltes. 

Convocation,  par  lettres  individuelles,  des  membres  du  conseil  municipal  pour 
la  session  d'*ao&t,  dès  que  Pépoqueen  e^t  fixéo  par  le  préfet. 

Envoi  au  préfet,  chaque  quiozaioe,  du  tableau  des  mercuriales. 

Prise,  par  les  facteurs  ruraux,  de  Pempreinte  du  timbre  qui  est  fixé  à  demeure 
dans  la  boite  aux  lettres  de  chaque  commune.  Le  maire  doit  être  présent  è  oette 
opération. 

Publication  de  la  liste  des  habitants  ayant  droit  à  Paffouage. 


AOIJT. 

Premt^e  quingaine. 

Session  trimestrielle  et  légale  des  conseils  municipaux. 

Les  crédits  restante  voter  pour  i88l  doivent  Pèlre  dans  celte  session. 

A.pptobation  de  la  liste  d^attouage  et  examen  des  réclamationa. 

Remise  au  maire,  par  le  receveur  municipal,  de  la  récapitulation  mensuelle. 

pendant  le  mois. 

Dépôt  à  la  mairie  de  Pétat  nominatif  de  tous  les  contribuables,  habitants  assu- 
jettis à  la  patente.  Cet  état,  oii  doivent  être  consi^ées  tomes  les  réclamations  faites 
pendant  les  lo  jours  de  son  dépdt,  doit,  âi  Pexpiration  de  ce  delà i|  être  renvoyé  au 
contrôleur. 

Publication  de  Parrèté  du  préfet  fixant  l'ouverture  de  la  chasse  et  des  prescriptions 
locales.  Les  maires  doivent  prendre,  de  leur  cdté,  et  faire  exécuter,  sur  leur  terri- 
toire respectif,  toutes  mesures  propres  à  assurer  la  sécurité  publique  et  la  eonser- 
vation  des  récoltes  sur  pied. 

Envoi  an  préfet,  chaque  quinzaine,  du  tableau  des  meicnriales. 

Envoi  à  la  sous- préfecture  de  la  liste  des  affouaglstes. 


0BPTllSlIimK« 

Première  quinMaihe. 

Le  bordereau  mensuel  de  la  situation  do  la  caisse  est  remii  au  maire  par  le  per- 
cepteur. 

Avant  le  lo,  le  maire  reçoit  de  la  préfecture  les  procès- verbaux  d'estimation  des 
coupes  aflbuagéres  de  Pexercice. 

Pendant  le  mois, 

Ben  de  vendanges.  Les  maires,  après  avoir  consulté  les  prufl*hommos,  preanemt 
un  arrêté  pour  fixer  Pouveriure  soit  faoultatlve,  soit  obligatoire,  des  Tendangea. 
Envol  au  prvfet,  chaque  quinzaine,  du  tableau  des  mertjurisies. 


as 

Ramite  à  rioultoteur,  au  (^rde  champêtre  et  aux  aatroi  agenta  aatarléa  de  la  coni 
moue,  de  leur  mandat  de  traitement  pendant  le  trimestre. 

Soumettra  à  l^approbation  du  sous-préfet  le  projet  d'adjndioation  do  la  roupe 
iffnoagère. 

Fixer  par  un  airélé  le  jour  où  commencera  li>  grappillage. 

Les  roairet  rappelleront  que  h^  concours  d''admiksion  h  Técole  d*agrienlt»re  ouTre 
le  i«r  octobre,  et  que  les  demandes  d^inscrlption  doivent  être  adressées  à  la  préfec- 
tsrtf  avant  le  1 5  septembre. 

Avant  le  lo,  les  obsnrviiions  dos  conseiU  municipaux  et  des  commissions  ad  m  i« 
oislrsiives  sur  re»timatîon  de  la  coupe  aObuagère  doivent  parvenir  k  la  préfecture. 


OCTOBRC. 

L^état  trimestriel  des  recouvrements  du  percepteur  est  visé  et  rencaisse  constaté 
psr  le  maire  du  chef- lie»  de  perception. 

Le  premier  dimanche,  session  trimestrielle  des  conseils  de  fabrique.  (Décret  du 
30  décembre  fS09). 

Première  dtxaine, 

\jB  bordereau  trimestriel  de  la  t«it*ialion  de  la  caisse  est  remis  par  le  receveur  ma- 
nicipal  au  mnire.  Ordonnancemmi  <Ws  traitements  des  employés  communaux. 

Le  répertoire  des  actes  soumis  h  t*enregisiiement  t^st  présenté  an  visa  du  receveur. 

Envoi  !»ur  papiiir  libre,  par  le  maire,  au  préfet  et  aux  sous  préfets,  des  actes  de 
décès  survenus  parmi  les  membre»  de  la  Légion  d^honneur  et  les  décorés  de  la  mé- 
daille militaire  penilant  le  trimestre. 

Délivrance  dea  certificats  de  vie  des  enfants  assistés. 

Pendant  le  mois. 

Du  I*'  octobr«  de  chèque  année  au  i5  janvier  de  Tannée  suivante,  les  possesseurs 
de  ciilens  devront  faire  à  la  mairie  une  déclaration  indiquant  le  nombre  de  chiens 
et  tes  u«n{res  auxquels  ils  sont  destinés,  en  se  informant  aux  distinctions  établies 
en  Particle  premier  du  décret. 

Convocation  des  conseils  municipaux  pour  la  session  dn  novembre. 

Li*s  maires  adjugent,  s^iU  ne  Pont  déjji  fait,    Pentrepriae  de  Texploitatinn  de   la 
roiipeaffott.igére,  ei  envoiootà  rinspecteur  des  forèis  copie  du  procès-verbal  d^adjii 
dieation . 

Li«s  greffiers  des  tribunaux  dif  simple  police  envoient  aux  receveurs  de  Tenregis- 
ment  IVtat  dise  jugements  rendus  pendant  le  trimestre  précédent,  et  portant  con- 
dsmmition  à  Pameodc. 

La  notice  d«*s  décèa  survenus  pendant  le  trimestre  est  envoyée  par  les  maires  aux 
receveurs  de  Tenregistrement. 

Les  percepteurs  envoient  aux  préfets  le  compte  des  impressions  fournies  aux  com- 
munes et  au  trésorier-payeur  général  leursdemandesdMmpriniéspour  Tannée  suiviinlo. 

Envoi  au  préfet  et  aux  aous-préfcts  do  la  liste  nominntive  des  condamnés  libérés 
suDJettisà  la  surveillance,  décédés  pendant  le  trimestre. 

Envoi  au  préfet,  chaque  quinzaine,  du  tableau  des  meicurialcs. 

Le  maire  se  prépare  pour  prendre  part  aux  travaux  de  la  commission,  qui,  sur  la 
cunvocation  des  jugea  de  paix,  doit  se  réunir  au  chef-lieu  de  caotoui  dans  la  première 
hoiuiine  du  mois  de  novembre. 


MOVBI 

Penlant  le  mois. 

Le  ro.iire  reçoit  du  percepteur  la  récapitulation  sommaire  des  opérations  fioan- 
ciéres  effectoées  pendant  le  mois  d^octobre. 

Le  ler,  terme  de  rigueur  pour  IVnvoi  au  sous-préfet  ou  au  préfet  des  propositions 
de  travaux  Ji  faire  aux  édifices  dioeésaiua,  et  portant  demandes  de  secours  i  PEtat 
(lost.  min.  du  lo  juin  i853). 

Session  trimestrielle  et  légale  d<^s  conseils  municipaux.  Celte  session  étant  la  der- 
nière  de  Tannée,  c'est  Toccasion  de  jeter  un  coup  d^œil  en  arrière  et  de  songer  à  ré- 
gulariser lea  parties  du  service  communal  dont  on  aurait  pu  s'occuper  précédemment. 

Vote  sur  la  vente  ou  la  diatribution  dea  coupea  ordinairea  dea  bols  communaux  de 


24 

rexeroiee  suivant  «i  sur  U  flntlon  du  ▼itigtième  revenant  au  tréaor  sur  le  produit 
des  coupes  de  bois  délivrées  en  affouage. 

Réunion  d'automne  des  eoniilés  de  varnine. 

Les  moires  procèdent  au  renouvellement  dos  baux  qui  sont  près  d^expirer.  Il» 
doivent  faire  viser  les  actes  de  vente  on  de  location  par  le  receveur  de  Tenregistre- 
meni,  dans  les  vingt  jours  do  Tapprobation  préfectorale. 

Les  percepteurs  proeèden*^  au  recouvremeut  de»  rôles  d^affouage  qui  leur  ont  été 
envoyés  approuvctt.  Ils  font  parvenir  des  avertissements  individuels  à  toutes  les 
personnes  inscrites  sur  les  rôles,  et,  lorsque  le  délai  de  recouvrement  est  expiré, 
ils  remettent  au  maire  un  état  général  des  contribuables  qui  ont  payé  la  taxe. 

Les  étals  de  situation  des  caisses  dV.pargno  doivent  être  envoyé»  au  préfet,  au  plu& 
tard,  dans  la  premiè:*e  dizaine  de  novembre. 

Visite  générale  des  fours  et  cheminées  pour  A^assurer  que  le  ramonage  a  été  effec- 
tué et  «lue  toutes  les  précautions  ont  été  prises  pour  éviter  les  incendies. 

Envoi  au  préfet,  chaque  quinsaine,  du  tableau  dob  mercuriales. 

Publication  des  râles  de  prestation  en  nature  pour  les  chemins  vicinaux.  Le  maire 
certifie  cette  publication  sur  le  rôle  même. 

Adjudication  de  Pentrepri^e  de  la  coupe  affouagère,  dernier  délai. 

Avant  le  3o,  envoi  h  la  sous- préfecture  des  demandes  de  secours  sur  les  fonds  de 
PEtat,  formées  en  faveur  des  établissements  de  bienfaisance. 


DÉCBaUBK» 

Dans  la  première  diiaine  la  situation  mensuelle  de  la  caisae  municipale  est  remise 
au  maire. 

Le3i,  clôture  des  registres  de  Téiat  civil  (Code  civil,  4^)»  ot  des  engagements 
voluntaîres  reçus  par  les  maires  des  chefs-lieux  de  cantons. 

Clôture,  par  le  maire  du  chef-lien  de  Is  perception,  des  livres  des  percepteurs  et 
des  receveurs  municipaux  pour  l*année  qui  finit.  Procès  verbal  en  triple  de  cette 
opération.  Vérification  par  le  même  maire  de  la  caisse  du  percepteur. 

Pendant  le  mois. 

Les  percepteurs  préparent  les  registres  nécessaires  pour  Tannée  qui  va  eommen- 
cer,  et  les  font  coter  et  parapher  par  le  maire  du  cbef-lieu  de  la  perception. 

Les  maires  préparent  la  révision  des  listes  des  électeurs  communaux. 

Présentation  des  ehndidais  pour  la  nomination  descommissairesrépartiteors. 

Les  maire»  signalent  les  changements  qui  surviennent  dans  la  liste  des  vétérinaires 
brevetés . 

Les  maires  des  communes  où  ko  tiennent  tUn  marchés  publics,  aitsistés  d^one 
commission  spéciale,  font  procéder  au  pesage  des  grains  de  la  dernière  récolte 
amenés  aux  derniers  marchés  de  ce  mois,  pour  déterminer  le  poîd»  légal  de  l^hecto- 
litre  de  chacun  d^eux,  et  ils  en  dressent  procès-verbal. 

Convocations  des  clocteurs  appeléi  à  nommer  les  juges  dos  tribunaux  de  commerce. 

Expiration  du  mois  de  délai  accordé  aux  contribuables  pour  opter  entre  le  paye- 
ment en  nature  on  en  argent  de  leur  cote  do  prestation.  Communication  au  rece- 
veur municipal  du  registre  des  déclarations  des  contribuables.  Avis  aux  contribuables 
qu*ils  ont  jusqu^au  premier  mars  pour  réclamer  contre  leurs  cotisations.  Enlèvement, 
s  il  y  a  lieu,  des  glaces  et  des  neiges. 

Avant  le  3i,  les  maires  sont  tenus  de  faire  les  quêtes  au  profit  delà  caisse  des 
Incendias,  et  d^en  assurer  le  versement  avant  cette  époque  entre  les  mains  du  tréso- 
rier-payeur général  ou  des  receveurs  particulier!»  d'arrondissement. 

Envoi  au  préfet,  chaque  quinzaine,  du  tableau  dos  mercuriales 


2;^ 

DEUXIÈME  PARTIE. 

DOGUMENTS^GÉNÉRAUX 

CHAPITRE  PREMIER. 


PUISSANCES  EUROPÉENNES. 

FRANCE.  —  M.  Jules  Gei^tt,  Président  de  la  République,  nommé  pour  7  ans  le 
3o  janvier  1S79. 

ALLEMAGNE.—  GqillaombI*',  Frédéric -Lonif,  ué  le  2^  mars  1797 ,roi  dePiusse  le 

2  {anvier  1H61,  marié  le  11  juin  1899  à  Morie-Lonise-Augusie-Calherine  de  Saie- 
Weimar,née  le  3o  septembre  181 1,  fille  de  feu  Cbarles-Frédéric,  grand  duc  de  Saie- 
Weimar;  empereur  u* Allemagne  le  18  janvier  1871. 

États  dÀllemagne,  —  Les  Etats  secondaires  de  TAllemagne  se  composent  de  : 
Le  duché  d'Anbalt;  le  grand  duché  de  Bade;  le  duché  de  Brunswick;  la  Hesse 
Crand^ducale;  la  principauté  de  Licbiensiein ;  les  principautés  de  Lippe;  le  grand 
duché  de  Luxembour»  et  duché  du  Limbourg;  les  grands  duchés  de  Mecklem bourg  ; 
la  grand  duché  d^Oldenbourg;  les  principauiés  de  Beu«s  ;  les  duchés  de  Saxe;  les 
priueipantcs  de  Schwartxbonrg;  la  principauté  de  Valdcck  et  Pyimont;  et  le  comté 
de  Watdee  et  Limpourg. 

AUTRICHF^.  —  PRANçois-Joseph  l*'',  Charles,  né  le  18  août  18^0,  empereur  d^ Au- 
triche, roi  de  Hongrie  et  de  Bohême,  etc. ,  le  1  décembre  iSi8,  marié  le  24  "▼■'*l  i854| 
à  Elisabelli-Amélie-Eugénie,  née  le  i.{  décembre  18)7;  fille  de  Maximîlien  Joseph, 
duc  de  Bavière. 

BAVIÉKE.  —  Louis  II,  Ottion-Frédéric-Guillaume,  fils  de  Maximîlien  II,  né  le 
i5  août  18  {5,  roi  de  Bavière  le  lo  mars  1864 

BELGIQUE.  ~  Lbopold  U,  Louis-Philippe- Marie-Yictor,  né  le  9  avril  i835,  roi 
le  10  dt'cemhre  i8^5,  marié  le  22  août  i833,  à  Msrio-Henrieite-^nne,  née  le  q*)  août 
i8'{6,  fille  de  feu  Parohiduc  Joseph,  palaiin  de  Hongrie. 

DANEMARCK.  —  GaaisTuii  IX,  né  le  8  avril  11S18,  roi  le  i5  novembre  i863,  marié 
le  a6  mai  t84a,  à  Luulse-Wilbelmine-Frédérique-Caroline-Auguste-Julie,  née  le  7 
septembre  1817,  fille  de  Gnilianmc,  Landgrave  de  Hessc-Cassel. 

ESPAGNE.  -  ALraONBi  XII,  né  le  a8  novembre  18Î7,  roi  le  30  décembre  4874, 
marié  le  27  novembre  1H79  à  Marie-Christine-Henriette- Désirée-Félicité  Rcinière, 
née  le  21  juillet  i8'»8,  fille  de  Charles-Ferdinand,  archiduc  d^Autrichc. 

GRANDE-BRETAGNE  ET  IRLANDE.  —  Victokia  !'«,  Alexandrine,  né  le  i\ 
naai  18191  reini;  de  Grande- Bretagne  et  dlrlande  le  so  juin  18)7,  veuve  de  Fraoçois- 
Albert-Augukte-Cbarles-Emmaouel^duc  de  Saxe-(Jobourg-Gotha. 

GRECE.  ~  GBoacaa  i*',  Chrétien-Guillaume-Perdinand-Adolphe,  né  le  34  dé- 
cambre iS'fSy  roi  le  3o  mara  i863,  marié  le  37  octobre  I867  è  Olga-Constantinowna, 
oée  le  3  septembio  i85i,  fille  du  grand  dus  Constantin  do  Russie. 

ITALIE.  —  HuMBUT  I**",  Henier-Charles-Emmanuel- Jean- Marie  Ferdinand- 
Eugène,  fils  lie  Victor -Emmanuel  II,  né  le  I4  mars  18|j,  marié  le  »  avril  1868  \ 
Marguerite-Marie-Th^^rèse-Jeatine,  princesse  de  Savoie,  sa  cousine. 

MONACO  (principauté  de).  — Chaslbs,  Honoré-Grimaldi,  né  le  8  décembre  f8i8, 
prince  de  Monaco  le  90  juin  1856,  veuf  de  Ancoinette-^hislaloe,  comtesse  de 
Mérode. 

PAYS-BAS  —  GuiLLADMi  IIL  Alexandre-Paul-Frédérle- Louis,  né  le  19  février 
1817,  roi  des  Paya-Bas  le  la  mai  1849,  marié  le  18  juin  t83Q,  à  Sophie- Fréùérique- 
Mathilde,  née  le  17  juin  18I8,  fille  de  Guillaume  1*'',  roi  de  Wurtemberg,  veuf  le 

3  juin  1877  ;  remarié  le  7  janvier  1879  ^  Adélaïde-Emma,  prinoessc  de  'Waldeck- 
Pjrmonly  née  le  1  avril  1858. 


% 

PORTUGAL.  —Don  Lcizl*^  Phi  lippe- Marli.Feraando-Pedro-ile-AleanUn«Aa» 
tonio- Miguel-Raphaël  Gabrîol-Gonsagua-XaTi«fr-Pranciftco-de-At8itet-Joao-Aagu»io- 
Julio-Volfando,  né  le  31  octobre  i838,  roi  de  Portugal  et  des  Algarves  le  ci  novem- 
bre 1861,  marié  le  17  noTembre  ISUa  à  M»rio  Pie,  néa  le  i5  oetobro  iS47»  ^^^^  ^^ 
feu  roi  Victor-Emmanuel. 

RUSSIE.  —  ALexARDRE  III  Albi ANoaOTiTscB,  ne  le  36  février  i8^5,  empereur  de 
toutes  les  Hussiea,  q  mars  1881  ;  marié  le  a8  octobre  1866  à  Marie-Feodorowna, 
née  le 26 novembre  18471  BUe  de  Christian  XI|roi  de  Danemarek. 

SAINT-SIÊGC.  —  Lton  XUI,  Giocchino  Pecci,  né  à  Carpinelio  le  a  mars  1810, 
élu  pape  k  Rome  le  ao  février  1878. 

SAXE  (Royaume).  —  ALBBftT,  né  le  23  avril  i8i8,  roi  le  '/T  octobre  1873,  mart« 
arec  la  princesse  Caroline  Wasa. 

SUÉDE  et  NORVÈGE.  —  Oscar  II  (Frédéric),  né  le  31  janvier  I8a^.  roi  le  18 
septembre  1872.  marié  le  6  juin  I8.57  &  Sophie  Wilbetmine,  née  le  g  joillet  18)6, 
flilc  de  len  Guillaume,  due  de  Nassau. 

SUISSE  —  M.  Welti,  président  de  la  Confédération  et  du  Conseil  fédéral. 

TURQUIE.  —  Sultan  Abo-ol-Hamid,  né  le  16  cbaban  iiSSde  PHégire  (li  septembre 
184a),  empereur  le  3i  août  1876. 

WURTEMBERG.  -- Charlbs  pr.  Frédéric- Ateiandre,  né  le  ^  mars  i8i3,  roi  le 
aS  juin  i864|  marié  le  i3  juillet  iSjâà  Olga-Nicolaiewna,  née  le  3o  août  iSii,  fille 
de  feu  Nicolas  I***,  empereur  do  Russie. 

AMBASSADEURS  ET  MINISTRES  FRANÇAIS 

EÉ8IDANT  PRfcS  LB8  PUISSANCES  ÉTRANCfcaBS. 

Allsiiagnb.  —  M.  le  baron  de  Coarcel,  ambassadear  à  Berlin. 

Autbi«:hb.  ^  M.  le  comte  Foucher  de  Careil,  ambassadear  à  Vienne. 

Bavière.  —  M.  Mariani,,  chargé  d'affaires. 

Belgique.—  M,  G.  de  Monlebelio,  envoyé  extraordin.  el  ministre  i)lén.,  à  Bruxelles. 

Brésil.  —  M.  le  comte  Amelut  de  Ghaillou,  env.  extr.  et  min.  plén.,  à  Rio^Janetro. 

Chili.  —  M.  Duprat,  envoyé  extr.  et  ministre  plénipotentiaire,  a  Santiago. 

CuiNE,  —  M.  Patendtre,  ministre  plénipotentiaire,  à  Pékin. 

Confédération  argentine  et  Para(.day.~  M. Bouvier,  min.  p1énip.,à  Buenos-Ayre$. 

Daneharck.  —  M.  De  Croy,  envoyé  extr.  et  min.  plénip.,  à  Copenhague. 

Egtptb.  —  M.  Barrère,  ministre  plénipotentiaire. 

Espagnr.  —  M.  le  baron  des  Micnels.  ambassadeur  k  Madrid. 

ETATs-Ums  (Amérique-septentrionale).  —  M.  Roustan,  envoyé  eitraord inaire  el 
ministre  plénipotentiaire,  à  Wasbin^on. 

Grandb-Bretagnr  et  Irlande  — M.  Waddinglon,  ambassadeur  à  Londres. 

Grèce.  —  M.  le  comte  de   Mouy,  envoyé  extraord.  et  ministre  plénip.  à  Albène>i. 

Haïti.  —  M.  Burdel,  ministre  plénipotentiaire  à  Haiti. 

Italie.  —  M.  Decrais,  ambassadeur,  à  Rome. 

Japon.  ^  M.  Sieokiewicz,  ministre  plénipolentiaire,  à  Teddo. 

Maroc.  —  M.  Ordéga,  ministre  plénipotentiaire,  à  Tanser. 

Mexique.  —  M.  de  Coutouly,  envoyé  extr.  et  ministre  pién.,  A  Mexico. 

Monaco.  —  M.  le  baron  de  CoUonges,  consul. 

Pays-Bas.  ~  M.  i^srand,  envoyé  extr.  et  ministre  plénip.,  à  La  Haye. 

PÉROD.  —  M,  de  Tallenay,  envoyé  extr.  et  ministre  plén.  à  Lima. 

Perse.  ~  M.  De  Balloy,  ministre  plénipotentiaire,  à  Téhéran. 

Fortocal*  —  M.  de  LabouUye,  envoyé  extraord.  et  ministre  plénîpot.,  à  Lisbonne. 

Roumanie.  —  M   de  Ring,  envoyé  extr.  et  ministre  plén.,  A  Bocharest. 

Russie.  —  M.  le  général  Appert,  ambassadeur,  à  St-Pétersbourg. 

Saint-Sijm;e.  —  M.  Lefebvre  de  Béhaine,  ambassadeur,  à  Rome. 

Serbie.  —  M.  de  Bresson,  envoyé  extraord.  et  ministre  plénipolentiaire,  à  Belgrade. 

SuèDB  etNoRWBGE  —  M.  le  comte  d'Aunay,  envoyé  extraonlinaire  et  ministre  pléni- 
potentiaire, à  Stock  ol  m. 

Suisse.  ~  M.  Emmanuel  Arago,  ambassad.  près  la  Confédération  helvétique,  à  Berne. 

TcNis.  —  M.  Cambon,  ministre  résidant. 

Turquie.  ^  M.  de  NoalUes,  ambassadeur  à  Con&itantinople. 


27 


FRANCE 

M.  Jnlat  GUyt,  Préildent  de  la  Répobllqae. 

MINISTEES. 

MM.  Jule»  Ferry,  ministre  de»  affaires  étrangères,  président  du  Conseil. 
Fallières,  ministre  de  l^inslroclioii  publique  et  des  beaui-arts. 
Martin-Peuillée,  minisire  de  la  justice  et  des  cultes. 
Waldeck-Rousseau,  ministre  de  l^intérieur. 
Tirard,  ministrô  des  finances. 
Haynal,  ministre  des  travaus  publics. 

Vice-amiral  Peyron,  ministre  de  la  marine  et  des  colonies. 
Générai  Campenon,  ministre  de  la  guerre. 
M éline,  ministre  de  Pagrteulture. 
(locbery,  ministre  des  postes  et  des  télégraphes. 
Hérisson,  ministre  du  commerce. 

Colonies  : 
AicÉaiR  :  M.  Tirman,  gouverneur  eivil.  -•-  Martinique  :  M.  Alléffre^  gouTerneur. — 
GuAftiLOUK  :  M.  Langier,  gouTerneur.  ^  Goyannb  FaANÇAisB  :  M.  Chesté,  gouverneur. 

—  Cocbinchink:  M.  Tbornson,  gouverneur. —  Uas  ST-Piaaaa  et  MfOusLOH  (Amérique): 
M.  de  Saiol-Plialle,  commsndant.—  S^IsAl  :  M.  Seignac,  gouverneur.  -^  Le  GABOfei  : 
M.  Bories,  commandant.^  La  Rbuiiio.n:  M.Cuinier,  gouverneur.-— M atottb  (Afrique): 
M.  Ferriez,  commandant.  —  Nossi-Bi:  M.  Le  Mettre,  commandant.  —  Maoagabcae  : 
M.  Denis,  résident. —  ETâBLiaaBiiERTB  de  lImde  :  M.  Dronhet, gouverneur.  -^ Et abli»- 
sueuts  de  L*OciAiiiE  :  M.  Moreau,  gouverneur.  —  Nouvelle- Calêdonis  :  M.  Pallu  de 
Barrière^  gouverneur. 

SÉNAT 

Bureau  : 
.MM.  Le  Royer,  président;  Humhori,  Tesserenc  de  Bort,  Calmon,   Peyrat,  vices* 
présidents;  de  Rémusat,  Honnoré,  Millaud, Gayot,  Roger-Marvalse, GlénienI, 
secrétaires  ;  Pelletan,  Pélissier,  Bampont,  questeurt*. 

Sénateurs  inamovibles  : 

tMM.AIIoo.^d''Audiffret>Pasqnier.— Bafagnon. — Bardoux.— Barthétemy-St-Rilaire. 

—  Bérenger.  —  Berlhelot.  —  Billot.  —  Brun.  —  Buffet.  —  Calmon.  — de  Carayon- 
Latour.  —  Carnot  père.  >>  Casot.  — général  de  Cbabaud-Lalour.  —  de  Cliabroo.  — 
de  Chadois.'-  Chesoelong. —  de  Gis»ey  —  Clamageran.  —  Corbon.>-  Cordter. —  Corne. 

—  de  Gornulier-Lueiniéie.  —  IJenormandie.  —  Deschanel.  —  DietE-Monin.  — 
Didier,  —  de  Douhet.  —  Duelere.  ^  Dumon.  —  Dupuy  de  Lôme.  —  général  Farfe. 

—  Foubert.  —  Fonricbon.  —  Frébault.  —  Gauthier  de  Rumilly.  —  Gouin.  — 
Grandperret.  —  Gresley.  —  Albert  Grévy.  ^  d^Hnussonville.  —  Humbert.  —  Jauré- 
guiberry.  —  Jaurès.  —  Kolb-Bornard.  ^  Krantz.  —  Lalanue.  —  de  L.asteyrie.  — 
LaurcntrPIchat.  —  John  Lemoine.  ~  Le  Royer.  —  de  Lorgerll.  ^  Luro.  —  Magnin. 

—  de  Malleville.  —  Mariel.  —  de  Montaignac.  ^  Pajot.  —  de  Fressenar.  —  Rampont*- 
Leehin.  —  Hervé  de  Saisy.  —  Sebérer.  —  Scheurer-Kesiner.—  hchoelcher.  —  Simon. 

—  Testelin.  ^  Tbéry.  —  Tiratd.  —  de  Tréville.  —  Triberi.  —  Obcar  de  Vallée.  — 
Votsins-Lavernière.  —  Wallon.—  Wuriz. 


Sénateurs  par 

Ain.  —  Bonnet,  Robin. 

Aisne.  —  Martin  (flenri),  Waddington,de 

Saint-Vallier. 
Allier.  —  De  Chsntemerlei  de  Veauce  (le 

baron),  Martenoi. 
Alpes  {BasseS'Y  >-  Michel,  (  **  du  Cbaffaut. 
Aines  [Haute»-),  —  Guiffrey,  Blanc. 
Aiprs- Maritimes. —  Dieudé-Oefly,  Chiris. 
Ardèehe.  —  Cbalamet,  Tailband. 
Ardennes.  —  Pérou  ne,  Guilly. 
Ariége,-^  Fréaoul,  Vigarosy. 
Aube.  —  Maaaon  do  Morfontainei  Gayot. 


Départements  : 

Aude.  —  Béraldi   Lambert  de  Ste-Croix. 
Avijfron.  —  Mayran,  Bois»e,  Delsol. 
BoâcheS'éu-Rhone.  -^  Pelletan.  CballemeU 

Lacour,  Barne. 
Cali'odos.  —-  Paul  m  1er,  Bocber,  do  Saint' 

Pierre  (le  vicomte). 
Cantal.  —  De  Parieu ,  Brugrrolle. 
Charente.  —  Brémond  d^Ars,  Canrobert. 
Charente' Inférieure. —  Baron  Vast-Vimeux, 

Boftinton,  Roy  de  Loulay. 
Cher.  —  HenM  Foiirnier,  duc  de  BiTlère. 
Corréae.— Baion  La&>nd  deS^'AiuryBrunet. 


28 


Cone,  —  Piëtri,  Galloni  d^Uiria. 
Côte  d'Or.  —  Lacomine.  Mazeau. 
Côte^du'lford.  —  N ,  vicomte  Henri 

de  Ghampagny,  le  comte  do  Tréveneuc, 

de  Carné. 
Creuse.  —  KayoUe,  Pâlotte. 
Dordagne,  --De  Fourtoii,  de  Bosredon, 

N  .... 
Doubs.  >-  Comte  de  Wernen  de  MeroJc, 

Oudet. 
Drôme.  —  Malen«,  Lamorte. 
Eure»  —  Le  duc  de  Broglie,  G*'  Lecointe. 
Eure-ehLoir, —  Dnlacroii,  BSmile  Labiche. 
Finistère.  —  Haïra  do  Frétayi  Soubigou, 

Leguen,  de  Raismes. 

Gard.  >-  Meinadier,  Gazagne,  ^ 

Garonne  {Haute"). '-'  Hébrard,  Camparan, 

de  Rémusat. 
Gers.  -~  Laciive-Laplagne,  Balbie. 
Gironde.  —  Uopouy,  Catien,   Isaartier, 

de  Lur-Salaces. 
Hérault.  —  Gaston  Baxille,  (^ombeseure, 

Griffrt. 
Ille-et- Vilaine.  —  Roger  Marvaise,  Joiiin, 

Le  Bastard. 
Indre.  —  Clément,  le  comte  de  Bond  y. 
Indre-et-Loire.  —  Goinot,  Fournii»r. 
Isère.  —  MicbaULadiehère,  i£ymard-Du- 

▼ernay,  Ronjat. 
Iwwa.  ^-  Général  Grévy,  Thurel. 

Landes.  —  B<*"  de  Ravignan,  de  GavarJic. 
Loir'^et'Cher.  —  Boxérian,  IJiifay. 
Loire,  —  Arbel,  Chavassicu,  Cb«;rpin. 
Loire  {Haute^). —  De  Lafayelte,  Vitsagiiot. 
Loire-Inférieure.  —  Baron  t\e  Ijareinty,  do 

Lavrignais,  Espivoni  de  la  Villeboisnot. 
Loiret.  —  Duaiesnil,  Robert  do  Massy. 
Lot.  —  B«îral ,  de  Verninac. 
Lot-et-Garonne.  —  Ltopuld  Paye,  Pons. 
Lotère.  —  Roussel,  de  Hozièies. 
Maine^et  Loire.  —  Le  gc-ncral  d^  Audi  g  né, 

baron  Léon  Legiiay,  N 

Manche.  —  Dufroane,  Lenoél,  Labiche. 
Marne.  —  Leblond,  Dauphinot. 
Ifarnff(£r0«(e-).— General  Pélissier,   l)on- 

not. 
Mayenne.  —  Gén'  Duboys  Fresnay,  Uenîs. 
Meurthe^t-Mosette.  ^  Berlet,  Marquis. 
Meuse    —  Vifenoi,  Hoonoré. 
Morbihan.  —  Audren  de  Kerdrel,  comte 

de  la  Monooraye,  Fresoeau. 
Niètfre.  —  Tenaille-Saligny,  Massé. 


Nord.  —  Générât  Faidherbe.  Maisiet  du 

Ciest,  Merlin,  Fournier,  N.... 
Oise.  —  D'AndIaUf  Cuvinot,  Lacache. 

Omr.— DrtlaSicotière,  Poriquit,  N 

Pas-de-Calais.  -^  Hogiiet,  Boucher-Cadard , 

Deratautte,  Devanx. 
Puy-de-Dôme.    —    Guyot-Lavcline^    Sal- 

neoTe,  Goutay. 
Pyrénées   [Basses-).    —    Marcel    Bartbc. 

Lacase,  Michel  R(»naud, 
Pyrénées  (Hautes-),     .    Général  Ueffis, 

Du  pré. 
Pyrénées- Orientales.  —  Emmanuel  Arago» 

E^cargnel. 
Rhin  {M.-)  (fiej/brO.— Vieiltard-Migeon. 
Rhône.  —  Guyot,  Manier,   Ed.  Millatid, 

N 

Saône  (Haute-).  —  Noblot,  Jobard. 
Saône-et-Loire.   —    Généra^  Gaillemaull, 

Oemole,  Matbey. 
Sarthe.  —  Cordelet,   Rnbillard,  Le  Mon- 

nier. 
Savoie.  —  Carquct,  Parant. 
Sat'oie (Haute-).  —  Chaumontel,  Chardoo. 
Seine.  —   Victor    Hugo,    Peyrat.  Tolain, 

Labordère,  De  Froycinei, 
Seine-Inférieur f.  —  P.tuyer-Qttertier,  Aii- 

cel,  génért.1  Robert,  Lixoi. 
Seine-et-Marne.'^  Foucb  -r  de  Careii .  Adam . 
Seine-el-Oise.-^  Léon  Sa>,  Feray,  Gilberl- 

Boiicher. 
Sèvres  (Deux-).  —  De  Régnié,  Goguei. 
Somtne.  —  Dauphin.  Magniet,  Labttte. 
Tarn.— Rigal,  Barbey. 
Tarn-et-Gar.  —  Dclbreil,  Garrisson. 
Var.  ~  Charles  Brun,  Farrouillat. 
Vaucluse.  —  Gunt,  ^aquet. 
Vendée.  — Gaudineau,  Cornulier. 
Vienne.  —G*'  Ladmiraiiit,  gén'  Arnaudot. 
Vienne  (Haute-).  —    Teissereric  de   Boil, 

Ninard. 
Vosgfs.  —  Claude,  George,  Kiener. 
Yonne.  —  Ribière,  Charton. 

ALARaiB 

Alger.   Le  Lièvre.   —   Ofan»  Jacques. — 
Conslantine,  Forciolî. 

001.0:1118 

Martinique^  Michaux. 
Guadeloupe,  gétiéral  de  Lajaillf . 
Réunion,  Milhet-Fontarahie. 
Inde,   J.  Hébrard. 


CHAMBRE  DES  DEPUTES 

Bureau  : 

MM.  Henri  Brisson,  président  ;  Pbitippoteaox,  L«*père,  Carnot,  Spulier,  vice-pré- 
sidents ;  Basiid,  ArmeXf  Chnrmrs.  Jullien,  Riotteau,  de  la  Billlais,  Bénaret, 
Bisarelli,  seeréuires;  Nadaud,  Madier  de  Mootjau,  Margaine,  quetieart. 


29 


MM. 

A  m.  —  Giguei,  Rochon,  Tondu,  Pradon, 

Mercier,  Germain. 

AiSMB.  -—  Inisguillier,  Ganault,  Fouqnet, 

Vil  tain, IVlalézieux,Rineuier,Sandrique, 
Turquel. 

AU.ICB.  —  LabasBière,  Préveraud,  Chtn- 

lemiNe,  Simonnet,  Dalaa,  Roquet. 

AiPEâ   (Baases).   —  Gataier,   A.    Pieard, 

Sousir<*,  Bouteille.  Bontoui. 
Alpes  (fiautes).  —  Laurcnçon,  Ferrary, 

Cbaix. 
ALRa(Mariiîmei).—  Léon  Renault, Borri- 

glione,  Bischoffsheim,  Récipon. 
ABDÉcn.  —  Viciranre,  Vatchalde,  Pradal, 

Pougeirol,  Saint-Prix,  Boi^syHi'Anglaa. 
AauuiiiBa.  —  Corner  u,  Drumel,  Keveux, 

Phi  lippot  eaux,  De  Ladoucette. 
AftitcB.  —  Maasip,  Lashaysses,  Senienac, 
AoM.  —  Tozénxs,  de  Roy»,  Michou,  Caai- 

niir-Rrrier,  Bicquias,  Ballet. 
AcDB.  —  Marcou,  Mir,  Rongé,  Papinand. 
Aybtboii.  —  Oevic,  Mas,  Joaeph  Fabre, 

Rodât,  Mal]evi.ill4i,  Ciblel,  Cayrade. 
RBLroBT.  —  Fréry. 
Boccma-DuRBOMB.    —  Leydei,    Camille 

Pelletan,     Granet,     Heytral,     Clotl» 

H"e«es,  Bourhet,  Bouvier. 
CUiTAiMto.       Gérard,  Ed.  Henry,  Mauger, 

Einault,  de  Colberi,  Duchéne-Fournet, 

OelafoaBf. 

Caxtal.  —  Bastid,  Ourrieu,  PranciiChar- 
^  mca,  Aroagat. 

(>BABB3iTE.  —  Laroche-Jouberi,  .Marrot. 
Anfiré,  Ciinéod'Ornaiio,  Dnclaud,  Gau- 
tier. 

(BAKBaTE-lKFËBiBOBB.  —  Ekcbass^riaux, 
Mestreau,  Roche  G.,  Barbedette,    Bla- 

seuil,  Jolibois,  Roy  de  Loulay. 
Cheb.  —  Cbéneau,  Houlard,  Giraait,  Be- 

liot,  Mingaason. 
CoaRixB.    -      Le  Cherbonnier,   Latrade, 

Vacbal,  Vacher,  Penières. 
CoB»B.    —    Peraldi,    Gavini,    Graziani, 

E.  Aiéoe,  N... 
(:âTE-oy)B.  —  Leroy  (Arthur),   Levéque, 

Uuboia,  Joigneaux,  Sadi-Caruot,  Hiigot. 
C^Ba-Dv-MoBD.  —  Ue  Janzé,  de  l'Argcn- 

laye,  Olivier,  duc  de  Feitre,    Oeruy«r, 

Eveu,   Le  Provott  de  Laonay,  Armex, 

de  Belixal. 
Cbbose.   —  Cornndet,  Maseron,  Nadaud, 

Parry,  Lacôte. 
OoaoOGNB.  —  Garrigat,  Thirion-Montan- 

ban,   Alcide  Duaolier,  Theulirr,  Cha- 

▼oix,  A.  Brugèro.  Roger, G.  Eacandc. 
DocBS.  —  Beauguier,  Gaudy,  Vielle,  Ber- 
nard, Oionya  Ordinaire. 
UaÔHB.  —  Madier  de  Montjau,  Bisarelli, 

Richard^  CbfvtDdiar,  Loiibet« 


BeprésentanU  par  Départemenu  : 

EoBi.  —  Janvierdela  Motte,  Passy  (Louis), 
Develle,  Bully,  Papou,  d'Osmoy. 

EoHB-RT-f^iBB.  —  Mnnnoary,  Noél- 
Parfait,  Dreux,  Gatineau.  Truelle. 

FiBiBTftKB.  —  Caniescasse,  V^illiers,  Frep- 
pel,  Caurant,  Gueguen,  Rousseau,  de 
Kermcnguy,  Heroon,  Arnonll,  Coren- 
I  in  Guy  ho. 

Gard.  —  Desraons,  Alfred  Silhol,  Boyer, 
^  Bousquet,  Pieyre,  Marcelin  Peîlet. 
Garo!inb  (Uaule).  —  Gerroaiu.  Bouguea, 

Latour,  Constans,  Duportal,  Monuné, 

Gaze. 

Gbbb.  —  Jean  David,  Deynaud,  Des- 
campa, Faorv,  Paul  de  Cassagnac. 

GiaoBDB.  —  Laroze,  Drëolle,  Aehard,  L. 
Fourcaod,  Sieeg,  Rsynal,  Cazanvielb, 
Lalande,  Boudier,  Laiiinnc,  Caduc. 

Hbraolt.  —  Vernhea,  Vernières,  Ménaid- 
Dorian,  Salis,  Tarbonriecli,  N... 

Illb-bt- ViLAiRB.  —  De  Lariboisière, 
Pinanlt,  Brice  René,  Waldeck  Rousseau, 
Martin. Feuillée,  Bovins,  Durand,  Le 
Gonidec  de  Traissan. 

Ibobb.  ^  Benazet,  Perigois,  David,  de 
Saint- Martin,  Lccomte. 

Indeb-et-Loirb.  "^  Belle,  Rivière,  Joubcrt, 

Wilson. 
isÉBB.   -      Rivet,   Rovier- La  pierre,  Guil- 

lof,  Saini-Romme.  Ant.  Dubost,  Ma- 

rîon,  Buyat,  Couturier. 

JoBâ.  —  Lombard,  Lelîàvre,  Gagneur, 
Bavnux. 

Lardes.  -  Lousialot,  Légliso,  deGuillou- 

tet,  ISoucao,  Sourigues. 
Loir-ït-Cheb.  —  Deniau,  Taasin,  Jalieo, 

deSoonier 

Loue.  —  Levet,  Reymund,  Audiffied, 
Brossard,  Bertholon,  Girodet,  Cha- 
vanue. 

LoiBE  (Haute).  —  Maigne,  Jouve,  de  Ker- 

Korlay,  Marlartre. 
LoiaB-lRpfoiEDBE.  —  Thoinnet,  Ginoux, 

Laiaant,  Gaudin,  de  la  Biliais,  de  Jui- 

gné,  Fidèle  Simon,  de  la  Rochetta. 
Loiret.   —    Oernier,   Cochery,  Fousset, 

Devade,  Brierre. 
Lot.  —  Ue  Va  Ion,  le  comie  Murai,  baron 

Di»f.)up,  Hozières. 
Lot-bt-Gaboxne.  —  De  Laffiie,  Fallièrea, 

Sarretle,  Deiuns-Moolaud. 
LoitBE.  -  Belon,  Pelisse,  Bonrillon. 
Majme-bt-Loirb.  —    De   Soland,    Maillé, 

Bcnoisi.  de  Maillé,  Dufonr  du  Civrac,  • 

Bury,  de  Tervcn, 

Manche.    —  Morel,  Rioileau,  Lavieille, 
Brieoi,  RegnauU,    Legraad,   Rauliue, 
f     Hervé  Uangon. 


Maenb.  —  Faore,  Blaodin,  Courmeaax, 

Thomas,  Margaine,  Guyot. 
,MAKiig  (Haale).   —  DuUilly,  Bizoï,  Da- 

Dpilo  Bernardin. 
Mayssinb.  —  Soucfau-Servinièrc,  Lecomte, 

Ancel,  Rumuli-Morlière,  Bnineau. 
Mecatbe-rt-Mo&elib.    —  Mézièrna,  Ca- 
mille Vioi,  Duvaui,  Nobloi.  P«ti(bien. 
Msuas  —  Dévoile,  Lioiiville,  Buvignier, 

Royer. 
Morbihan.  —  Mathieu,  Martin,  prinrc  de 

Léon,  Lanjuinaii,  De  Miin,  DuBodan, 

Lorois. 
Ni&YRB.  _  d^EspAiiiltes,  Hérisson,  f^am- 

bon,  Liiporic,  Thnrigiiy. 
NoBO.   —  Guill(*nilny  de   Nfarcère,   Ber- 
nard, Cirier,  Girond,  Gb.  Lesmouticra, 

Tristauj,   Bergfrot,  O'i liera,  Piiehon, 

Legrand,  MMiire,  Screpel,  deaUoCoiira; 

Brame,  Dcbueby,  Giard,  Girari. 
Oise.  —  Boudeville,  Chevreau,  Levavaa- 

aeor,  E.  Robert,  Fraaok-Chauveau. 
Obrb.  —  Grotlier,  de   iVUekaa,  Christo- 

phle,  Gcrveiot,  Banaard  des  bois,  Fleury. 
PA8-DB4[^ALAia. —  BouîHes-Bridon,  Florent 

L*'fèvre,  Fanien,  Dcapree»  Anaarl-RauU, 

Ribot,     Elamiile,    du    Prey,     L'rverl, 

Graux. 
PuT-DE  Dôme.  —  Coates,  Gaillard,  Talion, 

Girot-Pouzol,  Gomot,  Laville,  Ouchaa- 

aeint. 
pYEÉRAEsfBBase»»). — Plantié,  Labut,  Pra- 

det-Balade,  Vignancouri,  Garet,   Rey. 

Cassou. 
pTBiiNtfEs  (Haulea).  —  Caicaus,  Alicot, 

DeTèa,  Ténot. 
Pteérbes-Ob.— Foroéj  Floquet,  Brous&e. 

Kscanyi^. 
Rbône.  —  Bail  ne,    Andrieox,    Lagrange, 

Brialou,  Million,  Cbavannc,  Montellhet, 

Perras. 
Saône  (Haute-).  —  Marquiset,  Veiaigny, 

Noirot,  Balhault. 
Saônb-bt-Loibb  —  Margue,  de  Lacretelle, 

Giiliot,  Reynaitd,  Boyaaet,  Loranchet,  de 

Rochefort,  Sarrien,  Logerotte. 
Sabtbb.  —  Galpiri,  de  La  Hoehefoucatild, 

Leporché,    Haenijena,    d^Aillèrea,    Ca- 

vaignac. 
Savoie.  Carret,  Bel,  Blanc,  Mayot,  Horteur. 
Satoie  (Haute-).    —    Philippe,    Uucroz, 

Onval,  Folliet. 


Sei.ne.  —  Foreat,  Brelay,  Spuller,  Barodet, 
Bourneville,  de  Lanrssan,  Heria6on, 
Frébault,  F.  Paasy,  de  La  Forge,  Banc, 
L«(è«re,  Briaaon  Henri,  Cadet,  Lot  kroy, 
Grtippo,  Cantagrel,  Germain  Casse, 
Farcy,  Culla,  de  Haredia,  Henri  Maret, 
Laionfc ,  Clemenceau,  Allain-Targé, 
Sigism.- Lacroix,  T.  Révillon,  Delattre, 
VilleoouTe,  Roque  de  Fillol,  Uaapail, 
Talandier. 

Sbihb  Irp^ieoee.  —  Trouard-Riol1e,N..., 
Peolevey,  Caaimir  Perler,  Félix  Faure, 
Thieasé,  Uuvivier,  Dautresmei  Wad- 
dingion  Lecheva lier, Dessonde  S- Agnan. 

Sbine-et-Mabne.  —  Plesfeier,  Lofebvra, 
Oeibomaa,  De  Choiseot,  Leoient. 

Selme-bt-Oisb-  —  Remoiville,  Fôaa,  Le* 
haudy,  Vermont,  Langloia,  Drejfus, 
Journault,  Mase,  Rameau. 

Sftvaaa  (Deok).  —  La  Rocheiaquelin,  Ci- 
raud,  Prouat,  de  I^porio,  Ganno. 

Somme.  — Toolet,  Douville-Vlaillereq  Go- 
blel.  Dieu,  Biiu  de  Bourdon,  Jamclel, 
Bernoi,   Caret  te. 

Tarn.  •—  Cavalié,  P.  Thomaa,  le  baron 
RetUe,  Bernard- La vergno,   Compayré. 

Tabn -ET  Garonne  — Laaaerre,  Chabrié, 
Prax  Faria.Pogèa. 

Vam. —  Poulet,  J.  Roche,  Daumaa,  Uaurel. 

Vaoclosb.  —  St-Martin,  Laguerro,  Pou- 
jade,  Gaillard. 

VERDitE.  —  BienTenu,  P.  Leroux,  Moy- 
nard  de  la  Claye,  Bourgeoia,  La  fiasse- 
tiëre,  Baudry  d^Asaon. 

Vienne.  —  Hérault,  Serph  Gusman,  de 
Soubeyraoyde  Marçay,  SalomoD,  Pain. 

Vienne  (Haaie-).  —  Lahuxe,  Périn,  Dounet, 
Codet,  PenicauJ. 

VoaoEB.  ^  Breaaon,  dePonlefoy,  Mélioe, 
Ferry  Julea,  All>ert  Ferry,  Brugnot, 
Charlea  Ferry. 

Tonne.  —  Paul  Bert,  Dathou,  Lep^, 
Mathé,  Rathier,  Guicbard. 

Aifiérie.  —   Mauguio,   Letelîier,  Treille 
Dessolliera,  Ëiieoiie,  Thomaon 
Colonies, 

Martinique,  Honird,  Deproge.—  Gijaok- 
LOOPE  ,Genri  I  le  Réach«,:iar la  t .-^OT AsiH E 
rRANÇAisc,  Franeonie.  —  SiMteAL,  Gas 
coni.  —  REorion,  DeMahy,  de  Ourcau. 
iNt»8  paANÇAiSB,  Pierre  Alype.  —  Corail 
CHINE,  Blanesobé. 


CONSEIL  D'ÉTAT. 

Sous  la  présidence  du  Ministre  de  U  Justice, 

ViecPrésident  :  M.  Fauatin  Hélie.  —  Présidents  de  sections  :  MM.  Ballot,  Berger, 
Collet,  Blondeau,  Laferrière. 

Comelllers   en  service  ordinaire,   —    MVi.    Uiiné-Flennr,    Dislèrc,    Courwllaa- 
Leneuil,  vioe-aminl  Bouif»U,  ChanAbur,  CaaUgaary,  Du  Maiiaii  Gongeard,  Ooctry, 


31 

Oupré,  Berlout,  Duboy,  Flovrefit.  Braun,  Téiromi,  Dtinoyer,  Cbauebat,  Hély  dtMuel, 
Ckabrol,  Mmatr  Picard,  RoiiMel,  colonel  <\1ojou,  Ceccaldi,  G.  Coulon,  Camille  Sée. 

Conseillers  en  service  extraordinaire  —  MM.  Diimnnt,  Dafrayor,  Jacquin,  Cendre, 
dr  Panafleu,  Loi:ler,  Girard,  Ambaiid,  Pallain,  TisBerand,  Fuurnier^  général  Ferron, 
Billot,  Belioi,  Gilheri  Leguav,  Zévort,  Guay. 

àÊaUres  des  requêtes  :  MM.  Boiteau,  Béquet,  Vaoherot^  Mayniel,  Mathéiia,  Valabrè- 
gue,  de  RouviMe,  Gaiivain,  KranU.  Drdebat,  de  Salveite,  Coiehe,  Marguerie,  Bon- 
tboux,  de  Villeneuve,  Goiuel,  de  Préconrt,  Grévy,  de  Richmont,  Marquée  dl 
Braga,  Vergé,  Brotaart,  Fabas,  Bailly,  (^banle-GrelIel,  Flourens,  Berard-Varagnae, 
Lyon,  Fouquier,  Bousquet,  Jayeraebmidt. 

COUR  DE  CASSATION. 
Premier  Président  :  M.  Cazot. 
Présûients:  MM.  B^darrides,  Beaudoin,  Larombière. 

Conseillen. 

MM.  Merrille,  Onofrio,  TaUndier,  Descoutures,  Falconaett  Bécot,  Rohault  de 
Ftearj,  Lemaire,  Voisin,  Ballot^Beaupré,  Crépon,  Rivière,  Alméras-Latour,  Sallantin, 
Guprin  Dupré-I«asalle,  Gabt,  JLepelletier.  Babinct,  Bertrand,  Dareale,  Greffier, 
Démangeai,  Petit,  Deii.se,  De  Larouverade,  filignard  de  la  Foulotle,  De  Lagievol, 
Moood,  Puget,  Legeodre,  Ferand-GiFauci,  Blondel.  Seveatre,  Lebloud,  Manau, 
Vételay,  Le.scouTé,  Tanon,  Mazeau^  Varambon,  Poulet,  Auger,  Tapie,  Micbaax- 
Beltain*. 

Procureur  général  :  M.  Barbier.  —  Avocats  généraux  :  MM.  Charrina,  Peliton, 
RoDjat,  Cbevrier,  Desjardins,  Rousaelier.  —  Gre/fier  en  chef  :  M.  Ridel. 

TRIBUNAL  DES  CONFLITS. 

PréiklmU  :  M.  le  Garde  dee  Sceaux,  Ministre  de  la  Justice. 

Vice-Président  :  M.  Collet. 

Membres  :  MM.  Obauifour,  CoUet,  Braun,  conseillers  d'Etat  ;  MernUe«  Deman-^ 
gMt,  SallanMn,  conseillers  à  la  Cour  de  cassation  ;  Berger  et  Accurias,  membres  élut 
par  le  tribunal.  —  Memltres  mppléafUi  ;  MM.  Leveillé,  Ilallays  Dabot.  —  Commis- 
âaire$  du  gouvernement  :  MM.  Gomel  et  Ronjat.  —  Commissaires-tuppléants  : 
MM.  Gbaate-Grellet,  Roosselier.  —  Secrétaire  :  M.  Malère. 


COUR  DES  COMPTES. 

MM.  Betbmont,  premier  président  ;  Audibert,  procarenr  général  ;  3  présidente 
de  chambre,  18  conseillers  maîtres. 

COUR  DAPPEL  DE  PARIS. 

Premier  Président  :  M.  Pcrivicr. 

Présidents  de  chambres  :  MM.  Lefevre  de  Fier? ille,  Poopardin,  Golelle,  Senart, 
Ducreox,  Try,  Faure-Biguet,  Villetard  de  Laguerie,  Rémona. 

Conseiilers:  MM.  Dubard,  Collette  de  Baudirourt,  Legeardde  la  Dirijaîs,  Barba- 
roax,  Nacqu;)rt,  Deroste,  Bresselle,  Rouzé,  Burin -Desroziers,  Portalis,  Rousselle, 
Faure-Bignet,  Gilbert- Boucber,  Génie,  de  Lanzac  de  Laborie,  de  Bertbevilie,  Bu- 
chère,  Carpentier,  Limperani^  Geneste.  Guillemain,  Kueneraann,  Villedieu,  Ramé. 
Rossard  de  Mianville,  isambert.  Miilet,  de  Thévenard,  Hua,  Fauconneau,  Bérard 
des  Glajeux,  Piquet,  Onfroy  de  BréTille,  Boucher-Cadart,  Merlin,  Thirioi,  Mariage, 
Paillet,  Gués,  RoulUon,  Bagneris,  Malher,  de  Loverdo,  Cnopin,  Jacquemin,  Dupuy, 
Cartier,  Griffe,  Dupont,  Aubert,  Laurens,  Barbette,  Cammartin,  Mnteaa,  Clerc, 
Boolay,  Faynot,  Morand,  Godln,  Caze,  Violland,  Gautbier,  Ricard. 

PARQUIT. 

Procureur^Général  :  M.  Loew. 

Avocatê-^Sénéraux  :  MM.  Loubers,  Manuel,  Pradlnes,  Bertrand,  Calary,  Queanay 
do,  Beanrepaire,  Blocb. 

Substituts  du  Procureur  général  :  MM.  Robert,  Harel,  Godart,  Maillard,  Lefranc, 
Bernard,  Portannier  de  la  Rochetle,  Banastoo,  Simoonet,  Potier,  Sarrut  ^  Grefier 
en  ekef  :  M.  Lot. 


32 
COURS  D'APPEL  DES  DÉPARTEMENTS. 


ACBN.  Géra,  Lot.  Lot-et-Garonne. 
Drême,  premier  président. 
Verdier,  procureur-général. 

Aix.  Bassefr-Alpeft ,  Alpes-Marilimes, 
Bouches-du-RhAne,  Var. 
Bessat,  premier  président. 
Naquet,  procureur-général. 

Amiens.  Aisne,  Oise,  Somme. 
Dauphin,  premier  président. 
Melcot,  procureur^énéral. 

Angbbs.  Maine-et-Loire,  Mayenne.  Sarthe. 
Forquet  de  Dorne,  premier  président. 
Regnaut,  procureur-général. 

Bastia.  Corse. 
Jorel,  premier  président. 
Vèzes,  procureur-général. 

Besançon.  Doubs,  Jura.  Haute-Saône. 
ChaufTour,  premier  président. 
Thourel,  procureur-général. 

BoROBAUx.  Charente,  Dordogne,  Gironde. 
Delcurrou,  premier  président. 
Alphandéry,  procureur-général. 

BooRGBS.  Cher.  Indre,  Nièrre. 
Vidal,  premier  président. 
Foricnon,  procureur-général. 

Cabn.  Calvados,  Manche,  Orne. 
Houyvet,  premier  président. 
Faguet,  procureur-général. 

Chambëry.  Savoie,  Haute-Savoie. 
Montroé,  premier  président. 
Lasserre,  procureur-général. 

Duon.  CAte-d'Or,  Saône-et-L.,  H'*-Marne. 
Mari^non,  premier  président. 
Fochier,  procureur-général. 

Douai.  Nord,  Pas-de-Calais. 
Hazeau,  premier  président. 
Maulion,  procureur-général. 

Grenoble.  Hautes-Alpes,  Drdme,  Isère. 
Malens,  premier  président. 
Legrix,  procureur-général. 

LiMOfîBs.  Corrèze,  Creuse,  Haute-Vienne. 
Oger  du  Roger,  premier  président. 
Faye,  procureur-général. 

Lyon.  Ain,  Loire,  Rhône. 
Fourcade,  premier  président. 
Fabreguettes,  procureur-général. 


Montpellier.  Aude,  Aveyron,   Hérault, 

Pyrénées-Orientales. 
Penchinat,  premier  président. 
Baradat,  procureur-général. 
Nancy.  Ardennes,  Meurthe  et  Moselle, 
Meuse,  Vosges. 
Serre,  premier  président. 
Sadool,  procureur- général. 

Nîmes.  Ardèche,  Gard,  Lozère, 
Vauduse. 
Gouazé,  premier  président. 
Caudellé-Bayle,  procureur-général. 
Orléans.  Indre-et-Loire,  Loir-et-Cher, 

Loiret. 
Dumas,  premier  président. 
Fau,  procureur-général. 

Paris.  Aube,  Eure-et-Loire,  Marne, 
Seine,  Seine-et-M.,  Seine-et-Oise,  Yonne. 
Périvier,  premier  président. 
Loew,  procureur-général. 

Pau.  Landes,  Basses-Pyrén.,  Hautes- 
Pyrénées. 
Piette,  premier  président. 
Fachot,  procureur- général. 

Poitiers.  Charente-Inférieure,  Deux- 
Sèvres,  Vendée,  Vienne. 
Loiseau,  premier  président. 
Péret,  procureur-général. 

Rennes.  Côtes-du-Nord.   Finistère,   Ile- 
et-Vilaine,  Loire-Infér.,  Morbihan. 
Gaillard  de  Kerbertio,  premier  président. 
Michel -Jafiard,  procureur-général. 

RioM.  Ailier,  Cantal,  Haute-Loire, 
Puy  de-Dôme. 
AUary,  premier  président. 
Berr,  procureur-général. 

Rouen.  Seine-Inférieure,  Eure. 
Montanbin,  premier  président. 
Denis,  procureur-général. 

Toulouse,  ^^ge,  Haute-Garonne,  Tarn, 

Tarn-et-Garonne. 
De  Saint-Gresse,  premier  président. 
Lardenois,  procureur-général. 

Alger.  Bône,  Oran,  Philippevllle, 
Blidah,  Constantine. 
Sautayra,  premier  président. 
Poropéï,  procureur-général,  chef  du  ser- 
vice judiciaire  en  Algérie. 


Nouméa  (Nouvelle  Calédonie),  proc.,  chef  du  service  judiciaire,  M.  Cordeil. 
La  Guadeloupe,  procureur  général,  chef  du  service  Judiciaire,  M.  Darrigrand. 
La  Martinique,  procureur  généial,  chef  du  service  judiciaire,  M.  Coste. 
Pondichéry,  procnreurgéneral,  M.  Dufour-Brunel. 
La  Guyane,  président,  M.  Filassier  ;  procureur-général,  M.  Le  Bioban. 
Océanie  (Etaolissement  français!  d'},  procureur  de  la  République,  chef  du  service 

judiciaire,  M.  Bédier. 
Saigon  (Cochinchine),  .\i .  Bert,  procureur  général. 
Saint-Denis  (Réunion),  procureur  général,  Chrétien. 

Saint-Louis  (Sénégal),  présid.,  chef  du  serv.  judic,  M.  Saint-Germain  Partarrieu. 
lies  Saint^Pierre  et  Miqaelon  (Amérique),  chef  du  serrice  Judiciaire,  M.  Borne. 


33 


ARCHEVÊQUES  ET  ÉVÊQUES. 


MÉTROPOLES         ARCHEVÊQUES 
et  et 

DIOCÈSK».  ivÊQOBS. 


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Orléans 

Blois 

Versailles 

Caibrai 
Arras 


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GuiBBRT,  arch. 

Regnault 

Allou 

Coullié 

Laborde. 

Goux. 

DuQUBSNAY,  arch. 
Meignan 


Ltoh  et  V/bnni  Caterot,  arch. 


Autan 

Langres 

Dgon 

Saint-Claude 

Grenoble 

RooEif 

Bayeax 

BTretu 

Séez 

Coutances 

SENSetAUXERRE 

Troyes 
NcTers 
Moulins 

Reirs 

Soissons 

Châlons 

Beanvais 

Amiens 

TODRS 

Le  Mans 
Angers 
Nantes 
UtsI 

Bourges 

Clennont 

Limoges 

LePuy 

Tulle 

Saint  Fionr 

Albt 

Rodez 

Cabors 

Mende 

Perpignan 


Perraud. 

Bouange. 

RiTet 

Marpot 

Fata 

card.  de  BonnbcrosE) 

Hugonin 

Grolleau 

Trégaro 

Germain 

Bernadou,  arch. 

Cortet 

Lelong. 

de  Dreux-Brézé 

Langénieux,  arch. 

Thibandier 

Sourrieu 

Oennel 

N. . . 

CoLET,  arch. 

Cbanlel  d'Oatremont 

Freppel 

Le  Coq. 

Le  Hardy  du  Marais 

Marchal,  arch. 

Boyer 

Blanger 

Lebreton 

Dénechaux 

Baduel. 


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Bordeaux 

Agcn 

ABgoulêm« 


RAHADié,  arch. 

Bonrret 

Grimardias 

Costes 

Caraguel. 

card.  GcfiLRBRT,  arch. 

Fonteneau 

Sebanx 


MÉTROPOLES         ARCHEVÊQUES 
«î  et 

DIOCÈSES.  évÊQUES. 


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Périgueux  Dabert 

La  Rochelle        Thomas 
Luçon  Gatteau. 

Saint-Denis  fLa 
Réunion)  Coldefy 

Basse-Terre  (Guadeloupe)  N. . . 
S-Pierre  et  Fort 
de  France        Carméné 


GéRACLT  DE  LaNGALBRIR 

l>elanoy 

Billère 

Ducellier 

Dbsprez,  arch. 
Fiard 
Rougerie 
BiUard 

Foulon,  arch. 
Hacq(uard 
Sonbiranne 
de  Briey 
Tarinaz 


AUCB 

Aire 

Tarbes 

Bayonne 

Toulouse  et 
Narronne 
Montauban 
Pamiers 
Carcassonne 

Besançon 

Verdun 

Belley 

Saint^Dié 

Nancy 

Aix.    Arles  et 

Embrun  Forcade,  arch. 

Marseille  Robert 
Fréjus  et  Toulon  Terris 

Digne  Vigne 

Gap  Jacquenet 

Ajaccio  De  la  Foata 

Nice  Balaîn 

Atignon 

Nîmes 

Valence 

Viviers 

Montpellier 

Rennes 
Quimper 
Vannes 
Saint-Brienc 


Haslbt,  arch. 

Beison 

Cotton 

Bonnet 

RoTérié  de  Cabrièrts 

Place,  arcb. 
Nouvel 
Bécel 
Bouché 


Chahrért  Leuillieux,  arch. 

Annecy  Isoard 

Tarentaise  Pagis 

S.-Jean  de  Manrienne    Rosset 


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Alger 

Constantine 

Oran 


ALLEMAND-LATlGEBIE^ar. 

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87 
EAUX  ET  FORÊTS 

CONSERVATIONS 


1'*  consenration.  ^  Oise^  Seiae,  Seine- 
cl-Oisc. 
M.  Joubaire,  conseryateur  à  Paris. 

2.  —  Calvados,  Enre,  Seine-Inférieure. 
Enre-et-Loir. 

M.  Bellaud,  cons.  à  Rouen. 

3.  —  Côte-d*Or. 

M.  Forstall,  conserv.  à  Dijon. 

4.  —  Meurihe  et  Moselle. 

M.  Guerrier  de  Dumast,  cons.  à  Nancy. 
7.  —  Ai  «ne,  Nord,  Pas-de^alais,  Somme. 

M.  Honoré,  conservateur  à  Amien:^. 
^»  —  Aube,  Yonne. 

M.  Pruvost  de  Saulty,  cons.  à  Troyes. 

9.  —  Vosges. 

M.  Gabé,  conservât,  à  Épinal. 

10.  —  Marne.  Hte-Marne,  Seine-et-Marne. 
M.  Gaiflier,  conservât,  à  Chalons. 

11.  —  Meurtbe,  Moselle  et  Meuse  (partie). 
M.  Herpiu,  conservât,  à  Verdun. 

12.  —  Doubs  et  Belforl. 

H,  Iforciial,  conserv.  à  Bezançon. 

13.  —  Jura. 

M.  Grandjean,  cons.  à  Lons-le-Saulnier. 
M.  ' Isère,  Loire,  Rhône. 
M.  Bricogne,  conserv.  à  Grenoble. 

15.  —  Côtes-du  Nord,  Finistère,  lln-et- 
Vilaine,  Mayenne,  Morbihan,  Orne. 
Sarthe. 

M.  Poncin,  conserv.  à  Alençon. 

16.  —  Meuse  (partie). 

M.  Duchet-Suchot,  conserv.  à  Bar-le- 
Duc. 
17. —  Ain,  Saôneet-Loire. 
M.  Broilliard,  cons.  à  Mâcon. 

18.  —  Gers,  Lot-et-Garonne,  Lot,  Haute- 
Garonne,  Tam-et-Garonne. 

M.  Gnary,  cons.  à  Toulouse. 

19.  —  Indre-et-Loire,  Loir-etrCher,  Loi- 
ret, Maine-et-Loire,  Loire-Inférieure. 
M.  Boncard,  conserv.  à  Tours. 

20.  —  Cher,  Creuse  ot  Hte-Vienne,  Indre, 
Nièvre  (partie). 


2f .  —  Allier,  Nièvre  (partie). 

M.  de  Guiny,  conservateur  à  Moulins. 
22.  ~>  Basses-Pyrénées,  Hautes- Pyrénées. 

M.  Simon,  conser.  à  Pau. 

24.  ~  Charente.  Charente-Inlér  ,  Deux- 
Sèvres,  Vendée,  Vienne. 

M.  François,  conserv.  à  Niort. 

25.  —  Aude,  Pyrénées- Orientales,  Tarn. 
M.  Cantegril,  cons.  à  Carcassonne. 

26.  '  Bouches-du-Rliône ,  Var  (partie), 
Vaucluse. 

M.  Mangenot,  conservateur  à  Aix. 

27.  —  Gard,  Hérault. 

M.  Dhorobres,  conserv.  à  Ntmes. 

28.  ^  Aveyron,  Cantal,  Lozère. 

M.  de  Framond,  conserv. à  Aurillac 

29.  —Dordogne,  Gironde,  Landes. 

M.  Querben,  conserv.  à  Bordeaui. 
30  —Corse. 
M.  Burel,  conserv.  à  Ajaccio. 

31.  —  Haute-Marne. 

M.  Grimblot.  conserv.  à  Chaumont. 

32.  —  Haute-Saone. 

M.  Jolyet,  conservateur  à  Vesoul. 

33.  —Savoie. 

M   Bousquier,  conserv.  à  Chambéry. 

34.  —  Alpeit- Maritimes,  Var  (partie). 
M.  Boyé,  conservateur  à  Nice. 

35.  ~  Hautes-Alpes. 

M.  Charvet,  conserv.  à  Gap. 
36  —  Ardècbe,  Drôme. 

M.  Delau,  conservateur  à  Valence. 
37.  —  Ardennes. 

M.  Mérandon,  conserv.  à  Gharleville. 

39.  —  Ariéee. 

M.  de  Laarairault,  conserv.  à  Foix* 

40.  —   Corrèze,   Haute -Loire,    Puy-de- 
Dôme. 

M.  d'Haranquier  de  Gennerat,  conserv. 
à  Clermont-Ferrand. 

43.  —  Basses-Alpes. 

M.  Carichon.  conserv.  à  Digne. 

44.  —  Haute -Savoie. 


M.  Bernard,  conservateur  à  Bourges.  I     M.  Grandidicr,  conserv.  à  Annecy. 

SERVICE  FORESTIER  DE  L'ALGÉRIE. 
H  Combe,  conservateur,  à  Alger. 


y.-B.  —  Les  5*,  6*,  23*,  38®,  41  •  <*t  42<)  conservations  manquent  dans  la  série. 


ACADÉMIES. 

Académie  d'Aix,  comprenant  les  départements  (tes  Basses-Alpes,  des  Bouches-du- 

Rbône,  des  Alpes-Maritimes,  de  la  Corse,  du  Var  et  de  Yanclase 
(M.  Belln,  recteur). 

—  de  Besançon,  comprenant  les  départements  du  Donbs,  du  Jura  et  de  la 

Haute^SAÔoe  et  le  terntoire  de  Belfori  (M.  Jeaumaire,  recteur). 

-'  de  Bordeaux,  coupreniint  les  départements  de  la  Gironde,  de  la  Dordogne,  des 
Lèndes.  de  Lot-et-uaronne ,  des  Basses  -  Pyrénées  (M.  Ouvré, 
recteur). 

—  de  Caen,  oomprenant  les  départements  du  Calvados,  de  l'Eure,  de  U  Man- 

che, de  rOrne,  de  la  Sarthe  et  de  U  Seine-Inférieure  (M*  Liard, 
recteur.) 

—  de  Chambéry^  comprenant  les  départements  de  la  Savoie  et  de  la  Haute^Sa- 

voie  (M.  Brédif,  recteur). 

•—  de  tllermoût,  comprenant  les  départements  du  Puy-de-D6me,  de  TAllier,  du 
Cantal,  de  la  Corrèze,  de  la  Creuse  et  de  la  Ute-ljoire  (M.  Bourget, 
recteur). 

—  de  Oijoa,  comprenant  les  départements  de  la  Côte^'Or.  de  TAube,  de  la 

Haute-Marne,  de  la  Nièvre  et  de  1* Yonne  (M.  Chappuis,  recteur). 

—  de  Douai,  comprenant  les  départements  du  Nord,  de  l'Aisne,  des  Ardennes, 

du  Pas-tle-Calais  et  de  la  Somme  (M.  Nolen,  recteur). 

—  de  Grenoble,  comprenant  les  (départements  de  l'Isère,  des  Hautes- Alpes,  de 

1  Ardècbe  et  de  la  Drôme  (M.  Gèmrd,  recteur). 

~  de  Lyon,  comprenant  les  départements  du  Rhône,  de  l'Ain,  de  lu  Loire  et  de 
la  Saftne-et-Loire  (M.  Charles,  membre  de  l'institut,  recteur;. 

—  de  Montpellier,  comprenant  les  départements  de  TUérault,  de  l'Aude,  du  Gard. 

de  la  Lozère  et  des   Pyrénées -Orientales  (M.  Chanoel,  recteur). 

~  de  Nancy,  comprenant  les  départements  de  Meurtlie-et-Mosélie,  éé  la  Meuse 
et  «es  Vosges  (M.  Moorin,  recteur). 

—  de  Paris,  comprenant  les  départements  de  la  Seine,  du  Cher,  d'Eure-et-Loir, 

de  Loir-et-Cher,  du  Loirei,  de  la  Marne,  de  l'Oise,  de  Seine-et- 
Marne  et  de  Selne-et-Oise  (le  ministre  de  l'instrucilon  publique, 
recteur:  M.  Oréard,  vice- recteur). 

—  de  Poitiers,  comprenant  les  départements  de  la  Vienne,  de  la  Charente,  de 

la  Charente- Inférieure,  de  l'Indre,  d'Indre-et-Loire,  des  Deux- 
Sèvres,  de  la  Vendée,  de  la  Haute -Vienne  (M.  Ohaignet,  rocleur). 

—  de  Rennes,  comprenant  les  départements  d'IUe-ei- Vilaine,  des  Cûtes-du-Nord, 

du  Ffnistère,  de  la  Loire- Inférieure,  de  Maine-et-Loire,  de  la 
Mayenne  et  du  Morbihan  (M.  Jarry,  recteur). 

—  de  Toulouse,  comprenant  les  départements  de  la  Haute-Garonne,  de  FAriège, 

de  l'Aveyron,  du  Gers,  du  Lot,  des  Hautes-Pyrénées,  du  Tarn, 
de  Tarn-et-Garonne  (M.  Perrond,  recteur). 

—  d'Alger,  comprenant  les  départements  d'Alger,  de  Constantine   et   d'Oran 

(M.  Boissières,  recteur). 


39 


ARMEE  DE  TERRE. 

Le  teiritoin;  de  la  France  est  divisé,  pour  l'orKanisâtion  de  l'armée  active,  de 
la  réserve  de  l'armée  active,  de  Tarm^e  territoriale  et  de  sa  réserve,  en  18  régions 
et  subdivisions  de  régions. 

Chaque  réftiûn  est  occupée  par  un  corps  d^armée  qui  y  lient  garnison. 

Un  corps  drarmée  spécial  est,  en  outre,  afiecté  à  rAlgërie. 

(Loi  des  7,  18  et  24  juillet  1873). 

Mmréchûux  de  France  : 

Cftftrobert  ;  de  Mao-Mafaon,  due  de  MagenU;  Lebœuf. 

Gén&aux  comnumdani  ies  f8  corps  d*armée  : 

I*'  corm  région  Nord  et  Pas-d-Calais),  quartier  général  à  Lille  :  général  Lallemand. 
cominanaant  eu  chef  ;  général  Japy,  commandant  la  division  de  Mlle  ;  tg^ral 
Bardin.  command*  la  division  d'Arras;  M.  Guillemin,  intendant  militaire. 

2*  (région  Aisne,  Oi^e,  Somme,  Seine-et-Oise.  Seine),  quartier  général  à 
Amiens:  général  Derroja,  ttiiam.  en  chef;  sénéral  Fcrri-Pisani,  corom.  la  divis. 
d'Amiens  ;  général  Lacretelle,  comm.  la  div.  de  Compiégne;  M.  Boonamy,  intendant 
militaire.  ^ 

3*  (région  Calvados.  Eure,  Seine-Inférieure,  Seine-et-Oise  et  Seine),  quartier 
général  à  Rouen  :  général  Cornât,  comm.  en  chef  :  général  Baron  de  Launay,  ooram. 
la  division  de  Rouen  ;  général  Millot  comn>and.  la  division  de  Paris  ;  M.  Segonne, 
intendant  militaire. 

4'  (région  Eur^^t-Loire,  Mayenne,  Orne,  Sarthe»  Seine-et-Oise  et  Seine),  quartier 

Général  an  Mans  :  général  de  Berckheim.  comm.  en  chef;  général  Rolland,  comm.  la 
[iv.  de  Paris  :  général  Bonnet,  comm.  la  div.  du  Mans  ;  M.  Leroattre,  intend,  milit. 
5«  {^région  Loiret,  Loir-et-Cher,  Seine-et-Marne,  Yonne,  Seine-et-Olse  et  Seinej, 

3  aartier  général  à  Orléans  :  général  Oelebecque,  comroand.  en  chef;  Sée,  comm.  la 
ivis.  de  Paris  ;  général  Haca,  comraand.  la  division  d'Orléans  ;  M.  Lecomte,  inten- 
dant militaire. 

6*  (région  Ardennes,  Aube,  Marne,  Meurthe-et-Moselle,  Meuse  et  Vosges), 
quartier  général  à  Cbâlons-sur-Mame  :  général  Février,  commandant  en  chef; 
général  Hanrion,  commandant  la  division  de  Nancy  ;  général  baron  Berge,  comm.  la 
div.  de  Reims  ;  M.  Joba,  intendant  mtlitaire. 

7*  (région  Ain,  Doubs,  Jura,  Haute-Marne,  Belfort,  Haute-Saône  et  Rhône), 
quartier  général  à  Besançon  :  général  Wolff,  command.  en  chef  ;  général  Daveuet, 
comm.  la  division  de  Ohaumont  :  général  Lamy,  command.  la  division  de  Besan- 
çon ;  M.  Pezerel,  intendant  militaire. 

8*  (région  Cùle-d'Or,  Cher,  Nièvre,  Saône-et-Loire,  Rhône],  quartier  général  à 
Bouraes  :  général  Schnéegan,  comm.  en  chef  ;  général  Berthe,  command.  la  div. 
de  oQon;  général  Franchessin,  command.  la  division  de  Bourges  ;M.  Génin,  inten- 
dant militaire. 

9^  (région  Maine-et-Loire,  Indre-et-Loire,  Indre,  Denx-Sèvres  et  Vienne),  quartier 

Sénéral  à  Tours  :  général  Schmitz,  comm.  en  chef;  général  Sempé,  comm.  la 
ivision  de  Ghâteauroux  ;  général  Frémont,  comm.  la  div.  de  TiMirs  ;  M.  Thievard, 
intendant  militaire. 

10*  (région  Côtes  dn-Nord,  Manche,  Ille-et  Vilaine),  ouartier  général  à  Rennes  : 
général  Roussel  de  Courcy,  commandant  en  chef;  général  de  Potier,  comm.  la  divi- 
sion de  Rennes  ;  général  Gourg,  comm.  la  div.  de  St-Servan  ;  M.  Courtois,  intend, 
militaire. 

f  f*  (région  Finistère,  Loire-Inférieure,  Morbihan  et  Vendée),  quartier  général 
k  Nantes  :  Forgemol  de  Bostquenard,  comm.  en  chef  ;  général  Benoit,  comm.  la 
div.  de  Nantes  ;  général  Duez,  command.  la  div.  de  Vannes  ;  M.  Roux,  intendant 
militaire. 

12*  (région   Charente,  Corréze.  Creuse,  Dordogne  et  Haute- Vienne),   quartier 

Sénéral  à  Umoges  :  général  de  Gallifet,  comm.  en  chef;  général  Villette,  comm.  la  div. 
e  Limoges  ;  général  Blot,  commandant  la  division  de  Périgueux  ;  M.  Gatumeau, 
intendant  militaire. 


40 

13«  (région  Allier,  Loire,  Puy-de-Dôme,  Haate-Loire,  Cantal  et  Rhône),  ouartier 
général  à  Glermont  :  général  Carré  de  Dellemare,  comm.  en  chef  ;  général  Bréard, 
romni.  la  div.  de  Lyon;  général  Lambert,  commandant  la  division  de  Saint-Etienne  ; 
M.  Malet,  intendant  militaire. 

f4«  (région  Hautes-Alpes,  Drôme,  Isère,  Savoie,  Haute-Savoie  et  Rhône),  quartier 
générale  Lyon  :  général  Carteret-Trécourt,  command.  en  chef;  général  d'Anes, 
comm.  la  div.  de  Grenoble  ^  général  Dulaure  de  Bessol,  comm.  la  div.  de  Lyon  ; 
M.  Laurent,  intendant  militaire. 

I5<  (région  Ba!<ses-Alpes,  Alpes-Maritimes,  Ardèche.  Bouches-du-Rhône,  Corse, 
Gard,  Yar  rt  Vaucluse),  quartier  général  à  Marseille  :  jgénéral  de  Colomb,  command. 
en  chef;  général  Thiéry,  commandant  la  division  de  Nice  ;  général  Salanson,  comm. 
la  div.  d'Avignon  ;  M.  Legros,  intendant  militaire. 

16*  (région  Aude,  Aveyron,  Hérault,  Lozère,  Tarn  et  Pyrénées-Orientales), 
quartier  général  à  MontpeUier  :  général  Chagrin  de  Saint-Hilaire,  comm.  en  chef  ; 
général  Cérez,  comm.  la  div.  de  Montpellier  ;  général  Amaudeau,  comm.  la  division 
de  Perpignan  ;  M.  Dumoulin,  intendant  militaire. 

17*  (région  Ariége,  Haute-Garonne,  Gers,  Lot,  Lot-et-Garonne  etTarn-et-Gamime), 
quartier  général  à  Toulouse  :  général  Lewal,  commandant  en  chef  ;  général  Gresset, 
commandant  la  division  de  Montauban  ;  général  Kampf,  command.  la  divis.  de  Tou- 
louse ;  M.  Rossignol,  intendant  militaire. 

f8«  (région  Cnarente-Inférieure,  Gironde,  Landes,  Basses  et  Hautes-Pyrénées), 
quartier  général  à  Bordeaux  :  général  Dumont,  command.  en  chef;  général  Galland> 
comm.  la  div.  de  Bordeaux  ;  général  Munier,  comm.  la  div.  de  Bayonne;  M.  Cahen, 
intendant  militaire. 

19«  (région  d'Alger,  d'Oran  et  Constantine),  quartier  général  k  Alger  :  général 
Sanssier,  comm.  en  chef;  M.  Létang,  intendant  militaire  ;  général  l-oysel,  comm.  la 
division  d'Alger  ;  général  Thomassin,  comm.  la  divis.  d'Oran  ;  M.  Greil,  intendant 
militaire  ;  général  Villemette,  comm.  la  divis.  de  Gonstanline  ;  M.  Plameaz,  inten- 
dant militaire. 

Gouverneur  de  Paris,  commandant  supérieur  de  la  1*^  division  militaire  :  général 
Lecointe. 


CORPS  DE  LA  MARINE. 

SECTION  n'ACTIVITé.   —  V1CB-A1IIRAUX. 

MM.  Fourichon,  Comte  de  Gueydon.  Jurien  de  la  Gravière,  Jaurès,  Vénm.  Alle- 
mand, Lafont,  Peyron,  Jauréguiberry,  baron  Roussin,  Gamaut,  Tbomasset,  Ribonrt, 
Krantz,  Duperré,  de  Fauque  de  Jonquière,  Amet,  Duburquois,  de  Pritzbuer. 

Dans  cette  section  sont  encore  compris  trente-deux  contre-amiraux. 

La  2*  section  comprend  le  cadre  de  réserve. 


ARRONDISSEMENTS  MARITIMES. 


t*'  Arrondissement.  —  Cherbourg. 
Vice-amiral  Allemand,  préfet  maritime. 
Sous-arrondissements  :  Dunkerque,Hâvre. 

2«  Arrondissement.  —  Brest. 
Vice-amiral  Lafont,  préfet  maritime. 
Sous-arrondissement  :  Saint- Servan. 

3*  Arrondissement.  —  Lo rient. 

Vice-amiral  Duburquois,  préfet  maritime. 

Sous-arrondissement  :  Nantes. 


4^  Arrondissement.  —  Rochefort. 
Vice-amiral  Pritzbuer,  préfet  maritime. 
Sous-arrondissement:  Bprdeaux. 

50  Arrondissement.  —  Toulon. 
Vice-amiral  Krantz,  préfet  maritime. 
Sous-^rrondissements  :  Marseille  et  Nice. 

Corse.  --  Commissaire  :  Santelli,  chef  du 
servicT  de  la  marine  à  Bastia. 

Algérie.  ^  Contre -amiral  Ribell,  com- 
mandant de  la  Marine  en  Algérie. 


41 

ÉCOLES  SPÉCIALES. 


ÉCOLB  CBNTRàLB  DBà  ARTS  BT  MANUFACTURBS. 
A  Paris,  rae  de  Thorigny,  7,  et  rue  des  Goatures-Saiat-Ctervais,  \ . 

L*ÉcoIe  Centrale  des  Arts  et  Manuractares  établie  à  Paris  est  spécialement  desti- 
née à  former  des  Ingénieurs  pour  toutes  les  branches  de  IMndustrie  et  pour  les 
trataui  et  services  publics  dont  la  direction  n'appartient  pas  nécessairement  aux 
ingénieurs  *\e  l'Etat.  Des  DiplAmes  d'ingénieur  des  Arts  et  Manufactures  sont 
délivrés  chaque  année  par  le  ministre  de  l'Agriculture  et  du  Commerce  aux  Elèves 
désignés  par  le  Conseil  de  l'Ecole  comme  a^ant  satisfait  d'une  manière  complète  à 
tontes  les  épreuves  du  concours.  Des  Cerliûcats  de  capacité  sont  accordés  à  ceux 
qui,  n'ayant  satistait  que  partiellement  aux  épreuves,  ont  néanmoins  justifié  de 
connaissances  suffisantes  sur  les  points  les  plus  importants  de  renseigna* ment.  Le 
ioarnal  officiel  publie  la  liste  des  élèves  qui  ont  obtenu  le  Diplôme  on  le  Certificat 
de  capacité.  •—  L'Ecole  ne  reçoit  que  des  Elèves  externes.  —  Les  étrangers  y  peu- 
vent être  admis  comme  les  nationaux;  leur  admission  a  lieu  aux  mêmes  conditions. 

Les  Elèves  ne  portent  aucun  uniforme  ni  aucu^n  autre  signe  di.stinctif. 

La  durée  des  études  est  de  trois  ans.  ^  Le  prix  de  Tenseigoement,  y  compris  les 
frais  qn'entralnent  les  diverses  manipulations,  est  de  800  francs  par  an«  exigibles 
en  trois  termes  ainsi  qu'il  suit  :  400  fr.  la  veille  de  l'ouverture  des  cours  ;  20O  fr. 
le  1er  février,  et  200  rr.  le  1er  mai  ~  Toute  somme  versée  demeure  acquise  à 
rétablissement.  —  Indépendamment  des  800  fr.,  les  Elèves  sont  tenus  de  verser  à 
la  caisse  de  l'Ecole,  au  commencement  de  chaque  année  et  à  titre  de  dépAt.une 
somme  de  35  fr.  de^ttinée  à  garantir  le  paiement  des  objets  perdus,  cassés  ou  dété- 
riorés par  leur  fauta.  Ce  dépAt  leur  e^t  remt>our8é  à  la  fin  de  Tannée,  ou  lorsqu'ils 
ouittent  l'Ecole  pour  une  cause  quelconque,  sur  le  vu  de  la  quittance  délivrée  par 
1  Agent  comptable  pour  solde  de  leur  compte  définitif. 

Des  subventions  peuvent  être  accordées  sur  les  fonds  de  l'Etat  aux  Elèves  fran- 
çais qui  se  recommandent  à  la  fois  par  rinsuffisance  constatée  des  ressources  de 
leur  famille  et  par  leur  rang  de  classement,  soit  à  la  suite  des  examens  d'admis- 
sion, soit  après  les  épreuves  de  passage  d'une  division  dans  la  division  supérieure. 

Les  candidats  qui  désirent  prendre  part  aux  encouragements  de  l'Etat  doivent 
en  faire  la  déclaration  par  écrit  avant  le  1*'  août  à  la  préfecture  de  leur  départe- 
ment. 

Les  subventions  sur  les  fonds  de  l'Etat  peuvent  être  cumulées  avec  les  alloca- 
tions accordées  par  les  Départements  et  les  Communes.  ^  Si  la  somme  des  sub- 
ventions obtenues  par  un  Elève  dépasse  le  prix  de  l'enseignement,  le  surplus  lui  est 
payé  chaque  mois  par  douzième,  à  titre  de  pension  alimentaire. 

Nul  n'est  admis  à  TEcole  que  par  voie  de  concours,  après  avoir  justifié  qu'on  a 
eu  17  aos  révolus  au  t*'  janvier  de  l'année  dans  laquelle  en  se  présente. 

Le  concours  a  lieu  à  Paris.  Il  s'ouvre  le  f*'  août  et  est  clos  le  20  octobre. 
L'inscription  pour  le  concours  se  fait  au  secrétariat  de  l'école,  rue  des  Coutures- 
Saînt-Gervais,  1.  Le  programme  est  envoyé  gratuitement  à  ceux  qui  en  font  la 
demande  au  directeur  à  partir  du  !«'  avril  au  1*'  octobre. 

Par  arrêté  du  Ministre  de  l'Agriculture  et  du  Commerce  du  7  mars  f872.  un 
cours  d^nseignement  supérieur  agricole  a  été  institué  à  l'Ecole  centrale. 

ÉCOLES  D'ARTS  BT  MÉTIERS. 

Ces  écoles  sont  destinées  à  former  des  chefs  d'atelier  et  des  ouvriers  instruits  et 
habiles  pour  les  industries  où  l'on  travaille  le  fer  et  le  bois. 

Les  élèves,  au  nombre  de  900  par  école,  sont  nommés  par  le  ministre  après  nn 
concours.  Aux  termes  d'un  décret  du  6  novembre  f873  qui  régit  aujourd'hui  ces 
écoles,  il  est  accordé  des  bourses  ou  fractions  de  bourse  à  tous  les  élèves  dont  les 
parents  sont  jugés  ne  pouvoir  acquitter  les  uns  aucune  partie  de  la  pension,  les 
autres  qu'une  partie  seulement.  De  plus,  les  parents  peuvent  être  dispensés  excep- 
tionnellement par  le  ministre  de  payer  la  pension  ou  fraction  de  pension  laissée  à 
leur  charge  quand,  par  suite  d'événements  survenus  depuis  l'admission,  ils  ne  le 

S  eu  vent  phis.  —  Le  prix  de  la  pension  est  600  fr.  par  an.  La  durée  des  études  est 
e  trois  ans.  —  Ces  écoles  ont  Irur  siège  à  Aix,  i  Angers,  k  ChAlons-snr-Mame, 
à  Cluses  (Haute-Savoie). 


12 

ECOLS  SUrtilIfttn  DU  tiOiiIffeRCS. 

,  A  Paris,  rue  Ameloi,  IÛ2. 

Cette  école  esl  exclasivemeat  oonsacrée  aui  études  commerciales  :  elle  est  la 
propriété  de  la  Chambre  de  Commerce  de  Paris,  et  est  destinée  à  former  des  négo- 
ciants, des  bananiers,  des  administrateurs,  de;»  directeurs,  des  employés  d'établis- 
sements  industriels  et  commerciaux,  etc.  —  Elle  est  partaaée  en  trois  divisons  ou 
comptoirs.  Le  cours  complet  des  études  dure  3  ans.  -  L  Ecole  reçoit  de»  élèves 
internes  âgés  de  15  ans  révolus,  au  prix  de  2,000  fr.;  et  des  élèves  externes  Cdemi- 
pensionnaires  déjeunant  à  l'école)  au  prix  de  1,000  fV. 

ÉCOLE  FORESTIERS,  éUblte  I  Nancy. 

CofuU(<otu  à'aàmuiUm,  —  Le  nombre  des  élèves  à  admettre  à  TEcole  est  fixé 
chaque  année  par  le  ministre  des  finances,  en  raison  des  besoins  de  Tadministra* 
tion  des  forêts,  et  d'après  un  concours  public  Les  examens  de  l'Ecole  forestière 
ont  lieu  à  Paris  et  dans  les  départements,  à  la  même  époque,  aux  mêmes  lieux  que 
ceux  de  l'Ecole  Polytechnique,  et  sont  faits  par  les  examinateurs  nommés  par  le 
ministre  des  finances.  Les  aspirants  sont  tenus  d^adresser  au  directeur  général  de 
Padministration  des  forêts,  avant  le  31  mai  au  plus  tard,  leur  demande  d'admission . 
an  concours,  accompagnée  des  pièces  suivantes  : 

1'  L'acte  de  naissance,  revêtu  des  lormalités  prescrites  par  les  lois,  et  constatant 
que  Paspirant  aura  au  1er  novembre  18  «ns  accomplis,  et  n^aura  pas  plus  de  22  ans  ; 


impropre  au  service  ioreslier. 
3°  Le  diplôme  de  bachelier-èà-scicnces.  néanmoins,  le  candidat  qui  ne  serait  pas 


4"  La  preuve  qui!  possède  un  revenu  annuel  de  1,5<)0  fr.  au  moins,  ou  à  défaut 
une  obligation  par  laquelle  ses  parents  s'engagent  à  lui  fournir  une  pension  de  pa- 
reille somme  pendant  son  séjour  à  l'Ecole  forestière,  et  une  pension  de  600  tr., 
depuis  sa  sortie  de  TEcoIe  jusqu'à  ce  quil  soit  employé  comme  garde-général  en 
activité. 

L'examen  porte  sur  les  objets  ci-après, savoir  :  1*  l'arithmétique  complète  |  2*  l'al- 
gèbre ;  3**  la  géométrie  ;  <«  Tapplication  de  la  géométrie  ;  5"  la  Irigonomélne  ;  6*  la 
physique  ;  7"  la  chimie  ;  8*  la  cosmographie  :  9"  la  mécanique  ;  10'  la  langue  aile- 
maiide.  Il*  la  langue  française;  Vt  rhisioire  et  la  géographie  ;  13"  le  dessin  d*imi- 
tation  ;  M"  le  dessin  linéaire,  le  lavis. 

Instruction  des  élèves  et  leur  destination.  —  La  durée  des  cours  établis  à  l'Ecole 
forestière  est  de  deux  ans  ;  à  la  (tn  de  chaque  année,  les  élèves  sont  soumis  A  des 
examens  d'après  lesquels  ils  sont  de  nouveau  classés. 

Si  leur  examen  est  satisfaisant,  les  élèves  de  la  seconde  division  passent  dans  la 
première,  et  ceux  de  la  première  sont  envoyés  dans  les  inspertions  forestières  les 

S  lus  importantes,  en  qualité  de  gardes  généraux  stagiaires,  pour  y  acquérir,  sous  la 
iroction  des  inspecteurs,  les  connaissances  prati(^ues,  et  oès  qu  ils  ont  fait  preuve 
de  l'instruction  nécessaire  pour  exercer  un  emploi,  ils  sont  nommés,  au  fur  el  à  me- 
sure des  vacances,  à  des  cantonnements  de  gardes  généraux.  Ils  jouissent,  pendant 
leur  temps  de  stage,  d'un  traitement  de  1,200  fr. 

ÉCOLE  DES  MINES. 
A  Paris,  boulevard  Saint-Michel,  60  et  62. 
L'École  des  mines,  placée  sous  la  surveillance  du  ministre  de  l'agricul- 
ture, do  commerce  et  aeb  travaux  publics,  asNisté  du  conseil  de  l'Ecole,  a  pour 
but  :  i"  de  former  des  ingé4iieur8  destinés  au  recrulempnt  du  corps  des 
mines  ;  2r  de  répandre  dans  le  public  la  connaissance  des  sciences  et  des  arts  rela- 
tifs À  l'industrie  minérale,  et,  en  particulier»  de  former  des  praticiens  propres  à  di 
riger  des  entreprises  privées  d'exploitation  de  mines  et  d'usines  minéralurgiqnes  ;  3" 
de  ré«nir  et  de  classer  tous  les  matériaux  nécessaires  pour  compléter  la  statistique 
minéralogique  des  départements  de  la  France  et  des  colonies  françaises  ;  4*  de 
conserver  un  musée  et  une  bibliothèque  consacrés  spécialement  â  l'inaustrie  miné- 


mIb»  et  cktailr  ks  e^leetkns  m  nlTMa  dm  pMgiès  4ê  IHndnstrie  4m  milMS  et 
osines  et  des  seioicei  qui  8*y  rapportent  ;  S*  eifiii  d'exécuter,  seit  pour  les  adml- 
ttstimtkMis  publiques,  soH  pour  les  particuliers,  les  essais  et  analyses  qui  peuvent 
aider  su  progrès  de  l 'industrie  meérale. 

L'Ecole  reçoit  trois  catégories  d'élève*  :  i*  les  élèves-Ingénieurs,  destinés 
au  recmlemenl  du  corps  des  mines,  pris  parmi  les  élèves  de  l'Ecole  Polytechnique  ; 
2^  les  élèves  externes  admis  par  voie  c!e  concours  et  qui,  après  avoir  justifié  à  leur 
wrlie  de  counaissances  suffisantes,  Font  déclarés  aptes  à  diriger  les  exploitations  de 
nines  et  d'usines  métalluigiques,  et  reçoivent  à  cet  eflet  un  brevet  qui  leur  confère 
1p  titre  d'élève  breveté;  3*  enfin,  des  bièves  étrangers  admis,  sur  fa  demande  des 
ambassadeurs  ou  chargés  d'affaires,  par  décisions  spéciales  du  ministre. 

Les  cours  oraux  de  minéralogie,  oe  géologie  et  de  paléontologie  sont  ouverts  nu 
public,  do  15  novembre  au  15  avril. 

La  bibliothèque  est  ouverte  au  public  tous  les  jours  (dimanches  et  fêtes  ex- 
ceptée) de  10  A  3  heures,  et  tous  les  jours  aux  étrangers  et  aux  personnes  qui 
déirent  étudier. 

Tous  les  services  de  TEcole/ enseignement,  musée,  bibliothèque  |et  burean  d'essais 
4ont  giralBits. 

ÉCOLE  NIVALE 
Etablie  sur  le  vaisseau  Le  Borda  en  rade  de  firest. 

La  loi  du  20  avril  i832  autori<«e  l'ouverture  d'un  conconn  public  à  l'eiret  d'ad- 
mettre, en  qualité  d'élèves  de  l'Ecole  navale  nationale,  les  jeunes  gens  qui  se  des- 
tinent au  corps  des  officiers  de  marine.  Celte  école  est  organisée  conformément 
aux  dispositions  des  ordonn.  des  1er  nov.  1830,  2  avril  t850  et  des  décrets  des 
24  septembre  1860  et  If  décembre  1802. 

PnOGRAMHE  DE  l'examen.  —  ExamcH  oral  :  Histoire  (programme  de  la  rlas^JC  de 
troisième)  ;  Géographie  (troif^ièroe  et  quatrième)  ;  Langue  française  (troisième  et 
classes  de  grammaire);  Langue  latine  (troisième  et  classes  de  grammaire)  ;  Langue 
anglaise  (troisième).  —  !•  Arithmétique.  —  2*  Algèbre.  —  3"  Géométrie.  —  !•  Trigo- 
nométrie rectiligne.—  5*  Mathématiques  appliquées.  —  6*  Physique.  —  V  Chimie. 
—  8»  Géographie. 

Compositions.  —  I'  Composition  française.  Rérits,  lettres,  descriptions  de  divers 
genres  ;  —  2*  Veraion  latine  ;  —  3*  Tnéme  anglais:  >-  !•  Calcul  numérique  de 
trigonométrie  rectiligne;  —  5*  Tracé  géographique  a'une  des  questions  de  géomé- 
trie evigées  à  l'examen  oral  :  —  6"  Dessin  au  trait  d'une  tète  d'après  un  modèle. 

Lee  candidats  devront  se  faire  inscrire  du  \"  au  25  avril  à  la  préfecture  du  dé- 
partement où  est  établi  le  domicile  de  leur  famille. 

Aucun  candidat  ne  pourra  concourir  s'il  n'est  âgé  de  I  i  ans  au  moins  accomplis  le 
l**  janvier  de  Tannée  du  concours,  ou  s'il  a  depa.*^  le  maximum  d'âge  fixé  à  17  ans. 

Pension  annuelle  700  francs.  —  Trousseau  et  objets  divers  900  francs. 

Les  familles  des  candidats  qui,  dénués  de  fortune,  prétendraient  à  une  place 
gratuite  ou  demi-gratuite,  â  un  trousseau  ou  demi-trousseau,  doivent  le  faire  con- 
naître, sous  peine  de  déchéance,  au  moment  de  l'inscription,  par  une  demande  re- 
mise au  préfet  du  département  où  elles  résident.  Cette  demande,  adressée  au  mi- 
nistre de  la  marine,  devra  être  appuvée  de  renseigneroent'^  détaillés  sur  les  moyens 
d^exi«tence,  le  nombre  d'enfants  et  les  autres  charges  des  parents,  ainsi  qu'un  re- 
levé du  r6le  des  contributions.  L'insulfisaoce  de  la  fortune  des  parents  et  des 
jeunes  ^ens  sera  constatée  par  une  délibération  motivée  du  conseil  municipal,  ap- 
prouvée par  le  préfet.  —  i^s  bourses  et  demi-bourses,  trousseaux  et  demi-troui<seaux 
seront  accordés  par  le  ministre  de  la  marine,  sur  la  proposition  du  conseil  d'ins- 
truction de  l'Ecole  navale,  conformément  â  la  loi  du  o  juin  1850.  —  En  outre,  il 
pourra  être  accordé,  sur  la  proposition  du  même  conseil,  une  première  mise  d'équi- 
pement militaire  (570  francs)  è  chaque  boursier  ou  demi-boursier  nommé  aspirant 
de  2*  classe,  après  avoir  satisfait  aux  examens  de  sortie. 

ÉCOLE  SPÉCIALE  MILITAIRE  A  SAINT-CYR. 

1858, 

1875, 

infanterie  de 

neriwft 


44 

L'admissioii  A  l'Ecole  ik*â  lieii  oiie  par  voie  de  eoncoun  ;  ce  codcouta  eet  ouTeii 
cheqfue  année,  à  l'époqae  déterminée  par  le  ministre  de  la  guerre. 

Nul  ne  peut  se  présenter  au  concours,  s'il  ne  justifie  quïT  est  Français  ou  natu- 
ralisé, et  qu4l  aura  dix-sept  ans  au  moins,  au  1er  janvier,  et  vingt  ans  au  plus, 
au  1er  janvier  de  l'année  du  concours. 

Tout  candidat  nommé  élève  doit,  s'il  a  l'Age  requis,  avoir  contracté  un  enga- 
gement volontaire  avant  d*entrer  à  TEcole. 

Les  sous-officiers,  caporaux  ou  brigadiers  et  soldats  des  corps  de  Tarmée  aui 
pourront  justifier  de  deux  ans  de  présenre  effective  sous  les  drapeaux,  au  1er 
janvier  qui  suit  l'époque  du  concours,  sont  admis  à  concourir,  pourvu  (fu'ils  n'aient 
pas  accompli  alors  leur  vin^t-cinquiéme  année. 

Il  est  publié  chaque  ^lunee  un  programme  des  matières  sur  lesquelles  les  can- 
didats doivent  être  examinés. 

Le  prix  de  la  pension  est  de  1,500  francs;  celui  du  trousseau  est  déterminé 
chaque  année  par  le  ministère  de  la  guerre. 

Les  élèves  qui  désirent  sertir  dans  l'arme  de  la  cavalerie  doivent  le  (aire  con- 
naître an  moment  de  leur  admission  à  l'Ecole  ;  ils  suivent,  à  titre  d'essai,  des 
cours  d'équitation  (|ui  font  juger  de  leur  aptitude  à  servir  dans  cette  arme.  La 
liste  des  élèves  destinés  à  la  cavalerie  est  formée  par  suite  de  cet  essai  ;  ils  sont 
nommés  sous-lieutenants  dans  les  régiments  de  cavalerie  s'ils  satisfont  aux  examens 
de  sortie. 

ÉCOLE  NORMALE   SUPÉRIEURE 
A  Paris,  rue  d'Ulm,  45. 

Cet  établissement  est  placé  sous  Tautorité  immédiate  du  ministre  de  Tinstruc- 
tion  publique.  —  Il  ect  destiné  À  former  des  professeurs  dans  les  lettres  et  dans  les 
sciences  pour  tous  les  lycées.  «—  L'Ecole  normale  supérieure  prépare  au  grade  de 
licencié-ès-letlres,  de  licencié-ès-sciences,  aux  divers  ordres  d'agrégation,  et  à  la 
pratique  des  meilleurs  procédés  d'enseignement  et  de  discipline  scolaire.  Les 
élèves  sortants  de  l'Ecole  normale  supérieure  sont  chargés  des  cours  dans  les 
lycées.  Sur  la  proposition  de  la  direction  de  l'Ecole,  le  ministre  autorise  les  élè- 
ves ((ui  auront  suivi  -avec  fruit  le  cours  triennal  à  se  présenter  immédiatement  à 
l'agrégation.  —  Les  élèves  reçus  à  la  suite  des  épreuves  annuelles  sont  consi- 
dérés comme  bouri^iers.  Les  principales  conditions  d  examen  sont  1"  de  n'avoir  pas 
eu  moins  de  18  ans,  ni  plus  ae  24  ans  révolus,  au  1er  janvier  de  Tannée  où  l'on  en 
présente  :  2*  de  n'être  atteint  d'aucune  infirmité  ou  d'aucun  vice  de  constitution  qui 
rende  impropre  A  l'enseignement,  et  d'en  produire  une  attestation  ainsi  qu'un  certi- 
ficat d'aptitude  morale  aux  fonctions  de  l'instruction  publiqne,  etc.  etc.  ;  3»  d'être 
Eourvu  du  grade  de  t)achelier  ès-lettres  pour  la  section  des  lettres,  et  de  celui  de 
achelier-ès-sciences  pour  la  section  Hes  sciences,  et  d'en  représenter  les  diplômes 
ivec  l'engagement  légalisé  de  se  vouer  pour  dix  ans  A  Tinstruction  publique,  et,  en 
cas  de  minorité,  une  déclaration  do  père  ou  tuteur,  aussi  légalisée,  et  autorisant  à 
contracter  cet  engagement.  Le  registre  d'inscription  est  ouvert  aux  chefs-lieux  «les 
académies,  du  1er  janvier  an  1er  mars  ;  les  épreuves  ont  lieu  vers  la  fin  de  juin, 
dans  toutes  les  académies.  Elles  consistent,  pour  la  section  des  lettres,  en  une  dis^ 
sertation  de  philosophie  en  français,  un  discours  latin,  un  discours  français,  une 
version  latine,  un  thème  grec,  une  pièce  de  vers  latins,  une  composition  histo- 
rique ;  pour  la  section  des  sciences,  en  compositions  de  mathématiques  et  de  phy- 
sique, plus  les  compositions  en  version  latine  et  en  philosophie  qui  sont  communes 
aux  candidats  des  lettres  et  de^  sciences.  Les  candidats  déclarés  admissibles  doivent 
se  trouver  A  l'Ecole  normale  le  \^'  août,  pour  y  subir  un  examen  oral,  dont  les 
résultats,  comparés  A  ceux  des  premières  épreuves,  peuvent  seuls,  avec  les  divers 
renseignements  recueillis  sur  leur  r  ompte,  assurer  leur  admission.  La  durée  du 
cours  normal  est  de  trois  années.  Indépendamment  des  conférences  de  l'intérieur, 
les  élèves  de  la  section  des  sciences  suivent  les  cours  publies  de  la  Faculté,  du 
collège  de  France  et  de  l'école  des  hautes  études. 

fiCOLB  POLYTECHNIQUE. 
A  Paris,  rue  Ûescartes,  Montagne  Sainte-Geneviève. 

Cette  Ecole  a  été  réorganisée  par  décret  du  15  avril  1873. 

On  ne  peut  y  être  admis  que  par  voie  de  concours.  A  cet  effet,  des  examens. 


45 

publies  ont  lieu  tous  les  ans.  Un  arrêté  du  ministre  de  la  guerre,  rendu  public 
avant  le  1er  avril,  fait  connaître  le  programme  des  matières  sur  lesquelles  doivent 
porter  ces  examens,  ainsi  que  l'époque  de  leur  ouverture. 
Pour  être  admis  au  concours,  il  faut  être  Français,  et  avoir  plus  de  seize  ans.  et 
>ios  de  vingt  ans  au  1er  janvier  de  Tannée  du  concours.  11  faut  Mre  bachelier- 


justiflent  de  deux  ans  de  service  efTectir  et  réel  sous  les  drapeaux. 

Le  prix  de  la  pension  est  de  1 ,000  fr.  par  an  ;  celui  du  trousseau  est  déterminé 
chaque  année  par  le  ministre  de  la  guerre. 

La  durée  du  cours  complet  d'instruction  est  de  deux  ans.  Les  élèves  qui  ont  sa- 
tisfait aux  examens  de  sortie  et  dont  Taptilude  physique  aux  services  puhlics  a  été 


génie  maritime,  la  marine  nationale  et  le  corps  des  ingénieurs  hydrographes,  les 
ponts  et  chaussées  et  les  mines,  le  corps  d'état-ms^or,  les  poudres  et  salpêtres,  rad* 
ministration  des  postes  et  celle  des  tabacs. 

ÉCOLE  D8S  PONTS  ET   CHAUSSÉBS. 
Rue  des  Saints- Pères,  i8. 

L'Ecole  des  Ponts  et  Chaussées,  créée  en  1741,  constituée  à  nouveau  par  le 
décret  de  TAssemblée  nationale  du  17  janvier  4791,  et  organisée  sur  des  bases  ulus 
étendues  par  la  loi  du  30  vendémiaire  an  IV  (2â  octobre  1795),  le  décret  du  7  Iroc- 


peeteur  général,  directeur,  et  par  un  ingénieur  en  chef,  inspecteur  des  éludes,  as- 
sistés du  Conseil  de  l'Ecole. 

Son  but  spécial  est  de  former  les  ingénieurs  nécessaires  au  i^crutement  du  corps 
des  ponts  et  chaussées.  — -  Elle  admet  exclusivement  en  qualité  d'élèves  ingénieurs 
les  jeunes  ^ens  annuellement  choisis  parmi  les  élèves  de  l'Ecole  Polytechnique 
ayant  termmé  leur  cours  d'étude  et  ayant  satisfait  aux  conditions  imposées  par  les 
règlements.  Elle  admet,  en  outre,  à  participer  aux  travaux  intérieurs  de  l'Ecole  des 
élèves  externes  français  ou  étrangers.  Elle  en  admet  également  à  suivre  les  cours 
oraux.  Les  conditions  d'admission  ont  été  réglées  par  un  arrêté  ministériel  en  date 
du  i:^  février  4852. 

Les  leçons  orales  ont  pour  objet  :  f"  la  mécanique  appliqiiée  au  calcul  de  l'effet 
dvnamique  des  machines  et  de  la  résistance  des  matériaux  de  construction  ;  —  2** 
l'hydraulique  ;  —  3*  la  minéralogie  ;  —  4"  la  géologie  ;  —  5*  la  construction  et 
l'entretien  des  routes  ;  ~  6*  la  construction  des  ponts  ;  —  1"  la  construction  et 
IV'Xploitation  des  chemins  de  fer  ;  —  8"  l'amélioration  des  rivières  et  la  construc- 
tion des  canaux  ;  ~  9*  l'amélioration  des  ports,  la  construction  des  travaux  à  la 
mer  ;  —  10*  l'architecture  ;  —  44**  le  droit  administratif  et  les  principes  d'adminis- 
tration ;  —  42*  l'économie  politique  et  ki  statistique  ;  —  43*  la  construction  et 
l'emploi  des  machines  locomotives  et  du  matériel  roulant  des  chemins  de  fer  ;  — 
44*  les  dessèchements:  les  irrigations  et  la  distribution  d'eau  dans  les  villes  ;  45*  la 
langue  anglaise  ;  46*  la  langue  allemande. 

La  bibliothèque  et  les  galeries  de  modèles  sont  ouvertes  aux  élèves  ingénieurs, 
aux  élèves  externes,  et  aux  ingénieurs  des  ponts  et  chaussées. 

ÉCOLBS  VÉTÉRINAIRES. 

Les  écoles  nationales  vétérinaires  sont  établies  à  Alfort,  à  Lyon  et  à  Toulouse. 
Elles  reçoivent  trois  catégories  d'élèves  :  4^  Des  internes  ;  2*  des  externes,  qui  sont 
soumis  au  même  régime  que  les  élèves  internes,  pour  ce  qui  concerne  les  examens, 
les  cours  et  les  travaux  mtérieurs  de  TEcole  ;  8<*  des  auditeurs  libres^  qui  sont 
reçus  sans  examen,  sur  l'autorisation  du  directeur  de  l'Ecole  et  moyennant  l'ac- 
quittement d'un  droit  de  50  fV.  par  trimestre  payable  d'avance.  ^  L'admission  n's 


u 

liev  que  par  voie  de  concours  et  coDforinéneiii  aux  rftglea  fli-«mrè&  enmmées.  ^ 
Nul  ne  peut  Mre  admis  au  concours  s'il  ïCh  préalablenmt  iustiiié  qu'il  avait  pU» 
de  dix-sept  ans  et  moins  de  Ting^-einq  ans  au  1er  janvier  de  ranaèe  dans  laquelle 
le  concoars  a  lieu.  -^  Aucune  dispense  d^âge  ne  peut  èêre  accordée.  —  Ijm  dÙBan- 
des  d'admission  au  concours  doivent  être  adressées  au  Ministre  de  Pafirioulture,  du 
commerce  et  des  travaux  imbiics,  seit  diractement  soit  par  ^intermédiaire  du  préfet 
du  départemenl  où  réside  le  candidat.  —  Elles  doivent  6tre  parvenues  au  ministère 
le  30  septembre  au  plu9  tard  :  toute  demande  produite  après  oe  terme  est  consi- 
dérée comme  nnMe  et  non  avenue. 

Les  demandes  doivent  être  aecompaaoéea  des  pièces  suivantes  :  I*  L'neCe  de 
naissance  du  candidat  ;  2*  Un  certificat  ou  docteur  en  médecine  constatant  qu'il  a 
été  vacciné  ou  qui)  a  eu  la  petite  vérole;  3*  Un  certificat  de  bomea  vie  et  mœurs 
dèHvré  par  l'autorité  locale;  4*  Une  obligation  souscrite  sur  papier  timbré  par  les 
parents  du  candidat  pour  garantir  le  paiement  de  sa  pension  pendant  tout  le  tempA 
de  son  séjour  à  l'Ecole.  Cette  pension  est  de  $00  francs  par  an  pour  Tintemni,  tte 
fîr.  pour  rextemat.  Elle  est  |iavable  par  trimestre  et  d^avance. 

Tous  k^  jennes  gens  autorisés  à  concourir  doivent  être  vendus  à  t*Ecole  le  ter 
octobre,  dès  le  malin,  à  l'effet  de  justifier  de  l'autoristation  qu'ils  ont  obteuue.  -- 
Les  candidats  admis  entrent  à  l'Scele  et  reçoivent  du  aurde>magaain  les  objets  de 
coucher.  —  La  durée  des  études  est  de  4  ans.  —  Des.  demi-bourses  sont  dMtinées 
à  récompenser  le  travail  et  la  bonne  conduite  des  élèves  internes.  Elles  ne  f>euvent 
être  obtenues  qu'après  six  meia  d'études  au  moina,  et  elles  ne  sont  accordées 
qu'aux  élèves  les  mieiix  notés  aux  examens  généraux  semestriels.  On  ne  peut  ob- 
tenir une  seconde  demi-bourse  qu'après  un  intervalle  de  six  mois  au  muins.  Ce^^ 
demi-bourses  peuvent  être  retirées  lorsque  tes  élèves  Jeûnent  à  démériter.  Parmi 
les  demi-bourses,  il  en  est  attribué  deux  4  chaque  département.  Cellc«-ci  sont  ré- 
servées aux  élèves  des  départements  dont  se  compose  la  circonseriptio»  de  cliaque 
école.  -*  Les  élèves  qui,  après  quatre  années  d'étude,  sont  reconnus  en  état  d'exer- 
cer l'art  Tétérinaire,  reçoivent  un  diplôme,  dont  la  retributioa  est  fixée  h  IM^  fr> 

PRYTANÉE  MiLlTAïaB  DB  LA  FLÈCHE. 

Le  Prytanée.  réorganisé  par  décrets  des  8  novembre  1859,  t6  mars  t$78  et 
28  septembre  iaTO,  est  destiné  à  Téducation  de  fils  d'officiers  sans  fortune  ou  de  fils 
de  sous-oiftciers  morts  au  champ  d*honneur. 

Le  nombre  des  élè\ea  entretenus  aux  fîrais  de  l'Etat  est  de  300  boursiers  et  de 
100  demi"  boursiers. 

On  admet  au  colléee  des  enfants  pavant  pension  :  le  prix  de  la  pension  est  de 
850  fr.,  celui  de  la  oemi-pension  de  425  fr.,  et  celui  du  trousseau  de  400  fr. 

L'époque  uaique  d'admission  est  fixée  au  I"'  octobre  de  chaque  année.  Les  en- 
fiuits,  pour  être  admis  gratuitement,  doivent  avoir  alors  plus  de  f  0  ans  et  moins 
de  12. 

Les  élèvies  peuvent  rester  au  Prytanée  jusqu'à  la  fin  de  Pannée  scolaire  dans  le 
courant  de  laquelle  ils  ont  complété  leur  19*  année. 

ÉCOLE  SUPÉRIEURE  DE  PHARMACJE  DE  PARIS. 

Rue  de  PArbalète^  21. 

L'Ecole  de  pharmacie  de  Paris  enseigne  toutes  les  scieneea  qui  se  rattachent  à 
la  pharmacie  ;  elle  reçoit  des  pharmaoiM»  et  des  herbenstes  de  1**  classe^  q«i  ont 
le  droit  d'exercer  par  tonte  la  France^  et  des  pharmaciens  et  herboristes  de  9*  eiasse, 
qui  peuvent  exercer  seulement  dans  le  département  de  la  Seine.  Les  oonditiona  de 
stage,  de  scolarité  et  de  réception,  primitivement  réglées  par  la  loi  du  21  germinal 
an  XI,  ont  été  modifiées  et  se  trouvent  ai^ourd'huit  réglées  par  le  déeret  impérial 
du  22  août  1854,  par  le  règlement  du  23  décembre,  par  les  instructions  des 
23  et  27  décembre  suivants  et  par  l'arrélé  du  80  novembre  1807  et  paries  décrets 
des  14  loiUet  1875,  12  juillet  et  31  août  1878. 

ÉCOLES  D'AGRICULTURE. 

GtigBon  par  Neauphle*le*Château  (Seine-et-Oise). 

Grand-Jouan  par  nozay  (Loire^Inférieura). 

Montpeliier  (Hérault)  :  Ecole  d'agricuUure  et  de  Titieultura. 


47 

Ces  écoles  reçoivent  des  internes  (1,200  fr.  de  pension),  des  externes  (200  fc.) 
et  des  auditeurs  libres. 

Tout  candidat  à  Pinternat  doit  être  igé  de  dix-sept  ans  révolus  dans  Tannée  de 
l'admission. 

1 
Irc 

*^\  .  .  . 

didat  ;  —  2*  Un  certilicat  du  maire  de  sa  résidence,  constatant  qu'il  est  de  bonnes 

\iv  et  mœurs.  —  3"  Un  certilicat  d'vn  médecin  ou  officier  de  santé,  attestant  que 
le  pétitionnaire  a  été  vacciné  ou  qu'il  a  eu  la  petite  vérole  i  -^  4**  Une  obligation 
souscrite  sur  papier  timbré  par  les  parents,  le  tuteur  ou  le  prolecteur  du  candi- 
dat, pour  garantir  le  payement,  par  trimestre  et  d'avance,  de  sa  pension  pendant 
toute  la  durée  de  son  séjour  à  l'école. 

EiAMBK  d'admissiom.  —  Le^  épreuves  de  l'examen  se  passent  dans  chaque  école 
devant  un  jury  nommé  par  le  ministre.  Les  opérations  au  jury  commencent  le  f*' 
octobre.  ->-  Lés  candidats  doivent  donc  se  trouver  à  l'école  au  plus  tard  le  I" 
octobre  au  matin.  En  arrivant,  ils  se  présentent  au  directeur^  à  qui  ils  justifient 
de  lenr  lettre  d'autorisation,  et  reçoivent  de  lui  un  numéro  d'ordre  d'après  lequel 
ils  subissent  les  épreuves.  Les  matières  sur  lesquelles  portent  l'examen  sont  :  f* 
L'arpentage,  le  levé  des  plans,  lé  nivellement  et  le  cubage;  2**  L'aritbmétique,  jus- 
qu'aux progressions  inclusivement;  3*  La  géométrie;  4*  Les  éléments  de  physique 
et  de  chimie  ;  5«  La  géographie  de  l'Europe,  et  spécialement  celle  de  la  France  ; 
G"  Une  narration. 

Durée  obs  ktvobs.  —  La  'iuréedes  études  est  de  deux  ans  et  demi.  Les  élèves  in- 
ternes ou  externes  arrivés  au  terme  de  leurs  études  subissent  un  examen  de  sortie 
consistant  en  trois  épreuves,  savoir  ;  1*  Une  composition  écrite  sur  un  sujet  donné  ; 
2*  Des  interrogations  devant  les  professeurs;  3*  Une  dissertation  sur  un  sujet  tiré 
un  sort  ou  sur  on  plan  de  culture  préparé  dans  le  mois  qui  aura  précédé  l'examen. 

ÉCOLE  DE  CAVALERIE  DE  SAUMUR. 

Les  conditions  d'admitsion  des  jeunes  gens  de  la  classe  civile  qui  demandent  & 
suivre  les  cours  de  PEeole  comme  eavali«rs-élèves  sont  les  suivantes  : 

|0  Etre  âgé  dedtx-buit  ans  au  moins  et  de  vingt-quatre  ans  au  pi  as  an  27  mars  ou 
su  27  septembre  de  Pennée  coursnle  et  en  justifier  par  un  extraitd^actode  naissance 
dûment  légalisé;  avoir  au  moin*  la  uillu  exigéi*  pour  servir  dans  la  cavuierie  légère 
(un  mètre  soixante-quatre  centimètres);  toutefois,  une  toli-rance  de  taille  de  quatre 
centimètres  pourra  être  accordée  k  tout  candidat  âgé  de  moins  de  vingt  ans  qui  jus- 
tifiera quHI  sait  monter  à  cheval; 

3*  Etre  reconnu  par  le  conseil  d^adminisiration  de  l'Ecolei  et  d'après  Pavis  de  Pan 
de  ses  médecins,  apte  au  service  de  la  cavalerie;  être  muni;  d'un  certificat  de 
bonnes  vie  et  mœurs  dûment  légalisé  et  délivré  dans  tes  formes  prescrites  par  l'article 
46  de  la  loi  do  ai  Juillet  187a;  du  consentement  dûment  légalisé  des  père,  mère  ou 
tuteur,  si  le  eanaldat  a  moins  de  vingt  ans  accomplis;  d^un  extrait  do  easier  judi- 
ciaire délivré  par  le  greffier  dn  tribunal  civil  de  l'arrondissement  dans  lequel  est  ne' 
le  candidat; 

3"  Savoir  parler  et  écrire  correctement  la  langue  frangaise. 

Connaître  :  la  géographie  générale,  Phistoire  de  France,  depuis  Louis  XIV  jus- 
que nos  JOUIS,  l'arithmétique  élémentaire,  y  compris  les  fractions  ordinaire8,les  pro- 
portions  et  le  système  métrique;  la  géométrie  élémentaire  (lifjoes  et  plans). 

4*  Avoir  efleclué  entre  les  mains  du  receveur  particulier  des  finances  de  la  ville 
de  Saumur,  pour  le  compte  du  Trésor,  le  versement  d*nne  somme  de  trois  cents 
francs,  destinée  à  couvrir  PEtat  des  dépenses  dVntrciien  à  PEcole  et  Paebat  de  livres 
dMnstmction. 

La  durée  des  cours  est  de  dix-huit  mois. 

Les  cavaliers-élèves  bien  notés  pour  leur  lèle  et  leur  aptitude,  et  qui  auront  satis- 
fait aux  examens  semestriels,  seront  nommés  brigadiers  à  PEcole,  et  si,  en  fin  de 
coars,  ils  satisfont  aux  examens  de  sortie,  ils  seront  envoyés  dans  les  régiments  de 
cavalerie  avec  le  grade  de  marécbal  des  logis. 

Ceux  dont  Piostruction  militaire  ou  équestre  n^auru  pis  été  jugée  aufflsante  seront 
dirigés  sur  un  régiment  eomme  brigadiers  on  même  comme  simples  cavaliers. 


48 

Les  jeuDM  gens  qui  délirent  concourir  pour  élre  admit  comme  ceTalien-élèves 
souB-offieier»  t  Phcole  de  (lavalerie,  n*onl  aucune  demande  à  formuler;  île  se  ren- 
deni  à  Saumur  à  leurs  frais,  et  les  dépenses  qu^ooiasionne  leur  séjour  dans  cette 
fille  jusqu^au  jour  exclu  de  leur  engagement  volontaire  sont  également  à  leur  charge. 

A  leur  arrivée  à  Saumur,  ils  se  présentent  uu  gênerai  commandant  PEcote,  Pio- 
forment  de  leur  inleulion  et  lui  remettent  les  pièces  nécessaires  à  leur  admission. 

ÉCOLE  DE  BERGERS. 
Bergerie  et  école  des  Bergers  de  Rambouillet  (Selne-et-Oise). 


M^«^h^«^M^«^^^^«^k^M^hrfM«tf«««rfM«^«^««tf«^^«k^i«tf«^*0iM*«< 


^  ^  ~  '  ^-~T— r~i-~>i~>'"irirtr"w~ir>rT'fcixr<_riuoj  ij^ 


CHAPITRE  IL 


DÉPARTEMENT  DE  L'YONNE 


SÉNATEURS  DE  L'YONNE 

MM.  Charton,  rue  Saint-Martin,  31,  à  Versailles. 
RiBiÉRB,  rue  de  Varennes,  ëz,  à  Paris. 

DÉPUTÉS  DE  L'YONNE. 

MM.  Bbrt,  rue  Guy-de-la-Brosse,  9,  à  Paris. 
Dethou,  place  Jussieu,  3,  à  Paris. 
GùiGHARD,  rue  de  Suresne,  25,  à  Paris. 
Lepérb,  boulevard  de  Courcelles,  13,  à  Paris. 
Mathé,  rue  Vignon,  9,  à  Paris. 
Rathikr,  rue  de  Lille,  103,  à  Paris. 


SECTION  I. 


ADMINISTRATION    CIVILE. 


PRéPECTUmS    DK    l/ 


M.  FAURE,  Piéfet. 

M.  MARTIN  Bienvenu,  Secrétaire  général. 

CONSEIL   DE   PRÉFECTURE. 

MM.  Le  PRÉFET.  Président;  HUGOT,  vice-président;  IlIBON  et  CAIROL, 
Conseillers.  —  Commissaire  du  gouTernement  :  M.  MARTIN  Bientknu,  secrétaire 
général  de  la  Préfecture  ;  Secrétaire-greffier,  M.  Boullk. 

Joun  d'entrée  dans  les  bureaux. 

Le  public  est  admis  dans  les  bureaux  les  lundi,  mercredi  et  vendredi,  de  une 
heure  à  trois  heures. 

Les  bureaux  sont  fermés  au  public  tous  les  autres  jours,  à  l'exception  du  bureau 
chargé  spécialement  des  légali«ations,  du  visa  des  passeports,  des  récépissés,  des 
états  de  contrainte,  du  colportage  des  imprimés  et  des  permissions  exigées  parles 
lois  et  règlements  de  police. 

1884.  4 


54 

CoaUnges-la^Vineuse.    —   Chnrentenay,    Coula nget-U* Vineuse,    Coula neeton,   Ea- 

campa,  Esroltves,  Gy-l^E^èque,  Irancyi   Juaiy,  Mige,  Val-de-Mercy,   Vinoellos, 

Vineelotles. 
Cottlutiges-sur^YoniM,   —   AndryeRi  Coulan^ea-anr-Yonno,  Craio,   Etaia,  Featipny, 

Funienay-soua-Fonronnes,  Lucy-snr* Yonne,  Mailly-Cb&tcaii,    Morry-sur-YoniM, 

Trucy-iur-Yonne. 
Courson,  ^  Chaslenay,  Coiiraon,  Druyea,  Fonienaillos,  Fouronnea,    Lain,   Mcrry- 

Sec,  IMoIrsmea,  MotifTy,  Ouanne,  Semenlron,  Taingy. 
i^pV'  —  Bl«*i{;ny*le-Carruau,    La   Chapelle- Vaupelletuiçne.    Lif^nnrclle»,   Ligny-1«- 

ChAtel,  Maligny,   Mërey,  Montigny-le-Roi,  Pontigny,   Koufiay,  Varennea,  Ve- 

nouae,  Villeiieuv«-Saint-SiJvf,  Viily. 
Saint-Floreniin,  —  Avi  (•>.«*     (viiilly,  Chéa,  Germif^ny,  Jaalgos,  Rehouroeaos,  Saint- 

Florcnliii,  Vergigii*' 
Saini-Snupcur.  ~  Font  en  n  y.  Lai  osecq.  Moût  ien,    Pcrreuso,   Ssiiipuita,   Sainte  Co* 

lombe,  Sainta,  Saint-SauTeur,  Soiigères,  Thiiry,  Treigny. 
Sa^(>/<IX'.  —  Beaumont.  Chemilly-prés-Seignelay,  Cheny,  Chicby,  Gorgy,    Haute- 
rive,  Hcry,  Monl-anini-SuIpice,  Ormoy,  Meignelay,  Fougérei-aur-Sinotie. 
Toutyr. —  lieanvoir,  Diges,  Dracy,  Eglény,  tialande,  Leugny,  Lé?is,Lindry,  Moulina- 

anr-Ouanne,  Parly,  Pourrain,  Toucy. 
Vermenton,  -~  Accolay,  Arcy-aor-Cure,  Bazarnea,  Beei^y,  Boiad'Arcy,  Cravant,   Ef- 

aert,   Lncy-eur-Ciire,   MaiJIy-la-Ville,   Prtgtlberl,   Sainie-Pallaye,  Saey,   Sery, 

Vermenion. 

ABaOKDiaSSMUT   D^ATALLOM. 

Avallon.  —  Annay-la-Côte,  Anoéot,  Avallon,  Domecy-aur-le-Vault,    Etaules.  Gi- 

roilRs,    Kland,    Liicy  le-Bois,    Magnv,  Ménadea,  Pontaubert,  Saiivigny-lo-Boia, 

Sermizcllrs,  'Iharol,  Thory,  Voull-de-Lugny. 
Guillon.   —    Dierry-lefl  Bcllea-Fontainos,    Ci»«fry,  Cuaay-ltïa- Forges,  Guillon,    Mar» 

meaiiT,  Montréal,  Pizy,   Saini-Anrlré,  Santigny,   Sauvigny-le-Beuréal ,  Satigny- 

en-Terrc-Plaine,  Sceaux,  Thizy,  Trcnlly,  Vnaay,  Vignea. 
Vlsle-sttr»le  Serein.—  Angely,  Annoiix,  Atbic,  DIacy,  Civry,  Coutariioux,  Diiaaugta, 

Jou!c,  l'Ialn,  Massangis,  Précy-le-Sec,  Provency,  Sa  m  le -Colombe,  Talcy. 
Quarré'/eS'Tomhes.    —    BeauTÎlIcrs  ,    Biissièrea,  Chaslellux  ,    Quarré-lea  Tombes, 

Saint-Branchcr,  Sainte- M agnanc<*,  Saini-G<.-rmain-do8-ChampS|  Saini-Léger. 
Vezelay . —  Asnièies,  Asqutris,  Blannay,   Brnssea,   Chamonx,  ChàteUCensoir,    Do- 

mecy-stir-Ciire,    l'oissy^les-Vézelay,   Fontenay-près- Vézelay,    Givry,    LichèreSy 

Montillol,  Piorre-Pertbuis,  SuMore,  Si-Père,  Tbaroiaean,  Vézclay,  Vouleiiay. 

AbROKDISSCMBKT  DE  JOICNT. 

Laduz 
«hAte.-iu- 

Neuf,  Saint-iVlartin*sur  Ocre,'  Saini-Maûrioe-le-Vieil,  Sâtni-Maurice-Tbizouaîlle, 

Senan,    Sommecuiso,  Villeroer,    Villîers  -  Saint  -  Benoit,   V illiera  •  sur- Tliolon, 

Volgrc. 
Bléneau,  —  Bléneau,  Champcevrals,  Cbampignellea,  Louosmes,  Rogoy,  Saint-Privé, 

Tanncrre,  Villeneuve-les-Genôis. 
Brirnon.    —    Bellechatimo ,    Bligny  en-Othe,   Bricnon  ,    Bussy-en-Otbe,    Chailley, 

Cliamplost,  Esnon,  Mercy,  Paroy-en-Olhe,  Turny,  Venizy. 
Cerisiers.  —  Arcea,  Bœurs ,  Cerilly,  Cerisiers.  Coulours,  Oillol,  Fournaudtn,  V«u- 

clctirs,  Ville-Cbéiive. 
Oiarny,  —  Chambctigie,  Charny,  Chène-ArnooU,   Chevillon,    Dîcy,  Fontenoullle, 

Grand-Champ,  La  Ferlé-Loupière,  I^a   Mothe-aiix>Aiilnais,   Malicorne,    Marchaia- 

Belon,  Ferreux,  Prunoy,  Saint-Denis-stirOuanne,  Saint-Martin-aur-Ouanne,  Ville- 

Tranche . 
Joiçty.  —  BaBSOii,  Bëon,  Bonnard,  Brîon,  Cczy,  Cbamplav,   Chamvres,    Charmoy, 

Chicheiy,  Epineau-les-Vovea,  Joigny,  Looze,   Migenncs.  Paroy-sur-TboIon ,   Saiut- 

Aubin- aiir-Yonnc,  Saint-Cvdroine,  Villecien,  Villcvollier. 
^ainU'Fargeau,  ~  Fontaines,  Lavan,  Mczilles,  Roncbèrea,  Saint-Fargeau,  Saini-Mar«» 

tin  dea  Champs,  Sept-Fonts. 
Saini'Julien'du'SauU.  -  Cudot^  La    Celle-SaintCyr,   Précy,    Sainl-Julien-du^ault, 

Saint  -  Loup  •  d'Ordon,  Saint-  Martin  -d'Ordon,  Saint-liomain-le*Preuz ,   Sépeaux, 

Verlin. 
Villeneuve-iur-Yonne.  —  Armeau,  Bu«sy-le-Repo8,  Cbaumot,  Dtimont,  les  Bcrdet,  Pif- 
fonds,  Roasson,  Villeneuve-sur-Yonne. 


Aillant    —  Aillant,   Branches,   ChnmpTallon  ,  Chassy,  Fleury,  Guercby, 
La  Vtllotte,  les  Ormes,  Merry-la-Vallée,  Nenilly,    Pnilty-,    Saini-Aubin-Ch 


55 


ABIOMDIMBHBilT  OB  SB1I8. 

Chéroy,  —  Braonay.  Chéroy,  CoartniD,  DoUot,  Domats,  Fouchéres,  Jony,    La 

Belliolle,  Monucher.  Saint- Va lérien,  Savigoy,  Sabligny.Vallery,  Yeraoy,  Vilte- 

bougis,  Villegardin,  Villeneavè-la-Dondagre    Villeroy. 
Poni-sur- Yonne,  —  Cbaixipigny.   CbBumont,   Cny,  Bvry,  Gisy-lea-Noblea,  LIxt, 

Micbery.  Pont-sar-Yotine,  ^ini-Agnan,  Saint-Seroiin,  Villeblevin,   Villema- 

nocbe,  Villenavoite.  Vineneu?e-la-(;uyard«  Villeperrot)  Villelbierry. 
Sent  (nord).  ~  Kontaine-ia-Gaîi1arde.  Maillot    Malay-le-Petit,  Malay-le^Grand, 

Noé,  Passy,  Rosoy,«Saint-Glémeot,  Saligny,  Soucy,  Sens,  Vaoraort,  Véron. 
S03ii(Nijd].  —  Collemiers,  Curnnnt,  Courtois,    £çrisellct-le- Bocage,   Etigny,  Gron, 

Mursaugît,  Naillyi  Paron,  Saiat*Deni»,  Saiiii-Mariin-du-Tcrtr6. 
Serginrs.  — Compijrny,  Cotirceaux.  Gourion,  Fleurigny,  Grange- le-Bocage,   La  Cha- 

pelle-Bnr-OreuM,  Pailly,  Piessis-uutnéc,  Plesais^Sainl-lean,  Saini*Marttn*s.>Orea!(e. 

Saint-Maurico-aux-Ricbes-Hommes,  Serbonnea,  Sergines,  Sogoei,  A'ertitly,  Villiers 

Boniitnis,  Vincieiif. 
y HUneui'e'C Archevêque,  —  Bugncauv,  Chigy,  Courgenay,  Flaey,  Foisay,  Lailly,   La 

Poftiole,  Le»  SièguH,  MoMnouii,  Ponl-iur-Vannea,  Theil,  Tborigay,  Vapcillea,  Vil- 

leoeuve-rArchevèque,  Villicrs-Loutt,  Voiainea. 

ABROSfDISaUlBHT  DE  TOHUBRIIB. 

AttcX'ie' Franc.  —    Aiiv,   Ancy-lo-Frnnc,    Ancy-lo-Libre ,    Argenienoy,  Argenteoil, 

Chaaaigiiellety  Cry,  Cuay,  Fuliry,  Jully,  Lcsiniioa,  Nuila,  Pa»sy,  Perrigny,  Rafièrea, 

Sambourg,  Sligoy,  Viiliefii-leh-HauU,  Vireaui. 
Crugy.  —  Aribonnay,  Baon,  CommUaey,  Crnxy,  Gigoy,  Glantl ,   Mcliaey,  Pimellee, 

QuinceroCy  Rugny,  Saiiit-Maritriy  Saint* VinDemer,  Sennevoy-ieBas,  Senoevoy-le- 

Haut,  Taiilay,  Tboroy,  Trichcy,  Villon. 
floffftr,  —  Bernoiiil,  Beugnon,  KuitpanXp  Carisey,  Dyé,  Flogny,  La  Cbapelle  Vieiller 

Forêt,  Lasson,  IScuvy-bautour,  Pereey,  Roffey,  Sormery,  Sou  main  train,  Tronchoy, 

Vil  liera- Vineux. 
Noj-ers,  —  Aunay,  Ccnay,  Chftlel -Gérard,  Ëtirey,  Fresnes,  GrtmauU,  Juuancy,    Mo- 

lay,  Moolina,  Nitry,  Noyers,  Pasilly,  Poiiiy,  Sainte-Vertu,  Sarry. 
Tmmerre,  —  Bcru,  Cbeney,  Gollan,  Daoïiemoine,  Epineuil,  Fley,    Junay,  Molosme, 

Serrigny,  Tisaé,  Tonnerre,  Vezannea,  Vexinnes.  Viviera,  Trouerre. 


POSITIOH  GÉOGRAPHIQUE  OU  OÉPAETEMENT  ET  DES  CINQ  PEINCIPALES  VILLES. 

Le  département  de  PYonne  est  situé  entre  0"  30'  et  1*  56'  de  longitude  eai  et  entre 
47«  19'  et  48*  22'  de  latitude  nord. 


HAUTlUa 

LOROITUOI. 

LAIITUOX 

au  dessus  du  olTetn 

VILLES. 

^^          ii^* 

de  la  mer 

en  degrés.      en  temps. 

septentrionale. 

on  altitude. 

Aoxprre  (eatbédrale).    . 

!•  14'  10**  E. 

4  m.  57 

47*  47*  54" 

199  « 

AralloD  (églisej.   .    .    . 

!•  34*  17*  id. 

6       17 

47»  29'  19" 

se7  «,7 

Joigny  (Saint- Jean).    . 

!•    3'  4^4"  id. 

4       16 

47»  59*    0" 

116  m,7 

Sens  (caihéilral<^}.     .    . 

0«  58'  49"  id. 

3       47 

48»   ir  54" 

76  «,4 

Tonnerre  (St- Pierre  .    . 

!•  88*    6"  id. 

6      39 

47*  51*  93" 

179  ■,9 

8UPBEPICII. 


La  superficie  du  département  de  l'Yonne  est  de  7,428  kilomètres  04  b.  carrés. 
Voir  la  population^  page  67. 


56 


CONSEIL  GENERAL  DE  L'YONNE  ( 


*\ 


NOMS. 


QUALinCATIONS 


RESIDENCES. 


CANTONS 

que  représentent 
les  Conseillers. 


aurondissbhbnt  d'adzkhbb 


Lorin 

Ch.  Lepère 

Folliot 

F.  Rapin 

RaTcaii 

Duché 

Beaudoin 

ftancôme 

Merlou 

Roman 

Ribière 

Boudard 


Mathé 

Aoceau 

Rétif 

Cbevillouc 

Flandin 


Roy 

Duguyot 

Henri  Loup 

Baron  firincard^ 

Pignon 

Bonnerot  ^ 

Dethou 

Costa 

J.  Arnaud 


Bonsant 
Eugène  Petit 
Guichard  Jules 
Dé  Fontaine 
Pérouse 
l^mile  Java! 


Martenot  Auguste 
De  Tanlay 
Laubry 
£.  Petit 
Régnier 


maire 

député 

négociant 

agriculteur 

ancien  notaire 

docteiir>médecin 

notaire 

propriétaire 

docteur-médecin 

maire 

sénateur 

médecin 


Auxerre 

Auxerre 

Chablis 

(Jy-rEvéque 

Saint-Marc 

Ouaine 

Ligny 

Saint-Florentin 

Saint-Sauveur 

Gurgy 

Auxerre 

Vermenlon 


ARROlfDISSBMBIfT  D'ATALLON. 


députe' 

caissier 

médecin 

notaire 

docteur-médecin 

ARBONOISSBHBNT 

vétérinaire 

rétérinaire 

maire. 

propriétaire 

avocat 

maire 

députe 

maire 

licencié  en  droit 


Aval  Ion 
Aval  Ion 
Joux-la-Ville 
Quarré-1-Tombes 
Domecy -sur-  Core 

DB  JOIGNT. 

Aillant 

Champignellcs 

Bu8sy<en-Oihe 

Paris 

Paris 

Joigny 

Bléneau 

Saint- Julien 

Paris 


ARRONDISSBHBIIT  DB  SENS. 


propriétaire 

médecin 

propriétaire 

maire 

ingénieur 

docteur-médecin 


Auxerre 

Pont-sur-Ypnne 

Lu  Cbapelle-s-O. 

Fonlaine-l-Gaill. 

Paris 

Paris 


ABBONDISSBHBNT  DB  TONNBRRB. 

maire  Ancy-le-Franc 

propriétaire  Tanlay 

greffier 

propriétoire 

propriétaire 


Flogny 

ChàieUGérard 

Tonnerre 


Auxerre  (ouest) 

Auxerre  (est) 

Chablis 

Coula  nges-la-Vin . 

Couliinges-B-Yonne 

Courson 

Ligny 

Saint-Florentin 

Saini^Sauvein> 

Seignelay 

Toucy 

Vormenton 


Aval  Ion 

Guillon 

L*l  sle-sur-  Serein . 

Onarré-1  .-Tombes 

Yézelay 

Aillant- s.-Tholon. 

Bléneau 

Brienon 

Cerisiers 

t'^harny 

Joigny 

Saint-Fargean 

St^ulien-du-Sault 

Vi  lien. -sur-Yonne 


Chéroy 

Pont -sur-Yonne. 

^ens  (sud) 

Sens (nord) 

Sergines 

Vlllen.-rArcbev. 


Ancy-le-Fr«nc 

Crusy 

Flogny 

Noyers 

Tonnerre 


COXlflSSION  DEPARTEMENTALE 
Nommée  en  exécution  de  la  loi  des  lAjuin,  a5  juillet  et  to  août  1871. 
MM.  Bonnerot,  Chetillotte,  Coste,  Duguyot,  Folliot,  Eug.  Petit  et  Roman. 


(*)  Les  élections  pour  le  renonvellement  partiel  des  membres  du  Conseil  général 
ont  eu  lieu  le  la  août  i883* 


87 
CONSEILS  D'ARRONDISSEMENT  {*). 


NOMS 


QUALIFICATIONS. 


RÉSIDENCES. 


CANTONS 
qne  représentent 

les  Conseillers 


Drouhin. 

Forl-Mussot. 

Gaatherin. 

Hoodé. 

Collinol. 

Ledoux. 

Carnet. 

Denis. 

Labbé. 

Bariiion. 

Lechiche. 

Jeannez  Camille. 

Hoodaille  Jules. 

Bouché. 

Gauthier. 

De  Morillon. 

Rétif  fils. 

Léger. 

Barbier. 

Deilac. 

Lerranc. 

Hoamon. 

Dethou  Léon. 

Uelécolle. 

Golvin. 

Levert. 

Bandelocque. 

Toutée. 

De  (ourcy. 

Bondoux. 

Prot. 

LoQTrier. 

Guillié. 

Baudooard. 

Vidal. 

Gagé. 

Fijal  kowskf. 

Bourbon. 

Chardon. 

Renard. 

Antony  Thierry. 

Martenot  Charles. 

Paillery. 

Clémendot. 

Laogin. 

Blot. 

Gaapillat. 

Véron. 

(*)  Les  éleadons  pour  la 
eilie8leUliaoftti883. 


ABROHDlSSmiHT 

médecin. 

adjoint. 

docieur-médecin. 

maire. 

médecin. 

notaire. 

maire. 

Fétérinaire. 

ancien  maire. 

maire. 

propriétaire. 

propriétaire. 

▲RROlfDISaiMBlIT 

avocat. 

banquier. 

maire. 

propriétaire. 

notaire. 

greffier. 

propriétaire. 

propriétaire. 

notaire. 

ARRONOI88IIIINT 

maire. 

propriétaire. 

libraire. 

propriétaire. 

matre. 

notaire. 

banquier. 

géomètre. 

marchand  de  bois. 

ARROlfJMSSKMERT 

maire. 

propriétaire. 

médecin. 

maire. 

propriétaire. 

maire. 

architecte. 

maire. 

maire. 

ARBONDI88BHINT 

ancien  maire. 

maire. 

agriculteur. 

propriétaire 

cultivateur. 

docteur  médecin. 

maire. 

roair» 

mair*. 


d'auxkrri. 

Sain^-Bris. 

Auxerre. 

Chablis. 

Coulanges-la-Yin. 

Coul  .-sur-Yonne. 

Courson. 

Monligny. 

St-Florentin. 

Saint-Sauveur 

Cbeny. 

Diges. 

Vermenton. 

d'avallon. 

Avallon. 

Avallon. 

Trévilly. 

L'Islo. 

JouxIa-ViUe. 

Quarré. 

Siaint*Germain. 

Vézelay. 

Chfttel-Censoir. 

DR   JOIGNT. 

Villemer. 
Bléneau. 
Joigny. 
Cerisiers. 
Charny. 
Champlay. 
St-Fargeau. 
La  Celle  St-C^r. 
I  Villeneuve-s.-Y. 

DE    8BN9. 

Dollot. 

Saint-Sérotin. 

Vill.-Ia-GuTard. 

Véron. 

Sens. 

Marsangis. 

Sens. 


Auxerre  (est). 

Auxerre  (ouest). 

Chablis. 

CouL-la-Vineuse. 

CouL-sur-Yonne. 

Courson. 

Ligny. 

St-Florentin. 

St-Sauveur. 

Seignelay. 

Toucy. 

Vermenton. 

j  Avallon. 
I  GulUon. 
Ulsle. 

Quarré-1.- Tombes 
Vézelay. 

Aillant. 

Bléneau. 

Brienon. 

Cerisiers. 

Charny. 

Joigny. 

St*Fargeau. 

St-Julien. 

Villen.-sur-Yonne. 

I  Chéroy. 
Pont-sur-Yonne. 


Sens  (nord). 

I  Sens  (sud). 
I  Sergines. 


Gourion.  ,  _    „ 
Villeneuve-l'Arch.  1  VilIen.-rArchev 

DB   TOmiBRRB. 

Cruzy-le-Châtel.  j  Cruzy. 

N|^,-8.u.o.r.  jj,^,. 

8tc-Vwln.  [Noym. 

Tonnerre.  JTowiwre. 


Tonnerre. 

9 

renooTeUement  partiel  des  membres  des  Conseils  d'arrondlsaemeBt  ont 


58 


GONSBILS  D  HYGIENE.  —  VACCINE. 
rééi  en  vert»  d'un  mtréïé  du  chef  du  Pouvoir  exécutif  du  l8  décembre  iS^S. 
Leâ  préfets  et  les  soas-préfeU  sont  présidents  de  droit  de  ces  conseils. 

Conseil  d^artementul  a  Auxerre. 


MM. 

DioQÎs  des  Carrières  ^^  médecin,  Aaxerre 
L'ingénieur  en  chef  du  Dép',  à  Auxerre. 
Dpjust,  docteur-roèdecia,  Auxerre. 
Monceaux  et  KaTin,phartnaciens,Auxerre. 


AVALLOIV. 

Malhé,  député,  Aval! on. 
Bert,  médecin  à  A  vallon. 
Renaud  et  Degoix,  vétérinaires  à  Avallon. 
Simoii,  docleur*médecin  à  Qnarré.' 
Roche  aîné,  industriel  à  Avallon. 
Rétif,  docteur-médecin  à  Joux«la-Vi1le. 
Leriche,  doct.-méd.  à  Cussy-les-Forges. 
Glaize,  pharmacien  à  Avallon. 
Gall>,  conseiller  municipal,  à  Avallon. 
Haran,  docteur-médecin,  à  Vézelay. 

Grenet,  doctenr-médecin  à  Joigny. 
Baudelocque,  docteur-mAdeciu  à  Bassou. 
Benoit,  iibarmacien  à  Joigny. 
Robillard,  méd .-vétérinaire  à  Joigny. 
Bonnerot,  conseiller  général  à  Joigny. 
Simonneau,  docteur-médecin  à  Aillant. 
Bridou,  phannac.  à  Villt^neuve-s- Yonne. 
Pouillot,  docteur-médecin  à  Brienon. 
Tartois,  inç.  civ.,  propriétaire  à  Senan, 
Duguyot,vetérin.,c.  gén.,  Champignelles. 


Duché,  docleur-m^ecin,  Ouanae. 
Boudard,  médecin,  cons.  gén.,Yeniienfon. 
TonnWlier,  mé<tecin,  Auierre. 
Cruchot,  vétérinaire,  Auxerre. 
Pou  beau,  propriétaire,  Auxerre. 

Conseils  dt'arrondiuements 

SErrs. 

Quenouille,  docteur-médecin  à  Sens. 

Bonneau,  ingénieur  à  Sens. 

Lambert,  docteur-médecin  à  Sens. 

Moreau,  docteur-médecin  à  Sens. 

Petit,  docteur-médecin  à  Pont-sur- Yod  ne. 

Pollet,  pharmacien  à  Sens. 

Limarre.  médecin-vétérioalre  à  Sens. 

Grelot,  pharmacien  A  Sens. 

Lerort,  architecte  à  Sens. 

Vidal,  maire  de  Sens. 


1 0NNERRE. 

Droin,  docteur-médecin  à  Tonnerre. 
Marion,  pharmacien  à  Ancy-le-Franc. 
Beugnon,  docteur-médecin  à  Flogny. 
Bertail,  médecin  à  Ancy-le-Franc. 
Quil  lol,médecin,  dir.  de  Tusine  de  FraDgpy . 
Paiiiot,  docteur-médecin  à  Noyers. 
Dautun,  agriculteur  à  Commissey. 
Thierry  Henri,  vétérinaire  à  Tonnerre. 
Prunier,  pharmacien  à  Tonnerre. 
Julien,  conducteur  à  Tonnerre. 


COMMISSIONS  D'INSPECTION  DbS  PHARMACIES. 

Les  jurys  médicaux  f^ont  remplacés  par  une  ou  plusieurs  Commissions  de  trois 
membres  pris  dans  le«  Conseils  d'hvgiène  d'arrondissement,  et  composés  d'un  mé- 
decin et  de  deux  pharmaciens,  ou  d'un  médecin,  d'un  pharmacien  et  d'un  chimiste, 
sous  le  titre  de  :  Cotnmittifms  dHnspectUm  des  Pharmacies. 


ARRO.NDISSBM.  D'AUXKttKR. 

MM.  DionisdesCarrièros,d'- 
méd..  Salle,  chim.,  Mon- 
ceaux,ph.,  tous  à  Auxerre 

▲RROIfDlSSBB.   O'AVALLON. 

MM.  Simon,  doct.-médecin, 
Quarré-le^-Tombes;  Bert, 


ARROTVDISSIH.  DE  JOIGNT. 

MM.  Grenet,  docl.  en  mé- 
decine, à  Joigny,  Benoit 
(ils,  pharm.,  à  Joigny. 
Baudelocque ,  docteur- 
médecin  à  Bassou. 


chimiste,  à  Sens,  et  Fol- 
let, pharm.  à  Sens. 

ARRONDISS.  DR  TONNERRE. 

MM.  Droln,  doct.-médec. 
Tonnerre;  Prunier,  ph.. 
Tonnerre;  Bertail,  méd., 
Ancy-le-Franc. 


ARRONDISSBH.    DE    SENS. 

d.-méd.,  Avallon  ;  Glaîzejl MM.  Moreau,  médecin,  à 
pharmacien,  Avallon         |    Sens,  Quenouille,  méd.- 

Aux  termes  de  la  lof  du  2t  germinal  an  XL  une  vii^ite  générale  des  ofâcines  des 
pharmacie  et  des  magasins  des  épiciers  et  droguistes  a  lieu  annuellement.  L'époque 
en  est  fixée  par  le  Préfet. 

PROTECTION  DES  ENFANTS  DU  PREMIER  AGE. 

Loi  du  23  décembre  1874. 

Tout  eafhnt  égé  de  mofais  de  deux  aa<,  qui  est  placé,  moyennant  salaire,  en  nouK 
rice,  en  sevrage  ou  en  garde,  hors  du  domicile  ae  ses  parents,  devient  par  ce  fait 


X9 

Tobjel  d'une  sarveillance  de  Tautorlté  publique  ayant  pour  but  de  protéger  sa  vie  et 
sa  santé.  (Art.  1*'  de  la  loi). 

Cette  Rurveillance  est  confiée  dans  le  départenrnt  de  la  Seine  au  préfet  de  police, 
ci  dans  Its  autres  départements  aux  préfets. 

Ces  foncUonnaires  sont  assistés  dUtn  comité  ayant  pour  mission  d'étudier  et  de 
proposer  les  mesures  à  prendre,  et  composé  comme  ili^uit  : 

Deux  membres  du  Conseil  général  désignés  par  ce  Conseil  ; 

Dans  le  département  de  la  Seine,  le  directeur  de  l'assistance  publique,  et  dans 
1rs  autres  départements,  l'inspecteur  du  service  des  enfants  assistés,  et  six  autres 
membres  qui  sont  nommée  par  le  Préfet.  (Art.  2  de  ladite  loi). 

Une  Commission  locale  de  surveillance  est  instituée  dans  toute  commune  où  il 
existe  au  moins  cinq  enfants  d'un  jour  à  deux  ans  placés  en  nourrice,  en  sevrage  ou 
en  garde,  moyennant  salaire,  hors  du  domicile  de  leurs  parents  ;  la  commission 
comprend  nécessairement  deux  mères  de  famille.  (Arrêté  préfectoral  du  27  janvier 
1878.  —  Art.  2  du  règlement  d'administration  publique  du  27  février  1877. 

Dans  les  communes  où  il  n'a  pas  été  institué  de  rommission  locale,  le  maire 
exerce  les  pouvoirs  conférés  à  ces  Commissions.  (Art.  7  du  règlement) 

Des  médecins  inspecteurs,  institués  conformément  à  l'article  5  de  la  lai,  sont 
chargés  de  visiter  les  enfants  placés  en  nourrice,  en  sevrage  on  en  (tarde  dans  leurs 
circonscriptions.  (Art.  9  du  règlement). 

Membres  du  Comité  départemental. 

MM.  Massot,  ancien  Conseiller  général  ;  le  D'  Ducbé,  membre  du  Conseil  g^ 
néral  ;  le  D'  Dionis  des  Carrières,  membre  du  Conseil  d'hygiène  et  de  salubrité  du 
département  :  Laurent -Lesseré,  membre  de  la  Commishion  administrative  de  l'hos- 
pice d*Auxerre  ;  Esmelin,  membre  du  bureau  de  bienfaisance  de  ladite  ville  ;  relit- 
Augé,  membre  du  bureau  de  bien  (aisance  d'Auxerre  :  Mérat-Beu^non,  ancien  mem- 
bre du  Conseil  municipal  d'Auxerre  ;  Joly  Charles,  propriétaire;  Salvaire,  inspec* 
teur  du  service  des  enfants  assistés. 

Médecins- rnspecteitn.  (1). 

M.  Souplet.  —  *  Anierre,  Augy,  Champs,  Quennes,  Saint^Bris,  Venoy. 

M.  Fondrelon.  --  *  Chevannes,  bain( -Georges,  Vallan,  Vaux,  Villefargean, 
Escamps. 

M.  Moequot.  —  *Appoigny,  Charbny,  Monétean,  Perrigny-près-Auxerre,  Branches, 
Fleury,  Guerchy,  Chichery. 

M.  Gautberin.  —  Aigrement,  BHnes.  *  Chablis,  Chemtil^sur-Serein,  Chichée, 
Chitry.Courgis,  Fontenay-près-Chablis,  Fyé,  Lichères-près-Aigremont,  Mllly,  Poin- 
chy,  Préhy,  Saint-Cyr-les-Oolons. 

M.  i^opulos.  —  *  Coulanges-la- Vineuse,  E<colivcs,  Irancy,  Jussy,  Val-de-Mercy, 
Vi ocelles,  Vhicelottes. 

M.  Hoodé.  —  Charentenay.  Cy-rEvéque,  Migé. 

M.  CoUinot.  —  Andrjes.  *  Conlanges^snr- Yonne,  Crain,  Fesllgny,  Lucy*s.* Yonne. 

M.  Vespérini.  —  Bois-d'Arcy,  *  Mailly-la-Ville,  Sery. 

M.  Mofily.  —  Fontenay-souft-Fouroones,  *  Mail ly-1e-0 bateau,  Merry-sur- Yonne, 
Trucy  -sur- Yonne. 

M.  Tournier,  —  *  Druyes,  Ktais,  Lainsecq,  Sainpuits,  Sougères-en-Pul«aye. 

K.  Courtet.  —  *  Courson,  Fontenailles,  Fouronnes,  Mole^mes,  Mouffy. 

M.  Duché.—  Chastenay,  Coulangeron,  Lain,  Merry-Sec,  *.  Ouanne,  Semenlron, 
Taiugy. 

M.  de  Jonchères.  —  Beaumont,  Chemilly-près-Seignetayi  Chenv,  Chichy,  Gurgy, 
HauUTÎve,  *  Héry,  Mont-Salnt-Suipice,  Orrooy,  Scignehy,  Sougères-sur-Sinotte. 

M.  Lordereau.  —  AvroUes,  Bouilly,Chéu,Germigny,Jaulge8,Rebourseaux,*  Saint- 
Florentin,  Vergigny. 

M.  Merlou.  —  Moutiers,  Prrreusc,  Sainte*Colombe,  Saints-en-Pulsaye,  *  Saint • 
Sauveur,  Thury,  Treigny. 

M.  Tasstn.  — Diges,  Lalande,  *  Leugny.  Levis,  MouHns-sur-Onanne,  Fontenoy. 

M.  Leroux.  —  Bleigny-le^arreau,  La  Obapelle^Vaupelteigne,  Lignorelles,  *  Ligny- 

(1}.Les  astéfriques' indiquent  les  communes  où  résident  les  médecms^lospeetoors. 


60 

Ie-Châ(el,  Malignyy  Méré,  Montigny»  Ponligny,  Rouvray,  Varennes,  Venouace,   Vil- 
lenenTe-Saiot-Salve,  Villy. 

M.  DesYigues.  —  Beauvoir,  *  Egleny,  Lindry,  Parly,  Poorrain, 

M.  Duguyot.  —  *  Toucy,  Dracy,  Fontaines. 

M.  Boudard.  —  Accolay,  Arcy-sur-Cure,  Bessy,  Essert,  Lucy-anr-Cure^Sacy,  •  Ver- 
menton. 

M.  Qnillaut.  —  Bazarne^,  *  Gravant.  Prégilbert,  Sainte-Pallaye. 

M.  Gagnard.  —  Annay-l'i-C^Me,  Annéot,  *  Av;iHon,  Domecy-swr-le-VauU,  Elaules, 
Girolles.  Island,  I ucy -le-Boi-s,  Magny,  Menades,  Ponlauberl,  Sauvigny-leBois,  Ser- 
mizelles,  Tharot,  lliory.  Le  VauU-de*Lugny. 

M  Leriche.  —  Anslrudes,  Cisery  les-Grands-Orrocs,  *  Cus^y-lesForges,  Guillon, 
Pisy,  Saint-André.  Santi^ny.  Sauvigny-le- Beuréal,  Savigny -en -Terre -Pleine, 
Sceaux,  Trévillv,  Vassysou^-PIsy,  Vignes. 

M.  Pruneau.'—  Angely,  Annout,  Albte,  Blacy,  Ci^ry,  Coutarnoux,  Dissangis, 
*  L*Islesur-Serein,  Massaugis,  Provency,  Sainle-Coloinbe,  Tah),  Aiarnie.iux,  Mont- 
réal, Thisy. 

M.  Rétir  —  •  Joux-IaVifle,  Précy-lc-Sec. 

M.  Bert,  à  Avalton.  —  Chastelinx,  Saint-Germain-des-Chamns. 

M.  Simon.  —  Itcanvilliers,  Bussières,  *  Quarré-tes-Tombes,  Saint -Brancher, 
Saint-L^ger,  Sainte-Magnance. 

M.  Haran.  —  Asnièrcâ.  Asquias,  Blannay.  Brosses,  Cliamoux,  Ghàtel-Censoir, 
Doinecy-sur-Gure,  Foissy-les-Vézelay,  Foolenay  près-Yézelay,  Givry,  Licliéres, 
Montillot,  Pierre-Pertbuis,  Sainl-Moré,  Saint- Père,  Tliaroiseau,  Vézelay,  Vouteoay. 

M.  Huchard.  —  *  Aillant,  Champvallon,  GharavTes,  Ghassy,  Laduz,  Parov-sur- 
Tholon,  Poillv,  Saiot-Maurice-Ie- Vieil,  baint-Maurice-Thizouaides,  Senan,  VilUer^ 
snr-Tholon,  Volgré. 

M.  MichaUiii  atné.  —  Merr  y-la -Vallée,  Saint-Aubin-Ghâteau-Neuf,  Saint-Martia- 
8ur-0cre,  *  Villiers-Saint-Beuoit.  La  Villotte,  Grauehamp. 

M.  Legendre.  —  *  Bléneau,  Ghampcevrai^î,  Rogny,  Saint-Privé, 

M.  Desteau.  —  *  Ghampigudles,  Louesme,  Tannerro,  Villeucuve-Ics-Genéts. 

M.  Leclerc.  —  Rellechaume,  Bligny-en-Olhe,  *  Bnenon-l'Archevôque,  Bussy-en- 
Othe,  Esoon,  Merc),  Paro>-en-Otlie,  Ghamplosr. 

M.  Darnay.  —  *  Ghailiey,  Venlsy,  Tumy,  Bœurs.  Fournaudin. 

M.  Fort.  --  Arces,  *  Gefisiera,  Goulours,  Génlly,  Dillo,  Vaudeuns,  Villechélire, 
Vaumort. 

M.  Beullard.  —  Dicy>  Prunoy,  *  Villefranchc,  Gudot. 

M.  Rocher.  —  Ghampbeugle,  *  Gbarny,  Ghéne-Arnoult,  Fontenouilles,  La  Molhe- 
anx-Aulnais. 

M.  Mirhalski.  —  *  Gharny,  Malicorne,  Marchais-Bcton,  Saint-Denis-sur-Ouaane 
Saint -Marlin-sur-Ouanne. 

M.  Roy.  —  Ghevillon,  *  La  Perté-Loupière,  Ferreux,  Les  Ormes,  Sommecaise, 
Précy.  Saint-Romain-le-Preus,  Sépeaux. 

M.  Lericbe.  —  Béon,  Brion,  *  Joigny,  Looze,  Migennes,  Saint-Aubin -sur- Yonne, 
Saint-Cydroine,  Villecien. 

M  Beaudelocque.  —  *  Basson,  Bonnard,  Gban.play,  Gbarmoy,  Epineau-les-Voves, 
Neuiliv,  Villemer. 

M.  Grégoire.  —  Gézy,  La  Celle- Saint-Cyr,  *  St-Julten-dn  Sault,  Saint-Loup-d'Or- 
don,  Saint-Martin-d'Ordon,  Verlin,  Villevallier. 

M.  Tontée.  —  Lavau,  MéziUes,  Roncberes,  *  Saint-Fargean,  Saint-Martin-des- 
Gbamps,  Seplfonds. 

M.  Boulland.  — Armeau,  L'^s  Bordes,  Dixmonl,  Pai^sy,  *  VilIeneuve-s-Yonne,Véron. 

M.  Roy,  à  VilIeneuv^^-sur-Youne.  —  Bussy-le  Repos,  Chaumot,  Piffonds,  Roasson, 
Egrisel  es-le-Bocage,  Marsangi:^. 

M.  N.       .  —  Brannav,  Uollot,  *  Vallery,  Villelhierry,  Llxy. 

M.  Bouilé,  À  Saint^Valérien.  —  Goortoin, Domats,  Savigny,  Vemoy,  Villeneuvela- 
Dondagre. 

M.  Claisse.  —  Fouchèrcs,  La  Belliole,  *  Saint- Valérien,  Subligny,  Villeroy,  Ville* 
bougis. 

M.  Marseille.  —  *  Ghéroy,  Jouy.  Montacber.  Villegardin. 

M.  Petit,  à  Pont-sur- Yonne.  —  Guy,  Evry,  Gisy-ies- Nobles,  Micbery,  La  Gbapelle- 
sur-Oreuse,  Saint- >lartin-sur-Oreuse. 

M.  Regnottl.  —  Gbaropigny,  Chaumont,  Saint -Aignan,  VUleblevin,  *  Villeneuve-la- 
Guyard. 


61 

M.  Sellier.  —  *  Ponl-sar-Yonne,  Saiot-Sérotin,  Villemanoche,  VilleatiTotte,  Ville- 
perrot. 

H.  René  Mor«au.  —  Fonlaine-la-GalUarde,  Mâlay-le- Petit,  Saligny,  Maillot,  MAlay- 
le-Grand,  Noé,  Rosoy,  Sens  (aurd). 

M.  Moociiet,  k  Sons.  —  Collemien,  Gomant»  Etigny.  Gron«  Paron. 

M.  Quenonille.  —  Courtois,  Nailly,  Saint-t)«nt.4,  Saint- Mari iu-dn-Terire,  *  Sens 
(sud),  Saint-Clément,  Soucy. 

M.  Bourbon.  —  '  Courlon,  Serbonni>s,  Vinnenf. 

M.  Goupil.  —  Coinpigny,  Courceaux,  Pailly,  Plessis-du-Mée,  PlessU- Saint-Jean, 

•  Sergines,  Verlilly. 

M.  Brissot.  —  Fleurigny,  Gran^e-le-Bocage,  Saint-Maurice-auz-Riches-Homines, 
Sosnes,  Villers-Bonneox,  iJa  Postolle,  *  Thorigny,  Voisine». 

U.  Malhipu,  à  VilIeneuve-l'Arcbevôqoe.  —  Pont-su r-Van ne,  Les  Sièges,  Theit, 
Vareilles,  Viliiers-Louis. 

M.  Thévcnon.  —  Bagneaux,  Chigy,  Courgenay,  Flaçy,  Foi^sy,  Laiily,  Molinons, 

•  VilleoeuTe-l'ArcheTéque. 

M.  Berlai;.  —  *  Anc>-le-Franc,  Ancy-le-Libre,  Argentenay,  Arpenteoil,  Cbassi- 

foelles,  Cusy,  Fulvy,  Lézinnes,  Pacy-snr-Armançon,  Sambourg,  Siigny,  Viliiers-les- 
[aots,  Vireaux. 

M.  Viardol.  —  Aisy,  Cry,  Jully,  Nuits,  Perrlgny-sur-Armançon,  *  RaTières. 

M.  N....  — Aribonnay,  Quincerot,  Tncbey,  Villon. 

M.  Mouton  —  Cruzy,  Rugny.  Thorey,  Baon,  Commissey,  Méliscy,  Piroclle8,Saint- 
Martin,  Saint  Vinaercer,  *  fanlay. 

M.  Beugnon.  —  Gtgny,  Gland,  Sennevoy-le-Bas,  SenneTOf-le-Haut,  Bemouil, 
Carisey,  Dyé,  *  Flogny,  *La  Cbapelle-Vieille-Forét,  Percey,  Rofiey,  Tronchoy,  Vil- 
liers-Vioeux. 

H.  Beruot.  — Beugnon,  Butteaux,  Lasson,  *  Neuvy-Santour,  Sormery,  Soumain- 
train. 

M.  Pailiot.  •—  A nnay-sur- Serein,  Censy,  Cbâlel-Gérard,  Etivey,  FrAsnes.  Grinvralt, 
Jouancy,  Môlay,  Moulins,  Nitry,  *  Noyers,  Poitly-sor-Sereiu,  Pasitly,  Sainte- Vertu, 
Sarry. 

M.  Droin.  -  Béro,  Cbene/,  Collan,  Dannemoine,  Epineuil,  Fléys,  Janay, 
Molosmes,  Serrigny,  Tissey,  *  Tonnerre,  Vézannes,  Vézinnes,  Viviers,  Yronerre. 


ADS«ISTRATIONS  MUNICIPALES  DES  CHEFS-LIEUX  D'ARROiWISSElIEim 


VILLE  D*AUXERRB. 
HU.  Lonm,  maire  ;  Milliaux  et  Fonr-MuasoT,  adjoints. 

Memhrei  du  Comeil  municipal. 

MM.  E.  Lorin,  Laurent  Massé,  Cuiller,  Petit.  Potin,  Tonnelot,  Thiney,  Ythier. 
Guvou,  Ravin,  Milliaux,  Taupin,  Legrand,  Fort-Mussot,  BoiTÎp-Sonnet,  Jouannin, 
Saillant,  Dugravier,  Lagnel,  Chaucuard,  Mativel,  Guener,  Ficatier,  Martin,  Billon, 
Godard,  Léger. 

MM.  Charles  Joly,  receveur  municipal  ;  Morean,  architecte-voyer,  conducteur  des 
trayanx  communaux  ;  Seibert,  inspecteur  du  service  de  l'éclairage,  des  eaux  et  des 
marchés. 

Personnel  de  la  Mairie  :  MM.  Nodot .  secrétaire  en  chef  ;  Dumonteil,  cbar/(é  de 
la  comptabilité  ;  Edmond,  chef  du  Dureau  de  Fétat  civil  ;  Jules  Abii,  chef  du 
bureau  militaire,  des  contributions  et  des  élections  ;  Chauvot,  garçon  de  bureau  -, 
Allard,  concierge. 

Police  administrative,  municipale  et  Judiciaire  :  BIM.  Drouhin,  commissaire- 
ordonnateur  des  pompes  funèbres  ;  Alleanme,  commissaire  de  police  ;  agents  de 
police  :  Fonmoux,  brigadier,  Guibonnet,  Brocard,  Mébomme,  Barilliet  (le  bureau 
de  police  est  ouvert  au  public,  «nu  Ui  Jours ,  depuis  8  heures  du  matin  ju8C{[u'à 
l'heure  de  la  retraite)  ;  gardes  champêtres  :  Lemain,  brigadier,  Chaumier,  Ring, 
Moazet,  Massé,  Charrier. 

Abattoir  public  :  MM.  Fontaine,  inspecteur  ;  Courtois,  receveur  ;  Tartois  et 
Crochet,  vétérinaires  experts  ;  Conderc,  concierge. 


62 

Sap^nrs-pompier$ :  Mtf.  Morean,  capitaine;  Merle,  lieutenant;  Bouché  Marcel, 
souft-iieatenant.  —  Tambour  de  ^ille  :  M.  Roy. 

VILLE  D'AYÀLLON 

MUf.  MATBé,  maire  ;  Bf-SSette  et  Verrier,  adjoints. 

Membres  du  Conseil  munuipaL 

MM.  Verrier,  Eoche  atné,  Malhé,  Leborne,  ThibsnH,  Besselle,  Morlzot,  Boarrey, 
Oally  Jean-Marie,  Barban,  Nleat,  Coinmujiaudat,  Bonin,  Oaristie,  Adine,  Bldaait, 
Petit,  Barré,  Jacquenet»  Gueiolè,  Cambon. 

MM.  Uadot,  recev.  muolcipal  ;  Bolard,  commissaire  depolice;  Mathieu,  architecte- 
voyer  ;  IWy,  seciétaire  de  la  mairie. 

VILLE  DE  J016NT. 

MM.  BoXNBHOTJfe,  maire  ;  Delécollb  et  HilicK,  adjoints. 

Membres  du  Conseil  municipal. 

MM.  nonnerot,  Ljyoie,  Baillet-Renon,  Rosct,  Barat-Godeau,  Picard-Créné,  Pemet- 
Burat,  Durand-Calmus.  Gous^ery-Veau,  Inides,  Uelécolle,  Drain,  Lericbe,  Mathieu, 
Liffnot,  iNaK<^,  Illick,  Boixiaui,  Bizot,  BaiUet,  Frécault,  Masson,  Bénard-Abl^m, 
Ablon-Cibois. 


i\lM.  Loury,  receveur  municipal  ;  Barbier,  secrétaire  de  la  mairie;  Robinet,  ce 
iasalrc  de  police  ;  Garlw,  arcbitecle-voyer  ;  Cbampronx,  coramift»aLre-prisrur. 


VILLE  DE  SENS 

MM.  Lalande,  maire  ;  Robert  et  Vuidot,  adjoints. 

Métàlres  du  Conseil  municipaL 

MM.  Noël,  Huchard,  Marion,  Charpentier,  Bodier,  Guibert,  Bailly,  Cheurlîn,  Vidal, 
Thiriel,  Poulain,  Meilfaon,  Dupéchez,  Fijatkowski,  Vnidol,  Brelte.  Tantôt,  Parigol, 
Guinot,  Chollei  atné,  Rjobert,  Bissey,  Pierrotin,  CraToisier,  Chapron,  Lalande,  Fro- 
mooL. 

MM.  Laude,  recereur  municipal  ;  Senet,  secrétaire  de  la  mairie  ;  Bonneau, 
commissaire  de  poUoe  :  Sarrazia,  architecte- voyer. 

VILLE  DE  TONNERRE. 

MM.  Gau PILLAT,  maire  ;  Simon  et  Giraut,  adjoints. 

Membres  du  Conseil  municipal 

MM.  Gaupillat,  Portier,  Régnier  Jules,  Tbibaolt  E.,  ChaignetEng.,  Gillol.  Simon, 
N....,  Domine,  Leroux,  Moine,  Hugot,  Lemaire,  Lecestre-Leclerc,  Gauthier  £., 
Coquard.  Giraud,  Becnol-Raffat,  Droiu,  FI  ai  Te. 

MM.  Durieuz,  rf'ceveur  municipal  ;  Tissier,  secrétaire  de  la  mairie  ;  Arnooid, 
commissaire  de  police. 


ASILE  DÉPARTEMENTAL  DES  ALIÉNÉS. 

Commission  de  surveiUanee. 

MM.  Lorin,  ancien  architecte,  président;  M.  Guiblin,  anc.  avoué,  adminisirateiir 
profisoire  des  biens  des  aliénés  non-interdits  ;  Momon,  ancien  avoué  ;  Moreau , 
tjrésorier-payeur  général  ;  FougeroUes,  ingénieur  civil,  ^ecrélai^e. 

Àdministraiion  et  Semiee  médicùL 

Directeur,  médecin  en  chef  :  MM.  Rousseau,  docteur  en  médecine  ;  Médecin- 
adjoint  :  Cliadzinski,  docteur  en  médecine  ;  interne  en  médecine:  N...;  pharmacien  : 
l^grip  ;  Receveur  :  Soudais  ;  Econome  :  Desliens  ;  Secrétaire  :  Allons  ;  Surveillant 


63 

en  chef:  GhancouTert  ;  SurTeillante  en  chef  :  H"*N...;  Commis  d'économat  i  Cbe- 
rallier  ;  Garde-magasins  :  Larchevêque. 

HOSPICES  COMfilUNÀU^. 

L'organisation  et  Tadministration  des  Hospices  ont  été  r<^glées  par  la  lot  de 
18^9.  —  Le.4  commissions  administratives  sont  composées  de  six  membres 
dont  deux  nommés  par  le  conseil  municipal  et  quatre  nommés  par  le  Préfet,  non 
compris  le  Maire,  président  de  droit. 

COMMISSIONS  ADMmiSTRATlTBS. 

AuxERRE.  —  MM.  le  Maire,  président  ;  Coillier,  Legrand,  Laurent-Lesseré,  Rayjn, 
Esmelin,  Dupallnt,  administrateurs  ;  Coulbois,  économe;  Pongy,  Mcrélaire  et  rece- 
veur ;  Nodier,  employé  ;  Hasson,  Ficaticr,  médecins  ;  Dionis  des  Carrières  ^,  Deiast, 
chirurgiens  ;  Souplet,  médecin  du  bureau  d'admission  et  de  consultations  gratuites  ; 
N...,  pharmacien  ;  Dondenne*  architecte  ;  Mme  Trottard,  surveillante  générale. 

Atallok.  — >  MM.  Adine,  Brunet  Auguste,  N Leclerc,  Iloudaille  Jule^, 

E.  Odobé,  administrateurs  ;  Baudot,  secrétaire  ;  Kadot,  receveur. 

Joienv.  —  Gallois,  Zanote,  Pouillot,  Berthe-Havard,  Dumont,  Delécolle,  admin.; 
Lefebvre,  secrétaire-économe;  Bouvet,  receveur. 

SeM.  —  Compérat.  Jourdain.  Marion,  Derode,  Marchand,  Neymayer,  admiaistr.  ; 
Héroain  chapelain  ;  Larchcvéqup,  secrétaire- économe  ;  Moreuu,  receveur. 

ToNNERBK.  —  Delaulel,  Régnier,  Pruneau,  Caillot,  Chaignet,  Fèvre,  administra- 
teurs ;  Fontaine,  économe  ;  Ourieux,  receveur. 

ChabLis.  —  Mérat-Bertrand ,  Mottot-Motlot,  Miaulant,  Picq-Sautnmier,  Picq- 
Renard,  Cailly. 

CoDRsoN.  —  Houille  Louis,  Bourguignon  Léon,  Jacquier  Amédée,  Perreau  Emile, . 
Naudin  Alphonse,  Farget  Louis. 

Cratant.  —  Sonnet,  notaire^  Gauthier  Jules,  Hadery  Martial,  Cbapotol,  Diversin, 
Quant  in  Paul. 

St-Flobektin.  —  Deligne,  Hunot  Lonis,  Bataillon,  Sallon-Biron ,  bordereau, 
Roncin. 

Vermrnton.  —  Gérard,  notaire»  Rimbert  Albert,  Roque  Alfred,  Jeannez  Camille, 
Poulin  Eugène,  Tnpinier. 

Vi'zELAY.  —  DestutI  de  Blannay,  Dicquemarre,  Fosseyeux  Amédée,  Simon 
Antoine,  Poulin  J.-B.,  Delbc. 

Brieho.n.  —  Pain,  notaire,  Denis,  Naudet  Pierre,  Ragaigne,  Méreau  Cyrille, 
Mercier. 

St-Farcbad.  —  Toulée-Moreau,  Suchey,  Chauchuard,  Lachambre  J.,  Renaud 
Armand,  DaTid  Léon. 

SaintsIclien-du-Saolt.  —  Besançon,  Vincent,  Ablon,  Robillard  P.,  Gillct  Louis, 
Michecoppin. 

ViiJLEiiEOTE-sLR-Yo.*ii.\R.  —  Bondoux ,  Rapiu  Constant,  Fontaine,  Sauvegrain, 
Viaut,  Roger. 

Noyers.  —  Blanc,  notaire,  Chailan,  Ferrand,  Gonnot,  Mossand,  Musey  Eug. 

SERVICE  DES  ENFANTS  ASSISTÉS. 

H.  Saltaire,  inspecteur  du  bcrvice  pour  le  déparlement  ;  Chabaneix,  sous-ins- 
pecteur ;  Olive,  Treille,  employés. 

Bureaux  d'admiuion. 

AuxERRE.  —  MM.  le  Secrétaire  général  de  la  Préfecture,  président  :  le  Procureur 
de  la  République  ou  son  représentant,  vice-pré>ident  ;  Vallier,  avocat  ;  Lecrand, 
avoué,  membre  de  la  commission  de  l'Hospice;  Chambard  père,  membie  du  bu- 
reau de  bienfaisance  ;  Olive,  secrétaire. 

Ce  bureau  propose  les  admissions  pour  les  arrondissements  d'Auxerre,  Ayallon 
et  Tonnerre. 


64 

JoiGNT.  —  MM.  le  Sous-Préfet,  président  ;  le  Procureur  de  la  Républi4|ue  ou  floo 
représentant,  vice-président  ;  Zanotle,  membre  de  la  commission  de  l*hospice  ; 
Grenel,  docteur-médecin,  membre  du  bureau  de  bienfaisance  ;  Chailley,  proprié- 
taire et  banquier;  Lefebvre-Hoequot,  secret. 

Sens.  —  MM.  le  Sous-Préfet,  président;  le  Procur.  de  la  Rép.,  ou  son  représentant, 
vice-pr.;  Gertz,  percepteur;  Robert,  membre  du  bureau  de  bienfaisance;  Nea- 
mayer,  membre  de  la  commission  de  l'bospice  ;  LarchcTéque,  secrétaire. 

L'Inspecteur  départemental  des  enfants  assistés  a  entrée  et  voix  délibéraiiYe  dans 
les  trois  bureaux.  11  peut  se  faire  suppléer  par  le  Sous-Inspecteur. 

SERVICE  DES  ENFANTS  ASSISTÉS  DE  LA  SEINE 

MM.  Jaconlet,  directeur;  Rameau,  commis,  à  Auxerre.  —  M.  et  M"*  Calrot,  sur- 
TCillants.  à  Pourrai n. 

Médecms  attachés  an  service  :  MM.  Tonnellier  et  Ficalier,  k  Auxerre.  —  Duché,  à 
Ouanne.  —  Tournier,  à  Étais.  -^  Boudard,  à  Vermenton.  —  Vespérini,  é  Mailly-la- 
Ville.  —  Merlou,  à  Saint-Sauveur.  —  De  Jonchères,  à  Héry.  —  Houdé,  à  Coulange- 
la-Vineuse. 

MAISON  D'ARRÊT,  DE  JUSTICE  ET  DE  CORRECTION. 
M.  Geynet,  à  Dijon,  directeur  des  prisons  de  l'Yonne. 

AoxBRRE.  —  MM.  Cou  rcier,  gardien  chef;  Lomé,  gardien  commis  -  greffier  ; 
Bnr,  Carré,  Flnol,  Vallot,  gardiens  ordinaires;  Fourgeot,  gardien-portier; 
Mme  Courcier,  surveillante. —  MM.  Dauphin,  aumônier;  Souplet,  médecin  ;  Rouxel, 
pharmacien. 

AvALLON.  —  MM.  Rayssier.  gardien  chef  ;  Robert,  gardien  ordinaire. 

JoicNY.  —  MM.  Roggero,  gardien  chef;  Schmitt,  gardien  ordinaire. 

Sens.  —  MM.  Cierget,  gardien  chef  ;  Pothier,  gardien  ordinaire. 

Tonnerre.  —  M.  Bourlllot,  gardien  chef. 

COMMISSIONS  DE  SURVEILLANCE  DES  PRISONS 
Créées  par  ordonnances  royales  des  9  avril  1810  et  25  juin  1823. 

AiniERRï  :  MM.  le  Préfet,  président;  le  Maire  de  la  ville  d' Auxerre,  vice-président; 
le  Président  du  Tribunal  civil,  le  Procureur  de  la  République,  Savatier-Laroche, 
avocat,  secrétaire,  Mérat,  Leroy  Octave,  Chailley,  banquier. 

Avallon:  MM.  le  Sous-Préfet,  le  Maire,  le  Président  du  Tribunal  civil,  le  Pro- 
cureur de  la  République  ;  Darcy,  curé  doyen  ;.  Leclerc,  avoué  ;  Chrétien,  notaire  ; 
Hondaille,  de  la  Brosse,  Bouché,  Odobé. 

JoiGNT  :  MM.  le  Sous-Préfet,  le  Maire,  le  Président  du  Tribunal  civil,  Damien, 
curé  archiprétre,  Benoit  fils,  Zanote,  Husson,  receveur  ])articulier,  Salmon. 

Sens:  MM.  le  Sous-Préfet,  le  Maire,  le  Président  du  Tribunal  civil,  le  Procur.  de 
la  République,  Mathieu,  Morellet,  Gérard. 

Tonnerre  :  MM.  le  Sous-Préfet,  le  Maire,  le  Président  du  Tribunal  civil, le  Proc. 
de  la  République,  Régnier,  Moreau,  Folacri,  avoué,  Garnier,  archiprélre,  Descaves. 


COMMUNES  DE  TIONNE. 

PAR   ORDRE   ALP0AB<TIOOB 

i0<c  la  mperfkii^  U  rtinnu  foncier,  les  distancée  iudieiairee  en  kilomètres, 
le  nom  du  canton  et  du  bureau  de  poste» 


COMMUNES. 


«10  * 


llll 

§^3 


CANTONS. 


BUREAUX 
de 

POSTE. 


DISTANCE 

de  la  commune 

M  I   k    )  «a 
cant.lrarr.ich.L 


Accolaj 

Aigrement 

Aillant 

Aisy 

Aacj-le-Franc 

Ascy-le-Llbre 

Andrves 

Angely 

Anna>4a-Côle 

Aimay-ft-Serein 

Annéot 

Annoax 

Appoignj 

Arces 

Arcy-Bur-Care 

Argenlenay 

Argenleuil 

Armeau 

Arthoanay 

Aanièreé 

Asqnins 

Albie 

Augy 

Anierre 

A  vallon 

Avrolles 

Bagneaux 

Baon 

Basson 

Bazarnes 

Beaumont 

Beauvillien 

Beauvoir 

Beines 

BeUeebanme 

Béon 

Bemouil 

Béru 

Bessy 

Beugnon 

Bierry-les-Iwnet-Font. 

Blacy 

Blannay 

Bleigny-le-Carrean 

Bléneau 


927 

24204 

68» 

4701 

1820 

33899 

1797 

3S184 

1470 

63505 

2165 

35103 

^79 

29417 

862 

22751 

1292 

37690 

2700 

25239 

613 

18139 

897 

8943 

2008 

85731 

2394 

19594 

26a2 

34724 

507 

15769 

3046 

67958 

1017 

16800 

2550 

15515 

1795 

20542 

2183 

24283 

490 

10451 

505 

16678 

4494 

578967 

2675 

113831 

1695 

76â29 

1623 

22181 

857 

72  7 

409 

11786 

1939 

25678 

655 

16186 

621 

6820 

672 

10725 

2157 

17695 

3452 

32491 

1510 

21618 

456 

4652 

516 

5190 

1053 

15201 

770 

17051 

267M 

31829 

884 

7168 

726 

7144 

10^ 

13604 

3943 

53693 

Verroenton 
IChahlis 
Aillant 
Ancy-le-Franc 

Id. 

Id. 
Coul.-8ur.-Y. 
L'Iflle-sur-le-S. 
Availon 
Noyers 
Avallon 
L'l8le-8ur*le-S. 
Auxerre 
'^erisiers 
Vermenton 
Ancy-ie-Franc 

Id. 
W«..8ur-Yonne 
Crnzy 
Vezeiay 

Id. 
L'Isle-8ur-l«-S. 
Auxerre 

Id. 
Avallon 
Sl-Florentin 
W».-rArchev. 
Cruzy 
Joigny 
Vermenton 
Seignelay 
Quarré 
Toucy 
Chablis 
Rrienon 
Joigny 
Flogny 
Tonnerre 
Vermenton 
Flogny 
Gnillon 
L'IsIe-snr-le-S. 
Vézelay 


Vermenton 

CbaMis 

Aillant 

Aisy 

Ancj-ïe-Franc 

Lézinnes. 

Coul.-8ur-Y. 

Llsle 

Avallon 

Noyers 

Aval  Ion 

Llsle 

Appoigny 

Arces 

Arcy-snr^ure 

Lézinne». 

\ncy-le-Franc 

W'-«ur- Yonne. 

Cruzy 

Vezeiay 

Id. 
Liste 
Auxerre 

Id. 
Avalton 
St-Florentin 
W.-l'Arcbev. 
Tanlay 
Bassou 
Cravant 
Seignelay 
Quarré 
Pourrain 
Chablis 
Brienon 
Cé«y 
Flogny 
Tonnerre 
Arcy-sur-Cure 
Neu¥y 
Aisy 
L'Isle 
^vallon 
MoDtigny 
Bléneau 


2 

23 

28 

14 

30 

80 

> 

13 

21 

16 

34 

58 

» 

18 

53 

6 

14 

49 

6 

37 

37 

3 

12 

52 

6 

6 

45 

5 

16 

35 

4 

4 

50 

6 

21 

52 

10 

10 

10 

10 

30 

^  35 

7 

32 

32 

8 

13 

48 

6 

16 

60 

5 

15 

39 

10 

25 

60 

10 

25 

45 

2 

t6 

48 

6 

9 

5f 

6 

6 

6 

> 

t 

• 

• 

• 

H 

4 

29 

29 

3 

27 

58 

8 

13 

48 

12 

12 

46 

9 

20 

20 

4 

15 

15 

8 

17 

65 

10 

16 

16 

7 

13 

13 

6 

24 

29 

6 

6 

33 

8 

12 

33 

H 

11 

29 

5 

29 

29 

13 

28 

37 

14 

27 

59 

4 

18 

55 

8 

11 

42 

11 

11 

11 

• 

54 

56 

Ligny 
Bléneau 

Ce  tableau  est  conforme,  quant  aux  distances,  à  celui  dressé  par  le  Préfet  de 
rYonne.  le  6  septembre  1861,  en  exécution  de  l'art.  93  du  règlementdn  18  juin  1818. 

La  superficie  est  relevée  sur  le  travail  statistique  dressé  par  le  Ministère  de 
llntérieur  en  1879. 

Les  chiffres  de  la  colonne  du  revenn  foncier  nous  ont  été  fournis  par  M.  Amyot, 
directeur  des  contribotiou  directes  du  département  de  PTonoe, 

1884.  B 


66 


COMMUNES. 


.2^ 

S.! 


^  ^  *  «A 


CANTONS. 


BUREAUX 
de 

POSTE 


DISTANCB 

de  la  commune 


cantir 


\    I  au 

:arr.|eh.-I. 


Bligny-en-Othe 

Bœurs 

Bois-d'Arcy 

Bonnard 

bouiily 

Branches 

Braonay 

Brienon 

Brion 

Brosses 

Bussières 

Bassy-en-Othe 

Bussy-le-Repos 

CuUeaux 

Carisey 

Censy 

Cérilly 

Cerisiers 

Cézy 

Gbablis 

ChaiUey 

Ctiamoùx 

Champbeugle 

CliampceTrais 

Champignelles 

Charopigny 

Champlay 

Gliampiost 

Champs 

Champvallon 

Chamyres 

Char boy 

Charenlenay 

Charmoy 

Gharn^ 

Chassignelles 

Chassy 

Ohastellux 

Chastenay 

Châlel-Censoir 

ChAlelGérard 

Chanmonl 

Chaumot 

Chemilly  p.  Seig. 

Chemiliy-s.-Serein 

Chéne-Arnoult 

Cheney 

Cheny 

Chéroy 

Chéu 

ChevAnnes 

Cheviiion 

Chictiec 

Chichery 

Chichy 

Qhigy 


563 

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678 

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20274 

232 

1554 

Brienon 
Cerisiers 
Vermenton 
Joigny 
St-Florenlin 
Aillant 
Chéroy 
Brienon 
Joigny 
Vézelav 
Quarré-l.-T. 
Brienon 
W.-sui^  Yonne. 
Flogny 
Id. 
Noyers 
Cerisiers 
Cerisiers 

Joigny 

rhabfis 

Brienon 

Vézeiay 

Charny 

Bléneau 

Id. 
Ponl-sur-Y. 
Joigny 
Brienon 
Auxerre 
Aillant 
Joigny 
Auxerre 
Coul.laVin. 
Joigny 
Charny 
Ancy-le-Franc 
Aillant 
Quarré 
Courson 
Vézeiay 
Noyers 

Ponl-s. -Yonne 
W.-s.-Yonne 
Seignelay 
Chablis 
Charny 
Tonnerre 
Sei^elay 
Chéroy 
St-Florentin 
Auxerre 
Charny 
Chablis 
Joigny 
Seiflnelay 
W'-TArcùev. 


Brienon 

Arces 

Arcy-s.-Cure 

Bassoo 

St.-Florenlîn 

Guerchy 

Font-s.-Yonne 

Brienon 

La  Ri*rhe. 

Chètel-Censoir. 

Cussy-I  .-Forées 

Bussy-en-Othe 

W.-s.-Yonne 

Flogny 

Flogny 

Noyers 

Arces. 

Cerisiers. 

Cézy 

Chablis 

ChaiUey 

Vézeiay 

Charny 

Bléneau 

Champignelles 

Champigoy 

Bassou 

Brienon 

Champs 

Joiçn, 

Auxerre 
Migé 
Bassou 
Charny 
Ancy-le-Franc 
Aillant 
Chastelluz 
Ouaine 
Ch.-Censoir 
Noyers 
W.-ia-Guyard 
W.-s.-Yonne 
Seignelay 
Chablis 
Charny 
Tonnerre 
Cheny 
Chéroy 
StFlorentin 
Auxerre 
Charny 
Chablis 
Bassou 

Mout-St^Sulpice 
*W..J'Arche?. 


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COMMUNES. 


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de  la  commune 


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Chltry 

Ciscry 

Ci?ry 

Collan 

Gollemiers 

Commissey 

Compigny 

Curnant 

Coulangeron 

Conianges-la-Vin. 

Coulanges-sur-Y. 

Goalours 

Courceaux 

Coargenay 

Courgy 

Coorton 

Courson 

C!ourtoin 

Courtois 

Coularooux 

Crain 

Crayant 

Cruzy 

Cry 

Cudot 

Cussy-les-Forges 

Cnsy 

Cuy 

Dannemoine 

Dicy 

Diges 

Difio 

Diseangis 

Diimoni 

DoUot 

Domats 

Oomecy-s.-Cure 

Domecy-!(.-le-V. 

Dracy 

Dniyes 

Dyé 

Eglény 

Egriselles-le-Boc. 

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Epineuil 

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Ohablis 
Guillon 
L'Isle-sur-Ser. 
Tonnerre 
Sens 
Cruzy 
Sergines 
Sens 

CouIanges-la-V. 
Coulanges-Ia-V. 
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Cerisiers 
Sergines 
W.-rArchev. 
Chablis 
Sergines 
Courson 
Chéroy 
Sens 

L'Isle-sor  le-S. 
Coul.-sur-Yon. 
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Cruzy 

Ancy-le-Franc 
Saint-Julien 
Guillon 
Ancy-le-Franc 
Ponl-sur-Yon. 
Tonnerre 
Charay 
Toucy 
Cerisiers 
L'Isle-sur-le-S 
W:-sur- Yonne 
Chéroy 
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Vézelay 
Ayallon 
Toucy 
Courson 
Flogny 
Toucy 
Sens 
Joigny 
Tonnerre 
Coulanges-la-V. 
Conlanges-la-Y. 
Brienon 
Vermenton 
Coulange-s.-Y. 
Avallon 
Sens 
Noyers 

Pont-sur-Yonn. 
CouL-sar-Yon, 
W.-rArcheT, 


Saint-Bris 

Guillon 

L'Isle 

Tonnerre 

Sens 

Tanlay 

Sereines 

Egriselles-Ie-B . 

Coulanges-la-V. 

Coul.-la-Vin. 

CouIanges-s.-Y. 

Cerisiers 

Sergines 

W.-î'Archev. 

Chablis 

Serbonnes 

Courson 

St-Valérien 

Sens 

L'Isle-s.-le-S. 

Coulanges-s.-Y. 

Cl avant 

Cruzy 

Nuits 

Sainte  ulien 

Cussy-les-F. 

Ancy-le-Franc 

Pont 

Tonnerre 

Villefranch-s*  P 

Ponrrain 

Arces. 

L'Isle 

Dixmont. 

Chéroy 

St-Yalerien 

Vézelay 

Avallon 

Toucy. 

Conl.-sur-Yon. 

Flogny. 

Pourrain 

£griseUes-le-B. 

Basson 

Tonnerre 

Conlanges-la  Y 

Champs 

Brienon 

Vermenton 

Etais. 

Avallon 

Véron 

Noyers 

Pont 

Coul.-sur-Y. 

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Sergines 

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Fleury 

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29746 

Aillant 

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Chablis 

10 

17 

14 

Fléy 

817 

10280 

Tonnerre 

11 

11 

25 

Flogny 

1266 

24228 

Flogny 

Flogny 
W.-rArchev. 

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15 

30 

Foîsav 

2458 

36417 

>\.-rArchev. 

5 

19 

60 

Poiss>-left-Vézelay 

533 

6669 

Vézelay 

Vézelay 

5 

16 

54 

Fontaine  la-Gail. 

1061 

8270 

Sen9. 

Sens 

8 

8 

66 

Fontaines 

2136 

27656 

Saint-Fargeau 

Toucy 

18 

36 

30 

Fon  tenailles 

276 

3158 

Courson 

Coarson 

5 

22 

22 

Fonlenay  p.  Chab. 

ma 

3854 

Chablis 

Chablis 

6 

36 

28 

Fonlenay  p.  Véz. 

1548 

12324 

Vézelay 

Vézelay 
Maiily-le>Cbât. 

8 

19 

57 

Fontenay-s.-Four. 

i23t 

12080 

Coulanges-s-Y. 

15 

24 

24 

Fontenouiiles 

1646 

14224 

c  harny 
Saint-SauTeiir 

Charny 

4 

31 

53 

Fontenoy 

1590 

19493 

Toucv 

9 

28 

28 

Fouchéres 

1472 

21532 

Chéroy 

8t-Valérien 

12 

13 

71 

Fournaudin 

917 

4694 

Cerisiers 

Arcfts 

18 

42 

48 

Fouronnes 

1779 

15263 

Courson 

Courson 

3 

24 

24 

Frusnes 

497 

5041 

Noyers 

Noyers 

8 

ff4 

40 

Fulvy 

383 

14814 

Ancy-leFranc 
Chablis 

Ancy-le>Franc 
Chablis 

4 

23 

54 

Fye 

695 

6770 

2 

21 

21 

Germtgny 

1167 

53747 

Sl-Florentin 

81-Florenlin 

4 

33 

33 

Gigny 
Girolles 

1077 

16612 

Crnzy 

Cruzy 

9 

28 

83 

1634 

3()702 

Aval  Ion 

A  vallon 

8 

8 

44 

Gisy-les-Nobles 

1092 

38430 

Pont-s.-Yonne 

Ponl-su^Y. 

4 

11 

88 

Givry 
Glanti 

843 

14030 

Vézelay 

Avallon 

8 

10 

42 

1667 

10413 

Crnzy 

Cruzy 

7 

21 

58 

Grandcbamp 

2829 

32099 

Charny 

Charny 

H 

32 

32 

Grange-le-Bocage 

1290 

7309 

Sergines 

Thorigny 

15 

20 

77 

Griinault 

2377 

17866 

Noyers 

Noyers 

6 

27 

44 

Grob 

1173 

18296 

Sens 

Sens 

6 

6 

58 

Guerchy 

1186 

28321 

Aillant 

Guerchy 

8 

13 

18 

Guillon 

1194 

37499 

Guillon 

Guillon 

> 

16 

63 

Gurey 
Gy-rËvêqae 

1312 

29683 

Seignelay 

Seignelay 

6 

10 

10 

149U 

12287 

Coulanges-la-V. 

Coulanges-la-V. 

5 

10 

10 

Hauterive 

725 

13486 

Seignelay 

Seignelay 

3 

16 

18 

Héry 

2119 

50590 

Id 

Héry 

2 

14 

14 

Irancy 
Island 

1198 

33280 

Coulanges-ia-V. 

Vincelles 

8 

14 

14 

2066 

33818 

ATallou 

Avallon 

7 

7 

51 

Jaulgei» 

1214 

42575 

St-Florentin 

St-Florentin 

7 

30 

30 

Joigny 

4667 

188197 

Joigny 

Joigny 

1 

■ 

28 

JonancT 

504 

3866 

Noyers 

Noyers 

5 

25 

43 

Joux-la' Ville 

4874 

26952 

L'Isie-8.-lc-S. 

Locy-le-Bois 

12 

16 

38 

Jouy 

1761 

58537 

Chéroy 

Chéroy 

5 

26 

71 

JoUy 

1976 

52253 

Ancy-le-Franc 

Ancy-le-Frane 

12 

30 

65 

Jttnay 

363 

8110 

Tonnerre 

Tonnerre 

3 

3      14 

Jassy 

728 

14358 

Coutanges-Ia-V. 

Champs 

5 

10  ,  .0 

La  Belliole 

862 

.     15184 

Chéroy 

Sainl-Valérien 

12 

20 

67 

La  Celle-SlCyr 

1857 

1    53004 

Saint-Julien 

Cézy 

9 

8 

35 

La  Chapolle-8  -Or. 

1792 

27098 

Sergines 

Thorigny 

7 

12 

67 

La  Chapelle-Vaup. 

504 

11777 

Ligny 

Ligny 

7 

21 

21 

La  Chapelle-V.-F. 
Laduz 

1109 

754 

22354 
9771 

Flogny 
Aillant 

Flogny 
Aillant 

2 
6 

13 
16 

34 
21 

La  FertéLuup. 

3048 

29595 

Charny 

La  Ferlé-Loup. 

13 

18 

57 

Lailly 

2236 

26426 

W.  l'ArcheY. 

W.-l'Archev. 

3 

23 

58 

Uin 

1018 

9972 

Courson 

OuaiM 

12     30] 

30 

Jiiiaieeq 

2500 

f72ft 

BtpflaQTenr 

8i*SauT6ar 

10 

39  1 

38 

«» 


•2^- 

BMTAtfGB 

COVMUNEft. 

il 

CANTONS. 

BUREAUX 
de 

de  la  communi 

POSTB. 

ao       è    (  ao 

5* 

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eant.  rarr.|cb.-l 

Ejalande 

1013 

16759 

Toucy 

Toucy 

7 

26  [26 

La  Hoihe  aui-Aul. 

137 

3(NM 

Charn\ 

CharnT 

3 

30 

51 

La  Po8lole 

1160 

14656 

W.-l'Archev. 

Tborigny 

H 

19 

64 

Lasson 

707 

13826 

Flogny 
Saint-Fargeau 

NeuTy 

17 

32 

40 

La  Tau 

5506 

45908 

Lavau 

8 

55 

52 

La  Villotte 

1217 

110H6 

Aillant 

Villiers^Sl-B. 

15 

28 

29 

Les  Bordes 

1868 

18627 

W.-sur-YoBnc 

W. -surYonne 

7 

18 

45 

Les  Ormes 

855 

8401 

Aillant 

Aillant 

8 

21 

28 

Les  Sièges 

2360 

29626 

NV.-l'Archev. 

W.-1'ArcheT. 

8 

21 

50 

Leucny 

I33« 

31360 

Toiicy 

Leugny. 

8 

22 

22 

LeTis  ' 

1208 

15984 

Toucy 

Toucy. 

11 

27 

27 

Lézinoes 

1596 

41994 

Ancy-lc-Franc 
Chablis 

Lézinnes. 

7 

11 

46 

Lichens  p.  Aigr. 

1658 

1786» 

Chablis 

11 

26 

26 

Licheres  p.  CA-C 

1431 

20892 

Vézelay 

Châlel-Censoir 

15 

30 

42 

Lignorelles 

1155 

14589 

Ligny 
Td. 

tigny 

5 

17 

♦7 

Ligny 

2740 

534K9 

Id 

» 

21 

SI 

Lindry 
L'Jsle-sur-le-Sereio 

1522 

15355 

Toucy 

Fourrain 

13 

13 

13 

400 

10043 

L'Isle-s.-le-S. 

Llsle 

■ 

15 

52 

Lixy 

1202 

18253 

l>ont-8.-Youne. 

Pont-s.-Voiine 

12 

17 

75 

Looxe 

636 

13959 

Joigny 

Joigny 
Viiliers-St-B. 

6 

6 

52 

Louesme 

1037 

11167 

Bléneau 

20 

36 

36 

Lucy-le-Bois 

1059 

37153 

Avallon 

Lucy-Ie-Bois 

8 

8 

43 

Lucy-Mir-Cure 

521 

10928 

Vermenton 

Vermenton 

4 

28 

28 

Lucy-aur-Yonno 

819 

13625 

Coulanges-s.-Y. 

Coulanges-s-Y. 

4 

57 

37 

Magny 
MaiÏÏol 

3075 

52340 

ATallon 

ATallon 

8 

8 

86 

616 

12139 

Sens 

Sens 

4 

4 

57 

UailW-ta- Ville 

2378 

32  51 

Vermentoa 

Arcy-sur-Cnre 
Mailly-ie-ChAt. 

12 

«7 

27 

Mailly-le<:hâteaa 

3717 

22811 

CouJanges-s.-Y. 

12 

27 

27 

aUlay-ie-Grand 

2l8t 

32411 

Sens 

Mâlay-le-Grand 
Id. 

6 

6 

51 

MâUy.Ie-PeUt 

1101 

14210 

Id. 

8 

8 

55 

Malicorne 

1592 

1M97 

Hharny 

Charny 

8 

S7 

42 

Maliffliy 
Marchai  s>Beioo 

2228 

38792 

Ligny  ' 

Ligny 

4 

20 

26 

1097 

8879 

Cbarn\ 

Charny 

9 

42 

47 

Harmeaux 

1076 

15149 

Guilloû 

Guiilon 

H 

19 

61 

Marsaiigis 

1468 

33313 

Sens 

Egriselles-le-B. 
LJsle 

49 

12 

52 

Massangis 

2587 

35458 

L'Iéle-s.-le-Ser. 

6 

21 

48 

Melisey 

2211 

14678 

Cruzy 
ATallon 

Tanlay 

16 

11 

46 

Menadeo 

570 

12037 

Vézelay 

11 

H 

55 

Mcrcy 

266 

9233 

Brienon 

Brienon 

4 

21 

27 

Uéré 

.1186 

15121 

Ligny 
Aillant 

S^Aulin-Ch.-N. 

6 

26 

26 

Merry-la-Vallée 

1832 

1899U 

11 

24 

22 

Merry-Sec 

1417 

17580 

Conrson 

Courson 

5 

18 

18 

Uéry-sur-Yonne 

2365 

17155 

Coulanges^Y. 

Mailly-le-GhAt . 
MéziAes 

10 

32 

32 

Kéalles 

5245 

55«02 

Saint-Fargean 

10 

39 

34 

Michery 

1705 

55162 

Ponl-s.-Yoone 

Pont 

4 

14 

72 

Mige 

1462 

2423:) 

Goulanges-la-V. 

Migé 

7 

16 

1& 

Migennes 
Milly 

1656 

34987 

Joigny 
ChabAs 

Laroche 

11 

11 

22 

549 

11843 

Chablis 

3 

18 

18 

Môlay 

1200 

14195 

Noyers 

Noyers 

7 

16 

36 

Molesme» 

950 

5662 

Courson 

Courson 

8 

26 

26 

Mûimons 

1191 

27676 

W.-VArcbeT. 

W.-l'ArcheT. 

2 

22 

57 

Molosrues 

2451 

•    19733 

Tonnerre 

Tonnerre 

6 

6 

41 

Monéleau 

1130 

3^609 

Auxerre 

Anxerre 

6 

6 

6 

Montacher 

1847 

83565 

Chéroy 

Chéroy 

4 

21 

78 

MoDlisay 
Moatiflot 

1619 
2245 

22230 
26894 

Y&elay 

Montigny 
Véselay 

.  8 
7 

12 
18 

42 
37 

76 


COHHUNES. 


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CANTONS. 


BUREAUX 

de 

POSTE. 


D1STAKCB 

de  la  commane 

an  I   i    I    as 
cant.  rarr.l  dtkA- 


Montréal 

Hout-Saint-Sulp. 

Mouffy 

Moulins,  p.  Noy. 

Moulins-s.-Ouanne 

Mou  tiers 

NailW 

Neuilly 

Neuv>-Sautour. 

Nilry 

Noé 

Noyers 

Nuits 

Ormoy 

Ouanne 

Pacy-sur-Ann. 

PaiJly 

Parly 

Paron 

Paroy-en-Olhe 

Paroy-sur-Thoion 

Pasilly 

Passy 

Percey 

Perreuse 

perreux 

Perrigny 

Perrigny-s.-Arm. 

Pierre- Perlhuis 

Piironds 

Pimelles 

Pizy 

Piessis-du-Mée 

Plessis-Sainl-Jean 

Poilly-s.-Tholoa 

PoilIy-s.-Serein 

Poinchy 

Ponlauoert 

Pontigny 

Pont-sur-Vanne 

Pont-sur-Yonne 

Pourruin 

Précy 

Précy-ie-Scc 

Prégilbert 

Prény 

Provency 

prunoy 

Quarre-l-Tombes. 

Quenne 

Quincerot 

Ravières 

Rebourceaux 

Roffey 

Rognv 

Rêncbèrea 


742 

1961 

48f) 

1513 

1025 

3141 

2161 

1339 

1906 

3470 

855 

3566 

1158 

1333 

2916 

1335 

1489 

2077 

1050 

532 

421 

999 

574 

957 

574 

2637 

1263 

1399 

734 

2455 

991 

1208 

777 

1103 

1956 

2128 

506 

391 

1193 

1047 

1383 

2385 

2116 

1674 

643 

1419 

1188 

2489 

4605 

872 

991 

2185 

479 

854 

3258 

1136 


I 


31073 
52559 

4619 
10332 
15372 
30066 
25159 
39738 
49243 
34771 

8373 
35201 
36889 
27221 
38364 
30588 
25488 
29176 
16861 
12287 
12885 

6019 

9613 
19418 

5658 
19742 
43361 
28900 

7909 
39644 
11361 
31881 
16529 
^883 
33121 
18626 
11913 
12178 
23381 
18883 
574M) 
34545 
41771 
13560 
13414 

7947 
27473 
4^634 
38497 
15156 

7508 
61717 
15683 
13193 
25978 

7715 


Guillon 

Seignelay 

Courson 

Noyers 

Toucy 

Saiot-SauTenr 

Sens 

Aillant 

Flogny 

Noyers 

Sens 

Noyers 

Ancy-le-Franc 

Seignelay 

Courson 

Ancy-le-Franc 

Sergines 

Toucy 

Sens 

Brienon 

Joigny 

Noyers 

Sens 

Flogny 

St-Sauveur 

Charny 

Auxerre 

Ancy-le-Franc 

Vézelay 

>\. -s. -Yonne 

Cruzy 

Guillon 

Sergines 

Aillant 

Noyers 

Chablis 

Avallon 

Ligny 

W.-lArchev. 

Ponl-s.  V«nne 

Toucy 

Saint-Julien 

L'Isle-s.-le-Ser. 

Vernienlon 

Chablis 

L'Isle-s.-le-Ser. 

Charny 

Quarre 

Anxerre 

Cruzy 

Ancy-le-Franc 

St-Florentin 

Flogny 

Bléneau 

Saint-Fargeau 


Guillon 

Mont-S-Sulpice 
Courson 
Noyers 
Toucy 

Saint-SauTeur 
Sens 
Basson 
Neuyy 
Noyers 
Theil 
Noyers 
Nuits 
Brienon 
Ouaine 
ÎLézinnes 
Sergines 
!  Toucy 
Sens 
Brienon 
Joigny 
Noyers 
|Véron 
Flogny 

iSaint-Sau?eur 
Charny 
I  Auxerre 
Aisy 
I  Vezelay 
|Villen.-sur-Y. 
Cruzy 
!  Guillon 
Sersines 

Aillant 
Chablis 
Chablis 
I  Avallon 
Pontigny 
Theil 
iront 
I  Pourrain 
Sépeaux 
Lucy-le-Bois 
I  Vermenton 
Chablis 

Llsle-sur-le-Ser. 
(Charny 
Quarre 
Auxerre 
Cruzy 
Ravières 
St-Florentin 
Flogny 
Rogny 
Saint-Fargean 


7 

12 

7 

21 

5 

19 

6 

19 

4 

26 

2 

41 

7 

7 

9 

10 

13 

28 

11 

23 

H 

11 

0 

20 

8 

27 

7 

19 

11 

24 

6 

14 

6 

19 

6 

19 

4 

4 

7 

24 

4 

4 

7 

27 

12 

12 

4 

19 

10 

43 

6 

31 

4 

4 

13 

32 

6 

14 

12 

20 

4 

15 

7 

23 

9 

23 

4 

21 

5 

17 

14 

14 

2 

17 

4 

4 

4 

19 

12 

13 

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12 

10 

14 

13 

13 

17 

16 

7 

23 

7 

20 

7 

8 

4 

23 

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10 

28 

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8 

8 

53 

5 

59 
21 
19 
44 
26 
41 
65 
21 
35 
30 
54 
38 
58 
19 
24 
49 
74 
19 
61 
30 
33 
64 
80 
78 
43 
43 
58 

4 
67 
55 
56 
30 
17 
49 
19 
51 
69 
44 
40 
56 
23 
20 
47 
44 
70 

7 
56 
56 
24 
35 
47 
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GOimUNES. 


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CANTONS. 


BUREAUX 
de 

POSTE. 


DfSTANCB 

de  la  commune 


aa 
eant 


à  I   an 
rarr.lcb-I. 


RoDbflon 

Rou?ray 

Rozoy 

Rugny 

Sacy 

SaiDpuits. 

Sainl-Agnan 

Sainl-Andr^ 

St-Aubîn-Ch.-Neaf 

Sl-Aubia*s.-Vouie 

Saint-Brancher 

Saint-Bris     • 

Saint-Cléraent 

Saint-Gydrotne 

St-^yr-les-Golons 

SUDeniap.  Sens 

Sl-Denis-ft-Ooanne 

Saint-Fargeau 

Saint-Florentin 

Saint -Georges 

St-Germain-d.-Cb. 

St-JuIien-(lu-Sault 

Sainl-L^ger 

St-Loap-d'Ordun 

Sl-Martin-des-Cb. 

Sl-Martin-d'Ordon 

StHarlin-du-Tert. 

SI-Mar(in-9.-Arin. 

St-Martin-s.-Ocre 

St-Martin-sOreuse 

St-Martin-s.-Ouan. 

St-Manricena.R.-H. 

Sl-Maurice-le-Viiîl 

S^Maurice-Thiz. 

Saint-Horé 

Saint-Père 

Saint-PriTé 

StRomain-le-Pr. 

Saint-Sauveur 

Saint-Serotiu 

Saint-Valérien 

Siiinl-vinnemer 

Ste-Colombe 

Ste-Colombe-s.-L. 

Ste-Magnance 

Sainle-Pallaye 

Sainte- Vertu 

Saints 

Salieny 

Sarooourg 

Santigny 

Sarrj 

Sau?igny-Ie-Bear. 

Saufigny-k-Bois 

Sa?igny 

Savigny-ea-T.-Pl. 


^61 

17631 

759 

14084 

597 

8424 

1389 

11647 

2771 

29350 

2283 

18361 

1344 

21869 

1434 

43561 

2490 

25636 

887 

27301 

2207 

13362 

3123 

108110 

847 

18583 

895 

32972 

3458 

37839 

676 

13228 

1021 

7719 

5080 

60352 

noK 

92224 

960 

36422 

3592 

39792 

238 1 

86719 

3381 

34060 

1767 

33866 

34i2 

24013 

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18157 

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9798 

1412 

25751 

458 

6210 

I5l)i 

19869 

1536 

10668 

3317 

37488 

493 

10331 

«95 

5057 

1198 

15019 

1531 

21679 

4141 

37066 

1036 

16652 

3088 

43816 

1410 

19905 

2232 

49168 

1262 

25396 

1848 

41554 

1476 

17246 

1937 

25061 

407 

11621 

1435 

16279 

2771 

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999 

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935 

21345 

2564 

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483 

«5770 

1534 

26960 

1644 

24495 

870 

55971 

W.-aur-Yonne 

Ligny 

Sens 

Cruzy 

Vermenlon 

Saint-Sajiveur 

Poni-s.-Yonne 

Guiilon 

Aillant 

Joigny 

Q narré 

Aaierre 

Sens 

Joigny 

Cbablis 

Sens 

Cbarny 

Sl-Fargeau 

St-Florentin 

Auxerre 

Quarré 

Saint-Julien 

Quarré 

Saint-Julien 

Saint-Fargeau 

Saint- Julien 

Sens 

Cruzy 

Aillant 

SergîBes 

Cbarny 

Sergines 

Aillant 

Aillant 

Vézelay 

Id. 
Bléneau 
Saint-Julien 
Saint-Sau?eur 
Pont-sur-Yonne 
Chéroy 
Cruzy 

L'Isle-sur-le-S. 
Saint-Sauveur 
Quarré 
Vermenton 
Noyers 

Samt-Sauveur 
Sens 

Ancv-le-Franc 
Guiilon 
Noyers 
Guiilon 
Avallon 
Cbéroy 
Guiilon 


Vîlleii.<aur-Y. 

Ligny 

Sens 

Cruzy 

Vermenton 

Entrains  (  Nié  v) 

W.-la-Guyard 

Cussy-leirF. 

S'Aubin  Cb.-N 

Cézy 

Cussy-les-F. 

Saint-Bris 

Sens 

Larocbe 

Chablis 

Sens 

Cbarny 

Saint-Fargeau 

Saint -Florentin 

Auxerre 

Cbastellux 

Saint-Julien 

Quarré 

Saint- Julien 

Saint-Farj^eau 

Saint-Julien 

Sens 

Tanlay 

S*-Aubin-Cb.-N 

Tborigny 

Cbarny 

St-Maurioe-R-H 

Aillant 

Id. 
Arcy 
Vézelay 
BIt'neau 
Sépeauz 
Saint-Sauveur 
Pont-surYonne 
Saint-Valérien 
Tanlay 

L'Isle-sur-le-S. 
Saint-Sauveur 
Cussy-ies-F. 
Vermenton 
Noyers 

Samt-Sauveur 
Sens 
Lézinnes 
Guiilon 
Noyers 
Cussv-Ies-F. 
Avallon 
Egriselles-le-B. 
Cussi-lea-F. 


3 

20 

47 

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17 

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6 

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10 

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3 

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15 

9 

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8 

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1  63 

72 


COMHTJNES. 


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CANTONS. 


BUREAUX 
de 

POSTE. 


OISTARGB 

de  la  commune 

aa  I    à    I  aa 
cam.  iTarr.  Ich-l. 


Seeauz 

Seignelay 

Sementron 

Senan 

Sennevoy^le-Bas 

Seanevoy-le-Haai 

Sens 

Sépeaux 

Septfondft 

Sermonnes 

Sergines 

Sennizelles 

Serrigny 

Sery 

Sognes 

Sommecaise 

Sormery 

Soucy 

SoDgeres 

Soogères'S-Sinot  le 

Soumaintrain 

Subligny 

Taingy 

Talcy 

Tanlay 

Tannerre 

Tharoiseau 

Tharot 

Tbeil 

Thiïy 

Thorey 

Thorigny 

Tliory 

Thury 

Tissé 

Tonnerre 

Toucy 

Treigny 

Trévilly 

Trichcy 

Tronchoy 

Trucy-sur-Yonne 

Turny 

Vai-de-Mercy 

Vallan 

Vallcry 

VareUle 

Varennes 

Vassy 

Yauaeurs 

Vaolt  de  Logny 

Vaumort 

Vaux 

Venify 

Venouse 


1323 

37316 

1345 

46336 

If  70 

11785 

1754 

35522 

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19871 

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15168 

2166 

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1991 

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1896 

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1552 

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46516 

2162 

33510 

2650 

14827 

698 

f06t 

24106 

1786 

40898 

782 

10061 

2081 

22506 

688 

9782 

t298 

31224 

2893 

28614 

343 

6305 

235 

8659 

1155 

20011 

553 

J2540 

693 

8252 

1705 

19210 

825 

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2322 

19906 

596 

6756 

5827 

581783 

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55471 

4696 

54981 

686 

27455 

661 

10400 

659 

13749 

831  , 

11093 

2187  ' 

66  69 

1345 

15500 

1166 

30058 

1242 

18391 

1041 

15754 

1005 

10499 

744 

17393 

2744 

21435 

1519 

33635 

1452 

10019 

423. 

14784 

4893 

112219 

792 

12265 

Guillon. 
Seignelay 
Courson 
Aillant 
Cruzy 
Id. 
Sens. 

Saint-Jnlien. 
Saint-Fargeau 
Sereines 

Avallon 

Tonnerre 

Vermenton 

Sergines 

Aillant 

Flugny 

Sens 

Saint-Sanveur 

Seignelay 

Flogny 

Ancy-le-Franc 

Chéroy 

Courson 

LIsle-sur-le-S. 

Cruzy 

Bléneau 

Vézelay 

A  vallon 

W.-l'Archer. 

Guillon 

Cruzy 

W.-rArchev. 

Avallon 

Saint-Sauveur 

Tonnerre 

Id. 
Toucy 

Saint-Sauveur 
Guillon 
Cruzy 
Flogny 

Cou  langeas.- Y. 
Brienon 
Coula  nges-la-V. 
Auierre 
Chéroy 
W.-rArchcv. 


Guillon 

Cerisiers 

Avallon 

Sens 

Auxerre 

Brienon 

Ligny 


Guillon 
Seignelay 
Ouaine 
Senan 
Cruzy 
Id. 
Sens 
Sépauz 
Saint-Fargeau 
Serbonnes 
Sereines 
Avallon 
Tonnerre 
Arcy-sur-Cure 
St-Maurice-R-H 
Aillant 

Neuyy-Sautonr 
Sens 
Thury 
Seignelay 

AncyJe^anc 

Sens 

Courson 

L'Isle-sur-le-S. 

Tanlay 

Mézilfes 

Vézelay 

Avallon 

Theil 

L'Isle-s-Serein. 

Cruzy 

Thoriçny 

Lucy-le-Bois 

Thury 

Tonnerre 

Id. 
Toucy 
Treieny 
Guidon 
Cruzy 
Tonnerre 
Mailly-Château 
Saint-Florentin 
Cou  lange-la- V. 
Auxerre 
Vallery 
Theil 
Lig^ny 
Guillon 
Cerisiers 
Avallon 
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Auxerre 
Saint-Florentin 
Ligny 


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49 

6 
33 
17 


73 


COMMUNES. 


5« 


CANTONS. 


BUREAUX 
de 

P06TB. 


DISTANCE 

de  U  commnne 

an  (  k   1  «a 
cant.lrarr.lch-l. 


Vcnoj 

Vergi'gny 

Verlin 

Vennenlon 

Vernoy 

VéroQ 

VcrlUly 

Vezannes 

Vézclay 

Vézinnes 

Vigne» 

riflebtevin 

Villebou^is 

Villecbétive 

Viliecien 

Viliefargeau 

Villefranche 

VillegardiQ 

Villeinanoche 

Villemer 

VillenavoUe 

V  illeneu  Te- la-Don . 

VUleneu\e-Ia-Guy. 

Villeneuve-rArch. 

Villeneuve-l.- Gea. 

Villen.  Sl-Salvc 

Villeneuve  8ur-Y. 

ViUeperrot 

Villcroy 

Villelhierrj' 

Villevallier 

VUliera-Bonneux 

Villiers-Iej^Hauts 

ViiliervLouis 

Villiers-Sl-Benolt 

VilUers-s-Tholon 

Villiers-Yioeux 

Yilloo 

Villy 

Vi  ocelles 

V)nceIotte$ 

Vinnpïif 

Vireaox 

Viviers 

Voisines 

Volgré 

Vouienay 

Yrouerrè 


2274 
^318 
1410 
2564 
1441 
1591 

061 

900 
2180 

6d0 
1177 

716 
1181 

913 

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1378 
2327 
1073 
1439 

426 

220 
1444 
1658 

673 
2468 

703 
4014 

815 

710 
2088 

837 
1451 
1911 
1107 
2189 
1550 
1118 

943 

585 
1255 

185 
1526 
1458 

918 
2713 

923 
1004 

1428 


49185 
29487 
26208 
85360 
21218 
25681 

4446 

9619 
28699 

6716 
33894 
46209 
17715 

7614 
14195 
48758 
23214 
26595 
46024 
11109 

4995 
24749 
101909 
12895 
18206 
50576 
106727 
13517 
12063 
38752 
17946 
17054 
44755 
1124U 
27021 
18632 
13366 
10667 
12987 
18456 
11553 
36811 
21847 

7735 
27500 
13177 
13297 
10285 


Auxerre 
Saint-Florcalio 
Saint-Julien 
Vermenlon 
Chéroy 
Sens 
Sergiaes 
Tonnerre 
Vézelay 
Tonnerre 
Guillon 

Pont-sar- Yonne 
Chéroy 
Cerisiers 
Joigny 
Auxerre 
Cbamy 

Pont-sur-Yonne 
Ponl-s. -Yonne 
Aillant 

Ponl-sur-Y'onne 
Chéroy 

Pont-sur- Yonne 
W.-I'Archer. 
Blèneau 
(Ligny 

Villcn.-sur-Y. 
Pont-sur^Yonne 
Chéroy 

Id. 
Joigny 
Sergines 
Ancy-le-Franc 
W.-i'Archev. 
Aillant 

Id. 
Flogny 
Cruzy 
Ligny 
Coulanges-Ia*V. 

Id. 
Sergines 
Ancyle-Franc 
Tonnerre 
W.-l'ArcheT. 
Aillanl 
Vézelay 
Tonnerre 


Auxerre 

Saint-Florentin 

Saint-Julien 

Vermenlon 

E^riseUes 

Veron 

Sergines 

Tonnerre 

Vézelay 

Tonnerre 

Guillon 

V^'.-la-Guyard. 

St-Valérien 

Arces 

Cézy 

Auxerre 

Villefranche     ' 

Chéroy 

Pont 

Bassou 

Pont 

St-Valérien 

W.-iaGuyard 

NV.-FA  cher. 

Mézillcs 

Moutigny 

Villen. -sur-Y. 

Pont 

Sens 

Vallery 

Villevallier 

Thorigny 

Ancy-le-Franc 

Theil 

Villters^t-Ben. 

Aillant 

Flogny 

Cruzy 

Ligny 

Vincelles 

Id. 
Serbonnes 
Léz  innés 
Tonnerre 
Thorigny 
Senan 
Arcy 
Tonnerre 


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14 
28 

6 

6 
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23 
14 
13 

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14 
24 
24 
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11 
17 

9 

9 
20 

9 
24 
24 
13 
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12 
16 
21 
19 
13 
14 
23 
13 

7 
12 
11 

5 
18 


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42 
24 
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42 
77 
35 
50 
39 
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78 
72 
42 
33 

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68 
71 
20 
64 
72 
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55 
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11 
44 
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66 
76 
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56 
32 
22 
31 
56 
19 
13 
14 
86 
46 
30 
70 
28 
37 
3S 


74 


COMMUNES  DE  L'YONNE 

PAR  ARRONDISSBMBNT. 

population (%  Nonu  des  Mairet,  Adjointt,  Curés  C*)»  Deuenants  et  InsHttUeurs. 


COMMUNES. 


'I^^-.    MAIRES. 


ADJOINTS. 


CURES. 


Inaiituieors. 


Accola  y. 

Aigremonl. 

Andrjes. 

Appoigny. 

Arcy-8ur-Care. 

Augy. 

AUXBRIIK. 

ATTolies. 

Bazarnes. 

Beaumont. 

Beauvoir. 

Beines. 

Bess) . 

Bleigny-le-  Carreau. 

Boib-d'Arey. 

Bouillj. 

Chablis. 

Champs. 

Charbuy. 

Chareotenay. 

Chastenay. 

Ghemilly,  p.  Seign. 

Chemiily-s-Serein. 

Cheny. 

Ghéu. 

Chevannes. 

Chichéc. 

Chichy. 

Chilry. 

Coulanges-la-Vm. 

Coulangeron. 

Coulanges-sur-Y. 

Courgis. 

Coureon. 

Grain. 

Gravant. 

Diges. 

Dracy. 

Dru  y  es. 

Egleny. 

Escampg. 

Escolives. 

Kssert. 

Etais-Ia-SauYin. 


ARRONDISSEMENT    D'AUXBRRR. 


&40 

160 

il9K 

1533 

18il 

348 

16986 

623 
605 
404 
389 
651 
546 
362 
115 
351 

2190 
634 

1215 
609 
307 
542 
334 

1018 

en 

1361 

615 

59 

62  > 

1340 
427 
949 
588 

1275 
706 

1261 

1778 
688 

1098 
546 

1023 
444 
1^8 

1660 


Homon  Gaillard. 
Gendre  Ad. 
Surrugues. 
Félix  Georges 
Go(>pin. 
Lhérilier. 

LORIN. 

Deffand. 

Vi>8e. 

Tribftudeau. 

Lechien. 

Roblot  G. 

(  épin  Eug. 

Truchy. 

Tiilien. 

Guiliot. 

Folliot. 

BelTaux- 

Mocquot. 

Moreau. 

Pierre  Eug. 

Ferrand. 

Martin  Isid. 

Chambon  G. 

Fromonot. 

Fondreton. 

Giraudon. 

Duveaux. 

Petit  A. 

Houdé. 

Perreau. 

Chardon. 

Quiltot. 

Ledoux. 

La  rue  Marcel 

Quillaut. 

Fèvre  Et. 

Baujard. 

Giraull. 

Gallet. 

Gibert. 

Robert. 

Garnier. 

Simonneau. 


I 


MomonDachanp 
Renault. 
Moreau. 
Guyot  E. 
Barillut. 
Tbièvre  A. 

MiLLIAUX. 
FORT'MUSBOT. 


Royer  D. 
Decroix. 
Bernard. 
Cbalelet. 
Lamblin  J. 
Gillot.  Gr. 
Deraeaux. 
Thomas. 
Moreau. 
I  Cailly. 
Thièvre. 
Brian  M. 
JLapet  t. 
Desroux. 
Gaillard. 
Martin  A. 
Rey  Ch. 
Biucberon. 
Favol. 
Gaillard. 
Gouvine. 
Viré  E. 
Désirez . 
Couillaul. 
Rousseau. 
Vileaux. 
Bourjfuignon 
TèUrd. 
Droio. 
Guerin. 
Cormier. 
Monta  ssier. 
André  L. 
Soum. 
Renaudin. 
Marceau. 
Grange  Ph. 


Lebiet. 

Billault. 

Gibier. 

Monot. 

Ghanvin, 

Pautrai. 

MÉAUNK. 

GCIGNKNVD. 

BODSSABD. 

Deschamps. 

Blanchot. 

Garnier. 

Fleury. 

Ferrand. 

Desmeuzes. 

Vo^gien. 

Regobis. 

Renaud. 

DUBAN. 

Cordonnier. 

Petiot 

Debeauve. 

Merlot. 

Roblot. 

HougaïUt. 

Carré. 

Husson. 

MOCQL'OT. 

Dubourguet. 
Polin. 

liOUSSRL. 

Lenfant. 

Jovt. 

Moricard. 

MONTASSIER. 

Durlot. 

Clouzard. 

Lagrange. 

Labbé. 

Leclerc. 

Fleury. 

Zominy. 

Prieux. 

Pécq. 

Chauvin. 


CorneTÎn. 
Caillet.  (Uk>Bs 
Boisseta.  Aliani. 

Ramon  [Ancfi. 
MiGnot.  Bartoi. 

JoffraÎD. 

Arbinet.  Giliel. 
Momn.  Jma 

Ctdel. 

Badin. 

Bosserelie. 

Beaujard 

Roy. 

Brisedoui. 

Trurhy. 

Renou. 

Gailard. 

Boulotte. 

Joarhin. 

Lesire,  Gagé. 

Chevillard. 

Barraud. 

BruDot. 

Boucherai. 

Roeer. 

Robin. 

Gittodes.  Fayolk. 

Desbœufs 

Bethery. 

Aubert. 

Fèvre. 

Feuilly. 

Moreau. 

CiiUly,  DurvUlr. 

BarraQlt[qtt{A. 

MonUgny,  Ifola- 

Breuillard. 

Hodon. 

Legrand. 

Bourdon. 

SoreL 

Dùrr. 

V  iront. 

Mattaé.  Mossoi. 


n  La  population  est  indiquée  d'après  le  recensement  quinquennal  de  1881. 

(}  Los  noms  des  curés  sont  en  lettres  petites  capitales,  ceux  des  desservants  en 
lettres  romaines,  «t  ceux  des  desservants  bineurs  en  lettres  italiques.  Un  —  indique 
les  communes  réunies  à  une  autre  pour  le  culte. 

ifolo.  Les  deraières  èleetians  moaid^iles  ont  ea  lieo  le  0  Janvier  1881. 


75 


COMMUNES 


Popala- 
tion. 


MAIRES. 


ADJOINTS. 


CURÉS. 


Institntean. 


Festjgny. 

^onlenailles. 

^onteoay  p.  Chablis 

?onlcoay-s.-Four*. 

'^onlenoy. 

Couronnes. 

;ermigny 

JurçY. 

;  -T'Evéque. 

lanteri^e. 

léry. 

rancy. 

autges. 

nssj. 

A  Chapelle- Vaup. 

ain. 

xilande. 
^eugny. 

jcbèresp.  Aigrein. 

jgnorelles. 

âgny. 

Jodry. 

«Qcy-sor-Cure. 

«ucT-sar-Yonne. 

hillv-la-Vilte, 

laiUy-le-Chàteau. 

lali^y. 

1ère. 

lerry-Scc. 

lerry -sor- Y  onne. 

lige 

lilly. 

folesme. 

lonéleau. 

lontigny. 

foDt-SaintSolpice. 

loufTy. 

[ooliDs-s.-Ouaiine. 

loutiers. 

>nnoy. 

Roanne. 

•arly 

•erreuse. 

^crrijeny. 

'oiachy. 

*ontisoy. 

'oorrain. 

'réeilbert. 

'réhy. 

foennes. 

iebonrseaui. 

ioufray. 

acy. 

iainpuits. 

lainUBr». 


304  Paulrat. 

2(2  Godard. 

281  DauTÎâsat. 

233  Rousseau. 

H11  Ganneau. 

485  Marlin. 

112  Lépargneux. 

545  Lorey. 

560  Mathieu. 

630  Fabien  Rapin 

343  Chenegros  H. 

1536  Moreau-D. 

901  Colas  Fr. 

466  François. 

438  Baste'. 

209  Fourrey. 

543  Girault. 

1013  de  Beauvais. 

385  Agnès  Emile. 

7<  2  Colas. 

419  Pinard. 

331  Duchâtel. 

342  Guillé. 
1366  Fontelle. 
1150  BacheletJ. 

262  Bré<  hat  J.-B. 

399  Robineau. 
1013  Chandelier. 

938  Prudol. 
1069  Delinolte. 

331  Robert. 

472  Thillière. 

524  Camelin. 

9O0  GUon. 

219  vocoret. 

365  j.  Richard. 

821  Petitjean. 

796  Gamet. 
1236  Pezé. 

243  Prieur. 

453  Piilon. 
1017  Havoué. 

712  N... 
1054  Séguin. 
1083  Lavollée. 

274  Roy. 

542  Robin  P. 

196  Aubron. 

791  Duranton. 
15S0  Cbatelel. 

378  Fournier. 

198  Daudier. 

458  Petitjean  Ad. 

320  Lapoiz. 

330  Brillé. 

645  Comevin. 

883  Grandjean. 
1615'Gaéiiier  A. 


Beaujfnmé  J. 

Moreau  Cl. 

Renaud. 

Frelat. 

Mathié. 

Droin. 

Gautheron  J. 

Desvauz. 

BerauU. 

Martin  A. 

Charlraire. 

Lemasson. 

Colas  Laurent 

Gordier. 

Rigoutat. 

Tremblay. 

Boisseau. 

Rocher. 

Gilet  Clém. 

Passepont. 

Guyon  J. 

Langlois. 

Tremblay. 

Lapert. 

Martin  F. 

Moreau  H. 

Just  Pierre. 

Forestier. 

Debretagne. 

Tupinier. 

Léger. 

Foudriat. 

Ozanne. 

Gabuet. 

Bonnet. 

Gnillot  Eloi. 

Papon. 

Coquibus. 

Prévost  Léo. 

Bertheau. 

Gèle. 

Surier 

Bey  Arthur. 

Boudin. 

Bougaait 

Lemoulle. 

Marchand. 

Fourrey. 

Lordereau. 

Ragon  Ed. 

Chevillard. 

Monestier 

Petitjean  Ast. 

Frémy. 

Malaçiuln. 

Brevin. 

Faure  L. 

Fotuurd. 


Cendre, 
Basset. 

Jeanniault. 

Mon  in. 

Jeanniot. 

N. . . 

Oadoux. 

JfoTino/. 

Gâteau. 

Baudot. 

Pélissier. 

Ragot. 

Dupas. 

Prieux, 

Jacquet. 

Vérax. 

Guillet. 

Aagé. 

Laurent. 

Monin. 

BUlauli. 

Jacquet,  Gally. 

Putois. 

Dupuis. 

Picq. 

Régnier. 

Gallien. 

Jojot 

Fkançon. 

Gourmand. 

Jolihoia. 

Servolle. 

Brisedoux. 

Blanchot. 

Basset. 

Carlaut. 

Pion. 

Petit. 

Debeauve, 

Auge, 

Chauvois. 

Regnault. 

Dalbanne. 

Bailly. 

Hallard. 

Truchy, 

Blanchot. 

Boyer. 

Boudrot. 

BlanchoU 

Moricard. 

Guttin. 

Cuinel. 

Chrétiennot. 

Soirat. 

Crochet. 

Gormier,  Regnaid 


Gallois. 

Moreau. 

Ghaussefoin . 

Morin. 

Gestre. 

Guibert. 

Flogny. 

Pernot. 

Caillot. 

Mairry. 

Château. 

Chatais. 

Blin. 

Testard. 

Millot 

Lambert. 

Lagarde. 

Godard. 

Simonneau. 

Barlou. 

Breuillé. 

Rodot. 

Contant. 

Prol. 

Badin. 

Gautard. 

Lpclerc.  (seur. 

Vissuzaine .   Le- 

Paillot. 

viaut. 

Bourgoin. 

Beiin. 

Sommet. 

Tavoillot 

Landre. 

Gagnepain. 

Cholat. 

Colas. 

Larue. 

Crantin. 

Félix. 

Mothré. 

Létang. 

Robert. 

Drillon. 

Michaot. 

Rousseau. 

Mérat. 

Devtlliat. 

Chalmeau. 

Berault. 

Delétang. 

Paqnereau. 

Gravier. 

Baudot. 

Massot. 

Tontée. 

Simoiuieio.HéUe 


66 


COMMUNES. 


e1 


ce  8    ^ 


CANTONS. 


BUREAUX 
de 

POSTE 


DISTANCE 

de  la  commuae 

an  I    ^    I  au 
caot.  rarr.idi.-l. 


Bligny-en-Othe 

Bœurs 

Boifrd'Arcy 

Bonnard 

bouiily 

Branches 

Brannay 

Brienon 

Brion 

Brosses 

Bussières 

Bnssy-en-Othe 

Bussy-le-Repos 

Calteaux 

Carisey 

Censy 

Cérilly 

Cerisiers 

Cézy 

Cbablis 

CbaiUey 

Ctiamoûx 

Champbeagle 

Ctiampcerrais 

Champignelles 

Charopigny 

Ctiamplay 

Ctiamplosl 

Champs 

ChampyalloD 

Chamyres 

Charbay 

Chareatenay 

Charmoy 

Chamy 

Chassignelles 

Chassy 

Chastellax 

Chastenay 

Chfttel-Censoir 

ChfttelGérard 

Chaamonl 

Chaumot 

Chemilly  p.  Seig. 

CheiDilly-s.-8ereui 

Chéne-Arnoult 

Cheney 

Cheay 

Chéroy 

Chéu 

ChetAunes 

Chevtiiun 

Chidieo 

Chichery 

Cbichy 

Chigy 


563 

«3450 

2230 

9989 

348 

9394 

AM 

8484 

60^ 

19309 

«098 

«8964 

«08« 

«3293 

2023 

«2731  « 

«650 

27485 

«970 

35133 

«162 

«3918 

5649 

97154 

2379 

2567  « 

755 

«839« 

«129 

21385 

486 

38«3 

729 

6557 

2577 

21679 

«603 

49714 

2«33 

«3040 

«125 

21«9« 

694 

858« 

728 

5686 

3272 

24099 

42i)2 

39091 

2088 

87050 

2108 

36764 

2293 

71459 

439 

«5025 

683 

12095 

558 

22120 

2340 

55300 

«464 

19296 

698 

16369 

«762 

31842 

«300 

38115 

«645 

21801 

«055 

8471 

904 

««351 

2463 

40«06 

3066 

«3«09 

864 

29«06 

«486 

24037 

572 

«3021 

1300 

9878 

91« 

9981 

595 

8086 

972 

23324 

«052 

24437 

748 

2736« 

2350 

82«27 

«306 

«6345 

«878 

33510 

678 

«6674 

882 

4203 

«554 

20274  1 

Brienon 
Cerisiers 
Vermenton 
Joigny 
St-Florenlin 
Aillant 
Chéroy 
Brienon 
Joigny 
Vézelay 
Quarrel.-T. 
Brienon 
^.-sur-Vonne. 
Flogny 
id. 
Noyers 
Cerisiers 
Cerisiers 


Joigny 
rhablii 


rhablis 
Brienon 
Vézelay 
Chamy 
Bléneau 

Id. 
Ponl-sur-Y. 
Joigny 
Brienon 
Auxerre 
Aillant 
Joigny 
Auxerre 
Coul.la-Vin. 
Joigny 
Charny 
Ancy-le*Franc 
Aillant 
Quarré 
Coarson 
Vézelay 
Noyers 

Pont-s. -Yonne 
W.-s.-Yonne 
Seignelay 
Chablis 
Charny 
Tonnerre 
Sei^elay 
Chéroy 
St-Florentin 
Auxerre 
Charny 
Chablis 
Joigny 
Seignelay 
W'-VArciev. 


I 


Brienon 
Arces 

Arcy-s.-Curc 
Bassou 
8t.-Florentin 
Ouerchy 
Pont-8.- Yonne 
Brienon 
La  Rorhe. 
ChAtel-Censoir. 
Cussy-1  .-Forges 
Bussy-en-Othe 
W.-8.-Yonne 
Flogny 
Flogny 
Noyers 
Arces. 
Cerisiers. 
Cézy 
Chablis 
Chailley 
Vézelay 
Chamy 
Biéneau 
Ohampignelles 
Chanipigny 
Bassou 
Brienon 
Champs 
Joigny 
Id. 
Auxerre 
Migé 
Bassou 
Charny 
Ancy-le-Franc 
Aillant 
Chastellnz 
Onaine 
Ch.-Censoir 
Noyers 
^.-la-Guyard 
W.-s.-Yonne 
Seignelay 
Chablis 
Charny 
Tonnerre 
Cheny 
Chéroy 
Si-Florentin 
Auxerre 
Chamy 
Chablis 
Bassou 

Mout-Si*Sulpice 
W.^'Arcbev. 


3 

2« 

27 

27 

43 

46 

«7 

35 

35 

«3 

«3 

«6 

8 

23 

23 

«« 

«7 

«5 

«0 

«5 

73 

• 

«8 

23 

7 

7 

34 

«2 

23 

34 

«0 

«7 

68 

«« 

«5 

29 

6 

23 

49 

7 

22 

31 

4 

«5 

28 

4 

24 

41 

«4 

38 

49 

» 

20 

20 

6 

6 

33 

• 

22 

44 

«5 

32 

38 

8 

23 

49 

5 

32 

5S 

5 

47 

56 

15 

37 

46 

7 

«9 

75 

7 

7 

21 

7 

25 

30 

10 

«0 

«0 

8 

7 

29 

4 

4 

31 

10 

«0 

«0 

8 

20 

20 

9 

9 

«9 

• 

27 

48 

3 

21 

56 

3 

«5 

20 

12 

«3 

65 

14 

24 

24 

«6 

28 

38 

«2 

33 

5« 

9 

2« 

79 

7 

24 

51 

3 

«2 

«2 

7 

28 

28 

3 

30 

52 

7 

7 

42 

9 

«9 

«9 

• 

24 

81 

6 

27 

27 

8 

8 

8 

8 

«9 

40 

4 

24 

24 

«5 

«5 

«4 

5 

«8 

«8 

9 

17 

5« 

67 


COMMUNES. 


BUREAUX 
de 

POSTE 


DISTANCÉ 

Ide  la  commune 

aa  I    )i    I  aa 
cant.   i'arr.  eb.'l. 


Chitry 

Ciscry 

Cifry 

Gollan 

Collemiers 

Commissey 

Compigny 

Gumant 

Couiangeron 

CouJanges-la-Vin.   ! 

Coulanges-sar-Y.    i 

Coaloun 

Courceaux 

Coargenay 

Courgy 

Courioii 

CoursoD 

Courtoin 

Courtois 

Coutarnoux 

Crain 

CraTant  ' 

Cruzy  I 

Cry  I 

Cudot  I 

Cnssy-les-Forges    | 

Gusy 

Cay 

Dannemoine 

Dicy 

Diges 

DiUo 

Disaangis 

Diimont 

Dollot 

Domats 

Domecy>ft.-Cure 

Domecy-ft.-le-V. 

Dracy 

Bniyes 

Dyé 

Eglény 

Egriselleft-le-Boc. 

Epineau-les-VoTes 

Epineoil 

Escamps 

Escoliyes 

Esaon 

Esaert 

Etais 

Etaules 

Eligny 

Etivey 

Kvry 

Fealigny 

Flacj 


«520 

«5480 

469 

19056 

1630 

«5274 

1316 

«0049 

t07t 

««387 

t304 

«5469 

778 

«4390 

506 

5653 

8^3 

7622 

«059 

35«57 

«058 

2«978 

1739 

«2627 

975 

2  «937 

2989 

30668 

«004 

9397 

«673 

38770 

34  «9 

36  «64 

606 

«2623 

429 

9497 

868 

«4657 

989 

6828 

2254 

39859 

5935 

47247 

«116 

827«1 

«87  « 

30061 

«362 

34693 

493 

24063 

697 

27524 

1029 

«4637 

1024 

13180 

3590 

47011 

301 

2683 

733 

«6757 

42«8 

39038 

«528 

26045 

24  «6 

53883 

2057 

22972 

62« 

8«58 

2196 

23187 

3947 

2996« 

«700 

«56^ 

802 

«0970 

2369 

21509 

704 

f30«2 

62« 

«8389 

2222 

36699 

75« 

20268 

«205 

30637 

589 

880« 

4479 

22264 

889 

16210 

686 

12456 

2803 

«8704 

454 

«9836 

556 

«0063 

1890 

20798 

Ohablis 
Guillon 
L*Isie-sur-Ser. 
Tonnerre 
Sens 
Cruzy 
Sergines 
Sens 

Coulanges-la-V. 
Cou  langes-la- V. 
Coul.-sur-Yun. 
Cerisiers 
Sergines 
W.-î'Archcv. 
Chablis 
Sergines 
Conrson 
Chéroy 
Sens 

L'Isle-sur  le-S. 
Coui.-sur-Yon. 
Vermenton 
Cruzy 

Ancy-le-Franc 
Saint-Julien 
Guillon 
Ancy-le-Franc 
Ponl-sur-Yon. 
Tonnerre 
Charny 
Toucy 
Cerisiers 
L'Isle-sur-le-S 
^. -sur- Yonne 
Chéroy 
Id. 
Vézelay 
A  Talion 
Toucy 
Courson 
Flogny 
Toucy 
Sens 
Joigny 
Tonnerre 
Coulanges-la-V. 
Coulanges-la-V. 
Brienon 
Vermenton 
Coulange-s.-Y. 
Avallon 
Sens 
Noyers 

Pont-sur-Yonn. 
CouL-6ar>Yon. 
W.-l'ArcheT, 


Saint-Bris 
Guillon 
L'Isle 
Tonnerre 
Sens 
Tanlay 
Sereines 
Egriselles-le-B . 
CoulangeS'Ia-V. 
CouI.-la-Vin. 
Coulanges-s.-Y. 
Cerisiers 
Sergines 
W.-î'Archey. 
Chablis 
Serbonnes 
Courson 
St-Valérien 
Sens 

L'Isle-s.-le-S. 
Coulanges-s.-Y. 
Ci  avant 
Cruzy 
Nuits 

Saint-Julien 
Cussy-ies-F. 
Ancy-le-Franc 
Pont 

Tonnerre 
I  Villefranch-s'  P 
I  Pourrain 
'Arces. 
L'Isle 
Dixmont. 
I  Chéroy 
:  St-Valérien 
Vézelay 
Avallon 
Toucy. 

Coul.-sur-Yon. 
Flogny. 
Pourrain 
Egriselles-le-B . 
Basson 
Tonnerre 
Coulanges-la  V 
Champs 
Brienon 
Vermenton 
Etais. 
Avallon 
Véron 
Noyers 
Pont 
Coul.-sur-Y. 

W.-rArobev. 


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COMMUNES. 


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CANTONS. 


BUREAUX 
de 

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DISTA>CE 

de  la  commune 

ao  1    k    I  as 
eanU|raiT.|eh.-l 


Fleurigny 

1628 

2«163 

Fleury 

I50A 

29746 

Fléy 

817 

«0280 

Flogny 

«266 

24228 

F0ÎS8V 

2458 

36417 

Fbis9>-le»-Vé2eIay 

553 

6669 

Fontaine  la-Gail. 

f06l 

8270 

Fontaines 

2156 

27656 

Fontenaiiies 

276 

3«58 

Fontenay  p.  Chab. 

505 

3854 

Fonlenay  p.  Véz. 

«548 

12324 

Footenay-s.-Four. 

«23( 

12080 

Fontenouilles 

«646 

«4224 

Funtenoy 

i51M) 

«9493 

Foochères 

1472 

2  «532 

Foumaudin 

917 

4694 

Fonronnes 

«779 

«5265 

Fresnes 

407 

5041 

Fulvy 

383 

14814 

Fyê 

695 

6770 

Germigny 

«167 

53747 

Gignv 
Girolles 

«077 
«634 

16612 

3U702 

GiBy-le»-Noble8 

«092 

38430 

Givrv 
Glana 

843 

«4030 

1667 

«0M3 

Grandcbarop 

2829 

fffum 

Grange-le-Bocage 

1290 

73!)9 

Grimault 

2377 

«7866 

Grob 

««73 

«8296 

Guerchy 

(«86 

28321 

Guillon 

1194 

37499 

Gy-rEvéque 

1312 

29683 

149» 

«2287 

Hauterive 

725 

13486 

Héry 

21  «6 

50590 

Irancv 
Iftland 

1198 

33280 

2066 

33818 

Jaulget» 

1214 

42575 

Joigny 

4667 

«88197 

JoiiancT 

504 

3866 

Joux-Ia-Ville 

437*1 

26952 

Jouy 

«76i 

58537 

Jolly 

«976 

52253 

Junay 

363 

81«0 

Jaasy 

728 

«4558 

La  Beliiole 

862 

.     15«84 

U  Celle43t-Cyr 

«857 

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La  Cbapcile-^  -Or. 

1792 

27098 

La  Cbapelle-Vaup. 

504 

««777 

La  Cbapelle-V.-F. 

1109 

22354 

Laduz 

754 

9771 

La  Ferté-Loup. 

3048 

29595 

Uilly 

2236 

26426 

Uin 

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Iiâinneq 

2500 

«7212 

Sergines 

Aillant 

Tonnerre 

Flogny 

W.-rArchev. 

Vézetay 

SenR. 

Saint-Fargeau 

Courson 

Chablis 

Vézelay 

Coulanges-s-Y. 

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Saint-Sauveur 

Chéroy 

Cerisiers 

Courson 

Noyers 

Ancy-le-Franc 

Chablis 

St-Fiorentiii 

Cruzy 

Avallon 

Pont-s.-Yonne 

Vézelay 

Cruzy 

Charny 

Sergines 

Noyers 

Sens 

Aillant 

Guillon 

Seignelay 

Coulanges-Ia-V. 

Seignelay 

Id 
Coulanges-la-V. 
Avallon 
Sl-Florentin 
Joigny 
Noyers 
L'Isle-8.-lc-S. 
Chéroy 
Ancy-le-Franc 
Tonnerre 
Coulanges-la-V. 
Chéroy 
Saint-Julien 
Sergines 
Ligny 
Flogny 
Aillant 
Charny 
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CoarsoB 
St^nvenr 


Thorigny 

Fleury 

Ch<iblis 

Floffnv 

W.-i'A'rchev. 

Vézelay 

Sens 

Toucy 

Courson 

Chablis 

Vézelay 

Maiily-le-Chât. 

Charny 

Toucv 

Sl-Valérien 

Arces 

Courson 

Noyers 

Ancy-Ie-Pranc 

Chablis 

Kt-Florenlin 

Cruzy 

Avallon 

Pont-sur»Y. 

Avallon 

Cruzy 

Cbarny 

Thorigny 

Noyers 

Sens 

Guerchy 

Guillon 

Seignelay 

CouIanges-la-V. 

Seignelay 

Héry 

Vincelles 

Avallon 

StrFlorentin 

Joigny 

Noyers 

Lucy-le-Bois 

Chéroy 

Ancy-le-Franc 

Tonnerre 

Champs 

Saint- Valérien 

Cézy 

Thorigny 

Ligny 

Flogny 

Aillant 

La  Ferté-Loup. 

W.-I'Archev. 

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COMMUNES. 


Il 

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CANTONS. 


BUREAUX 
de 

POSTB. 


Laiande  1013 

i.a  Mothe  aax-Aul.  137 

La  Poslole  1160 

LassoD  707 

IfAYaiJ  5506 

La  Villotte  1217 

Les  Bordes  1868 

Les  Ormes  855 

Les  8iéges  2360 

Leucnv  1334 

Utis  '  1208 

Lézinaes  1596 

Uchéres  p.  Aigr.  1658 

Licheres  p.  Ch-C.  M3I 

Lîgoorelles  1155 

Ligny  2740 

Lindry  1522 

L'Isle-sur-le^erein  400 

LUy  1202 

Loose  636 

Loaesme  1037 

Lucy-l&-Boi8  1059 

Lucy-ftur-Cure  521 

Lucy-8ur-Yonnc  819 

Magny  3075 

KaiÏÏol  616 

Maillv-Ia-Ville  2378 

Mailly-Ie<?hâteaa  3717 

Mdlay-le-Grand  2l8i 

HâUy-le-reUl  1 101 

Maiicorne  1592 

Ualigny  2228 

MaTchaia-BeloQ  1097 

Marmeaux  1076 

Mareangis  1468 

Maseangis  2587 

Melisey  2217 

Menade^i  570 

Mercy  266 

Uéré  .  1 486 

lfterry>la- Vallée  1832 

Heiry-Sec  1417 

Uénr-âur-Yonne  2365 

Hézilleâ  5245 

Michery  1705 

Migé  1462 

Migennes  1656 

MiOy  549 

Môlay  1200 

Molesines  950 

KolmoDS  1 191 

Ifolosrnes  2451 

Monéteau  1130 

Ifontacher  1847 

MoDligny  1619 

MoatiBoi  I  2245 


16759 

30<M) 
14656 
13826 
45908 
11086 
18627 

8401 
29626 
31360 
15984 
41994 
17860 
20892 
14589 
53489 
15355 
10043 
18253 
13959 
11167 
37153 
10928 
13625 
52340 
12139 
32  51 
22811 
32411 
14210 
11497 
38792 

8879 
15149 
33313 
35-458 
14678 
12037 

9233 
15121 
18990 
17580 
17155 
55402 
55762 
2423;) 
34987 
11843 
14195 

5662 
27676 

19733 
31609 
83585 
22230 
26894 


'argeau 


Toucy 

Charny 

W.-rArchev. 

Flogny 

SainlF 

Aillant 

W.-sur-Yoane 

Aillant 

^.. l'Archet . 

Toiicy 

Toucy 

Ancy-lc-Franc 

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Vézelay 

Liçn, 

Toucy 

L'l8le-8.-lc*S. 
Pont-s.- Yonne. 
Joigny 
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Avallon 
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Coulanges-s.-Y . 
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Sens 

Vermenton 
Coulanges-s.-Y. 
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Ligny  * 
Charny 
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Sens 

L'Isle-s.-le-Ser. 
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Brienon 


Ligny 


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Conrson 
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Saint-Fargeaa 
l'ont-s.'Yonne 
Coulanges-la-V, 
Joigny 
Chablis 
Noyers 
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Tonnerre 
Auxerre 
Cfaéroy 

Iv&elay 


BMTANOB 

de  la  commune 

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caot.  i'arr.  cb.-l. 


Toucy 
Charnv 
Thorigny 
NeuTy 
Lavau 

Villiers-St-B. 
W.-8U^Yonne 
Aillant 
W.-l'Archef. 
Leugny. 
Toucy. 
Lézinnes. 
Chablis 
Châtel-Censoir 
Ligny 
Id. 
Pourrain 
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Pont-s.- Yonne 
Joigny 
VilHers-Sl-B. 
Lucy-Ie-Bois 
Vermenton 
Goulanges-s-Y. 
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Sens 

Arcy-sur-Cnre 
Hailly-le^hftt. 
Màlay-le-Grand 

Id. 
Charny 
Ligny 
Charny 
Guillon 
Egriselles-le-B. 
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Tanlay 
Vézelay 
Brienon 
Ligny 

S»-Aubin-Ch.-N. 
Courson 
Mailly-le-Chât. 
Mézifles 
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Chablis 
Noyers 
Courson 
W.-l'Archev. 
Tonnerre 
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Chéroy 
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CANTONS. 


BUREAUX 
de 

POSTE. 


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de  la  commune 


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an 


Montréal 

Moiit-Saint-Sulp. 

Moufify 

Moulins,  p.  Noy, 

Moulins-s.-Ouanne 

Mouliers 

NailW 

Neuifiy 

Neuvy-Sautour. 

Nilry 

Noé 

Noyers 

Nuits 

Ormoy 

Ouanne 

Pacv-sur-Ann. 

Pailly 

Parly 

Paron 

Paroy-en-Olhe 

Paroy-su  r-T  holon 

Pasilly 

passy 

Percey 

perreuse 

perreux 

Perrigny 

Perrigny-s.-Arm. 

Pierre-Pcrlhuis 

Piflbnds 

Pimelles 

Pizy 

Plessis-du-Mée 

Plessis-Saint-Jean 

Poilly-s.-ThoIon 

Poilly-s.-Serein 

Poincfay 

Pontauoert 

Pontigny 

Pont-8ur-Vanne 

Pont-Bur-Yonne 

pourrain 

Précy 

précy-le-Sec 

Prégilberl 

Prény 

Provency 

Pninoy 

Quarre-1-Tombes. 

Quenne 

Quincerot 

RaTÎëres 

Rebourceaux 

Roffey 

Rognv 

Roncoères 


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38364 

1335 

30588 

1489 

25488 

2077 

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854 

13493 

3258  i 

25978 

1136 

7715 

Guiilon 

Seignelay 

Gourson 

Noyers 

Toucy 

Saint-SauTeur 

Sens 

Aillant 

Flogny 

Noyers 

Sens 

Noyers 

Ancy-le-Franc 

Seignelay 

Courson 

Ancy-le-Franc 

Sergines 

Toucy 

Sens 

Brienon 

Joigny 

Noyers 

Sens 

Flogny 

St-Sauveur 

Charny 

Auxerre 

Ancy-le-Franc 

Vézelay 

>\. -s. -Yonne 

Cruzy 

Guiilon 

Sergines 

Aillant 
Noyers 
Chablis 
Ayallon 
Ligny 

W.-l'ArcheT. 
Ponl-s.Y(  nne 
Toucy 
Saint-Julien 
L'l8le-s.-le-Ser. 
Vermenton 
Chablis 

L'Isle-s.-le-Ser. 
Charny 
Quarre 
Auxerre 
Cruzy 

Ancy-le-Franc 
St-Florenlin 
Flogny 
Bléneau 
ISaint-Fargeau 


Guiilon 

Mont-S-Sulpice 
Courson 
Noyers 
Toucy 

Saint-Sauveur 
Sens 
Basson 
Neuvy 
Noyers 
Thell 
Noyers 
Nuits 
Brienon 
Ouaine 
Léz  innés 
Sergines 
Toucy 
Sens 
Brienon 
Joigny 
Noyers 
I  Véron 
i  Flogny 
i  Saint-Sauveur 
:  Charny 
'Auxerre 
Aisy 
,  Vozclay 
iVillen.-sur-Y. 
Cruzy 
Guiilon 
Sereines 

Aillant 
Chablis 
Chablis 
Avallon 
Pontigny 
,Theil 
Pont 
Pourrain 
Sépeaux 
Lucy-le-Bois 
Vermenton 
Chablis 

Llsle-su^le•Ser. 
Charny 
Quarre 
Auxerre 
Cruzy 
Rayieres 
Sl-Florentin 
Flogny 
Rogny 
Saint-Fargeau 


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12 

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13 

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CANTONS. 


BUREAUX 
de 

POSTE. 


DISTANCB 

de  ia  commune 


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Roubson 

Ronvray 

Rozoy 

Rugny 

Sacy 

Sainpuits. 

Saini-Agaan 

Saint-André 

St-Aubin-Ch.-Neuf 

8t-Aubin-8.- Yonne 

Saint-Brancher 

Saint-Bris     • 

Saint-Cléraent 

Saint-Cydroine 

St-Cyr-les-Colims 

St-lienisp.  Sent 

St-Denis-8-Onanne 

Saint- Fargeau 

Saint-Florentin 

Sa  inl -Georges 

St-Germain-d.-Ch. 

St-Jiilien-du-Sault 

Saint-Léser 

St-Lonp-<rOrdon 

St-Martin-des-Cb. 

St-Martin-d'Ordon 

St-Martin-da-Tert. 

St-Marlin-s.-Arin. 

St-Martin-s.-Ocre 

St-Martin-8-Oreuse 

St-Martin-8.-0uan. 

St-Manrice-a.R.-H. 

St-Maurice-le-Viol 

St-Maurice-Tbiz. 

Saint-Moré 

Saint-Père 

Saint-Privé 

St-Romaia-le-Pr. 

Saintr  Sauveur 

Saint-Serotin 

Saint-Valérien 

Saint- Vinnemcr 

Ste-Colombe 

Ste-Colombe-s.-L. 

Ste-Magoance 

Sainte-Pallaye 

Sainte-Vertu 

Saints 

Salicny 

Sambourg 

Santigny 

Sarry 

Sauvlgny-le-Beur. 

Sauvigny-ie-Bois 

Savigny 

Sayigny-en-T.-Pl. 


759 

597 
1389 
2771 
2283 
1344 
1434 
2490 

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2207 
3123 

847 

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1262 
1848 
1476 
1937 

407 
1435 
2771 

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1246 

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2364 

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1534 
1644 

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17631 
14084 

8424 
11647 
29350 
18361 
21869 
43561 
25636 
27301 
13362 
108110 
18583 
32972 
37839 
13228 

7719 
60352 
92224 
36422 
39792 
86719 
34060 
33866 
24013 
18457 

9798 
25751 

6210 
19869 
IC668 
37488 
10331 

5057 
15019 
21679 
37066 
16652 
43846 
19905 
49168 
25396 
41554 
17246 
25061 
11621 
16279 
34594 
15396 
16676 
21345 
10323 
15770 
26960 
24495 
55971 


W.-surTonne 

Ligny 

Sens 

Cruzy 

Vermenlon 

Saint-Saiivenr 

Poni-s.-Yonne 

Guillon 

Aillant 

Joigny 

Q narré 

Auierre 

Sens 


Joigny 
Ghablii 


Chablis 

Sens 

Cbarny 

Sl-Fargeau 

St-Florentin 

Auxerre 

Quarré 

Saint-Julien 

Quarré 

Saint-Julien 

Saint-Fargeau 

Saint- Julien 

Sens 

Cruzy 

Aillant 

Sergines 

Cbarny 

Sergines 

Aillant 

Aillant 

Vézelay 

Id. 
Bléneau 
Saint- Julien 
Saint-Sauveur 
Pont-sur-Yonne 
Chéroy 
Cruzy 

LlsIe-sur-le-S. 
Saint-Sauveur 
Quarré 
Vermenlon 
Noyers 

Saint-Sauveur 
Sens 

Ancy-le-Franc 
Guillon 
Noyers 
Guillon 
A  vallon 
Chéroy 
Guillon 


ViUea.4ur-Y. 

Ligny 

Sens 

Cruzy 

Vermenlon 

finlrams(Nièv) 

^.-la-Guyard 

Cussy-le^F. 

S'-Aubin  Ch.-N 

Cézy 

Cussy-les-F. 

Saint-Bris 

Sens 

Laroche 

Chablis 

Sens 

Chamy 

Saint-Fargeau 

Saint -Florentin 

Auxerre 

Cbastellux 

Saint-Julien 

Quarré 

Saint-Julien 

Saint-Far{;eau 

Saint-Julien 

Sens 

Tanlay 

S*-Anbin-Ch.-N 

Thorigny 

Cbarny 

St-Maurice-R-H 

Aillant 

Id. 
Arcy 
Vézelay 
Br'neau 
Se peaux 
SamtSauvenr 
Pont-su^YoDne 
Saint-Valérien 
Tanlay 

Llsle-sur-le-S. 
Saint-Sauveur 
Cussy-les-F. 
Vermenlon 
Nojers 

Saint-Sauveur 
Sens 
Lézinnes 
Guillon 
Noyers 
Cus8v-les-F. 
A  vallon 
Egriselles-le-B. 
Cussi-lét-F. 


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6 

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13 

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3 

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BUREAUX 
de 

POSTE. 


DISTANCE 

ée  la  commune 

an  I    à    I  an 
cant.  l'arr.  cb-1. 


Sceaux 

SeigneJay 

Sementrob 

Senan 

Sennevoy^le^as 

Sennevoy-ie-Haat 

Sens 

Sépeaux 

Septfonds 

Serbonnes 

Sergines 

Sermizelles 

Serrigny 

Scry 

Sognes 

Sommecaise 

Sormery 

Soucy 

Sougeres 

8oagères<s-Sijiotte 

Soumaintrain 

Subligny 

Taingy 

Talcy 

Tanlay 

Tannerre 

Tharoiseau 

Tfaarot 

Tbeil 

Tbiiy 

Thorey 

Thorigny 

Thory 

Thury 

Tissé 

Tonnerre 

Toucy 

Treigny 

Trévilly 

Triche  y 

Tronchoy 

Trucy-sur-YoïiDe 

Turny 

Val-de-Mercv 

Vallan 

VaUery 

Vareille 

Vareones 

VassY 

Yaudeurs 

Yault  de  Lugny 

Vaumort 

Vaux 

Venizy 

Venouse 


1523 
1345 
M70 
1754 

869 

884 
2166 
1991 
1801 

993 
1896 

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1552 
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2162 
2650 

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1061 
1786 

782 
2081 

688 
1298 
2893 

343 

235 
1155 

553 

693 
1705 

825 
2322 

^6 
5827 
3492 
4696 

686 

661 

659 

831  . 
2187 
1345 
1166 
1242 
1041 
1005 

744 
2744 
1519 
1452 

423 
4893 

792 


37316 

46336 

11785 

35522 

19871 

15168 

33108" 

41573 

8516 

27189 

54596 

9640 

8078 

5005 

5748 

1^543 

46516 

34510 

14827 

24106 

46898 

10061 

22506 

9782 

39224 

28614 

6305 

8659 

20011 

12540 

8252 

19210 

» 

19906 
6756 

581783 
55471 
54981 
27455 
10100 
13749 
11093 
66  69 
15500 
30058 
18391 
15754 
10499 
17393 
21435 
13635 
10019 
14784 

112219 
12265 


Guillon. 
Seignelay 
Courson 
AiUant 
Cruzy 
Id. 
Sens. 

Saint-Julien. 
Saint-Fargeau 
Sereines 

ATalion 

Tonnerre 

Vermenton 

Sergines 

AiUant 

Flugny 

Sens 

Saint-Saufeur 

Seignelay 

Flogny 

Ancy-le-Franc 

Cliéroy 

Courson 

Llsle-sur-le>S. 

Cruzy 

Bléneau 

Vézelay 

Avallon 

W.-l'Arche?. 

Guillon 

Cruzy 

W.-rÀrchev. 

Avallon 

Sainl-Sauveur 

Tonnerre 

ïd. 
Toucy 

Saint-Sauveur 
Guilion 
Cruzy 
Flugny 

Coulanges-s.-Y. 
Brienun 
Coulanges-la-V. 
Auxerre 
Chéroy 
W.-l'Archev. 


Guillon 

Cerisiers 

Avanoo 

Sens 

Auxerre 

Brienon 

Ligny 


Guillon 

Seignelay 

Ouaine 

Senan 

Cruzy 

Id. 
Sens 
Sépaux 
Saint-Fargeau 
Serbonnas 
Sereines 
Avallon 
Tonnerre 
Arcy-sur-Cure 
Sl-Maurice-R-H 
Aillant 

Neuvy-Sautonr 
Sens 
Tbury 
Seignelay 
Neuvy 

Ancy-le-Franc 
Sens 
Courson 
Llsle-sur-le-8. 
Tanlay 
Mézilles 
Vézelay 
Avallon 
Tbeil 

L'Isle-s-Serein. 
Cruzy 
Thorigny 
Lucy-le-Bois 
Tbury 
Tonnerre 

Id. 
Toucy 
Treigny 
Guillon 
Cruzy 
Tonnerre 
Maiily- Château 
Saint-Florentin 
Cou  lange-la- V. 
Auxerre 
Vallery 
Tbeil 
Liçny 
Guillon 
Cerisiers 
Avallon 
Tbeil 
Auxerre 
Saint-Florentin 
Ligny 


8 

11 

» 

13 

14 

26 

5 

8 

9 

28 

10 

27 

» 

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16 

15 

7 

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16 

• 

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24 

15 

8 

8 

28 

6 

17 

12 

9 

16 

38 

7 

10 

6 

6 

14 

12 

8 

17 

10 

16 

16 

15 

10 

10 

8 

35 

7 

7 

• 

• 

t 

24 

9 

45 

4 

14 

9 

20 

7 

8 

15 

25 

12 

29 

4 

16 

6 

6 

6 

20 

12 

16 

2 

23 

10 

23 

6 

28 

6 

6 

14 

14 

6 

6 

10 

27 

7 

IT  ' 

57 
13 
26 
!K5 
63 
62 
57 
36 
40 
74 
76 
41 
29 
26 
77 
31 
42 
63 
96 
» 

38 
59 
58 

28 

m 

44 
38 
55 
46 
51 
57 
51 
63 
45 
35 
30 
35 
24 
45 
61 
55 
43 
23 
35 
16 

6 
77 
54 
23 
60 
40 
4!l 
49 

6 
33 
17 


73 


COMMUNES. 


5» 


e  V  ^ 
>  i:  B  «a  I 


CANTONS. 


a 
fi 


BUREAUX 
de 

POSTE. 


OISTANCB 

de  la  commune 

aa  1   fe    1  «a 

.Irarr.l 


eant 


cb-l. 


Vcnoy 

Vergi'gny 

Verlin 

Vermeiiton 

Vernoy 

VéroB 

VerliUy 

Vecanae» 

Vézelay 

Yézinnes 

Vigne» 

VineMerin 

Villebougis 

VillecbéUve 

Villecien 

Villefargeau 

Viilefranche 

Villegardio 

Vitleroanoche 

Villemer 

VillenavoUe 

Villeaeo  Te- la-Don. 

V  il  leneu  v  e-la-Guy . 

Villeneuve-fArch. 

ViUeneuve-I.-Gen. 

Villen.  St-Salve 

Villeneuve  8ur-Y. 

ViUeperrot 

Vîlleroy 

Yillelhierry 

Vil  levait  ier 

VUlier^-BoDueux 

Villiers-les-Uauts 

Viiliers^Loois 

Vitljers^t-Benolt 

Vitiiers-^TholoQ 

Villiers-Yioeux 

Villon 

Villy 

Vi  ocelles 

Vincelottes 

Vinneuf 

Vireaux 

Viviers 

Voisines 

Volgré 

Voutenay 

Tronerré 


2274 

MIO 
2564 
1441 
1591 

561 

900 
2180 

630 
H77 

716 
H81 

913 

760 
1378 
2327 
1073 
1439 

426 

2âO 
1444 
1658 

673 
2468 

703 
4014 

815 

710 
2088 

837 
1454 
1911 
1107 
2189 
1550 
1118 

943 

585 
1255 

185 
1526 
1456 

918 
2713 

923 
1004 
1428 


49185 
29487 
26208 
8536Û 
21218 
25681 

4446 

9619 
28699 

6716 
33894 
46209 
17715 

7614 
14195 
48758 
23214 
26595 
46024 
11109 

4995 
21749 
101909 
12895 
18206 
50576 
106727 
13517 
12063 
38752 
17946 
17054 
44755 
11240 
27021 
18632 
13366 
10667 
12987 
18456 
11553 
36811 
21847 

7735 
27500 
13177 
13297 
10285 


Auierre 

Sain  f 'Florentin 

8ain4-Julien 

\ermenton 

Chéroy 

Sens 

Sergines 

Tonnerre 

Vézelay 

Tonnerre 

Guillon 

Pont-sur- Yonne 

Chéroy 

Cerisiers 

Joigny 

Auxerre 

Cbamy 

Pont-sur-Yonne 

Pont-<(.-Yonne 

Aillant 

Punt-sur-Y'onne 

Chéroy 

Pont-sur- Yonne 

W.-1'Archev. 

Bléneau 

I  Villen. -sur-Y. 
{ Pont-sur- Yonne 
I  Chéroy 

1(1. 
[Joigny 
Sergines 
Ancy-le-Franc 
W.-f'Archev. 
Aillant 

Id. 
Flogny 
Gruzy 
Ligny 
Coulanges-la-V. 

Id. 
Sergines 
Ancy-le-Franc 
Tonnerre 
W.-l'ArcheT. 
Aillant 
Vézelay 
Tonnerre 


Auxerre 

Saint-Florentin 

SaioWulien 

Vermenton 

Egriselles 

Veron 

Sergines 

Tonnerre 

Vézelay 

Tonnerre 

Guillon 

W'.-la-Guyard. 

St-Valérien 

Arces 

Cézy 

Auxerre 

Viilefranche     ' 

Chéroy 

Pont 

Bassou 

J'ont 

St-Valérien 

^.-la-Guyard 

W.-IA  chev. 

Mézilles 

Moutigny 

Villen.-sur-Y'. 

Pont 

Sens 

Vallery 

Villev  allier 

Thorign^ 

Ancy-lie-tranc 

Theil 

Villiers^t-Ben. 

Aillant 

Flogny 

Cruzy 

Ligny 

Vincelles 

Id. 
Serbonnes 
Lézinnes 
Tonnerre 
Thorigny 
Senan 
Arcy 
Tonnerre 


6 

6 

4 

27 

5 

15 

• 

24 

20 

18 

9 

9 

10 

27 

10 

10 

B 

15 

5 

5 

5 

18 

11 

23 

15 

14 

4 

28 

6 

6 

6 

6 

7 

22 

6 

23 

2 

14 

11 

13 

5 

8 

17 

14 

12 

24 

* 

24 

12 

43 

12 

11 

• 

17 

4 

9 

15 

9 

11 

20 

9 

9 

12 

24 

7 

24 

17 

13 

16 

29 

2 

12 

5 

16 

8 

21 

5 

19 

5 

13 

5 

14 

12 

23 

10 

13 

7 

7 

14 

12 

6 

11 

13 

5 

8 

18 

2 
27 
42 
24 
61 
42 
77 
35 
50 
39 
66 
78 
72 
42 
33 

6 
44 
68 
71 
20 
64 
72 
81 
55 
43 
11 
44 
19 
66 
76 
30 
82 
53 
56 
32 
22 
31 
56 
19 
13 
14 
86 
46 
30 
70 


37 
3S 


1i 


COMMUNES  DE  L'YONNE 

PAE  ARRONDISSBMBNT. 

population  (^),  Nom»  du  Mairet,  Adjoint*,  CuréiC*)'  Oeuervantt  tt  lH$titutewr$. 


COMMUNES. 

"ir     MAIRES, 
uon. 

ADJOINTS. 

CURÉS. 

Instituteurs. 

ARRONDISSBMBPrr    D'ADXERRR. 

Accola  y. 

910 

Momon  Gaillard. 

Momon  Dachamp 

Lebiet. 

Cornevin. 

Aigreinonl. 

160 

Gendre  Ad. 

Renault. 

Biilault. 

Caiilet.  [lidoQs 

Anàryw, 

1198 

Surrugues. 

Moreau. 

Gibier. 

Boiueao,  AlJard. 

Appoigny. 
Arcy-sur-Cure. 

1533 
184  f 

Félix  Georges 
Coppin. 

Guyot  E. 
Barillut. 

Monot. 
Chanvin. 

Ramon  [Ancel. 
lAGnot.  Barton. 

Augy. 

348 

Lhéritier. 

Tbièvre  A. 

Pautrat. 

Joffraiu. 

ACXBRRS. 

16986 

1 

LORIN.                 < 

1 

MiLLIAUX. 
FORT-MUSSOT. 

Mbaumb. 

GulGlfBPIlD. 
BOUSSARD. 

Arbiael,  Gillat. 
Moreau.  Jean. 

ATTolles. 

623 

Oeffand. 

Royer  D. 

Eteschamps. 

Cadet. 

Bazarnes. 

605 

VInsc. 

Decroix. 

BlanchoL 

Badin. 

Beaumont. 

404 

Tribaudeaa. 

Bernard. 

Garnier. 

Bosserelle. 

BeauToir. 

389 

Lechiea. 

Cbatelet. 

Fleury, 

Beaujard 

Beines. 

651 

Roblot  C. 

Lamblin  J. 

Ferrand. 

Roy. 

Bessy . 

546 

1  épin  Eug. 

Gillol.  Gr. 

Desmeuzes. 

Brisedoux. 

Bleigny-ie-  Carreau. 

362 

Truchy. 

Deraeaux. 

VoHgien. 

Truchy. 

Bois-d'Arey. 

115 

Tillien. 

Thomas. 

Regobis. 

Renou. 

Bouillj. 

351 

Guillot. 

Moreau. 

Renaud. 

Gallard. 

Chablis. 

2190 

Folliot. 

Cailly. 

DUBAN. 

Boulotte. 

Champs. 

634 

Belvaux 

Tbièvre. 

Cordonnier. 

Joachin. 

Charbuy. 

1215 

Mocquol. 

Brion  M. 

Petiot 

Lesire,  Gagé. 

Charentenay. 

609 

Moreau. 

Lape  1 1. 

Debeauve. 

Chevillard. 

Chastenay. 

307 

Pierre  Eug. 

OesHoux. 

Mer  lot. 

Barraud. 

Chemilly,  p.  Seign. 

542 

Ferrand. 

Gaillard. 

Roblot. 

Brunot. 

Chemilly-s-Serein. 

334 

Martin  Isid. 

Martin  A. 

HouganUt. 

Boucherai. 

Cbeny. 

1018 

Ghambon  C. 

ReyCh. 

Carré. 

Roser. 
Rooin. 

Cbéu. 

6-27 

FromoDot. 

Biucberon. 

Husson. 

Chevannes. 

1361 

Fondreton. 

Favol. 

MOCQUOT. 

GlUodes.  Fayolk. 

Chichée. 

615 

Giraudon. 

Gaillard. 

Dubourguet. 

Desbœufs 

Chichy. 

59 

DuTeaux. 

Gouvine. 

— 

— 

Chilry. 

62-» 

Petit  A. 

Viré  K. 

Potin. 

Bethery. 

Coalanges-la-Vin. 

1340 

Houdé. 

Desprez . 

KOUSSBL. 

Aubert. 

Coulangeron. 

427 

Perreau. 

Couillaut. 

Lenfant. 

Fèvre. 

Coulanges-sur-Y. 

949 

Chardon. 

Rousseau. 

JOTt. 

Feuilly. 

Courgis. 

588 

Quiltot. 

Viteaux. 

Moricard. 

Moreau. 

Coursou. 

1275 

Ledoux. 

Bourguignon 

M0>TAS81ER. 

CttUly.  DumUf, 

Crain. 

706 

La  rue  Marcel 

TÔUrd. 

Durlot. 

Barraultlqoio. 

Cravant. 

1261 

Quillaut. 

Droiii. 

Clouzard. 

Montigny.  MaU- 
Breuilfard. 

Diges. 

1778 

Fèvre  Et. 

Guerin. 

Lagrange. 

Dracy. 

688 

Baujard. 

Cormier. 

Labbé. 

Hodon. 

Drayes. 

1098 

Girault. 

Monlassier. 

Leclerc. 

Legrand. 

Egleny. 

546 

Gallet. 

André  L. 

Fleury. 

Bourdon. 

Escamps. 

1023 

Gibert. 

Soum. 

Zominy. 

Soret. 

Escolives. 

444 

Robert. 

Renaudin. 

Prieux. 

Dûrr. 

Kssert. 

lî8 

Garnier. 

Marceau. 

Pkq. 

viiout. 

Etais-la-SauTÎo. 

1660 

Simoooeau. 

Grange  Pb. 

Chauvin. 

Maihé.  Mossoi. 

(*)  La  population  est  indiquée  d'après  le  recensement  quinquennal  de  1881. 

()  Les  noms  des  curés  sont  en  lettres  petites  capitales,  ceux  des  desservants  en 
lettres  romaines,  et  ceux  des  desservants  oineurs  en  lettres  italUiuei,  Un  —  indique 
les  communes  réunies  à  une  autre  pour  le  culte. 

Nota,  Les  denièrei  élections  maaielpales  ont  en  lien  le  9  janvier  1881. 


76 


COMMUNES 


Popala- 
tioD. 


MAIRES. 


ADJOINTS. 


CURÉS. 


Instituteurs. 


Festigny. 

Fontenailles. 

FoDtenay  p.  Chablis 

Fonlenay-s.'Fouf". 

Foiitenoy. 

FoDronnes. 

P>é. 

Germigny 

GargT. 

G  -VEvèque. 

HanterÎTe. 

Héry. 

Irancy. 

Jauiges. 

Jassy. 

U  Chapelle- Vaup. 

Laio. 

Uiosfcq 

Ulaade. 

Leuçny. 

Levis. 

Licbèresp.  Aigrein. 

Lignorelles. 

Li^ny. 

Liodry. 

Lucy-sur-Cure. 

Lucf-sui^Yonnc. 

Maill>-la-Ville 

Mailly-le-Château. 

Mali^ay. 

Hère. 

Merry-Sec. 

Mcrrj-sur-Yonne. 

Migé 

Hilly. 

ïolesme. 

MoDéteau. 

Monligoy. 

Hoot-Saint-Solpice. 

Houffy. 

lloulins-s.-Ouanae. 

Mouiiers. 

Onnoy. 

Ooanne. 

Parly 

Ferreuse. 

Perrigny. 

Poiacny. 

Ponti^ny. 

Pourrain. 

Prégilberl. 

Préhy. 

Quennes. 

Kebourseaui. 

Rou?ray. 

Sacy. 

Baiopaits. 

Saint-Bris. 


dfh 
212 
281 
233 
811 
483 
112 
545 
560 
630 
313 

1536 
901 
466 
438 
209 
543 

1013 
385 
7«2 
419 
331 
342 

1366 

1150 
262 
399 

1013 
938 

1069 
331 
472 
524 
900 
219 
365 
821 
796 

1236 
243 
453 

1017 
712 

1054 

1083 
274 
542 
196 
791 

1580 
378 
198 
458 
320 
330 
&i5 
883 

1615 


Pautrat. 

Godard. 

Dau  vissât. 

Rousseau. 

G anneau. 

Marlin. 

Lépargoeux. 

Lorey. 

Mathieu. 

Fabien  Rapin 

Cbenegros  H. 

Horeau-D. 

Colas  Fr. 

François. 

Basie'. 

Fourrey. 

Girault. 

d«  Beauvai^. 

Agnès  Emile. 

Colas. 

Pinard. 

Duchâtel. 

Quille. 

Fontelte. 

Bachelel  J . 

Bré<  bat  J.-B. 

Robineau. 

Chandelier. 

Prudol. 

Delinolte. 

Robert. 

Thillière. 

Camelin. 

Gilon. 

Vocorel. 

J.  Richard. 

Petitjean. 

Garoet. 

Pezé. 

Prieur. 

Pillon. 

Ha  voué. 

N... 

Séguin. 

Lavoltée. 

Roy. 

Robin  P. 

Aubron. 

Duranton. 

Cbatelet. 

Fournier. 

Daudier. 

Petitjean  Ad. 

La  poix. 

Brillé. 

Comevin. 

Grandjean. 

Guénier  A. 


Beaufumé  J. 

Horean  Cl. 

Renaud. 

Frelat. 

Malhié. 

Droin. 

Gautheron  J. 

Des  vaux. 

Berault. 

Martin  A. 

Chartraire. 

Lemasson. 

Colas  Laurent 

Cordier. 

Rigoutat. 

Tremblay. 

Boisseau. 

Rocher. 

Gilet  Clém. 

Passepont. 

Guynn  J. 

Langlois. 

Tremblay. 

Lapert. 

Martin  F. 

Moreau  H. 

.lust  Pierre. 

Forestier. 

Debretagne. 

Topinier. 

Léger. 

Poudriat. 

Ozanne. 

Gabuet. 

Bonnet. 

Gnillot  Eloi. 

Papon. 

Coquibus. 

Prévost  Léo. 

Berlheau. 

Géte. 

Surier 

Bey  Arthur. 

Boudin. 

Bougault 

Lemoulle. 

Marchand. 

Fourrey. 

Lordereau. 

Ragon  Ed. 

Chevillard. 

Monestier 

Petitjean  Ast 

Frémy. 

Malaquin. 

Brevin. 

Faure  L. 

Fonard. 


Cendre. 

Basset. 

N... 

Jeanniault. 

Monin. 

Jeanniot. 

N... 

Cadoux. 

Honnot. 

Gâteau. 

Baudot. 

Pélissier. 

Ragot. 

Dupas. 

Prieux. 

Jacquet. 

Vérax. 

Guiilet. 

Auge. 

Laurent. 

JUonin. 

BUlault. 

Ucqaet,  Gally. 

Putois. 

Dupuis. 

Pîcq. 

Régnier. 

Gai  lien. 

Jojot 

Françon. 

Gourmand. 

Jolihoi». 

Servolle. 

Brisedoux. 

Blanchot. 

Basset. 

Cartaut. 

Pion. 

Petit. 

Debeauve. 

Auge. 

Cbauvois. 

Regnault. 

Dalbanne. 

Bailly. 

Hallard. 

Truchy. 

Blanchot. 

Boyer. 

Boudrot. 

Blanchot, 

Morirard. 

Guttin. 

Cuinet. 

Chrétiennot. 

Soirat. 

Crochet. 

Gomiier.  Mgnaid 


Gallois. 

Moreau. 

Chaussef  oin . 

Morin. 

Gestre. 

Guibert. 

Flogny. 

Pernot. 

Caillot. 

Mairry. 

Château. 

Ghatais. 

Blin. 

Te*tard. 

Millot 

Lambert. 

Lagarde. 

Gcâard. 

Simonneau. 

Barlou. 

Breuillé. 

Rodot. 

Contant. 

Prot. 

Badin. 

Gautard. 

L«*clerc.  [sear. 

Vissuzaine ,   Le- 

Paillot. 

N  iaut. 

Bourgoin. 

Belin. 

Sommet. 

Tavoiilot 

Landre. 

Gagnepain. 

Cholat. 

Colas. 

Larue. 

Crantin. 

Félix. 

Mothré. 

Létang. 

Robert. 

Drillon. 

Michaut. 

Rousseau. 

Mérat. 

Devilliat. 

Chalroeau. 

Berault. 

Delëtang. 

Paquereau. 

Gravier. 

Baudot. 

Massot. 

Toutée. 

SimoBiien.Hé]l6 


76 


OOBIMUNES. 


Ppalt- 
tion. 


BIAIRSS. 


ADJOINTS. 


CURÉS. 


liMliUiletr<«. 


Sainl-Cyr-l-Col. 
Sainte-Colombe. 
Sainte-Pallaye. 

Saint-Florentin. 

Saint-Oeorges. 

Saints. 

Saint>Saoveur. 

Seignelay. 

Sementron. 

Sery. 

Sou  gères. 

Sougères-s.-Sinotte. 

Taingy. 

Thury. 

Toncy. 

Trei^ny. 

Tnicy-sur-Tonne. 

Val-de-Mercy. 

Vallan. 

Varennes. 

Vaux. 

Venouse. 

Vcno V . 

Vergigny. 

Vermeoton. 

Viiletargeau. 

Vilieneure-S'-Salve 

ViHy. 

Vincelles. 

Vincetett4î«. 


Angely. 

Annay*la-Gô(e. 

Anuéol. 

Annoux. 

Bierry  •  l-Belles-Foa. 

Asnières. 

Asquins. 

Atliie. 

AVALIiOlV. 

Beauvilliers. 

Biacy. 

filannay. 

Brosses*. 

Bnssières. 

Ctiamonx. 

Chastellux. 

Chétel-Genftoir. 

Cisery-les-C  .-Ormes 

CÎTry. 

Coutamoux. 

Gussy-les-^orges. 


772 
«36 
275 

2179 


1368 
1780 
1297 
395 
278 
«27  « 

an 

953 
1005 

3267 

2558 

361 
f55 
«76 
4iO 
391 
305 
IM2 
470 

2215 

462 
226 
159 
852 
451 


Griffe. 
Millot. 
Morean. 

Denizot. 

Fèvre. 

Simonnet. 

Habert. 

Crocboi. 

Puisi>ant. 

Mallet. 

Montenot. 

Caillât. 

Siret. 

Gonneav. 

Groinas. 

Normand  A* 

Griffa  A. 
Simpèe. 
Fournean  F. 
Givaudtn. 
Dujon  G. 
Jacob. 
Ailiot. 
Hoy. 

Savot  A. 

Prout. 

Seguin. 

Baiilard. 

Buullé. 

Bardout. 


Loisy. 
Mono. 
Grégoire. 
Gallot. 

Guignolle. 
Marchand. 
Dumayet 
Cainbuzat. 
Boisseau  B. 
Ferlet. 
Guyard. 
Fouroier. 
Dessignoile. 
Raoul. 
(  Boulet. 

>  Michaud. 
f  Choubard. 
<  Malhien. 

>  Gnilly. 

'  Dcviiliat. 

Campenon. 

Servm  P. 

Briffaax  L. 

Crocbot. 

Hergot,  Habert. 
.  Royer  G. 
I  Tupinier. 

liesrand. 
Rooia. 
Léculiier. 
Béguigné  C. 
I  Raveneau. 


Boorcey. 
Orej^citx. 
Roux. 

VOIRIN. 

Tnichy. 

Briffaux. 

Millot. 

Champenois. 

Merlot. 

Grillet  de  Sery. 

Raffiot. 

Neveu. 

Carré. 

ÉiafBot. 

ApPeuT. 

■le. 

Vesperini. 

Denis. 

Gâteau. 

Berdout. 

Pautrat. 

ChréliennoU 

Bourand. 

Bertheau . 

JOURDB. 

Laroche. 

gHon. 

Françon. 

Saulereau. 

Sottlereau. 


ARRONMSSSMSHT  D'AVAIXON. 


31lO|Gros. 


4H^ 
60 
303 
«61 
620 
82i 
224 

6139 

243 

273 
240 
938 
460 

580 
ll«2 
l«l 
278 
300 
610 
8M> 


Biesson. 

Laboureau. 

d'AToul. 

Laval  lée. 

Chapuis  Ph. 

Perreau. 

Charton. 

Matuk. 

Guichard. 

Garnier. 

de  Chaieaavieui 

Brisedoux. 

Bourdiliat. 

Dethire. 

de  Chastellux 

Laull. 

Joudrier. 

Sebillotie. 

Boursier. 

Gautherot. 

Riotte  Jattia 


Joudrier. 

Baudot. 

Orbichon. 

Plain. 

Raverat 

N... 

Roy  H. 

Rousseau. 

Vkrri£r. 

Bbssette. 

Michel. 

Roux. 

Minard. 

Mailleatt. 

Sou  peaux. 

Philippon 

Ferrey  Fr. 

Pilton. 

Girard. 

N... 

Béniellc. 

Rouard. 

Riotte 


Seguin. 

Lavy. 

Bouirey. 

Fénerol. 

Barrey. 

Voisinot. 

Rochet. 

Lambert. 

Darcy. 

Réinond. 

Pifoux. 

Pitt'oux. 

Labbé. 

GautheronN. 

Piffoux. 

Guibert. 

Leseur. 

Porte. 

MUloL 

Ravereau. 

Tissier. 

GartauK. 

JUsier. 


Hivert.  Habert. 

Dufeu. 

Lattdre. 

Pichon. 

Viaul. 

Vallée. 

Dédieiine. 

Bernard. 

Quénée. 

Béthery. 

Pelticr.  BenaU^ 

Tavoillol. 

Jay. 

Lliosle. 

Ghaslin. 

Ménétrier. 

Renaud. 

Ménétrier. 

Combraque 

Solas. 

Gautherot 

Houblin. 

Pinonet  Fort. 

Boolard. 

Petit,  Roy. 

Choux. 

GuiUianinet. 
ViauU. 
Guiilon. 
I  Brérhot. 


Gaze. 
Breuillan}. 

N... 
Papavoine. 

Jaagueaa ,    ÏH 

Dubfeuitlvai 
DelinoB. 
Cuisinier. 
I  Thorin. 

'  Viturean. 
Rodier. 
Lemoine. 
Sonnois. 
Baron. 
Rollin. 
Tanière. 
Salé 

Guichard 
Huchard. 
Piault. 
PeUrtier. 
Blâifôl. 


77 


COMMUIfBS. 


Popnla- 
tion. 


MAIRISS. 


ADJOINTS. 


CURES. 


InsUtuteurs. 


Domecy-^QF-Cure. 

Dojnecy-8-le-Vaolt. 

Etaoles. 

Foissy-Ies-VezelaY . 

Fonlenayp.  Vézel. 

GirolleH. 

Giviy. 

Guillon. 

Island. 

Joux-la-VîUe. 

Lichères. 

Llsle^Dr-Serain. 

Liicy4e-Boi&. 

Magny, 

Marmeaux. 

Ifassangis. 

Menades 

Montillot. 

Montréal. 

Pierre-Perlhois. 

Pizy. 

Pontiuberi. 

Précy-le-Sec. 

Provency. 

Quarré-les-Tombes. 

Saint-André. 

SaintrBrancher. 

Sainte-Colombe. 

Sainte-Ha^nance. 

St-Germain-  des-Gb . 

Saint-Léger. 

Saint-Moré. 

Saint-Père. 

Saaligny. 

San?  igny-le-Beuréal 

Sauvigny-le-Bois. 

SaTigny-«n-lerre-P. 

Sceaux. 

Scrmizeltes. 

Talcy. 

Tbaroiseati. 

Tharot. 

Tbizy. 

Thory. 

TréTilly. 

Vassy. 

VaultdeLugny. 

Vézclay. 

Vignes 

Voutenay. 


Aillant. 

Arces. 

Armeau. 

Bassou. 

BeUecbauma. 

Héon. 


868 
320 
622 
437 
604 
329 
579 
870 
384 

1093 
193 
969 
5' 5 

1179 
223 
463 

rs 

777 
526 
223 
295 
482 
639 
521 

2141 
465 
887 
455 
770 

1286 

1296 
359 

1001 
293 
189 
683 
356 
27(» 
317 

372 
300 

191 
368 
334 

n« 

300 
703 
969 
237 
300 


Flandin. 

Milliard. 

Leduc. 

Mercier. 

GbÂteau. 

Danaoux. 

VoUlereaa. 

Gallon. 

Boussard. 

Périgot. 

Cbavance. 

Vallée. 

Carré. 

Goujon. 

Halley  A. 

Desprez. 

Pannelrat. 

Guilloux. 

Rouzaad  B. 

Droin  L. 

Barbier. 

Bouitey. 

Collin. 

Bresson. 

Cheviliotte. 

N... 

Poirier. 

Boursier. 

Picard  H. 

Barbier. 

Cbariot. 

Morinat. 

Girard. 

Boussard  Cb. 

Olive. 

Poirier. 

Diot  P. 

Couvert. 

Perrin. 

Dion. 

Cte  d'Assay. 

Minard. 

Jacob. 

Prétot  A. 

Gauthier. 

Leffast. 

de  Vtalgrenaat. 

Delassaueigne. 

Boblin. 

Sadon. 


Bain. 

Chauveaa. 

Chevy. 

Prévost. 

Doré. 

BariUoi. 

Gourleau. 

Millol. 

Marion. 

Delarour. 

Gaucher. 

Rémond. 

Moricard. 

Moreau. 

Garnier  P. 

Laurent. 

Auclerc. 

Defert. 

Lamaison. 

Droin  A 

Gascard. 

Orbicbon. 

Ghatelet. 

Darin. 

Simon. 

Beaufils. 

Gbevillotte. 

Sureau. 

Collin. 

Dizien. 

Collas. 

Collinot. 

Blandin. 

Collin. 

Daulin. 

Bailly. 

Lempereur. 

Bécart. 

Monseot. 

Jacob. 

Robot. 

Guilloui. 

Guérard. 

Boussard. 

Champenois. 

Perdu. 

Guttin. 

Guilloux. 

Gelin. 

Saulrean. 


Qadrei. 
Morlet. 
Breuillard  et 
DDraBd.jRQiiclie. 
Rivre. 
Bierry. 
Labbé. 
Rigollet. 
\  Droit. 
Lairot. 
Vincent. 

RÉMOND. 

L4ia0T. 

Levèque. 

Bidault. 

Simon. 

Mitbouard. 

Regobis. 

Ravb?(eau. 

Barbe. 

Cour  tôt. 

Minard. 

Guilloux. 

Logerot. 

Henry,  Gtlgnot. 

Miilot. 
Mathieu. 
Boutron. 
Aubron. 
Blandin. 
Moreau. 
Bouchot. 
Bernard. 
Morand, 
Gally, 
Perrot. 
Gally. 
Guichard, 
Michaut. 
Degoix, 
Perdrix. 
Viteau. 
Degoii. 
Monnier. 
Guichard. 
Gaillot. 
No«l. 
Barré: 
Dutartre. 
j  Poulaine. 


ARRONDISSBMBNT    DE    JOIGHT. 


1448 
981 
814 
615 
570 
575 


Grenet. 

Jobert. 

Garthelin. 

Auberger. 

N... 

Renard. 


Ri^olet. 

Poisson. 

Poitrat. 

Rigaud. 

Mercier. 

fiourderon. 


PaiTRAT. 

Tachy. 

Riondel. 

Denouh. 

Pommier. 

Boyer, 


Berlhier. 

Veuillot. 

Aopépinetlfarst- 

Dannoax.IrBy 

Dafoar,  Ramoa. 

Ducrot. 

Coquillat. 

Rouard. 

Cullin. 

Javev. 

Fèvrê. 

(iamns 

Billot. 

Gambaiat,  Blai- 

Poulet.     («01. 

Genêt. 

Mathieu. 

Paumier. 

Collas. 

Rioite. 

Poulet. 

Voisinol. 

Dupressoir. 

Thibault. 

Nicolas.  Goesna. 

Boidot. 

Hurion,  Bonnerot 

Gaulon  [Plnler 

Pilet  et  Jofliron. 

Guesau. 

Dhivert. 

Lespagnol. 

Laforest. 

Favot. 

Voi  sénat. 

Vitureau. 

Lallement. 

Gelin. 

Vallué. 

Mathieu. 

GerbecQ. 

Picard. 

Tarterct. 

Sestre. 

Désonnes. 

Breuillé. 

Rose. 

Sommet. 

Dapoigny. 

Bonnerot. 


Lhuillier. 

Vivien. 

Sonnois. 

Ficatier. 

Chevillotte. 

Gerraii, 


78 


COlOfUNES. 


Popola- 

tiOB. 


MAIRES. 


ADJOINTS. 


CURÉS. 


IntUtaleurs. 


Bléneau. 

Bligny-en-Othe. 

Bœurs. 

BoDDard. 

Branches. 

Brienon. 

Brion. 

Bussy-en-Othe. 

Bussy-le-Kepos. 

Cerilfy. 

Cerisiers. 

Cézy. 

Chailley. 

Chambeugle. 

Champceyrais. 

Champignelies. 

Champlay. 

Champlost. 

Champvallûn. 

Chamvres. 

Charmoy. 

Charny. 

Cbassy. 

Chaumot. 

Chêne-Arnoult. 

Chevillon. 

Chichery. 

Coulours. 

Cudot. 

Dîcy. 

DiUo. 

Dixmont. 

EpineaU'les-YosTes. 

Bsnon. 

Fleury. 

Fontaines. 

FoDtenouilles. 

Fournaudin. 

Grandchamp. 

Guerchy. 

JOIGNT. 

La  Celle-Saint-Cyr. 

Laduz. 

La  Ferté-Loupière. 

La  Motbe-aux-Auln. 

Lavau. 

La  Villotte. 

Les  Bordes. 

Les  Ormes. 

Looze. 

Lonesme. 

Malicome. 

Marcha  is-Beton. 

Mercy. 

Merry-la-Vallée. 

Xéxillet. 


I 


2143 
117 
807 
232 
549 

2688 

859 

1154 

602 

206 

f3«0 

10<3 

102 

185 

976 

149$ 

73b 

1286 

574 
594 
388 

1594 
917 
665 
314 
553 
514 
488 
702 
511 
133 

1612 
401 
433 

1253 
936 
535 
426 
991 
666 

6468 

1251 
384 

1270 
74 

1361 
260 
797 
541 
408 
223 
506 
276 
100 
933 

1473 


Devillaine. 
Naui. 
Fandard. 
N. . . 
Rousseau. 

DUUd-MMTB. 

Mercier. 

Loup. 

Palhier. 

Berlin. 

Robert. 

Droin. 

Fourey. 

Boisgarnier. 

Durand. 

Duguyot. 

Baude  loque. 

Girait. 

Baret  de  S.A. 

Perreau  A. 

Goiion. 

Levert 

N... 

Ricber. 

Pignon. 

Lelâbure. 

Defolle. 

Legros. 

BeularH. 

Trouillet. 

Larcher. 

Mérol. 

Giraudon. 

Sourdiiiat. 

Moreau. 

Robe. 

Lffclerc. 

Prestat. 

Boulard. 

Jacob. 

BONifEROT. 

de  Conrcy. 
Frécault. 
Sagette. 
Millot. 
enard. 
Rigollet. 
Seoange  Ern. 
RiguHet. 
Hureau. 
Nolot. 
Daurat. 
Villeriné. 
Gras  Féliz. 
Goût. 
ArraoU 


SaUllat. 

Boulet. 

De^îgnolle. 
Vallée. 

Albeile  J. 

DussausRoy. 

Brossier. 

Boulier. 

Bdiettre.  NaiUct. 

N... 

Denouh, 

Chaude. 

Breton. 

M^S        -  - 

Roy. 

Perrignott. 

Meigne. 
Ragaigne. 

MOTHBRÉ. 

Deligne. 

Ratiyean. 

Truchy. 

SecréUn.  lihint 

N... 

Lelaing. 

Prin. 

Durocher. 

Riondel 

Heurley. 

Poiri»»r. 

Bourrais, 

Pontailler  A. 

Grimard. 

Glérin. 

Tissier. 

Vincent. 

Darlot. 

Oallé. 

DelécoUe. 

Julien. 

Gandot.  GuilLtt 

Lai  lier. 

.Y... 

Bordier. 

Maratral. 

HolleUe. 

Noël. 

Beauflls. 

Catlier. 

Paulvé. 

Cochard. 
Brot.             j 

Picq. 

Boulmeau. 

Gérard. 

Ferlet. 

^Fillienz. 

Château. 

Fréchot. 

Maître. 

Pannier. 

Perreau  J. 

Poulain. 

Chassin. 

Carré. 

Legall. 

Thévenot. 

Hoché  Ch. 

Tri  DON. 

Durlot. 

Monlagne  J. 

Poulin. 

Rodier. 

Morier. 

Gru. 

Desclaire. 

G  rouet. 

Jean. 

Buisson. 

Geste. 

LeGaU. 

Digard. 

Vinot. 

Raoul. 

Pichoo. 

Gérard. 

Bourgeois. 
Boiselle. 

Marnot. 

Bridron. 

Dieu. 

Balsat. 

Gouver. 

Lhuillier. 

Fouchy. 

Tachy. 

Dureau. 

Massigault. 

Devinât. 

Vallet.  Moreau  rt 

Didehn. 

Guerbet. 

Huot.       IR^> 

Pasquelin. 

Davigoon. 

Robin,  Bronoi, 

Esclavy. 

Gaillard. 

Vacher 

Perrot. 

ChaUlou. 

Gourlot. 

Rameau. 

Jean. 

Gauthereau. 

Frottier. 

JuMin. 

Lefèvre. 

Martin  Luc. 

Courtois. 

Gourliau. 

Perreau. 

Bassier. 

Milachon. 

Delécollb. 

Gréoeatt.  Millot 

Bri^out. 

HOCK. 

et  Des? Ignes. 

Arbuiet. 

Renaud  J.-B. 

Boyer. 

Brot. 

Martin. 

Foogueau. 
Lordereau. 

Roy. 

Roy. 
Joblot. 

Fillieux. 

Tridon. 

N. 

Lecourieux. 

Aubert. 

Tissier. 

Bon veau. 

Morel. 

Dufour. 

Senange  Aug. 

Devinai, 

Finol. 

Moreau. 

Dionne. 

Payeur. 

Quentin. 

Michaut. 

Fouchy. 

Toinot. 

Fondras. 

Jolly. 

Beanjard. 
Rabillon. 

Mathieu. 

Ramon. 

Brelet. 

Dufour. 

Gras  Basile. 

Delagneau. 
Plard. 

Moreau. 

Laforge. 

Grimard. 

Tnmoaille. 

Dondanne. 

Ronhier 

79 


COMMUNES. 

Popula- 
tion. 

MAIRES. 

ADJOINTS. 

CURES. 

Instituteurs. 

Migennes. 

1288 

Ternoel. 

Molieveau 

Fayolle. 

Prieur. 

NeuiUy. 

806 

Ladotté. 

Gaudeau. 

Huré. 

Château. 

Paroy-en-Otbe. 

432 

Charpentier. 

Lâchai. 

Gareau. 

Paris. 

Paroy-8ur-Tholon. 

383 

Thibault. 

Chaumarlin. 

Poulin. 

Boise. 

Perreax. 

839 

Baratin. 

Bourderon. 

Bénard. 

Brunat. 

Piffonds. 

957 

Baillot. 

Auger  Alexis. 

Rossignol. 

Baufl're. 

Poilly-snr-Tholon. 

1034 

David. 

Breton. 

Poulin. 

Rollin,  Carré. 

Précy. 

832 

Gilbert. 

Leau 

Garlin. 

Forgeot. 

Prunoy. 

607 

Giilon. 

Giroux. 

N  .. 

Millot. 

RogDY. 

Roncbères 

1606 

Perrin. 

Guillot. 

Vedel. 

Nicolas. 

288 

Briot. 

Robineau. 

Pallix. 

Varnier. 

ROUSSOB. 

434 

Pothier. 

Pcrrier 

Lemoine, 

Renaud. 

St-Aubin^b.-Keikr. 

1050 

Gravier. 

Perdijon. 

Lorifeme. 

Largeot. 
Maille. 

St-Anbiii-9-YoLiie. 

368 

Ro\  E. 
Safrroy. 

Re  bourg. 

Pisiier, 

St-Cydroine. 

«069 

Bridou. 

Lentant. 

Bonin. 

St-Denis-ft-Ouanne. 

368 

Ri  bière. 

Binoche.  |Me. 

Courtois, 

liespagnol. 

St~Fargeaa. 

258* 

Lacour. 

Delapierre,  Too- 

Laprostb. 

Gautrot. 

^t-Julien-du-SauU 

«972 

Cosle. 

Billaud  J.B. 

FODARD. 

Col  son. 

St-Lou|Hi*Ordon. 

533 

Barrière. 

Mezy. 

Pichard. 

Longuet. 

St-Marlin-des-ch. 

e9i 

Barat. 

Plumet. 

Bourgoin. 

Vie. 

St-MartiiHl'Ordon. 

497 

Bertrand. 

Thomas. 

Pichard. 

Renaut. 

Sl-MartiD-8-Ocre. 

1«4 

Gallet. 

Aucamus. 

Lori/erne. 

N... 

St-Martin-s-Onan. 

806 

Ribière. 

N... 

Mathieu. 

Fonrrey. 

Si-Maurice  le-Vieil. 

507 

Gallet-Ooùt. 

GalM-Grinard. 

Mitaine. 

Bobin,  Gramaia- 

bl-Maurice-Tbiz. 

354 

Joliboi». 

Gallel  y. 

Mitaine. 

Coupittot. 

Si-Privé. 

««(â 

Richard. 

Crumière. 

Baudin. 

Carré. 

Sl-Romaln-le  Preux 

428 

Ri  hier. 

Gardembois. 

Briou. 

Milachon. 

Senan. 

883 

Ruby. 

Calbeliii. 

Crochot. 

Ancellin. 

Sépeaux. 

765 

Griache. 

(iaunot. 

Briois. 

Letumier. 

Sepl-Fonds. 

399 

Mathieu. 

Prot. 

ktiUon. 

Pinon. 

Sommecaise. 

570 

André-Laurin 

Andrè-Nollol. 

Dionne. 

Lhoste. 

Tamierre. 

90« 

Thillière. 

Bardot. 

Fondras. 

Mathey.  (nat 

Tumy. 

«057 

Martin. 

Charlois. 

Moreau. 

Seguin,  Bol- 

Vaudeurs. 

934 

Ralint. 

Viucenl. 

Noblot. 

Meunier. 

Veoisy. 

«334 

Besançon. 

Sallot. 

Gendot. 

Corna,  Lemoine. 

Verlin. 

6(0 

Moury. 

Moreau. 

Escallier. 

Hennequin. 

Villechetive. 

3«8 

Dugas. 

Dié. 

Guérin. 

Badin. 

Viilecien. 

403 

Bidault. 

Rigault. 

Pissier. 

Voagien. 

Vinefrancbe^S^PhaJ 

919 

Rosse. 

Cachon. 

Giffard. 

Gason. 

Villemer. 

402 

Houmon. 

Ladoué. 

Uuré. 

Gillet. 

VilleneuTe-les-Gen . 

632 

Coffre. 

Pemichot. 

Millon. 

Gouvrion. 

VilleneuTe-s-Yoïin. 

5010 

Laffrat. 

Mayaud.         i 
Fontaine. 

KuNE,  Gruel. 

Méreatt,  PliisoD. 
Chat. 

VilIeTallier. 

406 

PoiUot. 

Bue. 

Jussot. 

Vengeon. 

Villier»-Bt-Benott. 

«003 

Lavollée. 

Legrand  A. 

Morel. 

Duval. 

Villiers-t-Tbolon. 

816 

Hubert. 

Martin. 

Coupechoux 

Carré. 

Volgré. 

426 

Malbée. 

Vincent.          CrdchoL 

Poisson. 

▲BaONDISSBl 

IBIfT  DB  8BN8. 

bagneaux. 

577  Pasquier.        i 

Douine  E. 

Marcout. 

Bernard.Letnmier 

Brannaj. 

486 

Charpentier. 

Musset  A. 

Roguier. 

Viol. 

Champigny. 

1392 

Pemcr. 

Uuré  Aug. 

Adam. 

Vivien  C.  Vuot. 

Chaumont 

430 

Charbonnier. 

Lo\er. 
Collomby. 

Remy. 

Regnard. 

Chéroy. 

738 

Bonsant. 

Berlin. 

Lebas. 

Chigy. 

5(»l 

N... 

MirvHUX 

Henry. 

Porcherot. 

Colleinlers. 

466 

Guichard  J. 

Guichard  L. 

Potdevin. 

Bourgeois. 

Compigny. 

2ïS 

Guillon. 

Ducard. 

Veillot. 

Perriot. 

Gomanl. 

296 

Gremy. 

Bobard. 

HoTêon. 

Jacquin. 

Courceftiu. 

m 

ChAQinont. 

Fétoux. 

Boudier, 

Frandiv 

sa 


CQMUNES. 


Popula- 
tion. 


ILVIRES. 


ADJOINTS. 


Instituteurs. 


Courgenay. 

CouruMi. 

Courtoin. 

CourtoU. 

Cav 

Doilot. 

Domata. 

BgriseUes-le^Bocage 

Etigny. 

Etry. 

Flacy. 

Fleurlgny. 

Foissy. 

Fontame-la-Gail  lar. 

Fouehèrea. 

Gisy-l6S*Nobl68. 

Grang»*ie.Bocage. 

Groa. 

Jouy. 

La  Belliote. 

La  Chapelle-aurOr. 

LaiUy. 

La  PostoUe. 

Les  Sièges 

Liiy. 

Maillot. 

Mâlay-le-Grand. 

Mâlay-bhPetlt. 

Marsangis. 

Michery. 

Molinoos. 

Montacher. 

Nailly. 

Noé. 

Pailiy. 

Paron, 

Passy. 

Plessis-dn-Mée. 

Piessis-StJean. 

Pant-sur-Vanne. 

PoBt-sur- Yonne. 

Rozoy. 

Saint-Asnan. 

Saint-Cléinent. 

Saint-Denis. 

St-Martin-du-Terlre 

St-lfartin-s-Oreuse. 

St-Mau  rice-aux-R.-H 

Saint-Serotin. 

Saint-Valérien. 

Saligny. 

SaTigny. 

SSMS. 

SerbonneA. 

Serginet. 

BogDM. 


682  Bréard. 
»38  Bourbon. 

97  Louismet 
114  Gusset. 
338  Ramonnet. 
505  N... 
927  Bjrrière. 
«234  Huot. 
479  Moreau. 
241  Leiranc. 
353  GatouillaU 

517  Huot. 

645  Jullien. 
324  de  Fontaiue. 
371  Pouthé. 
544  Gheneau. 
412  Poyau. 
679  Gautel. 
430  Régnier. 
284  Rondeau. 
555  Berlin. 
418  Favol. 
315  N... 
785  Tbenard. 
172  Queudol. 
4l2Mathiett. 
890  Mérat. 
268  Masson. 
«23  Gagé. 
98t  Berlin. 
301  Sirriau. 
686  Larcber. 
824  Tarbé. 
3ti6  Beau. 
35a  Boursier. 
440  Maitrat. 
432  Goupillon. 
222  N... 
407  Bourdon. 
331  Lavoué. 
n64  Peiii. 
2i0  Rousseau. 
«86  Dumant. 

683  Martin  E. 
«84  Pclit  A. 
487  Jouvet. 
6i2  Lamolte. 
906  Courtois. 
517  LouTrier. 

1056  Igol. 
340  Renaudat. 
389  Charapey. 

13515  La  LANDE. 

472  Masson. 
1085  Cbarpeatier. 
292  Gobry. 


Carré. 

DauTergne. 

Duroont 

Bourdon. 

Cerneau. 

Boulanger. 

Giintien. 

Marois. 

Brizard. 

Ramonet. 

Patenotre. 

Lamotbe. 

lioison.    ftnii 

Jacquemin.  Pel- 

Rigoureau. 

Baudoin. 

Guyol. 

Tbênard. 

Gagé. 

Dupré. 

Delajon  T. 

Bénard. 

Régnier. 

Favot. 

Tonnelier 

Simonet. 

Driat. 

Pivin. 

Larible. 

Foret. 

Marchand. 

Bodard. 

Navault. 

Roblot. 

Motus. 

Moreau. 

Picard. 

N,.. 

Giioppé. 

Bourgoin. 

Leclerc. 

Renard. 

Bertrand. 

Simonet. 

Martin  L. 

Cœurderoy. 

Picon. 

Millat. 

Matignon. 

Bigot. 

Bouchel. 

Huot. 

Privault. 

(  Robert. 

VUIDOT. 


^oudard.  Boulogne. 

Cases.  Guimard. 

JmequeUn.        Lespagnol. 
Preau.  Chambon. 

JUariiti.  Larrivé. 

Berlin.  fiessy. 

Lefranc.  Renard. 

Horson.  Coquin. 

A'audin.  Beattfunié. 

Martin.  ,  Thênard. 

Marcovt.         Roiiaseav. 

(  Fredooille. 

(  Paris. 
Serré,  Henry.  ;  Bigot,  X^hondoK 


\  Finun. 


Crou. 

d^EservUU. 

MarUn. 

Neveux, 

Naudin 

Bartholet. 

Genderr. 

Devinai. 

Ronquariès. 

N. . . 

Thévenet. 

Hoguier. 

Brouzet. 

Bronzes. 

Bruley. 

Lemoine. 

Duranton. 

Juste. 

Renault. 

Poupon. 

Bnuey, 

Tlby. 

Frontier. 

Bouvier. 

Tiby. 

Pégorier. 

PeHt. 

MOTHRRÉ. 

Chenot 

Guillié. 

Clérin. 

Clérin, 

Préau. 

Gorberon. 

Neveu. 

Verpy.' 


Le.^prillier. 

Denis. 

Laureaa. 

Notet,  PontaiOer 

Naudin. 

Laurent. 

Goberot. 

Gandaire. 

Bernard.  Ad». 

MoBtenot 

Hoapied. 

Beau,  Feuilh 

Hucbard. 

Jotigny. 
I  Moinal. 

Roger. 
!  Simard. 
:  ColsoQ. 
i  GbAlons. 
iBarry. 

Giguet. 

Albaut. 

Roger. 

Vilnin. 

Courtois. 

Courlaux 

BeUeval. 

Gîroude.       | 

Ghauvean. 

Gillot. 

Lanbert. 

Maudier. 

Perré. 

Poirson. 

Fromont. 

Dauroont. 


l 


N... 

GuiUrd. 

AubtrU 


D'EzsnviLLE.  ;  Roquet. 
Crou.  <  I^orge. 

Martin.  { ParisoU 

V  Bbad,  Szaro.  ( 


Laboise. 

Larcin. 

Jay. 


Boulot. 

Cbiganne. 

Goberot. 


Souey.  709 

Subligny.  388 

Thdl.  325 

Tborigny.  746 

Vallery.  729 

Vareilles.  3«3 

Vaumort.  245 

Vernov.  424 

Véron*  «194 

Vertilly.  222 

VillebleTin.  921 

Villebougis.  609 

Villegardin.  272 

VillemaDocfae.  689 

Villenavolte.  l-.'5 

VUleneoTe-rArch.  (8<>8 

VîlleneuYe-ia-Dond.  877 

ViUeneuTe-iâ-Guy.  1727 

Villeperrot.  «79 

Villeroy.  «87 

Villethierry.  623 

Villien-Booneux.  257 

Villien-Loais.  5^2 

Vinneuf.  «332 

Voisine».  644 


Guérin. 

Fouet. 

Agoust. 

JoUy. 

Pauzat 

Poletle. 

Préau. 

Mossot. 

Giguat. 

Pléao  T. 

Descourtis. 

Sadron. 

Du  veau. 

Mercier. 

Gâteau. 

Chanlon. 

Cohade. 

lU'gnoal. 

Mondemé. 

Tourlier. 

Dromigny. 

Prin. 

Dupuis. 

Lefort. 

Bodard. 


IN.. 

Tesson. 

Bourgeois. 

Rousseau. 

Besnard. 

Donon. 

Durand. 
I  Dechambre. 

Barner. 

Pléau  J. 

Rognon. 

Hainard. 

Mégret. 

Bourgoin. 

Ferrien. 

Paris. 

Faisant. 

Berlbier. 

Morot. 

DeToves. 

Duménil. 

Fai'out. 

Thibault. 

Raguin. 

Bouleau. 


Potdevin. 

Mignac. 

Neveui. 

Hburlev. 

Thévenet. 

Mignac. 

Rémond. 

Chenot. 

Boudier. 

Déni  sot. 

Veryy. 

Renaut. 

Lefèvre. 

N. 

Mazuc. 

Jacquelin. 

Joachim. 

lefèvre. 

Vallée. 

Bicnrr. 

Jays. 

Petit. 

Baliacey. 

Oalmean 


ARKONDISSBMBIIT  DB  TONNERRB. 


Aisy.  521 

Ancy-Ie-Franc.  «  7  «  6 

Ancy-Ie-Libre.  403 

Annay-s-Serein.  529 

Argentenay.  212 

Argenteuil.  607 

Arthonnay.  585 

BaoD.       '  «80 

Bernouil.  2^2 

Béru.  236 

Beugnon.  353 

Butteaux.  395 

Cariaey.  4 1 1 

Ceosy.*  97 

Chassignetles.  445 

Châtel-Gérard.  524 

Cheney.  293 

OoUan.  4 1 1 

Commiflsev.  309 

Cruzv.  838 

Cry.  '  3«  I 

Cusy.  326 

Dannemoine.  576 

Dyé.  4  «9 

£pineuil  558 

EliTCy.  515 

Fleya  334 

Flogny.  501 

Fresoes.  «87 

Fulvv.  «»8 

GignV.  422 

Gland  241 

1884 


Béalé. 

Martenot  A. 

Sylvi'slre. 

TrulTol. 

Martine. 

Martin. 

N  .. 

Chamont. 

Laugclot. 

Pagnler. 

Gibier  G. 

Serviii. 

Jacquinot. 

Lagou.tte. 

Fcvre. 

Matussière. 

Moreau. 

Mathieu. 

Paris. 

Martenot. 

Gauthier. 

Labour. 

Mnnier. 

Lejay  E. 

Trosselot. 

boubet. 

Gouperot. 

Ciéoiendot. 

Gollin. 

Léger. 

Marot. 

Camus. 


Jobard. 

Lanier. 

Bourgeois. 

Blondeau. 

Hugol. 

Cottan. 

Chadrin. 

Boulard. 

Rouget. 

Heurley. 

Chatte. 

Yot. 

Roy. 

Guérin. 

Gueiieau. 

Canat. 

Gervais. 

Rigout. 

\  igncron. 

Prot. 

Prieur. 

Veuillot. 

Fauconnier. 

Galley. 

Rolland. 

l'elil. 

Grigne. 

Colas. 

Regnault. 

Brclon 

Mignard. 

Lamarre. 


I  Sarrazin. 
I  Lhoste. 
I  Point. 
'  Bouy. 
i  Rémy. 

Bouaard. 

Riotle. 

Legrand. 

Rov. 

Drominy. 

Gibier. 

Miraucbanx 

Cbérest. 

Bouzon. 

Miégeville. 

Lespasnol. 

TavoiUot. 

Joucher^. 

Bmneau. 

Barry. 

Lamy. 

Facqne. 

Colhias. 

Nézard. 


Renaud. 

Marloux. 

Hariot. 

Démon. 

Escaliier. 

Mol  lion. 

Mouchoux. 

Gttimard. 

Cholat. 

Vautrin. 

Lallement. 

Boucherat. 

BatilliaL 

Lorot. 

Moreau 

Mantelet. 

Hugot. 

Flaget. 

Roffuier. 
LaBour. 

Roy. 

Chaude. 

Bouiilier.' 

GaUet,  Desbordes 

Mathieu. 

Col  Ion. 

Pillon. 

I^motte. 

Poitout. 

Vantiei*. 

I^ussin. 

Lenfant. 

yicolas. 

Guillemot. 

Albert. 

Bonnet  1. 

Durand. 

Gautherot. 

GltlMARE. 

Nieutin. 

Gouot. 

Breuillard. 

N. 

Rigolet. 

Bureau. 

Lechien. 

Hugot. 

Jays. 

Ponlin. 

Robert. 

Thomas. 

Guillain. 

Roguier, 

Persenot. 

Gervais. 

Durlot. 

GuioHot. 

Deschamps. 

Piat. 

Blol. 

Roux. 
AUiot. 

Bessonnal. 

Pompon. 
6 

82 


COMMUNES. 


Popala- 
tion. 


MAIRES. 


ADJOINTS. 


CURÉS. 


Institatears. 


Grimauit. 

Jouancy.  ' 

JuUy. 

Juuay. 

La  Chap.-VieiUe-F. 

Lasson. 

Lézinnes. 

Melisey. 

MÔUy. 

MoloBmes. 

Moalins. 

Neuvy-Sautour. 

Nitry. 

Noyers. 

Nutfr«uj>Annançon 

Pacy. 

Pasilly. 

Percey. 

Perrign  y-aur- A  rm . 

Pimelles. 

Poilly-sur-SereÎD. 

Quincerot. 

Ravières. 

Rofifey. 

Rugny. 

Sainte- Ver  lu. 

Saînt-MarliD-s-Arro. 

Saint' Vinnemer. 

Sambourg. 

Sarry. 

Sennevoy-le-Bas. 

Sennevoy-le-Hant. 

Serrigny. 

Sonner  y. 

Souinaintrain. 

Stigny. 

Tanlay. 

Thorey. 

Tiftsev. 

• 

TONNERKE. 

Trlchey. 

Tronchoy. 

Vezannes. 

Vezinnes. 

ViUiera-Ies-Hauta. 

ViUiers-Vineax. 

Villon. 

Vireanx. 

ViTiers. 

Yrouerre. 


390 
104 
423 
188 
630 
351 
771 
527 
322 
535 
263 
I3:i3 
736 
1505 
524 
458 
79 
360 
185 
166 
613 
226 
1483 
360 
331 
237 
288 
505 
170 
597 
29 
317 
258 
!)99 
383 
290 
548 
267 
234 

5681 


Malapris. 

Barbier. 

Flory. 

Cotjuard. 

Colin. 

Papillon. 

Paris  Léon. 

Raffard. 

Blot. 

junoi. 

N... 

Gourmand . 

La  bosse. 

Gautherin 

Serbource. 

Anberger. 

Renard. 

Montjardet. 

Gelez. 

Saget. 

Blin. 

Pouillot. 

Déport  G. 

Guyot  L. 

Simon. 

Blot. 

Lucas. 

La  bosse. 

Paris. 

llalhier. 

Fei  rand  A. 

Didier. 

Reniird. 

Picbon. 

Berthelin. 

Brallev. 

Hardelet. 

Chanioin. 

Mathieu. 


186 

261 

188 

30l| 

545 

333 

372 

515 

541 

385 


GAUPILL4T. 

Michelot. 

Alépée. 

Pacaut. 

Huinbert. 

Goullier. 

Hugot. 

Prunier. 

Qttlliot. 

Lece^tire . 

Mantelet 


Pnssin. 

Millol. 

Montenot. 

Hélie. 

Flogny. 

Berdih. 

Paillot  Arm. 

Beliiard. 

Droin. 

Truffol. 

Maigrot. 

Darley. 

Maumont. 

Blanc. 

N.... 

Julien. 

Bidault. 

Chabouillat 

Chuoieton. 

Noile. 

Boutrolle, 

Richebourg. 

Charpentier. 

Guyot  C. 

Bessonnat. 

Berthaut. 

Brain. 

Gourdeatix. 

Roy. 

Collin. 

Ferrand  £. 

Louis  A.-O. 

Nodiot. 

Cousin. 

Hugot. 

Hugot. 

Réinond. 

Poinsot. 

N... 

Simon. 

Chaicnet. 

Petit  A. 

Gavenet. 

Coquard. 

Pahcault. 

Hamelin. 

Dubois. 

Cornier. 

Léger. 

Picq. 

Meunier. 


I 


Coppin. 

Bayard. 

Patriat. 

Fûurnier. 

Fiai 

Riffauz. 

Baudin. 

Parât. 

Le  Mené. 

Pillon. 

Colombet. 

PoYard. 

GDninf,Aiéamrt 

Pillon. 

Gallien. 

Gogois. 

Mossot. 

Chausfoin. 

Moreau. 

Bougault. 

N... 

Moutenot. 

Tremblay. 

Vachez. 

BilliauU. 

Redon 

Collin. 

Guiollol. 

Bayard. 
'  Rigoot. 
;  Higout. 
'  RaTerat. 

Piat. 

<  BONKBTAT. 

:  Poitout, 

I  Marquot. 

Baudin. 

'  Raverat. 

«Garnier. 
'GmAUD.  Hemest 

Simonnet. 

Nicolas. 

Albert 

Joiibois. 

Guërinot. 

Morillon. 

Alépée. 

Prieux. 

Feuillet. 

Jobert. 


Blin.  Maille. 

Traffot. 

Leclerc. 

Ilutinel. 

Lambert. 

Gauraont. 

Angelot. 

Desgranges. 

PontaiHer. 

Payeur,  Daaion- 

Simon.     Inet. 

Robin. 

Michaat. 


Landre.    Itoa. 

Bussy. 

Savy. 

Georfjd, 

Marttn 

Jay. 

Boîhien. 

Gaulherot. 

Leblanc. 

Rigolley. 

Fmet. 

Vézien. 

Coquet. 

Mercier. 

Niel. 

Farcy. 

Sebifiaat. 

Fougeat. 

Rocue.     |ooi. 

QfllllaoK,Froiiio> 

Bertbelin. 

Goubinat. 

Millot. 

Verdot. 

Blanvillain. 

Gauthier. 

Laforge. 

Houcnot. 

Moreao. 

Bourgeois. 

Arfeux. 

Berlhault. 

Berlheau. 

Henrtefeu. 

Niel. 

PapaToine. 

Têtard. 


83 


RSGAPITULATION 

DK8  CBIPPRBS  DIS  TAnB4UX  QUI  PRiciDBlfT. 

I*  Par  canton. 


NOMS 

11. 

111. 

%  lU. 

DES  LIEUX. 

POPULATION. 

SUPERFICIE. 

BEVENU  FONCIER 

Imposé. 

habitants. 

beelares. 

francs. 

Auxerre  (Rst) 
—     (Ouest) 

H499 
17313 

!   24925 

1    1214271 

Chablis 

7275 

19162 

231870 

Coulanges-la-Vta. 

8470 

14019 

249209 

Coulanges-ji-Youne. 

7275 

19027 

167314 

Gourson 

7402 

20366 

206387 

Li^ny 

6696 

15198 

255613 

Sainl-FIorenlin 

5881 

9335      . 

351615 

Saint -Sauveur 

12651 

27091 

276190 

Seigoelay 

8054 

11922 

276609 

Toucy 

12440 

21316 

305915 

Vermentou 

10022 

19438 

315790 

A  vallon 

12840 

19699 

451 150        1 

Guillon 

6002 

16934 

446425        1 

L'isle-sur-Serein 

6540 

19088 

292411 

Quarré-Ies-Tombes 

7663 

18560 

179981         ' 

Vèzelay 

10621 

25198 

332508        i 

Aillant 

15190 

27922 

437571        i 

Blëneau 

9077 

25301 

228914 

Brienon 

10191 

23188 

594201        ; 

Cerisiers 

5545 

14574 

106872 

Gharny 

10378 

26090 

280305 

Joigny 

16750 

21111 

566471 

Saint-Fargeau 
St-Julien-dtt-Sault 

7734 

24706 

22859J 

7590 

15446 

348311 

VilleneuTc-s- Yonne 

10921 

17998 

288275 

Chéroy 

8955 

24374 

431989 

Pont-sur-Yonne 

11229 

19175 

627591 

Sens  (Nord) 
-     (Sud) 

12859 
12745 

!   28495 

1     704963 

Sergines 
\41Ieneuve-rArch. 

9065 

23886 

396768 

9296 

26284 

391896 

Ancy-le-Franc 

9733 

28327 

700252 

Cruzy-le-Châtel 

6187 

27000 

312196 

Flogny 

7501 

17553 

317415 

Noyers 

6528 

29398 

233382 

Tonnerre 

10511 

18757 

325416 

«•  i 

'or  amondmi 

WlCfll* 

Auxerre 

114978 

202611 

3B86783 

Avallon 

45666 

99779 

1702475 

Joigny 

93676 

196639 

3079515 

Sens 

64149 

122201 

2553207 

Tonnerre 

40560 

121085 

1888664 

$•  tottd 

powr  lowi  U  c 

lépartiment. 

Yonat 

1      357029 

1     742M8 

1     18110664 

84 

INSTITUTRICES   OU    DÉPARTEMENT  (*) 

PAR   ARRO]VlHSSBIISNT 


COMMUNES. 


INSTITUTRICES 


COMMUNES. 


INSTITUTRICES 


Arrondissement  iVAuaerre, 


Accolay. 
Andr^es. 
Appoigny. 
Arcy-8ur-Care. 

AUXEDRB 

ATrolles. 

Bazames. 

Reines. 

Bessy. 

Chablis. 

Champs. 

Charbuy. 

Charentenay. 

Chemilly,  p.  SHgn. 

Cheny. 

Chéu. 

Cheyannes. 

Chichée. 

Chilry. 

Coulanges-Ia-Vin. 

Coulanges-ftur-Y. 

Coargi». 

Courson. 

Crain. 

Crayant. 

Diges. 

Dracy. 

Oruyes. 

Egleny. 

Escamps. 

Etais-la-Sauvtn. 

Escolives  (éc.  enf.}. 

Fontenoy. 

Germigny. 

Guray. 

Gy-lEvéque 

Hauierive. 

Héry. 

•—  les  Baudières. 
Iraney. 
Jussy. 

Annay-la-Cùte. 

Asnières. 

Asquins 

AVAIXON. 

Brosses. 
Chastellux. 
Chàtel-Oensoir. 
CossT'les-Forges. 


Mlle  Piat. 

—  André. 

—  Magallon. 
Mme  Boalmier*. 


Mlles 


Mme 
Mlle 

Mme 
Mlle 

Mme 


Mlle 


Mme 


Mlle 


Mme 

Mlle 

Mme 

Mlle 

Mme 

Mlle 
Mme 


Mallet,  Poulet, 

Besse. 
Huré. 
Vallet. 
Véret. 
Chocat. 
Sarraille. 
AUard. 
Lesire. 
Manigaut. 
Bessp. 
Roger. 
Lapleigné*. 
(Libre). 
Le>«ur. 
Solas. 
Aubert. 
Loiseau. 
Braaat. 
Sansoy. 
Geoftroy. 
Rouhier. 
Chevalier. 
Robin. 

Maisonneuve. 
G'iillemol. 
Soret. 
Marsigny*. 
Dûrr. 
Moreaa. 
Prol. 
Carie. 
Coquet. 
(Libre). 
Fageot. 
sus»in 
Boudin. 
Millot. 


Lain. 

Lainsecq. 

Leugny. 

Ligny. 

Lindrv. 

Mailly-la-Ville. 

Mailly-le- Château. 

Maligny. 

Merry-Sec. 

Mer  rv-sur- Yonne. 

Migé! 

Monéteau. 

Muniign^. 

Mont-Samt-Sulpice. 

Mottliers. 

Ormoy. 

Ouanne. 

Parh. 

Perngny. 

Pontigny. 

Pourrain. 

Sacy. 

Saint-Bris 

Saint-Cyr-lefl-Col. 

Saint-FÎoreniin. 

Saint-Georges. 

Saints 

Saint-Sauveur. 

Seignelay. 

Sery. 

Sougères. 

Taingy. 

Thury. 

Toucy. 

Tretffny. 

Val-de-Mercy. 

Vallan. 

Varennes. 

Venoy. 

Vermenton. 

Vincelles. 

Vincelottes. 


Arrondissement  d'Avallon. 


Btme  Joly*. 

—  BaudoD. 
Mlle  Roger, 

—  Cou  Ion. 
Mme  Levrais. 

(Libre). 
Mlle  Cuussé. 

—  Carré. 


Domecy-sur-Cure. 

Biaules. 

Guillon. 

Island. 

Joux-la-Ville. 

L'Isle-snr-Serein. 

Lucy-le-Bois. 

Magny. 


Mlle  Moageei. 

(Libre^. 
Mme  Vauinn*. 

—  Pommot,  PrifBOt  '. 

Mlle  Bader. 
Mme  Melou*. 
Mlle  Guilly. 
Mlle  Sautereao. 
Mme  Dubroc.1. 

—  Sommet. 
Mlle  Repii^uet. 
Mme  Pussm*. 

—  Auroux*. 
Mlle  Deslions. 
Mme  Rave. 
Mlle  Bouvret. 
Mme  Giliet. 
Mlle  Billaut. 

—  Du  pré. 
Mme  Dafeu*. 
Mlle  Vigieux. 

—  Chevrier. 

—  Carré. 

Mme  Hiverl.  Mlle  .\nceaa. 

—  lenoble. 
Mlle  Gabrielle. 
Mme  Bazot. 

—  Vieillard. 
Mlle  Poncet. 

(Libre;. 

—  Surier. 

—  Millot. 

—  Berlheau. 

—  Ménétrier. 

—  Bethery. 

—  Pourradier. 

—  Rogelin. 
(Libre). 

—  Goudun. 

—  Michtflin. 

—  Méaume. 

—  Bréchot. 


Mlle  Ragobcrt. 
Mme  Julien. 

—  Rousain*. 
(Libre). 

—  Hondot. 

—  Courtois. 

—  Leiaix*. 

—  Racoussot* 


(*)  Lee  noms  euivie  d'une  astérisque  sont  ceux  des  inititutrieee  congrégiiiietaB. 


88 


GOMMUNBS 

INSTITUTRICES 

COHMUNBa 

INSTITUTRICES 

Marmf'aux. 

(Libre). 

St-Germain-des-Cli. 

Mme  Bénis*. 

Matsmgis. 

Mme  Sans^ois*. 

Saint-Léger. 

Mlle  Fouet. 

Montillot. 

—    Panmier. 

Saint-Pèfe. 

—    Fauche. 

Montréal. 

—    Corgeron. 

Sauvi^ny-le-Bois. 
Tbaroiseau. 

Mme  Vitureau. 

Précy-lc-Sec. 

Mile  Laruc. 

(Libre). 

Q  aa  rré-les-Tombes. 

Mme  Jacquet*. 

Vault-de-Lugny.         —    Coré. 

Sainte-Magoance. 

—    Vissuzaine*. 

Vézelay.                     —    Buffé. 

ArronUûsement  de  Joigny. 

Aillant. 

Mlle  MonUrlot. 

Lavau. 

Mlle  Gourliau. 

Arces. 

—    Huot. 

Les  Bordes. 

—    Tbevenot. 

Anneau. 

—    Richard. 

Les  Ormes. 

Mme  Payeur. 

Ba580u. 

—    Perreau. 

Malicorne. 

Mlle  Roger. 

fiellecbaame. 

—    Robinet. 

Merry-la-Vallée. 

Mme  Baraot. 

Bëon. 

Mme  Garvaib 

Mézilles. 

—    Girard. 

Bléneau. 

—    Nicolle. 

Migenues. 

Mlle  Morel. 

Bœurs. 

—    Bellettre. 

Neuiily. 

—    Labourot. 

Branches. 

—    Perrtgnon 

Perrenx. 

—    Charvaut. 

Brienon. 

Mlle  GardieimeL 

Piflbnds. 

Mme  Lhomme'. 

Brion. 

—    Carré. 

PoillyHiur-Tholon. 

Mlle  Carré. 

Bussy-en-Othe. 

—    Bouard. 

Précy. 

Mme  Forgeot. 

Btts8y-ie-R«po6. 

—    Finot. 

Prunoy. 

Mlle  Lamotte. 

Cerisiers. 

Mme  Ti.<«sier. 

Rogny. 

—    Rossignol. 

Céiy. 

Mlle  Rayier. 

St-Aubin-Ch.-Nenf. 

—    Joblin 

Chailley. 

—    Vallet. 

St-Cydroine 

— -    Rogelin. 

Ghampcevrais. 

Mme  Doré. 

St-Fargeau. 

—    Gautrot. 

Charopigo  elles. 

—    Paulvé. 

Sl-Juli^n-du-Sault. 

—    Boulmeau. 

Champlay. 

—    Pompom*. 

Sl-Marlin-des-Ch. 

—    Roy. 

Chainplost. 

Mlle  Boyer. 

Sl-Martin^'Ordon. 

—    Cantin. 

Charap>allon. 

—    Truchy. 

St-M«riin-s-Ouanne 

—    Beau. 

Chamvres 

Mme  Chassin. 

St-Mauricele-Vieif. 

(Libre). 

Charny. 

Mlle  Roui. 

St-Privé. 

Mlle  Hriol. 

Cbassy. 

—    Salmon. 

Senan. 

—    Préau. 

Chanmot. 

Mme  Descl  lire. 

Sépeaux. 

—    Jacquelin. 

Cbevidon. 

Mlle  Gousse. 

Sommecaise. 

Mlle  Ménereau. 

Couloars. 

—    Besnard. 

Tannerre. 

Mme  Siraonet. 

Gudot. 

—    Plaisir. 

Turny. 

Mlle  Gallois. 

Diqr. 

Mme  Lavergne. 

Vaudeurs. 

—    Pial. 

Dixmont. 

—    Domayet,  Roy. 

Venisy. 

—    Yallet. 

Epinean-le^-VoTes. 
Fleury. 

Mlle  Chapillon. 

Verlin. 

—    Lambert. 

—    Marchand. 

Vil  lecien  (école  enf.) 

Mme  Vosgien. 

FonUdnes. 

—    Lapéreuse. 

Yillefranche-S'Phal 

Mlle  Château. 

Fontenouilles. 

—    Rémond. 

Villemer. 

Mme  Gillet. 

Grandchamp. 

—    Gagnât. 

Villeneu?e-lcs-6en. 

Mlle  Crépin. 

Gaerchv. 

—    Durville. 

Vi  I  lenenve  -  s- Yonne . 

—    Rjsepecka. 

JOIGfIT. 

—    Schlactber. 

Villiers^St-Benoit. 

Mme  DuTal. 

La  Gelle-Salnt-Gyr. 

—    Desmeuze. 

Villiers-sûr-ThoIon . 

Mlle  Lorderean. 

La  Ferté-Loupière. 

—    LecŒur. 

ArrùtiAUsefOi 

ml  de  Sens, 

Champigny. 

Mlle  Dureau. 

1  Les  Sièges. 

Mme  Hospied. 

Chéroy. 

—    Bucbillet. 

1  Mâlay-ie-Grand. 

—    Bezine. 

Coorgenay. 

Mme  Morin*. 

,  Marsangis. 

—    Roger. 

Goorlon. 

—    Gttimard. 

,Micbery. 

Mlle  Moreau. 

Dollot. 

Mlle  Lespagnol. 

Montacher. 

—    Fourier. 

Domats. 

Mme  Courlaux*. 

Nailly. 

—    Mouturat. 

Esrisel  les-Ie-Bocage 
Gisy-les-Nobles. 

Mlle  Mouturat. 

Passy. 

Mme  Perreau. 

Mme  Boivin. 

Pont-sur-Yonne, 

—    Lamoureux. 

Gron. 

^    Glachant. 

iMal-Oiément. 

MUe  Châtelain. 

86 


COMMUNES. 


INSTITUTRICES 


COMMUNES. 


INSTITUTRICES 


St-Martin-du-Tertre 

SUMarlia-s-Orease. 

8t-Maurice-aux«R-H 

SainUValérien. 

Sens. 

Serginefl. 

Sottcy. 

Thongoy. 

Vallery. 

VéroD. 


Aisy. 

Ancy-le-Franc. 

Annay-sar-Serein . 

Argenteuil. 

Arthonnay. 

BeognoD. 

CbAtel-Gérard. 

Gollan. 

Cruzy. 

Cry. 

Dannernoine. 

Epmeuil. 

EuTey. 

Plogny. 

Gigny. 


Mme  Perré. 

—  Poiraon. 
Mme  Pafserard*. 
Mlle  Gillot. 
Mme  Nottet. 
Mlle  Roudin. 

—  CbAleau. 

—  Fournier*. 

—  Beau. 

—  Pouard. 


Villeblevin. 

Villeboogis. 

Villemanoche. 

Vi1leoeuTe-la-Gny. 

VilIeneuve-rArch. 

Villelhlerry. 

Villiers-Lonia. 

Vinneuf- 

Yoisines. 


Arrondisiement  de  Tonnerre. 


Mlle  Vo8gieo. 
Mme  Gourdanlt*. 

—  Guiroard. 

—  Roblot*. 

—  Rameau. 
(  Libre). 

Mlle  Durand. 
Mme  Bonnetat. 
Mme  Zinck*. 
(Libre). 
Mlle  Fourier. 
Mme  Robert. 
Mlle  Tiwier. 

—  Lefiot. 
(Libre). 


Gland. 

La  Cbapelle-V.-F. 

Neuvy-Bautour. 

Nilry. 

Noyers 

Pacy. 

Poillv-snr-Serein. 

Ravières. 

Saint-Vinnemer. 

Sormery. 

Soumaintrain. 

Taolay. 

TOfTNBRRE. 

Vireaux. 


Mlle  Finot. 
Mme  Ancel. 

—  Jeunet. 

—  Josselin. 
Mlle  Guyard. 
Mme  CbAtelain. 

—  Facoue. 
Mme  Cotoias. 

—  Nézard. 


(Libre). 
Mlle  Desmeuzes. 

—  Lorot. 
Mme  Boursier*. 

—  Maitret*. 
(Libre). 

Mlle  Laiandie. 
Mme  Crépaiu*. 

—  Mercier. 
Mlle  Rossisnol. 

(Libre). 
Mme  Mailleret*. 
Mlle  Ronhier. 
Mme  Gneneau*. 


DIRECTRICES  DES    SALLES   D'ASILE 


Aillant, 
Appoigny,      , 
Auxerre,  St-Etienoe, 

—  Si-Pierre, 

—  St-Eusèbe, 
Avallon, 
Bléneau, 
Brannay, 
Brienoiî, 

Césy, 

Chablis, 

ChamplosI, 

Charny, 

Chéroy, 

Courlon, 

Gravant, 

Cmzy, 

Flenry, 


Mme  Seguin*. 
Mlle  Albré. 

—  Biei. 

—  Bajolet. 

—  Gallois. 

(Libre). 

—  Verjus. 

—  Henry. 

—  Rhodjgé. 

—  Bernier. 

—  Gbailloux. 
Mme  Renaud. 

—  Mercier. 
Mlle  Darras. 

—  Charbonnier. 

—  Cottin. 
Mme  Brissac*. 
Mlle  Ralinat. 


Guerch)  (classe  enfanline),  Ravier. 
Gurgy,  (Libre). 

L'Isle,  Mme  Casset*. 

Joigny,  Mlle  Veraer. 

—  Mme  Tacny. 

Laduz  (classa  enfant.)  Mlle  Rousseau. 
Ligny,  Mme  Joseph*. 


Les  Ormes, 
Mailly-IeChflteau, 
Mont-Saint-Sulpice, 
Noyers, 
Pont-sur- Yonne, 

Rogny»   . 
Saint-Bris, 

Saint-Fargeau, 

Saint-Florentin. 

Saint-JuUen-du-SauU, 

Saint- Sauveur, 

Seignelay, 

Sens, 

Sergines, 

Thorigny, 

Tonnerre, 

Toucy, 

Vermenton. 

Véron, 

Vfzelay, 

YUliers-Saint-Benoit, 

Villeneuve-l'Arch., 

Yilleneuve-s- Yonne, 


(Ubre). 
Mlle  Courtois. 
Mlle  Comeau. 
Mme  Dutreox*. 

—  Drominy. 
Mme  Gillon. 
Mlle  Dnglas 
Mme  Denis. 

Mlle  Linard. 
Mme  Carré. 
Mlle  Bénard. 
(libre). 
Mlle  Bèligand. 

—  Brion. 

—  Joly. 
Mme  Bonsseiier. 

—  Condevilain*. 
Mlle  Rougemont. 

Libre). 
Mme  Y*  Lhéritier. 

(Libre). 

(Libre). 
Mlle  Guyard. 
Mme  Bolher. 


87 


SECTION  II. 

ADMINISTRATION   ECCLÉSIASTIQUE. 


DIOCÈSE  DE  SENS. 

Ce  diocèse  a  été  formé  d'une  partie  des  anciens  diocèses  de  Sens,  Auierre, 
Langres  et  Aiitun. 

L^rcheTèqne  de  Sens  porte  le  titre  d'Evèqoe  d'AUxerre,  primat  des  Gaules  et  de 
Germanie. 

La  métropole  de  Sens  compte,  depui*^  Saint-Savinien,  112  prélats,  dont  19  sont 
révérés  comme  saints,  10  ont  été  cardinaux  et  un,  Pierre  Roger,  a  été  pape,  sons 
le  nom  de  Clément  VI. 

L'ArcheTèque  de  Sens  a  pour  suffragants  les  évèques  de  Troyes,  Nevers  et 
Moulins. 

Mgr  Victor-Félix  Bbr.nadou  O.  ^,  archevêque  de  Sens,  évèque  d'Auxerre,  primat 
des  Gauler  et  de  Germanie,  prélat  assistant  au  trône  pontiOcal. 

Vicairet  généraux, 


Titulaires:  Duranton,  Grandjean,  L^duc. 
Honoraires  :  fioyer,  Mourrui,  super,  du 

Gr.-Séminaire,  Joubert,  ancien  vie.  g. 

de  Gap;  Darcy,  archiprétre  d'A vallon.  I 

CHAPITRE  MÉTROPOLITAIN. 


Secrétariat. 


Grandjean,  secrétaire-général. 
Dizien,  secrétaire  particulier. 
Bertrand,  archiviste. 


CBAVrOIIISS  TITULAIHB8. 

MM.  Carlier  >^,  Vidot,  Larbouillat, 
Péris,  Billault,  Choudey,  Blondel,  Gally, 
Bruand,  Villiers. 

CHAII0IIIB8  B0N0IUIRB8. 

Darcy,  archiprétre  de  St-Lazare  d'Avall. 
Henry- Yaast,  doyen  de  Qnarré-les-Tonlbes 
Yoirin,  c.  doyen  de  Saint-Florentin. 
Lairot,  curé  de  Joux-la-Ville. 
Gamier,  archiprétre  de  Tonnerre. 
Bonnetat,  doyen  de  Soumaintrain. 
Jonrde,  doyen  de  Vermenton. 
Maznc,  doyen  de  Villeneuve-l'Archev. 


Morel,  desservant  de  Vtlliers-St-Benott. 
Méaume,  archiprétre  d'Auxerre. 
Beau,  doyen  de  Saint-Maurice,  de  Sens. 
Poulin,   professeur  an  Petit-Séminaire. 
Cartault,  curé  de  Cnssy-les-Forges. 
Boussard,  curé  de  St- Pierre  d'Auxerre. 
Delinotte,  directeur  du  Petit-Séminaire. 
Montassier,  doyen  de  Courson. 
Ansault,  aumAnier  des  Ursulines. 
Kune,  doyen  de  Villeneuve-sur- Yonne. 
Créneau,  archiprétre  de  Joigny. 
Desvignes,  curé  de  StThihaull,  Joigny. 
Bouchot,  curé  de  Saint-Moré. 


MAISON  DES  PRÊTRES  AUXILIAIRES 

A    PONTIGNT. 

[.  Boyer,  supérieur.  Massé,  bemard  (Albert),  Danjou,  Bernard   (ThéobaM), 

Laproste,  Rémond,  Jeannon,  Hamelin,  Lumiraut,  Labour. 
Succursale  de  Sens  :  MM.  Cornât,  Bourbon. 

GRAND   SÉMINAIRE    DIOCÉSAIN 
Dirigé  par  MM.  de  Saint-Laxare. 


MM.  Mourrut,  supérieur, 

Poulin,  professeur  de  morale. 
Castellano,  professeur  de  dogme. 


Romain,  professeur  de  philosophie. 
Delarbre,  professeur  d'histoire. 
Ghalvet,  économe. 


CULTE  ËVANGÉLIQUE. 

Pasteurs  protestants  :  MM.  Eynard,  à  Auxerre;  N...,  à  Avallon  ;  Dussauze,  à  Sens 
Valentin,  à  Tonnerre  ;  Fallourd,  à  Maligny  ;  Régnier,  à  Saint-Florentin. 


SBCTION  IIL 


ADMIfUSTRATIOn    DB   LA   JUStlCT. 


COUR  BASSISiS  DK  l/YONRE. 

La  Coar  d'assitet  <fe  ITonne,  ainsi  qoe  celte  de  chaque  dépariemeni,  eat  com- 
posée :  1«  d'un  Conseiller  à  la  Cour  d* Appel  de  Paris,  délégué  pour  la  pré- 
sider ;  2'  de  deux  Juges  désignés  parmi  les  présitlenis  el  Juges  du  Tribunal  d^u- 
xerre  ;  3<*  da  Procorear  de  la  République  pré»  le  Tribunal  civil  ;  4'*  du  Greffier  do 
même  tribunal. 

Les  seasions  de  la  Cour  d'assises  sont  trimestrielles. 

TRIBUNAUX  DE  PREMIÈRE  INSTANCE. 


TRIBUNAL  D  AUXBRRB. 

MM.Plaoteau,  président. 

SerTÎn,  juge  dMostraction. 

Chariot  et  Besou,  jnges. 

Martin  et  Sa! mon,  jugei^appléanis. 

Baron  de  Madières  jfc,  Tiee-présid.  honor. 
Col  tua  u  et  Marie,  Juges  honoraires. 

Parauet  :  Le  Boardellès,  procureur  de  la 
République  ^  Bauchari,  substitut. 

Gre§e:  Léopold  Latlemand,  greflior  en 
chef;  Gailldrdot  et  Cardinal,  commis- 
greffiers  ;  Ythier,  Decoude  et  Charrier, 
employés. 

(Aiiires  civiles,  ordres  et  coatribotiaiis.} 
Mercredi  et  Jeudi  à  midi. 

(Affaires  de  potiMcorr.;  appels  de  simple  peltee). 
Vendredi  a  midi. 

kvocats  :  M  M .  Savetier- Laroche,  Herold, 
Rémacle,  MéMt,  de  Breuie,  Marmottant, 
Vallier. 

Avoués:  Legrand,  Bertin,  Gueullette, 
E.  Amand,  Dupallnt,  Fourier. 

CHAMBRE   DES  ATOUifl. 
MM.  Legrand,  président. 
Gueulletle,  syndic. 
Foorier,  rapporteur. 
Bertin,  secrétaire. 

TRIBUNAL  d'aYALLON. 

MM.  Goussard,  président. 

Perrin,  juge  dMnstruot ion. 

Gttillot,  joge. 

Foulin,  Hérardot)  jugos  suppléants. 
Parquet  :  Duchauffour,  procureur  de  l^ 
République. 

Greffe:  G.  Brenot,  greffier;  Tatesausse, 
commis  greffier. 

Sourt  Jl^ audience .  Mardi,  mercredi,  jeudi . 

Avocat  :  M.  Houdaille  Paul. 

Avoués  :  Bit  lardon,  Leclerc,  Bressan, 
Pinon  Lucien. 


CBABBRB  DBS  AVOUis. 
MM.  PinoD,  président. 
Leclerc,  syndic. 
Billardon,  rapporteur. 
Bresson,  secrétaire. 

TRIBUNAL  DB  JOlftinr. 

MM.  RegnauU,  président. 

Corbara,  joge  dMnstmction. 
(«outurier,  juge* 
N...,  juge  suppléant. 

Parquet  :  Boitel ,  procureur  de  la  Répu~ 
blique. 

Greffe  :  Leroy ,  greffier  ;  Labaissc,  com- 
mis-greffier. 

Jours  d'audience.  Le  Tribunal  civil  ^    le 
mercredi   et  Jeudi  ;   le  jeudi,  à    midi 

(crires). 

Le  Tribunal  de  police  correctionnelle,  le 
vendredi,  à  midi. 

Avoués:    Bonaerot,   Vollies,    Maaaon, 
Toroai,  Meigneo. 

CHAMBEB  DES  AVOUliS. 
MM.  Vullies,  président. 
Bonni'roi,  syndic. 
Masson,  rapporteur, 
l'oreat,  trésorier-secrétaire. 

TRIBUNAL  DB  SBNS. 

Bebenne,  président. 
Hovsso,  juge. 
Cornât,  juge  d^instmction. 
Landry,  juge  sopplAmt. 
Parquet  :  Tureas,  prOcorenr  de  la  Ré- 
publique; Prud'homme,  substitut. 

Greffe:  Feineuv,  greffier;  Briot,  com- 
mis greffier. 

Jours  daudience.  Tribunal  civil,  les  jeodi 

et  vendredi  (criées). 
Tribunal   de  police   correctionnelle,    le 

mercredi. 


Avocmt:  Doligand,  Landry,  Tonpellier. 
Perrio. 

jAvoiief  :  Provent,  Gérard,  Mollet»  Lou- 
vel,  Patey,  Desbrisseaui. 

CHiMBKB  DBS  AT0UB8. 

MBd.  Provent,  président. 
Desbrisseanx,  syndic. 
Gérard,  rapporteur. 
Patey,  secrétaire. 

TRIBUNAL    DE   TONNERRE 

MM.  Cour  tin  deToKsay,  président. 
Ouérout)  juge  d^instroclioi). 
Arnal,  juge. 
Caillot,  jdge  suppléant. 
Roae^Juge  d'instruction  honoraire. 

Parquet  :  Cordler,  proeareur  de  la  Re- 
pu bliqoe. 


Gr^e  :  Gudin,  grefâer;  Batréau, com- 
mis greffier. 

Jours  d'audience.  Ordres  et  con? ocatioos 
de  créanciers,  le  lundi  ordînairemout. 

Référés  le  mercredi. 

AfTaires  commerciales  et  sommaires,  le 
jendi,  à  midi. 

AfTairrs  ordinaires,  le  jeudi,  à  midi. 

Affaires  correctionnelles,  le  Temlredi, 
à  midi  ;  entre  parties  civiles,  le  3e  ven- 
dredi de  chaque  mois. 

Affaires  de  domaine,  de  régie  et  décriée 
le  samedi,  à  om*  heure  du  soir. 
Avoués:  Grenon,  Folacci,  Jacob,  Morel. 

CHAMBRB  DBS  AVOUES. 
Grenon,  président. 
Jacob,  syndic. 
Morel,  rapporteur. 
Folaeci,  secrétaire-trésorier. 


TRIBUNAUX  DE  COMMERCE. 


AUXBRRB. 

MM.  G.  Perriquet,  président;  Cbavard- 
Pérille,  Barreau.  Piat.  Frin,  juges; 
Laoier,  Félix,  Diipré  Casimir,  Bonel, 

juges-suppléants. 
Féllt  Letborrc,  grefOer  ;    Roy,  com- 
mis greffier. 
Chocat,  M  on  not,  syndics. 

Audience f  le  samedi,  à  midi. 

JOIGNY. 

MM.  Ablon,  président  ;  Rétif,  Chomet, 
juges  ;  Anberger,  Bondoux,  Juges- 
suppléant. 


Pouillot,  greffier. 
Jours  d'audience,  le  mardi  de  chaque 
semaine,  à  midi. 

SENS. 

Leliévre,  président  ;   Pléau^  Barbier, 

Gibfz,  Devilliers,  juges. 
Bréant,  Aucher,  Gaujara,  juges-sup- 
pléants. 
Grimaux,  greffier. 
Jours  d'audience f  le  mardi,  à  midi. 

(Lbs  Tribunaux  civils  de  Tonnbrrb 
ET  d*Avallon  font  fonctions  de  Tribié- 
naux  de  commerce) . 


90 


IDSTICES  DE  PAIX. 


JUSTICES 

JOURS 

DB 

JUGES. 

GREFFIERS. 

PArx. 

D'AOniBNGB. 

Arrondissement  d' Auxerre. 

Auxerre  (E.J 

RenouU. 

Enou. 

vend,  à  11  h. 

Auxerre  (0.) 

Beamard. 
Mention. 

Sibilat. 

vend. à  1 1 

Chablis. 

Perrot. 

jeudi  à  H. 

Coul.-la-Vin. 

Bardout 

Moreau. 

jeudi  à  li. 

Coul.-8ur-Y. 

Hulon. 

Davril. 

samedi  à  10. 

Courson. 

Siret. 

Billaudet. 

jeudi  à  midi. 

St- Florentin. 

Guyard. 

Renard. 

samedi  à  1  fl. 

Barrey  J. 

Mercier. 

jeudi  à  11. 

St-SauTeur. 

Vivien. 

Mtliot. 

merc.  à  11. 

Seignelay. 

Cbanvin. 

Frottier. 

jeudi  à  11. 

Toucy. 

Tallard. 

Bertin. 

vend,  à  11. 

Vermeiiion. 

Caron. 

Sourdeau. 

vend. à  11. 

Arrondissement  d'Avallon. 

A  vallon. 

Brunet. 

Pinard. 

sam.  et  lundi. 

Guillon. 

Gagneau. 

N. . . 

mardi  à  11  b. 

L'lsle-8.-le-S. 

Moreau. 

Gamier. 

lundi  à  11. 

Quarré-les-T. 

Petilier-Chomaille. 

Léger. 

merc.  à  11. 

Vézelay. 

Destutt  de  Blannay. 

Dicquemare. 

lundi  à  11. 

Arrondissement  de  Joigny, 

Aillant-s-Th. 

Giltier. 

Martin. 

mardi  à  10  h. 

Bléneau. 

Gautard. 

Digeon. 
DelécoUe. 

lundi    à  10. 

Brienon. 

Vincent. 

mardi  à  10. 

Cerisiers. 

Demonchy. 

Ju  venelle. 

jeudi  à  midi. 

Cbarny. 

P.  Ghalle. 

Busigny. 

eudi  à  11. 
undi  à  midi, 
merc.   à  11. 

Joigny. 
St  Fargeau. 

Berthèlemot. 
N 

Magny. 
Rocné. 

S-Julien-du-S. 

Crou. 

Morier. 

ma  di  à  midi. 

W»-s.-Yonne. 

Dejust. 

Fenard. 

me  .etve.  à  11. 

Arrandissement  de  Sens. 

Ghéroy. 

Bonsant. 

Fenin. 

m.  et  m.  à  10 

Ponirsur-Y. 

Leclerc. 

Lefranc. 

j.  et  d  à  midi. 

Sens  (nord). 

Deleau. 

Picqnet. 

samedi  à   11. 

Sens  (sud). 

Derode. 

Pelletier. 

1.  et  V.  à  midi. 

Sergines. 
W«-PArcb. 

Perrot. 

Vie. 

mardi  à  midi. 

Bailly. 

Moreau. 

merc.   à  10. 

Arrondissement  de  Tonnerre. 

Ancy-le-Fr. 

Bourbon.                   Baudier.                    i 

jeudi  à  10  h. 

Cruzy. 

Pasquier. 

Martin. 

vend,  à  1 1 . 

Flogny. 

Coquelu. 

liaubry. 

mardi  à  M. 

Noyers. 

Gballan. 

Millot. 

lun.  et  V.  i  l<. 

Tonnerre. 

Cbapelot. 

Martin. 

mardi  à  11. 

91 


SUPPLÉANTS. 


AIIOlfDISSBHIlIT  D'AUSIRRB. 

AnTA*»«  i  ^^^'       Milliaux,  Momon. 
Aoicrre  (  q^^^     j^^^^^  Legrand. 

Chablis.  FoUiot,  Denis. 
CoulaDges-U-Vin.  Cretté,  Gibert. 
Coulanges-sur-Y.  Pnidot  et  Fabre. 
Coarson.  Ledom,  àOaaine. 
Li^ny.  Baudouin,  Trousseau. 
Saint-Florentin.  Jtillien  et  Espinas. 
St-Sanveur.    De   Fourolles,  Delonne 
Seîgnelay.  Grandiean-Delisle,  à  Seignelay 

et  Sautuinier,  a  Mont-SaintrSuIpice. 
Toucy.  Gromas,  Busigny. 
Vermenton.   Boudard,  Chandelier. 

A1IRONOI88BI1ENT  D^AVALLON. 

Avallon.  Houdaille  Jules  el  Robinet. 
Guillon.  Gallon,  Bardin. 
L*Isle.  Delétang  et  èueneau. 
Quarré.  Tripier  Pierre-Edme. 
Vézelay.  Camus  et  Lefranc. 

ABIOlfDISeSMBNT  DB   J0I6NY. 

Aillant.  Grenet  et  Monnet. 
Bléneaa.  Qnatresols  et  Marie. 


Brienon.  Loud  et  Moreau. 
Charny.  Gautnîer  et  Guéniot. 
Cerisiers.  Bourgeon  et  Morel. 
Joigny.  Chanlereau  et  LavoUée. 
Saint -Julien.  Coste  et  Michecoppin. 
Saint-Fargeaa.  Choappe  et  Thoomas  La  Chassagne. 

Villeneuve-sur- Yonne.  Laffrat  et  de  Vau- 
douard. 

ARRONDISSBMBNT  DB  8BN8. 

Chéroy.  Mansion  et  Navanlt. 
Pont-sur-Tonne.  Brossard  et  Vacher. 
Sens  (Nord).  Vidal  et  Baudouard. 
Sens  (Sud).  Blanc  et  Desbrisseaux. 
Sergines.  Charpentier  et  Chaplot. 
Villenenve-l'Archevèq.  Lecomte  et  Rayer. 

ARRONDISSEMBflT  DB  TONNBRRB. 

Tonnerre.  Jacquerain  et  Denis. 
Ancy-le-Franc.  Renard  et  RigolletaAncy- 

le-Franc. 
Gruzy-le-C.  Goulley  à  Tanlay  et  Droin  à 

Cruzy. 
Flogny.  Godret  à  Flogny-  DionnetàNeuvy- 

Sauiour  el  Cherest  à  Carisey. 
Noyers.    Rigout  à  Annay-sur-Seretn   et 

Gautherin  à  Noyers. 


NOTAIRES. 


ARRONDISSEMENT  d'aUXERRE. 

Cantons  d'Àuxerre. 

Hattier,  Le  Lièpvre,  Munsch,  Parry, 
Guimard ,  tous  à  Auxerre  ;  Théveny,  *à 
St-Bris  ;  Joynon,  à  Chevannes;  Pipaut,  à 
Charbuy  ;  Carré,  à  Appoigny. 

Canton  de  Chablis. 
Le^ay,  Rigollet,  à  Chablis;  Butiner, 
à  Saint-Cyr-les-Colons. 

Canton  de  Coulanges-la-Vineuse. 

Regnault,  à  Coulanges;  Tanpin,  à  Migé  ; 
Crette.  à  Irancy. 

Canton  de  Coulanges-sur-Tonne, 
Fabre,  à  Etais;  Barrev,  à  Coulanges- 
Mir-Yonne;  Pinon,  à  Mailiy-Château. 

Canton  de  Courson, 

Ledoux,  à  Courson  ;  Girault,  à  Dru  y  es  ; 
Barbier,  à  Ouanne. 

Canton  de  Ligny, 
Beaudoin^  à  Ligny  ;  Ythier,  à  Maligny  : 
Trousseau,  a  Montigny. 

Canton  de  Saint-Florentin. 
Beau,  VéroUot,  Rozé,  à  St-Fiorentin. 


Canton  de  Saint-Sauveur. 
Goudron,  Roslin  de  Fourolles,  à  Saintr 
Sauveur  ;  Delonne,  à  Treigny  ;  Chavard, 
à  Thury. 

Canton  de  Seignelay. 
Chevalier,  à  Seignelay  ;  Chambon,    à 
Héry  ;Sautumier,  à  Mont-Saint-Sulpice. 
Canton  de  Toucy. 
Boisseau,  Dejust,   à   Toucy  ;    Cassin, 
à  Beauvoir  ;  Percheron,  à  Leugny  ;  Mas- 
quin,  à  Pourrain. 

Canton  de  Vermenton. 
Gérard,    Renard,  à    Vermenton;   Re- 
nard, à  Arcy-sur-Cure;  Sonnet,  à  Gravant. 

CnAMBRE  DBS  NOTAIRES. 

Rigollel,  président;  Théveny ,  syndic; 
Rozé ,  rapporteur  ;  Renard ,  tréisorier  ; 
Guimard,  secrétaire  ;  Dejust,  membre. 

NOTAIRES  HONORAIRES. 

Charpillon,  à  Saint-Bris;  Milliauz,  à 
Auxerre;  Fosseyeux,  à  Gravant;  Dejust,  à 
Seignelay;  Herroelin,  à  Saint-Florentin; 
Limosin,  à  Auxerre;  Gonneau,  à  Thury  ; 
Perreau,  à  Treigny  ;  Esmelin,  à  Auxerre; 
Dejust,  à  Auxerre. 


d2 


ARRONDISSBHENT  D' A  VALLON. 

Canton  dPAvallon. 

GoDneau,Morio,  Ducbaillut,à  ATalIon 

Canum  dé  GMlon, 

Bardin,  à  Guillon  ;  Baudoin, à  Montréal  ; 
Boussard,  à  Bantigny. 

CoHion  de  VUle. 

Gaveau,  à  llsie  ;  Rétif.â  Jooi-la- Ville. 

Canton  de  Quarré-lei-Tombet, 

Chevillotte,  à  Quarré  ;  Morvand,  à  Si- 
Léger. 

Canton  de  Yéxelay, 

Camus,  à  Vézelay;  Lefranc,  à  Chàtel- 
Gensoir  ;  Sadon,  à  Voutenay. 

CnAHBRB  DBS    NOTAIRES. 

Morio,  président  \  Baudoin,  syndic  ; 
Camus,  secrétaire-trésorier  ;  CheTilIotte, 
membre. 

NOTAIRBS   HONORAIRES. 

Rameau,  k  Ayallon;  Delétang,  à  Jeux- 
la-Ville. 

ARRONDISSBMBRT  DE  JOIGNY. 

Canton  d^ Aillant. 

Grenet ,  à  Aillant  ;  Gallet,  à  Chassy  ; 
Pesleau,  à  Senan  ;  Ravin,  à  Guerchy; 
Fauvillon,  à  Villiers-Saint-Benoli. 

Canton  de  BUneau. 

Loup,  à  Bléneau  ;  Quatresols,  à  Cham- 
pignelles. 

Canton  du  Brienon. 

Pain  et  Quantio,  a  Brienon  ;  de  Saint- 
Drémond,  à  Bussy  ;  Finot,  à  Venizy. 

Canton  de  Cerieien. 
Bourgeon,  à  Cerisiers;  Morel,  àFour- 
naudin. 

Canton  dé  Chamy, 
Lallement.  à  Chamy  ;  Guéniot,  à  La 
Ferté-Loupière  j  David,  à  Villefranche  ; 
Levasseur,  à  Grandcbamp. 

CcMton  de  Joigny. 
Momon,  E.  Goisset,  LavoUée,  à  Joigny  ; 
Loisçau,  à  Cézy  ;  BaudeIocque,à  Champlay 

Canton  de  Saint-Fargeau» 

Mathieu,  Gbouppe,  à  Saint-Fargeau  ; 
Bègue,  à  Mézilles. 

Canton  de  Saint-Julien-du^Sault. 
Besançon,  Michecoppin,  à  Saint-Julien- 
du-Sauft;  Baron,  à  La  Ceile-Saint-Cyr. 

Canton  de  Villeneuœ-twr'Tonne. 

Allard,  Lalfrat.  Besançon,  a  Villeneuve- 
snr-Yonne  ;  Filliau,  à  Dlranoal. 


CHAVBRB  DBS  ffOTAIRBB. 


Grenet,  président  ;  Chouppe ,  syndic  * 
Lavollée,  secrétaire  ;  Filliau,  rapporteur  « 
Bezancon,  trésorier^  De  Satnt-Drémond 
et  Finot,  membres* 

NOTAIRES  BONORAmBS. 

Lacroix,  à  Foumaiidin  ;  Manieax,  à 
St-Julien  ;  Boulangé,  à  Chassy  ;  Pr^cauU, 
Laffrat  et  Lemoce  de  Vaudouard,  à  Ville- 
neuve-sur- Yonne  ;  Frcsneau,  à  Prunoy. 

ARR0NDI8SBHBNT  DB  SBNB. 

Canton  de  Chéroy, 

ThoraiHer,  à  Chéroy  ;  NavauU,  à  Mon* 
tacher. 

Canton  de  Pont-mr-Tonne, 

Montassier,  à  Pont-sur- Yonne  ;  Cnvoit,  à 
Villeblevin  ;  Sanssoy,  à  Villen. -la-Guy. 

Canton  le  Sem, 

Derooulin,  Recordon,  Mulon,  Durand, 
Aubin,  Michel,  à  Sens  ;  Boulin  jeune,  à 
Egriselle-Ie-Bocage  ;  Larcher,  à  Véron. 

Canton  de  Sergines. 
Macharoine,  Ohaipenlier,  à  Sergines  ; 
Henry,  à  Courlon  ;  Chaplot,  à  Saint-Mau- 
rice-aux-Riches-Hom  mes. 

Canton  de  Villeneuve-V Archevêque. 

Fèbvre,  Renard,  A  Villeneuve  ;  Rayer,  à 
Tborfgny;  Sépot,  àTheil. 

CHAVBRB  DBS  NOTAIRES. 

MM.  Sépot,  président  ;  Ghaçbt,  syndic  ; 
Larcher,  rapport.  ;  Charpentier,  trésor.  ; 
Durand,  secrétaire  ;  Saussoy  et  Mulon, 
membres. 

NOTAIRES  HONORAIRES. 

Poussard,  à  Chéroj;  Vacher,  à  Pont- 
sur-Yonne;Brossard,  a  Villeblevin;  Ré- 
gnier, à  Theil  ;  Perrot.  à  Sergines  ;  Char- 
pentier, &  Cens  ;  Jolibois,  à  VHIeneave- 
ta-Guyard. 

ARRONDISSEIIBNT  DB   TONNERRS. 

Canton  d'Ancyle-Franc, 

Besancenet,  RigoUet,  à  Ancy-Ie-Franc  ; 
Sagette,  à  Ravières. 

Canton  de  Cruxy, 

Droin,  à  Cruzy;  G(>ulley,  à    TanUy. 

Canton  de  Flogny. 

Godret,  ii  Flogny  ;  Devigoon,  à  Carisey  ; 
Boussard,  à  Neuvy-Sautour. 

Canton  dé  Noyers. 

Maison,  Fenrand,  à  Noyers;  Rigout,  à 
ARMiy-8«r<«Serein. 


93 


Conlon  éê  Tonmire, 
Denis,  à  Tonnerre  ;  Constant,  à  Ton- 
nerre^ Buchotte,  à  Dannemoine  ;  Roulin, 
à  Viviers. 

CHAmftB  DBS  NOTAfHBS. 

Godret,  président  ;   RigoUet,  syndic  ; 


Droin,  rapportenr;  B«saiieêMl, trésorier; 
Denis,  secrétaire;  Maison  et  Bousaard, 
membres. 

ffCTAinns  HOlfORlIRBS. 

Goulley,  à  Tànlay  ;  Dionet,  à  Neuvy- 
Sautonr. 


COHMISSAIRES-PRISEURS. 

MM.  Navarre,  à  Auzerre  ;  Depoid,  à  A?aiion  ;  Champroux,  à  Joigne;  Vincent-Petit,  à 
Sens  ;  Noël,  à  Tonnerre. 


HUISSIERS. 


ÀHBOlfnMSBMBNT  D'àUXBIUUI. 


Cantons  d^Àuxerre» 

Villot,  audienc.  anx  trib.  civil,  de  com- 
merce, juf  lice  de  paix  (e»t;  et  à  la  simple 
pol.  ;  Dèdron,  aod.  ao  trib-  civil  ;  Boiieau, 
sud.  an  trib.  civil,  à  la  justice  de  paix 
(est)  et  à  la  simple  police  ;  Jacob,  aud. 
a  la  jnstice  de  paix  (ouest^  et  simple  ^ 
lice  ;  Petit,  aud.  au  trib.  civil,  k  la  justice 
de  paix  (ouest)  et  à  la  simple  police  ;  Coste. 
auaiencier  au  tribunal  civil  et  an  tribunal 
de  commerce  tous  résidant  à  Auxerre. 

Canton  de  Coulangei-la-Vineuêe. 
Billandet,  Morot,  à  GouIanges-la-Vin. 

Canton  de  Courson. 
Quignard,  Courson  ;  Foudriat,  Ouanne. 

Canton  de  Coulangee-ewr-Tonne, 
Sautereau,  à  Coulanges-sur- Yonne. 

Canton  de  Chablis, 
Paris,  à  Cbablis. 

Canton  deLigny, 
Villain,  à  Ligny. 

Canton  de  Saint-Florentin. 
Barat  fils,  à  Saint-Florentin. 

Canton  de  Saint-Sauveur. 
Vallée,  Labbé,  à  SaintrSauveur. 

Canton  de  Seignelay. 
Mrâétrier,  NlUot,  à  Seignelay. 

Canton  de  Touey. 
Dejnst,  à  Toucy. 

Canton  de  Vermenton. 
Robin,  Corbay,  Barrault,  à  V^rmenton. 

CHAMBRB   DB   DiSCIPLIlfB. 

Boileao,  syndic  président  ;  Villot,  tré- 
sorier ;  Labbé,  rapporteur;  Ménétrier,  se- 
crétaire ;  Dejust,  niemure. 

ABnOHDISSBMBNT  D'AVALLON. 

Canton  d^Àvallon, 
Kousselot,  JaoqBenet,Onérot,à  A  vallon. 


CSanlon  de  Ginlkn, 

Candras  fils,  à  Guilion. 

Canton  de  Vlsle, 

Rétif,  A  llsle. 

Canton  de  Quarré-les  Tombes, 

N...,  à  Qnarré-Ies-Tombes. 

Canton  de  Véxelay. 

Gagneux  et  Morand,  à  Vézelay  ;  Père,  à 
ChÂtel-Censoir 

CHAMBEB  DB  DiSCIPLIlfB. 

Gagneux,  syndic-présid.  ;  Ronsseloi,  tré- 
sorier ;Jacquenet,  secret.;  Rétif,  rapport 

ARROffDISSBMBNT  DB  JOIGNT. 

Canton  d'ÀiUant. 

Paty  et  Patv  fils,  à  Aillant  ;  Ribière,  à 
Saint-Aubin-CnAteau-Neuf. 

Canton  de  Bléneau. 
Jacq,  à  Bléneau. 

Canton  de  Brienon, 
Moreau  et  Bigot,  à  Brienon. 

Canton  de  Cerisiers. 
Robert,  à  Cerisiers. 

Canton  de  CAomy. 

Grenet  et  Dumont,  à  Cbamy  ;  Griache, 
à  la  Ferté-Loupière. 

Canton  de  Joigny. 

Qratiel,Taitlefer,Tirot,  Bernot,  à  Joigny. 

Canton  de  Saint-Fargeau, 

Bœuf,  à  Saint*Fargeau. 

Canton  de  Saint-Julien-  du-Sault. 

Bmonière  et  Ponlin,  à  Saint-Julien. 

Canton  de  Villeneuve -sur  Tonne. 

Cbarmeux  fils,  Boyer,  à  Villen.-s- Yonne, 


u 


GBÂHBBB  DE  BUCÏPLriTB. 


Bigot,  syndic;  Tirot,  trésorier;  Robert, 
rapporteur  ;  Ouinont,  secrétaire  ;  Royer, 
membre. 

ABBOlfDiaSBlIBlfT  DB  SBlfS. 

Canton  de  Chéroy, 
Fauvillon,  à  Chéroy. 

Canton  de  Pont-tur-Tonne. 
Lhttiliier,  àPontrsur-Yonne. 

Canion  de  Sent. 

Emonière,  Ferel,  Griot,  Luce  et  Raguet, 
à  Sens. 

Canion  de  Serginet. 
Gervais,  à  Serglnes. 

Canion  de  Villeneuoe-V Archevêque. 
Darde,  Cyril,  à  Villeneuve-l'Arcb. 

CBAMBRE  DE  DISCIPLINE. 

Fauvillon,  syndic  ;  Lhuillier,  rapporteur  > 


Cyril,  secrétaire  ;  Lnee,  trésorier  ;   Ger- 
▼ais,  menibre. 

ARBOIfDISSBMBlfT  DB  TONNEBmS* 

Canton  d'Àney-le-Franc. 
Brunat,  à  Ancy-le-Franc 

Canion  de  Cruxy. 
Anceau  et  Berger,  à  Cruzy. 

Canton  de  F/ogny. 
Raffat,  à  Flogny  ;  Jay ,  à  Neuvy-^otonr. 

Canton  de  Noyen. 
Carteau,  à  Noyers. 

Canion  de  Tonnerre. 

CheTance,Grassat,YTert,  Rayer,  Hati- 

vet,  à  Tonnerre. 

CHAlfBRB  DB  DISCIPLINE. 

Cheyance,  syndic  ;  Yvert,  rapporlenr  ; 
Berger,  secréUire;  Bmnat,  trésorier  : 
Raffat,  membre. 


BUREAUX  D'ASSISTANCE  JUDICIAIRE 

Créés  par  la  loi  dn  22  janvier  1851. 

Un  bureau  d'assistance  judiciaire  est  établi  près  chaque  tribunal.  Il  est  chargé  de 
statuer  sur  les  demandes  oui  lui  sont  soumises  par  les  personnes  auxquelles  leurs 
moyens  ne  permettent  pas  de  faire  les  frais  des  procès  dans  lesquels  elles  peuvent  être 
engagées.  Des  ofliciers  ministériels  sont  désignés  pour  faire  gratuitement  1^  actes 
nécessaires  et  soutenir  les  intérêts  des  assistés  devant  les  triounaux.  Le  personnel 
de  ces  bureaux  est  pour  partie  rééligible  tous  les  ans. 

receveur  des  domaines  |  Bonnerot,  avoué  ; 
Lavollée,  Vulliez,  avoue,  membres  ;  Lero> . 
secrétaire. 

SENS. 


AinSBEB. 

Savatier-Larocbe,  président  ;  Amand , 
Duverger,  Bitnvenu  Martin^  Piétresson, 
membres;  Lallemand,  greffier  du  tribu- 
nal civil,  secrétaire. 


AVALLON. 


Ricard,  président  ;  le  sous-préfet.  Mono, 
notaire,  Thibault,  ancien  juge,  Gaultier, 
receveur  de  l'enregistrement,  membres  ; 
firenot,  greffier  du  tribunal,  secrétaire. 


MM. 


loiGinr. 
Chantereau,   président  ;  Niepoe, 


Charpentier,  président  ;  Licois,  Mollet, 
Jozon,  Beriaua,  receveur  des  doroaioes, 
membres  ;  Feineux,  secrétaire. 

TONHBERB. 

JacquemiD,  ancien  notaire,  président , 
GaupiUat,  délégué  du  préfet  ;  Foornerat. 
recevev.  de  Tenregistrement  ;  Constant, 
notaire  ;  Grenon,  avoué,  membres  ;  Gudin. 
greffier  du  tribunal,  secrétaire. 


SECTION  IV. 

INSTRUCTION   PUBLIQUE. 

L'instruction  publique  a  été  organisée  par  les  lois  des  15  mars  1850,  9  mars 
1852,  14  juin  1854,  21  juin  1K65,  10  avril  1^67  et  28  mars  1882. 

ACADÉMIE  DE  DIJON. 

L'Académie  de  Dijon  comprend  les  départements  de  l'Aube,  de  la  Côte-d'Or,  de 
la  Haute-Marne,  de  la  Nièvre  et  de  TYonne. 
M.  Cbappuis,  recteur  de  l'Académie  de  D^on. 
MltoFoRCADE,  déléguée  spéciale  pour  l'inspecUon  des  salies  d'asile,  à  Dijon. 


95 

INSPECTION  DE  L'YONNE. 

MM-  Bàrbut,  oflicier  d'académie,  inspectear  a  Auxerre  ;  Bourgeois,  commis 
principal  d'inspection  académique  ;  FouRiaBR,  commis  aux  écritures. 

Conteil  départemmlal  dé  l'Intiruetion  publique. 

Ce  conseil  exerce,  en  ce  qui  concerne  les  affaires  de  IMnstmction  primaire  et  les 
afl'aires  disciplinaires  et  coutentieuses  relatives  aux  établissements  particuliers  d'ins- 
truction secondaire,  le<i  attributions  déférées  au  conseil  académique  par  la  loi  du 
f5  mars  1850.  Le  Préfet  exerce  sous  l'autorité  du  ministre  et  sur  le  rapport  de  l'Ins- 
pecteur de  l'académie  les  attributions  déférées  au  recteur  par  la  loi  du  15  mars  1850 
et  par  le  décret-loi  du  9  mars  4852,  en  ce  qui  concerne  rinstruction  primaire,  publi* 
que  on  libre. 

MM.  le  Préfet,  président 
président  du  tr" 
même  tribunal 
ment  d' Auxerre 

dn  Petit -Séminaire  ;  Flandin,  Coste,   Petit,  conseillers   généraux  ;  'Mérat- 
Bengnon,  ancien  conseiller  municipal. 

Impeeiewrê  de  Vinetruetion  primaire. 


\'*  claSvSe  pour  la  circonscription  de  Joigny  (6  cantons)  ;  Girâid,  inspecteur  de 
S*  classe  pour  l'arrondissem.  de  Sens  ;  Lasnier,  officier  d'académie,  inspecteur  de 
2*  classe  pour  Tarrond.  de  Tonnerre  ;  Cuir,  inspecteur  de  d^  classe  à  Toucy  (7  cantons). 

Délégués  cantonaux, 

Lt  Coubcil  départemental  désigne,  conformément  à  l'art.  42  de  la  loi  du  l5  mars 
1850,  plusieurs  délégués  résidant  dans  chaque  canton  pour  surveiller  les  écoles  pu- 
bliques et  libres  du  canton  \  ils  sont  nommés  pour  (rois  ans,«rééiigibles  et  révocables. 

Commiition  d'examen  dee  aepiranti  aux  bourees  dans  les  Lycées  et  Collèges 

ei  au  Prytanée. 

MM.  l'Inspecteur  d'Académie ,  président  ;   Coquet,  Folliet,  Marchai  et  Gascard, 
professeurs  au  collège. 

Commission  d^examen  pour  le  brevet  de  capacité  de  ^instruction  primaire, 

MM.  Munier,  principal  dn  collège  en  retraite  ;  Lemoine,  GÂteau.  Cestre,  profes- 
seurs au  collège  ;  Lasnier  et  Legouge,  inspecteurs  primaires  ;  l'abbé  fivnneau  ; 
Ravin,  ex-pbarmacien  ;  Regnard  ;  le  pasteur  protestant. 

Commission  d^examen  pour  le  certificat  d'aptitude  aux  fonctions  de  directrices  de 

saUes  d'asile, 

MM.  Tinspecieur  d'Académie,  président  ;  Legoujge,  inspecteur  primaire  à  Auxerre  ; 
Vieillot,  directeur  de  l'Ecole  normale  ;  Mlle  GoUin,  directrice  du  collège  de  jeunes 
filles  ;  M"'  Gallois,  institutrice  libre  a  Auxerre. 


ÉTABLISSEMENTS  D'INSTRUCTION. 

Àrrondiuement  d^ Auxerre, 

COLLÈGE  COMMUNAL  D'AUXERRE. 

Collège  de  plein  exercice,  comprenant  la  Division  supérieure,  la  Division  de 
Grammaire  et  la  Division  élémentaire,  et,  de  plus,  l'enseignement  spécial  des  Ma- 
thématiques et  du  Français,  tel  qu'il  a  été  réglé  par  les  arrêtés  ministériels. 
Organisation 'eo  tons  points  semblable  à  celle  des  lycées. 


96 
BURBÀU  d'adwinistkation  oo  coixtai  D^AimnKB. 

MM.  rinspecteur  d^Bcidemie,  président;  le  Préfet  ;  ie  Maire;  Savalier-Laroehe  ; 
Maaaoty  ancien  maire  d'Auxerre  ;  Nilliaai,  ennseiller  municipal,  aneien  notaire  ; 
Ravin,  conseiller  municipal  ;  CtMrdard,  ingénieur  ;  Salle,  principal  du  codléga. 

GOflMISMOn  DB  SOBVUUAneC. 

Délé^^lioo  du  Consoil  municipal.  ^ 

Lagrand,  préaide n(  ;  Billon,  Cuilli«r,  FieaCier,  Jouannin,  Lagael,  Légé,  Marlio, 
PoUn,  Ravin,  TMinelol. 

Administration,  —  Principal  :  M.  Salle.—  Sous  principal  :  M.  Balland. —  Econome: 
M.  David.  —  Aumônier:  M.  Pabbé  Bonncau.  —  Médecin  :  d*"  Tonnelier. 


Enseignement  classique, 

Blaibématiques(i'^*  chaire),  M.  Marchai, 
licenoië«èK-Bcience8  maibémaiique». 

Maihématiquei  (2*  chaire),  M.  Laurent, 
licencié  éa-aciences  maibéroatiquea. 

Physique  (!■'•  chaire),  M.  Naudin^  licen- 
cié èa-Bciencea  physiques. 

Physique  (]«  chaire),  M.  Gâteau,  agrégé  es- 
sciences  physiques  et  naturelles. 

Philosophie,  M.  Rouget,  licencié ès*ieLiree. 

Histoire,  Gascard,  id. 

Rhétorique,  M.  Folliet,  id. 

Seconde,  M.  Cornât,  id. 

Troisième,  M.  Chuit,  id. 

Quatrième,  M.  Cesire. 

Cinquième,  M.  Mengel. 

Sixième,  M   Guinoi. 

Septième,  M.  Belime. 

Huitième,  M .  Louis. 


Langue  allemande,  MM.  Hertnaan. 
Langue  anglaise,  M.  Milne. 

Enseignement  spéeiai. 
Matliématiques,  M.  Lemoine. 
Physique  et  chimie,  M.  Hutinel,  licencia 

ès-scienc«s  mathéasatiques. 
Liti<ératura,  M.  Moiue. 
Classe  préparatoire,  M.  Robin. 
Qasse  primaire,  M .  Mercier. 
Classe  enfantine,  Mme  Mercier. 
Maîtres  d'étude,  MM.  Grognet,  Humberi, 

iselio,  Huniblot,  Grapin,  Baid,  Petii- 

colas,  Triollet. 
Prépaiateur,  M.  Rinct. 
Maître  de  dessin  et  des  travaux  grapbi- 

ques,  M.  Biard. 
Musique:  Lyon,  Viol1et,Chaiodé,  Pleaay. 
Gymnastique,  M.  Regnard. 
Escrime,  M.  Pourrière. 


Un  cabinet  de  physiqye,  un  laboratoire  de  chimie,  une  collection  d'histoire  iwtu- 
relie  et  une  riche  bibliothèque  sont  attachés  6  rétablissement. 

COLLÈGE  DE  JEUNES  PILLES  D'AUXERRB. 

Directrice  :  Mlle  Collin,  officier  d^académie;  matlressea  :  Mlles  C.  DriHon,  Gérard, 
Mesnard,  Sprecher  ;  maflresse-surveillante  :  Ville  L.  Drlllon  ;  professeurs  :  Mlle  Ra- 
mon  et  MM.  Marchai,  Ceatre,  Rouget,  Polliet,  Gâteau,  Lemoine,  Herold,  Biard, 
Hegnard. 

ÉTABLISSEMENTS  LIBRES  D'INSTRUCTION  SECONDAIRE. 
A  Auxerre  :  MM.  Cerneau'Gohan,  David. 

PENSIONNATS  PUBLICS  ET  LIBRES  DU  DÉPARTEMENT. 

Garçons  : 

Auxerre  :  les  (rères  des  écoles  chrétiennes.  —  Avallon  :  les  frères  des  écoles  cbré- 
tiennes.  —  Sens  :  pension  Collin  ;  les  Irères  des  écoles  chrétiennes.  —  St-Eïor«atio  : 
M.  Plcbon.  —  Gravant:  M.  Montigoy.  -^  Champii^nclles  :  M.  PauUé.  —  Toucy  : 
M.  Chanlin.  —  Ancy-le-Fraoc  :  M.  Démon.  —  Brienon  :  M.  Deligne. 

mies  : 

Auxerre:  Mlles  Desleau,  Billaud,  Poussé.  Mme  Gallois,  les  Ursulines,  les  Sœurs 
de  la  Providence  de  Sens,  les  Augnstines,  les  SoBurs  de  Saint-?incent-de-Paul,  les 
Sœurs  de  Sainte-Colombe-lès-SenSé  *-«  Ligay^le-CbAiel  :  les  Ursulines  de  Troyes.  — 
Saint-Flureotin  :  M"*  Chapoulade,  les  Sœurs  de  la  Présentaiion  de  Tours.  —  Avallon  : 
les  Ursulines,  les  Sosurs  de  la  Sainte-Enfance,  M**  Boiissard.  —  Montréal  :  les  Sœurs 
de  la  Providence  de  Vitleaux.  —  Urieuon  :  les  Sœurs  de  la  Présentation  de  Tours.  — 
Joigny  :  Mlle  Decombard,  les  Sœurs  de  la  Présentation  de  Tours.  —  Saiot-Valérien  : 
les  Sœurs  de  la  Providence  de  Sens.  —  Valiery  :  lea  Sœurs  de  la  Présention  de  Sens. 
—  Pont-sur- Yonne  :  les  Sœurs  de  la  Providence  de  Sans.  *—  Villeneuve-la-Guyard  : 
Mlle  Eontenoy,  —  Sens:  Mme  Devoir,  Mlle  Terrier,  lea  Sours  de  la  Providence  de 


97 

Sen«,  les  Sœurs  do  la  Sainte- Enfaaec  de  Sainte  Colombe-lès-Sens,  les  Sœurs  de  la 
Charité,  le^  Sœors  de  Gongrt-'gntion  du  Bon-Fasteur  d^Angers.  —  Villeneuvo-rArche- 
▼éqtie  :  les  Sœim  de  la  Sainie-Enfanre.  —  Ancy-le-Pranc  :  Mme  Hurey.  —  Aisy  :  les 
S<Bars  de  Saint- VincentHle-Panl.  —  Flogny  :  les  Sœurs  de  la  Providence  de  Sens.  — 
Tonnerre  :  Mme  AJine,  les  Orsulines.  —  Biênvau  :  les  Sœurs  de  la  Providence  de 
Sens.  —  Saint-Sauveur  :  les  Sœurs  de  la  Providence  de  Sens.  —  Sainl8-en<Poisaye  : 
!*■  Sœurs  de  la  Providence  de  Sens.  — Treigny  :  les  Sœurs  de  la  Providence  de  Sens. 
—  Toucy  :  les  Sœurs  de  la  Providence  de  Poriiêux. 

ECOLES  CaMMDNALES  DE  GARÇONS  D'AUXERRE. 

MM.  Arbinet,  iastitutear  ;  Barillot,  Gobry,  Rousseau,  instituteurs-adjoints  (école 
da  quiàrtier  Saint-Pierre).  —  Gillet,  instituteur  ;  Prot,  Dhivert,  inslituteurs-adjoints 
(quartier  Saint-Busèbe).  —  Moreau,  instituteur;  Noël,  Peigné,  instituteurs-adjoints 
(cpiartier  SaintrEtienne). 

ÉCOLES  COMMUNALES  DE  FILLES  D'AUXERRB. 

miles  Poalet,  directrice  (quartier  Saint-Pierre^;  Mallet,  directrice  (quartier  St- 
Elienne);  Besse,  directrice  (quartier  Saint- Eusèbe). 

ÉCOLES   LIBRES  GRATUITES  D'AUXERRE. 

Gahço?is  :  Frères  des  écoles  chrétiennes.  -^  Société  5atnf-intome,  dite  St-Charles, 
FiLLBS  :  Sœurs  de  Saint-Vincent-de-Paul.  —  Sœurs  de  la  Présentation  de  Tours, 

ECOLE  NORMALE  PRIMAIRE  D'INSTITUTEURS. 
Directeur,  M.  Vieillot;  économe,  M.  Guillomain  ;  médecin:  M.  Masson. 

COMMISSION    DE  SORVBILLANCK. 

MM.  rinspecteur  d'académie,  président;  le  directeur;  Coste,  Fabien  Rapin,  con- 
seillers généraoi  ;  Surague^  ageot*voyer  en  chef  ;  Plantcau,  président  du  Tribunal 
cîTîl  ;  Herold,  avocat. 

L'enseignement  des  diverses  parties  est  ronflé  h  MM.  le  Directeur  de  Pécole  ; 
Ooillemaiti  et  Henrion,  maltret-sdjoints  ;  Boucheron,  Floury,  Joly,  professeurs  ; 
Raillard,  directeur  de  Pecole  annexe;  Brun,  professeur  decbant;  Biard,  professeur  de 
dessin;  Foéx,  professeur  d*agricultiire ;  Kegoard,  protesseor  de  gymnastique. 

ECOLE  NORMALE  PRIMAIRE  D'INSTITUTRICES. 

Directrice:  .M"*Foueret;  économe:  M"«Guinier;*matlress«s-adjointes:  M"**Perrin, 
Bufféirille  et  Allégret;  prof^nseur  :  Mlle  Bancilbon  ;  directrice  de  Tccolc  annexe: 
Mrae  Gorju  ;  Médecin  :  D'  Dejust. 

COMMISSIOlf   DB    SORVSILLAKCB. 

MM.  Piospectenr  d'académie,  président;  Folltot  et  Lancôme,  conseillers  géné- 
raux; Msssot,  aucien  conseiller  pénpral  ;  Momon,  ancien  avoué  ;  Claodo  ;  Savatier- 
Laroche,  avocat  ;  la  directrice  de  l'école. 


ECOLES  PRIMAIRES  SUPERIEURES. 

Garçons:  Sens,  M.  Malluile,  directeur.  —   Saint-Florentin,  M.  Pichon,  directeur. 
Filles:  BJéneaii.  Mlle  Gutllnut,  directrice. ~  Joigny,  Mlle  Scblacther,  directrice. 


Arrondissement  d'Àvallon. 

COLLÈGE  COMMUNAL  D'ÀYALLON. 

Collège  de  plein  exercice:  cours  préparatoire  aux  écoles  spéciales,  enseignement 
classique  et  enseignement  spécial  ;  cabinet  de  pbysiqnis  et  de  chimie  ;  gymnasso. 

MM.  EflTosae,  principal  ;  Bonin,  aumônier.  Philosophie  et  histoire,  IVI.  Fontaine. 

FROvassBVRS  RhéioHque  et  seconde,  M.  Effosse. 

Mathématiques,  physique,  chimie  et  bis-  Troisième  et  quatrième,  M.  Trinquet, 

toire  mit;,  M.  Bonfalot.  Cinquième  et  siiième,  M.  Prost. 

1884  7 


M 


Septième  et  "huitième,  M.  N.... 
Langues  vivantes,  M.  Geoffroy. 
Enseignement  spécial, MM. BriTet,Niel. 


Mttsf^ne,  MM.  RaynMid  et  Florent. 
Des»in«  M.  Brivei. 


A^ronémement  de  Joignit . 

COLLÈGE  GOMiinJNAL  DB  J0I6NT. 

Enseignement  cloAsique  et  professionnel.  Cabinet  de  ptiystque  ei  chimie. Classe  prépa- 
ratoire aux  classes  de  latin  et  de  français.  Cours  spécial  pour  le  volontariat.  Gymnase. 


Enseignement  classique. 

MM.  Ghaiiet,  principal  ;  Monin, aumônier. 
Mathématiques,  M.  Cbanet. 
Troisième  et  quatrième,  M.  Coisin. 
Cinquième  et  sixième,  M.  Lambert. 
Septième,  huitième  et  année  préparatoire, 
M.  Finon. 


Maihémaiique«,  M.  Chanct. 
Lettres,  M.  Mathieu. 

Enseignement  primaire  :  M.  Martin. 

Langue  allemande,  M.  Martin. 
Langue  anglaise,  M.  Lambert. 
Dessin,  M.  Raraih. 
Musique,  MM.  Roville,  Pellard. 
Gymn.isilque,  M.  Finon. 
Ilfusique,  N... 


Enseignement  spécial. 
Sciences  physiques  et  natar.,  M.  Doche. 

ECOLE  SECONDAIRE  ECCLÉSIASTIQUE 

PETIT  SÉMINAISE. 


MM.  Leduc,  supérieub*.  —  Delindlte, 
directeur.  —  Belin,  économe. 


LBTTHBS. 


MM.  Foulin,  rhétorique.—  Ségatn,  se- 
conde. —  Laborie,  troisième.  —  Robinet, 
quatrième. —  V  iteaux,  cinquième. —  Mery, 
sixième.  —  Pesnon,  septième.  —  Plcon, 
huitième.  ~>  Guillemot,  classe  prépar.  — 


Ponlin,  anglais. —  Lefebvre,  allemand. — 
Kélif,  musique. 

SCIENCES, 

MM.  PouTin,  physique  et  chimie.  — 
Oelinotte,  génmétrie  —  Laborie,  algèbre. 
—  Robinet,  arithmétique  (f*'-oours>.  — 
Viteaus,  arithméiiqui:  (2*eotira).  — Méry. 
arithmétique (3'  cours). 

Surveillants  :  Nicolle,  Boroot,Giraud. 


ÉCOLE  COMMUNALE  DE  GARÇONS. 

M.  Rrigout,  directeur,  assisté  do  deux  matires-adjoinis. 
M.  Ârbinet,  directeur,  assisté  de  deux  mattres-ad joints. 

ÉCOLE  COMMUNALE  DE  FILLES  ET  HCOLE  PRIMAIRE  SUPERIEURE. 

Mlle  Schiacther,  directrice,  assistée  de  six  mattresses*adj ointes. 
Cours  d^enseiguement  secondaire  pour  les  jeunes  filles,  à  la  mairie. 


ArrondissetMnt  de  Sens, 
LYCÉE  DE  SENS. 

ADMIKlSTaATlOII 

Proviseur:    M.  Voillemin.  —    Censeur  des  études  :  M.  Monin    —  Aumônier: 
l'abbé  Pinçon.   —    Econome  :   M.  Bonnans*  —  Commis  dVconomat  :  M.  Goiate. 

Lettres, 
Philosophie,  M.  Durkheim,  agrégé  de  philosophie.  —    Rhétorique,  M.  Leaage, 
licencié  èt-lettres.  —  Seconde,   M.  Monot,   agréi;é  de  grammaire.  —  Troisième» 
M.  Casteigne,  licenciées-lettres.  —  Hintoire,  M.  Laurent 

Sciences. 
Mathématiques,  MM.  Berniolie,  licencié  de»  sciences  mathêraatiqnes  et  phytiquea; 
Arnaud,  licencié  es  sciences  mathématiques,  officier  de  Pinstruction  publique.  — 
Physique,  MM>  Monlonp,  licencie  ès-sciences  et  physiques,  et  Guudemont,  licencié 
ès*sciences  mathématiques  et  physiques. 

Langues  étrangères  - 
Anglais,  M.  Gauthier,  breveté  pour  Panglais.  —  AllomaBd,  MM.  Demand  et  Jehl, 
brevetés  pour  Pallemand, 


99 

Dimsiiffi  ^  flf awi^if tf. 

QualrièmA,  M.  Beitrand,  licencié  ès-!eitreB.  —   Cinquième,  M.  Grenet,  licencié 

ès-lettres.  —  Sixième,  M.  Dauvé,  licencie  es- lelires,  oOHcier  d^Âcadémic. 

■  •       I  '  -  .      •  •     • 

Divitiwi  éiémmtaire. 
Septième,  M.  Jouffroy.  —  Huitième, M.  Guéchot.  —  Classe  prim.,  M.  Dalouzeau. 

B3«UGJ|Rllf  NT  ;^JUUAL 

Sciences  ^at^éma tiquer»  M.  Thiéhault,  licencié  ès-ciences  mathématiques.  — 
Sciences  physiques,  MM.  Coudemant  et  Monloup.  —  Morale,  IM.  Ourkhcim,  agrégé 
de  philosophie.  —  Léglsiation,  Hisiolro  et  Géographie,  Littérature,  M.  hiMiViil.  ^ 
Classe  piéparatoin%  M.  Haaot.  —  Deiisin  d'imitation,  M.  Giraudeau,  pourvu  du  cer- 
tiflcat  d'aptitude  s  IVnseigQemcot  du  dessin  {i«'  degrii).  ~  Dessin  graphique,  .M<M. 
Giraudeau  et  Basol.  —  Maître  d'éciiiuro,  M.  Decroix.  —  Musique  vocale  et  piano, 
M.  Creité.  —  Musique  iustrumeniale,  MM.  Tou<iy,  Cretté  et  JRousset.—  (iymna^iiqjie 
eteiercicias  militaii^Vt  M.  TpurU«)r 

Maitrêi  répétiteurs, 

MM.  Marécat,  Tavernier,  Bornibus,  Bressant,  Paquelin,  Junger,  James,  Rallu, 
Roui  1  lard,  Henry. 

Sbrvici  uÉoiCAL.  —  Médecin,  M.JtfPMchQt;  Oepti^te,  M.  Goupil. 

ÉCOLE  COMMUNAI^  DE  GARÇONS. 

A  Sens,  M.  Mnlluile,  directeur,  a sû^^é  c|p  neuf  mattres-adjoints  ;  professeurs  de 
dessin:  MM.  Jeaunequin,  dessin  ci^miiaiion  pour  les  adultes;  Giraodeau,  dessin 
d'imitation  h  la  classe  supérieure. 

ECOLE  CQjMMU^yM^  DE  ^FILLES. 
A  ^ns,  M"^  ^.ottflt  née  Bourdillat,/Jirjçctr.,  assistée  de  sept  )n  al  (rostres- adjointes. 

SALLES  D*ASILB  COMMUNALES. 
A  Sens,  Mlle  Déligand,  directrice;  Mlle  Brion,  directrice. 

SALLES  D'ASILE  LIBRES. 
Les  Sœurs  de  la  Sain  le- En  Tance,  rue  du  Lion-d^Or  ;  les  Sœurs  de  Saint-VincenU 
de-Paqly  f.iubourg  d^Tonne;  les  Sœurs  de  la  Providence,  faubourg  Saint-Savinien. 


Àrronél^ement  de  Tonnerre. 

COLLÈGE  COMMUNAL  DE  TONNERRE. 

CoUé;;c  de  plein  exercice:  enseignement  spécial,  réparti  en  trois  années,  prépa- 
rant aux  écoles  ouvertes  aux  élèves  de  français,  h  ceMe^'  de  Chatons,  «PAlfort,  etc. 
Goars  de  dessin  linéaire  et  d'imitation.  —  Cours  de  musique.  —  Classe  préparatoire 
aux  «lasses  de  latin  et  d<*  français,  cours  de  chant.  —  Cabinet  de  physjque.  — 
Laboratoire  de  chimie.  —  Gvmnasse. 


lAM.  Lambert,  principal  ;  Pabbé  Her- 
nest,  aumônier. 

PKOFBSSKUR»  : 

Philosophie  et  histoire,  M.  Armanet. 
Mathématiques,  M.  Renevey. 
«Sciences,  MM.  Sobrepéro  et  Ponelle. 
Troisième  et  quatrième,  M.  ^erry. 
Cinquième  et  sixième,  M.  Portier. 
Septième  et  huitième,  M.  Gourlot. 


Enseignement  spécial,  MM.    Sobrepère, 

Armanet  et  Forlier. 
Classe  primqire,  M.  Courtois. 
Allemand,  M.  Marcot. 
Dessin,'  M.  N.... 
Musique,  M.  MosnÎPr. 
Gymnastique,  M.  Voisselaing. 
Mettre  d'études,  MM.  Elvin  et  Varlot. 


100 

SECTION  V. 
ADMINISTRATION    HILITAIREi 


5*^  CORPS  d'armée. 

Commandant  en  chef  :  général  Dilkbbcqi:b  ^.  ^  Quartier  général  k  Orléans. 

Le  département  de  TYonno  est  compris  en  entier  dans  la  5'  région.  Son  territoire 
au  point  de  vue  mililaire  est  subdiviiié  comme  il  suit  : 

1"*  Subdivision*  ~~  Comprenant  les  Arrondissements  de  Sens  et  de  Joigny^  moioa  \t% 
cantons  de  Saînt-Jutien-dii-Sault,  Aillant,  (barny,  Bléneau  et  Snint-Fargtsnu. 

Le  général  commandant  les  I'*  et  i^  sublivisions  réside  à  Fontainebleau. 

^Subdivision*  —  ('omprenani  les  arrondiftb^  d^Auzerre^de  Tonnerre  et  d^Âvallon. 

6'  Subdivision,  —  Comprenant,  avec  une  partie  du  Loiret,  les  cantons  de  Saint- 
Julien-iia-Sauli,  Aillant,  Charny,  Bléneau  et  Saint-Furgeau. 

Le  général  commandant  les  5*  et  6*  subdivision»  réside  à  Auierre. 

Éiai-major  général. 

MM.  Lechesne  ^,  général  de  brigade,  commao<iant  les  5*  et  6*  sabdtvisions. 
Law  de  Laurision,  oflieier  d^ordonnance  du  générai  ;  Gribeiin,  aicbiviate. 

Adminiittaiion. 
MM.  Joudou  ^^  sous-intendant  militaire,  à  Auxeire. 
Pelin,  oOicier  d^admin.,  r.herde  bureau. 

Dépôt  de  Recrutement. 
Bermont  'jf^^  chef  d^escadioiis  comm.  le  dépôt  de  recrutement,  à   Auierre; 
Peaard  ^,  eapiiaioe-adjoiui  ;  Lombard,  lieuienant-adjoiot. 

Armée  territoriale, 
Saintotte  {K^,  capitaine-major;  Granché,  lieutenant-adjoint. 

Génie 
Vorms^,  comraand.-ini,  chef  du  génie  dans  le  département,  à  Joigny. 
Welter.  adjoint  de  a*  classe,  û  Auserre  ;  Buard,  adjoint  de  a*  classe,  h  Joigny^ 

Hôpitaux  militaires. 

Guichet,  médecin  major  de  a*  classe,  chargé  du  service  militaire  h  Phospice 
civil  de  Joigny. 

GARNISONS. 

i*  OARNlSOIf  D^AUXBRRB. 

46*  régiment  d^infanterle  de  ligne.  —  MM.  Marchand,  colonel  ;  Voutey,  lieutenant- 
colonel  ;  De  Santi,  commandant  du  i**^  bataillon;  Dostable,  cnmmaudant  du  a*; 
Lasseray,  commandant  du  4*i  Gabriel,  mujor  ;  Poirier,  capitaine  adjudant-major  do 
fcr  bataillon  ;  Meignan,  capitaine  aiijudani>major  du  'i^  ;  Troublé,  rapitaine  adjudant- 
major  du  4*  ;  LeteiUer,  melvcin-major  de  i'*  classe  ;  Vensac,  mcd. -major  de  a"  cl.; 
Schmitt,  capitaine-trésorier;  Fagcs,  capitaine  d^habiilem.;  Lacoste,  chef  <!t;  musique. 

Le  3*  bataillon  est  en  détachement  à  Toul. 

%•  GARNISON  DE   JOIGNr. 
Le  6*  régiment  de  dragons  en  eniier  «'St  h  Joiguy,  moins  un  peloton  d^escorte  déta- 
ché à  Orléans.  —  Etat- major  :  MM.  Rapp,  colonel  ;  Lanrens  de  Warn,  lieuienant- 
colonel  ;  Delort,  major  ;  Caillât,  capitaine-tresurier  ;  Buttant,  capitaine  d^babillem*. 

S**  GARNISON  DE  SENS. 

3* bataillon  et  dép0tdu8i*de  ligne  —  M^M.  Lespinasse,  lieutenant-colonel;  Rossi- 
gnol, m.ijor;  Crétin,  chef  de  bataillon  ;  Icart,  trésorier;  Démange,  capitaine  d^babil- 
lement;  Hocquart,  médecin-major  des*  classe. 

Bureau  de  recrutement  de  Sens, 
MM.  Gabriellt,  chef  de  bauillon,  commandant  le  recrutement;  Dahamel,  capi- 
Uine-adjointi  Léandry,  lieateoant- adjoint  ;  de  Stirai  de  Villeroy,  toai^lieuL-ad joint. 


lOt 


GENDARMERIE. 

La  gendarmerie  du  département  de  TTonne  fait  partie  de  la  5*  légion  de  cette  arme. 

MM.  Le  IVIaitre  ff»,  colonel,  chef  de  légion  à  Orléans  ;  Jiibauli,  chef  d'escadron, 
rommandani  la  compagnie  de  l'Ton  ne;  Poggi,  lieutenant-trésorier;  Ar6eDault,maré- 
chal-d«*s- logis,  adjoint  au  trésorier. 

Lieutenance  d'Auxerre, 
MM.  Lafontaine,  capitaine,  i  Snint-Florentin. 
Auierre,  i"brig.,  Vendeuvro,  m.-d.-l.-ch.  ,  Saint-Sauveur, 


—  a" 

—  3' 
Courson  j 
Chaiiliâ, 
Vincelles, 


terrien,  brigadier.         iVermentou, 
Mosch,        —     à  pied.  ,  Toucyi 


Herneckert,  biigadier. 

Lauronti 

Sinet. 


Seigneley, 

Coulanges-s-Y., 

Ligny, 


Lituietianct  d'Àvallon, 


^îM.  Tanaré,  lieutenant. 
AvalloDy  Léiu,  m.-d.-logis. 

—  Prèieux,  brig.  à  pied. 

L'Isle-siir-Serein,   Marlot,  brigadier. 


Vézelay, 
Guillnn, 
Quarré-l-T., 
Chfttel-Censoir, 


Turnîn,  brigadier. 
Lamotbe,  ni.-deft-togis. 
Sarrozin.  brigadier. 
Robillard,       <- 
Didier,  — 

Bagland,         — 
Blavot,  ^ 

Jacobé,  Clouet,  m.d.  I 
Grossard,  brigadier. 
Buge,  —  &  pied. 

Paul,  — 


Lieutenance  de  Joigny. 
Chiirny, 


MM.  KocJier,  capitaine. 
Joigny,  Gond,  m. -d.- logis. 

Fhiiippot,  brigadier. 
Villeoeuve-s.-Y.,  Beaurt'gard,  m.-d.-l. 
Bleneau,  Bourgnat,  m.-d.-l.  à  p. 

.Saint-Fargeau,        Vaucelle,   —    à  chev. 
Villiers-Si-BenoU,  Kauffmann,  brigadier. 

Lieutenance  de  Seru. 


Champeaux,  brigadier. 
Aillant-s-ThoIon,  Débille,  brigadier. 
Rrienon,  Beugnot, — 

St  Juiien-d-Sault,  Besnard,        —  à  pied. 
Cerisiers,  Doussot,m.-d.-l.tipied. 

Laroche^  Boissonnet,  br.  &  pied. 


MM.  Rernfaard,  capitaine. 
Seni»-bnr-'Yonne,     Thorin,  maréchal-d.-l. 

à  cheval. 
Bottier^  brig.  à  pied. 
Font-8ur- Yonne,    Saillant,  m.-d.-l.  à  cb. 


Vilieneuve-PArCy  PoWèche,  brigadier. 


Chéroy , 
Sergin(>s, 
Saint-Valérien, 
Tborigny, 


Lieutenance  de  Tonnerre, 


MM.  Chassibout,  lieutenant. 
Tonnerre,  Barian,  m.-d. -logis. 

—  Thibaut,  brig.  à  pied. 

Noyers  (à  pied) ,     Billard,  — 


Anuy-le-Frauc, 

Taulay, 

Flogny, 


Gaillot,        —  à  pied. 

Houél ,         —  à  ch. 

Roger,  —  à  pied. 

Bonaccorsi,  —  à  pied. 

Bonnet,  brigadier. 
Gruet,  brigadier. 
Cbarpin ,     — 


SECTION  VI. 

ADMINISTRATION    FINANCIÈRE. 


TRÉSORERIE  GÉNÉRALE. 
M.  MoREAU,  trésorier- payeur  général  pour  lionne. 


Robert,  Pécot,  Lentier,  fondés  de  pouvoirs. 

Contptabiiîté* 
MM.  Lentier,  chef. 

Tardli\  Crcpiu,  Courcier,  employés. 

Dépense. 
Féeot,  chef. 

Masson,  Pouliu,  Visse,  Prévoteau, 
employés. 

Renies, 
Dognoo,  chef. 
)le 


Defert^,  Hommaire,  Roger,  Hénot, 
employés. 
Percepteur  de  ville  :  M.  Saget,  rue  Saint-Germain. 

Percepteure  surnuméraires, 
MM.  Blanc,  Manteau,  Haitly  et  Deachamps. 


Crédit  Foncier  de  France. 
M.  Corbin  Charles. 

Recette  particulière, 
M,  Blaire,  chef. 

Caisse, 
M.  Dupin,  caissier;  Simon,  s.'caissier. 

Service  des  amendes. 
M.  Manteau. 

Receveurs  particuliers, 
MM.  Artigou.  à  Avallou  ;   Husson  ,  à 
Joigny  ;  Renaud,  à  Sens  ;  Sandrique,  à 
Tonnerre. 


102 

C0NTRIBUTI0N9:D1RECTB9  ET  CÀDASTBE 
i)irecuiu^  dû  dépàKertieot,  M.  Fouritibu.  —  IbKf^teur,  M.  SAtrtAiLt  «K(. 

COsiTÀÔLKUM  : 

I.  division.   —   M.Larpbuil,  contrôleur  principal,   à    Auxerre  ;•  perceptions  d^A.ii- 

xerre,  Appoigny,    Fourrain,   MoQt-Satnt-Sulpice.    Seigiielay  et  Villefargeau. 
'i.  division.  —  M.  ÇnevALiBR,  contrôleur  de  i^*"  clasHe,  à  \nxerre  ;  perceptions  de  Chm- 

blis,  Çoulangèç-ià-yineuse,  Lignj,  Montigny,  âi-Cyr,  ^i-Bris  et  Saint-Florentin. 
3.  ajvisioni  —  1^1.  ftoBtxEf,  contrôleur  de  3' classe,  h  Auxcrre  ;  pet-ceptiuos  de  Cou- 

laiiges-8-^bon>,  Courson,  Crevant,  Nlailly-le-Chàieau,Migé.  Duaineet  Vermenton. 
4-  division.  —  M.Millereau,  conlrôinur  de  )>  clas«e.  à  Saint-Farg*'au:  perceptions  de 

Bléneau,  rhampicpelles,  Lainsecq,  St-Sanveur.  Toucy.  et  Vtl liera -St- Benoit. 

5.  diviition.  —    Ni.  HOURBL-AoNcitRE,  contrôleur  de  i''*  clas&o  a  Joigny  ;  perreptîona 
d'Aiiiant,  Céxy,  Charny,  La  Fertô  Lqiîpière,  St-JuIien^u-â.  et  Villeneoie-s-Yuàne. 

6.  division.    —   M.   Fiochard  Kft   ik   BhdLÉiilè,  ëôhlrôleur  do  si*  classe,  à  Joigny  ; 
perceplîoni  dé  Joigny,  Bassou;  Hhlcnoh,  CeHsieH,  Gberehy  ei  Venixy. 

7.  division.  —M.  Boccberot,  cofitrôléur  de  3*  cla»scj  à  Sens;  perceptions  de StfnSy 
Domàti,  Màlay-lè-Grand,  Parbn,Theif,Vilierteave-rArcbvé<]aè. 

8.  division.  —  M.  MERCifcR,  contrôleur  de  2"  classe,  à  $ens  ;  perceptions  de  ChéttJff^ 
Grange-le-Bocage,  Foni-sur -Tonde,  Sergines,  Thôrigny  et  Villeneuve-la-Gnyard. 

9.  division.  —   VI.  Frcdbnt,  contrôleur  de  reclasse,  à  Tonnerre  ;  perceptions  de 
Tonnerre,  Orosy,  Fleys;  Flbgny,  NeutySautour,  Rturay  et  Tanlay. 

10.  division.  —  M.  Rouyrr,  contrôleur  hors  classe,  à  Tonnerre;  percepliousd^Âisy , 
Aocy-le-Franc,  Jo(u-lfl*Vine,LeBiAneSàLUi^les-Serein,  (Violay,  Noyers  et  Sanligny. 

Il',  diviéion.  —  M.  Baddot,  contrôleur  ae  I'* classe»  6  Avalions  perceptions d^ATtl- 
lon,Cfiâtel-Censoir,  Guillon,  Vault-de-Lugny,  Quarré-les-Tombcs  et  Véselay. 
MM.  Lefèvre  et  Hamon,  surnumératres. 

bumadx  db  ti  omeci-iGN. 

Mfd.  Bârada,  çoht'i  eomhiis  principal  |  (înimont,  Farfgot,  Perreau,  employés. 
Les  bureaux  fe'ôht  ouverts,  rue  Mftrtlneaiî,  la,  de  8  b.  du  matin  à  4  h*  du  soir. 

SUCCUbSALE  DE  LA  BANQUE  DB  FRANCE  A  AUXERRB. 

conreit  oUDamisTRATioii. 

Censebri  :  MM.  Liitioslii,  Môt'eao  et  Manier. 

Aditaîntst^Ateurs  :  MM.  Cbàihbon-Perrbt,   Legueux;  Martin,  Parqoin,  Petit- 
Aogè',  Ftnard-Miraut. 
Directeur  :  MM.  Struuck,  hôtel  de  la  Bknque  ;  Barbier,  calsaiel',  hôtel  delà  Banque  ; 
Pion,  teneur  de  livres  ;  de  Lamareodie,  expéditionnaire  ;  Bouchard,  garçon  de  reeettea  ; 
Colas,  concierge;  Coiitan,  Ducrot^, auxiliaires  à  la  recette. 

Les  opérations  de  la  succursale  d^\tiié^l'e  ^Out  les  mêmes  que  colles  de  la  Banque 
centrale,  à  Paris;  ell^stïodBistBnt  princi|>a|einent  : 

A  escompter  les  lun(fi,  mercretli  et  vendredi  de  ciiâqi^e  semaine,  excepté  les  jour» 
leriés,  à  toute  personne  admite  à  l'egcompie  les  effeis  do  commerce  ayant  au  plus  trois 
•flois  dVchcance,  revêtus  de  trois  ^rgnaturéi  hû  mohis,  ou  de  deux  signatures  avec 
on  dépôt  de  titres  liU0t>léiint  la  .1«  st^nêture,  et  payabfea  à  Auxerre,  à  Paris,  om  dans 
les  villes  oô  il  etiste  nnè  subra'rsale  de  la  Banque  ; 

A  faire,  h  tout  propriétaire  de  titres  nominatifs  ou  au  porteur,  domicilié  ou  non  à 
Auxerre,  dei  avaercea  sur  le»  valeurs  dénommées  ci -après  : 

Rentes  françaises,  3,  4  >f>  ^^  ^  P^^^  cent;  OblicationB  du  Tréaor;  Bons  du 
Trésor  :  80  0;0  du  cours  de  la  Hour^e.  —  Obligations  de  la  ville  de  Paris  ;  Obligations 
de  certaines  Villes  Françaises  ;  Obligations  de  certains  Départements  ;  Actions  et 
Obligations  des  .chemins  ^e  fer  français  ;  Obligations  du  Crédit  foncier;  Obligations 
de  la  Société  algérienne  :  75  0^  du  cours  de  la  Bourse.  , 

A  délivrer  de|  billets  à  of-are  et  des  virements  payables  à  Paris  et  dans  les  autres 
suceorstiles  ;  Commission  de  0,05  c.  par  100  francs,  avec  un  rnihimum  de  5o  c. 

A  encaisser  les  a'rréragei  des  valeurs  déposées  à  la  Banque,  à  t'ahs,  et  i  en  re*' 
mettre  le  montant  aux  déposants,  ou  a^x  porteurs  de  leurs  récépissés,  moyennant 
une  commission  de  5  c.  par  ipo  fr.  avec  minimum  de  5o  ç. 

La  cai&se  et  les  bureaux  sont  ouVeris  de  g  )k.  i  4  ^'  ^"  'oîi*  —  î^^  opérations 
pour  les  avances,  billets  k  oïfht  et  viVflmenia  nobt  mrrfttés  à  3  heures. 


■•••il  < j.>i 


103 


PERCEPTEURS  ET  COMMUNES  DE  LEURS  PERCEPTIONS 

La  première  commoac  Indiquée  est  le  cheMiea  de  la  perception  et  la  résidence  dn  pereeptear. 


NOMS 
des 

PERCEPTEURS. 


COMHUNBS. 


ilRBOllDISSBlIKHT  D*AOX«REB, 

Trésorier  gén.  |  Auxerre 


Hè$  fils. 


C«ro     . 


Petit. 


Becherel 


<  Gond  ut 


S.iffroy 


I  Valv,!. 


,  Appoigny 
'  Monéteau 

/  Chablis 

L  Beine 

IChichée 

(  Fontenay  p.  Chablis 

Fyé 

Milly 
\  Poinchy 


/ 


Coiilanges4a-ViBeuse 
/  Esi'olWes 
Gy-rEféque 
^■ssy 
VIocelles 
IraDcy 
TiBceioltes 

CouIanges-sar-Yonn. 

Andryes 

Crain 

Etais 

FestigDy 

Liicy- sur -Yonne 

CoQfson 

Omyes 

FonteaaiilM 

Fouronnes 

Molesines 

.Mouffy 

Cravant 

Aocolay 

Bazarnes 

Prégilbert 

Sasnte-Pallaye 

Ugny 

La  Chapelle-Vaup. 
MaJfgny 
«iéré 
Varenoes 
VlUy 


MONTANT 

des  râles 

par 
coramane. 


PRINCIPAL 

des 

quatre 
oontribulions. 


371477  71    146441  15 


32183  10 
U274  08 

54147  61 
13899  87 
185>32  70 
42^2  35 
4554  85 
549 i  78 
7005  15 

85105  74 
8979  45 
8244  48 
85(1 1  ffi 

14255  40 

I880ii  25 

7023  72 

10305  42 

11"64  18 

7167  87 

16953  41 

37)9  84 

4742  !i3 

20952  56 
18113  58 
24<  6  76 
7474  83 
4545  22 
2919  89 

20866  05 

1.1275  11 

11988  92 

6822  90 

4574  23 

26344  78 
6479  78 

21254  81 
5972  10 
7600  65 
5415  31 


16899  62 
5630  92 

24678  79 
5878  75 
8059  25 
1555  7N 
1952  25 
2447  75 
8084  50 

18482  84 

4009  » 

4  ^7  53 

8586  n 

6<'96  59 

8167  83 

8118  fi 

6562  08 
6855  96 
8625  25 
7801  it 
1814  50 
8549  58 

9889  58 
6788  33 
928  25 
8164  86 
2121  91 
1812  75 

10438  88 
68i2  74 
5728  50 
2^71  58 
IA36  38 

12906  38 
2365  50 
9493  n 
2568  50 
a675  25 
i725  n 


PRO!  OIT 

d'un  (  ent. 
additionnel 
au  principal 


1484  41 

163  60 

56  31 

246  74 
58  79 
8^»  69 
15  56 
19  53 

24  48 

30  85 

184  82 
40  (j9 
40  08 
35  86 
6rt  97 
81  68 

31  18 

65  62 
68  56 

30  25 
73  61 
13  15 

25  50 

98  40 

67  38 
9  28 

31  65 
21  22 
13  13 

104  39 

68  13 

57  24 
2.'i  72 
19  36 

129  06 
28  66 
94  93 
25  69 
86  75 
27  25 


104 


MOfITANT 

PRINCIPAL 

PRODUIT 

NOMS 

COMMUNES. 

des  rôles 

des 

d'un  cent. 

Xrf  X^  mmm  mMm    ^^  *  1  A«^^  • 

par 

quatre 

additionnel 

commune. 

contributions . 

au  principal 

/Mailly-le-Chàteau 

162  9  55 

689o  08 

68  9o 

iFoQteDay  Fur-Four. 

5876  06 

233o     n 

23  .*o 

iMailly  la-Ville 

158(»4  66 

6944  92 

69  45 

Yigreui.    .    .SMerrysur-YonDe 

li'l75  01 

4424  35 

44  24 

ISery 

2765  34 

1317     n 

13  17 

^Trucy-sup-Yonne 

6175  33 

2326  50 

23  27 

/^Migé 

17883  ses 

8053  91 

80  54 

\  Chareotenay 

lo5o5  o8 

4453  25 

44  53 

Filet     .    .    .  { îio"l«ngeron 

5629  89 

2239  5o 

22  4o 

■^***'^     •          JKscamps 

16365     n 

6739     n 

67  39 

\  Val-de-Mercy 

9576  33 

4430  o9 

44  3o 

(  Montfgny 

lo954  68 

4631  83 

46  32 

1  Blcigoy-le-Camau 

5552  87 

2o32     n 

2a  33 

ILignorelles 

6876  60 

26o7  75 

26  08 

Monnot     .     ./Ponligny 

13454  44 

65o6  33 

65  o€ 

)RouTray 

8611  99 

3492     tt 

34  92 

IVenouze 

6812  7o 

2882  75 

28  83 

1  Villeneuve-St-Salve 

6932  21 

9552     1» 

25  52 

/  Monr-S-Sulpice 

28017  69 

9793  75 

97  94 

l  Cheny 

15643  82 

69o5  75 

69  06 

Guil!o-Lohan..<Cbicby 

2342  o6 

895     n 

8  95 

1  Uauterive 

8155  3o 

3o6l  lo 

3o  61 

\  Ormoy 

14964  59 

60S8     *f 

eo  28 

r  Ouaooe 

20275  94 

8381  08 

83  81 

l  Chasteiiay 

7199  57 

2336  25 

23  36 

Befwncon.  .    .Ih^^^    « 

6651  o3 

2993  66 

29  94 

Besancon.        SMerry-Sec 

T494  52 

34o7  67 

34  08 

1  Sementron 

8172  93 

3162  5o 

31  63 

iTaingy 

I8080  25 

6239     ti 

62  39 

/Pourrain 

2o87l  25 

8431     n 

84  3o 

i  Lindry 

iSiil^  96 

f877  5o 

58  78 

Pronier  .    .     .  <  Beauvoir 

8.83  51 

3428  08 

34  98 

/  Diges 

V1783  31 

8879  40 

H8  79 

V  Egiény 

lo776  31 

378o  83 

37  81 

l  Sl-Cyr-ies-CoJons 

11795  31 

63.*^5  09 

63  55 

IPréhy 

5492  95 

1769     «t 

17  69 

j  Aigrement 

3157  30 

1190    il 

11  9o 

N \Ghemiily-sur-Serein 

7947  14 

3573  58 

35  74 

iChitry 

11400  40 

4370  75 

43  71 

fCourgis 

7988  69 

3oll     n 

3o  11 

1  Lichères 

6788  01 

8219  20 

32  19 

Saint-Bris 

38280  62 

16614  83 

ld6  15 

1  ^^^ 

6574  05 

2697  58 

26  98 

Thierry.    .    .  <  Champs 

8495  71 

3437  16 

34  37 
23  24 
72  31 

(  Qaenne 

6635  39 

2324  25 

^enoy                      i 

19247  73 

7230  60  1 

10S 


r 


NOMS 
des 

FBRCRPTBURS. 


COMMUNES. 


Belor^py.  . 


TrinquAnf). 


Donnoi. 


Btlllut 


Goulet  te. 


Roux    . 


/ 


Roui, 

(A  Auxerre.) 


Lainsecq 

Sa  in  le- Colombo 

Ferreuse 

SaÎDpuiU 

Songère 

Thury 

1  Saint-Florentin 
Avrolles 
Bouilly 
Chéu 
Germigny 
Jaulg^'s 
Rebourceaux 
Yergigny 

Saint-Sauveur 

Fontenoy 

Moutiers 

Saints 

Treigny 

[  Seignelay 
iBeaumont 
IChemillf  p.  Seignel. 
^Gurgy 
fHéry 
\  Sougères-sur-Sinotte 

Toucy 

Dracy 

ILalande 

Leugny 

ILevis 

Moulins 

Parly 

Vermenton 

,Arcy-sur-Cure 

Bessy 

Bois-<l*Arcy 

Ëssert 

Lucy-sur-Gure 

Sacy 

SVillefargeau 
Charbuy 
Chevannes 
.  Perrigny 
/  Saint-Georges 
I  Vai&kn 
\Vaux 


MOlfTANT 

des  rôles 

par 
commune. 


84.SO  67 

9183  o<3 

4899  )o 

11660  75 

13o4o  28 

13555  41 

41114  66 

14774  «1 

5ol4  89 

8447  88 

13287  77 

11047  o4 

6767  75 

7328  51 

%7bU  S6 
ll7o4  19 
179o»f  98 
16177  38 
38045  7o 

3o776  99 

9496  93 

9210  49 

15997  o7 

29852  o7 


34694  28 

12497  22 
6791  18 

12383  67 
8Uo  25 
8.S09  49 

14658  89 

4o36o  o9 
15145  88 
6» 23  24 
1824  33 
36.^3  86 
3874  44 
13113  76 

137o8  41 

18311  43 

11864  49 

14ol5  02 

8789  92 

9795  84 

6560  90 


PRINCIPAL 

des 

quatre^ 

contributions. 


5315  58 
4loo  5o 
]8o3  5o 
5674  5o 
5.  35  66 
6276  33 

21260  75 
8402  n 
2.S79  » 
3516  5o 
6812  17 
4839  4o 
•2128  08 
3954  33 

13715  46 
52-25  35 
7397  * 
7915  75 

13183  05 

13869  58 
3342  75 
3<16  5o 
7428  16 

13463  17 
n         n 

21327  51 
5486  25 
So62  75 
6o59  91 
3592  33 
3195  n 
6338  08 

23592  91 
77«o  7  s 
3281  75 
Bi9  5o 
1695  tt 
1856  75 
5966  75 

55o7  92 
8152  42 
lol46  f8 
4490  n 
4340  17 
4479  50 
95o3  n 


PRODUIT 

d'un  cent. 

additionnel 

au  principal 

52  16 

41  Oi 

«8  04 

56  75 

50  36 

62  76 

212  61 

84  02 

2.S  79 

35  17 

68  12 

48  39 

21  28 

39  54 

137  15 

52  25 

73  97 

79  16 

131  83 

138  7o 

33  43 

3o  17 

74  28 

134  63 

n   ff 

nS  28 

54  86 

3o  63 

6o  6o 

35  92 

31  95 

63  38 

235  93 

77  91 

32  82 

8  90 

16  95 

18  57 

59  67 

55  o8 

81  53 

loi  47 

49  9o 

43  4o 

44  80 

35  o3 

106 


NOMS 
des 

PBaCSPTBURS. 

mojnrANT 

nufciPAt 

piioMffr 

COMMUNES. 

•  divs  rôles 

par 
commune. 

des 

quatre 

conlribiilions. 

d'un  cent, 
additionnel 
au  principal 

ARRONDIMBHINT  D'AT4r.L0R. 

.  ÀvalloD 

88o45  5a 

10667  66 

5o6  68 

l  Ànnay-la-C6ie 

69U  47 

3964    « 

39  84 

1  Annéoi 

4543  50 

2340    » 

33  4» 

PeUJer..            Elaules 

898^  32 

5o97     w 

5o  97 

'  i  Lacy-le-Bois 

14867  32 

8123  5o 

81  24 

f  Magny 

J6263  63 

8222  08 

88  22 

r  Sauvigoy-le-Bois 

11589  41 

5922  50 

59  23 

\  Thory 

n          ti 

«         ff 

n       fi 

(  Ghâlel-^ensoir 

17601  83 

9793  83 

97  94 

1  Asnières 

lo239  69 

5177  16 

51  77 

1  Brosses 

lo411  8o 

5479  24 

54  79 

*•»«-«-•  •   iuS 

2666  83 

1271  50 

12  72 

6889  56 

3893  5o 

33  94 

1  MontiUot 

11022  99 

5422  5o 

54  23 

[  Saint-Moré 

5o9l  52 

3«io8  33 

3o  08 

VoDteoay 

5524  61 

2851  50 

28  52 

Guillon 

13838  72 

6851  75 

68  52 

Cisepy 

42o7  86 

'231o  80 

23  11 

1  Cussy-les-Forges 
|Sl-André-en*T.-Pl. 

9860  48 

5382  83 

53  83 

II008  27 

586o  5o 

58  61 

Ifoarier.    .    .{Sauvigny-le-Benréal 

8854  21 

1917  50 

19   17 

jSavîgny-en-T.-Plaïne 

8361  08 

4677  5o 

46  77 

f  Sceaux 

7345  72 

3918     n 

39  18 

1  Trevilly 

6106  46 

3oli7  5» 

3o  58 

Vignes 

8252  54 

4227     H 

42  27 

/JToux- la  Ville 
i  DissaRgis 
Dauiin.  .        -^Massangls 
/  CoutarDoux 

18596  84 

10071  37 

loo  71 

5638  60 

2684  5o 

26  85  1 

11564  69 

6158  5o 

61   59 

5454  86 

2S98     n 

25  98 

Ppécy-le-Sec 

8991  59 

46&9     n 

46  59 

;  L'Isle-sur-Serein 

10768  12 

S 174  36 

51  74 

i  Àngely 

8791  83 

4478  5o 

44  79 

1  AntHiQx 

37o9  25 

18SiJ  99 

16  31 

1  Athie 

4568  66 

19lo    n 

19  le 

Bidol.    .    .    .<ï^»«cy 

6375  77 

2985  5 

29  86 

iCivry 

7270  5o 

3^6     « 

86  66 

f  Provency 

8897  92 

4615     n 

46  15  ' 

f  Sainte-Colombe 

10735  88 

58^0  5o 

68  81 

Taky 

4555  38 

2261  75 

22  62  1 

/  Quarré 

140)7  80 

7883  33 

78  83  i 

[  Saint-Germain 

12712  19 

7115  58 

71  16 

IChastellux 

4do4  78 

22o6     « 

22  06  , 

.     tA              ISaîol- Brancher 

6831  o7 

8lo2  70 

34  o3  1 

LecWrc.  .    -j^ttasièreB 

4414  ^ 

2117  50 

21  18  . 

iBeauvilliers 

1687  84 

to52  50 

lo  53  i 

1                        1  Saint-Léger 

11545  82 

41681     n 

68  81  . 

1                        \ 

,Sainte-Magnance 

1864  80 

4S66  75 

43  67 

167 


riM 


NOMS 
dé» 

PBRCirTIORS. 


L 


COMMUNES. 


.  I  Sântigny 
l  Ânstrudes 
iMarmeaax 
Lcîétri.    .    .^Wdriiréal 

hisy 
^assy-sous-Phy 


I' 


ilrenol 
(ji  Availoo.) 


Cardinal    . 


Vault  dé  tttgtiy 

?ômecy-stii-<leVâiùlt. 
irolles 
hlaad 
Mènades 
PoDtaubert 
^efmizeilës 
Tharot 

Vézelay 
isqtiios 
Lbamouk 
iDdtoecy*sdt-CtiiTB 

Tolssy 
iFoiitenay 
iGIVry 

Pierre-Peftbuis 
Saint-Père 
TharoiseaU 


ABROMDI^rtlàïtT  Dl  iôltSNV. 


/  Aillant 
Cbampvattôn 
Chanty 
Poilly 
8t-Maafièlft-lto- Vieil 

l^t-Manricè-Thlt. 
' Senan 

VilIters^aaÉ'-thOTon 

Vèlgré 


Mrib'adier  . 


^eift. 


•gol 


Baasou 
Vdnnard 
Champltay 
Ctiarmoy 
l'Cfhichery 
lï^ineao-lcM-Vo«vbf 

/Viéneau 
)  Ch^mpdet'iai^ 
•J^dgny 
VSaInt-Prifé 


MONTANT 

des  rôles 

par 
commune. 


7314  41 
lo494  65 
57S4  8o 
lo22Tf  63 
894o  39 
S26S  24 
6199  51 

146S5  73 
383o  o6 
79o7  06 

111o7  65 
3321  o9 
51o7  3» 
4olS  A 
2479  53 

J7973  48 
98  8  14 
3854  79 

11639  77 
3661  n 
8128  34 
5o48  87 
4o45  93 

12316  26 
3on  8o 


I7l8â  27 

6296  68 

12571  58 

17636  56 

5920  24 

4o8o  31 

12471  52 

lo219  4o 

6675  76 

11447  57 
7o8o  18 

19117  16 
7595  79 

12o6o  48 
7169  2^3 

29221  45 
12678  91 
17927  04 
14775  13 


PHINCirAL 

des 

quatre 

cont  Fa  Mutions. 


28o2  n 
499^^  66 
2255  N 
465o  5o 
4246  92 
22ol  95 
26o2  75 

7671  25 
1771  5o 
4184  75 
55é(>  5o 
1721  ti 
27  2  « 
2o31  83 
1267  50 

8856  08 
6125  83 
2144     If 

6388  75 
1997  50 
375o  it 
2464  II 
1981  25 
6572  08 
Ibis     n 


PRODUIT 

d*un  cent, 
additionnel 
au  principal 


28  (i2 
49  99 
22  55 
46  91 
42  47 
22  ol 

26  o8 

75  71 
17  72 
41  35 
55  6o 
17  21 

27  02 

20  32 
12  67 

88  5o 
61  26 

21  44 
03  89 
19  98 
87  5o 
24  64 
19  81 
65  72 
15  25 


10914  95 
doSl  25 
6718  45 
7o72  25 
24^6  n 
1417  5o 
62o2  o8 
63ô4  3o 
31^9  5o 

59t>9  5o 
30l(3  58 
9563  (i8 
3484  75 
5242  o8 
3754  75 

121134  77 
5554  50 
8432  n 
"7101    n 


lo9  15 

30  31 
67  18 

70  72 
24  36 
14  18 

62  02 

63  04 

31  7o 

59  lo 
8o  54 
95  63 
34  85 
52  42 
37  55 

125  35 
55  55 
84  32 

71  05 


108 


NOMS 
dps 

MONTANT 

PRINCIPAL 

PRODUIT 

COMMUNES 

des  rôles 
par 

des 
quatre 

d'un  cent, 
additionnel 

PBRCBPTBURB. 

commune. 

contributions. 

au  principal 

l 

Brienon 

4785  54 

25792  54 

257  93 

Bellechaume 

9937  96 

220  •» 

52  30 

Bligny-enOthe 

3218  27 

645  8o 

16  46 

Rousseau.  .   .( 

Buisy-en-Oihe 

8193  32 

14082  91 

140  83 

Esiioii 

7381  28 

4158  83 

41  59 

Mercy 

2429  72 

looo  5o 

lO      n 

f 

Paroy-en-Otbe 

8062  51 

2465     If 

24  68 

r  Cerisiers 

12868  82 

7360  59 

73  61 

Arces 

13ol2  94 

5436  73 

54  37 

Bœurs 

9280  ol 

4182  75 

41  83 

V^                                      t  a 

Cérilly 

3994  53 

2o98  5o 

20  99 

PouzauU  .    .j 

Coiilours 

7576  13 

3220     n 

32  2o 

Dillo 

1654  81 

696  5o 

6  97 

FourDaudin 

5413  37 

19Ho  84 

19  81 

Vaudeurs 

10399  46 

4385     ** 

43  85 

Villechétife 

5584  15 

2558  5o 

25  59 

Céiy 

20818  50 

11296  88 

112  97 

Béon 

8118  64 

4970  90 

49  71 

Chamvres 

1255^  41 

5491  50 

84  92 

Hiakelly>iQ 

Paroy-sur-Thoioii 

6752  53 

285  i     n 

28  51 

(à  Joigny.) 

St-Aiibin-siir- Yonne 

9654  51 

5509  75 

55  le 

1 

Villecien 

7357  72 

3825  92 

38  26 

1 

1 

Villevailier 

9996  18 

5300  42 

53     «f 

Cbampignelles. 

20455  41 

9427  15 

94  27 

Grand  Cbamp 

136o8  75 

623o  5o 

62  31 

Louesme 

3738  14 

15  5  17 

15  35 

BoizaDté    . 

Maiicorne 

8<>89  62 

3538  25 

38  38 

Si-Denis-s.-  Ouanne 

6394  49 

!i525  5o 

25  26 

Tannerre 

12ou6  39 

64  L5     II 

64  15 

\ 

Yillen.-les-Genets 

8787  68 

4430  5o 

44  31 

Charuy 

22659  88 

Uooo  75 

110  o8 

Cbambeugle 

25(»4  33 

978     II 

9  78 

Cbéne-Arnoult 

4578  29 

1875  75 

18  76 

[Chevilloii 

7471  6o 

2975  83 

«9  76 

JDicy 

7874  5o 

3799  78 

38     n 

Mallet  ,    .    / 

'  Fontcuouilles 

7116  18 

2971  75 

29  72 

iLa  ..  elbe-aux-Aulu. 

lo47  32 

645  25 

6  45 

JMùicbais-Beton 

4167  38 

1642     n 

16  42 

i 

}l\  rreux 

11143  49 

5544  58 

55  45 

1 

Prnnoy 

W378  28 

5344  75 

83  45 

f 

St-Martin-s-Ouaiiue 

9677  92 

4619  5o 

46  20 

V 

Vlllefrancbe 

lo654  6o 

5037  41 

5o  37 

Guercby 

16028  96 

6555  83 

68  56 

Fleury 

19873  96 

89o1^  42 

89  o9  ' 

Braucbes 

12828  o5 

5o95  42 

8o  95 

Cbailley     .     .  j 

Laduz 

6896  SI 

2733  50 

27  34 

Neuiliy 

19218  49 

8193  88 

81  94  1 
34  53 

Viliemer 

9527  04 

3452  78 

109 


T^fxmaQ 

MOFfTAlVT 

PRINCIPAL 

PROnUIT 

des 

COMMUNES. 

des  rôles 
par 

des 
quatre 

d*un  cent, 
additionnel 

PIRCBPTICRS. 

commune. 

contributions. 

au  principal 

/Joigny 

13] 861  87 

71435  45 

714  95 

Ulofpain         J?"®" 
(i  Joigny)         Migennes 

ISaint-Cydroiue 

lo603  30 

5579  50 

55  80 

6579  94 

39^3  50 

39  23 

l5o9d  38 

6784  09 

67  84 

14690  13 

7090  17 

70  90 

1  Villieri-St-Benott 

14099  89 

6386  47 

62  86 

lu  Villottc 

6S81  95 

2775     II 

27  75 

1  Les  Ormes 

5318  83 

2344  80 

23  45 

Scliwalt».  .    xMerry-Vaui 

11426  98 

5926  17 

59  26 

jSt-Martiii-sur-Ocre 

3  57  36 

1000     n 

10     If 

f  Sommecaifte 

lo558  9o 

4475  5o 

44  76 

f  Si-Aubia-Chât..N. 

14147  27 

7946  42 

79  46 

i  La  Ferié-Loopiére 

18o43  35 

8065  09 

80  65 

ICudot 

8953  4o 

4157  75 

41  58 

Rocher            }^  Celle-Sainl  Cyr 

19631  09 

8196     n 

81  96 

nocnrr.     .      {^^^^^ 

1Q884  83 

5370  50 

52  71 

1  Si-Romain-le  Preai 

6o69  o4 

3241     n 

32  41 

lo791  18 

5546  88 

55  47 

SaiDt-Fargeau 

41353  64 

20707  30 

207  07 

i  Lavau 

33  51  84 

11405     n 

114  05 

^                      1  Koncbéres 

53ol  65 

2034     » 

20  34 

Doroile.     .    .  <  St  Mariln-des-Ch. 

14918  43 

6594  07 

65  94 

1  Uézilles 

3ii6  2  93 

11747  57 

117  48 

[  Foiilainei 

133  7  83 

6778     » 

67  78 

\3eplfonds 

6834  01 

ii966    If 

39  66 

/St>Jalien-du  Sault 

3386i  33 

18150  69 

181  51 

Caadron    .    •   flàrr^^S"-. 

8984  36 

4084  50 

40  85 

56h6  84 

3711     « 

27  11 

\Verliii 

7490  25 

3304     If 

33  04 

;  VeDizy 

S9oo8  33 

16749  78 

J67  50 

*■"** jChamplosl 

13838  68 

7345  13 

72  45 

31371  60 

9598  84 

95  99 

\Turny 

185 lO  89 

9556  75 

95  57 

/  Villeneuve-»  .-Yonne 

74561  38 

41332  43 

413  32 

l  Anneau 

10134  78 

4331  67 

43  32 

lBii»8y  ie-Repos 

10524  y3 

4833  50 

48  34 

BoumioboD.  JChaumot 

11601   52 

4998  50 

49  99 

iDiimont 

30159  41 

9493  45 

94  92 

ILes  Bordes 

8833  56 

4035  45 

40  35 

*fPiffonds 

i3960  05 

6340  08 

63  40 

\ 

i  RovtiOD 

8798  65 

3988  71 

39  84 

112 


NOMS 
des 

PIRCBPTKUR8. 


COMMUNES. 


ARROfIDISSEII  INT  DB  TONNERRE. 


P»té.    . 


Mielltî. 


/Naitt 

I  Perri^y 
V  Raviéres 

:  Ancy-le-Fraiic 
I  Àrgenteail 
IChassigDelles 
./Cussy 
"iFa^yi 
fSligny 
Villien-les-HanU 

Cruzy 


I  Gigoy 


Hugot  Jules.  .;  Gland 

IPimellea 
Seiinevoy-le-Bas 
Senoevoy-le-Haat 

/  Fleys 
'        Béru 
ICollan 

Lorin.    .    .    ,}^^'^^^y 
>TiMey 

1  Vézaiinea 

[  Vivien 
VYrouerre 

(Flogny 
Beniouil 
Budeaui 
Carisey 
Dié 
'\La  Ghap.-VieiUe-F. 
I  Percey 
f  Roffey 
\  Troiichoy 
\Viiliera-yiDeai 

Léziiines 
Ancy-le-Libre 

Raoul.    .    .    J^;f5"**""y 

Sambonrg 
{  Vireauz 

/  Molay 
i  Annay 
)  Fresnea 
ÎNUry 
f  Pollly 
\  Satate-Yertu 


Du  Casai 


Petit.    . 


MONTANT 

des  rôles 

par 
commane. 


9438  76 
7  BU  17 

10669  33 
86i6  71 
5861  33 

17799  97 

3i371  iO 
16507  il 
8662  78 
6311  80 
5i81  17 
8705  17 
8909  il 

22375  69 
7811  50 
i952  il 
389i  19 
5535  i7 
i267  i6 

7i33  Oi 
3758  13 
5762  7i 
53i6  6i 
3626  90 
3718  26 
6213  57 
6903  83 

12i35  36 
3202  88 
89i8  29 
6837  55 
7010  81 

11655  56 
7il3  30 
8157  56 
5050  39 
6302  91 

13806  78 
9069  (8 
3859  98 
9631  i2 
i9i8  98 
6309  73 

5362  28 
10i50  92 

2956  08 
li889  68 
10885  02 

7917  99 


PRINCIPAL 

des 

qoatre 

contributions. 


5988  i2 
i617  99 
5789  50 
5325  50 
3521 
11060  50 

liil9  50 
8526  50 
5075  50 
3673  50 
2i82  66 
5353 
5022  75 

13i87  86 
iiil  92 
2722 
2299 
3291 
2i6i  75 

3i65  50 
1681 
2257  25 
2163 
1590 
li61 
287i  33 
3377  92 

6200  67 
1230  50 
i049  50 
4215  91 
3808  25 
6922  16 
3883  50 
3523  i2 
2397  76 
3506  91 

6818  59 
i7i8  59 
2151  66 
4268  67 
2233  50 
2857 

330i  25 
550i  25 
li29  50 
9018  25 
4264  50 
8690  90 


PRODDIT 

d'un  cent, 
additionnel 
au  principal 


59  88 

46  18 
57  90 
53  26 

35  21 
HO  61 

144  20 
85  27 
80  76 

36  74 
24  83 
53  53 
50  23 

i34  88 
44  42 

27  22 
22  99 

32  91 
24  65 

34  66 
16  81 

22  57 
21  63 

15  90 
14  61 

28  74 

33  78 

62  01 
12  30 
40  50 
42  16 
38  08 
69  22 
38  84 

35  23 

23  80 
35  07 

68  19 

47  49 

21  59 
42  69 

22  34 
28  57 

33  Oi 
55  Oi 
14  30 
90  18 
42  65  I 

16  91 1 


n3 


NOMS 
des 

MONTANT 

PRINCIPAL 

PRODUIT 

COMMUNES. 

dei  rôles 
par 

des 
quatre 

d'un  cent, 
additionnel 

PBKCBPTEURS. 

commune. 

contributions. 

au  principal 

. 

'  Neuvy 

23933  %% 

12264  65 

122  65 

1 

B rognon 

7301  83 

4003  66 

40  04 

Delavoiz.   .    .  \ 

Lasson 

62Î9  87 

2703  25 

27  03 

1 

Sormery 

17421  98 

8873  92 

88  74 

^ 

Soiimainlrain 

10730  3i 

5375  42 

53  75 

/ 

Noyeri 

34806 

14765 

147  65 

l 

Geiisy 

3308  57 

940 

9  40 

Châtel -Gérard 

7768  37 

4000  75 

40  ol 

Eilvey 

7430  33 

4539  25 

45  39 

Lecier  .    .    J 

GrimaoU 

8384  S3 

4203  41 

42  03 

Jooancy 

2786  61 

1148  75 

11  49 

i 

Moulins 

5760  25 

2960 

29  60 

/ 

Pasiliy 

3247  25 

1711  33 

17  11 

l 

Jarry 

9406  24 

4039 

40  39 

/ 

rRasrny 

5784  87 

3288  75 

32  89 

Aribonnay 

10118  70 

5732  17 

57  32 

1 

Mé\  :sey 

8429  18 

3921  50 

39  22 

Pareot.     .     .  J 

Qaiiicerot 

4049  40 

1634  50 

16  35 

1 

Thorey 

2579  86 

1409 

14  09 

[ 

Trichey 

2815  82 

1194 

11   94 

> 

Villon 

6235  02 

3568  09 

35  68 

1 

'Taiilay 

10678  62 

6401  72 

64  02 

i 

Baon 

3572 

1784 

17  84 

Bo<idin .    .     .  ] 

Coinmissey 

8870  35 

4638 

46  38 

j 

Saint-Martin 

6880  91 

3922  25 

39  22 

\ 

Saint-Yiniiemer 

11042  37 

5738  08 

57  38 

/ 

Tonnerre 

85966  39 

52221   62 

522  22 

( 

Cheoey 

5466  01 

2750  25 

27  50 

1 

Danoemoine 

10185  84 

5384  33 

53  84 

GlMllan.    .    A 

Bpineuil 

9257  17 

4883  25 

48  83 

1 

Junay 

3864  64 

1514  75 

15  15 

f 

Molosmea 

10697  72 

5270  75 

52  71 

^ 

Véiinnes 

6180  68 

2749 

27  49 

RÉCAPIl 

ULATION. 

Arrondissement 

3  d'Auxerre 

1918219  51 

892247  45 

8922  47 

Bois  de  l'ÉUt. 

5665  00 

56  65 

- 

Avallon 

659657  61 

345872  96 

3458  73 

Bois  de  l*ÉUt. 

5251  00 

52  51 

— 

Joigny 

1470606  33 

723452  97 

7234  54 

Bois  de  PBUt. 

11309  00 

113  09 

— 

Sens 

1168086  61 

549878  79 

5498  79 

Bois  de  l'ÉUt. 

7329 

73  29 

— 

Tonnerre 

756891  78 

407977  08 

4079  77 

Bois  de  PÉtat. 
Totaux. 

5198  00 

51  98 
29194  29 

5973461  84 

2919429  25 

Bjijs  de  rÉUt. 

84752  00 

847  52 

18Si 


8 


414 


VÉRIFICATEURS  DES  POIDS  ET  MESURES. 


Arr.  fVAvxtnef   MM.  Ficatier,  Térificat. 

—  id.  DeaForgcs,  vér.>adj. 

—  d*Avallon,  Geay. 


Arr.  de  loigoy, 

—  de  Seai, 

—  de  Toiiiiaerre, 


MM.  BiMfd. 
Rugnot. 
Leacujer. 


CONTRIBUTIONS  INDIRECTES. 

DIRECTION  DE  L'YONNE. 

RCI   Dl  PARIS,  67. 

MM.  Lebe  Giguo,  directeur  ;  Hamel,  i*"*  commii  ;  MIgnol,  a*  commis  ;   Dapiiis, 
S«  çomoiis  ;  Braîueret,  4*  commis  ;  Hourcadc,  5"  commis;  Bouard,  surnaméraire. 

INSPECTIOPi  DU  DÉPARTEMENT. 

MM.  Duvergey  et  Ivuiraudet,  inspacteurs,  en  résidence  d'Aaieirc- 

AnaOIfDUiBMUfT    D*ADXBRRB. 


Bureaux  et  entrepôt  des 
Lafgllart,  receveur  pripcipa),  enirep. 

Service  Aelif, 

Walrin^  contrôleur  à  Auxerre. 

Carré,  Breuilté,  Hiveri»  Bourgeois,  1  ommis 

ft  Au  verre. 
Forestier,  Matignon,  Bu  (fier,  surnumér. 
BruDsleiu,  rece^.  à  cbev.  de  Ig  banlieue. 
EaiUinne,  commis  princ.  h  cheval,     id. 
V^Uet^ert,  receveur  à  cheval  à  Chablis. 
Bornât,  com.  princip.  à  cheval     id. 
Seillé,  receveur  à  clt«vai    à  C^urson. 
Guignabert,  com.  princ.  à  cheval     id. 
Moriss«t,  recev.  à  ehoval  à  Sl-if'loreniin. 
Garnie,  com  m.  prioc.  à  cbeval      id. 
Bayardj  receveur  à  pied,  à  St  Sauveur. 
Baiurdet,  com.  priac.  à  pied         id. 
Civet,    receveur   à  cheval  à  Toury. 
CoQor<9  commis  prloc.  à  chev.,  id. 
Bonneto,  recev.  à  cheval  à  Vermanton. 
Rouquier,  eom.  principal  à  cheval    id. 


tabacs:  rue  de  Paris,  i36. 

Garantie  des  matièrei  d'or  et  d^argaU, 

M  M .  Watrin,  conirdlcur  de  garantit!. 
Laval  lard,  recev.  \  Monceaux,  e^sayear. 

Service  det  Octroie. 

MM.  Bouvret,  préposé  en  chef,  à  Au- 
xerre; Caillaux,  brig.dier;  Courtois,  sou*- 
brigadier;  Vincent,  Génois,  Guillaumot, 
Be^nger;  Jncob,  Girard,  Danton,  b'iogaj, 
Muietie,  surveillants. 

Cbasseigne,  receveur  à  Tabattoir. 
Girault,  reoHveui,  bureau  de  Monéieau. 


Bonhomme,  id. 

Boudin,  id. 

Berihelot,  id. 

Morin,  id. 

Buulé,  id. 

Maison,  id. 

Bourgoin,  id. 

Surtigue,  id. 

Pont,  id. 

Paquci,  id. 


du  quai. 

de  Toucy . 

de  la  Tournelle. 

de  Paris. 

de  VilUn. 

du  Poni. 

d^Egleny. 

de  Dam  us. 

de  Coulange. 

de  Vaux. 


SOUS-DIRECTION  DE  JOIGNY. 

MM.  Brnneel,  sous-directeur;  Nicol,  1*' commis  ;  Escoret,  2"  commfs  ;  Cambefurl, 
surnuméraire,  pour  les  arrondissements  de  Joigny  et  de  Sens,  résidant  à  Joigny. 

AHRQNDISSBMBNT  DE  JOIGNT. 

VIgonrous,  recev.  pr.  «ntrep.  4t  loigny. 

Service  Actif. 


BalauU,  receveur  h  cheval  à  Aillant. 
Bioreau,  com.  princip.  à  cheval     id. 
Chalumeau,  receveur  à  chevsil  à  Brienon. 
Roger,  commis  principal  id. 

Fromonot,  receveur  à  cheval  k  Charny. 
Coffre,  romm.  prlne.  à  cheval      id. 
Charpentier,  reoev.  à  eb^val  à  Sl-Fargeau. 
Chapillon,  com.  pr.  à  chev.  id. 

Btmain,  rec.  à  ofavr.  k  Vil Imi. •■•Tonne. 


Béque,  com.  pr.  à  ehevai  id. 

Leblanc,  commit  principal  à  Joigny 
Aufrère,  commis  à  Joi^iy. 
Uadeux,  surooméraire. 


Service  des  Sucres, 

Fardet,  com.  pr.  a'  cl.  chef  de  service  à 

Brienon. 
Salin   «t  Oriol.  commis  de  2*  classe,  à 

Brienon. 
DeUipointa  et  Hunel,  préposés. 


IIS 


kVBXtitbtÊÈÈUEKT  DE  8BII8. 


M  •  Milhaud,  reeevear  «ntreposenr  à  Seat. 

Service  Actif,  1  Leofon^  com.  ^ine.  I  eliev.,  St-l^alérien. 

Beordeley,  commis  prlnc,  ohe^*  de  po«te,    Ron'*«.  ffc.  h  cheTtI  à  V4lleii.-|'4feli 
à  Sens  ^  ^  LeUpoailiy,  commis  pnnc.  a  cheval    id. 


Sens. 

Mailltt,  Thiebaiitr,  commis. 
PoaJH,  Me.  Jk  tihèval  à  l^snl- sur- Yonne. 
Fourcaali,coin.  princip.  à  cheval      id. 
Rémood,  receveur  à  cherai  à  Sergines. 
PiardoD,  comm.  prtâr.  &  cbev.,      Id. 
Hugot,  receveur  \\  cheval  à  St-Valérien. 


Service  de  t  Octroi, 
Maneematin,  prép.  en  6hef  <tero(l.dê!$èhè. 
Vie,  Gromard,  CflIveaQ,  FoYitufne, 
Vatlei  f  Gallois,  Robin ,  r«6<9Vetir  à  Stms. 
Uelagneau,  Brun,  Marotte,  Sa bard,  fion- 
neau,  surveill.  fclnbul.  à  S^mi. 


SOUS-DIRBCTfON  Dl£  TONNERRE. 

^IM.Goyenèehe,  sous-direcleur;  Déra^t  eonmls  fittecipal;  Layral,  surnuméraire 
pour  les  arroodisseroents  de  Tonuerre  et  dM vallon,  résidant  à  Tonnerre. 

AREOIfDISflBlIBlfT  DE  TOÏinBRRB. 


Foing,  receT.pri«o.  eotrepos.  à  Tonnerre. 

Service  Actif. 
Nonrit,  commis  privcÂpal,  chef  de  posM 

à  Tminerre^ 
Naire,  commise  Tonnerre. 
Schnaider,  reeev.  à  oh.  à  Ancy-le-Fraac« 
Gcoy,  commis  prioc.  à  cheval  id. 


Goiideaux,  recev.  à  cheval  h  Tonnerre. 
Chandellier,  com.princ.  à  eh.  à  Tonnerre. 
Hanriot,  reeevenrt  cheval  à  Noyws. 
Martin,  oom.  print,  à  ehiwr.  à  Noyers. 

Service  des  DistÛleries 

Lemoinb,  eomnû»;  Beaureiiean  et  Raffy, 
préposés. 


ArnSORDISIBinilT  D*AYAfc&Oir. 


Charles,  recev.  entrep.  à  Avalloa. 
Micbe^  commis  principal  à  Avalloo. 
Algraio,  commis  à  Avalloo 
DemoDtrond,  rooeveor  à  cheval  à  Plsle. 
Lao-Aoyo,  com    princ  à  cheval  à  risle. 


Chabre,  ree.  à  cbev.  à  Quarré-Ies-Tomhes. 
VioUon,  comm.  prin6.  à  cheval    id. 
Vernois,  receveur  à  cheval  à  Vételay. 
Colin,  commis  princ.  h  chovvl,  id. 


ENREGISTREMENT  ET  DOMAINES. 

MM.  Péan  Lacroix,  directeur  du  dépertetncnt  ;  Gvguelat,  inspecteur  ;  Arnaud,  re- 
cevi^ur-rédacteur  ;  Balbon,  carAe^aigasio,  eootfôleur  de  coi)ft|>tabilité  ;  Mauricard, 
tioatirêar  ;  GuiUoii,  commis  a*ordre  ;  àdam  et  Monuot,  expédiilionnaires. 


90tr»4K9PBCtBrR8  ET  TiKinGATeuas     I 

MM.  Taconnet,  vériGcateur  à  Auxerre. 
Bouchon,  Térificateur  à  Atailtm. 
Régis,  vérilicatevr  à  Sent. 
Diolot,  &*-in8p.  à/n>i}oerre. 
DesDoyers,  yériflcateur  k  Joigay. 

CONSERVATEURS  DES  HYPOTHÈQUES 

MM.  Desooyers,  à  Auierre. 
Dumont,  à  ÂTailon. 
Si>nclier,  à  Joigoy. 
Bernard,  à  SeLa. 
Reydell^  à  Toanerre. 

RECRveuiis 

ArrondiisemetU  d^  Auxerre. 

Aiiiterte ,  Dutet,  recev.  dt  Tenregislf .  des 
actes  ci  \  ils,  sous-seings  privés  et  saceess. 
—  Dttverj^er,  reeev.  de  Cenregistreffleiit 
des  .«clés  ]udiciaires>t  des  domaines. 

Chablis,  Dotnsot 


Coulanges-la-Vioeose,  Maàol. 
Coulanges-sur- Yonne,  Tellecey. 
Ooursoo,  LeiSèvre. 
Liffny,  Cœur  de  TEtang. 
Saint-Plorentin,  Bèal. 
Saint-Sauveur,  Chaudat 
Seignelay,  Biiliard. 
Toucy,  Decornet. 
Vermentoa,  Richard. 

ArronditietMnt  d'Avaàlan» 

Arallon,  Tialet. 
L*l8ie,  Boc<)uillim. 
Guillon,  Catlais. 
Quarré-les-Tombes,  Jacquet. 
Vézetay,  Geolfroy. 

Arrandiêtemmu  de  loigi^. 
Alliant,  OhevalHer. 
Bléneaa,  Oem^tet. 
Brienon,  Maiseau. 
Cerisiers,  MarcHoa. 
Obarny,  Pmoier. 


116 


Joigny  (actes  jdio.)«  Niepce. 

—  *     actes  civils),  Demoalia. 
Saint-Far^eao,  Merle. 
Saint-Julien  du  Sault,  Morisot. 
Villeneure-sur- Yonne,  Demousseaux . 

Arrondissement  de  Sens. 

Chéroy,  De  Giacoinoni. 

Pont-sur-  Yonne^  Boi2ard. 

Senz,   Popelin,  receveur  de  l'enreg.  des 

actes  ciyils»  sous-seings  privés  et  succès. 
Berriaud,  receveur  de  l'enregistrement  des 

actes  judiciaires  et  des  domaines. 


Sergînes,  Feuillette. 
YilleneuTe-rArch.,  Fouard. 

Arrondissement  de  Tonnerre 
Ancy-lt-Franc,  Dupré. 
Crazy,  Poirsou. 
Flogny,  Gallois. 
Noyers,  Liesenfelt. 
Tonnerre,  Foumerat  (enreg^  et  domaines). 

SUKNUMÉRAIRES. 
Beuve,  à  Au\erre  ;  Marsal,  à  Avallon  ; 
Depralon,  à  Joigny;  Golson,  à  Sens  ;  Min- 
guet,  à  Tonnerre. 


EAUX  ET  FORÊTS. 

8"  CONSERVATION. 
M.  Pruvost  de  Saulty,  conservateur  à  Troyes. 


INSPECTION   D'AUXERRE. 

MM.  FoRTUNET,  inspecteur  à  Anxerre. 
Level,  inspecteur-adjoint,  à  Auxerre. 
Fauconnier,  brigadier  sédentaire,  attaché 

au  bureau  de  l'inspecteur. 
Juvin,  brigadier  faisant  fonctions  de  garde 

général,  à  Vermenton. 

INSPECTION  D'AVALLON. 

Béthery  de  la  Brosse,  inspect.  à  Avallon. 
Paris,  garde-général,  a  Avallon. 
Parison,  bt  igadier  sédentaire,  attaché  au 

bureau  de  l'inspecteur. 
Jeannin,  brigadier,  faisant  fonctions  de 

garde  général,  à  l'Isle-sur-Serein. 


INSPECTION  DE  SENS. 

De  Taillasson,  inspecteur  à  Sens. 

De  Patornay,  inspecteur-adjoint,  à  Sens. 

Gfrbais,  brigadier  sédentaire,  attache  au 

bureau  de  l'in^pecleur. 
Béthery  de  La  Brosse,  inspectfur-adjoint, 

a  Joigny. 

INSPECTION  DE  TONNERRE. 

Le  Tellier,  inspecteur  à  Tonnerre. 
Gallier,  brigadier,    taisant  fonctions   de 

garde  général,  à  Tonnerre. 
Brouiilaid,  garde  sédentaire,  attaché  au 

bureau  de  l'inspecteur. 
Fargues,  garde  général,  à  Ancy -le- Franc. 


POSTES  ET  TELEGRAPHES. 

Direction  oe  l'Yonne  :  Bue  de  la  Marine,  i. 

MM.  Berault  ^,  directeur ',  Sa  vin,  inspecteur  ;  Rozé,  sous -inspecteur  ;  Chairoc, 
Lambert,  Ravault,  Delamour  et  Fapon  commis  de  direction  ;  Maresché  et  Loiseau, 
brigadiers-facteurs. 

SERVICE    DES   POSTES 

Bureau  d' Auxerre.  —  MM.  Goutzwiller,  recev.  princip.  des  deux  services;  Latlement, 
commis  principal;  Millon,  Goussot  L.,  Goussot  J.  et  Uescotles,  commis  ;  Ricard  et 
Fernel,  surnuméraire  ;  Bourreau  et  Dclaniuur,  gardiens  de  bureau. 

Les  bureaux  de  poste  où  eàt  installé  le  télégraphe  sont  marqués  d'un  T. 


Arrondissement  d* Auxerre, 
Appoigny,  7,  Mlle  Pacot,  receveuse. 
Arcy-sur-Cure.  Mme  Brossier,  receveuse. 
Chablis,  7,  Mlle  Gauthier,  receveuse. 
Chaiiley,  Mlle  V  imunl,  receveuse. 
Champs,  Mme  Besnard,  receveuse. 
Gheny,  7',  Mlle  Perdijon,  receveuse. 
Coulanges-la-V.,  7',  Mme  Vincent,  recev. 
Coulanges-s-Y..  J,  M"'  Chesne,  receveuse. 
Courson,  T.  Mlle  Carré,  receveuse. 
Gravant,  Mlle  Mandron,  receveuse. 
Etais,  M.  Bourret,  facteur-bottier. 
Hér>,  Mlle  Pam,  receveuse. 
Leugny,  M.  Adry,  facteur- boîtier. 
Jiigny,  7,  Mlle  Précy,  receveuse. 


Mailly-Château,  Mlle  Couturier,  recev. 
Migé,  7",  Mme  Marmagne,  receveuse. 
Mont-Sam l-Sulpice,  Mme  Rozé,  recer. 
Ouanne,  T,  Mlle  lk>isseau,  receveuse. 
Ponligny,  Mile  Prestat,  receveuse. 
Pourrai»,  Mme  Gilles,  receveuse. 
Saint-Bris,  T,  Mme  liadery,  receveuse. 
Sl-Florcntin,  7',  M.  Guimbert,  receveur. 
St- Sauveur,  7",  M"*  Brunot,  receveuse. 
Seignelay,*  T,  Mme  Hugot,  receveuse. 
Thury,  M.  Las>eron,  receveur. 
Toucy,  1\  M.  I«am>,  receveur. 
Treigny,  Mme  Bernot,  receveuse. 
Vermenton,*  7,  Mlle  Rozé,  receveuse. 
Vinceiles,  Mlle  Mouchot,  receveuse. 


117 


Àrrondiuemeni  d*Àvallon. 
ATallon,  r,  M.  Perret,  receveur. 
Châtel-Censoir,  Mme  Louj»,  receveuse. 
Chastellux,  M"*  Tanière,  receveuse. 
Cussy-Ies-Forgcs,  Mlle  Forestier,  reccv. 
Guîllôn,  r,  Mme  Boulanger,  rece\euse. 
L'iNjc-^-l-Serein,  T,  Mlle  Manchet,  recev. 
Lncy-le-Bois,  Mlle  Miiîeat,  receveuse. 
Qoarré-1-Tombes,  7*,  Mlle  Panier,  recev. 
Vé'^lay,  Ty  Mlle  Dupuy,  receveuse. 

ÀrrondUtement  de  Joigny. 
Aillant/  J,  Mlle  Diard,  receveuse. 
Arces,  7*,  Mme  Mortier,  receveuse. 
Bassou,  T,  Mme  Maury,  receveuse. 
Bléneau,  ^r,  Mme  Chambon,  receveuse. 
Brienon,  J,  Mlle  Berlhiot,  receveuse. 
Bassy-en-Olhe,  T,  Mme  Mathieu,  recev. 
Cerisiers,  J,  Mlle  Collin,  receveuse. 
Cézy,  M**  Schuyten,  receveuse, 
Cbampignelles,  Mme  Brunot,  receveuse. 
Charny,  T,  Mlle  Clayeux,  receveuse. 
Dixmont,  Mlle  Lé^er,  receveuse. 
Fleury,  T,  Mlle  Caron,  receveuse. 
£  ^  MM.    Dard,  receveur   des  Postes  et 
Jf  j     Télégr.  ;  Escuret,  Jussot,  commis  ; 
^  f     Dnmont,  gardien  de  bureau. 
Guerchy,  T,  Mlle  Treille,  receveu^f. 
La  Ferté-Loupiëre,  r,  Mme  Anis,  recev% 
Laroche  (St-Cydroine),M—  Villard  recev. 
Lavau,  Mlle  Ledieu,  receveuse. 
Mézilles,  T,  Mile  Pezières,  receveuse. 
Rogny,  r,  Mlle  Gailien,  receveuse. 
St-ADbin-Ch.-Neuf,  M.  Ribière,  recev. 
S.-Fargeau,  Mlle  Surugue,  receveuse. 
S.-Julien-du-S.,  Mme  Huck,  receveuse 
Senan,  M.  Bétrix.  facteur- boîtier. 
Sépeaux,  Mlle  Barbe,  receveuse 
Villefranche-St-Phal,  T,  Mlle  Barbe,  recev. 
Villeneuve-sur-Y.,  T,  M.  Boudet,  recev. 


«9 

es 


Villeyallier,  M.  Dûment,  receveur. 
Villiers-S.-Benott,  Mlle  Jorlin,  receveuse. 

Arrondissement  de  Sens. 
Cbampigny,  Mlle  Grue,  receveuse. 
Chéroy,  T,  Mme  Haben^ck,  receveuse. 
Egrisdle-le-B.,  MlleHouroux,  receveuse. 
Mâlav-le-Grand.  Mlle  Fort,  receveuse 
Pont-s- Yonne,  Mlle  Lamurée,  receveuse. 
St-.Maurice-aux  R.-H.,  Mlle  Salvaire,  rec. 
MM.  Aubertin,  recev.;  Roesch,  com- 
mis principal  ;  Pascal,  Charles,  Bre- 
ton et  Cornette,  commis;  Durand 
et  Besnard,  gardiens  de   bureau  ; 
Jallon  et  Carillon,  surnuméraires  ; 
Arnoult,comm.  auxiliaire;  Longuet, 
\     facteur-surveillant. 

Serbonnes,  Mme  Gerdy,  receveuse. 
Sergines,  7*,  M.  Saucier,  receveur. 
Saint- Valérien,  T,  Mlle  Bardou,  receveuse. 
Tbeil,  Mlle  Beaujard,  receveuse. 
Thorigny,  7,  Mlle  Dusuzeau,  receveuse. 
Valéry,  r,  Mlle  Dusausoy,  receveuse. 
W'-l'Archevêque,  Mlle  Villiers,  receveuse. 
WMa-Guyard,  Mme  v«  Subj ,  receveuse. 
Véron,  Mlle  Marchai,  receveuse. 

Arrondissement  de  Tonnerre, 

Aisy,  Mlle  Bahlot,  receveuse. 
Ancy-le-Fr.,  M.  Dosnon,  receveur. 
Crnzy,  T,  M.  Cognié,  receveur. 
Flogny,  r,  Mlle  Bavard,  receveuse. 
Neuvy-Sautour,  T,  Mme  Boisseau,  recev. 
Lézinnes,  Mme  Giffard,  receveuse. 
Noyers,  Mlle  Larbouillat,  receveuse. 
Nuits,  y,  Mme  Paupert,  receveus^;. 
Ravières,  Mlle  Roulet,  receveuse. 
Tanlay,  Mlle  Bapst,  receveuse. 
Tonnerre,  M.  Dumas,  recev.  des  P.  et  T  ; 
Boffy,  Pheffer,  commis. 


SERVICE  TÉLÉGRAPHIQUE. 

Bureau  d'Auxerre  :  Rue  Dampierre,  7.  —  MM.  Granet,  commis  principal  ; 
Vinot.  Plessis,  Saignes,  Dujardin  et  Parigot,  commis  ;  Morisset,  Petiot  et  Houchot, 
commis  auxiliaires:  Porlallier,  facteur  surveillant  ;  Duplant  et  Géraut,  facteurs  auxi- 
liaires. 

Les  bureaux  d'Auxerre.  Sens,  Tonnerre,  Joigny  et  St-Fargeau,  sont  ouverts,  pour  la 
correspondance  des  <lépôches  privées,  tous  les  jours  y  compris  fêtes  et  dimanches, 
de  7  heures  du  malin  à  9  heures  du  soir,  depuis  le  1"'  avril  jusqu'au  IV  octobre,  et 
de  8  heures  du  matin  à  9  heures  du  soir,  depuis  le  t«'  octobre  jusqu'au  l*'  avril. 

Les  bureaux  n'acceptent  pas  les  dépêches  de  nuil. 

AvALLoiv.  —  Le  bureau  d'Avallon  est  ouvert  de  8  heures  du  matin  à  midi  et  de 
f  a  7  heures  du  soir  ;  le  dimanche,  de  8  à  10  h.  du  matin,  et  de  midi  à  3  h.  du  soir. 

BUREAUX  MUNICIPAUX  NO'V   PUSIOIWÉS.  —   KMPLOTÉS  CHARGÉS  DU  SERVICE 

TÉLÉGRAPHIQUE  SEULEMENT. 

MM.  Boussard,  à  Ancy-le- Franc;  Garnier,  à  Noyers;  Cullet,  à  Pont-sur-Yoniie  , 
Mme  Alvisey,  à  Ravières  ;  Viault,  à  Villeneuve-l'Arch.;  Gagnard,  à  St-Julien-du-Sault. 

Ces  bureaux  sont  ouverts  de  9  h.  du  matin  à  midi,  de  2  h.  à  7  h.  du  soir;  le  di- 
manche: de  8  11.  1/2  à  9  h.  1/2  du  matin,  de  5  à  6  h.  du  soir. 


tlt 

GlMBiHy,  CliUel-Genwh:,  Cr^MM  Laroche,  MaiH|.-larVill0,  VilLooeiLve4a-Gii|iard. 
Theil,  Chiffir.  l^Siég^es,  Malax-le-Vicorole,  Monéteaù ,  Sermixelle&,  Arcy«  Sobflgnj, 
Egri8elle.syiireneuve-la-0ondagre,  Vernay,  Savîgaj,  Vincelles  el  â  écluses. 

SERTIGB  TBCBNIÇVC. 

MM.  Jalv,  direcUur^mgénieac,  à  Giijoi  ;  Antoine,  inspecteur-iiigMieur,  à  Dijoii, 
cha^  de  It  cooelFtiGliioa  et  di;  l'enlrrliien  ées  lignée  \  Rdmond,  eontnMeur  de* 
ligftee,  4  AiuMrfe;  Habert,  obef-eur  veilla  et  ;  Petit  et  SouAlei,  mirveillaiH»;  Gealy. 
Jieangnee%  Lutieye,  MiehMlu  CoUas»Qtt«Qer8. 


SECTION  VIL 

PONTS   mr    CHAUSSÉS». 

H.  B.  DB  Mas  i|t,  ingénieur  en  chef  du  déferlement,  me  de  Conhuigee,  17,  à  Avxerre. 

SWVICR  ORDIMAIBfi 
1*  Aonltfi  nationales: 


N*  5.  De  Paris  a.  Genève  par  Montereau, 

YiUeneiive;la-Quyard,  Cbampi^ny,  Ville.- 

raJUBPCiue,  pont-sujr-YQnpe,  Saiat-0eui&, 

Sens,   Mâby-l«-Royj   Theil,  Vanmorl, 

Arce»t  AvroUes,.  Samt-FJorentin,  Ger- 

migay,    Perc«)[,     Flogpx,    Tlroachoy, 

Cheney,   Dannemoine,   Tonnerre,   Le- 

zinnee,    Ancy-le*FnHK^   Fulry,    Nuits, 

Aisv,  MontJiMjnl  et  pijQO. 
N*  5  Dis»  De  Sfin^  à.  Sauit-FIoreniin  par 

Rosoy,  Vii]tfittu«p-&ur- Yonne,  Armeau, 

Villevallier^     Villecien,    Saint-AubiA« 

itfliflnj'»  LarQCillie*  Bsneo  et  firienun,. 
N*  6.  Ue  Pajri»  à  Chambéxy  par  Joignyï) 

Epineau4e6^Vavefl^  Bassoo,  Appoigny^ 

Auzerrei.  Qbam^^  Viiv;elles,  Gravant 

Vermenioa,    Reisny.,    Liioy-sur-Gure, 

Arcy- sur-Cure»  Saint^Mocé,  Voutenay, 

SfcmizeUes,.  A^yallon,  Gassy-ie&-FQrges> 

Sainte-Magnance  et.  Rouva^. 

BUREAUX   DB  L'UVCÉNIBUR  EN  CHEF 

MM.  Boivin,  conducteur,  chef  de  bureau  ;  Simonnin,  employé  secondaire,  corop- 
Uble. 

hrk  dâpartement  est  partagé  en.  trois  arrondissements  d'ingénieurs  ordinaires,  ainsi 
qu'il  suu  : 


N*>  QQ.  De  Nancy  à  Orléans  par  Tro)e6, 
VilleneuTe  -  TArcheTéque  ,  Molinons. 
Foissy,  Sens.  Paron  et  C!oiirtenay- 

N*  65.  De  Neuicbâleau  à  Bonnv-sur-Ldire 
pas  Chàtillon-sur-Seine,  Lalsnes,  Pi- 
wcllRs,  TanUy.  Tonnerre»  Fley,  Ght- 
blis,  Poincbv,  Beines,  Auxerre,  Villa- 
fargeaa,  Pourrain,  Toucy,  Méùlle&. 
Saint-Fargeau  et  Lavau. 

N»  77.  De  Nevero  à  Sedan,  pai  Glamecy, 
Cou langpsrsur- Yonne,,  (ourson,  Gy- 
Lévêque,  Vallan.  Ajuxerre,  Villeneuvo- 
Saint -Salves,  Monligny ,  Vontigny. 
Saint -Florentin»  Nenvy  -  Santour  et 
Troyefi, 

N"  151.  De  PoUiers  à  A^vaUDjok,  par  Cla- 
mecy,.  Dornccy,  Chamoux,  vézelay, 
AsquiiLs  et  Blannay. 

U)ngueurs  des  routes  nationales  dana  le 
départemenL,  526  kil.,  7  hect. 


AARONDISSBVCNI  AU.  St'JDrQUEST 

M.  Jozan,  ingénieur  ordinaire,  à  Auxerre, 
porte  de  Paris. 

M.  Piiire,  œnducteur,  chef  de  bureau, 
comptable  ;  Petit,  employé  secondaire. 

Service  actif. 

MM.  Dumont',  Saiyat,  conduct.  4  Anxeme. 
Millon,  conducteur  à  Tonnerre. 

Cet  arrondissement  comprend  les  routes 

nationales  : 
Ng  5,  depuis  la  borne  kilomét.  150  près 

AyroUes  jnsqn'à  la  boi;ne.l90  près  £;pi- 

neuil. 
N*  6,  depuis  Joigny  jusqu'à  la  borne  ki- 


lométrique n*  t/O,  audelA  d'Ajuerra. 
N"  65.  Depuis  le  pont  d'Auxerre  iiu|a'à 

la  limite  du  LoiÈejL 
N*  77.  Depuis  la  limite  de  la  Nièvre 

qu'à  ceAe  de  VAube. 

ABAONOISaSHUiT  DU  StJ>-BST. 

M.  de  PuJligny,  ingin.  oïdin.,  à  Aiiierre. 

Bureau. 

MM.  Farey,  eoodndenr,  comptable. 

Alloins,  Bourgoin,  employés  second. 

Service  actif. 

MM,  iMUenseger,  conducteur  à  Tonnerre. 
Liaballe,  conducteur  lAvallon. 
Ribes,  conducteur  A  Tonnerre. 


U9 


Cet  arrondissement  eociprend  les  rouies 
nationales  : 
N<*  5.  De  la  borne  kilométrique  n*  150  à 

la  limite  de  la  Gôte^'Or. 
N*  6.  De  la  borne  kil.  n*  170,  près  Au- 

xerre,  à  la  limite  de  la  Gâte-aOr. 
N*  63.  De  la  limite  de  la  Côte-d'Or  à  la 

jonction  avec  la  roule  n»6,  prè«i  Auxerre. 
N*  151.  Entière.  Depuis  la  limite  de  la 

Nièvre  jusqu'à  A  vallon. 

AARONDISSBMINT  DD    NORD. 

M.  Bonneao,  ingénieur  ordinaire  à  Sens. 


Bureau, 
MM.  liebert,  conducteur,  comptable. 
Hardelet,  empl.  sec,  com.  d'ordre . 

Service  actif. 

MM.  Miilard,  conducteur  à  Sens. 
Martin,  conducteur  à  Joigny. 

Cet  arrondissement  comprend  les  routes 
nationales  : 
N«  5.  De  la  limite  de  Seine-et-Marne  à  la 

borne  kilométr.  n"  150,  près  AvroUes. 
N*  5  bis.  De  Sens  à  St-Ftoreotin,  entière. 
N*"  60.  de  Nancy  à  Orléans,  entière. 


2°  Service  hydraulique j  comprenant  : 

f*  La  snrveM lance  et  la  réglementation  des  rivières,  ruisseaux  et  tous  autres  cours 
d'eau  non  narigab^es  ni  flottables,  ainsi  que  tontes  les  usines  établies  sur  ces  cours 
d'eau.  —  2*  La  police,  le  curage  et  l'amélioration  do  ces  mènes  cours  d'eau.  —  3*  Les 
irrigations,  drainages,  dessèchements,  elc. 

Un  décret  du  14  novembre  iSM  a  fait  passer  le  service  hydraulique  des  attribu- 
tions du  Ministre  des  Travaux  publics  dans  celles  du  Ministre  de  1  A^euHure. 

Néanmoins,  le  département  des  Travaux  publics  conserve  les  attributions  ci-après  : 
Sur  les  canaux  et  cours  d'eau  du  domaine  public.  —  Concession  de  prise  d'eau  de 
tonte  nature,  Règlements  d'eau  d'usine,  Partages  d'eau.  Règlements  de  barrages, 
Études  d4>  distribution  d'eau  dans  les  villes  et  l^s  communes,  Épuration  d'eaux 
d'égouts,  Travaux  d'aménagement  di-s  eaux  exclusivement  destinés  à  l'alimentation 
ou  à  l'amélioration  des  canaux  et  des  cours  d*eau  du  domaine  public. 

Les  ingénieurs  et  les  conducteurs  des  ponts  et  chaussées  du  service  ordinaire  sont 
chargés  de  l'instruction  de  toutes  I*-s  atTaires  ressortissant  au  service  hydraulique, 
sur  les  cours  d'eau  non  navigables  ni  flottables  du  département,  chacun  dans  reten- 
due de  Tarrondissement  ou  de  la  subdivision  correspondant  aux  routes  nationales 
doat  la  surveillance  lui  est  conflée. 

S**  Pèche.  —  Établissements  insalubres  ou  dangereux. 

Les  ingénieurs  et  les  conducteurs  du  service  ordinaire  sont  en  outre  chargés, 
chacun  dans  la  région  correspondante  au  service  hydraulique  gui  leur  est  confiée, 
du  service  de  la  pî^che  dans  les  cours  d'eau  non  navigables  ni  flottables  et  de  l'ins- 
truction de  toutes  les  affaires  concernant  les  étaMissements  insalubres,  incommodes 
ou  dangereux,  telles  que  créatiou  d'usines,  installaiion  d*ateUers,  ouverture  de  ma- 
gasins de  dépôts,  etc. 


SERVICE  D'ÉTUDES  ET  DE  CONSTRUCTION 

DBS  LIGNBS   FERniBS. 

i8»  Impeetims.  —  M.  Rabagiia  ^,  inspecteur  général,  rue  des  9t-Pères,  83,  Paris. 

Lignes  d' Auxerre  à  Gien^  de  Triguères  à  Clamée  y,  d'ÀvaUon  à  Nuits-sous-Bavières  ^ 
œ Auxerre  à  St- Florentin^  de  Sollerres  à  Joigny,  de  Bourges  à  Gien  {Cher  et  Loiret)^ 

et  i*Jrgetit  à  Beaune-la-Rolande  (Loiret). 

M.  Lethikr,  ingénieur  en  chef,  à  Auxerre,  rue  Boumeil,  f6. 

Bureau  :  MM.  Pieatier,  conducteur  principal,  chef  de  bureau,  rue  de  Paris,  95  ; 
ReuYoiaé,  commis  d'ordre,  rue  de  Paris>  ISO  ;  Gbaillier,  agent  temporaire  comptable  ; 
Thiney,  Bonnet  et  N...,  employés. 

i  \*'.  —  LIGNE   o'aLXERRB  A  CIEN. 

M.  Pov,  Ingénieur  ordinaire  à  Clameey  (Nièvre). 

Service  actif  :  MM.  Merlin,  Jacquemain,  conducteurs,  et  Luzy,  conducteur  à  Gien  ; 
Campistron,  à  Bléneun  ;  Sanglé,  à  Saint-Fargeau. 

M.  JojLiN,  ingénieur  ordinaire  à  Auxerre. 

Service  actif  :  MM.  Raoul  et  Poulin,  conducteurs  à  Auxerre  ;  Château,  conducteur 
àPourraia  ;  Ralfin,  conducteur  àTouoy  ;  Théveoin,  clief  de  section  i  Touey  ;  Carré, 
8ou*4helde  aectîoa  à  Foateuoy. 


110 

{  2.  —  LIGNE  DB  TRIGUÈRKS  A  GL4IIBCY. 

M.  CHAUDESSAisi  ^,  ÎDgéniear  ordinaire  à  Montargis  (Loiret). 

Bureau  ;  MM.  Cari,  chef  de  section,  clief  de  bureau  ;  PresUt,  agent  temporaire, 
comptable. 

Service  actif  :  MM.  Marchand,  sous-chef  de  section  à  Douchy  (Loiret)  ;  Morcau, 
sous-chef  de  $;oction  à  Toucy  ;  Nesle,  à  Grandchamp. 

M.  Delisrijb,  sous-ingénieur  à  Clainecy. 
Bureau  :  M.  Gannier,  employé  secondaire,  commis  d'ordre. 
Service  actif:  Renard,  conducteur  à  Andryes  ;  Léger,  conducteur  à  Druyos;  Mer- 
cier, conducteur  à  Lain. 

§  3.  —  LIGNB  d'aVALLON  A  MJITS-SOUS-RAVIÈRBS. 

M.  Bâtisse,  ingénieur  ordinaire  à  Auxerre,  boulevard  Vaulabelle. 

Bureau  :  MM.  Meneau,  conducteur,  chef  de  bureau  ;  Renaud,  employé  secondaire. 

Service  actif:  MM.  Courtine,  conducteur  principal  à  Tlsle  :  Briffaux  et  Lancosme, 
sous-chefs  de  section  à  l'Isle;  Morisot,  empi.  secondaire  à  Tlsle;  Tatesauftse,  empl. 
secondaire  à  Avallon  ;  Offroy,  conducteur  à  Nuits-sous-Rayières. 

{  4.   —  LIGNE  d'aCXERRB  A  ST-PLORENTIFf. 

M.  Bâtisse,  mgénieur  ordinaire  à  Auxerre. 

§  5.  —  LiGpre  de  solterrës  a  joignv. 

M.  Ghaudessais,  insénieur  ordinaire. 

Service  actif  :  M.  Gbauvet,  chef  de  section  à  St-Maurice-sur^Aveyron  (Loiret). 

M.  JozAN.  ingénieur  ordinaire. 

Service  aclif  :  M.  Pion,  chef  de  section  à  Joigoy. 

I  6.  —  LIGNE  de  BOURGES  A  GIBN. 

M.  Bloch,  ingénieur  ordinaire  à  Gien  (Loiret). 

Bureau  :  MM.  Mazu^er,  chef  de  section,  chef  de  bureau  ;  Firbach,  sout-chef  de 
section  ;  Scordel,  crtndocteur  ;  Boudin,  comptable. 

Service  actif  :  Lhuissier,  chef  de  section  principal  à  Bourges  ;  Bertheau,  chef  de 
section  principal  à  Gien  ;  Fabre,  chef  de  section  a  Aubigny  -,  Hetzel,  chef  de  section 
à  La  Chapelle  ;  Loiseleur,  sons-chef  de  section  à  Gien  ;  Poilippe,  sous-chef  de  section 
à  Menei  on- Salon  ;  Trêves,  ^ous-chef  de  section  à  Aubignjr  ;  de  Montagnac,  fOus-chef 
de  section  aux  Bordes  ;  Martin,  sous-chef  de  section  à  Gien  ;  Richard,  conducteur 
à  La  Ghapélle-d'Angoulême  ;  Martin»  employé  secondaire  à  Aubigny. 

{7.  —  ligne  d'argent  a  bbaunb. 

M.  Bloch,  ingénieur  ordiiaire  à  Gien. 

Service  actif  :  M.  Hartmann,  sous-chef  de  section  à  Argent. 

M.  Mabilat,  conducteur  faisant  fonctions  d'ingénieur,  à  Orléans. 

Bureau  :  MM.  Boulard,  conducteur,  chef  de  bureau  ;  Férandon,  agent  temporaire. 

Service  actif:  MM.  Dallemagne,  chef  de  section  à  Beaune-la-Rollande;  Cloutrier, 
conducteur  à'  Bellegarde  ;  Chopin,  c/>nducteur  à  l.orris  ;  Roncin,  sous-chef  de  section 
à  Sully -sur-Loire  ;  Fajole,  sous-chef  à  Sully  ;  MiltOn,  sous-chcf  de  section  à  Cardon  ; 
Lalanne,  agent  secondaire  à  Beau  ne-la-Rolande  ;  Riche,  employé  secondaire  à  Sully . 

CONTRÔLE  de  L'EXPLOITATION   OBS  CHEMINS   DE  FER  l'.-L.-M. 

MM.  De  Labry,  ingénieur  en  chef,  r.  de  Varennes,5f,  Paris;  de  Pullisny,  ingénieur 
ordinaire  à  Auxerre  :  Leau,  conducteur,  à  Auierre  ;  Lantier,  employé  secondaire  à 
Auxerre. 

SERVICE  DU  CANAL  DU  NIVERNAIS  ET  DE  LA  HAUTE  YONNE. 

M.  DE  Mas  ^,  incénienr  en  chef,  à  Auxerre,  rue  de  Coulanges,  i7. 

Ce  service  comprend  les  travaux  dVntretien,  de  réparation  et  de  perfection iiemeni 
du  canal  du  Nivernais  proprement  dit,  avec  trs  anneies,  les  rigoles  alimentaires» 
d*Tonne  et  d^Aron,  les  réservoirs  du  point  di:  partage  et  Pembrancbemeot  do  Ver- 
menton  (canal  de  la  Cure),  do  la  rivière  d^Yonne  entre  le  perthois  d^Armos  fprèK 
Clamecy)ct  le  pont  d'Anxerre,  de  la  rivière  de   Cure  depuis  le  Gué  des  Chèvres 


121 

(amont  du  pont  d^Arcy)  iosqa^à  Cravont  et  du  réservoir  des  Sellons  sHué  dans  le 
département  de  la  Nièvre.  Il  compreu«l,  en  onire,  tout  ce  qui  concerne  le  mouvement 
de  la  navigation  et  do  OotUige  sur  ces  cours  d^ean,  la  police  des  ports  qui  en 
dépendent.  Pi nstruct ion  des  a iïa ires  concernant  Ifs  usines  qui  y  sont  situées  et  le 
servîre  Je  la  pèche  sur  ces  mômes  cours  dVati. 

Bureau  de  V ingénieur  en  chef. 
MM.  Boivin,  condnclenr  {  Corolleur  Ch.,  Duniay,  Toitttsainl,  euipl.  secondaires. 
Le  service  du  canal  du  canal  du  Nivernais  et  delà  Haute-Yonne  est  partagé  en  dcui 
arrondissements  d^ngénienrs  ordinaires. 

!*'  ARRONDISSKMKNT. 

IV1.  DsLBaut,  ingénieur  ordinaire,  h  Glamecy. 

(*et  arroodiKsemenl  comprend  ;  i*  le  canal  du  Nivernais  et  ses  annexes  dans  le 
département  de  la  Nièvre;  i**  la  rivieie  d'Yonne  entre  le  fertuis  d^Armes  (près  Cla- 
mccy)  et  la  limite  du  département  de  PYonne. 

Bureau  de  M.  Détente. 
MU.  Lin  et  Corolleur  H.,  conducteurs  ;  Gourliau,  employé  secondaire. 

Condueteun  subdivisionnaires. 
MM.  Decraifi.  à  Uceiie;  Desponge,  à  CbÀtillon-en-Bazois;  Finat,  à  la  Montagne; 
Comte,  à  Marigny-sur-Yonne,  et  Boidot,  à  Clamecy. 

a"  ARR0!IDfS9BMB!IT. 

M.  DS  PuLLiGiiY,  ingénieur  ordinaire,  à  Auxerre. 

Cet  ingénieur  est  chargé  du  service  :  i"*  do  la  partie  de  la  rivière  d^Yonne  comprise 
entre  la  limite  du  département  de  la  Nièvre  et  Auxerre  ;  •!**  de  la  rivière  de  Cure, 
depuis  le  pont  du  tunnel  d^Arcy  jmqu'è  Cravant  ;  3^  du  canal  du  Nivernais, 
depuis  la  limita!  du  dé()artement  do  T Yonne,  jusqu'à  son  embouchure  dans  PYonne, 
s  Auxerre;  4"  du  canal  de  la  Cure;  5"  du  réservoir  des  Settons  dans  le  département 
de  la  Nièvre. 

Bureau  de  M.  de  PulUgnj. 

MM.  Oudin  et  Lécuyer,  cuoducteurs  ;  Guillemain,  employé  secondaire. 

Conducteurs  subdiviiionnaireê. 

Subdivision  de  Maillyla-Ville.  —  M.  Petit,  conducteur  à  MaillylaVille^  sur- 
veillance dfl  ta  rivière  d'Yonne  et  du  canal  du  Nivernais,  entre  la  limite  du  dépar- 
tement de  la  Nièvre  et  le  Mannoir  (près  Cravant). 

bubdivieion  de  Vermouton.  —  M.  Saifroy,  conducteur  à  Vermenloo,  surveillance 
(le  la  rivière  do  Cure,  entre  Ancy  et  Cravant,  du  canal  de  1»  Cure  (i- m  branchement 
(Je  Vermenton)  et  du  réservoir  des  Settons,  dans  la  Nièvre. 

Subdivision  d'Aoxerre.  —  M.  Guillemain,  conducteur  h  Auxerre,  surveillance  de 
la  rivière  d'Yonne  et  du  canal  du  Nivernais,  entre  le  M  au  noir  (près  Cravant)  et 
le  pont  d'Auxerre. 

SERVICE  DE  LA  NAVIGATION  UE  L'YONNE. 

Ce  service  comprend  l.i  livière  1  Yonne  depuis  Auxerre  jubqn'à  Montcreau,  les  déri- 
vations UeGurgy,  de  Joigny  et  de  Courloo,  et  la  rivière  d'Aruiançon  entre  Biicuoo  et 
Laroche.  Il  comprend  aussi  le  mouvement  de  la  uiivigaiion  et  du  flottage  hur  ces 
rivières,  la  police  des  ports  qui  en  dépendent,  l'instruction  des  aiîaires  concernant 
les  usines  qui  y  sont  situées  et  le  service  de  la  poche. 

M.  B.  DB  Miks  ^,  ingénieur  en  chef,  à  Auxerre,  rue  de  Coulanges,  17. 

Bureau  de  Pinf;énieur  en  chef:  MM.  Boivin,  conducteur,  chef  de  bureau  ;  Heiniz, 
conducteur,  comptable  et  dessinateur. 

Le  service  de  la  navigation  de  l'Yonne  est  divisé  en  deux  arrondissements  d'ingv- 
nienr  ordinaire,  savoir  : 

Premier  arrondissement,  comprenant  la  rivière  d'Yonne  entre  Auxerre  et  Laroche, 
la  dvrivatlon  de  Gurgy  et  la  rivière  d'Armançon  entre  Brienoo  et  Laroche. 

M.  DB  PcLLiGHY,  ingénieur  ordinaire,  h  Auxerre. 

Bureau  :  MM.  Boulier  jeunOi  conducteur^  chef  de  bureau  ;  Fauconnier,  conducteur  ; 
PactuB,  employé  secondaire. 
Service  actif  :  M.  Ménisielle,  condactear  à  Aaierre,  rue  des  Bottchériety  a8.  — 


122 

Ëivière  d^Yonne  d^Auxerre  à  Laroche,  dérivation  de  Gurgy  et  riTière  d'ÂrnaD^n  de 
firienoD  à  Laroche. 

Deuxième  arrondÎMement,  eoru prenant  la  rivière  d'Yoane  entre  Laroche  et  Mon- 
tereau  et  tes  dérivatione  de  loigny  ei  Courlon  : 

!VI.  BoMNBAU,  ingénieur  ordinaire  à  Sens. 

Bureau  :  MM.  Lejeune,  Largeot  et  Grelier,  eondueieurif;  ;  Gnnrdon  et  Bouziat, 
employés  secondaires. 

Service  actif  :  M.  Roolier  atné,  conducteur  à  Juigny.  —  Rivière  d^Tonne  de  hatroaho. 
k  la  limite  des  arrondissements  de  Sens  et  Joignv,  et  dérivation  de  Joi{*oy. 

M.  Lambert,  employé  gecondsire  au  barrage  de  Saint-Mariin.  —  Rivière  d^Tonoc 
de  la  limite  des  arrondissements  de  Sous  et  de  Joigny  à  Sixie. 

M.  Sauvât,  conducteur  à  Misy.  —  Rivière  d'Tonne  de  Sixte  à  Montereao  et  tiéri- 
valioo  de  Courlon. 

Nota.  —  Une  ligne  télégraphique  et  téléphonique,  mettant  en  rapport  chaque 
barrage  avec  les  deux  b^irtages  voisins  de  Taniont  et  de  Taval,  est  établie  le  long  de 
la  rivière  d^Yonne  et  de  la  Seine,  entre  Auxcrre  et  Paris.  O-tte  ligne,  ouverte  aux 
dépêches  privées,  est  en  communication  avec  la  Basse-Seine,  avec  la  Marne  et  avec 
récluse  de  Saint- Mammcs  sur  le  canal  du  Loingi. 


SERVICE  VICINAL. 

PERSONNEL . 

M.  Surugue, agent- voyer  chef,  r.  Philibert-Roux,  17,  à  Âuxerrc  (bureaux  à  la  Prrfec- 
ttire);  MM.  Guyard,  agent- voyer  principal,  chef  de  bureau  ;  Sonnet,  rhef  de  compta- 
bilité ;  Quignard,  agent-voyer  dessinateur  ;  Viau,  chefeantoonJer  attaché  au  bureau  ; 
Hodry  et  Mathieu,  ageats  auxiliaires. 

^>        ARRONDISSEMENT   D'AUXERRE. 

M.  Mathieu,  agent-voyêr  d'arrondissement,  r.  du  Qtiatre-SepleiBbre.  5,  à  Auierre. 
Bureau  :  MM.  Lecomi'e,  agent- voyer  cantonai;  Gouot,  Slmonnean, agents  auxiliaires. 

Affents-vojrers  cantonaux  :  —  MM.  Hvgot,  à  Auxerr»;  Protat.  à  Chablis  ;  Gorniiit, 
à  Coulanges-Ia-Vin.  ;  Simon,  àCoulanges-sur-Yonne;  Oefosse,  à  Oourson;  Moine,  à 
Saint-Florentin;  Micttaut,  à  Saint-Sauveur;  Bertrand  jeune,  à  Seîgnelay  ;  Fronlier, 
àToucy  ;  Loury,  à  Vennenton  ;  Raverat,  à  Ligny-le-Gbàlel. 

ARRONDISSEMENT  D*AVaLLON. 

M.  Charles,  agent- voyer  d'arrondissement,  à  Avallun.  —  Bureau  :  MM.  Lessiau. 
agent-voyer  cantonal,  chef  de  bureau  ;  Heposeur,  agent  secondaire;  Picoche,  agent 
auxiliaire. 

Agents 'voytsrs  cantonaux  :  MM.  Préau,  à  Avallon  ;  Girardot,  à  Guillon  ;  Preslat,  à 
risle-8ur-Serein  ;  Chaineau,  à  Quarré-ies-Tombes  ;  Fouet,  à  Vézelay. 

ARRONDISSEMENT  DE  JOIGNY. 

M.  Neveux,  agent-voyer  d'arrondissement,  à  Joi^ny.  —  Bureau  :  MM.  Ganneau 
et  Leblond,  agents  secondaires  ;  Brol,  agent  auxiliaire. 

Agents-voyers  cantonaux  :  MM.  Barbier,  à  Aillant  ;  Boucheron,  à  Brienon  ;  Veau, 
à  Cerisiers;  Heurley,  a  Charny  ;  Renard  père,  à  Joigny;  Durand,  à  Saint-Fargeau  ; 
Manson,  à  Villeneuvo-sur- Yonne  ;  Renard  flis,  à  Bleneau. 

ARRONDISSEMENT   DE   SENS. 

M.  Cbampeaux,  agent-voyer  d'arrondissement,  à  Sens.  —  Bureau  :  MM.  Les[)a^nol, 
agent-voyer  cantonal,  attaché  au  burean  ;  Gourmand,  agent  secondaire  ;  Chtminant 
et  Potin,  agents  auxiliaires. 

Agrnt^-^voyers  aaïuonau*  :  MM.  Fromonot,  à  PoBt-s- Yonne  ;  RobUt,  à  Sens;  Roy, 
à  Sergines  ;  Grandrup,  à  Villeneuve-rArchevéque  ;  Bourcier,  à  Saint- Valérien. 

ARRONDISSEMENT  DE   TONNERRE. 

M.  Mandaroux.  agent-voyer  d'arrondissement,  à  Tonnerre.—  Bureau  :  MM.  Servin 
et  Milachon,  agents  secondaires  ;  Manin,  agent  auxiliaire. 

AfBBmtsvqrers  cantonaux  :  MM.  Boussard,  à  Ancy-le-Franc  ;  Manlelet,  à  Crazv- 
le-CnAtel  ;  Gaillard,  à  Flogny  ;  Bertrand  aîné, à  Noyers;  Lotur,  a  Tonnerre  ;  Boussara, 
age«i  awJHkife»  détaché  à  AjM^hi«>Frano. 


123 


Ca  SMviee  comprend,  en  dehors  de  la  con«tnictkm  et  l'entreUen  du  réseau  de« 
chemins  vicinaux  ordinaires,  rachèveroent  et  l'entretien  des  chemîw  de  grande 
communication  dont  voici  la  désignation  et  l'itinéraire  : 


X^*  !•'.  d'Auxerre  à  Goene,  par  Che- 
▼annes,  Escanips,  Volvant,  Leugny,  la 
Bruyère,  Levis,  Fontenoy,  les  Guillo- 
rés,  les  Robineaux.  les  Cueillis,  Saints. 
Saint^Colombe,  Treigny,  La  Folie  et 
les  Ghailloux. 

2,  de  Chablis  à  Yermenton,  par  Préhy  et 
Saint-CTr-lex-Colons. 

3,  de  Villenenve-snr- Yonne  à  Entrains 
par  SaintpJulien-dv-Sattlt,  Thèmes,  la 
petite  Celle,  Précv«  Sépeaur,  Saint- 
Romain,  La  Ferté,  Sommecaise,  La 
Vii lotte,  Tbucy,  Fontenoj,  Le  Deffand. 
Tburv,  Lainsecq,  Sainpuits. 

•I,  d'Aillant  à  Entrains  et  à  Toncy,  par 
Chassy,  SaintMaorice-le^enoe,  Egleny. 
Beauvoir,  Nanloo,  Pourrain,  Diges. 
Leugny,  Sementron,  Lain,  Thnry. 

\  de  f  ignv  au  pont  de  Basson,  par  la 
Rue  Feuillée,  Pontigny,  Venouse,  Rou- 
vray,  Héry,  Seignelay,  Beaumont  et 
Bovard. 

S,  de  Saint^Sauvenr  à  Clamecy,  par  le 
Jarlois ,  Lainsecq ,  le  Vaarimhert, 
Champ  -  Marti»,  le  Galois,  Etais,  la 
Fontaine  et  le  Tremblay. 

7,  de  Chàtillon  à  Entrains,  par  Cham- 
pignettes,  Tannerre,  Béoa,  Mésilles,  les 
Matigaons,  Saint  -  Sauveur,  1rs  Re- 
nard'i,  POrroe-do-Pont,  les  Thomas, 
Ste -Colombe,  la  Breuille  et  Sainpuits. 

8,  de  la  roule  nationale  n'  77  à  Bfaizières, 
par  la  Houillère,  Ligny,  Varennes,  Ca- 
riscv,  Plogny. 

9,  de  saint-Sauveur  à  r!sle-sur>Serein  et 
Vermenton,  par  le  Deffand,  Lain, 
Taingy,  Moie9mes,Conrson,  Fouronnes, 
Fontenay,  Mailly-le-Château,  Matlly-la 
▼îlle,  Avjguy,  Tootenay,  Lucy-le-Bois, 
et  ftrovency. 

14,  d'Avalkm  à  Saint-Brisson,  par  Cou- 
sin-la-Roche,  Marra  oit,  Auxon,  Vitliers, 
la  Gorge  et  les  Breui Hottes  et  à 
Quarré-ies-Tombes. 

11,  de  Vermenton  au  chemin  de  grande 
commun.  n*88  parSacy,  Joux-la-Ville, 
Dissangis,  Tlsle,  PancV,  les  mouKns 
Chouard  et  Salé,  les  iermes  de  Ché- 
risy,  Saint-Bernard,  Perrigny,  Courte- 
rolleset  Guillon. 

12,  de  risle  à  Arthonna) ,  par  Annoux, 
Sarry.  Villiers-les-nauts,  Fulvy,  Cusy, 
Auc> -le- Franc,  Pimelles,  Crnzy,  Maol- 
nes  etArlbonnay. 

13,  de  Montréal  à  Ste-Magnance,  par 
Tréviselot,  Trévilly,  CisiTy,  Savigny, 
le  Monceau,  Chevannes  et  Ste-Maf^nce. 

i4,  ée  Basson  k  Biûare  et  à  Giens,  par 


Basson,  Vlllemcr,  Neuilly,  Champloi- 
seau,  Lalave,  Aillant,  Lamotte,  les 
Ormes,  le  efiâfeau  de  Bontln,  les  petits 
bois  de  Courgoin,  la  Mouillère,  les 
petiff)  et  les  grands  Brossards,  Bel- 
Air,  le  Singe-Vert,  Grandchamp,  les 
fermes  de  la  tuilerie  St-Val,  la  Bonde 
et  la  Gilbardière,  Champignelles.  la 
Vellerie^  la  ferme  des  Rosses,  Cham|H 
cevrais,  la  ferme  de  Prix,  de  la  Mai- 
son-Tardive, les  Petites-Maisons,  Ro- 
Sny,  passe  prés  de  Péchisc  et  du  pont 
n*  Rondeau. 

15»  de  Cerisiers  à  Courtenay,  par  Dix- 
mont,  les  Bordes,  Tallonan,  Ville- 
nenve-le-Rof,  Bussy-fe-Repos,  les  Four- 
neaux, la  Herse,  les  Chetirs,  IMffonds 
et  les  Guimbault. 

r6,  du  rh.  de  grande  coromunic.  n**  89  à 
Châtillon,  par  Laborde,  CbevilloA, 
Prunuy,  I^fontaine,  Chamy,  le  Clos 
la  Haute-Cave,  les  Siméons,  les  Jour- 
nets,  les  Roseaux,  Cbambeugle. 

17,  d'Ancj-le-Fraac  au  ch.  de  grande 
commun,  n**  98,  par  Sligny  et  Jullv. 

18,  rie  St-Amand  St-Jullen-du-SauIt  et 
Villeneuve  sur- Yonne,  par  St-Martin- 
sur-Ouanne,  Malicorne,  ferme  de  Jan- 
vier, Cbampignelles,  chftteau  et  ferme 
de  Crosilles,  Villeneuve  -  les  -  Genêts, 
Septfonds,  les  Nanliers,  St-Fargeau, 
les  Girauds  et  Breuillambert. 

19,  de  Senan  à  Appoigny,  par  Lalaye, 
Cbamploiscau,  Guerchy  et  Branche^. 

20,  de  Joigny  à  Nosent-sur- Seine  et  à 
Chigy,  par  les  Sièges,  Cerisiers,  la 
Grange-Bertin,  Diimont,  la  Tuilerie  et 
Beauregard. 

21,  d'Avallon  à  Coulanges- sur- Yonne, 
s'embranche  sur  la  route  nationale 
n*  151,  vis-à-vis  le  moulin  dit  le  Gué- 
Pavé,  passe  sous  le  hameau  du  Vau- 
donjon,  traverse  MontiUot,  le  hameau 
de  FonteniOes,  passe  près  de  la  ferme 
de  la  Kwrét  et  de  la  Maison-Rouge, 
ChfttelCensoir  et  Lucy-sur- Yonne. 

22,  d  Auxerre  à  Briare,  p.  St-Georges, 
Lindry,  Beauvoir,  Egleny,  Merry-Ia- 
Vallée,  la  Villotle,  ViUiersrSt-Benoit, 
les  Usages,  les  Béatrix,  les  François, 
Tannerre,  Villeneuve-les-Geneis,  la 
Falquerie,  le  Grand-Chemin,  le  Char- 
me-Rond, Bléneau. 

23,  de  Sens  à  Montereau  et  à  Bre>,  par 
St-Clément,  Cuv,  Evry,  Gisy-les-Nobles, 
Michery,  Serbonnes  Gourion,  Vinneuf, 
Sergines-et  Compigoy. 

24,  de  Villeiitnv&-sur-Y«iM  à  Coostoin, 


124 


par  Serbois,   les   Brias,  £griselle-le- 
Bocage,  Bracy,  le  bas  de  Marsan  gis  et 

ROUSSOD. 

25,  de  St-Maurice-aai-Riches-Hommes 
à  Ponl-8ur-Yonne,  par  Mauny,  Thori- 
gny,  FleurigDY,  St-Marlin-sar-Oreuse, 
la  Chapelle-îi-Ôreuse  et  Gisy-les-Nobles. 

26,  de  Sens  à  Voulx  et  à  Villethierry, 

S  art  du  Pont  de  Sens,  passe  près  St- 
[artin-du-Tertre,   à  IVailly,   Brannay, 
Lixy  et  Vallery. 

27,  de  Theil  à  VilleneuYe-sur- Yonne,  par 
la  Folie,  les  Bordes. 

28,  de  Villeneuve-l'Archevèque  à  Bray  et 
Molinons,  par  Lailly,  La  Postolle,  f ho- 
rigny,  Barreaux,  Sirvin^i,  Pailly,  Pies- 
sis  Saint-Jean  et  Compigny. 

29,  de  Sergines  à  Montereau,  et  à  Sdint^ 
Maurice  par  Serbonnes,  Gourion  et  Vin- 
neuf. 

30,  de  Saint-Florentin  à  Rigny-le-Ferron , 
par  Venizy,  le  Rué.Chaiuey,  la  grande 

•  Jaronnée,  les  Galbeaux,  Fournauiin, 
les  Cormiers  et  les  Vallées. 

31,  d'Auxerre  k  Champlay,  par  Perrigny, 
le  Buisson-Pouilleux,  Fleury,  Guerchy, 
Champluiseau,  Neuilly,  ferme  d'Arblay. 

32,  de  Tonnerre  à  Corbignv,  par  Yrouerre, 
Sainte-Vertu,  Nilry,  Joùx-!a-Ville,  Pré- 
cy-le-Sec,  Voutenay,  emprunte  la  route 
nationale  n"  6  jusqu'à  la  courbe  de  Gi- 
rry,  pui^  la  route  nationale  n*  151  jus- 
qu'à Vézehy,  passe  à  Saint-Père,  As- 
quins  et  Pierre- Perl  huis. 

33,  de  Cussy- les- Forges  à  Quarré-les- 
Tombes,  par  Villers-.Nonains. 

34,  de  Ligny  à  Saint-Mards-en-Olhe,  avec 
embranchement  sur  Va  rennes,  par  Li- 
gny,  Cbéu.  Gerniigny,  Beugnon,  Neuvy- 
Saulour  et  Sormery. 

35,  de  Tonnerre  à  Montfort,  par  Tissey, 
Collan,  Maligny,  Villy,  Lignorelles  et 
Souilly. 

36,  de  Quarré-les-Tombes  à  Châtel-Cen- 
soir,  par  Velars,  LantrevilJe,  Saint-Ger- 
main-des-Cbamps,  Serêe  -  le  -  Château, 
Usy,  Saint-Père,  les  bois  de  la  Made- 
leine, les  Tremblais  et  Asnières  où  il 
s'embranche  sur  la  route  départemen- 
tale n«  20. 

37,  de  Chamj)igny  à  Voulx,  par  Cbau- 
montet  Saml-Agnan. 

38,  de  Courson  n  Chablis,  par  Charente- 
nay.  Vol  -  de  -  Mercy,  Vincelles,  Vince- 
lottes,  Irancy,  Saint-Cyr  et  Préhy. 

39,  de  Vermenton  à  Entrains,  par  Acco- 
lay.  Sainte-Palla^e,  Prégilbert,  Serv, 
Maill Ha- Ville,  Mailly-Château-le-Bas, 
le  Paumièr,  Misery.  Coulanges- sur- 
Yonne, And  ries,  Ferrières,  Ëtais. 

40,  de  Theil  à  Thorigny,  par  Voisines, 
Fontaines  et  Villiers-Louis. 


41,  de  Chéroy  à  Ferrières  etàVonlx,  par 
les  Morteanx^  les  Jacquins,  Jouy  et  les 
Bordes. 

42,  de  Saint- Valérien  à  Jouy,  par  Monta- 
cher  et  Villegardin. 

43,  de  Laroche  à  Tonnerre,  par  Cbeny, 
Ormoy,  Mont-Saint-Sulpice.  Bouil  y. 
Bas-Rebourseauz,  Vergign^,Chéu,  Jaul- 
ges,  Vil  tiers- Vineux,  Roflfey,  Vêzinoes 
el  Junay. 

44,  de  Savigny  à  Anstrudes,  par  Gai  lion. 
Vignes,  Pisy  et  Vassy. 

45,  de  Chablis  à  Noyers,  par  Chichée, 
Chemilly,  Poilly,  Môlay  et  Perrigny. 

46,  de  Sens  à  Villpneuv<^rArcheT6<|ue, 
par  Saligny,  Fontaines,  les  Clérimois  et 
Foissy. 

n,  de  Joigny  à  Fournaudin,  par  Brion, 
Bussy-en-Othe  et  Arces. 

48,  de  Toucy  à  Seignelay,  par  Parl^,  Lin- 
drv,  Charbuy,  Appoigiîy  et  ChemiUy. 

49,  de  Vermenton  à  Noyers,  par  Sacy ,  Ni- 
try. 

50,  d'A vallon  à  Gnillon,  par  Maisoo-Dieu. 

51,  de  Saint-Florentin  à  Noyers,  par  Vil- 
liers-Vineux,  Carisey,  Dyé,  Vezanoes. 
Serrigny  et  Yroufrre. 

52,  de  Leugny  à  Bléneau,  par  Lalande, 
Fontaines,  Mézilles,  Septfonds  et  Saint- 
Privé. 

53,  d'Avallon  à  Tanna  «,  par  Pon'aubert. 
Island,  Menades  et  Foissy. 

54,  do  Cerisiers  à  Rigny-le-Ferron,  par 
Vaudeurs,  Coulours  et  Cérilly. 

55,  de  Lormes  à  Rouvray,  par  Quarré- 
les-Tombes  et  Saint- léger. 

56,  de  Laignes  à  Tonnerre,  par  Commis- 
se) ,  Tanlay,  Baon  et  Cruzy,  avec  em- 
branchement de  Lion  à  Tanlay. 

57,  d'.\uxerre  à  Cbâtillou-sur-Loing  et  à 
Saint-Aubin-Château-Neuf,  par  Chassy, 
Saint-Maurice-Thizouailles.  Les  Ormes, 
Saint  -  Aubin  -  Château  -  Neuf,  Blenry , 
Sommecaise,  Ferreux,  Saint  -  Marti n- 
sur-Ouanne  et  Marchais-Beton. 

58,  de  Sens  à  Pont-sur- Yonne,  par  Cour- 
tois el  Villeperrot. 

59,  d'Auxerreà  Pontigny,  parVillenonve- 
Saint-Salve,  Vonouse  et  Montigny. 

60,  de  Cussy-Ies-Furges  à  Saint-Lé^er. 
par  Beauvilllers. 

61,  de  Saint-Florentin  à  Ervy,  par  Sou- 
m  întrain  et  Beugnoa. 

62,  de  Champs  à  Chablis,  par  Saint-Bris, 
Chitry,  Courgis  et  Chablis. 

63,  de  Sens  à  Domats,  par  Subligny,  Ville- 
neuve-la-Dondagre,Courtoin  et  Domats 

64,  de  Bonny- sur-Loire  à  Gourlenay  et 
à  Aillant -sur- Millerlon,  par  Bléneau, 
Ghampce vrais,  Marchais-Beton  .Champ- 
beugle  etFontenouillcs. 

65,  de  Domats  à  Vallery,  par  les  Ches- 


125 


neanx.La  Belliole^St-Valérien  etVallery. 

66,  de  Sainl-Fargeau  à  Clamecy,  par  la 
Chaux,  la  Détroublc,  la  Marcinerie,  le 
Chéneau,  Treigny,  Ferreuse,  le  Metz, 
SampuiU,  les  Barres  et  Etais. 

67,  de  JoÏKny  à  La  Ferlé,  par  Charavres, 
Champvallon,  Yolgré,  Senan  et  VilUers- 
sur-Tnolon. 

68,  de  L'Isle  à  Aisy,  par  Annoux,  Chàtel- 
Gérard  et  Vauss<!. 

69,  de  Saint-Florenlin  à  Cerisiers,  par 
Avrolles,  Cbamolottl,  Mercy,  Bellechau- 
me,  Dilo,  Vilechétive. 

70,  de  fiazocbes  à  la  route  nationale  n* 
60,  avec  erobraochements  sur  Ville- 
neuve-la-Doadagre,  par  Sainl-Sérotin, 
Villebougis,  FouO-ères  et  Villeneuve- 
la-Dondagre,  Subligny,  Villerot.  Cbam- 
pi&ny  et  Vinoeuf. 

71,  de  Serraizelies  à  Tbar oiseau,  par  Gi- 
¥ry  et  Domecy-sur-le-Vault. 

72,  de  Sens  à  PifTonds,  par  Paron,  Gron, 
Eligny,  Marsangis,  <  haumot  et  Piffonds. 

73,  de  Saint-Sauveur  à  Goulanges-sur- 
Yoane,  par  la  Mallerue.  Tbury,  Sou- 
gères,  les  Simonsyles  Billards,  Mauper- 
luis  et  Druyes. 

74,  d'Arquian  à  Bléneau,  par  Lavau,  la 
Grand-Cour  et  Bléneau. 

75,  de  Chastellux  à  Cbarbonnières  et  à 
Villiers-Nonains,  par  les  hameaux  de 
lIarranU,le  Meix  et  Saint -Germain. 

76,  de  Theil  à  Fouroaudin  et  à  Punt-sur- 
Vanne,  par  VareîUes,  Vaudeurs,  les 
Loges  et  Villefroide. 

77,  de  Cerisiers  à  Laroche,  par  Cerisiers, 
Villechétive,  Bussy-en-Oti.e,  Migennes. 

78,  de  Brienon  à  Ligny,  par  Bouilly  et 
Rebourseaux. 

79^  de  Rigny-le-Ferron  à  Nogcnt-sur- 
Seine,  par  Flacy,  Ba^^neaux,  Courgeoay, 
Saint-Maurice- aux -Riches-Hommes  et 
Sosnes. 

80,  d  Aoxerre  à  Brienon  et  à  Laroche,  par 
Cbemilty,  Beauroont,  Ormoy  et  Cheny 

81,  de  Sens  à  Nemours,  avec  embranche- 
ment de  Subligny  à  Villeroy,  par  Ville- 
roy,  Sdinl-Valérien  et  Chéroy. 

82,  de  Chéroy  à  Bar  sur-Seine,  par  OoUot, 
Brannay,  Font-^ur-Yonne. 

83,  de  Joigny  à  Toucy,  par  Paroy, Senan, 
Aillant  et  Saint-Aubiu. 

81,  d'Auxcrre  h  Nogent- sur-Seine,  par 
Monéteau,  Seiguelay,  Hauierive,  Brie- 
non, Bligny,  Bellechaume,  Arces,  Vau- 
deurs, les  Sièges  et  Villeneuve-l'Arche- 
Tèque. 

85,  de  Sainl-Fargeau  à  Vinc4lles,  par  St- 
Sauveur,  Ouanne,  Merry-Sec  et  Cou- 
langes-la-Vi  oeuse. 

86,  de  Tonnerre  à  Avallon,  par  Yrouerre, 
Noyers^  Massangis,  Disiangis,  L'Isle- 
»iiH9erei]l,  ProveacyySaavigny-le-Boi». 


87,  d'Avallon  à  Lormes,  par  Chastellux. 

88,  de  Cussy-les-Forges  a  Semur,  par  St- 
André-en-Terre-Pleinc  et  Epois^es. 

81,  d'Aisv  à  Montargis  (avec  embranche- 
ment cle  la  porte  d'Egleny  à  la  Porte 
de  Paris,  àAuxfrrc),  par  Elivey,  Sau- 
vigny,  Pa«illy,  Censy,  Noyers,  Aigre- 
mont,  Lichères,  Saint-Cyr-les-Coluns, 
St-Bris,  Auxerre,  St-Georges,  Ai  lant- 
sur-Tholon,  Senan,  Volgré,  St-Romain- 
le-Preux,  Villefranche,  Dicy,  Château- 
Renard. 

90,  de  Saint- Fargeau  à  Moutargis,  par 
Saint-Privé,  Bléneau  et  Rogny. 

91,  de  Joigny  à  Avallon,  p?r  la  Belle- 
Idée,  Cheny,  Hauterive,  Lisny-le-Châ- 
tel,  Maligny,  Chablis,  Lichères,  Nilry, 
Juux-la- Ville  et  Lucy-Ie-Bois. 

92,  de  Joigny  à  Montargis,  mr  Béon. 

93,  de  Sens  à  Nogent-sur-Seine  par  St- 
Clément,  Thorigny  et  Sogncs. 

94,  de  Germigny  aux  Croûtes. 

95,  d' A  vallon  à  Moatbard,  par  Sauvigny, 
SanlîKny,  Vassy-s-Hizy,  Anstrude,  Aisy. 

9P,  de  Tonnerre  à  Bar-s-Se ine  par  St-Mar- 
tin,  Ruguy,  Villon,  Arthonnay,  les  Riceys. 

97,  de  Courson  à  Dicy,  par  Fontenailles, 
Ouanne,  Moulins,  Toucy,  Villiers-St- 
Benoit  et  Charny. 

98,  de  Nuits  à  Laignes,  par  Ravières,  Jul- 
iy,  Scnnevoy  et  Gigny. 

99,  (le  Saint- Aubin  à  Mézilles,  par  Vil- 
liers-Sainl-BenoIt. 

100,  d*Auxerre  à  >'ézelay  et  à  Maison- 
bieu  (Nièvre),  par  Vincelles,  Bazarnes, 
Trucy-ftur- Yonne,  Mailly-la-Ville,  Châ- 
tel-Censoir,  Asnieres  et  Chamoux. 

toi,  d'Auxerreà  Semur,  par  Sarry,  Châ- 
telG<^rard,  Vassy. 

102,  de Cosne à  Auxerre, par SaintAmand 
(Nièvre  ,  Sl-Sauveur,Fontaines  et  Toucy. 

103,  de  Courtenayà  Vrlleneuve-la*Guyard, 
par  Dumats,  M«jntacher,  Chéroy,  Valle- 
ry,  Ville-Thierry  «t Saint-Agnan. 

10 {,  d'Auxerre  à    Donzy,   par   Courson, 

Druyes  et  Etais. 
I0.'>,  de  Lucy-h'-Bois  à  Ciissy-les-Forges, 

par  Sauvigny-Ie-Bois. 
106,  de  Tonnerre  à  Chaource,  par  Cousse- 

gray. 
t07,  dt*  Virevallier  à  Courtenay,  par  St- 

Juli<>n-du-SauIt,  Verlin  et  haint-Mar- 

lin-d'Ordon 

108,  de  Vézelay  à  Avallon,  par  St-Père, 
Pontaubert. 

109,  de  Noyers  à  Ancy-le-Franc,  par  Cuay, 
Argentenil  et  Moulins. 

110,  de  Viilen. -l'Archevêque  À  Grange- 
le-Boèag*',  par  Lailly  et  la  Charmée. 

111,  d'Aillant  à  Vermenton,  par  le  Ma- 
rais, Undry,  Pourrain,  Escamps,  les 
Huiliers,  A  vigneau,  la  Grilletièrc,  Migè, 
Val-de-Mercy.  ' 


(te 


1 12,  d'ATces  à  Ervy.  par  *dhail1ey,  le  Rué, 
Conrcbamp,  Bmiliay,  Neayy^Saatotir^t 
la  Tallée. 

113,  deVermenton  à  Joux-la-V.,  p.  Eesert. 
de  Gézy  aux  Ormes,  par  Béon,  le 
ch.  de  grande  coin,  n"  89,  Si-Romain- 
le-Preux  el  la  Ferté-Louptère. 

114,  de  1  Isie  à  Talcy,  par  Blacy  et  Thizy. 

115,  de  Moniréai  à  Nuits  s.'Ra?ières,  par 
les  moulins  de  Talcy,  M«ntriant  et  Mar- 
neaux,  ECirey  et  Nuîta,  de  Rouvray  à 
LoVmes,  par  Quarré-les-Tombefl. 

116,  de  Tonnerre  à  Gignj,  par  Gommi»- 
sey,  Baon,  Gland  etOigny. 

117,  de  Sarry  à  Yrouerre,  par  Moulins, 
Presnes,  Yrouerre. 

118,  de  llsle  à  <Chaouroe,  par  Argenteuil, 
Pacy,  Lézinnes,  Saint-Vinneraer,  Tan- 
lay,  Saint-Marltn  «t  Mélisey. 

119,  de  Saint-Fargeau  à  Château-Renard, 
par  Gliampignelles  et  Marchais-Béton. 

120,  de  Charny  à  Ferreux. 

121,  de  Seignelay  à  Ervy,  par  Pontigny  et 
les  Prés-du-Bois. 

\tÈ,  de  Saint-Julien  à  Cerisiers,  par  Ar- 

meau  et  les  Brûleries. 
123,  de  Yéselayft  Maillyla- Ville,  par  As- 

auins  et  Brosses. 
121,  d*Auxerre  à  Ervy,  par  Venoy,  Blei- 

5ny  -  le  -  Carreau,  Liguorelles,    Ligny, 
aulges,  Butteanx  et  Percey. 

125,  de  Champlpmy  à  Onanne  et  à  Leu- 
gy,  par  Etais,  Sougères,  Taingy,Ouanne, 
Chastenay  et  Leugny. 

126,  de  Vaudeurs  à  Yillechétive. 

127,  d' A  vallon  à  Corbigny,  pai  les  Gran- 
des-<]!hfltelaine.s,  le  hameau  de  Cure  et 
Domecy-«ur-Cure.  •  , 

128,  de  Yézelay  à  L'fsie,  par  Pontaubert, 
Le  Vault-de-Lugny,  Annéot,  Vassy  et 
Provency. 

129,  de  Brienon  à  Troyes,  par  Chalton, 
(Miamplost,  Venky,  Turny  et  Neavy- 
Saulour. 

180,  de  Courson  à  Yézelay,  par  Anus  et 
Mailly-le-Châleau-le-Bas. 

131,  de  Poinchy  à  Villy^  par  Laehapelle. 

132,  de  Yiiliers-Saiiit-Benoit  à  Louesme, 
par  les  hameaux  des  Tricotlets  et  des 
Bergers. 

113,  de  Cnssy-les-Forçes  à  Montréal,  par 
les  hameaux  de  Maison^Dieu,  le  Yeile- 
rot  et  Sceaux. 

134,  de  Saint-Aubin-sur- Yonne,  à  Toucy, 
par  Céz\  et  le  hameau  de  la  Petite- 
Celle,  avî'C  embranchement  sur  Béon. 

135,  de  Toucy  à  Foissy,  par  Yoisines  et 
la  Chapelle-Sainl-Léonard. 

136,  de  Chailley  à  SaintrMards-en-Otbe, 
par  Chailley  et  les  hameaux  de  Bœurs 
et  Sonnery. 

137,  dea  Sièges  à  Pouy,  par  Yaalofunt, 


138,  de  Saiil-Benis-sDr-Oiianiie  à  tiar- 
chaîs^Beton,  par  Malicorne. 

139,  de  Bazar  nés  A  Tonnerre,  par  Che- 
min y,  le  PuRs-de-Courson,  la  croix. 
Pilate,  ChemitlT-sur-Serein  et  Tiviers. 

140,  de  Stigay  à  Brienon,  par  Veron,  la 
Grange-4H -Doyen,  les  Bondes,  Dix- 
mont,  Bussy-en-Othe,  Yorvigny  et 
Brienon. 

141,  de  Yilleneufe-rArchevêqae  à  Arces, 
par  le  hameau  des  Hauts-de-Flacv  el 
Ooslours. 

142,  d'Usy  à  la  rout«  nationale  n*  6,  par 
Menades,lBland,Pont-Anbertel  leYault. 

143,  de  Pont-sur- Yonne  à  Nemours,  par 
Yillethiefry. 

144,  de  Yermenton  à  Tonnerre,  par  la 
ferme  de  la  Loge,  Lichères,  Pollly 
et  Yrouerre. 

U5,  d'Aidant  à  Charny,  par  Yittters-aur' 
Tholon,  la  Tuilerie,  la  Ferté-Lovpièfe, 
la  Gaulerie,  les  Carierons,  Chopiaot  et 
le  hameau  de  la  Borde. 

146,  de  Sens  à  Theil  (annexe)  de  Ya- 
reiUes  h  la  route  nationale  n*  60,  par 
Maillot,  MftlaT-le-Grand,  Noé,  Poni^Mir- 
Yanne,  YareiUes. 

147,  de  Sergines  À  Nogent-sur-Selne,  par 
Pailly,  Plessis-du  Mée  et  Couroeanx. 

148,  de  Varzy  à  Toucy,  par  Dmye8,TaiB- 
gy  et  Ouanne. 

149,  de  Saint-Julien  i  Chèrov,  part  de 
Saint-JuUen,  passe  à  BusAy,  a  Piffonds, 
traferse  le  climat  du  chemin  de  Oour- 
tenay  et  entre  sur  le  territoire  de  Sa- 
Vigny,  puis  aboutit  sur  la  renie  na- 
tionale n"  60  au  point  de  joMtton  de 
Tancien  chemin  de  Piffonds  à  Savieny. 

150,  deChabl  s  à  Tonnerre,  p^Fyé  et  Collan. 

151,  de  Mézilles  h  Meugnes,  par  Treigny. 
162,    de    Rigny-le-Ferron    à    Ervy,  par 

Bœurs,  Somerr  et  Lssson. 
153,  de  Neuilly  a  Laferié-Loupière,  par 

Senan  et  Chailleuse. 
151,  de   Saint-Aubin-Chftteau-Near   aux 

Onnes,  par  Proville. 

155,  de  Saint-Mannce-This.  4  Merry-la- 
Yallée,  par  Saint-Martin-sur^Ocre. 

iBOj  de  Cbaumont  à  Flagy,  par  VllIeUe- 

vm  et  YiHenijuvo-la-Guyard. 
1  *>7,  de  Sens  à  Bgriselles^le-Bocage^  par 

Gron,  Colleraiers  et  Cornant. 

156,  de  L^eau  à  YiHefargeau,  par  Perri- 


gny  et  Saint-Georges. 
159,  - 


,  de  Coulanges-la- Vineuse  A  Fontaine.^, 
par  Sauilly,  Diges,  Moulins,  a?ec  em- 
branchement de  Moulins  sur  Toucy. 

160,  de  Saint-Fargeau  à  Grandcbâmps^ 
par  Sept-F'onds,  Tannerre  et  Looesme. 

161,  de  Flogny  à  Soumaintrain. 

162,  de  Crnzy  à  Ervy,  par  Mantne^  YilloB 
et  QuinoeroC. 


\n 


163,  d'Aaxerreà  Vaux. 

164,  de  CtMBy  h  ToDcy,  par  BiMuard, 
Bassou  et  CbiclMery. 

165,  de  Coulaoges-la-Viaeuse  à  Fontenay- 
aonfl-Foaroanes. 

166,  d'AvaUon  à  Girolles,  par  Tharot. 

167,  de  Lucy-4e-llois  à  Vesclay,  par  Gi- 
rolles et  Sennizelles. 

168,  de  Manneaux  à  Saotigny. 

169,  de  Montréal  à  l'isle,  par  Angely. 

170,  de  MûDtjalin  à  Bierry-le-Haut,  par 
Sauvicn>  -le-Bois. 

171,  de  Rosoy  à  Pas«y,  par  Veron. 
«72,  d'Evry  à  la  chapelle-sur-Oreuse. 

173,  de  Saint-Clément  à  Saligny  et  Sens, 
embranchement. 

174,  de  Villiers-Bonneux  à  Sognes. 

175,  de  Vareilles  à  Chigy. 

176,  d'Aillant  à  Poilly-sur-Tbolon. 

177,  deCharmoy  à  Braoches. 

178,  deVolcréà  Aillant 

179,  de  BeUechaumeà  Paroy. 

1 80,  de  Cndot  à  Montcorbon. 

181,  de  Brion  à  NeuiUy. 


\9t,  de  Clninpky  à  Gèsy. 

183,  de  Looze  A  Laroche-fiaini-Gydmine. 

184,  de  Septfonds  à  Saiot-Sauveur. 

185,  de  Samt-Fargeau  à  Treigny. 

186,  de  Havières  a  Fontaines-iea-Sèdies. 

187,  de  Troncboy  h  Libères. 

188,  de  Tonnerre  à  £pme«il. 
«89,  de  Ravières  à  Gland. 

190,  de  Seonevoy-le-Bas  à  Fontaine»-l-S. 

191,  de  Tonnerre  à  Noyers. 

192,  d' A  vallon  à  Marigny,  par  Montraar- 
delin. 

193,  de  St-Valérien  à  St-Martin-d'Ordon, 
par  la  Relliole,  Courtoin,  Veruoy  et 
l'ifîonds 

194,  de  Précy  à  Court enay,  par  Cudot  et 
Sl-Loup-dOrdoa. 

195,  de  Vinneuf  à  Balloy. 

196,  de  Sollot  à  Villemuocbe,  parUxy 
et  Fossois. 

Le  service  géni'ral  comprend  en  outre 
tous  les  chemins  vicinaux  ordinaires  du 
département  désigné 8  ordinjiirement  soas 
i  le  titre  de  chemins  vicinaux  ordinaires. 


CHEMINS  DE  FËK. 

CHEMINS  DE  FER  DE  PARIS  A  LYON  ET  A  LA  MÉDITERRANÉE. 

MM.  Noblemaixe,  directeur  général,  rue  St-Lazare,  88  ;  Garet  ^,  ingénieur  en 
chef  de  la  voie,  rue  de  Bercy-St-Antoine,  4;  Gofllnet,  aous-directrur  de  lexploita- 
ttoo,  rae  de  Bercy,  4  ;  Du  Boys  ^,  ingénienr  en  chef  de  la  voie,  rue  de  Bercy,  4  ; 
Renaudol,  ingénieur  en  chef  de  la  voie,  rempart  de  la  Miséricorde,  à  Dijon;  Picard, 
chef  de  l'exploitation. 

FfiRSONNEL  DE  L'SXPLOrrATION  DANS  LE  DëPAIITëMENT. 

MM.  Maicpien,  inspecteur  principal  de  la  2*^  section,  à  Nevers  ;  DonioL  inspecteur 
principal  adjoint,  à  N«*vers  ;  Bonin,  in$peclear  à  Avallon  ;  Gibey,  inspct.  à  Tonnerre; 
LcQvel,  inspectenr  de  Texploitation  de  ViUeueuve-la-Guyard  a  Tonnerre,  résidant  â 
Sens  ;  Pantin  et  Pizards,  chefs  des  bureaux  d'inspection  à  Nevers  ;  Baudot,  sous- 
iospecteor,  vésidant  à  Auxerre. 

CONTRÔLE  OE  L'ÉT4T. 

MM.  Schlemmer,  inspecteur  général  des  ponts  el  chaussées,  70,  boulevard  Saint- 
Germain,  Paris  ;  Obry  de  Labry,  ingénieur  en  chef,  rue  de  Varennen^  51  ;  >Vicker8- 
beimer,  ingénieur  des  Mines  rue  Vanquelin,  15;  Cotfreau,  ingtnieur  des  ponts  et 
chaossées,  rue  du  Rocher,  59  ;  d*Ivernois,  inspfxleur  principal  de  l'exploitation 
commerciale,  boulevard  Malehherbes,  48  ;  De  Mi»sy,  inspecteur  particulier  de  l'ex- 
ploitation commerciale,  rue  St-Lazare,  123. 

SURVEILLANCE  ADMINISTRATIVE. 

MM.  DuIongiJiS,  commissaire  de  surveillance  administrative,  en  résidence  à  Sens 
(section  de  Sens  à  Laroche);  Fermier,  commissaire  de  surveillance  adminis- 
trative, en  résidence  à  Auxerre  (section  de  Laroche  à  Clamecy)  ;  Du  Bled,  commis- 
saire de  surveillance  administrative,  en  résidence  à  Avallon  (m  ction  de  Gravant  aux 
Launies)  ;  Bataille  ^,  commissaire  de  surveillance  administrative,  en  résidence  à 
Tonnerre  (section  ae  Laroche  à  Nuits)  ;  Fougues,  commissaire  de  surveillance 
administiative,  en  résidence  à  Clamecy  (section  de  Clamecy  à  Nevers  et  à  Cercy- 
la-Tour). 

ADMINISTRATION   GÉNÉRALE. 

MM.  Bonin,  inspecteur  résidant  à  Avallon  ;  Gibey,  inspecteur  à  Tonnerre  ;  Louvel, 
ioflpectear  de  l'exploitaUen  de  Villeneuve-la-Guyard  à  Vincelles  inclus,  résidant  à 
tteas  ;  Aagevel,  sottHnapeetenr  de  Cravaot  à  Nevers  el  de  Claiaecy  â  Cercy ,  réaiient 
à  ClaDMcy. 


128 

RMBRANGHBMEirr  DE  LAROCHE  A  CLAMECY. 

GAKB  D^\DXERRE.  —  M  H.  Talmas,  chef  de  gare;  Grenaud,  soas-chef  ;  Gaochof. 
sUtionnaire  du  télégraphe  ;  Brenot,  receveur-distributeur  des  billets  ;  Coortois. 
contrôleur. 

Bureau  de  firande  vitesse  :  Pallegoix,  facteiir-chef  ;  Durot,  Boulé,  Despoix,  facieurii 
de  première  classe  ;  Lhermite,  Renard,  Bosur,  facteurs  de  deuxième  cias  e. 

Bureau  de  prtite  vitesse  :  Dupont,  chef  de  Bureau;  Tardif,  Bonnet,  Cornu,  Laboodc, 
commis  de  première  classe  ;  Guyard  et  RoIIin,  commis  de  deuxième  classe. 

Bureau  de  ville  :  Théodore  Geste,  représenté  par  M.  Brisset. 

Service  médical  : 
Médecins  pour  toute  la  section  :  MM.  Mouchet,  à  Sens  ;  Picard,  à  Joigny  ;  Dionis 
des  Carrières,  à  Auxerre;  Maurice,  à  Tonnerre  ;  Bert,  à  Avallon;  Maringe,  à  Glamecy  ; 
Boudard,  à  Verroenton. 

Chefs  de  section  : 

MM.  Dessalien,  à  Tonnerre;  Pellegois,  à  Auxerre;  Jnvenel,  à  Avallon. 

Chefs  de  ffare  dans  la  traversée  de  l'Yonne  : 

MM.  Guérillot,  à  Villeneuve-la-Guyard  ;  Bergère,  à  Champigny  ;  Vinol,  à  Pont- 
sur-Yonne  ;  Gossot,  à  Sens  ;  Yallet,  a  Villeneuve-sur-Yonne;  Goydadin,  k  St-Jalien- 
du-Sault  ;  Molleveaui,  à  Cézy  ;  Patey,  à  Joigny  ;  Grosborne,  à  Laroche  ;  Yes<^el,  à 
Bonnard  ;  Gaveau,  à  Cherailly  ;  Brunet,  à  Monéteau  ;  Talma<i,  à  Auirrre  ;  Gauchot, 
à  Champs  ;  Voillard,  à  Yinc4*iles  ;  Canet,  à  Gravant  ;  Rorher,  à  Yermealon  ; 
Thierry,  à  Arcy  ;  Verdot,  à  Serroizelles;  Jean  Baptiste,  à  Vassy;  Hélie,  à  Avallon  : 
Montenot,  à  Mailly-Ia-Viile  ;  Crevau,  à  Chàtel-Censoir  ;  Rosset,  à  Coulan$;cs-sar- 
Yonne  ;  Gharlier,  a  Surgy  ;  Bernard,  à  Clamecy  ;  Perdu,  à  Brienon  ;  Michaut,  ^  Saint- 
Floieniin  ;  Leignot,  à  Flogny  ;  Gratlepain,  à  Tonnerre  ;  Féraud,  à  Tanlay  ;  Billaudot, 
à  Lézinnes  ;  Perriquet,  à  Aiicy-le-Franc  ;  Chevallier,  à  Nuils-sous-Ravières  ;  Sargeo), 
àAisy;  Tournier,  à  Ma* son- Dieu  ;  t'aqueau,  à  Guillon. 

Chefs  de  bureau  (petite  vitesse)  :  MM.  Faivre,  à  Sens;  Dupont,  à  Auxerre; 
Ferrel,  à  Tonnerre. 

Employés  comptables  :  MM.  Dupont,  à  Sens  ;  N...,  à  Villeneuve-sur- Yonne  ; 
Manier,  à  Saint-Julien-du-SauU  ;  Burgaux,  à  Joigny;  Plart,  à  Laroche  ;  Reddé,  à 
Brienon  ;  Legris,  à  Saint  Florentin  ;  F^rret,  à  Tonnerre  ;  Boulleret,  à  Ancy-le-Franc  ; 
Odin,  à  Nuits-sous-Ravieres  ;  Couillard,  a  Aisy. 

Sous-chefs  de  gare:  MM.  Mariot  et  Klohukowski,  à  Laroche  ;  Putté,  à  Joigny  ;  Lonjoo 
et  Pipon,  à  Sens;  Grenaud,  à  Auxeire;  Giffard,  à  Avallon;  Mérat,  à  Gravant, 
—  Sous-chefs  de  gare  de  remplacement  :  MM.  Eoault,  à  Sens  ;  Dupont,  à  Auxerre  ; 
Félix  et  Leroosse,  A  Tonnerre  ;  de  Beaufort,  k  Nuits-sous-Ravièrcs. 


Construction  des  lignes  de  Cet  cy-la-Taur  k  Gillj-sur'Loire  et  d* Avallon 

à  Drac^r-Saint-Loup 
M.  RcKLLB  ^,  directeur  de  la  coastiuclion,   rue  Saint-Lazare,  88,  à  Parts. 
M.  Raison  ^,  ingénieur  en  chef  de  la  compagnie,  rue  Thomas-Maure,  «  Auxerre. 

Bureaux  de  M.  Raison. 
MM.  Renard,   chef  de   bureau;   Menusier,  chef  de  teclion  principal;  Heynemans, 
comptable;  Faîvre,  payeur;  David,  desainaieur  priucipal,  Bartlier,  Hiernard,  desai- 
nateura;  Foio,  employé. 

SECTION  Vin. 

ADMINISTRATION  DE  L'AGRICULTURE 

Sixième  région,  dite  région  de  VEst^  comprenant  \^s  départements  de  l'Ain,  de  la 
Côte-d'Or,  du  Doubs,  du  Jura,  de  ia  H<iute-Sa6ne,  de  Saone-et-Loire  et  de  l'Yonne. 
M.  Tisserand  ^,  directeur  de  l'agriculture,  inspecteur  général  de  la  région. 
M.  FoCx,  professeur  titulaire  de  la  chaire  d'agriculture  de  TYonne. 

ECOLE  PRATIQUE  D'AGRICULTURE  DE  L'YONNE. 

MM.  Thierry  Emile,  directeur,  protesseur  de  zoologie,  zootechnie  et  pisciculture; 
Fbei)  professenr  d'agriculture,  viticulture,  sylviculture,  génie  rural  et  Jégialation 


129 

Toimie  ;  De  Wulf,  professair  de  physioue  et  chimie;  Petit,  mallre-surveillant,  pro- 
fesaeor  de  IraDçais,  géographie  agricole,  géologie  et  botanique  ;  Mandron,  maître- 
ftonreillant-comptable,  proressear  de  mathématiques  appliquées  et  de  comptabilité 
agricole  ;  D'  Ficatier,  professeur  d*hyglène  ;  Hartenstein,  chef  de  pratique  agricole  ; 
&fiuiUn,  jardinier-chef,  professeur  d'horticulture  et  d'arboriculture. 

STATION  AGRONOMIQUE  DE  LTONNE 

Créée  par  décision  du  Conseil  {général  en  date  du  27  octobre  1874,  la  Station 
agronomique  a  pour  but  :  I"  De  faire  toutes  les  analyses  qui  peuvent  intéresser  les 
cultivateurs  ;  2*  De  répandre  dans  le  public  des  principes  raisonnes  d'agriculture  ; 
3*  DVtudier,  par  des  recherches  de  laboratoire  et  des  expériences  agricoles,  les 
questions  locales  à  l'ordre  du  jour. 

Bn  suite  d'une  décision  du  Conseil  général,  la  Station  agronomique,  en  attendant 
son  transfert  à  Técole  d'asricuUnre  de  Labrosse,  est  placée  sous  la  direction  admi- 
nistrative de  M.  Thierry,  directeur  de  la  ferme-école. 

Personnel,  -^  MM.  de  Wiilf,  chimiste-préparateur  ;  Sprecher,  préparateur-adjoint. 

HARAS. 

Le  département  de  T Yonne  et  les  départements  de  la  Haute-Marne,  de  TAube  et 
de  la  Côte-d'Or  forment  la  circonscription  d'un  Haras  dont  fe  chef-lieu  est  à 
Monlier-en-Der  (Haute-Marne). 

SOCIÉTÉ    CENTRALE    DF  L'YONNE 
Pour  l'encouragement  de  t* Agriculture, 

Président  d'honneur  :  M.  le  Préfet  de  TYonne.  Président,  MM.  FUndîn;  vice-pré- 
sidents, Richard  et  Savatier-Laroche  ;  secrétaires,  J.  Guénier  et  Vallier  ;  trésorier, 
Sappin. 

SOCIÉTÉS  D'AGRICULTURE  ET  COMICES   AGRICOLES 

Aney-le- Franc,  —  MM.  Thierry,  président  ;  Challan,  vice-président  ;  Deroon, 
secrétaire;  Rigolet,  trésorier. 

Auxerre.-^  Pinard,  président  ;  F.  Rapin  et  Trutey-Marange,  vice-présidents;  Richard 
et  G.  Rouillé,  secrétaires  ;  Pinard  Gustave,  trésorier. 

Avallnn,  —  Julcs  HoudaîUe,  président  ;  Gauthier  et  Barban,  vice-présidents  ; 
Emile  Odobé,  secrétaire  ;  Anceau,  secrétaire-adjoint  ;  Jules  Bouché .  trésorier. 

BrUnon,  —  Martin,  président  ;  Thierry  et  Minan-Goin,  vice-présidents;  Grand, 
secrétaire  ;  Ferdut,  trésorier. 

Courson.  —  Et.  Girault,  président  ;  H.  Dhumez,  vice-président;  A.  Giraull  et  Aug. 
Lamy,  secrétaires. 

/to^r.— Comte  de  Luard,  président;  Portier,  vice-président;  Coquelu,  secrétaire; 
Foarnier,  trésorier. 

Joigny,  —  Tartois,  président  ;  Couturier  Paul  et  Grenet,  vice-présidents  ;  Durville. 
secrétaire;  Ablon,  trésorier. 

Nojers.  —  Rathier,  président  ;  Gautherin,  vice-président  ;  Lemaire,  secrélaire  : 
Gounot,  trésorier. 

Saint-Florentin,  -^  Lancôme^  président  ;  Denis  et  Moiset,  secrétaires. 

Saint-Sauveur,  —  Émcry,  président;  Garnier,  vice-président;  Dedienne  et  Vieillard. 
secrétaires. 

Sens,  —  De  Fontaine,  président  ;  Marteau  père,  vice-président  ;  Lacaille,  secré- 
taire ;  JuUiot,  trésorier. 

Tonnerre,  —  Le  duc  de  Clermont-Tonnerre.  président  ;  Lejay  et  Lasnier,  vice- 
présidents;  Thierry  Henri,  secrétaire;  Roy,  trésorier. 

VÉTÉRINAIRES  DIPLOMES  EXERÇANT  DANS  LE  DÉPARTEMENT 

ARRONDISSBMRNT   d'aUXERRK 

MM.  Joynon  Charles-Louîs-Théodore,  à  Lain.  —  Boullet  Josse,  à  Touc^.  —  Crochot 
Pierre-François,  à  Seignelay.  —  Lemaitre  Julien- Alexis,  à  Saint-Florentin.  —  Dubief 
Antoine,  à  Thury.  >-  Brillant  Louis-Léopold,  à  Cheny.  —  Ik^lhomme  Pascal-Auguste- 
Marie-Gabriel,  à  Toucv.  —  Colas  Alphonse- Adrien,  à  Leugny.  —  Roche  Isidore,  à 
Saint-Sauveur.  —  Crocnot  Louis-Emile,  à  Auxerre.  —  Baudry  Louis,  à  Vermenton.  — 

1884  9 


130 

Duroy  AIexaDdre-Sillemaiu/\ppolijiaire,àLigny.— Tartois  Philippe-Henri,  iAuxerre. 

—  Soopey  i^rix-Maximin^  à  filais.  —  Denis  Philippe-Emile-Louis,  à  Saint-Flonînlin. 

—  Tournaire  Edouard,  a  Chablis.  —  Leblanc  Edmond,  à  Courson. 

ARRONDISSEMENT  D'AVALLON 

MM.  Amyot  Joseph,  Ucnaud  Louis-Auguste,  Chevy  Charles  et  Degoix  Jean- 
Baptiste -Léon,  à  Avallon.  —  Beau  Jules-Antoine-Joseph  et  Amiot  Jean-Bapliste- 
Mesmin-Cypri^'n,  à  Guilion. 

ARRONDISSEMENT  DE  JOIGNY 

MM.  Lambert  Emile  Ambroise,  à  Sainl-Farf;eau.  —  Bobillard  Jacques-Toussaint, 
Lcfébure  Henri-Xavier  et  Poupard  Paul-Joseph,  à  Joigny.  —  Duguyol  Pierre-Arséne- 
Onézime,à  Champignelles.  —  Grand  Louis-IIcnri-Isidorc,  Grenet  Philippe-Alexandre, 
à  Brienon.  —  Koy  Pierre,  à  Aillant.  —  Viault  Edme-Onézime-Demoslhènes,  à 
Villeneuve-sur- Yonne.  —  Boulet  Charles-Bernard,  à  Charny.  —  Vivien  Georges,  â 
Cerisiers.  —  Franchis  Simon,  à  Bléneau.  •—  Bourgoin,  â  Chailley. 

ABRONDI$SBHB^T   DE  SENS 

MM.  Plain  Emilc^-Albert,  Lamarre  Joseph-Antoine,  Carré  Jules  et  Leriche  Eugène, 
à  Sens.  — -  Biot  Isidore-Augustin  et  Chaiivot  Xavier-IIippolyte,  à  Pont-snr- Yonne.  — 
Malhé  Julien-Stanislas,  à  Sergines.  —  Couenon  Alcide-Eugène,  à  Chéroy.  —  Tosson 
Engène-Louis- Alexandre,  à  VillcneuVe-rArchcvèque.  —  Perreau  Auguste-Henri,  à 
Villeneuve-la-Gu>ard. 

ARRONDISSEUEKT  DE  TONNERRE 

MM.  Bavois  Gaston-Louis,  à  Arthonuay.  —  Guyard  Louis-Edme,  à  Tanlay. —  Simon 
Alfred,  à  Ancy-le-Franc.  —  Chauvelol  Charles-Ferdinand,  à  Neuvy-Santour.'—  Thierry 
Léopold-Henri,  à  Tonnerre.  —  Mllley  Antoine-Amédéc,  à  Noyers.  —  Bègue  Louis- 
Fugène,  à  Flogny.  —  Billard,  à  Tonnerre. 

CHAMBRE  CONSULTATIVE  DES  ARTS  ET  MANUFACTURES,  A  SENS. 

MM.  Lelièvre,  président;  PoUet  secrétaire  ;  Querelle,  Ducheroin,  Déon  (Ulyfô4'), 
Dupéchez,  Mancel,  Forest,  Barbier,  Leseur,  Pléau  fils,  membres. 


ÉTABLISSEMENTS    DIVERS   d'uTILITÉ   PUBLIQUE. 

BIBLIOTHÈQUES  PUBLIQUES. 

Bibliothèque  d'Auxerre,  place  de  l'ancien  Palais-de^Justiee  {noweau  Mutée)» 

La  bibliothèque  a'Auxcrre,  fondée  en  f  796,  par  le  P.  Laire,  savant  Minime,  pour 
le  service  de  Tecole  centrale,  échut  à  la  ville  par  un  arrêté  du  premier  Consul  du 
8  pluviôse  an  XL  Elle  renferme  200  manuscrits  dont  quelques-uns  sont  tiês  pré- 
cieux pour  l'histoire,  et  environ  35,000  volumes.  On  y  remarque  beaucoup  de  bonnes 
éditions.  Musé«;  1 1  colleclion  de  géologie,  d'histoire  naturelle  et  d'antiques  du  dépar- 
tement. Galerie  de  tableaux  et  de  sculpture».  —  Bibliothécaire:  M.  Molard. 

Bibliothèque  d' Avallon.  à  V Hôtel- de- Ville. 
La  bibliothèque  d'A vallon,  composée  de  3  à  4,000  volumes,  provient  surtout  de 
l'ancienne  maison  des  Doctrinaires  du  collège.  —  Bibliothécaire  :  M.  Manshuy. 

Bibliothèque  de  Joigny ^  à  l'Hôtel-de-Ville. 
La  bibliothèque  de  Joigny  se  compose  surtout  d'ouvrages  de  littérature  et  de 
voyages.  Elle  compte  plus  de  10,000  volumes.  —  Bibliothécaire  :  M.  Jeubert. 

Bibliothèque  de  Sens,  à  VEÔtel-de-Ville. 
Cette  bibliothèque  renferme  10,500  volumes  et  quelques  manuscrits,  parmi  lesquels 
est  le  célèbre  Missel  original  de  la  Messe  de  l'àne.   Cabinet  d'histoire  nalarelle  et 
curiosités.  Musée  de  sculpture  et  d'antiques  dans  la  cour  de  la  mairie.  —  Bibliothé- 
caire :  M.  Morin  de  Champrousse. 

Bibliothèque  de  Tonnerre. 
MM.  Hariot,  bibliothécaire  ;  Simon,  conservateur  du  musée. 

SOCIÉTÉ  POUR  LA  PROPAGATION  DE  L'INSTRUCTION  POPULAIRE 

Le  but  de  celte  Société  est  de  travailler  au  développement  de  rinstruction  dans 
le  département,  en  encourageant  dans  les  communes  la  formation  de  bibliothèques 
et  l'organisation  de  cours,  conférences  et  lectures  populaires.  99  bibliolhèônes 
populaires  ont  été  déjà  fondées  dans  l'Yonne  ;  les  différentes  Société  qui  les  aami- 
nistrent  comptent  5,000  adhérents. 


131 

Bureau,  —  MM.  Savatier-Laroche,  président  ;  Chavance,  vice*président  ;  ValJier, 
secrétaire;  Faucbéreau,  aecrélaire-adjoint  ;  Jules  David,  trésorier. 

BIBLIOTHÈQUES  POPULAIRES. 

il  eiiste  dans  le  département  gg  Bibliothèques  populaires,  dans  les  communes 
suivantes  : 

Appoigny,  Arces,  Anserre,  (hameau  de  Laborde,  c.  d^Auxcrre),  Avrolles,  Bassou, 
Rcaumont,  Beines,  Beitgnon,  Bleigny-le-Carreau,  Bténcau,  Bcsiirs-en-Oibe,  Branches^ 
Brienon,  Biilteaiix,  Cb.implost,  Champvallou,  Charbuy,  Chnrenlenay,  Charmoy, 
Cbariiy ,  Chpmilly,  Cbcny ,  ilhéu,  Cbevannes.  Cbicbée,  Cliiirt,  CommisRey,  Coulansea- 
UViiiense,  Coula  n(;efl*sur-Yon  ne,  Cour^vis,  Cruzy-Ift-Châtef,  Esnon,  Eiigny,  Fleiiry, 
Germigny,  Gron,  Goerchy,  Giirgy,  Gy-l'Evôque,  Hatiterivo,  Héry,  iaulges,  Joigiiy, 
La  Feric,  Ligny,  L'Islo-s-Serein^  Looze,  Mailly-la-Villo,  Maligny,  Migé,  Migennes, 
Monlacber,  Muntigny,  Monlréai,  Mont-St-Sulpice,  Nenilly,  Ormes,  Ormoy.  Paroy- 
en-Otbe,  Ferreux,  Perrigny,  Queniie»,  Saint-Cyr,  St-Denii»-»ur-Oiianne,  S(-Fargeau, 
St-Flor«»nlin,  Sl-CeorgeSy  Si-Julien-iiu-Saull,  Sl-Martin-«-Ouanne,  Sl-Sauveur,  Senan, 
Somroecaise,  Sormery.  Soa(;èrvs«n-SinoUe,  Tonnerre  (comprenant  les  communes  de 
Haonemoine, Cbeney,  Epineiifl,(Jolan,Junay,  Vlolo^mes,  Serrigny,  Tinsey,  VézinnHs), 
Tricbey,  Turny,  Mercy,  Vart>nnei«,  Vaiidciirs,  Vcnixy,  Vcnoy,  Véron,  Villemer,  Ville- 
neiive-Sl-Salve«,  V il liers-Saint- Benoit,  Vincellos,  Vinceloites,  Voisines. 

Tontes  ces  BiblioihequcM  hvin  ratiacbcea  à  la  Société  d*inbtruciion  populaire. 

Les  communes  suivantes  possèdent  «également  dsi  Bibliolbèques  populaires  fonc- 
tionnant en  dehors  tie  la  Société  :  La  Cbapelle-Cbampipny,  Chichery,  Epineau-Ies> 
Vovcà,  Guillon,  ^'euvy-SautOlIr,  Seignelay,  Sens,  Sergincs,  Villoblevin,  VilleneuTe- 
la-Guyard,  Villeneuve-sur-Yoïmp. 

SOCIÉTÉS  D^INSTRUCTION  MILITAIRE 

Auxerre  :  MM.  Vallier,  président  :  Savatier-Larocbe,  Verini«T,  yice-présidents  ;  Paul 
Pécol    Milliaux  fils,  secréliiircs  ;  Bloch,  trésorier. 

A  Cbarbuy  :  M.  Mérat,  président.  —  A  Appoi^ny  :  M.  le  docteur  Chavsnce,  prési- 
denl.  —  A  Ormoy  :  M.  N...,  président.  —  A  Molav  :  M.  N...,  président.  —  A  Ville- 
blcTjn  :  M.  le  docteur  Guillié,  président. 

SOCIÉTÉS  DE  TIR 

A  Sens  :  M.  Moreau,  président.  —  A  Avallon  :  MM.  Bronet,  président.  —  A  Saint- 
Florenlio  :  M.  Lancôme,  président.  —  A  VilleneuTe  rArchev.  :  M.  N...,  président. 

Société  de  Gymxastique  de  Sens:  M.  G ierst, percepteur,  président. 

INSPECTION  DES  MONUMENTS  HISTORIQUES  DU  DÉPARTEMENT. 

Ce  service  comprend  la  surveillance  des  monuments  importants  que  renferme 
notre  département  et  qui  sont  classés  comme  bisloriqucs  par  décision  du  Ministre 
de  l'Intérieur.  La  reconnaissance  d^un  édifice  comme  historique  n^ent raine  pas  de 
droit  l'allocation  de  fonds  de  la  part  du  gouvernement  ;  ce  n'est  qu^une  appréciation 
scientifique  qui,  cependant,  est  prise  en  considération  dans  les  distributions  annuelles 
des  secours. 

Architectes  des  Monuments  historiques  : 

MM.  Bceswilvald,  inspecteur  général,  à  Paris  ;  Dondenne,  architecte  à  Auxerre. 

MONUMENTS    CLASSÉS   PROVISOIREMENT 
Bf«u.—  Le*  «ftl^ritf  tte»  imiiqaent  que  lei  BoaKmeBt»  k  la  imte  deiqnelt  le  trouTC  ee  tigae  e«t  ref  «  des 

«lUcBtioB*. 

Arrondissement  d* Auxerre, 
Église  Saint-Éticnne,  à  Auxerre.  *  —  Église  Saint-Germain,  à  Auxerre.  —  Église 
Saint-Pierre,  à  Auxerre.  —  Ancien  palais  épiscopal  (préfecture),  à  Auxerre.  * —  Église 
Saint-Eusëbe,  à  Auxerre..—  Tour  de  l'Horloge,  à  Auxerre.  ^  Église  d'Appoignj.  — 
Église  de  pontigny.  —  Église  de  Cbablis.  *  — ,CIocbers  de  Yermenlon.  *  —  Église 
de  Montiers.  —  Église  de  Saint-Florentin.  —  Église  de  Chilrylc-Fort.  —  Église  de 
Mailly-le-Cbàteau.  —  Tour  du  château  de  Saint-Sauveur  (propriété  particulière). 

Arrondissement  d' Avallon, 

Église  d'A vallon.  —  Église  de  Sainl-Père-aous-Yézelay.  *  —  Église  de  Pontaubert. 
—  Eglise  de  la  Madeleme,  à  Vézelay.  *  —  Église  de  Montréal.  *  —  Remparts  de 
Vézelay.  —  Torolieau  de  Sainte-Magnance.  —  Château  de  Chastellux. 


132 

Arrondissement  de  icigmy. 
Sépulcre  de  l'église  St-Jeau  de  Joigny.—  Église  de  St-Juliennln-Sault  (Terrièreft). — 
Église  de  VIlleneuTe-sur- Yonne.  —  Porte  et  enceinte  de  la  Tille  de  Yllleneare-sar- 
Yonne.  —  Château  de  Saint-Fargean. 

Arrondissement  de  Sens, 

Cathédrale  de  Sens.  —  Salle  synodale  de  Sens.  —  Église  de  rh6pital  de  Sens.  — 
Église  Saint-Savinien  et  Saint-Potentien,  à  Sens.  —  Murs  romains,  a  Sens.  —  Arche- 
Tèché  de  Sens.  -—  Église  de  Yallery  (Tombeau  des  Coudés  dans  cette  église). 

arrondissement  de  Tonnerre. 

Eglise  de  l'hospice  de  Tonnerre.  —  Portail  de  l'église  Saint-Pierre  de  Tonnerre.  — 
Crypte  de  Sainte-Catherine,  sous  la  halle  du  Tonnerre.  —  Ch&teau  de  Tànlay  (pro- 
priété parliculière).  —  Château  d'Ancy-le -Franc  (propriété  particulière).  —  PortaiU 
de  l'église  de  Neuvy «Sauteur. 

Comité  des  travaux  historiques  et  des  Sociétés  savantes  au  Ministère  de  l'instruction 

publique, 

HM.  CoUeau,  président  de  la  Société  des  sciences  historiques  et  natiireUe» 
de  l'Yonne  ;  Quantin,  ancien  archiviste  ;  Holard,  archiviste  du  département  ; 
Salmon  Philippe,  avocat,  membres  correspondants  nommés  par  arrêté  de  M.  le 
Ministre  de  llnstruction  publique,  en  date  du  26  août  1858. 


SOCIÉTÉS    ET  ÉTABLISSEMENTS   SCIENTIFIQUES 

ET   ARTISTIQUES. 

SOCIÉTÉ  DES  SCIENCES  HISTORIQUES  ET  NATURELLES  DE  L'YONNE 
Déclarée  établissement  d'utilité  publique  par  décret  du  44  janvier  1861. 

Président  :  M.  G.  Cotleau  ^  ;  vice-présidents  :  HM.  le  général  de  Marsilly  0  ^ 
et  Desroaisons  ^  ;  vice-président  honor.  :  Quanti n  ^  ;  secrétaires  :  Monceaux  et 
Savatier-Laroche;  archiviste:  Demay;  trésorier  :  Angenoust. 

MUSÉE  DÉPARTEMENTAL 

Fondé  par  la  Société  des  Sciences  de  VYonne. 

Conservateur:  M.  G.  Cottisau. 

Ce  Musée  comprend  diverses  sections  d'une  importance  réelle  et  qui  compren- 
nent, outre  une  galerie  de  peinture  et  de  sculpture  déjà  remarquable,  rarchéoiogie, 
la  géoloaie  et  l'histoire  naturelle  départementales.  Les  catalogues  de  la  section 
d'archéologie,  des  galeries  de  sculpture  et  de  peinture  ont  été  publiés. 

SOCIÉTÉ  DES  ARCHITECTES  DE  L'YONNE 

MM.  Dondenne,  architecte  du  département,  à  Auxerre,  président  ;  Leseur.  archi- 
tecte à  Sens,  vice-président  ;  Labrune,  architecte  à  Auierre,  secrétaire  ;  F^aikowski, 
architecte  à  Sens,  et  Grégoire-Roux,  architecte  à  Auxerre,  membres  du  bnrean. 

SOCIÉTÉ  D'ÉTUDES  A  AVALLON. 

Fondée  le  5  avril  i85g. 

Président  d'honneur  :  M.  le  Sous- Préfet  ;  président  :  N ;  vice-président  : 

N ;  secrétaires  :  Gagniard  et  Jordan;  trésorier  :  B.  Lecomte;  archiviste  : 

Baudouin  ;  conservaleur  du  musée  :  Manshuy. 

SOCIÉTÉ  ARCHÉOLOGIQUE  DE  SENS. 

instituée  par  arrêté  de  M,  le  ministre  de  Vintérieur  en  date  du  !>4  /^<"  ^^ik' 

Membres  d'honneur:  MgrrArcheTêqiio,  M.  le  Préfet,  M  M.  leSous-Prtfet  elle  Maire 

de  Sens;    président:  MM.  lulliot;   vice  président:  colonel   Pavillon;   secrétaire: 

Perrin  J.  ;  Tico-seciétaire  :  Gandillon  ;  arcbivislo:  Mauroy;  Tice-archiviate:  Muleur; 

trésorier:  Lorifcrne. 

COURS  GRATUIT  DE  DESSIN. 
Professeur  :  M.  Passepont,  à  Auierre. 


433 

Cours  Je  Géométrie  descriptive  avec  epplieation  à  V industrie. 
Aaxerré.  —  M.  Ménissellei  employé  des  ponts  et  chaussées,  chargé  do  cours. 


SOCIETES  ET  ÉTABLISSEMENTS  DE   BIENFAISANCE. 

DÉPÔT  DÉPARTEMENTAL  DE  MENDICITÉ. 
{Antien  Hôtel- Dieu  de  la  Madeleine^  à  Àuxerre.) 

COmiISSlON  DS  SURTBILLAIICB   : 

MM.  le  Préfetf  président  ;  Guiblin,  vice-président  ;  Munier,  Laurent-Lesseré, 
Lechat  et  Baudoin,  membres. 

Personnel  :  MM.  Prudot,  directeur  ;  Mathé,  économe  ;  Tonnelier  et  Droin,  méde- 
cins ;  le  vicaire  de  St-Eusèbe,  aumônier;  Dagois,  gardien;  Laurent,  maltre-jardinier. 

BUREAUX  DE  BIENFAISANCE. 

Les  commissions  administratives  sont  composées  de  six  membres  non  compris 
le  Maire,  président  de  droit. 

Vi lie  d' Àuxerre,  —  MM.  le  Maire,  ])résident  ;  Chambard  père,  Martin,  Lagnel, 
Laurent-Lesseré,  Esmelin,  Pelit-Auge,  administrateurs;  Pougy,  receveur;  Brun, 
secrétaire.  Médecin  du  bureau  de  bienfaisance  :  M.  Souplet. 

Vtlle  d'Avallon.  —  MM.  le  Maire,  président;  Baudeuet,  Callé,  Barré,  Perreau, 
Veaalin,  Verrier,  administrateurs  ;  Hadot,  receveur. 

Yilie  de  Joigny,  —  MM.  le  Maire,  président  ;  Jeubert,  Berthe,  Grenet,  Lefebvre, 
Picard  et  Taillefer,  administrateurs  ;  Bouvet,  receveur. 

Viiie  de  Sens.  —  MM.  le  Maire,  président  ;  Meilhon,  Robert,  Parigot,  Vidal  et 
Vuidot,  administrateurs;  Senet,  secrétaire;  Moreau,  receveur. 

YUle  de  Tonnerre  —  MM.  le  Maire,  président  ;  Denis,  Folacci,  Lemaire,  Moine, 
Simon  et  Flaive,  administrateurs  ;  Duneux,  receveur. 

ASSOCIATION  POUR  UEXTINCTiON  DE  LA  MENDICITÉ  A  AUXERRE. 

Cette  institution,  fondée  en  Ift4l,  a  pour  but  la  distribution  de  secours  à  domi- 
cile aux  familles  indigentes. 

Comité  :  MM.  le  Maire,  président  ;  L.  Richard,  secrétaire  :  Chavance,  trésorier  ; 
Claude.  Mérat-Beugnon,  G.  Pcrri(|uet,  Dupaliut,  Martiu,  Salmon,  Godard,  Billoo, 
Boi Tin-Sonnet,  Taupin,  Ficalier,  Saffroy,  membres. 

SOCIÉTÉ  DE  CHARITÉ  MATERNELLE  D*AUXERRE. 

Cette  Société  a  pour  but  de  fournir  des  secours  aux  femmes  en  couches  dans 
l'indigence.  —  Membres  de  droit  du  Comité  :  M.  le  Maire  ;  Mmes  Dalbaune,  prési- 
dente; Rouillé,  Herold,  Simon- Dubaux,  Planteau,  Piat,  Plail  jeune,  Claude,  Massot, 
Ribière,  Hugot  ;  Secrétaire-trésorier  :  M.  Maurice. 

ASSOCIATION  DES  DEMOISELLES  ÉCONOMES  A  SENS. 

Cette  association,  fondée  à  Sens,  a  pour  but  de  secourir  les  jeunes  filles  pauvres, 
de  leur  apprendre  à  travailler  et  de  les  placer  convenablement.  Elle  est  placée 
MUS  U  surveillance  des  sœurs  de  la  Sainte-Enfance. 

Il  existe  à  Avallon  vne  association  ayant  le  même  but,  subventionnée  par  le  bnreau 
de  bienfaisance.  Les  orphelines  ou  Jeunes  filles  pauvres,  au  nombre  de  25  à  30,  sont 
placées  sous  la  direction  des  religieuses  de  Saint- Vincent-de-Paul. 


CAISSES  D'EPARGNES. 

Auxerre,  —  MM.  Lévy,  caissier  ;  Bathereau,  sons-caissier  ;  Larrin,  contrôleur  ; 
Sasfiin,  employé.  —  Succursales  :  à  Appoigny.  Chablis,  Cheny,  Goulanges-la- Vineuse, 
Coulanges-sur- Yonne,  Courson,  Ligny,  St- Sauveur,  Seignâay,  Toucy,  Vermenton 
et  Saint-Bris. 

Jvai/off.  —  M.  Ancean,  caissier.  ^Succursales  :  à  L*lsle, Guillon,  Quarré,  Vézelay 
et  ChAtel-Censoir. 


134 

Joimr.  —  M.  Breuillet,  caissier.  —  Succursales:  à  Aillant,  Bassou,  Brieoon, 
Cerisiers,  Cbarny,  Dixmont,  Saint-Fargeau,  Samt-Julien-du«SauU;  VilIcncnTe-stir- 
Yonne.  et  La  Ferlé-Loupiêre. 

Srns,  —  M.  Jolly.  caissier.  —  Succursales  :  à  Chéro^,  Ponlsur-Yonne,  Sereines, 
Villeneuve-rArchevêque,  Villeneuve-la-Guyard,  Thorigny,  Saict*Yalérien,  Véron 
et  Yinneuf. 

Tonnerre.  —  M.  Lalné,  caissier.  —  Succursales  :  à  Ancy-le-Franc,  Cruzy.  Fl«»gny, 
Neu\7*Sautour,  Noyers,  r%avières. 

Saint-Florentin.  —  M.  GuiUot,  caissier. 


SOCIÉTÉS  DE  SECOURS   MUTUELS 

Société  de  •eooura  mutuels  des  inttituteura  et  institutrices  du  départemcnit. 

—  Présidents  honoraire-i:  M.  le  Préfet  et  H.  Lalande,  ancien  inspecteur  d'académie  ; 
président,  M.  Barbut,  inspecteur  dUcadémie  ;  vice -présidents,  MM.  Vieillot,  direc- 
teur de  PEcole  normale,  et  Laurent,  inspecteur  primaire  Â  Joigny  ;  trésorier, 
M.  Mureau,  instituteur  à  Auxerre  ;  secrétaire,  M.  Gillct,  instituteur  à  Auxorre  ; 
administrateurs,  sept  instituteurs  nommés  pour  trois  ans  et  choisis  parmi  les  35 
délégués. 

Société  médicale  de  ITonoe,  scientifique  et  de  prévoyance,  comprenant  les 
médecins,  pharmaciens  et  vétérinaires  du  département,  fondée  le  21  août  1844.  — 
MM.  Rousseau,  président  ;   Populus  et  Dionis,  vice-présidents  ;  Duciié,  secrétaire 

Sénéral  ;  L.  Roche  et  Souplet,  Hecrétaircs  des  séances  ;  Gtiyoot,  trésorier  ;  Dejust, 
ibliotiiécairtt  ;  N  ....,  archiviste. 

Association  médicale  de  l'Tonne,  Société  de  prévoy«ince  et  de  secours  mutuels 
des  médecins  du  département.   —    Association  ff^néralr  des  médrcinr  de    Fronce.   — 

MM.  Chavnnce,  président;  Puissant,  vice-président;  CoUinot,  secrétaire;  nesvîgnes, 
trésorier. 
Cette  Société  a  été  autorisée  par  décret  impérial  du  31  mars  1860. 

Arrondissement  d*Auxerre, 

Auxerre.  —  Société  de  serours  mutuels  et  de  prévoyance  :  MM.  Massot,  président; 
Bader,  vice-président  ;  Ë.Thomas,  trésorier:  Bernage,  secrétaire  ;  Bernot,  secrétaire- 
adjoint. —  Société  de  St-François-Xavier:  MJVl.  Quanlin  ^,  prr'sidcnt  ;  U.  Richard, 
trésorier;  Witier,  secrétiire.  —  Société  de  secours  mutuels  pour  les  veuves  et  les 
orphelins  des  fonctionnaires  et  employés  de  l'Yonne,  M.  Guimont,  président. 

Accolay.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Momon,  président. 
Reines.  —  Société  de  Saint-Vincent,  M.  Jeanniot  J.-B..  président. 
Chablis.  —  Société  de  Saint- Vincent,  M.  Depaquit,  président. 
Conlangc-la-Vmeuse.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Houdé,  président. 
Héry.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Paulvé,  président. 
Ligny-le-Châtel.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Feuilley,  président. 
Mailly-le-Château.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Prudot,  président. 
Maligny.  —  Société  des  vignerons,  M.  Fauchenx,  président.  —  Société  de  Saint* 

Eioi  et  de  Saint-Vincent,  M.  Roy,  président. 
Montigny-la-Resle.  —  Société  de  secours  mutueU,  M.  Lamas,  président. 
Mont-St-Sulpice,  Rouillv,  Ohichy.>-  Société  de  secours  mutuels, M.  Matliieu,  président. 
Pontigny.  —  Société  d'aide  mutuelle,  agricole  et  viticole,  M.  Lordereau,  président. 

—  Société  de  secours  mutuels,  M.  Henry  Dubois,  président. 
Saint-Bris.  —  Société  privée.  D*"  Vannereau,  président. 

Saint-Florentin.  —  Société  de  secours  mutuels  (hommes),  M.  Hermelin,  président. 

—  Société  de  secours  mutuels  (femmes),  M**  Sauvegrain,  présidente.  —  Société 
privée.  M.  Moiset.  président 

Seignelay.  —  Société  de  secours  mutuels.  M.  Chérest,  président. 

Toucy.  ~-  La  Fraternelle,  M.  Giguel,  président. 

Trucy-sur- Yonne.  —  Société  de  Saiat-Yincent,  M.  De  Massol.  président. 

Vermenton.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Buneau,  président. 

Villy.  —  Société  de  Saint- Vincent,  M.  Robinet,  |>rési<lettt. 

Vincelles.  —  Société  de  Saint-Vincent,  M.  Périé,  président. 


135 

Arrondissement  ttAvaiion» 
ATallon.  —  Société  d'assistance  mutuelle,  M.  Béthery  de  la  Brosse,  président. 
Gbètel-Censoir.  —  Société  de  seooars  mutaels,  M.  Champion,  président 
Montillot.  —  Société  de  Saint-Vincent,  H.  Berthoai,  président. 
^ézéUy.  —  Société  de  seooars  motaels,  M.  Destust  de  Blaimay,  président. 

Arrondissement  de  Joigny. 
Joigny.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Berthe,  président 
Arraeaa.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Courtault,  président 
Brienon.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Grand,  président.  ^  La  Prévoyante 

(femmes),  Mme  Horeau,  présidente. 
Cézy.  —  Société  de  srcours  mutuels,  M.  Vincent,  président. 
Mi»ennes.  >-  Société  des  sapeurs  pompiers,  M.  Cloche,  président. —  LaPréTOyance 

des  mécaniciens  et  cliauffeurs  au  déplîl  de  Laroche,   M.  Foltre,  président  ' 
Prunoy.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Ladoué,  président. 
Ro^y.  —  Société  des  sapeurs-pompiers,  M.  dUarcourt,  président. 
Saint-Cydroine.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Ternuel,  président. 
Saint-Julien-du-Sault.  —  Société  de  secours  mutuels  M.  Coste,  président. 
l^illeneuTc-sor- Yonne.  —  Société  de  secoors  mutuels,  M.  Fontaine,  pr«>sident.  — 

L'Union  firaterneile  des  vignerons.  M.  Audry,  président. 

Arrondissement  de  Sens. 

Sens.  —  Caisse  d'union,  M.  Deligand,  président.  —  Société  de  Saint-François- 
Xavier,  H.  Dochemin,  président. 
Cbèroy.  —  Société  de  secoors  mutuels,  M.  Regnault,  président 
Etigny.  —  Société  de  Saint- Vincent  M.  Grosset,  président. 
Fontaine-la-Gaillarde.  —  Société  de  Saint- Vincent,  M.  de  Fontaine,  président. 
Gron.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Grégoire,  président 
Michery.  —  Société  des  amis  de  Tordre,  M.  Roblol,  président. 
Paron.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Godnair,  président. 
Pont-sor-Yonne.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  doumier,  président 
Saint-Mar  tin-do -Tertre.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Gagé,  président. 
SoQcr.  —  Société  de  secoifrs  mutuels,  H.  Guichard,  président. 
TSiorigny.  —  Société  de  Saint-Paul,  M.  Rayer,  président 
Vallery. —  Société  de  Saint-Thomas  de  Cantort>éry,  M.  Bénard,  président 
VéronI  —  Société  de  Saint- Vincent,  M.  Moreau,  président. 
Villeblevin.  —  Soci«'!té  de  secours  mutuels,  M.  Brossard,  président. 
VilIeoeuve-la-6uyard.  ~  Société  de  secours  mutuels.  M.  Bordet  préMdent 
Vîlleneove-l' Archevêque.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Juste,  président. 
Voisines.  —  Société  de  secours  mutuels,  M.  Lhoste,  président 

Arrondissement  de  Tonnerre. 

Tonnerre.  —  Société  des  sapeurs-pompiers.  M.  Acker,  président.  —  Société  de$ 
ouvriers  réunis,  M  Régnier,  président.  —  Société  des  vignerons  (f^),  M.  Chatgnet, 
président.  —  Société  des  vignerons  (2*),  M.  Martin,  président. 

Arçenteuil.  —  Société  des  travailleurs,  l'abbé  Lallement,  président. 

Epineuîl.  —  Société  La  Fraternelle,  M.  Tranchant,  président 

Noyers.  —  Société  des  ouvriers,  M.  Gautherin,  président.  —  Société  de  secoors 
mutuels,  M.  Rabasse,  président. 

Serrigny.  -^  Société  de  secoors  mutuels,  M.  Falateuf,  président. 

AMoolatîon  de*  anoiens  élèves  du  Colley  d'Auxene.  —  Fondée  en  1859,  cette 
association  a  pour  but  d'établir,  entre  les  anciens  élèves  du  collège  d'Auxerre,  on 
centre  commun  de  relations  amicales  et  d'assistance  fraternelle  et  de  coopérer  en 
même  temps,  dans  la  mesure  des  ressources  de  la  Société,  au  maintien  de  la  haute  ré- 
putation du  vieux  collège  fondé  par  Jacques  Amyot  Comité  :  MM.  le  D**  Flandin, 
président;  Challe,  délégué  général  de  l'Association  ;  Dondenne,  délégué  du  trésorier. 

Auoolation  «mioale  des  anoiens  ètéret  du  Collège  et  du  Lycée  de  Sens.  — 

Fondée  en  1843,  reconnue  comme  établi -^sèment  d'utilité  publique,  par  décret  du  25 
mai  1880.  —  Commisson  pour  Tannée  1881 -t8K2  :  (à  Paris)  MM.  Edouard  l/Croux  ^, 
président;  Lortat  Jacob,  trésorier;  Félix  Chandenifr,  secrétaire;  Mer»ier,  Bondoux, 
Léon  f;obert,  Paul  Chantereau,  Arnaud  de  l'Ariège;  (à  Sens)  MM.  Paul  Mollet,  vice- 
président  ;  Gandillon,  E.  Deligand  ^,  Renault. 


136 
SOCIÉTÉS  MUSICALES 

ORPHÉONS. 


Commîmes. 

Directenn. 

Commimei. 

Directears. 

AUXEKRB, 

Georges  Bertbier. 

Sens  (Dames  Séoonaises), 

M"*  Lorin. 

Brieoon , 

Firouelle. 

Sens, 

E.  Uria. 

Coulanget-s-Toooe, 

N... 

Tonnerre, 

N... 

GermigDy, 

Vallée. 

Vergigny, 

Vallet. 

JOICNY, 

N.... 

V  il  leneuve-la-Goyard, 

t  Cliarron. 

Montigny, 

Clerc. 

V  i  1  leneu  ve-s-'î  ou  ne, 

Bulleux. 

SaiDi-floreniiD, 

Marliac. 

— 

Dussy. 

HARMONIES. 

Auxerr«, 

Th.  Vincent. 

Sens, 

Thibault. 

Egri&enot-le- Bocage, 

Hardoin. 

— 

Rousset. 

FANFARES. 

Aillant, 

Séguin. 

Irancy, 

Guillaume. 

Aney-le-Frane, 

Amaml. 

Joigny, 

Davoine. 

Andryea, 

Boisseau. 

Llgny-le-Cbàtel, 

Madelin. 

Appoigny, 

Desgranges. 

Mailly.I<i.Vllle, 

Brisedoux. 

Arcy-tur-Curf», 

Bazin. 

Maîliy.le*Château, 

Boisante. 

Argenteuil, 

Donillet. 

Maligny, 

Rossignol. 

ArlhoDnay, 

Loroi. 

— 

Tupinier. 

Auxerre, 

Plessis. 

Michery, 

Nexard. 

Bleigny-le-Carreau, 

Defrance. 

Migé, 

N... 

Lea  fionlea, 

Senanges. 

MoDtacher, 

Remonte. 

— 

Mérot. 

Hoatallery, 

Fort. 

Branches, 

Majotin. 

Montigny, 

Clerc. 

Brieoon , 

PI  rouelle. 

Montréal , 

Collas. 

Busiy-cn-Olbe, 

f^rrivée. 

Mont-Saint-Salpice, 

Dnguet. 

La  Celle-Saint-Cyr, 

Franjou. 

Orgy, 

Jeannin. 

CerUiera, 

Biilon. 

Passy, 

de  Villeblchoi. 

Céiy, 

Bernard. 

Poilly, 

N... 

Cbablia, 

Boucheron . 

Pont-sur-Tonne, 

Longuet. 

Cbampii;nelle«, 

Cotté. 

Ravières, 

Rivot. 

Cbamplay, 

BouUoot. 

Sainl^Bria, 

N... 

La  Chapelle-V .-Forêt, 

,  N... 

Givaudio 

Charbuy, 

Gagr. 

Sa  i  n  tCyr<^es-Co1ons, 

Rivert. 

Cbarny, 

Gacb. 

Saint-Fargeao, 

Hervier. 

Ch&iel-Cen»oir, 

Gagné. 

Saint-Florentin, 

Marliac. 

Cbaumot-Piffonda, 

I^bbe. 

St-Martin-du -Tertre, 

Lefort. 

Collemiera, 

Guibharl. 

Saint-Valérieoy 

iN... 

Coulangea-Mur-Yonne, 

Le^cur. 

Seignelay, 

Delagneeu. 

Courlon, 

Cajon. 

Senan, 

Fil  lot. 

Courson, 

Jarry. 

Les  Sièges, 

Tonnelier. 

Gravant, 

Petit. 

.-. 

N... 

Uannerooine, 

Michecoppln. 

Sergloes, 

Piin. 

f)ixmont, 

Daguio. 

Tanlay, 

Rémood. 

Domata, 

N... 

Tonnerre, 

Mosnier. 

Eglény, 

N... 

Toucy, 

Cotié. 

EgriselJ  ea-Ie-Bocage, 

Tourlier. 

Vallan, 

Cannpenon. 

Çpineuily 

Oallot. 

Vaumort, 

Riotte. 

Etais, 

Fobre. 

VerinentoOi 

Person. 

Éligny, 

Guichard. 

Véron, 

Grenet. 

— 

JuUin. 

Vézelay, 

Grange. 

La  Ferté-Loupiôre, 

N... 

VillebleTia, 

N... 

Fleory, 

Dufey. 

VilleCargeau, 

Choux. 

Grun, 

Rousset. 

VilleneuTc-rArcbeT. 

,  Pâtissier. 

Goerchy, 

N... 

— 

Decbambres. 

Guillon, 

Lombard. 

Vil  leneuTe-i-Toone, 

Viaolt. 

Gy-PEvêqiie, 

Jarry. 

Vincclles, 

Moutardier. 

Gurgy, 

Lorancbet. 

Viooeuf, 

Berlauehe. 

Héry,' 

Coquard. 

Voutenay , 

SadoD. 

TROISIÈME  PARTIE 


STATISTIQUE,  SCIENCES  &  ARTS 


i884  I 


/' 


TROISIÉ&E  PARTIE. 


STATISTIQUE,  SCIENCES  KT  ARTS 


A  NOS  LECTEURS. 

V Annuaire  de  V  Yonne  entre  dans  sa  48'  année  d'exis^ 
tence.  Depuis  1837,  époque  de  sa  fondation,  il  a  traversé, 
sans  en  être  atteint,  bien  des  périodes  troublées,  appelant 
à  lui  tous  les  écrivains,  tous  les  érudits,  tous  les  hommes 
désireux  d'apporter  quelque  lumière  à  Thistoire  de  notre 
pays,  de  fournir  leur  contingent  de  travail  aux  études 
historiques,  scientifiques,  littéraires,  économiques,  etc. 

Jusqu'ici  ce  concours  ne  lui  a  jamais  manqué,  et  grâce 
à  la  faveur  dont  il  a  joui  auprès  des  hommes  d'étude, 
XAnnumre  a  pu  fournir  un  nombre  considérable  de  tra- 
vaux, de  réelle  valeur,  en  tous  genres. 

On  nous  permettra  de  jeter  un  coup  d'oeil  en  arrière. 
V Annuaire  a  publié  pendant  cette  période  de  47  années 
plusieurs  articles  touchant  aux  questions  administratives, 
de  nombreux  travaux  sur  les  questions  agricoles  intéres- 
sant notre  département.  Les  questions  archéologiques 
y  ont  été  traitées  avec  une  grande  autorité  et  une  grande 
compétence.  D'importants  travaux  historiques,  et  une 
foule  de  documents  inédits  y  ont  également  trouvé  place. 
De  nombreuses  biographies,  les  monographies    d'un 


grand  nombre  de  communes,  de  presque  tous  les  monu- 
ments remarquables  de  notre  département,  y  ont  été  in- 
sérées. Enfin,  la  partie  scientifique  n'a  pas  été  négligée, 
et  V Annuaire  a  publié  d'intéressantes  études  sur  Tbis- 
toire  naturelle,  la  géologie,  l'hygiène,  signés  de  nonis 
qui  aujourd'hui  ont  acquis  quelque  notoriété  dans  ie 
monde  savant.  Ce  recueil  contient  en  outre  de  très  nom- 
breuses statistiques  où  les  travailleurs  trouveront  de 
sûrs  et  précieux  renseignements. 

L'illustration  de  cette  revue  a  été  particulièrement 
l'objet  des  soins  des  Éditeurs,  qui  ont  eu  à  maintes 
reprises  le  concours  d'hommes  très  connus  et  très  appré- 
ciés dans  le  monde  artistique:  Victor  Petit,  La  Guil- 
lermie,  pour  n'en  citer  que  quelques-uns.  Les  gravures 
publiées  dans  \ Annuaire  formeraient  à  elles  seules  un 
recueil  local  très  complet  et  très  curieux. 

Si  nous  insistons  ainsi  sur  tous  ces  points,  c'est  que  le 
mérite  en  revient  presque  exclusivement  à  nos  collabo- 
rateurs et  à  nos  devanciers. 

Jusqu'à  celte  année, 'le  Conseil  général  de  TYonne 
avait  cru  devoir,  par  une  subvention  annuelle  de  mille 
francs,  encourager  cette  publication,  dans  laquelle  les 
Éditeurs  se  sont  toujours  efforcés,  non  sans  de  nombreux 
sacrifices,  de  rassembler  tout  ce  qui,  à  un  point  de  vue 
quelconque,  peut  intéresser  notre  région. 

Cette  année  le  Conseil  général,  tout  en  reconnaissant 
l'importance  de  ce  recueil,  n'a  pas  maintenu  cette  subven- 
tion, et  a  laissé  VAnnuairek  ses  propres  ressources. 

Nous  n'avons  pas  songé  un  instant  que  la  mesure  prise 
par  le  Conseil  général  dut  entraver  la  publication  de 
VAnnuaire^  et  y  eussions-nous  songé,  que  les  nombreux 
témoignages  que  nous  avons  recueillis,  les  preuves  de 


5 

sympathie  que  nous  ont  donné  nos  amis  anciens  et  des 
amis  nouveaux,  ne  nous  eussent  pas  laissé  longtemps 
hésitant. 

V Annuaire  de  l'Yonne  vivra  donc,  il  continuera  sa 
publication  comme  par  le  passé,  et  si  il  a  perdu  d'un  côté 
un  appui,  il  y  gagnera  de  l'autre  une  plus  grande  liberté 
d'allures. 

Le  programme  de  Y  Annuaire  restera  le  même;  toutefois, 
nous  croyons  qu'il  devra  suivre  le  mouvement  qui 
entraîne  chaque  jour  de  plus  en  plus  les  esprits  vers  les 
travaux  économiques,  mais  sans  cesser  d'être  ouvert  à 
toutes  les  études  historiques,  scientifiques,  etc. 

Depuis  près  d'un  demi-siècle  que  dans  notre  départe- 
ment, un  grand  nombre  d'érudits  ont  fouillé  notre  his- 
toire locale,  que  les  Sociétés  scientifiques  ont  apporté 
leur  appoint  considérable  dans  la  recherche  du  passé, 
qu'en  dehors  même  des  Sociétés  et  de  YAnniuiire,  une 
foule  d'ouvrages  ont  été  publiés  sur  les  événements  qui 
se  sont  déroulés  autrefois  dans  notre  pays,  il  faut  avouer 
que  le  cercle  des  investigations  en  cette  matière  s'est  sen- 
siblement restreint.  Hais  il  reste,  sans  doute,  beaucoup  à 
faire  encore,  et  nous  serons  toujours  heureux  d'accueillir 
ces  études,  dans  ce  recueil. 

Dans  Tordre  des  travaux  historiques,  il  est  toute  une 
période  qu'on  n'a  pas  encore  abordée,  et  qui  abonde 
cependant  en  documents,  en  faits  ;  la  période  de  la  Révo- 
lution dans  notre  département.  C'est  un  sujet  tout  neuf, 
d'une  richesse  extrême,  et  qui  présenterait,  aussi  bien 
pour  le  chercheur  que  pour  le  lecteur,  un  intérêt  considé- 
rable. Jusqu'ici,  on  avait  été  retenu  par  des  considéra- 
tions (|ui  ne  sont  maintenant  plus  justifiables.  On  redou- 
tait de  faire  l'histoire  locale  de  cette  grande  époque. 


6 

parce  qu'elle  semblait  encore  trop  près  de  ik>u9,  parce 
qu'on  redoutait  d'y  trouver  mêlés  aux  événements,  les 
noms  au  milieu  desquels  nous  vivons  encore  aujourd'hui. 

Près  d'un  siècle  après  ces  événements,  nous  croyons 
ces  craintes  vaines.  Nous  sommes  persuadés,  au  con- 
traire, qu'il  y  aurait  intérêt  à  aborder  résolument  This- 
toire  de  la  Révolution.  £t  nous  serions  heureux  que 
V Annuaire  entrât  dans  cette  voie,  qu'il  pût  cx)ntribuer  à 
faire  connaître  une  période  si  féconde,  et  si  souvent  dé- 
naturée et  calomniée. 

Dans  Tordre  des  travaux  économiques,  le  champ  est 
également  vaste  et  inexploré  :  Quels  sont  les  rapports 
commerciaux  de  notre  département  avec  le  reste  de  la 
France,  quels  sont  les  développements  pris  par  notre 
agriculture,  nos  industries  locales,  etc.,  etc. 

Dans  l'ordre  administratif,  enfin,  les  sujets  sont  aussi 
variés  et  nombreux,  et  chaque  jour  le  fonctionnement  de 
tous  les  rouages  qui  concourent  à  Tadmiaistration  de 
notre  département  en  fournit  de  nouveaux.  Le  contrôle 
des  actes  de  cette  administration,  des  délibérations  de  nos 
assemblées,  est  une  nécessité  inhérente  à  Texercice  des 
libertés  publiques.  Ce  contrôle  s'exerce  bien  déjà  par  la 
presse,  mais  il  peut  aussi  trouver  sa  place  dans  les  revues 
périodiques,  où,  dégagé  des  polémiques  que  font  nattre 
les  événements  de  chaque  jour,  il  peut  revêtir  un  carac- 
tère moins  passager, 

VAnntMiire  trouvera  donc  là  encore  une  nouvelle  source 
d'études,  mais  sans  s'écarter  des  principes  libéraux  qui 
sont  la  condition  d'existence  des  états  modernes. 

Tel  est  le  nouvel  ordre  d'idées  que  nous  soumettons  à 
l'attention  de  nos  correspondants,  qui  complètent  le  pro^ 
gramme  de  l'innuaire,  et  qui  lui  donneront  un  carac- 
tère d'actualité  qui  n'en  diminuera  pas  l'intérêt^ 


L'accueil  fait  par  ceux  qui  sont  depuis  longtemps  déjà 
nos  collaborateurs,  à  l'appel  que  nous  leur  avons  fait,  il 
y  a  quelque  temps,  nous  permet  de  compter  sur  eux  pour 
l'avenir  ;  ils  nous  ont  donné  un  témoignage  précieux,  nous 
les  en  remercions  vivement.  Mais  nous  nous  adressons 
égaleip^Qt  tmx  jpnqes^  ^  Qeux  qui  déhmt^tji  et  nous  leur 
demandons  de  venir,  eux  aussi,  à  leur  tour,  donner  à 
Y  Annuaire  de  ee  scNiffle  qui  vivifie,  et  sans  lequel  nulle 
œuvre  ne  saurait  grandir  et  prospérer. 

VÉditeur  de  F  Annuaire, 
G.  RouiLii. 

Aux^rre^  20  nov^n^)re  18891. 


KANNUAIRE  DE  LTONNE 

ET  LE  CONSEIL  GÉNÉRAL 


Après  quarante-sept  ans  d'une  existc^nce  qui  n'a  pas  été 
sans  retentissement  et  sans  gloire,  il  nous  a  paru  que 
YAntmaire  de  F  Yonne  avait  bien  le  droit  de  faire  jeter  un 
coup  d'œii  rétrospectif  sur  son  passé,  et  d'appeler  Tatten- 
tion  sur  son  avenir.  Comme  le  disait  un  vieux  poète  de 
l'ancien  monde  :  Habent  sua  fata  Itbelli!  V Annuaire  a  sa 
place  marquée  dans  Thistoire  de  ce  département  et  son 
rôle  est  loin  d*ètre  fini,  conune  nous  allons  essayer  de  le 
démontrer. 

L'idée  d'une  statistique  départementale  appartient  à 
l'initiative  de  deux  préfets  de  l'Yonne.  Le  dernier,  M.  de 
Bondy,  en  fit  directement  l'ouverture  au  Conseil  général 
qui,  dans  sa  session  de  4835,  prenait  la  délibération 
suivante  : 

«  Une  statistique  du  département  serait  une  collection 
«  précieuse  pour  l'administration  et  les  citoyens,  aussi 
«  le  Conseil  général  ne  peut  qu'applaudir  au  projet  conçu 
«  par  M.  le  Préfet,  de  s'occuper  a'un  travail  qui  intéresse 
«  si  vivement  la  science  de  l'économie  publique.  Déjà 
«  l'un  des  prédécesseurs  de  ce  magistrat  avait  commencé 
«  une  entreprise  si  utile,  lorsque  des  circonstances  in- 
«  dépendantes  de  sa  volonté  en  arrêtèrent  l'exécution. 
«  Le  conseil,  s'associant  aux  sentiments  de  M.  le  Préfet, 
€  fait  des  vœux  sincères  pour  que  tous  les  hommes  éclai- 


9 

a  rés  secondent  ses  efforts,  et  qu'il  lui  soit  réservé,  grâce 
«  à  leur  concours,  d'élever  un  monument  qui^  en  hono- 
re rant  son  administration,  deviendra  un  témoignage  de 
€  son  amour  pour  la  science.  Une  bonne  statistique  serait 
«  le  tableau  fidèle  de  la  situation  de  l'industrie,  du  com- 
«  merce  et  de  l'agriculture  dans  ce  département.  Les 
«  résultats  obtenus  s'y  trouveraient  constatés  et,  de  cette 
«  énumération  sincère,  ressortiraient  des  renseigne- 
«  ments  précieux  pour  ceux  qui  étudient  et  souhaitent 
«  le  développement  des  diverses  causes  de  prospérité  du 
«  pays.  » 

Voilà  évidemment  le  point  de  départ  de  la  publication 

aui  nous  occupe  et  ce  vœu  ne  devait  point  rester  à  Tétat 
e  lettre  morte,  car,  l'année  suivante,  nous  trouvons  dans 
les  procès-verbaux  du  Conseil,  général  une  seconde  déli- 
bération ainsi  conçue  : 

«  Le  Conseil  général,  dans  sa  session  de  1835,  fut 
«  unanimement  frappé  de  l'utilité  qu'offrirait  une  statisti- 
4i  que  du  département.  S'associaut  aux  sentiments  qu'ex- 
«  primait  M.  le  Préfet,  il  faisait  des  vœux  pour  que  tous 
«  les  hommes  éclairés,  secondant  les  efforts  de  ce  magis- 
«  trat,  vinssent  lui  prêter  leur  concours  et  réunir  les 
»  nombreux  documents,  éléments  d'une  bonne  statis- 
<  tique. 

«  C'est  alors  que  la  pensée  d'un  Annuaire  s'est  présen- 
«  tée  et  qu'elle  a  été  soumise  à  M.  le  Préfet,  qui  l'a  ac- 
«  cueillie  —  Le  sieur  Perriquet,  imprimeur  à  Auxerre, 
«  l'auteur  de  ce  projet,  a  reçu  des  encouragements  —  Un 
»  arrêté  de  M.  fe  Préfet,  en  date  du  \*'  mars,  en  plaçant 
«  sotis  la  direction  de  ce  magistrat  F  Annuaire  iépartemm- 
«  tal^  assure  à  l'éditeur  la  communication  des  documents 
«  administratifs  importants  qui  seront  fournis  par  MM.  les 
«  chefs  des  divers  services. 

«  Le  conseil,  apprenant  que  plusieurs  travaux  recom- 
«  mandables  sont  préparés,  que  des  mémoires  ont  été 
|[  recueillis,  a  cru  utile  et  convenable  d'encourager  la 
«  publication  conçue  par  le  sieur  Perriquet.  . 

«  Le  prix  de  l'Annuaire  composé  d  au  moins  seize 
«  feuilles  d'impression  et  formant  un  vol.  in-8,  a  été  fixé 


10 

«  par  M,  le  Préfet  à  S  ff.  daps  le  but  de  le  répandre,  de 
«  le  placer  dans  le  plus  graad  poml^re  de  iwipa  pos^- 
«  sible. 

«  Hais  cette  pensée  très-bonpe  et  trés^louable  rend ,  au 
«  moins  pour  la  première  aooée^  la  pQ$iUou  de  l'éditeur 
«  difficile.  Les  frais  seront  coasidérables,  en  raî^H>o 
4t  surtout  dea  nombreux  tableaux  que  contiendrra  Tou- 
M  vrage.  Aussi  H,  le  Préfet,  après  avoir  communiqué  au 
«  Conseil  général  tous  les  calculs  étaUisçant  le  prii^  de 
f  revient  de  Y  Annuaire  et  les  rentrées  probables  de 
«  l'éditeur,  a-t-il  demandé  au'il  lui  filt  alloué  pour  48S7 
«  une  subvention  de  4 ,000  ir,  » 

Le  Conseil  général,  adoptant  cette  proposition,  a  voté  en 
conséquence  au  budget  de  report  de  1835  pour  1837,  une 
allocation  de  cette  môme  somme,  à  titre  de  subvention 
&  M.  Perriquet,  éditeur  de  r Annuaire  staiistique  de 
rybnne,  sous  la  condition  qu'il  se  conformera  aux  di^o- 
sitious  de  l'arrêlé  de  M.  le  Préfet  eu  date  du  T' mars 
4836. 

Cet  arrêté  portait  que  l'offre  de  M.  Perriquet,  de  pu- 
blier un  annuaire  statistique  du  département  9ous  la 
direction  et  sous  la  surveillance  de  Tadminislratiou  dé* 
pariementale,  était  acceptée.  Il  formulait  ensuite  Torffa-^ 
nisation  du  comité  qui  devait  en  diriger  et  surveiller 
la  publication.  Le  comité  se  composait  ae  MM.  les  mem- 
bres du  Conseil  général,  de  M.  le  receveur  général  du 
département;  des  directeurs  des  contributions  directes 
et  indirectes  ;  du  directeur  des  Domaines  ;  de  M.  Chardon, 
président^  et  de  M.  de  Molèmes,  procureur  près  le  tribu- 
nal civil  ^  de  MM,  les  ingénieurs  de$  ponts  et  chaussées 
et  du  canal  du  Nivernais,  etc.,  etc. 

On  le  voit,  TÂnnuaire,  en  prenant  naissance,  ne  s'ap- 
partenait pas  :  le  comité  avait  le  droit  d'examiner  et  oe 
discuter  le  plan  général  et  de  déterminer  chaque  année 
les  matières  qui  devaient  en  former  la  substance,  et  rien 
ne  pouvait  y  être  inséré  qui  ne  rentrât  dans  le  cadre  du 

f>lan  adopté  par  le  comité  et  qui  n*eût  été  approuvé  par 
a  commission. 

Ces  conditions  acceptées,  moyennant  la  subvention 
départementale,  l'Editeur  fit  paraître  pour  48^  le  pre- 
mier volume  de  sa  publication. 


41 

Outre  les  documents  administratifs  généraux  et  dépac- 
tementauK,  ce. volume  contenait  de  curieux  rapproche- 
ments  statistiques  sur  la  population  de  TYonne  de  1800  à 
4834,  un  tableau  général  des  dépenses  du  département 
de  4837  à  1834»  tableau  que  nous  recommandons  aux 
amateurs  de  comparaisons  budgétaires  ;  des  tableaux  des 
condamnations  en  matière  criminelle  et  correctionnelle  ; 
un  résumé  du  recrutement  de  1818  à  4834;  un  relevé 
cadastral  pour  nos  cinq  arrondissements,  etc.,  etc. 

Un  agriculteur  très  autorisé,  M.  YéroUot  d'Ambly, 
fournissait  une  notice  sur  lagriculture  du  département 
de  l'Yonne  ;  M.  le  président  Chardon,  un  coup  d'œil  his- 
torique sur  la  même  contrée;  M.  Pérille-Courcelle»  un 
aperçu  ^ur  le  comté  et  la  ville  de  Joigny  ;  M.  Challe,  un 
travail  sur  Halicorneet  lé  château  d'Hautefouille  ;  M.  Ra- 
vin, des  recherches  sur  la  commune  et  la  maison  de 
Guerchv  ;  Sonnié-Moret,  une  note  sur  le  canton  de  Cou- 
langes-Ia-Vineuse  ;  M.  Mauger,  une  biographie  de  Joseph 
Fourier  ;  enfin,  M.  Arrault  de  Toucy,  une  étude  remar- 

Suable  sur  la  vallée  de  la  Cure  et  sur  les  grottes 
'Arcy. 

C'était  un  début  confortable  ;  Tattention  des  travail  leurs 
fut  vivement  éveillée  ;  on  comprit  bien  vite  quel  nouveau 
stimulant  venait  s'offrir  aux  études  historiques  et  statis- 
tiques de  notre  département.  Par  malheur,  Taction  du 
comité  de  publication^  nous  allions  dire  de  censure^  vint 
se  heurter  contre  certaines  susceptibilités  locales.  Uo 
travail  sur  le  canton  de  Saint-Saaveur  avait  été  offert  à 
TAnnuaire  par  Robineau-Desvoidy  ;  le  comité  demanda 
certaines  modifications  dans  le  fond  et  dans  la  forme  de 
cet  écrit  d'une  mordante  originalité;  on  n'était  pas 
encore  habitué  aux  manières  des  libres-penseurs.^  Le 
fougueux  athlète  n'accepta  pas  de  transaction  ;  il  retira 
son  manuscrit  et  le  puolia  quelque  temps  après,  avec 
une  préface  toute  palpitante  de  ses  colères  et  de  ses  in- 
vectives. 

Voici  comment  il  raconte  lui*mème  cet  épisode  dans  la 
prélace  de  son  opuscule  :  «  Dans  le  courant  de  l'année 
«(  1836,  on  répandit  avec  profusion  rannon.ce  d'unvl/i* 
«  nuaire  statistiqtie  dam  k  département  de  r  Yonne.  Il 
«  me  fut  adressé  un  exemplaire  que  la  source  d'où  il 


12 

«  provenait  était  loin  de  recommander  à  mon  estime. 
«  Dans  le  mois  de  septembre,  je  reçus  l'invitation  de 
«  coopérer  personnellement  à  la  rédaction  du  futur  ou- 
«  vrage  ;  j  y  trouvais  ces  mots  :  La  partie  scientifique 
a  embrassera  Thistoire  du  département  et  de  chacune 
«  de  ses  parties,  des  villes,  des  monuments,  enfin  des 
«  descriptions  paysagères  et  monumentales,  des  légendes 
«  et  des  chroniques,  de  la  littérature  locale,  feront  diver- 
se sion  aux  objeLs  plus  sérieux. 

«  Je  conçus  alors  la  part  que  je  pouvais  être  appelé  à 
«  fournir  dans  une  pareille  œuvre.  —  Mais  je  le  répète, 
«  le  personnel  de  VAnnuaire  m'inspirait  un  invincible 
«  éloignement  ;  car  Texpérience  m  a  appris  à  flairer  les 
«  hommes  de  loin.  —  Tous  ipes  scrupules  furent  sur- 
«  montés  à  la  réception  du  cahier  des  délibérations  du 
«  Conseil  général  qui  venait  de  voter  mille  francs  pour 
«  la  réussite  dé  VAnntiatre  projeté.— Il  y  avaitun  généreux 
K  appel  du  pays  à  tous  les  travaux  du  pays  ;  je  n'hésitai 
«  plus  à  faire  un  sacrifice  que  je  croyais  exigé  de  moi. 
«  Je  possédais  sur  nos  contrées  une  foule  de  matériaux 
«  amassés  de  longue  date  et  qui  m'avaient  coûté  bien  des 
«  veilles  ;  dans  ce  moment  même  je  m'occupais  avec 
«  activité  d'une  statistique  sur  l'accroissement  de  la  po- 
«  pulation  de  mon  canton.  — J'ofTris  le  tout  à  V Annuaire 
«  qui,  du  reste,  ne  demeura  pas  en  arrière  sous  le  rap- 
«  port  des  compliments.  L'ouvrage   était  sous  presse  ; 
«  tout  d'un  coup  on  me  signifie  que  le  comité,  après  avoir 
<(  pris  connaissance  de  mon  travail,  en  trouvait  la  pre- 
«  mière  partie  ivop  matérielle  et  que  j'eusse  à  la  relran- 
«  cher  de  suite.  On  ne  me  laissa  pas  même  vingt-quatre 
«  heures  pour  la  réflexion.  —  Je  n'avais  pas  besoin  d'un 
«  si  long  temps  pour  prendre  une  détermination.  La 
«  seule  lecture  de  cette  insolente  décision  m'arracha  de 
«  suite  cette  réponse  :  Défense  expresse  de  continuer  l'im- 
«  pression.  C'est  au  xix*  siècle,  c'est  dans  notre  départe- 
«  ment,  que  j'ai  trouvé  des  hommes  assez  pervers  et  assez 
«  audacieux  pour  vouloir  bâillonner  la  pensée  I...  » 

Nous  ferons  grâce  au  lecteur  des  burlesques  anathémes 
lancés  par  Robinean-Desvoidy  contre  ses  censeurs  •—  Il 
avait  eu  le  tort  de  ne  pas  comprendre  qu'une  publication 
subventionnée  et  dirigée  par  l'autorité  départementale 


13 

ne  pouvait  insérer  sacs  contrôle  des  élucubrations  de 
toutes  provenances  et  de  toute  couleurs.  Il  y  avait  là 
une  responsabilité  morale  que  personne  ne  pouvait  con- 
tester. 

Quoiqu'il  en  soit,  cet  incident  n*eut  aucune  influence 
fâcheuse  sur  les  destinées  de  Y  Annuaire.  Le  second  vo- 
lume parut  le  1"  janvier  1838  —  Selon  le  désir  exprimé 
par  le  Conseil  général^  une  carte  du  département  y  fut 
annexée.  Des  travaux  historiques  importants  sur  Âncy-le- 
Franc,  Auxerre  et  sa  cathédrale,  Saint-Bris  et  ses  sei- 
gneurs, Fleurigny,  Arcy-surCure  et  autres  prouvèrent 
que  ridée  avait  fait  son  chemin.  M.  Chaillou  des  Barres, 
écrivain  érudit  et  disert,  y  préluda  à  l'histoire  des  châ- 
teaux historiques  du  département  de  l'Yonne  par  la  des- 
cription de  celui  d'Ancy-le-Franc.  On  sait  que  la  série 
complète  de  ces  publications  valut  à  l'auteur  une  très- 
honorable  distinction  de  l'académie  des  inscnptions  et 
belles-lettres;  M.  Chaillou  des  Barres  fit  réimprimer  en 
un  splendide  volume  toutes  ces  intéressantes  légendes 
qui  lurent  illustrées  par  le  crayon  de  Victor  Petit  :  ce 
volume,  d'une  excessive  rareté,*  est  aujourd'hui  très 
recherché  par  les  amateurs. 

Les  volumes  se  succédèrent  ainsi  et  se  firent  recom- 
mander par  des  publications  remarquables.  Les  éditeurs 
firent  precéder  le  troisième  volume  d'un  avant-propos 
dont  nous  croyons  devoir  extraire  quelques  passages. 

«  La  publication  de  l Annuaire  statistique  de  f  Yonne ^ 
entreprise  avec  quelque  timidité,  mais  établie  sur  de 
larges  bases  et  soutenue  par  d'honorables  encouragements, 
a  justifié,  si  nous  en  croyons  les  témoignages  d'intérêt 
dont  elle  a  été  l'objet,  les  espérances  et  la  confiance  qui 
Taccueillirent  il  y  a  trois  ans. 

c(  Distingué  dès  son  début  parmi  les  meilleures  pro- 
ductions de  ce  çenre,  l'Annuaire  n'était  cependant  pas 
exempt  des  défauts  inséparables  des  premières  expé- 
riences. L'exécution  n'avait  pas  toujours  complètement 
répondu  à  la  pensée.  Il  s'y  était  glissé  quelques  inexacti- 
tudes^ des  erreurs,  effet  inévitable  de  la  précipitation  qut 
accompagne  forcément  une  impression  dont  le  commen- 
cement et  la  fin  sont  resserres  entre  des  bornes  trop 
rapprochées  pour  son  importance. 


u 

«  Htdîâ  si  leâ  détails  laissaient  quelque  ch6se  b  désiter, 
si  oti  pouvait  souhaiter  que  l'entreprise  mieux  assise, 
étendit  ses  moyens  de  eoncilier  la  célérité  avec  la  bonté 
de  Texécution,  lensemble  était  satisfaisant  et  gros  d'ed- 
pêrances.  Le  plan  arrêté,  plutôt  pour  l'avenir  que  pour  le 
présent,  et  capable,  par  une  régulière  élasticité,  de  se 
prêter  a  Ions  les  développements  que  comporteraient 
les  circonstances,  est  sorti  victorieux  de  toute  critique, 
de  toute  comparaison.  Aussi  la  publication  dépasse- 
t-elle  de  beaucoup  dès  la  première  année,  les  limites  dans 
lesquelles  les  écliteurs  auraient  pu  la  restreindre  ;  et, 
déduis,  les  volumes  se  succédant,  sont  devenus  plus 
riches  en  matériaux;  et  plus  nous  avançons  dans  les 
recherches  statistiques,  plus  nous  y  découvrons  des 
richesses  à  produire  au  grand  jour»  C'est  une  mine  féconde 
à  Texploilation  de  laquefle  ne  suffiraient  pas  deux  volumes 
par  an,  ^  à  mesure  que  les  matériaux  se  révèlent,  nous 
rencontrons  des  collaDoraieurs  plus  nombreux  et  de  nou- 
veaux hommes  de  talent  pour  les  mettre  en  usage.  » 

En  effet,  le  troisième  volume  fut  encore  plus  riche  que 
ses  deux  aînés  —  Le  préfet  de  Bondy  ne  craignit  pas  de 
payer  de  sa  personne  ;  il  y  fit  insérer  un  important  tra-- 
vail  sur  les  populations  spécifiques  du  département  de 
fFonnc,  œuvre  intéresssanle  et  curieuse  qui  n'avait  pas 
de  précédent  dans  la  contrée.  Il  se  réservait  d'y  ajouter 
des  commentaires  pratiques,  dans  une  communication 
ultérieure.  «  En  effet,  dit-il,  il  sera  intéressant  de  chér- 
ie cher  les  causes  permanentes  ou  momentanées,  de  l'ag- 
«  glomération  ou  de  la  dissémination  des  habitants,  en 
«  examinant  si  les  chiffres  qui  en  sont  l'expression  offrent 
€  quelques  rapports  avec  le  commerce  ou  l'industrie  des 
^  localités;  avec  le  genre  de  culture,  de  production, 
«  d'exploitation  rurale  ;  avec  la  division  de  la  propriété  et 
«  l'aisance  des  individus  ;  avec  la  position  géographique 
«  du  lieu,  la  bonté  ou  Tinsalubrité  du  climat,  les  res- 
«  sources  locales  de  diverses  natures.  Nous  devons  désirer 
«  connaître  aussi  réciproquement  si  l'agglomération  delà 
«  population  réagit  réellement  sur  la  santé  publique,  sur 
«  la  force  et  la  beauté  de  l'espèce,  sur  la  vie  moyenne 
«  de  l'homme,  enfin  sur  Tinstruction  et  la  moralité  des 
«  citoyens.  » 


f  dilè,  <9sAàs,  ûe  là  téritablô  ét^noiAk  fiociaie.  et  tmrte» 
CM  n^cti^iKbeë  intëfèssanteB»  doût  lé  signal  était  donné  par 
Htk  étùrtièïA  Mwini^ttii^T,  ont  eu  leur  i^utte  et  teur  écho 
dans  révolution  d«  VAnnutuH. 

Lfe  méine  voi^me  contenait  des  mémoire  historique» 
Sût  le  eMntâ  de  Tonnerre,  sur  Saint-Fargeau^  Chablis, 
Pourrain,  ^nr  l'église  Saint-Eusèbe,  ie  corps  municipal 
et  le  baillage  d'AUierre,  par  HH.  Jacquillat-Despréaux, 
Chaillou  desBart^,  Quantln,  Lescuyer.  LaToilée,  Chalie» 
et  un  aperçu  géognostique  dû  département  de  T Yonne, 
par  M.  Lallier. 

En  1840,  une  notice  sur  Tagricttluire»  Tindustrie  et  k 
commerce  des  cantons  de  Seignelay  et  de  Saint-Florentin 
pai"  Térollot  d'Ambly,  nous  offSre  un  modèle  du  genre  ; 
une  autre  sur  Hiistoire  locale  du  canton  de  Chéroy,  par 
H.  Bardot,  présente  d'intéressants  détails  topographiques 
et  légendaires.  Puis  HM.  Quantin,  dand  son  travail  sur 
Cravan,  Léchai,  dans  les  chevaliers  de  rArqud^use,  Cballe^ 
dans  sa  curieuse  légende  de  Druyes,  Savatier-Laroche, 
dans  son  histoire  de  l^gennes,  et  Chaillou  des  Barres, 
dans  celle  de  Chastellux,  éveillent  les  plus  palpitants 
soûYènirs. 

De  nouveaux  auteurs  apparaissent  dans  les  cinquième 
et  sitième  volumes.  L'avocat  Leclerc,  de  sympathique 
mémoire,  publie  un  travail  sur  l'abbaye  de  Saint-Ger- 
main ;  le  magistriit  Louis  Flandin,  un  résumé  de  l'his- 
toire de  Yéiielay;  de  Lasteyrie^  une  description  des  vitraux 
de  la  «alhédmie  dAuxerre  ;  Leclerc  de  Fourolles,  ancien 
présiéent  du  tribunal  civile  une  notice  sur  l'abbaye  de 
Saint-Pierre  d'Auxerre  ;  et,  de  plus,  le  sixième  volume 
contient  la  première  partie*  du  rapport  général  de  S.  le 
Préfet  de  Bondy  sur  1  administration  de  4831  à  4841.  Ce 
travail,  unique  dans  son  genre,  oflVe  un  intérêt  considé^ 
rable  ;  il  est  TcBuvre  d'un  véritable  administrateur,  qui 
sait<^  qu'il  fait  et  oà  il  doit  aller  ;  les  questions  les  plus 
vitales  pour  notre  département  y  sont  traitées  de  main 
de  malti^  ;  M.  de  Bondy  passe  successivement  ^n  revue 
les  moâifications  de  la  population  pendant  cette  période 
décennale  ;  tes  résultats  du  recrutement  et  les  desiderata 
de  Mtte  institution  ;  le  bilan  des  recettes  et  dépenses  pu^ 
bliques  ;  les  travaux  de  l'état  sur  nos  cMaux,  nos  rivières 


16 

et  nos  routes  ;  Télude  préparatoire  du  passage  du  che- 
min de  fer  de  Paris  à  Lyon  ;  Tétat  du  territoire  au  point 
de  vue  cadastral  ;  celui  des  chemins  vicinaux  ;  les  travaux 
neufs  ou  de  grosses  réparations  aux  bâtiments  départe- 
mentaux ;  les  encouragements  et  secours  aux  personnes 
et  aux  institutions;  l'administration  communale,  les 
enfants  trouvés^  Tinstruction  primaire  etc.,  etc.. 

Ce  mémoire,  très  étendu,  est  un  document  historique 
de  grande  valeur.  Il  donne  la  mesure  des  idées  et  des  ap- 
plications pratiques  qui  signalèrent  la  période  gouverne- 
mentale de  1830  à  1848,  période  brillante  et  féconde 
qui  rendait  à  la  France  son  véritable  rang  parmi  les 
nations. 

Un  jeune  artiste  Sénonais,  Victor  Petit,  avait  été  chargé 
de  Texécution  des  dessins  qui  représentent  les  vues  ou 
les  monuments  qui  étaient  Tobjet  d'un  travail  particulier  : 

f>lus  tard,  en  1843,  il  commença,  dans  le  septième  vo- 
ume,  la  publication  de  son  Guide  pittoresque  dam  le  dé- 
partement de  rYonne^  curieux  et  instructif  pèlerinage 
à  travers  les  villes,  les  bourgs  et  les  villages  de  nos  cinq 
arrondissements.  Il  y  démontra  qu'il  n'était  pas  seule- 
ment un  artiste  dessinateur  très-distingué,  mais  qu*il 
était  familiarisé  avec  les  études  sérieuses  de  l'histoire 
et  de  l'archéologie.  La  série  de  ses  voyages  se  poursuit 
sans  interruption  dans  tous  les  volumes  jusqu'en  1864. 
M.  Gustave  Cotteau,  à  partir  de  1851,  se  chargea  des  des- 
criptions géologiques  et  vint  donner  un  attrait  de  plus 
à  ce  guide  pittoresque,  que  l'on  a  réuni  depuis  en  un  vo- 
lume compact  et  qui  est  le  vademecum  de  tout  voyageur 
désireux  de  bien  voir  et  de  bien  comprendre  ce  qu'il  y  a 
de  plus  intéressant  dans  le  département  de  l'Yonne.  On 
sait,  de  plus,  que  M.  Cotteau^  devenu,  depuis  cette  épo- 

3ue,  un  savant  européen,  a  publié  dans  un  grand  nombre 
e  volumes  de  Y  Annuaire,  des  notices  très  importantes 
sur  nos  terrains.  Un  autre  géologue,  moins  autorisé,  mais 
un  travailleur  émérite,  M.  de  Longuemar,  avait  com- 
mencé, concurremment  avec  le  docteur  Lallié,  de  Joigny, 
à  donner  quelques  aperçus  géologiques  qui  furent  com- 
plétés un  peu  plus  tard  par  le  bel  ouvrage  de  MM.  Levme- 
rie  et  Raulin,  la  Statistique  géologique  de  FYonne^  publiée 
sous  les  auspices  du  Conseil  général.  • 


17. 

Tant  de  travaux  si  bien  conçus  et  si  bien  coordonnés 
avaient  mérité  à  l'Annuaire  un  succès  définitif.  C'était  un 
honneur  pour  les  travailleurs  départementaux  de  voir  fi- 
gurer leurs  œuvres  dans  ce  recueil.  La  révolution  de  1848, 
en  détournant  quelque  peu  l'attention  publique  de  la 
science  et  de  Tétudede  l'histoire,  n'avait  pas  découragé  les 
collaborateurs  habituels  de  V Annuaire.  D'un  autre  côté, 
le  Conseil  général,  renouvelé  presqu'intégralement,  ne 
parut  pas  renoncer  à  la  tradition  suivie  depuis  1837; 
il  continua  généreusement  la  subvention  de  1 ,000  francs, 

3ui  lui  parut  indispensable  pour  indemniser  les  éditeurs 
es  dépenses  que  lui  occasionnaient  non  seulement  les 
dessins  qui  ne  pouvaient  rester  œuvres  gratuites,  mais 
aussi  certains  mémoires  qui  nécessitaient  des  labeurs 
difficiles  et  de  longue  haleine.  Le  nombre  des  exemplaires 
vendus  ne  dépassait  pas  certaines  limites  assez  restrein- 
tes, car  tout  le  monde  doit  savoir  combien  sont  peu  nom- 
breux les  lecteurs  des  livres  purement  historiques  et 
scientifiques.  C'est  précisément  à  ce  point  de  vue  que 
YAnnuatre  se  vendait  à  un  prix  relativement  très  mo- 
deste ;  il  s'agissait  d'encourager  et  d'augmenter  le  nom- 
bre des  souscripteurs  et  de  répandre  dans  le  dépar- 
tement, en  même  temps  que  l'instruction  bien  comprise, 
le  goût  du  travail  et  des  investigations  intelligentes. 

D'un  autre  côté,  les  liens  qui  unissaient  Y  Annuaire  à 
l'administration  départementale  semblèrent  se  resserrer 
encore  en  1849.  La  commission  permanente,  réunie  le 
11  janvier,  sous  la  présidence  de  M.  le  Préfet,  eut  à  exa- 
miner les  articles  proposés  pour  Y  Annuaire  et  après  en 
avoir  rfcar/é  quelques-unes  et  fait  modifier  quelques  autres, 
il  fut  décidé  qu'à  l'avenir,  pour  éviter  des  retards  dans  la 
publication,  des  réunions  auraient  lieu,  en  temps  utile, 
pour  désigner  les  travaux  qui  seraient  définitivement  in- 
sérés l'année  suivante.  Celte  mesure  ne  devait  plus 
laisser  de  doutes  sur  la  nature  des  rapports  de  Y  Annuaire 
avec  l'administration. 

Deux  ans  plus  tard,  l'ilnnuatre subissait  de  la  part  de  la 
commission  préfectorale,  de  nouvelles  exigences  ;  on  lui 
imposa  l'obligation  de  publier  un  résume  des  délibéra- 
tions du  Conseil  général,  résumé  qui  plus  tard  s'allongea 
démesurément  et  devint  le  procès  verbal  analytique  des 

i884  II 


48 

séances  de  ce  corps  délibérant,  tel  qu'il  est  publié  dans 
les  journaux.  La  subvention  fut  maintenue,  mais  toujours 
à  condition  que  les  exemplaires  de  Y  Annuaire  de  l'Yonne 
se  délivreraient  au  prix  de  1  fr.  50. 

La  période  de  4  850  à  1 860  ne  fut  pas  moins  féconde 
pour  lAnnimire  que  la  précédente;  des  travaux  de  pre- 
mier ordre  y  furent  publiés,  et,  parmi  ceux-ci,  n'oubUons 
pas  la  nptice  de  M.  Belgrand,  ingénieur  et  conseiller  gé- 
néral, sur  la  carte  agronomique  et  géologique  de  l'arron- 
dissement d*Avallon;  les  recherdies  de  MM.  Challe, 
Quantin,  Dey,  Lemaistre,  Louis  Flandin,  Lechat  et  beau- 
coup d  autres  sur  les  sujets  les  plus  variés  de  Thistoire, 
de  1  archéologie,  et  de  Tadministration  pure.  La  statis- 
tique y  avait  également  trouvé  une  lai^e  place.  M.  Char- 
les Auge  avait  rassemblé  par  ordre  alphabétique  les  noms 
des  communes,  hameaux,  fermes,  châteaux,  maisons  iso- 
lées, établissements  industriels  et  autres  du  département 
de  TYonne  et  en  avait  fait  un  compendium  encore  très  re- 
cherché. Sonnié-Moret  y  avait  fait  insérer  ses  intéres- 
santes recherches  sur  le  choléra-morbus,  dans  ses  rapports 
avec  les  couches  géologiques  du  sol  ;  enOn  V Annuaire  de 
l'Yonne  avait  pris  rang  parmi  les  meilleures  publications 
départementales  au  point  que  plusieurs  départements 
firent  demander  à  notre  préfet  des  renseig[nements  sur  le 
plan  et  le  mode  de  publication  de  ce  recueil,  pour  en  créer 
chez  eux  dans  les  mêmes  conditions. 

VAnnuaire  en  était  à  son  XXY^  volume,  quand  M.  H. 
Monceaux,  que  l'on  rencontre  partout  où  il  s'agit  d'un  tra- 
vail utile  et  de  longue  haleine,  proposa  à  l'éditeur  de  pu- 
blier des  tables  analytiques  oui  reproduiraient  par  séries 
de  matières  d'abord  et  par  ordre  alphabétique  ensuite  les 
titres  de  tous  les  documents  déjà  publiés,  et  d'y  ioindre 
une  table  du  nom  des  auteurs  avec  l'indication  des  arti- 
cles qui  leur  appartiendraient.  Cette  offre,  dont  l'exécu- 
tion était  encore  un  nouveau  sacrifice,  fut  acceptée. 

«  Dans  les  grandes  entreprises,  il  est  bon  de  s'arrêter 
«  quelquefois  et  de  jeter  un  regard  rétrospectif  sur  les 
«  choses  accomplies,  dit  M.  Monceaux  dans  sa  préface. 
«  £n  examinant  ce  qui  a  été  fait,  nous  voyons  mieux  ce 
«  qu'il  nous  reste  à  faire  et  le  passé  nous  sert  de  guide 
<  pour  l'avenir.  La  publication  de  V Annuaire  remonte 


I» 

«  déjà  à  plus  de  vingt-cinq  ans,  et  nous  avons  cru  au*il 
«  était  temps  de  faire  le  bilan  de  cet  utile  recueil,  dont 
«  l'apparition  a  marqué,  on  peut  le  dire  sans  être  taxé 
a  d'exagération,  un  retour  complet  aux  études  histori- 
«  ques  et  scientifiques  dans  nos  contrées.  Une  bonne 
«  table  est  le  complément  nécessaire  de  tout  travail,  quel 
«  qu'il  soit;  elle  devient  indispensable,  lorsqu'il  s'agit 
«  d'une  publication  comme  {Annuaire  de  l' Yonne^  qui 
€  contient  des  éléments,  des  matériaux  de  toute  nature, 
«  qu'il  faut  rallier  et  réunir  lorsqu'on  veut  approfondir 
a  un  sujet  ou  un  autre  de  l'histoire  locale.  Telles  sont 
«  les  considérations  qui  nous  ont  engagé  à  entreprendre, 
«  pour  l'éditeur  de  ï Annuaire^  ce  travail  récapitulatif, 
m  commencé  d'abord  pour  nous  seul.  Puisse- t-il  être  utile 
«  à  la  nombreuse  phalange  des  travailleurs  qui  s'abri- 
«  tent  sous  la  bannière  de  la  Société  des  sciences  histori- 
«  ques  de  V  Yonne  I  » 

M.  Monceaux  pense  avec  raison  que  ces  tables,  réunies 
à  celles  des  bulletins  de  la  Société  des  Sciences  historiqties 
et  naturelles  de  l'Yonne,  rendraient  d'éminents  services. 
Il  aurait  pu  ajouter  que  la  création  de  cette  société 
savante  avait  été  conçue  par  les  principaux  collaborateurs 
de  V Annuaire,  et  qu  il  y  avait  entre  ces  deux  institutions 
un  lien  de  parenté  qui  devait  les  recommander  égale- 
ment à  l'estime  publique.  La  table  de  M.  Monceaux  s'ar- 
rête au  24**  volume,  en  <860  ;  depuis  cette  époque,  vingt- 
quatre  nouveaux  fascicules  annuels  ont  paru  ;  il  serait 
a  propos  de  faire  pour  eux  ce  qui  a  été  fait  pour  leurs 
aînés  ;  les  motifs  sont  les  mêmes  et  les  résultats  ne  seront 
pas  différents,  ^ous  recommandons  ce  travail  à  M.  Mon- 
ceaux, qui  ne  voudra  pas  laisser  son  œuvre  inachevée,  et 
qui  méritera  doublement  la  reconnaissance  de  ces  tra- 
vailleurs dont  il  parle  et  qui  sont  presque  tous  ses  collè- 
gues et  ses  amis. 

Nous  n'avons  pas  l'intention,  on  le  comprend,  d'ana- 
lyser la  seconde  série  de  la  publication  de  Y  Annuaire, 
comme  nous  avons  cru  devoir  le  faire  pour  la  première  ; 
les  mémoires,  documents  scientiGques,  statistiques  et 
autres  qui  en  font  partie  ne  le  cèdent  en  rien,  pour  Tim- 
portance  et  l'intérêt,  à  ceux  que  nous  avons  déjà  très 
sommairement  signalés.  D'ailleurs  leur  date  plus  récente 


20 

n*a  pas  encore  permis  aux  lecteurs  de  les  oublier.  Nous 
voulons,  pour  abréger  cel  exposé  déjà  bien  long,  rap|>eler 
seulement  Tattitude  du  Conseil  général  envers  ce  recueil 
jusqu'en  1883.  Nous  présenterons  ensuite  queltjues  con- 
sidérations sur  le  rôle  de  V Annuaire  dans  l'avenir. 

Jusqu'en  1870,  les  procès-verbaux  du  Conseil  général 
ne  font  mention  d'aucune  discussion  importante  relative 
à  V Annuaire.  Ce  n'est  qu'en  1871,  au  moment  du  vote  de 
la  subvention  annuelle,  qu'un  membre  en  demanda  la 
suppression  sous  un  prétexte  de  nulle  valeur  ;  sa  propo- 
sition fut  rejetée.  L  année  suivante,  nouvelle  instance 
du  même  membre  et  nouvel  insuccès.  V Annuaire  est  mis 
sous  le  contrôle  de  la  Commission  départementale.  En 
1874,  suppression  encore  réclamée  par  le  même,  cette 
fois  la  suppression  sans  phrases.  MM.  Huriot,  Deligand  et 
Paul  Bert  n'appuient  pas  celte  proposition.  Ce  dernier 
demande  qu'un  rapport  spécial  soit  présenté  par  le 
Préfet. 

En  effet,  l'année  suivante,  nous  trouvons  dans  le  volume 
des  procès-verbaux  le  rapport  du  Préfet,  que  nous  croyons 
devoir  transcrire  dans  toute  son  intégrité: 

«  Dans  la  session  d'octobre  1874,  quelques  réclama- 
lions  se  sont  élevées  contre  l'exactitude  des  documents 
contenus  dans  V Annuaire  départemental  ei  particulière- 
ment de  l'analyse  publiée  par  lui  des  procès-verbaux  des 
séances  du  Conseil  général.  Je  pense  qu'il  sera  facile  de 
donner  satisfaction  aux  justes  critiques  dont  VAnniuiire  a 
été  l'objet. 

«  Je  me  suis  entendu  avec  Téditeur,  M.  Perriquet,  et 
voici  sur  les  deux  points  les  observations  que  je  viens 
soumettre  au  Conseil. 

«  En  ce  qui  concerne  le  détail  des  fonctionnaires  des 
divers  ordres,  je  m'engage  à  en  contrôler  l'exactitude  et 
h  prendre  toutes  les  précautions  nécessaires  pour  qu'un 
pareil  reproche  ne  puisse  plus  être  adressé. 

«  Quantauxproces-verbauxdesséancesdu  Conseil  géné- 
ral, l'éditeur  offre  d'insérer  dans  l  Annuaire  les  comptes- 
rendus  analytiques  qui  sont,  pendant  la  session,  envoyés 
quotidiennement  à  la  presse,  et  qui,  rédigés  par  MM.  les 
Secrétaires  du  Conseil  et  approuvés  par  lui,  présentent 
toutes  les  garanties. 


21 

«  D  un  autre  côté,  certaines  critiques  ont  été  faites  sur  la 
valeur  et  la  composition  des  travaux  que  publie  V An- 
nuaire ;  on  a  pu  croire  qu'il  ne  fournissait  pas  d'éléments 
sudisants  sur  les  questions  d'économie  sociale  et  de  sta- 
tistique intéressant  le  département. 

«  Je  crois,  au  contraire,  que  V Annuaire  a  constamment 
suivi  la  ligne  qui  lui  avait  été  assignée  à  sa  fondation. 
Indépendamment  de  la  partie  historique  qui  lui  a  valu 
une  légitime  notoriété,  il  n'a  pas  cessé  de  publier  des 
documents  de  statistique  et  d'économie  qui  exigent  de 
laborieux  trayaux  et  que  les  recueils  subventionnés  peu- 
vent seuls  aborder. 

«  Indépendamment  des  tableaux  publiés  annuellement 
sur  le  mouvement  de  la  population  dans  TYonne,  sur  les 
mercuriales  des  marchés  principaux,  des  relevés  des 
coupes  de  bois,  etc.,  des  statistiques  comme  celles  de 
l'arrondissement  d'Avallon,  des  cantons  de  Yézelay  et  de 
Vermenton,  Y  Annuaire  a  publié  de  nombreux  travaux 
aussi  importants  par  l'étendue  qui  leur  est  donnée  que 
par  les  soins  apportés  à  leur  rédaction. 

«  Voici  les  litres  de  quelques-uns  de  ces  travaux  : 

Statistique  des  Villes,  Bourgs,  Fermes  et  Hameaux  de  TYonne  ; 

—  le  Mouvement  de  la  Population  de  -1801  à  1815;  —  Nomen- 
clature des  Commerces,  Industries  et  Professions,  en  1861  ;  — 
Marchandises  transportées  par  le  chemin  de  fer  d'Auxerre  a 
Laroche  ;  —  Population  comparée  de  l'Avallonnais  sous  Louis 
XIV  et  Napoléon  III  ;  —  Recherches  sur  la  Vie  moyenne  dans 
les  trente-sept  cantons  ;  —  Chiffre  des  affaires  de  chaque  branche 
de  commerce  et  d'industrie  dans  les  différents  arrondissements  ; 

—  Statistique  des  Machines  à  vapeur  employées  dans  le  dépar- 
tement ;  Recherches  statistiques  sur  Taptitude  au  Service 
militaire  dans  les  trente-sept  cantons  ;  —  Etude  sur  la  division 
do  la  Propriété  dans  l'Yonne  ;  —  Recherches  sur  les  enfants 
assistés  dans  l'Yonne;  —  Renseignements  statistiques  sur  l'Ins- 
truction primaire  dans  le  département  ;  —  De  la  mortalité  des 
petits  Enfants  dans  TYonne;  —  Statistique  des  Marchandises 
perçues  à  l'Octroi  d'Auxerre  ;  —  Etude  statistique  sur  l'arrondis- 
sement d'Avallon  au  point  de  vue  du  rapport  entre  la  puissance 
d'un  pays  et  le  développement  de  la  population,  etc. 

«  C'est,  comme  on  le  voit,  une  vaste  enquête,  constarn- 
ment  ouverte  sur  tous  les  sujets  qui  ont  rapport  à  notre 
société.  Le  législateur,  aussi  bien  que  l'économiste,  peut 
y  trouver  des  données  importantes  et  qui  n'existent  nulle 
part  ailleurs. 


22 

«  Dansces  conditions,  j*ose  espérerqu'ilnepourraplus 
être  adressé  à  ï Annuaire  de  reproche  sérieux  et  que  le 
Conseil  voudra  bien  maintenir  à  cette  publication  la 
subvention  due  à  un  ouvrage  d'une  utilité  incontes- 
table. » 

Les  conclusions  de  la  commission  furent  conformes  à 
celles  de  ce  rapport  et  la  subvention  fut  maintenue. 

Le  secours  fut  accordé  sans  contestation  pendant  les 
six  années  suivantes.  En  1882,  M.  Bonnerot  crut  devoir 
en  demander  la  suppression,  s'appuvant  sur  les  vœux 
précédents  de  Tun  de  ses  collègues  ;  il  n'eut  pas  encore 
de  succès.  M.  Mathé  profita  de  la  circonstance  pour 
réclamer  contre  les  subventions  accordées  aux  Sociétés 
scientifiques  de  Sens  et  d'Avallon  ;  elles  furent  suppri- 
mées. 

C'était  l'avant-coureur  de  la  mesure  générale  qui  devait 
être  prise  l'année  suivante  à  l'endroit  des  travailleurs  qui 
s'occupent  d'histoire,  de  sciences  et  de  statistiques  dépar- 
tementales ;  par  trois  votes  successifs,  mais  à  une  majo- 
rité très  minime,  les  subventions  accordées  à  l'Annuairey 
à  la  Société  des  Sciences  historiques  et  naturelles  de  F  Yonne 
et  à  la  Société  médicale  furent  supprimées. 

Nous  ne  venons  pas  récriminer  contre  cette  décision  ; 
le  public  compétent  l'a  jugée.  Nous  en  avons  été  person- 
nellement centriste  ;  il  nous  semblait  qu'elle  pouvait  être 
interprétée,  par  les  esprits  chagrins,  comme  un  abaisse- 
ment moral  et  intellectuel  de  1  époque  ;  mais  en  exami- 
nant de  plus  près  la  mesure,  nous  avons  compris  qu'il 
n'y  avait  là  qu'un  accident  que  l'on  pouvait  attribuer  au 
jeu  de  certaines  petites  passions  toutes  locales. 

Quoiqu'il  en  soit,  le  sort  de  V Annuaire  semblait  très 
compromis  aux  yeux  de  ses  collaborateurs  et  de  ses  amis  ; 
on  savait  que  même  avec  la  subvention  départementale, 
l'éditeur  ne  faisait  pas  toujours  ses  frais.  Oserait  il  con- 
tinuer une  publication  qui  venait  de  perdre  l'appui  du 
Conseil  général,  son  créateur,  et  qui,  livrée  à  ses  propres 
forces,  pouvait  lui  occasionner  des  ennuis  et  des  dom- 
mages matériels  sérieux? 

Ces  doutes  ne  subsistèrent  pas  longtemps.  A  la  date 
du  2  octobre,  nous  recevions  la  circulaire  suivante  : 


33 

Monsieur  et  cher  correspondant. 

Le  Conseil  général,  dans  sa  dernière  session,  a  sup- 
primé Tallocation  que  le  département  accordait  annuelle- 
ment à  VAnniLaire  historique  du  département  de  t  Yonne. 

NéanmoinsTil  nntiaïre  continuera  sapublication,  comme 
fiar  le  passé.  D'après  tous  les  témoignages  que  j'ai  re- 
cueillis, la  disparition  de  ce  recueil,  qui  compte  déjà 
46  années  d'existence,  causerait  une  lacune  tout  au  détri- 
ment de  nos  études  départementales. 

En  conséquence,  en  vous  remerciant  de  l'appui  que 
vous  avez  prêté  jusqu'ici  à  celte  publication,  je  viens 
faire  un  nouvel  appel  à  votre  bienveillant  concours  et  à 
votre  active  collaboration. 

G.  Rouillé, 
Editeur  de  \ Annuaire  de  f  Yonne. 

Nous  n'attendions  pas  moins  de  l'éditeur  de  Y  Annuaire 

3ui,  .n'inspirant  des  traditions  de  famille,  n'a  pas  reculé 
evant  de  nouveaux  sacrifices,  pour  poursuivre  l'œuvre 
si  bien  inaugurée  par  son  aïeul,  M.  Perriquet,  de  sympa- 
thique mémoire. 

\j  Annuaire  historique  et  statistique  de  l  Yonne  conti- 
nuera donc  de  paraître.  Dans  quelles  conditions  ?  nous 
dem,andera-t-on.  La  réponse  n'appartient  qu'à  l'éditeur 
lui-même,  et  nous  n'avons  nullement  l'intention  de  nous 
substituer  à  lui,  dans  la  circonstance.  Nous  nous  borne- 
rons à  émettre  nos  idées  et  nos  vœux  à  ce  sujet  et  nous 
en  réclamons  toute  la  responsabilité. 

Nous  croyons  qu'à  l'avenir,  VAnnuaire^  sans  changer 
de  programme,  guant  à  la  forme  ni  quant  au  fond,  aura 
de  nouveaux  droits  à  revendiquer  et  de  nouveaux  devoirs 
à  remplir.  Il  ne  sera  pas  une  publication  semi-ofiicielle, 
subissant  le  contrôle  d'un  comité  de  surveillance  et  obligé 
de  se  conformer  à  l'espèce  de  contrat  passé  jadis  entre  lui 
et  l'administration  préfectorale.  La  convention  a  été 
annulée  par  l'une  des  parties  contractantes  ;  les  condi- 
tions d'existence  ne  sont  plus  les  mêmes;  VAnnuaire 
entre  dans  une  phase  d'autonomie  et  d'indépendance  qui 
lui  était  encore  mconnue. 

Les  deux  premières  parties  de  ce  recueil  qui  concer- 
nent la  chronologie  astronomique,  les  documents  sur 


24 

Tadministration  générale  et  départementale  et  sur  les 
établissements  publics  ne  peuvent  subir  aucune  modifi- 
cation, si  ce  n'est  de  suivre  annuellement  les  mutations 
qui  s  y  sont  etTectuées. 

C'est  dans  la  troisième  partie,  intitulée  Statistique^ 
sciences  et  arts,  que  se  concentreront  tous  les  nouveaux 
efforts  des  travailleurs.  La  statistique  est  un  labeur  de 
tous  les  jours  ;  elle  a  sa  raison  d'être  sans  cesse  et  par- 
tout. On  lui  a  fait  subir  beaucoup  de  reproches,  beaucoup 
de  critiques  ;  elle  se  mettra  nécessairement  a  Tabri  de 
toute  revendication,  quand  elle  sera  intelligente  et  sin- 
cère. 

L'histoire  proprement  dite  est  une  mine  où  l'on  a  pro- 
fondément fouillé  dans  ce  département,  mais  qui  est  loin 
d'être  épuisée.  L'Annuaire  a  surtout  brillé  par  les  docu- 
ments historiques  dont  il  a  été  comblé.  Il  sera  loisible  de 
les  revoir,  de  les  coordonner,  de  les  augmenter  encore  et 
de  les  faire  servir  à  une  légende  complète  de*notre  beau 
département. 

Dans  les  sciences  et  dans  les  arts,  la  carrière  est  plus 
vaste  encore  ;  elle  n'a  pas  de  limites  possibles.  Les  recher- 
ches sur  les  sciences  naturelles,  sur  l'agriculture  et  sur 
l'industrie  auront  toujours  une  place  marquée  dans  l'iln- 
nuaire  ;  elles  démontreront  qu'il  est  de  notre  devoir  et  de 
notre  intérêt  de  ne  pas  rester  étrangers  au  grand  mouve- 
ment des  forces  humaines,  et  aue  l'on  est  encore  utile, 
même  en  spécialisant  ses  études  sur  des  matières  pure- 
ment départementales.  Oui,  l'expérience  l'a  surabondam- 
ment prouvé,  c'est  en  appliquant  les  données  générales 
de  la  science  au  pays  que  nous  habitons,  c'est  en  tirant 
des  statistiques  locales  de  toute  nature,  des  inductions 
profitables  à  l'économie  sociale,  c'est  en  comparant  les 
influences  des  milieux  sur  la  vie,  la  santé  et  le  bien-être 
de  tous,  que  l'on  rend  de  véritables  services  à  la  cause 
de  rhumanité.  Rien  n'est  indifférent  dans  les  études  bien 
dirigées  et  l'ouvrier  le  plus  infime,  qu'il  soit  agriculteur, 
géologue,  naturaliste,  médecin,  industriel  ou  artiste  pur, 
a  sa  valeur  relative,  et  la  pierre  qu'il  apporte  modeste- 
ment trouve  toujours  sa  place  dans  le  grand  édifice  de 
l'avenir.  Telle  est  Tœuvre  que  s'efforcent  de  poursuivre 

{parallèlement  V  Annuaire  et  les  Sociétés  scientifiques  de 
'Yonne. 


25 

Nous  ne  parlerons  pas  de  la  polémique  administrative, 
qui  aura  le  droit  d'intervenir  dans  V Annuaire  émancipé  et 
qui  prouvera  que^  lui  aussi,  il  peut  avoir  une  opinion  sur 
les  nommes  et  sur  les  choses  de  ce  département.  Ainsi, 
au  lieu  de  reproduire  purement  et  simplement  les  procès- 
verbaux  analytiques  des  séances  du  Conseil  général,  ne 
pourra-t-il  pas  les  commenter  à  sa  manière  et  formuler, 
en  toute  conscience,  1  éloge  ou  le  blâme  que  ce  corps 
délibérant  peut  avoir  mérité? 

Kous  nous  arrêterons  ici  ;  nous  en  avons  assez  dit  pour 
bien  faire  comprendre  notre  pensée.  Nous  demandons 
grâce  pour  ce  travail  peu  séduisant  en  lui-même,  mais 
que  nécessitait  la  transition  intervenue.  On  nous  per- 
nriettra,  en  terminant,  d'exprimer  encore  une  fois  le  r^ret 
que  les  encouragements  accordés  depuis  tant  d'années  à 
1  Annuaire,  à  la  Société  des  sciences  historiques  et  naturelles 
et  à  la  Société  médicale  aient  été  supprimés,  dans  une 
même  séance,  par  le  Conseil  général.  Cette  marque  d'in- 
térêt et  de  reconnaissance  faisait  honneur  en  même  temps 
à  la  haute  intelligence  du  Conseil  et  aux  travailleurs 
volontaires  de  ces  associations.  Quant  à  nous,  qui  avons 
participé  dans  des  proportions  très  modestes  aux  travaux 
de  ces  trois  fondations  libérales,  nous  avons  la  ferme 
confiance  que  nul  d'entre  leurs  collaborateurs  n  en  sera 
découragé  et  qu'elles  continueront  à  vivre,  sans  même 
s'apercevoir  de  la  petite  blessure  que  l'on  a  cru  leur 
infliger. 

Emile  Duché, 

Membre  du  Conseil  général  de  TYonne. 


UN  MARDI-GRAS  A  AUXERRE 

EN  1775. 


I 


Le  carnaval,  depuis  longtemps  déjà,  ne  vit  plus  chez 
nous  qu'à  Tétat  de  souvenir.  Mardi-Gras  a  été  enterré 
défînilivenfient  à  Auxerre,  il  y  a  nombre  d'années,  et  ce  ne 
sont  plus  guère  que  les  anciens,  qui  sesouviennent  avoir 
vu  le  dernier  éclat  des  mascarades  autrefois  brillantes  et 
courues,  organisées  dans  notre  ville. 

C'était  une  grave  question  que  celle  du  Mardi-Gras,  et 
DOS  aïeux  se  seraient  fait  un  cas  de  conscience  de  ne  point 
célébrer  ce  jour  comme  il  convenait. 

Cependant,  s'il  faut  en  croire  le  récit  que  nous  donnons 
lus  loin,  Mardi-Gras  eut  aussi  ^quelques  éclipses  autre- 
bis,  et  les  objurgations  du  a  Maire  du  Mardi-Gras,  »  en 
1775,  à  «  cette  jeunesse  oisive  qui  depuis  longtemps 
avait  laissé  croupir  cet  amusement,  »  prouverait  qu'à 
cette  époque  il  y  avait  eu  interruption  déjà  dans  les  ré- 
jouissances du  carnaval. 

Ces  scènes  représentaient  le  plus  souvent  une  allé- 

Sorie,  ou  reproduisaient  un  événement  récent.  C'est  pro- 
lablement  ainsi,  qu'en  souvenir  des  événements  de  1774, 
à  la  suite  desquels  la  Turquie  avait  dû  céder  devant 
les  forces  de  la  Russie,  les  Auxerrois  avaient  imaginé, 
l'année  suivante,  au  carnaval  de  1775,  de  représenter 
l'entrée  d'un  ambassadeur  Turc.  Cette  partie  avait  eu 
sans  doute  un  éclat  inaccoutumé,  si  nous  en  croyons 
le  récit  publié  dans  le  numéro  de  février  1775  des  i/]f{- 


27 

cheSf  Annonces  et  Avis  divers  de  la  ville  et  bailliage  d'Aur 
œerre. 

Mous  le  transcrivons  ici  : 

«  Le  Mardi-Gras  s'est  distingué  dans  cette  ville  par 
une  fête  aussi  singulière  que  gracieuse  et  amusante,  telle 
qu'on  ne  se  souvient  pas  d  y  en  avoir  vu  d'aussi  bien 
ordonnée  et  si  nombreuse.  Une  Compagnie  de  plus  de 
cent  masques,  tous  richement  habillés,  a  représenté  une 
entrée  d'ambassadeur  Turc,  qui,  s'étant  assemblée  dans 
la  grande  salle  du  Pavillon  de  l'Arquebuse,  se  mit  en 
route  dans  Tordre  qui  suit  :  Plusieurs  courriers  à  cheval 
ouvraient  la  marche,  suivis  de  quatre  Bostangis  avec  leur 
Bâcha  ayant  son  bAton  de  commandement.  Ensuite  vingt- 
quatre  eunuques,  tous  aussi  à  cheval,  battant  de  la  caisse, 
ayant  à  leur  tête  un  officier,  suivis  d'un  détachement  de 
spahis,  commandés  par  TAga,  et  Tétendard  de  Mahomet 

Eorté  par  un  des  officiers.  Le  char  de  l'ambassadeur,  très 
ien  orné,  suivait  immédiatement  après  ;  deux  vieillards 
vénérables  ensuite  dans  une  autre  voilure,  dont  la  beauté 
ne  cédait  en  rien  à  la  première  ;  puis  différents  chars 
contenant  les  principaux  officiers  et  seigneurs  Turcs.  La 
marche  était  fermée  par  un  autre  nombreux  détachement 
de  spahis,  également  tous  à  cheval,  et  ayant  un  lieute- 
nant d'Aga  à  leur  tête.  Arrivés  à  la  porte  de  la  ville,  cinq 
masques  en  robes  de  palais,  représentant  MM.  les  ofBciers 
de  ville,  se  sont  présentés  à  la  tête  de  trente  hommes  à 

1)ied  de  leur  garde,  sous  les  armes,  ayant  leur  habit  uni- 
orme,  et  le  chef  a  adressé  à  lambassadeur  le  discours 
suivant  : 

«  Le  zèle  avec  lequel  vous  vous  empressez  de  pro- 
«  curer  un  amusement,  que  depuis  longtemps  notre 
«  ieùnesse  oisive  avait  laissé  croupir,  vous  a  déjà  attiré 
4c  les  acclamations  du  public.  Interprètes  de  tous  les 
«  cercles  aimables  qui  composent  cette  ville,  nous  venons 
€  vous  en  témoigner  leur  satisfaction.  Le  défaut  d'élo- 
«  ouence  et  l'empressement  de  tous  ceux  qui  parcourent 
«  des  yeux  la  brillante  et  nombreuse  Compagnie  que 
«  vous  commandez  et  dont  vous  êtes  jaloux,  nous  impo- 
se sent  le  silence.  Nous  nous  retirons  en  conséauence  et 
4[  sommes  avec  respect  les  très  humbles  et  ooéissants 


â 


88 

«  serviteurs,  les  Maire  et  échevins  du  Hardi-Gras  de  cette 
«  ville  d'Auxerre.  » 

«  Eux  retirés,  le  détachement  s'est  emparé  du  char  de 
l'ambassadeur  et  a  fait  les  honneurs  de  la  ville  aux  accla- 
mations du  peuple  qui  l'a  suivi  en  foule  en  tous  les  lieux 
les  plus  remarquables  jusqu'à  5  heures  du  soir.  Puis 
chacun  s'est  retiré  dans  le  même  ordre  de  paix  et  de 
tranquillité  qui  a  régné  pendant  toute  cette  marche  qui  a 
fait  1  admiration  de  toute  la  ville.  » 

On  le  voit,  nos  pères  n'engendraient  pas  la  mélancolie 
quand  ils  se  mettaient  en  train. 

Le  lendemain  du  Mardi-Gras,  comme  on  sait,  on  brûlait 
et  on  enterrait  carnaval  représenté  par  un  mannequin 
grotesque.  La  cérémonie  se  faisait  en  grande  pompe  et 
avec  tout  un  cérémonial  ;  on  adressait  même  des  invita- 
tions pour  cette  cérémonie.  Nous  avons  trouvé  dans  la 
Bibliothèque  d'un  Sénonais,  h  la  Bibliothèque  d'Auxerre, 
deux  de  ces  curieuses  pièces  que  nous  reproduisons  ici, 
bien  qu'elles  soient  postérieures  à  l'événement  que  nous 
avons  raconté  plus  haut  et  qu'elles  concernent  plutôt  la 
ville  de  Sens.  Le  papier  est  entouré  dun  large  cadre  noir 
et  porte  : 

«  Vous  êtes  prié  d'assister  au  convoi  et  enterrement  de 
feu  MARDI-GRAS,  décédé  ce  jour  d'hier,  heure  de  minuit, 
qui  se  feront  ce  jourd'hui,  heure  de  6  du  soir. 

«  Les  personnes  chez  lesquelles  cette  mort  a  jette  le 
deuil  et  la  tristesse  sont  priées,  de  la  part  des  plus  zélés 
partisans  du  deffunt,  A  assister  à  son  convoi  qui  doit  avoir 
toute  la  pompe  qu'exige  la  dignité  de  cet  illustre  person- 
nage, justement  regretté. 

((  Le  cortège  partira  de  la  salle  du  citoyen  Lefort,  lieu 
où  le  deffunt  a  rendu  le  dernier  soupir  entre  les  bras  des 
soussignés  : 

«  L'Endormi,  la  Lassitddb,  l'Ereinté  et  Court-d'Argbnt. 

a  Contre-signe  :  Courbature.  » 

La  seconde  lettre  de  faire  part  est  plus  joviale  encore. 
Elle  porte  en  tête,  à  gauche,  ces  mots  :  «  Omnia  sub 
leges  mors  vocat  atra  suas  »  ;  à  droite  :  «  La  mort  au 


29 

coeur  de  fer  range  tout  sous  ses  lois,  »  et  entre  les  deux 
suscriptions,  dans  un  cadre,  un  dessin  représentant  la 
mort  armée  de  sa  faulx. 
Voici  le  texte  : 

«  Pleurez,  jeunes  et  vieux,  il  est  mort  ! 

«  Vous  êtes  prié  d  assister  aux  convoi  et  inhumation 
de  très  haut,  très  puissant  et  célèbre  seigneur  messire 
Ignace  Gribaudon  Carnaval,  surnommé  Mardi-Gras,  sou- 
verain prince  de  l'empire  des  riboteurs,  dispensateur 
universel  des  réjouissances,  surintendant  des  ambigus 
et  festins,  heureux  fomenteur  de  toutes  les  danses  et 
goinfreries,  conservateur  de  la  joie,  etc.,  décédé  le  13  du 
présent  mois,  à  minuit  sonnant. 

<(  De  la  part  de  Jean  Gâteau,  Claude  Dindon,  Ignace 
Codinde,  Luc  Alloyau,  Alexis  Bécasse,  Eustache  Bœuf  à 
la  Mode,  Marie-Anne  Saucisse,  Fiacre  Boudin,  Robert 
Saumon,  Gaspard  Maquereau,  Dom  Pourceau,  ses  plus 
proches  parents.  » 

Cette  dernière  pièce  à  une  allure  rabelaisienne  qui 
indiquerait  chez  son  auteur  un  peu  plus  de  littérature 
que  la  première. 

Tout  cela  est  mort  et  bien  mort  aujourd'hui,  et  ma  foi 
ne  nous  en  plaignons  pas.  Ces  jeux  et  ces  tètes  cachaient 
bien  des  misères.  Aujourd'hui,  nous  dépensons  notre 
activité  d*une  autre  façon,  et  chacun,  croyons-nous,  s  en 
trouve  mieux. 


APRÈS  LA  CONFERENCE 

SUR 

LES  MOUVEMENTS  D'EXPRESSION 

FAITE   A    MM.    LES   INSTITUTEURS   ET  H*"^   LES  INSTITUTRICES 
DU  CANTON  DE  VÉZEUY,  LE  12  AOUT  1882. 


La  critiaue  de  bonne  foi,  sans  ironie  et  sans  morsure, 
ne  peut  déplaire  à  personne  ;  elle  est  une  lumière  qui 
dissipe  des  ombres. 

C'était  après  le  repas  du  soir,  entre  Quelques  arois, 
dans  une  causerie  du  coin  du  feu.  A  brûle-pourpoint  je 
fus  interpellé  en  ces  termes  par  un  professeur  honoraire 
de  l'Université  : 

Monsieur  le  conférencier,  connaissez-vous  la  fable  5  du 
livre  VI  de  Lafontaine? 

-^  Elle  se  nomme? 

—  Le  Chat,  le  Cochet  et  le  Souriceau. 

—  Je  n'en  ai  qu'un  va^e  souvenir. 

—  Je  la  sais  par  cœur^  je  vais  vous  la  dire,  vous  aurez 
quelque  plaisir  à  lentendre. 

Et  le  grave  professeur  me  parut  reprendre  sa  robe  et 
son  rabat  pour  nous  dire,  eœ  cathedrây  mais  avec  un 
goût  exquis,  le  petit  poème  du  grand  fabuliste  : 

Un  souriceau  tout  jeune,  et  qui  n*avait  rien  vu, 

Fut  presque  pris  au  dépourvu. 
Voici  comme  il  conta  Taventure  à  sa  mère  : 
J^avois  franchi  les  monts  qui  bornent  cet  état, 

Et  trottois  comme  un  jeune  rat 

Qui  cherche  à  se  donner  carrière. 
Lorsque  deux  animaux  m*ont  arrêté  les  yeux  : 

L*un  doux,  bénin  et  gracieux, 


34 

Et  Tautre  turbulent  et  plein  d*inquiétude  ; 

Il  a  la  voix  perçante  et  rude, 

Sur  la  tète  un  morceau  de  chair, 
Une  sorte  de  bras  dont  il  s'élève  en  l'air 

Comme  pour  prendre  sa  volée, 

La  queue  en  panache  étalée. 
Or  c'était  un  cochet  dont  notre  souriceau 

Fit  à  sa  mère  le  tableau 
Gomme  d'un  animal  venu  de  l'Amérique. 
Il  se  battoit,  dit-il,  les  flancs  avec  les  bras, 

Faisant  tel  bruit  et  tel  fracas. 
Que  moi  qui,  grâce  aux  Dieux,  de  courage  me  pique, 

En  ai  pris  la  fuite  de  peur. 

Le  maudissant  de  tout  mon  cœur. 

Sans  lui  j'aurais  fait  connaissance 
Avec  cet  animal  qui  m'a  semblé  si  doux  : 

Il  est  velouté  comme  nous, 
Marqueté,  longue  aueue,  une  humble  contenance, 
Un  modeste  regard,  et  pourtant  l'œil  luisant. 

Je  le  crois  fort  sympathisant 
Avec  messieurs  les  rats  :  car  il  a  des  oreilles 

En  figure  aux  nôtres  pareilles. 
Je  l'allois  aborder,  auand  d'un  son  plein  d'éclat 

L'autre  m'a  tait  prendre  la  fuite. 
Mon  fils,  dit  la  souris,  ce  doucet  est  ui  chat, 

Qui,  sous  son  minois  hypocrite, 

Contre  toute  ta  parenté 

D'un  malin  vouloir  est  porté. 

L'autre  animal,  tout  au  contraire, 

Bien  éloigné  de  nous  mal  faire, 
Servira  quelque  jour  peut-être  à  r.os  repas. 
Quant  au  chat,  c'est  sur  nous  qu'il  fonde  sa  cuisine. 

Garde-toi,  tant  que  tu  vivras. 
De  juger  des  gens  sur  la  mine. 

—  Je  comprends,  m'écriai-je,  c'est  la  morale  del^apo- 
logue  que  vous  avez  voulu  me  rappeler. 

—  La  morale  et  Tapologue  tout  ensemble  ;  est-il  rien 
de  plus  charmant,  de  mieux  mis  en  scène?  C'est,  à  mon 
sens,  une  des  plus  jolies  fables  du  maître. 

—  Le  souriceau  était  un  étourdi,  son  éducation  était 
encore  à  faire;  celle  des  instituteurs  et  institutrices 
devant  lesquels  j*avais  1  honneur  de  parler,  était  faite. 
Première  différence;  ensuite  je  suis  parti  d'un  principe 
pour  en  déduire  les  conséquences. 

—  Je  n'ai  pas  vu  de  principe  dans  votre  conférence. 

—  Pardon  :  à  l'exemple  d  Aristote,  j'ai  tout  rapporté 


32 

à  la  sensibilité,  et  j'ai  ajouté  que  toute  impression  ou  sen- 
sation, tout  sentiment  se  traduisait,  j*ai  même  dit  se 
trahissait  i^dit  un  mouvement. 

—  Je  nie  votre  principe.  Crovez-vous  que  lorsque  nna 
pensée  se  fixe  et  s'arrête  sur  elle-même,  qu'elle  se  de- 
mande ce  qu'elle  est,  d  où  elle  vient,  où  elle  ira,  il  se 
fait  autant  de  mouvements  dans  ma  cervelle  que  de 
questions  dans  mon  esprit  ? 

—  Dans  voire  cervelle,  je  ne  sais  ;  mais  dans  votre 
personnalité  humaine,  dans  votre  organisme  et,  en  parti- 
culier, dans  Texpression  mobile  de  votre  physionomie, 
je  n'en  doute  pas. 

—  Quod  est  demonstrandum. 

—  Eh  bien,  démontrons  ;  je  garde  votre  exemple  et 
vous  saisis  en  pleine  méditation  sur  vous-même.  Vous 
êtes  assis,  ou  deoout,  marchant  et  vous  arrêtant  tour-à- 
lour;  votre  regard  est  fixe  sans  rien  voir;  votre  oreille 
écoule  sans  rien  entendre;  vos  lèvres  sont  fermées,  ser- 
rées même,  comme  pour  retenir  votre  parole;  vous 
portez  la  main  à  votre  front  comme  pour  l'interroger  et 
obtenir  qu'il  vous  réponde  ;  en  un  mot,  votre  attitude 
dénote  la  préoccupation,  l'efibrl,  l'élude,  une  passion  en 
éveil 

D'une  méditation  prolongée,  où  voulez-vous  que  je 
vous  conduise?  A  l'inspiration,  à  l'extase,  à  la  prière T 

L'inspiration  :  elle  relève  le  front,  illumine  le  regard, 
exhausse  le  corps,  entraîne  la  marche,  excite  la  parole, 
le  chant,  et  se  traduit  par  une  œuvre  de  génie,  une  tra- 
gédie, un  poème,  un  tableau  de  Raphaël,  une  statue  de 
Phidias,  une  symphonie  de  Beethoven,  une  découverte 
de  Copernic  ou  de  Kepler,  qui  révèle  l'ordre  de  l'univers. 

L'extase,  voyez  le  tableau  de  sainte  Cécile  :  elle  ren- 
verse le  front,  convulsé  le  regard,  entrouvre  les  lèvres 
comme  pour  un  sourire,  joint  les  mains,  croise  les  bras 
sur  la  poitrine,  rougit  ou  pftlit  le  visage  selon  le  flux  ou 
le  reflux  du  sang  vers  le  cerveau  ou  vers  le  cœur. 

La  prière  :  elle  joint  étroitement  les  mains,  fléchit  les 
genoux,  ploie  le  corps  et  le  renverse  à  terre.  Il  sem- 
ble qu'avec  le  corps  la  pensée  s'anéantisse  elle-même 
devant  la  puissance  qu'elle  implore  et  à  laquelle  elle 
demande  l'accomplissement  d'un  désir,  une  grâce  insigne. 


33 

Mais  la  prière  ne  veut  pas  être  un  acte  inconscient  ou  de 
contrainte,  ou  bien  elle  n'est  qu'un  sinriulacre,  qu'une 
parodie.  J'ai  vu,  à  la  Chartreuse  de  Grenoble,  des  moines 
en  grand  nombre  se  coucher  à  terre  et  y  rester  des  heures 
en  se  frappant  la  poitrine.  Des  hommes,  pour  la  plupart 
de  force  herculéenne,  auraient  eu  mieux  à  faire  ae  leurs 
bras.  La  vraie  prière,  celle  dont  l'émotion  se  commu- 
nique, remplit  les  yeux  de  larmes  qui  retombent  sur  le 
cœur. 

De  ces  observations  qu'il  serait  facile  de  multiplier  et 
que  vous  pourrez  contrôler,  mon  cher  maître,  je  conclus 
que  pour  paraître  un  dualisme,  la  sensibilité  et  le  mouve- 
ment ne  sont  que  les  deux  termes,  les  deux  moitiés  d'une 
unité  simple  qui  ainsi  se  complète.  C'est  le  son  et  l'écho, 
rame  et  le  corps,  si  vous  le  voulez,  mais  je  n'entends  pas 
ouvrir  une  discussion  métaphysique. 

—  Non,  non,  continuez,  dit  un  interrupteur  qui,  lui, 
n'avait  pas  achevé  son  cigare. 

—  J'ai  fini  sur  ce  point;  mais  avant  comme  après  la 
critique,  je  reconnais  toute  TinsufTisance  d'une  conférence 
qui  aurait  demandé  de  plus  amples  développements.  Je 
m'adressais  à  un  auditoire  qui  me  comprenait  à  demi- 
mot,  j'ai  craint  d'être  long  et  je  suis  resté  obscur,  n'est-ce 
pas,  Boileau  ? 

—  Dites  Horace. 

—  Je  me  suis  donc  borné  à  diviser  les  mouvements 
dits  d'expression  en  mouvements  organiques,  sympa- 
thiques, passionnels,  et  je  n'ai  insisté  même  que  sur  ces 
derniers,  c'est-à-dire  sur  ceux  cjui  témoignent  le  mieux 
de  nos  affections,  de  nos  passions^  de  nos  sentiments 
intimes. 

Qui  niera  que  la  colère  n'ait,  comme  signes  extérieurs, 
la  flamme  du  regard,  la  rougeur  ou  la  pâleur  instan- 
tanée, le  serrement  des  lèvres,  la  trépidation  du  corps.... 
que  la  méchanceté  n'ait  pour  expression  la  contraction 
ou  la  dureté  de  tous  les  traits  du  visage....  que  l'envie 
ne  soit  caractérisée  par  la  lividité  du  sang?  Défiez-vous 
de  l'homme  dont  le  sang  verdit  au  lieu  de  pâlir;  défiez- 
vous  du  sanç  vert,  del  sanguine  verde^  disent  énergique- 
ment  les  Italiens  et  les  Corses. 

Et  nos  habitudes^  l'exercice  d'une  profession  quel- 

1884  III 


Si 

conque  n'imprime&t-ils  pas  sur  une  physioBomie  comme 
un  sceau  reconnaissable?  J'en  appelle  k  vous-mêmes,  à 
vos  souvenirs.  Yousrencoolrez  par  les  rues  des  inconnus: 
celui-là  est  un  magistrat,  diies-vous,  celui-ci  un  méde- 
cin, ce  troisièrue  un  négociant.  Comment  reconnaissez- 
vous  ces  trois  hommes?  En  quoi  diifêrentrils?  En  tout. 
Il  y  a  ici  des  magistrats,  des  médei^ins.  des  négociants; 
qu'importe?  Les  individualités  sont  respectables  et  res- 

f)ectées,  elles  sont  toutes  des  exceptions,  afm  de  cx)nfirmer 
a  règle,  au  besoin. 

Le  magistrat  est  roide  dans  sa  tenue,  comme  dans  sa 
marche.  Il  s'avance  impassible  et  content  de  lui-même. 
Cette  impassibilité  et  ce  contentement  de  soi  rayonnent 
dans  ses  traits  qui  sont  généralement  pâles  et  mats  par 
suite  de  son  habitude  de  respirer  dans  une  atmosphère 
confinée,  souvent  malsaine.  Dans  ses  discours  il  est 
pondéré,  solennel,  hautain  peut-èti*e.  Il  se  souvient  qu'il 
a  rendu  le  matin  un  arrêt,  qu'il  en  a  un  autre  à  reodre, 
il  se  croit  encore  au  prétoire.  Comme  il  le  porte  haut  !  Il 
ne  plie  ni  la  tête  ni  les  genoux,  il  demeure  toujours  droit 
comme  assis  sur  un  pal.  Pour  un  peu,  il  mettrait  le 
monde  à  ses  pieds.  Ne  Timplore-t-on  pas  chaque  jour 
comme  une  haute  puissance,  comme  un  dieu?  Il  est  de 
ceux  dont  Molière  a  dit  : 

Depuis  que  dans  la  tôle  il  s'est  mis  d'être  hnbilc, 
Rien  ne  touche  son  goût,  tant  il  est  difficile  ! 
Il  veut  voir  des  défauts  à  tout  ce  qu'on  écrit, 
Et  pense  que  louer  n'est  pas  d'un  bel  esprit, 
Que  c'est  être  savant  que  trouver  à  redire, 
Qu'il  n'appartient  qu'aux  sots  d'admirer  et  de  rii'e. 

Monsieur  le  docteur,  me  disait  un  conseiller  de  cour 
d'appel,  non  mauvais  bomme^  m  a-t-on  assuré;  monsieur 
le  docteur,  il  m'est  arrivé,  comme  président  d'assises, 
d'avoir  à  prononcer  plusieurs  fois  la  peine  de  mort;  eh 
bien,  je  puis  vous  aiiirmer  que  Je  suis  sorti  du  prétoire, 
aussi  calme,  aussi  tranquille  que  si  je  venais  de  prendre 
mon  repas  :  j'avais  fait  mon  devoir.  Victor  Hugo  eût  dit  : 
«  Cet  homme  était  à  l'aise  dans  la  férocité  du  de- 
voir. »  f4). 

(1)  Histoire  cTe  Qaatre^vingt-treise. 


lié  nàtSdecirt  était  aiilréfbîi  rèctthnaîsSàbîe  à  Sa  perrti- 

3tte,  àsarobci  à  sa  canne  à  pomme  d*or.  Mais  \\  s'est 
ébarra^é  de  ce  faux  attirai I.  Aujourd'hui  il  est  homme 
du  raotide,  vif,  alerte,  jovial,  dé  mauvais  goût  parfois, 
parde  que  la  clientèle  eût  mêlée  et  qu'il  faut  sacrifier  à 
tout  le  monde.  J'ai  ouï  dire  ^-  c'est  une  calomnie  SAHs 
doute  —  qu'il  y  avait  des  prêtres  qui  ne  croyaient  pas  à 
leur  religion  ;  les  médecins  croient  tous  à  la  tnédecme,  à 
la  leur  particuli'èriement.  Aussi  que  de  tures  à  leur  avoir  ! 
Est-ce  m  uh)e  des  causés  de  leur  jovialité?  C'est  possible, 
hôUs  "sommes  Si  vairis.  Quelle  vivacité  dàtis  leurs  yeux 
ordinairettient  petits,  dans  leurs  nez  sottvtent  bizarres, 
dans  leurs  boufcnes  toujours  bien  ornées,  artificiellement, 
au  btesoin^  parce  qu'ils  ont  à  sourire  à  leurs  malades  !  On 
ne  s'épargne  pas  de  dire  que  les  médecins  sont  charla- 
tans. Du  moins  au  plus,  le  charlatanisme  est,  je  crois,  de 
toutes  les  pirofessions. 

Il  y  a  bien  des  ordres,  bien  des  classes  de  négt^ciatits^ 
depuis  le  plus  haut  financier  jusau'au  plus  humble  gagne^ 
petit.  Hais  dans  le  nombre  je  distingue  deux  types  oui 
appartiennent  à  rtibn  étudie  :  l'honnête  hothme,  et  beiUl 
que  Boileau  a  stigmatisé  de  son  vers  célèbre  : 

J'appeUe  un  chat  un  chat  et  Rollet  un  fripon. 

L'honnête  homme  qui  s'offre  à  ma  vue  est  un  vieillard 
que  ses  pairs  ont  appelé  Successivement  à  toutes  les 
magistratures  de  leur  ordre.  Quelle  noble  tête,  quel  pbr 
visage  !  Son  frôrtt  a  les  rides  dé  l'âge,  mais  il  est  resté 
lummeux  et  sans  tache,  comme  son  fllné.  Il  v  à  une 
cërtairié  sévérité  dans  la  formé  de  sa  bbùche^  mais  cette 
sévérité  n'est  pas  dé  la  dureté,  et  elle  ne  peut  être  attri- 
btiée  qu'à  là  violeùce  que  s'est  faite  le  jugé  pour  pro- 
noncer des  condamnations  inflexibles.  Toutefois  leS 
atitiées  u'oht  point  altéré  cette  physionomie  calme  et 
douce  Ijiii,  dans  les  relations  dé  la  vie  commune,  n'ex- 
prime jamais  qu'uhe  siiicëre  estime  des  autres  unie  au 
sentiment  d'une  haute  dignité  de  soi-même. 

Rollet  ou  le  fripon  n'est  pas  une  individualité  à  part, 
émergeant  de  son  triste  milieu  ;  c'est  une  famille,  un 

Sroupe,  une  espèce.  Cette  famille  a  tous  les  vices,  ceux 
e  la  naissance,  ceux  de  l'éducation,  ceux  des  habitudes 


36 

invétérées  et  fatales.  Aussi  quels  masques  d'effronterie 
ou  d'hypocrisie  I  Arrachez  ces  masques  et  dessous  vous 
trouverez  des  visages  froids  comme  le  marbre,  ou  colorés 
comme  la  lie  ;  des  crânes  dénudés  et  pour  cause  ;  des 
fronts  bas  et  fuyants;  des  yeux  de  reptiles  ;  des  nez  arro- 
gants ou  difformes  ;  des  lèvres  serrées  comme  celles  d'un 
chat,  ou  tombantes  comme  celles  d'un  satyre,  mélange 
de  dissimulation  et  de  lascivité  ;  des  joues  creuses  rem- 
plies par  des  favoris  en  brosse  ou  à  tous  crins;  des 
mentons  anguleux,  imberbes  ou  velus;  des  oreilles 
longues  et  plates  ;^  une  mali)ropreté  d'origine,  ou  mal 
dissimulée:  tous  signes  ou  stigmates  de  Timpudeur,  de 
la  laideur  physique  et  de  la  laideur  morale. 

Le  groupe  est  dans  une  agitation  permanente.  Il  se 
multiplie  pour  s'achalander,  et  par  tous  les  moyens,  les 
plus  honteux  surtout.  Il  tripote  a  la  Bourse,  exploite  des 
banques  de  hasard,  des  souscriptions  douteuses,  des 
assurances  menteuses,  des  maisons  de  jeu.  Il  a  pour  mot 
d'ordre  :  de  l'audace,  de  l'audace,  toujours  de  laudace. 
Dans  l'orgueil  de  ses  succès,  non,  de  ses  revers,  il  va 
jusqu'à  se  flatter  au'il  échappera  à  la  Justice,  à  la  Justice 
qui  déjà  le  bat  en  orèche  et  lui  demande  des  comptes. 

—  Vous  en  êtes  au  Krach,  l'affaire  est  jugée. 

—  Pas  définitivement.  La  Justice  est  boiteuse  comme 
les  Prières  d'Homère. 

—  Dans  le  Krach,  il  y  a  eu  plus  de  dupes  que  de 
fripons. 

—  J'en  doute  :  au  jeu,  on  commence  par  être  dupe,  on 
finit  par  être  fripon. 

— J'accepte  la  maxime,  mais  non  votre  système  renou- 
velé des  Grecs  et  de  Lavater,  On  mime,  on  éteint  sa  phy- 
sionomie, comme  on  déguise  sa  pensée  par  la  parole, 
voyez  les  diplomates. 

—  Les  diplomates  le  disent  et  le  croient  peut-être; 
mais  la  chose  n'est  pas  aussi  facile  qu'ils  le  pensent,  et 
notre  cher  Lafontaine,  que  vous  m'avez  opposé,  a  dit 
aussi,  fable  i  i ,  livre  IV  : 

Tel,  comme  dit  Merlin,  cuide  engeigner  autrui, 
Qui  souvent  s*engeigne  soi-môme. 

-—  Argumentum  ad  hominem^  monsieur  le  confé- 
rencier, 


37 

—  En  voulez-vous  un  plus  direct,  mon  cher  profes- 
seur? Voulez-vous  que  je  vous  dise  vos  habitudes  et  vos 
goûts  écrit  sur  votre  physionomie  ? 

—  Vous  me  flatteriez. 

—  Non. 

—  Raison  de  plus,  alors. 

Versez  le  punch  à  ces  messieurs,  dit  le  maître  de  la 
maison,  et  buvons  à  leur  santé. 

—  Aux  écoles  I  Au  relèvement  de  la  France  par  ses 
mœurs  et  par  ses  lois  ! 

Ch.  Flandin. 

Aaxerre  1883. 


RECHERCHES.  STATISTIQUES 

ftUR   LA 

POPULATIPN.  PÇS,  4S5.  COMMUNES   DE  i/yONNE  PENDANT  80  ANS 

-  1801-1881  — 

(SUITB) 

:Voir  VAntMaire  de  l  Yonne  de  18^3.) 


Arrondissement  de  Joigny  (108  communes). 
Canton  d'Aillant  (22 communes). 

Aillant.  —  De  756  habitants,  chiflFre  de  1801,  la  popu- 
lation d* Aillant  est  arrivée  à  1537  (maximum),  en  1866, 
Îour  redescendre  à  1363  en  1881.  perdant  ainsi,  en  15  ans, 
74  habitants.  —  2  fois  1468  :  en  1861  et  en  1876. 

Branches.  —  Population  maximum:  670,  en  1851.  — 
Minimum,  552,  en  1881 .  Perte,  dans  l'espace  de  trente  ans, 
de  118  habitants  ;  soit  plus  d'un  sixième. 

Cnampvallon.  —  380  (minimum),  au  commencement  du 
siècle  ;  598  (maximum)  en  1876.  Légère  perte  de  31  unités 
en  1881  ;  qui  arrive  avec  567,  gagnant  encore  218  depuis 
1801. 

Chassy.  —  Oscillations  peu  sensibles  d'un  dénombre- 
ment à  rautre  :  716  en  1801  ;  888  en  1876  et  en  1881.  Le 
maximum,  947,  atteint  en  1861,  a  été  suivi  de  941  et  de 
946  aux  deux  recensements  suivants.  Bénéfice:  171  depuis 
80  ans. 

Fleury.  —  1037  habitants  au  début  ;  1253  en  1881.  Béné- 
fice :  216,  soit  20  pour  100  depuis  1801.  Le  maximum  1525 
a  été  atteint  en  1846.  —  En  1872,  1333,  comme  à  La  Gelle- 
Saint-Cyr. 


Guerchy.  —  Oscillations  entre  713  (1801)  et  832  (maxi- 
mum), en  1851.  —  Perte  de  159  habitants  depuis  cette 
époque;  673  seulement,  en  1881. 

Laduz.  —  Population  minimum  :  255  en  1826  ;  maxi 
mum  :  414  en  1861  ;  2  fois  410  en  1856  et  1866  ;  382  en  1881. 
—  Bénéfice  depuis  80  ans  :  127,  soit  50  pour  cent. 

La^illotte.  —  Fluctuations  peu  sensinles  :  248  en  1801  ; 
287  en  1876,  après  277  (maximum)  en  1851. 

Les  Ormes.  — 411  (minimum),  en  1806  ;  565  (maximum), 
en  1872  ;  541  en  1881,  avec  une  axigmentation  de  131,  soit 
prèsd*un  tiers  depuis  75  ans. 

Merry-la- Vallée.  —  Accroissement  régulier  depuis  1801 
(913)  jusqu'à  1851  (1103).  Depuis  cette  époque,  baisse  assez 
sensible  pour  arriver  à  983  en  1881.  —  Perte  de  170  habi- 
tants depuis  30  ans-. 

Neuilly .  —  Oscillations  assez  accentuées  entre  les  divers 
dénombrements  successifs.  884  au  commencement  du 
siècle  ;  954  (maximum)  en  1851  ;  791,  seulement,  en 
1881. 

Poilly.  —  Augmentation  de  population  lente,  mais  régu- 
lière^ pendant  65  ans.  902  au  début  ;  1076  (maximum)  en 
1*66'.  —  Légère  décroissance  depuis  15  ans  ;  1034  au  der- 
nier dénombrement,  avec  perte  de  42  habitants. 

Saint- Aubin-Château-Neuf.  —  Le  maximum  1171,  atteint 
en  1861-  a  été  suivi,  depuis  cette  époque,  d'une  décrois- 
sance régulière,  qui  fait  constater,  en  1881,  le  chiffre  de 
1065  habitants.  —  Perte,  pendant  les  20  dernières  années  : 
106.  Minimum  :  862  en  1826. 

Saint-Martin-sur-Ocre.  —  Oscillations  peu  importantes  : 
111  en  1801;  114  en  1881.  —  Maximum:  124  en  1856. 
Minimum  :  102  en  1820. 

Saint-Maurice-le*- Vieil.  —  Oscillations  assez  irrégulières. 
510  (minimum),  en  1801  ;  690  (maximum),  en  1826.  —  En 
1881  :  524,  offrant  un  léger  progrès  de  14  habitants  en 
80  ans. 

Senan.  —  Accroissement  sensible  et  régulier  :  580  (mi- 
nimum), au  début  ;  880,  deux  fois,  en  1861  et  en  1866  ; 
883  (maximum),  au.dernier  dénombrement.  —  Bénéfice  : 
303  habitants  depuis  80  ans. 

Sommecaise.  —  Fluctuations»  assez  sensibles.  Mini- 
mum :  413  en  1820;  maximum  :  616  en  1866.  —  Perte  de 
36  habitants  pendant  les  15  dernières  années,  pour  arriver 
à  580  en  1881. 

Villemer.  —  Oscillations  de  1801  à  18S1,  où  l'on  trouve 
le  chiffre  de  523  (maximum).  Baisse  depuis  cette  époque, 


pour  arriver  à  404  (minimum),  en  1881.  —  Perte,  depuis 
80  ans  :  98  habitants. 

Villiers-Saint-Benoît.  —  881  en  1801,  suivi  de  646  (mini- 
mum), en  1820.  Le  maximum,  1042,  atteint  en  1861,  a  été 
suivi  d'oscillations  qui  ont  abouti  à  1009  en  1881 . 

Villiers-sur-Tholon.  —  651  habitants  (minimum),  au 
début  ;  853  (maximum),  en  1866  ;  852  en  1861  et  1872. 
Actuellement,  821.  —  Bénéfice  pendant  80  ans:  170  habi- 
tants. 

Volgré.  —  360  en  1801  ;  330  (minimum),  en  1806  ;  422, 
2  fois,  en  1851  et  1856.  Le  maximum  463,  constaté  en  1872, 
a  été  suivi  de  baisse  :  4^32  en  1881. 

Cinq  communes  du  canton  d'Aillant  ont,  en  1881,  une 
population  inférieure  à  celle  de  1801,  savoir  :  Branches, 
Gruerchy,  Lavillotte,  Neuilly,  ViUemer.  Les  17  autres  ont 
fait  des  progrès  plus  ou  moins  sensibles.  Aillant,  Champ- 
vallon  et  Senan  figurent  en  tète. 

Canton  de  Bléneau  (8  communes). 

Bléneau.  —  Par  une  progression  à  peu  près  constante, 
la  population  du  chef-lieu  a  mathématiquement  doublé 
depuis  le  conmiencement  du  siècle.  De  1054  (minimum), 
en  1801,  elle  est  arrivée,  en  1881,  à  2111,  après  avoir 
atteint  2058  (maximum),  en  1861. 

Champcevrais.  —  Le  progrès  est  constant  et  régulier  de 
1801  à  1872.  A  cette  dernière  date,  la  population  atteint  le 
chiffre  (maximum)  de  1072.  Une  réaction  subite  a  lieu  aux 
recensements  suivants  ;  977  en  1881  Au  début  :  488  seule- 
ment. Comme  à  Bléneau,  la  population  a  mathématique- 
ment doublé. 

Champignelles.  —  1163  (minimum)  en  1801  ;  1570  (maxi- 
mum) en  1866.  —  Perte  de  76  pendant  les  15  dernières 
années,  pour  descendre  à  1494  en  1881. 

Louesme.  —  165  en  1801.  Oscillations  peu  sensibles 
pendant  les  50  dernières  années,  et  notamment  de  1856  à 
1872.  244  (maximum),  en  1876.  Actuellement  :  227. 

Rogny,  —  Progrès  constants  et  très  sensibles.  860  (mi- 
nimum), en  1801  ;  1595  (maximum),  en  1881. 

Saint-Privé.  —  725  (minimum),  au  début.  Accroisse- 
ment régulier  jusqu'à  18i56,  qui  donne  1195  (maximum).  — 
Perte  de  93  pendant  les  15  dernières  années  ;  IIOS  en 
1881. 

Tannerre.  —  Minimum  :  690  en  1801.  Maximum:  988 
en  1851.  Oscillations  depuis  30  ans,  avec  perte  de  87.  pour 
descendre  à  901  en  1881. 


44 

Villeneuve-les-Genets.  —  438  en  1801.  Oscillations  avec 
progrès  sensibles  jusqu'à  1866,  qui  donne,  pour  maximum, 
746  habitants.  —  Légère  perte  de  14  unités  depuis  15  ans. 
632  en  1881. 

Toutes  les  communes  du  canton  de  Bléneau  ont  pro- 
gressé depuis  1801,  en  gagnant,  savoir:  Bléneau,  1057 
habitants  ;  Ghampcevrais,  489  ;  Ghampignelles,  331  ; 
Louesme,  62  ;  Rogny.  785  ;  Saint-Privé,  377  ;  Tannerre, 
211,  et  Villeneuve-les-Genêts,  194. 

Canton  de  Brienon  (11  communes). 

Bellechaume.  —  495  (minimum),  au  début.  Maximum  : 
656  en  1861.  —  Perte  de  116  habitants  pendant  les  15  der- 
nières années  ;  540,  seulement,  en  1881 . 

Bligny-en-Othe.  —  114  en  1801  ;  117  en  1881.  Minimum  : 
111  en  1806.  Maximum  :  154  en  1861  ;  2  fois  145  en  1836  et 
en  1841.  —  Oscillations  peu  importantes  d'un  dénombre- 
ment à  l'autre. 

Brienon.  —  2376  en  1801.  Accroissement  assez  régulier 
jusqu'en  1851.  où  nous  trouvons  2795  (maximum).  -— 
Oscillations  depuis  30  ans  ;  2629  en  1881. 

Bussy-en-Othe.  —  1203  en  1801.  Accroissement  lent 
jusqu'en  1846.  Bénéfice  de  176  en  1851,  qui  arrive  au 
maximum  (1379).  —  Perte  de  260  depuis  30  ans  ;  1119, 
seulement,  au  dernier  recensement. 

Chailley.  —  Oscillations,  avec  progrès,  jusqu  à  1851  ; 
1047  au  début  ;  1292  à  cette  dernière  date.  —  Oscillations 
avec  baisse  très  sensible  depuis  30  ans.  —  Perte,  312,  pour 
descendre  à  980,  population  actuelle. 

Champlost.  —  1267  (minimum),  en  1801  ;  1304  en  1881. 
Léger  bénéfice  de  37  habitants  pendant  80  ans,  après  1556 
(maximum),  en  1851. 

Esnon.  —  Le  minimum  327,  constaté  en  1801,  a  été 
suivi  d'une  ascension  à  peu  près  régulière  jusqu'à  1846, 
où  nous  trouvons  le  maximum  522.  Perte,  depuis  cette 
époque,  de  83  unités.  —  Population  en  1881  :  439. 

Mercy.  —  Hausse  régulièrement  suivie  de  baisse  pen- 
dant 50  ans  ;  127  en  1801  ;  105  en  1881,  avec  perte  de  22. 
soit  près  d'un  sixième  ;  après  avoir  atteint  167  (maximum) 
en  1841. 

Paroy-en-Othe.  —  530  il  y  a  80  ans.  Le  maximum  (573) 
a  été  atteint  en  1836.  Il  a  été  suivi  d'oscillations,  avec 
pertes  sensibles,  pour  aboutir  à  432,  seulement,  en  1881. 

ïurny.  —  1158  au  début  ;  1057  (minimum),  en  1881. 
Perte  de  101  depuis  80  ans.  Le  maximum,  atteint  en  1836, 
avait  porté  la  population  à  1330. 


4» 

Ginqi  commîmes  seulement  ont  vu  leuir  population  s'ac- 
croître depuis  le  commencement  du  siècle.  Les  6  autres 
oui  baissé  dans  des  proportions  assez  accentuées. 

Canton,  de  Cerisiers  (9  communes). 

Arces.  —  786  (minimum)  en  1801.  Hausse  répilî^re  aux 
huit  premiers  recensements  ;  1044  (maximum)  en  1846. 
Oscillations  depuis  cette  époque,  pour  descendre  à  970 
en  1881. 

Bœurs.  —  808  (minimum)  en  1801  ;  814,  seulement,  en 
1881.  Le  maximum  969  a  été  atteint  en  1851. 

Cérilly.  —  181,  au  minimum,  en  1801.  Oscillations  avec 
progrès  jusqu'en  1851,  où  le  maximum  246  est  constaté. 
Oscillations,  avec  perte,  jusqu'à  1881,  qui  dQnue!307. 

Cerisiers,  -r-  Le  minimum  1106  est  constaté  au  début  du 
siècle.  Progrès,  jusqu'au  dénombrement  de  1841,  qui 
amène  te  maximum  de  1444.  Oscillation  et  baisse  sensiDie 
jusqu'à  1881,  qui  ne  donne  plus  que  1317. 

Coidours.  —  522  au  débuL  Oscillations  parfois  cooâidé- 
râbles  entre  deux  recensements  consécutifs.  De  402.  mini- 
mum, en  1820,  le  progrès  est  assez  sensible  jusqu'à  1861. 
qui  donne  un  maximum  d6  550.  Baisse  depuis  cette  époque 
pour  arriver  à  488,  chiffre  de  1881 . 

Dillo.  —  Minimum:  106,  en  18^D1.  Maximum:  173,  en 
1851.  Oscillations  depuis  30  ans,  avec  perte,,  jusqu'au 
recensement  de  1881,  qui  constate  une  population  de  V2\) 
habitants. 

Fournaudin.  —  Minimum.:  347  ea  1801.  Accroissement 
assez  régulier  jusqu'à  1872,  où  nous  trouvons  le  maxâmum 
458.  Réaction  sensible  pour  arriver  à  426  en  1881. 

Vaudeurs,  —  890  au  début.  Progrès  sensibles,  pendant 
huit  dénombrements.  Maximum  :  1041  en  18i6.  Minimum  : 
871  en  1881. 

Villechétive.  —  201  (minimum),  en  1806;  Hausse  accen- 
tuée jusqu'à  1856,  qui  donne  le  maximum  de  330.  Légère 
baisse  depuis  25  ans;  318  en  1881. 

Sept  communes,  dont  six  ont  le  minimum  en  1801,  ont  vu 
leur  population  augmenter.  Ârces  et  Cerisiers  figurent  en 
tête.  Par  contre,  Coulours  et  Yaudeuns  ont  perdu  respec- 
tivement 34  et  19  habitants  depuis  80  ans. 

Cantpn  de  Charny  (16  communes). 

Chambeugle.  —  Oscillations  plus  ou  moins  sensibles. 
195  aux  trois  recensements  de  1836, 1841  et  1872  :  173  en  1801 
1876  et  1881.  Minimum  :  157  en  1820:  Maximum  :  2l8-en 
1861. 


43 

Gharny.  —  794  (miaimum),  en  1801  ;  1606  (maximum), 
en  1881.  Bénéfice,  depuis  80  ans,  812,  soit  un  accsoisse-. 
ment  de  plus  du  double. 

Chêne- Arnoult.  —  Minimum  :  216  en  1831.  Maximum  : 
330,  constaté  deux  fbis  :  en  1856  et  en  1876.  Au  dénom- 
brement de  1.881,  la  population  s'élève  à  316. 

Ctevillon.  —  Légères  oscillations  avec  hausse  de  fâ, 
depuis  1801  jusqu'à  1881.  Le  maximum  618  a  été.  atteint 
en  1876. 

Dicy.  —  400  (minimum),  en  1801;  63A  (maximum)  en 
1866.  Caisse  depuis  15  anp^  ;  5&4  en  188L 

FontenoHilles.  —  Oscillations  avec  accroissement  assez 
régulier  de  1820  à  1866.  Baisse  dppuis  15:  ans  pouj;  des- 
cendre d^  574  (maximum),  à  538. 

Grandchamp.  —  889  en  1801  ;  991  en  1881,  avec  bénéftce 
de  102.  Le  max;imum,  IPSU  a  ét^.  oon^tatid'  en  1861. 

La  Ferté^Loupière.  —  1196  en  1801  ;  1302  en  1881.  Pro- 

frès  :  106  unité^.  Minimum  :  1137^  W  1820.  Ma^nmm  : 
441,  en  1856. 

La  Mothe^aux-Aulnaift.  —  119  (maximum),  en  1801. 
OsoillatiQQs  avec  baisse  considérable  depui»  80  ans«  Mini- 
mum :  74,  en  1881.  Perte  de  45  habitants,  soit  près  de  40 
pour^QOr 

Malicorne.  —  Minimum:  423  en  1&^6.  Maximum:  588 
en.  18661  Aujourd'hui  :  512.  —  Perte^  depuis  15  ans^:  76h., 
soit  plus  d'un  huitième. 

Îlarohais-Beton.  —  271  au  début  ;  276  en  1881.  Léger 
bénéfice  de  5  hab.  pendant  80  ans  ;  après  avoir  oons^té 
245  ('minimum),  en  1626,  et  343  (maximum),  en  1846. 

Perreux,  —  Oscillations  entre  724  (minimum),  eq  1820, 
et  871  (maximum),  constaté  deux  fois,  en- 1856  et  en  1866. 

Prunoy.  —  Le  minimum  (ô26).  constaté  en  1801,  a  été 
suivi  de  fluctuations  jusqu'en  1856,  qui  donne  pour  maxi^ 
mum  759.  Baisse  régulière  et  sensible  depuis  25  ans  ;  632. 
seulement,  en'1881. 

Saint-Denis-sur-Ouanne.  —  Le  minimum  316  a  été 
constaté  en  1801.  Le  maximum  408,  en  1886.  Perte  depuis 
cette  époque  de  40  hab.,  pour  descendre  à  368  en  1881. 

Saint-Martin-sur-Ouanne.  —  746  au-  début.  Minimum  : 
617.  en.  18B0.  Maximum  :  865,  en  1861 .  Perte  de  59  pour 
arriver  à  806  en  1881. 

Vijlefranche.  —  804  (minimum),  en  1806  ;  1059  (maxi- 
mum), en  1856.  Perte  de-l86  hab.  depuis  25  ans,  tout  en 
gagnant  encore  98  depuis  le  coimmencépi^nt  du- siècle.. 
'  Une  seule^  commune  4ti  canton  d^  Gbamy,  La  M'othe- 


ii 

aux-Aulnais,  a  perdu  en  population,  depuis  80  ans.  Les 
15  autres  ont  progressé  d'une  façon  plus  ou  moins  accen- 
tuée. Le  chef-ueu  figure  au  premier  rang. 

Canton  de  Joigny  (18  communes). 

Bassou.  —  'i45  (minimum^,  en  1801.  Accroissement 
régulier  et  très  sensible  jusqu^à  1846,  où  le  maximum  798 
est  atteint.  Baisse  accentuée  depuis  35  ans.  pour  aboutir  à 
611  en  1881. 

Béon.  —  411  (minimum),  en  1801.  Accroissement  jus- 
qu'à 1856,  qui  donne  le  maximum  601.  Oscillations  depuis 
cotte  époque  jusqu'à  1881,  où  nous  trouvons  586  hab. 

Bonnard.  — 122  (minimum),  en  1801.  Oscillations  avec 
progrès  sensibles  pendant  80  ans.  —  Maximum  :  238,  en 
1881. 

Brion.  —  Le  minimum  640,  en  1801,  a  été  suivi  d'oscil- 
lations progressives  très  sensibles,  jusqu'à  1872,  où  nous 
constatons  un  maximum  de  ^6.  Baisse  légère  en  1875  et 
1881,  donnant  862  et  879.  chiffre  actuel. 

Cézy.  —  Fluctuations  très  importantes  depuis  1801 
(1196  nab.),  jusqu'à  1851,  où  nous  trouvons  le  maximum 
1468.  Décroissance  considérable  depuis  cette  époque: 
1800  en  1856  et  1043,  seulement,  c'est-à-dire  le  minimum, 
en  1881. 

Champlay.  —  789  habitants  au  début  ;  736  (minimum;, 
en  1881.  Le  maximum,  975,  a  été  constaté  en  1851.  La 
perte,  depuis  30  ans,  est  ainsi  de  239  habitants,  soit  près 
d'un  quart. 

Chamvres.  —  585  (minimum),  en  1801  ;  593  en  1881.  Ce 
chiffre  offre,  pour  la  période  de  80  ans,  un  léger  progrès  de 
6  habitants.  Le  maximum,  714.  atteint  en  1851,  a  été  suivi 
de  fluctuations  donnant  une  décroissance  de  121  habitants 
pendant  30  ans. 

Gharmoy.  —  Fluctuations  entre  386,  minimum  établi 

t^ar  le  dénombrement  de  1801  et  445,  maximum  établi  par 
e  dénombrement  de  1851.  Baisse,  hausse  et  nouvelle 
baisse  pendant  les  30  dernières  années,  pour  arriver  à  888 
en  1881,  gagnant  2  unités  seulement  en  80  ans. 

Chichery.  —  Minimum  :  515  en  1881.  Maximum  :  681  en 
1846.  Perte,  en  35  ans  :  166  liab.  ;  soit  environ  un  quart. 

Epineau-les-Voves.  —  368  en  1801.  Ascension  régulière 
jusqu'à  1851,  qui  donne  496,  avec  un  bénéfice  de  128  pour 
50  ans,  soit  environ  un  quart.  Perte  de  88  depuis  30  ans. 
pour  descendre  à  408  en  1801. 

Joigny.  —  5132  (minimum),  en   1801.  Accroissement 


4S 

assez  lent  jusqu'à  1836,  qui  donne  5494.  Hausse  subite 
avec  progrès  de  1247  unités  en  1841,  où  nous  trouvons 
6741.  Le  maximum,  6787,  constaté  en  1846,  a  été  suivi 
d'oscillations  aboutissant,  en  1881.  à  6360,  offrant  une 
perte  de  427  hab.  pendant  les  35  dernières  années,  tout  en 
accusant  un  bénéfice  de  1228  depuis  80  ans. 

Looze.  —  389  au  début  ;  408  au  dernier  dénombrement. 
Minimum  :  377  en  1806-  Maximum  :  496  en  1846.  Bénéfice  : 
19  en  80  ans. 

Migennes.  —  Au  dernier  recensement,  la  population 
atteint  le  chiffre  (maximum)  de  1288,  quintuple  du  chiffre 
^minimum)  249,  constaté  en  1801.  Pas  une  commune  du 
département  n'offre  un  accroissement  de  population  aussi 
considérable.  Cette  circonstance  est  due  aux  constructions 
faites  par  le  chemin  de  fer  de  Paris  à  Lyon  et  à  l'installa- 
tion d'ateliers  occupant  un  nombre  important  d'ouvriers. 

Paroy-sur-Tholon.  —  Accroissement  régulier  assez 
important,  depuis  1801,  275  hab.  (minimum),  jusqu'à  1846, 
496  hab.  (maximum).  Baisse  sensible  jusqu'à  1881,  où 
nous  ne  trouvons  plus  que  890  hab.,  perdant  ainsi  106 
unités,  soit  plus  d'un  cinquième,  pendant  les  35  dernières 
années. 

Saint-Aubin-sur- Yonne.  —  Le  maximum  503,  établi  en 
1801,  a  été  suivi  de  fluctuations  assez  bizarres  jusqu'à 
1876,  où  le  minimum  356  a  été  constaté.  Légère  hausse 
en  1881,  où  nous  trouvons  368. 

Saint-Cydroine.  —  635  (minimum),  en  1806  ;  1206  (maxi- 
mum), en  1851.  Baisse  dépassant  200  en  1856,  qui  n'a  que 
997.  Oscillations  depuis  25  ans]  pour  aboutir  à  1069  en 
1881. 

Villecien.  —  545  en  1801  ;  551  (maximum),  en  1831  ; 
429  (minimum),  en  1881.  Perte,  pendant  les  50  dernières 
années  :  122. 

Villevallier.  —  553  en  1801  ;  409  (minimumj,  en  1881  ; 
585  (maximum),  en  1851,  suivi  de  488.  Perte,  97  en  1856. 

Joigny,  Migennes  et  Saint-Cydroine  ont  eu,  depuis 
80  ans,  un  accroissement  de  population  remarquable. 
Basson,  Béon,  Bonnard,  Brion  et  Paroy  ont  aussi  fait  des 
progrès  sensibles.  Par  contre,  baisse  importante  pendant 
le  même  temps  à  Cézy,  Champlay,  Cbichery,  Saint-Aubin- 
sur- Yonne,  Villecien  et  Villevallier. 

Canton  de  Saint-Fargeau  (7  communes). 

Fontaines.  —  936  (minimum),  en  1801  ;  942  en  1881. 
Bénéfice  de  6  hab.  seulement,  depuis  80  ans.  En  1836, 


«s 

fiL'dufi  Evons  lui  nàaiiiiram  de  1140.  Depuis  eétte  ^oqHe. 
perte  de  198  bab.,  soit  plu9  d'un  sixième. 

Lavau.  —  Oscillations,  avec  baisse  depuis  1801,  <ïui 
donne  1063  jusqu'à  1841,  ^ui  dohne  le  minimum  de  976  h. 
Hausse  très  importante  pendant  les  25  années  suivantes. 
1358  (maximum)^  en  1866.  Légèi-e  réaction  jusqu'à  1«81, 
où  nous  trouvons  1303.  Bénéfice^  depuis  1801  :  $fô9,  soit 
phis  d'un  quart. 

Mézilles.  — 1122  (minimum),  en  1801  ;  1508  (maximum); 
en  1846  ;  1505  en  1861  ;  cinq  fois  entre  1160  et  1480  ;  1881 
donne  1472. 

Ronchères.  —  Oscillations  progt-essives  dé  1801  à  1872. 
Minimum  :  180  en  1806.  Maximum  :  328  eh  1872.  Depuis 
10  anss  baisse  sensible  ;  282  en  1^1 . 

Saint-Fargeau.  —  1987  (minimum),  en  1801.  Hausse 
sensible  et  presque  continue  jusqu'à  1866,  où  le  maximum 
2849  a  été  atteint.  Baisse  importante  depuis  15  ans,  avec 
perte  de  376  hab.  ;  2473  en  1881. 

Saint- Martin-des-Champs.  —  524  (minimum),  en  1801  ; 
702  (maximum),  en  1876  ;  680  en  1881.  Bénéfice,  depuis 
80  ans:  156  hab.,  soit  près  de  30  pour  100. 

Sept-Fonds.  —  Population  actuelle  presque  double  de 
celle  de  1801.  Minimum  :  218,  au  début.  Maximum  :  401,  en 
1876.  Aujourd'hui  :  398. 

Toutes  les  communes  du  canton  ont  vu  s'accroître  leur 
population  depuis  le  commencement  du  siède.  Saint-Far- 
geau«  Lavau  et  Mézilles  figurent  en  tète  du  progrès. 

Canton  de  Saint-Julien-du-Sault  (9  communes). 

Cudot.  —  Le  minimum  509  est  constaté  en  1801.  Il  èsl 
suivi  d'un  accroissement  assez  régulier  qui  conduit  à  750 
en  1856.  Perte  de  60  hab.  en  1861.  Nouvelle  hausse  eii  1866 
et  1872,  où  le  maximum,  752,  est  atteint.  Baisse  en  1876 
et  en  1881,  qui  n'a  plus  que  726. 

La  Celle-Saint-Cyr.  — 983  (minimum),  en  1801.  Accrois- 
sement régulier  pendant  50  ans;  1486  (maximum),  en 
1851.  Oscillations  importantes,  avec  baisse,  depuis  cette 
époque  ;  1235  seulement,  au  dénombrement  dé  1881. 

Précy-sur-Vrin.  —  Mêmes  constatations  qu'à  La  Celle- 
Saint-Gyr.  Minimum:  568  en  1801.  Maximum:  970  en 
1851.  Baisse  importante  depuis  30  ans,  pour  arriver  à 
849  en  1881. 

Saint- Julîen-du-Sâult.  —  2453  (maxiihum).  en  1851, 
après  un  accroissement  régulier  depuis  1801,  qui  n'avait 
que  2045.  Baisse  très  sensible  depuis  30  ans.  Minimum  : 
1992  en  1881. 


47 

Saifit-Loup-d'Ordon.  —  606  hab.  en  1801  ;  471  (mini- 
mum), en  1^1.  Hausse  considérable  pendant  les  lô  années 
suivantes,  pour  atteindre,  en  1846,  le  maximum  de  650. 
Baisse  accentuée  depuis  cette  époque,  pour  arriver  à  539 
en  1881. 

Saint-Martin-d'Ordon.  —  Minimum  :  406,  en  1806.  Maxi- 
mum: 581,  en  1856.  Baisse  à  chaque  dénombrement  des 
25  dernières  années  ;  497  en  1881.  - 

Saint-Romain-le-Preux.  —  381  (minimum),  en  1806. 
Oscillations  jusqu'en  1856,  où  nous  trouvons  le  maximum 
495.  Baisse  depuis  cette  époque.  Actuellement,  429. 

Sépeaux.  —  623  (minimum),  en  IfiSO  ;  833  (maximum), 
en  1861.  Baisse  depuis  20  ans  ;  775  au  dernier  dénoinbre- 
ment. 

Verlin.  — Au  commencement  du  siècle  :  451  (minimum). 
Oscillations  avec  progrès  relativement  importants  jusqu  à 
1876,  où  le  maximum  707  est  atteint.  Baisse  considérable 
depuis  10  ans  ;  610  en  1881. 

Toutes  les  communes  ont  vu  leur  population  s'accroître 
depuis  1801.  Toutefois,  elles  sont  toutes  en  baisse  dans  la 
dernière  période. 

Canton  de  yuienêupe-sur-Yùnne  (8  communes). 

Armeau.  —  Minimum  :  749,  en  1826.  Progrès  jusqu'à 
1851,  où  le  maximum  932  est  constaté.  Oscillations  aux 
recensements  ultérieurs,  avec  perte  de  124  depuis  30  ans. 
Aujourd'hui  :  808  hab. 

Bussy-le-Repos.  — 511  (minimum),  en  1820;  688  (ma 
ximum),  en  1851.  Baisse  à  tous  les  recensements  suivants, 
pour  descendre  à  599  en  1881 . 

Chaumot.  —  558  en  1820  ;  795  en  1861.  Oscillations  et 
baisse  depuis  cette  époque  ;  665  au  dernier  recensement. 

Dixmont.  —  1290  (minimum),  en  1820.  Accroissement 
régulier  et  très  important  jusqu'à  1861,  où  nous  trouvons 
le  maximum  1816.  Baisse  considérable  depuis  cette  épo- 
que ;  1660  en  1881,  avec  perte  de  156  hab.  dans  l'espace  de 
20  ans. 

Les  Bordes.  —  608  (minimum),  en  1826  ;  822  (maxi- 
mum), en  1876.  Baisse  légère  en  1881.  qui  donne  797. 

Piffonds.  —  1049,  au  début  ;  901  (minimum),  en  1820  ; 
1107  (maximum),  en  1856.  Baisse  énorme  depuis  25 ans; 
968  en  1881. 

Rousson.  —  Oscillations  entre  398  (minimum),  en  1801, 
et  478  (maximum),  en  1846.  Aujourd'hui  :  437  hab. 

VlUeneuve-Bur^Yonne.  -^  4886  habitants  au  commence* 


48 

ment  du  siècle  ;  4525  (minimum),  en  1841,  suivi  immédia- 
tement du  maximum  5357,  en  1846,  gagnant  ainsi  832  hab. 
en  5  ans.  Oscillations  depuis  40  ans  ;  4993  en  1881.  Léger 
progrès  de  108  unités  depuis  80  ans.  Perte  réelle  de  364 
depuis  1846. 

A  Texception  de  Piffonds,  toutes  les  communes  du 
canton  ont  progiessé  depuis  80  ans.  Malgré  une  baisse 
très  importente  pendant  la  dernière  période,  Dixmont 
figure  encore  en  tête  du  progrès. 

Arrondissement  de  Sens  (91  communes). 
Canton  de  Chéroy  (18  communes). 

Brannay.  —  450  habitants  (minimum),  en  1801.  Accrois- 
sement régulier  pendant  50  ans  ;  626  (maximum),  en  1851. 
Baisse  importante  depuis  30  ans  ;  486  en  1881,  après  484 
au  dénombrement  précédent. 

Chéroy. —  Maximum:  925  en  1801.  Oscillations  avec 
baisse  importante  depuis  80  ans  ;  780  (minimum),  en  1881. 
Perte,  187,  soit  un  cinquième. 

Courtoin.  —  De  même  qu'à  Chéroy,  le  maximum  143  et 
le  minimum  97,  ont  été  constatés  respectivement,  en  1801 
et  en  1881.  Fluctuations  très  sensibles  depuis  le  commen- 
cément  du  siècle.  Perte,  46,  soit  près  d'un  tiers. 

Dollot.  —  Minimum  :  376,  au  début.  Fluctuations  avec 
hausse  très  sensible  jusqu'en  1872,  où  le  maximum  583 
est  atteint.  Réaction  et  perte  de  78  hab.,  pour  descendre  à 
505  en  1881. 

Domats.  —  En  1820:  677  (minimum).  Accroissement 
assez  régulier  jusqu'à  1866,  où  nous  constatons  le  maxi- 
mum 978.  Baisse  depuis  15  ans  ;  927  en  1881. 

Fouchères.  —  Minimum  :  335,  au  commencement  du 
siècle.  Maximum:  442,  en  1851.  Baisse  assez  importante 
depuis  30  ans;  371  en  1881,  offrant  ainsi  un  léger  bénéfice 
de  36  hab.  pour  80  ans. 

Jouy.  —  Minimum  314  et  maximum  485,  respective- 
ment en  1801  et  en  1851,  comme  à  Fouchères.  Actuelle- 
ment: 430. 

La  Belliole.  —  224  (minimum),  en  1820  ;  317  (maximum), 
en  1861.  Oscillations  avec  baisse  depuis  20  ans  ;  284  en 
1881. 

Montacher.  —  650  (minimum),  en  1801.  Progrès  très 
sensibles  pendant  36  ans.  Maximum  :  763  en  1836.  Oscilla- 
tions avec  baisse  depuis  cette  époque  ;  686  au  dernier 
recensement.  Bénéfice  égal  à  celui  de  Fouchères  :  36  depuis 
80  ans. 


49 

Saint- Valérien.  —  Après  911  en  1801,  le  minimum  808 
arrive  en  1820.  Accroissement  régulier  jusqu'à  1872,  où 
nous  avons  le  maximum  1134.  Baisse  considérable  pendant 
les  dix  dernières  années;  1056 en  1881. 

Savigny.  —  Minimum  :  288  en  1806.  Fluctuations  et 
progrès  sensibles  jusqu'à  1866,  qui  donne  le  maximum  408. 
Légère  perte  de  19  depuis  15  ans,  pour  arriver  à  389  en 
1881. 

Subligny.  —  231,  au  minimum,  en  1801.  Hausse  sensible 
jusqu'à  1876,  où  nous  trouvons  un  maximum  de  407.  En 
1881  :  388. 

Vallery.  —  Oscillations  entre  644,  minimum  établi  par 
le  dénombrement  de  1801  et  849  (maximum),  constaté  en 
1866.  Perte  de  120  hab.  depuis  15  ans,  pour  arriver  à  729 
au  dernier  dénombrement. 

Vernoy.  —  Minimum  :  360,  en  1801.  Progrès  jusqu'en 
1851,  où  le  maximum  456  est  constaté.  Oscillations  avec 
baisse  depuis  30  ans  ;  424  en  1881 . 

Villebougis.  —  Commune  du  canton  où  les  progrès  ont 
été  le  i)lus  remarquables.  De  311  en  1801,  la  population 
est  arrivée  à  662  (maximum),  en  1866.  Légère  décroissaace 
depuis  15  ans. 

Villegardin.  —  Minimum  en  1801  :  239.  Maximum  en 
1851:  345.  Oscillations  jusqu'à  1881.  qui  donne  272. 

Villeneuve-la-Dondagre.  —  252  (minimum),  en  1806. 
Fluctuations  et  progrès  sensibles  jusqu'à  1872,  où  le  maxi- 
mum 381  est  atteint.  Perte  de  4  unités,  pour  descendre  à 
377  en  1881. 

Villeroy.  —  Le  tableau  de  recensement  de  1806,  que 
nous  avons  consulté  à  la  Préfecture,  donne  Villemarre  ! 
avecl57  habitants.  Progrès  !  jusqu'à  1861,  où  nous  trou- 
vons 246  (maximum).  Baisse  importante  offrant  une  perte 
de  59  depuis  20  ans  ;  187  en  1881. 

A  l'exception  de  Chéroy  et  de  Courtoin,  qui  ont  nota- 
blement perdu  depuis  80  ans,  les  seize  autres  communes 
ont  un  accroissement  important. 

Citons  notamment  Villebougis,  Dollot,  Domats,  Jouy, 
Saint- Valérien  et  Savigny. 

Càhton  de  Pont-sur-Yonne  (16  communes). 

Champigny.  —  Nous  n'avons  constaté  nulle  part  le  phé- 
nomène qui  s'est  produit  à  Champigny.  Après  un  accrois- 
sement régulier  considérable,  qui,  de  1360  hab.  en  1801,  a 
porté  la  population  tie  cette  commune  à  1778  (maximum), 
en  1851,  une  réaction  plus  considérable  encore  s'est  mani- 

1884  ly 


48 

ment  du  siècle  ;  4525  (minimum),  en  1841,  suivi  immédia- 
tement du  maximum  5357,  en  1846,  gagnant  ainsi  833  hab. 
en  5  ans.  Oscillations  depuis  40  ans  ;  4993  en  1881.  Léger 
progrès  de  108  unités  depuis  80  ans.  Perte  réelle  de  384 
depuis  1846. 

A  Texception  de  Piffonds,  toutes  les  communes  du 
canton  ont  progiessé  depuis  80  ans.  Malgré  une  baisse 
très  importante  pendant  la  dernière  période,  Dixmont 
figure  encore  en  tête  du  progrès. 

Arrondissement  de  Sens  (91  communes). 
Canton  de  Chéroy  (18  communes). 

Brannay.  —  450  habitants  (minimum),  en  1801.  Accrois- 
sement régulier  pendant  50  ans  ;  626  (maximum),  en  1851. 
Baisse  importante  depuis  30  ans  ;  486  en  1881,  après  484 
au  dénombrement  précédent. 

Chéroy. —  Maximum:  925  en  1801.  Oscillations  avec 
baisse  importante  depuis  80  ans  ;  780  (minimum),  en  1881. 
Perte,  187,  soit  un  cinquième. 

Courtoin.  —  De  même  qu'à  Chéroy,  le  maximum  143  et 
le  minimum  97,  ont  été  constatés  respectivement,  en  1801 
et  en  1881.  Fluctuations  très  sensibles  depuis  le  commen- 
cement du  siècle.  Perte,  46,  soit  près  d'un  tiers. 

DoUot.  —  Minimum  :  376,  au  début.  Fluctuations  avec 
hausse  très  sensible  jusqu'en  1872,  où  le  maximum  583 
est  atteint.  Réaction  et  perte  de  78  hab.,  pour  descendre  à 
505  en  1881. 

Domats.  —  En  1820:  677  (minimum).  Accroissement 
assez  régulier  jusqu'à  1866,  où  nous  constatons  le  maxi- 
mum 978.  Baisse  depuis  15  ans  ;  927  en  1881. 

Fouchères.  —  Minimum  :  335,  au  commencement  du 
siècle.  Maximum  :  442,  en  1851.  Baisse  assez  importante 
depuis  30  ans;  371  en  1881,  offrant  ainsi  un  léger  bénéfice 
de  36  hab.  pour  80  ans. 

Jouy.  —  Minimum  314  et  maximum  485,  respective- 
ment en  1801  et  en  1851,  comme  à  Fouchères.  Actuelle- 
ment: 430. 

La  Belliole.  —  224  (minimum),  en  1820  ;  317  (maximum), 
en  1861.  Oscillations  avec  baisse  depuis  20  ans  ;  284  en 
1881. 

Montacher.  —  650  (minimum),  en  1801.  Progrès  très 
sensibles  pendant  36  ans.  Maximum  :  763  en  1836.  Oscilla- 
tions avec  baisse  depuis  cette  époque  ;  686  au  dernier 
recensement*  Bénéfice  égal  à  celui  de  Fouchères  :  36  depuis 
80  ans. 


49 


Tin»     •     '■ 


Saint- Valérien.  —  Apr^  v»!!  «^  :S  .    ir    ^ 
arrive  en  1820.  Accroîs?^!::^^*  rên^^r  7::-  ^  :  - 
nous  avons  le  maximum  i::>l-  Ei^is*-*  r:-:L?  --r^-- 
les  dix  dernières  ann«éies:  1  tV.-ec.  :Sv! 

Savigny.  —  Minimiiiiî:  ">»>  -rc  :•<•'    F^-T-^ 
progrès  sensibles  ;T;sr2'à  '  <  tl  r^  i-  <li-*  it  n-iii-i 
Légère  perte  de  1^^  ce;  al*  3'»  kJL^  :«:'LT 
1881. 

Subligny.  — *?:1-  cn  it":  .riiii-.  ei  1*^  y 
jusqu'à  1876.  où  ii:  ::«  ;r:  1^:  ::*  m  m^ZLin^'. 
1881  :  388. 

Vallery.  —  C»s!''_1:l:_  .  iiç  t^~r-  ^  =*    r.:^:: 
le  dènombrenirT::  fr  :•<  :  ^z  ^^-   n. ji:il::i:- 
1866.  Perte  de*  l-J  •  hlj     ô-}»ii.f  i: 
au  dernier  drnin-Lrr-iiie.L' 

Vemoy.  —  M-i^-iLiin.  :  *»'i  .  ^  1*'-  ?'--•-'"-  --"  •' 
1851,  où'le  mhxoLXLiL  4^r»(  **?"  r  »zi£'^>.  »-:— i- — i  ■»  — 
baisse  depniî^  -ik  li^  :  4j^  *?l  â*^' 

ViUebon^L^ — o:«iuiiiiiJt  ci  -^..71  ••■  *-*  '.'•  -'-*  •- 
étéle  plus  rema.'-riiLJijrft  I»*  :'  _  ^i  _•»  -  ^  •  —  •- 
est  arrivée  à  ♦'»*.;;.•  hlluiluiiil  ..  ^a  j r-*  ^i^—--  •-  "  --*"?- 
depuis  15  SUIE. 

VilleîrardiD-  —  "CiLinmiL  *^    T*-  r     -  •     !..  -ZII-...1    * 
1851:  H^i.  C^sdliuij  iiiF  .iii?TL*,.  :*^-*-    "-   -   l.-  .". 

VilleneuTt-ib-1»  iijiiLtr't:.  —  S.    : .:    •:      "     '•'  • 

Fluctuatiiinf  e*i  T»'*«:r'-'K  b-^iï!  .-r   *.•-•    .  • '"-        .*-  :     . 
mom  381  est  unem:    **tfi'  i^      r-i-r.    .   .•    ----'.  .- 
377enlS^l. 

Yiller«:«y.  —  Lit-  ijjvî^ji    .*-  r-*--. — ?_>*•:    ••      -  ^      .  -- 
noas  hTons  rinisiui-  i  ii    *'''^r^    <--.        :  *      .  *-:.i/-- 
avec ir»7  îiiiDiiaïUt  iT.ir-^      :•-      .    ••  .         .  -    . 

vons  *24t   miLTiTHun.     L-_^^-  r.  '.-  :      .^  .-^-^ 

de  59  dt^puif  1'    an»-    >"  *^  1  -^  '_ 

A  rexc-eanj'L  cit  C*-^"  ■*  *:   >-    _.  •.•^.  _    '■      i«r- 
blemenî  j»^raL  â*^î»\.     •-    nj     *r   -        •  '-       ■-..•.»- 
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Citant  H'^iiLmiu-m:     ._-:.•  ^::i. 


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en  1K[»1.  Tiife  rtVû.w  .•:  iij  -  ..  -,  -•.... 


«-   •  ^ 


50 

festée  depuis  30  ans.  De  sorte  que  la  population  actuelle, 
1302,  qui  est  le  minimum,  présente  un  écart  de  476  avec  le 
maximum,  soit  plus  de  25  pour  cent,  et  une  perte  nette  de 
58  hab.  depuis  ^  ans. 

Chaumont.  —  Maximum  654  et  minimum  430,  constatés 
respectivement  en  1851  et  en  1881 ,  comme  à  Champigny. 
Baisse  de  224  hab.  depuis  30  ans,  soit  plus  d'un  tiers. 
Perte  nette  de  137  individus  depuis  80  ans,  soit  un  cin- 
quième. 

Guy.  —  Minimum  :  271  en  1841.  Maximum  :  360  en  1861. 
Baisse  depuis  20  ans  ;  338  en  1881 . 

Evry.  —  211  (minimum),  en  1820  ;  271  (maximum),  en 
1872.  Baisse  depuis  10  ans,  avec  perte  de  30  hab.  Au  der- 
nier dénombrement,  241. 

Gisy-les-Nobles.  —  528  (minimum),  au  début  du  siècle. 
Progrès  sensibles  jusqu'à  1851,  où  le  maximum  661  a  été 
constaté.  Baisse  depuis  cette  époque.  Perte  importante  de 
117  pendant  les  30  dernières  années. 

Lixy.  —  Oscillations  entre  374,  chiffre  de  1801  et  564, 
chiffre  de  1851.  Baisse  depuis  cette  époque,  pour  arriver  à 
472  en  1881. 

Michery.  —  1100  en  1801  ;  1104  (maximum),  en  1851. 
Oscillations  et  baisse  à  partir  de  cette  dernière  date,  pour 
arriver  à  970  (minimum),  en  1876.  Actuellement  :  981. 

PO'it-sur-Yonne.  —  1430  (minimum),  en  1806.  Ascen- 
sion très  sensible  jusqu'à  18ol,  où  le  maximum  2076  est 
atteint.  Hausses  et  baisses  alternatives  depuis  30  ans  ; 
1764  au  dernier  dénombrement. 

Saint-Agnan.  —  267  (minimum),  en  1820;  358  (maxi- 
mum), en  1861.  Baisse  sensible  depuis  20  ans:  286  en 
1881. 

Saint-Sérotin-  —  Cinq  dénombrements  seulement  depuis 
son  érection  en  commune.  Minimum  446  au  début  (1^1). 
Maximum  517  en  1881. 

Villeblevin.  —  Minimum  :  850  en  1801.  Maximum  :  933 
en  1831 .  Oscillations  et  baisse  depuis  50  ans  ;  921  au  der- 
nier dénombrement. 

Villemanoche.  —  579,  au  minimum,  en  1801  ;  862,  au 
maximum,  en  1846.  Baisse  aux  derniers  dénombrements, 
pour  descendre  à  689  (population  actuelle). 

Villenavotte.  —  159  en  1806  (maximum).  Baisse  assez 
régulière  depuis  cette  époque.  Aujourd'hui  (minimum), 
12S  seulement.  Perte,  34,  soit  plus  de  20  pour  100. 

Villeneuve-la-Guyard.  —  1800  hab.  en  1801,  suivi  de 
1673  (minimum),  en  1806.  Hausse  assez  caractérisée  jusqu'à 


54 

1841,  où  nous  avons  pour  maximum  1912.  Depuis  40  ans, 
oscillations  avec  baisse  importante  ;  1727  au  dernier  recen- 
sement. 

Villeperrot.  —  120  au  minimum,  en  1801.  Accroissement 
régulier  jusqu'à  1851,  où  le  maximum  214  est  constaté. 
Oscillations  avec  baisse  depuis  80  ans  ;  179  en  1881. 

Villethierry.  —  627  au  début  ;  62:5  (minimum),  en  1881, 
après  avoir  eu  739  (maximum),  en  1856. 

Trois  communes,  Gisy,  Lixy  et  Villeperrot,  ont  eu  leur 
minimum  en  1801  et  leiir  maximum  en  1851. 

Deux  communes,  Champigny  et  Chaumont,  ont  atteint 
leur  maximum  en  1851  et  leur  minimum  en  1881. 

Six  communes,  Cbampigny.  Chaumont,  Michery,  Ville- 
navotte,  Villeneuve-la-Guyard  et  Villethierry,  ont  vu  leur 
population  diminuer  depuis  80  ans.  Saint-Agnan  a  gagné 
un  habitant. 

Quant  au  progrès  des  autres  communes,  il  est  peu  sen- 
sible, sauf  pour  Lixy,  Pont  et  Villemanoche. 

Canton  de  Sens  (nord)  (13  communes). 

Sens.  —  De  même  qu'à  Auxerre,  la  population  officielle 
a  été  constatée,  tantôt  pour  la  ville  entière,  tantôt  pour  la 
portion  comprise  dans  chacun  des  deux  cantons.  Nous 
avons,  dans  ce  dernier  cas,  réuni  les  deux  chiffres. 

En  1801,  la  population  totale  était  de  11025.  Le  mini- 
mum 8718  a  été  constaté  en  1820.  Depuis  cette  époque, 
sauf  une  fois,  en  1856,  chaque  recensement  a  fait  ressortir 
une  hausse  sur  le  précédent.  Le  maximum  13515,  est  le 
chiffre  de  la  population  actuelle.  Bénéfice  depuis  1820: 
4797  hab.  ;  depuis  10  ans,  2000  hab. 

Fontaine-la-Gaillarde.  —  302  (minimum),  en  1806. 
Accroissement  régulier  jusqu'à  1866,  où  le  maximum  418 
est  atteint.  Baisse  depuis  15  ans,  avec  perte  de  94.  En  1881, 
324  seulement  ;  2  fois  393,  en  1846  et  1856. 

Maillot.  —  Minimum:  375  en  1801.  Population  à  peu 
près  stationnaire  ;  431  (maximum),  en  1866.  Baisse  légère 
depuis  15  ans  ;  412  au  dernier  dénombrement. 

Mâlay-le-Grand.  —  960  au  commencement  du  siècle  ; 
890  en  1881.  Perte  :  70  hab.  Minimum  :  882  en  1831.  Maxi- 
mum: 975  en  1851. 

Mâlay-le-Petit.  —  960  au  commencement  du  siècle  ;  890 
en  1881.  Perte,  70 hab.  Minimum  :  882 en  1831.  Maximum: 
975  en  1851. 

Noé.  —  404  en  1801.  Maximum  :  424  en  1846.  Minimum  : 
366  en  1881.  Perte  successive  de  2  hab.  à  chacun  des  quatre 
recensements  de  1861  à  1876. 


52 

Passy.  —  600  (maximum),  en  1801.  Oscillations  et  baisse 
considérable  depuis  80  ans.  Minimum  :  432  en  1881. 

Rosoy.  —  Le  maximum  299  a  été  constaté  en  1846.  Le 
minimum  240,  est  le  chiffre  de  la  population  de  1881. 
Quatre  fois,  de  1856  à  1872,  la  population  a  diminué  de 
4  hab.  d'un  dénombrement  à  l'autre. 

Saint-Clément.  —  Maximum  790  au  début.  Fluctuations 
et  baisse  importante  jusqu'à  1872,  où  nous  trouvons  pour 
minimum  659.  Léger  progrès  de  24  hab.  depuis  10  ans. 
soit  683  en  1881. 

Saligny.  —  280  (miuimum),  en  1801  ;  392  (maximum), 
en  1861;  340  en  1881. 

Soucy.  —  Oscillations  entre  798  (maximum),  en  1801,  et 
709  (minimum),  en  1881 . 

Vaumort.  —  234  (minimum),  en  1801.  Progrès  de  100  h. 
jusqu'à  1846,  qui  donne  334  (maximum).  Perte  de  89  depuis 
cette  époque,  pour  descendre  à  245  en  1881. 

Véron.  —  935  en  1801  ;  1091  en  1826,  suivi  de  1327  en 
1831,  gagnant  ainsi  236  en  5  ans.  Oscillations  jusqu'à  1851, 
où  le  maximum  1367  est  atteint.  Baisse  assez  régulière 
depuis  30  ans  ;  1194  au  dernier  recensement. 

Depuis  80  ans,  sept  communes  ont  progressé,  sept  ont 
diminué. 

Canton  de  Sens  (Sud)  (11  communes). 

CoUemiers.  —  De  313  (minimum),  chiffre  de  1801  et  de 
1806,  la  population  arrive  à  430  en  1820.  Progression 
constante  jusqu'à  1851,  où  le  maximum  540  est  atteint. 
Oscillations  et  baisse  importante  depuis  cette  dernière 
date,  pour  arriver  à  466  au  dernier  dénombrement. 

Cornant.  —  245  (minimum),  en  1806  ;  355  (maximum^, 
en  1856,  Baisse  régulière  depuis  25  ans.  Actuellement: 
296  hab. 

Courtois.  — 166  en  1801,  suivi  de  125  (minimum),  en 
1806;  178  en  1820.  Hausses  successives  jusqu'à  1841,  où 
nous  trouvons  le  maximum  222.  Fluctuations  depuis  cette 
époque  :  218  en  1876.  et  174  seulement  au  recensement  de 
1881. 

Egriselles-le-Bocage.  —  777  (minimum),  en  1801.  Pro- 

f[rès  réguliers  importants  jusqu'à  1866,  où  nous  constatons 
e  maximum  de  1328.  Décroissance  depuis  15  ans  et  perte 
de  94  hab.,  pour  arriver  à  1234  au  dernier  dénombrement. 
Etigny.  —  Minimum  :  283  au  début  du  siècle.  Oscilla- 
tions avec  progrès  très  importants  pendant  60  ans.  Maxi- 
mum :  511  en  1861.  Légère  baisse  depuis  20  ans.  Aujour- 
a'hui:  479. 


53 

Gron.  —  640  (minimum),  en  1801  ;  792  (maximum),  en 
1851.  Baisse  régulière  accentuée,  depuis  30  ans,  pour 
arriver  à  679,  chiffre  actuel  de  la  population. 

Marsangis.  —  649  (minimum),  au  début.  Progrès  impor- 
tants jusqu'à  1851.  qui  donne  914  pour  maximum.  Baisse 
énorine  et  perte  de  191  hab.  depuis  30  ans,  pour  aboutir  à 
723,  chiffre  du  dernier  dénombrement. 

Nailly .  —  888  en  1801  ;  1229  (maximum),  en  1846.  Depuis 
35  ans,  perte  de  405  hab.,  pour  arriver  à  824,  minimum 
constaté  en  1881 . 

Paron.  —  317  (minimum),  au  commencement  du  siècle. 
Progrès  assez  réguliers  jusqu'à  1866,  qui  dQnne  497  pour 
maximum.  Baisse  depuis  15  ans  ;  440  en  1881. 

Saint-Denis-près-Sens.  —  110  au  début;  184  en  1881. 
Le  minimum  96  est  arrivé  en  1820.  Le  maximum  194  en 
1861. 

Saint-Martin-du-ïertre.  —  580  au  début  ;  681  (maxi- 
mum), en  1851  ;  487  seulement  en  1881.  Perte  de  93  hab. 
depuis  80  ans.  soit  près  d'un  sixième. 

Six  communes  ont  eu  leur  minimum  en  1801.  Toutes 
ont  eu  leur  maximum  de  1841  à  1866.  Neuf  ont  progressé 
depuis  80  ans,  deux  ont  diminué. 

Canton  de  Sergines  (17  communes). 

Grange-le-Bocage.  —  304  (minimum),  en  1801.  Progrès 
importants  jusqu'à  1851,  qui  donne  483.  Oscillations  pen- 
dant les  25  années  suivantes.  Maximum:  489  en  1876. 
Perte  de  77  depuis  5  ans.  Aujourd'hui  :  412. 

La  Chai)elle-sur-Oreuse.  —  Minimum:  406  en  1801, 
suivi  d'oscillations  avec  progrès  très  sensibles  jusqu'au 
dénombrement  de  1876,  qui  donne  le  maximum  607.  Perte 
de  52  en  1881,  qui  n'a  plus  que  555. 

Pailly.  —  425  au  début  du  siècle.  Maximum  :  473,  en 
1806.  Oscillations  avec  baisse  accentuée  jusqu'à  1881,  où 
nous  trouvons  le  minimum  356. 

Plessis-du-Mée.  —  Population  stationnaire.  Maximum  : 
250,  en  1801.  Minimum  :  220,  en  1872.  Actuellement  :  222. 

Plessis-Saint  Jean.  —  Oscillations  entre  384,  minimum 
établi  car  le  dénombrement  de  1806,  et  487,  maximum 
constaté  en  1856.  Actuellement  :  400  ;  offrant,  un  bénéfice 
de  4  hab.  seulement  depuis  80  ans. 

Saint-Martin-sur-Oreuse.  —  Minimum  :  478  en  1801. 
Ascension  très  importante  jusqu'à  1861,  où  nous  trouvons 
le  maximum  745.  Perte  de  103  hab.  pendant  les  20  der- 
nières années.  En  1881  :  642. 


54 

Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes.  —  Minimum  :  835, 
en  1806.  Oscillations  et  progrès  importants  jusqu'à  1861, 
où  nous  trouvons  1066  (maximum),  suivi  d'une  réaction 
considérable,  qui  ramène  à  906  seulement,  en  1881,  perdant 
ainsi  2  unités  depuis  1801. 

Serbonnes.  — -  435,  au  minimum,  en  1801  ;  622,  au  maxi- 
mum, en  1851.  Baisse  importante  depuis  30  ans,  donnant 
une  perte  de  150.  En  1881  :  472  hab. 

Sergines.  —  1464  en  1801.  Maximum:  1498,  en  1806. 
Décroissance  ininterrompue  à  chaque  recensement,  depuis 
75  ans.  Minimum  :  1085,  en  1881. 

Sognes.  -r-  270  (minimum),  en  1806.  Fluctuations  et 
progrès  accentués  jusqu*à  1866.  où  nous  trouvons  le  maxi- 
mum 368.  Baisse  importante  depuis  15  ans  ;  292  en  1881. 

Vertilly.  —  Oscillations  entre  200  (minimum),  en  1820, 
et  247  (maximum),  en  1872.  Actuellement  :  222. 

Villièrs-Bonneux.  —  Minimum  :  200,  en  IfôO,  comme  à 
Vertilly.  Accroissement  à  peu  près  régulier  jusqu'à  1866, 
qui  donne  le  maximum  280.  Baisse  aux  recensements 
ultérieurs.  En  1881  :  257  hab. 

Vinneuf.  — 1249  (minimum;,  en  1806.  Hausse  accentuée 
qui  conduit  à  1534  (maximum),  en  1851.  Baisse  importante 
depuis  30  ans  ;  1332  hab.  au  dernier  dénombrement. 

En  1881,  six  communes  ont  une  population  inférieure  à 
celle  de  1801.  Pour  les  onze  autres,  le  progrès  est  généra- 
lement peu  sensible. 

Canton  de  Yilleneuve-V Archevêque  (16  communes). 

Bagneaux.  —  Minimum:  388  en  1801.  Fluctuations 
avec  progrès  importants  jusqu'à  1876,  qui  donne  pour 
maximum  587. 

Chigy.  —  334  (minimum),  au  début  du  siècle.  Oscilla- 
tions avec  hausse  jusqu'à  1851,  où  nous  trouvons  563 
(maximum}.  Depuis  cette  époque,  fluctuations  et  baisse, 
pour  aboutir  à  501  en  1881. 

Courgenay.  —  Le  minimum  630  en  1801,  est  suivi  d'un 
accroissement  régulier  jusqu'au  maximum  816,  établi  par 
le  dénombrement  de  1856.  Baisse  considéralïle  depuis 
25  ans  ;  682  seulement  en  1881. 

Flacy.  —  Minimum  :  249  en  1806.  Oscillations  et  progrès 
jusqu'à  1846.  A  cette  date  :  385  (maximum).  Depuis  cette 
époque,  oscillations  dans  le  sens  contraire  ;  353  en  1881. 

Foissy.  —  En  1801  :  595  (minimum).  Progrès  continus 
jusqu'à  1846,  qui  donne  le  maximum  758.  Baisse  continue 
depuis  85  ans  ;  645  en  1881. 


55 

Lailly.  —  466  en  1801.  Oscillations  et  progrès  iusqu'à 
1846,  qui  donne  580  pour  maximum.  Hausses  et  naisses 
alternatives  depuis  cette  époque;  'ilS  (minimum)  en  1881. 

La  PostoUe.  —  303  (minimum),  en  1820  ;  866  (maxi- 
mum), en  1861.  Baisse,  pour  descendre  à  315  en  1881. 

Les  Sièges.  —  540' (minimum),  au  début.  Progrès  impor- 
tants pendant  50  ans.  En  1851  :  878  (maximum).  Baisse 
ininterrompue  pendant  les  30  dernières  années  ;  785  hab.  au 
recensement  de  1881. 

Molinons.  —  Population  à  peu  près  stationnaire,  oscil- 
lant entre  276  (minimum),  en  1826  et  325  (maximum),  en 
1861.  Actuellement  :  301. 

Theil.  —  337  au  début.  Baisse  jusqu'à  1831,  qui  donne 
le  minimum  317.  Maximum  :  448  en  1851,  offrant  ainsi  un 
progrès  de  131  pour  20  ans.  Perte  de  123  pendant  les  30 
dernières  années,  pour  descendre  à  325  en  1881. 

Thorigny.  —  Minimum  :  656  en  1801.  Hausse  accentuée 
jusqu'à  1856.  qui  donne  le  maximum  903.  Baisse  impor- 
tante depuis  25  ans  ;  746  en  1881. 

Vareilîes.  —  Ecart  de  101  hab.  entre  le  minimum  266, 
en  1806  et  le  maximum  367,  en  1856.  Perte  de  54  hab. 
pendant  la  dernière  période,  pour  descendre  à  313  en 
1881. 

Villeneuve-r Archevêque.  —  2000  (maximum),  en  1801  ; 
1797  (minimum),  en  1820;  1808  en  1881,  perdant  ainsi  près 
de  200  hab.,  soit  un  dixième,  depuis  80  ans. 

Villiers-Louis.  —  381  (minimum),  en  1806;  565  (maxi- 
mum), en  1846.  Actuellement  :  552. 

Voisines.  —  Minimum:  600  en  1801.  Progrès  impor- 
tants jusqu'à  1861,  qui  donne  le  maximum  801.  Baisse 
considéralble  depuis  20  ans  ;  644  en  1881. 

Sept  communes  ont  le  minimum  en  1801.  Une  seule, 
Villeneuve,  a  le  maximum  à  cette  époque.  Quatre  ont 
perdu  en  population  depuis  80  ans.  Progrès  importants 
pour  Bagneaux.  Ghigy,  Les  Sièges  et  Villiers-Louis. 


(Voir  i  la  saite  les  tableaux.) 


56 


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Nous  donnerons,  dans  VAnntmire  prochain: 

1*>  Les  tableaux  concernant  la  population  de  l'arron- 
dissement de  Tonnerre  et  les  commentaires  qu'ils  com- 
portent ; 

2^  Des  tableaux  synoptiques  faisant  connaître,  par  can- 
tons et  par  arrondissements,  le  nombre  de  communes  où 
la  population  maœimum  a  été  atteinte  et  la  population 
Tninimum  constatée  à  chacun  des  quinze  dénombrements 
effectués  depuis  le  commencement  du  siècle. 

Nous  établirons  ensuite,  entre  les  communes  de  chaque 
canton  et  entre  les  cantons  de  chaque  arrondissement,  une 
corrélation  analogue  à  celle  que  M.  le  docteur  Lagneau, 
président  de  la  Société  anthropologique,  a  publiée  pour 
tous  les  départements  de  France,  dans  un  travail  dont 
nous  avons  donné  un  compte-rendu  dans  le  journal  la 
Constitution  du  30  juin  1883. 

F.   BiLLEAU, 

Membre  de  la  Société  des  Sciences  de  f  Yonne. 


Villiere-Saint-Benoît,  le  20  novembre  1883. 


OBSERVATIONS   MÉTÉOROLOGIQUES 


DANS   LYONflE. 


LES    ÉTÉS    DEPUIS   1873. 

L«  Météorologie  a,  depois  plusietrrs  années,  fail  de 
grands  progrès.  Si  elle  n^esl  pas  encore  arrivée  à  rien 
formuler  des  lois  qui  régissent  les  variations  atmos- 
phériques, elle  n'en  est  pas  moins  coûsti^Cuée  à  Tétat  de 
science,  aussi  est-ce  avec  plaisir  que  nous  constatons 
combien  dans  TYonne  les  ooservations  météorologiques 
ont  trouvé  de  conacieacietix  adeptes  dans  la  personne 
d'un  grand  nombre  de  nos  instituteurs. 

Toutes  les  observations  consignées  par  eux,  et  centrali- 
sées par  la  Station  météorotogrque  de  iTomie.  constituent 
un  assemble  de  renseignements  fort  intéressants  sur  les 
conditions  climatériques  de  notre  département.  Bn  pré- 
sence des  travaux  accomplis  depuis  près  de  dix  ans  par 
la  Station  météorologique,  nous  ne  pouvons  que  regretter 
la  mesnre  aue  le  Conseil  générai  a  cru  devoir  prendre 
à  son  égara,  en  lui  supprimant  la  subvention  qu*it  lui 
avait  accordée  depuis  sa  fondation. 

Nous  aurons,  dans  ce  recueil,  Tocc^sion  de  revenir  sur 
les  travaux  de  la  Station,  de  &ire  connaître  les  intéres- 
sants résultats  auxquels  elle  est  arrivée,  les  curieuses 
déductions  à  tirer  de  ces  observations.  Aujourd'hui  nous 
nom  bornerons  à  donner  ici  le  résultat  des  observations 
faites  dans  les  dix  dernières  années,  sur  les  caractères 
des  étés  de  1873  à  1883,  observations  qui  comprennent, 
pour  cette  période  de  9Î  jours,  du  21  iuin  au  23  sep- 
tembre, la  température  moyenne  générale,  les  moyennes 
des  températures  les  plus  'basses  et  les  plus  élevées  de 
chaque  jour,  le  nombre  des  joufs  très  beaux,  beaux  et 
assez  beaux,  très  nuageux  et  cou-verts,  la  hauteur  de  la 
pluie  et  le  nombre  des  jours  pluvieux  ;  enfin  te  degré  de 
nébulosité  du  ciel  et  le  nombre  de  jours  pendant  lesquels 

1884  Y 


66 

la  température  a  atteint  ou  dépassé  30^.  (Ces  observa- 
lions  ont  été  faites  à  Auxerre,  (intérieur  de  la  ville.) 


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1880  7  6  le    5  juin,     33  5  le  16  juillet. 

1881  3  8  le  10  juin,    36  4  le  19  juillet. 

1882  6  7  le  13  juin,     31  0  le  15  juillet. 

1883  9  0  les  18, 19  juin,  17  août,35°5  le3  juillet. 

C'est  donc  Tété  de  1882  qui  est  le  plus  froid  de  la 
période,  et,  avec  celui  de  1879,  le  plus  chargé  de  nuages. 

La  plus  grande  hunnidité  se,  trouve  en  1880,  quoique 
le  plus  grand  nonibre  de  jours  pluvieux  se  produise  en 
1879. 

Quatre  étés  sont  également  chauds  :  1873,  1874, 1876, 
1877  ;  mais  c'est  1874  et  1876  qui  offrent  le  plus  grand 
nombre  de  beaux  iours,  et  c'est  le  dernier  qui  présente  le 
moins  de  jours  pluvieux^  la  plus  grande  sérénité  du  ciel 
et  le  plus  de  jours  de  grandes  chaleurs. 

Ordinairement  le  mois  de  juillet  est  le  plus  chaud  ; 
cependant,  en  1875,  1879,  1883,  c'est  août,  et  en  1877, 
c'est  Juin. 

L'été  de  1876  est  en  définitive  le  plus  beau  de  la 
période  1873-1883. 


RÉSUMÉ   DES    OBSERVATIONS   MÉTÉOROLOGIQUES    PENDANT    LES 

ANNÉES  1881-1882,  1882-1883. 

Nous  devons  à  l'obligeance  de  M.  David,  directeur  de  la 
Station  météorologique  de  l'Yonne,  communication  des 
deux  tableaux  suivants  contenant  le  résumé  des  obser- 
vations météorologiques  pendant  les  années  1881-82  et 
1882-83. 

Ces  observations  ont  été  faites  par  M.  Mathey,  instituteur 
à  Tânnerre,  aveetoualessoins,  toute  la  précision  possibles. 
Il  les  a  résumées  et  condensées  dans  ces  tableaoi  qui  pré- 
sentent, sous  une  forme  des  plus  claires  et  des  plus  inté- 
ressantes, les  caractères  des  deux  années  qui  viennent  de 
s'écouler. 

Nous  rappellerons  ici,  pour  TinteHigence  complète  de 
ces  tableaux,  que  l'état  du  ciel  est  indiqué  par  un  chiffre 
de  la  manière  suivante  : 

Ciel  serein,  0  ;  — 1/4  couvert,  1  ;  —  1/2  couvert,  2  ;  — 
3/4  couvert,  3  ;  —  couvert,  4 . 


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Moyenne  générale  de  l'année  : 

10,2  (lerapérature). 
Mois  le  pi  us  froid:  Mars,rm.3,l). 
Moislepl.  chaud:  Août,jrm.l8,ô). 
Jour  le  plus  froid  :  9  mars, 

(mioima,  —8,3;  mazima, 

—  0,1  ;  movenna,  —  4,2). 
Jour  le  plus  chaud  :  H  août, 

(miniina,    16,3  ;   roaxima, 

31,3;  moyenne,  23,8). 
Moislepl.  sec:  Août  (Eau:  15—1). 
Moislepl.hum.:  Juillet,  125— 2). 
Jour  ou  il  est  tombé  la  plus 

grande  quantité  de  ploie  : 

8  mai  (26—8). 
Vent  dominant  :  0.  (87  Jours). 
Jour  où  le  vt-nt  a  en  le  plus 

de  force  :  2  septembre. 
Dan^  le  total  de  809—5  d'eau 

sont  compris  : 

18—9  prov.  de  neige 

ou  grésil 
&i-">6  prov.  des  orages. 

ToUl  :  73—5                             1 

Reste  pour  les  pluies  ordinal-  M 

res  :  736—.                        H 

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GUERCHY  ET  SES  SEIGNEURS 


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I. 


Guerchy^Waarehiacus,  (v'' siècle.  Bibliothèque hisiorique 
de  lionne,  vie  deSaint-GermaiQ)  ;  Guaarchius,  (864,  Car- 
tulaire  général  de  P  Yonne)  ;  Garchiaeus,  (884^  ibid)  Guaar- 
chiacuiHyGarchiacum,  Vuarchiacum,  Warchiaciim,  Gaer- 
chiacuro,  Warchiaco,  (x^  siècle);  Galchy,  (1484,  chapilre 
d'Auxerre);  Garch^,  (U9< ,  abbaye  de  Saint-Germain); 
Guarchy,  (4683,  pierre  lumulaire  dans  1  église  de  Guer- 
chy);  Garchi,  enfin  Guerchy,  est  un  des  plus  anciens 
villages  de  TYonne. 

Quelques  éiymologistes ,  dit  M.  Xavier  Ravin,  dans 
la  notice  qu'il  a  consacrée  à  la  comnnune  et  à  la  maison 
de  Guerchy  (Annuaire  de  F  Yonne  de  Tannée  1837),  tirent 
ce  nom  de  deux  mots  celtiques,  de  Wer  avec  Taapira- 
tion  ch,  et  de  iac^  ce  qui  veut  dire  château  fort  bâti  pi^ 
de  Teau.  La  situation  de  l'ancien  château  de  Guerchy, 
construit  sur  le  ruisseau  du  Ravillon,  qui  aUmentail  les 
larges  et  profonds  fossés  qui  en  défendaient  iadis laccès, 
peut  donner  un  certain  degré  de  vraisemblance  à  cette 
opinion. 

M.  Quantin,  dans  son  introduction  au  Dictionnaire  topo^ 
graphique  du  département  de  V  Yonne,  s'exprime  en  ces 
termes  :  4(  En  remontant  aux  (emps  primitits  où  le&  vieux 
Gaulois  parcouraient  librement  le  sol  de  la  patrie,  nous 
constaterons  Texistènce  de  villes  et  de  villages  nombreux. 


71 

dont  les  noms  portent  ie  cachet  d'une  antiquité  irrécu- 
sable, et  dont  la  signification  est  à  peu  près  inconnue  ;  ces 
noms  qui  ont  traversé,  sans  être  entamés,  les  civilisations 
romaine  et  chrétienne,  apparaissent  comme  les  témoins 
des  premiers  âges  et  les  preuves  vivantes  de  la  situation 
de  la  Gaule.  »  H.  Quantin  cite,  parmi  les  communes  dont 
Torigine  celtique  lui  paratt  incontestable  à  ce  titre: 
Guerchvy  Appoigny,  Laduz,  Bassou,  Aillant,  etc. 

Quelle  qu  ail  été  i'oriçinede  Guerchy,  aucun  document 
historique  ne  fait  mention  de  ce  village  avant  le  iv*  siècle. 
Il  faisait  partie  à  cette  époque  du  pagus  ou  pays  de  Sens. 
Le  savant  moine  Héric,  et  après  lui,  les  autres  auteurs  du 
&esta  Pontificum  Autmiodorensium,  le  père  Labbe,  et  le 
bénédictin  Dom  Viole,  nous  apprennent  que  Rustique  et 
Gerraanille,  père  et  mère  de  Germanus,  duc  et  gouver- 
neur pour  les  Romains  de  la  Marche  armorique  (4),  et  qui 
fut  depuis  évêque  d*Auxenre,  étaient  seigneurs  de  la  ville 
et  comté  d'Auxerre,  d'Appoigny,  Varzy,  Toucy,  Perrigny, 
Guerchy,  Fontenay,  etc.  Ils  moururent  vers  la  fin  du 
IV*  siècle,  et  furent  inhumés,  selon  Héric  et  le  pèreLabbe, 
à  Appoigny,  avec  grande  pompe  et  magnificence.  Guer- 
chy et  les  autres  possessions  de  Rustique  et  de  Germanille 
passèrent,  à  leur  mort,  à  leur  fils  Germanus. 

Germantis  naquit  en  380,  à  Auxerre,  selon  Constance 
et  plusieurs  auteurs.  Devenu  gouverneur  pour  lempire 
Romain  delà  Marche  armorique,  il  occupait  ainsi  une  des 
plus  hautes  situations  politiques  et  militaires  de  Tempire. 
Ordonné  prêtre  par  Saint-Amalre,  évêque  d'Auxerre,  et 
désigné  par  lui  comme  son  successeur,  l'avènement  de 
Germanus  à  réptscopat  d'Auxerre  eut  lieu  en  418,  époque 
de  la  mort  de  Saint-Amatre.  Il  fut  le  sixième  évêque  de  cette 
ville.  Germantis,  ayantfait  construire  surleMont-du-Brenn, 
au  nord  de  la  cité  d'Auxerre,  un  oratoire  dédié  à  Saint- 
Maurice  (2),  lui  Ht  don  de  sa  terre  et  village  de  Guerchy, 
Yuarchiacum  m  pago  semmtco,  au  diocèse  de  Sens,  ainsi 

» 

(1)  La  Marobe  armorique  oomprenait  cinq  provinces  :  la  1**  et 
la  2«  Aquitaine,  la  2«  et  la  3«  Lyonnaise  et  la  Sénonaise. 

(2)  Deux  siècles  après  la  mort  de  saint  Germain,  cet  oratoire 
fut  transformé  en  une  abbaye  qui  porta  son  nom.  Guerchy  appar- 
tint à  Tabbaye  Saint-Germain  Jusqu'au  milieu  du  xv*  siècle. 


72 

que  des  villages  de.Corvol  et  de  Moulins,  dans  le  diocèse 
a  Auxerre.  Il  mourut  peu  de  temps  après,  à  Ravenne,  le  33 
août  448.  Saint  Germain  avait  donné  avant  sa  mort  à 
l'église  de  Saint-Etienne,  bâtie  par  saint  Amatre,  ses 
terres  d'Appoigoy,  Varzy,  Poilly,  Mamay,  Toucy,  Perri- 
gny,  Cussy  et  Vercise  ou  Vercese,  qui  possédait  un  château 
remarquable.  Il  avait  l'ait  présent  au  monastère  de  Saint- 
Côme  d*un  territoire  qu'on  appelait  Monceaux,  pour  la 
fourniture  du  vin,  de  Fontenoy,  pour  celle  des  grains,  et 
de  Mézilles,  pour  l'entretien  des  bestiaux  ;  comme  on  le 
voit,  ses  possessions  territoriales  étaient  considérables. 

Guuarehidcus  (Guerchy),  Mardiniacus  (Marnay,  com- 
mune de  Poilly),  Pauliacus  (Poilly),  Colosenogus  (Sainlr- 
Cydroine),  Erdona  près  Sens,  et  Bandritum  (Bassou), 
sont  les  seuls  lieux  du  pagus  Sénonais  cités  dans  les 
légendes  des  saints  jusqu'au  v®  siècle,  après  ceux  cités 
dans  l'itinéraire  d'Antonin,  et  qui  sont  :  Clanum  (Vulaines), 
Condate(Montereau),Eburobriga(Avrolles)etSenone(Sens). 
La  paroisse  de  Warchiaco  (Guerchy),  est  mentionnée  dans 
le  iî6crsacramcn<orum,  manuscrit  de  la  bibliothèque  de 
Stockhom,  écrit  au  ix*"  siècle;  ainsi  que  celles  de  Caceia 
(Charbuy),  Villena  (la  Villotte),  Spinoli  (Epineau-les-Vos- 
ves),  Campumiaicum  (Champlay),  Kainey  (Cheny),Nuillei 
(Neuilly),  Poilei  (Poilly),  Senono  (Senan),  Bassau  (Bassou), 
etc.  Il  est  à  remarquer  qu'une  partie  de  ces  centres  pa- 
roissiaux sont  situés  sur  ou  près  le  Ravillon.  Les  bords 
fleuris  de  l'antique  Riot  avaient  sans  doute  séduit  nos 
nomades  ancêtres,  qui  s'y  fixèrent  définitivement. 
Presque  tous  les  villages  qui  existent  actuellement  sur 
les  deux  rives  de  ce  ruisseau, ont  une  origine  qui  remonte 
aux  époques  celtique  ou  gallo-romaine. 

Le  pape  Eugène  III,  par  une  bulle  del  1 47,  confirme  l'ab- 
baye de  S'-Laurent  dans  la  possession  de  ses  biens,  parmi 
lesquels  figure  «  ecclestam  sancti  Martini  de  Garchia- 
co  (<)  ».  Hugo  de  Varigniaco  (2),  dominus  de  Guerchia, 
figure  comme  témoin  dans  une  ordonnance  rendue  en 
avril  4235  par  Guy,  comte  de  Nevers,  et  Mathilde,  sa 
femme,   contre    les  incendiaires   dans  les  comtés  de 

(1)  «  L'église  de  Saint-Martin  de  Guerchy.» 

(2)  Verrigny,  fief  et  hameau  situés  sur  la  paroisse  de  Toucy. 


73 

Tonnerre,  de  Nevers  el  d'Auxerre.  (Cartul.  de r Yonne).  Le 
concile  de  Pise,  convoqué  en  864  par  ordre  de  Charles 
le  Chauve,  el  composé  de  tous  les  évêques  des  Gaules, 
rend  un  décret  pour  confirmer  les  moines  de  Saint- 
Germain  d'Auxerre  dans  la  possession  de  leurs  biens. 
Parmi  ces  possessions  figurent:  de  petits  manses  à  Volçré 
aflectés  à  la  trésorerie  ;  des  biens  donnés  par  un  noole 
homme  Hérimarus,  pour  l'entretien  des  marguilliers,  dits 
nonnones  ;  des  manses  pour  l'hôpital  des  pauvres  à  Guer- 
chy,  Bassou  et  Volgré.  «  Item  m  hospitale  pauperum  Ven- 
donsa  cum  appenaidis  suis  y  Calniacus,  et  in  Guarchiaco 
niansum  unum^  in  Bassao  manstllum  unum  cum  vineoliSy  in 
Vogi'odo  mansumunum  etc.  »  (Original,  Arch.  de  T  Yonne, 
Cart.  gén.)  Le  1 1  juin  884,  Carloman,  et  le  28  octobre  886, 
Fempereur  Charles  le  Gros,  confirment  dans  les  mêmes 
termes,  les  mêmes  privilèges  accordés  à  l'abbaye  de  Saint- 
Germain.  (Rec.  des  Hist.  de  France,  Cart.  gén.) 

Dans  son  testament  en  date  dn  10  septembre  1276, 
Guillaume  de  Courtenay,  seigneur  de  Chaïupignelles, 
constitue  Pierre,  curé  de  Guerchy,  son  exécuteur  testa- 
mentaire, et  lui  fait  une  donation  en  ces  termes  :  ^  Item 
lego  Petro,  curato  de  Garchiaco,  cappellano  meo,  totam 
granchiam  meam  de  Mein  cum  pertinentiis  ad  vitam  suam 
possidendam  et  detinendam  H) .  » 

Un  aveu  et  dénombrement  du  comté  de  Joigny,  fait  au 
roi,  à  cause  de  son  comté  de  Champagne,  en  1 389,  énonce 
les  fiefs  de  Bussy-en-Olhe,  Brion,  Esnon,  Aillant  Laduz, 
Senan,  Villemer,  Champlay,  Guerchy,  etc.  (Archives 
de  r  Yonne).  Ainsi  au  quatorzième  siècle,  le  fief  de  Guer- 
chy relève  du  comté  de  Joigny,  qui  rélève  du  comté  de 
Champagne,  lequel  appartient  au  roi. 

Voici  enfin  ce  que  nous  trouvons  dans  «  l'Abrégé  de 
l'extrait  fait  en  la  Chambre  des  comptes  de  la  liasse  des 
adveus  et  dénombremens  en  roulleaux  estant  ez  armoi- 
res de  la  Chambre  d'Anjou  ainsi  qu'il  en  suit  »,  1389, 
fmblié  par  M.  Challe:  «  ...  Item  lefief  deGuarechy...  Item 
e  seigneur  de  Garchy  tient  de  moyen  fief  la  fort-maison 

(1)  Item  je  lègue  à  Pierre,  curé  de  Guerchy,  mais  chapelain, 
toute  ma  o  grange  »  de  môme,  pour  en  jouir  et  disposer  sa  vie 
durant. 


74 

de  Garcby,  etc.  (Il  e^i  fait  mention  plus  loio  de  messire 
Simon  de  Graôhy,  chevalier  sire  dEsnon  par  sa  femme). 
Item  justice  et  seigneurie  grande  et  petite  à  Garchy  et  i 
Longueron»  tant  en  hommes  et  femmes,  taillés,  censives 
et  coTistumes  portant  aux  hoirs  feu  Jean  de  Pessart  el 
souloient  valoir  dix^huit  livres  par  an,  etc.  Item  le  huic- 
iième  de  la  rivière  d*Erneau  partant  à  mov  et  autres 
personnes.  Item  à  Longueron,  à  Garchy  et  a  Ladus  en 
taillés,  ooustumescensivéH^  vignaiges,  hommes  el  femmes 
portant  aux  hoirs  de  Villecendrier  et  du  Plessis  qui  soa*- 
toient  valoir  environ  quatre  livrés,  et  souloient  bien 
valloir  les  choses  de  ce  dernier  fief  pour  les  deux  en- 
viron huict  livres,  »  etc.,  etc. 

Voilà  tous  les  renseignements  que  nous  fournissent  sur 
Guerchy,  jusqu'au  xv^  siècle,  les  documents  et  les  au- 
teurs locaux  (1). 

II. 

Le  5  août  4440,  Jehan  Régnier  (2),  acheta  la  terre  de 
Guerchy.  Jehan  Régnier  appartenait  a  une  des  familles  les 
plus  considérables  d'Auxerre.  Lebeuf,  dans  ses  mémoires 
surV Histoire  civile  (fijua^erre,  mentionne  un  Jehan  Régnier 
Tatné,  qui  fut  gouverneur  de  la  communauté  des  habi- 
tants d'Auxerre  (c'est-à-dire  échevin)  de  4373  à  4370.  Il 
était  en  1376,  lieutenantdu  chevalier  Béton  deMarcenac, 
seigneur  de  Marmesse,  premier  bailli  royal  de  Sens 
et  d'Auxerre  depuis  l'acquisition  de  ce  dernier  comté  par 
Charles  V  (1370).  Un  autre  Jehan  Régnier,  appelé  léjeune, 
fut  échevin  d'Auxerre  de  1378  à  1404.  Il  était,  à  cette 
époque,  lieutenant  de  Gasselin  du  Bos,  bailli  d'Auxerre, 
(reg.  parlam.  3  sept.  1404.  Lebeuf,  ibid.)  Un  Pierre 
Renier  remplit  ces  mêmes  fonctions  en  1387,  1388  et 
1410,  année  de  sa  mort.  Il  fut  prévôt  d'Auxerre  en  1404, 
selon  Peincedé,  (t.  9  p.  66,  arch.  de  la  Côte-dOr).  Un 

(1)  En  13^7,  Etienne  Ragot,  dit  d«  Garchy,  ohevalier  seigneur 
de  Champlost,  rendit  hommage  au  roi,  en  qualité  de  comte  de 
Champagne,  pour  sa  ten*e  mouvant  de  Saint-Florentin. 

<fi)  Sans  doute  à  Tabbaye  de  saint  Germain,  qui  avait  succédé 
k  l'orak>ire  de  Saini-Maurioe,  fondé  par  saint  uermain,  dahs  la 
propriété  des  biens  légués  à  l'oratoire  par  Tévèque. 


7« 

Jehan  Renier  ^tait  en  Uli,  lieutenant  pour  la  capi- 
lainerie  ou  le  commandement  militaire  du  bailli  d'An- 
xerre  et  de  Sens.  Il  présenta,  le  6  avril  de  cette  année, 
au  chapitre  d'Auxerre,  les  lettres  du  roi  concernant  la 
paix  faite  avec  les  princes.  (Reg.  cap.  Lebeuf.)  Le  bailli 
Jehan  Régnier  était  sans  doute,  ainsi  que  Philibert  Ré- 
gnier, qui  vivait  en  U42,  le  61s  de  re  dernier. 

Un  Lubin  Régnier  était  en  U29  seigneur  du  Deffand 
et  de  Vauvrailles  et  premier  queux  du  roi  Charles  VIL  II 
était  peut-être  le  frère  de  Jehan  Régnier^  père  du  bailli. 

Nous  empruntons  les  quelques  détails  biographiques 
que  nous  allons  donner  sur  ce  premier  des  seigneurs  de 
Guerchy  du  nom  de  Régnier,  aux  mémoires  sur  V Histoire 
ûivik  d'Àuxerre^  de  Lebeuf,  et  aux  deux  remarquables 
notices  consacrées  à  Jehan  Régnier  par  M.  Chalte,  noti- 
ces insérées  dans  les  Annuaires  de  1843  et  de  1874. 

Après  la  ratification  de  la  paix  conclue  entre  le  duc  de 
Bourgogne  et  le  duc  d*Orléans,  chef  du  parti  des  Arma- 
gnacs, ratification  qui  fut  faite  en  grande  pompe  à  Au- 
xerre,  \eiî  août  1H3,  par  le  duc  de  Guyenne,  fils  de 
Charles  VI,  assisté  des  eues  de  Bourgogne,  d'Orléans, 
de  Bourbon,  de  Berry,  du  roi  de  Sicile,  des  principaux 
comtes,  barons,  archevêques  et  évèques  de  France,  le 
duc  de  Bourgogne,  Jean -sans-Peur,  s  étant  plaint  que  les 
articles  de  la  paix  n'étaient  point  observés,  le  roi,  dit  Le- 
beuf, écrivit  au  habitants  d'Auxerre  d'envoyer  incessam- 
ment deux  notables  à  Paris,  afin  d'examiner  les  griefs  du 
duc.  L'un  des  deux  députés  envoyés  h  Paris  fut  Jehan 
Régnier,  qui  était  à  cette  époque  garde  du  scel  de  la  pré- 
vôté. 

Lorsque  le  duc  de  Bedfort,  régent  d^Angleterre  et 
de  France  pour  le  roi  Henri  VI,  eut  concédé,  en  1424, 
les  comtés  d'Auxerre,  de  Mâcon  et  de  Bar-sur-Seine  au 
duc  de  Bourgogne,  Philippe-JeBon,  celui-ci  créa  un 
balliage  particulier  à  Auxerre.  Jehan  Régnier,  qui  était 
depuis  1447  lieutenant  pour  la  capitainerie  du  bailli  de 
Sens  et  d'Auxerre,  charge  considérable  qui  lui  donnait  le 
gouvernement  militaire  de  tout  le  pays  Auxerrois,  devint 
un  des  partisans  les  plus  dévoués  du  duc,  qui,  pour  le 
récompenser  des  immenses  services  qu'il  avait  renduâ, 
lui  conféra  Toflice  de  bailli.  Il  en  prit  possession  te  17 


î 


76 

mai  1426,  après  avoir  prêté  serment  d'observer  la  charte 
de  franchise  que  la  comtesse  Mahault  avait  accordée  aux 
habitants  d'Auxerre.  Les  attributions  du  bailli  étaient 
considérables  ;  elles  comprenaient  tout  ce  cjui  concernait 
l'administration  civile,  militaire  et  judiciaire  ;  son  auto- 
rité était  pour  ainsi  dire  illimitée  dans  tout  le  territoire 
soumis  à  sa  juridiction.  M.  Challe,  dit  que  le  jeune  bailli 
était  alors  âgé  seulement  de  trente-quatre  ans;  il  était 
par  conséquent  né  en  1392. 

A  la  fm  de  Tannée  1&30,  il  fut  chargé  par  le  duc  de 
Bourgogne  de  se  rendre  à  Rouen,  où  la  Pucelle  était  sur 
le  pomt  d*expier  dans  les  flammes  dun  bûcher  allumé 
)ar  les  Anglais  et  un  prêtre  infâme,  Cauchon,  son  su- 
)lime  héroïsme  et  son  ardent  patriotisme  (1).  Quel  était 
Fobjet  de  sa  mission?  On  l'ignore,  mais  il  est  permis  de 
supposer  qu'elle  était  relative  à  la  noble  héroïne,  que  le 
duc  de  Bourgogne  venait  de  livrer  aux  Anglais.  Peut-être 
le  remords  de  la  lâche  action  qu'il  venait  de  èommettre 
engaçea-t-il  Philippe-le-Bon  à  faire  ses  efforts  pour  retirer 
sa  prisonnière  des  mains  des  Anglais,  ou  leur  inspirer  du 
moins  quelque  clémence  en  sa  faveur.  Là  était  peut-être 
la  cause  du  voyage  de  Jehan  Régnier,  voyage  qui  lui  fut 
fatal  et  qu'il  faillit  payer  de  sa  vie. 

Revenant  de  Rouen,  accompagné  seulement  de  deux 
écuvers  anglais,  d'un  officier  Bourguignon  et  d'un  valet, 
il  chevauchait  au-delfi  des  Andelys,  lorsque  des  coureurs 
détachés  de  la  garnison  française  de  Beauvais,  tombèrent 
sur  la  petite  troupe  qui,  après  une  résistance  acharnée 
fut  emmenée  prisonnière  à  Beauvais.  Deux  des  pri- 
sonniers étaient  blessés.  C'était  le  dimanche,  14  jan- 
vier 1 431 .  Le  bailli  fut  enfermé  dans  la  tour  de  Beauvisage, 
après  qu'on  lui  eût  mis  les  fers  aux  pieds.  Couché  sur  la 
paille  et  nourri  de  pain  et  d'eau,  il  fut  menacé  de  subir  ce 
régimerigoureuxc|ui  était  alors  en  usage  pour  les  prison- 
niers de  guerre,  jusqu'à  ce  qu'il  fournît  une  rançon  de 
10,000(2)  salutz  d'or,  c'est-à-dire  environ  260,000  fr.  de 


(1)  Son  supplice  eut  lieu  en  effet  quelques  mois  plus  tard,  le 
14  juin  1431. 

(2)  Lebeuf  dit,  par  erreur,  que  sa  rançon  n'était  que  de  1,000 
salutz. 


77 

notre  monnaie.  Cette  rançon  exorbitante  était  hors  de 
proportion  avec  la  fortune  du  bailli,  qui  n'avait  jamais 
amassé,  et  à  qui  son  office  ne  rapportait  que  100  liv.,  c  est- 
à-dire,  à  peu  près  4  à  5,000  francs,  valeur  actuelle.  Il  eut 
beau  se  récrieretdéclarerà  ses  geôliers  qu'il  lui  serait  im- 

f)ossiblede  payer  une  aussi  forte  somme,  ses  plaintes  ne 
ùrent  point  écoutées,  et  il  obtint  pour  toute  laveur  d'en- 
voyer son  valet  à  Auxerre  pour  informer  sa  femme  et  ses 
parents  de  la  malheureuse  situation  qu'il  occupait. 

Ré{2;nier  avait  épousé  en  1415,  selon  M.  Challe,  Isabeau 
Chrestien,  d'une  famille  notable  d*Auxerre  ;  c'est  par  une 
inconcevable  erreur  que  Lacroix  du  Maine,  dans  sa  biblo- 
thèque  française  (1584),  place  le  mariage d'Isabeau  Chres- 
tien et  du  bailli  en  1460,  c'est-à-dire  quarante-cinq  ans  plus 
lard.  C'est  pendant  sa  captivité  à  Beau  vais  qu'il  composa 
ce  curieux  recueil  de  poésies  qu'il  intitula:  «  Ses  fortunes 
et  adversités  »,  et  qui  fut  publié  en  1536,  en  un  volume 
in-8**,  sous  les  auspices  de  noble  homme  Claude  Le  Mar- 
chant, chevalier,  seigneur  du  Bouchot,  Esleu  d'Auxerre, 
un  de  ses  descendants,  sous  ce  titre:  «  Les  fortunes 
a  et  adversités  de  feu  noble  homme  Jehan  Régnier, 
«  escuyer,  en  son  vivant  seigneur  de  Garchy  et  bailli 
a  d'Aucerre.  »  Selon  Du  Verdier  (1),  cette  éaition  faite 

i)ar  Jean  de  Lagarde,  éditeur  à  Paris,  se  composait  de  18 
éuillets  imprimés  en  caractères  gothiques.  Papillon,  dans 
son  dictionnaire  des  auteurs  de  Bourgogne,  dit  que  l'abbé 
Goujet  (2)  place  cette  édition  en  l'an  1524.  Ce  recueil 
est,  ainsi  que  l'indique  son  titre,  le  récit  poétique  de  sa 
capture  et  ae  ses  misères,  de  ses  douleurs  et  de  ses  joies, 
de  ses  découragements  et  de  ses  espérances.  On  voit,  par 
ses  poésies,  qu'il  avait  parcouru  Tltalie,  la  Sicile,  la 
Dalmatie,  la  Grèce,  la  Morée,  la  Roumanie,  les  îles  de 
Rhodes,  de  Crète,  de  Chypre,  l'Asie  Mineure,  l'Arménie, 
la  Syrie,  l'Egypte,  la  Palestme  et  Jérusalem.  Il  était  lettré  et 
dans  ses  poésies  il  mentionne,  comme  lui  étant  familiers, 
les  faits  aes  histoires  grecque  et  romaine.  Il  avait  le  goût 
et  la  pratique  des  arts.  La  peinture  et  la  tapisserie  fai- 
saient ses  délices. 

(1)  Bibliothèque  des  auteurs  français,  1585,  in-P». 

(2)  Bibliothèque  française,  1327. 


78 

a  L'histoire  de  sa  captivité,  dit  M.  Ghalle,  des  misères 
«  et  des  mauvais  traitements  qu'il  endurait/  ses  souf- 
«  frances  et  celles  de  ses  compagnons  de  prison, 
«  ses  découragements  et  ses  résignations,  les  vicissi- 
«  tudes  de  sa  longue  détention,  ta  condamnation  sinistre 
«  qui  le  menaçait  lorsque  le  roi  Charles  VU,  informé 
«  oe  sa  capture  et  probablement  aussi  de  sa  mission,  par 
«  les  lettres  qu'on  avait  saisies  sursa  personne,  envoya  le 
«  bailli  de  Senlis  pour  le  mettre  k  mort,  Tappui  qu'il 
«  trouva  quand  de  généreux  ennemis  comme  Saintraiiles, 
a  La  Hire  et  Robert  Floquet  le  prirent  sous  leur  protec- 
«  tion  et  firent  révoquer  l'arrêt  fatal,  les  douces  reminis- 
«  cences  de  sa  jeunese  qui  parfois  illuminent  son  cachot, 
«  les  souvenirs  de  sa  famille  et  de  son  pajrs^  les  tendres 
«  affections  de  son  cœur  pour  sa  femme,  dame  Isabeau 
«  Cbrestien,  qu'il  avait  laissée  enceinte  et  avancée  dans 
«  sa  grossesse,  son  attachement  à  sa  chère  ville  d'Auxerre, 
«  ses  ardentes  aspirations  pour  la  liberté»  le  tableau  des 
«  bienfeits  d'une  longue  paix  dont  il  avait  vu  les  fruits 
«  dans  sa  jeunesse,  et  des  dévastations  de  la  guerre 
«  acharnée  qui  avait  ruiné  cette  prospérité^  les  enivre- 
«  ments  de  ses  espérances  quand  il  recevait  de  bonnes 
«  nouvelles,  les  pénibles  angoisses  des  découragements 
«  qui  leur  succédaient  par  de  tristes  retours,  if  mit  en 
«  récit  toutes  ces  aventures,  toutes  ces  impressions  si 
«  émouvantes,  et  tout  cela  d'un  ton  simple  et  naïf,  en  un 
f(  langage  animé  autant  que  pittoresque,  mais  toujours 
«  calme  et  exempt  d'amertume,  dans  une  longue  suite  de 
«  ballades,  complaintes,  lais  et  virelais,  rondeaux  et  chan- 
«  sons(1).  » 

Cependant  l'année  s'écoule  ;  de  longs  mois  sont  passés 
depuis  que  le  valet  du  prisonnier  est  parti  pour  trouver  sa 
famille,  et  sa  rançon  n  arrive  point.  Se  crovant  abandonné 
de  ses  parents  et  de  sa  femme,  l'espoir  de  recouvrer  sa 
liberté  commence  à  l'abandonner,  et  il  se  résigne  à 
mourir  de  misère  et  de  chagrin  dans  son  cachot. 


(1)  Nous  croyons  inutile  de  reproduire  ici  les  poésies  de  Jehnn 
Régnier,  dans  lesquelles  il  raconte  ses  aventures.  Elles  ont  été 
publiées  déjà  dans  ce  recueil  avec  les  notices  de  M.  A.  Challe. 
années  1843  et  1874. 


79 

Au  commenceiiient  de  l'année  1432  il  tombe  malade. 

C'est  vers  cette  époc^ue  que  le  roi  Charles  VII  erivoya 
l'ordre  de  mettre  le  pnsonnier  h  mort,  ordre  que  Xain- 
trailles,  la  Hire  et  autres  chevaliers  en  garnison  à  Beau* 
vais,  dans  leur  sympathique  compassion  pour  le  malhea- 
reux  bailli,  parvmrent,  après  maints  eiforis,  à  faire  révo* 

Juer.  Régnier  raconte  en  ces  termes,  cet  accident  qui 
iillît  terminer  tragiquement  sa  captivité  : 
«  Au  temps  que  ledit  prisonnier  commençait  à  faire 
«  ses  complaintes  en  Tan  33  (1433),  aucunes  gens 
«  qui  n'aimoient  pas  ledit  prisonnier  se  trouvèrent  vers 
4(  le  roi  Charles  Vll°%  dont  Dieu  ait  l'âme,  en  Touraine, 
«  qui  rapportèrent  audit  Roy  comment  ledit  prisonnier, 
a  estoit  en  prison  en  la  ville  de  Beauvais  en  Beauvoisin,  et 
«  rapportèrent  beaucoup  de  maulx  dudit  prisonnier,  pour 
«  laquelle  chose  le  Roy  envoya  hastivement  ung  escuyer 
«  nommé  Allin^ron,  qui  pour  lors  estoit  bailly  de  Senlis 
«(  et  de  Beauvoisin,  auquel  lui  fut  fait  commandement, 
«  pour  ce  que  ledit  Beauvais  estoit  de  son  bailliage,  qu'il 
«  s*en  allast  audit  lieu  de  Beauvoisin  pour  faire  mettre  à 
«  mort  ledit  bailly  prisonnier.  Hais  il  trouva  en  ladite 
«  ville  de  Beauvais,  la  Hyre,  Poton  de  Xaintrailles, 
«  messire  Theaulde  de  Vaspergne,  M.  de  Monstier-Aulier, 
a  Ricarville,  messire  Rignault  de  Fontaines  et  plusieurs 
«  autres  qui  allèrent  au  contraire  parquoy  ledit  Allinge- 
«  ron  ne  peut  exploiter  ledit  mandement  qui  avoii  esté 
€  ordonne.  » 

Sur  ces  entrefaites,  il  apprit  que  sa  femme,  ayant 
réuni  une  forte  somme  d'argent,  avait  quitté  la  ville 
d'Auxerre  avec  son  fils  pour  venir  le  délivrer.  En  effet, 
Isabeau  Chrestien,  qui,  pendant  la  captivité  de  son  mari, 
lui  avait  donné  une  fille,  était  parvenue,  après  beaucoup 
d'efiorts  et  d'incessantes  sollicitations  auprès  des  parents 
et  amis  de  Régnier,  à  réaliser  une  somme  de  mille  éeus 
d'or,  sé  mit  en  route  avec  son  fils  pour  le  tiner  de  prison. 
Cette  heureuse  nouvelle  rendit  la  santé  au  malheureux 
prisonnier,  qui,  dans  l'espoir  d'une  prochaine  délivrance, 
oui3lia  les  terribles  angoisses  et  les  cruelles  anxiétés  aux- 
quelles il  était  en  proie  depuis  que  son  arrêt  de  mort 
avait  été  prononcé  par  le  roi,  et  retrouva  sa  verve  et  son 
ÎAspiration  poétiques  pour  célébrer  dans  quelques  lays  et 


80 

rondeaux,  les  vertus  et  le  dévouement  de  «  sa  très  loyalle 
amye.  » 
Mais,  ô  comble  d'infortune!  malgré  le  sauf-conduit 

au^Isabeau  Chrestien  et  son  fils  avaient  reçu  du  sieur 
e  Jaucourt,  lieutenant  du  roi,  ils  sont  arrêtés  tous 
deux  par  une  troupe  de  gens  d'armes  du  parti  de  Charles 
VII  et  dépouillés  de  Targent  qu'ils  avaient  si  péniblement 
recueilli.  Les  espérances  du  malheureux  bailli  s'évanouis- 
sent à  cette  nouvelle  ;  ce  dernier  coup  achève  d'ébranlerson 
courage  et  sa  fermeté  d*âme,  et  il  se  laisse  aller  à  tout  son 
désespoir.  Ses  geôliers,  désespérant  alors  de  toucher  la 
rançon  de  leur  prisonnier,  redoublent  de  cruautés  et  de 
mauvais  traitements  à  son  égard.  Ses  souffrances  et  ses 
humiliations  deviennent  intolérables;  il  est  accablé  de 
coups  et  d'injures  et  menacé  à  tout  moment  de  la  mort. 
Dans  cette  affreuse  situation,  il  apprend  enfin  que  sa 
femme  et  son  fils  sont  parvenus  à  faire  respecter  leur 
sauf-conduit,  qu'on  leur  a  rendu  leur  liberté  et  leur 
argent,  et  qu'ils  approchent  de  Beauvais.  En  effet,  ils  ne 
tardent  pas  à  arriver,  apportant  au  geôlier  de  Beauvisage 
une  somme  de  mille  ecus  d'or.  Ce  n'était  qu'une  faible 
partie  de  la  rançon  exigée,  cependant  Isabeau  Chrestien 
obtient  que  la  rançon  soit  réduite  de  nîoitié,  c'est-à-dire  à 
trois  mille  écus,  et  aue  son  mari  recouvre  sa  liberté  pour 
trouver  les  deux  njilles  écus  qui  restent  dus,  en  restant  en 
otage  avec  son  fîls.  Ce  ne  fut  point  sans  de  grandes  difli- 
cultés  que  ces  conditions  furent  acceptées  par  les  maîtres 
de  Régnier. 

Jehan  Régnier  fut  mis  en  liberté  au  mois  de  mai  1433, 
après  seize  longs  mois  de  captivité.  Il  se  dirigea  aussitôt 
le  cœur  plein  de  ioie  et  d'espoir,  du  côté  d'Auxerre.  Mais, 
hélas  I  ses  tribulations  n'étaient  point  finies.  Arrivé  à 
Auxerre,  où  il  pensait  trouver  dans  sa  famille  et  chez  ses 
amis  la  somme  nécessaire  pour  délivrer  sa  femme  et  son 
tils,  il  ne  put  recueillir  Qu'une  somme  insif^nifiante,  tant 
la  mi-ère  était  grande  et  l'argent  rare.  Il  lui  fallut  vendre 
une  partie  des  biens  qu'il  possédait,  entr'autres  sa  terre 
de  Vézelay  (1).  Comme  cela  ne  suffisait  point,  il  résolut  de 

(1)  C'est  par  erreur  que  Lebeuf  dit  qu*ii  fut  obligé  de 
vendre  une  partie  de  sa  terre  de  Gaerchy.  Ce  n'est  qu*en  1440, 


84 

se  rendre  auprès  du  duc  de  Bourgogne  pour  iniplarer  son 
assistance  et  celle  des  seigneurs  de  sa  cour. 

Enfin,  grâce  au  duc  de  Bourgogne  et  aux  seigneurs  de 
sa  cour,  Jehan  Régnier  parvint  à  compléter  ses  deux 
nriille  écus.  Il  se  rendit  à  Beauvais  où  il  délivra  sa 
femme  et  son  (ils;  mais  il  parait  que  les  maîtres  de  Beau- 
visage  ne  voulurent  point  se  contenter  tout  d*abord  de  la 
somme  qu'il  avait  apportée,  et  que  Régnier  eut  encore  à 
subir  quatre  mois  de  captivité. 

En  quittant  la  tour  de  Beauvisage,  Jehan  Régnier  fut 
de  nouveau  pris  par  quelques  gens  d'armes  et  réempri- 
sonné, malgré  le  saur-conduit  qui  lui  avait  été  délivré. 
Hais  cette  fois-ci  sa  captivité  fut  courte  et  il  fut  remis  en 
liberté  sans  rançon.  Revenu  à  Auxerre,  il  reprit  ses  fonc- 
tions de  bailli;  mais  la  rançon  énorme  qui  lui  avait  été 
imposée  ayant  complètement  absorbé  sa  fortune,  et  la 
rétribution  de  sa  charge  étant  absolument  insuffisante 
pour  soutenir  sa  nombreuse  famille,  il  adressa  au  duc 
de  Bourgogne,  vers  1434,  une  supplique  en  vers  pour 
solliciter  l'augmentation  de  son  traitement,  en  exposant 
(]u'il  s'était  ruiné  à  son  service.  Cette  requête  est  ainsi 
intitulée  :  «  Requeste  que  ledit  prisonnier  fit  à  Monsei- 
gneur le  duc  de  Bourgogne  au  sortir  de  sa  prison.  » 

Il  résulte  de  cette  supplique  que  le  modique  traitement 
du  bailli  était  de  cent  livres,  ce  qui,  au  cours  de  la  mon- 
naie actuelle,  ferait  quatre  à  cinq  mille  francs,  et  que, 
sur  cette  somme,  il  avait  à  prélever  l'entretien  de  sa 
nombreuse  famille,  qui  comprenait  quinze  personnes, 
ainsi  qu'il  le  déclare.  Il  n'était  assurément  point  trop 
exigeant  en  demandant  qu'un  traitement  aussi  médiocre 
fût  augmenté.  Cependant  cette  première  requête  n'obtint 
aucun  r  sultat,  et  il  se  vit  dans  la  nécessité  d'en  adresser 
une  seconde  vers  l'année  1439,  c'est-à-dire  quatre  ans 
après  que  la  paix  d'Arras,  conclue  en  1435  entre  le  roi 
Cnarles  VII  et  le  duc  de  Bourgogne  Philippe-le-Bon,  eut 
mis  fin  à  la  guerre  civile  qui  désolait  depuis  si  long- 
temps la  France.  Régnier  dit,  dans  cette  seconde  requête, 
qu'il  sert  depuis  trente-six  ans  le  duc  de  Bourgogne,  en 

c'eat-à-dire  plas  de  sept  ans  après,  qu'il  fit  l'acquisition  de  cette 
terre. 


comptant  le  temp»  qu'il  avait  servi  le  dne  Jean-^sans- 
Peur,  son  père  (4),  en  qualité  de  garde  du  soel  de  la 
prévôté  d'Auxerre. 

Les  plaintes  de  Régnier  furent  sans  doute  enfin  en- 
tendues du  duc  de  Bourgogne  et  sa  position  dut  se  trouver 
considérablement  améliorée,  puisqu'il  put  acheter  Tannée 
suivante  la  terre  de  Guerchy.  Mais  la  munificence  et  les 
libéralités  de  Pbilippe-le-Bon  à  son  égard  lui  atiirèreDt 
vraisemblablement  des  envieux,  qui  cherchèrent  à  lai 
aliéner  respritdu  duc,  car,  en  U49,  il  lui  adressait 
deux  nouvelles  requêtes  en  vers  pour  se  défendre  contre 
les  dénonciations  et  les  calomnies  de  ses  ennemis.  Ceux-ci 
ne  réussirent  point  à  lui  faire  perdre  sa  place,  puisqu'il 
conserva  ses  fonctions  de  bailli  jusqu'en  1461,  c'est-à- 
dire  jusqu'à  l'âge  de  soixante--douze  ans. 

Jenan  Régnier  s'était  acquis  le  renom  d'un  des  poêles 
les  plus  aimables  et  les  plus  ingénieux  du  pays  de  Bour- 
gogne, et  il  était  devenu  pour  ainsi  dire  le  poète  ofiiciel 
de  la  cour.  Il  fit  plusieurs  chansons  et  rondeaux  pour  le 
duc  Philippe  et  la  duchesse  Isabelle  de  Portugal,  sa  femme, 
et  une  ballade  en  1 439,  «  a  resqueste  de  la  reine  de  France 
«  dernière  trépassée,  de  mad.  la  Dauphine,  de  mad.  de 
«  la  Calabre  et  de  plusieurs  autres,  lesouelles  dames 
«  étaient  à  ChAlons,  »  sur  le  refrain  :  Onequêi  fie  vy 
plus  plaisant  c(mipa4gnie{i).  En  4466,  Anne  de  Chauvigny, 
femme  du  comte  de  Joigny,  Louis  de  la  Trémouille,  sei- 
gneur suzerain  du  fief  de  Guerchy,  étant  décédée,  Jehan 
Régnier  fit  une  touchante  complainte  sur  sa  mort,  en 
vingt*neuf  couplets. 

Son  recueil  de  poésies,  qui  place  leur  auteur  au  premier 
rang  de  cette  pléiade  de  vieux  poètes,  Froissard,  Bachelin, 
Charles  d'Orléans,  Villon,  Abain  Chartier,  etc.,  fut  réé- 
dité à  Genève  chez  M.  Gayet  fils,  en  4867,  oomme  une 


(\)  Jean-Sans-Peur  avait  été  assassiné  le  10  septembre  1419. 

(2)  Le  9  septembre  1450,  il  délivra  aux  religieuses  de  l'abbaye 

de  Saint-Julien  d*Auxerre  un  certificat  aUestant  Tétat  de  ruine  des 


villages  d'Annay-la-Coste,  CharenieRay  et  Migeones,  eau«é  par 
la  guerre  et  la  stérilité.  Ces  villages  appartenaient  à  ladite  abbaye. 
Il  se  qualifle  «  d'escuyer  seigneur  de  Garchy,  conseiller  de  mon- 
seigneur le  duc  de  Bourgogne,  bailly  d'Auxerre,  juge  commis 
par  le  roi  nostre  sire.  9  (Arcn.  de  TYonne.) 


83 

rareté  bibliographique.  Voici  ee  que  dit  de  l'auteur  des 
Fortunes  et  Adversités^  H-  Paul  Lacroix  (Bibliophile  Jaoob) 
dans  la  notice  qu'il  a  consacrée  à  Jehan  Régnier  :  «  Ce 
«  recueil,  qui  témoigne  un  talent  réel  et  original,  off^e  à 
c(  d'autres  titres  plus  de  curiosité  et  d'importance  que  la 
«  plupart  des  poésies  du  xv*  siècle,  car  c'est  éfidemment 
«  le  prototype  des  deux  testaments  de  Villon.  Nous  ne 
t(  doutons  pas  que  Villon  ne  1  ait  imité,  en  le  surpassant, 
a  il  est  vrai.  La  situation  des  deux  poètes  était  alors 
«  analogue  et  la  tournure  de  leur  esprit  avait  une  frap- 
pe pante  analogie.  Chacun  d'eux  se  résignait  à  son  sort 
a  airec  une  philosophie  à  la  fois  railleuse  et  mélancolifjue. 
u  Ce  n'est  pas  seulement  ce  testament  qui  a  servi  de 
«  modèle  à  Villon.  Ce  sont  les  autres  pièces,  chansons, 
a  ballades,  complaintes^  etc.,  qui  forment  le  recueil  du 
«  prisonnier  de  Beauvais.  On  y  remarque,  comme  dans 
«  te  grand  testament  de  Villon,  une  ballade  à  la  sainte 
«  Vierge,  une  chanson  à  sa  mattresse,  un  rondet  à  une 
«  belle  dame,  une  ballade  qui  rappelle  exactement  celle 
fc  des  neiges  d'Anton,  etc.  Les  similitudes,  les  réminis- 
«  cenccs  sont  plus  caractéristiques  encore  quand  on 
«  compare  vers  à  vers  les  deux  poètes;  ce  sont  souvent 
«  les  mêmes  proverbes,  les  mêmes  dictons,  les  mêmes 
«  coupes  de  vers,  les  mêmes  inspirations,  le  même  style, 
«  la  même  langue....  Voilà  ce  qui  fait  surtout  la  valeur 
«  littéraire  de  Jehan  Régnier,  lequel  a  été  le  précurseur, 
m  l'inspirateur  et  souvent  le  modèle  de  Villon.  » 


m. 

Jehan  Régnier  est  nommé  en  qualité  debailli  d'Auxerre 
dans  une  délibération  de  la  ville  du  12  avril  1461 ,  comme 
ayant  pour  lieutenant  Jehan  Renier  le  jeune. 

Dans  une  mainlevée  de  la  seigneurie  de  Cruzy,  donnée 

Sar  le  bailli  d'Auxerre  le  24  décembre  1 46 1 ,  on  lit  :  «  Jehan 
e  Guarchy,  bailli  d'Auxerre  et  juge  royal  commis  par 
le  roi.  »  Le  24  mai  1464,  il  assrsta,  en  qualité  de  bailli 
d*Auxerre,  avec  Philibert  de  Jaucourl,  chevalier,  seigneur 
de  Villarnoul,  Philippe  de  Savoisy,  seigneur  de  Seigmtoy, 
Jehan  de  la  Rivière,  Claude  de  Beauvoir,  seigneur  de 


.tn 


84 

Courson,  Jehan  de  Ulmes,  seigneur  de  la  Maison-Fort, 
Jean  d'Armes,  docteur  en  lois,  Jean  Thiard,  seigneur  du 
Mont-Saint-Sulpice ,  Biaise  Tribolé,  licencié  en  lois,  à 
l'hommage  du  fief  de  Donzy,  fait  à  Tévêque  d'Auxerre, 
Pierre  de  Longueil,  par  Jean  de  Bourgogne,  comte  de 
Nevers  et  d'Auxerre  et  baron  de  Donzy.  Il  y  est  désigné 
sous  le  nom  de  Jehan  Régnier  l'aisné,  bailli  a  Auxerre  (1). 
Il  vivait  encore,  selon  M.  Challe,  en  4469;  son  puissant 

[)rotecteur,  le  duc  Philippe-le-Bon,  mort  le  15  juin  U67, 
e  précéda  ainsi  de  quelques  années  dans  la  tombe.  Il 
mourut  probablement  en  1470  à  l'âge  de  78  ans. 

Comme  on  Ta  vu  dans  sa  seconde  supplique  au  duc  de 
Bourgogne,  où  il  déclare  qu'il  doit,  lui  qumzième,  sub- 
venir à  l'entretien  de  sa  famille,  il  eut  de  sa  femme 
Isabeau  Chrestien  beaucoup  d'enfants.  Lacroix  du  Haine 
n'avait  sans  doute  point  lu  cette  pièce,  puisqu'il  avance 
Qu'il  n'eut  de  son  mariage  avec  Isabeau  Chrestien  qu'une 
uUe  appelée  Marie  ;  et  nous  avons  vu  que  ce  n'est  point  la 
seule  erreur  qu'il  ait  commise  au  sujet  de  Jehan  Régnier, 
attendu  qu'il  place  son  mariageen  1460,  c'est-à-dire  à  peu 
près  quarante-cinq  ans  trop  tard.  M.  Xavier  Ravin,  danssa 
Notice  déjà  citée,  commet  la  même  erreur.  Sa  fille  atnée, 
Marie,  épousa  son  neveu  appelé  du  même  nom  Jehan 
Régnier.  Il  était  fils  de  Philioert  Régnier,  frère  du  bailh, 
et  ae  Marguerite....  Philibert  mourut  après  1442. 

«  La  conformité  de  nom  entre  le  beau-père  et  le 
«  gendre,  dit  l'auteur  des  Tablettes  généalogi<jues,  a  fait 
«  croire  que  l'un  était  le  fils  de  l'autre;  mais  Quoique 
«  tous  deux  d'une  noble  extraction,  ils  étaient  de  ia milles 
«  différentes  et  n'avaient  point  les  mêmes  armes.  Le 
«  bailli  d'Auxerre  portait  :  d'azur  à  la  croix,  dentelée 
«  d'argent,  cantonée  de  quatre  molettes  d'or;  et  son 
«  gendre  :  d'azur  à  six  besans  d'argent,  3,  2  et  4  (2).  n 
Jehan  Régnier  et  son  gendre  n'étaient  point  de  famille 
différentes,  mais  bien  de  la  même  famille;  car  le  père 
de  ce  dernier,  qui  s'appelait  Philibert,  et  le  bailli  étaient 
vraisemblablement  tous  deux  fils  de  Jehan  Régnier,  lieu- 
tenant du  bailli  d'Auxerre.   / 

(1)  Lebeuf,  Preuves  no  376. 
/\  (2)  Sa  devise  était  :  Canstrinçe  eot* 


85 

llDe  autre  de  ses  filles,  appelée  Germaine  (3),  épousa 
Jean  Gontier,  fils  de  Jean  Gontier,  lieutenant  du  bailli 
d'Auxerre  en  HiO,  lequel  servit  en  qualité  d'écuyer  le 
duc  de  Bourgogne^  sous  la  bannière  de  Gui  de  ta  Tré- 
raouille.  comte  de  Joiçny,  suivant  le  compte  de  Jean  de 
Noident,  rendu  à  la  Chambre  des  comptes  de  Dijon,  de 
4409  en  1410  (Lebeuf).  Jean  Gontier  fut  gouverneur  de 
la  communauté  des  habitants  d'Auxerre  en  1443  et  en 
1444.  Au  mois  de  février  1456,  Il  fut  présent  à  Rac- 
cord (}ui  fut  signé  entre  les  bourgeois  et  les  vigne- 
rons d  Auxerre  au  sujet  des  travaux  des  vignes  (1).  Dans 
Tacte  d'hommage  fait  le  24  mai  1 464  à  Tévêque  d'Auxerre 
par  Jean  de  Bourgogne,  comte  de  Nevers  et  d'Auxerre, 
pour  sa  baronnie  de  Donz^,  il  est  dit  c[ue  le  comte  Jean 
était  logé  chez  Jehan  Gontier,  bourgeois  d*Aiixerre.  Nous 
n'avons  point  d  autres  renseignements  sur  les  autres 
enfants  de  Jehan  Régnier. 

Son  neveu  devint,  par  son  mariage  avec  sa  fille,  sei- 
gneur de  Guerchy  et  fondateur  de  la  maison  qui  posséda 
cette  seigneurie  jusqu'en  1789.  C'est  de  lui  qu'il  s'agit 
désormais  dans  la  suite  de  cette  étude. 

Jehan  Régnier  était  seigneur  de  Montmercy,  petit  fief 
proche  d'Auxerre.  Il  était,  en  1454,  «  garde  du  scel  du  roy 
nostre  sire  en  la  prevosté  d'Aucerre,  »  ainsi  qu'il  appert 
de  la  sentence  arbitrale  d'Albert  de  la  Chasse,  abbé  de 
Vézelay,  sur  le  prieuré  de  Saint-Gervais-lès-Auxerre  (2). 
Dans  la  pièce  mentionnée  plus  haut,  et  contenant  l'ac- 
cord conclu  en  1456  entre  les  bourgeois  et  les  vignerons 
d'Auxerre,  Jehan  Résnier  prend  la  qualité  de  lieutenant 
«  demonseigneur  le  bailli  d'Aucerre.  »  Il  fut  gouverneur 
de  la  communauté  des  habitants  d'Auxerre  cette  même 
année  1456.  Le  compte  de  la  ville  d  Auxerre  de  1461 
marque  que  le  10  juillet  la  fête  des  arbalétriers  fut  solen- 
nisée  chez  Jehan  Régnier,  lieutenant  du  bailli.  En  mai 
1465»  il  se  rendit,  en  qualité  de  député  des  habitants 
d'Auxerre,  vers  messieurs  de  la  Chambre  des  comptes  de 


(i)  Lebeuf.  Les  éditeurs  de  1860  rappellent  Germain  Régnier 
de  Gaerchy. 

(î)  Lebeuf,  t.  IV,  no  370. 
(3)  Lebeuf,  id.,  no  368. 

i884  VU 


86 

Bourgogne,  à  Dijon,  avec  Thomas  la  Flotte,  doyen 
d'Auxerre,  et  Guillaume  Gontier,  notable  bourgeois.  Ce 
dernier  était  probablement  le  Ifrère  de  Jean  Gontier, 
gendre  du  bailli. 

En  U66,  Jehan  Régnier  est  qualifié  de  lieutenant- 
général  du  bailliage  d  Auxerre,  ainsi  qu'il  résulte  d'une 
assemblée  du  chapitre  de  celle  ville  lenue  le  19  juillet 
de  cette  année  (4);  il  signa  en  cette  qualité  à  la  clôture 
des  comptes  de  la  ville  d'Auxerre  en  1466.  11  fut  nommé 
bailli  d  Auxerre  à  la  fin  de  Tannée  1467;  il  succédait 
dans  celte  charge  à  Guillaume  de  Hontbléru,  mattre 
d'hôtel  du  comte  de  Charolais  (Lebeuf),  oui  avait  épousé 
sa  sœur  et  qui  était  ainsi  neveu  de  l'ancien  bailli. 
Ce  dernier,  en  effet,  l'appelle  son  neveu  dans  une  des 
dernières  poésies  insérées  dans  son  recueil ,  et  dans 
laquelle  il  lui  décrit  d'une  manière  toute  pilldresque  les 
péripéties  et  les  anxiétés  à  un  procès  qui!  soutenait  en 
ce  temps  à  Paris.  Guillaume  de  Montbiéru  l'avait  rem- 
placé, en  qualité  de  bailli,  au  commencement  de  l'année 
4465.il  prenait  la  qualité  de  «  premier  escuyer  d'escuyrie 
du  comte  de  Charolois.  »  Le  nouveau  bailli  était  ainsi 
gendre  et  beau-frère  de  ses  deux  prédécesseurs  dans 
cette  charge. 

Il  présenta  au  Parlement  de  Paris,  le  9  janvier  1468,  ses 
lettres  d'institution.  Ces  lettres  furent  jugées  défectueuses 
par  le  Parlement,  à  cause  de  ces  mots  :  «  pour  les  cas 
«  royaux  en  la  cité,  pays  et  comté  d'Auxerre,  >»  et  il  ne  fut 
reconnu  en  sa  qualité  de  bailli  qu'à  la  condition  de  faire 
réformer  les  lettres  (2).  Il  signa  en  qualité  de  bailli  un 
acte  du  30  septembre  4468,  relatif  aux  droits  de  Tévêque 
et  du  comte  sur  le  sel,  dont  ta  ville  était  alors  chargée  de 
la  vente.  Il  est  qualifié  de  Seigneur  de  Montmercy  et 
«  d'écuyer  d'écurie  de  Monseigneur  le  duc  de  Bour- 
«  gogne.  »  Il  ratifia  le  traité  des  habitants  d'Auxerre 
avec  l'abbaye  de  Saint^^ermain  touchant  le  droit  de 
passade  sur  les  remparts  d'Auxerre.  Ce  traité  fut  passé 
le  28  janvier  4  469.  Entre  autres  personnages  de  distinc- 
tion qui  comparurent  à  cette  occasion,   figure  Pierre 

(1)  Registres  du  chapitre. 

(2)  Regist.  parlem.  9  janv  1468. 


87 

Gontier,  procureur  du  duc  de  Bourgogne,  liceocié  ès-lois, 
avocat  et  conseiller  au  bailliage  d  Auzerre,  et  conseil  de 
la  ville  (4). 

IV. 

A  la  fin  de  l'année  U70,  une  émeute  ayant  éclaté 
h  Auxerre  entre  les  partisans  du  roi  de  France  et  ceux 
du  duc  de  Bourgogne,  Guillaume  Gontier,  qm  était 
zélé  royaliste,  fat  tué  par  les  partisans  du  duc  Chartes. 
La  ville  d'Auxerre  tenait  pour  ce  dernier.  Une  trêve 
ayant  été  lignée  au  mois  a  avril  1474  entré  le  roi  et  le 
duc  de  Bourgogne,  les  habitants  d'Auxerre,  qui  avaient 
beaucoup  souffert  pendant  les  hostilités,  sempressèrent 
de  donner  avis  de  cette  trêve  dans  tous  les  pays  qui 
s*étaient  déclarés  contre  le  duc  et  qui  tenaient  pour  le 
roi.  Lebeuf  cite,  parmi  les  paroisses  qui  avaient  ouverte- 
ment embrassé  le  parti  du  roi,  Appoigny,  Guerchy,  Neuilly, 
Joigny,  Brienon,  Saint-Florentin  et  Seignelay.  En  4475, 
tes  hostilités  avant  de  nouveau  éclaté,  Jehan  Régnier 
guerroya  avec  les  Bourguignons  contre  les  troupes  du 
roi.  Le  20  juin  de  cette  année,  il  se  trouvait  avec  le  ma* 
réchal  de  Bourgogne  et  le  comte  de  Joigny,  qui  avait 
abandonné  la  cause  du  roi,  plusieurs  autres  seigneurs 
et  deux  cents  lances  de  Lombardie,  lorsiju'il  fut  attaaué 
à  Ghftteau-Chinon  par  une  troupe  royaliste  commandée 
par  Bernard,  dauphin  d'Auvergne.  Les  Bourguignons 
turent  complètement  défaits,  et  Jehan  Régnier  fut  fait 
prisonnier  avec  plusieurs  de  ses  compagnons  d'armes. 

La  détresse  devint  tellement  grande  à  Auxerre  à  cette 
époque  tourmentée,  que  le  gouverneur,  voyant  que  les 
habitants  des  villages  voisins  n'osaient  plus  apporter  des 
provisions  à  la  ville  ni  y  venir  pour  leurs  affaires 
supplia  le  Bâtard  de  Bourgogne  d'accorder  des  sauf- 
conduits  pour  tous  les  villages  qui  étaient  situés  sur 
tes  terres  du  roi,  limitrophes  de  la  ville  et  du  comté 
d*^Auxerre.  De  ce  nombre  étaient  Guerchy,  Appoigny^ 
Fleury,  Villemer,  Chichery,  etc.  Les  saut-conduits  ayant 

(1)  Arch.  de  la  ville.  Compte  de  146'7. 


88 

été  accordés,  le  gouverneur  en  envoyé  secrètement  des 
copies  par  deux  lemmes  dans  tous  les  villages  ci-déssus 
désignes. 

Nous  ignorons  si  Jehan  Régnier  Tut  longtemps  prison- 
nier du  dauphin  d'Auvergne  ;  mais  à  la  réunion  du  comté 
d'Âuxerre  à  la  couronne  de  France,  il  fut  maintenu  dans 
ses  fonctions  de  bailli.  Il  fut  ainsi  le  dernier  bailli  du 
duc  de  Bourgogne  et  le  premier  bailli  royal  d'Auxerre. 
Il  dressa  en  cette  qualité,  le  U  janvier  H77,  le  procès- 
verbal  d'annexion  et  la  «  relation  de  la  prise  de  posses- 
«  sion  de  la  ville  et  comté  d*Auxerre  par  les  officiers  du 
«  roi,  dans  rassemblée  générale  des  habitants,  où  sont 
«  rapportés  les  préliminaires  de  cette  cérémonie,  le  ser- 
a  ment  de  fidélité  prêté  par  les  bourgeois,  les  lettres  de 
«  remerciement  du  roi,  Télection  des  députés  qui  de- 
«  vront  se  rendre  auprès  de  lui,  etc.  (1).  »  Cette  prise  de 
possession  fut  faite  par  «  Jehan  de  Bosredon,  lieutenant 
de  noble  et  puissant  seigneur  monseigneur  le  gouver- 
neur de  Champaigne,  lieutenant  général  du  roy  nostre 
dit  seigneur,  et  noble  homme  Jehan  Rapine,  conseiller 
et  maistre  d'ostel  d'icelui  seigneur.  » 

Au  mois  de  décembre  1477^  Jehan  Régnier  se  rendit  à 
Tours  auprès  du  roi  Louis  XI  pour  lui  renouveler  le  ser- 
ment d'obéissance  des  habitants  d'Auxerre.  Il  fut  reçu  par 
le  roi  avec  une  bienveillance  presque  affectueuse.  Il  écrivit 
de  cette  ville  aux  habitants  le  mercredi  17  décembre,  pour 
leur  dire  «  qu'il  avait  entretenu  Sa  Majesté  le  lundi  précè- 
de dent  pendant  une  bonne  demi-heure,  louchant  ce  qui 
«  regardait  les  intérêts  de  la  ville,  en  présence  du  g[OU- 
«  verneur  d'Auxerre,  Jehan  Rapine,  et  que  ce  prince 
«  était  entré  dans  ses  demandes  (2).  » 

Le  5  octobre  1482,  il  délivra  aux  habitants  d'Auxerre  un 
certificat  en  faveur  des  exemptions  que  le  roi  Charles  V 
leur  avait  accordées  et  oue  ses  successeurs  avaient  confir- 
méesy  entre  TYonne  et  la  Loire  (3).  Il  y  prend  la  Qualité 
«  d'escuyer,  conseiller  et  escuyer  des  écuries  au  roy 
nostre  sire,  bailly  d'Aucerre.  » 


(i)  Arch.  de  la  viUe  d'Auxerre. 
(2)  Lebeuf.  Bx  Autographo. 
(9)  Arch.  de  TYonne. 


89 

Après  le  traité  du  mois  de  janvier  1482,  conclu  à 
Arras  entre  l'archiduc  d'Autriche,  qui  avait  épousé  Marie 
de  Bourgogne,  fille  et  unique  héntière  du  duc  Charles- 
le-Téraéraire,  et  le  roi  Louis  XI,  ce  monarque  écrivit  du 
château  «des  Montils-les-Tours >»  (2  juin  1482)  aux  magis- 
trats d'Auxerre,  que,  selon  les  articles  du  traité  de  paix, 
le  mariage  du  aauphin  Charles  et  de  la  fille  du  duc 
Maximilien  serait  célébré  à  Amboise,  et  qu'ils  eussent  à 
députer  un  notable  de  la  ville  pour  assister  à  cette  céré- 
monie. »  Il  leur  réitéra  la  même  invitation  par  une 
seconde  lettre  du  10  du  même  mois.  Pour  se  conformer 
au  désir  du  roi,  le  bailli  Jehan  Régnier  partit  le  21  sui- 
vant, accompagné  de  Jacques  Césaire,  notable  bourgeois, 
et  se  rendit  en  diligence  à  Tours  et  à  Amboise,  où  ils 
trouvèrent  le  gouverneur  d'Auxerre,  Ollivier  de  Coet- 
men  (1). 

Louis  XI  étant  mort  le  30  août  1482,  le  bailli  Jehan 
Régnier  se  rendit  au  mois  de  janvier  1483  auprès 
de  son  successeur  Charles  VIII,  pour  lui  offrir,  selon  la 
coutume,  les  corps  et  les  biens  des  bourgeois  d'Auxerre. 
Il  assista  ensuite  aux  Etats-généraux  tenus  à  Tours,  avec 
Jean  de  Chastellux  et  Jean  du  Plessis  [Histoire  des  Etats 
de  Tours^  imprimée  en  1561). 

Lebeuf  dit  que  les  habitants  d'Auxerre  eurent  au  bailli 
Jehan  Régnier  l'obligation  de  la  réussite  de  toutes  les 
entreprises  qui  furent  avantageuses  à  la  ville.  Comme  on 
était  persuadé,  dit-il,  de  l'extrême  habileté  de  ce  bailli, 
on  n'en  chercha  point  d'autre  pour  aller  aux  Etats  de 
Bourgogne,  qui  furent  tenus  à  fieaune  avant  Pâques.  Il 
y  retourna  pour  ceux  du  moisde  juillet  1484,  accompagné 
de  Jehan  Daubenton,  licencié-ès-lois.  Il  mourut  peu  de 
temps  après,  et  les  habitants  d'Auxerre  n'envoyèrent  per- 
sonne aux  Etats  qui  se  tinrent  à  Dijon  au  mois  de  sep- 
tembre suivant. 

Son  fils,  Jehan  Régnier,  fut  lieutenant  de  son  succes- 
seur, Christophe  de  Plaissy,  sieur  de  Barbé,  maréchal- 
des-Lcgis  du  roi.  Il  exerçait  cette  fonction  dès  1485.  En 
1490,  il  est  qualifié  lieutenant-général  du  bailli.  Dans 
un  acte  de  1494,  il  prend  les  qualités  «  d'écuyer  d'écuy- 

(1)  Lebeuf. 


p1 


J 


90 

rie  du  roi,  liwtepQpl-général,  seul  et  pour  le  tout,  de 
M.  le  bailli.  »  Il  remplissait  encore  cette  fonction  en  1502 
(Fr.  Sainl-Marien).  Il  niourut  vers  1504.  Comme  son 
père,  il  prenait  la  qualité  de  seigneur  de  Monlmercy. 
Son  fils,  Pierre  Régnier,  épousa  Perrette  du  Chesnav, 
\  et  moqrut  le  5  février  1515.  Il  eut  de  ce  mariage  un  fils, 
Edme  Hégnier.  Edme  est  le  premier  de  la  famille  qui 
ajouta  à  son  nom  la  particule  nobiliaire.  Il  prenait  la 
qualification  de  chevalier  seigneur  de  Guçrcny.  Il  fut 
homme  d*armes  de  la  compagnie  de  l'amiral  d'Ânnebaut, 
puis  porte-enseigne  de  «  Mgr  d'Anguien,  »  François  de 
Bourbon.  Il  épousa  noble  demoiselle  Françoise  d'Es- 
tampes. Il  décéda  à  Guerchy  le  22  octobre  1544,  et  son 
épouse  le  15  février  1573.  Ils  furent  inhumés  dans  la 
cnapeile  seigneuriale  de  l'église  de  Guerchy;  on  peut 
voir  eqcore  aotuellement  dans  cette  église  leur  épitaphe 

Îjravée  sur  un  tableau  en  marbre  noir.  Ils  laissèrent  deux 
ils  :  Claude  de  Régnier,  chevalier,  qui  fut  capitaine  de  cent 
hommes  d'armes,  chevalier  de  l'Ordre  du  roi,  et  un  des 
cent  gentilshomnies  de  sa  chambre,  et  Georges  de  Ré- 
gnier, né  en  1540,  chevalier  de  TOrdre  de  Saint-Jean  de 
«  Hiérusalem,  »  commandeur  de  la  commanderie  de 
I^aunay,  ordre  de  Malte,  prieur  d'Aquitaine  et  grand 
prieur  de  France, 

Georges  de  Régnier  occupa  ainsi  l'un  des  postes 
les  plus  élevés  de  la  hiérarchie  ecclésiastique.  Il  vivait 
encore  en  1611  et  fit  reconstruire  en  cette  même 
année  le  chœur,  la  chapelle  seigneuriale  [1]  et  la  partie 
nord  de  l'église,  ainsi  qu'il  résulte  d'une  inscription 
gravée  sur  une  pierre  existant  encore  i|  y  a  quelque  vingt 
ans.  La  tradition,  qui  attribue  cette  réédification  au 
prince  de  Condé,  et  que  M.  Xavier  Ravin  a  mentionnée 
dans  sa  Notice,  tout  en  avouant  que  ce  récit  des  vieillards 
n'était  confirmé  par  aucune  preuve,  est  donc  absolument 
dénuée  de  fondement.  Georges  de  Régnier  fit  aussi  édifier 
le  minaret  à  la  flèche  élancée,  et  le  clocher  d'ardoises. 

Claude  de  Régnier  épousa  Anne  de  Giverlay,  fille  de 


(1)  La  chapelle  seigneuriale,  style  de  la  Renaissance,  est 
voûtée  en  pierres  et  ornée  de  sculptures  finement  exécutée^.  I^n 
partie  conservée  de  Téglise  datait  du  xiv*  siècle. 


94 


Jeap  de  Giverlay  (1),  chevalier,  seigneur  dudit  heu,  et  de     ,  /f ^  ^  ^ 
Marie  de  la  Blossière,  dame  de  Belle-Fontaine,  de  Ferrotle,    /i      ^ 

dfi  Flâcrlv  Hfi  PftTifirv.  ^      t    f 


Jeap  de  Giverlay  (1),  chevalier,  seigneur  dudit  lieu,  et  de     ,  ff^  ^  ^ 
Marie  de  la  Blossière,  ('         «   -  i«    «        -^   j^        . 
de  Flagiy  de  Penery. 

Claude  de  Régnier,  chevalier  de  Tordre  du  roi,  gen- 
liihomme  ordinaire  de  sa  maison  fut  témoin  dans  un 
accord  intervenu  en  1551  entre  la  dame  de  Coulanges  et 
ses  trois  enfants.  Il  fut  également  témoin  dans  le  partage 
de  la  succession  du  seigneur  de  Coulanges  en  15874  II  si- 
fanait  Claude  Regnyer.  Il  mourut  en  1590. 

V. 

Nous  avons  dit  que  la  seigneurie  de  Guerchy  relevait  en 
fief  du  comté  de  Joigny,  lequel  était  sous  la  suzeraineté  du 
comté  de  Champagne"  possédé  par  le  roi.  La  seigneurie 
avait  prévôté  ressortissant  au  bailliage  de  Joigny  et  était 
soumise  à  la  juridiction  coutumière  de  Troyes.  Guerchy 
faisait  ainsi  partie  intégrante  de  la  Champagne.  Aussi,  à 
la  rédaction  de  la  coutume  de  Troyes  (28  octobre  1509), 
les  habitants  de  Guerchy  furent  représentés  par  deux 
notables  :  «  Nessire  Jean  Rousselet  et  Guillaume  Chap- 
puis,  praticiens  à  Garchy.  »  L'extrait  et  état  sommaire 
du  bailliage  de  Troyes,  rédigé  le  27  mai  1553,  porte  ce 
qui  suit  à  l'article  ^  Guarchy  »  :  «  Le  village  de  Guarchy, 
«  auquel  y  a  prévost,  ressortissant  audit  bailliage  de 
«  Joigny;  duquel  Guarchy  dépend  un  hameau  appelé 
«  Champ-Loyseau,  joignant  dudit  Guarchy,  un  ruisseau 
«  entre-deux,  et  un  hameau  nommé  Chasseigne,  auquel 
«  y  a  prévost,  qui  ressortit  audit  bailliage  de  Joigny  :  et 
«  si  y  a  audit  Guarchy  une  église  paroissiale,  de  laquelle 
«  sont  lesdits  hameauz  (2).  »  Un  hameau  existait  donc  à 
cette  époque  à  Chasseigne,  et  ce  hameau  avait,  ainsi  que 
le  village  de  Guerchy,  sa  justice  prévôtale  ressortissant 
au  bailliage  de  Joigny,  et  en  dernier  ressort  à  celui  de 
Troyes.  Il  n*est  point  tait  mention  des  fiefs  et  hameaux  de 


(1)  Giverlay  était  un  fief  situé  sur  la  commune  de  Champce- 
vrais. 

(2)  La  seigneurie  de  Guerchy  était  ainsi  un  arrière-aef  de  la 
couronae,  et  9on  possesseur  un  an*ière -vassal  du  roi. 


d2 

Cordeil  et  des  Marais;  selon  toute  probabilité,  ils  devaient 
cependant  exister  à  cette  époque.  Et  il  est  à  noter  que  le 
fief  de  Cordeil  avait,  comme  celui  de  Chasseigne,  sa  jus- 
tice particulière  avec  prévôté.  Quant  à  celui  des  Marais, 
dont  une  branche  de  la  famille  Régnier  prit  le  nom 
comme  nous  le  verrons  plus  loin,  il  ne  possédait  que  la 
justice  censière,  laquelle  ne  s'exerçait  que  par  un  pro- 
cureur fiscal  et  un  servent. 

Nous  devons  relever  ici  une  erreur  commise  dans  une 
note  des  éditeurs  de  la  Henriadeei du  Poëmede  Fontenoy. 
Dans  cette  note,  sur  laquelle  nous  reviendrons  ample- 
ment plus  tard,  on  prétend  que  le  sieur  de  Guerchy, 
capitaine  Huguenot,  massacre  à  la  Saint-Barthélémy,  et 
dont  Voltaire  a,  parmi  tant  dMllustres  martyrs  de  cette 
abominable  boucherie  catholique^  consacré  le  nom  en 
ces  termes  : 

Et  vous,  brave  Guerchy,  vous,  sage  Lavardin, 
Dignes  de  plus  de  vie  et  d'un  autre  destin. 

est  de  la  famille  des  Régnier  de  Guerchy.  C'est  une 
erreur  profonde.  Cette  victime  de  la  Saint-Barthélémy 
s'appelait  Antoine  Marafin  de  Guerchy  et  était  cornette 
de  ramiral  de  Châtillon  (I).  Il  prenait  le  titre  de  sei- 
gneur de  «  Garchy,  »  du  nom  d'un  fief  situé  sur  la 
paroisse  de  Treigny  et  qu'il  possédait.  Il  était  originaire 
de  Touraine,  et  aucun  lien  de  parenté  ne  Punissait  avec 
les  Régnier  de  Guerchy,  qui  étaient  originaires  d'Auxerre. 
Les  armes  de  Marafin  de  Guerchy  étaient  :  de  gueule  à 
la  bande  d'or  accompagnée  de  six  étoiles  de  même,  en 
orle.  D'autre  part,  les  Régnier  de  Guerchy  ont  toujours 
été  zélés  catholiques,  et  Claude  de  Régnier  était  un  des 
cent  gentilshommes  de  la  chambre  du  roi  Charles  IX, 
lorsque  ce  fanatique  couronné  ordonna,  à  Tinstigation 
de  sa  mère,  l'exécrable  Catherine  de  Médicis,  le  massacre 
de  la  Saint-Barthélémy.  Nous  voulons  croire,  pour  l'hon- 
neur de  sa  mémoire,  qu'il  n'a  pomt  trempé  ses  mains 


(1)  Son  frère,  Jean  de  Maraffin,  abbé  commandataire  de  Belle- 
vaux,  était  curé  de  Guerchy  en  1552.  Il  passa  à  la  religion  ré- 
formée, et,  à  la  tête  d*une  troupe  calviniste,  il  prit  Guercny,  pilla 
et  dévasta  Téglise.  Félicien  Thierry. 


93 

dans  le  sang  de  ces  malheureuses  yictimes,  que  son 
maître  arquebusait  du  haut  d'un  balcon  du  Louvre  I 

Son  fils,  Adrien  Ignace  de  Régnier,  chevalier,  fut 
également  capitaine  de  cent  hommes  d  armes. 

Le  H  octobre  1615,  par  acte  reçu  Pascal  Thorinon, 
notaire  à  Âuzerre,  Antoine  de  Chastellux  vendit  la  terre 
de  Bazame  à  Anne  de  Giverlay,  veuve  de  Claude  de  Re- 

gnier,  et  à  leur  fils,  Adrien  de  Régnier,  seigneur  de 
uerchy.  Adrien  de  Guerchy  prenait  en  1631  le  litre  de 
seigneur  de  Guerchy  et  de  Gordailles,  ainsi  qu'il  résulte 
d'une  quittance  de  lods  et  ventes  qu'il  délivra  le  1®'  mars 
1631  y  et  qui  est  signée  de  A.  Guerchy.  Il  signa  ainsi  en 
1612  un  acte  de  l'étal-civil  de  la  commune  de  Branches, 
A.  de  Guerchy  Reignier  (1).  C'est  lui  qui  fit  reconstruire, 
en  1615,  avec  le  luxe  et  la  magnificence  d'un  grand  sei- 

fneur^  le  château  dont  il  subsiste  actuellement  un  corps 
e  logis.  Il  ne  conserva  de  son  vieux  castel,  qui  avait  été 
édifié  au  xiV"  siècle,  que  l'aile  septentrionale,  qui  était, 
selon  M.  Ravin,  une  page  d'histoire  et  un  modèle  de 
style  de  Tépoque. 

Le  nouvel  édifice,  qui  comprenait,  avec  la  partie 
conservée,  deux  corps  ae  logis  reliés  par  deux  ailes  en 
retour  d'équerre,  et  donnant  sur  une  cour  intérieure, 
tut  construit  d'après  les  principes  de  l'art  gothique. 
Une  petite  merveille  d'architecture  mauresque,  qui 
tranchait  par  sa  forme  élégante  et  gracieuse  sur  le  fond 
un  peu  sévère  du  château,  c'était  la  tour  de  Thorloge, 
qui,  paratt-il,  faisait  l'admiration  des  visiteurs.  Les 
larges  fossés  du  château,  sur  lesauels  était  établi  un 
pontrlevis,  protégé  par  deux  tourelles  encore  existantes, 
étaient  alimentés  par  le  Ravillon. 

L'intérieur  du  corps  de  logis,  oui  a  échappé  à  la 
destruction  ordonnée  par  l'un  des  derniers  descendants 
de  la  famille  Régnier,  le  marquis  Frédéric  de  Guerchv, 
donne  aux  visiteurs  une  haute  idée  de  la  splendeur  de 
cette  habitation  et  des  beautés  d'art  décoratifs  et  d'orne- 
mentation qu'elle  recelait  (2). 


(1)  Histoire  génialogioue  de  la  Maison  de  ChasUUuXy  par  le 
comte  P.-P.-C.  de  Chastellux.  Auxerre,  Perriquet,  1869. 

(2)  Ce  n'est  point  le  marquis  Frédéiic  de  Guerchy,  ainsi  que 


La  pièce  la  plus  remarquable  est  le  grand  aalon  aux 
lambris  dorés  et  azurés^  au  plafond  couvert  de  fleurs,  de 
fruits  et  d'embiftmes  ;  on  y  admire  surtout  une  cheminée 
monumentale  avec  colonnes  et  incrustations  de  marbre. 
Entre  les  deux  colonnes  corinthiennes  qui  encadrent  le 
trumeau  et  qui  s'appuient  sur  quatre  autres  colonnes 
dont  se  forme  la  cnetninée,  est  placée  une  magni6que 
peinture  représentant  le  prince  de  Condé.  Le  portrait  e*t 
dt»  grandeur  naturelle;  le  vainqueur  de  Rocroi  et  de  Fri- 
bourg  est  revêtu  de  ses  armes  et  présente  aui  regards 
son  bâton  de  maréchal  ;  son  attitude  est  fière  et  impo- 
sante. A  ses  pieds  on  lit  cette  inscription,  qui  témoigne 
de  l'admiration  et  de  l'enthousiasme  que  le  héros  avait 
inspirés  au  seigneur  de  Guerchy  : 

lliidiaue  dura  suis  fortuna  meatibus  angat , 
Pallaaium  nosti'is  sislit  imago  focis  ! 

H.  Xavier  Ravin  traduit  ainsi  cette  inscription  : 

En  vain  la  fortune  contraire 
Epuisera  ses  traits  sur  nous, 
Sous  cette  image  tulélaire, 
Sous  ce  Palladium,  nous  braverons  ses  coups  ! 

Au  bas  et  à  droite  du  portrait  se  trouve  celte  seconde 
inscription  : 

Imago  visa  ex  hoslc  sudorem  exprimit  Henricus  ipse  sanguinem. 

M.  Vaudin,  dans  l'intéressant  travail  qu'il  a  consacré 
au  château  de  Guerchy  et  à  ses  cheminées  monumen- 
taies,  travail  lu  à  la  Société  des  sciences  de  TYonne  dans 
sa  séance  du  14  janvier  1883,  et  publié  dans  le  37*"  bulle- 
tin de  cette  Société,  nous  donne  en  ces  termes  la  traduc- 
tion de  cette  dernière  inscription,  traduction  qui,  quoi- 
qu'un peu  prolixe,  nous  semble  en  rendre  assez  exacte- 
ment le  véritable  sens  : 

Devant  cette  image  imposante 
L*ennemi  tremble  d'épouvante; 

l'a  dit  par  erreur  M.  X.  Ha  vin,  mais  son  fràre  le  comte  Loiûb- 
Ferdiaand,  qui  fut  architoote. 


MaîB,  s'il  trouve  Henri  Bur  ses  pa^, 
Il  ne  saurait  fuir  le  trépas. 

Selon  M.  Vaudiri,  le  personnage  représenté  sur  celte 
cheminée  serait,  non  le  grand  Condé,  ainsi  que  la  avancé 
M.  Ravin,  mais  Henri  de  Condé,  le  père  du  héros*  Les 
inscriptions  ci-dessous  feraient  allusion  à  un  séjour  pré- 
sumé de  Henri  de  Condé,  h  Guerchy,  en  1609,  alors  que, 
pour  soustraire  sa  jeune  femme,  Charlotte  de  Montmo- 
rency, à  la  passion  sénile  du  roi  Vert-galant,  il  avait 
quitté  la  cour  et  s'était  réfugié  à  l'étranger.  C  est  avant  de 
se  rendre  à  Bruxelles  que  le  jeune  couple  serait  venu 
demander  l'hospitalité  au  seigneur  de  Guerchy.  Nous 
ignorons  ce  qu'il  y  a  de  fondé  dans  cette  assertion  ;  la 
tradition,  de  même  que  les  documents  locaux,  sont  abso- 
lument muets  à  ce  sujet.  En  revanche,  il  est  de  tradition 
à  Guerchy  que  le.  Grand  Condé  fut,  pendant  son  exil, 
I  hôte  du  baron  Claude  de  Régnier,  lequel  était  capitaine- 
lieutenant  de  sa  compagnie  de  chevau-légers.  Les  rap- 
ports du  seigneur  de  Guerchy  avec  les  illustres  exilés,  le 
grand  Condé  et  la  grande  Mademoiselle,  étaient  d'ailleurs 
très  étroits,  car,  comme  nous  le  verrons  plus  loin,  son 
fils  Louis  de  Régnier  épousa  en  4655  une  parente  delà 
duchesse,  oui  fit  des  noces  magnifiques  aux  jeunes  époux 
dans  son  château  de  Saint-Fargeau.  Il  paraît  donc  plau- 
sible que  le  baron  de  Régnier  ait  voulu,  en  faisant  édifier 
cette  cheminée,  perpétuer  par  un  monument  durable,  le 
souvenir  du  séjour  du  grand  Condé  à  Guerchy,  et  trans- 
mettre à  sa  postérité  le  témoignage  de  sa  profonde  admi- 
ration pour  le  héros.  Et  les  deux  inscriptions  gravées  au 
milieu  de  la  frise  témoignent  combien  était  grande  cette 
admiration  pour  celui  qui  alors,  en  1647,  —  date  présu- 
mable  de  la  construction  de  la  cheminée,  —  avait  gagné 
les  mémorables  batailles  de  Rocroi,  de  Fribourg  et  de 
Nordlingen. 

S'adressant  au  grand  Condé,  les  louangeuses  expres- 
sions employées  par  le  baron  de  Guerchy  paraissent  suffi- 
samment justifiées  ;  mais  s*attribuant  à  Henri  de  Condé, 
que  l'histoire  repn6sente  plutôt  comme  un  ambitieux 
inlriganique  comme  un  homme  de  guerre,  qui  combattit 
les  protestants  dans  le  Midi  en  faisant,  selon  I-expdression 


l 


M 

de  Rohan,  plus  de  ravages  que  de  combats,  et  dont  la 
plus  grande  gloire,  dit  Voltaire,  est  d'avoir  été  le  père  du 
grand  Condé,  elles  sembleraient  passablement  outrées. 
Nous  ne  sachons  pas  d'ailleurs  que  Henri  de  Condé  ait 
été  élevé  à  la  dignité  de  maréchal  de  France,  et  le  per- 
sonnage représenté  tient  le  bâton  de  commandement  à  la 
main.  Il  est  probable  enfin  que  ce  monument,  de  même 
ue  les  admirables  peintures  qui  décorent  les  plafonds,  a 
té  exécuté  en  1647,  c'est-à-dire  un  an  après  la  mort  de 
Henri  de  Condé 

La  seule  chose  qui  puisse  porter  l'incertitude  dans 
l'esprit  au  sujet  du  personnage  représenté,  est  le  nom 
d'Henri  indiqué  dans  la  seconde  inscription.  Or  le  grand 
Condé  s'appelait  Louis,  et  son  père,  Henri  ;  cette  coïnci- 
dence donnerait  ainsi  un  degré  de  vraisemblance  à  l'opi- 
nion émise  par  H.  Vaudin.  Cependant  il  ne  nous  paraî- 
trait point  impossible  que  le  grand  Condé  eût  ajouté  (e 
nom  de  son  père  au  sien  propre,  comme  c'était  alors 
rusage  à  peu  près  général  ;  usage  qui  d'ailleurs  s'est 
conservé  pour  ainsi  dire  religieusement  dans  la  famille 
de  Condé,  dont  les  descendants  ont  porté  presque  tous  les 
noms  de  Louis  et  de  Henri. 

Nous  ne  voulons  point  résoudre  ici  le  problème  histo- 
rique soulevé  au  sujet  de  cette  peinture  ;  nous  nous  bor- 
nons ù  soumettre  aux  lecteurs  les  quelques  réflexions  qui 
précèdent,  et  qui  nous  paraissent  sullisamment  probantes 
pour  justifier  l'opinion  émise  par  H.  Xavier  Ravin. 

Nous  donnons  dans  V Annuaire  une  reproduction  de  la 
cheminée  monumentale  du  château  de  Guercby  ;  nous 
renvoyons  nos  lecteurs,  pour  la  description  complète  de 
cette  cheminée  et  du  château,  à  la  remarquable  étude 
publiée  par  M.  Vaudin. 

Disons  en  terminant  que  la  restauration  de  cette 
magnifique  cheminée,  qtii  était  recouverte  d'une  couche 
séculaire  de  poussière,  est  due  à  un  habile  artiste  de 
Guerchy,  M.  Horsin-Déon,  dont  nous  donnons  une  courte 
biographie  à  la  fin  de  ce  travail. 

Les  portraits  des  personnages  les  plus  célèbres  de  la 
maison  de  Guerchy,  entr'autres  ceux  de  deux  demoiselles 
de  Régnier  et  du  comte  de  Guerchy,  ambassadeur  à 


97 

Londres,  (4)  en  costume  cfe  lieutenant-général,  quelques 
I>ay sages  et  un  grand  nombre  de  peintures  décoratives  et 
murales,  faisaient  jadis  de  cette  vaste  pièce  une  galerie 
d'un  haut  intérêt  artistique  et  historique.  Malheureu- 
sement toutes  ces  peintures  ont  disparu.,  dispersées  par 
Tenchère  publique,  à  lexception  toutefois  de  la  cheminée 
monumentale,  condamnée  aussi,  hélas  I  à  disparaître 
prochainement,  ainsi  que  la  partie  de  l'édifice  qui  labrita 
pendant  plus  de  deux  siècles,  et  que  Frédéric  de  Guerchy 
avait  épargnée. 

VI. 

L*épouse  d'Adrien -Ignace  de  Régnier  (2)  nous  est 
inconnue;  il  laissa  en  mourant  deux  fils  :  Claude  et 
Jean.  Claude  (3)  prit  le  titre  de  baron  de  Guerchy  et  fut 
capitaine-lieutenant  de  la  compagnie  de  chevau-légers 
du  prince  de  Condé.  Il  épousa  Lucie  de  Brichanteau, 
fille  de  messire  de  Brichanteau,  marquis  de  Nangis  (4), 
amiral  de  France.  Très  attaché  au  Grand  Condé,  le  baron 
de  Guerchy  lui  donna  l'hospitalité  dans  son  château  de 
Guerchy,  lorsqu'il  fut  exilé  ne  la  cour  en  1653,  Le  baron 
de  Guerchv  avait  une  fille  renommée  pour  la  grâce,  la 
noblesse,  la  beauté  et  l'esprit.  L'admiration  publique 
avait  décerné  à  Claude  de  Régnier,  --  elle  s'appelait 
ainsi  du  nom  de  son  père,  —  ce  surnom  aussi  flatteur 
que  mérité,  ainsi  que  nous  avons  pu  en  juger  par  son 
portrait,  qui  est  actuellement  en  la  possession  d'un  des- 
cendant de  cette  famille,  M.  le  marquis  de  Sigy  :  la  Belle 
de  Guerchy, 

Une  tradition,  très  accréditée  à  Guerchy,  est  que 

(1)  Nous  donnons  le  portrait  du  comte  de  Guerchy  d'après  cette 
gravure,  exécutée  en  1761. 

(2)  Adrien-Ignace  de  Régnier,  seigneur  et  marquis  de  Guerchy, 
fut  parrain  le  7  décembre  1644  d'Ignace  de  Gindrain,  fils  de  Jean 
de  Gindrain,  seigneur  de  la  Croix  d'Ârblay,  et  de  Catherine  de 
Gibraléon.  La  marraine  fut  demoiselle  Lucie  de  Gentils,  fille  de 
feu  Guillaume  de  Gentils  de  Pigolet,  baron  de  Fleury.  (État-civil 
de  Neuilly.) 

(S)  Étatrcivil  de  Branches,  1631. 

(4)  Les  armes  du  marquis  de  Nangis  étaient  d'azur  à  trois 
besans  d'or,  deux  et  un. 


9» 

le  wince  de  Condé  fut  captivé  par  les  charmes  de  la 
belle  de  Guerchy,  et  que  le  château  du  baron  devint 
bientôt  pour  le  noble  exilé  un  séjour  de  délices.  La  betle 
de  Guerchy,  paraît-il,  fut  loin  d*ètre  insensible  à  la 
passion  qu  elle  avait  inspirée,  et  la  tendre  hospitalité 
qu'elle  accorda  dans  son  cœur  au  chef  de  la  Fronde,  dut 
sans  doute  lui  faire  oublier  quelque  temps  et  la  cour  et 
Mazarin,  ainsi  que  la  disgrâce  qui  l'avait  frappé.  Peut- 
être  des  moralistes  un  peu  sévères,  des  puritains  un  peu 
austères,  trouveraient- ils,  en  jugeant  d'après  nos  mœurs 
actuelles,  que  c'était  une  singulière  façon  pour  le  Grand 
Condé  de  manifester  sa  gratitude  pour  la  cordiale  hospi- 
talité qu'il  recevait  du  baron  de  Guerchy  ;  mais  il  ne  faut 
point  oublier  que  c'était  l'époque  des  galanteries  et  des 
intrigues  amoureuses,  l'ère  des  maîtresses  et  des  bâtards. 
Ce  n'était  sans  doute  pour  l'hôte  du  baron  que  passe 
temps  de  prince.  Quoi  qu'il  en  soit,  et  quelles  qu'aîent  été 
les  suites  de  cette  intrigue,  la  belle  de  Guerchy  devint 
plus  tard,  en  1658,  fille  d'honneur  de  la  reine  Anne  d'Au- 
triche. 

Le  frère  du  baron  Claude  de  Guerchy,  Jean  de  Ré- 
gnier, prit  le  titre  de  seigneur  des  Marais.  On  a  vu 
que  ce  hameau,  qui  constituait  un  fief  censier,  apparte- 
nait à  la  seigneurie  de  Guerchy  ;  en  fut-il  détaché  à  cette 
époque  au  profit  de  Jean  de  Régnier,  ou  celui-ci  prit-il  le 
nom  de  sergneur  des  Marais  pour  se  donner  le  plaisir 
d'une  qualification  seigneuriale?  Nous  l'ignorons.  Jean 
de  Régnier  qui,  avec  le  titre  de  seigneur  des  Marais, 
prenait  celui  d'écuyer,  épousa  Marie  Faure,  sœur  du  Père 
Faure,  général  et  réformateur  des  chanoines  réçutfers 
de  Sainte-Geneviève.  Il  eut  onze  enfants,  dont  le  sixième 
fut  François-Séraphin  de  Régnier  des  Marais,  connu  sous 
le  nom  de  Régnier-Desmarais. 

Régnier-Desmarais  naquit  à  Paris,  le  43  août  de  Tan- 
née 4632.  «  Des  seigneuries  de  mon  père,  dit-il,  dans 
la  préface  de  ses  poésies  françaises,  il  ne  m*est  resté 
que  le  surnom  de  Desmarets,  que,  sans  v  prendre 
garde,  j'ai  toujours  écrit  Desmarais;  —  c*6st  la  véritable  or- 
thographe, —  autrement  que  mon  père,  ayant  aussi»  sans 
savoir  pourquoi,  retranché  le  de  du  nom  de  Régnier, 
au  lieu  que,  depuis  ce  temps-là,  beaucoup  de  gens  ont 


99 

ajouté  un  de  à  leur  nom.  »  Régnier  s'attacha  au  eomtede 
Lillebonne,  puis  au  duc  de  Bourgogne,  gouverneur  de 
Paris,  et  suivit  à  Home,  en  1662,  le  duc  de  Créqui,  en 
qualité  de  secrétaire  d'ambassade.  Pendant  le  séjour 
qu'il  fit  à  Rome,  la  langue  italienne,  qu'il  avait  déjà 
étudiée,  lui  devint  aussi  familière  que  sa  langue  mater- 
nelle. Il  composa  des  sonnets  italiens  d'une  telle  pureté 
de  stvie  et  de  goût,  entr  autres  celui  d'Apollon  et  Daphné,. 
que  les  académiciens  de  la  Crusca  lui  offrirent,  en  4667, 
le  titre  de  membre  de  cette  Académie.  En  4668,  le  roi  lui 
ajant  donné  le  prieuré  de  Gramraont,  près  de  Chinon, 
Renier  embrassa  l'état  ecclésiastique,  beaucoup  plus 
par  devoir  que  par  vocation.  En  4670,  il  entra  à  rAcadé-* 
mie  française  en  remplacement  de  Cureau  de  la  Chambre. 
En  4680,  il  suivit  le  duc  de  Créqui  dans  son  ambassade 
en  Bavière,  et  en  4684  1  Académie  le  choisit  pour  son 
secrétaire  perpétuel.  Il  fut  un  des  principaux  auteurs  du 
dictionnaire  de  l'Académie,  et  fut  chargé  par  cette  docte 
compagnie  de  rédiger  une  grammaire  qui  compléterait 
le  dictionnaire.  Le  Traité  de  ïa  grammaire  française  {il05- 
1706)  contient^  ainsi  que  lauteur  le  dit  dans  sa  préface, 
«  tout  ce  qu'il  avait  pu  acquérir  de  lumières  par  cin- 
quante ans  de  réflexions  sur  notre  langue,  par  quelque 
connaissance  des  langues  voismes,  et  par  trente-quatre 
années  d'assiduité  dans  les  assemblées  ae  TAcadémie,  où 
il  avait  presque  toujours  tenu  la  plume.  »  Fontenelle 
loue  la  netteté  et  la  solidité  de  cet  ouvrage.  Ses  princi- 
pales œuvres  sont  :  Poésie  d' Anacreonte,  in  verso  tos- 
cano  ;  le  Voyage  à  Munich  ;  F  Histoire  des  déméUs  de  la 
cour  de  France  avec  celle  de  Rome^  au  sujet  de  V affaire  des 
Corses^  relation  consciencieuse^  écrite  sur  les  documents 
originaux  ;  des  Poésies  française^  italienne  et  espaanole. 
Un  poème  en  quatre  chants.  Le  règne  de  Louis  XlV,  est 
reste  manuscrit.  Régnier-Desmarais  savait  l'italien,  le 
grec»  le  latin  et  1  espagnol  ;  il  mourut  à  Paris,  le  6  sep- 
tembre 1743,  à  l'âge  de  81  ans,  pour  avoir  mangé  trop 
de  melon,  selon  Ladvocat  [De'd.  Ats/.).  Il  était,  a  sa  mort, 
abbé  de  Saint-Léon  de  Thouars. 

Le  baron  Claude  de  Guerchy  eut,  de  son  mariage  avec 
JuKe  de  Brichanteau^  outre  Claude,  la  belle  de  Guer- 
chj,  deux  fils,  Henry  et  Louis,  et  une  autre  fille,  Hargue- 


400 

rite  (4).  Henry  prit  le  titre  de  chevalier  seigneur  marquis 
de  Guerchvy  et  fut  capitaine  de  cavalerie  au  régiment  du 
roi.  Il  épousa,  en  1642,  Marie  deBrouilly,  fille  de  M"*  du 
Puy  de  Brouilly,  gouvernante  des  filles  de  France,  et 
sœur  de  Jeanne  de  Brouilly,  qui  épousa  M.  de  Prémont, 
et  qui  fut  (1661)  dame  d'honneur  de  la  reine-mère  Anne 
d'Autriche. 

•  Henry  de  Régnier  mourut  vers  Tannée  1742.  Son 
frère,  Louis  de  Régnier,  épousa,  en  1655,  M"'  de  Pienne, 
fille  de  M.  le  marquis  de  Pienne,  gouverneur  de  Pigne- 
rol,  et  de  la  comtesse  de  Fiesque,  parente  et  ffouvemante 
de  la  duchesse  de  Hontpensier.  Le  mariage  uit  célébré  à 
Saint-Fargeau,  dans  la  splendide  demeure  qu  avait  assi- 
gnée à  son  irascible  cousine  le  roi  Louis  XIV,  et  N^'*  de 
Pienne  reçut  à  cette  occasion,  de  la  munificence  de  sa 

Suissante  parente,un  beau  présent  en  diamants.  Le  prince 
e  Condé,  qui  partageait  les  loisirs  de  son  exil  entre  le 
château  de  Guerchv  et  celui  de  Saint-Fargeau,  assistait  à 
ce  mariage,  auquel  avait  été  conviée  toute  la  noblesse  des 
environs.  Les  noces  furent  célébrées  avec  une  magnifi- 
cence digne  de  la  grande  Mademoiselle,  et  les  réjouis- 
sances durèrent  plusieurs  jours.  Louis  de  Régnier  était, 
en  4660,  capitaine  d'une  compagnie  de  cbevau-légers  au 
régiment  royal. 

Le  marquis  Henrv  de  Guercby  eut,  de  son  mariage 
avec  Marie  de  Brouilly,  quatre  filles  :  Claude,  Françoise, 
Marie  et  Lucie,  et  un  fils,  Louis.  Claude  naquit  à 
Guerchy,  le  4  7  septembre  de  Tannée  4  658  ;  elle  eut  pour 
parrain  François  de  THôspilal,  duc  de  Vichy,  pair  de 
France,  lieutenant-général  pour  le  roi  en  Brie,  gouver- 
neur de  Meaux,  comte  de  Châteauvillain  et  dEgreville, 
marquis  d'Aoste,  baron  de  la  Maison-Fort  et  autres  lieux, 
et  pour  marraine,  sa  tante,  Claude  de  Régnier,  fille 
d'honneur  de  la  reine  Anne  d'Autriche,  dame  de  Bazarne 
et  autres  lieux  (2).  Lucie,  née  le  9  février  1660,  eut  pour 
parrain  son  oncle,  Louis  de  Régnier,  capitaine  de  chevau- 

(i)  Marguerite  de  Régnier,  fille  du  baron  Claude  de  Guerchy, 
fut  marraine,  le  16  décembre  1644,  de  Jean  de  Gindrain,  seigneur 
de  la  Croix -d'Arblay,  et  de  Catherine-Angélique  de  Gibraléon. 
(Etat-civil  de  la  commune  de  Neuilly.) 

(2)  Etat-civil  de  Guerchy. 


104 

légers,  et  pour  marraines,  M"*  de  Lambert  marquise  de 
Saint-Bris  et  Lucie  des  Gentils  de  Pigéolet,  comtesse  de 
Courson  et  dame  de  Fleury(l).  Claude  et  Lucie  moururent 
toutes  deux  en  bas  âge  (i).  Marie  mourut  sans  alliance 
après  4710.  Françoise  épousa  Antoine  Damas  de  la 
Clayette,  écuyer  (3).  Louis  naquit  à  Guerchy  en  4663.  Il 
prit  le  litre  de  marquis  de  Guerchy  et  de  Nangis;  le 
marquisat  de  Nangis  était  entré  dans  la  maison  de 
Guerchy  par  l'alliance  du  baron  Claude  avec  Lucie  de 
Brichanteau. 

VII. 

Le  marquis  de  Guerchy  se  voua  à  la  carrière  des 
armes,  suivant  ainsi  Texemple  donné  par  ses  ancAtres. 
II  entra  dans  la  compagnie  des  mousquetaires  du  roi 
au  commencement  de  l'année  4684.  Il  avait  alors  vingt 
ans.  Il  fit  ses  premières  armes  au  siège  de  Luxembourg. 
Ajprès  la  prise  de  cette  importante  place,  il  assista  aux 
sièges  de  Courtrai,  Dixmuaeet  Trêves. 

A  la  fin  de  la  campagne,  le  marquis  de  Guerchy  fut 
nommé  enseigne  au  régiment  Dauphin.  Il  fut  promu 
au  grade  de  capitaine  en  4685.  La  guerre  ayant  de 
nouveau  éclaté  en  4688  entre  la  France  et  TAllemagne, 
TAngieterre,  la  Hollande,  T Espagne  et  l'Italie  coali- 
sées, le  capitaine  de  Guerchy  tut  appelé  à  faire  partie 
avec  son  régiment  de  Tarmée  qui,  sous  les  ordres  du 
Dauphin,  devait  opérer  en  Allemagne.  Cette  armée,  forte 
de  cent  mille  hommes,  était  commandée  par  les  généraux 
les  plus  illustres  de  la  France  :  Duras,  BoufQers,  Humières, 
Vauban,  Catinat.  Guerchy  assista  aux  sièges  d'Heidelberg, 
Mayence,  Philipsbourg,  qui  fut  pris  en  dix-neuf  jours, 
Manheim,  qui  se  rendit  après  trois  jours  de  tranchée 
ouverte,  et  Franckendal,  qui  ne  résista  que  deux  jours. 
Spire,  Trêves,  Worms  et  Oppenheim  s  étant  rendus  sans 
résistance,  les  Français  devinrent  maîtres  de  tout  le 
Palatinat.  C'est  après  toutes  ces  conquêtes,  qui  avaient 

(1)  Etal-civil  de  Guerchy. 

(2)  Lucie  vivait  encore  en  1614  ;  elle  fut  marraine,  le  21  mai  de 
cette  année,  de  Phal  de  Saint-Phalle,  fils  de  Georges  de  Saint- 
Phalle,  seigneur  de  Neuilly.  et  d'Ëdmée  de  Morin. 

(3)  Armoriai  d'Hozier  (1698/. 

i884  YIII 


eouvert  de  gloire  les  généraux  français,  que  Louis  XIV  M 
son  ministre  Louvois  envoyèrent  à  l'armée  Tordre  de 
réduire  le  Palatinat  en  cendres. 

Pendant  que  le  Palatinat  brûlait,  le  marquis  de  Guer- 
ch^  était  en  garnison  à  Mayence,  sous  les  ordres  du  mar- 

?uisd'llxelles,  depuis  maréchal  de  France.  La  place,  qui 
tait  très  mal  fortifiée,  fut  investie,  au  commencement  de 
juin  4689,  par  une  armée  d'Impériaux,  commandée  par 
le  prince  Charles  de  Lorraine.  Le  marquis  d'Uielles 
était  un  officier  plein  de  courage,  d'habileté  et  de  pré- 
voyance. Ses  dispositions  de  défense  furent  si  bien 
conçues  que  sa  faible  garnison  fit  échec  pendant  sept 
semaines  à  toute  Tarmée  du  prince  Charles*  Ses  me- 
sures furent  si  bien  entendues  et  si  habilement  exécutées 
que  ses  troupes,  quoique  astreintes  à  un  service  conti- 
nue et  excessif,  conservèrent  une  vigueur  et  une  ardeur 
qui  ne  se  démentirent  point  Jusqu'à  la  fin  du  siège. 
La  garnison  exécuta  vingt-et-une  sorties,  toutes  très 
meurtrières  pour  les  ennemis,  et  doQt  une  seule  leur 
coûta  neuf  cents  honimes.  Le  brave  commandant  fit 
quelquefois  deux  sorties  en  plein  jour,  et  tua  aux  ennemis 
plus  de  cinq  mille  hommes.  Le  marquis  de  Guerchy  se 
signala  dans  les  sorties  du  16  et  du  19  août,  dans 
lesquelles  le  régiment  Dauphin  fit  des  efforts  incroyables 
pour  vaincre  ;  ces  sorties,  également  glorieuses  et  meur- 
trières, coûtèrent  à  ce  régiment  treize  officiers  et  trois 
cents  soldats  tués  ou  blessés.  Le  marquis  de  Guerchy  fut 
blessé  dans  cette  dernière  sortie,  à  la  tête  d'une  compa- 
gnie du  régiment  Dauphin.  Le  gouverneur  de  Mayence 
eût  sans  doute  résisté  à  toutes  les  attaques  des  assié- 
geants, si  l'imprévoyance  du  ministère  ne  l'avait  laissé 
manquer  de  poudre.  Les  munitions  étant  épuisées,  la  ca- 
pitulation allait  bientôt  s'imposer  à  Théroïque  garnison; 
afin  d'obtenir  des  conditions  honorables,  le  marquis 
d'Uxelles  résolut  de  laisser  les  Impériaux  s'établir  gra- 
duellement sur  les  deux  angles  du  chemin  couvert,  tac- 
tique qui  lui  permettait  de  résister  encore  longtemps  et 
de  déguiser  le  dénuement  dans  lequel  il  se  trouvait.  Le 
stratagème  réussit  et  lorsque  le  gouverneur  demanda, 
après  sept  semaines  de  siège,  à  capituler,  le  prince 
Charles  s'empressa  de  souscrire  à  toutes  les  conaitions 


qu'il  lui  plut  de  fixer,  ta  défense  de  Mayeoce  fut  regardée 
comme  un  modèle  de  défense  de  places,  et  c'est  avec 
justice  que  Louis  XIV  adressa  au  brave  commandant  ces 
paroles  :  «  Marquis,  vous  avez  défendu  la  place  en  homme 
de  cœur>  et  vous  avez  capitulé  en  homme  d*esprit.  » 

Après  la  capitulation  de  Mayence,  le  marquis  de  Guerchy 
servit  sous  le  maréchal  de  Lorges,  qui  dirigea  les  opéra- 
tions de larmée  française  en  Allemagne  pendant  l'année 
4690.  L'année  suivante,  il  fit,  sous  les  ordres  du  maré- 
chal de  Luxembourg,  la  campagne  de  Flandre.  Il  assista 
au  siège  de  Hons  (avril  469Î).  L'armée  française  était 
forte  de  quatre-vingt  mille  hommes. 

Guerchy  se  distingua  le  3  avril  à  Tattaque  de  Touvrage 
à  cornes  c^ue  les  soldats  du  régiment  Dauphin  emportè- 
rent, quoique  les  assiégés  les  attendissent  sur  la  brèche 
avec  des  fourches  et  des  faulx  emmanchées  à  revers.  C'est 
pour  perpétuer  le  souvenir  de  celte  brillante  action  que  le 
roi  Louis  XV  voulut  que  les  sergents  des  grenadiers  du 
Dauphin  demeurassent  armés,  au  lieu  ne  fusils,  des 
fourches  dont  ils  s'étaient  emparés.  [Histoire  de  ïlnfan- 
teriê,  par  le  général  Suzanne).  La  ville  se  rendit 
après  neuf  jours  de  tranchée  ouverte,  sans  que  l'armée 
ennemie,  commandée  par  le  prince  Guillaume  d'Orange, 
efrt  pu  s'y  opnoser.  Après  la  prise  de  la  ville  de  Mons, 
Luxembourg,  laissé  à  ses  propres  forces  par  le  ministre 
Louvois,  qui  le  détestait,  dut  se  contenter  de  se  tenir  sur 
la  défensive  pendant  toute  la  campagne,  qui  se  termina 
par  le  combat  de  Leuze,  où  vingt-huit  escadrons  de  la 
maison  du  roi  et  de  la  gendarmerie  défirent  soixante- 
quinze  escadrons  de  l'armée  ennemie.  Le  régiment  Dau- 
phin assista  l'arme  au  bras  à  ce  combat,  et  vint  passer 
ensuite  l'hiver  à  Tournai.  Louis  XIV  ayant  résolu  de  s'em- 
parer de  Namur,  la  plus  forte  place  des  Pays-Bas.  par  sa 
situation  au  confluent  de  la  Sambre  et  de  la  Meuse, 
Luxembourg  fut  chargé  de  protéger  le  siège  et  d'empêcher 
l'armée  ennemie,  qui  était  forte  de  quatre-vingt  mille 
hommes,  de  passer  la  Méhaigne  et  de  s'approcher  de  la 
ville  investie. 

Guerchy  se  si^ala  à  la  prise  du  fort  Guillaume,  exé- 
cutée par  le  régiment  Dauphin  sous  les  veux  des  géné- 
raux. L'attaque  fut  tellement   irrésistible,  quen   un 


104 

instant  les  ennemis  abandonnèrent  le  chemin  couvert  qui 
défendait  cet  ouvrage  et  sur  lequel  les  soldats  du  Dau- 
phin s^établirent  aussitôt.  La  prise  du  chemin  couvert 
était  le  but  de  Tattaque,  les  généraux  n'en  demandaient 
pas  plus  ;  mais  un  lieutenant  ayant  dit  :  «  Allons,  mes 
enfants,  faisons  parler  de  nous,  >»  vingt  hommes  s'élan- 
cent à  sa  suite  et  grimpent  au  bastion  par  les  harpes  de 
saillant.  Suivis  du  régunent,  ils  arrivent  sur  la  Berme  el 
s'élancèrent  sur  la  plongée,  aux  cris  :  Tue  !  tue  !  Les 
assiégés,  surpris,  mettent  bas  les  armes,  et  l'ouvrage  est 
conquis.  Le  29  juin,  le  régiment  Ht  un  logement  solide 
sur  une  redoute  casematée  entre  les  deux  bastions  de 
l'ouvrage  à  cornes  et  s'empara  le  même  jour  de  la  corne 
de  droite.  La  ville  capitula  le  lendemain,  sous  les  dra- 
peaux du  Dauphin,  Le  siège  avait  duré  vingt-deux  jours. 
Le  roi,  dit  le  général  Suzanne  dans  son  Histoire  de  rin- 
fanterte  française,  fut  si  charmé  de  la  conduite  du  régi- 
ment qu'il  lui  fit  servir  une  collation  dans  l'abbave  de 
Saisines,  dont  les  religieuses  voulurent  bien  accorder  un 
baiser,  un  seul,  aux  officiers. 

Le  roi  étant  retourné  à  Versailles,  après  la  prise  de 
Namur,  le  maréchal  de  Luxembourg  se  vit  encore  une 
fois  réduit  à  ses  propres  forces  pour  tenir  tète  à  l'armée 
ennemie,  numériquement  beaucoup  plus  forte. 

Le  marquis  de  Guerchy  combattit  vaillamment  à  la 
bataille  de  Steinkerque,  gagnée  le  3  août  suivant  par 
Luxembourg  sur  le  prince  Guillaume.  Cette  bataille  fit  le 
plus  grand  honneur  aux  troupes  françaises  et  aux  officiers 
qui  les  commandaient.  L'armée  française  comptait  seule- 
ment cinquante  mille  combattants,  lorsque  l'armée 
ennemie  en  comptait  quatre-vingt  mille.  Le  maréchal, 
trompé  par  un  faux  avis,  était  dans  une  complète  sécu- 
rité, lorsque  l'armée  ennemie  vint  l'attaquer,  le  3  août 
1692,  à  !a  pointe  du  jour.  Les  soldats  français  étaient 
encore  livrés  au  sommeil  lorsqu'ils  furent  attaqués,  et 
une  brigade  oui  formait  Textrême-droite  de  l'armée  était 
déjà  mise  en  fuite  avant  que  Luxembourg  ail  pu  prendre 
aucune  disposition.  Sans  un  excès  de  diligence  et  de  bra- 
voure, tout  était  perdu  ;  il  fallait  des  prodiges  pour  n'être 
pas  vaincu,  et  les  Français  en  firent.  Les  officiers  ralliè- 
rent les  troupes,  qui  commençaient  à  se  replier  en  désor- 


406 

dre  ;  le  maréchal,  quoique  malade,  fit  face  au  danger  et 
prit  avec  une  vigueur  et  une  activité  extrêmes  les  mesures 
qui  devaient  sauver  son  armée  etlui  assurer  la  victoire. 

En  moins  de  deux  heures,  il  changea  de  terrain  pour 
occuper  un  rhamp  de  bataille  qu'il  n'avait  point;  rétablit 
son  aile  droite  que  Tattaque  précipitée  des  ennemis  avait 
mise  en  désordre,  rallia  trois  fois  ses  troupes  et  chargea 
trois  fois  à  la  tête  de  la  maison  du  roi.  Philippe,  duc  de 
Chartres,  qui  fut  depuis  duc  d'Orléans  et  régent  du 
royaume  pendant  la  minorité  de  Louis  XV,  colonel  du 
régiment  Dauphin,  fut  blessé  deux  fois  à  la  tête  de  son 
régiment.  Le  succès  de  la  bataille  dépendant  de  la  défaite 
d'un  corps  d'Anglais  qui,  placé  dans  une  position  avan- 
tageuse, exécutait  un  feu  meurtrier  et  incessant  sur  nos 
troupes,  le  maréchal  résolut  de  les  déloger  de  ce  poste. 

La  maison  du  roi,  les  r  giments  Dauphin,  du  Roi  et  de 
Champagne  furent  chargés  de  cette  attaque  dont  les  résul- 
tats devaient  être  décisifs.  Les  ducs  de  Bourbon,  de  Ven- 
dôme, de  Chartres  et  le  prince  de  Conti,  comprenant  la 
nécessité  de  donner  un  grand  exemple,  descendirent  de 
cheval  et,  Tépée  à  la  main,  se  mirent  à  la  tôte  de  la 
colonne.  Le  cnoc  des  Français  fut  impétueux  et  terrible; 
mais  les  Anglais  se  défendirent  avec  vaillance  et  ténacité. 
Le  carnage  fut  grand  des  deux  côtés;  les  régiments  Dau- 
phin et  de  Champagne  étant  parvenus,  après  des  prodiges 
de  valeur,  à  rompre  et  à  mettre  en  fuite  les  gardes 
anglaises  du  prince  Guillaume,  les  ennemis  codèrent 
bientôt  et  opérèrent  leur  retraite.  La  vaillante  infanterie 
écossaise  de  Guillaume  fut  presque  anéantie  dans  cette 
sanglante  action.  Leduc  de  Boumers,  qui  arrivait  sur  le 
champ  de  bataille  avec  un  corps  de  vingt  mille  hommes, 
acheva  la  victoire.  Les  ennemis  perdirent  dix-huit  mille 
hommes  et  quinze  cents  prisonniers  dans  cette  bataille, 
qui  coûta  aux  Français  près  de  sept  mille  morts  Le  ré- 
giment Dauphin  eut  30  officiers  et  <26  hommes  tués,  41 
officiers  et  296  sergents  et  soldats  blessés.  Le  lieutenant- 
colonel  Poirier  fut  tué.  Le  marquis  de  Guerchy  ne  tarda 
pas  à  être  récompensé  de  la  valeur  qu'il  avait  déployée  à 
Steinkerque;  il  fut  nommé,  le  4  octobre  1692,  colonel 
du  régiment  de  Thiérache. 

C  est  en  cette  qualité  qu'il  fit  la  canjpagne  d'Italie,  en 


1M 

4693.  L*armée  française  était  commandée  par  le  maré- 
chal Catinat.  Celui-ci,  après  s'être  emparé  de  la  plupart 
des  places  du  Piémont,  avait  vu  diminuer  son  armée, 
tandis  que  le  duc  de  Savoie,  qui  commandait  l'armée 
ennemie,  augmentait  la  sienne.  Moins  fort  que  l'ennemi 
qu'il  avait  tant  de  fois  vaincu,  Catinat  dut  se  borner, 
pendant  l'année  1692,  à  se  tenir  sur  la  défensive;  mais 
ayant  enfin  reçu  des  renforts,  il  se  prépara  à  prendre 
TofTensive. 

Le  marquis  de  Guerchy  rejoignit  Catinat  à  Fenes- 
trelles.  L'armée  française  couvrait  la  frontière,  menacée 
par  les  ennemis.  Le  duc  de  Savoie,  Victor- Amédée, 
assiégeait  la  ville  de  Pignerd,  tandis  qu'un  corps 
d'Espagnols  bloquait  Casai.  Le  27  septembre,  Catinat 
s'avança,  à  travers  des  cols  abruptes,  à  Bussolino,  au 
dessous  de  Suze,  entra  le  29  à  Avigliona,  et  descendit 
dans  la  plaine  du  Piémont  à  la  tête  de  quarante  mille 
hommes.  Il  se  dirigea  sur  la  ville  de  Turin,  capitale  des 
Etats  du  duc  de  Savoie.  A  cette  nouvelle,  celui-ci  leva 
précipitamment  le  siège  de  Pignerol,  pour  se  porter  au 
secours  de  sa  capitale.  Hais  il  était  trop  tard  ;  l'armée 
française  lui  barrait  le  passage. 

Le  3  octobre  <693,  les  deux  armées  se  trouvèrent 
en  présence  dans  la  plaine  de  la  Marsaille  (Marsoglio), 
entre  les  deux  petites  rivières  de  la  Cisola  el  du  Sangone. 
Le  lendemain,  4  octobre,  à  neuf  heures  du  matin,  les 
Français  engagèrent  l'attaque.  La  gauche  des  ennemis 
était  commandée  par  le  marquis  de  Legnonez,  la  droite 
par  Victor-Amédée  et  le  centre  par  le  prince  Eu^ne  de 
Savoie,  le  futur  vainqueur  de  Malptaquet.  Catinat  se 
mit  à  la  tète  de  l'aile  droite  de  Tarmée  française  et 
confia  la  gauche  au  duc  de  Vendôme,  lieutenant- 
général,  et  l'un  des  vainqueurs  de  Steinkerque.  Catinat 
et  Vendôme  se  précipitèrent  en  même  temps  sur  la 
première  ligne  aes  ennemis;  le  marquis  de  Ouerchy, 
à  la  tête  du  régiment  de  Thiérache,  et  toute  l'infanterie 
française,  se  ruèrent  sur  les  Piémontais,  et,  chargeant 
avec  une  impétuosité  irrésistible  à  la  baïonnette  et  sans 
tirer,  ils  culbutèrent  à  la  fois  escadrons  et  bataillons. 

C'était  la  première  fois  qu'on  voyait  des  régiments  d'in- 
fanierie  chaiiger  la  cavalerie,  dont  elle  s'était  contentée 


407 

jusque-là  de  recevoir  le  choc.  La  baïonnette,  quoiqu'elle 
fût  loin  alors  d'avoir  reçu  tous  les  perfectionnements  qui 
en  ont  fait  depuis  la  plus  redoutable  des  armes  de  main, 
inaugura  à  la  Marsaiile  la  terrible  célébrité  qu'elle  s  est 
acquise  plus  lard.  Pendant  que  Tinfanterie  française 
mettait  en  déroute  le  centre  et  Taile  gauche  des  ennemis, 
la  droite,  commandée  par  le  duc  de  Savoie,  disputait 
encore  la  victoire.  La  première  ligne  française  commençait 
à  plier,  lorsque  Catinat  et  Vendôme  survinrent,  rallièrent 
les  fuyards,  rétablirent  la  ligne  et  dirigèrent  de&  charges 
terribles  contre  la  cavalerie  ennemie;  puis,  prenant  en 
flanc  linfanterie  de  la  droite,  pendant  que  l'infanterie 
française  l'attaquait  de  front,  ils  y  portèrent  d  affreux 
ravages.  Le  carnage  fat  affreux,  et  ae  toutes  parts  les 
ennemis  fuirent,  abandonnant  leurs  armes  et  le  champ 
de  bataille  jonché  de  morts  et  de  blessés.  La  bataille  était 

fagnée,  et  la  défaite  des  ennemis  aussi  complète  que 
ésastreuse.  Le  duc  de  Savoie  perdit  neuf  à  dix  mille 
hommes  tués  sur  place,  deux-mille  prisonniers,  trente- 
quatre  pièces  de  canon  et  cent-six  drapeaux  ou  étendards. 
Ce  qui  rendit  cette  victoire  encore  plus  glorieuse  pour 
Catinat,  c'est  que  le  prince  Eugène,  qui  allait  devenir  un 
des  plus  grands  hommes  de  guerre  de  son  siècle,  avait 
pris  lui-même  toutes  les  dispositions  de  l'armée  de 
Victor- A médée,  son  parent.  Le  marquis  de  Guerchy  eut 
le  bras  fracassé  par  un  boulet  ennemi  en  exécutant,  à  la 
tète  de  son  régiment,  la  seconde  charge  à  la  baïonnette^ 
contre  la  droite  de  l'armée  piémontaise.  Bien  que  la  vic- 
toire eût  été  complète,  Catinat  ne  put  cependant  sauver 
l'importante  place  de  Casai,  qui  se  rendit  après  une 
longue  et  vigoureuse  résistance.  Quoique  battu  à  plu- 
sieurs reprises,  le  prince  Guillaume  faisait  toujours  de 
belles  retraites,  et  son  armée,  malgré  les  terribles  trouées 
qu'y  avaient  faites  les  Français,  était  toujours  maintenue, 
par  les  renforts  qu'il  recevait,  au  même  effectif,  tandis 
âue  l'armée  française,  quoique  toujours  victorieuse,  s'af- 
faiblissait par  ses  victoires  mêmes.  Les  efforts  de  Catinat, 
(lui,  pour  être  maître  de  la  campagne,  eût  dû,  quinze 
jours  après  une  bataille,  en  livrer  une  autre  au  prince 
Guillaume,  furent  ainsi  absolument  stériles  pendant  les 
canapagnes  de  4693  et  de  4694. 


108 


VIII. 

Le  marquis  de  Guerchy  quitta  larmée  d'Italie  à  la  Qn  de 
1694  pour  rejoindre  Tarmée  d'Allemagne,  qui,  sous  les 
ordres  du  maréchal  de  Choiseul.  opérait  sur  les  bords  du 
Rhin.  Il  y  fit  les  campagnes  de  1695, 1696  et  1697,  et  revint 
en  France  après  la  signature  du  traité  de  paix  de  Ryswick 
(septembre  1697).  Cette  paix  générale  fut  de  courte 
durée  ;  la  mort  de  Charles  II,  roi  d'Espagne  (1**^  novembre 
1700),  qui  avait  donné  par  testament  tous  ses  Etats  au 
duc  d'Anjou,  petit-fils  de  Louis  XIV  et  du  roi  Philippe  IV, 
fut  le  signal  aune  nouvelle  guerre,  suscitée  par  1  empe- 
reur d'Autriche,  Léopold,  qui,  ayant  épousé,  ainsi  que 
Louis  XIV,  une  fille  de  Philippe  IV,  prétendait  à  la 
succession  de  Charles  II.  La  guerre  éclata  au  commence- 
ment de  Tannée  1701 ,  et  eut  pour  théâtre  l'Italie,  que  le 
prince  Eugène  envahit  par  le  Trenlin,  à  la  tête  d'une 
armée  d'Impériaux  forte  de  trente  mille  hommes.  Le 
marquis  de  Guerchy  fut  dé^gné  pour  faire  partie,  avec  le 
régiment  de  Thiérache,  de  larmée  française  qui,  sous  le 
commandement  de  Catinat,  devait  opérer  en  Italie. 

Catinat,  qui  avait  reçu  l'ordre  de  ne  point  s'opposer  au 
passage  du  prince  Eugène,  pour  ne  point  commettre  le 
premier  acte  d'hostilité,  subit  un  échec  à  Carpi,  près  du 
canal  Blanc,  où  Guerchy  donna  avec  son  régiment,  et  fut 
obligé  de  reculer  jusque  derrière  l'Oglio,  pendant  que  le 
prince  Eugène,  maître  du  pays  entre  l'Adige  et  l'Adda, 
pénétrait  dans  le  Bressan.  Cette  retraite  amena  la  dis- 
grâce de  Catinat,  qui  l'ut  remplacé  dans  le  commande- 
ment en  chef  par  le  maréchal  de  Villeroi.  Celui-ci,  malgré 
l'avis  du  duc  de  Savoie,  allié  et  généralissime  de  larmée 
française,  de  Catinat  et  de  tous  les  lieutenants-généraux, 
résolut  d'attaquer  le  prince  Eugène  à  Chiari,  près  de 
l'Oglio.  L'attaque  eut  lieu  le  1*""  septembre  1701  ;  Guerchy 
y  fit  des  prodiges  de  valeur  à  la  tête  de  son  régiment; 
Catinat  fut  blessé  et  les  troupes  frahçaises  repoussées  avec 
de  grandes  pertes  (1).  Après  cette  défaite,  Catinat  quitta 

(1)  Un  de  nos  compatriotes,  Philibert-Paul  de  Chasteliux,  fut 
tué  dans  cette  bataille. 


409 

Farinée   et  Villeroi  tint  la  campagne  sans   remporter 
aucun  avantage  sur  ]es  ennemis. 

Au  commencement  de  Thiver,  Guerchy  fut  envoyé  avec 
son  régiment  pour  renforcer  la  garnison  de  l'importante 

f)!ace  de  Crémone,  oui  allait  devenir  le  quartier  général  de 
'armée  française.  C  est  là  qu'il  reçut  sa  nomination  de  bri- 
gadier d'infanterie  (27  janvier  1702).  Quelques  jours  plus 
tard,  le  2  février,  à  4  heures  du  malin,  le  prince  Eugène, 
h  la  tète  de  quatre  mille  hommes,  entrait  par  surprise 
dans  Crémone,  dont  les  portes  lui  avaient  été  ouvertes 
par  un  prêtre.  Villeroi,  qui  se  trouvait  dans  la  ville,  et 
qui  dormait  encore  alors  que  les  ennemis  s'en  étaient 
rendus  maîtres,  fut  fait  prisonnier;  le  gouverneur  fut  tué 
et  tous  les  officiers  généraux  prison  tués,  à  l'exception  du 
comte  de  Rével  et  du  marquis  de  Prasiin.  Le  marauis  de 
Guerchy,  qui  se  trouvait  avec  son  régiment  et  celui  des 
vaisseaux,  commandé  par  le  chevalier  d'Entragues,  à  une 
extrémité  de  la  ville,  accourut,  à  peine  vêtu,  au  bruit  de 
la  mousqueterie.  Les  officiers,  les  soldats,  pêle-mêle,  sans 
commandement,  sans  ordre,  remplissent  les  rues,  les 
places  publiques  ;  ils  combattent  avec  une  fureur  inouïe 
et  parviennent  à  arrêter  les  efforts  des  Impériaux.  La 
lutte  dura  tout  le  jour;  enfin  le  prince  Eugène  dut  se 
résigner  à  abandonner  la  ville,  sur  la  nouvelle  c^u'il 
reçut  qu'un  renfort  qu'il  attendait  avait  été  mis  en  fuite; 
il  se  relira,  emmenant  avec  lui  le  maréchal  de  Villeroi  et 
plusieurs  officiers  généraux  prisonniers. 

Le  duc  de  Vendôme  fut  appelé  h  succéder  à  Villeroy 
dans  le  commandement  de  l'armée  d'Italie.  Les  deux 
généraux  ennemis  se  firent  une  guerre  d'artifices,  de 
surprises,  de  marches,  de  petits  combats  aussi  inutiles 
que  meurtriers,  de  batailles  sanglantes  où  les  deux 
partis  s'attribuaient  la  victoire. 

Guerchy  se  signala  au  combat  de  Santa-Vittoria  et  à  la 
bataille  de  Luzzara  (45  août  4702),  dont  les  Français  et 
les  Impériaux  revendiquèrent  le  succès,  et  pour  laquelle 
des  Te  Deum  furent  chantés  à  Paris  et  à  Vienne.  Sa  belle 
conduite  à  Luzzara  reçut  bientôt  sa  récompense;  il  fut 
nommé,  le  25  août  suivant,  colonel-lieutenant  du  régi- 
ment de  Royal-Vaisseaux,  celui-même  qui  avait  contribué, 
avec  celui  de  Thiérache,  à  sauver  Crémone.  Au  milieu  de 


1*0 

tous  ces  combats,  des  si^es  de  tant  de  diâteaux  et  de 
petites  villes,  le  duc  de  Savoie,  sollicité  vivemeni  par 
rempereur  Léopolâ^  quitta  le  parti  de  la  France  pour  se 
joinare  aux  alliés,  abandonnant,  dans  sa  défection,  cinq 
mille  Piémontais  que  le  duc  de  Vendôme  fit  désarmer  le 
10  août  1703. 

Le  marquis  de  Guerchy  contribua  puissamment, 
avec  son  régiment,  à  la  défaite  de  l'arrière  -  garde  de 
Stahrenberg  à  Stradelia,  et  à  la  victoire  de  Castelnuovo 
de  Bormia.  Il  suivit  le  duc  de  Vendôme  dans  le  Trentin, 
assista  à  la  prise  de  Bersello,  de  Nogo  et  d'Arco»  et  au 
combat  de  San-Sebastiano.  Après  avoir  passé  l'hiver  à 
Mcmtferrat,  il  servit  aux  sièges  d'Asties,  d'Irée,  de  Verceil. 
C'est  devant  cette  dernière  ville  que  le  marauis  de  Guer- 
chy fut  nommé  maréchal  de  camp  (26  octonre  1*704).  Le 
S6  décembre  1704,  Guerchy,  à  la  tête  des  grenadiers  de 
son  régiment,  détermina  la  déroute  d'un  corps  de  trois 
mille  hommes,  sortis  de  Verrue,  assiégé  par  les  troupes 
françaises  Après  la  prise  de  la  place  de  Verrue,  en  1 705, 
Guerchy  alla  avec  son  régiment  mettre  le  siège  devant 
Chivasso,  dont  il  s'empara  après  quelques  jours  de 
siège.  Le  prince  Eugène  ayant  franchi  l'Adige  au-deasous 
de  Pérouse  avec  six  mille  chevaux  et  sept  mille  soldats 
d'infanterie^  se  dirigea  sur  le  Miûcio,  et,  tournant  le 
lac  de  Garca,  opéra,  au  mois  de  mai,  sa  jonction  avec 
un  corps  de  sept  mille  hommes,  descendus  par  le  val 
Chiese  à  rentrée  du  Bressan.  Vendôme»  résolu  h  lui 
faire  face,  fit  avancer  rapidement  son  armée,  et  l'établit 
dans»  une  excellente  position,  entre  le  lac  et  la  Chiese. 
Mais  le  prince  Eugène  se  déroba,  et,  se  hâtant  de  franchir 
rOglio  à  Calcio,  il  poursuivit  résolument  sa  marche  sur 
TAdda.  Vendôme,  après  s'être  emparé  du  poste  important 
des  quatorze  canaux,  qui  commandait  le  bas  Oglio,  prit 
avec  lui  vin^t-^quatre  escadrons  de  cavalerie,  franchit 
l'Adda  à  Lodi,  remonta  cette  rivière  jusqu'à  Cassanoetà 
Trezu,  et  arriva  devant  larmée  ennemie,  pendant  que  le 
reste  de  ses  troupes,  sous  le  commandement  de  son  frère 
le  grand-prieur,  s'établissait  en  face  de  Cassano,  de  l'autre 
côté  de  l'Adda.  Les  deux  portions  de  Tarmée  communi- 
quaient par  un  pont  de  bateaux  établi  à  Cassano.  Le  16 
août)  la  bataille  de  Caâsano  s'engagea  entre  les  deux 


441 

artiiées.  Le  prince  Eugène  dirigea  ses  efforts  sur  la  droite 
de  Tarmée  française,  entassée  dans  un  terrain  étroit 
entre  TAdda  et  le  canal  de  Crenta,  et  parvint  à  l'enfoncer. 
Vendôme  se  porta  rapidement  au  secours  de  son  aile 
droite  avec  toutes  ses  troupes,  exécutant  un  changement 
de  front  excessivement  dangereux,  en  face  même  de 
Tennemi,  qui  chargea  avec  impétuosité.  Vendôme  rallie 
les  f\iyards,  et,  leur  communiquant  un  élan  irrésistible, 
il  repousse  les  ennemis,  qui  s'étaient  déjà  emparés  de  la 
tête  du  pont  de  Cassano.  La  mêlée  devient  alors  terrible. 
Vendôme  a  un  cheval  tué  sous  lui,  et^  démonté,  chatige 
Tépée  à  la  main,  à  la  tête  de  ses  grenadiers;  douze  & 
qumze  généraux  tombent  à  ses  côtes  frappés  mortelle- 
nnent.  Remonté  à  cheval,  Vendôme  reçut  cinq  coups  de 
feu  dans  les  vêtements.  Pendant  deux  heures,  la  lutte 
présenta  un  effroyable  aspect  d'opiniâtreté  et  de  carnage. 
Le  marquis  de  Guerchy  enatigea  à  la  tête  de  son  régiment, 
avec  son  impétuosité  ordinaire,  et  contribua  puissamment 
6u  succès  de  la  bataille.  Le  prince  Eugène,  cédant  à 
Vimpétuosité  furieuse  des  Français,  se  décida  enfin  à 
faire  sonner  là  retraite,  abandonnant  sur  le  champ  dé 
bataille  sept  mille  morts  et  quatre  mille  blessés,  et  laissant 
entre  les  mains  de  nos  troupes  deux  mille  prisonniers. 
Les  Français  n'avaient  nerdu  que  deux  mille  cinq  cents 
hommes.  Après  sa  défaite,  Eugène  se  retira  vers  le 
Bressan  et  le  Tyrol  italien. 

Le  marquis  de  Guerchjr  participa  à  la  prise  de  San*- 
cino  et  se  distingua  ensuite  à  la  bataille  de  Cassinata, 
le  19  avril  1706,  gagnée  par  le  duc  de  Vendôme  sur 
utt  corps  d'Impériaux,  commandé  par  le  comte  de  Re- 
vontlau.  Après  cette  victoire,  le  duc  de  Vendôme  rési^lul 
d'investir  la  ville  de  Turin,  dont  la  prise  lui  assurait 
la  possession  de  tout  le  Piémont;  mais  le  maréchal  de 
Villeroi  ayant  été  battu,  le  23  mai,  à  Ramillies  par  le 
fameux  Malborough,  le  duc  de  Vendôme  fut  appelé  à 
le  remplacer  en  Flandre,  comme  il  l'avait  remplacé 
précédemment  en  Italie,  Le  duc  de  la  Feuillade  lui 
succéda  et  vint  mettre  le  siège  devant  Turin,  au  commen- 
cement de  juin,  avec  une  armée  forte  de  cent  bataillons 
et  de  quarante-six  escadrons,  et  munie  de  cent  quarante 
pièces  de  canon.  L'approvisionnement  des  munitions  de 


J 


M2 

siège  était  formidable  :  cent  dix  mille  boulets,  quatre 
cent  six  mille  cartouches,  Vingt  et  un  mille  bombes,  vingt- 
sept  mille  sept  cents  grenades,  Quinze  mille  sacs  à  terre, 
trente  mille  instruments  pour  le  pionnage,  douze  cent 
mille  livres  de  poudre,  telles  étaient,  selon  Voltaire,  les 
ressources  mises  à  la  disposition  du  duc  de  la  Feuillade 
pour  s'emparer  de  Turin.  Le  prince  Eugène  ne  pouvait 
secourir  celte  ville;  il  était  au  delà  de  TAdige,  et  ce 
fleuve,  bordé  en  deçà  d'unf,  longue  chaîne  de  retranche- 
ments,  semblait  rendre  le  passage  impraticable.  Notre 
illustre  compatriote,  le  maréchal  de  Vauban,  le  premier 
des  ingénieurs,  le  meilleur  des  citoyens,  «  le  seul  géné- 
ral peut-être,  dit  Voltaire,  qui  aimât  mieux  l'Etat  que  soi- 
même,  »  avait  proposé  au  duc  de  la  Feuillade  de  venir 
diriger  le  siège  comme  ingénieur,  et  de  servir  dans  son 
armée  comme  volontaire,  offre  magnanime  que  le  pré- 
somptueux général  refusa.  Le  duc  de  Savoie  était  dans  sa 
capitale;  la  Feuillade,  sans  même  entourer  toute  la  ville, 
Tallaqua  par  la  citadelle,  qui  était  le  côté  le  plus  fort,  et 
poussa  le  siège  contre  toutes  les  règles.  Guerchy  repoussa 
victorieusement,  à  la  tête  d'un  des  bataillons  du  Roval- 
Vaisseau,  une  sortie  tentée  par  les  assiégeants.  Plus  il 
mettait  d'impétuosité  dans  des  attaques  réitér.  es  et  infruc- 
tueuses, plus  le  siège  traînait  en  longueur.  Le  duc  de 
Savoie  par  vint  à  s'échapper  de  la  ville  avec  quelques  esca- 
drons; la  Feuillade  le  poursuivit  sans  réussir  à  Talteindre. 
Le  prince  Eugène,  dans  le  but  de  secourir  Turin,  passe 
l'Adige,  traverse  le  canal  blanc  et  le  Pô,  passe  le  Tanaro 
à  la  vue  d'un  corps  d'armée  français,  commandé  par  le 
duc  d'Orléans,  neveu  de  Louis  XIV,  s'empare  de  Corpi, 
Civregio,  Reggio,  et  opère  sa  jonction  avec  le  duc  de 
Savoie  auprès  a'Aoli,  pendant  que  le  duc  d'Orléans  rejoint 
le  duc  de  la  Feuillade  au  camp  devant  Turin.  Le  marquis 
de  Guerchy  fut  blessé  deux  lois  dans  les  assauts  répétés 
donnés  par  les  troupes  françaises  à  la  garnison  de  Turin  ; 
il  reçut  un  coup  de  feu  à  l'épaule  au  mois  de  juillet,  et 
fut  blessé  à  la  tête  au  mois  d'août  suivant.  Le  prince 
Eugène,  après  avoir  passé  la  Doire,  attaqua  l'armée  fran- 
çaise le  7  septembre  1706.  Au  bout  de  deux  heures  de 
combat,  il  force  les  retranchements  et  se  rend  maître  du 
camp;  les  lignes,  les  tranchées  sont  abandonnées  par 


113 

l'armée  française,  qui  fuit  en  désordre^  laissant  aux 
mains  du  vainqueur  tous  les  bagages,  les  munitions,  la 
caisse  militaire  et  les  provisions  de  toutes  sortes.  Pendant 
cette  funeste  bataille,  Guerchy  fut  chargé  avec  son  régi- 
ment de  la  garde  d'un  pont  dont  la  conservation,  due  à 
sa  valeur  et  Théroïsme  de  ses  soldats,  assura  la  retraite 
des  débris  de  l'armée.  Les  Français  n'avaient  pas  eu  plus 
de  deux  mille  hommes  tués  dans  cette  bataille,  dont  les 
conséquences  furent  la  retraite  de  Tarmée  vers  le  Dau- 
phiné  et  la  perte  de  l'Italie. 

Après  cette  désastreuse  campagne,  le  marquis  de  Guer- 
chy fut  emplové  à  l'armée  de  Flandre,  commandée  par 
le  duc  de  Vend(ôme  et  le  duc  de  Bourgogne,  petit-fils  de 
Louis  XIV.  L'armée  française  était  forte  de  cent  mille 
hommes,  tandis  que  les  alliés,  sous  les  ordres  du  duc  de 
Malboroug,  n*en  avaient  que  quatre-vingt  mille.  L'armée 
française  était  ainsi  numériquement  plus  forte;  mais  la 
division  et  l'esprit  d'incertitude  qui  régnaient  dans  le 
commandement,  multiplièrent  les  fautes*  et  rendirent  cette 
campagne  aussi  fatale  et  aussi  désastreuse  que  celle  de 
4  806. 

IX. 

L'année  suivante,  le  marquis  de  Guerchy  fut  envoyé 
à  l'armée  de  Roussillon,  qui  opérait  en  Catalogne.  Il  se 
conduisit  brillamment  à  la  bataille  d  Almanza,  et  fit 
ensuite  le  siège  de  Lérida.  Le  20  septembre,  il  ouvrit  la 
tranchée  devant  la  place  forte  de  Ciudad-Rodrigo.  La 
brèche  n'était  pas  encore  praticable  quand  la  poudre  vint 
à  manquer.  Le  marquis  de  Ray,  qui  commandait  l'armée 
de  siège,  offrit  cette  alternative  au  marquis  de  Guerchy, 
dont  c'était  le  tour  de  marcher  avec  son  régiment  :  brus- 
quer l'assaut  ou  décamper.  Guerchy  n'hésita  point;  il 
s'élança  à  l'assaut,  et  la  place  fut  emportée  le  4  octobre. 
La  garnison,  qui  voulait  se  réfugier  dans  le  château,  fut 
repoussée  par  les  grenadiers  de  Guerchy.  Les  assiégés 
perdirent  ce  jour-là  400  tués,  2,000  prisonniers,  56  dra- 
peaux ou  étendards  et  16  bouches  à  reu.  Guerchy  assista 
ensuite  au  siège  de  Tortose.  Après  la  bataille  de  Sara^osse^ 
livrée  le  10  août  1710,  et  ou  les  troupes  de  Philippe  Y 


1U 

furent  vaincues,  le  duc  de  Yendôme  fut  eovoyé  pour  diri- 
ger les  opérations  militaires  en  Esp^ne. 

Vendôme,  ayant  ramené  le  roi  Pnilippey  à  Madrid,  s'a- 
vança à  la  rencontre  des  ennemis,  qui,  en  apprenant  sa 
marche  en  avant,  se  retirèrent  vers  le  Portugal;  Vendôme 
les  poursuit,  passe  le  Tage,  s'emparede  la  villede  Briguera, 
y  fait  prisonnier  le  général  Stanhope  avec  cinq  mille 
Anglais,  et  atteint  enfin  le  comte  Stahrenberg,  le  vain- 
queur de  Saragosse,  lui  livre  la  bataille  de  Villanuova 
(10  décembre  i710),  et  remporte  une  victoire  complète. 
Après  la  bataille  de  Villanuova,  Tarmée  de  Vendôme  vint 
mettre  le  siège  devant  la  ville  de  Givone,  la  plus  forte 
place  de  la  Catalogne.  Le  marquis  de  Guercby  fut  blessé 
dans  Tassaut  général  donné  le  23  janvier  1714.  La  place 
se  rendit  quelques  jours  plus  tard.  Vendôme,  après  avoir 
chassé  les  alliés  et  fait  reconnaître  par  toute  TEspagne 
lautorité  de  Philippe  V,  mourut  quelque  temps  après,  le 
11  juin  1713. 

Le  marquis  de  Guercby  fui  nommé  lieutenant-général 
à  la  fin  de  1710. 

Bien  que  la  paix  d'Utrech,  qui  mit  fin  à  la  guerre  àa  la 
succession  d'Espagne,  guerre  qui  avait  duré  douze  ans, 
eût  été  signée  le  1 1  avril  1713,  les  hostilités  continuèrent 
Tannée  suivante  entre  Philippe  et  son  compétiteur, 
Charles  IIL  Le  marquis  de  Guerchy  assista  au  siège  de 
Barcelone,  dont  les  opérations  furent  conduites  par  le 
Berwick,  pendant  que  le  port  était  bloqué  par  une 
escadre  française.  Les  assiégés,  excités  par  les  prêtres  et 
les  moinesj  qui  pullulaient  dans  la  ville,  se  défendirent 
avec  une  énergie  doublée  par  le  fanatisme*  Ils  furent 
enfin  obligés  de  capituler  le  12  septembre  1714.  Après 
la  prise  de  Barcelone,'  qui  porta  le  dernier  coup  au 
compétiteur  autrichien  de  Pnilippe  V,  le  marquis  de 
Guerchy  revint  en  France. 

Le  régent  Philippe  d'Orléans  ayant  déclaré  la  guerre  à 
TEspagne  le  10  janvier  1719,  le  marquis  de  Guerchy  fut 
appelé  à  commander  une  division  delarmée  françaisequi, 
sous  les  ordresdu  maréchal  de  Berwick,  celui-là  mémequi 
avait  gagné  des  batailles  pour  affermir  Philippe  V  sur  son 
trône,  était  chargée  d  envahir  l'Espagne.  Au  printemps, 
Tarmée  française,  forte  de  40  mille  hommes,  passa  la 


Bidaaso^  détruisit,  au  port  du  Passage,  les  chantiers  de 
la  marine  espagnole,  et  s'ennpara  de  Fontarabie»  de  Cas- 
telleone,  d'Urgell,  de  Roses  et  de  Timportante  place  de 
Sainl-Sébaslien.  Après  la  prise  de  cette  dernière  ville,  le 
nijarquis  de  Guercny,  qui  s'était  distingué  dans  ces  diffé- 
rents sièges,  en  fut  nomnaé  gouverneur  {?  août  1719).  Il 
coBserva  ces  fonctions  jusqu*à  la  fin  des  hostilités. 

La  paix  ayant  été  signée  entre  la  France  et  TEspagne  le 
17  février  1720,  le  marquis  deGuerchy  repassa  les  Pyré- 
nées avec  Tarmée  du  maréchaldeBerwick.  En  1733,  il  fut 
nommé  gouverneur  de  la  ville  de  Huningue,  place  impor- 
tante par  sa  situation  commandant  le  coude  fait  par  le 
Rhin  en  tournant  de  Test  au  nord  près  deBâIe,  et  qu'avait 
fortifiée  Vauban. 

La  guerre  ayant  éclaté  au  commencement  de  Tannée 
suivante  entre  la  France,  l'Espagne  et  la  Savoie  alliées 
et  TAutriche,  le  vieux  lieutenant-général,  —  il  avait 
alors  soixante  et  onze  ans,  -^  fut  employé  à  Tarmée 
qui  opérait  sur  le  Rhin.  II  contribua,  avec  sa  division, 
À  la  prise  de  Trêves  et  de  Philipsbourg,  et  à  la  conquête 
de  la  Bas6e-Mosetle,  qui  furent  les  Iruits  de  la  cam- 
pagne de  1734.  La  campagne  suivante  ne  fut  signalée 
par  aucun  fait  important.  Un  corps  d'armée  russe  étant 
arrivé  sur  le  Rhin  pour  renforcer  l'armée  autrichienne, 
les  Français  s'apprêtaient  à  lui  barrer  le  passage,  lors- 
u'une  suspension  d'armes  arrêta  les  hostilités.  La  paix 
ut  signée  le  3  octobre  1736.  Le  marquis  de  Guerchy 
quitta  alors  définitivement  le  service  militaire  actif,  et  se 
retira  à  Hunningue,  dont  il  conserva  les  fonctions  de 
gouverneur  jusqu'à  sa  mort.  Il  fut  nommé  chevalier  des 
Ordres  du  roi  le  2  février  1739. 

La  réception  du  nouveau  chevalier,  qui  avait  soixante- 
dix-sept  ans,  eut  lieu  le  17  mai  suivant;  si  l'on  en  croit 
le  duc  de  Luynes,  le  vieux  lieutenant-général  fut  si 
fatigue  des  révérences  qu^il  dut  faire  en  cette  circons- 
tance, qu'il  faillit  succomber  avant  d  avoir  achevé  la 
cérémonie.  Voici  comment  le  duc  de  Luynes  raconte 
cette  réception  dans  ses  Mémoires  :  <(  Le  lundi  i  février 
1739,  le  roi  fit  huit  chevaliers  de  TOrdre.  M.  le  maré- 
chal de  Puységur,  M.  de  Savines,  M.  de  Guerchy, 
M*  d'Âvaroy,  H.  de  la  Luzerne  (le  plus  jeune  des  cinq 


g 


116 

a  environ  soixante-quinze  ans],  M.  de  Fénelon,  H.  de 
Cambis  et  M.  de  Mirepoix.  Le  17  mai  eut  lieu  le  chapitre 
de  rOrdre,  ensuite  la  grand'messe,  après  laquelle  le  roi 
reçut  les  sept  chevaliers  sus-nommés.  M.  de  Guerchy  se 
trouva  si  fatigué  des  révérences  qu'il  faut  faire,  (jue, 
voyant  qu'il  ne  pouvait  achever  la  cérémonie,  Sa  Majesté 
fit  dire  à  Monsieur  son  fils  de  venir  lui  donner  la  main; 
cela  fit  un  spectacle  nouveau  et  touchant  de  voir  le  fils 
soutenir  son  père,  tourner  avec  lui  et  ne  pas  le  quitter  un 
moment.  » 

Le  marquis  mourut  à  Guerchy  le  13  février  1748,  à 
Tâge  de  quatre-vingt  cinq  ans.  Il  avait  épousé  d'abord 
Louise  de  Marion  de  Druy,  et  ensuite  Charlotte  de  Cor- 
nuel  (1). 

X. 

Louis  de  Régnier,  marquis  de  Guerchy  et  de  Nangis, 
eut  de  son  mariage  avec  sa  seconde  femmc«,  Charlotte  de 
Cornuel,  un  fils  Claude-Louis-François,  qui  prit  le  litre 
de  comte  de  Guerchy.  Le  comte  de  Guerchy  se  voua, 
comme  son  père,  au  métier  des  armes.  Il  entra,  à  Tâge  de 
quinze  ans  (4  décembre  1730),  dans  la  compagnie  des 
mousquetaires  du  roi,  oii  il  fit  ses  premières  classes.  Ses 
aptitudes  militaires,  jointes  au  crédit  et  à  l'influence 
de  son  père,  alors  lieutenant-général  des  armées  royales 
et  gouverneur  de  la  place  de  Huningue,  lui  valurent. 
Tannée  suivante,  le  grade  de  capitaine  de  cavalerie  au 
régiment  de  Toulouse.  C'est  en  cette  qualité  qu'il  fit  ses 
premières  armes  dans  la  guerre  d'Italie,  commencée  en 
octobre  1733  et  dirigée  par  le  vieux  maréchal  de  Villars, 
le  héros  de  Denain,  proclamé  généralissime  des  armées 
française,  espagnole  et  piémonlaise  confédérées. 

L'armée  franco-piémontaise  franchit  les  Alpes  et  entra 
dans  le  Milanais,  dont  elle  fit  la  conquête  sans  coup 
férir,  les  Autrichiens  s'étant  contentés  de  s'enfermer  dans 
quelques  forteresses,  qui  furent  rapidement  assiégées  et 
prises.  Le  comte  de  Guerchy  se  signala  au  siège  de  Milan, 
dont  la  prise  couronna  dignement  la  glorieuse  carrière  de 

(1)  EtaUivil  de  Guerchy  (171i). 


117 

Viliars,  qui  mourut  à  Turin,  peu  de  temps  après,  le 
17  juin  1734,  à  Tâge  de  82  ans.  Le  maréchal  de  Coigni  lui 
succéda  dans  le  commandement  en  chef.  Le  comte  de 
Guerchy  assista  à  la  bataille  de  Parme,  où  les  Autrichiens 
furent  repoussés  après  un  terrible  carnage,  dans  lequel 
péril  leur  général,  le  comte  de  Merci.  A  la  bataille  de 
Guastalla  (1),  livrée  le  19  septembre  1734,  il  fit  des  pro- 
diges de  valeur  et  reçut  un  coup  de  feu  au  bras.  Sa  bril- 
lante conduite  pendant  cette  campagne  lui  valut  un  avan- 
cement considérable;  il  fut  nommé  le  23  novembre  1734 
colonel-lieutenant  du  régiujent  Royal-Vaisseau,  infante- 
rie, que  son  père,  marquis  de  Guerchv,  avait  commandé 
do  1702  à  1710.  Le  nouveau  colonel  était  à  coup  sûr  un 
des  plus  jeunes  de  l'armée  française,  car  il  n  était  àsé 
que  de  dix-neuf  ans  et  denii.  Il  fit  avec  son  régiment  la 
campagne  sur  le  Rhin^  en  1735.  Il  combattit  à  Klausen  et 
acheva  la  campagne  au  camp  de  Rower.  Le  3  octobre 
1733  la  paix  fut  signée  à  Vienne  entre  la  France  et 
rAulriche;  rappelons  ici  que  c'est  par  ce  traité  que  fut 
annexée  définivement  à  la  France  la  riche  province  de 
Lorraine,  dont  la  criminelle  et  néfaste  guerre  de  1870 
nous  a  fait  perdre  une  grande  partie. 

Le  comte  de  Guerchy  revint  en  France  à  la  fin  de  cette 
année.  Il  épousa,  le  3  mai  1740,  Gabrielle-Lydie  d'Harr 
court,  troisième  fille  (2)  de  François,  duc  d'Harcourt,  pair 
et  maréchal  de  France,  capitaine  des  gardes  du  corps,  et 
de  Marie-Madeleine  Le  Tellier,  sa  seconde  femme.  Fran- 
çois d'Hareourt  était  fils  de  Henri,  duc  d'Harcourt,  pair 
et  maréchal  de  France,  capitaine  des  gardes  du  corps, 
etc.,  et  frère  d'Henri-Clauae  d'Harcourt,  qui  fut  égale- 
ment maréchal  de  France.  Le  comte  de  Guerchy  s  allia 
ainsi  à  Tune  des  plus  puissantes  et  des  plus  illustres 
familles  militaires  ae  France. 

Après  la  mort  de  l'empereur  Charles  VI  (octobre  1740), 
la  guerre  de  la  succession  d'Autriche  ayant  éclaté,  le  comte 
de  Guerchy,  qui  était  en  garnison  avec  son  régiment  à 


(i)  Ville  forte  d'Italie,  province  de  Reggio,  sur  la  rive  droite 
du  Pô,  à  27  kilomètres  de  Parme. 

(2)  La  seconde  fille  du  duc  d'Harcourt  avait  épousé  le  prinoe 
de  Croy,  qui  fut  gouveraeur  de  Calais. 

4884  IX 


448 

Metz,  reçut  Tordre  de  se  rendre  sur  le  Rhin.  Il  franchit  le 
fleuve  le  21  août,  au  Port-Louis,  se  dirigea  sur  la  Bavière 
et  arriva  à  Donauwerth,  où  Tarmée  s'assemblait  sous  les 
ordres  de  Télecteur  Charles- Albert  et  du  comte  Maurice 
de  Saxe,  créé  lieutenant-général  par  lettres^pa tentes  du 
30  août  1731,  et  du  comte  Maurice  de  Saxe,  fils  naturel 
de  Frédéric-Auguï>le  II,  roi  de  Pologne  et  électeur  de 
Saxe,  et  de  la  comtesse  Aurore  de  Konismauck. 

Le  comte  de  Guerchy  combattit  a  Passau  et  h  la  prise 
d'assaut  de  la  ville  de'  Prague,  capitale  de  la  Bohème 
(15  novembre  1741),  fait  d'armes  éclatant  qui  fit  le  plus 
grand  honneur  au  comte  de  Saxe. 

La  ville  de  Prague  était  commandée  par  le  général 
autrichien  Ogilvi.  Ce  général,  Irlandais  de  naissance, 
étaitun  homme  courageux  et  intrépide.  Il  avait  trois  mille 
hommes  de  garnison^  et  Tannée  austro-hongroise,  forte 
de  trente  mille  hommes,  marchait  à  son  secours,  et  était 
arrivée  le  25  novembre  à  cinq  lieues  de  Prague.  Le  comte 
de  Saxe  ordonna  l'assaut  général  pour  cette  nuit  même. 
Les  Franco-Saxons  simulèrent  deux  attaques  avec  un 
grand  fracas  d'artillerie,  afin  d'attirer  de  ce  côté  la  masse 
des  assiégés;  cette  ruse  de  guerre  réussit  complètement, 
et  le  comte  de  Saxe  ayant  fait  préparer  une  seule  échelle 
vers  les  remparts  de  la  ville  neuve,  et  à  l'endroit  opposé 
de  celui  qu'il  avait  fait  attaquer,  les  Français,  conduits 
par  M.  de  Chevert,  lieutenant-colonel  du  régiment  de 
Beauce  le  comte  de  Broglie  et  le  comte  de  Guerchy,  mon- 
tèrent en  foule  et  arrivèrent  aux  remparts,  qui  n'étaient 
point  gardés,  et  se  rendirent  maîtres  de  la  ville  sans 
qu'une  goutte  de  sang  eût  été  répandue.  La  garnison  mit 
bas  les  armes,  et  Ogilvi  se  rendit  prisonnier  avec  ses 
trois  raille  hommes. 

Après  la  prise  de  Prague,  le  comte  de  Guerchy  com- 
battit vaillamment  sous  les  murs  d'Egra  et  d'Ellebogen, 
qui  furent  emportés  avec  la  même  vigueur. 

Il  fut  ensuite  chargé  de  se  diriger  avec  son  régiment 
sur  la  petite  ville  d'Ems,  et  de  s*en  emparer. 

Cette  place  lui  a^ant  ouvert  ses  portes  après  une  courte 
résistance,  il  s'y  mstalla  avec  son  régiment.  Il  eut  sou- 
vent à  lutter  contre  les  troupes  légères  autrichiennes  et 
hongroises.  Le  9  décembre,  un  parti  de  hussards  s'empara 


149 

d'uD  faubourg  situé  de  Taulrecôtéde  la  rivière,  et  auquel 
devait  aboutir  un  pont  aue  les  soldats  français  établis- 
saient. De  ce  poste,  les  nussards  contrariaient  la  conti- 
nuation du  travail;  le  colonel  donna  ordre  à  deux  compa- 
gnies de  grenadiers  de  les  chasiser  de  ce  faubourg.  Con- 
duites par  le  capitaine  du  Breuil,  elles  s'embarquèrent 
sur  des  bateaux,  pendant  que  le  capitaine  Campredon, 
avec  cent  fusiliers,  se  plaçait  à  l'entrée  du  pont  du  c:ôté 
de  la  ville,  et  ouvrait  un  feu  très  vif  sur  les  maisons  où 
Tennemi  se  trouvait  embus(jué.  A  la  faveur  de  cette  diver- 
sion, les  grenadiers,  quoique  leurs  bateaux  se  fussent 
engravés,  touchèrent  bord  sur  l'autre  rive  et  mirent  les 
hussards  en  déroute.  Peu  de  jours  après,  le  capitaine  de 
Clerraont-Rochechouart  se  fit  tuer  sur  ce  même  pont 
d'Ems  en  repoussant  une  nouvelle  attaque  faite  par  un 
crorps  de  pandours  qui  avait  amené  avec  lui  quatre 
canons  (1). 

Après  l'affaire  de  Galinkirchen,  le  comte  de  Guerchy 
se  vit  forcé  d'évacuer  Ems;  il  se  replia  sur  Lintz,  capitale 
de  la  Haute-Autriche,  qui  fut  aussitôt  assiégée  par  Tarmée 
austro-hongroise,  et  où,  en  janvier  4742,  il  dut  subir  la 
capitulation  imposée  au  comte  de  Sé^ur. 

Pendant  la  belle  défense  que  fit  la  garnison  de  Lintz, 
le  colonel  de  Guerchy  se  distmgua,  avec  son  régiment,  à 
la  sortie  du  46,  et  à  l'attaque  du  23  janvier.  Le  Royal- 
Yaisseau  perdit,  dans  cette  dernière  attaque,  son  lieute- 
nant-colonel, M.  de  Perille,  et  le  capitaine  d'Apchier  (2). 
Rentré  sous  la  condition  de  ne  point  servir  pendant  un 
an,  Guerchy  tint  garnison  avec  le  Royal- Vaisseau  à  Sarre- 
louis,  et  ensuite  a  Strasbourg.  L'année  étant  expirée,  il 
fut  appelé  à  faire  partie  du  corps  de  douze  bataillons  qui 
se  rendait  à  Donauwerth  au  devant  de  l'armée  de  Bavière, 

L'armée  française  était  commandée  par  le  maréchal  de 
Broglie,  vieillard  usé  et  infirme.  Cette  armée  ne  comptait 
que  vingt-cina  mille  hommes,  alors  que  larmée  austro- 
hongroise,  à  la  tète  de  laquelle  était  le  feld-maréchal 
Kœnigselk,  était  forte  de  plus  de  soixante  mille.  L'ennemi 
refoula  Tarmée  française  sur  Prague,  et  l'y  cerna  ;  mais, 


(4) 


(4)  BMoife  de  f  Infanterie  française^  par  le  général  Suzane. 


120 

après  avoir  essuyé  de  grandes  pertes  dans  les  terribles 
sorties  faites  par  les  assiégés,  et  menacé  par  une  armée 
française  qui,  sous  les  ordres  du  maréchal  de  Maillebois, 
se  portait  rapidement  au  secours  de  la  ville  assiégée,  il 
leva  le  blocus.  Le  maréchal  de  Belle-Isle  étant  alors  venu 
prendre  le  commandement  de  l'armée,  il  donna  Tordre 
d'évacuer  Praçue,  et  sortit  de  la  ville  avec  quatorze  mille 
hommes  fort  délabrés  par  les  souffrances  et  les  privations 
de  toutes  sortes  qu'ilsavaient  endurées.  Guercky  marchait 
à  l'avant-garde  avec  son  régiment,  et  contribua  à  assurer 
la  retraite.  Belle-Isle  laissa  dans  la  place  une  faible  gar- 
nison, dont  il  confia  le  commandement  au  brave  colonel 
Chevert,  qui,  avec  le  comte  de  Guerchy  et  le  comte  de 
Broglie,  avait  le  premier  escaladé,  en  4741,' les  rempjarl^ 
qu'il  était  maintenant  chargé  de  défendre.  Les  Autrichiens 
l'ayant  sommé  de  se  rendre  à  discrétion,  il  leur  répondit: 
«  Dites  à  votre  général  que  s'il  ne  m'accorde  pas  les 
honneurs  de  la  guerre,  je  mets  le  feu  aux  quatre  coins  de 
Prague,  et  je  m'ensevelis  sous  les  ruine  •.  »  Cette  fîère 
réponse  fit  son  effet,  la  capitulation  fut  accordée  et  Che- 
vert rejoignit  Belle-Isle,  qui  ramena,  (décembre  1742), 
en  jonchant  la  route  de  soldats  morts  de  misère  et  de 
froid,  les  débris  de  l'armée  à  Egra,  par  une  route  détour- 
née de  trente-huit  lieues.  Le  maréchal  établit  différents 
Eostes  sur  le  Rhin,  et  s'empara  des  lignes  de  Lauler- 
ourg.  Guerchy  vit  achever  la  campagne  è  Spire;  Le 
Royal- Vaisseau  travailla  pendant  quelque  temps  sous  sa 
direction  à  la  réparation  des  lignes  de  Lauter,  et  prit  ses 
quartiers  d'hiver  h  Metz, 

XI. 

Après  cette  campagne,  Guerchy  revint  en  France, 
où  il  reçut  bientôt  la  récompense  des  services  qu'il  avait 
rendus  et  de  la  brillante  conduite  qu'il  avait  tenue  à  Ems 
et  à  Lintz.  Il  fut  promu  brigadier  d'infanterie  le  20  février 
1873,  et  nommé  chevalier  de  Tordre  royal  de  Saint-Louis 
le  11  avril  suivant. 

C'est  en  cette  qualité  que  le  comte  de  Guerchy  fut 
employé  à  l'armée  qui,  sous  les  ordres  du  maréchal 
duc  de  NoailleS;  tenait  campagne  dans  la  Bavière  et 


124 

sur  le  Rhin.  Parti  de  Paris  â  la  fin  d'Avril  1743,  le 
nouveau  brigadier  arrivait  à  Tarmée  du  Rhin,  qui 
opérait  sur  ie  Hein,  dans  les  premiers  jours  de  mai. 
L  armée  ennemie,  composée  d'Anglais,  d'Autrichiens  et  de 
Hanovriens,  était  forte  de  cinquante  mille  hommes;  le  roi 
d'Angleterre,  Geoi^es  II  était  h  sa  tète,  ayant  sous  ses 
ordres  le  comte  de  Stair,  un  élève  du  duc  de  Malborougk, 
et  son  fils  le  duc  de  Cumberland.  Le  duc  de  Noailles,  en 
général  habile,  cotova  l'armée  anglaise,  que  le  Mein 
sépara  de  l'armée  française,  et  jetant  des  ponts  entre 
Deltiugen  et  Aschaffembourg,  ville  située  sur  le  Hein  et 
sur  laauelle  le  roi  d'Angleterre  avait  appuyé  son  camp,  il 
se  rendit  maître  du  chemin  de  Hanau  et  de  Francfort  et 
coupa  ainsi  les  vivres  aux  ennemis.  Voyant  son  armée 
bloquée  et  menacée  de  périr  par  la  famine,  le  roi 
d'Angleterre  se  décida  à  tenter  d  opérer  sa  retraite,  que 
les  batteries  françaises  placées  sur  la  rive  du  Mein  pou- 
vaient rendre  périlleuse,  et  de  se  retirer  à  Hanau  pour  y 
ravitailler  son  armée.  Il  hasarda  cette  retraite  le  26  juin, 
nu  milieu  de  la  nuil.  Le  duc  d3  Noailles,  voyant  les 
Anglais  s*avancer  dans  un  ^;hemin  étroit  près  de  la  rivière, 
fit  immédiatement  occuper  le  village  deDettingen,  devant 
lequel  ils  devaient  passer,  par  un  corps  de  cavalerie  et 
quatre  brigades  d'infanterie,  dont  Tune  était  sous  les 
ordres  du  brigadier  comte  de  Guerchy.  L'infanterie  avait 
ordre  de  rester  postée  dans  le  village  de  Dettingen,  en 
de-çà  d'un  ravin  profond.  Les  ennemis  devaient  passer 
par  un  chemin  creux  qui  est  entre  Dettingen  et  un  petit 
ruisseau,  chemin  donjiné  par  deux  batteries  d'artillerie 
sous  les  ordres  de  M.  de  Vallière,  lieutenant-général.  Le 

Î)oste  d'AschtJifi'embourç  étant  occupé  par  cinq  brigades, 
es  Anglais  étaient  ainsi  pris  de  tous  côtés,  et  il  ne  restait 
qu'à  attendre  dans  cette  position  qu'ils  vinssent  eux- 
mêmes  se  livrer.  Un  moment  d'impatience  rendit  toutes 
ces  mesures  inutiles,  et  évita  aux  Anglais  un  désastre 
complet.  Le  duc  de  Grammont,  lieutenant-çènéral  et 
colonel  des  gardes,  malgré  les  ordres  formels  de  son 
oncle,  le  maréchal  de  Noailles,  n'eut  point  la  patience 
d'attendre  que  les  Anglais  fussent  avancés  dans  le  défilé; 
aussitôt  qu'il  vit  l'ennemi  déboucher  devant  Dettingen,  il 
fit  passer  le  ravin  à  l'infanterie  et  s'élança  dans  une 


petite  pldine  située  entre  Detmold  et  Klein-Ostheim, 
plaine  appelée  le  Champ-des-Coqs;  il  tomba  ainsi  dans  le 
piège  qui  avait  été  préparé  pour  les  ennemis.  Les  batteries 
Que  M.  de  Vallière  avait  établies  le  long  du  Mein,  et  qui 
foudroyaient  les  Anglais  par  le  flanc,  durent  cesser  leur 
feu,  dans  la  crainte  d'être  funeste  aux  Français  mêmes. 
Le  comte  de  Guerchy,  à  la  tète  de  sa  brigade,  la  maison 
du  roi  et  quelques  escadrons  de  carabiniers,  se  jetèrent 
avec  une  telle  impétuosité  sur  les  Anglais,  que  deux 
lignes  entières  d'infanterie  turent  d  abord  enfoncées; 
mais  ces  lignes  se  reformèrent  aussitôt,  et  enveloppèrent 
les  Français.  Le  régiment  des  gardes  et  un  corps  d  infan- 
terie s'étant  élancés  à  leur  secours,  le  combat  recommença 
avec  un  acharnement  inoui.  Vingt-et-un  officiers  des 
gardes  furent  tués  sur  place,  autant  furent  grièvement 
blessés,  et  le  régiment  fut  mis  dans  une  déroute  complète. 
Quoiau'assaillis  par  des  forces  très  supérieures,  et  aban- 
donnés par  le  régiment  des  gardes,  Tinfanterie  du  comte 
de  Guerchy  et  les  escadrons  de  la  maison  du  roi  et  des 
carabiniers  ne  se  rebutaient  point,  et  combattaient  tou- 
jours avec  acharnement,  mais  avec  plus  de  bravoure  que 
d'ordre.  Un  grand  nombre  d'officiers  supérieurs  furent 
tués  ou  blessés  dans  cette  lutte  aussi  meurtrière  qu  iné^le, 
et  dans  laquelle  la  valeur  seule  avait  à  combattre  le 
nombre  et  la  discipline.  Le  maréchal  de  Noailles  ordonna 
enfin  la  retraite;  le  combat  avait  duré  trois  heures,  et  la 
perte  fut  à  peu  près  égale  dans  les  deux  armées,  qui 
eurent  chacune  plus  de  deux  mille  cinq  cents  hommes 
mis  hors  de  combat.  Ainsi  se  termina  par  une  défaite 
pour  l'armée  française  une  journée  qui  paraissait  devoir 
amener  la  ruine  complète  des  Anglais. 

Après  cette  journée  de  Dettingen,  le  duc  de  Noailles, 
craignant  de  se  trouver  pris  entre  Tarmée  anglaise,  que 
des  troupes  étaient  venues  renforcer,  et  l'armée  autri- 
chienne, qui  entrait  en  Souabe  sous  les  ordres  du 
5 rince  Charles  de  Lorraine,  se  vit  forcé  de  repasser  le 
hin,  abandonnant  ainsi  l'Alsace  aux  ennemis. 

L'année  suivante,  le  comte  de  Guerchy  fit  avec  Tarmée 
royale  la  campagne  de  Flandre  (4744).  Les  Français,  au 
nombre  de  80,000,  et  ayant  à  leur  tête  le  roi  Louis  XV 
en  personne,  entrèrent  en  Flandre  à  la  mi-mai.  Le  comte 


128 

de  Guerchy  assista  aux  sièges  de  Courlrai,  de  Menin, 
d*Ypres  et  de  Furnes  ;  ces  villes  ouvrirent  leurs  portes  aux 
Français  après  quelques  jours  de  si^e  et  de  tranchée 
ouverte.  L'armée  austro-hongroise  ayant,  malgré  les 
héroïques  efforts  du  maréchal  de  Coigni,  qui  avait  succédé 
au  duc  de  NoaUles  daus  le  commandement  de  Tarmée 
du  Rhin,  envahi  lAlsaceet  la  Lorraine,  le  roi,  laissant  en 
Flandre  le  maréchal  Maurice  de  Saxe  (il  avait  été  promu 
au  maréchalat,  le  26  mars  4744,)  avec  environ  quarante 
mille  hommes,  partit  avec  le  reste  de  larmée  pour  secou- 
rir ces  provinces.  Le  roi  fit  prendre  les  devants  au 
maréchal  de  Noailles^  envoya  le  maréchal  ducd'Harcourt, 
beau-père  du  comte  de  Guerchy,  garder  les  gorges  de 
PbaIzDOurg,  et  se  mit  en  marche  à  la  têle  de  vingt-six 
bataillons  et  trente^trois  escadrons.  Le  comte  de  Guerchy 
raccompagnait  avec  le  Royal-Vaisseau.  Le  roi  arriva  à 
Metz  le  ;>  août.  Il  v  tomba  presque  aussitôt  dangereuse- 
ment malade.  Pendant  sa  maladie,  le  maréchal  de  Noailles, 
qui  commandait  sous  le  roi,  et  le  maréchal  de  Coigni, 
ouérèrent  leur  jonction,  sans  toutefois  parvenir  à  arrêter 
ie  prince  Charles,  qui  repassa  le  Rhin  sans  encombre  avec 
son  armée.  Après  le  rétablissement  du  roi,  le  siège  de 
l'importante  place  de  Fribourg  fut  décidé.  Louis  XV arriva 
devant  cette  plaœ  au  mois  de  septembre.  Le  siè^e  fut 
long,  difficile  et  périlleux  ;  le  comte  de  Guerchy  se  signala 
à  la  tête  des  grenadiers  du  Royal- Vaisseau  a  Tattaque  e^ 
à  la  prise  du  chemin  couvert.  Cinq  cents  grenadiers  furent 
mis  hors  de  combat  dans  cette  attaque  meurtrière,  qui 
décida  du  sort  de  la  place.  Après  deux  mois  de  tranchée 
ouverte,  le  gén  rai  Damnitz,  gouverneur  de  Fribourg, 
arbora  le  drapeau  blanc  et  se  rendit  avec  sa  garnison,  Te 
6  novembre.  Le  siège  des  châteaux  dura  encore  sept  jours, 
après  lesquels  le  roi  fut  maitre  du  Brisgare  et  de  la 
Souabe. 

Le  roi,  immédiatement  après  la  prise  de  Fribourg, 
revint  en  France,  pendant  qu'une  partie  de  Tarmée 
rejoignait  en  Flandre  le  maréchal  de  Saxe. 

Le  comte  de  Guerchy,  qui  avait  accompagné  le  roi  à 
Paris,  pendant  que  son  régiment  prenait  ses  quartiers 
d'hiver  à  Ypres,  partit  pour  la  Flandre  au  mois  d  avril 
4745.  L'année  française,  composée  de  cent  six  batail- 


124 

lons'  et  de  cent  soixantedouze  escadrons,  et  forte  de 
soixante-dix  mille  hommes,  investit  ia  ville  de  Tournai 
le  29  avril.  C'était  la  plus  forte  place  de  la  Flandre;  la 
ville,  la  citadelle  et  les  travaux  de  défense  étaient  un 
des  chefs-d'œuvre  de  Vaiiban,  notre  illustre  compatriote. 

C'est  devant  la  ville  de  Tournai  que  le  comte  de 
Guerchy  fut  nommé  maréchal  de  camp,  (<*^  mai 
1745).  Les  alliés,  comprenant  de  quelle  importance 
était  pour  eux  la  possession  de  cette  place,  résolurent 
d'hasarder  une  bataille  pour  la  secourir.  L'armée  ennemie 
confédérée,  composée  de  vingt  bataillons  et  vingt-six 
escadrons  anglais,  commandés  par  le  duc  de  Cumbenand, 
qui  avait  gagné  avec  le  roi,  son  père,  la  bataille  de 
Uettingen,  cinq  bataillons  et  seize  escadrons  hanovriens, 
vingt*six  bataillons  et  quarante  escadrons  hollandais, 
sous  les  ordres  du  prince  de  Waldeck,  et  huit  escadrons 
autrichiens,  à  la  tète  desquels  était  le  feld-maréchal 
Kœnigseck,  et  forte  de  cinquante-cinq  mille  hommes, 
s'avança  le  3  mai  jusqu'à  Cambon,  à  sept  lieues  de  Tour- 
nai. Louis  XV  et  son  fils  le  dauphin  arrivèrent  le  8  au 
camp.  Le  maréchal  de  Saxe,  laissant  devant  Tournai  dix 
mille  hommes,  et  six  mille  pour  la  garde  des  ponts  de 
l'Escaut  et  des  communications  entre  la  ville  et  l'armée, 
se  porta  au  devant  des  ennemis  avec  une  cinquantaine  de 
mille  hommes.  Les  deux  armées  étaient  ainsi  de  force 
numérique  à  peu    près  égale. 

La  journée  du  10  fut  employée  à  prendre  des  positions 
pour  la  bataille  qui  allait  s'engager.  Le  maréchal  de 
Saxe  appuya  sa  droite  sur  le  village  d'Antoin,  situé  près 
de  l'Escaut,  sous  la  protection  de  trois  redoutes  el  a  un 
ravin  ;  le  centre  fut  établi  en  face  du  village  de  Fontenoy  ; 
un  second  ravin,  qui  s'étendait  jusqu'à  un  petit  bois, 
appelé  le  bois  de  Barry,  le  couvrait;  derrière  le  bois,  que 
détendaient  deux  redoutes,  se  développait  l'aile  gauche, 
vers  Ramecroix,  et  le  mont  de  la  Trinité.  Le  Royal- 
Vaisseau  fut  placé  à  Taile  gauche  du  village  de  Ramecroix 
avec  Normandie  et  la  brigade  écossaise;  à  côté,  bordant 
Fontenoy,  se  trouvaient  les  régiments  du  roi  etd'Aubeterre. 
[Histoire  de  t infanterie,  par  le  général  Suzane).  Les  villages 
d'Antoin  et  Fontenoy  étaient,  ainsi  que  le  bois  de  Barry, 
garnis    de   canons  comme   un  camp    retranché  ;    des 


126 

redoutes  établies  entre  ces  villages  et  aux  extrémités  du 
bois  fortifiaient  cette  enceinte.  En  outre,  six  canons 
avaient  été  placés  en-deçà  de  TEscaut,  pour  foudroyer 
les  troupes  qui  attaqueraient  Antoin.  L'armée  française 
formait  ainsi  une  espèce  d'équerre,  dont  les  deux  extré- 
mil's  s'appuyaient  sur  l'Escaut;  le  champ  de  bataille 
n'offrait  pas  un  développement  de  plus  de  mille  mètres 
de  longueur  de  Fontenoy  au  bois  de  Barry,  sur  deux  mille 
mètres  de  profondeur  environ.  Les  deux  armées  allaient 
ainsi  combattre  en  champ  clos,  comme  à  Dettingen.  La 
concentration  de  tant  de  troupes  sur  un  terrain  si  resserré 
devait  rendre  la  bataille  qui  allait  s'engager  excessive- 
ment meurtrière  ;  la  formidable  artillerie  qui  défendait  les 
positions  françaises  rendait  d  ailleurs  une  attaque  de 
l'ennemi  très  difficile  et  extrêmement  périlleuse.  Le  roi, 
après  avoir  passé  TEscaut  sur  le  pont  de  Colonne,  à  deux 
mille  mètres  du  champ  de  bataille,  vint  se  placer  en  face 
de  Fontenoy. 

L'action  fut  engagée  le  11,  à  six  heures  du  matin,  par 
l'artillerie.  Les  Anglais  attaquèrent  trois  fois  le  village  de 
Fontenoy;  mais  foudroyés  par  les  terribles  décharges 
d'artillerie  et  de  mousaueterie,  ils  durent,  à  chaque  mou- 
vement offensif,  se  replier  en  désordre.  Les  Hollandais  se 
présentèrent  à  deux  reprises  devant  Antoin  ;  à  la  seconde 
attaque,  un  de  leurs  escadrons  fut  broyé  presque  tout 
entier  par  l'artillerie  d'Antoin,  il  n'en  resta  que  quinze 
hommes.  Dès  lors  ils  se  refusèrent  à  marcher  en  avant. 
Kœnigseck  conseillla  alors  au  duc  de  Cumberland  de 
masser  en  une  colonne  épaisse  l'infanterie  anglo-alle- 
mande, et  de  charger  le  centre  de  l'armée  française  entre 
le  bois  de  Barry  et  Fontenoy. 

L'entreprise  était  audacieuse,  car  il  fallait  franchir 
un  ravin  profond,  et  essuyer  le  feu  de  Fontenoy  et  des 
redoutes  ;  mais  il  ne  restait  plus  qu'à  la  tenter  ou  à  se 
résigner  à  une  retraite  humiliante.  Le  duc  de  Cumber- 
land s'y  détermina.  Les  Anglais  et  les  Hanovriens  s'avan- 
cèrent donc  sur  trois  lignes  assez  pressées,  et  de  quatre 
de  hauteur  chacune  ;  traînant  douze  canons,  ils  fran- 
chirent le  ravin  et  marchèrent  intrépidement  sous  les 
feux  croisés  de  Fontenoy  et  d'une  des  redoutes  de 
Barry.  Des  rangs  entiers  tombaient,  mais  ils  étaient 


126 

aussitôt  remplacés.  En  faoe  de  cette  masse  compacte, 
formidable,  dont  rien  ne  semblait  pouvoir  arrêter  la 
marche  lente,  mais  irrésistible,  se  trouvaient  quatre 
bataillons  des  gardes  françaises,  ayant  deux  bataillons 
des  gardes  suisses  à  leur  p^auche,  le  régiment  de  Courten 
à  leur  droite,  ensuite  celui  d'Aubeterre,  et  plus  loin, 
bordant  le  village  de  Fontenoy,  le  long  d'un  chemin  creux, 
le  r^iment  du  roi,  et  celui  de  Royal^Yaisseau,  commandé 
par  le  maréchal  de  camp  comte  de  Guerchy. 

Cependant  les  Anglais  avançaient,  et  cette  ligne  d*inlan- 
terie  française  s'approchait  également  de  Tennemi,  qui, 
bientôt,  ne  fut  plus  qu'à  cinauante  pas  de  distance.  Le  régi- 
ment des  gardes  anglaises  de  Camoel  et  le  Roya!-Ecoi»sais 
étaient  les  premiers.  Les  officiers  anglais  saluèrent  les 
français  en  otant  leurs  chapeaux.  Le  comte  de  Chabannes, 
le  ducdeBiron,  qui  s'étaient  avancés,  et  tous  les  olFiciersdes 
gardes  françaises  leur  rendirent  leur  salut.  Lord  Charles 
Hay,  capitaine  aux  gardes  anglaises,  cria  alors  :  «  Mes- 
sieurs des  gardes  françaises,  tirez.  »  Le  comte  d'Haute- 
roche,  lieutenant  des  grenadiers,  leur  répondit:  «  Mes- 
sieurs, nous  ne  tirons  jamais  les  premiers,  tirez  vous- 
mêmes.  »  Ce  ravinement  de  politesse,  cette  invitation 
réciproque  à  se  faire  passer  par  les  armes,  est  bien  un 
des  traits  les  plus  chevaleresques  que  l'histoire  ait  jamais 
enregistrés.  La  courtoisie  et  l'honnêteté  des  gardes  fran- 
çaises, qui  pourraient  paraître  un  peu  excessives  aujour- 
d'hui, mais  qui  ne  faisaient  que  consacrer  une  obligation 
militaire  imposée  par  une  ordonnance  royale  de  la  fin  du 
xvii*^  siècle,  laquelle  prescrivait  â  nos  troupes  d'essuyer  le 
premier  teu,  leur  furent  funestes  en  cette  circonstance. 

Les  Anglais  exécutèrent  un  feu  roulant  qui  emporta  le 
premier  rang  français  tout  entier;  huit  cent  soixante 
soldats  et  cinquante-deux  officiers,  dont  dix-oeuf  des 
gardes  tombèrent  morts  ou  blessés.  Courten  et  son  lieu- 
tenant-colonel  furent  tués.  Après  cette  funeste  charge,  les 
gardes  françaises  et  les  soldats  de  Courten  se  débandèrent 
et  se  replièrent  en  désordre  derrière  Fonlenoy,  laissant  à 
découvert  sur  le  flanc  et  sur  la  gauche  de  la  colonne  le 
régiment  d'Aubeterre,  et  celui  de  Guerchy. 

La  colonne  anglaise  était  alors  forte  de  quatorze  mille 
hommes  ;  elle  déborda  FoateDoy  et  la  redoute,  el  s'avaaça 


An 

vers  le  régifiienl  d^Aubeterre,  qui  perdit  dans  ce  choc  beau* 
coup  d'officiers  et  un  grand  nombre  de  soldats.  Le  comte 
de  Guerchy  qui  s'était  placé  derrière  les  gardes  françaises, 
lorsqu'ils  engagèrent  1  action,  attaaue  alors,  avec  le  Royal- 
Vaisseau,  le  flanc  gauche  de  la  colonne,  dont  il  parvient 
à  arrêter  la  marche.  Un  bataillon  des  gardes  anglaises  se 
<lélache,  avance  de  quelques  pas,  fait  une  décharge  très 
iTieurtrière  sur  le  Royal-Vaisseaii  et  revient  au  petit  pas 
se  replacer  en  tête  de  la  colonne,  qui  avance  toujours, 
repoussant  tous  les  régiments  qui  viennent  l'un  après 
l'autre  se  présenter  devant  elle.  Le  sort  de  la  journée 
paraissait  tort  compromis  ;  le  maréchal  de  Saxe,  presque 
mourant,  se  faisait  porter  d'un  corps  à  l'autre  dans  une 
petite  carriole  d'osier  ;  il  ordonna  alors  h  la  cavalerie  de 
fondre  sur  la  colonne  ennemie.  Malgré  son  épuisement, 
le  maréchal  monta  à  cheval,  et  s'avança  avec  la  cavalerie 
commandée  par  le  comte  d'Eslrées;  mais  les  efforts  de 
cette  cavalerie  étaient  peu  de  chose  contre  une  telle  masse 
d'infanterie,  qui  faisait  feu  de  tous  côtés,  et  creusait  de 
profondes  trouées  dans  les  rangs  français.  Dans  cette 
attaque  de  cavalerie,  un  de  nos  compatriotes,  M.  de  Saint- 
Sauveur,  aide-maréchal  des  logis,  fut  blessé  grièvement. 
Le  maréchal  de  Saxe  passe  alors  sous  le  front  de  la 
colonne  anglaise,  et  se  dirige  auprès  du  bois  de  Barry, 
vers  la  gauche,  afin  de  voir  tout  de  ses  yeux.  Le  comte  de 
Guerchy,  qui  avait  attaqué  le  premier  la  colonne  avec  les 
régiments  d'Aubeterre,  de  Courten  et  du  roi,  et  qui  avait 
arrêté  un  instant  sa  marche,  s'était  élancé  de  nouveau 
sur  les  ennemis  après  leur  terrible  décharge.  Trois  fois  il 
affronta  la  terrible  colonne  avec  une  impétuosité  et  une 
vigueur  irrésistibles  ;  trois  fois  son  régiment  donna  avec 
une  fermeté  et  un  courage  héroïques  ;  trois  fois  les  canons 
et  les  fusils  des  Anglais  mitraillèrent  à  bout  portant  celte 
valeureuse  phalange,  vomissant  le  fer  et  le  feu,  et  semant 
la  mort  dans  ses  rangs  (1).  Le  maréchal  de  Saxe,  arrivait 
en  ce  moment  sur  le  théâtre  de  l'action  ;  il  vit  ce  régiment 

(1)  Le  Royal-Vaisseau  s'élança  seul  trois  fois  contre  la  colonne. 
Trois  fois  il  fui  repoussé,  mais  trois  fois  il  se  rallia  sans  désoixlre 
autour  de  son  brave  chef,  le  comte  de  Guerchy,  et  arrêta  la 
marche  des  ennemis.  [Ei4toir4  de  VinfmierUj  par  le  général 
Suzane.) 


128 

qu*enveloppait  une  mer  de  feu  et  de  flamme,  dont  les 
rangs  entiers  tombaient,  el  qui  ne  se  dérangeait  pas.  On 
lui  dit  que  c  élait  le  régiment  Roval- Vaisseau  que  com- 
mandait M.  de  Guerch^.  «  Voilà  qui  est  adfmirable! 
Comment  se  peut-il  fairv,  s  ecria-t  il ,  que  de  telles 
troupes  ne  soient  pas  victorieuses  (1)?  »  Celte  parole  du 
maréchal  de  Saxe,  ténjoin  de  Tadmirable  conduite  du 
comte  de  Guerchy  et  de  son  régiment,  et  prononcée  dans 
un  moment  ou  l'armée  française  donnait  le  spectacle  de 
tous  les  héroïsmes,  est  le  plus  magnifique  éloge  qu'aient 
reiju  la  bravouve  et  la  valeur  militaires,  el  le  plus  beau 
titre  de  gloire  du  comte  de  Guerchy.  Elle  méritait  d'être 
enregistrée  par  l'histoire  el  transmise  à  la  prospérité,  à 
l'éternel  honneur  des  braves  soldats  qui  l'ont  arracher*  à 
Tadmiralion  de  leur  général  en  chef;  aussi  Tun  des 
philosophes  les  plus  illustres  que  la  France  ail  vu  naître, 
l'a-t-il  inscrite  en  lettres  d'or  dans  les  magnifiques  pages 
qu'il  a  consacrées  à  la  bataille  de  Fontenoy  (21 

Après  des  efforts  surhumains,  le  comte  de  Guerchy,  dé- 
sespérant d'entamer  la  colonne  anglaise,  se  décida  à  rame- 
ner les  débris  de  son  régiment  vers  le  bois  de  Barry,  sous 
la  protection  de  ses  redoutes.  Vainement  les  régiments 
d'infanterie  affrontèrent  bs  uns  après  les  autres  l'énorme 
masse  triangulaire  qui  paraissait  maîtresse  du  champ  de 
bataille,  vainement  tes  escadrons  les  plus  éprouvés  furent 
lancés  sur  elle,  tous  les  efforts  furent  impuissants  pour 
rébranler,  el  il  n'y  eut  bientôl  plus  d'autre  alternative 
pour  les  Français  que  de  réunir  toutes  leurs  forces  pour 
tenter  une  r.ouvelle  attaque,  ou  se  résigner  à  la  retraite. 

C'eît  dans  celte  situation  critique  que  !e  duc  de  Riche- 
lieu émit  l'avis  de  faire  avancer  quatre  canons  contre  le 
flanc  de  la  colonne,  el  «  de  tomber  sur  elle  comme  des 
fourraçeurs  »  avec  la  maison  du  roi  el  toutes  les  troupes 
disponibles.  Cette  idée  fut  acceptée,  el  le  maréchal  de 
Saxe  prépara  un  assaut  général  dont  l'impétuosité  devait 
être  irrésistible. 

Tous  les  régiments,  conduits  par  leurs  colonels,  vinrent 
se  mettre  en  ligne,  prêts  à  charger  au  premier  signal. 

(1)  Histoire  de  VInfanterie. 

(2)  Voltaire.  Précis  du  siècle  de  Louis  XV. 


189 

Le  maréchal  se  souvint  alors,  dit  le  général  Suzane^  du 
Royal-Vaisseau  ;  il  le  plaça  sur  le  flanc  droit  de  la  colonne, 
el  le  lança  une  dernière  fois  sur  les  ennemis  avec  Nor- 
mandie et  les  Irlandais.  JBien  qu'épuisé  par  les  attaques 
réitérées  qu*il  avait  exécutées  sur  les  Anglais,  le  régiment 
de  Cuerchy  participa  à  cette  dernière  charge,  qui  allait 
décider  du  sort  de  la  journée. 

La  charge  ayant  été  sonnée,  un  véritable  ouragan 
d'hommes  et  de  chevaux  fondit  sur  l'impénétrable  co- 
lonne et  la  broya  dans  un  élan  terrible  ;  en  sept  ou  huit 
minutes,  la  masse  ennemie,  attaquée  à  la  fuis  ae  front  et 
par  les  deux  flancs,  est  ouverte  de  tous  côtés,  écrasée  com  me 
dans  un  étau,  et  disparaît  comme  pulvérisée.  Les  débris  de 
la  masse  anglaise  se  précipitèrent  en  fuyant  au-delà  du 
ravin,  tandis  que  les  Hollandais  opéraient  leur  retraite 
après  la  victoire.  Louis  XV  allait  de  régiment  en  régiment, 
donnant  aux  officiers  et  aux  soldats  des  témoignages  de 
satisfaction  ;  il  arriva  en  face  du  Royal-Vaisseau,  qui  avait 
considérablement  soufiert  pendant  l'action.  Le  comte  de 
Guerchy  vint  à  lui,  son  habit  criblé  de  balles,  et  le  visage 
couvert  de  sang.  Le  roi,  en  l'apercevant,  lui  dit:  «  Guer- 
chy, vous  venez  demander  mon  régiment,  je  vous  le 
donne  (1).  »  C'est  ainsi  au'il  fut  fait,  sur  le  champ  de 
bataille  même ,  colonel-lieutenant  et  inspecteur  du 
régiment  d'infanterie  du  roi  ;  trop  juste  récompense  de  la 
valeur  et  de  l'intrépidité  qu'il  avait  montrées  pendant 
Taclion.  La  brillante  conduite  du  comte  de  Guerchy  à 
Fonlenoy,  doublement  attestée  et  par  l'éloge  public  du 
maréchal  de  Saxe  et  par  les  paroles  du  roi,  reçut  bientôt, 
de  l'immortel  chantre  de  la  Henriade,  la  consécration 
poétique.  Tout  le  monde  sait  quel  magniflque  hommage 
Voltaire,  dans  son  poème  de  Fontenoy,  a  rendu  au  comte 
de  Guerchy. 

Guerchy  n'est  point  frappé,  la  vertu  peut  te  plaire. 

C'est  en  ces  termes,  aussi  flatteurs  qu'inoubliables, 

'au  Livre  d'Or 
cette  glorieuse 


t.  esi  en  ces  termes,   aussi  iiaiieurs  qi 

aue  Voltaire  a  inscrit  le  comte  de  Guerchy  au  Livre  d'Or 
e  Fontenoy  et  qu'il  lui  a  donné  place  dans 


(1)  Ladvocat,  IHci.f  hist.  et  biUioff. 


phalanffe  dont  il  célébra  la  valeur  et  l'héroïsme.  Ajoutons 
que  nul  n'était  plus  digne  d'avoir  droit  de  cité  aans  un 
monument  qui  était  élevé  è  la  gloire  des  héros  de  Pou- 
tenoy,  et  qui  avait  pour  but  de  la  répandre  parmi  les 
contemporains,  et  d'en  transmettre  la  mémoire  à  la  pos- 
térité. Nous  reviendrons  plus  loin  sur  le  jugement  élo- 
gieux  porté  par  Voltaire  sur  le  comte  de  Guerchy  ;  celle 
qualification  de  vertueux  décernée  par  un  poète  aussi 
illustre,  un  écrivain  aussi  judicieux,  un  philosophe  aussi 
sage  et  aussi  éclairé,  fait  trop  d'honneur  au  caractère  du 
combattant  de  Fonlenoy,  pour  qu'il  nous  soit  possible 
de  ne  point  en  appeler  à  lui  des  infâmes  calomnies  duo 

1)ersonnage  qui  s'est  acquis  une  triste  célébrité,  le  cheva- 
ier  D'Éon  de  Beaumont. 

Parmi  les  officiers  qui  se  distinguèrent  le  plus 
à  cette  mémorable  bataille»  on  nous  permettra  de  signaler 
ici  le  marquis  de  Clermont-Tonnerre,  lieutenant-général, 
qui  commanda  une  aile  de  Tarmée  et  qui  contribua  plus 
que  personne  à  la  victoire.  Le  marquis  de  Clermont- 
Tonnerre  s'était  déjà  signalé  à  la  bataille  de  Wissem- 
bourg  (15  juillet  4744),  ou  il  avait  rendu  les  plus  grands 
services  et  où  il  avait  sauvé  l'Alsace.  Il  devint  plus  tard 
maréchal  de  France.  Ainsi  que  le  comte  de  Guerchy  et  le 
marquis  de  Saint-Sauveur,  Clermont-Tonnerre  appartient 
au  département  de  TTonne.  Les  ennemis  perdirent  dans 
cette  bataille  douze  ou  quatorze  mille  hommes,  tant  tués 
que  blessés  et  prisonniers;  les  Français  eurent  au  moins 
sept  mille  morts  ou  blessés.  Le  Royal-Vaisseau  y  perdit  les 
capitaines  de  Levis,  Danton,  Perille,  Dezières,  d'Autre- 
mont,  du  Rozel,  d'Alègre,  et  10  lieutenants.  Le  lieutenant- 
colonel  Du  Breuil  fut  dangereusement  blessé;  33  autres 
officiers  furent  blessés  ;  un  tiers  des  soldats  fut  mis  hors 
de  combat.  Guerchy  eut  un  cheval  tué  sous  lui.  (Suzanne, 
Hist.  de  r Infanterie  française).  Le  général  Suzanne  rend 
également  hommage  à  la  brillante  conduite  du  comte  de 
Guerchy  et  de  son  régiment,  dans  son  beau  livre,  plu- 
sieurs fois  cité,  sur  1  mfanterie  française.  <  La  bataille 
de  Fontenoy,  dit-il,  fut  un  jour  de  gloire  pour  Royal- 
Vaisseau.  »  Jour  de  doire  qui  lui  coûta  cher,  puisque 
55  de  ses  officiers  et  Te  tiers  de  ses  soldats  furent  tués 
ou  blessés. 


134 


XII. 

On  nous  pardonnera  de  nous  être  étendu  aussi  lon- 
guement sur  cette  mémorable  bataille  ;  le  rôle  important 
qu'y  joua  le  comte  de  Guerchy  nous  a  [)aru  nécessiter 
ces  développements.  Les  conséquences  de  cette  victoire 
furent  la  reddition  de  toutes  les  places  fortes  de  la  Flandre 
et  la  conquête  du  pays.  Tournoi  se  rendît  quelques  jours 
après  la  bataille.  Le  maréchal  de  Saxe  ayant  résolu 
d  assiéger  la  ville  dé  Gand,  capitale  de  la  Flandre  autri- 
chienne, le  comte  de  Guerchy  fut  désigné  pour  prendre 
part  à  cette  expédition.  Il  combattit  vaillamment  à  la 
journée  de  Mêliez  où  les  débris  de  Tarmée  anglaise, 
vaincue  à  Fontenoy,  furent  mis  dans  une  déroute  com- 
plète. La  ville  de  Gand  ouvrit  ses  portes  sans  résistance. 
Le  comte  de  Guerchy  termina  la  campagne  avec  le  régi- 
noent  du  roi  par  la  prise  d'Audenardfe,  de  Termonde  et 
d'Ath,  et  fut  ensuite  chargé  de  la  garde  du  Hainaut  fran* 
çais.  Pendant  les  préparatifs  du  siège  de  Bruxelles,  il  fut 
placé  à  Rinch.  Lorsque  la  place  fut  complètement  investie, 
il  fut  appelé  par  le  maréchal  de  Saxe  à  prendre  part  au 
si^.  Bruxelles  ouvrit  ses  portes  le  21  février  1746,  après 
un  mois  de  tranchée. 

Le  chevalier  d'Àubelerre  (4),  colonel  du  régiment  Royal- 
Vaisseau  depuis  Fontenoy,  fut  tué  dans  la  tranchée  aux 
côtés  du  comte  de  Guerchy,  dont  il  était  lami  d'enfance 
éL  le  compagnon  d'armes.  Guerchy  occupa  Malines  au 
mois  de  mai  suivant  avec  les  régiments  du  roi,  Auvergne 
et  Piémont.  Il  rejoignit  ensuite  Tarmée  du  roi,  couvrit 
avec  son  régiment  les  sié^s  de  lions,  Charleroi  et  Saint- 
Ghislain,  et  prit  ensuite  part  au  si^e  de  Namur,  entre- 
pris le  5  septembre;  la  ville  capitula  le  49  après  deux 
jours  de  tranchée  ouverte,  et  la  citadelle  le  30.  Douze 
bataillons,  dont  dix  étaient  hollandais,  furent  faits  pri- 
sonniers de  guerre. 


(i)  Le  chevalier  d'Aubeterre  était  le  père  du  comte  d'Aubeterre, 
colonel  dn.  régiment  de  ce  nom,  leguel  se  signala  à  la  bataille  de 
Fontenoy,  et  qni  fat  toé  à  celle  de  Lawfeld. 


432 

A  la  bataille  de  Liège  ou  de  Raucoux,  livrée  le  1  \  octobre 
suivant  par  le  maréchal  de  Saxe,  à  la  tête  de  120,000 
hommes,  contre  l'armée  austro-hollandaise,  forte  seule- 
ment de  80,000,  le  comte  de  Guerchy  se  conduisit 
vaillamment  à  la  tête  du  régiment  du  roi  chargé  de 
s'emparer  du  village  d'Ance,  dans  lequel  les  enneniis 
s'étaient  retranchés;  il  emporta  cette  position  avec  une 
grande  vigueur.  Il  passa  1  hiver  au  camp  de  Malines, 
et  commença  la  campagne  de  1747  par  la  prise  du 
château-fort  d'illema.  Le  maréchal  de  Saxe,  nommé  le 
14  janvier  1747  maréchal-général  des  camps' et  armées 
du  roi,  devenu  maître  de  tout  le  pays  à  la  gauche 
de  l'Escaut,  songeait  a  s'emparer  de  l'importante  place 
de  Maëstricht.  Mais  le  duc  de  Cumberland,  qui  com- 
mandait l'armée  alliée,  ayant  sous  ses  ordres  le  prince 
de  Waldeck,  qui  conduisait  les  Hollandais,  et  le  ma- 
réchal Bathioni,  qui  était  à  la  tête  des  Autrichiens, 
s'était  retranché  de  manière  à  couvrir,  les  approches  de 
la  ville,  entre  les  sources  du  Demer  et  Maëstricht,  posi- 
tion on  ne  peut  plus  avantageuse  pour  faire  échouer  les 
Ï)rojets  du  maréchal,  et  dont  le  village  de  Lawfeld  était 
a  clef. 

Le  roi  étant  venu  se  mettre  à  la  tête  de  Farmée,  il  fut 
décidé  qu'on  livrerait  bataille  aux  ennemis,  une  victoire 
seule  pouvant  ouvrir  aux  Français  les  portes  de  Maës- 
tricht et  leur  permettre  d'achever  la  conquête  du  Bra- 
bant.  L'entreprise  était  des  plus  périlleuses.  Les  revêle- 
ments terrassés  qui  faisaient  de  chaque  verger  du  village 
de  Lawfeld  une  espèce  de  citadelle,  les  feux  croisés  qu'on 
y  avait  établis,  l'élite  des  troupes  anglaises,  hanovrienues 
et  hessoises  qui  le  défendaient  avec  quelques  régiments 
hollandais,  l'armée  entière  qui  les  appuyait,  mille  autres 
obstacles,  enfin,  dont  il  fallait  triompher  pour  enlever  les 
retranchements  du  village,  semblaient  rendre  inexpu- 
gnable la  position  des  ennemis. 

La  bataille  s'engagea  le  2  juillet  1747,  à  dix  heures  du 
matin,  et  dura  jusqu'au  soir,  par  une  pluie  froide  et 
presque  continuelle,  qui  détrempait  le  soi  et  rendait  le 
terrain  presque  impraticable. 

Guercn^  fut  placé  avec  son  régiment  et  celui  de  Mont- 
marin,  vis-à-vis  de  Yelitingen.  Attaqués  deux  fois  par 


3 


133 

Hfaldeck,  qui  voulait  faire  une  diversion  sur  la  gauche 
des  Français,  deux  fois  ces  braves  régiments  le  repous- 
sèrent avec  la  plus  grande  viguenr.  Vers  le  milieu  de  la 
journée,  trois  attaques  ayant  déjà  échoué  sur  le  village  de 
Lawfeld,  le  maréchal  de  Saxe  en  ordonne  une  quatrième 
et  y  envoie  le  marquis  de  Salières  avec  les  brigades  de  la 
Tour-du-Pin,  du  Roi  et  d'Orléans.  Ce:^  troupes  avaient 
épuisé  leurs  munitions  ;  il  fallut  en  distribuer  de  nou- 
velles; le  maréchal  s'impatientait.  Alors  Guerchy  demande 
à  marcher  sur-le-champ  pendant  qu'on  ferait  la  distribu- 
tion aux  autres  corps.  Le  maréchal  y  con.sent,  et  montre  du 
doigt  ce  qu'il  y  a  à  faire.  Guerchy  part,  et  comprenant  que 
toutes  les  attaques  seront  infructueuses  tant  que  l'ennemi 
pourra  faire  entrer  de  nouvelles  troupes  dans  Lawfeld, 
il  fait  aborder  de  front  le  village  par  ses  quatre  compa- 
gnies de  grenadiers  et  par  deux  ae  ses  bataillons.  Lui- 
rajSme  avec  les  deux  autres  marche  droit  au  chemin  creux 
ui  servait  de  communication  entre  le  village  et  la  réserve 
es  alliés.  Les  autres  brigades  arrivent  bientôt  au  pas  de 
course,  et  suivent  le  régiment  du  roi. 

Le  nnaréchal,  voyant  toutes  choses  bien  engagées, 
accourt  lui-même,  se  met  à  la  tète  des  brigades  de  la 
Tour-du-Pin  et  d'Orléans,  et  attaque  par  derrière  les 
défenses  du  village,  pendant  que  Guercny  l'attaquait  de 
front.  Les  retranchements  furent  vaillamment  défendus, 
et  ce  ne  fut  qu'après  six  attaques  meurtrières  que  le 
comte  de  Guerchy  parvint  à  enlever  les  positions  de  l'en- 
nemi et  à  le  contraindre  à  mettre  bas  les  armes.  A  l'une 
de  ces  attaques,  Guerchy  reçut  un  coup  de  feu  qui  lui 
traversa  la  main  ;  quelque  douloureuse  que  fût  cette  bles- 
sure, il  n'en  continua  pas  moins  à  combattre  à  la  tête  de 
ses  troupes,  les  excitant  par  ses  paroles  et  par  son 
exemple.  Comme  à  Fontenoy,  l'action  fut  particulière- 
ment meurtrière  pour  les  soldats  du  comte  de  Guerchy; 
l'ennemi  défendit  le  village  pied  à  pied;  chaque  verger, 
chaque  maison,  chaque  retranchement  dut  être  emporté 
d'assaut,  après  une  résistance  désespérée,  et  lorsqu'enfin 
le  comte  de  Guerchy  se  fut  emparé  du  village,  la  quantité 
de  blessés  et  de  morts  qui  jonchaient  le  champ  de  ba- 
taille, en  attestant  l'opiniâtreté  de  la  défense  et  la  vigueur 
de  l'attaque,  démontrait  éloquemment  ce  que  la  lutte 

1884  X 


tà4 

avait  coûté  de  victimes  aux  deux  partis.  Pendant  que  le 
comte  de  Guerchy  s'emparait  ainsi  de  Lawfeld,  les  An- 
glais, aux  prises  avec  le  maréchal  de  Saxe,  se  défendaient 
vaillamment  et  balançaient  même  la  victoire,  lorsque 
des  cris  de  triomphe  retentissant  tout  autour  d  eux  leur 
annoncèrent  la  prise  de  ce  village.  Ils  se  résignèrent 
alors  à  battre  en  retraite,  mais  en  bon  ordre,  et  se  reti- 
rèrent sous  les  murs  de  Maëstricht.  La  cavalerie  anglo- 
hanovrienne  se  signala  par  des  charges  brillantes  qui 
furent  accueillies  par  nos  soldats  avec  la  plus  héroïque 
impassibilité  ;  elle  finit  par  être  rompue  et  écrasée;  mais 
sa  vaillante  conduite  donna  au  duc  de  Cumberland  le 
temps  d'opérer  sa  retraite  avec  le  gros  de  l'armée  et  de 
repasser  la  Meuse.  L'armée  alliée  perdit  dans  cette  ba- 
tadledix  mille  hommes  tués  ou  blessés,  vingt-neuf  pièces 
de  canon  et  une  foule  de  drapeaux  et  d'étendards;  de 
leur  côté,  les  Français  perdirent  cinq  à  six  mille  hommes. 
Le  comte  d'Aubeterre,  qui  s'était  signalé  à  Fontenoj  à  la 
tête  de  son  régiment,  fut  tué  dans  cette  affaire.  Quoique 
la  victoire  fut  acquise  aux  Français,  elle  ne  fut  pas  assez 
complète  pour  permettre  d'entreprendre  le  siège  de 
Maëstricht,  en  présence  d'une  armée  que  la  défaite 
n'avait  point  démoralisée.  Dans  l'impossibilité  de  la  dé- 
loger de  ses  positions,  le  maréchal  de  Saxe  dut  aban- 
donner momentanément  ses  projets.  Dans  le  rapport 
qu'il  adressa  au  roi  sur  la  bataille  de  Lawfeld,  le  mare- 
cnal  lui  rendit  compte  de  l'indomptable  valeur  que  le 
comte  de  Guerchy  avait  déployée  à  l'attaque  du  village, 
et  de  la  blessure  qu'il  y  avait  reçue.  Louis  XV,  pour  lui 
témoigner  sa  satisfaction  et  son  estime,  écrivit  au  comte 
de  Guerchy,  qui  lui  avait  demandé  la  permission  de  se 
retirer  quelque  temps  à  Bruxelles,  pour  y  soigner  sa 
blessure,  cette  lettre  flatteuse  : 

•  Au  camp  de  la  Commanderie,  le  5  juillet  1747. 

«  L'on  ne  peut  être  plus  content  qUe  je  ne  le  suis  de 
«  mon  régiment  ainsi  que  de  celui  qui  l'a  conduit;  cela 
«  me  fait  encore  plus  regretter  les  braves  gens  que  nous 
«  y  avons  perdus.  J'attends  avec  impatience  l'état  que 
tt  vous  me  promettez  afin  de  lui  en  marquer  plus  tôt  la 


«  datitfa(^ioD  <^ue  j'ai  de  la  manière  dont  il  s'est  conduit 
«  dans  la  dernière  affaire. 

«  Je  sens  paffaitement  Tinquiétude  que  vous  avez  de 
«  voire  felesssure,  je  n*en  ai  pas  eu- moins  de  vous  savoir 
«  blessé.  Dieu  mercy,  il  n'v  a  rien  à  craindre,  j'approuve 
<c  que  vous  alliez  à  Bruxelles  pour  être  plutôt  rétabli. 

«  Yûus  ne  me  parlez  pas  de  vous,  mais  je  sais  que 
«  vous  avez  aussi  bien  fait  que  le  régiment,  ce  qui  ne 
4(  me^surprend  point,  après  ce  que  j'ai  vu  et  sçu  devons 
«  et  augmente  ma  satisiaction  du  choix  que  j'ai  fait  pour 
«  cormmander  et  mener  une  si  brave  troupe.  ^ Avec  cela, 
«  ne  doutez  ny  de  mon  estime  ny  de  «mon  amité,  mais 
«  soyez-en  bien  sûr. 

«  Signé:  Louis. 

«  Avec  cette  adresse  :  à  Guerchy  (i).  » 

Le  comte  de  Gnerchy  profita  de  rautorisation  quohii 
accordait  le  roi,  et  il  se  rendit  à  Bruxelles  où  il  demeura 
jusqu'au  commencement  du  mois  d'août.  Complètement 

Suéri  de  sa  blessure,  il  rejoignit,  vers  le  <0  août,  le  corps 
'armée'du  comte  de  Lovendhal,  dont  le  régiment  du  roi 
faisait  partie.  Le  comte  de  Lovendhal  fut  chargé  par  le 
maréchal  de  Saxe  de  s'emparer  de  Beiig-op-Zoom,  place 
réputée  imprenable,  moins  par  l'art  de  Cohorn  qui  l'avait 
fortifiée  que  par  un  bras  de  mer  formé  par  l'Escaut  der- 
rière la  ville.  Berg-op-Zoom  était  la  plus  forte  place  du 
Brabant  hoUandais  et  le  maréchal  de  Saxe  attacnaitàsa 
possession  une  importance  considérable.  Le  comte  de 
Guerchy  arriva  avec  son  r^iment  au  moment  où  le  corps 
d'armée  se  dirigeait  sur  Berg-^op-Zoom. 

Le  siège  fut  mis  devant  cette  place  au  milieu  du  mois 
d'août.  Outre  lesdifficutés  de  toute  sorte  que  présentait  ce 
siège,  les  assiégeants  eurent  bientôt  à  lutter  contre  un  fléau 
d'un  autre  genre,  les  maladies  contagieuses  q[u6  leur  agglo- 
mération dans  un  terrain  humide  et  malsain  déchaîna,  et 
qui  mit  plus  de  vingt  mille  hommes  hors  d'état  de  servir. 
Après  trois  semaines  de  tranchée  ouverte,  le  comte  de  Lo- 

(1)  Nous  devons  la  communication  de  ce  document  à  l^obli- 
geance  de  M.  le  marquis  de  Sigy,  un  des  descendants  du  comte 
de  Guerchy. 


<38 

vendhal,  bien  que  les  brèches  ne  fussent  pas  encore  prati- 
cables, résolut  de  donner  un  assaut  général  et  d'emporter 
la  place  de  vive  force.  Cet  assaut  eut  lieu  dans  la  nuit  du 
n  septembre;  les  Français,  après  s'être  rendus  préala- 
blement maîtres  de  plusieurs  bastions,  entrèrent  dins  la 
ville  en  poussant  devant  eux  la  garnison,  qui  s'enfuit 
avec  la  précipitation  de  la  terreur,  et  abandonna  la  ville 
sans  presque  opposer  de  résistance.  Le  comte  de  Guerchy 
eut  sa  part  dans  cette  brillante  action  ;  il  tailla  en  pièces 
avec  ses  troupes  un  régiuient  suisse  qui  voulait  arrêter 
sa  marche  dans  les  rues  de  la  ville.  Ce  régiment  était 
commandé  par  le  prince  de  Hesse-Philipstadt. 

Après  la  prise  de  Berg-op-Zom,  qui  termina  la  cam- 
pagne de  1747,  le  comte  de  Guerchy  revint  en  France  où 
l'appelait  son  vieux  père  malade,  le  lieutenant-général 
marquis  de  Guerchy  et  de  Nangis,  qui  mourut  à  Guerchy 
au  mois  de  février  1748,  à  Tâge  de  85  ans.  Le  marquis 
Louis  de  Régnier  de  Guerchy  était  à  sa  mort  gouverneur 
de  Huningue,  fonction  qui  i^tait  tout  honorifique  et  qui 
constituait  pour  ainsi  dire  une  espèce  de  commende 
honoraire,  puisque,  depuis  longtemps  déjà,  le  vieux,  gou- 
verneur avait  quitté  Huningue  pour  n'y  plus  retourner. 
Son  fils  fut  appelé  à  lui  succéder  dans  cette  fonction  le 
16  février  suivant.  Le  nouveau  gouverneur  alla  prendre 
possession  de  son  poste,  qu'il  ne  devait  occuper  qu'à  de 
rares  intervalles,  au  mois  de  mars.  Après  avoir  passé  un 
mois  à  Huningue,  il  revint  à  Paris,  d'où  il  partit  le 
45  avril  pour  rejoindre  son  régiment  à  l'armée  du  maré- 
chal de  Saxe,  qui  opérait  dans  les  Pays-Bas.  Le  maréchal, 
qui  disait  que  «  la  paix  était  dans  Haëslricht,  »  était 
parvenu,  après  une  marche  admirable,  à  investir  cette 
ville  le  43  avril,  malgré  les  quatre-vingt  mille  hommes 
du  duc  de  Cumberland.  Lorsque  le  comte  de  Guerchy 
arriva  au  camp  de  Haëstricht,  l'investissement  de  cette 
ville  était  complet,  et  les  opérations  du  siège  étaient 
poussées  avec  une  grande  vigueur.  Quelque  temps  après 
son  arrivée,  il  reçut  au  camp  ^a  nomination  au  grade  de 
lieutenant-général.  Le  maréchal  de  Saxe  était  sur  le  point 
de  se  rendre  maître  de  Maëstricht,  en  face  de  l'armée 
alliée  réduite  à  l'impuissance,  lorsqu'il  reçut  un  courrier 
du  duc  de  Cumberland  qui  Tinformait  que  la  paix  entre 


137 

la  France,  TAngleterre  et  la  Hollande  venait  enfin  d'être 
signée  le  18  octobre,  à  Aix-la-Chapelle.  Cette  paix  mettait 
fin  à  la  guerre  de  la  succession  d'Autriche,  guerre  qui 
avait  duré  sept  ans,  de  1741  h  1748.  Le  maréchal  leva 
le  siège  de  Maëstricht  el  ramena  son  armée  en  France. 
Le  régiment  du  roi  reprit  ses  quartiers  aux  environs  de 
Versailles,  el  son  coîonel  put  enfin,  après  les  fatigues  et 
les    souflrances  de  cette  guerre  longue  et  meurtrière, 

()rendre  un  repos  bien  mérité,  et  goûter  les  douceurs  de 
a  paix  et  de  la  vie  de  famille,  auprès  de  sa  femme  et  de 
ses  deux  petites  filles;  car  la  comtesse  Gabrielle,  qu'il 
avait  laissée  enceinte  à  son  départ  pour  Maëstricht,  lui 
avait  donné  le  9juillet  une  seconde  fille,  Antoinette-Marie, 
qui  plus  tard  prit  le  nom  de  M"*'  de  Nangis. 

La  première,  nommée  Victoire-Félicité,  et  qui  fut 
appelée  M"*"  de  Guerch;^,  était  née  le  27  novembre  1745. 
Il  eut  ensuite  une  troisième  fille,  Anne-Gabrielle,  née  le 
9  février  1752,  et  un  fils,  Anne-Louis,  né  le  3  février  1755. 

Dans  le  courant  de  juillet  1753,  le  comte  de  Guerchy  se 
rendit  à  Compiègne  avec  son  régiment  et  fit  exécuter 
devant  le  roi  le  maniement  des  armes  et  les  manœuvres 
suivant  la  nouvelle  ordonnance.  A  la  levée  du  camp  il  se 
rendit  à  Nancy  à  la  cour  du  roi  Stanislas,  et  il  figura 
avec  le  régiment  du  roi  à  Tinauguration  de  la  belle  place 
de  cette  ville. 

xin. 

La  guerre  d'Allemagne  ayant  éclaté  en  1756,  et  les 
hostilités  ayant  commencé  sur  mer,  le  régiment  de  Guer- 
chy fit  partie  du  camp  de  Saint-Valery.  Le  l®'  mars  1757, 
le  comte  de  Guerchy  fut  appelé  à  commander  une  divi- 
sion de  l'armée  du  Rhin,  qui,  sous  les  ordres  du  maré- 
chal d'Estrées,  se  préparait  à  envahir  la  Prusse.  Le 
maréchal  entra  par  le  duché  de  Clèves  et  de  Gueldre, 
s'empara  de  Vesel,  que  les  Prussiens  abandonnèrent,  de 
toute  la  Hesse,  et  marcha  sur  le  Hanovre,  poussant 
devant  lui  une  armée  forte  de  cinquante  mille  nommes, 
composée  d'Anglais,  de  Hanovriens  et  de  Hessois,  et 
comnjandée  par  ce  même  duc  de  Cumberland  qui  avait 
été  vaincu  à  Pontenoy.  Après  avoir  passé  le  Weser,  il 


4SS 

atteigoit'enfin  l'ennemi  à  Hastenbeck,  petit  village  situé 
près  de  Hàmeln,  dans  la  principauté  de  Calenberg  (West- 
phalie).  Les  deux  armées  se  livrèrent  bataille  le  27  juillet 
1757.  Ainsi'  qu'à  Fontenoy,  le  comte  de  Guercnj  se 
signala  dans  cette  bataille  par  son  intrépidité,  et  le  régi- 
ment du  roi,  (^u'il  avait  sous  ses  ordres,  par  sa  bonne 
tenue,  la  précision  de  ses  mouvements  et  son  inébran- 
lable fermeté'dans  le  combat.  Ces  solides  Qualités,  qui 
avaient  fait  radmiration>et  mérité  les  éloges  au  maréchal 
de  Saxe  et  du  roi  lui-même,  se  révélèrent  de  nouveau  à 
Hastenbeck,  dans  l'attaque  du  village  dans  lequel 
s'étaient  retranchées  les  troupes  hanovriennes.  Le  comte 
de  Guerohv  emporta  le  village  d'assaut  sous  une  grêle  de 
balles  et  de  mitraille,  en  chassa  les  Hanovriens  et  les 
rejeta  en  désordre  sur  l'armée  anglaise  qui  commençait 
à  plier  et  qui,  prise  de  panique  à  la  vue  de  cette  déban- 
dade, lâcha  pied  et  opéra  sa  retraite  dans  une  grande 
confusion.  Par  la  vigueur  de  son  attaaue  et  par  la  rapidité 
avec  laquelle  il  s'empara  du  village,  le  comte  de  Guerchy 
contribua  puissamment  (1)  au  succès  de  cette  journée. 
La  victoire  fut  aussi  co.nplète  que  décisive  par  ses 
résultats.  La  perte  fut  presque  égale  de  part  et  d'autre, 
mais  les  Banovriens,  découragés,  laissèrent  prendre 
Hamein  par  le  maréchal  d'Estrées,  qui  y  entra  sans  coup 
férir.  Sur  ces  entrefaites,  le  maréchal,  pour  avoir  vaincu 
à  Hastenbeck,  fut  disgracié  par  des  intrigues  de  cour  et 
remplacé  dans  son  commandement  par  le  maréchal  de 
Richelieu.  Richelieu  poursuivit  Tarmée  ennemie  jus- 
qu'au bas  Elbe,  l'accula  dans  les  marats  de  Stade  et  la 
força  à  capituler  à  Cloater^Severn  le  8  septembre.  Par 
cette  capitulation,  le  duc  de  Cuoiberland  s  engagea  à 
rester  neutre  pendant  la  guerre^  k  se  retirer  avec  son 
armée  sur  la  rive  droite  de  TElbe,  à  licencier  les  auxi- 
liaires allemands  à  la  solde  de  l'Angleterre,  et  à  remettre 
aux  Français  Hanovre  et  Cassel.  Cette  capitulation,  si 
avantageuse  et  si  honorable  pour  nos  armes,  fut  ainsi  la 
conséquence  immédiate  de  la  bataille  d'Hastesheck,  dont 
le  vainqueur  fut  si  odieusement  disgracié. 
Elle  ne  reçut  point  d'ailleurs  son  exécution,  les  cours  de 

(1)  Lfldvdoat^  JHet  lUsi. 


France  M)  et.  d^Angleterrie  s'étant  refasées  à  la  ratifier. 
Après  Closter-Severo ,  Guerchy  fit  Texpédition  de  Zell  et 
s'établit  ensuite  aq  camp  d'Halberotadt,  où  il  demeura 
jusqu'à  la  bataille  de  Rosbacb,  gagnée  en  novembre  1757 
]>ar  Friédéric  le  Grand,  sur  le  prince  de  Soubise.  Le  prince 
Ferdinand  de  Bmnswick  fut  désigné  après  ce  désastre, 
pour  commander  Tarmée  réfugiée  à  Slaae.  Brunswick  se 
prqposajtd*aftaquer  l'armée  française  qui  était  dispersée 
dans  le  Hanovrp;  mais  le  maréchal  de  Richelieu  la 
rassembla  à  la  hâte,  et  par  de  savantea  manœuvres  il 
força  le  général;  ennemi  à  se  retirer  et  à.  prendre  ses 
qufirtiers,.  Le  comte  de  Guerchy  prit  ses  cantonnements, 
au  comn;encement  de  47^8,  autpur  de  Dusseldorf. 

Le  cointç  de  Clermont,  ayant  remplacé  Richelieu,  au 
mois  de  février  1758,  dans  le  commandement  de  larrhée 
ffançajse,  se  laissa  refouler  du,  fond  du  Hanovre  jusque 
sur  les  l)ords  du  Rl^in,  qu'il  passa  a  Wesel,  le  3  avril. 
17n8,  lais$ant  douze  mille  malades  ou  prisonniers  entre 
I^s  mains  de  Brunswick.  Il  n  avait  su  opposer  aucune 
résistance  à  Tequemi,  et  sa  déroule  ne  prit  fin  que  sur  la. 
rive  gauche  du  Bas-Rhin.  Il  cqneentra  alors  son  armée 
dans  une  bonne  position,  à  Crevelt,  entre  Clèves  el 
Colognp,  et  entre  le  Rhin  et  la  Niers,  Le  prince  de  Bruns- 
wick vmt  l'y  attaquer  le  23  juin  1758.  Laissant  une  partie 
dfi  son  armée  en  face  des  Français,  il  fît  avec  lautre  un 
grand  détour,  et,  tomba  à  l'improviste  sur  l'extrême 
gauche  française  commandée  par  le  lieutena^trgénéral 
comte  de  Guerchy,  ayant  sous  ses  ordres  le  comte  de 
Saint-Germain,  brigadier,  colonel  du  rétament  I^oyal- 
Vaisseau,  et  M,  de  Rochambeau,  —  celui-là  même  qui 
devint  ministre  de  la  guerre  sous  Louis  XVI,  —  colonel  du 
régiment  d'Auyerçne- 

L'arniée  française  était  en  pleine  sécurité,  et  les  offi- 
ciers se  trouvaient  à  table  lorsque  Tennemi.  apparut 
devant  les  retranchements,  qu'il  emporta ava\flt  quon.ait 
pu  tenter  la  moindre  résistance.  Le  rmment  du.roî, 
ceux  d'Auvergne  et  des  Vaisseaux  se  formèrent  sans 
€X)nfusion  en  face  de  l'ennemi,  dont  ils  soi^tinrent  le  choc 

(i)  La  France  accepta  cette  capitulation  après  la  défaite'  do. 
I^pi^baph,  alors  qiji'il  n  éU^it.pilus  temps» 


avec  une  inébranlable  fermeté.  Résistant  vigoureusement 
à  tous  les  efforts  tentés  par  Brunswick  pour  entamer  les 
troupes,  le  (*omte  de  Guerchy  défendit  le  terrain  pied  à 
pied,  en  faisant  toujours  face  à  I  ennemi,  et  en  lui 
opposant  im  front  invulnérable.  Dans  cette  situation 
critique,  le  lieutenant-général  envoya  à  plusieurs  reprises 
demander  du  secours  qui  aurait  eu  le  temps  d'arriver  et 
d*écraser  Tennemi,  mais  le  comte  de  Clormont,  aussi  nul 
et  aussi  inepte  que  bien  né,  (il  était  de  sang  royal  et  frère 
du  duc  de  Bourbon),  ne  bougea  point,  et  au  lieu  de  le  se- 
courir, ordonna  la  retraite  lorsqu'il  vit  Brunswick,  qui, 
pendant  ce  temps,  s*était  formé  aans  la  pleine  de  Crevell 
sans  aucun  empêchement,  déboucher  sur  les  derrières  de 
Tarmée.  Accablé  par  des  forces  supérieures  et  abandonné 
ainsi  lâchement  par  son  indigne  général,  le  comte  de 
Guerchy  dut  se  replier  et  opérer  sa  retraite  tout  en  tenant 
tête  à  l'ennemi.  Le  comte  oe  Clermont,  dans  la  précipita- 
tion de  la  retraite,  avait  abandonné  et  laissé  sans  protection 
rhôpital  des  blessés;  les  ennemis  s'avançaient  pour  s'en 
emparer,  lorsque  le  comte  de  Guerchv  se  précipita  à  la  lête 
des  grenadiers  du  régiment  du  roi,  n'hésilant  point,  devant 
le  danger  que  couraient  ces  malheureux,  à  sacrifier  sa  vie 
et  celle  de  ses  soldats  pqur  les  sauver.  Assailli  par  un  grand 
nombre  d'ennemis,  il  n'en  parvient  pas  moins  à  placer 
l'hôpital  au  centre  de  sa  petite  troupe,  et  à  rejoindre  Saint- 
Germain  et  Rochambeau  qui  opéraient  leur  retraite  en  bon 
ordre.  Vainement  l'ennemi  essaie  d'accabler  les  Français 
sous  le  nombre,  vainement  il  les  assaille  de  tous  les  côtés, 
ses  efforts  sont  impuissants;  le  comte  de  Guerchy  réponse 
intrépidement  toutes  ses  attaques,  et  effectue  sa  retraite 
sans  se  laisser  entamer.  Glorieuse  retraite  que  celle 
ui  assura  ainsi  le  salut  de  malheureux  incapables 
e  se  défendre  I  Plus  des  trois  quarts  de  l'armée  fran- 

Î;aise  n'avaient  point  pris  part  à  Taction,  ni  tiré  un  coup  de 
ùsil.  Plus  de  sept  mille  Français  restèrent  sur  le  champ 
de  bataille.  Après  sa  honteuse  défaite  de  Crevelt,  le  comte 
de  Clermont  se  retira  en  désordre  jusqu'à  Cologne,  pendant 
que  les  ennemis  s'emparaient  de  Dusseldorf,  Neufs  et 
Ruremonde,  et  menaçaient  Bruxelles.  Guerchy  se  retira 
avec  son  régiment  à  Kœnigsdorf.  «  Ainsi,  dit  notre  historien 
national,  Henri  Martin,  tous  les  grands  noms  de  l'ancienne 


a 


441 

France,  étaient  souillés  ou  ridiculisés  par  leurs  indignes 
héritiers.  Après  les  Richelieu  et  les  Rohan  (Soubise), 
c'était  le  tour  des  Condé.  Le  peu  de  prestige  qui  entourait 
la  maison  de  Condé  après  les  ignominies  de  Monsieur  le 
duc  et  du  comte  de  Charolais,  acheva  de  s'évanouir  sur  le 
champ  de  bataille  de  Crevelt.  » 

La  généreuse  conduite  du  comte  de  Guerchy  sauvant 
l'hôpital  des  blessés  a  Crevelt,  reçut  bientôt  sa  récom- 
pense :  il  fut  nommé,  le  1®' janvier  1759,  chevalier  des 
ordres  du  roi.  Il  était  chevalier  de  Saint-Louis  depuis 
1743. 

Le  comte  de  Guerchy  assista  à  la  prise  de  Paderborn,  et 
d*une  partie  du  Hanovre,  que  le  maréchal  de  Contades, 
qui  avait  remplacé  Cleruiont.  reconquit  sur  le  prince  de 
Brunswick.  Il  se  distingua  d'une  manière  toute  particu- 
lière à  la  bataille  de  Minden,  livrée  le  18  août  1759 
entre  les  Français  et  les  flanovriens.  Il  fit  des  prodiges 
de  valeur  pour  arrêter  la  marche  des  ennemis  essayant 
de  tourner  Tarmée  française,  ainsi  qu'ils  avaient  t'ait 
à  Crevelt;  mais  tous  ses  efforts  furent  inutiles  et  il 
vit  avec  autant  de  douleur  que  de  colère  les  Français, 
en  proie  à  une  folle  panique,  lâcher  pied  et  se  replier  en 
désordre.  Il  s'élança  l'épée  à  la  main  pour  les  arrêter  et 
les  ramener  à  l'ennemi  ;  mais  c'est  en  vain  qu'il  employa 
tour-à-tour  la  prière  et  la  menace,  c'est  en  vain  qu'il 
reprocha  à  ses  soldats  leur  lâcheté,  c'est  en  vain  que, 
outré  de  colère,  il  jeta  sa  cuirasse  en  s'écriant  :  «  Amis, 
je  ne  suis  pas  plus  en  sûreté  que  vous,  venez  vaincre  les 
ennemis  que  vous  avez  vaincus  plusieurs  fois  (1),  »  l'im- 
pression de  la  terreur  l'emporta  sur  cette  véhémente 
apostrophe  ;  et  de  même  qu'à  Crevelt,  il  dut  se  résigner 
à  la  retraite,  alors  que  l'armée  tout  entière  abandonnait 
dans  la  plus  grande  confusion  le  champ  de  bataille  aux 
troupes  du  prince  de  Brunswick.  Pendant  que  le  comte 
de  Guerchy  s'efforçait  ainsi  de  ramener  ses  troupes  au 
combat,  un  régiment  de  hussards,  qui  avait  réussi  à 
pénétrer  à  son  quartier  général,  pillait  ses  bagages  et  ses 
effets  et  s'emparait  de  sa  vaiselle  d'argent.  Il  paraît  que 
le  lieutenant-général  aimait  à  taire  bonne  chère,  même  à 

(1)  Ladvocat.  Diei.  hisL 


H2, 

r.arcûéie,  car  outre  sa  vaisselle  d'argent  il  conduisait  avec 
lui,  parait-il,  un  pâtissier  qui  Jouissait  parmi  les  officiers 
de  la  plus  grande  réputation  pour  les  petits  pâtés  tout 
chauds. 

■  • 

A  la  défaite  de  Warbourg  sur  le  Diémel,  le  31  iuiilet 
suivant,  le  comte  de  Guerchy  soutint  longtemps,  à  là  tête 
du  régiment  du  roi,  Teffort  des  flanovriens  de  Brunswick . 
Le  comte  de  Mpntbarcy,  lieutenant-colonel  de  son  régi- 
ment, fut  blessé  d'un  coup  de  canon  et  de  deux  coups  de 
fusil.  Un  grand  nombre  d  officiers  français  furenttués  ou 
blessés  dans  cette  bataille. 

Il  se  fit  également  remarquer  par  son  intrépidité  à. la 
bataille  de  Corbach,  livrée  le  V  juillet  4769,  par  le 
maréchal  de  Broglie,  qui  avait  remplacé  Contades,  aux 
Hanovriens,  et  contribua  beaucoup  a  assurer  la  victoire 
à  l'armée  frsinçaise.  Placé  auprès  de  la  porte  de  ce  bourg, 
il  s'élance  à  la  tête  des  régiments  du  roi,  Navarre  et 
Oiesbach,  pour  charger  un  corps  ennemi  retranché  dans 
un  bois;  il  le  met  en  désordre  et  le  force  à  chercher  un 
refuge  derrière  sa  cavalerie.  Il  prend  aussi  part  à  la  deu- 
xième charge  qui  détermine  la  retraite  de  Brunswick. 
Quelques  jours  blus  tard,  il  contribua  puissamment  à 
forcer  ce  prince  aans  son  camp  dé  Sâchsenhausen. 

I^e  comte  de  Guerchy  commanda  ensuite  une  divi- 
sion du  corps  d'armée  qui,  sous  les  ordres  du  lieute- 
nant-général de  Casiries,  fut  chargé  par  le  maréchal 
de  Broglie, daller  secourir  Wesel,  assiégé  par  le  prince 
de  Brunswick.  Le  marquis  de  Castries  s'empara  de  Rhin- 
berg  l'épée  à  la  main  et  après  avoir  réussi  à  secourir 
Wesel,  il  établit  son  camp  derrière  le  canal  de  Rhinberg, 
auprès  du  village  de  Clostercamp,  à  six  kilomètres  de 
Dusseldord.  Brunswick  vint  l'atlfl^quer  dans  cette  position 
dans  la  nuit  du  15  au  16  octobre  1760.  Le  comte  de 
Guerchy,  qui  formait,  avec  sa  division,  la  gauche  de  la 
lig;ne  de  bataille  et  faisait  face  au  canal,  fut  attaqué  un 

Seix  ayant  le  jour  par  une  division  i\e  grenadiers  anglais, 
n  connaît  la  coqdujte  héroïque  du  chevalier  d'Assas, 
q^i  Içmbé  dans,  une  embuscade,  et  sommé  de  se  taire,  la 
baïonnette  syr  la  poitrine,  s'écria  de  toutes  ses  forces  : 
«  À  moi,  Auvergne,  voilà  les  ennemis,  »  et  fut  aussitôt 
percé  de  mille  coups.  D'Assas  était  capitaine  au  r^iu^enl 


d'AuyergQf,.  qui  sou^  les  ordres  de  Rochambeau, 
faisait  partie  de  la  division  du  comte  de  Guerchy,  et  s'était 
si^byrillameot  conduis  au  désa$t^^de  Minden.  Le  lieute- 
nant-général répondit  par  un  feu  très  vif  à  la  fusillade  des 
assaillants  et  les  mit  en  pleine  déroute  après  avoir  exécuté 
une  irrésistible  charge  à  la  baïonnette.  Le  reste  de  Tarniiée 
avant- soutenu  lattaque  avec  le  même  succès,  Teinnemi 
plia  bientôt  de  tous. côtés.  Cette  victoire  mémorable^ 
achetée  par  des  pertes  énormes,  eut  pour  résultat  de  faire 
lever  le  siège  de  Wesel  et  d'assurer  pour  l'hiver  la  posses- 
sion paisible  I  de  la  Hesse  aux  Français. 

Le  comte  de  Guerchy  fit  la  campagne  de  1761  avec  le 
maréchal  de  Broglie.  Il  prit  part  aux  divers  engagements 
aussi  insignifiants  que  nulsqui  signalèrent  cette  déplorable 
campagne.  Le  maréchal  de  Broglie  ayant  opéré  sa  jonction 
avec  le  prince  de  Soubise,  qui  était  à  la  tête  d'une  armée 
décent  dix  mille  hommes,  attaqua  le  13  juillet  le  prince 
de  Brunswick  à  Wiltipgshausen,  et  fut  complètement 
battu  pendant  que  Tarmée  de  Soubise  restait  inactive. 
Guerchy  fit  des  prodiges  de  valeur  dans  cette  bataille. 
11  y  commandait  les  régiments  du  roi  et  Dauphin.  Il 
partit  à  leur  tète  au  secours  dp  la  brigade  de  Deux-Ponts, 
qui  venait  de  s  emparer  du  village,  mais  qui  était  vive- 
nienl  attaquée  par  lord  Granley.  Les  deux  brigades  y 
firent  une  résistance  désespérée,  mais  inutile;  il  leur 
falluit  enfin  sq  retirer  lorsque  le  maréchal,  fit  sonner  la 
i;elraite.  Le  maréchal,  de  Broglie  accusa  Soubjse  de  ne 
l'avioir  pas. secouru;  ce  dernier,  de  son  çôlé,  accusa  son 
collègue  de  ne  Tavoir  point  averti  de  son  mouvenjent. 

Cest  à  la  rivalité  des  deux  maréchaux  que  fut  due  la 
défaite  de  WittÎBsghausen^  défaite  qui  amena  Texif  du 
duc  de  Brofflie  en  1762,  Après  ceUe  malheureuse  journée, 
le  maréchal  se  replia  sur  le  Weser^  dont  il  exécuta  le 
passage  auprès  d' Hoxter,  le  10  août.  Leconrile  de  Guerchy 
fui  chargé^  à  la  tète  de  toutes  les  brigades  d'infanterie  à^ 
la  rive  du  Weser,  de  proléger  ce  passage,  et  de  maintenir 
Tennemi,  qui  du  haut  des  montagnes  qui  doniinent 
Hoxler,  envoyait  des  obus  et  des  boulets  jusque  sur  les 
bords  de  la  rivière.  L'armée  effectua  le  passage  sans 
encombrement,  grâce  aux  vigoureuses  dénaonstrations 
filites  par  le  comte  ^e  Guç^çhy.  Apr^s  s'être  yaillanjiment 


conduit  aux  combats  d'Hoecht,  de  Neuhaus,  d'Ultrop  et 
d'Eimbeck  (novembre  176<),  il  revint  en  France  à  la  fin 
de  cette  même  année.  En  176'3,  il  se  distingua  à  Melsûn- 
gen,  auprès  de  Bourbonnais,  en  se  maintenant  avec  son 
régiment  pendant  six  semaines  dans  ce  mauvais  poste, 
contre  toutes  les  tentatives  de  Tennemi  pour  le  déloger. 
A  la  fin  de  la  campagne,  il  se  rapprocha  de  la  frontière, 
et  la  paix  ayant  été  enfin  signée  au  mois  de  novembre  entre 
la  France,  l'Angleterre  etTEspagne,  ii  se  dirigea  avec  le 
régiment  du  roi  sur  Besançon,  ou  il  arriva  en  mars  1763. 
Le  comte  de  Guerchy  ne  devait  point  rester  longtemps  en 
garnison  ù  Besançon;  I  estime  ou'on  avait  pour  lui  à  la 
cour,  Tamitié  dont  Ihonoraient  les  membres  du  cabinet 
de  Versailles,  et  Taifection  particulière  de  son  ami  d'en- 
fance, le  duc  de  Praslin,  ministre  des  affaires  étrangères, 
lui  valurent  bientôt  Thonneur  d'être  appelé  à  occuper 
un  poste  diplomatique  considérable.  Le  duc  de  Niver- 
nais, ambassadeur  de  France  auprès  de  la  Grande- 
Bretagne,  ayant  sollicité  son  rappel  dès  la  tin  de  Tannée 
1762,  le  comte  de  Guerchy  fut  cfésigné  pour  le  remplacer. 

XIV. 

Avant  d  aller  plus  loin,  il  nous  paraît  utile  de  donner 
(quelques  détails  biographiques  sur  un  personnage  à  la 
jalousie  et  à  la  haine  duquel  le  nouvel  ambassadeur  se 
trouva  en  butte  avant  même  son  arrivée  à  Londres.  Ce 
triste  personnage,  dont  le  nom  a  acquis  une  célébrité  très 
peu  enviable,  est,  on  Ta  deviné,  le  fameux  chevalier  d'Éon 
de  Beaumont. 

D'Éon,  né  à  Tonnerre,  le  5  octobre  1728,  commença 
sa  carrière,  après  avoir  terminé  ses  études,  par  le  journa- 
lisme; il  fut,  pendant  plusieurs  années,  le  collaborateur 
de  Fréron  dans  V Année  littéraire^  recueil  périodique  dans 
lequel  Voltaire,  les  encyclopédistes  et  les  philosophes 
du  xYin*"  siècle  étaient  régulièrement  conspués  et  vili- 
pendés. En  1755,  le  chevalier  Douglas  ayant  été  chargé, 
par  le  gouvernement  d'une  mission  secrète  auprès 
ae  Timpératrice  de  Russie,  qu'il  s'agissait  de  circon- 
venir en  faveur  du  prince  de  Conti,  qui  voulait  être 
duc  de  CourlaQd^  fA  aussi  roi  de  Pologne,  d'Éon  Tac- 


145 

compa^na  en  qualité  de  secrétaire.  Pour  éviter  des  soup- 
çons., a  Éon  eut,  selon  ses  biographes,  la  singulière  idée 
de  prendre  des  habits  de  femme,  et  sous  ce  déguisement 
il  parvint  à  s*immiscer  tellement  dans  les  bonnes  grâces 
d'Elisabeth,  quii  Tamenaaux  vues  secrètes  du  gouverne- 
ment français,  et  qu'il  en  fut  comblé  de  diamants  et  de 
bijoux  précieux  (1).  Il  était  loin  d  être  dans  les  mêmes 
termes  avec  le  chevalier  Bestuchef,  qui,  lorsque  d'Éon 
fut  nommé,  en  1757,  secrétaire  de  Tarabassade  de 
Russie,  le  représentait  au  marquis  de  l'Hôpital,  toujours 
selon  ses  biographes,  comme  <(  un  sujet  dangereux, 
capable  de  bouleverser  Tempire  moscovite.  »  D'Éon  passa 
cinq  ans  en  Russie,  choyé  de  Timpératice  qui,  disent  ses 
biographes,  voulait  se  l'attacher  ;  il  revint  en  France  en 
1760,  Ht,  en  qualité  de  capitaine  de  dragons,  la  campagne 
d'Allemagne  de  1761,  et  fut  nommé  secrétaire  d'ambas- 
sade en  Angleterre,  près  le  duc  de  Nivernais,  en  septembre 
1762. 

Un  tour  de  passe-passe,  par  lequel  il  débuta  à  Londres, 
peut  donner  une  idée  de  la  loyauté  et  de  la  délicatesse 
de  cet  intrigant  de  bas-étage  fourvoyé  dans  la  diplomatie. 
Laissons  un  de  ses  biographes  nous  raconter  lui-même 
le  bon  tour  joué  par  d'Éon  aux  diplomates  anglais. 

«  La  négociation  entre  les  deux  cours,  dit  H.  Jacquillat- 
«  Despréauxdans  sa  notice  sur  le  chevalier  d'Éon,  publiée 
«  dans  VAnniuiire  de  F  Yonne  de  1839,  était  dans  sa  crise; 
«  M.  Wood,  sous-secrétaire  d'Etat,  était  venu  pour  en 
«  conférer  avec  le  duc  de  Nivernais.  Il  eut  l'imprudence 
«  d'apporter  avec  lui  l'ultimatum,  les  dernières  instruc- 


(1)  M.  le  duc  de  Broglie,  dans  Fouvrage  qu*il  a  récemment 
publié  sous  ce  titre:  le  Secret  du  roi.  correspondance  secrète  de 
I^ouis  XV  avec  ses  agents  diplomatiques,  (Galmann  Lévy>.  1879), 
dit  que  ce  récit  piquant,  dû  à  Timagination  fertile  de  d'Eon,  ne 
repose  absolument  sur  aucun  fondement,  et  qu'on  n*en  trouve 
pas  la  moindre  trace  dans  un  document  authentiaue  (quelconque 
au^  ministère  des  affaires  étrangères.  Le  fait  du  déguisement  de 
d*Éon  est  ainsi  de  pure  invention.  L'opinion  du  duc  de  Broglie, 
basée  sur  la  correspondance  de  d'Éon  et  de  Tercier,  secrétaire  de 
Louis  XV,  est  que  d'Éon,  entré  dans  la  diplomatie  par  un  poste 
subalterne,  n'avait  Jamais  été  à  Saint-Pétersbourg  avant  d'y  être 
envoyé  comme  secrétaire  d'ambassade  en  4157.  Cette  fable  ne 
mérite  donc  aucun  crédit. 


*ii6 

«  tîons  èt'la  dépôthe  crae'lord  dTBgfemôtit'ravaît  éhai^gé 
«  d'envoyer  au  duc  de  Bedfort.  D'Éon  s'en  aperçot,  et 
«  jugeant  Timporlance,  pour  sa  cour,  de  savoir  le  cjdiHe- 
«  nu  de  ces  pièces,  îl  parvint  à  s'en  emparer.  Il  en  fil 
<c  prendre  une  copie  exacte  peudant  que  M.  Wood  était  à 
«  table:  elle  fut  envoyée  dès  le  soir  à 'Versailles  par  un 
«  courrier  extraordinaire  avec  des  lettres  du  duc  de 
«  Nivernais,  au  roi  et  aux  ministres,  où  il  rendait  compte 
«  de  l'adresse  deM.  d'Éon. 

«  Le  courrier  porteur  de  ces  importantes  dé{>êches  était 
«  arrivé  à  Paris  trente-six  heures  avant  celai  d'Angle- 
«  terre,  et  les  ministres  du  roi,  préparés  sur  les  difficul- 
«  tés  que  le  duc  de  Bed foi^d  était  chargé  d'élever,  par- 
«  vinrent  facilement  à  les  aplanir.  Des  le  lendemain 
«  les  préliminaires  étaient  signés.  »  Afin  de  s'assurer 
contre  toute  surprise,  d'Éon  avait  eu  soin,  paraît-il,  de 
verser  à  M/Wood,  pendant  le  dîner,  de  fortes  rasades 
d'un  petit  vin  de  Bourgogne  assez  capiteux  qui  croissait 
chez  lUi  aux  environs  de  Tonnerre/  M.  Jacquillat  ajoute 
que  les  ministres  *de  France  donnèrent  hautement  à 
M.  d'Éon  lesplus  grands  éloges.  Sur  la  proposition  du -due 
de  Nivernais,  le  roi  d'Angleterre  le  désigna  en  1763  pmir 
porter  à  la  cour  de  France  et  au  duc  de  Bédford  les  ratifi- 
cations du  traité  définitif  de  paix.  d*Éon  dut,  paralt-^il,  cette 
distinction,  qui  était  une  dérogation  aux  usa^s  diplo- 
matiques, aux  soins  qu'il  avait  pris  de  se  concilier  Tamitié 
des  principaux  personnages  d'Angleterre.  Pour  le  récom- 
penser sans  doute  d'un  service  aussi  signalé,  et  de  ses 
procédés  d'une  loyauté  au  moins  douteuse,  la  <îour  lui 
accorda  unegratification  de  six  mille  livres  (1)  et  la  croix  de 
Saint-Louis. 

Avant  son  départ  pour  l'Angleterre,  d'Éon  fat  enrôlé 
dans  la  diplomatie  secrète  de  Louis  XV,  dont  le  comte  de 
Broglie  était  le  chef.  Le  comte  de  Broglie,  quelques  se- 
maines seulement  après  la  conclusion  de  la  paix,  avait 
conçu  et  proposé  au  roi,  qui  y  avait  acquiescé,  le  plan 
d'une  invasion  en  Angleterre,  D'Eon  fut  chargé  de  contri- 

(1)  Cette  somme  fut  bien  loin  de  satisfaire  l'appétit  de  d*Eon, 
qui,  dans  sa  modestie,  estimait  lui-même  ce  service  à  vingt- 
quatre  mille  livres.  (Comptes  du  comterde  Guerchy.) 


qûer'à  la  Waliéâtion  du  plan,  qui  devait  être 'tenu 'secret 
pour  tous.  Il  devait  correspondre  avec  le  duc  de'Broglie 
et  M.  Tercier  seuls.  Dans  son  livre,  te  Secret  du  roi^  qui 
contient  des  révélations  curieuses  sur  cette  diplomatie 
occulte,  M.  le  duc  de'Broglie  se  demâtide  comment  le 
comte  de  Broglie,  qui  avait  fait  Tépreuve  du  caractère -de 
d'Éon,  eut  la  pensée  de  lui  conner  un  secret  de  celte 
importance  (t.  II,  p.  98). 

Lorsque  le  duc  de  Nivernais  (quitta  Londres,  au  mois 
de  mai  1763,  df'Éou  fut  nommé  ministre  résidant  (<  7  avril) 
puis  ministre  plénipotentiaire  (3  juillet)  près  la  cour  de 
Londres,  chargé  de  la  correspondance  jusqu'à  l'arrivée  du 
comte  de  Guerchy,  nommé  ambassadeur  le'<2  février 
précédent,  il  aspirait  peùl-être  à  succéder  en  cette  dernière 

?[ualîté  au  duc  de  Nivernais,  lorsque  le  comte  de  Guerchy 
ùl  appelé  par  le  ministère  à  occuper  ce  poste. 

Le  duc  de  Frasiin,  qui  appelait  le  comte  son  ami  de 
trente  ans,  dans  une  lettre  qilil  adressait  au  duc  de 
Nivernais,  le  8  janvier  1763,  s  exprimait  en  ces  termes  : 
«  Je  suis  toujours  fort  occupé  dfe  Guerchy.  Je  ne  sais 
«  cependant  si  nous  luiTendons  un  bon  office  en  le  faisant 
«  ambassadeur  à  Londres.  Je  crois  que  notre  ami  fera 
«  bien.  Je  ne  crois  pas  en  avoir  de  meilleur  à  employer.  » 
Plus  loin,  il  dit  qu'il  pourra  donner  au  comte  de  Guerchy 
cent  cinquante  mille  livres  d'appointements,  cinquante 
mille  livres  de  gratification,  et  deux  cent  mille  livres  de 
première  mise,  oui,  ajoute-t-il,  seront  peut-être  insuffi- 
sants «  pour  la  dépense  de  son  établissement,  qui  sera 
d'autant  plus  forte  qu'il  n'a  plus  de  vaisselle  d'argent.  » 
(On  sait  qu'elle  avait  été  pillée  par  les  hussards  à  Min- 
den).  Le  diic  espérait  que,  malgré  que  Guerchy  ne  sût 
pas  écrire,  l'instruction  du  comte  avait  été,  en  effet,  fbrt 
négligée,  et  entré  dans  l'armée  â  l'âge  de  quinze  ans,  les 
exigences  de  la  vie  militaire  ne  lui  avaient  guère  permis 
d'acquérir  les  connaissances  littéraires  qui  lui  faisaient 
défaut,  —  ce  que  le  duc  de  Broglie  constata  en  disant 
«  qu'il  n'était  point  très  grand  clerc,  »  —  il  ferait  bien  en 
Angleterre.   ■ 

Il  paraît  que  les  ambassadrices  n'étaient  guère  vues 
d'un  non  œil  à  Londres,  et  que  le  duc  de  Nivernais  voyait 
de  sérieuses  difficultés  dans  rinstallàtion  de  la  camlesse 
en  Angleterre. 


U8 

Il  écrivit  au  duc  de  Prasiin  à  ce  sujet  le  17  janvier  : 
«  Une  chose  que  je  dois  vous  dire  encore  sur  notre  ami, 
«  c'est  que,  s  il  amène  sa  femme,  il  fera  très  mal.  Je  ne 
«  parle  pas  pour  la  dépense,  mais  une  femme  française  ne 
((  réussira  jamais  ici;  et  sachez  que  madame  la  duchesse 
«  de  Mirepoix,  qui  est  très  aimable,  qui  a  même  Thumeur 
€  très  prévenante,  les  manières  très  flexibles,  a  eu  bien 
«  de  la  peine  à  réussir.  D'ailleurs,  notre  pauvre  ami 
«  allant  toutes  les  années  passer  trois  ou  quatre  mois  à 
«  Versailles,  cet  arrangement  rendrait  une  femme  bien 
«  embarrassante,  et  aussi  je  pense  qu'au  moyen  d'un 
«  pareil  arrangement,  la  femme  de  notre  ami  consentirait 
«  a  le  laisser  aller  sans  elle.  »  Sur  l'insistance  du  duc  de 
Prasiin  à  ce  sujet,  il  lui  répondit  quelques  jours  plus 
tard:  «  Sans  doute,  il  vaudrait  mieux  qu'il  n'y  eut  jamais 
«  ici  d'ambassadrice  française,  mais  je  dois  vous  dire 
«  aussi  qu'une  femme  d'un  certain  âge  et  sans  aucunes 
«  prétention^,  de  figure  comme  est  celle  de  notre  ami, 
«  réussira  moins  mal  qu'une  autre,  et  aura  moins  d'in- 
«  convénient;  ainsi,  que  cela  ne  vous  arrête  point,  et 
«  laissez  venir  notre  ami  avec  toute  sa  famille  s  il  l'aime 
«  mieux.  » 

Bien  que  les  titres  de  ministre  résidant  et  de  ministre 
plénipotentiaire  n'eussent  été  accordés  au  chevalier  d'Éon 
sur  ses  instances  réitérées  (1),  que  pendant  la  durée  de 
l'intérim  de  l'ambassade,  et  avec  l'assentiment  du  comte 
de  Guerchy,  d'Éon  émit,  dans  le  débordement  de  sa  vanité 
satisfaite,  la  prétention  de  conserver  cette  fonction,  pure- 
ment temporaire,  après  l'arrivée  à  Londres  du  nouvel 
ambassadeur.  Il  soutint  cette  prétention  en  termes  très  vifs 
dans  deux  lettres  adressées  le  i^^  août  1763  au  duc  de 
Nivernais,  et  à  M.  de  Sainte-Foy,  premier  commis  des 
affaires  étrangères,  et  qui  lui  attirèrent  de  la  part  de  ce 
dernier  cette  verte  apostrophe:  «  Vous  m'avez  envoyé 

(1)  «  Quand  à  l'intérîm,  certainement,  et  sans  aucun  doute,  mon 
cher  ami,  il  faut  en  charger  le  petit  d'Éon...  Au  demeurant,  ie 
suis  toujours  d*avis  que  vous  donniez  au  petit  d*Éon  le  titre  de 
résident.  »  (Lettre  du  duc  de  Nivernais  au  duc  de  Paslin,  du% 
février  1163.)  a  Je  désire  toujours  la  résidence  plutôt  que  le  titre  de 
chargé  d'affaires.  »  (Lettre  de  d*Éon  au  duc  de  Prasiin.  du  21  avril 

nés.) 


449 

«  copie  d'une  véritable  folie  ;  car,  en  vérité,  je  ne  jurais 

«  autrement  appeler  le  résultat  de  la  fermentation  de 

«  votre  caboche   sur  l'objet   du  titre   qui  vous   a  été 

«  donné  (4).  »  Dans  la  réponse  qu'il  fit  le  19  août  à  ce 
dernier,  d'Éon  dit  «  qu'un  ministre  n'étant,  à  proprement 

«  parler,  cju'un  comédien,  les  règles  du  théâtre  veulent 

«  que  l'unité  des  temps  et  des  lieux  soit  observée.  » 

La  4(  caboche  »  était  encore  sans  doute  en  pleine  effer- 
vescence. Le  duc  de  Nivernais  ayant  insisté  auprès  du 
prétentieux  secrétaire,  en  lui  rappelant  que  la  fonction  qui 
lui  avait  été  confiée  prenant  fin  a  l'arrivée  de  l'ambassa- 
deur, il  devait  reprendre  auprès  du  comte  de  Guerchy  le 
poste  moins  ambitieux  de  secrétaire  qu'il  occupait  précé- 
demment (2),  d'Éon  lui  répondit,  lettre  du  T'août ,  «  qu'il 
n'était  point  un  homme  de  paille  pour  consentir  à  cette 
«  arlequinade,  »  que  rien  ne  le  ferait  changer  sur  la  terre, 

[)as  même  la  mort,  et  que  s'il  se  croyait  assez  lâche  pour 
6  faire  demain,  il  se  jeterait  ce  soir  dans  la  Tamise.  <(  Aut 
Cœsar,  aut  nifûl^  ajoute-t-il  encore.  y>  Bien  que  le  duc,  qui 
voyait  avec  peine  sa  déraisonnable  opiniâtreté,  lui  eût 
recommandé,  dans  sa  lettre  du  17  septembre  d'avoir  la 
tête  froide,  paisible  et  impartiale.  D'Éon  se  montra  de 
plus  en  plus  intraitable,  et  il  répondit  qu'il  <  ne  voulait 
point  devenir  d'évèque  meunier,  ni  encore  moins  l'âne 
du  moulin,  et  que  si  Dieu  dans  sa  colère  l'eût  fait 
évêque  malgré  lui,  il  défierait  le  diable  de  le  déloger 
de  son  siège  épiscopal.  »  Le  11  août,  il  écrivait  au  auc 
de  Nivernais,  qu'il  n'avait  pas  les  reins  assez  souples 
pour  voltiger  politiauement  tantôt  sur  la  mule  de  Té- 
vèque  et  tantôt  sur  l'âne  du  meunier  et  que  s'il  eût  fait 


(1)  Lettre  de  M.  de  Sainie-Foy  au  chevalier  d*Éon,  datée  de 
Compièirne,  le  14  août  i763.  (Lettres  et  mémoires  du  chevalier 
d*Éoa,  imprimés  a  Londres,  chez  Jacques  Dixwel,  en  1764.  (L'im- 
pression de  cet  ouvrage  coûta  à  son  auteur,  selon  d'Éon,  330  livres 
sterling,  c*est-à-dire  un  peu  plus  de  8,000  livres.  (Comptes  de 
Guerchy.) 

(2'  «  L'exigence,  dit  le  duc  de  Broglie,  dans  le  secret  du  roi, 
n'avait  rien  d'excessif,  car  on  ne  conçoit  guère  une  double  repré- 
sentation auprès  du  même  pays,  et  la  présence  simultanée  d'un 
ambassadeur  et  d'un  ministre  en  fonction  à  la  même  cour.  •  (t.  II, 
p.  125.) 

1884  XI 


190 

son  académie  politique  au  moulin  d'Âmeninbourg,  cela 
pourrait  être  différent. 

Dans  un  mémoire  adressé  au  duc  de  Praslin  le  9  sep* 
tembre,  d'Eon  demande  en  termes  fort  peu  respectueux,  et 
pour  ainsi  dire  comminatoires,  que  le  ministre  paie  les 
dettes qu*il  a  contractées,  dit-il,  au  service  de  TEtat,  dans 
son  voyage  en  Russie,  et  qui  se  montent  h  plus  de  15,000 
livres  ;  qu'il  lui  adresse  des  lettres  de  récréance  le  mainte- 
nant auprès  de  l'ambassadeur,  comme  «  simple  ministre 
stable  T»  ne  redevenant  «  ministre  en  fonctions  »  qu'en 
labsence  du  comte  de  Guerchy,  eisurlout  qu'il  lui  accorde 
«  des  appointements  convenables  aupayset  à  la  cour  qu'il 
habite.  »  Dans  le  même  mémoire,  il  «  supplie  les  Ministres, 
H.  le  duc  de  Nivernais,  et  M.  le  comte  de  Guerchy,  de  lui 
faire  accorder,  en  considération  de  ses  services,  le  brevet 
de  colonel  à  la  suite  du  régiment  d'Autichamp  Dragon, 
dans  lequel  il  est  capitaine.  »  (1  )  Il  ajoute,  avec  sa  modestie 
habituelle,  «  que  cette  grâce  a  été  accordée  à  plusieurs 
capitaines  qui  ne  se  sont  jamais  trouvés  dans  lescircons'* 
tances  passées  et  présentes  de  H.  d'Éon.  » 

Le  ministre  des  affaires  étrangères,  jugeant  nécessaire 
de  rabattre  un  orgueil  qui  devenait  intolérable,  lui  répondit 
ie  i  7  septembre  (2)  en  lui  démontrant  combien  ses  préten- 
tions étaient  mal  fondées.  d'Éon  répliqua  le  26  septembre 
en  termes  excessivement  violents  et  injurieux  pour  le 
ministre,  et  lui  déclara  Qu'il  ne  regardait  sa  lettre  «  que 
comme  un  testament  al  irato^  et  qu'il  1 1  considérait 
comme  «  nulle  et  invalide.  »  L'injure  suivait  ainsi  la 
désobéissance.  «  Quand  on  compulserait,  dit-il  dans  une 
note  sur  cette  lettre,  tous  les  faits  et  toutes  les  archives  du 
dépôt  des  affaires  étrangères  à  Versailles,  je  ne  crois  pas 
qu  on  pût  jamais  trouver  une  lettre  écrite  dans  ce  goût  par 
un  secrétaire  d'Etat  à  un  ministre  du  roi  dans  une  cour 
étrangère,  et  qui  a  bien  servi  son  maître.  » 

M.  de  Sainte-Foy  lui  ayant  affirmé  par  lettre  du  18  sep- 
tembre,  «  que  personne  au  monde.  Anglais,  Russe  ou 
Français  ne  serait  étonné  de  le  voir  oflicier  auprès  de 
M.  de  Guerchy  comme  secrétaire  d'ambassade,  aprèsavoir 

(1)  Pièces  ^ustiflcatives. 
\i\  Pièces  justificatives. 


134 

rempli  passagèrement  le  ministère,  )*orgueilieux  d'Éon,  k 
cette  idée,  qu'il  qualifiait  «  (Tin  baroco  »,  se  révolta  et  ré- 
pondit le  23  septembre  :  «  Si  H.  Régnier  de  Guerchy  était 
un  Rohan,  un  Bauifremond,  un  Choiseui,  un  Broglie,  un 
Brissac,  etc.,  k  la  bonne  heure;  maison  sait  parfaite- 
ment que  M.  Régnier  ne  tire  toute  sa  force  et  toute  sa 
gloire  quedelhonneur  qu'il  aeu  d'épouser  une  Harcourt. 
Or  Guerchy  est  dans  la  coutume  de  Champagne  ;  suivant 
le  texte  de  cette  coutume,  la  truyen  ennoblit  pas  le  cochon. 
Il  ne  faudrait  pas  remonter  bien  haut  pour  trouver  M. 
Régnier,  dont  il  descend  en  droite  ligne,  simple  bailli  à 
Auxerre.  D'ailleurs,  si  un  Régnier  a  épousié  une  Harcourt, 
und'Éon  a  épousé  une  demoiselle  de  la  Fonds,  petite-fille 
de  Blanche  de  Courtenay  ». 

Ainsi  la  famille  Régnier,  qui  exerça  pendant  plusieurs 
siècles  les  fonctions  publiques  les  plus  honorables  en 
Boui^ogne,  n'avait  pomt,  aux  yeux  de  celui  que  le  duc  de 
BrogRe  appelle  un  gentillâtre  de  chétive  noblesse  (1),  des 
titres  nobiliaires  assez  glorieux  pour  qu'il  pût  sans  danger 
et  a  sans  se  couvrir  de  ridicule,  »  oflicier  auprès  d'un  de 
ses  descendants,  tout  lieutenant-général,  tout  chevalier 
des  ordres  du  roi,  et  tout  ambassaaeur  qu'il  fût.  «  J'abdi- 
querai mon  ministère  passager,  dit-il  plus  loin,  comme 
Dioclétien  abdiqua  l'Empire.  »  Cette  orgueilleuse  pré- 
somption se  traduit  dans  toutes  ses  correspondances.  Dans 
la  lettrequ'il  adresse  au  duc  de  Nivernais,  le  20  septembre, 
il  écrit  ceci  :  «  Je  suis  riche  de  ma  vertu  et  de  mon  cou- 
rage, cela  seul  me  suITit;  Je  suis  un  autre  Bias,  omnia 
mecum  porto,  » 

Le  comte  de  Broglie,  qui  commençait  à  trouver  son  se- 
cret bien  hasardé  en  de  telles  mains,  s'efforçait  d'empêcher 
une  rupture  trop  bruyante,  et  de  ramènera  Éon  à  une  ap- 
préciation plus  exacte  de  sa  situation.  Il  ne  lui  ménageait 
pas  de  dures  vérités  :  «  Ne  pouviez-vous  trouver  mieux 
que  des  turlupioades  et  des  sacarsmes  qui,  en  tout  genre, 
ne  doivent  pas  être  employés  par  des  gens  sensés  T» 
Mais  tous  les  conseils  échouèrent  devant  l'intraitable 
orgueil  de  d'Éon.  Pour  mettre  le  comble  à  ses  grossières 


(1)  le  Sêerêi  du  IM,  t.  II,  p.  lOS. 


152 

insolencesyil  fit  dans  une  de  ses  dépêches  un  portrait  aussi 

[)eu  flatteur  que  blessant,  de  son  supérieur  hiérarchique, 
e  duc  de  Prasiin.  Il  insulte  jusqu'à  son  protecteur,  ieduc 
de  Nivernais,  qui  s'était  constamment  eflbrcé  de  le  ra- 
mener à  la  raison.  «  J'appelle  à  la  raison,  écrit-il  à  H.  de 
Sainte-Foy  le  21  septembre,  de  la  sentence  triumvirale 
qui  m'a  condamné.  »  Et  il  ajoute  que  ce  tribunal  Irium- 
viral,  composé  du  duc  de  Prasiin,  du  duc  de  Nivernais 
et  du  comte  de  Guerchy,  voulait  lui  faire  commettre  «  ce 
qu  on  appelle  en  bon  français  une  indignité.  »  «  J  e- 
prouve  ici,  écrit-il  à  M.  Tercier,  des  infamies,  des  injus- 
tices diaboliques  de  la  part  des  inexorables  sacriGcateurs 
des  affaires  publiques,  qui  forment  un  triumvirat  d'illus- 
tres escrocs.  C'est  le  vrai  règne  des  coquins  :  ils  veulent 
tout  avoir,  tout  envahir,  tout  engloutir.  »  Cette  lettre  est 
un  chef-d'œuvre  de  déraison,  dit  le  duc  de  Broglie. 

Pendant  que  lecomte  de  Guerchy  était  à  son  régiment  en 
Franche-Comté,  d'Éon  trônait  en  mattre  à  l'ambassade, 
où  il  vivait  noblement  à  ses  dépens.  D'Éon,  dit  le  duc  de 
Broglie  dans  le  Secret  du  Roi,  profitait  de  son  ranç  de 
ministre  pour  tenir  maison  ouverte  et  recevoir  Anglais  et 
Français  comme  un  ambassadeur  au  petit  pied.  Il  em- 
ployait l'argent  d'autrui  dont  il  faisait  litière,  à  prendre 
devant  la  Société  anglaise  une  attitude  dont  ses  chefs  de- 
vaient concevoir  beaucoup  de  mécontentement  (t.  II,  122). 
Il  adressa  à  la  fm  de  juillet,  à  l'ambassadeur,  un  étal  de 
dépenses  tellement  fantastique,  que  le  duc  de  Prasiin  et  le 
duc  de  Nivernais  lui-même  durent  lui  en  faire  leurs 
observations.  La  moitié  des  appointements  de  l'ambassa- 
deur avaient  été  consommés  par  le  fastueux  et  prodigue 
ministre  plénipotentiaire.  Le  comte  de  Guerchy,  dans 
une  lettre  qu'il  lui  adressa  de  Jouy  le  i  septembre  (1^, 
lui  en  fit  ses  remontrances,  lui  demandant  de  mettre  à 
l'avenir  un  peu  plus  de  circonspection  dans  les  dépenses 
qu'il  mettait  à  sa  charge,  en  lui  expliauant  qu'il  n'avait 
nul  besoin  d'entretenir  à  Londres  vingt-aeux  domestiques, 
servantes,  cochers,  palfreniers  et  secrétaires,  ainsi  gue  dix 
chevaux,  de  carrosse  ou  de  selle  (2).  D'Éon  répondit  à  ces 

(1)  Pièces  jusliâoatives. 

(2)  La  maison  du  duc  d.e  Nivernais  se  composait  de  cinquante- 


153 

remontrances  parfaitement  justifiées,  par  une  lettre  in- 
solente et  grossière  qu^il  adressa  à  l'ambassadeur,  le  25 
septembre,  et  dans  laquelle  il  lui  déclare  «  qu  il  a  la  con- 
viction le  plus  intime  de  sa  candeur.  »  Le  duc  de  Broglie 
déclare  que  dans  cette  lettre  d'Éon  dépasse  véritable- 
ment toutes  les  bornes  de  Timpertinence,  et  qu*il  a  dû  en 
voir  le  texte  pour  croire  à  son  authenticité.  Après  une 
pareille  lettre,  dit-i),  le  maintien  de  d'Éon  était  impossible. 
J.  IIp.  <29.) 

XV. 

Les  rapports  étaient  ainsi  singulièrement  tendus  en- 
tre le  ministre  plénipotentiaire  et  l'ambassadeur,  lors- 
que celui-ci  quitta  Paris  le  8  octobre.  Après  avoir 
1)assé  quelques  jours  à  Calais  chez  son  beau-frère, 
e  prince  de  Croy,  gouverneur,  le  comte  de  Guerchy 
s'embarqua  pour  l'Angleterre,  et  arriva  à  Londres  le  18 
octobre.  Le  jour  même  de  son  arrivée,  d'Éon  lui  remit 
copie  d'une  lettre  adressée  le  30  septembre  précédent  au 
duc  de  Nivernais,  lettre  dans  laquelle  il  renouvelle  ses 
prétentions,  en  concluant  que  I  ambassadeur  ne  peut  les 
trouver  injustes  «  à  moins  qu'il  n'ait  envie  de  prouver 
par  là  au  public  qu'il  est  un  petitgénie  boufTi  d'ignorance, 
de  suffisance  et  d'orgueil.  »  Ce  compliment  était  digne 
assurément  du  modeste  et  délicat  d'Éon,  qui,  après  avoir 
appliqué  au  comte  de  Guerchy  le  terme  courtois  de  «  co- 
chon »  ne  voulait  point  s'arrêter  en  si  beau  chemin  et 
borner  là  ses  aménités.  L'ambassadeur  répondit  en  com- 
muniquant à  d'Éon  une  lettre  du  duc  de  Praslin  (1),  par 


deux  personnes,  tant  maîtres  qu^offieiers  et  domestiques,  et  de 
vingt-deux  chevaux  de  carosse  et  de  selle.  On  voit  que  les  deux 
cent  mille  francs  donnés  à  Tambassadeum'étaient  point  une  somme 
trop  forte  pour  entretenir  un  tel  luxe  d'hommes  et  de  chevaux. 
La  dépense  totale  faite  par  cet  ambassadeur  pendant  les  huit  mois 
et  demi  qu'il  demeura  à  Londres  se  montait  à  li,i21  liv.  sterl., 
c*e8t-à-dire  à  un  peu  plus  de  278,000  francs.  (Comptes  du  comte 
de  Guerchy,  par  d'Éon.) La  dépense  totale  faite  par  d'Éon  pendant 
les  mois  de  juin,  juillet,  août  et  septembre  se  montait  à  3,000  liv. 
sterl.,  c'est-à-dire  à  75,000  francs,  ou  près  de  19,000  francs  par 
mois. 
(l)jPièces  justificatives. 


454 

laquelle  ce  minislre  ordonnait  à  son  subordonné  de 
quiUer  Londres  et  de  se  rendre  immédiatement  h  Paris, 
attendu  que  I  arrivée  de  lambassadeur  mettait  fin  à  ses 
fonctions  de  mmistre  plénipotentiaire.  La  rigueur  de  cette 
décision»  dit  le  duc  de  Broglie,  était  bien  suffisamment 
motivée  par  Tinsolence  insupportable  dont  d'Éon  venait  de 
faire  preuve.  Après  avoir  reçu  cette  dure  missive,  dil-il 
plus  loin,  la  tête  de  d'Éon  s'exalta,  et  il  ne  tarda  pas  à 
donner  de  véritables  marques  d'une  sorte  d*aliénation 
mentale  (t.  II,  p.  136-U2). 

DÉon  difl*érant  de  présenter  ses  lettres  de  rappel  et  d'o- 
béir à  Tordre  péremptoire  du  ministre,  le  comte  de 
Guerchy  dut  le  rappeler  h  Tobéissance  et  lui  demander 
de  prendre  incessamment  son  audience  de  congé.  Une 
altercation  très-vive  eut  lieu  à  ce  sujet  entre  l'ambassadeur 
et  le  plénipotentiaire,  à  un  grand  dtner  diplomatique 
donné  parle  comte  d'Halifax,  ministre  des  affaires  étran- 
gères de  Londres,  le  26  octobre.  Le  comte  d  Halifax  s'é- 
tant  joint  à  l'ambassadeur  pour  le  presser  d'obéir,  d'Éon 
mit  fin  à  ces  instances  avec  son  urbanité  habituelle,  en 
présentant  au  comte  la  carte  d'invitation  qu'il  lui  avait 
adressée,  et  en  lui  disant  qu'il  était  venu  pour  profiter  de 
cet  honneur,  et  non  pour  y  être  interrogé.  D'Eon  devait 
prendre  son  audience  de  congé  la  veilie,  ainsi  que  le 
comté  d'Halifex  l'en  avait  invité  par  le  billet  suivant: 
«  Hilord  Malifax  a  l'honneur  de  faire  savoir  à  M.  d'Éon 
qu'à  cause  de  quelques  afiaires  qui  sont  survenues,  il 
sera  plus  de  la  convenance  du  Roi  de  donner  à  M.  d'Éon 
son  audience  demain  mercredi  que  vendredi  prochain. 

«  A  Saint-James,  ce  25  octobre  1763.  » 

La  discussion  fut  reprise  après  le  départ  des  diplo- 
mates étrangers,  en  présence  des  ministres  anglais  Halifax, 
Sandwich  et  Greenville,  au  sujet  d'un  aventurier  français, 
nommé  de  Vergy  dont  d'Éon  prétendait  avoir  été  insulté  le 
23  octobre  courant  chez  l'ambassadeur,  en  présence  des 
membres  du  corps  diplomatique,  de  a  comtesse  (4),  de 


(1)  Dans  une  note  adressée  au  duc  de  Nivernais,  d'Eon  lui  dit 
que  la  comtesse  le  regardait  d'un  œil  si  noir,  qu'il  crut  qu'elle 
voulait  le  manger  par  économie. 


459 

H"^'  de  Nangis,  du  colonel  marquis  de  Blosset,  et  ducheva^ 
lier  d^Allonville,  anciens  capitaines  au  réginnent  du  roi,  et 
aides  de  camp  du  comte  de  (luerchy.  Milord  Halitai^»  pour 
mettre  (in  à  la  scène  scandaleuse  soulevée  par  d*Eon,  et 
empêcher  un  duel  entre  Tirascible  plénipotentiaire  et  son 
ennemi,  dut  recourir  à  l'intervention  d'un  colonel  aux 
Gardes  anglaises,  et  ne  rendit  d'Éon  à  la  liberté  qu'après 
lui  avoir  fait  promettre  par  écrit  que  laffaire n aurait 
pas  de  suite. 

Naturellement,  dit  le  duc  de  Broglie  dans  Touvrage 
plusieurs  fois  cité,  d'Éon  donna  plus  tard  de  cette  scè- 
ne un  récit  à  sa  façon,  et  le  sieur  de  Vergy,  qui  en 
était  un  des  auteurs,  s  étant  ensuite,  comme  on  le  verra, 
mis  en  relation  avec  lui,  et  en  conspiration  contre  M.  de 
Guerchy,  entra  dans  toutes  ses  inventions  ;  mais  Wal- 
pôle  qui  était  présent,  raconte  le  tait  ainsi  :  «  Je  ne  sais 
plus  rien  de  d  Éon,  excepté  que  Tbonneur  d'avoir  pris 
pail  à  la  paix  a  dérangé  sa  pauvre  cervelle  ;  cela  était 
évident  dans  cetle  petite  soirée  que  vous  savez,  chez  lord 
Halifex,  quand  on  lui  dit  que  sa  conduite  troublait  la 
paix  :  il  parut  tout  égaré,  pensant  qu'on  lui  pariait  de  )a 
paix  entre  la  France  et  l'Angleterre.  »  (Walpole  au  comte 
de  Uertfort,  15  novembre  1763.)  (T.  II,  p.  142.) 

Une  seconde  altercation  eut  lieu  quelques  jours  plus 
tard  au  palais  Saint-James,  à  la  porte  du  cabinet^  du  roi 
Georges  III.  L'ambassadeur  ayant  demandé  àd'Éonson 
reliquat  de  comptes,  celui-ci  lui  répondit  que,  ainsi  qu'il 
lavait  dit  à  M.  Monin,  son  ancien  gouverneur,  il  lui  ren- 
drait ce  reliquat  aussitôt  que  le  sieur  Lescallier,  son 
secrétaire,  le  lui  aurait  soumis,  et  au  surplus  que  s'il  lui 
redevait  de  l'argent,  il  ne  craindrait  pas  de  lui  dire  en 
face  du  public  que,  lui  ayant  déclaré  une  guerre  injuste, 
son  argent  serait  de  bonne  prise,  selon  Grotius  etPuffen- 
dorf,  et  qu'il  le  garderait.  Et  à  Tappui  de  cette  thèse  d'une 
probité  douteuse,  il  voulut  bien  lui  citer  quelques  pas- 
sages de  l'Ecriture ,  qui  n'eurent  point  le  don  de  convain- 
cre le  comte  de  Guerchv. 

Il  se  décida  enfin  à  lui  adresser  un  duplicata  de  ses 
comptes  qu'il  assaisonna  de  ses  insolences  et  de  ses 
grossièretés  ordinaires.  «  Vous  êtes  Amaiech,  écrit-il,  et 
je  suis  Israël.  Dieu  ordonna  à  Israël  de  marcher  contre 


456 

Amalech,  de  le  tailler  en  pièces  et  de  tout  tuer,  hommes, 
femmes,  enfants,  bœufs,  brebis,  chameaux  et  ânes.  »  Le 
bouillant  capitaine  de  dragons,  sentait  ainsi  son  humeur 
belliqueuse  se  réveiller  ;  il  ne  menaçait  rien  moins  que 
d'exterminer,  «  par  ordre  du  dieu  Sabaolh  »  l'ambassa- 
deur, sa  femme,  ses  enfants  et  jusqu'à  ses  chevaux.  C'était 
à  la  fois  grotesque  et  ignoble. 

Le  28  octobre  d'Éon  écrivit  à  M.  de  Sainte-Foy  pour  lai 
rendre  compte  de  la  scène  qui  s'était  passée  chez  le  comte 
d'Halifax.  Au  sujet  de  l'étal  des  dépenses  qu'il  a  adressé 
au  comte  de  Guerchy,  il  dit  que  les  gens  qu'il  a  amenés 
avec  lui,  lui  paraissent  «  n'avoir  été  ni  vêtus  ni  nourris 
depuis  qu'ils  ont  quitté  la  Westphalie,  qu'ils  ont  une  faim 
dévorante  et  canine,  ainsi  que  toute  l'écurie.  »  Il  avance 

aue  l'ambassadeur  a  plus  de  cent  cinquante  mille  livres 
e  rente  à  lui,  trente  mille  livres  du  roi,  deux  cent  mille 
livres  d'appointements,  et  cinquante  mille  livres  de  gra- 
tification par  an,  et  qu'ainsi  il  ne  devait  point  appréhender 
de  se  ruiner.  Peut-être  sous-entendait-il  que  cette  situation 
de  fortune  lui  permettait  de  le  voler  impunément.  Aussi 
fulmine-t-il  contre  ce  qu'il  appelle  la  parcimonie  du 
comte  de  Guerchy,  qu'il  prétend  être  la  source  de  ses 
disgrâces  et  qu'il  qualifie  «  d'époque  économique.  »  Le 
petit  David,  a  oute-l-il,  culbuta  d'un  seul  coup  de  fronde 
le  géant  Goliath  ;  et  moi,  d'un  seul  trait  de  vérité  incontes- 
table je  renverserai  la  colonne  et  la  montagne  du  men- 
songe. »  D'Eon,  dit  le  duc  de  Broglie,  conçut  alors  sérieu- 
sement la  pensée,  appuyé  d'une  part  sur  la  protection  des 
lois  et  de  la  société  anglaise,  de  l'autre  sur  le  secret  moyen 
d'action  dont  il  était  armé,  de  faire  capituler  le  roi*  de 
France  et  de  rester  à  Londres  son  agent  malgré  lui  (1). 
Voici  donc  ce  qu'il  imagina  ou  ce  qu'il  se  figura,  car 
son  cerveau,  malade  d'orgueil  et  de  colère,  était  capable 
de  toutes  les  visions,  aussi  bien  que  son  audace  de  toutes 
les  impostures.  Il  dtnait  encore  à  l'ambassade  avec  la 
comtesse  de  Guerchy  et  sa  fille,  le  28  octobre,  quelques 
jours  avant  celui  qui  avait  été  fixé  pour  son  audience  et 
congé. 
Après  le  repas,  il  se  sentit,  a-t-il  raconté  un  peu  plus 

(1)  T.  ll,fp.  144. 


a 


167 

tard,  pris d*étourdissements,  puis  d'un  sommeil  de  plomb 
ui  lui  permit  à  peine  de  se  traîner  jusque  chez  lui.  Là, 
'assez  vives  douleurs  d'estomac  le  réveillèrent,  et  il  crut 
remarquer  tous  les  symptômes  d'un  empoisonnement  par 
l'opium.  11  se  persuada  et  se  mit  en  tête  de  persuadera 
d^autres,  qu'on  avait  versé  dans  son  vin  une  liqueur  as- 
soupissante pour  le  faire  tomber  en  léthargie,  et  se 
débarrasser  de  sa  personne  en  se  saisissant  de  ses 
papiers.  Une  visite  que  l'ambassadeur  vint  lui  faire,  le 
sachant  malade,  pour  s'informer  de  ses  nouvelles,  aurait 
dû  détourner  cet  absurde  soupçon.  Il  y  vit  ou  voulut  voir 
un  indice  de  plus.  M.  de  Guerchy  ayant  fait  plusieurs 
remarques  sur  les  dispositions  de  son  appartement  de 
garçon  qu'il  ne  connaissait  pas,  ce  fut,  à  ses  yeux,  une 
inquisition  en  règle  destinée  a  tirer  de  lui,  par  surprise, 
l'indication  et  l'endroit  où  il  cachait  ses  documents  se- 
crets. Son  domestique  avait  mandé,  sans  le  prévenir,  un 
serrurier  de  Tarnbassade,  chose  assez  naturelle,  puisque 
les  gens  de  d'Éon  y  avaient,  comme  lui,  demeuré  long- 
temps. 

Déon  ne  perdit  pas  de  vue  l'ouvrier  et  s'imagina  tout 
de  bon  lui  voir  prendre,  sur  de  la  cire,  l'empreinte  de  ses 
serrures.  Bref,  convaincu,  ou  voulant  l'être,  au'il  était 
l'objet  d'une  persécution  qui  avait  pour  but  d  arriver  à 
connaître  son  secret,  même  au  prix  de  sa  vie,  s'il  était 
nécessaire,  il  prit  le  parti  de  déménager  secrètement  la 
nuit  suivante,  et  il  alla  chercher  refuge,  avec  tous  ses 
effets,  chez  H.  de  la  Rozière  qui  était  son  parent,  et  qui 
ne  le  vit  pas,  j'imagine,  arriver  sans  quelque  effroi. 

Fort  de  sa  situation  d'agent  de  la  diplomatie  clandes- 
tine de  Louis  XV,  et  du  secret  important  dont  il  était  le 
dépositaire,  il  fit  savoir  au  comte  de  Guerchy  qu'il  était 
hors  de  sa  puissance,  restait  à  Londres  malgré  ses  ordres, 
ne  [remettait  pas  ses  lettres  de  rappel  au  roi  d'Angleterre 
et  ne  voulait  rien  avoir  à  démêler  avec  l'ambassade.  En 
même  temps,  cet  écervelé,  moitié  fou,  moitié  traître,  dit 
le  duc  de  Broglie,  fil  parvenir  à  Tercier  une  note  dé- 
taillée sur  le  complot  dont  il  prétendait  avoir  été  la  vic- 
time :  «  Dites  au  comte  de  Broglie,  ajoutait-t-il,  que  j'ai 
combattu  comme  un  dragon  pour  le  roi,  pour  son  secret 
et  pour  lui-même.  » 


4fi8 

La  surprise  de  Guerchy  fut  extrême,  et  il  en  Gt  part  à 
sa  cour  dans  des  termes  assez  émus.  D'Éon  ayant  en  sa 
possession  des  papiers  de  l'ambassade,  on  pouvait  crain* 
dre  qu'il  ne  révélât  sur  les  incidents  des  négociations  qui 
avaient  précédé  ou  suivi  la  paix,  des  détails  dont  la  pu- 
blicité eût  été  désagréable.  Ordre  fut  donc  envoyé  à 
Guerchy  de  tout  mettre  en  œuvre  pour  reprendre  les 
dépèches  soustraites,  et  s'emparer  de  leur  ravisseur.  Il 
lui  envoya,  en  conséquence,  le  30  novembre  1763,  son 
secrétaire,  M.  Prémarets,  pour  l'inviter  à  restituer  ces 
papiers,  mais  d'Éon  répondit  par  une  fia  de  nonrecevotr 
catégorique,  en  lui  proposant  ironiquement  de  lui  en 
donner  des  expéditions  s'il  en  avait  besoin.  (Lettre  de 
d'Éon  au  comte  de  Guerchy,  du  1"  décembre  1769.)  Mais 
tous  les  efforts  de  l'ambassadeur  furent  vains,  et  d'Éon 
fut  insaisissable.  Le  gouvernement  français  réclama  alors 
son  extradition. 

La  question,  mise  aux  voix  dans  le  conseil  du  roi  d'An- 
çleterre,  y  fut  résolue  à  l'unanimité  dans  le  sens  néga- 
tif. Le  roi  fit  part  lui  même  de  cettej'ésolulion  à  l'ambas- 
sadeur, en  s'excusant  sur  ce  que  les  lois  de  son  royaume 
avaient  dégénéré  dans  une  licence  telle,  qu'elle  ne  lui 
permettait  pas  de  ménajger,  même  chez  les  souverains 
étrangers,  les  droits  de  l'autorité  monarchiaue. 

D'Eon  ayant,  quelques  jours  après,  fait  aemander  par 
un  intermédiaire,  h  lord  Halifax,  ce  qu'on  allait  décider 
de  son  sort,  le  ministre  anglais  lui  répondit  :  «  Qu'il  se 
tienne  tranquille,  dites-lui  que  sa  conduite  est  exécrable, 
mais  que  sa  personne  est  inviolable.  » 

D'Éon  se  mettait  ainsi  en  état  de  révolte  ouverte  contre 
Louis  XV  et  ses  ministres.  Le  roi  d'Angleterre  lui  fit  dé- 
fendre de  paraître  à  la  cour,  et  invita  les  représentants 
des  puissances  étrangères  accrédités  auprès  ne  lui,  à  ne 

[>lus  le  reconnaître  à  l'avenir  comme  plénipotentiaire  de 
a  France.  Dans  les  derniers  Jours  de  décembre  1763,  le 
comte  de  Guerchy  dressa  régulièrement,  en  préf^encede 
témoins,  et  dans  l'appartement  même  de  d'Eon,  procès- 
verbal  de  son  refus  de  rendre  les  papiers  et  de  se  sou- 
mettre aux  ordres  du  roi. 

Pendant  qu'on  dressait  l'acte,  d'Éon,  dit  le  duc  de 
Broglie,  se  livra  à  mille  extravagances,  déclaraat  ^'il  se 


t59 

ferait  tuer  sur  place  avant  de  rien  livrer,  et  saisissant  son 
fusil  quMl  braquait  sur  les  témoins,  il  s'écriait  :  a  Voilà 
au  bout  de  quoi  sont  les  papiers  du  roi,  venez  les  pren- 
dre (1).  »  Il  les  réservait  comme  nous  le  verrons  plus  loin 
à  un  usage  aussi  honnête  que  patriotique. 

XVI. 

Disgracié  pour  sa  désobéissance  par  le  ministère  fran- 
çais, chassé  de  la  cour  de  Londres  pour  ses  insultes  aux 
ministres  et  pour  son  obstination  à  conserver  un  titre  qui 
ne  lui  appartenait  plus,  éconduit  par  le  corps  diplomati- 
que pour  son  orgueil etson  arrogance,  d'Éon  n'en  persista 
pas  moins  à  vouloir  rester  à  Londres,  et  à  se  prévaloir  de 
son  caractère  de  ministre  plénipotentiaire.  Sa  haîne  con- 
tre l'ambassadeur  se  manifesta  par  la  publication  d'un 
gros  volume  in-4°  contenant  sa  correspondance  privée, 
et  d'une  multitude  de  petits  factums  orduriers,  qu'il  fit 
répandre  à  profusion  à  Londres,  et  dans  lesquels  le  comte 
de  Guerchy,  qui,  dit  le  duc  de  Broglie,  depuis  quelques 
mois  qu'il  habitait  Londres,  avait  su  s'y  faire  bien  voir, 
était  traité  de  la  manière  la  plus  grossière  et  la  plus  ou- 
trageante. Les  ambassadeurs  envoyés  et  résidants  des 
puissances  étrangères  nuprès  de  la  cour  de  Londres,  pro- 
testèrent, dans  un  mémoire  présenté  au  roi  Georges  III 
le  17  mai  1764,  contre  la  licence  accordée  aux  écrits  de 
d'Éon,  et  en  demandèrent  énergiquement  la  répression 
au  nom  du  droit  des  eens  et  du  repos  public.  D'Éon  ne 
tarit  point  sur  les  épitnètes  insultantes  ;  c'est  ainsi  qvLil 
traite  l'ambassadeur  de  «  nouveau  Salmonée,  dont  il  a 
bravé  insolemment  les  foudres  ;  »  de  «  Jean- Jacques, 
ou  bien  Claude,  ou  ambassadeur  ne  sachant  ni  lire  ni 
écrire  »  «  d'indigne  concurrent  »  d'  «  âne  extraordinaire  », 
d'  4L  iffnorantissime  »  de  «  bête  »,  de  «  cochon  »  etc. 

Il  le  compare  à  un  disciple  de  Halagrida  ou  de  Cara- 
muel  ;  il  dit  que  «  rien  n'est  plus  terrible  qu'une  tête  de 
dragon,  lorsqu  elle  se  cogne  contre  une  tête  de  ministre, 
en  supposant  qu'il  en  ait  une  ;  »  qu'il  ne  peut  perdre 

(1)  T.  II,  p.  153. 


160 

l'esprit,  attendu  qu'il  tombe  souvent  en  lubie,  mal  caduc 
et  héréditaire  dans  sa  maison  ;  «  que  de  la  façon  dont  le 
marquis  de  Guerchy  veut  s'y  prendre  avec  lui,  il  croit  qu'il 
pourra  bien  tomber  les  quatre  fers  en  Kair,  comme  Sancho 
Pança,  ou  plutôt  comme  Paillasse,  quand  il  veut  danser 
sur  la  corde  et  qu'on  lire  l'échelle.  »  (Lettre  à  M.  Mercier, 
mémoires  de  d'Éon).  Il  dil  que  Solon  lui  apprend  la  rai- 
son «  pour  laquelle  l'ambassadeur  ig[norant  parle  tou- 
jours d'un  ton  plus  haut  que  le  ministre  instruit,  c'est 
qu'un  tonneau  vide  rend  plus  de  son  qu'un  tonneau 

f)lein,  que  si  M.  de  Guerchy,  dont  il  n'a  point  voulu  être 
e  guidane,  ne  sent  pas  et  n'entend  pas  la  légitimité  de 
ses  plaintes,  ce  n'est  assurément  pas  faute  de  nez  et 
d'oreilles  ;  qu'il  aurait  cru  qu'un  homme  qui  n'a  Jamais 
été  dans  les  affaires  aurait  eu  plus  de  vertus  que  de 
vices,  et  que  son  caractère  particulier  vaudrait  mieux 

3ue  son  caractère  public  »  Il  dit  plus  loin  «  qu'il  a  plus 
'aigreur  que  de  hauteur,  plus  de  hauteur  que  de  gran- 
deur, plus  d'application  à  I  argent  ()ue  de  libéralité,  plus 
de  dureté  que  de  fierté,  plus  d  opiniâtreté  que  de  fermeté, 
et  plus  d'incapacité  que  tout  ce  qu'on  a  dit  ci-dessus.  » 

C'est  ainsi  qu'un  jeune  homme  de  trente-quatre  ans, 
revêtu  momentanément  par  faveur,  et  sur  sa  demande, 
du  titre  de  ministre  plénipotentiaire,  osait  traiter  un 
ambassadeur  qui  donnait  l'exemple  de  toutes  les  vertus 
publiques  et  privées,  un  lieutenant-général  dont  la 
carrière  militaire  avait  été  des  plus  honorablement  rem- 
plies, un  homme,  entin,  dans  lequel  l'auteur  du  poème 
de  Fontenoy  avait  personnifié  la  vertu,  lui  donnant  ainsi, 
devant  ses  contemporains  et  devant  l'histoire,  la  consé- 
cration la  plus  noble  et  la  plus  pure.  Si  trente  années  de 
bons  et  loyaux  services  militaires  rendus  à  la  France  et 
à  son  roi  ne  paraissaient  point  suffisantes  à  d'Éon  pour 
iustifier  la  nomination  de  «  son  indigne  concurrent  à 
l'ambassade  d'Angleterre,  «il  nous  semble  que  cet  in- 
trigant, entré  dans  la  diplomatie  par  une  porte  subal- 
terne, pour  nous  servir  de  l'expression  du  duc  de  Bro- 
glie  (1],  et  qui  ne  s'était  guère  signalé  que  par  certains 
tours   de  passe -passe  et  certains  procSdés  d'une  déli- 

(i)  T.  II,  p.  ns. 


161 

catesse  équivoque,  dont  le  bon  tour  joué  à  M.  Wood  nous 
offre  un  spécimen,  ne  possédait  point  des  titres  bien 
sérieux,  et  surtout  bien  honorables,  pour  mériter  la  no- 
mination au  poste  de  ministre  plénipotentiaire,  nomina- 
tion que  Tagent  suspect  de  Louis  XV  ne  dut,  nous  l'avons 
dit,  qu'à  la  pure  faveur. 

L*ambassade  de  Londres  avait  certamement  été  accor- 
dée à  l'honnête  Guerchy,  homme  de  bien,  très-estimé  à 
la  cour,  et  oui  avait  fait  la  guerre  en  homme  de  cœur 
pendant  la  aernière  campagne,  dit  le  duc  de  Broglie, 
par  le  roi  et  son  ministère,  comme  une  récompense  de 
toute  une  vie  militaire,  que  le  lieutenant-général  avait 
signalée  par  toutes  les  qualités  d'un  brave  officier  et  les 
vertus  d'un  honnête  homme,  tandis  que  d'Éon  ne  fut 
nommé  ministre  plénipotentiaire  à  titre  temporaire,  que 
sur  les  instances  réitérées  du  duc  de  Nivernais,  qu'il 
récompensa  par  la  plus  noire  ingratitude, 

Walpole  s  exprinie  en  ces  termes  au  sujet  des  publica- 
tions laites  par  d'Éon  :  «  d'Ëon  vient  de  publier  le  plus 
scandaleux  m-i"*,  accusant  outrageusement  H.  de  Guer- 
chy, et  très-offensant  pour  MM.  de  Praslin  et  de  Niver- 
nais. D'Éon,  d'après  l'idée  qu'il  donne  de  lui-même, 
est  aussi  coupable  quepossible,  fou  d'orgueil,  insolent, 
injurieux,  malhonnête,  enfin  un  vrai  composé  d'abomina- 
tions. 

«  M.  de  Guerchy  est  très  blessé,  quoiqu'il  en  ait  moins 
de  sujet  que  les  deux  autres,  car  sa  réputation  de  courage 
et  de  bon  naturel  est,  ici  du  moins,  si  bien  établie,  qu  il 
n'en  souffrira  guère.  Le  conseil  se  réunit  aujourd  hui 
pour  délibérer  sur  ce  qu'on  peut  faire  à  ce  sujet.  Bien  des 
gens  oensent  qu'il  n'est  possible  de  rien  faire.  Lord 
Mansneld  croit  qu'on  peut  faire  quelque  chose,  mais  il 
a  un  peu  de  promptitude  à  prendre  en  cas  pareil  l'opinion 
la  plus  sévère.  Je  serais  bien  aise  pourtant  que  la  loi 
permît  la  sévérité  dans  le  cas  présent  ». 

Quelques  jours  plus  tard,  Walpole  ajoute  :  m  Les  minis- 
tres étrangers  se  sont  réunis  pour  faire  cause  commune 
avec  M.  de  Guerchy,  et  l'attorney  général  a  commencé  une 
information.  »  (Walpole  au  comte  d'Hertfort,  27  mars  — 
20  avril  1763.)  «  Le  misérable  lunatique,  écrit-il  encore 
en  parlant  de  d'Éon,  était  hier  à  TOpéra,  ayant  1  air  de 


4aa 

sortir  de  Bedlam.  II  ne  marche  qu'armé,  et  menace  (ce 
que  je  le  crois  très  capable  d'accomplir)  de  tuer  ou  de 
faire  tuer,  si  on  fait  mine  de  mettre  la  main  sur  lui.  » 

Dans  toutes  ses  lettres  ainsi  que  dans  ses  divers  pam- 
phlets, d'Éon  déclarait  que  le  duc  de  Choiseul,  collègue 
du  duc  de  Praslin,  n  avait  point  eu  connaissance  de  ses 
lettres  de  rappel,  et  que  ce  ministre  rengageait  à  rester  à 
Londres.  Cette  assertion  était  fausse,  ainsi  qu'il  résulte 
d'une  lettre  adressée  à  d'Éon  le  1i  novembre  (1),  par  le 
duc  et  dans  laquelle  il  lui  annonce  qu'il  compte  l'employer 
utilement  dans  le  Militaire,  et  l'engage  à  revenir  en 
France  en  ces  termes  :  <i  Comme  l'arrangement  militaire 
va  être  consommé  bientôt,  y  ai  prié  if.  de  PrasUn  de  voia 
faire  revenir.  Rien  désormais  ne  doit  vous  arrêter,  et 
vous  me  ferez  grand  plaisir  de  revenir  me  joindre  sans 
perte  de  temps,  à  Versailles.  » 

Il  osa  même  avancer  que  le  roi  l'engageait  secrètement 
à  ne  point  tenir  compte  de  Tordre  de  rappel  que  lui 
avait  arraché  le  duc  de  Praslin,  et  qui  n'était  d'ailleurs 
signé  qu'avec  la  griffe  et  non  avec  la  main  royale.  Cette 
nouvelle  imposture  est  réduite  à  néant  par  deux  lettres 
du  roi  àTercier,  datées  des  11  et  13  octobre  1763,  et 
publiées  dans  le  premier  volume  de  l'ouvrage  de  M.  Bou- 
taric,  sous-directeur  aux  Archives  de  l'État,  intitulé  : 
Correspondance  secrète  inédite  de  Louis  XV  sur  lapolitique 
étrangère  avec  le  comte  de  BrogliCy  TercieTy  etc.,  Paris, 
ISSiS. 

«  O'Éon,  dit  le  roi  dans  ces  lettres,  a  écrit  plusieurs 
letres  fort  singulières  :  c'est  apparemment  son  caractère 
de  ministre  plénipotentiaire  qui  lui  a  tourné  la  tète. 
H.  de  Praslin  m'a  proposé  de  le  faire  venir  ici  pour  juger 
de  ce  qui  en  est.  Prenez  garde  à  tout  ce  qu'il  a  du  secret, 
et,  s'il  est  fou,  qu'il  n'en  découvre  quelque  chose.. ^  A 
son  arrivée  à  Paris,  vous  le  verrez,  et  je  vous  autorise  à 
prendre  avec  lui  toutes  les  précautions  pour  que  le  secret 
soit  gardé.  » 

Les  objurgations  du  duc  de  Choiseul,  du  comte  de 
Broglie  et  de  Tercier,  furent  aussi  inutiles  aue  les  ordres 
itératifs  du  duc  de  Praslin,  et  d'Éon,  qui  soulevait,  par 

(1)  Pièces  juBtifloatives. 


\ 


168 

ses  procédés  sauvages,  dit  le  duc  de  Broglie,  toute  la 
sympathie  des  gens  bien  éleyés  (1),  continua  à  rester  à 
Londres  sans  autre  occupation  que  celle  de  déverser  les 
calomnies  et  les  outrages  sur  la  tête  de  lambassadeur. 

Le  comte  de  Broglie,  le  chef  de  la  diplomatie  secrète, 
était  dans  des  transes  mortelles  et  envisageait  avec  une 
terreur  patriotiaue  les  effroyables  malheurs  que  pouvait 
amener  la  divulgation  du  secret  du  roi.  Ce  secret  d'Etat, 
tombé  dans  des  mains  perfides,  pouvait  rallumer  entre 
la  France  et  l'Angleterre  une  guerre  sanglante,  et  dont 
l'issue  ne  pouvait  être  que  fatale  pour  la  France,  épuisée 
par  les  désastreuses  campagnes  d'Allemagne.  Il  faisait 
de  douloureuses  réflexions  sur  l'imprévoyance  qu'il  avait 
montrée  en  mettant  lui-même  le  salut  de  l'Etat,  la  dignité 
du  roi  et  la  paix  du  monde  à  la  discrétion  d'un  spadassin 
en  démence.  Que  dirait,  se  demandait-il,  dit  le  duc  de 
Broglie,  le  cabinet,  que  dirait  la  nation  britannique  tout 
entière,  déjà  irritée  que  ses  ministres  n'eussent  pas  fait 
à  sa  rivale  vaincue  des  conditions  plus  rudes,  quand  elle 
apprendrait  que  le  roi  de  France,  le  roi  lui-même,  au 
lendemain  d'un  traité  garanti  par  sa  parole  de  gentil- 
homme et  scellé  de  son  sceau  royal,  préparait  déjà,  par 
l'intermédiaire  d'espions  obscurs,  l'invasion  du  territoire 
anglais  ? 

L'explosion  de  l'indignation  populaire  pouvait  remettre 
l'Europe  en  feu.  Il  s'attendait  d'heure  en  heure  à  un  éclat 
désastreux  (2).  Nous  verrons  plus  loin  que  les  appréhen- 
sions du  comte  de  Broglie  furent  bien  près  de  se  réaliser. 

Dans  cette  occurrence,  la  procédure  officielle,  mise  en 
œuvre  à  la  suite  du  procès-verbal  du  refus  de  crÉon,  sui- 
vait son  cours.  L'ancien  plénipotentiaire  fut  déclaré  déchu 
de  ses  titres,  grades  et  dignités,  privé  de  ses  appointe* 
ments,  et  coupable  de  lèse-majesté, 

Le  duc  de  PrasJin,  ayant  également  supprimé  la  pen- 
sion de  deux  mille  livres  que  d  Éon  touchait  sur  le  trésor 
royal,  celui-ci  se  vit  bientôt  livré  au  plus  triste  dénû- 
ment.  Dans  cette  situation,  il  écrivit  auxaucs  deNivernais 
et  de  Choiseul  (15  février  1764,)  pour  les  prier  de  lui  en- 


!■ 


1)  T.  II,  p.  165. 

2)  T.  II,  p.  144. 


164 

voyer  une  permission  du  roi,  afin  de  passer  au  service 
d'une  puissance  étrangère,  en  leur  rappelant  que  là  où  il 
n'y  a  point  de  patrie,  il  n'est  plus  de  citoyen. 

La  patrie  n'existait  plus  pour  d'Éon  alors  qu'elle  le 
privait  de  ses  titres  de  plénipotentiaire  :  Aui  Cassar,  aut 
nihil,  «  Puisqu'enfin  mon  zète^  écrit-il  au  duc  de  Niver- 
nais, mes  services  et  mon  désintéressement  sont  des  crimes 
pourrnoi  dans  mon  pajs,  il  faut  que  je  cherche  malgré 
moi  un'  pays  où  j'aurai  la  liberté  d'être  impunément  un 
citoyen  vertueux.  »  Ainsi  d'Éon  considérait  sa  désobéis- 
sance envers  le  ministre,  son  ingratitude  envers  le  duc 
de  Nivernais,  qu'il  déclarait  faire  partie  du  triumvirat 
qui  avait  voulu  lui  imposer  «  une  indignité,  y^  les  gros- 
sièretés et  les  outrages  dont  il  accablait  l'ambassadeur  de 
France,  comme  autant  d'actes  vertueux  au  premier  chef, 
et  comme  autant  de  titres  oui  devaient  lui  mériter  l'es- 
time et  la  considération  publiques. 

D'Éon  insinua  plus  tard,  et  ses  biographes  ont  répéta 
après  lui,  que  sa  disgrâce  était  le  résultat  d'un,  complot 
ourdi  par  les  ennemis  du  maréchal  de  Broglie^  et  dont 
l'exécution  fut  confiée  par  le  duc  de  Praslin  au  comte  de 
Guerchy. 

C'est  une  fausseté  et  une  calomnie  jointes,  à  tant 
d'autres  élaborées  dans  le  fertile  cerveau  de  d'Éon.  Ce 
qu'il  y  a  de  certain,  c'est  que  le  plénipotentiaire  par  îVj- 
térim  ne  fut  disgracié  que  par  sa  désobéissance  et  son 
insolente  conduite  envers  tous  ceux  qui  s'intéressaient  à 
lui.  On  n'a  qu'à  relire  la  correspondance  échangée  entre 
les  ducs  de  Praslin  et  de  Nivernais,  M.  de  Sainte-Foy,  et 
d'Éon,  du  mois  de  janvier  au  mois  de  septembre  1763, 
pour  se  convaincre  que  celui-ci  n'avait  qu'à  se  féliciter 
des  sentiments  que  manifestait  à  son  égard  le  ministre 
des  affaires  étrangères,  le  prétendu  chef  du  «  complot.  » 
La  nomination  de  d'Éon  comme  ministre  résidant,  et 
ensuite  comme  ministre  plénipotentiaire  à  Londres, 
double  nomination  qui  fut  ftiite,  insistons  encore  sur  ce 
point,  après  que  le  comte  de  Guerchy  fut  nommé  ambas- 
sadeur,  est  une  preuve  éclatante  de  la  sincérité  de  ces 
sentiments.  Et  rappelons  que  le  duc  de  Choiseul,  loin  de 
s'opposer  au  rappel  de  d'Eon,  ainsi  que  celui-ci  le  pré- 
tendait, déclare,  dans  une  lettre  du  14  novembre,  que 


165 

c'est  lui-même  «  qui  a  prié  le  duc  de  Praslin  de  le  faire 
revenir.  »  Ce  prétendu  complot  n'a  donc  jamais  existé 
çtee  dans  r imagination  fertile  de  d'Éon. 

Honteusement  chassé  et  flétri  par  les  deux  cours, 
évincé  des  salons  comme  un  fou  dangereux,  dit  le  duc  de 
Broglie,  (1)  abandonné  dédaigneusement  par  ceux-là 
même  qui  Tavaient,  jusqu'alors,  soutenu  de  leur  in- 
fluence, écrasé  de  dettes  contractées  beaucoup  plus  dans 
les  débauches  et  les  excès  de  toute  sorte  «  qu'au  service 
de  la  patrie,  »  suivant  sa  pompeuse  expression,  réduit 
à  traîner  une  misérable  existence  dans  les  quartiers 
les  plus  retirés  de  la  cité,  d'Éon  menaça  alors  le  gouver- 
nement français  de  remettre  à  l'opposition  d'Angleterre 
les  papiers  d'Etat  qu'il  avait  entre  les  mains  «  afin, 
disait-il,  de  se  laver  dans  l'esprit  du  roi  d'Angleterre, 
de  son  ministre,  et  des  chambres  des  pairs  et  des  com- 
munes. »  Il  était  décidé  à  ne  point  reculer  devant  une 
telle  forfaiture,  dont  il  exposait,  en  ces  termes,  dans 
une  lettre  adressée  à  M.  Tercier,  le  27  mars  1764,  les 
conséquences  probables  :  «  Il  faut  vous  déterminer  à 
«  une  guerre  prochaine,  dont  je  ne  serai  que  l'auteur 
«  innocent,  et  cette  guerre  sera  inévitable  ;  le  roi  d'An- 
«  gleterre  y  sera  contraint  par  la  force  et  le  malheur  des 
«  circonstances,  par  le  cri  de  la  nation,  et  du  parti  de 
«  de  l'opposition,  qui  augmente  au  lieu  de  s'afl*aiblir.  — 
€  Si  je  ne  reçois  pas  bientôt  une  promesse  du  roi,  ou 
«  du  comte  de  Broglie,  que  tout  le  mal  qui  m'a  été  fait 
«  par  M.  de  Guerchy  sera  réparé,  alors  je  le  déclare 
<c  formellement  et  bien  aulhentiquement,  toute  espérance 
€  est  perdue  pour  moi,  et  en  me  forçant  de  me  laver  dans 
«  l'esprit  du  roi  d'Angleterre,  de  son  ministre,  et  des 
«  pairs  et  des  communes,  il  faut,  etc.  » 

D'Éon  donnait  à  M.  Tercier  jusqu'au  22  avril,  jour  de 
Pâques,  pour  lui  faire  obtenir  ce  qu'il  désirait,  après 
quoi  il  ne  répondait  plus  de  rien.  Ce  trait  de  chantage 
olilique  achève  de  pleindre  le  caractère  de  d'Éon,  dont 
e  fameux  «  tour  »  joué  au  sous-secrétaire  d'Etat  Wood 
nous  avait  révélé  déjà  les  aptitudes  secrètes.  D'Éon  ne 
reculant  point  devant  l'éventualité  d  attirer  sur  sa  patrie 

(1)  T.  II,  p.  166. 

i884  XII 


r< 


\G6 

le  fléau  de  la  guerre,  dans  l'unique  but  de  satisfaire  sa 
vengeance  et  ses  ressentiments  tout  personnels,  cela 
nous  donne  la  mesure  des  sentiments  de  patriotisme 
qui  l'animaient.  II  annonça  à  H.  Tercier  que  le  gouver- 
nement anglais  lui  affrait  une  somme  de  douze  cent 
mille  livres  s'il  voulait  lui  livrer  ces  papiers  d'Etat. 

Pendant  que  cette  triste  négociation  se  poursuivait, 
et  que  le  roi  traitait  ainsi  de  puissance  à  puissance  «  avec 
un  écerveléy  moitié  fou,  moitié  trattre,  connu  pour 
tel  dans  toute  TEurope  (1),  »  le  procès  intenté  par  le 
comte  de  Guerchy  à  a  Éon,  et  dont  la  procédure  était 
conduite  par  Tattornev  général,  s'instruisait  à  la  cour  du 
Banc  du  roi.  La  procédure  menaçant  d*être  très  longue, 
l'ambassadeur  prit  ses  vacances  au  commencement  de 
l'été  de  1764,  et  vint  passer  quelques  mois  en  France. 

Il  retourna  à  Londres  vers  la  fin  de  septembre.  L'ins- 
truction de  l'affaire  étant  terminée,  la  cour  du  Banc  du 
roi  tint  l'audience,  impatiemment  attendue  par  les  mi- 
nistres étrangers  qui  avaient  fait  cause  commune  avec 
l'ambassadeur  de  France,  ainsi  que  par  le  cabinet  et  les 
jurisconsultes  anglais,  au  commencement  du  mois  de 
novembre.  A  la  grande  surprise  de  ses  adversaires,  d'Éon, 
qu'on  n'avait  Jamais  accusé  de  fuir  les  occasions  de  se 
montrer,  n'y  parut  pas.  Son  avocat  ayant  demandé  un 
ajournement  pour  un  motif  frivole,  la  cour  le  refu.sa,  et 
condamna  d'Eon  pour  outrage  à  un  ambassadeur  dans 
l'exercice  de  ses  fonctions.  Quand  on  chercha  d'Eon 
pour  lui  communiquer  cette  sentence,  il  avait  disparu, 
et  les  officiers  de  justice,  pénétrant  de  force  dans  son 
logis,  n'y  trouvèrent  ni  sa  personne)  ni  ses  papiers. 

Les  ministres  anglais  se  félicitaient  déjà  de  ce  résultat 
auprès  du  corps  diplomatique  dont  l'arrêt  défendait  les 
prérogatives,  et  Guerchy  demandait  que,  cette  fois,  si 
l'on  pouvait  mettre  la  main  sur  le  coupable,  on  ne  le 
lâchât  plus,  ni  lui,  ni  les  documents  qu'il  retenait,  quand 
on  apprit  que  la  retraite  de  d'Éon  n'était  qu'une  feinte 
destinée  à  réserver  ses  moyens  d'action  pour  un  plus 
grand  théâtre.  Peu  de  jours  après  le  jugement  de  la 
cour,  le  cynique    intrigant    rentrait  effectivement    en 

(1)  Ze  Secret  du  Jèoij  t.  Il,  p.  147. 


467 

scène  avec  une  nouvelle  audace,  et,  sans  sortir  de  sâ 
cachette,  il  envoyait  déposer  en  son  nom,  contre  le  comte 
de  Guerchy,  une  plainte  au  criminel,  pour  tentative 
d^empoisonnement  sur  sa  personne. 

C'était  la  vieille  et  soUe  nistoire  de  Tannée  précédente^ 
dit  le  duc  de  Broglie,  (1)  par  laquelle  il  avait  essayé  de 
justifier  sa  sortie  de  l'ambassade^  et  qui  n'avait  troavé 
créance  auprès  de  personne.  Il  revenait  à  fa  charge, 
cette  fois,  et  publiquement,  sur  la  foi  d'un  témoignage 
qu'il  regardait  comme  décisif.  Ce  n'était  rien  moins  que 
celui  de  ce  Treysac  de  Vergy,  avec  qui  il  s'était 
pris  de  querelle  violente,  comme  nous  l'avons  raconté, 
chez  le  comte  de  Guerchy,  et  chez  lord  Halifax.  Vergy, 
littérateur  manqué,  et  intrigant  de  salon,  était  l'un  de 
ces  aventuriers  de  bas  étage,  qui,  mal  vus  chez  eux, 
Tont  chercher  fortune  à  l'étranger,  et  offrent  leurs  ser- 
vices à  tous  les  diplomates  novices  et  nouveaux  venus. 
Econduit  par  l'ambassadeur  Quelque  temps  après  ses 
démêlés  avec  d'Éon,  Vergy  alla  trouver  celui-oi  et  lui 
offrit  ses  services  contre  le  comte  àe  Guerchy.  D'Éon 
n'avait  garde  de  refuser  un  pareil  auxiliaire.  Les  deux 
intrigants  s'entendirent  à  merveille  et  convinrent  de 
ressusciter  la  vieille  invention  de  la  tentative  d'empoi- 
sonnement. 

D'Éon  dicta  donc  à  Vergy,  sous  forme  d'aveu  et  de 
pénitence,  un  récit  imaginaire,  à  la  ibis  piquant  et  hor- 
rible, de  la  tentave  d'assassinat.  La  dénonciation,  une 
fois  rédigée,  Vergy  jura  qu'il  était  prêt  à  l'aftirmer  sur 
l'honneur  devant  Dieu  et  devant  les  nommes,  à  la  signer 
de  sa  main  et  à  la  sceller  de  son  sang.  Pour  commencer, 
il  en  publia  tous  les  détails,  dans  une  lettre  adressée  au 
duc  de  Choiseul,  et  qu'il  envoya  imprimer  à  Liège,  de 
crainte  d'un  nouveau  procès  ;  puis,  ce  fut  lui  qui  vint 
en  personne,  de  la  part  de  d'Éon,  répéter  la  même  affir- 
mation sous  serment,  devant  le  président  delà  cour  du 
Banc  du  roi,  et  porter  une  accusation  en  forme.  Celait 
assurément  une  bonne  fortune  pour  d'Éon,  que  de  faire 
accuser  le  comte,  non  par  un  ennemi  connu,  mais  par 
un  témoin,  presque  par  un  complice  à  qui  on  aurait 

(i)  T.  II,  p.  178, 


468 

proposé  de  s'y  associer,  et  qui  s*y  serait  refusé  à  la 
dernière  heure. 

La  monstrueuse  invention  de  d'Éon  pouvait  ainsi» 
pensait-il,  prendre  quelque  vraisemblance.  (1)  L'impu- 
tation était  si  absurde,  qu'au  premier  moment  l'am- 
bassadeur éprouva  plus  d'horreur  que  d'émotion.  «  J'a- 
vais lieu  de  croire,  écrivait- il  au  duc  de  Prasiin,  le 
15  novembre  1764,  que  d  Ëon  avait  mis  le  comble  à  sa 
scélératesse  par  tous  les  traits  de  sa  conduite  passée  ; 
mais  rien  de  tout  cela  n'approche  de  ce  qu'il  vient  de 
fabriquer  et  qui  fait  frémir  d'horreur.  »  Il  croyait  même 
sincèrement  tout  arrêter  en  se  rendant  lui-même,  malgré 
ses  privilèges  d^ambassadeur,  devant  le  juge  saisi  de 
l'affaire,  convaincu  que  la  dénégation  d'un  honnête 
homme  étoufferait  à  l'instant  cette  sotte  affaire.  Mais 
d'Éon  connaissait  mieux  la  procédure,  et  jugeant  aussi 
mieux  de  l'état  de  l'opinion,  se  croyait,  au  contraire,  sûr 
de  son  fait,  et  écrivait  au  comte  de  Broglie  le  2  novembre 
un  -véritable  chant  de  triomphe.  Enfin  le  jour  arriva  où 
le  grand  jury  d'accusation,  réuni  a  Old-Bailey,  devait  se 

Prononcer  sur   le  fait  odieux,  ridiculement  <4mputé  à 
ambassadeur  de  France. 

On  ne  comprend  guère  aujourd'hui,  dit  encore  le  duc 
de  Broglie,  (2)  et  dès  lors  on  ne  comprenait  guère  en 
Europe,  que  l'accusation  pût  même  être  admise  à  l'hon- 
neur d'un  examen.  Mais  en  matière  juridique,  les  choses 
ne  se  passaient  pas  en  Angleterre  comme  ailleurs,  et  u 
Londres  même,  la  jurisprudence  n'était  pas  encore  fixée 
comme  aujourd'hui.  D'après  1  erudit  commentateur  des 
lois  anglaises,  Blackstone,  la  nature  et  l'étendue  des 
privilèges  diplomatiques  en  matière  criminelle,  n'était 


(1)  Nous  devons  faille  remarquer  ici  que,  dans  le  volume  ou'il 
a  publié  en  1764  à  Londres,  sous  ce  titre  :  Lettres  et  Mé- 
moires, etc.,  d'Kon  ne  parle  aucunement  de  cette  tentative  d'em- 
poisonnement. Il  y  traite  d'ailleurs  le  sieur  Yergy,  avec  qui  il  ne 
8*était  point  encore  raccommodé,  de  la  belle  manière.  Le  silence 
gardé  a  ce  sujet  par  d'Éon  est  une  preuve  qu*il  n*osait  point 
publier  hautement  cette  abominable  invention  qui  n*eût  été  alors 
accueillie  qu*avec  horreur,  et  qu'il  lui  était  indispensable  d*avoir 
un  complice,  rôle  que  nul  mieux  que  Vergy  ne  pouvait  remplir. 

(2)  T.  II,  p.  191. 


169 

point  nettement  déterminées  par  la  loi,  et  les  juriscon- 
sultes les  plus  autorisés  discutaient  même  le  point  de 
savoir  si  cette  immunité  était  absolue.  A  la  vérité,  si  le 
droit  donnait  matière  à  discussion,  le  fait  n*en  supportait 
guère,  car,  parmi  ceux  qui  connaissaient  Guerchy,  il 
n'y  avait  qu  un  cri  en  sa  faveur  (1).  Mais  tout  le  monde 
ne  le  connaissait  pas.  Dans  la  bourgeoisie  de  Londres, 
qui  composait  le  grand  jury,  d'Éon  était  populaire, 
parce  qu'il  s'était  fait  reconnaître  pour  un  des  siens  et 
qu  il  invoquait  à  tout  propos  les  libertés  britanniques. 

Il  s  était  en  effet  retiré  dans  la  cité  de  Londfres,  en 
déclarant  qu'il  se  mettait  sous  la  protection  du  peuple 
anglais  ;  il  avait  eu  également  soin  de  se  faire  inscrire  à 
sa  paroisse,  et  d  y  payer  les  taxes  locales,  afin  de  jouir  de 
tous  les  privilèges  d'un  bourgeois  de  Londres. 

D'ailleurs,  au  lendemain  d'une  guerre  sanglante  qui 
avait  ravivé  tous  les  préjugés  nationaux,  les  Anglais 
étaient  disposés  à  croire  un  Français  capable  de  tout, 
et  aucun  n'était  insensible  à  l'insolente  gloriole  de  faire 
sentir  la  force  du  peuple  anglais,  en  humiliant  le  repré- 
sentant de  la  France  vaincue.  D'autre  part,  Déon  avaiten 
sa  faveur  la  populace  de  Londres,  qui,  paraît-il,  buvait  pu- 
bliquement à  sa  santé,  (2)  et  l'opposition,  qui  le  présentait 
comme  un  martyr  de  la  liberté  de  la  presse.  Une  grande 
excitation  politique  régnait  a  cette  époque  dans  les  partis 
et  dans  le  Parlement  ;  elle  était  fomentée  par  Pitt,  qui, 
sorti  du  pouvoir  depuis  quelques  années,  ne  pardonnait 
pas  à  ses  successeurs. 

L'opposition  reprochait  au  gouvernement  les  condi- 
tions, trop  faciles,  à  son  sens,  que  la  paix  de  l'année 
précédente  (si  douloureuse  cependant  pour  nous),  avait 
faites  à  la  France.  Elle  accusait  même  le  signataire  de 
cette  paix,  le  favori  de  Georges  III,  lord  Bute,  d'avoir 
cédé  a  des  séductions  illicites  et  trahi  l'intérêt  na- 
tional. Un  agent  français,  qui  avait  pris  à  la  paix  une 
part  considérable,  et  qui  se  trouvait  en  guerre  ouverte 
avec  ses  chefs,  pouvait  avoir  des  révélations  utiles  à  faire, 
ou  inventer  des  mensonges  utiles  à  accréditer,  et  dont 

0)  1$  Secret  du  Roi,  t.  II,  p.  192. 

(2)  lettre  de  d'Éon  au  comte  de  Broglie,  8  juin  1*764. 


<T0 

l'opposition  pourrait  se  servir  avec  fruit  dans  sa  lutte 
contre  le  ministère.  D*Éon  était  donc  un  homme  à  ména- 
ger et  à  flatter. 

Le  résultat  de  oes  sentiments  combinés  fut  que  le  48 
mars  47^5,  le  grand  jury  prononça  un  «  indictmeDt  » 
longuement  motivé,  par  lequel  il  déclarait  que  a  Claude- 
Louis-François  Régnier,  comte  de  Guercliy,  étant  un 
homme  d'un  esprit  cruel,  n'ayant  pas  la  crainte  de  Dieu, 
mais  suivant  Tinstigation  du  démon,  avait  contre  lui  des 
témoignages  assez  graves  pour  qu  il  fût  convenable  de  le 
poursuivre  comme  ayant  méchamment  sollicité  et  tâché 
de  décider  le  nommé  Pierre-Henry  Treyssac  de  Vergy  à 
assassiner  et  à  tuer  Charles-Genièvre-Louis-Auguste-An-- 
dré-Thimothéed*Eon  de  Beaumont.  » 

xvn. 

Cet  audacieux  verdict  fut  accueilli  à  Londres  avec  une 
sorte  de  stupeur.  Le  mattre  d'hôtel  du  comte,  celui  qu'on 
avait  accusé  d'avoir  versé  le  vin  maléficié  dans  le  verre 
du  chevalier,  saisi  de  peur,  prit  la  fuite,  la  veille  du  jour 
où  il  devait  se  marier,  sans  même  prévenir  sa  fiancée. 
Guerchy  lui-même,  raconte  le  ducdeBroglie(<),  perdait 
Tespriti^  croyant  à  toute  heure  qu'on  allait  venir  le  cher- 
cher dans  l'hôtel  de  l'ambassade  pour  le  mettre  entre 
deux  4M)nstables  sur  le  banc  des  accusés,  et  ne  sachant 
pas  si  son  gouvernement  et  ses  concitoyens,  abattus  et 
intimidés  comme  ils  l'étaient  par  leurs  derniers  revers, 
ne  le  laisseraient  pas  sacrifier  sans  mot  dire.  Walpole, 
cependant,  s'efforçait  de  le  rassurer  en  lui  disant  qu'il 
n'avait  rien  à  craindre,  parce  que  laccusation  ne  se 
tenait  pas  sur  ses  pieds,  et  que  d'ailleurs  il  n'aurait  qu*à 
répondre  que  s'il  avait  offert  de  l'argent  à  Vergy  pour 
commettre  un  meurtre,  ce  drôle  ne  l'aurait  certainement 
.pas  refusé. 

A  Versailles,  la  rumeur  était  grande,  et  cette  face 
inattendue,  presque  sauvage,  des  libertés  britanniques, 
ainsi  que  l'inqualifiable   verdict   des  grands-jurés  de 

(1)  T.  II,  p.  193. 


474 

Londres,  avaient  provoqué,  dans  le  cabinet  et  à  la  cour, 
où  l'ambassadeur  était  tenu  en  haute  et  légitime  consi- 
dération,  une  émotion  et  une  irritation  très-vives.  «  Nous 
nous  sommes  égosillés  toute  la  soirée^  H.  de  Beauveau  et 
moi,  écrivait  le  S2  mars  4765  le  comte  de  Brogiie  au  roi, 
pour  faire  sentir  à  H.  Hume  (1),  qu'outre  l'espèce  des 
accusateurs  et  le  peu  de  vraisemblance  de  leurs  déposi- 
tions, il  était  inimaginable  qu'un  ambassadeur  pût  être 
soumis  à  d^autre  justice  que  celle  de  son  mattre;  il  neus 
a  toujours  dit  que  les  lois  d'Angleterre  étaient  inamovi- 
bles à  cet  égara,  et  que  l'autorité  de  S.  M.  britannique 
ne  suffirait  pas  pour  v  rien  changer.  » 

Le  chef  ae  la  diplomatie  secrète  ne  se  faisait  ainsi 
point  d'illusion  sur  la  valeur  morale  de  son  misérable 
agent.  Cependant  le  cabinet  britannique,  indigné  de  la 
sentence  du  grand  jury,  et  ne  trouvant  pas  qu'une  affaire 
aussi  ridicule  valût  la  peine  de  mettre  en  péril  la  paix  du 
monde,  résolut  de  faire  appel  de  «  Tindiotment  »  à  la 
cour  du  Banc  du  roi,  en  vertu  d'un  «  writ  d'error  ou 
d'acertiorari  ».  C'est  la  formule  employée  pour  dessaisir 
une  cour  de  justice  inférieure  excédant  sa  compétence,  et 
la  courdu  Bancdu  roi  exerce  alors  une  attribution  analogue 
à  celle  qui  est  déférée  à  notre  cour  de  cassation  pour  un 
règlement  de  juges.  La  cour  fit  défense  à  l'attorney 
général  de  poursuivre  l'affaire  par  la  voie  que  le  grand 
jury  avait  ouverte  (noli  prosequi),  et  comme  elle  n'en 
indiqua  aucune  autre.,  l'affaire  resta  en  suspens,  et 
Guerchy  se  trouva  par  le  fait  hors  de  cause.  Cette  inter- 
vention de  l'autorité  ministérielle,  toute  raisonnable  et 
toute  justifiée  (]u'elle  était  dans  l'espèce,  ne  fit  qu'en- 
flammer l'opinion  publique,  habilement  excitée  par  les 
partisans  de  Pitt. 

On  accusa  plus  aue  jamais  la  faiblesse  du  cabinet,  qui 
se  prétait  à  toutes  les  extensions  illégitimes  de  la  préro- 
gative royale. 

L'attorney  général,  gagné  par  l'opposition,  protesta, 
mais  vainement,  contre  l'ordonnance  qui  le  dessaisissait. 
La  populace,  qui,  à  l'instigation  de  d'Eon  et  de  quelques 

(1)  Le  célèbre  historien  anglais  était  i  ce  moment  4e  passage 
à  Paris. 


<72 

meneurs,  avait  insulté  l'ambassadeur  et  cassé  les  vitres 
de  son  hôtel,  le  iour  de  la  naissance  du  roiGeoi^es,  au 
mois  de  juin  précédent  (1),  obéissant  aux  mêmes  incita- 
tions, se  livra  de  nouveau,  auelçïues  jours  après  l'ordon- 
nance de  «  noii  prosequi  »,  à  d'indignes  violences  contre 
l'ambassadeur.  Elle  arrêta  en  pleine  rue  son  carrosse,  et 
le  comte  ne  put  échapper  à  d'ignobles  brutalités  sur  sa 
personne  qu'en  cachant  son  cordon  bleu  sous  son  habit, 
et  en  déclarant  quil  n'était  pas  l  ambassadeur,  mais  son 
secrétaire. 

La  foule  ne  l'en  suivit  pas  moins,  en  ^rand  tumulte, 
ju^u'à  la  porte  de  son  hôtel,  où  les  séditieux  auraient 

{)énétré  à  sa  suite  sans  une  forte  grille  de  fer  qui  fut 
érmée  aussitôt  que  le  carrosse  fût  entré  dans  la  cour,  et 
dont  la  résistance  laissa  le  temps  à  la  force  publique 
d'arriver.  Les  vitres  de  la  chapelle  et  celles  des  apparte- 
ments qui  donnaient  directement  sur  lame,  furent  orisées 
à  coups  de  pierres. 

Pendant  plusieurs  jours,  l'ambassadeur  et  sa  famille 
n'osèrent  mettre  le  pied  dehors,  tant  la  surexcitation 
populaire  était  violente.  Des  menaces  de  mort  étaient 

fmbliquement  proférées  contre  le  comte;  les  gazettes  de 
'opposition  retentissaient  de  réclamations  bruvantes 
contre  «  le  noIi  prosequi,  »  et  d'invectives  contre  le  cri- 
minel illustre  que  le  cabinet  avait  soustrait  à  la  jus- 
tice (2). 

Le  séjour  de  Londres  devenait  ainsi  très  difflcile  pour 
l'ambassadeur,  car  dans  Tirritation  où  étaient  les  politi- 
ciens et  le  monde  judiciaire,  les  tribunaux  n'offraient 
plus  aucun  recours  contre  les  lâches  calomniateurs,  qui, 
en  outrageant  le  comte,  manifestaient  à  la  fois  leur  haine 
contre  la  France  et  leur  opposition  au  ministère  anglais. 
Douloureusement  affecté  de  cette  situation,  le  comte  de 
Guerchy  sollicita  et  obtint  un  congé.  Dès  le  commence- 
ment de  Tété  4766,  il  quitta  Londres  pour  revenir  en 
France.  Il  retourna  en  Angleterre  au  mois  d'octobre; 
mais  sa  santé,  oui  avait  été  sérieusement  ébranlée  par 
les  chagrins  que  lui  avaient  causés  la  lâche  conduite  de 

(1)  Lettre  de  d'Éon  au  comte  de  Broglie,  8  juin  1764. 

(2)  L$  Secret  du  Roi,  t.  II,  p.  196. 


<73 

d'Éon  et  les  odieux  procédés  des  ennemis  de  la  France  à 
Londres,  devenant  ae  plus  en  plus  mauvaise,  il  se  démit 
de  son  poste  au  commencement  de  1767,  et  rentra  défi- 
nitivement en  France  au  mois  d'avril. 

Le  comte  se  rendit  à  Paris,  où  il  s'installa  dans  son 
hôtel  de  la  rue  Saint-Honoré  II  fit,  dans  les  mois  de  mai 
et  de  juin  quelques  apparitions  très  courtes  dans  le  châ- 
teau de  ses  ancêtres,  ainsi  que  l'attestent  plusieurs 
quittances  de  lods  et  de  ventes  qu'il  délivra  à  Guer- 
cny  (1).  Mais  la  maladie  qui  le  minait  le  terrassa 
quelques  mois  seulement  après  son  retour  en  France. 
Il  rendit  le  dernier  soupir  dans  son  hôtel  à  Paris, 
entouré  de  toute  sa  famille,  le  <7  septembre  <767. 
L'origine  de  sa  maladie  n'était  un  mystère  pour  per- 
sonne, car  les  mémoires  contemporains  sont  unanimes 
à  dire  qu'il  mourut  des  suites  des  tracas  qu'il  avait 
éprouvés  dans  son  ambassade.  Il  était  â^é  de  cmquante- 
deux  ans,  un  mois  et  dix-sept  jours.  Suivant  sa  dernière 
volonté,  la  comtesse  amena  son  corps  à  Guerchv,  où  il 
fut  inhumé  auprès  de  ses  ancêtres,  dans  la  chapelle  sei- 
gneuriale de  l'église. 

Quelque  injustes,  quelque  odieuses  même  que  soient 
les  appréciations  qu'aientémises  sur  le  comte  de  Guerchy 
les  panégyristes  de  d'Éon,  ce  triste  et  impudent  personnage 
a  trop  peu  de  titres  à  l'admiration  et  à  l'estime  publiques 
pour  que  ses  abominables  calomnies  puissent  atteindre 
et  compromettre  le  renom  de  loyauté,  de  probité  et  d'hon- 
neur que  Tambassadeur  s'est  acquis  parmi  ses  contem- 
porains et  que  la  postérité  saura  lui  conserver. 

Nous  en  avons  pour  garants  les  témoignages  des  écri- 
vains contemporains  les  plus  sévères  et  les  plus  judicieux, 
témoignages  que  l'histoire  a  enregistrés,  et  sur  lesquels 
les  infamies  de  d'Éon  n'ont  jamais  prévalu.  Entre  le 
comte  de  Guerchy,  qui  s'est  illustré  sur  vingt  champs  de 
bataille,  qui  a  été  honoré  du  titre  de  vertueux  par  l'auteur 
du  poème  de  Fontenoy,  et  le  chevalier  Déon,  intrigant 
aussi  fiefie  que  mauvais  citoyen,  et  dont  le  caractère  et 


(1)  Le  7  juin,  il  reçut  à  Guerchy  Tacte  de  foi  et  hommage  de 
Pierre  Perrinet,  écuyer,  pour  sa  terre  de  Migé,  dont  il  était 
suzerain. 


174 

le  rôle  nous  sont  révélés  dans  toute  leur  hideur  dans  le 
remarquable  ouvrage  du  duc  de  Brogiie,  ouvrage  établi 
sur  les  données  officielles,  il  est  impossible  d'hésiter. 

Nous  croyons  qu*il  est  de  notre  devoir  de  reproduire  ici 
la  note  expHcative  dont  les  éditeurs  des  œuvres  de  Vol- 
tain^  (édit.  de  Kehl]  ont  fait  suivre  le  nom  de  Guerchy,  si 
élogieusement  cité  dans  le  poëme  de  Fontenoy.  Cette  note 
est  trop  honorable  pour  le  comte  de  Guerchy  et  trop  pré- 
cieuse pour  sa  mémoire  ;  elle  est  un  hommage  trop  écla- 
tant rendu  aux  vertus  de  Tbomme  public  et  aux  qualités 
de  Thomnie  privé,  pour  qu'il  nous  soit  possible  de 
l'omettre  ici.  La  voici  telle  que  nous  la  trouvons  dans 
l'édition  citée  :  «  Régnier  de  Guerchy,  d'une  ancienne 
«  famille  de  Bourgogne,  et  dont  un  des  ancêtres  fut  tué  à 
«  la  Saint  Barthélémy  (1),  fut  fait  colonel  du  régiment  du 
«  roi  après  la  bataille.  Il  le  commanda  pendant  la  der- 
«  nière  guerre,  et  se  signala  surtout  a  la  retraite  de 
«  Orevelt,  où  il  sauva  l'hôpital  des  blessés,  et  à  celle  de 
a  Minden.  Sa  valeur,  son  humanité  dans  la  guerre,  rare 
«  même  dans  ce  siècle,  son  amour  de  l'ordre  et  de  la  dis- 
«  cipline,  une  probité  également  incorruptible  dans  les 
«  armées,  à  la  cour  et  dans  les  affaires,  le  soin  qu'il  pre- 
m  nait  de  former  dans  son  régiment  des  sujets  utiles  à  la 
«  patrie,  soit  dans  la  carrière  politique,  soit  dans  i'élat 
«  militaire,  enfin  la  réunion  de  toutes  les  qualités  d^un 
«  brave  officier,  d'un  honnête  homme,  et  d'un  bon  citoyen^ 
«  ont  véntié  ce  jugement  de  Voltaire,  qui  ne  pouvait  être 
<K  alors  qu'une  espèce  de  prophétie.  Il  tut  nommé  ambas* 
«  sadeur  en  Angleterre  après  la  dernière  paix.  Nous  nous 
«  sommes  fait  un  devoir  de  rendre  ici  justice  à  la  raé- 
«  moire  de  M.  de  Guerchy,  parce  qu'ti  a  été  calomnié  k 
«  la  fin  de  sa  vie  et  depuis  sa  mort,  par  un  de  ces  êires 
«  vils  qui,  à  force  d'impudence  et  de  méchanceté,  parvien- 
«  nent  quelquefois  à  se  donner  une  existence,  et  acquiè- 
«  rent  poi^  leurs  excès  même  une  sorte  de  célérité,  hon- 
«  teuse,  il  est  vrai,  mais  qui  peut  en  imposer  à  la 
«  multitude.  » 

Si  la  mémoire  du  comte  de  Guerchy  avait  besoin  d'une 

M  )  Nous  avons  expliqué  plus  haut  que  ce  Guerchy  n'appartient 
point  à  la  famille  de  l'ambassadeur. 


475 

réhabilita  lion,  on  ne  saurait  la  faire  en  termes  plus  élo- 
quents et  plus  vengeurs  ;  on  ne  saurait  également  flétrir 
et  flageller  plus  énergiquement  son  misérable  ennemi, 
devenu  célèbre  «  par  sa  honte  même.  » 

D'Éon,  qui,  dit  le  duc  de  Bruglie  (1),  était  bien 
résolu  à  vendre  à  la  dernière  heure,  au  plus  ofi'rant,  son 
secret  et  sa  peau,  se  décida  enfin  à  remettre,  le  14  juillet 
4766,  entre  les  mains  de  H.  Durand,  ministre  plénipo* 
lentiaire  à  Londres  pendant  l'intérim  de  l'ambassade. 
Tordre  particulier  et  secret  du  roi,  écrit  et  signé  de  sa 
main,  et  adressé  à  l'agent  secret,  à  la  date  du  7  juin 
1769. 

En  échange  de  ce  document,  d*Éon  en  reçut  immédia- 
tement un  autre,  également  de  la  main  royale,  et  par 
lequel  Louis  XV  déclarait  lui  assurer  un  traitement 
annuel  de  douze  mille  livres.  C'était  sans  doute  une  bien 
maiçre  récompense  pour  un  tel  patriote  !  Si  le  roi  était 
ainsi  hors  de  cause,  le  comte  de  Brogiie,  le  chef  de  la 
diplomatie  secrète  ne  Tétait  pas  ;  d*£on  conservait  encore 
par  devers  lui  ses  correspondances,  ses  papiers,  et  le  plan 
détaillé  du  projet  d'invasion  en  Angleterre  qu'il  avait 
rédigé  lui-même.  Toujours  plein  de  respect  et  de  défé- 
rence pour  ses  chefs,  toujours  inspiré  par  un  patriotisme 
ardent  et  généreux,  d'Éon,  au  lieu  de  rendre  ces  docu- 
ments au  comte  de  Brogiie,  qui  les  lui  redemandait  avec 
insistance,  les  remit  a  deux  des  principaux  chefs  de 
l'opposition  anglaise,  adversaires  déclarés  de  la  France, 
lord  Ferrers,  pair,  amiral  et  membre  de  la  Chambre 
haute,  et  SI.  Cotes,  membre  delà  Chambre  des  communes, 
avec  qui  il  était  en  relation  intime,  et  qui  ne  cessaient, 
dit-il,  de  l'engager  à  se  faire  citoyen  anglais,  et  à  quitter 
la  patrie  française. 

La  restitution  de  ces  documents  fit  encore  l'objet  de 
laborieuses  négociations  entre  Déon  et  les  agents  du 
comte  de  Brogiie,  négociations  qui  se  prolongèrent  pen- 
dant neuf  années,  de  4766  à  1776.  Enfin,  le  5  octobre 
4775  intervint  une  transaction  entre  Beaumarchais,  le 
futur  et  célèbre  auteur  du  Barbier  de  Séville^  «  chargé 
spécialement  des  ordres  particuliers  du  roi  de  France,  » 

(i)  T.  U,  p.  183. 


«76 

et  «  demoiselle  Geneviève  d'Éon  de  Beaumont,  fille  ma- 
jeure, connue  jusqu'à  ce  jour  sous  le  nom  de  chevalier 
d*Éon,  »  par  laquelle  Beaumarchais  déclara  exiger  au  noni 
du  roi  que  tous  les  papiers  de  la  correspondance  secrète 
entre  le  chevalier  et  le  feu  roi,  lui  soient  immédiatement 
remis,  que  ledit  d'Éon  se  désiste  de  toute  espèce  de  pour- 
suites polit^iques  ou  personnelles  contre  la  mémoire  du 
feu  comte  de  Guerchv,  les  successeurs  de  son  nom,  les 
personnes  de  sa  famille,  et  s'engage  à  ne  jamais  ranimer 
clés  poursuites  sous  quelque  forme  que  ce  soit,  à  moins 
qu'il  ne  sy  voie  forcé  par  les  poursuites  juridiques  et 

!)ersonnelles  de  quelque  parent,  ami  ou  adhérent  ae  cette 
amille,  ce  qui  n'est  pas  à  craindre  aujourd  hui  ;  que  le 
travestissement  qui  a  caché  jusqu'à  ce  jour  la  personne 
d'une  fille,  sous  l'apparence  du  chevalier  d'Éon,  cesse 
entièrement,  afin  qu'une  barrière  insurmontable  soit 
posée  entre  les  contendants  et  retienne  à  jamais  l'esprit 
de  procès  ou  de  querelle  personnelle,  de  quelle  part  qu'il 
pût  se  produire,  et  que  l'équivoque  de  son  sexe,  qui  a  été 
jusqu'à  ce  jour  un  sujet  inépuisable  de  propos  indécents 
et  de  mauvaises  plaisanteries,  et  que  le  fantôme  d'un 
chevalier  d'Éon  disparaissent  entièrement  ;  et  qu'une 
déclaration  précise  et  sans  équivoque  du  véritable  sexe 
de  d'Éon  et  la  reprise  de  son  habit  ae  fille,  fixent  à  jamais 
les  idées  du  public  sur  son  compte....  » 

En  compensation  de  ces  exigences,  le  plénipotentiaire 
du  roi  promit  à  d'Éon  un  sauf-conduit  pour  rentrer  en 
France,  la  conversion  de  sa  pension  de  douze  mille  livres 
en  un  contrat  de  rente  de  même  somme,  passé  devant 
notaire,  sans  compter  déplus  fortes  sommes  qui  devaient 
également  être  remises  à  la  demoiselle,  et  dont  le  docu- 
ment n'indique  pas  le  montant.  «  Geneviève  d'Éon,  fille 
majeure,  »  déclara  se  soumettre  à  toutes  les  conditions 
imposées  ci-dessus  au  nom  du  roi.  La  question  de  savoir 
si  d'Éon  était  homme,  femme,  ou  l'un  et  l'autre  tout 
ensemble,  était  devenue,  par  le  fait  de  d'Éon  lui-même, 
qui,  faute  de  pouvoir  passer  pour  un  homme  célèbre, 
voulait  au  moins  passer  pour  un  être  bizarre,  l'objet  de 
controverses  piquantes  dans  tous  les  lieux  publics  de 
Londres.  Des  paris  furent  même  ouverts,  suivant  la 
mode  britannique,  sur  le  sexe  du  mystérieux  chevalier, 
comme  sur  les  chances  d'une  course  de  taureaux. 


177 

Les  parieurs  le  faisaient  suivre,  le  soir,  dans  les  lieux 
écartés,  espérant  mettre  la  main  sur  lui  et  tirer  le  pro- 
blème au  clair.  d'Éon  mettait  tout  son  art  à  leur  échapper, 
heureux  de  rester,  n'importe  à  quel  prix,  l'objet  a  une 
curiosité  qu*il  s'amusait  à  entretenir  et  n'avait  garde  de 
satisfaire.  C'est  à  cette  ambiguité  de  son  sexe  soigneuse- 
ment entretenue,  que  d'Éon  doit  la  popularité  bruyante 
et  malsaine  dont  il  a  joui. 

Après  le  traité  conclu  avec  Beaumarchais,  et  dont  l'exé- 
cution amena  bientôt  de  violentes  polémiques  entre  les 
contractants,  d'Éon  vint  en  France.  Le  lils  du  comte  de 
Guerchy  avait  juré  que  s'il  rencontrait  sur  son  chemin  le 
misérable  qui  avait  fait  le  désespoir  de  son  père,  il  ne  le 
laisserait  pas  passer  impunément  devant  lui  ;  mais  suffi- 
samment vengé  par  ce  dénouement  grotesque,  il  eut  le 
bon  sens  de  laisser  en  paix  le  ci-devant  capitaine  de  dra- 
gons devenu  chevalier  en  jupons.  D'Éon  resta  quelque 
temps  en  France,  où  tout  le  monde  le  tenait  à  l'écart,  et 
retourna  ensuite  à  Londres.  I!  ^  languit  dans  un  état 
voisin  de  la  misère,  vivant  péniblement  dans  les  bas- 
fonds  de  la  presse  londonienne,  et  mourut  dans  un  âge 
assez  avancé,  le  5  mai  1810. 

Sa  mort  mit  fin  à  l'incertitude  qui  régnait  au  sujet  de 
son  sexe  ;  il  fut  avéré  ({u'il  était  un  homme,  et  qu'aucun 
doute  à  cet  égard  n'était  même  possible.  Voilà  le  person- 
nage que  quelques  apologistes,  ajoutant  trop  aisément  foi 
à  ses  récits  mensongers  comme  aux  pièces  apocryphes 
dont  ils  sont  remplis,  persistent  à  présenter  comme  une 
victime  de  «  Tinfame  Guerchy.  » 

Le  comte  de  Guerchy  avait  des  possessions  territoriales 
considérables.  Outre  le  marquisat  de  Nangis  (1],  qui  était 
entré  dans  sa  famille  au  commencement  du  xvii*  siècle, 
la  vicomte  de  Fonlenay-le-Hannion,  la  baronnie  de  la 
Guerche  (2),  les  seigneuries  de  Fresnay-le-Puceux  (Cal- 
vadosj,  de  Bazarne,  de  Champloiseau,  de  Cordeille  (3), 

(1)  Seine-et-Marne,  arrond.  de  Provins. 

(2)  He-et- Vilaine,  arrond.  de  Vitré. 

(3)  Le  fief  de  Cordeilles  appartint,  au  xvii*  siècle,  à  Jacques  de 
Chenu,  seigneur  de  Gfttine.  En  1735,  messire  Racault  de  Cor- 
deilles possédait  ce  fief.  H  avait  épousé,  le  13  juin  1705,  Margue- 
rite, Olle  de  François,  seigneur  de  Laduz,  et  de  Mai*ie  de  Chastel- 


478 

de  Laduz  et  de  Pruniers»  que  son  père  loi  avait  trans- 
mis, il  possédait  la  châteUeniedeBretteTiU&«ur-Laize(4), 
les  seigneuries  de  San  vigne,  Pazilly^Gurgy,  Chalautre-4a- 
Reposte,  Dontillj,  Bécherel  (Calvados),  et  quantité  d'autres 
terres  n^ayant  point  rang  de  seigneurie.  Ses  revenus  s  éle- 
vait, paratt-il,  a  près  de  deux  cent  mille  livres. 

Le  comte  de  Guerchy  avait  eu,  comme  nous  l'avons  dit 
plus  haut,  quatre  enfants  de  son  mariase  avec  Gabrielle 
d'Harcourt.  Il  nous  paraît  ressortir  de  l'épitaphe  du 
comte  de  Guerchy  que  deux  de  ses  filles  l'avaient  précédé 
dans  la  tombe  ;  Anne-Louis  et  Antoinette-Harie  y  sont  en 
effet  désignées  comme  ses  seuls  enfants. 

Anne-Louis  de  Régnier,  qui  n'avait  que  douze  ans  à  la 
mort  de  son  père,  prit  le  titre  de  marqu  s  de  Guerchy  ^ 
de  Nangis.  11  suivit  également  la  carrière  des  armes  et 
devint  successivement  colonel  en  second  du  régiment 
Lyonnais,  colonel  du  réçiment  d'Artois  (infanterie),  mare- 
cbâi-de-camp  et  chevalier  de  SaintrLouis.  Anne-Louis  de 
Régnier  fut  le  dernier  seigneur  de  Guerchy  (2).  La  Révo- 
lution, en  abolissant  les  droits  féodaux,  les  redevance-s 
seigneuriales  et  les  titres  nobiliaires,  supprima  définiti- 
vement la  baronnie,  devenue  marquisat,  et  ensuite  comté 
de  Guerchy.  Il  y  avait  trois  cent-einquante-neuf  ans  que 
cette  seigneurie  appartenait  à  la  maison  de  Renier. 

Avant  d  aller  plus  loin,  il  nous  semble  utile  de  jeter 
un  coup  d  œil  en  arrière,  et  d'examiner  quelle  a  été 
la  situation  sociale  des  habitants  de  Guerchy  pendant  les 


luy.  Il  prenait  le  titre  de  chevalier  seigneur  de  Cbrdeilles.  Ce  ne 
fut  qu'en  1750  que  le  comte  de  Guerchy  on  fit  Tacquisition,  il 
devint  ainsi  possesseur  direct  de  tout  le  territoire  seigneurial  de 
Guerchy. 

(1)  Calvados. 

(S)  Le  marqfiis  Louis  Régnier  de  Guerchy  est,  selon  Barbier* 
le  traducteur  du  Calendrier  du  Fermier,  ou  instruction,  mois  par 
mois,  sur  toutes  les  opérations  d'agriculture  qui  doivent  se  faire 
dans  une  ferme.  Ouvrage  traduit  de  l'anglais  avec  des  notes 
instructives  du  traducteur,  et  imprimé  à  Liège  en  17S9  par  la 
Société  typographique,  1  vol.  in-S».  Une  seconde  édition  de  cette 
traduction  fut  faite  à  Paris  en  1798,  sous  ce  titre  :  VAgriculUur 
anglaU  ou  Calendrier  du  Fermier.  (Dictionnaire  des  Ouvraçes 
anonymes,  de  Darbier.)  Barbier  écrit  ainsi  le  nom  du  traducteur  : 
Eeynier  de  Guerchy. 


♦7» 

treize  siècles  qui  se  sont  écoulés  depuis  saint  Germain, 
premier  possesseur  connu  de  Guerchy,  jusqu  en  1789* 

XVIII. 

Si  Télymologie  donnée  par  H.  Xavier  Ravin,  au  nom 
de  Guerchy,  est  exacte,  le  Warchiacum  de  Saint-Germain 
devait  constituer  à  Tépoque  celtique,  un  clan  gaulois. 

La  situation  de  ce  village  sur  les  rives  des  ruisseaux 
du  Ravillon  et  des  Deux-Serres,  inspira  sans  doute  à  quel- 
ques famillesf^auloisesridéed^abandonner  la  vie  nomade 
etdes*y  établir défînitivement  avec  leurs  troupeaux.  Pour 
ces  familles,  qui  menaient  la  vie  pastorale,  et  ne  se  livraient 
à  d'autres  exercices  au'à  ceux  de  la  chasse  et  de  la  pèche^ 
les  pâturages  naturels  qu'offraient  les  rives  du  Ravillon 
devaient  présenter  les  plus  grands  attraits.  11  est  donc 
très  vraisemblable  qu  un  clan  g&ulois  plus  ou  moins 
important  a  précédé  «  la  finis  gaHo-romaine  »  possédée 
par  Germanus,  et  a  été  le  berceau  de  la  commune  de 
Guerchy. 

Les  habitants  du  clan  appartenaient  au  peuple  des 
Sénonais,  dont  la  capitale  était  Sens  ou  Agendicum. 
Courtépée  et  Robert  de  Saint-Marien,  placent  Autricus 
(Auxerre)  dans  le  pays  Sénonais,  et  ajoutent  qu'il  fut 
démembré  pour  former  une  cité  particulière.  Gruter  le 
met  au  pays  des  Eduens.  Lebeur  dit  qu'il  est  vraisem- 
blable qu'Autricus  fut  du  pays  des  Eduens,  mais  qu'il 
était  précédemment  de  la  cité  des  Sénonais. 

Lorsqu' Auxerre  en  fut  détaché,  le  pays  Sénonais  s'éten- 
dait jusqu'au  Serein,  sur  la  rive  droite  "dé  l'Yonne,  et  jus- 
qu à  Basson,  sur  la  rive  gauche.  Le  clan  de  Guerchy  était 
ainsi  situé  à  l'extrême  limite  du  pays  Sénonais  et  à 
proximité  de  celui  des  Eduens.  Use  trouvait  à  une  petite 
distance  des  limites  de  la  Gaule  celtique  et  de  la  Belgique, 
qui  se  trouvaient  entre  Héry  et  Seignelay. 

Lorsque  les  Gaulois  eurent  été  subjugués  par  les 
Romains,  une  période  de  civilisation,  attestée  par  les  ves- 
tiges des  monuments  romains  qui  subsistent  ça  et  là,  et 
par  les  antiquités  gallo-romaines  que  l'on  découvre 
encore  de  nos  jours,  s'ouvrit  pour  le  peuple  conquis, 
dont  l'administration  fut  confiée  exclusivement  aux  fonc- 


180 

tionnaires  romains,  qui,  par  leur  despotisme  et  leurs 
exactions^  suscitèrent  de  nombreuses  et  terribles  révoltes, 
révoltes  qui  échouèrent  dans  de  sanglantes  répressions. 

M>  Guérard,  dans  son  Essai  sur  le  système  des  divisions 
territoriales  depuis  Tâge  romain  iusqu*à  la  dynastie 
carlovingienne,  dit  que  les  peuples  (le  la  Gaule  cellique, 
soumis  a  la  domination  romame,  formèrent  des  cités, 
que  chaque  cité  se  divisait  en  pagus,  et  le  pagus  en  finis. 
La  finis  est  le  territoire  de  la  commune  moderne  avec  ses 
hameaux  et  tout  ce  qui  en  dépend.  La  ville  est  le  lien 
spécial  avec  son  territoire  plus  ou  moins  vaste.  Uager 
est  le  territoire  en  général,  et  s'applique  dans  des  cas 
analogues  à  ceux  où  l'on  emploie  la  villa.  Le  villaris  est 
le  hameau  avec  les  terres  qui  en  dépendent.  L'adminis- 
tration de  la  Gaule  était  divisée  en  duchés  ;  le  duc  était 
le  gouverneur  de  la  cité.  Au-dessous  des  duchés  on  trouve 
les  comtés  ;  le  comte  était  gouverneur  du  pagus. 

Le  comté  était  divisé  en  centaines  et  en  vicairies  qui 
formaient  de  petits  cantons  à  la  tète  desquels  étaient 

f)lacés  des  juges  appelés  centenarii  et  vicarii.  Le  vicus  était 
e  chef-lieu  de  la  vicarii;  il  était  plus  important  que  la 
ville.  Le  Warchiacum  du  iv°  siècle  était  ainsi  une  finis 
du  pagus  et  de  la  cité  de  Sens.  La  cité  sénonaise  faisait 
partie  de  la  Marche  Armorique,  placée  sous  le  comman- 
dement de  Germanus,  qui  prenait  le  titre  de  duc  et  de 
gouverneur. 

Pendant  la  période  gallo-romaine,  de  nouveaux  centres 
de  population  furent  fondés.  Les  maîtres  du  monde 
créèrent  des  vici^  des  villcBy  des  agri^  des  colonicsy  des 
campi.  Puis,  le  christianisme  se  développant  de  plus  en 
plus,  de  nouveaux  centres  de  populations  se  formèrent 
autour  des  églises  et  des  tombeaux  de  saints,  et  consti- 
tuèrent des  sancti.  Les  familles  aristocratiques  romaines 
et  les  gouverneurs  des  cités  et  des  pagus  usurpèrent  la 
plus  grande  partie  du  sol  conquis  et  établirent,  sous  le 
nom  de  latifundia,  un  système  de  grandes  propriétés 
exploitées  par  des  esclaves.  Plus  tard  ce  système  fit  place 
à  celui  de  la  culture  sur  de  petites  propriétés;  l'exploita- 
tion servile  fut  remplacée  par  la  culture  libre,  ou  colonat, 
et  demi-libre,  ou  métayage. 
Chaque  finis  avait  son  organisation  municipale  spé- 


181 

ciaie  appelée  curie.  Tous  ceux  qui  possédaient  vingt-cinq 
arpents  de  terre  étaient  nécessairement  curiaks\  les 
curiales  administraient  les  affaires  de  la  finis  et  levaient 
les  impôts,  dont  ils  étaient  responsables  devant  le  fisc 
romain.  Warchiacum  et  Epponiacus  faisaient  partie  des 
latifundia  de  Germanus  ;  les  habitants  de  ces  finis 
cultivaient,  soit  comme  esclaves,  soit  comme  colons,  soit 
comme  métavers,  les  terres  dont  le  droit  de  conquête 
leur  avait  enlevé  la  propriété. 

Lorsque  les  Francs  eurent  envahi  la  Gaule  et  asservi 
de  nouveau  ses  malheureux  habitants,  une  nouvelle 
oi^anisation  sociale  fut  établie.  Les  trustes  étaient  des 
associations  de  guerriers  qui  se  groupaient  autour  d'un 
chef  oui  les  nourrissait,  et  qui  le  suivaient  à  la  guerre  ou 
à  la  chasse.  Les  chefs  des  trustes,  aussitôt  au'ils  eurent 
conquis  la  Gaule,  distribuèrent  à  leurs  nommes  ou 
anstnistions,  des  portions  de  la  terre  conquise,  des  béné- 
fices, des  fe-ods.  Ces  donations  étaient  faites  à  temps  et 
à  vie;  les  bénéficiaires  prêtaient  serment  de  fidélité  au 
chef,  le  suivaient  à  la  guerre,  et  lui  payaient  certaines 
redevances.  La  base  de  cette  organisation  sociale  était  le 
manse  ;  le  manse  ou  niansus  (1)  était  formé  d'une  habi- 
tation et  d'une  étendue  très  variable  de  terres  laboura- 
bles, bois,  prés,  etc. 

Le  manse  servile  était  habité  par  les  maneipiaj  espèce 
de  terrassiers,  ou  colons,  ou  métayers  immuables,  de 
condition  plus  ou  moins  servile.  Le  maître  avait  son  manse 
particulier,  appelé  mansus  indominicatus,  et  plus  tard 
manoir  seigneurial.  Autour  du  mansusétaientdes  jardins, 
des  terres,  des  prés,  des  bois,  d  une  étendue  souvent 
considérable.  Les  tm^tes,  les  firmitatesj  les  motŒy  les 
villaria,  n'étaient  autre  chose  ({ue  des«  mansi.  »  A  côté  du 
mansus  possédé  par  l'antrustion,  en  vertu  des  droits  de 
conquête,  s'établit  bientôt,  en  vertu  de  ce  qu'on  a  appelé 
le  droit  divin,  une  autre  espèce  de  mansus,  le  mansus 
ecclésiastique,  qui  eut,  lui  aussi,  ses  mancipia,  c'est-à- 
dire  ses  serfs,  ceux  qu'on  appellera  plus  tard  hommes  de 
la  glèbe. 

(1)  C'est  de  là  que  vient  le  nom  de  manant —  du  latin  manare^ 
demeurer,  rester  —  donné  au  serf  attaché  à  la  glèbe,  parce  qu'il 
ne  pouvait  changer  de  manoir  ni  de  seigneurie. 

1884  XIII 


182 

Bien  que  les  premières  lois  de  l'Eglise  ne  permissent 

f)oint  aux  disciples  de  Jésus  de  posséder  des  biens*fonds, 
es  empereurs  Constantin-le-Grand  et  Valentinien,  et  le 
pape  Symmaque,  accordèrent  dès  les  premiers  temps  du 
christianisme  des  bénéfices  et  des  fonds  à  vie  aux  moines 
et  aux  clercs.  C'est  ainsi  de  la  munificence  de  ces  empe- 
reurs que  date  l'origine  des  biens  ecclésiastiques.  La 
finis  de  Germanus  devint  donc  le  ma nsus  ecclésiastique 
de  l'oratoire  de  Sainl-Maurice,  puis  de  Tabbaye  Saint- 
Germain  d'Auxerre. 

Les  fiefs  de  Cordeilles,  de  Champloiseau,  des  Marais  et 
de  Chasseiçne,  que  nous  trouverons  constitués  plus  tard, 
formaient-ils  déjà  à  celte  époque  autant  de  roansi  indo- 
minicati,  dont  les  maîtres  étaient  des  antrustions  francs? 
ou  furent-ils  plus  tard  les  apanages  des  leudes  ou  fidèles 
de  Charles-Martel,  qui,  comme  on  sait,  distribua  à  ses 
compagnons  d'armes  les  immenses  propriétés  territo- 
riales que  possédait  le  clergé?  La  finis  romaine  appartint- 
elle  tout  entière  à  Févôque  d'Auxerre,  ou  ne  posséda-t-il 
que  le  lieu  spécial  qu'on  appelait  la  villa,  avec  le  terri- 
toire qui  en  dépendait?  Nous  l'ignorons  ;  mais  l'opiaion 
qui  nous  paraît  la  plus  vraisemblable,  est  que  les  «  vil- 
laria  »  de  Champloiseau,  de  Cordeilles,  des  Marais  et  de 
Chasseigne,  étaient  des  métayages  ou  des  colonats  appar- 
tenant à  saint  Germain,  que  ces  métayages  ou  colonats 
subsistèrent  après  l'invasion  frunque,  et  qu'ils  passèrent 
à  l'état  de  fiefs  lorsque  le  capilulaire  de  Kiersy,  donné 
en  877  par  Charles-le-Chauve,  eut  fondé,  en  proclamant 
l'hérédité  des  bénéfices,  la  féodalité' en  France.  Il  est  pro- 
bable que  ces  fiefs  furent  soumis  à  des  devoirs  de  vasse- 
lage  envers  le  mansus  ecclésiastique,  qui  devint  ainsi  le 
fief  suzerain,  et  que  le  droit  de  mainmorte  ainsi  que  celui 
de  haute  justice  sur  tous  les  habitants  de  Guerchy  furent 
réservés  en  faveur  de  celui-ci. 

L'ordre  social  n'étant  plus  alors  autre  chose  qu  une 
hiérarchie  de  terres,  possédées  par  des  guerriers  relevant 
les  uns  des  autres  à  divers  degrés,  et  formant  une  chaîne 
qui,  partant  de  la  tourelle  du  simple  «  mansus,  »  s'arrê- 
tait au  donjon  royal  ;  ces  fiefs  furent  placés  d'abord  sous 
la  suzeraineté  des  comtes  de  Sens,  ensuite  sous  celle  des 
comtes  de  Joigny,  et  relevèrent,  comme  arrière-vassaux, 


483 

du  grand  feodataire  de  la  couronné,  ie  comte  de  Cham- 
pagne. Point  n'est  besoin  de  dire  que  le  mansus  ecclé- 
siastique, qui  était  censé  avoir  une  origine  divine,  ne 
reconnaissait  aucune  suzeraineté  humaine,  et  ne  relevait 
que  de  Dieu  même,  ou  pour  mieux  dire,  de  personne. 
Le  Warchiacum  de  Saint-Germain,  après,  avoir  appar- 
tenu pendant  toute  la  période  gallo*romaine  au  paçus 
et  comté  de  Sens,  fit  donc  partie,  lors  de  la  constitution 
de  la  féodalité,  de  la  province  de  Champagne.  Il  était 
ainsi  situé  eixxx.  confins  de  cette  province,  qu'il  limitait 
avec  la  Bourgogne. 

Nous  avons  dit  que  la  paroisse  de  Guerchy  était  men- 
tionnée dans  le  Lioer  Sacramentorum,  manuscrit  écrit 
au  IX®  siècle;  elle  avait  donc,  dès  cette  époque,  une 
importance  assez  considérable.  Elle  appartenait  au  dio- 
cèse de  Sens,  dont  elle  n*a  jamais  été  séparée  depuis. 
Peut-être  Torigine  de  la  paroisse  remonte-t-elle  à  saint 
Germain,  qui,  après  son  avènement  à  Tévèché  d'Auxerre, 
aura  probablement  tenu  à  édifier  une  église  dans  sa 
«  finis,  »  afin  d*en  faire  le  siège  d*un  groupe  chrétien 
et  un  centre  de  propagande  religieuse. 

Ainsi  la  dénomination  primitive  donnée  à  lensemble 
des  groupes,  mansus,  mota»,  etc.,  dont  l'église  était  le 
novau,  fut  exclusivement  religieuse  ;  cette  dénomination 
subsista  à  travers  les  âges,  et  jusqu'en  1789  les  commu- 
nautés d'habitants  furent  désignées  sous  le  nom  de 
paroisses.  La  condition  sociale  des  mancipia,  c'est-à-dire 
des  habitants  attachés  au  mansus,  était  le  servage. 

Il  était  de  principe  féodal  que  toute  terre  eût  un  sei- 
gneur,  et  tout  homme  un  mettre,  puisqu'il  élait  constant 
que  toute  terre  ou  toute  propriété  datait  de  la  conquête. 
Le  maître  du  mansus,  le  domniis  possède  en  toute 
propriété  et  en  toute  souveraineté  tout  ce  qui  se  trouve  sur 
son  territoire,  les  terres,  les  bois,  les  prés,  les  hommes, 
las  animaux.  Le  mancipium  est  attaché  d*une  manière 
immuable  à  la  terre,  à  la  glèbe  ;  il  ne  peut  rien  acquérir 
et  ne  possède  rien  à  lui  en  fait  de  biens;  tout  le  produit 
de  son  travail  profite  au  «  dominus  »  :  il  est  généralement 
exploitable  à  la  volonté  de  celui-ci,  ou,  suivant  lexpres- 
sion  féodale,  «  taillable  et  corvéable  à  merci,  »  et  de  la 
tête  aux  pieds.  Le  maître  a  un  pouvoir  illimité  dans 


184 

son  manse  sur  les  hommes  et  les  choses  ;  il  gouverne 
ses  serls  à  sa  guise  et  sans  aucune  responsabilité.  Comme 
il  est  Tunique  représentant  du  principe  de  propriété,  el 
que  tout  lui  appartient  dans  son  mansus,  ses  mancipia 
sont  mainmortables,  cest-à-dire  qu^ils  ne  peuvent  pas 
tester,  et  qu'à  leur  mort  tout  ce  qui  est  censé  leur  appar- 
tenir, maisons,  meubles,  bestiaux,  etc.,  revient  de  plein 
droit  au  maître. 

L'exercice  du  droit  de  mainmorte  consistait  en  la  prise 
de  possession,  par  le  seigneur,  de  Théritage  de  l'es- 
clave défunt;  les  enfants  de  ce  dernier  étaient  alors 
obligés  de  racheter  cet  héritage  pour  s'en  mettre  en  pos- 
session. Généralement' les  mancipia  ou  serfs,  ou  gens 
de  «  poeste  »  n'avaient  pas  la  liberté  de  se  marier  sans  le 
consentement  du  seigneur. 

Ecoutons  Beaumanoir:  «  Le  seigneur  peut  tenir  les 
«  serfs  en  prison  toutes  fois  qu'il  lui  plaît,  soit  à  tort, 
«  soit  à  droit;  il  peut  disposer  de  la  personne  de  son  sujet 
«  à  mort  et  à  vie,  n'étant  tenu  d  en  répondre,  fors  à 
«  Dieu.  »  C'est  bien  le  pouvoir  le  plus  excessif,  le  plus 
illimité  qu'ait  jamais  possédé  caste  privilégiée.  Telle  est 
dans  toute  sa  hideur  la  situation  sociale  des  serfs. 
Ils  n'ont  d'hommes  que  le  nom  ;  ce  sont  plutôt  des  ma- 
chines humaines  réduites  à  l'état  de  bêtes  de  somme  ; 
leur  travail,  leur  intelligence,  tout  profite  au  maître  ;  leur 
bien,  leur  honneur,  leur  vie  même,  tout  lui  appartient; 
leur  existence  est  un  continuel  problème,  leur  vie,  un 
abîme  insondable. 

Cette  terrible  situation  dura  jusqu'à  l'affranchissement 
des  serfs.  A  quelle  époque  eut  lieu  l'affranchissement  des 
habitants  de  Guerchy  ?  Par  qui  cet  affranchissement  fut-il 
accordé  et  à  quelles  conditions?  Nous  l'ignorons,  aucun 
document  n'ayant  pu  nous  éclairer  à  ce  sujet.  Cependant, 
il  nous  parait  hors  de  doute  que  le  droit  de  mainmorte 
a  été  remis  aux  habitants  avant  l'acquisition  de  la  terre  de 
Guerchy  par  Jean  Régnier,  en  <440.  C'est  l'abbaye  Saint- 
Germain  qui  aurait  alors  accordé  cet  affranchissement, 
peut-être  dans  un  généreux  élan  d'humanité  évangélique 
et  d'humilité  chrétienne. 

Les  bons  moines  possédaient-ils  à  Guerchy  un  droit 
analogue  à  celui  qui  est  mentionné  dans  la  charte  d'affran- 


186 

chissement  des  habitants  d'Héry  (27  mars  1459]^  sous  le 
nom  de  droit  de  «  mez  ».  Le  droit  de  «  mez,  »  consistait 
«  en  deux  pièces  de  chair  diverses,  une  quarte  de  vin,  ung 
pain  de  chapitre,  ung  pot^  ung  plat,  un^  tranchœx,  »  ou 
trois  sous  tournois,  que  devaient  délivrer  aux  bons 
moines,  «  chacun  des  nouveaux  mariés,  tant  varlet  que 
pucelle,  devant  vespres,  le  lendemain  de  leurs  nopces,  » 
à  peine  de  trois  sous  tournois  d'amende.  Nous  ne  savons  ; 
mais  ce  droit  de  «  mez  »  reçu  par  les  religieux  des  jeunes 
époux  d'Héry  nous  parait  au  moins  singulier. 

XIX. 

Les  conditions  de  ralfranchissement  des  habitants  de 
Guerchy  nous  étant  inconnues,  nous  nous  bornerons  à 
indiquer  quelles  furent  les  redevances  qui  furent  généra- 
lement imposées  aux  serfs  comme  conséquences  de  la 
suppression  de  la  mainmorte. 

La  première  fut  le  droit  de  taille;  la  taille  était  une 
redevance  annuelle  donnée  par  les  habitants,  et  perpé- 
tuellement, au  seigneur;  elle  était  fixée  ou  par  tête  d'ha- 
bitant, dans  ce  cas,  elle  prenait  le  nom  de  chavage,  ou 
pour  la  commune  entière. 

La  deuxième  fut  le  droit  de  cens  ;  le  cens  était  pour 
ainsi  dire  un  impôt  annuel  prélevé  sur  la  propriété  fon- 
cière ;  il  était  fixé,  le  plus  souvent,  à  cinq  sols  par 
arpent. 

La  troisième  fut  le  droit  de  champard,  agrie  ou  ter- 
rage  ;  le  champard  était  un  droit  prélevé  sur  les  terres 
ensemencées  en  céréales. 

La  quatrième  fut  le  droit  de  lods  et  ventes  ;  chaque 
vente  ou  échange  d'immeubles  était  passible  envers  le 
seigneur  d  un  droit  fixe,  le  plus  souvent  peu  élevé. 

Outre  ces  droits,  le  seigneur  s  en  réserva  d  autres, 
appelés  banalités  :  il  eut  un  moulin  banal,  un  four  banal, 
un  pressoir  banal,  etc.,  etc.,  où  les  habitants  durent  aller 
moudre,  cuire,  pressurer,  etc.  ;  le  droit  de  rouage,  pré- 
levé sur  les  haoitants  pour  les  dégâts  faits  aux  routes 
seigneuriales   par  les  roues  de  leurs  voitures  (1);   de 

(1)  Les   routes   étaient  hérissées  à  de  courtes  distances  de 


19e 

AJÎDage,  perçu  sur  chaque  mesure  de  blé  (4)  ;  de  grairie 
ou  gnierie,  sur  la  coupe  et  la  tente  de  bois,  de  plantage, 
de  corvée,  de  chasse,  de  pêche,  de  garenne,  de  colombier, 
etc.  On  voit  ainsi  que  l'aDoiition  de  la  mainmorte  ne  fut 
consentie  par  les  seigneurs  qu*à  des  conditions  aussi 
iniques  qu  onéreuses  pour  les  malheureux  habitants.  Et, 
comme  si  ces  droits  nombreux  et  variés  n'eussent  point 
été  plus  que  suffisants  pour  accabler  les  nouveaux  affran- 
chis, il  leur  fallait  encore  payer  au  prêtre,  sur  les  pro- 
duits naturels  du  sol,  un  impôt  appelé  dime.  Comme 
tout  ce  qui  touche  à  TEglise,  la  dtme  était  de  droit  divin  ; 
Mathieu  et  Jean  la  prescrivent  en  ces  termes  :  «  Donnez 
«  à  votre  évêque  vos  fruits,  vos  ouvrages,  vos  prémices, 
«  vos  décimes,  vos  épargnes,  les  prémices,  les  décimes 
«  de  votre  vin,  de  votre  huile,  de  vos  blés;  »  les  prêtres 
ne  se  firent  ainsi  aucun  scrupule  de  la  prélever  sur  les 
serfs,  et  ensuite  sur  les  manants,  épuisés  par  les  exi- 
gences seigneuriales. 

La  dtme  fut  prescrite  par  le  concile  de  Mâcon,  en  585, 
en  ces  termes  :  «  Les  lois  divines  ont  ordonné  que  les 
«  prêtres  recevraient  la  dîme  de  tous  les  fruits  de  la  terre, 
«  afin  que,  dégagés  de  soins  et  de  travail,  ils  pussent 
t(  vaquer  librement  aux  affaires  spirituelles.  »  Saint 
Augustin  exhorte,  dans  son  traité  de  la  doctrine  chré- 
tienne, les  catholiques  à  pa^er  la  dime  :  «  Ceux  qui  ne 
«  payeront  pas  les  dîmes,  dit-il,  seront  damnés  avec  les 
«  démons,  au  lieu  que  ceux  qui  garderont  cette  loi, 
ti  obtiendront  du  ciel  une  grande  abondance  de  fruits 
«  dans  leurs  champs,  accompagnée  d'une  bonne  santé 
«  pour  l'âme  et  pour  le  corps.  »  Charlemagne  lui-même, 
en  bon  prince  catholique,  prescrivit  la  dîme,  en  déclarant 
que  ceux  qui  se  refuseraient  à  la  payer  seraient  réputés 
incapables  de  remplir  aucun  emploi  public. 

Le  concile  de  Latran  excommunie  tous  les  peuples  qui 
ne  paient  pas  les  dîmes  aux  ecclésiastiques. 

poteaux  écussonnés  où  était  un  préposé  seigneurial  pour  y  per- 
cevoir le  droit  de  rouage. 

(1)  La  mesure  de  capacité  pour  les  grains  usitée  à  Guerchy 
était  le  boisseau  de  25  litres  pesant  40  livres;  celle  pour  les 
liquides  était  la  peinte  valant  4  demi-setiers  et  contenant  1  litre 
S4  Centilitres  (elle  était  i/3  plus  grande  que  celle  de  Paris). 


<«7 

Les  dtmes  se  divisaient  en  grosses,  menues,  vertes, 
novales,  solites,  insolites,  etc.,  etc.  Les  grosses  dîmes 
se  prélevaient  sur  le  froment,  l'orge,  l'avoine,  le  seigle, 
le  vin,  etc.  ;  les  menues,  sur  le  menu  bétail,  porcs, 
veaux,  agneaux,  agnelles,  etc.,  et  sur  les  volailles  de 
toute  espèce  ;  les  vertes,  sur  les  légumes,  pois,  fèves, 
lentilles,  etc.,  et  sur  le  lin,  le  chanvre,  le  sainfoin,  elc. 

Comme  on  le  voit,  le  prêtre  ne  priait  point  à  cette  épo- 
que, ad  honores.  Aussi  la  situation  sociale  de  la  France, 
pendant  tout  le  moyen  âge,  peut-elle  se  résumer  dans 
ce  passage  d'un  poème  adressé  par  le  moine  Adalbéron 
au  roi  Robert  :  il  n'existe  en  France  que  trois  classes 
d'hommes  :  les  clercs  pour  prier,  les  nobles  pour  se 
battre  et  les  serfs,  manants  ou  paysans  pour  travailler. 
Il  faut  reconnaître  que  les  clercs  n'avaient  point  choisi 
le  plus  mauvais  lot  de  la  vie  humaine. 

Le  pouvoir  judicia ire  était  exercé,  dans  toute  l'étendue 
du  fief,  par  le  seigneur,  uni  avait  droit  de  justice,  haute, 
moyenne  et  basse.  Le  haut-justicier  jugeait  tous  les 
crimes  et  délits  commis  dans  sa  justice,  pourvu  que  ce 
fût  par  des  gens  domiciliés  et  en  dehors  des  cas  royaux, 
justiciables  du  Parlement  de  Paris  seulement,  tels  que 
crimes  de  lèse-majesté  divine  et  humaine,  fausse-mon- 
naie, assemblée  illicite  et  assassinat.  Le  haut -justicier 
pouvait  condamner  dans  tous  les  autres  cas,  à  toutes 
sortes  de  peines  alUictives  et  infamantes,  telles  que  le 
fouet,  la  marque,  le  bannissement,  l'incision  des  mem- 
bres, la  peine  de  mort.  Cette  dernière  peine  ne  pouvait 
être  mise  à  exécution  qu'après  confirmation  du  Parle- 
ment. 

Comn>e  marque  distinctive  de  son  pouvoir  judiciaire, 
le  haut-justicier  avait  signe  patibulaire  à  trois  ou  quatre 
piliers,  pilori,  ceps  et  échelle.  Le  signe  patibulaire  pouvait 
avoir  plus  de  quatre  piliers,  si  le  ha  ut- justicier  était 
baron  ou  comte.  Il  avait  droit  à  la  confiscation  des  biens, 
meubles  et  immeubles  saisis  dans  sa  justice,  et  à  ceux 
des  bannis  à  perpétuité,  aux  déshérences  des  biens 
vacants,  à  la  moitié  des  trésors  trouvés,  aux  aubaines  et 
épaves.  Il  fixait  en  outre  l'étalon  des  poids  et  mesures,  et 
en  punissait  les  contraventions.  Il  devait  avoir  prison  à 
rez-de-chaussée  pour  enfermer   les  criminels  ;   il  avait 


488 

bailli,  lieutenant,  prévôt,  sergents,  greffiers,  procureur 
fiscal,  etc.  Le  seigneur  de  Guerchy  avait  seul  Texercice  de 
la  haute-justice  sur  tout  le  territoire  de  la  paroisse;  les 
seigneurs  des  fiefs  de  Cordeilles,  Champloiseau,  Chas- 
seigne  et  des  Marais,  n'avaient  que  droit  ae  justice-basse, 
foncière  ou  censuelle,  sur  Tétendue  de  leurs  fiefs  respec- 
tifs. 

Le  seigneur  bas-justicier  avait  juridiction  et  connais- 
sance de  toutes  causes  civiles,  personnelles,  réelles  et 
mixtes,  non  excédant  pour  une  fois  soixante  sois.tour- 
nois  ;  il  percevait  droits  de  lods  et  ventes  sur  les  héritages 
acquis  sur  son  fief,  ainsi  que  les  amendes  du  cens  non 
payé. 

Au  criminel,  il  emprisonnait  les  délinquants,  et  les 
faisait  conduire  devant  le  haut  justicier,  dans  les  cas 
au-dessus  de  soixante  sols  parisis  d'amende.  Le  seigneur 
bas-justicier  avait  siège  notable,  prévôts,  maire,  procureur 
fiscal,  sergent  et  prison  à  rez-de-chaussée  pour  garder  les 
prisonniers. 

Nous  avons  dit  que  les  fiefs  de  Guerchy,  qui  rele- 
vaient féodalement  du  comté  de  Joigny  et  du  comté  de 
Champagne,  appartenaient  judiciairement  à  la  coutume 
de  Troyes,  q^ui  régissait  la  Champagne.  Nous  trouvons 
dans  le  proces-veroal  de  cette  coutume  du  5  mars  i493, 
que  le  setier  de  froment,  mesure  de  Troyes,  «  à  prisée  et 
assiettée  de  terres  »  vaut  vingt  sols  tournois,  le  setier  de 
seigle  pareille  nature,  dix  sols  tournois,  le  setier  d'orge, 
sept  sols  six  deniers  tournois,  le  setier  d'avoine,  cinq  sols 
tournois  ;  la  corvée  d'un  homme  vaut  pour  un  jour  douze 
deniers  tournois  ;  celle  d'une  femme,  six  deniers,  celle 
d'un  cheval  et  d'un  charreton,  trois  sols  quatre  deniers, 
le  chapon,  quinze  deniers,  la  geline,  six  deniers. 

D'après  l'ordonnance  de  Henri  IV,  du  6  avril  1602,  les 
gages  d'un  charretier  et  laboureur  étaient  de  quinze 
ecus  par  an,  d'un  cocher,  de  douze  écus,  d'une  servante, 
de  quatre  écus,  d'un  maître  berger,  de  douze  écus.  Les 
moissonneurs  étaient  payés  à  raison  de  quatre  boisseaux 
de  blé  l'arpent  ;  les  faucheurs  à  raison  de  quinze  sous 
l'arpent  d  avoine,  et  huit  sous  l'arpent  de  foin.  Les 
batteurs  en  grange  avaient  droit  à  la  vingt-quatrième 
partie  du  grain  battu;  {ajournée  d'un  homme  de  bras 


189 

était  de  huit  sous  en  été,  six  sous  en  hiver.  La  contraven- 
tion aux  prix  établis  par  cette  ordonnance  était  punie  du 
fouet. 

Les  justices  des  fiefs  de  Guerchy  ressorlirent  au  bail- 
liage de  Troyes  de  133!^  à  1643,  époque  à  laquelle  le 
roi  détacha  la  chatelleine  de  Joigny  ae  ce  bailliage,  pour 
la  transporter  au  présidial  de  Montargis,  qu'il  avait  établi 
en  janvier  1639.  Les  appels  des  ces  fiefs  furent  alors 
portés  à  ce  présidial,  mais  ils  continuèrent  à  être  régis 

Far  la  coutume  de  Troyes;  celte  situation  dura  jusqu'à 
abolition,  par  la  Révolution,  des  coutumes  et  des  bail- 
lages  rovaux  et  seigneuriaux. 

Les  détenteurs  des  fiefs  du  comté  de  Joigny  (1)  devaient 
le  service  militaire  au  comte,  et  étaient  obligés  de  se 
rendre  à  son  premier  appel,  de  même  que  celui-ci  devait 
se  rendre  à  lappel  du  comte  de  Champagne,  son  suzerain. 
Michaut  fait  connaître  dans  son  Histoire  des  Croisades  que 
dix-huit  cents  fiefs  devaient  Thommage-lige  à  ce  puissant 
feudataire  et  que  deux  mille  cinq  cents  chevaliers  lui  de- 
vaient rhommage  et  le  service  militaire.  Des  sept  grands 
vassaux  avec  titre  de  pairs,  qui  constituaient  sa  cour, 
celui  de  Joigny  avait  le  titre  de  doyen  et  de  premier  pair, 
et  en  cette  qualité,  il  était  «  assis  en  tête  des  autres  pairs, 
près  la  personne  du  comte,  quand  il  tenait  ses  Etats  ès- 
grands  jours,  h  Ces  prérogatives  furent  maintenues  par 
Philippe  de  Valois,  après  la  réunion  du  comté  de  Cham- 
pagne à  la  couronne  en  1328,  et  confirmées  par  lettres- 
patentes  de  Charles  YI,  (3  mars  1403,}  Henri  III  en  1583 
et  autres. 

XX. 

Depuis  Tépoque  de  leur  aflranchissement  jusqu'à  la 
Révolution  de  1789,  les  habitants  de  Guerchy  furent  ré- 
duits, par  la  dtme  et  les  innombrables  droits  seigneuriaux 

(1)  C'est  à  partir  du  traité  de  paix  conclu  en  1034  entre  le  roi 
Henri  I*^  et  les  comtes  Rainard  II  du  Sénonais  et  Eudes  de  Gham- 
pa^e,  que  la  seigneurie  de  Joigny,  qui  n'était  point  encore 
érigée  en  comté,  fit  partie  de  la  Champagne.  I /érection  de  Joigny 
en  comté  date  de  la  mort  du  comte  Rainard  ;  Joigny  échut  en 
partage  à  son  second  fils  Frotmund,  qui  prit  alors  le  titre  de 
comte. 


490 

auxquels  ils  étaient  assujettis,  à  une  existence  des  plus 
misérables  et  des  plus  précaires. 

S'il  nous  était  possible  d'évoquer  le  passé,  et  de  nous 
reporter  par  la  pensée  à  quelques  siècles  en  arrière,  la 
physionomie  du  village  seigneurial  nous  paraîtrait  sans 
doute  bien  différente  de  celle  qu'il  revêt  actuellement. 
Le  vaste  et  somptueux  château  nous  apparaîtrait  tout 
d'abord,  avec  ses  quatre  corps  de  logis,  ses  laides  fossés 
remplis  d'eau  qui  en  rendaient  l'accès  impossible,  son 
formidable  pont-levis  qui  se  levait  et  sabaissait  au  moyen 
d'une  large  poulie  assujettie  au  mur  extérieur  dune  tou- 
relle (1).  De  chaque  côté  du  pont-levis  s'élevaient  las 
fourches  patibulaires^  marque  distinctive  du  droit  de 
haute  justice  possédé  par  le  noble  châtelain  de  Guer- 
chy,  et  en  vertu  duquel  il  pouvait  pendre,  fustiger,  flétrir, 
piforier,  écheller,  bannir,  emprisonner,  etc.,  les  ma- 
nants et  vilains  qui  avaient  le  privilège  insigne  de 
vivre  dans  sa  terre,  et  un  pilier  devant  lequel  les  vassaux 
venaient  rendre  hommage  de  leurs  fiefs  à  leur  suzerain, 
et  lui  déclarer  foi,  soumission  et  fidélité.  Nous  revoyons 
celte  grotesque  cérémonie  du  vasselage,  tant  de  fois 
renouvelée  pendant  les  siè(*les  de  féodalité,  devant  le 
pilier  du  château.  Nous  revoyons  l'humble  vassal,  la  tète 
nue,  le  genou  en  terre  et  je  visage  tourné  du  côté  de 
l'huis  du  châleau.  H  crie  par  trois  fois:  M.  de  Guerchy, 
M.  de  Guerchy,  M.  de  Guerehy.  Après  ce  triple  cri,  il  se 
relève,  s'avance,  baise  «  les  verroux  et  la  serrure  de 
l'huis,  »  et  si  le  suzerain  est  absent,  il  remet  à  son  pro- 
cureur ou  à  son  receveur,  ou  à  un  des  officiers,  un  acte 
de  sa  présentation  et  de  son  hommage.  Et  ce  n'est  qu'après 
l'accomplissement  de  cet  humiliant  devoir,,  que  le  vassal 
pouvait  se  considérer  comme  étant  en  possession  légitime 
de  son  fief. 

Mais  le  seigneur  de  Guerchy,  s'il  était  suzerain,  par  eu 
bas,  était,  quelque  grand  seigneur  qu'il  fût,  vassal  par  en 

(1)  Les  deux  toureUes  qui  protégeaient  le  pont-levis  existent 
encore  actuellement  ;  elles  sont  surmontées  de  toitures  en  forme 
de  dôme  avec  lanternons;  ces  tourelles  datent,  d'après  MM.  V. 
l^tit  et  Gustave  Cotteau  (Voyage  pittoresque  dans  l'Yonne, 
Annnair$  de  1851)  du  xvifi  siècle;  elles  sont  réunies  par  une 
belle  porte  décorée  dans  le  goût  architectural  du  xvii«  siècle. 


494 

haut,  puisque  telle  était  la  condition  des  possesseurs  de 
fiefs  aans  cette  vaste  hiérarchie  politico-militaire  qui 
commençait  au  plus  humble  censier  pour  remonter  jus- 
qu'au roi.  Vassal  du  comte  de  Joigny,  pour  ses  fiefs  de 
Guerchy,  Laduz  (4),  Champloiseau,  Cordeilles  et  Chas- 
seigne,  vassal  du  marquis  de  Seignelay  pour  ceux  de 
Pruniers  (2)  et  de  Gurgv,  il  devait  rendre  à  ces  seigneurs 
les  mêmes  devoirs  qu  il  recevait  lui-même. 

Au  château,  tout  était  fête,  tout  était  joie,  tout  était  plai- 
sirs, tout  était  allégresse  ;  là  la  vie  apparaissait  avec  tous 
ses  charmes  et  toutes  ses  séductions,  et  ces  heureux  de  la 
terre,  auxquels  les  redevances  seigneuriales  qui  écrasaient 
les  malheureux  manants,  apportaient  sans  cesse  de  nou- 
veaux moyens  de  satisfaire  aux  exigences  d'une  existence 
quasi-princière,  coulaient  dans  le  luxe  et  dans  le  faste  des 
jours  paisibles  et  enivrants.  Que  d'illustres  personnages, 
que  de  nobles  hôtes  nous  revoyons  passer  tour-à-tour  à 
travers  ces  salles  si  splendidement  décorées  par  le  capi- 
taine Henri  de  Régnier.  Le  grand  prieur  de  France, 
Georges  de  Régnier,  Pamiral  de  Brichanteau,  le  célèbre 
vainqueur  de  Lens,  de  Rocrovetde  Fribourg,  le  prince  de 
Condé,  la  grande  Mademoiselle,  duchesse  de  Montpensier, 
François  de  rHospital,  duc  de  Vichy,  l'illustre  Madame  de 
Lambert,  marquise  de  Saint-Bris,  les  maréchaux  d'Har- 
court  et  bien  d'autres  puissants  seigneurs,  vinrent 
partager  les  réjouissances  sans  cesse  renouvelées  et  les 
plaisirs  sans  cesse  renaissants,  qu'offraient  dans  leur 
château  les  seigneurs  de  Guerch^.  Le  seigneur  étant 
en  liesse,  le  droit  féodal  exigeait  que  le  manant  fût 
content  :  voyons  cela. 

Qu'était  le  village?  Un  ramassis  de  pauvres  et  chétives 
maisons,  véritables  huiles  couvertes  de  chaume,  bien  peu 
capables  de  préserver  leurs  propriétaires  des  rigueurs  et 
des  intempéries  des  saisons.  Une  population  hâve, 
chétive,  misérable,  courbée  sur  le  sol  dans  un  labeur 
pénible,  opiniâtre  et  incessant  ;  épuisée  d'une  part  par 


(1)  Le  fief  de  Laduz  fut  acquis  par  le  marquis  de  Guerchy  de 
M"^  la  duchesse  de  Lesdiguières,  en  1711. 

(2)  Le  flef  de  Pruniers  fut  vendu  par  Jacques  de  Leufernat  à 
Heary  de  Régnier,  en  1650. 


492 

le  cens  dû  au  seigneur  et  la  dtme  due  aux  prêtres»  et 
d'autre  part  par  une  infinité  de  droits  féodaux  et  royaux, 
banalités,  aides,  taille,  gabelle,  etc.,  etc.  Impossible 
aux  menants  d'éviter  ces  innombrables  droits.  Vou- 
lait-il manger?  Il  fallait  qu'il  payât  double  droit  :  droit 
de  mouture  au  moulin  seigneurial  situé  tout  près  du 
château,  sur  le  Ravillon,  droit  de  cuisson  au  four  seigneu- 
rial. Voulait-il  conduire  son  grain  hors  de  la  commune? 
Il  était  encore  passible  d'un  double  droit:  droit  de  minage 

Sour  chaque  mesure  de  grain,  droit  de  rouage  pour  le 
égât  fait  par  les  roues  de  sa  voiture  à  la  route  seigneu- 
riale, —  on  décorait  de  ce  nom  prétentieux  le  chemin 
sale  et  boueux  qui  conduisait  d'un  village  à  l'autre  — 
sans  compter  les  différents  droits  qu'il  pouvait  avoir 
à  acquitter  en  arrivant  sur  le  territoire  de  chacune  des 
innombrables  justices  qui  sillonnaient  le  pays. 

Voulait-il  acquérir  un  immeuble?  Il  lui  fallait  tout 
d'abord  payer  au  seigneur  un  droit  de  lods  et  ventes  et 
ensuite  le  cens  annuel.  Voulait-il  enlever  sa  récolte  achetée 
par  toute  une  année  de  travail  et  d'anxiétés?  il  lui  fallait 
attendre  que  le  prêtre  eût  d'abord  prélevé  sa  part,  le 
manant  était  libre  enfin  de  disposer  ae  ce  qui  lui  appar- 
tenait. Et  le  misérable  forçat  de  la  glèbe  n'était  pas  encore 
au  bout  des  exigences  et  de  la  rapacité  du  prêtre,  alors 
qu'il  avait  payé  la  dîme  de  ses  récoltes  :  ses  volailles,  ses 
veaux,  ses  porcs,  ses  agneaux,  sa  laine,  jusqu'à  sa  filasse 
même,  étaient  assujettis  à  cet  impôt  divin.  Et  le  misé- 
rable manant  acquittait  le  cens  du  seigneur  et  la  dîme  du 
prêtre  sans  en  retirer  aucune  amélioration  matérielle  de 
nature  à  le  favoriser  dans  ses  travaux  agricoles,  ni  aucun 
adoucissement  à  ses  maux.  Aux  redevances  seigneuriales 
et  la  dîme  ecclésiastique  s'ajoutaient  encore  les  tailles  et 
impositions  royales,  les  droits  d'aides  si  iniques  par  leur 
nature,  et  si  odieux  par  leur  perception,  et  cette  mons- 
trueuse ffabelle  établie  par  Philippe  de  Valois. 

La  gabelle  était  un  impôt  sur  la  consommation  forcée 
du  sel.  Chaque  famille  était  taxée  h  une  certaine  quantité 
de  sel  qu'elle  devait  tirer  du  çrenier  à  sel  de  Joigny  ;  cette 
quantité  était  fixée  au  xviif  siècle,  à  neuf  livres  pesant  par 
an,  par  tète  d'habitant  de  tout  sexe  et  de  tout  âge.  Le 
quintal  de  sel  valant  soixante-cinq  livres  à  cette  époque, 


193 

la  gabelle  représentait  donc  un  impôt  par  tète  de  trois 
livres.  Un  père  de  famille  chargé  de  trois  enfants  en  bas- 
âge  pavait  ainsi  chaque  année,  pour  sa  consommation 
forcée  ae  sel,  une  somme  de  quinze  livres,  qui,  au  cours 
de  la  monnaie  actuelle,  aurait  aujourd'hui  une  valeur  de 
quarante-cinq  francs.  Quel  monstrueux  impôt  de  capita- 
tion  I 

La  paroisse  de  Guerchy  faisait  partie  du  grenier  à  sel 
de  Joigny,  érigé  en  1350  par  le  roi  Jean.  Le  grenier  à  sel 
était  une  juriaiction  royale  établie  le  10  mars  1342  par 
Philippe  de  Valois,  pour  juger  les  contestations  qui 
s'élevaient  au  sujet  dfes  gabelles,  et  les  contraventions 
aux  ordonnances  sur  le  sel.  C'était  là  que  se  faisait  la 
distribution  du  sel  pour  tout  le  ressort  du  grenier. 

La  situation  sociale  des  habitants  de  Guerchy  était  ainsi 
du  plus  effroyable  et  du  plus  terrible  réalisme;  ils  étaient 
condamnés  à  arroser  perpétuellement  de  leurs  sueurs  ce 
sol,  qu'ils  ne  pouvaient  point  se  flatter  de  posséder,  puis- 
que, de  par  le  droit  féodal,  il  appartenait  à  leurs  sei- 
gneurs en  vertu  du  droit  de  conquête,  —  droit  qui,  par 
parenthèse,  subsiste  encore  au  xix®  siècle,  et  que,  subis- 
sent, hélas  I  nos  malheureux  frères  d'Alsace-Lorraine,  — 
et  dont  la  jouissance  même  était  entravée  par  toutes 
sortes  de  restrictions.  Ils  n'étaient  ainsi,  à  proprement 

Earler,  que  les  fermiers  héréditaires  de  leurs  propres 
iens,  dont  ils  ne  devinrent  réellement  propriétaires  que 
par  la  Révolution. 

Nous  trouvons  dans  ÏAlmanach  historique  publié  en 
1781  par  M.  Tarbé,  que  la  cure  de  Guerchy  appartenait 
au  diocèse  et  à  Tarcnidiaconé  de  Sens,  au  doyenné  de 
Courtenay  et  à  la  conférence  d'Aillant  (1).  Guerchy  avait 
cent  quarante-sept  feux,  ce  qui  indique  une  population 
d'à  peu  près  sept  cent  quarante  habitants.  La  statistiaue 
diocésaine  accuse  pour  cette  année  le  thiffre  considérable 
de  quatre  cent  quarante  communiants;  près  des  trois 


(1)  La  paroisse  de  Guerchy,  qui  appartenait,  à  la  Révolution, 
au  diocèse  de  Sens,  à  la  paroisse  de  l'Ile-de-France,  à  la  généralité 
de  i^aris,  au  bailliage  de  Montargis  et  à  la  coutume  de  Troyes, 
est  un  frappant  exemple  de  la  diversité  administrative  qui  régnait 
BOUS  l'ancien  régime. 


404 

cinquièmes  de  la  population,  satisfaisaient  ainsi  régu- 
lièrement au  devoir  pascaK  Peut-on  attribuer  exclusi- 
vement à  la  ferveur  chrétienne  le  zélé  apporté,  avec  une 
si  touchante  unanimité,  par  les  habitants  de  Guerchy, 
à  Taccomplissement  de  leurs  devoirs  religieux?  Ou 
n'en  trouverait-on  point  plutôt  la  raison  dans  quelques 
décisions  royales  inspirées  par  un  esprit  dintolérance  et 
de  bigotisme  outré,  et  dans  linfluence  toute  puissante  du 
clergé  catholique?  «  Tout  homme,  dit  Montesquieu,  qui 
<  mourait  sans  donner  une  partie  de  ses  biens  à  TEglise, 
«  ce  qui  s'appelait  mourir  déconfès,  était  privé  de  la 
«  communion  et  de  la  sépulture.  Si  Ton  mourait  sans 
«  faire  de  testament,  il  fallait  que  les  parents  obtinssent 
«  delévêque qu'il  nommât, concuremment  avec  eux,  dee 
«  arbitres  pour  fixer  ce  que  le  défunt  aurait  dû  donner, 
«  en  cas  qu'il  eût  fait  un  testament.  » 

N'est-ce  point  là  une  des  sources  des  immenses 
richesses  accumulées  par  l'Eglise,  en  même  temps  qu'une 
des  causes  du  catholicisme  pratiquant  des  habitants  de 
Guierehy?  Et  pense-t-on  que  ledit  du  roi  Louis  XIV,  en 
date  du  8  mars  1712,  qui  ordonnait  que  les  corps  de 
ceux  qui  mouraient  sans  avoir  reçu  les  sacrements, 
seraient  traînés  sur  une  claie  et  jetés  à  la  voirie;  et 
les  ordonnances  royales  de  1724  et  de  1750,  qui  prescri- 
vaient que,  dès  qu  un  homme  serait  gravement  malade, 
ses  parents  et  le  médecin  devaient  aller  chercher  un 
ecclésiastique,  lequel  devait  conférer  seul  à  seul  avec  le 
malade  qui,  s'il  mourait  dans  I  impénitence  finale,  c'est- 
à-dire  sans  avoir  reçu  rexlrènie-onclion,  était  déclaré 
relaps,  ses  biens  confisqués  et  son  corps  traîné  sur  la 
claie  et  jeté  à  la  voirie,  et  s'il  guérissait,  était  condamné 
aux  galères  perpétuelles  et  à  la  confiscation  de  ses  biens  ; 
pense-t-on,  disons-nous,  que  ces  décisions  du  pouvoir 
royal  n'étaient  point  plus  que  suffisantes  pour  conduire 
la  population  tout  entière  aux  pieds  des  autels.  Pense-t-on 
que  ces  mesures  infamantes  qui  frappaient  le  cadavre  de 
I  impénitent  ne  pouvaient  point  paraître  plus  terribles  à 
des  nommes  qui  menaient  sur  la  terre  une  existence  de 
parias  et  de  réprouvés,  que  les  peines  infernales  dont  un 
prêtre  les  menaçait,  et  dont  la  vie  humaine  leur  donnait 
peur  ainsi  dire  un  avant-gout?  Mous  sommes  donc  loin  de 


495 

considérer  ces  quatre  cent  quarante  communiants  comme 
autant  de  croyants  et  de  pratiquants  volontaires. 

La  paroisse  de  Guerchy  appartenait  à  la  province  de 
l'Ile-de-France,  à  la  Généralité  de  Paris,  à  lËlection  (4) 
et  au  bureau  de  poste  de  Joigny  ;  pour  les  eaux  et  forêts, 
elle  était  sous  la  juridiction  du  juge  gruver  établi  parlé 
comte  de  Joigny,  en  vertu  de  l'édit  royal  de  mars  4707  ; 
les  appels  ressortissaient  directement  à  la  table  de  marbre 
de  Paris. 

Le  44  octobre  4785,  le  sieur  Lesueur,  curé  de  Guerchy, 
loua  au  marquis  de  Guerchy^  pour  un  bail  de  neuf  années 
consécutives,  —  bail  que  la  Révolution  résilia  quatre  ans 
plus  tard,  en  abolissant  la  dîme,  —  «  la  dixme  à  per- 
«  cevoir  sur  toutes  espèces  de  grains,  verdures,  filasse, 
«  aj^neaux,  laine,  etc.,  dans  toute  la  partie  de  la  paroisse 
«  située  au-delà  de  la  rivière  (2).  »  Ce  bail  fut  consenti 
moyenant  la  somme  de  quatre  cents  livres,  que  le  marquis 
s'engagea  à  payer  au  curé,  le  jour  de  Koël  de  chaque 
année.  La  partie  de  territoire  cédée  au  marquis  de 
Guerchy,  et  située  en  aval  du  Ravillon,  comprenait  à  peu 
près  le  tiers  de  la  superficie  de  la  paroisse  ;  on  peut  amsi 
évaluer  à  la  somme  de  douze  cents  livres  le  produit  que 
le  curé  retirait  de  la  perception  de  la  dîme.  Telle  était  la 
situation  des  habitants  de  Guerchy  lorsque  éclata  la  Ré- 
volution de  4789. 

Les  droits  féodaux,  les  redevances  seigneuriales  et  les 
titres  nobiliaires  ayant  été  abolis,  le  comté  —  devenu 
marquisat  —  de  Guerchy,  fut  supprimé,  et  les  habitants 
purent  enfin  se  considérer  comme  possesseurs  définitifs 
et  légitimes  du  sol  que  leurs  ancêtres  avaient  cultivé 
pendant  tant  de  siècles  en  esclaves  et  en  serfs  taillables 
et  corvéables  à  merci. 

XXL 

Pendant  la  Révolution,  le  marquis  Anne-Louis  de  Guer- 
chv,  mieux  inspiré  que  la  plupart  des  nobles,  qui  émi- 
grèrent  à  l'étranger  et  ne  rougirent  point  de  porter  les 

(1)  L'élection  de  Joigny  avait  été  établie  en  1578  par  Henri  IIL 
(t)  Ptèees  juBtificatives. 


196 

armes  contre  leur  patrie,  resta  en  France;  mais  bien 
qu'il  n'eût  été  dépossédé  que  de  ses  droits  seigneuriaux^ 
et  qu'il  possédât  encore  une  grande  partie  de  ses  proprié- 
tés, il  n  en  vécut  pas  moins  dans  une  grande  misère,  et 
se  vit  réduit  à  se  faire  maquignon.  Pendant  la  Terreur, 
l'arbre  généalogique  de  la  famille  Régnier  fut  brûlé  sur 
la  place  d'armes  de  Dijon. 

Le  marquis  de  Guerchy  mourut  à  une  époque  ignorée. 
Sa  mère  Gabrielle- Lydie  d'Harcourt,  comtesse  de  Guer- 
chy, décéda  à  Paris,  le  13  février  1804,  à  l'âge  de  78 
ans.  Son  corps  fut  transporté  à  Guerchy  et  inhumé  à  côté 
de  celui  de  son  époux,  dans  la  chapelle  seigneuriale 
de  réalise.  Le  marquis  de  Guerchy  avait  épousé  made- 
moiselle Louise  de  Roux  de  Sigy,  dont  il  eut  quatre  en- 
fants :  Frédéric,  Louis-Ferdinand,  Lydie  et  Anne-Glaude- 
Avoie. 

Frédéric  prit  le  titre  de  marquis  de  Guerchy;  il  fut  maré- 
chal des  logis  impériaux  et  devint  sénateur  à  la  fin  du 
règne  de  Napoléon  P^  Disgracie  et  traqué  par  la  Restaura- 
tion pour  son  attachement  aux  Bonaparte,  il  se  vit  dans  la 
nécessité  de  vendre  son  château  de  Guerchy,  qu'il  avait 
commencé  à  démolir  en  1825,  ainsi  que  les  magnifiques 
propriétés  que  lui  avaient  laissées  ses  ancêtres.  Il  mourut 
sans  alliance,  à  Paris,  en  1832. 

Son  frère,  Louis- Ferdinand,  comte  de  Guerchy,  s'oc- 
cupa d'architecture  et  devint  un  des  meilleurs  architectes 
de  son  époque.  Il  se  voua  spécialement  à  la  construction 
des  théâtres.  Il  restaura  la  salle  du  Vaudeville,  rue  de 
Chartres,  construisit  le  théâtre  du  Gymnase  dramatique, 
et  éleva,  en  collaboration  avec  Huré,  celui  de  l'Opèra- 
Comique.  Il  quitta  ensuite  l'architecture,  qui  était  loin  de 
l'avoir  enrichi,  et  entra  à  l'administration  du  Vaudeville, 
dont  il  devint  le  directeur.  Mais  cette  nouvelle  carrière  ne 
lui  fut  guère  plus  lucrative,  et  il  mourut  à  l'Hôtel  des 
Invalides  en  1852.  Il  était  né  en  1780.  Avec  le  comte  de 
Guerchy,  décédé  sans  postérité,  s'éteignit  la  descendance 
mascuhnedu  bailli  d'Auxerre,  Jehan  Régnier,  qui  avait 
acheté  la  seigneurie  de  Guerchy  en  1440. 

Lydie  de  Guerchy,  troisième  enfant  du  marquis  Anne- 
Louis  de  Régnier,  épousa  Etienne  de  Chabenat,  comie 
de  Bonneuil,  et  mourut  en  1835.  Sasœur,  Anne-Claude- 


197 

Avoie,  épousa  Antoine-Didier- Jacobé  de  Haut;  elle  mou- 
rut en  1873,  laissant  un  fils  unique,  Marc  de  Haut,  qui 
épousa  sa  cousine-germaine,  Clémentine  de  Chabenat, 
fille  unique  du  comte  de  Bonneuii  et  de  Lydie  de  Guer- 
chy.  M.  Marc  de  Haut  est  donc  bien  maintenant  l'unique 
représentant  de  la  famille  de  Régnier  de  Guerchy.  Il  a 
pour  fils  aîné  M.  A.  de  Haut,  marquis  de  Sigy,  actuelle- 
ment chef  de  bataillon  d'un  régiment  d'infanterie. 

Maintenant,  que  reste- t-il  à  Guerchy  de  toute  cette 
puissance,  de  toute  cette  splendeur,  de  tout  ce  faste  des 
nobles  châtelains  de  Guerchy,  de  Nangis,  de  Fontenay-le- 
Marmion,  de  la  Guerche,  de  Fresnoy-le-Puceux  elde  tant 
d'autres  lieux?  Un  peu  de  poussière  recouvert  par  les 
dalles  de  l'ancienne  chapelle  seigneuriale  de  Téglise  de 
Guerchy,  unique  coin  de  terre  conservé  par  la  famille  de 
Régnier  dans  le  village  qu'elle  posséda  en  souveraine 
pendant  plus  de  trois  siècles  et  demi. 

De  pompeuses  inscriptions  (1),  dernier  et  inoffensif 
vestige  de  la  grandeur  féodale  et  de  la  vanité  humaine, 
révèlent  aux  visiteurs  que  là,  sous  ces  pierres  que  foule 
maintenant  le  pied  des  descendants  des  malheureux 
serfs  laillables  et  corvéables  à  merci,  dorment  de  l'éternel 
sommeil  de  fiers  gentilhommes,  de  nobles  haut-justiciers, 

aui,  pendant  leur  vie,  ont  possédé  un  pouvoir  immense, 
limité,  sur  un  grand  nombre  d'être  humains  que  la  loi 
féodale,  loi  effroyable  et  à  jamais  maudite,  livrait  à  leur 
merci  et  soumettait  à  leur  bon  plaisir. 

Terrible  effet  de  l'inconstance  et  de  la  fragilité  des 
grandeurs  humaines  I  Les  puissants  seigneurs  de  Guer- 
chy n'ont  plus  même  la  jouissance  exclusive  du  lieu 
réservé  à  leur  sépulture.  Leur  chapelle  est  maintenant 
détruite,  et  sur  les  dalles  mêmes  qui  protègent  leurs 
dépouilles,  des  bancs  sont  placés  pour  recevoir  les  fidèles. 

Le  pic  des  démolisseurs,  qui  a  commencé,  il  y  a 
quelque  soixante  ans,  la   destruction   du    magnifique 


(1)  Ces  inscriptions,  qui  sont  un  curieux  exemple  du  style 
lapidaire  du  xvii«  siècle,  sont  gravées  sur  marbre  et  soutenues 
sur  deux  consoles  également  de  marbre,  incrustées  et  décorées 
d^écussons.  Nous  en  donnons  le  texte  dans  les  pièces  justiflca* 
tives. 

1884  XIV 


château  reconstruit  par  le  chevalier  Henry  deR^ier, 
va  bientôt  achever  son  œuvre  ;  la  charrue  a  sillonné  et 
retourné  en  tout  sens  le  vaste  parc  qui  retentissait  jadis 
du  cliquetis  des  arn^es,  du  hennissement  des  chevaux, 
de  Taboiement  des  chiens,  des  cris  des  pages  et  des 
valets  ;  de  riches  et  plantureuses  moissons  embel- 
lissent maintenant  ces  riches  et  fertiles  propriétés  qui, 
naguère  incultes  et  infécondes,  ne  servaient  qu'à  la 
satisfaclion  des  plaisirs  cynégétiques  du  seigneur  et 
maître,  et  n  offraient  ainsi  aucune  ressource  à  la  malheu- 
reuse population,  épuisée  et  ruinée  par  les  charges 
féodales  et  ecclésiastiques. 

Là  où  des  êtres,  qui  n'avaient  d'humain  que  le  nom, 
traînaient  jadis  une  misérable  existence,  et  parvenaient 
à  grand'peine,  à  forcç  de  privations,  de  travail  et  de 
souffrances,  à  satisfaire  aux  impitoyables  exigences  et  à 
la  rapacité  du  seigneur  et  du  prêtre,  une  population 
intelligente,  active,  industrieuse  et  économe  vit  mainte- 
nant dans  le  bonheur,  la  prospérité  et  l'aisance. 

Là  où  les  «  manants  ou  vilains  ^  du  comte  de  Guerchy 
ne  comptaient  dans  Tordre  social  que  comme  expressioo 
numérique  du  produit  c[\ïils  rapportaient  au  châtelain,  et 
ne  figuraient  qu'à  ce  titre  dans  le  terrier  féodal  ;  là  où  le 
bon  plaisir  seul  du  seigneur  était  la  règle  de  leurs  devoirs 
et  la  limite  de  leurs  droits,  des  citoyens  libres,  sages  et 
éclairés,  pénétrés  de  la  grandeur  de  leurs  devoirs  et  de 
l'importance  de  leurs  droits  d'électeurs,  participent  main- 
tenant, par  leurs  suffrages  volontairement  exprimés,  à 
Padministration  de  leur  communeôt  de  leur  département, 
et  au  gouvernement  même  du  pays. 

Là  où  les  ancêtres  étaient  livrés  à  tous  les  assujettisse- 
ments, assujettissement  du  corps  par  le  seigneur,  assu- 
jettissement de  Tesprit  par  le  prêtre,  les  arrière-neveux 
peuvent  donner  carrière  à  toutes  leurs  aspirations  in- 
tellectuelles, morales,  sociales  et  politiques,  grâce  au 
gouvernement  de  la  République,  qui  donne  un  si  puis- 
sant essor  et  une  si  vigoureuse  impulsion  au  progrès,  à 
la  diffusion  et  à  la  propagation  de  l'instruction  publique 
sous  toutes  ses  formes. 

Les  puissants  seigneurs  de  Guerchy,  s'ils  pouvaient 
sortir  de  leurs  tombeaux,  ne  reconnaîtraient  plus  leur 


ancienne  ohâteUenie  ;  Us  chercheraient  en,vaîn  Ipur  opu- 
lent château,  leur  magnifique  parc,  leurs  garennes  et 
leurs  bois  remplis  de  gibier  à  poil  et  à  plume;  ils  cher- 
cheraient en,  vain  les  misérables  habitations,  véritables 
huttes  construites  en  bois  ou  en  terre  et  couvertes  de 
chaume,  où  s  abritaient  «  leurs  vilains  ».  Tout  cela  a 
disparu  :   des  habitations  agricoles    bien    construites, 

Sropres-  et  spacieuses,  un  grand  nomdre  de  maisons 
ourgeoises  d'un  goût  et  d'une  élégance  exquis,  ont 
transformé  l'antique  village  de  Guerchy  en  une  jolie 
petite  cité  champêtre  où  tout  respire  la  joie  et  le  bqnheur; 
aabondimtes  récoltes  couvrent  maintenant  ce  qu'on  appe- 
lait les  terres  du. seigneur,  augmentant  d'année  en  année 
lais^nce  des  habitants;  et  de  braves  paysans,  descendants 
de  ces  manants  qu'une  telle  audace  aurait  conduits  à  la 
prison»  voire  même  à  l'exil  et  aux  galères,  vont  mainte' 
nant  chas^erile  gibier  dans  ce  qu'on  appelait  autrefois  les 
«  plaisirs  de  M.  de  Guerchy.  »  Sic  transit  gloria  mundit 

Tout  en.  déplorant  la  terrible  situation  que  fit  aux  habi- 
tfm)$id,e  Guerchy,,  ainsi  que  d'ailleurs  à  tous  les  paysans 
de  Firaacet  le  monstrueux  régime  féodal,  nous  devons 
constater  qu'ils  trouvèrent  dans  leurs  seigneurs  presque 
toujours  des  maîtres  bons  et  humains.  Aussi  ne  vit-on 
point  à  Guerchy,  pendant  la  Terreur,  la  population,  ivre 
de  haine,  de  fureur  et  de  vengeance,  se  livrer,  comme 
dans  tant  d'autres  communes,  à  de  cruelles  représailles, 
tro^  souvent  justifiées  par  des  siècles  d'exactions  et  d'ini- 
quités seigneuriales.  Le  château  et  les  propriétés  du  mar- 
3 uis  de  Guerchy  furent  respeiUés  par  ses  anciens  vilains, 
evenus  ses  égaux  en  droits  et,  comme  lui,  des  citoyens. 
Et  lorsque  le  marquis  Frédéric  de  Régnier  revint  habiter 
le  château  de  ses  ancêtres,  il  put  se  convaincre,  par  la 
sympathie  et  le  respect  que  lui  témoigna  la  population, 
que  les  seigneurs  oe  Gueroby  avaient  racheté  par  leurs 
qualités  et  leurs  vertus  l'iniquité  du  cens  et  des  droits 
féodaux. 

XXII. 

Nous  empruntons  au  remarc^uable  travail  deHtM.  Rau- 
lin  et  Leymerie,  sur  la  statistique  géologique  du  dépar- 


200 

tement  de  l'Yonne,  quelques  renseignements  géologiques 
sur  la  commune  de  Guerchy.  Guerchy  appartient  au 
terrain  crétacé^  étage  cénomanien  de  la  craie  inférieure 
ou  à  ammonites;  sa  superficie  est  de  i,486  hectares, 
et  son  altitude,  en  amont  du  village,  de  404  mètres. 
Il  est  situé  au  bord  d'une  éminence  de  sable,  descen- 
dant jusque  vers  la  rive  droite  du  Ravillon. 

Le  sol  est  formé  par  les  sables  de  grès  vert,  —  ainsi 
nommés  en  raison  de  leur  nature  principalement  aréna- 
cée,  —  contenant,  à  sa  partie  supérieure,  quelques  dalles 
de  grès  ferrugineux,  et  par  la  craie  inférieure,  sur  le 
coteau.  Les  puits,  creusés  dans  la  terre  jaune  et  le  sable, 
ont  de  cinq  à  neuf  mètres  de  profondeur;  à  Champloi- 
seau,  ils  atteignent  dix-sept  mètres  (terre  jaune  un  mètre 
environ,  argile  noire  et  sable). 

On  trouve  plusieurs  fontaines,  savoir  :  la  fontaine 
de  Crottin,  sur  la  route  de  Guerchy  à  Branches,  — 
celte  fontaine  appartient  maintenant  à  M.  J.  Boildieu, 
qui  la  fait  servira  son  alimentation  personnelle;  —  les 
fontaines  du  Lieu  et  de  Pré-du-Dé,  autour  du  village; 
eniin  la  fontaine  du  Moulin,  située  sur  la  rive  droite  du 
Ravillon.  Celte  dernière  passe  pour  être  ferrugineuse; 
mais  la  saveur  légèrement  hydro-sulfureuse  qu'elle  pos- 
sède ne  doit  être  attribuée  qu'aux  matières  organiques 
du  voisinage;  elle  est  louche  et  peu  vive. 

Sur  la  colline  de  Grévin,  en  face  du  village,  le  calcaire  se 
trouve  en  veines  et  masses  lamelleuses;  sous  un  banc  un 
peu  caillouteux,  gisent  deux  beaux  bancs  de  craie;  l'infé- 
rieur de  ces  bancs,  dur  et  compacte,  est  un  peu  jaunâtre. 
Des  carrières  de  craie  inférieure,  pierre  blanche,  sont 
exploitées  au  sommet  de  la  colline.  Une  tuilerie,  située 
près  et  à  Test  du  village,  est  alimentée  par  une  argile 
d'un  gris  foncé,  sans  fossiles  (greensand  en  place  ou 
remanié).  Les  produits  de  cette  usine  sont  rouges,  un 
peu  moins  foncés  que  ceux  des  tuileries  tertiaires;  ils 
sont  également  inférieurs  en  qualité  à  ces  derniers. 

Dans  le  vallon  du  Ravillon,  prairies  marécageuses  et 
tourbeuses,  sur  un  sol  argilo-sableux,  de  couleur  noire; 
en  bas  du  coteau  de  Champloiseau,  plantations  diverses 
reposant  sur  une  terre  jaune;  plus  haut,  sol  calcaire  cou- 
vert de  bonnes  vignes  ;  sous  le  village,  terrain  sableux  très 


301 

propice  au  jardinage;  sur  le  plateau  de  Chassaigne,  terre 
jaune  forte  argileuse.  Dans  une  petite  carrière  ouverte 
dans  les  bancs  les  plus  inférieurs,  on  tire  une  craie  jau- 
nâtre renfermant  une  grande  quantité  de  rognons  de  silex 
et  aussi  de  la  silice  disséminée  qui  la  rend  compacte  et 
dure.  Les  carrières  de  Grévin  présentent  la  succession 
suivante  au-dessous  de  la  terre  végétale  :  craie  blan- 
châtre, renfermant  du  silex;  craie  blanchâtre,  formant 
un  beau  banc  exploité;  craie  compacte,  dure,  jaunâtre, 
souvent  rubancée;  craie  marneuse,  couche  peu  épaisse; 
craie  solide,  avecinoceramuset  Ammonites,  lormant  plu- 
sieur  bancs  exploités.  Les  fissures  sont  parfois  remplies 
de  calcaire  spathique,  formant  des  plaques  qui  ont  quel- 
quefois une  épaisseur  considérable,  et  qui  renferment 
alors  de  gros  cristaux  en  rhomboèdre  inverse.  Par  suite 
des  dénudations  diluviennes,  on  trouve,  à  la  surface  du 
sol,  des  blocs  isolés,  assez  gros,  qui  en  sont  formés,  sur 
les  collines  autour  de  Guerchy. 

D'après  le  recensement  de  1881,  la  population  de 
Guercny  est  de  666  habitants;  elle  a  ainsi  diminué  de  69 
habitants  depuis  1781  (1).  Le  revenu  foncier,  selon  la 
matrice  cadastrale,  est  de  28,324  francs,  et  le  montant 
des  rôles  de  16.028  francs  96.  Le  principal  des  quatre 
contributions  s  élève  à  6,555  francs  83;  le  produit  d'un 
centime  additionnel  au  principal  est  ainsi  de  65  francs  56. 
Les  revenus  annuels,  cest-à-dire  le  revenu  des  propriétés 
communales,  les  huit  centimes  sur  les  patentes,  la  taxe 
das  chiens,  les  permis  de  chasse,  amendes,  etc.,  à  l'excep- 
tion du  produit  des  centimes  additionnels, des  prestations 
et  de  la  rétribution  scolaire,  —  aujourd'hui  supprimée, 
—  s'élevaient,  en  1879,  à  426  francs.  Le  nombre  des  cen- 
times pourdépenses  ordinaires  est  de  95,  et  pour  dépenses 
extraordinaires,  de  20  :  total  115.  Le  terme  des  imposi- 
tions extraordinaires  est  Tannée  1898.  La  valeur  ducen- 


(Ij  I^  population  de  Gucrchy  était,  en  4857,  de  832  habitants; 
elle  a  donc  diminué,  en  24  ans,  de  466  habitants,  tandis  (|u[eUe 
avait  augmenté  de  près  de  cent  habitants  pendant  la  période 
comprise  entre  1781  et  1857.  H  y  a  là  un  symptôme  d'autant  plus 

frave  au'il  est  à  peu  près  général  dans  les  campagnes,  qui  se 
épeuplent  de  plus  en  plus. 


? 


lime  est  de  68  francs  04.  le  revenu  du  bureau  de  bien- 
faisance s*élère  9  la  sonr)me  de  979  francs,  ta  naesure 
agraire  usitée  à  Guërchy  est  la  peï*che  carrée  ou  carreau 
de  20  pieds  valant  42  cei1liares2/5. 

La  commune  de  Guerchy  possède  notarial,  perception, 
bureau  de  poste  et  bureau  télégraphique;  un  marché 
hebdomadaire  très  bien  slpprovisionné  et  quelques  foires 
aâsez  fréquentées  facilitent  les  ty-ansactions  commerciales, 
et  apportent  Une  animation  périodique  dans  celte  po- 
pulation absorbée  exclusivement  par  les  travaux  aeri- 
colfes,  et  tout  imprégnée  de  cette  atmosphère  de  calme 
et  de  sereine  tranqUilHlé  qui  enveloppe  et  embellit 
la  vie  ch^mpêtï'e. 

Quelle  transformation  politique,  sociale,  ihtellectueile 
et  ^morale  s'iest  prbduitfe  dans  cette  commune  de|)Ufs  la 
^Révolution? 

Les  luttiières  de  te  philosophie  ont  pénétré  dans  celte 
population,  accessible  à  toutes  les  idées  de  progrès,  de 
justice  et  de  liberté,  avide  d'instruction  et  de  vérité,  et 
profondément  imbue  des  idées  républicaines  et  démoera- 
tiques.  Cette  ardeur,  ou  plutôt  celte  passion  pour  l'in- 
struction,  qui  s'est  développée  avec  une  intensité  remar- 
quable parmi  cette  intelligenle  population,  a  trouvé  un 
aliment  précieux  dans  Tinstitution  si  éminemment  mo- 
ralisatrice d'une  bibliothèque  populaire,  due  à  l'initiative 
de  quelques  esprits  éclairés  et  dévoués  à  l'œuvre  de  la 
propagation  et  de  la  diffusion  de  l' instruction  popu- 
laire. La  bibliothèque  populaire  de  Guerchy  compte 
actûement  près  de  cinq  cents  volumes,  tous  ouvrages 
choisis  avec  une  intelligence  et  un  tactiparfaits  ;  jointe 
à  la  bibliothèque  scolaire,  elle  donne  un  chiffre  d'à 
peu  près  mille  volumes  qui  sont  ainsi  à  la  disposition 
des  nombreux  lecteurs,  pour  lesquels  ce  moyen  de  vul- 

?;a  ri  nation  de  rinstruclion  populaire  est  le  plus  efficace  et 
e  plus  fructueux. 

Cette  vaillante  population  participe  donc  dans  une 
lat'ge  mesure  à  ce  mouvement  intellectuel  et  à  cet  essor 
de  la  pensée  humaine  que  la  République  a  déterminés, 
et  qui  s'accusent  surtout  dans  les  campagnes. 

Disons  en  terminant  que  le  village  de  Guerchy  fait 
actuellement  partie  du  canton  d'Aîllant^sur-TholoQ,  doût 


203 

il  est  distant  de  8  kilomètres;  il  est  à  13  kilomètres  de 
Joigny  et  à  18  kilomètres  d^Auxerre.  Il  fil  partie  du  can- 
ton de  Villemer  du  8  mars  1790  au  15  vendémiaire  an  IX, 
époque  à  laquelle  ce  canton  fut  supprimé  en  vertu  de  la 
Constitution  de  Tan  VIII.  Il  est  situe  sur  la  rive  droite  du 
Ravillon,  beau  ruisseau  qui  prend  sa  source  près  du 
hameau  des  Bouches,  à  Charbuy,  et  se  jette  dans  l'Yonne 
à  Laroche,  et  au  confluent  du  ruisseau  des  Deux-Serres, 
qui  prend  >?a  source  à  l'étang  de  la  Chesneau,  près  de 
Charouy,  et  se  réunit  au  Ravillon  à  Guerchy.  Le  hameau 
de  Corbeilles,  qui  possède  encore  un  petit  fief  a  tourelles 
datant  du  xv""  siècle,  est  contigu  au  village  et  sur  la  rive 
droite  du  Ravillon;  le  hameau  des  Marais,  qui  fait  suite 
à  ce  dernier,  et  celui  de  Champloiseau, — celui-ci  possède 
une  chapelle  également  du  xv^  siècle.  —  sont  situés  sur  la 
rive  gauche  des  deux  ruisseaux 


XXIII. 

Nous  terminerons  cet  essai  historique  sur  la  commune 
de  Guerchy,  en  donnant  une  courte  biographie  de  deux 
de  ses  enfants  d'adoption,  qui  se  sont  acquis  une  certaine 
notoriété  dans  la  science  agricole  et  dans  la  peinture  : 
Louis  Liger  et  Horsin  Déon. 

Louis  Liger  était  un  agronome  distingué,  qui  mourut  h 
(iuerchy  le  6  novembre  1717.  Il  était  né  à  Auxerre  en 
janvier  1658,  de  François  Liger  et  de  Jeanne  Froment, 
son  épouse  (1).  Il  se  voua  d'abord  au  commerce;  mais 
dégoûté  bientôt  des  affaires  et  entraîné  par  une  passion 
irrésistible  pour  l'agriculture,  il  se  consacra  exclusive- 
ment à  rétuae  de  l'agronomie  et  de  l'économie  domestique. 
Il  composa  un  grand  nombre  d^ouvrages  utiles  sur  l'agri- 
ture  et  le  jardinage,  et  dont  la  plupart  peuvent  encore 
être  consultés  avec  fruit.  Les  principaux  de  ses  ouvrages 
sont  :  V Economie  générale  de  la  campagne  ou  Nouvelle  Mai- 
son rustique  (Paris,  1700  et  1762,  2  vol.  in-i""  :  celte  der- 
nière édition  est  la  meilleure);  le  Nouveau  Jardinier  et 
Cuisinier  français,  2  vol.  in-12;  Dictionnaire  général  des 


(1)  Papaion,  Biàl.  desaut-  de  Bourgogne. 


204 

termes  propres  à  V agriculture  (4703, 1  vol.  in-<2)  ;  La  ail- 
ture  par  faite  des  Jardins  fruitiers  et  potagers  (n02,  \  vol. 
în-42)  ;  Traité  facile  pour  apprendre  à  élever  des  figuiers^ 
suite  du  précédent,  in-12;  Le  nouveau  Théâtre  d'agricul- 
ture et  ménage  des  champs,ayec  un  traité  de  la  chasse  et 
de  la  pêche  (1712,  un  vol.  in -4**)  ;  Le  Jardinier  fleuriste  et 
historiographe  (M ii y  vol.  in-12);  Moiens  faciles  pour  réta- 
blir en  peu  de  temps  F  abondance  de  toutes  sortes  de  grains  et 
de  fruits  dans  le  Roiaumc,  in-12;  Dictionnaire  pratique  du 
bon  7nénaaerde  campagne  et  de  ville  (1 71 5,  2  vol.)  ;Les  Amu- 
seinents  ae  la  campagne  ou  Nouvelles  ruses  innocentes,  qm 
enseignent  la  manière  de  prendre  aux  pièges  toutes  sortes 
d'oiseauwet  des  bêtes  à  quatre  pies,  2  vol.  in-12  ;  Le  Ménage 
des  champs  et  de  la  ville  (Pans,  1713);  Les  Jeux  (Paris, 
1709;  Amsterdam,  1719);  Le  Voyageur  fidèle  on  le  Guide 
des  étrangers  à  Paris,  avec  une  relation  des  plus  nobles 
maisons  qui  sont  aux  environs  de  cette  ville,  in-12.  Pour 
donner  une  idée  de  la  variété  des  matières  traitées  dans 
ces  ouvrages,  nous  donnons  le  litre  complet  de  quelques* 
unes  de  ses  œuvres  les  plus  importantes  :  «  Le  Nouveau 
Cuisinier  français  accommodé  au  goûtdu  temps,  contenant 
tout  ce  qu'un  chef  de  cuisine  doit  sçavoir  pour  servir 
toutes  sortes  de  tables,  depuis  celle  des  plus  grands  sei- 
gneurs jusqu'à  celle  des  bons  bourgeois,  avec  un  traité 
pour  toutes  sortes  de  confitures,  tant  sèches  que  liquides, 
pâtisseries  et  toutes  les  diflërentes  liqueurs  qui  sont 
en  usage  aujourd'hui.  —  Le  Nouveau  Jardinier  français 
enseignant  tout  ce  qui  doit  se  mettre  en  pratique  pour 
cultiver  parfaitement  toutes  sortes  de  jarains  fruitiers, 
potagers,  fleuristes,  avec  un  traité  des  orangers,  le  tout 
suivi  d'un  Traité  de  la  chasse  et  de  la  pêche.  —  Le  Nou- 
veau Iraité  d'agriculture  et  Ménage  des  champs,  contenant 
la  manière  de  cultiver  et  faire  valoir  toutes  sortes  de  biens 
à  la  campagne,  avec  une  instruction  générale  sur  les 
jardins  fruitiers,  potagers,  jardinsd*agrément,  botanique, 
et  sur  le  commerce  de  toutes  les  marchandises  qui  pro- 
viennent de  Tagriculture.  —  Le  Dictionnaire  pratique  du 
bon  ménager  des  campagnes  et  des  viltes,  qui  apprend 
généralement  la  manière  de  nourrir,  élever  et  gouverner, 
tant  en  santé  que  maladies,  toutes  sortes  de  bestiaux, 
chevaux  et  volailles  ;  de  savoir  mettre  à  son  profit  tout  ce 


a 


905 

ui  provient  de  l'açriculture,  de  faire  valoir  toutes  sortes 
e  prés,  vignes  et  bois,  de  cultiver  les  jardins,  tant  frui- 
iiers  que  potagers,  que  jardins  fleuristes;  de  conduire  les 
eaux,  et  laire  généralement  tout  ce  qui  concerae  la  cui^ 
sine,  les  confllures,  la  pâtisserie,  les  liqueurs  de  toute 
sorte,  les  chasses  différentes,  la  pêche  et  autres  divertisse- 
ments de  la  campagne,  les  mots  latins  de  tout  ce  qu'on 
traite  dans  ce  livre,  et  quelques  remarques  curieuses  sur 
la  plupart;  le  tout  en  faveur  des  étrangers  et  de  ceux  qui 
se  plaisent  à  ces  sortes  de  lectures.  »  On  voit  par  celte 
nomenclature  des  sujets  traités  par  Louis  Liger,  quelles 
étaient  l'étendue  et  la  variété  de  ses  connaissances. 

Tous  ces  ouvrages  eurent  de  nombreuses  éditions,  tant 
en  France  qu'à  Tétranger,  ce  qui  prouve  qu'à  cette  époque 
où  la  science  agronomique  était  à  peu  près  inconnue,  ils 
présentaient  un  caractère  d'utilité  mcontestable  et  répon- 
daient à  un  réel  besoin.  Aujourd'hui  que  les  progrès  da 
l'agriculture  suivent  une  ascension  continuelle,  ces 
ouvrages  n'offrent  plus  guère  d'intérêt,  et  le  nom  même 
de  Louis  Liger,  de  cet  écrivain  fécond,  honnête  et  con- 
sciencieux,qui  a  consacré  à  l'agriculture  toute  son  intelli- 
gnnceet  tout  son  travail,  est  à  peu  près  inconnu. 

Louis  Liger  épousa,  le  18  juin  1686,  demoiselle  Marie 
Ravin,  d'une  ancienne  famille  de  Guerchy,  dont  le  der- 
nier descendant  direct,  M.  Octave  Ravin,  est  actuellement 
notaire  en  cette  commune.  Marie  Ravin  décéda  au  mois 
de  mars  1696,  laissant  deux  filles,  Anne  et  Jeanne. 

Après  la  mort  de  sa  femme,  Louis  Liger,  qui  avait  con- 
servé son  domicile  à  Auxerre,  vint  habiter  Guerchy  avec 
ses  deux  filles.  C'est  là,  au  milieu  d'une  population  livrée 
tout  entière  aux  travaux  agricoles,  et  dans  le  calme  et  le 
recueillement  de  la  vie  champêtre,  que  Louis  Liger  com- 
posa la  plus  grande  partie  de  ses  ouvrages.  Il  décéda, 
comme  nous  l'avonsdit,  dans  cette  commune,  le  6  novem- 
bre 1717. 

M.  Horsin-Déon  Simon  décéda  à  Guerchy,  le  3  octobre 
1883,  à  l'âge  de  70  ans.  Il  était  né  à  Sens,  le  16  juillet 
1812.  Son  père,  entrepreneur  dans  cette  ville,  aimait  et 
cultivait  la  peinture  avec  tout  l'enthousiasme  d'un  véri- 


996 

* 

labié  artiste;  il  inculqua  à  son  fils,  dès  sa  plus  tendre 
enfance,  les  premiers  principes  de  Tari,  el  lui  communi- 
qua sa  passion  pour  la  peinture. 

Dès  1  âge  de  seize  ans,  le  jeune  Horsin  fut  confié  par 
son  père  à  un  peintre  italien,  nommé  Monlabio,  a  ver 
lequel  il  alla. puiser  ses  premières  inspirations  en  Italie. 
Après  avoir  étudié  à  Rome  les  grands  maîtres  de  l'école 
italienne,  il  revint  en  France;  son  voyage  à  travers  l'Ita- 
lie avait  duré  deux  années. 

Il  se  consacra  dès  lors  à  la  peinture  de  genre,  et  entra 
dans  latelier  de  M.  Rioutt.  Il  commença  ses  envois  au 
Salon  en  i832,  et  exposa  successivement  :  Un  Savetier 
dam  son  intérieur  ;  Commissionnaires  jotmnt  aux  cartes  : 
Peintre  dans  son  intéfieur  (1832-1835).  Il  exposa  quelques 
années  plus  tard,  en  1841 ,  une  toile  très  appréciée  :  Pâtre 
courtisant  une  jeune  fille. 

En  1836,  il  fit  un  voyage  en  Belgiaue,  et  fit  connais- 
sance à  Bruxelles  du  peintre  Yerlinde,  habile  restaurateur 
de  tableaux.  Il  se  lia  avec  lui,  et  se  résolut,  sur  ses  con- 
seils, à  entreprendre  la  restauration  des  toiles  estimées. 

Après  de  sérieuses  études,  dirigées  par  son  ami  Yer- 
linde, il  aborda  résolument  cette  partie  si  difiicile  de 
Tart,  et  grâce  à  ses  aptitudes  spéciales  el  aux  vastes  con- 
naissances qu'il  avait  acquises,  il  devint  bientôt  un  res- 
taurateur très  habile  et  s'acquit  une  grande  réputation  de 
connaisseur.  Sa  compétence  en  matière  de  tableaux  étant 
devenue  indiscutable,  il  se  trouva  naturellement.porté  à 
faire  de  Texpertise.  Il  fut  appelé  à  présider,  en  1849,  le 
jury  du  concours  institué  pour  la  restauration  des  tableaux, 
etuit  nommé  peintre-restaurateur  des  Musées  nationaux. 

La  nouvelle  direction  qull  avait  donnée  à  ses  études  et 
à  ses  travaux  lui  avait  fait  négliger  la  composition,  et  ses 
toiles  qui,  à  chaque  salon,  étaient  applaudies  et  admirées 
par  les  connaisseurs,  devinrent  de  plus  en  plus  rares. 

M.  Horsin-Déon  publia  en  1851  un  ouvrage  extrême- 
ment remarquable  sur  la  Restauration  et  la  conservation 
des  tableaux  (1  ) . 


(1)  Cet  ouvrage  contient  les  éléments  de  Tari  du  restaurateur, 
un  historique  de  la  partie  mécanique,  de  la  peinture  depuis  sa 
naissance  jusqu'à  nos  jours, > une   classifleaiion  de  ioutes  les 


207 

«  C'est  un  véritable  traité  eœ-professo,  dit  M.  Edmond 
Challe  (1),  de  toutes  les  méthodes  et  procédés  employés 
pour  conserver  les  œuvres  des  grands  maîtres.  L'auteur 
s*est  placé  à  un  point  de  vue  élevé  et  nouveau,  et  parle 
de  cpl  art  avec  Taulorité  d'un  professeur  et  d'un  artiste. 
Les  tableaux  des  grands  maîtres  ont  trouvé  en  lui  un 
médecin  habile,  mais  surtout  prudent  et  discret.  Il  connaît 
toutes  leurs  maladies,  et  d'après  l'école  à  laquelle  Us 
appartiennent,  indique  le  remède  le  plus  efficace. 

«  'M.  Horsin-Déon  y  a  joint  des  aperçus  savants,  des 
remarques  pleines  de"  nouveauté  et  de  finesse,  des  vues 
tout  ingénieuses  sur  les  peintres  des  principales  écoles  ; 
enfin,  il  n'a  pas  dédaigne  d*indiquer  le  détail  même  des 
pratiques  à  l'aide  desquelles  on  peut  nettojrer,  rentoiler, 
restaurer  un  tableau.  Son  livre  est  donc  utile  autant  au 
praticien  qu'à  Tartiéte  et  aussi  au  simple  amateur.  Ajou- 
tons que  la  lecture  en  est  toujours  attachante  et  que  l'au- 
teur a  su  semer  son  ouvrage  de  particularités  piquantes, 
d'anecdotes  inédites  sur  plusieurs  peintres  de  l'école 
française.  » 

Cet  ouvrage  est  fort  estimé  et  diverses  traductions 
étrangères  en  ont  été  faites. 

Sous  le  second  Empire,  M.  Horsin-Déon  fut  nommé, 
au  concours,  restaurateur  des  Musées  impériaux;  il  fut 
ainsi  remis  en  possession,  par  son  incontestable  supério- 
rité, de  la  fonction  que  Testime  des  artistes  français  lui 
avait  confiée  en  1849. 

M.  Horsin-Déon  exposa,  a  l'Exposition  universelle  de 
1855,  une  toile  représentant  un  intérieur  d'atelier,  et 
ayant  pour  titre  :  Jeune  homme  copiant  un  tableau  de 
Rubens.  Cette  magnifique  toile  eut  1  honneur  d'être  citée 
et  appréciée  avec  éloges  par  la  presse  parisienne,  et  le 
plus  ancien,  le  plus  compétent  et  le  plus  impartial  des 
critiques  artistiques  de  cette  époque,  M.  Delescluze,  lui 
consacra  un  article  spécial  et  très  honorable, pour  M.' Hor- 


écoloB  et  des  notices  biographicfaes  sur  quelques  grands  meutres. 
L*auteur  a  mis  à  son  livre  cette  épigraphe  oaractérisiique  :  lie 
plus  savant  est  le  moins  ignorant.  (Paris,  Hertor  Bossange,  1851.) 
il)  Le  département  de  TYonne  à  TExposition  universelle  de 
1855.'  {Jtnmfaire  de  i856\) 


208 

sin-DéoD  dans  une  des  feuilles  les  plus  importantes  de 
la  capitale,  le  Journal  des  Débats. 

M.  Horsin  fut  chargé  par  la  Société  libre  des  Beaux- 
Arts  de  lui  présenter  un  rapport  sur  l'Exposition  univer- 
selle des  Beaux-Arts;  ce  rapport  fut  lu  par  son  auteur  à 
TAsserablée  générale  du  7  juin  1855  ;  il  avait  été  antérieu- 
rement chargé  de  présenter  à  cette  Société  un  rapport 
sur  le  Salon  de  1853. 

Il  exposa  ensuite  au  Salon  de  <861  :  Une  jeune  fille  à  sa 
toilette,  toile  qui  obtint  le  même  succès  que  ses  précé- 
dentes. Outre  ces  diverses  compositions,  M.  Horsin-Déon 
fit  un  grand  nombre  de  portraits,  parmi  lesquels  nous 
citerons  comme  l'un  des  plus  remarquables  celui  du 
cardinal  de  Cosnan. 

Le  catalogue  raisonné  des  tableaux  des  diverses  écoles, 
publié  par  M.  Horsin-Déon  en  qualité  d'expert,  comprend 
quatorze  volumes  in-8^. 

Parmi  les  ventes  faites  à  l'hôtel  Drouot,  sous  l'expertise 
de  M.  Horsin,  signalons  celles  de  MM.  de  Morny,  Boittelle, 
marquis  de  Valory,  marquis  des  Granges,  Vimen,  Roehn, 
Serrur,  Burdel,  baron  Deurbroucq,  Juan  Giro,  Bourlon 
de  Sarty,  James  Gray,  Sallandrouze,  Soult,  Munêz,  comte 
del  Ratomoso,  etc.  Après  avoir  ainsi  présidé,  en  qualité 
d'expert,  à  un  grand  nombre  de  ventes  à  l'hôtel  Drouol, 
M.  Horsin.  qui  possédait  une  collection  très  remarquable 
de  tableaux  anciens,  parmi  lesquels  plusieurs  toiles  de^ 
Van  Loo,  de  Boucher,  de  Greuze,  de  Cnardin,  de  Jeaurat, 
de  Lantara,  de  Vernet,  de  Watleau,  de  Bergen,  de  Die- 
trich,  etc.,  dut  se  résigner,  sous  le  coup  d'une  impérieuse 
nécessité,  h  livrer  une  partie  de  ses  tableaux  aux  enchères 
publiques. 

Voici  en  quels  termes  M.  Horsin  annonçait  cette  vente 
aux  amateurs  :  «  Il  faut  à  toute  vente  des  motifs  qui  en 
établissent  la  sincérité  ;  ceux  qui  déterminent  la  mienne 
sont  simples.  Depuis  bientôt  trente  ans,  tous  les  amateurs 
et  spéculateurs  qui  s'occupent  de  tableaux  ont  pu  suivre 
les  différentes  phases  de  ma  déjà  longue  carrière  passée 
au  milieu  d'eux;  elle  se  résume  ainsi  :  à  dix-huit  ans, 
j'exposai  pour  la  première  fois,  et  trois  années  de  suite 
les  portes  du  Salon  me  furent  ouvertes. 

«  Mais,  jeune  artiste  sans  fortune,  le  hasard  devait 


209 

décider  de  mon  avenir;  il  me  fit  restaurateur  de  tableaux. 
Dans  cette  carrière,  j'acquis  une  position  qui  me  mérita  la 
confiance  d*un  grand  nombre  d'amateurs.  Plusieurs 
d'entre  eux  m'ayant  chargé  de  composer  leurs  collections, 
j'entrepris  à  cet  effet  de  nombreux  voyages.  En  ce  temps, 
OD  rencontrait  encore  d'excellents  tableaux  à  des  prix 
raisonnables,  je  parvint  ainsi  à  satisfaire  les  espérances 
de  mes  commandataires,  et  aussi  à  me  choisir  une  collec- 
tion particulière  qui  se  compléta  d  acquisitions  impor- 
tantes que  je  fis  à  Paris,  en  1849  et  1850  ;  entre  autres  les 
meilleurs  tableaux  dont  M.  Dubois,  ancien  marchand  de 
grand  renom,  était  encore  possesseur. 

«  Mais  tout  change  en  ce  monde,  et  la  salle  des  ventes 
possède  seule  aujourd'hui,  en  tableaux  anciens,  une 
véritable  clientèle.  Il  me  faut  donc  livrer  mes  tableaux 
aux  enchères  ;  car  n'en  vendant  plus,  je  ne  suis  pas  assez 
riche  pour  les  conserver,  surtout  étant  arrivé  au  jour  où 
l'avenir  de  mes  enfants  m'impose,  comme  à  tous  les  pères 
de  famille,  de  vrais  sacrifices. 

«  L'espoir  qu'aucune  idée  de  spéculation  ne  peut  m'être 
attribuée,  m'a  fait  choisir  quatre-vingts  tableaux  des  plus 
aimables  parmi  les  œuvres  de  l'école  française  et  de 
l'école  flamande  qui  composent  ma  coller:tion,  et  je  les 
livre  avec  confiance,  convaincu  que  MM.  les  amateurs  et 
spéculateurs  visiteront  mon  exposition  avec  quelque 
empressement,  puisque  dans  ma  position,  je  ne  puis  ni 
ne  dois  leur  présenter  en  mon  nom,  que  des  œuvres 
dignes  d'eux  et  de  moi.  » 

La  vente  annoncée  eut  lieu  les  26  et  27  mars  1868. 

On  doit  à  M.  Horsin-Déon  :  Une  brochure  sur  l'orga- 
nisation des  Musées  nationaux,  publiée  en  1849,  l'Inven- 
taire et  l'Expertise  du  Musée  de  Rennes,  le  Catalogue  du 
Musée  de  Semur,  la  réorganisation  des  tableaux  du  Musée 
de  Toulouse,  la  formation  d'un  fort  grand  nombre  de 
cabinets  d'amateurs  connus  et  de  nombreuses  expertises. 
Enfin,  il  a  publié  quantité  d'écrits  sur  les  arts  dans 
diverses  Revues  artistiques,  littéraires  et  biographiques, 
des  Salons,  des  Biographies,  etc.  Il  a  collaboré  notam- 
ment à  V Annuaire  des  artistes  et  décorateurs^  publié  par 
Paul  Lacroix  (le  bibliophile  Jacob],  et  au  recueil  publié 
par  la  Société  libre  des  Beaux-Arts,  sous  le  titre  :  Annales 
de  la  Société  libre  des  Beauœ-Brts, 


2W 

Hi  HdrBÎQ-DtéoA  était  ainsi  non  seulement  un  artiste 
de  grand  mérite,  mais  encore  un  éenivain  fécond  autant 
que  judicieux.  11  avait  épousé  M"®  Bonaard,  de  Guerchj^  (4  ), 
et  avait  fait  construire  dans  cette  commune  une  jolie 
petite  habitation  dans  laquelle  il  aimait  à  venir  se  reposer 
de  temps  en  ten^sdes  fetiguasde  sa  laboriease  existence. 
Use  proposait  même  de  venirs'y  fixer  définitivement,  et, 
dans  cette  prévision,  il  avait  pris  ses  dispositions  pour 
y  installer  son  atelier,  lorsque  la  mort  est  venue  le  fou- 
droyer. 

M.  Horsin  était  sur  le  point  de  terminer  un  ouvrage 
auquel  il  travaillait  depuis  de  longues  années,  et  oui 
était  destiné  à  compléter  son  livre  sur  le  restauration  des 
tableaux. 

Nous  espérons  que  le  manuscrit  du  Guide  de  l  amateur 
des  tableaux  ne  sera  pointperdu  pour  la  science  artistique, 
et'  que  Toeuvre  posthume  de  M.  Horsin  sera  prochaine- 
ment: livrée  à  la  publicité. 

M.  Horsin-Déon  eut  de  son  mariage  avec  M*^*  Bonnard 
trois  fils.  L'aîné,  M.  Paul  Horsin,  ingénieur  et  chimiste, 
a  publié,  en  1882,  un  ouvrage  considérable  sur  le  sucre^ 
intitulé  :  Traité  théorique  et  pratique  de  la  fabricaiiùn  du 
sucre,  guide  du  chimiste' fabricant.  Cet  ouvrage^  ornéd*un 
^rand  nombre  de  gravures,  a  été  publié  en  un  fort  volume 
m-S**,  par  Bernard  et  C'**,  imprimeurs-éditeurs  à  Paris. 

M.  Léon  Horsin  a  débuté  dans  la  peinture  d'histoire 
au  salon  de  1873,  avec  un  tableau  ayant  pour  sujet: 
Jésus-Christ  dans  le  sépulcre.  Il  a  exposé  depuis  deux 
tableaux:  la  Flagellation  et  la  Gauloise,  et  un  portrait, 
celui  de  itf"'  Horsin-Déon,  Comme  son  père,  M.  Léon 
Horsin  a  abandonné  la  composition  avant  d  avoir  donné 
la  mesure  de  son  talent;  il  s*est  voué  au  professorat,  et  il 
enseigne  actuellement  le  dessin  et  Tart  de  la  peinture 


(i)  M.  Bonnard,  père  de  M^*  Horsin,  était,  lui  aussi,  un.amou- 
reux  de  l'art  ;  il  faisait  avec  fruit,  mais  seulement  pour  son  agré- 
ment particulier,  de  la  peinture  en  miniature.  Nous  avons  pu 
admirer,  dans  le  cabinet  de  M""**  Horsin,  quelques  portraits  d*une 
touche  exquise  et  d'un  savoir-faire  délicat.  Ces  délicieux  petits 
bijoux,  parmi  lesquels  figure  le  portrait  de  Tauteur,  sont  l'œuvre 
de  M.  Bonnard. 


4i 

dans  les  écoles  de  la  ville  de  Paris  et  au  collège  Sainte- 
Barbe. 

Il  est  l'auteur  d'une  méthode  de  dessin  dicté,  conforme 
au  programme  ofiiciel  d'organisation  pédagogique  des 
écoles  primaires  de  la  Seine  et  à  l'arrêté  ministériel  du 
21  mai  1878,  relatif  à  renseignement  du  dessin. 

Cette  Méthode  a  été  adoptée  par  le  préfet  de  la  Seine, 
et  rendue  obligatoire  pour  toutes  les  écoles  primaires  du 
département.  En  outre,  M.  Léon  Horsin  a  rédigé  en  six 
petits  cahiers  scolaires  un  cours  de  dessin  à  main-levée, 
destiné  à  la  classe  élémentaire. 

Ces  cahiers,  édités  avec  un  soin  particulier  par  la 
librairie  Boyer^  sont  également  en  usage  dans  les  écoles 
primaires  de  la  Seine.  Disons  en  terminant  que  M*®  Hor- 
sin-Déona,  ainsi  que  son  père  et  son  mari,  la  passion  des 
beaux-arts,  et  qu'elle  se  livre,  aussi  discrètement  que 
fructueusement,  à  son  goût  pour  la  peinture. 


PIÈCES  JUSTIFICATIVES. 

1. 

Généalogie  de  la  famille  de  Régniez*  de  ChMrchy. 

1.  —  Jehan  Régnier,  échevin  d'Auxerre,  lieutenant  dn  bailli 
royal  de  Sens  et  d^Auxerre,  de  1313  à  1379.  Mort  en  1379. 

2.  —  Jehan  Régnier,  échevin  d'Auxerre,  de  1378  à  1404,  lieu- 
tenant du  bailli  de  Sens  et  d'Auxerre  en  1404. 

3.  —  Pierre  Régnier,  échevin  d*Auxerre  en  1387  et  1388,  lieu- 
tenant du  bailli  de  Sens  et  d'Auxerre  en  1404.  Mort  en  1410. 

4.  —  Jehan  Régnier,  lieutenant  du  bailli  d*Auxerre  en  1414. 
Lubin   Régnier,   son  frère,  seigneur  du  Deflfand  et  de  Vau- 

vrailles,  premier  queux  du  roi  Charles  VII.  Il  mourut  après  1429. 

5.  —  Philibert  Régnier  vivait  en  1442.  Il  épousa  Marguerite.... 
Jehan  Régnier,  son  frère,  bailli  d'Auxerre,  mort  en  1470. 

6.  — -  Jehan  Régnier,  seigneur  de  Montmercy,  bailli  d'Auxerre, 
de  1468  à  1485.  Il  épousa  Marie  Régnier,  fille  de  Jehan  Régnier, 
bailli  d'Auxerre,  seigneur  de  Guercny.  Il  mourut  en  1485. 

7.  —  Jehan  Régnier,  lieutenant  du  bailli  d'Auxerre,  de  1485  à 
1501  Mort  vers  1 504. 


212 

8.  —  Pierre  Régnier,  seigneur  de  Guerchy,  épousa  demoiselle 
Perrelte  du  Chesnay.  Mort  Te  5  février  1615. 

9.  —  Edme  de  Régnier-Guerchy,  homme  d'armes  de  la  com- 
pagnie de  l'amiral  a  Annebaut,  puis  porte-enseigne  de  la  com- 
pagnie de  François  de  Bourbon.  Il  épousa  noble  demoiselle 
Françoise  d'Estampes.  Mort  en  1544. 

iO.  —  Claude  de  Régniei^uerchy,  chevalier,  capitaine  de  cent 
hommes  d'armes,  chevalier  de  Tordre  du  roi,  et  un  des  cent 
gentilshommes  de  sa  chambre.  11  épousa  Anne  de  Giverlay,  et 
mourut  en  1590.  Son  frère,  Georges  de  Régnier,  né  en  1540, 
chevalier  de  Tordre  de  Saint-Jean  de  «  Hiérusalem,  »  comman- 
deur de  la  commanderie  de  Launay,  ordre  de  Malte,  prieur 
d'Aquitaine  et  grand-prieur  de  France.  Il  vivait  encore  en  1611. 

11.  —  Adrien  Ignace  de  Régnier,  chevalier,  seigneur  marquis 
de  Guerchy,  capitaine  de  cent  hommes  d'armes.  Il  vivait  en  1631 
et  mourut  après  1644. 

12.  —  Claude  de  Régnier,  baron  de  Guerchy,  capitaine-lieute- 
nant de  la  compagnie  de  chevau-légers  de  Mgr  le  prince  de 
Condé.  Il  épousa  Lucie  de  Brichanteau,  fille  de  messirc  de 
Brichanteau,  marquis  de  Nangis,  amiral  de  France.  Mort  après 
1655.  Son  frère,  Jean  de  Régnier,  prit  le  titre  de  seigneur  des 
Marais  et  épousa  Marie  Faure. 

13.  —  Henry  de  Régnier,  chevalier,  seigneur  marquis  de 
Guerchy,  capitaine  de  cavalerie  au  régiment  du  roi.  Il  épousa 
Marie  de  Brouilly  et  mourut  vers  1712.  Sa  sœur  aînée,  Claude  de 
Régnier,  dame  do  Bazarne  et  autres  lieux,  fut  fîllc  d'honneur  de 
la  reine  en  1658.  Marguerite  mourut  sans  alliance.  Son  frère, 
Louis  de  Régnier,  capitaine  d'une  compagnie  de  chevau-légers 
au  régiment  royal,  épousa  en  1665  M''"  de  Piennes,  fllle  de  la 
comtesse  de  Fiesque,  parente  et  gouvernante  de  la  duchesse  de 
Montpensier.  Mort  après  1660. 

14.  —  Louis  de  Régnier,  marquis  de  Guerchy  et  de  Nangis, 
chevalier  des  ordres  du  roi,  cordon-bleu,  lieutenant -général, 
gouverneur  de  la  place  de  Huningue.  Il  épousa  d'abord  Charlotte 
de  Cornuel,  et  ensuite  Louise  de  Marion  de  Druy.  Né  en  1668, 
mort  à  Guerchy  le  18  février  1748.  Sa  sœur,  Françoise  de  Régnier, 
épousa,  avant  1698,  Antoine  Damas  do  la  Clayette,  écuyer.  Marie 
Claude,  née  à  Guerchy  le  17  septembre  1658,  et  Lucie,  née  le 
9  février  1660,  moururent  sans  postérité. 

15.  —  Claude-Louis-François  de  Régnier,  comte  de  Guerchy, 
marquis  de  Nangis,  chevalier  des  ordres  du  roi,  lieutenant- 
général  de  ses  armées,  colonel-lieutenant  et  inspecteur  de  son 
régiment  d'infanterie,  gouverneur  de  Huningue,  ambassadeur  eu 
Angleterre.  Il  épousa,  le  3  mai  1740,  Gabrielle-Lydie  d'Harcourt, 
fille  de  François,  duc  d'Harcourt,  maréchal  de  France.  Né  le 
l®»"  août  1715,  mort  à  Paris  le  17  septembre  1767. 

16.  —  Anne-Louis  de  Régnier,  marquis  de  Guerchy,  colonel 
du  régiment  d'Artois,  infanterie,  maréchal  de  camp,  chevalier  de 
Saint-Louis.  Il  épousa  Louise  du  Roux  de  Sigy. 


243 

Ses  trois  sœurs  :  Victoire-Félicité,  M"*  de  Guerchy,  née  le 
Tl  novembre  1745;  Antoinette-Marie,  M^^"  de  Nangis,  née  le 
9  juillet  1148,  et  Ânne-Gabrielle,  née  le  9  février  1152,  moururent 
sans  postérité. 

n.  —  1.  Frédéric  de  Régnier,  marquis  de  Guerchy,  maréchal- 
des-logis  impériaux,  sénateur,  né  en  1780,  mort  sans  alliance  en 
1832.  --  2.  Son  frère,  Ferdinand,  comte  de  Guerchy,  architecte, 
mourut  en  1852.  En  lui  s'éteignit  la  descendance  masculine  des 
Régnier  de  Guerchy. — 3.  Lydie  de  Guerchy,  sœur  des  précé- 
dents, épousa  Etienne  de  Chabenat,  comte  do  Bonneuil,  et  décéda 
en  1835.— 4.  Anne-Glaude-Avoie  de  Guerchy,  sœur  des  précédents, 
épousa  Antoine  Didier  Jacobé  de  Haut.  Elle  mourut  en  1873. 

18.  —  Marc  de  Haut,  fils  de  Didier  de  Haut,  épousa  sa  cousine 
germaine  Clémentine  de  Chabenat  de  Bonneuil. 

19. -^  M.  A.  de  Haut,  marquis  deSigy,  fils  aîné  des  précédents, 
est  actuellement  chef  de  bataillon  d'infanterie. 


II. 

Inscriptions  contenues  dans  la  chapelle  seigneuriale  de  Véglise 
de  Ouerchy  et  scellées  dans  la  muraille. 

1 .  —  Cy  gisent  et  reposent  messire  Edme  de  Régnier,  en  son 
vivant  chevalier  seigneur  de  Guerchy,  enseigne  de  Ta  compagnie 
de  feu  Mgr  d'Anguien,  lequel  décéda  le  22  octobre  1544,  et  dame 
Françoise  d'Estampes,  son  épouse,  qui  passa  à  sa  meilleure  vie 
le  15  février  1573.  Priez  Dieu  pour  eux. 

Illustre  frère  Georges  de  Régnier  Guerchy,  chevalier  de  Tordre 
de  Saint-Jean  de  Hiérusalem,  cy-devant  prieur  d'Aquitaine,  et 
depuis  grand-prieur  de  France,  leur  fils.  Tan  de  son  âge  le  69*,  a 
fait  poser  ce  marbre  pour  éternelle  mémoire  de  ses  progéniteurs, 
l'an  de  grAce  1609. 

2.  —  D.  0.  M.  Cy-gisent  et  reposent  les  corps  de  trôs-haut  et 
puissant  seigneur  Monseigneur  Louis  Régnier,  marquis  de 
Guerchy  et  de  Nangis,  vicomte  de  Fontenay-le-Marmion,  baron 
de  la  Guerche,  seigneur  de  Fresné-le-Puceux  (Calvados),  Bazarne, 
Champloiseau,  La  Duz,  Pruniers  et  autres  lieux,  chevalier  des 
ordres  du  roi,  lieutenant-général  de  ses  armées,  gouverneur  des 
ville  et  chAteau  de  Hunmgue,  décédé  à  Guerchy  au  mois  de 
février  1748,  Agé  de  85  ans. 

Et  de  son  fils,  très-haut  et  très-puissant  seigneur  Monseigneur 
Claude-Louis-François  de  Régnier,  comte  de  Guerchy,  marquis 
de  Nangis,  vicomte  de  Fontenay-le-Marmion.  chAtelain  de  Bret- 
teville-sur-Laize  (Calvados),  seigneur  de  Fresnay-le-Puceux, 
Bazarne,  Sanvigne  et  Pazilly,  Champloiseau,  Cordeilles,  Laduz, 
Pruniers,  Gurgy,  Chalautre-la-Reposte,  Dontilly,  Bécherel  et 
autres  terres  et  seigneuries,  chevalier  des  ordres  du  roi,  lieute- 
nant-général de  ses  armées,  colonel-lieutenant  de  son  régiment 
d'infanterie,  gouverneur  des  ville  et  chAteau  de  Huningue,  et 

1884  XV 


M4 

ambassadeur  de  France  aupès  du  ;.*ûi  de  la  Qrande-Brela^pne, 
décédé  à  Paris  le  dl  septembre  1167^  âgé  de  5S  ans  un  mois  et 
17  jours,  et  transporté  pour  y  être  mis  auprès  dudit  seigneur  son 
père,  par  ordre  de  très-haute  et  très-puissante  dame,  aifUdaroe 
Gabrielle  Lydie  de  Harcourt,  fille  de  François,  duc  de  Harcourt, 
pair  et  maréchal  de  France,  sa  très-chère  épouse,  laquelle,  avec 
très-haut  et  très-puissant  seigneur  Anne-Louis  de  Régnier, 
marquis  de  Guerchy  et  de  Nangis,  et  très-haute  et  très-puissante 
demoiselle  Antoinette-Marie  de  tlégnier  de  Guerchy,  leurs  enfants, 
ont  fait  poser  ce  marbre  pour  éternelle  mémoire.  Requieseal  in 
pace. 

3.  —  D.  G.  M.  Cy-g!t  dame  Gabrielle  Lydie  de  Haroourt,  épouse 
de  Claude-Louis-François  de  Régnier,  comte  de  Guerchy,  mar- 
quis de  Nangis,  décédée  à  Paris  le  13  février  1801.  Son  corps, 
transporté  à  Guerchy,  repose  auprès  des  listes  de  son  époux 
dans  cette  église,  où  sa  petite  fille,  dame  Anne -Claude- A  voie  de 
Régnier  de  Guerchy,  éponse  de  M.  Antoine-Didier-Jacob  de  Haut, 
a  fait  poser  ce  marbre  pour  conserver  sa  mémoire.  Requiescat 
in  pace. 


IIL 

Copie  des  lettres  de  créance  envoyées  à  M,  d'Bon,  comme  ministre 
plénipotentiaire  de  France  auprès  du  roi  de  la  Grande- 
Bretagne. 

Monsieur  mon  Frère, 

Comme  mon  cousin  le  duc  de  Nivernais,  ayant  terminé  heu- 
reusement sa  commission,  doit  prendre  incessamment  congé  de 
vous,  et  que  je  fais  trop  de  cas  des  liaisons  d*union  et  de  bonne 
intelligence  qui  viennent  d'être  rétablies  entre  nous  et  nos 
sujets,  pour  souffrir  la  moindre  interruption  dans  le  soin  de  les 
cultiver,  j'ai  nommé  le  sieur  d'Eon  de  Beaumont,  capitaine  de 
dragons,  chevalier  de  mon  ordre  militaire  de  Saint-I^uis,  pour 
être  mon  ministre  plénipotentiaire  à  votre  cour  et  suivre  en  cette 
qualité  la  correspondance  jusqu'à  l'arrivée  du  sieur  comte  de 
Querch^y  nommé  mon  ambassadeur  près  de  vous.  Comme  il  est 
parfaitement  instruit  de  mes  sentiments  à  votre  égard,  je  ne 
doute  pas  qu'il  ne  s'acquitte  de  cette  commission  à  notre  satis- 
faction réciproque,  et  que  vous  ne  voûtiez  bien  ajouter  une 
entière  créance  à  ce  qu'il  vous  assurera  du  désir  constant  que 
j'ai  de  vous  donner,  en  toute  occasion,  des  preuves  de  l'amilie 
sincère  et  inaltérable  que  je  vous  ai  vouée  et  avec  laquelle  je 
suis, 

Monsieur  mon  Frère, 
Votre  bon  Frère,  cousin  et  ancien  allié. 

Signé  :  Louis. 
Versailles,  le  3  juillet  1763. 


2*5 


IV. 

Extrait  d'une  leUre  de  M,  le  dm  de  Niffernais  à  M,  dEon^ 

en  date  de  PariSy  le  8  août  1*768. 

Mais,  ù  propos,  il  faut  que  je  vous  gronde.  Pourquoi  est-ce  que 
vous  avez  dépensé  4,000  livres  tournais  à  M.  de  Guerchy  dans 
un  mois,  et  surtout  pourquoi  lui  faites-vous  payer  pour  15  livres 
sterlings  (375  I.]  de  ports  de  lettres  et  de  commissions?  Je  vous 
avoue  que  cela  ne  me  parait  pas  raisonnable.  Il  y  a  encore  les 
gazettes  que  vous  lui  faites  payer  aussi  mal  à  propos,  à  moins 
que  vous  ne  les  ayez  achetées  et  qu'elles  ne  restent  à  lui;  car 
sans  cela  il  ne  serait  pas  juste  de  lui  faire  payer  la  lecture  que 
vous  faites  des  papiers  publics. 

V. 

Mémoire  adressé  par  M.  d  Bon  a  M.  le  duc  de  Praslin, 

le  9  septembre  1*763. 

1«  M.  d*Eon,  depuis  trois  ans,  ne  cesse  de  représenter  respec- 
tueusement à  M.  le  duc  de  Praslin,  tant  par  écrit  ^ue  de  vive 
voix,  et  notamment  par  ses  lettres  mémoires  et  pièces  jùstiflca- 
tives  envoyées  le  5  juin  dernier,  cortime  par  une  autre  lettre  du 
22  août  dernier,  dans  laquelle  M.  d'Eon  tait  encore  connaître 
à  ce  ministre,  aussi  clairement  qbe  respectueusement,  que  depuis 
dix  ans  qu'il  court  la  carrière  politique  d'un  bout  de  TlCurope  a 
l'autre,  il  s'est  endetté  de  plus  de  quinze  mille  livres  :  que  cela 
ne  doit  point  paraître  étonnant  lorsqu'on  saura  que  depuis  dix 
ans  M.  d'Eon  paye  les  intérêts  d'une  somme  de  10,000  livres 
qu'il  a  empruntées  pour  faire  son  premier  voyage  en  Russie 
avec  M.  le  chevalier  Douglas,  qui  a  été  l'origine  de  toutes  les 
négociations  de  la  cour  de  Versailles  avec  celle  de  Saint-Péters- 
bourg; que  cette  somme  devait  être  payée  par  la  cour,  et  qu'elle 
ne  l'a  point  été,  attendu  le  changement  arrivé  dahs  sa  première 
destination  en  Russie  et  la  circulation  des  ministres  à  Versailles 
pendant  le  temps  que  M.  d'Eon  est  resté  en  Russie.  Lorsque 
M.  d'Eon  est  passé  en  Angleterre  avec  M.  le  duc  de  Nivernais, 
on  lui  avait  promis  qu'il  retournei*ait  avec  lui  en  Franco  et  on  lui 
avait  fait  entendre  à  Versailles  que  ce  serait  le  moyen  d'être 
payé  de  ses  anciennes  prétentions,  si  Tambessadeur  du  roi  était 
content  de  lui.  il  ose  se  flatter  d'avoir  rempli  celte  condition 
dans  toute  son  étendue.  Lorsque  M.  d'Eon  porta,  au  mois  de 
février  dernier,  à  Versailles,  les  ratifications  de  la  paix,  M.  le  duc 
de  Praslin  eut  la  bouté  de  lui  promettre,  le  jour  de  son  départ 
pour  Londres,  qu'il  examinerait  de  nouveau  son  aifaire  et  qu'il 
en  ferait  justice.  Depuis  ce  temps,  M.  d'Eon  a  eu  l'honneur  d'en 
écrire  encore  deux  fois  au  ministre  ;  mais  comme  il  n'en  a  eu 
aucune  réponse,  il  est  forcé  d'avouer  franchement  que  le  tour- 
ment que  ses  dilféretites  petites  dettes  font  éprouver  à  son  corps 
et  à  son  esprit  ne  lui  laisse  ni  la  force  ni  le  courage  de  s'oCcuf^OT 


216 

des  affaires  politiques,  et  qu'il  n'y  a  qu'un  payement  certain  qui 
puisse  rendre  Tactivité  et  l'élasticité  à  son  ancien  zèle  pour  le 
service  du  roi. 

âo  M.  d'Eon  a  eu  l'honneur  de  représenter  et  de  démontrer, 
par  ses  réponses,  à  M.  le  duc  de  Nivernais  et  à  M.  de  Ssinte- 
Foy,  des  2  et  19  août,  que  l'arrangement  annoncé  par  M.  le  duc 
de  Nivernais  d'être  ministre  plénipotentiaire,  puis  secrétaire, 
puis  ministre,  puis  secrétaire,  était  un  arrangement  impraticable, 
contraire  à  tous  les  usages  reçus  dans  le  corps  diplomatique  et 
aussi  nuisible  au  bien  du  service  du  roi  que  ridicule  pour 
l'existence  de  M.  d'Eon;  que  le  seul  arrangement  possible  et 
honnête  à  suivre  était  d'envoyer  des  lettres  de  récréance  à 
M.  d'Eon,  qu'il  resterait  alors  en  Angleterre,  auprès  de  M.  le 
comte  de  Guerchy,  comme  simple  ministre  stable  ou  comme 
M.  Durand  était  resté  auprès  de  M.  le  duc  de  Nivernais,  et  ou'il 
ne  redeviendrait  ministre  en  fonction  qu'en  l'absence  de  n.  le 
comte  de  Guerchy;  mais  qu'on  lui  donnerait  des  appointements 
convenables  uu  pays  et  à  la  cour  qu'il  habite. 

3*^  M.  d'Eon  demande  le  payement  de  ses  appointements  comme 
résident  et  comme  ministre  plénipotentiaire,  et  M.  le  duc  de 
Praslin  les  taxera  comme  il  le  jugera  à  propos. 

4o  M.  d'Eon  supplie  les  Ministres,  M^.  le  duc  de  Nivernais  et 
M.  le  comte  de  Guerchy,  de  lui  faire  accorder,  en  considération 
de  ses  services,  le  brevet  de  colonel  à  la  suite,  au  régiment 
d'Âutichamp,  dragons,  dans  leq[uel  il  est  capitaine.  Cette  grâce  a 
été  accordée  à  plusieurs  capitaines  qui  ne  se  sont  jamais  trouves 
dans  les  circonstances  passées  et  présentes  de  M.  d'Bk>n.  I) 
donne  sa  parole  qu'il  se  rendra  certainement  digne  de  cette 
faveur  particulière  par  son  zèle  sans  bornes  pour  le  service  du 
roi,  tant  dans  la  politique  qu'à  l'armée. 


VI. 

Letire  de  M.  le  comte  de  Guerchy  à  M,  d'Bm. 

A  Jouy,  le  4  septembre  1163. 

M.  de  Nivernais  m'a  dit  vous  avoir  écrit  depuis  peu  au  sujet 
de  ce  que  yous^ui  aviez  mandé  relativement  au  caractère  que  le 
hasard  vous  a^^t  fait  donner  et  ce  que  vous  desirez  à  cet  égard 
lorsque  je  serais  arrivé  à  Londres.  Nous  avons,  lui  et  moi,  traité 
cette  matière  avec  M.  de  Praslin,  et  j'ai  lieu  de  croire  que  cela 
s'arrangera  comme  vous  le  souhaitez.  Vous  auriez  mieux  fait  de 
vous  en  rapporter  à  nous  deux,  au  lieu  d'écrire  à  M.  de  Pi'aslin 
la  lettre  particulière  dont  vous  m'avez  envoyé  copie  et  qui  n'a 
pas  réussi  auprès  de  lui  :  je  vois  bien  que  vous  ne  le  connaissez 
pas  encore  ;  on  n'obtient  rien  de  lui  en  lui  mettant  le  marché  a  la 
main.  Cette  recette  qui,  effectivement,  a  souvent  été  bonne  à  bien 
des  gens  vis-è-vis  beaucoup  de  ministres,  est  détestable  vi8*à-vis 
de  lui;  d'ailleurs  vous  avez  mal  pris  votre  moment.  Comme 
depuis  que  nous  sommes  au  monde  nous  n'avons  rien  eu  de 


247 

caché  Tun  pour  Tautre  dans  les  choses  qui  nous  intéressent  réci- 
proquement  et  que  j*ai  de  plus  beaucoup  de  raison  pour  lui  com- 
muniquer tout  ce  qui  a  trait  à  mon  ambassade,  je  lui  ai  fait  voir 
tous  les  états  de  dépense  sur  mon  compte  que  vous  m*avez 
envoyés  et  qui  ne  Tont  pas  disposé  à  croire  que  vous  eussiez 
besoin  d'être  dédommagé  de  celles  que  vous  pourriez  faire  pour 
le  vôtre.  Il  a  trouvé,  ainsi  que  moi,  que  la  mienne  était  très-forte, 
puisque  la  moitié  de  mes  appointements  se  trouve  par  là  con- 
sommée, au  lieu  de  les  avoir  employés,  comme  je  le  comptais, 
aux  dépenses  de  ma  première  mise.  Vous  n'avez  pas  vu  la  chose 
telle  qu'on  Ta  envisagée  ici,  où  on  n'exige  pas  de  vous  que  vous 
teniez  aucun  état.  Si  on  Pavait  désiré,  on  aurait  pris  d'autres 
engagements  qui  n'auraient  certainement  pas  été  à  mes  dépens. 
Je  u*ai  jamais  compté  avoir  vingt-deux  domestiques  là-bas,  mais 
même  en  passant  cela  pour  un  moment,  je  n'adopte  pas  du  tout 
la  proportion  énoncée  dans  les  observations  que  vous  m'avez 
envoyées  pour  prouver  que  la  dépense  actuelle  est  encore  au- 
dessous  de  ce  qu'elle  devrait  être  relativement  à  celle  de  M.  de 
Nivernais.  Adieu,  Monsieur,  je  désire  .et  môme  j'espère  fort  de 
trouver  dans  la  suite  des  occasions  de  vous  donner  des  preuves 
de  mon  estime  et  de  mon  amitié  dans  un  autre  genre,  et  je  les 
saisirai  avec  empressement.  Signé  :  Guerchy. 


VIL 

Lettré  de  M.  le  duc  de  Praslin  à  M.  d'Bon. 

A  Paris,  le  il  septembre  1163. 

Je  n'aurais  jamais  cru,  Monsieur,  que  le  titre  de  ministre  plé- 
nipotentiaire vous  fit  si  promptement  oublier  le  point  d'où  vous 
êtes  parti.  Et  je  n'avais  pas  lieu  de  m'attendre  à  vous  voir  aug- 
menter de  prétentions  à  mesure  que  vous  recevez  de  nouvelles 
faveurs.  1o  Je  ne  vous  ai  point  fait  espérer  le  remboursement  de 
votre  ancien  voyage  en  Russie,  puisque  trois  de  mes  prédéces- 
seurs, à  qui  vous  avez  fait  la  même  demande,  n'ont  apparemment 
pas  trouvé  qu'elle  fût  légitime.  2^  Vous  vous  plaignez  à  moi  des 
vaines  promesses  qui  vous  ont  été  faites,  et  ce  n'est  assurément 
pas  la  manière  dont  j'en  agis  avec  vous.  Rappelez-vous  que  je 
vous  ai  reçu  a  Vienne  dans  un  temps  où  je  ne  pouvais  avoir 
aucune  raison  de  vous  obliger,  puisque  vous  ne  m'étiez  nullement 
connu.  Vous  êtes  arrivé  cnez  moi  malade  et  je  vous  ai  guéri. 
Vous  en  êtes  parti  dans  l'incertitude  du  sort  qui  vous  attendait 
ici,  et  je  vous  ai  procuré  la  pension  qui  vous  a  été  donnée.  Deux 
ans  après,  vous  trouvant  sans  occupation,  vous  avez  eu  recoura 
à  moi,  et  je  vous  ai  donné  le  poste  le  plus  agréable  et  l'occasion 
la  plus  avantageuse  pour  vous  faire  connaître.  Vous  êtes  enfin 
venu  nous  apporter  les  ratifications  de  l'Angleterre.  Ce  voyage 
vous  a  été  payé,  comme  aurait  pu  l'être  celui  de  Pétersbourg.  Et 
Sa  Majesté  vous  a  récompensé  comme  si  vous  aviez  fait  dix 
campagnes  de  guerre.  Si  ce  tableau,  Monsieur,  offre  des  sujets 


dp  méconientement,  je  vous  avoue  que  je  serais  obligé  de  re- 
noDcêr  à  vous  employer,  de  peur  de  manquer  de  moyens  suffi- 
sants ppur  récompenser  vos  services.  Mais  j'aime  mieux  pré- 
sumer que  vous,  en  sentirez  lavérité  et  que  vous  mettrez  à  Tavenir 
plus  de  copfian/26  en  ma  bonne  volonté  pour  vous  qu'en  des 
représentations  aussi  mal  fondées.  Je  ne  dois  point  oublier  de 
vous,  dire  que  je  n'ai  pas  aperçu  que  le  caractère  de  plénipoten- 
tiaire engageât  M.  de  Newille  (i)  à  faire  ici  aucune  dépense.  Je 
le  vois  toujours  tel  qu'il  était  auprès  de  M.  de  Bedford  et  rien  m 
a$ut  me  faire  soupçonner  la  nécessité  des  frais  extraordinaires 
uaqufils  vous  vous  ét^s  livrés  sur  le  comte  de  M.  de  Chuerchy^  et 
qui  sont  ea>trêmepii$nt  déplacés.  Je  ne  vous  cache  pas  que  j'ai 
trouvé  très-mauvais  que  vous  ayez  fait  autant  de  dépense  aux 
dégens  de  quelan'un  que  j'aime,  à  qui  je  m'intéressa  autant,  et 
qu%^  vous  a  donné  sa  confiance  sur  ma  parole.  J'espère  qu'à  l'avenir 
vous  serez  plus  circonspect  dans  vos  demandes  et  plus  attentif 
à  manager  Vargent  d'autrui^  et  que  vous  voua  attacherez  autant 
à  lui  être  utile  que  vous  l'avez  fai^  auprès  de  H.  le  duc  de  Ni- 
vernais. 

Je  suis  très-parfaitement,  Monsieur,  votre  très-humble  et  très- 
obéissant  serviteur^ 

Signé  :  Le  duc  dk  Praslin. 

VIII. 
Lettre  de  M.  le  due  de  Praslin  à  M.  d'Bon. 

A  Versailles,  le  4  octobre  1763. 

L'arrivée  de  l'ambassadeur  du  roi,  Monsieur,  faisant  cesser  la 
commission  que  Sa  Majesté  vous  avait  donnée,  avec  la  qualité 
de  son  niinistre  plénipotentiaire,  je  vous  envoie  votre  lettre  de 
rappel,  que  vous  remettrez  ù  Sa  Majesté  britannique,  selon 
Tusage,  et  le  plus  promptement  qu'il  vous  sera  possible.  Vous 
troi^verqz  ci-joint  la  copie  de  cette  lettre.  Vous  partirez  de 
Londres  aussitôt  après  voire  audience,  et  vous  vous  rendrez  tout 
de  suite  à  Paris,  d  où  vous  me  donnerez  avis  de  voti*e  arrivée  et 
où  vous  attendrez  les  ordres  que  je  vous  adresserai,  sans  venir 
à  la  qouVp 

Je  suis  très-sincèrement,  Monsieur,  votre  très-humble  et  très- 
obéissant  serviteur. 

Signé  :  Ls  duc  de  Praslin. 

IX. 

Lettre,  de  M.  Ie4nc  de  Ckoiseul  à  M^  d^^fiii. 

A  Paris,  ce  14  novembre  1763. 
Qui  est-ce  qui  vous  arrête  donc  là-rbas,    mon  cher  d'Kon? 


(1)  Miniske  plâniptoteaUaire  d'Ajogleterre  à  Paris. 


Abandonnez,  je  vous  le  conseille,  la  carrière  politique  et  vos 
tracasseries  ministérielles  avec  M.  de  Guerchy,  pour  venir  me 
rejoindre  ici,  où  je  compte  vousemploysr  utilement  dans  le  mili- 
taire. Je  vous  promets  que  vous  n*éprouverez  aucuns  désagré- 
ments quand  je  vous  employerai.  Comme  Tarran^ement  militairo 
va  être  consommé  bientôt,  fai  prié  Ai.  de  Prasitn  dé  vous  faire 
revenir;  rien  désormais  ne  doit  vous  arrêter,  et  vous  me  ferez 
grand  plaisir  de  revenir  me  joindre,  sans  perte  de  temps,  à 
Versailles  :  je  vous  y  attends,  mon  cher  d*Eon,  avec  tout  l'intérêt 
que  vous  me  connaissez  pour  vous  et  les  sentiments  avec  les- 
quels j'ai  l'honneur  d*être 

Votre  très-humble  et  très-obéissant  serviteur, 

Signé  :  Lk  duc  db  Choisbul. 

(Les  pièces  relatives  à  l'ambassade  du  com\^  de  Guerchy  à 
Londres  ont  été  extitiites  des  lettres  et  mémoires  du  chevalier 
d'Ek)n,  imprimés  fl  Londi-es  chez  Jacques  Dixwel.  en  1764.) 


X. 

EXTRAIT  0B8   ARCHIVES   DU   MINISTÈRE   DE   LA   GUERRE. 

Étais  de  services  de  Louis  de  Régnier,  marquis  de  Querehy  et 
de  Nauffis,  lieutenant-çéuêral  des  armées  du  Roy, 

Mousquetaire  en  1684.— Enseigne  au  Régiment-Dauphin,  1684. 

—  Capitaine  le  21  novembre  1685.  —  Colonel  du  régiment  de 
Thierache,  4  octobre  1692.  —  Brigadier  d'infanterie,  29  jan- 
vier 1702.—  Employé  à  l'armée  d'Italie,  21  février  1702.  — 
Colonel-lieutenant  du  régiment  de  Royal- Vaisseau,  27  août  1702. 

—  Maréchal  de  camp,  employé  à  l'armée  d'Italie,  26  octobre  1704. 

—  Employé  à  l'armée  de  Flandre,  1707.  —  Employé  à  l'armée  de 
Houssillon,  1708.  —  Lieutenant-général,  1710.  —  Employé  à  la 
frontière  d'Espagne,  1719.  —  Gouverneur  des  ville  et  château  de 
Saint-Sébastien,  2  août  1719.  —  Gouverneur  de  Huningue,  1788. 

—  Employé  à  l'armée  du  Rhin,  \^  avril  1734.  —  Décédé  le 
17  février  1748. 

Compagnes,  — 1684,  siège  de  Luxembourg.  — 1688, 1689, 1690, 
campagne  d'Allemagne.  —  1691, 1692,  de  Flandre.  —  1698,  1694, 
d'Italie.  -  1695,  1696,  d'Allemagne.  —  1701,  1702,  1708,  1704, 
1705,  1706,  d'Italie.  — 1707,  de  Fiandre.—  1708, 1709,  1710, 1711, 
1712,  1718, 1714,  de  Roussillon.  —  1719,  d'Espagne.  —  1734, 1735, 
sur  le  Rhra. 

Blessures.  —  Blessé  à  la  défense  de  Mayence,  1689.  —  Le  bras 
fracassé  à  la  Marseille,  4  octobre  1698.  —  Blessé  à  l'épaule  au 
siège  de  Turin,  juillet  1706.  —  A  la  tête,  août  1706.  —  Blessé  à 
l'assaut  de  Girone,  ^  janvier  1711. 

Décorations.  —  Chevalier  de  l'Ordre  du  Roi  le  2  février  1739. 


220 


XI. 

Biais  de  services  de  Claude-Louis-François  de  Régnier ^  comte 
'  de  Ouerchy,  marquis  de  Nangis^  lieutenant  général  des  armées 
du  Roy. 

Mousquetaire  le  4  décembre  1*730.  —  Capitaine  au  régiment  de 
Toulouse  (cavalerie),  24  décembre  1*731.  —  Colonel-lieutenant  du 
régiment  Royal- Vaisseau  (infanterie),  25  novembre  1784.  —  Bri- 

f radier  d'infanterie,  10  février  1743.  —  Employé  à  l'armée  du  Rhin, 
•'  mai  1743.  —  Employé  à  l'armée  de  Flandre,  l*'  avril  1744.  — 
Maréchal  de  camp,  1*^  mai  1745.  —  Colonel  et  inspecteur  du 
régiment  du  roi  (infanterie),  26  mai  1745.  —  Gouverneur  de 
Hunin^ue,  16  février  1748.  —  Employé  à  Tarmée  des  Pays-Bas, 
15  avnl  1748.  —  Lieutenant-général,  10  mai  1748.  —  Employé  i 
l'armée  d'Allemagne,  1"  mars  1757.  —  Rentré  en  France,  1761. 
—  Ambassadeur  a  Londres  en  1763.  —  Décédé  à  Paris  le  17  sep- 
tembre 1767. 

Campagnes.  —  1733  et  1734,  campagne  d'Italie.  —  1735,  sur  le 
Rhin.  —  1741.  de  Bavière.  —  1743,  de  Bavière  et  d'Alsace.  — 
1744,  1745,  1746,  1747,  de  Flandre. —1748,  des  Pays-Bas.— 
1757, 1758,  1759,  1760,  d'Allemaçne. 

Blessures.  —  Coup  de  feu  au  bras  à  la  bataille  de  Guastalla,  le 
19  septembre  1734.  —  Coup  de  feu  à  la  main  à  la  bataille  de 
Lawfeld,  le  2  juillet  1747. 

Décorations,  —  Chevalier  de  Saint-Louis  le  11  avril  1743.  — 
Chevalier  des  Ordres  du  Roi  le  1*'  janvier  1759. 

(Communiqué  par  M.  le  marquis  de  Sigy.) 


XIL 

Bail  d'une  partie  dès  dîmes  de  la  paroisse  de  Ouercky. 

Nous  soussigné,  marquis  de  Guerchv  et  de  Nangis,  d'une  part, 
et  le  sieur  Lesueur,  curé  de  Guerchy,  d'autre  part,  sommes  con- 
venus de  ce  qui  suit,  savoir,  cjue  moy,  curé,  reconnais  avoir 
louez  à  mondit  seigneur  marquis  de  Guerchy,  pour  neuf  années 
entières  et  consécutives  qui  commenceront  à  la  récolte  prochaine, 
la  dixme  à  percevoir  sur  toutes  espèces  de  crains  dans  toute  la 
partye  de  la  paroisse  de  Guerchy  située  au-delà  de  la  rivière,  telle 
que  le  sieur  Morin  en  a  joiiy,  ainsi  que  toute  la  dixme  en  général 
sur  tous  les  menus  grains,  verdures,  filasse,  agneaux,  laine,  etc.. 
telle  que  le  môme  en  jouissait. 

Et  moy,  marquis  de  Guerchy,  promet  payer  chacun  an  à  mondit 
sieur  curé  la  somme  de  quatre  cents  livres  le  jour  de  Noël  de 
chaque  année  à  commencer  en  mil  sept  cent  quatre-vingt-six. 

Bon  pour  400  livres. 

A  été  convenu  que  pour  éviter  la  taille,  mon  dit  sieur  curé  me 


224 

fera  (mot  illisible)  tous  les  ans  comme  s'il  me  vendait  ladite 
récolte  pour  une  année. 

Fait  dotthle  entre  nous  après  avoir  accepté  de  part  et  d*autre 
les  clausijds  et  conditions  cy-dessus  énoncées,  le  14  octobre  mil 
sept  cent  quatre-vingt-cinq.  Signé  :  Gubrcht. 

Plus  i*ai  abandonné  à  M.  le  curé  pour  pot  de  vin  un  orme 
devant  I  église  pour  agrandir  son  angard. 

Signé  :  Gubrchy. 

(Ces  deux  dernières  lignes  sont  de  la  main  du  marquis  de 
Guerchy.  I/original  est  entre  les  mains  de  l'auteur.) 


XIII. 

Extrait  du  procês-verbal  de  la  séance  du  47  fructidor  an  IV  de 
la  ^épuNtque  française,  une  et  indivisible,  tenue  par  les 
Administrateurs  du  département  de  V  Tonne, 

Le  Commissaire  du  Directoire  exécutif  près  l'Administration 
centrale  lui  fait  part  au'il  est  informé  que  le  citoyen  Pèlerin, 
minisire  du  culte  catholique  à  Guerchy,  exerce  des  dilapidations 
dans  les  bâtiments  et  dépendances  composant  le  ci-devant  pres- 
bytère de  Guerchy,  au  préjudice  du  propriétaire  auquel  l'admi- 
nistration vieut  de  l'aliéner  ;  qu'il  se  permet  d'enlever  des  objets 
et  d'en  détruire  d'autres  qui  font  partie  de  l'immeuble  ;  au'il  est 
important  de  mettre  un  frein  à  ces  enlèvements  et  dégradations  ; 
pourquoi  il  recpiiert  l'Administration  d'en  délibérer  ;  sur  quoi  les 
opinions  prises  ; 

L'Administration  centrale,  considérant  combien  il  est  pressant 
de  délibérer  sur  les  faits  qui  lui  sont  transmis  par  le  Commissaire 
et  d'en  arrêter  les  effets  ; 

Arrête  : 

lo  Le  Commissaire  du  Directoire  exécutif  près  l'Administration 
centrale  est  autorisé  à  poursuivre  devant  les  tribunaux  le  citoven 
Pèlerin,  ministre  du  culte  catholique  dans  la  commune  de  Guerchy, 
pour  raison  de  dilapidations  par  lui  exercées  dans  le  ci-devant 
presbytère  de  ladite  commune  de  Guerchy; 

2o  Celte  mesure  est  générale  à  tout  le  département  ;  en  consé- 

3uence,  ledit  Commissaire  est  autorisé  à  poursuivre  également 
avant  les  tribunaux  tous  ceux  qui  se  permettraient  de  sem- 
blables dilapidations  dans  les  maisons  nationales  de  l'arrondis- 
sement ; 

do  Extrait  du  présent  sera  délivré  sans  délai  au  Commissaire 
du  Directoire  executif  près  l'Administration  ;  il  sera  au  surplus 


imprimé  en  placard  et  adressé  aux  administratioos  municipales, 
pour  èïre  publié  et  affiché'  dans  les  couïmanefi  de  leur  reë^rt. 

Signé  sur  le  registre  :  Pinot,  président;  Plkurï^'-Ûscourt, 
(juichard  et  Marie,  administrateurs;  Gollbt,  commis- 
saire du  Pouvoir  exécutif;  Sauvallb,  secrétaire  eu  chef. 

Pour  extrait  conforme  : 

Signé  :  PïNOt,  présidekit,  et  Sauvai^lb, 

secrétaire  en  chef. 

A  Auxerre»,  de  l'imprimerie  de  L.  Foumier, 
imprimeur  du  département  de  l'Yonne. 


UNE  REPRÉSENTATION 

AU 

THÉÂTRE   DE  SAINT-FARGEAU 


BALLET  DE  L'ÉLOQUENCE,  dansé  au  Carnaval  (te  1655. 


Il  y  quelque  temps,  je  dus  à  1  obligeance  de  H.  A.  L.,  de 
Saint-Fargeau,  aussi  instruit  que  modeste,  la  communi- 
cation d-un  petit  livre  du  xvn^  siècle,  échoué  sur  les  quais 
de  la  Seine  au  xix''. 

Ce  n-est  rien  moins  que  la  relation  d'une  fête  donnée  à 
Saint-Pareeau  par  S.  A.  R.  Mademoiselle  de  Monipensier, 
et  d'tin  ballet  dansé  au  carnaval  de  1655  sur  le  théâtre  que 
Mademoiselle  s'était  hâtée  de  faire  accommoder  dans  une 
grande  salle  de  son  château  ! 

Un  ballet  I  dont  le  titre  était  :  Ballet  de  l'Éloquence,  et 
dont  la  donnée  n'a  pu  provenir  que  de  la  tète  de  la  grande 
Demoiselle,  Tauteur  ae  la  Princesse  de  Paphlàgonie,  de 
Madame  de  Fouquerolles,  des  Portraits,  etc. 

On  a  parlé  du  mouvement  littéraire  dans  la  Bourgogne, 
après  la  Fronde,  et  notamment  à  la  petite  cour  de  Made- 
moiselle de  Mpntpensier.  Hélas  I  le  tactum  qui  vient  die 
tomber  en  mes  mains  ne  dut  guère  y  contribuer  ;  il  n'est 
qu'un  éclatant  exemple  du  bel  esprit,  et  jamais  peut-être 
les  exagérations  et  les  recherches  d'une  fausse  science 
n'ont  atteint  sur  la  scène  un  tel  degré  de  ridicule  ;  il  en 
est  des  coqceptions  littéraires  de  la  grande  Demoiselle 
comme  de  sa  gloire  militaire* 


224 

Chateaubriant  l'appelait,  sans  respect,  le  Grand  Hurlu- 
berlu ; 

Michelet  :  la  grande  folle  Demoiselle  ;  c'est  sévère  ;  mais 
pour  précieuse,  elle  Tétait  certainement  et  royalement, 
suivant  ses  jours  et  ses  lunes. 

A  lire  l'admirable  scène  qui  ouvre  le  premier  acte  des 
Femmes  s<wantes,  de  Molière,  on  dirait  qu'elle  a  posé  pour 
lerôled'Armande,  quand  celle-ci  veut  détourner  Henriette 
de  ses  projets  de  mariage  (1  ] . 

«  ,  ce  mot,  dès  qu'on  TenteDd 

«  Toujours  oITre  à  l'esprit  quelqu*objet  dégoûtant  ! 
«  De  son  étrange  image  on  est  partout  blessée, 
c  Et  sur  de  sales  vues  il  traîne  la  pensée, 
«  N*en  frissonnez-vous  point,  ma  sœur  ? 

De  1652  à  1655,  durantson  premierexil  à  Saint-Fargeau, 
la  précieuse  Demoiselle  en  frissonnait  encore,  et  partout 
dans  ses  mémoires  perce  son  aversion  pour  l'amour,  le 
mariage  et  les  galanteries,  à  ce  point  que,  d'accord  avec 
la  grave  madame  de  Motteville,  elle  rêvait  une  société 

«  Où  Ton  ne  s'aperçût  Jamais  qu'on  eût  un  corps, 
«  Où  c'est  à  l'esprit  seul  que  vont  tous  les  transports. 

(Mouèrb). 

Dans  ses  statuts,  elle  imagine,  en  une  prairie,  près 
d'une  torèt,  aux  bords  de  la  mer,  une  société  des  aeux 
sexes,  toute  composée  de  personnes  aimables  et  parfaites, 
non  pas  des  rebuts  de  cour,  mais  des  gens  délicats  et 
simples,  qui  gardent  les  moutons  les  jours  de  soleil,  et, 
pour  leur  plaisir,  qui  se  visitent  le  reste  du  temps,  d'un 
ermitage  à  l'autre,  à  cheval,  en  chaise  ou  en  carrosse,  qui 
jouent  du  luth  et  du  clavecin,  lisent  les  vers  et  les  ouvrages 
nouveaux;  qui,  tous,  célibataires  ou  veufs,  polis  sans  ga- 
lanterie, ou  du  moins  sans  amour,  vivent  honnêtement 
entr'eux  et  n'ont  nul  besoin  de  recourir  au  remède  vul- 
gaire du  mariage  ; 

Tout  à  côté,  devait  se  trouver  un  couvent  de  carmélites 

(1)  Cette  hypothèse  est  vérifiée  par  le  récit  de  Voltaire  qui  rap- 
porte, en  ses  mélanges,  que  la  fameuse  auerelle  entre  Trissotm 
(l'abbé  Gotin)  et  Vadius  (ménage)  aurait  éclaté  chez  Mademoiselle, 
dans  ses  salons  du  Luxembourg,  où  l'abbé  Gotin  avait  lu  les  vers 
qui  sont  précisément  ceux  que  Molière  a  livrés  à  la  risée  publique. 


225 

où  Ton  pût  se  retirer  quelquefois  pour  son  salut  I  Dans 
cette  société^ 

«  Plus  d'idole,  d*époux,  plus  de  marmots,  d'enfants  ! 

n  Qui  doivent  de  la  vie  occuper  les  moments  ! 

(Moliàrb). 

Aussi,  parmi  les  beaux  esprits  féminins  du  château  de 
Saint-Fai^eau,  malgré  les  scandales  de  Tintérieur  qui 
désolaient  Mademoiselle  (1),  il  y  avait  quelques  personnes 
d'élite  oui  ne  voulaient  point  se  soumettre  aux  entraîne- 
ments ae  Tamour, 

«(  Cet  appétit  grossier  qui  nous  ravale  aux  bêtes  !  • 

L*une  d'elles  était  la  jeune  femme  de  PréFontaine,  son 
intendant  général,  et,  à  ce  propos,  Mademoiselle,  avec 
cette  libre  allure  qui  est  le  caractère  distinctif  de  ses  mé- 
moires, raconte  une  scène  du  plus  haut  comique,  dont 
Molière  se  serait  emparé  aussi,  s'il  leut  connue  dans  ses 
détails,  et  que  je  me  permets  de  citer  ici  comme  le  pro- 
logue du  ballet  de  TÉloquence  : 

C'était  deux  ans  avant  le  fameux  ballet,  c*est-à-dire  en 
4653,  durant  les  premiers  moments  de  sa  retraite  à  Saint- 
Fargeau;  Préfontaine,  son  intendant  général,  était  ré- 
cemment marié,  et  comme  il  n'avait  pas  toujours  ses 
coudées  franches  entre  les  bizarreries  de  Mademoiselle  et 
les  caprices  de  Monsieur,  son  père,  il  n'avaitguère  séjourné 
à  Saint-Fargeau  depuis  son  mariage. 

»  Jusqu'alors,  dit  Mademoiselle,  il  n'avait  été  aue  huit 
«  jours  du  château,  pendant  lesquels  il  avait  eu  la  fièvre 
((  et  avait  vécu  comme  un  convalescent  qui  revenait  des 
«  portes  de  la  mort  ;  à  ce  voyage-ci,  il  venait  dans  une 
«  fort  grande  santé  ;  l'on  ne  savait  point  qu'il  viendrait  ; 
a  comme  il  arriva,  sa  femme  fut  fort  surprise  et  son  éton- 
«  nement  parut  è  tout  le  monde  ;  au  lieu  d  aller  entretenir 
«  son  mari,  elle  alla  se  cacher  ;  elle  pleurait  et  criait  les 


(1)  J'ai  recueilli  dans  l8s  mémoires  assez  confus  de  Mademoi- 
selle bien  des  histoires  d'amour  ;  ce  sont  celles  du  chevalier  de 
Béthune  et  de  Mademoiselle  Desmarets  ;  Madame  de  Fiesque  avec 
le  jeune  d'Arrest  ;  Mademoiselle  de  Pienne  et  un  page  ;  Madame 
de  Frontenac  et  M.  de  Mathas  ;  Marguerite  d'Orléans  et  le  prince 
Charles  de  Lorraine. 


H  hauts  crispttfcequ'iWoulâîtqu'ene  allât ie  soir aveclui  ; 
«  je  fus  fort  étonnée  de  voir  c^u'eile  déclarât  si  haut  Mfi 
«  aversion  de  laquelle  je  ne  m  étais  jamais  aperçue; 

^  La  comtesse  de  Fiesque,  la  m^e,  lui  vint  faire  des 
«  remontrances,  lui  dit  qu'elle  était  obligée  en  conscience 
«  d*aJ:ler  voir  son  mari  ;  tout  cela  ne  fesait  que  redoubler 
m  ses  larmes  ;  elle  lui  apporta  des  livres  pour  lui  faire  voir 
«  la  vérité  de  ce  qu'elle  disait  ;  cela  fut  poussé  si  loin  que 
«  je  VIS  1  heure  que  Ton  allait  quérir  M.  le  curé  avec  Teau 
«  Dénite  pour  Texorclser. 

((  Pour  moi,  j*étais  fort  étonnée  de  voir  cela,  j*avais 
«  toujours  eu  une  grande  aversion  pour  Tamour,  même 
«  pour  celui  tqui  allait  au  léeitioie»  tant  cette  passion  me 
«  paraissait  indigne  d'une  arnebien  faite,  et  je  m*y  oon- 
«  nrmai  encore  davantage  en  cette  drconstance.  » 

Deux  ans  après  cette  scène,  en  4655,  cette  aversion  n  n 
pas  encore  cédé  aux  séductions  de  Lauzun  ;  Son  Altesse 
Royale  a  87  ans  ;  elle  est  possédée  de  la  ra^e  de  s'amuser 
comme  elle  Tavait  été  de  la  passion  de  la  gloire.  Sa  maison 
avait  une  tenue  presque  royale  ;  elle  avait  ses  chevaux, 
sa  meute  de  chiens  anglais,  ses  comédiens  ordinaires,  ses 
poètes  beaux  esprits^  ses  machinistes,  ses  violons  (4) 
comme  le  roi,  et  parmi  eux  un  nom  célèbre,  le  petit 
Batiste  (Lulli).  Il  fallait  qu'à  tout  prix  on  se  divertit  dans 
son  vieux  château,  et  c  était  la  natter  beaucoup  que  de 
comparer  les  plaisirs  de  sa  petite  cour  à  ceux  de  Paris. 

Cette  année-là  s'était  ouverte  sous  de  fâcheux  auspices. 
Le  T' janvier  4655,  ses  bâtiments  n'étaient  pas  encore 
réparés,  et  un  vieux  gentilhomme,  M.  de  la  Boulennerie, 
s'était  cassé  le  cou  en  tombant  au  fond  du  fossé,  près  le 
pont-levis  des  deux  tours  jumelles.  Le  lendemain,  un  de 
ses  oURciers  était  frappé  d'apoplexie  au  retour  de  la  chasse  ; 
et  puis  elle  était  sous  le  coup  des  derniers  événements  où 
M.  le  Prince,  allié  des  Espagnols,  avait  vu  reprendre  Arras 
et  Stenay  par  les  troupes  du  Roi. 

(1)  La  mode  des  violons  était  telle  que  dans  une  des  journées 
de  la  Fronde,  Madame  de  Chfttillon  trouva  Mademoiselle  dînant 
pendant  que  ses  violons  jouaient,  et  que  plus  tard,  elle  les 
emmenait  dans  les  plus  beaux  endroits  des  bois  de  Saint-Targaau 
où  ils  jouaient  pendant  les  collations.  {Métnàirm). 


ion 

Elle  «''en  av«it  q^ie  pius  de  désir  de  se  distraire,  de 
oliasser  ses  hunieurs  noires  et  ses  atteiirtes  de  rate,  comme 
elle  dit,  par  un  attrait  nouveau  donné  à  ses  spectacles. 

Les  ballets  étaient  déjà  k  la  mode  ;  on  en  da<nsaît  au 
théâtre  du  petit  Bourbon  et  même  à  la  cour  ;  le  jeune  roi, 
qui  dansait  fort  bien,  les  aimait  exti^mement  et  il  y 
brillait. 

Mademoiselle  voulut  en  avoir  ;  sa  maison  était  au  oom- 

Elet  :  Lulli  était  le  chef  de  ses  violons,  et  le  grand  chantre 
amb^t  (1)  qu'elle  avait  mandé  de  Paris,  avait  tenu 
parole  et  pouvait  conduire  les  chœurs. 

Celui  qui  dirigeait  ses  fêtes  était  un  très  honnête  gen- 
tilhomme dont,  malheureusement,  ie  nom  n  a  pas  été 
conservé  à  la  postérité;  au  carnaval  de  16^55  il  s  offrit  à 
lui  donner  le  divertissement  d'un  ballet;  Mademoiselle, 
à  oui  il  déféra  le  choix  du  sujet,  lui  proposa  Le  Ballet  de 
l'Éloquence. 

Il  fallait  des  spectateurs  pour  une  si  belle  solennité. 
Le  personnel  du  château  se  composait  de  sa  petite  cour 
ordinaire,  assez  réduite  alors  : 

C'étaient  mesdames  de  Fiesque  et  de  Frontenac,  ses 
deux  grincheuses  gouvernantes,  qu'elle  n'aimait  guère. 

Le  chevalier  de  Charny,  bâtard  de  Monsieur,  son  père, 
dont  elle  s'occupait  avec  une  sollicitude  fraternelle. 

Préfontaine,  l'intendant  de  sa  maison. 

Segrais,  une  espèce  de  savant  tourné  sur  le  bel  esprit. 

Le  marquis  deGuerchv  (i),  qui  venait  d'épouser  made- 
moiselle de  Pienpe,  qu'elle  avait  comblée  de  ses  dons. 

La  comtesse  de  ftlaure,  et  madame  de  Vandy,  dont  elle 
ne  pouvait  se  passer. 

(1)  Ce  Ijambert  était  le  fameux  musicien  aue  tout  le  monde 
voulait  avoir  à  ses  fêtes  et  que  Boileau  a  rendu  célèbre  dans  sa 
satyre  III  en  associant  son  nom  à  celui  de  Molière  ;  (c'est  la  satyi^ 
du  dîner)  : 

t  Molière  avec  Tarlnfe  j  doit  jouer  son  r61e, 

•  Et  Lambert,  qui  plus  est,  ma  donné  sa  parole.  » 

(%)  Le  marquis  de  Querchy  était  le  descendant  d*une  vieille 
famille  de  TAuxerrois,  les  Régnier,  seigneurs  de  Guerchy.  II 
était  fils  de  la  belle  de  Guerchy  qu'on  dit  avoir  été  honorée  des 
hommages  du  grand  Gondé.  —  Guerchy  est  un  village  à  8  grandes 
lieues  de  Baini-Fargeau,  dans  la  vallée  d'Aillant. 


228 

Yantelet,  qu'elle  distinguait  parmi  tous  ses  écuyers. 

Puis,  les  officiers  de  sa  maison,  et  notamment  Jean 
Delisle,  seigneur  du  Boulin,  chef  de  sa  cavalerie,  et  Heari 
de  Beaujeu,  seigneur  de  Montréal,  capitaine  d'une  de  ses 
compagnies. 

Davau,  le  contrôleur  de  ses  finances,  seigneur  de  Dan- 
nery. 

Menou,  gouverneur  de  son  duché,  demeurant  habituel- 
lement à  Ratilly. 

Lasalle,  gonverneur  de  la  ville  de  Saint-Fargeau. 

Aux  jours  de  fêtes.  Mademoiselle  convoquait  tout  son 
voisinage,  et  ce  voisinage  s'étendait  fort  loin  : 

Monsieur  et  madame  de  Matha,  et  mademoiselle  de 
Bourdeilles,  y  venaient  de  Saint-Amand  : 

Et  avec  eux  : 

Madame  la  duchesse  de  Bellegarde. 

Madame  de  Courtenay-Chevillon,  qui  portait  les  restes 
d'un  grand  nom,  et  que  Mademoiselle  ne  reniait  pas  pour 
sa  cousine. 

Le  jeune  duc  de  Sully,  qui  mangeait  gaiement  les 
économies  de  son  aïeul,  le  grand  Sully  : 

  la  noblesse,  elle  réunissait  volontiers  les  bourgeois 
et  les  dames  de  Saint-Fargeau  :  le  bailliage,  Téchevinage, 
le  grenier  à  sel,  et  tous  les  officiers  de  justice  pouvaient, 
sans  la  déparer,  augmenter  la  société  de  Mademoiselle. 
Tout  cela  était  d  ailleurs  de  son  apanage  : 

«  Toutes  les  dames,  dit-elle,  avaient  de  bonnes  façons 
«  et  des  mines  gracieuses.  »  (On  sait  que  les  beaux  yeux 
n'ont  jamais  manqué  à  Saint-Fargeau.) 

Au  premier  rang  était  Jehan  Archambault,  bailli,  et 
madame  la  baillive,  sa  femme,  dont  le  lit  tout  neuf  avait 
été  jugé  digne  de  remplacer  celui  de  S.  A.  R.,  lorsque  ses 
bagages  avaient  été  égarés  dans  le  trouble  de  son  départ 
de  Paris. 

Puis  les  Messant  (1),  les  Larcher,  les  Stample,  Lemaigre 


(i)  En  1655,  toutes  ces  familles  étaient  établies  à  Saint-Fargeau 
depuis  plusieurs  générations  et  se  groupaient  dans  Tenceinte  du 
Berle,  sous  les  murs  du  château. 

Nicolas  Messant  était  procureur  fiscal  du  duch^  ; 

Laroher  et  Stample  étaient  conseillers  au  grenier  à  sel  ; 


^29 

de  Saint-Maurice,  les  Sylvestre,  qui  se  disaient  nobles 
hommes;  les  Paultrat,  les  Regnard,  les  Nau,  ses  conseils 
dans  ses  affaires  de  famille. 

Mademoiselle  était  comme  leçrand  Roi  son  cousin,  elle 
n'aimait  pas  attendre  :  il  fallait  que  tout  fût  prêt  à  son 
caprice;  mais  le  gentilhomme  préposé  à  la  fête  était  un 
homme,  à  la  fois  sage  et  ingénieux,  et  une  sorte  de  bel 
esprit,  qui  joignait  a  son  savoir  tous  les  tours  de  gibecière 
du  temps. 

Il  n'avait  pour  se  préparer  à  ce  grand  spectacle  qu'un 
jour  et  une  nuit;  aussi  vit-on  lout  le  jour  une  mystérieuse 
agitation,  régner  des  souterrains  aux  combles  du  château, 
et  toute  la  nuit,  les  fenêtres  du  théâtre  éclairées  de 
lumières:  à  l'heure  voulue,  la  grande  salle  fut  prête,  et 
remplie  de  toutes  les  merveilles  d'un  décor  d*opéra,  aussi 
beau  que  ceux  de  la  cour,  et,  sous  les  yeux  de  Mademoi- 
selle ravie,  l'assemblée  des  spectateurs  avoua,  par  un 
murmure  approbateur  qui  suivit  le  lever  du  rideau,  qu'on 
ne  pouvait  rien  voir  de  plus  beau  au  petit  Bourbon. 

Le  théâtre  représentait  le  Parnasse,  la  fameuse  fontaine 
Hippocrène,  ses  cascades  à  travers  les  prairies,  et  Pégase 
avec  ses  grandes  ailes,  s'ébattant  dans  le  paysage;  puis, 
sous  de  beaux  ombrages,  des  poètes,  des  orateurs  courti- 
sant des  dames  très  sérieuses  qui  n^étaient  autres  que  les 
muses. 

Une  lumière  céleste,  de  source  mystérieuse,  éclairait 
toutes  ces  belles  décorations;  on  ne  voyait  ni  chandeliers, 
ni  flammes,  et  cependant  la  salle  luisait  comme  en  plein 
jour. 

Les  neuf  dames  (les  muses)  galamment  habillées, 
étaient  assises  sous  une  grotte  éblouissante  de  pierreries. 

Un  des  Stample,  homme  d'église,  était  aumônier  de  S.  A.  R.  et 
doyen  de  sa  chapelle  de  Champigny  ; 

Edme  Lemaigre,  seigneur  de  Saint-Maurice,  était  échevin  ; 

Jacques  Sylvestre  était  contrôleur  du  duché  et  receveur  des 
lods  et  ventes  ; 

Nau  et  Regnard  étaient  ses  conseillers  ordinaires  ;  c*élaient, 
dit-elle  en  ses  mémoires,  des  hommes  habiles  et  sûrs,  de  beau- 
coup d'honneur  et  de  probité  ; 

Nau  devint  plus  tard  conseiller  au  Parlement  de  Paris  et  sié- 
geait, aux  grands  jours  d'Auvergne,  à  côté  de  Claude  Lepeletier. 

1884  XVI 


S39 

et  ces  dames,  quand  on  vit  leurs  figuras,  furent  recon- 
nues pour  les  plus  belles  parmi  les  amie$  de  S,  A.  R. 

Lambert,  cet  excellent  chantre  du  temps,  çtait  assis 
au  n[)iUeu  d'elles  et  dirigeait  leurs  chants,  le  théorbe  en 
main;  c'était  l'ouverture  du  ballet  I 

PREMIER  Tableau. 

Première  entrée.  -^  Voilà  la  Rhétorique,  d^roe  d'hon- 
neur de  l'Éloquence  dont  le  vêtement  se  compose  de 
riches  lambeaux  de  différentes  étoffes  (4). 

Denooième  entrée.  —  Les  personnages  sont  toutes  les 
parties  du  discours  :  l'Exorde^  la  Narration,  la  Confirma- 
tian  et  la  Conclusion  : 

Le  premier  était  vêtu  des  vapeurs  de  Taurore  ; 

Le  deuxième,  des  lueurs  du  crépuscule; 

Le  troisième,  de  la  nue  dlxion  ; 

Le  quatrième,  des  couleurs  de  l'Iris  (8)  ; 

Chants  et  danses,  et  tout  le  monde  est  confondu  d*ad- 
miration  I 

Troisième  entrée.  —  On  voit  s'avancer  l'Hyperbole  el  la 
Prosopopée  qui  jouent  d'une  flûte  à  trois  trous  et  d'uB 
petit  tambourin  de  la  foire  de  Saint-Laurent. 

Après  elles,  paraît  Toinette,  l'Hypothèse. 

Quatrième  entrée.  —  Colin,  l'Équivoque,  vêtu  d'uae 
étoffe  à  deux  envers  ; 

'  El  Colette,  l'Enigme,  couveHe  d'un  simple  brouillard 
changeant. 

Cinquième  entrée.  —  Martine,  la  Parenthèse,  et  TApos- 
trophe,  suivis  de  Madame  l'Ironie,  qui  fit  des  p^s  admi- 
rables. 

Sixième  entrée.  —  Enfin,  la  Métaphore,  dont  les  atti- 
tudes, les  gestes  et  les  discours  provoquent  le  sommeil, 
si  bien  que  tout  le  monde  s'endort,  danseurs,  chœurs  de 
ballets,  muses,  spectateurs,  et  S.  A.  R.  elle-même. 


(1)  Je  résume  ici  en  peu  de  mots  chacun  de  ces  interminables 
intermèdes,  mêlés  de  danse  ou  de  chants,  que  le  narrateur  de  1655 
se  plaît  à  indiquer  dans  tous  leurs  longs  et  ennuyeux  détails. 

(2)  Ne  ma  demandes  pas  la  raison  de  ces  vaporeux  costumes  ! 


23f 


DEUXIEME  TABLEAU. 


Première  entréB.  —  La  scène  représente  une  Bibliothè- 
que «vec  livres,  sphères,  cartes,  etc. 

Bocean,  un  fameux  violon  mort  depuis  longtemps 
revient  des  Champs-Élys^e  :  l'Harmonie  entre  avec  lui.  Il 
précède  Démosthènes,  Isocrate,  Cicéron,  Ouintillien, 
avec  le  cortège  des  Épilhètes  et  des  Périodes. 

Deuxième  entrée.  —  Tout  un  monde  de  bateleurs, 
charlatans,  jongleurs,  joueurs  de  gobelets,  marionnettes 
parlant  latin  ou  turc,  précèdent  TArgument,  qui  a  pour 
porte-drapeau  la  Uajeure,  la  Mineure  et  la  Conclusion. 

Troisième  entrée,  —  Ésope  et  ses  animaux  :  quolibets 
de  la  Corneille  et  du  Corbeau,  et  ce  ballet  se  termine  par 
un  mélange  confus  de  toutes  les  parties  du  Discours,  où 
brillent  surtout  l'Antithèse,  le  Paradoxe,  la  Parabole, 
TAllégorie.  Ces  quatre  personnages  sont  vêtus  de  splen- 
dides  babils  dont  la  robe,  dit  le  Livret,  avait  été  tissée 
par  Pénélope  et  teinte  dan»  les  flots  de  la  mer  Rouge. 

Quatrième  entrée  et  finale.  —  Musique  confuse  d'oiyues, 
de  cornets  à  bouquin,  de  psalterions,  de  musettes,  nfres, 
trompes  marines,  etc. 

Au  milieu  de  ces  bruits  discordants,  mêlés  de  cris 
d'animaux,  on  voil  s'élever  la  Renommée  déployant  ses 
ailes,  et  annonçant  à  S.  A.  R.  les  prétentions  d'une  foule 
d*adorateurs et  le  nouvel  amour  d'un  grand  monarque(l). 

Alors  la  salle  entière  est  éclairée  de  lueurs  d  abord 
vaporeuses,  puis  éclatantes  à  ce  point  d'éblouir  l'assem- 
blée; des  jets  d'eau  de  senleur,  aont  la  source  est  mysté- 
rieuse, embaument  l'air;  lumières  chants,  parfums, 
produisent  un  enivrement  dont  tous  les  sens  sont  saisis, 
et  grâce  à  cet  enivrement  général,  les  bracelets,  les  col- 


(\)  Dans  sa  puérile  vanité,  Mademoiselle  raconte  elle-même 
qn  elle  n'eut  pas  moins  de  vingt  prétendants,  avoués  ou  indiqués. 

A  répoque  de  cette  grande  fête,  elle  n'en  compte  encore  que 
neuf,  c*étaient  :  le  roi  Louis  XIV,  et  après  lui,  Monsieur,  frère  du 
roi  ;  Monsieur  le  Prince  (le  Ki*and  Condé)  ;  le  comte  de  Soissons  ; 
l'archiduc  ;  le  prince  de  Galles  ;  le  roi  d'Angleten*e  ;  le  duo  de 
Savoie,  et  un  petit  prince  allemand,  le  duc  de  Neubourg.  (Y.  2,  II, 
des  MéfMir$Sj  p*  190). 


232 

tiers,  les  poinçons  de  diamant,  les  rangs  de  perles  de 
toutes  les  clames,  et  même  les  brillants  pendants  d'oreilles 
de  la  jeune  marquise  de  Guerchy,  disparurent  :  ce  lui 
alors  une  stupéfaction  de  tout  le  monde,  qui  s'exprimait 
par  de  sourdes  inquiétudes;  mais  le  gentilhomme  ordon- 
nateur de  tout  ce  beau  spectacle  reçut  les  plaintes  d'un 
air  riant,  et  fit  sortir  de  sa  pochette  tous  les  bijoux,  qu  il 
restitua  aux  dames. 

Le  spectacle  ainsi  terminé,  lumières*  décors,  tout  dis- 
parut comme  par  enchantement,  et  laissa  l'assemblée 
partagée  entre  le  plaisir,  l'admiration  et  une  sorte  de 
stupeur. 

[Extrait  d'une  publication  de  4664). 

Ch.  B. 


coïncidences  historiques 

1736-1744 
ENTRE    AUXERRE,    SENS    ET    SOISSONS. 


Le  hasard,  cette  puissance  aveugle  et  inconsciente, 
rapproche  souvent  les  hommes  et  les  choses,  sans  motifs 
appréciables  pour  notre  intelligence.  C'est  ainsi  que, 
dans  Pespace  de  douze  ans  à  peine,  se  sont  accomplis 
trois  événements  qui  intéressent,  au  môme  degré,  Inis- 
toire  du  département  de  l'Yonne  et  celle  du  département 
de  l'Aisne. 

L'Académie  française,  chacun  le  sait,  a  été  fondée  par 
Richelieu  en  1635,  mais  ce  qu'on  sait  moins  générale- 
ment, c'est  que  sa  fille  aînée  naquit  en  167i,  et  que  cette 
fille  est  l'Académie  de  Soissons. 

L'Académie  de  Soissons  a  été  instituée  par  lettres  pa- 
tentes datées  au  camp  devant  Dôle,  en  1674,  et  enregis- 
trées au  parlement  le  27  juin  de  la  même  année.  Elle 
devait  avoir  un  protecteur  au  sein  de  l'académie  mère, 
et  envoyer  à  celle-ci,  à  titre  de  tribut  annuel,  le  jour  de 
la  fête  de  Saint-Louis,  quelqu'œuvre  de  l'un  de  ses 
membres. 

Eni1734,  Charles-François  Le  Febvre  de  Laubrières, 
évêque  de  Soissons,  fonda  un  prix  de  littérature  et  d'his- 
toire à  décerner,  au  concours,  par  l'académie  de  cette 
ville.  La  médaille  représentait  d'un  côté  les  armes  du 
fondateur,  et  de  l'autre,  une  aigle  dirigeant  son  vol  vers 
le  soleil,  suivi  d'un  aiglon,  auquel  s'appliquait  la  devise  : 

Matemis  au^ibus^  audax. 


234 

La  question  qui  fut  mise  la  première  au  concours  fui 
celle-ci  : 

«  Quel  était  l'état  des  anciens  habitants  du  Soissonnais 
«  avant  la  conquête  des  Gaules  par  les  Francs?  * 

Le  prix  fut  décerné  à  l'abbé  Lebeuf  (1). 

La  question  mise  au  concours  en  t736,  était  proposée 
en  ces  termes  : 

«  Rechercher  la  véritable  époque  de  rétablissement  de 
«  la  religion  chrétienne  dans  le  Soissonnais  et  ses  pro- 
<(  grès  jusqu'à  la  fin  du  iv*  siècle.  » 

L'aboé  LebeuT,  une  seconde  fois,  obtint  le  prix  (3). 

En  1737^  la  question  fut  ainsi  posée  aux  concurrents  : 

«  Clovis  eut-il  une  résidence  fixe  à  Soissons?  Eut-il 
«  sur  la  partie  des  Gaules  qu'il  avait  conquise  une  au- 
«  lorité  aussi  indépendante  des  Romains  qu'il  Tavait 
«  sur  les  Francs?  »     • 

Ce  fut  encore  Tabbè  Lebeuf  qui  remporta  le  prix. 

Quel  était  donc  cet  heureux  lauréat? 

L'abbé  Lebeuf,  chanoine  de  Téglise  cathédrale d*Au- 
xerre,  né  en  cette  villfe  le  6  mars  4686,  était  un  savant 
déjà  fort  connu  : 

Dès  l'âge  de  dix-huit  ans,  il  lisait,  à  première  vue,  tous 
les  manuscrits  et  en  indiquait  l'â^e. 

A  dix-neuf  ans,  ses  compositions  musicales  élaienl 
appréciées  et  recherchées  à  ce  point,  qu'en  n07,  Tévê- 
que  de  Lisieux  luiiîonfia  la  réforme  de  Tantiphonier  de 
son  diocèse  : 

Quelques  années  plus  tard,  devançant  d'un  siècle  les 
connaissances  archéologiques  dont  nous  sommes  fiers 
aujourd'hui,  «  les  cintres,  les  chapiteaux,  les  moulures, 
«  dit  Dreux  du  Radier,  Tundeses  biographes,  portaient 
«  à  ses  yeux  la  date  de  leur  bâtisse.  Beaucoup  de  grands 
«  édifices  ont  été  l*ouvrage  de  plusieurs  siècles;  plus 
«  encore,  ont  été  réparés  en  des  siècles  diflférents;  il 
«  décomposait  un  même  bâtiment  avec  une  facilité  sin- 
«  gulière,  et  fixait  Page  des  diverses  parties.  » 

{\)  Son  mémoire  a  été  pablié  en  1735.  Paria,  4.-B.  Delespine, 
in-12. 

(2)  Sa  dissertàtioti  a  été  publiée  en  i7â1.  J.-R.  Deleapine, 
Paris,  in-i2. 


â9S 

On  a  de  Tabbé  Lebeuf,  comme  compositeur  de  musique 
religieuse,  trois  grands  ouvrages  en  six  Volumes  in-S**  et 
3  volumes  in-f*. 

On  lui  doit,  comme  historien  et  archéologue,  4  vo- 
lumes in-4°  et  45  volumes  in-<2. 

Il  a  publié,  en  outre,  onze  ouvrages  formant  des  édi- 
tions particulières,  144  mémoires  dans  le  Mercutt  de 
France-,  37,  dahs  le  Journal  de  Verdun-,  32,  dans  le 
Recueil  de  TAcadémie  des  Incriptions  et  des  belles- 
lettres  ;  5,  enfin,  dans  les  Mélanges  de  littérature. 

Couronné  deux  fois  par  TAcadémie  française,  il  en  fut 
nommé  membre  titulaire  le  6  décembre  1740. 

Toutes  les  sociétés  savantes  peuvent  0!ivrir  des  con- 
cours et  décerner  des  prix,  mais  il  en  est  peu  qui  ait 
eu  la  main  aussi  heureuse  que  l'Académie  de  Soissons. 

L  abbé  Lebeuf  était  bien  un  peu  entaché  de  jansé- 
nisme (1),  mais  il  ne  s*en  était  pas  vanté  à  Soissons,  et  il 
n  avait  offert  à  aucun  de  ses  juges,  sans  doute,  son  His- 
tbire  de  ta  priée  d'Auœerre  par  les  Huguenots,  à  la  fin  de 
laquelle  on  pouvait  lire  cette  citation  : 

«  On  prie  pour  le  Pape,  à  la  messe,  comme  pour  un' 
«  homme  qui  peut  errer  et  faillir  comme  les  autres.  » 

En  ce  temps,  le  diocèse  de  Soissons  avait  pour  évêque, 
depuis  4715,  Jean-Joseph  Languet  de  Gergy,  qui  ti'y 
avait  pas  laissé  germer  de  ces  semences-là. 

Né  le  25  août  4677,  frère  du  pieux  et  charitable  curé 
de  Saint-Sulpice  de  Paris,  ami  de  Bossuet^  docteur  en 
théologie,  Mgr  Languet  était  supérieur  de  la  maison 
de  Navarre  quand  il  fut  appelé  à  levêché  de  Soissons. 

A  la  même  époque,  Charles-Daniel-Gabriel  Tubières  de 
Caylus,  né  en  1669,  disciple  lui-môme  de  Bossuet,  doc- 
teur en  théologie,  abbé  de  Saint-Jean  de  Loudun,  ex- 
aumônier du  roi  et  vicaire  général  de  Paris,  était  depuis 
1706  évêque  d'Auxerre. 

Devetiu  janséniste  (2),  il  avait  séduit,  entratné  tout  son 

(4)  Il  avait  appelé,  le  16  novembre  i718,  de  la  constitutiqn  Ufti- 
çenitus  aa  futur  Concile.  (Registre  capitulaire  de  rofflcialité 
d*Auxerre.) 

(2)  Il  avait  d'abord  accepté  la  bulle  de  Pie  V  contre  Baïus  et 
avait  publié,  en  1711,  une  lettre  pastorale  dans  le  sens  de  cette 
bulle. 


3 


St36 

clergé.  Lettres  pastorales,  discours*  polémiques  de  jour- 
naux, assemblées  sjnodales,  réforme  liturgique,  il  diri- 
geait tout  vers  le  but  de  ses  convictions.  Son  instruction, 
ses  qualités  aimables  et  ses  éminentes  vertus  servaient  sa 
cause,  du  reste,  autant  que  son  zèle. 

Le  plus  rude  de  ses  adversaires  dans  les  rangs  de  i'é- 
piscoi)at  était  l'évêque  de  Soissons.  La  lutte  entre  eux 
était  incessante  et  les  mémoires  qu'ils  échang[eaient  sur 
les  questions  qui  divisaient  alors»  TEglise,  n'étaient  guère 
interrompus  que  par  les  cris  de  victoire  de  chacun  des 
partis  et  par  le  grincement  d'une  plume  acérée  et  mor- 
dante (4). 

Mgr  de  Calyus  a  contribué  de  tout  son  pouvoir  à  fon- 
der à  Auxerre,  en  1749,  une  société  académique  qui  vingt 
ans  plus  tard  (ut  élevée  au  titre  d'Académie  royale. 

Quant  à  Mgr  Languet^  il  était  membre  depuis  4721,  et 
fut  depuis  directeur  de  l'Académie  française.  Il  est  vrai 
u'un  biographe  de  nos  jours,  Bouillet,  a  dit  en  pariant 
e  lui  :  «  Il  était,  on  ne  sait  pourquoi,  de  l'Académie 
«  française;  il  eut  pour  successeur  Bufibn  qui,  à  sa  ré- 
«  ception,  ne  dit  pas  un  mot  de  lui.  » 

Au  moment  de  sa  nomination  à  l'académie,  Mgr  Lan- 

?uet  était  connu  par  un  ouvrage  intitulé  :  DeVespritde 
Eglise  dans  ses  cérémonies^  et  par  des  mandements  et 
autres  écrits  qui  lui  méritèrent,  suivant  l'expression  de 
Fabbé  Cornât,  l'un  de  ses  biographes,  «  la  haine  des  jan- 
sénistes et  l'estime  de  l'Eglise,  »  ajoutons  la  protection 
du  pouvoir  qu'il  seconda  très  habilemontet  trèsénergi- 

auement,  quand  celui-ci,  en   s'appuyant  sur  la  raison 
'Etat,  voulut  mettre  un  terme  à  cette  agitation  qui  trou- 
blait la  paix  publique  et  le  repos  des  consciences. 

Le  cardinal  Fleury  ayant  succédé,  en  1726,  au  duc  de 
Bourbon  dans  la  cnai^e  de  premier  ministre,  organisa 
en  effet  une  sorte  de  persécution  contre  le  jansénisme, 
pour  l'extirper.  Mgr  de  Caylus,  cependant,  continue  la 


(i)  Toute  cette  polémique  ardente  nous  est  conservée  dans  des 
ouvrages  considérables,  dont  la  main  des  cuneux  ne  fatigue  pas 
longtemps  les  pages.  Les  œuvres  de  Mgr  Languet,  imprimées  à 
Sens,  en  1743,  forment  2  vol.  in-f»;  ceUes  de  Mgr  de  Caylus, 
12  vo].  in-13,  la  plupart  sans  nom  d*imprimeur. 


237 

lutte,  persécutant  lui-même,  et  un  peu  ménagé,  il  faut 
le  dire,  soit  à  cause  du  respect  quinspirait  son  beau 
caractère,  soit  à  cause  du  souvenir  que  conservait  le  car- 
dinal de  ravoir  eu  pour  collègues  raumdneriedu  roi. 
Dans  cette  situation,  le  siège  archiépiscopal  de  Sens  étant 
venu  à  vaquer,  le  ministre  s'empressa  de  le  donner  à 
Tévêque  de  Soissons.  Nul  ne  pouvait  servir  plus  utile- 
ment ses  vues,  ni  prendre  plus  sûrement  l'oATensive 
contre  Tévêque  d'Auxerre,  que  son  antagoniste  devenu 
son  supérieur.  En  même  temps,  les  curés  les  plus 
remuants  du  diocèse  d'Auxerre  lurent  enlevés,  en  exé- 
cution d'une  lettre  de  cachet.  Mgr  de  Caylus  protesta 
avec  indignation,  mais  le  ministre  lui  répondit  : 

«  Si  le  roi  s  est  cru  obligé  de  tenir  en  prison  messieurs 
«  les  curés  de  Treigny  et  de  Ronchères,  je  ne  crois  pas 
^  que  vous  prétendiez  obliger  Sa  Majesté  à  rendre 
«  compte  de  ses  motifs,  ni  lui  constester  le  droit  qu'elle 
«  a  d'ôter  la  liberté  h  ses  sujets  qui  en  abusent...  » 

«  Lorsque  vous  dites  que  vous  ferez  retentir  vos  cris 
«  et  ceux  d'un  peuple  désolé,  tout  le  plus  loin  qu'il  vous 
((  sera  possible,  je  ne  sais  si  vous  ne  passez  pas  un  peu 
«  les  bornes  de  la  soumission  que  vous  devez,  quoiqu'é- 
«  vêque,  aux  volontés  du  roi.  Il  serait  assez  étrange  que 
a  vous  voulussiez  l'assujétir  à  penser  comme  vous, 
c(  quand  il  a  des  raisons  si  fortes  et  si  légitimes  de  ne 
«  pas  conformer  ses  sentiments  aux  vôtres  (<).  » 

C'était  le  bon  temps  de  la  monarchie  !  quant  aux  sen- 
timents du  roi,  ils  importaiont  peu  sans  doute  b  Hçr 
de  Caylus,  car  la  prison  n'a  jamais  eu  le  privilège  de 
persuader,  mais  la  Bastille  ne  tentait  pas  Monseigneur, 
et  il  est  permis,  quoiqu'évêque,  de  n'avoir  pas  de  goût 
pour  le  martyre. 

En  même  temps,  Mgr  Languet  redoublait  ses  coups 
tant  et  si  bien,  qu'ils  obligèrent  son  antagoniste  à  la 
prudence,  mais  ils  ne  le  désarmèrent  point,  car  le  der- 
nier de  l'épiscopat  il  tint  ferme  le  drapeau  de  son  parti, 
et  s'en  fit  en  quelaue  sorte  un  linceul. 

Cependant,  le  fauteuil  académique  de  l'abbé  Lebeuf 
ne  lui  avait  pas  fait  oublier  ses  amis.  Il  en  avait  un 

(4)  Arch.  hist.  de  l'Yonne. 


238 

notaitiment  h  Sens,  le  chanoine  lean^Baptidte«-?âscal 
Fenel,   qui  était,  comme  savant,  un  peu  9on  élève,  et 

f)resque  son  émule.  II  le  lança  à  la  récherche  d*un  Autre 
auteuil. 

Lebeuf  était  patient,  opinifttre,  infatigable,  ne  perdant 
jamais  de  vue  le  but  qu'il  s'était  profjosé.  Il  chaâsait 
souvent,  il  est  vrai,  dit  lièvres  à  la  fois,  mais*  par  un 
privilège  de  son  esprit,  il  ne  se  laissait  jamais  dépister. 

Ardent,  aventureux,  emporté  par  lîmaginalion,  Penel, 
qui  savait  beaucoup  et  qui  avait  tout  appris  seul,  traçait 
plus  de  plans  d'ouvrages  qu'une  académie  tout  entière  ne 
saurait  en  terminer.  Aussi,  en  présence  de  nouveaut 
projets  qui  le  captivaient,  Tteuvre  ancienne  s'éloignait  de 
plus  en  plus  dans  la  perspective  et  il  négligeait  fôs  loin- 
tains, non  comme  ces  peintres  qui,  par  système,  ne  59oi- 
gnenl  que  les  devants,  mais  comme  cent  que  l'ineons- 
tance  détourne  toujours  trop  tôt  de  l'œuvre  entreprise  et 
qui  ne  laissent  que  des  études  (1). 

Par  quelle  voie  d'ailleurs  arrivera  l'Académie?  Elle 
semblait  à  Lebeuf  toute  tracée  :  travailler  pour  les  con- 
cours de  Suissons  et  de  Paris,  s'y  distinguer  et  se  faire 
un  marche-'pied  de  ses  couronnes.  Penel  avait  bien  déjà 
obtenu  un  accessit  à  l'Académie  des  Sciences  pour  un 
mémoire  sur  la  construction  du  cabestan  appliqué  aux 
usages  de  la  marine  {2), 

Cédant  aux  conseils  de  Lebeuf.  il  se  prit  à  mener  de 
front  les  sciences  exactes  et  l'histoire,  et  bientôt,  de  ^42 
à  1743,  il  produisit  trois  mémoires  à  trois  concours  diffé- 
rents: Le  premier  sur  la  boussole  d'inclinaison,  sujet 
proposé  par  l'Académie  des  Sciences;  le  second,  sur  l'étal 
des  sciences  en  France  depuis  la  mort  de  Philippe-le-Bel 
jusqu'à  celle  de  Charles  V,  question  mise  au  concours 
ar  l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles- Lettres  ;  enfin, 
e  troisième,  sur  la  question  posée  par  l'Académie  de 
Soissons  touchant  la  conquête  de  la  Bourgogne  par  Chil- 
debert  et  Clotaire, en  534,  et  laccroissement  du  royaume 


R 


(i)  La  liste  des  travaux  de  Fénel  se  trouve  dans  son  éloge,  par 
Bougaittvilto,  son  successeiir  à  TAcaddiniet  t.  XXV  des  mémoires 
de  rAcadémie  des  inscriptions  et  belles-lettres. 

(2)  Ce  mémoire  est  inséré  au  tome  V  des  méunoires  oouronné$ 
par  cette  Académie. 


280 

de  Soissons.  Fenêl  obtint  le  prix  de  Boissons  et  ce  fut 
Vabbé  Lebeuf  qui  le  premier  lui  annonça  cette  nouvelle. 

«  Enfln,  lui  dit-il,  votre  sort  est  décidé  : 

«  Funes  eecidenmt  tibi  in  prœclaris.  Le  prix  vous  a  été 
«  adjugé  vendredi  dernier  par  les  cinq  députés  unani- 
«  mement.  » 

En  concourant  pour  ce  prix,  dont  le  sujet  rentrait  pour 
ainsi  dire  dans  la  spécialité  de  Lebeuf,  Fenel  avait  dû 
sonder  tes  intentions  de  son  ami,  et  celui-ci  lui  avait 
répondu  très  caté^riquemenl  :  «  Vous  demandez  pour- 
«  quoi  je  n'écrirai  plus  pour  Soissons.  J  ai  vu  q^ue  cela 
«  ne  serait  point  du  goût  du  nouveau  corps  dont  je  suis» 
«  et  que  Ion  s  attend  que  j'emploierai  le  temps  que  je 
«  mettrais  à  y  travailler  à  des  mémoires  pour  notre  Âca- 
«  demie.  Aussi  j'en  ai  pris  congé  hautement  et  le  Jfermre 
«  a  pu  vous  rapprendre.  Ces  messieurs  de  Soissons  ne 
«  m  ont  cependant  pas  donné  le  litre  d  honoraire.  Ils  ont 
«  leurs  raisons.  Cela  serait  trop  long  à  déduire  (1),  » 

Ce  succès  n'était  point  assez.,  il  fallait  travailler  sur  de 
nouveaux  frais  et,  en  même  temps,  se  mettre  en  rapport, 
sous  le  patronage  de  Lebeuf,  avec  les  membres  les  plus 
influents  de  TAcadémie. 

Ces  travaux,  ces  préoccupations,  avaient  nui  à  une 
auti-e  œuvre.  Sur  les  instances  de  Mgr  Languet,  Fenel 
s'était  eharp;é  A  écrire  V Histoire  du  diocèse  de  Sens^  mais 
l'archevêque  s'aperçut  que  la  besogne  ne  marchait  pas; 
il  s'en  plaignit,  et  Lebeuf  l'apaisa  (3)  en  lui  faisant  espérer 
que  Fenel,  une  fois  académicien,  travaillerait  p'us  utile^ 
ment  h  Ihistoire  de  Sens,  qui  reste  encore  à  faire.  Laissé 
libre,  il  concourut  pour  deux  prix,  Tun  oflert  h  Paris  à 
l'auteur  du  meilleur  mémoire  sur  les  sacerdoces  attachés 
dans  la  Grèce  à  certaines  familles,  l'autre  à  Soissons,  à 
l'auleur  du  meilleur  travail  sur  la  géographie  ancienne 
du  Soissonnais. 

Pour  venir  en  aide  à  son  ami,  Lebeuf  lui  avait  prêté 
des  livres,  simple  petit  service,  car  le  transport  était 


(1)  Lettre  du  20  mai  1741. 

(2)  L'archevêque  avait  une  haute  estime  pour  Lebeuf.  11  devint, 
du  reste,  indulgent  pour  les  appelants  et  ne  resta  inflexible  que 
pour  les  réappelants. 


340 

facile  de  Paris  à  Sens,  mais  pour  le  retour,  par  la  même 
voie,  c  était  autre  chose  :  Il  faut  aller,  dit  Lebeuf(l),  «  à  la 
«  voiture  du  Coche,  de  là  à  la  douane,  puis  à  la  Chambre 
«  syndicale  des  libraires....  J'y  ai  passé  une  fois  pour 
(c  des  livres  qu'on  m'envoyait  a  Auxerre  et  j'en  fus  bien 
«  saoûI.  Une  autre  fois,  pour  deux  ou  trois  cahiers  du 
«  nouveau  bréviaire  de  Soissons,  au'on  m'envoya  par  le 
«  Carosse,  sur  l'enveloppe  desquels  il  y  avait  :  Papiers 
«  imprimés.  Il  n'en  fallut  pas  davantage  pour  du  carosse 
«  être  porté  à  Thôtel  de  la  douane  et  de  la  à  Tbôtel  de  la 
«  chambre  syndicale,  qui  a  ses  jours  d'assemblée  déter- 
re minés.  Encore  si  on  en  était  quitte  pour  la  peine  d'aller 
«  réclamer  en  ces  endroits,  mais  il  en  coûte  encore,  et 
a  j'ai  souvenance  que  mon  petit  paguet  de  douze  ou 
«  quinze  sous  coûta,  en  cérémonies  appenditiaires, 
«  vingt-cinq  à  trente  sous.  C'est  une  grugerie  criante  : 
«  mais  il  faut  passer  par  la  porte  ou  par  la  fenêtre.  » 

Les  livres  ont  aujourd'hui  pleine  liberté  I  Le  Trésor,  il 
est  vrai,  se  dédommage  sur  le  papier,  car  si  l'on  n'a  plus 
peur  de  Tidée,  on  a  toujours  besoin  d'argent. 

On  paratt  avoir  craint,  à  l'Académie  de  Soissons,  que 
les  conseils  de  Lebeuf  à  Fenel  allassent  jusqu'à  la  com- 
plaisance, mais  tout,  dans  leur  correspondance,  exclut 
cette  pensée.  Ils  étaient  l'un  et  l'autre,  du  reste,  d'une 
loyauté  parfaite.  Le  premier,  plus  communicatif,  avait 
acquis,  par  l'observation  dans  ses  voyages  à  travers  la 
France,  de  presbytères  en  abbayes,  de  châteaux  en  évê- 
chés,  une  habitude  du  monde  et  une  connaissance  des 
hommes  qui  lui  donnaient,  dans  l'art  de  se  produire,  une 
grande  supériorité  sur  le  second,  aimant  la  solitude  et 
ayant  quelque  rudesse  dans  le  caractère  :  «  Je  prie  le 
Seigneur,  »  dit  Lebeuf  à  ce  sujet,  dans  une  lettre  du 
6  février  1744,  en  parlant  des  membres  de  l'Académie 
de  Soissons,  «  de  leur  inspirer  que  je  n'écris  plus,  ni  n'ai 
«  envie  d'écrire  pour  eux.  S'ils  vous  avoient  vu.  ils  au- 
«  roient  réformé  leurs  soupçons.  Votre  conversation  leur 
«  auroit  appris  ce  que  vous  valez.  Si  vous  gagnez  le  prix 
«  et  Que  vous  ne  l'ayez  pas  à  Paris,  je  vous  conseillerai 
«  d'aller  voir  cette  ville,  qui  est  fort  gentille.  » 

(1)  Lettre  du  24  novembre  1743. 


241 

Mais  un  double  échec  était  réservé  à  Fenel.  Il  fut  infor- 
mé du  résultat  du  concours  de  Paris  par  une  lettre  de 
Lebeuf,  sans  signature,  où  il  parle  de  soi  à  la  troisième 
personne,  et  lui  offre  cette  piquante  consolation  (I)  : 

«  Il  est  des  dissertations  académiques  comme  des  lote- 
«  ries*.  Je  souhaite  que  le  lot  vous  soit  plus  heureux  une 
«  autre  fois  et  qu'ayant  deux  flèches  à  votre  arc,  vous 
«  atteigniez  efficacement  de  la  seconde...  Au  reste,  point 
«  de  chagrin,  imitez  la  tranquillité  dont  fut  M.  Lebeuf 
«  les  deux  fois  que  le  malheur  lui  arriva.  » 

Hélas  !  la  seconde  flèche  allait  également  manquer  le 
but  et  ce  fut  encore  Lebeuf  qui  en  porta  la  nouvelle  à  son 
ami  (2). 

«  Vous  me  regarderez  peut-être,  lui  dit-il  dans  sa  lettre, 
n  désormais  tanquam  malt  nuntii  bajulum ;  quoiqu  il  en 
«  soit,  comme  les  nouvelles  de  ce  genre  ne  peuvent  vous 
«  être  mandées  que  par  ceux  qui  vous  aiment  sincère- 
«  ment  et  qui  en  sont  aussi  fâchés  que  vous,  permettez 
«  que  je  vous  dise  qu'hier  matin  je  trouvai  par  les  rues 
«  M.  de  Longuemare,  en  bel  habit  de  velours  rouge 
«  ciselé,  lequel  m'apprit  qu'il  avait  reçu  la  veille  la  nou- 
«  velle  qu'il  avait  remporté  le  prix  deSoissons.  Il  m'offrit 
«  de  me  montrer  la  lettre  d'avis.  Elle  porte  qu'il  a  eu  un 
K  concurrent  formidable  et  que  c'est  ce  qui  doit  augmen- 
«  ter  sa  gloire.  Il  se  dispose  donc  d'aller  à  Soissons, 
«  après  ces  fêtes,  pour  montrer  son  jeune  minois...  (3)  » 

Le  coup  fut  sensible  :  voici,  du  reste,  comment  Fenel 
se  rend  compte  de  sa  chute  : 

«  Je  serais  infiniment  curieux  de  savoir  les  raisons 
«  secrètes  qui  peuvent  m'avoir  fait  rater  le  prix  de  Sois- 
¥  sons.  Je  soupçonne  que  ce  sont  trois  choses  :  4®  un 
«  trait  très  vif  contre  l'abbé  Dubos  que  j'avais  glissé  en 
«  marge.  Or,  à  cause  qne  cet  homme  était  secrétaire  de 


(1)  Lettre  du  18  mars  1744.  » 

(2)  Lettre  du  3  avril  1744. 

(3)  Gouye  de  Lonj^uemare,  avocat,  puis  greffier  au  bailliage 
de  Versailles,  est  ne  à  Dieppe,  en  1715.  Or  Fenel  étant  né  en 
1695,  le  premier  avait  vingt  ans  de  moins  que  le  second.  Le 
mémoire  couronné  par  l'Académie  de  Soissons  a  été  publié  en 
1744  sous  le  titre  de  Dtssertation  powr  servir  à  F  histoire  def 

mfanU  de  Clovit, 


94i 

«  l^Aeadémie  française,  ils  h  onénagent  beaucoup,  et  l'on 
A  m'avait  fait  ôter.  Tan  passé,  un  aiUre  trait  qui  n'était 
«  pas  à  beaucoup  près  si  vif;  %''  parce  que,  à  la  question 
«  qu  on  avait  formée  sur  la  Duché  ancienne  de  Soissons, 
«  j  en  avais  ajouté  une  autre  :  Pourquoi  ce  Duché  n'a 
<(  duré  qu'environ  cina  ans  et  qu'il  a  toi^jours  été  depuis 
«  Comté,  c'est-à-dire  d'un  rang  inférieur;  3°  enfin  parce 
«  que  j'ai  montré  que  le  Comté  de  Soissqns  a  changé  trois 
m  ujis  d'étendue  :  que  d'ahord  il  était  égal  au  diocèse  et 
«  que  l'évêque  en  était  le  comte,  qu'ensuite  il  fut  égo]  au 
m  premier  archidiaconat,  excepté  Pierrefonds  et  Com- 
«  piègne,  et  qu'enfin  il  fut  subdivisé  en  quatre  vicomtes 
a  et  en  la  comté  qui  reste  aujourd'hui,  dont  le  comte 
«  est  le  .premier  oasaius  de  Tévèque  de  Soissoiis.  Je 
«  crains  que  ce  di{!>iCours  n'ait  choqué  les  officiera  du 
«  comte  de  Soissons,  dont  sans  doute  ce  pavs-là  est  tout 
«  rempli,  » 

Quoiqu'il  en  soit,  Fenel  s'était  suffisamment  révélé, 
car  tout  incapable  qu'il  fût  de  se  plier  aux  sollicitations, 
même  aui  convenances  du  monde  académique,  quelques 
jours  après  Téchec  de  Soissons,  è  une  élection  de  lAcadé- 
mie  française,  il  arriva  le  second  et  ce  fut  pour  Lebeuf 
une  occasion  nouvelle  de  le  stimuler  sur  la  nécessité  de 
se  montrer. 

«  J'entendais,  lui  dit-il,  (1)  Quelques  murmures  de  ce 
«  que  vous  n'aviez  pas  paru  solliciter,  »  et  il  ajoute  «  j'ai 
«  ouir  entre  les  feuilles  des  arbres  quelqu'un  dire  :  — 
«  Mais  ce  Fenel  est  encore  un  historien,  on  va  nous  farcir 
«  d'historiens;  à  quoi  M.Bonamja  répondu  :  — M.  F^nel 
«  sait  autre  chose  que  de  r histoire,  » 

Enfin,  au  mois  de  juin  4744,  malgré  sa  sauvagerie, 
Fenel  fut  nommé  membre  de  l'Académie  des  inscriptions 
et  belles-lettres,  en  remplacement  de  l'abbé  Gédoyn.  Au 
mois  de  novembre,  cependant,  il  n'a  fait  encore  aucune 
visite  et  il  prie  Lebeui  de  faire  agréer  ses  excuses  de  ne 
poifvoir  assister  à  la  séance  de  rentrée  de  TAcadémie, 
excuses  fondées  sur  ce  grave  motif  que  le  coche  dAuxerre 
serait  trop  plein  et  qu'a  serait  peut^tre  obligé  de  rester 
sur  le  tillac. 

(1)  Lettre  du  29  avril  1744. 


243 

Le  tableau  que  nous  venons  d'esquisser  de  quelques 
coïncidences  historiques  entre  Auxerre,  Sens  et  Soissons 
mériterait  une  toile  plus  large  et  un  cadre  plus  riche, 
mais  nous  n'avons,  helas!  à  notre  disposition  ni  Tun  ni 
l'autre. 

A.  DfcY. 


CORRESPONDANCE  DE  L'ABBÉ  LEBEUF 

avf:(^,  lacurne  de  sainte-pallaye. 


Lorsque  la  Société  des  Sciences  historiques  et  natu- 
relles de  TYonne  publia  les  deux  beaux  volumes  de  la 
correspondance  de  Pabbé  Lebeuf,  les  éditeurs  (1)  ne  se 
dissimulaient  pas  la  difficulté  de  réunir  toutes  les  lettres 
éparses  du  savant  académicien,  et  appelaient  le  bienveil- 
lant concours  de  ceux  qui  pouvaient  en  posséder  quel- 
ques-unes. 

Je  viens  de  découvrir  à  la  Bibliothèque  nationale  [i] 
une  quinzaine  de  ces  lettres,  et  par  une  bonne  fortune 
exceptionnelle,  les  lettres  adressées  à  Lacurne  de  Sainte- 
Pallaj^e,  à  1  époque  où  les  deux  futurs  académiciens 
auxerrois  entraient  en  relations^  se  faisaient  part  de  leurs 
découvertes,  et  commençaient  ces  travaux  considérables 
qui  devaient  bientôt  les  rendre  célèbres  Tun  et  l'autre. 

En  1722,  date  de  leurs  premières  relations  et  aussi  de 
la  première  lettre  de  ce  recueil,  Lebeuf  avait  Irenle-cinq 
ans;  Lacurne  de  Sainle-Pallaye  vingt-cinq  seulemeol 
Ils  avaient  fait  connaissance  en  allant  visiter  ensemble  la 
bibliothèque  de  labbaye  de  Saint-Germain  d*Auxerre,  où 
Sainte-Pal iaye  avait  vu  plusieurs  livres  qui  lui  avaient 
causé  une  tentation  telle,  que  Lebeuf  n'avait  pas  hésité  à 
se  faire  son  complice  pour  les  lui  procurer  à  l'insu  des 
religieux,  qui  ne  s'en  souciaient  guère,  à  ce  qu'il  paraît. 
Les  voleurs  de  livres  sont  de  tous  les  temps  I  Mais  à  lire 

(1)  MM.  Ghérest  et  Quantin. 

(S)  Fonds  Bmnigny^  62,  carton  IX,  1-21,  fo  161-192. 


245 

certaiDes  phrases  pleines  de  mystères  et  de  sous-entendus, 
on  peut  croire  que  le  bon  abbé  ne  se  sentait  pas  la  cons- 
cience trop  tranquille.  Il  y  revient  dans  plusieurs  endroits, 
et  cherche  à  en  tirer  lui-môme  quelque  profil  pour  les 
livres  dont  il  a  besoin. 

La  troisième  de  ces  lettres  nous  donne  quelques  nou- 
veaux détails  sur  \  Histoire  de  la  prise  dAuûcerre^  qui  avait 
paru  en  1723,  et  que  Lebeut*  envoie  à  diverses  personnes. 
Ce  livre,  qui  avait  eu  à  son  apparition  les  honneurs  de  la 
saisie,  malgré  la  dédicace  faite  par  Tauteur  à  la  fille  du 
régent,  l'abbesse  de  Chelle,  produisit  une  certaine  sensa- 
tion dans  le  monde  savant,  même  en  dehors  d'Auxerre. 
Le  motif  de  la  saisie,  qui  nous  paraîtrait  bien  puéril 
aujourd'hui,  fut  alors  une  grosse  affaire,  à  lépoque  uù 
les  querelles  du  jansénisme  étaient  dans  toute  leur  incan- 
descence, et  011  la  faillibiiité  du  pape  faisait  l'objet  des 
controverses  les  plus  vives.  Or  Tabbé  Lebeuf,  qui  tenait 
pour  le  jansénisme,  en  citant  le  Père  Divolé,  jacobin 
ardent  d'Auxerre  pendant  les  guerres  de  religion,  ne 
manque  pas  de  donner  le  passage  commençant  par  ces 
mots  :  On  prie  pour  le  pape  à  la  messe,  comme  un  homme 
guipent  errer  et  faillir  comme  les  autres.,,.  De  là  grande 
colère  des  Jésuites,  et  ordre  de  saisie  donné  par  le  Régent, 
qui  croyait  avoir  alors  intérêt  à  les  ménager  ainsi  que  la 
cour  de  Rome  (1).  Nous  voyons  ici  que  la  bévue  de  l'im- 
primeur Troche  n'était  pas  faite  pour  désarmer  ses  enne- 
mis, car  cet  imprimeur,  qm  n'avait  pas  plus  de  pénétration 
qu'il  ne  lui  en  fallait,  au  lieu  de  porter  les  exemplaires 
chez  les  éditeurs  du  journal  de  Verdun,  les  avait  fait 
expédier  à  Ganneau,  qui  les  avait  remis  aux  auteurs  des 
Mémoires  de  Trévoux,  a  Ainsi,  dit  Lebeuf,  le  livre  aura 
été  remis  à  ces  bons  pères,  desquels  je  m'attends  à  être 
bien  traité.  » 

Cette  correspondance  a  de  l'intérêt  surtout  par  la 
variété  des  sujets  qui  y  sont  traités;  les  mémoires  des 

(1)  Au  sujet  de  l'histoire  fort  curieuse  de  la  saisie  de  ce  volume 
de  la  Prise  d'Auxerre  par  les  Hagueaots^  voir  ce  qui  a  été  écrit 
par  M.  Ghalle,  dans  la  nouvelle  édition  de  V Histoire  civile  et 
ecclésiastique  d'Auxerre^  introd.  p.  XVll-XlX.  —  M.  Ribière, 
Histoire  de  l'Imprimerie  à  Auxerre.  —  Lettres  de  l'abbé  Lebeuf, 
t.  I,  an.  1128-1724. 

1884  XVII 


Mft 

sociétés  savBiit66,  les  livres  qui  se  publient,  les  antiquités 
que  l'on  trouve  à  Auxerre  et  ailleurs,  les  dissertations  sur 
la  linguistique,  sur  les  tapisseries  anciennes,  sur  la 
musique  et  les  musiciens. 

A  propos  de  musique  et  de  musiciens,  Lebeuf  nous 
apprend  ^)  qu*un  prêtre  Genevois,  nommé  Desnoz,  vint 
à  Auxerre  à  ia  fin  cle  1729,  pour  y  introduire  un  nouveau 
système  de  chant  ecclésiastique  qu'il  avait  imaginé.  Ce 
prêtre  avait  publié  un  livre  sur  ce  sujet  Tannée  précé- 
dente, et  l'avait  dédié  à  la  Reine,  dont  il  se  disait  pro- 
tégé :  mais  cette  protection  n^était  pas  très  efficace,  à  ce 
qu'il  paraît,  car  peu  après  une  lettre  de  cachet  renvoya 
1  auteur  et  sa  méthode  à  Bellay*  leur  pays  natal. 

Nous  voyons  passer  dans  ces  lettres  les  noms  d'une 
foule  de  savants,  dont  Lebeuf  s^occupe  et  avec  la  plupart 
desquels  il  était  déjà  en  relation  :  Moreau  de  Mautour, 
Tabbé  de  Fontaines,  le  P.  Desinoletz,  Tabbé  Sevin,  l'abbé 
Papillon,  Boivin,  bibliothécaire  des  manuscrits  du  Roi, 
Burette,  le  P.  Ducerceau,  l'abbé  Bignon,  Lancelot,  de 
Boze,  Montfaucon,  le  Président  Bouhier,  etc. 

Nous  avons  la  lettre  de  félicitation  que  Lebeuf  adresse 
à  Sainte-Pallaye,  en  juillet  1724,  lorsqu'il  fut  nommé 
membre  de  l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles  Lettres. 

Nous  apprenons  aussi,  qu'en  1731,  Lebeuf  avait  ud 
oncle  âgé  de  quatre-vingt-un  ans,  à  Tabbaye  de  Chaalis, 
et  qu'un  de  ses  frères  avait  voulu  être  religieux  à  labbaye 
de  vauclair,  près  Laon. 

La  dernière  de  ces  lettres  est  datée  de  la  fin  de  1734. 
Mais  là  ne  dut  pas  s'arrêter  la  correspondance  entre  les 
deux  savants.  Ce  n'est  qu'en  1740  que  Lebeuf  fut  reçu  à 
l'Académie  des  Inscriptions.  Il  fut  pendant  vingt  ans  le 
collègue  de  Sainte-Pailaye. 

Brequigny,  qui  avait  été  l'ami  et  le  collaborateur  de  ce 
dernier,  a  recueilli  une  partie  des  papiers  et  des  lettres 
qui  lui  avaient  été  adressés;  il  n'est  pas  impossible  qae 
la  suite  de  celles-ci  ne  se  retrouve  un  jour. 

Ernest  Petit. 
Paris,  28  novembre  1883. 

(1)  Lettres  il  et  12. 


un 

t 

I 

Monsieur, 

Je  tfw  pu  venir  h  bout  de  ee  gue  vous  saye^,  de  1^ 
manière  aont  vous  l'aviez  projette.  Il  y  a  toujours  dès 
mystères  avec  ces  sortes  de  personnes.  Cependant  j'aurai 
l'bonneur  de  vous  dire  que  par  le  moyen  d'un  de  ceux 
qui  ont  accès  dans  le  lieu  où  nous  avons  été  ensemble, 
j  ay  eu  un  de  ces  estres  que  vous  souhaitticz  (vous  m'en- 
tendez assez),  et  je  l'ai  eu  plus  facilement  parce  qu'il  s'est 
trouvé  double  :  sauf  à  vous,  lorsque  vous  le  voudrez,  4e 
m'envover  quelque  autre  estre  qui  y  supplée,  de  manièr.e 
que  ni  lui  m  ^moi  n'ayons  fait  tort  à  personne. 

La  réussite  pour  le  reste  sera  plus  aisée  dans  le  temps 
des  mutations,  et  alors  je  ferai  encore  quelque  tentative. 

M.  votre  Bailli  m'a  fait  l'honneur  de  m  assurer  que 
vous  vous  souvenez  toujours  de  moy.  Je  vous  assure. 
Monsieur,  que  je  suis  très  sensible  à  ce  souvenir,  et  que 
je  ne  puis  oublier  k  grâce  que  vous  nj'avez  fait  de  m'ad- 
mettre  quelquefois  dans  votre  conversation  familière. 

Pour  vous  donner  une  preuve  de  ce  que  je  pense  aussi 
à  vous,  permettez-moi  de  transcrire  dans  la  page  suivante 
un  article  de  la  dernière  lettre  que  i'ay  reçue  drun  biblio- 
théquaire  de  Dijon,  qui  fait  upe  bibliothèque  de  Bourgui- 
gnons, mais  auparavant,  gu'il  me  soit  permis  de  vous 
souhaitter  toute  prospérité  dans  l'année  où  nous  allons 
entrer,  et  à  M.  le  conseiller,  et  de  me  dire  avec  bien  du 
respect. 

Monsieur, 

Votre  très  humble  et  très  obéissant  serviteur. 

Le  Beuf, 
sous-chantre  et  chanoine  de  l'Eglise  d'Auxerre, 

Auxerre,  le  30  décembre  1722. 

De  Dijon,  le  13  décembre  1722. 

Il  parait  que  ceux  qui  vous  ont  parlé  de  Jean  de  La 
Curne  ne  sont  pas  assez  instruits  de  ses  ouvrages.  Il  y  a 
différence  de  1  anthologie  et  du  recueil  des  Proverbes. 
M.  de  la  Mare,  dans  la  vie  de  Jacques  Guijon,  qui  est  au- 
devant  de  GuijonioTum  omra,  donnée  en  1638,  à  Dijon, 
in-4^,  a  parlé  du  recueil  des  Proverbes  de  toutes  les 
nations,  ramassé  par  Jean  La  Curne.  L'original  de  Fou- 


248 

vrage  était  chez  M.  de  la  Mare.  C'étoit  une  conférence 
des  proverbes.  Voici  ce  que  dit  M.  de  la  Mare  :  Omnium 
in  eo  elucebat  pêne  christiani  orbis  id  ornatum  totiusque 
autiquitatis  Gallica  presertim  scientiaet  cui  (La  Curna** 
proplerea  autor  fuit  Guijonius  et  Gallicanum  Italicorura 
et  Hispanicorum  adagionem  quam  ceperat  collationem 
instituere  pergeret,  nooisque  ea  Gneca  latina  que  scrip- 
toribus  petitis  illustraret.  Quod  sane  cum  magna  sui 
nominis  fama  perfecit  ut  ex  authographo  quod  apud  me 
asservatur 

J'ay  vu  tous  les  manuscrits  de  M.  de  la  Mare  et  celui- 
ci  n'y  étoit  pas.  Pour  l'anthologie,  c'est  un  vieux  manus- 
crit m-4*  en  velin,  fort  ancien,  qui  a  été  longtemps  entre 
les  mains  de  Saumaise.  Il  est  muiilé  aux  deux  extrémités, 
au  commencement  et  à  la  fin.  11  appartient  à  M,  le  con- 
seiller Lantin,  qui  s'en  deferoil  pour  une  vingtaine  de 
pistoles.  Ce  manuscrit  vient  de  fhoirie  de  Saumaise.  Il 
renferme  quantité  de  pièces  poétiques,  grecques  et  la- 
tines, sur  lesquelles  ie  vous  renvoyé  au  !•'  volume  du  Me- 
nagiana  de  M.  de  la  Monnoye,  p.  16.  Si  vous  voulez  savoir 
le  détail  de  ce  ms,  je  vous  en  instruirai  parfaitement  aussi 
bien  que  des  autres  ouvrages  de  ce  La  Curne  (jusqu'ici 
c'est  M.  Papillon  qui  parle.) 

L'on  a  découvert  depuis  quinze  jours,  entre  les  capucins 
et  Sainte-Genevièvre,  proche  Auxerre,  les  fondemens  d'un 
ancien  chasteau  dans  un  lieu  appelle  Champeaux,  Cam- 
pelli. 

Un  vieillard  a  assuré  qu'il  avoit  ouï  dire  à  son  grand- 

[)ère,  que  les  anciens  appellaient  autrefois  par  dérision 
e  château  de  Champiaux,  château  Gargaux.  Je  m'y  suis 
transporté,  et  je  n'y  ai  vu  que  des  fondemens  assez*gros- 
siers,  faits  de  grosses  laves  telles  qu'on  les  trouvoit  autre- 
fois sur  le  lieu.  On  a  trouvé  déjà  dans  les  terres  de  cet 
endroit-là  quatre  petites  médailles  du  iv*  siècle.  J'y  ai  vu 
des  morceaux  de  pierre  ouvragée,  une  petite  divinité 
dans  une  pierre  haute  d'un  pied  ou  environ,  et  large  de 

Quatre  pouces,  mais  de  pierre  assez  tendre,  un  morceau 
e  cuivre,  comme  manche  de  couteau,  à  l'antique,  ter- 
miné par  une  teste  de  bélier  de  cuivre  jaune  fondue,  et 
dans  un  endroit  de  ces  bâtiments,  un  tas  de  grosses 
pierres  comme  un  autel,  et  dessous,  des  tuyaux  quarrez 
de  grosses  pierres.  Quelques-uns  ont  cru  qu'on  avoil 
battu  monnoye  en  cet  endroit.  J'y  ai  aussi  remarqué  bien 
des  morceaux  de  marbre  blanc,  qui  avoit  été  autrefois, 
traitté  en  forme  de  table.  Ce  lieu,  quoiqu'élevé,  est  tou- 
jours aquatique. 


349 

II 


Monsieur, 


Je  suis  très  sensible  à  l'honneur  que  vous  me  faites  de 
m*écrire  au  sujet  de  mon  livre,  une  lettre  aussi  obligeante 
que  celle  que  j'ai  receu  de  vous,  il  y  a  douze  jours.  Je  ne 
manquerai  point.  Monsieur,  de  me  rendre  docile  au 
conseil  que  vous  voulez  bien  me  donner,  et  déjà,  je  ne 
souhaite  qu'un  loisir  suffisant  pour  perfectionner  fhis- 
toire  dont  vous  me  parlez.  J'ay  tous  les  matériaux,  il  ne 
me  manque  que  le  temps  pour  les  arranger. 

Je  songe  toujours  à  tâcher  de  mettre  en  évidence  l'ins- 
cription qui  est  chez  ce  boucher,  mais  quand  même  j'en 
aurois  toutes  les  permissions,  je  suis  bien  aise  que  vous 
soyez  au  pays  pour  cela,  à  moins  que  vous  ne  me  mar- 
quiez de  ne  pas  négliger  une  occasion  favorable  qui  se 
présenteroit,  11  y  a  aciuellement  un  êchevin  en  charge 
qui  m'a  promis  d'en  parler  à  l'assemblée,  à  l'occasion  de 
ce  que  je  lui  ai  lu  de  la  lettre  de  l'illustre  monsieur 
Moreau  de  Mautour,  que  vous  avez  eu  la  bonté  de  m'en- 
voyer. 

Les  petits  livres  dont  vous  me  parliez  sont  une  ba- 
catelle,  je  ne  me  souviens  plus  quel  est  celui  qui  vient 
ae  l'endroit  dont  vous  en  souhaittiez  quelques-uns.  Jl 
suffira  d'apporter  avec  vous  quelque  livre  qui  n'y  soit 
pas,  et  il  servira  à  remplacer  sans  que  cela  soit,  scu  par 
d'autres,  que  par  ceux  qui  y  ont  coopéré.  Ainsi  n  en 
parlez  point,  s'il  vous  plait,  à  personne.  Si  vous  trouviez 
par  hazard  une  petite  histoire  de  la  ville  de  Saint-Quentin 
en  Picardie,  ce  livre  pourrait  leur  faire  bien  plaisir  et  à 
moy.  Je  ne  l'ai  jamais  vu,  ainsi  je  n'en  scais  pas  la  gros- 
seur. J'ai  seulement  idée  qu'elle  a  été  composée  par  un 
nommé  Hemeré.  Ou  au  défaut  de  celui  là,  une  histoire  de 
Reomaiis,  qui  est  Moustier  Saint-Jean  en  Bourgogne,  par 
Rouvier,  Roverius,  jésuite,  qui  est  un  in-4**  que  j  ai  vu  et 
parcouru  autrefois. 

Je  profite.  Monsieur,  de  la  conjoncture  du  temps  pour 
vous  renouveller  mes  devoirs,  et  vous  faire  les  souhaits 
que  vous  pouvez  vous  faire  à  vous-même  pour  l'année 
prochaine,  et  suis  avec  beaucoup  de  respect. 

Monsieur, 
Votre  très  humble  et  très  obéissant  serviteur. 

Le  Bbuf, 

chanoine  et  sous-chantre  d'Auxerre, 

Àuxerre,  le  30  décembre  1723. 


AU  DOS 


A  Monsieur 
Monsieur  de  la  Curne,  seigneur  de  Sainte-Pallale, 
Rue  du  Grand-Chantier,  proche  les  Ènfants-tlouges 

à  Paris. 

m 

Monsieur, 

J'ai  l'honneur  de  vous  écrire  pour  voua  apprendre  que 
je  présume  qu'un  de  nos  parens,  à  qui  je  donnai  vers 
Noël  une  lettre  pour  vous,  qui  en  renfermait  une  pour 
M.  de  Mautour,  aura  été  exact  à  vous  là  rendre  ;  d'autant 
plus  que  sa  demeure  n'étoit  pas  beaucoup  éloignée  de 
rotre  quartier.  Je  ne  répéterai  donc  point,  Monsieur,  les 
souhaits  que  je  vous  y  fesois  d'une  bonne  santé  pour 
l'année  dont  voilà  un  mois  d*écoulé,  ni  ce  que  je  vous 
y  marquois  touchant  mon  livre,  et  touchant  la  pierre  du 
boucher.  Voici  seulement  ce  que  je  prends  la  hberté  de 
vous  écrtre»  et  qui  n'était  pas  dans  ma  précédente 

J'accepte  l'oflfre  que  [vousj  avez  la  bonté  de  me  faire, 
d'abandonner  VDtre  exemplaire  tôl  (Jue  je  vous  l'ai  offert 
pour  le  journaliste  des  savans,  ou  pour  l'auteur  des 
nouvelles  littéraires  qu'on  imprime  depuis  deux  mois,  et 
je  vous  promets  qu'à  la  première  occasion  je  vous  en 
ferai  tenir  un  autre.  Je  n'userois  point  de  cette  lil)erté, 
n'étoit  une  bévue  qu'à  faite  Troche.  Il  étoit  dans 
l'intention  d'en  faire  donner  un  en  blanc  à  l'auteur  du 
journal  des  scavans,  pout*  qui  on  lui  avait  écrit»  Gomme 
cet  imprimeur  n'a  pas  plus  de  pénétration  qu'il  ne  lui  en 
faut)  il  a  écrit  au  libraire  Brocas,  son  correspondant,  de 
porter  les  exemplaires  en  blanc  che2  Ganrteau,  croyant 
qu'il  s'agifesait  au  journal  de  Verdun  par  qui  le  livre  a  été 
annoncé  dès  Ite  mois  de  septembre.  Si  bien  que  Ganneau 
aura  compris  que  c'est  pour  les  mémoires  de  Trévoux, 
et  l'aura  donné  à  ces  bons  Pères,  desquels  je  dois  ra'at- 
tendre  à  être  bien  traitté.  Comme  vous  me  mandiez  que 
vous  n'êtes  pas  sûr  que  M.  l'abbé  de  Fontaines  veuille  en 
passeï"  par  où  vous  voudriez  qu'il  fit  en  ma  faveur,  Je 
vous  prie  et  vous  supplie  de  prendre^  s'il  vous  plait,  la 
peine  de  voir  plutôt  le  Père  Desmoletz,  célèbre  oratorien, 
rue  Saint-Uonoré,  auteur  principal  des  nouvelles  litté- 
raires, et  de  lui  offrir  votre  exemplaire  à  demeurant.  Il 
m'écrit  qu'il  est  tout  disposé  à  bien  parler  de  mon  livre 
dârni  qu'il  a  piru  dans  te*  nouvelles  du  premier  décembre. 


S54 

mais  qu'il  ne  le  peut  sans  un  exemplaire.  Je  puis  vous 
assurer,  Monsieur,  que  vous  serez  très  content  de  ce 
digne  bibliothéquaire,  à  la  réserve  qu'il  est  un  peu  sourd, 
et  s'il  connoissoit  votre  mérite,  je  ne  doute  pas  qu'il  ne 
vous  priât  d'assister  quelquefois  aux  assemblées  qui  se 
tiennent  chez  lui  les  mardis. 

Vous  aurez  vu  ce  que  deux  mercures  consécutifs  ont 
dit  des  vins  du  pays  Auxerrois  :  vous  n'aurez  point  de 
peine  à  deviner  de  quel  endroit  viennent  la  plupart 
des  matériaux  des  deux  pièces.  Il  en  a  été  adressé  un 
exemplaire  à  Messieurs  de  l'hôtel  de  ville  d'Auxerre,  de 
la  part  de  l'auteur,  à  qui  sans  doute  ces  messieurs  témoi- 
gneront leur  reconnoissance,  ainsi  qu'ils  le  doivent.  J'ai 
envie,  tandis  qu'ils  sont  de  bonne  humeur,  de  leur  parler 
de  notre  pierre  en  question.  J'aurai  l'honneur  de  vous 
écrire  comment  ils  auront  pris  la  chose. 

En  attendant,  je  vous  prie  de  me  croire  avec  beaucoup 
de  respect. 

Monsieur, 
Votre  très  humble  et  très  obéissant  serviteur, 

Le  Beuf, 
chanoine  et  sous-chanoine  d'Auxerre. 

Le  30  janvier  1724. 

J'espère  que  vous  ne  trouverez  pas  mauvais  que  j'ave 
joint  a  cette  lettre  un  petit  mot  pour  le  P.  Desmoletz, 
successeur  du  célèbre  P.  Lelong.  Pardonnez  -  moi  si  je 
n'en  dis  pas  encore  assez  de  vous.  Je  compte  que  vous  ne 
me  refuserez  point  la  grâce  que  je  vous  demande. 

AU  DOS  : 

A  Monsieur, 
Monsieur  de  la  Curne,  seigneur  de  Sainte-Pallaye, 
Rue  du  Grand-Tihantier,  proche  l^s  Enfants^ Rouges 

à  Paris. 

IV 

Quelques  jours  après  que  vous  eûtes  la  bonté  de  mettre 
l'exemplaire  de  mon  livre  entre  les  mains  du  R.  P.  Des- 
moletz, j'eus  l'honneur  d'en  envoyer  un  autre  à  M.  l'abbé 
Huet,  chanoine  d'Auxerre,  qui,  je  crois,  vous  avait  été  re- 
mis il  y  a  longtemps  pour  vous  rester. 


252 

J'attendrai  votre  retour  pour  faire  les  dernières  tenta- 
tives touchant  la  pierre  ancienne  que  vous  savez. 

Comme  vous  êies  à  portée  de  voir  tous  ces  Messieurs, 
qui  font  des  dissertations  sur  toutes  sortes  de  sujets,  il 
vous  seroit  aisé  de  savoir  de  ceux  qui  se  mêlent  des 
recherches  de  la  nature,  s'il  y  en  a  eu  de  faites  sur  certains 
petits  poissons  de  mer  pétrifiés  qu'on  trouve  dans  le  voi- 
sinage de  Sens. 

Touchant  des  testes  d'hommes  morts  à  qui  on  a  trouvé 
des  cornes  vrayment  attachées  à  la  teste,  et  longues  de 
moitié  du  doigt,  plusieurs  personnes  en  ont  vu  dans  les 
fondemens  de  l'hotel-Dieu  d  Auxerre  ;  mais  comme  on  est 
ici  fort  peu  curieux,  on  les  laissa  en  cet  endroit. 

Il  y  a  à  Saint-Moré  un  simple,  fort  rare,  que  les  gens 
du  lieu  appellent  Barbe  de  Saint-Moré,  On  n'en  connaît 
point  ici  la  vertu.  C'est  une  espèce  de  gramen  qui  mérite 
l'attention  des  botanistes  (1). 


Monsieur, 

Le  peu  de  temps  dont  je  pouvois  jouir  lorsque  M.  Richer 
se  donna  la  peine  de  m'apporter  la  lettre  que  vous  m'avez 
fait  l'honneur  de  m'écrire,  a  été  cause  que  je  n'ai  pu 
avoir  l'avantage  de  vous  faire  réponse  par  moy  même. 
Je  le  fais  maintenant,  non  pour  vous  donner  satisfaction 
sur  ce  que  vous  souhaitiez,  dont  je  suis  sensiblement  af- 
fli^,  mais  pour  vous  marquer  que  les  recueils  de  M.  Du- 
chêne  sont  un  des  beaux  livres  qui  manquent  dans  notre 
ville.  J'ay  tenu  toutes  les  bibliothèques,  et  je  suis  assuré 
qu'il  n'y  en  a  pas.  S'il  y  a  d'autres  volumes  dans  nos 
quartiers  qui  puissent  vous  faire  plaisir,  je  vous  prie  de 
me  le  faire  savoir,  je  les  chercherai  pour  vous  les  envoyer. 
Je  voudrois  de  tout  mon  cœur  pouvoir  jouir  du  bonheur 
que  vous  voudriez  me  procurer,  de  passer  quelque  temps 
auprès  de  vous.  Mais  vous  scavez  que  j'ay  des  attache- 
raens  icy,  qui  sont  accompagnez  de  certaines  circonstances 
qui  me  lient  pour  un  temps.  Viendra  peut-être  un  jour 
que  j'aurai  plus  de  liberté,  et  que  je  pourai  me  transporter 


(i)  CeUe  note,  de  la  main  de  Lebeuf,  a  été  évidemment  adres> 
séo  à  Sairte-Pallaye,  puisqu'elle  se  trouve  dans  ses  papiers. 
Elle  est  sans  date  ni  signature,  mais  le  livre  qull  fait  remettre 
au  P.  Desmoletz  doit  être  la  PrUe  d' Auxerre* 


253 

vers  les  personnes  scavantes  comme  vous,  pour  profiter 
de  leurs  lumières.  Je  souhaiterais (1) 

VI 

Monsieur, 

Vous  me  permettrez,  en  qualité  de  compatriote,  de  join- 
dre ma  voix  à  celle  de  vos  amis,  qni  vous  félicitent  avec 
juste  raison  de  la  place  à  laquelle  votre  mérite  vient  de 
vous  élever.  Je  n'ai  jamais  douté  un  moment  que  vous  ne 
fussiez  un  iour  inscrit  dans  les  registres  de  l'Académie. 
Mais  M.  Ricner  m'a  causé  une  véritable  joye,  en  m'appre- 
nant  que  c'étoit  une  affaire  faite.  Et  ievoudrois  de  tout 
mon  cœur  pouvoir  vous  en  donner  des  marques  plus 
sensibles  que  je  ne  puis  faire,  à  cause  de  l'éloignement. 
Auxerre  pourra  se  flatter  de  voir  revivre  en  vous  un 
Germain  de  Brie,  un  J.  P.  Du  Val,  qui  lui  ont  fait  tant 
d'iionneur  depuis  deux  cents  ans  :  et  l'on  doit  espérer  que 
vous  serez  à  l'égard  de  cette  ville  ce  que  Monsieur  l'abbé 
Sevin  est  envers  celle  de  Sens,  je  veux  dire  une  source  à 
laquelle  il  sera  permis  d'aller  puiser  tous  les  éclaircisse- 
mens  dont  on  aura  besoin  en  matière  de  science  et  de 
belles-lettres. 

Dès  à  présent.  Monsieur,  vous  allez  fournir  un  beau 
champ  à  M.  l'abbé  Papillon  pour  son  histoire  des  scavans 
de  Bourgogne,  qui  est  (comme  vous  savez)  annoncée  dans 
le  dernier  journal  des  sa  vans.  Trouvez  bon,  s'il  vousplait, 
que  je  lui  apprenne  cette  nouvelle  qui  ne  sait  peut-être 

Eas  encore,  et  accordez-moi  la  grâce  de  me  dire  avec 
eaucoup  de  respect, 

Monsieur, 

Votre  très  humble  et  très  obéissant  serviteur. 

Le  Bëuf, 
Auxerre,  juillet  1724.  chanoine  d' Auxerre. 

AU  DOS  : 

A  Monsieur 
Monsieur  de  la  Cume,  seigneur  de  Sainte-Pallaie, 
de  l'Académie  royale  des  sciences. 
Rue  du  Grand-Chantier,  proche  les  Enfants-Rouges 

à  Paris. 

(1)  La  seconde  feuille  de  cette  lettre  manque,  et  par  suite  la 


m 


VII 

Monsieur; 

Quoique  je  ne  puisse  pas  vous  marquer  à  présent  ce 
qui  sera  ou  ne  sera  pas  touchant  Diodore  de  Sicile,  j'ai 
cru  devoir  cependant  prendre  la  liberté  de  vous  écrire  à 
ce  sujet,  afin  de  vous  oster  de  peine.  Les  révérends  Pères 
ont  depuis  quelques  jours  un  embarras  qui  a  exigé  tant 
de  soins  du  supérieur,  que  je  n'ai  encore  pu  le  joindre 
pour  lui  parler  libremeni.  Ce  qui  doit  vous  iranauiliser, 
est  qu'ayant  en  votre  possession  ce  que  vous  sounaittiez 
sans  que  l'on  songe  à  vous  le  redemander,  vous  en  pou- 
ver  user  à  loisir  ;  mais  toujours  il  sera  de  votre  prudence 
de  ne  pas  dire  d'où  vous  le  tenez,  et  qu'il  vous  mit  beau- 
coup de  plaisir,  afin  de  vous  en  faciliter  l'acquisition. 
Ainsi,  Monsieur,  ne  vous  donnez  aucune  peine  de  chercher 
de  livres  en  échange  ;  ce  sera  pour  un  autre  voyage.  Vous 
me  faites  la  grâce  de  me  marquer  que  vous  avez  trouvé 
l'histoire  de  Saint-Pierre  le  Moustier.  Je  ne  scai  si  vous 
ne  vous  êtes  point  trompé  dans  l'expression  :  car  c'étoit 
celle  de  Moustier-Saint-Jean,  autrement  Xeomauscm  Saint- 
Saint-Jean  de  Réome,  que  j'avais  pris  la  liberté  de  vous 
demander.  Je  souhaite  que  la  ressemblance  des  noms  ne 
vous  ait  point  trompé.  Car  je  n'ai  aucunement  besoin,  ni 
les  Pères  en  question  non  plus,  de  l'histoire  de  Saint- 
Pierre  le  Moustier  ;  mais  bien  de  celle  de  Moustier-Saint- 
Jean  en  Bourgogne ,  monastère  voisin  de  Semur  en 
Auxois. 

A  propos  d'Auxois,  j'ay  lu  dans  le  journal  des  scavans 
du  mois  de  février  dernier,  dans  le  sommaire  (^ui  y  étoit 
du  3*  tome  de  l'histoire  de  l'Académie  des  inscriptions  et 
Belles-Lettres,  qu'on  y  trouve  parmi  les  pièces  du  moyen- 
àge  un  traité  intitulé  :  «  Conjectures  sur  un  grand  nom- 
bre de  tombeaux  qui  se  trouvent  dans  un  heu  particu- 
lier de  1  Auxois  en  Bourgogne,  »  je  vous  prie.  Monsieur, 
de  vouloir  bien  regarder  aans  le  tome  comment  ce  lieu 
s'appelle.  Si  c'est  Quarré-les-Tombes,  sur  lequel  M.  Boc- 
quillot,  chanoine  d'Avallon,  a  fait  imprimer,  depuis  peu, 
ou  si  c'est  Sarqueuœ. 

J'ay  lu.  Monsieur,  avec  bien  du  plaisir  votre  nom  dans 
le  Mercure  de  juillet,  avec  celui  de  M.  Fourmont.  On  ne 


date.  Je  la  crois  écrite  l'année  qui  a  suivi  sa  publication,  de  la 
prnie  d'Anxeire  par  ies  Huguenots. 


35S 

pouvoit  choisir,  quoique  vous  en  disiez,  une  personne 
plus  capable  de  remplir  celle  gui  s'est  trouvée  vacante. 

Nous  espérons  voir  au  premier  jour  quelque  disserta- 
fion  sortie  de  votre  plume.  J'espère  vous  remettre  ici  en 
main  propre  un  exemplaire  de  mon  livre,  en  place  de 
celui  que  vous  eûtes  la  bonté  de  donner  au  P,  Desmoletz. 
Les  amis  sont  quelquefois  longs  à  exécuter  les  commis- 
sions. Je  n'ai  J3as  même  pu  savoir  encore  si  ce  même 
ami  en  a  donné  un  à  M.  Boivin,  bibliothécaire  des  manus- 
crits du  Roy,  que  je  crois  être  le  cadet,  à  qui  vous  suc- 
cédez; quoique  je  lui  en  eusse  envoyé  pour  cela  des 
Noëls. 

J'ay  l'honneur  d'être  avec  bien  du  respect, 

Monsieur, 

Votre  très  humble  et  très  obéissant  serviteur, 

Le  Beuf. 
Ce  11  août. 

Les  RR.  PP.  bénédictins  disposent  icy  toutes  choses 
pour  commencer  un  noviciat  incessamment  ;  ce  qui  ne 
leur  donne  pas  un  moment  de  repos. 

AU  DOS  : 

• 

A  Monsieur 
Monsieur  de  la  Curne  de  Sainte -Pallaie,  de  l'Académie 
des  Belles-Lettres,  rue  du  Grand-Chantier,  proche 
les  Enfants-Rouges 

à  Paris. 

VIII 

Monsieur, 

Je  me  suis  bien  aperçu  que  le  révérend  Père  Desmoletz 
étoit  en  liaison  avec  vous  depuis  que  j'avois  pris  la  liberté 
de  vous  prier  de  le  voir  à  mon  sujet.  Ce  savant  oratorien 
ayant  envie  de  me  faire  tenir  V Apologie  de  M,  de  la  Motte, 
avait  choisi  deux  voyes  différentes,  afin  que  si  Tune  man- 
quoit,  l'autre  ne  manquât  point.  Mais  c'est  la  volonté 
seule  qui  m'a  fait  tomber  entre  les  mains  ce  livre  excellent 
en  son  genre,  dont  je  vous  remercie  aujourd'hui,  quoique 
j'eusse  prié  M.  Richer,  qui  me  le  remit,  de  vous  en  témoi- 
gner dès  lors  ma  reconnaissance.  Je  ne  ècais.  Monsieur, 
ce  que  vous  penserez  d'un  si  long  silence,  vu  qu'il  me 
seroit  très  avantageux  d'avoir  Thonneur  d'hêtre  en  (swt- 


256 

merce  de  lettres  avec  vous  :  mais  quelques  affaires  de 
famille  qui  m'ont  souveut  enrayé  en  campagne,  m'ont 
obligé  de  surseoir  un  peu  sur  les  choses  qui  me  feroient 
le  plus  de  plaisir.  Seulement,  je  n'ai  pu  résister  aux  ins- 
tances qu'on  m'a  faites  d'envoyer  à  Paris  quelques  petits 
opuscules,  qu'on  a  cru  pouvoir  mettre  au  jour  dans  le 
Mercure  ou  autre  part. 

Je  m'attends,  au  premier  jour,  de  voir  quelque  pièce  de 
votre  façon  dans  les  mémoires  de  l'Académie  dont  vous 
êtes  un  si  digne  membre.  Vous  êtes  plus  capable  qu'aucun 
autre  d'illustrer  notre  commune  patrie,  qui  n'avoit  point 
produit  de  véritable  scavant,  depuis  un  Germain  de  Brie 
et  un  J.  B.  Du  Val. 

J'ai  l'honneur  d'être  avec  bien  du  respect, 

Monsieur, 
Votre  très  humble  et  très  obéissant  serviteur, 

Le  Beuf, 
chanoine  et  sous-chantre  de  l'Eglise  d'Auxerre. 

Auxerre,  ce  8  may  1725. 

.    AU  DOS  : 

A  Monsieur 
Monsieur  de  Sainte-Pallaie,  chez  Madame  de  la  Curne, 
rue  du  Grand-Chantier,  proche  les  Enfants-Rouges, 

à  Paris. 

IX 

Monsieur, 

Suivant  la  permission  qu'il  vous  a  plu  me  donner,  de 
vous  envoyer  un  petit  cayer  pour  mettre  M.  Burette  au 
fait  d'une  de  nos  contestations,  je  prends  aujourd'hui 
cette  liberté,  et  je  vous  prie  de  vouloir  bien  ou  le  lui 
faire  lire  ou  lui  en  dire  la  substance.  Vous  êtes.  Monsieur, 
vous-même  en  état  de  dire  votre  avis  sur  le  jugement 
trop  avantageux  qu'on  porte  des  musiciens.  Le  petit 
exposé  que  je  fais,  suffit  à  des  personnes  intelligentes 
comme  vous,  pour  leur  faire  comprendre  de  quoy  il 
s'agit.  Ainsi  à  plus  forte  raison.  Monsieur  Burette,  ou  tel 
autre  qu'on  peut  vous  indiquer,  pourra-t-il  dire  et  dé- 
clarer que  ce  qu'on  pense  des  musiciens  dans  le  public, 
n'est  qu'un  effet  des  préjugez  de  l'enfance,  et  que  leur 
sphère  n'est  pas  du  côté  cfu  plain  chant. 


257 

Je  souhaiteroîs  fort  que  la  santé  de  Monsieur  Burette 
pût  lui  permettre  de  lire  mon  cahier,  mais  je  n'ose  pas 
m'en  flatter.  Deux  ou  trois  lignes  de  sa  façon,  au  bas  de 
cahier,  feroient  icy  un  excellent  effet.  Essayez,  je  vous 
supplie,  de  l'engager  à  les  y  mettre. 

M.  Richer  m'a  remis  ce  que  vous  lui  aviez  laissé.  J'ai 
été  bien  fâché  que  Monsieur  Renaud  n'ait  pas  persisté 
dans  son  premier  dessein  de  voyager  par  la  Champagne. 
J'avois  tout  disposé  pour  vous  v  accompagner.  Je  vous 
souhaite  un  congé  plus  heureux  dans  la  Basse-Champagne 
qui  tient  à  la  Picardie  ;  surtout,  n'oubliez  pas  l'abbaye  de 
vauclair,  à  quelques  lieues  de  Laon,  où  j'ay  l'honneur 
d'être  connu  pour  avoir  eu  un  frère  gui  a  voulu  y  être 
reliffieux.  Il  y  a  des  manuscrits  en  ce  lieu.  Il  y  en  a  aussi 
quelques  uns  à  la  cathédrale  de  Laon,  Je  voudrois  bien 
que  vous  y  vissiez  un  Héric  d'Auxerre:  de  miraculis 
^ancli  Ge^^mani  Autissiodorevsis,,  pour  juger  de  quel 
siècle  est  l'écriture. 

J'ay  l'honneur  d'être,  avec  beaucoup  de  respect  et  de 
reconnaissance. 

Monsieur, 
Votre  très  humble  et  très  obéissant  serviteur. 

Le  Beuf. 
A  Auxerre.  ce  28  décembre  1728. 


Monsieur, 

Me  flattant  toujours  de  l'honneur  de  votre  amitié,  je  suis 
persuadé  que  vous  n'êtes  point  du  nombre  de  ceux  qui 
croyent  que  les  devoirs  réciproques  qu'on  se  doit  mutuel- 
lement sont  attachés  nécessairement  aux  calendes  de 
janvier.  J'ay  même  laissé  couler  les  temps  fort  tranquil- 
lement pour  avoir  l'honneur  de  vous  écrire  un  peu  plus 
à  loisir  et  avec  de  l'encre  un  peu  moins  gelée.  Heureuse- 
ment que  le  temps  est  un  peu  adouci  depuis  hier. 

La  personne  que  je  chargeais  de  vous  remettre  un  petit 
paquet  ou  était  renfermée  la  caisse  que  je  vous  priois  de 
communiquer  à  Messieurs  de  votre  illustre  Compagnie, 
me  fit  réponse,  quelcjue  temps  après,  qu'il  vous  avoit  été 
sûrement  rendu.  Mais  depuis  la  nouvelle  année,  j'ay  appris 
en  rendant  ma  visite  à  M.  votre  Bailli,  que  vous  l'aviez 
reçue  favorablement,  et  que  vous  aviez  eu  la  bonté  d'é- 
crire que  je  n'en  fusse  point  en  peine,  que  vous  voudriez 


264 

pièce  en  question  lorsque  j'ay  reçu  l'honneur  de  votre 
lettre.  J'en  ay  lu  la  minute  à  un  de  mes  amis  qui  m'y  a 
fait  faire  quelques  changemens.  Je  vais  en  faire  promple- 
raent  une  grosse  pour  envoyer  à  M.  de  Mézière,  mais 
j'appréhende  qu'avant  qu'elle  soit  partie  et  revenue,  et 
que  j'en  ave  fait  une  dernière  copie  au  net  pour  messieurs 
de  votre  illustre  corps,  le  premier  décembre  ne  soit  arrivé. 
J'ay  lu  dans  l'annonce  du  Mercure  que  c'est  le  terme  qu'on 
a  accordé,  scavoir  :  Nota.  —  Passé  le  premier  décembre 
on  ne  recevra  rien,  ou  si  c'est  seulement  pour  faire  accé- 
lérer et  diligenter  ;  c'est  ce  que  vous  pouvez  mieux  con- 
noistre  que  moy. 

Comme  je  ne  scay  point  non  plus  où  demeure  M.  le 
Secrétaire  de  l'Académie,  que  je  crois  être  Monsieur  de 
Boze,  je  vous  prie  d'avoir  la  bonté  de  m'en  instruire,  afin 
que  je  luy  fasse  remettre  le  pacquet,  car  je  crois  qu'il  ne 
conviendroit  pas  que  ce  fut  un  des  membres  du  corps  qui 
le  luy  remit.  Je  vois  bien  aussi  qu'il  faut  cesser  de  luy 
écrire,  de  crainte  de  le  faire  connoître,»et  recommander 
aussi  au  porteur  de  ne  point  dire  d'où  vient  l'ouvrage. 
Mais  en  quel  endroit,  je  vous  prie,  faut-il  mettre  la  devise? 
Est-ce  au  commencement  ?  Est-ce  à  la  fin  de  la  pièce,  ou 
dans  l'un  et  l'autre  endroit  ?  Il  m'est  venu  en  pensée  cette 
sentence  de  l'Ecriture  sainte  :  Dens  scientuirum  dominus 
est.  Vous  paroi  t-elle  propre  et  convenable  ?  Elle  pourra 
être  aussi  choisie  par  d'autres. 

Une  autre  difficulté  qui  m'arrête  est  que  je  trouve  que 
lors  de  la  restauration  des  Belles  lettres  par  Charlemâgne, 
tout  le  monde  généralement  étudia  l'Ecriture  sainte  :  les 
laïques,  les  officiers  d'armées,  les  femmes  même  se  mêlè- 
rent de  théologie.  Ce  sont  des  faits  publics  et  notoires. 
Dois-je  les  celer  ?  C'est  un  des  endroits  qui  fit  le  plus 
d'honneur  à  Alcuin,  souveram  docteur  de  ce  temps-la.  Si 
on  tait  cela,  on  ne  peut  faire  qu'une  pièce  fort  imparfaite. 
Dans  des  traités  historiques,  il  faut  laisser  dire  les  choses 
comme  elles  sont,  ou  bien  il  faut  éviter  de  les  proposer. 

Par  la  même  raison,  je  ne  puis  me  dispenser  en  disant 
un  petit  mot  sur  la  médecine,  de  marquer  que  cette 
science  ne  lut  pas  cultivée,  peut-être  pour  la  raison  que 
Charlemagne  n  aimoit  pas  les  médecins.  Eginhard  le  dit. 
Il  semble  même  qu'Alcuin  voulait  en  faire  une  ironie, 
lorsqu'il  représentait  la  canicule  comme  un  temps  qu'ils 
aunoient  fort.  Voici  l'expression  de  sa  4*  lettre  :  Addidil 
qnoque  ne  sjflendida  faae  canicula,  medicis  prœmia  expec- 

tant%bu9  mullum  amainlis.  Il  fait  là  sans  doute  allusion  au 


j 


S65 

gain  que  les  médecins  font  sur  les  malades.  Il  paroit 
cependant  par  son  poëme  221,  qu'il  y  avoit  à  la  Cour  une 
infirmerie  comme  dans  les  communautés,  et  par  consé- 
quent il  y  avoit  des  médecins,  des  chirurgiens,  etc.  Ce 
petit  détail  ne  déplaira-t-il  pas  à  quelques-uns  de  vos 
messieurs.  Dom  Mabillon  â  déjà  remarqué  que  le  droit  et 
la  médecine  sont  deux  sciences  sur  lesquelles  Alcuin  n'a 
point  fait  d'ouvrage.  Dois-je  dire  aussi  un  mot  de  l'archi- 
tecture ?  Cela  est  fort  stérile.  C'est  un  art  plutôt  qu'une 
science. 

Je  vous  supplie,  Monsieur,  de  me  faire  incessamment 
réponse  sur  tout  cela,  pt  de  continuer  vos  bontez  envers 
celuy  qui  fait  gloire  d'être  avec  bien  du  respect. 

Monsieur, 
Votre  très  humble  et  très  obéissant  serviteur. 

Le  Beuf. 
Ce  13  novembre  1733. 

J'ay  toujours  vos  deux  volumes  de  l'Académie  dont  je 
vous  suis  obligé. 
Je  salue  bien  humblement  Monsieur  Secousse. 

AU  DOS: 

A  Monsieur 
Monsieur  de  la  Curne  de  Sainte-Pallaye,  de  l'Académie 
des  Inscriptions  et  Belles  lettres,  rue  du  Grand- 
Chantier,  proche  les  Enfants-Rouges, 

à  Paris. 

XIV 

Monsieur, 

Je  me  croy  obligé  de  vous  donner  avis  qu'il  m'est  revenu 
de  Paris  qu'on  avoit  oublié  Dom  Bernard  de  Montfaucon 
dans  la  oistribution  de  mon  petit  ouvrage.  Il  a  encore 
assuré  le  6  de  ce  mois  qu'il  avoit  été  oblige  de  l'emprunter 
pour  le  lire.  Celui  qui  m'écrit  cela  connoît,  à  ce  qu'il  me 
mande,  M.  Boindin,  procureur  du  Roy  du  domaine,  lequel 
s'est  plaint  à  lui  qu'on  l'ait  aussi  oublié  dans  cette  occa- 
sion. Vous  voyez.  Monsieur,  que  le  libraire  n'a  pas  été 
exact  à  faire  votre  liste,  ou  bien  la  liste  qu'on  lui  avoit 
donné  de  Messieurs  les  Académiciens  étoit  imparfaite. 

Je  suis  mortifié  du  mauvais  temps  qu'il  vient  de  faire 
ces  jours  derniers.  Sans  cela.  Monsieur,  j'aurois  eu  l'hon- 


268 

mes  mémoires  dressés  dès  l'an  1716,  qu'il  y  en  a  un  petit 
qui  débute  ainsi  :  CM  àommenche  li  chaiieaux  peraltus 
compiliez  et  ordenez  d^un  moigne  de  l  ordre  de  CAarlreuse 
pour  une  nonnuine  de  l'ordre  de  Frontevau  smis  Beurrant. 
Mais  si  vous  passiez  jusqu'à  Saint-Corneille  de  Corapiègne, 
vous  en  trouveriez  un  grand  nombre  de  françois,  même 
des  anciens  poètes.  Si  vous  y  alliez  en  chaise,  j'irois  bien 
volontiers  avec  vous,  quoique  je  les  aie  déjà  tenus  en  1729. 
Vous  sçavez  qu'il  n'y  a  que  six  lieues  de  Chaalis  à  Com- 

Êiècne.  On  ma  dit  que  c'est  le  lieu  de  l'exil  de  Dom  Félix 
odin,  continuateur  du  Gallia  ckristiana. 
'  Je  n'ay  point  encore  reçu  de  nouvelles  de  M.  le  Prési- 
dent Bouhier,  touchant  la  vente  de  nos  exemplaires.  Peut- 
être  est-on  aussi  peu  curieux  à  Dijon  qu'à  Auxerre,  et 
qu'il  prévoit  que  la  vente  iroit  mal.  Quelque  livre  que  c« 
soit,  pourvu  qu'il  soit  curieux  et  de  défaite,  je  me  résou- 
drai a  le  tirer  d'Hollande,  en  donnant  papier  pour  papier. 
Et  pour  supplément  de  ce  qui  est  icy  sans  débit,  je  pourrai 
envoyer  au  sieur  Guérin  une  pièce  de  vin.  Mais  il  faut 
encore  attendre  un  peu. 

J'ay  l'honneur  d'être  avec  bien  du  respect  et  une  parfaite 
reconnaissance. 

Monsieur, 
Votre  très  humble  et  très  obéissant  serviteur. 

Le  Beuf. 
Auxerre,  ce  vendredi  19  novembre  1734. 

Je  suis  infiniment  obligé  à  M.  Secousse  du  soin  qu'il 
s'est  donné  pour  la  distribution  de  ma  prose.  Un  des  voi- 
sins de  M.  RoUin  et  son  amy  vient  de  m'écrire  qu'il  Ta 
reçue. 

Vous  avez  dû.  Monsieur,  ajouter  à  vos  mémoires  ce  que 
j'av  eu  l'honneur  de  vous  dire,  scavoir  qu'il  existe  dans 
'abbaye  de  Notre-Dame  de  Soissons  un  manuscrit  d'un 
auteur  poëte  françois,  que  je  ne  trouve  ny  dans  la  Croix 
du  Maine  ny  dans  le  Catalogue  des  poëtes  françois  des 
xn*  et  xm*  siècles.  Il  se  nomme  Gaucher  de  Coincy,  ilétoit 
religieux  de  Saint-Médard  au  xn*  siècle  ;  sa  poésie  est  sur 
les  miracles  de  Notre-Dame  de  Soissons. 

J'ai  oublié  de  vous  annoncer  la  réception  du  1*'  volume 
de  M.  l'abbé  du  Bos.  Je  l'ai  lu  presque  en  entier;  j'y  trouve 
à  deux  ou  trois  endroits  des  preuves  que  les  plus  scavants 
critiques  peuvent  quelque  fois  mettre  à  côté  sur  des  choses 
incidentes.  Parlant  par  exemple  (p.  11)  de  Sulpice  Sévère, 


209 

auteur  de  la  Vie  de  Saint  Martin,  il  le  confond  avec  un 
Sulpice,  évêque  de  Bourges.  Et  dans  un  autre  endroit, 
p.  357,  il  employé  le  témoignage  de  saint  Ouen,  vie  de 
Saint  Eloy,  ou  se  trouve  un  mot  dans  un  sens  qui  ne  con- 
vient pas. 

M.  le  Président  Bouhier  m'a  fort  prié  de  déterrer  un 
passage  cité  comme  d  Eginard  par  M.  l'abbé  de  Vertot, 
t.  2  des  Mémoires  de  votre  Académie,  p.  648  :  Et  sicut  in 
Francia  mas  esl,  superposito  hgneo  culmi7ie.,.,  il  dit  qu'on 
ne  le  trouve  point  dans  Eginhard.  Serait-il  dans  votre 
manuscrit  Vita  CaroH  magni  ? 

AU  dos: 

A  Monsieur, 
Monsieur  de  la  Curne  de  Sainte-Pallaye,  de  l'Académie 
des  Inscriptions  et  Belles-Lettres,  rue  du  Grand- 
Chantier,  proche  les  Enfans-Rouges, 

à  Paris. 


NOTES 

SUR   LES  USAGES,   CROYANCES  ET  SUPERSTITIONS 

DANS    LE8   PAYS   QUI    FORMEFTr   AUJOURD'HUI 
LE   DEPARTEMENT    DE    L*YOIVNE. 


TlavTa  pÊ£,  a  dit  Heraclite  :  tout  s  écoule,  tout  passe. 
Dans  leur  incessante  évolution,  les  Sociétés  humaines 
abandonnent  peu  à  peu  le  bagage  d'idées,  de  mœurs,  de 
préjugés  qui  leur  a  servi  pour  fournir  une  étape.  Quoi  de 
plus  naturel  I  Quand  un  vêtement  est  usé  ou  devenu  trop 
étroit,  pourquoi  le  conserver?  Encore  arrive-t-il  d'ordi- 
naire que  ce  chançement  n'est  qu'une  transformation.  Si 
la  trace  en  pouvait  être  suivie,  de  même  que  chez  les 
êtres  à  métamorphose  dont  les  formes  successives  ne  se 
substituent  que  peu  à  peu  les  unes  aux  autres,  on  retrou- 
verait presque  toujours  dans  les  usages  nouveaux  des 
restes  des  systèmes  religieux  ou  sociaux  qui  ont  précédé. 
Ce  qui  importe  toutefois,  au  milieu  de  cette  fluidité  fati- 
dique des  choses,  c'est  d'empêcher  que  le  passé  ne  s'obs- 
curcisse complètement,  en  transmettant  à  l'historien  futur 
des  matériaux  qui  lui  permettent  de  le  reconstituer.  De 
ce  point  de  vue,  les  faits  les  plus  futiles  en  apparence  ont 
leur  importance  relative.  Un  vestige  d'insecte  sur  un 
fragment  de  roche  a  souvent  une  valeur  pour  le  natura- 
liste. C'est  dans  cette  pensée  que  l'on  va  consigner  quel- 
ques-unes des  coutumes  et  des  croyances,  les  unes  sur 
leur  déclin,  les  autres  récemment  éteintes,  qui  ont  été 


274 

pendant  longtemps  florissantes  dans  te  milieu  que  nous 
habitons. 

Commençons  par  les  Usages  en  vigueur  à  Toccasion  de 
la  fête  la  plus  universellement  célébrée  dans  la  chré- 
tienté :  la  fôte  de  Noël. 

FÊTE    DE    NOËL. 

Dans  nos  contrées,  le  fond  du  cérémonial  concernant  la 
célébration  de  celte  fête  paraît  avoir  été  assez  uniforme. 
Ici  et  là  seulement  il  y  a  quelques  variantes  résultant  de 
l'importance  des  localités  et  du  caractère  de  leurs  habi- 
tants. A  Auxerre,  par  exemple,  ?ioël  était  fêté  pendant 
plusieurs  semaines  et  avec  une  allégresse  qui  revêtait 
différentes  formes.  Durant  tout  l'Avent,  dans  chaque 
famille  on  chantait  des  Noëls,  chants  qui  avaient  pour 
objet  de  décrire  les  principaux  épisodes  de  la  Conception 
et  de  la  naissance  du  Christ.  Ce  genre  de  chants,  fort 
répandu  dans  toutes  les  provinces  de  France,  remonte 
très  haut  :  ils  étaient  en  patois,  la  Vierge  seule  ayant  le 
privilège  de  s'exprimer  en  latin.  C'était,  paraît-il,  un 
débris  des  anciens  Mystères  qui  se  jouaient  à  l'intérieur 
ou  à  la  porte  des  églises.  A  Auxerre,  la  veille  de  la  nais- 
sance du  Christ,  les  Noëls  avaient  un  regain  de  joyeuseté 
toute  nouvelle.  Dans  chaque  maison,  la  famille  groupée 
devant  l'âtre,  oii  brûlait  la  plus  grosse  bftche  de  la  pro- 
vision d'hiver,  dite  bûche  de  Noël,  attendait  la  niesse  de 
minuit  en  tournant  et  mangeant  des  crêpes,  qu'on  arro- 
sait de  vin  chauffé  dans  le  pichet  ou  choupignot  (petite 
cruche  de  terre).  Au  retour  de  la  messe,  nouvelles  réjouis- 
sances :  on  faisait  alors  le  réveillon,  collation  digne  de 
Messer  Gaster,  qui  se  composait  surtout  de  boudins  et  de 
saucisses,  le  tout  associé  de  breuvaige  sempiternel,  comme 
disait  Rabelais. 

Dans  l'Avallonnais,  les  Noëls  et  le  Réveillon  étaient 
aussi  en  usage.  Il  paraît  même  que  dans  la  plupart  des 
villages  ces  coutumes  étaient  toujours  vivaces,  il  y  a  peu 
d'années  :  peut-être  le  sont-elles  encore  aujourd'hui.  A  la 
différence  des  Noëls  auxerrois,  qui  avaient  la  marque 
champenoise,  venant  de  recueils  imprimés  h  Troyes,  les 
NoëU  avallonnais  avaient  un  caractère  bourguignon  :  ils 


J7« 

étaient  presque  tous  tirés  du  Recueil  de  la  Mounoye  (1). 
On  a  prétendu  que  les  Noëls  autres  que  ceux  du  poète 
Dijonnais  avaient  un  montant  d'épices  qui  ne  se  rencontre 
pas  dans  ces  derniers.  La  vérité  est  pourtant  que  les 
chants  de  la  Monnoye  ne  sont  pas  toujours  exempts  d'une 
certaine  liberté  grivoise,  à  preuve  ces  deux  couplets 
entr  autres  : 

I*'  NoBL.  —  Les  Muses  (5^  couplet). 

Venus  dans  la  Judée,  ils  n'eurent  point  de  cesse. 
Montrez-nous,  criaient-ils,  votre  roi  tout  petit. 

Hérode,  tout  de  glace, 

Quand  il  ouit  cejmot, 

Pissa  dans  sa  culotte 
De  peur. 

V«  Noël  (2«  couplet). 

A  la  Nativité 

Chantons,  je  vous  supplie. 
Une  vierge  a  porté 
Neuf  mois  le  rruit  de  vie. 
Le  Saint-Esprit  fit  là 
Une  œuvre  bien  subtile. 

Après  tout,  ne  nous  offusquons  pas  plus  que  ne  fai- 
saient nos  pères  de  ces  grains  de  moutarde  qui  étaient 
comme  l'assaisonnement  du  réveillon.  Là  où  nous  voj^ons 
un  excès  de  légèreté  et  presque  une  manière  d'impiété, 
nos  ancêtres  apercevaient  seulement  une  innocente 
malice  dont  ils  ne  songeaient  qu'à  s'ég:ayer.  Leur  foi  était 
celle  du  charbonnier.  La  gaieté  que  faisait  naître  en  eux 
telle  ou  telle  plaisanterie  sur  les  choses  de  la  religion 
était  toute  de  surface  :  leur  croyance  n'en  était  nullement 
entamée.  C'était  des  frondeurs  qui,  dans  certaines  occa- 
sions, donnaient  carrière  à  l'esprit  de  la  race,  mais  qui 
n'en  allaient  pas  moins  ensuite  entendre,  en  se  signant, 
le  sermon  de  leur  curé. 

Pour  revenir,  dans  TAvallonnais,  de  même  qu'à  Auxerre 


(i)  Ces  Noëls  de  la  Monnoye,  a  dit  Sainte-Beuve,  étaient  comme 
les  chœurs  lyriques  de  ces  vieux  mystères  de  la  Nativité  et  de  la 
Conception,  qui  étaient  fort  de  sa  connaissance,  et  il  les  a  faits 
avec  un  talent  et  un  sel  dont  il  n'y  a  pas  vestige  dans  les  an- 
ciennes pièces.  (De  Tesprit  de  malice  au  bon  vieux  temps.) 


273 

(on  peut  dire  même  que  partout),  dans  ]a  soirée  de  la 
messe  de  minuit,  on  mettait  dans  le  foyer  une  bûche 
colossale  «  lai  sûche  de  Noël  »,  laquelle  ne  devait  se  con- 
sumer que  peu  à  peu  chaque  jour  et  durer  jusqu'à  la  fête 
des  Rois.  Tandis  qu'elle  flambait,  on  entonnait  un  de  ces 
Noëls  commençant  ainsi  : 

GuiUo,  pran  ton  tamborin  ; 
Toi,  pran  tai  fleute,  Robin  ; 
Au  son  de  ces  instrumen, 
Ture,  lure  lu,  pata  patapan, 
Au  son  de  ces  instruman, 
Je  diron  Noêi  gaiman, 


ou  bien  : 


Ai  lai  Nativitai 
Chanton,  je  vo  supplie  ; 
Le  Varbe  ammaillolai 
Jusau'ai  no  s*humiiie. 

* 

ou  bien  encore  : 

Je  n'oblirai  j aimai  le  prône 
Qne  devé  Noêi,  l'an  passé, 
Notre  curé,  messire  Antone, 
No  fi  du  prophète  Elizai. 

On  se  rendait  ensuite  à  la  messe  de  minuit.  Après  la 
messe,  la  famille  revenait  se  gaudir  de  nouveau.  Hais 
avant  de  s'y  reprendre,  le  maître  de  la  maison  allait 
donner  à  manger  aux  hôtes  de  l'étable.  Opération  redou- 
table ;  car,  dans  cette  nuit-là,  les  bêtes  avaient  le  don  de 
la  parole  et  de  la  prescience.  Elles  causaient  entre  elles, 
et  le  maître  fermait  l'oreille,  crainte  d'entendre  des  repro- 
ches à  son  adresse,  ou,  qui  pis  est,  Tannonce  de  mal- 
heurs qui  devaient  le  frapper  (i). 


(i)  Cette  attribution  de  la  faculté  de  la  parole  aux  animaux  se 
rencontre  chez  beaucoup  de  peuples  primitifs.  Les  Nègres  pré- 
tendent que  si  le  singe  ne  parle  pas,  c'est  par  un  calcul  de  paresse, 
pour  ne  point  travailler.  Les  Kamtchadales  disent  que  si  le  chien 
ne  se  sei*t  plus,  comme  jadis,  du  langage  articulé,  c'est  par  fierté 
rancuneuse,  depuis  le  jour  où  les  parents  du  dieu  Koutka  ne  ré- 
pondirent pas  à  certaines  questions  qu'ils  leur  posaient.  Le  genre 
fable,  d'ailleurs,  qu*on  rencontre  dans  les  plus  anciennes  littéra- 
tures, notamment  dans  l'Inde,  a  pour  fondement  cette  croyance 


ru 

Les  rations  distribuées  au  plus  vite,  le  mattre  s'em- 
pressait de  quitter  l'étable  et  de  rentrer  en  appelant  son 
voisin  : 

Voisin,  ç'à  fai, 

Lé  troi  messes  sont  dite, 

Deus  heure  on  senai 

Le  boudin  è  couite 

L'andouillo  a  prôte,  allon  déjeunai. 

On  se  mettait  ensuite  à  table  et  Ion  faisait  le  réveillon. 
Le  matin  venu,  on  se  séparait  après  avoir  chanté  : 

Antron  dans  lai  bergerie 
Voù,  po  no  sauvai  tretô, 
Jesu  a  nui  de  Mairie, 
Prion-ie  qu'ai  no  récure 
Depeu  lai  tète  es  airto  ; 
Qu*ai  remaisse  nos  ordure 
Aifin  que  je  sein  bé  nô  (nets). 

En  Puisaye,  tout  au  rebours  de  ce  qui  se  passait  dans 
TAvallonnais,  la  bûche  de  Noël,  une  fois  allumée,  devait 
brûler  sans  interruption,  afin  que  la  Vierge  put  s'y 
chauffer  et  changer  renfant  Jésus.  Malheur  à  celui  qui 
l'eût  tisonnée:  en  punition  de  son  méfait,  il  lui  fût  venu 
infailliblement  des  furoncles  à  cette  partie  du  corps  que 
les  Anglais  appellent  tinnommable. 

Dans  certains  pays  de  la  même  région,  à  Ronchères, 
Saint-iMartin,  Seplfonds,  au  premier  coup  de  la  messe  de 
minuit,  on  plaçait  sur  le  feu  l'extrémité  d'un  tronc  d'ar- 
bre, et  l'on  veillait  à  ce  que  le  bois  brûlât  constamment 
pendant  les  trois  jours  de  la  fête  de  Noël  :  après  quoi,  on 
recueillait  le  charbon  qui  restait,  afin  de  prémunir  la 
maison  contre  le  tonnerre. 

Dans  certaines  localités  de  la  Puisaye, -à  Bléneau,  à 

que  les  animaux  parlent  et  raisonnent.  On  pourrait  même  citer 
nombre  de  faits  lires  de  l'histoire  légendaire  du  moyen  âge  et  de 
plusieurs  des  siècles  qui  ont  suivi.  Quand  saint  François  d'As- 
sises entreprenait  de  convertir  le  loup  de  Gubbio,  quand  il  cher- 
chait à  apprivoiser  des  tourterelles  sauvages  et  prêchait  les 
hirondelles  «  ses  somrs  »,  quand  le  clergé  tout  entier  invitait, 
sous  peine  d'excommunication,  les  animaux  nuisibles  aux  ré- 
coltes à  se  retirer,  c'est  apparemment  que  tous  considéraient  les 
êtres  qu'ils  prenaient  à  partie  comme  étant  en  état  de  comprendre 
le  langage  et  les  menaces  qu'ils  leur  adressaient. 


arr» 

Lavau,  les  bergères  offraient  un  pain  bénit  à  la  messe  de 
minuit  pour  obtenir  du  ciel  que  les  loups  ne  mandent 
pas  leurs  moutons  pendant  l'année.  A  Bléneau,  on  ajou- 
tait parfois  à  cette  offrande  des  agneaux  premiers-nés  de 
la  saison. 

A  Saint-Florentin,  les  bergers  amenaient  à  la  messe 
de  minuit  un  agneau  tout  enrubanné,  et  le  conduisaient 
à  Tautel,  en  faisant  claquer  leurs  fouets,  pour  le  faire 
bénir  (1). 

FÊTE     DES    ROIS. 

Aux  fêtes  de  Noël  succédait  celle  des  Rois.  Le  jour  de 
VEpipbanie,  dans  chaque  famille  on  se  partageait  un 
gâteau  qui  contenait  une  fève.  Celui  qui  tombait  sur  la 
tranche  oii  se  trouvait  la  fève  était  proclamé  rot.  Dès  qu'il 
buvait,  sa  rovauté  été  acclamée  aux  cris  de  : 

Le  Roi  boit,  le  Roi  boit, 
Quand  il  a  bu,  il  n*a  plus  soif. 

Le  Roi,  une  fois  sacré,  choisissait  une  Reine.  L'un  et 
Fautre  (à  tout  le  moins  le  premier),  devaient  ensuite 
donner  une  petite  fête  à  leurs  sujets  en  manière  de 
joyeux  avènement. 

A  Auxerre,  le  soir  du  jour  où  l'on  tirait,  suivant  le 
terme  consacré,  le  gâteau  des  Rois,  il  était  d'usage, 
parmi  les  jeunes  filles,  d'aller  par  groupes,  faire  au 
dehors  une  quête  qui^s'appelait  la  part  a  Dieu.  Un  groupe 
se  composait  ordinairement  de  cinq  à  six  quêteuses.  Cha- 
cune d  elles  s'enveloppait  la  tête  d  une  mante  h  capuchon 
assez  fermée  pour  qu'on  ne  puisse  pas  la  reconnaître. 
Ainsi  équipées,  à  la  nuit  tombante,  elles  se  dirigeaient, 
anier  neut  au  bras,  vers  les  maisons  amies.  Arrivées  à 
a  porte,  elles  chantaient  en  chœur,  d'une  voix  aussi 
déguisée  que  possible,  ce  coup'et: 

Bonjouv,  dame  de  céan, 
Vous  et  votre  compagnie, 
Si  je  viens  ici  présent 
Ce  n^est  pas  par  gourmandise, 


(i)  Cette  procession  des  bergers  était  comme  une  reproduction 
partielle  des  scènes  que  représentait  l'Eglise  naissante  quand,  au 


K 


276 

Mais  c'est  pour  Tamour  de  Dieu. 
Donnez-nous  la  part  à  Dieu. 
Si  vous  ne  voulez  la  donner 
Ne  nous  faites  point  attendre, 
Car  il  fait  bien  froid  :  Voyez, 
J'ai  ma  camarade  qui  tremble, 
Et  nous  tremblons  bien  tous  deux. 
Donnez-nous  la  part  à  Dieu. 

A  ce  chanta  suivi  de  cette  requête  humblement  psalmo- 
diée :  «  La  part  à  DieUy  ma  bonne  dame,  s  il  vous  plaît  t  » 
la  porte  s'ouvrait  d'elle-même,  et  les  quêteuses  étaient 
introduites  avec  prière  de  recommencer  leur  couplet.  Ce 
n'était  pas  tant  pour  en  apprécier  derechef  la  mélodie  que 
dans  Tespoir  de  reconnaître  les  quêteuses,  que  Tinvitation 
leur  était  adressée.  Si  la  nouvelle  exécution  ne  les  démas- 
quait pas,  cent  ruses  étaient  mises  en  œuvre.  Interdiction 
absolue  toutefois  de  soulever  la  mante.  Quoiqu'il  en  fôt, 
reconnues  ou  non^  les  quêteuses  arrivaient  à  leurs  fins, 
et  ne  s'en  allaient  jamais  sans  emporter  dans  leurs  paniers 
la  part  à  Dieu  (1). 

A  Rebourseaux,  il  y  a  cinq  ou  six  ans  encore,  la  veille 
des  Rois,  les  jeunes  cens,  décrétant  sans  doute  pour  ce 
jour-là  une  restauration  monarchique,  se  livraient  à  une 


lieu  de  célébrer  les  fêtes,  elle  les  dramatisait  et  les  jouait,  dans 
le  sens  propre  du  mot,  pour  en  rendre  l'elTet  plus  saisissant. 
A  Noël,  par  exemple,  on  ngurait  dans  Téglise  la  crèche,  les  ber- 
gers, les  masses,  le  bœuf  et  Tâne  réchautiant  Tenfant  Jésus.  Les 
anciens  Mystères,  aussi  bien,  sont  sortis  de  cet  ordre  d'idées. 

(1)  l\  existait  anciennement  en  Grèce,  et  particulièrement  chez 
les  Rhodiens,  un  usage  qui  n'était  pas  sas  analogie  avec  celui-ci  : 
c'était  la  Quête  de  l" hirondelle,  A  une  certaine  époque  de  l'année 
les  enfants  allaient  chanter  aux  portes  :  «  Elle  est  venue,  elle  est 
venue,  Thirondelle,  amenant  les  belles  saisons  et  la  belle  année  : 
blanche  sur  le  ventre,  et  sur  le  dos  noire.  Ne  tireras-tu  pas, 
hors  de  ta  grasse  maison,  un  panier  de  figues,  et  un  gobelet  de 
vin,  et  une  éclisse  de  fromage,  et  du  froment?  L'hirondelle  ne 
refuse  pas  même  un  petit  gâteau.  Est-ce  que  nous  nous  en  irons? 
ou  bien  aurons-nous  quelqne  chose?  Si  tu  nous  donnes,  nous 
nous  en  irons;  sinon,  nous  ne  laisserons  pas  la  place  :  ou  nous 
emporterons  la  porte,  ou  le  dessus  de  la  porte,  ou  bien  la  femme 
qui  est  assise  là-dedans.  Elle  est  petite,  la  femme,  et  nous  l'em- 
porterons aisément.  Allons,  donne,  si  peu  que  tu  nous  donnes, 
ce  sera  beaucoup.  Ouvre,  ouvre  la  porte  à  l'hirondelle,  car  nous 
ne  sommes  pas  des  vieillards,  nous  sommes  de  petits  enfants.  » 


277 

quête  qu'ils  appelaient  courir  la  grianUe,  Précédés  d'un 
tambour  et  d'un  violon,  ils  se  rendaient,  munis  de  seaux 
et  de  paniers,  dans  chacune  des  maisons  du  pays,  deman- 
dant vin,  lapins,  poulets,  andouilles,  en  un  mot  tout  ce 
qu'on  voudrait  bien  leur  donner,  soit  comme  liquide,  soit 
comme  comestibles.  Le  produit  de  la  quête  était  ensuite 
joyeusement  absorbé  par  eux  au  milieu  de  toasts  en  l'hon- 
neur des  donateurs. 

AGUILANNEUF. 

De  cette  coutume  on  pourrait  rapprocher  celle  de 
Y Âuguilanneuf^  qui,  bien  que  le  nom  n'en  ait  pas  été  con- 
serve, n'en  est  pas  mçins  en  pratique  aujourd'hui  encore 
sur  plusieurs  points  du  département.  VAguilanneufcon- 
sisle  en  demande  d'étrennes  faite,  le  jour  de  l'an,  par  des 
bandes  d'enfants  et  de  femmes  (nécessiteux  toutefois  ou 
se  faisant  tels  dans  la  circonstance),  qui  assiègent  les 
portes  des  gens  aisés.  Cet  usage  dérive  d'une  vieille  fêle 
druidique  dans  laquelle,  le  premier  jour  de  l'année,  on 
distribuait  au  peuple  le  gui  que  les  prêtres  avaient  céré- 
monieusement coupé  sur  les  chênes  avec  une  faucille 
d'or.  Ce  gui,  après  avoir  été  bénit  et  consacré,  était  réparti 
en  criant  :  «  Au  gui  l'an  neuf^  »  pour  annoncer  une 
année  nouvelle.  Plus  lard,  l'usage  s'élant  transformé 
d'une  façon  tout  utilitaire,  on  alla,  en  remplacement  du 
gui  que  ne  donnaient  plus  les  prêtres  de  la  religion  nou- 
velle, demander  des  étrennes  aux  laïques  au  cri  de  : 
Aguilanneuf.  Cette  quête  eut  beau  être  proscrite  par  les 
Synodes  à  cause  de  la  licence  et  du  scandale  dont  elle 
était  accompagnée,  elle  ne  s'en  perpétua  pas  moins. 
L'étiquette  changea,  mais  l'abus  persista. 

CARNAVAL. 

La  fête  des  Rois  était,  il  y  a  une  trentaine  dannées 
encore,  l'ouverture  du  Carnaval.  Bien  que  le  mot  signifie, 
suivant  Ducange,  chair  s'en  va  (carne-à-val),  cette  pers- 

Eective  de  la  fin  des  franches  lippées  était  loin  d'assom- 
rir  nos  ancêtres.  Tout  au  contraire,  ils  y  puisaient  une 
sorte  d^ébriété  insouciante  qui  leur  faisait  prendre  pour 
devise  le  carpe  diem  du  sage  de  Tibur.  C'était  alors  que 

4884  XIX 


278 

commençaient  les  mascarades»  les  batteries  de  tansiioor 
et  autres  réjouissances  qui  se  continuaient  jusqu'au  mer- 
credi des  cendres.  Durant  tout  ce  temps,  dans  nos  con- 
trées, partout  ou  presque  partout  (vilies  et  villages),  des 
jeunes  gens  costumés  et  masqués  se  rendaient,  par  grou- 
pes de  quatre  ou  cinq,  dans  des  maisons  où  femmes  et 
filles  étaient  réunies  pour  travailler  et  causer,  autrement 
dit  faire  la  veillée.  La  venue  des  masques,  comme  on 
appelait  ces  groupes,  était  l'occasion  de  joyeusetés,  de 
lazzis,  d'ordinaire  fortement  épicés. 

A  Saint-Florentin,  indépendamment  de  ces  incursions 
grivoises,  il  y  avait  un  autre  usage,  celui  du  sabot.  Voici 
en  quoi  il  consistait:  Quelques  individus  déguisés  et 
masqués,  munis  de  trois  dés  renfermés  dans  un  cornet,  et 
d'un  sabot  d'enfant  contenant  de  l'argent,  allaient  dans 
les  cafés  et  maisons  particulières  où  se  tenaient  des  réu- 
nions. A  leur  entrée,  celui  qui  portait  le  sabot  le  déposait 
sur  la  table  où  allait  commencer  le  jeu.  La  personne  de 
la  réunion  qui  débutait»  mettait  sur  le  tapis  la  somme 
qu'elle  voulait  jouer.  A  elle  seule  il  appartenait  d'en  fixer 
le  chiffre  :  les  routeurs  de  sabot  étaient  tenus  de  l'accepter, 
quelle  qu'elle  fût,  sans  mot  dire,  ayant  pour  tout  privi- 
lège de  n'être  pas  engagés  par-delà  la  somme  contenue 
dans  le  sabot.  Quand  lenjeu  était  formé,  le  masque  qui 
portait  le  cornet  le  présentait  au  joueur,  lequel  faisait 
rojnler  les  dés  sur  la  table.  Le  masque  reprenait  ensuite 
le  cornet  et  se  livrait  à  une  opération  semblable.   Le 

Sagnant  était  celui  qui  avait  obtenu  le  plus  grand  nombre 
e  points. 

Deux  troupes  de  routeurs  de  sabot  venaient-elles  à  se 
rencontrer  (et  cela  arrivait  fréquemment,  non  dans  les 
maisons  particulières,  où  Ton  évitait  ces  rencontres,  mais 
dans  les  établissements  publics),  aussitôt  toute  partie 
était  suspendue,  et  une  sorte  de  duel  s'engageait  entre 
les  deux  troupes  de  masques,  qui  souvent  se  pourchas- 
saient. Momon  I  Momon  l  criait-on  de  part  et  d'autre,  c'est- 
à-dire  lutte  à  outrance  de  sabot  contre  sabot,  la  somme 
contenue  dans  le  moins  opulent  devant  faire  le  montant 
de  l'enjeu.  Quand  les  dés  avaient  parlé,  la  troupe  qui 
avait  perdu  devait  céder  la  place  à  l'autre  et  se  retirer. 
Mais  souvent,  le  sabot,  selon  le  mot  consacré,  était  à 


279 

double  fond,  c'est-à-dire  que  la  troupe  vaincue  avait  eii 
poche  une  somnme  de  réserve.  Elle  ne  faisait  alors  qu'une 
fausse  sortie,  juste  le  temps  de  changer  de  costume,  et 
revenait  à  la  cnarge.  La  chasse  que  se  livraient  ces  rou- 
leurs  de  sabot  était  à  tel  point  endiablée  qu'ils  s  attaquaient 
même  dans  les  rues,  jouant  leur  va-tout  sur  un  escalier, 
sur  le  pavé  même,  à  la  lueur  d'un  réverbère  ou  d'une 
lanterne  tenue  sourde  jusqu'à  la  rencontre  de  lennemi. 
Les  sommes  déposées  dans  les  sabots  étaient  variables 
selon  rheure  de  la  soirée  et  la  position  des  rouleurs.  En 
général  elle  oscillait  entre  60  ei  100  fr.  Les  enjeux  des 
simples  joueurs  allaient  de  1  à  5  et  même  10  fr. 

Quand  arrivait  l'époque  dite  des  Jours  gras,  la  gaîté, 
qui  déjà  s'était  donné  carrière,  achevait  de  faire  explo- 
sion. Du  haut  en  bas  de  l'échelle  ce  n'était  plus  que  facé- 
ties, divertissements  sans  bride,  festins  pantagruéliques 
à  la  suite  desquels  chaque  convive  eut  pu  dire,  comme 
Tabbé  de  Voisenon  en  sortant  de  table  :  «  Ne  me  touchez 

Sas,  car  je  répandrais.  »  On  organisait  des  cavalcades, 
es  retraites  au  flambeau,  auxquelles  participaient  toutes 
les  classes  de  la  société.  Indépendamment  des  promenades 
solennelles  de  bœufs  gras  (malheureux  triomphateurs 
qui  ont  dégénéré  d'abord  en  moutons,  puis,  de  nos  jours, 
en  harengs  saurs)»  circulaient,  montés  sur  le  chariot  de 
Thespis,  des  acteurs  bouffons  qui  s'arrêtaient  ça  et  là 
pour  jouer  des  soties. 

CHEVAUCHÉE   DE    l\\NE. 

A  ces  représentations  d'un  caractère  inoffensif  se  joi- 


satyre  en  action  s'appliquait 

lièrement  aux  couples  conjugaux.  Quand,  pendant  l'année, 
quelque  ménage  s'était  signalé  par  des  scènes  de  vio- 
lence, le  mardi  gras  ou  le  mercredi  des  cendres,  deux 
individus,  portant  par  à  peu  près  le  costume  du  mari  et 
de  la  femme  que  l'on  voulait  stigmatiser  montaient  dos  à 
dos  sur  un  flne.  De  place  en  place  le  cortège  s'arrêtait  et 
représentait  par  le  colloque  et  par  la  nrimique  les  scènes 
qui  s'étaient  passées  dans  le  gynécée.  11  y  a  peu  de  temps 


280 

encore  que  ce  genre  de  joyeusetés  sanglantes  était  fort  en 
honneur  à  Saint-Florentin.  Il  Tétait  aussi  dans  plusieurs 
autres  pays,  à  Flogny,  dans  certaines  localités  de  la  Pui- 
saye,  notamment  à  Lavau.  En  Puisaye,  depuis  que  ces 
démonstrations  satyriques  sont  abandonnées,  les  jeunes 
gens  se  dédommagent  en  promenant  sur  Tâne  tous  les 
nommes  mariés  de  la  Commune,  le  premier  jusqu'à  la 
porte  du  second,  le  second  jusqu'à  celle  du  troisième,  et 
ainsi  de  suite.  Par  ce  moyen  les  apparences  sont  sauves. 
Inégalité  vient  au  secours  de  la  fraternité. 

Cette  cérémonie  grotesque  de  la  chevauchée  de  Tâne 
n*est,  au  reste,  que  le  prolongement  d'un^usage  autrefois 
très  répandu  et  prescrit  même  en  manière  de  peine,  par 
certaines  coulumes.  C*est  ainsi  qu'on  lit  dans  la  Coutume 
de  Senlis,  de  l'année  1375  : 

«  Les  maris  qui  se  laissent  battre  par  leurs  femmes  seront 
contrains  et  condemnez  à  chevaucher  un  âne,  le  visaige  par 
devers  la  queue  dudit  âne.  » 

De  même  dans  le  Coutume  de  Saintonge'  (année  1404), 
et  dans  celles  de  Dreux  (année  1417).  A  Vemon,  un  voi- 
sin chevauchait  pour  le  mari  en  proclamant  son  nom. 
Dans  quelques  pays  c'était  la  femme  qui  était  promenée 
sur  un  âne  que  le  mari  conduisait  par  la  bride  :  la  femme 
montée  à  rebours  et  tenant  la  bête  par  la  queue. 

Comme  pendant  à  la  chevauchée  de  Tfine,  existait  une 
autre  coutume  qui  se  mettait  en  jeu,  non  pas  seulement 
pendant  le  carnaval,  mais  indifféremment  à  toutes  les 
époques  de  Tannée,  selon  que  les  circonstances  s  y  prê- 
taient. On  veut  parler  du  charivari, 

CHARIVARI. 

Le  charivari  est  loin  d'être  d'invention  moderne,  En 
remonlant  à  plusieurs  siècles  en  arrière  on  le  voit  en  pra- 
tique. Primitivement,  il  consistait  en  un  tintamarre  infer- 
nal composé  de  bruits  d'instruments  sonores  et  discor- 
dants (tels  que  poêles,  casseroles,  chaudières,  sonnettes, 
sifflets),  d<^  cris  el  de  huées.  Il  avait  pour  but  de  tourner 
en  dérision  les  gens  qui  se  mariaient  dans  un  âge  inégal, 
et  ceux  qui  contractaient  un  second  ou  troisième  mariage. 
Ses  inspirations  étaient  tellement  égalitaires,  que  les 
Reines  mêmes^  dit  Merlin,  dans  son  Répertoire,  n  étamU 


284 

pas  épargnées.  L'usage  en  était  si  répandu  et  autorisé 
que,  diaprés  Etienne  Boucher,  dans  certaines  juridic- 
tions, par  exemple  dans  le  ressort  de  Beaune,  les  juges 
avaient  condamné  de  nouveaux  mariés  à  payer  les  frais 
d'un  charivari.  Vainement  ce  genre  de  réjouissance  fut-il 
interdit  sous  peine  d'excommunication  par  le  Concile  de 
Tours  (1445),  de  même  que  par  des  arrêts  de  Parlements 
et  des  règlements  de  police,  on  n'en  continua  pas  moins 
de  s'y  adonner  (1). 

Avec  le  temps,  le  charivari  devint  plus  complexe.  Sui- 
vant les  époques  et  les  localités,  il  pnt  diflérentes  formes, 
et  s'étenoit  même  à  d'autres  cas  que  ceux  auxquels  il 
était  d'abord  circonscrit.  On  pouvait  toutefois  !e  réduire 
à  deux  modes  principaux  :  le  charivari  en  acitony  et  le 
charivari  écrit  ou  chanté. 

Le  charivari  en  action  consistait,  comme  on  vient  de  le 
voir,  en  bruits  d'instruments  cacophoniques  et  de  cris 
portés  jusqu'à  la  sauvagerie.  Il  avait  lieu  ordinairement 
pendant  trois  jours  consécutifs,  et  se  faisait  en  passant  et 
repassant  devant  l'habitation  des  malheureuses  victimes 
qu'on  voulait  persiffler. 

Le  charivari  écrit,  soit  en  prose,  soit  en  vers,  était  une 
satyre  ordinairement  façonnée  à  la  diable,  qu'on  lisait 
dans  les  principales  places  et  rues  (surtout  devant  la 

f)orte  de  celui  contre  lequel  elle  était  dirigée),  ou  que 
'on  se  contentait  de  glisser  secrètement  sous  les  portes 
ou  dans  les  poches  des  passants. 

En  certains  endroits  encore,  notamment  à  Auxerre,  le 
charivari  participait  des  deux  modes.  Un  rapsode  de  ren- 
contre improvisait  une  chanson  (paroles  et  air)  sur  un 
fait  plus  ou  moins  burlesque.  Une  ronde  se  formait,  en- 
tonnant le  chant  avec  un  entrain  délirant  et  avec  accom- 
pagnement de  tous  les  instruments  employés  dans  le 
charivari  en  action. 


(1)  Un  arrêt  du  Parlement  de  Grenoble  proscrivit  les  charivaris 
sous  peine  de  prison,  de  500  livres  d*amende  et  d*une  punition 
corporelle.  Plusieurs  autres  Parlements  ont  également  prononcé 
des  peines  plus  ou  moiqs  graves  contre  les  auteurs  de  charivaris. 

Une  sentence  de  police  du  Châlelet  (13  mai  1135)  faisait  dé- 
fense à  tous  bourgeois  et  habitants  de  Paris  d*exciter  le  soir  et 
la  nuit  une  émotion  populaire  pour  faire  des  charivaris,  à  peine 
de  100  livres  d*amende. 


382 

Aujourd'hui  les  charivaris  ne  sont  plus  chez  nous  qu*à 
rétat  de  souvenir.  L'abandon  ne  peut  en  être  attribué 
complètement  à  larticle  479  du  Code  pénal,  qui  interdit 
les  bruits  ou  tapages  injurieux  ou  nocturnes,  puisqu'il  a 
subsisté  longtemps  même  après  que  cet  article  fut  édicté. 
L'honneur  en  doit  être  attribué  surtout  à  la  réforme  qui 
s'est  opérée  dans  les  mœurs.  Ne  négligeons  pas  de  le  por- 
ter à  notre  actif:  nous  ne  sommes  pas  si  riches  d'amélio- 
rations morales  que  nous  devions  nous  montrer  trop 
désintéressés. 

Dos  cérémonies  qui  terminaient  la  période  carnavales- 
que il  nest  pas  besoin  de  parler.  Il  y  a  peu  d'années 
encore,  dans  un  ^rand  nombre  de  pays,  le  mercredi  des 
cendres,  avait  lieu  ce  qu'on  appelait  l'enterrement  du 
carnaval.  Un  fantoche  en  paille,  revêtu  d'habits  de  deuil, 
baptisé  carnaval,  était  promené  solennellement  sur  un 
chariot  dans  les  rues  de  la  ville  ou  du  village.  De  dis* 
tance  en  distance  on  s'arrêtait  pour  lire  son  jugement  et 
sa  condamnation  à  mort.  Le  soir  venu,  le  cortège, 
éclairé  par  des  torches,  se  rendait,  soitsur  une  place,  soi  ta 
l'entrée  du  pays.  Là,  on  descendait  le  condamné  de  sa 
charrette  ;  on  le  plaçait  sur  un  petit  bûcher,  et  après 
avoir,  d'ordinaire,  prononcé  son  oraison  funèbre,  on  le 
brûlait,  en  poussant  des  sanglots  et  criant  avec  désespoir  : 
«  Carnaval  est  mort  !  Il  est  mort  le  pauvre  carnaval  I  » 
Il  ne  mourait  pas  si  bien  pourtant  qu'il  ne  put  revivre 
trois  semaines  après.  Le  jeudi  de  la  troisième  semaine 
de  carême,  en  eiTet,  carnaval  renaissait  de  ses  cendres 
pour  présider  pendant  la  journée  aux  nouveaux  accès  de 
joie  de  ses  fidèles  disciples. 

FÊTE   DES   BRANDONS. 

Autrefois,  il  y  a  de  cela  déjà  bien  longtemps,  il  était 
d'usage,  le  soir  du  premier  dimanche  de  carême,  de  se 
livrer  à  une  cérémonie  appelée  la  fêle  des  brandons.  Une 
foule  nombreuse  parcourait  la  campagne  en  dansant  et 
portant  des  brandons^  sorte  de  torches  faites  avec  de  la 
paille  tortillée.  Cette  procession  aux  flambeaux  avait 
pour  effet,  disait-on,  de  chasser  le  mauvais  air  des  vignes 
et  des  terres.  C'étaient,  en  somme,  les  restes  d'une  an- 
cienne fête  célébrée  dans  le  paganisme  en  l'honneur  de 


383 

l'agriculture.  De  cette  coutume  il  ne  subsiste  plus  rien 
dans  l'Yonne,  si  ce  n'est  Thabitude  où  Ton  est,  en  Pui- 
saye,  d'allumer  des  feux  de  joie  devant  les  portes  des 
habitants  qui  ont  pris  possession  d  un  nouveau  logement 
pendant  Tannée.  Manière  ingénieuse  de  les  forcer  à 
planter  la  crémaillère  ;  car  il  va  sans  dire  que  ceux  à  l'in- 
tention de  qui  s'allument  ces  feux  doivent  y  répondre  en 
offrant  des  gâteaux  et  des  rafratchissements. 

ÛALOTTES. 

Pareil  usage  se  rencontre  aussi  aujourd'hui,  et  suivant 
un  programme  plus  large,  à  Rebourseaux  et  à  Bouilly. 
Dans  ces  deux  Communes  voisines,  les  jeunes  gens,  ayant 
musique  el  tambour  en  tête,  vont  chez  les  nouveaux 
mariés  et  chez  leurs  pères  et  mères,  chez  les  nouveaux- 
nés  et  lés  nouveaux  résidents  pour  manger  ce  qu'on 
appelle  les  galottes.  Les  flottes  consistent  en  une  pâte 
frite  dans  l'huile  et  la  graisse.  Le  soir,  grand  bal,  auquel 
tous  les  habitants  sont  conviés. 

FEUX   DE  Ik  SAINT-JEAN. 

Une  autre  cérémonie  bien  mieux  conservée  parmi  nouSj^ 
dans  laquelle  le  feu  (cet  Agni  sacré  des  Aryas,  qui  a  tenu 
une  si  grande  place  dans  toutes  les  religions),  jouait  le 
principale  rôle,  est  celle  des  feux  de  la  Saint-Jean.  Le 
24  juin,  c'est-à-dire  le  jour  de  la  fête  du  saint  de  ce  nom, 
on  allumait  avec  plus  ou  moins  de  solennité  des  feux  de 
fagots  et  de  bûchettes,  voire  même  d'arbres,  dans  les  rues 
ou  à  l'entrée  des  villes.  A  Auxerre,  il  y  a  quelques  années 
encore,  la  Saint-Jean  était  célébrée  avec  un  entrain  qui 
rappelait  l'ancien  temps.  La  veille  de  la  fôte,  les  jeunes 
gens  du  quartier  de  la  Porte  de  Paris  prenaient  une  voi- 
ture à  laquelle  ils  s'attelaient  et  allaient  chez  les  vigne- 
rons prélever  une  dtme  de  javelles,  sarments  et  souches 
de  vigne  appelées  couets.  Quand  l'approvisionnement 
était  fait,  ils  se  rendaient  au  rond-poini  de  la  Porte  de 
Paris.  Là,  on  mettait  le  bois  recueilli  en  tas  et  on  rallu- 
mait. Tandis  qu'il  brûlait,  les  jeunes  filles  s'associaient 
aux  jeunes  gens  pour  former,  autour  du  bûcher,  dès 
rondes  pendant  lesquelles  on  chantait  : 

Au  bois,  au  bois,  mesdames, 
Oh  !  le  joli  p*tit  bois  ! 


ou  bien  : 


284 

C'est  la  borgèr'  que  voilà 
Qui  nous  y  amène,  amène, 
C'est  la  berger'  que  voilà 
Qui  nous  y  amènera. 


Je  suis  envoyé  de  Cythère 
Pou'  marier  tous  les  amants. 
Sans  curé  et  sans  notaire, 
Je  les  marie  à  l'instant. 
Voulez-vous  du  mariage, 
Mam'zelle?  Entrez,  choisissez, 
Prenez  un  baiser  pour  gage  : 
Votre  contrat  sera  passé. 


OU  bien  encore  : 


J*ons  tant  d'enfants  à  marier 

Que  je  n'  savons  comment. 

Comment,  comment  faire, 

Comment  en  marier  tant. 

Mam'zelle,  on  dit  qu'v'avez  d'I'amour. 

Âh  !  si  vous  en  avez. 

Entrez,  entrez  dans  la  danse. 

Ah!  si  vous  en  avez, 

Embrassez  qui  vous  aimez. 


OU  enfin 


C'est  la  fille  à  Jérôme, 
La  fille  à  Jean  Raymond, 
C'sont  des  amants  pauvres, 
Comme  on  en  voit  souvent. 
Jurez  (ou  jurons)  d'être  unis, 
Et  puis  embrassons-nous. 

FEUX   DE   SAINT-PIERRE. 

Ces  réjouissances  n'étaient  pas  le  monopole  des  habi- 
tants du  quartier  de  la  Porte  de  Paris.  Ceux  du  quartier 
Saint-Pierre  se  livraient  aux  mêmes  ébats,  cinq  ou  six 
jours  plus  tard,  quand  arrivait  la  fête  de  leur  patron.  Eux 
aussi  allumaient  lews  feux  de  Saint-Pierre  sur  la  route 
de  Coulanges.  au-delà  du  faubourg  Saint-Martin,  en  répé- 
tant les  mêmes  rondes  et  les  mêmes  chants. 

On  ne  voit  pas  que  dans  d'autres  pays  des  feux  en 
rhonneur  de  Saint*Pierre  aient  jamais  été  en  usage. 
L'exception  qu  on  rencontre  à  Auxerre  peut  s'expliquer 
au  moins  autant  par  un  effet  d'émulation  chez  la  jeunese 


285 

du  quartier  Saint-Pierre  que  par  le  désir  de  se  faire  bien 
venir  du  portier  du  Paradis. 

Entre  la  Saint-Jean  et  la  Saint-Pierre,  au  reste,  les 
jeunes  vignerons  et  vigneronnes  des  deux  quartiers  s'unis- 
saient pour  parcourir  les  rues  de  la  ville  en  faisant  des 
semblants  de  farandoles.  Blarchant  à  la  file,  précédés  de 
deux  des  leurs  qui  allaient  de  front  en  se  tenant  par  la 
main,  ils  exécutaient  des  évolutions  qualifiées  du  nom  de  : 
Passer  barrière.  Ce  jeu  consistait  en  ceci  :  A  certains  mo- 
ments, la  queue  de  la  file  se  portait,  en  courant,  vers  la 
tête  et  passait  sous  les  bras  élevés  en  arceau,  des  deux 
conducteurs  de  la  colonne.  Le  reste  du  chapelet  suivait  ; 
de  telle  sorte  que  Saint  Pierre  pouvait  se  dire  :  «  Voilà  la 

f)arole  du  Maître  accomplie  accidentellement  sur  terre  : 
es  premiers  sont  les  derniers  ;  les  derniers  sont  les  pre- 
miers. »  Et  h  chaque  instant,  durant  la  promenade,  la 
même  substitution  s'opérait.  Tout  cela  d'ailleurs  se  fai- 
sait sans  aigreur,  en  cnantant  : 

Ramène  tes  moutons,  bergère, 
Ra,  ra,  ramène  donc 
Tes  moutons  à  la  maison. 

De  distance  en  distance,  aussi  bien,  Tégalité  se  rétablis- 
sait dans  des  rondes  formées  sur  les  places  et  dans  les 
endroits  assez  spacieux  pour  s  y  prêter. 

A  ces  réjouissances  il  était  parfois  ajouté  des  réminis- 
cences du  carnaval.  C'est  ainsi  qu'on  nguraitune  parodie 
de  cortège  nuptial,  leauel  se  rendait  sur  des  charrettes, 
bailli  en  tête,  à  rHôtel-deVille.  Arrivés  devant  l'escalier, 
on  mettait  pied  à  terre.  Là,  Monsieur  le  Bailli  montait  sur 
le  perron,  lisait  le  contrat  rédigé  en  termes  burlesques, 
et  prononçait  le  conjungo.  Gommé  dans  un  mariage  véri- 
table, les  dragées  n'étaient  pas  oubliées.  Pour  nombre 
d'assistants,  surtout  pour  les  enfants,  c'était  là  le  côté 
sérieux  de  la  cérémonie. 

CASSAGE   DES   POTS. 

Si  Ion  remonte  à  une  quarantaine  d'années,  un  autre 
usage  bien  autrement  bizarre,  était  en  vigueur  :  c'était  ce 
qu'on  appelait  le  cassage  des  pots.  Le  lendemain  de  la 
Saint-Pierre,  des  bandes  de  vignerons  allaient  de  maison 


m 

en  maison,  demandant  tous  les  vieux  pots,  terrines, 
saloirs,  en  un  mot  toutes  les  poteries  hors  de  service 
qu*0Q  pouvait  leur  donner.  L'approvisionnement  (ait,  on 
enClait  tous  les  objets  dont  il  se  composait  dans  une  corde 

f) lacée  à  la  hauteur  du  premier  étage  des  maisons.  Le 
endemain,  commençait  un  exercice  de  ColùhMaillard 
dans  lequel  les  figurants  avaient  pour  objectif  [achève- 
ment de  la  destruction  de  ces  aisements.  Chacun  d'eux, 
les  yeux  bandés,  muni  d'une  longue  perche,  placé  à  vin^t 
pas  du  chapelet  de  poteries,  s'avançait  jusqu'à  ce  qu'il 
crut  rencontrer  la  corde,  et  donnait  le  seul  coup  de  gaule 
auquel  il  eut  droit.  Le  plus  souvent  la  gaule  frappait  dans 
le  vide,  h  la  grande  hilarité  des  spectateurs.  Le  hasard 
servait-il  le  joueur,  il  avait  la  gloire  de  casser  quelques 

[)ots:  gloire  chèrement  payée,  car  les  débris  tombant  sur 
ui  l'ensevelissaient  en  quelque  sorte  dans  son  triomphe 
et  parfois  même  Tensanglantaient.  Les  meurtrissures 
cependant  ne  l'empêchaient  pas  de  tenter  à  nouveau  la 
fortune,  fier  qu'il  était  de  l'emport^  sur  ceux  des  con- 
currents qui,  pour  avoir  frappé  à  faux,  étaient  mis  hors 
le  jeu.  La  lutte  se  continuait  tant  qu'il  restait  des  pots 
à  la  corde.  Le  vainqueur  des  vainqueurs  était  celui  qui 
avait  abattu  le  dernier  débris. 

TIR  A  l'oie. 

Ce  divertissement,  en  somme,  n'avait  d'autre  inconvé- 
nient que  de  soumettre  à  des  épreuves  souvent  assez 
dures  celui  qui  s'y  livrait.  Mais  pendant  un  certain  temps 
il  fut  remplacé  par  un  autre  jeu  qu'on  doit  taxer,  en  ce 
qui  concerne  l'un  des  figurants,  de  véritable  acte  de  barba- 
rie. Imaginez-vous  une  malheureuse  oie,  pleine  de  vie, 
suspendue  par  les  pattes  à  une  corde,  la  tète  en  bas.  Elle 
est  là  qui  attend  que  son  bourreau,  un  bandeau  sur  les 
yeux,  la  main  armée  d'un  grand  sabre  de  cavalerie, 
vienne  à  elle  et  lui  tranche  le  cou.  Indépendamment  du 
supplice  résultant  pour  le  pauvre  volatile  de  la  position 
qu'on  lui  avait  infligée,  il  arrivait  souvent  que  le  joueur, 
au  lieu  de  lui  trancher  le  cou  (ce  qui  Teut  délivré],  le 
frappait  dans  le  corps,  sans  autre  résultat  que  de  le  faire 
souffrir  davantage.  N'importe  I  la  lutte  n'en  continuait 
pas  n^oins.  Ell^  ne  prenait  fin  que  quand  Is^  décollation 
avait  lieu. 


387 

A  Saint- Florentio,  autrefois  aussi,  dans  certaioes  cir- 
constances, on  se  livrait  h  ce  lamentable  exercice.  Mais 
on  savait  du  moins,  par  certaines  précautions,  amoindrir 
les  tortures  de  la  victime.  L'oie  était  enfermée  dans  un 
panier  en  forme  de  cône  renversé,  dont  la  partie  infé- 
rieure était  trouée  pour  donner  passage  à  la  tète  et  au 
cou  du  volatile.  Par  ce  moyen,  ces  seules  parties  de  Toi- 
seau  étaient  exposées  aux  coups  de  sabre  du  joueur. 
L*épreuve,  tout  en  restant  dure,  devenait  moins  cruelle. 
L'asphyxie  et  la  décollation  étaient  les  seuls  supplices 
infligés  à  Toiseau.  Un  exécuteur  de  renom  n'a-t-il  pas 
dit  Qu'on  pouvait  apporter  de  l'humanité  même  dans  le 
supplice? 

En  Puisaye,  à  l'époque  de  la  Saint-Jean,  on  allumait 
de  gigantesques  bûches  dignes  des  funérailles  d'Hector  ou 
de  Patrocle. 

Dans  certains  pays,  la  cérémonie  des  feux  de  la  Saint- 
Jean  était  empreinte  d'un  caractère  religieux  (1).  C'étaient 
les  prêtres  eux-mêmes  qui  allumaientles  arbres  destinés 
à  être  brûlés.  Pour  en  donner  un  exemple  saisissant,  on 
ne  saurait  mieux  faire  que  de  reproduire  en  grande  partie 
une  lettre  publiée  dans  le  journal  la  Constitution,  du 
6  août  1868: 

«  La  cérémonie,  dit  le  correspondant,  se  passait  à  Yil- 
liers-sur-Tholon,  sur  la  place  publique,  le  24  juin  dernier, 
à  l'issue  des  vêpres.  Beaucoup  de  personnes  attendaient 
pour  emporter  de  l'écorce  de  l'arbre  et  des  bouts  de  sar- 
ments provenant  du  bûcher-  qui  allait  être  allumé.  Ces 
sarments,  qui  auraient  échappé  à  l'action  du  feu  devaient 
être  ramassés  avec  soin,  car  on  leur  attribuait,  comme  h 
l'écorce  du  chêne,  non-seulement  la  propriété  de  préser- 
ver les  maisons  ce  la  foudre,  mais  aussi  de  hâter  la  gué- 
rison  d'une  maladie  quelconque,  pourvu  que  le  malade 
portât  sur  lui  de  ces  bouts  de  sarments  en  manière  d'a- 
mulette. 


(I)  Sur  quelques  points  de  la  France,  cette  cérémonie  avait  en 
même  temps  un  caractère  religieux  et  païen.  Dans  les  Pyrénées, 
a  Castillon,  au  moment  où  le  prêtre  mettait,  près  du  villaj^e,  le 
feu  au  brandon  bénit,  un  autre  brandon,  non  bénit,  était  allumé 
par  les  habitants  sur  la  montagne,  au  haut  des  Artigons. 


288 

«  Arrivons  aux  détails  de  la  cérémonie. 

«  A  dix  heures  du  matin,  les  jeunes  conscrits  amenèrent 
sur  la  place  publique,  un  chêne  qu'ils  avaient  coupé  le 
matin  dans  les  bois  communaux.  On  fit  un  trou  pour 
recevoir  le  pied  de  l'arbre.  Trente  personnes  étaient  né- 
cessaires peur  le  dresser  et  le  planter. 

«  Un  bûcher,  formé  de  paille  et  de  sarmeut,  fut  établi 
au  pied  de  Tarbre,  puis  les  choses  restèrent  dans  cet  état 
jusqu'à  trois  heures  du  soir,  heure  à  laquelle  eut  lieu  la 
célébration  des  vêpres. 

«  Toute.<  les  autorités  locales  assistaient  à  cet  office 
divin  :  maire,  adjoint  et  conseillers  municipaux.  Deux 
curés  présidaient  la  cérémonie,  le  curé  de  Villierset  celui 
deSenan. 

«  Après  avoir  chanté  à  Téglise  un  certain  nombre  de 
psaumes  indiqués  par  le  rituel,  la  procession  se  disposa 
à  sortir  de  l'église. 

a  C'est  alors  que  le  maire  et  l'adjoint  se  revêtirent  cha- 
cun de  ses  insignes  administratifs. 

«  La  procession  s'organisa  dans  la  nef  de  Téglise,  puis 
elle  sortit,  se  dirigeant  vers  le  lieu  où  devait  se  faire  la 
cérémonie. 

<c  Le  bedeau,  en  costume,  ouvrait  la  marche  ;  le  porte- 
croix  le  suivait  ;  un  enfant  de  chœur  marchait  de  chaque 
côté,  avec  un  cierge  à  la  main. 

a  Venaient  jsnsuite  trente-quatre  jeunes  filles  vêtues  en 
blanc,  les  unes  portant  des  bannières  ornées  de  cordons 
blancs,  les  autres  tenant  chacune  un  de  ces  cordons  à  la 
main. 

«  Une  trentaine  de  petits  garçons  marchaient  sur  deux 
rangs  après  les  jeunes  filles. 

«  Marchaient  ensuite  le  clergé,  les  autorités  locales,  puis 
enfin  les  personnes  oui  composaient  la  procession.  Le 
cortège  entra  dans  1  enceinte  de  la  place  publique,  se 
dirigeant  vers  le  lieu  où  l'arbre  et  le  bûcher  étaient 
établis. 

a  Le. maire,  l'adjoint,  les  deux  curés,  quittèrent  les 
rangs  de  la  procession  pour  s'approcher  du  bûcher, 
tandis  que  la  procession  circulait  autour  en  chantant 
des  psaumes. 

«  L'un  des  curés  prit  le  goupillon  que  tenait  un  enfant 


289 

de  chœur,  le  remit  à  son  confrère,  qui  aspergea  plusieurs 
fois,  sans  désemparer,  l'arbre  et  le  bûcher. 

«  Ensuite,  le  maire,  s'approchant  avec  une  allumette  à 
la  main,  tit  le  signe  de  la  croix,  frotta  lallumette  sur  une 

Sierre,  mit  le  feu  au  bûcher,  et  en  très  peu  de  temps,  la 
amme  carbonisa  Técorce  de  Tarbre.  Ici,  les  crédules 
attachent  beaucoup  d'importance  à  la  manière  dont  la 
flamme  serpente  plus  ou  moins  autour  de  l'arbre. 

«  L'un  des  curés  prit  ensuite,  des  mains  d'un  enfant  de 
chœur,  un  encensoir  dans  lequel  il  versa  de  l'encens  en 
quantité,  puis  il  encensa  plusieurs  fuis  l'arbre  et  le  bûcher 
en  combustion  ;  ensuite,  il  s'inclina  en  entonnant  un 
Te  Deum  laudamus. 

a  La  procession  circulait  et  ne  cessa  de  circuler  autour 
du  bûcher  qu'après  que  le  Te  Deum  fût  entièrement  chanté 
et  le  bûcher  presque  consumé. 

«  Pour  rentrer  à  l'église,  la  procession  quitta  la  place 
publique  parle  côté  opposé  où  elle  était  entrée. 

«  Ici  se  termine  à  peu  près  la  cérémonie. 

«  Mais  une  partie  des  assistants,  du  moins  lessupersti> 
tieux,  les  crédules,  croient  que  les  psaumes  qui  ont  été 
chantés,  que  l'eau  bénite  et  l'encens  prodigués,  ont 
ponné  à  l'arbre  et  à  ce  qui  en  reste,  un  pouvoir  surna- 
turel. 

«  Aussi^  se  pressent-ils  pour  dépouiller  l'arbre  de  son 
écorce  et  s'en  partager  les  morceaux.  Les  bouts  de  sar- 
ment qui  ne  sont  pas  entièrement  brûlés  sont  ramassés 
avec  soin  et  mis  en  petits  paquets  ;  les  uns  retournent  à 
l'église  pour  y  porter  ces  paquets,  je  ne  sais  pourquoi, 
car  je  ne  pouvais  en  même  temps  observer  en  tous 
lieux. 

«  Un  jeune  homme,  armé  d'un  bois  en  guise  de  palette, 
faisait  voler  en  éclat  l'écorce  de  l'arbre,  de  sorte  qu'il  n'y 
avait  plus  qu'à  en  ramasser  les  n^orceaux. 

«  Un  homme,  me  paraissant  bon  cultivateur,  faisant 
en  même  temps  bonne  provision  d'écorce,  disait  à  son 
voisin  : 

4c  —  Tu  sais,  à  telle  époque,  si  ma  maison  n'avait  pas 
été  pourvue  d'écorce,  la  foudre  est  tombée  sur  un  peuplier 
à  coté  de  chez  moi;  crois-tu  que  je  l'aurais  échappéî 
Quand  je  dis  ça  à  nos  bourgeois,  ils  se  moquent  de  moi  ; 
c'est  si  bête,  des  bourgeois,  ça  ne  croit  à  rien  I 


2»0 

«  Une  autre  personne,  qui  faisait,  elle  aussi,  ample  pro- 
vision d'ôcorce,  et  à  qui  j  en  demandais  un  lambeau,  me 
répondit  peu  gracieusement  : 

«  —  Vous  me  demandez  de  l'écorce  pour  que  votre 
maison  soit  préservée  de  la  foudre,  vous  n*y  croyez  peul- 
êlre  pas  !  vous  êtes  peut-être  comme  les  bourgeois  I 

«  Je  m'adressai  alors  à  un  troisième  ;  plus  bienveillant 
que  les  autres,  celui-ci  me  remit  ce  que  je  désirais,  en 
me  disant  : 

«  —  Mettez  ce  lambeau  d'écorce  à  la  charpente  de  votre 
maison,  vous  y  ajouterez  quelques  brins  de  ce  sarment 
que  voici,  votre  maison  sera  préservée  de  la  foudre  et 
vous  des  maladies,  car  la  cérémonie  a  été  bien  faite  cette 
année. 

«  Ensuite,  j'aperçus  une  femme  qui  faisait  provision  de 
petits  bouts  de  sarment,  lesquels  avaient  échappé  à  1  ac- 
tion du  feu.  Elle  se  retira  un  peu  à  l'écart  pour  faire  des 
petits  paquets,  puis  elle  les  plaça  soigneusement  dans  un 
panier. 

«  Je  m'approchai  de  cette  femme,  je  lui  posai  diverses 
questions  sur  la  cérémonie  qui  venait  d'avoir  lieu  et  sur 
l'emploi  des  petits  bouts  de  sarment  qu'ells  emportait. 
Elle  me  répondit: 

«  —  Voyez  mon  enfant,  qui  estassis  à  dix  pas  d'ici  ;  il  a 
dix  ans,  il  a  presque  toujours  été  malade.  Plusieurs  méde- 
cins l'ont  vu,  ils  m'ont  dit  tous  qu'il  n'y  avait  rien  à  faire. 
Je  suis  venue  ce  matin,  j'ai  fait  dire  un  évangile  en  l'hon- 
neur de  saint  Jean  ;  j'emporte  ces  bouts  de  sarment  qui 
ont  reçu  la  cérémonie,  je  lui  en  placerai  dans  la  doublure 
de  son  gilet,  et  nous  verrons.  Il  y  a  des  personnes  qui 
s'en  trouvent  bien,  qui  ont  guéri  de  graves  maladies 
dont  elles  étaient  atteintes.  » 

Abstraction  faite  de  ces  croyances  superstitieuses,  si 
Ton  remontait  à  l'origine  de  ces  feux,  peut-être  n'y 
aurait-il  pas  grande  témérité  à  les  reporter  à  des  époques 
singulièrement  reculées.  D'abord  «  il  est  très  vraisembla- 
ble que  les  fêtes  de  Noël  et  de  la  Saint-Jean  sont  les 
fêtes  les  plus  anciennes  du  rite  chrétien.  Dans  la  pre- 
mière, on  célèbre  la  naissance  du  Christ  ;  la  seconde  est 
consacrée  au  précurseur,  c'est-à-dire  à  celui  qui  l'a  an- 


294 

nonce.  Haïs  ^i  Ton  considère  que  Noël  est  invariable- 
ment placé  au  sobtice  d'hiver,  la  Saint-Jean  au  solstice 
d'été  [\)f  on  est  amené  à  penser  que  ces  solennités  pour- 
raient bien  provenir  des  Aryens  primitifs  et  dériver  de 
leur  culte  solaire.  Toutes  les  deux,  dans  cette  hypothèse, 
auraient  eu  pour  objet,  chez  la  vieille  race  aryenne, 
d'honorer  le  feu  qu*elle  tenait  pour  principe  de  la  na> 
ture,  de  la  vie  et  de  la  pensée.  Cette  dérivation,  d'ail- 
leurs, ne  serait  pas  un  fait  exceptionnel.  La  science 
reconnaît  aujourd  hui  qu'un  grand  nombre  des  céré- 
monies du  culte  chrétien  remontent  aux  pratiques  reli- 
gieuses des  anciens  Aryens.  Le  sacrifice  de  la  messe,  par 
exemple.  le  baptême,  la  confession  etc.,  n'ont  pas  d'autre 
source.  Plus  on  analyse  l'économie  des  divers  systèmes 
religieux,  plus  on  en  vient  à  constater  que  tous  découlent 
d'un  système  unique,  qui  est  celui  des  Aryens. 

MARIAGES. 

Comme  préambule  aux  noces,  il  conviendrait  pent- 
être  de  consigner  la  coutume  des  Mais^  laquelle  a  pour 
but  de  manifester  aux  jeunes  filles  les  sentiments  qu'é- 
prouvent à  leur  égard  les  jeunes  fjens  de  leur  localité. 
Ces  démonstrations,  on  le  sait,  puisque  Thabitude  en 
existe  toujours,  consistent  dans  le  dépôt  devant  l'habita- 
tion des  jeunes  filles,  pendant  la  nuit  du  l^^mai,  d'objets 
d'un  caractère  symbolique.  Cet  usage,  il  est  vrai,  est  une 
arme  à  deux  tranchants.  S*il  est  parfois  un  doux  hom- 
mage exprimé  par  des  guirlandes  et  par  des  fleurs,  il 
est  souvent  aussi  une  sanglante  satyre  formulée  par  des 
choses  d'une  nature  repoussante  (épines,  cadavres, 
squelettes  d'animaux  etc.} 

GALETTE-  NIGAUD. 

On  pourrait  aussi  signaler  certain  genre  de  flirtation 
superstitieuse,  pratiquée  en  Puisaye  par  des  mères  qui, 

(1)  «  Il  est  probable  que  Noël  et  la  Saint-Jean  ont  coïncidé 
primitivement  avec  les  solstices.  La  précession  des  équinoxes 
étant  de  50  secondes  par  an,  quatre  jours  répondent  environ  à 
sept  mille  années;  mais  les  quatre  jours  peuvent  ne  pas  ôtre 
pleins.  >  {La  Science  des  Religions^  par  Emile  Burnouf). 


392 

voulant  capter  tel  épouseur  pour  leur  fille,  ou  telle 
femme  pour  leur  fils,  font  manger  aux  deux  parties, 
une  galette  de  leur  façon,  appelée  du  nom  expressif  de 
galette-nigaud  y  et  dont  le  charme  provient  d'os  pulvérisés 
de  grenouilles  qui  entrent  dans  la  composition. 

MODE   DE   CONTRAT. 

Avant  de  passer,  enfin,  aux  pratiques  de  forme  et  de 
croyance  qui  font  partie  des  fêtes  nuptiales,  arrêtons- 
nous  un  instant  aux  usages  de  fond  qui,  dans  le  Morvand 
Avallonnais,  établissent  la  base  des  contrats. 

En  ce  pays,  pendant  des  siècles,  existèrent  des  Com- 
munautés agricoles  dont  les  dernières  subsistaient  encore 
il  n'y  a  pas  bien  longtemps.  Elles  se  composaient  <ies 
membres  d'une  même  famille  qui  vivaient  indéfiniment 
ensemble  du  même  pot,  sel  et  chanteau  de  pain.  Ces  asso- 
ciations avaient  eu  jadis  pour  raison  d'être  une  dispo- 
sition de  la  Coutume  du  Nivernais  qui  admettait  des  main- 
mortes et  des  servitudes  contractuelles  pour  certaines 
personnes  et  pour  certains  biens.  Ainsi,  lorsqu'un  Sei- 
gneur féodal  concédait  des  terres  à  une  famille  de  labou- 
reurs pour  les  tenir  en  bordelage  (c'est-à-dire  pour  en 
jouir  moyennant  certaines  redevances),  c'était  à  la  con- 
dition que  ces  terres  reviendraient  à  la  seigneurie,  à  la 
mort  du  concessionnaire,  s'il  ne  laissait  pas  d'hoirs 
(parents),  vivants  en  communauté  sur  ladite  terre.  Pour 
éviter  ce  retour,  les  concessionnaires  constituèrent  avec 
les  membres  de  leurs  familles  des  sociétés  impérissables 
qui  prirent  le  nom  de  communs  parsonniers. 

Depuis  l'abolition  des  anciennes  Coutumes,  cet  état  de 
choses,  qui  n'avait  plus  la  même  raison  d'être  qu'au- 
trefois, a  disparu  peu  à  peu.  Néanmoins^  des  traces  en 
sont  restées  dans  les  mœurs,  et,  malgré  le  principe  d'é- 
galité proclamé  par  le  code  civil  à  l'égard  de  tous  les 
enfants,  il  arrive  fréquemment  encore  qu'un  père  de 
famille  donne  à  l'un  de  ses  enfants  tout  ou  partie  de  la 
qualité  disponible,  afin  de  le  retenir  auprès  de  lui. 

FÊTE   DES    NOCES. 

Arrivons  maintenant  aux  usages  qui  constituent,  à 
proprement  parler,  la  cérémonie  des  noces. 


393 

A  Saint-Florentin,  quand  une  jeune  fille  épouse  un 
étranger,  les  jeunes  gens  du  pays,  pour  faire  honneur  au 
fiancé  et  lui  donner  la  bienvenue,  lui  proposent  d*ac- 
compagner  en  armes  le  cortège  nuptial.  Celte  cohorte 
d'honneur  s'appelle  une  BUlarde,  Il  y  a  20  ou  30  ans, 
l'offre  était  acceptée,  surtout  dans  la  classe  ouvrière,  et 
la  Billarde,  formant  la  haie  des  deux  côtés  du  cortège, 
se  mettait  en  marche  avec  lui  et  faisait^  devant  la  mairie 
et  devant  1  église,  des  feux  de  mousqueterie.  De  retour  à 
la  maison  où  se  célébrait  la  noce,  de  copieux  rafraîchis- 
sements étaient  servis  à  la  petite  phalange.  Quand  le 
fiancé  ne  désirait  pas  qu'on  raccompagnât,  il  n'en  fai- 
sait pas  moins  aux  jeunes  gens  un  aon  en  argent  pour 
les  mettre  à  même  de  boire  à  son  union.  C'est  encore  là 
ce  qui  se  pratique  aujourd'hui.  Dans  chacune  des  Com- 
munes du  canton^  la  Billarde  est  également  en  usage. 
Elle  se  pratique  même  toujours  dune  manière  effective. 
A  Jaulges,  à  Chéu,  elle  est  formée  exclusivement  par  leâ 
conscrits  de  l'année.  ~  Dans  plusieurs  autres  pays,  ce 
sont  les  jeunes  gens  invités  à  la  noce^  qui  se  chargent 
de  rendre  les  honneurs,  en  tirant  des  coups  de  revolvers. 
A  Rebourseaux,  l'un  des  membres  de  la  billarde  (ordi- 
nairement un  parent)  ouvre  la  cérémonie  par  un  dis- 
cours élogieux  à  ^adresse  de  la  jeune  mariée.  —  Dans 
TAvallonnais,  au  sortir  de  l'église,  les  jeunes  gens  de  la 
noce  offrent  aux  nouveaux  époux  des  biscuits  et  du  vin 
pour  rompre  le  jeûne  qu'ils  se  sont  imposé  ou  qu'ils 
sont  censés  s'être  impose  avant  de  recevoir  le  sacrement 
de  mariage. 

Même  usage  à  Rebourseaux,  à  Jaulges,  à  Chéu. 

Dans  quelques  localités  de  la  Puisaye  (à  Bléneau,  Tan- 
nerre,  Mézilles,  Lavau)  il  existe  une  coutume  qui  procède 
du  même  fond  d  idée,  mais  qui  en  différencie  par  le 
caractère  burlesque  qu  elle  a  revêtu.  Devant  la  porte  de 
l'église  est  dressée  une  petite  table  sur  laquelle  on  dépose 
une  soupière  et  une  cuillère  d'étain.  Le  vase  est  rempli 
d  une  soupe  épaisse  et  noire,  assaisonnée  d'une  énorme 
quantité  de  poivre.  Quand  la  noce  sort  de  Té^lise»  la 
mariée  avale  une  cuillerée  de  ce  brouet  :  le  marié  en  fait 
autant;  puis  chacun  des  invités,  jusqu'à  ce  (qu'enfin  la 
cuillère  soulève,  au  milieu  de  l'hilarité  générale,  une 

1884  XX 


294 

queue  de  cochon  enfouie  au  fond  de  celte  soupière. 

En  revanche,  dans  ces  mêmes  contrées^  comme  pour 
racheter  la  dureté  de  Tépreuve  imposée  le  matin,  à  la 
mariée,  une  autre  coutume  plus  courtoise  existe.  Au  des- 
sert du  repas  du  soir,  au  moment  où  la  mariée  doit  offrir 
elle-même  des  dragées  aux  convives,  on  voit  entrer  dans 
la  salle  du  festin  quatre  jeunes  gens  portant  sur  un  bran- 
card un  enfant  qui  tient  un  vase  clos  dans  ses  bras.  Le 
groupe  s'avance  vers  la  mariée  et  lui  fait  hommage  du 
cadeau  de  la  mariée.  Celle-ci  enlève  le  couvercle  :  au 
même  instant  un  des  porteurs  souffle  dans  le  vase  d*oii 
s'échappe  un  nuage  de  blanc  duvet  dont  la  disposition 
laisse  voir  une  ample  provision  de  dragées  c^ui  sont  bien- 
tôt distribuées  aux  convives.  A  Champcevrais,  les  invités 
à  la  noce  font  parfois  présent  à  la  mariée  d*une  poule 
ornée  de  rubans,  qu'on  lui  présente  en  chantant  des  cou- 
plets où  il  est  parié  de  fécondité. 

Un  autre  usage  bien  plus  général  que  ceux  qui  précè- 
dentest  celui  qui  consiste  à  enlever  pendant  le  dîner,  à  la 
mariée,  le  ruban  qui  est  censé  lui  servir  de  jarretière,  et 
à  le  partager  entre  tous  les  invités,  qui  le  portent  ensuite 
en  manière  de  décoration.  La  seule  variante  qu'on  ren- 
contre, selon  les  pays,  dans  la  pratique  de  cet  usage,  est 
celle-ci  :  tantôt  c'est  au  plus  jeune  des  enfants  de  la  noce 
qu'est  dévolu  l'honneur  d'enlever  la  jarretière;  tantôt 
c  est  au  garçon  de  fête. 

Dans  la  plupart  des  pays  des  pronostics  s'attachent  à 
certains  faits  qui  se  produisent  à  l'église  pendant  la  céré- 
monie nuptiale. 

A  Saint-Florentin,  si,  pendant  que  les  mariés  sont  sous 
le  drap  (le  poêle)  que  tiennent  au-dessus  d'eux,  à  un  cer- 
tain moment,  leurs  témoins,  ce  drap  va  plus  du  côté 
de  l'un  des  époux  que  du  côté  de  l'autre,  on  en  augure 
que  le  premier  fera  prédominer  sa  volonté  dans  le  ménage. 
De  même  quand  la  ba^ue  que  le  marié  met  au  doigt  de 
sa  fiancée  n'entre  pas  aisément  et  dans  toute  la  longueur 
de  l'annulaire,  c'est  signe  que  la  nouvelle  épouse  sera 
maîtresse  absolue. 

En  Puisaye,  à  Tannerre,  Villeneuve,  Louesme,  pen- 
dant que  les  mariés  sont  sous  le  poé'/e,  il  arrive  fréquem- 
ment que  la  mère  de  la  mariée  frappe  de  petits  coups  sur 


295 

les  talons  de  sa  fille.  Le  marié  entend-il  le  bruit  qui  en 
résulte  et  tourne-t-il  la  têle,  nul  doute  au*il  sera  jaloux. 
—  Dans  les  mêmes  endroits,  quand,  aes  deux  cierges 
placés  de  chaque  côté  des  mariés,  Tun  donne  une  lumière 
plus  vive  que  Vautre,  il  est  sûr  que  Tépoux  qui  en  est  le 
plus  rapproché  survivra  à  Tautre. 

A  Saint-Fargeau,  quand  une  dernière  fille  se  marie,  le 
garçon  de  fête  transporte  le  balai  de  la  maison  paternelle 
dans  celle  des  nouveaux  époux. 

A  Louesme,  Villeneuve  et  Tannerre,  lorsque,  suivie  de 
la  noce,  la  mariée  fait  son  entrée  au  domicile  conjugal, 
elle  trouve  d'ordinaire  un  balai  couché  en  travers  du 
seuil.  Si  elle  passe  sans  le  relever,  c'est  (ju'elle  sera  mau- 
vaise ménagère.  Les  mariées  bien  avisées,  non  seule- 
ment relèvent  le  balai,  mais  en  font  aussitôt  usage. 

De  la  Puisaye  à  la  Frise  (pays  de  Hollande)  il  y  a  loin, 
et  cependant  on  v  rencontrait  autrefois  une  coutume  à 
peu  près  semblable,  quoique  d'un  symbolisme  plus 
menaçant  :  «  Lorsque  la  noce  revenait  à  la  maison  con- 
jugale, dit  Michelet  (Origines  du  droit  français) ,  un  jeune 
homme,  marchant  devant  le  futur,  portait  une  épée  nue 
à  la  main.  Quand  Tépousée  arrivait  à  sa  nouvelle 
demeure)  un  des  proches  de  l'époux  jetait  devant  le  seuil 
un  balai,  par  dessus  lequel  la  jeune  épouse  passait,  et 
qui  devait  écarter  les  mauvais  présages  et  les  maléfices, 
Au  moment  où  elle  franchissait  le  seuil,  un  autre  parent 
de  l'époux  mettait  une  épée  nue  au  travers  de  la  porte, 
pour  en  fermer  l'entrée  à  la  mariée;  elle  tâchait  de  péné- 
trer de  force,  mais  la  maison  ne  lui  était  ouverte  que 
lorsqu'elle  en  avait  acheté  l'entrée  par  un  petit  présent  : 
on  l'avertissait  ainsi  qu'elle  devait  conserver  sa  chasteté, 
sous  peine  d'être  frappée  par  son  époux  de  ce  même  glaive 
sous  lequel  elle  avait  passé.  Les  Frisons  appelaient  ce 
glaive  répée  de  noces.  » 

Dans  le  canton  de  Saint-Florentin,  le  matin  de  la  pre- 
mière nuit  de  noces,  les  jeunes  gens  portaient  autrefois 
aux  mariés,  dans  leur  lit,  une  rôtie  et  un  verre  de  vin 
chaud.  Si  les  mariés,  peu  soucieux  d'un  fortifiant  offert 
dans  de  telles  conditions,  cherchaient  à  s'y  soustraire,  en 
tenant  leur  porte  fermée,  les  ieunes  gens  essayaient  de 
pénétrer  par  les  fenêtres  et  se  livraient  parfois  à  un  véri- 
table assaut. 


296 

Cette  coutume^  d'ailleurs  en  pratique  dans  nombre  de 
paysy  avait  des  origines  très  lointaines.  Dans  les  anciens 
âges,  on  apportait  aux  deux  époux  un  mets  qu'ils  man- 
geaient ensemble.  Chez  les  ricnes,  c'était  une  poule  rôlie, 
qu'on  appelait  poule  de  noces  ou  poule  d  amour, 

A  RebourseauXy  le  lendemain  du  mariage,  les  jeunes 
gens  vont  dans  les  basse-cours  des  invités  et  s'emparent 
de  gré  ou  de  force  des  volailles  qui  tombent  sous  leur 
main.  Cela  s'appelle  courir  la  poule.  Le  produit  de  la  raz- 
zia sert  à  faire  un  troisième  jour  de  noces. 

DÉCÈS. 

A  Rebourseaux,  quand  une  personne  meurt,  on  s'em- 
presse de  vider  tous  les  aisements  contenant  de  l'eau  qui 
se  trouvent  dans  la  chambre,  de  peur  que  l'âme  du 
défunt  ne  s'y  noie.  De  même,  on  recouvre  d'une  étoflFe 
de  soie  noire,  en  marque  de  deuil,  les  ruches  d'abeilles 
qui  appartiennent  à  la  maison.  Au  reste,  cetusaee  d'asso- 
cier les  animaux  domestiques  aux  sentiments  delà  famille 
était  autrefois  très  répandu.  En  Bretagne,  notamment, 
les  animaux,  selon  les  circonstances,  portaient  l'habit  de 
deuil  ou  de  fête.  Ressouvenirs  d'une  époque  à  laquelle 
l'homme,  dans  la  naïveté  de  son  enfance,  entrait  humble- 
ment en  communion  avec  tous  les  êtres  de  la  nature. 
Quand  l'homme  barbare^  par  exemple,  achetait  un 
animal,  il  l'introduisait  en  cérémonie  dans  sa  maison, 
en  évitant  de  lui  laisser  toucher  le  seuil  de  la  porte, 
comme  il  faisait  pour  sa  fiancée.  Etait-il  accusé  d  un 
meurtre  commis  dans  sa  demeure,  il  prenait  son  chat, 
son  chien  et  son  coq,  paraissait  devant  le  tribunal  pour 
jurer  devant  eux  de  son  innocence,  et  leur  muet  témoi- 
gnage le  faisait  absoudre.  Cette  sorte  d'affinité  originelle 
entre  Thomme  et  l'animal  devient  d'autant  plus  saillante 
qu'on  se  reporte  aux  mœurs  des  peuples  restés  les  plus 
primitifs.  Pour  les  Peaux-Rouges  ranimai  n'a  pas  seule- 
ment un  esprit  analogue  à  celui  de  l'homme  :  il  est 
d'une  nature  intermédiaire  entre  ce  dernier  et  les  grands 
dieux  de  la  nature  (4).  De  là,  le  totémisme^  autrement  dit 

(1)  «  Qui  connaît,  dit  VBcclésiasU^  si  Tâme  des  enfants  des 
hommes  monte  en  haut,  et  si  l'âme  des  botes  descend  en  bas  ?  » 

Chapitre  III,  —  Verset  21. 


r 


397 

l'adoption  par  une  peuplade»  par  une  tribu  et  même  par 
chaque  individu  d'un  animal  qui  doit  le  protéger. 

Celte  adoption  est,  en  somme^  l'expression  rudimen- 
taire  du  même  besoin  d'appui  qui  portait  le  chrétien  du 
moyen-âge  à  prendre  parmi  les  Saints  un  patron  à  qui  il 
demandait  de  veiller  sur  lui. 

Le  totem  une  fois  choisi,  le  Peau-Rouge  se  déclare  le 
parent  et  l'ami  de  tous  les  êtres  de  sa  race.  Il  s'abstient 
de  manger  de  leur  chair  et  de  leur  faire  la  chasse. 

Dans  le  Horvand  Avallonnais,  avant  de  conduire  le 
défunt  à  sa  dernière  demeure  on  le  revêt  de  linge  blanc  : 
on  lui  meta  la  main  son  chapelet  ou  son  livre  de  messe 
et  une  pièce  de  monnaie  qui,  dit-on,  doit  lui  servir  pour 
se  présenter  à  Toifrande  à  son  arrivée  au  ciel.  Cet  usa^e 
dérive  manifestement  de  Tidée  qui,  chez  les  païens,  fai- 
sait mettre  une  obole  dans  la  bouche  du  mort  pour  qu'il 
Îuisse,  une  fois  sur  les  bords  du  Styx,  payer  son  passage 
Caron . 

Le  corps  du  mort,  sans  autre  enveloppe  que  celle 
résultant  de  l'ensevelissement,  est  transporté  de  la  mai- 
son mortuaire  à  l'église  sur  un  brancard  formé  de  deux 
morceaux  de  verne,  dont  l'écorce  a  été  enlevée  avec  soin 

f^our  l'assimiler  symboliquement  au  défunt  dépouillé  de 
a  vie.  A  l'entrée  de  l'église  seulement  le  corps  est  mis 
dans  un  cercueil.  L'emploi  des  cercueils,  même,  est  près- 

3ue  une  nouveauté  :  il  ne  date  que  du  commencement 
u  siècle.  Auparavant  il  fallait  être  un  notable  de  la 
paroisse  ou  en  avoir  fait  la  demande  par  testament  pour 
être  enfermé  dans  une  bière.  Depuis  que  l'usage  s'en  est 
g^énéralisé  (grâce  surtout  à  l'insistance  de  l'Administra- 
lion),  quand  un  pauvre  meurt  on  fait  une  quête  pour  lui 
acheter  un  cercueil. 

Il  faut  reconnaître,  au  surplus,  que  l'ancienne  façon 
de  faire  n'était  pas  sans  avantage,  à  raison  de  la  hâte  avec 
laquelle  on  prcK^dait  à  l'inhumation.  Souvent  on  a  repro- 
ché aux  habitants  de  ce  pays  de  tromper  l'autorité  sur 
l'heure  du  décès  pour  être  à  même  d'avancer  l'enterre- 
ment. Plus  d'une  fois  il  dût  arriver  qu'on  enterra  des 
S^ens  qui  étaient  encore  vivants.  Aussi  bien,  citeVon  deux 
àits  qui  viennent  justifier  ces  craintes.  Vers  1770,  une 
malheureuse  femme,  étant  à  l'église,  sur  le  banc  des 


398 

morts,  leva  la  tète  pendant  qu  on  célébrait  son  service, 
et,  chose  incroyable,  comme  elle  ne  réitéra  pas  ce  signe 
de  vie,  on  la  porta,  un  instant  après,  au  cimetière,  où  on 
l'enterra  sans  plus  de  formes.  A  la  même  époque  encore, 
à  Lormes,  tandis  qu'on  chantait  les  dernières  prières  sur 
le  prétendu  cadavre  d'un  jeune  homme,  le  mort  se  sou- 
leva en  faisant  tomber  le  linge  qui  couvrait  sa  bouche.  Il 
faut,  toutefois,  rendre  cette  justice  aux  assistants  qu'ils 
jugèrent  l'épreuve  suffisante.  On  défit  le  linceul,  et  le 
mort  ressuscita  si  bien  quMl  vécut  encore  dix-sept  ans. 
En  souvenir  de  l'événement,  on  appela  celui  qui  en  avait 
été  le  héros  Trompe-la-Mort,  Pour  racheter  en  quelque 
sorte  cette  promptitude  que  l'on  mettait  à  enterrer  les 
morts,  on  s  évertuait  à  les  pleurer  à  tel  renfort  de  cris 
et  de  sanglots  que,  jusque  vers  1840,  paraît-il,  on  enten- 
dait à  deux  kilomètres  de  distance  approcher  un  convoi 
funèbre. 

N'est-ce  pas  en  Puisaye  qu'autrefois,  quand  un  mari 
perdait  sa  femme,  il  faisait  lui-même  l'oraison  funèbre 
de  la  défunte  sur  sa  tombe?  Mais  il  arrivait  parfois, 
dit-on,  que  le  panégyriaue  tournait  à  l'aigre  aoui  et 
même  à  Vaigre  pur  :*si  bien  que  peu  à  peu,  pour  être 
plus  sûrs  de  retenir  le  cri  du  cœur,  les  nouveaux  veufs 
prirent  le  parti  de  garder  de  Conrard  le  silence  prudent. 

SUPERSTITIONS. 

Il  serait  long  le  chapitre  des  superstitions  si  Ton  voulait 
recueillir  toutes  celles  qui  ont  été  et  qui  sont  encore  flo- 
rissantes dans  nos  contrées.  Aussi,  pour  ne  point  trop 
fatiguer,  se  bornera-t-on  à  en  enregistrer  un  certain 
nombre,  choisies  parmi  celles  qui  sont  le  moins  répan- 
dues. 

MIRLOUSÉ. 

A  Ligny-le-Châtel,  le  jour  de  la  Saint-Vincent,  au  milieu 
du  pain  bénit  que  les  vignerons  portent  cérémonieuse- 
ment à  l'église,  est  placé  un  petit  bonhomme  en  pâte  — 
d'environ  25  centimètres  de  hauteur  —  qu'on  appelle 
le  MirUmsé  (i).  Cette  figurine,  après  la  messe,  est  jointe 

(i)  Probablement  par  corruption  de  Marmouset^  figure  gro- 
tesque. 


299 

au  chanteau  que  Ion  remet  au  vigneron  oui,  Tannée  sui- 
vante, devra  offrir  le  pain  bénit.  De  grancies  vertus  s'atta- 
chent à  ce  Mirlousé  :  aussi  les  femmes  des  heureux  dépo- 
sitaires lui  réservent-elles  une  place  d'honneur  dans  leur 
armoire.  Veut-on  connaître  l'état  de  santé  des  membres 
absents  de  la  famille?  Qu'on  consulte  le  Mirlousé  :  s'il 
est,  lui-môme,  en  bon  état,  tous  les  parents  le  sont  égale- 
ment; s'il  s'amollit  un  peu,  il  y  a  lieu  de  s'inquiéter. 
Mais'  s'il  est  atteint  de  quelque  tache  de  moisissure,  il 
faut  veiller  avec  soin  ;  car,  pour  peu  que  la  tache  vienne 
à  s'élargir,  malheur  aux  pauvres  parents  absents  :  il 
n'est  que  temps  de  prendre  leur  deuil. 

Tenez-vous  à  conserver  un  chien  que  vous  supposez 
avoir  été  mordu  par  un  de  ses  semblables  atteint  de  la 
rage?  Conduisez  le  à  l'église  de  Mézilles.  Là,  placez-lui 
le  cou  entre  la  porte  d'entrée  et  le  chambranle,  et  laites- 
lui  appliquer  sur  le  front  la  clef  rougieà  blanc  de  l'église . 
Vous  pouvez  être  sûr  que  la  rage  sera  conjurée. 

ÉCHARPB. 

Chacun  sait  que  Fécharpe  est  un  abcès,  soit  sous-cutané, 
soit  sous-aponevrotique.  Mais,  quoiqu'une  maladie  bien 
définie  soit  à  moitié  guérie,  d'après  certain  docteur  de 
Molière,  elle  ne  l'est  cependant  pas  complètement.  C'est 
pourquoi  celui  qui  en  est  atteint  cherclie  d'ordinaire  à 
compléter  la  demi-cure  résultant  de  la  définition.  Quand 
on  est  avisé,  on  se  donne  bien  garde  de  s'adresser  à  un 
médecin.  On  fait  venir  un  charpentier,  mais  non  pas  un 
charpentier  sans  lignée  professionnelle,  on  pourrait  dire 
même  hiératique,  un  tel  profane  ne  serait  pas  plus  com- 
pétent qu'un  médecin.  De  toute  nécesssilé,  le  charpentier 
doué  de  vertu  curative  doit  être  fils  et  petit-fils  de  char- 
pentier. Ce  praticien  de  haut  titre  une  fois  trouvé,  voici 
comment  les  choses  se  passeront  : 

Le  charpentier,  muni  d'un  compas,  mesure  la  circon- 
férence du  mal  pour  en  trouver  le  centre.  En  prononçant 
quelques  paroles  cabalistiques  (1),  il  menace  le  mal  de 

(i)  Ces  paroles  cabalistiques  étaient  vraisemblablement  un 
vestige  des  anciennes' traditions  qui  attribuaient  au  langage  une 
origine  mystérieuse.  Chez  les  Hindous,  les  Brahmanes  avaient 


300 

le  percer  de  son  oompas,  voire  même  de  i*eDtamerde  sa 
hache  s'il  ne  s'ouvre  pas  de  lui-même.  Cela  fait,  il  se 
relire,  après  avoir  prévenu  le  mal  qu*il  reviendra  au  bout 
de  quatre  ou  cinq  jours  juger  de  quelle  façon  il  s'est  com- 
porté. Notons  toutefois  qu'en  s'en  allant,  le  docteur  en 
charpente  prend  soin  de  recommander  au  malade  lapplî- 
cation  de  nombreux  cataplasmes. 

Lors  de  la  seconde  visite,  si  Tabcès  était  simplement 
sous-cutané,  d'ordinaire  il  est  ouvert  :  le  guérisseur  n*a 
alors  qu'à  enregistrer  un  triomphe.  Mais  quand  l'abcès 
est  sous-aponévrotique,  en  dépit  de  tous  les  essais  d'inti- 
midation, il  est  resté  fermé.  Le  thérapeuthe  alors  le 
menace  plus  sévèrement  encore  que  la  première  fois  de 
le  trancher  de  sa  hache  à  pa  prochaine  visite,  —  visite 
qu'il  a  bien  soin  de  ne  pas  faire.  L'unique  ressource,  en 
ce  cas,  est  d'appeler  un  médecin,  qui  ne  menace  plus  de 
la  hache,  mais  joue  de  la  lancette  ou  du  bistouri,  et 
guérit. 

Si  Ton  pouvait  percer  les  ténèbres  qui  enveloppent 
l'origine  de  l'opération  de  l'écharpe,  peut-être  trouverait- 
on  que  la  nature  de  celte  opération  n  était  pas,  de  prime 
abord,  ce  qu'elle  apparaît  aujourd'hui,  et  qu'elle  s'est, 
pour  ainsi  parler,  matérialisée.  A  en  juger  par  certaines 
coutumes  analogues  des  peuples  non  civilisés,  Tinterven- 
lion  de  l'opérateur  a  bien  pu  être,  au  début,  purement 
spirituelle.  Chez  les  Noirs  africains  (les  Peaux-Rouges, 
les  Caraïbes),  toute  maladie  est  considérée  comme  pro- 
duite par  l'introduction  dans  le  corps  du  malade  d'un 
ou  de  plusieurs  Esprits.  Le  seul  moyen  de  guérir  ce 
malade  est  donc  de  le  délivrer  de  la  pui.ssance  mal- 
faisanle  qui  Ta  envahi.  Or,  la  seule  lutte  possible  est  de 

fait  de  la  Parole  une  divinité  et  lui  adressaient  des  hymnes.  En 
Grèce,  cette  conception  fut  longtemps  en  faveur  :  à  preuve  que 
Platon,  dans  Aon  uraij/lê,  fait  comparer,  par  Socrate,  les  étymo- 
logistes  qui  prétendaient  que  les  premiers  mots  sont  d^origiue 
divine,  aux  tragédiens  dans  l'embarras  qui  ont  recours  au  Devs 
ex  machina.  A  son  tour,  saint  Jean  ouvre  son  évangile  par  ce 
verset  :  «  Au  commencement  était  le  Verbe^  et  le  Verbe  était  avec 
Dieu  ;  et  le  Verbe  était  Dieu.  »  De  là  ces  formules  magiques  si 
répandues  pendant  le  moyen-âge,  et  même,  encore  de  nos  jours, 
dans  les  populations  qui  ne  sont  que  peu  ou  prou  sorties  de  son 
ombre. 


301 

lui  opposer  un  ou  plusieurs  Esprits  d'un  pouvoir  supé- 
rieur qui  le  forcent  à  se  retirer.  Ce  sont  ces  derniers 
Esprits  qu'on  suppose  être  à  la  discrétion  de  l  homme- 
médecine  (c'est-à-dire  du  sorcier)  que  celui-ci  se  chaîne 
d'insuffler.  Les  adjurants  et  les  pratiques  dont  il  use 
souvent,  tels  que  breuvages,  massage,  frictions  prolon- 
gées, n'opèrent  qu'à  raison  du  dégagement  d'Espj^s  qui 
en  résulte.  En  d'autres  termes,  l'action  du  guérisseur 
n'est  autre  chose  qu'un  exorcisme  semblable  à  celui  que 
pratiquait  notre  moyen-âge.  Le  malade  est  un  possédé  : 
pour  le  rendre  à  son  état  normal,  il  faut  faire  déguerpir 
de  son  corps  les  esprits  malfaisants  qui  l'habitent.  Chez 
les  Pougos  du  sud  de  l'Afrique,  le  sorcier  fait  faction 
devant  la  hutle  du  malade,  une  épée  nue  à  la  main. 
Cette  épée  n'est  peut-être  pas  sans  rapport  avec  la  hache 
du  charpentier  guérisseur  d'écharpe. 

SUPERSTITIONS   DIVERSES. 

Pourquoi  ce  petit  Puisayen  qui  marchait  tranquille- 
ment devant  vous  se  met-il  tout  à  coup  à  faire  la  bouscule? 
Est-ce  par  fantaisie  ?  —  Non,  c'est  qu'il  vient  d'entendre 
pour  la  première  fois  de  Tannée  un  chant  de  coucou,  et 
qu'il  sait  qu'en  faisant  la  bouscule  en  un  pareil  moment 
on  a  toute  l'année  des  sous  dans  sa  poche. 

Entendre  chanter  une  pie,  rencontrer  une  femme  à  son 
lever,  autant  de  sûrs  présages  pour  certains  habitants  de 
Rebourseaux....  et  autres  lieux  qu'il  arrivera  malheur 
dans  la  journée. 

Recette  des  ménagères  de  Turny  pour  conserver  leurs 
maris  :  Ne  pas  faire  la  lessive  depuis  Noël  jusqu'au  jour 
de  l'an.  Dans  ce  même  pays  aussi,  pendant  le  même 
temps,  on  s'abstenait  de  manger  des  pommes  afin  de 
n'avoir  pas  de  clous. 

Guis  ton  pain,  lave  tes  draps 
Dans  trois  jours  Noël  t'auras. 

disait-on  en  Puisage.  Si,  en  effet,  on  faisait  la  lessive,  ou 
si  l'on  boulangeait  le  pain  entre  les  deux  Noëls  (Noël  et 
la  Circoncision)  on  s'exposait  à  faire  boiteiLser  les  vaches. 
En  ce  pays  encore,  les  ménagères  suspendaient  les  tra- 
vaux de  couture  depuis  Noël  jusqu^au  jour  de  Tan  pour 


SOS 

conjurer  les  panaris,  la  perte  des  bestiaux  et  la  mort  du 
maure  delà  maison. 

A  Louesme,  à  Villeneuve,  à  Bléneau,  c'était  entre  le 
dimanche  des  Rameaux  et  Pâques  qu'on  devait  éviter  de 
lessiver,  pour  assurer  les  jours  du  maître  de  la  maison. 
De  même,  on  les  eût  cru  menacés  si  Ion  eût  brûlé  un 
joug  hors  de  service. 

Dans  l'église  de  Tannerre  sont  conservés  deux  reli- 
quaires contenant  des  restes  de  saint  Claude,  saint  Ange 
et  saint  Firme.  Chaque  année,  le  quatrième  dimanche 
après  Pâques,  ces  deux  reliquaires  sont  portéis  côte  à  côle 
sur  des  brancards  par  les  plus  forts  lurons  du  pays. 
Pendant  le  trajet,  les  bonnes  femmes,  pour  avoir  de  bons 
veaux,  de  gros  porcs,  des  coqs  qui  chantent  bien,  frappent 
aux  vitres  des  châsses  et  passent  dessous.  Mais  la  ma- 
nœuvre ne  réussit  qu'autant  qu'elle  est  faite  d'une  cer- 
taine manière.  Frappez-vous  la  vitre  droite  et  ne  passez- 
vous  pas  sous  les  cnâsses  par  la  gauche,  braves  femmes, 
faites-en  votre  deuil,  les  reliques  seront  sourdes  à  vos 
vœux. 

Pas  n'est  besoin  de  rappeler  la  frénésie  avec  laquelle, 
il  y  a  peu  d'années  encore,  on  sonnait  les  cloches  lors- 
qu'éclatait  un  orage.  Ce  n'était  pas  tant  pour  indic{uer 
que  le  prêtre  disait  la  Passion  que  dans  l'espoir  de  dissi- 
per la  nuée.  Cet  usage,  aujourd'hui  abandonné,  avait  pris 
autrefois  des  proportions  contre  lesquelles  il  fallut  réagir. 
Dans  le  canton  de  Quarré-les-Tombes,  par  exemple,  non 
seulement  les  jeunes  gens  accouraient  en  foule,  au  mo- 
ment d'un  orage,  pour  aider  les  sonneurs  «attitrés  à  sonner 
en  grandes  volées,  mais  les  jeunes  Glles  s'adjoignaient  à 
eux  en  tel  nombre  que,  en  1698,  l'Archidiacre  d'Autun 
interdit  à  ces  dernières  de  prendre  part  aux  sonneries. 

Comme  corollaire  de  cette  coutume,  on  avait  établi 
dans  la  plupart  des  Communes  une  sorte  de  dtme  au 
profit  du  curé,  connue  sous  le  nom  de  Vin  de  la  Passion. 
Dans  chaque  pressoir  était  un  tonneau  où  l'on  versait 
une  certaine  quantité  du  vin  pressuré.  Mais  depuis  un 
certain  nombre  d'années  les  tonneaux  de  la  Passion  s'em- 
plissaient si  peu  qu'on  a  généralement  renoncé  à  les  pré- 
senter. 

Si  vous  allez  à  Saint-Brancher,  gardez-vous  de  pousser 


303 

jusqu'à  Chambrottes.  Là  existait  jadis  un  château  diabo- 
lique dont  remplacement  même  a  conservé  des  vertus 
magiques.  On  entend  dans  Tair  des  bruits  de  cliars  et 
d'armées  s'enlrechoquant.  Deux  petits  chiens,  de  la  race 
sans  doute  du  barbet  de  Faust,  passent  et  repassent  sans 
cesse,  en  aboyant,  dans  le  même  sentier.  Que  s'ils  pénè- 
trent d'aventure,  dans  le  bois  voisin,  le  bruit  qui  se  fait 
est  tel  qu'on  dirait  que  tous  les  arbres  sont  renversés.  Et 

Euis,  on  voit  apparaître,  de  fois  à  autre,  un  homme  de 
aute  taille,  qui,  pour  avoir  la  mine  distinguée,  n'en  est 
pas  moins  redoutable.  Nul  doute  que  ce  ne  soit  l'ombre  du 
dernier  possesseur  du  château,  personnage  si  méchant 
qu'à  sa  mort,  sa  demeure  fut  abandonnée  aux  fauves.  A 
grand'peine  les  sorciers  de  la  contrée  osèrent-ils  s'en 
approcner  pour  y  célébrer  le  sabbat. 

Tout  à  fait  monumentale,  n'est-il  pas  vrai,  la  maison 
commune  de  Saint-Léger-Vauban  ?  Sachez  bien  toutefois 
que  le  beau  granit  dont  elle  est  construite  provient  de  la 
Pierre  du  Diable.  Or,  qu'est  cette  pierre?  Voici  :  Jadis 
le  diable  s'était  engagé  par  un  pacte  passé  avec  les  habi- 
tants à  transporter  à  Saint-Léger,  un  dimanche,  entre 
messe  et  vêpres,  une  énorme  roche  de  granit  prise  dans 
la  forêt.  Fidèle  à  sa  parole,  il  charge  cette  masse  sur  ses 
épaules  et  se  dirige  en  toute  hâte  vers  le  village.  Mais 
cneroin  faisant,  il  entend  sonner  les  vêpres.  Aussitôt  il 
dépose  le  bloc  et  s'enfuit.  C'est  à  l'endroit  oii  la  pierre  fut 
laissée  que  les  habitants  de  Saint-Léger  allèrent  la  prendre 
par  morceaux  pour  bâtir  leur  maison  commune.  Et  l'on 
ne  peut  douter  que  ce  fut  bien  le  bloc  apporté  par  le 
Diable  :  on  y  voyait  très  distinctement  empreintes  les 
épaules  du  Malin! 

Dans  ces  mêmes  contrées  se  trouvent  encore  nombre 
de  pierres  qui  témoignent,  par  leur  dénomination,  de  la 
tradition  légendaire  ou  des  vertus  magiques  qui  s'y  ratta- 
chaient. Dans  les  bois  de  Saint-Léger  est  une  roche  qu'on 
appelle  la  Roche  du  Loup.  Près  de  Quarré-les-Tombes 
est  la  Pierre  des  Fées,  Entre  Quarréet  le  Croiset  se  trouve 
un  monticule  qui  se  nomme  le  Theuriat  des  FéeSy  c'est- 
à-dire  la  petite  montagne  des  Fées  (i).  A  huit  kilomètres 

(1)  A  tout  prendre,  il  y  aurait  peut-être  injustice  à  mettre 
toutes  ces  déoicaces  de  roches  aux  rées  au  compte  des  habitants 


30& 

de  Quarré,  la  Pierre  qui  vire,  ainsi  appelée,  diton,  parce 
qu'elle  a  la  propriété  de  tourner  toutes  les  fois  que 
midi  sonne  à  Vaumarin^  hameau  voisin,  dans  lequel  il 
ny  a  jamais  eu  d  horloge,  A  la  vérité,  pour  fixer  la  pierre 
et  les  doutes  des  sceptiques,  h  Père  Muard,  fondateur  du 
monastère  de  la  PierrcKiui-Vire,  a  fait  établir,  en  4855, 
sur  cette  roche,  de  plus  de  douze  mètres  de  circonférence 
et  reposant  sur  trois  blocs  de  même  nature,  une  statue 
coloôsale  de  la  Vierge.  De  telle  sorte  que  les  dévots  de  la 
légende  peuvent  dire  aujourd'hui  que  si  la  pierre  ne  se 
meut  plus,  même  quand  Thorloçe  imaginaire  de  Vauma- 
rin  sonne  midi,  c'est  que  la  Vierge  s  y  oppose.  N'est-ce 
pas  par  un  raisonnement  analogue  qu'à  une  époque  où 
l'on  croyait  le  soleil  immobile,  Vollaire,  pour  concilier 
lopinion  des  astronomes  avec  le  récil  de  la  Bible,  propo- 
sait d'admettre  que  si  l'astre  ne  marche  plus,  c'est  depuis 
que  Josué  l'a  arrêté? 

Dans  les  environs  de  Saint-Fargeau,  le  16  mai,  jour  de 
la  fête  de  Saint-Pèlerin,  on  garde  soigneusement  le  bétail 
à  récurie  pour  le  préserver  de  la  morsure  des  serpents. 
Le  motif  de  cette  précaution  est  que  les  serpents  de  la 
Puisaye  sont  particulièrement  redoutables  ce  jour-là, 
depuis  Tan  de  grâce  304,  comme  ils  l'ont  bien  prouvé,  à 
cette  époque,  au  malheureux  saint  Pèlerin.  Ce  saint,  en 
effet,  qui  était  alors  évêque  d'Auxerre,  s'était  rendu  à 
Entrains  pour  haranguer  le  peuple  qu'attirait  un  temple 
de  Jupiter.  Là,  il  fut  arrêté  comme  perturbateur  de  céré- 
monies religieuses.  Mais  Pèlerin  parvint  à  s'échapper, 
gagna  la  campagne,  où  il  se  réfugia  dans  un  arbre  creux. 
Il  allait  échapper  aux  poursuites  de  ses  persécuteurs 
quand  un  serpent,  du  pied  de  l'arbre  où  se  tenait  le  saint, 
nt  entendre  un  sifBement  qui  appela  l'attention  et  le  Ot 
découvrir. 

Dans  toute  la  Puisaye,  d'ailleurs,  soit  par  ressouvenir 
de  l'infortune  de  saint  Pèlerin,  soit  par  aversion  natu- 

de  cette  contrée.  Il  se  peut  qu'ils  n'aient  fait  que  conserver,  sans 
V  croire,  des  appellations  anciennes.  Les  Fées  ne  datent  pas 
d'hier.  Leur  acte  de  naissance  remonte  aux  croyances  des  tribus 
aryennes  qui  les  ont  transportées  sous  difTérents  noms  (parques, 
nymphes,  apsaras,  -walkiries,  nornes,  ondines,  péris)  dans  les 
différents  pays  où  elles  ont  essaimé. 


305 

relie,  les  serpents  sont  abominés.  Aussi,  le  1*'  mai,  dans 
chaque  exploilation  agricole  est-il  d'usage  de  planter,  ou 
un  arbre,  ou  des  branches  de  feuillage  sur  les  fumiers, 
dans  le  but  d  en  éloigner  les  couleuvres,  qui  ne  manque- 
raient pas,  sans  cela,  d  entrer  dans  lesétables  et  de  traire 
les  vaches. 

Ici  encore  se  retrouvent  les  traces  de  la  croyance  pri- 
mitive qui  voyait  des  Esprits,  les  uns  bons,  les  autres 
méchants,  dans  les  produits  du  règne  végétal  aussi  bien 

3ue  dans  les  animaux.  Le  christianisme  trouva  cette  foi 
ans  certains  arbres  sacrés  si  répandue  que,  indépen- 
damment des  décisions  de  plusieurs  conciles  qui  interdi- 
rent le  culte  des  arbres,  il  chercha  habilement  à  la  faire 
tourner  à  son  profit  en  établissant  des  croix,  des  statuettes 
de  la  Vierge  et  des  Saints  dans  leurs  fissures.  Parfois 
cependant,  certains  évêques  agirent  d'une  façon  moins 
diplomatique.  A  preuve  Amator  qui  fit  arracher  et  brûler 
un  poirier  d'Auxerre  auquel  les  cnasseurs  apportaient  les 
têtes  des  fauves  qu'ils  avaient  immolés. 

SOURCES   ET   FONTAINES   MIRACULEUSES. 

Sans  nombre  sont  sur  tous  les  points  du  département  les 
sources  ou  fontaines  douées  de  propriétés  merveilleuses. 
Cette  superstition  ne  remonte  pas  seulement  au  paga- 
nisme, elle  est  en  pleine  vigueur  chez  les  peuples  non 
civilisés^  et  fut,  de  tout  temps,  répandue  sur  toute  la  sur- 
face du  globe.  Loin  de  perdre  de  leurs  vertus,  les 
Naïdes  païennes  semblent  avoir  accru  leurs  charmes  en 
changeant  de  nom,  c  est-à-dire  en  se^ faisant  chrétiennes. 
A  chacune  d'elles  sont  attribuées  des  propriétés  particu- 
lières qui  en  font,  révérence  parlée,  comme  des  médecins 
spécialistes.  Celles^i  guérissent  de  la  fièvre,  celles-là  des 
maladies  de  I  enfance  ;  d'autres,  des  infirmités  chro- 
niques, etc.,  etc.  Il  en  est  même  qui,  indépendamment 
de  leurs  vertus  curatives,  ont  comme  un  don  de  révélation 
et  même  de  divination.  Ainsi,  quand  dans  certaines 
sources  de  la  Puisaye  (fontaines  Samte-Colombe,  à  Cham- 
pignelles;  Saint-Ëusoge,  près  de  Ro^ny;  Sainte-Reine,  à 
ViTliers-Saint-fienoit(1},  on  jette  duhnge  destiné  aux  ma- 

(1)  Il  n'y  a  pas  longtemps  que  plusiettre  de  ces  sources  étaient 


306 

ladeSy  si  ce  linge  coule  à  fond»  c*est  un  présage  de  mort  : 
si^  au  contraire,  il  surnage,  c'est  signe,  non  seulement 
de  guérison,  mais  encore  d'une  longue  vie. 

De  même  à  Saint-Brancher  (dans  TAvallonnais),  pour 
la  fontaine  Saint-Eutrope;  à  Dun,  pour  la  fontaine  Saint- 
Marc.  On  y  trempe  des  chemises  :  si  quelques  endroits 
demeurent  jsecs,  le  malade  ne  mourra  pas;  la  chemise 
sort-elle  de  l'eau  toute  mouillée,  la  mort  est  certaine. 
Tout  porte  à  croire  que  ce  fétichisme  attaché  aux  sources 
n'est  pas  près  de  s'éteindre,  quand  on  le  voit,  de  nos  jours 
même,  s'alimenter  de  créations  nouvelles  :  comme  par 
exemple  Lourdes  et  la  Salette. 

Dans  certains  pays,  les  grottes  participent  des  vertus 
curatives  des  fontaines.  A  Vaupitre,  commune  de  Saint- 
Germai  n-des-Champs,  se  trouve  une  grotte  dite  de  sainte 
Diétrine,  dont  une  cavité  conserve  Peau  de  pluie  qui  a  la 
propriété  de  guérir  les  dartres.  Cette  eau  est  de  si  bonne 
composition  (le  mot  pris  au  sens  figuré),  qu'elle  n'exige 
pas  que  les  malades  se  présentent  en  personne.  Il  suiut 
qu'ils  envoient  un  mandataire,  lequel  aura  soin  de 
réciter,  en  l'honneur  de  sainte  Diétrine,  neuf  Pater  et 
autant  à* Ave,  Si  le  malade  doit  guérir,  la  pierre  de  la 
grotte  sue  de  grosses  gouttes  ;  dans  le  cas,  au  contraire, 
où  la  pierre  demeure  sèche,  c'est  que  tout  remède  est 
inutile.  Arrive-t-il  que  la  cavité  qui  contient  d'ordinaire 
de  l'eau  est  à  sec,  le  pèlerinage  pourra  encore  n'avoir 
pas  été  inutile.  Prés  de  la  cavité  se  trouve  un  ruisseau  : 
qu'on  y  puise  de  l'eau  à  laquelle  on  fera  toucher  la 
^atVi^e  qui  est  enfermée  dans  la  rocher  Teau  acquerra 
aussitôt  une  efficacité  miraculeuse.  Ce  qui  est  indis- 
pensable seulement,  c'est  de  laisser,  en  se  retirant,  une 
offrande  en  bonne  espèce  sonnante  et  ayant  cours,  au 

f)rorit,  para!t-il,  des  pauvres  qui  forment  la  clientèle  de 
a  sainte. 

Comme  tout  s'explique,  même  dans  le  domaine  des 
légendes,  voici  d'où  proviennent  les  vertus  de  la  grotte  du 
hameau  de  Vaupitre.  Jadis,  une  vierge,  du  nom  de  Dié- 
trine, vivait  dans  cette  contrée.  Un  jour,  un  chasseur  la 

le  but  d*un  pèlerinage  le  jour  de  la  fôte  du  saint  ou  de  la  sainte 
à  qui  elles  étaient  consacrées. 


307 

découvre  et  la  poursuit  pour  lui  faire  violence.  La  vierge 
s'enfuit  ;  arrivée  devant  la  grotte  aujourd'hui  en  vénéra- 
tion, elle  s'écrie:  «Ah!  pierre,  si  tu  voulais  t  ouvrir  et 
me  cacher  dans  ton  sein  I  )»  Aussitôt  la  pierre,  émue  de 
ses  instances  désespérées,  se  fend,  reçoit  la  vierge  et  se 
referme  si  bien,  qu'elle  la  recèle  encore. 

LOUPS-GAROUS. 

Des  loups-garous  (1)  il  n  y  a  plus  à  parler  que  pour 
mémoire,  et  pour  mémoire  très  éloignée.  Même,  exista- 
t-il  jamais  dans  nos  contrées  de  véritables  loups-garous, 
c'est-à-dire,  selon  le  mot  des  aliéiiistes,  des  lycanthropesy 
malheureux  déments  qui  se  croient,  à  certains  moments, 
changés  en  animaux  et  surtout  en  loups?  Rien  que  nous 
sachions  n'autorise  à  l'affirmer.  Mais  si  Ton  ne  peut 
trouver  la  trace  de  loups-garous  orthodoxes,  il  n'a  pas 
manqué  d'exploiteurs  qui  les  ont  parodiés.  Au  siècle  der- 
nier, la  Puisage,  notamment,  était  infestée  de  bandes  de 
vagabonds  qui,  la  nuit,  parcouraient  les  villages,  vêtus 
de  peaux  de  bêtes,  poussant  des  hurlements,  traînant 
des  chaînes,  dans  le  but  d'inspirer  la  terreur  pour  ran- 
çonner les  gens  crédules  auxquels  ils  s'adressaient.  Par- 
fois aussi,  ces  loups-garous  de  contrebande  n'étaient  que 
de  mauvais  plaisants  qui  se  proposaient  seulement  de 
répandre  l'effroi  et  de  se  rendre  intéressants.  Il  y  a  quel- 
ue  quarante  ans,  un  de  ces  sinistres  farceurs  entreprit 
e  faire  des  rondes  nocturnes  dans  les  rues  de  Saint- 


(4)  Loup-garou,  c'est-à-dire  loup  dont  il  se  fauiûarer  on  garder. 
Dans  certains  endroits  on  l'appelle  guere-loup.  Les  vrais  loups- 
garous  étaient  des  fous  qui  couraient,  la  nuit,  battant  et  outra- 
geant en  furieux  les  personnes  qu'ils  rencontraient.  Cette  espèce 
de  déments  s'est  rencontrée  à  toutes  les  époques  et  dans  tous 
les  pays.  Non-seulement  Hérodote,  Strabon,  Pline,  Virgile  en 
parlent,  mais  dans  les  contrées  non  civilisées,  chez  les  Noirs 
Africains,  par  exemple,  il  existe  une  croyance  analogue,  d'après 
laquelle  on  attribue  aux  Sorciers  le  pouvoir  de  se  transformer, 
surtout  pendant  la  nuit,  en  animaux  malfaisants  :  hyènes,  lions, 
léopards,  vociférant  et  dévorant  ceux  qui  se  trouvent  sur  leur 
chemin.  Cette  croyance,  aussi  bien,  procède  logiquement  du  sys- 
tème de  ranimisme,  très  répandu  parmi  tous  les  peuples  pri- 
mitifs :  système  d'après  lequel  des  esprits^  bons  ou  méchants, 
s'incorporent,  suivant  leurs  fantaisies,  et  pour  un  temps  plus  ou 
moins  prolongé,  dans  tels  êtres  organisés  que  bon  leur  semble» 


308 

Florentin.  Pendant  ses  cinq  ou  six  premières  sorties  il 

Sut  se  réjouir  de  son  succès,  car  nombre  de  femmes  el  de 
lies  1  avaient  pris  au  sérieux.  Mais  au  bout  de  ce  temps, 
quelques  solides  lurons  résolurent  de  meltre  6n  à  ses 
facéties  troublantes.  Un  soir,  ils  s*accoslèrent  dans  un 
endroit  où  le  loup-garou  avait  coulume  de  passer.  Lor^ 
qu'il  arriva,  ils  marchèrent  à  lui,  et  lui  administrèrent 
une  telle  volée  de  bois  vert  que  le  malheureux,  ainsi 
reconnu,  devint  la  risée  de  toute  la  population.  Inutile 
d'ajouter  que  jamais  depuis  ce  jour-là  on  ne  vit  apparaître 
Tombre  même  d'un  loup-garou. 

REVENANTS. 

Des  revenants  il  n'est  guère  plus  question  aujourd'hui 
que  des  loups-garous.  Celte  armée,  autrefois  si  nom- 
breuse, semble  s'être  dissoute.  —  Comment? —  Pour- 
quoi? —  Est-ce  le  bon  sens  public  qui  a  prononcé  le 
licenciement?  Ou  le  culte  des  morts  (car  les  revenants 
étaient  surtout  des  parents  qui  venaient  faire  à  leurs 
familles  des  réclamations  doutre^tombe)  s'est*il  assez 
perfectionné  pour  qu'aucune  apparition  ne  semble  plus 
aux  Ombres  même  justifiée?  Tant  il  y  a  que,  à  l'excep- 
tion de  quelques  trépassés  qui  viennent  de  ci^  de  là,  sol- 
liciter une  messe  ou  un  paiq  bénit,  on  n'entend  plus 
parler  de  ces  importuns  fantômes  du  passé  (4). 

SORCIERS. 

Il  est  enfin  un  genre  de  crédulité  dont  Textensiou  n'est 
malheureusement  que  trop  incontestable:  la  croyance 
aux  sorciers.  Partout,  sur  tous  les  points  du  département. 


(1)  De  même  que  la  croyance  aux  loups-garous,  la  croyance 
aux  revenants  est  très  répandue  parmi  les  peuples  primitifs. 
Aussi  n'est- il  rien  qu'on  ne  fasse  pour  les  éviter.  Au  Congo,  on 
ne  balaye  pas  la  maison  d'un  mort  pendant  toute  une  année, 

Êour  que  Tàme  du  défunt  ne  soit  pas  tentée  de  venir  la  hanter, 
lans  le  même  but,  les  Karens  abandonnent  et  laissent  tomber 
la  cabane  où  un  décès  a  eu  lieu  ;  les  Hottentots  et  le?  Esquimaux 
emportent  les  cadavreS)  les  uns  par  un  trou  fait  dans  le  mur,  les 
autres  par  une  fenêtre  en  lançant  des  tisons  enflammés  après 
eux,  etc.,  etc.  Mais  ce  n'est  pas  seulement  chez  les  peuples  non 
civilisés  que  se  rencontrent  ces  mœurs  fétichistes  ;  on  les  re- 


309 

ces  idoles  pullulent  sous  des  noms  divers  :  rebouleurs, 
devins,  empicasseurs,  dépicasseurs  (1)  et  le  reste.  Leur 

Eouvoir  est  réputé  s*étendre  à  tous  les  maux,  à  tous  les 
esoins  dont  souffre  la  pauvre  humanité,  soit  par  elle- 
même,  soit  par  les  êtres  qui  lui  servent  d^auxiliaires. 
A  notre  décharge,  constatons  toutefois  qu'il  s'en  faut  que 
cette  superstition  soit  propre  à  notre  âge  et  à  notre  pays. 
De  tout  temps,  dans  tous  les  milieux,  chez  les  peuples 
sauvages  comme  dans  les  nations  les  plus  civilisées  de 
l'antiquité  et  du  monde  moderne,  on  en  trouve  des  traces 
innombrables.  Si  les  formes  varient,  le  fond  reste  le 
même.  Ce  fétichisme  n'a  pas  seulement  pour  base  la 
conscience  instinctive  qu'a  l'homme  de  sa  faiblesse  en 
face  des  forces  de  la  nature;  il  dérive  encore,  par  une 
sorte  de  phénomène  d'atavisme,  de  la  croyance  ae  l'hu- 
manité, dans  ses  premiers  âges,  à  l'existence  d'Esprits^ 
les  uns  bons,  les  autres  méchants,  qui  se  disputent  le 
monde.  En  inler  ogeant  l'histoire  des  peuples  non  civi- 
lisés actuels,  on  trouve  que,  sur  tous  les  points,  les  sor- 
ciers sont  en  même  temps  l'objet  d'une  crainte  et  d'une 
vénération  sans  bornes.  On  les  voit  à  la  fois  médecins, 
devins,  juges,  on  pourrait  presque  dire  prêtres,  car  ils 
président  à  des  cérémonies  qui  ont  un  semblant  de  carac- 
tère religieux.  Quoi  d'étonnant  que  la  foi  en  ces  êtres 
mystérieux  se  soit  continuée  longtemps  dans  des  milieux 
moins  primitifs  sans  doute,  mais  où  Timagination  l'em- 
portait de  beaucoup  encore  sur  la  raison  ! 

trouve  encore  dans  plusieurs  nations  européennes.  En  Prusse, 
quand  survient  un  décès,  on  laisse  la  fenêtre  de  la  chambre 
mortuaire  ouverte  jusqu'à   ce  que  l'inhumation  soit  terminée, 
sans  quoi  Tâme  du  défunt  resterait  à  l'état  de  revenant  dans  son 
ancienne  demeure.  Dans  le  Brandebourg,  ou  répand  de  l'eau  là 
où  le  cadavre  a  passé.  En  Poméranie,  on  fait  un  lit  de  paille  à 
mi-chemin  entre  le  cimetière  et  la  maison  mortuaire,  pour  que 
l'esprit  s'y  arrête,  dans  le  cas  où  il  serait  tenté  de  rentrer  chez  lui. 
(1)  Les  expressions  empicasseurs,  dépicasseurs,  sont  spéciales 
à  la  Puisaye.  On  appelle  empicassetirs  les  sorciers  qui  ont  le  pou- 
voir de  jeter  des  sorts  sur  les  bestiaux  ;  dépicasseurs,  ceux  qui 
ont  la  vertu  de  délivrer  le  bétail  de  ces  sorts.  Il  paraît  que  dans 
certaines  localité  (à  Louesme,  à  Villeneuve),  quelques-uns  de  ces 
sorciers  reçoivent  ou  i*ecevaient  des  fermiers  une  petite  rente 
annuelle  à  la  conditign  qu'ils  écarteraient  les  loups  des  pâturages 
où  Ton  abandonne,  m  nuit,  les  jeunes  poulains. 

4884  XXI 


3fQ 

^\  d'ailleurs,  est*il  besoin  4*^Hçr  dans  des  campagnes 
écartées  ou  de  chercher  parmi  les  esprits  incultes  pour 
trouver  aujourd'hui  encore  deç  tjraoes  de  croyances  su- 
perstitieuses? M'est-ce  pas  surtout  d^ns  les  grands  cen- 
tres que  florissent  les  médiums  etjes  magaetiseur$^î  Ne 
pourrait-on  pas  citer  en,  Allemagne,  en  Angleterre  et 
nriême  eri  France,  des  savants  célèbres  (1)  qui  ont  sacrifié 
à  ces  bizarreries  visionnaires  ?  N'^t-çe  pas  dans  la  pre- 
mière partie  de  ce  siècle  (1825)  qu'un  roi  de  France  s'est 
rendu  à  Thôpital  de  Saint-Marcoul,  à  Reirns,  et  a  touché, 
suivant,  le  mot  consacré,  cent  viugt-et-un  scrpfuleux  qu'on 
avait  réunis  ?  N'est-ce  pas  hier,  enfin,  qu  un  ministre 
traitait  avec  une  feqime  se  disant  possesseur  d'une  ba- 
baiguette  divinatoire  pour  la  recherche  de  prétendus 
trésors  enfouis  dans  la  basilique  de  Saint-Denis  ? 

On  dit  que  l'instruction  répandue  à  flots  sui&ra  pour 
feire  justice  de  toutes  ces  folles  croyances  du  passé.  Sans 
dpute  la  science  est  le  meilleur  des  d4piçasseurs  sur  qui 
l'on  puisse  compter  ;  mais  est-il  sûr  que  ses  clartés  aient, 
par  elles  seules,  une  puissance  souveraine?  Quelques-uns 
des  çxemples  que  Ton  vient  de  citer  ne  témoignent-ils 
pas  bien  phitôt  du  contraire  ?  Quelle  large  part  ne  doit- 
on  pas  faire  à  l'imagination  dans  la  direction  des  intelli- 
gences I  Par  combiep  d'entraînements  cette  folle  du  logis 
ne  fait-elle  pas  dévoyer  les  esprits  qu'on  croirait  le  mieux 
disciplinées  aux  méthodes  scientifiques  I  Point  d'illusion. 
Ce  qui  est  vrai,  c  est  que  la  science  n*aura  que  des  effets 
incomplets  là  où  elle  n'ira  pas  de  conserve  avec  une  fer- 
meté (le  raison,  avec  une  virilité  de  critique  qui  défient 
tous  les  pièges;  dételle  sorte  qu'on  peut  dire  que*  malgré 
l'expansion  de  l'instruction,  ily  aura  encore  souvent  à  tenir 
compte  de  certains  tempéraments  d'esprits  invinciblement 
portés  au  surnaturel  et  au  mysticisme.  Avant  de  pren- 
dre trop  confiance,  souvenons-nous  de  la  dent  d'or  du 
jeune  Christophe  Muller.  Le  célèbre  Hortius  croyait  avoir 
éprouvé  avec  soin  à  la  pierre  de  touche  la  dent  de  l'en- 
fant. L'expérimentation  l'avait  amené  à  déclarer  que  Tor 


Orookes 


311 

de  cette  molaire  était  d*une  pureté  parfaite.  Survint  un 
vulgaire  dentiste  qui  constata  que  la  fameuse  dent  était 
simplement  enveloppée  d'une  feuille  d'or  habilement 
collée.  Comment  donc  le  savant  Hortius  ne  s'en  était-il 
pas  aperçu  ?  C'est  que,  en  dépit  de  toute  sa  science,  il 
était  myope  et  ne  mettait  pas  de  lunettes. 

C.   MOISET. 


MUSÉES  CANTONAUX 


Mous  croyons  intéressant  de  reproduire  Tartide  sui- 
vant, publié  par  M.  Paul  Sert,  réminent  député  de 
TYonne,  dans  un  journal  de  Paris  (1),  sur  les  musées 
cantonaux  et  le  projet  de  création  d  un  musée  type  au 
Trocadéro.  Ce  projet  est  dû  à  M.  Groult,  un  des  plus 
ardents  promoteurs  dç  la  création  de  musées  cantonaux: 

Le  musée  cantonal  a  pour  but  de  rassembler  les  pro- 
ductions naturelles  de  la  région,  celles  c[ui  sont  dues 
aux  industries  locales  et  les  témoins  des  faits  historiques. 
Une  mise  en  ordre  intelligente,  des  explications  écrites, 
donnent  de  l'intérêt  aux  objets  que  viennent  examiner 
fructueusement  et  les  habitants  du  pays  et  les  étrangers. 

Un  simple  coup  d'œil  jeté  sur  la  modeste  salle  où  il  est 
installé  dans  les  conditions  les  moins  coûteuses,  sufHt 
pour  renseigner  les  visiteurs  sur  les  ressources  de  la 
contrée.  Un  examen  un  peu  plus  approfondi  lui  montre 
les  détails  des  fabrications,  la  statistique  des  produits 
agricoles,  les  animaux  et  les  végétaux  les  plus  impor- 
tants, les  produits  qu'on  en  tire,  les  ravages  exercés  par 
certains  animaux,  les  fossiles  principaux,  les  échantil- 
lons de  terrains,  les  médailles,  les  débris  archéologiques, 
les  portraits  des  célébrités  locales,  les  photographies  des 
monuments,  les  anciens  costumes,  les  ustensiles  dont 
Tusage  s'est  perdu.  Qui  saura  dans  trente  ans  ce  qu'était 

(1)  Extrait  du  Voltaire  du  iS  décembre  1883. 


\ 


313 

le  briquet  à  amadou  et  les  allumettes  de  chènevottes  ? 
J'ai  vu,  Tannée  dernière,  des  enfants  m'apporter  en 
grand  embarras  un  instrument  dont  ils  ne  pouvaient 
s'expliquer  l'usage  :  c'était  une  paire  de  mouchettes  I 
Combien  d'ustensiles  auront  avant  peu  disparu,  dont  la 
place  est  marquée  au  musée  cantonal  t' 

On  comprend  que  l'organisation  de  ces  musées  doit 
être  extrêmement  variable. 

On  devra  se  conformer  aux  besoins  locaux,  et  il  con* 
vient  que  le  développement  de  chacun  d'eux  soit  en 
rapport  avec  le  caractère  de  la  contrée  où  on  l'installe. 

Cependant,  malgré  la  grande  diversité  des  éléments 
de  cnaque  musée,  ils  ont  en  commun  quelques  traits 
généraux. 

Ainsi  M.  Groult  conseille  de  les  diviser  d'ordinaire  en 
cinq  sections  :  section  agricole,  section  industrielle  et 
commerciale,  section  scientifique,  section  historique,  sei> 
tion  artistique. 

Une  partie  de  ces  collections  forme  une  exposition  per- 
manente, l'autre  une  exposition  périodique.  A  la  pre- 
mière catégorie  se  rattachent  surtout  les  collections  de 
zoologie,  de  botanique,  de  géologie,  d'archéologie,  d'his- 
toire, etc.,  dont  l'intérêt  local  est  permanent. 

Dans  la  deuxième,  on  admet  des  objets  qu'il  serait 
difficile  de  conserver  longtemps;  ce  renouvellement  d'ob- 
jets entretient  dans  la  population  un  intérêt  constant  pour 
le  musée,  et  y  attire  des  visiteurs. 

Les  objets  exposés  sont  accompagnés  d'étiquettes  et 
de  notices  explicatives,  suffisamment  élémentaires  et 
détaillées  pour  que  les  personnes  les  moins  instruites 
puissent  tirer  profit  de  leur  lecture. 

Le  musé-type  que  M.  Groult  propose  d'installer  au 
Trocadéro  est  naturellement  plus  étendu  et  plus  compli- 
qué que  les  modestes  musées  établis  jusqu  ici  dans  nos 
petits  chefs-lieux  de  canton. 

Il  comprend  sept  sections. 

Dans  la  section  agricole  nous  trouvons  comme  tête  de 
chapitre  :  les  constructions,  les  machines,  instruments 
et  outils  ;  les  animaux  domestiques,  les  arbres  fruitiers, 
plantes  fourragères,  graines  et  racines  ;  les  engrais  et 


314 

amendements  ;  les  drainages  et  irrigations  ;  la  syMcul- 
ture,  l'agriculture,  la  pisciculture,  tes  cartes  et  les  sta* 
iistiques. 

Dans  la  section  industrielle  et  commerciale  :  les  indus- 
tries parisiennes,  les  industries  coloniales,  etc.  Dans  la 
section  maritime*:  les  engins  de  péche^  les  modèles  de 
barques,  les  bouées,  sémaphores,  feux  flottants^,  etc. 
Dans  la  section  d'hygiène,  les  vêtements,  la  nourriture, 
le  mobilier,  etc.  Dans  la  section  scientifique,  les  collec- 
tions géologiques,  botaniques,  zoologiques,  réduites  au 
nécessaire,  l'archéologie  locale,  les  objets  pré-historiques, 
la  numismatique,  les  outils  et  ustensiles  anciens.  Vien- 
nent enfin  les  sections  artistique  et  'pédagogique. 

Tout  ceci  semble  bien  ambitieux  et  peu  réalisable. 
Mais  Texpérience  a  montré  que  l'exécution  -^  je  ne  parle 
pas  de  Paris,  où  tout  est  facile,  -^  est  beaucoup  plus 
simple  qu'on  ne  paraît  le  croire.  De  fait,  un  grand  nom- 
bre de  musées  cantonaux  sont  déjà  installés. 

Et  ils  Tont  été  à  peu  de  frais,  par  l'action  de  l'initiative 
privée  locale.  Médecins,  pharmaciens,  industriels,  ins- 
tituteurs se  sont  réunis  sous  l'impulsion  de  M.  Groult; 
ils  ont  fondé  de  petites  sociétés,  ils  ont  sollicité  et  obtenu 
de  personnes  riches  quelques  ressources  matérielles. 
Les  enfants  des  écoles  se  sont  mis  avec  l'ardeur  de  leur 
âge  à  la  recherche  des  minéraux,  des  fossiles,  à  la  pour- 
suite des  insectes,  etc.  ;  les  industriels  ont  donné  leurs 
produits  et  des  spécimens  de  leur  outillage  ;  les  paysans 
eux-mêmes  ont  apporté  qui  une  médaille,  qui  une 
poterie,  qui  un  vieux  costume  pour  orner  le  musée. 
L'inscription  du  nom  du  donateur,  en  grosses  lettres  sur 
l'étiquette,  joue  ici  un  grand  rôle. 

Dans  plusieurs  endroits,  des  explications  orales,  sortes 
de  petites  conférences,  sont  données  aux  visiteurs  par  les 
membres  de  la  Société.  Partout  où  existent  les  musées, 
ils  sont  assidûment  visités  par  les  élèves  des  écoles  pri- 
maires et  de  la  commune  chef-lieu  et  des  communes 
voisines.  Ils  sont  ainsi  loccasion  et  le  but  de  quel(]nes- 
unes  de  ces  promenades  scolaires  qu'il  serait  si  désirable 
de  voir  se  multiplier. 

Le  premier  des  musées  cantonaux  date  de  1876.  Depuis 


345 

ce  temps,  les  progrès  de  l'institution  ont  été  tels  que 
M.  Groult  peut,  chaque  année,  publier  un  intéressant 
annuaire  des  musées  cantonaux  et  des  autres  institutions 
cantonales  patriotiques  d'initiative  privée  avec  cette 
devise  bien  justifiée  :  ^ 

«  A  vaillans  cuers,  rien  impossible.  » 

Paul  Bert. 


NOTE  SUR  LES  DEUX  DOM  LAPORTE 


RELIGIEUX    DE    SAINT-GERMÂIN    D  AUXERRE. 


A  Monsieur  l'Éditeur  de  l'Annuaire. 

Il  a  été  publié  dans  V Annualise  de  4883,  p.  79  et  sui- 
vantes, 3®  partie,  des  Fragments  du  journal  d'un  Auxer- 
rois  pendant  la  Révolution.  L'auteur,  en  parlant  d*un  des 
personnages  du  pays  qui  a  joué  un  rôle  dans  les  événe- 
ments du  temps,  rôle  que  nous  n'avDns  pas  à  apprécier 
ici,  a  laissé  de  l'obscurité  sur  son  identité.  Il  s'agit  de 
Dom  Laporle,  religieux  de  Saint-Germain,  élu  curé  de 
Toucy  en  4791,  et  qui  a  renoncé  à  la  prêtrise  en  179i 
«  pour  célébrer  la  fête  de  la  Raison.  )> 

Quelques  personnes  honorables,  et  notamment  M.  A. 
Challe,  le  regretté  président  de  la  Société  des  Sciences,  se 
sont  émues  de  ce  récit,  parce  qu'on  a  cru  qu'il  s'appli- 
quait au  vénérable  Dom  Laporte,  qui  a  été  longtemps 
principal  du  Collège  d'Auxerre,  et  qui  a  élevé  toute  la 
génération  des  enfants  de  ladite  ville  dfu  premier  quai*t  de 
ce  siècle. 

Or,  l'attribution  ne  serait  pas  exacte,  et  je  vous  de- 
mande la  [)ermission  de  le  démontrer. 

Il  y  avait,  en  4789,  dans  l'abbaye  de  Saint-Germain 
d'Auxerre,  deux  religieux  du  nom  de  Laporte  :  Tun  avait 
pour  prénom  Jean-Baptiste,  et  l'autre  Charles-Marie.  L'un 
était  professeur  de  seconde  au  Collège  et  l'autre  était  un 


3t7 

des  officiers  de  labbave  appelé  senteur  y  et  était  en  outre 
sous-principal  du  Collège  ;  et,  rapprochement  singulier, 
ils  étaient  tous  deux  du  département  de  TAin  :  Jean-Bap- 
tiste était  d'Hauterive^  district  de  Saint-Lambert,  et  Char- 
les-Marie, d'Ambourneuf. 

Après  la  suppression  des  couvents,  chacun  des  deux 
personnages  suivit  une  voie  différente.  Jean-Baptiste 
Laporte  fut  élu  curé  constitutionnel  de  Toucy,  le  15  mai 

1791 ,  Il  remplit  ces  fonctions  jusqu'au  mois  de  novembre 

1792,  où  il  fut  élu  président  de  l'administration  du  dépar- 
tement, sans  cesser  de  conserver  son  titre  de  curé.  Le 

9  floréal  an  II,  «  à  trois  heures  du  matin,  »  il  contracta 
mariage  devant  l'officier  de  Tétat  civil  de  Toucy,  avec  la 
citoyenne  Gerbaud,  marchande  du  même  lieu  (1).  Le 

10  pluviôse  an  III,  il  déclare  devant  l'officier  de  Tétat- 
civil  de  la  même  ville  la  naissance  d'un  fils  et  prend  le 
titre  de  ci-devant  prêtre.  Vingt  ans  après,  cet  enfant, 
devenu  un  homme,  vint  à  Toucy  voir  son  parrain.  Il 
habitait  alors  Strasbourg  et  paraissait  dans  une  situation 
aisée.  Jean-Baptiste  Laporte,  qui  avait  été  après  la  Révo- 
lution professeur  de  législation  à  l'école  centrale  de 
TYonne  (an  IV),  fut  ensuite  administrateur  de  la  même 
école  en  l'an  X.  Depuis  ce  temps  on  n'entend  plus  parler 
de  lui. 

iMaintenant  revenons-en  à  Charles-Marie  Laporte.  Ce 
religieux  prêta  serment  à  la  constitution  civile  du  clergé 
avec  Dom  Rosman,  principal  du  Collège  et  les  autres 
professeurs,  il  continua  ses  fonctions  de  sous-principal 
de  cet  établissenment  jusqu'à  la  fin  de  1792  (archives  de 
l'Yonne^  fonds  Saint-Germain,  domaines  nationaux).  En 

1793,  menacé  d'arrestation,  il  s'enfuit  et  se  cacha  à 
Mouliers,  ancienne  terre  de  l'abbaye  de  Saint-Germain, 
où  il  fut  accueilli  par  des  amis  empressés.  Après  la  Ter- 
reur, il  se  réunit  à  Dom  Rosman,  qui  avait  ouvert  un 
petit  pensionnat  à  Augy.  En  1805,  il  lut  mandé  à  la  Pré- 
fecture, où  il  trouva  le  maréchal  Davout,  qui  était  venu 
présider  le  collège  électoral,  et  qui,  après  l'avoir  embrassé 
avec  effusion,  le  présenta  au  Préfet,  en  disant:  «  Vous 
«  cherchez  un  pnncipal  pour  le  Collège  que  vous  allez 

(1)  Registre  de  l'état-civil. 


34» 

«  fonder,  le  voilà,  le  plus  digne  et  le  meitléui'  que  vcmi 
«  puissiez  trourer  (1).  » 

Dom  Laporte  fut  placé  alors  à  la  tète  dii  Collège,  qu  il 
dirigea  à  la  grande  satisfaction  das  Auxerrms,  presque 
jusqu'à  sa  mort,  en  4829. 

Je  crois  que  ces  quelques  mots  ne  laisseront  plus,  à 
l'avenir,  de  confusion  entre  deux  hommes  qui,  partis  du 
même  point,  ont  suivi,  comme  on  vient  de  le  voir,  une 
voie  bien  différente,  et  que  les  anciens  élèves  du  véné- 
rable principal  du  Collège  d'Auxefre  y  trouveront  les 
éclaircissements  nécessaires  qu'ils  demandaient. 

Recevez,  Monsieur,  etc. 

Max.  QuAwtiN. 


(1)  V.  au  Bulletin  de  la  Sooiééé  dés  Sciences  de  VYonné  d« 
i88i,  p.  19  et  suiv.,  de  curieux  détails  sur  Dom  Laporte,  à  celle 
époque,  par  M.  Challe. 


•  — 


DÉCOUVERTE   D'OSSEMENTS   HUMAINS 


DASYS  LES  DÉPENDANCES  DU  COLLEGE  DE  TONNEBRE. 


Au  mois  d'octobre  dernier,  en  ouvrant,  au  Collège  de 
Tonnerre,  un  caveau  muré  situé  sous  la  salle  de  spec- 
tacle, un  terrassier  a  rencontré  des  ossements  humains 
épars,  des  squelettes  entiers  enveloppés  d'un  enduit  de 
cnaux,  et  d'autres  squelettes  contenus  dans  des  cercueils 
en  bois  aux  trois  quarts  pourris.  Ces  diverses  dépouilles 
se  présentaient  sans  ordre,  presque  pêle-mêle,  des  amas 
d'ossements  touchant  à  des  squelettes  intacts  ou  à  des 
cercueils.  Toutes,  à  l'exception  d'un  crâne  dont  le  sexe  a 
paru  douteux,  ont  été  reconnues  être  des  dépouilles  de 
femmes. 

Le  caveau  dans  lequel  elles  se  trouvaient  mesure  huit 
mètres  de  profondeur  sur  quatre  de  laideur:  l'épaisseur 
du  sol  d'où  elles  ont  été  extraites  était  d'un  mètre  environ. 
Au  dedans  des  enduits  de  chaux  qui  entouraient  les  sque- 
lettes sans  cercueil  on  a  constaté  des  empreintes  de  vête* 
ments;  plusieurs  crânes  étaient  encore  recouverts  de 
cheveux.  A  quelques-uns  de  ces  crânes  adhéraient  des 
épingles  sans  tête,  de  trois  centimètres  de  longueur, 
attachant  des  étoffes  qui  avaient  formé  coiffe.  L'une  des 
tètes  avait  une  épingle  fichée  dans  les  deux  tempes  ;  uoe 
autre  n'était  trouée  d'épingle  que  d'un  seul  côté.  Dans  un 
tibia,  aussi,  on  a  remarqué  un  clou  à  tête  plate,  de  six 
centimètres  de  longueur  (de  tout  point  semblable  à  ceux 
plantés  dans  les  cercueils)  qu'on  eut  dit  avoir  été  enfoncé  : 


320 

toutefois  Tos  n'existait  plus  en  entier;  un  éclat  avait  eu 
lieu  à  la  partie  externe,  dans  lendroit  où  le  clou  se  ren- 
contrait. Aux  deux  pieds  d'un  squelette,  enfin,  étaient 
fichés  des  clous  (un  à  chaque  pied),  de  même  forme  et  de 
même  dimension  que  tous  les  autres  ;  mais,  d'après  les 
explications  du  manœuvre  qui  mit  à  découvert  ce  sque- 
lette, les  clous  n'étaient  que  dressés  entre  les  phalanges 
des  doigts,  et  non  pas  implantés  dans  les  os. 

Indépendamment  de  ces  résultats,  des  fouilles  prati- 
quées aans  le  caveau,  dans  le  sous-sol  d'un  petit  vesti- 
bule (jusqu'à  ces  derniers  temps  muré),  adjacent  à  l'en- 
trée du  caveau,  on  a  rencontré  quelques  ossements,  qui 
ne  présentaient  d'ailleurs  aucun  caractère  spécial.  Aux 
extrémités  du  vestibule  apparaît,  au  plafond  et  au  plan- 
cher, la  trace  de  quatre  trous  fermés  (d'un  mètre  de  dia- 
mètre environ),  communiquant  verticalement  de  deux  en 
deux  l'un  avec  l'autre. 

L'emplacement  dans  lequel  tous  ces  ossements  ont  été 
rencontrés  faisait  partie  jusqu'en  il9i  d'un  couvent 
d'Ursulines  fondé  en  1627.  A  cette  époque,  dix  ou  douze 
religieuses  appartenant  à  la  communauté  de  Châtillon* 
sur-Seine,  étaient  venues  s'installer  dans  de  petits  bâti- 
ments situés  au  nord-est  de  la  ruelle  des  Guérites,  et 
achetés  pour  elles  par  les  habitants  de  la  ville  (1).  Con- 
formément aux  statuts  de  leur  ordre,  ces  religieuses 
devaient  se  livrer  à  l'instruction  des  jeunes  filles.  Peu  à 
peu,  elles  agrandirent  leur  établissement  en  achetant 
d'abord  quelques  locaux  avoisinants<»  puis  des  masures  et 
de  petits  jardins  sur  le  bord  du  biez  de  l'Armançon 
(emplacement  actuel  de  la  Sous-Préfecture).  En  1690.  au 
moyen  d'acquisitions  nouvelles,  elles  régularisèrent  l'em- 
placement carré  qui  comprend  l'îlot  entre  :  1**  la  rue  de 
Flandres  (anciennement  rue  des  Fossés,  et  depuis  rue  des 
Ursulines,  rue  de  la  Comédie,  rue  de  iHôtel-de- Ville)  ; 
2°  la  ruelle  des  Guérites;  3**  la  rue  des  Guérites,  depuis 
rue  du  Collège  ;  4®  la  rue  des  Juifs,  devenue  plus  tard  rue 
Saint-Paul  et  rue  du  Grenier  à  Sel.  Dans  la  première 
partie  du  xviii*  siècle  fut  établie  une  chapelle  nouvelle 

(i)  Acte  d*assemblée  des  habitants  de  Tonnerre,  du  19  décem- 
bre 4626. 


321 

qui  est  remplaQée  aujourd'hui  par  la  salle  de  spectacle. 
C'est,  on  Ta  dit,  dans  cette  construction  que  se  trouve  le 
caveau  où  les  ossements  ont  été  découverts. 

De  l'ensemble  de  tous  ces  faits  quelles  conséquences 
doit-on  tirer  relativement  à  l'origme  de  cet  amas  de 
dépouilles?  Y  verra-t-on  simplement  le  résultat  de  sépul- 
tures opérées  de  façons  diverses,  mais  néanmoins  dans 
des  conditions  normales  7  Se  livrera-l-on  à  des  supposi- 
tions empreintes  d'un  caractère  plus  ou  moins  drama- 
tique? 

Cette  dernière  interprétation  est  celle  qui,  au  début  du 
moins,  paraît  avoir  été  adoptée  par  un  certain  nombre 
de  personnes.  L'enduit  de  cnaux  entourant  des  squelettes 
sans  cercueils  a  éveillé  des  idées  d'épidémie,  voire  même 
de  massacre.  Les  épingles  et  les  clous  ont  fait  naître  des 
soupçons  de  supplices  et  de  crucifiements.  Il  n'est  pas 
jusqu'à  la  poignée  d*ossements  trouvés  dans  la  petite 
cavité  qui  n  aient  porté  u  parler  d'oubliettes  ou  de  vade 
tnpace.  Avantd'aller  plus  loin,  examinons  successivement 
chacune  de  ces  diverses  hypothèses. 

Oubliettes,  vade  in  pace,  voilà  de  bien  gros  mots..., 
singulièrement  allégés,  à  vrai  dire,  par  l'abus  qui  en  a 
été  fait  si  souvent.  Parmi  les  ciceroni  qui  font  visiter  les 
monuments  du  moven-âge.  combien  peu  qui,  soit  par 
crédulité,  soit  pour  frapper  l'imagination  du  touriste,  ne 
signalent  de  ces  fosses  sinistres  1  Le  plus  souvent  cepen- 
dant ces  prétendus  lieux  de  mort  ne  sont  que  des  débarras 
de  cuisine  ou  de  simples  latrines.  Viollet-le-Duc,  qui  a 
exploré  avec  une  compétence  exceptionnelle,  la  plupart 
de  nos  anciens  édifices,  déclare  n'avoir  rencontré  de 
véritables  oubliettes  qu'au  château  de  Pierrefonds.  L'exigu 
sous-sol  du  collège  de  Tonnerre  (car  c'est  là  quaurait 
existé  Vin  pace\  ferait-il,  sous  ce  rapport,  pendant  au 
puissant  manoir  du  xv**  siècle?  De  bon  compte,  la  vrai- 
semblance n'y  est  guère.  Ce  n'est  que  dans  des  domaines 
où  s'exerçait  Je  droit  de  justice  que  des  oubliettes  ont  été 
jusqu'ici  signalées.  Or,  quel  privilège  de  la  sorte  pouvaient 
avoir  des  religieuses  venues  au  xvu®  siècle  pour  s'occuper 
de  l'éducation  des  jeunes  filles?  Que  la  présence  d'osse- 
ments dans  la  petite  cavité  dépendante  de  leur  ancienne 
demeure  s'explique  malaisément,  à  la  bonne  heure  I 


Mais  de  là  à  conclure  à  Texisléncé  d'Un  in  pace  il  y  à,  ce 
semble,  une  distance  assez  grande.  A  défaut  d'autres 
indices,  n*est-il  pas  plus  naturel  de  voir  dans  cette  carîié 
ou  un  ancien  ossuaire,  soit  vidé,  soit  au  contraire  à  peine 
commencé,  ou  une  simple  cave  servant  à  un  usage  quel- 
conque (1),  dans  laquelle  quelques  ossements  ont  été 
jetés?  Quelques  personnes  inclment  à  pens^  que  ces 
prétendues  oubliettes  nontiamais  été  qu'un  réceptacle 
de  latrines.  Dans  cette  hypothèse  on  ne  s  expliquerait  pas 
qu'on  n'eût  aperçu  aucun  reste  de  matière  fécale.  Le 
mieux  est  de  n'assigner  avec  précision  à  cette  cavité 
aucune  afibctation  spéciale.  Savoir  ignorer  est,  en  cette 
circonstance,  comme  en  beaucoup  d'autres,  une  marque 
de  prudence.  Tout  ce  qu'on  peut  dire  avec  vraisemblance, 
c'est  que  ni  la  disposition  aes  lieux,  ni  la  destination  de 
l'établissement  ne  permettent  d'admettre  l'existence  d'ou- 
bliettes ou  d'iV?  pace. 

En  ce  qui  concerne  les  ossements  du  grand  caveau,  on 
a  parlé  de  massacres.  Hais  à  quelle  époque  ces  mas- 
sacres auraient-ils  eu  lieu?  D'après  le  témoignage  de 
l'histoire  locale.  Tonnerre  a  échappé  à  toutes  les  rigueurs 
des  guerres  religieuses.  A  l'époque  de  ces  guerres,  d'ail- 
leurs, le  couvent  des  Ursuhnes  n'existait  pas.  Quelle 
aurait  donc  pu  être  l'occasion  de  massacres? 

Ensevelissements  en  masse  par  suite  d'épidémies.  — 
La  vérité  est  qu'en  t&32,  1633  et  1634,  Tonnerre  fut 
dévasté  par  la  peste.  D'autre  part,  les  squelettes  dépour- 
vus de  cercueils  et  enveloppés  seulement  d'un  enduit  de 
chaux,  pourraient  faire  conjecturer  à  la  fois  des  moyens 
préservatifs  et  des  sépultures  hâtives.  La  difficulté  est 
toutefois  de  prouver  que  le  fléau  ait  pu  faire  autant  de 
victimes  dans  une  communauté  qui  ne  comptait  alors  que 
dix  ou  douze  membres.  Y  ajouta-t-on  les  quelques  ser- 
vantes que  les  religieuses  pouvaient  employer,  qu'on 
n'arriverait  pas  à  un  chiffre  bien  élevé.  Reconna:issons 

(i)  Dans  nombre  d'anciens  édifices  on  a  rencontré  des  caves 
plas  ou  moins  profondes,  ouvertes  seulemeut  par  un  trou  dans 
la  voûêe,  qui  étaient  de  véritables  silos  propre»  à  renfermer  des 
grains,  des  racines,  des  provisions  de  toute  sorte.  Voir  JHdiofh 
naife d^architeclure de  Viollet-Le-Duc,  article:  «  CuUde -basse- 
fosse.  » 


333 

oependaDt  qûil  serait  téméraire  de  se  prononeer  d'une 
façon  absolue.  A  mesure  que  les  religieuses  succom- 
baient, d'autres  pouvaient  venir  prendre  leur  place  et 
disparattre  à  leur  tour.  En  somme»  pour  porter  un  juge- 
ment, il  faudrait  que  la  question  fût  plus  éclairée  qu'elle 
ne  l'est.  Il  faudrait  surtout  que  le  nombre  des  cadavres 
enduits  de  chaux  eût  été  bien  constaté.  Malheureusement 
on  n'a  pas  à  ce  sujet  d'éléments  d'information  suffisants. 
Mais  si  l'on  doit  se  montrer  réservé  sur  le  point  qui 
précède,  on  peut  être  plus  hardi  relativement  aux  sup)- 
positions  de  supplices  et  de  crucifiements.  Pour  ce  qui 
est  des  crucifiements,  il  faut  remarquer  d'abord,  d'une 
façon  générale,  que  ce  mode  de  tortures  avait  disparu 
de  notre  pajs  bien  longtemps  avant  les  xvii*'  et  xvni' 
siècles.  Depuis  Louis-le-Gros  qui  fit  crucifier  Berthold 
(4  427),  pour  avoir  assassiné  Charles- le-Bon,  le  supplice 
de  la  croix  ne  fut  plus  infligé,  et  dans  des  cas  exception- 
nels, qu'à  quelques  hérétiques.  Comment  donc  admettre, 
à  moins  de  preuves  décisives,  que,  plusieur  siècles  plus 
tard,  dans  un  couvent  d'Ursulines,  un  tel  genre  de  sup- 
plice ait  été  renouvelé?  Ces  clous  môles  aux  ossements 
du  grand  caveau,  n'étaient,  ne  l'oublions  pas  qu'adhé- 
rents aux  us.  Tout  dénote  qu'ils  n'y  avaieni  pas  été  im- 
{ plantés.  Reste  donc  à  se  rmdre  compte  du  seul  &it  de 
'adhérence.  Or,  l'explicatioa  paraît  être  des  plus  simples. 
Ce  n'est,  on  s'en  souvient,  qu'à  des  ossements  renfermés 
dans  des  cercueils  que  des  clous  (exactement  semblables 
à  ceux  qui  fermaient  ces  cercueils),  ont  été  trouvés.  En 
de  telles  conditions,  comment  les  choses  ont-elles  pu  se 
passer  ?:  -r-  Un  cercueil,  par  la  position  qu'il  occupe  en 
terre,  subit  nécessairement  une  triple  pression  du.  sol 
qui  Tentoure  ;  une  première  d'en  haut,  sur  le  couvercle, 
les  deux  autres  sur  les  côtés.  Etant  donné  qu'avec  le 
temps,  le  bois  du  cercueil  vienne  à  s'altérer,  les  trois 
parties  qui  subissent  une  poussée  du  sol  s'alffaisseront 
nécessairement  sur  la  partie  médiane  du  corps  et  y  dépo- 
seront, en  se  détachant  de  plusieurs  d'entre  eux,  les  clous 
qu'elles  contenaient.  De  ces  clous  devenus  libres,  quel- 
ques-uns s'attacheront  à  certains  ossements  et  finiront,  à 
la  longue,  par.  faire  corps  avec  eux.  L'adhésion  qui  se 
produit  ainsi  est  donc  toute  naturelle.  Et  puisque  c'est 


324 

celle  que  Ton  a  constatée,  pas  n*esl  besoin  de  recourir  à 
des  conceptions  d'ordre  tragiaue. 

De  même,  la  rencontre  d'épingles  adhérentes  aux 
crânes,  et  même  fichées  dans  les  tempes,  trouve  sa  raison 
d'être  dans  une  coutume  (]uon  ne  saurait  contester. 
Chacun  sait  que  l'usage  était  dans  les  communautés  d'en- 
sevelir les  religieux  et  les  religieuses  dans  leur  costume 
complet  (1).  Il  fallait  donc  pour  ce  qui  est  de  ces  devoirs, 
employer  des  épingles  pour  retenir  les  voiles  ou  les 
étoffes  qui  formaient  les  coiffes.  Quoi  d'étonnant  dès  lors 
que  par  l'effet  du  hasard,  par  l'inadvertance  ou  la  brus- 
querie d'une  ensevelisseuse,  des  épingles  aient  été  enfon- 
cées dans  les  tempes?  En  cet  endroit,  aussi  bien,  les  os 
ont  peu  d'épaisseur:  même  chez  les  adultes;  la  cloison 
temporale  se  trouve  en  quelque  sorte  h  l'état  spongieux. 
En  faut-il  davantage  pour  expliquer  l'introduction  d'é- 
pingles, fait,  ne  le  percions  pas  de  vue,  qui  n'a  été  observé 
que  sur  deux  seuls  crânes. 

En  résumé,  de  ces  dernières  constatations,  il  n'ap- 
parattpas  qu'aucune  induction  extraordinaire  puisse  être 
tirée.  Le  seul  point  qui  puisse  embarrasser  est  la  juxta- 
position d'ossements  mêlés,  de  squelettes  entiers  et  de 
cercueils  contigus.  Mais  ce  point  même  finit  par  s'éclairer 
quand  on  l'envisage  sans  esprit  d'exclusion.  Pourquoi  ne 
point  admettre,  par  exemple,  que  ce  caveau,  tel  qu'il  se 
présente  aujourd'hui,  fut  à  la  fois  un  ossuaire  et  un  lieu 
de  sépulture?  Soit  qu'on  y  ait  transféré  des  ossements 
provenant  d'un  cimetière  qui  a  pu  exister  dans  Tenceinte 
delà  communauté,  avant  qu'elle  n'ait  acquis  le  terrain  où 
fut  construit  plus  tard  le  caveau  sépulcral,  soit  que  dans 

(1)  «  Nous  avons  vu,  dit  Chateaubriand,  une  jeune  religieuse 
couchée  dans  sa  bière.  Son  front  se  confondait  par  sa  p&leur 
avec  le  bandeau  de  lin  dont  elle  était  à  demi- couverte,  une  cou- 
ronne de  roses  blanches  était  sur  sa  tôte,  et  un  flambeau  brûlait 
entre  ses  mains.  »  {Génie  du  Christianisme.) 

«  Nous  arrivâmes  à  Fontewault,  dit  D.  Martene,  comme  on 
était  occupé  à  faire  les  obsèques  d*un  jeune  religieux  mort  ce 
jonr-la.  11  était  revêtu  de  ses  habits  monastiques,  tenant  en  sa 
main  une  bougie,  avec  sa  règle  qui  était  comme  la  sentence  de 
son  bonheur  éternel,  s*il  Tavait  bien  gardée,  ou  de  sa  damnation 
s^il  l'avait  mal  observée.  »  (Voyagé  littéraire  de  deux  religieux 
bénédictins,  ITl"].) 


325 

ce  caveau  même  des  exhumations  aient  été  opérées  par 
suite  d'encombrement  et  pour  donner  place  a  de  nou- 
velles inhumations,  lamoncellement  d  ossements  dans 
certains  endroits  se  trouverait  expliqué,  D*autre  part,  la 
présence  de  squelettes  sans  cercueils  et  recouverts  seule- 
ment de  chaux  dépouillerait  aussi  tout  mystère  si  Ton 
admettait  ou  les  mesures  de  précipitation  et  de  salubrité 
nécessitées  par  un  fléau,  o\i  une  sorte  de  hiérarchie 
jusque  dans  la  mort,  résultant  de  la  qualité  (sœurs  con- 
verses, novices,  servantes)  des  membres  de  la  commu- 
nauté. —  En  tout  cas,  on  ne  voit  pas  qu'aucune  cx)njecture 
sinistre  puisse  résister  à  un  examen  impartial  et  sérieux 
des  faits  qui  se  sont  manifestés.  Le  passé  peut  se  pré- 
senter avec  un  voile,  mais  rien  n'autorise  à  Tincriminer. 

C.  MOISET. 


1884  XXII 


TRAITÉ 


POUR  LES 

GAGES  DU  MAITRE  D'ÉCOLE  DE  PACY-SUR-ARMANÇON 


Cejourd*hui28  mars  mil  sept  cent  soixanie-dix-neuf, 
issue  des  vêpres  paroissiales  de  Notre-Dame  de  Pacy, 
après  le  son  de  la  cloche,  à  la  place  publique  à  tenir  les 
assemblées  du  dit  lieu,  par  devant  nous  Edme  Jullien, 
seul  sindic  en  exercice  de  la  paroisse  du  dit  lieu,  ayant 
fait  précédemment  avertir  qu  assemblée  se  tiendroit  ce- 
jourd'huy  à  l'occasion  d  un  acte  de  recontinuation  au 
recteur  d'écolle  nommé  Pierre-Antoine  Monchovau  qui 
en  remplit  les  fonctions  actuellement,  aux  clauses  et 
conditions  cy-après  expliquées,  le  tout  sous  le  bon  vouloir 
et  plaisir  de  Monseigneur  l'intendant  de  la  Généralité  de 
Paris,  et  du  sieur  de  Jussy,  curé  actuel  de  la  dite  paroisse, 
à  la  charge  d'assister  le  sieur  curé  lorsqu'il  portera  les 
sacrements  aux  malades,  aux  messes,  vêpres,  matines, 
processions  et  autres  oflices  qui  se  célèbrent  les  jours  de 
dimanches  et  fêtes  de  toute  Tannée,  de  même  qu'aux 
offices  de  fondations  qui  sont  à  la  charge  de  la  fabrique 
du  dit  lieu,  et  auquel  il  sera  payé  par  le  fabricien  en 
exercice  la  somme  de  dix  livres  et  quarante  solz  par  le 
fabricien  du  Saint-Rosaire,  au  premier  novembre  de 
chaque  année. 

Sera  en  outre  payé  pour  chaque  mariage,  messe  du 
jour  et  du  lendemain  et  vêpres,  vingt  solz  ; 

Pour  un  enterrement  d'un  grand  corps  avec  vêpres, 
quinze  sols  ; 


827 

Ceux  qui  feront  chanter  des  messes  de  quarantaines  et 
du  bout  de  l'an,  avec  vigilles  et  la  messe,  dix  solz  ; 

Pour  Tenterrement  d'un  enfant,  huit  solz  ; 

Il  a  été  convenu  par  tous  les  habitants  présens  en  la 
dite  assemblée,  au  nombre  de  soixante-et-dix  environ, 
tant  signants  que  non  signants  qui  ont  demandé,  après 
l'agrément  du  sieur  curé,  la  continuation  du  dit  Pierre- 
Antoine  Monchovau,  qu'il  lui  seroit  ceddé  et  abandonné, 
ains,y  qu*il  est  d'usage,  la  jouissance  du  prez  Sauvé,  ce 
consistant  en  terre  labourable,  prez,  pâtures,  saules 
et  accrues,  la  pièce  comme  elle  se  comporte,  tout  ainsy 

au  en  ont  joui  ses  devanciers  ainsy  que  lui-môme,  qu'il  a 
it  bien  connottre. 

Estimé  ledit  fonds  à  la  somnje  de  vingt  livres  ;  à  la 
charge  par  ledit  Monchovau,  de  planter  ving-cinq  plan- 
çons  chaque  fois  qu'il  les  tondra  en  defience  le  long  de 
la  rivière  et  d'entretenir  les  bénitiers  plains,  tant  à 
l'église  qu'à  Saint-Georges  et  de  la  faire  porter  dans  toutes 
les  maisons  de  ladite  paroisse  tous  les  dimanches,  suivant 
Pusage,  comme  aussi  sera  ledit  Monchovau  exempt  de 
taille,  corvées  et  autres  charges  publiques  aussy  selon  Tu- 
sage. 

Aussy  le  dit  Monchovau  s'oblige  en  réciproque  de  faire 
à  la  réquisition  du  sindic  en  exercice  toutes  les  listes  et 
mémoires  qui  lui  seront  envoyés  de  la  part  de  Monsieur 
le  subdélégué. 

A  l'égard  des  enfans  qui  sont  dans  le  cas  d'être  en- 
voyés à  l'école  pour  y  apprendre  leur  catéchisme,  lire, 
écrire,  l'arithmétique  et  le  plein-chant  à  ceux  qui  se 
trouveront  en  état,  sous  la  discipline  du  dit  Monchovau. 

Les  habitans  après  avoir  conféré  ensemble  auroient 
examiné  que  depuis  quelques  années  la  cherté  des  den- 
rées auroient  réduit  plusieurs  pères  de  famille  à  ne  pou- 
voir suppléer  aux  rétributions  a  école  de  leur  enfant  et  se 
trouvant  hors  d'état  de  pouvoir  leur  donner  l'éducation 
nécessaire;  que  pour  y  remédier  tous  les  habitans,  d'un 
commun  accord  et  poïir  le  bien  publique  et  éducation  de 
la  jeunesse,  il  étoit  nécessaire  de  rétribuer  ledit  Mon- 
chovau annuellement  et  échéante  au  premier  novembre 
de  chaque  année. 

Ladite  communauté  ayant  fait  l'acquisition  d'un  poêle, 
par  ordre  de  Monseigneur  l'intendant,  pour  mettre  dans 


m 

h  clause  dudit  WoDchovan^  ledit  poêle  fait  en  forose  de 
cloche,  matière  de  fonte,  composé  de  neuf  feuilles  de 
tuyaux  de  toile,  pouvant  Jesdiles  neuf  feuilles  contenir 
vingt  pieds  de  longueur  ou  environ  avec  le  té.  Ledil 
Bloutcnovau  n'exerçant  plus  les  fonctions  de  recteur 
d'école  dans  ladite  paroisse,  il  remettra  ou  ses  héritiers 
au  sijudic  en  exercice  de  ladite  paroisse,  ledit  poêle; 
tuyaux  et  le  té,  dans  tel  état  que  le  tout  se  trouvera,  à  la 
charge  par  lesdits  habitants  de  lentretietn  du  poêle  et 
des  tuyaux.  Ledit  Monchovau  s'est  obligé  de  fournir  le 
bois  pour  chautfer  les  enfants  desdits  habitants  qui  vien- 
dront dans  la  classe  dudit  Monchovau  oui  sy  tiendra 
pendant  toute  Tannée,  excepté  le  temps  des  moissons  et 
de  vendange  et  n'avant  moins  de  douze  écoliers,  il  sera 
loisible  audit  Monchovau  de  les  renvoyer. 

Sera  tenu  de  faire  sonner  la  classe  tous  les  matins  à 
sept  heures  et  celle  du  soir  à  deux  heures  après  midy  ; 
et  tous  les  jeudys  de  chacque  semaine,  ledit  Monchovau 
sera  libre  de  leur  donner  conger  le  soir  seulement  ainsy 
qu'il  est  d'usage. 

Au  moyen  de  ce,  lesdits  habitans  pourraient  envoyer 
leurs  enfans  à  l'école  aux  marquées  cy-dessus  sans  payer 
aucune  rétribution  audit  Monchovau  que  celle  par  le 
sindic  en  exercice  à  savoir  tant  pour  nnstruction  des 
enfans  en  général,  faire  porter  l'eau  bénite  dans  toutes 
les  maisons  chaque  dimanche  de  Tannée  qi|e  pour  la 
fourniture  du  bois  pour  le  chauffage  dudit  poêle,  les 
habitans  étaient  convenus  avec  ledit  Monchovau,  à  la 
somme  de  quatre-vingt-dix  livres  par  chaque  année,  ce 
qui  a  été  accepté  par  ledit  Monchovau  présent  dont  il  lui 
sera  payé  celle  de  soixante  livres  au  jour  de  fêle  de 
Pasque  prochain  par  le  sieur  sindic  en  exercice  et  le 
restant  de  celle  de  quatre-vingt-dix  livres  au  jour  de  la 
fête  de  Saint-Martin  d'hiver  prochain,  à  ce  moyen  du 
consentementdudit  sieur  curé  présent,  du  sindic  et  des 
habitans  recontinué  ledit  Monchovau  pour  recteur  d'école 
(le  ladite  paroisse  pux  charges,  clauses  et  conditions  cy- 
dessus  énoncés  pour  le  temps  et  espaces  de  neuf  années 
consécutives  qui  ont  commencé  je  premier  novembre 
dernier  et  pour  fmir  à  pareil  jour  desdites  qeuf  années 
ri^voluej^  et  expirées.  Lesdits  habitants  signés  cei)^  quî  en 


ont  Tusaçe  et  ledit  Monchovau  et  nous  sindic,  les  aures 
avant  déclaré  ne  savoir  signer.  Lecture  faite  trouvé  agréa- 
bles. 

Signés  sur  le  registre:  J.  Piault,  U.  Grassat,  P.  Gey, 
N,  Tucherat,  L.  Beau,  E.  CoUin,  G.  Grassal,  N.  Grassat, 
J.  Legerot-Grauot,  Louis  Poisot,J.  Piault-Detolle,  F.  Pain, 
F.  Dorotle,  G.  Grassat,  J.  Detolle,  J.  Poisot,  M.  La  Bosse, 
J.  NicoUe,  G.  Fourneau,  L.  Dorigny,  Bonneau,  Grassat*- 
Detolle,  Monchovaut,  Dejuny,  Guré. 

Je  soussigné,  certifie  le  préseDi  pour  copie  conforme 
au  registre. 

E.  JuLUEN,  siudic. 

En  ménne  temps  que  la  vue  du  château  de  Pacy  au 
xvHï®  siècle,  d'après  la  gravure  intéressante  dlsraël 
Sylvestre,  nous  avons  voulu  donner  le  texte  du  traité 
ci-dessus  passé  par  les  habitants  de  celte  petite  commu- 
nauté du  Tonnerrois  qui,  dès  Tannée  1779,  comprenait 
les  bienfaits  de  l'instruction  et  installait  chez  elle  l'ins- 
truction gratuite  que  nous  ne  possédons  d'une  manière 
générale  que  depuis  bien  peu  de  temps.  On  trouve  dans 
celte  pièce  des  renseignements  curieux  sur  la  manière 
dont  tes  assemblées  d'habitants  se  faisaient  dans  les 
petits  villages  de  nos  contrées,  comme  aussi  sur  les 
mœurs  tonnerroises  au  xvni*  siècle. 

Pacj^-sur-Armançon  était  en  effet  et  est  encore  un  très 
petit  village  d'environ  cinq  cents  habitants.  Avant  1789 
il  appartenait  au  diocèse  de  Langres  et  non  pas  à  la  pro- 
vince de  Bourgogne,  comme  on  pourrait  le  croire,  ni  à  la 
Champagne,  mais  à  la  province  de  Tlsle  de  France. 

Il  dépendait  de  la  prévôté  du  baillage  de  Tonnerre. 
Gomme  ûef,  il  relevait  du  comté  de  Tonnerre  et  en  appel 
du  bailliage  d'Ancy-le-Franc. 

Ainsi  que  l'on  peut  s'en  rendre  compte  par  le  dessin 
que  nous  publions,  ce  village  est  bâti  aans  une  position 
très  pittoresque  qu'un  imposant  chÂleau-fort,  l'un  des 
plus  importants  clu  Tonnerrois,  dominait  autrefois.  Un 
pont  de  huit  arches  en  plein  cintre,  reconstruit  au  xvii® 
siècle,  traverse  l'Armançon  en  face  le  château  et  près  du 
chemin  de  fer  de  Paris  à  Lyon. 

Aujourd'hui,  Pacy  n'est  plus  connu  que  par  ses  belles 


330 

carrières  de  pierre  dure,  voisines  de  celles  de  Lézinnes  et 

aui  rivalisent  ave*;  celles  d'Ancy-le-Franc.  De  son  château, 
ne  reste  que  des  bâtiments  bien  délabrés,  une  forte 
muraille  d'enceinte,  des  tourelles  et  une  porte  autrefois 
fortifiée. 

Son  église  n'a  point  d'importance  au  point  de  vue  archi- 
tectural ou  archéologique.  C'est  un  spécimen  de  ce  que 
le  XVIII®  siècle  a  construit  de  plus  simple  en  édifices  reli- 
gieux. 

Au  sud  du  village,  au  milieu  de  massifs  de  verdure,  ou 
remarque  une  ancienne  chapelle  bien  conservée,  qui  ser- 
vit longtemps  de  lieu  de  prière  au  seigneur  et  à  ses  vas- 
saux. 

Cette  chapelle,  de  style  ogival,  dédiée  à  saint  Guillaume 
et  à  saint  Georges,  et  autour  de  laquelle  s'étend  le  cime- 
tière, est  encore  en  bon  état  de  conservation. 

Elle  date  du  xiu''  siècle  et  fut  fondée  par  les  seigneurs 
de  Pacy.  Ceux-ci  s'étaient  réservé  la  noujinalion  du  cha- 
pelain, ainsi  que  le  constatent  plusieurs  pièces  conser- 
vées aux  Archives  de  l'Yonne  (i)  qui  nous  donnent  en 
même  temps  les  noms  de  plusieurs  seigneurs  de  Pacy. 
Nous  transcrivons  ici  le  sommaire  de  ces  pièces  ainsi  que 
la  lettre  de  nomination  du  dernier  chapelain  par  le  mar- 
quis de  Courlan^aux,  dernier  seigneur  de  Pacy  et  comte 
ae  Tonnerre  : 

/5  janvier  4389.  —  Copie  vidimée  par  Guillaume 
Espeullard  notaire  à  Cruzy,  des  lettres  de  confirmation 
et  d'amortissement  accordées  par  Louis  de  Châlon, 
comte  d'Auxerre  et  de  Tonnerre,  à  Jean  de  Saint-Verein, 
et  dame  Isabelle  de  Pacy,  sa  femme,  de  la  fondation  et 
création  faite  par  le  seigneur  et  dame  dudit  Pacy,  d'une 
chapelle  perpétuelle  de  deux  chapelains  au  donjon  de 
leur  châteaux  et  forteresse  dudit  Pacy,  en  l'honneur  de 
saint  Guillaume  et  en  l'intention  qu'il  soit  dit  et  célébré 
en  icelle  chapelle  chacun  jour  une  messe  basse  avec 
réserve  au  dit  seigneur  et  dame  de  la  collation,  donation 
et  institution  de  la  chapelle,  toutes  les  fois  que  par  mort 
ou  autrement  il  le  faudroit. 

/5  février  4502.  —  Provisions  de  la  chapelle  Saint- 

(1)  G.  2563. 


331 

Guillaume,  fondée  au  château  de  Pacy,  données  par 
Antoine  de  Mandelot,  seigneur  de  Pacy,  à  M.  Nicolas 
Angelot,  prêtre. 

5  mars  é522.  —  Bail  à  rente  perpétuelle  fait  par  Nicolas 
Angelot,  prêtre,  chapelain  de  la  chapelle  Saint-Guillaume, 
fondée  au  château  de  Pacy,  à  Nicolas  Robinet,  meunier 
au  dit  lieu,  du  consentement  de  Georges  de  Mandelot,  sei- 
gneur de  Pacy,  collateur  et  total  dispositeur  de  ladite 
chapelle,  d^une  place  appartenante  à  icelle  chapelle,  sise 
audit  Pacy,  à  la  charge  par  le  preneur  d'y  bâtir  une 
maison  et  moyennant  5  1.  de  rentes  payables  à  chacun 
jour  de  saint  Remy,  i*'  octobre,  et  2  d.  de  cens  envers  le 
seigneur. 

26  avril  458%.  —  Permission  accordée  oar  Nicolas  de 
Giey,  archidiacre  et  grand  vicaire  de  Tévêcné  de  Langres, 
à  François  de  Mandelot,  seigneur  de  Pacy,  de  faire  Bénir 
la  chapelle  Saint-Guillaume,  érigée  au  château  dudit 
Pacy. 

22  septembre  4644.  —  Provisions  de  la  chapelle  Saint- 
Guillaume,  fondée  au  château  de  Pacy,  données  par 
Léonore  de  Robertel,  dame  dudit  Pacy,  à  Edme  Gobert, 
prêtre,  icelle  chapelle  vacant  par  la  mort  du  dernier  pos- 
sesseur d'icelle. 

NOMINATION   DU   CHAPELAIN    DE    LA   CHAPELLE    SAINT-GUILLAUME 

ET   SAINT-GEORGES   EN    1781. 

François-César  Letellier,  marquis  de  Courtanvaux,  duc 
de  Doudeauville,  comte  de  Tonnerre,  baron  d*Ancy-le- 
Franc  et  de  Montmirail,  seigneur  de  Pacy,  Baugy,  Ville- 
quier  et  autres  lieux,  grand  d'Espagne  de  la  première 
classe,  capitaine-colonel  de  la  compagnie  des  Cent-Suisses 
de  la  ^arde  ordinaire  du  corps  du  Roi,  à  tous  ceux  qui 
ces  présentes  verront  salut,  savoir  faisons  que  la  chapelle 
fondée  et  érigée  sous  le  titre  de  Saint-Georges,  en  Téglise 
de  Pacv-en-Tonnerrois,  diocèse  de  Langres,  étant  vacante 
par  le  décès  de  M.  Thomas  Allongé,  prêtre,  curé  de  Mon- 
tolivet,  diocèse  de  Troyes,  dernier  titulaire  et  paisible 
possesseur  de  ladite  chapelle  et  la  collation  nous  appar- 
tenant en  notre  dite  qualité  de  seigneur  de  Pacy,  nous 
avons  nommé  et  institué,  nommons  et  instituons  par  ces 
présentes  chapelain  de  ladite  chapelle,  fondée  et  érigée 


S0US  lô  titre  de  Saim-Ge^i*^ès,  en  Téglisé  dudit  Pacf ,  dio- 
cèse de  Langres,  la  persfynne  de  M.  Loai^Esfienne  Ma^ 
son.  clerc  tonsuré  du  diocèse  de  Paris,  natif  de  ladite 
ville,  à  la  charge  par  l^ui  d'acquitter  ou  faire  acquitter  le^ 
messes  de  services  dont  les  pourvue  de  ladite  chapelle 
sont  tenus  :  mandons  au  premier  notaire  apostolique  ou 
autre  notaire  sur  ce  requis  de  mettre  ledit  sieur  Masson 
en  possession  de  ladite  chapelle  et  de  tous  les  droits  et 
prérogatives  en  dépendant.  En  témoin  de  quoi  nous  avons 
signé  ces  présentes  que  nous  avons  fait  contresigner  par 
notre  secrétaire  ordinaire,  après  y  avoir  fait  apposer  le 
sceau  de  nos  armes.  Donné  à  Paris^  en  no^e  nùte),  k 
deux  janvier  mil  sept  cent  quatre  vingt  un. 

LSTiîLLrER  DE  CoURTAI^AUX . 

Par  Monseigneur  :  Dklaunay. 

Contrôlé  à  Langres,  le  13  juillet  1784,  Monot,  reçu: 
livres. 

Registre,  vidimé  et  contrôlé  au  greffe  des  insinuations 
ecclésiastiques  du  diocèse  de  Langres,  le  14  janvier  1781. 
reçu  3  livres. 


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1884 


ÉVÉNEMENTS  GÉNÉRAUX 


1882.  —  DÉCEMBRE  31.  —  Mort  de  Gambetta. 

1883.  —  JANVIER  5.  —  Mort  du  général  Ghanzy. 

6.  —  Funérailles  nationales  de  Gambetta.  Trois  cent  mille 
personnes  assistent  aux  obsèques.  La  province^est  représentée 
a  Paris  par  des  milliers  de  délégations. 

8.  —  Les  funérailles  du  général  Ghanzy  sont  célébrées,  à 
Ghâlons-sur-Marne,  aux  frais  de  l'Etat. 

Procès  des  anarchistes  devant  le  tribunal  correctionnel  de 
Lyon. 

Un  nouveau  ministère  est  formé  en  Espagne  sous  la  prési- 
dence de  M.  Sagasta. 

9.  —  Ouverture  de  la  session  ordinaire  '  du  Parlement. 
M.  Henri  Brisson  est  nommé  président  de  la  Chambre  des 
députés. 

M.  Le  Royer  est  nommé  président  du  Sénat. 

15.  —  Un  manifeste  du  prince  Jérôme  Napoléon  est  affiché 
sur  les  murs  de  Paris. 

16.  —  Le  prince  Napoléon  est  arrêté  et  enfermé  à  la  GoDcier- 
gerie. 

Interpellation  de  M.  Cunéo  d'Ornano  sur  l'arrestation  du 
prince. 

A  la  suite  de  cette  discussion,  la  Chambre  vote  un  ordre  du 
jour  de  confiance,  par  417  voix  contre  89. 

A  la  suite  de  ce  vote,  M.  Floquet  dépose  une  proposition  ten- 
dant à  interdire  le  territoire  de  la  France  à  tous  les  membres 
des  familles  qui  ont  régné  en  France.  L'urgence  est  votée  par 
328  voix  contre  112. 

Première  délibération,  à  la  Chambre,  sur  la  réforme  de  la  loi 
judiciaire. 

20.  —  Mort  de  Gustave  Doré. 

21.  —  Le  procès  des  anarchistes  de  Lyon  se  termine  par  la 
condamnation  du  prince  Krapotkine  à  cinq  ans  de  prison;  trois 
autres  accusés  sont  condamnes  à  cinq  ans  de  privation  de  leurs 
droits  civili. 


347 

29.  —  Nomination  d'une  Commission  de  11  membres  chargée 
d'examiner  la  proposition  Floquet. 

27.  -—  A  la  Chambre,  et  à  la  suite  des  discours  de  MM.  Ribot 
et  Waldeck-Rousseau,  l'article  l«r  de  la  loi,  et  ainsi  conçu  : 
f  L'inamovibilité  est  supprimée,  les  juges  sont  élus,  »  est 
repoussé  par  287  voix  contre  242. 

Dépôt  du  rapport  de  la  Commission  Floquet. 

28-29.  —  Discussion  du  rapport.  Le  ministère,  qui  avait 
donné  sa  démission,  se  reforme  sous  la  présidence  de  M.  Fal- 
lières. 

Les  ministres  des  affaires  étrangères,  de  la  guerre  et  de  la 
marine  donnent  leur  démission. 

31. —  Le  général  Thibaudin  est  nommé  ministre  de  la  guerre. 

FEVRIER  l**".  —  Adoption  du  projet  réglant  la  situation  des 
familles  ayant  régné  en  France,  par  3ô5  voix  contre  142. 

5.  —  L'adoption  du  système  métrique  est  rendu  obligatoire 
en  Espagne. 

A  la  suite  du  vote  sur  les  prétendants,  M.  le  comte  Duchâtel, 
ambassadeur  à  Vienne,  donne  sa  démission. 

9.  —  Procès  à  Dublin  des  12  Irlandais  accusés  du  meurtre  de 
lord  Gavendish  et  de  M.  Burke. 

La  chambre  des  mises  en  accusation  rend  un  arrêt  en  suite 
duquel  le  prince  Napoléon  est  remis  en  liberté. 

10-12.  —  Discussion  au  Sénat  de  la  loi  sur  les  prétendants 
votée  par  la  Chambre.  Le  projet  est  repoussé  et  le  Sénat  adopte 
l'amendemnt  Léon  Say  et  Wadington,  ainsi  conçu  : 

«  Tout  membre  d'une  famille  ayant  régné  en  France  qui  fera 
publiquement  acte  de  prétendant  ou  une  manifestation  ayant 
pour  but  d'attenter  à  la  sûreté  de  l'Etat,  sera  puni  de  bannis- 
sement. La  personne  ci-dessus  désignée  sera  traduite,  soit 
devant  la  cour  d'assises,  soit  devant  le  Sénat  constitué  en  cour 
de  justice. 

14.  —  La  Commission  de  la  Chambre  repousse  le  projet  du 
Sénat  et  reprend  la  proposition  Floquet. 

Les  ministres  remettent  leur  démission  au  Président  de  la 
République. 

^2.  —  Un  nouveau  niinîstère  est  constitué  sons  la  présidence 
de  M.  J.  Ferry,  ministre  de  l'Instruction  publique.  M.  Chal- 
lemel-Lacour  est  nommé  aux  Affaires  étrangères  ;  M.  Waldeck- 
Rousseau  à  l'Intérieur  ;  M.  Ma^tin-Feuiliée  à  la  Justice  ;  M.  le 
général  Thibaudin  à  la  Guerre  ;  M.  Charles  Brun  à  la  Marine  ; 
M.  Tirard  aux  Finances;  M.  Raynal  aux  Travaux  publics; 
M.  Hérisson  au  Commerce;  M.  Méline  à  l'Agriculture,  et 
M.  Cochery  aux  Postes  et  Télégraphes. 

Déclaration  de  M.  .1.  Ferry  déclarant  que  le  gouvernement  a 
l'intention  d'user  de  la  loi  du  19  mai  1834  pour  mettre  en  retrait 
d'emploi  les  membres  des  familles  régnantes  qui  ont  des 
emplois  dans  l'armée. 

23.  —  Par  décrets  du  Président  de  la  République,  sont  mis 
en  non-activité  par  retrait  d'emploi  MM.  le  duc  d'Aumale, 


348 

général  de  division;  duc  de  Chartres,  colonel  de  cavalerie,  et 
duc  d'Alençon,  capitaine  d'artillerie. 

27.  —  M.  Byrne,  secrétaire  de  la  Land-League,  est  arrêté  à 
Paris. 

La  Chambre  adopte  quelques  articles  de  la  loi  municipale. 

MARS  3.  —  Le  Sénat  commence  la  discussion  du  projet  de 
loi  relatif  aux.  associations. 

M.  Lalanne  est  élu  sénateur  inamovible  en  remplacement 
du  générai  Chanzy. 

5-6.  —  La  Chambre  discute  la  proposition  de  MM.  Barodet 
et  Andrieux  sur  la  révision  de.  la  Constitution.  Par  302  voix 
contre  1G6,  la  Chambre  déclare  qu'il  n'y  a  pas  lieu  de  prendre 
cette  proposition  en  considération. 

Manifestation  d'anarchistes  à  Paris. 

9.  —  Mort  du  prince  Grortschakoff. 

10.  —  Interpellation  à  la  Chambre  sm'  la  manifestation  de 
l'Esplanade  des  Invalides,  par  MM.  de  Mun  et  de  Cassagnac. 
L'interpellation  aboutit  à  un  ordre  du  jour  pur  et  simple. 

15.  —  La  Chambre  abolit  la  loi  sur  l'exception  de  jeu. 
La  Chambre  et  le  Sénat  s'ajournent  au  19  avril. 

16.  —  Formation  d'une  Ligue  en  vue  d'obtenir  par  les 
moyens  légaux  la  révision  de  la  Constitution. 

Explosion  de  dynamite  devant  les  bureaux  du  ministère  de 
l'intérieur  à  Londres. 

18.  —  Décrets  organisant  le  personnel  de  la  magistrature, 
française  en  Tunisie. 

25.  —  Election  de  M.  Sigismond  Lacroix  dans  le  XX®  arron- 
dissement de  Paris. 

26.  —  A  Berlin,  démission  du  général  Kameke,  ministi  e  de 
la  guerre,  et  du  général  de  Stosch,  chef  de  l'amirauté. 

Mort  de  M.  Varroy,  ancien  ministre. 

30.  —  Arrestation  de  Louise  Michel  pour  son  intervention 
dans  le  pillage  de  deux  boutiques  de  boulangerie  lors  de  la  ma- 
nifestation du  9  mars. 

31.  —  Explosion  dans  les  hauts-fourneaux  de  Marnaval 
(Haute-Marne)  :  96  victimes. 

AVRIL  2.  —  Ouverture  de  la  session  des  Conseils  généraux . 

5.  —  Un  comité  se  forme  à  Paris  pour  organiser  des  souscrip- 
tions dans  toute  la  France,  destinées  à  élever  un  monument  à 
Gambetta.  # 

7.  —  Devant  le  Sénat  italien,  M.  Mancini,  ministre  des 
affaires  étrangères,  prononce  un  discours  où  il  affirme  l'entente 
de  l'Italie  avec  l'Allemagne  et  l'Autriche. 

11.  —  Une  dépêche  de  Saigon  annonce  que,  le  27  mars,  le 
commandant  Rivière  s'est  emparé  des  positions  de  Nam-Dinh 
et  de  Hong-Haï,  au  Tonkin. 

12.  —  Mouvement  judiciaire.  M.  Cazot,  sénateur,  est  nommé 
premier  président  &  la  Cour  de  cassation. 

19.  —  Réouverture  des  Chambres. 


349 

34.  —  La  conversion  de  5  o/o  en  4 1/2  est  votée  par  la  Chambre 
des  députés. 

Mort  du  romancier  Jules  Sandeau. 

26.  —  Inauguration  d'un  tribunal  français  à  Tunis. 

28-30.  —  Discussion  à  la  Chambre  delà  loi  sur  les  récidivistes. 
La  Chambre  adopte  les  articles  1  et  2  du  projet. 

29.  —  Décrets  portant  déclaratiom  d'abus  et  suppression  des 
instructions  pastorales  des  évoques  d'Annecy,  Langres,  Va- 
lence, Viviers  et  d'Albi. 

30.  —  Mort  du  peintre  Edouard  Manet. 

MAI  lef.  —  Interpellation  de  M.  le  duc  de  Broglie  sur  une 
alliance  entre  l'Allemagne,  l'Autriche  et  l'Italie.  Réponse  de 
M.  Challemel-Lacour. 

10.  —  Le  Sénat  vote  la  loi  sur  les  enterrements  religieux. 

13.  —  Fêtes  fédérales  de  gymnastique  à  Angoulôme. 

15.  —  Adoption  à  la  Chambre  des  députés,  par  358  voix 
contre  50,  du  projet  de  loi  portant  ouverture  d'un  crédit  de 
3,500,000  francs  pour  le  service  du  Tonkin.  L'article  2  du  projet 
décide  que  les  troupes  de  terre  et  de  mer  seront  placées  sous 
l'autorité  du  général  Bouêt. 

19.  —  Affaire  d'Hanoï  au  Tonkin.  Le  commandant  Rivière, 
chef  du  petit  corps  d'occupation,  est  tué  dans  une  sortie  avec  le 
lieutenant-colonel  Carreau,  et  quarante  marins  et  soldats. 

25.  —  Mort  de  M.  Ed.  Laboulave,  sénateur. 

26.  —  Mort  à  Damas  d'Abdel-Kader. 

JUIN  2.  —  Question  de  M.  de  Saint-VaUier  au  Sénat  sur  les 
affaires  du  Tonkin. 

3-4.  —  Discussion  du  projet  de  loi  sur  la  réforme  judiciaire. 

5.  —  Adoption  du  projet. 

10.  Elections  sénatoriales.  Dans  le  Lot,  M.  Béral,  républi- 
cain, est  élu;  dans  Meurthe-et-Moselle,  M.  Berlet,  républicain, 
est  élu  par  a®9  voix  contre  241  à  M.  Welche,  monarchiste. 

9,  11, 12.  —  Discussion  et  rejet  de  la  loi  sur  le  vinage. 

14.  —  Dépôt,  par  le  ministre  des  travaux  publics,  d'un  projet 
de  loi  sur  les  conventions. 

L'amiral  Pierre  bombarde  les  postes  hovas  de  Foulepointe  el 
de  Tenerive;  il  s'empare  de  Tamatave  et  de  sa  douane  à  Mada- 
gascar. 

16.  —  Catastrophe  du  théâtre  de  Sunderland  (Angleterre), 
190  enfants  de  6  a  13  ans  sont  étoufifés  et  150  blessés. 

23.  ~  Louise  Michel,  accusée  de  participation  à  la  manifes- 
tation du  9  mars,  et  au  pillage  de  aeux  boutiques  de  boulan- 
gerie, est  condamnée  à  six  ans  de  réclusion. 

M.  Tirard,  ministre  des  finances,  est  nommé  sénateur  inamo- 
vible. 

JUILLET  3.  -—  La  Chambre,  après  une  discussion  de  plu- 
sieurs jours,  adopte  le  projet  de  loi  sur  les  juges  consulaires. 
Apparition  du  choléra  en  Egypte. 
Le  comte  de  Ghambord  tombe  malade. 


6.  —  Par  6  voix  contre  4,  le  comité  mixte  des  Chambres  des 
lords  et  des  communes  émet  un  aveu  défavorable  au  percement 
du  tunnel  sous  la  Manche. 

Un  accord  intervient  entre  le  gouvernement  et  M.  de  Lesseps 
au  sujet  de  la  création  d'un  second  canal  maritime  de  Suez. 

9.  —  Décret  instituant  Tordre  du  mérite  agricole. 

10.  —  Interpellation  à  la  Chambre  sur  les  atfaires  du  Tonkin. 
Après  une  réponse  de  M.  le  ministre  des  affaires  étrangères,  la 
Chambre,  par  871  voix  contre  82,  adopte  un  ordre  du  jour  do 
confiance. 

12.  —  La  Chambre  des  députés  décide  d'augmenter  la  récom- 
pense nationale  accordée  à  M.  Pasteur  par  la  loi  du  8  juillet 
1874. 
.    12-14-18.  —  Discussion  du  projet  de  loi  sur  les  conventions. 

14.  —  Inauguration  à  Pans,  sur  la  place  du  Ghâteau-d'Eau, 
de  la  statue  de  la  République. 

Réce|ition,  à  Paris,  de  fa  délégation  des  écrivains  et  artistes 
hongrois. 

17.  —  M.  Wadington,  ancien  ministre  des  afl'aires  étrangères, 
est  nommé  ambassadeur  à  Londres. 

Un  décret  fixe  au  12  août  les  élections  partielles  des  conseils 
généraux. 

18.  —  Le  gouvernement  anglais,  en  présence  de  l'opposition 
de  Topinion  publique,  retire  le  projet  de  convention  passé  avec 
M.  de  Lesseps. 

23.  —  Clôture  de  la  discussion  sur  les  conventions  de  chemins 
de  fer. 

26.  —  Le  Sénat  adopte,  après  trois  jours  de  .discussion,  Tar- 
ticle  15  de  la  loi  de  réforme  judiciaire  portant  suspension  de 
l'inamovibilité  pendant  trois  niois. 

27.  —  La  Chambre  adopte  le  projet  de  convention  passé  avec 
la  compagnie  P.-L.-M. 

28.  —  Tremblement  de  terre  d'Ischia  ;  5,000  victimes. 

29.  —  Une  dépêche  de  Saigon  annonce  que  le  19  juillet  les 
Français  ont  repoussé  les  Annamites  à  Nam-Dinh,  leur  tuant 
1,000  hommes  et  leur  prenant  7  canons. 

Le  choléra  fait  son  apparition  à  Damiette. 

AOUT  2.  —  M.  Seîgnac,  commandant  de  Nossi-Bé,  est  nommé 
gouverneur  du  Sénégal,  en  remplacement  de  M.  Servatius,  mort 
de  la  fièvre  jaune. 

3.  —  M.  Foucher  de  Careil,  sénateur,  est  nommé  ambassadeur 
de  la  République,  à  Vienne. 

4.  —  Une  dépêche  de  Saigon  en  date  du  8  annonce  la  mort 
de  Tu-Duc,  empereur  d'Annam. 

6.  —  Hiep-Hoâ,  neveu  de  Tu-Duc,  est  nommé  empereur  par 
les  mandarms  de  Hué. 

7.  —  Révoltes  militaires  à  Badajoz,  Santo-Domingo  et  Barce 
lone.  L'état  de  siège  est  proclamé  dans  toute  l'Espagne. 

9.  —  Le  vice-amiral  Peyron  est  nommé  ministre  de  la  marine 
en  remplacement  de  M.  Ch.  Brun. 

12.  —  Elections  des  conseils  généraux.  Les  républicains  ga- 
gnent 90  sièges. 


351 

21.  —  Ouverture  de  la  session  annuelle  des  Conseils  généraux* 

24.  —  Mort  du  comte  de  Ghambord. 

Prise  des  forts  de  Hué  par  les  troupes  eommandées  par  l'amiral 
Courbet. 

25.  —  Signature  à  Hué,  par  le  roi  Hiep-Hoâ  et  M.  Harmand, 
des  préliminaires  du  traité  de  paix  entre  la  France  et  TAnnam. 

29.  —  A  Alexandrie,  le  choiera  fait  500  victimes  par  jour. 
Ouverture  des  Chambres  à  Londres.  Discours  de  la  Couronne. 

SEPTEMBRE  3.  —  Mort  d'Ivan  Tourgueneuf,  le  célèbre  ro- 
mancier russe. 

Départ  pour  l'Egypte  d'une  mission  de  jeunes  savants  pour 
étudier  le  choléra. 

4.  —  Tremblement  de  terre  épouvantable  à  Java.  Les  nouvelles 
reçues  parlent  de  80,000  victimes. 

5.  —  Troubles  anti-sémitiques  en  Hongrie  et  agitation  en 
Croatie  contre  l'autorité  hongroise. 

6.  —  Passage  à  Paris  du  roi  d'Espagne  se  rendant  à  Vienne 
et  à  Berlin. 

9.  —  En  vertu  de  la  loi  du  30  août,  dix  premiers  présidents 
de  cour  d'appel  sont  mis  d'office  à  la  retraite. 

10.  —  M.  le  général  Schmitz  est  nommé  ambassadeur  de  la 
République  française  à  Saint-Pétersbourg. 

12.  —  Dissolution  des  comités  royalistes  fondés  par  le  comte 
de  Ghambord.  Disparition  du  journal  l'Union. 

Un  échange  d'explications  a  lieu  entre  les  cabinets  de  Londres 
et  de  Paris  au  sujet  de  l'incident  relatif  au  pasteur  Schaw,  à 
Madagascar. 

13.  —  Arrivée  du  roi  d'Espagne  à  Vienne. 

Une  émeute  éclate  à  Canton  contre  les  Européens.  Les  rési- 
dants européens  sont  obligés  de  prendre  les  armes. 

14.  —  Entrevue  de  M.  Gladstone  avec  l'empereur  de  Russie  à 
la  cour  de  Christian  de  Danemarck. 

15.  —  Le  tribunal  de  commerce  de  la  Seine  condamne  les 
administrateurs  de  la  Société  générale  k  payer  solidairement  la 
somme  de  vingt  millions. 

17.—  Le  docteur  Thuillier,  membre  de  la  commission  Pasteur, 
meurt  du  choléra  à  Alexandrie.  Le  docteur  Thuillier  est  une 
des  dernières  victimes  de  l'épidémie. 

21.  —  Le  roi  d'Espagne,  pendant  son  voyage  en  Allemagne, 
est  nommé  colonel  honoraire  du  régiment  de  hulans  en  garni- 
son à  Strasbourg. 

22.  —  Troisième  mouvement  judiciaire. 

25.  —  Inauguration  de  la  statue  de  la  Grermania  au  Niederwal. 

29.  —  A  son  arrivée  à  Paris,  le  roi  d'Espagne  est  accueilli 
par  des  cris  hostiles.  Le  président  de  la  République  se  rend 
auprès  du  roi  pour  répudier  cette  manifestation  au  nom  du 
gouvernement. 

OCTOBRE.  —  M.  Antoine,  député  de  Metz  au  Reischstag,  est 
arrêté  sous  l'inculpation  de  haute  trahison. 

2.  —  Une  émeute  d'hommes  de  couleur  éclate  à  Port-au- 
Prince  (Haïti). 


3eï2 

Nouveaux  troubles  à  Canton  à  l'occasion  d'un  jugement  qui 
met  en  liberté  un  Européen  accusé  d'avoir  tué  un  Chinois. 

3.  —  Le  général  Thibaudin  ayant  donné  sa  démission  à  la 
suite  de  Fincielent  de  la  gare  du  Nord,  le  général  Campenon 
est  nommé  ministre  de  la  guerre. 

M.  Poubelle  est  nommé  préfet  de  la  Seine  en  remplacement 
de  M.  Oustry,  démissionnaire. 

').  —  Accord  du  gouvernement  de  la  Cochinchine  avec  le  roi 
de  Cambodje  pour  l'exercice  du  protectorat  français. 

8.  —  Capture  de  Si-Sleman-ben-Kaddour,  arabe  révolté. 

L'émission  nouvelle  de  600,000  obligations  du  canal  de  Panama 
est  entièrement  couverte. 

10.  —  Démission  du  cabinet  espagnol. 

15.  —  Formation  d'un  nouveau  cabinet  madrilène. 

20.  —  M.  Casimir  Périer  est  nommé  sous-secrétaire  d'Etat  au 
ministère  de  la  marine  et  des  colonies. 

21.  -  Voyage  au  Havre  et  à  Rouen  du  président  du  conseil 
et  du  ministre  des  travaux  publics. 

25.  —  Réunion  des  Chambres.  Un  exposé  de  la  situation  du 
Tonkin  est  distribué  aux  membres  des  deux  Chambres. 

81.  —  A  la  suite  d'une  interpellation  de  M.  Granet  sur  le 
Tonkin.  la  Chambre  adopte  par  325  voix  contre  155  l'ordre  dii 
jour  suivant  :  c  La  Chamore,  approuvant  les  mesures  prises  par 
le  Gouvernement  pour  sauvegarder  au  Tonkin  les  intérêts,  les 
droits  et  l'honneur  de  la  France,  et  confiante  dans  sa  fermeté 
pour  faire  exécuter  les  traités  existants,  passe  à  l'ordre  du 
jour.  » 

NOVEMBRE.  —  Rentrée  des  cours  et  tribunaux.  Le  ministre 
de  la  justice  déclare  que  la  messe  dite  du  Saint-Esprit  est  facul- 
tative. 

4.  —  Discours  de  M.  Waldeck-Rousseau  à  Tourcoing. 

6.  —  Le  contre-amiral  Lespés  est  nommé  au  commandement 
de  la  division  navale  des  mers  de  Chine. 

10.  —  Inauguration  à  Paris,  place  Maiesherbes,  de  la  statue 
d'Alexandre  Dumas. 

Voyage  de  M.  de  Lesseps  en  Angleterre  dans  le  but  d'arriver 
à  un  arrangement  relatif  au  règlement  de  la  question  du  canal 
de  Suez. 

11.  —  Le  maréchal  Serrano  est  nommé  ambassadeur  à 
Paris. 

18.  ~  Les  troupes  égyptiennes  opérant  dans  le  Soudan  sous 
le  commandement  du  général  anglais  Hichs-Pacha,  sont  com- 
plètement anéanties  par  les  troupes  rebelles  du  Madhi. 

14.  —  Le  général  Appert  est  nommé  ambassadeur  de  la  Ré- 
publique de  Saint-Pétersbourg. 

18.  —  M.  Thomas,  évoque  de  La  Rochelle,  est  nommé  arche- 
vêque de  Rouen  en  remplacement  de  M.  de  Bonnechose, 
décédé. 

19.  —  Dépôt  d'une  demande  de  crédits  de  9  millions  pour 
continuer  l'expédition  du  Tonkin. 


ÉVÉNEMENTS  LOCAUX. 


Janvier  6.  —  Le  conseil  municipal  d'Auxerre  envoie  une 
délégation  aux  funérailles  de  Gambetta. 

Les  surveillantes  de  l'Hospice  d'Auxerre  intentent  un  procès 
en  diffamation  aux  journaux  le  Pays  et  le  Figaro,  Ces  deux 
journaux  sont  condamnés  chacun  à  100  fr.  d'amende  et  50  fr.  de 
dommages-intérêts  envers  chacune  des  demanderesses. 

7.  —  une  Société  d'instruction  militaire  est  en  formation  à 
Auxerre  sous  l'inspiration  de  la  Société  d'instruction  populaire  ; 
d'autres  sociétés  de  ce  genre  s'organisent  dans  plusieurs  com- 
munes du  département. 

21.  —  Fermeture  de  la  chasse. 

26.  —  Mutation  dans  le  personnel  des  instituteurs. 

FEVRIER  2.  —  Réunion  de  la  Commission  départemen- 
tale. 

4.  —  Ouverture  de  la  session  ordinaire  des  Conseils  munici- 
paux. 

14.  —  Election  au  Conseil  général  dans  le  canton  d'Ancy-le- 
Franc.  M.  de  Tanlay  est  élu  par  2,103  voix  contre  866  données 
à  M.  Labosse. 

12.  —  Une  enquête  est  ouverte  sur  le  projet  d'établissement 
d'un  canal  latéral  à  l'Yonne,  de  Laroche  à  Montereau. 

M.  Guérout,  avocat,  est  nommé  substitut  à  Tonnerre. 
M.  Boitel,  substitut  à  Epernay,  est  nommé  procureur  à 
Joigny. 

13.  —  Session  ordinaire  du  Conseil  général. 

28.  —  Mort  de  M.  Challe,  ancien  maire  d'Auxerre,  ancien 
conseiller  général  de  l'Yonne. 

MARS  9.  —  Banquet  à  Paris  des  anciens  élèves  du  Collège 
d'Auxerre. 

8.  —  Le  général  Delebecque,  de  l'Yonne,  commandant  le 
15*  corps,  est  nommé  commandant  en  chef  du  5a  corps. 

22.  —  Elections  complémentaires  municipales  à  Sens. 


35i 

26.  —  Mutation  dans  le  personnel  de  renseignement  pri- 
maire. 

AVRIL  2.  —  Ouverture  de  la  session  ordinaire  du  Conseil 
général. 
Réunion  de  la  Société  centrale  d'agriculture. 

4.  —  M.  Vasson,  sous-préfet  de  Joigny,  est  nommé  à  Provins. 
Il  est  remplacé  par  M.  Jacquemond,  sous-préfet  de  Brioude. 

26.  —  M.  Guyard  est  nommé  juge  de  i)aix  de  Ligny-le-Châtel 
en  remplacement  de  M.  Gohienc,  démissionnaire. 

M.  Gagneau.  ju^e  de  paix  de  Saint  Pierre-le-Moutiers,  est 
nommé  juge  dé  paix  de  Guillon. 

M.  Siret  est  nommé  suppléant  du  juge  de  paix  de  Courson. 

23.  —  Dans  la  nuit  du  2^  une  forte  gelée  cause  d'assez  grands 
dégâts  dans  les  vignes  de  l'Yonne. 

MAI  5.  —  Réunion  de  la  Commission  départementale. 
7.  —  Mouvement  dans  le  personnel  des  instituteurs. 
8-12.  —  Au  Concours  régional  de  Bourg,  plusieurs  éleveurs  et 
cultivateurs  de  la  contrée  obtiennent  d'importantes  récompenses. 

27.  —  Concours  du  Comice  d'Ancy-le-Franc. 

JUIN  4.  —  Réunion  du  Comice  agricole  de  l'arrondissement 
d'Auxerre. 

Réunion  de  la  Commission  départementale. 

Mouvement  dans  le  personnel  des  instituteurs. 

10.  —  Concours  agricole  de  Sens. 

Pendant  un  orage  une  trombe  d'eau  s'abat  sur  la  commune 
de  La  Celle-Saint-Cyr,  en  y  causant  beaucoup  de  dommages. 

18.  —  Ouverture  de  la  session  des  Assises  de  l'Yonne.  Une 
seule  affaire  figure  au  rôle. 

22.  —  Des  nombreuses  listes  de  souscription  en  faveur  de 
l'érection  du  monument  Gambetta  sont  lancées  dans  les  com- 
munes du  département. 

30.  —  M.  Pasquier  est  nommé  juge  de  paix  du  canton  de 
Cruzy. 

M.  Leclerc  est  nommé  juge  de  paix  de  Pont-sur-Yonne. 

JUILLET  le'.  —  Mort  à  Paris  de  M.  Eug.  Lecomte,  ancien 
député  de  l'Yonne  sous  l'Empire. 

Le  Conseil  d'Etat  annule  le  décret  rendu  par  M.  Bert,  minis- 
tre de  l'Instruction  publique,  approuvant  la  délibération  du 
Conseil  municipal  d'Auxerre,  relative  à  la  reprise  des  bâtiments 
du  petit  Séminaire. 

2.  —  Réunion  de  la  Commission  départemenfale. 

5.  —  M.  Huriot,  conseiller  général  du  canton  de  Villeneuve- 
sur- Yonne,  donne  sa  démission. 

15.  — -  Concours  du  Comice  agricole  d'Auxerre  à  Saint-Sau- 
veur. 

25.  ~  Un  décret  fixe  au  12  août  les  élections  partielles  au 
Conseil  général  et  au  Conseil  d'arrondissement  (série  B). 

AOUT  1®'.  —  Mort  de  M.  Brunot,  ancien  conseiller  général 
du  canton  de  Seignelay. 


3»»  »» 

2.  —  Des  réunions  publiques  électorale!  ont  lieu  dans  la  plu" 

Eart  des  cantons  dont  les  conseillers  sont  soumis  à  réélection- 
lans  quelques  cantons  la  lutte  est  très .  vive  entre  les  concur- 
rents. 

12.  —  Au  scrutin  de  ce  jour  sont  nommés  conseillers  géné- 
raux :  à  Aillant,  M.  Roy;  à  Brienon,  M.  Loup;  à  Gharny, 
M. 'Pignon;  à  Coulanges-la- Vineuse,  M.  Rapin:  à  Gourson, 
M,  Duché;  à  Cruzy,  M.  de  Tanlay;  à  Noyers,  M.  E,  Petit;/à 
i^ont-sur-Yonne,  M.  le  docteur  E.  Petit;  à  Saint-Fargeau, 
M.  Dethou:  à  St-Florentin.  M.  Lancôme  ;  à  Sens  (sud),  M.  Gui- 
chard  ;  à  Vermentou,  M.  Boudard  ;  à  Villeneuve-rArchevôque, 
M.  Javal;  à  Villeneuve-J<ur- Yonne,  M.  Joseph  Arnaud. 

Ballottages  à  Auxerre,  Seignelay,  Quaré-les-Tombes  et  Guillon. 

Au  conseil  d'an'ondissement  sont  nommés  :  à  Auxerre 
(ouest),  M.  Fort-Mussot;  à  Chablis,  M.  Gautherin  ;  à  Ghéroy, 
M.  Prot;  à  Gourson,  M.  Ledoux;  à  Sens  (nord),  MM.  Vidal  et 
Baudouard;  à  Toucy,  M.  Lechiche  ;  à  Vermenton,  M.  G.  Jean- 
nez;  à  Villeneuve  rArchevêque,  MM.  Ghardon  et  Gosson;  à 
risle,  MM.  Rétif  Jules  et  de  Morillon;  à  Quarré,  MM.  Léger  et 
Barbier;  à  Gruzy,  M.  Marlenot:  à  Noyers,  MM. Langinet  Blot. 

20.  —  Elections  de  ballottage  :  sont  nommés  à  Auxerre, 
M.  Lorin  :  à  Seignelay,  M.  Romand  ;  à  Quarré,  M.  Ghevilotte; 
à  Guillon,  M.  Anceau. 

21.  —  Ouverture  du  conseil  général  de  TYonne. 

29.  —  Conformément  à  la  nouvelle  loi  sur  la  magistrature, 
les  tribunaux  de  TYonne  reçoivent  d'importantes  modifi- 
cations. 

SEPTEMBRE  2.  —  Ouverture  de  la  chasse. 

Un  ouragan  dont  les  effets  se  font  sentir  sur  toute  la  France 
s'abat  dans  la  journée  sur  le  département  en  y  causant  de  gra- 
ves dommages  dans  les  vergers.  Quantité  de  fruits  sont 
abattus. 

9.  —  Réunion  de  la  Commission  départementale. 

18.  —  M.  Dopffer,  {président  du  tribunal  de  lr«  instance 
d'Auxerre,  est  nommé  juge  au  tribunal  de  Ire  instance  de  la 
Seine. 

23.  —  Un  décret  met  à  la  retraite  M.  Rétif,  vice-président  du 
du  tribunal  d'Auxerre  et  M.  Dodoz,  président  du  tribunal 
d'Avallon. 

Le  même  décret  nomme  :  M.  Planteau,  procureur  à  Auxerre, 
président  du  tribunal  de  la  même  ville. 

M.  Regnault,  président  du  tribunal  de  Joigny. 

M.  Goussard,  président  du  tribunal  d'Avallon. 

M.  Behenne,  président  du  tribunal  de  Sens. 

M.   Demay-Paris  est  nommé  juge  de  paix  à  Saint-Fargeau. 

M.  Mérat,  ancien  président  du  tribunal  de  Commerce,  est 
nommé  suppléant  de  juge  de  Paix  du  canton  ouest  d'Auxerre. 
M.  Thillière,  est  nommé  suppléant  à  Gourson. 

OBTOBRE  8.  —  Les  vendanges  sont  commencées  dans  le 
vignoble  de  l'Yonne.  La  quantité  est  minime  et  la  qualité 
médiocre. 


356 

5.  ^  Réunion  de  la  Commission  départementale. 
7.  —  Un  décret  met  à  la  retraite  M.  Deslions,  juge  à  Auxerre, 
et  nomme  M.  Servin  juge  d'instruction  à  Auxerre. 

14.  —  Election  d'un  conseiller  d'arrondissement  à  Guillon, 
M.  Gauthier  est  nommé. 

18.  —  M.  Hartenstein,  est  nommé  chef  de  pratique  agricoL' 
à  Labrosse,  en  remplacement  de  M.  Gatellier. 

M.  Braut,  juge  à  Auxerre,  nommé  juge  à  Dreux,  n'accepte 
pas  ce  poste. 

21.  —  M.  Vuébat,  substitut  à  Auxerre,  est  nommé  à  Reims. 

M.  Le  Bourdellés,  procureur  à  Bar-sur- Aube,  est  nommé  à 
Auxerre.  —  M.  Coroier,  substitut  à  Melun,  est  nommé  à 
Tonnerre. 

NOVEMBRE  l«r.  .  -  Mouvement  dans  le  personnel  des  ins- 
tituteurs. 

ô  ~  Réunion  du  conseil  départemental  de  l'instruction 
publique. 

9.  —  M.  Salmon,  avocat,  est  nommé  juge  suppléant  à 
Auxerre.  M.  Moussu,  juge  à  Bar-sur-Aube,  est  nommé  à  Sens. 

15.  —  Mutations  dans  le  personnel  des  institutrices. 

25.  —  Mouvement  dans  le  personnel  des  percepteurs. 

26.  —  Un  décret  nomme  M.  Barbut,  inspecteur  d'Académie 
à  Troyes,  inspecteur  à  Auxerre,  en  remplacement  de  M,  Ridoux, 
nommé  h  Arces. 

29.  —  M.  Laffon,  préfet  de  l'Yonne,  est  nommé  préfet  de 
Saône-et-Loire.  M.  Faure,  ancien  préfet,  est  nommé  préfet  de 
l'Yonne. 

DÉCEMBRE  3.  —  Séance  de  la  Société  centrale  d'agriculture 
de  l'Yonne. 
4.  Mutation  dans  le  personnel  des  percepteurs. 


357 

TABLE  ^ALPHABÉTIQUE  DES   DEUX  PREMIÈRES  PARTIES  DR  l'aNNUAIRB. 


paget 


Académies  94 
Académie  de  Dijon  38 
Adjoints  aux  maires  74 
AdinÎDisl.  d'AgricQlt.,  128 
AdministratiOD  civile  49 
Adminisiratinn  ecclé- 
siastique 87 
Admioist.  financière  101 
Admioist.  de  la  justice  88 
Administ.  militaire  100 
Admioist.  municipales 
des  chefs- lieux  a*ar- 
roiidi.Nsemenls  61 
Agenda  municipal  71 
Aliénés  (asile  dépaile- 

mental  des)  62 
Ambassadeurs  26 
Archevêques  et  évèques  33 
Architectes  des  monu- 
ments liist.  131 
Archives  de  l'Yonne  53 
Armée  de  terre  39 
Arrondissements  mari- 
times 40 
Assistance  judiciaire  (bu- 
reaux d  )  94 
Association  des  demoise! 

les  économes,  è  ^ens  133 
Association  des  anciens 
élèves    du    collège 

d^Auxerre  135 

—  du  collège  de  Sens.  — 

aS  1  ^-  T"»»"-"- 


Bançiue  de  France  (suce.)  l02 
Bibliothèques  publiques  130 
Bureaux  de  la  préfecture  49 

—  de  postes  116 

—  de  bienfaisance    1 33 


Cadastre 

Caisses  d*épargnes 
Calendrier 


102 

133 

3 

«  anal  du  Nivernais         120 
Chambres  consultatives 
des  arts  et  manufac- 
tures à  Sens  130 
Chambre  des  députés       28 


pages 
Chapitre  métropolitain  87 
Chefs-lieux  de  préfec- 
tures. 34 
Chemins  de  fer  127 
Chemins  vicin.  (serv.  des)  123 
—  (nomenclature  et 

itinéraire  des)  123 

Comices  asricoles  129 

Comité   dëpartem.  des 

enfants  assistés  59 

*  des  travaux  hist.  et 

soc.  savantes  132 

Commissaires  priseurs  91 
Commission  départe- 

mentale.  56 

— d*examen  pour  Tins- 
truction  primaire         95 

—  salles  d'asiles  95 

—  de  surveillance  des 
prisons  départem.  64 

Commissions  d  e  statist.    1 30 

Commission  d*inspect. 
des  pharmacies  58 

Communes  du  départ, 
comp.  chaque  canton    53 

Communes  du  départe- 
ment (  superficie,  re- 
venu, distances  judi- 
ciaires, noms  des  can- 
tons et  bureaux  de 
poste)  65 

—  (population,  maires, 
adjoints,  curés  el  ins- 
tituteurs par  arrond).    74 

Comput  ecclésiastique  3 
Conseil    départemental 

d'instruition  publique    95 
-d*Etat  30 

Conseil  de  préfecture  49 
— gcnéial  de  I*  Yonne  56 
Conseils  d*arrond.  57 

— municipauides  chefe- 

lieux  d'arrond.  79 

Conseils  d'hygiène  58 

Conservateurs  des  hy- 
pothèques 115 
Conservations   fores  - 

tières  37 

Contributions  directes 

(personnel)  102 

^indir.  (person.  114 

Correspondants  de 

TAnnuaire  1 

Cour  de  cassation  31 


pages 
Cour  des  comptes  31 

—  d*appel  de  Paris  — 
Cours  d'appel  de  France  32 
Courd*asisses  dervenne  88 
(!ours  de  la  lune .  5 

Cours  de  dessin  indus- 
triel à  Auxerre  133 
Cours  gratuit  de  dessin 

d'Auxerre  132 

Cours  normal  d'institu* 

trices  97 

Culte  évangélique  87 

Curés  *  74 

D 

Délégués  cantonaux  95 
Déparlements   de    la 

France  34 

Dépôt  de  mendicité  133 

Dt^putéa  de  lYonne  49 

Desservants  72 

Diocèse  de  Sens  85 
Directrices   des   salles 

d'asile.  86 


i: 


37 


Eaux  et  foréu 
Eclipses.  V.  Phénomènes 

météorologiques  3 

Ecoles  norm.  primaires  97 
Ëcole  prat.  d'agriculture,  128 
Ecoles  spéciales  41 

Enfants  assistés  63 

Enregistrement  et  do- 
maines (personnel)      115 
fcres    et   supputations 

chronologiques  3 

Etablissements  divers 
d'utilité  publique       130 


r 

Fêtes  mobiles 
Foires  de  TYonne 

r. 


5 
5 


Garnisons  100 

Gendarmer.de  r  Yonne  101 

Gouvernement  français  27 

II 

Haras  129 

Haute-cour  de  justice  31 

Hospices  63 

Huissiers  93 


ù.    tVo, 


CHEMINEE  DU  CHATEAU  DE  CUERCHY 


^  6105  121  194  216 


DATE  DUE